NOTES sur CIRFONTAINE
Commune partagée entre Marolles et Courtonne la Meurdrac par ordonnance royale du 22 septembre 1824.
Archives du Calvados
Cirfontaines (Calvados; jusqu’en 1825)
Histoire administrative: Cirfontaines est réunie à la commune de Marolles par l’ordonnance du 1er septembre 1825.
ADMINISTRATION GÉNÉRALE. Cirfontaine. Un registre de 148 fol. mentionné à l’inventaire arrêté le 20 avril 1860, n’a pu être retrouvé.
Voir aux Archives du Calvados les délibérations des Comités de surveillance de Cirfontaine. 28 pluviose-30 thermidor an II (Reg. et 1 p.).
ÉTAT-CIVIL : Cirfontaine. Baptêmes, depuis 1593. – Mariages. 1599,
1602 et depuis 1648. Sépultures, depuis 1591. Lacunes: baptêmes de 1615-1618, 1628-1641, 1667-1669; mariages de 1669 sépultures de 1615-1661, 1665-1669 . Audiences de contrats. 1600, 1640-1694.
IMPOSITIONS : 144 fol.) Cirfontaine. cah., 10 fol.)
Cirfontaines, commune réunie à Marolles en 1825.
Sirefontane, 1195 (pouillé de Lisieux, p. 25 note 10).
Cirofons, 1198 (magni rotuli, p. 16).
Sirofons, Sirefontaine, XIV°s (pouillé de Lisieux,p.24).
Syrefontene, XIV s° (ch. de Friardel, n° 237).
Cirfontaine, XVIII° siècle (Cassini).
Par. de Notre-Dame,
patr. l’évêque de Lisieux et le seigneur du lieu.
Dioc. de Lisieux,
doy. de Moyaux.
Génér. d’Alençon,
élect. de Lisieux,
sergent. de Moyaux
1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives ShL.
1 – Bibliographie:
Monographie de la commune de Marolles 1886 dont Cirfontaine.
2 – Pièces Justificatives:
Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien Diocèse de Lisieux
461, – Le 15 janvier 1608, dispense de parenté au 3° degré pour le mariage entre Pierre de Malhortie, Esc. seig. de Cerquigny, y demeurant, et dame Marguerite de la Sauvagère, fille de Pierre, de la Sauvagère, Esc. seig. de Cirfontaine, demeurant en lad. parr, de Cirfontaine.
115. – Le 20 sept. 1692, furent ordonnés sous-diacres :
Pierre Guermont, acolyte do N.-D. de Cirfontaine.
180. – Le 18 décembre 1692, noble et discrète personne, Me. François de Piperey, pbrë, curé de N.D de Cirfontaine et pourvu de la cure.de N.-D. de Préaux, donne sa procuration pour résigner lad. cure de Préaux entre les mains de N.-S.-P. le pape en faveur de Me Louis Le Jumel, diacre de ce diocèse.
121. – Le 29 mars 1693, reçurent la tonsure et les ordres mineurs:
Michel Pastey, fils de Jean et de Marie Le Bouteiller, de N.-D. de Cirfontaine.
375. – Le 4 oct. 1694, la nomination à la cure de St-Nicolas de L’Hostellerie appartenant an seig. évêque de Lx, Sa Grandeur nomme à lad. cure, vacante par la mort de Me. Claude Moutier, pbre, dernier titulaire, la personne de Me Pierre Guermont, diacre de la parr. de Cirfontaine.
293. – Le 2 mai 1095, dispense de bans pour le mariage entre Mesr. Aymar-Antoine de la Sauvagère, Esc. seig. de St-Laurent, fils de feu Mesr. Guillaume de la Sauvagère, Esc. seig. de Cirfontaine, et de noble dame Marie Bonnet, de lad. parr. de Cirfontaine, d’une part, et damll. Marie de Faguet, fille de feu Me. Louis de Faguet, sr. de la Hestrée, et de damll. Louise de Pecqueult, de la parr, de Lieurey,
6. – Le 21 sept. 1695, les acolytes dont les noms suivent sont autorisés à recevoir le sous-diaconat à Bayeux :
Michel Pastey, acolyte de la parr. de Cirfontaine.
426. – Le 24 sept, 1695, Me. Michel Pastey, acolyte de la parr. de Cirfontaine, rite dimissus, est ordonné sous-diacre à Bayeux,
4. — Le 3 avril 1697, le seig. évêque, collateur ordinaire de la cure de l’Hôtellerie, nomme aud. bénéfice, vacant par la mort de Me. Claude Moutier, pbrë, dernier titulaire, la personne de Me. Pierre Guermont, pbrë de ce diocèse, (parr, de Cirfontaine.)
Le 9 avril 1697, le mardy des festes de pasques, » Me. Robert MoreI, notaire, garde-notes royal, et aussi notaire royal-apostolique de l’évêché de Lx, met led. sr. Guermont en possession de lad. cure de l’Hôtellerie.
12. – Le 6 avril 1697, Me. Michel Pastey, sous-diacre de la parr. de Cirfontaine, est ordonné diacre.
