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ANNEBAULT

NOTES sur ANNEBAULT – 14016


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Archives du Calvados.
ANNEBAULT
. Dioc. de Lisieux .Baill. et maîtrise de Pont- l’Évêque. – Gr. à sel de Danestal. Gén. et int. de Rouen; él. et subd. de Pontl’Évêque. II. Distr. de Pont-l’Évêque; canton de Beaumont (Arrêté du 1er mars 1790). III. 3 arr communal (Arr. de Pont-l’Évêque); canton de Beaumont ( Loi du 28 pluviose an VIII ); canton de Dive-
(Dozulé) (Arrêté du 6 brumaire an X). — Pop .: 277 hab. ( 1911 ). — Sup.: 553 hect . 25 a . 23 c .
ADMon Gale. Délibérations et enregistrement des lois et décrets. 21 janvier 1792-5 prairial an II (2 reg., 50 fol.)
Lacune jusqu’au 30 prairial an VIII .
ÉTAT- CIVIL. Baptêmes, mariages et sépultures, depuis le 30 mai 1632.
Lacunes : 1633, 1635-1636, 1639-1644. — Audiences de contrats. 1688-1692. Délibérations du commun . 1688-1692 , 1731.-
Comptes des trésoriers , passim, dans le registre de 1753-1773 .
Note sur Claude d’Annebault, amiral de France.
Liste des curés. 1614-1757 .
IMPOSITIONS. – Liste des États de sections ( Sections A- C ) . S. d . (3 cah ..26 fol .

Adigard des Gautries Jean, Lechanteur Fernand. Les noms des communes de Normandie – II
67. — Annebault (Dozulé, C.) :
Olnehac [début du xn’ s.] : 5e ch. de dotation de Troarn. (Orig., Arch. Calv., H 7750 ; — R.N. Sauvage, Troarn, p. 363 [Preuves, V]).
Nom d’origine germanique. Le premier élément est obscur. Le deuxième, – balk baul, est représenté en allemand sous la forme Balk [en], « poutre » ; mais on peut penser aussi au XV°-sc. balkr, « clôture, séparation ».

canton de Dozulé.
Sanctus Remigus de Ounebaus,
Olnebac, Olnebanc, Olnebanch, Olnebauch; Ognabac,
Ognebac, 1195 (livre blanc de Troarn).
Honnebaucum, Onnebaùcum, 1234, 1250 (lib. rnb. Troarn. p. 6 et 15).
Sanctus Remigius de Onnebaut, 1250 (magni rotuli, p.200).
Annebault, Annebaut, 1250 (liv. de Troarn).
Honnebault, 1311 (parv.lib. rub.Troarn. n° 52).
Onnebancum, XIV° s° (pouillé de-Lisieux, p. 50).
Onnebault, 1579 (ibid. note 9, p. 51 ).
Annebaut-en-Auge XVII° s° (Cassini).

Par. de Saint-Remy,
patr. l’abbé de Troarn.
Dioc. de Lisieux,
doy. de Beaumont. Génér. de Rouen,
élect. de Pont l’Evêque
sergent; de Dive.

Lieux-dits d’ANNEBAULT.
ALLAIRES (LES), h – Alincourt, h – Boscage (LE), quart – Cour-Manable (La), h. – Forge-Mousquain (LA), h – Lieu-Aubrée (LE), f – Lieu-de-la-Goudraye (LE), h. – Lieu-Féron (LE);.f. – Lieux-Gondouin (LE), h. – PLACE (LA), h. – Pouettres (Les), h. – Quatre-Routes (Les), q. –
Rue-de-Caen (LA), q. – Vallée-aux-Autels (LA), h. – Vallée-aux-Tantets (LA), h. –

1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives ShL.

1 – Bibliographie:

Thèse de l’École des Chartes de François NAWROCKI, L’Amiral Claude d’Annebault, 2002, p. 459.

HUET A., « Annebault et Bourgeauville aux XVII° et XVIII° siècles. Contribution à l’étude démographique du Pays d’Auge. Préface de Pierre Chaunu », Ann. de Norm., 22, N° 4, 1972, pp. 277-300, cartes, graphiques
DUMONT René, La prairie trop naturelle du Pays d’Auge septentrional dans Voyage en France d’un agronome, Paris, 1954, Ed. Médicis, s.d. (1956), 485 p. pp. 389-406.
ANNEBAULT, BONNEBOSQ, SAINT-VAAST-en-AUGE, – Saint-Pierre-Azif – fromages (Livarot, Camembert, Pont-L’Evêque), beurre, rouissage, Calvados, eau-de-vie, cidre, mesures, Foire aux melons à Dives, le 9 septembre – pommé – marmelade ? – Teurt Goul (Teurgoulle) gatte – béleron (40 à 50 brocs), broc (15 litres) – cf. PA19NO.
DELISLE Léopold, Actes normands de la Chambre des Comptes sous Philippe de Valois (1328-1350), Rouen, A. Le Brument, 1871, In-8°, 442 p.
Annebault, 278;
Editions FLOHIC : Le patrimoine des communes du Calvados, page 700.
GERVAIS Charles, Musée de la Société des Antiquaires de Normandie.
NORTIER Michel, Contribution à l’étude de la population en Normandie au bas moyen âge (XIVe-XVIe siècles).
RAULT Fernand, Compte rendu de l’excursion du 27 mars 1977 aux mottes et châteaux du Pays d’Auge: motte située à l’ouest de l’église de Bonnebosq; chapelle Saint-Christophe; mottes de Bonnebosq; Auvillars; Annebault; Fauguernon; Le Pin; Château de Blangy; Fierville, Communication SHL, 26 avril 1977.
Voir : Congrès archéologique 1870 p 102
Antiquaires de Normandie Tome 23 p.18 n°125
Delisle – Echiquier p.65 n°251
Catalogue du Musée de Caen p.123 n°702
Portrait de Claude d’Annebault, Baron de Retz, Maréchal puis Amiral de France et Tableau du XVIe, -Musée de Rouen n°3051

Jehan d ANNEBAULT chevalier rend aveu du fief entier d’ANNEBAUT qui est de la Vicomté de CAEN ……(?) d’une vavasserie sise à la CHAPELLE-HAMFRAY
– registre de Me LE SUEUR : 1783 5 mai Deseulle, curé d’Annebault.

