MEZIDON

NOTES sur MÉZIDON- 14431

L’actuelle commune de Mézidon-Canon regroupe les ancienne paroisses de:
Mézidon – Canon – SAINT PIERRE DU BREUIL (dit aussi Breuil sur Dives).

Dictionnaire topographique du Département du Calvados – Hippeau, Célestin.

MÉZIDON, ch.-l. de cant, arrond. de Lisieux. – Mansus Odonis, 1137 (ch. de Sainte-Barbe). Mansio
Odonis, 1145 (lettre d’Haymon, abbé de Saint-Pierre-sur-Dive). Mezedon, 1155 (Wace, rom. de Rou, v. 8952). Mesodon, 1198 (magni rotuli, p. 43). Mesodon, XIV°s; Meusedon, XVI° s
(pouillé de Lisieux, p. 46). Meridon, 1667 (carte de Le Vasseur).
Par. de Notre-Dame, patr. le prieur de Sainte-Barbe. Dioc. de Lisieux, doy. du Mesnil-Mauger.
Génér. d’Alençon, élect. de Falaise, sergent. De Jumel.
Le lieu Corches, fief de Mézidon, 1610 (aveux de la vicomté de Vire).

Bois-De-Canon, h. – Dime (La), h. – Filature (La), maison – Hamelet (Le), h. – Hamelot (Le), h.- Hazard (Le), h. – Judée (La), h.- Londe (La), h. c¹º de Mézidon. Londa, 1140 (ch.Londa, 1198 (ch. dede Sainte-Barbe, 10).Saint-Étienne de Caen).- Petit-Marais (Le), h.- Rouilly, h. ce du Breuil, réunie à Mézidon –

I. Dioc. de Lisieux. Baill. de Falaise . Maîtrise de Domfront. Gr. à sel de Falaise . Gén , et int. d’Alençon ; él , et subd . de Falaise .
II . Distr . de Lisieux ; ch . – 1. de canton ( Arrêté du 1 mars 1790 ).
III . 5 ° arr . communal ( Arr . de Lisieux ) ; ch . – 1 . de canton ( Loi du 28 pluviôse an VIII et arrêté du 6 brumaire an X ) . —
Pop .: 1.425 hab. ( 1911 ).- Sup .: 809 hect . 54 a . 64 c .
La commune actuelle de Mézidon a été constituée par la réunion des communes de Mézidon et le Breuil, qui formaient chacune, avant, 1790, une paroisse et communauté (Ordonnance du 25 janvier 1848 et arrêté du pouvoir exécutif du 17 juin 1848).
Administration Générale :
Trois registres antérieurs (1779 an IV) mentionnés par l’inventaire arrêté le 25 juillet 1863, n’ont pu être retrouvés. En outre, le déficit d’ « registre d’ordre de la municipalité cantonale commencé le 1er floréal an VI » cote P.8 du même inventaire, a été constaté par l’inspection de 1888.
État- Civil :
Mézidon. Baptêmes, mariages et sépultures, depuis 1612.
– Lacunes : 1690-1691 , mariages de 1645 , 1666-1667, sépultures de 1645-1667.- Audiences de contrats . 1612-1644.- Sacramentaire du baptême et des relevailles . – Notes ; réhabilitations ( 1654) de mariages contractés avant la promulgation du Concile de Trente (1625) .
Impositions :
Mézidon. Correspondance, états concernant les impositions du canfon. An V-an VIII ( 17 p. )
Un registre pour constater les opérations relatives aux contributions dans le canton de Mézidon , commencé le 15 brumaire an IV, cote G. 13. du même inventaire, n’a pu être retrouvé.
Affaires Militaires.
Deux registres d’enregistrement des routes militaires commencés en 1779 et en l’an IV, et un répertoire des conscrits
commencé en l’an VIII , cotes H. 11-13 du même inventaire,
n’ont pu être retrouvés.
Comptabilité :
Mézidon. — Dépenses municipales du canton, états, mémoires. An IV- an VI (6 p. )
Biens Communaux Et Nationaux :
Mézidon. Baux de biens nationaux. An III -an VI ( 17 p. )
Voirie : Mézidon.
– Note sur les chemins. An II ( 1 p . )

Voir aux Archives du Calvados les délibérations du commun de Mézidon. 1638-1671 (Série G. Mézidon, reg. ) Délibérations du Comité de surveillance de Mézidon. 1er brumaire-29 fructidor an II (Reg. )

1 – Bibliographie.
2 – Références Historiques.
3 – Archives ShL.

1 – Bibliographie:

LANGLOIS André et al..- Mézidon-Canon et ses environs.

BOURDON Sébastien : la foire et le marché de Mézidon des origines au 16e siècle. Bulletin du foyer rural du Billot – n°67, septembre 1999. BSHL n°45 décembre 1999.

CAIRON Jean-Alain: Mézidon au Moyen Age: bulletin du foyer rural du Billot n°54 page 5.
CAIRON Jean-Alain : Mézidon au Moyen-Age BSHL n°34 Déc.1995

DELISLE Léopold.-  » Notes sur une collection de titres normands provenant de la Chambre des Comptes (Coll. Danquin) « , Bull. mon.,XX, 1854, pp. 415-448

DE LA RUE Abbé, Nouveaux essais historiques sur la ville de Caen, 2 vol., Caen, Mancel, 1842, t. II, p. 105 sq.

