MOUTIERS HUBERT Les

NOTES  sur LES MOUTIERS-HUBERT – 14459

1 – BIBLIOGRAPHIE.
2 – PIECES JUSTIFICATIVES.
3 – ARCHIVES SHL.

1 – BIBLIOGRAPHIE:

CAUMONT Arcisse de : Statistique monumentale du Calvados, réédition FLOCH Tome III, page 740.
CYPRIEN Philippe : Ancienne et nouvelle église des Moutiers-Hubert – Bulletin de la Société Historique du Canton de Livarot. N°9, juin 2003
CYPRIEN Philippe : Les Paynel  seigneurs des Moutiers-Hubert. Bulletin de la Société Historique du Canton de Livarot. N°12, décembre 2004.
CYPRIEN Philippe : Eloge au poète disparu. (Raoul Le Front) Bulletin de la Société Historique du Canton de Livarot. N°9, juin 2005
DETERVILLE Philippe : Moutiers-Hubert, Manoir de Chiffretot, PGMPA, pp. 78-79; manoir élargi, tourelle octogonale d’angle à 3 niveaux de pan de bois sur soubassement de pierre, cheminées sur pignons
Editions  FLOHIC : le patrimoine des Communes du Calvados page 1117.
Henri de FRONDEVILLE.- La Vicomté d’Orbec pendant l’occupation anglaise (1417-1449) – Compte de Jean Le Muet, vicomte d’Orbec, pour la Saint-Michel 1444. Préface de M. le Chanoine Simon in Etudes lexoviennes, t. IV, 1936, Gr. in-8°, XIV-328 p., carte.
Henri de FRONDEVILLE.-« Le Comté de Beaumont-le-Roger apanage de Robert d’Artois(1310-1331) », BSAN, t. XLV, 1937 (1938), pp. 41-136, carte; et t.à p. : Caen, 1938, 99 p. et carte h.t.
BSAN
Henri de FRONDEVILLE, Recherches sur la vicomté d’Orbec au XIVe siècle, Bernay, Claudin et Bull.Soc. Hist. d’Orbec, II, 1938, p. 8, 13, 14.
Auguste GUILMETH, Bourg de Livarot, s.l. s.d., in-8°, 72 p. (8 cahiers de 8 p. et 2 cah. de 4 p.)
= M.C. E.D. Br. 1170 – pp. 60-72 : Canton de Livarot
Jean LE MELLETIER, De la Manche vers l’Angleterre au temps de la Conquête, Saint-Lô, Office Départemental d’Action Culturelle de la Manche, 1989, in-8°, 157 p.
Paynel, Pesnel, du Hommet, Roncheville, du Hommet, Percy, Meurdrac, Moutiers-Hubert, Tesson, Taisson, du Tilleul,
L’EXPLOITATION ANCIENNE DES ROCHES DANS LE CALVADOS : HISTOIRE ET ARCHEOLOGIE. Serv. dep. d’Archéologie 1999. page 169.
Yves NEDELEC, « Le Manoir de Courson « , Société d’archéologie et d’histoire de la Manche- Mélanges multigraphiés, 14e série, 1985, pp.,39-40
Michel NORTIER, Contribution à l’étude de la population en Normandie au bas moyen âge (XIVe-XVIe siècles). Répertoire périodique de documentation normande, N° 14; « , Cahiers Léopold Delisle, XXXIX, 1990, pp. 1-127 Moutiers-Hubert, 530.
PAUMIER Henri : Pour l’histoire du papier. Les moulins des papetiers du Pays d’Auge. Bulletin du Foyer rural du Billot, n°82, juin 2003.
PERROTE J., Notice historique et statistique sur la commune des Moutiers-Hubert, s.l.s.d., multig., 33 p.
= Arch. Départ. du Calvados, Br. 3325
VEUCLIN, « Glane de Notes historiques – (18 janvier 1718 – Léonor Deshays, chever, sgr et châtelain de Forval, baron des Moutiers-Hubert…) N° 17, 1er décembre 1892, p. 76
Henri VUAGNEUX, A travers le Pays d’Auge, Paris, Dentu, 1889, In-8°, 243 p.
HIPPEAU, Gouvernement de Normandie, VIII, pp. 260-263
Orderic Vital: éd. GUIZOT, Livre XIII, t. IV, p. 475 sur le château, cf. BM, II, p. 247
Léopold DELISLE, Catalogue des actes de Philippe-Auguste, n° 887

2 – PIECES JUSTIFICATIVES :

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT.
Notes de M. Charles Vasseur.