Rôle des Fiefs de la vicomté d’Auge 1620 – 1640:
– Baronnie ressortissant au bailliage de Caen, ,1/18/1 (Brussel). Ce fut Claude d’Annebault, amiral et maréchal de France, qui fit ériger sa seigneurie en baronnie; elle fut érigée plus tard en marquisat. La haute justice dépendait d’Appeville.
Annebault est le nom du marquis d’Annebault (Grand amiral de France) qui fut (par mariage) seigneur d’Appeville, dont la famille était originaire d’Annebault dans l’actuel département du Calvados (François de Beaurepaire (préf. Marcel Baudot), Les Noms des communes et anciennes paroisses de l’Eure.)
– No l87.- Le fief du Chastel, à N. H. Loys Le Senglier, Charles Le Senglier, et damoiselle Raulline Hermem, tenu de messire Claude d’Annebault chevalier, maréchal de France, à cause de sa terre et seigneurie d’Aubigny, par un plein fief de haubert, vaut toutes charges portées et rabattues, 250 livres.
– N° 119.- Le fief de Saint-Martin-le-Vieil, tenu par Nicolas d’Annebault, escuyer.

2 – Pièces Justificatives:

Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien Diocèse de Lisieux

93. — Le 7 mai 1693, Me Henry Veron, pbfë, curé de St-Rémy d’Annebault, donne sa procuration pour résigner lad. cure entre les mains de N.-S. le pape en faveur de Mr Jacques Millet, pbfë, chapelain de la ler portion de N.-D. en la Cathédrale. Il se réserve toutefois 200 livres de rente annuelle.
Le 20 mai 1093, led. Sr Veron donne une nouvelle procuration pour résigner sa cure en faveur dud. sr Millet; mais, dans celle-ci, il n’est pas question de réserve ni de pension. Fait et passé au village de Mesnil-Asselin. parr. St-Germain, en la maison dud. sr Michel.
Le 11 juin 1693, le sr Veron fait savoir au sr Millet qu’il se désiste d’un acte qu’il avait fait pour révoquer la procuration ad resignandum de sad. cure et qu’il entend que cette procuration ait son plein effet.
Le 12 juin 1693, le sr Millet obtient en cour de Rome des lettres de provision de la cure d’Annebault.
Le 17 août 1693, M. le Nëpveu, vic. gl., donne son visa auxd. lettres de provision.
Le 9 sept. 1696, le sr Millet, prend possession du bénéfice-cure d’Annebault, en présence de Me Henry Vimont et autres témoins.

7O. — Le 6 mars 1694, Me Jacques Millet, pbfë, curé de St-Rémy d’Annebault, doyenné de Beaumont, et chapelain de la 1re portion de N.-D., en la Cathédrale, donne sa procuration pour résigner lesd. bénéfices en faveur de Me Henry Deschamps, pbfë, titulaire de la chapelle simple de N.-D., 3e portion, en lad. Cathédrale, donne aussi sa procuration pour résigner lad. chapelle entre les mains de N.-S.-P. le pape en faveur dud. sr Millet; le tout pour cause de mutuelle permutation.
Le 28 mars 1694, led. sr Deschamps obtient en cour de Rome des lettres de provision de la cure d’Annebault et de la 1re portion de N.-D.
Le 6 août 1694, le seig r évêque donne son visa auxd. lettres de provision.
Le 10 août 1694, le sr Deschamps est mis en possession de la chapelle N.-D., 1re portion.
Le 16 août 1694, il est mis en possession delà cure d’Annebault, en présence de Me. Nicolas Turpin, pbfë, 1er sous-chantre en la Cathédrale, Me François Cosnard, pbfë, curé de Ferrières.
Le 27 juin 1694, le seigr évêque donne son visa aux lettres de provision de la chapelle N.-D., 3e portion, obtenues en cour de Rome, le 28 mars dernier, par led. sr Millet.
Le 5 août 1694, le sr Millet est mis en possession dud. bénéfice.

94. — Le 25 nov. 1695, Me Henry Deschamps, pbfë, curé d’Annebault et titulaire de la chapelle N.-D , 1re portion, en la Cathédrale, donne sa procuration pour résigner lad. chapelle entre les mains de N.-S.-P. le pape en faveur de Me Nicolas Lesguillon, pbrë, de ce diocèse. Il se réserve 40 livres de pension.
Le 20 décembre 1695, led. sr. Lesguillon obtient en cour de Rome des lettres de provision dud. bénéfice.
Le 31 janv. 1696, Mre Audran, vic. gl., donne son visa auxd. lettres de provision.
Le lendemain, le sr Lesguillon est mis en possession de la chapelle N.-D., 1re portion, en présence de Me Raoult Leroux, maître de musique, et de Marin Vivien, sonneur delà Cathédrale.

