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LA LANDE – 27

NOTES sur LA LANDE – 27
Landa, St Petrus de Landa, S.Pierre de la Landa


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01/01/1965 : Saint-Léger-sur-Bonneville est rattachée à La Lande (27361) qui devient La Lande-Saint-Léger (fusion simple).

La Lande est attesté sous la forme Landa au XIVe siècle.
Le terme « lande », d’origine gauloise, ne parait pas, du moins en Normandie, avoir été utilisé en toponymie avant la citation d’un seigneur de la « Lande » à la fin du XI° siècle dans une donation à l’abbaye de Préaux.
Le français lande est issu du Gaulois landa et désigne une terre infertile, ce que devait être la caractéristique du lieu.
Le terme Saint-Léger a été emprunté à l’ancienne commune de Saint-Léger-sur-Bonneville, rattachée en 1964 à la commune de la Lande.
Saint-Léger est attesté sous les formes S. Leodegarius juxta Bonam Villetam (ch. de l’évêché de Lisieux), S. Leodegarii de Bonavilla (p. de Lisieux)29.
Saint-Léger est un hagiotoponyme, l’église, dédiée à Saint Léger est situé au lieu-dit Saint-Léger-sur-Bonneville.

1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives ShL.

1 – Bibliographie:

Néant

2 – Pièces Justificatives:

Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien Diocèse de Lisieux – PIEL L.F.D.
121. – Le 20 mars 1693, reçurent la tonsure et les ordres mineurs : Thomas Baudouin, fils de Laurent et de Marie Leduc de la parr, de La Lande. Le 6 sept. 1093, Laurent Baudouin, demeurant en la parr. de La Lande, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, M. Thomas Baudouin, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Le 31 mai 1693, Sa Majesté nomme à la Chapelle Ste Marie ou chapelle Ste Marguerite-des-Houlettes, en la parr, des Moutiers-Hubert, doyenné de Livarot, la personne de Me Thomas Baudouin. Ordonnés sous-diacres Le 19 sept. 1693. Le 18 sept. 1694, Me Thomas Baudouin ordonné diacres dans l’église de Courbépine. Le 2 avril 1695, Me Thomas Baudouin, diacre de La Lande, est ordonné prêtre.

– Le 14 mai 1696, vu l’attestation du sr Dubosc, pbrë, curé de la Lande, dispense de bans pour le mariage de Jacques Rosey.

– Le 5 mars 1696, Jean Pellerin, sr de la Lande, marchand, demeurant en la parr, du Regnouard,

532. – Le 4 mars 1698, Vivien Parin, archer de toiles de chasse, tentes et pavillons du roy, fils de feu Jean Parin, aussi officier en lad. vénerie, demeurant en la parr. de la Lande, constitue 150 livres de rente en faveur de son frère, Me Dominique Parin, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie par Pierre Parin, aussi archer de toiles de chasse, tentes et pavillons du roy, demeurant en lad. parr, de la Lande, et Guillaume Parin, bourgeois de Pontaudemer. Me Dominique Parin, ordonnés sous-diacres Le 29 mars 1698., Ordonnés diacres Le 19 sept, 1699. Le 3 mars 1700, Me Dominique Parin, diacre du diocèse de Lx, Me ès-arts en l’Université de Paris, obtient des lettres de quinquennium du recteur de lad. Université. Le même jour, il est nommé par icelle sur les évêchés et les Chapitres de Paris et de Rouen; sur les évêchés et les Chapitres de Bayeux, Lisieux. Evreux, etc. . . ., ainsi que sur. Bon nombre de collégiales et abbayes de ces diocèses. Le 6 avril 1700, led. sr Parin, diacre, demeurant à la Lande, fait signifier ses noms et grades aux religx de Préaux et de Cormeilles et, le lendemain, au seigr évêque et au Chapitre de Lx. Le 13 sept. 1700, reçurent la prêtrise M. Dominique Parrin, diacre de la Lande. Le 4 mars 1704, Me Dominique Parrin, pbrë, demeurant à la Lande. Me ès-arts en l’Université de Caen, fait réitérer ses noms et grades au seigr évêque et au Chapitre de Lx, ainsi qu’aux religieux de St-Pierre de Préaux et de N.-D. de Cormeilles.

189. – Le 18 sept. 1699, reçurent la tonsure et les ordres mineurs : Charles du Loir, fils de Toussaint du Loir, Esc., et de damlle Magdeleine Lepainteur, de la parr, de la Lande. Le 23 sept. 1702, Charles du Loir, acolyte de la Lande, est ordonné sous-diacre.

833.-Le 7 sept. 1702, Toussaint de Loyr, (II était de la parr, de la Lande.) Escr, sr des Houlles, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Charles de Loyr, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente fut garantie par Mesre Jean-Baptiste de Hauvel, Escr, seig de Heudreville, demeurant au Brefdent; Jean Le Cerf, sr de la Pinchonnière, de la parr, de Martainville; Jacques Le François, Esc, sr du Manoir, de la parr. de là Lande, et Me Jean Gohard, archer en la prévôté générale de Normandie, demeurant aud. Martainville. Fait à Bonneville-la-Louvet, présence de Me Jacques Dubosq, pbfë, curé de la Lande, et autres témoins. Le 20 sept. 1704, Me Charles du Loyr, sous-diacre de la parr, de la Lande, est ordonné diacre. Le 19 sept. 1705, il est ordonné prêtre. Le 9 nov. 1708, transaction entre les deux prétendants à la cure de Firfol. Lad. cure étant venue à vaquer par la mort de Me Bonaventure Carrey, dernier titulaire, Me Richard Girard, prieur commendataire du prieuré de Firfol, prétendit avoir droit de nommer à ce bénéfice. Il y présenta la personne de Me Jacques Martin, pbfê, qui en prit possession. Mais celui-ci, depuis, résigna en cour de Rome ses droits en faveur de Me Germain Pastey, pbrë, demeurant h St-Martin-d’Ouilly. Après la mort dud. sr Carrey, Me Charles du Loyr, pbrë, demeurant à la Lande, fut nommé à la cure de Firfol par le seigr abbé de Cormeilles, patron présentateur dud. bénéfice et en prit possession. Ensuite il fit assigner led. sr Martin au bailliage d’Orbec pour obtenir la paisible jouissance de lad. cure, prétendant que le droit du seigr abbé de Cormeilles de nommer à la cure de Firfol était de temps immémorial, tandis que celui du sr prieur de Firfol n’avait aucun fondement. Le sr Pastey, pour éviter un procès long et dispendieux, se désista de tous ses droits à lad, cure, sans toutefois trancher la question et sans que ce désistement pût préjudicier aux prérogatives dud. sr prieur.

848. – Le 9 sept. 1703, vu l’attestation du sr Gosset, pbfë, curé de la 1re portion de Verson, dispense de bans pour le mariage entre Charles Bourdon, Esc., fils de feu Nicolas Bourdon, Esc., avocat au présidial de Caen, et dame Jeanne Rinoeuf, de la parr. de Verson, d’une part, et damlle Marie-Geneviève Dupont, fille de feu Gilles Dupont, Esc, et de Marie Allain, de la parr. de Lande, diocèse de Bayeux.

396. – Le 22 sept. 1703, Jean Gosse, fils de Louis et de Louise Baudouin, de la parr, de la Lande, reçoit la tonsure et les ordres mineurs. Le 8 mars 1705, Louis Gosse, demeurant en la parr. de la Lande, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Jean Gosse, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Fait en présence de Me Jacques Dubosq, pbrë, curé de la Lande, et autres témoins. Led. sr acolyte étant au séminaire fut représenté par Louis Gosse, son frère, de la même parr.

LA LANDE (Saint Pierre)
Curé. – Jacques Dubosc.
Prêtre de la paroisse. – D. Parrin – C. du Loyr.
Clercs. -T. Baudouin – D. Parrin – C. du Loyr – J. Gosse.
Seigneurs et notables. – V. Parrin et P. Parrin – T. du Loyr – J. Lefrançois du Manoir.

976. – Le 19 juillet 1730, Me Jacques Dubosc, pbFe, curé de St-Pierre de la Lande, donne sa procuration pour résigner led. Bénéfice entre les mains de N.-S.-P. le pape en faveur de Me Ambroise Tuillier, pbfë du diocèse de Séez. Le 7 août 1730, led. sr Tuillier obtient en cour de Rome des lettres de provision de la cure de la Lande. Le 23 nov. 1730, le seigr évoque donne son visa auxd. lettres de provision. Le 26 nov. 1730, le sr Tuillier prend possession de la cure de la Lande, en présence de Me Dominique Parrin, pbfë de lad. parr.; Me Jean Rioult, pbrë, vicaire d’icelle, etc.

345. – Le 21 févr. 1746, vu l’attestation du sr Tuillier, curé de la Lande, et du sr Hue, vicaire d’Equainville, dispense de bans pour le mariage entre Henri Lefrançois, Esc, sr du Manoir, fils de Jacques Lefrançois, Escr, sr du Manoir, et de damlle Elisabeth de St-Martin, de la parr, de la Lande, d’une part, et Marie-Anne Quidel, fille de feu Nicolas, de la parr. d’Equainville.

61. – Le 1er juill. 1747, la nomination à la cure de St-Pierre de la Lande appartenant au prieur commendataire du prieuré de Ste Barbe-en-Auge, François Mayet, pbre de la Compagnie de Jésus, recteur du collège royal de Bourbon de Caen et prieur commendataire dud. Prieuré de Ste Barbe, nomme à lad. cure de la Lande, vacante par la mort de Me Ambroise Le Thuillier, pbrë, dernier titulaire, la personne de Me Michel Ruelle, pbrë, originaire de la parr, de Montchamp, diocèse de Bayeux. Fait et passé aud. collège royal de Bourbon. Le 3 juill. 1747, le seigr évêque donne aud. sr Ruelle la collation de ce bénéfice. Le 2 août 1747, le sr Ruelle prend possession de la cure de la Lande.

354. – Le 13 août 1748, Jean-Baptiste Saunier, laboureur, demeurant en la parr, de la Lande, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, M Thomas Saunier, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Fait et passé à Beuzeville.

LA LANDE (Saint Pierre)
Curés. – J. Dubosc – A. Thuillier – M. Ruelle.
Vicaire – J. Rioult.
Prêtre de la paroisse. – D. Parrin.
Clerc. – T. Saunier.
Patron. – Le prieur commendataire de Sainte-Barbe. – F. Mayet.
Seigneurs. – Jq Lefrançois – H. Lefrançois.

263. – Le 10 oct. 1753, la nomination à la cure de St-Pierre de la Lande appartenant au prieur commendataire de Ste Barbe-en-Auge, R.P. René Fronteau, pbrë de la Compagnie de Jésus, recteur du collège royal de Bourbon de Caen, et, en cette qualité, prieur et titulaire perpétuel dud. prieuré de Ste Barbe réuni aud. collège royal, nomme à lad. cure, vacante parla mort de Me Michel Ruelle, pbrë, dernier titulaire, la personne de Me Jean Dufossey, pbrë, originaire de St-Ouen de Caen et chapelain fondé en l’église de lad. parr, de St-Ouen. Donné à Caen, aud. collège royal. Le 22 oct. 1753, Mre Louis-Henry de Fogasse de la Bastie, vicaire général du seigr évoque, donne aud. sr Dufossey la collation dud. bénéfice. Le 31 mars 1754, le sr Dufossey prend possession de la cure de La Lande, en présence de Me Pierre Rohée, pbrê, desservant lad. parr.; Me Thomas Le Bourlier, greffier en bailliage vicomtal de Lx, demeurant parr. St-Jacques, et autres témoins.

387. – Le 6 déc. 1754, Me Jean Dufossey (1), pbrë, originaire de St-Ouen de Caen, curé de la Lande, diocèse de Lx, donne sa procuration pour résigner sond. bénéfice entre les mains du seigr évoque de Lx en faveur deMe Louis Le Goupil, pbrë, originaire de la parr, de St-Pierre de Caen, titulaire de la chapelle simple deSte Trinité de la Freslonnière, fondée dans la collégiale de Sillé-le-Guillaume, diocèse du Mans; et led. sr Le Goupil, donne aussi sa procuration pour résigner sad. Chapelle entre les mains du seigr évêque du Mans en faveur dud. sr Dufossey, pour cause de mutuelle permutation. Fait et passé à Caen, place Royale, en l’étude du notaire apostolique. Le 11 déc. 1754, le seigr évêque de Lx donne aud. sr Le Goupil la collation de la cure de la Lande. Le 22 déc. 1754, le sr Le Goupil (2) prend possession dud. bénéfice, en présence de Me Pierre Rohée, pbre, desservant lad. parr., et autres témoins.
(1) Mr Dufossey mourut à Caen vers 1803.
(2) Mr le Goupil du Mont se trouvait encoie curé de la Lande en 1791. Il prêta serment à la Constitution civile du clergé et reconnut Th. Lindet pour son évêque légitime. Il passa à la Lande tout le temps de la Révolution et fut remplacé en 1802 par Mr Victor Caen, originaire de cette paroisse.- M. P. Adam, vicaire de M. Le Goupil, refusa le serment et partit pour l’exil. (Archives départ, de l’Eure et de la mairie de la Lande).

151. – Le 24 avril 1769, Me Louis Le Goupil du Mont, curé de St-Pierre de la Lande, fait signifier à Charles Ridel, marchand, demeurant à St-André-d’Hébertot, fermier des trois quarts des grosses dîmes de lad. parr, de la Lande, le dernier quart appartenant au trésor de l’église dud. lieu de la Lande, qu’il entend opter pour la portion congrue de 500 livres pour les curés et de 200 livres pour les vicaires fixée par l’Edit du 13 mai dernier, et déclare qu’il n’y a aucune dîme ni aucune terre appartenant à sa cure qui ne soit grevée de fondations ou obits. Le sr Ridel ayant répondu qu’il entendait payer au sr curé la même somme que par le passé, celui-ci le fait assigner à comparoir en bailliage de Pontaudemer.

