CHÉRON (rue Henry)


Photo d’origine « Site Géoportail, Lisieux 1930 ».
– Les textes des noms de rues proviennent du: Dictionnaire historique et étymologique des noms de rues et lieux-dits anciens et modernes de Lisieux, Société Historique de Lisieux, 4e édition revue, corrigée et augmentée, 2024 (inédite) Dominique Fournier. DRL.
Voir Sources des abréviations.

– Les photos, retouchées,  sont extraites de la Collection de cartes postales de la ShL. Cliquez dessus pour les agrandir.

Chéron (rue Henry) : rue Henry-Chéron 1939 AL, rue Henry Cheron ~1938 PCL, 1944 PA, rue H. Cheron; r Henry Cheron 1954 PLRV, rue Henri Chéron 1955 LPDA 29, rue Henry-Chéron 1961 BSHL, rue H.-Chéron 1964 ACAA 1187, rue Henry Cheron 1972 PCN, 1975 GVM, rue Henry Chéron 1982 PTT, rue Henry Cheron 1995 PVLPA, rue Henry Chéron 2001 PVAN, 2004 PTT, rue Henri Cheron 2019 LVL. — Une partie du tracé de la rue Henry Chéron (de la place François Mitterrand à la Porte de Paris, prolongée par la rue de Paris) semble correspondre à celui du decumanus maximus (axe principal est-ouest) de l’agglomération gallo-romaine qui est à l’origine de la ville actuelle. La voie ne s’étendait pas à l’ouest au-delà de la place François Mitterrand, mais venait buter contre l’ancien lit de l’Orbiquet, aménagé à l’époque en port fluvial [NLR 43]. Le cours de la rivière fut détourné au cours du 2e siècle après J.C., et le port abandonné, de telle sorte que la voie put être prolongée au Bas-Empire ou au début de la période médiévale, selon son tracé actuel.
Au 13e siècle, le prolongement du tronçon initial (de la place de la cathédrale à la Touques) s’appelait rue Saint-Germain, d’après l’église qui occupait la partie ouest de l’actuelle place François Mitterrand; elle traversait la paroisse du même nom [TL 53].
Le nom de Grant Rue, Grand Rue (plus tard transformé en Grande Rue) s’applique à l’ensemble de l’axe est-ouest de Lisieux dès le 15e siècle au moins (et même à son prolongement vers l’Ouest, ancienne rue de Caen, devenue avenue du Six Juin). Les appellations de rue Porte de Paris et rue Étroite en constituent des dénominations partielles (tronçon est) attestées aux 16e et 18e siècles : la première s’applique à sa portion est, et à proximité de ce qui est alors la place du Marché, la voie se nomme rue Étroite en raison d’un rétrécissement à cet endroit. Cette dernière appellation est attestée au 16e siècle, mais elle est sans toute plus ancienne.
Au 19e siècle, l’appellation Grande Rue est de nouveau étendue à l’ensemble de l’axe est-ouest, de la Porte de Paris (01)* à la Porte de Caen (04)*. Elle demeure en vigueur jusqu’en 1936, pour finalement devenir l’actuelle rue Henry Chéron.
* Voir carte Géoportail ci dessus.

La Porte de Paris.  la Porte de Paris 1449 CEL, 1453 NHL 51, la porte dicte de Paris 1459 NHL 48, la porte de Paris 1507 TLX, 1509 RDL, 1563 RCM, 1659, REL, Marin Picquot, portier de la porte de Paris 1670 PVS, la porte de Paris 1684 RTL, Porte de Paris 1785 PVFL, porte de Paris 1801 AJBD, Porte de Paris 1886 SL, Porte de Paris 1995 PVLPA. — L’une des deux plus anciennes portes de Lisieux, avec la Porte d’Orbec. La porte de Paris correspond initialement à l’entrée est du castrum du bas-empire, et au passage de l’une des deux principales voies décumanes (axes est-ouest) de la ville romaine (tronçon est de la rue Henry Chéron). Au Moyen Âge, elle défendait l’entrée de la ville à l’extrémité est de la rue Porte de Paris, puis Grande Rue (rue Henry-Chéron). Elle était flanquée de deux tours jumelles, dont l’une servit de prison, quoique fort insalubre [1]. La Porte de Paris fut démolie en 1808 [HEL I dlxij]. On peut l’imaginer en haut de la rue Henry Chéron, reliant le café La Rotonde au magasin Huis Clos *.
On relève encore ce nom sur le plan de la ville de 1995, mais il semble malgré tout être tombé en désuétude. Le rond-point aménagé à cet endroit au début des années 2000 porta tout d’abord le nom officieux de rond-point de l’Hôpital (d’après l’hôpital Robert Bisson), puis fut baptisé rond-point Albert Schweitzer [→] le 9 mai 2006.
(*)Note de la ShL, aujourd’hui cabinet d’expertise comptable).

Fontaine de la Porte de Paris. [Fontaine] dite de la Porte de Paris 1854 ONR. — Ancienne fontaine construite en 1808 à l’emplacement des tours de la Porte de Paris [→], en remplacement d’une plus ancienne, située à l’intérieur de la ville.

Rue de la Porte de Paris. rue Porte de Paris ~1770 LSL, rüe de la Porte de Paris 1782 PDC, Grande rue de la porte de Paris 1785 PVFL. — Portion est de l’actuelle rue Henry Chéron; elle reliait la place Saint-Pierre (rue du Paradis) à la Porte de Paris [→].

Vue  depuis le haut de la rue H.Chéron.

La Grande Rue. majorem vicum Lexov[iensem] 1277 LXM, la grant rue 1390 RGG 40 § 47, la grant rue monseigneur de Lisieux 1391 RGG 134 § 277, 1392 RGG 232 § 518, la grant rue 1392 RGG 215 § 476, la grant rue pavee devant la halle a la poessonnerie 1433 APCC, en la grant rue 1436 NHL 51, la grant rue et pavement 1451 NHL 51, la Grande Rue 1451 CEL [2], [le] pavement de la grant rue 1453 NHL 51, la Grand Rue 1508 RDL, la grant rue 1514 FED, la grande rue de Lisieux 1515 TLX, ladite Grande-rue 1539 ETL 59, in Magno vico ~1550 OCL, la Grant rue 1533 FSG, la Grande-Rue 1605 ETL 45, la grande rue 1644 MDM, la grande rue 1685 RC, Grande-Rue 1685 MC, Grande-rue ~1770 LSL, la Grande-Rue 1777 RP, rüe grande Rüe 1782 PDC, la grande Rue 1782 NCL, Grande Rue 1785 PVFL,~1800 PFL, grande rue 1818 PAV, rue Grande Rue 1820 AVL, Grande Rue 1825 CN, Grande rue 1826 CN, Grande-Rue 1831 LP, rue grande Rue ~1842 PLH, rue Grande Rue 1844 PML, Grande Rue 1845 PDD, Grand’Rue 1867 SMC, Grande Rue 1869 PVLCa, 1876 ALPE, Grande-Rue 1879 ALPE, Grande Rue ~1882 PVLB, 1896 NPLM, 1899 PVLC, rue Grande-Rue 1899 AAL, Grande-Rue 1904 PVL, Grand’rue 1909 LHE [3], rue Grande-Rue, 1912 AAL, Grande-Rue 1919 BSHL, rue Grande-Rue 1921 AL, Grande-Rue 1925 BSHL, Grande Rue 1927 PLBM, Grande-Rue 1930 BSHL, Grande Rue 1937 PLL, Grande-Rue 1952 BSHL. — Ancienne rue Saint-Germain, son tracé correspond initialement à celui du bas de la rue Henry Chéron, du Pont de Caen à la place François Mitterrand, et constitue un prolongement médiéval du tronçon est. Elle est connue aux 14e et 15e siècles sous diverses variantes qui en désignent peut-être certains tronçons, telles que la grant rue monseigneur de Lisieux, la grant rue pavee devant la halle a la poessonnerie, ou encore la grant rue et pavement. Le nom s’applique à l’ensemble de l’axe est-ouest de Lisieux dès le 15e siècle au moins (et même à son prolongement vers l’Ouest, ancienne rue de Caen, devenue avenue du Six Juin). Les appellations de rue Porte de Paris et rue Étroite en constituent des dénominations partielles (tronçon est) attestées aux 16e et 18e siècles. La voie prit le nom de rue Henry Chéron vers 1938 [→], mais on relève parfois celui de Grande Rue jusqu’aux années 1950.