139. – Le 21 sept. 1697, furent ordonnés prêtres :
Me. Michel Pastey, diacre de la parr. de Cirfontaine
546, – Le 10 sept. 1698, Guillaume Horslaville, chandelier, demeurant à Moyaux, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils Me. Guillaume Horslaville, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés, Cette rente est garantie, par Me. Jean Gaillard, pbrë, vicaire de Cirfontaine, et par Me. Robert Cornu, pbre, vicaire de Moyaux. Fait à Moyaux, en présence de Me. Jacques Mérouse, diacre, demeurant à St-Pierre-de-Cantelou, et par Me. Louis Anglement de lad. parr. de Moyaux.
Curé, – F, de Piperey.
Vicaire, – J. Gaillard.
Clercs. – M. Pastey – P, Guermont.
Seigneurs et notables: P. de la Sauvagère – G, de la Sauvagére – A.A, la Sauvagère.
129. – Le 17 oct. 1709, Mes. François de Piperey de Marolles, pbfë, curé de Cirfontaine, y demeurant, donne sa procuration pour résigner sa cure entre tes mains de N.-S.-P. le pape en faveur de Me. Guillaume Piel, pbfë, curé de St-Hippolite-de-Canteloup. Ce bénéfice était dépendant de nomination alternative de Monseig. l’évêque et comte de Lx et de Mesr. Adrian du Houlley de Courthonne, seigneurs présentateurs alternatifs de lad. cure >>, et led. sr. constituant la tenait « pour cette fois delà présentation dud sr. du Houlley de Courthonne. »
177.- Le 6 nov. 1709, Guillaume Piel, pbrë, curé de St-Hippolyte-de-Cantelou, obtient en cour de Rome des lettres de provision de la cure de N.-D. de Cirfontaine, vacante par la résignation faite en sa faveur par Me. François de Piperey de Marolles, pbfë, dernier titulaire.
Le 10 janvier 1710, le seig. évêque donne son visa auvd. lettres de provision.
Le 20 janvier 1710. le sr. Piel prend possession de la cure de Cirfontaine.
195. – Ie 4 mars 1710, dispense de parenté au 3° degré pour le mariage entre Marc-Antoine de la Sauvagère, Esc. et damll. Louise Bonnet, demeurant en la parr, de Cirfontaine.
306.- Le 7 août 1710, vu l’attestation du sr. Thillaye, pbrë, desservant la parr, de Cirfontaine, dispense de bans pour le mariage entre Joseph Buisson et Anne Dulong.
237. – Le 14 juin 1712, vu l’attestation du sr. Lefebvre, pbfë, vicaire de St-Germain de Lx. dispense de bans pour le mariage entre Gabriel Desperroys officier chez le roy. fils de feu Gabriel et de damll. Jeanne Thillaye, de la parr, de Cirfontaine, d’une part, et damll. Marie
Mignot, fille de feu Me. Thomas Mignot, greffier au grenier à sel de Lx, et de damll. Gabrielle Bosquet, de lad. parr. de St-Germain.
555. – Le 19 janvier 1717, Me. Guillaume Piel, curé de N.-D. de Cirfontaine, et le sr. Robert Piel, son frère, demeurant aud. lieu, constituent 150 livres de rente en faveur de. Louis Piel, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.
Led. sr. acolyte était fils dud. Robert et neveu dud. sr. curé de Cirfontaine.
187. – le 2 août 1717, Me. Jean-Baptiste Pastey, lieutenant aux Lois et demeurant à N.-D de Cirfontaine, constitue 150 livres de rente en faveur de Me. Jean-Baptiste Robine, acolyte de lad. parr. St-Jacques de Lx, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.
Curés. – F. de Piperey – G. Piel.
Prêtre desservant. – Thillaye.
Patronage alternatif entre l’évêque de Lx et le seigneur de Courtonne.
Seigneurs. – G. Desperroys – Thillaye – G. Desperroys – M.-A. de la .Sauvagère.
1378. – Le 17 avril 1733, dispense de parenté du 2° au 3° degré pour le mariage entre Jean-François du Tellier, Esc. sr. de la Haute-roque, demeurant en la parr. de Cirfontaine, et damll. Geneviève-Louise Lambert, demeurant à Lx, parr. St-Germain.
Le 2 avril 1733, dispense de bans pour le mariage entre Me. Jean-François du Tellier, Esc. seig. de la Hauteroque, fils de feu Msr Jean-Baptiste du Tellier, Esc. seig. de la Hauteroque, et de noble dame Françoise de Nollent, de la parr, de Cirfontaine, d’une part, et noble damll. Louise-Geneviève de Lambert, fille de feu Msr. Jean-Baptiste de Lambert, Esc. seig. d’Argence et de Viette en Vieilpont », et de noble dame Geneviève du Houlley, de la parr. de St-Germain de Lx.
238. – Le 14 juin 1742, la nomination à la cure de N.-D. de Cirfontaine appartenant alternativement au seig. évêque de Lx, à cause de sa terre et seigneurie de Courtonne-la-Meudrac, et au seig. laïque de Courtonne, noble dame Cécile-Adrienne du Houlley, Vve de Nicolas Rioult, Esc., seig. de Neuville, Ouillie, Belleau, Vaumeslin, et dame de Courtonne-la-Meudrac et N.-D. de Courson, nomme à lad. cure de Cirfontaine, vacante par la mort de Me. Guillaume Piel, dernier titulaire, qui avait été nommé par Mg. Léonor de Matignon, évêque et comte de Lx, la personne de Me. Alexandre Avenel, pbrë de la ville d’Orbec. Fait et passé au manoir seigneurial de Courtonne, demeure de lad. dame du Houlley.
