Archives de catégorie : Communes

VALSEME




NOTES sur VALSEME

Vallis Seminata

1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives ShL.

1 – Bibliographie:

Voir : Recherches des Nobles de Lisieux p.94
De Valsemey – Registre de l’Hôtel de Ville VIII 19
Geneviève de Bierville, veuve du Sieur de Valsemé 1671

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT

L’église de Valsemé appartient à deux époques. La nef doit dater, en grande partie, du XIIIe. siècle.
La façade occidentale se distingue par sa porte carrée à linteau légèrement courbé, garni d’un rang de têtes de clou, de pointes de diamant et par la fenêtre qui la surmonte, laquelle se compose de deux lancettes géminées surmontées d’une ouverture à cinq lobes; le tout réuni par une archivolte ogivale. Cette partie centrale de la façade forme saillie sur le reste du mur, et j’ai tout lieu de croire qu’elle était autrefois surmontée par un clocher-arcade ; ce clocher, dont l’existence ancienne me paraît probable, a été remplacé par une petite tour carrée en bois, surmontée d’une flèche; le tout est recouvert d’ardoises.
Les murs latéraux de la nef, qui sont, je crois, du XIIIe.
siècle (J’ai remarqué, dans ces murs, des morceaux de tuf calcaire ou travertin : beaucoup d’autres églises du pays en renferment; les eaux sortant de la craie en ont autrefois formé: des dépôts abondants dans cette région).
ne conservent plus qu’une de leurs fenêtres anciennes: c’est une petite lancette que l’on voit du côté du nord, en approchant du choeur. L’autre fenêtre du même côté est moderne et, du côté du sud, on voit deux fenêtres assez larges qui me paraissent du XVIe. siècle, et dont une offre des compartiments flamboyants.
Quelques débris de la corniche montrent une moulure torique détachée par une profonde cannelure, genre de travail assez ordinaire au XIIIe. siècle.
Le choeur de Valsemé appartient au style flamboyant de la dernière période ogivale. L’appareil est en pierre de taille, et les deux travées qui le composent sont voûtées; les arceaux croisés accusent les formes prismatiques en usage au commencement du XVIe. siècle ou à la fin du XVe.
Le pavé a été refait à neuf, et l’intérieur de l’église n’offre pas d’intérêt.
Le grand-autel, au fond du choeur, orné de colonnes, m’a paru du temps de Louis XV ; il est accompagné de deux niches ; deux vases décorent le cintre qui encadre le contre-retable.
L’église de Valsemé est sous l’invocation de saint Michel.
Le seigneur nommait à la cure.

2 – Pièces Justificatives:

1402-1789 – Vicomté d’Auge
Compte de recette de la terre de la terre de Saint-Clair–en-Auge (1473-1477)
Comptes du domaine du roi en la vicomté d’Auge (1527-1531); Livres des plaids de la sergenterie de Saint-Clair-en-Auge apparteant à Madame d’Estouteville (1528 et 1537-1543); Lettres de Marie, duchesse de Longueville, et de Léonor, duc de Longueville concernant Saint-Clair et Barneville (1564-1567) Livre des assises de la vicomté d’Auge, relevant du duc de Longueville, pour son droit de présentation à des églises (1565); Gage-pleige du fief de Saint-Clair (1570); Journal de recette du domaine d’Auge (1585); Livres des plaids de Pont-L’Evêque et déclaration de fiefs (1666); Bordereaux pour servir au paiement des fermes des domaines et marais de la vicomté d’Auge (1689); Journal des recette des fermes du domaine d’Auge (1691-1695); Aveux de Daenétal (1736) Administration d’Herval: état des rentes domaniales, pièces justificatives de la régie du domaine d’Auge, fournitures et travaux pour les prisons des bailliage de Honfleur (1751-1783) Beuvron, Honfleur, Saint-Julien-sur-Calonne – Jean-Philippe-Antoine Herval – Saint-Clair-en-Auge, Roncheville, Valsemé, Goustranville, Valsemé, Clarbec, Danestal, Darnétal, Cambremer, tabellionnage de Saint-Julien-le-Faucon, sergenterie de Bonnebosq, Saint-Clair-en-Auge, Barneville, Devoitine, Le Pelletier
= Cité in Suzanne d’HUART.- Archives de la Maison de France (Branche d’Orléans) Tome I – Fonds de Dreux (300 AP I, 383 à 388), Paris, 1976, p. 171-174

1407-1762 – Environs de Pont-L’Evêque
Recueil de pièces concernant Le Mesnil-en-Vimeu, Saint-André de Clarbec, Notre-Dame de Goustranville, Saint-Gabriel de Valsemé, Saint-Clair, en la vicomté de Pont-L’Evêque….
= Bibl. Nat. Ms. franç. 5383

1572 – Vicomté d’Auge
Documents divers : assises de la vicomté, cures de Valsemé et Clarbec, comptes, livres de plaids, procédures, administration
= Cité in Suzanne d’HUART.- Archives de la Maison de France (Branche d’Orléans) Tome I – Fonds de Dreux (300 AP I, 523), Paris, 1976, p. 207.

1588, 15 avril – Lisieux
Alleu entre Geoggroy de Valsemé, avocat et Pierre Le Roux, charpentier à Lisieux, pour travaux de construction à Lisieux, rue du Bouteiller.
= Arch. M.C. – NOTES et DOCUMENTS – FONDS Et. DEVILLE – 1 – LISIEUX – 3.14

1748. archives SHL 1F820 :
1748-1757 : Valsemey ou Brunetot : ferme Thouret,¬quittances.

1773, 27 août – Reux
Le 27 août 1773, la nomination à la cure de Saint-Etienne de Reux appartenant au seigneur du lieu, Messire François-Jean de la Myre, comte de Mory, d’Honneingheim, chevalier honoraire de l’Ordre de Malte, seigneur haut-justicier de Congis, Villers, Burignault, la Tourterelle, Monjay, Hinaucourt, Latrix, seigneur et patron de la châtellenie de Reux, la Salle, Canouville et autres Lieux, demeurant à Paris, en l’hôtel de S.A.Mgr le comte de la Marche, prince du sang, rue de Grenelle, paroisse saint-Sulpice, et représenté par Me Jean-Charles Herval, Escuier, procureur général domanial de Mgr le duc d’Orléans en sa vicomté d’Auge, demeurant à Pont-L’Evêque, nomme à la dite cure, vacante par la mort de Me Jacques Gisey, prêtre, dernier titulaire, décédé le 9 mars de la présente année, la personne de Me Pierre Lemercier, prêtre du diocèse de Lisieux, habitué en la paroisse de Pont-L’Evêque. Fait et passé en ladite ville, au logis du sr Herval, en présence de Me François Delataille, avocat, et de Me Louis-Guillaume Train, bourgeois de Pont-L’Evêque, tous deux y demeurant.
Le lendemain, Mr Mery, vicaire-général donne aud. sr Lemercier la collation dudit bénéfice.
Le 31 août 1773, le sr Lemercier (M. Lemercier, originaire de Pont-L’Evêque, refusa de prêter le serment schismatique en 1791. L’anné suivante il partit en exil et se réfugia d’abord à Portsmouth, puis à à Portsea où il logea rue Glowcester, 20. Nous ne retrouvons plus son nom nulle part après la Révolution; il paraît certain qu’il mourut en Angleterre. (Archives du Calvados.- Mss. de Reux.)) prend possession de la cure de Reux, présence de Me Julien Morel, curé de Pont-L’Evêque, Me Jean-Baptiste Lalouette, curé de Valsemey, demeurant encore en ladite ville; Me Pierre Bottey, curé de Saint-Melaine et autres témoins.
= abbé PIEL, Inventaire historique, t. V, p. 150, N° 221.

1780. – archives SHL.1F695
1780 : Valsemey : sieurs Moulin et Toutain.

Insinuations

A Valsemé des peintures murales se voient dans l’embrasure de la fenêtre du clocher.

Documents inédits –
Lettres d’Henry IV – tome IV p.568
Lettre d’Henry IV au Chapitre de Notre Dame de Rouen lui enjoignant de refuser le Bénéfice de Lever à fierté à un nommé Valsemer ayant assassiné ce deffunt, Seigneur de Mailloc. Datée du camp de Traversy, près La Ferre le 15 avril 1596.
Fierté fut levée par Pierre de la Sceaulle, seigneur de la Motte qui avait tué Jean de la Masure, seigneur du Boys-Simons.
Le seigneur de Valsemé fut donc laissé de côté.

Malet en Normandie. Louis Robert appelle le Marquis de Valsemé, puis Comte de Graville, ancien ….. sous-lieutenant des Chevaux Léger de Berry, chevalier des Ordres, 2 février 1759, marié le 30 mai 1730 à Madeleine Bouton de Chamilly, veuve de François Martel, comte de Cleré. Madame de Razilly est fille d’une sœur du comte de Graville. (Calendrier des Princes 1764)

3 – Archives ShL:

Carnets de Charles VASSEUR –
DOYENNE DE BEAUMONT – 14

Sous l’invocation de St Gabriel

Patronage:
14e Dominus de Clarobecco
16e Dominus de Favachiis
18e le seigneur

Curés:
le Mercier 1764
Lalouette 1774 Alleaume 1783/1787

HOULGATE – BEUZEVAL

NOTES sur BEUZEVAL

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Houlgate (Calvados)
Canton actuel : Cabourg – Arrondissement actuel :Lisieux
Code INSEE : 14338
Histoire administrative : Beuzeval-Houlgate est dénommée Houlgate par le décret du 21 janvier 1905.
EP Beuzeval-Houlgate (Calvados ; jusqu’en 1905)
HOULGATE
I. Dioc. de Lisieux. Baill et maîtrise de Pont-l’Évêque. Gr. à sel de Danestal.- Gén. et int. de Rouen ; él. et subd. de Pont- l’Évêque.
II. Distr. de Pont- l’Évêque ; canton de Dive (Arrêté du 1 er mars 1790).
III. 3 arr. communal (Arr. de Pont- l’Évêque ; canton de Dive (Loi du 28 pluviôse an VIII) ; canton de Dive-(Dozulé) (Arrêté du 6 brumaire an X). Pop.: 1261-1241 hab. (1911). – Sup.: 461 hect. 46 a. 86 c.
Ancienne commune de Beuzeral, dont le nom, d’abord modifié en celui de Beuzeval- Houlgate (Décret du 15 décembre 1898), a reçu sa forme actuelle par décret du 21 janvier 1905.
ADMon Gale Délibérations, depuis 1839.
ÉTAT- CIVIL (1). – Baptêmes, mariages et sépultures de Beuzeval, depuis 1608. Le mauvais état des registres antérieurs à 1700 n’en a pas permis la vérification détaillée: ils contiennent quelques audiences de contrats. Délibérations du commun, passim. 1700-1702 , 1709-1713. 1719, 1722-1728, 1740, 1748, 1759-1760 , 1778-1785.
Visites de l’archidiacre. 1719, 1723, 1727, 1750-1752.
IMPOSITIONS. Procédure pour un sr Landrin, de Beuzeval, contre son imposition à la taille de Dive. 1767, 1774 (6 p.
États de sections (Sections A- B, E-F). An VI (4 cah. , 19 fol.)
(1) Voir aux Archives du Calvados les actes de catholicité de Beuzeval. 1673, 1717-1721. (Série G. Beuzeval – Houlgate. 2 cah.)

