Sources Originales: A gauche, image Géoportail Lisieux 1930 – A droite, plan Courel, ShL .
Annuaire 1938.
Commence Grande-Rue, n°24. Finit boulevard Herbet-Fournet, n° 21.
HISTORIQUE:
– Les textes des noms de rues proviennent du: Dictionnaire historique et étymologique des noms de rues et lieux-dits anciens et modernes de Lisieux, Société Historique de Lisieux, 4e édition revue, corrigée et augmentée, 2024 (inédite) Dominique Fournier. DRL.
– Les photos sont extraites de la Collection de cartes postales de la ShL. Cliquez dessus pour les agrandir.
Foch (rue du maréchal) : rue Maréchal Foch 1972 PCN, rue du Mal Foch ~1973 PVLM, rue Mar Foch 1982 PTT, rue du Maréchal Foch 1995 PVLPA, 2001 PVAN, rue Maréchal Foch 2004 PTT,rue du Maréchal Foch 2019 LVL. — Cette rue, dont la construction fut décidée par le Conseil municipal le 12 février 1835, permit de relier le bas de la place de la Victoire (actuelle place Georges Clemenceau) à la Grande Rue, en prolongeant vers le sud l’ancienne rue de la Victoire. Son tracé inférieur (le long du square Arnoul) correspond approximativement à celui d’une ancienne ruelle (la rue des Places) qui, au 15e siècle, reliait le chevet de la cathédrale Saint-Pierre à la rue de l’Ormerie (rue au Char); cette ruelle avait disparu au cours des travaux de nivellement qui suivirent la construction de l’hôtel du Haut-Doyenné et de ses jardins en 1769.
La nouvelle rue, réunie à la rue de la Victoire; prit le nom de rue Olivier, d’après celui de l’un des propriétaires des terrains sur lesquels elle fut construite. En 1960, à l’insistance de M. Gervais, ancien combattant de la guerre de 1914-1918 et conseiller municipal dans les années 1955-1960, une décision du Conseil Municipal la transforma en rue du Maréchal Foch, créant ainsi une sorte d’unité spatio-historique avec la place Georges Clemenceau, ancienne place de la Victoire.
Ferdinand Foch (1851-1929), natif de Tarbes, devint général en chef des armées alliées en 1918, grâce à l’appui de George Clemenceau qui l’imposa à ce poste. Il reçut les titres de Maréchal de France, de Grande-Bretagne et de Pologne. Le Maréchal Foch mourut à Paris en 1929.
☞Le lecteur friand d’anecdotes insolites apprendra avec délectation que, lors de sa tournée triomphale aux U.S.A. qui suivit la victoire alliée, le Maréchal Foch reçut des Crow (peuple indien des plaines) le titre très officiel de “chef de tous les chefs de tous les Indiens Crow”; sa coiffure de plumes est conservée au musée de Tarbes.
Olivier : Rue Olivier 1845 PDD, rue Olivier 1847 PGJ, Rue Olivier 1869 PVLCa, rue Olivier 1876 ALPE, Rue Olivier ~1882 PVLB, 1896 NPLM, rue Olivier 1899 PVLC, 1912 AAL, 1921 AL, 1925 BSHL,Olivier (rue) : Rue Olivier 1845 PDD, rue Olivier 1847 PGJ, Rue Olivier 1869 PVLCa, rue Olivier 1876 ALPE, Rue Olivier ~1882 PVLB, 1896 NPLM, rue Olivier 1899 PVLC, 1912 AAL, 1921 AL, 1925 BSHL,Rue Olivier 1927 PLBM, rue Olivier 1930 BSHL, 1937 PLL, 1939 AL, 1944 PA, 1954 PLRV. — Le 12 février 1835, le Conseil municipal décida l’ouverture d’une rue de trente pieds (10 mètres), partant de la Grande Rue, vis-à-vis de la rue au Char, et rejoignant la place de la Victoire SL; cette voie se raccordait à l’ancienne rue de la Victoire [→], faisant communiquer la Grande Rue au boulevard de la Chaussée (actuel boulevard Carnot). En ce faisant, on retrouvait là le tracé approximatif d’une ancienne rue des Places [→], reliant au 15e siècle le chevet de la cathédrale Saint-Pierre à l’actuelle rue Henry Chéron; cette voie avait disparu au 17e siècle, lors du réaménagement des jardins du Haut-Doyenné.
Le projet d’ouverture de la nouvelle voie fut approuvé par une ordonnance royale en 1839. L’argent nécessaire aux travaux et aux dédommagements des riverains fut obtenu grâce à un emprunt voté par le Conseil municipal le 22 mars 1844 La rue traversait des terrains dépendant initialement des anciens jardins du Doyenné et de l’Évêché; ils appartenaient à cette date à un certain M. Olivier, dont le gendre, M. Lefrançois, céda gracieusement à la Ville les parcelles nécessaires à l’ouverture de la voie. Les travaux furent terminés en 1847, et l’ensemble des deux tronçons (rue de la Victoire + nouvelle rue) prit donc le nom de rue Olivier, mais on trouve le nom de rue de la Victoire attesté jusqu’en 1864, époque à laquelle la voie fut élargie. Les autres propriétaires n’eurent pas l’élégance de leur concitoyen, et leurs demandes de dédommagement firent traîner l’affaire jusqu’à cette date. En 1960, la rue Olivier devint la rue du Maréchal Foch.