Le 30 juin 1742, le seig. évêque donne aud. Avenel la collation dud. bénéfice.
Le 1 juillet 1742, le sieur Avenel prend possession de la cure de Cirfontaine, en présence de Me. François Geoffroy, pbrë, curé de Marolles; Me. Charles Hébert, maître de musique, demeurant à Courtonne-la-Meudrac; Me. Jean-Baptiste Saussey, pbrë, vicaire de St-Denis-de-Mailloc; Jean-François du Tellier, Esc.- seig. de la Hauteroque, demeurant à Cirfontaine.
Curés. G. Piel – A. Avenel.
Patronage alternatif entre l’évêque de Lx et le seigneur du lieu. – C.A du Houlley, Vve Rioult.
333. — Le 21 mars 1771, Me Alexandre Advenel, pbrë, curé de N.-D. de Cirfontaine, étant devenu infirme, donne sa procuration pour résigner lad. cure entre les mains de N.-S.-P. le pape en faveur de Me Jean-Baptiste Bruneau, pbrë de ce diocèse, vicaire de lad. pair. Il se réserve toutefois une partie du presbytère et une rente viagère de 400 livres à prendre sur les revenus de cette cure qu’il a desservie pendant 26 ans. Fait et passé au manoir presbytéral de Cirfontaine, en présence de Me Pierre Bellière, curé de N.-D. de Villers, et autres
témoins.
Le 8 avril 1771 , led. sr Bruneau obtient en Cour de Rome des lettres de provision dud. bénéfice.
Le 21 mai 1771, le seigr évèque donne son visa auxd. lettres de provision.
— Daté du château des Loges.
Curé. – A. Avenel.
Seigneur.- J.-F. du Tellier de la Haute Roque.
135. — Le 24 août 1783, la nomination à la cure de N.-D. de Cirfontaine appartenant, à cause de son apanage et de la garde-noble non
relevée des enfants mineurs du seigr présentateur, à Mgr Louis-Stanislas-Xavier, fils de France, frère du roy, duc d’Anjou, d’Alençon, de Vendôme et de Brunoy, comte du Maine, du Perche et de Senonches,S. A. R. nomme à lad. cure, vacante par la mort de M9 Jean-Baptiste Bruneau, dernier titulaire, la personne de Me Guillaume-Joachim Monsaint, pbfê du diocèse de Lx. Donné à Versailles.
Le 9 sept. 1783, Mr de la Baume, vie. gl., donne aud. sr Monsaint la collation dud. bénéfice.
Le 18 sept. 1783, le sr Monsaint (2) prend possession de la cure de Cirfontaine, en présence de Mr Laurent-Louis Huet, curé de la 1re portion de Courtonne-la-Meurdrac, demeurant à Lx, parr. St-Germain; Me. Jacques-François Halbout, sous-diacre, demeurant en lad. parr, de Courtonne, et plusieurs autres témoins.
Mr Monsaint, originaire de Gouneville-sur-Honfleur, prêta le serment schismatique le 23 janv. 1791 et resta curé constitutionnel de Cirfontaine. Il cessa ses fonctions au mois d’août 1704; mais il rétracta ses serments le 22 avril suivant. A partir de ce moment il disait la messe et administrait les sacrements en cachette. En 1802, il fut dénoncé pour dire messe à Courtonne-la-Meurdrac; mais le temps de ces dénonciations était passé : M. Monsaint fui nommé curé de Fumichon quelque temps après et y mourut en 1808, à l’âge57 ans. (Archives du Calvados. — Ordo de Bx.)
149. — Le 14 oct. 1783 .M. Guillaume-Joachim Monsaint, pbre, curé de St.Martin de Formentin et de N.-D. de Cirfontaine, demeurant encore à Formentin, résigne purement et simplement lad. cure de Formentin entre les mains de messieurs les vicaires généraux du Chapitre, afin qu’il y soit pourvu par qui de droit.
Séance tenante, M. Jacques .Monsaint pbre, chanoine prébendé de Formentin et, en cette qualité, patron présentateur de lad. cure, y nomme la personne de M. Jean-François-Gabriel Coquerel, pbre du diocèse de Lx, (parr. St-Germain de cette ville). Fait et passé à Lx.
Le lendemain, Mre Vitroud de la Grandière, vicaire général du Chapitre, donne aud. Sr.Coquerel la collation dud bénéfice. Signé : de la Grandière.
Le 20 oct. 1783, le Sr.Coquerel prend possession de la cure de Formentin, en présence de plusieurs paroissiens.
144. — Le 23 mars 1787, Mes. Louis-François Desperrois, négociant, demeurant à Lx, parr. St-Germain, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, M. Louis-Françoi Desperrois, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est hypothéquée
1°sur une ferme, nommée la Fosse, sise en la parr. de Cirfontaine, près du chemin de la Planche du Tremble tendant à l’église de Marolles;
2° sur un herbage, nommé le Pré-Moutier, sis en la même parr. Fait et passé au Mesnil-Guillaume, en l’étude de M. Nicolas-Antoine Dubos, notaire de Glos.
Led. s’acolyte faisait ses études au grand séminaire de Caen.
Curés – A. Avenel. — J.-B. Bruneau — G.J. Monsaint.
Vicaire. — J.-B. Bruneau.
Patron. — Le seigneur du lieu. L.-S. N. de France ob tutélam.
STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT
Notes de M. Pannier.
Cirfontaine,Sirofonte,Cirofonte, Cirfontaine.
Une ordonnance royale du 22 septembre 1824 a réuni à la commune de Marolles l’ancienne paroisse de Cirfontaine.
L’église, bâtie au fond d’un vallon, offre une charmante ruine. C’était, dit M. le docteur Billon, qui a visité l’édifice en 1846, et d’après lequel nous avons rédigé en partie la notice suivante, l’une des églises rurales les plus riches et les mieux décorées de l’ancien diocèse de Lisieux.
La nef, oeuvre d’un architecte de talent, date de la fin du XVe. siècle.
Les murs, construits en grand appareil, sont soutenus par des contreforts saillants dont plusieurs attirent les regards par leur forme insolite. Un magnifique stylobate, composé d’une large doucine et d’un chanfrein, suit les ondulations du terrain. La corniche, qui supportait le toit, est également formée d’une doucine.
On remarque, au midi, deux belles fenêtres à deux baies trilobées, dont le tympan offre une jolie tracerie flamboyante. Il n’existe au nord qu’une seule ouverture, semblable aux précédentes.
Dans l’ébrasement de cette fenêtre, on apercevait autrefois une curieuse peinture représentant Notre Seigneur au Jardin des Oliviers.
Trois contreforts saillants, dont deux sont placés sur les angles, soutiennent le mur occidental que surmonte un fronton triangulaire. Une fenêtre ogivale, entourée de moulures en gorge, s’ouvre dans le fronton, un peu à droite.
Un clocher en charpente, recouvert en essente et surmonté d’une pyramide très-élancée, s’élevait au-dessus de la première travée de la nef.
La porte, placée au midi, près du mur occidental, est à plein-cintre et entourée de moulures prismatiques. Un porche en bois, dont on aperçoit encore les traces sur le mur, précédait l’entrée de l’église.
Le choeur, fortement en retraite sur la nef, est roman, et doit remonter au XIe. siècle. Les murs en ruine présentent l’appareil grossier en feuilles de fougère. Il se termine à l’orient par un chevet droit soutenu par deux contreforts dont l’un, garni d’un double chaperon, date du XVII. siècle; l’autre a été reconstruit en brique. Une haute fenêtre ogivale, partagée en deux baies par un meneau vertical qui se bifurque dans la partie supérieure, éclairait autrefois le sanctuaire. Les moulures rudimentaires de cette fenêtre, dont les angles sont taillés en biseau, accusent le XIIIe, siècle. On remarque au midi les vestiges d’une fenêtre dont les moulures étaient toriques.
A l’intérieur, l’église était entièrement peinte à fresque.
La nef présente encore de nombreux vestiges de ce genre de peinture.
A l’extrémité de la nef, du côté de l’épître, est placé un autel en pierre qui date du XVII. siècle. Le mur formant retable est couvert de peintures assez bien conservées, représentant le couronnement de la Vierge : la mère du Sauveur, entourée d’une auréole formée de rayons flamboyants, a les mains jointes et élevées vers le ciel. Deux anges, les ailes déployées, tiennent au-dessus de sa tête une couronne ducale.
De chaque côté de l’autel on lisait, il y a quelques années, cette inscription, que le temps a presque entièrement effacée :
AVE MARIA DOMINIMEI MATER ALMA
COELICA PLENA GRACIA.
Deux petites crédences, l’une ogivale, trilobée, l’autre surmontée d’une ogive. en accolade, sont pratiquées dans les murs latéraux.
Le mur occidental était peint à fresque. On aperçoit encore trois ovales formés de rinceaux, au centre desquels on lit, en lettres rouges
et près du mur, à gauche, était placé un escalier qui conduisait à une tribune réservée au seigneur de la localité. Un bel arc triomphal, supporté par deux colonnes dont la base est formée d’un hexagone, sépare le choeur de la nef.
L’extrados est couvert de peintures simulant des imbrications.
Près de la petite porte qui donne entrée dans le choeur est placé un bénitier, en forme de coquille, portant le millésime 1753.
Le maître-autel offrait, au XVII. siècle, un beau retable en pierre qui a été découvert, il y a quelques années, en creusant le sol de l’église.
Ce retable, dont la Société des Antiquaires de Normandie a fait l’acquisition, se compose de plusieurs groupes exécutés en haut-relief, représentant diverses scènes de la vie de la Sainte-Vierge et de l’enfance de Jésus, telles que l’Annonciation; la Visitation; la crèche et l’adoration des bergers; la visite des rois Mages; la Présentation de Notre Seigneur au temple; le massacre des Innocents; la fuite en Égypte.
Un autre groupe représente la légende des moissonneurs coupant le blé sur le passage de Jésus-Christ.
Tous ces groupes, autrefois miniatures, sont traités avec cette délicatesse et cette naïveté charmante qui caractérisent les oeuvres de la Renaissance.
Cet autel fut remplacé, sous le règne de Louis XIV, par le grand retable que nous avons décrit à l’article MAROLLES.
Les deux petits autels furent décorés, dans le même temps, de retables en bois à colonnes cannelées et rudentées.
La nef a environ 35 pieds de long (mesure ancienne) dans oeuvre sur 21 de large. La longueur du choeur est de 18 pieds et sa largeur de 10 pieds (Depuis la rédaction de cette notice, l’église de Cirfontaine a été entièrement démolie).