 Vue 02  depuis l’angle de la rue au Char vers la Place Thiers.

Rue Étroite (02)* .  Une maison assise en la paroisse St Germain, à la rue Estroicte 1585 DMML, rue Estroicte 17e s. NHL 51, une maison assise en la rue Etroite dudit Lizieux 1685 DTEV, rue Estroite 1686 CCL, rue Etroite, parroisse de Saint-Jacques de Lisieux 1765 DMML, rue Etroite 1782 PDC, Rue étroite 1785 PVFL, rue Etroite ~1800 PFL. — Passage effectivement rétréci, faisant communiquer la rue de la Porte de Paris (portion est de l’actuelle rue Henry Chéron) à la place publique ou place du Marché (secteur est de la place François Mitterrand); il s’étendait de l’angle de la place à celui de l’avenue Victor Hugo. Située sur une route très fréquentée, reliant Paris à Caen et Cherbourg, la rue Étroite fut longtemps source d’accidents et d’inconvénients divers, occasionnés en particulier par le passage des troupeaux de bœufs et des voitures les jours de marché. On note en 1786, dans le Registre des délibérations de la ville de Lisieux, le renouvellement d’une plainte déjà ancienne: le passage des bœufs qui est le plus fréquent et le plus abondant a ses jours marqués. Cette circonstance, jointe aux jours de marchés qui sont considérables, occasionne dans la Rue Étroite un engorgement d’hommes, de voitures et de bestiaux toujours dangereux, soit par la rencontre des voitures, soit le voisinage des animaux qui, pressés eux-mêmes de toutes parts, font des mouvements de caprice qui exposent la vie des citoyens. Cette rue n’a que 15, 18 ou 20 pieds de largeur sur environ 40 toises de longueur (soit environ 80 mètres). La réfection de la rue est très couteuse, aussi hésite-t-on toujours à l’entreprendre; les droits d’octroi sur diverses denrées y sont consacrés pendant six ans, mais sans effet. Ce n’est qu’en 1824 que la municipalité s’engage à supporter la moitié des indemnités; deux ans plus tard, elle vote un crédit de 16.400 F pour un projet de réfection, finalement approuvé le 4 août 1827. La rectification du tracé de la rue fut effectuée en 1829.
* Voir carte Géoportail ci dessus.


Vue depuis l’angle de l’avenue V.Hugo vers la rue au Char, la Maison Martin-Vesque fait l’angle.

Vue de  gauche, depuis la place Thiers vers le haut de la rue. Vue de droite,  vers le bas de la rue.

Rue Saint-Germain.  — a) premier tracé : in vico Sancti Germani av. 1210, 1233 LXM. — b) second tracé : la rue de St-Germain, la rue St Germain 1685 MC. — Le premier tracé de cette rue deviendra par la suite la Grande Rue, puis la section ouest de la rue Henry Chéron. Elle partait de la Place Publique ou Place du Marché (côté est de la place François Mitterrand), longeait le flanc sud de l’église Saint-Germain (détruite en 1798), et menait à la porte de Caen . Ce nom semble avoir été utilisé au 17e siècle pour désigner non plus la Grande Rue, mais la rue au Cerf [→].


Vue vers la place Thiers depuis les environs de la rue des Mathurins.


Vues  prises depuis les environs de la rue du Moulin à Tan.
A gauche, vue vers la place Thiers.  A  droite, vers l’actuelle place du Pays d’Auge.

Vues prisent depuis le bas de la rue H.Chéron.
A gauche, angle de l’actuel quai des Remparts vers l’actuelle place du Pays d’Auge, ancien emplacement de l’usine Henrion en 1944.  A  droite, vue 10, vers la Rue Caen.

MONUMENTS:

Dominique Fournier: DRL.

Belle Fontaine (la) : la belle Fontaine 1854 ONR. — Ancien réservoir d’eau autrefois situé au haut de la rue de Paris [= rue Henry Chéron]. Il était alimenté par les sources des Rouges Fontaines, et auparavant appelé fontaine Cabot [→]. La fontaine fut reconstruite une première fois en 1621 (elle a dû recevoir son nouveau nom à cette époque), et une seconde en 1813.

Manoir du Castellier.
Manoir du Castellier ~1770 LSL, manoir Catelier 1832 LP, [le] manoir Castellier 1888 NGP. — Ancienne maison autrefois située dans le bas de la Grande Rue, à peu de distance du manoir Barrois et de l’Hôtel d’Espagne [→], aujourd’hui disparus. Elle était habitée vers 1770 par un médecin du nom de Morin. La maison doit vraisemblablement son nom à un ancien propriétaire.
☞ On relève l’existence au 17e siècle d’un certain Adrian Delaporte, sieur du Castellier, lieutenant general au bailliage vicontal dudit Lisieux 1644 RDL. Le Castellier est un lieu-dit de Saint-Désir [issu du gallo-roman °castellariu, dérivé du latin castellum “château, forteresse”, ou bien dérivé roman en -ier de l’ancien normand castel, de même sens; le NL correspond à un ancien site gallo-romain de Saint-Désir].

Manoir Cayenne.
Manoir Cayenne 1791 ES, le manoir Cayenne 1832 JLL, 1834 LP, manoir Cayenne 1926 GI. — Ancienne maison située dans une allée donnant sur le bas de la Grande Rue, aux anciens numéros 65 et 67, près du manoir Barrois; ce site correspond partiellement à celui de l’actuel Grand Café.
Le nom de Cayenne représente sans doute celui d’un ancien propriétaire, non identifié [4]. En 1834, le bâtiment appartenait à maître Robert-Amand Oriot, avoué, qui l’avait lui-même acquise du sieur Georges-François-Germain Groult, curé de Dives.

Manoir Barrois.
Manoir Barrois 1791 ES, 1832 JLL, 1834 LP, le Manoir Barrois 1888 NGP. — Ancienne maison située dans la Grande Rue, ainsi nommée d’après un ancien propriétaire ou locataire. Elle était située non loin du manoir Cayenne [→], vers le site de l’actuel Grand Café. Elle est dite voisine du manoir Castellier [→] à l’est en 1888, et appartient à divers particuliers à cette époque.

Manoir Anger.
Manoir Anger (05)* 1791 ES, le manoir Philippe Auge [lire Angé] s.d. NCSA. — Manoir autrefois situé à l’angle de la rue Pont-Mortain et de la Grande Rue (site actuel du bureau de tabac la Civette et du Grand Café dans lequel il est encastré). C’était une maison à encorbellement, dont le premier étage avançait de plusieurs pieds sur la voie publique; il était soutenu par un poteau nommé le Pôt Falaise [→]. Ce détail architectural fut supprimé en 1862, lors de la réfection de sa façade. Le manoir fut ainsi nommé d’après son ancien propriétaire, Philippe Anger, conseiller de la ville de 1562 à 1563 [5].
En 1632, la maison appartient à Jean Ermenoult; elle reste dans la même famille jusqu’en 1710 au moins; en 1775, elle est passée à un certain Nicolas Herier, et en 1784 à un sieur Duval [6].
* Voir carte Géoportail ci dessus.