DEVILLE Etienne, Les manuscrits normands conservés à la Bibliothèque Sainte-Geneviève, Evreux, 1904, In-8

DEVILLE Etienne, Notices sur quel¬ques ma¬nuscrits normands conservés à la Bibliothèque Sainte-Geneviève – X – Manuscrits divers, Evreux, 1910

Editions FLOHIC: Le Patrimoine des Communes du Calvados page 1165.

GUILMETH (Auguste).- Notices sur diverses localités du département du Calvados

MUSSET Lucien, « Recherches sur les Communautés de Clercs Séculiers en Normandie au XIe siècle », BSAN, LV, 1959-1960 (1961), pp. 5-38

NORTIER Michel, Sources de l’histoire de Normandie au département des manuscrits de la Bibliothèque nationale – Fonds des Nouvelles acquisitions latines, Nogent-sur-Marne, 1959

PEPIN Dr Jean, « Notices sur les communes de Mézidon, Grisy, Baron et Sacy », Annuaire du Calvados pour 1875, Caen, Imp. Pagny, pp. 177-205.

René-Norbert SAUVAGE,  » Varia quorumdam prioratum Normanniae chartae et monu¬menta  » in Catalogue des manuscrits de la Col-lection Mancel à Caen, Paris-¬Caen, 1910 pp. 179-180.

Revue Le Pays d’Auge :
Max Maurin – L’érection du calvaire de Mézidon – 1971,10-oct.
A. Langlois – La libération de Mézidon-Canon – 1984,08-août.
André Langlois – Mézidon – Les enfants d’Odon Stigand – 199, 03-mars
Michel Cottin – Mézidon-Canon: les-Bonnes-Gens – 1992, 02-févr
Charles Fouques – Chapelles de Soquence, Mirebel, Mézidon. Succur. de Ste-Barbe-en-Auge – 1992, 03-mars
Henri Amouroux : Mézidon-Canon, « Histoire de demain ». 2002 – 01-janvier-février
Françoise Dutour : Mézidon-Dives / Cabourg-Deauville. Une histoire de train. 2002 , 02-mars-avril
Xavier Jacquet : Le dépôt de Mézidon-Canon – Mézidon-Canon à la carte. 2006 , 03-mai-juin.

2– Références historiques:

Statistique Monumentale Du Calvados Par Arcisse De Caumont .
Mézidon, Mansio Odonic.
Il y avait, selon toute apparence, un ancien passage de la Dive, au lieu qu’occupe aujourd’hui le bourg de Mézidon, mais rien avant le XIe siècle ne nous révèle l’importance du vicus qui pouvait exister, et n’indique si la Dive se passait à gué, dans un bac ou sur un pont. A cette époque (XIe siècle), nous voyons apparaître Odon Stigand comme seigneur de la localité qui constitue aujourd’hui le bourg de Mézidon et de ce qu’on appelait, sur la rive droite de la Dive, Escajolet ou le petit Écajeul.
Odon Stigand, déterminé sans doute par l’importance stratégique du passage, avait établi un château sur le bord de la Dive, dont les eaux durent lui donner les moyens de défendre la place ; elle prit alors le nom que l’on a traduit en latin par Mansio Odonis (habitation d’Odon), et qui est devenu en français moderne Mézidon. A partir du XIe siècle, Mézidon acquit une certaine importance, surtout par la fondation de l’abbaye de Ste-Barbe sur le territoire d’Escajolet, à quelques pas du bourg et du château.

Église.
— L’église actuelle est moderne; elle a été reconstruite sous le premier Empire et n’a rien de remarquable.
On peut dire qu’elle ne répond guère à l’importance actuelle du bourg; elle est rectangulaire; le portail, donnant sur la grande rue du bourg, est surmonté d’une flèche en charpente recouverte d’ardoises. Cette tour renferme deux cloches provenant de l’abbaye de Ste-Barbe.
La plus grosse porte l’inscription suivante :
J’AI ÉTÉ NOMMÉE BARBE PAR MESSIEURS LES CHANOINES RÉGULIERS DU
CHAPITRE DE CETTE ÉGLISE AU MOIS D’OCTOBRE 1739.

On y voit le blason de l’abbaye, plusieurs fois répété.
L’église moderne de Mézidon est sous l’invocation de Notre-Dame et de saint Firmin ; l’abbaye de Ste-Barbe nommait à la cure.

Filature.
-La filature de lin appartenant à M. Hurel, et qui est située sur la rive gauche de la rivière, au centre du bourg, est ce que Mézidon offre de plus remarquable ; c’est un établissement important, qui s’est considérablement accru depuis vingt-cinq ans et qui occupe plus de trois cents ouvriers.

Mairie.
– L’hôtel de la mairie, comprenant la justice de paix et l’école primaire, construit par M. l’architecte Vérolles
sous l’administration de M. Couliboeuf, est situé au-delà de la Dive. C’est de ce côté que le bourg a pris le plus d’accroissement, maison a construit aussi beaucoup depuis dix ans dans la direction opposée, vers la gare du chemin de fer.

