Archives de catégorie : Communes

SAINT PIERRE sur DIVES

NOTES sur :- SAINT PIERRE SUR DIVES – 14654
DONVILLE SUR DIVES Réunie pour partie à Escures sur Favières et pour partie à Saint Pierre sur Dives – 27 mars 1858.
CAREL Rattaché à Saint Pierre sur Dives – 13 février 1845.

Sergeanterie de Saint-Pierre-sur-Dives. La sergeanterie noble de Saint-Pierre-sur-Dive, p.p. Mre Le Maignen, escuyer.
Le firf de Saint-Pierre-sur-Dives p.p les abbés et regilieux dud.lieu.

1 – Bibliographies
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives SHL.
4 – Cour de l’Elu.

1 – Bibliographies.

Abbayes Normandes. Catalogue de l’exposition itinérante, n° spécial (77), Art de Basse-Normandie, printemps 1979.
Livre des choses notables = A.D. Calvados H 7030; Publié par René-Norbert SAUVAGE, L’Abbaye…, 1926
Abbaye: Iconographie abbaye de Saint-Pierre-sur-Dives Monasticon Gallicanum.
Cf. Arch. Nat. Calvados, N III, 6. (plan de 1666 (Ledo) et fin XVIIe (Dom Firmin de la Croix)
Mémoire de maitrise sur « L’Hôtel-Dieu de St-Pierre-sur-Dives au Moyen-Age » soutenu en 1988 par Mme Claudine Mombrun, née Barbedette.
BEAUREPAIRE Eugène de ROBILLARD de, « Rapport de… (article nécrologique du Dr Pépin – sceaux de l’abbaye de Saint-Pierre-sur-Dives) « , BSAN, XIII, (1885), pp. 386-387, 2 pl. h.t.
BEAUVALET J. : Le collège de Saint Pierre sur Dives. . Bulletin du Foyer rural du Billot n°4, page 35
BELLIER G : Madame Jacques, épicière à Saint Pierre sur Dives, 1940.. Bulletin du Foyer rural du Billot n°6.
BELLIER G. : souvenirs d’un chineux.. Bulletin du Foyer rural du Billot, n° 25. mars 1989.
BERTAIL A. : Le château de Carel : Bulletin du Foyer rural du Billot n°16, page 35
BERTAIL A. : l’église du Carel à Saint Pierre sur Dives. L’almanach de Saint Pierre sur Dives. Bull. Foyer Le Billot n° 80 décembre 2002.
BERTAIL A. : le château du Carel à Saint Pierre sur Dives. L’almanach de Saint Pierre sur Dives. Bull. Foyer Le Billot n° 80 décembre 2002.
BISSON A. : Saint-Pierre-sur-Dives et son abbaye depuis leur origine jusqu’à nos jours, 1895. In-8°
BISSON A. : rues et places de Saint Pierre sur Dives – Bulletin Le Billot n°47 Sept.1994
BISSON A. : L’école de Saint Pierre sur Dives. Bulletin du Foyer rural du Billot n°17, page 23
Abbé BLIN, L’Ordinal de l’Abbaye de Saint-Pierre-sur-Dives, 1887
BRICON Stéphanie : productions secondaires des fermiers du canton de Saint Pierre sur Dives (1690-1830 Bulletin du Foyer rural du Billot, n° 69, mars 2000.
BRICON Stéphanie : Qui sont les fermiers du canton de Saint Pierre sur Dives au XVIIIe siècle Bulletin du Foyer rural du Billot, n°72, décembre 2000.
BRISSET J. : Souvenir de Donville. Bulletin du Foyer rural du Billot n°6, page 93
CAUMONT Arcisse de : Statistique monumentale du Calvados réédition Floch, tome 3, page 534.
CHAPPET Alain : Avec ceux de Lisieux et alentours dans les Armées de premier Empire ; BSHL N°55, Décembre 2003 (Pierre-Aimable LEMORT)
Editions FLOHIC : Le Patrimoine des communes du Calvados page 1378
J. CHATEL et Dr J. PEPIN. MANEUVRIER Christophe, éd., « Recueil de documents historiques sur Saint-Pierre-sur-Dives. Principalement tirés des Archives départementales (publiés par MANEUVRIER Christophe) », BULLETIN DU FOYER RURAL DU BILLOT, N° 24, Décembre 1988, pp. 32-39; II.- BULLETIN DU FOYER RURAL DU BILLOT, N° 27, septembre 1989, pp.; III.- « Sainte-Marguerite-de-Viette », BULLETIN DU FOYER RURAL DU BILLOT, N° 36, décembre 1991, pp. 37-50
Livre des choses notables= A.D. Calvados H 7030; Publié par René-Norbert SAUVAGE, L’Abbaye…, 1926
COTTIN Michel : Les artisans du bois au début du 20e siècle dans le canton de Saint Pierre sur Dives.. Bulletin du Foyer rural du Billot n°69B, mai 2000..
DENIS abbé J., L’église de l’abbaye de Saint-Pierre-sur-Dives en 1148. Lettre de l’abbé Haimon sur les circonstances merveilleuses qui ont accompagné la construction de cet édifice, précédée d’une notice historique sur l’abbaye, Caen, Chénel, 1867, plan
DESLOGES Jean : Fouilles dans le Chœur de l’Abbatiale de Saint Pierre sur Dives Bulletin Foyer rural du Billot n°59 Sept. 1997
DEVILLE Etienne, « Saint-Pierre-sur-Dives. Souvenirs du XII° siècle », Le Lexovien, 21 avril 1915
DORLEANS Christiane et FERRAND Brigitte : Vivre à Saint Pierre sur Dives en 1920. Bulletin du Foyer rural du Billot, n°77, mars 202, page 37.
DU BOIS Louis-François, Histoire de Lisieux, Lisieux, Durand, 1848, t. II, pp. 93-107
DUCLOS A. : En flânant sur le marché de Saint Pierre sur Dives. . Bulletin du Foyer rural du Billot n°15, page 4935
DUCLOS A. : Sur la voie ; Bulletin du Foyer rural du Billot n°6, juin 1984.
BELLIER G. Madame Jacques, épicière à Saint Pierre sur Dives, 1940.. Bulletin du Foyer rural du Billot n°6, page 71.
DUPUIS Jean : En mémoire (Maison de retraite de LA MENIE) Bulletin du Foyer Rural du Billot n) 68 – décembre 1999.
FOURNIER Dominique : les références à la justice dans la toponymie et l’anthroponymie normandes ; BSHL n°61, décembre 2006. p.58.
GAUTIER-DESVAUX Elisabeth, « Saint-Pierre-sur-Dives », CAF, 1974 (1978), pp. 188-214
HAVIN F. : L’armistice de 1918 à Saint Pierre sur Dives. Bulletin du Foyer rural du Billot, n° 16, page 49.
HAVIN F. : La fête de Saint Pierre sur Dives en 1907. Bulletin du Foyer rural du Billot, n° 13, page 30
HAVIN F. : Le chantier archéologique de l’Abbaye de Saint Pierre sur Dives. Bulletin du Foyer rural du Billot, n°15.
HAVIN F. : A propos du recensement. Bulletin du Foyer rural du Billot, n° 29.mars 1990.
HOARAU D. : les bataillons de la revanche. Bulletin du Foyer rural du Billot, n° 2, page 37
HOARAU D. : Un bataillon scolaire à Saint Pierre sur Dives. Bulletin du Foyer rural du Billot, n° 2, page 15.
HOARAU D. : Vivre à Saint Pierre sur Dives en 1913. Bulletin du Foyer rural du Billot, n° 1, page 21.
HUNGER Victor-René, L’abbaye fortifiée de Saint-Pierre-sur-Dives pendant la guerre de cent Ans, Caen, et BSAN., XXIX, pp. 43-150 Mittois, Boissey, Berville,
HUREL, Le Cicerone de Saint-Pierre, 1840, In-8°
JAMBIN P. : La Croix Rouge pendant la guerre. Bulletin du Foyer rural du Billot, n° 6, page 63.
JAMBIN P. : Le comité Croix Rouge de St Pierre sur Dives. Bulletin du Foyer rural du Billot, n° 5, page 19.
LAIGNEL Françoise, Artisanat et industrie à Saint-Pierre-sur-Dives, Université de Caen, Mémoire de maîtrise, 1988
LECOUTURIER Y ; Postes, téléphone et télégraphe à Saint Pierre sur Dives. Bulletin du Foyer rural du Billot, n°83. septembre 2003.
LEMAITRE Claude : Un héros pétruvien (Henri Louis MARIE) Bull. Foyer Le Billot n° 53 Mars 1996
LENORMANT M ; la dent de poulain. Bulletin du Foyer rural du Billot, n° 44, décembre 1993..
L’EXPLOITATION ANCIENNE DES ROCHES DANS LE CALVADOS : HISTOIRE ET ARCHEOLOGIE. Serv. dép. d’Archéologie. 1999.
LOGRE Claude : Marques postales et oblitérations des bureaux de Livarot, Saint Pierre sur Dives, Vimoutiers, Montpinçon, Bulletin du foyer rural du Billot, N° 82, juin 2003.
LOGRE Claude : Marques postales et oblitérations des bureaux de Livarot, Saint Pierre sur Dives, Vimoutiers, Montpinçon, (2e partie) Bulletin du foyer rural du Billot, N° 84, décembre 2003.
LOUISFERT J., « Note sur la paroisse de Bazoches, département de l’Orne », BM, XX, 1854.
LUCAS G. : Les tanneries de Saint Pierre sur Dives en 1960. Bulletin du Foyer rural du Billot, n°43, page 19.
MARIE R. : La poste aux XVIIe et XIXe siècles dans le canton de Saint Pierre sur Dives. Bulletin du Foyer Rural du Billot, n° 26. juin 1989..
MANEUVRIER Christophe : Recueil de documents historiques sur Saint Pierre sur dives.. Bulletin du Foyer rural du Billot, n° 26, juin 1989.
MANEUVRIER Christophe : Recueil de documents historiques sur Saint Pierre sur dives.. Bulletin du Foyer rural du Billot, n° 27, septembre 1989.
MANEUVRIER Christophe : Aux origines du quartier d’Harmonville à Saint Pierre sur Dives. Un habitat de la fin de l’Antiquité et du Moyen- Age Bull. Foyer le BILLOT n° 55 Sept 1996
MANEUVRIER Christophe : Quelques exemples de motte castrale dans la région de Saint Pierre sur Dives. Bulletin du foyer rural du Billot, n°14. juin 1986.
MANEUVRIER Christophe : La constitution civile du clergé dans le canton de Saint Pierre sur Dives. Bulletin du Foyer rural du Billot, n°1, mars 1983.
MANEUVRIER Christophe : La constitution civile du clergé dans le canton de Saint Pierre sur Dives. Bulletin du Foyer rural du Billot, n°2, juin 1983.
MANEUVRIER Christophe :Maisons à pans de bois et maisons de pierre dans le canton de Saint Pierre sur Dives. Essai de cartographie Bulletin du foyer rural du Billot, N° 39, septembre 1992.
MANEUVRIER Christophe : Quelques observations à propos des fortifications de Saint Pierre sur Dives.. Bulletin du Foyer rural du Billot, n° 15, page 45.
MANEUVRIER Christophe : Enquête : dénombrements de populations.. Bulletin du Foyer rural du Billot, n°5B, juin 1984.
MANEUVRIER Christophe : Recueil de documents historiques sur Saint Pierre sur dives.. Bulletin du Foyer rural du Billot, n° 24, page 33.
MANEUVRIER Jack : Le contrat de mariage au XVIIIe siècle dans le canton de Saint Pierre sur Dives. Bulletin du Foyer Rural du Billot, n° 57. mars1997..
MANEUVRIER Jack : Promenade dans le canton de Saint Pierre sur Dives. Bulletin du foyer rural du Billot, N°3. septembre 1983.
MANEUVRIER Jack : Les exclus de l’instruction dans le canton de Saint Pierre sur Dives aux XVIIIe et XIXe siècles. Bulletin du Foyer Rural du Billot, n° 39. septembre 1992.
MANEUVRIER Jack, MARTIN Jacqueline : Le journal de Saint Pierre sur Dives. Bulletin du foyer rural du Billot, N° 84, décembre 2003.
MANEUVRIER Jack : Les registres paroissiaux. Bulletin du foyer rural du Billot, n+ 17B, mars 1987.
MANEUVRIER Jack : Les saints réputés guérisseurs du canton de Saint Pierre sur Dives. Bulletin du Foyer rural du Billot, n° 91, septembre 2005.
MANEUVRIER Jack : Les saints réputés guérisseurs du canton de Saint Pierre sur Dives. Bulletin du Foyer Rural du Billot, n°97. septembre 2005.
MANEUVRIER Jack : Rues et ruelles de Saint Pierre sur Dives.. Bulletin du Foyer rural du Billot, n° 11, page 4.
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MUSSET Lucien, Saint-Pierre-sur-Dives in Dictionnaire des églises de France, Paris, Laffont, t. IV B, Paris, 1968
PANNIER Arthème : voir Archives SHL, NE12, 2e carton.
PAUMIER Henri : Projets de voies ferrées dans le canton de Saint Pierre sur Dives Bulletin du Foyer rural du Billot, n° 87, septembre 2004
PEPIN Dr Jean, Saint-Pierre-sur-Dives, Caen, Dedouit, s.d., 40 p.
Programme du 41e congrès des Sociétés Historiques et Archéologiques de Normandie. Bulletin du Foyer rural du Billot, n° 95, septembre 2006. (d° BSHL n+60, juin 2006.)
RICHOMME Florent, Notice sur l’église et l’abbaye de Saint-Pierre-sur–Dives et sur les associations pieuses pour la construction des églises au XIIe siècle, Falaise, Troplong, 1858
ROSTAND André, « Un plan de l’abbaye de Saint-Pierre-sur-Dives levé en 1666 », BSAN., XXIX, p. 402
Rues et ruelles de Saint Pierre sur Dives. Bulletin du Foyer rural du Billot, n° 11. septembre 1995.
« Saint-Pierre-sur-Dives » in CAF, t. I, 1908 (1909), pp. 278-299
SAUVAGE René-Norbert, « Les tombeaux de l’église de Saint-Pierre-sur–Dives », BSAN., XXXI, pp. 398-408
SAUVAGE René-Norbert, « L’abbaye de Saint-Pierre-sur-Dives sous la Règle de Saint-Maur », BSHL., N° 26. 1924
Réédité Bulletin du Foyer rural du BILLOT n°6O – Décembre 1997.
SAUVAGE René-Norbert, Les diplômes de Henri Ier roi d’Angleterre et duc de Normandie pour l’abbaye de Saint-Pierre-sur-Dives in Mélanges – Documents (publiés par la Société de l’Histoire de Normandie), 12e série, 1933, pp. 113-139
TRAVERS Emile, L’église de Saint-Pierre-sur-Dives in La Normandie Monumentale et Pittoresque, Le Havre, Le Male et Cie. (réédit. Corlet, t. II, pp. 159-168
VAUTORTE Henri (d’après ;; 1959.) La période révolutionnaire à Saint Pierre sur Dives. BULLETIN DU FOYER RURAL DU BILLOT, Mars 2006, N° 93
VAUTORTE Henri et MUSSET Lucien : « Découverte de sarcophages du haut Moyen Age pendant la guerre autour de l’église de Donville, à Saint-Pierre-sur-Dives », BSAN, LVI, 1961-1962, pp. 737-738
VAUTORTE M.L. : la libération de Saint Pierre sur Dives,. Bulletin du Foyer rural du Billot, n°6, page 57.
VAUTORTE Henri ; Le marché de Saint Pierre sur Dives. Bulletin du Foyer rural du BILLOT n° 88, décembre 2004.
« Vœu pour le classement du pavage de l’église de Saint-Pierre-sur-Dives », BSAN., XXXIV, p. 348
3e techno : Etude de quelques monuments aux Morts de la région de Saint Pierre sur Dives Bull. Foyer Le Billot n°53 mars 1996
Iconographie abbaye de Saint-Pierre-sur-Dives – Monasticon Gallicanum, pl. 131 cf. Arch. Nat. Calvados, N III, 6. Plan de 1666 (Ledo) et fin XVIIe (Dom Firmin de la Croix)
« Le fromage coule… Le conservatoire ferme Saint-Pierre-sur-Dives et Livarot pour l’hiver « , Ouest-France, 26 janvier 1989
ANDRE Isabelle : « Conservatoire des techniques fromagères. Un trou de 800.000 francs ? « , Eveil de Lisieux, 26 janvier 1989
ANDRE Isabelle : « Conservatoire des techniques fromagères. Eveil de Lisieux, 27 avril 1989
« Conservatoire du fromage. Le Dr Lacagne : ‘Je ne veux rien verser’ « , Ouest-France, 25 avril 1989
1 Siècle d’activité fromagère en pays augeron. Histoire, géographie, étiquettes…, Livarot-Saint-Pierre-sur-Dives, Conservatoire des techniques fromagères de Normandie, s.d. (1985), multig. 210 x 2975, 68 p.
Collège de Saint Pierre/Dives : Etude de quelques monuments aux morts dans le canton de Saint Pierre sur Dives. Bulletin du Foyer rural du Billot n°53, mars 1996.
DELISLE Léopold, « Notes sur une collection de titres normands provenant de la Chambre des Comptes (Coll. Danquin) « , Bull. mon.,XX, 1854, pp. 415-448
DENIS Jean et BELLIER Almir, « Le conseil de révision 1949 », BULLETIN DU FOYER RURAL DU BILLOT, Décembre 1993, N° 44, pp. 53-54
DENIS Y. : Le journal du Commandant Leclerc. Bulletin du Foyer rural du Billot n°6, page 61
DUVAL Louis. Inventaire sommaire des archives départementales antérieures à 1790. Orne. Archives ecclésiastiques. Série H.; Tome I, Abbaye de Saint-Pierre-sur-Dives: 1041-1042
« Le différend scolaire Livarot-Saint-Pierre-sur-Dives. M. Dudouit et M. de Neuville, répondent aux menaces de démissions de M. Denoly et de trois maires du canton voisin « , Paris-Normandie, 29, 30 et 31 mai 1971
ENGERAND Roland, En Pays d’Auge, ouvrage orné de 44 gravures, Tours, Arrault, 1937, In-8, 182 p.
« Excursion du 26 août 1919, à Saint-Pierre-sur-Dives », BSHL, N° 24, 1919, pp. 29-30
FOURNIER Dominique : « Donation à l’abbaye de Saint-Pierre-sur-Dives – Berville – 1247 », BULLETIN DU FOYER RURAL DU BILLOT, n° 5, 1984, pp. 15-17
FOURNIER Dominique : « Donation de Pierre Lefèvre et Philippe Yver en Faveur de l’abbaye de Saint-Pierre-sur-Dives. (Saint-Georges-en-Auge, 1297) », BULLETIN DU FOYER RURAL DU BILLOT, N° 8, Décembre 1984, pp. 44-48
FOURNIER Dominique : La libération du canton de Saint Pierre sur Dives ;. Bulletin du Foyer rural du Billot n°6, page 51.
FOURNIER Dominique : Toponymie du canton de Saint Pierre sur Dives Bulletin du Foyer rural du Billot n°2. juin 1983.
FOURNIER Dominique : Toponymie de Carel, Bulletin du Foyer rural du Billot, n°79, septembre 2002.
Elisabeth GAUTIER-DESVAUX, « Saint-Pierre-sur-Dives », CAF, 1974 (1978), pp. 188-214
GUILMETH Auguste, Saint-Pierre-sur-Dives, s.l.,s.d., in-8°, 48 p. (incomplet)
Paul HIRTZ et Jacques DEROUARD, « En Pays d’Auge… excursion », Centre havrais de recherches historiques, bull.° 28, sept. 1989.
Victor HUNGER, L’abbaye fortifiée de Saint-Pierre-sur-Dives pendant la guerre de cent Ans, Caen, et BSAN., XXIX.
HUREL, Le Cicerone de Saint-Pierre, 1840, in-8°
JOUAN Isabelle dir., Pays d’Auge – Un terroir, un patrimoine – Guide des cantons de : Lisieux II, Saint-Pierre-sur-Dives, Livarot, Orbec, s.l.s.d. Pays d’Accueil Sud-Pays-d’Auge (1989).
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LE CACHEUX Paul, Actes de la chancellerie d’Henri VI concernant la Normandie sous la domination anglaise (1422-1435), Rouen-Paris, 1907; I, 106
LE HARDY Gaston, « Le dernier des ducs de Normandie. Etude critique sur Robert Courte-Heuse », BSAN, X, (1882.
Incendie du bourg de Saint-Pierre-sur-Dives c. 1108 – Guillaume de Varennes, p. 163.
LEPREVOST Thierry, L’Art roman en Normandie. Les Ducs de Pierre, s.l. (Condé-sur-Noireau, 1988; pp. 92, 220.
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MAYER Jannie, Ministère de la Culture et de la Communication Direction du Patrimoine. Catalogue des Plans et Dessins des Archives de la Commission des Monuments Historiques – Tome I, Basse-Normandie: Calvados, Manche et Orne.
MUSSET Lucien, Saint-Pierre-sur-Dives in Dictionnaire des églises de France, Paris, Laffont, t. IV B, Paris, 1968
NORTIER Michel, Testament de Roger le Véel, chanoine de la cathédrale de Rouen (1487) et Compte d’exécution testamentaire in Mélanges – Documents (publiés par la Société de l’Histoire de Normandie), 16e série, 1958.
PAUMIER Solange et Henri, « La chapelle de l’Hôtel-Dieu de Saint-Pierre-sur-Dives « , BULLETIN DU FOYER RURAL DU BILLOT, n° 21, mars 1988.
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PAUMIER Solange et Henri : « L’évolution de la tannerie normande. L’histoire révélatrice du Pays d’Auge  » in Catalogue de l’Exposition : Les Artisans du Cuir – BULLETIN DU FOYER RURAL DU BILLOT, N° 33, Mars 1991,.
PAUMIER Solange et Henri : « Boucherie et Carême. La coutume du bœuf viellé à Saint-Pierre-sur-Dives », PAR, 44, N° 2, Février 1994.
PAUMIER Solange et Henri : un cas d’exercice illégal de médecine et de chirurgie. Bulletin du Foyer rural du Billot, n° 28. décembre 1989.
PAUMIER Solange et Henri : « Boucherie et Carême. La coutume du bœuf viellé à Saint-Pierre-sur-Dives » Bulletin du Foyer Rural du Billot, n° 40.
PAUMIER Solange et Henri : Il y a 60 ans à Saint Pierre sur Dives. Bulletin du Foyer rural du Billot, n°16 page 41.
PAUMIER Solange et Henri : Saint Pierre sur Dives, 1750-1791, le champ de foire. Bulletin du Foyer rural du Billot, n°32.
PAUMIER Solange et Henri : le droit de vendre des médicaments à Saint Pierre sur Dives en 1750. Bulletin du Foyer rural du Billot, n°27, Septembre 1999..
PAUMIER Henri : Les marchands d’étain à Saint Pierre sur Dives 1614-1727. Bulletin du Foyer rural du Billot, n°72, décembre 2000.
PAUMIER Solange et Henri : Moulins et tanneries de Saint Pierre sur Dives. Bull du Foyer rural du Billot n°70 juin 2000.
PAUMIER Solange et Henri : La justice à Saint Pierre sur Dives (1638-1791) Bulletin du Foyer rural du Billot, n° 95, septembre 2006.
Pavage – carrelage « Vœu pour le classement du pavage de l’église de Saint-Pierre-sur–Dives », BSAN., XXXIV, p. 348
PEPIN Dr. J., Saint-Pierre-sur-Dives, Caen, Dedouit, s.d., 40 p.
PEPIN Dr. J., Saint-Pierre-sur-Dives. 1ère partie: Les origines, Saint-Pierre-sur-Dives, 1879
PFLIEGER JP. : A propos de la louée des domestiques. Bulletin du Foyer rural du Billot, n° 9. mars 1985.
PLANCHER, Observations sur la demande des Fermiers-Herbagers du Pays d’Auge en résiliation de leurs baux, sur le prétexte des révolutions arrivées depuis le mois de juillet 1789, Par Me Plancher, avocat à St.Pierre-sur-Dives , Caen, Impr. Le Roy; à St. Pierre-sur-Dives chez l’auteur, 1790, in-8°, 21 p.
ROSTAND André, « L’œuvre architecturale des Bénédictins de la Congrégation de Saint-Maur en Normandie (1616-1789) », BSAN, XLVII, 1939 (1940), pp. 82-224, XVII pl. h.t.; pp. 193-196
« Saint-Pierre-sur-Dives » in CAF, t. I, 1908 (1909), pp. 278-299
Saint-Pierre-sur-Dives en images, s.l.s.d. (Saint-Pierre-sur-Dives / Imp. Maury, 1994), 20 x 28, 157 p. ill.
P.-J.-B. VANDON, Adresse aux Français, s.l.s.d.n.n., In-12, 16 p.
[ A la fin, cette note ms.: « Ces réflexions furent rédigées par P.-J.-B. Vandon, curé à Saint-Pierre-sur-Dives, département du Calvados, et répandues à profusion le 4 mai 1793 pour arrêter le progrès de l’athéisme et les fureurs du fanatisme. P.J.B. Vandon. « En tête du titre, cette note de la même écriture : « Envoi fait au citoyen L.M. Réveillère Lepeaux. »Le titre est ainsi modifié : Réflexions adressées aux Français au commencement de la persécution exercée contre les cultes ](B.M. Caen, Lavalley)
WEBRE François : « Les tanneries à Saint-Pierre-sur-Dives – BULLETIN DU FOYER RURAL DU BILLOT, N° 10, page 40.
WEBRE François : « Les tanneries à Saint-Pierre-sur-Dives » in Catalogue de l’Exposition Les Artisans du Cuir – BULLETIN DU FOYER RURAL DU BILLOT, N° 33, Mars 1991, pp. 51-52
WEBRE François : Enquête : la repasseuse. Bulletin du Foyer rural du Billot, n°5B, juin 1984.
Foyer Rural du Billot – Histoire & traditions populaires, – Juin 2018 (n° 141) Le Manoir de l’Elu ;

