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GRANGUES – 14

NOTES sur Grangues – 14
Grenguez – de Grenchiis – – Gerenges – Gerengia

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Archives du Calvados
Grangues (Calvados)
Canton actuel : Cabourg
Arrondissement actuel :Lisieux
Code INSEE : 14316
GRANGUES
I. Dioc. de Lisieux. GRANGUES Baill. et maîtrise de Pont- l’Évêque. — Gr. à sel de Danestal. Gen. et int, de Rouen; él. et subd. de Pont-l’Evêque.
II. Distr. de Pont- l’Évêque; canton de Dive (Arrêté du 1er mars 1790).
III. 3º arr. communal (Arr. de Pont- l’Évêque); canton de Dive (Loi du 28 pluviôse an VIII); -canton de Dive-(Dozulė) (Arrêté du 6 brumaire an X). Pop.: 277 hab. (1911). Sup.: 659 hect. 64 a. 61 c. – –
ADMO Gale. –Délibérations, depuis le 10 prairial an XI. ÉTAT-CIVIL. Baptêmes, mariages et sépultures (2), depuis 1677. Lacunes : 1702-1704, 1736, 1759. Délibérations du commun 1709-1756.
Voir les actes de catholicité de Grangues. 1697-1700, 1717-1720, 1725-1729 (Série G, Grangues, 9 cah.)

Dictionnaire Topographique Du Departement Du Calvados – C. Hippeau.
Gerenges, Gerengia. Grangues. Grenchiêe, Grengues, Grenguez, Greyngues. Grangues.
Cant. de Dozulé. – Granchoe, 1198 (magni rotuli scacc. p. 58, 2). – Grengues, Grayngues
XIII° s° (cart. norm. n° 997, p. 266). – Greyngues, 1282 (ibid. n° 996, p. 256). – Granges Generencioe, XIII° siècle (cart. de Préaux). – Grenguez, XIV° s°; Grenchioe, XVI° s° (pouillé de Lisieux,p. 52).
Par. de Notre-Dame, patr. le seigneur du lieu . Dioc.de Lisieux, doy, de Beaumont. Génér. de Rouen, élect. de Pont-l’Evêque, sergent, de Dive.
Fief Val-d’Or ou de Grangues dépendant de la baronnie de Roncheville.
(La),h. – Cour-à-Richard (La), f. – Cour-de-l’Arrre (La), h. – Cour-du-Mesnil-Du (La), h. – Cour-du-Mézeray (La), h. – Cour-du-Pressoir (La), h. – Couture (La), h. – Fontaine-du-Pissot (La), q. – Lépinay, f. – Lieu-Denouville (Le), h. – Lieu-Manniles (Le), h. – Lieu-Saint-Laurent (Le), h. – Mézeray (Le), q. – Mingotterie (La), h. – Mont (Le) f. – Vigne (La), h.

1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives ShL.

1 – Bibliographie:

Voir : Statistique Monumentale tome II p.437
BODIN Pierre Docteur : Les litres seigneuriales du Calvados, supplément au BSHL n°54 ou Litres Calvados.Doc
CAUMONT Arcisse de : Statistique monumentale du Calvados, réédition Floch, tome IV, page 90.
Editions FLOHIC : le patrimoine des Communes du Calvados page 730
FOURNIER Dominique : Quelques traces franciques, anglo-saxonnes et scandinaves dans la toponymie augeronne. BSHL N°55, Décembre 2003
– Le Château de Grangues in La Normandie Monumentale et Pittoresque.

Danièle Bouvet: Trois belles églises du Calvados : Grangues, Notre-Dame-d’Estrées, Vendeuvre.
Pierre Mosrin, Quelques précisions sur la carambole à Grangues, Calvados.
De par le Roi passeport délivré par les commandants des armées catholiques et royales à Joseph Héron, natif de Grangues, diocèse de Lisieux.
Vincent Carpentier, Trois villages du pays d’Auge dans la tourmente du 6 juin 1944, Brucourt, Grangues, Périers-en-Auge, Association « Un fleuve pour la Liberté, la Dives ».

2 – Pièces Justificatives:

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT.
Notes par M. Pannier.
Grangues,.Gerangiæ, Granguez, ecclesia de Granchiis.

L’église de Grangues, bâtie sur le penchant d’un coteau, domine un vallon pittoresque encadré par de hautes collines.
Ce vallon s’ouvre à l’ouest et aboutit à la vallée d’Auge. A l’angle sud-ouest de l’église sort une belle source.
Le portail occidental est flanqué de deux contreforts plats; on y voit une porte à ogive très-aiguë, dont l’archivolte repose sur des colonnettes. Le gable était autrefois percé de deux petites fenêtres à plein-cintre dont une seule est apparente.
Le campanile à deux baies percé dans le gable, un peu droite, renferme deux cloches. L’une de ces cloches remonte au XVI. ou au XVIe siècle; nous n’avons pu lire que les mots suivants, en caractères gothiques : V.P nostre dame. L’autre cloche date du siècle dernier.
Le mur septentrional de la nef est soutenu par quatre contreforts, dont deux romans; les deux autres ont été élevés au XVe. siècle. Des modillons creusés en scotie supportent la corniche. La nef est éclairée de ce côté par deux fenêtres longues et étroites, ébrasées à l’intérieur, et par une fenêtre carrée, du XVIe. siècle, partagée en deux baies par un meneau vertical.
Le mur méridional est percé de deux fenêtres flamboyantes, divisées par un meneau, et d’une fenêtre cintrée du XVII. siècle. Une partie de ce mur, primitivement roman, a été reconstruite en grand appareil au XVI. siècle; les contreforts datent de cette époque. Le stylobate est formé d’une grande doucine. Un cordon sur lequel s’appuyaient les fenêtres primitives régnait dans tout le pourtour de l’église.
Le choeur se termine, à l’orient, par un chevet droit soutenu par trois contreforts plats et percé de deux jolies fenêtres ogivales élancées, dont l’archivolte repose sur de légères colonnettes.
Le mur septentrional est percé de trois fenêtres étroites, à plein-cintre,très-ébrasées à l’intérieur et garnies d’une double archivolte, dont l’extérieur porte sur des colonnettes. Deux de ces fenêtres, très-rapprochées l’une de l’autre, sont masquées par la sacristie. Le mur méridional est percé d’une fenêtre primitive dont l’archivolte repose de chaque côté sur une colonnette, et d’une large fenêtre du XIIIe. ou du XIVe. siècle, remplaçant deux autres fenêtres qui correspondaient à celles du nord. On remarque, de ce côté, une jolie porte romane décorée de deux archivoltes qui reposent sur des colonnettes annelées; l’archivolte extérieure est garnie de têtes de clou, de billettes et d’étoiles. Au-dessus de cette porte est une petite fenêtre carrée dont le linteau est surmonté d’une ogive en accolade.
Du côté de l’épître est une piscine romane garnie d’un tore qui retombe sur des colonnettes. Une autre piscine, ogivale, trilobée, du XVe siècle, se remarque du même côté, dans la nef.
L’ancien tabernacle du maître-autel, en style flamboyant Renaissance du XVII. siècle, est de forme hexagone et flanqué sur les angles de jolis contreforts décorés de statuettes. Ce tabernacle, dessiné par M. Georges Bouet ( V. la page 98 ), est aujourd’hui entre les mains d’un amateur, M. Délise, avocat à Lisieux.
L’arc triomphal est formé de plusieurs archivoltes qui reposent sur plusieurs chapiteaux historiés et godronnés. Les fûts des colonnes ont été coupés.
La voûte de la nef est en bois avec entraits et poinçons.
La voûte du choeur a été reconstruite en berceau, sans nervures, dans le siècle dernier. Les murs latéraux présentent des chapiteaux-consoles qui étaient destinés à recevoir les arcs doubleaux et les arceaux d’une voûte en arête.
A l’extrémité de la nef, du côté de l’évangile, est un autel avec retable d’ordre ionique, orné d’une statuette, en pierre, de la Sainte Vierge tenant dans ses bras l’Enfant-Jésus. Cetautel, élevé sous Louis XIII ou dans les premières années du règne de Louis XIV, provient de la chapelle du château de Grangues. Il porte l’inscription suivante :
CET AUTEL A ÉTÉ
DONNÉ PAR
M. RAYMOND
DE GRANGUES
ET DÉCORÉ PAR LES
DEMOISELLES
DE GRANGUES
14 OCTOBRE 1832.

Château.
— Le château de Grangues, bâti sur le penchant d’un coteau, date du siècle dernier. Du sommet de la colline, on jouit d’une vue délicieuse sur une partie de la. vallée d’Auge. Au midi apparaît le joli bourg de Dozulé que domine la tour en pierre de sa nouvelle église. Ce château appartient aujourd’hui à M. le marquis d’Eurville de Grangues, membre de l’Association normande pour les progrès de l’agriculture et de l’industrie, connu par différents ouvrages sur l’élève du cheval et l’industrie chevaline en Normandie.

Recherches nobiliaires en Normandie – A. Du Buisson de Courson.
Charles-François-Auguste Bourdon, dit du Lys, qui comparut aux assemblées de la Noblesse du grand bailliage de Caen parmi les gentilshommes du bailliage de Vire, en mars 1789; marié à Brouay, le 27 février 1783, avec noble damoiselle Jeanne-Catherine-Aimée Daniel du Breuil, fille de feu messire Henri-Jacques-François-Aimé Daniel du Breuil, chevalier, seigneur et patron de Grangues, du Breuil et autres lieux, et de feu noble dame Jacqueline-Anne-Françoise des Champs-Guillot, de la paroisse de Brouay.

Notice sur l’église de Notre-Dame de Dozulé – Durand, Pierre-Jérôme.
– Ecclesia DE GRENGUEZ.de Grenchiis, Gerenges, Gerengitea; N.-D.-de-Grangues; le Seigneur du lieu.
– sanctuaires, qui ont succombé sous la dent corrosive, l’action dévorante du temps.
Chapelle du château de Grangues;

La Normandie monumentale et pittoresque… Calvados.
Il est fait mention, dès le XIe siècle, du château de Grangues (qui s’écrivait alors Grengues) et de son seigneur : Pierre de Grangues était porte-guidon normand à la première croisade, en 1099.
En 1350, le château et la seigneurie de Grangues appartiennent à la famille de Bouquetot;(1) en 1400, aux Cabourg; en 1437, aux des Champs; en 1573, aux Le Sellier; en 1618, aux Murdrac; en 1620, au sieur de Thieuville; en 1630, aux Regnault; en 1640, à la famille de Longaunay. Toutes ces familles faisaient partie de la vieille noblesse normande.
En 1685, le château et la terre de Grangues devenaient un fief de la famille Daniel, en la personne d’Henry-Daniel de Gresens. Le nouveau seigneur de Grangues descendait d’une très ancienne famille normande, dont le chef, Rogier Daniel, fut l’un des chevaliers normands qui accompagnèrent Guillaume, duc de Normandie, à la conquête de l’Angleterre, en 1066.
La flotte normande partit, d’ailleurs, du port de Dives, à six kilomètres de Grangues.
Les descendants de Rogier Daniel tinrent pendant longtemps un très haut rang parmi la noblesse anglaise, et ils s’allièrent aux premières familles du royaume.
La branche des seigneurs de Daresbury fut particulièrement illustre. C’est de cette branche que descendait Henry-Daniel de Gresens, qui revint, avec son frère Guillaume, se fixer en Normandie, en 1635. Il obtint, en février 1675, du roi Louis XIV, avec ses lettres de grande naturalisation, des lettres confirmatives de son antique noblesse, qui l’agrégeait au corps de la noblesse française, après qu’il eut fait ses preuves, et présenté les certificats du roi d’armes d’Angleterre. Il acquit de nombreux fiefs de Normandie, entre autres celui de Moult, qui fut l’apanage de son fils aîné, et qui resta assez longtemps dans sa famille, et celui de Grangues qui y est encore. Ses descendants devinrent marquis de Martragny et de Grangues.
Ce fut son petit-fils, Henry-Daniel de Grangues, marquis de Martragny, président de la Cour des Comptes de Normandie, marié, en 1696, à Catherine Le Maistre de la Bretonnière, qui fit construire, en 1703, le château actuel de Grangues, et tout auprès une chapelle sous le patronage de saint Henri.
Cette chapelle fut détruite en 1830.
Le dernier marquis, Daniel de Grangues, mourut en 1876, en laissant sa terre patrimoniale à sa fille unique, Ada d’Eurville de Grangues, mariée au colonel comte Henry Coustant d’Yanville, descendant d’une ancienne famille du Beauvoisis.
Le comte d’Yanville entreprit la restauration du château, et l’on s’aperçut alors, en travaillant dans les sous-sols, qu’avant 1703, le château de Grangues était beaucoup plus important, et d’un tout autre style que le château actuel; car on découvrit des fondations de tour ronde et de tour carrée.
Le comte Coustant d’Yanville mourut en 1882, et sa veuve termina les travaux et les embellissements intérieurs, suivant les plans de M. Baumier, architecte de la ville de Caen.
M. le comte D’Yanville avait les plus brillants états de service; il avait passé une dizaine d’années en Afrique et avait pris part avec éclat à toutes les expéditions qui eurent lieu pendant cette période. Blessé à Gravelotte, il avait été fait prisonnier avec l’armée de Metz et était rentré dans la vie privée, en 1876. A cette date, il était venu se fixer au château de Grangues, dans le Calvados; il appartenait à notre compagnie depuis le mois de décembre 1863.
M. D’Yanville avait publié des Recherches fort étendues sur la Cour des comptes ; il s’occupait à mettre la der­nière main à une très-ample généalogie, comme les aiment les Anglais, de la famille Daniel d’Eurville de Grangues, lorsque la mort est venue le frapper.

