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GARNETOT

NOTES sur GARNETOT

Archives du Calvados.
Garnetot (Calvados; jusqu’en 1972)
Code INSEE : 14295
Histoire administrative : Garnetot fusionne avec avec Ammeville, Berville, Ecots, Grandmesnil, Lieury, Montpinçon, Notre-Dame-de-Fresnay, Saint-Martin-de-Fresnay, Tôtes par l’arrêté du 26 décembre 1972 sous le nom de l’Oudon.

Guertot, Guernetot,

Garnetot, canton de Saint-Pierre-sur-Dive, réuni pour le culte à Grand-Mesnil.
Gernetot, 1145 (lettre de l’abbé Haymon).
Guerartot, 1228 (pouillé de.Lisieux, p. 46).
Guernetot,v. 1250(magni roluli, p. 174).
Guenetot, 1419 (rôles de Bréquigny, n° 214).

Par.de Saint-Denis,
patr. le seigneur.
Dioc. de Lisieux,
doy. du Mesnil-Mauger.
Génér.d’Alençon,
élect. d’Argentan,
sergent, de Mortagne.

Lieux-dits de: GARNETOT.
ANGOTS (Les), h. – Benellière (LA), h – Bout-du-Village (LE), h. – Houppelaye (LA), h. – Houssaye (LA), h – LANDE(LA), h. – MARE-AU-COURT(La), h. – Marencoubt (Le), h. – TERTRE (LE), h. – VALLÉES(LES), h. –

1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives ShL.

1 – Bibliographie:

CAUMONT Arcisse de: Statistique monumentale du Calvados, réédition Floch, tome III, page 597.
MANEUVRIER Jack: le Château de Garnetot; Bulletin du Foyer rural du BILLOT, n 71, septembre 2000
MANEUVRIER Jack; Garnetôt – Bulletin Foyer rural du Billot n31 page 44
MANEUVRIER Jack; Les saints réputés guérisseurs du canton de Saint Pierre sur Dives. Bulletin du Foyer rural du Billot, n 91, septembre 2005. L’église de Garnetot; Bulletin du Foyer rural du BILLOT, 71, septembre 2000
PAUMIER Henri; Moulins à vent en Normandie, les méconnus du Calvados. Bulletin du Foyer rural du Billot, n 88.
BORDEAUX E.; Le ramassage des pommes à Garnetot. Bulletin du Foyer rural du BILLOT, n41, mars 1993.
Le COURT Henri; Généalogie des branches normandes et percheronnes de la maison Du Buat.
Barré de Saint-Venant; Notice sur la vie et les ouvrages de Pierre-Louis-Georges, comte Du Buat.
Abbé Robert CHARLES; La Maison Du Buat… au Maine et en Anjou.
Bulletin Le Billot.
Le château de Garnetot, M. Cottin, 71 – Sept. 2000.
L’église de Garnetot, J. Maneuvrier, 71 – Sept. 2000
Garnetot, J. Maneuvrier, 31 – Sept. 1990.
Archives Départementales de la Seine-Maritime – Parlement De Normandie (1336-1790) Sous-série 1B – 1 B 5656 Années 1757-1760. Jacques Hurel, marchand à Mesnil-Imbert, contre Etienne Ridel, marchand à Garnetot (1756-1759).

2 – Pièces Justificatives.

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT.
Garnetot, Guernetot.
L’église de Garnetot, qui est des plus insignifiantes et des plus pauvres, peut appartenir au XVIe siècle pour quelques
parties de ses murs; mais elle a été reprise en sous-œuvre, et la brique a été employée dans le choeur et dans d’autres parties. Toutes les fenêtres sont carrées, moderne; plusieurs sont munies de contrevents en bois, parce qu’elles sont peu élevées au-dessus du sol.
La porte occidentale, moderne, est Cintrée. La tour est en bois, de la forme ordinaire, avec une aiguille couverte en essente.
Sur la porte qui sert à accéder au choeur, du côté du sud, sont sculptés deux écussons surmontés d’une couronne. Ils ont été mutilés à la Révolution, et on ne distingue plus les figures qu’ils portaient.
Deux beaux ifs précèdent le portail. Près de l’un d’eux, j’ai observé les débris d une pierre tumulaire cruciforme qui peut-être recouvrait le corps d’un curé.
L’église de Garnetot était sous l’invocation de saint Denis.
Le seigneur nommait à la cure.
Garnetot dépendait de l’élection d’Argentan, de la sergenterie de Montagut; on y comptait 71 feux. Aujourd’hui, il n’y a que 160 habitants environ.

Château.
Le château de Garnetot est moderne; il est situé à 4OO mètres environ de distance au sud-est de, l’église, dans la
vallée; il appartient à M. Gauthier de Garnetot qui l’habite.
Une belle allée, de 1 kilomètre de longueur, garnie d’épicéas, de mélèzes et d’autres arbres s’élève, par une pente bien calculée, jusqu’au haut du coteau où elle aboutit à la grande route de Livarot à Trun.

Faits historiques.
— Un sire de Garnetot est cité par Masseville au nombre des seigneurs qui accompagnèrent Robert Courte-Heuse à la croisade en 1096; mais comme on trouve une commune de Garnetot dans la Manche, il peut exister quelques doutes sur la question de savoir si le seigneur qui accompagna le Duc était de Garnetot près de St-Pierre-sur-Dive, ce qui pourtant est probable.

Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien Diocèse de Lisieux – PIEL L.F.D.
66. — Le 23 sept. 1673, Jean-Baptiste Héroult, fils de Gilles et de Marie Labbey, de la parr, de Garnetot, reçoit la tonsure et les ordres mineurs.
Le 28 juillet 1697, le seigr évêque, collateur ordinaire de la cure de N.-D.-des-Prez, nomme aud. bénéfice, vacant par la mort de Mc Henry Miard, pbfe, dernier titulaire, la personne de Me Jean-Baptiste Héroult,
acolyte de ce diocèse.

640. — Le 15 janv. 1703, le seigr évêque donne son visa aux lettres de provision de la cure de St-Denis de Garnetot, obtenues en cour de Rome par Me Charles-Jacques Le Comte, pbrê du diocèse de Rouen.
Le 17 janvier 1703, M° Charles-Jacques Le Comte prend possession de ce bénéfice en présence de Me Jean Loutreul, pbrê, curé de Quatre-Favrils, diocèse de Séez, et de Me Joseph Boscher, pbfë, demeurant à St-Martin-de-Fresnay.

77. — Le 22 sept. 1703, Pierre Questier, fils de François et de Françoise Buad , de la parr, de Garnetot, reçoit la tonsure et les ordres mineurs.

655. — Le 13 août 1705, François Questier, sr des Fosses, marchand, demeurant à Abbeville, diocèse de Séez, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Pierre Questier, acolyte du diocèse de Lx, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Fait présence de Mesre Jacques Bernier, pbrë, vicaire de Garnetot: Mc Joseph Boscher, pbre, curé d’Ammeville, etc., etc.
Cette rente est hypothéquée sur des terres situées à Garnetot, près le presbytère. Les abonnements de ces terres nous montrent noble dame Anne-Elisabeth de Cherville, veuve de feu Messire Félix-Pomponne du Buat, en son vivant chev., seigr de Garnetot.

Curés. — P. Blaise-Potterie — C.-J. Le Comte.
Vicaire. — Jacques Dernier.
Clercs. — J.-B. Héroult — P. Questier.
Seigneur. — P.-F. du Buat.

282. — Le 18 juin 1720, vu l’attestation du sr Gontier, curé de Guerquesalles, du sr Goupil de la Porte, curé de St-Germain-de-Montgommery, et du sr Ruffy, curé de Vimoutiers, dispense de bans pour le mariage entre Guillaume de Nollet de Malvoue, Esc, sr de Boisguillaume, sous-brigadier des gardes du corps du roy, fils de feu François de Nollet de la Londe-Malvoue, aussi Esc’, et de noble dame Marie Deslondes, de lad. parr. de Guerquesalles, d’une part, et damlle Catherine du Buat, fille de feu Félix-Pomponne du Buat, chev, seig de Garnetot, et de noble dame Anne-Elisabeth de Cherville, à présent noble dame de la Plesse, demeurant en la parr, de St-Germain de Montgommery, et lad. damlle au couvent des dames bénédictines de Vimoutiers.

305. — Le 20 sept. 1723, dispense de bans pour le mariage entre Mre Eustache-Félix-Pomponne du Buat, chevr, seigr et patron de Garnetot, fils de feu Félix-Pomponne du Buat et de noble dame Anne-Elisabeth de Cherville, de lad. parr, de Garnetot, d’une part et noble dame Hélène-Angélique Pollin, fille de feu Jean-Baptiste-Michel et de feu noble dame Elisabeth de Tirmois, demeurant en la parr, du Chesne.

Prêtre de la paroisse. — P. Questier ou Quettier.
Seigneurs. — F -P. du Buat — E.-F.-P. du Buat.