Emplacement du château d’Odon.
— M. Couliboeuf, maire de Mézidon, que j’ai consulté sur l’emplacement probable du château d’Odon Stigand et qui a depuis longtemps déjà examiné la question, pense que la place fortifiée par ce seigneur devait comprendre la partie du bourg occupée par la cour de M. Hurel, l’église, l’emplacement du cimetière, les halles et les hôtels Ste-Barbe et St-Martin. Le donjon devait se trouver dans une île formée par la Dive, au nord de la première enceinte, dont le périmètre vient d’être approximativement indiqué.
M. Couliboeuf se trouve, dans ses indications, d’accord avec Mr Guilmeth qui a tracé à peu près de la même manière l’enceinte présumée de la place, à l’époque d’Odon Stigand
Le château d’Odon Stigand, qui passa à la famille de Tancarville, comme on le verra tout à l’heure, fut assiégé et pris, en 1137, par le roi Étienne qui le fit démolir, au moins en partie, et dès lors Mézidon dut perdre son importance comme place de guerre (Ce siège fut provoqué par Rabel de Tancarville, qui s’était révolté contre le roi Etienne).
Ce fut en 1347, dit M. Couliboeuf dans la note qu’il a bien voulu m’écrire, que Jean II de Melun, comte de Tancarville, chambellan héréditaire de Normandie, vendit cette baronnie à l’abbaye de Notre-Dame-de-Grestain ; plus tard, elle fut transmise au prieuré de Ste-Barbe qui en exerça tous les droits seigneuriaux.
Il se tient à Mézidon, le 12 novembre, jour de la fête St-Martin, une foire assez importante. Chaque semaine, il y a marché le samedi. Ce marché existait dès le temps d’Odon Stigand, puisqu’il avait donné le dixième des droits qu’on y percevait à l’abbaye de Ste-Barbe ( Avant 89, les religieux de cette communauté percevaient des droits sur les marchandises de toute espèce exposées en vente sur le champ de foire, sur la place du marché, et sous les halles et boucheries.
Quelques vieillards se rappellent que, le lendemain de la foire St- Martin qui se tient le 12 novembre de chaque année, tout propriétaire foncier de la commune était tenu d’aller payer un liard au receveur du prieuré de Ste-Barbe, et que le marché qui se tenait tous les samedis n’était ouvert au public que lorsque les approvisionnements de la communauté avaient été faits. Note de M. Couliboeuf.)

L’Abbaye de Notre-Dame de Grestain de l’ordre de Saint-Benoit à l’ancien diocèse de Lisieux – Bréard, Charles.
XIV. — Jean Ier n’est connu par aucun acte. On ne sait à quelle époque il a pris l’administration de l’abbaye. D’après les auteurs du Gallia, son nom apparaît le 24 avril 1346.
Mais sous le gouvernement de l’abbé Jean il y eut un fait important qui mérite d’être noté. C’est l’opération financière qui aboutit à l’échange ou plutôt à l’acquisition de la baronnie de Mézidon -. L’abbé devint un seigneur féodal, le suzerain d’une trentaine de fiefs, demi-fiefs, quart de fiefs, et le chef de toute l’échelle hiérarchique des receveurs, juges, greffiers qui servaient les possesseurs de fiefs et exploitaient les vassaux, les ruinant très aisément. Ces gens de finances et de chicane devaient plus tard, après les guerres anglaises, former la classe la plus aisée.

La baronnie de Mézidon était très divisée. Elle s’étendait dans les bailliages de Caen, de Cotentin, dans la vicomte de Falaise, avec extension dans la sergenterie d’Auffay au pays de Caux, dont une portion était passée dans la famille de Melun vers 1316.
Jean de Melun s’étail porté au secours de Caen menacé par Edouard III (juillet 1346).
Jean de Melun se rendit à Thomas Holland, chevalier anfjlais ; il fut conduit en Angleterre avec le connétable d’Eu. Pour pouvoir payer sa rançon il se vit forcé d’engager la baronnie de Mézidon et la terre d’Auffay qui étaient entrées dans la maison de Tancarville par des alliances.
Le sire de Tancarville bailla, de son côté, « aux moines de Grestain sa baronnie de Mézidon et sa ferme « des moulins d’Auffai, en pris de mille livres de rente par an » ; ce qui donnerait à entendre, d’après les termes de l’arrangement, que les sept manoirs de Grestain avaient été cédés au prince de Galles moyennant une somme de trente mille livres.»

Nous arrivons à la baronnie de Mézidon qui s’étendait dans la Haute et Basse-Normandie. Cette seigneurie, comme nous l’avons dit, avait été aliénée en faveur de Grestain (1347).
Dans ce fief. Il y avait eu château et forteresse avec tous les droits que conférait la propriété foncière sur les personnes et sur les terres, sur les marchés et sur les marchandises, sur les étangs et sur les moulins, etc. Ces droits étaient la propriété de Grestain, mais ce n’était là que des revenus domaniaux. La baronnie de Mézidon ne consistait plus qu’en redevances et en services et non en terres. Plusieurs fiefs, demi-fiefs, quarts de fiefs dépendaient de Mézidon. L’abbaye eut de ce fait de nouveaux vassaux, tels que les religieux de Sainte-Barbe, les héritiers de Jean de Carrouges, de Hue Bouchart, Hugues de Méry, Robert de la Planque, Jacques Paisnel, Robert des Moustiers, Pierre de Sainte-Croix, Philippe de Mirebel, Jean d’Estrehan, Guillaume de Mauny, les religieux de Montebourg, Richard de Tollevast, Raoul de Meulan, etc., qui possédaient des terres mouvant de Mézidon.
L’abbé Guillaume d’Escalles, commendataire perpétuel de Notre-Dame de Grestain à la fin du XV° siècle, ce fut de son temps que l’abbaye demanda et obtint d’échanger la baronnie de Mézidon contre la terre du Mesnil-Ferry qui appartenait au prieuré de Sainte-Barbe-en-Auge. Nous avons précédemment expliqué comment cette baronnie était venue en la possession des religieux de Grestain en 1347. alors que le chambellan de Tancarville leur avait proposé le marché qui servit à acquitter sa rançon.

