NOTES sur GRANDCHAMP le CHATEAU
de Grandicampo
GRANDCHAMP le CHATEAU en 1949
Archives du Calvados.
GRANDCHAMP
I. Dioc . de Lisieux . Baill . et maîtrise ( 2 ) de Pont- l’Évêque.
Gr . å sel de Lisieux . Gén . et int . de Rouen ; él , et subd . de Pont-l’Évêque . = II . Distr . de Lisieux ; canton de Saint -Julien – le – Faucon.
( Arrêté du 1er mars 1790 ). III . 4 ° arr . communal ( Arr. de Lisieux ) ; canton de Saint-Julien-le – Faucon ( Loi du 28 pluviôse an VIII ) ; – canton de Mézidon ( Arrêté du 6 brumaire an X ) . – Pop .: 124 hab .( 1911 ) . — Sup .: 349 hect . 96 a . 3 c .
Administration Générale : Actes et délibérations (Voir aux Archives du Calvados les délibérations du Comité de surveillance de Grandchamp. 29 brumaire -20 fructidor an II ( Reg .) depuis le 30 prairial an VIII. Le déficit d’un registre antérieur de 1792 à l’an IV (88f°). mentionné par l’inventaire arrêté le 18mai 1860, a été constaté par l’inspection de 1902.
Etat-Civil (Voir les actes de catholicité de Grandchamp. 1783-1785 (série G. Grandchamp, 3 cah.)
Quelques audiences de contrats. 1596-1608.
Propriétés Communales. – Droits de pâturage aux Perches d’Annou. 26 juin 1743 (1p.)
Grandchamp-le-Château (Calvados ; jusqu’en 2016)
Canton actuel : Mézidon-Canon
Arrondissement actuel :Lisieux
Code INSEE : 14313
Histoire administrative : Le complément « le-Château » est ajouté par le décret du 29septembre 1949. A partir du 1er janvier 2017, Grandchamp-le-Château forme avec Les Authieux-Papion, Coupesarte, Crèvecoeur-en-Auge, Croissanville, Lécaude, Magny-la-Campagne, Magny-le-Freule, Le Mesnil-Mauger, Mézidon-Canon, Monteille, Percy-en-Auge, Saint-Julien-le-Faucon et Vieux-Fumé, la commune nouvelle de Mézidon-Valléed’Auge (chef-lieu dans l’ancienne commune de Mézidon-Canon), par l’arrêté préfectoral du 8 septembre 2016.
EP Grandchamp (Calvados ; jusqu’en 1949).
1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives ShL.
1 – Bibliographie:
Voir :
Henri Pellerin L’ église et le château de Grandchamp – 1955.
Monographie de la commune de Grandchamp-le-Château, J. Leteurtre
Le château de Grandchamp, Yves Lescroart.
Bulletin Monumental 1866 p.594
Annuaire Normand 1867 p.525
CAUMONT Arcisse de : Statistique monumentale du Calvados, réédition Floch, tome III, page 505.
DETERVILLE Philippe, Grands et petits manoirs du Pays d’Auge.
DETERVILLE Philippe, Richesse des châteaux du Pays d’Auge.
Editions FLOHIC : le patrimoine des Communes du Calvados.
2 – Pièces Justificatives:
STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT.
Grandchamp, Grandus Campus.
L’église de Grandchamp est peu importante, mais elle est bien entretenue aux frais de M. le comte de Montault, propriétaire du beau domaine et de l’important château qui l’avoisinent.
Les parties les plus anciennes peuvent être rapportées au XVIe siècle. C’est au moins ce que j’induis de la forme d’accolade qu’affectent deux fenêtres qui subsistent du côté du nord et une autre du côté du sud, dans les murs de la nef.
Le choeur, en retrait sur la nef, a des fenêtres rondes qui annoncent le XVIIe siècle au plus : il se termine par un hémicycle tronqué, probablement parce que la route n’a pas permis de donner au demi-cercle son développement normal.
Diverses reprises modernes ont été faites aux murs, et la façade occidentale porte sa date :
RETABLIE
PAR LES »
GERBLINS
EN 1762.
Si tous les maçons avaient pris la peine de graver ainsi leurs noms et la date de leurs travaux, ils nous auraient rendu de véritables services.
