BUCAILLE Gilbert, « Au long des chemins de Surville », PAR, 44, N° 11, Novembre 1994, pp. 26-32
CAUMONT Arcisse de : Statistique monumentale du Calvados réédition Floch, tome IV, page 285.
Editions FLOHIC : Le Patrimoine des communes du Calvados page 1311.
FOURNEE Dr Jean, « Note sur le culte de saint Quentin en Normandie. A propos des anciennes chapelles Qaint-Quentin de Surville et de Gonneville-sur- Honfleur, et de la statue de l’église de Gonneville », AAN, 145, 1987 (1988), pp. 105-109
FOURNEE Dr Jean, « Sainte Honorine », Recueil de l’association des Amis du Vieux Havre, N° 50, 1991, pp. 51-78, ill.. Ammeville, Le Fournet, Surville, charité, Lisieux.
= Bibl. SHL
GON DE SAINT THEOPHILE (Soeur), Monographie communale de Surville, Ms. 1885, 34 p.
= Arch. Départ. du Calvados, Br. 9335
PANNIER Arthème : voir Archives SHL, NE12, 2e carton.
PONSOT Philippe, Bâtiments et équipements des usines à huile du Calvados: 1785-1883 dans L’Homme et l’industrie en Normandie. Du Néolithique à nos jours. (23e Congrès des Sociétés historiques et archéologiques de Normandie, 1988), BULL. SOC. HISTORIQUE ET ARCH. DE L’ORNE, n° spécial, 1990, pp. 347-362, carte, fig.
POUGHEOL Jacques, « Exposition des trésors d’art du Calvados et de Basse-Normandie. Eglise saint-Nicolas de Caen, Eté 1957 », Art de Basse-Normandie, n° 6, Eté 1957, pp. 27-35
RAULT Fernand, « La confrérie de charité de Surville », PAR, 27, N° 12, Décembre 1977, pp. 10-18
VASSEUR Charles-Modeste-Victor, « Le registre de la Charité de Surville », MSAN, XXV,Oct. 1864, pp. 549-570
Beaupaire – Agriculture p.294-353
Extraits de la Ste Historique de Lisieux –50-
STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT
Notes de M. Charles Vasseur.
L’église de Surville date du XVIe. siècle. Quatre travées, sans contreforts au nord, flanquées de cinq contreforts au midi, composent la nef. Le portail a été retouché au dernier siècle, et l’on refaisait en même temps les trois grandes fenêtres cintrées percées dans le mur du nord. Les fenêtres du midi sont ogivales, subdivisées par un meneau.
Un petit clocher en charpente surmonte le rampant du pignon occidental.
Le choeur se compose extérieurement d’un pan coupé, en retraite sur le corps de l’édifice. Un contrefort butte chaque angle ; les fenêtres sont cintrées, subtrilobées. Sur le flanc nord de ce choeur s’avance une chapelle seigneuriale, toujours de la même époque avec fenêtres ogivales ; sur le mur, à l’extérieur, on distingue des vestiges d’une litre funèbre.
L’intérieur de l’église a été modernisé à un degré que l’on voit rarement, et le plâtre y a été prodigué. Ainsi, le chevet est décoré de six demi-colonnes ioniques en plâtre ; la voûte du choeur est en plâtre; les colonnes qui séparent la nef des deux bas-côtés sont en plâtre; l’arc triomphal est en plâtre. et on lit au-dessus la date de 1790.
Dans l’épaisseur du mur méridional du choeur était un enfeu, encore couvert de peintures.
On en voit un autre dans le mur du nord de la chapelle : c’est un arc surbaissé garni d’une moulure prismatique.
Dans l’épaisseur de la voussure sont peints de grands rinceaux jaunes sur fond noir; en face se détache un squelette, de grandeur naturelle, avec les emblèmes indispensables à cette époque : l’horloge, les larmes, les têtes de mort et les ossements en sautoir.
Cette chapelle et le choeur étaient garnis d’une litre funèbre, dont les blasons viennent de disparaître sous une épaisse couche de badigeon.
Quatre des stalles du choeur proviennent de l’abbaye du Val-Richer ; elles représentent successivement un culot fleuri et une tête d’ange, comme la série de la même provenance que l’on voit à St.-Jacques de Lisieux.
Ces stalles et un grand tableau représentant l’Adoration des Mages, daté de 1658, sont tout ce qui peut attirer l’attention, quant au mobilier. Il y a quelques années, MM. Bouet et Pannier avaient noté, à l’intérieur, des détails intéressants qui n’existent plus; par exemple, deux petits autels dont les tombeaux étaient ornés de peintures et de blasons remontant au règne de Louis XIV, et une pierre tumulaire qui était placée dans le choeur et sur laquelle on lisait :
CY CIST MESSIRE
ANNE DE LA ROQUE
DERNIER SEIGNEUR
PATRON HONORAIRE DE
LA PAROISSE DECEDE LE
….. 1772 ACE DE 80 ANS
PRIEZ DIEU POUR LE REPOS
DE SON AME
Il paraît que la chapelle seigneuriale avait été construite par cette famille de La Roque de Surville.
L’église de Surville était sous le patronage de saint Martin; elle faisait partie du doyenné de Touques. C’était le ministre de la Maison-Dieu de Lisieux qui nommait à la cure (Guillaume de Surville, fils de Robert de Surville, avait donné le patronage à la Maison-Dieu de Lisieux, en juillet 1206. Un peu plus tard, par une charte sans date, mais qui est aussi du XIIIe. siècle, Guillaume Harenc, sieur de St.-Melaine, ajouta à la précédente donation des terres qu’il possédait à Surville, du consentement de Pétronille, fille de Baudouin de Surville. Cette charte nous apprend, en nous parlant de Pétronille, que le fief de Surville était tombé en quenouille; mais j’ignore à qui il appartint depuis la fin du XIIIe. siècle jusqu’à la seconde moitié du XVe. Alors, grâce au Registre de la Charité, nous avons vu que le seigneur de Surville se nommait Johan Le Conte.
Au folio 10 se trouve un article ainsi intitulé :
« Cy ensuivent les noms de ceulx qui sont trespassés de la ligne de Johan Le Conte, escuier, signour dudit lieu. »
On y trouve quatre noms que voici : Guillaume Le Conte, escuier et damaiselle sa famé ; Gieffrey Le Conte et sa fame ; damaiselle Adnisce Le Conte damaiselle Katherine Le Conte.
Malheureusement on ne voit point la filiation de ces divers personnages. Au commencement du XVIe. siècle, la terre de Surville passa de la famille Le Conte dans celle deDumont, par le mariage de Françoise Le Conte avec Hélix Dumont, chevalier, qui, en 1517, se disait seigneur
de Surville.
Il existe encore une lacune dans les documents, qui nous conduit jusqu’à la fin du XVIIe. siècle. Un titre original, du 17 juin 1665, fait
mention de Jean de Vaumesle, escuier, sieur de Surville, qui avait épousé damoiselle Anne Morin, fille et héritière en partie de François
Morin, bailli vicomtal de Lisieux.
Mais est-ce bien de Surville-sur-Calonne qu’il s’agit?
En 1762, Pierre de La Roque de Bernières, écuyer, lieutenant-général civil et criminel, commissaire enquêteur, examinateur du bailliage
d’Auge, prenait dans ses sentences la qualification de seigneur et patron honoraire de Surville, Montfortet Brilly.
Je crois que cette famille est restée en possession de la seigneurie jusqu’à l’époque de la Révolution. (Note de M. Ch. Vasseur.)
Au XVIIIe. siècle, la paroisse comptait 2 feux privilégiés et 68 feux taillables : elle était comprise dans l’élection de Pont-l’Évêque, sergenterie de St.-Julien-sur-Calonne.
La confrérie de la Charité, m’écrit M. Ch. Vasseur, remonte à 1453. Elle possède un registre manuscrit, sur vélin, petit in-folio, qui contient ses statuts primitifs et les noms des personnes qui s’y firent associer depuis l’époque de la fondation jusqu’aux premières années du XVIe. siècle. Ce curieux document sera certainement utilisé par M. R. Bordeaux dans le travail qu’il prépare sur les confréries de
Charité. Nous dirons seulement que cette confrérie « fut comenchie costituee ordonnee et establie en ladicte parroisse de Suruille par venerable et discrepte personne messire Gabriel Chiefdabbe prestre cure dudit lieu et doyen de Touque. Johan Le Conte escuier seignour temporel du dit lieu de Suruille et aultres notables personnes dycelle parroisse et denuiron. » ‘
La confrérie compta bientôt plus de quatre cents associés dans la paroisse et dans les paroisses environnantes. La noblesse ne dédaigna pas d’en faire partie, à l’exemple du sieur de Surville, et l’on y voit même figurer les noms de plusieurs des hommes d’armes qui tenaient garnison au Pontl’Évêque. Les temps sont bien changés ! Ce livre pourrait servir d’armoriai pour la vicomté d’Auge. Je vais encore en
extraire les passages suivants, qui ont un intérêt archéologique:
Lan de grâce mil iiije lxxij le dymence xje jour d’apuril auant l’asques Guillemette Laboullcntere veufue de feu Richart des Moncheaux meue en deuocion et affin quelle et ses amys parens et bienffaicteurs soient acompaignies es prières et supplicacions qi seront faictes en ceste esglise de Sainct Martin de Suruille donna au tresor de la dicte eglise vue tasse dargent pesante trois onches et vng gros.
Et veult icelle veufue que la dicte tasse serue en temps aduenir pour administrer le vin es manans et habitans de la dicte parroisse de Suruille apres ce que les iours de Pasques et aultres iours auront receu le precieux corps de lesu-Christ par ainsy que iceulx parroissiens et ca auront a ces iours en leurs prieres et oroisons la dicte veufue et ses amys. Et veult la dicte veufue que povr necessite ne indigence quel leur puisse aduenir ne soit vendue ne engagee laquelle chose luy fust accordee par lesdiz parroissiens laquelle tasse a este liuree et baillee par lehan Vigo filleul de la dicte veufue le iour dessusdict au prosne de la grant messe de ladicte parroisse. »
Devant le portail de l’église est un bel if, qui ne mesure pas moins de 10 pieds de circonférence à sa partie moyenne.
Il y avait à Surville deux chapelles peu éloignées de l’église, mais elles n’existent plus ; l’une était dédiée à saint Quentin, l’autre à sainte Honorine. Elles ne figurent point dans les pouillés, probablement parce qu’elles n’étaient point érigées en bénéfices.
SURVILLE. – Le hameau du « Châtel» à un kil. environ au N-E. de l’église, rappelle un ancien ouvrage militaire (4).
(4) Carte E.M Lisieux, N-O.
2 – Pièces Justificatives:
Labbey de La Roque, Pierre Élie Marie
Recherche faite en 1540, par les élus de Lisieux des nobles de leur élection…
SURVILLE.
291. Messire Elie du Mont, chevalier, Sr. du dit lieu de Surville, la Hueniere, Fourquette, la Mote, Glanville, Saint-Julien-sur-Calonne et Asseville, pour justifier son extraction de noblesse ancienne, joûte le contenu en sa généalogie , a produit plusieurs lettres et écritures, dont la copie est demeurée au greffe, par lesquelles il a dit faire probation suffisante de sa descente depuis Jean du Mont, son bisayeul, Sgr. des dites terres du Mont et de la Hueniere, qui épousa damoiselle Jeanne . . . . , fille du du Sr. de Bellegarde et de Harouville. L’une des dites lettres, faisant mention de ce mariage, est de l’an 1383, une autre est de 1387. V. la n°. 206.
Insinuations
Description de l’église du 25 mai 1859
Seconde description de l’église où l’on peut lire à la suite :
Bardouil ou Bardovil, seigneur de Surville vers 1770. Il portait : d’azur à la croix d’argent ancrée et flamboyée d’un rayon de même à chaque angle.
On trouve dans l’Armorial général de d’Hozier, comme seigneur de Surville un Jean du Praële qui avait épousé une fille de la famille de Nocey.
Montfaut p.28 :
Jean de Suréville, voir Touques
Helix Dumont, seigneur de Surville et Françoise le Conte sa femme (voir Charité de Surville)
Description de la cloche texte en latin suivi du détail des ornements de celle-ci. Plus croquis.
Surville – deux chapelles : St Quentin et Ste Honorine
Charité de Surville – Bulletin des Antiquaires de Normandie – 8e année tome Iv p.524
REGISTRE DE LA CHARITE DE SURVILLE –
Le registre de la Charité de Surville est un parchemin relié en maroquin rouge et se compose de 53 feuillets. A la suite des statuts se trouvent la liste des confrères classés en gens d’église, les nobles et leurs femmes puis les autres associés par paroisses. Ensuite sont écrits divers bienfaits constitués au profit de la Charité. Commencé en 1459 lors de la constitution de ladite charité il se termine en 1725.
1657-1664 et 1667 – Vicomté d’Auge
Minutes provenant de la juridiction concernant les localités de : Tourgéville, Surville, Saint-Vaast-en-Auge, Beaumont-en-Auge
= Cité in Suzanne d’HUART.- Archives de la Maison de France (Branche d’Orléans) Tome I – Fonds de Dreux (300 AP I, 664), Paris, 1976, p. 231
1718. Archives SHL : 1F17 – 1718
Demande de retrait lignager signifiée par : Philippe Lefébure premier huissier audiencier pour le Roy au bailliage de Rouen et vicomté d’Auge exploitant pour tout le roiaume de France reçu et -immatriculé aux juridictions et rôle de Pontlevesque y demeurant soug. A la requeste de Jean et Pierre biens frères enfants de Guillaume Buis demeurant scavoir ledit Jean la paroisse de Surville ou il faict ellection de domicille pour luy et son frère Pierre pour ledit seullement et led. pierre demeurant en la paroisse de Manneville-la-Pipart… et ont fondé pour leur conseil en tant que besoing Jean Jacquelain (?) advocat… d’un contrat passé devant les tabellions Roiaux de Pontlevesque le -trente de septembre mil sept cent dix huit par lequel ledit Guillaume Buis vend au sieur Pierre Sulot une portion de terre en nature de labour et plant contenant six à sept perches scituée en la paroisse de Manneville…
1848. – Archives SHL. 1F802 :
1848 : Enquête commerciale, artisanale et industrielle concernant la région de Pont-L’Evêque (Bonneville, Canapville, Clarbec, Drubec, Englesqueville, Pont-L’Evêque, St Arnoult, St Hymer, St Etienne la Thillaye, St Martin aux Chartrains, Ste Melaine, Surville, Tourgéville, Touques, Tourville, Trouville, Villerville.
3 – Archives ShL:
Carnets de Charles VASSEUR –
DOYENNE DE TOUQUES.
Election de Pont l’Evêque
– sergenterie de St Julien sur Calonne
– 2 feux privilégiés – 68 faux taillables.
Sous l’invocation de St Martin
Patronage:
16e et 18e Minister Domus Dei Lexoviensis.
Curés:
Bron 1764
Deschamps 1766-1787
Pierre Carrel curé de Surville (Charité de Surville)
Nicolle de la Porte, curé de Surville (Charité de Surville)
C’était le titre d’une prébende du chapitre de Lisieux. Celle de Surville se composait du tiers des dimes de cette paroisse et de
quelques autres revenus.
Jehan Barat, prébendier de Surville (voir Charité de Surville)
Ecclesia St Ursini-Sen Gaciani – St Gatianus
Saint-Gatien absorbe Saint-François-d’Herbigny
(alias Le Mont-Saint-Jean ) La commune prend le nom de Saint-Gatien-Mont, puis Saint-Gatien-des-Bois.
DEROUARD Jacques, « Ulrich Guttinger. Poète romantique et le chalet de Saint-Gatien », Recueil de l’association des Amis du Vieux Havre, N° 50, 1991, pp. 127-140, ill.
= Bibl. SHL
BUCAILLE Gilbert, « Deauville Saint-Gatien avant 1939, une négociation mouvementée », PAR, 40, N° 9, Septembre 1990, pp. 17-24
BUCAILLE Gilbert, « Deauville-Saint-Gatien, avant 1939. Un cow-boy en Pays d’Auge », PAR, 41, N° 6, Juin 1991, pp. 15-20
BUCAILLE Gilbert, « Deauville – Saint-Gatien, avant 1939. Un cow-boy en Pays d’Auge », PAR, 42, N° 5, Mai 1992, pp. 25-32
BUCAILLE Gilbert, « Deauville – Saint-Gatien avant 1939. Inauguration sous les bourrasques? », PA, 43, N° 10, Octobre 1993, pp. 23-29, ill.
CAUMONT Arcisse de : Statistique monumentale du Calvados, réédition Floch, tome IV, pages 294 et 295.
DECAENS Joseph, L’enceinte de la chapelle Colbert de la forêt de saint-Gatien, près de Vieux-Bourg dans Mélanges d’Archéologie et d’Histoire Médiévales en l’honneur du Doyen M. de Bouard, Genève-Paris, 1982, pp. 91-104
DELALANDE, Monographie de la commune de Saint-Gatien-des-Bois, Ms. 1886, 25 p.
= Arch. Départ. du Calvados, Br. 9471
Saint-Gatien-des-Bois, Le Manoir de la Rançonnière, CDMPA, pp. 149-150; construction à 6 travées + ajout; cheminées sur pignon; lucarnes doubles; chronogramme 1577
Editions FLOHIC : Le Patrimoine des communes du Calvados page 940,
GUIDECOQ Paul, « Les ‘brioleurs’ de Saint-Gatien-des-Bois », PAR, 32, N° 12, Décembre 1982, pp. 7-10
GUIDECOQ Paul, « En forêt de Saint-Gatien. Notes historiques sur la fondation du prieuré de Saint-Martin-du-Bosc », P.A, 35, 3-1985, pp. 3-13, fig.
Le Prieuré de Saint-Martin-du-Bosc dépendait de l’abbaye de Fécamp et l’auteur fait référence dans son article au fonds de la baronnie d’Hennequeville 7 H 1321 à 1414.
GUIDECOQ Paul, « Saint-Gatien et Barneville: Le Mont-Saint-Jean (manoir et ancienne paroisse) », PAR., mars 1986, pp. 3-13
GUIDECOQ Paul, « La Mort écrite à Saint-Gatien-des-Bois (Peste et famine à Saint-Gatien pendant le XVIIe siècle sous le règne de Louis XIV) », PAR, 41, N° 11, Novembre 1991, pp. 21-27
GUIDECOQ Paul, « Les baillis de Bonneville-sur-Touques et la forêt », PAR ? 43, N° 3, Mars 1993, pp. 3-17.
défrichements, essartages au XIIIe siècle, plan cadastral de Saint-Gatien-de-Bois et fieffes primitives, les Troussebout, famille de Reux, prieuré de Saint-Martin-du-Bosc, La Rançonnière élevé c. 1570 par les Desceliers sur la fieffe Roquelin
HIPPEAU C., Dictionnaire topographique du Calvados, Paris, Imp. Nat., 1883,
NORTIER Michel, Contribution à l’étude de la population en Normandie au bas moyen âge (XIVe-XVIe siècles). Inventaire des rôles de fouage et d’aide. Sixième série: Rôles de fouage paroissiaux de 1518 à 1533 dans Répertoire périodique de documentation normande, N° 14, Cahiers Léopold Delisle, XXXIX, 1990, pp. 1-127
Saint-Gatien-des-Bois, 672;
PANNIER Arthème : voir Archives SHL, NE12, 2e carton.
