Carnets de Charles Vasseur
Sommaire :
1 fascicule: TEMPOREL
2 fascicule: PREMIERS APOTRES DES LEXOVIENS
3 fascicule: CATALOGUE DES EVEQUES DE LISIEUX
+ Évêques de Bayeux
NOTES DIVERSES SUR LISIEUX:
Fascicule sur Monseigneur de Condorcet
Fascicule sur Lisieux contenant des feuillets de référence r
Fascicule intitulé Saint Désir
Fascicule intitulé Saint Désir
Fascicule intitulé « Contagion et disette à Lisieux »
Fascicule intitulé « Saint Ursin »
Dossier intitulé Lisieux
1er fascicule: TEMPOREL
Privilèges épiscopaux
DU CHESNE.
4 pages de notifications texte en latin
Texte en latin suivi du texte ci-dessous
Philippe de Valois mit l’université de Paris en sa garde par des lettres patentes de 1340 et pour ne pas détourner les escoliers de leurs études, il ordonna que toutes leurs causes personnelles seraient commises devant le prévôt de Paris : ce qui s’appelait le « Privilège de Scolarité ».
Les autres universités obtinrent des faveurs pareilles. Le juge qui leur était attribué prenait la qualité de : Conservateur des Privilèges royaux de l’Université (Théorie de la procédure civile par M Boucenne, avocat à la Cour Royale et doyen de la Faculté de Droit de Poitiers. Tome I introduction, chapitre VII p.136, 137 2e édition Paris-Poitiers 1837)
Intronisation des Evêques de Lisieux (Normand du 20 avril 1867)
L’Evêque n’a aucune juridiction dans le Chapitre. Il est tenu lors de son intronisation et de sa réception à un triple serment que reçoivent trois différents dignitaires sur les Saints Evangiles :
– le premier serment à l’entrée de la porte de la ville
– le deuxième au parvis de l’église dans laquelle il doit entrer les pieds nus
– et enfin sur le grand autel de Saint Pierre, il signe de sa main, la formule suivante (en latin)
(Neustria Christiana)
Traité entre le clergé et les barons normands pour leurs droits respectifs où il est parlé de Lisieux (D.POMMERNYE Concile p.195)
Domaine
Scriptum de servitus militum vers 1205 (texte en latin)
Etat des fiefs temporels de l’Evêché de Lisieux en 1561(Bibliothèque Nationale) Monsieur de Neuville en fait une copie pour la Ste Historique (catalogue de 1874 p.7 n°22.
Aliénation du domaine temporel des Evêques (Almanach de Lisieux 1839 p.57)
Treizièmes du Comté de Lisieux (Ste Historique 4)
Note de Pouillés XVI e siècle
Note relative à la Seigneurie de Plumetot et Coleville (texte en latin) Olim tome I p.403 an 1272)
Suit le texte en français ci-dessous
Cet arrêt analysé par M.L. Delisle – Essai de restitution d’un volume perdu des olim n°123 « Les Seigneuries de Plumetot et Coleville sont tenues en fief de l’Evêque de Lisieux 1272 » -Conf. Beugnot I.403 répété textuellement – Archives de l’Empire tome I p.325-
On lit ibidem tome I p.173 n°1885 : arrêt déclarant que le fief des Louvez à Plumetot relève de l’Evêque de Lisieux et non du Roy. Olim I folio 77
688 -Le seigneur de Nonancourt en sa terre reçoit les juifs du Roy mais il n’en prend le sens –
689 – et les Evêques de Coustances et de Lisieux qui y ont toute justice sont tenus de recevoir lesdits juifs sans en rien prendre – qui sont de graves jugements
(page 413 essai de restitution d’un registre perdu des olim par M.Delisle
– répété textuellement sous le date 1288 par les Archives de l’Empire.
Acte du Parlement tome I p.413
Comme à Lisieux certains gentilshommes des environs d’Amiens devaient rendre des services aux Evêques de cette ville lors de leur prise de possession et en recevaient en échange certaines redevances.
Le Seigneur de Rivery conduisait sa mule. L’Echevinage fournissait le vin du festin. Le seigneur de Rivery emportait la vaisselle et le Sieur Homesmont, près à Raines, les nappes et les serviettes (I p.698 Augustin Thierry. documents inédits Histoire du Tiers Etat région du Nord Amiens)
2e fascicule : PREMIERS APOTRES DES LEXOVIENS
Origines (Revue normande du 7 septembre 1831 p.565)
(Annuaires de l’Institut des provinces pour 1868 p.319)
(Origines du Christianisme par l’Abbé Corblet revue de l’Art chrétien de novembre 1869)
(Origines du Christianisme en Gaule Thèse de l’Abbé Benard – voir revue bibliographique août 1869 p.111)
Saint Pothin et ses compagnons, martyrs à Lyon en 177.
La persécution s’étend aux autres localités où le Christianisme avait des adeptes : Saint Symphorien trouva deux ans après une mort pareille à Autun, Saint Bénigne à Dijon, Saint Marcel à Chalon, et Saint Ferréol à Besançon, Saint Félix à Valence.
D.Rancée – Manuel de l’Histoire Générale de l’architecture chez tous les peuples. Tome II moyen-âge p.111 et 112 note n°3
Malgré le succès qui couronna la prédication de ces hommes dévoués et malgré le zèle ardent de leurs premiers disciples, nous voyons que les réunions des premiers chrétiens des Gaules se faisaient dans des maisons particulières, dans celles des nouveaux et riches convertis, comme nous l’apprend de l’histoire de Leocadius de Bourges (Grégoire de Tours Livre I C XXIX) Gatien premier Evêque de Tours célébrait en secret dans les cryptes et dans des lieux cachés les mystères de la messe du dimanche. Lythorius, son successeur, bâtit la première église de Tours où l’on comptait déjà beaucoup de chrétiens. Ce fut lui aussi qui de la maison d’un sénateur forma la première basilique (Grégoire de Tours Livre X C XXXI)
L’église de Lisieux ne paraît pas plus ancienne que 270, on n’en connaît pas le premier apôtre (Longueval Histoire de l’Eglise Gallicane)
Suit un texte en latin tiré de Galia Christiana tome XC
Origines chrétiennes de la Gaule. Lettres au Révérend Père Dom Piolin, bénédictin de Solesmes en réponse aux objections contre l’introduction du christianisme dans les Gaules aux IIe et IIIe siècles, précédé de lettres sur la nécessité d’un examen de l’ouvrage intitulé : « Monument inédit sur l’Apostolat de Sainte Marie Madeleine en Provence »
1855- 56 2e volume in 8e – Catalogue Claudin décembre 1873 p.3n°1326
Origines des églises de France (Revue des questions historiques juillet 1873 p.129 à 204) -Article de D.Chamard bénédictin de Ligugé. (notes surtout p.158 tout le 1er paragraphe)
Présomption de l’existence de l’église de Lisieux avant la fin du IVe siècle (Revue des questions historiques 6 octobre 1873 p.359 note 2 – l’établissement du christianisme par D.Chamard bénédiction de Ligugé)
L’origine du Christianisme fixée par les sépultures
Sépultures des premiers âges du christianisme (Revue normande 1er volume janvier 1831 p.215)
Origine tardive du Christianisme à Vieux (Mémoires des Antiquaires de Normandie tome XXVIII p.95)
SAINT BERTIVIN
Sa vie (E.Le Hericher Avranchin, histoire et Monuments tome I p.435 la note p.450 et suivantes)
SAINT EXUPERE
Bulletin Mon.1866 p.499)
SAINT REGNOBERT
Age de la chasuble de Saint Regnobert (Congrès archéologique de 1868 p.367, 368, 369)
SAINT PATRICE
Ses pérégrinations (revue des questions historiques 1er juillet 1868 p.284)
Rien ne vient corroborer dans les différents bréviaires l’opinion de l’auteur des Vies des Saints Patrons du Diocèse de Lisieux. Au contraire tous placent uniformément la fête du saint au mois de mars vers l’époque de la mort de Saint Patrice d’Irlande et pas un seul calendrier, pas un seul bréviaire ne relate d’office, ni même une simple mémoire de Saint Patrice de Bayeux au mois de novembre, bien qu’au jour désigné par l’auteur (qui est le 5) il n’y ait aucun office propre, on fait seulement l’office de la Toussaint.
Voici du reste les offices prescrits dans les trois bréviaires que je possède en commençant par le plus moderne, celui de Monseigneur de Matignon, imprimé en 1704.(suit une indication en latin)
…suit également 9 feuillets mi en français mi en latin au sujet de la non probabilité que Saint Patrice ne soit jamais venu évangéliser la région de Lisieux.
SAINT TAURIN
Bulletin Mon.1866 p.499
Catalogue Dumoulin 1869 p.1 n°3
SAINT GAUD
Evêque de Lisieux (E.Le Héricher Avranchin Hist.et Mon. tome I p612)
3e fascicule : CATALOGUE DES EVEQUES DE LISIEUX
Liste des portraits connus des évêques de Lisieux (Procès Verbal de la Ste Historique du 12 avril 1870)
Quatre Listes des évêques de Lisieux (dont une avec la descriptions de leurs blasons et une en latin de D.Bessin)
1 – LITHARE 314
2 – RAGNOBERT
3 – LITHAREDE 511
Dont le nom signifie très bon prince fut le premier Evêque de Lisieux selon quelques uns vers l’an 500. Toutefois le premier de ces prélats qui figure dans un acte public est THIBAUT qui assista au Concile d’Orléans en 538. La liste du rituel de 1661 et le catalogue du Père Bessin sont les seuls ouvrages imprimés où l’on a mis LITHAREDE au nombre des évêques de Lisieux. Le Père Dom Brice qui a travaillé à la nouvelle édition du Gallia Christiana n’en parle pas, quoiqu’il n’ignore pas ce qu’en a écrit son confrère, preuve qu’il ne croit son sentiment suffisamment appuyé. L’auteur des Vies des Saints Patrons du Diocèse dit qu’on a regardé LITHAREDE comme ayant incontestablement occupé le siège de Lisieux ; non seulement il lui donne le titre, il assure même qu’il est qualifié de saint dans tous les anciens monuments de l’évêché, en quoi il va plus loin que le Père Bessin…. Ils se contentent de dire l’un et l’autre qu’il assista et souscrivit avec Saint Godard archevêque de Rouen et un évêque de Séez qui portait aussi le nom de Litharede au premier Concile d’Orléans, assemblé par l’ordre de Clovis et célébré le 11 juillet 511 ;mais il n’y a qu’un évêque du nom de Litharede qui ait souscrit à ce concile. Il se dit évêque Hyemes Lithared Episcopus oseniensis subscripsi, qui est un bourg du diocèse de Séez où l’on croit qu’était originairement le siège de cet évêché et qui en fait encore aujourd’hui partie. Ce qui a beaucoup autorisé le Père Bessin a marqué à Séez un évêque du nom de Lithared mais non à Lisieux qui probablement n’existait pas encore puisque l’on croit que ce fut vers le 4e siècle que fut ruinée l’ancienne cité des Noviomagus. Lexoviorum, capitale des Lexovii dont on a trouvé les ruines aux Tourettes à un quart de lieue de Lisieux dont cette ville tire son origine et qui n’était peut être alors qu’un village ou tout au plus une bourgade construite de ses débris. Peut être a-t-il pris pour des preuves de sa prétendue assistance au premier concile d’Orléans une des notes qu’on trouve à la fin des actes de ce concile dans la somme générale de l’édition du Louvre qui a pu servir de fondement à ceux qui ont mis Lithared au nombre des évêque de Lisieux.