104. — Le 14 janvier 1706, Me Philippe Niard, pbfë de la parr. de St-Nicolas de Caen, diocèse de Bayeux, Me ès-arts en l’Université de Caen, requiert des religieux de Troarn, en sa qualité de gradué, sa nomination à la cure de St-Rémy d’Annebault, vacante par la mort de Me Henry Deschamps, pbfë, dernier titulaire, décédé en ce mois de janvier réservé aux gradués. Les religieux ne font aucune réponse à cette réquisition.
Le 18 janv. 1706, Me Jacques Boudray, pbre de S1 Gilles de Caen, Me ès-arts en l’Université de lad. ville et nommé sur l’abbaye de Troarn, requiert des religieux de ce monastère sa nomination à lad. cure d’Annebault. Ceux-ci ne font pas de réponse.
Le 23 juin 1706, led. sr Niard, obtient de Me Pierre du Mesnil, vicaire général de Lx, la collation dud. bénéfice.
Le 29 juin 1706, led. sr Boudray adresse, sans plus de succès, une nouvelle réquisition aux religx de Troarn.
Le 2 juillet 1706, en conséquence de ces réquisitions, le sr Boudray obtient le visa épiscopal pour la cure d’Annebault.
Le 4 juillet 1706, il prend possession de ce bénéfice, en présence de Me. Jacques Gastines, pbre, desservant lad. parr., et de plusieurs autres témoins.
Le 28 juin 1706, noble homme Nicolas de Sallen, pbrë du diocèse de Bayeux, chapelain de la Cérandière, parr, du Mesnil-Auzouf, Me ès-arts en l’Université de Caen, requiert aussi des religieux de Troarn sa nomination à la cure d’Annebault.
Le 30 juillet 1706, en conséquence des réquisitions plusieurs fois renouvelées par le sr de Sallen auxd. srs religieux, le vicaire général du seigr évêque donne au requérant la collation dud. bénéfice.
Le 3 août 1706, le sr de Sallen prend possession de la cure d’Annebault adconservalionemjuris, en présence dud. sr Gastines, desservant, et autres témoins.
Le 11 oct. 1706, Mesre Gilles Diacre, Escr, sr de Martinbosc, conser du roy, lieutenant général civil et criminel de Mr le bailly de Rouen en la vicomte d’Auge, rend une sentence qui déboute Me Nicolas de Sallen, pbrë de Caen, et Me. Philippe Niard, aussi pbrë de Caen, de leurs prétentions sur la cure d’Annebault et maintient en la pleine possession dud. bénéfice 31e Jacques Boudray, pbre, comme plus ancien gradué, ce que les deux compétiteurs évincés reconnaissent.

Curés.— H. Venon ou Veron — J. Millet — H. Deschamps — P. Niard- N. de Sallen – J. Boudray.
Prêtre desservant. — J. Gastines.
Patron. — Les religieux de Troarn.
Seigneur et notable. — P. Turgis.

383. — Le 15 février 1713, vu les attestations du Sr. Boudray, curé d’Annebault, du Sr.Jouen, curé de Darnestal, et du Sr. Bouet, pbrê, desservant la parr. de Cresseveulle, dispense de bans pour le mariage entre Marin Amelot et Marie Nêel.

906. — Le 1er mai 1725, la nomination à la cure d’Annebault appartenant au seig. abbé de Troarn, Mgr. Jean-Louis de Bouschet de Sourches, évêque et comte de Dol et abbé commendataire de Troarn, nomme à lad. cure, vacante par la mort de Me. Jacques Boudray dernier titulaire, la personne de Me. Louis Noury. pbrë de la parr, de St-Nicolas de Caen, Me. es-arts et bachelier en théologie.
Le 9 mai 1725. le seig. évêque de Lx donne aud. Sr. Noury la collation dud. bénéfice.
Le 17 mai 1725, le Sr. Noury prend possession de la cure d’Annebault, en présence de Me. Guillaume Lallemant, pbrë, curé de Branville, M. Jean Boutry, pbrë, docteur en théologie, curé de Varaville, diocèse de Bayeux, et autres témoins.

Curés. — J. Boudray — L Nourry.
Patron. — L’abbé de Troarn. — J.-L. de Bouschet de Sourches,

877. — Le 18 avril 1730, dispense de bans pour le mariage entre Henry George, Escr, sr du Bordage, fils de feu Gilles George, Escr, sr de St-Gilles, et de damlle Françoise Lecoq, de la parr. d’Annebault, d’une part, et damlle Catherine de Mecflet, fille de feu Jacques de Mecflet, Escr, sr de la Ruette, et de damlle Marie Le Coeurdoux, de la parr, de Danestal.

111. — Le 27 nov. 1741, vu l’attestation du sr Nourry, curé d’Annebault, et du sr Desvaux, vicaire de Bonnebosc, dispense de bans pour le mariage entre Jean Leudet, fils Jean, et Dominique Castelain, fille de feu Antoine.

97. — Le 9 févr. 1744, Arnoult Turgis, marchand, demeurant à Annebaut, constitue 150 livres de rente en faveur de Me. Pierre Le Pec, acolyte de la parr, de Danestal, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie par Guillaume Le Pec, oncle paternel dud acolyte, demeurant à Caudemuche, et Charles Vallée, son oncle maternel, demeurant à Bonnebosc.

877. — Le 18 avril 1730, dispense de bans pour le mariage entre Henry George, Esc., Sr. du Bordage, fils de feu Gilles George, Esc., Sr. de Sr. Gilles, et de damll. Françoise Lecoq, de la parr. d’Annebault, d’une part, et damll. Catherine de Mectlet, fille de feu Jacques de Mectlet, Esc., Sr. de la Ruette, et de damll. Marie Le Coeurdoux, de la parr, de Danestal.

Curé. — L. Nourry.
Seigneurs. — G. George — H. George.