Les Moutiers-Huhert, Monasterium Huberci.
Le nom de cette paroisse indique une origine monastique; et peut-être faut-il regarder comme le continuateur du monastère mérovingien ou carlovingien, l’humble prieuré de Notre-Dame-des-Houlettes, dépendant de l’abbaye de Hambie, qui subsistait encore à la fin du dernier siècle sur la lisière du Buisson-Pesnel, autrement forêt de Moutiers-Hubert.
Le prieur des Houlettes avait droit d’herbage pour douze vaches et un taureau, dans la forêt.
L’église paroissiale, sous l’invocation de saint Martin, remonte à la période romane pour tout le gros oeuvre. Au sud comme au nord, au choeur comme à la nef, on constate parfaitement les caractères de cette époque: appareil en feuilles de fougère, contreforts plats. Toutefois, aucune des ouvertures ne date de la construction primitive. La fenêtre du chevet est à lancette. Les fenêtres latérales du choeur sont modernes. Pour la nef, au nord, l’unique fenêtre est une baie carrée du XVI, siècle. Les ouvertures pratiquées dans le mur du sud sont ogivales flamboyantes. Les contreforts ont été ajoutés en même temps. La partie supérieure du portail, à l’ouest, est revêtue d’essente. La base seule est en pierre, et tous les caractères accusent le XVI, siècle. Le clocher est assis à l’extrémité orientale de la nef. Il doit dater du XVe ou XVIe siècle. On le voit, cette église est petite et fort ordinaire à l’extérieur; mais l’intérieur présente un grand intérêt. Elle est la seule que nous connaissions jusqu’à présent dans l’arrondissement de Lisieux, où l’on trouve des vestiges bien conservés de peintures murales anciennes.
Ces peintures occupent le tympan qui surmonte l’arc triomphal et représentent le Christ sortant triomphant du tombeau, la tête entourée du nimbe crucifère et la main droite bénissant, tandis que la gauche soutient la croix de Résurrection. Cette peinture a du style. Malheureusement elle est, en grande partie, masquée par les dais des deux petits autels.
Ces dais, eux-mêmes, méritent l’attention. Avec celui qui ombrage le crucifix, ils forment un ensemble bien entendu et qu’on rencontre rarement. Leur exécution ne remonte qu’au XVIe siècle.
Chacun de ces baldaquins offre la forme d’un quart de cercle, terminé par une petite galerie flamboyante évidée à jour, reliée par de petits pinacles que supportent des têtes d’anges. Il s’appuie sur un lambris qui forme retable. Cette surface curviligne a été couverte de peintures. L’autel du sud n’en laisse plus voir que des vestiges inappréciables. Le sujet en était sans doute tiré de la Vie de saint Martin, patron de l’église, auquel il devait être consacré selon l’usage.
L’autel du nord est encore assez bien conservé. Il représente le couronnement de la Vierge. Les franges des vêtements des trois personnages (le Christ, Marie et le Père-Éternel) sont chargées d’inscriptions tirées de l’Écriture et en rapport avec le sujet. Le dais qui abrite le crucifix, la Vierge et saint Jean, au-dessus de l’arc triomphal, est garni des instruments de la Passion et de quelques scènes corrélatives ; mais la conservation laisse beaucoup à désirer.
Je n’ai pas la prétention de donner une idée suffisante de l’effet et de la valeur de cette décoration par la description qui précède: il faudrait des dessins à une assez grande échelle. Alors, on pourrait se convaincre que les décorations adoptées par nos ancêtres parlaient plus à l’esprit et à l’imagination que les misérables pastiches dont on est si engoué aujourd’hui.
L’église de Moutiers-Hubert n’a plus de desservant. C’est certainement à cette circonstance qu’on doit la conservation des précieux objets d’art qu’elle renferme.
La table primitive de l’autel de la Vierge subsiste encore, emprisonnée sous la charpente de l’autel moderne. C’est un cube de pierre, autour duquel court une riche garniture de feuilles frisées. On y constate aussi des traces de peinture à la cire. Tous les caractères sont ceux du XVIe siècle.
Le maître-autel du choeur porte la date de 1668, et il a tous les caractères des hauts-retables de cette époque, sans être un travail hors ligne. Les sièges du choeur sont anciens, c’est-à-dire du XVIe siècle. Ce sont des bancs à panneaux plissés ou à balustres, avec un simple fauteuil de bois pour le célébrant; point de stalles. On peut voir là encore un modèle pour disposer liturgiquement un choeur d’église rurale; mais il pourrait se faire que les curés actuels n’y trouvassent pas assez d’effet.
On doit signaler encore, dans une des fenêtres flamboyantes du sud, quelques fragments de vitraux : une Crucifixion et un Agnus Dei; et dans le choeur une statue gothique de saint Agapit, vulgairement saint Accroupi, objet d’un pèlerinage encore suivi.
La cure était divisée en deux portions, à la nomination du roi. Elle dépendait du doyenné de Livarot. Au civil, la paroisse était comprise dans l’élection de Lisieux, sergenterie d’Orbec, et comptait 61 feux, ou 300 habitants. Ce nombre est réduit aujourd’hui à 101.