2 – Pièces Justificatives :

Ce bourg est différent des autres car il est le seul bourg « à banlieue » mentionné dans nos documents. En 1108, Henri Ier confirmant les possessions de l’abbaye de Saint-Pierre-sur-Dives, dit « …concede, et confirmo quicquid Lescelina, comitissa,… et antecessores mei ad edificandam eamdem abbatiam disposuerunt et donaverunt, videlicet burgum et villam que dicitur ad Sanctum Petrum supra Divam » , que nous traduisons par «le bourg et le village de Saint-Pierre-sur-Dives » et non par « ville », car le sens de « ville » était rendu à cette époque par le terme « civitas » ou par celui plus littéraire de « urbs ».
Ce bourg était un bourg monastique placé sous la protection de l’abbaye, protection qui s’étendait aussi aux alentours, à la « villa », à la banlieue.
Devons-nous considérer cet acte de 1108 comme « l’acte de naissance de ce bourg ? L’ « Histoire abrégée de la fondation de l’abbaïe de Notre-Dame-de-1’Epiné de Saint-Pierre-sur-Dives et des choses mémorables arrivées depuis sa fondation jusqu’à présent » révèle en première page que « après avoir épousé la fille de Turchitille, nommée Lesceline, le comte Guillaume résolut de faire sa demeure dans le bourg de Saint-Pierre-sur-Dives ; pour cet effet, il y fit bâtir un château » : d’après ce passage Saint-Pierre-sur-Dives aurait été dotée d’un bourg dès la fin du Xe siècle et le château de Saint-Pierre-sur-Dives aurait été construit dans le bourg préexistant. Mais ni A. du Monstier dans sa Neustria Pia, ni la Gallia Christiana ne parlent d’un bourg à Saint-Pierre-sur-Dives avant le diplôme de 1108 de
Henri Ier. Le rédacteur de cette Histoire abrégée, certainement un clerc, a fait un anachronisme : il a dû s’inspirer des deux diplômes de Henri Ier et, à tort, a qualifié Saint-Pierre-sur-Dives de bourg avant 1001, avant la mort du comte Guillaume, alors qu’il aurait dû employer les termes de vicus ou de villa. Mais si, ainsi qu’on le dit couramment, Henri Ier a rapporté dans son diplôme de 1108 les termes de la charte de fondation de l’abbaye de Saint-Pierre-sur-Dives qui aurait été dressée ou signée par Guillaume le Conquérant, le bourg de Saint-Pierre-sur-Dives serait alors une création du milieu du XIe siècle.
Contrairement aux autres bourgs pour lesquels nous ne possédons que de très rares mentions de leur survie, le bourg de
Saint-Pierre-sur-Dives est attesté dans plusieurs autres documents du XIIIe siècle.

c. 1181-1206 – Vendeuvre
R. d’Ivry (de Ivreio), et Hugues, archidiacre d’Evreux, font un accord (dont la date n’est pas indiquée) entre Alvarède, abbé de Saint-Pierre-sur-Dives, et Foulques de Vendeuvres, au sujet de deux gerbes de la dîme et du patronage de l’église de Morières, qui furent conservés audit Foulques, moyennant une redevance d’une livre d’encens, ainsi qu’une mine de froment, une d’orge, et trois autres d’avoine (Le sceau brisé)
= LECHAUDE d’ANISY, Abbayes du Calvados dans MSAN, t. VII, 1834, N° 4, p. 252

1186 – Saint-Ouen-le-Pin
Alvared, abbé de Saint-Pierre-sur-Dives échange avec Robert, abbé du Val-Richer l’église de Saint-Ouen-le-Pin contre celle de Quatre-Puits et sa vavassorie.
= DU BOIS L. (1845), t.II, p.118, d’après Gallia Christiana.

1207 – Vendeuvre
Accord en 1207 entre l’abbé de Saint-Pierre-sur-Dives et Foulques de Vendeuvre, terminé par l’official de Lisieux, au sujet de la dîme et du patronage de Morières, en présence de Raoul Aioulf et de Guillaume de Séez, chanoines de Lisieux; de Guillaume de Livet, diacre, de Ranulf de Bretteville, prêtre, de Jean de Saint-Germain, moine; d’Estienne Risdebeuf; de Roger Dacvill, de Guillaume Neveu; de maître Gervais et autres.
= LECHAUDE d’ANISY, Abbayes du Calvados dans MSAN, t. VII, p. 253. N° 8.

1354, Terme Saint-Michel
Rôle des impositions affermées de la vicomté de Falaise (Incomplet du début. Concerne les recettes des sergenteries de Falaise -en partie -de Thury, de Saint-Pierre-sur-Dives – en partie – Jumel es Bruns, de Montagu, de Bretteville-sur-Laize, puis les dépenses.
= B.N Fr. 26000, 299-302.
+ IND.: NORTIER Michel,  » Les Sources… Le fonds français du département des manuscrits « , Suppl. Ann. de Norm, Juin 1963, n° 408.

1381, 1er décembre
Information de Michel Jourdain, lieutenant de Guillaume Mauvinet, bailli de Caen, et de Regnaut Bigaut, vicomte de Falaise, sur la diminution de valeur des biens tenus en fiefferme par Henri de Thiéville: moulin d’Ouville-la-Bien-Tournée et bois Frémin Le Picart en la sergenterie de Saint-Pierre-sur-Dives.
= Arch. nat. Dom Lenoir, 7, p. 159.
+ IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle, XVI, fasc. 1-2, 1967, p. 17.

1382, 4-10 juillet
Information de Regnault Bigaut, vicomte de Falaise pour la mise hors de garde de Robinet du Neubourg, écuyer, né en 1362, fils de Bidault du Neubourg, chevalier, mort à Saint-Pierre-sur-Dives en 1362.
= Arch. nat. Dom Lenoir, 7, pp. 165-166.
+ IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle, XVI, fasc. 1-2, 1967, p. 18.

1384, 24 avril
Information de Regnault Bigaut, vicomte de Falaise sur la valeur des biens qui appartinrent à Colin Agnelley, dit Taquet, écuyer, condamné vers 1358 pour crime de lèse-majesté, sis à Ecots, Vieux-Pont, Mittois, Boissey, Saint-Pierre-sur-Dives et Courcy.
= Arch. nat. Dom Lenoir, 7, p. 183.
+ IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle, XVI, fasc. 1-2, 1967, p. 19.

1391, 26-30 août
Information de Guillaume Le Diacre, vicomte de Falaise, sur l’âge de Colin Bonnechose, écuyer, pour la mise hors de garde noble de sa femme Jeanne de Guisay, née à Saint-Pierre-sur-Dives en 1366 ou 1367, qui était avec sa sœur en la garde du roi à cause du fief de Hiéville.
= Arch. nat. Dom Lenoir, 7, p. 21
+ IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle, XVI, fasc. 1-2, 1967, p. 26.

1469, 31 mai
Fieffe de terres par Guillaume de Courcy, chevalier, baron du lieu, Jean Santon, de Mittois.
Acte de Guilbert Charles, garde du sceau des obligations de la vicomté de Saint-Sylvain, passé devant Guillaume Troterel et Jean Guerpin, tabellions à Saint-Pierre-sur-Dives.
= Bibl. mun. de Rouen. g 209 (2)
+ IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle

1835. – archives SHL.1F873 :
1835 : BEUVRON : route de Dives à St Pierre sur Dives. concerne aussi Putot en Auge.

1836. – Archives SHL.1F874 : 1836 : chemin de Saint Pierre sur Dives à Sallenelles.

3 – Archives ShL:

Mémoire de maitrise sur « L’Hôtel-Dieu de St-Pierre-sur-Dives au Moyen-Age » soutenu en 1988 par Mme Claudine Mombrun, née Barbedette. Sur Ordinateur de la ShL.

Carnets de Charles Vasseur :
« Paroisses hors Evêché de Lisieux »
voir :
Justice de l’abbaye de St Pierre – Basnage I – 69
Curé de St Pierre
Chevillard
D’Hozier 523
Les Halles – Annuaire Normand 1857 p.416,
Annuaire Normand 1849 p.150,
Annuaire Normand 1853 p.40,
Exposition de Falaise p.7 n°70,
Académie de Rouen 1832 p.249
Bulletin Monumental 1865 p.49
Musée des Antiquaires de Normandie p.102 n°534 et p.116 n°644,
D’Estaintot – Histoire d’Estouteville p.3,
L. Delisle -Echiquier p.84 n°336 – p.122 °521 – p.189 n°822,
Mémoires des Antiquaires de Normandie Tome 23 p.266 n°1421,
Annuaire Normand 1865 p.140 p.45 (cloches)
Annuaire Normand 1866 p.514 – 525,
Annuaire Normand 1867 p.512
Histoire du Val Richer p.59
L. Du Bois – Recherches sur la Normandie p.240 à 250,
Catalogue du Musée de Rouen 1868 p.67 n°8
Bulletin des Antiquaires de Normandie:
Tome I p.133 et suivantes
Tome II p.598,
Tome III p.436,
Tome IV p.84
Mémoires des Antiquaires de Normandie Tome 26 p.365,
Annuaire Normand 1868 p.526 et 1869 p.510 à 513,
Bulletin Monumental 1854 p.433,
Formeville Tome I et tome II p.26-89.
L. Delisle – Catalogue des Actes d Philippe Auguste n°816-817
Comte de Beaurepaire – St Pierre sur Dives vers 1850
Archives du Bibliophile janvier 1869 p.25 art 335
Viollet le Duc – Dictionnaire d’Architecture Tome II p.267
Annales Bénédictines de Mabillon
Vue dans le Monasticon Gallicanum Bibliothèque Ste Geneviève à Paris Tome I
Bibliothèque nationale (Collection topographique -Calvados -Deux petites vues générales récentes, lithographies de St Pierre sur Dives ; l’une présente l’état de la ville en 1798 et l’autre de 1839)
Bibliothèque Nationale – Histoire de la fondation de l’abbaye Notre Dame de l’Espiney de St Pierre sur Dives)
Archives du Calvados – Abbaye de St Pierre sur Dives ; archives de 1541 à 1780 14 liasses 126 chartes.

Insinuations

Arrest de la Cour de Parlement de Rouen au sujet d’un procès entre les religieux, prieur et couvent de l’abbaye de St Pierre sur Dives, ordre St Benoît, appelants, comme d’abus de sentences rendues par le Sieur Evesque de Seez. La première du 5 janvier 1680 par laquelle il avait ordonné que pour la nécessité et utilité des habitants du hameau de Berville l’église dudit lieu demeurerait à l’avenir séparée de l’église paroisse de St Pierre sur Dyves 1681

Par arrêt rendu le 23 février 1748, il a été jugé qu’un seigneur Haut justicier, qui ne pouvait prouver que depuis l’érection de sa haute justice il y eut jamais eu d’Avocat Fiscal, n’avait pas le droit d’en établir un : entre les officiers de la Haute Justice de St Pierre sur Dives, le sieur Lailler, procureur fiscal et les avocats intervenants, contre Monseigneur l’Evêque de St Paul Trois Châteaux, abbé de St Pierre sur Dives, et le sieur Brudelle pourvu de l’office d’avocat fiscal.
(La tournerie – Traité des Fiefs de Normandie p.61)

Description de l’église abbatiale, des constructions venant de l’abbaye et des Halles.

St Pierre sur Dives était autrefois un modeste village connu sous le nom de l’Epinay (de Spineto). Lors de l’invasion des Normands, l’église dédiée à St Pierre, le prime des Apôtres, avait pour pasteur St Wambert, qui fut mis à mort par ces pirates, et mérita ainsi par la suite d’être élevé sur les autels (voir Bollandistes Tome V p.225 du mois de juin).
A la fin du Xe siècle le fief de l’Epinay appartenait à Guillaume, fils naturel de Richard sans Peur. Après sa mort la comtesse Lesceline, changea le château féodal que son époux avait fait construire, en un monastère de religieuses de l’ordre de St Benoît qui, n’ayant pu s’y accommoder, furent transférées par l’autorité de Hugues évêque de Lisieux, l’un des fils de la comtesse, en un autre monastère qu’elle fit bâtir et dota richement au faubourg de la même ville.
La comtesse mit alors à St Pierre sur Dive une communauté de religieux bénédictins, qu’elle avait obtenue d’Isembert, pour lors abbé de la Sainte Trinité de Rouen, sous la conduite du Vénérable Aymard qui en fut institué le premier abbé l’an 1046.
L’église cependant ne fut dédiée que le 1er mai 1067, en présence de Guillaume le Conquérant (citation d’Ordéric Vital en latin) (voir : D. Pommeraye in 4° p.75)
C’est alors, paraît-il, que le prince donna aux abbés la crosse et le titre de Comtes de St Pierre sur Dives.
Les successeurs du Conquérant ne montrèrent pas tous la même bienveillance que lui pour le monastère. Voici une longue citation d’Orderic Vital qui relate des faits qui se passaient en l’en 1106 (Livre XI, traduction Guizot Tome IV p.188) ; « Alors Foulques, abbé de St Pierre sur Dives, mourut en A,ngleterre à Winchester le 3 des nones d’avril (3 avril) ; et un certain Robert, homme de rien, ayant donné au duc cent quarante marcs d’argent, lui succéda par intrusion ;;; Aussi les moines s’enfuirent-ils loin de ce loup dévorant …Il bâtit sur le bord de la Dive une forteresse dans le couvent même ; il y réunit une troupe de soldats, et fit du temple de Dieu une caverne de brigands. Il vendit les ornements ecclésiastiques… et ce châtelain simoniaque en employa le prix à soudoyer ses satellites »
« La même année, comme nous l’avons dit, le roi Henri vint au printemps en Normandie, et réclama l’héritage paternel que des parjures, des brigands et des hommes sans aveu, opprimaient outre mesure … Robert, abbé intrus de St Pierre sur Dives, joignit aux autres crimes dont il était coupable, l’attentat pervers de Simon Judas. Il convint à Falaise avec le duc Robert et ses seigneurs qu’il leur amènerait bientôt le roi Henri avec un petit nombre des siens et dit qu’il fallait se tenir prêt à la recevoir. Ayant ainsi disposé sa trahison, l’abbé Robert se rendit à Caen, alla trouver le roi et lui dit avec les apparences de l’amitié « si vous voulez venir avec moi, je vous rends la place que je possède sur la Dives » Le roi ayant accepté sa proposition avec plaisir, il ajouta « Il n’est pas nécessaire de mener avec vous une grande armée, de crainte que l’on entende le bruit de la multitude, et qu’on ne mette des obstacles à notre entreprise. J’ai dans la place un petit nombre de vassaux qui me sont entièrement dévoués. »
Le roi se leva donc nuitamment avec sept cent chevaliers, courut à cheval toute la nuit et dès l’aube du jour se trouva près de St Pierre sur Dive. Sur ces entrefaites Rainaud de Varenne et le jeune Robert d’Estouteville, fils de Robert dont je viens de parler, s’étaient d’avance établis dans la place avec cent quarante chevaliers ; au lever de l’aurore, ils accueillirent avec des moqueries et des injures, le Roi qui s’approchait.
Henri, voyant le piège, ordonna dans son courroux de livrer aussitôt l’assaut à la garnison. Les chevaliers du Roi firent à l’instant même une attaque vigoureuse et ayant lancé du feu brûlèrent le château et le couvent. Alors Rainaud et Robert, jeunes chevaliers pleins de bravoure et plusieurs autres guerriers furent faits prisonniers. Beaucoup d’autres qui s’étaient réfugiés dans la tour de l’église y furent brûlés…
Alors on prit le traître, l’abbé Robert, et l’ayant comme un sac jeté en travers sur un cheval on le conduisit en présence de Henri.
Cet apostat ayant été relâché, s’enfuit honteusement en France, d’où il était originaire …
Cet évènement ne put qu’envenimer la querelle des deux frères. Le Roi Henry se montra cependant généreux.
Il rendit la liberté à Rainaud de Varenne et à tous ceux qu’il avait pris dans l’église de St Pierre sur Dives, et fit vœu de rebâtir cette basilique qui avait été brûlée…
En effet il jeta les fondements du nouveau monastère, et particulièrement d’une église qui peut passer pour une des belles de la province. En même temps il confirma, par une charte, les privilèges et possessions des religieux. On y voit que dès cette époque ils possédaient des biens à St Aubin sur Algot, Thiéville, Ste Marie et St Martin d’Ouville, Neuvi, Fresnay, Bazoches, Quevilly et Couronne sur la Seine, Vieuxpont, Mesnil-Gérald, Jort, Ponts (Ponts de Dives), Biéville, Caudecôte, Ammeville, Neuvilette, Réveillon, Colandon etc, avec haute, moyenne et basse justice sur le bourg et la terre de St Pierre sur Dives, à la réserve des plaids de l’Epée.
Une autre charte du même prince de 16 ans postérieure, montre avec quelle rapidité s’accroissaient les richesses du monastère, que tous les seigneurs du voisinage s’empressaient de combler à l’instar de sa noble fondatrice. Il serait trop long de donner le détail des acres de terre, dîmes, moulins, églises et autres droits honorifiques dont on se dépouillait à l’envie et l’énumération des paroisses où ils étaient situés forme déjà une longue liste : Boissey, Harmonville, Boudeville, Ammeville, Bretteville, Hiéville, Victot, Castillon, Ouville, Donville, Nonantel, Corday, Ecouché, Couliboeuf, St Georges en Auge, Ecots, Neuville, Grisay, Auquainville, le Bourg-Théroude, Louvigny, Percy, Heurtevent, Silly, Louvagny et Vieuxpont.
D’autres chartes nous apprennent aussi que les donations ne cessèrent d’arriver, et les abbés qui se succédaient mettaient tous leurs soins à augmenter le bien être et la richesse de la royale abbaye. On peut ajouter aux listes déjà si longues : les dîmes de St Ouen le Paingt qui furent échangées en 1186 avec l’abbaye du Val Richer, pour des terres situées à Morières ; la dîme du Moulin de Morteaux données en 1024 ; des terres à Berville en 1249 ; des rentes à Boissey en 1251 ; St Pierre sur Dives 1252 ; Viette 1269 et 1287 etc., etc. …
Cependant l’œuvre de reconstruction entreprise par le Roi Henry Ier suivait lentement son cours et à l’exemple de prince tous voulurent suivant leurs moyens y contribuer largement. En 1145 on construisait l’église ; Haimon était alors abbé et il a laissé une lettre qui fait bien voir l’élan et l’énergie avec lesquels on poussait à bonne fin les plus grandes entreprises au Moyen-Age : « C’est un prodige inouï, dit-il, que de voir des hommes puissants, fiers de leur naissance et de leurs richesses, accoutumés à la vie molle et voluptueuse, s’attacher à un char avec des traits et voiturer les pierres, la chaux, le bois et tous les matériaux nécessaires pour la construction de l’église sacrée. Quelquefois mille personnes, hommes et femmes, sont attelés au même char, tant la charge est considérable et cependant il règne un si grand silence qu’on n’entend pas le moindre murmure. Quand on s’arrête dans les chemins, on parle, mais seulement de ses péchés dont on fait confession avec des larmes et des prières ; alors les prêtres engagent à étouffer les haines, à remettre les dettes etc. … S’il se trouve quelqu’un assez endurci pour ne pas vouloir pardonner à ses ennemis, et refuser de se soumettre à ces pieuses exhortations aussitôt il est détaché du char et chassé de la sainte compagnie.
(quelques lignes en latin tirées de Bourasse – Histoire des Cathédrales de France)
Cette construction n’est point parvenue entière jusqu’à nous. On verra plus tard la description des retouches postérieures qu’elle a subies. Le monastère était dès lors considérable et le nombre des vassaux qui étaient venus se grouper à son ombre était assez grand pour lui donner le titre de bourg clos avec une banlieue, comme Cambremer, Dives, Lisieux et les autres localités importantes.
Lors de la Conquête du Roi Philippe-Auguste au commencement du XIIIe siècle, le rôle de l’abbaye de St Pierre sur Dives dut être tout passif : l’histoire n’en parle point.
En 1250 le 2 des Kalendes de juillet, Odon Rigault, archevêque de Rouen vint faire sa visite pastorale dans le monastère Il y trouva 30 moines, tous prêtres, excepté trois. Ils avaient un actif de 2000 livres de revenu et en outre 30 marcs d’Angleterre, fournies par deux prieurés qu’ils possédaient dans ce royaume.
Ila avaient à servir 40 livres de pensions. Neuf années plus tard, l’archevêque fit une seconde visite ; le 6 des kalendes de septembre 1259, le chiffre des moines et celui des revenus avaient été croissant ; ils étaient 36 et jouissaient de 3000 livres de revenu. Le Prélat nous donne en outre un renseignement précieux pour l’archéologie : claustrum, dit-il, non poterat servari propter operarios.
Mais déjà le terrible fléau de la guerre approchait. On connaît les terribles luttes des Rois d’Angleterre et de France.
C’était en l’an 1417 le roi d’Angleterre étant arrivé à Trun le 4 octobre, jugea à propos de faire saisir par un nommé Pierre de la Lande, les revenus des bourgs de St Pierre sur Dives, Courcy, Troarn et Ste Barbe, sans que l’on voie cependant qu’il eut reçu aucune provocation. (Bulletin Monumental Tome VI p.223)
Aussi lorsque vingt ans plus tard les Français revinrent en conquérants dans le pays, Robert de Rupierre qui tenait la Grosse Abbatiale depuis 1418, et l’investiture de roi des Anglais : « Tint le fort dans son abbaye où les habitants du bourg et des environs se retirèrent et il paraît qu’il y fut tué le 4 janvier 1447, époque certaine de sa mort et de l’incursion des gens de guerre audit bourg. Il est enterré au milieu de la chapelle de Ste Catherine où l’on voit sa tombe, ses armes et son épitaphe. » Lachesnaye Tome XII p.394)
Les dernières vicissitudes n’étaient pas arrivées. En 1528 il fallait rebâtir l’église et une partie des bâtiments de l’abbaye, mais non sans laisser néanmoins de très notables parties de constructions anciennes
Puis vinrent les guerres de Religion. En 1667, la Congrégation de St Maur en prit possession, pour être chassée 120 ans plus tard par le Révolution.
Comme comte, c’est-à-dire comme l’un des Grands Vassaux de la Normandie, l’abbé de St Pierre sur Dives avait séance à l’Echiquier.
L’antique blason de l’abbaye ne peut celui que lui attribue d’Hozier, le grand fabricateur et qui sent trop une origine moderne : de France au lambel de 3 pendants de gueules chargé de 3 tours d’or crénelée, une sur chaque pendant (112)