270. — Le 17 févr. 1758, François Isabel, marchand, demeurant à Annebault, et Jacques Isabel, marchand, demeurant à Beaumont, constituent 150 livres de rente en faveur de Me. Jacques-Cyr Crespel, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.
Led. Sr. acolyte, originaire de Beaumont, était fils de feu Jean Crespel et d’Anne Isabel, demeurant en lad. parr.

375.— Le 19 oct. 1758, Me. Louis Nourry, pbfë, curé d’Annebault, étant devenu infirme donne sa procuration pour résigner sa cure entre les mains de N.-S.-P. le pape en faveur de Me. Louis Debuney, pbfë, vicaire de lad. parr. Il se réserve toutefois une pension viagère de 400 livres et une partie des bâtiments et dépendances du presbytère. Fait et passé au manoir presbytéral d’Annebault, en présence de Me. Michel Deshayes, pbfë, curé de Tourgéville, et de Gabriel Debuney marchand, demeurant â Glanville.

99.— Le 7 nov. 1758, Me. Louis Delauney, pbrë, vicaire do la parr. d’Annebault, obtient en cour de Rome des lettres de provision de lad. cure, vacante par la résignation faite en sa faveur par Me. Louis Nourry, dernier titulaire.
Le 30 déc. 1758, Me. Mery, vic. Gl, donne son visa auxd. lettres de provision.
Le 18 avril 1759, le Sr. Delauney prend possession de la cure d’Annebault.

186. — Le 26 juillet 1769, dispense de bans pour le mariage entre Gilles de Thollemer, fils d’Ollivier de Thollemer et de feue Marie-Anne Jourdain, de la parr. d’Annebault, d’une part, et Marguerite-Catherine Cohagne, fille de Guillaume, de la parr, de St-Pierre de Caen.

Curés. – L. Nourry — L. Delauney.
Vicaire. – L. Delauney.
Seigneur. – G. de Thollemer.

373. — Le 4 août 1774, la nomination à la cure de St Rémy d’Annebault appartenant au seig. abbé de Troarn, Msr Joseph-Marie Terray, abbé commendataire dud. lieu de Troarn, diocèse de Bayeux, inspecteur général des Finances, membre perpétuel du Conseil privé, administrateur des édifices du royaume et des jardins de Sa Majesté, commandeur de l’Ordre royal du St Esprit, etc.. , nomme a lad. cure, vacante par la mort de Me Louis Delauney, dernier titulaire, décédé le mois précédent, la personne de Mr Nicolas de Seulle, pbre du diocèse de Bayeux, Me-ès-arts en l’Université de Caen. Fait et passé à Paris.
le 22 août 1774, le seig évêque donne aud. sr de Seulle la collation dud. bénéfice.
Le 2 sept. 1774, le Sr. de Seulle il prend «possession de la cure d’Annebault, en présence de Me Jean-François-Gabriel Courtonnes, pbrë, vicaire de Troarn : Me. Louis Morin, pbrë, desservant la parr. d’Annebault : M. Jacques-Nicolas-Marin Maubant, ancien conservateur des poudres et salpêtres, ancien premier huissier du bureau des Finances de Caen, y demeurant parr. N.-D., et autres témoins.

15.— Le 11 août 1782,dame Catherine Alleaume, Vve de François Isabel, Sr de la Ruette, demeurant à Annebault, constitue 150 livres de rente en faveur de Mr Louis-Marc Guérin, acolyte de lad. parr, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie par Guillaume Guérin, père dud. acolyte, demeurant à Annebault, et par Guillaume Gémare, son oncle, demeurant à Cresseveulle.
Fait et passé à Bonnebosq, en l’étude de M. Jean-François Martin, notaire royal.

37 – Le I° mai 1789, Jean Dubosq, marchand, demeurant en la parr. d’Annebault, constitue 100 livres de rente en faveur de Mr Jacques-Gabriel Rocques, acolyte de Bourgeauville, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Celle rente est hypothéquée sur une pièce de terre en labour, nommée la Vaubertrée, sise en lad. parr. d’Annebault.
Fait et passé aud. lieu. Led .Sr acolyte, fils de feu Guillaume-Gabriel Rocques et de Marie Madeleine Dubosq, était né à Bourgeauville le 25 avril I765, et faisait actuellement ses classes au séminaire de Valognes.

47 — Le 16 juillet 1789, vu l’attestation de M. de Seulle, curé d’Annebault, dispense de bans pour le mariage entre Mr Augustin Delauney, chirurgien, fils de Mr Augustin et de Marguerite Marguerite, originaire de lu parr. de Douville et demeurant en celle d’Annebault, d’une part, et Marie-Madeleine Briére, fille de Robert, de lad. parr. d’Annebault.

144. — Le I° Déc. 1775, vu l’attestation du Sr Quesnel, desservant la parr de St Rémy d’Annebault. dispense de bans pour le mariage de Louis Jourdain.

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT

Annebaut, S.Remigius de Onnebanco, S. Remigius de Olnebac, Olnebanc, Onnebanc, Ognabac, Ognebac, Onncbault,
Notes de M. Ch. Vasscur.