BEUZEVAL,canton de Dozulé.
Boseval, 1077 (ch. de Saint-Étienne de Caen). ).
Bosa Vàllis, 1180 (magni rotuli, p. 3o, 2).
Bosseval, Bueseval, 1283 (ch. de Saint-Étienne).
Beuzval, 1320 (rôle des fiefs de la vicomte d’Auge).
Beuseval, XIV.
Beusevallis, XVI siècle (pouillé de Lisieux, p. 53).
Beuzeval, 1585′ (papier terrier de Falaise)
Capella de Beusevalle
Par. de Saint-Aubin, auj. Notre-Dame;
patr. le duc de Normandie, puis le chapitre de Cléry.
Dioc. de Lisieux,
doy. de Beaumont.
Génér. de Rouen,
élect. de Pont-l’Evêque,
sergent, de Dive.
– Quart de fief relevant de la seigneurie de Brucourt.
– Fief d’Héricourt, assis à Beuzeval et relevant de Dozulé, 1620 (aveux de la vicomté d’Auge).
– Fief de Beuzeval ou de Morsan, 1620 (aveux de la vicomte). Le fief de Beuzeval, qui fut Morsan, quart de fief assis à Beuzeval, possédé par Gabriel de Clinchamps, Ecuyer, sieur de Donnay.
– Le fief Manetot, assis audit Gonneville, Beuzeval et Trousseauville, possédé par ledit M. Guillaume de Dramard, (8″ de fief).

Dictionnaire Topographique du Département du Calvados – C. HIPPEAU.
Beuzeval, cant. de Dozulé. — Boseval, 1077 (cb. de Saint-Etienne de Caen).—Bosa Vallis, 1180 (mangni rotuli, p. 3o, 2). — Bosseval, Bueseval, 1282 (ch. de Saint- Étienne). — Beuzval , 1320 (rôle des fiefs de la vicomté d’Auge). —Beuseval, XIV° se.
Besevallis, XVI° siècle (pouillé de Lisieux, p. 53 ). — Beuzeval, 1585 (papier terrier de Falaise).
Par. de Saint-Aubin , auj. Notre-Dame; patr. le duc de Normandie, puis le chapitre de Cléry. Dioc. de Lisieux, doy. de Beaumont. Génér. de Rouen, élect. de Pont-l’Evêque, sergent, de Dive.
Quart de fief relevant de la seigneurie de Brucourt.
Fief d’Héricourt, assis à Beuzeval et relevant de Dozulé, 1620 (aveux de la vicomté d’Auge).
Fief de Beuzeval ou de Morsan, 1620 (aveux de la vicomté).
[Caumont (1), Calvus Mons, 1234 (lib. rub. Troarn. p. 14))], Guesdon, Houlgate, (quartier), Manoir (Le),[ Morsan, fief.de Beuzeval, dépendant de la vicomté d’Auge.], VALLÉE (LA),
(1) Caumont-sur-Dive (à Beuzeval. Calvados, canton de Dozulé)

1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives ShL.

1 – Bibliographie:

Voir : Bulletin Monumental Tome XX p.69
Monsieur Bouet a dessiné la façade de Beuzeval, précédée d’un porche couronné d’une balustrade flamboyante en pierre
D’Hozier 398
Catalogue de la Ste Historique de Lisieux 1874 p.9 n°36 et 37
Editions FLOHIC : le patrimoine des Communes du Calvados page 733.
Georges EFAUW, « Pour un centenaire Roland Garros (1888-1988). L’aviation à Houlgate. Histoire d’un record », PAR , 37, N° 9,Septembre 1987, pp. 18-22
L’EXPLOITATION ANCIENNE DES ROCHES DANS LE CALVADOS : HISTOIRE ET ARCHEOLOGIE. Serv. dép. d’Archéologie 1999
Jean-Louis LIBOUREL, Villas de Houlgate; Calvados, Caen, Service régional de l’Inventaire de Basse-Normandie, s.d. (1991), 110×225, ¬n.p. (22 p.) (Coll. Itinéraires du Patrimoine 3.)
MIOCQUE Marcel, Houlgate sous l’occupation. 1940-1944. Evocations – Documents – Images, Condé-sur-Noireau, Corlet, 1993, 16 x 24, 87 p.

Revue Le pays d’Auge:
– Yves Lecouturier Le poste éléctro-sémaphorique de Beuzeval – Houlgate 1988 03-mars
– Georges Defau Si Houlgate m’était conté : L’église de Beuzeval 1990 11-nov
– Jean Bergeret Rencontres à Beuzeval – Houlgate 1991 07-juil
– François Chauliac Houlgate – Beuzeval 2017 04-juillet-août

2 – Pièces Justificatives:

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT
Notes de M. Ch. Vasseur.
Beuzeval, Bosavallis., ecclesia de Beusevallis, Boseval.
L’église de Beuzeval est située sur la croupe des coteaux qui enserrent dans leurs nombreuses sinuosités la petite vallée qui porte ce nom, et qui se terminent à la mer par deux falaises fort élevées d’où l’on jouit des plus beaux points de vue. Elle remonte, pour la plus grande partie de sa construction, à la fin du XIIe. siècle ; mais elle a subi différentes retouches.
Ainsi, le mur du nord de la nef est évidemment de deux époques, quoiqu’il soit recouvert d’un épais crépi. La moitié de la première travée, y compris le contrefort, ne date que du XVII. siècle. Les cinq autres contreforts doivent dater de la fin du XIIe. siècle, quoiqu’ils soient un peu saillants.
L’appareil des murs doit être en blocage. La troisième et la dernière travée sont percées, chacune d’une fenêtre carrée sans aucun caractère.
Du côté du midi, la première travée, tout entière, est construite en pierre de taille et le .contrefort angulaire est saillant, avec une moulure en doucine à sa base. Les autres contreforts, placés à faux à-plomb, n’ont pas de caractère.
Le mur qu’ils sont destinés à butter a été probablement refait : du reste, un épais crépi empêche de voir l’appareil. Les fenêtres sont d’époques différentes. Celle de la première travée est une grande fenêtre ogivale sans subdivisions, du XVe. siècle. La’ suivante est également ogivale, mais subdivisée par un meneau, avec sculptures flamboyantes.
Puis viennent une porte et une fenêtre modernes.
Le portail est construit tout entier en pierre de taille, flanqué de quatre contreforts que précède un porche en pierre, voûté en ogive, surmonté par une galerie en pierre, à compartiments flamboyants : deux clochetons au pied desquels sont deux gargouilles accompagnent cette galerie. La porte, ornée de moulures prismatiques, est en accolade, surmontée d ‘un amortissement et garnie de feuilles frisées.
La baie est en arc surbaissé, et le triangle, laissé plein par cette disposition, est couvert par un petit écusson aux trois fleurs de lis de France.
Le clocher est moderne, avec une calotte sphérique.
Le choeur est en retraite sur la nef. Au midi, comme au nord, trois contreforts assez plats, de la fan du XII,. siècle, buttent des murs nouvellement crépis. Cinq fenêtres modernes, sans caractères, et une porte répandent amplement la lumière à l’intérieur.
Le chevet droit, soutenu par trois contreforts, a conservé plus de cachet et semble indiquer pour le choeur, comme pour la nef, la fin du XIIe. siècle. Le contrefort du milieu sépare deux fenêtres étroites, cintrées, évidemment romanes, et au-dessus. s’ouvre une autre fenêtre du même style, mais un peu plus large.
L intérieur de l’église n’a rien de remarquable. Le principal autel a un haut retable. Je n’ai pu deviner le sujet du tableau. Au bas, à gauche, on lit le nom du peintre:
St. -Martin pinxit ; Et à droite, cette mention : Ex dono Joannis Mottay. rectoris hujus Ecclesiae 1689.
La voûte du choeur est plâtrée ; celle de la nef est lambrissée, avec entraits et poinçons fort grossiers et presque bruts.
L’arc triomphal n’est pas ancien. Les deux petits autels qui l’accompagnent sont insignifiants.
On peut remarquer, dans le choeur, une statue de saint Aubin, du XVI. siècle, ayant à ses pieds un petit personnage agenouillé, peut-être un donateur.
C’est saint Aubin qui est le premier patron de l’église; saint Antoine, le second (Il existe, dans la vaste prairie qui s’étend au-dessous de l’église, une fontaine dédiée à ce dernier saint, et qui est l’objet d’un pèlerinage encore assez suivi..).
Au bas de la nef est un autel à haut retable, soutenu par deux colonnes torses, avec un tableau représentant Jésus-Christ chez Simon-le-Lépreux, ayant à ses pieds la Madeleine.
Cet autel provient de la chapelle du manoir de Beuzeval.
Les cloches ne datent que de 1813; elles n’ont rien d’intéressant et vont être refondues.
La paroisse de Beuzeval dépendait du doyenné de Beaumont, de la sergenterie de Dives et de l’élection de Pont l’Évêque.
Le patronage a appartenu, au XIVe. siècle, au duc de Normandie ; au XVIe. siècle, au seigneur de Cléry, et au XVIIIe., au Chapitre de Cléry (Voir le pouillé du diocèse de Lisieux, publié par MM. A. Le Prévost et de Formeville, dans le tome XIII.. des Mémoires de la Société des Antiquaires de Normandie.)

Manoir de Beuzeval.
— Le manoir de Beuzeval n’a rien d’intéressant, et ne doit pas remonter au-delà du XVIIe siècle. La chapelle ne paraît pas plus ancienne que le reste ; elle est surmontée d’un petit clocheton carré recouvert d’essente.
Une tradition assez curieuse, c’est que ce château, demeure féodale du seigneur de Beuzeval, se trouvait, avant la Révolution, dans la circonscription de la paroisse de Gonneville.
C’est peut-être pour ce motif que fut érigée la chapelle mentionnée dans les pouillés, dès le XIVe. siècle, comme bénéfice à la nomination du Roi.
Toutes ces constructions sont élevées sur la contrescarpe des fossés d’une belle motte féodale, qui n’a pas moins de deux cents pas de circonférence à son sommet. Elle est à peu près circulaire, aplanie au sommet, et élevée au-dessus du fond des fossés de 12 pieds environ : on n’y a pas trouvé de vestiges de constructions ; mais de l’autre côté du fossé, vers le midi, on voit encore un massif de maçonnerie qu’on dit avoir été la pile d’un pont destiné à franchir le fossé que remplissaient les eaux d’un petit ruisseau dont la source est quelques pas plus loin, et que retient le barrage d’un moulin.
Les falaises des Vaches-Noires sont, depuis long-temps, renommées pour leurs productions paléontologiques et les couches superposées qu’on peut y étudier.
Ces falaises, dont nous donnons une esquisse page 42, règnent sur une étendue de 7 kilomètres, entre Beuzeval et Villers.
Depuis quelques années, des maisons ont été construites sur la plage, au centre du vallon de Beuzeval, et une société nombreuse de baigneurs s’y réunit; un grand hôtel vient d’être terminé. On y a également élevé une chapelle à l’usage de la colonie.

Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien Diocèse de Lisieux – Piel

244. — Le 16 févr. 1694, vu l’attestation du sr. Mottay, curé de Beuzeval, du sr Thiron, curé de Reux, et du sr Mollien, vicaire de Manneville-la-Pipard, dispense de bans pour le mariage de Jean Lecorate et de Magdeleine Lecomte.

