Archives de catégorie : Communes

NOTRE DAME DE LIVAYE




NOTES sur NOTRE DAME DE LIVAYE

Liveya – Livaie, ecclesia de Liveya.

1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives ShL.

1 – Bibliographie:

Bulletin monumental Tome XX p.63 – 1866 p.580.

CAUMONT Arcisse de : Statistique monumentale du Calvados, réédition FLOCH Tome III, page 409.
(la paroisse est appelée Livaye)

Editions Flohic : Le Patrimoine des communes du Calvados, page 1170..

Voir le site: j.y.merienne.pagesperso Villes et villages du Calvados

2 – Pièces Justificatives:

1648 : 22 octobre
ARCHIVES SHL : 1F271 : 22 octobre 1648 : Restitution d’une pièce de terre sise ଠN.-D. de Livet (Livaye) (Marguerite de Hommey et Mathieu¬ Deschamps à Thomas Boissie curé de St Laurent du Tintement) (risque de confusion avec Notre Dame de Livet = Courtonne les deux églises)

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT:

L’église de Livaye, bâtie sur le coteau qui domine la route de Crévecoeur à Lisieux, par la Houblonnière et la Boissière, se compose d’une nef et d’un choeur en retrait sur la nef, avec chevet rectangulaire.
La maçonnerie de cette église n’offre pas de caractères suffisants pour que j’en indique absolument la date, et il est probable que l’édifice a été en grande partie refait, car on distingue dans le mur nord de la nef quelques portions qui paraissent d’une époque plus ancienne que tout le reste.
Les fenêtres ont d’ailleurs été percées ou agrandies à diverses époques. On en voit une à deux baies avec compartiments flamboyants au sommet dans le mur latéral du nord, et dans le même mur deux autres fenêtres modernes.
Du côté du sud, plusieurs fenêtres paraissent de la fin du XVIe siècle; une autre est moderne.
Un cadran solaire incrusté dans la partie supérieure du mur, à son extrémité orientale, et décoré de quelques moulures, me paraît du XVIIe siècle : il porte un millésime dont deux chiffres ont été endommagés; on distingue très bien 25, et je suppose qu’il y avait 1625.
La façade occidentale de l’église est du siècle dernier et n’a pas encore cent ans, ainsi que le prouve l’inscription suivante, gravée sur une pierre placée dans la partie supérieure du fronton :
J’Ai ÉTÉ REFAITE
PAR LES
CORBLINS
EN MIL SEPT
CENT SOIXANTE
SIX
La porte qui s’ouvre dans cette façade est en cintre surbaissé et surmontée d’un oculus.
L’intérieur de l’église de Livaye offre une particularité que je dois signaler : c’est que la charpente de la nef et du choeur est portée sur des poteaux apparents à l’intérieur et détachés des murs. Ces poteaux supportent les sablières et les tirants, de telle sorte que c’est à peine si les murs ont à porter l’extrémité des chevrons. Ce système a-t-il été adopté en même temps que l’on a- bâti les murs , ou bien a-t-il été
introduit après coup ? C’est ce que j’ignore.
Deux petits autels existent entre choeur et nef. Le maître autel occupe le fond du choeur, et son retable tapisse le mur du chevet. On lit sous un tableau, à droite du maître-autel :
JACQUES LE HÉRICHER ET ANNE DE LA CROIX, SA FEMME, ONT DONNÉ CE
TABLEAU. PRIEZ DIEU l’OUR EULX. 1670.

Une tour en bois, quadrangulaire à sa base, garnie d’ardoise et surmontée d’une flèche comme presque toutes celles de la contrée, s’élève entre le choeur et la nef.
L’église de Livaye élait sous l’invocation de Notre-Dame.
Le seigneur nommait à la cure. Au XIVe siècle, le présentateur était Louis de Thibouville; au XVI, c’était le seigneur
de Thury et de Dangu.

Voir le site: Mézidon-Canon et son Canton NOTRE DAME DE LIVAYE

3 – Archives ShL:

Carnets de Charles VASSEUR –
DOYENNE DE LE MESNIL MAUGER.

Election de Pont l’Evêque, sergenterie de Cambremer
3 feux privilégiés
27 feux taillables

Sous l’invocation de Notre Dame

Patronage:
XIVe : Ludovicus de Tibouvilla
XVIe : Dominus de Thuty et de Daugu
XVIIIe : le seigneur

Curés:
Maistre Jean Gardembas ; prestre curé 24 mai 1617
Villain 1764/1774
Guesnet 1780/1787

AUBRY EN EXMES – 61




NOTES sur AUBRY EN EXMES – 61
Aubry-en-Exmes

En 1812, Aubry-en-Exmes absorbe les communes de Bonmesnil et Sainte-Eugénie.

1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives ShL.

1 – Bibliographie:

DIMIER-GABILLOT, Guide Normandie , pp. 101-102

HUARD Georges, L’art en Normandie , fig. 155.

Revue du Touring-Club-de-France , Octobre 1936, p. 380

2 – Pièces Justificatives:

3 – Archives ShL:

Dossier « Lieux M à L » : 36 – Pays d’Auge ornais dont Bourg St Léonard, Argentelles, Aubry en Exmes, Mardilly, le Mesnil de Roiville, St Michel de Croutes.

HEURTEVENT

NOTES sur HEURTEVENT


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– Heurtevent – Hurtevent

Archives du Calvados.
Heurtevent (Calvados ; jusqu’en 2015)
Canton actuel : Livarot
Arrondissement actuel :Lisieux
Code INSEE : 14330
Histoire administrative : A partir du 1er janvier 2016, Heurtevent forme avec Auquainville, Les Autels-Saint-Bazile, Bellou, Cerqueux, Cheffreville-Tonnencourt, La Croupte, Familly, Fervaques, Livarot, Le Mesnil-Bacley, Le Mesnil-Durand, Le Mesnil-Germain, Meulles, Les Moutiers-Hubert, Notre-Dame de-Courson, Préaux-Saint-Sébastien, Saint-Martin-du-Mesnil-Oury, Saint-Michel de-Livet, Saint-Ouen le-Houx, Sainte-Marguerite-des-Loges et Tortisambert, la commune nouvellede Livarot-Paysd’Auge (chef-lieu dans l’ancienne commune de Livarot), par l’arrêté préfectoral du 24 décembre 2015.

Dictionnaire Topographique Du Département Du Calvados – C. Hippeau.
Heurtevent, cant. de Livarot. — Heurtevent, 1134 (ch. de Saint-Pierre-sur-Dive). — Hurtevent, i-2oh (magni rotuli, p. 123, 2).
Par. de Saint-Jacques, patr, le seigneur du lieu.
Dioc. de Lisieux, doy. du Mesnil-Mauger.
Génér. d’Alençon, élect. d’Argentan,
sergent, de Montpinçon.
Fief du Coudray, fief de Poix, s’étendant au Mesnil-Baclay, à Écots, Saint-Martin-de-Fresnay et Montviette.
Chapeunière (La), h. – (Cochonmère (La),h. Cocunneria 1234 (lib. rub. Troarn. p. 162). — Quoquonniera, 1234 parv. lib. Troarn. p. 161). – Coudray (Le), moulin. – Cour-du-Saussay (La), h. – Douzelière (La), h. – Folliers (Les), h. – Hanoutière (La), h. – Parcs-Belleau (Les), h. – Pont-Neuf (Le), h. – Val-Ingout (Le), h.

HEURTEVENT
I. Dioc. de Lisieux. – Baill. d’Exmes. Maîtrise d’Argentan . Gr. à sel de Livarot.- Gén. et int. d’Alençon; él. et subd. d’Argentan.
II. Distr. de Lisieux; canton de Livarot (Arrêté du 1er mars 1790) .
III. 4 arr. communal (Arr. de Lisieux); canton de Livarot ( Loi du 28 pluviôse an VIII et arrêté du 6 brumaire an X)
Pop.: 230 hab. Sup.: 585 hect. 55 a. 30 c.
ADMon Gale. Délibérations municipales, depuis le 45 mai 1830 .
Un registre de délibérations paroissiales de 1668? à 1712?, cotes P. 1. de l’inventaire arrêté le 28 juin 1862 et D. 1. de l’inventaire du 10 septembre 1865, n’a pu être retrouvé.
ÉTAT-CIVIL. Baptêmes, mariages et sépultures, depuis le 18 octobre 1652. Lacunes : 1683-1684. Tables chronologiques. 1668-1715. Testaments. 1661, 1664. Délibérations du commun pour travaux à l’église, estimation du revenu des paroissiens )
Voir aux Archives du Calvados les délibérations et enregistrement des lois du Comité de surveillance de Heurtevent. 13 frimaire-30 fructidor an II (Reg . ). 1660. Audiences de contrats. 1653-1669.

1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives ShL.

1 – Bibliographie:

Annuaire Normand 1867 p.527
Bulletin Monumental 1866 p.831 et suivantes
Histoire de St Pierre sur dive par l’Abbé Denis p.183.
CAUMONT Arcisse de : Statistique monumentale du Calvados.
DESHAYES Daniel : Des prêtres réfractaires de Blangy le Château. Bulletin du foyer rural du Billot, N° 88, 2004.
DETERVILLE Philippe, « Le Manoir de la Harderie, à Heurtevent », PAR , 35, N° 9, Septembre 1985.
PGMPA, Heurtevent, Manoir de la Cour Thomas.
Editions FLOHIC : le patrimoine des Communes du Calvados page 1101.
L’EXPLOITATION ANCIENNE DES ROCHES DANS LE CALVADOS : HISTOIRE ET-ARCHEOLOGIE. Serv. dep. d’Archéologie 1999.
LE CHERBONNIER Yannick : L’architecture fromagère en Pays d’Auge. Bulletin du Foyer rural du Billot n° 91 2005.
MANEUVRIER Jack : Le Manoir BATISA à Heurtevent – Bulletin du Foyer rural du BILLOT n°6O – Décembre 1997.
MANEUVRIER Jacques : Biographie de la famille Thomas. Bulletin du foyer rural du Billot, N° 92 décembre 2005
MANEUVRIER Jacques : Le manoir de la cour Thomas à Heurtevent. Bulletin du foyer rural du Billot, N° 92.
PANNIER Arthème : voir Archives SHL, NE12, 2e carton. (voir Montgommery)
PAUMIER Henri : La verrerie d’Heurtevent. Bulletin Foyer rural du Billot n°78, juin 2002
PAUMIER Solange et Henri, « Le Carrefour à Heurtevent », Bulletin du foyer rural du Billot, N°34.
VASSEUR Charles : L’église de Heurtevent – Bull. du Foyer rural du BILLOT n°59 Septembre 1997

2 – Pièces Justificatives:

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT.
Heurtevent, Hurtevent, Hurtevant.
En remontant le cours de la Vie, nous trouvons, sur le coteau qui domine la rive gauche de cette rivière, l’église d’Heurtevent qui appartenait au style flamboyant de la dernière époque (commencement du XVIe siècle). Toutes les fenêtres ont été refaites au siècle dernier et sont modernes; mais la façade occidentale nous montre une fenêtre flamboyante, et une porte en accolade encadrée dans une ogive. Elle est précédée d’un porche en bois, de la fin du XVIe siècle, d’un travail soigné. Le gable, qui termine la façade occidentale, est protégé par une forte saillie du toit sous laquelle se dessine une ogive en charpente, comme dans les maisons en bois. Une croix de bois revêtue de plomb couronne le faîte.
La tour, en bois, conforme à celles que nous avons tant de fois signalées dans ce pays précède le choeur à l’extrémité de la nef.
Une litre funèbre peinte autour de l’église est encore visible, on peut remarquer dans l’intérieur de l’église un retable très riche, à colonnes cannelées, un tabernacle orné de colonnes torses et de statuettes. On voit au bas du tableau du retable, d’un côté, l’inscription suivante :
EX DONO
I. DE MANOURY

De l’autre côté, la date 1684 avec un écusson d’argent a trois mouchetures d’hermine de sable, 2 et l. qui est Manoury.
Deux autels latéraux, au haut de la nef, près de l’arc triomphal, ont de petits retables ornés de colonnes torses dans le style du XVIIe siècle, comme l’autel magistral.
Le confessionnal porte la date 1667.
Il paraît que les femmes d’Heurtevent avaient l’habitude de parler à l’église, car on trouve sur le mur de la nef, du côte de l’épître, la curieuse inscription suivante que Mr. Bouet a copiée avec soin, et qui n’a pas été mise là sans motif. Elle est gravée en caractères gothiques sur une pierre incrustée dans le mur.
Gras Diables somes envoyes denfer
Tost par nostre gcat maistre lucifer
Pour mettre en ce papier memore
Les fames qui quaquettent en ce lieu
Pour leur empescher des cieulx la gloire
Et l’association du grand Dieu