Annebaut possède une église pouvant remonter tout entière jusqu’au XIIIe, siècle, sauf les retouches nécessitées par les injures du temps, ou les exigences de la mode. Ce n’est point un édifice remarquable.
Le portail, situé à l’ouest, est flanqué de quatre contreforts plats de transition, ceux du centre s’élevant jusqu’au gable. Le mur est formé d’un blocage de petits moellons.
La porte, placée au centre, est ogivale avec une simple moulure torique retombant sur des colonnettes à tailloirs polygonaux ; les bases sont aussi polygonales. La baie est sur- baissée, avec une simple moulure concave ; le tympan est plein.
Au-dessus se trouve une fenêtre ogivale, subdivisée deux en lancettes par un meneau bifurqué ; mais cette fenêtre est bouchée, et sa base se trouve cachée par le toit du porche en charpente qui précède la porte.
Le clocher est peu important, en bois couvert d’ardoise; c’est une cage destinée à envelopper un campanile en pierre de taille.
Le mur du midi de la nef, construit en blocage, est flanqué seulement de deux contreforts en pierre de taille, larges, peu saillants, de la construction primitive. La corniche est à modillons chargés de têtes grimaçantes. Les trois fenêtres sont modernes.
Au nord, la nef est construite en moellons taillés. Une seule ouverture a été pratiquée dans ce mur; c’est une très étroite meurtrière carrée qui date du XIII siècle. La corniche est un simple quart de rond.
A l’extrémité orientale de ce mur se trouve une chapelle faisant transept. Ses deux murs de l’est et de l’ouest sont semblables, flanqués vers leur angle externe chacun d’un contrefort du XIIIe. siècle. Le pignon au nord est construit en appareil irrégulier. II n’a point de contreforts, et est percé d’une large fenêtre ogivale évidemment mutilée, mais peut-être originairement du XIIIe. siècle.
Le choeur ne forme point retraite sur la nef. Ses deux murs latéraux sont en blocage, en partie recrépis, flanqués chacun de trois contreforts. La corniche est soutenue par des modillons à figures variées ; celle du nord vient d’être refaite.
Au nord, le jour pénètre à l’intérieur par deux très-étroites lancettes simplement chanfreinées sur l’angle. Au-dessous de l’une d’elles, la plus voisine de la nef, était ouverte une porte ogivale garnie d’un gros tore, du XIIIe. siècle, maintenant bouchée.
Le côté du midi est éclairé par deux ouvertures : celle du sanctuaire, étroite lancette à double voussure; l’autre, ogivale, avec un meneau se bifurquant au sommet ; au dessous, on a pratiqué, sous Louis XV, une petite porte carrée correspondant à celle du nord.
Le chevet est droit, flanqué de deux contreforts du XIIIe. siècle ; mais il est en grande partie dissimulé derrière une construction moderne pentagonale destinée à la sacristie.

– L’HOTELLERIE: Eglise – Près de la poutre crucigère, on remarque un chapeau de cardinal qui surmontait un écusson, probablement
celui du cardinal d’Annebault.
– On voit, dans un jardin situé à peu de distance de l’Hôtellerie, les anciens fonts baptismauxde cette paroisse. Ces fonts, sauvés de la destruction par M. Laillier, ancien maire de l’Hôtellerie et ancien membre de l’Association normande, remontent au XVII. siècle. Ils représentent une jolie vasque aplatie et godronnée dans la partie inférieure, laquelle est supportée par un gracieux pédicule. L’écusson gravé sur la cuve est celui du cardinal Jacques d’Annebault, qui occupa le siége épiscopal de Lisieux de 1543 à 1560. Il porte : de gueules à la croix de vair. Cet écusson est aujourd’hui presque eue tièrement fruste ( V. la page suivante ).
– Manoir la Quaise ou la Quèze à Glos (VILLERS-SUR-GLOS) – Sur une poutre centrale est sculpté un blason chargé d’une croix vairée et surmonté d’un chapeau de cardinal avec les houppes. C’est celui du cardinal Jacques d’Annebault, évêque de Lisieux, de 1543 à 1560; on peut s’en servir comme de date pour la maison.
– Il existe, aux Archives du Calvados, un aveu rendu le 29 août 1551, par Jean de Mailloc au cardinal d’Annebaut, évêque de Lisieux, pour la terre de Mailloc ayant titre de baronnie, et l’un des membres du comté de Lisieux.

Intérieur.
— La voûte de la nef est à plein-cintre, en merrain, soutenue primitivement par cinq entraits sans poinçons, appuyés sur des sablières à moulures du XVIe. siècle ; mais l’entrait le plus voisin du choeur a été coupé.
La chapelle s’ouvre, sur la nef, par un grossier arc cintré. Un plafond moderne tient lieu de voûte.
Les deux petits autels sont exactement semblables; ce qui est presque général. Leur retable est composé de deux pilastres d’ordre ionique portant un entablement dont la frise est couverte de jolis rinceaux dorés, sculptés en relief en plein bois, avec une grande délicatesse. Entre ces deux pilastres est une niche cintrée. Le couronnement, au-dessus de l’entablement, est un simple cartouche entouré de rinceaux, avec deux vases flamboyants pour amortissement au-dessus des pilastres, Le tombeau est droit, et le gradin, est aussi orné de jolies arabesques entremêlées de roses. Ces autels remontent au règne de Louis XIV, peut-être même à celui de Louis XIII. Deux statues de la même époque occupent les niches : une y au nord, représente la Vierge-mère avec le costume ample et aisé du siècle. Au midi est saint Louis, roi de France, avec une longue robe et un manteau tout couvert de fleurs de lis. Il porte le collier de l’ordre de St.-Michel ; sa main droite soutient un sceptre fleurdelisé; la gauche est étendue portant, les saintes reliques, les clous et la couronne d’épines posés sur un linge.
De ce même côté, dans le mur, est pratiquée une petite piscine fort peu élevée de terre, cintrée, à subdivisions trilobées cintrées, avec une seule cuvette.
L’arc triomphal est ogival à nombreuses retraites, sans moulures, les angles simplement épannelés. Il doit remonter au XIIIe. siècle.
Le choeur n’est point voûté ; il n’a qu’un plafond, d’un effet disgracieux, qui porte sur les entraits de sa charpente primitive.
Dans le mur du midi, près, de Faute!, est une large piscine à deux cuvettes, dont l’arcade est portée sur de courtes colonnettes avec chapiteaux à crossettes et bases à moulures du commencement du XIIIe. siècle.
Le maître-autel est de la même époque que ceux de la nef. Le tombeau se composait d’un parement d’étoffe encadré dans deux pilastres chargés d’épis et de grappes de raisin sculptés; une frise à rinceaux soutient la table. Le gradin n’a point de sculptures. Le tabernacle est un pavillon semi-circulaire.
Des groupes de colonnettes torses portent l’entablement.
A droite et à gauche sont des niches remplies de statuettes, d’une bonne exécution. Au-dessus de l’entablement court une petite galerie de fuseaux renflés, en retraite de laquelle s’élève le couronnement qui est une grosse calotte cylindrique à écailles imbriquées, garnie de têtes d’anges enveloppées de rinceaux. L’amortissement consiste en un vase entouré d’anges, ou plutôt d’amours ailés. Une petite statuette du Christ ressuscitant domine le tout.
Des deux côtés sont debout deux anges adorateurs, de la dimension des statuettes inférieures. A la suite, à droite et à gauche, courent des rinceaux découpés à jour, dans lesquels se jouent des anges et des oiseaux. Ce l’étable est miniaturé et peint de couleurs variées, parmi lesquelles dominent le bleu, le rouge, l’or et l’argent ; les fonds imitent le marbre.
Le tableau qui occupe le centre représente l’adoration des Mages et date de la même époque.
De chaque côté du tombeau de l’autel sont deux piédestaux, ornés seulement de vases peints, qui portent deux grandes statues accusant aussi le règne de Louis XIII ou de Louis XIV. L’une est un saint archevêque, probablement saint Rémi, patron de l’église; l’autre une sainte Madeleine, avec le vase à parfums qui fait son attribut.
Dans le cimetière, au chevet du choeur est un if qui mesure environ deux mètres de circonférence à sa partie moyenne.