1282 – 2450 – Arrêt portant qu’un accord fait entre le Roi et l’abbaye de St Pierre sur Dives au sujet du plaid de l’Epée ne s’étend pas aux possessions de l’abbaye dans le baillage de Rouen. (Olim II f°63) Archives de l’Empire – Actes du Parlement Tome I p.233.

1290 – 2685 – Arrêt ordonnant à la requête de l’abbé de Notre Dame de St Pierre dur Dives, au bailli de Caen de cesser de tolérer des juifs dans la ville de St Pierre malgré l’opposition de l’abbé. (Olim II f°84) Archives de l’Empire Actes du Parlement Tome I p.263.

Saint Pierre sur Dives offre pour le marché un champ clos avec portes. J’ai vu à Gien quelque chose d’analogue. Fécamp rappelle la même disposition (Glanville – de Fécamp à Rouen p.154-155).

Description d’une cloche de St Pierre sur Dives
Messire Claude Ignace Joseph de Simiane, évesque et comte de St Paul Tris Châteaux, prince de CHabrière, abbé et comte de St Pierre sur Dives m’a baptisée et nommée du nom de la patronne de cette abbaye pour laquelle il a toujours une dévotion singulière Marie est donc mon nom.
Mrs Claude et Nicolas les Dubois m’ont faite en l’année 1725.

On trouve dans le clocher de Vendeuvre une des cloches de l’abbaye de St Pierre sur Dives :
L’an 1681 St Placide – Jeahn Aubert m’a faite
(communication du curé au Dr Billon 1859)

La Société des Antiquaires de Normandie possède dans son musée deux sceaux de l’abbaye de St Pierre sur Dives.

Abbés de St Pierre sur Dives:
01 Aimard mort en 1078,
02 Fouques qui fut exilé,
03 Benoît,
04 Etard,
05 Fouques, réintégré et mort en 1106,
06 Robert Ier chassé par le Roi Henry
07 Radulphe, mort en 1111,
08 Richard Ier de l’Aigle,
09 Haimon, construisit l’église,
10 Warin,
11 Alvered Ier,
12 Richard II, mort en 1167,
13 Rainier,
14 Alvered II
15 Simon Ier,
16 H.
17 Jacques nommé en 1230,
18 Nicolas,
19 Jean Ier,
20 Jacques II,
21 Pierre Ier 1274,
22 Jean II
23 Jean III
24 Guillaume Ier de Fariac, abbé en 1310,
25 Geoffroy,
26 Jean,
27 Ranulphe,
28 Herbert,
29 Jean V 1363/1378,
30 Simon II,
31 Guichard de Salis, transféré en 1394,
32 Jean VI de Benoison 1395/1410,
33 Jean VII le Verrier 1410,
34 Robert II de Rupierre mort en 1447,
35 Jacques IV le Meusnier,
36 Jean VIII le Cordier 1454,
37 Richard Olivier de Longueil, cardinal mort en 1470,
38 Guillaume II Guarin 1470/1501,
39 Jacques V de Silly, mort en 1539,
40 Claude de Longwy, cardinal de Givry, se démit en 1548,
41 Odet de Bretagne,
42 Charles Ier de Bourbon, archevêque de Rouen 1553/1572,
43 Pierre II Girard 1584,
44 Jean IX de Vauquelin de la Fresnaye 1585/1599,
45 Charles UN Vauquelin 1599/1637,
46 Alexandre de Bréauté 1637/1657,
47 Georges Dunot, mort en 1699, s’était démis auparavant,
48 d’Espagne 1698/1699,
49 François Blouet de Camilly 1699/1723,
50 Claude Joseph Ignace de limiane 1723/1767,
51 de Sainte Aldégonde 1768.

Documents inédits – architecture monastique Tome II p.418
Colombiers
« Celui de ces petits édifices qui nous apparu le plus ancien est dans la vue de l’abbaye de St Pierre sur Dive, dont la fondation, comme on le sait, date de 1046.
Ce colombier est une tour ronde élevée sur une base conique ; le sommet est entièrement ouvert et sans toit. Les trous pour loger les pigeons sont disposés comme dans les colombiers modernes. En donnant un écoulement aux eaux pluviales qui tombaient dans cette tour, le sol devait être nettoyé de lui-même ; on évitait ainsi la malpropreté qui engendre des maladies dans nos pigeonniers ; l’épaisseur considérable des murailles semble indiquer que les animaux pouvaient se placer très profondément dans leurs nids et éviter ainsi d’être incommodés par la pluie et par le froid. » voir la collection du Monasticon Gallianum – (en marge un croquis du colombier)

Chapelle St Michel à St Pierre sur Dives.

Le Cicerone de St Pierre ou Recherches historiques sur St Pierre sur Dives et son abbaye par Monsieur J.M Hurel, régent au Collège de Falaise – St Pierre. Duchesne, libraire, éditeur 1 volume in-12 de 116 pages.
Extraits :
Reconstruction de l’église par l’abbé Jacques de Silly 1528.
Les fenêtres de la lanterne centrale furent ouvertes et vitrées en 1692.
Elle fut rebâtie en 1748 par le prieur D. Delaunay.
Stalles remarquables avec blasons.
Fenêtres du rond point détruites avec leurs vitraux par un ouragan en 1705, rétablies 3 ans après.
Retable doré et Christ de Jean Gougeon d’Argentan.
Tombeau de Lesceline. Avant la révolution on y lisait sur une plaque de cuivre….(inscription en latin)
Cette tombe datait de 1686, alors que les religieux firent exhausser le sanctuaire.
Vierge de Jean Gougeon.
La chaire date de 1709.
L’abbaye formait un carré au midi de l’église. Les bâtiments furent rebâtis en 1694 et achevés en 1719.
Le cloître comptait 32 arcades plein cintre et datait de 1748.
Le bourg fut fortifié par Thomas Dunot, sieur d’Harmouville, sous Charles IX. Il y avait trois portes à l’extrémité des rues Dubosq, de Lisieux et de Falaise ; les deux premières démolies vers 1756 et l’autre un peu avant la Révolution.
Thomas Dunot mourut le 18 mars 1609 et fut enseveli dans la chapelle St Michel au pied de l’autel.
Cette famille est originaire du Portugal, le premier qui parut à St Pierre sur Dives en 1518 est Guillaume Dunot qui en 1572 épousa la fille de Pierre du Fourel seigneur d’Ecajeul, père du précédent. Thomas eut pour fils Jacques et Nicolas ; le premier eut 17 enfants, l’autre 15, presque tous morts au service des rois Louis XIII et Louis XIV.
Cette famille se divisa en branches du Quesnay, de la Damnerie et St Maclou.
Messire J. Alex Dunot de St Maclou, baron de Vieux-Pont, seigneur de Catillon et de Houlbec, chevalier de St Louis en 1776.
d’azur au chevron d’or accompagné de 3 merlettes d’argent, varient avec 3 roses en chef ou posées sur un chef ou sur une trangle, ou soutenue d’une trangle.
Georges Dunot était en 1666 comte et abbé de St Pierre, petit fils de Thomas. Il reconstruisit l’abbaye.
L’Hôpital fut fondé en 1215 et la construction datait de cette époque et fut démolie en 1538.
L’église paroissiale fut démolie par autorisation du 13 pluviôse en XI.
La Cour l’Elu, manoir en pierre du XVIe siècle sur le bord de la rivière.
Les Halles dateraient de 1528 et composeraient des cintrages des voûtes de la nef refaites par de Silly.

L’église de l’hospice a été détruite il y a deux ans. Elle renfermait des sculptures très délicates qui annoncent le temps de St Louis. (Inspection des Monuments historiques – de Caumont Bulletin Tome 10 p.192.)

La population de St Pierre sur Dives était assez considérable pour les gens des divers métiers puissent se former en corporations à l’instar de ceux de Lisieux, Orbec et Vimoutiers.
Voici les blasons dont d’Hozier avait gratifié chacun :
Boulangers : de sable à 2 pelles d’argent posées en sautoir, chargée chacune de 3 Tourteaux de gueules (131),
Bouchers : d’argent à un couteau de sable posé en pal (128),
Chandeliers : d’azur à 3 cierges d’argent allumés de gueules posés en pal (129),
Cordonniers : de sable à un couteau à dextre et un tranchet à senestres, le tout d’argent et emmanché d’or (127),
Tanneurs : de sable à 2 couteaux de tanneur d’argent emmanchés d’or, posés en sautoir (155),
Barbiers : de gueules à un rasoir d’argent emmanché d’or, posé en pal, accompagné à dextre et à senestre de 2 besants d’argent (156).

Lors de la Recherche Montfaut trouva un seul noble à St Pierre
Robin de Bernières.

Plus tard d’Hozier, mentionne :
Jean de May, procureur à St Pierre sur Dive : d’or à marbre de sinople à dextre de l’écu accompagné à senestre de 3 roses de gueules posées en pal (94).

Jarry, prêtre, curé d’Ecots est né à St Pierre sur Dives (Boizard)

C’est aussi la patrie de jean Baril, professeur de médecine à l’Université de Caen, qui a publié : livre de la physiologie et de la pathologie de l’Homme » digéré (?) par tables synoptiques, imprimé en 1653

Baril, médecin à St Pierre sur Dive à la fin du XVIe siècle – Bibliographe de Frère Tome I p.67.

L’abbaye de St Pierre sur Dives possédait une haute justice concédée probablement par la fondatrice et qui fut reconnue par le Roi Henri Ier dans sa charte de 1108. Elle ressortissait au Parlement de Rouen. Un bailli, un lieutenant, un procureur fiscal et un greffier en étaient les officiers.
On ne voit jamais que les Ducs de Normandie n’aient jamais eu de contestations avec les comtes-abbés à l’occasion de cette juridiction dont Henri avait du reste délimité les attributions.
Il n’en fut pas de même des Rois de France : on connaît leur tactique d’envahissement et d’absorption des prérogatives seigneuriales qui les entraînait infailliblement et logiquement aux plus terribles révolutions.
Les abbés soutinrent la lutte de tout leur pouvoir. Les registres des Olim en font foi. Si les Rois de France aident à la justice, leurs baillis de Caen, leur sergent à St Pierre se livrent aux abus de pouvoir les plus criants. (voir Olim Tome II p.178 XX – p.210 XXVII – p.268 Tome I p.486 VII – Tome II p.299 III)
Enfin après des siècles l’œuvre fut achevée et au XVIIe siècle le bourg avait une Juridiction Royale que représentait un vicomte, un lieutenant général, un procureur, un avocat et un greffier ; auxquels M. d’Hozier se hâta de donner un blason : d’azur à la tour d’or maçonnée de sable. (273)

On indique comme ayant servi de prétoire à cette antique juridiction une jolie maison en pierre sur le bord de la Dive, et qui doit être de la fin du XVe siècle. A l’un des angles est une tourelle octogone qui renferme un oratoire. Les poutres des appartements sont sculptées. Elle est dessinée et décrite sans l’Abécédaire d’Archéologie – tome II p.198.

Extrait des Pouillés du diocèse :
Archidiaconatus Algia – Viri religiosi
Abbas S. Petri super Dyvam pro omnibus bonis

St Pierre sur Dives – Itinéraire de Jean sans Terre 22 décembre 1201.

Lechaudey d’Anisy
7.2 – Robert Louvel de Morteaux donne en 1204 à l’abbaye toute la dîme de son moulin de Morteaux ; témoins : Richard de Bretteville, Richard et Robert de Douville, Robert Vilain, Robert Chevalier, Raoul Constantin.
13.6 – Etienne Coignifestu de Dunetot, prêtre, donne en 1249 à l’abbé et au couvent de Dives, tout ce qu’il avait à Dunetot, dans la paroisse de St Jacques de Berville et il reçoit 4 livres 10 sols tournois pour cette donation.
9309 – Onfroy Gallart donne en 1251 deux boisseaux de froment de rente à prendre dans son tènement de la Houssaye, paroisse de St Julien de Boissei.
90 – Nicolas de Castillon, fils de Robert de Castillon donne en 1252 à St Pierre sur Dives rentes et redevances que lui faisait Robert Tubold de Lambertivalle, et il reçoit 100 sols tournois pour cette concession.
22 – Guillaume de St Martin, écuyer, confirme en 1264 la donation de deux gerbes de la dîme de Morteaux faite par ses antécesseurs et remet également à l’abbaye une rente de 10 sols qu’il s’était réservée sur ladite dîme.
23 – Richard de Viette, écuyer, donne en 1269, pour l’aumônerie dudit monastère, une rente de 15 boisseaux d’orge, un chapon, deux pains et vingt œufs.
35 – Richard de Viette, écuyer, donne en 1287, pour la décoration du grand autel, une rente de 13 sols.

En 1222 l’Echiquier de la St Michel à Caen, interdit aux juifs d’acheter des immeubles à St Pierre sur Dive, dans la rue de l’église (Floquet – Echiquier Tome I p.83)

N° 3 – Echange fait en 1186 entre l’abbé du Val Richer et celui de St Pierre sur Dives, des dîmes de la paroisse de St Ouen le Paynel, qui appartenaient à cette dernière abbaye, contre des terres situées à Morières, dépendantes de l’abbaye du Val Richer.

N° 60 – Enguerand de Medavy, abbé de St Pierre sur Dives donne en fief à Raoul le Clerc, en novembre 1392, un hébergement et un jardin situés rue de l’Eau à St Pierre sur Dive pour 14 sols tournois de rente.

Henri V supprime en Angleterre les prieurés dépendant de l’abbaye de St Pierre sur Dive (Monasticon Anglicanum)

Olim Tome II p.178 XX – An 1281 – texte en latin
Olim Tome II p.268 VII – an 1287 – texte en latin
Olim Tome II 210 XXVIII – An 1282 – texte en latin
Olim Tome I p.468 VIII – An 1260 – texte en latin
Olim Tome II p.299 III – An 1290 – texte en latin

Recherche de 1666
Nicollas Dunot, sieur d’Arnouville, issu de Thomas, ennobli en 1622
Charles et Jean Dunot, sont de même famille.
Philippe Fortin, issu de Pierre, ennobli en 1593
Henry Georges de Mitois, ancien noble.
Nicollas Rasmes, sieur de la Mesleraye, issu de Jacques, ennobli en 1596.
Elisabeth Desjardins, veuve de Cezard de Vallois, sieur des Tostes, ancien noble

Bolland Tome V p.225
Texte en latin sur St Wambert.

Saint Anselme devenu abbé du Bec entroit quelques fois dans la conduite des autres monastères. Informé qu’un moine de St Pierre sur Dives étoit allé à Paris contre la volonté de son abbé, pour y faire ses études, et qu’il demeuroit dans le monastère de St Magloire, il lui ordonna de s’en retourner au sien ; en l’assurant que son abbé, dont il avoit la parole, le recevoroit avec douceur.
(Lettres – Livre II épistre 14 – D. Remy Ceillier XXI p.317)

Charte de Henri Ier, roi d’Angleterre en faveur de St Pierre sur Dives vers1108.

J’accorde et je confirme tout ce que la Comtesse Lesceline et mon prédécesseur ont donné, savoir : le bourg et la ville de St Pierre sur Dives avec toutes leurs dépendances et revenus et toute la centenie qui touche la ville ; tout ce qui se trouve au dessous depuis la rivière de Dives jusqu’à celle de Vie, tel que églises, dîmes, bois et plaines, moulins et prairies, hommes, revenus, services.
Tout ce que Lesceline possédait à St Aubin sur Algot : l’église, les dîmes, les fermes, moulins, domaines, hommes, redevances, droits d’ayde et tout ce qu’elle a possédé à Thiéville : les églises de Ste Marie et St Martin de Douville, avec toutes les dîmes, possessions et terres qu’avait ladite comtesse, hommes, redevances et aydes, les églises de Neuvi (de Novio), Fresnay, avec toutes les dîmes de ces paroisses, le domaine et les hommes de Bazoches avec la dîme des moulins de cette propriété et une maison au Tréport, ainsi que la terre de Linceon, la terre et les hommes qu’elle a possédés auprès de Quevilly avec deux traits de filet dans la Seine (apud Curulinum)
Tous les aleux que Néel de Vieuxpont a tenus de ladite comtesse depuis la Dive jusqu’à la Vie. La terre que ladite comtesse possédait à Ourville et au Mesnil Geruceum ; avec les terres que Richard de Courcy tenait de ladite comtesse à Macel (hameau de Jort) à Jort, aux Ponts (Ponts de Dive) Biéville (Benevilla), Cautecôte, Ammeville, Neuvilète (Novillima) Reveillon (Revilla) Cufort (Cufol), l’église de Fol avec les terres et les dîmes qui lui appartiennent, libres et exemptes de toutes redevances dues à l’évêque. Une maison à Exmes et la terre d’un paysan à Coulandon (Corlandum) ainsi que la chapelle de Silli avec les terres labourables qui l’entourent.
L’abbé avait en outre haute, moyenne et basse justice ; mais le duc s’était réservé les plaids de l’épée.

Autre charte du même vers 1124.
Elle confirme les précédentes donations et en outre le moulin de St Aubin, la terre que Roger de Beaumais donna à l’abbaye lorsqu’il prit l’habit de moine : la terre d’Osmond Goulafre ou le Gouliafre (Gulafra) et celle de Néel de Vieuxpont à Boissei ainsi que la terre d’Harmouville (Hermouvilla près de St Pierre sur Dives).
La terre que Richard de Courcy reçut de la même comtesse à Bondeville … et ce qui peut rester du fief d’Ammeville (Alomonvilla). 60 acres de terre sur le territoire de Bretteville qu’Aitard de Nonant vendit à la comtesse ; la dîme que Guillaume, fils de Guarin, donna à l’abbaye avec la part qu’il possédait dans l’église de Bretteville, la terre de Raoul, fils d’Odeline et celle qu’Osmond Février avait eue à Hiéville (Huivilla), la terre qu’avait Atou à Boissei, celle de Roger Lenoir à Bretteville, Victot, Castillon, Ouville, Mesnil Geruceum, la terre de Gondouin à Quilli (Culleio) et à Bretteville, et qu’il donna lorsqu’il prit l’habit de moine avec le consentement de Godefroy de Tournebu, duquel il la tenait ; celle qu’Hemeric tenait de Renault de Vieux Pont et que ce dernier donna à l’abbaye lorsqu’il se fit moine.
Tout ce que Foulques du Pin donna et vendit à l’abbaye, 10 acres de terre que donna, sur sa dot, la femme de Richard de Quatre-Faverils (Catefanvilla) avec le consentement de Richard de St Léonard, son frère Les églises d’Aunou (de Almout) que donnèrent Foulques d’Aunou le Vieux et Guillaume de Bonneval ; l’église de Vieux Urou avec une acre de terre et de l’église de St Nicolas avec les terres et dîmes qui appartiennent à ces églises.
Deux parts de dîmes dans les paroisses de St Loyer, Nonantel et Corday ; 3 acres de terre à St Loyer, une à Nonantel, une maison à Ecouché ; la dîme de Couliboeuf.
L’église de St Georges et 60 acres de terre que Gillebert Guernet occupait dans le fief d’Escots ; la propriété de Roger, le prêtre avec l’église de Neuville, sa terre et ses dîmes ; l’église de Gisay avec ses dîmes.
La dîme de l’impôt d’Auquainville (Archevilla) et du Bourg Théroude, l’Aleu qui était occupé dans le même bourg par Gautier Tirel.
La terre d’un paysan auprès de Louvigny.
Le territoire de Concouville (hameau de Percy) et d’Ouville ; la dîme de Heuretevent que donna Néel de Ouillie.
L’église de St Léonard de Silli avec la terre labourable qui en dépend.
La terre de Roger de Guitot à Louvagny.
L’église de Vieux-Pont.