Manoir Gosset.
manoir Gosset 1791 ES. — Manoir autrefois situé dans la Grande Rue (rue Henry Chéron), ainsi nommée d’après un ancien propriétaire.

Manoir Chopin.
le Manoir-Chopin 1867 SMC, Manoir Chopin 1879 ALPE, le manoir Chopin 1926 GI. — Maison de la fin du 15e siècle, situé avant 1944 au n° 57 de la Grande Rue [SMC III 278]. Il doit son nom à un riche bourgeois lexovien qui n’est pas autrement connu.

Hôtel de Ville.
– a) ancien site : [les] Chambres de la ville 15e s. PVSHL 51, hostel de ville; hostel et chambre de ville 1507, l’ostel et chambre de ville 1508, hostel commun et chambre de ville 1512, l’ostel commun et chambre de ville 1513, l’ostel commun de la ville 1521, l’ostel de ville; la chambre de ville 1522 RDL, Ancien Hôtel-de-Ville 1790 PLE. — –
– b) nouveau site : Hotel de Ville 1782 PDC, hôtel de Ville 1785 PVFL, Nouv. Hôtel de Ville 1790 PLE, hôtel de Ville 1818 CAV, Hôtel de Ville 1845 PDD, Mairie de Lisieux 1869 PVLCa, Hôtel de ville, 1880 DC, Mairie de Lisieux ~1882 PVLB, Hôtel-de-Ville 1927 PLBM, Hotel de Ville 1954 PLRV, Hôtel de Ville 1955 LPDA 93, Mairie 1972 PCN, Hôtel de Ville 1995 PVLPA, Mairie 2004 PTT.
L’Hôtel de Ville de Lisieux était initialement situé dans la Grande Rue (bas de la rue Henry Chéron), adossé aux bâtiments du Grand Séminaire et des Ursulines (rue du Bouteiller). Il comprenait au 18e siècle plusieurs maisons, dont trois boutiques donnant sur la Grande Rue (à l’emplacement des premiers magasins disposés en épi, après la place du Huit Mai). Il fut vendu par la Ville pour acheter le suivant, après une autorisation du conseil d’État datée du 6 juin 1770. En 1771, les Ursulines en avaient racheté la quasi-totalité. L’édifice actuel fut acheté par la ville et communauté de Lizieux le 1er février 1771 à Pierre-René de La Roque de Cerquigny, pour la somme de 29.200 livres (dont 1.200 livres de “vin”), et assez remanié la même année. Cet ancien hôtel particulier avait été construit en 1713 par la famille lexovienne Le Bas, mais était connu à la fin du 18e siècle sous le nom d’Hôtel La Roque.
Lors de travaux dans la rue au Char, on retrouva en 1857 une plaque de schiste gravée, incrustée dans le soubassement du bâtiment, et portant l’inscription ci-dessous:
[LE 20e juillet …….Année 1713
Léonor LE BAS
Fils de Messire Charles LE BAS, conseiller du Roy, receveur des Tailles de l’Election
de Lisieux et de Dame Marie
BARBE BEGAUD
l’a plascée
].
Elle était accompagnée de deux blasons, le premier d’azur au basilic d’argent, et le second d’azur au chevron d’argent, accompagné en pointe d’un lion rampant du même. Les armes de la famille Le Bas figuraient également au-dessus de la grille d’entrée en fer forgé, mais elles furent remplacées par celles de la Ville en 1771.

Hôtel La Roque.
Hôtel La Roque 1771 SL. — Nom de l’hôtel particulier, sis au coin de la Grande Rue (rue Henry Chéron) et de la rue au Char, qui fut acheté par la Ville en 1771 pour devenir le second Hôtel-de-Ville [→]. Il doit son nom à son dernier propriétaire, Pierre-André de La Roque de Cerquigny.

Hôtel Le Vallois.
ancien hôtel Le Vallois 1867 SMC, ancien hôtel Le Valois 1879 ALPE, manoir Le Valois 1926 GI. — Ancienne maison du 16e s., située dans la Grande Rue (n° 61 au 19e s.). Elle comportait une façade étroite aux colombages rapprochés couverts de potelets à imbrications. C’était la résidence de noble homme Nicolas Le Vallois, sieur de Putot et de Gouvix, riche bienfaiteur de la paroisse Saint-Germain [→ manoir de l’Image] et de Saint-Jacques [SMC III 282-283].

Hôtel-Dieu.
hospitale 1182/1183 LXM, [dat.] Domui Dei […] Lexov[iensi] f-12e s. [?] LXM, [dat.] Domui Dei Lexoviensi 1208 LXM, domus Dei de Lexovio av.1210 LXM, [dat] hospitali domus Dei Lexoviensi 1219 LXM, domus dei Lexoviensis 1220 LXM, lostel Dieu de Lisieux 1391 RGG 186 § 405, lostel-Dieu 1451 CEL, [l’]Hostel-Dieu 1479 [MDM 29], Domus Dei Lexoviensis 16e s. PLXDF xxviij, l’Hostel-Dieu dudict Lisieux 1644 MDM, l’Hôtel Dieu de Lisieux 1760 ERB dxxjx, l’Hôtel-Dieu de Lisieux Chapelle de N.-D. 1760 ERB, hôtel Dieu 1785 PVFL, les maturins, aujourd’hui hôtel-Dieu 1818 PAV, hôtel Dieu 1825 CN, l’Hôtel-Dieu de Lisieux 1844 PLXDF xxix. — Établissement créé dans le dernier quart du 12e siècle [7]; il avait pour objet de secourir les pauvres, les malades, les pèlerins et de manière générale toute personne en difficulté. L’établissement, initialement situé au bas de la rue Saint-Germain (plus tard la Grande Rue, actuellement rue Henry Chéron; à proximité de la place du Pays d’Auge), passe pour avoir été créé par Roger Aini, chanoine de Lisieux [→ rue Roger Aini]. L’établissement fut également connu sous les noms de Maison-Dieu, Hôpital des Trinitaires, Hôpital des Malades ou Hôpital d’en Bas (par opposition à l’Hôpital d’en Haut ou Hôpital Général). Partiellement détruit par un incendie en 1770, il fut reconstruit par les Mathurins dont le couvent était situé à proximité (départ de la rue Pierre Colombe); ces derniers en furent chassés en 1791 [ceci explique la citation de 1818].

Les Mathurins.
Mathurins 1785 PGL, ~1790 PLE, les maturins, aujourd’hui hôtel-Dieu 1818 PAV, les Mathurins 1997 PTT. — Monastère des Mathurins [→] autrefois situé dans le bas de la Grande Rue (rue Henry Chéron), entre la rue du Moulin à Tan et la porte de Caen. La citation de 1997 désigne le quartier des Mathurins, à l’emplacement de l’ancien couvent.

Manoir l’Image Saint-André.
[un manoir sis paroisse Saint-Germain; sur la Grande Rue], où pend pour enseigne lymage Saint-Andrieu 1529 PVSP 17. — Ancien manoir situé près de la porte de Caen, “jouxte d’un côté les religieux de l’Hôtel-Dieu, d’autre côté, les hoirs Robin Le Cairon, d’un bout la Grande Rue, et d’autre bout, la rivière d’Orbec [PVSP 17].