226. – Le 9 janv. 1770, vu l’attestation du sr Le Goupil, curé de la Lande, et du sr Verger, vicaire de St-Benoist-d’Hébertot, dispense de bans pour le mariage entre Louis-Henry-Paul Rebut, chirurgien, fils de feu Louis-Joseph et de Marie Moisy, de lad. parr, de St-Benoist, d’une part, et dlle Marie- Anne Le François, fille de Nicolas Le François, Escr, et de dame Thérèse Gibert, de lad. parr, de la Lande.

LA LANDE (Saint Pierre)
Curés. – M. Ruelle – J. Dufossey – L.Le Goupil du Mont.
Vicaire. – Langlois.
Prêtre desservant. – P. Rohée.
Patron. – Le prieur commendataire de Ste Barbe. – R. Fronteau.
Seigneur. – N. Lefrançois.

37. – Le 26 janv. 1777, Jean Quesney, marchand et laboureur, demeurant au Torpt, constitue 150 livres de rente en faveur de Me Baptiste Boudin, acolyte de la parr. de la Lande. Cette rente est garantie par Robert Boudin, marchand-ferronnier, demeurant à Cormeilles, parr Ste Croix; Louis Boudin, laboureur, frère dud. sr acolyte, demeurant
à la Lande, et autres témoins. Le sr acolyte était fils de feu Louis Boudin et de feue Marie-Magdeleine Dorléans. Fait et passé à Beuzeville.

25. – Le 29 oct. 1787, Me Nicolas Lecoeur, pbrë, curé des parr, de N.-D. et de St-Léonard d’Honfleur, demeurant au manoir presbytéral de lad. parr. N.-D. et se trouvant malade d’une attaque d’hydropisie, donne sa procuration pour résigner lesd. cures entre les mains de N.-S.-P. le pape en faveur de Me Jean-Baptiste Boudin, pbrë du diocèse de Lx, (originaire de la parr, de la Lande), bachelier ès-droits de l’Université de Caen et vicaire de St-Pierre de Martainville. Il se réserve toutefois:
1° une pension viagère de 800 livres à prendre sur les revenus de ce bénéfice qu’il a possédé pendant sept ans;
2° une partie du presbytère et de ses dépendances.
Le 8 nov. 1787, led. sr Boudin obtient en cour de Rome des lettres de provision desd. cures.
Le 6 mars 1788, Mr de Collignon donne son visa auxd. lettres de provision.
Le 8 mars 1788, le sr Boudin (1) prend possession d’abord de la cure de N.-D. et ensuite de la cure de St-Léonard avec toutes les cérémonies ordinaires, successivement accomplies dans les deux églises, en présence de Me Gentien Guilbert, conser du roy au bailliage d’Honfleur et premier échevin au gouvernement de lad. ville; Me Adrien-Jean-Baptiste Quesney, conser, avocat et procureur du roy aud. bailliage; Me Jean-François Dupin, pbrë, curé de St-Eiienne et de Ste Catherine d’Honfleur; M. Guillaume-François Bunel, pbrë, curé de Martainville; Me Jean-Baptiste Huchey et Me Louis-Abraham Le Monnier, pbfës, vicaires des parr, de N.-D. et de St-Léonard; Me Louis-Charles-Marie Duchemin, pbfe habitué en l’église N.-D.; Me Pierre-Guillaume-François Benoist (2) et Me François-Marguerin Voizard (3), pbfës habitués en l’église St-Léonard; Jean Julienne et Joseph- Augustin Normand, trésoriers de la parr, de St-Léonard.
(1) Mr Boudin avait 37 ans en 1791. Il refusa de prêter le serment constitutionnel et fut remplacé à St-Léonard par Robert-Pierre-Gabriel Goguet, prêtre assermenté. Mr Boudin se retira à la Lande dans sa famille et partit pour Londres le 10 sept. 1792. Après avoir passé quelque temps dans cotte ville, il vint à Gosport et enfin se fixa à Porlsea chez Pater Queen Street, 95. On crut un moment, vers 1795, qu’un peu de liberté allait être rendue au clergé français, et bon nombre de prêtres exilés revinrent en France. M r Boudin accourut près de son cher troupeau; mais cette joie fut de courte durée. Après le 18 fructidor (4 sept 1797), la persécution recommença : le curé de St Léonard fut arrêté, conduit à Caen et enfermé dans la maison de réclusion. Il y mourut vers le 25 vendémiaire an VII ou an VIII
(16 oct. 1798 ou 1799). (Archives du Calvados. – Mss de lieux. – Archives municipales de Honfleur.)
(2) Mc Benoist ayant refusé le serment schématique prit un passeport, le 8 sept. 1792, pour s’exiler en Angleterre. Il se logea à Gosport chez Creigton, rue du Sud. Il revint d’assez bonne heure à Honfleur et reprit les fonctions du St- ministère à St-Léonard. II mourut dans cette paroisse en 1835, à l’âge de 76 ans : il était chanoine honoraire de Bayeux. (Archives municipales de Honfleur. – Mss de Reux. – Archives de l’évêché de Bx. – Ordo de Dx. 1X86.)
(3) Me. Voizard était prêtre sacristain à St Léonard en 1791. Il refusa de prêter serment et prit un passeport, le 10 sept. 1792, pour l’Angleterre. Il se retira chez la veuve Penny à Gosport, rue du Sud. Il mourut à Farnham en 1795. (Archives du Calvados .- Mss de Reux).

136. – Le 20 sept. 1790, dispense de bans pour le mariage entre André-François-Charles de Lahaye, fils de feu Jacques-Charles-François-Louis et de Marie-Françoise-Charlotte de Piffaut, de la parr. de la Lande, près Lougé, diocèse de Séez, d’une part, et Marie-Louise-Françoise de Varin, fille mineure de Jean-Alexandre-François et de Marie-Charlotte-Jacqueline-Anne de Droulin, originaire de la parr, de Morainville.

LA LANDE (Saint Pierre)
Prêtre de la paroisse. – J.-B. Boudin.
Clerc. – J.-B. Boudin.

Notes sur l’Eglise:
L’église remonte au XIIe siècle tel que le laisse présumer son portail occidental surmonté d’une fenêtre cintrée. Elle est située près d’un site ancien où l’on a découvert des tuiles et des fondations.
L’église est orientée et construite selon un plan allongé. Son imposante tour-clocher flanque le mur gouttereau méridional à la hauteur de la jonction de la nef et du chœur. Le chœur, construit en silex noyés dans le mortier, est légèrement plus bas et plus court que la nef. Il se termine par un chevet plat auquel est accolé une annexe. Les baies et les contreforts sont en traversin.
Élévation extérieure :
La façade occidentale, à pignon couvert, est percée d’un portail cintré, surmonté d’une baie étroite et allongée à arc brisé.
La tour-clocher est imposante. Sa base carrée est soutenue par de hauts contreforts d’angle. Ses murs gouttereaux sont percés de baies très étroites. Sur son côté sud, on peut entrer dans le clocher par un portail quadrangulaire surmonté d’une baie brisée. La tour-clocher est coiffée d’une flèche octogonale très élancée, munies de lucarnes à abat-sons. Cette flèche est posée sur une base carrée en ardoise, plus étroite que la tour en pierre, qui est la chambre des cloches.
La toiture de l’édifice est une toiture à double pente à pignon couvert.
Des contreforts d’apparence simples font tout le tour de l’église. Les murs gouttereaux de la nef sont percé de baies cintrées. Le chœur est éclairé par des baies similaires mais également par des baies en arc brisé ornées de voussures. Le chevet de l’édifice est aveugle.
Principales étapes de construction
La nef et le chœur ont été construits au XIIe siècle. La tour-clocher date du XIVe siècle. Des remaniements ont été menés au XVIe siècle dans la nef avec le percement de nouvelles baies. Des restaurations ont été faites au XVIIIe siècle mais les plus importantes ont été menées au XIXe siècle avec l’ajout d’une sacristie, en 1896.
Histoire et dates importantes
Le patronage de l’église appartenait au prieur de Sainte-Barbe en Auge dans le Calvados. Les habitantes de la région venaient y prier Sainte-Agathe pour les maux de seins.
Etat de conservation
Le clocher était tombé suite à une tempête en 1987. Il a fallu mener de gros travaux à cette occasion.
Croix archaïque à la sortie du village.
Découverte d’un lavoir près des ruines de l’ancienne église de St-Léger.

Léchaudé d’Anisy, Amédée Louis: Extrait des chartes, et autres actes Normands ou Anglo-Normands à Calvados.
Nº. 43. Guillaume Le Moine de Landes déclare que, pour terminer le différent qui s’était élevé entre lui et le prieur de Sainte-Barbe, après la mort de Hubert, archidiacre , au
sujet du patronage de l’église de Saint-Pierre de La Lande il cède audit prieur tous les droits qu’il pouvait avoir. (Sceau brisé.)

Bulletin des lois de la République française.
Sont attribués à la commune de la Lande (Eure), à défaut de bureau de bienfaisance, les biens ayant appartenu à la fabrique de l’église de la Lande et actuellement placés sous séquestre, la présente attribution faite sous la condition par la commune d’affecter tous les revenus ou produits desdits biens au service des secours de bienfaisance.

Journal officiel de la République française. Lois et décrets.
Par décret en date du 20 novembre 1912, A été autorisée la création, dans la commune de la Lande (Eure), d’un bureau de bienfaisance dont la dotation a été constituée au moyen des biens ayant appartenu à la fa brique de l’église.

La déportation du clergé orthodoxe pendant la Révolution.
Ecclésiastiques Embarqués; à DIEPPE 12 septembre.1792
Adam (Pierre), vicaire de la Lande, Eure, passeport délivré par le district de Pont-Audemer, le 10 septembre.

État des anoblis en Normandie de 1545 à 1661 – Pierre-François Lebeurier.
265. L. d’an, de Mre Jean Loir, sieur de Martinville et de Vironvay et du Loir, commissaire et capitaine de la marine du Ponent, don. a Paris en novembre1597, ver. ch. le 26 febvrier 1603, demeurant parroisse de la Lande, vicomte du Ponte Audemer; au 14e vol., fol 110, pour services tant de luy que de Mre Jean du Loir, advocat general en la chambre des comptes, son fils, annobly de nouveau et en tant que besoing.

Archives Départementales de la Seine-Maritime – Parlement De Normandie (1336-1790).
Sous-série 1B – Landes (Calvados) : seigneurie, 1 B 5591.

3 – Archives ShL:

Carnets de Charles VASSEUR.
DOYENNE DE HONFLEUR – 14
Election de Pont Audemer, sergenterie du Mesnil
3 feux privilégiés – 140 feux taillables.
Montres du bailliage d’Evreux p.21 et 30
Pierre de la Lande voir Cerqueux
Sous l’invocation de St Pierre
Patronage:
16e et 18e prior de S.Barbara

QUETTEVILLE – 14




NOTES sur QUETTEVILLE – 14

Appropriatio de Quettivilla et Quetevilla et Quetievila

1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives ShL.

1 – Bibliographie:

CAUMONT Arcisse de : Statistique monumentale du Calvados, réédition Floch, tome IV, page 333.

Editions FLOHIC : Le Patrimoine des Communes du Calvados page 938.

LEPAUMIER Hubert : Deux nouvelles occupations gauloises en Pays d’Auge- Bull. Foyer du Billot n°59 Sept. 1997

LEPAUMIER Hubert : Les sites gaulois de Quetteville. Première approche pour une nouvelle définition du territoire des Lexovii, avant la conquête. BSHL n° 52, septembre 2002.

LEMARCHAND, Monographie de la commune de Quetteville, Ms. s.d. vers1885, 5 p.
= Arch. Départ. du Calvados, Br. 9462 GOUEY

L’EXPLOITATION ANCIENNE DES ROCHES DANS LE CALVADOS : HISTOIRE ET ARCHÉOLOGIE. Serv. dep. d’Archéologie 1999. page 156.

PONSOT Philippe, Bâtiments et équipements des usines … huile du Calvados: 1785-1883 dans L’Homme et l’industrie en Normandie. Du Néolithique … nos jours. (23e Congrès des Sociétés historiques et archéologiques de Normandie, 1988), BSHAO, n° spécial, 1990, pp.347-362, carte, fig.
Manneville-la-Pipard, Fierville-les-Parc, Honfleur: importation et exportation, huilerie et savonnerie des frères Sorel emploie 130personnes. Quetteville, Les Authieux-sur-Calonne, Surville,Bonneville-la-Louvet

Le Grand
Gonneville
Le Chatel
St Martin le Vieil
Dufour de Quetteville (Exposition de Falaise 1864) p.25 n°641
Mémoires des Antiquaires de Normandie Tome XXVI p.254, 258

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT
Quetteville, Quettevilla, Quetuvilla.
Le choeur, en retrait sur la nef, est moderne, éclairé par des fenêtres cintrées ; conséquemment il n’offre rien d’intéressant. L’autel n’a de remarquable que son tableau de retable, représentant le martyre de saint Laurent. La sacristie, en bois, est accolée du côté de l’évangile.
C’est donc la nef et la tour latérale, au sud, qui méritent l’attention. Les parties qui paraissent les plus anciennes sont dans le mur méridional. L’appareil, une petite fenêtre cintrée très-étroite et la porte bouchée pourraient dater de la fin du XIe. siècle. Le mur du nord, avec ses contreforts en travertin, paraîtrait plutôt du XIII ». siècle ou même du XIV.
Quatre contreforts garnissent aussi la façade occidentale qui est assez élevée ; mais la porte qui s’ouvre au centre est du XVI’. siècle.
La tour n’a pas subi d’avaries ; elle doit être à peu près dans son état primitif. Les parties inférieure et moyenne sont éclairées par de petites ouvertures quadrangulaires, allongées, on forme de meurtrière. L’étage supérieur est percé de fenêtres cintrées, subdivisées en deux baies ogivales avec traverse en pierre. Des contreforts étagés garnissent les angles de chaque face du carré. Elle est couronnée d’un toit quadrangulaire en charpente, couvert d’ardoise, qui rappelle celui de la tour de Pont-l’Évêque.
Je suis disposé à admettre que cette tour pourrait remonter au XIIIe. siècle. Pourtant, en considérant que le travertin employé comme pierre de taille ne comportait pas de moulures, et qu’on a du continuer longtemps avec cette pierre le style du XIII. siècle le moins compliqué. elle pourrait bien n’être que du XIVe. siècle.
Au-dessus de la porte qui communique de la nef à la tour, on lit sur un tableau en bois, qui ne paraît pas remonter au-delà d’un siècle, l’inscription suivante peinte en belles lettres capitales, au-dessous de la figure d’une cloche :
O VOUS A QUI MON SON SERT D’AVERTISSEMENT
DE VENIR AU SAINT LIEU POUR PRIER LE SEIGNEUR
GARDEZ-VOUS EN PRIANT DE PRIER FROIDEMENT
PRIEZ AVEC AMOUR PRIEZ AVEC FERVEUR

Voici une inscription plus ancienne et plus intéressante; elle est sur une table de pierre incrustée dans les montants d’une fenêtre percée à l’extrémité de la nef, côté sud, prés de l’autel :

Mil IIII cens IIII x VIII
le treisieme jour d’octobr
fut ceste oeuvre ainsy conduyte
sas peser en mal ne abprobe
et adfin que chacun soit sobre
en langage sas rie nomer
homme vestu mois q calabre
la fait tellement continuer.