Après ce que l’auteur de cette note a observé touchant la souscription de Litharede sur un manuscrit de l’abbaye de Corbie et quelques autres (Litharede) episcopus de Uximus, que dans son manuscrit de l’église de Rheims et dans d’autres on lit.. « ex civitate uxioma Lithared, « il ajoute que les manuscrits ordinaires sont pour Litharede, évêque de Lisieux. On pourrait croire que les bornes du diocèse de Lisieux étaient peut être anciennement moins resserrées du côté de l’occident en sorte que Hyesmes aurait pu alors faire partie des Lexovii, mais ce n’est qu’une simple conjecture qui ne peut faire une preuve dans le sentiment même de l’auteur de cette note qui reconnaît à la fin, qu’on ne retrouve point Litharede dans les anciens catalogues dans l’Evêché de Lisieux. (Richard Séginin ou Seguin -Histoire du Pays d’Auge)
Texte en latin du Neustria Christiania
4-THEODEBAUD 538
5-PATRICE 600
L.DU BOIS cite Saint Patrice comme évêque de Lisieux sous l’an 600
6-ESTHERIUS 560
7-LANNOBODUS ou LAUNOBAUD 650
4e évêque de Lisieux vers 650 ; il y a des écrivains qui assurent que ce prélat était issu de la famille des anciens seigneurs de la Roche-Guyon (d’après Richard Ségonin (?) histoire du Pays d’Auge)
Assiste au premier concile de Chalon sur Saône en 644 (Gallia Christiana tome XI)
8-HINCHO 658
On trouve parmi les souscripteurs de Chlothaire au monastère de Sainte Colombe de Sens en 1658 : Hincho lexovium urbis espicopus (Mabillon Annales ordinis S. Benedicti tome I p. 449 et 450)
Suit un texte en latin du Gallia Christiana tome XI
9-LEODEBOLDUS ou LIEBAUT 662
Souscrit aux privilèges accordés par Berthefride, évêque d’Amiens, au monastère de Corbie le 6 septembre de la 7e année du Roy Clotaire en 662 ou 663
Privilège du Roi Clotaire en 663 en faveur de l’abbaye de Corbie, souscrit par Leodeboldus lexoviensem (Mabillon Annales ordinis S. Benedicti tome I p.470)
10-RAOUL 700 à 833
1er texte en latin (Martin Bouquet tome VI p.343)
(Baluze tome I capitular.Col.653)
2e texte en latin (Mabillon Annales ordinis S.Benedicti tome 2 p.540)
11-FRECULPHE 840 à 853
Vers 840 Freculphe moine de Fulde distingué par son érudition fut élevé sur le siège de Lisieux. Ce diocèse avait besoin d’un prélat aussi zélé et aussi éclairé. Son peuple était entièrement dépourvu du pain de la parole de Dieu, et quand il prit possession de son église il n’y trouva pas même une bible. Il fut contraint d’en demander une au savant Raban-Maur avec lequel il était lié. En 824, il fut député à Rome pour obtenir du Pape la permission d’assembler un concile au sujet des images.
Il a rassemblé le fruit de ses travaux dans une grande chronique latine qui s’étend depuis le commencement du monde jusqu’au pontificat de Boniface III, successeur de Grégoire le Grand (Gallia Christiana tome XI)
C’est sous son pontificat (?) qu’eut lieu la première translation des reliques de Saint Régnobert, évêque de Bayeux et de Saint Zénon, diacre, relatée dans l’Annuaire Normand.
Fréculphe évêque de Lisieux et Adagavie (?) dont on ne connaît pas le siège, furent envoyés par Louis le Débonnaire, comme ambassadeurs auprès du Pape Eugène II à Rome, pour lui demander la permission de faire examiner par les évêques de France la question des Images. Le Pape l’accorda et le concile où se devait faire cet examen fut indiqué à Paris pour le 1er novembre 825 (D. Remy Ceillier tome XXII p.591)
Remarques sur les sociétés de prières et de suffrages : Fulbert, évêque de Chartres fait mention dans sa lettre 110e de celle qu’il établit avec l’évêque de Lisieux en 840 (D.Remy Ceillier tome XXII
p.496, 497)
Lupus, abbé de Ferrières en l’espître 84 parle de Fréculphe, évêque de Lisieux
Ebbon archevêque de Rheims, déposé sous Louis le Pieux, fut renfermé d’abord à Fulde, puis l’an 837 jusqu’en 838 dans l’Evêché de Lisieux, que Fréculphe alors gouvernait
Suit un texte en latin (Martin Bouquet tome VI p.355 – Bibliothèque Patrum tome XIV p.1138)
(D.Remy Ceillier – Auteurs Ecclésiastiques tome XXVIII p683
(Bibliographie de Frère I p.485
(Revue des questions Historiques tome I p424
(Catalogue de la Ste Hist. de Lisieux 1874 p7 n°20 2e par.)
12-HAIRARD ou AIRARD 853 à 882
N’est connu que pour avoir été Missus Dominicus
Suit un texte en latin (gallia christiana tome XI)
Baluze Capitulaires tome II Col.57 texte en latin
Texte en latin (A.Duchesne tome I)
13-ANSIGILE 882
10e évêque de Lisieux ; il avait été abbé de Fontenelle ou Saint Wandrille dès l’an 822 ou 823. C’est avec raison que les Pères Bessin et Brice l’on retranchait du nombre des évêques de Lisieux. La confusion était alors dans le pays car c’était dans ce temps là que les Bocanis Normands établissaient leur république et que Raoul conquit la Normandie (Richard Segonin Histoire du Pays d’Auge)
14- ROGER 980 à 1024
11e évêque de Lisieux avant l’année 980. Roger se trouva avec tous les évêques de la province, celui de Séez excepté, à la donation que fit le Duc Robert, fils de Richard II, du consentement de son fils, archevêque de Rouen, à l’abbaye de Fécamp, des seigneuries de Mondeville, Argences, Saint Valéry, Brétenvalle et Ingulville l’an 1001
(Richard Ségonin Histoire du Pays d’Auge)
Texte en latin de deux pages (Gallia Christiana tome XI)
id (Martin Bouquet tomer X p.452)
15-ROBERT 1024 – 1026
Texte en latin (Gallia Christiana tome XI Col 869)
16-HERBERT 1026 à 1050
13e évêque et premier Comte de Lisieux en 1026
Quelques uns assurent que Guillaume le Conquérant donna à cet évêque et à ses successeurs sur le siège de Lisieux le titre de Comte de cette ville, mais le fait n’est pas assez prouvé ; d’autres disent que ce fut le fils de ce prince qui leur accorda ce titre qu’ils ont toujours porté depuis. (Richard Ségonin, Histoire du Pays d’Auge)
Texte en latin (Martin Bouquet tome X p.498 an 1022)
Orderic Vital livre V Traduction Guizot tome II p.298 299
….. Aussi pendant que le Roi Guillaume éprouvait un grand orgueil des pourpres de ce siècle et que le peuple de Normandie se livrait à un luxe extraordinaire et ne prévoyait pas ce qui pouvait par la suite résulter d’un tel amas de crimes, tout à coup un terrible fracas de tonnerre retentit dans le sanctuaire de la cathédrale de Lisieux et sous les coups redoublés de la foudre, le peuple fut renversé sur la pavé de ce temple. Un certain jour de dimanche, comme on célébrait le matin les mystères de la sainte messe, et qu’un prêtre mitré, nommé Herbert, se trouvait à l’autel, il parut tout à coup un éclat très brillant qui fut à l’instant suivi d’un bruit formidable et d’une forte détonation. La foudre atteignit, brisa et renversa la croix qui était sur la tour, puis descendit effroyablement dans l’église, tomba sur le crucifix, lui frappa les pieds et les mains, et arracha d’une manière singulière les clous de fer de la croix. Un brouillard ténébreux aveugla l’assistance épouvantée, une flamme étincelante parcouru l’édifice et tua 8 hommes et une femme. Elle brûla sur tout leur corps et la barbe et les cheveux des hommes et des femmes et répandit partout la plus fétide odeur. Une femme nommé Marie, resta non sans un grand effroi dans un coin de l’église et vit tout ce peuple comme inanimé étendu sur le pavé
17-HUGUES D’EU 1050 – 1077 (armoiries)
Guillaume, fils naturel du Duc Richard I sans Peur, épousa Lesline fille de Turquetil. Ils eurent pour enfants Robert, Hugues et Guillaume. Hugues fut évêque de Lisieux. Robert eut le comté de Soissons et mourut sans postérité, Guillaume fut d’abord Comte d’Eu et après la mort de son frère, Comte de Soissons; il eut pour femme Helsinde, fille de Hugues, Comte de Chester.