Floquet – Parlement Tome IV p.248
Plus d’une église, en Normandie, fut forcée la nuit par des religionnaires qui y venaient inhumer leurs parents décédés. Les villages de Bosc-Hullin, de Crocy (vicomté d’Argentan) de St Pierre sur Dives, furent entre autres le théâtre de ces scènes condamnables (Reg.Secret 19 novembre 1603 12 mai 1600).

Archives SHL :
Achat du 11-02-2003. Lot n° 7
76 / Saint-Pierre-sur-Dives, Saint-Georges-en-Auge, Saint-Julien-le-Faucon (Calvados).
Transport de rente, 4 pièces papier, 2 pièces parchemin, 35 pages, 1743-1851.

4 – Cour de l’Elu:

Michel Cottin.

Par une perversion de langage qui ferait la joie de Dominique FOURNIER, la Cour Lelu du XIXe dont le sens était incompris, est devenue la Cour de l’Elu ce qui est beaucoup plus poétique.

Je n’ai pas trouvé l’origine du premier toponyme, mais sans doute s’agit-il d’un patronyme local transposé.

La description de de CAUMONT, une fois encore peut nous servir de fil conducteur, car, lorsqu’il l’étudia il y plus de 150 ans, cette charmante construction n’était sans doute pas dans un état aussi pitoyable.
p. 564  » Parmi les anciennes maisons qui p. 565 méritent l’attention, on peut signale la Cour Lelu qui est du commencement du XVIe siècle ou de la fin du XVe siècle. Ce manoir que j’ai décrit il y a plus de trente ans, est de forme carrée; il présente plusieurs fenêtres sur chaque face, quelques une sont divisées en quatre parties par une croix de pierre. Des aiguilles à crochets ornent les ouvertures du premier étage. Les angles du bâtiment sont garnis de contreforts terminés par des pyramides à crochets. La porte d’entrée est du côté de l’est, les angles en sont arrondis et surmontés de plusieurs rangs de moulures; le tout surmonté de feuilles enroulées et accompagné, de chaque côté d’une petite pyramide. La salle du rez-de-chaussée présente deux poutres dont l’une est mordue, à ses deux extrémités, par une tête de crocodile. De cette pièce on communiquait par un escalier en pierre construit en spirale dans une tourelle taillée à pans (Voir la page 565). Le premier étage renferme une chambre dans laquelle on voyait une belle cheminée ornée de tores.

La partie principale de ce manoir, que reproduit le dessin ci joint, est en pierre; c’est celle qui fait face à la rivière; mais le reste est construit en bois d’après le système usité à cette époque (Arcisse de CAUMONT, Statistique monumentale, tome V, pp. 565-566.)

La construction de bois qui forme retour mérite qu’on s’y arrête quelques instants car elle exceptionnelle dans cette régions d’outre Dives dans laquelle les œuvres de charpenterie sont rares.

Sa structure robuste, la finesse des profils des sablières, tout concourent pour nous permettre de dater sa construction des premières années du XVIe siècle, à une époque sans doute très proche de l’édification de la partie en pierre.

Sur les colonnes octogonales de la cave de l’abbaye de Saint-Pierre-sur-Dives, voir celles de la crypte Saint-André (XIIIe siècle), à Mortagne, sur laquelle s’élevait la collégiale de Toussaint détruite à la Révolution.

Les chartes de donations faites à l’aumônerie et à l’infirmerie de St. Pierre-sur-Dyves, au diocèse de Bayeux , nous font aussi connaitre qu’il existait, dans ce bourg, fort peuplé, une chapelle pour les lépreux, qui était sous le vocable de Notre-Dame.

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT

St-Pierre-sur-Dive, Espinetum, Sanctus Petrus super Divam, Sanctus Petrus Divensis.
St-Pierre-sur-Dive est une localité d’une certaine importance, une petite ville bien bâtie et dont les marchés sont très-considérables. Comme je l’ai fait pour d’autres villes, je déclare que je ne veux que jeter un coup-d’oeil sur ses principaux édifices : donner l’histoire de la localité, nous conduirait beaucoup trop loin. Déjà M. Hurel a publié il y a quelques années, un volume sur St-Pierre. C’est à M. Pépin, aujourd’hui habitant de St-Pierre-sur-Dive, que revient tout naturellement le soin d’écrire une histoire complète de St-Pierre et de ses monuments, et nous pouvons compter sur son zèle pour accomplir cette oeuvre.
St-Pierre doit, sinon son origine, au moins toute son importance, à l’abbaye de Bénédictins qui y a existé depuis le XIe siècle jusqu’à la Révolution.
Si l’on en croit la légende, il y aurait eu, dès le IXe siècle, une paroisse à St-Pierre-sur-Dive : elle s’appelait alors Lépinay ; le prêtre Vambert, qui desservait l’église, aurait été massacré par les Normands, qui remontaient les rivières et pillaient les villages riverains.
Pour trouver des documents certains sur l’histoire de St.Pierre, il faut se reporter a la fin du Xe siècle.
Le frère de Richard II, Guillaume, fils de Richard-sans-Peur, était alors seigneur de St-Pierre ; il épousa Lesceline, fille de Turketil, gouverneur du château de Rouen, et reçut du duc Richard, son frère, le comté d’Eu et le gouvernement du Pays-d’Auge et du comté d’Exmes.
Il faisait bâtir un château sur les bords de la Dive, dit la chronique, quand une femme de Vaux, qui allait en pèlerinage à Courcy pour y prier saint Ferréol, s’arrêta à St-Pierre et déclara que le château qu’on construisait deviendrait bientôt une église consacrée à la Sainte-Vierge.
Cette prédiction fit une certaine sensation. Le comte d’Eu mourut en 1011, laissant sa femme et trois fils, dont un , Hugues, devait devenir évêque et gouverneur de Lisieux.
La comtesse Lesceline, peut-être influencée par le souvenir de la prédiction que nous venons de rapporter, fonda sur les bords de la Dive une communauté de religieuses bénédictines, et leur abandonna le château que son mari avait fait construire. Mais elles eurent peu à se louer de leurs rapports avec les habitants du pays ; elles demandèrent, au bout de quelques années, à être transférées à St-Désir de Lisieux, où la comtesse Lesceline possédait des terrains.
Leur demande fut agréée et la translation se fit vers 1046.
La comtesse songea ensuite à remplacer les religieuses, par des moines. Isembard, abbé du Mont-Ste-Catherine de Rouen, lui envoya quelques bénédictins qui, sous la direction d’Ainard, s’établirent à Notre-Dame-de-Lépinay de St-Pierre-sur-Dive ; la cérémonie de l’installation eut lieu avec pompe en présence de Guillaume-le-Conquérant et de Henri Ier, roi de France ; après quelques difficultés élevées par les évêques de Séez et de Lisieux, l’établissement des bénédictins à St-Pierre et la translation des bénédictines à St-Désir furent définitivement approuvés par ces prélats.
La comtesse Lesceline, à la fin de sa vie, prit le voile à St-Désir; elle le reçut des mains de son fils Hugues, alors
évêque de Lisieux, et mourut dans ce monastère en 1058.
Elle fut enterrée dans l’église de l’abbaye, à St-Pierre ; Hugues accompagna le corps de sa mère et l’abbé Ainard célébra les funérailles.
En 1067, l’abbaye de St-Pierre, enrichie de nouveaux terrains, fut établie dans des constructions plus vastes ; la consécration de la nouvelle église eut lieu en présence de Maurille, archevêque de Rouen, des évêques de la province et de Guillaume-le-Conquérant.
Le mérite de l’abbé Ainard avait beaucoup contribué à la prospérité et à l’accroissement rapide de l’abbaye ; il la gouverna jusqu’en 1078, époque de sa mort. Je n’ai pas plus l’intention d’écrire l’histoire de l’abbaye de St-Pierre que celle des autres abbayes du département. Le Gallia christiana, les Cartulaires fournissent, à ceux qui voudront s’en occuper, de nombreux documents; et, pour l’histoire de cette abbaye comme pour celle de Ste-Barbe (M. Guilmelh a publié, sur St-Pierre, un Précis qui n’a pas été achevé ; ce Précis se compose de 48 pages in-8°), il existe une histoire manuscrite de l’abbaye, divisée en plusieurs livres.
L’église, consacrée en 1067, fut incendiée, en 1105, par Henri Ier qui, trompé par l’abbé de St-Pierre et invité par
lui à souper à l’abbaye, la trouva garnie par les troupes de Robert-Courte-Heuse, son frère, avec lequel il était en guerre. On commença à reconstruire l’église trois ans après.
M. de Glanville a publié, avec un commentaire très-intéressant, la lettre souvent citée de Haimon, abbé de St-Pierre sur-Dive, aux religieuses de Tenkesbury, pour leur annoncer avec quel zèle la foule, composée du peuple et des personnes les plus notables, s’attelait sur les chariots pour transporter les matériaux nécessaires à la construction de l’église (V. Dom Bouquet, Histoire des Gaules, t. XIV).
Ces faits se passaient dans la première moitié du XIIe siècle, avant 1140.
IL est difficile d’indiquer ce qui reste aujourd’hui des constructions d’Haimon ; au XIIIe siècle, l’abbaye fut presque entièrement reconstruite ; les travaux étaient en grande activité dans la seconde moitié de ce siècle, puisque l’archevêque Odon Rigaud, faisant sa visite de l’abbaye (1255), visite dans laquelle il trouva 38 moines, dit que la clôture ne pouvait être observée à cause des ouvriers qui travaillaient aux constructions : Claustrum non bene servatur propter operarios. De grands travaux furent faits plus tard, au XIVe siècle et au commencement du XVIe.
L’église abbatiale de St-Pierre-sur-Dive est aujourd’hui celle de la commune. L’élévation montre que cette église a trois tours, deux à l’ouest et une sur le transept ; que la grande nef est garnie de bas-côtés ; que les bas-côtés font le tour du choeur et donnent, à partir des transepts, accès à plusieurs chapelles qui rayonnent autour de l’abside. Mais le plan par terre montrera mieux encore toutes ces dispositions: en l’examinant, on remarquera d’abord le peu de saillie des transepts; à l’est de chacun d’eux existe une chapelle carrée qui s’ouvrait sur le transept; dans cette partie, les arcades des bas-côtés ont été fortifiées au XIVe siècle par des remplissages ou arcs destinés vraisemblablement à alléger le poids de la tour centrale.
Les chapelles placées autour du choeur ont une sailie considérable, se détachent complètement les unes des autres et se terminent par des absides garnies de contreforts.
On peut analyser ainsi l’édifice d’après ses caractères architectoniques: la façade occidentale, en y comprenant les tours, doit être de trois époques, en faisant abstraction de quelques parties refaites : ainsi, la tour du sud ou de St-Michel est du XIIe siècle probablement. Le sommet seulement a été réparé; la tour du nord est du XIVe siècle.
L’entre-deux des tours, qui est du XIVe siècle, a reçu au XVIe une niche élégante qui renfermait une statue de la Sainte-Vierge.
Si l’on examine le même entre-deux, à l’intérieur de la nef, on verra des arcatures élégantes dont les colonnettes à doubles bouquets de feuillage sont tout-à-fait caractéristiques du XIVe siècle ( V. la page suivante ). L’orgue nouvellement placé masque aujourd’hui cette partie, qui était une des plus intéressantes de l’édifice au point de vue de la sculpture.
On doit regretter que la grande et belle fenêtre occidentale qui surmonte cette arcature soit également dissimulée par la tribune et la boiserie de l’orgue : cet instrument eût été mieux placé dans une arcade près du transept.
Si nous avançons dans la nef, nous verrons qu’elle appartient au XIIIe siècle pour les parties basses (1er étage et triforium), à la fin du XVe ou au XVII siècle pour les parties supérieures (clérestory et voûtes). L’élévation d’une des travées de la nefmontrera ces deux époques ( V. la page 542 ).
Les fenêtres flamboyantes du clérestory sont toutes assez élégantes, divisées en quatre baies; elles présentent quelque variété dans leur tracerie. Peut-être sont-elles dues à Jacques de Silly.
Jacques de Silly fut nommé abbé de St-Pierre en 1501, il occupera ce siège jusqu’en 1538.
Il fit faire des travaux d’une grande importance, tant pour la consolidation de l’édifice que pour son embellissement. Aussi ses armes se voient-elles de yous côtés, elle sont cinq fois reproduites sur les deux premières croisées du clérestory de la nef, et elles s’y trouvaient primitivement huit fois, il y avait un écusson dans chaque baie. On remarque encore le même écusson sur la clef de voûte de la deuxième travée de la nef, parce que ce fut lui qui fit édifier ces voûtes. A la troisième, quatrième et cinquième clef de voûte, ce sont les armes de personnes mariées appartenant à la famille de Silly, qui ont été bienfaitrice de l’abbaye.
Arrivés à l’entrée du choeur, nous verrons dans le passage qui communique au transept du nord, quelques colonnes romanes, et des appareils à larges joints qui pourraient bien être un reste des constructions du XIe siècle. On voit aussi, du côté opposé, des traces d’une maçonnerie à larges joints dans les reconstructions postérieures.
Le choeur comme la nef (sauf les voûtes et le clérestory) et les chapelles qui l’entourent, annoncent le XIIIe siècle.
Mais les voûtes du choeur, les voûtes et les fenêtres des deux chapelles qui avoisinent la chapelle absidale, sont du XVI, ou de la fin du XVe, et appartiennent à la grande restauration que je signalais dans la nef.
Ce coup-d’oeil général donné, nous ferons remarquer que la tour établie sur le transept, ouverte à l’intérieur et terminée par un toit couvert d’ardoises, appartient également au XIII, siècle.
On ne voit d’architecture romane que dans les piliers qui portent la tour centrale, du côté du nord, et dans une des tours du portail (côté du sud).
Les colonnes qui ornent les piliers de la nef ont des chapiteaux couverts d’une seule feuille de vigne, épanouie sur la corbeille, système très-simple que je n’ai pas souvent vu employé ; les chapiteaux des colonnettes sont garnis de trois feuilles. Les sculptures ont été très-sobrement distribuées et n’ont rien de très-remarquable à St-Pierre-sur-Dive.

Pavé émaillé.
– Le magnifique pavé en briques émaillées, qui occupe le sanctuaire, est peut être ce que l’église de St-Pierre offre à présent de plus intéressant, quoique depuis trente ans il ait perdu beaucoup de son éclat par le peu de soin qu’on a pris de le couvrir.
Signalé d’abord par moi il y a bien longtemps, puis dessiné par M. Victor Petit, il a depuis été étudié par plusieurs archéologues très-instruits, notamment par M. Ramé, de Rennes, qui lui a consacré un article dans les Annales archéologiques de M. Didron.
Des cerfs passants, des fleurs de lis, des aigles à deux têtes, des lions, des chimères forment l’ornementation principale des carreaux, avec des feuillages, des fleurons et d’autres figures d’un très-beau style.
Deux couleurs existaient dans cette rosace : le jaune et le noir; les figures sont jaunes sur fond noir, noires sur fond jaune, et l’on a disposé avec intention ces oppositions de teintes pour varier l’effet des mêmes formes dans les rangs circulaires concentriques. Ainsi, les carreaux dont les fonds sont de diverses nuances alternaient entre eux, ce que M. Victor Petit a essayé d’indiquer dans le dessin précédent en ombrant les fonds de couleur brune et détachant en clair les fonds jaunes ; seulement cette alternance n’est pas régulière partout à présent, et cela tient sans doute aux dérangements qui ont eu lieu lors du remaniement des pièces quand le pavé a été réparé.
Pour le jaune, on a étendu sous la couverte de plomb une couche mince de terre blanche formant transparent qui, après l’usure de l’émail, a persisté sur beaucoup de pavés; pour le noir, le transparent est une terre qui se détache de la pâte de la brique, quand on la regarde à l’aide d’une cassure, et qui très-certainement a été appliquée après coup.
La rosace est coupée en quatre parties égales par deux bandes en pierre calcaire : l’une dans l’axe du choeur, l’autre perpendiculaire à cet axe et dont l’intersection occupe le centre du cercle.
La rosace était au milieu d’un carré de pavés émaillés. On retrouve, dans les pavés qui composent cet encadrement, à peu près les mêmes sujets que ceux de la rosace : ainsi, des lions, des fleurs de lis, des cercles entrelacés, ornés de diverses figures dans leurs intersections; des chimères, des aigles à deux têtes s’y retrouvent avec quelques autres ornements.

Stalles.
— Les stalles sont remarquables par leur bel état de conservation ; elles sont couronnées de leurs dais, et si l’on a cru devoir les couvrir d’une couche de peinture jaune pour masquer la couleur noire du chêne, il serait possible de leur restituer leur couleur naturelle.
Ces stalles, qui garnissent les deux côtés du choeur jusqu’à la belle rosace du sanctuaire dont je viens de parler, ont 8m de longueur, lm,68 de profondeur et 2m,70 de hauteur.
Elles offrent deux rangs de sièges de chaque côté ; on accède au rang supérieur par trois portes, une médiane et deux latérales. Il y avait primitivement douze sièges et onze seulement au rang inférieur. Mais, au siècle dernier, les religieux curent la fâcheuse idée de supprimer quatre sièges pour faire élever deux pyramides tronquées, surmontées de boules, à la mémoire de leur premier abbé.
Ces applications sur les piliers qui supportent la tour, à l’entrée du choeur, sont du plus mauvais goût et de l’effet le plus déplorable.
On se demande ce que signifient les attributs de la musique sur ces espèces d’obélisques : il paraît que l’on a voulu rappeler par là que l’abbé Ainard était musicien.
Les stalles sont séparées les unes des autres par des accotoirs.
Le dossier des sièges supérieurs est orné d’une arcade trilobée, reposant sur une colonnette carrée, qui indique la séparation de chaque place. Les sièges des quatre extrémités étaient autrefois plus larges que les autres, et deux arcades trilobées étaient figurées sur un seul panneau.
Le couronnement, en forme de dais, est surmonté d’une galerie à jour dans le style gothique flamboyant.
Les sièges inférieurs sont moins larges que les précédents : leur séparation est la même ; un animal fantastique ailé se voit sur le premier accotoir à droite et à gauche.
Dix panneaux différents ornent les côtés des entrées. Sur deux panneaux qui se trouvent à l’entrée du choeur, on voit les armes de l’abbé qui les fit construire (Jacques de Silly) surmontées d’une crosse tournée en dedans, qui sont : d’hermine à la fasce vitrée de gueules, surmontée en chef de 3 tourteaux de même.
Quatre statuettes se voient aux extrémités des stalles, dans une arcade à plein-cintre :
A droite en entrant, saint Benoît est représenté debout, la figure austère, tenant de la main droite un livre qu’il appuie contre sa poitrine ; de la main gauche, il tient une crosse qui a été brisée. Il est vêtu d’une tunique recouverte d’un manteau à larges plis.
A gauche, la Sainte-Vierge (décapitée) tenant de son bras gauche l’Enfant-Jésus endormi sur son sein; de la droite, elle soutient une draperie qui lui recouvre les épaules.
Dans le fond et à droite, sainte Marguerite, la tête voilée, terrasse un dragon ailé, en appuyant son genou gauche et le pied droit sur le dos du monstre, qui se retourne pour la mordre (le bras qui tenait une lance a été brisé).
La statue de saint Paul lui fait pendant, elle est de plus grande dimension que les trois précédentes. La tête chauve est ornée d’une longue barbe, divisée symétriquement en deux parties égales ; il appuie ses deux mains sur une longue épée.
Les miséricordes offrent de l’intérêt par la variété de leurs sujets ; elles ont été dessinées par M. Pépin.