123. — Le 25 mai 1726, dispense de bans pour le mariage entre Gabriel Le Raistre, fils de feu Jacques et de dlle Catherine de Bonnechose, de la parr. d’Ableville, d’une part, et damlle Françoise-Placide Descorches, fille de feu Georges Descorches et de feue Madeleine de Brasdefer, de la parr . de Garnetot.

185. — Le 23nov. 1751, dispense de bans pour le mariage entre Louis de Nollet, Escr, sr de Malvoue, fils de Guillaume de Nollet, Escr, sr de Malvoue, et sous-brigadier des gardes du roy, chevalier de l’Ordre militaire de St-Louis, et de noble dame Catherine du Buat de Garnetot, de la parr, de Guerquesalles, d’une part, et Marie-Françoise de Bardouil, Vve de Pierre-André d’Avesgo, sr de Bully, et fille de feu François de Bardouil, Escr, et de noble dame Marie Lecointe, de la parr, de Trun, diocèse de Séez.

90. — Le 28 avril 1757, dispense de bans pour le mariage entre Mesre Jacques-Nicolas Gautier, chevr seigr des Authieux, fils de feu Mesre Jacques Gautier, seigr, des Authieux, et de noble dame Marie-Anne Labbé, originaire de la parr, des Authieux-en-Auge et demeurant présentement à Argentan, parr. St-Germain, d’une part, et damlle Magdeleine-Léonore-Elisabeth du Buat, fille de feu Mesre Jacques-Christophe du Buat et de noble dame Madeleine-Léonore-Thérèse de Charville, originaire de lad. parr. St-Germain d’Argentan et demeurant depuis sept mois en la parr, de Garnetot.

284. — Le 27 mars 1758, la nomination à la cure de Garnetot appartenant au seigr du lieu, Mesre Jacques-Nicolas de Gautier, chevr, seigr et patron des Authieux, et aussi de Garnetot à cause de son épouse, dame Madeleine-Léonore-Elisabeth du Buat, dame de lad. parr., demeurant en son château dud. lieu de Garnetot, nomme à lad. cure, vacante par la mort de Me Charles-Jacques Le Comte, pbrë, dernier titulaire, la personne de Me Philippe-François Milcent, pbrë du diocèse de Séez. Fait et passé à Argentan, devant les notaires royaux-apostoliques dud. diocèse de Séez.
Le 8 avril 1758, le seigr évêque donne aud. sr Milcent la collation dud. bénéfice.
Le lendemain, le sr Milcent (1) prend possession de la cure de Garnetot, en présence de Me Jacques Desvaux, pbrë, desservant lad. parr.; Me Jean Petitbon, pbre habitué et demeurant en la parr, de St-Sauveur
de Bellesme, et autres témoins.
(1) M. Milcent, curé de Garnetot, avait 71 ans quand on lui demanda le serment à la Constitution civile du clergé. Il le prêta purement et simplement le 6 février 1791 , et resta curé et resta curé de cette paroisse pendant la Révolution. Il fut même nomme maire de la commune et en remplit les fonctions jusqu’au mois de mars 1793. (Archives du Calvados.)

Curé. — Philippe-François Milcent .
Seigneur. — J.-B. -A. de Gautier.

3 – Archives ShL.

Fonds Cartes et Plans.
315 -Garnetot, tableau d’assemblage;1934; Cadastre; 1/10.000 Etag.3

Archives NEDELEC Communes.
com.27.1 Garnetot.

ECOTS

NOTES sur ECOTS

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Archives du Calvados.
Ecots (Calvados ; jusqu’en 1972)
Code INSEE : 14234
Histoire administrative : Ecots fusionne avec Ammeville, Berville, Garnetot, Grandmesnil, Lieury, Montpinçon, Notre-Dame-de-Fresnay, Saint-Martin-de-Fresnay, Tôtes par l’arrêté du 26 décembre 1972 sous le nom de l’Oudon.
ÉCOTS
I. Dioc. de Séez. Baill. et maîtrise d’Argentan. Gr. à sel de Falaise, Gén. et int. d’Alençon; él. et subd . d’Argentan.
II . Distr. de Lisieux; canton de Notre-Dame-de-Fresnay (Arrêté du 1er mars 1790).
III. 4 arr . communal (Arr. de Lisieux); canton de Notre-Dame-de-Fresnay (Loi du 28 pluviôse an VIII); canton de Saint-Pierre-sur-Dive (Arrêté du 6 brumaire an X) . Pop. 145 hab. (1911). Sup.: 476 hect. 36 a.
ADMon Gale. Délibérations, depuis le 10 brumaire an IX.
ÉTAT- CIVIL. POPULATION. Baptêmes, mariages et sépultures, depuis le 1er septembre 1722.
Un état nominatif de l’an VII, cote F. 6 de l’inventaire arrêté le 5 septembre 1860, n’a pu être retrouvé.
IMPOSITIONS. États de sections (Sections A-D). 1791 (Cah. ,12 fol.); 28 prairial et 30 thermidor an V 2 cah., 32, 4 fol .)- Matrices foncières. 1791, prairial et fructidor an V (3 cah., 19 fol.)
AFFAIRES MILITAIRES. Supplique à fin de remboursement de réquisitions (fourrages et chevaux). An IV (1 p.)
DIVERS. Partage Perrinne. 1759. Vente de Croisilles Legrain. 1704.- Placet Lallier, au sujet du bail de la baronnie
de Cheux. 1787 (3 p . )

Echots, Ecots en Ange. Écots. Ecovilla. Escoville. Escotum. Escoz. Écots.

ÉCOTS, canton de Saint-Pierre-sur-Dive.
Escotum, XI° siècle (enquête, p. 418).
Écots en Auge,
Escoz, XIII siècle (ch. de Saint-André-en-Gouffern).
Echots, 1703 (d’Anville).

Par. de Saint-Remy, auj. Saint-Aubin;
patr. l’abbesse de Vignats.
Dioc. de Lisieux,
doy. de Saint-Pierre-sur-Dive.
Génér. d’Alençon,
élect. d’Argentan,
sergent. d’Auge..

Dictionnaire Topographique Du Département Du Calvados – C. Hippeau.
– Fief du Coudray, fief de Poix, s’étendant au Mesnil-Baclay, à Écots, Saint-Martin-de-Fresnay et Montviette.
– Cerclais (Les), h. c »° d’Écots – Coudrai (Le), h. d’Écots – Coun (La), h – Cour-Morand(La), f. – Crière (La), f. – Fosses (Les), h. – Hameau (Le), – Hamel(Le), h. – Haye-d’Écots (La), h. – Houlbecq, b. et chât. – Maisons-Blanches (Les), h. – Mont-au-Loup (Le), h. – Riaute

1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives ShL.

1 – Bibliographie:

CAUMONT Arcisse de: Statistique monumentale du Calvados, réédition FLOCH Tome III page 580.
Editions FLOHIC: Le Patrimoine des communes du Calvados, page 1374.

MANEUVRIER Christophe : « Quelques exemples de mottes castrales dans la région de Saint-Pierre-sur-Dives »,; Bulletin du Foyer rural de Billot , N 14, juin 1986, pp.­7-25
MANEUVRIER Christophe : « Le presbytère d’Ecots », Bulletin du Foyer rural de Billot n 34, Juin­ 1991, pp. 43-48 cheminée
MANEUVRIER Christophe : Souvenirs de J.-L; Cholet : la libération-Bull. Le Billot n47 sept.1994
MANEUVRIER Jacky : « Le manoir du Houlbec, à Ecots », Bulletin du Foyer rural de Billot , N 14,­juin 1986, pp. 48-51 et Bulletin du Foyer rural du Billot, n 87, septembre 2004
MANEUVRIER Jack : Une famille d’Ecots au XVIIIe siècle Bull Foyer Le ­Billot n51 Sept 1995
MANEUVRIER Jack: Une cuisine de Ferme en Pays d’Auge au 18e siècle Bulletin du Foyer rural de Billot , N­90, juin 2005.
MANEUVRIER Jack: Ecots: Bulletin du Foyer rural de Billot , N­31, septembre 1990..
MANEUVRIER Jack: La cuisine de nos Grand’mère. Famille LEVILLAIN. Bulletin du Foyer rural de Billot , N­90, juin 2005.
MANEUVRIER Jack: Une famille d’Ecots au XVIIIe siècle: les LE VILLAIN. Bulletin du Foyer rural de Billot, N­51,; septembre 1995.
MANEUVRIER Jack: La ferme du Coudray à Ecots-1982 Revue Le Pays-d’Auge.
NEDELEC Yves : « Le manoir du Houlbec. Note historique », Bulletin du Foyer rural de Billot , N­14, juin 1986, pp. 52-58 et Bulletin du Foyer rural du Billot, n 87, septembre 2004
PAUMIER Henri: Moulins à vent en Normandie, les méconnus du Calvados. Bulletin du Foyer rural du Billot, n 88, décembre 2004
DETERVILLE Philippe Ecots , Le Manoir de Houlbec, CDMPA , pp. 184-186
WEBRE François: Un facteur rural au début du XXe siècle. Bulletin du Foyer rural du Billot – n81 mars 2003.)
Foyer Rural du Billot – Histoire & traditions populaires – Juin 2018 (n° 141) – Le Manoir du Houlbec à Ecots.
Voir :
Statistique Monumentale Tome II p.41
Jarry-Boizard – St Pierre sur Dives.
Histoire de St Pierre sur Dives par l’abbé Denis p.183.
Annuaire Normand 1867 p.517
Normand du 10 août 1867.
Congrès archéologique 1870 p.103.