PROUVOST Hubert, « Laissera-t-on s’effondrer le plus ancien témoignage de l’éveil du Romantisme en Normandie ? », PA, 39, N° 3, Mars 1989, pp. 25-27, ill.
Formeville tome II p.124 – p.340 n°36 – p 341 n°44
STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT
St.-Gatien-des-Bois, Sanctus Gatianus.
Cette commune est sur la lisière orientale de la forêt.
L’église de St.-Gatien offre deux époques. Le choeur à pans et la longue sacristie accolée au sanctuaire, du côté de l’évangile, appartiennent à l’époque moderne. La brique y a été employée. Trois fenêtres cintrées assez grandes éclairent, au nord et au sud, cette partie de l’église.
Les transepts, la nef et le portail occidental sont du XVIe. siècle. Les murs ont été revêtus, dans quelques parties, d’un petit appareil en silex taillé régulièrement en cubes et que l’on trouve presque toujours à cette époque dans le pays.
Cet appareil alterne, ici comme ailleurs, avec des pierres calcaires d’un plus grand volume qui ont été employées pour les angles, les contreforts, etc., etc. Presque toutes les fenêtres ont été refaites et sont modernes, à plein-cintre, avec montants en briques comme celles du choeur. On voit pourtant dans le transept une fenêtre cintrée, subtrilobée, en pierre de taille.
Le portail occidental, cintré, avec quelques moulures très simples, paraît aussi du XVIe. siècle. De ce côté, des contreforts placés obliquement dans la maçonnerie annoncent qu ‘on avait le projet de construire une tour et un portail plus considérables.
Cette église cruciforme, très-large à l’intérieur, offre une voûte revêtue de plâtre, légèrement courbée et maintenue par une armature eu bois avec pendentifs peu intéressants, mais qui peuvent dater du XVIe, siècle.
L’autel du choeur, porté sur quatre colonnes corinthiennes avec entablement cintré comme-celui de la Gloriette à Caen, est peu ancien, maigre et d’une exécution très-médiocre. L’église est sous l’invocation du saint dont elle porte le nom.
SAINT-GATIEN-DES-BOIS. – A 2 kil. à l’Est de l’église se trouve le « Bois du Castillon », qui doit son nom h un ouvrage Fortifié (3).
(3) Carte E. M., Lisieux, N.-O.
2 – Pièces Justificatives:
Labbey de La Roque, Pierre Élie Marie
Recherche faite en 1540, par les élus de Lisieux des nobles de leur élection…
SAINT-GRATIEN.
299. Elie Grieu et Me. Jean , son frere, ont produit l’anoblissement concédé en avril 1467 à Gilles Grieu, leur ayeul, pour, trente écus d’or, par lui payés, joûte la quittance, et si ont produit un arrêt de la cour, du décembre 1484, au profit de Jean , leur pere, sur le fait de sa noblesse ; duquel Jean ils ont dit fournir leur descente. V. le n°. 53.
300. Richard et Guillaume Poilvilain, pour justifier leur généalogie, commençante à Guillaume Poilvilain, leur , vivant en l’an 1369, ont produit plusieurs lettres et écri- – tures, où les dits Poilvilain sont titrés écuyers. Le procureur du Roi a requis qu’ils soient contraints vérifier plus amplement leur descente, qu’ils soient assis.,
1404, 17 juin – Pont-L’Evêque
Information de Massot du Boulay, vicomte d’Auge, sur la diminution de valeur de certains héritages, sis à Saint-Gatien et à Fourneville qui sont chargés de rentes envers le duc d’Orléans.
= Arch. nat. Dom Lenoir, 6, pp. 233-234. Arch. nat. P 19092, n° 18952.
+ IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle, XVIII, fasc. 3-4, 1969, p. 14.
1770
Plan de partie des paroisses de Coudray, Saint-Martin et Saint-Gatien.
= Arch. SHL. FL 759.
Insinuations
Description de l’église par A.Pannier
La plus petite des cloches de St Gatien, fondue en 1803, n’est pas sans intérêt, elle offre l’inscription suivante :
L’an 11 de la République (1803) j’ai été donnée par les propriétaires et habitants de St Gatien, bénie par M le Foye desservant ladite paroisse et nommée Anne Désirée par le citoyen Jacques Dornin, adjoint et Marie Anne Guillou, femme du citoyen Brunet, maire.
Cette cloche est probablement une des premières qui aient été fondues depuis le Concordat. La Convention du 15 juillet 1801, passée comme on le sait entre le Gouvernement français et le Saint Siège, pour le rétablissement du culte catholique en France, mis fin à l’anarchie qui régnait depuis la Révolution dans l’Eglise et rétablit dans ce pays l’autorité pontificale en réservant au chef de l’Etat la nomination de tous les fonctionnaires ecclésiastiques.
L’autre cloche, fondue en 1834, a été bénite par Monsieur le Foyes, curé de St Gatien et Madame Vattier née Sophie Fautrel. A. Pannier.
(Appendice à l’article publié sur cette paroisse par le Journal d’Honfleur du 11 janvier 1863)
Des chapeaux de roses sont cités dans les aveux du seigneur du fief de St Gratien-en-Auge en 1407. (A.N p305 – Delisle Classe Agricole)
St Jean de la Ransonnière chapelle à St Gatien des Bois.
3 – Archives ShL:
Carnets de Charles VASSEUR –
DOYENNE DE TOUQUES.
Election de Pont l’Evêque, sergenterie d’Honfleur – 7 feux privilégiés 90 feux taillables
Patronage:
14e dominus Rex
16e Rex dominus de Clériaco
18e le chapitre de Cléry
Curés:
Mauger 1764-1774
Cavelier 1779-1787
Archives SHL. Fonds 25 F LEMETAYER-DESPLANCHES :
I B 2 : 1868 : assistance judiciaire pour une séparation
Guillaume Vattier curé de St Gatien voir Charité de Surville
Il y avait sur le territoire de cette paroisse une chapelle de St Philbert qui était à la nomination de l’Evêque et valait au titulaire 70 livres.
Archives du Calvados.
Fumichon (Calvados)
Canton actuel : Pont-l’Évêque
Arrondissement actuel :Lisieux
Code INSEE : 14293
Histoire administrative : Fumichon intègre une partie de la commune de Saint-Hippolyte-de-Canteloup par la loi du 25 juin 1841.
FRIARDEL
I. Dioc. de Lisieux . Gr. à sel de Bernay . Baill. d’Orbec . – Maîtrise d’Argentan. Gén . et int . d’Alençon; él . de Lisieux; subd. d’Orbec..
II. Distr. de Lisieux; canton d’Orbec (Arrêté du 1er mars 1790).
III. 4 arr. communal (Arr. de Lisieux); canton d’Orbec (Loi du 28 pluviôse an VIII et arrêté du 6 brumaire an X) . – Pop.: 238 hab. (1911) Sup.: 938 hect. 48 a. 47 c .
ADMon Gale. Délibérations. 14 septembre 1788-29 ventôse an II (2 reg., 120, 138 fol .) Lacune jusqu’en 1837. Un registre de 1822 à 1837, mentionné par l’inventaire arrêté le 22 novembre 1860, n’a pu être retrouvé.
ÉTAT-CIVIL. Baptêmes et mariages, depuis octobre 1601 . Sépultures, depuis 1652 . Lacunes: baptêmes de 1632-1648; mariages de 1632-1651, 1667, 1670; sépultures de 1670; actes de 1669, 1671-1672, 1675, 1677- 1678. — Audiences de contrats. 1601-1634, 1668-1689.
IMPOSITIONS. Délibérations du commun. 1668-1689.
Des états de sections de 1791 ? (Cah., 32 fol.), cote G. 9 du même inventaire, n’ont pu être retrouvés .
Voir aux Archives du Calvados les délibérations du Comité de surveillance de Friardel. 1er pluviose an II-1er vendémiaire an III (Reg.): faires diverses (Liasse) .
Fumichon, canton de Lisieux (1° section), accru d’une partie du territoire de Sainte-Hippolyte-de-Canteloup en 1841.
Folmuceon, 1180;
Folmuçon,
Fomuchon, 1195 (pouillé de Lisieux, p. 24, note).
Fomuzon, 1198.(rotul.scacc. p III n° 2).
Foumiçon, 1238 (ch. de Saint-André-en-Gouffern, 778).
Folmuchon, 125o (magni rotuli, p. 82).
Foumichon, 1290 (censier de Saint-Vigor, n° 151).
Fourmichon 132o (fiefs de la sergent. d’Orbec).
Fourmuchon, 1398 (fouages frauçais, n° 344).
Ecclesia de Formichone,XVI° s (pouillé de Lisieux, p. 24).
Par. de Saint-Germain,
patr. le seigneur.
Dioc. de Lisieux,
doy. de Moyaux.
Génér. d’Alençon,
élect. de Lisieux,
sergent, de Moyaux..
Tènement de Saint-Pair-du-Mont, relevant pour un sixième du 6 ème de la baronnie de Cambremer.
Histoire de l’ancien évêché comté de Lisieux : – H. de Formeville.
De la Baronnie de Cambremer relèvent les fiefs qui ensuivent:
Les fiefs de La Planche – Du fief de La Planche relève : Le fief de Fumichon, assis à Saint-Aubin-sur-Algot.
Lieux-dits de FUMICHON:
Barbebie (La), h. – Dannerie (LA) h. – Église-de-Canteloup (L’), h. – Empérière (L’), h – FIQUETTERIE(La) h. – Fontaines-Paquin (Les), f. – Forge-Anty (LA), h. – Gravoiserie (LA), h. – Loisellerie, h. – Longue-Rue (LA), h. – Loucharderie (La), f. – Mourier, h. – Nérie (LA), f. – OISELLERIE (L’), f. – Riquetterie (LA), f. – Vallerie (La), h. – Vastine (LA), h. –
Affiche imprimée par P.C. TISSOT, à Lisieux – Citée par CORNU Joseph, Promenades à travers pp. 60.61
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2 – Pièces Justificatives.
Le Château de Fumichon – Michel COTTIN – Mai 1990.
Le château de FUMICHON, par son ampleur et son homogénéité apparente reste l’un des monuments les plus attachants des environs de Lisieux et malgré les innombrables mentions qui en sont faites, il n’a jamais fait l’objet de recherches approfondies.; L’essentiel de notre connaissance réside dans les deux notices de Charles VASSEUR [1] et de Louis Rioult de Neuville [2] notices fréquemment reprises[3] sans ajouts notables.; Quoique souvent mentionné par Louis Hautecoeur[4] il ne paraît pas que cet auteur l’ait visité.;
Notre propos n’est pas, en quelques pages, d’écrire l’indispensable monographie qu’un tel monument mérite. Mais il nous a été donné, voici un peu plus de vingt ans, de pouvoir en étudier l’architecture assez longuement et grâce à ses nouveaux propriétaires nous avons pu procéder à quelques contrôles, ce qui nous permet de cerner ici ses » caractères originaux « . Cette étude porte essentiellement sur le corps de logis, le donjon et les pavillons encadrant la Cour d’Honneur. Si nous connaissons une bonne partie de ses propriétaires et si nous pouvons suivre l’évolution du domaine à l’époque moderne, il reste à pousser plus avant les recherches sur son origine et ses liens avec la Baronnie de Tillières. Deux des possesseurs de ce domaine, Guy et Jean de Lonchamp, l’un après l’autre capitaine et gouverneurs de Lisieux, mériteraient des biographies éclairant leur rôle respectif lors des Guerres de Religion, leur action dans la Ligue
Situation – Accès
Lorsque l’on emprunte la route allant de Moyaux à Marolles, après avoir laissé sur notre gauche l’église de Fumichon, l’on aperçoit sur la droite la masse importante – pour la région tout au moins – du château et des constructions annexes. Situé en extrémité d’un plateau légèrement incliné vers le Sud, à 152 m. d’altitude, l’ensemble actuel nous paraît isolé au milieu des champs, des labours et des prés. Cependant, l’étude des photographies aériennes révèle l’existence à l’entour d’un vaste quadrilatère – peut-être boisé à l’origine – reste vraisemblable d’un enclos si nous en jugeons par la subsistance d’une légère levée de terre.
Lors de la mise en vente du domaine, le 18 juin 1816, voici la description qu’en donnait Maître TURPIN, Notaire royal à Moyaux :
» A vendre, très belle terre patrimoniale, d’origine extrêmement reculée, ayant titre de Baronnie de Fumichon… Cette rare propriété est en bon terrain et dans une position très agréable. Du château, l’on voit sur la grande route de Paris à Caen [5], laquelle est à peu de distance et sur toutes les grandes fermes au nombre de six dont elle est composée, y compris deux moulins à » bled » [6], la rivière et les bois qui jouxtent « .
» Elle est à deux lieues de Lisieux, quarante de Paris, quatorze d’Evreux et de Caen, quatre de Bernay et de Pont-Audemer.
» Vaste château, cour d’Honneur, futaie de sapins, beaux bois remplis de gibier, prés, pâturages, labours; cent trente neuf hectares, treize à quatorze mille pieds d’arbres fruitiers (plan renouvelé) [7]
Actuellement, au Nord et à l’Est, la vue s’ouvre sur le plateau, par contre des bois, à l’Ouest et au Sud ferment le paysage.
L’accès, de nos jours, se fait par un chemin partant de la Départementale 143 A, mais il semblerait qu’il ait existé un certain nombre de voies reliant le château à ses différentes fermes, ainsi que des chemins forestiers mettant ce domaine en communication avec le château voisin d’Ouilly-la-Ribaude qui à plusieurs périodes de leur histoire appartinrent à la même famille.
Vu du chemin d’accès, entre les deux piliers, le corps principal n’offre aucune unité mais l’ensemble, avec les deux pavillons encadrant la Cour d’Honneur et le long bâtiment reliant le pavillon de gauche par un élégant passage circulaire au corps de logis principal, ne manque pas d’ampleur. Non sans raison, L. de Neuville remarquait une certaine lourdeur due au peu d’élévation de constructions, mais cet écrasement n’est dû qu’à l’exhaussement de plus d’un mètre des terres environnantes et si par l’imagination nous lui redonnons son élévation d’origine, nous retrouvons un ensemble élancé, bien proportionné, harmonieux.
En arrière vers la gauche, équilibrant la masse de l’aile de droite, la haute toiture du donjon surplombe les toitures du corps de logis principal et de l’aile en retour.
Plan et distributions intérieures
Les pavillons d’entrée et leurs prolongements, délimitent une « Cour d’Honneur » ouverte, à peu près carrée dont le logis occupe le fond. Celui-ci, longue construction hétérogène offre une façade rectiligne sans saillie mais dissymétrique, comportant, approximativement dans son centre, un portique à un étage couronné d’un fronton triangulaire. A son extrémité, vers l’Est, une aile, également à un étage, fait saillie sur l’arrière tandis qu’en façade une tourelle d’angle en encorbellement sur contrefort donne accès à l’étage. Intérieurement, postérieurement à sa construction, le rez-de-chaussée fut divisé dans le sens de la profondeur par un mur percé de 3 arcades aux piédroits moulurés tandis qu’à l’étage une cloison de refend en pan de bois assure cette division, incluse elle dans le projet original.
Sur la façade Nord, cette aile et la tourelle contenant l’escalier dont la saillie dépasse celle de l’aile, sont reliés l’une à l’autre par un mur masquant les galeries intérieures. Vers le Nord-Ouest, au delà de la tourelle d’escalier, le plan marque un décrochement correspondant à une moindre largeur de l’habitation. En retour, à l’extrémité Ouest du logis, une petite adjonction à un étage se raccorde au passage en arc de cercle reliant le corps de logis à l’aile tandis qu’une passerelle couverte, récente, donne accès au donjon.
Il s’agit on le voit d’un plan complexe ayant évolué au cours des siècles et si faute d’enquête ancienne ou de documents, on ne peut restituer la destination d’origine de ces bâtiments et de leurs diverses parties, la taille, l’équipement et la décoration la déterminent cependant clairement. Ainsi à gauche du logis principal nous trouvons les locaux de services à partir desquels on accède au cellier et au donjon tandis que le portique central donne accès aux étages et à la partie droite où nous trouvons les pièces de réception en relation elles mêmes avec l’aile Ouest en retour par un corridor, en avant des pièces de service de la partie gauche, ce qui laisse à supposer que celle-ci avait également une fonction d’accueil.
Elévations internes
Une des originalités de ce château, originalité insoupçonnable de l’extérieur, n’apparaît qu’à l’étude des structures internes où nous retrouvons, sous une partie du manteau de pierre et de brique visible, une longue construction à pan de bois, enrobée et fossilisée.
Il va sans dire que la présence d’une telle construction n’a pas été sans gêner les « habilleurs » de la fin du XVIe siècle et du XVIIIe siècle, d’autant que cette ancienne construction elle-même ne paraît pas très homogène, mais c’était là une pratique fort courante que nous avons retrouvée entre autres à CRICQUEVILLE, au MESNIL-GUILLAUME, à BELLOU [8]
En fait, dans tous ces cas, nous trouvons un manoir de bois construit à la fin du XVe siècle selon une mode héritée des Guerres d’Italie et comportant sur la façade arrière une galerie ouverte mettant en communication les différentes pièces de l’étage [9] et à laquelle on devait accéder soit par une tourelle accolée vraisemblablement au centre du corps principal, soit par un escalier intérieur [10]. Dans le cas de FUMICHON, cette galerie subsiste entre les deux saillies – celle de l’aile Est et de la tourelle d’escalier – ainsi qu’en témoignent les traces du passage actuellement fermé à hauteur d’étage mais encore ouvert au rez-de-chaussée tandis qu’aucune trace n’en révèle l’existence dans la partie Ouest du manoir, explicitant le rétrécissement du plan constaté ci-dessus.
L’examen de la charpente des combles où tous les changements de plan et d’élévation ont laissé leur empreinte, confirme cette analyse, car chaque reprise reste lisible par les différences de section des bois, le traitement de ceux-ci ou leur technique d’assemblage. L’on y remarque ainsi la présence d’éléments portant des traces d’assemblages à queue d’aronde provenant peut-être d’une charpente à chevrons porteurs [11]. Cette technique fréquente dans les combles des églises des XIIe – XIIIe siècles fut abandonnée généralement dans le Nord de la France vers 1260 [12]
Elévations extérieures
Les murs
L’ensemble des murs, à l’exception du portique central à étage, est constitué d’un appareillage mixte brique et pierre reposant sur un soubassement de silex recouvert à de nombreux endroits, à l’époque contemporaine, de ciment à joints simulés.