La tour en bois, de la forme de celles que nous avons citées dans les églises précédentes, est établie entre choeur et nef, à l’extrémité de celle-ci.
Cette église est sous l’invocation de saint André. Le seigneur nommait à la cure.
Château:
— Le château de Granchamp est un des plus remarquables et des plus considérables de la contrée. Il est précédé d’une grande cour entourée de bâtiments; un vaste jardin rectangulaire s’étend en arrière, et toute l’enceinte était garnie de murs et de fossés alimentés par une dérivation de la Vie, qui coule tout près de là dans la prairie.
Le château proprement dit se compose de deux parties très-distinctes : la plus ancienne, qui doit dater de la deuxième moitié du XVIe siècle (je suppose qu’il existe quelques dates gravées que malheureusement je n’ai pas eu le temps de rechercher ), se compose d’un gros pavillon à toit très élevé, flanqué, du côté du jardin, de deux tours carrées en saillie, d’un effet très-pittoresque par leurs quatre étages en retrait les uns sur les autres, et par leur toit en forme de clocher couronné d’une petite lanterne. Tout cet ensemble est bâti en bois, avec remplis de tuiles ou de briques dont la teinte chaude tranche sur les pièces de bois qui les encadrent.
La seconde partie est une longue façade construite en pierre et en brique sous le règne de Louis XIV, d’après son style, et que l’on a élevée sur la même ligne que le pavillon dont nous venons de parler. Des arcades cintrées, du côté du jardin, occupent le rez-de-chaussée. Le premier étage est éclairé par une suite de grandes fenêtres à linteau surbaissé.
D’élégantes lucarnes, de hauteur inégale et offrant alternativement des ouvertures carrées et un oeil-de-boeuf, dissimulent la nudité du toit et produisent un bon effet.
Je ne suis pas entré dans le château de Grandchamp, mais je sais qu’il était décoré, dans quelques-unes de ses parties, de boiseries assez intéressantes pour que M. le comte de Montault ait voulu en orner un château qu’il fait construire dans l’Orne, où il les a fait transporter; il est probable qu’il reste encore quelques décorations, c’est ce que je me propose de vérifier.
Le bâtiment qui était près de l’entrée principale de la cour est flanqué d’une jolie tourelle cylindrique, avec lanterne qui produit un charmant effet vue d’un certain côté: je suppose qu’une horloge occupait l’étage supérieur. Des pavillons existent aux deux angles du jardin qui font face au château.
En somme, nous trouvons à Grandchamp un des grands châteaux de la fin du XVI, et du XVIII! siècle, sans aucune des transformations qui rendent méconnaissables tant de châteaux de cette époque.
D’après les recherches de M. Charles Vasseur, au XIVe siècle, Jean Barate était seigneur de Grandchamp. En 1463, Montfaut y trouva Jean d’Anesy. Aux XVIIe et XVIII,siècles, Grandchamp appartenait, comme le marquisat de St-Julien le-Faucon, à la famille Le Prévost, anoblie en 1564. C’est à un membre de cette famille qu’on doit la construction du château, ou au moins d’une grande partie du château, qui devint la demeure habituelle des marquis de Saint-Julien.
Noble seigneur messire Raoul Tenneguy Le Prévost, seigneur et marquis de St-Julien-le-Faucon, seigneur et patron de Grandchamp, Mesnil-Simon, Coupesarte et autres lieux, lieutenant pour le roi au gouvernement de Normandie, chevalier de l’ordre royal et militaire de St-Louis, épousa Marie-Charlotte-Josèphe-Éléonore de Cunighem, dame de Caracourt. Il n’en eut point de descendants mâles, mais seulement une fille, Marie-Henriette-Suzanne-Perrine Le Prevost, mariée à messire Armand de Montault, chevalier, seigneur, baron et châtelain de Quinzac, capitaine au régiment de Royal-Piémont et lieutenant du Roy au gouvernement de Normandie, qui devint ainsi, vers 1769, propriétaire de la seigneurie de Grandchamp.
Le château et le beau domaine de Grandchamp appartiennent à son petit-fils, M. le comte de Montault, membre de la Société française d’archéologie ; mais il est inhabité depuis longtemps, Grandchamp faisait partie de l’élection de Pont-l’Évêque et de la sergenterie de St-Julien-le-Faucon; on y comptait 2 feux privilégiés et 50 feux taillables, c’est-à-dire environ 260 habitants ; on en compte aujourd’hui 154.