Vitraux.
— Il reste de curieux débris des vitraux qui garnissaient autrefois toutes les fenêtres; ils sont de deux époques. M.Pépin les a étudiés avec attention.
Les débris qu’on voit encore dans quatre des fenêtres du bas-côté nord, et dans les fenêtres du transept sud, remontent au XIIIe siècle. Ce sont des grisailles. Au bas des baies de chaque panneau on voyait la représentation du donateur, qui est toujours à genoux, dirigé vers le choeur, offrant pieusement à Dieu son vitrail qu’il élève entre ses mains; une inscription accompagnait chacun de ces donateurs. Tout ceci est bien mutilé.
La bordure était formée de crochets jaunes, bleus ou verts sur fond rouge, ou de fleurs de lis d’or sur fond d’azur, qui est de France, ou de châteaux à trois tours d’or sur fond de gueules, qui est de Castille. Une série de cercles blancs contigus formait, dans la plupart des panneaux, une seconde bordure concentrique à la première.
Le fond présente ordinairement, dans chaque carreau en forme de losange, un simple trait noir reproduisant une fleur de lis ornée, ou une branche trifurquée terminée par des feuilles enroulées autour de fruits, dont la base repose sur
un espace triangulaire de couleur bleue ou jaune. Quelquefois il existe au bas un dessin qui se correspond d’un losange à l’autre, et au milieu une rangée verticale de roses de couleurs variées encadrée dans un espace alternativement circulaire et losangique.
A la première baie de la quatrième croisée du bas-côté gauche, en commençant par l’extrémité orientale, on voit le donateur ou la donatrice le front ceint d’un chaperon, avec jugulaire ; le justaucorps est recouvert d’un manteau couleur marron. Ce personnage est placé sous une arcade à plein-cintre, soutenue par deux colonnes ornées de chapiteaux feuillés, entourée d’une muraille surmontée d’une inscription à peu près illisible, en lettres capitales du
XIIIe siècle.
Dans des réparations maladroites, on a placé, au-dessous de ce personnage, un autre donateur la tête en bas, surmonté d’une inscription sur laquelle on ne lit que :
. • , ERTV .. – EVILA –
Peut-être Robertus de TieviLLa.
A la deuxième baie de la même croisée, M. Pépin, à l’aide
d’une lunette, a lu, au-dessus du donateur :
GERVASIV
EDUNVILA
Ce qui pourrait désigner un Gervais de Donville.
A la troisième travée, on reconnaît facilement un moine à sa tête tonsurée et son froc gris.
Les lettres suivantes –
DOM RICAR… O
désignent, sans doute, un Richard.
A la cinquième travée, le donateur est probablement un moine : il a la tête et le corps recouverts d’une draperie jaune ; une inscription mutilée indique son nom :
ROBERT PATR.
Un fragment de grisailles de la même époque se voit encore dans la grande fenêtre arrondie et à trois baies qui éclaire le bas-côté du choeur, entre le transept et les chapelles rayonnantes de l’abside.
Dans les cinq chapelles qui rayonnent autour du choeur, en formant autant d’absides, on ne remarque à la première chapelle à droite, dédiée à saint Roch, qu’un fragment de bordure formée d’une tige enroulée et feuillée.
Dans la deuxième chapelle, consacrée à saint Sébastien, dont les vitraux sont du XVIe siècle, on remarque dans les trois compartiments flamboyants de la croisée du milieu,le supplice de saint Sébastien. De chaque côté, un homme, le corps incliné, bande un arc pour diriger une flèche sur le corps du Saint, qui est représenté nu, attaché à un poteau, les mains derrière le dos, le corps percé de flèches, dont la plupart y sont restées fixées. Des dais gothiques sont
peints dans le haut de chaque baie.
A la troisième chapelle, celle de la Vierge, dit M. Pépin, on voit, dans une croisée à droite, un écusson, qui est celui du cardinal de Bourbon : D’azur à trois fleurs de lis d’or brisé d’un lambel de gueules.
Charles de Bourbon, cardinal de Chrisogone, fut abbé de St-Pierre de 1558 jusqu’à 1573.
Les armes de l’abbé de Rupierre se voient dans la croisée du fond; il portait : palé d’or et d’azur, surmonté d’une crosse tournée à droite.
Robert de Rupierre fut élu abbé au XVe siècle, il mourut en 1447.
La quatrième chapelle, dédiée à sainte Barbe, est ornée de vitraux du XVIe siècle.
Le blason de Rupierre se voit reproduit une deuxième fois dans la croisée du fond.
A gauche, on remarque l’écusson suivant, surmonté d’une crosse : d’argent à la bande d’azur, chargé de trois chevrons renversés, à pointe mousse du même métal, accompagnés de deux oiseaux de sable.
La bordure des vitraux est formée de bandelettes entremêlées avec des feuilles découpées.
La sacristie, située à gauche, et qui autrefois était, comme nous l’avons dit, une chapelle annexée au transept, est éclairée par deux grandes croisées à quatre baies et à compartiments flamboyants, dans lesquels on voit des débris de
vitraux du XVe siècle.
Dans le choeur, quatre croisées offrent aussi des fragments de vitraux du XVe siècle à leur partie supérieure. Ce sont des anges qui descendent du ciel que l’on voit constellé d’étoiles, et portant de longs phylactères.
Sur le vitrail du milieu du choeur, trois anges tiennent chacun un phylactère écrit ; celui du milieu a la chevelure divisée symétriquement et frisée ; une mèche de cheveux se dresse au-dessus du front.
Sur le vitrail gauche, un ange tient aussi un phylactère écrit ; les quatre autres tiennent chacun des couronnes.
Dans une autre croisée plus à gauche, on ne voit que des anges qui apportent des couronnes.
On remarque encore quatre blasons, reproduits chacun deux fois sur les vitraux du choeur.
L’un est: d’argent aux trois tourteaux de gueules à la bordure chargée de onze besans du même métal.
Le 2e : de sable à deux fasces d’argent, accompagné en chef de trois étoiles du même.
Le 3e : de sable à la bande d’or accompagnée de six coquilles du même, en orle.
Le 4e : de gueules à la croix d’argent cantonnée, dans chaque quartier, de cinq étoiles d’or, dont une au milieu.
Ces blasons existent encore sur les clefs de voûte de la même partie de l’édifice, où ils sont sculptés et peints; mais ils ont subi de grandes mutilations. Ce sont évidemment ceux des personnages qui ont construit les voûtes et fait les vitraux de cette partie de l’église.

Tombeaux.
— Dans le transept septentrional, on voit un monument funéraire formé par une arcade à plein-cintre trilobée, pratiquée dans l’épaisseur du mur, destinée à recevoir une statue. Les caractères architectoniques de ce petit monument indiquent le XIVe siècle. (V. la page- suiv.)
Cette arcade est peu profonde ; la voussure est ornée de nervures qui se croisent et retombent sur quatre colonnettes, deux en avant, deux en arrière. On a sculpté une rose à pétales dans l’espace triangulaire qui existe entre les lobes de l’arcade et le sommet du fronton.
Dans le choeur, du côté de l’évangile, on a gravé une dalle tumulaire en l’honneur de la fondatrice de l’abbaye, la comtesse Lesceline, pour recouvrir des ossements que l’on a attribués à cette princesse.
Cette dalle, quoique d’une époque peu reculée, est actuellement très-fruste ; elle est entourée d’une bordure autour de laquelle s’enroule un ruban ; des feuilles découpées ornent les angles et se voient aussi au milieu de chaque face.
On remarque, en tête, un blason dont on ne distingue plus que le fond d’azur.
On trouve une deuxième dalle tumulaire qui a été refaite nouvellement dans une chapelle, d’après un croquis de M. Duchesne, l’ancienne ayant été brisée par un échafaudage.
Autour du défunt, qui est représenté gravé au trait, on lit l’inscription suivante :
Cg gist
Dom Robert … en son vivant prieur et (vicaire) de céans
lequel trespassa le iiiie
iour de iuillet lan mil cinq cens dix huict.
Ce personnage est représenté les mains jointes ; la tête, couverte d’une petite calotte, repose sur un coussin carré. Un vêtement à larges plis lui recouvre tout le corps. De chaque côté, des colonnettes supportent un dais orné de feuillage.
Il existe aussi huit inscriptions indiquant seulement la date de la mort des religieux, mais sans donner leurs noms ; elles n’auraient d’intérêt qu’autant qu’un obituaire nous ferait connaître les personnages auxquels elles se rapportent.

Peintures.
— Les murailles de la chapelle St-Sébastien étaient, primitivement, couvertes de peintures remontant au XVII, siècle. Elles ont été cachées par une épaisse couche de badigeon. Le Credo s’y voyait représenté en douze tableaux.
Quant aux peintures du choeur, je m’associe complètement à l’étonnement de M. de Glanville, quand il se demande, dans son Introduction à l’Histoire des miracles de St-Pierre-sur-Dive, pourquoi dans le sanctuaire ces colonnes peintes en marbre avec des chapiteaux de bronze, qui portent des nuages de bronze d’où s’échappent des éclairs et des tonnerres
d’or !!! Le Christ colossal et assez beau, que l’on attribue à tort ou à raison à Jean Goujon, et qui surgit au milieu de cet appareil fantasmagorique, n’avait pas besoin d’un accompagnement si grotesque.

Cloches.
— M. le docteur Billon a donné, dans son intéressante Étude sur les cloches et les sonneries françaises et étrangères, des notes sur la sonnerie de l’abbaye de St-Pierre que nous nous empressons de reproduire :
Le clocher central, dit-il, renfermait six cloches, dont on voit encore les places dans l’ancien beffroi, qui est divisé en trois travées. Cette sonnerie devait être ravissante, car elle avait pour auteur un praticien renommé. Nous en avons retrouvé la tonique et la quinte. La première se fait entendre encore dans le clocher de la commune de Vendeuvre.
Son diamètre est de 96 centimètres; son poids 500 kilos;
elle porte pour inscription :
IEHAN AVBERT MA FAICTE. 1681.
SAINT PLACIDE.
La cinquième a trouvé un asile dans le joli campanille de Donville ; elle porte aussi cette laconique inscription :
LAN 1681. SAINTE CATHERINE
IEHAN AVBERT
MA FAICTE.
Sur un des flancs, l’effigie de sainte Catherine. Diamètre, 64 cent. ; poids, 125 kilos.
La grande sonnerie était placée dans la tour du nord : elle était formée de quatre cloches, dont la tonique porte l’inscription suivante :
MESSIBE CLAVDE-IGNACE-JOSEPH DF SIMIANE , EVESQ. E ET CONTE DE
SAINT-PAVL-TROIS-CHATEAVX, PRINCE DE CHABRIERE ET CONTE DE SAINT-PIERRE-
SUR-DIVE, M’A BAPTISÉE ET NOMMÉE DV NOM DE LA PATRONNE
DE CETTE ABBAYE, POVR LAQVELLE IL A TOVJOVRS EV VNE DEVOTION
SINGVLIÈRE. MARIE EST DONC MON NOM.
Mre CLAVDE ET LES DVBOIS M’ONT FAITE EN L’ANNÉE 1725.
Diamètre, 1m, 46; poids, 2,000 kilos.
Le timbre de cette grosse cloche est magnifique, c’est la grosse cloche actuelle de St-Pierre: nous l’avons entendue à deux lieues de distance. Nous sommes porté à croire que ces dix cloches formaient une gamme diatonique non interrompue, et que la plus grosse des six du clocher central sonnait à la quinte de la grosse Marie.
Le clocher sud (St-Michel) servait de colombier aux Bénédictins et ne contenait pas de cloches.
Lorsque toutes les cloches étaient lancées à grande volée, un bedeau se tenait, dit-on, sur la place devant l’église où il battait la mesure. Lorsqu’une cloche déviait de sa marche rhythmique, il rentrait promptement pour en avertir les sonneurs. Les jours de fêtes, les trois cloches de l’église paroissiale mêlaient leurs voix à celles de l’abbaye. Cette église, dont il ne reste pas les moindres traces, était sur la place de l’hôtel de Ville.

Sceau de l’abbaye.
– Le sceau à été sauvé, à la première Révolution, par le dernier survivant de l’abbaye, le procureur Dom Thinon, qui en a fait présent à M. Duchesne, libraire.
Il est en bronze, elliptique, de 40 centimètres de large sur 70 centimètres de long ; il date du XIVe siècle; son état conservation est parfait. Ce sceau représente la patronne de l’abbaye, la Vierge Marie diadémée, placée sous un dais gothique, assise, tenant de son bras gauche l’Enfant-Jésus nimbé. A sa gauche se voit la clef du Paradis, dont saint Pierre est le dépositaire ; à droite, une fleur de lis, pour désigner que l’abbaye était royale. L’inscription, en lettres capitales, est ainsi conçue :
S – CONVENTUS – BEATE • MARIE • DE • SCO • PETRO • SVPRA – DIVAM  »
La planche montre la forme des caractères de cette inscription.

Bâtiments de l’abbaye.
— Les bâtiments de l’abbaye qui entourent le cloître au sud de l’église, avaient été retouchés et reconstruits au XVII, siècle; mais on avait conservé la plus grande partie des murs inférieurs ; les fenêtres carrées avaient été régulièrement établies, les pierres regrattées, l’étage supérieur exhaussé ou refait. On remarque, effectivement, des contreforts régulièrement espacés et des pierres de moyen appareil qui peuvent remonter au XIIIe siècle.
Si l’on pénètre dans le préau, on voit des restes de murailles en blocage qui paraissent romanes, ce qui montre que les constructions du XIIIe siècle avaient elles-mêmes été soudées sur des constructions plus anciennes.

Salle capitulaire.
— A l’est du cloître, accolée au transept méridional de l’église, existe à peu près intacte la salle capitulaire, qui doit remonter au XIIIe siècle comme le choeur de l’église. Elle est rectangulaire. L’étage qui surmonte la voûte est éclairé, du côté de l’est, par trois étroites fenêtres en lancettes. Trois autres fenêtres plus grandes et cintrées éclairent, du même côté, la salle capitulaire proprement dite.
Le croquis suivant montre une partie de l’intérieur de cette salle, qui devait accéder au cloître par une porte entre deux fenêtres, comme toutes les salles capitulaires du même temps. Trois colonnes monocylindriques supportent la retombée des voûtes au centre de la salle.
Je me suis proposé de jeter un coup-d’oeil sur l’abbaye de St-Pierre, d’en indiquer les dates principales, mais sans avoir l’intention de décrire le monument dans toutes ses parties; si nous voulions en faire l’anatomie complète, il faudrait y consacrer cent pages au moins, ce qui nous ferait sortir du cadre adopté pour cette statistique. Nous aurions à indiquer un grand nombre de reprises, à signaler des contreforts appliqués sur les angles du transept nord bien postérieurement à sa construction, et probablement au XVe siècle, pour remédier peut-être à des dislocations qui avaient donné des inquiétudes.
Nous aurions à décrire diverses moulures, à recherche pourquoi on a bouché une porte accédant autrefois à la nef du côté du nord, et dont l’archivolte est ornée de bâtons rompus, tandis que les chapiteaux dénotent le premier style ogival. Nous aurions à déterminer quelles parties des murs ont été refaites à l’étage du clérestory, dont les fenêtres seules offrent les caractères du dernier style ogival et ont probablement été faites à l’époque que j’ai indiquée, sans que les murs qui les renferment aient été altérés à l’extérieur.
Enfin, nous aurions à déduire quelques conclusions de l’addition en style du XIVe siècle faite à la partie occidentale de la nef.
Mais je me hâte de terminer en disant que la porte qui fermait l’abbaye au nord-ouest, et qui existe encore, est du XIIIe siècle, et indique de ce côté les limites de l’enceinte abbatiale. Le pressoir et d’autres dépendances existaient à l’ouest de l’église, près du terrain qui va être affecté à la construction des Écoles.

Les Halles.
— Les Halles, assez remarquables, qui existent sur la grande place appartiennent à deux époques : à la fin du XIIIe siècle, je crois, pour les parties les plus anciennes orientées au nord ; au XVIe siècle, pour le prolongement s’étendant du côté du sud. Des ouvertures ont été percées, à diverses époques, dans les murs anciens. Toutefois; dans leur état actuel, avec leurs charpentes et leur grand toit, les halles de St-Pierre sont encore très-intéressantes et nous offrent un spécimen des halles et des granges du moyen-âge que l’on rencontre maintenant très-rarement dans un si bel état de conservation. Elles sont divisées en trois nefs par les deux rangs de poteaux qui portent la charpente au
centre de l’édifice.

Hospice.
— L’ancien Hospice était situé près d’un bras de la Dive, à l’entrée du bourg en venant de Caen ; j’en ai vu détruire l’église, qui devait remonter à la deuxième moitié du XIIIe siècle, d’après son style ; une des rosaces qui ornaient l’intersection des arceaux de la voûte a été recueillie par feu Mr.Legrand et placée dans son jardin, où on a pu la voir pendant longtemps. Rien de plus hardiment coupé, ni de plus élégant, que ce spécimen des oeuvres de nos sculpteurs du XIIIe siècle.
Il reste encore aujourd’hui quelques traces des maisons de cet hospice, mais elles ont peu d’importance.
Mr.Pépin a dépouillé, dans les archives de St-Pierre (Les archives de St-Pierre, qui sont presque toutes relatives à l’Hospice, sont renfermées dans un coffre ancien en chêne sculpté) les nombreuses pièces relatives à cette maison.
La plupart sont des parchemins auxquels pend un sachet presque toujours privé de son sceau. La table de ces titres a été dressée par M. Pépin. Le plus ancien remonte à l’an 1218. Les dernières pièces sont, de quelques années, antérieures à la Révolution. On a écrit sur le dos de chaque manuscrit l’intitulé de la pièce.
L’Hospice actuel de St-Pierre est dans la rue de Lisieux.

Anciennes maisons.
— Parmi les anciennes maisons qui méritent l’attention, on peut signaler la cour Lelu qui est du commencement du XVIe siècle ou de la fin du XVe. (Voir autre article ci-dessus 4 – Cour de l’Elu).
Ce manoir, que j’ai décrit il y a plus de trente ans, est de forme carrée : il présente plusieurs fenêtres sur chaque face, quelques-unes sont divisées en quatre parties par une croix en pierre. Des aiguilles à crochets ornent les ouvertures du premier étage. Les angles du bâtiment sont garnis de contreforts terminés par des pyramides à crochets. La porte d’entrée est du côté de l’est, les angles en sont arrondis et surmontés de plusieurs rangs de moulures ; le tout surmonté de feuilles enroulées et accompagné, de chaque côté, d’une petite pyramide. La salle du rez-de-chaussée présente deux poutres dont l’une est mordue, à ses deux extrémités, par une tête de crocodile. De cette pièce on communiquait à un escalier en pierre, construit en spirale dans une tourelle taillée à pans. Le premier étage renferme une chambre dans laquelle on voyait une belle cheminée ornée de tores.
La partie principale de ce manoir est en pierre: c’est celle qui fait face à la rivière; mais le reste est construit en bois, d’après le système usité à cette époque.

La rue de Falaise n’offre qu’une maison qui présente de l’intérêt. Les trois lucarnes du toit sont ornées de sculptures et annoncent l’époque de Louis XIV.
Dans la rue de Caen, on remarque une ancienne maison dont le premier étage empiète sur la rue ; elle n’a rien d’intéressant.
Enfin, dans la rue de Lisieux et dans la rue allant au cimetière, on peut voir plusieurs maisons qui paraissent, en partie, anciennes.

Château d’Hermonville.
— Quand on est sorti du bourg, vers Lisieux, on ne tarde pas à voir un château qui mérite l’attention: c’est le domaine d’Hermonville, faisant autrefois partie du territoire de la commune d’Hiéville, qui borde celui de St-Pierre-sur-Dive ; il appartient à présent à cette dernière commune. Ce château, dont je donne une vue d’après les dessins de M, Pépin, appartient à Mr.de Lignerolles, membre de l’Association normande ; il occupe , à ce qu’il paraît, le même emplacement que le château du célèbre Thomas Dunot, lequel fut détruit du temps des guerres de religion. Le domaine appartenait encore à cette famille au siècle dernier. M. Dunot de Saint-Maclou, baron de Vieux-Pont, le vendit en 1762 à M. de Jarry, grand-père de Mme de Lignerolles.
Quoique peu important, ce château, dont la date est connue (1618), montre bien le style du XVIIe siècle. Une de ses cheminées en brique et pierre, ses lucarnes à frontons, sa porte et tout son ensemble caractérisent bien cette époque. Un parc entouré de murs se développe derrière l château. Deux portes à bossages, l’une grande et destinée aux charrettes, l’autre plus petite et destinée aux piétons, s’ouvrent dans la partie de cette clôture qui borde la route
départementale allant de St-Pierre à Livarot. Un écusson est sculpté sur la clef de voûte de la petite porte.
Un beau colombier cylindrique est compris dans l’enceinte.
Des souterrains existent, dit-on, dans la cour et se dirigent vers l’abbaye et vers d’autres parties du bourg.
En 1562, l’abbaye fut pillée par les Calvinistes; mais la ville, dont les habitants étaient favorables à la Réforme, fut épargnée. Durant les guerres de la Ligue, elle resta fidèle à Henri IV. Thomas Dunod, propriétaire du château auquel a succédé celui que je viens de mentionner, avait fait fortifier la ville pour la mettre à l’abri d’un coup de main (Il subsistait encore, vers 1755, deux portes qui furent démolies. Vers 1588, St-Pierre-sur-Dive fut enlevé par une troupe de ligueurs commandés par le capitaine d’Aigneaux. Attaqué par des forces supérieures, Thomas Dunod fut fait prisonnier. Sa maison fut dévastée. – V. Hist. de Lisieux et de l’arrondissement, par M. Louis Du Bois, p.447). il la fit respecter : elle ne fut prise que vers 1588.
M. Louis Du Bois rapporte, dans ses Recherches sur l’arrondissement de Lisieux, qu’il était resté beaucoup de protestants à St-Pierre-sur-Dive, tels que le savant ministre Étienne Morin et son fils Henri Morin ; ils avaient dans le voisinage du château des Dunod, aujourd’hui à Mr.de Lignerolles, un temple dont on leur avait laisse l’usage en vertu de l’édit de Nantes ; mais le grand archidiacre de Séez, Charles Dufresche, sollicita sa suppression et le fit démolir en vertu d’un arrêt du Conseil d’État, daté de Versailles le 3 juillet 1684, quatorze mois avant la révocation de l’édit de Nantes.

SAINT PIERRE des IFS




NOTES sur SAINT PIERRE DES IFS
LA MOTTE EN AUGE

1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives SHL.

1 – Bibliographie:

CAUMONT Arcisse de : Statistique monumentale du Calvados réédition Floch, tome 3, pages 360 et 388.

La ferme de la Goulafrière; CDMPA, pp. 81-82

Manoir du Montfleury, CDMPA, pp. 83-85; pavillons carrés en pierre et brique

L’EXPLOITATION ANCIENNE DES ROCHES DANS LE CALVADOS : HISTOIRE ET ARCHEOLOGIE. Serv. dep. d’Archéologie 1999. page 144, 157.

Editions FLOHIC : Le Patrimoine des communes du Calvados page 1083,

Guilmeth (1) parle d’un lieu-dit « La Motte « .
(1) Guilmeth, Le bourg de Cambremer, s. d. in-8, p. 8, note 1. – Doranlo en ,camps, p. 810. Suivant Hippeau (Dict. topogr., p. 200) l’ancienne commune de La Motte aurait été réunie en 1841 à Saint-Pierre-des-Ifs.

2 – Pièces Justificatives:

1526, 22 mai – Le Pré-d’Auge
Pierre BOSCAIGE, du Pré d’Auge, fils et héritier en partie, de Jehan BOSCAIGE; Jehan Guillart, de la paroisse de la MOTTE, fils de feu Nicolas, représentant le droit de Andrieu BOSCAIGE, frère dudit Pierre et de Regnault BOSCAIGE, fils de Robin, de la paroisse des MONCEAUX, font quatre lotz et partages des héritages, maisons, rentes et revenus qui furent et appartinrent à Thomas LEGENDRE
= Arch. SHL. 9F Deville. Dossier Le Pré-d’Auge. Pap. 2 ff.