Faits historiques.
Château. — Cette commune, dit M. de Neuville, aujourd’hui peu importante, l’a été beaucoup plus au moyen-âge. Elle était alors le siège d’une importante baronnie ; il s’y trouvait aussi un bourg et un tabellionage royal.
La baronnie de Moutiers-Hubert appartenait, au XIe siècle, à la puissante famille Paynel, qui possédait dans le Cotentin les baronnies de Hambye, Moyen, Bréhal, la Haye-Paynel et autres. La terre de Moutiers-Hubert paraît avoir été son berceau, et son nom s’est conservé dans celui du Buisson-Paynel, sous lequel on connaît la forêt qui couvre une partie considérable du territoire de cette commune. Guillaume Paynel était contemporain de Guillaume-le-Conquérant: il fut l’auteur de deux branches dont l’une, fixée en Cotentin, subsista avec honneur jusqu’à la fin du XVe siècle; l’autre, que l’on croit l’aînée, eut, avec la baronnie de Moutiers-Hubert, de vastes domaines en Angleterre, où elle fonda les prieurés de Dundley et de Tickford et donna son nom à la ville de Newport-Paynell.
En 1136, le seigneur de Moutiers-Hubert, ayant suivi le parti du roi Étienne, fut assiégé dans ce château par l’armée de Geoffroy, comte d’Anjou, qui s’empara de la place et mit à rançon le baron vaincu et trente chevaliers, compagnons de son infortune. Un de ses successeurs, ayant embrassé la cause de Jean-sans-Terre, fut encore plus malheureux : il vit confisquer par le roi Philippe-Auguste sa baronnie de Moutiers-Hubert qui, réunie au domaine royal, n’a pas cessé d’en faire partie jusqu’à la Révolution. La branche aînée des Paynel, définitivement fixée en Angleterre, s’y est éteinte au commencement du XIVe siècle.
L’emplacement de l’ancien château-fort des Paynel est encore reconnaissable. Un monticule, de forme circulaire, situé sur le bord de la Touque et élevé de 3 mètres environ au-dessus du sol voisin, en dessine l’enceinte; mais il n’y reste aucune trace de maçonnerie ni de fossés. Cette vieille motte est aujourd’hui vouée à la destruction, les terres qui la composent ayant été jugées utiles à des remblais voisins, et dans peu d’années on cherchera en vain le lieu où s’élevait cette antique forteresse.
Sur le territoire de Moutiers-Hubert se voyait encore, il y a peu d’années, le manoir des Maignans, un des plus intéressants du voisinage : il a été démoli il y a environ vingt ans.
Philippot Hardy possédait ce fief en 1469. Il a appartenu depuis à la famille Georges, puis à celle de Malart au XVIIe siècle.
Le manoir de Launay-Chiffretot subsiste encore, c’est une construction en bois à laquelle une tourelle ronde donne un aspect pittoresque; elle est d’ailleurs peu ancienne : cette terre a appartenu, pendant les XVIIe et XVIIIe siècles à une branche de la famille Deshayes. Jean-Baptiste , Deshaves, sieur de Launay, fit preuve de noblesse à Moutiers- Hubert dans la recherche de 1666.
La paroisse de Moutiers-Hubert possédait autrefois, sur son territoire, le prieuré de Notre-Dame-des-Houlettes, dépendance de l’abbaye de Hambye , et comme elle fondé par un Paynel. Ce prieuré occupait l’extrémité solitaire d’un petit vallon qu entoure la forêt ; aucun lieu ne pouvait offrir un séjour plus retiré et plus digne d’être la demeure d’un ermite.
La chapelle des Houlettes a été détruite, de même que le prieuré, pendant la Révolution ; mais le sol qu’elle occupait est encore l’objet de la vénération du peuple des campagnes voisines.
Il a existé aussi, dans la paroisse de Moutiers-Hubert, une chapelle dite de ST-Clair, dont les anciens pouillés du diocèse de Lisieux ne font d’ailleurs aucune mention.