Le château de Grangues appartient actuellement au comte Raymond d’Yanville, chevalier de Malte, marié à Madeleine Waddington, issue d’un rameau français d’une vieille famille de l’aristocratie anglaise.
Le château de Grangues est de style Louis XIV, assez simple, quoiqu’orné de motifs de l’époque.
Le toit est à la Mansard. La façade ouest est bordée de petits fossés qui éclairent les sous-sols. La façade est est ornée d’un perron. Le coté nord est précédé d’une cour, où l’on descend par un escalier qui donne accès dans les sous-sols. Enfin une terrasse Louis XIV, d’où l’on jouit d’une vue magnifique, flanque le château du côté du midi et donne accès dans les salons.
Au-dessus des portes d’entrée sont sculptées, d’un côté, les armes des Daniel telles qu’ils les portaient en Angleterre, et, de l’autre, les armes modernes accolées à celles des Coustant d’Yanville.
L’architecte s’est inspiré, pour la décoration du château, du style Louis XIV; seule la salle à manger est du style Louis XII.
On remarque dans cette dernière pièce : les boiseries des murs, la grande porte d’entrée en chêne sculpté, la cheminée monumentale en pierre, rappelant une des cheminées du château de Blois; le plafond à voûtes cintrées et à pendentifs, enfin la frise qui court tout autour de la pièce et qui représente, peinte à fresque, la fin de la tapisserie célèbre de la reine Mathilde, femme de Guillaume le Conquérant, conservée au musée de Bayeux. Les corbeaux qui soutiennent les arceaux des voûtes sont ornés de chimères qui tiennent des écussons aux armoiries des principales familles alliées aux Daniel. Le tout est sculpté dans la pierre.
Les murs du grand salon sont garnis, dans leur partie inférieure, de boiseries, et, dans leur partie supérieure, de tapisseries anciennes. Le plafond est à grands caissons peints avec ornements dorés. La grande cheminée est en marbre rare nommé « fleur de pêcher ».
L’escalier, tout en pierre, est muni d’une belle rampe en fer forgé style Louis XIV. Les murs sont garnis de tapisseries anciennes.
L’antichambre est ornée de peintures, et le plafond est à petits caissons Louis XIV peints et dorés.
Le parc, qui était jadis à la française, a été dessiné à l’anglaise depuis 1840. Il est très accidenté et formé de grandes pelouses et de taillis.
Devant et derrière le château se trouvent de petits étangs.
D’une grande terrasse, on jouit d’une vue magnifique sur la vallée d’Auge et sur la coquette vallée de Dozulé, au premier plan. D’une autre terrasse, située à l’extrémité du parc, au bord de la route de Varaville à Touques, on découvre la côte normande depuis le port de Dives jusqu’à celui de Courcelles, et, au milieu, l’embouchure de l’Orne.
L’église de Grangues, située à mi-côte dans un charmant vallon, est simple mais très ancienne.
Le XIe siècle y est représenté par la jolie porte du choeur et la piscine romane du grand autel; le XVe siècle, par les jolies fenêtres du choeur et la piscine de la chapelle Saint-Roch. On y remarque, en outre, une statue de saint Roch, en pierre, datée de 1653; le maître-autel, avec retable d’ordre ionique, élevé sous Louis XIV; l’autel de la Vierge, de même style, provenant de l’ancienne chapelle du château, ainsi que plusieurs ornements et vases consacrés au culte.
(1) Charles de Mornay laissa sept enfants, dont un fils de son premier lit, quatre fils et deux filles du second. Robine de Mornay, sa fille, s’allia avec Jean de Bouquetot(2) en Auge, qualifié de noble homme seigneur de Caillouet et de Vaux, lorsqu’il présenta en 1527 à la cure de Caillouet. Déjà seigneur du Breuil et de Grangues, il obtint encore Rabu, par un second mariage avec Louise Lescot, dame de Rabu, en 1534.
(2) Gabrielle de HARCOURT Dame de Bonnestable , de Tilly de Lucé , de Corbon. Extraict d’vn Registre manuscrit appartenant au sieur Anquetil. Ce sont les noms des nobles personnes tenans fiefs, autres fiefs nobles en la Duché et Bailliage d’Alençon.
Maistre Jean de Boucquetot tresorier de sainct Pierre de Lisieux tient le fief de Grengues tenu du Seigneur de Lucé & de Dame Gabrielle de Harcourt son espouze Dame de Bonnestable & Tilly, Celuy patron dudit lieu de Grengues alternatif, avec Messire Guillaume d’Anebaut, & vaut chacun an huict vingt liures, & en tient ledit d’Anebault par parage le cinquiesme. La Roque de la Lontière, Gilles A. de: Histoire génealogique de la maison de Harcourt

Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien Diocèse de Lisieux – PIEL L.F.D.
463. – Le 9 juin 1702, Mesre Henry Daniel, chever, seigr et patron de N.-D. de Grangues, conser du roy, Me ordinaire en sa chambre des Comptes de Normandie, demeurant à Rouen, nomme à la cure de Grangues, vacante par le décès de Me Jacques Dubois, pbfë, dernier titulaire, la personne de Me Jacques de Cairon, pbfë, curé de Martragny, doyenné de Maltot, diocèse de Bayeux.
Le 11 juin 1702, le seigr évêque donne aud. sr de Cairon la collation dud. bénéfice.
Le 13 juin 1702, le sr de Cairon prend possession de la cure de Grangues en présence de Mre Michel Bourse, curé de Criqueville; Me Denis Le Benardel, curé d’Angoville; Me Georges Lefebvre, curé de Trousseauville; Mre Jean Suard, Escr; Adrian Gémare; Me Gilles des Buats, curé de Brucourt; Me François Duchemin, chapelain de Criqueville.

Curés. – J. Dubois – J. de Cairon.
Patron. – Le seigneur du lieu. – H. Daniel.

504. – Le 22 mars 1716, la nomination à la cure de Grangues revenant au roy, a cause de la garde-noble du sr Daniel de Grangues, Sa Majesté, de l’avis de son « très-cher et très aimé oncle le duc d’Orléans, régent», nomme à lad. cure, vacante par la mort de Me Jacques de Cairon, dernier titulaire, la personne de Me Jean Pépin, pbrë du diocèse de Lx. Le 20 avril 1716, le seigr évêque donne aud. sr Pépin la collation dud. bénéfice. Le 21 avril 1716, le sr Jean Pépin, pbrë, demeurant à Rouen, prend possession de la cure de Grangues, en présence de Me Guillaume de Cairon, pbre, curé d’Airan, diocèse de Bayeux; François Letellier, pbrë, curé de Gonneville-sur-Dives; Me Jean-Louis Hébert, pbrë, desservant la pair, de Grangues, et plusieurs paroissiens.

237. – Le 28 mai 1717, vu l’attestation du sr Bourget, curé de Dives, et du sr Pépin, curé de Grangues, dispense de bans pour le mariage entre Henry-Jean-Robert Daniel, chevr, seigr et patron de Grangues, Martagny, Le Breuil et autres lieux, fils de Henry Daniel, conser du roy en tous ses conseils et président en la chambre des Comptes de Normandie, et de noble dame Catherine Le Maistre, d’une part, et noble damlle Louise-Marguerite Le Cloustier, fille de Pierre Le Cloustier, Escr, seigr de Boishibout, seigr et patron de Mézières et autres lieux, et de noble dame Marie-Anne Leduc de la Falaise, demeurant à Dives.

573, – Le 5 août 1724, dispense de bans pour le mariage entre Mesre Jacques-François Daniel, Escr, fils de feu Mre Henry Daniel et de noble dame Catherine Le Maistre, de la parr, de Grangues, d’une part, et noble dame Madeleine-Aimée de St-Laurens, vve de Mesre Nicolas du Moutier et fille de feu Pierre de St-Laurens, et de noble dame Magdeleine-Aimée de Séran, demeurant à Gonneville-sur-Dives.

Curés. – J. de Cairon – J. Pépin.
Prêtre desservant. – J.-L. Hebert.
Patron. – Le Seigneur du Lieu. – Le roy (ob tutelam).
Seigneurs. – H. Daniel – H.J.K. Daniel – Jq-F. Daniel.

Mesre Henry-Eustache de St-Pierre, chevalier de l’Ordre militaire, marquis de St-Julien, seigr de Mailloc, Grangues, Heudreville et autres lieux.

98. – Le 30 août 1747, Antoine-Cuillaume Delaplace, marchand, demeurant à S’-Etienne-la-Thillaye, constitue 150 livres de rente en faveur de son cousin, Me Robert Delaplace, acolyte, demeurant à Grangues, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Dans cet acte led. sr acolyte absent était représenté par Me Jean- Baptiste Toustain, pbfë, vicaire de Drubec.

Curé. – J. Pépin,.
Clerc. – R. De Laplace.
Seigneur. – Jq-F. Daniel.

74. – Le 30 avril 1749, la nomination à la cure de Grangucs appartenant au seigr du lieu, Mesre Henri-Jacques-François Daniel, chevr, seigr et patron de Grangues, nomme à lad. cure, vacante par la mort de Me Jean Pépin, pbrê, dernier titulaire, la personne de Me Jean- Michel Le Comte, pbre, originaire de la pair. St-Nicolas de Caen. Fait et passé à Caen.
Le 16 mai 1749, le seigr évêque donne aud. sr Le Comte la collation dud. bénéfice.
Le 18 mai 1749, le sr Le Comte (1) prend possession de la cure de N.-D. de Grangues, en présence de Me Guillaume-Adrien Lamidey, pbrê, desservant lad. parr.; Me Robert Delaplace, sous-diacre, et autres témoins du lieu.
(1) Le comte refusa purement et simplement, le dimanche 13 févr. 1791, à l’issue de la grand’messe, de prêter serment à la Constitution civile du clergé et fut destitué. Il partit pour l’exil en 1792. (Archives du Calvados).

143. – Le 29 sept. 1755, dispense de bans pour le mariage entre Mesre Henry-Jacques-François-Aimé Daniel, chevr, seigr et patron de Grangues et du Breuil, fils de feu Mesre Henry-Jean-Robert Daniel, chevr, seigr et patron de Grangues et du Breuil, chevalier des Ordres royaux et militaires de N.-D. du Mont-Carmel et de St-Lazare, lieutenant pour le roy.au gouvernement de Lx, et de feue noble dame Louise-Marguerite Le Cloutier de Bois-Hibout, de la parr, de Grangues, d’une part, et damlle Marie-Anne-Charlotte Quintanadoine de Betteville, fille de feu Mesre Marin-André Quintanadoine, chevr, seig r de Betteville, et de noble dame Marie-Geneviève Baudry, dame et patronne de Betteville, Thiédeville, Eurville et St-Denis de Pierrefitte, demeurant en la parr. de Pont-l’Evêque.