545. — Le 15 juillet 1702, Me. Jean Mottay, pbfë, curé de St-Aubin de Beuzeval, doyenné de Beaumont-en-Auge, ancien habitué en l’église collégiale de N.-D. de Cléry, résigne sa cure en faveur de son frère, Me. Michel Mottay, pbfë, curé de N.-D de TocquevilIe, diocèse de Rouen, et aussi ancien habitué en lad. collégiale ; et led. Sr. Michel Mottay résigne aussi sa cure on faveur dud. Sr. Jean Mottay, le tout pour cause de mutuelle permutation. Fait et passé à Caen, en présence de Me. Pasquier Auvray, pbrë, curé d’Auberville, Me. Jean Lecoq, pbre, curé de Villers (sur-Mer), et Me. Jean Dubois, pbrë, curé de Vauville. Le 15 sept. 1702, le Chapitre de Cléry, dont les chanoines sont patrons présentateurs de la cure de Bouzeval, admet la démission faite par Me. Jean Mottay en faveur de Me. Michel Mottay, et présente celui-ci au seig. évêque de Lx pour qu’il soit pourvu dud. bénéfice. Le 22 sept. 1702, le seig. évêque donne aud. Sr. Michel Mottay la collation de la cure de Bouzeval. Le 27 sept, le Sr. Mottay prend possossion du bénéfice-cure de Beuzeval, en présence de Me. Jacques Auvray, pbrë, vicaire dud. Beuzeval, et autres témoins.

169. — Le 30 juillet 1701, vu l’attestation du sr Auvray, pbrê, vicaire de Beuzeval, dispense de bans pour le mariage entre André Aubert et Elisabeth Bernard.

6. — Le 19 sept. 1703, Me. Michel Mottay pbfë, curé de St-Aubin de Beuzeval, d’une part, et son frère, Me. Jean Mottay, pbrë, cy-devant curé de lad, parr, représenté par Me. Pasquier Auvray, pbrë, curé d’Auberville, constituent procureur pour faire reconnaître en cour de Rome la rente annuelle de 300 livres que Me. Michel Mottay devra servir a Me. Jean Mottay par suite de la permutation qu’ils ont faite de leurs bénéfices. Cette rente a pour but de subvenir aux besoins du sr Jean Mottay, à raison de son âge, qui est de 61 ans, et des infirmités qui l’empêchent de faire aucunes fonctions, on sorte qu’il a été obligé de remettre, sans même avoir pu en prendre possession, le bénéfice de Tocqueville, diocèse de Rouen, que son frère lui avait cédé. Led. Sr.Jean Mottay avait été curé de Beuzeval pendant 32 ans.

601 — Le 19 oct. 1708, Me. Jacques Blalerne, pbrë du diocèse de Lx, plus ancien habitué en la collégiale de Cléry, requiert des Sr. chanoines de lad, église, d’être nommé comme plus ancien habitué de leur église à la cure de Beuzeval, vacante par la mort de Me. Michel Mottet, dernier titulaire dud. bénéfice dont ils sont présentateurs. Les sieurs chanoines, suivant leur coutume, cherchent par de mauvais prétextes à refuser la nomination. Seûls le doyen el te Sr. de Chavoy soutiennent qu’il n’y a pas lieu de repousser lad. réquisition et déclarent que, pour eux, ils nomment, autant qu’ils le peuvent, aud. bénéfice de Beuzeval la personne dud. Sr. Malerne. Le Sr Malerne demande au Chapitre un congé de quinze jours pour vaquer a ses affaires, Sa demande est rejetée, sauf par les deux chanoines qui lut ont été favorables dans sa première réquisition. Le 29 oct. 1708, le Sr. Audran, vicaire général de Lx, donne aud, Sr. Malerne la collation de la cure de Beuzeval en conséquence de la réquisition qu’il en a faite aux Sr. chanoines de Cléry.
Le 31 oct. 1708, le Sr. Malerne prend possession de la cure de Beuzeval, en présence de Me. Jacques Auvray, pbrë, desservant lad. pair, et autres témoins.

606. — Le 26 oct. 1708, la nomination à la cure de St-Aubin de Beuzeval appartenant au chapitre de Cléry, les Sr. chanoines de lad. collégiale nomment à cette cure, vacante par la mort de Me. Michel Mottey, pbrë, dernier titulaire, la personne de Me. François Robert Fondimare pbrë du diocèse de Rouen et ancien habitué de leur église.
Le 8 nov. 1708, Me. Pierre Audran, pbrë, vicaire général de Lx, donne aud, Sr. Fondimare la collation dud. bénéfice adconservationem juris,
Le 12 nov, 1708, le Sr. Fondimare prend possession de la cure de Beuzeval, en présence de Me. Jacques Auvray, pbrë, desservant lad. parr ; Me. Robert Leroux, prieur de la chapelle de St-Marc de Touques, et maître de musique, demeurant à Lx

Curés,— E. Gamare — J. Mottay – M. Mottay – J. Malerne
Vicaire.- J. Auvray.
Prêtre desservant. — J. Auvray.
Patron.— Le chapitre de Cléry.
Seigneur. F, de Seran.

331. — Le 16 sept. 1710, vu l’attestation du sr Guerrier, vicaire de Guerquesalles , dispense de bans pour le mariage entre Jean Joanneaux et Charlotte Beuzeval.

275. — Le 24 septembre 1712, Me Charles Montfort, sous-diacre de la parr. du Mesnil-Eudes, est ordonné diacre.
Le 20 avril 1715, il est ordonné prêtre.
Le 15 juin 1723, Me Charles Montfort, pbrë, ancien habitué en la collégiale de Cléry et y demeurant, se rend au Chapitre dud. lieu pour requérir des srs chanoines, en sa qualité de plus ancien gradué, sa nomination à la cure de Beuzeval dont ils sont patrons-présentateurs et qui est vacante par la mort de Me Jean Malerne, pbfê, dernier titulaire.
Sur le refus du Chapitre, le sr Montfort proteste se pourvoir en justice et devant qui il appartiendra.
Le 19 juin 1723, en suite de la précédente réquisition, le seigr évêque donne aud. sr Montfort la collation dud. bénéfice.
Le 25 juin 1723, le sr Montfort prend possession de la cure de St-Aubin de Beuzeval, en présence de Me Adrian Maugard, pbrë, desservant lad. parr.; Me Robert Le Chartier, sr de Frémanville, et autres témoins.

Curés.— J. Malerne. — C. Montfort.
Vicaire. — A. Maugard.
Prêtre desservant. — J. Auvray.
Notable. — R. Lechartier.

227. — Le 5 avril 1748, la nomination à la cure de St-Aubin de Beuzeval appartenant aux chanoines de N.-D. de Cléry, le Chapitre de lad. collégiale nomme à cette cure, vacante par la mort de Me Charles Montfort, dernier titulaire, la personne de Me Pierre Ledanois, pbre du diocèse de Lx (parr. de Lieurey) et l’un des habitués en l’église de Cléry.
Le 17 mai 1748, le seigr évêque donne aud. sr Ledanois la collation dud. bénéfice.
Le 21 mai 1748, le sr Ledanois prend possession de la cure de Beuzeval, en présence de Me Jean-Baptiste Boissière, licencié ès-lois,
pbrë, curé de Lieurey ; Me Guillaume-Adrien Lamidey, pbrë, desservant la parr. de Beuzeval ; Robert Duval, tabellion, et autres témoins
demeurant à Beuzeval.

329. — Le 7 févr. 1749 Me. Pierre Ledanois, pbrë, curé de Beuzeval et chapelain de la chapelle simple de St-Pierre de la Tour en l’église collégiale de Cléry, donne sa procuration pour résigner lad. chapelle, qui requiert la résidence, entre les mains de N.-S.-P. le pape en faveur de Me.Nicolas-Auguste Trinité, pbrë du diocèse de Lx et habitué en lad. collégiale. Fait et passé à Lx.

Curés. — C. Montfort — P. Ledanois.
Clerc. — G.-A. Lamidey.
Patron. — Le chapitre de Cléry.
Notable. — R. Duval.

30. — Le 10 févr. 1765, dispense de bans pour le mariage entre Pierre Renaut, chirurgien, fils de Pierre et de feue Magdeleine Duparc, originaire de St-Thomas-de Touques et demeurant à Dives, d’une part, et Marie-Françoise Jourdel, fille de Jacques, de la parr. de Beuzeval.

189. — Le 17 sept. 1767, vu l’attestation du sr Hubert, vicaire de Beuzeval, dispense de bans pour le mariage de Marie Gouley.

Vicaire. — Hubert.

319. — Le 11 janv. 1774, Me. Pierre Ledanois, pbrê, curé de Beuzeval, constitue 150 livres de rente en faveur de Me. Simon-Pierre Ledanois, acolyte de la parr. de Lieurey, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est hypothéquée, entre autres, sur la cour Guersan, sise à Lieurey, le long « de la sente du bourg de Lieurey au village du Ramier », et appartenant aud. Sr. constituant. Fait et passé au manoir presbytéral de Beuzeval, par le ministère de Me. Robert Duval, notaire à Auberville, en présence de Me. Mathieu-François Hubert des Acres, pbrë, et Jean Collard, demeurant aud. lieu de Beuzeval.
Led. Sr. acolyte, fils de Simon Ledanois et de Marie-Marguerite Dulong, fut remplacé dans cet acte par Jean-Léon-Pierre Ledanois, son frère, demeurant aussi à Lieurey.

Le 3 sept. 1777, le Sr Ledanois, pbre, vicaire de Beuzeval, fait signifier par procureur ses noms et grades au seig. abbé de Grestain, en parlant à Louis Delamare, garde-chasse dud. seig.

128.— Le 25 juillet 1777, la nomination à la cure de St-Aubin de Beuzeval appartenant au chapitre de N.-D.de Cléry, les sieurs chanoines nomment à cette cure, vacante par la mort de Me. Pierre Ledanois, pbr, dernier titulaire, la personne de Me. Jean-Baptiste Hallais, pbfë du diocèse d’Avranches, l’un des habitués de lad. collégiale.
Le 25 août 1777, Mr. Despaux, vic. Gl, donne au J. Sr. Hallais la collation dud. bénéfice.
Le 26 décembre 1777, le Sr. Hallais, chapelain de là chapelle Ste-Anne en l’église collégiale de Clery, diocèse d’Orléans, et pourvu de la cure de Beuzeval, dont il n’a pas encore pris possession, demeurant à Cléry, cloître de lad. église, parr. St-André, résigne sa cure en faveur de Mr. Pierre Baudry, curé de N.-D. de Tirepied, diocèse d’Avranches ; et led. Sr. Baudry, résigne aussi sa cure de Tirepied en faveur dud. Sr. Hallais, le tout pour cause de mutuelle permutation. Fait et passé à Avranches, en l’étude du notaire apostolique.
Le 31 décembre 1777, le seig. évêque de Lx donne aud. sr. Baudry la collation dud. bénéfice.
Le 3 janv. 1778, Le Sr.Baudry prend possession de la cure de Beuzeval, en présence de Mr. Claude-Simon Delaquèze, pbrê du diocèse de Lx, desservant lad. parr., et autres témoins.

227. — Le 8 mars 1782, la nomination à la cure de St-Aubin de Beuzeval appartenant au chapitre de N.-D. de Cléry, les sieurs chanoines de cette collégiale nomment à lad. cure vacante parla mort de Me. Pierre Baudry, pbfë, dernier titulaire, la personne de Me .Mathieu Le Roux de Ste-Paix, pbfë du diocèse de Lx, l’un des habitués de lad. Eglise de Cléry.
Le 23 avril 1782, le seig. évèque donne aud. Sr. Le Roux la collation dud. bénéfice.
Le 18 juin 1782, le Sr. Le Roux prend possession de la cure de Beuzeval, en présence de Me. Robert Guernier, pbfë du diocèse de Bayeux, desservant la. parr. : Me. Gilles Lefrère, pre, curé de Villers-sur-Mer, 2e portion ; Me. Philippe Garnier, pbre, curé du Theil, demeurant au manoir presbytéral de Fourneville.