GRANDCHAMP. – Le château actuel, avec son enceinte de fossés, donne l’impression qu’une forteresse primitive occupait antérieurement son emplacement (4). Caumont.Stat.Mon., V, p. 505.
Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien Diocèse de Lisieux – PIEL L.F.D.
333. – Le 14 févr. 1695, vu l’attestation du sr Frémont, curé de Briosne, et du sr Nicolle, curé de Grandchamp, dispense de bans pour le mariage de Pierre Desperroys et de Marie Pimpernier.
313. – Le 2 mai 1695, la nomination à la cure de St-André de Grandcamp, doyenné du Mesnil-Mauger, appartenant au seigr du lieu Mesre Richard-Tanneguy Le Prévost, chevr, marquis de St-Jullian, seignr. et patron de Grandchamp, capitaine d’une compagnie de cavalerie et lieutenant pour le roy en Normandie au bailliage d’Evreux,. nomme à lad. cure, vacante par la mort de Me Guillaume Nicolle, dernier titulaire, la personne de Me Etienne Le Camus, pbrë du diocèse de Lx. Fait et passé à Paris. Le 6 mai 1095, le seig. évêque donne aud. sr Le Camus, pbrë, la collation dud. bénéfice.
Le 12 mai 1695, le sr Le Camus prend possession de lu cure de Grandchamp, en présence de Me Jean Nicolle, pbrë, desservant lad. parr., Thomas Lemonnier, sr du lieu, officier de cavalerie, dans le régiment de Clermont, et autres témoins.
341 . – Le 25 juillet 1695, la nomination à la chapelle simple de St-Jean, en la parr, du Mesnil-Simon, appartenant au seigr du lieu, Mesre Tanneguy Le Prévost, chevr, marquis de St-Julian, Grandchamp, Mesnil-Simon et autres lieux, étant -présentement en son château de Grandchamp, nomme à lad. chapelle, vacante par la mort de Me Guillaume Nicolle, dernier titulaire, la personne de Me Pierre de Jort, pbfë, licencié en droit canon de la faculté de Paris, originaire de la parr. d’Estrées.
139. – Le 25 janvier 1703, vu l’attestation du sr Le Camus, curé de Grandchamp, et du sr Germain, curé de Boessey, dispense de bans pour le mariage entre Louis Leclerc et Suzanne Gabrie.
GRANDCHAMP (Saint-André).
Curés. -G. Nicolle – E Le Camus.
Prêtre desservant. – J. Nicolle.
Clerc. – J. Le Prévost.
Patron. Le seigneur du lieu. – R.-T. Le Prévost.
Notable. – T. Lemonnier.
543. – Le 27 déc. 1718, reçurent la tonsure et les ordres mineurs:
Mathieu Le Mercier, fils de Nicolas et de Françoise de la Bigne, de la parr, de Grandchamp;
170. – Le 29 déc. 1719, la nomination à la cure de St-André de Grandchamp appartenant au seigr du lieu, Mesre Richard-Tenneguy Le Prévost, chev, seigr marquis de St-Julien, seigr et patron de Grandchamp, Le Mesnil-Simon, St-Nicolas de la Haye, Auberboscq et autres terres et seigneuries, lieutenant pour le roy en Normandie, demeurant en son château de St-Julien, sis en lad. parr, de Grandchamp, nomme aud. bénéfice, vacant par la mort de Me Estienne Le Camus, pbfê, dernier titulaire, la personne de Me Jean Fleuriot, pbfê de la parr, de St-Aubin de Vieux-Pont. Le même jour, le seigr évêque donne aud. sr Fleurîot la collation dud. bénéfice. Le 17 janv. 1720, le sr Fleuriot prend possession de la cure de Grandchamp, en présence de Mc Noël Turquetil, pbfê, curé de Quetiéville; Me Gilles Bassière, pbrë, curé des Authieux-Papion; Gabriel Fleuriot, marchand; Nicolas Bardel, trésorier, et autres témoins.
Curés – E. Le Camus – J. Fleuriot.
Prêtre de la paroisse. – G. Delauney.
Patron. – Le seigneur du lieu. – R.-T. Le Prévost.
Notables. – N. Bardel. – G. Fleuriot.