De leur mariage naquit Henry, fondateur de l’abbaye de Foucarmont. En 1130, il épousa Marguerite de Soléyo fille d’Etienne, comte de Blois par Alix 4e fille de Guillaume le Conquérant; d’où en autres Jean, Comte d’Eu, mort en 1171, qui laissa d’Alix Comtesse d’Arondel : 1° Henri, époux de Mathilde de Longueville
2° Alix mariée à Raoul d’Issoudun qui devint comtesse d’Eu
(Houard : Dict de Droit Normand tome II p.191)
Guillaume, fils naturel du Duc Richard Ier était celui là même à qui la Duc Richard II, son frère, avait donné le comté d’Hiesme qu’il perdit par sa révolte, et qui confiné dans une tour à Rouen y souffrit pendant 5 ans une rigoureuse prison Au bout de ce temps, sorti de cette tour au moyen d’une corde qui lui fut passée, et après quelques temps de fuite, il avait pris le parti de s’abandonner à la clémence du duc, et un jour qu’il était à la chasse dans la forêt de Vernon, il alla se jeter à ses pieds et reconnu sa faute. Le duc, touché de compassion, le releva et lui rendit ses bonnes grâces. Elles ne furent pas stériles
Au lieu du Comté d’Hyesmes et lui donna le Comté d’Eu. Il lui fit épouser Lesline, fille d’un seigneur nommé Turquetil de laquelle il eut 3 enfants, (Erigan p.55)
-6 feuillets en latin Gallia Christiana tome XI
Hugues d’Eu, 14e évêque, 2e comte de Lisieux. Orderic Vital rapporte dans son Histoire, une prétendue vision d’un bon curé de Saint Aubin de Bonval, nommé Galchéne, qu’il l’avait vu revêtu d’une chape noire et noir lui-même du feu qui le brûlait, sollicitant des prières pour sa délivrance. On a toujours regardé ce trait comme injurieux à sa mémoire. (Richard Segonin Hist du Pays d’Auge)
Note sur le Concile de Lisieux de 1055 (D.Pommeraye Concile p.492)
Ce synode d’évêque fut tenu à Lisieux en 1055 (Recueil des Historiens des Gaules et de la France tomme XI p.70 C Chronique de Benoist)
18-GILBERT 1077 à 1101
Gilbert Maminot archidiacre de Lisieux, fut député à Rome pour faire approuver la conquête de l’Angleterre
6 pages en latin de Gallia Christiana
Gislebert évêque de Lisieux, astrologue (Orderic Vital livre IX, Traduction Guizot Tome III p.407
19-FOUCHER FLAMBART 1101 (armoiries)
Texte latin (Gallia Christiana tome XI)
…Il fit sa paix avec Henry en lui livrant la ville de Lisieux où le Roi réunit tous les barons normands en 1106 pour se faire reconnaître leur Duc, ce qui eut lieu sans opposition…
Henry Ier, roi d’Angleterre, voulant rétablir les affaires de la Normandie entièrement dérangées par le Duc Robert son frère, indiqua un concile à Lisieux, vers la mi-octobre 1106. Orderic Vital dit qu’il fut très utile à l’Eglise de Dieu apparemment parce qu’on rétablit la paix dans toute la province, qu’on en bannit les vols et les rapines et qu’on maintint les églises dans la possession des biens qu’elles avaient sous le roi Guillaume, son père ; car, pour ce qui est des ordonnances du Concile, elles appartiennent plus à la police civile qu’à l’ecclésiastique. Aussi y-avait-il dans cette assemblée un plus grand nombre de seigneurs laïcs que d’évêques. (Concilia tome X p.474 – D.Remy Ceillier 21 p.625)
– RAOUL FLAMBERT l’intrus
Il y a deux lettres d’Yves de Chartres à Guillaume, archevêque de Rouen, pour l’engager à chasser Flambart, évêque de Dursham qui s’était emparé du siège épiscopal de Lisieux avec ses deux enfants, et d’y faire mettre l’archidiacre d’Evreux nommé Guillaume. Celui-ci fut en effet élu évêque de Lisieux, mais Flambart fit donner l’évêché à un de ses clercs par le Duc de Normandie.
Yves de Chartres informa le Pape Paschal de toute l’affaire et le pria de confirmer l’élection de Guillaume (Lettres 149, 153, 157 – D.Remy Ceillier XXI p.465)
Texte en latin d’après Houard p.216
Armoiries de Ranulphe Flambart des Seigneurs de Quesnoy-Guesnon
20-JEAN 1107 à 1141
Orderic Vital met un concile à Lisieux en 1119, sans en marquer le sujet. Mais on trouve dans les archives de cette église qu’il fut assemblé pour confirmer la paix faite à Gisors en 1113 la dernière semaine de mars, du consentement des Rois de France et d’Angleterre. Cette assemblée fut comme un préalable au concile de Rheims auquel on avait appelé les évêques de Neustrie – Concila tome X p.881 (Dremy Ceillier XXI p.649)
Jean, évêque de Lisieux, figure dans une chartre donnée par Henry, roi d’Angleterre, accordant aux moines de Saint Père de Chartres, les dîmes de Bons-Moulins (1129 – 1135) (Cartulaire des Pères de Chartres p.640)
Texte en latin (8 pages) tiré du Gallia Christiana tome XI
21-ARNOUL 1141 à 1182
Texte en latin (15 pages) tiré de Gallia Christiana tome XI
Texte en latin tiré Amplissima Collectio tome VI ou XI col 231
Texte en latin tiré de Duchesne tome IV p.149
13 références de différents ouvrages où il est question d’Arnoul
Pierre de Blois, archidiacre de Bath, écrit à Arnoul évêque de Lisieux (lettre 44) de ne pas abandonner son évêché au cause des contrariétés qu’il éprouvait de la part de son Prince, de son Chapitre ou d’autres personnes, l’assurant qu’il pourra aisément captiver la bienveillance de ce Prince par des façons humbles et affectueuses, à quoi il ajoute qu’il lui conseillait au contraire de quitter son évêché s’il y était parvenu par des moyens qui blessassent sa conscience (D.Rémy Ceillier tome XXIII p.215)
Hugues de Nonant évêque de Castres, neveu d’Arnoul évêque de Lisieux.
Jean, évêque de Lisieux, grand oncle de cet Hugues, était vicomte d’Argentan en 1113
Pierre le Vénérable, abbé de Cluny, par sa 7e lettre livre IV, prie de pape de confirmer malgré les oppositions du Comte d’Angers, l’élection d’Arnoul, archidiacre de Sées, consacré évêque de Lisieux (Bibliothèque, Patr. tome XXII p.825 et suivantes D.Rémy Ceillier tome XXII p.488)
Geoffroy Plantagenet meurt à Lisieux le 7 septembre 1150
Arnoul évêque de Lisieux, témoin dans le traité de paix conclu entre Louis VII, Roi de France et Henry II, Roi d’Angleterre 1160 (publié dans les mémoires de l’Académie des Inscriptions tome 43 par Broquigni)
Arnoul, évêque de Lisieux, accorde en 1179 à l’Abbé du Val Richer Robert, libertatem in civitate et mercato Lexov..an 1179 (Gallia Christiana tome XI Col 445,)
Lettre de Saint Bernard pour Arnoul, évêque de Lisieux
Lettre de Pierre le Vénérable à Innocent sur Arnoul
Innocent III Pape, dans une lettre (229, 230) permit à l’évêque de Lisieux de ne pas comparaître devant l’archevêque de Rouen comme juge délégué du siège apostolique s’il lui était suspect, à moins que les lettres de commission adressées à cet archevêque ne le portent en terme expresse.
Lettre 240 Le même a révoqué ce privilège et ordonne que l’archevêque ne pourra procéder contre l’évêque de Lisieux qu’après trois monitions et que celui-ci ayant appelé a futuro gravamine l’archevêque ne pourra rien entreprendre contre lui ni contre son église, le remède de l’appel ayant été institué pour la défense des opprimés. Le pape ajoute que si l’archevêque prononce la peine de suspense ou d’interdit avant les monitions ou après l’appel justement interjeté, sa sentence sera nulle et de nul effet (D.Rémy Ceillier tome XXIII p.407 et 409)
Rapports d’Arnoul avec Saint Thomas de Canterbury (D.Rémy Ceillier tome XXIII p.263 art p.311 à 325)
Saint Thomas de Canterbury et une tradition à Lisieux par l’Abbé L.Tapin (Revue de Normandie 31 décembre 1869 p.721 à 743) (discussion dans preuve)
Arnoul était lié d’une grande amitié avec saint Thomas Becket qui lui dut en grande partie son élévation. Il contribua à son élection comme chancelier d’Angleterre et ils restèrent en correspondance L’Archevêque cependant l’accuse parfois dans ses lettres de faire cause commune avec ses ennemis pendant les longs démêlés qu’il eut avec la royauté pour la défense des droits de l’Eglise.
Suit un feuillet où sont mentionnées les œuvres à consulter sur Saint Thomas Becket
Construction de la cathédrale de Lisieux
Lettres d’Arnoul p. 214 (querelles avec le chapitre)
p.219,238 221, 262
Prébende 282
Différentes références concernant les lettres d’Arnoul
Arnoul, évêque de Lisieux, sa sépulture (Gallia Christ.Eccles.
Paris tome VII, Col 670 tome VIII Col 1226)
Nous avons une lettre d’Arnoul, évêque de Lisieux à Henri de Sully, évêque de Fécamp pour le prier de venir l’élever à la dignité de Chevalier (Delarue Jongleurs et trouvères tome II p.237)
Texte en latin…
22-Raoul de VARNEVILLE 1182 à 1193
(Almanach de Lisieux 1872 p.175)
Texte en latin (3 pages) Gallia Christ tome XI
Pierre de Blois, archidiacre de Bath, dit, dans une lettre à Radulphe, évêque de Lisieux, (lettre 91) qui par un motif d’avarice et d’usure avait fermé ses greniers dans un temps de cherté : »sachez sur le Souverain Juge vous rendra responsable de la mort de tous ceux dont vous vous êtes rendu coupable en ne leur sauvant pas la vie comme vous le pouviez par vos denrées. On est à la veille de la moisson et dans ce temps de disette vous n’avez pas encore donné à manger à un seul pauvre »
(D.Rémy Ceillier tome XXIII p.227)
Description du sceau de Raoul, évêque de Lisieux (catalogue du Musée de Rouen 1868 p.115 n°22)
23-Guillaume de RUPIERRE 1193 à 1200 (armoiries)
(Almanach de Lisieux 1872 p.175 et 176)
Guillaume de Lisieux 11e siècle (Hist. litt de la France tome 8 texte en latin tiré du Gallia Christ. tome XI)
Références sur Rupierre
24-Jourdain DU HOMMET 1200 à 1220 (armoiries)
Texte en latin (5 pages) tire de gallia Chris. tome XI
Feuillet de références concernant Jourdain du Hommet
Jourdain du Hommet, 21e évêque de Lisieux, 8e comte de Lisieux
On croit qu’il fit le voyage de la Terre Sainte avec Robert d’Ablagel, évêque de Bayeux et qu’il mourut à Saint Jean d’Acre où il fut enterré
Texte en latin tiré du Registre VII Trésor des Chartes F°98
P CCC tome I inventaire des Archives de l’Empire Acte du Parlement
Abbaye d’Aulnay : cette abbaye a eu pour fondateur Jourdain de Say qui l’a fit bâtir proche le Bois d’Aulnay où est à présent la Ferme de Dessous le Boys.
Il avait épousé Luce d’Aulnay qui fit des donations de son propre domaine.
Gilbert de Say, son fils, ne se maria point. Richard du Hommet, premier du nom, connétable du Roi d’ Angleterre, a épousé Agnès seule fille et héritière de Jourdain de Say et eut pour fils Guillaume, Enguerrand, et Jourdain.
Enguerrand du Hommet épousa Cécile de Semilly, de laquelle il eut plusieurs fils et entres autres Guillaume qui prit le nom de Sémilly
(Gaignières 245)
Jourdain du Hommet, évêque de Lisieux, confirme les donations faites à l’Abbaye d’Aulnay par Richard du Hommet, son grand père, ainsi que par Agnès de Beaumont, sa mère, et par son frère Guillaume du Hommet
Cette charte est revêtue de son sceau et contre-sceau (Lechaudey-d’Anisy Chartes du Calvados)
Description du sceau de l’évêque Jourdain du Hommet
Petit texte concernant L’Echiquier de Pasques à Falaize 1210
200e lettre d’Innocent III… « Il permet à l’évêque de Lisieux de réduire toutes les pensions sur les églises de son diocèse qui sont la disposition du Concile de Latran.