Un fait assez difficile à expliquer et que j’ai observé déjà ailleurs, notamment à Goustranville (V. la page 118), c’est l’existence de deux contreforts à l’intérieur de la nef, vers l extrémité du côté de l ‘évangile. Il est probable que ce mur est de deux-époques; mais cela n’explique pas la présence des deux contreforts dont je parle.
Toute l’église est voûtée en lambris avec entraits. On y voyait autrefois des statues assez barbares et par cela même curieuses ; elles ont, excepté une, été reléguées dans le clocher où on les voit encore.
Une des petites cloches de procession porte le nom de Jean Buret, disposé autour d’une figure de cloche formant les armoiries du fondeur.
Les fonts baptismaux, pédiculés et octogones, me paraissent du XVIe. siècle ou des dernières années du XVe.
L église de Quetteville est sous l’invocation de saint Laurent.
L’abbaye du Bec nommait à la cure.
On comptait-7 feux privilégiés et 163 feux taillables à Quetteville.
Un tunnel considérable, établi pour le chemin de fer de Pont-l’Évêque à Honfleur, entre St.-André-d’Hébertot et Quetteville, débouche à quelques pas de l’église, au fond du vallon; une grande et profonde tranchée sillonnant la vallée de l’ouest à l’est rend intéressante, au point de vue des grands travaux, la position de Quetteville. Une station y sera, dit-on , établie.

Le château, appartenant à M. Dufour de Quetteville, membre de l’Association normande, est à peu de distance, au nord de l’église, sur la hauteur.

Voir le site: j.y.merienne.pagesperso Villes et villages du Calvados

2 – Pièces Justificatives:

Labbey de La Roque, Pierre Élie Marie
Recherche faite en 1540, par les élus de Lisieux des nobles de leur élection…
QUETTEVILLE.
334. Elie le Grand, Sr. des Gruaux, Richard, Sr. de Quetteville , Colas et Jacques, dits le Grand , ont dit être nobles d’ancienneté, dont ils ont baillé leur généalogie, commençante à Tassin le Grand, duquel ils ont dit fournir leur descente suffisamment par un arrêt du Parlement de Rouen de l’an 1518 , qu’ils ont dit être justificatif de leur généalogie, et par des missives, lettres et écritures par eux produites, dont la copie est demeurée au greffe.

1395, 7 juillet – Cormeilles
Information de Jean Le Lieur, vicomte de Pont-Authou et Pont-Audemer, sur l’assiette des terres et revenus de Richard de Cormeilles, désire transférer à son fils aîné Guillaume à l’occasion de son mariage: biens à Cormeilles, Saint-Pierre et Saint-Sylvestre de Cormeilles, Quetteville, et au Faulq; fief de Quetteville, fief de Grangues à Quetteville, fief de Norolles.
= Arch. nat. Dom Lenoir, 7, pp. 115.116.
+ IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle, XVI, fasc. 1-2, 1967, p. 32.

Insinuations

Description de l’église du 9 avril 1863

Cloche de Quetteville
J’ai été bénite par Maître Alexandre Piquot, curé de cette paroisse
Pierre Néron, trésorier
Lavillette 1772
Même inscription sur deux autres cloches.

En 1463 Montfaut trouva à Quetteville Jean le Grand dont les descendants existaient encore à la fin du 16e siècle.
Richard le Grand, seigneur de Quetteville, produisit devant les élus de Lisieux en 1540, avec Elie le Grand, seigneur des Gruaux, Colas et Jacques dits le Grand.
Ils portaient suivant la Galissonnière : d’hermines sans nombre au chevron de gueules, chargé de trois molettes d’or, comme la famille Mehendin.
Une branche de cette famille possédait Plainville en Auge à la fin du 18e siècle.
On trouve en 1402 Damoiselle Colette de Quetteville, veuve de Jean d’Annebaut, écuyer de la famille du Grand Amiral Claude d’Annebaud. Etait-elle de la race de Jean le Grand ou de la famille primitive de Quetteville ?

Cabinet des Estampes – Collection topographique (Calvados)
182 – Vue du château du Mesnil Cordelier ou St Laurent de Quetteville à un ¼ de lieue de l’église près de la route d’Honfleur.
Fort belle construction, style Louis XIV, pavillon en avant-corps avec ailes moins élevées.
Elévation des deux façades (lithographie disposée, je pense, pour une affiche de vente)

Le Marquis de Vielmaison, seigneur de Quetteville, député de la noblesse à l’Assemblée provinciale de 1787 au mois d’août (Hippeau V p.229) et une lettre de lui (id p.472)

L’ancien Manoir de Quetteville se trouve dans la direction ouest (le Theil) à dix minutes de l’église. C’est une grande construction en briques, genre Louis XIII, aujourd’hui inhabitée. D’immenses avenues de peupliers conduisaient à la cour d’honneur et traversaient la campagne dans toutes les directions. Il y a une trentaine d’années qu’elles ont été abattues. Dans la seconde moitié du 17e siècle, les fiefs , terres et seigneurie de Quetteville (Mesnil Cordelier) appartenaient à Alexandre Legrand, escuyer, demeurant au manoir seigneurial dudit.
Cet Alexandre Legrand vendit le 25 juillet 1668 à Louis Nautier, sieur de la Rocquerie, demeurant à la paroisse St Léonard, lieu dit Le Désert, le fief de Quetteville qui est un ¼ de fief de haubert, relevant du marquisat d’Anebaux ou baronye d’Aubigny en échange des fiefs, terres et seigneurie de St Martin le Vieil.
La Rocquerie – il y a entre Quetteville et Genneville, une ferme de ce nom, c’est probablement un ancien fief, ainsi que les Seigneurs autre ferme de la commune de Quetteville.
Maintenant j’ignore comment le Mesnil Cordelier passa dans la famille d’Ablon. On trouve à la date de 1733 demeurant au château du Mesnil Cordelier, Marie Cécile Le Doyen, dame d’Ablon, de Quetteville etc… épouse de Messire de St Pierre , Marquis de St Jullien,
Et en 1793 le Mesnil Cordelier appartenait à Monsieur de Vieilmaison ; aujourd’hui c’est Monsieur de Gourges qui est propriétaire par mariage avec une héritière de Vieilmaison (extrait d’une lettre de Monsieur Bréard d’Honfleur à Monsieur Pannier le 24 janvier 1864)

Coupures de presse du Journal de Honfleur des 17 avril, 24 avril et 1er mai 1864 – articles de M.Pannier.

« Analyses et transcriptions … » ou « Transcriptions.doc »
EXTRAIT DE NOTES RECUEILLEES PAR MONSIEUR CATHERINE, INSTITUTEUR A GONNEVILLE SUR HONFLEUR : page 59
Le dernier seigneur de Gonneville fut Alexandre de Courselles, chevalier seigneur honoraire de Gonneville, seigneur des nobles terres et seigneuries de L’Epinay (cette proriété est à Fourneville) de Beudart, de la Haye-Bertrand, Saint-Evroult, Quetteville, Moulineaux et autres lieux.

3 – Archives ShL:

Carnets de Charles VASSEUR –
DOYENNE DE HONFLEUR – 14

Election de Pont Audemer – sergenterie du Mesnil
Feux privilégiés – 163 feux taillables

Sous l’invocation de St Laurent

Patronage:

14e, 16e et 18 e siècle Abbas de Becco

Curé:
Piquot ou Picot 1768 /1787

CRICQUEBOEUF – 14

NOTES sur CRICQUEBOEUF – 14

Cliquez sur l’image pour l’agrandir.

Criqueboc, Criqueboeuf. Cricqueboeuf. Ecclesia de Corqueboto

Cricqueboeuf, canton de Honlleur. Cette commune est, pour le culte, réunie à Villerville.
Crikeboe, 1198 (magni rotuli, p.75).
Criquebuef, 1200 ( ibid. p. 157).
Crequeboeuf, 132O (rôles de la vicomte d’Auge).
Criqueboeuf,- XIV° siècle;
Corquebutum, XVI° siècle (pouillé de Lisieux, p. 40).
Dictionnaire Topographique De La France – C. HIPPEAU.
Cricqueboeuf, cant. de Honfleur. Cette commune est, pour le culte, réunie à Villerville. — Crikeboe, 1198 (magni rotuli, p. 76). — Criquebuef, 1200 (ibid.p. 157). — Crequeboeuf, 1820 (rôles de la vicomté d’Auge). — Criqueboeuf, xiv° siècle; Corquebutum, XVI° siècle (pouillé de Lisieux, p. ho).
Par. de Saint-Martin;
Patr. le seigneur, puis le chapitre de Cléry.
Dioc. de Lisieux, doy. de Honfleur.
Génér. de Rouen, élect. de Pont-l’Evêque, sergent, de Touque.
Plein fief mouvant de la vicomte d’Auge; sergenterie de Honfleur et de Bayeux.

Archives Calvados.
Cricqueboeuf (Calvados)
Canton actuel : Honfleur-Deauville
Arrondissement actuel :Lisieux
Code INSEE : 14202
CRICQUEBOEUF
I. Dioc. de Lisieux. Baill. de Honfleur. ― Maîtrise de Pont-l’Évêque. Gr. à sel de Honfleur. Gén . et int. de Rouen ; él. de Pont-l’Évêque; subd. de Honfleur.
II. Distr. de Pont- l’Evêque; canton de Touque (Arrêté du 1er mars 1790).
III. 3 arr. communal (Arr. de Pont- l’Évêque); canton de Touque (Loi du 28 pluviôse an VIII; canton de Honfleur (Arrêté du 6 brumaire an X) . — Pop.: 143 hab. (1911). – Sup.: 199 hect. 36 a. 97 c.
ADMO Gale . Délibérations, depuis 1822 .
ÉTAT-CIVIL. Baptêmes, mariages et sépultures, depuis 1763.

Lieux-dits de: CRICQUEBOEUF
Brèche-aux-Bois (La), f. – Briqueterie (LA), h. – Manoir (LE), chât. – LIEU-Au-GRIS (LE), h. –

Mémoires de la Société d’archéologie de Mortain.
Criquebœuf, sur la mer, signifie village de la crique, à l’intérieur des terres, vient de crag-beuf, et signifie village du lieu pierreux ou sablonneux.

1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives ShL.

1 – Bibliographie:

Statistique Monumentale p.203 tome I
Fief de Peschevaron à Criqueboeuf, arrondissement de Louviers D’Hozier p.381
Fabrique de poteries – Annuaire Normand.
Formeville Criquebeuf sur Mer – Ste Historique 1872 p.22 n° 58 à 60, p.23 n°61 à 63
Extraits 107, 108, 109, 111, 112 et 115.
Criqueboeuf, (environs de Trouville) 2 vues Lithographies par J. Challoy d’après Eugène Legrand.
Editions FLOHIC : Le patrimoine des communes du Calvados, page 916
CAUMONT Arcisse de : Statistique monumentale du Calvados.
L’EXPLOITATION ANCIENNE DES ROCHES DANS LE CALVADOS : HISTOIRE ET-ARCHEOLOGIE.
HENRY Jacques, Le Manoir de Cricquebeuf, à Bonnebosq dans les souvenirs du passé, Communications SHL, 24 février 1971, 31 mars 1971
Revue Le pays d’Auge. G. Lesage – La cloche de Cricqueboeuf – 1953.