Manoir l’Image Saint-Georges.
ung manoir avec plusieurs maisons où pend à présent pour enseigne lymage Saint-Georges 1537 PVSP 17. — Ancien manoir situé dans la paroisse Saint-Germain, devant la poessonnerye d’icelui lieu, au coin de la Grande Rue et de la rue Pont-Mortain. Il appartenait au début du 16e siècle à un chanoine de Lisieux, Me Etienne de Gonellon, qui le vendit à Me Pierre Delaporte, advocat de cour laye, en 1537 [PVSP 17].
Image (manoir de l’) : l’Otellerye de l’Imaige Notre Dame 1504 CFC [10], ès manoir, maison, court, jardin, heritage et pourprins [“enclos”], où pend pour enseigne l’Ymage Notre-Dame 1527 TLX, le manoir et maison de l’Ymage Notre-Dame 1538 FO, le manoir de l’Image Notre-Dame 1552 FSG, la maison de l’Image 1570 RCM, les prebstres de l’Imaige 1654 ETL 45, l’image 1685 MC, l’Image Notre-Dame MA, l’Image 1780 ETL 63, le manoir de l’Image 1791 ETL 32, Manoir-de-l’Image 1867 SMC, Manoir de l’Image 1879 ALPE. — Ancien manoir en partie du 15e siècle, autrefois situé au n° 99 de la Grande Rue (rue Henry Chéron, approximativement de l’emplacement du café Le Patio jusqu’à l’ancien cours de l’Orbiquet). Il fut jusqu’au milieu du 16e siècle la propriété de la famille LE VALLOIS : en 1527, Michel Le Valloys, seigneur de la Rozière, le vend à son frère, Jehan Le Valloys, écuyer, seigneur de Putot et de Gouvis [PVSP 17]. Il devint celle des prêtres de la paroisse de Saint-Germain le 28 septembre 1552, à la suite d’une donation de Nicolas Le Vallois [→ hôtel Le Vallois] :

Maison Martin-Vesque.
Nom tardif d’une ancienne maison en colombages, à deux pignons, située au coin de la Grande Rue (avant la Seconde Guerre mondiale, 33 rue Henry Chéron) et de la rue des Boucheries (avenue Victor Hugo), à l’emplacement de l’actuel bureau de tabac. Le rez-de-chaussée était depuis le 19e siècle un magasin de chaussures, tenu en 1876 par un certain M. Vesque. Au début du siècle, c’est le magasin Vesque-Desmolliens; il se proclame peu après Fabrique et Gds Magasins de Chaussures, établissement tenu par Mme Martin-Vesque en 1921. Avant 1944, cette boutique avait fait place aux “Chaussures Hamel”, dont l’enseigne était Martin-Vesque, Hamel Succ[esseu]r. La maison disparut sous les bombes en 1944. Voir photo ci-dessus.

Manoir du Marton.
[le] manoir et maison aud[it] Barentin appartenant, nommé le manoir du Marton 1637 PVSP 17. — Ancien manoir situé dans la paroisse Saint-Germain, sur la Grande Rue, du côté de l’Orbiquet, et appartetant à Jehan Barentin en 1637 [PVSP 17].
Cette appellation est obscure : il s’agit peut-être d’un nom d’enseigne, à rattacher à l’ancien français martre “osselet” ou “martre” (d’où un possible nom d’auberge); mais on pourrait aussi avoir affaire à un nom de propriétaire Marton ou Lemarton, quoique ce dernier ne soit pas attesté à Lisieux à notre connaissance.

La Pénitencerie.
juxta domum Penitenciarii 1321 LXM 154 § CXXIII, [“à côté de la maison du pénitencier”], la Pénitencerie, Maison du Pénitencier ~1770 EGLT, Pénitencerie 1790 PLE. — Maison du Grand Pénitencier du Chapitre, sise dans la Grande Rue (rue Henry Chéron, site du magasin Bouchara jusqu’à l’ancien cours de l’Orbiquet). Lorsque l’évêque Gui II de Harcourt créa cet office à Lisieux en 1318, il assigna cette maison, qu’il avait récemment acquise du chapitre, pour demeure à son titulaire. Le dernier chanoine à l’occuper fut Pierre Bérard [8]. Elle fut vendue comme bien national le 31 mai 1791 à un certain François Boudard, puis passa le 16 mars 1824 à Jacques-Louis Boursin qui la racheta à ses héritiers

Maison Plantefor.

Plantefor Cirier s.d. SP [inscription sur l’enseigne] — La maison Plantefor (également appelée manoir Plantefor et maison du Cirier) était sans doute l’un des plus anciens et spectaculaires bâtiments à pans de bois de Lisieux, construit aux alentours du 14e s. Elle était sise au 19e siècle au n° 50 de la Grande Rue, à l’angle est de la rue du Paradis, avec un pignon ogival sur chacune des deux rues. Elle fut démolie en 1899 dans l’indifférence générale; sa reconstruction à Étretat représente une (tenace) légende.

Maison Saint-Martin.
Sanctus Martinus ~1550 OCL, [la maison] du titre de St-Martin 1759 CCCL, Maison Saint-Martin ~1770 LSL, [maison canoniale du titre de] Saint Martin 1788 CCCL, M[ais]on St Martin 1790 PLE. — Ancienne maison canoniale, l’une des plus vastes et recherchées, autrefois située près de la Grande Rue (rue Henry Chéron), à côté de la Pénitencerie. On y accédait par une courte allée, plus ou moins en face de la rue au Cerf (front ouest de la place François Mitterrand); elle s’étendait jusqu’à l’ancien cours de l’Orbiquet. Elle est ainsi décrite vers 1550 : domus quam inhabitat magister Johannes Osmont, sita in Magno vico [OCL], soit “la maison qu’habite maître Jean Osmont, sise dans la Grande Rue”.

Manoir Saint-Martin.
Manoir Saint-Martin 1831 LP. — Ancienne maison autrefois localisée Grande-Rue, numéro 28 […], presque en face l’Hôtel-de-Ville, allée de monsieur Morrouard, marchand de tabac [LP du 20/12/1831, p. 432]. Elle appartenait à cette date à un sieur Desfrièches. On peut se demander si ce Manoir Saint-Martin n’est pas à identifier avec Saint-Martin [→], qui semble située plus ou moins au même endroit. Cependant, la description des lieux (cuisine, salle, laverie, cave, chambre à feu, grenier) ne suggère pas une hôtellerie. Peut-être cette dernière s’est-elle développée à partir de ces bâtiments primitifs.

Manoir des Trois Écus.

Vue 12

Manoir des Trois-Ecus ~1900 Cp. — Ancien manoir autrefois situé dans la Grande Rue, à l’emplacement de l’actuelle Librairie France-Loisirs ; il semble avoir été également connu sous le nom de manoir du Cerf. Avant la Seconde Guerre mondiale, le rez-de-chaussée était déjà une librairie. Nom d’enseigne traditionnel, utilisant le nombre trois [→] en combinaison avec un autre élément. L’écu, comme la plupart des noms de monnaies, est un élément fréquemment employé dans les enseignes d’auberges [9], mais peut dans certains cas faire allusion à des armoiries (avec éventuellement un changement de sens ultérieur, et une attraction du nom de la monnaie).
Note ShL:  Au n° 47 Grande Rue, librairie papeterie Vve Flauquet. Aujourd’hui, l’emplacement n’est plus une librairie. Ce manoir se situait entre l’actuelle Av. Victor Hugo et la place Thiers sur la droite en montant la rue.

