NOTES sur Saint-Pierre-Azif – 14645
Ecclesia S. Petri des id ( ?) – S. Petrus ad Ifs – S. Pierre Adifs –S. pierre des Ifs – S.Pierre Alix
1 – Manoir de Saint-Pierre-Azif
2 – Bibliographie.
3 – Pièces Justificatives.
4 – Archives ShL.
1 – Manoir de Saint-Pierre-Azif:
Visite de la Ferme du Manoir avec Monsieur Jean PAUL le mardi 6 avril 1993. Monsieur DUPRE, exploitant, Maire de Saint-Pierre-Azif et Madame.
Site très intéressant en contre bas de l’église – orientation non canonique – avec maison d’habitation sur une motte d’environ 50 à 60 m. approximativement circulaire, entourée de douves profondes et d’une haute contrevallation.
Au dessous, entre cette motte et le ruisseau de Teauville, ensemble de deux mottes ovalaires parallèle au cours d’eau, la plus petite semble-t-il vers l’Est.
La maison d’habitation, basse, avec surcroît, comporte dix travées et ne possède qu’une cheminée sur le pignon Sud-Ouest. La toiture est à quatre versants avec lucarnes. Le pan de bois avec ses écharpes triples, obliques et ses chevrons entrecroisés ne doit pas remonter au-delà de l’extrême fin du XVIIe siècle ou aux premières années du siècle suivant.
La basse-cour est entourée sur deux côtés d’importants bâtiments agricoles dont certains sont en grande partie en calcaire cénomanien avec de place en place des éléments d’oolithe ou de calcaire à grain fin dont certains ont subi l’action du feu. D’autres bâtiments sont en bois, l’emploi des pièces des récupération est très important et si sur le soubassement de pierre de taille mal maçonné on remarque de courts contreforts mal jointoyés et de place en place des harpes faites de gros blocs de marne équarris, ils ne sont pas en conjonction avec le pan de bois qu’ils supportent.
Quelques rares éléments de la charpente peuvent remonter au XVIe siècle et le grand bâtiment avec ses ouvertures en anse de panier, ses oculus horizontaux, ne paraît pas antérieur au XVIIe siècle.
Selon une charte confirmée par Guillaume le Conquérant, le domaine de Saint-Pierre-Azif, fut donné par A. de Poussy, vers 1080/1082 à l’abbaye de Saint-Etienne-de-Caen. Dans l’inventaire du fonds de Saint-Etienne de Caen, René-Norbert SAUVAGE ne signale que deux documents du XVIe siècle concernant ce domaine (cf René-Norbert SAUVAGE.- Le fonds de l’abbaye Saint-Etienne de Caen aux Archives du Calvados, Thèse complémentaire pour le doctorat, Caen, Delesques, 1911, in-4°, 59 p.), mais sans doute en existe-t-il d’autres mentions dans les innombrables comptes de cette abbaye.
Le Val-Tellier
M. LORENZO ?
Maison orientation NE-SO, à 7 travées avec vers le NE allongement en brique XIXe siècle.
Surcroît garni de quelques croix de Saint-André.
Sommiers ancrés sur les 3 travées vers l Cheminée entre 2e et 3e travée.
Une seule petite fenêtre en arrière
Couverture en chaume.
La Fosse-Michel
A proximité de la route, petite chaumière bardée d’ardoise. Maison basse, mixte (?), à trois zones: deux « aîtres » d’habitation et une de travail. Portes jumelées ayant conservé leurs impostes vitrées début XIXe siècle d’esprit Directoire. Massif de cheminées adossées (?)
2 – Bibliographie:
BODIN Pierre Docteur : Les litres seigneuriales du Calvados, supplément au BSHL n°54 ou Litres Calvados.Doc
Abbé BRUNET, « Notice sur l’origine des tableaux flamands de l’Eglise de Saint-Pierre-Azif », BSHL, N° 18, 1910, pp. 5-12
CAUMONT Arcisse de : Statistique monumentale du Calvados réédition Floch, tome IV, page 54.