2 – Pièces Justificatives:

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMON/T
Notes par M. V. Pannier.
Criqueboeuf, Criquebeuf; ecclesia de Corquebalo.
A quelque distance de la mer s’élève l’église romane de Criqueboeuf, dont la construction remonte au XIIe. siècle.
Les murs sont, en grande partie, couverts de lierre et d’un effet pittoresque. Près de là est un étang dont les eaux limpides font mouvoir un moulin situé un peu plus loin.
Le choeur, composé de deux travées, est éclairé par des fenêtres étroites dont la forme élancée annonce la transition du plein-cintre à l’ogive. Il se termine, à l’orient, par un chevet droit percé d’une fenêtre à plein-cintre, plus large.
Deux contreforts peu saillants, placés aux extrémités, soutiennent le mur. Les arceaux toriques qui supportent la voûte d’arête retombent sur de riches chapiteaux, en forme de culs-de-lampe, dont le tailloir est décoré de feuillages profondément fouillés. Une tête de femme, artistement sculptée, supporte la corbeille.
Des trois travées qui composaient la nef, une seule a été conservée. Cette travée est éclairée, au nord, par une fenêtre étroite à plein-cintre, semblable à celles du choeur. Les deux autres travées, démolies lors de la confection du chemin de moyenne communication de Trouville à Honfleur, étaient éclairées, du même côté, par des fenêtres semblables aux précédentes; celles du midi étaient carrées et dataient probablement du XVIe. siècle. La porte, de forme ogivale, est entourée d’une moulure torique composée de fragments de tores provenant de la voûte d’arête de la nef. Les trois têtes sculptées incrustées dans le mur, au-dessus de la porte, servaient de supports aux arceaux.
Dans les fondations de la partie de la nef qui a été démolie, on a trouvé des médailles qui remontent, dit-on, à la fin du XIIe. siècle. L’époque de la fabrication de ces monnaies concorderait parfaitement avec celle que nous avons assignée à la construction de cet édifice, dont le style annonce la transition du plein-cintre à l’ogive.
On distingue encore sur les murs, à l’intérieur de l’église, les vestiges d’une litre funèbre qui présente deux écussons accolés, surmontés d’une couronne de comte; le 1er., de gueules à 3 fermaux d’or en forme d’un M antique. Il est probable que cet écusson est celui de François Mallet, écuyer, sieur de Criqueboeuf , que l’on trouve dans l’Armoriai général de d’Hozier, accolé à celui de sa femme, Gabrielle
Langlois Du Guesclin, lequel portait : d’argent à l’aigle éployée de gueules, à la bande de même sur le tout.
La tour, placée au midi, près du choeur, se termine par un toit en bâtière. Cette tour, qui date du même temps que l’église, est tapissée dans toute sa hauteur par un lierre vigoureux, dont les nombreux rameaux remplissent toutes les jointures des pierres qu’ils étreignent avec force.
L’ancienne cloche, aujourd’hui placée dans la tour de l’église de Villerville, a été fondue en 1742. Elle porte l’inscription suivante:
NOMMÉE PAR MFESSIRE ABEL TOVSSAINT DE THIVILLE CHEVALIER COMTE DE
BAPAVLMES SEIGNEVR ET PATRON DE CRIQVEBOEVF ET PAR NOBLE DAME
MARIE CHARLOTTE DE MALORTIE. DAME ET PATRONNE DE MANNEVILLE LA
RAOVLT.
ELEEMOSINIS PVBLICIS ET CVRA LVDI ( LVDOVICI ) BETAN CVRATI.

L’église de Criqueboeuf, classée au nombre des monuments historiques, est entièrement construite en travertin, pierre très-poreuse, produite par des dépôts calcaires que forment les eaux de la contrée.
On peut observer encore à peu de distance de l’église un gisement considérable de travertin, indiqué dans ma Topographie géognostique du Calvados, que les sources de la vallée continuent à former. Ces sources couvrent encore aujourd’hui les mousses et les plantes d’une croûte calcaire, plus ou moins épaisse, qui leur donne l’apparence de pétrifications; mais leur puissance incrustante a considérablement diminué.
Le travertin était généralement employé pour la construction des églises aux XIe. et XIIe. siècles.Mr. l’abbé Cochet a remarqué que, dans la Seine-Inférieure, l’emploi de cette pierre avait sensiblement diminué dans la seconde moitié du XIIe. siècle.
Ce changement dans le système de construction doit venir de l’épuisement des carrières de travertin, ou de leur appauvrissement.
L’usage du travertin a été très-considérable dans le canton d’Honneur, au XIIIe. siècle et même au XIVe.
La commune de Criqueboeuf, qui forme la limite occidentale du canton d’Honfleur, est réunie, pour le spirituel, à celle de Villerville.
L’église St.-Martin de Criqueboeuf était placée, au XIVe.siècle, sous le patronage du seigneur; aux XVIe. et XVIIIe. siècles, elle dépendait du chapitre de Cléry.
Sur le territoire de cette commune s’élève, dans un site plein de poésie, le chalet de Mr. Guttinguer, l’un des rédacteurs de la Gazette de France. Des allées, bordées de rhododendrons et d’azalées, entourent cette charmante habitation, située sur la limite septentrionale de la forêt de Touques.
La vue maritime que l’on découvre de ce point élevé, qui commande l’embouchure de la Seine et le port du Havre, est ravissante; c’est un des plus splendides panoramas du littoral normand.
Criqueboeuf dépendait de l’élection de Pont l’Évêque et de la sergenterie de Touques; on y comptait 2 feux privilégiés et 19 feux taillables.

Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien Diocèse de Lisieux – Abbé PIEL.

35. – Le 6 mars 1706, Jean-Baptiste Moullin, pbrê, licencié aux droits, curé de Blangy et promoteur de l’officialité de l’évêché de Lx, vu l’attestation du sr Verdun, pbrë, curé de St-Martin de Criqueboeuf, accorde dispense de bans pour le mariage entre Guillaume Gimer et Elisabeth Brassy.

Curé. – Verdun.

157. – Le 27 nov. 1719, la nomination à la cure de St-Martin de Criqueboeuf appartenant au seigr du lieu, Mesre Abel-Toussaint de Thiville, chevr, comte de Bapaulme, Poussay, Criqueboeuf et autres lieux, nomme à lad. cure, vacante par la mort de Me Gabriel de Verdun, dernier titulaire, la personne de Me Guillaume Lebachelier, pbrë du diocèse de Coutances. Fait a Lx, en présence de Me Jacques Houssaye, pbrë du diocèse de Lx et curé des Authieux-sur-Buchy, se trouvant présentement à Lx, et autres témoins.
Le 28 nov. 1719, le seigr évêque de Lx donne aud. sr Lebachelier la collation dud. bénéfice.
Le 4 déc. 1719, le sr Lebachelier prend possession de la cure de Criqueboeuf, en présence dud. sr de Bapaulme; de Mes Nicolas Godillon, pbfe, curé de Trouville; Thomas Moutier, pbfë, curé de Villerville; Jean Fisel, pbrë, vicaire de Villerville; Thomas de Farvaques, concierge de Mr le marquis de Bapaulme; François Becquemont, trésorier de lad. parr ., et autres témoins.

776. – Le 23 sept. 1724, la nomination à la cure de St-Martin de Criquebu’uf appartenant au seigr du lieu, Mesre Abel-Toussaint de Thiville, chevr et comte de Bapaulme, baron de Poussay, seigr de Criqueboeuf et autres lieux, demeurant à Paris, nomme à cette cure, vacante par la mort de Me Guillaume Lebachelier, dernier titulaire, la personne de Me Daniel-François Madeline, pbrë du diocèse de Bayeux et chapelain de la chapelle St-Sauveur, située près de la ville d’Honfleur.
Le 28 sept. 1724, le seigr évêque donne aud. sr Madeline la collation dud. bénéfice.
Le 8 oct. 1724, le sr Madeline prend possession de la cure de Criqueboeuf, en présence de Me Michel Lerat, pbrë, desservant lad. parr.; Guillaume Le Bouteiller, syndic, et autres témoins.

Curés. – G. de Verdun – G. Lebachelier – D. -P. Madeline.
Prêtre desservant. – M. Lerat.
Patron. – Le seigneur du lieu. -A. -T. de Thiville.
Seigneur et notable. – F. Becquemont – G. Le Bouteiller.

242. – Le 16 nov. 1726, la nomination à la cure de Criqueboeuf appartenant au seigr du lieu, Mre Abel-Toussaint de Thiville, chevr, seigr et comte de Bapaulme, patron des pafr. de Criqueboeuf-en-Auge, Poussay et autres lieux, étant présentement au manoir seigneurial de Criqueboeuf, nomme à cette cure, vacante par la mort de M6 Daniel-François Madeline, dernier titulaire, la personne de Me Michel Lerat, pbfë habitué de l’église de St-Léonard d’Honfleur.
Le 19 nov. 1726, le seigr évêque donne aud. sr Lerat la collation dud. bénéfice.
Le même jour, le sr Lerat prend possession de la cure de Criqueboeuf, en présence de Jean-Baptiste Pecqueult, Escr, sr de Boisville, et autres témoins.

962. – Le 17 oct. 1730, dispense de bans pour le mariage entre Mre Abel-Toussaint de Thiville, chevr, comte de Bapaume, Cricqueboeuf et autres lieux, fils de feu Mre Jacques de Thiville et de dame Catherine Darnoult, de la parr. de Criqueboeuf, d’une part, et damlle Marie-Charlotte de Malortie, dame et patronne de « Manneville-la-Rault », fille de feu Mre Louis de Malortie de Roie et de dame Françoise-Thérèse Le Vaillant, de lad. parr, de Manneville.

74. – Le 4 sept. 1741, la nomination à la cure de Criqueboeuf, appartenant au seigr du lieu, Mesre Abel-Toussaint de Thiville, chevr, comte de Bapaume, seigr de Criqueboeuf et de Manneville, représenté en vertu d’une procuration en date du 16 août, par Me Mathieu Le Mercier, pbrë, premier sous-chantre de la Cathédrale de Lx, nomme à lad. cure de Criqueboeuf, vacante par la mort de Me Michel Le Rat, pbfë, dernier titulaire, la personne de Me Louis Bethen, pbfë du diocèse de Lx, originaire de Piencourt.
Le même jour, le seigr évoque donne aud. sr Bethen la collation dud. bénéfice.
Le 11 sept. 1741, le sr Bethen prend possession de la cure de St-Martin de Criqueboeuf, en présence de Me Mathurin Pascal Hue, vicaire d’Equainville; Me Hercule-Bernard Le Bourgeois, conseiller et procureur du roy aux vicomte et siège de police d’Honfleur, et autres témoins.

Curés. – D.-F. Madeline – M. Lerat- L. Bethen.
Patron. – Le seigneur du lieu.- A.-T. de Thiville.
Seigneurs. – Jq de Thiville – A.-T. de Thiville.

9. – Le 2 janv. 1763, la nomination à la cure de Criqueboeuf appartenant au seigr du lieu, noble dame Marie-Charlotte de Malortie, Vve du marquis de Razand, lieutenant général des armées du roy, et précédemment veuve de Mesre Abel-Toussaint de Thiville, chev, comte de Bapaume, seigr et patron de St-Martin de Criqueboeuf, nomme, en vertu du droit que lui donne son douaire, à lad. cure de Criqueboeuf, vacante par la mort de Me Louis Bethen, dernier titulaire, décédé le 24 décembre, la personne de Me Jean-Baptiste Duhaut, pbre, originaire et habitué de la par?. St-Catherine d’Honfleur. Passé à Paris, en l’hôtel de lad. dame, rue St-Apolline, parr. St-Laurent. (F. 25, 79, 155, 306).
Le 11 janv. 1763, le seigr évêque donne aud. sr Duhaut la collation dud. bénéfice.
Le lendemain, le sr. Duhaut prend possession de la cure de Criqueboeuf, en présence de Mesre Pierre-Michel Néel, chevr, seigr et patron de Tonnetuit, Cristot, Fiquefleur, demeurant à Rouen, rue Nicaise, parr. St-Vincent; Bernard Decou, chirurgien, demeurant à Villerville, et autres témoins.

25. – Le 25 janv. 1763, la nomination à la cure de Criqueboeuf appartenant au seigr du lieu, Mesre Alphonse de Droulin de Mesnil-Glaise, sous-lieutenant au régiment des gardes-françaises, héritier de feue Françoise Mallet et, en cette qualité, seigr et patron de Criqueboeuf, nomme à lad. cure, vacante parla mort de Me Louis Béthen, dernier titulaire, la personne de Me Guillaume Fournier, pbfë; desservant actuellement lad. parr. Donné à Paris.
Le 4 févr. 1763, le seig r évêque donne aud. sr Fournier la collation dud. bénéfice.
Le lendemain, le sr Fournier prend possession de la cure de Criqueboeuf, en présence de Me Louis-Thomas Grousse, chirurgien, demeurant à Villerville, et antres témoins.

79. – Le 13 mars 1763, la nomination à la cure de Criqueboeuf revenant au roy à cause du litige qui s’est élevé entre les patrons, Sa Majesté nomme à lad. cure, vacante par la mort de Me Louis Bethen, dernier titulaire, la personne de Me Guillaume Fournier, pbrë du diocèse de Lx.
Le 11 avril 1763, le seigr évêque donne aud. sr Fournier la collation dud. bénéfice qu’il a déjà reçue sur la nomination de Mesre Alphonse de Droulin.
Le lendemain, le sr Fournier prend de nouveau possession de la cure de Criqueboeuf.

306. – Le 20 juin 1763, la nomination à la cure de Criqueboeuf appartenant au duc d’Orléans « à cause de la réunion, faite à sa vicomte d’Auge, dud. fief de Criqueboeuf saisy féodalement par faute d’aveu et dénombrement fourny », Son Altesse Monseigr premier prince du sang, duc d’Orléans, de Valois, de Chartres, de Nemours, de Montpensier et d’Etampes, comte de Vermandois, de Soissons et vicomte d’Auge, nomme à lad. cure de Criqueboeuf, vacante par la mort de Me Louis Bethen, dernier titulaire, décédé le 24 décembre 1762, la personne de Me Guillaume Fournier, pbre, desservant lad. parr.

230. – Le 16 juillet 1768, la nomination à la cure de St-Martin de Criquetxeuf appartenant au duc d’Orléans, à cause de la réunion du fief de Criqueqoeuf à sa vicomte d’Auge, le seigr évêque de Lx donne des provisions dud. bénéfice à Me Guillaume Fournier, pbrë du diocèse de Lx, nommé par S.A.S. Mgr Louis-Philippe d’Orléans, le 20 juin 1763, après la mort de Me Louis Bethen, dernier curé de Criqueboeuf.

Curés. – L. Bethen – J.-B. Duhault – G. Fournier.
Prêtre desservant. – G. Fournier.
Patronage. – Le seigneur du lieu. – M.-C. de Malortie, Vve de Thiville – A. de Droullin de Mesnil-Glaise – Le roy – Le due d’Orléans.