150. — Le 27 févr. 1786, dispense de bans pour le mariage entre Me. François Ledanois, veuf de dame Magdeleine-Jeanne-Marguerile-Honorîne Lefrançois, et fils de feu M. François Ledanois et de dame Marie-Suzanne Vannier, de la parr. de Beuzeval, d’une part, et demll. Marie-Thérèse-Adélalde Simon, fille de M. Adrien et de dame Marie-Thérèse Fortier, de la parr de St-Herblanc de Rouen.

Curés. — P. Ledanois — J.-B. Dallais — P. Baudry — M. Le Roux de Sainte-Paix.
Vicaire. — S.-P. Ledanois.
Prêtres de la paroisse. — M.-P. Hubert des Acres — R. Guerrier — O.-S. De Laquèze.
Patron. — Le chapitre de Cléry.
Notables.—J Collard — F.Ledanois — P. Ledanois.

INVENTAIRE SOMMAIRE DES ARCHIVES DÉPARTEMENTALES ANTÉRIEURES A 1790.
Extraits:
– Le 8 janvier 1778, bapt. d’Alexandre-Charlemagne-Robert Aubert, parr. Jean-Jacques- Robert Dramard, de Beuzeval; marr., Marie-Aune-Élisabeth de Varin, veuve dud. Claude-Nicolas de St-Sauveur.
– 1775. 14 novembre, baptème de Jean-Frédéric, fils de Jean-Jacques-Roberl Dramarc {sic) de Beuzeval, écuyer, seigneur de Gonneville-sur-Dives, et de Marie-Charlotte de Nollent; parr. Jean Poutrel, marr. Marie La Vallée, domestiques de M. Dramare de Beuzeval.

Notices et extraits des manuscrits de la Bibliothèque impériale et autres bibliothèques – Institut impérial de France.
Les fragments des Querimoniae Normannorum font allusion à un acte de l’échiquier de 1242 qui ne nous est pas connu d’ailleurs :
Willelmus de Petra, presbyter de Boseval , conqueritur quod , cum ipse miserit, de mandato scacarii anno Domini , in misiis cujusdam molendini, in quo dominus rex habet quartam partem, libras, nichil postea potuit habere pro portione domini regis; impeditus enim fuit per mortem domini Johannis de Vineis, qui hoc se inquirere promiserat et non fecit.
Guillaume de Petra, prêtre de Boseval, se plaint que lorsqu’il fit appeler l’échiquier l’année de la commission de Notre-Seigneur, aux frais d’un certain moulin, dans lequel le seigneur roi a un quart de livre, il ne put plus rien avoir en proportion à la part du seigneur roi; car il fut gêné par la mort du seigneur Jean des Vignobles, qui avait promis de s’enquérir à ce sujet et ne l’a pas fait.

Calendar of documents preserved in France, illustrative of the history of Great Britain and Ireland – Great Britain. Public Record Office, John Horace Round.
– Robert de Monbrai comte de Northumberland, à savoir ce qu’il tenait à Vilers à Auge (Alge) près de Boseval en franc almoin ; et celle d’Engelram et d’Agnès sa femme de l’église et dîme d’Alnetum ; et celui de Ralf fils d’Ansera, à savoir 73 arpents de son alleu à Boseval ; (Une charte de Rodolfo, fils d’Anseredi, d’une donation de soixante et treize arpents de terre sous ses tenanciers, sur le territoire de Boseval).Houlgate.

Bulletin de la Société des antiquaires de Normandie.
Motte de 150 mètres de circonférence au sommet et élevée de 4 mètres au-dessus des fossés.
Elle est située auprès du manoir de Beuzeval. (De Caumont: Stal. mon., t. IV, p. 41.)

La Normandie monumentale et pittoresque… Calvados
Aux XVIe et XVIIe siècles, un membre de la famille Le Marays de Beuzeval portait le titre de sieur de Caumont, et les de Beaumont, de Gonneville-sur-Dives, celui de sieur de Houlgate (État civil de Beuzeval; généalogie de la famille Le Court, mss.).

Insinuations:
Description de l’église du 26 août 1856
Description du château de Beuzeval

État des anoblis en Normandie, de 1545 à 1661
295. L. d’an. d’Helie le Prevost, sieur de Lenclos, paroisse de Beuzeval pres Dyves, fils de feu Richard et de Marie Faucon, ses père et mère, don. a Poictiers le 4 octobre 1577, ver. ch. le dernier juin 1578, et c. le 16 juin 1899; du 15 vol., fol. 35; finance 4,000 l.

Nobiliaire de Normandie:
Extraits:
ACHÉ DE MAMEUF. Chevalier, seigneur d’Aché, Baron de Larrey, etc. Eudes Aché , Ecuyer, seigneur de Beuzeval, vivant en 1415, a épousé damoiselle Marie De Tournebu, dame de Marbeuf.
XV.-Louis D’Ozouville, Escuyer, Sieur de Beuzeva!, épousa, en premières noces, en 1678, demoiselle Françoise DE BAZAN, fille de François de Bazan, sieur de la Souhardière, dont il n’eut pas d’enfants, et, en secondes noces, le 6 aout 1681, demoiselle Françoise DE LANËEZ, dont il eut le fils unique qui suit:
XVI. Robert D’Ozouville, Ecuyer, Sieur de Beuzeval, marié, le 31 octobre 1722, à demoiselle Frauçoise HEUZÉ, fille de Jacques Heuzé. Sieur de Brëfontaine, dont il eut, entre autres enfants
1° Jacques D’Ozouville, lieutenant au régiment de Biron, mort jeune et sans postérité;
2° Robert, dont l’article suit
XVII.-Robert D’Ozouville, Ecuyer. Sieur de Beuzeval, épousa, le 8 août 1756, demoiselle Jeanne-Gabrielle DE CHÉRENCES. De ce mariage sont issus:
1° Jeanne-Félicité, mariée, le 28 Juillet 1785, à Léonor-Jean-Louis LE TRESOR De LA ROQUE, Chevalier de Saint-Louis;
2″ François-Robert, qui suit
3° Jacques-Anténor D’Ozouville, Garde du pavillon de la marine, mort aux Indes, le 11 juillet 1782.
XVIII. François-Robert D’Ozouville, Sieur de Beuzeval, Capitaine des frégates du Roi, Chevalier de Saint-Louis, épousa, le 7 février 1789, Anne Constance DE TRÉMIGON, dont il eut les quatre enfants .

ANNALES DE NORMANDIE J.-M. Bouvris — (XIe Du -XIIe Talou siècles): Raoul fils d’Ansered et sa famille Extraits:
Tout ceci démontre que Raoul fils d’Ansered était possessionné dans la partie orientale du duché : dans le Talou, et en deux secteurs bien distincts — dans la région de Longueville-sur-Scie et à proximité de Dieppe — , ainsi que dans le Pays de Caux. Mais le personnage se retrouve en bonne place dans la documentation de deux grands établissements monastiques bas-normands : les abbayes caennaises de Saint-Etienne et de la Trinité. La confirmation des biens de Saint-Etienne, délivrée entre 1066 et 1077 par le Conquérant, ainsi qu’une pancarte rédigée entre 1080 et 1082 enregistrent au rang des bienfaiteurs de ce monastère Raoul fils d’Ansered. Celui-ci céda une partie de son alleu à Beuzeval, dans le nord du Pays d’Auge, le quart de deux moulins et le huitième d’un autre, à recevoir après sa mort s’il ne laisse pas d’enfants.
Ainsi, trois personnages au moins portant le nom de « Guillaume le Gras » se seraient succédé : le premier, frère de Raoul et par conséquent fils d’Ansered (dont nous ignorons tout), vivait sous le règne du Conquérant et sans doute sous Robert Courte-Heuse; le second, fils du précédent, aurait terminé ses jours avant 1154, puisqu’à cette date un autre Guillaume le Gras, très vraisemblablement son fils, apparaît dans les sources. Ce dernier est-il identique au sénéchal de Normandie de ce nom en fonction sous Jean sans Terre en 1203 ? Certains éléments tendent à le démontrer : on notera en particulier que ce personnage disposait de domaines étendus dans le Pays d’Auge — notamment à Beuzeval —, saisis par Philippe Auguste en 1204.

Goulay Dominique. La résistance à l’occupant anglais en Haute-Normandie In: Annales de Normandie.
Extraits:
Les Anglais avaient commencé un jour de 1417 à exproprier tous ceux qui ne se soumettaient pas…… Ce sont surtout les expropriations abusives qui nous intéressent ici directement. Ainsi, un certain Philippe le Roux de la paroisse de Saint- Aubin de Beuzeval, en Auge, avait été privé de ses biens. Un vidimus du 23 mai 1435 nous apprend qu’il n’était ni absent du duché, ni déclaré rebelle au roi et que la mainmise sur ses biens devait être levée.

Armorial général de France : généralité de Rouen.
171. — François DE SÉRAN, chevalier, seigneur de Beuzeval & d’Andrieu, en Normandie, élection de Bayeux:
Famille dont les armes fon D’azur à trois croissans d’or 2 et 1.

Notes du Premier Président Pellot sur la Normandie.
Jacques de Séren, escuyer, sieur de Saint- Lou, mestre de camp d’un régiment de cavalerie, a un fils capitaine d’une compagnie de chevaux-légers ; sa terre de Saint-Lou vaut quatre mil livres de rente. Jacques de Séren, chevalier, seigneur de Saint-Loup et de Beuzeval, y demeurant, mestre de camp de cavalerie et ses enfants, capitaines de cavalerie, furent maintenus par La Galissonnière (Election de Pont-l’Evêque). Il fut pareillement maintenu dans la Généralité de Caen ; il avait épousé Renée Goujon en 1637. (Cham., p. 246.)
En 1632, Jacques de Sérant, chevalier de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem, sieur d’Audrieu, bénéficia du privilège de Saint-Romain, à la suite de duel et d’assassinat. (Floquet, Privil., t. Il, p. 464.)

A travers le passé du Calvados – G. Lesage.
Au fort de Beuzeval
Un bâtiment appartenant au citoyen Chevalier, de Caen, fut pris, le 14 juin 1797, à l’embouchure de la Dive, par une péniche anglaise, montée par vingt hommes et armée de pierriers et d’espingoles.
Celle-ci avait été expédiée par une frégate qui s’était approchée de la côte dans les parages de Beuzeval.
Les grenadiers gardes-côtes firent un feu très vif sur la péniche Cette dernière fut soutenue par la frégate, qui inutilement, lança plusieurs boulets, mais comme ils portaient à terre, ils n’atteignirent personne. Le fort de Beuzeval tira, de son côté, 39 coups de canon, qui pour la plupart furent loin d’atteindre la frégate.

Office de tourisme Normandie Cabourg Pays d’Auge.
Au 13ème siècle est attestée la présence d’au moins un moulin à blé sur le cours du Drojon. En 1249 (sous St Louis) le chevalier Raoul de la Haye donne à l’abbaye de St-Etienne de Caen des droits qu’il avait sur le Drojon (actuel Drochon) situé à St-Aubin de Beuzeval.
En 1698, un seigneur, dans le recensement de son domaine, mentionne le moulin banal.
Le moulin s’est construit autour d’une partie centrale, reste d’un ancien Moulin à Blé. En 1850 Jacques Landry, Maire de Beuzeval de 1831 à 1868 et aussi meunier, fit édifier des adjonctions dans le style néo-normand pour y habiter. Cet ensemble fut complété en 1894 par une série de dépendances et par une nouvelle extension des bâtiments d’habitation.
La propriété dite du Moulin Landry a été classée en « Site protégé » au titre de l’article L341-2 du Code de l’environnement le 22 juillet 1942.