Les capitales qui commencent, chaque ligne sont rouges ainsi que les points et les ornements.
Il existe dans la sacristie d’Heurtevent un panneau, assez curieux, peint des deux côtés, représentant la légende, de saint Jacques-le-Majeur; les différentes scènes, peintes, de cette légende sont accompagnées; d’inscriptions explicatives.
L’église d’Heurtevent, est sous l’invocation de, saint Jacques, ce qui explique la peinture dont nous venons de parler.
Au XIVe siècle, le patronage appartenait au duc de Normandie; au XVIe siècle, à Robert, de Livet, et, au XVIIIe siècle au, seigneur de la localité.
Voici maintenant les intéressants détails que nous donne Louis de Neuville:
Cette commune, une des plus, riches du canton de Livarot, était autrefois comprise dans les limites de l’élection d’Argentan. Les plus anciens seigneurs, furent les d’Ouilly, famille originaire d’Ouilly-le-Tesson, près Falaise, et qui portait pour armes: d’argent à la bande de gueules. Nigel d’Ouilly donna la dîme de la paroisse d’Heurtevent à l’abbaye de St-Pierre-sur-Dive vers, la fin du XIe siècle : il, était frère de Robert d’Ouilly qui suivit Guillaume-lé-Conquérant en Angleterre, où il fut fait connétable d’Oxford.
Cette famille illustre, qui s’est éteinte eu France dans le cours du XIVe siècle, subsiste encore en Angleterre dans les maisons d’Oiley de Chislehampton et d’Oiley de Shottisham, décorées l’une et l’autre du titre de baronnet.
Soit que la terre d’Heurtevent ait été divisée en vertu d’un parage ou autrement, il est certain que dès une époque fort ancienne on la trouve partagée en trois fiefs, ou peut-être quatre, en tenant compte d’une portion réunie au domaine royal. Le principal de ces fiefs, auquel était attaché le titre de patron de la paroisse et le droit de présenter à la cure du lieu, était réuni et incorporé au fief et haute-justice du Coudray, situé en la paroisse voisine de Tortisambert. C’est comme possesseurs de ce fief que se sont successivement qualifiés de seigneurs et patrons d’Heurtevent, les du Coudray, les de Lyée, les Le Jau et les Picot de Dampierre; ces derniers en portaient encore le titre en 1789, et leurs armes se distinguent sur la litre funèbre qui règne autour des murs extérieurs de l’église paroissiale. A l’intérieur de la nef on remarque encore un double écusson : c’est celui de Jean-Henri Le Jau, seigneur de Chamberjot et du Coudray, capitaine des gardes de la porte de Monsieur, et de dame Angélique-Anne-Marie de La Guérinière, son épouse ; ils vivaient sous le règne de Louis XIV.
Le second des fiefs d’Heurtevent était une dépendance du fief de Poix, qui s’étendait dans les paroisses voisines de Mesnil-Bacley, Montviette, St Martin-de-Fresnay, St-Georges, Escots et autres. Ce fief, qui paraît avoir été aussi nommé le fief Quesnel, a appartenu d’abord aux deux familles dont il a porté le nom. Bertin Quesnel, écuyer, vivait à Heurtevent en 1400, avec Perrette de Neufville, son épouse ; il était probablement issu de la même souche que les Quesnel de Coupigny et allié à la famille de Poix, éteinte au XVe siècle. Plusieurs familles ont successivement possédé le fief de Poix ; contentons-nous de citer celles de Moges, de La Ménardière, d’Acher-Mesnil-Vitté et de Croisilles.
Venait enfin le fief d’Heurtevent-Perteville. Il entra vers la fin du XVIe siècle dans la famille de Mannoury(1), de la branche des Fribois, qui avait conservé les anciennes armes de leur nom : d’argent à trois mouchetures d’hermine, tandis que la branche aînée, celle des seigneurs du Mont-de-la- Vigne, avait échangé son écusson contre celui de la maison du Tremblay. Guillaume de Mannoury, marié à Philippe de Tirmois, eut pour fils aîné François de Mannoury, seigneur de Perteville, reçu avocat du roi à Argentan, en 1599, mort en 1649. Celui-ci est l’auteur d’un ouvrage intitulé: Du comté d’Alençon, récemment publié par M. Gravelle-Desulis, et d’une Histoire d’Argentan encore inédite. La famille de Mannoury possédait aussi les terres de la Brunetière et de Valingou, dans la mouvance du fief de Perteville; établie à Heurtevent dès le XVe siècle, elle y a eu des représentants jusque vers 1789.
Plusieurs autres familles nobles ont résidé à Heurtevent sans y avoir possédé de terres seigneuriales. Une branche des Neufville a demeuré, au XVIe siècle, au hameau de Clerdouet dont elle prenait le nom. Ce hameau, dont il ne reste plus de vestiges, était situé dans les herbages de Belleau, dépendant aujourd’hui de la terre de Neuville. Les familles de Brossard, de La Houssaye et du Buat ont eu aussi des résidences dans la paroisse d’Heurtevent. Il ne s’y trouve cependant aucun manoir digne d’appeler l’attention.
De 500 habitants qu’elle comptait au dernier siècle, la paroisse d’Heurtevent est réduite à 260.
(1) Archives du Calvados. Les Mannoury de La Brunetière, originaires de Heurtevent, optent comme beaucoup de normands aisés de la petite noblesse (la famille reçoit des lettres d’anoblissement en 1595), pour le service armé dans les gardes du corps du roi. Fidèles à la personne royale, ils émigrent rapidement.F/6344-F/6354 – Archives familiales Clausier et de Mannoury de La Brunetière.

Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien Diocèse de Lisieux – PIEL L.F.D.

21 . Le 2 févr. 1693, vu les attestations du sr Mannoury, curé de Heurtevent, et du sr Pufour, curé de Ste-Marguerite-de-Viette, dispense de bans pour le mariage d’Augustin Gondouin et de Suzanne Delaunay.

90. – Le 11 sept. 1694, vu l’attestation du sr de Mannoury, curé de Heurtevent, et du sr Poplu, curé de Mailloc, dispense de bans pour le mariage entre Claude Carrey, Escr, sr de Fontenil, conser du roy, lieutenant en la viconté de Trun, et conseiller assesseur du bailliage d’Alençon pour le siège dud. lieu de Trun, fils de feu Gilles Carrey, en son vivant Esc., sgr. d’Hommey, et de noble dame Catherine de Marescot, de lad. parr, de Heurtevent, d’une part, et damlle Anne-Marie-Louise de Lespée, fille de feu Mesre Louis de Lespée, seigr et patron des Authieux-sur-Corbon, et de noble dame Marie de la Croix, originaire de lad. parr, des Authieux et demeurant en celle de Mailloc.

349. – Le 17 oct. 1696, dispense de parenté du 3e au 4e degré pour le mariage entre François de Mannoury et damlle Anne de Mannoury, demeurant tous deux à Heurtevent.
16. – Le 25 sept. 1703, vu l’attestation du sr François Buisson, pbfë, vicaire de Heurtevent, dispense de bans pour le mariage entre Alexandre de Mannoury, Escr, seigr et patron de Montormel, fils de Jean-Alexandre de Mannoury, et de noble dame Françoise de Hamel, de la parr. De Montormel, diocèse de Séez, d’une part, et noble dame Marie Roussel, Vve de Charles Morel, Esc., et fille de Jean Roussel, Escr, sr d’Origny, et de damlle Catherine Guénet, de la parr., de Heurtevent.

Curé. – C. de Manoury.
Vicaires. – Delamare – G. Moullin.
Seigneurs et notables. – G. Carrey – C. Carrey – F. de Mannoury – J. Roussel d’Origny – C. Morel.

101. – Le 22 août 1709, Jean Thomas, sr du lieu, marchand, demeurant à Heurtevent, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Jean Thomas, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Dans cet acte led. sr acolyte fut représenté par Me Jacques de Mannoury, sr de Bocquemare, de lad. parr, de Heurtevent. Le 17 février 1712, Me Jean Thomas, pbrë du diocèse de Lx, reçoit des lettres de quinquennium du recteur de l’académie de Caen. Le même jour, led. sr Thomas, âgé de vingt-cinq ans environ, est nommé par l’Université de Caen sur les archevêchés et les chapitres de Paris et de Rouen; sur les évêchés et les chapitres de Bayeux, Lisieux, Séez et Evreux, et sur bon nombre d’abbayes et de prieurés de ces divers diocèses. Le 19 mars 1712, led. sr Thomas, demeurant en la parr., de Heurtevent, fait signifier ses noms et grades au seigr évêque et au Chapitre de Lx.

112. – Le 4 février 1712, vu l’attestation du sr Mannoury, curé de Heurtevent, dispense de bans pour le mariage entre Charles de Mannoury, Escr, sr de Riviers, fils de feu Pierre de Mannoury, Escr, sr de Valingou, et de noble dame Geneviève de Morel, de lad. parr. de Heurtevent, d’une part, et damlle Marie-Anne de Colliboeuf, fille de feu Jacques, Escr, seigr de Bloqueville, et de noble dame Marie-Eléonore d’Oilliamson, de la parr, de Morteaux, diocèse de Séez, d’autre part.

114. Le 1 er août 1711, François Besley, marchand de la parr, de Heurtevent, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me François Besley, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.

340. – Le 20 sept. 1709, François Aubin, fils de Pierre et d’Anne Dubois, de la parr, de Heurtevent, reçoit la tonsure et les ordres mineurs. Le 20 sept. 1710, il est ordonné sous-diacre.

359. – Le 25 août 1712, Christophe Gondouin, marchandée la parr., de Heurtevent, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Jean-Christophe Gondouin, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie par Me Charles Manoury, pbrë, curé de Heurtevent, et par François de Montreuil, sr de la Barbottière. Le 21 sept. 1715, furent ordonnés prêtres: Me Jean-Christophe Gondouin, diacre de Heurtevent.

601. – Le 11 février 1714, dispense de bans pour le mariage entre Henry de la Rouvraye, Escr, sr de Gériaie, de la parr, du Sapandré, fils de feu Louis de la Rouvraye, Escr, seigr de Touquette, et de noble dame Sainte Girard, d’une part, et damlle Marie-Jeanne Jacquet de Heurtevent, fille de feu Renauld Jacquet de Heurtevent, Escr, seigr de Malétable, et de noble dame Jeanne Tanquerey, de la parr, de Malétable, diocèse de Chartres.

490. – Le 6 sept. 1718, vu l’attestation du sr Mannoury, curé de Heurtevent, dispense de bans pour le mariage entre Louis-François de la Houssaye, Escr, sr du Plessis, originaire de la parr. de Lisores, « lequel a demeuré environ deux à trois ans à Heurtevent où il a fait ses pasques dernières, et de laquelle parr. il est sorty il y a environ trois mois, fils de feu Louis delà Houssaye, Escr, sr de la Motte, et de noble dame Marguerite-Geneviève Pépin, de lad. parr. de Lisores, d’une part, et damlle Marie-Anne de Mannoury, fille de Daniel de Mannoury, Escr, sr de St-Louis, et de noble dame Anne Le Métayer, de lad. parr, de Heurtevent.

560. – Le 26 oct. 1721, reçurent la tonsure et les ordres mineurs: Louis Gondouin, fils de Christophe et d’Anne Montreuil. de la parr, de Heurtevent. 740. Le 3 sept. 1724, titre clérical fait en faveur de Me. Louis Gondouin, acolyte de la parr, de Heurtevent, sur ses biens personnels.

407. – Le 19 février 1724, vu l’attestation du sr Roussel, vicaire de Heurtevent, dispense de bans pour le mariage entre Charles Moullin, sr des Vaux, fils de feu Gabriel et d’Anne Dubois, d’une part, et dlle Marie-Anne Manoury, fille de Jacques Manoury, Escr, et de dlle Marie-Jacqueline Bertheaume, de la parr. de Heurtevent.

731 . – Le 20 août 1724, titre clérical fait en faveur de Me Nicolas Jeannequin, acolyte, par son père Estienne Jeannequin, marchand, demeurant à Heurtevent. Le 16 avril 1727, Me Nicolas Jeanneqnin, diacre de Heurtevent, est ordonné prêtre. Le 18 juillet 1748, Me Nicolas Jeannequin, pbrë, vicaire de St-Jacques de Heurtevent, Me ès-arts en l’Université de Caen depuis le 16 févr., fait signifier ses noms et grades au seigr évêque de Lx, en parlant à François Mossu, son suisse, trouvé dans son corps-de garde, au palais épiscopal.

Curé. – C. de Mannoury.
Vicaire. – Roussel.
Prêtre de la paroisse. – F. Aubin.
Clercs. – F. Aubin – F. Besley – J.-C. Gondouin – L. Gondouin -N. Jeannequin – J. Thomas.
Seigneurs et notables. – L.-F. de la Houssaye du Plessis – C. de Mannoury de Riviers – D. de Mannoury de Saint-Louis – J. de Mannoury de Bocquemare – P. de Mannoury de Valingou – F. de Montreuil de la Barbottière – C. Moullin des Vaux – G. Moullin.

418. – Le 18 oct. 1727. dispense de bans pour le mariage entre Gilles Lefessier, Escr, sr de Fay, brigadier des gardes du corps du roy, chevalier de l’Ordre militaire de St-Louis, fils de François Lefessier, sr des Hommets, et de Magdeleine du Fay, de la parr., de Marcey, diocèse de Séez, d’une part, et damlle Anne-Geneviève de Mannoury, fille de François de Mannoury, Esc., sr des Loges, et de noble dame Anne-Geneviève de Mannoury, delà parr, de Heurtevent.

438. – Le 18 oct. 1722, Nicolas Jennequin, fils d’Etienne et de Geneviève Lerat, de la parr, de Heurtevent, reçoit la tonsure et les ordres mineurs.

?29. – Le 24 août 1729, Me Charles Mannoury, pbfe, curé de St-Jacques de Heurtevent, « âgé de 72 ans et infirme, ce qui le met hors d’état de vaquer à ses fonctions curiales », donne sa procuration pour résigner sad. cure entre les mains de N.-S.-P. le Pape, en faveur de Me Michel Le Gallois, pbrë de ce diocèse. Il se réserve toutefois 300 livres de rente à prendre sur les revenus dud. bénéfice qu’il a desservi pendant 39 ans. Fait et passé au manoir presbytéral dud. lieu, en présence de Pierre Legrain, maître d’école, demeurant en lad. parr.., et autres témoins. – Cet acte nous apprend que lad. cure était alors à la nomination du roy, à cause de la garde noble de la dlle Le Jau, fille de feu Mre Jean-Henry Le Jau, chevr, seigr et patron de Heurtevent. Le 2 septembre 1729, le sr Mannoury renouvelle lad. Procuration absolument dans les mêmes termes.
Le 26 septembre 1729, le sr Mannoury résigne purement et simplement sa cure de Heurtevent entre les mains du roy, présentateur dud. bénéfice, à cause de la garde noble de lad. dlle Le Jau, âgée de 3 ans. Fait au manoir presbytéral de Heurtevent.

943. – Le 24 août 1730, François Besley, marchand, demeurant à Heurtevent, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Pierre-Gilles Besley, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie par Jacques Besley, frère dud. acolyte.

1080. – Le 10 avril 1731, la nomination à la cure de St-Jacques de Heurtevent appartenant au seigr du lieu, le roy en sa qualité de garde-noble de la damlle Le Jau, nomme aud. bénéfice vacant par la mort de Me Charles Mannoury, dernier titulaire, la personne de Me Gilles-Jacques du Mesnil, diacre du diocèse de Lx.
Le 16 mai 1731, le seigr évêque donne aud. sr du Mesnil la collation de lad. cure.
Le 21 mai 1731, le sr du Mesnil prend possession de la cure de Heurtevent, en présence de Me Jacques Roussel, pbrë, curé du Mesnil-Germain; Me Jean-Baptiste Dupont, pbfë; Me Pierre-François Dufresne, pbrë, desservant de Heurtevent; François Dufour, sr de la Londe; Charles Mannoury, sr de Bocquemare, tous de lad. parr.