44. – Le 21 févr. 1765, vu la maladie de Mr l’official, Mre Jean- Baptiste Le Rat, pbrê, chanoine et vice-gérant en l’officialité, donne dispense de bans pour le mariage entre Hervé-Charles de Baudre, Escr, garde-du-corps du roy, capitaine de cavalerie et pensionnaire de Sa Majesté, fils de Nicolas-Charles de Baudre, Escr, et de noble dame Marie-Thérèse Duhamel de Verrières, de la parr, de Buséez (Bucéels), diocèse de Bayeux, d’une part, et noble damlle Henriette-Gabrielle-Françoise Daniel de Grangues, fille mineure de Mesre Henry-Jacques-François-Aimé Daniel, chevr, seigr et patron de Grangues et du Breuil, et de feue noble dame Jacqueline-Anne-Françoise Deschamps Guillot, de lad. pair, de Grangues.. Suit la dispense du temps de carême, à condition qu’il n’y aura pas « de festin n’y assemblée profanes », et que les parties verseront douze livres pour les pauvres de la parr, de Grangues.

Curés. – Jn Pépin – J.-M. Lecomte.
Prêtre desservant.- G. -A. Lamidey.
Clerc. – R. De Laplace.
Patron. – Le seigneur du lieu. – H.-J.-F. Daniel.
Seigneurs. – H.-Jn-R. Daniel – H.-J.-F.-A. Daniel.

358. – Le 24 nov. 1778, dispense de bans pour le mariage entre Mesre Louis-Joseph de Vendes, chevr, fils de feu Mesre Michel de Vendes, Esc, et de noble dame Anne-Charlotte Doinard, de la pair, de Vendes, diocèse de Bayeux, d’une part, et noble demlle Jacqueline-Françoise Daniel, fille de feu Mesr Henry-Jacques-François-Aimé Daniel, chevr, seigr et patron de Grangues, du Breuil, de la noble sergenterie de Grangues et autres lieux, et de feue noble dame Jacqueline-Anne-Françoise Deschamps-Guillot, ayant demeuré en la parr, de Brouay, et demeurant actuellement en celle de Grangues.

61. – Le 1er janv. 1775, Jacques Leclerc et Charles Leclerc, laboureurs, demeurant à Grangues, constituent 150 livres de rente en faveur de Me Gilles-Robert Alleaume, acolyte de lad. parr., afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est hypothéquée sur une pièce de terre appartenant aud. sr constituant, sise à Grangues et nommée la Fieffé aux Boeufs. Fait et passé aud. lieu de Grangues par le ministère de Me François Pierre, notaire à Dives. Led. sr acolyte était fils de Robert Alleaume et d’Anne Le Roy.

50. – Le 24 janv. 1781, suppression de la mense conventuelle du prieuré du Royal-Pré et réunion de ses biens et revenus à l’hôpital de Honfleur.
– Mesre Henry-Charles-Auguste Daniel, seigr de Grangues.
– Me Jean-Michel Lecompte, curé de Grangues.

165. – Le 27 janv. 1784, Me Jean-Baptiste Despaux, chanoine chèvecier de la Cathédrale, vicaire général du seigr évêque de Lx et official du même diocèse, accorde dispense de bans pour le mariage entre Mesre Henry-Charles-Auguste Daniel, seigr et patron de Grangues et du Breuil, fils mineur de feu Mesre Henry-Jacques-François-Aimé et de noble dame Marie-Anne-Charlotte Quintanadoine, de la pair, de Grangues, d’une part, et noble demlle Marie-Julie-Gaspardine de Graville de Robillard, fille mineure de Mesre Gaspard-Nicolas-Henry, seigr et patron de Brevaux, et de noble dame Rose-Peronne-Félix de Bardouil, de lad. parr. de Brevaux, diocèse de Séez.

Curé. – J.-M. Lecomte.
Clerc. – G.-R. Alhaùme.
Seigneurs et notables. – R. Alleaume – H.J.F.A. Daniel de Grangues – H.C.A. Daniel de Grangues – J.-A.-F. Deschamps-Guillot.

Doyens ruraux d’après l’Almanach de Lisieux de 1774.
Beaumont : Me Lecointe, curé de Grangues.

Maistre Regnaud Maxime (Maxienne) ; curé de Grangues et principal du collège du Bois à Caen, en 1517, 1518 et 1519 et depuis chanoine au Sépulcre. (De Bras, 227).

Mémoires Pour Servir A L’état Historique Et Géographique Du Diocèse De Bayeux – Michel Béziers.
Messire de Grimouville-Larchant. Il eut procès par rapport à plusieurs droits seigneuriaux avec messire Henri-Jean-François Daniel, chevalier, seigneur et patron de Grangues, fils du président de Grangues.

Notice Historique Et Généalogique Sur La Maison Daniel, Seigneurs De Deresbery, De Tabley, Etc.
En Angleterre, De Gresens, Grangues, Le Breuil Nancelles, Mondavid, Les Veaux, Eurville, Bettevile, Moult, Etc.
Seigneurs Hauts Justiciers De Martragny, Ruqueville, Etc., Marquis De Martragny et De Grangues, Vaussieu
en Normandie.
Cette famille d’ancienne chevalerie est originaire de Normandie. Un de ses premiers auteurs qui accompagna Guillaume le Conquérant en Angleterre, figure dans la liste des seigneurs normands conservée jusqu’au temps de Henri VIII dans le monastère de Saint-Martin de la Bataille, près Hastings, publiée en Angleterre par Halenshed, et en France par A. Duchesne et rapportée par Aug. Thierry. Ces souvenirs viennent d’être consacrés par l’inscription du nom de Daniel sur les tables commémoratives de la grande expédition de 1066, érigées dans l’église de Dives le 17 août 1862. Dans le formulaire anglican de Tomson et Knaplock (London, 1702), six chartes font mention du nom de Daniel. Dans le catalogue des rôles conservés dans les archives de la Tour de Londres (Londres et Paris, J. Bar¬rois fils, 1763), trois actes ou sauf-conduits comprennent des Daniel. Le livre que Williams Burke, roy d’armes d’Irlande, a publié sur le rôle de la bataille, dit : « Le Daniel de la liste est sans aucun doute la tige de la grande famille Daniel ou de Anyers de Daresbury dans le Cheshire, comté de Chester; » et ces Daniel, Danyel, Danyell, Danyers et même de Anyers de Daresbury (car on trouve ces diverses variantes dans les chartes françaises et anglaises), sont une branche des Daniel de Tabley. Leur descendance parut avec éclat dans les comtés de Somerset, de Chester et dans la principauté de Galles, » ces trois premières étapes de la conquête (certificat du roi d’armes Bysshe). On retrouve leur nom mêlé dans les siècles suivants aux annales anglo-normandes. Sir John Danyel de Tabley, chevalier banneret du comté de Chester, maria sa fille à sir Robert le Grosvenor, qui eut une querelle célèbre avec sir Richard le Scropeau sujet de leurs armoiries. Williams et Robert Danyel siégèrent parmi les juges choisis dans la noblesse du comté, sous la présidence d’un prince du sang; et sir John Danyelde Tabley vint lui-même certifier que, dans la dernière expédition du roi en Écosse, son gendre et sir Richard le Scrope portaient les mêmes armes (Peerage de Collins).Cette seigneurie de Tabley-House devint plus tard une baronnie et passa dans la maison de Leycester (ibid.).Williams Daniel, baron de Rathwine, en Irlande, épousa Marguerite, fille de sir Robert Howard et petite-fille de Thomas de Mowbray, duc de Norfolk (ibid.). Samuel Daniel, né en 1562 au comté de Sommerset, fut gentilhomme et historiographe de la reine Élisabeth et mourut le 2 octobre 1649. Un monument lui a été élevé dans l’église de Bekington, en Sommerset, par la comtesse de Pembroke, son disciple, fille du duc d’Aifford (Moréri). Hugh Daniel, chevalier de Saint-Jean de Jérusalem, revint de Rhodes en Angleterre. Un siècle à peine après le triomphe du duc Guillaumeon voit figurer encore un Daniel à la conquête du royaume de Naples, « Hugues Daniel, seigneur du Bosc et de Telliers ». (Dumoulin, Paris, 1658.) Michel Daniel, de la châtellenie de Vernon, figure à la monstre des nobles des bailliages de Caux et Gisors, en 1470. (Rôles du cabinet de Clérembault; la Roque, 4734.)La généalogie de la famille Daniel a été dressée comme il suit, pour la période anglaise, sur preuves authentiques, et certifiée par le roi d’armes Edward Bysshe, Clarencex; et, pour la période postérieure à son retour en France, sur les titres conservés dans ses archives, dans celles du département de la Seine-Inférieure, au cabinet des titres de la Bibliothèque impériale, et dans les registres des actes de l’état civil.

I. Williams ou Guillaume Daniel, premier du nom, épousa miss Grace, fille de Robert, baron Ogle, dont la lignée s’éteignit au XVIIe siècle.
II. Pierre Daniel, écuyer, fils de Guillaume Ier et de Grace Ogle, continua la descendance.
III. Guillaume Daniel, II du nom, écuyer, fut père de Jean Daniel, qui suit.
IV. Jean Daniel, écuyer, épousa Marguerite Albot, dont il eut Guillaume III, qui a continué sa descendance.
V. Guillaume Daniel, III° du nom, écuyer, épousa Jeanne Randall fille de Guillaume Randall, écuyer, et laissa de cette union plusieurs enfants qui formèrent diverses branches. Celles qui sont restées en Angleterre paraissent aujourd’hui toutes éteintes, car le nom de Daniel ne figure plus dans les Peerages et les Baronetages. Henri, son second fils, vint se fixer en France, et fut l’auteur de la souche française, qui se partagea en deux branches. Celle des seigneurs de Moult, l’aînée éteinte au siècle dernier, et celle des seigneurs et marquis de Gangues, qui se subdivisa en trois rameaux dont deux existent encore.

VI. Henri Daniel, premier du nom, écuyer, seigneur de Gresens (Quatre pièces concernant les Daniel de Gresens, Grangues, etc., sont conservées au cabinet des titres de la Bibliothèque impériale; dossier de la famille) de Moult, de Grangues, marquis de Martragny, revint se fixer en Normandie, d’où un de ses ancêtres avait passé en Angleterre six siècles auparavant. Il s’établit à Caen vers 1635, acquitta les taxes imposées en 1640, comme étranger, et, ayant réclamé et obtenu son droit dénaturalité, il acquitta, le 30 novembre 1646, la taxe à laquelle il avait été soumis par le conseil du roi. Ses grandes richesses lui donnèrent l’occasion de rendre d’importants services à Louis XIV, qui lui accorda, le 15 février 1675,des lettres de confirmation de son ancienne noblesse. Elles lui conférèrent le droit « d’acquérir et posséder tous fiefs, terres et seigneuries de quelque titre et qualité qu’ils fussent. » Il se rendit acquéreur, entre autres terres, de celle de Grangues, près Pont-l’Évêque, où sa famille fixa sa résidence principale. Ses enfants furent :
1º Guillaume, qui continua la descendance, qui suit;
2° Henri, auteur de la branche des seigneurs et marquis de Grangues, devenue l’aînée et rapportée plus loin.

Branche Des Seigneurs Et Marquis de Grangues.

VII bis. Henry Daniel, IIe du nom, écuyer, seigneur de Grangues, etc., marquis de Martragny, fils puîné de Henry ler. Il épousa : 1° Anne de Chamberland; 2º Catherine de Moysand; du premier lit était issu :1º Guillaume Daniel, écuyer, seigneur de Grangues, marié à Marthe de Platement, et décédé sans postérité au château de Grangues, le 11 mai 1686. Du second lit il laissait :
2° Henry Daniel, dont l’article suit.

VIII. Henry Daniel, IIIe du nom, chevalier, né à Caen le 2 février 1676, devint, par le décès de son frère aîné, seigneur et patron de Grangues, du Breuil, seigneur haut justicier de Martragny, de Ruqueville, Vaussieu, marquis de Martragny. Pourvu, le 1er mai 1701, de l’office de conseiller maître ordinaire en la chambre des comptes de Normandie, il fut nommé président en ladite chambre par lettres patentes du 16 mars 1706.
Né dans la religion réformée, il était rentré dans le sein de l’Église catholique, puisque, lors de la vérification de ses lettres de provision de conseiller, il produisit un certificat du curé de Sainte-Marie-la-Petite de Rouen pour constater qu’il s’était confessé et avait reçu la sainte communion. Au manoir de Grangues, on érigea une chapelle, qui fut dédiée à saint Henry en l’honneur de son patron et à laquelle François de Beauvais, prêtre, était attaché en 1729 en qualité de chapelain. Le président Daniel de Grangues avait épousé le 5 juin 1696, en l’église Saint-Nicolas des Champs, à Paris, Catherine le Maistre, fille de Daniel le Maistre, seigneur de la Bretonnière et de Judith Boutinon des Hayes, et descendante du président le Maistre, partisan dévoué du roi Henri IV. Catherine le Maistre se remaria
en 1709 à René d’Aubert, marquis d’Aubœuf, gouverneur de Fécamp et capitaine général de la côte de Normandie, et en troisièmes noces, en 1743, à don Paul-Coute de Gimelli, gentilhomme italien. De son union avec Henry Daniel de Grangues étaient issus :
1° Jean-Henri-Robert, qui suivra;
2° Jacques-François Daniel, écuyer, seigneur de Martragny, marié le 13 août 1724 à Marie-Madeleine-Aimée de Saint-Laurens.
3º Guillaume-Jean-Henry Daniel, chevalier de Grangues, lieutenant au régiment Royal-Infanterie.