1545, lundi 14 mars – Le Pré-d’Auge
Charles BOSCAIGE, du Pré d’Auge, baille pour échange à Thomas BOSCAGE et Jehanne HOULETTE, sa femme, demeurant au Pré-d’Auge, une portion d’une pièce de terre nommée la Cousturette, contenant 3 vergées, tenue de la seigneurie du Pré-d’Auge, en fief de l’Epée. Il reçoit en échange une pièce de terre en labour à la MOTTE.
= Tab. Lisieux. Etude Delarue. Analyse Et. Deville

1557, mardi 17 août – Pré-d’Auge
Jehan COCQUEREL, fils Cosme, de la paroisse de la MOTTE, vend à François CUCUEL, demeurant à Lisieux, une pièce de terre nommée le Clos Larmyer, sise au Pré-d’Auge, jouxte d’un côté Me Andieu COCQUEREL, prêtre, d’autre côté le chemin tendant à l’église, d’un bout un autre chemin tendant à Lisieux et d’autre bout la veuve Jehan COCQUEREL. La vente faite par 35 livres ts.
= Tab. Lisieux. Etude Delarue. Analyse Et. Deville

1587 – La Motte
Jehan BOSCAGE du mestier de Thuillerie, du Pré-d’Auge, et Catherine Haraques, sa femme, à la MOTTE
= Tab. Lisieux. Etude Delarue. Analyse Et. Deville

1640, 30 décembre – Le Pré-d’Auge, La Motte, Saint-Désir-de-Lisieux
Jean Olivier, bourgeois de Lisieux, baille à ferme à Guillaume Heurtault, de Saint-Désir-de-Lisieux, ses héritages en labour, sis paroisses de La Motte et du Pré-d’Auge.
= Tab. de Lisieux. Etude Delarue. Minutier n° 162. Analyse Et. Deville.

1680, 12 septembre – Le Coudray
Compte de tutelle rendu en bailliage d’Auge par noble dame Esther Orieult, veuve de Jacques Bréard, écuyer, sieur de la Motte, à Paul de Borel, écuyer, sieur de Courseulle, et à noble dame Anne Bréard, son épouse, à Louis-Gaspard Auber, seigneur de Geffosse, et à noble dame Jeanne-Thérèse Bréard, son épouse.
= Arch. SHL. BC 797.

3 – Archives SHL:

Archives SHL :
1F740 : 1612 à 1700 : contrat de mariage Nicolas Desisler des Vaux et Jeanne Le Conte fille de Cl. Le Conte seigneur de La Motte.
Inventaire de documents concernant les Desisler.

1674 26 août. St Pierre des Ifs.
Archives SHL : 1F605 : 26 août 1674 : Robert Crain sieur de la Bretonnière cède 1200 livres tournois dues à sa femme par la mère de celle-ci. St Pierre des Ifs.

Carnets de Charles Vasseur :
« Doyenné de Mesnil-Mauger »

40 – SAINT PIERRE DES IFS – S. Petrus ad Hys – S. Petrus de Ys – S. Petrus de Mesnillo Guerodi, St Petrus ad Ifs

Voir :
Histoire de l’Abbaye de St Pierre sur Dives par l’Abbé Denis p.173 – 181.
Catalogue de la Ste Historique de Lisieux 1872 p.19 n°29

Patronage XVIe et XVIIIe : prior S. Barbara

Curés:
Cochon 1764/1774
Aynée 1777/1787

N. Curé de St Pierre des Ifs : de sable à 3 trèfles d’argent –d’Hozier 360)

Insinuations:

Description de l’église 20 décembre 1860

Description des cloches
celle de la Motte :
Je fus faite l’an 1607. Dom Jehan le Pipernier, sieur prieur de ce lieu, Pierre Bréard, escuyer et Damoiselle Catherine de Grieu sa mère, honneste homme gentilhomme de sa maison, thérausier
Jehan Aubert m’a faite.

celle de St Pierre des Ifs :
Je sui nommée St Pierre en 1814, Monsieur Charlesalle, curé de ce lieu m’a bénie en présence de Mrs Jacques Olivier, maire, Victor Cadoit, adjoint, Robert Alexandre Godet, trérausier(?), Messieurs Robert Guerbette, maire de la commune de La Motte et Jean-Noël Le Venneur, adjoint, réunis à St Pierre des Ifs.
Lavillette de Lisieux m’a faite.
(Cette cloche a été descendue pour être refondue le 20 décembre 1861.

Texte en latin XIIe siècle concernant les dons de Rabel de Tancarville à Ste Barbe

Guillaume de Noble de Mesnil Giroud, du consentement de sa femme Jeanne, donne en 1232, tout ce qu’il possédait à Mesnil Giroud, dans la paroisse de St Pierre des Ifs, à Nicolas de la Motte, qui lui donne 10 livres tournois pour faire son voyage de Jérusalem (Lechaudé d’Anisy)

Le Mesnil Gueroult ne paraît pas être resté longtemps dans les mains du chapitre, car en 1128, dans sa charte en faveur de Ste Barbe, Rabel de Tancarville le compte parmi les quatre manoirs au-delà de la Seine. En 1137 le Roi Etienne le signale parmi les domaines donnés par ce seigneur à Ste Barbe -Totum menerim de Mesnil Gerold excepta Buxeria- Ce lieu était donc près de la Boissière et s’étendait jusqu’à elle. En 1232 il est compris dans la circonscription de St Pierre des Ifs.- apud Mesnilium Gerondi in parochia S. Petri des Is-.
En 1246 c’est une paroisse séparée. Dans une autre charte du XIIIe siècle sans date, on trouve -Parochia St Petri de Mesnillo Guéradi- d’où on peut conclure que le Mesnil Guéroult était situé sur les paroisses de La Motte et de St Pierre des Ifs. Et le Manoir qui en était le chef-lieu est peut-être celui qui porte le nom de Prieuré de La Motte. (Pouillé du Diocèse p.10)

Louis du Vivier, escuyer, sieur des Vastines, garde du corps de S.A.R Monsieur le Duc d’Orléans frère unique du Roy, demeurant à St Pierre des Ifs (1679)

Jean de Lepiney sieur de la Pommeraye, demeurant à St Pierre des Ifs, 8 juillet 17O5 (il n’est pas titré escuyer par conséquent n’est pas gentilhomme mais il y a des officiers et des financiers dans la famille et les filles ont épousé des nobles de Gascogne.)

Pierre d’Erbigny, escuyer, sieur de Saint Mars demeurant en la paroisse de St Pierre des Ifs 4 juin 1714.

Pierre Lambret, escuyer sieur de St Mards et Noble Dame Marie Benoiste Gouhier, son épouse, demeurant à St Pierre des Ifs 25 mars 1758. Le Lieu Vicomte à St Pierre des Ifs.

27 juillet 1772 Noble Dame Marie Gouhier, veuve et non héritière de M. Pierre Lambert, sieur de St Mars d’Herbigny, plaidant contre Monsieur de Bardouil escuyer, sieur de Soyeuse, son beau frère.

24 septembre 1683 – Traité de mariage entre Gabriel Lambert chevalier, sieur de St Marc, fils de Messire Pierre Lambert, chevalier; seigneur et patron de Potigny, St Marc, d’Herbigny et autres terres et de Noble Dame Angélique de Montgommery, son épouse, d’une part
et Damoiselle de Borel, fille de feu Monsieur Jean de Borel vivant escuyer, sieur de Manerbe, conseiller du Roy, lieutenant général civil et criminel de Monsieur le Bailly de Rouen en la Vicomté d’Auge, et de Noble Dame….

Angélique de Montgommery était décédée en 169O laissant trois enfants. L’aîné Gabriel Lambert, escuyer sieur de Potigny, épouse avant la mort de sa mère, Noble Dame Jacqueline de Collet.
Gabriel Sébastien Lambert fut seigneur de St Mars (vois ci-dessus)
Et Jacques Lambert, seigneur d’Herbigny.

Des lettres de Madame de Montgommery St Mars portent un cachet armorié écartelé 3 fleurs de lys dans chaque quartier.

19 décembre 1645
Traité de mariage de Noble seigneur Messire Pierre Lambert, chevalier seigneur de St Mards, fils de feu Messire François Lambert, escuyer, vivant Conseiller du Roy dans ses Conseils, et lieutenant civil et criminel de Monsieur le Bailly de Rouen en la Vicomté d’Auge et feue Noble Dame Jeanne Audieu (ou Anidreu ou Amidieu) ses père et mère d’une part
et Damoiselle Angélique de Montgommery, fille de feu Haut et Puissant Seigneur Messire Gabriel Comte de Montgommery, chevalier des Ordres du Roy, et de Haute et Puissante Dame Aimée de Chastenay Dame et Comtesse de Montgommery et de Bourgeauville.

Il faudra se renseigner sur : Le Vivier – St Marc (fiefs) indiqués par Cassini.

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT
Notes de M. Charles Vasseur.

St-Pierre-des-Ifs, Sanctus Petrus de Mesnillo-Guerodi,
Iz, Sanctus Petrus ad Hays, Sanctus Petrus de Ys3 Sanctus
P. ad Ifs.
Soumise au patronage du prieur de Ste-Barbe-en-Auge, l’église de St-Pierre-des-Ifs offre une construction régulière qui date en majeure partie du XIIIe siècle. Cependant, par un procédé en usage au moyen-âge et qui avait sa raison d’être, on a conservé, lors de cette construction, le mur du nord de la nef, qui remonte au XIIe siècle, peut-être même au XII On y a seulement appliqué des contreforts.
Son plan consiste simplement dans un choeur et une nef, auxquels on a ajouté récemment une tour de brique en avant-corps, ce qui est regrettable.
Le choeur, de 36 pieds sur 15 en oeuvre, est d’une régularité parfaite. Son chevet droit, soutenu par deux contreforts, se trouve éclairé par une large fenêtre ogivale rayonnante, subdivisée par deux meneaux en trois baies de hauteur inégale. Le travail en est grossier ; mais il faut attribuer cette imperfection à la mauvaise qualité de la pierre et non à l’ignorance des ouvriers. Rien ne permet de supposer que ce soit une reprise. Les deux murs latéraux sont partagés en trois travées à peu près régulières. Une lancette bien galbée s’ouvrait des deux côtés de chacune de ces travées ; il n’en subsiste plus que trois : les deux de la première travée et celle qui prend la lumière au nord de la dernière travée. Les trois autres ouvertures ont été retravaillées aux XVII, XVIIe et XVIII, siècles. La porte date aussi de cette dernière époque.
Les murs sont en moellon, les contreforts en pierre de taille avec une retraite à moitié de leur hauteur. La nef est
très-fortement en saillie sur le choeur; elle a 45 pieds de long sur la moitié juste de largeur dans oeuvre. Elle se subdivise,comme le choeur, en trois travées qui donnent, dans leurs dimensions, une proportion décroissante de l’orient à l’occident.
Il y a évidemment là une intention. Les murs et les contreforts du midi paraissent des mêmes matériaux et de même époque que le choeur. Les fenêtres ne sont point anciennes: deux sont du XVIIe siècle, bien qu’ogivales; l’autre est récente, on le voit assez à sa laideur.
Un trou semblable est placé en correspondance dans le mur du nord; il est accompagné de deux étroites fenêtres cintrées, vitrées à ras du mur et fortement ébrasées à l’intérieur, qui accusent l’époque romane. En effet, le mur de ce côté, beaucoup plus épais que son correspondant, montre quelques traces de feuilles de fougère : il est donc roman.
Les trois contreforts seuls sont du XIIIe siècle.
Si l’on en juge par certaines traces qui se remarquent sous la fenêtre à la première travée, la porte primitive s’ouvrait aussi de ce côté ; au XIIIe siècle, elle fut reportée dans le pignon occidental, et on l’a mutilée pour faire une communication plus large à la base de la tour qui forme porche. Cette tour est laide; c’est être indulgent que de la qualifier ainsi.
Le portail qu’elle obstrue avait de la valeur. Dans le pignon, au-dessus de la porte, s’ouvrait une fenêtre ogivale avec un meneau bifurqué. Une croix antéfixe surmontait le gable, chargée sur sa face d’un blason aux deux clefs en sautoir.
Une niche abritait une statue de sainte Barbe, en pierre, datant du XVIe siècle.
L’intérieur a été ravagé. Les voûtes sont plâtrées, l’arc triomphal démoli, le mobilier sans valeur. Le seul objet qui
puisse fixer l’attention est une grande statue en pierre de saint Pierre, avec un manteau du moyen-âge garni de riches orfrois.
Le clocher a hérité de la cloche de la Motte, dont l’inscription est intéressante, et que voici :
JE FVS FAICTE LAN 1607 DOM JEHAN LF PIPERNIER Sr PRIEVR DE CE
LIEV, PIERRE BREARD ESCVYER ET DAMOISELLE CATHERINE DE GRIEV SA
MÈRE.
HONNESTE HOMME GVILLe DE SA MAISON THESAVRIER.
JEHAN AVBERT MA FAICTE.

Le cimetière est vaste; on n’y voit point d’ifs, comme le surnom de la paroisse pourrait le faire supposer et comme on en voit fréquemment. Cette paroisse dépendait, au spirituel, du doyenné du Mesnil-Mauger, et au civil, de l’élection de Pont-l’Êvêque, sergenterie de St-Julien-le-Faucon. Elle renfermait 2 feux privilégiés et 34 taillables, environ 180 habitants.
La Motte, qui s’y trouve réunie, en comptait 130, en tout 310. Le dernier recensement en accuse 354.
Ste.Barbe avait reçu la terre de St-Pierre-des-Ifs et le patronage de l’église de Rabel le Chambellan de Tancarville, qui était seigneur de tout le pays entre Mézidon et le Mesnil-Eudes.
Je ne pense pas qu’il existe de manoir ayant appartenu aux moines- ils avaient fait leur principal établissement à la Motte.
Divers gentilshommes ont habité dans les limites de la paroisse de St-Pierre-des-Ifs.
Louis du Vivier, escuier, sieur des Vastines, garde-du corps de S.A.R. Monsieur le Duc d’Orléans, frère unique du Roi (1679).
Le Vivier est indiqué sur la Carte de Cassini, ainsi que St-Mars.
St-Mars est un fief que je trouve, au XVIIe siècle et jusqu’à la fin du XVIIIe, dans les mains d’une branche de la famille Lambert d’Herbigny.
Suivant traité de mariage du 19 décembre 1645, messire Pierre Lambert, chevalier, seigneur de St-Mars, fils de feu Monsieur Me François Lambert, écuyer, vivant conseiller du Roi en ses conseils et lieutenant civil et criminel de Monsieur le bailli de Rouen en la vicomté d’Auge, et de feue noble dame Jeanne Amidieu, épousa damoiselle Angélique de Montgommery, fille de feu haut et puissant seigneur, messire Gabriel, comte de Montgommery, chevalier des ordres du Roi et de haute et puissante dame Aimée de Chastenay, dame et comtesse de Montgommery et de Bourgeauville.
J’ai eu dans les mains des lettres de cette dame, dont le cachet était écartelé avec trois fleurs de lis dans chaque quartier.
Trois enfants sortirent de cette union. Le second, Gabriel Lambert, écuyer, sieur de St-Mars, épousa, suivant contrat du 24 septembre 1683, damoiselle Françoise de Borel, fille de feu Monsieur Me Jean de Borel, vivant écuyer, sieur de Manerbe, conseiller du Roi, lieutenant-général civil et criminel de M. le bailli de Rouen en la vicomté d’Auge.
Je trouve encore Pierre Lambert, écuyer, sieur de St-Mars, qui était, je pense, le fils des deux précédents. Il eut pour femme noble dame Marie-Benoiste Gouhier, veuve en 1772, suivant des pièces de procédure dirigée par elle contre M. de Bardouïl de Soyeuse, son beau-frère.

38 -LA MOTTE EN AUGE
rattachée à Saint-Pierre-des-Ifs le 21-02-1841.

Election de Pont l’Evêque sergenterie de St Julien le Faucon
25 feux taillables

Patronage :

XIVe, XVIe et XVIIIe : Prior Ste Barbare

Sous l’invocation de St Michel

Curés:
Gervais 1764
de Gandelas 1774
Trinité 1785/1789

N. curé de la Motte : de gueules à un calice d’or (d’Hozier 334)

Insinuations:
L’église de la Motte est détruite et la paroisse réunie à celle de St Pierre des Ifs. La cloche dont l’inscription est intéressante se trouve dans le clocher de cette dernière église.
Une habitation moderne sans aucun intérêt a remplacé le prieuré.
Je serai disposé à voir l’origine de la paroisse de la Motte dans la vente faite par Nicolas Le Roux en 1221, à Nicolas de La Motte de toute la terre qu’il tenait de son père dans le fief Osmond Roux paroisse de St Pierre de Hys à charge d’une rente pour entretenir le luminaire de l’église de Hys le jour de la fête de la purification.

Ni Montfaut ni les élus de Lisieux ne font mention de familles nobles résidant à La Motte en Auge et comme un très grand nombre de fiefs a porté ce nom, il est difficile de faire avec certitude une attribution relative à celui-ci.

Est-ce de notre fief qu’était seigneur un Le Chevalier seigneur de La Motte qui maria sa fille Philippe en 1456 à Gilles de Nollent (de St Contest) seigneur d’Eschaufour en Auge ? d’où sortirent 2 fils et 2 filles ? (Lachesnaye Tome XI -Vr Nollent)

Est-ce également ce fief que possédait Esmes Labbey, seigneur de La Motte demeurant à Hotot, fils de François Labbey qui fit bâtir en 1577 le château de la Roque ? (Lachesnaye Tome VIII p342 et suivantes)

La seule famille que je trouve avec certitude avoir possédé la terre de La Motte ou au moins d’être qualifiée de seigneur de la Motte est la famille de Bréard, seigneurs de La Motte et des Isles, élection de Pont l’Evêque, à laquelle Chevillard donne des armories : écartelé au 1er et 4e d’azur aux besants d’or et au 2e et 3e d’argent à une moucheture de sable.

La cloche de La Motte maintenant dans le clocher de St Pierre des Ifs, qui est datée de 16O7, porte le nom de Pierre Bréard, écuyer et de Damoiselle Catherine de Grieu, sa mère.

Une sentence du Vicomte d’Auge du 18 juillet 1667, mentionne Jacques Bréard, écuyer, sieur de La Motte.

Pierre et Guillaume Bréard à Fouquarville sergenterie de Ste Mère Eglise, élection de Carentan, furent imposés à la taille par Montfaut en 1463

Il a dû exister autrefois à La Motte une maladrerie car on lit dans un titre de 1450 la mention suivante :
… un quemin tendant du hamel es osoutz à la maladrerie de la Motte.

Religiosi archidiaconatus de Algia – Prior de Mota
Le patronage en appartenait au prieur et religieux de Ste Barbe en Auge qui possédait aussi la baronnie de La Motte.

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT
Notes de M. Charles Vasseur.

La paroisse de La Motte est réunie à celle de St-Pierre des-Ifs.
L’église, entièrement détruite, avait rang de prieuré et était à la nomination du prieur de Ste-Barbe. Elle avait
pour patron saint Michel et se trouvait comprise dans le doyenné de Mesnil-Manger, le plus considérable de tout
l’évêché de Lisieux. Sa population n’était pas nombreuse: au XVIIIe siècle, elle ne se composait que de 26 feux, dont
1 privilégié : environ 130 habitants.
La seigneurie de La Motte, qui fut même qualifiée de baronnie, appartenait dès le XIIe siècle aux religieux de Ste-Barbe. Cependant on trouve, au XVIIIe siècle, plusieurs membres de la famille Bréard prenant le titre de seigneurs de la Motte. Le nom de l’un d’eux, Pierre Bréard, figure sur la cloche de l’église, datée de 1607, transportée à St Pierre-des-Ifs. Son fils ou petit-fils, Jacques Bréard, escuyer, seigneur de la Motte, est mentionné dans une sentence du vicomte d’Auge, du 18 juillet 1667. Cette famille paraît être originaire de la Basse-Normandie. Pierre et Guillaume
Bréard furent trouvés par Montfaut, en 1463, à Foncarville, sergenterie de Ste-Mère-Église, élection de Carentan.

– Fonds STURLER :
45 E Saint-Pierre-des-Ifs mai 69
église ext 1 pellicule.
int choeur 1 pellicule.

SAINT PIERRE AZIF



NOTES sur Saint-Pierre-Azif – 14645

Ecclesia S. Petri des id ( ?) – S. Petrus ad Ifs – S. Pierre Adifs –S. pierre des Ifs – S.Pierre Alix

1 – Manoir de Saint-Pierre-Azif
2 – Bibliographie.
3 – Pièces Justificatives.
4 – Archives ShL.

1 – Manoir de Saint-Pierre-Azif:

Visite de la Ferme du Manoir avec Monsieur Jean PAUL le mardi 6 avril 1993. Monsieur DUPRE, exploitant, Maire de Saint-Pierre-Azif et Madame.

Site très intéressant en contre bas de l’église – orientation non canonique – avec maison d’habitation sur une motte d’environ 50 à 60 m. approximativement circulaire, entourée de douves profondes et d’une haute contrevallation.

Au dessous, entre cette motte et le ruisseau de Teauville, ensemble de deux mottes ovalaires parallèle au cours d’eau, la plus petite semble-t-il vers l’Est.

La maison d’habitation, basse, avec surcroît, comporte dix travées et ne possède qu’une cheminée sur le pignon Sud-Ouest. La toiture est à quatre versants avec lucarnes. Le pan de bois avec ses écharpes triples, obliques et ses chevrons entrecroisés ne doit pas remonter au-delà de l’extrême fin du XVIIe siècle ou aux premières années du siècle suivant.

La basse-cour est entourée sur deux côtés d’importants bâtiments agricoles dont certains sont en grande partie en calcaire cénomanien avec de place en place des éléments d’oolithe ou de calcaire à grain fin dont certains ont subi l’action du feu. D’autres bâtiments sont en bois, l’emploi des pièces des récupération est très important et si sur le soubassement de pierre de taille mal maçonné on remarque de courts contreforts mal jointoyés et de place en place des harpes faites de gros blocs de marne équarris, ils ne sont pas en conjonction avec le pan de bois qu’ils supportent.

Quelques rares éléments de la charpente peuvent remonter au XVIe siècle et le grand bâtiment avec ses ouvertures en anse de panier, ses oculus horizontaux, ne paraît pas antérieur au XVIIe siècle.

