Sources Originales: A gauche, Plan Courel 1930, ShL – à droite, image modifiée Géoportail Lisieux 1930 – .

Annuaire 1938: Commence Grande-Rue n° 113. Finit rue Bordeaux-Boursin n° 30.

HISTORIQUE:

– Les textes des noms de rues proviennent du: Dictionnaire historique et étymologique des noms de rues et lieux-dits anciens et modernes de Lisieux, Société Historique de Lisieux, 4^e édition revue, corrigée et augmentée, 2024 (inédite) Dominique Fournier. DRL.

Voir Sources des abréviations.

– Les photos, retouchées, sont extraites de la Collection de cartes postales de la ShL. Cliquez dessus pour les agrandir.

Dominique Fournier. DRL.

MATHURINS (RUE DES) : rue des Mathurins 1939 AL, rue des mathurins 1944 PA, rue des Mathurins 1972 PCN, rue Mathurins 1982 PTT, rue des Mathurins 1995 PVLPA, 2001 PVAN, 2004 PTT, 2019 LVL. — C’est initialement une étroite venelle en cul-de-sac reliant la Grande Rue (rue Henry Chéron) au canal de décharge de l’Orbiquet, nommée allée du Mouton en 1818. Le projet de l’élargir et la prolonger fut émis le 9 décembre 1865 par le Conseil municipal, afin de faciliter la circulation en centre-ville : il est reconnu […] que deux pétitions, ayant pour objet le percement d’une rue, l’une continuant en ligne droite la façade ouest de la Place Impériale [= place François Mitterrand], l’autre traversant l’allée du Mouton [ce dernier projet ne fut pas réalisé], ont été transmises à l’administration. Ce projet, qui avait pour but de relier le quartier des Halles (Couture du Milieu) au centre ville, fut renouvelé en 1866, mais ne fut réalisé qu’après la Seconde Guerre mondiale, et la destruction des halles elles-mêmes.
La ruelle fut dans un premier temps prolongée jusqu’à la rue Petite Couture, et prit le nom de rue des Mathurins entre 1926 et 1938. Après la Libération, elle fut reconstruite, élargie et prolongée de nouveau jusqu’à la Couture du Milieu (alors devenue place Gambetta), puis de là jusqu’au boulevard Sainte-Anne par la rue Victor Macé.

Note de la ShL : Ne pas confondre avec le PASSAGE DES MATHURINS aussi nommé Rue des Mathurins, voie percée en 1844 lors de la création de la Poissonnerie Municipale dans le quartier des Mathurins à l’emplacement de l’ancien Hôpital des Malades (ou Hôtel-Dieu).
Quartier autrefois situé dans le bas de la Grande Rue (rue Henry Chéron), entre la rue du Moulin à Tan et la porte de Caen. Le quartier des Mathurins, à l’emplacement de l’ancien couvent.

Mouton (allée du) : dans le Mouton 1696 CCL, allée du mouton 1818 PAV, allée du Mouton 1832 LP, l’allée du Mouton 1865, 1868 SL, allée du Mouton 1926 GI. — Étroite venelle en cul-de-sac reliant au 19e siècle la Grande Rue (rue Henry Chéron) à l’Orbiquet. Elle fut prolongée à la fin du siècle ou au début du siècle suivant jusqu’à la rue Petite Couture, pour devenir la RUE DES MATHURINS.
Elle doit certainement son nom à la présence d’une enseigne d’auberge ou de maison, de type traditionnel, utilisant l’élément héraldique [→] animalier du mouton. On rapprochera la disposition de cette voie de celle de l’allée de l’Image, qui reliait également la Grande Rue à l’Orbiquet, et le long de laquelle étaient situés les différents bâtiments qui constituaient le manoir de l’Image. Dans les deux cas, les résidents étaient dits habiter dans le Mouton ou dans l’Image.

Note de la ShL: L’entrée de l’allée du Mouton se situe au n° 113 Grande-Rue (actuelle rue Henry Chéron). On y trouve le manoir de ce nom. Il y avait au bout de cette allée une passerelle qui permettait de gagner la rue Petite Couture. L’impasse du Mouton avait fait place à l’étroite rue des Mathurins. Elargie après guerre, elle donnait accès aux établissements Halley-Frères (actuel emplacement de Monoprix en 2024) avant de devenir un axe important du commerce lexovien.

Archives ShL: 

Notes d’histoire sur Lisieux et ses environs  Étienne Deville.
– Mardi 8 Juillet.
Jehan Barentin, bourgeois, demeurant paroisse Saint-Germain, baille et fieffe à rente à Thomas Lefebvre, parchemynier, de lad. paroisse, ung aestre de maison, tant haut que bas, estant sur la rivière d’Orbiquet, en derrière du manoir et maison aud. Barentin appartenant, nommez le Manoir au Mouton, située et assise en icelle paroisse sur la Grande-Rue, franchises, dignités, avec le droit d’aller et venir par l’allée commune desd. manoir et maisons, jouxte d’un côté Gaultier Boullon, d’autre côté led. Barentin, pour ung autre aestre de maison, d’un boutle jardin dud. Barentin et allée commune, d’autre bout lad. rivière, moyennant 25 sols tournois de rente foncière. Passé en l’hostellerie de Arnould Burnouf, où pend pour enseigne la Faulx.

MOISY Alexandre – BSHL N° 24, 1919.
1785 mars – Lisieux
Par devant Gabriel Daufresne, notaire, Louis-Nicolas Thillaye de Boisenval, écuyer, seigneur du Boullay, et Jacques-Louis-Hyppolite Thillaye du Boullay, son fils aîné, se portant forts pour M.Thillaye de Grieu, seigneur du Brèvedent et autres lieux, leur fils et frère, vendirent à François Le Rebours, négociant: 1° une maison, cour et jardin avec corps de logis au bas du jardin, sur le derrière de la Grande-Rue, Bornée en intégrité d’un côté l’allée du Mouton, d’autre côté par l’Hôtel d’Angleterre, d’un bout par M. Formage de Clairval et par l’allée d’entrée ouvranbt sur la Grande-Rue, d’autre bout sur la rivière, plus tous les droits appartenant au vendeur dans ladite allée pour l’accès à la grande porte. Les Thillaye avaient acquis ces immeubles de M. Ricquier, seigneur de la Cauvinière, devant Horlaville, notaire à Auquainville, le 6 février 1670; 2° un bâtiment sur le terrain de la rue Petite-Couture le long de la rivière, dans le Manoir Darragon. La vente de ces immeubles avait eu lieu moyennant 41.296 livres de prix prix principal.

Annuaire 1938: L’Hermitte – épicier en gros.