Dans la 208e lettre adressée au même évêque, après avoir remarqué qu’il ne faut pas souffrir les appellations qui ne se font que pour éluder le jugement, il lui accorde le pouvoir de fixer un terme compétant à ceux de son diocèse qui appelleront au Saint Siège, dans lequel ils seront tenus de poursuivre leur appel, sinon que son jugement sera exécuté.
210e lettre d’Innocent III… Il ordonne à l’évêque d’Evreux et à l’archidiacre de Lisieux d’informer, touchant le dessein que s’était proposé un seigneur qui était patron de plusieurs bénéfices, de fonder dans sa terre une église collégiale de chanoines séculiers qui jouiraient des revenus des églises dont ils étaient patrons
229e lettre d’Innocent III..Il accorde à l’Evêque de Lisieux le privilège de ne pas comparaître devant l’archevêque de Rouen comme juge délégué, en cas qu’il ut suspect à moins que les lettres de sa commission ne le portent précisément.
Dans la 240e et 241e il révoque le privilège qu’il avait accordé à l’évêque de Lisieux ne pas répondre s’il ne voulait devant l’archevêque de Rouen, mais il ordonne que cet archevêque ne pourra procéder contre lui qu’après trois monitions et que celui-ci ayant appelé a futuro gravamine l’archevêque ne pourra rien attenter ni contre lui ni contre son église.
Dans la 301e lettre il commet à l’évêque de Lisieux et à l’Abbé du Val Richer la cause de l’Abbé de Conches.
(E.Dupin tome X p.21, 22 et 25)
25-Guillaume de PONT DE L’ARCHE 1220 à 1250 (armoiries)
(Registre des visites d’Odon Rigault le 2 des calendes de
Février 1249 à Thiberville)
Suit texte en latin de 7 pages
Texte en latin 3 pages tiré du Gallia Christ. tome XI
Odon Rigault 12 des calendes de février 1249.. L’enquête qu’il fait sur la vie de l’évêque lui fit connaître qu’il avait passé toute l’année précédente sans célébrer dans son église ; mais si alors elle avait été en construction, il en aurait été fait mention comme d’un empêchement à ses fonctions épiscopales. Le reste porte sur les abus dans la discipline ecclésiastique (p.61 et 62)
Le même jour l’archevêque faisait visiter l’Abbaye de Saint Désir, il y trouva 32 religieuses et le revenu s’élevait à 500 livres de rente
3 des ides de janvier 1254, il visite l’abbaye il y trouve 28 religieuses 500 livres de rente et 30 livres de dettes
Nones de janvier 1257 nouvelle visite de l’abbaye 32 religieuses 500 livres de revenus et 24 livres de dettes
3 des nones de janvier 1267 nouvelle visite de l’abbaye 36 nonnes.
Plus passages en latin les visites de la cathédrale
Feuillet concernant au autre Guillaume du Pont de l’Arche qui aurait été évêque de Lisieux
Almanach de Lisieux 1872 p.184
26-Foulques d’ASTIN 1250 à 1267 (armoiries)
Almanach de Lisieux 1873 p.160
3 pages de Texte en latin du Gallia Christiana tome XI
Description du sceau de Foulques
27-Guy du MERLE 1267
dossier manquant
28-Guillaume d’ASNIERES 1277 à 1303
Almanach de Lisieux 1873 p.163
2 feuillets de texte en latin tiré du Gallia Christ.tome XI
texte en latin tiré de Documents inédits Lettres des Rois et des Reines tome I p.308 et suivantes (octobre 1282 il y est fait mention de l’évêque de Lisieux)
29-Jean de SAMOÏS 1303 à 1305 (armoiries)
Jean de Samoïs évêque de Lisieux (Lecoy de la Marche Chaire Française p.213, 255, 477, voir aussi p.139)
Almanach de Lisieux 1873 p.165
1 feuillet de texte en latin tiré du Gallia Christ. tome XI
Jean de Samoïs était 13e comte de Lisieux en 1298 ?
Il était de la paroisse de Sançois sur le Seine près de Sens dont on pense que ses parents étaient seigneurs ; Jean de Samoïs portait d’argent au chevron brisé de sable à trois fleurs de trèfle…
(Richard de Segonin His. du Pays d’Auge)
30-Guy d’HARCOURT 1305 à 1336 (armoiries)
Histoire des Grands officiers de la Couronne in4 Maréchaux 121
3 feuillets de texte latin tiré de Gallia Chrit. tome XI
Le Roy Philippe le Long convoque à Lisieux en 1317, Jean de Manquenchy, seigneur de Blainville et Sénéchal de Toulouse l’évêque d’Amiens et Robert d’Artois, Comte de Beaumont pour mettre fin à un différend religieux (les Seigneurs de la Rivière Bourdet (ou Boudet) par le Vicomte Oscar de Poli p.5)
10 mai 1320 arrêt continuant en état la cause pendant en Parlement entre l’évêque de Lisieux d’une part et Monseigneur Robert d’Artois Comte de Beaumont d’autre part (Greffe I f°28 Archives de l’Empire, Actes du Parlement tome II p.318)
31 mars 1321 – Accord entre les procureurs de l’évêque de Lisieux et le procureur du Roy d’une part et le procureur du Comte de la Marche d’autre part que la cause qui avait été commise à l’évêque de Laon, l’Abbé de Saint Germain des Prés, Maistre Philippe de Mornay, le Comte de Forez, Monseigneur Guillaume de Flotte et Monseigneur Thomas de Marfontaynes soit remise et délivrée au Parlement (Greffe I f°45 Archives Impériales Actes du Parlement tome II p.353)
Histoire de la Maison d’Harcourt par La Rocque
(dossier de 14 feuillets moitié en français moitié en latin)
31-Guillaume de CHERMONT 1336 (armoiries)
L’usage de la prédication française convenait surtout au clergé séculier. Par là s’était distingué sans doute Guillaume de Charmont, mort en 1349, évêque de Lisieux, célébré comme interprète de la parole de Dieu. (V Le Clerc Histoire littéraire de la France au XIV siècle 2e édition 1865 Michel Lévy tome I p.411)
Amplissima collectio tome VII col.414
1 feuillet en latin tiré du Gallia Christ. tome XI
32-Guillaume GUITARD 1349 (Dubois)
2 feuillets en latin du Gallia Christ. tome XI
Fascicule des « Pièces Justificatives » voir n°2
il y est fait mention des moulins à tan et autres etc…
33-Jean de DORMANS 1360 1361 Cardinal (armoiries)
2 feuillets en latin du Gallia Christ. tome XI
3 feuillets du gallia Christ. tome IX Col 752 « Ecclésia Bello vacensis
Juvénal des Ursins An 1380 Panthéon Littéraire p.326 col 2
Après la prise Caen par Edouard, une partie de son armée s’en alla par Lisieux et l’autre par Falaize aidant et exilant le plat pays 1346.
Généalogie des Dormans
Jean de Dormans Evêque et Comte de Beauvais, Pair et depuis Chancelier de France et Cardinal était archidiacre et pénitencier de l’église de Sens, Chancelier du Duc de Normandie et Chanoine de Soissons, lorsque il fonda un chapelain à l’autel de la Vierge de l’église de Dormans dont il était natif. C’est un bourg situé sur la rive gauche de la Marne au diocèse de Soissons par acte du 8 mai 1358. Sa généalogie est au Chanceliers de France (voir un livre in 4 1628 « Etat du Collège de Dormans dit de Beauvais par Jean Grangier, principal dudit collège)
34-Adhémar ROBERT 1361 à 1377 Cardinal (armoiries)
2 feuillets en latin du Gallia Christ tome XI
1 feuillet en latin Gallia Christ. tome III
2 feuillets en latin du Gallia Christ tome X col 1562
Adhémar Robert 31e évêque et 17e comte de Lisieux en 1360 (?)
était de la Maison de Sales illustre en Limousin fils de Bertrand Roberti, chevalier.
Les augerons ne vivaient guère alors que de pain d’avoine et d’harengs mais on commençait à fabriquer des frocs et des toiles dans le Pays d’Auge.
Ses armes étaient de gueules à la face d’argent accompagnée de 6 étoiles d’or en chef et 3 en pointe.
Liste des cardinaux français
Extrait de l’Histoire des Cardinaux français de F.Duchesne
tome I 505 se rapportant à Adhémar ou Aymar Robert successivement évêque de Lisieux, Arras et Therouenne, archevêque de Sens, cardinal prêtre de Saint Anastaze
Il y est également fait mention de travaux urgents importants et nécessaires à la Cathédrale, également mention de travaux à la Chapelle Saint Aignan sise rue du Pont Mortagne à Lisieux
35 – Alphonse CHEVRIER 1377 à 1382 (armoiries)
2 feuillets en latin de Gallia Christ. tome XI
32e évêque 18e comte de Lisieux En 1368 quelques auteurs et entre autres le Père Brice ont cru qu’Alphonse Chevrier était d’une ancienne maison de Normandie alliée à celle des Gros Parni des Pelvés, comtes de Flers. Le même père dit qu’il avait trouvé que cette famille avait été anoblie en 1280 par une charge d’échevin de la ville Lyon.
Blanchard dans son Histoire des Maîtres des Requêtes dit qu’Alphonse était issu des Comtes de Macon mais son nom ne se trouve pas dans la généalogie de cette illustre maison faite par… Masson et Jean Severt, parlant des évêques de Lisieux n’ose affirmer qu’il en soit. Cependant il portait pour armes au champ d’argent chargé de trois chevrons brisés de gueule à la bordure d’azur en grillée de sable.
Les femmes du Pays d’Auge portaient alors des voiles blancs, les hommes des manteaux, tous portaient leur rosaire aux processions car ils étaient très dévots à la Sainte Vierge (R. Ségonin Hist du Pays d’Auge)
36 -Nicolas ORESME 1382 à 1397 (armoiries)
6 feuillets en latin du Gallia Christ. tome XI
7 feuilles mentionnant toutes les publications où l’on peut trouver des renseignements sur Nicolas Oresme
Traduction d’une partie du Gallia Christiana, avec la liste des œuvres de Nicolas Oresme.
Urbain V songeait à partir d’Avignon dès l’an 1363, lorsqu’il fut retenu plutôt sans doute par l’avènement de Charles le Sage que par le sermon latin que fit devant lui et les cardinaux le 24 décembre Nicole Oresme, ancien grand maître du Collège de Navarre alors doyen du Chapitre de Rouen et depuis Evêque de Lisieux. Cette déclaration banale sur les abus et les dangers de l’Eglise va beaucoup moins au but qu’une autre harangue latine prononcée devant le Pape trois ans après où l’on reconnaît, sinon la même main, du moins la même pensée.
Loin de craindre l’instruction, les Prélats de France aiment à la propager. Plusieurs donnent l’exemple d’écrite en français comme Nicolas Oresme, évêque de Lisieux.
Des miniatures du temps nous montrent le Roi recevant des mains de Nicolas Oresme sa traduction de la Politique faite sur le latin comme ses autres versions du même philosophe qui ne peuvent avoir le mérite de la fidélité mais celui d’une concision et d’une fermeté de style dont la prose française n’avait jusque là que de bien rares exemples.