3 – Archives ShL:

CATALOGUE DES ARCHIVES DE LA SOCIÉTÉ HISTORIQUE DE LISIEUX.
– Copie d’un aveu rendu au duc d’Orléans en sa vicomté d’Auge, par M. de Séran , pour la seigneurie de Beuzeval ; 31 janvier 1698 .
– Copie d’un aveu rendu au duc d’Orléans en sa vicomté d’Auge , par Guillaume- François Boistard de Prémagny , écuyer , pour la seigneurie de Beuzeval ; 6 janvier 1746 .

Transciptions

21 mai 1612 Quittance par lesdits METAIER, frères, de la paroisse de LIVAYE, à Noble Homme Pierre le SENS escuyer , sieur de BEUZEVAL, demeurant au Ham, à l’acquit de Damoiselle Catherine LE JUMEL, héritière de feu Noble Homme Georges LE JUMEL, de son vivant sieur de MONTAVAL, son père, pour le franchissement de 16 livres 12 sols de rente.
Témoins : Loys de LESPEE, sieur de COVIGNY, demeurant à SAINT-LOU-DE-FRIBOIS et Messire Guillaume GRUY, curé de SAINT-CLAIR.
1759 5 janvier Assignation donnée à la requête Monsieur Guillaume François Boistard de Prémagny, conseiller du Roy, Maître en sa Cour des comptes, Aides et Finances de Normandie, seigneur de Vauville, Beuzeval et autres lieux demeurant ordinairement en la ville de Rouen, rue Saint Romain, à Jean Dazeville, pour faire clore un passage qu’il avait pratiqué dans sa haie, afin de passer par un herbage, qu’il bornait, nommé la Crotte, situé à Beuzeval et appartenant audit seigneur.
1767 23 février Messire Robert de Dramard, chevalier seigneur d’Achey, Beuzeval et autres lieux, tuteur principal des nobles enfants mineurs de Guillaume Alexandre du Mesnil, escuyer, et de noble dame Geneviève de Borel

Fonds Arthème Pannier – Carnet n°8
pages 19 – Hougate-Beuzeval, villas.

Fonds Archives Nédélec – Communes.
com.33.4.1 Houlgate Vie de la commune
com.33.4.2 Houlgate Château de Beuzeval

Fonds Archives Nédélec – Bibliographies.
9.63 2 Mériel Olivier Exposition à Houlgate 12/07/2006

2S: Fond Duval d’Auge, bocage et plaine
2S377 – Houlgate
2S379 – Houlgate: église (plans)1933

Carnets de Charles VASSEUR:
DOYENNE DE BEAUMONT – 14
Election de Pont l’Evêque – Sergenterie de Dives
2 feux privilégiés – 60 feux taillables
Sous l’invocation de St Aubin
Patronage:
14e Dux Normania
16e Dominus de Cléry
18e Chapitre de Cléry
Capella de Beusevalle –
patronage au 14e siècle : Dominus Rex
Curés:
Le Danois 1764/1774
Le Roux 1782/1787

VILLERS SUR MER




NOTES sur VILLERS SUR MER

de Villaribus – Villare supra Mare

1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives ShL.

1 – Bibliographie:

CAUMONT Arcisse de : Statistique monumentale du Calvados réédition Floch, tome IV, page 43.

Editions FLOHIC : Le Patrimoine des communes du Calvados page 1612.

FRONDEVILLE Henri de, « Villers-sur-Mer aux siècles passés », BSHL n°29, 1951-1952, pp. 7-32, ill

FRONDEVILLE Henri de, « La châtelaine de Villers », PAR, 3, N° 3 Mars 1953, pp. 7-10

CAILLAUD René et LAGNEL E., « Une station de la Tène finale à Villers-sur-Mer (Calvados) », Annales de Normandie, 14, 1966, fasc. 2, pp. 80-102

LE COURT Henry, Villers-sur-Mer et la Sauvagère in La Normandie Monumentale et Pittores¬que, Le Havre, Le Male et Cie.; réédit. Corlet, t. II, p. 236

DETERVILLE Philippe, Richesse des châteaux du Pays d’Auge , Condé–sur-Noireau, Corlet, 1989, 250 x 330, 301 p.; pp. 154-156

L’EXPLOITATION ANCIENNE DES ROCHES DANS LE CALVADOS : HISTOIRE ET ARCHEOLOGIE. Serv. dép. d’Archéologie. 1999. pages 34, 260, 433.

NDLR : risque de confusion entre Villers sur Mer et la paroisse de VILLERS près de Lisieux, actuellement annexée à Glos.

Voir : Baudry de Loncamp – Delisle
Echiquier p.92 n°358
Congrès archéologique 1870 p.26, 81, 102
Catalogue du Musée de Caen p.20 n°73, p.43 n°149
Antiquaires de Normandie Tome XXIII p.187 n°1047
Histoire du Val Richer p.55
Formeville I et II p.136, 151, 337 n°4
Eglise de Villers sur Mer – Bulletin des Antiquaires de Normandie Tome VI 3e fasc. P.332 et 363 Catherine – Histoire d’Honfleur Tome I p.256
Annuaire Normand 1875 p.461 à 471

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT

Villers-sur-Mer, Villaria supra mare, ecclesia de Villaribus.

Le village de Villers est situé tout près de la mer, à l’extrémité d’une large vallée que dominent de hautes falaises.
Il se compose d’une agglomération de modestes chaumières au milieu desquelles se trouve l’église.
Entre ce village et la mer se sont élevées comme par enchantement, depuis quelques années, de nombreuses villas destinées aux baigneurs, parmi lesquelles on distingue celle de M. Pitre-Chevalier, directeur du Musée des. Familles et auteur de plusieurs ouvrages sur la Bretagne et la Vendée. M. Pigeory, architecte de Paris, propriétaire d’une grande partie des terrains qui bordent la plage, a fait tracer plusieurs
rues et élever un casino. Déjà de nombreuses sociétés s’établissent à Villers pendant les beaux jours de l’été, et ce nombre tend à s’accroître chaque année. De la terrasse du casino, au pied de laquelle sont construites des cabanes en bois pour les baigneurs, on jouit d’une vue délicieuse sur la mer; au nord apparaît le cap de la- Hève qui commande l’embouchure de la Seine.

L’ÉGLISE DE VILLIER.S appartient à deux époques distinctes : la nef remonte au XIe. siècle et le choeur au XIIIe.
A l’occident, s’élève le portail qui est flanqué de deux contreforts plats et percé d’une porte à plein-cintre, garnie de deux rangs de claveaux extradossés. Il est surmonté d’une tour carrée à deux étages, décorée sur chaque face d’arcatures romanes reposant sur des colonnettes. Quelques-unes de ces arcatures sont percées de baies étroites, entourées d’un tore. La tour se termine, dans la partie supérieure, par une corniche à dents de scie qui supporte une pyramide en ardoise élevée au XVIe. siècle.
La cloche porte l’inscription suivante :
EN 1813 J’AI ÉTÉ NOMMÉE CUNÉGONDE PAR M. RAOUL PARIS DILLINS
Et PAR DAME CUNÉGONDE Ve PARIS DILLINS SA MÈRE NÉE BRILLON ET EN
1827 NOMMÉE BÉATR1X PAR M. RAOUL PARIS DILLINS MAIRE ET ANNE
SOPHIE BÉATRIX MICHEL DE ROISSY ÉP. DE M, PARIS DILLINS. BÉNITE PAR
MAITRE P. LETELLIER CURÉ DE VILLERS SUR MER EN PRÉSENCE DE M. BVHOT
TRÉSORIER ET MESSIEURS LES MARGUILLIERS.
F. BAtLLY , FONDEUR A CAEN.

On remarque au midi, près du portail, un contrefort plat; tous les autres contreforts n’ont été élevés qu’au XVIIIe siècle, époque à laquelle les murs ont été, en grande partie, reconstruits.La nef est éclairée de ce côté par quatre grandes fenêtres cintrées, du même temps. Au nord, il n’y a aucune ouverture. On voit près du portail une arcade à plein-cintre, bouchée, qui donnait entrée dans la nef et était précédée d’un porche en bois.
Le choeur date du XIIIe. siècle. Il est éclairé, de chaque côté, par trois fenêtres ogivales avec chanfrein reposant sur de légères colonnettes. Ces fenêtres sont partagées en deux baies par un meneau qui se bifurque dans le haut. Au midi est une petite porte, du même temps, décorée de deux archivoltes qui retombent sur des colonnettes. Une petite porte à coussinet s’ouvre au nord. Le choeur se termine par un chevet droit, soutenu par trois contreforts et percé d’une large fenêtre à six baies, dont les meneaux, qui se bifurquent et s’entrelacent au sommet, sont divisés au milieu par une rose à cinq lobes.
La voûte du choeur devait être en pierre; on aperçoit encore les chapiteaux qui étaient destinés à recevoir les arceaux
de la voûte. Ces chapiteaux ont leur abaque circulaire, forme assez rare en Normandie. La voûte actuelle est en merrain, avec entraits et poinçons.
L’arc triomphal a été retouché au XVIe. siècle.
On remarque, de chaque côté du maître-autel, de beaux débris d’un retable dans le style flamboyant.
Dans le sanctuaire était placée une ancienne pierre tombale sur laquelle était représenté, en relief, un guerrier du moyen-âge, la tête couverte d’un casque. On lisait les mots suivants en caractères gothiques :
CORONEL DES GARDES DV ROY

Sous la tour est relégué un ancien groupe en pierre, très-mutilé, qui date du XVe. siècle. Ce groupe devait représenter la Salutation angélique.
La croix, en cuivre, de la Charité est assez remarquable.
Le Christ et la Sainte Vierge sont représentés avec un nimbe radié. Une tête d’ange forme l’amortissement des croisillons.
Les fonts baptismaux sont en forme, de calice.
Au mur septentrional de la nef est appendu un joli tableau représentant la Vierge au Scapulaire. Ce tableau a été donné par M. Le Tourneur, ancien intendant des subsistances militaires à Rouen et propriétaire à Villers.
L’église de Villers-sur-Mer est sous l’invocation de saint Martin, patron des Gaules. La cure était divisée en deux portions:
La première à la nomination des Mathurins de Lisieux (Fratres Domus Dei Lexoviensis).
Le patronage de la seconde était laïque. Au XIVe, siècle, le seigneur d’Orcher le possédait Au XVIIIe., il appartenait à la famille Paris d’Illins, ainsi que l’atteste l’écusson qui subsiste encore sur la litre funèbre que l’on voit autour de l’église.
La famille des Paris de Montmartel, marquis de Brumoy, de Sampigny, barons d’Agonville par érection du 2 mars 1730, était originaire du Dauphiné ; elle portait d’or à la face d’azur chargée d’une pomme du champ tigée de sinople.
En 1460, Montfaut trouva à Viliers-sur-Mer Jean d’Émery, seigneur du lieu, qu’il maintint dans sa noblesse. Cent ans
plus tard, la même maison possédait encore la terre de Villers, car lors de la recherche des nobles faite par les Élus de Lisieux, en 1540, on trouve encore, dans la même paroisse, Olivier d’Émery, sieur du lieu, et Charles son frère, qui produisirent leur généalogie commençant à Jehan d’Émery, qui épousa damoiselle de Maussigny à laquelle fut donnée en mariage ladite terre de Villers, en l’an 1396.