2 – Pièces Justificatives.

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT
Escots, Escos, Ecos.
L’église d’Escots, composée d’une nef et d’un choeur rectangulaires, paraît, si l’on observe quelques parties de ses murs, pouvoir remonter jusqu’au XIIIe siècle, peut-être même à la fin du XIIe. On entrait autrefois dans la nef par une porte latérale, au sud, précédée d’un porche en bois : on voit encore les supports ou corbeaux de pierre qui portaient la charpente de ce porche. L’entrée actuelle est moderne. La plupart des fenêtres ont été défigurées et sont également modernes: j’en ai remarqué seulement une dont la baie est surmontée d’un linteau trilobé.
La tour est conforme au type habituel dans le pays, c’est-à-dire une flèche à huit pans, en bois et très-aiguë, posée sur une tour carrée, également en bois; le tout recouvert d’ardoise.
Le maître-autel cache un autel en pierre plus ancien, supporté par deux colonnes.
La cloche porte l’inscription suivante, d’après les notes de M. Pépin :

L’AN 1717 IAY ÉTÉ BÉNITE PAR Me DENIS TOVTAIN CVRÉ DE CE LIEV
ET NOMMÉE MARIE ANNE ROSE PAR Ht ET Pt SGr LOVIS FRANÇOIS DE THIBOVTOT
SIR DE THois …. MANQUEVILLE BARON DOVVILLE LARIVIÈRE ET
DARM …. ET AVTRES LIEVX …. GÉNÉRAL DE L’ARTILLERIE DE FRANCE,
BRIGADIER DES ARMES DU ROY CHer DE L’ORDRE ROYAL MILITAIRE DE St
LOVIS ET PAR HAUTE ET pte DAME MARIE ANNE ROSE DE MONTGOMERY
…. ENTE PAR M DVONE DESCOTS PATRONNE HONORAIRE DE CE LIEV
SON ÉPOVSE ET REPRÉSENTÉ PAR M LEBLANC PARCLEVR INTENDANT AVOCAT
ET DEMOISELLE MARIE MAGDELEINE ANTOINE LELBLANC

Les caractères sont un peu effacés, difficiles à lire, et quelques lacunes existent dans le texte de celte inscription, dont nous donnons les parties principales.
La sacristie, appuyée sur le chevet du choeur, porte la date 1775.
L’église est sous l’invocation de saint Remy. L’abbaye de Vignats nommait à la cure.
Dans le cimetière, M. Pépin a recueilli quatre inscriptions tumulaires.
Les deux premières appartiennent à la famille de Mosges :

CY GIT LE CORPS DE NOBLE DAME MARIE ADELAÏDE
JEAN DE CREVECOEUR VEUVE DE MESSIRE JEAN
BAPTISTE CLAUDE JOSEPH DE MOGES ECUYER
DÉCÉDÉE AU CHATEAU DE HOULBEC LE 15 DA
OUT 1773 AGÉE DE 32 ANS ET DIX JOURS PRIES
DIEU POUR LE REPOS DE SON AME.


C’Y GIT
MESSIRE JEAN BAPTISTE
JOSEPH VICOMTE DE
MOGES AUTREFOIS OFFICIER
AU RÉGIMENT DU ROI
DÉCÉDÉ LE VENDREDI 28
SEPTEMBRE 1832 A HOULBEC
ANCIEN DOMAINE DE SA
FAMILLE
OU IL HEPOSE DANS LE
SEIN DE DIEU.

Le troisième tombeau est en forme de croix; à l’extrémité se voient deux blasons mutilés, supportés par deux lions et
surmontés d’une couronne. On y lit :

CY GIT
LE CORPS DE MAITRE
FRANÇOIS LETELLIER
PRÊTRE CURÉ DE CE LIEU
LEQUEL APRÈS AVOIR DESSER
VI CETTE ÉGLISE AVEC ÉDI
FICATION L’ESPACE DE HUIT
ANS 4 MOIS EST DÉCÉDÉ LE
TROIS AVRIL 1790 AGÉ DE 48
ANS. PRIÉS DIEU POUR LE
REPOS DE SON AME
REQUIESCAT IN PACE
AMEN.

L’inscription suivante a été incrustée dans le mur de l’église :

M. N. P.
CY GIT HONNÊTE HOMME
URBAIN LE MANISSIER
ANCIEN MAITRE ES ARTS
DE L’UNIVERSITÉ DE CAEN
ABBÉ PRÉSENTATEUR DES
BÉNÉFICES DE L’ABBAYE DE
St PIERRE SDR DIVES CURÉ DU
MENI BACLAY ET DESSt DE
St MARTIN DE FRESNAY ET
DESCOTS AGE DE 76 ANS ET 4
MOIS DÉCÉDÉ LE 6 xbre 1816 RE
QUIESCAT IN PACE. AMEN.

On conserve une riche chasuble dans la sacristie.

Caumont, ibid., t. V, p. 583, et Cours d’antiq., t. V, p. 117.)
– ECOTS. – La motte d’Ecots est encore bien visible dans un herbage, à proximité de l’église et du pont sur l’Oudon dont les eaux alimentaient les fossés. Cette motte a été fortement entamée dans sa moitié Ouest. On n’y rencontre aucune trace de construction maçonnée, mais la terre est pétrie de tuiles et de tessons.
– Ecots. Motte arrondie (oppidum), entourée de fossés, sur la rive gauche de l’Oudon, au nord-est de l’église.

Géoportail

Château de Houlbec.
— Le château de Houlbec est situé dans la commune d’Escots. Nous en donnons une vue d’après les dessins de M. Pépin. C’est un pavillon carré, flanqué de quatre tours : une de ces tours est cylindrique, construite en pierre; deux autres, et celle qu’on voit sur le premier plan dans le dessin, sont construites en bois et prennent la forme hexagone à partir du premier étage, mais sont rondes et en pierre au rez-de-chaussée; leurs toits sont ajourés chacun d’une petite lucarne trilobée. Au centre de l’entablement du fronton de la façade existé un écusson, sculpté sur une pièce de bois. Cet écusson, surmonté d’une couronne de marquis, est celui des Montgommery.
Ce château est entouré d’eau, à l’entrée d’un bois, tout près et à droite de la route allant de St-Pierre-sur-Dive St-Martin-de-Fresnay et au Billot. Il doit remonter au XVIe siècle et appartient à M. le marquis de Moges, membre de l’Association normande, qui n’y vient que rarement pour ses affaires.
D’après les renseignements qu’a bien voulu me transmettre M. de Moges, son grand-père l’avait acquis de la famille de Montgommery, qui en faisait alors un pavillon de chasse.
Ce petit château se présente d’une manière très-pittoresque au milieu des arbres : c’est, d’ailleurs, un des plus anciens de la contrée.
Wikipédia.
Le manoir d’Houlbec a été édifié au XVIe siècle à l’emplacement d’une ancienne place fortifiée dont subsistent les douves et quelques bases de tours. Il est remanié au cours du XVIIIe siècle.
Du XVe siècle au XVIIe siècle, le manoir appartient à la famille Le Bouteiller. Puis, il passe, successivement, entre les mains des La Serre (première moitié du XVIIe siècle jusqu’au milieu du XVIIIe siècle), aux de Moges, aux Montgommery et aux Bonnechose (à la fin du XIXe siècle). Enfin, il devient la propriété de l’homme d’affaires américain, Frank Jay Gould.

Architecture
Entouré de douves, le logis principal est construit selon un plan carré qui possède, à chacun de ses angles, une tour massive. Le premier niveau de l’édifice est composé de petits moellons de calcaire tandis que le niveau supérieur est en pans de bois. Les tours de la façade orientale sont surmontées d’un étage de forme hexagonale en colombages. Celles de la façade occidentale sont totalement différentes : l’une est cylindrique, toute en pierres, avec un toit conique et abrite un escalier; l’autre, de forme carrée, prend l’apparence d’un donjon.
Les dépendances sont composées par un pressoir, une cave, un four à pain et un colombier carré en pierres et en colombages.