L’ingénieux écrivain fut noblement récompensé. En achevant de mettre en français les livres aristotéliques du Ciel et du Monde qu’il termine en 1377 il dit : »…et ainsi à l’aide de Dieu j’ai accompli le livre du Ciel et du Monde à commandement de Très Excellent Prince Charles Ve de ce nom par la grâce de Dieu, Roi de France, lequel en se faisant m’a fait évêque de Lisieux »
Charles V fit composer aussi quelques œuvres originales, de nombreux traités furent rédigés par ses ordres pour l’éducation de son fils. On compte parmi ceux qui répondirent à son appel Nicolas Oresme.
Il eut des astrologues mais il est probable qu’Il n’y croyait pas beaucoup à en juger par la libre opinion qu’expriment à ce sujet ses plus chers Conseillers. Nicolas Oresme fit un traité contre l’astrologie.
Nicolas Oresme, Grand Maître de Navarre, avec tout son esprit et l’heureuse hardiesse de ses traductions françaises ne fut jamais qu’un évêque de Cour
(V. Leclerc Histoire Littéraire de la France au
XIVe siècle – 2e édition Michel Lévy 1865 Tome I p. 26, 50, 199, 200, 204 et 266)
Pétrarque dans ses voyages en France eut des liaisons avec Nicolas Oresme (V.Leclerc Hist.Litt du XIVe siècle 2 Ed. Tome II p.85)
Petit dossier de feuillets en latin de Amplissima Collectio
tome IX
37 – Guillaume d’ESTOUVILLE 1397 à 1415 (armoiries)
Hist.Autissidorensis tome II p.123
Claudin – Archives du Bibliophile fév.-avril 1872 p.40 n°1472
Histoire des Grands officiers de la Couronne – Arbalétriers
p.336
4 feuillets de texte en latin tirés du Gallia Christ tome XI
1 feuillet tiré du gallia Christ tome XI col 596
1 feuillet du Gallia Christ. tome XII cil 323
38 – Pierre FRESNEL 1415 à 1418 (armoiries)
Mémoires des antiquaires de Normandie tome XVI p.24
2 feuillets du Gallia Christ Tome XI
3 feuillet du Gallia Christ tome VIII col 1637
1 feuillet du Gallia Christ tome IX col 1020
Lettre de Charles VI nommant des commissaires sur le fait du dixième accordé par le clergé de France pour subvenir aux frais de la guerre contre les anglais (p.362)
Lettre du même accordant des gages aux généraux, conseillers des aides, (Pierre Fresnel conseiller du Roi)(p.241)
Ordonnance pour mettre en liberté les Bourguignons (p.249)
Rétablissement des trésoriers en finances et du domaine (p.369, 371, 377, 378, 416,
(Histoire Générale de Anselme Ord.des Rois de
France Tome X)
Pierre Fresnel évêque et comte de Noyons, pair de France
Description de ses armoiries et d’un sceau de ses quittances 1381) (voir Vasseur Annales de l’Eglise de Noyons)
39 – Mathieu DU BOSC 1418 à 1420 oiries)
1 feuillet du Gallia Christ tome XI
40-BRANDA de CASTILLON 1420 à 1424 (armoiries)
5 feuillets tirés du Gallia Christ tome XI
41 – ZANON de CASTILLON 1424 à 1434 (armoiries)
Normand 1866 n°25
voir Bulletin Mon. 1862 p.86
1 feuillet en latin du Gallia Christ; tome XI
de Castillon, marquis et barons de Saint Victor en Languedoc,
description des armoiries (de Courcelles tome IV)
Zanon de Castiglione évêque de Bayeux représentant l’Evêque de Lisieux au Concile de Florence en 1439 (Bulletin des Antiquaires de Normandie 1862 p.369)
42 – Pierre CAUCHON 1434 à 1443 (armoiries)
Annuaire Normand 1872 p.444
Vies des Saints du Pèlerin n°905 p.43 Jeanne d’Arc
4 feuillets en latin du Gallia Christ. tome XI
Pierre évêque et comte de Beauvais, pair de France, docteur en théologie de la faculté de Paris. Il fut suivant le Laboureur (Histoire de Charles IV) un de ceux qui furent choisis pour travailler à la réforme des désordres qui s’étaient glissés dans le maniement des affaires. Il fut l’un des chefs de la sédition de Paris, Bannis le 18 septembre 1413 il est l’un des ambassadeurs des Ducs de Bourgogne au concile de Constance en 1415. Il était vidame de l’église de Rheims, maître des requêtes le 22 juillet 1418 (voir Blanchard Histoire des Maîtres des requêtes p.122)
Il fut fils de Rémi Cauchon habitant de la ville de Rheims et de Rose Gibours, vivante veuve en février et mars 1399. Ledit Rémi qualifié licenciatus in legibus et Rosa ejus exor dans les lettres d’anoblissement accordées par le Roy Charles IV en février 1392 et enregistrées à la Chambre des Comptes de Paris moyennant 54 livres parisis.
Il lui attribue encore pour armes d’azur à la fasce d’argent accompagnée de trois coquilles d’or.
Les différentes branches sont celles des seigneurs de Godard et de Savigny sur Ardre, Sillery et Puiseux, Versenay, Dugny de Léry et de Maison etc….
L’auteur des Généalogies des Maîtres des requêtes in folio Paris 1670 p.122, pense que Pierre Cauchon était d’une autre famille que celle qui fait l’objet de cet article. Ses armoiries qui se voyaient encore de son temps en divers endroits de la maison épiscopale et de l’église de Beauvais étaient d’azur à la fasce d’argent accompagnée de trois coquilles d’or, mais il se peut que ses véritables armoiries aient été changées (de Courcelles tome IV p.337)
Pierre Cauchon avait été chanoine de Rheims en 1409, 18e prébende. On trouve à Rheims des Cauchon dès le 13e siècle (Histoire de la cathédrale de Rheims par l’Abbé Cerf tome I)
Pierre Cauchon par l’escalade de Paris du Comte de Richemond se réfugie avec les principaux du parti à la Bastille d’où il sort par composition le… 1436 (Gallia Christ tome VII Ecc.Paris col 148)
3 feuillets en latin du Gallia Christ. tome IX col 757
Pierre Cauchon est mort d’apoplexie foudroyante en 1442
43 – Pascal ou Pasquier de VAUX 1443 à 1447 (armoiries)
4 feuillets en latin de Gallia Christ. tome XI
Pasquier de Vaux, 34e évêque avait été prieur de Gramont, proche Rouen, et chanoine de l’église de Paris. il fut premièrement évêque de Meaux puis d’Evreux et dernier lieu de Lisieux. Il a fait bâtir la chapelle de le Vierge dans laquelle il a fondé quelque office. Il est mort en l’année 1443 (?) il est enterré dans sa cathédrale sous un tombeau de marbre noir dans ladite chapelle de la Vierge……… et à été chancelier du Roi d’Angleterre selon le sentiments de quelques uns (Gaignières Histoire de Notre Dame de Paris folio 84)
Référence à l’Obituaire de Lisieux
44 -Thomas BAZIN 1447 à 1477 (armoiries)
Bulletin des Antiquaires de Normandie 1864 p.192
Catalogue de la Ste Historique 1874 p.7 n°20 – 1° p.14 n°31
Bibliothèque de l’Ecole des Chartes A III 367
1ere table p.15 col 2
2e table p.9 col 1
Histoire des Règnes de Charles VII et Louis IX par Th.Bazin
évêque de Lisieux (G.Quicherat – Paris Jules Renouard et Cie
1855 – 1857 4 volumes in 8°
45 feuillets s’intitulant » Extraits de deux registres de le fabrique présentant les comptes des travaux faits à la cathédrale de Lisieux sous l’administration de Thomas Bazin 1451, 1452, et 1462, 1463″
(Quicherat Thomas Bazin tome IV p.199 à 202)
Cartulaire de Thomas Bazin (Ste Historique Catalogue 1874 p.14
n°31)
9 feuillets en latin du Gallia Christ. tome XI
1 feuillet de références sur Thomas Bazin
2 Références à l’Obituaire de Lisieux
45 – Antoine RAGUIER 1477 à 1482 (armoiries)
3 feuillets en latin du Gallia Christ. tome XI
Raguier, seigneur de Poussay et de Fay aux Loges, description de ses armoiries (La Chesnaye tome XI p.671)
4 références à l’Obituaire de Lisieux
46 – Etienne BLOSSET de CARROUGES 1482 à 1505 (armoiries)
3 feuillets en latin du Gallia Christ. tome XI
1 feuillet en latin du Gallia Christ. tome VI col 457
2 feuillets de références à l’Obituaire de Lisieux
47 – Jean le VENEUR de TILLIERES 1505 à 1543 cardinal (armoiries)
1 feuillet en latin du Gallia Christ. tome VIII col 235
6 feuillets en latin du Gallia Christ tome XI (manque p.3)
Jean le Veneur – Evêque de Lisieux (E. le Hericher Avranchin
monumental II p.269)
Jean le Veneur évêque de Lisieux (Histoire des Grands Officiers de la Couronne in 8 Aumôniers p.397)
Histoire du Mont Saint Michel (Deschamps du Manoir p.154 à 157)
Revue des Questions Historiques tome I avril 1868 p.539
L’évêque de Lisieux assista aux funérailles de Louis XII le 10 janvier 1514, l’année commençant à Pâques, (1515)
Il avait été chargé par le Roi, son successeur, de présider à ses obsèques par lettres patentes du 10 janvier 1541 (1515) Il était Grand Aumônier et exécuteur testamentaire du Roi (p.61 à 81 inclus)
L’Evêque de Lisieux fut aussi Grand Aumônier du Roi François I
(p.449)
(Archives curieuses de l’Histoire de France depuis Louis XI jusqu’à Louis XVIII par L. Cimber et F.Danjou 1ère série tome II fév. 1835)
Jean le Veneur, évêque de Lisieux, assista dans l’église Sainte Geneviève de Paris le 26 avril 1517 à la consécration épiscopale de Jean II d’Orléans, évêque de Toulouse, faite par Philippe, Cardinal de Luxembourg
2 feuillets de références au Cartulaire de Lisieux
48 – Jacques d’ANNEBAULT 1543 à 1560 cardinal (armoiries)
2 feuillets en latin du Gallia Christ tome XI
Jacques d’Annebault, évêque de Lisieux (Avranchin Monumental II p.271)
Jacques d’ Annebault, évêque de Lisieux, Abbé du Mont Saint Michel (Deschamps du Manoir Hist. du Mont St Michel p.157 et 159)
2 pages de références au Cartulaire de Lisieux
49 – Jean le HENNUYER 1560 à 1580 (armoiries)
2 pages en latin du Gallia Christ. tome VII col 270
Jean le Hennuyer (A.Bordeaux Recherches Hist.et critiques)
Bibliotheca Prédicatorum de Echard
Archives normandes tome I p.134 à 156 et 236 à 238
Barruel Histoire du Clergé pendant la Révolution p.86
19 janvier 1573 quittance générale de Jean le Hennuyer, évêque et comte de Lisieux, donnée à Noël Chouart, sieur de Cléry, son receveur par les années 1565 et les suivantes, laquelle quittance porte que ledit Chouart pourra emporter ses meubles du château de Courtonne dans lequel ledit évêque n’a d’autre mobilier que six pièces de vieille artillerie de fer sans batterie et non montée, un mortier de pierre dure et un moulin à blé à pied, seuls objets restés dans son château après les troubles.