979. – Le 27 nov. 1730, dispense de bans pour le mariage entre Mesre Raoul-Tenneguy Le Prévost, chevr, seigr et marquis de St-Julien, Grandchamp et Mesnil-Simon, lieutenant du roy au gouvernement de Normandie, capitaine de cavalerie au régiment de Vassé, fils de feu Mesre Richard-Tenneguy Le Prévost, chevr, seigr et marquis de St-Julien, Grandchamp et Mesnil-Simon, et aussi lieutenant du roy au même gouvernement de Normandie, et de noble dame Catherine-Henriette-Romaine de Mouchy, baronne de la Houssaye, dame d’Auberbosc, de la Haye et de Basincourt, de la parr. de Grandchamp, d’une part, et noble damlle Charlotte-Eléonore-Josèphe de Cuinghem de Siracourt, fille de feu Jean-Philippe de Cuinghem, chevr, seigr de Siracourt, et de noble dame Marie-Claire-Josèphe de Mailly-Couronnel, de la parr. de St-Nicolas d’Arras en Artois.
1555. – Le 29 oct. 1724, Jean-Antoine Thibout, fils d’Antoine et de Marie-Anne Margeot, de la parr, de Grandchamp, reçoit la tonsure et les ordres mineurs.
330. – Le 8 févr. 1749, dispense de bans pour le mariage entre Pierre-Charles Thibout, Escr, sr d’Anisy, fils d’Antoine-Charles Thibout, Escr, sr d’Anisy, conser, secrétaire du roy, Maison et Couronne de France, contrôleur en la chancellerie, et de feue damlle Charlotte de la Roque, de la paroisse de Grandchamp et demeurant depuis plusieurs années sur la parr, de St-Germain de Lx, d’une part, et damlle Guillemette-Catherine Pesquet, fille de feu Jean Pesquet, Escr, sr des Champs, conser secrétaire du roy, .Maison et Couronne de France, et de feue damlle Marie-Angélique Manchon; de la parr. de St-Loup-de-Fribois.
Curé. – J. Fleuriot.
Clerc. – J.-A. Thibout d’Anisy.
Seigneurs. – Rd -T. Le Prévost – R.T. Le Prévost – A.-O. Thibout d’Anisy – P.-C.-A. Thibout.
273. – Le 14 avril 1760, dispense de bans pour le mariage entre Mesr. Armand de Montault, chevr, seigr baron de Castelnau, d’Arbieu et de Quinsac, capitaine de cavalerie au régiment Royal-Piémont, fils de feu Mesre Visent de Montault, chevr, seigr baron de Castelnau, d’Arbieu et de Quinsac, et de noble dame Anne-Marguerite de St-Martin de Tourempré, demeurant en la ville de Lectoure, diocèse du même lieu, d’une part, et noble damlle Marie-Henriette-Suzanne-Périnne Le Prévost, fille majeure de Mesre Raoult-Tanneguy Le Prévost, chevr, marquis de St-Julien, seigr et patron dud. lieu et de Grandchamp, patron honoraire du Mesnil-Simon, seigr de Bazincourt en Picardie et Siracourt en Artois, seigr baron, haut-justicier de la Houssaye, seigr et patron d’Auberbosc et de la Haye, patron honoraire de Nointot, seigr des fiefs d’Atentot, d’Aunou, d’Hudemer, du Louvet, la Coudrie, des Baux-St-André, la fiefferme d’Orléans, lieutenant du roy au gouvernement de Normandie, chevalier de l’Ordre royal et militaire de St-Louis, et de noble dame Marie-Charlotte- Eléonore-Josephe de Cuinghem, dame de Siracourt, de la parr, de Grandchamp.
Ce mariage fut célébré dans la chapelle du château de Grandchamp par Mr Jean-Baptiste-Rémy Le Bas de Fresne, chanoine de la Cathédrale et vicaire général du Chapitre. (Registre de mariages de Grandchamp.)