Histoire de Lisieux : ville, diocèse et arrondissement – M. Louis Du Bois.
– JARRY (Pierre-François-Théophile) naquit à Saint-Pierre-sur-Dive en mars 1764, embrassa l’état ecclésiastique, devint curé d’Écots, émigra et fut ensuite vicaire-général d’Auxerre et tréfoncier de l’église de Liège; Il devint après le Concordat, grand vicaire de l’évêque de Bayeux. Il mourut au presbytère de Saint Désir de Lisieux le 31 auguste 1820. Auteur de quelques brochures de polémique théologique, il s’attacha surtout à attaquer, sous le voile du pseudonyme Valméron, l’évêque Fauchet qui dédaigna de lui répondre quoiqu’il lui imputât des crimes dévoilés.
– ÉCOTS-EN-AUGE, Escots, Escotz, et Écos. Le mécanicien Jacques Mellion était de cette commune; il fut l’objet d’un article dans le Moniteur du 20 pluviôse an X. Ce simple paysan avait en 1783 fabriqué une horloge en bois, très curieuse. Il habitait alors Saint-Martin-de-Frênei.

État des anoblis en Normandie – l’abbé P.-F. Lebeurier.
Louis de la Serre, sieur d’Escots (Ecots), anobli l’an 1544, vérifié 1596. El. de Caen.

DIVERS:
– 1384 , 24 avril – Information de Regnault Bigaut, vicomte de Falaise sur la valeur des biens qui appartinrent à Colin Agnelley, dit Taquet, écuyer, condamné vers 1358 pour crime de lèse-majesté, sis à Ecots, Vieux-Pont, Mittois, Boissey, Saint-Pierre-sur-Dives et Courcy.
= Arch. nat. Dom Lenoir, 7, p. 183. + IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle , XVI, fasc. 1-2, 1967, p. 19.
– 1457 , 17 mai – Putôt – Michel de Maussigny, écuyer, sieur de la Motte, ayant acquis par échange de Jean Emangard, écuyer, la tierce partie de la terre et seigneurie de Putôt, qui piéça fut et appartint à défunt Robert Bardou, en son vivant, chevalier, seigneur dudit lieu de Putôt, de toutes ses appartenances, rentes, revenus, dignités, vend et transporte à Jacques Labbé, sieur d’Ecots, tout le droit qu’il avait dud. Emengard, de ladite tierce partie d’icelle terre de Putôt, moyennat 500 livres tournois.
= Tabell. Lisieux. – Analyse Et. Deville.
– 1460 , 3 août – Putôt – Jacques Labbé, écuyer, sieur d’Ecots, reconnaît avoir reçu de Charlot Chastelain, receveur de Mgr. le duc d’Orléans, pour et en la décharge de Michel de Maussigny, la somme de 500 livres tournois, qui naguére avaient été mises en main de justice par led . de Maussigny, pour le retrait de la terre et seigneurie de Putôt que icelui de Maussigny avait vendue aud. Labbé .
= Tabell. Lisieux – Etude Delarue. Analyse Et. Deville

3 – Archives ShL.

Fonds Nédélec Communes.
com.21.2. 1 Ecots Motte féodale
com.21.2. 2 Ecots Les propriétaires du Coudray à Prêtreville
com.21.2. 3 Ecots Houlbec
com.21.2. 4 Ecots Notes historiques
com.21.2. 5 Ecots Vie de la commune

Fonds Enveloppes.
– n° 156 Promenade du 25 juin 1995 de la ShL – Le manoir du Houlbec à Ecots.

Carnets Charles Vasseur: « paroisses hors évêché de Lisieux »: 16 – Ecots
Notes de Charles Vasseur: doyenné de Mesnil-Mauger:
Il existe dans l’église de Cuverville, canton de Troarn, des pierres tumulaires gravées qui recouvrent des seigneurs de Heurtevent et de Mesnil-Bacley. C’est d’abord celle de Hélène de la Ménardière, patronne de Cuverville, Fontenay le Pesnel, Heurtevent et Mesnil-Bacley, qui épousa en 1630 Jean d’Acher, seigneur du Mesnil Vitté.
Puis celle de Lucrèce d’Acher, morte en 17O9 âgée de 76 ans, qui porta les mêmes terres avec celles de Montviette et Ecots à Jean Claude de Croiselles, seigneur de Bretteville, président du présidial de Caen.

BERVILLE

NOTES sur BERVILLE


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Ne pas confondre avec Berville-sur-Mer Dépt de l’EURE.

Archives Calvados:
Berville (Calvados ; jusqu’en 1972)
Code INSEE : 14067
Histoire administrative : La commune fusionne avec Ammeville, Ecots, Garnetot, Grandmesnil, Lieury, Montpinçon, Notre-Dame-de-Fresnay, Saint-Martin-de-
Fresnay, Tôtes par l’arrêté du 26 décembre 1972 sous le nom de l’Oudon.

BERVILLE, canton de Saint-Pierre-sur-Dive.
Bervilla; XVI° siècle (pouillé.de Lisieux, p. 42).
Par. de Saint-Jacques,
patr. le seigneur.
Dioc.de Séez.
Génér. d’Alençon,
élect. de Falaise,
sergent.de Saint-Pierre-sur-Dive..

Les noms des communes de Normandie.
Jean Adigard des Gautries, Fernand Lechanteur
297. — Berville (Saint-Pierre-sur-Dive, C.) :
Bertvilla 1101 n. st. : A. d. G., NPSN, p. 39.
Formé sur n. h. francique Bert.

Hameaux de BERVILLE:
Barrière-Rouge (LA), Champs (Les), Cinq-Frères (Les), Cour du Bois (La), Cour-du-Friche-Potel (LA), Cour-Milleroie (La), Cour-Tellier (La), Friche (LE), Friche-au-Coq (LE), Friche-aux-Postel (LE), Mare-Potel (LA), QUESNAY(LE), Récreux (LA),

Fiefs Girard et Berville relevant de la baronnie de Douvre. Quart de fief relevant de l’évêché de Bayeux à cause de la baronnie de Douvre, 1460 (av. du temp; de l’év. de Bayeux).

No 2l5. – Le fief de Berville, à Messire Michel Vallée, prêtre, tenu desdits religieux, à cause de leur fief du Mesnil-Fercy par un 8e de fief, vaut l00 sols.
No 43.- Le fief de Sahus, assis à Berville, tenu par les hoirs M° Jean Musselin de Rouen.
No 44.- Le fief Duval, autrement dit Dubosc, assis au dit Berville, tenu par Jean Loir.
N° 45. – Le fief de la Foresterie, assis au lieu dit Berville, tenu par Mr Robert Dumesnil.

Nombre des feus où le Roy a le fouage et la haute justice: Berville, 30 feus.

1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives ShL.

1 – Bibliographie:

BELIER A. Cahier de doléances à Berville, Bulletin publié par le foyer du Billot N° 13,­ 26, 45
BRICON Paulette et Thierry : Souvenirs de Mme Bouchard, Bull Foyer Le Billot N 51 Sept 1995.
CAUMONT Arcisse de. Statistique monumentale du Calvados.
DENIS Jean. Bulletin publié par le foyer du Billot – N° 3, 6, 3, 28, 40, 41, ­44, 45, 60, 85
Editions FLOHIC: Le patrimoine des communes du Calvados.
FOURNIER Dominique: Donation à l’abbaye de St Pierre sur Dives. Bulletin publié par le foyer du Billot N° 5.
FOURNIER Dominique : ­Etude du registre de Berville (1668-1669) – BULLETIN DU FOYER RURAL DU BILLOT, N 34.
MANEUVRIER Jack: Berville – Bulletin du Foyer rural du Billot N 31.
PAUMIER S.et H. Théâtre amateur à Berville en 1947 Bulletin du Foyer rural du Billot N 16.
WEBRE François, Un facteur rural au début du XXe siècle. Bulletin du Foyer rural du Billot -N 81.

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT

L’église de Berville a été reconstruite par parties à diverses époques, et ses murs n’offrent pas de caractères précis; mais il paraît qu’une église avait existé là dès le XIIe siècle, car la porte conservée avec quelques parties des murs primitifs dans le mur occidental actuel annonce cette époque, et l’archivolte est bordée d’un larmier portant la moulure.
Du reste, cette porte est très-simple et sans colonnes.
La plupart des fenêtres de la nef et du choeur sont modernes et carrées ; on vient d’en refaire deux de forme ogivale, à deux baies, dans la nef.
Une fenêtre de la nef (côté sud), quoique de forme carrée, peut dater du XVIe siècle ; elle est bordée d’un tore qui se prolonge sur les quatre côtés de cette ouverture.
Le mur du chevet paraît plus ancien que les murs latéraux; on y voit une fenêtre ogivale qui a été bouchée.
L’église de Berville est voûtée en bardeaux. Un clocher en bois recouvert d’ardoise ou d’essente existait à l’extrémité de la nef, à l’entrée du choeur; on vient de le supprimer, je ne sais pourquoi, et l’église n’a plus de tour. M. Besnou, membre de la Société française d’archéologie, a bien voulu nous donner le texte de deux inscriptions tumulaires, rétablies par ses soins à l’intérieur de l’église; la première, devant l’autel St-Jacques, est ainsi conçue:

CI GIT NOBLE DAMOISELLE CATHERINE JEAN EN SON VIVANT FEMME
D’EXMES DE MAI ECUYER Sr DES ESSARS LA QUELLE DÉCÉDA LE 2e DE
7bre 1656.