Villers-sur-Mer dépendait de l’élection de Pont-l’Évêque et de la sergenterie de Beaumont; on y comptait soixante et onze feux taillables et deux feux privilégiés.

Château.
— Le château de Villers est situé sur une hauteur, à 2 kilomètres 1/2 de la mer.
Ce château, surmonté de toits aigus, d’un effet pittoresque, date du XVIIe. siècle. Il est entouré d’un beau parc d’où la vue s’étend sur la mer qui ressemble à un lac ; au nord se dresse le cap de la Hève, qui protège de ses feux l’entrée du Havre.
Une magnifique avenue de sapins, aboutissant à la route de Touques à Dives, précède le château du côté du midi.
On voit, à l’ouest, dans le bois du château, les restes d’une motte féodale placée sur le plateau d’un cap défendu par des vallons. Cette motte, conique, forme maintenant un limaçon dans le parc ; elle n’a plus que 25 pieds environ au sommet, mais elle peut avoir perdu quelque chose de son diamètre primitif.
Du côté des terres, un fossé en demi-lune, composé d’une masse de terre et d’un creux, servait de défense à cette motte, derrière laquelle était une cour ou esplanade du côté abrupt, c’est-à-dire à l’extrémité du cap. M. Paris d’Illins annonce qu’il existe une autre motte sur
ses propriétés, dans la commune de Villers.

Antiquités romaines et mérovingiennes.
— On a découvert, à Villers, des briques romaines et des médailles d’or frappées à l’effigie de rois mérovingiens.
On voit près du rivage, dans les terres de rapport minées par les vagues, de petits cylindres grossiers et imparfaitement arrondis, en terre cuite, confusément amassés. Ces morceaux ressemblent tout-à-fait à ceux qui ont été trouvés à profusion à Marsal (département de la Meurthe), et qui ont été décrits sous la dénomination de briquetage de Marsal.
C est au milieu de ces terres et de ces débris remaniés qu’ont
été recueillies les monnaies mérovingiennes.
Des briques à rebords ont été observées près de la ferme de l’Etang. M. Paris conserve chez lui des anneaux de pierre ollaire trouvés dans des sépultures très-anciennes, à 2 kilomètres de là, vers le château : ces anneaux étaient, à ce qu’il paraît, sous la tête et les pieds des squelettes. On a découvert aussi, près du château, une cinquantaine de haches en bronze de la forme suivante :
La Société française d’archéologie a voté, sur ma proposition, une somme de 200 fr. pour pratiquer des fouilles sur quelques points de la commune de Villers ; ces fouilles, confiées M. de Glanville, n’ont pas encore été commencées.

VILLERS-SUR-MER. – 1° Restes d’une motte féodale sur un éperon barré dans les bois du château ; 2° Autre motte dans l’ancienne propriété Paris d’Illins (1). A un kil. environ au Sud de l’église, se trouve la ferme de « La Motte » Cad, A, 164,169.

2 – Pièces Justificatives:

1377, 18 janvier
Information de Guillaume Charles, lieutenant de Jean Le Dyacre, vicomte d’Auge, pour la mise hors de garde noble d’Agnès de Villerville, fille de feu Raoul de Villerville, femme de Jean Grente, écuyer.
= Arch. nat. Dom Lenoir, 7, p. 322.
+ IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle, XVI, fasc. 1-2, 1967, p. 13.

1398, 4-21 janvier – Bolbec
Information de Jean Huvé, vicomte de Caudebec pour la mise hors de garde noble de Guillemin d’Esmalleville, écuyer, né et baptisé en la « paroisse de Saint-Martin de Villers oultre Seyne » (Villers-sur-Mer), fils de Guillaumet d’Esmalleville, chevalier qui était enla garde du roi depuis la mort de son aïeul Guillaume d’Esmalleville, chevalier, arrivée le 9 août 1379.
= Arch. nat. Dom Lenoir, 6, pp. 313-314.
+ IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle, XVI, fasc. 1-2, 1967, p. 36.

1704 – Fervaques
Vente par Jean et Philippe Le Prévost, fils de jean, héritiers de Marie Doisnard (Douesnard), leur mère demeurant, ledit Jean, à la Croupte, et ledit Philippe à Villers-sur-Mer, à Pierre Le Marchand, marchand à La Croupte, de maison à Fervaques.
= AD. Calvados – Série H. Suppl. Honfleur 1862, H. 144

Insinuations.
Description de l’église du 29 août 1856
Deuxième description de l’église et du château signée Pannier

Inscription de la cloche
En 1813 j’ai été nommée Cunégonde par Monsieur Raoul Paris Dillins et par Dame Cunégonde, veuve Paris Dillins, sa mère, née Brillion, et en 1827 nommée Béatrix par Raoul Paris Dillins, maire, et Anne Sophie Béatrix Michel de Roissy, épouse de Monsieur Paris Dillins.
Bénite par Maître P. Letellier, curé de Villers sur Mer en présence de Monsieur Buhot, trésorier et Messieurs les Marguilliers
F. Bailly fondeur à Caen

Labbey de La Roque, Pierre Élie Marie
Recherche faite en 1540, par les élus de Lisieux des nobles de leur élection…
VILLERS-SUR-MER.
213. Olivier d’Émeri, Sr. du lieu, et Charles, son frere, ont dit être procréés et descendus d’ancienne noblesse, jouxte leur généalogie , commençante à Jean de Hémeri, qui épousa damoiselle Marie de Maussigni, à laquelle fut donnée en mariage la dite terre de Villers , en l’an 1394; desquels ils ont dit fournir leur descente de pere à fils par les lettres et écritures par eux produites, dont la copie est demeurée au greffe.

Villers sur Mer : Tuiles à rebords et constructions près de la ferme de l’Etang au sud-ouest de l’église.
Tuiles éparses sur plusieurs autres points de la commune.
Instruments en bronze trouvés près du château de Monsieur Paris. Plusieurs monnaies mérovingiennes ont aussi été découvertes à Villers. (Cours d’Antiquités Tome II p.237)
Bulletin Monumental Tome XX p.71 Le sol de Villers renferme des tuiles romaines et des poteries. Monsieur de Glauville est prié de diriger les fouilles ; le château appartient à Monsieur Paris d’Illins.
On y a recueilli des monnaies mérovingiennes en or et plusieurs anneaux en pierre et en bronze. Sur le bord du rivage la terre est lardée de morceaux de briques offrant la plus grande ressemblance avec les pièces de terre cuite qui constitue ce que l’on appelle le briquetage de Marsal, à Marsal département de la Manche, qui ont servi à fonder une chaussée que l’on croit romaine.

Motte féodale : (Ancien château en bois) Au sommet du coteau occupé par le bois et les promenades de Monsieur Paris, tout près et au sud-ouest du château actuel 10 ou 11e siècle (Bulletin Monumental Tome II p.246)
Voir Chévillard 13
Bulletin Monumental 1860 p.19

La jolie cypriote Dayelle, une des maîtresses du Roy Henry IV, jeune grecque sauvée du sac de Chypre en 1571 et que Catherine de Médicis avait amenée parmi ses filles d’honneur. Elle épousa depuis un gentilhomme normand nommé Jean d’Hemeries ou d’Hemery, seigneur de Villers. C’est du moins ce qu’affirment d’Aubigné et Mezeray. (Feuillet de Conches – Causeries d’un curieux Tome III p.72 la note)

Paris de Montmartel, marquis de Brunoy, comte de Sampigny, baron d’Agouville par érection du 2 mars 1730, famille originaire du Dauphiné, ennoblie au 17e siècle. D’or à la fasce d’azur chargée d’une pomme du champ, tigée de sinople (de Courcelles Tome II)

3 – Archives ShL:

Carnets de Charles VASSEUR –
DOYENNE DE BEAUMONT – 14

Election de Pont l’Evêque sergenterie de Beaumont
2 feux privilégiés – 71 feux taillables

Sous l’invocation de St Martin Divisé en deux portions
1ère portion:
patronage:
14e Frates Domus Dei Lexoviensis
16e Minister Domus Dei Lexo.
18e Les Mathurins

2ème portion:

patronage:
14e Dominus de Avricherio
16e et 18e Dominus Temporalis loci

Chapelle fondée en l’église de Villers ; Patron : le Ministre de l’Hôtel Dieu de Lisieux

Curés:
1ère portion:
Bellenger 1764/1774
Hubert 1770/1787

2e portion:
Giffard 1764
Lefrère 1774

Voir : Coutume de Pesnelle II 19 des Arrêts sur la Coutume

ARCHIVES SHL :
Fonds Michel COTTIN.
11 FA – 37 – Divers. Région de Pont-L’Evêque, Bonnebosq, Clarbec, Reux, Drubec, Beaumont, Villers,
Manneville-la-Pipard, Manoir de Pommereul à Sainte-Marthe (Eure) etc.

Fonds IMPRIMES :
III M 1 : Précis pour Lecoq de Villers sur Mer (service militaire 1827)

Fonds STURLER :
50 D Propriété de M. Verheecke à Villers sur mer août 73. 8 pell

HEULAND

NOTES sur HEULAND
de Houlanta – Hoilant – Heullant.

Cliquez sur l’image pour l’agrandir.

Archives du Calvados.
Heuland (Calvados)
Canton actuel : Cabourg
Arrondissement actuel :Lisieux
Code INSEE : 14329

HEULAND
I. Dioc. de Lisieux. Baill. et maîtrise de Pont-l’Évêque. Gr. à sel de Danestal.
Gén. et int. de Rouen; él. et subd. de Pont- l’Évêque.
II. Distr. de Pont- l’Evêque; canton de Beaumont (Arrêté du 1er mars 1790).
III. 3 arr. communal (Arr. de Pont- l’Évêque); canton de Beaumont (Loi du 28 pluviôse an VIII); canton de Dive-(Dozulé) (Arrêté du 6 brumaire an X). Sup. 301 hect. 56 a. 2 c.
ADMO Gale. Délibérations, depuis le 10 messidor an VIII.
ÉTAT-CIVIL. Baptèmes, mariages et sépultures, depuis 1665. Audiences de contrats. 1665-1678. Délibérations du commun. 1748-1784. –
IMPOSITIONS. États de sections (Sections A-C).An VII (3 caH..16 fol.) VOIRIE. Procès au sujet d’un chemin dit du «Vaubeley». 1629-1787 (3 p., copies modernes).

Heuland, cant. de Dozulé, réuni pour le culte à Branville.
– Hoilant, 1198 (magni rotuli, p. 29). –
Le, Houland, 1235 (lib. rub. Troarn. n° 154). – Houlantum, XIV° s° (pouillé de Lisieux, p. 62). -Heullant, XVI° s. (ibid.). – Huland, 1 682 (carte de Jalliot). – Hulan, 1667 (carte de Levasseur). – Heulant, 1703 (d’Anville, dioc. de Lisieux).
Par. de Notre-Dame, patr. le seigneur du lieu.
Dioc. de Lisieux, doy. de Beaumont. Génér. de
Rouen, élect. de Pont-l’Evêque , sergent, de Dive.

Bosq (Le), quart. – Cour-Belay (La), h. – Cour-de-la-Bruyère (La), h. – Cour-Mouchelet (La), h. – Cour-Roque (La), h. – Geymard, f. – (Granville, f. c »° de Heuland. – Grandeville, 1676 carte de Petite). – Lieu-Gémare (Le), f. – Manoir (Le), f. –

1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives ShL.