114. – Le 13 avril 1763, la nomination à la cure de St-André de Grandchamp appartenant au seigr du lieu, Mesre François-Henry-Raoul-Joseph Le Prévost, chevr, marquis de St-Julien, seigr et patron de Grandchamp, patron honoraire du Mesnil-Simon, seigr des fiefs d’Aunou, Heudemer, la Touzerie, les Bavis, le Louvet, St-André et la fiefferme d’Orléans, seigr de Bazincourt en Picardie, seigr et patron d’Aubasbosc et de la Haye, seigr de Baclair et des fiefs de Booz, Sornet et Jourdemare, capitaine au régiment du roy-Infanterie et lieutenant du roy au gouvernement de Normandie, nomme à lad. Cure de Grandchamp, vacante par le décès de Me Jean Fleuriot, dernier titulaire, la personne de Me Jean Leguey, pbfë de ce diocèse. Fait et passé au logis de Mr Le Bas de Fresne, haut doyen de la Cathédrale et vicaire général du seigr évêque de Lx. Le 7 mai 1763, Mr Regnault, vie. g1, donne aud. sr Leguey la collation dud. bénéfice. Le 13 juin 1763, le sr Leguey prend possession de la cure de Grandchamp, en présence de M Pierre-François Miard, curé de N.-D.-du-Hamel; Me Gabriel Le Roux, pbfë, chapelain du château de St-Julien, et autres témoins.
Le 23 janvier 1791, on demanda à Me Leguey de prêter serment à la Constitution civile du clergé. Ce serment répugnait à sa conscience. Il le prêta qu’avec des restrictions qui ne furent pas admises; et on le menaça de le destituer. Il aimait ses paroissiens et il en était aimé. Ils insistèrent pour lui faire prêter le serment pur et simple. D’un autre côté, il avait 60 ans, et les tristesses de l’exil l’effrayèrent : il céda aux sollicitations de ses amis et, le 1er Mars de la même année, il prêta le serment tel qu’on le lui demandait. Après que le culte eut cessé, il continua de résider à Grandchamp et il y touchait la pension des curés assermentés. Après la Révolution on le laissa dans sa cure de Grandchamp et il y mourut en 1807, à l’âge de 76 ans. (Archives du Calvados. – Ordo de Bx).
Curés. – J. Fleuriot – J n Leguey .
Prêtres delà paroisse. – R. Gautier – G. Leroux.
Patron. – Le seigneur du lieu. – F. Le Prévost de Saint-Julien.
Seigneurs et notables. – R.T. Le Prévost – F. Le Prévost – A. de Montault.
17 juillet 1738, testament fait par Maître Jean Fleuriot, prêtre, curé de Grand-Champ, pour l’établissement d’écoles dans sa paroisse avec substitution en cas d’inexécution au bénéfice des Mathurins de Lisieux.
A BÉCÉDAIRE ou Rudiment D’archéologie – M. A. De Caumont.
Château De Grandchamp. Le château de Grandchamp consiste en deux parties très distinctes : la plus ancienne est composée d’un gros pavillon à toit très élevé, flanqué, du côté du jardin, de deux tours carrées en saillie, d’un effet très pittoresque par leur quatre étages en retrait les uns sur les autres, et par leur toit en forme de cloche couronné d’une petite lanterne. Tout cet ensemble est bâti en bois, avec remplis de tuiles ou de briques dont la teinte chaude tranche sur les pièces de bois qui les encadrent. La seconde partie est une longue façade construite en pierre et en brique du temps de Louis XIV .
La Déportation Du Clergé Orthodoxe pendant La Révolution – Emile Sevestre.
Ecclésiastiques Embarqués A DIEPPE. 11 septembre 1792.
1081 Lefebure (Jean- Jacques), cur6 de Grandchamps, passeport délivré par le district d’Alençon, le 8 septembre.
Dictionnaire Topographique Du Département Du Calvados – C. Hippeau.
Grandchamp, cant. de Mézidon, commune réunie pour le culte à Saint-Julien-le-Faucon.— Grandis Campus, 1082 (cart. de la Trinité, P 5); — 1172 {ibid.).
Par. de Saint-André, patron, le seigneur. Dioc. De Lisieux, doy. du Mesnil-Mauger. Génér. de Rouen, élect. de Pont-Evêque, sergent, de Saint-Julien-le-Faucon.
Butte (La), h. – Chienneterre (La), h(1). – Cour-Boursin (La), h. – Perches-d’Aimon (Les), h. –
(1) Chiennerie est un toponyme parfois employé au Moyen-Age pour désigner un cimetière ancien, qui date donc de l’époque mérovingienne. Ceci est cependant à prendre avec beaucoup de précautions.
