NOTES sur PERIERS EN AUGE- 14
Piris – S.M de Piris
1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives ShL.
1 – Bibliographie:
CAUMONT Arcisse de : Statistique monumentale du Calvados, réédition FLOCH Tome IV, page 95.
Voir : Bulletin Monumental 1860 p.3
Editions Flohic : Le Patrimoine des communes du Calvados, page 738.
– Voir
Voir : Bulletin Monumental 1860 p.3
Bulletin Monumental 1986 p.4
La cloche de Heuland Annuaire Normand 1849 p.312
– Prieuré dépendant de l’Abbaye de Préaux
– Insinuations
– Le prieuré de Rouville est situé sur le territoire de la paroisse de Périers près du ruisseau qui va porter le tribut de ses eaux à la Dives.
Il n’en reste à peu près rien que des monceaux de décombres.
Suit une description des ruines de ce prieuré datée du 3 septembre 1856.
STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT
Notes par M. Ch. Vasseur.
Périers-en-Auge, Sancta Maria de Piris, Periez.
La paroisse de Périers est supprimée et réunie à Grangues; cependant l’église a conservé une partie de son mobilier, et se trouve dans un bon état de conservation.
Elle est située dans la vallée, à très-peu de distance de la rivière de Dive. Les diverses parties qui la composent peuvent se rapporter à trois époques différentes. La nef entière ne doit point être antérieure au commencement du XVIIIe. siècle. Elle est construite en pierre de taille de grand appareil; la base est inclinée en talus avec larmier à 1 mètre environ de hauteur. Le mur du portail, à rampants terminés par des lions couchés mutilés, est couronné par une croix grecque. La porte est à arc surbaissé, avec quelques moulures prismatiques. Le clocher, assis à l’ouest, est en charpente à pyramide carrée, basse et peu élégante : il est recouvert en essente.
Les murs latéraux n’ont point de contreforts ; celui du nord n’est percé d’aucune ouverture. Trois fenêtres cintrées éclairent le midi.
La construction primitive du choeur remonte au XIIe. siècle.
Tout le mur du nord est construit en blocage grossier, avec vestiges d’appareil en feuilles de fougère. Il est formé de deux travées d’inégale largeur, avec deux contreforts plats à une retraite. La corniche est soutenue par des modillons à têtes grotesques et des feuillages grossiers. La première travée (la plus voisine de la nef) est ajourée d’une petite fenêtre ogivale à lancette fort étroite.
L’autre travée était aussi percée d’une semblable fenêtre qui s’est trouvée à moitié détruite, lors de la réédification du chevet.
Au midi, le mur du choeur est aussi divisé en deux travées inégales, par deux contreforts plats ; mais tout le mur a été restauré de fond en comble, peut-être même reconstruit entièrement il y a deux ans. On a pourtant conservé la corniche avec modillons à têtes grotesques d’hommes et d’animaux.
La fenêtre qui éclaire ce côté est étroite, avec arc surbaissé, mais peut dater du XIIIe. siècle. Le mur se termine brusquement, comme au nord, et à la suite vient le chevet, mal relié à ce qui précède.
Ce chevet est polygonal ( V. le plan ci-joint) ; le mur est en moyen appareil avec corniche à modillons sans figures.
Une fenêtre cintrée, étroite, qui semble dater de la fin du XIIe. siècle, est pratiquée dans chacun des pans latéraux du chevet A B.
Le dernier pan, qui forme le chevet proprement dit, indique dans son plan une grande indécision. Il est renflé en section de cercle, tandis que la corniche a conservé sa forme rectiligne et qu’elle disparaît en partie au centre.
Le choeur et la nef sont sur la même ligne ; le toit du choeur est plus bas et moins rapide que celui de la nef.
L’intérieur de l’église, quoique verdi par l’humidité, est en assez bon état de conservation.
L’autel, à haut retable en chêne, avec pilastres portant un fronton cintré, et ayant au centre un tableau représentant l’Annonciation, sert à dissimuler la sacristie ménagée dans le chevet. Il date du règne de Louis XV.
La voûte du choeur, aussi bien que celle de la nef, sont cintrées, plâtrées, avec charpente visible; mais le choeur a dû être voûté primitivement en pierre, à en juger par de petits chapiteaux-consoles grossiers, qui sont restés fixés aux murs dans les angles.
L’arc triomphal est roman.
On remarque, dans le pavage du choeur, une pierre tumulaire sur laquelle est gravé au trait le portail d’un temple dorique : l’inscription est en caractères romains ; la voici :
CY
G!ST LE COR
PS DE Me. LOUIS
MORICE PRETRE CURE DE
CETTE PARROISSE DE PE
RIEZ ET QUI AVANT AVOIT ETE CU
RE DE SALLENELLE LEQUEL PAR SON
ZELE POUR LEDIFICATION DU
TEMPLE DE DIEU FIST
TRANSFERER LEGLISE
DUDIT LIEU DE SALLENELLE.