1491 . – Le 5 mars 1734, dispense de bans pour le mariage entre Jean-Joseph de Mathan, Escr, seigr de Grais, fils de feu Gabriel-Philippe de Mathan, Escr, seigr de Grais (Grave), et de feu noble dame Marie de Vauvignon, de la parr, de Méry, diocèse de Bayeux, d’une part, et damlle Marie-Anne-Eléonore de Mannoury, fille de Charles de Mannoury, Escr, sr de Riviers, et de noble dame Marie-Anne de Colliboeuf, de la parr, de Heurtevent.

303. – Le 12 nov. 1736, dispense de bans pour le mariage entre Pierre Lerat, fils Noël, originaire de la parr., de Heurtevent et demeurant à Lx, parr. St-Jacques depuis environ six ans, et Marie Bunel, fille de Guillaume, aussi de lad. parr. St-Jacques.

441. – Le 8 oct. 1737, dispense de bans pour le mariage entre Me Henry Pottier, fils de feu M. Noël et de feu Magdeleine Philippes, de la parr, de Livarot, d’une part, et noble damlle Jacqueline-Louise de Mannoury, fille de François de Mannoury, Escr, sr des Loges, et de feue noble dame Anne-Geneviève de Mannoury, de la parr., de Heurtevent.

46O. – Le 3 févr. 1738, vu la requête présentée au seigr évêque par Jean-Baptiste-Charles de Mannoury, Escr, et damlle Marie-Magdeleine de Mannoury, tous deux demeurant à Heurtevent, « disant que la proximité de leurs demeures, la facilité de se voir et une certaine sympathie naturelle auraient fait naître entr’eux depuis longtemps une amitié réciproque; qu’après s’estre regardés simplement comme parens, ils se sont enfin fréquentés en vue du mariage, du consentement de leur famille, nonobstant l’empêchement canonique qui résulte entr’eux de leur consanguinité au quatrième degré; que leurs facultés estant très médiocres et à peine suffisantes pour les faire vivre selon leur état », Sa Grandeur, « vu la modicité de leur bien, la difficulté que la suppliante, aisnée de sept enfans, auroit à trouver un party aussy convenable, » consent à leur épargner les frais d’une dispense en cour de Rome, et les dispense elle-même dud. empêchement.

138. – Le 22 août 1739, Charles de Mannoury, Esc., sr de la Brunetière, gendarme de la garde du roy, chevr de l’Ordre militaire de St-Louis, demeurant en la parr, de Heurtevent, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Charles-François de Mannoury, Escr, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie par Joseph-Philippe de Mannoury, Esc., sr du Valingoust, Jean-Baptiste-Charles de Mannoury, Escr, sr de Longraye, demeurant l’un et l’autre à Heurtevent. Fait et passé en lad. parr. de Heurtevent, en présence de M Gilles-Jacques Dumesnil, pbfë, curé du lieu.

35. – Le 4 févr. 1741, Robert Mannoury, marchand, demeurant à Heurtevent, constitue 150 livres de rente en faveur de Me François Mannoury, acolyte du diocèse de Coutances, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.

265. – Le 17 sept. 1742, dispense de bans pour le mariage entre François-César Louvet, sr de Boismont, fils de feu Gilles et de feue Charlotte Belley, de la parr, des Authieux-sous-le-Renouard, d’une part, et Françoise Caplain, fille de François et de feue Françoise Paris, de la parr, de St-Jacques de Heurtevent.

312. – Le 28 octobre 1742, reçurent la tonsure et les ordres
mineurs: François-Pierre Dufour, fils de François et de Corentine Cally, de la parr. de St-Jacques de Heurtevent.

383. – Le 11 mars 1743, vu l’attestation du sr Jennequin des Perrets, pbrë, vicaire de Heurtevent, dispense de bans pour le mariage entre Jean-Baptiste de Mannoury, Esc., sr de Fribois, garde du corps du roy, fils de feu François de Mannoury et de noble dame Anne- Geneviève de Mannoury, de lad. parr, de Heurtevent, d’une part; et noble damlle Marie Le Cornu, fille de Charles-François Le Cornu, chevr seigr du Buat, Loinville et autres lieux, et de noble dame Louise- Françoise de Bruet, de la parr, du Buat, diocèse d’Evreux.

63. – Le 28 janv. 1744, dispense de bans pour le mariage entre Charles- Auguste de Rosée, Escr, sr de Courteille, fils de feu Georges de Rosée, Escr, et de noble dame Marie-Madeleine Maintrieu, de la parr, de Mittois, d’une part, et noble damlle Françoise-Anne-Geneviève de Mannoury, fille de feu Gabriel de Mannoury, Escr, sr de Longrais, et de noble dame Catherine Gautier, lad. damlle originaire de Heurtevent, et demeurant en la parr de N.-D. de Fresnay.

183. – Le 12 août 1745, dame Corentinne Cally, Vve de Me Louis-François Dufour, sr de la Londe, conser du roy et son procureur au grenier à sel de Livarot, demeurant à Heurtevent, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me François-Pierre Dufour, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.

1T. – Le 29 décembre 1746, Georges Crestey, maréchal, et Etienne Jeannequin, sr des Perreys, marchand, demeurant à Heurtevent, constituent 150 livres de rente en faveur de Me Etienne-Pierre Crestey, acolyte, Fils dud. sr Crestey et petit-fils dud. sr des Perreys, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie par Etienne et par François Jeannequin, oncles dud. acolyte. Fait par le ministère de Me François Manson des Londes, notaire au Mesnil-Durand, en présence de Me Marin-Thomas Duchemin, notaire, demeurant à St-Michel-de-Livet.

79. – Le 29 sept. 1747, dispense de bans pour le mariage entre Mesre Louis-Gabriel de la Houssaye, Esc., sr du Plessis, ancien gendarme de la garde ordinaire de Sa Majesté, fils de Mie Louis-François de la Houssaye, Escr, et de noble dame Marie-Anne de Mannoury, de la parr, de Heurtevent, d’une part, et noble damlle Marie-Anne-Renée Jambon de Boisbénard, fille de feu Mesre Pierre Jambon, Escr, sr de Boisbénard, ancien capitaine d’infanterie et pensionnaire du roy, et de feue noble delle Renée Hubert, de la parr, de St-Cyr-d’Estrancourt.

308. – Le 10 déc. 1748, dispense de bans pour le mariage entre Jean de Malherbe, Escr, sr d’Amanville, fils de feu Jean de Malherbe, Escr, sr d’Amanville, et de noble dame Anne-Jeanne de Courseulle, de la parr. de Heurtevent, d’une part, et noble dame Marie Le Cornu, de la parr, du Buat, diocèse d’Evreux, et demeurant depuis plusieurs années en la parr, de Heurtevent, veuve de Jean-Baptiste de Mannoury, Escr, seig1 de Fribois, garde du roy, et fille de Charles-François Le Cornu, chevr, seigr et patron du Buat, Loinville et autres lieux.

318. – Le 28 janv. 1749, dispense de bans pour le mariage entre Charles-Gilles Thomas, fils de feu Pierre Thomas, conser du roy, grènotier au grenier à sel de Livarot, et de Madeleine Binet, de la parr, de Heurtevent, d’une part, et Renée-Jacqueline-Françoise Rémond -St-Evroult, fille de Gatien Rémond-St-Evroult, de la parr. de St-Germain d’Argentan.

Curés. – C. Mannoury – M. Gallois – Q.-.J. Dumesnil.
Vicaire. – N. Jeannequin des Perrets.
Prêtres de la paroisse. – F. Aubin – P.-G. Besley – P. -P. Dufresne – J.-B. Dupont – C. -F. de Mannoury de la Brunetière – J. Besley – P.-G. Besley – E.-P. Crestey – Y.-D. Duchesne – F. -P. Dufour – N. Jeannequin – C.-F. de Mannoury – J. Roussel.
Patron. – Le seigneur du lieu. – Le roy (ob tutelam.
Seigneurs et notables. – C.-P. Carrey des Bois – F. Dufour – L.-F. Dufour – L.-F. de la Houssaye – L.-G. de la Houssaye – E. Jeannequin – P.-H. Le Jau – J. de Malherbe dAmanville – Jn de Malherbe, fils – C. Mannoury de Bocquemare – G. de Mannoury de la Brunetière – C. de Mannoury de Riviers – F. de Mannoury des Loges – G. de Mannoury de Longraye – J.-B.-C. de Mannoury de Longraye – J.-B. de Mannoury de Fribois – J-Ph. de Mannoury de Valingoust, – C. -G. Thomas – M. Thomas – P. Thomas.
Ecole.

66. – Le 29 avril 1749, vu l’attestation du sr Gautier, curé de la Chapelle-Haute-Grue, et du sr Jeannequin des Perrés, pbrë, vicaire de Heurtevent, dispense de bans pour le mariage entre Michel Dufour, fils de feu François Dufour, sr de la Londe, procureur du roy au grenier à sel de Livarot, et d’Anne-Corentinne Cally, de la parr, de Heurtevent, d’une part, et Anne Bossard, fille de feu François, de la parr, de Tournay, diocèse de Séez, et demeurant à la Chapelle-Haute-Grue depuis temps de droit.

136. -Le 21 oct. 1749, vu l’attestation du sr Jeannequin des Perrez, pbrë, vicaire de Heurtevent, dispense de bans pour le mariage entre Jean-Auguste de Mannoury, Escr, garde du corps du roy, fils de feu Pierre de Mannoury, Escr, sr de Valingou, et de noble dame Anne Le Prévost, d’une part, et noble dame Marie-Magdeleine de Mannoury, Vve de Jean-Baptiste-Charles de Mannoury, Escr, sr de la Brunetière, gendarme de la garde ordinaire du roy, chevalier de l’Ordre militaire de St-Louis, et fille de Charles de Mannoury, Esc, sr de la Brunetière, et de noble dame Magdeleine-Marie Le Roux, tous deux de lad. parr, de Heurtevent.

14 1 . – Le 24 oct. 1749, dispense de bans pour le mariage entre Me Louis-Charles-Jacques Dauvergne, Escr, sr du Désert, garde du corps du roy, fils de feu Me Louis Dauvergne, Escr, sr du Désert, et de feue noble dame Jacqueline de Courseulles, originaire de la parr. d’Estrées et demeurant depuis temps de droit en la parr, de Heurtevent, d’une part, et damlle Marie-Magdeleine-Léonore de St-Clair, fille d’Adrien de St-Clair, Escr, sr des Vaux, et de noble dame. Laurence Le Pesqueur, de la parr. de St-Aubin du Tilleul.

391 . – Le 10 août 1750, dispense de bans pour le mariage entre Louis-Gabriel de Malherbe, Escr, sr de Grandchamp, fils de feu Jean de Malherbe, Escr sr d’Amanville, et de noble dame Anne-Jeanne de Courseulles, de la parr, de Heurtevent, d’une part, et noble damlle. Françoise de St-Clair, fille d’Adrien de St-Clair, Escr, sr de Vaux, et de noble dame Laurence Le Pesqueur, de la parr, de St-Aubin du Tilleul.
179. -Le 12 août 1751, Michel Dufour, sr de la Londe, marchand, demeurant à Heurtevent, constitue 150 livres de rente en faveur de son frère, Charles Dufour, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie par leur frère, Me Pierre Dufour, pbrë, demeurant à St-Ouen-le-Hoult. Fait et passé « à l’Estude ordinaire du Pont de Livarot. »

18. – Le 6 févr. 1753, dispense de bans pour le mariage entre Mesre Jacques-Philippe Dunot, Escr, sr de Grandval et de St-Maclou, fils de Mesre Gabriel-Jacques Dunot, Escr, sr de St-Maclou, et de noble dame Marie-Magdeleine Moreau de Boncour, delà parr.de Vieux-Pont, d’une part, et noble damlle Marie-Anne de Malherbe, fille de feu Mesre Jean de Malherbe, Escr, sr d’Amanville, et de noble dame Anne-Jeanne de Courseulles, de la parr, de Heurtevent.

61. – Le 24 août 1753, par devant Louis Manson du Perrey, notaire garde-nottes royal héréditaire au bailliage d’Argentan pour le siège du Mesnil-Durand, et aussi au bailliage de Falaise pour le siège de Ste Marguerite-de-Viette, Pont de Livarot, et autres lieux, Charles Mannoury, sr de la Brunetière, demeurant à Heurtevent, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Jacques Mannoury, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.

100. – Le 16 févr. 1753, Me Denis-Jean-Louis Gondouin, acolyte, représenté par Christophe Gondouin, son oncle, demeurant à Heurtevent, constitue 150 livres de rente en sa faveur, afin de parvenir aux ordres sacrés.

335. – Le 22 juill. 1754, dispense de bans pour le mariage entre Pierre-Louis de Mannoury, Escr, sr de la Brunetière, gendarme de la garde du roy, fils de Charles de Mannoury, Escr, sr de la Brunetière, ancien gendarme de la garde du roy, chevalier de l’Ordre militaire de St-Louis, et de feue noble dame Marie-Magdeleine Le Roux, originaire de la parr. de Heurtevent et demeurant en celle de S* Ouen-le-Hoult depuis sept ans, d’une part, et damlle Marie-Angélique de Margeot, fille de feu Etienne-Charles de Margeot, Escr, seigr de St-Ouen, La Rocque, Mesnil-Simon et autres lieux, et de noble dame Marie-Françoise Le Normand, de la parr. de la Brevière.

400. – Le 24 janv. 1755, dispense de bans pour le mariage entre Mesre Adrien-Jean de Voyne, Escr, fils de feu Mesre Pierre-Thomas de Voyne, Escr, seigr et patron en partie du Tilleul, et de feue noble dame Marie de Morel, de lad. parr. . de St-Aubin du Tilleul, d’une part, et noble damlle Marie-Marguerite de Malherbe, fille de feu Mesre Jean de Malherbe, Escr, sr d’ Amanville, et de feue noble dame Anne-Jeanne de Coursealles, de la parr, de Heurtevent, demeurant depuis neuf mois en la parr., de la Gravelle.

88. – Le 22 nov. 1750, Charles Dufour, fils de François et de Corentine Cally, de la parr, de Heurtevent, reçoit la tonsure et les ordres mineurs. Le 18 févr. 1755, led. sr Dufour, pbrë, âgé de 25 ans accomplis, est reçu Me ès-arts en l’Université de Caen. Le 19 févr. 1755, il obtient des lettres de quinquennium du recteur de lad. Université.
Le même jour, il est nommé par icelle sur les archevêchés et les chapitres de Paris, Rouen, Tours et Bourges; sur les évêchés et les Chapitres de Chartres, Blois, Soissons. Orléans, Beauvais, Bayeux, Lisieux, Coutances, Avranches, Evreux, Séez et Le Mans, ainsi que sur bon nombre de collégiales, abbayes et prieurés de ces diocèses.