Sur la façade principale, dans la partie du logis ayant conservé le manoir primitif, l’ensemble du mur présente des grands panneaux de briques coupés horizontalement d’un large bandeau de pierre correspondant au niveau du plancher d’étage de cette construction primitive. Cette division a été conservée pour toute la façade alors même qu’à droite, l’étage intermédiaire était supprimé.
L’aile Est ne présentant pas les mêmes contraintes, a été édifiée dès l’origine dans l’élévation et la hauteur sous plafond que nous lui connaissons Cette aile, la tour d’escalier Nord et le mur d’entre deux, utilisent conjointement la pierre et la brique en longues harpes coupées à hauteur du plancher du premier étage par un bandeau de pierre, ici très légèrement saillant qui souligne le changement de niveau. Ce mur se termine par une frise où alternent la pierre et la brique et des consoles en talon reçoivent une tablette moulurée sur laquelle repose la toiture.
Sur la façade Nord, au delà de la tour d’escalier, nous retrouvons le mur de pierre et brique coupé par le bandeau de pierre que nous avons remarqué en façade principal. La maçonnerie très bouleversée en de nombreux endroits conserve les traces de multiples ouvertures et de non moins nombreux rebouchages. Nous y remarquons aussi deux hautes ouvertures encadrées de harpes tandis que le reste du mur de brique comporte des ouvertures percées très haut vers le sommet du mur. Une large et disgracieuse lucarne à trois fenêtres correspondant au portique de la cour d’honneur s’appuie sur la tourelle d’escalier dénaturant cette belle façade.
A partir des différences relevées à la fois dans la modénature de la cimaise des tablettes des corniches, dans la forme ou dans le tracé des lucarnes et dans le profil des consoles, nous pouvons suivre les grandes campagnes de construction ou de transformation du logis principal, des pavillons et de l’aile Ouest.
Les ouvertures
Autant que la modénature des corniches, la forme et le décor des ouvertures et tout particulièrement des lucarnes apportent les éléments indispensables à l’établissement d’une chronologie relative de l’édification de ce monument.
Si beaucoup de ces ouvertures ont été modifiées, particulièrement sur le logis d’habitation, les pavillons, la tourelle d’escalier et les lucarnes ont conservé la majeure partie de leurs caractères d’origine, échappant à toutes ces transformations. Les lucarnes, en particulier peuvent être regroupées en quatre types et deux sous-types qu’il serait trop long de détailler ici. Mais deux des modèles les plus intéressants, le type I et le type II se rencontrant sur un certain nombre de châteaux de la région, une étude comparative sérieuse devrait conduire à établir des filiations et à resserrer les datations de leur édification. Pour le premier type, il s’agit d’une lucarne en façade à fenêtre tombante avec fronton triangulaire à ressauts latéraux et à base interrompue dont le tympan est garni d’un bossage circulaire légèrement bombé se détachant sur un claveau à bossage traversant les trois assises jusqu’au linteau. Avec quelques variantes, nous retrouvons ce dessin sur la poterne du château de Mesnil-Guillaume. Quant au type II, implanté sur les pavillons d’entrée, il s’agit là aussi d’une lucarne en façade à fenêtre tombante mais ici, le fronton est en arc surbaissé et décoré à l’intrados de denticules et reposant sur une corniche à ressauts garnie de denticules et interrompue par le passage du claveau traversant les assises pour se terminer au linteau.
D’autres modèles, plus récents ou plus simples garnissent d’autres parties du château.
Les couvertures
Les différentes phases de la construction se lisent également dans la forme et la nature des toitures.
Si du manoir original, aucune trace extérieure ne subsiste, c’est cependant de la pente de sa charpente que procède l’élévation aiguë de la toiture de la partie droite du logis d’habitation – celle comportant en arrière la galerie de circulation – et sa hauteur dépasse celle de la maçonnerie qu’elle recouvre. L’aile qui lui fait suite ainsi que la tourelle arrière contenant l’escalier ont conservé leur charpente d’origine à deux versants avec coyaux d’une inclinaison proche de 45°. A gauche, au delà de la réfection du XIXème siècle la ligne de faîtage s’abaisse et la pente redevient proche de 45°.
Les petites tourelles cantonnant les pavillons et l’aile Est sont couronnés d’un comble à la Philibert Delorme sommé d’un lanternon aveugle et couverts d’ardoises.
Toutes les toitures sont en effet actuellement en ardoise à l’exception du comble brisé du passage cintré reliant le corps de logis à l’aile en retour à l’Ouest qui a conservé sa couverture de tuiles.
Le Donjon
Il peut paraître anachronique de parler de donjon en étudiant un ensemble de constructions pouvant être rapportées à l’extrême fin du XVIe siècle. Et cependant l’étude de la massive tour de brique en partie masquée par l’aile Ouest ne peut que confirmer cette destination quoique certains auteurs y aient vu un colombier. Cette affectation n’est pas à rejeter totalement car rien n’interdit de penser que le lanternon n’ait abrité quelques couples de pigeons chargés d’assurer la liaison avec d’autres points fortifiés des environs.
Peut-être doit-on rappeler le rôle des possesseurs de ce domaine dans la conduite des affaires municipales Lexoviennes ou dans les événements de la Ligue.
S’élevant sur deux niveaux d’habitation et entouré à l’origine d’un large et profond fossé, cette tour comprend un niveau de mâchicoulis sous couronnement couvert d’une haute toiture conique terminée par un lanternon. Cette construction à la puissante maçonnerie repose sur une base talutée soulignée d’un gros tore au niveau du rez-de-chaussée. Elle comporte sur une partie de son premier niveau une décoration de losanges de briques sur cuites. Toutes les ouvertures visibles actuellement, avec leur linteau de pierre cintré surbaissé, sont largement postérieures à sa construction et se rattachent à la campagne de transformations du XVIIIe siècle qui lui ôta son caractère militaire et aucune ouverture ayant permis le passage d’armes ne subsiste, mais peut-être se trouvaient-elles à l’emplacement des ouvertures actuelles.
La souche de cheminée de brique qui émerge du toit, avec ses bandes, ses arcatures géminées et son petit fronton, fait songer à celle du Mont-Hérault, à Marolles, à celle au château de Victot-Pontfol – où nous trouvons le même emploi de décor de brique losangé – ou encore à celle de l’Auberge de L’Aigle d’Or, à Pont-l’Evêque, témoins d’une mode d’utilisation de la brique fréquemment rencontrée en Haute-Normandie dès le premier tiers du XVIe siècle [13] mais relativement rare en Pays d’Auge.
Au rez-de-chaussée, l’accès est limité à un étroit passage voûté d’un berceau de brique appareillée de pierre et ce passage pouvait être coupé par une herse dont les rainures – en partie bouchées – sont encore visibles. L’intérieur, d’une froideur quasi monacale comporte pour seul décor trois vastes cheminées, deux de pierre et une de brique, aux jambages puissants, aux coffres orné de losanges de briques ou de belle pierre de moyen appareil couronnés d’élégantes corniches moulurées.
De place en place, quelques pavés de terre cuite vernissés provenant des ateliers du Pré d’Auge, apportent une touche de raffinement à ce lieu de refuge.
Essai de datation
Ne possédant – exception faite du chronogramme dont nous reparlerons – que d’un seul repère chronologique, celui bien tardif de l’incendie de 1840, nous devons reconstituer la succession et la datation des autres campagnes à partir de l’étude des maçonneries puisque la ou les primitives maisons de bois formant le cœur de la majeure partie du logis principal, ne transparaît nulle part. Cependant, l’examen des élévations extérieures du logis principal permet, à partir de l’étude des matériaux et de leur emploi, des ouvertures, des couronnements, des couvertures, de distinguer facilement les différentes étapes de la construction, les transformations et d’en établir la succession.
Le chronogramme portant la date de 1426 gravé dans la cave pourrait correspondre, s’il s’avérait authentique, à l’édification d’un manoir de bois, antérieur semble-t-il, à celui que l’on retrouve enchâssé dans la construction de pierre et brique et ne paraît pas concerner une partie quelconque de ce qui subsiste hors terre.
Du long logis à pans de bois servant de cœur au château actuel nous ne conservons dans la partie Ouest que les deux niveaux d’habitation et les combles sans connaître leur articulation au niveau des étages et pour la partie Est la galerie ainsi que la charpente tandis que la totalité des pans de bois de la façade Sud et une partie de ce ceux du Nord ont disparu. La galerie extérieure reste l’élément le plus caractéristique de cette mode de construction à pans de bois [14], or celles-ci n’offrent pas de précédents identifiables avant l’extrême fin du XVe siècle. Et dans le cas présent, au vu du profil des consoles entrevues çà et là dans les deux niveaux des galeries et dans certaines pièces, ou des traverses cintrées reliant les poteaux du corps de logis aux poteaux de la galerie, il faudrait raisonnablement proposer une datation beaucoup plus basse, sans doute vers 1520-1540 [15], tout en rappelant la présence d’un certain nombres de pièce de bois provenant d’un édifice beaucoup plus ancien.
La première grande étape des campagnes « d’habillage » et d’extension débuta par la construction de l’aile Est, se continua par l’élévation du mur masquant les galeries et l’édification de la tourelle d’escalier pour se terminer – logiquement pourrait-on dire – par son couronnement qui voit l’emploi d’une corniche à denticules et de bossages dans les métopes de la frise. Il est utile de rappeler ces détails car ils marquent un changement de main et un glissement significatif dans le temps. Les deux pavillons d’entrée révèlent une autre campagne intermédiaire, où nous trouvons là aussi la présence de corniche denticulée mais aussi de lucarnes à fronton cintré – curieusement coiffées à l’époque moderne d’un fronton triangulaire. Selon toute vraisemblance, toutes ces campagnes se sont succédé sur un laps de temps très court, autour des premières années du XVIIe siècle, à l’époque où Jean de Lonchamp se porte acquéreur d’Ouilly-la-Ribaude.
Aux campagnes du milieu ou du deuxième tiers du XVIIe siècle, nous pouvons attribuer la construction de l’aile en retour et les murs à grands panneaux de brique avec leur chaînage de pierre soulignant horizontalement les étages, sur les deux façades du corps de logis.
Au milieu du XVIIIe siècle, vers 1760, période où Laurent-Marie Chappe et Jeanne-Anne Hermant durent vivre ici, une grande campagne d’aménagements amena la création des salons lambrissés qui à cette époque, semble-t-il, montaient jusqu’au niveau de la partie supérieure de la frise, tandis que dans le même temps, certaines ouvertures tant sur la façade Nord que sur la façade Sud étaient réaménagées et surmontées d’un linteau de pierre à arc surbaissé. C’est aussi sans doute de cette époque que date pour une part notable l’exhaussement de la cour et de l’environnement.
Au XIXe siècle, à la suite peut-être de l’incendie de 1840, de nouvelles transformations virent l’abaissement des plafonds des salons de la partie Est tandis qu’à la fin du siècle se rattache l’édification d’une cheminée de menuiserie et le lambrissage dans l’esprit de l’époque Louis XV, réutilisant peut-être certains éléments des trumeaux de toile peinte [16]. N’ayant plus de repères stylistiques, nous ne savons à quelle campagne du XIXe siècle il nous faut attribuer le bouchage des grandes arcades de l’aile Est.
Historique:
Il n’existe pas à notre connaissance de documents très anciens sur ce fief et la possession simultanée par la même famille de la seigneurie voisine d’OUILLY-la-RIBAUDE dont elle partageait souvent le sort, n’a contribué qu’à disperser les sources.
La première mention de FUMICHON remonte à la fin du XIIe siècle où sont mentionnés entre 1180 et 1200, six personnages porteurs de ce nom : Josselin (1180), Gervais (1195), Robert (1195), Gillebert (1198), Hugues et Henri de Fumichon (1198) [17]. Selon le pouillé du diocèse de Lisieux rédigé vers 1350 [18]
Au XVe siècle, le fief de Fumichon relevait de la baronnie de Tillières dont un membre appartenait en 1413 à Guy le Baveux [19]. Dès 1422,[20] nous voyons le roi d’Angleterre remettre à Catherine Le Baveux et à son mari Henri de Longchamp, les biens qu’ils détenaient auparavant dans les vicomtés d’Auge et d’Orbec [21] mais FUMICHON ne faisait sans doute pas partie de cette restitution et c’est seulement à la libération de la Normandie que la seigneurie d’OUILLY-la-RIBAUDE revint pour une partie à Philippe de Manneville [22] et pour la partie située sur la paroisse de SAINT-LEGER-d’OUILLY à Catherine Le Baveux, l’une des trois filles de Guy Le Baveux [23] et non pas des sires de Fumichon comme l’a écrit H. Le COURT [24]
Nous trouvons dans la restitution de 1422 la première mention de l’installation à FUMICHON de cette famille de Longchamp anciennement possessionnée déjà au XIIe siècle dans le MARAIS-VERNIER [25] et au XVe siècle, peut-être aussi à Auzouville-l’Esneval [26] et dans la région de Pont-Saint-Pierre où ils font des dons à l’abbaye de Fontaine-Guérard [27]. Henri de Longchamp, fils de Louis et d’Agnès de La Bouette, eut de son mariage, un fils, Jean Ier dit Brunet fidèle serviteur de Louis XI [28], qui après lui, fut seigneur de FUMICHON et du MARAIS-VERNIER. Reconnu noble en 1463,[29] c’est sans doute lui qui assista à Beaumont, en 1469, à la Monstre des nobles du Bailliage d’Evreux », armé de brigandine, salade et vouge et monté de deux chevaux » [30]
Puis la terre de FUMICHON échut à Geoffroy, son fils aîné [31]. Celui-ci paraît dans quelques contrats, en 1524, en 1535 et en 1538, il passe un accord avec le Chapitre de Lisieux au sujet d’une rente de cent sols dus au Chapitre sur le fief Bert, « ès paroisses de Fumichon, Saint-Hippolyte et Saint-Pierre-de-Canteloup » [32] En 1540, il fournit aux Elus de Lisieux, les mêmes preuves d’ancienne noblesse que son père [33]
Son fils Guillaume lui succéda, et de son mariage avec Jeanne de Raveton [34], d’une famille importante en Normandie à cette époque, serait né Guy.
Celui-ci, désigné comme Seigneur de Fumichon [35], La Lande, Baudet, capitaine de Lisieux, est un personnage capital dans l’histoire de Lisieux à l’époque des Guerres de Religion et tout particulièrement de la Saint-Barthélemy [36]. Unanimement apprécié, souvent en conflit avec le maréchal de Fervaques, son action comme Capitaine de Lisieux nous est bien connue par les Registres de délibérations du Conseil de ville. Marié à Marguerite des Buats, il en eut deux enfants, Jean, et une fille, Renée qui épousa Nicolas de Thiesse. C’est peut-être à lui que nous devons les premiers travaux de FUMICHON et tout particulièrement l’édification du donjon.
Son fils Jean hérita de Fumichon et c’est en sa faveur qu’il se démit en 1587 de sa charge de capitaine de Lisieux. Reconnu comme chef des Ligueurs de la région [37], Jean II vécut très activement toute cette période les armes à la main et parfois loin de Lisieux. En 1597, Henri IV qui s’était emparé de la capitainerie de Lisieux, lui en fit remise et Louis XIII le fit chevalier de ses ordres [38] et Conseiller du Roi.
La carrière politique de Jean de Longchamp est très controversée mais les éléments nous manquant pour porter un jugement contentons-nous de constater que ses affaires publiques lui laissèrent le temps et les moyens d’accroître son patrimoine. Entre 1601 et 1606, il acquit en effet la baronnie d’Ouilly [39] ce qui lui permettait en 1628 de se titrer » Baron et chastelain d’Ouilly, seigneur de Fumichon, et autres sieuries, Capitaine de Cinquante hommes d’armes de ses ordonnances, gouverneur pour Sa Majesté de la ville de Lisieux:[40] et en 1629, de « chastelain d’Ouillie, seigneur de Fumichon, Baudet, La Lande, Baratte, etc. » [41] C’est incontestablement à lui que nous devons la réédification de FUMICHON et sans doute aussi de bien des transformations du château d’OUILLY-la-RIBAUDE.
Marié en 1584 à Jeanne Dumoulin dont il était semble-t-il séparé de biens dès 1601[42], il aurait ensuite convolé avec Marie des Buats puis avec Marie de Frotté [43]. Sans héritier mâle, il eut cinq filles. Ce sont deux d’entre elles Catherine et Marie qui se partagèrent sa fortune : la première choisit OUILLY-la RIBAUDE et la seconde conserva FUMICHON.
De son mariage avec Louis de Rabodanges, Chevalier des ordres du Roi, baron et chastelain de lad. seigneurie, de Neufviz, Mesnil-Guillaume, Saint-Pierre-de-Canteloup et autres lieux « , plusieurs enfants [44] naquirent à Fumichon : Marie-Angélique, en 1645; Anthoinette, en 1646 et Louis, dont le parrain fut César d’Oraison, marquis de Livarot, en 1649. En 1696, nous trouvons un de Rabodanges, dont nous ignorons le prénom, vraisemblablement Jean-Baptiste de Crèvecoeur de Rabodange, curé de Fumichon [45].
Après Louis et Marie le domaine passa successivement à Guy-Cyr puis à Louis-César son fils [46], à Henri-Pierre [47] et enfin revint à Louis-Jean de Rabodanges [48]
Ce dernier, dit aussi Jean-Louis, vendit Fumichon selon toute apparence à Jean du Houlley puisque celui-ci dans une signification de clameur de retrait lignager prend en 1753 les titres de » Chevalier, baron du Houlley, seigneur de Fumichon, Saint-Pierre-de-Canteloup, Firfol, La Lande et autres lieux, conseiller du Roy en sa cour et Parlement de Paris y demeurant [49]. » et non pas à Jeanne-Anne Hermant, son épouse en première noces comme on le dit habituellement.
Mais, Jeanne-Anne Hermant ayant épousé Laurent-Marie Chappe en secondes noces, lui apporta FUMICHON [50] Sur ce mariage voir les Observations pour le baron du Houlley, mousquetaire de la seconde compagnie, défendeur contre Monsieur Chappe, conseiller au grand Conseil, son beau-père…. 1759 –[51] Egalement Conseiller du Roi en son grand Conseil, celui-ci se dit alors « seigneur et baron de Fumichon, Baratte, Baudet, Thilliaires » en précisant : « à cause de dame Jeanne Anne Hermant, son épouse, auparavant veuve de Mre Jean du Houlley [52]
Selon une lettre du 3 mai 1779, après avoir rappelé qu’il n’intervient en rien dans les réparations de l’église qui sont à la charges des gros décimateurs, M. le baron de Fumichon mande à M. Boudard, Receveur des Décimes s’il ne serait pas possible » par exemple d’ouvrir une ou deux croisées du côté de mon banc où il arrive très souvent qu’il ne m’est pas possible de lire en plein midy…[53] « . Il semble que sous sa gestion, le domaine se soit accru de quelques fiefs des environs : Mortemer, Cléry, les Louvrets, Haut-Briot et La Vaulinière.[54]
Après lui, vers 1783, Alexandre-François-Pierre du Houlley, dernier fils de Jeanne-Anne Hermant et de Jean du Houlley, rentra en possession des terres patrimoniales et se dit « Seigneur, baron, patron de Fumichon, Baudet, Baratte, Thilliaire ».