ENTREPRISES – COMMERCES:

Abeille (À l’) : A l’Abeille 1876 ALPE 198, 1921 AL 8, 1932 FEL. — Ancienne mercerie localisée en 1876 au n° 81 Grande Rue (= rue Henry Chéron) et donnant sur la place Saint-Pierre (= place François Mitterrand). Elle était tenue à cette date par le sieur Moignet-Lebrun, et dite “ancienne maison Dolbecq”. Si cette numérotation est la même qu’au début du 20e siècle, elle correspond au petit passage qui existait entre les anciens numéros 79 [→ Aux Caves Générales] et 83 [la pâtisserie Charles Michel, aujourd’hui Gildas Blandiot* ], et qui menait vers 1910 à la boutique de l’horloger A. Laisné, disparue dès les années 1920.
En 1921, on trouve la mercerie À l’Abeille installée aux numéros 61 et 63 de la Grande Rue (actuels 43 et 45). Elle est alors dite “ancienne maison Warin”, et dirigée par R. Drouère, qui la tenait encore en 1939. Elle n’est pas à confondre avec la Maison des Abeilles, puis simplement Aux Abeilles toute proche [→].
*Note ShL: Gildas Blandiot actuel n° 63 rue Henry Chéron.

Abeilles (Aux) : Mais[on] des Abeilles 1901 AAL 78a, Maison des Abeilles 1921 AL 120a, 1939 AL 198b, 1976 DPh, Aux Abeilles 1982, 1996 PTT. — Ancien magasin de confection pour hommes et enfants, autrefois situé aux 51 et 53 Grande Rue [= actuel n° 39 rue Henry Chéron], qui habilla le beau monde lexovien jusqu’à la fin des années 1990. Il était géré par les sieurs Masson en 1901, Claudel en 1921 et Durand en 1939. L’établissement a été aujourd’hui supplanté par la parfumerie Nocibé.

Bar Lexovien : Bar Lexovien 1912 AAL 190b, 1921 AL 121a. — Ancien café autrefois situé 147 Grande Rue [(actuel n° 123 rue Henry Chéron ], géré par le sieur Nénard en 1912, les époux Roger en 1921. C’était en 1901 le bazar de la veuve Huet. Il devint par la suite un hôtel, l’anglophile mais hélas agrammatical Tourist’ Hôtel [→], dirigé en 1939 par les époux Énault.
Note ShL: 2024 Bar Le Faustali Pub

Boucherie Parisienne : Boucherie Parisienne 1933 SCL, 1976 Dph. — Ancien établissement autrefois situé 43 Grande Rue [= 35 rue Henry Chéron]. Il est tenu par le sieur Guérin en 1901 et 1921, auquel succèdent Charles Letellier, puis André Girault (1933, 1939), et enfin Claude Girault (1968, 1984). C’est aujourd’hui le site de Lexo-Immobilier.
Note ShL: 2024 Revolv’ink Tatouage

† Cathédrale (hôtel de la) : Hôtel de la Cathédrale 1939 AL 331a. — Ancien hôtel et café-restaurant autrefois situé 52 Grande Rue. [Cette adresse correspond aujourd’hui au n° 38 rue Henry Chéron], et dirigé en 1939 par les époux Eveno. C’était auparavant une épicerie, tenue par les frères Colombe en 1876, puis par la veuve Dubourg en 1921. Il doit son nom à la proximité de la cathédrale Saint-Pierre.
Allée de la Ronce.

Caves Générales (Aux) : Aux Caves Générales ~1920 Cp, 1921 AL 232b, 1939 AL 363a. — Ancien commerce de vins et spiritueux autrefois situé 79 Grande Rue [= 61 rue Henry Chéron et place Thiers (= place François Mitterrand)]. C’était là l’une des nombreuses boutiques des Établissements Chiffemann, dont le siège se trouvait 18 rue Duhamel. L’établissement était auparavant le café de la Terrasse [→], dirigé par Victor Bisson, puis J. Thévenon au début du 20e siècle.
Note ShL: 2024 Magasin Harper mode féminine.

Centre (café du) : Café du Centre 1901 AAL 165a, 1912 AAL 190b, 1921 AL. — Ancien café, autrefois situé 66 Grande Rue [actuel n° 52 rue Henry Chéron ]. Il fut tenu du début du 20e siècle aux années 1920 par le sieur Lemonnier, puis remplacé par le magasin d’alimentation Noga [→], émanation des Nouvelles Galeries.
Note ShL: 2024 ce n° 52  (actuel) ne semble plus exister absorbé par l’actuel Opticien Atol n°54 ou par la pharmacie angle Place Thiers?

Cheval Blanc (le) : la maison du Cheval Blanc s.d. [MC2], le Cheval Blanc 1903 CCL. — Ancienne hôtellerie sise dans la Grande Rue [= rue Henry Chéron], à l’emplacement de l’actuelle place du Huit Mai.

Cheval Noir (hôtel du) : Hôt[el] du Chev[al]-Blanc [sic] 1901 AAL 78a, Hôtel du Cheval-Noir 1912 AAL 198b, 1921 AL 120a, Hôtel du Cheval Noir 1939 AL 198b. — Ancien hôtel autrefois situé 55 Grande Rue [= 41 rue Henry Chéron] . Il était tenu en 1901 par les époux Delange, en 1912 par la veuve de ce dernier, en 1921 par le sieur Segaud, en 1939 par les époux Mary.
Note ShL: 2024 Magasin Weemoud décoration et mobilier.

Commerce (hôtel du) : Hôtel du Commerce 1876 ALPE 64a. — Ancien établissement autrefois situé dans la Grande Rue (= rue Henry Chéron). Il était tenu à cette époque par un certain Saint-Jean.

Dames de France (Aux) : Aux Dames de France 1964 ACAA 1187. — Ancien magasin de vêtements, autrefois situé au coin de la rue Henry Chéron (numéros 103 à 113) et de la rue des Mathurins. L’établissement remplaça les Nouvelles Galeries après la Seconde Guerre mondiale, et fut à son tour supplanté par Eurodif . Une succursale existait en 1964 28 rue Pont-Mortain (magasin Tandem en 2007).
Note ShL: 2024 Eurodif remplacé par Bouchara.

Espagne (hôtel d’) : Hôtel d’Espagne  (03)* 1832 LP, 1876 ALPE 64a, 1896 NPLM, 1901 AAL 79a. — Ancien établissement autrefois situé au n° 121 de la Grande Rue (= rue Henry Chéron), entre les actuelles rues des Mathurins et du Moulin à Tan. Tenu en 1876 par le sieur Marie, puis Larue en 1896 et 1901, il devint, à la suite d’une fusion avec l’Hôtel de France, l’Hôtel puis le Grand Hôtel de France et d’Espagne [→] au début du 20e siècle, puis dans les années 1930 l’établissement de confection pour hommes Normandia [→], aujourd’hui disparu.
Note ShL: En face de l’hôtel se tenait, avant 1944, le garage Joncquard.
* Voir carte Géoportail ci dessus.

Hôtel de Ville (Charcuterie de l’) : Charcuterie de l’Hôtel de Ville 1933 SCL. — Ancienne charcuterie autrefois située 36 Grande Rue [actuel n° 30 rue Henry Chéron ]. Elle était tenue en 1901 par le sieur Agasse, puis Liberge en 1921, R. Gony en 1933 et 1939, et finalement A. Cocard (1982, 1996). C’est aujourd’hui le site de T’chip Coiffure, actif dans les tifs depuis 2002.
La Charcuterie de l’Hôtel de Ville se situait légèrement en contrebas de la Mairie, de l’autre côté de la rue.
Note ShL: 2024 Magasin l’Atelier du Mobile.