13 octobre.1348 -Accord fait entre Jean de Melun. seigneur de Tancarville. et les religieux de Grestain, par lequel il promet les garantir de tous troubles à cause de l’échange de la baronnie de Mézidon contre sept manoirs que les religieux possédaient en Angleterre (copie).

Nouveaux essais historiques sur la ville de Caen et son arrondissement : contenant mémoires d’antiquités locales et annales militaires, politiques et religieuses de la ville de Caen et de la Basse-Normandie – La Rue, Gervais de
Extraits.
1128. – Prieuré de Sainte-Barbe en Auge , fondé par Rabel le Chambellan, Seigneur de Tancarville, Mézidon , etc. , en remplacement d’une Collégiale instituée vers 1060 , par Odon Stigand , père de sa femme.
Odon Stigand , ou Stigand de Mézidon , possédait le Bourg de ce nom , dans le II° siècle. Il se nomme lui-même Odon Stigand, dans ses Chartes.
Peu d’années auparavant, vers l’année 1060, il avait fondé à Mézidon une. Collégiale de Chanoines séculiers. Ses enfants Robert et Maurice , et plusieurs Seigneurs des environs , augmentèrent encore cet établissement ; mais n’ayant pas laissé d’héritiers , leur sœur Agnès de Mézidon , porta toute la fortune de sa famille à son mari , Rabel de Tancarville, Chambellan de Normandie, qui convertit la Collégiale en un prieuré de Chanoines réguliers, sous le nom de Sainte-Barbe.
Il ajouta beaucoup , ainsi que ses descendants , aux donations faites par le premier fondateur. On lit dans les Chartes des Ducs de Normandie, que ce Prieuré possédait en Angleterre les seigneuries de Becford , de Greham et d’Aiston , des terres dans le Val de Glocester, et la Chapelle de St-Jean , sur les fossés de la ville de Worcester. Guillaume Matlet lui avait aussi donné des revenus dans sa Seigneurie de Coleby.

L’ancien nom de la Commune de Mézidon est Escajolet. Celui de Mézidon le remplaça , parce qu’Odon Stigand y faisait sa demeure , Mansio Odonis. Enfin celui de Sainte-Barbe ne fut donné au Prieuré qu’à cause des reliques de cette Sainte, que Robert, son second fils, avait rapportées de l’Orient.
Les Bénédictins disent que pour la construction de l’église de Sainte-Barbe , Maurice, petit-fils d’Odon Stigand , détruisit le château de son père , en place duquel il la fit bâtir. Cependant plusieurs chartes des XI°, XII°, XIII° siècles parlent de la forteresse de Mézidon comme alors existante. Orderic Vital atteste que le roi Etienne en fit le siège en 1137, s’en rendit maître et ne là remit qu’après avoir fait la paix avec Robert de Tancarville; et on la trouve de nouveau mentionnée au temps des guerres du Roi de Navarre, sous le Roi Jean, qui en avait donné le commandement au Prieur du lieu, avec pouvoir de se choisir un Lieutenant.
Jean de Melun , Comte de Tancarville Chambellan héréditaire de Normandie, et prisonnier en Angleterre , donne à l’Abbaye de Grestain sa Baronnie de Mézidon pour mille ans, en échange de biens que ce monastère possédait en Angleterre, et dont ij fit usage pour payer sa rançon^

Mémoires de l’Académie nationale des sciences, arts et belles-lettres de Caen.

Mézidon.
Henri II, roi d’Angleterre, confirma aux religieux de Sainte-Barbe la jouissance de vignes à Mézidon.
Cette abbaye reçut de Martin Potevin un arpent de vigne dans la même paroisse, en 1257.

Extrait des chartes, et autres actes Normands ou Anglo-Normands – Léchaudé d’Anisy, Amédée Louis.

Raoul Astin, du consentement de Geoffroy Astin, son fils, vend à Roger-Le-Cocq de Mézidon, en 1232,
une pièce de terre à Quétiéville, pour vingt-cinq livres tournois. (Les sceaux sont brisés.)