Il y a sur la tombe un écusson composé d’un lion et de deux étoiles.
Voici la seconde, devant l’autel de la Vierge :

CI GIT EXMES DE MAI ECUYER Sr DES ESSARS CONSEILLER DU ROI CONTROLEUR
ELEU EN L’ÉLECTION DE FALAISE LE QUEL DÉCÉDA LE 6 DE
9br, 16×2.

Je possède, m’écrit Mr. Besnou, l’acte authentique passé le 21 août 1657 devant Noël Le Poutrel et Louis Marguerin, tabellions royaux pour le siège et tabellionnage de St-Pierre-sur-Dive, par lequel « 16 paroissiens dénommés de Berville, pour eux et les autres paroissiens absents, ont baillé en pure fieffe et à rente irraquitable, à Exmes de May écuyer, sieur des Essars, pour lui et ses hoyairs et ayant cause, une portion de terre à prendre dans l’église paroissiale de Berville, au costé de lepistre, vis a vis et contre lhostel saint Jacques, de onze pieds de longueur et huict de large, pour par le dit sieur des Essars la faire clore et hallustrer, et y prendre séance lui et les siens ; après leur deceds y être inhumés sans payer aucun terrage. La ditte fieffe ainsi fiette moyennant le prix et somme de sept livres deux sols dix deniers tournois de rente foncière et perpétuelle, que le dit sieur des Essars pour lui et les siens, c’est obligé faire et payer chacun an au trésor de la ditte églize.
Il paraît, continue M. Besnou, qu’antérieurement, des membres de la famille de May avaient déjà été inhumés dans l’église, car j’ai, jointe à mes titres anciens, une vieille copie de la donation d’un pré de l’Aumône d’où il résulte;
Que toute la famille de May, dont les membres sont dénommés, donnent, pour satisfaire au voeu de feu leur frère, le 22 juin 1654, et afin de participer aux prières qui se font en l’église de Berville en laquelle sont inhumés leurs défunts père, mère et frère, au curé de ladite église une portion de terre en herbe, contenant environ trois vergées et jouxtant le cimetière, pour dire à perpétuité une messe au jour où fut inhumé feu Jacques de May, sieur de la Bigne, qui est le 4 novembre 1641 ; une le 26 février, jour où Charlotte Voine, leur mère, fut inhumée, et trois messes le 19 novembre,jour où Pierre de May, leur frère, fut inhumé; la dernière doit être de Requiem, chantée en plain-chant et dite par le curé de Berville ou son vicaire.
Cette note ajoute que Jean de May ayant eu deux enfants :
– le premier, Exme de Mai, sieur des Essarts, contrôleur aux aides et tailles à Falaise, que représentent les sieurs de la Bertrie;
– le deuxième, Jacques de Mai, sieur de la Bigne, que représentaient Mr.Dunot-Duquesnayet autres; les deux frères ont partagé sa succession en 1600.
A la suite de ces copies et mentions, se trouvent copiées les épitaphes des tombes qui sont dans la chapelle de Berville.
En 1865, l’épitaphe de la femme existait presque en entier, et il a été facile, à l’aide de ces notes, de retrouver la trace de quelques lettres plus ou moins altérées ou effacées par le frottement des chaussures. Toute la partie de derrière, garantie par l’autel, était, telle qu’on la voit encore, parfaitement intacte.
Seulement, en 1864 et 1865, on a eu la fâcheuse idée de recouvrir ces pierres par la première marche d’autels en bois sans style, en plaçant ces autels en biais au lieu de les appliquer sur le mur comme étaient les précédents.
Mr. Besnou a profilé du moment où on allait compléter ce regrettable travail, pour faire rétablir les deux inscriptions par M. Dupont, sculpteur à Caen.
Il résulte de là que l’inscription de la femme, telle qu’elle existe, est bien parfaitement authentique, sauf les quelques lettres effacées et retrouvées à l’aide de la note dont il vient d’être parlé. C’est de cette fidélité certaine pour l’inscription de la femme, que l’on est parti pour croire à la fidélité de celle qui concernait le mari et que l’on a fait regraver en entier, car il ne restait aucun vestige de l’ancienne inscription.
Quelques tombeaux se voient dans le cimetière. Le plus remarquable est celui de M. Dutilleul, décédé il y a peu d’années.
Berville dépendait du diocèse de Séez, de l’élection de Falaise, de la sergenterie de St-Pierre-sur-Dive; on y comptait 60 feux.

Manoir de Berville:

— Le manoir de Berville, appartenant à M. Besnou, dont je donne un croquis fait par M. Bouet, date du XVIIe siècle. On entre dans la cour par deux portes cintrées à bossages, l’une pour les piétons, l’autre pour les charrettes; la plus grande a perdu son cintre on l’a démoli, je suppose, pour faciliter l’entrée des charrettes. Les montants ont été conservés et surmontés d’un couronnement semblable à celui des piliers modernes; mais la petite porte est intacte et la grande n’en différait que par sa hauteur et sa largeur.
D’après les renseignements que je dois à M. Besnou, cette maison ne paraît pas sortie de la main de ceux qui l’ont fait bâtir, ou de leurs successeurs. Elle porte sur une fenêtre de grenier de la façade, dans sa partie antérieure, la date de 1664. J’ignore si c’est là la date de son origine ou si elle remonte à une époque plus reculée. Elle doit pourtant remonter plus haut, puisque ses possesseurs se font enterrer dans la chapelle dès 1656.
Elle est entrée par succession dans la famille Gigon, à la date du 15 décembre 1688, en vertu d’un acte de partage que possède M. Besnou, entre « Mre Fleury Philippes, prêtre, curé de St-Laurens, et maistre Ollivier Gigon, sieur de Livet, advocat à Falaise, héritant de maistre Sebastien Demay, sieur Dubut, conseiller du roi esleu à Falaize. »
Olivier Gigon eut le premier lot, et dans ce premier lot, avec les autres bâtiments de la cour, se trouve la maison étant le logis; Plus la chapelle fieffée en l’église de la paroisse, parce qu’il paiera la rente due pour icelle. (Chapelle fieffée à Exmes de May en 1657.)
Elle est entrée dans la main de 1\1. Stanislas Gigon La Bertrie, par suite du partage fait entre lui et Mr.Alphonse, son frère, des successions de Charles-François, leur père, et de Sébastien Noël, leur oncle. Enfin elle est échue à Mme Besnou, née Flavie Gigon La Bertrie, par suite du décès de son père, mort le 9 novembre 1851, membre de l’Assemblée législative.
M. Besnou a trouvé à l’intérieur de ce manoir, près des murs, des pavés émaillés qui avaient été garantis par les meubles et dont il a fait paver une antichambre, en reproduisant le dessin primitif. On accède à cette antichambre par un escalier en pierre, construit en spirale dans une tourelle à pans surmontée de deux épis.

2 – Pièces Justificatives.

Mémoires de la Société des antiquaires de Normandie
221 – 227. Guillaume, de Rouville, écuyer, du consentement de Jeanne, sa femme, donne à Sainte-Marie-de-Villers, en 1264 une rente à prendre dans la paroisse de Berville. (Le sceau brisé.)
209 et 210. Symon seigneur de Berville donne à Sainte-Marie-de-Villers, en 1259, un muid d’orge de rente à prendre sur son moulin de Bully et confirmation de ladite donation par Richard Vincent, seigneur.de Bully. (Les deux sceaux brisés.)

État des anoblis en Normandie, de 1545 à 1661.
984. Mre Exmes de May, esleu en l’eslection de Fallaize, parroisse de Berville, a obtenu pareilles lettres don. a St Germain en Laye en octobre 1648, ver. ch. le 11 janvier 1650, et c. le 12 dud. mois et an.
247. L. d’an, de Noël Ammelinne, sieur de Berville, seul fils et héritier de Christophle Ameline, et de damelle Louise Gresil, don. a Mantes en may 1594, ver. ch. le…, et c. le 7 mars 1596; finance donnez, a la charge d’indemnité.
1184. Jean de Tonnetot, paroisse de Berville, annobli par arrest de 1424. El. de Lisieux

Histoire évêché Tome1

358. — Le 18 Oct. 1711, reçurent la tonsure et les ordres mineurs :
Jean-Baptiste-Ignace Barbe, fils de Benoit et de Thérèse Eudes, de la parr. de Berville ;

527. — Le 23 nov. 1718, Me. Michel Pastey, pbrë. curé de Berville, pourvu de la cure de N.-D. de Firfol par le seig. abbé de Cormeilles, prend possession dud. bénéfice ad conservation un juris. Me. Jean-Baptiste d’Osmond, pbrë, s’est présenté et a déclaré qu’il est pourvu de lad. cure de Firfol et qu’il en a pris possession le 28 dernier, et qu’en conséquence il s’oppose à la présente prise e possession. Le Sr.Pastey proteste de nullité lad. opposition. Fait en présence de Fr. Philippe-Antoine de Trousseauviile, relig. des frères mineurs de l’Observance, desservant led. bénéfice : Me. Nicolas Féron, sous-diacre de Tonnencourt ; Me. Pierre des Hayes, cons. du roy, lieutenant général en la vicomte d’Orbec et premier assesseur en bailliage dud. lieu, et autres témoins, tous étrangers à la parr.

Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien Diocèse de Lisieux

328. — Le 29 oct. 1723, dispense de parenté au 3e degré pour le mariage entre Gabriel-Nicolas Dunot, Esc., demeurant à Berville, diocèse de Séez, et damll. Catherine Dunot, demeurant à Vieux-Pont.

1327. — Le 13 fév. 1733, dispense de bans pour le mariage entre Charles Le Grix, Esc, Sr.de Neuville, fils de feu Hercule-Bernard Le Grix, Esc, et de noble dame Françoise de Houel, de la parr. de Berville, d’une part, et damll. Elisabeth de Maquaire, fille de Pierre-Louis de Maquaire, Esc, seig. de Bailleul, et de noble dame Marie-Thérèse de Laignel, de la parr. d’Ableville.
– 24 Oct. 1787 En présence de : Sébastien-Noel Gigon, maréchal-des-Logis au régiment du mestre-de-camp général dragons, demeurant à Berville. près St-Pierre-sur-Dives.

306. — Le 10 janv. 1772, dispense de bans pour le mariage entre Mesre. Charles-François-Henry Le Grix, Esc., seigr. de Belleuvre, fils de feu Charles et de noble dame Elisabeth de Maquaire, de la parr. de Berville, d’une part, et noble damll. Marie-Anne-Françoise-Charlotte Le Boctey, fille de Mes. Charles Le Boctey, chev., seig. et patron honoraire de Moyaux, et de noble dame Anne Le Mire, de lad. parr. de Moyaux.

129. — Le 14 mai 1787, dispense de bans pour le mariage entre Nicolas-Louis-Joseph Dunet. Esc., veuf de Catherine Letellier, fils de feu Mes.- Nicolas-Gabriel Dunot du Quesney, et de noble dame Marie-Catherine Dunot. de la parr. de Berville, diocèse de Séez, d’une part, et Marie-Catherine Lebourgeois, fille de François et de Marie-Anne Marais, de la pair. d’Ouville et demeurant en lad. pair, de Berville.

1741
Maistre Main, prestre curé de Saint Mélaine
Charles François Foüet de Crémanville escuyer, conseiller auditeur ordinaire de la cour des comptes, aides et finances de Normandie, vivant le 1er mai 1770, et fils de Maistre Charles Foüet, procureur en l’élection de Pont-l’Evêque vivant en juillet 1749
Demoiselle Madeleine Grente de Berville, fille d’Ezechiel, fils d’autre d’Ezéchiel, fils Jean, fils Pierre, fils Simon, décédée à Pont-l’Evêque en septembre 1767.

1766 3 janvier
Demoiselle Marie Madeleine Grente de Berville, héritière du sieur Robert Grente Desmarais

3 – Archives ShL.
Fonds NEDELEC – Communes.
Com.5.5. 1 Berville Les gâteaux de Rachel Scott 03/09/2003
Com.5.5. 2 Berville Notes historiques
Com.5.5. 3 Berville Manoir de Berville

(voir Vasseur : paroisses hors évêché)
Archives SHL. Voir  fichier “Dossiers.DOC” :- Lieux M à Z n 22
20 – Mittois : Hôtel du Vivier, à Mittois-Berville.
Charles VASSEUR : « Paroisses Hors Evêché de Lisieux » :
15 – Berville
– Voir :
Bulletin des Antiquaires de Normandie 1862 p.359
Annuaire Normand 1867 p.515.
– Insinuations

AMMEVILLE

NOTES sur AMMEVILLE


Cliquez sur l’image pour l’agrandir.

  • Le fief Picard Gilles Le Normand, escuyer.
  • Le fief d’Ammeville Guillaume de Bailleul, escuyer.
  • Le fief de Bellengreville led. sieur.

Adigard des Gautries Jean, Lechanteur Fernand. Les noms des communes de Normandie – II.
39. — Ammeville (St-Pierre-sur-Dive, C), accrue d’une partie d’Abbeville le 18 Mai 1833 : Almovilla 1108 : vid. 1270 n. st., Arch. Calv., H 7033 ; — R.N.
Sauvage, Dipl. Henri Iev pour St-P.-s.-D., dans Mél. Soc. Hist.Norm., 12e série, p. 126.
Formé sur n. h. francique Almod (de Adalmod).

Ammeville, canton de Saint-Pierre-sur-Dive.
Almovilla, 1160 – 1135 (pouillé de Lisieux, p.46, note 15 ).
Aumevilla, XIV° siècle (pouillé de Lisieux, p. 46).
Ammevilla, XVI° siècle (ibid.).
Ammeville, 1579
Àumanville, 1683 (carte de Tassin).
Aubeville, 1683
Dambville, 1690
Dampville, 1729 (pouillé de Lisieux p. 47, note 11).
Ameville, XVIII° siècle (Cassini)

Archives Calvados:
Ammeville (Calvados ; jusqu’en 1972)
Histoire administrative : La commune reçoit une partie d’Abbeville (rive droite de l’Oudon) par l’ordonnance du 18 mai 1833. Elle fusionne ensuite avec neuf autres communes par décret du 26 décembre 1972 pour former à partir du 1er janvier 1973 la commune de L’Oudon.

AMMEVILLE:
I. Dioc. de Lisieux. – Baill. de Falaise. Maîtrise de Domfront ? Gr. à sel de Falaise.
– Gén. et int. d’Alençon; él. et subd. de Falaise.
II. Distr. de Lisieux; canton de Notre-Dame-de-Fresnay (Arrêté du 1er mars 1790) . III. 4 arr. communal ( Arr. de Lisieux ); canton de Notre-Dame-de-Fresnay (Loi du 28 pluviôse an VIII ); – canton de Saint-Pierre-sur-Dive (Arrêté du 6 brumaire an X) . — Pop.: 211 hab. (1911 ). Sup.: 709 hect.76 a. 10 c .
ADMon Gale. Délibérations ( ¹ ) , depuis 1819 .
ÉTAT- CIVIL. – Baptêmes, mariages et sépultures, depuis 1692 .
Lacune : 1700. Délibérations du commun . 1704. – Visites de l’archidiacre . 1708-1746.
Tables décennales [ modernes] , depuis l’origine .
IMPOSITIONS . États de sections (Sections A-D). An VII (Cah.,25 fol.)
Un gage-plège de la seigneurie du Pommier, au Fay (1592-1602), a été versé aux Archives départementales en 1862 .

Par. de Sainte-Honorine.
patr. le seigneur.
Dioc. de Lisieux,
doy. du Mesnil-Mauger.
Génér. d’Alençon,
élect. de Falaise, sergent. de Saint-Pierre-sur-Dive.-

AMMEVILLE (Ste Honorine)
Curés. — Foucault, — Le Boucher,
Vicaires L.J. Le Boucher,
Clerc.— Dammeville.
Patron. — Le seig du lieu.—A.-F.-M.Dechayes, V.Boscher.
Seigneurs. — C.-F. de Berniêre.

AMMEVILLE (Sainte Honorine)
Curés. – G. Dasrnières — J. Boscher — P. de Bernîer ou Bernière.
Prêtre de la paroisse. — J. Boscher.
Clercs. — P. Hareng — J. Motte — J. Boscher — P. Girey.
Patron.— Le seigneur du lieu. — G. de Bailleul.

Lieux-dits d’AMMEVILLE.
COUR-DE-LA-FRÉMONDIERE(LA), h. – COUR-MANABLE(LA), h, – Cour-Saint-Laurent (LA), h. – Fosses (Les), h. – Friche (LE), h. – Guillards (Les), h. vill. – Houlme (Le), Il. – Mauviel, h. – PERCOTTES (LES), h. – PEULVEY,h. – PUNAYE (LA), f. – TUILERIE (LÀ), h. –

1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives ShL.