Hôtel-de-Ville (Quincaillerie de l’) : Quincaillerie de l’Hôtel-de-Ville ~1910 Cp, 1929, 1930 GFMR. — Ancienne quincaillerie autrefois située 26 Grande Rue (actuelle rue Henry Chéron), face à la Mairie. C’était au tout début du 20e siècle la maison Chassaing (quincaillerie, machines agricoles, chauffage), reprise par la suite par les frères Vessière (attestés en 1921), puis L. Roy, qui rajoute à la panoplie les clôtures en ciment armé (1929, 1930), et enfin le sieur Lecouturier (1939). À son emplacement se situe aujourd’hui le square Arnoul.
Note ShL: Le n° 26 a aussi abrité Le Progrès Lexovien et l’imprimerie E. Mark.

Jeanne d’Arc (À) : A Jeanne-d’Arc 1921 AL 120b, À Jeanne d’Arc 1921 AL 230, 1939 AL 200b. — Ancien magasin de vêtements, situé 70-74 Grande Rue (actuelle rue Henry Chéron) en 1921, puis 68-70 en 1939. Il était tenu par E. Masson pendant les années 1920-1930.
Cette adresse correspond en 1901 à celle du fruitier Liard (n° 70) et des peintres Vaquet et Cels (n° 74). Après la Reconstruction, on trouve à cet emplacement (n° 56) les tissus Rogeau *, attestés en 1968, (et au n° 54 un commerce dénommé La Boutique du Cuir, remplacé vers 1984 par l’agence Lexo-immobilier, et aujourd’hui par les opticiens ATOL.
* en 2024 un fast-food)

Lions de Faïence (Aux) : Aux Lions de Faïence ~1920 Cp, 1982, 1986 PTT. — Ancien commerce de faïences, verreries et autres objets casuels, autrefois situé 77 Grande Rue (= 59 rue Henry Chéron), et tenu par le sieur Farou dans les années 1920-1930. Les fragiles lions se sont hélas définitivement cassés vers 1987, pour faire place à l’échoppe de France-Télécom.
Note ShL: 2024 Magasin Opticien Lempereur aux n° 57-59.

Meilleur Pain (Au) : Au Meilleur Pain 1930 GFMR. — Ancienne boulangerie autrefois située 102 Grande Rue (actuelle rue Henry Chéron). L’établissement est tenu en 1921 par le sieur Gosselin; c’est en 1930 la maison Perrin, dirigée en 1939 par la veuve Perrin.

Mille Fleurs (Aux) : Aux Mille Fleurs 1930 GFMR. — Ancienne boutique de floriste, autrefois située 100 Grande Rue (actuelle rue Henry Chéron). L’établissement fut tenu en 1901 par le sieur Sonnet, puis R. Jean dans les années 1920-1930, et enfin P. Jean fils en 1939.

Noga : Noga 1939 AL 200b. — Ancien magasin d’alimentation, autrefois situé 66 rue Henry Chéron (actuel n° 52), où il s’était substitué au Café du Centre [→]. Il était géré en 1939 par les époux Devroode.
Note ShL: 2024 ce n° 52 ne semble plus exister absorbé par l’actuel Opticien Atol n°54 ou par la pharmacie angle Place Thiers?

Palais du Vêtement (le) : [le] Palais du Vêtement 1929, 1930 GFMR, 1933 SCL, Palais du Vêtement 1939 AL 200b, 1982, 1984 PTT. — Ancien magasin de vêtements, autrefois situé 78 Grande Rue (actuelle rue Henry Chéron). Cet établissement, où “toute personne élégante s’habille”, est initialement une chapellerie : la maison Oudard (1901, 1915), puis Souchay (1921). Le Palais du Vêtement apparaît au cours des années 1920; il émane de la société “Le Vêtement Moderne”, dont le siège est alors à Paris (84 rue Beaubourg). La maison est gérée en 1939 par le sieur Manoury. L’enseigne est attestée jusqu’en 1984; elle correspond aujourd’hui au magasin Burton,  au n° 62 (coin de la rue Henry Chéron et de la place du Huit Mai).
Note ShL: 2024 magasin d’habillement Kontainer.

Paradis (café du) : Café du Paradis 1912 AAL 190b, 1921 AL, 1929, 1930 GFMR, Café-Restaurant du Paradis 1939 AL 310b, Café du Paradis 1982, 2006 PTT. — Café situé 32 rue Henry Chéron (initialement 38 Grande Rue, devenu 38 rue Henry Chéron jusqu’à la Reconstruction). Il était tenu par les sieurs L’Hommet en 1901, Raimbault en 1912, Crevel en 1921, puis Marcel Savary en 1929 et 1939, qui n’hésitait pas à proposer à sa clientèle raffinée des huîtres et des “apéritifs premier choix”. Ce café doit son nom à la proximité de la rue du Paradis [→].
Note ShL: 2024 Entreprise P.E.R 14 .

Place (café de la) : Café de la Place 1876 ALPE 54b, 1901 AAL 164b, 1921 AL 207b, 1939 AL 310b, Café Restaurant de la Place 1939 AL 332. — Ancien café autrefois situé au n° 89 de la Grande Rue (actuelle rue Henry Chéron), et donnant en 1876 sur la place Saint-Pierre, devenue par la suite place Thiers, puis place François Mitterrand. L’établissement était en partie situé à l’emplacement de l’ancienne maison de Marin Bourgeois [→]; l’allée de l’Image s’ouvrait immédiatement à sa gauche, au n° 87.
Le Café de la Place était dirigé par les sieurs Daugé en 1876, Berton en 1901, Henri Thouroude en 1921, puis sa veuve en 1939. Durant les années 1930, il s’était doublé d’un hôtel-restaurant, l’Hôtel de la Place [→]. Détruit par les bombardements, l’immeuble reconstruit correspond aujourd’hui au café Le Patio (ex-Lexovien) au n° 67 et à l’Hôtel de la Place dont l’entrée lui est contiguë.

Place (hôtel de la) : Hôtel de la Place ~1934 DPh, Hôtel-Restaurant de la Place 1939 AL 332, Hôtel de la Place 1939 AL 332, [Hôtel] de la Place 1960 LCTP, Hôtel-rest. de la Place 1964 ACAA 1193b, Hôtel de la Place 1982, 2006 PTT, Best Western Hôtel de la Place 2001, 2004 PTT. — Établissement situé 67 rue Henry Chéron, et donnant en 1934 sur la place Thiers (actuelle place François Mitterrand). Son existence procède du dédoublement de l’ancien Café de la Place [→] en café (au rez-de-chaussée) et hôtel-restaurant (le reste de l’immeuble) dans les années 1930, sous le règne d’Henri Thouroude qui vantait alors Sa Cave renommée — La Maison du Bien-Manger- Vieille Réputation. La partie droite du bâtiment (n° 91 à cette époque) avait été dans les années 1900-1920 l’armurerie Pérol, qui semble correspondre à l’établissement Duchesne en 1876. L’immeuble détruit en 1944 fut reconstruit. Son rez-de-chaussée est aujourd’hui le café Le Patio, au-dessus duquel existe toujours l’Hôtel de la Place (l’entrée est dans le passage à droite du café), rénové à la fin des années 1990, et repris en main depuis 2001 par la chaîne Best Western.

Postes et Télégraphes (café des) : Café des Postes et Télégraphes 1912 AAL 190b, 1921 AL, 1930 GFMR, 1939 AL 310b. — Ancien café autrefois situé 115 Grande Rue puis rue Henry Chéron [actuel n° 79, site du magasin Darty, ancien Monoprix,  au coin de la rue des Mathurins, qui n’était que l’allée du Mouton en 1912]. L’établissement, apparemment encore anonyme en 1901, était tenu à cette époque par le sieur Lair, puis Laniaux en 1912, Dégle en 1921, L. Vassal en 1930, et enfin Mme Travers-Dubois en 1939. Il doit bien sûr son nom à l’ancien emplacement du bureau de poste, situé dans la Grande Rue jusqu’en 1912.
Note ShL: 2024 Banque Caisse d’Epargne.