DUMONT René, La prairie trop naturelle du Pays d’Auge septentrional dans Voyage en France d’un agronome, Paris, 1954, Ed. Médicis, s.d. (1956), 485 p. pp. 389-406
ANNEBAULT, BONNEBOSQ, SAINT-VAAST-en-AUGE, – Saint-Pierre-Azif – fromages (Livarot, Camembert, Pont-l’Evêque), beurre, rouissage, Calvados, eau-de-vie, cidre, mesures, Foire aux melons à Dives, le 9 septembre – pommé – marmelade ? – Teurt Goul (Teurgoulle) gatte – béleron (40 à 50 brocs), broc (15 litres) – cf. PA19NO
Editions FLOHIC : Le Patrimoine des communes du Calvados page 745,
Dr. Jean FOURNEE, « Remarques sur le culte et l’iconographie de saint Nicolas en Normandie. A propos des statues de saint Nicolas à Beaumont-en-¬Auge, Saint-André-d’Hébertot et Saint-Pierre-Azif », AAN, 145, 1987 (1988), pp. 97-102
Dr Jean FOURNEE, « L’Eglise de Saint-Pierre-Azif », AAN., 145, 1987 (1988), pp. 34-35
Paul LE CACHEUX, Actes de la chancellerie d’Henri VI concernant la Normandie sous la domination anglaise (1422-1435), Rouen-Paris, Lestringant-Picard, 1907, 2 vol., In-8°; Saint-Pierre-Azif, II, 368
Jannie MAYER, Ministère de la Culture et de la Communication Direction du Patrimoine. Catalogue des Plans et Dessins des Archives de la Commission des Monuments Historiques – Tome I, Basse-Normandie: Calvados, Manche et Orne. Introduction de Françoise Berce, Caen, Lafond, 1980, 167 x 250, VII, 367 p., ill. couv. ill.; Domaine du Thenney.
PANNIER Arthème : voir Archives SHL, NE12, 2e carton.
STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT
St.Pierre-Azif, Sanctus Petrus de Hys, Sanctus Petrus de Id, Sanctus Petrus ad Ifs.
L’église de St.Pierre-Azif, située à plus d’un kilomètre de la route de Trouville à Dives, s’élève sur un coteau.
Elle appartient à deux époques distinctes (Notes de M. Pannier).
La nef date de la fin du XVe. siècle ou du commencement du XVIe. Elle est éclairée par huit fenêtres flamboyantes.
Du côté du nord, ces fenêtres sont divisées par un seul meneau; celles du midi, beaucoup plus larges, sont partagées en plusieurs baies. Les murs latéraux, sur lesquels on remarque les vestiges d’une litre funèbre, sont soutenus par des contreforts.
Le portail occidental présente une large surface. Les contreforts placés sur les angles sont surmontés d’un lion. La porte à linteau a conservé son trumeau, surmonté d’une niche où est renfermée la statue de saint Nicolas, portant la date de 1686. Une haute tour carrée, en pierre, s’élève en avant-corps ; elle est percée, à différentes hauteurs, de petites ouvertures carrées et terminée par un petit toit en charpente, recouvert en ardoise.
Le choeur remonte au XIIe. siècle. Les murs en sont flanqués de contreforts plats. Du côté du nord, les fenêtres ont conservé leur forme primitive ; très-étroites à l’extérieur, elles sont très-ébrasées à l’intérieur et bordées d’un tore. Les fenêtres du midi sont dans le style ogival de la dernière époque ; elles ont été refaites lors de la construction de la nef. Le choeur est terminé par un chevet droit, autrefois percé d’une longue fenêtre romane garnie d’un tore.
Une sacristie, flanquée de contreforts, a été élevée, au XVIIe. siècle, contre le mur septentrional du choeur.
A l’intérieur, le choeur est formé de deux travées. Il est voûté en pierre avec arceaux et arcs-doubleaux dont les extrémités portent sur des chapiteaux ornés de feuilles d’eau, parmi lesquelles on remarque des feuilles de sagittaire.
La voûte de la nef est en merrain, avec entraits et poinçons.
On voit, dans la nef, une belle statue (du XIVe. siècle), élevée sur un tombeau. Sa tête est appuyée sur on oreiller tenu par deux anges qui ont été mutilés; ses mains sont jointes; ses pieds reposent sur un lion (V. la page suivante).
Quelques fenêtres offrent de beaux fragments de vitraux.
L’une de ces verrières a été donnée par M. de Grente. En voici l’inscription :
M cinq cens lxvi (1566) noble
Seigneur de Grente escuier. Sr. doe. ceste vistre
Pierre Azif a doc
Sur ce vitrail est peint un écusson.
L’autre vitrail a été donné par un prêtre nommé Lien. Il porte l’inscription suivante :
M cinq cens quatre
dix neuf (1599) ceste vistre
..onnée par maistre
Lion pbre demeurant
…. Priez Dieu pour lui
Au-dessus de cette inscription est représenté un prêtre, en surplis ; il a les mains jointes et suppliantes.
L’église de St.Pierre-Azif possède des tableaux remarquables de l’École flamande.
Le seigneur nommait à la cure au XIVe. siècle ; c’était alors Johannes de Passeyo, d’après le Pouillé édité par MM. Le Prévost et de Formeville.
D’après M. l’abbé De La Rue (notes manuscrites), Pierre de Hys figure, comme témoin, avec Guillaume de Malesmains, Guillaume Martel et Vincent de Val-Richer, dans une charte de 1277, pour l’abbaye de SL-Wandrille. L’abbé De La Rue constate que la commune de St.-Pierre-Azif est appelée His dans le registre de Philippe-Auguste, et que sous ce prince elle appartenait à la famille de His. De là la dénomination de
St.Pierre-aux-His, et par corruption St.Pierre-Azif.