Mort célibataire en 1786, sa sœur, Anne-Renée-Cécile, épouse de Daniel de Loynes de Mazères, de son vivant Capitaine au Régiment de la Sarre et chevalier de l’Ordre de Saint-Louis en hérita et conserva le domaine pendant la Révolution. Elle le laissa à un de ses enfants, Claude de Loynes de Fumichon, écuyer, ancien officier de la Sarre, propriétaire à Orléans, rue de la Bretonnière, qui le vendit le 24 juin 1816 à Julie-Françoise-Adélaïde Vauquelin épouse de M. Jean-François-Pierre-Paterne Thulou de La Bectière, Président du Tribunal de Bernay, pour la somme de 223.000 F.[55]. Après le décès de celui-ci, il fut acquis le 5 juillet 1833 par M. Méry-Samson et pendant plus d’un siècle et demi resta dans cette famille.
Récemment acquis par un couple de passionnés d’art, il fait actuellement l’objet de restaurations attentives et une nouvelle fois, ce domaine, rare, comme le disait Me Turpin, si attachant dirons-nous, va retrouver son âme.
STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT.
Fumichon, Fomuchon, Foumuceon, Folmucon, Foumuckon, Fumechon.
Élection de Lisieux,
sergenterie de Moyaux; 135 feux au XVIIIe. siècle, environ 650 habitants; on n’en compte plus que 387.
L’église de Fumichon est ancienne, mais peu intéressante. Elle a subi, plus ou moins récemment, des restaurations qui équivalent à peu près à des mutilations.
Le portail, placé à l’ouest, est soutenu par deux contreforts plats de l’époque romane. Les murs sont en blocage, complètement recrépis : il est donc impossible de constater la disposition de l’appareil. La porte cintrée est étroite et basse, sans aucune moulure. Peut-être est-elle romane. Un porche en bois, qui date du XVI. siècle, la protège. Sur le portail s’élève le clocher, en charpente, recouvert d’ardoise.
En examinant le mur latéral qui fait face au sud, on constate avec étonnement que le chœur n’est point en retraite sur la nef, comme on l’observe généralement. Malgré l’enduit qui les recouvre, ces murs paraissent pourtant anciens ; les trois contreforts qui les soutiennent sont semblables à ceux du portail, par conséquent romans. Cinq fenêtres y sont pratiquées ; aucune ne m’a paru avoir de caractère.
Le mur du nord ne présente aucune particularité. Il paraît du même temps que son correspondant ; il n’a point de contreforts, si ce n’est à l’extrémité orientale du chœur. Ce contrefort, très-dégradé, était roman.
Le chevet, qui est droit, est soutenu aussi par trois contreforts romans.
L’intérieur a été modernisé, et il faut bien le dire, sans aucun goût. On a coupé les entraits des voûtes de merrain, au risque d’amener la ruine de toute la construction.
Le mobilier ne mérite aucune attention, excepté le maître-autel. Il date du règne de Louis XIV. Le retable se compose de deux colonnes torses qui supportent un fronton cintré coupé. Le tombeau est droit. On y voit deux blasons semblables, qui malheureusement ont été peints avec ineptie. Le peu qui reste des pièces me ferait supposer qu’ils portaient les armoiries des Rabodanges, qui ont possédé la baronnie de Fumichon. Un collier d’ordre les entoure.
Les fonts sont anciens, en forme de cuve ; je n’ose en fixer le siècle.
Dans le pavage du chœur, est une plaque de marbre noir qui recouvre la sépulture de M. N. Pilet, qui fut curé de la paroisse pendant 46 ans, et décéda en 1858.
Cette église était sous l’invocation de saint Germain. Elle dépendait du doyenné de Moyaux. Le seigneur du lieu présentait à la cure.
Château.
Le château de Fumichon est situé à cinq cents pas environ au sud-ouest de l’église, toujours dans la plaine,
mais sur la lisière des bois.
Dans son état présent, composé comme il est, de constructions de toutes les époques, il est difficile de déterminer quel a été son plan primitif. Les parties les plus caractérisées, qui me paraissent dater du règne d’Henri IV, sont la tour, assez considérable, garnie de mâchicoulis, qui sert maintenant de colombier ; les deux pavillons, dont l’un occupe l’extrémité de l’aile droite et l’autre lui est parallèle ; enfin le gros pavillon qui finit la façade à gauche, du côté des jardins légumiers.
Ces constructions sont en briques avec chaînages de pierre. Les lucarnes en pierre mouvementent convenablement les combles, et des tourelles rondes, à toit en lanterne, les accompagnent.
Le reste m’a paru moderne, ou bien est tellement défiguré qu’il n’offre aucun intérêt.
La terre de Fumichon a toujours eu de l’importance, et malgré son isolement au milieu des terres, elle fixe l’attention de beaucoup de touristes, depuis que M. Raymond Bordeaux en a parlé dans sa Statistique routière (Statistique routière de Lisieux à la frontière de Normandie, par M. Raymond Bordeaux ; br. in.go., p. 9.).
Après Joscelin de Fumichon, Gervais de Fumichon et Henri de Fumichon, qui vivaient aux XIIe. et XIIIe. siècles, la plus ancienne famille que j’aie trouvée en possession de la terre de Fumichon est la famille de Longchamp.
En 1463, Jean de Longchamp fit ses preuves de noblesse à Fumichon, devant Montfaut. Six ans plus tard, aux Montres de la noblesse du bailliage d’Évreux, «Brunet de Longchamp, seigneur du fief de Fumichon, se présenta en habillement de vougier monté de deulx chevaulx. »
En 1540, Geoffroy de Longchamp était seigneur de Fumichon. Son fils, Guy de Longchamp de Fumichon, fut gouverneur de Lisieux entre les années 1554 et 1587. Dans cette dernière année, il céda sa charge à Jean de Longchamp, son fils. Un acte original du 28 juin 16L29, fait encore mention de ce même « messire Jehan de Longchamp, chevalier de l’ordre du roy, conseiller en ses Conseils d’Estat et privé, gouverneur de la ville de Lisieux, baron de Fumichon, Baudet, La Lande, Baratte et autres qualités et sieuries. »
Louis III de Rabodanges, baron de Fumichon était décédé en 1637, ne laissant que deux filles, la marquise de Rabodanges l’autre et l’autre qui épousa César d’Oraison, marquis de Livarot. Le beau château de Fumichon, échut au marquis de Rabodanges, qui devint baron de Fumichon, et le château d’Ouillie au marquis de Livarot, qui devint baron d’Ouillie.
Il portait pour armoiries : écartelé au 1er. et 4e. d’or à la croix ancrée d’e queutes; au 2% et S8. de gueules à 3 coquilles d’or. C’est ce blason que je crois avoir vu sur l’autel.
Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien Diocèse de Lisieux – PIEL L. F. D.
139. – Le 3 octobre 1694, reçurent les ordres mineurs seulement, dans l’église paroissiale de Courbépine :
Paul Loysel, clerc, de la parr., de Fumichon.
Le 14 février 1695, sr Gauche, vicaire de Fumichon.
352. – Le 10 févr. 1695, Jeanne Vallée, Vve de Paul Loisel, sr de Loisellerie, demeurant à Fumichon, et Gabriel Loisel, bourgeois de Rouen, constituent 150 livres de rente en faveur de Me Paul Loisel, acolyte, fils de lad. veuve, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.
Cette rente est garantie par René Loisel, sr du Clos, demeurant à Fumichon, et par Louis Vallée, de là parr, de Thiberville. Fait et passé en présence de Me Guy Loisel, pbfë, curé de Glos, et de Louis Poret, sr de Longval, officier dans la grande vénerie du roy. – Le 14 févr. 1695, lecture dud. acte fut faite en présence de Me François Pouchin, pbfë de Fumichon, et autres.
143. – Le 21 sept. 1697, furent ordonnés diacres: Me Paul Loysel, sous-diacre de la parr. de Fumichon.
145. – Le 22 sept. 1696, Me Paul Loysel, acolyte de la parr.de Fumichon, est ordonne sous-diacre.
220. – Le 18 avril 1699, Me Paul Loisel, diacre de Fumichon, reçoit la prêtrise.
307. -Le 24 déc. 1701, Mesre Guy-Cyr, marquis de Rabodange de Longchamp, chevalier de l’Ordre du roy, seigr et patron de Rabodange, et de St-Pierre de Cantelou dépendant de la terre et seigneurie de Fumichon, à présent réunie au marquisat de Rabodange, nomme au bénéfice-cure de St-Pierre-de-Cantelou, vacant par la mort de Me Gabriel Legoubé de la Pallière, pbrë, dernier titulaire, la personne de Me Robert Desperroys, Escr, pbrë, curé de St-Martin d’Ouilly-la-Ribaude. Fait à Falaise.
Led. jour, Mesre Louis-César de Rabodange, chevalier, seigr et patron de Fumichon et de St-Pierre-de-Cantelou, demeurant en la parr., de Rabodange, déclare protester que la présentation, qu’il a appris avoir été faite ce-jourd’hui, de là personne de Me Robert Desperroys, Esc., pbrë, curé de St-Martin d’Ouilly-la-Ribaude, par Mesre Guy-Cyr de Rabodange de Longchamp, son père, à la cure de St-Pierre-de-Cantelou,
doyenné de Moyaux, ne pourra nuire ni préjudicier aux droits dud. seig. de Fumichon auquel appartiennent la seigneurie et patronage de Fumichon et de St-Pierre-de-Cantelou, au droit de son traité de mariage et d’une transaction faite entre lui et led. seigr marquis de Rabodange, son père, le 19 de ce mois ; et, sans approbation de lad. présentation, à led. seigr de Fumichon nommé led. Me Robert Desperroys, pbrë, Escr, curé de St-Martin d’Ouilly-la-Ribaude, pour remplir le bénéfice cure de St-Pierre-de-Cantelou.
Le 29 déc. 1701, le seigr évêque donne la collation de lad. cure de St-Pierre-de-Cantelou aud. sr Desperroys nommé à ce bénéfice par le marquis de Rabodange et par Louis-César de Rabodange, seigr et patron de Cantelou.
Le 1er janv. 1702, le sr Desperroys prend possession de la cure de St-Pierre-de-Cantelou, en présence de Mre Antoine Desperroys, curé de St-Hippolyte-de-Cantelou ; Me Gilles de Bessonnais, procureur au parlement de Rouen, y demeurant, et autres témoins.
492. – Le 25 avril 1702, Me Robert Desperroys, pbfë, curé de St-Pierre-de-Cantelou, et pourvu de la cure de Fumichon, résigne lad. cure de Cantelou entre les mains de Mesre Louis-César de Rabodange, patron présentateur de cette parr..
Le même jour et séance tenante, led. sr de Rabodange nomme à la cure de St-Pierre-de-Cantelou, ainsi vacante, la personne de Mre Jean de Vanembras, pbfë du diocèse de Séez et habitué en la parr. de Martainville, diocèse de Bayeux.
Le 3 juin 1702, le seigr évêque donne aud. sr de Vanembras la collation dud. bénéfice.
Le 10 juin 1702, celui-ci donne sa procuration aud. sr Desperroys, curé de Fumichon, pour prendre en son nom possession de la cure de St-Pierre-de-Cantelou.
Le 9 juillet 1702, led sr de Vanembras, représenté par le sr Desperroys, prend possession dud. bénéfice, en présence de Me François Riquier, vicaire de St-Léonard de Honfleur M° Robert Alabarbe, pbfë de la parr. de Marolles, et Me Jean Malerne, diacre de la parr. de Cantelou.
491 . — Le 15 mars 1702, la nomination à la cure de St-Germain de Fumichon appartenant au seigr abbé de Cormeilles, Mesre Philbert-Charles de Pas Feuquières, abbé commendataire de N.-D. de Cormeilles, nomme à lad. cure, vacante par la mort de Mre Jean-Baptiste de Crèvecoeur de Rabodange, dernier titulaire la personne de Me Etienne Legraverant, pbre de Paris, licencié aux lois. Fait à Paris, devant les notaires du Châtelet.
Le 15 mars 1702,, le seigneur évêque résidant présentement en son hôtel de la rue Saint-Dominique, à Paris, donne audit Legraverant la collation de ce bénéfice.
Le 17 mars 1702, la nomination à la cure de Fumichon, appartenant au seigneur du lieu, Messire Louis-César de Rabodange, chevalier, comte dudit lieu, seigneur et patron de Fumichon, Saint-Pierre-de-Canrteloup et autres lieux nomme à ladite cure vacante par la mort de M. de Rabodange, dernier titulaire, la personne de Me Robert Desperroys, prêtre curé de Saint-Martin-d’Ouilly et de Saint-Pierre-de-Canteloup.
Le même jour, le seigneur évêque donne audit Desperroys la collation dud. bénéfice.
Le 9 juillet 1702, Me Robert Desperroys prend possession de la cure de Fumichon, en présence de Me François Riquier, prêtre, vicaire de Saint-Léonard d’Honfleur; Me Robert Alabarbe, aussi prêtre, ety Me Jean Malerne, diacre, demeurant à Saint-Pierre-de-Canteloup.
1702, 9 juillet – Fumichon
Le 25 avril 1702, Me Robert Desperroys, prêtre, cué de Saint-Pierre de Canteloup, et pourvu de la cure de Fumichon, résigne ladite cure de Canteloup entre les mains de Messire Louis-César de Rabodange, patron présentateur de cette paroisse.
584.- Le 16 mars 1702, Georges Lelièvre, sr de Fumichon, bourgeois de Caen, y demeurant parr. de N.-D., constitue 150 livres de rente en faveur de son frère, Me François Lelièvre, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Fait et passé en la parr. delà Motte.
607. – Le 12 déc. 1702, vu l’attestation du sr Morlet, pbfë, desservant la parr. de Fumichon, dispense de bans pour le mariage entre Jean Costard et Françoise Leguey.
667.- Le 18 nov. 1705, vu l’attestation du sr Desperroys, curé de Fumichon, et du sr Levavasseur, vicaire de St-Gervais-d’Asnières, dispense de bans pour le mariage entre François Lejuif et Elisabeth Marquet.
Curés. – J. B. de Rabodange – R. Desperroys – E. Le Graverant.
Vicaire. – Gauche
Prêtres de la paroisse. – P. Pouchin – Morlet (D – P. Loysel.
Patron. – Le seigneur du lieu. L. 0. de Rabodange, VI. 491. Prétentions de P.C. de Pas Feuquières, abbé de Cormeilles.
Notable. – R. Loysel – P. Loysel.
14. – Le 14 fév. 1719, vu l’attestation du sr Mahiette, vicaire de Fumichon, dispense de bans pour le mariage entre Guillaume Valle et Marguerite Michel.
Curés.
Vicaire. – Mahiette.
15. – Le 19 février 1726, vu l’attestation du sr Le Belhomme, vicaire de Fumichon, dispense de bans pour le mariage de Gabriel Adam.
385. – Le 17 août 1727, Christophe Plemel, et Marie Lampérière, sa femme, demeurant à Fumichon, constituent 150 livres de rente en faveur de leur fils, Me Jacques Plemel, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. – Led. sr acolyte fut représenté par son frère, Louis-César Plemel, bourgeois de Lx, demeurant en la parr. St-Jacques.
795. – Le 1 er janv. 1730, la nomination à la cure de St-Germain de Fumichon appartenant au seigr du lieu, haut et puissant seigr, Mre Louis-César de Rabodanges, chevr, seigr, marquis dud. lieu de Rabodanges, baron de Fumichon et autres fiefs, terres et seigneuries, patron présentateur dud. bénéfice, nomme la personne de Me Isaac-Claude Trolley, pbrë, originaire de St-Martin de Condé-sur-Noireau, diocèse de Bayeux, et ci-devant curé de S4 Cénery d’Aubusson, même diocèse, à la cure de St-Germain de Fumichon, vacante par la mort de Me Robert Desperrois, dernier titulaire. Fait à Hableville, diocèse de Séez, par devant le notaire apostolique dud. diocèse, résidant aud. Hableville.
Le 16 janv. 1730, le seigr évêque de Lx donne aud. sr Trolley la collation dud. bénéfice.
Le 17 janv. 1730, le sr Trolley prend possession de la cure de Fumichon, en présence de Me Jean-Baptiste Buquet, pbfë, curé de St-Léger d’Ouillye ; Mre Jean-Nicolas LeBelhomme, pbfe, vicaire dud. Fumichon, et autres témoins.
158. – Le 28 oct. 1736, Nicolas-Louis Bullet, fils de Nicolas et de Marguerite Gosse, de la parr., de S4 Arnoult de Fontaine-la-Louvet, reçoit la tonsure et les ordres mineurs.
Le 12 juin 1739, led. sr Bullet, diacre, est reçu Me ès-arts en l’Université de Caen.
Le 9 mars 1740, led. sr Bullet, diacre, âgé de vingt-quatre ans accomplis, obtient des lettres de quinquennium du recteur de lad. Université.
Le même jour, il est nommé par icelle sur les archevêchés et les chapitres de Paris, Rouen, Tours et Bourges; sur les évêchés et les chapitres de Meaux, Chartres, Blois, Soissons, Orléans, Beauvais, Bayeux, Lisieux, Coutances, Avranches, Evreux, Séez, Le Mans, Angers, St-Malo, Rennes et Dol, ainsi que sur la plupart des abbayes et prieurés de ces divers diocèses.
Le 14 mars 1742, led. sr Bullet, pbrë, demeurant à Fumichon, fait signifier ses noms et grades au seigr évoque et au Chapitre de Lx.
179. – Le 28 mars 1742, Me Nicolas-Louis Bullet, pbrë, Me ès arts en l’Université de Caen, demeurant à Fumichon, fait signifier ses noms et grades aux religx de Cormeilles.
433. – Le 10 avril 1743, Me Louis Bullet, pbrë, Me ès-arts en l’Université de Caen, demeurant à Fumichon, fait réitérer ses noms et grades au seig. évêque et aux srs chanoines de Lx, en parlant pour ces derniers à Me François Caboulet, chanoine, promoteur du Chapitre.
Le même jour, il fait faire la même réitération aux religieux de Cormeilles.
527. – Le 21 août 1743, Françoise Avisse, Vve d’Adrien Loyseau, demeurant à Aclou, et son fils, Adrien Loyseau, laboureur, demeurant au même lieu et procureur d’Angélique Avisse, Vve d’Alexis Mourier, de la parr., de Fumichon, constituent 140 livres de rente en faveur de Me Thomas Legay, acolyte, originaire de la parr. d’Hecquemanville, doyenné de Bernay, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Fait et passé à Aclou, en présence de Me Jean Le Sueur, vicaire du lieu.