64. – Le 17 nov. 1780, la nomination à la cure de St-Martin de Criqueboeuf appartenant au seigr du lieu, M. Jean-Baptiste (Juillet, ancien conser du roy, «lieutenant civil criminel au bailliage d’Honfleur et de police» de lad. ville, ancien maire d’icelle, seigr et patron de Criquebeuf, nomme à lad. cure, vacante par la mort de Me Guillaume Fournier, dernier titulaire, décédé ce jourd’hui, la personne de Me Hilaire-Félix Le Griel, pbrë de Ste Catherine d’Honneur. Fait et donné a Honfleur.
Le 21 nov. 1789, le seigr évêque donne aud. sr. Le Griel la collation dud. bénéfice.
Le 20 mai 1789, le sr Le Griel prend possession de la cure de Criqueboeuf, en présence de Me Jean-Martin-Auguste Demanget, avocat greffier au grenier et dépôt de sel d’Honfleur, y demeurant, parr. Ste-Catherine, et autres témoins.

Curés. – G. Fournier – F. Le Griel.
Patron. – Le seigneur du lieu. – J.-B. Quillet.

Histoire de l’ancien évêché comté de Lisieux – H. de Formeville.
Sergenterie De Honfleur Pour Le Traict De Toucques.
Le fief de Criqueboeuf, plein fief, assis en la paroisse de Criqueboeuf, possédé par Robert Mallet, écuyer, sieur de Saint-Martin.

Nobles ou Vivant Noblement à Pont-L’evesque – L’ Annuaire Normand.
Jean II, Guillaume, Pierre et autre Pierre Le Goueslier furent maintenus à Cricquebeuf par les élus de Lisieux en 1540.

Cahiers de doléances du bailliage de Honfleur pour les Etats généraux de 1789 – Blossier Albert.
Extraits:
– M.Quillet, seigneur de Cricquebœuf – Quillet de Cricquebœuf, ancien lieutenant général au bailliage et ancien maire au gouvernement de cette ville.
– Rentes seigneuriales payées au duc d’Orléans, en 1753, par les représentants de Bapeaume pour fiefs et tènements à Cricquebœuf et Daubœuf : 34 1. 1 s. 5 d. et 13 boisseaux 3/4 de blé.
– Population: en 1773, 27 ou 28 feux (Calvados , C. 7476); en 1774, 110 habitants (1 prêtre, 17 hommes, 23 femmes, 9 garçons majeurs, 15 garçons mineurs, 6 filles majeures, 18 filles mineures, 15 valets, 6 servantes), (Archives nationales, G 1 100); en 1789, 22 feux.
Impositions ordinaires , en 1790 (Calvados, C. 8696).
Taille. 1.042 1. 14 s. 11 d.
Imposition accessoire , . . 605 18 8
Capitation. 741 9 L
Prestations. 271
Corvée en 1783 : 150 L. ( Archives de Honfleur, Série II, fonds de la subdélégation).
Gabelle : en 1789, 25 feux imposés et 63 personnes. Sel d’impôt [240 L ]; sel de privilège [90 L.].
Rentes seigneuriales payées au duc d’Orléans, en 1753, par les représentants de Bapeaume pour fiefs et tènements à Cricquebœuf et Daubœuf : 34 L. 1 s. 5 d. et 13 boisseaux 3/4 de blé.
Vingtièmes : en 1773 ( Calvados , C. 7476). Montant du rôle : 751 L. 4 s. Propriétaires dont le revenu est au moins égal à 500 1. : de Bapeaume, 793 1.; Droullains Dumesnil, 1.000 L.; Quillet de Fourneville, 550 L.; de la Croix Saint-Michel, de Honfleur, 700 L.; le duc d’Orléans pour une partie de sa forêt de Touques, sise en cette commune (943 L. 16 s. d’impositions ordinaires).
Privilégiés ( Calvados , C. 7476). Le curé Fournier : presbytère et autres bâtiments, jardin et petite cour, le tout d’une vergée, estimé 15 L. En portant ces immeubles au rôle pour 1790, le contrôleur écrit qu’ils ne doivent être imposés « que parce que la loi ne veut rien excepter, car les bâtiments sont tombés en ruines et abandonnés ». Les dîmes entières sont estimées à 1.300 L. — Le trésor : deux acres de bruyères, mises en adjudication tous les ans, estimées 20 L. — Quillet de Cricquebœuf, demeurant à Honfleur, pour fonds qu’il fait valoir, 60 L.
Observations générales ( Calvados, C. 7476). En 1773, la paroisse relève de Bapeaume, seigneur et patron; en 1789, le seigneur est Quillet de Cricquebœuf. Il n’y a point d’autre fief.
… Les habitants n’ont d’autre occupation que de labourer la terre et la plus grande partie va en mer, pour la pêche, et au bois.
Les principales productions consistent en blé, quantité pourtant insuffisante pour nourrir les habitants. Le cidre se consomme dans le pays; ce qui ne s’y consomme point se met en eau-de-vie.
La dîme du curé peut aller de 8 à 900 L. La taille s’y répartit en raison d’un sol par la livre sur le pied de l’évaluation. La répartition faite par les collecteurs est assez proportionnelle.
Le rôle des vingtièmes, année 1773, contient 32 articles; le projet pour l’année suivante en a 44.
Tarif ou évaluation du produit de chaque nature de biens. ( Calvados, C. 7476). L’acre de masure plantée, 60 (bon), 50 (médiocre), 40 (mauvais); de terre labourable, 40, 30 et 20 1.; de prairie fauchable, 40, 30 et 20 1.; d’herbage, 60, 50 et 40; de bois, 15, 10 et 8 1.; il n’y a ni bruyères, ni pâtis. Le blé vaut 7 L. le boisseau et la somme (5 b. ) 35 à 40; le prix du seigle, des pois et vesces n’est pas donné; le cent de bottes de foin, 25 à 30 L.
Procès-Verbal De L’assemblée Paroissiale Du 29 Mars 1789
Président : Augustin Le Bouteiller, syndic, 130 l. S s.
Comparants. (La liste n’est pas donnée dans le procès-verbal; à défaut voici celle des habitants qui ont signé) : Quillet, seigneur de la paroisse, M. A. en 1788, 45 1. 13 s. (pour ce qu’il fait valoir et ce que tiennent ses fermiers); Hervieu (Olivier), fermier de La Croix Saint-Michel, de Honfleur, M. A. en 1788, maire en 1790, 103 l. 12 s.; François Becquemont, N en 1790, 3 1 (avec Fv is Liétout) -h 25 L 4 s. -f- 43 l. 5 s.; Jacques Dionis, O M en 1790, 6 l. 10 s.; Hauvel (Julien), proc r de la commune en 1790, fer de Louis Maudelonde, 3 I. 6 s.; Michel (Jean) (4) 12 1. 14 s. -f- 32 L; Pierre-Adrien Prentout, 11 1. h- 6 t. 16; Germain Dionis, N en 1790, 7 l. 0 s.; Dorange (Jean), f- 1- de Georges Vincent, 9 l. 13 s.; plus quatre noms illisibles (5).
Députés : Quillet de Cricquebœuf et Le Bouteiller, syndic.

– Cahier de doléances.
ll est identique à celui d’Equemauville, et, comme lui, utilise la for¬ mule imprimée; mais, au lieu de : « L’au 1789, le 29 du présent mois… » jusqu’à la fin.
Fait et arrêté par les soussignés, après lecture faite. A Cricqueboeuf, le 29 mars 1789.
Sign i; Le Bouteille», Hervieu, François Becquemont, Quillet.
Le nom de Quillet est précédé des mots suivants écrits de sa main.
Autant du présent mis en mes mains, comme député de la susdite paroisse, aux fins de dépôt vers la justice royale de Ronfleur. L’an et jour susdits.
Vous trouverez ci inclus, écrit le syndic, le certificat de l’assemblée municipale de la paroisse de Cricquebœuf. M. Quillet, seigneur de cette paroisse, s’y est trouvé pour la première fois; il a été question de nommer un nouveau membre pour remplacer Bernard Davory, décédé depuis deux ou trois mois; ce que ledit seigneur a décidé avant de faire enregistrer les derniers ordres; à l’instant on a recueilli les voix. M. le Curé a nommé Becquemont, un des plus forts propriétaires de cette paroisse et, d’ailleurs, honnête homme; M. Quillet, seigneur, a répondu avec vivacité qu’il s’y opposait formellement et a nommé Déhays, qui n’est qu’un petit fermier et, de suite, s’est adressé aux nommés Lamidé et Yauquelin, premiers membres et ses deux fermiers, qui ont eu la complaisance de nommer, comme leur maître, soit par inclination, etc. C’est ce que j’ignore absolument.
Moi, syndic, ai nommé, comme M. le Curé, le nommé Becquemont; le greffier, Olivier Hervieu, a nommé, comme nous, ledit Becquemont. A l’instant, le sieur curé, homme bon et simple, n’a point tenu à sa première nomination pour Becquemont, en disant qu’il ne voulait se faire d’ennemis dans la paroisse et qu’il lui était égal que ce fût l’un ou l’autre et n’a jamais voulu se décider pour celui-ci ou pour celui-là; de sorte que la délibération s’est trouvée terminée sans nomination.
Archives du Calvados, C. 8692.

Géographie du département du Calvados – Joanne, Adolphe Laurent.
Parmi les industries secondaires, nous citerons : une fabrique de formes à sucre à Cricquebœuf.

3 – Archives ShL:

Archives NEDELEC Communes.
com.19.5 Cricqueboeuf

Insinuations
Description de l’église par Pannier

Description de la cloche
L’an 1742 j’ai été nommée Marie Charlotte par Messire Abel Toussaint de Thivelle, chevalier comte de Bapaulmes , seigneur et patron de Criqueboeuf , et par Noble Dame Marie Charlotte de Malortie, dame et patronne de Manneville la Raoult…..
L’ancienne cloche est aujourd’hui placée dans la tour de Villerville (publié dans le Journal d’Honfleur des 3 et 17 mars 1861)

1406, 13 janvier – Pont-L’Evêque
Information de Durant de Thieuville, lieutenant de Massot du Boulay, vicomte d’Auge pour la mise hors de garde noble de Jean Méry, écuyer, seigneur du fief de Criqueboeuf-sur-Mer (Calv. canton d’Honfleur), né à Bonnebosq vers 1384, fils de Jean Méry,mort en août 1401
= Arch. nat. Dom Lenoir, 6, p. 257
+ IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle, XVIII, fasc. 3-4, 1969, p. 16.

Criquebeuf en Normandie – Les seigneurs de ce nom éteints vers l’an 1450 sont une branche de l’ancienne et illustre maison d’Estouteville, fondée par Robert d’Estouteville, seigneur de Criquebeuf, vivant en 1240, fils puîné d’Henri d’Estouteville. Ses enfants et descendants ont conservé le nom de Criqueboeuf. (voir Courcelles Tome I)

Texte en latin – Olim tome I p.169 – An 1263.

Carnets de Charles VASSEUR.
DOYENNE DE HONFLEUR – 14
Election de Pont l’Evêque, sergenterie de Touques
2 feux privilégiés, 19 feux taillables.
Sous l’invocation de St Martin
Patronage:
14e dominus loci
16 et 18e capitulum de Cleriaco
Curés:
Fournier 1764
Fournier 1768/1787.
Voir le site: j.y.merienne.pagesperso Villes et villages du Calvados

EQUEMAUVILLE – 14

NOTES sur EQUEMAUVILLE – 14

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Archives du Calvados
Equemauville (Calvados)
Canton actuel : Honfleur-Deauville
Arrondissement actuel :Lisieux
Code INSEE : 14243
Procès contre la paroisse d’Équemauville, au sujet des limites de la bourgeoisie d’Honfleur. 1689-1696, 1728, 1747-
1756. 3 liasses). Rôles de la taille d’Équemauville. 1747.
Titres féodaux. Aveux, etc. XV-XVIIIe s. (41 liasses): Équemauville. 1605-1733.
Equemauville:
I. Dioc. de Lisieux. Baill. de Honfleur. Maîtrise de Pontl’Évêque. Gr. à sel de Honfleur. Gén. et int. de Rouen; él. de
Pont-l’Évêque; subd. de Honfleur.
II. Distr. de Pont-l’Évêque: canton de Honfleur (Arrêté du 1er mars 1790).
III. 3 arr. communal (Arr. de Pont-l’Évêque); canton de Honfleur (Loi du 28 pluviôse an VIII et arrêté du 6 brumaire an X) .- Pop .: 631 hab. (1911 ). Sup.: 597 hect. 13 a. 90 c.
ADMO Gale. Délibérations et actes, depuis le 30 prairial an VIII.
ÉTAT-CIVIL. Baptêmes. mariages et sépultures ) depuis le 29 octobre 1662.
PROPRIÉTÉS COMMUNALES. Titres du presbytère: contrats pour la famille Guerrier. 1775-1789 7p vente nationale . An IV-.; an V (8 p. )

Les noms de lieux du Calvados – Jean Adigard des Gautries.
Equemauville (cant, de Honfleur) :
– Scabellivilla(sic:1). 1013 env.: Donation de Richard II à St-Riquier insérée dans hariulf, Chron. Sl-liiq.. p.185;
– Scabelvilla (a) (sic : 2). 1048 ou un peu avant (3) : Interpol, dans la chaine de dotation de Montivilliers par Robert le ) Magnifique (texte inséré dans la pancarte de Monttivilliers, 1068-1076 . (Vid. 1305 n. sl. : cop. collat. 1688, Arch. S.-Inf., 54 H, Titres gén. a; cop. collat. 1733, Bibl. Nat., nouv. acq. fr. 23056, fol. 59 r. b ; un certain nombre de graphies visiblement fautives;
– Cabelvilla (b) Stabelvilla (c) Magnifique (texte inséré dans la pancarte de Monttivilliers, 1068-1076. (Vid. 1305 n. sl. : cop. collat. 1688, Arch. S.-Inf., 54 H, Titres gén. a; cop. collat. 1733, Bibl. Nat., nouv. acq. fr. 23056, fol. 59 r. b; un certain nombre de graphies visiblement fautives;
– Gall. Christ., t.XI, Instr., col.327 A c; – Lemarignier, Privil. d’exempt, et de jurid. p.243. n. 25 Append. I; – c .
– SCAMELLI-VILLAE – SCABELLI-VILLAE (4). 1048: Continuation par Guillaume e Bâtard de la possession par St-Riquier de l’église d’Equemauville, insérée dans Hariulf. Chron.St-Riq., p. 224 (5).