Dans le cimetière s’élève un très bel if, qui a 1 mètre de diamètre dans sa partie moyenne.
L’ancienne paroisse de Cirfontaine offrait un territoire très restreint. Au XVIIIe. siècle, elle ne comptait que 18 feux.
Sous le rapport spirituel, elle dépendait du doyenné de Moyaux; pour le civil, de la sergenterie du même lieu.
Cette paroisse remonte à une haute antiquité. On trouve dans les rôles de l’Échiquier, à la date de 1195, le nom de Willelmus de Sirofonie.
A la fin du dernier siècle, la famille de Tournebu possédait, dit-on, la terre de Cirfontaine. Ses armoiries étaient : d’argent à la bande d’azur.
Au commencement du même siècle, cette terre était dans les mains de la famille de La Sauvagère. Guillaume de La Sauvagère, sieur de Cirfontaine, fut anobli en 1612 et maintenu en 1666. L’Armorial de d’Hozier, rédigé dans les dernières années du XVIII. siècle, fait mention de Pierre de La Sauvagère, sieur de Cirfontaine, et de Charlotte du Faguet, sa femme. Ils eurent un fils, nommé Marc-Antoine, qui prenait, en 1711, le titre de sieur de Saint-Laurent, et demeurait dans la paroisse de St.-Julien-de-Mailloc.
Jean des Perrois, qui vivait en 1541, prenait le titre de seigneur de Cirfontaine. Nous ignorons comment cette terre est entrée dans ses mains, et comment elle en est sortie.
La Haute-Rocque.
M. Charles Vasseur ne cite qu’un seul fief sur le territoire de Cirfontaine, celui de la Haute-Rocque. Cet ancien fief est situé un peu au-dessous de l’église, à l’entrée d’un vallon qui aboutit à Courtonnel.
Jean Le Tellier, sieur de la Haute-Rocque, paroisse de « Cirfontaine, élection de Lisieux, l’un des douze associés du Canada, fut anobli par lettres de décembre 1629, vérifiées en 1638. Il eut un fils, appelé aussi Jean Le Tellier, sieur de la Haute-Rocque, qui fut maintenu le 1er février 1668, avec Pierre Le Tellier, son fils. Chevillard leur donne pour armoiries : De gueules à trois navettes à tisser d’argent posées en pal, 2 et 1. »
Cette famille s’est éteinte à l’époque de la Révolution, dans une fille qui avait épousé M. de Boctey-Marolles.
C’est également à la fin du XVIe, siècle que la terre de la Haute-Rocque vint en la possession de M. Charles du Bois, qui appartenait à une très ancienne famille de Normandie, dont on peut suivre la filiation depuis l’année 1066.
M. du Bois est mort sans postérité. Il a été inhumé dans le cimetière de Marolles.
Histoire de l’ancien Evêché-Conté de Lisieux par H.DE FORMEVILLE
Fiefs tenus du Roi en la vicomté d’Orbec au XVIIe SIÈCLE.
Sirefontaine, Mse Jean Lesauvage.
Monographie de la commune de Marolles 1886.
Extraits:
Cirfontaine – Ses Fiefs.
Sirefontaire, Chierfontaine et enfin Cirfontaine était au XVI° siècle une commune de 28 feux mais à la fin du XVIII° elle n’avait plus que 18 à 19.
Cirfontaine est réunie, pour le culte, à Marolles en 1811.
Le patronage appartenait au XI° siècle au seigneur de Courtonne-la-Meurdrac, puis au XVI° à l’évêque de Lisieux et au seigneur du lieu.
Cette commune parait très ancienne, on trouve en effet, en 1195, Villemus de Sirefontaine.
Fief de la Fosse.
La Fosse qui appartint d’abord à la famille de Tournebu, passa vers le milieu du XVI° siècle aux mains de la famille des Perroys qui, dès 1541, prenait le titre de seigneur de la Fosse.
Cette famille cessa d’habiter Cirfontaine vers le milieu du XVIII° siècle et s’établit à Lisieux où elle faisait commerce de toile. Les terres qu’elle possédait à Cirfontaine furent vendues à un sieur Marguerie Jean. Il les aliéna en deux lots achetés le premier par François Portebos, le second par un Sieur Bonnière, marchand de toile. Ces deux lots devinrent la possession de Mr Adolphe Bouteiller. Aujourd’hui elles appartiennent à Mr Stanislas Leprestre, gendre gendre du précédent, qui occupe l’ancienne habitation seigneuriale de ce fief.
Fief de Cirfontaine proprement dit.
Ce fief appartenait à la famille de Tournebu. Il passa, au commencement du XVII° siècle dans la famille De La Sauvagère, qui d’après Mr. De Caumont, aurait été anobli par lettre de patente de 1612. Ses armes étaient : Parti au 1 coupé d’or, à une tour de sable et d’or, à 3 faces ondées d’azur, au 2 d’argent au lion de gueule.
Cette terre appartient aujourd’hui à Mr. Marette de Lisieux.
Samedi 7 septembre 1872 est décédée à Marolles au château de la Haute Roque à l’âge de 74 ans et demi Madame Ozière, née Dubois de la Haute Roque, cousine des Barbazan, le Bourguigon, Duperré et Feuguerolles.