A LENDROIT OU ELLE EST
A PRESENT LEQUEL
DECEDA LE 3 MAY 1749
AGE DE 44 ANS
PRIEZ DIEU POUR
LE REPOS DE SON
AME
Il n’y a dans la nef qu’un seul autel placé au nord ; autrefois il consistait tout simplement en une table de pierre.
On l’a revêtu d’un tombeau de bois sculpté sous le règne de Louis XIV. Sur l’autel est une statue de saint Firmin avec mitre arec et chasuble anciennes, qui est en grande vénération et attire un grand nombre de pèlerins.
Les fonts baptismaux sont remarquables et probablement du XIIe. siècle ; en voici un dessin :
La cloche est ancienne; mais on ne peut monter au clocher.
Le patronage appartenait à l’abbé de Préaux ; au XVIIIe siècle, le seigneur laïque en était en possession. Peut-être ce changement vint-il de ce que le prieuré de Rouville, situé sur le territoire de Périers, et qui dépendait de l’abbaye de Préaux, se trouvait déjà ruiné et sécularisé.
L’église de Périers est sous l’invocation de Notre-Dame; elle faisait partie du doyenné de BeaumonL
La paroisse dépendait de la sergenterie de Dives, élection de Pont-l’Évêque. On y comptait 2 feux privilégiés et 32 feux taillables.
PRIEURÉ DE ROUVILLE
Rouvilla, Rorthovilla, Rodovilla.
Le prieuré de Rouville était situé sur le territoire de la paroisse de Périers, près d’un ruisseau qui va-porter le tribut de ses eaux à la rivière de Dive. Il n’en reste guère que des monceaux de décombres. Cependant les lambeaux des murs que l’on voit encore debout ont de l’intérêt. Nous avons publié, il y a dix ans, dans le Bulletin monumental, une vue des restes du prieuré, Depuis lors les démolitions ont continué, et à présent il s ‘en faut beaucoup que l’on voie encore debout tout cet ensemble.
De la chapelle, dont le dessin de 1848 nous montre encore les deux belles lancettes du sanctuaire avec un fragment d’arcature cintrée, il ne reste plus au-dessus de terre qu’une partie du mur occidental, avec un contrefort.
Près de ce contrefort s’ouvrait une porte surbaissée du XIIIe. siècle, ou de la fin du XIIe. La partie du bâtiment d’exploitation qui coupe à angle droit le portail de la chapelle, est remarquable. On y voit une porte surbaissée semblable à celle de la chapelle. L’appareil est presque tout entier en feuilles de fougère.
A l’étage supérieur s’ouvraient deux fenêtres, maintenant bouchées, toutes deux étroites et longues. L’une est parfaitement caractérisée et appartient à la construction primitive.
L’autre a un aspect moderne, elle parait avoir été retouchée. Enfin on remarque, un peu plus haut, une petite fenêtre romane, au point de jonction de la partie ancienne, avec les pans de bois superposés, probablement tout récemment, pour faire de ces ruines un bâtiment utile à l’exploitation.
L’intérieur, dans son état actuel de délabrement, n’a pas d’intérêt. On y voit pourtant encore deux cheminées : l’une au rez-de-chaussée, l’autre à l’étage supérieur ; leur manteau de pierre est soutenu par de grossières colonnettes frustes, peut-être du XIIIe. siècle.
Voir le site: j.y.merienne.pagesperso Villes et villages du Calvados
2 – Pièces Justificatives:
Insinuations
– Le prieuré de Rouville est situé sur le territoire de la paroisse de Périers près du ruisseau qui va porter le tribut de ses eaux à la Dives.
Il n’en reste à peu près rien que des monceaux de décombres.
Suit une description des ruines de ce prieuré datée du 3 septembre 1856.
L’église de Périers est supprimée et la paroisse réunie à Grangues, mais les habitants sont en instance pour obtenir une réunion à Brucourt.
Description de l’église du 30 août 1856
Périers avait des salines pendant la domination normande (Annuaire Normand 1840 p.38)
Prieuré de Rouville – Prior de Rouvilla – Rothovilla – Rodovilla
Voir
Bulletin Monumental 1986 p.4
La cloche de Heuland – Annuaire Normand 1849 p.312
Prieuré dépendant de l’Abbaye de Préaux
3 – Archives ShL:
Carnets de Charles VASSEUR –
DOYENNE DE BEAUMONT- 14
Sous l’invocation de Notre-Dame
Patronage:
XIVe : Abbas de Fratellis
XVIe
XVIIIe : le seigneur
Curés:
le Magnen 1764
Daigremont 1774
Menard 1785/1787
Jehan le Barbier : curé de Periez
Guillaume Belamy voir Charité de Surville
Archives SHL : Achat du 11-02-2003. Lot n° 71
3) Perriers en Auge, 1340, parchemin, latin, Prieuré de Rouville, d’après Etienne Deville ; fait appel à l’évêque de Lisieux ; 1621, parchemin, aveu d’une pièce de terre.