Printemps (Au) : Au Printemps av. 1915 Cp, 1921 AL 205a. — Ancien commerce de blanc (spécialité de trousseaux et linge confectionné) autrefois situé 75 Grande Rue [= 57 rue Henry Chéron ], et donnant sur la place Thiers (place François Mitterrand). L’établissement était dirigé par Marcel Farge en 1921. Il céda la place dans les années 1930 à l’opticien Ehrmann, auquel succéda par la suite la maison Jumel Rouxel (années 1980), puis simplement Rouxel à partir de 1988.
Note ShL: 2024 Opticien Lempereur n° 57-59.

Sports (café des) : Café des Sports 1912 AAL 190b, 1921 AL, 1939 AL 310a, Les Sports 1968 LPC, Café des Sports 1982, 1999 PTT. — Ancien café naguère situé 29 rue Henry Chéron [= 35 Grande Rue dans les années 1920], au coin de l’avenue (ancienne place) Victor Hugo. Il était tenu en 1912 par le sieur Pécot, en 1921 par les époux Vallée, puis Cottereau en 1939 et Landrieux en 1968. L’Hôtel des Sports [→] fut créé à l’étage entre 1921 et 1939. Le nom du Café des Sports n’est plus attesté dans les annuaires après 1999, mais l’établissement continue son existence en tant que café-bar de l’hôtel Albatros, qui prit la relève des Sports en 2002. Voir l’article suivant.

Sports (hôtel des) : Hôtel des Sports 1939 AL 333a, 1955 LPDA 89, Les Sports 1960 LCTP, 1968 LPC, Hôtel Les Sports 1982, 2001 PTT. — Ancien hôtel créé entre 1921 et 1939 au-dessus du café-bar du même nom [→ Café des Sports 2], et naguère situé 29 rue Henry Chéron [= 35 Grande Rue dans les années 1930], au coin de l’avenue Victor Hugo. L’établissement était tenu en 1939 par les époux Cottereau, puis Landrieux en 1968. Il existe toujours aujourd’hui sous le nom d’Albatros (changement intervenu en 2002.
Note ShL: 2024 Villa des Arts.

Tentation (À la) : À la Tentation 1964 ACAA 1187. — Ancien commerce de lingerie et frivolités, autrefois situé 33 rue Henry Chéron. Il avait pris après la Seconde Guerre mondiale le relais de l’établissement Au Fil d’Or [→], dispensateur d’ouvrages de dames, et disparut au début des années 1980.
Note ShL: 2024 Agence Cash Or.

Tribunaux (café des) : Café des Tribunaux 1876 ALPE 54b, 1901 AAL 165a, 1912 AAL 190b, 1921 AL 207b, 1939 AL 198b, 1982, 1997 PTT. — Ancien café autrefois situé 67 Grande Rue, au coin de la rue Pont-
Mortain. L’adresse devint 49 rue Henry Chéron après la Reconstruction. Il était tenu en 1876 par un certain Duval, en 1901 par Macé fils [11], en 1912 et 1921 par les époux Pollin, puis Marais en 1939. Détruit en juin 1944, puis reconstruit au même endroit, il devint Le Grand Café vers 1998.
Il devait son nom à la cour des Tribunaux [→; actuelle cour Matignon], qui lui faisait face.

Ville de Paris (À la) : A la Ville de Paris 1876 ALPE 199, 1879 ALPE. — Ancien magasin de nouveautés autrefois situé 50 Grande Rue [34 rue Henry Chéron ], au coin de la rue du Paradis. Il était tenu en 1876 par le sieur Migniot, puis Cordier en 1879. Cette adresse est celle de la maison Plantefor ou maison du Cirier [→], ce qui ne laisse pas d’être un peu surprenant, étant donné que le sieur Plantefor était attesté en tant que cirier à la même époque dans la Grande Rue. Quoi qu’il en soit, la maison fut abattue en 1899. Le bâtiment qui la remplaça accueillit une confiserie au début du 20e siècle, tenue par un certain Beaujard, replacé par le sieur Vaubaillon, puis sa veuveau début des années 1920. elle fut à son tour supplantée dans les années 1920 par H. Baclot, joyeux dispensateur des Chiques Lexoviennes et autres Salamandres du Vieux Lisieux, mais aussi génial organisateur de “baptêmes locaux, avec reproduction des églises Saint-Jacques et Saint-Pierre”.
Note ShL: 2024 AESIO Mutuelle.

Voyageurs (hôtel des) : Hôtel des Voyageurs 1927 PLBM, Hôtel-Restaurant des Voyageurs 1929, 1930 GFMR, Hôtel des Voyageurs 1939 AL 333a. Il fut créé après 1921 au 126 de la Grande Rue (aujourd’hui rue Henry Chéron), dans un immeuble occupé à cette date par un menuisier du nom de Lainé. L’hôtel était tenu en 1929-1930 par le sieur F. Laurent, puis sa veuve en 1939.
Note ShL: L’hôtel se situait à droite, en descendant la rue, un peu avant l’actuelle place du Pays d’Auge. A sa Gauche, en montant la rue, se trouvait Le Petit Journal. En face les Assurances La Prévoyance.

Aux lendemains des Bombardements:


Vue  depuis l’angle de la rue au Char vers la Place Thiers.


Vue depuis les environs de la rue du Moulin à Tan vers la Place Thiers.

Vue prise depuis les environs de la rue du Moulin à Tan vers l’actuelle place du Pays d’Auge.


Vue du bas de la rue H.Chéron, angle de l’actuelle rue Dr.Degrenne.  A droite l’actuelle place du Pays d’Auge (ancien emplacement de l’usine Henrion).


Film de l’INA après les bombardements. Angle Rue au Char, le bas du quartier de la rue H.Chéron, puis à hauteur de l’actuelle place du Pays d’Auge,(ancien emplacement de l’usine Henrion, Jeep qui passe) et des environs de la rue du Moulin à Tan vers la Place Thiers.

 Archives ShL:

Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien Diocèse de Lisieux – PIEL L.F.D.
Voir paroisse Saint-Germain.

Fonds Jean-Denis Gautié.
– 01 Photographies Lisieux en ruines : 3 photos (retirages) de la reconstruction de Lisieux en 1945 et 1951, place Victor Hugo et Grande rue. Dont 2 sous la neige en 1945.

FONDS CAILLIAU 3F1 – 3F201
3F 16 – MEHEUX Léonor, boulanger grande Rue.
3F 23 – 1778 – Lisieux, Grande Chantrerie: Constitution de procureur.
3F 26 – 1739 – Lisieux, Grande Rue: Partage de succession ODIENNE Nicolas, curé d’Equainville
3F 27 – 1764 – Lisieux, Grande Rue: Bail maison CHIROT Pierre, toilier bailleur LEVENEUR Louis Pierre, cordonnier, locataire
3F 28 1771 – Lisieux Grande Rue : Bail d’une maison JARDIN François.

Tabell. Lisieux – Analyse Et. Deville.
1528, mercredi 2 décembre – Lisieux
Thomas Lecarpentier, écuyer, seigneur d’espines, vend à Jehan Le Valloys, écuyer, sieur de Putôt, une maison et héritage sis en l’enclos de cette dite ville paroisse Saint-Jacques, avec libertés, franchises et prééminences,, jouxte d’un costé Me Nicolle Delaporte, d’autre côté la rue des Places et Martin Tinant, d’un bout, la Grand-Rue et d’autre bout l’allée du Doyenné moyennant 200 livres tournois.