– Jean Hurel, du consentement de Jeanne, sa femme, cède en 1242, à Roger Le Cocq de Mézidon, pour
son service, et pour trente-six sols tournois, une pièce de terre à Quétiéville. (Sceau brisé.)
-. Guillaume Lami du Breuil vend à Roger Le Cocq, en 1242, diverses redevances à prendre à Mézidon.
(Sceau brisé.)
– Raoul Malaterre de Mézidon, donne à Sainte-Barbe, en 1247, diverses redevances en grain, pour la pi-
tance des moines. (Sceau brisé.)
– Roger Le Cocq de Mézidon, du consentement de Mathilde, sa femme, donne à Sainte-Barbe, en 1248, diverses redevances en grain, ainsi qu’un cent d’anguilles sèches. Unum centum anguillarum siccatum.
– Guillaume dit Le Chevalier de Mézidon vend à Sainte-Barbe, en 1248, plusieurs redevancés pour servir à la pitance des moines, etc., etc. (Sceau brisé.)
– Roger de Mézidon, du consentement de Gervais dit Langlois, vend à Sainte-Barbe, en 1252, une redevance en grain qui lui était due par ce dernier. (Les deux sceaux sont brises.)
– Jean de Salenicles vend à Roger Pelvilain de Mézidon, en 1258, plusieurs redevances à prendre sur ses
terres au Breuil. (Le sceau brisé.)
– Ernauld Loison, du consentement de Jean, fils de Robillard, vend à Robert Bouin en 1258, une redevance en orge à prendre à Mézidon.
– Pierre Lambert, clerc, fieffe à Pierre Le Cocq, en 1269, un jardin à Mézidon. (Le sceau brisé.)
– Guillaume La Court de Mézidon et Emmeline, sa femme, vendent à Sainte-Barbe, en 1283, diverses redevances à Saint-Pierre-des-Ifs, qui leur étaient dues par le recteur de l’église de Manerbe. (Les sceaux brisés.).
– Pierre Le Cocq et Emma De Monte (Dumont), sa femme, abandonnent à Sainte-Barbe, en 1292, tout ce qu’ils
tenaient en fief hérédital dudit prieuré à Mézidon. (Sceaux brisés.)
– Robert, prieur de Sainte-Barbe, échange avec Gilbert de Malnoue, en 1306, un hébergement situé au Breuil contre une maison à Mézidon.
– Lettres-patentes de Louis X, roi de France etde Navarre, données, au mois d’avril 1515, à Saint-Christophe, in alata, portant confirmation de l’amortissementdes biens et héritages acquis par Sainte-Barbe, qui sont assis dans les fiefs et arrière-fiefs du Chambellan de Tancarville à Mézidon et à Mirbel, dans les fiefs à la Briquette, au Romain et au Féron, formant un tennement de quatre-vingt-huit acres, ainsi qu’à Percy, dans le fief de Monthérant chargé de quatre liv. de rente envers ledit roi de France.(Le sceau brisé.)
– Richard Capados, bourgeois de Mézidon, donne à Sainte-Barbe la portion de terre qui lui appartenait tant
à Mézidon qu’à Quétiéville.
– Henri Lami, de Mézidon, fils de Gillebert Lami,donne à Sainte-Barbe, pour la pitance des moines, sa maisonet son jardin situés à Mézidon, entre la maison de PierreRabel et celle de Guillaume Sarrasin. (Le sceau brisé. )
– Martin Potevin de Mézidon donne à Sainte-Barbe, en 1257, une acre de vigne dans cette paroisse,pour le service de l’aumônerie dudit prieuré. (Le sceaubrisé.).- Raoul Vauquelin d’Ecajeul cède à Sainte-Barbe,en 1257, tous les droits et privilèges qu’il pouvait réclamerà Mézidon à cause de Claire, fille de Raoul d’Ecajeul, saparente. (Le sceau brisé. )
– Roger Le Coq de Mézidon donne à Sainte-Barbe,en 1258, pour la pitance des moines et pour le salut de l’amede Mathilde de Chartres et de Mathilde La Louette de Fribois, ses deux femmes, deux pièces de terre à Mézidon. (Le sceau brisé.)
– Frère P., prieur de Sainte-Marie-de-Royaumont, donne à Sainte-Barbe, en 1259, pour la pitance des
moines, un septier d’orge de rente qu’il avait à prendre à Mézidon, in Thomelino Anglico. (Sceau brisé.)
– Guillaume Bonin, chevalier, donne à Sainte-Barbe, en 1287, les maisons de Pierre Le Coq situées à
Mézidon. (Le sceau brisé.)
– Robert de la Varende, prêtre, donne à Sainte-Barbe, en 1289, une pièce de terre à Mézidon, située
entre celles de Michel Samay et des héritiers de Guillaume Le Chevalier. (Le sceau brisé.)
– Robert de Fresnay, clerc, donne à Sainte-Barbe, en 1295, une rente à Mézidon, pour son obit. (Sceau brisé.)
– Richard Le Valois et Colette, sa femme, donnent à Sainte-Barbe, en 1388, tous leurs biens meubles
et immeubles présens et à venir, situés à Mézidon et à Mirbel, pour avoir part aux prières dudit prieuré, se réservant seulement, pendant leur vie et pour chaque jour de l’année, cinq pains, dont trois blancs et deux bis, et un pot de cidre de tel comme le Couvent béra, et de plus quatre livres tournois par an et autres petites redevances pour leurs besoins particuliers. (Les sceaux brisés.)
– Hugues de Livet, chevalier, donne à l’abbaye de Gouffern toutes les redevances qu’il possédait à
Mézidon, consistant en argent, chapons, etc., etc. (Le sceau brisé.)

Histoire de Lisieux – Du Bois, Louis.
1137. Même année : juin. Étienne de Blois passe d’Angleterre en Normandie, arrive à Lisieux, y réunit une armée pour aller faire le siège d’Argentan, et repousser le comte d’Anjou ; il ravage Mésidon par le fer et par la flamme, ainsi que plusieurs autres places. Ce monarque s’était établi au prieuré de Sainte-Barbe-en-Auge, pendant qu’il assiégeait Mésidon.