Curés. – R. Desperroys – I.-C. Trolley.
Vicaire. – X. Lebelhomme.
Prêtre de la paroisse. – X.-L. Bullet.
Clerc. – J. Plemel.
Patron. – Le seigneur du lieu. – L.-C. de Rabodanges.
374. – Le 27 juillet 1756, dispense de bans pour le mariage entre Mesre Jacques Chrétien, Escr, seigr de Fumichon, fils de Pierre Chrétien, Esc., et de dame Marie-Anne Michel, de la parr. de St-Germain-l’Auxerrois de Paris, d’une part, et damlle Marie-Françoise Le Seigneur de St-Léger, fille de Mesre Jacques Le Seigneur de Brutot, Escr, seigr de St-Léger, Camfleur et autres lieux, et de daine Marie-Cécile Papavoine de Canapville, de la parr., de St-Léger-du-Bosdel.
7. – Le 26 oct. 1756, vu l’attestation du sr Vastel, vicaire de Fumichon, dispense de bans pour le mariage de Pierre Alabarbe.
– Jean-François-Pierre Guerrier était vicaire de Fumichon en 1701 ; il avait alors 48 ans. Il refusa le serment constitutionnel et se retira d’abord chez son père a Courtonne, puis il résida pendant quelque temps à Rouen, rue de la Société, n° 88. Mais en 1792 il lui fallait partir pour l’exil. (Archives de l’hôtel-de-ville de Rouen.)
Sg. – Le 6 févr. 1761, la nomination à la cure de St-Germain de Fumichon appartenant au seigr du lieu, Madame Jeanne-Anne Hermont, dame de Fumichon, Vve de Mesre Jean du Houlley, chevr, baron du Houlley, conser du roy en son parlement, lad. dame demeurant à Paris, rue Geoffroy-Lasnier, parr. S’Gervais, nomme à lad. cure, vacante par la mort de Me. Isaïe-CIaude Trolley, dernier titulaire, la personne de Me Michel-Louis Haudard, pbrë, curé de Corbon. Fait et passé à Paris, en la demeure de lad. dame.
Le 11 mars 1761, Mr Regnault, vic. gl du Chapitre, donne aud. sr Haudard la collation dud. bénéfice.
Le 10 avril 1761 , le sr Haudard prend possession de la cure de Fumichon, en présence de M Jacques Tranchant, pbrë, curé de St-Pierre de Cantelou ; Me Jacques Fontaine, pbrë, desservant la parr de Fumichon, Me Philippe Leudet des Long-champs, grenier en la haute justice du Houlley, et autres témoins.
224. – Le 29 mars 1762, Me Michel-Louis Haudard, pbrê, curé de Corbon et, depuis, pourvu de la cure de Fumichon, où il demeure, remet purement et simplement lad. cure de Corbon entre les mains de Jacques Dossin, officier à l’Hôtel royal des Invalides, seigr et patron de lad. parr., à cause de son mariage avec noble dame Magdeleine de Hally.
166. – Le 21 oct. 1765, vu l’attestation du sr Brize, vicaire de Fumichon, dispense de bans pour le mariage de Robert Barbé.
Curés. – J.-C. Trolley – M.-L. Haudard.
Vicaires. – Vastel – C. Fontaine -Brize.
Prêtre desservant. – Jq Fontaine.
Patron. – Le seigneur du lieu. – J.-A. Hermant, Vve du Houlley.
35. – Le 31 mars 1770, Me Jean Petit, pbrë, Me ès-arts en l’Université de Caen, vicaire de Fumichon, fait réitérer ses noms et grades aux religieux de l’abbaye de N.-D. de Bernay.
175. – Le 23 févr. 1771, Me Jean Petit, pbrë, Me ès-arts en l’Université de Caen, vicaire de Fumichon, fait réitérer ses noms et grades aux religx de Bernay.
Jean Guerrier était vicaire de Fumichon en 1791. Il refusa le serment constitutionnel et se retira d’abord chez son père à Courtonne; puis il résida pendant quelque temps a Rouen, rue de la Société, 8. Mais en 1792, il lui fallut partir pour l’exil : Il se réfugia dans les Pays-Bas. J’ignore s’il en revint jamais. – (Registres de l’Hôtel-de-Ville de Rouen. – Archives de la Mairie de Courtonne.- Mss de Roux).
390. – Le 14 nov. 1771, vu l’attestation du sr Roussel, vicaire de Fumichon, dispense de bans pour le mariage de Marie Loisel.
363. – Le 9 févr. 1779, la nomination à la cure de St-Germain de Fumichon appartenant au seigr du lieu, Mesre Laurent-Marie Chappe, chevr, ancien conser du roy en son grand Conseil et sou conser en la cour des Aides de Paris, et dame Jeanne-Anne Herment, son épouse, dame et patronne de la parr, de Fumichon, demeurant à Paris, rue Geoffroy Lasnier, nomment à lad . cure, vacante par la mort de Me Michel-Louis Haudard, pbre, dernier titulaire, la personne de Mesre Pierre Detoy, pbre du diocèse de Lx, vicaire de Moyaux. Fait et passé à Paris.
Le 25 févr. 1779, le seigr évêque donne aud. sr Detoy la collation dud. bénéfice.
Le lendemain, le sr Detoy (1) prend possession de la cure de Fumichon, en présence de Me Pierre Lespron, pbrè, doyen et curé de Moyaux ; Me Jean Guerrier, pbfë, desservant lad. parr. de Fumichon, et autres témoins.
(1) M. Detoy prêta serment avec restrictions à la constitution civile du clergé le 30 janvier 1791 ; mais ce serment ne fut pas admis et la cure de Fumichon lui fut enlevée. Il se retira à Rouen où il séjourna environ vingt mois et y mourut au commencement de l’année 1793. (Archives du Calvados.)
Mr Monsaint, originaire de Gouneville-sur-Honfleur, prêta le serment schismatique le 23 janv. 1791 et resta curé constitutionnel de Cirfontaine. A partir de ce moment il disait la messe et administrait les sacrements en cachette. En 1802, il fut dénoncé pour dire messe à Courtonne-la-Meurdrac ; mais le temps de ces dénonciations était passé : M. Monsaint fut nommé curé de Fumichon quelque temps après et y mourut en 1808, à l’âge 57 ans. (Archives du Calvados. – Ordo de Bx.)
99. – Le 6 avril 1787, reçurent la tonsure et les ordres mineurs :
Pierre-Guillaume-Victor Mourier (3), fils de Pierre et de Marie-Catherine Viquesnel, de la parr. de Norolles;
(3) Mr P.-G.-V. Mourier prêta serment en 1791 et fut élu curé constitutionnel de Fumichon au mois de mai suivant. Il se montra fougueux républicain ; tous ses discours ne tendaient qu’à détruire le « fanatisme ». Il cessa le 2 germ., an II, de remplir les fonctions sacerdotales et remit ses lettres de prêtrise. Il passa toute la Révolution à Fumichon, et quand le culte catholique eût été rétabli, il voulut faire sa soumission à l’évêque de Bayeux ; mais il s’était trop compromis pour être accueilli favorablement. Il avait un frère, P. -P. Mourier, qui tout en ayant prêté le serment, s’était moins compromis que lui. Il était allé dans le diocèse d’Evreux et y avait été nommé curé de Calleville en 1804. L’ancien curé constitutionnel de Fumichon se relira chez lui, puis lui succéda en 1808 et mourut à Calleville le 14 avril 1812, à l’âge de 56 ans. (Archives de l’Eure. – Archives de l’évêché de Bx.)
Curés. – Jq Neuville – P. Neuville.
Vicaire. – P. Neuville.
Clercs. – N.-J.-F. Bouteiller – L. Lefranc – P. Neuville, – Jq Saudebreuil.
Seigneur et Notable. – G. -G. de Boctey de Villers – P -G. Dubois.
Société des antiquaires de Normandie – Bulletin de la Société des antiquaires de Normandie.
FUMICHON à Gratteloup. Remparts du Plessis.
(Mortillet: Camps et enceintes de France.) – FUMICHON. Il doit s’agir des retranchements situés dans les bois du Plessis, au hameau de Canteloup.
Camps, enceintes, mottes et fortifications antiques du Calvados, par M. le Dr Doranlo – GRAPPA.
12 – FUMICHON (I.N.S.E.E. n° 293)
Du matériel provenant d’une nécropole mérovingienne fut offert au Musée de Lisieux par M.Albert Samson, le 28 octobre 1930.
« Dans un champ de Fumichon, auprès de trois squelettes humains, on trouva un fer de lance, deux lames de couteaux ou d’épées, une poignée d’une troisième épée, une agrafe de ceinturon en bronze, un fragment de fibule ornementé, un petit médaillon carré en chrysocale orné dans le centre de fragments de verroterie, une pince épilatoire en bronze avec son ressort et un pendentif en verre poli blanc mat. »
Tousces objets ont disparu dans l’incendie du Musée consécutif aux bombardements de 1944.
Source: MOIDREY T.de, Catalogue du Musée du Vieux-Lisieux 1930. m.s., 163, Bibliothèque Municipale de Lisieux, p.74.
13 – FUMICHON (I.N.S.E.E. n° 293)
Squelettes « très usés » trouvés dans « le pré de la rivière » ou « le pré de la rosière » (l’écriture d’Arcisse de Caumont n’est pas facile à décrypter !) Source: CAUMONT A.de, Notes manuscrites, A.D.14, F.6029, leg Travers 1941.
La Normandie monumentale et pittoresque… Calvados – L. Rioult De Neuville.
La seigneurie de Fumichon, longtemps possédée par une famille de ce nom, qui n’a jamais marqué, passa, au XVe siècle, dans la maison de Longchamp, aussi ancienne que distinguée. Elle apparaît dès le temps du duc Richard II, et a joué un rôle important aux XIIe et XIIIe siècles.
Etienne de Longchamp combattit à Bouvines en qualité de chevalier banneret. Plusieurs Longchamp ont porté, au XVe siècle, le surnom de Brunet; l’un d’eux fut député de la noblesse aux Etats de Normandie. Jean de Longchamp dit Brunet était seigneur de Fumichon sous le règne de Louis XI.
Il eut pour fils Geoffroy, et pour petit-fils Guillaume de Longchamp, qui épousa Jeanne de Raveton et fut père de Guy de Longchamp, seigneur de Fumichon, nommé capitaine et gouverneur de Lisieux en 1554. Quoique, à plusieurs reprises pendant les guerres de religion, le commandement de cette ville eût été remis en d’autres mains, Guy de Longchamp conserva sa charge en titre jusqu’en 1587, où il s’en démit en faveur de son fils, Jean de Longchamp.
Il avait épousé Marie des Buats qui, outre ce fils, lui donna plusieurs filles, mariées dans les familles Thiesse de la Fontaine, Le Fort de Bonnebosc et Labbey de Lombelon.
Jean de Longchamp, seigneur de Fumichon, se jeta déterminément dans le parti de la Ligue, dont il devint le principal chef dans le pays de Lisieux. Chassé de cette ville par le roi Henri IV, il se retrancha dans la vieille forteresse que les évêques de Lisieux possédaient à Courtonne-la-Meurdrac et en fit le centre de mille déprédations. Expulsé en 1590 de ce refuge, que le Parlement royaliste siégeant à Caen se hâta de faire raser, Longchamp s’établit à Beaumont-le-Roger, où il maintenait les communications entre les ligueurs de Rouen, que dirigeait Villars, et ceux de Verneuil où commandait Médavy. De cette nouvelle place d’armes partaient sans cesse des détachements qui parcouraient les environs de Lisieux, emmenant prisonniers tous ceux dont on pouvait espérer une rançon, et ceux-ci ne sortaient des mains de Longchamp qu’après avoir dûment contribué; ses proches parents eux-mêmes n’étaient pas épargnés. Il faut pourtant que ce chef ait inspiré à ses adversaires un certain degré d’estime, car, des 1597, le roi Henri IV le remit en possession de la charge de gouverneur de Lisieux, qu’il conserva jusqu’à sa mort, survenue plus de, trente-cinq ans après, et qu’il transmit à ses héritiers. Il reçut même, sous le règne suivant, les titres de chevalier de l’ordre et de conseiller du roi en ses Conseils d’État et Privé.
Jean de Longchamp, n’ayant pas eu d’enfants d’un premier mariage contracté en 1584 avec Jeanne Dumoulin, fille du seigneur de Saint-Aubin-de-Scellon et de Barbe de Lyée, épousa en secondes noces une veuve, Marie de Frotté, qui lui donna deux filles entre lesquelles fut partagée sa succession. Catherine, l’aînée, mariée en 1625 à César d’Oraison, baron de Livarot, choisit la châtellenie d’Ouillye-la-Ribault, acquise en 1605 par son père. Fumichon échut à la plus jeune, Marie de Longchamp, (voir ci-dessous Les Rabodanges) qu’avait épousée, en 1635, Louis de Rabodanges, baron de Culey-sur-Orne.
Ce seigneur était le descendant, au cinquième degré, de Jean de Rabodanges, gentilhomme des environs de Saint-Omer, que Marie de Clèves, duchesse d’Orléans, mère du roi Louis XII, avait pris pour maître d’hôtel, et dont elle finit même par faire son mari. Le prince, son fils, vit d’abord de fort mauvais oeil le sire de Rabodanges; mais celui-ci sut, à force de prudence et grâce aux marques de profond respect qu’il ne cessa de prodiguer à la duchesse, se faire pardonner sa témérité.
Louis de Rabodanges obtint, en 1649, l’érection de sa belle terre de Culey en marquisat de Rabodanges. Lui et ses descendants ne parurent plus à Fumichon qu’à de rares intervalles. Ces successeurs furent :
– Guy, marquis de Rabodanges, fils de Marie de Longchamp, marié en 1660 à Charlotte Lescalopier; Louis-César, marquis de Rabodanges, époux de Cécile-Adélaïde de la Ferté-Senneterre en 1693;
– Henri-François, marquis de Rabodanges, qui épousa, en 1731, Elisabeth-Thérèse de Neufville-Cléray; enfin Jean-Louis, marquis de Rabodanges, colonel du régiment de Bourbon, mort sans postérité. Il avait vendu Fumichon à
Jeanne-Anne Hermant, veuve de Jean, baron du Houlley, qui nomma, en 1761, à la cure de cette paroisse M. Michel-Louis Haudard. Mais le dernier fils de cette dame, Alexandre-François-Pierre, baron du Houlley, seigneur de Fumichon, étant mort en 1786 sans avoir été marié, cette terre passa à sa soeur, Madame de Loynes, puis à un de ses enfants qu’on nommait le baron de Fumichon. Celui-ci résida quelque temps en ce château, il y a environ quatre-vingts ans. A sa mort, Fumichon passa par vente à M. Thulou de la Bectière, président du tribunal de Bernay, qui mourut le 5 juillet 1833, laissant cette terre à son fils, mort plusieurs années après sans postérité. Elle a été acquise depuis par M. Méry-Samson qui, par les améliorations agricoles les mieux entendues, a complètement transformé ce domaine.
Les Rabodanges – R. De Brébisson.
Les membres de cette illustre famille, actuellement éteinte, ont tenu dans notre histoire une place si importante pendant plusieurs siècles par leurs services militaires, les fonctions dont ils ont été chargés et leurs brillantes alliances. Les Rabodanges n’intéressent pas seulement la Normandie, mais encore l’Artois, leur province d’origine, et le Maine, où plusieurs de leurs membres sont venus se fixer. Dans son volume de Normandie (Alençon, p. 830) N… de Rabodanges prestre escuyer curé de Fumichon, porte : d’azur à un lion d’or.
I. — Mathieu 1°, sire de Rabodanges près Saint-Omer. Il avait épousé Jeanne de Longevilliers; d’où deux fils : Mathieu qui suit et Jean.
II. — Mathieu 2°, de Rabodanges, sire de Rabodanges, Il avait épousé N… de Gribauval d’où un fils, Mathieu, qui suit.
III. — Mathieu 3° de Rabodanges. Il avait épousé N…, d’où Robert qui suit.
IV. — Robert, écuyer, sire de Rabodanges, vivait en 1398. On lui donne pour femmes : 1° Jeanne de Bournel, dame de Bilques. 2° Jeanne, dame de Bournouville. D’où quatre enfants : 1° Guillaume qui suit; 2° Jacqueline de Rabodanges. 3° Justine de Rabodanges. 4° N… de Rabodanges, mariée à Armand, seigneur de Courtheuse.
V. — Guillaume, seigneur de Rabodanges et de Busqués, grand bailli et gouverneur de Saint-Omer et de Tourriay en 1423. Quelques auteurs lui donnent pour femme Ysabeau d’Ailly; je crois que c’est une erreur; c’est son fils Allard qui a dû l’épouser. Guillaume s’est allié avec Marie Cannart : d’où 4 enfants: 1° Allard-Louis, (J’ai ajouté au prénom Allard celui de Louis. Alard et Louis ne sont qu’une même personne.); 2° Jean de Rabodanges; 3° Marguerite; 4° Claude qui suit.
VI. — Claude de Rabodanges, chevalier seigneur de Thun et de Lieurey. Contrat de mariage du seigneur Claude de Rabodanges et de damoiselle Jeanne de Nevieu. De ce mariage, trois fils :1° Claude, mort jeune; 2° Louis, qui suit; 3° Françoys de Rabodanges, prieur d’Argenteuil.
VII — Louis 1° de Rabodanges, chevalier, seigneur de la Fontaine et de Bourey, seigneur de Fermemare, de Cherville et de Gasprei. Louis de Rabodanges mourut vers 1567; il avait épousé le 26 octobre ( décembre ?) 1533 Jeanne de Silly, dame de Vieux-Pont. De ce mariage, dix enfants: 1° René de Rabodanges; 2° Philippe, sans postérité; 3° Gabriel de Rabodanges; 4° François qui suit; 5° Philippe, 6° Claude, 7° ; 8° Marie, mariée à N… de Bouquetot. Ce doit être Bouquetot de Coquinvillar et non de Coquenval. Voir COQUAINVILLIERS; 9° Jeanne; 10° Anne.
VIII. — Françoys de Rabodanges, seigneur de Cherville, les Bauges, Perray, La Roche-Brillan, de Riffes, de Crèvecoeur (1). Françoys de Rabodanges avait épousé, le 4 août 1568, Marie-Anne d’Oilliamson, dame de Culey, d’Esson et du Mesnil-Raoul. Françoys de Rabodanges était mort en 1584. De ce mariage, quatre enfants: 1° Louis qui suit; 2° René de Rabodanges; 3° N… de Rabodanges; 4° N… de Rabodanges.
IX. — Louis 2° de Rabodanges, seigneur de Culey près Falaise, de Crèvecoeur, de Cherville, de Vesure, de la Courbe, Courteille, la Sucerie, la Selle, le Tremblay, les Rouges terres, Esson, Vaux. Il mourut au château de Crèvecoeur(1) au commencement de l’année 1614. Il avait épousé Catherine d’Angennes. De ce mariage sont issus quatre enfants: 1° René de Rabodanges; 2° Louis qui suit; 3° Anne de Rabodanges; 4° Marie de Rabodanges.