Places (rue des) : rue des Places 15e s. SL, la Rue Desplaces 1568 RCM 51. — Ancienne ruelle qui reliait au 15e s. le chevet de la cathédrale Saint-Pierre à la rue de l’Ormerie (rue au Char); elle devait aboutir aux places à la Coudraie [→], le plus souvent désignées par l’appellatif les places dans le Cartulaire de Lisieux. Cette voie disparut au cours des travaux de nivellement qui suivirent la construction de l’hôtel du Haut-Doyenné et de ses jardins en 1769. Le tronçon sud de la rue du Maréchal Foch (ancienne rue Olivier, construite au 19e siècle) correspond approximativement au tracé primitif de cette ruelle.
Victoire (rue de la): rue de la Victoire 1820 AVL, 1864 SL. — Ancien nom de la partie nord de la rue Olivier (tronçon de la rue du Maréchal Foch, de la place Georges Clemenceau au boulevard Carnot).
Il s’agit initialement d’un chemin qui longeait les remparts de la ville à cet endroit à la fin du 18e siècle, après la modification de leur tracé résultant de l’élargissement des Jardins de l’Évêché jusqu’au site de l’actuel boulevard Carnot. Il reliait une portion de fossé subsistante (la future place Georges Clemenceau) au chemin créé le long des nouveaux remparts nord par l’évêque Léonor II de Matignon (futur boulevard Carnot). Il est à cette époque (~1785) simplement décrit comme le Chemin […] allant à la Porte de la Chaussée [en tournant ensuite à gauche et en longeant les remparts = tracé du boulevard Carnot]; il est bordé de haies et de fossés privés, qui le séparent des propriétés des sieurs Boudard et Verger (récemment sectionnées par l’extension du boulevard Carnot vers le tout nouveau boulevard Jules Ferry; voir square Joseph Étienne).
Après que la portion de fossé mentionnée ci-dessus eut été comblée et transformée en place publique, elle prit en 1794 le nom de place de la Victoire [→], et ce chemin anonyme devint la rue de la Victoire. Vers le milieu du 19e siècle, elle fut étendue vers le sud en direction de la Grande Rue, sous le nom de rue Olivier.
Noms des RUES et PLACES qui ont été modifiés dans la deuxième moitié du XIX° ou dans les premières années du XX° Siècle – Moidrey Baron de.
Cette rue ou chemin existait dans le XVe siècle sous le nom de « rue des Places », et se dirigeait vers les places qui appartenaient au Chapitre. Depuis, ce passage fut bouché par les jardins du Doyenné et de l’Evêché. Le 6 août 1839, le conseil municipal la nomme rue Ollivier qui était le nom du propriétaire sur le terrain duquel elle fut ouverte. Le terrain dépendait de l’ancien jardin des Cascades et fut abandonné à la ville par Mr Lefrançois Ollivier, gendre de Mr Ollivier sous la condition que la rue porterait ce dernier nom. Elle fut ouverte en 1847.
On dit qu’une nommée rue Notre Dame partait de l’ancienne rue du Doyenné, longeant toute l’église, et se rendait sur la place St Pierre (descendant par des escaliers au chevet de la cathédrale, elle aboutissait sur la place actuelle du Paradis, près de la sacristie).
Notes: la partie de la rue ouverte en 1839 occupait l’espace compris entre la Place Leroy Beaulieu et le mur du jardin des Cascades. Il était près de la maison N° 14. La partie ouverte en 1847 allait depuis ce mur jusqu’à la Grande Rue ou il y avait deux maisons de bois avec une grande porte donnant accès dans la cour.
Le nom de rue des Places indiquait des jardins, des terrains non bâtis. C’est une expression encore employée aujourd’hui dans la campagne : on dit « c’est une bonne place, une belle place » pour désigner un site agréable.
Dans la cour qui longe la rue à l’est, était jadis l’auberge à l’Image St Martin dont il est parlé dans les récits des troubles de 1562. Les huguenots y descendaient comme à la Licorne.
Ce nom de rue des Places oublié depuis longtemps était encore donné au XVIIIe siècle, aux terrains occupés par la rue Ollivier.
La pompe établie en 1843 à l’angle de la rue Ollivier et de la Place de la Victoire était alimentée par les eaux de Cavaudon
Notes de Mr LEBRUN sur le nom des rues de Lisieux: Médiathèque intercommunale André Malraux MS 1850.
Des titres remontant au XV° siècle indiquent qu’à l’époque il existait une rue partant de la Grande-Rue, vis-à-vis de la rue la rue au Char et se rendant à la place de la Victoire (actuelle Place Clémenceau). Mais cette rue, connue sous le nom de rue Des Places (parce qu’elle conduisait à des terrains vagues (places) appartenant au chapitre de la Cathédrale, avait été en partie supprimée lorsque le haut doyen avait fait reconstruire son hôtel et fait élever les jardins au niveau de ceux de l’évêché, vers la fin du XVII° siècle. Seule une allée commune avait subsistée.