LES MOUTIERS-HUBERT. – L’ancienne motte du château-fort des Paynel, aujourd’hui détruit, se trouvait. sur la Touques, au S.-O. de l’église (2).
(2) Caumont, Cours, V. p. 114 ; Stat, num., V, p, 745 ; C.A.F 1870 p. 102. – Doranlo, Camps, p. 807

3 – ARCHIVES SHL:

Le coutumier des forêts de Normandie précise pour la forêt des Moutiers-Hubert « …se aucun des bourgeois d’icelle veult faire aucune maison en la bourgeoisie d’icelle ville… » : donc, apparition furtive de ce bourg des Moutiers-Hubert au début du XIVe siècle. L’absence totale de documentation sur la région immédiate des Moutiers-Hubert nous a contraint à avoir recours à l’oeuvre de A. de Caumont dans laquelle il est dit que la baronnie des Moutiers-Hubert appartenait, aux XIe et XIIe siècles, à la famille Paynel et qu’elle passa ensuite, après la conquête de la Normandie, dans le domaine royal, le seigneur des Moutiers-Hubert ayant embrassé la cause de Jean Sans Terre. Ce bourg existait vraisemblablement dans les premiers temps, sous les Paynel ; il est peut-être, lui aussi, lié au château des Moutiers-Hubert qui fut construit sur les bords de la Touques avant le milieu du XIIe siècle, car nous savons qu’il fut assiégé en 1136 par l’armée du comte d’Anjou.

1204 – Moutiers-Hubert
Philippe-Auguste déclare qu’il a réuni à son domaine la baronnie de Gravenchon qui avait appartenu au comte d’Evreux, la terre du comte de Varenne, la terre du comte d’Arundel, la terre du comte de Leicester, la terre de Geffroi de Clare, la terre du comte de Meulan, la baronnie de Montfort, qui avait appartenu à Hugue de Montfort, la terre de Robert Bertran, la baronnie des Moutiers-Hubert, la terre de Guillaume de Saint-Jean, les terres des chevaliers qui sont en Angleterre.
A 90, B 95, C 74, D 96, E 179 v°, F 146, G n. 82 – Ed La Roque, Hist. de Harcourt, IV, 2175 ; cf. III, 56, Léchaudé, Grands rôles, 167 (d’après G). Cartulaire normand, p. 20 n. 113.
= Léopold DELISLE, Catalogue des actes de Philippe-Auguste avec une introduction sur les sources et l’importance historique de ces documents, Paris, Durand, 1856, In-8, CXXIII-654,  p. 204-205

1256 – Royal-Pré, Mesnil-Hubert
Reconnaissance de Guillaume, prêtre, d’être obligé de donner un homme pour faire les services du fief Seri qu’il a donné en franche aumône aux prieurs et religieux des Astelles, led. fief situé  paroisse du Mesnil-Hubert.
= Archives Hôpital de Honfleur Série H. Suppl. 1607.- B. 34

1288 – Mesnil-Hubert, Royal-Pré
Concession à l’église des Astelles, par Guy, seigneur de Gacé, de cens et rentes en fief dans les paroisses de Mesnil-Hubert et Montfort.
= Archives Hôpital de Honfleur Série H. Suppl. 1607.- B. 34

1349  19 décembre (samedi avant Noël) à 1350, 26 janvier (mardi avant la Chandeleur)
–  » Esgrevreul  »
Travaux faits aux moulins des Moutiers-Hubert et de Neuville-sur-Touques sur l’ordre d’Yves de Cleder, receveur de Beaumont, par Jehan du Bois-Bernard, fermier.