La paroisse d’Annebaut faisait partie du doyenné de Beaumont, de l’élection de Pont-l’Evêque et de la sergenterie de Dives : on y comptait 3 feux privilégiés et 60 feux taillables.

L’église était, comme on l’a dit, sous l’invocation de saint Rémi. Le patronage appartenait à l’abbaye de Troarn, qui n’en jouit pas cependant sans contestation. En 1311, le Roi de France, ou plus vraisemblablement ses officiers entreprirent de déposséder les moines de cette propriété. Il s’en suivit un procès qui fut vidé par le bailli de Caen, aux assises du mois de mars de cette année 1311. La sentence donna gain de cause aux religieux.

Ancien château.
— Il reste sur le territoire d’Annebaut des vestiges considérables d’un ancien château à une demi lieue au sud de la route de Caen à Pont-l’Evêque, dans le bois (V. le Bulletin mon., t. II, p. 247). La famille des seigneurs d’Annebaut était une des plus anciennes et des plus illustres de la Normandie. On en trouve des membres à la conquête de l’Angleterre en 1066, puis à la suite du duc Robert en Terre-Sainte. Un vieux manuscrit des nobles de la province cite, comme vivant à peu près à la même époque, un Richard et un Enguerrand d’Annebaut. Dès-lors, on a une généalogie, non interrompue, de tous les membres de cette famille jusqu’à son extinction qui eut lieu dans la personne de Jean d’Annebaut, baron de Retz et de la Hunaudaye, tué à la bataille de Dreux, en 1662. Il ne laissait qu’une fille nommée Diane, qui mourut peu de temps après lui, et sa succession passa à Madeleine d’Annebaut, sa soeur, comtesse de Rochepot, par son second mariage avec Jacques de Silly de Rochepot.
Madeleine mourut aussi sans enfants et eut pour héritières ses deux tantes, les dames de Vieux-Pont et de Saint-Germain, soeurs du Cardinal-évêque de Lisieux et du fameux Claude, amiral et maréchal de France (Claude d’Annebaut est enterré dans l’église paroissiale d’Annebaut), Charlotte de Vieux-Pont, arrière-petite-fille de ladite dame de Vieux-Pont, porta la terre d’Annebaut dans la famille Potier, par son mariage avec Bernard Potier, seigneur de Blérencourt-Saulzy, Cattegny, Dominois-le-Fresnel, comte de Pont-Authou, Pont-Audemer et Montfort-sur-Risle, seigneur de St.Pierre-en-Caux et Chailloué, qui devint marquis d’Annebaut par érection qui fut faite en sa faveur l’an 1643.
Après lui, le marquisat d’Annebaut passa dans une branche latérale, et l’on trouve en possession du titre François-Bernard, duc de Tresmes, fils de Léon Potier, pair de France,et de Marie-Françoise-Angéliqne du Val.
Le 3 août 1723, Jean-Baptiste-Julien d’Hanicamp, comte de Montfort, marquis de Pont-Audemer et Pont-Authou, acquit le marquisat d’Annebaut et d’Aubigny-en-Auge. Il n’eut qu’un fils, et une fille nommée Marie-Adelaide, qui devint marquise d’Annebaut en 1777. Elle avait épousé, en 1748, François du Parc de Barville, seigneur et patron du Mesnil-Auval. Le petit-fils de ce dernier a vendu, il y a quelques années, la terre et la seigneurie d’Annebaut à M. de La Chouquais, membre de la Société française d’archéologie, président honoraire à la Cour impériale de Caen. Ce dernier a donné au musée d’antiquités de Caen, où on le voit, un poteau qui était, il y a trois ans, près du château, à côté de la halle ou cohue, et qui servait aux expositions des criminels de la haute-justice d’Annebaut; ce poteau porte:encore la chaîne et le collier de fer qui servaient a attacher les condamnés.
On y lit la date 1775.