Bulletin De La Société historique De Lisieux – Année 1875. N° 6.
11.— Quittance du 22 janvier 1724 donnée devant le notaire de Saint-Julien-le-Faucon par vénérable et discrète personne M. Jean Fleuriot, prêtre, curé de Grandchamp, de 2,700 livres payées pour franchissement de rente par Messire Paul de Graindorge, écuyer, seigneur et patron du Mesnil-Durand et sieur du Teil, des deniers de noble dame Claude Marie de Collas, son épouse; communiquée par M. le. Baron de Menil-Durand, membre correspondant de la Société.
Bulletin monumental. 32 = Sér. 4, T. 2.
Château. Le château de Grandchamp, qui appartient à M. le comte de Montault, membre de la Société française d’Archéologie, est un des plus remarquables et des plus considérables de la contrée. Il est précédé d’une grande cour entourée de bâtiments; un vaste jardin rectangulaire s’étend en arrière, et toute l’enceinte était garnie de murs et de fossés alimentés par une dérivation de la Vie, qui coule tout près de là dans la prairie.
Le château proprement dit se compose de deux parties très-distinctes: la plus ancienne, qui doit dater de la deuxième moitié du XVIe siècle (je suppose qu’il existe quelques dates gravées que malheureusement je n’ai pas eu le temps de rechercher), se compose d’un gros pavillon à toit très élevé, flanqué, du côté du jardin, de deux tours carrées en saillie, d’un effet très-pittoresque par leurs quatre étages en retrait les uns sur les autres, et par leur toit en forme de clocher couronné d’une petite lanterne. Tout cet ensemble est bâti en bois, avec remplis de tuiles ou de briques, dont la teinte chaude tranche sur les pièces de bois qui les encadrent.
La seconde partie est une longue façade construite en pierre et en brique sous le règne de Louis XIV, d’après son style, et que l’on a élevée sur la même ligne que le pavillon dont nous venons de parler. Des arcades cintrées, du côté du jardin, occupent le rez-de-chaussée. Le premier étage est éclairé par une suite de grandes fenêtres à linteau surbaissé.
D’élégantes lucarnes, de hauteur inégale et offrant alternativement des ouvertures carrées et un œil-de-bœuf, dissimulent la nudité du toit.
Je ne suis pas entré dans le château de Grandchamp, mais je sais qu’il était décoré, dans quelques-unes de ses parties, de boiseries assez intéressantes pour que M. le comte de Montault ait voulu en orner un château qu’il fait construire dans l’Orne, où il les a fait transporter; il est probable, pourtant, qu’il reste encore quelques décorations.
Le bâtiment qui était près de l’entrée principale de la cour est flanqué d’une jolie tourelle cylindrique, avec lanterne, qui produit un charmant effet vue d’un certain côté: je suppose qu’une horloge occupait l’étage supérieur. Des pavillons existent aux deux angles du jardin qui font face au château.
En somme, nous trouvons à Grandchamp un des grands châteaux de la fin du XVIe et du XVIIe siècle, sans aucune des transformations qui rendent méconnaissables tant de châteaux de cette époque.
D’après les recherches de M. Charles Vasseur, au XIVe siècle, Jean Barate était seigneur de Grandchamp. En 1463, Montfaut y trouva Jean d’Anesy. Aux XVIIe et XVIIIe siècles, Grandchamp appartenait, comme le marquisat de St-Julien-le-Faucon, à la famille Le Prevost, anoblie en 1544. C’est à un membre de cette famille qu’on doit la construction du château, ou au moins d’une grande partie du château, qui devint la demeure habituelle des marquis de Saint-Julien.
Noble seigneur messire Raoul Tenneguy Le Prevost, seigneur et marquis de St-Julien-le-Faucon, seigneur et patron de Grandchamp, Mesnil-Simon, Coupesarte et autres lieux, lieutenant pour le roi au gouvernement de Normandie, chevalier de l’ordre royal et militaire de St-Louis, épousa Marie-Charlotte-Josèphe-Eléonore de Cunighem, dame de Caracourt. Il n’en eut point de descendants mâles, mais seulement une fille, Marie-Henriette-Suzanne-Perrine Le Prevost, mariée à messire Armand de Montault, chevalier, seigneur, baron et châtelain de Quinzac, capitaine au régiment de Royal-Piémont et lieutenant du Roy au gouvernement de Normandie, qui devint ainsi vers 1769, propriétaire de la seigneurie de Grandchamp. Le château et le beau domaine de Grandchamp appartiennent à son petit-fils, M. le comte de Montault, membre de la Société française d’archéologie; mais il est inhabité depuis longtemps.,
Bulletin des lois de la République Française. Partie principale. 28. 1844.