La Saint Barthélémy à Lisieux
(Revue des Questions Hist.p.344 et 373
(ib. avril 1867 p.696
Archives curieuses de l’Histoire de France 1ère série tome III
p.357 sub.fine
La France Protestante tome VI p.182
Paumier – La Sainte Barthélemy en Normandie p.6
La Saint Barthélémy de Jean le Hennuyer évêque de Lisieux par M. Cognard curé de Saint Pierre de Lisieux (Imprimé par Lajoie-Tissot 1865) Il cherche à réfuter Messieurs l’Abbé Le Prévost de Saint Germain l’Auxerrois (dans Mercure de France juin 1746) Louis Du Bois (Mercure 1817) Archives Littéraires de la Normandie 1824, Formeville (Les Huguenots et la Saint Barthélémy à Lisieux en 1840) et Chatelet en 1851
Tout est discussion il n’apporte pas de document nouveau au procès
Le Vertueux Jean Hennuyer entra dans l’ordre de Saint Dominique et fut confesseur de Henri II et évêque de Lodève. Il devint ensuite évêque de Lisieux et s’immortalisa par son humanité dans le temps de la Saint Barthélémy. Le Lieutenant du Roi de sa province vint lui communiquer l’ordre qu’il avait reçu de massacrer tous les huguenots de Lisieux. L’illustre prélat s’y opposa et donna acte de son opposition.
Le Roi, loin de le blâmer, rendit à sa fermeté les éloges qu’elle méritait et sa tolérance plus efficace que les serments, les livres et les soldats, changea le cœur et l’esprit de tous les calvinistes. Ils firent tous abjuration entre ses mains.
Monsieur Mercier prit ce vertueux prélat pour le héros d’un de ses drames.
Toutes les villes de Normandie n’avaient pas été malheureuses comme la capitale. Nous ne parlons point de Lisieux, rien n’étant avéré à l’égard des religionnaires de cette ville, sinon l’ordre envoyé par Carrouges le 28 août, de les mettre en sûreté dans les prisons. Tout le reste est un mystère et si touchante que soit la tradition qui fait honneur à Jean Henuyer d’avoir sauvé les sectaires qu’il n’aimait pas, nous ne saurions enregistrer un fait que rien n’établit et qui tout au contraire semble peu probable (Les Huguenots et la Saint Barthélémy à Lisieux par Monsieur de Formeville Caen 1840 in 8 de 35 pages)
Cependant ils furent sauvés à Saint Lô et Alençon par le Maréchal de Matignon, à Dieppe par Sigognes gouverneur, et d’autres gouverneurs dans d’autres provinces de France (Floquet Parlement III p.133)
Archives curieuses de l’Histoire de France tome VII 1ère série p.473…… » Dissertation sur la journée de la Saint Barthélémy par l’Abbé de Caveirac, imprimé en 1758 in 8 à la suite de l’Apologie sur la Révocation de l’Edit de Nantes – admet le fait de l’Evêque de Lisieux p.480.
-Monsieur de Carrouges à Rouen p.512
Les Huguenots furent emprisonnées à Troyes, Bourges, Lyon, Rouen, Toulouse, Meaux puis le peuple s’y portant en tumulte et les massacra partout.
Louis Enault – Guide de Paris à Caen : admet le beau trait de Jean le Hennuyer. La critique moderne a voulu révoquer en doute ce trait d’humanité d’un bon évêque, mais il a pour lui la tradition constante et la piété du peuple envers son souvenir, son épitaphe qui rappelait sa clémence et le louait dans un langage trop naïf pour n’être pas vrai, de s’être montré bon seigneur envers Dieu et chacun usant de la douceur et non de la gravité « et une longue tragédie en 5 actes et en vers, ce sont là des autorités.
La Saint Barthélémy en Normandie par M. le Past. Paumier Rouen
Il veut prouver que le Hennuyer, Sigognes et Le Veneur de Carrouges n’ont aucun droits à la reconnaissance (4 pages)
Jean le Hennuyer évêque de Lisieux Drame (catalogue A.Fontaine 3e partie p.132 n°8777)
Le protestantisme en Normandie 3 lettres de l’Eglise de Caen à la Compagnie de Genève 1564 (Bulletin de la Ste de l’Histoire du protestantisme français 15 janvier 1869)
50 – Jean de VASSE 1580 cardinal en 1585 (armoiries)
2 feuillets en latin du Galia Christ. tome XI
51 – Anne d’ESCARS de GIVRY 1585 1600 cardinal (armoiries)
2 feuillets en latin du Gallia Christ. tome XI
1 feuillet en latin du Gallia Christ. tome IV col.729
4 feuillets en latin du Gallia Christ tome IV col 800
1 feuillet en latin du gallia Christ. tome IV col 694
Anne d’Escars était fils de Jacques de Perusse d’Escars et de Françoise de Longwy. Il entra dans l’ordre de Saint Benoît où il fut abbé de Saint Benigne de Dijon, joignit d’autres abbayes à celle là et devint évêque de Lisieux en 1585. Il embrassa ensuite avec une telle ardeur de le parti de la Ligue qu’il abandonna le revenu de son évêché pour se retirer à Rome pendant le commencement du règne d’Henry IV. Pendant son séjour à Rome il fut promu au cardinalat au grand déplaisir du roi qui avait un autre candidat. Clément VII au lieu d’envoyer au roi la barrette afin que le nouvel élu la reçût de ses mains se borna à un bref rempli de protestations affectueuses :.le voici textuellement…la suite en latin
Depuis le cardinal de Givry se rallia entièrement à Henry IV, dont il fut très bien vu et qui le nomma co-adjuteur de l’Evêque de Langres, son frère, puis co-protecteur des affaires de France à Rome, et évêque de Metz. Il mourut le 19 avril 1612 à 66 ans.
(Documents inédits Lettres de Henry IV tome IV p.640 à 624)
4 pages reprenant des extraits de lettres envoyées par le roi Henry IV au Cardinal de Givry et Tirées des Documents Inédits lettres d’Henry IV
Généalogies de la famille d’Anne d’Escars (côté paternel et côté maternel) 2 feuillets
2 juin 1591 mourut à Lisieux François de Bourbon Duc de Montpensier, se distingua au siège de Rouen en 1562, à Jarnac et à Montcontour en 1569, à Anvers en 1572. Henry III le fit chevalier de ses ordres en décembre 1579 et l’envoya en Angleterre.
Gouverneur de Normandie en 1589 il défait les Ganthois que le Comte de Brissac fit entrer dans la Ligue. Il commanda sous Henri IV à Arques, Ivry et à toutes les expéditions de 1590 à 1591.
52 – François ROUXEL de MEDAVY 1600 à 1681 (armoiries)
1 feuillet en latin tiré du Gallia Christ tome XI
François Rouxel de Médavy 43e évêque, fut chanoine de Paris, abbé de Saint André en Gouffer et de Cormeilles et conseiller d’Etat. Il fut fait évêque le 25 mars 1600 et mourut à Rouen le 8 du mois d’août 1617. Il est enterré dans sa terre de Médavy (Gaignières Histoire de Notre Dame de Paris f°103)
V.Des Diguières : Etudes Historiques et Généalogiques sur les Rouxel de Médavy Grancey)
Histoire des Grands Officiers de la Couronne Maréchaux p.282
Catalogue de Luzarche I p.102, 103)
Familles illustres de Normandie. Etudes historiques et généalogiques sur les Rouxel de Médavy Grancey dans les armées, à la Cour et dans l’Eglise (Des Diguières Paris 1870 in 8° potr)
53 – Guillaume du VAIR 1618 à 1622 (armoiries)
3 feuillets en latin du Gallia Christ. tome Xi
Guillaume du Vair, fils aîné de Jean du Vair, avocat au Parlement de Paris et de Barbe François, était né à Paris le 17 novembre 1559. Il fut d’abord maître des requêtes, puis premier président au Parlement de Provence. C’est en cette qualité qu’il avait harangué Marie de Médicis à son débarquement à Marseille. En 1616 il devint Gardes des Sceaux, fonction qu’il remplit jusqu’à sa mort le 3 octobre 1621. Il fut depuis 1618 évêque comte de Lisieux. C’était un de ces magistrats d’un mérite et d’une probité incontestée. Le Roi Henry IV lui adressa diverses lettres concernant ses fonctions pendant qu’il était président à Marseille. (Documents inédits lettres d’Henry IV tome Vii p.183, 437, 438, 439 et 902)
10 feuillets mentionnant les ouvrages à consulter pour trouver tous renseignements sur Guillaume du Vair ainsi que ses œuvres
54 – Guillaume ALLAUME ou d’ALEAUME 1622 à 1636 (armoiries)
1 feuillet en latin du Gallia Christ tome XI
1 feuillet en latin du Gallia Christ tome VI col 412
Guillaume Allaume était d’une famille illustre, son père Nicolas Allaume fut conseiller du Roi au Parlement de Paris, sa mère Antoinette du Vair était sœur du Garde des Sceaux Guillaume du Vair, évêque de Lisieux (Richard Ségonin Hist du Pays d’Auge)
En 1631, Guillaume évêque de Lisieux, prit part aux délibérations du clergé et signa une lettre circulaire au clergé de France condamnant des publications hérétiques
Généalogie des Allaume 2 feuillets
Références à l’Obituaire de Lisieux
55 – Philippe COSPEAN 1636 à 1646 (armoiries)
4 feuillets en latin tirés du Gallia Christ. tome XI se terminant par :
Ci-gît le corps de Philippe de Cospéan, évêque et comte de Lisieux, la lumière et le patron des plus illustres personnages de son siècle, qui après avoir excellé en doctrine en doctrine, en éloquence et en piété, après avoir porté la mitre 42 ans avec l’approbation des Souverains Pontifes qui lui ont donné le titre de Défenseur de l’Héritage de Saint Pierre, après avoir été l’honneur des prélats de notre France, le modèle des plus fameux prédicateurs et savants théologiens, le pasteur sans intérêt, le frère des pauvres, le consolateur des affligés, le parfait amateur de la croix, mourut dans son évêché de Lisieux le 8 mai 1646, âgé de 76 ans, prononçant ces paroles « Vissimus in Christo moriantur in Christo » Il était supérieur et protecteur des religieuses du Calvaire auxquelles après avoir donné ses soins pendant sa vie, il leur a donné son corps par testament pour être inhumé dans ce monastère.