1444
144
(40) – D’une pièce de terre assise en la verderie des Moutiers Hubert, par Noël Gambedorge. Pour moictié à ce termeij s. vj d. [1]
(41) – D’une pièce de terre fieffée à Blaize Hardy, que tient Jehan Branche. Pour moictié: iiij s. vj d. [2]
(47) – De la fiefferme, terre et seigneurie de Saint-Ouen-le-Lohoult qui fut Jean Cardonnel, que soulloit tenir Robert Berengier par xl s. t. de rente par an et depuis fut fieffée à Guillot Regnoult par xl L. t. de rente par an moictié à Pasques et moictié à la saint-michel, comme il appert par le décret sur ce fait en l’assise d’Orbec, rendu à court sur le terme Saint-Mihiel IIIc IIIIxx et XII, et de présent laditte terre est en la main du Roy nostre sir avec tout l’héritage dudit Guillaume que baillé en avoit en contre pleige, parce  que icelui Guillaume c’est absenté par povretté et ne peult l’en trouver personne qui l’ait voulu prendre pour lesdites xl L. t.  de rente par an, mais est icelle terre baillée afferme à Jehan Hamelin, comme il est dit sur le compte du terme de Pasque mil IIIIcXLI par xj L. t. de ferme par an qui est pour moictié lx s. et l’outreplus de la dite somme de vj L. t. est reprins en deniers rendus et non receuz en la despence de ce présent compte et, ce nonobstant, est cy rendu. Pour moictié desdites xl L. t.xx L. t. [3]
145
145 (49) – De la rente que doit Jehan de Friardel, escuier, hoir de feu Robert de Friardel, jadis chevalier. Pour ce pour moictié. vj L. t. [4]
150 (72) – De xxvj s. t. de rente, venus et escheus à Jourdain Louvet, bastart, lequel alla de vie à trespassement sans hoirs yssans de lui, laquelle rente est faicte et paiée par Estienne Durant, de la paroisse des Moustiers-Hubert. Pour moictié à ce terme xiij s.
151 (79) – De Robin de La Fosse, pour xx s.t. de rente qu’il soulloit faire à Jehan Cappet, bastart à cause d’une masure assise en la paroisse des Moustiers -Hubert, qui fut audit Cappet, comme il est dit ès compte précédent. Pour ce à ce terme x s.
183 (196) – De la ferme des Moustiers Hubert par Guillaume Le grain. Pour les deux pars à ce terme, ije derrain paiement xxi L vj s. viij d. [5]
Plusieurs fractions de l’ancienne baronnie des Moustiers-Hubert ont été mentionnées au domaine fieffé de la sergenterie d’Orbec. Elle avait été incorporée au domaine royal par la confiscation que Philippe-Auguste en fit sur Hugues Paynel; les diverses terres qui la composaient en 1320 sont mentionnées dans le dénombrement du Comté de Beaumont que nous avons souvent cité; on trouvera le détail de ces parcelles dans l’état des rotures du domaine d’Orbec (Aides chev. 1608)
217 (294) – Des amendes et explois du verdier d’Orbec et des Moutiers-Hubert, tauxées à ce présent terme Saint Michiel par Jehan des Planches, lieutenant de GJehan Puillois, verdier desdits lieux, comme par le rolle cy rendu appert lxxvij s. t. [6]
268 (370) – Au prieur des Houllettes, pour moictié à ce terme lxx s.[7]= Henri de FRONDEVILLE, Le compte de la vicomté d’Orbec pour la saint-Michel 1444. Jehan Le Muet, vicomte et Receveur dans Etudes lexoviennes, IV, 1936.

1474, 21 novembre
Nicolas de Fréville, lieutenant de Jean de Saint-Mard, vicomte de Blosseville, enquêteur des eaux et forêts, mande au vicomte d’Orbec de faire de nouvelles enchères, pour une vente de « menu boys à faucillon » à Abenon, précédemment adjugée à Robin Durant (mention de Robert de la Mondière, lieutenant général du verdier d’Orbec et des « Monstiers Aubery » (Moutiers-Hubert)
Signé et scellé, ancienne cote L 19, n° 8.
= Bibl. mun. de Rouen. Y 29, t. II, n° 52.
+ IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle, XVI, fasc. 3-4, 1967, p. 25, n° 705.

1629.
105 -20 février 1629
Echange entre Guillaume MESNIL et Messire Guillaume de la PALLU, chevalier sieur du lieu et de NEUVILLE, d’une condition de retrait, réservée dans la vente faite par le premier à Jean COUDET, escuyer, sieur du PARC, par contrat du 7 avril 1627 d’une pièce de terre située à SANT-GERMAIN-DE-CLAIREFEUILLE, et en contre-échange 2 pièces de terre au MESNIL-HUBERT.