254. – Le 19 mai 1756, dispense de bans pour le mariage entre Mesre Jean-Maurice de Gautier, Escr, chevr de St-Bazile, fils de feu Mesre Paul de Gautier, Escr, seigr et patron de St-Bazile, et de feue noble dame Madeleine de Gautier, originaire de la parr, de St-Bazile et demeurant depuis environ dix-huit mois en celle de Heurtevent, d’une part, et noble dam119 Marie-Anne de la Houssaye, fille de Mesre Louis-François de la Houssaye, Escr, sr du Plessis, et de noble dame Marie-Anne de Mannoury, de lad. parr. de Heurtevent.

227. – Le 6 févr. 1758, dispense de bans pour le mariage entre Mesre Robert-Charles de Mannoury, Escr, sr delà Brunetière, garde-du corps du roy, fils de Mesr. Charles de Mannoury, Escr, sr de la Brunetière, ancien gendarme de la garde du roy, chevalier de l’Ordre militaire de St-Louis, et de feue noble dame Marie-Madeleine Le Roux, originaire de la parr, de Heurtevent, et demeurant en celle de Blonville depuis neuf ou dix mois, d’une part, et noble dame Anne-Catherine Jean de La Porte, Vve de Mesre Guillaume de Mannoury, conser procureur du roy en bailliage à Pont-1’Evêque, et fille de feu Nicolas- Pierre-Hector Jean de La Porte, officier en la Monnaye de Caen, et de feue Jeanne Champin, de lad. parr, de Blonville. Suit la dispense d’affinité au 3e degré obtenue en cour de Rome par lesd. parties. On lit en marge cette note écrite par le commis au greffe des Insinuations: « Gratis, pour cause de scandale. »

175. – Le 8 févr. 1762, dispense de bans pour le mariage entre Mesr. Jean-Baptiste-Alexis de Gautier, chevr, seigr de Mesnival, fils de feu Mesre Jacques de Gautier, chevr, seigr et patron des Authieux et de Mesnival, et de noble dame Marie-Angélique-Aimée de Labbey, originaire des Authieux-Mesnival et demeurant présentement à Garnetot, d’une part, et noble dam1Ie Marie-Anne-Charlotte-Marguerite de Mannoury d’Haleine, fille de feu Mesre Isaie-Pierre-François-Léonard de Mannoury, chevr, seigr de Beaumesnil et de S* Eugène et autres lieux, et de feue noble dame Françoise de Mannoury d’Haleine, de la parr, de St-Lambert, diocèse de Séez, et demeurant en la parr, de Heurtevent depuis plus de trois ans.

93. – Le 8 novembre 1761, la nomination à la cure de Heurtevent appartenant au seigr du lieu, Mesre Jacques-Achille Picot, chevr, seigr de Combreux, Chastenoy, Sury-aux-Bois, ancien lieutenant au régiment des gardes françaises, chevalier de l’Ordre royal et militaire de St-Louis, et aussi seigr et patron de Heurtevent comme ayant épousé feue damlle Marie-Jeanne-Françoise Le Jau, fille unique et héritière de Mesre Jean-Auguste-Henry Le Jau, chev, seigr et patron de Heurtevent, led. Mesre Picot, demeurant à Paris, rue Neuve des Petits-Champs, parr. St-Roch, nomme à lad. cure de Heurtevent, vacante par la mort de Me Jacques Dumesnil, pbrë, dernier titulaire, la personne de Me Jacques Sarain, pbrë, vicaire dud. lieu depuis dix ans.
Le 27 nov. 171, le seigr évêque donne aud. sr Samin la collation dud. bénéfice.
Le 10 janv. 1762,le sr Samin prend possession de la cure de Heurtevent, en présence de plusieurs habitants de lad. parr. Le 13 déc. 1761, la nomination à la cure de Heurtevent appartenant au seigr du lieu, et le patron laïque ne s’étant pas fait relever de la garde-noble, le roy nomme à lad. cure, vacante par la mort de Me Gilles-Jacques Dumesuil, dernier titulaire, la personne de Me Claude Duval, pbrë du diocèse de Rouen, vicaire de Ste Etienne-des-Tonneliers.
Le 12 févr. 1762, le seigr évêque donne aud. sr Duval la collation dud. bénéfice.
Le 21 févr. 1762, le sr Duval, représenté par Me François Piel, pbrë, demeurant à Lx, parr. S1-Germain, prend possession de la cure de Heurtevent. Le sr Jacques Samain, pbrë, aussi nommé à ce bénéfice, se présente et proteste de nullité lad. prise de possession. Le sr Piel soutient le droit du sr Duval pour les raisons qu’il fera valoir en temps et lieu. Fait et passé à l’issue de la messe paroissiale de Heurtevent, en présence de Me François Le Mire, huissier, demeurant à Lx, parr. St-Jacques; Me Charles Le Boucher, bourgeois de Lx, y demeurant parr. . St-Germain, et une foule d’autres témoins ayant assisté à la messe paroissiale.
Le 9 mars 1731, Claude Duval, fils de Philippe et d’Anne-Elisabeth Ryvet, de la parr. de St-Etienne-des-Tonneliers de Rouen, reçoit la tonsure dans l’église des Ermites de St-Augustin de lad. ville, des mains de Mgr Hyacinte Le Blanc, évêque de Joppé, avec la permission de Mgr Louis de là Vergne de Tressan, archevêque de Rouen. Le 30 mai 1744, il est ordonné prêtre à Paris par le même seigr évêque avec l’autorisation de Mgr de Vintimille, archevêque de Paris.

73. – Le 28 oct. 1762, Jean Le Rat, marchand, demeurant au Mesnil-Oury, constitue 150 livres de rente en faveur de son cousin, Me Pierre-Jacques-Louis Le Rat, acolyte de la parr., de Heurtevent, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Fait et passé au Mesnil-Bacley, en l’étude du Pont de Livarot.

169. – Le 17 mai 1767, la nomination à la cure de St-Martin-de la-Lieue revenant au roy à cause de la garde-noble des enfants mineurs du feu seigr présentateur, sa Majesté nomme à lad. cure vacante par la mort de Me Toustain, pbrë, dernier titulaire, la personne de Me Pierre-Etienne Crêtey, pbfë du diocèse de Lx, originaire de Heurtevent, sous-pénitencier en la Cathédrale.
Le 13 juin 1767, Mr Le Bas de Fresne, vic. gl, donne aud. sr Crêtey la collation dud. bénéfice.
Le 6 juillet 1767, le sr Crêtey (1) prend possession de la cure de St-Martin-de-la-Lieue, en présence de Mre Jean-Baptiste Le Rat, pbrë, chanoine, officiai de l’évêché, demeurant à Lx en sa maison canoniale; Me Louis-Gabriel-Antoine Dusaulx, pbrë, desservant lad. parr.; Jean-Baptiste Labbé, étudiant en théologie, demeurant aud. lieu de St-Martin.

343. – Le 6 févr. 1768, dispense de bans pour le mariage entre Me Pierre-Michel Thomas, sr de la Couture, conser du roy, grainetier au grenier à sel de Livarot, fils de Michel Thomas, sr de la Couture, ancien conser du roy aud. grenier, et de feue dame Marguerite Sauvalle, de la parr, de Heurtevent, d’une part, et damlle. Marie-Antoinette De Lafosse, fille de feu Nicolas De Lafosse, sr de la Gastine, et de feue Anne-Angélique-Elisabeth-Marie Gravelle, originaire de la parr, de Touquette et demeurant en celle du Pin, diocèse de Séez.

Curés. – D.-Jq Dumesnil – C. Duval – Jq Samin
Vicaires. – X. Jannequin des Perrés – Jq Samin,
Prêtres de la paroisse. – C. Dufour – E.-P. Crêtéy.
Clercs. — C. Dufour – D.-J.-L. Gondouin – J.-C. Gondouin – Jq Le Rat – P.-Jq-L. Le Rat – Jq Mannoury.
Patron. – Le seigneur du lieu. – Jq-A. = Le roy (ob tutelam.)
Seigneurs. – I .-C.-J. Dauvergne – F. Dufour – M. Dufour – J.-U. de Gautier de Saint-Bazile – L.-F. de la Houssaye – J. de Malherbe – L.-G. de Malherbe – C. de Mannoury de la Brunetière – J. A. de Mannoury – J.-B.-C. de Mannoury De là Brunetière – P.-L de Mannoury de la Brunetière – R.-C. de Mannoury de la Brunetière – P. de Mannoury de Valingou – M. Thomas de là Couture – P.-M. Thomas de la Couture.

133. – Le 15 févr. 1773, la nomination à la cure de St-Jacques de Heurtevent appartenant au seigr du lieu, Mesre Jacques-Achille Picot, seigr et patron de Heurtevent, seigr de Combreux, chevalier de l’Ordre royal et militaire de St-Louis, nomme à lad. cure, vacante par la mort de Me Jacques Samin, dernier titulaire, la personne de Me Gabriel Année, pbrë, originaire de Vimoutiers, ordonné à Bayeux et vicaire de Brucourt. Fait et passé à Paris en l’hôtel dud. seigr.
Le 22 févr. 1773,1e seigr évêque donne aud. sr Année la collation dud. bénéfice.
Le lendemain, le sr Année (1) prend possession de la cure de Heurtevent, en présence de Me Pierre Cosme, curé du Mesnil-Bacley; Me Jean-Baptiste Guerbette, pbrë; desservant la parr. de Heurtevent; Me Jacques-François Gondouin, sr de Beaupré, avocat au parlement de Paris, demeurant en lad. ville, et autres témoins.
(1) M. Année refusa le serment schismatique le 30 janv. 1791, et, huit jours après, il déclara de nouveau qu’il ne prêterait pas ce serment « parce qu’il ne voulait pas qu’il lui fui reproché d’être un parjure et un apostat. » On dressa procès-verbal de ce propos qui était une insulte pour la Constitution et l’on demanda contre lui une autre peine que la destitution. Nous perdons la trace de Mr Année pendant la Révolution. Il reparut de très bonne heure dans le pays, et, à l’époque du Concordat, il reprit la direction de sa paroisse et y mourut vers 1805. (Archives du Calvados.)

194. – Le 7 juin 1773, dispense de bans pour le mariage entre Me Adrien Dubois, conser du roy et son procureur au grenier à sel de Livarot, fils de feu Adrien, originaire de lad. parr., et demeurant en celle de Heurtevent, d’une part, et Catherine Duchesne, fille de Pierre, aussi dud. lieu de Heurtevent.

55. – Le 26 déc. 1774, Jacques-Pierre-Toussaint Bailleul, bourgeois d’Argentan et receveur général des droits de tarif de lad. ville, y demeurant, parr. St-Germain, constitue 150 livres de rente en faveur de M° Jean Nicolas, sr de Lisle, acolyte de la parr, de Heurtevent, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cotte rente est hypothéquée sur des terres appartenant aud. sr constituant et situées à Ste Foy-de-Montgommery. Fait et passé à Livarot, en l’étude de Me Jean-Baptiste Cordier, notaire garde-notes, et en présence de François Doisy, maître d’école, demeurant aud. lieu, et autres témoins. Led. sr acolyte était fils de Nicolas, meunier en lad. parr. de
Heurtevent.

113. – Le 4 août 1775, dispense de bans pour le mariage entre Me Jacques-François Gondouin, sr de Beauprey, avocat, fils de feu Christophe et de dame Anne Jennequin, d’une part, et dlle Marie-Anne Duchesne, fille de Pierre et de dame Catherine Robillard, tous deux de la parr. de Heurtevent.

194. – Le 4févr. 1776, Alexandre Follin, marchand, demeurant à Heurtevent, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, M. Jean-Louis-Alexandre Follin, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Fait et passé en l’étude de Me Jean-Baptiste Cordier, notaire royal pour le siège du Mesnil-Durand, résidant à Livarot. Led. sr acolyte était fils dud. sr Alexandre Follin et de Marie-Anne Bailleul.

96. – Le 6 janv. 1780, Philippe-Christophe Gondouin, marchand, demeurant à Heurtevent, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Christophe-Gervais Gondouin, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est hypothéquée sur une cour plantée, nommée le Douaire, située en lad. parr, près le ruisseau de la Hanoudière. Led. sr acolyte, présentement au séminaire de Lx, fut représenté dans cet acte par le sr François Doisy, maître d’école, demeurant au bourg de Livarot. – Fait et passé à Livarot.

40. – Le 21 févr. 1783, dispense de bans pour le mariage entre Mesre Jacques-Adrien Dunot de Granval, fils de Mesre Jacques-Philippe et de feue Marie-Anne de Malherbe, originaire de la parr, de Heurtevent et demeurant en celle d’Ouézy, diocèse de Séez, d’une part, et demlIe Marie-Elisabeth Lehoult, fille de Nicolas et de Marie-Anne Dorbec, originaire de la parr, du Bosc-Regnoult et demeurant en celle d’Orville.