X. — Louis 3° de Rabodanges, seigneur de Cherville, de Crèvecoeur, de Culey, de Neuvy, patron de Sainte-Colombe, Saint-Pierre-de-Cantelou, de Fumichon, de Médavy et Buisson. Ce fut en sa faveur et en considération de ses services que le Roy (Louis XIV) érigea en marquisat la seigneurie de Culey-sur-Orne, sous le nom de marquisat de Rabodanges, par lettres de juillet 1649.
Louis 3° avait épousé, le 31 janvier (alias 21 et 5 février 1633), Marie de Longchamp, dame de Fumichon, fille de Jean de Longchamp, baron chastellain d’Ouilly, seigneur de Fumichon, Raudes, Raroche et les Landes. De ce mariage, quatorze enfants, six garçons et huit filles :
1° Guy-Cyr qui suit; 2° Louis de Rabodanges né en 1642 au diocèse de Séez, paroisse de Saint-Hermeland, aujourd’hui dit Rabodanges; 3° René de Rabodanges; 4° César de Rabodanges, mort jeune; 5° Jean-Gaspard (ou plutôt Jean-Baptiste) de Rabodanges; 6° César de Rabodanges; 8° Catherine de Rabodanges, prieure de la Fontaine-Saint-Martin; 9° Marie-Françoise, prieure de la Fontaine-Saint-Martin après sa soeur; 10° Angélique de Rabodanges, religieuse; 11° Louise de Rabodanges; 12° Antoinette de Rabodanges; 13° Anne de Rabodanges, religieuse; 14° Marie-Scholastique, morte jeune.
XI — Guy-Cyr, marquis de Rabodanges, baron de Fumichon, chevalier de l’ordre du Roy; élevé page de la chambre.
Guy-Cyr épousa, le 15 août 1660 (alias 11 août 1666), Charlotte Lescalopier, fille de Balthasar Lescalopier et de Charlotte Garnier; De ce mariage sept enfants : quatre fils et trois filles :
1° Louis-César qui suit; 2° René-Balthasar de Rabodanges; 3° Guy-Louis de Rabodanges; 4° Guy-Gaspard de Rabodanges; 5° Marguerite-Charlotte de Cherville-Rabodanges; 6° Catherine-Cécile-Antoinette de Rabodanges.
Le 11 mars 1704, Guy-Cyr de Rabodanges se démit de ses biens en faveur de ses quatre fils :
1° Louis-César, comte de Rabodanges, aîné, a pour préciput le marquisat de Rabodanges avec les fiefs et domaines qui y sont unis, avec la baronnie de Fumichon. Il mourut en 1730. – 2° René-Balthasar prit la terre et seigneurie de Sainte-Colombe avec les fiefs de Médavy et du Buisson. – 3° Guy-Louis eut le fief de Cherville; il mourut en 1747. – 4° Guy-Gaspard prit la ferme des Rouges terres, il mourut en 1710.
XII. — Louis-César, marquis de Rabodanges, seigneur de Fumichon et de Saint-Pierre-de-Cantelou et autres lieux. Louis-César se maria trois fois :
1° Première noce en juin 1693 avec Cécile-Adélaïde de la Ferté-Senecterre. De ce mariage, trois enfants; 1° Henri-François qui suit; 2° N…, mariée à M. de Roulogne; 3° Marie-Anne-Charlotte de Rabodanges, 2° En secondes noces Louis-César épousa Melle de Classy d’où un fils, Philippe-Auguste, chevalier de Rabodanges, mort en Flandre en 1738. 3° Enfin en troisièmes noces Louis-César épousa (8 juillet 1723) Françoise de la Lande du Détroit. D’où deux enfants.
– XIII. — Henri-François, marquis de Rabodanges, maréchal des camps et armées du Roy, qui mourut en son château de Rabodanges le 30 septembre 1751. Suivant plusieurs auteurs, on le regarde comme le dernier des Rabodanges. C’est une erreur; son fils Jean-Henri et son frère Jean-Auguste lui ont survécu.
(1) Le château de Crèvecoeur est situé dans l’Orne (commune de Courteille). Il appartient actuellement à M. de Seguin.
Généalogie de la famille de Loynes, seigneurs du Morier, de La Motte, de Maison-Villiers, d’Orès, de Genouilly, des Berceaux,… etc. – Éditeur : H. Herluison (Orléans).
XII. Daniel DE LOYNES, chevalier, seigneur de Mazère, de la Thaudière et autres lieux, onzième enfant de Jehan de Loynes d’Autroche et de Thérèse Chartier , fut baptisé à Saint-Michel le 3 septembre 1732. Resté à Orléans pendant l’émigration, il obtint, le 5 juin 1793, la radiation de son nom de la liste des émigrés du département du Calvados et main-levée du séquestre apposé sur ses biens dans les départements du Calvados et d’Eure-et-Loir. Il décéda à Mazère (cne de Nouan-le-Fuzelier), à l’âge de 70 ans, le 28 vendémiaire an XI (22 octobre 1802).
Il avait épousé en la paroisse Saint-Gervais de Paris, le 15 mai 1764, Anne-Renée-Cécile Du Houlley, née le 18 octobre 1743, fille de haut et puissant seigneur Mre Jean du Houlley, chevalier, baron châtelain hautjusticier de Saint-Martin-du-Houlley, seigneur honoraire de Firfol, Saint-Martin-du-Houlley, Saint-Léger-du-Houlley, seigneur de la Lande, etc., conseiller du Roi en sa cour du Parlement, et de dame Jeanne-Anne Herment, baronne de Fumichon, dame de Saint-Pierre-de-Chanteloup, Chilliers, Barrât, Baudet, Bellemare, etc.. Elle décéda à Orléans le 9.floréal an XIII (27 avril 1805). Leurs enfants furent :
1° Alexandre-Jean-Louis-Anne, qui suit; 2° Agnès-Cécile-Marie de Loynes de Mazère, baptisée le 3 mars 1766 a Saint-Gervais de Paris. 3° Jean de Loynes de Mazère, baptisé le 16 avril 1768 à Saint-Pierre du Lentin d’Orléans; 4° Claude de Loynes de Mazère, seigneur de Fumichon, auteur de la branche des de Loynes de Fumichon.
XIII. Claude De Loynes de Mazère, chevalier, seigneur baron de Fumichon, quatrième enfant de Daniel de Loynes, seigneur de Mazère, et d’Anne-Renée-Cécile du Houlley , fut baptisé à Saint-PierreLentin d’Orléans le 9 août 1770. Il habitait à Orléans, 1, place de la Réunion, lorsqu’il épousa, le 29 nivôse an V(18 janvier 1797), Félicité Seurrat De La Boulaye. Claude de Loynes de Fumichon décéda à Orléans, 74, rue Bretonnerie, le 2 janvier 1822.
Ses enfants furent : 1° Anne-Renée-Félicité de Loynes de Fumichon, née à Orléans; 2° Adrien-Jacques, qui suit; 3° Bathilde-Marie-Thérèse de Loynes de Fumichon, née à Orléans.
François: Histoire De Tous Les Cardinaux François De Naissance – Du Chesne.
Le Cardinal Robert passa de l’Evesché de Lisieux à celuy d ‘Arras , environ l’an 1369. Et pour laisser des marques éternelles de l’affection qu’il auoit portée à son Chapitre il luy fit don en l’honneur des Apostres Sainct Pierre & Saint Paul, le premier iour de juin de la mesme année, du Fief d’Efbere, assis dans les Paroisses
de Fumichon, de Sainct Hypolite , de Sainct Pierre de Canteloup, et de Moyaux, à condition que les Doyens et Chanoines diroient tous les ans le douziesme iour de luillet, une Messe du S. Esprit à son intention pendant sa vie, qui seroit convertie en une de Requiem apres sa mort .
Camps, enceintes, mottes et fortifications antiques du Calvados, par M. le Dr Doranlo – GRAPPA.
FUMICHON. – Dans les bois du Plessis, vestiges d’une très ancienne Forteresse féodale, sans traces de maçonnerie. On sait qu’entre, les deux églises de Saint-Pierre et Saint-Hippolyte de Canteloup ont été découvertes des substructions gallo-romaines (1).
Plusieurs de ces mottes primitives, sans doute en raison de leur remplacement défectueux, n’ont jamais reçu de constructions maçonnées: c’est ce que de Caumont a observé dans les bois du Plessis, à Fumichon ;
(1) Caumont, Cours, II, p, 324 ; Bull. S.A.N., I, 1860, p. 175-176; B. M., XX IX, 1863, p. 820-823 ; :1. :V., 1864, p. 152-154 ; Inv. S. P. F., p. 282.
Catalogue des gentilshommes de Normandie : qui ont pris part ou envoyé leur procuration aux assemblées de la noblesse – La Roque, Louis de.
– De Mazères, Sgr de la paroisse de Fumichon.
– Aveu rendu à noble homme Guy de Longchamp, seigneur de Fumichon, Baudet et la Lande, capitaine et gouverneur de la ville de Lisieux, par Jean Lefebvre, prêtre, pour deux acres de terre en la sieurie de Fumichon; 12 juillet 1570 .
Inventaire sommaire des archives départementales antérieures à 1790 – par BENET Armand.
1639-1658 .
– Vente devant Robert Lelièvre et Guillaume Busquet, tabellions au siège de Moyaux, par Mathieu Le Juif à Simon Loisel, bourgeois de Lisieux, d’une pièce de terre labourable sise en la paroisse de Fumichon (1639) .
– Autre certificat de Jean Gondouin constatant qu’à la requête de Guillaume Quentin , receveur du bureau des
pauvres, il a fait l’arpentage de pièces de terre sises paroisse de Fumichon et St-Gervais-d’Asnières, appartenant à feu Simon Loisel, Olivier Loisel, prêtre, et Nicolas Loisel, fils dudit Simon ( 1658 ) .
– Autre certificat de Jean Gondouin constatant qu’à la requête de Guillaume Quentin, receveur du bureau des
pauvres, il a fait l’arpentage de pièces de terre sises paroisse de Fumichon et St-Gervais-d’Asnières, appartenant à feu Simon Loisel, Olivier Loisel, prêtre, et Nicolas Loisel, fils dudit Simon ( 1658 ) .
– Vente devant Jacques Carré et Nicolas Denis, tabellions à Rouen, par Mathieu Lejuif, bourgeois, marchand du bourg de Cormeilles, à Pierre Varillon, bourgeois marchand de Rouen, de 5 acres 1 vergée de terre, sises à Fumichon, vicomté d’Orbec ( 1644 ).
LISIEUX – René Herval.
Guy de Longchamp, sire de Fumichon, avait été nommé par Charles IX, le 28 octobre 1562, capitaine et gouverneur de Lisieux. Il succédait dans ces fonctions à Jean de Mainnemare, gouverneur depuis 1555.
En 1568 Charles IX nomma gouverneur le célèbre Fervaques. mais Fumichon parvint à obtenir sa réintégration après avoir chassé de la ville le lieutenant de Fervacques, Guillaume de Bonnechose.
Son fils Jean, lui succéda le 8 juin 1584. Son administration fut très pénible pour l’Evêque et pour les habitants. En 1590, Henri IV le révoqua et ce fut de nouveau le Maréchal de Fervaques qui reçut le gouvernement de Lisieux. Mais à la mort du Maréchal, Jean de Fumichon reprit ses fonctions qu’il conserva jusqu’à sa mort (1637).
Le Régime De La Liberté Des Cultes Dans Le Département Du Calvados Pendant La Première Séparation (1795-1802). Raoul Patry.
Le décret « sur l’exercice et la police extérieure des cultes », voté par la Convention nationale le 7 vendémiaire, an IV (29 septembre 1795), n’ouvre pas une page nouvelle de l’histoire religieuse de la Révolution. Ce décret s’inspire du même esprit que la loi du 3 ventôse : la liberté des cultes y est proclamée en même temps que la séparation des pouvoirs civil et religieux, « nul ne peut être forcé de contribuer aux dépenses d’aucun culte, la République n’en salarie aucun ».
Cette loi est beaucoup plus complète que celles des 3 ventôse et 11 prairial, elle a la prétention de prévoir tous les cas, de résoudre les nombreuses difficultés qui s’étaient présentées depuis la reprise des cultes.
Les quatre pétitions (Aux communes de St-Hippolyte-de-C. Hermival et Les Vaux s’était jointe celle de Fumichon qui avait présenté sa pétition le 25 fructidor, le jour même du réquisitoire de Morin.) vont être adressées dans le plus bref délai au département qui prendra les mesures nécessaires et réprimera les obstacles apportés aux lois, mais jusqu’à la décision de l’autorité centrale les habitants de Fumichon, des Vaux et St-Hippolyte-de-C. auront provisoirement le libre usage des églises réclamées (Extrait du registre des délibérations de l’administration municipale du Canton de Moyaux, séance du 25 fructidor.) .
Les pétitionnaires obtiennent enfin gain de cause, un arrêté du département en date du 5 vendémiaire, an V, constate que les pétitionnaires se sont conformés aux lois et leur accorde, sous la surveillance des autorités, leurs églises pour l’exercice du culte.
Armorial Général de France- G.-A. PREVOST.
254. — N. de Rabodanges, prestre, écuyer, curé de Fumichon :
D’azur à un lion d’or.
Notes Du Premier Président Pellot Sur La Normandie.
M. le marquis de Crèvecoeur Rabodanges, homme sage, considéré et aimé ; demeure à Crèvecoeur.
La terre de Fumichon, à M. de Rabodanges, sr de Crèvecoeur, vaut de revenu 6 à 7 m. l. t. de rente; il possède aussi la terre du Mesnil-Guillaume, valant 5 à 6 m. 1. t. de rente ; il a fait ériger ses terres en marquisat dont son fils aisné, qui a servy, se nomme le marquis de Rabodanges. Guy, marquis de Crèvecoeur et de Rabodanges, baron de Fumechon, chevalier de l’ordre du Roi, gouverneur de Lisieux, marié, en 1660, à Charlotte l’Escalopier.
L’intendant de la Généralité d’Alençon écrira plus tard, à propos de lui et de la terre de Rabodanges, que Pellot mentionnera plus loin : « M. le marquis de Rabodanges : le marquisat de Rabodange, depuis vingt-cinq ans que cette terre a été érigée en marquisat en faveur de monsieur son père, qui avoit servy le roy dans ses armées pendant les guerres civiles; elle portoit, avant l’érection, le nom de Culé qui fut changé en celuy de Rabodanges, par lettres patentes. Il y a six fiefs qui en dépendent, et peut valoir quinze mille livres de revenu. Il a plusieurs enfants, dont le fils aisné, qui a fait quelques campagnes en qualité de volontaire, a épousé une fille de la maison de la Ferté-Sénecterre ; les cadets sont encore dans le service. » (Génér. d’Alençon, p. 161-162.).
Collection de Répertoires Sommaires des Documents Antérieurs à 1800 Conservés dans les Archives Communales.
FUMICHON
I. Dioc. de Lisieux . – Baill. d’Orbec . Maîtrise d’Argentan . — Gr. à sel de Lisieux.- Gén . et int. d’Alençon ; él. et subd . de Lisieux.
II . Distr. de Lisieux ; canton de Moyaux ( Arrêté du 1″ mars 1790 ) .
III . 4 arr . communal ( Arr . de Lisieux ); canton de Moyaux (Loi du 28
pluviôse an VIII ) ; canton de Lisieux ( 1 » section ) ( Arrêté du 6
brumaire an X ) . – Pop . : 216 hab . (1911). – Sup .: 661 hect . ?
La commune actuelle de Fumichon a été constituée par la réunion à la commune de Fumichon d’une partie de la commune de Saint-Hippolyte-de-Canteloup. (Loi du 25 juin 1841 et ordonnance du 15 avril 1846) .
Bien que les deux églises de Saint -Hippolyte et Saint- Pierre fussent situées dans la portion de ces communes qui était réunie à Fumichon , le conseil municipal de Fumichon a consenti au dépôt, à Marolles, des archives de ces communes. (Délibération du 18 mai 1847).
Archives de la Baronnie D’orbec.
vendues aux brocanteurs pour être détruites, compulsées du 8 au 18 février 1858.
– Baronnie de FUMICHON – Dès 1650 en possession de Messire Louis de RABODANGE , chevalier marquis de CREVECOEUR , baron de FUMICHON (énumération de ses différents titres et description de ses armes)
– Remboursement par le sieur de FRANCQUEVILLE, à son prêteur, des 12000 livres faisant le capital de la rente précédente provenant de partie du prix de la vente faite par le sieur de FRANCQUEVILLE à Messire Jacques CHRETEN, chevalier seigneur des Grand et Petit Fumichon ( ou Fumechon) Le 21 mai 1771.
Monstres générales de la noblesse du bailliage d’Évreux en 1469.
La Vicomté D’Orbec et Premièrement. Archiers.
Brunet de Long Champ, seigneur du fief de Fumechon, se présenta en semblable abillement, monté de deulx chevaulx.
Recherche faite en 1540, parles élus de Lisieux des nobles de leur élection. – L’abbé de la Roque.
75.- Geoffroi de Longchamp, sieur du lieu, pour justifier sa noblesse ancienne, a produit plusieurs lettres et écritures, la Ire desquelles, de l’an 1378, est sur le nom de Mre Pierre de Longchamp, cher; et il a dit que par les autres il fournissait sa descente en ce titre et degré de noblesse depuis Louis de Longchamp, son bisayeul, marié à damoiselle Isabelle de la Bouete.
Charles BREARD, Cartulaire de la baronnie de Bricquebec.
11.. sans date, fin XIIe – Robert Bertran donne à Guillaume de Bouquetot des franchises dans la terre de Fauguernon.
Erga Guillermum de Bousretot.
Sciant omnes presentes et futuris quod ego Robertus Bertran dedi et concessi et presenti carta confirmavi Guillermo de Bousretot, pro homagio et servitio suo et pro viginti solidis andegavensium de redditu quos idem Guillermus habebat de me annuatim apud Honefleu quos michi reddidit quite (sic) omnes libertates in terra de Fausguernon cum omnibus pertinentiis quam Robertus de Bousretot, pater ejusdem Willermi, et Mabilia, mater ejusdem, tenuerunt et possederunt de Willermo de Angervilla, que terra est de feodo meo. Omnes autem libertates confirmavi Willermo prescripto et heredibus suis habendas et possidendas de me et heredibus meis in predicta terra de Fausguernon et per totam eandem terram et de omnibus consuetudinibus quas ego, predictus Robertus, in eandem terram capiebam et habebam et ad manum meam pertinebant, quietas et solutas et liberas pro prescripto hommagio et servitio et pro predictis viginti solidis de redditu. Testibus; Petro de Cunbrai (Combray à Norolles ?); Willermo de Pipardo; Roberto de Tilia (Saint-Etienne-la-Thillaye); Waltero Pipardo; Roberto de Foumuchum (Fumichon) ; Willermo de Fausguernon, Waltero de Fausguernon (Fauguernon), Hunfrido Linel, Willermo de Salrme (sic).