1 – Bibliographie:

CAUMONT Arcisse de: Statistique monumentale du Calvados, réédition FLOCH, tome III page 593.
FOURNIER Dominique : Le registre de M. AUMONT, forgeron-maréchal à Ammeville – Bulletin Foyer le Billot – N 45.
L’EXPLOITATION ANCIENNE DES ROCHES DANS LE CALVADOS : HISTOIRE ET ARCHEOLOGIE. Serv. dep. d’Archéologie. 1999 pages 256, 259.
MANEUVRIER Jack: Ammeville, Bulletin du Foyer rural du Billot n31, page 15
MANEUVRIER Jack: La tuilerie d’Ammeville. Bulletin Foyer rural du Billot n78, juin 2002
GUERARD E. L’école d’Ammeville au XIXe siècle Bulletin du Foyer rural du Billot n13, page 61.
GUERARD E. L’école d’Ammeville -Bulletin du Foyer rural du Billot n17, page 12.
FOURNIER Dominique: vocabulaire relatif au jardin, dans le registre de M. Aumont 1856. Bulletin du Foyer rural du Billot n46, page 49.
PAUMIER S. et H.: Le tramway n’a jamais soufflé à Ammeville et pourtant – Bulletin du Foyer rural du Billot N 24.
PAUMIER Henri: Moulins à vent en Normandie, les méconnus du Calvados. Bulletin du Foyer rural du Billot N 88.

2 – Pièces Justificatives:

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT
Ammeville, Aumevilla, Almevilla, Ammevilla.
L’église d’Ammeville est trop peu caractérisée pour être chronologiquement classée; elle se compose, comme presque toutes celles de la contrée, d’un choeur à chevet droit en retrait sur la nef, également rectangulaire. Une flèche en bois, couverte en ardoises, correspond à l’extrémité de cette nef. Deux autels orientés garnissent l’entrée du choeur; le tout est voûté en bois. Toutes les fenêtres ont été refaites.
La porte occidentale est moderne.
Autel revêtu de perles en nacre. — Si cette église n’offre aucun intérêt, elle renferme un autel extrêmement remarquable, cité d abord par feu M. Billon, de Lisieux, et que nous avons vu avec la même satisfaction que lui.
Qu’on se figure un autel dont les gradins, le tabernacle, l’exposition et le retable, ornés de colonnes et d’un entablement corinthien, sont tapissés de perles cylindriques creuses fixées par des fils qui les traversent et forment un tissu nacré qui recouvre le tout; les feuilles des chapiteaux, les rinceaux courant sur les gradins, toutes les moulures ont été figurées par ces perles, les unes jaunes, les autres d’un blanc nacré ; au moyen de ces deux couleurs, on a pu broder des dessins et des ornements qui ont beaucoup de relief.
Que de temps il a fallu pour terminer un pareil ouvrage! Ce curieux retable, qui provient de l’église des Capucins de Lisieux, avait été apporté à Ammeville par un curé constitutionnel, ainsi, que nous l’apprend M. Billon. Il aurait été, dit-il, si l’on en croit la tradition, donné par un pape à un des évêques de Lisieux.
Il est question d’allonger la nef et d’avancer l’autel dans le choeur pour établir la sacristie derrière: cette combinaison est très-mauvaise et entraînera peut-être la perte de ce curieux autel; j’ai fait ce que j’ai pu pour en dissuader, d’autant j^us qu’il existe une sacristie accolée au sanctuaire, du côte de l’évangile, et que, si elle est insuffisante, rien n’empêche de la reconstruire (Trop souvent on sacrifie tout pour la sacristie. Rien n’est plus déplorable que les travaux qui ont été faits dans plusieurs églises, pour placer les sacristies là où elles paraissaient, le plus commodes. On oublie le principal (l’église) pour l’accessoire, et l’on mutile pour satisfaire des besoins qui n’ont rien de réel, et n’existent le plus souvent que dans l’imagination ou le caprice de ceux qui les réclament.
Mr Billon nous apprend, dans son intéressant ouvrage sur les cloches et les sonneries françaises et étrangères, que la cloche d’Ammeville est une de celles qui composaient, avant la Révolution, le beau carillon de l’église St-Germain de Lisieux ; elle porte l’inscription suivante :
L’AN 1738 J’AY ÉTÉ NOMMÉE MARGVERITE GVILLEMETTE PAR GVILLAVME
LE FORT ET MARGUERITE LE ROY ÉPOUSE PICOVENOT
ÉCHEVIN DE CETTE VILLE.

L’église d’Ammeville est sous l’invocation de sainte Honorine.
Le patronage était laïque : le baron de Courçy était seigneur et nommait à la cure aux XVe et XVIe siècles.
J’ai remarqué dans le choeur, du côté de l’évangile, une pierre tombale recouvrant les restes de Guillaume-Philippe de Bernières, écuyer, prêtre-curé de cette paroisse; la date de la mort est effacée par l’usure. Il existe encore dans le pays une famille de ce nom.
Un if assez vieux se voit dans le cimetière.

Manoir.
— On trouve, quelque distance de l’église, un ancien manoir, que je n’ai pas examiné, mais dont on m’a signalé l’existence.
Ammeville faisait partie du diocèse de Séez, de l’élection de Falaise, de la sergenterie de St-Pierre-sur-Dive. On y comptait 95 feux.

AMMEVILLE. A noter «Les Hogues» à 2,500 km au E-N-E de l’église (Carte E.M. Falaise, N.-E).

Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien Diocèse de Lisieux.

430. — Le 10 août 1710, Nicolas Lecourt, marchand, demeurant à Ammeville, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils. M. Guillaume Lecourt, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.

103. -Le 18 oct. 1711, Guillaume Le Court, fils de Nicolas et de Françoise Pollin, de la parr. d’Ammeville, reçoit la tonsure et les ordres mineurs.

380.-Le 20 sept. 1715, reçurent la tonsure et les ordres mineurs:
Me Jean Le Court, de la parr. d’Ammeville

Curés. -G. Dasnières -J. Boscher -P. de Bernier ou Bernière.
Prêtre de la paroisse. -J. Boscher.
Clercs. -P. Hareng -J. Motte -J. Boscher -P. Girey.
Patron. -Le seigneur du lieu. -G. de Bailleul.

430. -Le 16 août 1716, Nicolas Lecourt, marchand, demeurant à Ammeville, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Guillaume Lecourt, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.

413. -Le 19 sept. 1716, furent ordonnés sous-diacres :
Me Guillaume Lecourt, acolyte de la parr. d’Ammeville ;

408. -Le 10 avril 1718, furent ordonnés sous-diacres:
Me Luc de Bernière, acolyte de la parr. d’Ammeville.

41 . -Le 16 avril 1718, furent ordonnés diacres :
Me Guillaume Lecourt, sous-diacre d’Ammeville.

318. -Le 14 septembre 1720, dispense de bans pour la mariage entre Alexandre de Bénard, Escr, sr de la Morandière, fils de feu François Bénard, Escr, et de feu noble dame Catherine de Lespée, de la parr, de Corbon, d’une part, et damlle. Françoise de Bernière, fille de feu Paul de Bernière, Escr, sr de Ste Honorine, et de noble dame Françoise de la Bove, de la parr. d’Ammeville.

71. -Le 16 juin 1722, dispense de bans pour le mariage entre Mre Paul de Bernière, chevr, seigr de Ste Honorine, capitaine de cavalerie, fils de Mre Paul de Bernière et de noble dame Françoise de la Bove, de la parr. d’Ammeville, d’une part, et noble dame Marie-Anne-Thérèse de Longchamps-Cauvin, vve de Mre Guillaume Clérel de Rampan, chevr, seigr de la Rouillère, et fille de Guillaume et de noble dame Marie de Chanteloup, de la parr. de Vieilpont.

273. -Le 25 juin 1723, dispense de parenté au 2e degré pour le mariage entre Gabriel-François Lenormand, Escr. demeurant à Javron, diocèse du Mans, et damlle Anne-Suzanne de Bernière, demeurant à Ammeville.

Clercs. -L. de Bernière -L.F.A.L de Bernière -G. Le Court -J. Le Court.
Seigneurs. -P. de Bernière de Sainte-Honorine -P. de Bernière de Sainte-
Honorine, fils -A. S. de Bernière.

166. — Le 22 février 1725, Nicolas Lecourt, marchand, demeurant à Ammeville, constitue 150 livras de rente en faveur de son fils, M. Jean Lecourt, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.

Curés. -P. de Bernière -P.-J. Bacon des Rives – Jn Foucault.
Vicaire. -Poignant.
Prêtres de la paroisse. -L.F. de Dernière -P. Poignant.
Clercs. -J. Lecourt -N.-P.-G. du Val-Oignon.
Patron. -Le seigneur du lieu. -J. Motte.
Seigneurs et notables. -P. de Bernière de la Cotterie -P. de Bernière de la Gravelle.

Curé. -J. Foucault.
Notable. -F. Duguey.

373. — Le 25 juin 1726, dispense de parenté au 2° degré pour le mariage entre Gabriel-François Lenormand. Esc, demeurant à Javron, diocèse du Mans, et dame Anne Suzanne de Bernière. demeurant à Ammeville.