Canton De Mésidon.
Mésidon. Mansio Odonis habitation ou maison d’Odon Stigand, fondateur de Sainte- Barbe-en-Auge. Wace (v. 8952) a été, plus que nous, fidèle à l’étymologie quand il a écrit Mezodon; il l’aurait été plus encore s’il eût mis un s à la place du z qui ne se trouve pas dans Mansio.
C’est auprès de ce bourg, situé sur la Dive, que Stigand fonda dans le XII° siècle le prieuré de chanoines réguliers que nous avons fait connaître dans ce volume, p. 152 à 159, et qui était situé sur le territoire d’Écajeul. Dans le moyen-âge la Dive était encore navigable jusqu’à ce bourg où dans le siècle dernier on a trouvé des organneaux pour l’attache des navires : elle l’était même plus haut avant que l’essartement des forêts eût diminué l’abondance des pluies et l’humidité du sol, qui entretenaient un volume d’eau plus considérable qu’aujourd’hui dans nos rivières et leurs affluens. Au mois de juin 1137, Étienne-de-Blois, compétiteur de Geoffroi Plantagenêt au trône Normano-Britannique, assiégea, prit et brûla Mésidon : c’est de Sainte-Barbe-en-Auge, où il s’était confortablement établi qu’Étienne dirigea cette opération, pendant un tems extraordinairement sec qui nuisit beaucoup à la défense des assiégés et favorisa les approches de la place.
Demantelée et ruinée, elle n’a plus depuis joué aucun rôle dans nos guerres. Quant au bourg il se rétablit
peu à peu et dès le commencement du XIIIe siècle il possédait des marchés et des foires que la richesse du pays rendait très fréquentés.
A la mort de Stigand la baronnie de Mésidon passa à Rabel de Tancarville auquel Odon Stigand avait donné en mariage sa fille Agnès.
La baronie de Mésidon avait fait partie de la dot d’Agnès, fille d’Odon Stigand, mariée vers 1128 à Rabel de Tancarville. Le château de Mésidon avait été pris sur ce chambellan par le roi Étienne.

Stigand De Mésidon. Est chargé d’élever la belle Marguerite du Maine, fiancée à Robert de Normandie, fils du duc Guillaume le Bâtard

Cette seigneurie resta aux Tancarville jusqu’en 1347, où elle fut échangée par Jean II, comte de Tancarville, avec les moines de Grêtain pour des domaines qu’ils possédaient en Angleterre.

Bulletin de la Société des antiquaires de Normandie.

(Guilmeth: Le Bourg de Mézidon, p. 4.)
Mézidon. Le « Castellier », au nord-ouest de l’église.
Mézidon, – Au cadastre (B, 111-115), on relève une dalle du « Catelet ».
Localisation : A la limite de l’agglomération, en bordure de la Dives sur une légère plateforme et dans une île.
Description : D’après le cadastre de 1810, le château semble comprendre une enceinte. Selon A.de Caumont, rapportant une tradition locale, le donjon (une motte ?) occupair l’élargissement de l’île située au sud du cimetière.
Etat actuel : Le site est occupé par le cimetière, des jardins et des bâtiments.
Données historiques : Le toponyme de Mesodon, signifiant le « village d’Odon », est mentionné pour la première fois en 1040. Le lignage des seigneurs de Mézidon reste mal connu. Odon de stigand au 11ème siècle, auquel succède son fils Maurice. En 1127 Rabel de Tancarville, mari d’Agnés, petite-fille d’Odon, est en possession de la baronnie. En 1437 Jean de Melun, seigneur de Tancarville, céda la baronnie à l’abbaye de Grestain, enfin en 1489 elle fur cédée au prieuré de Sainte-Barbe.
La première mention du château (castellum) date de1128-1129, en 1137 il fut pris et détruit par Etienne, roi d’Angleterre. E, 1731 le château n’est pas mentionné dans la liste des forteresses du baillage de Caen (alors que le prieuré de Sainte-Barbe y figure). En 1450 un aveu mentionne « le chief d’icelle baronnie est assis en la paroisse de Mézidon … y souloit avoir chastel et forteresse » En 1503, il est fait mention d’une pièce de terre « en laquelle anciennement avoit place de chastel de présent en ruine et coullombier ». Le terrier de 1747 des biens de Sainte-Barbe donne un plan des pièces de terres dénommées le « castelet » et »la butte du castelet ».
Structure associées : Un Bourg Castral(ou chambellan) est mentionné en 1128, il devait occuper l’espace circulaire visible sur le cadastre de 1810. Selon Guilmeth les vestiges d’un rampart ont été mis au jour au 19ème siècle.

3 – Archives ShL.

Fonds Famille Cottin
71 – Boite archives/ Tracé Ligne de Mortagne à Mézidon, plan parcellaire des terrains à acquérir, document copie originale
92 – Classeur rouge : Mézidon-Canon et ses environs – Vie et images du passé, liste cartes postales et bibliographie 1991

Fonds Seconde Guerre Mondiale.
Carton 02. : 36. – “En 1944, un Écossais m’a remis l’insigne de son béret”, témoignage de Suzanne Benoist, à Mézidon-Canon, L’Éveil de Lisieux, mercredi 21 juillet 2004

VEUCLIN Essai de Bibliographie 1892.
L’Antiquaire de Bernay N° 80, 15 juillet 1895

Fonds Erudits Ne 38 Cairon Jean Alain.

NE 38 02 – Mézidon au moyen-âge
NE 36 06 – Cartes archéologiques –Baronnie de Mézidon.