Inventaire des enveloppes n° 246.
Cartes postales anciennes Lisieux : vieilles maisons de la Grande Rue.

Fonds Erudits NE 16 RAULT Fernand.
Boite 3 – Lisieux: Grande Rue – Rue Henri Chéron.

Fonds STURLER – Photos et Pellicules.
Boite 52: Reproductions du Vieux Lisieux mai 76
14 pellicules 13/18
Maison Martin Vesque
Angle rue de la Paix-Grande Rue.

Fonds Etienne Deville.
Carton n° 08: IX -Grande Rue n°13 (16 août 1919) au n°16 (6 sept 1919) 1531-1607.

Fonds Acien 1F.
1F338 : 2 Juillet 1690: procès verbal d’expertise d’une maison située Grande Rue à Lisieux.
1764 Archives SHL.1F261: 21 mars 1764: pièces de procédures pour Jacques Noël­ Chirot paroisse de St Désir à propos d’une maison sise Grande Rue­( à Lisieux ?).

Cartulaire ShL du XVI au XVII Siècles.
1514-1809.- Lisieux
Documents concernant le manoir Le Vallois, situé Grande-rue à Lisieux; concernant une maison située place des Boucheries. AD14 – Legs Engelhard. F 5578, liasse 109 p.
1539, 11 janvier – Lisieux. Le 11 janvier 1539, Nicolas II Le Valloys vendit à Jean Chardey, étamier, une partie du manoir de l’Image Notre-Dame, « Jouxte d’un costé (est) Michel Ozenne, avocat en court laye… d’un bout (Sud) la maison de parmy desdites maisons, appartenant à Jean II Le Valloys… et d’autre bout (Nord) ladite Grande-rue »
= Tabell. Lisieux. Cité par Georges HUARD, Etude de topographie lexovienne, p. 57.
1588, 29 mai – Lisieux. Alleu entre Guillaume Lenormant, charpentier à saint-Désir de Lisieux, pour la construction d’une maison paroisse Saint-Germain, Grande-Rue = Arch. SHL. 9 FB. Fonds Et. Deville. 1 – LISIEUX – 3.17.

Notes d’histoire sur Lisieux et ses environs – Étienne Deville.
1519 – 3 mai – Me Pierre Lelièvre, prêtre, notaire à Lisieux, vend à Robert Paris, cordonnier, bourgeois de Lisieux, et Jehanne, sa femme, une maison, manoir et pourpris, droitures, prééminences et libertés à ce appartenant, sis en la paroisse St-Germain, jouxte la maison et hostel-Dieu de Lisieux, d’autre côté, les hoirs de defunt Henry Quesnel; d’un bout, la rivière d’Orbiquet et d’autre la Grant Rue, partie desquelles maisons led. Lelièvre avait acquise par droit de justice aux pleds de Lisieux, sur le nom et dette de Robin Rotro, maréchal, auquel iceluy prêtre les avait baillées en partie et l’autre partie appartenant à sa mère par droit de conquet. La vente est faite par le prix de 120 livres tournois.
1519. – 19 octobre -Jehan Delabre, l’aîné, bourgeois de Lisieux, remet, quitte et délaisse à Jehan Delabre, le jeune, son frère, certaine maison ou manoir situé et assis à la paroisse Saint-Germain, sur la grant Rue, près le coing du bout de la rue du Moulin à Tan, laquelle maison led. Delabre, le jeune, avait baillée à son frère pour vingt livres tournois de rente.
1524. – 29 Avril – Girot et Pierre, dits Nicolle, frères, héritiers de défunt Symon Nicolle, en son vivant du mestier de cordonnier, demeurant paroisse Saint-Germain, baillent, quittent, cèdent et délaissent à Jehanne Degouelle, veuve de Symon Nicolle, tout et tel droit que lesd. frères pouvaient avoir sur ung manoir ou maisons, pourpris, franchises, prééminences, à ce appartenant, situé et assis en cette ville de Lisieux, sur la Grant Rue, auprès et devant l’Ostel Dieu dud. Lisieux jouxte d’un côté Jacquet Regnard, les hoirs Guillaume Aumont, et Pierre Bocaige; d’un côté Me Denis Grip, prêtre, Pierre Lambert; d’un bout, lad. Grant Rue et d’autre bout la rue au Bouteiller, que led. deffunt avait eus et acquis des abbey, religieux et couvent de l’abbaye du Val Richer, par le prix et jouxte les lettres passées devant Guillaume Thorel et Nicolas Daniel, tabellions pour le Roi au siège de Cambremer, le 27 août 1523, Lad. veuve laisse en échange une rente de neuf livres tournois par an.

1529. – Mercredi 28 Août – Estienne Fontaine, du mestier de boullanger, demeurant paroisse St-Germain, et Jacquette, sa fille, veuve de Denis Crosnier, baillent par échange à Gaspard Prieur, dud. métier de boulanger, et à Agnetelle sa femme, ung manoir, maisons, héritage, court, jardin, pourpris, ainsi que le tout se pourporte, assis en lad. paroisse Saint Germain, sur la Grande Rue, où pend pour enseigne lymage Saint André, avec les franchises, droictures, prééminences, libertés et prérogatives à ce appartenant, jouxte d’un côté les mynistre et religieux de l’Hôtel Dieu, d’autre côté les hoirs Robin Le Cairon, d’un bout lad. Grant Rue, et d’autre bout la rivière d’Orbec.
Et pour contre échange de ce, led. Prieur et sa femme baillent une maison et l’héritage, avec une petite portion de court, sise en lad. paroisse Saint-Germain, près la porte de Caen, jouxte d’un côté les murs de la ville, d’autre côté Clément Blondel, d’un bout la Grant Rue.
[1] Le registre des délibérations de Lisieux recommande au `16e siècle aussy de faire evader les caves de la tour de lad[icte] porte de Paris quand il pleut en grand nombre au pied de la muraille et par apres dedans lad[icte] tour qui sera en peu de temps ruynee sy on ne faict evader lesd[ictes] caves aultrement 1571 RCM 57.
[2] Forme sans doute remaniée par Henri de Formeville (on attend Grand Rue), mais du moins la date est-elle exacte : deux capons de rente sur Regnault le Vachier pour ung travail à ferrer chevaux assis devant son huis sur le pavement de la Grande Rue 1451 CEL [paroisse Saint-Jacques, § 7].
[3] Forme utilisée dans son adresse commerciale par Étienne Deville, éditeur lexovien de L’hu’s entrebayei de Gaston Lerévérend, en 1909. Mais le poète lui-même, célébrant les mérites de son éditeur, nous informe que “Sa boutiqu’, des gens bein connu’, / Estait es quinze d’la Grand’ Ru’, / En c’te vieuill’bonn’ ville d’Lisieux, / Où qu’nos veit tant d’logis curieux.
[4] D’autres explications, plus séduisantes (par exemple, ancienne maison ou cayenne accueillant les compagnons du tour de France), pèchent par une absence totale de preuves.
[5] Formeville, t. I, p. dcjv.
[6] HUARD, p. 30.
[7] Buon 1996, p. 11.
[8] Huard, p. 40.
[9] Cf. l’hôtellerie de la Vielle Monnoye 1556 JSG II 265 à Saint-Lô [50], et, dans le registre de la chanson traditionnelle, la si instructive Auberge de l’Écu.
[10] Identification non prouvée, mais probable.
[11] Macé père tenait à cette date le Café de Lisieux [®], 4 place Thiers.

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