1 – Bibliographie:

Voir : Catalogue de la Ste Historique de Lisieux 1872 p.13 n°8, p.66
CAUMONT Arcisse de : Statistique monumentale du Calvados, réédition FLOCH Tome iV page 85.
Editions FLOHIC : le patrimoine des Communes du Calvados page 731.
Revue Le Pays d’Auge. G. Lanquest – La Croix d’ Heuland – 1954.

2 – Pièces Justificatives:

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT.
Notes par M. Ch. Vasseur.
Heuland, ecclesia de Houlanto, Hoilant, Heullant.
L’église de Heuland est petite et fort ancienne; la paroisse est réunie à Branville.
Le portail, qui donne sur un chemin creux, se trouve, par cette raison, singulièrement déchaussé, et l’on voit à découvert une partie des fondations. Les murs étant totalement recrépis, on ne peut distinguer l’appareil. Deux contreforts plats et larges, peu élevés, flanquent les extrémités. La porte est cintrée, à claveaux extradossés, sans aucune moulure, et accompagnée de deux colonnettes cylindriques dont les chapiteaux ont un grand rapport avec la feuille d’acanthe. Le tailloir est fort épais.
Le tympan de cette porte a dû être plein dans l’origine : il est maintenant vitré de grands carreaux maintenus par un châssis en bois.
Le gable était percé d’un oculus maintenant bouché.
Le mur latéral du nord, construit en blocage, soigneusement recrépi, est soutenu par trois contreforts; les deux premiers (vers l’ouest) plats, fort larges, probablement antérieurs au XIIe. siècle, comme le portail. Le dernier a été refait en briques; il est saillant, avec chaperon , et pourrait dater du XVII. siècle. Tout près de lui existe une petite fenêtre cintrée, étroite comme une meurtrière. C’est la seule ouverture qui ait jamais été pratiquée de ce côté de la nef.
Au midi, le jour est distribué avec moins de parcimonie. Le mur est, on peut dire, effondré par deux larges trous carrés auxquels il est difficile de donner le nom de fenêtres. Ces murs doivent remonter au-delà du XIIe. siècle, quoiqu’on n’en puisse pas voir l’appareil à cause du crépi; ils sont flanqués de trois contreforts plats évidemment romans : le plus rapproché du portail est d’une largeur beaucoup plus grande que les autres.
Le clocher n’est point placé sur le pignon de l’ouest; c’est sur le gable de l’est de la nef, ainsi que dans les églises les plus anciennes, qu’on a élevé un massif de maçonnerie à peu près carré, terminé en double larmier et percé de deux baies carrées, dont l’une a conservé sa cloche ancienne, nommée par un membre de la famille d’Angerville qui possédait le patronage avant la Révolution. A une époque plus moderne, on a jugé à propos d’adosser, vers l’ouest, à ce campanile une sorte de cage en charpente, recouverte d’ardoise, qui sert de clocher.
Le choeur est en retraite sur la nef. Du côté du nord, les murs en blocage, recrépis, sont soutenus par deux contreforts plats. Une seule ouverture est pratiquée dans la travée qui sert de sanctuaire; elle est romane, mais deux fois aussi large que l’unique meurtrière qui éclaire la nef de ce même côté.
Le côté sud présente un parallélisme et une identité remarquables avec celui du nord, sauf pour les ouvertures destinées à donner la lumière. Celle de la travée la plus orientale est une baie carrée qui peut remonter au XVIe. siècle; elle se trouvait primitivement divisée par un meneau de pierre.
Le chevet est droit avec gable triangulaire surmonté d’une croix en pierre. Il est soutenu par trois contreforts plats. A sa base est adossée une sacristie en bois.
Je n’ai pu pénétrer dans l’intérieur de l’église. J’ai seulement relevé, dans le vitrage de la fenêtre du choeur qui date du XVIe siècle, un blason de cette époque, parti au premier d’un lion rampant; le reste est du verre blanc.
L’église est sous l’invocation de Notre-Dame. Le patronage, d’après les Pouillés, était, au XIV. siècle, au duc de Normandie; au XVIe siècle, au roi de France; et, au XVIIIe, au seigneur temporel su lieu, c’est à dire à la famille d’Auvrecher d’Angerville.
Je ne saurais déterminer précisément l’époque de la croix du cimetière, en voici le dessin.

La croix d’Heuland.
-Sur la route de Dives à Lisieux, on trouve une autre croix qui est regardée dans le pays comme extrêmement ancienne, mais qui ne peut guère, d’après son style, remonter au-delà de la 2e. moitié du XVIe. siècle.

Anciens fiefs.
— Deux maisons anciennes existaient à Heuland quand j’y suis allé : l’une d’elles, le manoir de Gémare, avait une petite chapelle. Elle était entourée d’eau.

Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien Diocèse de Lisieux – PIEL L.F.D.
345. – Le 25 avril 1683, Pierre de Gémare, fils de Robert et d’Anne Lessure, de la parr, de Heulland, reçoit la tonsure et les ordres mineurs. Le 5 avril 1692, il est ordonné prêtre.

742. – Le 27 janvier 1706, Me Jean Du Lys, diacre, pourvu de la cure de N.-D. de Heulland, prend possession, dud. bénéfice, présence de Me Nicolas Greslebin, pbre, (originaire de St-Germain de Lx), curé de St-Pair-du-Mont, diocèse de Bayeux; Me François Pouchin, pbre, desservant la parr, de Heulland; François De Grainville, notaire, et autres habitants de lad. parr.

437. – Le 20 sept. 1709, Jean de Gémare, fils de Bertrand et de Marie Cavelande, de la parr. de Heulland, reçoit la tonsure et les ordres mineurs.

372. – Le 25 février 1711, Me Jean-Baptiste de Gémare, acolyte du diocèse de Lx, âge de 22 ans, est reçu Me ès-arts en l’Université de Caen. Le même jour, il obtient des lettres de quinquennium du recteur de lad Université.
Le même jour encore, il est nommé par icelle sur l’archevêché et le Chapitre de Rouen; sur les évêchés et les Chapitres de Bayeux, Lisieux, Séez et Evreux, ainsi que sur la plupart des abbayes et prieurés de ces divers diocèses.
Le 26 mars 1718, Ied. sr de Gémare, pbfë de la parr, de Heulland, fait signifier ses noms et grades au seigr évoque et au Chapitre de Lx. Le 21 mars 1718, à Pont-l’Evêque, devant Mr. Jacques de Varin, Escr, sr de Beauchamp, çonser du roy, assesseur au bailliage et vicomte d’Auge, Mres Jacques du Bouillonney, Escr, seigr de St-Pierre-Adzifs, âgé de 54 ans, demeurant à St-Pierre-Adzifs, Sébastien Deshayes, Esc., seig r de Gassart, âgé de 47 ans, demeurant a St-Hymer, François de Coursy, Escr, seigr d’Englesqueville, âgé de 53 ans, demeurant en lad. parr. d’Englesqueville, et Joachim de Hébert, Esc, sr de Bailleul, âgé de 46 ans, demeurant à Tourgéville, déposent judiciairement, sur la demande de Me Jean-Baptiste de Gémare, pbfë, demeurant à Bourgeauville, que feu Bertrand de Gémare, Escr, et feue dame Anne de Cavelande, son épouse, père et mère dud. sr de Gémare, pbfë, étaient de naissance noble du côté paternel et du côté maternel et ont toujours vécu sur ce pied sans aucune contestation, n’ayant point dérogé à leur qualité.

352. – Le 26 août 1712, Me Georges de Gémare, demeurant à Heulland, constitue 150 livres de rente en faveur de son frère, Me Jean de Gémare, Escr, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est cautionnée par la dame Vve de Gémare, sa mère, et par Me Pierre de Gémare, Escr, pbrë et curé de Bourgeauville. Led. acolyte était fils de feu Mre Robert-Bertrand de Gémare, Escr, et de noble damlle Anne de Cavelande.

315. – Le 14 mai 1715, vu l’attestation du sr Du Lys, curé de Heulland, dispense de bans pour le mariage entre Mre Louis-Thomas d’Angerville, chevr, seigr de Grainville et Heulland, fils de feu Mre Louis d’Angerville, seig r desd. terres, et de feue noble dame Anne Bellet, de la parr, de Heulland, d’une part, et damlle Charlotte-Marguerite-Françoise d’Abos, fille de Mesre Charles d’Abos, chevr, seigr de St-Cloud et de la Barberie, gentilhomme et lieutenant de la garde de Son Altesse Sérénissime, Monseigr le comte de Toulouse, grand amiral de France, et de feue noble dame Marguerite Bitault, d’autre part, de la parr. de St-Cloud.

360. – Le 30 juillet 1715, dispense de bans pour le mariage entre Mre Georges de Gémare, fils de Mre Robert-Bertrand de Gémare et de noble clame Anne de Cavelande, de la parr, de Heulland, d’une part, et noble dame Anne-Charlotte-Victoire Osmont, fille de Mesre Jean Osmont et de noble dame Anne-Rénée Mallard, de la parr, de St-Jacques de Lx.

735. – Le 22 déc. 1715, la nomination à la cure de N.-D. de Heuland appartenant au chapitre de Cléry, les srs. chanoines nomment aud. bénéfice, vacant par la mort de M. Louis Valle, pbrê, dernier titulaire, la personne de M. Jean Bu Lys. diacre de Lx. Le 31 déc. 1705, Mre Pierre Audran, vic. gl, donne aud. sr Du Lys, la collation de la cure de Heuland.

Curés. – L. Val – J. Du Lys .
Prêtre desservant. – F. Pouchin .
Clerc- P. de Gémare .
Patron. – Le chapitre de Cléry .
Notable. -F. de Grainville.

148. – Le 23 nov. 1722,. dispense de bans pour le mariage entre Mre Michel-Joseph Desson, chevr, seigr et patron de Douville, fils de Mre Michel Desson, chevr et de noble dame Marie-Magdeleine Hélie, de la parr. de Douville, d’une part, et noble dame Charlotte d’Abos, fille de Mesre Charles d’Abos, chevr, seigr de St-Cloud, et de noble dame Marguerite Bitault, et veuve de feu Mesre Louis-Thomas d’Angerville, chevr, seigr de Grainville, de la parr, de Heulland.

Curé. – J. du Lys.
Prêtres de la paroisse. – J.-B. de Gémare – Bd de Gémare.
Clerc. – J. de Gémare .
Seigneurs. – L. d’Angerville – L.-T. d’Angerville – R.-B.de Gémare.

113. – Le 28 nov. 1741, vu l’attestation du sr Morin, vicaire de Heuland, dispense de bans pour le mariage de Marie Horamet.

353. – Le 5 août 1746, la nomination à la cure de N.-D. de Heulland appartenant au chapitre de Cléry, les srs chanoines nomment à lad. cure, vacante par la mort de Me Jean Du Lys, dernier titulaire, la personne de Me Simon-Alexis Lepeltier, pbrë du diocèse de Paris, habitué en lad. collégiale. Le 2 oct. 1746, les vicaires généraux du seigr évêque donnent aud. sr Lepeltier la collation dud. bénéfice. Le 4 oct. 1746, le sr Lepeltier prend possession de la cure de Heulland, en présence de Me Guillaume Cerisier, pbrë, curé de Darnestal; Me René André, avocat au grand Conseil, procureur fiscal à Villedieu-les-Poêles, y demeurant; Me Jean-Baptiste Morin, pbrë, desservant lad. parr, de Heulland, et autres témoins.