IX. Jean-Henry-Robert Daniel, écuyer, seigneur et patron de Grangues, Nancelles, le Breuil, marquis de Grangues, chevalier des ordres du Mont-Carmel et de Saint-Lazare en 1724. lieutenant pour le roi de la ville de Lisieux, mourut au château de Grangues, le 2 janvier 1733.Il avait épousé Louise – Marguerite le Cloutier, fille de Gabriel-Jacques le Cloutier, écuyer, seigneur de Maisières, capitaine au régiment des vaisseaux; et il laissa de ce mariage :
1° Henri-Jacques-François-Aimé, dont l’article vient ci-après;
2º Marie-François-Léonor, né le 1er mai 1726;
3° Louis-Henry-Charles-Augustin, né le 26 mai 1727.
4° Jean-Jacques-Joseph, né le 11 juillet 1728;
5º Guillaume-Léonor-Alexandre, né le 26 mai 1729, au château de Grangues;
6° Henriette-Louise-Marguerite, née le 16 janvier 1721;
7° Catherine-Louise-Gabrielle-Aimée, née le 1er juin 1723;
8. Marie-Madeleine-Aimée, née en 1726, décédée le 27 juin1724.
9° Marie-Louise, sœur jumelle de Marie François-Léonor.

X. Henri-Jacques-François-Aimé Daniel, écuyer, seigneur et patron de Grangues, le Breuil, etc., et après le décès de son oncle Jacques-François Daniel, seigneur haut justicier de Martragny, Ruqueville et Vaussieu, marquis de Grangues, né le 14 avril 1722, épousa:
1º Jacqueline-Anne-Françoise Deschamps-Guillot;
2º Marie-Anne-Charlotte de Quintanadoine de Betteville, fille de Marin-André de Quintanadoine.
Du premier lit sont issus:
1° Henriette-Gabrielle-Françoise Daniel de Grangues, mariée le 28 février 1765 à Henry-Charles de Beaudre;
2º Jeanne-Françoise-Charlotte, née le 18 décembre 1744;
3. Jeanne-Catherine-Aimée, née le 16 août 1746, mariée à N… de Vendes,;
5º Aimée-Catherine, femme de Charles-François de Bourdon Grammont du Lys.

Du second lit sont issus :

6° Henry-Charles-Auguste, qui a continué la descendance;
7° Henry-Louis-Charles-Désiré, né en 1758, décédé sans postérité;
8° Marie-François-Léonor-Grégoire-Aimé, auteur de la branche d’Eurville, rapportée plus loin;
9° Jean-Robert-Augustin, auteur de la branche de Betteville, qui suivra la précédente.

XI. Henri-Charles-Auguste Daniel, écuyer, marquis de Grangues, né à Pont-l’Évêque le 20 février 1757, décédé à Rouen le 16 mars 1818, avait épousé en 1793 Julie-Gas-pardine de Robillard. De cette union il laissa :
1° Henriette-Julie-Anne, née le 16 décembre 1785.
2° Henry-Frédéric, né le 1er décembre 1790;
3º Françoise, mariée à N.., de Larchey.

Branche D’eurville De Grangues.

XI bis. Marie-François-Léonor-Grégoire-Aimé Daniel, écuyer, né le 10 mars 1760, connu d’abord sous le nom de
chevalier de Grangues, puis au retour de l’émigration sous celui de Daniel d’Eurville

XII. François-Aimé-Raimond Daniel d’Eurville, écuyer, marquis de Grangues, chef actuel du nom et des armes, né à Rouen en octobre 1803. Il a épousé en 1839 Françoise-Thérèse-José­phine Boscary de Romaine. De ce mariage il a:Charlotte-Louise-Ada Daniel d’Eurville de Grangues, née au château de Grangues le 11 juillet 1840.

BRANCHE DE BETTEVILLE.

XI ter. Jean-Robert-Augustin Daniel, écuyer, seigneur de Betteville, épousa Françoise-Jeanne-Victoire de Gruel dont il a eu :
1° Louis-Augustin, qui suit;
2º Marie, femme de N… Subtil de Beaumont;
3º Athénaïs.

XII. Louis-Augustin Daniel de Betteville, écuyer, né en 1801, décédé à Honfleur le 14 octobre 1852, épousa Angélique-Françoise-Charlotte-Antoinette Scelles de la Coquerie, dont il a laissé :
1° Henry-Adolphe, qui suit;
2. Henry-Achille, né le 25 février 1828;3° N…, décédé en bas âge;4º et 5° Deux filles mortes sans alliance.

XIII. Henry-Adolphe Daniel de Betteville, écuyer, né le 14 octobre 1824, au château de Betteville, marié à Léontine de la Bussière.

La France héraldique – Ch. Poplimont.
DANIEL DE GRANGUES.
Normandie. Écartelé aux 1 et 4 d’argent, à quatre fusées et deux demies de sable couchées et accolées en pal; aux 2 et 3 d’argent, au loup passant, la tête contournée de sable, armé, lampassé, vilené de gueules. Sur le tout, une étoile le gueules chargée d’un croissant d’or. Couronne de marquis. Cimier : un loup passant. Supports : deux lions léopardés d’or. Cette famille est d’ancienne chevalerie. Un de ses premiers auteurs qui accompagna Guillaume le Conquérant dans l’expédition d’Angleterre, figure dans la liste des seigneurs normands, conservée dans le monastère de Saint-Martin de la Bataille, près Hastings. L’unique représentant du nom est aujourd’hui Daniel de Grangues, au château de Grangues, par Dozulé, département du Calvados.

Annales de Normandie Année 1986 18 – Jean Quellien.
Fait partie d’un numéro thématique : Bleus, Blancs, Rouges : politique et élections dans le Calvados 1870-1939.
Le nombre des prêtres « républicains » n’est guère plus élevé. Il y en a pourtant quelques-uns tel :
L’abbé Chapsal, de Grangues (Dozulé) qui se qualifie lui-même de « prêtre républicain » dans une lettre fort intéressante adressée à l’administration pour demander un secours en remplacement d’une subvention communale que lui a supprimée le maire, en raison, affirme-t-il, de ses opinions : « Depuis dix ans, je suis en butte aux persécutions d’une famille de nobles pour mes opinions républicaines et égalitaires. Je lutte pour la légitime indépendance du prêtre qui est ici curé de paroisse, fonctionnaire public ne relevant après Dieu que du gouvernement qui le paie, et non chapelain de château, esclave d’une maison… Les châteaux sont le fléau de la plupart des curés de campagne ».
II s’agit de la famille d’Yanville. Jusqu’en 1896, l’abbé Chapsal affirme lui-même s’être bien entendu avec le maire de Grangues; « II est vrai que c’était un homme du peuple », précise-t-il. Mais celui-ci a cédé la direction de la municipalité à M. d’Yanville qui aussitôt supprima la subvention en faveur du curé.

Armorial général de France (édit de novembre 1696) : généralité de Rouen – G.-A. Prévost.
278. — Henry DANIEL, escuyer, sr des Granges [de Grangues, P. ?].
Ecartelé au 1er et 4e d’argent au pal fuzelé de gueulle; au 2e d’argent au renard [loup passant la teste contournée de sable, P.] couleur naturelle armé et lampassé [et vilainé, P.] de gueulle ; au 3e d’azur à trois croisettes d’or ; et sur le tout une étoille de gueulle posée en abîme chargée d’un croissant d’or.
279. — Catherine LEMAISTRE, femme dudit sr DANIEL.
D’azur à trois fleurs de soussy d’or. 281 (2). — Mr [Louis, P.] DE VAUBERT, directeur des Aydes et domaine de Rouen.

Bulletin monumental.
GRANGUES. — L’église de Grangues était de la fin du XII°. siècle et du commencement du XIII. ; mais des parties considérables ont été refaites au XV°. siècle. M. Bouet a dessiné, pour ma Statistique monumentale, une jolie porte romane à deux archivoltes reposant sur des colonnes annelées qui la précèdent. Une piscine romane garnie d’un tore, reposant sur des colonnettes, se voit du côté de l’épître. M. Bouet a aussi dessiné un fragment de l’ancien taber¬nacle du maître-autel, dont les débris appartiennent aujourd’hui à M. Delise, de Lisieux; il est de forme hexagonale, flanqué sur les angles de contreforts décorés de statuettes, et appartenant au style flamboyant du commencement du XVI. siècle . L’église de Grangues a été examinée avec beaucoup de soin par M. Pannier, membre de la Société française d’archéologie. Ses notes ont été consignées dans le 4º, volume de ma Statistique monumentale du Calvados que l’on imprime.

3 – Archives ShL:

FONDS Arthème PANNIER.
NE 12.1 – 1er carton « Communes.
Grangue : église, château. Douville.

Archives NEDELEC Communes.
com.27.16. 1 Grangues Vie de la commune 1991-2003
com.27.16. 2 Grangues Notes historiques.

1395 , 7 juillet – Cormeilles
Information de Jean Le Lieur, vicomte de Pont-Authou et Pont-Audemer, sur l’assiette des terres et revenus de Richard de Cormeilles, désire transférer à son fils aîné Guillaume à l’occasion de son mariage: biens à Cormeilles, Saint-Pierre et Saint-Sylvestre de Cormeilles, Quetteville, et au Faulq; fief de Quetteville, fief de Grangues à Quetteville, fief de Norolles.
= Arch. nat. Dom Lenoir, 7, pp. 115.116. + IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle , XVI, fasc. 1-2, 1967, p. 32.

Recherche des Nobles de l’Election de Lisieux
Labbey de La Roque, Pierre Élie Marie
Recherche faite en 1540, par les élus de Lisieux des nobles de leur élection…
GRENGUES.
208. Guillaume d’Annebaud , Sr. de Bonnebosc, et du dit lieu de Grengues, a dit être issu de noblesse ancienne, et descendu de Jean d’Annebaud; et a produit plusieurs lettrés dont la copie est demeurée au greffe; desquelles la Ire. est de l’an 1396; et la 2e , de l’an 1402, fait mention de damoiselle Colette de Quetteville, veuve de Jean d’Annebaud, écuyer. Par lesquelles lettres il dit justifier sa descente de père à fils, en titres de noblesse. V. le n°. 263.

Guillaume d’Annebaud, sieur de Bonnebosc et dudit lieu de Grengues a dit être descendu de Jean d’Annebaud et a produit plusieurs lettres desquelles la première est de l’an 1396 et la seconde de l’an 1402, fait mention de la damoiselle Colette de Quetteville, veuve de Jean d’Annebaud, écuyer.

Carnets de Charles VASSEUR.
DOYENNE DE BEAUMONT – 14
Election de Pont l’Evêque, sergenterie de Dives
1 feu privilégié, 75 feux taillables
Sous l’invocation de Notre-Dame
Patronage:
XIVe, XVI et XVIIIe siècle : dominus loci
Curé : le Comte 1749/1787.
2 Notes sur les DOYENNES :
– Ancien doyenné de BEAUMONT (2 carnets) « Doyenné de Beaumont.doc »
30 – Grangues.