Fonds Cartes et Plans.
317 – Mézidon, tableau d’assemblage – 1951 – Cadastre – 1/10.000 – 3.
387 Livarot et Heurtevent plan de la ligne de chemin de fer de Mortagne à Mézidon – Ponts et Chaussées – 1/1.000 – .4

Fonds Duval Georges 2S
2S271 -Urbanisme (MRU architecte Robert Camelot) Boîte
Reconstruction de Mézidon
2S373 Mézidon Canon
Château: photos et plans – 1946-1981
Eglise: photos et plans – 1947-1949

Fonds Erudits Ne 09 Moisy Alexandre.
ARCHEOLOGIE – 1 : Canton de Mézidon
ARCHEOLOGIE – 6 : Bourg de Mézidon.

Fonds Erudits NE 23 Vasseur Charles.
Carton 02
Chemise : Photocopies Dessins de Charles VASSEUR
13 – Canton de Mézidon

Fonds Erudits NE 26 Nedelec Yves Bibliographies.
6.68 – Jonquoy – Réouverture des halles de Mézidon – 23/10/1847
9.25 3 – Marck Eric – Ethnomusicologue à Mézidon – 28/07/2004

Les Bulletins ShL.
Numéro 45, décembre 1999 : Sébastien Bourdon – La foire et le marché de Mézidon des origines au 16e siècle.

Carnets de Charles Vasseur
« Doyenné de Mesnil-Mauger »
36 – Mézidon – Quedam portu de Mesodon – de Mesidone – Mansio Odonis – Mansus Odonis – Mesedon – Meusedon
Voir:
Annuaire normand 1863 p.51
Archives de l’Hôtel de Ville VI.27
Généalogie de Tancarville
Le Mesnil Eudes
Bulletin monumental 1866 p.8
Almanach de Lisieux 1870 p.184 à 186.
Election de Falaise,

73 feux
Sous l’invocation de Notre-Dame

Patronage:
XIVe, XVIe et XVIIIe Prior St Barbara

Description de la cloche
J’ai été nommée Barbe par Messieurs les Chanoines réguliers du chapitre de cette église au mois d’octobre de l’an 1739
J.B Brocard, F. Quentin, J.B Bollé Gillot, N. Salva, fondeurs lorrains m’ont faites
Petite cloche des exercices de l’abbaye: memorare novissima tua et in eternum non peccabis Ecusson de l’abbaye
Timbre de l’horloge
Decourmesnil, prieur
Nicolas Simonnot m’a faite en 1752

Recherches de 1666
Nicollas Noël sieur de la Housselerie issu de Pierre ennobli en 1594.
Jacques Noël, sieur de Ste Croix de même famille.
Signum Stigandi de Mesedon au bas d’une charte de Gilbert, fils d’Erchembald, en faveur de l’abbaye de Ste Trinité de Rouen (1035-1040)
Le château de Mézidon, assiégé et pris en 1137 par le Roi Etienne suivant Ordéric Vital, fut complètement détruit. (Guilmeth)
Ratification de présentation par Dom Jean Davy, prêtre prieur de Ste Barbe, de Dom Pierre Le Menager, chanoine dudit couvent pour la cure de Mézidon, vacante par démission de Dom Nicolas Chaillon, 22 septembre 1695.
Collation pour Dom Pierre le Ménager le 24 septembre 1695 prise de possession le 29.
Présentation par Dom Louis Davy prêtre, prieur claustral de Ste Barbe en Auge, de Jean le Michault, prêtre chanoine dudit ordre, prieur curé de L’Ecaude pour Notre Dame de Mézidon, vacante par démission de Dom Pierre Leménager. 9 décembre 1696.
Collation du 10 décembre
Démission de R.P Louis Davy ci-devant prieur de Ste Barbe en Auge et de présent prieur de Notre Dame de Mézidon 15 décembre 1716
Collation du 18 décembre et possession le 24.
Présentation par le chapitre de Ste Barbe de Louis Claude Le Courayer, prêtre, prieur de Ste Barbe pour la cure de Mézidon, vacante par démission en date du 18 novembre de François Guillaume Mignot, prieur curé de Notre Dame de St Frimbault sur Pied, diocèse du Mans. 18 décembre 1740
Collation du 19, prise de possession du 29.
Nouvelle provision de Cour de Rome pour la cure de Mézidon en faveur de Louis Claude le Courayer chanoine régulier, la première étant suspectée de nullité. 9 des calendes d’août 1752.
Présentation par les chanoines de Ste Barbe de Rd Père Jean Baptiste Le Christ, prêtre, chanoine régulier, curé de Dosulé pour la cure de Mézidon, vacante par décès de Dom Louis Claude le Courayer prieur de Ste Barbe, 5 février 1774.
Collation 10 février, présentation 3 mars.
Dispense de bans pour Gabriel Leduc, escuyer seigneur de Bally, fils de feu Thomas Leduc, escuyer et seigneur de Bally et de Bernières, et de Noble Dame Marguerite Le Cloustier de la paroisse de Bally
et pour Damoiselle Marie Magdelaine Catherine Noël d’Escorches fille de feu Pierre Noël sieur d’Escorches et de Noble Dame Catherine Labbey de la paroisse de Mézidon 23 octobre 1741
Mézidon et Mesnil Eudes appartinrent à la maison de Tancarville –La Rocque)
Inscription d’une plaque de cheminée à l’hôtel St Martin à Mézidon, laquelle plaque représente la parabole du mauvais riche.