366. – Le 24 mars 1784, Me Louis-Charles Dufour, conser du roy, président au grenier à sel de Livarot, demeurant en la parr, de la Chapelle-Haute-Grue, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Jean-Louis Dufour (1), acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés Cette rente est hypothéquée sur une cour, nommée la Vignette, sise à Heurtevent et bornée, d’un côté et d’un bout, par le grand chemin de Livarot à Argentan. Cette rente est garantie par Jean-Michel Dufour, sr de la Londe, marchand, demeurant à Heurtevent, et par François-Nicolas Formage de la Vallée, aussi marchand, demeurant au Mesnil-Durand. Fait et passé en l’étude de M.Jean-Baptiste Cordier, notaire pour le siège du Mesnil-Durand, demeurant au bourg de Livarot, en présence de Mesre César-Louis de Brossard, Escr, sr de Pierreville, seigr de Courcy, demeurant au Tortisambert, et autres témoins. Led. sr acolyte était fils dud. sr Louis-Charles Dufour et de feue Catherine Letourneur.
(1) Mr J n-L. Dufour, était vicaire de son oncle à St-Ouen-le-Hoult, en 1791. Il ne consentit, le 6 févr., à prêter le serment constitutionnel qu’en exceptant tout ce qui pouvait dépendre de l’autorité spirituelle. Celle restriction ne fut pas admise et il se vit destitué. Il ne quitta pourtant pas encore la paroisse. Le 30 octobre, le conseil de la commune autorisa le curé et le vicaire non-assermentés à dire la messe dans l’église à des heures qui ne troubleraient pas le curé constitutionnel. Mais des le 1 er nov. les révolutionnaires de l’endroit les empêchèrent de jouir de celte faveur, et le vicaire se retira chez son père à la Chapelle-Haute-Grue. En 1792, il dut quitter sa famille pour fuir la persécution. Il s’en alla à Caen où il célébra plusieurs fois la Ste messe en secret chez les Bénédictines. Celles-ci ne tardèrent pas à être dispersées et M’ Dufour voulut passer en Angleterre; mais trois fois il en fut empêché par des circonstances indépendantes de sa volonté. Pensant que Dieu voulait qu’il restât en France, il revint à Caen; et, souvent déguisé en ouvrier, il se fit le chapelain de trois religieuses bénédictines réfugiées dans une maison particulière. Dès 1795, il se mit à réunir, rue Bourg-l’Abbé, les religieuses de cet ordre et à reconstituer la communauté; et malgré les visites domicilières et les tracasseries des révolutionnaires, il parvint, toujours caché et complètement dissimulé, à soutenir ses religieuses et à les maintenir jusqu’à la fin de la Révolution. Il avait pu leur faire observer une partie de leurs règlements, même la récitation de l’office et l’adoration du St-Sacrement. En 1804, il les établit dans le couvent des Cordeliers, qu’il finit par racheter et approprier à sa nouvelle destination. Le 20 janv. 1824, il se tendait à un service funèbre à Hérouville-St-Clair, bientôt arrivé à l’église, il s’affaissa tout à coup. On s’empressa autour de lui, mais il était mort. Il fut inhumé dans le choeur des religieuses qui le regardent comme leur second fondateur et le restaurateur de leur monastère. (Archives municip. de St-Ouen-le-Houx.- Archives du monastère des Bénédictines de Caen.)

88. – Le 3 mars 1785, Me Jacques-François Robillard, conser du roy, grènetier au grenier à sel de Livarot, et dame Marie-Anne Thomas, son épouse, demeurant à Heurtevent, constituent 150 livres de rente en faveur de leur fils, Me Simon-Jean-Robillard, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est hypothéquée sur un herbage appartenant à lad. dame, nommé le Pré de la Couture, sis à Heurtevent, près du chemin tendant de l’église de cette parr, à la forêt de Montpinçon. Fait et passé à Livarot, en l’étude de Me Cordier, notaire au Mesnil-Durand.

235. – Le 28 juin 1786, dispense de bans pour le mariage entre Mesre Charles-François-Yves Deshayes, seigr de Marcaire, fils de feu Mesre Yves-Gabriel-Bernard Deshayes, seigr de Marcaire, et de dame Marie-Françoise-Charlotte Petit, originaire de St-Aubin-de-Bonneval et demeurant en la parr., de St-Germain-d’Aulnay, d’une part, et noble demlle Marie-Louise-Charlotte de la Houssaye, fille mineure de Mesre Louis-Gabriel et de noble dame Marie-Anne-Rénée de Jambon, de la parr, de Heurtevent.

98. – Le 6 avril 1787. – Vendredi-Saint, après midi. – Reçurent la tonsure dans la chapelle de l’évêché: Pierre-Charles Gobin fils de Charles-Louis et de Françoise-Catherine-Victoire Geoffroy, de la parr., de St-Germain de Lx. Nous n’avons rien trouvé sur Mr Gobin avant 1806. A cette époque il fut comme curé de Heurtevent et y mourut en 18IJ, à l’âge de 50 ans. (Archives de l’évêché de Bx. – Ordo de Bx.)

43. – Le 21 mars 1788, reçurent la tonsure et les ordres mineurs :
– Jean-François Follin, fils d’Alexandre et d’Anne Le Michel, de la parr, de Heurtevent.
– Pierre-Thomas Follin, fils d’Alexandre et de Marie Bailleul, de la pair, de Heurtevent, diocèse de Lx.
Pierre-Thomas Follin n’était que diacre en 1791. il refusa de prêter toute espèce de serments et partit en exil. Après sa rentrée en France, il fut envoyé en 1802 à Livarot en qualité de vicaire de son frère qui fut à cette époque nommé curé de cette paroisse. Celui-ci étant mort en 1814. le vicaire fut désigné pour lui succéder et dans cette paroisse finit lui-même ses jours en 1843, à l’âge de 78 ans, (Archives de évêché).

Curés. – Jq Samin – G, Année.
Prêtres de la paroisse. – J.-B. Guerbette (D – P. Le Rat.
Clercs. – G.-L.-A. Follin – J n -F. Follin – P.-T Follin- C.-G. Gondouin – S.-J. Robillard.
Patron. – Le seigneur du lieu. – Jq-A. Picot.
Seigneurs et notables. – A. Dubois – P. Duchesne, – J.-M. Dufour de la Londe – J.-Ph. Dunot de Grandval – Jq -A. Dunot de Grandval – C. Gondouin – Jq-F. Gondouin de Beaupré – P.-C. Gondouin – L.-G. de la Houssaye .- R.-C. de Mannoury de la Brunetière – S.-C. de Mannoury de la Brunetière, fils – J. Nicolas de Lisle – Jq-F. Robillard.

Histoire de Lisieux : ville, diocèse et arrondissement – M. Louis Du Bois.
– HEURTEVANT, dans une charte de Henri Ier, vers 1124. Orderic Vital écrit Hurtavent; d’autres Hurtavant parce que sans doute cette position était une sorte de poste avancé pour le château de Mont-Gomeri. Quoi qu’il en soit, ce mot ne doit pas être écrit Heurtevent parce que cette commune n’est pas plus heurtée par le vent que plusieurs localités voisines. Ce qui est plus certain que ces conjectures, c’est que le 20 mars 1617 un baron de Heurtevant fut décapité à Paris, à la Croix-du-Trahoir, pour avoir voulu recommencer la guerre civile. L’église de Heurtevant, dont la construction est du XIVe ou XVe siècle, est ornée de peintures à fresque qui paraissent avoir été exécutées dans le siècle suivant ainsi que diverses inscriptions gothiques, parmi lesquelles j’ai recueilli la suivante le 26 juillet 1818:
Grans diables cornés, envoyés de l’enfer,
Tost par nostre grant maistre Lucifer,
Pour mettre en ce papier méniore
Les fames qui quaquettent eu ce lieu,
Pour leur empescher des cieux la glore
Et l’association du grant dieu.
– Une des poutres vers le choeur, ainsi que l’autel, sont évidemment de la même époque que le confessionnal qui porte la date de 1667. 1547:17 mars.
– 1547:17 mars Sentence prononcée en la salle de l’évêché, en présence de Michel Labbey, grand vicaire et official de l’évêque d’Annebaut: Le même grand-vicaire en prononça une autre contre quatre individus, accusés aussi d’hérésie et qui furent livrés aux bras séculier pour être brûlés vifs: c’étaient un cordonnier d’Anglêqueville-la-Forêt, un meunier de Heurtevant, un maréchal de Bourgeauville nommé Jean Labbé, et un particulier de Glos-sur-Orbiquet, nommé Bence.
– 1617 : Le baron de Heurtevant, accusé de sédition en voulant enrôler des soldats et surprendre des places fortes, est décapité à Paris à la Croix-du-Trahoir (voir ci-dessous).

Nobiliaire Universel Ou Recueil Général Des Généalogies Historiques Des Maisons Nobles De France – De Saint-Allais.
LYÉE, écuyer, sieur de la Fosse, chevalier, seigneur de Tonnancourt, de Heurtevent, de Belleau, etc., élection de Lisieux, maintenu le 14 mai 1667 : d’argent , au lion de sable, armé et lampassé de gueules.

Wace: Le roman de Rou et des ducs de Normandie.
Robert d’Oiley, qui suivit Guillaume à Hastings… Néel d’Oiley, son frère et successeur, donna à Saint-Pierre-sur-Dive la dîme de Heurtevent.

Dictionnaire de la noblesse – Aubert de La Chesnaye Des Bois.
LYÉE (DE) : Ancienne Noblesse originaire de Picardie, et connue en Normandie depuis l’an 1200, divisée en deux branches : celle de LYÉE – TONNANCOURT, et celle de LYÉE – BELLEAU.
Raoul De Lyée fut un des Seigneurs qui accompagnerent le Roi Philippe-Auguste, lorsqu’il fit la conquête du Duché de Normandie.
Un des fils de Raoul s’y établit, et donna le nom au fief de Lyée, situé dans la Paroisse de Tonnancourt, Diocèse et Election de Lisieux, Vicomté d’Orbec. Ce fief a toujours été possédé et l’est encore par la branche aînée.
1. La filiation suivie de cette Famille ne remonte qu’à Robert de Lyée, 1. du nom, et Damoiselle Marguerite, sa femme, qui vivoient en 1345. On leur donne la qualité de nobles d’ancienne race, et lors d’une recherche faite par les Elus de Lisieux en 1540, leur descendance fut prouvée, ainsi que leur qualité.
II. Guillaume de Lyée, I. du nom, Seigneur dudit lieu, est qualifié du titre d’Ecuyer, par Sentence rendue au Plaids d’Orbec en 1375. Il avoit épousé Damoisselle Lucette, dont il eut :
III. Robert de Lyée, 11. du nom, Seigneur dudit lieu, marié à Damoiselle Perrette de Belleau, héritière des biens de Jean de Belleau, son frère, en 1426. Elle apporta en dot, à son mari, la Terre de la Fosse, située dans la Paroisse de Chifreville, et le fief de Belleaú fis en celle de N. D. de Courson. Cette Terre de Belleau a été depuis ce tems, et est encore le domicile des Seigneurs de la seconde branche qui en portent le nom. De ce mariage vinrent : JENHIN, mort sans postérité ; — et GUILLAUME, qui suit:
IV. GUILLAUME, 11. du nom, Seigneur de Lyée, de Belleau, de la Fosse, etc. épousa Jeanne du Coudray, fille de Guillaume, Ecuyer, et de Damoiselle Anne de Thiboutot. Elle lui apporta les Terres du Coudray et de Heurtevent. Son mari étoit mort en 1451, et laissa :
V. ROBERT DE LYÉE, III. du nom, Seigneur dudit lieu, de Tonnancourt, Belleau, la Fosse, du Coudray et Heurtevent, qui fut reconnu noble d’extraction et de race en 1463, dans la recherche que fit Raimond Monfaoucq, Commissaire
du Roi. On a de lui plusieurs actes, tant en Justice que devant Notaires, depuis 1451 jusqu’en 1505 qu’il mourut, qui prouvent qu’il étoit Seigneur desdits biens, tant de son chef que de celui de la mère. Il avoit épousé Catherine de Querville, dont il eut : – 1. GUILLAUME, qui suit ; 2. René, auteur de la seconde branche
rapportée ci-après ; et 4. Jean, Prêtre, et Henri, mort sans postérité. Dans une recherche de la Noblesse, par les Elus de Lisieux, en 1540, Jean de LYÉE, Seigneur de Belleau et de Bigars, fournit pour lui, et Henri son frère, demeurant à Tonnancourt, sa généalogie, depuis Robert DE LYÉE, et Damoiselle Marguerite, fa femme, vivans le 15 Novembre 1345.

Première Branche.
VI. GUILLAUME DE LYÉE, III. du nom, partagea avec René, son frère, les biens de fa Maison. Les Terres de Lyée, Tonnancourt, du Coudray et Heurtevent lui échurent, et René eut celles de Belleau et de la Fosse. GUILLAUME,Ill. du nom, Seigneur desdits lieux fus nommés, épousa Damoiselle Barbe de Lignerac, fille de François, Ecuyer, Seigneur de Carel, etc. dont :
VII. Eustache, Chevalier, Seigneur de Lyée, Tonnancourt, et c. qui épousa Marguerite Labbey, fille d’Etienne, Chevalier, Seigneur de Saint – Jean -de – Livet, de Saint- Martin, de la Lieue et Hericourt, de laquelle vinrent : – JEAN, Seigneur du Coudray, mort sans postérité ; – et Charles, qui fuit.
VIII. CHARLES, I. du nom, Chevalier, Seigneur de Lyée, Tonnancourt, Carel, Saint- Jean -de -Livet, Saint -Martin et de la Lieue, s’allia avec Damoiselle Marie de la Fleche, et en eut; CHARLES, qui fuit; – et François, Chevalier, Seigneur de Tonnancourt et de Saint- Jean-de-Livet, qui se maria, du consentement de CHARLES, son frère, par contrat passé devant les Notaires d’Evreux le 18 Octobre 1618, avec Damoiselle Madelene de Maillot, fille unique de Messire Hamon de Maillot, Chevalier, Seigneur de Saint-Denis, et c. et de défunte haute et puissante Dame Madelene de Melun, Il mourut sans postérité.
IX. CHARLES, II. du nom, Chevalier, Seigneur de Lyée, de Tonnancourt, le Bois-Carel, Saint-Jean-de-Livet, Saint-Martin-de-la-Lieue, épousa, en1626, Charlotte de Lyée – De – Belleau, fa cousine, fille de Gabriel, Chevalier, Seigneur de Belleau et de la Fosse, et d’Anne de Malherbe, dont :
1. JACQUES – 2. François, Seigneur de Heurtevent et du Coudray, mort sans postérité ; – 3. ROBERT, Seigneur de Saint – Jean de Livet et de Saint–Martin.