1 feuillet en latin du Gallia Christ. Eglésia Adurensis
Eglise de Toulouse Gallia Christ
Le mardi 14 février 1640, Monsieur le Chancelier de Harlay dînait à Lisieux chez l’Evêque, lequel était au bout de la table vêtu de ses rochet et camail
Philippe Cospéan, évêque d’Aire (?) prononce l’Oraison funèbre du Roi Henri IV à Notre Dame de Paris le 29 juin 1610 (Journal de l’Etoile tome II p.194)
Le même fit l’Oraison funèbre de Madame la Maréchale de Retz à l’Ave Maria 1er mars 1603 (Ib tome I p.226)
8 feuillets concernant des références sur Philippe de Cospéan
56 – Léonor de MATIGNON 1646 à 1676 (armoiries)
1 feuillet en latin du Gallia Christ tome XI
1 extrait en latin de l’Histoire des Grands Officiers de la Couronne Maréchaux p.199
Monseigneur de Matignon se trouva aux assemblées du clergé les 13 et 17 décembre 1660, les 10, 11, 17, 21, 22, 25,26, 27 28 et 29 janvier et 1er février 1661 pour arrêter les 15 articles contre la doctrine de Jansenius aux Constitutions des Papes Innocent X et Alexandre VII qui condamnent cette doctrine. Il signa le 9e et le 1er après les archevêques et présidents.
Signa également Léonor de Matignon, abbé de Torigny (tiré du Recueil des Actes et Mémoires du Clergé de France tome I p.313 à 330)
L’an 1651 M. de Matignon était à Paris prenant aux assemblées du Clergé et signant : Léonor de Matignon, évêque et comte de Lisieux, censurant un livre intitulé : Remontrances faites au Roi sur le Pouvoir et l’Autorité que Sa Majesté à sur le Temporel de l’Etat Ecclésiastique
(Recueil des Actes, titres et Mémoires du Clergé de France tome I p.652)
2 feuillets de références concernant Léonor de Matignon
57 – Léonor II de MATIGNON 1676 à 1714….. (armoiries)
A propos des Goyon-Matignon, je vous dirai qu’ils ont produit des hommes du monde le plus admirablement prodigieux pour la bêtise ou plutôt la sottise ; car celui-ci n’était pas tout bonnement stupide, il était dénigrant, loquace, épilogueur et susceptible à l’excès par-dessus le marché. Il ergotait continuellement sur toutes sortes de sujets avec un certain air de satisfaction dédaigneuse et méprisante qu’il l’aurait fait souffleter cent millions de fois s’il n’avait pas été coiffé d’une mitre épiscopale dont on l’avait encasqué, Dieu sait comment, car il paraît que sa famille l’avait tenu caché dans un séminaire jusqu’au moment de sa présentation à Versailles, où sa tante, le Duchesse de Longueville, avait eu l’attention de recommander qu’on ne lui laissât proférer aucune parole. Elle avait fait dire au Roi et au Père Le Tellier qu’il était de bonnes mœurs, ce qui n’a jamais été démenti, et puis qu’il était dans la bonne doctrine, ce qui n’était pas facile à vérifier à cause de son manque d’esprit et de son ignorance ; enfin, qu’il était horriblement bègue ce qui n’était pas vrai le moins du monde. Le Roi Louis XIV et son confesseur, avaient eu la délicatesse de ne lui rien dire qui demandât réplique ; et comme il avait la plus décente et la meilleure apparence du monde on ne manqua pas de l’envoyer auprès de son oncle, l’évêque de Lisieux, qui n’aurait eu garde de le demander pour coadjuteur, parce que c’était un sage et digne prélat s’il en fut jamais. Aussi fut-il confondu de cette nomination prélative et cette manœuvre dont il écrivit pour l’acquit de sa conscience au Père Le Tellier. Celui-ci répondit à Monsieur de Lisieux qu’on avait surpris la religion du Roi mais que le scandale aurait beaucoup d’inconvénient et qu’on aurait l’attention de fournir de bons grands vicaires à cet étrange évêque………(souvenirs de Madame de Créquy de 1710 à 1803 nouvelle édition Paris Delloye 1840 tome II p.85 et 86)
…..Lorsque l’abbé de Matignon fut arrivé chez son oncle, l’évêque de Lisieux, on s’empressa de lui montrer la cathédrale en lui disant que c’était les anglais qui l’avaient bâtie. Je voyais bien, dit-il, avec un air dégoûté que cela n’avait pas été fait ici.
Pour en finir au plus vite avec les histoires de cet abbé qui me reviendront à l’esprit, je vais les écrire en forme d’ana. Sautez par dessus si vous n’êtes pas en fantaisie d’écouter des bêtises.
La première chose qu’il fit, en s’installant à l’évêché de Lisieux ce fut de faire étaler une épaisse couche de paille sous ses fenêtres et dans toute la partie de la grande cour de l’évêché qui avoisinait son appartement. « Voila comme on fait à Paris pour se préserver du bruit » dit-il à son oncle ; « mais vous n’êtes pas malade et vous n’avez pas à craindre grands bruits de carrosses à Lisieux » « c’est vrai Monseigneur mais il paraît que vous comptez rien le bruit des cloches. Je déteste le bruit des cloches et je ne veux négliger rien pour l’amortir. »
Il disait quelque temps après à ma grand’mère de Froulay « voila Monsieur de Lisieux qui vient de mourir grâce à Dieu! Vous devriez bien dire à Madame de Maintenon de me faire donner le cordon bleu qu’avait mon oncle. » » Quel âge avez-vous » lui dit-elle « Ah mon Dieu je n’ai que 34 ans, c’est une année de moins qu’il ne faudrait d’après les statuts ; mais vous pourrez dire à Madame de Maintenon, que je devrais en avoir 35, parce que ma mère avait une fausse couche l’année d’avant ma naissance ; j’ai toujours compté que cela m’avait retardé d’un an » poursuivit-il avec un air ce calcul et expérimenté.
Quand la princesse de Monaco, sa belle-sœur, fut accouchée de son premier enfant (le Marquis de Baux) il s’empressa d’annoncer une si bonne nouvelle à son frère aîné qui était à l’armée ; mais il avait négligé de s’informer de quel sexe était le nouveau-né et vous allez voir comme il se tira d’affaires (Monsieur de Créquy se trouvait en même temps à l’armée des Flandres où le Comte de Thorigny servait sous ses ordres, et il avait pris copie de cette curieuse lettre que je vous transcrits fidèlement) » je suis de présent à Torigny venu pour les couches de votre chère femme qui a failli de mourir et qui vient d’être heureusement délivrée d’un gros enfant qui fait des cris de chouette en colère au point que j’en suis si joyeux et troublé que ne vous saurez dire encore si je suis son oncle ou sa tante! Adieu soyez Monsieur mon Frère et bien des compliments » signé Léon évêque et comte de Lisieux
« Pourquoi, disait-il à sa ménagère de basse cour, n’as tu pas l’esprit de vendre mes pintades à 4 pistoles la pièce comme des perroquets qui sont moins gras ? » « C’est là voyez-vous que les pintades à Monseigneur y ne parlent point » – « Si mes pintades ne parlent pas elles n’en pensent pas moins » lui répondit-il en colère et c’est delà que ce mot est devenu proverbe.
La Duchesse de Brissac affirmait et nous a juré ses grands dieux qu’elle avait réellement reçu de lui, qui se trouvait à Gacé chez leur cousin de Matignon l’original de cette sotte lettre qui se voit à présent dans tous les recueils de jeannoteries : » Madame sachant combien vous aimez les perdrix rouges, je vous en envoie 6 dont trois grises et une bécasse ; vous trouverez ma lettre au fond du panier »
Il avait en lui du reste toute sorte de facilité pour se montrer flatteur et courtisan mais c’était là qu’on voyait éclater mieux sa bêtise ainsi qu’il y parut auprès de Mlle de Sens.
Il avait été chargé, je n’ai jamais compris ni par qui ni comment, d’aller annoncer à cette princesse la mort de Monsieur le comte de Charolais (Louis Henry de Bourbon Condé), lequel était une infernale créature. Mlle de Sens, qui le vit arriver en habit d’évêque et qui n’en savait rien autre chose, commença par lui demander si son frère avait eu le temps de songer à ses dispositions. Elle entendait sûrement testamentaires, mais il avait compris salutaires et le voila qui se mit à lui dire avec un air de pédanterie douloureuse : » hélas Mademoiselle il est vrai que c’était un abominable homme et qu’il avait tué sa sœur naturelle avec un couteau de chasse et qu’il tirait sur les paysans de Chantilly comme sur des lièvres, sans compter qu’à Paris il abattait les couvreurs à coups de fusil dans la cour du palais de Bourbon, mais la miséricorde divine est bien grande Mademoiselle, et puis d’ailleurs le Bon Dieu doit y regarder à deux fois avant de damner un prince du sang »
(souvenirs de la Marquise de Créquy tome II p.92, 93, 94 et 95)
Monsieur de Matignon évêque de Lisieux, était en 1685, à Paris aux réunions de l’assemblée du clergé de France et prit aux actes ayant pour but d’arriver à la conversion des Huguenots ou au moins à les empêcher de débiter des calomnies contre la doctrine de l’église catholique. Il signa à cet effet une requête au roi adoptée dans la réunion du mercredi matin 11 juillet. Sa signature est la 20e de toutes et la 11e des évêques (Recueils des actes, titres et mémoires du clergé de France Paris Guillaume Desprez 1768 tome I)
Monsieur de Matignon figura aussi à l’Assemblée provinciale des évêques de Normandie, tenue au Château de Gaillon en l’année 1699. On y condamna le livre de Fénelon sur les Maximes des Saints et l’on y admit la bulle d’Innocent XII sur ce sujet, il signa le 4e.(Ib)
En 1686, Lisieux se signale par des réjouissances publiques qu’elle fit pour la guérison du roi arrivée vers la fin de l’année.
Mandement de Monseigneur Léonor de Matignon, évêque et comte de Lisieux, pour la publication de la constitution de Notre Saint Père de Pape Clément XI du 16 juillet 1705 contre le Jansénisme, donné le 8 octobre 1705 et contresigné d’Aubin
En le 14 et 18 juillet 1714, d’après le protocole des actes, le siège épiscopal devint vacant – l’évêque était depuis plusieurs années resté malade à Paris.
1 feuillet de référence
58 – Henry Ignace de BRANCAS 1714 à 1761 (armoiries)
1 feuillet recto verso en latin du Gallia Christ.