– EXTRAIT DE NOTES RECUEILLEES PAR MONSIEUR CATHERINE, INSTITUTEUR A GONNEVILLE SUR HONFLEUR. : Page 52
Noble Dame Marie Charlotte Cécile Ledoyen, dame et patronne des terres et seigneuries d’Ablon, Ableville, Esquainville, Fastouville-sur-la Mer, La Chapelle Saint-Clair, Saint-Laurent de Quetteville, aussi dame des nobles fiefs, terres, seigneuries de la Rûe, la Boulley, le Rozel, Dauboeuf, Manneville-au-Bouef, le Mesnil-Cordelier, Cormeilles, Lessard, Le Val-Richer, Les Gruaux, La Gohaigne, Chantereine, Laschyet autres terres et seigneuries, veuve de Messire Henry Eustache de Saint-Pierre, Marquis de Saint-Julien seigneur dudit lieu, Grangues, Mailloc, Heudreville et autres lieux, chevalier de l’Ordre militaire de Saint Louis (archives de Thieuville)
Page 87 :
De par le Roy
Jacques Joseph de Vipart chevalier marquis de Silly, lieutenant général des armés du Roy, conseiller aux conseils du dedans du royaume, commandant les troupes en Normandie, Robert Lambert, chevalier seigneur d’Herbigny, lieutenant colonel d’infanterie et Guillaume François Boistard, escuyer, sieur de Prémagny, seigneur de Vauville, du Quesne et de Grangues, correcteur des comptes de la Chambre de Normandie, commissaire du Roy en cette partie.

Voir le site: j.y.merienne.pagesperso Villes et villages du Calvados

Trousseauville – 14



NOTES sur Trousseauville – 14

En 1826, TROUSSEAUVILLE est réunie à DIVES

Trousseauville Trousseauvilla

Trousseauville, réunie à Dive en 1826.
Trousseauvilla, 1190 (ch. de Saint-Etienne).
Trusseauvilla, 1230 (livre blanc de Troarn).
Trossenuville 1241 (ch. de Saint-Étienne de Fonteuay, 8)
Trosselvilla, 1250 (ibid, 174).

Trousseauvilla, XVI° siècle (pouillé de Lisieux, p. 52).
Par. de Saint-Martin,
patr. le seigneur du lieu.
Dioc. de Lisieux,
doy. de Beaumont.
Génér. de Rouen,
élect. de Pont-l’Évêque,
sergenterie de Dive.

Huitième de fief relevant de Corbon, 1620 (fiefs de la vicomté d’Auge).

1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives ShL.

1 – Bibliographie:

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT
Par M. Ch. Vasseur.
Trousseauville,Cresenevilla, Trousseauvilla.

L’église de Trousseauville est à l’état de ruines ; la paroisse est supprimée et réunie à Dives. Située sur le penchant d’un coteau abrupte, entouré de vallons et de pentes boisées et sauvages , on y accède par des chemins creux et sourcilleux.
Le portail, construit en appareil irrégulier, flanqué de deux contreforts larges, peu saillants, à deux retraites, est percé, au pignon, d’une fenêtre étroite, cintrée,, qui paraît au moins du XIIe. siècle. La porte est cintrée et ne date que du XVIIIe. siècle; mais, à droite et à gauche, on distingue, dans l’appareil, les traces d’une ogive aiguë et basse, probablement de la fin du XIIe. siècle. Le clocher
en charpente est à base carrée, avec pyramide à pans coupés, recouverte d’essente. Le mur du nord de la nef est construit en blocage fort irrégulier, avec vestiges de feuilles de fougère, et flanqué d’un seul contrefort plat en pierre de taille, placé près de l’angle occidental. Il n’y a dans tout ce mur aucune trace d’ouvertures; de vigoureux lierres l’ont envahi dans différents endroits.
Au midi, les murs montrent un blocage, dans lequel on distingue des feuilles de fougère entourant une petite fenêtre cintrée étroite, percée fort bas, ébrasée à l’intérieur et vitrée au niveau du mur. A l’angle occidental, de ce même côté, est un contrefort très-détérioré, peu saillant, entre les pierres duquel a végété un coudrier, et qui date de la construction primitive. Outre la petite fenêtre romane, il y a quatre ouvertures de différentes époques, savoir : une fenêtre ogivale à moulures prismatiques du XVII. siècle, au-dessous de laquelle à dû se trouver une porte, maintenant bouchée, du XVIIIe. siècle ; puis une fenêtre cintrée, du XVIe. siècle ; enfin une fenêtre carrée, ouverte sous le règne de Louis XV.
Le choeur doit remonter à l’époque romane. Il est en retraite sur la nef. Au nord, les murs sont en blocage, totalement recrépis, ce qui empêche d’en apprécier l’appareil; ils ne sent soutenus que par un seul contrefort, peu saillant, qui sert de base à un gros lierre grimpant jusque sur le toit.
On y a pratiqué deux fenêtres carrées au dernier siècle.
Presque tout le mur du midi est envahi par des lierres, des viornes et des coudriers, derrière lesquels sont complètement dissimulées une petite porte à arc surbaissé, et une fenêtre carrée. La partie restée visible, la plus rapprochée du chevet, est soutenue par un contrefort à chaperon qui paraît du XVe. siècle.
Le chevet est droit, construit en blocage, et ajouré de deux petites fenêtres dans le style Louis XV.

Intérieur.
— L’intérieur est dévasté, livré à toutes les désolations: plus d’autels; les murs sont verdâtres ; les voûtes tristement effondrées. Cependant diverses choses y peuvent attirer l’attention de l’archéologue.
Les écussons de la litre funèbre qui entourait l’édifice intérieurement et extérieurement sont encore visibles dans la nef. On y distingue parfaitement, sur un champ de gueules, deux jumelles d’or, surmontées d’un lion passant de même, qui est de Mathan.
Dans le mur du nord, près de l’entrée du choeur, est une large arcade ogivale, aiguë et sans moulures, mais évidemment du XIIIe. siècle, qui a dû servir à protéger quelque tombeau. On y voit des vestiges de rinceaux exécutés en rouge sur le fond, et qui doivent remonter à une époque ancienne.
Le sol du choeur est surélevé de deux degrés ; une large plaque de marbre noir offre une longue inscription illisible : tout a été martelé. Mais un fragment d’écusson, rapproché de celui de la litre funèbre, permet de considérer la personne que recouvre cette tombe comme un membre de la famille de Mathan.
Sous le badigeon appliqué sur les murs on. découvre, en divers endroits, des traces d’anciennes peintures simulant un appareil par une double ligne rouge , et au-dessous, une arcature cintrée, tracée avec la même peinture.
L’église était sous l’invocation de saint Martin, mais il y avait aussi un autel dédié à saint Laurent. Non loin de l’église, dans une prairie, est une fontaine placée sous l’invocation de ce saint, qui est encore à présent l’objet d’un pèlerinage.
Le patronage appartenait au seigneur laïque.
La cloche a été transportée dans l’église de Dives (Voir l’inscription de cette cloche à L’article DIVES).

Château.
— Le château de Trousseauville se trouve assez loin de l’église, et sur le bord de la grande route.
Les seigneurs de Trousseauville figurèrent autrefois dans l’histoire. On trouve, dans le catalogue des seigneurs normands qui suivirent le duc Robert en Terre-Sainte, un Henry de Trousseauville, qui portait de noir il un fer de moulin d’or (Gab. Dumoulin ).
Trousseauville faisait partie de l’élection de Pont-l’Évêque,
sergenterie de Dives : on y comptait 2 feux privilégiés, 26 feux taillables.

2 – Pièces Justificatives:

Insinuations

Du 27 Août 1856
L’église de Trousseauville est à l’état de ruines, la paroisse est supprimée et réunie à Dives.

Suit la description des ruines de l’église

La cloche a été transportée à l’église de Dives, elle est fort intéressante

Non loin de cette église dans une prairie est une fontaine placée sous l’invocation de St Laurent qui est l’objet d’un pèlerinage même depuis la suppression de l’église.

Catalogue des seigneurs qui suivirent Robert à Jérusalem :
Monsieur Henry de Trousseauville : .. de noir à un fer de moulin d’or.

Extrait des chartres

Guillaume et Foulques de Bailleul, fils de Henry de Bailleul, chevalier, vendent en 1437 à l’abbaye de St Etienne, le fief de Trousseauville, situé dans les vicomtés d’Auge et de Falaise, ainsi que le patronage de l’église et tous autres droits dépendants dudit fief de Trousseauville.

1370, 6 juin
Henri de Trousseauville, chevalier du roi de France et capitaine de Ferrières (Saint-Hilaire), en son nom, donne quittance à Jehan Le Franc, vicomte d’Orbec et la somme de 16 francs d’or pour la garde du fort de Ferrières depuis mai précédent suivant mandement du Conseil du roi de Navarre.
= Bibl. mun. de Rouen. Y 29, t. III, n° 55.
+ IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle, XIII, fasc. 2, 1964, p. 46
+ IND. IZARN, Compte… du roi de Navarre, p. 226, par. 2.

1380, mai
Information de Jean des Wys, vicomte de Pont-Audemer, pour savoir si les fiefs du Camp-Héroult, à Bosbénard-Commin et de Flancourt doivent être mis en la main du roi à cause de la forfaiture de Jean de Trousseauville, partisan du roi de Navarre.
= Arch. nat. Dom Lenoir, 7, p. 149.
+ IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle, XVI, fasc. 1-2, 1967, p. 16.

1435, 26 juillet
Henri VI informe les gens des comptes à Paris, les gouverneurs généraux des finances de France et de Normandie et les baillis de Rouen, Caux, Caen et Evreux qu’il a accordé un délai d’une demie-année pour faire son dénombrement à Guillaume Crafford, chevalier, auquel il a donné les terres de Jehan de Trousseauville, chevalier, Robin de Bailleul, seigneur de Glos, estienot d’Anesy (Anisy), Olivier de Malou, Jehan de Capvale, écuyers et de leurs femmes, y compris les rentes acquises par la dame de Beuville lesquelles terres sont situées en pays « très dangereux » fréquentés par les « brigands », et qui est lui-même très occupé. Le roi se réserve la garde des mineurs et les patronages d’église.
Donné: Par le Conseil signé Piquet.
= Bibl. nat., Nouv. acq. franç. 1482, n° 130
+ IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle, XVI, fasc. 3-4, 1967, p. 80, n° 130.

1444
Compte de Jean Le Muet
pp. 211-212 (283).- De la garde des enfants soubaagiés et hoirs de feu Henry de Trousseauville, en son vivant escuier, venus en la garde du Roy nostre sire pour leur minorité d’age par le trépas de leursdis père mère, par damoiselle Marguerite de Tournebeuf, mère desdits soubzaagiés, iiij L. ij s. t. dont lxj s. vj d. t. à la recepte de ceste viconté et xx s. vj d. t. à la recpte de la vivonté de Verneuil aux termes de Pasques et saint Michel, pour moictié. Pour ce, à ce terme pour moictié par ladite damoiselle…. xxx s. ix d.
= EDIT.: Henri de FRONDEVILLE, Le Compte de la Vicomté d’Orbec pour la Saint-Michel 1444. Lean Le Muet, Vicomte et receveur dans Etudes lexoviennes, IV.

1454, 30 novembre – Glos
Lettre devant Le Masuyer, comme Guilaume de Trousseauville fieffa de Mgr de Lisieux, une pièce de terre en pré assise à Glos par 40 sols de rente.
= Cartulaire lexovien, f° 153 – Cité par H. de FORMEVILLE.- Histoire, t. II, p. 334

1471, 27 avril
Guillaume de Trousseauville, seigneur de Guerquesalles, donne quittance au receveur général de Normandie de la somme de 200 l.t. pour sa pension de l’année en cours.
= Bibl. mun. de Rouen. Y 29, y. II, n° 40
+ IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle, XVI, fasc. 3-4, 1967, p. 23.

1561 – Lisieux
Ce sont deux lots des terres et seigneuries du Trembley, Hermival, Les sept-Voies, Trousseauville, Grasmesnil, sergenteries nobles de Moyart et Moyaulx et autres terres et rentes de roture qui furent et appartinrent à noble homme Nicolas Le Valois, en son vivant sieur de Putôt…
= Tabell. Lisieux – Analyse Et. Deville – M.C. Copie 6 p.

3 – Archives ShL:

Carnets de Charles VASSEUR –
DOYENNE DE BEAUMONT – 14

Election de Pont l’Evêque, sergenterie de Dives
2 feux privilégiés, 26 feux taillables

Sous l’invocation de St Martin

Patronage:
XIVe, XVIe et XVIIIe siècle : Dominus loci

Curés:
Bazin 1764/1774
Bellenger 1782/1787

VILLERVILLE – 14

NOTES sur VILLERVILLE – 14

Villervilla

1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives ShL.