Pièces historiques et littéraires, recueillies et publiées par plusieurs bibliophiles : miscellanées – Filleul, Nicolas.
Récit Véritable de la Mort Du Baron De Heurtevent, Décapité à Paris, Devant La Croix Du Tiroir, Le
Mardi 21 Mars 1617
.
Nous ne connaissons de ce Récit qu’un exemplaire a la Bibliothèque nationale et un autre à la Bibliothèque Mazarine, identiques pour les caractères typographiques, ils différent en ce que le premier est pourvu d’une vignette à la page du titre, d’un gracieux en-tête sur bois et d’une lettre ornée à la première page que nous n’avons pu reproduire dans cette édition par le talent de M. Louis de Merval, notre confrère. Ces deux exemplaires ne sont pu sans doute les seuls qui existent; nous avons pensé néanmoins que ces feuilles populaires destinées à répandre la crainte de l’autorité, et qui ne survivent jamais à une ou deux générations, sont assez rares pour être reçues avec quelque satisfaction par les bibliophiles de Normandie.
Le sieur Baron de Heurtevent était normand; les actions coupables qui le conduisirent au supplice eurent pour théâtre notre province. Le Parlement fit entendre de vaines réclamations sur ses droits de juridiction méconnus par le sieur Morant du Mesnil Garnier, maistre des requestes de l’hostel, qui ne crut pas nécessaire de faire enregistrer sa commission royale pour l’exécuter. Le Parlement envoya à Caen son huissier Levert pour signifier à ce commissaire la défense qui lui était faite de procéder au jugement du prisonnier. Levert, arrêté lui-même et mis en prison, revint faire son rapport à la Cour, qui, après une délibération de plusieurs séances, résolut d’envoyer au Roi et au garde des sceaux une députation de ses membres pour représenter qu’ils avaient toujours fait justice des rebelles et conservé la fidélité de leurs charges envers le Roi. Entre temps, le grand prévôt de Normandie, M. de Bellengreville, reçut l’ordre du Roi de se saisir du Baron de Heurtevent et de l’amener à Paris, au Fort-Levesque, où il n’attendit pas plus de cinq jours la sentence de la Commission qui le condamna à la peine capitale. Les conférences avec le garde des sceaux, qui soumit ce conflit judiciaire au Conseil d’État, durèrent assez longtemps pour que les députés du Parlement fussent témoins du meurtre de Concini et de la fin de la Régence, quoiqu’ils n’en dirent absolument rien à leur retour dans leur rapport à leur compagnie. Le Conseil d’État avait déclaré que le sieur Morant de Mesnil Garnier avait dû faire exécuter la Commission du Roi, qui jouissait alors de la plénitude du pouvoir législatif. Les Parlements de Rouen et de Paris qui avaient fondé leurs remonstrances sur l’intérêt supérieur de la justice, compromis par la violation des formes de la procédure, durent se résigner.
Nous n’avons pu dissiper complètement les ombres épaisses dont les historiens ont couvert le sieur Baron de Heurtevent. Dans le recueil des pièces pour la défense de la Reine, on lit Pour l’honneur de la famille qu’on veut conserver, on tait a bien des choses. Le nom de Philippe de Liée est si difficile à lire dans les pièces originales conservées aux Archives Nationales que les plus habiles paléographes avaient déchiffré Luc. Dans la copie des registres du Parlement de Normandie de la Bibliothèque Nationale, il est nommé Heurtemont. Enfin le nom de Lée ou de Lyée , suivant l’orthographe la plus généralement adoptée, joue tellement de malheur, que M. de Magny, dans son Nobiliaire de Normandie, le transforme en de Lyde, et il ne donne pas avec plus d’exactitude le nom de leur seigneurie de Tonnencourt, qu’il imprime Tournencourt.
Les pièces généalogiques du cabinet des titres de la Bibliothèque Nationale qui m’ont été gracieusement communiquées, me semblent mettre sur la voie. J’ai trouvé un fils d’Eustache de Liée nommé Jean, escuier, sieur du Couldray, lieutenant à la date du 18 juillet 1601, et au-dessous de son nom ce seul mot sentence qui sous-entend tout, et il me parait probable qu’il est le même que Philippe de Liée, Baron ou sieur de Heurtevent. Jean pouvait avoir également le nom de Philippe. Les fiefs du Couldray et de Heurtevent étaient entrés dans les domaines de la famille de Lyées par le mariage, vers 1430, de Guillaume II avec Jeanne du Couldray, fille de Guillaume du Couldray et d’Anne de Thitboutot. Après ce triste procès, le nom du fief de Heurtevent disparaît des titres de la famille de Lyée, pour effacer autant que possible le souvenir de la forfaiture d’un de ses membres. On ne retrouve le prénom de Philippe porté par l’un d’eux qu’en 1697 dans une ordonnance du 30 août, par les commissaires généraux du Conseil, sur le fait des armoiries, avec la signature de d’Hozier pour Philippe de Liée, escuier, sieur de Belleau, etc. Les alliances honorables de cette famille avec celles de Chailloué de Vieux Pont, de Malherbe, etc., expliquent suffisamment la réserve et les ménagements des historiens. M. de Bigars, le vieux compagnon d’Henri IV dans ses guerres, et auquel il écrivit si souvent, appartenait à la famille de Liée.
Nous avons résisté au désir de refaire l’histoire si troublée de la Régence de Marie de Médicis; nous nous contenterons de formuler notre opinion sur la triste destinée des princes qui, placés si près du trône auquel ils doivent servir d’appui, oublient que leur devoir est de donner l’exemple du respect envers les dépositaires du pouvoir royal. L’épisode du Baron de Heurtevent nous les montre forcés, comme toujours, d’accepter comme alliés les gens pervers de tous rangs, qui profitent de l’occasion des rebellions pour violer toutes les lois.
Nous donnons comme Appendices l’ordre de Renvoi du procès devant une commission et un extrait de la sentence de condamnation relatant les faits qui l’ont motivée. Les aveux du coupable, les noms des commissaires fort nombreux qui l’ont signée, sont ‘pour nous une garantie que la peine capitale a été justement prononcée.DE BOUIS.

Récit Véritable de la Mort du fieur Baron de Heurtevan décapité à Paris devant la Croix du Tiroir le
Mardy 21 de Mars
.
A puissance des Roys est grande et redoutable; leur fureur merveilleusement à craindre, leur iuste colère difficile à appaiser, notamment à l’endroit de ceux qui les offensez outre mesure, et encore que leur patience et bonté soit immense, à l’exemple de la divinité ; si pourtant ceste humeur se convertit souventefois ( ?) en fureur quand ils recognoissent que leurs sujets en abusent au préjudice de toute obeyssance et service qui leur est légitimement et naturellement deue: Ainsi leurs Maiestez ayant eu aduis des mauvaises intentions et déportemens du sieur Baron de Heurteuan, comme il avoit faict plusieurs pratiques et levée: contre le service du Roy à l’advantage de ses ennemis dans le pays de Normandie, Sa Majesté se réso!ut de prévenir le succez funeste et pernicieux de telles entreprises par un prompt commandement qu’elle fit à son grand Prévost de la dicte Province de Normandie de poursuivre le dict sieur Baron et ses adhérans et s’asseurer de sa personne s’il le pouvoit surprendre. Il se fait assister de forces et Gens de guerre pour satisfaire au désir de leurs Maiestez si que finallement à force de veiller et d’être aux aguets il le surprend au dépourvu, comme ceux sur qui il s’asseuroit, l’avoient abandonné, pris qu’il est, voila qu’on le faict conduire en toute seureté dans Paris et y arrive le mercredi quinziesme du present Mois de Mars accompagné de quelques quarante a cinquante chevaux où pendant qu’il seroit aduisé de ce qui seroit fait de sa personne, il est mis et constitué prisonnier dans les prisons du Four L’Evesque, par le commandement du Roy et à la diligence du lieur de Bellangreville grand Prévost de son hostel en moins de six ou sept jours, on voit les informations faictes contre luy, les plaintes se produisent, les choses par luy commises se trouvent avérées, ses pratiques descouvertes, ses intelligences éventées, son procez fait et parfait. Il est trouvé coupable atteint et convaincu du crime de Lèze Maiesté et comme tel le voila condamné ians appel à avoir la teste trenchée pour salaire et récompense de ses délits et pour donner exemple à tous factieux et perturbateurs du repos public, gens désobeyssans et rebelles aux commandemens de leur Prince.
Pour l’exécution de son Arrest et Sentence le mardy dernier 22 de mars devant la Croix du Tiroir; rue de S. Honoré, à Paris, fut dressé et erigé un eschaffaut à ces fins et d’autant qu’en ceste éxécution, il se trouva un nombre incroyable de peuple, Seigneurs et Gentis-hommes et grande quantité de personnes de tous estats pour éviter la confusion et retenir le désordre, par commandement exprez de Sa Maiesté y furent envoyez les Cent Suisses de sa garde ordinaires, une des Compagnies de son régiment, avec leurs armes et bastons à feu, environnans le susdict eschaffaut : en cette assistance fut amené le dit Sieur Baron par quelques Archers de mon dit sieur grand Prévost de l’Hostel et là monté sur le dit eschaffaut, il fut décapité environ es six heures et demie du soir. Bien qu’il eut un extrême regret de mourir, fi parut il neantmoins fort confiant à la mort, il s’y prépara dignement et sa faute, ploya doucement le col soubz la main de l’exécuteur.
Le dit sieur Baron de Heurtevan avoit a ce qu’on tient esté nourry et esleué en la maison de la Royne mère du Roy de sorte que ayant mis en oubly le traictement favorable, qu’il y avoit receu s’estoit montré ingrat et préférant la bienveillance de quelques remuanz dans l’Estat, a l’obeyssance du Roy avoit eux quelques pratiques mauvaises au préiudice ses loix et de son service aussi son corps a paty pour les mauvaises inclinations de son âme, montrant en cela, combien c’est chose dangereuse au vassal de s’éleverer contre son Roy et combien Sa Maiesté bien que facile à pardonner supporte mal aisement telles rebellions et désobeyssance.

Appendices – Renvoi à Maistre des requestres de l’hostel pour juger le procés criminel du sieur Heurtevent.
Louis, par la grâce de Dieu, Roy de France et de Navarre, à nos amés et séaux (?) conseillers, les sieurs de Beaumont, du Luc-Majour, Bigot, Barentin,Granger, Aubery sieur de Trilleport, Morant sieur du Mesnil Garnier, le Normans, Thérin, le Roy, Bitault et de Juice sieur de Moncq, Mesr des Requestes ordinaires de nostre hostel, salut. Ayant pour le bien de nostre service et pour l’exécution de nos lettres de patentes des dix-neuf et vingt-deux novembre dernier, jugent d’envoyer des commissaires par nos provinces entr’autres en celle de Normandie où le dit sieur Mesnil Garnier se seroit transporté et informé à l’encontre d’un nommé Philippe de Liée, sieur de Heurtevant, même lui auroit faict et parfaict son procès et voûlant procéder au jugement d’icelluy avec les conseillers du siége présidial de Caen, il auroit été enspeché par notre parlement de Rouence qui nous auroit meu et occasionné sur arrest de nostre conseil d’Estat du deuxieme Mars dernier, ordonner le procés estre apporté au greffe de nostre conseil et ledit Heurtevan, ammené sur bonne et seure garde aux prisons du Fort Levesque par le grand Prévost de Normandie pour ce faict estre par nous ordonné ce qu’il appartiendra par raison. A ces causes nous à plains confians de vos sens, suffisance preudhommage et expérience, commettons, députtons par ces présences pour appeler nostre Procureur des requestres nostre Hostel, procéder au jugement du dit procès au rapport dudict Le Normand, voulant que les jugements du dit procès au rapport dudict sieur Le Normand, voulant que les jugements qui feront par vous rendus soient exécutés en dernier ressort, nobostant opposition ou appellation quelquonque, comme s’ils avoient esté donnez en l’une de nos cours souveraines.
De ce faire nous, vous donnant pouvoir, commission et mandement spécial par ces dites présentes. car tel est nostre plaisir. Donné à Paris le XVI° jour de Mars, l’an de grâce MVI+XVII et de nostre Règne le septième.
Signé Louys et plus bas par le Roy en son conseil Potier et scellé. (Archives nationales V4 1497-1499)

Extrait de la sentence de condamnation du Baron de Heurtevent.
Veu par les maistres des requestres ordinaires de l’hostel du Roy juges souverains en ceste partye le proces criminel faict à la requestre du procureur de S. M. allencontre de Philippes de Lyais, sr de Heurtevent pour raison des crimes, exactions et violances par luy faites aux subjets de sad. Majesté et ministres de justice. Information faicte par le sr Morant, conseiller du Roy en ses conseils d’estat et privé et maistre des requestes ordinaire de son hostel, intendant de la justice en la province de Normandye en vertu des lettres patentes du XXV novembre mil Six cent seize allencontre dud. de Heurtevent et complices…. – Autre information faicte par Me Jacques Levavasseur, lieutenant de noble Comte ou Prevost general de Normandye au bailliage de Caen et commissaire, subdélégué par led. de Morant en cette partye allencontre dudict de Heurtevent et complices…….- Informations faistes par Josas de Grieu, lieutenant général civil et criminel du Bailly d’Evreux en la vicomté d’Orbec. sur t’assassinat commis à la personne de Philippes Lemestel, escuyer, sr de Lavarende…. – Aultres informations faictes par Charles Canon, lieutenant criminel du Bailly d’Alençon aux Vicomtés d’Yesmes et d’Argentan sur le procès verbal des plaintes rendues par Estienne de Courmaheul, sergent royal allencontre dudict de Heurtevent, Mathieu, Bastou, ses laquais et autres….. Par Guillaume Douezy, lieutenant civil et criminel du Bailly de Caen en la vicomté de Falaise….. – Tout considéré les dicts maistres des requestes assemblez au nombre de douze en la chambre du conseil du Fort Lévesque ont déclaré et déclarent led. Philippes de Lyais, sr de Heurtevent susffisamment attainct et convaincu des crimes d’exactions et viollances faistes aux subjects du Roy et ministres de justice auparavant et depuis les derniers mouvements et aultres cas mentionnés au proces pour reparation des quelz l’ont condempné à avoir la teste tranchée sur un eschaffault qui pour ce faire sera dressé en la place de la Croix du Tirouer, ses biens acquis et confisquez au Roy, sur iceulx préalablement pris la somme de six mille livres applicables, savoir mil livres en oeuvres pyes, aux pauvres des villes de Caen et Lisieux par moytié, deux mille livres à la descharge des tailles des paroisses de Heurtevent, Sainct Jehan de Livet, Saincte Marguerite des Viettes, Mesnil-Germain, Mesnil Durant esgalement, quinze cens livres moytié aux pauvres enfermés et l’autre moytié aux quatre mendians de Paris et pareille somme de quinze cens livres au pain des prisonniers de lad. ville de Paris.
Signé. – Menardeau. du Luc-Majour. Bigot, Barentin. Granger, Morant. Aubery, srde Trilport. Theryn. Le Roy, Bitault. de Juys, sr de Moncq. Le Normant.
Prononcé aud. de Lyais le XXI mars mil VI° dix sept.
(Archives nationales. V4 41. – Section prôvisoire.)