SAIGE Gustave, Cartulaire de la seigneurie de Fontenay-le-Marmion provenant des archives des Matignon publié par ordre de S.A. le Prince de Monaco.
1329, 18 juillet – C’est la lettre de Jehan de Foumuchon
A touz ceuls qui ces lettres verront ou oront, Materin de larchant, personne de Saint Vitor de Quierville, garde du scel des obligations de la visconté d’Orbec, salut. Comme contemps et debat fust meu entre noble homme monsieur Robert Bertran, chevalier, seignour de Fonteney le Marmion dune part, et jehan de Foumechon, dautre, de la demande dun marchié de bourses quen fesoit ledit Johan au dit chevalier, comme frandons et convenant de la vente Baudot de Foumuchon feite à monsieur Guillebert de Tylières, chevalier, lequel marchié le dit monsieur Guillebert avoit delessié audit monsieur Robert, comme a seignour de fieu, a cause madame sa fame, sus lequel marchié les dites parties avoient procédié longuement et plaidoieement en lassise dOrbec, es queles assises euls avoient fait amende de lour a court, sachiez que par devant Johan Leteley, clerc, tabellion juré pour Robert de Vasqueuil, clerc en ladite visconté, en seige de Lostelerie furent presentes lesdites parties qui recongnurent et confesserent de lour bone volonté que tant dudit marchié comme de lassiete de leritage et recompassation que estoit tenu le dit monsieur Robert a fere audit Johan et asses freres tant par les contrans fes par ledit Baudet audit monsieur Guillebert que au dit monsieur Robert et de toutes autres choses, soient meubles ou heritages, de tout le temps passé queles que els soient ou puissent estre, des queles les diz fraires se penssent aydier vers ledit monsieur Robert, siques an date des ces presentes lettres euls avoient fait pes et acort en la maniere que ensuit, ainsi et en teille manniere que ledit Johan quita et quité clama le dit monsieur Robert et le pormist a delivrer vers ses fraires desquieuux fraires Symon de Foumuchon fut present, qui aten sacorda et lout agraable, sauve ses raisons vers ledit Johan, ainsi que il sobligea a fere reson audit Johan de tout cen en quoy il sera tenu, et meesmement de sa portion des couts et des mises que ledit Johan a eust et soustenuz en la poursuiete dudit marchié; et pour cen, ledit monsieur Robert a baillé audit Johan, quitié et delessié afin de heritage, le maner et toutes les terrs qui estoient audit Baudet, tant labourables comme autres en temps que ledit Baudet marchanda au dit monsieur Guillebert, oveque tel droit comme il avoit es bois cressans desus ledit heritage. Et si aura ledit Johan une jornée de fourrage en la grange de Moiaus (Moyaux), telle comme ses anchesours lavoient acoustumé a avoir en temps passé. Et si aura touz les services tant de prieres que de carue, et de herches, comme de pileis et de queudre les pomes comme les caumeis, de tasseis, de feneis et de portage de bley au moulin et de depechier les buches a Noel, et de sacleis et de touz autres services, tiez et en la maniere que les anchesours du dit Johan avoient accoustumé a avoir, ainsi que ce des services avoit aucun en la jurées qui fut faite au dit chevalier de lasiete de la terre le dit Johan len rendroit dan en an le priis dargent a que euls furent jurées. Et pourra le dit Johan pour le jornées et services dessus diz justifier ceuls qui les doivent, toute fais que le cas se offrera, ainsi que ledit Johan ou ses hers, ou qui tiendra ledit heritage, sera tenu affaire hommage audit chevalier et oyt livres de monnoie courante, chescun an, moitié a la saint Michel et moitié a Pasques, a prendre et lever la dite rente sus ledit heritage. Et pour cen que ledit chevalier ne se voulet pas acorder as oyt livres de rentee dessus diz, il se mistrent en la volonté Robert de Bonnecort de quarante soulz de rente, sauf et retenu pour ledit Johan ou ses hers que ils pourront aquerre es fiex dudit chevalier a Moiaus donc de le heritage dessus dit est tenu siques as oyt livres dessus dis par une fois ou par plusors, sans reprise que ledit monsieur Robert y puisse metre par quel voie que cen soit. Et sera tenu le dit chevalier a prendre le, toute fois que ledit Johan ou ses hers luy offreront en descharchant de la rente dessus dite. Et sobligia le dit chevalier a fere confermer a madame sa fame toutes les choses dessus dites. Et entreraa ledit Johan en la possession et sesine de toutes les choses dessus dites a la feste saint Michel lan mil ccc vint et neu et paiera la dite rente moitié a la Pasques ensuyvant lan trente et lautre a la saint Michel ensuyvant. Et quant a toutes les choses dessus dites fermement garder, retenir, parfere et metre au delivré, et la dite rente rendre et paier dan en an as diz termes, si comme devant est dit, audit monsieur Robert et a ses hers ou au porteour de ces lettres, ledit Johan de Foumuchon en obligea soy et ses hers et tous ses biens meubles et heritages presens et avenir, ou que il soient, a vendre et a despendre doffice de justice, se mestier en estoit, sans plez ne proces nul, et son cors a tenir prison si il allont (sic) encontre par aucune maniere, et a rendre touz couz, mises, damages et depens fes en prochachant lexecuttion et lenterignement de tout cen qui se deffaudret des choses dessus dites, de que le porteour de ces lettres seroit creu par son serment, sanz autre prove. Et renoncha quant a cen, a tout privilège de crois pris et a prendre, a toute grace de rince ottroiée et a otroieer, et a toute exceptions, deceptions, hoquez, barres, cavillations, et a toutes autres deffenses par quoy luy, ses hers pourroient venir en temps a venir contre la tenor de ces lettres en tout ou partie, si comme le dit tbellion nous a tesmoingné par son serment auquel nous adjoutons foy. En tesmoing de cen, nous avons mis a ces lettres le dit seel a la requeste des parties, sauf autri droit. – Ce fut fait lan de grace mil CCC vint et neuf, le mardi, jour feste de saint Cler.
3 – Archives SHL:
Dossiers « LIEUX ». LIEUX : A à K
15- Fumichon : Mme Pesche, renseignements concernant le château
Tabellionnage Lisieux – Analyse Et. Deville.
– 1462, 23 mars (n. st.) – Lisieux. Me Pierre Dumans, curé de Fumichon, vend à Guillaume Le Valloys, bourgeois de Lisieux, 20 sols ts. en deux parties que led. prêtre avait droit de prendre chacun an sur Jehan Roger et ses hoirs 10 sols et 10 sols sur Colin Diesme et sa femme, moyennant 25 livres ts.
– 1538 (n.st.), 15 février -Fumichon – Accord entre le Chapitre et Geffroy de Longchamp, au sujet d’une rente de cent sols due au Chapitre sur le fief de Bert, sis à Fumichon et Saint-Pierre-de-Canteloup.
– 1568, vendredi 2 avril – Fumichon – Noble homme Guy de Longchamp, capitaine de Lisieux, reconnaît que dès le 9e jour de novembre 1565, il avait reçu de Philippe de Pomollain, licencié es droits, bailli et Elu de Lisieux, seigneur du fief ou vavassorie Poullain, le racquit et franchissement de dix livres de rentes.
– 1585, 14 mai – Lisieux – Fumichon – Noble homme Jehan de Longchamp, capitaine et gouverneur de Lisieux, du consentement de Jehanne du Moullin, sa femme, vend à Pierre et Michel Merieult, oncle et neveu, demeurant paroisse Saint-Jacques, une pièce de terre en herbage nommée le parc Ferey, à lad. demoiselle appartenant, de la succession du feu sieur de Saint-Aubin, son père, sise en la paroisse des Fontaines, vicomté d’Orbec.
– 1600, 23 décembre – Lisieux – Fumichon; Jehan Davy et Claude Joyaux, bourgeois demeurant paroisse Saint-Jacques de Lisieux, reconnaissent avoir vendu à noble dame Jehanne Dumoullin dame de Saint-Aubin, épouse de noble seigneur Jehan de Longchamp, sieur du lieu et de Fumichon, gentilhomme ordinaire de la chambre du roi, capitaine, gouverneur de Lisieux, représenté par Guillaume Hardy, bourgeois de Lisieux, la somme de 30# tournois de rente annuelle à prendre sur ses biens, moyennant 300 s.t – Passé à Lisieux en la demeure de Guillaume Costard Conseiller du Roi, président en l’Election de Lisieux.
– 1601, 5 novembre – Fervaques; Jehan de Longchamp, sieur de Fumichon, et Robert du Mesnil, sieur de Lespiney, prennent pour arbitre d’un procès le maréchal de Fervaques.
– 1602, 1er avril – Fervaques; Messire Gabriel du Quesnel, marquis d’Allègre, demeurant à Illiers, s’oblige envers noble seigneur Jehan de Longchamp et de Fumichon gouverneur de Lisieux en la faisance d’une rente de 50 écus d’or moyennant la somme de 500 écus d’or.
1617, 15 mars – Haut et puissant seigneur Messire Jehan de Longchamp, chevalier de l’ordre du roi, gentilhomme ordinaire de sa chambre, capitaine de cinquante homme d’armes de ses ordonnances, seigneur et baron d’Ouillie, de Fumichon, et plusieurs autres seigneuries, capitaine et gouverneur pour sa majesté en cette ville de Lisieux et y demeurant donne à son épouse Marie de Frotays, procuration pour bailler et affermer ses biens.
= Arch. SHL. 9 FA. Paroisses – Ouilly-du-Houlley. – 1 p. papier 2 ff.
– 1629, 28 juin -Transaction entre Jean de Longchamp, chevalier de l’ordre du toi, conseiller en ses conseils d’Etat, gouverneur de Lisieux, chastelain d’Ouillie, seigneur de Fumichon, Baudet, la Lande, Baratte, etc. et Charles de Cléry, écuyer, sieur de Mortemer, les Louverets, sur le treizième de neuf pièces de terre près Moyaux, acquises par les nommés Anglement de Jean Ermenoult, écuyer, sieur de Mortemer. = Arch. SHL. Ms. FB 238
– 1648, 22 mars – Aveu rendu aux enfants de Charles de Clércy, sieur de Mortemer, les Louverets, tec. par Claude Villain, prêtre, curé de Saint-Denis-du-Chef-de-Caux, et consort, pour un tènement à Fumichon en la sieurie de Mortemer. = Arch. SHL. Ms. FB 248
– 1756, 19 décembre – Fumichon; Procuration donnée à Guillaume François Boudard, arpenteur royal demeurant au château du Houlley, par haute et puissante dame Elisabeth Perette Thérèse Dominique de Neufville, marquise de Clercq, veuve de Haut et puissant seigneur messire Henri-François de Rabodanges, demeurant en son château de Rabodanges, pour préserver ses droits seigneuriaux qui sont dus et échus dans la baronnie de Fumichon. = Arch. SHL. 9 FA. Paroisses – Fumichon – Copie papier, 2 ff.
Fonds Caillau Sous-Série 2F.
– 2F A 38-60 1746-1828 – MESNIER jean, de Fumichon.
– 2F A 107-115 1725-1826 -Moyaux, Fumichon : courrier personnel, aînesses, 7 livres de comptes, comptes pièces en toiles vendues, Boudard Fonds, Baudry, Gouain, Boudard Jean Baptiste, Boudard-Duplessis, David.
Fonds Duval Georges 2S.
Pays d’Auge, bocage et plaine.
2S377 – Fumichon – Château: plans et photographies – 1961.
Fond Courel – Architecte: archives anciennes.
3S61 – Commune de Fumichon: logements institution, 1963.
Fonds Cottin 2019.
34 – Château De Fumichon.
Classeur rouge – Présentation de Michel COTTIN,1990.
Datation comparative avec Château d’Ouilly du Houley
Fiches individuelles des membres de la famille de Longchamp
Divers textes sur le château
Ensemble de 89 photos originales noir et blanc du château.
Archives. Ed. DEVILLE – Fumichon – Papier 5 ff.
1724, 29 avril – Fumichon; Partage de la succession de feu Jean Herment (Hermant), écuyer, conseiller, médecin ordinaire de sa Majesté et de dame Jeanne Presle, son épouse, entre leurs enfants (L’un des enfants, Jeanne Herment, devint par la suite, baronne de Fumichon)
Inventaire des enveloppes.
Enveloppe n° 14 – Promenades à Travers les Communes Rurales des Environs de Lisieux.
2ème série : Fumichon.
Fonds Claude LEMAITRE – 2017.
24 Epis Ensembles 1er Groupe avec Photos.
Classeur gris – Château de Fumichon.
Archives NEDELEC Communes.
com.24. 3. 13 Firfol Château de Fumichon
com.26.12. 1 Fumichon Château
com.26.12. 2 Fumichon Vie de la commune
com.26.12. 3 Fumichon Promenades à travers les communes rurales
com.26.12. 4 Fumichon Notes historiques
Fonds Ancien 1F.
1F811 : 1780-1781 : Fumichon, Château et terres. Analyse de Fernand Rault.
Fonds Boudard -Sous-série 2F A.
– 1746, 1762 -Procès entre Pierre BOUDARD de Moyaux et Jean MESNIER de Fumichon.
– 1763 -10 novembre -Fumichon
Mre Laurent Marie Chappe, chevalier, conseiller du Roy en son grand Conseil, seigneur de Fumichon, Baratte, Baudet, Thilliaires (Tillières), et autres lieux, à cause de dame Jeanne Anne Herment (Hermant), son épouse , auparavant veuve de Mre Jean du Houlley, chevalier, conseiller au Parlement de Paris, baille à Guillaume François Boudard, demeurant dans la paroisse de Firfol du Houlley, pour neuf ans, qui ont commencé à la Saint-Michel dernière, toutes les rentes et droits seigneuriaux que ses vassaux sont obligés de lui faire dans toute l’étendue de la baronnie de Fumichon. Sont compris dans le présent bail les rentes seigneurialles du fief de Thilliaires situé dans les paroisses de Lieurey et Nouars (Noards), moyennant 600 livres par an « .
– 1763 -1783 -Fumichon; Baux et pièces diverses relatifs aux bois taillis de la baronnie de Fumichon consentii au sieur Guillaume François Boudard , receveur des décimes à Lisieux , moyennnat 1300 livres par an.
1766 -1776 -Fumichon; Comptes de recettes et dépenses pour Mre Chappe , seigneur de Fumichon. Simple énumération de sommes reçues et payées, aucun détail intéressant à y relever.
-1780, 1784 -Moyaux Fumichon
NOTES DE 1700 À 1940.
Arch. SHL., FB. 743
1731, 21 avril – Fumichon – Bail à fieffe par haut et puissant seigneur Henri-François de Rabodanges et baron de Fumichon, à Guillaume Buisson, d’une pièce de terre à Saint-Pierre-de-Canteloup.
Les Bulletins de la Société historique de Lisieux.
Numéro 13.
Henry Le Court -Guy de Longchamp, sire de Fumichon, gouverneur de Lisieux et sa famille.