141. — Le 20 juillet 1726, M. Louis-François de Bernière, pbrë, titulaire d’un canonicat en l’église métropolitaine de Cambray, donne sa procuration pour résigner led. bénéfice entre les mains de N.-S.-P. le pape, en faveur de son oncle, . Philippe de Bernière, pbrë, curé.

261. — Le 21 août 1736, dispense de bans pour le mariage entre Me. Paul de Dernières, Escs., Sr de la Cotterie, fils de feu Me. François de Bernières, Escr, Sr de la Cotterie, et de noble dame Marie de Fessard, led. Sr. Paul originaire de Coupesarte et demeurant depuis douze ans en la pair. d’Ammeville, d’une part, et dell. Madeleine Thierry, fille de Me. Jean-François Thierry, Sr. des Cours, bourgeois de Caen, et de feue Jeanne Violette, demeurant à Auvillers.

172. — Le 30 juillet 1744, la nomination à la cure de Ste-Honorine d’Ammeville appartenant au seig. du lieu, Jacques Motte, Esc., seig. et patron d’Ammeville et autres lieux, demeurant à Falaise, parr. St-Gervais, nomme à lad. cure, vacante par la démission pure et simple de Me Pierre-Jacques Bacon des Rives, dernier titulaire, la personne de M. Jacques Foucault, pbrë du diocèse de Séez. Fait et passé à Falaise en la maison de M. Motte.
Led. Sr. Bacon des Rives, nommé curé de St-Aignan de Tourville, diocèse de Toul, lo 25 mai 1743, avait résigné la cure d’Ammeville le 7 mai 1744.
Le 4 août 1744, les vicaires généraux du seig. évêque donnent aud. Sr. Foucault la collation dud. bénéfice.
Le 5 août 1744, le Sr. Foucault prend possession de la cure d’Ammeville, en présence de M. Pierre Poignant, pbre, desservant lad. parr, et autres témoins.

349. — Le 2 sept. 1779, dispense de bans pour le mariage entre Mes. François-Paul de Bernière, fils de Mes. Charles-François de Bernière et de noble dame Marie-Angélique de Louvigny, de la pair. d’Ammeville, d’une part, et noble dem. François-Thérèse Le Normand, fille de feu Mes. Guillaume-Olivier Le Normand et de feue noble dame Marie-Anne-Fraçoise de Colliboeuf, de la pair, de N.-D. de Fresnay.

42. — Le 18 janv. 1780, dispense e bans pour le mariage entre Mesr. François-Armand-Charles de Bernière, Esc, Sr de Vaux, gendarme du roy, (originaire de la parr. d’Ammeville, fils de feu François et de noble dame Jeanne-Adrienne de Louvigny, demeurant en la parr, de St-Désir de Lx, d’une part, et dell Catherine-Louise Gaillard, fille majeure de M. Louis Gaillard et de feue dame Charlotte Thorel, demeurant en la parr. de Moyaux.

194 — Le 1° sept. 1787, la nomination à la cure de Ste Honorine d’Ammeville appartenant au seig. du lieu, Madame Anne-Françoise-Michelto Deshayes, dame et patronne d’Ammeville. Vve de M. Boscher, con. du roy, lieutenant-général civil et criminel au bailliage de Falaise, demeurant en son hôtel, en lad. ville de Falaise, parr, de Guibray, nomme à lad. cure, vacante par la mort de M. Jean Foucault, dernier titulaire, la personne de M. Louis Jean Le Boucher, pbre, originaire de Livarot et actuellement vicaire de lad. parr. d’Ammeville. Fait et passé à Falaise, en l’hôte! de lad. dame Boscher.
Le 4 sept. 1787, M. Rambaud, vic. Gl, donne aud. Sr Le Boucher la collation dud. bénéfice.

6. -Le 24 oct. 1787, Me Jean Le Boucher (1), pbre du diocèse de Lx, prend possession de la cure d’Ammeville, en présence de Me Philippe-François Milcent, curé de Garnetot; M. François-Nicolas Dusoir, curé de N.-D. de Fresnay ; Me Louis Rocher, curé de Couliboeuf, diocèse de Séez ; Me Pierre Huot, curé d’Abbeville aud. diocèse ; Sébastien- Noël Gigon, maréchal-des-Logis au régiment du mestre-de-camp général dragons, demeurant à Berville, près St-Pierre-sur-Dives, et autres témoins.
(1) Mr Leboucher, curé et maire d’Ammeville en 1701, prêta non seulement le serment pur et simple à la Constitution ; mais il reprit la formule du serment, la commenta avec éloges et en accentua l’esprit schismatique. Aussi il resta curé constitutionnel d’Ammeville et passa dans cette paroisse la plus grande partie de la Révolution, y touchant la pension des curés assermentés, cependant vers la fin du siècle, il se retira à Abbeville, petite paroisse voisine. Il s’était trop compromis pendant les mauvais jours pour être accueilli favorablement par l’autorité diocésaine : il obtint, le 23 janvier 1806, un exeat pour s’en aller dans le diocèse de Versailles. (Archives du Calvados. -Archives de l’évêché de Bx.)

Curés. -J. Foucault L.-J. Le Boucher.
Vicaires. -L.J. Le Boucher.
Clerc. -C.-T. Dammeville.
Patron. -Le seig. du lieu. -A.-F.-M.Deehayes, Vve Boscher.
Seigneurs. -C.-F. de Bernière -F.-A.-C. de Bernière de Vaux -F. de Bernière de Vaux -F.-P. de Bernière.

3 – Archives ShL.

Carnets de Charles Vasseur: – voir «Doyenné de Mesnil-Mauger».
37 – AMMEVILLE – Aumevilla – Ammevilla – Almovilla – Aubeville – Dambville – Dampville

Histoire de l’abbaye de St Pierre sur Dive par l’abbé Denis p.173 – 181.
Election de Falaise, sergenterie de St Pierre sur Dive
95 feux
Sous l’invocation de Ste Honorine
Patronage:
XIVe dominus de Courceyo
XVIe Baro de Courcy
XVIIIe le seigneur
Curé :
Foucault 1744/1787

Cartulaire Shl avec inventaires ShL et sources bibliographiques diverses du Xe siècle à 1940 :
Description de la cloche :
L’an 1738 j’ai été nommée Marguerite Guillemette par Guillaume Lefort et par Marguerite Lery épouse de Guillaume Picquenot échevin de cette ville
Cette cloche est probablement la 3e de la sonnerie de St Germain de Lisieux

Ci-gist: Messire Philippe de Bernière, écuyé, prestre curé de cette paroisse, décédé le 23 Nbre 1739 âgé de 61 ans. Priée Dieu pour le repos de son âme – De profondis.
Domaine de St Laurent à Vaudeloges et Ammeville
Description de la cloche :
L’an 1738 j’ai été nommée Marguerite Guillemette par Guillaume Lefort et par Marguerite Lery épouse de Guillaume Picquenot échevin de cette ville
Cette cloche est probablement la 3e de la sonnerie de St Germain de Lisieux

Ci-gist: Messire Philippe de Bernière, écuyé, prestre curé de cette paroisse, décédé le 23 Nbre 1739 âgé de 61 ans. Priée Dieu pour le repos de son âme – De profondis.
Domaine de St Laurent à Vaudeloges et Ammeville

ARCHIVES ShL – NEDELEC COMMUNES.
Com.1. 6. 1 Ammeville Vie quotidienne 2 art. 2003-2004
Com.1. 6. 2 Ammeville Notes historiques 4 f.
Com.1. 6. 3 Ammeville Notes sur la famille Costard 1585-1605
Com.1. 6. 4 Ammeville Manoir de Pirecottes
Com.1. 6. 5 Ammeville Château de la Pusnaye et Tour Leblanc 3 ex.
Com.1. 6. 6 Ammeville Eglise 3 ex.

Le Manoir de Pirecotte, connu sous de multiples vocables qui vont de Putecostes à Piercotte, se situe à l’extrémité Ouest de la paroisse. Il s’agit en fait d’un site fossoyé sans levées de terre apparentes. Ce type de moatted sites semble caractériser les fiefs secondaires et en effet, les mentions concernant celui-ci ne font mention que d’une aînesse.
Ce type de fief, avait en Normandie, un statut assez spécial qui l’assimilait aux fiefs nobles sans lui donner la totalité des prérogatives de ceux-ci.
Son histoire nous apparaît en contrefont de celle du fief de la Punaye qui, acquis par Marguerite de Lorraine pour doter l’abbaye de Sainte-Claire d’Argentan a conservé un chartrier important. En effet, un certain nombre des possesseurs de cette aînesse qui relevait des seigneuries de la Punaye et du Houlme, nous sont connus comme officiers de ces seigneuries.

RECHERCHES sur AMMEVILLE:
1° – Sur le cadastre Napoléonien il est mentionné des parcelles cour de la motte repérées par un x
et La motte par un X.
2° – Reste t-il des traces ? Emplacements supposés sur les cartes ci-dessous.

Cliquez sur les images pour les agrandir.