Journal de Simon Le Marchand Bourgeois de Caen.
……. Il nous a conservé aussi le souvenir de divers faits de politique générale qui intéressent plus ou moins directement la province et la ville de Caen, ainsi que certains événements tragiques qui se déroulèrent dans ses murs, tels que l’affaire du sieur de Heurtevent (1), chef d’une compagnie de bandits qui désolait le pays par ses meurtres et brigandages, et qui fut pris le 29 janvier 1617, au moment où il tentait de sortir de la ville en franchissant la porte Millet de toute la vitesse de son cheval. Cette capture fit grand honneur à Jacques Le Vavasseur, sieur de Christot, bailli de courte robe au bailliage de Caen, qui prit seul les mesures nécessaires et en assura l’exécution.
L’arrestation de Heurtevent était d’autant plus importante que déjà, au mois de novembre 1615, ordre avait été donné de le poursuivre dans les environs de Lisieux, où il se tenait alors avec sa bande, et que, depuis deux ans, il échappait par la terreur ou par la ruse à tous ceux qui le cherchaient. M. de Morant du Mesnil-Garnier, commissaire spécial envoyé par le Roi à Caen, lui fit son procès; mais sur une évocation à la Cour du Parlement obtenue par des parents et amis, il dut l’envoyer à Paris, où il eut la tête tranchée à la Croix du Trahoir (2), le 21 mars 1617.

(1) Philippe de Liée, Baron de Heurtevent, était allié aux meilleures familles de la province. On lit dans le Mercure François de 1617, t. IV : « Le mardi, 21 mars, le baron de Heurtevan fut décapité à la Croix du Tirouër. Prés de l’échaffaut étaient en armes une des compagnies du régiment des gardes et une des suisses. Il ne pensoit point à mourir et eut de la peine à se résoudre à la mort. On disoit qu’il estoit accusé d’avoir eu dessein de surprendre pour les princes une place en Normandie et avoit levé sous main des gens de guerre ».
(2) On la nommait aussi la croix du Tiroir, comme l’écrit Simon Le Marchand. Cette croix se dressait aux abords des halles, dans la rue Saint-Honoré, au carrefour de l’Arbre-Sec. Il est probable, suivant Berty et d’autres, que son nom lui venait de ce que l’on triait en ce lieu les animaux amenés pour les boucheries voisines.

Mil six cent dix sept.
Louys de Bourbon, traiziesme du nom, Roy de France et de Navarre, apprès avoir entendu plusieurs plaintes, lesquelles luy ont esté faites de la part de plusieurs de ses subjects, lesquelz se sont plaints à Sa Majestey que il y avoit plusieurs compagnies de gens d’armes en Normandye, lesquelz n’avoient point de commission de Sa Majestey; qui, malicieusement et avec une grande tyrannye, ont violley plusieurs filles et femmes et ont desrobey, emportez et brusley tous les biens des pauvres païsans et les ont prins à rançon et ont brusley jusques à leurs maisons. Apprès que nostre Roy a ouy toutes ces plaintes, il a, par l’advis de son conseil, députey des commissères en plusieurs endrois pour et aux fins de poursuivre ceulx lesquelz seroient certains des crymes ci-dessus et les faire prendre prisonniers, affin de faire leur procès et les juger chacun comme il aura mérité. Ce qui fut en dilligence passé à la Chancellerie. Monsieur Le Mesnil Garnier, fils aîné de Mons. Morant, fut députey commissere pour la Normendye, lequel a prins pour son siège judicial le baillage et siège présidial de Caen, affin d’estre assistey des conseillers du dit siège en ses jugements. Ledit sieur commissère estant en ceste ville de Caen, il a fait plusieurs informations, par lesquelles il a trouvey que Mons. de Heurtevent avoit attentey à la Majestey du Roy, ayant levé des gens d’armes sans commission du Roy ni des princes et avec ce, luy et ses gensdarmes ont faict plusieurs viollemens et vollemens ; et, pour cest effaict, a fait poursuivre et a donné charge à noble homme Jacques Le Vavasseur, Mons. de Christot, et bailly de courte robe au baillage de Caen, de le prendre prisonnier, affin de faire son procès. Le dit sieur de Heurtevent ne sachant la poursuite que nous faisoit de sa personne, il est venu en ceste ville de Caen le Dimenche au soir, vingt neuf esme jour de Janvier 1617, pour voir quelques uns de ses amys, assistey de quatre hommes à cheval et un page et deux lacquais. Le dit sieur de Heurtevent estant à Caen, Monsr. de Christot en fut adverty, lequel a mandey ses archers en sa maison; et, le lendemain Lundy, trentiesme jour dudit mois, devant le jour, il a mys de ses archers à toutes les portes de la ville, avec les gardes qui y estoient pour lors et leur a donney charge de l’arrester de le mettre entre les mains de ses archers pour le rendre prisonnier. Les ayant posé aux autres portes de la ville, il s’en vint à la porte Millet avec deux de ses archers et les gardes de la dite porte, lesquelz faisoient bonne sentinelle. Le dit sieur de Heurtevent fut adverty que on poursuivait pour le prendre prisonnier. Il se délibéra de sortir de la ville de bon matin, luy et ses gens, espérant sortir sy vitte que on ne les pourrait arrester, pourvu que la barrière ne fust poinct fermée. Il envoyt son lacquais et luy dict que sy elle estoit fermée, il revint les en advertir. Le lacquais estant près de la barrière, il la trouve fermée et pense retourner pour en advertir son maistre. Mais Mons. de Christot le prist par le bras et le mist entre les mains des gardes. Monsieur de Heurtevent voyant que son lacquais ne revenoit poinct, croyoit que rien n’estoit fermey. Il prend sa course, luy et ses gens, dès la grande rue de Sainct Jean en courant la poste jusques auprès de la barrière, et la voyant fermée, il pence rentrer dans la ville. Mais nous avoit fermey la porte de la ville, ce qui le fist demeurer entre les deux ponts et alors, — Monsrs. de Christot se mist en armes et les gardes de la porte et là fut prins, sans aucune rébellion et fut devalley de dessus son cheval, luy et ses gens. Et alors furent tous mis prisonniers. Mais ses gens se purgèrent de tous ses crimes, vérifiant que ilz estoient aux armées du Roy pour lors que le dit sieur de Heurtevent avoit commis tous les crimes de quoy il est ce jourd’hui accusey et mis prisonnier : et apprès ceste verification bien deument faitte, ilz ont esté par le dit sieur commissaire eslargis des prisons de ceste ville de Caen, et le dit sieur de Heurtevent y est demeuré en attendant la venue de son procez comme voirrey ci apprès.
Monsieur de Heurtevent, âgé de 23 ans, estant à présent prisonnier aux prisons de ceste ville de Caen, comme avez veu comme il fut prins et pourquoy il fut mis prisonnier. En ce jour il fut examiné par Monsieur du Mesnil Garnier, filz aîné de Monsr. Morant. Le dit sieur commissaire luy a demandey s’il avoit pas levé des gens d’armes sans commission et s’il avoit pas, luy et ses gens, faict plusieurs viollements et vollemens. Sur examen, le dit sieur de Heurtevent a confessey que il a véritablement levey des soldalz sans commission, n’espérant estre pour autre que pour le service du Roy, mais que pour les viollements et vollemens, que il n’y a jamais adérey et qu’il n’en a poinct congnoissance. Sur la méconnaissance faicte par le dit sieur de Heurtevent, Monsieur le Commissaire a faict aprocher viron soixante témoings, de plus de dix ou douze lieues loing de ceste ville de Caen, lesquelz ont esté examinés et ont raportey que le dit sieur de Heurtevent avoit viollé une fille et faict plusieurs vollemens; rompu et brusley les meubles de pauvres gens et qu’il a en plusieurs parroisses faict demander aux prosnes par les cureys d’icelles parroisses, grand nombre de denrées, lesquelz lui ont esté delivreys par les parroissiens pour éviter un grand dommage que il leur aurait pu faire a faulte de payer les dites sommes. Et apprès que les ditz témoings ont estes examinés, ilz ont esté de ce chef reconfrontez en la présence du dit sieur de Heurtevent dans la Conciergerie, lesquelz ont maintenu de poinct en poinct tout ce qu’ils avoient dit. Et apprès la confrontation des ditz témoings, et le tout bien et duement vérifiiez, Monsr. Le Commissere a faict assembler le Conseil pour faire et parfaire le procez au dit sieur de Heurtevent. Ce qui fut fait en dilligence le lundy, sixiesme jour de Mars 1617. Monsieur le Commissaire, par l’advis du Conseil, a ordonney que pour réparation de ses faultes et pour les crimes par luy commis, dont il est ce jourdhui attaint et convaincu, il aura ce jourd’hui la teste tranchée. Les parents et amis du dit sieur de Heurlevent estant advertys d’icelle sentence, ilz ont empesché la publication d’icelle et l’exécution : ayant faict signifier à Monsr. Le Commissaire une évocation a la Court du Parlement de Rouen, laquelle ilz a voient obtenue, espérant plus facilement luy sauver la vie à Rouen que en ceste ville de Caen. La dite évocation estant signiffiée, Monsr. le Commissaire arreste l’exécution et le faict enlever des prisons de ceste ville de Caen, le Jeudy, neufviesme jour de Mars, à deux heures après minuict, et le faict mener à Paris par Monsieur de Rauls, grand prévost, assistey de tous les archers et de plusieurs des soldatz du Chasteau de Caen, qui le conduisirent jusques à Paris. Et estoient armés de chacun un mousquet. Et, estant à Paris, le procès que Monsr. le Commissaire avoit faict du dit Heurtevent fut veu du Grand Conseil ; lequel fut en dilligence assembley. Et apprès avoir faict lecture du dit procès et le tout ouy et considérey, la dite Cour a ordonney et ordonne que le procès faict par le dit sieiu Commissaire sera maintenu de poinct en poinct et que le dit sieur de Heurtevent aura la teste tranchée aujourd’huy, Mardy, vingt et uniesme jour de Mars 1617. Ce qui fut faict et exécuté le dit jour, devant la Croix du Tiroir, par l’exécuteur de Court avec bien de la paine, parce qu’il ne vouloit faire aucun debvoir de justice, s’eforçant, se desbattant, et estant comme troubley; il frappoit tous ceulx qui approchoient de luy et le falut tenir et lier lorsqu’on luy couppa la teste. Je prye Dieu qu’il luy veuille pardonner ses faultes et le faire participer de son paradis. Amen.
(1) Sur l’affaire du sieur de Heurtevent, voir les Registres secrets du Parlement, t. XVIII f° -43 et Suiv. 50.

3 – Archives ShL:

Carnets de Charles VASSEUR.
DOYENNE DE LE MESNIL MAUGER.
Election d’Argentant, sergenterie de Montpinson
104 feux
Sous l’invocation de St Jacques
Patronage:
XIVe Dux Normania
XVIe Robertus de Lyvet
XVIIIe le seigneur

Insinuations
– Description de l’église du 10 août 1857 et une autre de A. Pannier avec cette mention :
Cette église, sous l’invocation de St Jacques, faisait partie du doyenné de Mesnil Mauger, archidiaconé d’Auge. Robert de Liée nommait à la cure d’un revenu de 400 livres ‘Archives du Calvados – Bénéfices.
– Il existe dans l’église de Cuverville (canton de Troarn) des pierres tumulaires gravées qui recouvrent des seigneurs d’Heurtevent et Mesnil Bacley.
C’est d’abord celle de Hélène de la Ménardière, patronne de Cuverville, Fontenay le Pesnel, Eurtevent et Mesnil Bacley, qui épousa en 1630 Jean d’Acher, seigneur du Mesnil Vitté ; puis celle de Lucrèce d’Acher, morte en 1709, âgée de 76 ans, qui porta les mêmes terres avec celles de Montviette et Ecots à Jean Claude de Croisilles, seigneur de Breteville, premier président au présidial de Caen.
– L’abbaye de St Evroult possédait à Heurtevent un moulin qui lui avait été donné par Raoul de Mont Pinçon, sénéchal de Guillaume le Conquérant. (Ordéric Vital Tome II p.417 – traduction Guizot)
– Recherche de 1666
Charles Nicollas et Pierre de Mannoury issu de Guillaume ennobly en 1595.
Guillaume et Estienne de Mannoury mesme famille.
Louis de Mannoury, mesme famille.

Cartulaire Shl avec inventaires ShL et sources bibliographiques diverses du Xe siècle à 1940 :
1625 – Survie – Titres justificatifs du droit qu’ont les décimateurs de Survie de percevoir la dîme pour les terres converties de labour en herbe – Accord entre François Dellyer (de Lyée), chevalier, seigneur de Tonnencourt-¬le-Couldrey et Heurtevent, Saint-Jean-de-Livet et Saint-Martin-de-la-Lieue, et François Hardy, prêtre, curé de Tortisambert, doyen de Mesnil-Mauger, au sujet de trois pièces de terre ci-devant en labour et depuis converties en herbage. AD. 61 – H. 1756 –

1690 – La Brévière – Devant nous, Jean Le Prévost escuyer, sieur de la Porte Conseiller du Roi, Lieiutenant général antien Civil et Criminel au Bailliage Dallençon pour les Vicomtés d’Exmes et Trun enquêteur et Commissaire examinateur auxdits sièges Le dix sept Iesmee jour de novembre mil six centz quatre vingt dix aud lieu de Trun
S’est présenté Jouaquin de Saint Denis Escuyer sieur de la Brévières lequel assisté de Me Charles Callix son procureur nous a remontre que suivant contrat passé devant les nottaire du Pont de Livarot le trois Iesme jour davril mil six cents quatre vingt sept Isac de Brossard Escuyer sieur Du Val de la Paroisse de Moneu..(?) luy avoit fait vente et transport de la somme de Cent cinquante quatre livres a avoir et prendre sur françois morel de la paroisse de heurtevent son fermier lequel transport il auroit fait signiffier dès le seiziesme jour d’avril de laditte année mil six cents quatre vingt sept audit françois morel neanmoings avec deffences de sen dessaisir et ce par exploit de Jean Roussel huissier Comme a livarot le dix sept iesme jour dudit moiss et an neanmoings damoiselle Charlotte de Mannoury femme civillement séparée davec ledit sieur dunot se seroit fait adjuger les prix et fermages deües par ledit morel par sentence renddue en la juridiction de viconté dud lieu le six iesme jour de may en suivant comme étant lesdits héritages a fermes aud morel de la succession de ses père et merre de sa ditte femme par consequent a elle appartenant et ledit morel condamner luy en passer Bail et faire les payment ce que ledit morel fermier auroit fait notiffiér aud sieur de la brévière par exploit de louis goudon sergnt royal en ce viconté du vingt huit iesme jour de may mil six cents quatre vingt sept ce qui a obligé ledit sieur de la Brévière se voyant ainsy… de mettre en action ledit sieur dunot par devant nous pour voir dire que ledit transport sera sur lui revalidé et quil sera condamné par corpsau payment de ladityte somme de cent cinqte quatre livres transportées avec despens…. = AD Orne – 1E 2425 – 1 p. parchemin.

