NOTES sur SAINT OUEN LE HOUX
SAINT OUEN LE HOULT – St Audoenus le Lohour – S.A le Hoult
1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives ShL.
1 – Bibliographie:
CAUMONT Arcisse de : Statistique monumentale du Calvados réédition Floch, tome 3, page 659.
Editions FLOHIC : Le Patrimoine des communes du Calvados page 1128,
GARNAVAULT Geneviève : Tempête à Saint Ouen le Houx en 1800. Bulletin du Foyer rural du BILLOT, n) 71, septembre 2000
Archives SHL : 1F760 : 1837 : comptes journaliers, Lisieux et Saint Ouen le ¬Houx. plusieurs cahiers.
voir :Hippeau Gouvernement de Normandie tome VIII p.324
STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT
St-Ouen-le-Hoult, Sanctus Audoenus le Lohour, Sanccus Audoenus le Hoult.
L’église de St-Ouen-le-Hoult se trouve sur le bord du chemin de moyenne communication d’Orbec au Billot. Elle a été soigneusement examinée par M. Pannier.
Nous faisons remonter au XIIe siècle, dit-il, la construction du choeur. Les murs latéraux étaient primitivement sans contreforts. Deux contreforts, du XVIe siècle, soutiennent le mur septentrional. Un autre contrefort, du même temps, se voit à l’extrémité du mur opposé. Le choeur est éclairé, de ce côté, par une fenêtre cintrée moderne. Un chevet droit termine le choeur, qui est en retrait sur la nef.
La nef date seulement du XVIe siècle. Trois fenêtres, l’une ogivale, avec moulures en gorge, les deux autres cintrées, du même temps ( la fenêtre du milieu refaite ), éclairent la nef au midi. Elle reçoit la lumière, du côté du nord, par deux ouvertures, l’une à plein-cintre, du XVIe siècle, entourée de moulures formées de gorges ou scoties; l’autre également à plein-cintre, mais retouchée. Cinq contreforts, construits en grand appareil, soutiennent chaque mur.
Le portail occidental, soutenu par quatre contreforts saillants, est percé d’une porte en anse de panier encadrée dans un plein-cintre mal dessiné. Sur le mur apparaissent les traces d’un ancien porche.
Au-dessus du gable s’élève un clocher en charpente, terminé par une pyramide octogone couverte en ardoise. Ce clocher renferme deux cloches. La plus grosse , qui a 73 centimètres de diamètre, porte l’inscription suivante :
L’AN 1588 Me PIERRE RIOVLT, PROCVREVR DV ROY A ARGENTAN ET
EXMES D. CATHERINE Desinltrey FEMME DE ROGER COVSIN ET ELIZABETH
LECHEVALIER FBMe DE GVILLe LESIEVR Sr DE LISORES.
IEHAN AVBERT MA FAICTE.
De chaque côté du nom du fondeur sont figurés, en relief, deux centaures.
La petite cloche a 65 centimètres de diamètre. Elle a été fondue en 1822, par Lavillette.
La voûte de la nef et celle du choeur sont recouvertes d’un enduit. La première est en lambris avec entraits et poinçons.
Toute la charpente intérieure, qui est énorme, repose sur des poteaux placés le long des murs.
La nef montre des vestiges d’une litre funèbre. Toute trace d’écusson a disparu, On remarque le maître-autel dont le retable, dans le style Louis XIV, est décoré de deux colonnes torses, d’ordre composite, garnies de feuilles de vigne et de raisins. De chaque côté du retable sont placées deux niches qui complètent l’autel. L’une de ces niches contient la statue miniaturée de la Sainte-Vierge qui tient dans ses bras l’enfant Jésus. Sa robe est bleue; le manteau or, avec doublure blanche semée d’hermine. L’autre niche renferme la statue de saint Joseph, également miniaturée ; sur le gradin, sont placés deux jolis chandeliers en bois, style Louis XV.
Le tabernacle est du même style. Une couronne fleurdelisée surmonte l’exposition.
Les deux petits autels placés à l’extrémité de la nef proviennent de l’église de Bellouet. Le retable, à colonnes rudentées, d’ordre composite, date du commencement du règne de Louis XIV.
Une statue de la Vierge, du XVIe siècle, décore l’un de ces autels. La frange du manteau est garnie de petites rosaces imitant une élégante broderie. Une couronne ducale surmonte la tête de la Sainte-Vierge. L’enfant Jésus paraît tenir une poire dans une de ses mains. Sa robe est fermée par un bouton garni de plusieurs petites perles.