Cette famille n’aurait été, d’après Charles Vasseur, anoblie qu’en 1629 par lettres de patentes à Jean Le Tellier, sieur de la Haute Roque, l’un des 12 associés du Canada et vérifié en 1638.
Bulletin de la Société des antiquaires de Normandie.
Marie-Jeanne-Victoire Dubois de Surdives. Cette dernière habitait, l’été, à la Haute Hoque et à Cirfontaine, arrondissement de Lisieux, et, l’hiver, à Caen, place Royale.
Musée de la Société des antiquaires de Normandie.
454. – Rétable de Cirfontaine, arrondissement de Lisieux , village aujourd’hui réuni à la commune de Marolles.
Acheté, le 25 juin 1860, par les soins de M. Billon.
Ce beau rétable, formé de quatre pierres présentant ensemble une surface de 144 décimètres carrés, se divise en huit tableaux.
Le premier, qui est en la possession de M. Olivier, figure l’Annonciation.
Le deuxième représente la Nativité. Une des figures de ce dernier groupe est restée adhérente au fragment suivant que possède le musée.
Dans un troisième tableau, un ange annonce aux bergers la venue du Messie.
On voit dans un quatrième l’Adoration des Mages, et dans un cinquième la Présentation au Temple.
Ce morceau, d’une excellente conservation, ne contient pas moins de quatorze figures de trois quarts de bosse et termine le premier rang.
Sur la première pierre du second rang, Hérode, assis sur son trône, ordonne le massacre des Innocents; des soldats partent pour exécuter cet ordre; l’un d’eux vient de frapper une première victime.
Dans le tableau qui suit et qui représente la Fuite en Égypte, un cultivateur, revêtu d’une sorte de sarreau, sème du blé dans un champ où s’élèvent déjà des épis mûrs. C’est la traduction sur la pierre d’une légende ayant cours au moyen-âge, d’après laquelle Joseph , pour cacher sa fuite, aurait miraculeusement fait pousser du blé que l’on venait de semer. V. Collin de Plancy et le Mois de l’Enfant-Jésus, édité par Waille.
Dans le tableau qui vient après, la modeste caravane est déjà sur le sol de l’Égypte, et Marie, assise sur un âne, tient sur ses genoux l’Enfant divin. Enfin, un dernier tableau représente la Sainte-Famille établie en Égypte; la Mère est occupée au tissage de la toile, la grande industrie du pays, tandis que l’Enfant joue auprès d’elle.
Il ne reste, de ces derniers groupes, que quelques figures isolées, échappées seules à la destruction.
Robert Assire : étude historique et biographique – Poli, Oscar de.
Le nom du fief était le plus souvent composé du nom, ou du prénom, ou du surnom de son premier possesseur, l’auteur du lignage, et du châtel, ou de la cour, ou de la ville, ou du mont, ou de la ferté, ou de la motte, ou de la roche, ou du bois, ou du champ, ou du Mas, ou de la fontaine, ou du val, etc., qu’il avait reçu en partage;
Il se pourrait donc que le point précis du berceau des « Ascire » fût le fief de Cirfontaine, — aujourd’hui hameau de la commune de Marolles, à 8 kilomètres à l’est dé Lisieux; mais il importe de noter qu’au XIIIe siècle il était appelé « Sire-Fontaine ». Renaud de Sirefontaine, décédé sans enfants avant le mois de novembre 1269, tenait féodalement la sergenterie de l’Hôtellerie, limitrophe de la paroisse de Marolles en laquelle se trouvait la terre de Sirefontaine. Il parait donc plus plausible de présumer l’existence d’une famille du nom de « Sire « , qui aura donné son nom à ce fief, comme les Bliauds donnèrent le leur à Fontaine-Bliaud (aujourd’hui Fontainebleau), et les seigneurs de Sirefontaine pourraient sans trop de témérité être présumés de cette famille.
État des anoblis en Normandie, de 1545 à 1661, par l’abbé P.-F. Lebeurier.
716. Jean le Tellier, sieur de la Haute Rocque, l’un des 12 associez en la nouvelle France ditte Canadas, de la parroisse de Cirfontaine, eslection de Lizieux, a obtenu lettres d’an, en decembre 1629, ver. ch. le 16 janvier 1637.
Armorial général de France … Généralité d’Alençon – Prévost, Gustave Amable.
— François de Piperay, écuier, curé de Cirfontaine : D’argent à trois testes de héron arrachées de sable et un chef d’azur chargé de trois molettes d’or.
— Charlotte du Faglet, femme de Pierre de La Sauvagère, écuyer, sr. de Cirfontaine : D’argent à un arbre de sinople.
Dictionnaire de la noblesse – M. DE LA CHENAYE – DESBOIS.
PERROIS ( DES ) : Noblesse de Normandie, établie près de Lisieux, dont étoit Marguerite des Perrois-du-Boüchau, née le 7 Mars 1673, reçue à Saint-Cyr, au mois de Janvier 1687, laquelle prouva qu’elle avoir pour quart-ayeul, Jean des Perrois, Seigneur de Cirfontaine, vivant en 1541.
Les armes: d’azur, au chevron d’or, accompagné de trois croix ancrées de meme , 2 & 1; au chef cousu de gueules, chargé de trois molettes d’or.
3 – Archives ShL:
CARTULAIRES:
1444
Compte de Jean Le Muet
p.162. (126) – De la terre de Cirfontaine (Cirfontaine est une ancienne paroisse partagée aujourd’hui entre les communes de Marolles et de Courtonne-la-Meurdrac.)