144. – Le 12 févr. 1748, dispense de bans pour le mariage entre Mesre Robert Descorches, Escr, chevr des Genestez, ingénieur ordinaire du roy, fils légitime de Mesre Gilles-Antoine Descorches, Escr, chevalier seigr des Genestez, seigr de la Louvrie, du Grand-Louvier et des Vaux, et de noble dame Marie-Anne Descorches de Ste-Croix, de la parr de St-Martin des Genestez, diocèse d’Evreux, d’une part et noble dam1Ie Anne-Victoire de Gyémare, Escr, chevalier-seigr de Colboc, du Val d’Ancre et autres lieux, et de noble dame Anne-Charlotte-Victoire d’Osmont, de la parr, de Heulland.

Curés. – Jn Du Lys – S.-A. Lepeltier.
Vicaire. – J.-B. Morin.
Patron. – Le chapitre de Cléry.
Seigneur. – J.-B. de Gyémard de Colboc.

204 – Le 16 nov. 1753, la nomination à la cure de N.-D. de Heuland appartenant au chapitre de Cléry, les srs chanoines de lad. collégiale nomment à cette cure, vacante parla mort de Me Simon-Louis Le Peltier, pbrë, dernier titulaire, la personne de Me Thomas Bacheley, pbrë du diocèse de Lx, habitué en lad. église de Cléry. Le 7 déc. 1753, Mre de Cheylus, vicaire général, donne aud. sr Bacheley la collation dud. bénéfice. Le 21 déc. 1753, le sr Bacheley prend possession de la cure de Heuland, en présence de M. Gervais Duval, pbrë; M. Pierre Malherbe, aussi pbre; Marin Lefebvre, maître d’école, demeurant tous en lad. parr., et autres témoins.

317. – Le 30 janv. 1754, vu l’attestation du sr Malherbe, pbrë, desservant la parr, de Heuland, dispense de bans pour le mariage de Jean Delauney.

329. – Le 27 déc. 1754, Me Jacques Rocques, acolyte de la parr. le Heuland, fils de Jean-Baptiste et de Marie-Thérèse Perrée, constitue 150 livres de rente en sa faveur, afin de pouvoir parvenir aux ordres sacrés.

Curés. – S. -A. Lepeltier – T. Bacheley.
Prêtres de la paroisse. – G. Duval – P. Malherbe.
Clerc. – Jq Rocques.
Patron – Le chapitre de Cléry.
Notable. – M. Lefebvre.
Ecole.

97. – Le 1er août 1785, la nomination à la cure de N.-D. de Heulland appartenant au Chapitre de N.-D. de Cléry, les srs chanoines de cette collégiale nomment à lad. cure, vacante par la mort de Me Armand-Louis-Hilaire Boivin, pbrë du diocèse de Lx, l’un des habitués de lad. Eglise de Cléry.
Le 5 sept, 1785, Mr de Gruel, vic. gl., donne aud. sr Boivin la collation dud. bénéfice.
Le 13 sept. 1785, le sr Boivin (1) prend possession de la cure de Heulland, en présence de M. Pierre Lepecq, curé de Danestal; Me François-Louis Piron, vicaire de lad. parr. de Danestal, et autres témoins.
(1) M. Boivin, originaire de Noards, ne voulut jurer fidélité à la Constitution civile du cierge qu’avec des restrictions: il fut destitué. Emigré en Angleterre, il se réfugia d’abord à Gosport; puis, comme il était malade, on l’envoya à Winchester. Il y mourut d’une fièvre putride le 9 mai 1793, à l’âge de 44 ans. (Archives de l’Eure. – Mss de Reux.)

Curés. – T.Bacheley – A.-L.-H. Boivin.
Patron. – Le chapitre de Cléry.

Société des antiquaires de Normandie – Mémoires de la Société des antiquaires de Normandie.
72. Emery Mauvoisin, preb. curé dud. lieu 1627
73. Marie de Mauvoisin, delle 1627.
Nicolas de Mauvoisin, esc. 1627.
Famille de très-ancienne noblesse, alliée à plusieurs anciennes grandes maisons de Normandie. Il en est question à plusieurs endroits de l’Histoire de la Maison d’Harcourt de la Roque. Je n’ai pu établir à quelle branche appartiennent ceux-ci (Voyez le Registre de la Charité de Surville n°40 et 61 ).
70. Jehan d’Angerville, esc.: 1627.
Régné d’Angerville escuier 1627 ( Décédé le 20 mars 1654).
La famille d’Angerville fut considérée par tous les enquêteurs comme étant de noblesse notoire. Une branche posséda la seigneurie de Gonneville et le patronage de la première portion de la cure. Une autre branche tenait la terre de Heulant mais il m’est impossible d’en établir la filiation.

Essai historique sur Honfleur et l’arrondissement de Pont-l’Evêque – A. Labutte.
HEULAND conserve un grand souvenir de Rollon. Ce souvenir est une modeste croix de pierre, à laquelle, suivant les chroniqueurs, le conquérant de la Neustrie, après avoir établi l’ordre dans ses états, aurait suspendu des bracelets ou anneaux d’or que personne n’osait enlever, tant était grande la terreur qu’inspirait la sévérité de sa justice! C’était comme une espèce de défi porté aux larrons: Il avait, dit Dumoulin, la coustume de pendre des bagues et carquans d’or, aux petits anneaux de fer, attachez aux croix planléez dans les chemins, pour apprendre aux passagers que le larcin n’estoit plus en usage dans sa province. Et si la fureur de nos prétendus réformez n’eust abbatu une croix de pierre près l’église du Saint-Sépulchre à Caen, et une autre à la Mare-aux-Pois (1 ), l’on verrait encore les marques certaines de cette vérité. La justice de ce prince le rendit si recommandable, que comme les Romains avaient leur clameur porro quirites ! ses subjets prindrent une coutume (qui tient encore lieu de loy parmi les Normands) de crier, quand on les vouloit forcer à quelque chose: Ha Rhou (2)! et à ce simple mot il falloit que l’une et l’autre des parties, à peine d’amende, dommages et intérêts, allassent en jugement, fournissent caution de leurs prétentions ou se rendissent prisonniers. Cette loy s’appelle encor pour le iourd’hui, clameur de Haro, quiritatio Normanorum.
La croix de Heuland est-elle réellement contemporaine de Rollon? Non, puisque d’après Dumoulin les protestants l’auraient renversée. Néanmoins un simple doute à cet égard est regardé comme une insulte par les gens du pays , qui ont, à cet égard, une foi d’autant plus robuste qu’ils ne sauraient en donner de raison.
(1) La croix de la Mare-aux-Pois, dont parle Dumoulin n’est autre que la croix de Heuland ,elle est aussi désignée dans le pays sous cette appellation.
(2)Rhou. Roll. Rolf, ou Rollon. sont autant de noms sous lesquels les historiens désignent le premier duc normand.

Nobiliaire Universel ou Recueil Général Des Généalogies Historiques des Maisons Nobles
De France – M. de Saint- Allais.

MONVOISIN, écuyer, sieur d’Argoville, seigneur de Heulan, élection de Pont-l’Évêque, maintenu le 16 juillet 1668 : d’or, à deux fasces de gueules.

Note du Premier Président Pellot sur La Normandie.
Charles de Mauvoisin, sieur de Heulant, capitaine major dans le régiment de Grancey. Il était en garnison à Pignerol quand il fut maintenu, le 9 février 1669, par La Galissonnière (Election de Pont-l’Evêque).

Nobiliaire De Normandie – Gabriel O’gilvy.
D’angerville. 1463, Monfaut : Messire Robert d’Angerville, de Beauvais, Serg. de Dives, El. de Lisieux ;
BARRIN : Jean d’Angerville, Ecuyer, Sieur de Grainville, demeurant Paroisse d’Heuland , El. de Pont-l’Evêque;

Dictionnaire de la Noblesse – De La Chenaye-Desbois.
Louis D’angerville d’Auvrecher. III° du nom, Seigneur de Grainville, Heuland, Douville, Angerville.

Les noms de lieux du Calvados attestés entre 911 et 1066 – Jean Adigard des Gautries.
Heuland (cant, de Dozulé) : [AbJ.] Holando (R. de). 1061-1066; : Donation :m prieuré de St-Arnoult.
(Cartul. prieuré N.-D. Longpont, n. 332, fol. 53 r ; Hunger, Pr. St-Arn.,p. 7, n. 3).

3 – Archives ShL:

Carnets de Charles VASSEUR.
– 23 – Heulant. Carnets de Charles VASSEUR : « Doyenné de Beaumont » :
23 – HEULAND – de Houlanta – Hoilant – Heullant – Voir : catalogue de la Ste Historique de Lisieux 1872 p.13 n°8, p.66. – Election de Pont l’Evêque, sergenterie de Dives – 3 feux privilégiés – 50 feux taillables – Sous l’invocation de Notre-Dame –
Patronage 14e Dux Normania – 16e Rex – 18e le seigneur
– Curés Bachelay 1764/1774. 1759 juillet – Maître Thomas Bacheley, prêtre curé de Heuland, obtient la liberté de passer sur des héritages pour rentrer ses dîmes au presbytère, le chemin voisin étant en mauvais état.
– Boivin 1785/178 – 1759 juillet
– Insinuations – Description de l’église du 5 septembre 1856
– Inscription de la cloche L’an 1740 Jean Duliys, prêtre curé de ce lieu m’a bénite. Messire Louis Jacques François d’Angerville d’Auvrecher, chevalier seigneur de Grainville et d’Heulland, m’a nommée et Dame Marguerite du Bos, dame de Douville – Pierre de la Mare, trésorier.
– Lettre adressée à Monsieur Vasseur par Monsieur Allaire – La croix de Heuland est célèbre car ce fut l’un des endroits où le Duc Rollon, suspendit des bracelets pour montrer combien le respect pour le bien d’autrui était grand parmi ses sujets. Les protestants détruisirent la croix. – Au 18e siècle Heuland appartenait à la famille d’Auvrecher d’Angerville.

Fonds Enveloppes S.h.L.
Enveloppe n°274 Collections diverses.
Dépliant sur la 4ème nuit des retables à Ouville-en-Auge, Grangues, Heuland le samedi 7 juillet 2012

Archives NEDELEC Communes.
com.31.6 Heuland

Fonds ShL.
– 1F439 : 12 mars 1742 : Elie Le Coq de Houlland (Heuland) et François Godefroy de Bourgeauville;se désistent du bail passé entre eux au sujet d’une ferme sise à Bourgeauville moyennant 27 livres.
– I A 16 : Édits et Arrêtes en matière fiscale 1759-1773.déclaration portant suspension de certains privilèges d’exemption de la taille (1759)Privilèges d’exemption de la taille (1776)Décision du contrôleur général interprétant la déclaration royale du 17-04-1759.Déclaration du roi portant établissement d’un vingtième (03-02-1760)Déclaration du roi: cadastre général et dettes de l’état (21-11-1763.)Arrêt du Conseil d’État : taxes sur le sel dues par les communautés privilégiées de Haute Normandie et Picardie (02-05-1773).Arrêt du Conseil d’État cassant une ordonnance de l’Intendant de Rouen et déchargeant le commissaire buraliste de la paroisse d’Heuland de la collecte de la taille (17-08-1773).Édit du roi portant suppression de divers Hôtels des Monnaies (dont Caen) et des offices afférents à ces Hôtels (février 1772).

Voir le site: j.y.merienne.pagesperso Villes et villages du Calvados