457 – Les sieurs Paris et André frères, cordiers, voiliers et fabricants de toiles à voiles, à Grandchamp (Calvados), représentés à Paris par le sieur Perpigna, demeurant rue de Choiseul, nº 2 ter, auxquels a été délivré, le 29 décembre dernier, le certificat de leur demande d’un brevet d’invention et de perfectionnement de cinq ans, pour une toile mixte pour voiles de navire.
Revue Le Pays d’Auge – Mars 1983.
Jacqueline de Malnoue (de Malvoue ou de Mallevoue), dame de Grandchamp, épousa Nicolas 1er Le Prévost seigneur de Mirebel (petits-fils de Thomas Le Prévost, seigneur du Coin, à Mesnil-Mauger, anobli en 1544). Leur fils aîné Nicolas II Le Prévost seigneur de Grandchamp et Mirebel, vivant en 1598, fut avocat à la Cour des aides de Normandie. C’est vraisemblablement à la descendance directe de ce Nicolas II Le Prévost que l’on doit rattacher les quatre Le Prévost qui possédèrent Grandchamp (1695-1782) et que nous connaissons par les Insinuations ecclésiastiques du diocèse de Lisieux de Piel. Voir ci-dessus.
+ Description du Château de Grandchamp.
Cartulaire Shl avec inventaires ShL et sources bibliographiques diverses du Xe siècle à 1940 :
-1580 – Mesnil-Simon – Noble homme Me Guillaume Lusson, docteur régent en la Faculté de médecine en l’Université de Paris, conseiller et médecin ordinaire de Monseigneur, frère unique du Roi et Me Jehan Lusson, notaire du roi en son Châtelet de Paris, son frère, vendant à Lambert Hurel, de Saint-Julien-le-Faucon, tous les biens et héritages provenant de la succession de leur père Jehan Lusson, aux paroisses de Mesnil-Simon, Lessart et Grandchamp, moyennant 633 écus d’or sol. Passé aud. Lieux, en la maison du Cheval Blanc. = Tabell. Lisieux – Analyse Et. Deville
1745, 31 janvier – Mesnil-Simon – Marc-Antoine Bertaut, chanoine de Rouen, remet à Louis Pommeraye, écuyer, la ferme de la Tosterie, sise à Grandchamp et Mesnil-Simon. = Arch. SHL. 9 FA – Minute papier 2 ff.- Analyse Et. Deville.
1482 – Sergenterie de Cambremer – F° 172 – Du Roy notre sire Je Loys de Bailleul pbre. seigneur temporel et spirituel de Grandchamp fils et héritier de feu François de Bailleul escuier en led. François fils et héritier de feu HAmon de bailleul en son vivant escuier sieur du lieu de Grandchamp. Confesse et advoue tenir dud. seign. à cause de sa viconté d’Auge, C’est assoavoir la fiefferme dud. lieu de Grandchamp assise aud. lieu de Grandchamp Illec es environ en lad. viconté d’Aulge En laquelle y a court usaige hommes hommaiges rentes en deniers grains oeufs, oyseaulx e t aultres dignitéz a noble fief appartenant Et ny a de present ni oult oncques de temps dont soit mémoire aucun manoir ny dommaine fieffé Laquelle fiefferme avait été acquise par led. deffunct hamon de bailleul escuier de jehan Jumel par dix escus sol et trernte deux solz six deniers pour et a la charge d’en faire la rente pour a donc à mons. d’Orleans jouxte le contract passe devant les tabellions de Falaize le vingt cinq iesme jour d’apvril mil quatre centz quatre vingtz deux Lequel Jumel l’avaoit acquise de Jean du Bey a la charge expressement d’en faire paier lad. rente à mond. seigr. d’Orléansd montant vingt cinq livres tournoys a quoy led? Jumel s’estoit submys… = AD 14. A 281. Registre 517 ff.