L’autre autel est dédié à saint Laurent. La statue à plis tourmentés du Saint appartient au style Louis XIII.
Les fonts baptismaux, pédiculés ( style Louis XV ), sont ornés de draperies.
On conserve, dans la sacristie, une curieuse chasuble à personnages, du XVIe siècle. Dans la partie supérieure de
la croix est représentée la Vierge-Mère. A l’extrémité des croisillons, deux anges, à genoux, balancent un encensoir.
Au milieu de la croix est représenté un évêque ; dans la partie inférieure, saint Laurent, patron de l’église.
Le devant de la chasuble offre également l’effigie, en pied, de saint Laurent et celle d’une Sainte. Le bas de la chasuble est malheureusement coupé.
Tous tes personnages religieux Sont placés sous des ogives en accolade et dès cintres.
Faits historiques.
— La seigneurie de St-Ouen, ancienne dépendance de la baronnie des Moustiers-Hubert, fut confisquée comme elle sur un seigneur anglo-normand, du parti de Jean-Sans-Terre, et réunie au domaine royal. Mais, dans le cours du XIIIe siècle ou le commencement du XIVe, elle fut donnée à titre de fiëfferme, c’est-à-dire inféodée à charge d’une rente qui en absorbait originairement presque tout le revenu. En 1341, Jean Regnault était seigneur de St-Ouen-le-Hoult; en 1469, Collin Sàuvalle et Jean Pigîs tenaient ensemble cette fiefferme. Aïi XVIe siècle, elle appartenait
aux de La Haye, seigneurs de la Pipardière à Livarot: Guillaume de La Haye, sieur de la Pipardière et de St-Ouen-le- Hoult, vivait en 1562 ; on ne sait si ce fut lui ou son fils qui vendit cette dernière terre à Pierre Rioult, procureur du roi à Argentan, qui, à son tour, l’aliéna en 1604, par un échange conclu avec le sieur de Margeot, qui lui céda la terre et seigneurie de Champosoult, entre Vimoutiers et Chamboy.
La famille de Margeot a conservé la seigneurie de St-Ouen jusqu’en 1789 et elle possède encore le manoir et les terres
qui en dépendaient. Le manoir, dit aussi de Noiremare, est un édifice en brique datant du siècle dernier et dénué de toute espèce de caractère. (Note de M. L. de Neuville.)
Quoique la paroisse de St-Ouen-le-Hoult ne renfermât aucune autre terre seigneuriale, plusieurs familles nobles y ont fait leur résidence. Les gentilshommes qui y comparurent dans la Recherche de 1666 furent Gabriel de Bonnet, sieur de Launay-Morilière ; Gilles Robine du Pommeret, Sébastien de Margeot, sieur de Fontenelles, Yves de Margeot, sieur de la Guérinière, et François de Monteilles.
2 – Pièces Justificatives:
Insinuations
Description de la cloche
L’an 1588 Maistre Pierre Rioult, procureur du Roy à Argentan et Exmes, Dame Catherine Desintrey, femme de Roger Cousin et Elisabeth le Chevalier, femme de Guillaume le Sieur, seigneur de Lisores
Jehan Aubert m’a faite.
Monstres de la Noblesse du bailliage d’Evreux
Colin Sauvalle se présenta et fut reçu pour lui et Jean Pigis, tenants ensemble de la fiefferme de St Ouen-le-Hoult.
Recherche des Nobles de l’Election de Lisieux 1540
Jean Regnault seigneur de St Ouen le Hoult, vivant en l’an 1341(art.Lisores p.18)
Recherche de 1666
Sébastien Margeot, seigneur de Fontenelles
Yves Margeot, seigneur de Guerinnières
Gabriel Bonnet, seigneur de Launay Morillière
Gilles de Pomerac ennobli en 1660 et rétabli en 1664.
Messire Françoise de Monteilles, curé de St Ouen le Hoult, ancien noble.
3 – Archives ShL:
Carnets de Charles VASSEUR –
DOYENNE DE LIVAROT – 14.
Election de Lisieux, sergenterie d’Orbec 43 feux
Patronage:
14e 16e et 18e : dominus loci
Curés:
Talbot 1764-1774
Dufour 1784-1787