SAINT CLAIR DE BASSENEVILLE
Saint-Clair-de-Basseneville dit aussi Saint-Clair-de-Barneville ou Saint-Clair-en-Auge.
En 1827 (1897?), la commune de SAINT CLAIR DE BASSENEVILLE est rattachée à Goustranville.
STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT
SAINT-CLAIR-DE-BASSENEVILLE.
Sanctus Clarus in Algîa, Sanctus Clarus de Barnevilla.
L’église de St.-Clair est intéressante; elle doit dater de la première moitié du XIVe. siècle ou de la fin du XIIII.
Le choeur, composé de trois travées, est voûté en ogive avec arceaux croisés et présente, à l’est, une très-belle fenêtre rayonnante à quatre baies.
La nef, dont le développement est à peu près égal à celui du choeur, a été reconstruite en partie ; la façade occidentale et la travée qui précède le choeur sont du même temps que lui; mais on a refait les murs latéraux qui correspondaient aux deux premières travées.
La porte occidentale est au milieu d’un mur en saillie formant une espèce de doublure sur la partie centrale du gable, entre deux contreforts ; deux fenêtres sont placées l’une à droite, l’autre à gauche de cette porte, à une hauteur peu considérable.
La tour latérale, au nord, est accolée à la première travée du choeur ; elle se compose d’un corps carré en pierre, percé de plusieurs fenêtres ogivales, surmonté d’une pyramide assez élevée en charpente, type dont le Pays-d’Auge nous offre encore divers exemptes : celle-ci est une des plus remarquables par ses bonnes proportions et sa bonne conservation.
Une des entrées du choeur est ouverte sous cette tour.
La paroisse St.-Clair-de-Basseneville est supprimée et réunie à Goustranville. Le toit du choeur est détruit et les voûtes sont exposées à la pluie ; on a dépavé une partie de l’église pour en employer les pierres ailleurs, et il est à craindre que l’église elle-même ne finisse par être démolie, car elle est construite en appareil moyen assez régulier qui doit avoir une certaine valeur dans cette contrée où la bonne pierre est rare.
J’ai vu dans le sanctuaire, du côté de l’épître, une crédence géminée bien conservée.
L’église était sous l’invocation de saint Clair. L’abbé du Bec nommait à la cure. M. Aug. Le Prévost indique une charte curieuse de Robert de Mortain, relative à cette localité, dans le Cartulaire de Préaux, fol. CI, verso.
Le Pouillé de Lisieux mentionne la chapelle de la Trinité des Bresolles sur St.-Clair-de-Basseneville.
St.-Clair faisait partie du doyenné de Beuvron et de la sergenterie de Dives.
Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien Diocèse de Lisieux
983. — Le 29 octobre 1730, Charles-Félix Gastines, fils de Jean et de Marie Losson, do la parr, de St-Clair-en-Auge (St-Clair de Basseneville), reçoit la tonsure à Lx.
381. — Le 22 novembre 1746, vu l’attestation du Sr. te Bis, pbfë, vicaire de Dive, et du Sr. Chopin, desservant la parr. de St-Clair-en-Auge, dispense de bans pour le mariage de Jean Rivière et de Marie
Liberge.
404. — Le 19 janvier 1747, la nomination à la cure de St-Clair-en-Auge appartenant au seig. abbé du Bec-Hellouin, Mgr. Louis de Bourbon, prince du sang, comte de Clermont, abbé commendataire de
lad. abbaye, nomme à lad. cure de St-Clair, vacante par la mort de Me. Guillaume Manchon, pbrë, dernier titulaire, la personne de Me. Jacques Guerrier, pbrë du diocèse de Lx.
Le 30 janv. 1747, le seig. évêque donne aud. Sr. Guerrier la collation dud. bénéfice.
Le 24 févr. 1747, le Sr. Guerrier prend possession de la cure de St-Clair-en-Auge,en présence de Me. François Chopin, pbrë, desserrant lad. parr ; Me. François Radiguet, pbrë, chapelain de Brézolles,
demeurant à Goutranville, et autres témoins.
311. — Le 7 janv. 1772, la nomination à la chapelle Ste-Trinité des Bréholles, parr. St-Clair-en-Auge, appartenant au seig. du lieu, le Sr.Jean Desprez, marchand, demeurant en sa terre et manoir des Bréholles, nomme à lad. chapelle, vacante par la translation de Me. Jacques Patin, pbrë, pourvu depuis plus d’un an de la cure de Cabourg, diocèse de Bayeux, la personne de Me. Jean-Baptiste Leperchey, pbrë du diocèse de Lx, vicaire de N.-D. de Barneville-en-Auge. Fait et passai à Lx.
Le même jour, M. Despaux, vicaire général du seig. évêque, donne aud. Sr. Leperchey la collation dud. bénéfice.
Le 15 janv. 1772, le sSr. Leperchey prend possession de la chapelle du manoir de Bréholles, sujette à résidence, en présence de M. François Bion, curé de Goustranville, et autres témoins.