Ignace de Brancas 30e abbé de Chambre-Fontaine au diocèse de Meaux le 18 des calendes de septembre 1712
Jugement du bureau pour les affaires ecclésiastiques qui maintient Monseigneur dans sa juridiction et droit de visite, supériorité et correction contre les doyen et chanoines de l’église cathédrale de Lisieux 17 août 1744
Jugement du même bureau qui maintient l’évêque dans sa juridiction pleine et entière sur la ville et banlieue de Lisieux, maisons et territoires dépendant des prébendes contre le chapitre 12 mars 1745
(insinuation XX f° 101 2e par. et 102)
L’évêque de Lisieux fait les cérémonies des funérailles de Monseigneur de Nesmond, évêque de Bayeux mort le 16 juin 1715 à 86 ans. Il fut inhumé dans le chœur de la cathédrale sous l’aigle.(Mémoires d’un bourgeois de Caen p.193,194)
Mandement de Monseigneur Henry Ignace de Brancas, évêque et comte de Lisieux au sujet de la bulle du Pape Clément XI du 8 septembre 1713 qui commence : »Unigenitus Dei filius… » donné à Lisieux le 3 juin 1715
(3 pages in 4° à Lisieux de l’Imprimerie de J. du Roncerey, communiqué par M. Pannier le 9 novembre 1869 Ste Historique)
Addition au mandement du Vénérable Chapitre de Lisieux à l’occasion du décès de Mgr de Brancas. – 208 vers avec préface en prose patois normand du XVIIIe siècle.
Bonne copie du temps sur 4 feuillets de papier in f° communiquée par Monsieur l’Abbé Loir le 7 décembre 1869 Ste Historique)
Monsieur de Brancas, évêque de Lisieux Catalogue de la Ste
Historique 1874 p.7 n°19 et p. 22 à 36
1 feuillet de références insinuations
59 – Jacques Marie de CARITAT de CONDORCET 1761 à 1783 (armoiries)
1 feuillet du Gallia Christ tome XII
Né dans le diocèse de Die le 11 novembre, fut à Rodez formé aux fonctions de l’épiscopat par un de ses parents d’… de Saléon Boyer, évêque de Mirepoix, chargé de la feuille des bénéfices l’appela en 1751 au siège de Gap. En 1754 il passa à celui d’Auxerre et le 1er janvier 1761 à celui de Lisieux, dont il prit possession par procureur le 16 mars 1761 et en personne le 30 octobre. Le 12 octobre 1767 il publia un mandement pour la suppression des fêtes du Vendredi Saint, des reliques, Saint Mathias, Saint Martin, Saint André, Saint Thomas, Saint Jean l’Evangéliste sur l’approbation du roi du 31 octobre, enregistré au Parlement de Rouen le 22 décembre suivant.
21 septembre 1783 mourut à Lisieux Jacques Marie de Caritat de Condorcet, évêque, né le 1703 au château de Condorcet près de Nyons en Dauphiné. Après avoir servi pendant plusieurs années il prit l’habit ecclésiastique et devint successivement évêque de Gap, Auxerre et Lisieux. Par la rigidité de ses principes il occasionna quelques troubles dans son évêché de Lisieux, mais à sa mort il fut généralement regretté pour ses vertus.
Lettre relative à l’affaire des Jésuites (3 pages). La pensée qui semble dominer c’est que la destruction des Jésuites est le présage d’une autre destruction. Rien du reste n’indique que cet ouvrage ait été écrit par Mgr de Condorcet, évêque de Lisieux.
Brevet du Roi portant nomination à l’évêché de Lisieux de Jacques Marie de Caritat de Condorcet, évêque d’Autun, conseiller du Roi en tous ses Conseils à Versailles le 1er janvier 1761.
Bulles du Pape données à Sainte Marie Majeure le 14 des calendes de mars 1760
Prise de possession le lundi 16 mars 1761 par procureur.
Procès entre les curés de Lisieux et leur Evêque (Hippeau Le Gouvernement de Normandie 2e partie tome I p.148)
Consultations relatives aux démêlés du clergé avec Monsieur de Condorcet (Bibliogr. de Frère tome I p.267 et 323)
Démêlés de Monsieur de Condorcet et de son clergé en 1777 (Calendrier normand de l’Abbé Malais p.187)
60 – Jules Basile FERRON de la FERRONAYS 1783 (armoiries)
Le 9 octobre 1783, on croit que Lisieux sera donné à l’évêque Comminges qui le désire fort. (Leconte de Cassini)
15 octobre voici ce qu’on dit des évêchés : l’Evêque de Bayonne à Lisieux, l’Evêque de Senez à Bayonne
24 octobre 1783, l’Evêque de Bayonne va à Lisieux, Monsieur de Senez à Bayonne (Hippeau Le Gouvernement de Normandie 2e partir tome I p.216, 217, 219)
Notice sur Jules Basile Ferron de la Ferronays évêque et comte de Lisieux (par M.A Bordeaux) Lisieux Renault Paris Gamme 1829
Barruel Histoire du Clergé pendant le Révolution p.219
Ste Historique de Lisieux catalogue de 1872 p.17 n°11
Archives de l’Hôtel de Ville de Lisieux extraits IX, 4
Lettre Autographe de Mgr de la Ferronays (Bulletin de la Ste Hist. de Lisieux n°5 p.56 art.2)
Ordonnance du Conseil Général de la ville de Lisieux qui, conformément au décret de l’Assemblée Nationale du 29 juin dernier (1790) fait défense à tous imprimeurs et notamment au sieur Mistral de donner à qui que ce soit le titre de Monseigneur et les qualités proscrites et supprimées par ledit décret, comme aussi d’orner les ouvrages qu’il imprime de vignettes représentant les armoiries des ci-devant seigneurs le 11 septembre 1790.
Proclamation du Conseil Général de la ville de Lisieux pour le rétablissement de l’ordre, le maintien de l’autorité légitime et l’observation des décrets de l’Assemblée Nationale sanctionnés par le Roi du 11 septembre 1790
8 pages imprimées à Lisieux par le sieur Mistral in 4° offert par Charles Vasseur le 7 septembre 1869 Ste Historique.
Lettre de l’Evêque de Lisieux au clergé et aux fidèles de son diocèse contre la Constitution Civile du Clergé avec la déclaration de l’Evêque de Soisson le 27 octobre 1790 (8 pages en in 4° imprimées)
Arrêté du Conseil Général de la commune de Lisieux qui supprime comme attentatoire à l’autorité des lois un libelle imprimé ayant pour titre « Lettre Pastorale de Monsieur l’Evêque de Lisieux au Clergé et aux Fidèles de son diocèse » et ordonne qu’il sera dénoncé au Comité des Recherches et que l’arrêté pris sur icelui sera imprimé, lu, publié et affiché aux lieux accoutumés de cette ville.(Placard imprimé daté de 1790)
Lettre de Monsieur l’Evêque de Lisieux à Messieurs Municipaux de Lisieux en réponse à leur arrêté sur sa lettre pastorale 18 novembre 1790 (24 pages en ligne 12)
Le 10 juin 1824 la ville de Lisieux perdit un homme recommandable Eustache Lejeune de Créqui âgé de 85 ans, ancien abbé de Saint Maur et vicaire général depuis 1770. A l’époque de la Révolution il ne quitta pas le diocèse et passa les jours de persécution en véritable apôtre.
Monsieur de la Ferronays, évêque de Lisieux et Monsieur Cheylus de Bayeux lui avaient remis d’amples pouvoirs pour administrer pendant leur absence. Après la mort de Monsieur de la Ferronays il continua de gouverner le diocèse de Lisieux en qualité d’administrateur jusqu’à sa suppression par le Condordat en 1801. Alors l’épiscopat lui fut offert plusieurs fois. Il refusa. Quoique d’une fortune médiocre il répandit d’abondantes aumônes dans le sein des pauvres.
Cette note figure au dos d’un feuillet concernant Mgr de Condorcet et conservé dans le dossier de ce dernier
1 fascicule intitulé : Règlement fait par le Roi sur les fonctions des Assemblées provinciales et de celles qui leur sont subordonnées ainsi que sur les relations de ces assemblées avec les Intendants des Provinces du 5 août 1787 suivi par le procès-verbal des séances de l’Assemblée provinciale de la Généralité d’Alençon tenue à Lisieux en novembre et décembre 1787 (20 feuillets)
EVEQUES INTRUS
Claude FAUCHER 1791-1793 évêque constitutionnel
Ni Dubois, ni Guillemette, les seuls historiens de Lisieux, ne mentionnent le séjour à Lisieux de Claude Faucher, l’évêque intrus du Calvados. Mais quand ils en parleraient, ils présentent si peu de garanties l’un et l’autre, qu’il ne faudrait point admettre le fait sans plus amples informations.
Une notice publiée par Monsieur Auguste Bordeaux en 1829, sur le dernier évêque de Lisieux admet le passage dans cette ville de l’évêque constitutionnel, mais fort vaguement et sans s’y arrêter. A défaut d’autres preuves, la tradition est constante sur ce point et bon nombre de vieillards pourraient en donner des renseignements.
Le Docteur Billon a entendu un nommé Masselin, épicier à Glos, qui se trouvait dans la foule lors de l’entrée de Monseigneur Didiot, mettre en comparaison le cérémonial qu’il avait devant les yeux avec la pompe grotesque qui présida à l’entrée triomphale du conventionnel évêque.
Il paraîtrait qu’il y eut alors un grand déploiement de forces armées. Certaines personnes m’ont assuré avoir entendu dire que l’évêque était logé pendant son séjour à l’Hôtel du Lion d’Or remplacé actuellement par les nouveaux bâtiments de l’hôpital. C’était alors le plus confortable de Lisieux.
Il pourrait sembler étrange qu’un homme qui singeait en tous points le prélat se fut arrêté dans une auberge alors que dans la ville il y avait un palais épiscopal et une foule de maisons religieuses et canoniales où il eut pu s’installer avec luxe. C’est que déjà le palais épiscopal était devenu propriété nationale, la cathédrale n’était plus au culte, il ne subsistait que les deux paroisses de Saint Jacques et de Saint Désir desservies par des prêtres intrus. Le reste était au pillage.
Pour en revenir au fait de la présence de Claude Faucher dans les murs de Lisieux, je ne doute pas que l’on en trouve quelques traces dans les registres des délibérations de la commune de Lisieux ou quelque part dans les archives de la mairie. Peut-être aussi les registres de fabrique ou les comptes du trésorier de Saint Jacques ou de Saint Désir en feraient-ils mention. Il ne serait même pas impossible qu’il existât des procès-verbaux de visites dressés par lui, mais je n’ai pas le moyen de pénétrer dans les sanctuaires où pourraient reposer ces richesses.
On trouve des preuves écrites du passage de Claude Faucher à Lisieux dans les lettres de l’Abbé de Valmeron à Monsieur Claude Faucher Jersey 1791 aux pages 58 de la première lettre et 28 de la deuxième où l’on cite des pensées tirées de discours que l’évêque intrus avait prononcés dans la ville de Lisieux.
Ces lettres sont un pamphlet violent écrit par Monsieur l’Abbé Jarry au moment de la Révolution, curé d’Ecot près de Saint Pierre sur Dives. Il devint après le Concordat, grand vicaire de l’évêque de Bayeux
Il mourut au presbytère de Saint Désir de Lisieux en 1820, c’était un homme distingué par son savoir.
L’abbé Faucher, de la religion nationale Paris 1789
Archives du Bibliophile décembre 1867 n°34850
Julien Jean Baptiste DUCHEMIN 1799 évêque constitutionnel
Louis Charles BUISSON 1799 1802 évêque constitutionnel