1580 – Mesnil-Simon – Noble homme Me Guillaume Lusson, docteur régent en la Faculté de médecine en l’Université de Paris, conseiller et médecin ordinaire de Monseigneur, frère unique du Roi et Me Jehan Lusson, notaire du roi en son Châtelet de Paris, son frère, vendant à Lambert Hurel, de Saint-Julien-le-Faucon, tous les biens et héritages provenant de la succession de leur père Jehan Lusson, aux paroisses de Mesnil-Simon, Lessart et Grandchamp, moyennant 633 écus d’or sol. Passé aud. Lisieux, en la maison du Cheval Blanc. = Tabell. Lisieux – Analyse Et. Deville
1604, 25 juin – Aveu par Charlotte des Ursins, de la baronnie de Ferrières…
Item, en icelle ma baronnie, j’ai cinq manoirs et mitarys, qui sont de mon doumaine non fieffé, l’une et la première, nommée Marbonne, assis en la paroisse de Grandchamp, en laquellez y a maisons, granges et édiffices, colombier, plant et jardiniges, avec plusieurs terres, et jusqu’au nombre de soixante dix acres ouen viron, compris et compté ledit manoir et jardianige qui consiste en revenu de grains et jardinaiges.
1745 , 31 janvier – Mesnil-Simon – Marc-Antoine Bertaut, chanoine de Rouen, remet à Louis Pommeraye, écuyer, la ferme de la Tosterie, sise à Grandchamp et Mesnil-Simon. = Arch. SHL. 9 FA – Minute papier 2 ff.- Analyse Et. Deville.
1769 8 juin – Maistre Armand de Montault, chevalier, seigneur baron et châtelain de Quinzac, seigneur aux droits de Madame son épouse de la terre et seigneurie de Grandchamp, capitaine de cavalerie au Régiment de Royal Piémont et lieutenant du Roy au gouvernement de Normandie, demeurant ordinairement au château de Grandchamp, stipulé par Noble Dame Marie Charlotte Eléonore Joseph de Cunighem, dame de Ceracourt, veuve de Messire Raoult Tenneguy Le Prévost, marquis de Saint-Julien, lieutenant du Roy au gouvernement de Normandie, chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint Louis.
– Au 17e et 18e siècle, Grandchamp appartenait comme le marquisat de St Julien le Faucon à la famille le Prévost, qui suivant le M.S no 64 de la bibliothèque de Caen, venait de paysans de Mesnil-Auger en Auge. Thomas le Prévost fut anobli en 1544 moyennant 116 écus.
– On trouve sur le Registre de l’état civil de Lécaude à la date du 22 novembre 1653, la lecture d’une vente faite par Mathieu Train à Damoiselle Gilonne Sallet, veuve de feu Monsieur de Grandchamp.
– L’armorial de d’Hozier a inscrit Madeleine Hardy, femme de Jean Girard, sieur de Grandchamp, qui portait de sable aux lions d’argent, au chef d’azur chargé de trois étoiles d’or. Mais s’agit-t-il bien du lieu qui nous occupe ?
3 – Archives ShL:
Carnets de Charles VASSEUR.
DOYENNE DE LE MESNIL MAUGER.
Election de Pont l’Evêque, sergenterie de St Julien le Faucon
2 feux privilégiés
50 feux taillables
Sous l’invocation de St André
Patronage:
XIVe : Johannes Barate
XVIe :
XVIIIe : le seigneur
Fonds Cartes et Plans.
84 – Château de Grandchamp, dessin relevé détails.
316 – Grandchamp, tableau d’assemblage 1934; Cadastre 1/5.000 3
Fond Georges Duval – 2S:
2S379 – Grandchamp: église (plans), 1953-1956
Archives NEDELEC COMMUNES.
com.27.13. 1 Grandchamp Vie de la commune – 2005-2008
com.27.13. 2 Grandchamp Notes historiques
com.27.13. 3 Grandchamp Château.
Fonds Caillau Sous-Série 2F.
2F A 116-122 1737-1805
– Mesnil-Simon, Grandchamp, Nouards, Moyaux, Clérey-sur-Brevets : Séparation de biens, sentence, succession, affaires, lettres, acquisition, bail, revente, enquête, association, comptes, rentes.
Voir le site: j.y.merienne.pagesperso Villes et villages du Calvados