1 – Bibliographie:

CAUMONT Arcisse (de) Statistique monumentale du Calvados, Tome IV, page 246.
Editions FLOHIC : Le Patrimoine des communes du Calvados page 1615.
MARTIN abbé Emm., « Une illustration régionale. Béatification d’un Villervillais: Thomas-Jean Monsaint » Le Petit Trouvillais, 8 octobre 1926
MARTIN abbé, Le bienheureux Thomas-Jean Monsaint, martyr villervillais, Rambouillet, Leroy, 1932, In-8°, 94 p., 35 tabl. 6 pl. et ill.
Michel BAILLEUL, Etude démographique de Villerville, Université de Caen, Mémoire de maîtrise, 1986
L’EXPLOITATION ANCIENNE DES ROCHES DANS LE CALVADOS : HISTOIRE ET ARCHEOLOGIE. Serv. dép. d’Archéologie. 1999. page 35, 36, 186, 187.
Voir : Extrait de la Ste Historique de Lisieux 50,110

2 – Pièces Justificatives:

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT.
Notes par M. Pannier.
Villerville, Villermivilla, Villervilla.

Le village de Villerville est bâti sur une falaise peu élevée qui domine la mer.
L’église appartient au style de transition et remonte à la fin du XIIe. siècle. On y voit l’ogive alterner avec le plein cintre.
Quatre fenêtres éclairent le choeur : celles du midi ont conservé leur forme primitive; elles sont étroites, élancées, ébrasées à l’intérieur et garnies d’un tore ; leur base s’appuie sur un cordon qui fait le tour du choeur. Les fenêtres du nord ont été élargies; le tore qui les entourait a entièrement disparu. Le chevet, droit, est percé de deux fenêtres romanes, masquées à l’intérieur par le retable du maître-autel.
La voûte du choeur est en arête ; les arceaux , formés de tores, retombent, aux quatre angles, sur des têtes grimaçantes, et, au milieu, sur des culs-de-lampe ornés de feuilles galbées qui reçoivent également la retombée des arcs-doubleaux.
L’arc triomphal a été défiguré. Un banc à haut dossier, maladroitement appliqué contre chaque mur, masque probablement une piscine romane.
La nef est éclairée par quatre fenêtres, d’un travail grossier, qui paraissent dater de la dernière époque de l’ogive. Le portail principal est moderne. Une voûte en lambris avec entrait et poinçons se remarque à l’intérieur.
Les contreforts de la nef, ainsi que ceux du choeur, sont plats, à l exception de quelques-uns qui paraissent un peu moins anciens.
Une tour carrée en pierre, terminée par un toit en bâtière, s élève entre choeur et nef. Le rez-de-chaussée est percé de trois fenêtres étroites et élancées. Le premier étage est décoré, sur chaque face, d’arcatures romanes.
Dans une petite chapelle adjacente à la tour, on remarque un tableau peint sur bois représentant l’Assomption.
On voit aussi dans la nef un joli tableau peint sur bois, à trois compartiments. Celui du milieu représente le Crucifiement.
Sur le compartiment de droite est peint un évêque.
Le compartiment de gauche représente probablement un évangéliste.
Aux murs du choeur sont appendus quatre tableaux peints sur bois, dont deux paraissent très-médiocres.
Voici les inscriptions des deux cloches :
L’AN 1842 J’AI GEORGINA MALTHIDE ENTOINETTE JE M’APPELLE AINSI
NOMMÉE PAR M. GEORGES MAGDELEINE EDOUARD VICONTE DE BANVILLE CHEVALIER
DE LA LÉGION D’HONNEUR ANCIEN CAPITAINE DE CAVALERIE ÉPOUX DE
DAME ENTOINETTE DE PERDRIEL ET DEMOISELLE MALTHIDE LOUISE ROSALIE
DE BANVILLE SA FILLE ÉPOUSE DE M. LOUIS DUBREIL COMPTE DE LANDALE
M. JACQUES JOLLY CURÉ DE VILLERVILLE M. FRANÇOIS LIETOUT MAIRE
M. FRANÇOIS GUILLEEAUME HEUZEY TRÉSORIER.

F. BAILLY PÈRE ET FILS FONDEURS A CAEN.
IVY ÉTÉ NOMMÉE MARIE PAR LE VOEU GÉNÉRAL DES ABITANS DE LA
COMMUNE DE VILLERVILLE ET FONDUE A LEURS FRAIS EN L’AN ONZE DE LA
RÉPUBLIQUE FRANÇAISE.
PIERRE GUILLAUME TOVTAIN MAIRE.
LAVILLETTE DE LISIEUX M’A FAIT.

L’église de Villerville est sous l’invocation de Notre-Dame.
Le seigneur nommait à la cure.
On comptait 450 habitants à Villerville au siècle dernier.

Château.
— Le château de Villerville, construit en briques, est situé au pied d’un coteau boisé, à l’est de l’église. Il appartenait à M. le vicomte de Banville, membre de la Société française d’archéologie, mort il y a quelques années et dont nous avons mentionné un autre château dans le canton de Tilly-sur-Seulles (tome Pr. de la Statistique, p. 233). Il appartient aujourd’hui, avec la belle terre qui l’entoure, à Mme. la comtesse de Landal, sa fille. M. le comte Breil de Landal, membre de la Société française d’archéologie, habite un autre château près de Dinan.

Recherche faite en 1540, par les élus de Lisieux des nobles de leur élection – Labbey de La Roque, Pierre Élie Marie.
VILLERVILLE.
295. Robert Grente, Sr. du lieu (Villerville), pour lui et Elie, son frere, pour justifier leur généalogie et descente de cinq dégrés, ont produit plusieurs lettres et écritures, dont la copie est demeurée au greffe ; la premiere desquelles, datée de l’an 1402, contient, comme dès l’an 139 1 , Jean Grente , leur antebisayeul, étoit tenant la dite terre de Villerville, et, à cause d’icelle, avoit plusieurs droits, franchises et libertés en la forêt de Touques. Le procureur du Roi a requis la vérification de leur descente ou qu’ils soient assis.

1215, sept. – Courson, Bellou, Bellouet, Genneville, Familly, etc.
Jourdain du Hommet, évêque de Lisieux donne au chapitre toute la dîme des blés des deux prébendes de Nonant, deux gerbes dans la paroisse de Lasson, le patronage et les grosses dîmes des deux portions de Notre-Dame-de-Monnay, de Notre-Dame-de-Courson, de saint Léger, de Saint saturnin de Réville, de Saint-Pierre-de-Bellouet, de saint Sulpice de la Goulafrière, de Saint Ouen de Genneville, de Sainte Marguerite des Loges, de Saint-Jean-de-Familly, de sainte Cecile de Beuvillers et de Notre Dame de Villerville, en se reservant le droit d’instituer dans ces paroisses les vicaires perpétuels, et oblige le chapitre à donner, sur le revenu de ces bénéfices, 100 livres par an aux dits clercs ou chapelains de la cathédrale, nommés Douze-Livres, sous la condition qu’ils y assisteraient à tout l’office. Il donne au chantre, 10 livres par an en deux termes, sur le revenu de l’église de Saint Aubin de Canapeville, au doyenné de Vimoutiers, avec ce qu’il avait retiré des moines de Jumièges, tant en vassaux qu’en terres, bois et pâturages; et accorde au trésorier le patronage de l’église de Notre-Dame-de-Bellou.
= Cart Lexov. (?) cité par Noël DESHAYES, Mémoire pour servir dans FORMEVILLE, t.II, p.91

1312
(153) De la terre sus le mès Girart…………. iiij s viij d. (C’est le chalmp nommé « Sus-le-mès-Guérard, un acre de terre anvers Vierval » (Villerville ?) en 1266 (Strayer, p. 220), avec la mention « le seigneur prist tout ». Ce champ devait en effet intéresser les seigneurs de Roncheville, puisque, si aucun tenant n’est mentionné en 1312, nous voyons qu’en 1461 il est tenu par Michel d’estouteville, chevalier, à cause de sa femme, succédant à guillaume de Criquebeuf, à Guillaume lespec, à la dame de Rais et de Roncheville et à Guyon de la Roche, chevalier.).
= Henri de FRONDEVILLE, Le Compte de Gautier du Bois, vicomte d’Auge pour la Saint-Michel 1312 in Mélanges publiés par la Société de l’Histoire de Normandie, 15e série, p. 35.

1377, 18 janvier
Information de Guillaume Charles, lieutenant de Jean Le Dyacre, vicomte d’Auge, pour la mise hors de garde noble d’Agnès de Villerville, fille de feu Raoul de Villerville, femme de Jean Grente, écuyer.
= Arch. nat. Dom Lenoir, 7, p. 322.
+ IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle, XVI, fasc. 1-2, 1967, p. 13.

15807. Déclaration de l’hommage rendu par Jean

Catalogue des actes de François Ier.
Grault, écuyer, pour la seigneurie de Bavent (châtellénie de Caen), les deux quarts de fief de Gisay et Villerville (châtellénie de Honfleur), en son nom, et les seigneuries de Trouville et la « Vassourie au Boutiller » (châtellénie de Touques), au nom de Philippe Vipart, sa femme. Paris, 3 mars 1514.

1848. – Archives SHL. 1F802 :
1848 : Enquête commerciale, artisanale et industrielle¬ concernant la région de Pont-L’Evêque (Bonneville, Canapville,¬ Clarbec, Drubec, Englesqueville, Pont-L’Evêque, St Arnoult, St¬ Hymer, St Etienne la Thillaye, St Martin aux Chartrains, Ste¬ Melaine, Surville, Tourgéville, Touques, Tourville, Trouville,¬ Villerville.

Insinuations

Description de l’église

Le château de Villerville construit en briques est situé au pied d’un coteau boisé à l’est de l’église, il date de la fin du siècle dernier ou du commencement de ce siècle ; signé Pannier.

Description des cloches

1ère : En l’an 1842 j’ai Georgina Mathilde Entoinette, je m’appelle ainsi nommée par Monsieur Georges Magdeleine Edouard, Vicomte de Banville, chevalier de la Légion d’Honneur, ancien capitaine de cavalerie, époux de Dame Entoinette de Perdriel et Demoiselle Mathilde, Louise Rosalie de Banville, sa fille, épouse de Monsieur Louis Dubreil, comte de Landale, Monsieur Jacques Jolly, curé de Villerville, Monsieur François Liétout, maire, François Guillaume Heuzey, trésorier.
A.Bailly, père et fils, fondeurs à Caen

2e : J’ai été nommée Marie par le Général des habitants (sic) de la commune de Villerville et fondue à leurs frais en l’an XI de la République française. Pierre Guillaume Toutain, maire.
Lavallette de Lisieux m’a faite.

3e Cloche de Criqueboeuf
L’an 1742 j’ai été nommée Marie Charlotte par Messire Abel Toussaint de Thivelle, chevalier, comte de Bapaulmes, seigneur et patron de Criqueboeuf, et par Noble Dame Marie Charlotte de Malortie, dame et patronne de Manneville la Raoult……..

An 1190 : Ricardus de Willervilla reddit compotum de 50 sols

Recherches des nobles de Lisieux p 111
Statistique Monumentale Tome II p 385, 390.

Monsieur le Vicomte de Banville est mort en février 1848 au château de Villerville

3 – Archives ShL:

Carnets de Charles VASSEUR –
DOYENNE DE HONFLEUR – 14

Election de Pont l’Evêque – sergenterie de Touque
1 feu privilégié 100 feux taillables
Sous l’invocation de Notre Dame

Patronage:
14e, 16e et 18e ; dominus loci

Curé:
Dorange 1748/1787

HERBIGNY – 14

NOTES sur HERBIGNY – 14
Mont St Jean – Mont Saint Jean d’Herbigny -St François de Mont St Jean

Cliquez sur l’image pour l’agrandir.

Archives du Calvados
Herbigny (Calvados; jusqu’en 1793)
Histoire administrative : Herbigny est réunie à la commune de Saint- Gatien(-des-Bois) en Mont-Saint-Jean (Calvados jusqu’en 1793).
Histoire administrative : Le Mont-Saint-Jean est réuni à la commune de Saint-Gatien en 1793.
TA Herbigny (Calvados ; jusqu’en 1793) 1793.
Réunion des communes de Saint- Gatien et de Herbigny ou Le Mont-Saint-Jean, qui formaient chacune, avant 1790, une paroisse et communauté.
ÉTAT-CIVIL: Saint-Francois- d’Herbigny. sépultures . 1695-4 février 1792. Nombreuses années sans acte.
Voir aux Archives du Calvados les actes de catholicité d’Herbigny. 1726, 1780, 1735 , 1738-1739, 1744, 1748-1759, 1766-1770, 1773-1789 ( Série G, Herbigny, 32 cah. )

1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives ShL.

1 – Bibliographie:

Voir : Mont St-Jean – Ste Barbe

2 – Pièces Justificatives.