– 8 août 1772 à MONTMARTIN – Contrat par lequel les sieurs Michel BELLEY et Jacques Guillaume BELLEY, frères, seuls enfants mâles de feu Jacques BELLEY, demeurant en la ville de LISIEUX, paroisse Saint-Jacques , cèdent à Me Adrien DU BOIS, conseiller et procureur du Roy au grenier à sel de LIVAROT, demeurant à HEURTEVENT, issu de feu Adrien DU BOIS et de feue Dame Marie BELLEY, comme eux neveux et colégataires universels de Messire Augustin BELLEY prêtre, leur part dans ladite succession, moyennant chacun 20000 livres portant intérêt au denier 20 jusqu’à paiement; Ce par le conseil de Maître François BELLEY, curé de MONTMARTIN, leur oncle, et frère dudit feu sieur Abbé BELLEY.

– 1782, 7 juin – Tortisambert -Par devant Jean Bte Cordier, notaire Royal, Garde notes pour le siège de Mesnil Durant, Bailliage d’Argentan et autres sièges et Lieux, résident au bourg de Livarot, soussigné
Le vendredy septiesme jour de juin l’an mil sept cent quatre vingt deux en la paroisse de Tortizambert, sur la Cour de Pierre Ouïn, viron midy.
Furent présents Messire pierre jean Baptiste augustin de Cordey, chevalier, seigneur de Glatigny, Grosdouet et autres lieux, demeurant en son château de Glatigny, paroisse de Saint-Gervais des Sablons et Messire Philippe François Isaac de Cordey, chevalier Seigneur et patron du Renouard, Avenelles, du Parc et autres lieux, demeurant en son château paroisse du Renouard, frères. Lesquels ont par ces présentes, volontairement vendu quitté, cédé abandonné dès maintenant et pour toujours.,.. A messire Luc Jean Baptiste de Gaultier, chevalier, seigneur et patron de saint Bazille et de Perteville en Heurtevent, demeurant en la paroisse de Saint Bazille et aussy présent et acceptant…… Voir la paroisse de Tortisambert.

Fonds Cottin 2019.
21 – Boite d’archives. Retable de l’église d’Heurtevent, 1 photo 28/8/1981.

Fond Duval -2 S.
2S379 – Heurtevent: église (plans) 1953.

Enveloppe n° 156 .
Promenade du 25 juin 1995 de la SHL – Le manoir Batisa à Heurtevent.

Fonds Erudits .
NE 12.2 – 2e carton « Communes ».
Voir Montgommery : St Germain et Ste Foy. Heurtevent, Chapelle Haute Grue. (églises)

NE 12.2 – 2e carton « Communes ».
Voir dans Montgommery : St Germain et Ste Foy. Heurtevent, Chapelle Haute Grue. (églises)

Voir le site: j.y.merienne.pagesperso Villes et villages du Calvados

 

SAINTE MARGUERITE DE VIETTE




NOTES sur SAINTE MARGUERITE DE VIETTE

Sainte Marguerite de Viette – S. M. de Vieta – Vieta

1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives ShL.

1 – Bibliographie:

BULLETIN du FOYER RURAL du BILLOT n°59 Sept. 1997 – Petite chronique judiciaire année 1897.
CAUMONT Arcisse de : Statistique monumentale du Calvados réédition Floch, tome III, page 610.
DESHAYES Daniel : Des prêtres réfractaires de Blangy le Château, originaires de la région du Billot. Bulletin du foyer rural du Billot, N° 88, décembre 2004.
Editions FLOHIC : Le Patrimoine des communes du Calvados page 1381.
LE CHERBONNIER Yannick : L’architecture fromagère en Pays d’Auge. Bulletin du Foyer rural du Billot n° 91 Septembre 2005.
MANEUVRIER Jack : suppression du culte à Sainte Marguerite de Viette (1803) Bull du Foyer rural du Billot n°75, septembre 2001
J. CHATEL et Dr J. PEPIN. MANEUVRIER Christophe, éd., « Recueil de documents historiques sur Saint-Pierre-sur-Dives. Principalement tirés des Ar¬chives départementales (publiés par Christophe Maneuvrier) », BULLETIN DU FOYER RURAL DU BILLOT, N° 24, Décembre 1988, pp. 32-39; II.- BULLETIN DU FOYER RURAL DU BILLOT, N° 27, septembre 1989, pp.; III.- « Sainte-Marguerite de-Viette », BULLETIN DU FOYER RURAL DU BILLOT, N° 36, décembre 1991, pp. 37-50
L’EXPLOITATION ANCIENNE DES ROCHES DANS LE CALVADOS : HISTOIRE ET ARCHEOLOGIE. Serv. dep. d’Archéologie 1999. page 429.
DUCLOS A. : L’attaque de la mairie de Sainte Marguerite de Viette., Bulletin du Foyer rural du Billot n°9, page 47
HEBERT J ; L’attaque de la mairie de Sainte Marguerite de Viette., Bulletin du Foyer rural du Billot n°9, page 25
MANEUVRIER Christophe : Billet de confiance émis par la caisse patriotique de Viette ; Bulletin du Foyer rural du Billot n°26, page 28
PAUMIER Solange et Henri , « Sainte-Marguerite-de-Viette – 1688. Scandale dans l’église », BULLETIN DU FOYER RURAL DU BILLOT, n° 34, Juin 1991, pp. 49-52 famille Delaunay, curé.
PETGES C. : Ecole de Sainte Marguerite de Viette ; ; Bulletin du Foyer rural du Billot n°17, page 61.

Voir :
Boizard : Fromage de Feugré de St Marguerite de Viette ;
Statistique Monumentale Tome II p.136,
Montfaut p.100,
Ecajeul,
Histoire de St Pierre sur Dive par l’Abbé Denis p.29.

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT

Ste-Marguerite-de-Viette, Vietta. ecclesia Sanctoe Margaritoe de Vietta.
L’église de cette commune est bien peu caractérisée.
La plupart des fenêtres ont été refaites de forme carré La nef pourtant montre, du côté du sud, une fenêtre en lancette et une ouverture trilobée dans le mur du nord; puis, au sommet de la façade occidentale qui reçoit le rampant du gable, on distingue, au sud, une petite colonne avec chapiteau à crossettes; les contreforts sont régulièrement espacés: tout cela paraît prouver que quelques parties de la nef remontent au XIIIe siècle.
La tour s’élève, à l’ouest, au-dessus du portail; elle est ajourée, du côté de l’ouest, par de longues ouvertures ogivales composées chacune de deux baies surmontées d’un quatre-feuille, que l’on a refaites en 1860 conformes à ce qui existait, dit-on. Ces ouvertures s’agencent très-mal avec une corniche moderne droite offrant une doucine assez saillante et qui forme, de ce côté, le support de la pyramide en bois couverte d’ardoise.
Il est bien probable qu’avant l’établissement de la flèche en bois qui a été reconstruite il n’y a pas longtemps, il existait une disposition différente: toujours est-il que ces baies ne vont guère avec l’ordonnance actuelle. La porte principale de l’église, placée sous cette tour, a été refaite et est moderne.
Le choeur, en retrait sur la nef, a des murs moins caractérisés que les autres. Il est éclairé par des fenêtres carrées et deux fenêtres ogivales sans caractère. La sacristie s’appuie sur le chevet, elle est à pans coupés.
L’intérieur a été peint et décoré nouvellement. Les voûtes, en merrain, ont été enduites de plâtre et les sablières de la nef enchâssées dans du plâtre : comme cet entablement artificiel avait une saillie considérable, on a placé de chaque côté trois colonnes de bois, peintes en marbre, qui paraissent le supporter. Cet entablement en plâtre a moins de saillie dans le choeur, qui est moins large que la nef, et les colonnes ont été remplacées par des pilastres.
L’autel magistral est orné d’un tableau moderne représentant sainte Marguerite; les colonnes ioniques qui supportent
le fronton couronnant ce contre-retable sont d’une longueur démesurée: elles m’ont paru avoir au moins quinze a seize fois lé diamètre du fut. Mais toutes ses décorations sont rachetées par l’intérêt qu’offre l’ancien tableau fixé sur le mur du choeur, du côté de l’évangile.
Ce tableau fort remarquable montre, au centre, la Sainte-Vierge et l’enfant Jésus, puis, autour, Quinze médaillons ronds représentant chacun un des traits de la Vie du Sauveur, a l’exception dit Plus élevé qui représenté le couronnement de la Sainte-Vierge; des roses garnissent lés intervalles compris entré le tableau central et les quinze médaillons.
On lit au bas:
CE TABLEAU A ESTÉ
DONNÉ PAR Me A
LE SASSIER PRÊTRE

Armoiries de Le Sassier

ET FAICT ET PAINT PAR
Me I DOURSY PAINTRE
DE FALAISE PRIEZ DIEU

Les autres lignes ont été malheureusement cachées par le cadre quand, il y a peu d’années, on a fait restaurer la toile. La date se trouve, bien probablement, sur la partie cachée. M. le curé le croit, mais il n’a pu me l’indiquer.
Quatre personnages, deux debout et deux à genoux, tous quatre les mains jointes, occupent la partie inférieure du tableau. Trois de ces personnages portent le costume ecclésiastique.
Je suppose que le peintre et le donateur sont les deux personnes à genoux. Le peintre serait celui qui est à droite en costume civil du XVIIe siècle. Les deux ecclésiastiques, debout derrière le peintre et le donateur, doivent être leurs patrons (M. Choisy, conservateur de la Bibliothèque publique de Falaise, a bien voulu, sur ma demande, rechercher quel pouvait être ce Douësy, et je suis heureux de placer ici ses conjectures: La Tradition, dit M. Choisy, ne me fournit aucun renseignement sur le peintre du tableau de Ste-Marguerite-de-Viette, et l’on ne connaît pas ses oeuvres dans le pays.
Jusqu’à présent, il est donc à croire que Douësy était un artiste amateur. Acette circonstance est due, peut-être, la présence du portrait du peintre à côté de celui du curé donateur. D’une part, vous le savez, les Le Sassier, à partir de Nicolas, l’heureux délégué de Guibray auprès de Henry IV (V. Galeron, t. 1, p. 134), deviennent des personnages et durent avoir de bonnes relations à Falaise. De l’autre, et bien apparemment dès cette époque, il y aura eu, dans nos murs, une famille Douësy dont plus tard, sous Louis XV ( Voir Galeron t.1, p. 183 et 184), l’un des membres, Douësy, avocat,est élevé à la dignité de maire. C’est cette même famille Douësy qui, à une époque plus rapprochée de nous, posséda les châteaux de Carabillon et
d’Olendon (Voir Gal t. II, p. 93). Cette famille était ancienne dans le pays, et reconnue noble en 1667. Aujourd’hui elle est éteinte.
Dans les papiers de la famille Boisauné, l’abbé Le Sassier est cité en 1720 comme donnant quittance à un frère; il ajoutera cause de son extrême grand âge, il ne croit pas devoir se charger de dire un grand nombre de messes à lui demandées.
Les armes de cet abbé, armes dont vous me communiquez un dessin, sont identiquement les mêmes que celles de la famille Le Sassier-Boisauné. ( Note de M. Choisy, inspecteur de l’Association normande).

2 – Pièces Justificatives:

Richard de Viette, fils de Guillaume de Viette, écuyer en 1287.
Jean de Vieyye en 1534.

Les Bois du Val Boutry à Ste Marguerite de Viette : on y trouve un câtelier romain, on y a trouvé des tuiles romaines (Guilmeth)

1564, 15 décembre – Montpinçon, Sainte-Marguerite-de-Viette
Par devant Pasquet Bazire et Robert Aufrey, tabellions à Lisieux, Pierre Bernier, de Sainte-Marguerite-de-Viette, vend à Roger Philippe, de Montpinçon, trois pièce de terre aud. lieu, moyennant 400 livres tournois. Témoins René Lefébure et Jean Philippe.
= Arch. SHL. Analyse Et. Deville – Parch.
Voir Archives SHL 1F291

1588, 28 février – Montpinçon, Tortisambert
Par devant Simon Maure et Bertrand de Fresnay, tabellions au siège de Montpinçon, Jehan Le Rossignol, de la paroisse de Tortisambert, reconnaît avoir vendu à vénérable personne Me Jehan Philippe, curé de Montpinçon, une pièce de terre, moyennant la somme de 22 écus sol. Témoins : Pierre Varin, de Tortisambert et Jehan Couture, de Sainte-Marguerite-de-Viette.
= Arch. SHL. 9F Deville – Parch. 1F460

1624
Archives SHL : 1F358 : 21 janvier 1624 : vente par Christophe Dufour de Ste¬ Marguerite de Viette, bourgeois demeurant à Rouen à Thomas¬ Dufresne une pièce de terre.

1659
Archives SHL : 1F366 : 24 janvier 1659 : Thomas Dudonnet de Notre Dame de Viette¬ à Jean Le Menant sieur de Saint Pol une pièce de terre à Ste ¬Marguerite de Viette.

1662 :
1F361 : 3 juillet 1662 : Noël Duchesne de Ste Marguerite de¬ Viette vend à Pierre Fourmaige une portion de cour.

Insinuations

Recherche de 1666
Gilles Gontier, sieur de St Georges et Louis Gontier, sieur des Autieux, son fils, anciens nobles.
Claude de Tirmois, sieur des Essards pour luy, François et Thomas de Tirmois, ses frères, issus de Laurens, ennobly en 1588.

3 – Archives ShL:

Carnets de Charles VASSEUR –
DOYENNE DE LE MESNIL MAUGER.

Sous l’invocation de Ste Marguerite

Patronage:
VIVe , XVIe et XVIIIe : abbas de St Petri super Dyvam.

Curés:
Ridel 1764
Ridel 1772/1787.