= EDIT.: Henri de FRONDEVILLE, Le Compte de la Vicomté d’Orbec pour la Saint-Michel 1444. Lean Le Muet, Vicomte et receveur dans Etudes lexoviennes , IV.
p.162. (126) – De la terre de Cirfontaine (Cirfontaine est une ancienne paroisse partagée aujourd’hui entre les communes de Marolles et de Courtonne-la-Meurdrac.
Jehan de Saint-Germain, écuyer, céda à l’évêque de Lisieux, le 20 novembre 1405, moyennant six sols, un pré sis « près de la Planche au Tremble », à Courtonne-la-Meurdrac (Cartulaire de Thomas Basin). C’est lui, sans doute, qui épousa avant 1417 une demoiselle de Béthencourt qui reçut en dot le fief d’Herbigny, à Victot (vicomté d’Auge) tenu de Dozulé (A.N., P. 305, Aveu de Dozulé du 4 février 1417). On voit dans les aveux de Friardel que Jehan de Saint-Germain possédait en 1406 un quart de fief à Courtonne, dit les Essards, et qu’en 1437, Olivier de Saint-Germain lui avait succédé. Celui-ci avouait tenir du seigneur de Friardel le fief d’Ouville, quart de fief à Friardel que tenait avant lui Colin de Béthencourt (A.N., P. 308.) Cf. l’art. 357.
Un Jehan de Saint-Germain, chevalier fit la montre de sa retenue à Touques, le 2 septembre 1415 (Clairambault, Titres LIII.n° 28.). Jehan de Saint-Germain, écuyer, fut un des défenseurs du Mont-Saint-Michel (O. de Poli, n° 450.)
Quant à Laurent de la Haie, il était (au moins depuis 1438) substitut du procureur du roi en la vicomté d’Orbec (Cf. Lesquier: L’administration des finances à Lisieux de 14213 à 1448 dans Etudes lexoviennes, t. II, pp. 37-175.). Cf. les art. 195 et 421.
Il sollicita et obtint, suivant lettres des 22 octobre 1442 et 21 juillet 1447, modération de son fermage de la terre de Cirfontaine « pour ce que à l’occasion de la guerre les hommes et tenants d’icelle s’en sont allés ailleurs ». (A.N., P. 19132 , n° 24.481 et B.N., F. fr. 26.1076, n° 5.780.).), que soulloit tenir messire Jehan Costard, chevalier et depuis Jehan de Saint-Germain. Et à présent en est tenant Laurent de la Haie. Pour deux tiers à ce terme.
1654 , 29 septembre – Courtonne-la-Meurdrac
f° 15 » Comme procès fut pendant au Parlement de Rouen entre illustrissime Léonor de Matignon évêque et comte de Lisieux ayant repris l’instance de ses prédécesseurs évêques d’une part et François du Houlley, écuyer, seigneur et propriétaire du principal fief de Courtonne par la donation que lui en a été faite par Adrien du Houlley, écuyer, son père par son contrat de mariage , d’autre part……. seigneur Evêque s’est exactement informé de la valeur du revenu de lad. terre tant sur le pied des baux que sur la visitation qu’il a fait faire par expert desdites terres, rentes moulins et autres choses dépendant de ladite terre s’est trouvé que le revenu d’icelle sur la plus haute estimation qui en a été faite en toute circonstances se monte à peu près à 700 livres et quoique l’évaluation ordinaire des terres nobles soit au denier 23 néanmoins en considération du patronage de Notre-Dame-de-Cirfontaine annexé à ladite terre qui est alternatif entre icelle et le plein fief de Courtonne appartenant aud. sieur du Houlley, elle a été évaluée au denier 28 sur lequels les parties ont convenu passer le présent contrat aux conditions qui ensuivent
Archives NEDELEC COMMUNES.
com.47 2. 11-Marolles-Manoir de Cirfontaine
com.47 2. 12-Marolles-Presbytère de Cirfontaine
com.47 2. 13-Marolles-Retable de Cirfontaine
Notes de M. MOISY.
EPITOMOE – X – Cirfontaine
Carnets de Charles VASSEUR –
DOYENNE DE : MOYAUX
– Ecclesia de Sirofonte – de Cirofonte
– sous l’invocation de Notre Dame
– Election de Lisieux, sergenterie de Moyaux 18 feux
-Patronage :
XIVe Egidius de Courthona
XVIe Episcopus
XVIIIe l’Evêque et le Seigneur
– Curés :
A.Advenel 1764
J.B Bruneau 1774
G.J Monsaint 1783/1787
Vicaire. J.-B. Bruneau
Patron. Le seigneur du lieu. L.-S. X. de France
Dans les M.R.N on trouve en 1195 Willehmus de Sirofontaine
Insinuations :
– Suit description de cette église ruinée.
Retable de Cirfontaine : miracle de Ste Radegonde peut expliquer le retable.
– Dans une cour qui borde le chemin de Cirfontaine à Marolles est une ancienne maison qui remonte au 16e siècle. Cette maison a 50 pieds de longueur sur 20 de profondeur.
Le rez-de-chaussée construit en grand appareil est surmonté d’un étage en bois qui se trouve en encorbellement. Cet étage est éclairé par des fenêtres disposées en forme de croix. Cette maison appartient à Monsieur Portebaux, adjoint à la mairie de Marolles.