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT.
HERBIGNY OU MONT-SAINT-JEAN.
Je dois à Mr.Pannier tout ce qui va suivre sur le Mont-St.-Jean, qui dépend de St.-Gatien et qu’on voit à gauche de la route en allant de Pont-l’Évêque à Honfleur.
Le Mont-St.-Jean (Mons Sanctis Johannis), dit Mr.Pannier, ne figure comme paroisse, sur les états, qu’à partir de la seconde moitié du XVIIe. siècle.
L’église, qui couronne le mont, porte tous les caractères architectoniques des constructions de cette époque. Elle était éclairée par six grandes fenêtres, aujourd’hui bouchées, dont quatre à plein-cintre et deux à arc surbaissé.
Cette église, entièrement construite en brique, offre les dimensions d’une chapelle. Le portail, tourné au midi, est orné de deux pilastres garnis de bossages qui supportent un fronton triangulaire. Le chevet est à pans coupés. A l’extrémité septentrionale de l’église s’élève un dôme surmonté d’un campanile.
Il existait une chapelle plus ancienne, dédiée à saint François, dont on a retrouvé, dit-on, les fondations dans le bois qui dépend de la ferme.
La terre du Mont-St.-Jean appartenait, au XVIe. siècle, à François Lambert, sieur d’Herbigny, lieutenant du bailli de Rouen au siège de Pont-l’Evêque. Son fils, François Lambert, maître des requêtes, fut nommé secrétaire du roi le 19 mars 1581. Cette famille Lambert, dont quelques-uns des membres portaient le titre de seigneurs de St.-Mards et d’Herbigny, marquis de Thibouville, a donné deux intendants de province, plusieurs conseillers d’État, des officiers supérieurs et des gentilshommes de la Chambre. Leur écusson, au chef d’argent chargé de trois étoiles de gueules, était d’azur au lion d’or ( de Courcelles, t. 111. ). Ce fut un des membres de cette famille qui fit ériger la terre du Mont-St.-Jean en paroisse et élever l’église.
A la date du 9 octobre 1739, la terre du Mont-St.-Jean était dans les mains de messire Jean-Baptiste … marquis de Colleville, époux de noble dame Marie-Armande Lambert d’Herbigny, « demeurant en la terre et paroisse d’Herbigny.
Les derniers possesseurs du Mont-St.-Jean furent Mr. le comte d’Aubigny, Mme. de Brissonnet et M. le comte de Lion, ancien propriétaire du château de Lion-sur-Mer.
Cette belle ferme appartient aujourd’hui à M. Haussoulier, beau-père de feu Mr. Amédée Renée, ancien directeur du Constitutionnel et du Pays, ancien député du département du Calvados à l’Assemblée législative.
Le nom de Mont-St.-Jean venait, dit-on, de la donation qui en fut faite, au XIIe. siècle, aux Templiers, qui avaient élevé une église à Barneville, sous le vocable de saint Jean-Baptiste, patron de leur ordre, ainsi que l’atteste l’aveu rendu au roi, en 1522, par Louis d’Estouteville, évêque de Coutances, où il dit que « le nom du Mont-St.-Jean a été imposé à cette terre en commémoration de Mr. S. Jean-Baptiste, patron de l’église de Barneville. »
D’après un ancien mémoire, qui porte la date du 2 avril 1699, continue Mr. Pannier, et dont une copie se trouve entre les mains de Mr. Haussoulier, qui a bien voulu nous permettre d’en prendre communication, le Mont-St.-Jean aurait été donné aux Templiers par Bertran de Barneville, seigneur de Roncheville, qui a laissé son nom à la paroisse de Barneville, qui s’appelle encore aujourd’hui Barneville-la-Bertran. Après l’abolition de cet ordre célèbre par Philippe le-Bel, en 1314, le seigneur de Roncheville rentra en possession de cette terre.
Le Mont-St.-Jean tomba, après plusieurs mutations, dans la famille d’Estouteville. Par lettres-patentes, en forme de charte, données, en 1462, à Chisay, François Ier. cède au duc d’Estouteville les droits de passage, d’amendes et de forfaitures, moyennant 70 livres de rente tous les ans.
Des mains de la famille d’Estouteville, la terre du Mont-St.-Jean passa dans celles de Longueville et de Montpensier, qui en partagèrent les revenus.
A la fin du XVIe. siècle, elle entra dans la famille d’Herbigny, en vertu d’un acte du 12 mars 1599, passé entre M.. le duc de Montpensier et Mme. de Longueville. d’une part, et le sieur d’Herbigny, de l’autre.
Le Mont-St.-Jean n’a jamais fait partie de la forêt de Touques, dans laquelle il était en partie enclavé. Dans la donation que les seigneurs de Roncheville firent aux Templiers, ils réservèrent les usages que les bordiers avaient dans ladite forêt et dans le bois du Mont-St.-Jean. Une permission, en date du 27 octobre 1547, est donnée, par les officiers des eaux-et-forêts, à Pierre Leclerc, verdier, de se servir du marteau de la forêt de Touques pour marquer les bois qu’il faisait couper sur le Mont-St.-Jean, par l’ordre de Mme. d’Estouteville.
Le principal corps de logis de la ferme du Mont-St.-Jean, avec son toit très-incliné et ses hautes cheminées en brique, paraît remonter au XVIIe. siècle. Il existe dans la cour un magnifique colombier.
Le Mont-St.-Jean est réuni aujourd’hui, pour le civil et pour le spirituel, à la commune de St.-Gatien-des-Bois.

Plein-Chêne.
– La ferme de Plein-Chêne appartient aujourd’hui à Mr. Vannier, conseiller à la Cour impériale de Rouen. En 1741, messire Jean-Antoine de Costar était seigneur de Plein-Chesne; il demeurait au manoir dudit lieu, paroisse de St.-Gatien. La maison de maître que l’on aperçoit, de la route, est précédée d’une belle avenue de pommiers.

Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien Diocèse de Lisieux – PIEL L.F.D.
MONT-SAINT-JEAN ou HERBIGNY (Saint François).

Monsieur de Herbigny seigneur du Mont-Saint-Jean fit recouvrir le faîte de la chapelle à ses frais en 1672 .
Curé. – C. Boudin, III

77. – Le 9 juillet 1709, dispense de bans pour le mariage entre Louis de Giverville, Escr, seigr du lieu, fils de Louis de Giverville, et de dame Marie-Claude Fleury, de lad. parr, de Giverville, d’une part, et damlle Anne de Pierres, fille de Paul de Pierres, Escr, sr du Thuillé, de noble dame Catherine Lambert d’Herbigny, de la parr, de Jouveaux.

134. – Le 10 août 1714, la nomination « à la cure de St-François d’Herbigny, cy-devant Mont-St-Jean », appartenant au seigr du lieu, Mre Pierre-Charles Lambert, chevr, seigr d’Herbigny, marquis de Thibouville, conser du roy en ses conseils, maître des requêtes ordinaires de Son Hôtel, demeurant à Paris, rue des Saints-Pères, nomme aud. bénéfice, vacant par la mort de Me C. Boudin, décédé le 7 mars dernier, la personne de Me Henry-Louis Muret, pbrë du diocèse de Boulogne. Le 20 août 1714, led. sr Muret, demeurant à Paris, rue du Vieux-Colombier, et représenté par Me François Richomme, pbrë, curé de Fontaine-la-Soret, requiert des srs vicaires généraux la collation de la cure d’Herbigny, mais ceux-ci se contentent de donner acte de lad. réquisition.

171. – Le 9 oct. 1714, la nomination à la cure de St-François d’Herbigny, ci-devant Mont-S-Jean, appartenant au seigr du lieu, Mesre Pierre-Charles de Lambert, chevr, seigr d’Herbigny, marquis de Thibouville, conser du roy en ses conseils, maître des requêtes ordinaires de son Hôtel, demeurant à Paris, rue des Saints-Pères, nomme aud. bénéfice d’Herbigny, vacant par la démission de Me Louis-Henry Muret, pbrë du diocèse de Boulogne, la personne de Me Charles Desmonts, pbrë du diocèse d’Evreux.
Le 18 nov. 1714, les vicaires généraux du Chapitre donnent aud. sr Desmonts la collation dud. bénéfice.
Le 26 nov. 1714, le sr Desmonts, vicaire de la parr, de Thibouville, diocèse d’Evreux, prend possession de la cure d’Herbigny, en présence de Me Daniel-François Madelaine, pbrë, chapelain de la chapelle du Mont-S-Jean, située dans led. château et y demeurant, et autres témoins.

333. – Le 25 sept. 1719, le seigr évêque donne à Me Michel De la Salle, pbrë, la collation de la cure du Mont-Saint-Jean ou Herbigny; Le 14 mars 1720, led. sr De la Salle prend possession dud. bénéfice, en présence du sr Jean Morisse, receveur de la terre d’Herbigny, et autres témoins.

130. – Le 30 juin 1719, la nomination à la cure de St-François d’Herbigny , ci-devant Mont-Sl-Jean, appartenant au seigr du lieu, Mesre Pierre-Charles de Lambert, chevr, seigneur d’Herbigny, marquis de Thibouville, conser du roy en ses Conseils, maître des Requêtes ordinaire de son Hôtel, demeurant à Paris, rue des Saints-Pères, nomme aud. bénéfice, vacant par la démission de Me Charles Desmonts, dernier titulaire, en date du 16 du présent mois, la personne de Mre Michel Delasalle, pbrë du diocèse de Lx.

333. – Le 25 sept. 1719, le seigr évêque donne à Me Michel De la Salle, pbrë, la collation de la cure du Mont-Saint-Jean ou Herbigny; Le 14 mars 1720, led. sr De la Salle prend possession dud. bénéfice, en présence du sr Jean Morisse, receveur de la terre d’Herbigny, et autres témoins.

333. – Le 25 sept. 1719, le seigr évêque donne à Me Michel De la Salle, pbrë, la collation de la cure du Mont-Saint-Jean ou Herbigny; Le 14 mars 1720, led. sr De la Salle prend possession dud. bénéfice, en présence du sr Jean Morisse, receveur de la terre d’Herbigny, et autres témoins.

HERBIGNY, allias Mont-Saint-Jean (Saint François)
Curés. – C. Boudin, XI. 134. – H.-L. Muret, XI. 134, 171. – C. Desmonts – M. De la Salle.
Vicaire. – J. Butengs.
Prêtre de la paroisse. – D.-F. Madeline.
Patron. – Le seigneur du lieu. – P.-C. Lambert d’Herbigny.
Notable. – J. Morisse.
Chapelle du château. – Chapelain. – D.-F. .

94. – Le 19 juin 1747, la nomination à la cure de St-François d’Herbigny, autrefois dit le Mont-St-Jean, appartenant au seigr du lieu, Mesr. François Guillaume Briconnet, chevr, conser d’honneur du parlement, seig r d’Herbigny, et patron de lad. parr., demeurant à Paris, rue Neuve des Filles de St-Thomas, parr. St-Eustache, nomme à lad. cure d’Herbigny, vacante par la mort de M. Michel De la Salle, dernier titulaire, la personne de Me Antoine Vesque, pbrë de ce diocèse, curé de St-.Martin de Nonancourt et de Ste Marie-Magdeleine, son annexe, diocèse d’Evreux. Fait et passé à Paris, en la maison dud. seigr, par le ministère des notaires du Châtelet.
Le 5 juill. 1747, le seigr évêque donne aud. sr Vesque la collation de ce bénéfice.
Le 4 oct. 1747, le sr Vesque prend possession de la cure d’Herbigny, en présence de « Monsieur Me Charles de Launey, conser, Me en la cour des Comptes, Aides et Finances de Normandie, demeurant à Rouen; Me Rémy Dufay, pbrë, demeurant en lad. parr. d’Herbigny, et autres témoins.

47. – Le 20 fév. 1755, Jean Vesque, marchand, demeurant en la parr, et campagne de Désir de Lx, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Jean Vesque, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie par Me Antoine Vesque, pbrë, curé de St-François d’Herbigny, frère dud. sr constituant, et demeurant en la parr, de St-Gatien-des-Bois.