Noviomagus Lexoviorum. Réflexions sur les origines de Lisieux – Claude LEMAITRE.
Un hypothétique cardo maximus axé sur la rue au Char et sur la rue Ml Foch (anciennement rue Olivier). Dans cette dernière rue les travaux de canalisation de 1889 n’ont rien révélé de significatif : « …au nord argile, terre vierge, murs post-médiévaux, terres noires …. ». Il faut toutefois signaler que cette rue est décalée par rapport à la rue au Char et que les vestiges d’une cardine seraient plutôt situés sous les immeubles bordant la rue du Ml Foch à l’ouest.
Découverte relatée par F. Cottin
– Rue Olivier (Maréchal Foch) vers le Nord, argiles, terres vierges. Prés de l’abords de St-Pierre, fondations du grand mur qui s’éparait les jardins de l’évêché de ceux du Doyenné, détruit en cet endroit pour le percement de la rue en 1846, le surplus jusqu’à la Grande Rue (Henry Chéron) anciens jardins ; terres noires, débris de constructions et quelques ossements.
Aux lendemains des Bombardements:
Vue vers la rue Henry Chéron. Emplacement de l’actuel du square Arnoult.
Les immeubles touchés ou détruits de l’angle de la rue Henry-Chéron, face à la Mairie, et ceux de l’entrée ouest de la rue Maréchal Foch n’ont pas étaient reconstruits. Ils ont cédés la place au square Arnoult.
Archives ShL:
Notes d’histoire sur Lisieux et ses environs – Étienne Deville.
1528, mercredi 2 décembre – Lisieux
Thomas Lecarpentier, écuyer, seigneur d’espines, vend à Jehan Le Valloys, écuyer, sieur de Putôt, une maison et héritage sis en l’enclos de cette dite ville paroisse saint-Jacques, avec libertés, franchises et prééminences,, jouxte d’un costé Me Nicolle Delaporte, d’autre côté la rue des Places et Martin Tinant, d’un bout, la Grand-Rue et d’autre bout l’allée du Doyenné moyennant 200 livres tournois.= Tabell. Lisieux – Analyse Et. Deville.
1538. – Samedi 8 Juin – Noble homme Jehan Le Valloys, seigneur de Putot et de Gouvis, remet esmains de Jacques Flouays et Pierre Nactey, de la paroisse Saint-Jacques, une maison et l’héritage sur quoy elle siet, cour et jardin, le tout ainsi qu’il se pourporte assis en l’enclos de cette ville de Lisieux, à lad. paroisse de Saint-Jacques, avec les libertés, franchises, dignités et prééminences, jouxte le tout ensemble d’un côté Me Nicolle Delaporte, prêtre, ou les hoirs Guillaume Delaporte, d’autre côté la rue des Places et Martin Thignan, d’un bout la Grande Rue et d’autre bout l’allée du doyenné, lesquels maisons et héritages led. Seigneur de Putot avait eus et acquis de Thomas Lecarpentier, écuyer, seigneur d’Espines et de Jonnyaulx, par le prix de 200 livres tournois et sous la condition de retour contenue et déclarée aux lotz de ce faits en ce tabellionnage le jeudi 3 décembre 1528, laquelle conditioniceux Flouays et Nactey disoient avoir eue et acquise de noble et discrète maître André Lecarpentier, prêtre, curé de Tostes, fils et héritier en partie dud. Thomas Lecarpentier, par le prix et les lettres de ce faites et passées devant les tabellions de la viconté de Lisieux le vendredi 25 novembre 1533.
Fond Courel – Architecte: archives anciennes
3S55 – Dr Pollet rue du Maréchal Foch.
Fonds Erudits NE 09 MOISY Alexandre.
ARCHEOLOGIE – 2 – Découverte d’un puits 2 rue Olivier –
Inventaire des imprimés anciens conservés dans les archives de la Société historique de Lisieux.
Ancien régime 6 1ère série :
11e Carton
I A 1 : Précis pour les Maire et Echevins, Habitants, Corps Constitués et Communauté de la Ville de Lisieux contre le sieur Vergé, habitant de la Ville, en présence de M. de Brancas, capitaine, Gouverneur de Lisieux, au sujet d’un chemin dont le sieur Vergé voulait s’emparer. 1789. (Actuellement partie de la rue Foch, entre place Clémenceau et Bld Carnot).
Annuaire 1938.
Rue Olivier.
Rue ouverte en 1847 sur les terrains du Doyenné et de Évêché, donné à la ville par Mr.Olivier, propriétaire.
Commence Grande-Rue, n°24. Finit boulevard Herbet-Fournet, n° 21.
N° 3 Lebailly, coiffeur – n° 5 Sausais, bourrelier – n° 17 Devaux, docteur – n° 2 Couilleaux, cordonnier.
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