(1) Forme manifestement erronée (pour Scamellivilla). On en trouvera l’explication dans nos Noms de personnes Scandinaves en Normandie de 911 à 1066, qui seront publiés prochainement. Voir également ci-après, n. 5.
(2) Formes manifestement erronées (pour « Scamelvilla). Voir la note précédente.
(3) Cf. Lemarignier, Privil. d’exempt, et de jnrid., p. 2-10.
(4) Deux leçons (ms. d’Amiens [2- quart du XVII s.] et d’Achery, Spicil., 1re éd.. t. IV, p. 574) portent Scamelli-villae. la 3 (d’Achery. Spicil.. 2 éd., t. 11, p. 341) Scabellivillae. Sur cette dernière forme, voir ci-dessus, n.1
(5) Notons que les références du XII siècle présentent les aspects Scamelvilla, Escamelvilla. etc., auxquels répond la forme moderne.

Ecquemauville – Esquemeauvilla – Scamelvilla – Escamelvilla – Eqmauville – Hecquemauvilla, Hecquemeauville – Heugmanville –

Equemauville canton d’Honfleur.
Scamelvilla, 1180;
Escamelvilla, 1198 (magni rotuli,p. 32).
Esquemelvilla, 1284 (cart. norm. n° 1028, p. 266).
Esquemauvilla, XIV° siècle (pouillé de Lisieux,p. 40).
Heugmanville 1579
Hecquemanville, 1683
Hequemauville; 1761 (état de la génér. de Rouen).
Esquemauville fiefferme de la sergent. d’Honfleur, 1620 (fiefs de la vie. d’Auge). Hecquemeauville,1683 (carte La Motte).
Eqmauville, 1723 (d’Anville, dioc. de Lisieux).

Par. de Saint-Pierre, auj. Notre-Dame. Chapelle de Notre-Dame-de-Grâce, à la nomination de l’abb. du Bec.
Dioc., de Lisieux,
doy. de Honfleuf.
Génér.de Rouen,
élect. de Pont-l’Évêque;
sergent. de Honfleur.
Plein fief mouvant de la vicomté d’Auge; baronnie de Roncherolles; ressortissant à la sergenterie de Honfleur et de Touque.

Équemauville, St-Pierre, prieuré, diocèse de Lisieux, auj. Bayeux, archidiaconé de Pont-Audemer, doyenné et cant. de Honneur, arrond. Pont-l’Évêque, Calvados.
BEAUNIER-BESSE, VII, 206. — LONGNON, II, 253.

Lieux-dits d’EQUEMAUVILLE:
Grâce (LA), h. – Mesnil (LE), h – Mont-Joly (LE), h. – Moulineaux (Les), q. –

1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives ShL.

1 – Bibliographie:

CAUMONT Arcisse de : Statistique monumentale du Calvados, réédition FLOCH Tome IV page 306
Editions FLOHIC : Le patrimoine des communes du Calvados, page 917.
MUSSET Lucien, « Un curieux épisode de l’histoire ecclésiastique du Pays d’Auge au XI° siècle: Equemauville et les reliques de Saint-Vigor », AAN, 145, 1987 (1988), pp. 93-95
(cf. bibliographie)
Recherches des Nobles de Lisieux p.113 Montfaut p.26
Histoire d’Honfleur -anonyme- p.7

2 – Pièces Justificatives:

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT
L’église d’Équemauville se composait, je crois, dans l’origine, d’une nef romane et d’un choeur du XIIIe. siècle.
J’en juge, pour la nef, par quelques restes d’appareil formé de silex irréguliers disposés en arête de poisson, et par deux arcades dont les traces se voient du côté du nord et qui communiquaient à un collatéral qui devait exister de ce côté.
La nef actuelle a été reprise; on y a percé des fenêtres carrées dans les murs latéraux : la porte occidentale, dans la façade refaite à l’époque moderne, est carrée et légèrement cintrée. Au-dessus est une fenêtre carrée comme celles qui ont été pratiquées dans les murs latéraux.
L’appareil du choeur est conservé en partie, du côté du sud ; on y voit des contreforts et une petite porte qui annoncent le XIIIe. siècle. Quant aux fenêtres, elles sont modernes, cintrées.
Du côté du nord, un collatéral règne depuis la nef jusqu’au chevet. Je crois, à en juger par l’appareil et les matériaux employés, qu’il ne remonte pas au-delà du XVIe. ou du XVe. siècle. C’est aussi à cette époque que j’attribuerais la chapelle formant transept, du côté du sud.
La tour carrée, en bois, revêtue d’ardoises, avec pyramide terminale à quatre pans, est moderne.
La cloche porte l’inscription suivante :

IAY ESTÉ BÉNITE PAR DISCRETTE PERSONNE Me IACQVES DAMEMME ptre
CVRÉ D’ECQVEMEAVVILLE ET NOMMÉE IEANNE LOVISE LE PARREIN MRE CLAVDE
IRAN LE IVMEL ESCVYER SEIGr D’ECQVEMEAVVILLE BARNEVILLE ET AVTRES
LIEVX LA MARREINE NOBLE DAME CLAVDE LOVISE LE MVSNIER VEVVE DE Mre
PHILIPPE LOVIS LE IVMEL ESCVYER SEICNr DE CE LIEV GVILLEAVME TROVRET
TRÉSORIER IACQVES GABRIEL BVRET M’A FAITE L’ANNÉE 1732.

On voit dans le cimetière d’Équemauville les tombeaux de deux curés de cette commune.
Sur la première de ces dalles tumulaires on lit :

M. V. LE SÉNÉCAL NÉ A HONFLEUR EN 1777
DÉCÉDÉ LE 9 AVRIL 1833
APRÈS AVOIR ÉTÉ CURÉ 17 ANS.

La seconde porte l’inscription suivante :

M. L ABBÉ VIVIOT NÉ A HONFLEUR EN 1806
ET DÉCÉDÉ LE 4 DÉCEMBRE 1858 A ÉQUEMAUVILLE
APRÈS AVOIR ÉTÉ CURÉ PENDANT 25 ANS.

Le tuf ou travertin a été employé dans les murs et les contreforts de l’église, dans les parties que je rapporte au XIIIe. siècle.
L’église d’Équemauville est sous l’invocation de saint Martin.
Le roi nommait à la cure dans le XIVe. siècle; au XVIe., le patronage avait été donné au Chapitre de Cléry.
On comptait 3 feux privilégiés et 55 feux taillables à Équemauville.
Au XIIe. siècle, les ducs de Normandie avaient une porcherie à Équemauville.

NOTRE-DAME-DE-GRACE.
— La chapelle Notre-Dame-de-Grâce, capella Beatoe Mariæ de Gracia prope Honefleuctum (Pouillé du diocèse de Lisieux) est très-vénérée des marins et s’élève au sommet de la falaise qui domine la mer, à l’ouest d’Honfleur, sur le territoire d’Équemauville; on jouit, de là, d’une vue magnifique.
La chapelle actuelle n’est pas ancienne, elle date de 1606; elle en a remplacé une autre qui fut détruite par un éboulement de la falaise en 1538 ( Une tradition rapporte que la chapelle Notre-Dame-de-Grace avait été fondée par un des premiers ducs de Normandie, lequel, ayant été accueilli en mer par une tempête, aurait fait voeu d’édifier plusieurs chapelles à la Suinte Vierge, s’il échappait au danger).
L’abbaye du Bec nommait le chapelain de Notre-Dame.
D après une note de M. Le Prevost, depuis 1620 jusqu’à la Révolution de 89, cette chapelle aurait appartenu aux Capucins d’Honneur.

Voir: NOTRE-DAME-DE-GRACE

Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien Diocèse de Lisieux – PIEL L.F.D.

62. – Le 10 avril 1694, sous-diacres du diocèse de Lx qui, rite dilimissi furent ordonnés diacres, à Evreux:
– Me Jean Cordoën, de la parr. d’Equemauville.

106. – Le 21 avril 1694, la nomination à la cure de St-Pierre d’Equemauville appartenant au Chapitre de N.-D. de Cléry, les srs chanoines nomment à lad. cure vacante, par la mort de Mre Constantin d’Aufresne, pbfë, dernier titulaire, la personne de Me Louis Le Roux, pbrë du diocèse d’Orléans, habitué en la collégiale et chapelle royale de Cléry.
Le 27 avril 1694, Mre Pierre Audran, vic. gl., donne aud. sr Le Roux la collation dud. bénéfice.
Le 28 avril 1694, le sr Le Roux prend possession de la cure d’Equemauville, en présence de Me Robert Anglement, desservant lad. parr.; Guillaume Langin, marchand, bourgeois d’Honfleur, lesquels ont déclaré qu’ils ne pourraient signer « à cause de la crainte du sr de Lisores. »
Le 20 juillet 1694, la nomination à lad. cure d’Equemauville appartenant au seig du lieu, Mesre Philippe Le Jumel, chevr, marquis de Lisores, seig et patron de la parr. d’Equemauville et autres lieux, nomme à lad. cure, vacante par la mort dud. sr d’Aufresne, la personne de M. Pierre Le Rat, pbre, vicaire de la parr, depuis l’année 1681.
Le lendemain. Mers. Pierre Audran, vic g1, donne aud. sr Le Rat la collation dud. bénéfice.
Le 25 juillet 1694, le sr Le Rat prend possession de la cure d’Equemauville adeonservationem juris, en présence du seigr marquis d’Equemauville et de plusieurs autres témoins.
Le 10 août 1694, la nomination à la cure d’Equemauville revenant au roy à cause u litige qui s’est élevé entre les chanoines de Cléry et le sr de Lisores, Sa Majesté nomme à lad. cure, vacante par la mort dud. sr d’Aufresne, la personne dud. sr Le Rat, et enjoint au seigr évêque de lui en donner les provisions , « car, dit le brevet, tel est nostre bon plaisir. »
Le 27 sept. 1694, le seig r évêque donne aud. sr Le Rat de nouvelles provisions dud. bénéfice.
Le 30 sept. 1694, le sr Le Rat (1) prend de nouveau possession de la cure d’Equemauville, en présence de Me Jean Cordoën, pbrë de lad. parr., Charles Simon et Pierre Langin, paroissiens dud. lieu.
(1) Me. Le Rat, qui avait le titre de desservant du déport de la parr., fut alors remplacé par M. Jean Cordoën, nouveau prêtre; et ce n’est que le 4 oct. 1696 qu’on le trouve avec le titre de curé. (Registres paroissiaux).

174. – Le 18 sept. 1694, furent ordonnés prêtres dans l’église de Courbépine:
M. Jean Cordoën, diacre de la parr. d’Equemauville.

477.- Le 2 sept. 1698, vu l’attestation du sr. Le Rat, curé d’Equemauville, dispense de bans pour le mariage entre Mesr Philippe-Louis Le Jumel, chever, seigr d’Equemauville et autres lieux, fils de feu Mes. Philippe Le Jumel et de feue dame Geneviève de Verton, de lad. parr. d’Equemauville, d’une part, et damlle. Claude-Louise Le Musnier, fille de feu Mesre. Louis Le Musnier, chevr, seig de Moulineuf, cons. au parlement de Paris, et de dame Jeanne Randot, demeurant à Paris.

167. – Le 15 juillet 1701, « Me François Saintier, pbrê du diocèse de Paris, chapelain de la chapelle de Ste-Barbe et de résidence en l’église royale de N.-D. de Cléry, diocèse d’Orléans, et aussi chapelain de la chapelle de St-Fiacre en la même église, demeurant aud. Cléry », requiert des srs chanoines, en sa qualité de plus ancien habitué, sa nomination à la cure d’Equemauville, vacante par la mort de M. Pierre Le Rat, dernier titulaire; ce qui lui est accordé.
Le 23 juillet 1701, le seigr évêque donne aud. sr Saintier la collation de ce bénéfice.
Le 25 juillet 1701, le sr Saintier prend possession de la cure d’Equemauville en présence de Me Antoine Ballargeau, vicaire de St- Gatien, et autres témoins.

Curés. – C. Daufresne – L. Leroux – P.Lerat. – F. Saintier.
Prêtres de la paroisse. – R. Anglement. – J. Cordoen.
Clerc- J. Cordoën.
Patron. – Litige entre le Chapitre de Cléry et le seigneur du lieu, P. Le Jumel – Le roi, ob litem.
Seigneurs. – P. Lejumel d’Equemauville – P.-L. Lejumel.

129. – Le 22 déc. 1716, la nomination à la cure de St-Pierre d’Equemauville appartenant au chapitre de Cléry, les srs chanoines nomment à cette cure, vacante par la mort de Me François Saintier, pbrë, dernier titulaire, la personne de Me Robert-François Fondimare, pbrë du diocèse de Rouen, habitué en lad. collégiale.
Le 22 janvier 1717, le seigr évêque donne aud. sr Fondimare la collation dud. bénéfice.
Le 24 janvier 1717, le sr Fondimare, demeurant à Cléry, prend possession de la cure d’Equemauville, en présence de Mre Pierre Fourey, pbrë, demeurant à Honfleur et desservant lad. parr.; Robert Le Roux, chapelain de St-Thomas de Touques, demeurant à Lx; Nicolas Paulmier, syndic d’Equemauville; François Helliot, capitaine de navire, demeurant à Honfleur, et plusieurs habitants dud. lieu d’Equemauville.