Le manoir de Cirfontaine est irrégulier, c’est une grosse maison presque carrée flanquée sur la façade de deux pavillons de dimensions très différentes. Cette façade en briques et pierres paraît dater du commencement du 17e, le reste en bois, avec briques inclinées dans les entre-colombages peut remonter au 16e. L’intérieur n’a de remarquable que deux cheminées à vastes manteaux et la grandeur maintenant inusitée des appartements.
Des fossés, maintenant comblés en grande partie, entouraient cette retraite seigneuriale. Les bâtiments d’exploitation sont de nulle valeur.
Du 15 juillet 1853.
Cette paroisse possédait un territoire excessivement restreint. Au 18e siècle elle ne comptait que 18 feux.
Au spirituel elle dépendait du doyenné de Moyaux, comme au civil de la sergenterie du même lieu.
Son existence date d’une haute antiquité car on trouve dans les Rôles de l’Echiquier à la date de 1195 le nom de Willehmus de Sirefontaine.
Supprimée à la suite de Révolution l’église était en ruine quand je l’ai visitée, maintenant elle est complètement démolie.
Suit description des ruines.
Une litre funèbre entourait l’église intérieurement et extérieurement. J’ai cru y distinguer … un champ d’argent avec une bande accolé d’un autre blason au champ de gueules.
On dit qu’à la fin du dernier siècle la famille de Tournebu possédait la terre de Cirfontaine. Ses armoiries étaient d’argent à bandes d’azur.
Au commencement du même siècle, cette terre était dans les mains de la famille de la Sauvagère. Son auteur paraît être Guillaume de la Sauvagère, seigneur de Cirfontaine, ennobli en 1612, qui fut maintenu en 1666 et auquel Chevillard attribue un blason … parti au 1er d’or à trois fasces ondées d’azur abaissées sous une tour de sable, au 2e d’argent au lion rampant de gueules.
Un reçu du 17e d’un contrat de vente du 1er février 1634 porte la signature d’un G de la Sauvagère, écuyer, seigneur de Launay et de Cirfontaine.
L’Armorial de d’Hozier confectionné, on le sait, dans les dernières années de ce même siècle fait mention de Pierre de la Sauvagère, seigneur de Cirfontaine et de Charlotte du Faguet, sa femme. Le premier a pour blason en regard de son nom.. d’argent au lion de sable, l’autre aussi d’argent à un arbre de sinople.
Suivant un titre original des Hospices de Lisieux, Pierre de la Sauvagère et Marie Charlotte Faguet eurent un fils du nom de Marc Antoine qui s’intitulait en 1711 sieur de Saint Laurent et demeurant en la paroisse de Saint Julien de Mailloc.
La cloche de Cirfontaine a été transportée à Marolles. Elle date de 1600. Son inscription trouvera place ici :
Messire Robert Gaillard, prêtre curé, 1600 + et Jean du Telier, écuyer, seigneur de la Haute Roque et Noble Dame Adriane de Beaudry, femme de François du Houley, écuyer, seigneur et patron de Courthonne et Notre Dame Cirfontaine.
G. Colleville, trésorier.
(Il y a erreur dans la date de cette cloche, je pense qu’il faut lire 1660)
Elle nous apprend que le patronage et la terre étaient à cette époque dans les mains du seigneur de Courtonne. Il les possédait sans doute, aux droits de Gilles de Courtonne que le pouillé du 14e siècle publié par Monsieur Le Prévost indique comme patron lors de sa rédaction. Dans les siècles suivants l’évêque de Lisieux eut des prétentions sur ce patronage. Il paraît les avoir exercées sans conteste pendant une partie du 16e siècle, mais au 18e sans doute par transactions ils se trouvèrent partagés entre le prélat et le seigneur laïc.
Jean des Perrois, vivant en 1541, se disait seigneur de Cirfontaine. J’ai cherché en vain à découvrir comment cette terre lui était parvenue et comment elle était sortie de ses mains.
CONTRATS DE MARIAGES 1564-1749
1593 22 juin – Contrat de mariage de noble homme François Filleul, écuyer, sieur des Loges de Saint Jacques de Lisieux, fils de feu Guillaume et Marie Desperois, fille de feu Olivier, vivant seigneur de Cirfontaine, La Fosse et Firfol et de Claude Lefebvre
Dossier NE 12 : Arthème PANNIER. NE 12.2 : 2e carton « Communes ».
– Marolles (St Hippolyte de Canteloup, St Pierre de Canteloup, Cirfontaine).
Société historique de Lisieux – IMPRIMES.
FONDS Arthème PANNIER.
Carnet Non Numéroté C
155 – Rétable de Cirfontaine
156 – Nicolas Rolland Feret, prêtre
157 – Eglise Saint-Pierre
158 – Rétable de Cirfontaine
Carnet 98, 1859
000 – Eglise de Cirfontaine. Statue
048 – Église de Cirfontaine
DOCUMENTS ADMINISTRATIFS : 11e carton : ANCIEN REGIME.
I A 27 : Avis de taxation de la taille pour la paroisse de Cirfontaine (commune rattachée à Marolles par ordonnance royale du 22 septembre 1824). (octobre 1704)
Fonds Famille COTTIN 2019.
39-ACTES NOTARIÉS ORIGINAUX
Boîte archives: Cirfontaine 1604