La cure de Gonneville était divisée en deux portions, toutes les deux à la nomination de seigneurs laïques.
La première portion dépendait, au XIVe. siècle, de la maison d’Annebaut, qui se trouvait remplacée, à la fin du XVIII°., par celle d’Angerville.

A la fin du XVI°. siècle, après l’extinction de la maison d’Annebaut, la terre de Bonnebosq passa dans celle de Le Çoustelier, si nous nous en rapportons à un document publié dans les Archives curieuses de L’Histoire de France ( Ier,.série, t. IX, p. 267), où l’on voit que noble homme François Le Çoustelier, sieur de Bonnebeau ( sic).

ANNEBAULT. – Vestiges d’un ancien château féodal dans un bois, à 900 m. environ au S.-S.-O. de l’église, au bord du « Chemin de la Cavée » (Cad., B, 362) (7.). Il subsiste à Annebault tradition d’une ville ancienne, aujourd’hui rasée, au lieu dit « Place d’Annebault « , non loin de la « Fosse aux Anglais « , qui passe pour un vaste charnier creusé lors de la guerre de Cent An . A noter aussi un lieu-dit « Les Catillons  » qui indique un emplacement fortifié (1).
(1) J.Gosselin, Monogr. d’Annebault, 1885, m-s., Archiv. du Calv.

Notes trouvées dans Fichier Xe au XVe siècles:
26 mars 1361. Lisieux, Dives, Annebault.
Archives SHL : 1F65 – 26 mars 1361 :
Les élus du roi à Rouen pour l’aide de la délivrance du roi mandent aux élus de Lisieux que Robert de la Tillaie, fermier de l’imposition de Dive, d’ Annebault et de la Chapelle-Hainfray, -s’étant vu ôter l’imposition du pain qu’il payait 700 livres et ayant souffert bien 50 livres de pertes qu’il avait avancées à lui causées pour la foire de Dive par les ravages des Anglais, ils lui remettent 250 livres sur le prix de sa ferme qui était de 518 livres.
1424, 28 mai
Mariage entre Jean Cordonnel, fils de Jean et de Robine de Tonnencourt, et Blanche de Grengues, veuve Haultemer, et donation en faveur de ce mariage. Robert de Voessay, Donnebaut (Annebault), Bonetos (Bonnebosq), Briteuille, Maussigny, Vipars.
= Catalogue des Archives du Collège héraldique de France – Normandie – N°117.
Fichier Après 1700.
1743, 30 novembre – Beaumont-en-Auge
Jean-Baptiste Le Carpentier, demeurant à Beaumont-en-Auge, baille à François Le Blanes, demeurant à Annebaut, 3 pièces de terre moyennant 220 livres de fermage, 100 livres à la Saint-Jean, 120 livres à Noël. Témoins: Jean-Baptiste Dupont et Charles Bedevin, de Bonnebosq.
= Arch. SHL. Papier 2 ff. Analyse Et. Deville.
An IV, 9 thermidor (1796, 26 juillet) – Beaumont-en-Auge.
Insinuations
Description de l’église du 5 septembre 1856 La Potence d’Annebault se voit encore aujourd’hui à quelques distances de la route de Caen à Rouen.
Annebault – vestiges considérables d’un château en bois à une demie lieue au sud de la route de Caen à Pont l’Evêque, dans le bois – 10e ou 11e siècle. (Caumont Bulletin tome II p.247)
La Roque dans son Traité de la Noblesse rapporte une sentence des élus de Lisieux qu’il date de l’année 1525 qui ordonna que Jean, seigneur d’Annebault, père de Claude, Maréchal et Amiral de France paieraient la Taille pour avoir hébergé et engraissé des bœufs sur l’une de ses terres dans l’intention de les revendre (Dictionnaire des Tailles – Tome I p.244)
La Famille des Seigneurs d’Annebault était une des plus anciennes et des plus considérables de la Normandie. L’un d’eux prit part à la Conquête de l’Angleterre en 1066, un autre de ses descendants, Jean, accompagna le Duc Robert dans son voyage en Terre Sainte. On trouve comme vivant à peu près à la même époque et figurant dans un vieux manuscrit des nobles de la Province, un Richard et un Enguerrand d’Annebault (qui doivent être les fils de Jean). Dès lors on a une généalogie non interrompue de tous les membres de cette famille jusqu’à son extinction qui eut lieu dans le personne de Jean d’Annebault, Baron de Retz et de la Hussaudaye ou Hussandaye, tué à la bataille de Dreux en 1562. Il ne laissait qu’une fille, Diane qui mourut peu après lui, et sa succession passa à Madeleine d’Annebault, sa sœur, Comtesse de Rochepot, par son second mariage avec Jacques de Silly de Rochepot. Elle mourut aussi sans enfant et laissa sa succession à ses deux tantes, les dames de Vieuxpont et de St Germain, sœurs de l’évêque de Lisieux et du fameux Claude, amiral et maréchal de France. (Claude d’Annebault est enterré dans l’église paroissiale d’Annebault). Charlotte de Vieuxpont, arrière petite fille de ladite Dame de Vieucpont, porta la terre d’Annebault dans la famille Potier, par son mariage avec Bernard Potier, seigneur de Blérencourt, Janki, Cattegny, Dounnois, le Fresnel, comte de Pont-Autun, Pont Audemer et Montfort sur Risle, seigneur de St Pierre en Caux et Chailloüé et marquis d’Annebault par érection qui fut faite en sa faveur l’année 1643.Après lui le marquisat d’Annebault passa dans une branche latérale et on trouve en possession du titre, François Bernard, duc de Tresmes, fils de Léon Potier, pair de France et de Marie Françoise Angélique du Val.
Le 3 août 1723, Jean Baptiste Julien d’Herni, écuyer, comte de Montfort, marquis de Pont Audemer et Pont Auton acquit le marquisat d’Annebault et d’Aubigny en Auge. Il n’eut qu’un fils et une fille nommée Marie Adélaïde, qui devint marquise d’Annebault en 1777. Elle avait épousé en 1748 François du Parc de Barville, seigneur et patron de Mesnil Auval.
Richard d’Annebault, trouvère normand, vivait sous St Louis, il mit en vers français en 1280, les Institutes de Justinien. Cet ouvrage fut imprimé dans la seconde moitié du 15e siècle Il paraîtrait qu’il tenait une école de jurisprudence. Il était de la maison seigneuriale qui s’est éteinte avec le cardinal évêque de Lisieux et l’Amiral (Abbé de la Rue – Bardes et Jongleurs Tome III p.180, 187). Echiquier de Normandie p.206 – Assises de Pont l’Evêque de l’an 1259
Texte en latin.
Echiquier de Normandie p.208 – Lettre du Bailli de Caen à l’évêque de Lisieux en 1311 Texte en latin
Montres du Bailliage d’Evreux 1469
Monseigneur Jehan d’Annebault, chevalier seigneur de Messey, capitaine du Château de Touque
P. Anselme – Histoire des Grands Officiers de la Couronne 1ère édition Tome II p.175 et 314 Bulletin Monumental 1860 p.178.
Procès-verbaux des visites des moulins du canton de Beaumont-en-Auge:
Beaumont: Le Sueur, meunier.
Pierre Aziz: Jean Pierre Le houx, meunier.
Etiene: moriniere, meunier.
Cloud: vve Hébert.
Bourgeauville: André le houx.
Annebault: ?, meunier.
Darnetal: chréien, fait valoir.
Glanville: c chrétien, deux meules.
= A.D. Calvados – L Administration IV Police 41.