On comptait 73 feux à Mézidon.

Les bourgs du sud du Pays d’Auge du milieu du XIe au milieu du XIVe siècle -Annales de Normandie, 30e année n°3, 1980.

Nous aurions pu écrire « les bourgs de Mézidon », car un même acte révèle l’existence de deux bourgs à Mézidon : c’est l’acte n° 169 du Recueil des actes de Henri II, par lequel ce roi d’Angleterre et duc de Normandie ratifia toutes les donations faites au prieuré de Sainte-Barbe-en-Auge et entre autres « ex dono Rabelli camerarii in Noinon totam terram quam habebat insuo dominio apud Mansum Odonis ultra Divam… et hospitariburgenses in tota terre sua libère et quiète, exceptis burgensibus residentibus in Manso Odonis ». Rabel de Tancarville, fils de Guillaume Ier, chambellan de Tancarville, avait épousé vers 1128 la fille du puissant Odon Stigand, le fondateur du prieuré de Sainte-Barbe-en-Auge au XIe siècle; par ce mariage, Rabel de Tancarville avait reçu tous les biens de la famille de sa femme, Agnès. Il ratifia les donations faites par son beau-père au prieuré et en ajouta d’autres, notamment tout ce qu’il possédait sur la rive droite de la Dives et « hospitari burgenses in tota terre sua libère et quiète ». Les chanoines avaient donc, grâce à Rabel de Tancarville, un bourg leur appartenant en propre. Pour peupler ce bourg, des bourgeois y seraient établis, mais afin que ce peuplement ne se fasse pas à ses propres dépens, Rabel de Tancarville prit soin de préciser qu’aucun de ses bourgeois déjà installé à Mézidon ne pourrait se rendre dans ce nouveau bourg pour y résider ; ainsi cette phrase « exceptis burgensibus residen tibusin Mansio Odonis » dévoile qu’un bourg seigneurial, appartenant à Rabel de Tancarville au moment de la rédaction de la charte de donation au prieuré, avait été fondé à Mézidon avant le bourg monastique.
La fondation de ce bourg monastique, né de la volonté du seigneur Rabel de Tancarville, se situe entre 1128, date du mariage de ce seigneur avec Agnès, et 1140, date de la mort de ce chambellan d’après la Chronique de Normandie (12), «anno MCXL obiit Rabellus camerarius et successit Willelmus filius ejus ». Le bourg seigneurial fut certes fondé avant, mais il nous est impossible de donner une date approximative de sa fondation ; signalons toutefois que ce devait être aussi un bourg castral : Odon Stigand, seigneur de Mézidon, avait établi un château sur le bord de la Dives, château qui passa à la famille de Tancarville et qui fut assiégé et pris par le roi Etienne en 1137.

Mézidon. – Il y aurait à repérer exactement l’emplacement et l’étendue de l’ancienne forteresse d’Odon Stigaud dont les retranchements
sont peut-être les vestiges d’une enceinte antérieure (6).
(6) Caumont, B. M., 1866, p. 10.

Mézidon, – Au cadastre (B, 111-115), on relève une dalle du « Catelet ».

4 -Carnets de Charles Vasseur
Carnet « Analyses et transcriptions … » ou « Transcriptions.doc »
HH 1 Parchemins trouvés chez le brocanteur, intéressant pour la plupart le fief du BREUIL-SUR-DIVES et la famille de Francqueville
p.12 – 1 mai 154…

Carnets de Charles Vasseur « Doyenné de Mesnil-Mauger »
36 – Mézidon – Quedam portu de Mesodon – de Mesidone – Mansio Odonis – Mansus Odonis – Mesedon – Meusedon

Election de Falaise,
73 feux

Sous l’invocation de Notre-Dame

Patronage : XIVe, XVIe et XVIIIe Prior St Barbara

Curés : Courraye ou le Courrayé 1764/1774
Le Christ 1774/1787

Jean Ingier, 24e prieur de Ste Barbe, mort en 1494 acheta la baronnie de Mézidon.

Description de la cloche
J’ai été nommée Barbe par Messieurs les Chanoines réguliers du chapitre de cette église au mois d’octobre de l’an 1739
J.B Brocard, F. Quentin, J.B Bollé Gillot, N. Salva, fondeurs lorrains m’ont faites

Petite cloche des exercices de l’abbaye : memorare novissima tua et in eternum non peccabis Ecusson de l’abbaye

Election de Falaise, sergenterie de Jumel
52 feux

Insinuations

Description de l’église du 16 juin 1863

Description de la cloche communiquée par Billon – fort difficile à lire
J’ai été bénie par Vénérable personne Maistre Estienne Picquot, prieur de ce lieu, noommée Elizabeth Theréze par Messire Laurens Eustache Heudine, écuyer, seigneur et patron honoraire du Breuil, Brucourt, conseiller du roy, trésorier Général des Finances à Caen et Noble Dame Elisabeth Thereze Vausmelle, éspouse de Noble Robert de Ronchamps éscuier sieur de Fierville en 1710.

Recherche de 1666
Odet de Bonchamp, seigneur de la Londe, R au Conseil
Robert de Cordey, seigneur du lieu ancien noble
Ysac Anthoine et Ysac de Lespées anciens nobles.

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