121. — Le 3 oct. 1772, M. François Choppin, pbrë, curé de St-Clair-en-Auge, près Basneville, attaqué d’une paralysie qui occupe tout le coté droit et une partie de la langue, donne sa procuration pour résigner lad. cure entre les mains de N.-S.-P. le pape en faveur de son neveu, M. Pierre Cailloué, pbrë du diocèse de Baveux. Il se réserve toutefois une partie du presbytère et une rente viagère de 300 livres à prendre sur les revenus de ce bénéfice qu’il a desservi pendant vingt-quatre ans environ.
Le 21 oct. 1772, led. Sr. Cailloué obtient en cour de Rome des lettres de provision du bénéfice-eure de St-Clair.
Le 16 févr. 1773, le seig. évêque donne son visa auxd. lettres de provision.
Le 21 févr. 1773, le Sr. Cailloué prend possession de lad. cure, en présence de M. François Bion, pbrè, curé de Goustranville, et autres
témoins.
394 — Le 7 sept. 1774, la nomination à la cure de St-Clair de Basseneville appartenant au seigr. abbé du Bec-Hellouin, mais revenant au seigr. évêque de Lx, à cause do la vacance du siége abbatial. Sa Grandeur nomme aud. bénéfice, devenu libre par la mort de Me. Pierre Cailloué, dernier titulaire, la personne de Me Jean Plessis, pbre de ce diocèse, (pair. d’Hecquemanville. Daté du château «les Loges. (V. 121.)
131. — Le 31 Mars 1783, Me Jean Plessis, pbre, curé de St-Clair de Bassenevile et de St-Etienne-Lallier, donne sa procuration pour résigner entre les mains de N.-S.-P. le pape Lad. parr. de St-Clair de Basseneville en faveur de son neveu, M. Mare-Antoine Plessis, pbre, vicaire de St-Georges-du-Vièvre. Fait et passé à Rouen.
Le 21 avril 1783, led. Sr Marc-Antoine Plessis obtient en cour de Rome des lettres de provision dud. bénéfice.
Le 14 août 1783, le seig. évêque, résidant au château des Loges, donne son visa auxd. lettres de provision.
Le 10 sept. 1783, le Sr. Plessis prend possession de la cure de St-Clair-de-Basseneville, en présence de M. François Bion, pbre, curé de Goutranville; M. Jean-Baptiste Leperchey, pbre, chapelain de St-Trinité de Bréholles, demeurant à Goutranville. et autres témoins.
SAINT CLAIR DE BARNEVILLE ou SAINT CLAIR EN AUGE.
Curés. — F. CHoppin – P. Cailloué- Ja. Plessis – M.-A. Plessis.
Patron. — L’abbé du Bec. — L’évêque de Lx
Seigneurs. — F.-B. Mecflet – Ja-A. F.-B. Mecflet de Pleinemare
Chapelle de Ste-Trinité des Bréholles. Chapelains. — Jq Petin – Jean-Baptiste Leperchey – Jean Desprez
SAINT CLAIR DE BARNEVILLE
Curés. — T. Duhamel — P. de France — J. Allaïre.
Vicaire. – F. Durozey.
Prêtres desservants.— F. Durozey — J. Gastines.
Clerc —J. de Saint-Clair.
Patron. — L’abbé du Bec. – J.-N. Colbert — Prétention du seigneur du lieu, R. Aubry.
Seigneurs et notables. — H de Bastard de Duranval — G.Hamelin — P. Barrey de Montgoubert.
Chapelle de la Sainte Trinité de Breholles (ou Brezolles). — CHAPELAINS.
—A. Mauger – F. de France.
PATRON. — Le seigneur du lieu. — C. Le Court.
Sanctus Clarus in Algia, 1207 (cartul. normand, n° iogi, p. 283); 1234 (parv. lib. rub. n° Û7).
Saint Clair en Ange ou Saint Cler, 1297 (enquête).
Basneville-Saint-Clair, 1320 (rôles de la vicomté d’Auge).
Sanctus Clarus in Algia, Saint Clair en Auge, 1350 (pouillé de Lisieux, p. 48).
Patr. l’abbé,du Bec..Dioc. de Lisieux,
doy. de Beuvron.
Génér. de Rouen,
élect. de Pont-l’Évéque,
sergent. de Dive.
Saint-Clair de Barneville, fief de la vicomte d’Auge, ressortissant à la sergenterie de Dive, bénéfice de la trésorerie de Lisieux. Huitième de fief de Bouron, fiefs de Coqueville, Boisferout et
Hermanville 1620 (fiefs de la vicomté d’Auge).
Curés:
Chopin (1764)
Cailloué (1774)
Plessis (1783 1787)
Note sur l’église réunie à Saint Clair de Basseneville
Lieu nommé : Chapelle de la Trinité de Brezolles