VASSEUR Charles : carnet « Analyses et transcriptions … »
Parchemins destinés à la destruction, provenant de chez CHATELET père, paraissant provenir de chez Monsieur BOUDARD, receveur de l’Evêque (février 1860)

1655-1656
Partage de la succession de Jean Le Prévost, sieur de Vaugueroult, entre ses fils (1655). Reconnaissance devant les tabellions de Moutiers-Hubert à Courson (1656); signification en 1731.
= AD. Calvados – Série H. Suppl. Honfleur 1862, H. 144

1668 – 21 avril
Archives SHL : 1F614 : 21 avril 1668 : dépôt de contrat de mariage : Paul­ Cordier (Meulles) et Marguerite Chevreul; (Moutiers Hubert ?)

1696
I.- p. 30
253.- Marie-Henriette Françoise de Grave, femme de Charles de La Pallu, seigneur de Gisnay et du Mesnil-Hubert :
D’azur à trois faces ondées d’argent; écartelées d’or à cinq merlettes de sable posées en sautoir.
= G.A. PREVOST -. Armorial général…1696.. Généralité de Rouen – Paris-Rouen, Lestringant-Picard, 2 vol., 1910

1793, 25 juillet – Mesnil-Hubert
Requête des enfants de feu Leonors Jacques Deshayes Forval au sujet des bruyères de Mesnil-Hubert aux citoyens administrateurs du Département du Calvados et du District de Lisieux.
 » Dès l’instant de la révolution, les habitant de la paroisse de Moutiers-Hubert se sont permis d’empescher le soufieffataire ainsi que le père des exposants de jouir des mesme bruillaires et s’en sont emparés et y ont envoyé leurs Bestiaux…
 » Le père du fieffataire persuadé qu’après les premiers moments les troubles qui lui étoit Aporté dans la jouissance cesseroit a payé la rente pendant les deux premières années… »  (avec copie de l’acte de concession des bruyères – 1780 – par Monsieur : 120 arpents moyennant 360 # à raison de 3 # par arpent)

1796.8..An IV, 21 messidor (1796, 7 août) – Courson
Procès-verbaux des visites des moulins du canton de Courson :
Belleau-Belleau
Liée
Courson Moutiers-Hubert
= (A.D. Calvados – L Administration IV Police 41)

NOTES DE Charles VASSEUR :
Doyenné de Vimoutiers :
15 – MOUTIERS HUBERT – Monasterium Hubert

voir :
Mémoires des Antiquaires de Normandie tome XXIII p.79 n°1009
Annuaire normand 1868 p.534
Congrès Archéologique 1870 p.102
Hippeau Gouvernement de Normandie VIII p.260 à 263
Delisle Catalogue des Actes de Philippe-Auguste n°887
Election de Lisieux, sergenterie d’Orbec 61 feux

Sous l’invocation de St Martin
La cure était en deux portions

Patronage:
14e et 16e : dominus Rex
18e  : le seigneur

Curé :
Guillotin 1752-1787

Insinuations
Description de l’église de avril 1853
Description de la cloche :
L’an XII bénie par Messire François, Alexis, Daniel le Feron, curé de ce lieu et nommée Anne par Messire Léonor Deshayes de Ferval, paroisse des Moutiers et Damme Anne de Louis Deshayes.
La Villette de Lisieux m’a faite en 1804
Pierre Le Front, maire

On trouve un Pauwel de Mouthiers-Hubert qui prit part à la Conquête d’Angleterre en 1066.

Cette baronnie appartint ensuite aux Paynel

En 1136, Geoffroy Plantagenet, qui avait envahi la Normandie, y fut arrêté pendant une année.