322. – Le 31 oct. 1717, reçurent les ordres mineurs:
Charles-Jacques Lechevallier, clerc de la parr. d’Equemauville:

258. – Le 12 avril 1720, la nomination à la cure de St-Pierre d’Equemauville appartenant au chapitre de Cléry, les sieurs chanoines de lad. collégiale nomment à cette cure, vacante par la mort de Me Robert-François Fondimare, pbrë, dernier titulaire, la personne de Me François Guilmet des Fontaines, pbrë du diocèse de Bayeux.
Le 27 avril 1720, le seigr évêque donne aud. sr Guilmet des Fontaines la collation dud. bénéfice.
Le lendemain, le sr des Fontaines prend possession de la cure d’Equemauville, en présence de Me Pierre Fourey, pbrë, vicaire de lad. parr; Me Jacques Gilfard, pbrë, demeurant à Honfleur, et plusieurs autres habitants du lieu.

602. – Le 27 janv. 1722, dispense de bans pour le mariage entre Mre Claude-Jean Le Jumel, Escr, seigr d’Equemauville et de Barneville, fils de feu Mre Louis-Philippe Le Jumel, Escr, et de noble dame Claude-Louise Le Munier, de la parr. d’Equemauville, d’une part, et damlle Catherine de Varin, fille d’Alexandre de Varin, Escr, seigr de Prêtreville et autres lieux, et de noble dame Françoise-Henriette Ollivier de Prélabbé, de la parr, de Gonneville-sur-Honfleur.

1000. – Le 26 oct. 1725, la nomination à la cure d’Equemauville, appartenant au Chapitre de Cléry par induit royal, les srs chanoines nomment à lad. cure, vacante par la mort de Me François Guillemet Des Fontaines, dernier titulaire, la personne de Me Jacques Damemme, pbrë du diocèse de Coutances.
Le 10 novembre 1725, les vicaires généraux du seigr évêque donnent aud. sr Damemme la collation dud. bénéfice.
Le 13 novembre 1725, led. sr Damemme, chapelain habitué en la collégiale de Cléry, prend possession de la cure d’Equemauville, en présence de Me François Jouen, curé de St-Gatien-des-Bois, Me Pierre Fourey, pbrë, vicaire d’Equemauville, etc.

Curés. – F. Sainfier – R.-F. Fondimaro – F. Guilmet des Fontaines – Jq Damemme.
Vicaires. – P. Fourey.
Prêtres de la paroisse. – J. Gordoën, X. 101. – P. Fourey.
Clerc. – C.-J. Le Chevallier.
Patron. – Le Chapitre de Cléry.
Seigneurs et notable. – L.-P. Le Jumel – C.-J. Le Jumel.

165. – Le 19 juin 1744, la nomination à la cure de St-Pierre d’Equemauville appartenant au chapitre de Cléry, les srs chanoines nomment à cette cure, vacante par la mort de Me Jacques Damemme, dernier titulaire, la personne de Me Pierre Heudier, pbrë du diocèse de Lx, l’un des habitués de l’église de Cléry.
Le 7 juill. 1744, les vicaires généraux du seigr évêque donnent aud. sr. Heudier la collation dud. bénéfice.
Le 20 juillet 1744, le sr Heudier prend possession de la cure d’Equemauville, en présence de Me Michel Aubinne, pbrê, vicaire de la parr.; Jacques Deschamps, Escr, sr de la Guerrie, demeurant à Ableville; Barnabé Damemme, sr du Hamel, marchand drapier, demeurant en la ville de Vire, parr. N.-D., et autres témoins.

62. – Le 4 août 1747, vu l’attestation du sr « Maubinne » (M. Aubinne), pbre, vicaire de la parr. d’Equemauville, et celle du sr Amiel, curé de Dozulé, dispense de bans pour le mariage entre Jean-Jacques Collet, Escr, secrétaire du roy, demeurant ordinairement à Paris, parr. de la Magdeleine de la Ville-Evêque, et de présent en lad. parr, de Dozulé, fils de feu Jacques Collet et de feue dame Marie Le Bret, en leur vivant de la parr, de Victot, d’une part, et de Louise-Catherine Le Jumel d’Equemauville, fille de Mesre Claude-Jean Le Jumel, chevr, seigr d’Equemauville, et de de Catherine de Yarin, de lad. parr. d’Equemauville.

Curés. – Jq Damemme – P. Heudier.
Vicaire. – M. Aubinne.
Patron. – Le chapitre de Cléry.
Seigneurs et notables. – G. Ameline – M. de la Croix. – M. de la Croix, fils – C.J. Le Jumel d’Equemauville – A.J. de Naguet – H. de Naguet.

950. – Le 20 septembre 1730, dispense de bans pour le mariage entre Me Michel de la Croix, fils de feu Michel et d’Anne Alexandre, de la parr. d’Equemauville, d’une part, et damlle Catherine d’Autouière de Barneville, fille de feu Pierre d’Autouière de Barneville et de Marie Thierry, de la parr. de St-Léonard d’Honfleur.

1003. – Le 5 févr. 1731, dispense de bans pour le mariage entre Alexandre-Joseph de Naguet, Esc1, sr de Hélins, fils de feu Henry de Naguet et de noble dame Anne de Varin, de la parr. d’Equemauville, d’une part, et damlle Henrie-Angélique Le Bourguois, vve de Me Guillaume Mérieult et fille de Me Jean-Baptiste Le Bourguois, conser et procureur du roy de police de Honfleur, et de damlle Henrie-Léonore de Laumône, de la parr, de Fatouville.

Curés. – Jq Damemme – P. Heudier.
Vicaire. – M. Aubinne.
Patron. – Le chapitre de Cléry
Seigneurs et notables. – G. Ameline – M. de la Croix – M. de la Croix, fils – C.J. Le Jumel d’Equemauville
– A.-J. de Naguet – H. de Naguet.

75. – Le 15 avril 1749, la nomination à la cure de St- Pierre d’Equemauville appartenant au Chapitre de N.-D de Cléry, les srs chanoines nomment à lad. cure, vacante par la mort de M. Pierre Heudier, pbrë. dernier titulaire, la personne de M Jacques Bazin, pbrë du diocèse de Lx. l’un des habitués de lad. collégiale.
Le 16 mai 1749, le seig évêque donne aud. sr Bazin la collation dud. bénéfice.
Le 21 mai 1749, le sr Bazin prend possession de la cure d’Equemauville, en présence de Me Jean-Julien Meheut, pbrë, curé du Breuil; Me.Michel Aubine, pbrë, desservant la parr. d’Equemauville, et autres témoins.

15. – Le 29 janv. 1753, dispense de bans pour le mariage entre Gentien Le Chevallier, Escr, fils de Gentien et de feue Marie Vata, de la parr, de Ste Catherine d’Honfleur, d’une part, et damlle Louise-Thérèse Le Jumel, fille de Jean-Claude Le Jurael, Escr, seigr d’Equemauville, et de Catherine de Varin, de lad. parr. d’Equemauville.

340. – Le 9 oct. 1758, vu l’attestation du sr Roques, vicaire d’Equemauville, dispense de bans pour le mariage de Marie-Magdeleine Bultey.

45. – Le 5 mars 1759, dispense de bans pour le mariage entre Mesre Henri de Cécire, sr de Grainville, ancien chevau-léger de la reine, fils de feu Mesre Robert de Cécire, sr de Beaulieu, capitaine de milice, garde-du-corps, et de noble dame Marie Haguelon, précédemment veuve de Mesre. Henry Le Doyen, seigr d’Auboeuf, demeurant à Genneville, d’une part, et damlle Catherine Le Jumel d’Equemauville, fille de Mesre Claude Le Jumel, chevr, seigr d’Equemauville, major en la capitainerie de Touques, et de noble dame Catherine de Varin, demeurant en lad. parr. d’Equemauville.

236. – Le 11 mai 1762, dispense de bans pour le mariage de Me Charles-François-Damien de Launoy, fils de feu Mesre Charles-François de Launoy et de damlle Marie-Anne de Vaumorel, originaire de la parr, de Coudray et demeurant en celle d’Equemauville, d’une part, et damlle Marie-Anne Duprey, fille de feu Pierre, de la parr, de Bonneville-sur-Touques.

16. – Le 28 janv. 1763, dispense de bans pour le mariage entre Me Michel De la Croix, avocat en parlement, fils de feu Michel et de dame Anne-Catherine d’Authoyère, originaire de la parr. d’Equemauville et demeurant depuis plusieurs années en celle de Ste Croix-St- Ouen de Rouen, d’une part, et damIle Anne-Catherine Lion, fille de feu Nicolas-Thibaud Lion et de dame Catherine Dubost, de la parr, de Ste Catherine d’Honfleur.

170. – Le 2 nov. 1765, dispense de bans pour le mariage entre Me Jacques Postel, docteur en médecine, fils de Jacques et de feue dame Marie Troussel, originaire de la parr. de St-Hymer et demeurant en celle de Pont-l’Evêque depuis plusieurs années, d’une part, et damlle Anne-Catherine de La Croix, fille de feu Michel et de Catherine d’Autoyère, originaire de la parr. d’Equemauville et demeurant en celle de Pont-l’Evêque.

314. – Le 22 juill. 1766, dispense de bans pour le mariage entre Michel-Jacques de Brossard, Escr, lieutenant des vaisseaux au service de la Compagnie des Indes, fils de Jean-Charles de Brossard, Escr, sr de Vaux, et de feue noble dame Anne-Michelle Alexandre, originaire de la parr, de Tortisambert et demeurant depuis temps de droit en la ville de Lorient, d’une part, et damlle Marie-Anne Le Jumel, fille de Claude-Jean Le Jumel d’Equemauville, lieutenant de Messieurs les maréchaux de France au bailliage d’Auge, et de noble dame Catherine de Varin, de la parr. d’Equemauville.

155. – Le 10 juin 1767, la nomination à la cure de St-Pierre d’Equemauville appartenant au seigr du lieu, Mesre Nicolas-Jean-Baptiste-Charles Le Jumel, chevr, seigr et patron d’Equemauville et autres lieux, nomme à lad. cure, vacante par la mort de Me Jacques Bazin, pbrê, dernier titulaire, décédé le 9 de ce mois, la personne de M. Jean-Etienne de Pellegars de Malortie, pbrë, (originaire de Tourville) curé de St-Léger du Gennetey, diocèse de Rouen. Fait et passé au manoir seigneurial d’Equemauville, en présence de Mesre Jean-Alexandre de Costard, chevr, seigr de St-Léger, du Plain-Chesne, de là Rançonnière et autres lieux, demeurant en son château du Plain-Chesne, parr. St- Gatien: Mesre Jean-Alexandre-Dominique de Charlemaine, chevr, seig. de Boulleville, demeurant à Honfleur, parr. Ste Catherine; Mesre Nicolas de Filliette, ancien capitaine de cavalerie, demeurant à Versailles, et Mesr Marc-Ambroise-Pascal de Brossard, chevr, seigr de St-Marc, demeurant au Tortisambert. – Déposé à Lx le 11 juin.
Le 11 juin 1767, Mr Mery, vic. gl., donne aud. sr Pellegars de Malortie la collation dud. bénéfice.
Le lendemain, le sr Pellegars de Malortie prend possession de la cure d’Equemauville, en présence de M. Jacques Roques, pbfô, vicaire de lad. parr., led. sr de Charlemaine, led. sr de Filliette, led. sr de Costard
et led. sr de Brossard.
Le 12 juin 1767, la norninatton à la cure de St-Pierre d’Equemauville appartenant au Chapitre de N.-D. de Cléry, les Sts chanoines de lad. collégiale nomment à cette cure, vacante par la mort du sr Bazin, la personne de Me Adrien Leperchey, pbfë du diocèse de Lx, l’un des habitués de lad. église de Cléry.
Le 17 juin, Mr Despaux, vic. gl, donne aud. sr Leperchey la collation dud. bénéfice.
Le 19 juin 1767, le sr Leperchey (1) prend possession de la cure d’Equemauville en présence de Me Jacques Salley, pbrë, curé de Drubec, et autres témoins.
(1) M. Leperchey prêta d’abord le serment schismalique: mais bientôt, comprenant la faute qu’il avait commise, il se rétracta devant le Directoire de Pont-l’Evêque; il fut destitué. Il resta cependant encore dans la paroisse jusqu’au mois de septembre 1792. Mais à cette époque, il lui fallut partir. Il se réfugia en Angleterre et mourut sur la terre étrangère. Il fut remplacé par François-Melchiade-Elisée Lofel, prêtre du diocèse de Rouen, déjà élu curé constitutionnel de N.-D. de Préaux. En l’an II. il cessa ses fonctions et se fit instituteur à Equemauville. Il y était encore en 1805 – (Archives du Calvados. – Archives de la mairie d’Equemauville).

Curés. – P. Heudie – Jq Bazin – A. Leperchey.
Vicaire. – M Roques.
Prêtre desservant. – M. Aubinne.
Patron. – Le chapitre de Cléry – Prétentions de J.-B.-C. Le Jumel, seigneur du lieu.
Seigneurs et notables. – M de la Croix – M. de la Croix – C.-F.-D. de Launoy – C.-Jn Le Jumel d’Equemauville.

327. – Le 20 févr. 1772, dispense de bans pour le mariage entre Mesre Léon-Jean-Baptiste de Brèvedent, Escr, seigr du Plessis, officier de la Légion royale, fils majeur de feu André-Joseph et de feue noble dame Anne Halley, d’une part, et noble dame Catherine Le Jumel d’Equemauville, (originaire d’Equemauville), Vve de Mesre Henri Cécire de Grainville, ancien chevau-léger de la reine, et fille de feu Claude-Jean Le Jumel, Escr, et de noble dame Catherine de Varin, tous deux demeurant en la parr, de Genneville.