[1] Notice incluse par Arcisse de CAUMONT dans sa Statistique monumentale du Calvados, Paris – Caen, Derache – Hardel, 1867, t. V, pp. 76 sq. [2] Louis RIOULT de NEUVILLE,Le Château de Fumichon in La Normandie Monumentale et Pittoresque, Le Havre, Le Male et Cie., réédit. Corlet, t. II, pp. 134-137, ill. [3] Henry SOULANGE-BOUDIN, Les Châteaux de Normandie – 69 monographies, Paris, Van Oest, 1949, p. – pp. 36-38; Ouilly-du-Houlley, p. 48 – Philippe SEYDOUX, Châteaux du Pays d’Auge et du Bessin, s.l. ( Paris ), Edit. de la Morande, s.d.( 1985 ), p. ill. couv. ill. – Philippe DETERVILLE, Richesse des châteaux du Pays d’Auge , Condé-sur-Noireau, Corlet, 1989,. – pp. 23 et 85 sq. [4] Louis HAUTECOEUR, Histoire de l’architecture classique en France, Paris, Picard, 1963-1967, – t. II, p. 190, 631, 632, 683, 689, 744, 759, 782, 956 [5] Voir à ce sujet le témoignage de Raymond BORDEAUX dans sa » Statistique routière de Lisieux à la frontière de la Normandie « , AAN., 1849 et t. à p.: CAEN, Delos, s.d., In-8, 31 p. [6] Sur ces moulins voir Michel COTTIN, » Notes sur quelques moulins du Pays d’Auge et du Lieuvin en 1796 « , Histoire et Traditions populaires – Foyer du Billot, n° 29 12-1989, p. 53 [7] Affiche imprimée par P.C. TISSOT, à Lisieux – Citée par Joseph CORNU, Promenades à travers pp. 60.61 [8] Voir notre article à paraître.. [9] Outre le Manoir DESMARES, à LISIEUX, signalons également le Manoir de la Bucaille, à MAROLLES, le Manoir du Désert à VASOUY, le Couvent des Dominicaines, à PONT-L’EVEQUE, etc. [10] Comme au Manoir de la Plesse, à SAINT-GERMAIN-de-MONTGOMMERY dans son premier état. [11] Nous préférons cette expression, due à Jean-Louis TAUPIN, La Restauration des charpentes anciennes, Stage Charpentes et Constructions de bois – Rouen 7-8-9 décembre 1988 – Compte-rendu synthétique – plutôt que l’habituelle dénomination de chevrons portant ferme généralement usitée mais peu explicite. [12] Henri DENEUX, Evolution des charpentes du XI° au XVIII° siècle, ( Extrait de la Revue l’Architecte, 1927 ), Paris, C.R.M.H.,1961, p. 4. [13] Voir entre autres la décoration du colombier des religieuses de Saint-Amand, à BOOS – Raymond QUENEDEY, Les provinces de l’ancienne France. La Normandie. Recueil de documents d’architecture civile de l’époque médiévale au XVIII° siècle. 1ère. série, Paris, 1927, pl. 23 [14] Voir notre étude sur Le Manoir Desmares, à Lisieux, dans Actualités de l’Histoire, Bulletin de liaison de la Société Historique de Lisieux, N° 13, Mars 1990. [15] Il s’agit là d’une datation toute provisoire à partir des seuls critères stylistiques qu’il conviendrait de vérifier scientifiquement. [16] Faute d’avoir pu examiner les bois avant leur peinture on peut difficilement se prononcer sur leur datation, mais l’incorporation d’éléments hétérogènes laisse à penser qu’il s’agit d’un pastiche ou pour le moins d’une transformation radicale. [17] FORMEVILLE, 1873, t. I, pp. xx-xxj; BREARD, 1908, pp. 47-48. Soulignons qu’il faut parfois être relativement critique sur quelques uns de ces personnages, car bien des fiefs normands portent ce nom ou l’une de ses variantes. Ainsi, dans l’EURE: Fumechon, fief et château à la CAMBE; hameau à ECARDENVILLE-la-CAMPAGNE et à RADEPONT; Fumeçon, hameau à GUICHAINVILLE et maison isolée à SAINT-GERMAIN-sur-AVRE d’après Marquis de BLOSSEVILLE, 1878, p. 93 et dans le CALVADOS: Le Grand et le Petit FUMICHON, hameau des LOGES; Fumichon : hameau, communes de LONGUES, de MOSLES, de NEUILLY, de TOUR, et de VAUX-sur-AURE; moulin à OUILLY-du-HOULLEY; fief à SAINT-AUBIN-sur-ALGOT… d’après HIPPEAU, 1883, p. 125. (261 D.) [18] LONGNON, 1903, In-4°, LXXV-600 p. le seigneur du lieu était patron de l’église de FUMICHON. Dans le même pouillé, à la rubrique de SAINT-PIERRE-de-CANTELOUP, nous relevons la mention » G. de FUMICHON, patron « . Nous ignorons s’il s’agit du même personnage mais nous retrouverons ultérieurement des liens étroits entre les deux paroisses. [19] Henri de FRONDEVILLE, » Le Compte de la Vicomté d’Orbec pour la Saint-Michel 1444 – Jean Le Muet, Vicomte et receveur « , Etudes lexoviennes, IV, 1936, p. 174 [20] « Rôles normands et français et autres pièces tirées des archives de Londres, par Bréquigny « , MSAN, XXIII, 1858, p. 195. [21] H. de FRONDEVILLE, op. cit., p. 211. [22] Sur ces familles, voir R. de la Bretonnière in G. VAULTIER, Extrait du registre des dons, confiscations, maintenues et autres actes faits dans le duché de Normandie pendant les années 1418, 1419 et 1420, par Henry V, Roi d’Angleterre, Paris, 1818, In-16, 173 p.; p. 7 et Paul LE CACHEUX, Actes de la chancellerie d’Henri VI…( 1422-1435 ), 2 vol., Rouen-Paris, 19071908, II, p. 353-356. [23] H. de FRONDEVILLE, op. cit., p. 216. [24] Henry LE COURT, » Guy de Longchamp, sire de Fumichon, gouverneur de Lisieux et sa famille « , BSHL, N° 13, 1901, pp. 8-11 et t. à p. [25] Voir : Auguste LE PREVOST, Mémoires et notes de M. Auguste Le Prévost pour servir à l’histoire du département de l’Eure, Evreux, Hérissey, 1869, t. II, pp. 375-376 et CHARPILLON et CARESME, Dictionnaire historique de toutes les communes du département de l’Eure, Les Andelys, 1868, t. II, p. 499. Voir à ce sujet la charte contenant accord entre l’abbé et les religieux de Jumièges et Henri de Longchamp sur leurs droits réciproques à Quillebeuf-sur-Seine et au Marais-Vernier in Recueil des Fac-similés de Chartes normandes publiées à l’occasion du cinquantenaire de sa fondation par Société de l’Histoire de Normandie, avec transcription de J.-J. Vernier, Rouen-Paris, Lestringant-Picard, in-4°, 1919, p. 18 et pl. XIII.. [26] Dès le XIIe siècle, nous trouvons trace d’une famille de ce nom dans cette région. Dans les dernières années du siècle, Etienne de Longchamp, souscrit ainsi à une charte concernant les droits des abbayes de Montivilliers, Saint-Georges-de-Boscheville et Valmont sur la forêt de Lillebonne. J.J. VERNIER, op. cit., p. 20. Dans l’aveu rendu au roi le 14 avril 1467 par Robert de Dreux pour la baronnie d’Esneval en la vicomté de Rouen, figure un dénommé Rogier de Longchamp, dit Brunet, chevalier, qui y tient un demi fief assis en la paroisse d’Aussouville et environ. Dans un autre aveu rendu le 18 novembre 1484 par Jean de Dreux pour sa baronnie, il mentionne un Pierre de Longcamp tenant le même demi-fief. Auguste FIQUET, Aveux de la Baronnie d’Esneval aux XIVe, XVe et XVIe siècles in Mélanges – Documents (publiés par la Société de l’Histoire de Normandie), 12e série, 1933, pp. 26 et 30. [27] DUBUISSON-AUBENAY, Itinéraire de Normandie publié par le chanoine Porée, Lestringant-Picard, 1911. p. 63. [28] Henry SOULANGE-BOUDIN, Les Châteaux de Normandie-69 monographies, Paris, Van Oest,1949,p.37.Si ces deux personnages, Jean et le Roger possessionné à Auzouville, portant l’un et l’autre le sobriquet de Brunet,n’en faisaient qu’un, ils n’auraient eu qu’un fils et non pas deux comme le croyait Henry LE COURT. [29] Labbey de LA ROQUE, Recherche de Montfaut, Caen, Poisson, 1818, p. 24. [30] Th. BONNIN, Paris, Dumoulin, 1853, p. 350 [31] Voir abbé P.-F. LEBEURIER, Rôle des taxes de l’arrière-ban du bailliage d’Evreux en 1562, Evreux – Rouen, 1861, p. 73. [32] Voir : Et. DEVILLE, Notes manuscrites extraites du tabellionnage de Lisieux, Arch. SHL. [33].E.M. Labbey de LA ROQUE, Recherche faite en 1540, par les Elus de Lisieux des nobles de leur Election, Caen, 1827, p. 32. [34] Henry SOULANGE-BOUDIN, op. cit., p. 37 [35] Voir abbé P.-F. LEBEURIER, Op. cit., p. 73. [36] Il existe sur tous ces événements une très abondante littérature, sans doute un peu vieillie qui ne peut trouver place ici. [37] Voir la courte note de Charles VASSEUR in Trois jours à travers champs, CAEN, 1866, p. 15. [38] On ne trouve pas trace de cette nomination relevée par L. de NEUVILLE et Henry SOULANGE-BOUDIN, op. cit., p. 38 dans la recension du Comte de COLLEVILLE et de François SAINT-CHRISTO, Les ordres du Roi – Répertoire général contenant les noms et qualités de tous les chevaliers des Ordres royaux.., Paris, Jouve, s.d., In-8°, XXXVIII – 711 p. [39] Arch. SHL, FB 212 [40] A.D. Calvados, F. 7006 ( B ) [41] Arch. SHL, FB 239.[42] Voir l’Arrêt du Parlement – Arch. SHL. Fonds Et. DEVILLE – Fumichon. [43] Henri SOULANGE-BOUDIN, Op. cit. p. 38. [44] A.D. Calvados, 3E, Fumichon. [45] G.A. PREVOST, Armorial général de France ( Edit de Novembre 1696 ). Généralité d’Alençon, Rouen – Paris, 1922 – 1924, II, p. 231 et abbé PIEL, Op. cit., t. I, pp. 491-492. [46] Voir abbé PIEL, Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations Ecclésiatiques de l’ancien Diocèse , Lisieux, Lerebour, t. III, 1893, XV-795, p. 154. [47] Est-ce le même que cet Henri-François de Rabodanges, chevalier, marquis de Rabodanges et baron de Fumichon qui baille à fieffe une pièce de terre à Saint-Pierre-de-Canteloup le 21 avril 1731 – Arch. SHL. FB 743. [48] Louis de NEUVILLE et Henri SOULANGE-BOUDIN, op. cit. [49] A.D. Calvados. F 5542 [50] Sur ce mariage voir les Observations pour le baron du Houlley, mousquetaire de la seconde compagnie, défendeur contre Monsieur Chappe, conseiller au grand Conseil, son beau-père…. 1759 – Arch. SHL. FB 72. [51] Arch. SHL. FB 72. voir aussi dans IMPRIMES [52] D’après l’acte ci-dessus du 10 novembre 1763 ce fief de Thilliaire était situé dans les paroisses de Lieurey et Noard – Arch. SHL, 2 F – Fonds Boudard « . [53] Arch. SHL, 2 F – Fonds Boudard. [54] Quittance du 12 décembre 1781. Arch. SHL. Fonds Et. DEVILLE – Fumichon. [55] A.D. Calvados F 5542. [56] Note de Ch. Bréard « Herbert de Barneville, mon sergent. » Barneville-la-Bertran était encore, au XVIe siècle, l’une des quatre sergenteries de la vicomté et baronnie de Roncheville. [57] Ceux de 1561, 15700
STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT
Notes de M. Charles Valeur.
Les Parcs-Fontaines, ecclesia de Sparsis Fontibus, Esparfontanes, Eparfontaine, Prefontaine.
L’église, qui est sous l’invocation de saint Désir, faisait partie du doyenné de Touques. Elle est située à peu de distance de la grande route de Lisieux à Honfleur, et son petit enclos forme une enclave au milieu des terres du château. La construction actuelle n’est pas antérieure à la seconde moitié du XVIe. siècle ; elle est, par conséquent, presque moderne. Les quatre fenêtres de la nef sont à plein plein-cintre; celles du choeur sont sans caractère. Un petit clocher essenté surmonte le pignon occidental. Mais, si l’extérieur offre peu d’intérêt, on est bien dédommagé lorsqu’on a franchi le seuil. Le retable du maître-autel est un des plus beaux morceaux de sculpture que l’où puisse imaginer. Il date du commencement du XVII. siècle ; mais l’artiste auquel nous le devons était tout imbu encore des merveilleuses conceptions des fondateurs de la Renaissance.
Deux colonnes torses avec chapiteau corinthien portent un entablement dont les modillons alternent avec de jolis pendentifs.
Ces colonnes sont couvertes d’arabesques ingénieuses, parfaitement dessinées et fouillées à jour. Le centre est occupé par un bon tableau, une Descente de croix, dont le cadre est aussi taillé à jour.
Au-dessus de l’entablement se trouve un attique dont les colonnettes sont encore travaillées à jour. Le fond est rempli par une précieuse peinture sur panneau, représentant la Résurrection.
Le tabernacle, de forme peu commune est accompagné de deux bas-reliefs, à droite et à gauche, la Flagellation de N.-S. et le Portement de croix.
La décoration du chevet est complétée par deux tableaux sur bois.
Il faudrait un dessin, ou plutôt tout un album pour faire apprécier ce que peut valoir ce chef-d’oeuvre, enfoui dans une modeste église.
Le patronage était laïque. Les pouillés du XIVe. siècle nous ont conservé le nom de Thomas Lendet, seigneur à cette époque. La cloche, qui est ancienne, nous donne d’autres noms; enfin, la litre funèbre qui entoure intérieurement et extérieurement les murs pourra, par ses blasons, nous en indiquer encore d’autres. Ces écussons ont été apposés certainement à des époques distinctes. Les uns sont accolés, le
premier, d’argent au chevron de gueules accompagné en chef de deux roses au naturel, et en pointe d’une merlette de sable ; le second, d’argent au chevron de gueules accompagné de trois merlettes de sable, les deux du chef affrontées.
Les autres, plus petits, sont aussi accolés : le premier, de sable à la fasce d’or accompagnée de trois quatre feuilles de même ; le second, de sable au soleil de douze rayons d’or. Celui-ci est reproduit, en sculpture, au pied d’une petite statue en pierre du XVI,. siècle. C’est celui de la famille de Cantel, qui posséda pendant un certain laps de temps la terre des Parfontaines. Nicolas de Cantel, sieur de Parfontaines, figure dans l’Armorial de d’Hozier, qui lui attribue : d’azur à la fasce d’or accompagnée de trois sautoirs
de même composés de quatre-feuilles de frêne, deux en chef et un en pointe. Une recherche de 1666 avait trouvé, aux Parcs-Fontaines, Françoise Dupart, veuve de Guillaume Cantel, sieur des Parcs-Fontaines, qui fut renvoyée au Conseil. C’est donc par le nom de Cantel qu’il faut rectifier celui de Contez, qui figure sur la cloche.
Voici l’inscription de la cloche :
1685 GVILLe CONTEZ ESCer Sr ET PATRON DES PARFONTe. Tr. NIC. FRANC
DES CONTEZ ESCr. SR ET PATRON DV TRISSIME MADMe TVLLON EPOVSE
DCD. SEIGr. DES PARF. MArr. Mre. IEAN BAPT. LE TAILLOIS CVRE.
IEAN AVBERT
MA FAITE.
Le cimetière est en grande partie ombragé par un if magnifique, aux nombreux rameaux, qui n’a pas moins de quinze pieds de circonférence à la partie moyenne du tronc , près de dix-huit à la naissance des branches.
Château.
— Il ne reste plus du château des Parcs-Fontaines que des pans de murs délabrés. La perte n’est point regrettable au point de vue de l’art : ce n’était qu’une grosse maison en bois, avec bases en briques et pierres, qui pouvait remonter tout au plus à la première moitié du XVIII. siècle.
Sa situation était agréable. Maintenant, un gros colombier qui dépend de la ferme voisine est la seule preuve que l’on puisse invoquer de la présence, en cet endroit, d’un grand domaine féodal.
Les registres de l’Ëchiquier nous ont conservé le nom de Vautier d’Éparfontaine, qui vivait en 1195. Il nous faut ensuite franchir jusqu’au XV. siècle pour retrouver les noms des seigneurs de cette terre. On lit, dans les Montres du bailliage d’Évreux : Philippe de Bellemare se présenta, et fut receu pour lui Jehan de Bellemare, son frère, seigneur d’un huitième de fief assis à Éparfontaines, et de la sergenterie de Moiaulx, en abillement d’archer a deux chevaulx. »
Le nom des Parcs-Fontaines est tombé dans le domaine des légendaires, par suite d’un événement qui s’y est en partie accompli, mais qu’il serait trop long de rapporter ici ; d’ailleurs, il n’a point un rapport direct avec notre sujet.
On le trouvera tout entier dans les Archives curieuses de l’Histoire de France, 2c. série, t. VI, p. 1 à 36.
Cette paroisse faisait partie de l’élection de Lisieux et de la sergenterie de Moyaux. On y comptait 20 feux.
2 – Pièces Justificatives:
Les possessions du chapitre de Chartres au pays d’Auge.
Le chapitre de Chartres possédait encore et paraît avoir conservé jusqu’à la Révolution le fîef des Parcs-Fontaines. Mais nous ignorons comment le chapitre en était devenu propriétaire, car il ne figure pas dans le titre de 1014.
Nous savons seulement que ce fief était situé dans l’ancienne paroisse des Parcs-Fontaines formant actuellement une seule commune sous le nom de Fierville-des-Parcs avec Fierville sa voisine 1).
Deux aveux rendus au grand prévôt pour son noble fief des les Parcs-Fontaines, l’un de Jehan Boisbluche le 24 mai 1642 et l’autre de Toussaint Bernière le 22 juin 1728 (2).
Mais jamais la possession de ce fief, de quelque importance qu’il fût, n’entraîna au profit du chapitre le patronage de la paroisse où il se trouvait ; dès le XIV° siècle, en effet, ce patronage appartenait au seigneur laïque,Jehan Leudet ses successeurs l’ont toujours conservé, sans aucun trouble de la part du grand prévôt, jusqu’à la Révolution.
(1) Sparsi-fontes autrefois paroisse de l’élection de Lisieux, généralité d’Alençon, sergenterie de Moyaux, archidiaconé de Pont-L’évêque doyenné de Touques, 20 feux, actuellement Fierville-les-Parcs,canton de Blangy, 170 habitants.
(2) Archives de Lierremont.
Montres du bailliage d’Evreux.
Philippe de Bellemare se présenta et fut reçu pour lui, Jehan de Bellemare, son frère, seigneur d’un huitième de fief assis à Esparfontaines et de la sergenterie de Moiaulx en abillement d’archier à deux chevaulx.
D’Hozier 109 : Nicolas de Contel seigneur de Parfontaines
Recherches de 1666
Françoise Dupart, veuve de Guillaume Contel, seigneur des Parcfontaines, renvoyée au Conseil.
Histoire de Tancrède de Rohan qui passa sa jeunesse aux Parcs-Fontaines et fut enlevé du château du Breuil par ordre de sa sœur (Archives curieuses de l’Histoire de France – 2e série – tome VI p 1 à 36.)
M. de Parfontaines, chevalier de St Louis, décédé, maire de Roncherolles-en-Bray, le 12 juin 1812 (D. Derguy – Les cloches du Pays de Bray p.160)
3 – Archives ShL:
Archives SHL : Achat du 11-02-2003. Lot n° 71
2) PARCS-FONTAINES ; 4 actes notariés; 1497, partage de biens (copie ancienne); 1602, vente ; 1602, vente de terre; 1603, reçu de la somme de 330 livres tournois.
Carnets de Charles Vasseur : « Doyenné de Touques ».
– Ecclesia de Sparsis Fontibus – Esparfontaines
Voir :
– Election de Lisieux – sergenterie de Moyaux – 20 feux
– Sous l’invocation de St Desir
– Patronage:
14e Johannes Leudet ou Lendet
16e et 18e dominus temporalis loci
– Curés : Remouffin 1764
Leudet 1771-1787
Noël de Firville, curé d’Esparfontaine (voir Charité de Surville)
– On trouve dans les M.R.N ad an 1195 : Wacius d’Esparfontanes et Walterus de Esparfontaines.
– Insinuations
– Description de l’église du 17 juin 1853 par A. Pannier, suivie d’une description du château.
– Description de la cloche
En 1685 Guillaume Contez escuyer, seigneur et patron des Parfontaines… François des Contez escuyer, seigneur et patron du trissimé ….Madame Tullon épouse dudit seigneur des Parfontaines marraine, Messire Jean Baptiste le Taillois, curé.
Jean Aubert m’a faite.
Dans le chœur de l’église paroissiale de St Erbland, sur une table de marbre :
« Ci-gisent Noble Homme Michel de Contel et Demoiselle Anne Baudouin, sa femme, lesquels ont fondé une basse messe annuelle et autres services « et au-dessous est écrit : « La présente épitaphe mise par Noble Homme Maître Guillaume de Contel, sieur et patron de Parfontaines, greffier ancien en chef en la Chambre des Comptes de Normandie, seul fils et héritier du feu sieur de Contel » (Farin)
Montres du bailliage d’Evreux
Philippe de Bellemare se présenta et fut reçu pour lui, Jehan de Bellemare, son frère, seigneur d’un huitième de fief assis à Esparfontaines et de la sergenterie de Moiaulx en abillement d’archier à deux chevaulx.
D’Hozier 109 : Nicolas de Contel seigneur de Parfontaines
Recherches de 1666
Françoise Dupart, veuve de Guillaume Contel, seigneur des Parcfontaines, renvoyée au Conseil.
Histoire de Tancrède de Rohan qui passa sa jeunesse aux Parcs-Fontaines et fut enlevé du château du Breuil par ordre de sa sœur (Archives curieuses de l’Histoire de France – 2e série – tome VI p 1 à 36.)
M. de Parfontaines, chevalier de St Louis, décédé, maire de Roncherolles-en-Bray, le 12 juin 1812 (D. Derguy – Les cloches du Pays de Bray p.160)