Château de Bois
Emplacement de l’ancien château, au sud-ouest de l’église, sur le rive droite de la Touques – 10e ou 11e siècle (de Caumont –Bulletin tome II p.247)
« de là les Angevins marchèrent au château qu’on appelle Moutier-Hubert (Monasterium Heberti) ayant vaincu Painel, commandant de la garnison, et qui dans cette année avait commis beaucoup de crimes, ils s’emparèrent de la place et grevèrent d’une forte rançon ce châtelain avec trente chevaliers » vers 1136 (Orderic  Vital Livre XIII  – T : Guizot Tome IV p.475)

Autres nobles noblement tenans et officiers du Roy notre Sire en ladite Vicomté d’Orbec :
Jehan Fatmant, verdier d’Orbec et des Moustiers-Hubert (Monstres du Bailliage d’Evreux)
François Deshayes, curé de Mouthiers-Hubert :  d’azur à la croix d’argent chargée de quatre oiseaux posés dans les bras de la croix et en cœur d’un croissant, le tout de sable(d’Hozier 61)

Recherche des nobles de l’élection de Lisieux
Marie , veuve de Henri Georges , soi portant damoiselle, n’a rien fourni pour justifier sa noblesse, et s’est arrêtée à dire que le dit Georges étoit gentilhomme ; pourquoi , vû son refus de montrer, le procureur du Roi a requis qu’elle soit assise.

Recherche de 1666
Jean Baptiste Deshayes, seigneur de Lonney (ou Launey) ancien noble.
Dans la forêt de Moutiers-Hubert, des droits d’herbage pour 12 vaches et un taureau, appartenaient au Prieur des Houllettes, au sergent fieffé de la grande ferme de Meules, à celui de la ferme de Pontchardon, à un troisième sergent fieffé ainsi qu’à Jacques de Neuville. – Aveu rendu en 1423 Archives nationales p.306 (p.234  L de Lisle – Agriculture)
Prioratus de Houllet  in parochia de Monasteriis Huberti
Patron Abbas de Ambeya
Monachi de Houlletis – sous l’invocation de Notre-Dame
Patron : Abbé de Hambie

[1] Sur la verderie des Moutiers-Hubert, cf. l’art. 294

[2] En 1320, Blaise Hardy et ses parchonniers tenaient aux Moutiers-Hubert une pièce de terre nommée La Héroudière , contenant 48 acres.

[3] Voir les articles 3 et 201. – Sur la fiefferme de Saint-Ouen-le-Hoult ancienne dépendance de la baronnie des Moutiers-Hubert, on peut consulter: de Caumont, Statistique monumentale du Calvados , T. V, p. 662. En avril 1415, Guillaume Regnoult fut autorisé à abandonner cette fiefferme sans être inquiété, à condition de payer tous les arréragées arriérés qu’il devait et laisser au roi les héritages qu’il avait affectés à son contrepleige (A. N. P. 19132, n° 23125). On trouvera aussi d’intéressants détails sur cette ferme au registre P 19121 de la chambre des Comptes aux Archives nationales (14 janvier 1473/4).
Elle était tenue en 1608 par Pierre Rioult, procureur du roi en la vicomté d’Argentan, et par Euxtache de la Haie (Aides chev.).F

[4] Cf. les arts. 31 et 357. Guillaume de Friardel, devait au comte de Beaumont une rente annuelle de 12 livres pour la fiefferme qu’il tenait à Bellou et Bellouet. Cette fiefferme dépendait de l’ancienne baronnie des Moutiers-Hubert et, comme elle, avait été incorporée au domaine royal lors de la confiscation des biens de Hugues Paynel par Philippe-Auguste. A Bellouet, comme à friardel, on trouve les de Cintray, successeurs de la famille de Friardel après la libération de la Normandie.

[5] En février 1432 (n.st.) avait eu lieu une information sur la valeur de cette ferme à la requête de Pierre Loret, de Meulles, pleige de Jehan du Mesnil, naguère fermier. Elle conclut à la modération du fermage qui était alors de 120 l. t. (A.N. P. 19102 et 19141, n° 24794).
Le 3 septembre 1444 cette ferme fut adjugée à Robert Le Sec, écuyer pour 9 ans au prix de 50 l. par an et à charge d’en reconstruire le moulin. (A.N., P. 19142, n° 28.703).
En 1524, elle avait été prise à bail pour 267 livres 10 sols l’an. En 1542, le bail fut pris pour trois ans par Guillaume Le Marchand au prix de 222 livrers, « non compris le fief du Quesnay, engagé ».
En 1575, un certain nombre de parcelles étaient affermées à part et l’ensemble des rentes qui subsistait était pris à bail pour 232 livres 10 sols par Claude du Bosc.