SAINT-PIERRE-AZIF. — A 2 kil. environ au N.-O. de l’église se trouve le hameau du « Petit Castel », dont le nom rappelle l’existence probable d’une enceinte retranchée (9).
(9) Carte E. M., Caen, N.-E.
3 – Pièces Justificatives:
La prébende de Saint-Pierre-Adzifs consistait en un fief de haute justice sis à la Pommeraye.
Labbey de La Roque, Pierre Élie Marie
Recherche faite en 1540, par les élus de Lisieux des nobles de leur élection…
SAINT-PIERRE-AZIFS.
220. Marin , Jean, Guillaume, Charles et Jacques, dits d’Auge , Srs. de Coursy et de Gonnoville, demeurants en ladite parroisse , ont dit être descendus de noblesse, et à cette fin ont baillé leur généalogie, commençante à Richard d’Auge, l’un de leurs prédécesseurs , personne noble, vivant en 1376, et ont dit fournir leur descente depuis Durand d’Auge, leur bisayeul, qui épousa damoiselle Marguerite d’Ouville, dame du fief de Belleau ; joûte les lettres et écritures par eux produites, dont la copie est demurée au greffe ; la première desquelles , datée de l’an 1412 , est sur le nom de Durand d’Auge. Voy. le n°. 186.
1412, 6 septembre – Saint-Pierre-Azif
Information de Benoît Le Coutelier, vicomte d’Auge, sur la diminution de valeur de la fiefferme qui fut Guillaume et Jean Espec, sise à Vauville, tenue maintenant par Jean Grente, écuyer, qui désire l’abandonner, les mortalités l’ayant dépeuplée.
= Arch. nat. Dom Lenoir, 6, p. 93
+ IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle, XVIII, fasc. 3-4, 1969, p. 36.
-1754 – Archives SHL.1F414:
9 juin 1754 : Pierre Henry, laboureur, et Catherine Dufey¬ son épouse du Fournet, Pierre et Olivier Igou fils du précédent ¬demeurant à St Pierre Azif vendent à Jean Poullain de St Jacques¬ une rente foncière de 40 livres.
An IV, 9 thermidor (1796, 26 juillet) – Beaumont-en-Auge
Procès-verbaux des visites des moulins du canton de Beaumont-en-Auge:
Beaumont: Le Sueur, meunier
Pierre Azif: Jean Pierre Le Houx, meunier
Etienne: Moriniere, meunier
Cloud: vve Hébert
Bourgeauville: André Le Houx
Annebault: ?, meunier
Darnetal: Chrétien, fait valoir
Glanville: C Chrétien, deux meules
= A.D. Calvados – L Administration IV Police 41
4 – Archives ShL:
Carnets de Charles Vasseur : « Doyenné de Beaumont »
Voir :
Montfaut 26
Recherches des nobles de Lisieux p.85 à 94
Chevillard 7
Basnage I p.300, 301
Congrès archéologique 1848 p. 36 et 37
Election de Pont l’Evêque, sergenterie de Beaumont
5 feux privilégiés – 80 feux taillables
Sous l’invocation de St Pierre
Patronage:
14e Johannes de Passeyo
16e Prebendarius loci
18e id
Curés:
Ameline 1764
Galopin 1768/1787
St Pierre Azif : la dîme est perçue par le chanoine de Lisieux qui est patron, sauf un trait (?) qui appartient à l’Abbaye de Beaumont.
Curé : Robert Ameline qui a la portion congrue 300 livres en 1751
Insinuations.
Description de l’Eglise de A. Pannier.
St Pierre Azif : – Statue en pierre qui paraît du 13e siècle, fort curieuse pour le costume qu’elle porte (séance tenue à Falaise le 29 janvier 1847 – Bulletin monumental Tome XIII p.162, 162)
Dessin de la statue.
Vitraux sur lesquels on lit en caractères gothiques :
1566 Rogier Jehan de Gerèse, escuyer, seigneur de St Pierre Azif a donné cette vitre …..q. cens quatre dix neuf ceste vitre donnée par Maistre Lion, prêtre desservant … …Dieu pour lui.
Lepecq de la Cloture – Observations sur les maladies épidémiques – Paris 1776 – 3 volumes in 4° reliure veau plein – exemplaire portant la marque Ex libris Petri Lupec (Catalogue de livres …sur la Normandie …de Me Ve Le Gost-Clérisse – Caen n°1 p.20 art 249)
Archives SHL. Fonds 25 F LEMETAYER-DESPLANCHES : 1er classeur :
I B 2 : lettre de LM sur la défense de qui aurait applaudi des propos contre Napoléon. Condamnations à six mois de prison et 500f d’amende pour l’un et quinze jours de prison pour l’autre. Indulgence due au certificat du maire de St Pierre (26-07-1854)