Selon une charte confirmée par Guillaume le Conquérant, le domaine de Saint-Pierre-Azif, fut donné par A. de Poussy, vers 1080/1082 à l’abbaye de Saint-Etienne-de-Caen. Dans l’inventaire du fonds de Saint-Etienne de Caen, René-Norbert SAUVAGE ne signale que deux documents du XVIe siècle concernant ce domaine (cf René-Norbert SAUVAGE.- Le fonds de l’abbaye Saint-Etienne de Caen aux Archives du Calvados, Thèse complémentaire pour le doctorat, Caen, Delesques, 1911, in-4°, 59 p.), mais sans doute en existe-t-il d’autres mentions dans les innombrables comptes de cette abbaye.

Le Val-Tellier

M. LORENZO ?
Maison orientation NE-SO, à 7 travées avec vers le NE allongement en brique XIXe siècle.
Surcroît garni de quelques croix de Saint-André.
Sommiers ancrés sur les 3 travées vers l Cheminée entre 2e et 3e travée.
Une seule petite fenêtre en arrière
Couverture en chaume.

La Fosse-Michel

A proximité de la route, petite chaumière bardée d’ardoise. Maison basse, mixte (?), à trois zones: deux « aîtres » d’habitation et une de travail. Portes jumelées ayant conservé leurs impostes vitrées début XIXe siècle d’esprit Directoire. Massif de cheminées adossées (?)

2 – Bibliographie:

BODIN Pierre Docteur : Les litres seigneuriales du Calvados, supplément au BSHL n°54 ou Litres Calvados.Doc

Abbé BRUNET, « Notice sur l’origine des tableaux flamands de l’Eglise de Saint-Pierre-Azif », BSHL, N° 18, 1910, pp. 5-12

CAUMONT Arcisse de : Statistique monumentale du Calvados réédition Floch, tome IV, page 54.

DUMONT René, La prairie trop naturelle du Pays d’Auge septentrional dans Voyage en France d’un agronome, Paris, 1954, Ed. Médicis, s.d. (1956), 485 p. pp. 389-406
ANNEBAULT, BONNEBOSQ, SAINT-VAAST-en-AUGE, – Saint-Pierre-Azif – fromages (Livarot, Camembert, Pont-l’Evêque), beurre, rouissage, Calvados, eau-de-vie, cidre, mesures, Foire aux melons à Dives, le 9 septembre – pommé – marmelade ? – Teurt Goul (Teurgoulle) gatte – béleron (40 à 50 brocs), broc (15 litres) – cf. PA19NO

Editions FLOHIC : Le Patrimoine des communes du Calvados page 745,

Dr. Jean FOURNEE, « Remarques sur le culte et l’iconographie de saint Nicolas en Normandie. A propos des statues de saint Nicolas à Beaumont-en-¬Auge, Saint-André-d’Hébertot et Saint-Pierre-Azif », AAN, 145, 1987 (1988), pp. 97-102

Dr Jean FOURNEE, « L’Eglise de Saint-Pierre-Azif », AAN., 145, 1987 (1988), pp. 34-35

Paul LE CACHEUX, Actes de la chancellerie d’Henri VI concernant la Normandie sous la domination anglaise (1422-1435), Rouen-Paris, Lestringant-Picard, 1907, 2 vol., In-8°; Saint-Pierre-Azif, II, 368

Jannie MAYER, Ministère de la Culture et de la Communication Direction du Patrimoine. Catalogue des Plans et Dessins des Archives de la Commission des Monuments Historiques – Tome I, Basse-Normandie: Calvados, Manche et Orne. Introduction de Françoise Berce, Caen, Lafond, 1980, 167 x 250, VII, 367 p., ill. couv. ill.; Domaine du Thenney.

PANNIER Arthème : voir Archives SHL, NE12, 2e carton.

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT

St.Pierre-Azif, Sanctus Petrus de Hys, Sanctus Petrus de Id, Sanctus Petrus ad Ifs.
L’église de St.Pierre-Azif, située à plus d’un kilomètre de la route de Trouville à Dives, s’élève sur un coteau.
Elle appartient à deux époques distinctes (Notes de M. Pannier).
La nef date de la fin du XVe. siècle ou du commencement du XVIe. Elle est éclairée par huit fenêtres flamboyantes.
Du côté du nord, ces fenêtres sont divisées par un seul meneau; celles du midi, beaucoup plus larges, sont partagées en plusieurs baies. Les murs latéraux, sur lesquels on remarque les vestiges d’une litre funèbre, sont soutenus par des contreforts.
Le portail occidental présente une large surface. Les contreforts placés sur les angles sont surmontés d’un lion. La porte à linteau a conservé son trumeau, surmonté d’une niche où est renfermée la statue de saint Nicolas, portant la date de 1686. Une haute tour carrée, en pierre, s’élève en avant-corps ; elle est percée, à différentes hauteurs, de petites ouvertures carrées et terminée par un petit toit en charpente, recouvert en ardoise.
Le choeur remonte au XIIe. siècle. Les murs en sont flanqués de contreforts plats. Du côté du nord, les fenêtres ont conservé leur forme primitive ; très-étroites à l’extérieur, elles sont très-ébrasées à l’intérieur et bordées d’un tore. Les fenêtres du midi sont dans le style ogival de la dernière époque ; elles ont été refaites lors de la construction de la nef. Le choeur est terminé par un chevet droit, autrefois percé d’une longue fenêtre romane garnie d’un tore.
Une sacristie, flanquée de contreforts, a été élevée, au XVIIe. siècle, contre le mur septentrional du choeur.
A l’intérieur, le choeur est formé de deux travées. Il est voûté en pierre avec arceaux et arcs-doubleaux dont les extrémités portent sur des chapiteaux ornés de feuilles d’eau, parmi lesquelles on remarque des feuilles de sagittaire.
La voûte de la nef est en merrain, avec entraits et poinçons.
On voit, dans la nef, une belle statue (du XIVe. siècle), élevée sur un tombeau. Sa tête est appuyée sur on oreiller tenu par deux anges qui ont été mutilés; ses mains sont jointes; ses pieds reposent sur un lion (V. la page suivante).
Quelques fenêtres offrent de beaux fragments de vitraux.
L’une de ces verrières a été donnée par M. de Grente. En voici l’inscription :

M cinq cens lxvi (1566) noble
Seigneur de Grente escuier. Sr. doe. ceste vistre
Pierre Azif a doc

Sur ce vitrail est peint un écusson.
L’autre vitrail a été donné par un prêtre nommé Lien. Il porte l’inscription suivante :

M cinq cens quatre
dix neuf (1599) ceste vistre
..onnée par maistre
Lion pbre demeurant
…. Priez Dieu pour lui

Au-dessus de cette inscription est représenté un prêtre, en surplis ; il a les mains jointes et suppliantes.
L’église de St.Pierre-Azif possède des tableaux remarquables de l’École flamande.
Le seigneur nommait à la cure au XIVe. siècle ; c’était alors Johannes de Passeyo, d’après le Pouillé édité par MM. Le Prévost et de Formeville.
D’après M. l’abbé De La Rue (notes manuscrites), Pierre de Hys figure, comme témoin, avec Guillaume de Malesmains, Guillaume Martel et Vincent de Val-Richer, dans une charte de 1277, pour l’abbaye de SL-Wandrille. L’abbé De La Rue constate que la commune de St.-Pierre-Azif est appelée His dans le registre de Philippe-Auguste, et que sous ce prince elle appartenait à la famille de His. De là la dénomination de
St.Pierre-aux-His, et par corruption St.Pierre-Azif.

SAINT-PIERRE-AZIF. — A 2 kil. environ au N.-O. de l’église se trouve le hameau du « Petit Castel », dont le nom rappelle l’existence probable d’une enceinte retranchée (9).
(9) Carte E. M., Caen, N.-E.

3 – Pièces Justificatives:

La prébende de Saint-Pierre-Adzifs consistait en un fief de haute justice sis à la Pommeraye.

Labbey de La Roque, Pierre Élie Marie
Recherche faite en 1540, par les élus de Lisieux des nobles de leur élection…
SAINT-PIERRE-AZIFS.
220. Marin , Jean, Guillaume, Charles et Jacques, dits d’Auge , Srs. de Coursy et de Gonnoville, demeurants en ladite parroisse , ont dit être descendus de noblesse, et à cette fin ont baillé leur généalogie, commençante à Richard d’Auge, l’un de leurs prédécesseurs , personne noble, vivant en 1376, et ont dit fournir leur descente depuis Durand d’Auge, leur bisayeul, qui épousa damoiselle Marguerite d’Ouville, dame du fief de Belleau ; joûte les lettres et écritures par eux produites, dont la copie est demurée au greffe ; la première desquelles , datée de l’an 1412 , est sur le nom de Durand d’Auge. Voy. le n°. 186.

1412, 6 septembre – Saint-Pierre-Azif
Information de Benoît Le Coutelier, vicomte d’Auge, sur la diminution de valeur de la fiefferme qui fut Guillaume et Jean Espec, sise à Vauville, tenue maintenant par Jean Grente, écuyer, qui désire l’abandonner, les mortalités l’ayant dépeuplée.
= Arch. nat. Dom Lenoir, 6, p. 93
+ IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle, XVIII, fasc. 3-4, 1969, p. 36.

-1754 – Archives SHL.1F414:
9 juin 1754 : Pierre Henry, laboureur, et Catherine Dufey¬ son épouse du Fournet, Pierre et Olivier Igou fils du précédent ¬demeurant à St Pierre Azif vendent à Jean Poullain de St Jacques¬ une rente foncière de 40 livres.

An IV, 9 thermidor (1796, 26 juillet) – Beaumont-en-Auge
Procès-verbaux des visites des moulins du canton de Beaumont-en-Auge:
Beaumont: Le Sueur, meunier
Pierre Azif: Jean Pierre Le Houx, meunier
Etienne: Moriniere, meunier
Cloud: vve Hébert
Bourgeauville: André Le Houx
Annebault: ?, meunier
Darnetal: Chrétien, fait valoir
Glanville: C Chrétien, deux meules
= A.D. Calvados – L Administration IV Police 41

4 – Archives ShL:

Carnets de Charles Vasseur : « Doyenné de Beaumont »

Voir :
Montfaut 26
Recherches des nobles de Lisieux p.85 à 94
Chevillard 7
Basnage I p.300, 301
Congrès archéologique 1848 p. 36 et 37

Election de Pont l’Evêque, sergenterie de Beaumont
5 feux privilégiés – 80 feux taillables
Sous l’invocation de St Pierre

Patronage:
14e Johannes de Passeyo
16e Prebendarius loci
18e id

Curés:
Ameline 1764
Galopin 1768/1787

St Pierre Azif : la dîme est perçue par le chanoine de Lisieux qui est patron, sauf un trait (?) qui appartient à l’Abbaye de Beaumont.

Curé : Robert Ameline qui a la portion congrue 300 livres en 1751

Insinuations.
Description de l’Eglise de A. Pannier.

St Pierre Azif : – Statue en pierre qui paraît du 13e siècle, fort curieuse pour le costume qu’elle porte (séance tenue à Falaise le 29 janvier 1847 – Bulletin monumental Tome XIII p.162, 162)
Dessin de la statue.
Vitraux sur lesquels on lit en caractères gothiques :
1566 Rogier Jehan de Gerèse, escuyer, seigneur de St Pierre Azif a donné cette vitre …..q. cens quatre dix neuf ceste vitre donnée par Maistre Lion, prêtre desservant … …Dieu pour lui.

Lepecq de la Cloture – Observations sur les maladies épidémiques – Paris 1776 – 3 volumes in 4° reliure veau plein – exemplaire portant la marque Ex libris Petri Lupec (Catalogue de livres …sur la Normandie …de Me Ve Le Gost-Clérisse – Caen n°1 p.20 art 249)

Archives SHL. Fonds 25 F LEMETAYER-DESPLANCHES : 1er classeur :
I B 2 : lettre de LM sur la défense de qui aurait applaudi des propos contre Napoléon. Condamnations à six mois de prison et 500f d’amende pour l’un et quinze jours de prison pour l’autre. Indulgence due au certificat du maire de St Pierre (26-07-1854)

SAINT PHILBERT des CHAMPS



NOTES sur SAINT-PHILBERT-des-CHAMPS – 14644.

1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives SHL.

1 – Bibliographie :

CAUMONT Arcisse de : Statistique monumentale du Calvados réédition Floch, tome IV, page 405.

Editions FLOHIC : Le Patrimoine des communes du Calvados page 250,

Cornancu, conte normand : Bulletin du foyer rural du Billot, N° 91 septembre 2005.

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT
Notes de M. Charles Vasseur.
St.-Philbert-des-Champs, S. Philibertus de Campis.

L’église de St.-Philbert est située dans la plaine. Elle remonte à la période romane , et se composait primitivement d’un choeur et d’une nef auxquels on a ajouté, au XIIIe. siècle, une tour et, au XVII., une chapelle de forme polygonale formant comme les deux bras d’un transept.
Ce qui reste apparent des murs de la nef, du côté du sud, est en appareil fort irrégulier et sans aucun caractère, mais est étayé par trois contreforts, évidemment romans.
On y voit aussi une étroite fenêtre cintrée, et, en-dessous, les traces d’une porte, également cintrée, qui sont assez bien caractérisées pour ne laisser aucun doute sur l’époque de la construction. Les deux autres fenêtres sont, l’une ogivale, subdivisée par un meneau, du XVe.siècle ; l’autre est moderne.
Le mur du nord a également conservé une fenêtre primitive. Ses autres ouvertures sont modernes. Il est flanqué de quatre contreforts.
Le portail doit être contemporain des murs latéraux. La porte est cintrée, garnie seulement d’un tore qui retombe sur des colonnettes avec chapiteaux à crossettes.
Dans le pignon sont trois étroites fenêtres cintrées, romanes, dont la partie inférieure se trouve en partie bouchée par un porche d’assez grande dimension qui date du XVII. siècle. C’est là, dit-on, que se percevait autrefois la taille.
Le corps carré de la tour forme saillie à l’extrémité orientale du mur nord de la nef. C’est aussi une construction en blocage ; mais elle ne porte aucun caractère qui puisse la faire considérer comme contemporaine des constructions sur lesquelles elle est entée ; ce qui pourtant est fort probable.
Les contreforts, au nombre de deux sur chaque face, semblent dater seulement du XIIIe. siècle.
La partie supérieure est reconstruite en briques et date évidemment d’une époque récente. Un clocher recouvert d’ardoise surmonte le tout. Vers l’occident est une tourelle hexagonale qui renferme l’escalier.
Les murs du choeur sont romans comme ceux de la nef, et même mieux caractérisés, avec une corniche à modillons couverts de figures grotesques. Celui du nord est soutenu par deux contreforts, et percé de deux grandes fenêtres modernes.
Seulement, dans la seconde travée se trouve une porte ogivale garnie d’un tore portant sur des colonnettes, avec chapiteaux à double rang de crossettes. Le tympan est plein, sans traces de sculptures.
Le chevet est un mur droit avec contreforts plats. Il était jadis éclairé par deux lancettes, qui sont maintenant bouchées.
Une étroite fenêtre cintrée, pratiquée dans le gable, éclaire encore les charpentes.
Du mur qui regarde le sud, une seule travée est restée visible. Elle est presque entièrement remplie par une large ouverture à arc fort surbaissé, subdivisée en trois lancettes subtrilobées sans aucun ornement ni moulures qu’un simple chanfrein. Il est possible que cette ouverture date du XIIIe.siècle.
Le reste du cboeur est caché par la sacristie et la chapelle, qui empiète aussi largement sur le haut de la nef.
Cette chapelle, plus vaste que ne le sont ordinairement ces constructions parasites dans des églises de campagne, date de la fin du XVe. siècle. Elle est de forme pentagonale, construite en échiquier de pierre de taille et de silex. Les contreforts sont placés sur les angles. Chaque face est percée d’une fenêtre. Toutes sont flamboyantes; une seule cintrée, les autres ogivales.
L’intérieur de cette église présente de l’intérêt. La voûte de la nef est en merrain et date de deux époques différentes.
La partie inférieure est grossière et sans caractère ; elle ne doit pas être ancienne. Les deux travées les plus voisines du choeur sont en forme de carène, soutenues par trois entraits avec leurs poinçons. Chacun de ces entraits a ses extrémités terminées par des rageurs ou engoulevents ; au centre, sous le poinçon, sont des têtes sculptées, inscrites dans un médaillon circulaire. Les sablières ont de ces profondes moulures que l’on retrouve si souvent sur les poutres horizontales des vieilles maisons de bois.
Le petit autel de droite appelle un instant l’attention par sa statue de saint Roch, qui est ancienne.
A l’autel correspondant, on voit une Vierge d’une belle exécution, qui paraît être du moyen-âge. Dans les réparations qu’elle a subies, elle semble avoir conservé les couleurs dont elle était primitivement miniaturée. Sous son manteau d’azur garni d’une large frange d’or, elle porte une robe de pourpre à corsage juste, bordée d’or et semée d’angemmes aussi d’or.
La ceinture est une chaîne de quatre-feuilles en relief. Le bas est relevé de manière à laisser voir le vêtement de dessous, argenté,
à long plis traînants. Les doigts sont garnis d’anneaux à chaton en quatre-feuille. Sa tête porte une couronne fleurdelisée, d ‘où pend un voile court qui s’arrête sur les épaules. Sa main droite tenait un sceptre. Le bras gauche porte l’enfant Jésus, vêtu d’une longue robe et pressant dans ses mains une colombe.
L’arc triomphal est muni d’un tore qui reposait sur des colonnes, cachées actuellement par la saillie des deux petits autels.
Le choeur comprend deux travées voûtées en pierre avec arceaux croisés et arcs-doubleaux dont la retombée est reçue, aux quatre angles, par une colonnette ; au centre, par un faisceau de trois colonnes engagées avec chapiteaux à double rang de crossettes ; bases à agrafes reliées aux tores par de légers festons.
L’autel ne date que du règne de Louis XIV. Le tombeau est droit, rempli par un parement de toile peinte représentant l’Agneau divin, au milieu d’une guirlande de fleurs. Deux vases remplis de fleurs l’accompagnent, à droite et à gauche.
Le retable est soutenu par deux vigoureuses colonnes torses entourées de pampres. Au centre est un tableau. Le tabernacle, de forme semi-hexagonale, a son entablement porté par de petites colonnettes. Il se termine par une petite galerie à balustres renflés. Le reste de la décoration du chevet s’accorde avec ce style.
La chapelle communique avec le choeur par une arcade ogivale, et avec la nef par une immense arcade cintrée garnie de moulures prismatiques.
Les modillons grimaçants de la corniche du choeur paraissent encore, a l’intérieur de la chapelle, au-dessus de l’arcade ogivale.
Sur la base de l’une des fenêtres on a placé une statue en pierre, de sainte Catherine, qui date du moyen-âge, et un bas-relief qui représente saint Georges terrassant le monstre qui dévastait la ville de Silène en Lybie. Au fond est la fille du roi, qui devait être sacrifiée, à genoux, les mains jointes, dans l’attitude d’une reconnaissance profonde pour son sauveur.
Ces deux sculptures viennent de la chapelle détruite du château d’Angerville. De la même provenance est un Ecce-Homo relégué dans la tour.
Les deux cloches, qui dataient de 1802, ont été refondues en 1858. Ce fait rend leurs inscriptions dignes d’être conservées, d’autant plus que des noms historiques y figurent :
IAY ÉTÉ BENIE PAR Mr IEAN IACQVES BRASSY CVRE DE CETTE
PAROISSE ET NOMMEE MARIE PAR Mr DE NONENT ÂGÉ DE 16 ANS FILS DE
FEV M* DE NONENT ET DE Mlle DE PIERRECOVRT ET Mlle DE BRVC AGEE
DE 16 ANS FILLE DE FEV M’ MARIE FRANCOIS DE BRVC ET DE DAME LE
CONTE DE NONENT.
Mr. FRANCOIS LE COVTEVR MAIRE. — LAVILLETTE DE LISIEVX MA FAITE
EN 1802.
IAY ETE BENIE PAR Mr IEAN IACQVES BRASSY CVRE DE CETTE
PAROISSE ET NOMMEE CHARLOTTE PAR Mr. LE CONTE DE NONENT AGE DE
15 ANS SECOND FILS DE FEV Mr. LE CONTE DE NONENT ET DE DAME LE
CONTE DE PIERRECOVRT ET Mlle LE CONTE DE NONENT AGEE DE 13
ANS SOEVRE DE Mr LE CONTE DE NONENT ET DONNÉE PAR TOUS LES
ZABITANTS DE CETTE COMMUNE
M. FRANCOIS LE COVTEVR MAIRE. LAVILLETTE DE LISIEVX MA FAITE
EN 1802.
La paroisse de St.-Philbert dépendait de l’élection de Lisieux, sergenterie de Moyaux, et comptait 173 feux au XVIIIe. siècle. L’église faisait partie du doyenné de Touques.
C’était le seigneur de Fauguernon qui présentait à la cure et, en 1750, ses droits furent exercés par M. Le Conte de Nouent, marquis de Rarey. C’est à cette même famille de Nouent qu’on doit la construction de la chapelle de l’église.
A l’extrémité de la paroisse, en tendant vers le Faulq, était une chapelle dont il ne reste plus de vestiges. Les gens du pays disent aussi que, pendant une peste qui affligea la contrée, les malades s’y rendaient nombreux en pèlerinage; mais, comme on craignait que leur contact avec les centres de population ne fit faire des progrès à la contagion, on leur défendait de suivre les chemins ordinaires, et il leur fallait prendre des sentiers détournés dont plusieurs portent encore aujourd’hui le nom de chemins aux Malades. Il faut voir là simplement la chapelle d’une maladrerie. Elle est mentionnée dans les Pouillés, sous le nom de chapelle St.-Jean et St.-Marc-du-Faulquet.
Des titres originaux conservés aux Archives de l’Hospice de Lisieux en font aussi mention.
L’un d’eux, daté du 11 janvier 1695, est l’original de lettres de collation données par Pierre Audran, chanoine, écolâtre, grand-vicaire de Mgr. de Matignon et officiai, en faveur de Me. Pierre Aubert, prêtre du diocèse de Séez, qui avait obtenu des provisions en Cour de Rome. Le bénéfice y est ainsi décrit : « Capellaniae leprosarioe forsan nun-cupatae sub invocatione seu ad altare Sanctorum Marci et Joannis vulgo du Faulquet nuncupatae, in paroch. ecclesia S. Philiberti de Campis ».
En conséquence, Me. Jean Aubert prit possession le 27 janvier suivant, d’après le procès-verbal qui en fut dressé par Morel, notaire, garde-notes royal et notaire royal apostolique.
Un bail passé par le titulaire, quelques mois après sa prise de possession, nous apprend que le revenu de ce bénéfice consistait en deux pièces de terre évaluées à 15 livres de rente.
Me. Laurent de Boctey, le dernier possesseur du bénéfice, étant décédé, ses héritiers étaient tenus de mettre les bâtiments du bénéfice en bon état de réparation. Une sentence du bailli d’Orbec, du 19 octobre 1695, avait décidé la question entre les parties. Soit oubli, soit contestation, deux années se passèrent sans que le nouveau titulaire pût obtenir ce qu’il demandait. Pour y parvenir, il fit donner, le 16 avril 1697, un exploit aux héritiers de son prédécesseur, qui étaient: damoiselle Anne Le Mancel, veuve de César-Charles de Boctey, écuyer, sieur de Grandbosc et du Buisson, et ses deux fils, Jean de Boctey et Jacques de Boctey. Il en résulta un accord par lequel, moyennant 35
livres, Me. Aubert se chargea de l’exécution de ces réparations (7 août 1697 ). Mais M. Aubert ne travaillait point pour lui. Pendant qu’il était tranquillement dans sa maison de Bretteville-sur-Dive, paroisse distante de 8 lieues normandes de son bénéfice, oubliant ainsi les canons relatifs à la résidence, le Parlement de Rouen enregistrait, le ler. décembre 1698, des lettres d’union données par le roi, au profit de l’Hôpital général de Lisieux, pour douze maladreries ou hôpitaux ruraux compris dans les limites du diocèse, avec jouissance rétroactive du 1er juillet 1695.
La chapelle du Faulquet était du nombre.
Me. Pierre Aubert, auquel il restait, au surplus, la cure de St.-Savin, au diocèse de Séez, fit remise de la chapelle entre les mains des administrateurs, le 22 mars 1699.
Cette union amena la destruction de la chapelle, qui n’existait plus en 1721, suivant une déclaration des biens des hôpitaux de Lisieux, datée du 20 avril de cette année.
L’enclos de cette antique léproserie était devenu un pâturage contenant environ une acre.
Il y avait plusieurs fiefs importants sur la paroisse de St.- Philbert :
– 1°.Forges;
– 2°.le Bechet, possédé, au XVI ».siècle, par la famille Le Mire, qui produisit devant Montfaut en 1463. Son nom a été travesti en celui de Le Muet ou Le Mieulx dans les éditions des Recherches données par M. Labbey de La Rocque. La sieurie du Béchet relevait de la vicomté de Fauguernon.
– 3°. Angerville. Ce dernier fief est le seul qui présente de l’intérêt pour l’archéologue. Il est situé à un quart de lieue environ au midi de l’église. On y voit une motte féodale qui mesure à peu près 50 pieds de long sur 34 de large; elle est par conséquent de forme ovale. Les constructions qui la couvraient ont toutes disparu depuis longtemps. On n’avait laissé subsister que la chapelle qui
s’est trouvée ruinée totalement par les outrages du temps , il y a environ vingt ans.
Les nombreux bâtiments d’exploitation épars autour de cette motte n’offrent guère d’intérêt; plusieurs portent le cachet du XVII. siècle.
Le fief d’Angerville était un membre de la baronnie de Fauguernon. Il est encore possédé maintenant par MM. de Nonant, à la représentation du marquis de Rarey, qui jouissait de toute la terre à la fin du XVII°. siècle. Ce marquis de Rarey était Jean-Joseph Le Conte de Nonent, né le 30 octobre 1732, petit-fils de Jean-François Le Conte de Nouent, seigneur de Pierrecourt, et de Marie-Lucie de Lancy, héritière de Rarey et de Lancy. Le fief d’Angerville était entré dans cette famille par Françoise Le Mire d’Angerville, qui figure dans l’armorial de d’Hozier comme veuve de Louis-Jacques de Nonent, seigneur de PierrecourL On a déjà vu que la famille Le Mire possédait le fief du Béchet; nous la retrouverons à la Pinterie, fief situé sur la paroisse du Pin.
Elle était établie depuis long-temps dans le pays. Sa production aux élus de Lisieux, en 1540, remonte jusqu’à 1429.