[6] Au XVe siècle les recettes de l’administration des eaux et forêts étaient prises en compte par les vicomtes receveurs suivant des états qui devaient être remis par les verdiers cinq semaines avant chacun des termes de Pâques et de la Saint-Michel. Tout le fonctionnement de l’exploitation et de la surveillance des forêts à la fin du Moyen Age est décrit dans l’étude de S. Beck, L’administration des forêts dans le domaine royal en France au XIVe et au XVe siècle (Bibliothèque de l’Ecole des Chartes, année 1922).
Il y avait deux verderies dans la sergenterie d’Orbec, l’une pour le massif boisé de Meulles et des Moutiers-Hubert, et l’autre pour celui qui s’étendait au Nord-Ouest d’Orbec. ces forêts ont eu tantôt deux verdiers différents, tantôt un seul verdier. Au dénombrement du Comté de Beaumont en 1320, les bois d’Orbec sont évalués à 209 livres de revenu annuel et ceux des Moutiers-Hubert à 120 livres, non compris les amendes et exploits estimés à 100 sols par an pour les premiers et à 50 sols pour les seconds. En 1335, Pierre de Gascourt était verdier des Moustiers-Hubert et Hennequin de Holingres, verdier d’Orbec; leurs appointements étaient de 2 sols par jour plus 100 sols par an pour la robe (L. Delisle, Actes normands de la Chambre des Comptes , p. 121). En 1379, le verdier des Moutiers-Hubert, Jehan Le Boulenger , et celui d’Orbec, Pierre de La Rue , ayant pris le parti du roi de Navarre, leurs offices leur furent enlevés et le roi Charles V les donna tous deux à son sommelier, Jean Vaillant (L. Delisle, Mandements de Charles V , n° 1831). Pierre de Paissy , chevalier lui succéda en 1384 (Caen, Coll. Mancel, n° 1, 104). Pendant le XVe siècle, les verdiers dont les noms nous sont parvenus, furent: Raoul Mellin (B.N. F. fr. 26.041, n° 5.172, avril 1417), Colin Raison (Coll. Bréquigny, n° 1.009, Lettres de provision du 7 août 1421), Pierre de la Mondière , (Coll. Bréquigny, n° 1.085, Lettres de provision du 23 février 1422.- En fonctions le 2 janvier 1426: Arch. du Calvados. Coll. Danquin, n° 251), Jean Puillois (en fonctions au moins de 1444 à 1447) (B.N. F. fr, 26.077, n° 5.867, 22 décembre 1447 et P. O 2.138, Oldhalle, 20 juin 1445). Les gages de Jean Puillois sont les mêmes que ceux des verdiers de 1335.
Il existe encore des comptes des verdiers d’Orbec: Pâques 1397, B.N., F. fr, 26.022, n° 1.012. – Pâques 1408, B.N. F. fr. 26.036, n° 4.083. – Amendes de la verderie d’Orbec: Pâques 1384. Bibl. de Caen, Coll. Mancel, n° 1, pièce 104). Pâques 1417 (B.N. F. fr. 26.042, n° 5.172).
Jehan Puillois avait été clerc tabellion à Orbec au moins de 1409 à 1416 (B.N. P. O. 2.465, Le Renvoisié; P.O. 339, Bienfaite, et A.N., P. 308, aveu du fief du Vivier). Il possédait en 1448 le fief de la Fosse, voisin de celui de Gouvisq à Marolles (B.N. P.O. 1380, Gouvis). En compensation de la perte qu’il avait subie à cause de la démolition de maisons lui appartenant à Conches et à Orbec, maisons qu’il avait dû raser pour établir des fortifications, Jean Puillois obtint en octobre 1449 de fieffer la sergenterie d’Orbec au prix de 20 livres par an. Il fut mis en possession de son office le 17 novembre (A.N., P. 19151 , nos 30.732 et 30.733).
Jehan des Planches était tabellion à Vimoutiers (cf. l’art. 262). On trouve en 1455 un lieutenant du bailli d’Evreux en la vicomté d’Orbec, du même nom (A.N., P. 308, Aveu de La Lande).

[7] Le prieuré de Notre-Dame-des-Houllettes, qui relevait de l’abbaye d’Hambie, était au Moutiers-Hubert, en lisière de la forêt où il avait droit de laisser paître 12 vaches et un taureau. Il avait été fondé par un Paynel. Le prieuré et sa chapelle ont été détruits à la Révolution (Caumont, Statistique monumentale du calvados , T. V, p. 740).