HERBIGNY, allias Mont-Saint-Jean (Saint François)
Curés. – M. Delasalle – A. Vesque.
Prêtre de la paroisse. – R. Dufay.
Patron. – Le seigneur du lieu. – F.-G. Briconnet,

37. – Le 26 nov. 1766, Jacques Vallois, demeurant en la parr, de St-François d’Herbigny, constitue 150 livres de rente en faveur de son neveu, Me Pierre Moutier, acolyte, demeurant à Fourneville, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie par Jacques Caresme, l’aîné, ancien échevin au gouvernement d’Honfleur, y demeurant, parr. St-Léonard, et autres cautions. Fait et passé à Honfleur, en l’étude de Me Etienne-Gervais Dufer, notaire.

HERBIGNY, allias Mont-Saint-Jean (Saint François)
Curé. – A. Vesque.
Prêtre de la paroisse. – R. Dufay.
Notable. – Jq. Vallois

HERBIGNY, allas Mont-Saint-Jean (Saint François)
Curé. – A. Vesque – N.-F. Vesque.
Patron. – Le seigneur du lieu. – E. Lambert, Vve Briconnet,.
Chapelle de St Pierre d’Herbigny, au château. – Chapelain. – L.-F.-J. Menard,

89. – La 20 oct. 1772, dispense de bans pour le mariage entre Mesre Jean-Pierre Lambert, chevr, seigr de St-Mars et d’Herbigny, fils de feu Mesre Pierre Lambert, chevr, seigr de St-Mars et d’Herbigny, et de noble dame Marie-Benoist de Gouhier de Royville, de la parr. De St-Pierre-des-Ifs, d’une part, et noble dlle Marie- Marguerite-Jacqueline des Rotonrs, fille de feu Mesre François-Louis des Rotours, et de noble dame Marguerite de Souvigny, de la parr, de Fougy, diocèse de Séez.

98. – Le 7 mars 1785, M. Antoine Vesque (1), pbrë, curé de St-François d’Herbigny depuis 37 ans, donne sa procuration pour résigner lad. cure entre les mains de N.-S -P. le pape en faveur de son neveu, Me Noël-Eustache Vesque, pbrë, curé de N.-D. de Barneville.
Il se réserve toutefois une pension viagère de 500 livres et la moitié du presbytère et du jardin et autres droits. Fait et passé à Lx.
Le 16 mars 1785, haute et puissante dame Elisabeth Lambert d’Herbigny, vve de haut et puissant seigr François-Guillaume Briconnet, chevr, conser d’honneur au parlement de Paris, demeurant rue des Filles – St- Thomas, parr. St-Eustache, agissant en qualité de dame et patronne de la terre d’Herbigny, dite Mont St-Jean, et de la parr, du même nom, donne à Mr Vesque, curé du lieu, l’autorisation de résigner sa cure en cour en faveur de son neveu, Mr Noel-Eustache Vesque,
sous réserve d’une pension. Fait à Paris, en la demeure de lad. dame.
Le 4 avril 1785, led. sr Noël-Eustache Vesque obtient en cour de Rome des lettres de provision dud. bénéfice.
Le 30 août 1785, Mr Collignon, vic. gl, donne aud. sr Vesque la collation dud. bénéfice.
Le 9 sept. 1785, Me Vesque (2) prend possession delà cure d’Herbigny par la libre entrée en l’église paroissiale, prière devant le crucifix et le maître-autel, toucher du tabernacle et du missel, « séance de place rectorale au choeur d’où l’on a coutume d’annoncer le St-Evangile en se tournant vers la nef, faute de chaire à prêcher ; entrée dans la sacristie où l’on confesse, faute de confessionnal, » visite et toucher des fonts baptismaux, son de la cloche, etc., en présence de Me Louis-François-Jean Menard. curé de Périers et chapelain de St-Pierre d’Herbigny en lad. parr. St-François, y demeurant ; Pierre-Etienne Cardon, docteur en médecine, demeurant à St-Gatien ; Joan-Baptiste-Marie Hue, vivant de son bien, demeurant à Fourneville, et autres témoins.
(1) Mr A. Vesque, né a St-Désir de Lx, avait été curé de Nonancourt, diocèse d’Evreux. en 1739, puis curé d’Herbigny en 1747 jusqu’en 1785. Après avoir résigné sa cure a son neveu, il continua de résider dans le presbytère. Il y resta encore après le départ de son neveu pour l’exil et comme il n’avait pas voulu prêter serment il y fut arrêté en 1790 et conduit aux Carmes, à Caen, au milieu de toutes sortes d’avanies. Il mourut dans cette prison le 11 mars 1794. (Extrait de Mr l’abbê Niquet, chanoine de Bayeux.)
(2) Mr N.-E. Vesque ne voulut prêter serment à la Constitution civile qu’avec les réserves les plus expresses : il fut destitué. L’année suivante, il émigra en Angleterre et s’arrêta à Portsmouth ; de là il se rendit à Londres, puis revint à Portsea et y demeura chez Mr Pater, Queen street, 9.,. Après la Révolution, il rentra en France et fit, en 1802, sa soumission à l’évêque de Bayeux. Il fut nommé de suite curé de Blonville. Mais sa santé délabrée par les souffrances et les privations de l’exil, le conduisit bientôt au tombeau. Il mourut en 1805. (Archives du Calvados. – Mss de Bayeux. – Archives de l’évêché de Bayeux.) On trouve à Saint-Gatien la famille de Gondi, seigneurs de Villembert et la famille de Costard, sieurs de la Rauconnière (état civil de Saint-Gatien)

La science du blason : accompagnée d’un armorial général des familles nobles de l’Europe – M. le vicomte de Magny.
LAMBERT D’HERBIGNY, NORMANDIE. — D’azur, au lion d’or ; au chef d’argent, chargé de trois étoiles de gueules.
LAMBERT , écuyer, sieur de Fourmentin d’Herbigny, du Mont-Saint-Jean, etc., généralité de Rouen, maintenu le 16 janvier 1668 : d’azur, au lion d’or; au chef cousu de gueules, chargé de trois étoiles d’argent.

La vie de nos pères en Basse-Normandie: notes historiques, biographiques – Victor Des Diguères.
Quant â la seigneurie d’Herbigny, elle venait de la paroisse de ce nom, située dans l’Election de Pont-l’Evêque, et connue également sous le nom de Mont-Saint-Jean. Cette belle terre appartenait, au seizième siècle, à François Lambert, sieur d’Herbigny, bailli de Rouen au siège de Pont-l’Evêque. Son fils, François Lambert, maitre des requêtes, fut nommé secrétaire du roi le 19 mars 1581. Les Lambert se perpétuèrent a Herbigny jusqu’au dix-huitième siècle, mais, le 9 octobre 1739, cette seigneurie passa a messire Jean- Baptiste Le Sens de Folleville marquis de Colleville, qui avait épousé Marie- Armande Lambert d’Herbigny.
Une branche de cette famille était fixée dans la paroisse de Saint-Pierre-des-Ifs, proche Lisieux, où se trouvait le fief de Saint-Mars, dont elle portait le nom.

Notes du Premier Président Pellot sur la Normandie.
Officiers du Siege et de La Vicomte du Pont-L’évêque.
Henry Lambert, ( Parents. François Lambert d’Herbigny (1591 – 1652), ) chevalier, seigneur d’Herbigny, marquis de Thibouville, né le 3 novembre 1623 à Pont-l’Évêque successivement conseiller au parlement de Paris, maître des requêtes, intendant à Moulins, en Dauphiné, à Montauban, à Lyon et à Rouen, conseiller d’Etat, marié à Elisabeth Rouillé, mort le 23 novembre 1700 à Paris, à l’âge de 77 ans.
Il eut pour fils aîné Henri François, seigneur d’Herbigny, marquis de Thibouville, conseiller au grand conseil en 1682, maître des requêtes en 1687, intendant à Montauban, à Lyon, puis à Rouen, en 1700, et mort en 1704, sans alliance. (La Chesnaye-Desbois.)
Jean-Jacques Lambert, sieur de Bussy et d’Herbigny, capitaine au régiment des gardes, possédant à Victot et à Pont-Fol, maintenu le 5 janvier 1669, marié à Anne de Poullain. (La Galiss., Elect. de Pont-l’Evêque.)
Le fief et terre d’Herbigny appartient au sieur de Bussy, cy-devant nommé, vaut 2 m. 1. 1. de rente.
Fiefs : Mont-Saint-Jean , situé à Saint-Gatien 1706 (ch. des comptes de Rouen).

Catalogue Analytique Chartes-Documents Historiques Titres Nobiliaires, Etc.
– Lettres d’anoblissement signées du roi Henri III, en faveur de Robert Lambert, sieur d’Herbigny, habitant de la ville de Lisieux. (Décembre 1586.)
Les armoiries concédées: d’azur au lion d’or, au chef cousu de gueules chargé de trois étoiles d’or, sont peintes sur les lettres-patentes.
– Acte notarié de la constitution d’une rente de 1,000 livres, par François Lambert, écuyer, sieur d’Erbigny, (Le fief d’Herbigny, assis à Victot. Il épousa Jeanne de Mesmes. H. de Formeville) conseiller du roi, lieutenant civil et criminel du bailli de Rouen en la vicomté d’Aulge, au profit de David flauviray, conseiller du roi et receveur général en la généralité de Rouen, pour le prix de 44,000 livres, au denier quatorze selon l’édit du roi. (1614.)
– Acte de nomination de tuteur aux enfants de feu Jean Le Fêvre, à la réquisition de François Lambert, fils de Robert Lambert d’Herbigny, à Lisieux. (10 mai 1622.)
– Transaction sur procès, au sujet de la propriété et du patronage de la seigneurie du Mont-Saint-Jean, entre Nicolas-Claude le Jumel, chevalier, seigneur de Barneville, fils de Nicolas Le Jumel, chevalier conseiller du roi en ses conseils, procureur général au parlement de Normandie, et d’Elisabeth de Vassy, d’une part; et François Lambert, chevalier, seigneur d’Herbigny et du Mont-Saint-Jean, d’autre part.(1644.)
– Jacques Barrin, marquis de la Galissonnière commissaire du roi en Normandie, donne acte à François Lambert, écuyer, seigneur (du Mont-Saint-Jean, Jean-Jacques Lambert, sieur de Bussy, et Pierre Lambert, écuyer sieur de Saint-Mars, de la représentation de leurs titres de noblesse. (Or.Signé.) (5 janvier 1669.)

3 – Archives ShL:

Carnets de Charles VASSEUR –
DOYENNE DE HONFLEUR – 14

Cette paroisse ne figure sur les états qu’à partir du commencement du 18e siècle ; le seigneur était patron.

Curés :
Vesques 1764/1774
Vesques 1785/1787

La commune d’Herbigny a été réunie pour le culte à celle de St Gatien.
Description de l’église

FONDS Arthème PANNIER.
NE 12.2 – 2e carton « Communes ».
Saint Gatien des Bois : Herbigny ou Mont Saint Jean.

1699 2 avril
Mémoire instructif touchant la terre de Mont Saint-Jean
Ce mémoire est de conséquence pour connaître de la terre de Mont Saint-Jean et ses droits.
Suivant ce mémoire le Mont Saint-Jean comme Barneville et le prieuré de Beaumont auraient été donnés autrefois aux Templiers par des seigneurs de la Vicomté d’Auge et baronnie de Roncheville. Mais les preuves données à l’appui détruisent justement l’assertion, puisqu’il est reconnu que la terre se retrouve dans les mains de la famille Bertran, qui possédait la seigneurie de Roncheville, entre autres dans les mains du fondateur de Beaumont qui vivait en 1060 environ.
Il en résulte que l’on ne peut guère accorder créance à ce mémoire qui donne du reste peu de faits et paraît avoir été rédigé pour défendre des droits d’usage.
On peut noter seulement :
1) qu’une partie des bois du Mont Saint-Jean avait nom « La Forêt de Retz » étant certain qu’il y a eu un Duc de Retz auquel appartenait la forêt de Touques, ce qui se prouve premièrement : par la fondation de la Chapelle de Saint-Philbert et de plus par une vieille masure qui est encore dans la forêt près de Canapville laquelle s’appelle encore « le château de Retz »
2) la baronnie de Roncheville fut successivement possédée par la maison d’Estouteville puis de Longueville puis d’Herbigny en 1599
3) on y trouve un bois nommé le Recoquin (?) qui est à présent le bois Durand des Mottes Madame de Retz, qui sont de petites mottes qui sont présentement dans le taillis des vallées qui fait partie du Mont Saint-Jean
A la suite est un inventaire de titres qui mentionne le contrat d’acquisition du Mont Saint-Jean, fait le 12 mars 1599, entre Monsieur le Duc de Montpensier et Madame de Longueville d’une part et le sieur d’Herbigny d’autre part.