SAINT-PHILBERT-DES-CHAMPS. – Au lieu-dit « Le Fief d’Angerville », De Caumont a signalé une motte féodale sur laquelle se trouvaient les fondations d’une chapelle ruinée ver 1840 (2).
(2) De Caumont, Stat. mon., IV, p. 416.

2 – Pièces Justificatives:

1221
Robert Bertran confirme à l’abbaye Saint-Ouen de Rouen les donations que Robert le Tort et Suzanne, femme de celui-ci, avaient faites pour doter le prieuré de Notre-Dame-de-Beaumont-en-Auge.
….. sicut antecessores mei eas dederunt et prefati monachi eos possederunt; et duas garbas sancti Johannis de Barnevilla et sancti Philiberti de Campis (Saint Philbert de Champs)…..
=¸ EDIT. Charles BREARD, Cartulaire de la baronnie de Bricquebec, n°19, pp. 205-207
+ IND. AD 76 14 H 797 (1680) A revoir !!!!!

1255
Confirmation par Robert Bertran des biens appartenant à l’abbaye Saint-Ouen de Rouen.
= EDIT. Charles BREARD, Cartulaire de la baronnie de Bricquebec, n°33, pp. 220-224,
+ Léopold DELISLE, Cartulaires de Briquebec, (n° 6 et 127)

c. 1350
Patronages appartenant à la famille Bertran et à quelques autres familles peut-être alliées:
– Saint-Philbert-des-Champs, Dominus de Fagernone (p. 254)
= LONGNON Auguste, Pouillés de la province de Rouen, Paris, Imprimerie nationale, 1903, In-4°, LXXV-600 p.

c. 1370
Sergenterie de Mouard (Moyaux ?)
Fierville, Le Fauq, Saint-Jean-de-Lyvet (Saint-Jean-de-Livet), Brévedent, Esparfontaines (Eparfontaines), Saint Ligier d’Ouillie (Saint-Léger-d’Ouilly), Fierfol (Firfol), Fumichon, Hermival, Saint Martin d’Ouillie, Asnières, Saint-Denis-du-Val-d’Orbec, Saint Pierre, Saint Hippolyte de Canteloup, Saint Léger de Glatigny, Fontenelles, Fauguernon, Nouerolles (Norolles), Saint-Philbert-des-Champs, Escorcheville, Sainte-Croix de Cormeilles, Saint-Seveistre de Cormeilles, Mouard (Moyaux), Le Pin, L’Ostellerie (L’Hôtellerie), Saint-Martin-de-la-Lieue
= BN Fr. 26.010, N° 1087
+ IND. AD 76 16 F 7. Fonds de FRONDEVILLE.

1378
Fragment de l’Assiette d’une aide levée en 1378 en diverses vicomtés de Normandie. Partie de la vicomté d’Orbec (la seule subsistante)
C’est l’assiette de la somme de quinze mille cent quatorze livres six soulz tournois …
Sergenterie de Moyaux
La paroice de la Chappele Harenc pour partie(Chapelle-Hareng) ij franc
Saint Martin de Courtonne xx s
Nourolles (Norolles) xx f.
Firfol xxiiij f.
Coutonne la Murdent pour partie (Courtonne-la-Meurdrac) xxvj f.
Foumiçon (Fumichon)l f.
Faux guernon (Fauguernon) xxvj f.
Marolles en partie xxiiij f.
Saint Philbert des Champs lxx f.
= BN Fr. 26.015, N° 2380
+ IND. AD 76 16 F 7. Fonds de FRONDEVILLE.

1444
Compte de Jean Le Muet
(133).- Du Bois-Constentin, en la paroisse de Saint-Philbert-des-Champs, que tint Simon Pinot et à présent en est tenant Jehan Le Mire, à cause de sa femme
Pour moictié…. xviij s Un Jean Le Mire était parmi les hommes d’armes du Château de Touques qui obtinrent un sauf-conduit du roi d’Angleterre le 10 août 1417 (Magn. Rot., p. 216).

La famille Le Mire est restée fixée à saint-Philbert-des-Champs et au Pin, où elle a possédé les fiefs du Béchet, d’Angerville et de la Pinterie. Lefèvre-Pontalis signale dans son étude sur la Guerre de partisans, que Guillaume Le Mire, écuyer du parti anglais, âgé de 20 ans, en mai 1427, frappa mortellement un Français dans une rixe à Fauguernon.

Les Le Muet, c’est-à-dire la famille du vicomté d’Orbec qui établit le présent compte, habitaient aussi Saint-Philbert et leur héritière s’allia aux Le Mire (Voir l’introduction de ce travail, p. 128).
= EDIT.: Henri de FRONDEVILLE, Le Compte de la Vicomté d’Orbec pour la Saint-Michel 1444. Jean Le Muet, Vicomte et receveur dans Etudes lexoviennes, IV.

1463 Recherche de Montfaut
p. 22
LISIEUX. NOBLES
En l’élection de Lisieux, ensuivent les personnes qui ont esté, par le rapport des Elus, trouvés gens nobles et extraicts de noble lignée, et non assis à la taille, et par le rapport d’aultres, à leurs âmes et consciences.
22. Jean Le Muet, Saint-Philbert-des-Champs
= P.A.M. LABBEY de LA ROQUE.- Recherche de Montfaut, Caen, 1818, in-8°.

1493 – Fauguernon – Saint-Philbert-des-Champs
Copies d’aveux rendus à Christophe de Cerisay, seigneur de Villy, baron de la Haye-du-Puits, vicomte et seigneur de Fauguernon, bailli de Cotentin, par Robert Le Cordier, de la vavassorerie tenue par Simon Deschamps, sise à Saint-Philbert-des-Champs – Copie collationnée sur l’original représenté par Chaudru, receveur de la vicomtesse et chatelaine de Fauguernon (1688)
= in Armand BENET, Inventaire…, 1891, H. Suppl. 58.- B.55, p. 19

1537 – Fauguernon – Saint-Philbert-des-Champs
Copies d’aveux rendus à Marie de Cerisay, dame et vicomtesse héréditale de la vicomté et châtellenie de Fauguernon et du château du Pin, de la vavassorerie par Guillaume Le Cordier, sise à Saint-Philbert-des-Champs –
= in Armand BENET, Inventaire…, 1891, H. Suppl. 58.- B.55, p. 19

Labbey de La Roque, Pierre Élie Marie
Recherche faite en 1540, par les élus de Lisieux des nobles de leur élection…
SAINT-PHILBERT-DES-CHAMPS.
117. Jean le Muet , Sr. d’Anguerville , et Jean , Sr. de Forges , demeurants en la dite parroisse, ont produit, pour justifier leur noblesse , plusieurs piéces et écritures dont la copie est demeurée au greffe ; desquelles la Ire., datée du 24 mai 1429, est sur le nom de Jean le Muet, duquel ils ont dit leur descente estre fournie par les dites lettres.
118. Jean le Mire , Sr. du Buquet, et Martin , Sr. de la Pinterie , son neveu , ont dit être nobles de toute ancienneté , et, pour le justifier , ils ont produit un arrest de nos dits Srs. les généraux , donné le avril 1483 au profit de Richard le Mire, pere du dit Jean et ayeul du dit Martin , sur le lait de sa noblesse ; duquel Richard ils ont dit fournir leur descente. V. le n°. 69.

1571 – Fauguernon – Saint-Philbert-des-Champs
Copies d’aveux rendus à Louis de Brézé, évêque de Meaux, abbé de Saint-Pharon et Igny, seigneur et baron de la Haye-du-Puits, châtelain et vicomte de Fauguernon, sieur du château du Pin, de la vavassorerie par Romain Le Cordier, sise à Saint-Philbert-des-Champs –
= in Armand BENET, Inventaire…, 1891, H. Suppl. 58.- B.55, p. 19

1580, jeudi 10 novembre – Norolles
Noble homme Loys Halley, demeurant à Pont-L’Evêque, baille à échange à noble homme François Parey, sieur de la Monteillerie, demeurant aud. lieu paroisse de Norolles, plusieurs héritages en un tenant, contenant onze à douze acres nommée le Lieu au Templier, sis à Norolles, jouxte d’un côté le chemin tendant du Breuil à L’Hôtellerie, d’autre côté et d’un bout le seigneur de Fauguernon et d’autre bout ledit seigneur de la Monteillerie, tenus de la seigneurie et chastellenie de Fauguernon. Il reçoit en contre échange divers biens à Saint-Philbert-des-Champs.
= Tabell. Lisieux – Analyse Et. Deville

1597, samedi 24 mars – Moyaux
Cardin et Charles Petit, père et fils, et Antoinette Morel femme dudit Cardin, de Moyaux, vendent à David Hervieu, de Saint-Philbert-des-Champs, deux pièces de terre, sises à Moyaux, moyennant 83 écus 20 sols.
Passé après midi aud. Lisieux, en la maison où pend pour enseigne Le Point du Jour.
= Arch. SHL. 1 F. Analyse Et. Deville.

1703 Archives SHL : 1F155
Jacques Le Roi de Saint Philbert des Champs.

1710, 20 juillet – Fauguernon, Aubry-le-Panthou
 » Déclare aussy ledit Fortin, pbre., qu’il est chapelain titulaire d’une autre chapelle nommée St. Agapit ou Agataux située dans ladite paroisse d’Aubry et qui est pareillement à la nomination du sgr. de lad. parr. laquelle chapelle est construite et fondée d’antiquité et de temps immémorial à laquelle il n’y a aucune glèbe ny domaine fiefé mais elle a seulement pour tout revenu cent cinquante deux boisseaux d’aveine par chascun an mesure de Faux-Gernon à prendre et avoir sur plusyeurs terres scituées dans la parr. de St.-Philbert des Champs, viconté de Faux-Gernon, à la charge par ledit chapelain de célébrer en ladite chapelle, quatre grandes messes solennelles avec le libera à la fin dycelles par chacun an a lyntention des fondateurs et bien faicteurs scavoir le dix-huityesme jour d’aoust, jour St-Agapit, le dimanche suivant ou toutte la parr. y vient en procession, grand messe solennelle le jour St-Jacques, vingt-cinq de juillet et le premier jour de septembre, feste de St-Gilles, second patron de laditte chapelle. Et sujet et obligé le dit chapelain a dire levangile de St-Agapit à tous ceux qui ce presente le vendredy sainct avec les autres prières et cela tous les ans Lesquels cent cinquante deux bosseaux daveine sont presentement deus et à la charge des représentants Mre Jacques Le Roy, thrésorier de France, lençon. La présente déclaration des dittes deux chapelles ainsy baillée par ledit titulère sauf à comenter ou diminuer sy besoin est, faict ce vingt yème jour de juillet mil sept cent dix « .
signé : Fortin, chapelain
= cité in J. BOISSON.-  » Histoire de la commune d’Aubry-le-Panthou » BSH Vimoutiers N° 20 (1991)

1767, 7 janvier – Le Torquesne
Messire Charles Jean Gaspard de Nopcey (de Nocey – Nossy – Nocy) chevalier, seigneur et patron du Torquesne, lieutenant de nosseigneurs les maréchaux de France, garde du corps du roi, avec la commission de capitaine de cavalerie, étant de présent en son château seigneurial du Torquesne, reconnaît avoir reçu de François Barbey, demeurant à Saint-Philbert des Champs, le rachat d’une rente seigneuriale.
= Arch. SHL. 9F Deville. A. Dossier Le Torquesne – 2 ff.

1771. Archives SHL.1F571 :
1771 : Succession de Marin Lecarpentier de St Philbert des Champs.

3 – Archives SHL :

Voir FONDS BOUDARD :
-2FM98 : an III : reçu des fermages pour Saint Philbert des Champs.
-2FA97 : 1822 : Mémoire de travaux (fermes de Glos, de la Mancellerie et du Hausey.)
-2FA99 : 1817 : Mémoire de Paisant charpentier à Fauguernon pour travaux faits au Hausey et à la Mancellerie.
-2FA19 : 1778-1782 : Ferme du HAUZEY. Démolition d’une grange.

Voir FONDS DEVILLE :
9 FB. 3.- Environs de Lisieux.
– Saint-Philbert-des-Champs, seigneurie de la Queurie tenue de Roncheville, vendue à Robert Vimont.

Voir FONDS STURLER :
56 Q – Église de Saint-Philbert-des-Champs janv. 78
tableau de M. Koch photographié en couleur pour M. de Touzalin, procureur de la République
2 négatifs couleurs 24/36

Charles Vasseur : « Doyenné de Touques ».

18 – St PHILBERT DES CHAMPS – ANGERVILLE – St Philbertus de Campis

Election de Lisieux – sergenterie de Moyaux
173 feux

Patronage:
14e et 16e Dominus de Fauguernone
18e le seigneur
Adam, nommé en 1741, exerçait encore en 1786 (voir Charité de Roques p.64)

Chapelle St Jean et St Marc du Faulquet

Insinuations:

Deux descriptions de l’église, dont une d’août 1853, et l’historique d’une chapelle démolie mise sous l’invocation de St Jean.

Description des cloches
1ere cloche : j’ai été bénie par Monsieur Jean Jacques Brassy, curé de cette paroisse et nommée Marie par Monsieur de Nonent, âgé de 16 ans, fils de feu Monsieur de Nonent et de Mademoiselle de Pierrecourt et Mademoiselle de Bruc, âgée de 16 ans, fille de feu Monsieur Marie François de Bruc et de Dame le Conte de Nonent.
Monsieur François Le Couteur, maire.
Lavillette de Lisieux m’a faite en 1802.

2e cloche : j’ai été bénie par Monsieur Jean Jacques Brassy, curé de cette paroisse et nommée Charlotte par Monsieur le Conte de Nonent, âgé de 15 ans, second fils de feu Monsieur le Conte de Nonent et de Dame le Conte de Pierrecourt et de Mademoiselle le Conte de Nonent, âgée de 13 ans, et sœur de Monsieur le Conte de Nonent et donnée par tous les habitants de cette commune.
Monsieur François Le Couteur, maire.
Lavillette de Lisieux m’a faite en 1802.

Il y a dans cette paroisse plusieurs fiefs importants.
Le Bechet qui appartient à l’Abbé Des Coutures qui possédait de très riches propriétés dans cette contrée avant la Révolution. C’est une grosse maison sans intérêt.
La terre d’Angerville : c’est une ferme considérable dont plusieurs bâtiments portent encore le cachet des constructions du 16e siècle ; ils étaient renfermés dans une enceinte formée par un mur en cailloutis et au centre de laquelle ou à peu près se trouvait et existe encore aujourd’hui, une motte féodale d’environ 50 pieds sur 34.
A son extrémité nord était la chapelle dont il a été parlé et d’où proviennent les statues actuellement dans l’église. Elle a été détruite par incurie il y a environ vingt ans.
Cette terre qui appartient à Monsieur de Nonent est située à environ 1 km au midi de l’église de St Philbert.
La famille le Conte de Nonent porte d’azur au chevron d’or accompagné en pointe de trois besans mal ordonnés 2, 1 d’argent.
Près de cette même église est une maison en bois du 16e siècle avec briques inclinées formant des losanges et des triangles.
Dimanche 5 septembre 1858, bénédiction de deux nouvelle cloches à St Philbert des Champs, l’une de 1400 livres et l’autre de 974 livres, fondues par E.Bollée du Mans. Elles se nomment Marie Immaculée et Elisabeth. On espère en avoir bientôt une troisième.

Le Mire, seigneur d’Angerville
Le Mire, seigneur du Buchet.

Dame Marie Desperrois, épouse de Messire Nicollas Lemire, chevalier, seigneur d’Angerville – 27 janvier 1627.

Montfaut 1463 – Sergenterie de Moyaux
Jean le Muet, St Philbert des Champs
Jean de Fourneaux
Me Jean de Fourneaux
Jehan Halley, écuyer, seigneur du Chesney demeurant à St Philbert des Champs.

Chapelle du Faulquet
De cette chapelle il ne reste aucune trace. C’était évidemment une maladrerie. On en a la preuve dans les lettres de collation données par Pierre Audran, chanoine écolâtre, grand vicaire de Monseigneur de Matignon et official, en faveur de Pierre Aubert, prêtre du diocèse de Seez qui avait obtenu des provisions en Cour de Rome. La collation datée du 11 janvier 1695. Le bénéfice y est ainsi décrit (suit texte en latin).
En conséquence Maître Jean Aubert prit possession le 27 janvier suivant, suivant procès-verbal qui en fut dressé par Morel, notaire-garde-notes royal et notaire royal apostatique(?).
Un bail passé par le titulaire quelques mois après sa prise de possession nous apprend que le revenu de ce bénéfice consistait en deux pièces de terre évaluées à un revenu de 15 livres.
Messire Laurent de Boctey, dernier possesseur du bénéfice étant décédé, ses héritiers étaient tenus de mettre les bâtiments du bénéfice en état de réparation. Une sentence du bailly d’Orbec du 19 8bre 1695 avait décidé la question entre les parties.
Soit oubli, soit contestation, deux années se passèrent sans que le nouveau titulaire puisse obtenir ce qu’il demandait. Pour y parvenir il fit donner le 6 avril 1697 un exploit aux héritiers de son prédécesseur qui étaient : Demoiselle Anne le Mancel, veuve de Cezar Charles de Boctey, écuyer, seigneur de Grand Bosc et du Buisson, et ses deux fils Jean de Boctey et Jacques de Boctey. Il en résulta un accord par lequel moyennant 35 livres Me Aubert se chargea de l’exécution de ces réparations (7 août 1697)
Mais Maître Aubert ne travaillait point pour lui. Pendant qu’il résidait tranquillement dans la paroisse de Bretteville sur Dives, distante de 8 lieues normandes de son bénéfice, oubliant ainsi les canons relatifs à la résidence, le Parlement de Rouen enregistrait le 1er décembre 1698 des lettres d’union données par le Roi au profit de l’Hôpital général de Lisieux pour douze maladreries ou hôpitaux ruraux compris dans les limites du diocèse avec jouissance du 1er juillet 1695. La chapelle du Faulquet était du nombre. Maître Jean Aubert, auquel il restait du reste la cure de St Savin au diocèse de Seez, fit remise de la chapelle entre les mains des administrateurs le 22 mars 1699.
Cette union amena la destruction de la chapelle qui n’existait plus en 1721, suivant une déclaration des biens des hôpitaux de Lisieux datée du 20 avril de cette même année. L’enclos de cette antique léproserie était devenu un pâturage contenant environ une acre.