287. – Le 22 novembre 1784, dispense de bans pour le mariage entre Mes. Pierre-Louis-Alexandre de Bonnechose, Escr, veuf de noble dame Thérèse Le Nantier, fils de feu Mesre Pierre-Alexandre de Bonnechose, Esc., et de feue Marie-Marthe-Marguerite Lucas, originaire de la parr, de Ste Croix de Cormeilles et demeurant en celle de N.-D. d’Honfleur, d’une part, et noble dlle Geneviève Le Jumel, fils de feu M. Claude-Jean Le Jumel, Esc, et de noble dame Catherine de Varin, originaire de la parr. d’Equemauville et demeurant depuis temps de droit en celle de St-Léonard d’Honfleur.

138. – Le 3 févr. 1786, dispense de bans pour le mariage entre Mesre Jean-Baptiste-Elie Cocquet de Genneville, officier des grenadiers du régiment de Champagne, fils de feu Mesre Nicolas-Elie-Gabriel et de dame Marie-Françoise-Catherine de Mire, de la parr, de Clarbec, d’une part, et Félicité Binet, fille de Pierre et de Marie-Catherine Heudier, de la parr. d’Equemauville.

115. – Le 30 juin 1790, dispense de bans pour le mariage entre M. Pierre-Jean-Baptiste Thibout d’Anisy, Escr, fils de Pierre-Charles-Antoine et de Catherine-Guillemette Pasquier, originaire de la parr. d’Equemauville et demeurant en celle de St- Thomas do Touques, d’une part, et Marie-Madeleine Picard, fille de feu Jacques et d’Anne Caen, de la parr, de Carbec-Grestain.

Seigneurs et notables. – P. Binet – C.-J. Le Jumel – M. Naguet des Portes – J.-P. de Naguet des Portes, – P.-O.-A. Thibout d’Anisy – P. -J.-B. Thibout d’Anisy.

Recherche faite en 1540, par les élus de Lisieux des nobles de leur élection – Labbey de La Roque, Pierre Élie Marie.
ESQUEMEAUVILLE.
301. Jean le Cerf, Sr. du lieu, a produit un anoblissement, donné en février 1449, à Pierre le Cerf, son ayeul, pour 4° écus d’or, par lui payés; duquel il a dit fournir sa descente par lettres et écritures, dont la copie est demeurée au greffe.

Les archives de la ville de Honfleur – Bréard, Charles.
FIEF D’ÉQUEMAUVILLE . Scamelvilla; Escamelvilla; Esquemeauvilla ; Hequemauville ; Esquemauville ; Hecquemeauville; plein fief mouvant de la vicomte d’Auge. Canton de Honfleur. D.17. 7-7 pièces.
1605, 3 juillet. Copie d’un aveu rendu à Pierre Le Jumel, chevalier, seigneur de Lisores, Equemauville, Barneville et Pennedepie, président en la cour du parlement de Rouen, par Martin Nivelet pour quatre pièces de terre situées sur la paroisse d’EquEmanville.
1673-1699. Quatre aveux rendus à Philippe Le Jumel, chevalier, par François Langlois sieur de L’Espine, Louis Le Grand, Robert Thierry et les filles de Vincent Bernon pour plusieurs pièces de terre situées à Equemauville et faisant partie du fief Paulmier et du tènement au Bas.
1700-1733. Deux aveux rendus à Louis-Philippe Le Jumel, chevalier, pour le fief Roger et le tènement Bosquain, assis à Equemauville.

La Sainte Vierge: études archéologiques et iconographiques – Rohault de Fleury, Charles,
Notre-Dame-De-Grace.
Dans l’arrondissement de Pont-l’Évêque, parmi les dix-neuf églises paroissiales sous le patronage de la Vierge, la plus célèbre est Notre-Dame-de-Grâce, à Ecquemauville, près de Honfleur, dont l’origine remonte à l’an 1034, à la suite d’un vœu fait par Guillaume le Conquérant. La chapelle, élevée par le duc Robert, disparut le 1er r septembre 1538, dans un éboulement subit du roc sur lequel elle était assise, occasionné par un tremblement de terre qui désola la Normandie. Elle fut successivement reconstruite, d’abord fort modestement, puis plus magnifiquement, puis décorée de marbre. Les miracles éclatants que répandait Notre- Dame-de-Grâce sur tous ceux qui l’invoquaient, de loin comme de près, n’empêchèrent pas les révolutionnaires de 93 de piller la sainte chapelle. Actuellement réparée, elle est plus fréquentée que dans ses plus beaux jours. Cette chapelle est située sur un plateau assez élevé, couverte d’arbres de haute tige, dont les plus vieux ont plus de deux cents ans de plantation, ayant été donnés en 1630 aux pères capucins par l’abbesse de Montivilliers.

Inventaire sommaire des archives départementales antérieures à 1790 : Calvados.
I70I-I754. — Dons et legs; fondations. — Dépôt au notariat de Lisieux par Léonor de Matignon, évèque de Lisieux. Léonor « Gojon » abbé de Matignon, grand vicaire, et les députés pour l’administration du bureau des pauvres de Lisieux, exécuteurs du testament de Madeleine Brunon du 3 juin 1711, dud. testament portant legs aux pauvres de la paroisse Ste-Catherine de Honfleur, aux pauvres de l’hôpital, et, aux hospitalières, de la terre d’Équemauville, de la terre de Beauchamp. située à la Pierre-Blanche, d’une terre situé en la prairie commune de Pennedépie; legs au bureau des pauvres de Lisieux,ect..(1712). Comme ainsi soit que feu Madeleine Brunon eut fait de son vivant plusieurs libéralités aux hospitalières, même souhaité leur en continuer des témoignages jusqu’après sa mort, leur ayant par son testament du 3 avril 1711 donné une somme et fonds d’héritage à Equemauville, à charge d’offices et prières, laquelle donation étant contraire à la disposition de la coutume de Normandie, lad. ferme et héritage tenant lieu de propre dans les biens de la succession, pour quoi Cécile Brunon, veuve de François Le Doyen, chevalier, seigneur et patron d’Ablon, de la chapelle St-Clair-lès-Honfleur, d’Ableville. Equainville et Fatouville-sur-Mer, seigneur du Bosc Moyaux et autres terres, sœur et unique héritière de lad. demoiselle, n’a pas voulu agréer lad. donation et s’est mise en possession de la ferme d’Equemauville, ce qui a donné lieu aux religieuses d’employer des personnes de considération auprès de M. d’Ablon pour obtenir d’elle quelque part dans ses libéralités : donation par lad. dame, voulant aucunement se conformer aux intentions de sa soeur, en considération qu’elle est inhumée dans le chœur du monastère, dont elle a payé une partie de la dépense des constructions, auxd. religieuses, de 3.000 livres, à charge de services religieux (1714);

Annuaire des cinq départements de la Normandie / publié par l’Association normande.
– La famille Le Cerf posséda le fief d’Equemauville, qui passa en 1566 aux Le Jumel. Une branche des Le Cerf s’établit alors à Vasouy
– 1532. Hèlie Le Jumel.
– Lieutenant général en la vicomte d’Auge, seigneur de Lisores, père de Pierre Le Jumel, qui fut seigneur d’Équemauville, président au Parlement de Rouen et l’un des trois réformateurs de la Coutume de Normandie.
– A. de Caumont a omis de mentionner, dans sa Statistique monumentale, les curieux fonts baptismaux d’Equemauville. Ces fonts, qui datent de l’époque romane, consistent en une cuve circulaire légèrement évasée et ornée d’arcatures méplates en plein cintre, formant des arcs brisés par leur croisement. A la partie supérieure règne une ornementation également très méplate, formée d’ondulations. Le piédestal est octogonal. Dimensions : hauteur totale, 95 cent, diamètre, 57 cent. On voit au sud du choeur une fenêtre contem­poraine de la construction, qui remonte au XIIIe siècle, et dont la disposition se rencontre beaucoup plus souvent dans les monuments civils que dans les édifices religieux. L’arc en tiers-point de cette fenêtre encadre un tympan plein, et la partie com­prise entre les pieds-droits est seule ouverte, de manière à donner une baie rectangulaire. Des bi­seaux décorent les pieds-droits, le linteau et l’ar­chivolte.
– Equemauville ont révélé la présence d’instruments de silex accusant une station préhistorique. Une hache polie a été trouvée au lieu dit la Croix-Rouge. M.Romain a trouvé aussi sur ce point des silex néolithiques.
A la briqueterie Vivien et dans les champs voisins, surtout à la naissance d’un vallon qui aboutit à Vasouy, M. Savalle a recueilli, en 1884,quelques beaux instruments néolithiques.

Esclaves à Lorient et Port-Louis au XVIIIe siècle – Bulletin annuel de la Société d’Archéologie et d’Histoire du Pays de Lorient.2
– Liste des actes paroissiaux et d’état-civil concernant des esclaves, trouvés dans les registres de Lorient et du Port-Louis.
I – Baptêmes et naissances. Année: 1752
Prénoms, Nom: Philippe Julien
Age, origine, …12 ans – Madagascar
Propriétaire: Jean-Baptiste Le Jumel d’Equemauville, Enseigne des vaisseaux de la Compagniedes Indes, originaire de Normandie.

État Nominatif Des Pensions Sur Le Trésor Royal.
– Le Jumel D’equemauville. ( Nicolas ) 53. F. 1771 . 150 Sans retenue; pour récompense de ses services en qualité de ci-devant Enseigne de vaisseau de la compagnie des Indes.

État Militaire De France Pour L’année 1763.
– 48 Gouvernements De Provinces.
M. le Jumel d’Equemauville , à Pont-l’Evêque. Lieutenant de 1762-1771.

DIVERS

FAUROUX M.
– 1961, p.104, n°20 – 1010-1017 ou 1016-1017 – Equemauville – Richard II donne à St Riquier, à la requête de l’abbé Angelrannus l’église d’Equemauville. « Consilio ergo et sggestu nostrorum fidelium, decrevemus tradere perpetuo praedicto sancto et servis ejus ecclesiam quae sita est in Scabelli villa.
– 1961, n°90 p. 234. – 1035 – Vasouy, Lisores – Robert le magnifique restaure le monastère de Montivilliers, jadis concédé à St-Philibert par le duc Warato (maire du Palais après Ebroïn vers 680 ou 683-686 environ) restaure les biens enlevés et confirme les donations faites par lui ou son père.
« … inprimis eamdem…. Hee igitur sunt aliae eclesia (…) ecclesia de Washuic (…) medietatem villae quae vocatur Luxorial….
– 1961, 90 bis, p.237 – Autre version falsifiée de la charte précédente. Interpolations entre parenthèses:… La Haye du Theil, la moitié de domaine de Lisores, les terres d’Ansgot (le Mesnil Galchiae de Conteville, l’église de Vasouy et l’église d’Equemauville)…. »La haya de Teilled medietatem terrae de Luisourez cum medietate ecclsiae necnon et molendini sylvaeque et prata, terras cujusdam Ansgoti (le Maisnil Galchiae de Comitevilla et ecclesiam de Guasvic et ecclesiam de Stabelvilla »
– 1961, n° 115, p. 278- 1048 – Equemauville – Guillaume le Bâtard confirme par jugement à Saint-Riquier l’église d’Equemauville, qu’il prend sous sa garde. La possession en avait été contestée par l’abbesse de Montivilliers mais avait été revendiquée par l’abbé Gervin I qui avait invoqué la donation de Richard II et de Robert.

AD. Calvados. Série H. Suppl. Hôpital de Honfleur 1830.- H. 112.
– 1623 – Barneville-la-Bertrand – Transport par Hiéronime Le Jumel, écuyer, seigneur des terres et seigneuries de Lisores et Equemauville, à Etienne Le Lou, sieur de La Garde, bourgeois de Honfleur, de rente en quoi Jacques de Varin, écuyer, sieur de saint-Quentin, s’était obligé en 1616 vers feu Madeleine Eude, veuve de Pierre Le Jumel, président au Parlement de Normandie, seigneur de Lisores, Equemauville, Barneville-la-Bertrand et Pennedepie.

3 – Archives ShL:

Carnets de Charles VASSEUR.
DOYENNE DE HONFLEUR – 14
Election de Pont l’Evêque, sergenterie d’Honfleur
3 feux privilégiés – 55 feux taillables.
Sous l’invocation de St Pierre
Patronage:
14e Dominus Rex
16e Rex Vel Dominus de Clery
18e le chapitre de Cléry
Curés:
Bazin 1764
Le Perchey 1767/1787.
En 1751 Patron : le chapitre de Cléry, curé Bazin.

Insinuations.
Description de la cloche.
J’ai été bénite par Discrète personne Messire Jacques Damemme, prêtre curé d’Ecquemauville et nommée Jeanne Louise, le parrain Messire Claude Jean le Ivenel, écuyer seigneur d’ Ecquemauville, Barneville et autres lieux, la marraine Noble Dame Claude Louise le Musnier, veuve de Messire Philippe Louis le Ivenel, escuyer, seigneur de ce lieu, Guillaume Thouret, trésorier.
Jacques Gabriel Buret m’a faite l’année 1732.

Archives NEDELEC Bibliographies.
10.6-Nédellec Gérard Dédicace de son 3è livre à Equemauville-06/09/2006.

Fonds des Enveloppes.
Enveloppe N° 52 Faire-Part De Décès – Don De Mr De Russé.
Mr le curé d’Equemauville Jean-Baptiste Agnès.

Inventaire Des Imprimés Anciens – Ancien régime.
7e Carton : JOURNAUX :
Jour 15 : Nouvelles locales : Equemauville, Fierville, Mesnil-sur-Blangy.

Fonds imprimés.
Jour 15 : Journal et petites affiches de Pont-l’Evêque et de Lisieux.
21-02-1808 : nouvelles étrangères : Angleterre, Autriche, Bavière.
Nouvelles locales : Equemauville, Fierville, Mesnil sur Blangy.
24-03-1811 : Turquie, Transilvanie, Autriche, Empire Français et nouvelles locales : Méry-Corbon, Pont-l’Evêque, valeur des monnaies.

Voir le site: j.y.merienne.pagesperso Villes et villages du Calvados