Histoire de Lisieux : ville, diocèse et arrondissement.
Famille d’Annebault :
XLVIII. JACQUES d’Annebaut. Après la mort de Charles Le Veneur, neveu du précédent et désigné pour être son successeur, Jacques d’Annebaut devint évêque de Lisieux le 10 auguste 1539 en vertu de la cession de Jean IV (suivant les registres du Vatican). Jacques était alors chanoine de Rouen, archidiacre de Lisieux, doyen d’Évreux,Abbé du Bec, du Mont-Saint-Michel, de Saint-Taurin d’Évreux, etc. Il était fils de Jean d’Annebaut, connétable de Normandie; frère de Claude d’Annebaut, amiral de France en 1545; et cousin de son prédécesseur, à la mort duquel Paul III le désigna in petto cardinal sous le titre de Sainte-Suzanne le 19 décembre 1545. Il fut consacré au Bec en 1545. Le 21 décembre 1555, il fit à la fabrique de sa cathédrale le don d’un fief, nommé La Couyère, pour réparer une des tours de la cathédrale qui s’était écroulée et avait endommagé l’église, deux ans auparavant. Il mourut dans son abbaye du Bec le 7 juin 1558, et fut inhumé à Appeville à côté de l’amiral d’Annebaut, son frère.

Jacques d’Annebault fut évêque et comte de Lisieux de 1539 à 1558.
Jacques d’ANNEBAUT, cardinal aussi et, comme son prédécesseur, évêque de Lisieux, succéda en 1535 à la commende de l’abbaye de Préaux.

1544 : Janvier: Le maréchal Claude d’Annebaut.frère de l’évêque de Lisieux, succède dans la charge d’amiral de France à Philippe Chabot.
1550 : 1er octobre. Lors de l’entrée que le roi Henri II fit à Rouen, on voyait dans le cortège qui alla au-devant de lui, le cardinal évêque de Lisieux (Jacques d’Annebaut).

Bulletin de la Société historique et archéologique de l’Orne.

En 1387, Robert d’Annebaut est indiqué pour la première fois comme seigneur d’Appeville ; mais depuis plus d’un siècle, les seigneurs d’Annebaut-en-Auge, près Lisieux, avaient des intérêts dans la vallée de la Risle.

Bulletin de la Société des antiquaires de Normandie
– Enfin, par acte passé le 21 décembre 1555, devant Michel Lailler et Ollivier Carrey, tabellions, M. Philippe de Nocy, mandataire de Jacques, cardinal d’Annebaut, évêque de Lisieux, cède à Jean Osmont, Nicolle de Tillières et Thibaut Thibout, chanoines pour eux et pour le chapitre, le noble fief de la Couyère, situé à Bonneville-la-Louvet, sous réserve de la tenure des fiefs nobles, à charge de le tenir de la baronnie de Bonneville-la-Louvet. Ce fief avait appartenu à Louis Vipart, écuier, sur qui il avait été confisqué.
– CATHEDRALE de LISIEUX RECONSTRUCTION DE LA FLÈCHE.
Enfin en 1579, le 8 mai, les maçons, aidés de Gilles Heultes, commencèrent à dresser leurs establys pour réparer la tour. Ce chiffre 1579, surmonté des armoiries du cardinal d’Annebaut, subsiste encore aujourd’hui pour annoncer le point de départ de cette reconstruction.

En 1561, Jehan d’Annebault, sieur du Mesnil Cordelier est vicomte d’Auge

L’abbaye Saint-Amand.
N.B (Wikipédia).L’abbaye Saint-Amand est une ancienne abbaye de femmes bénédictine, située à Rouen.
Marie III d’Annebault 1531-1543, sœur de Claude d’Annebault, nièce de Jean Le Veneur. Prieure de l’Hôpital de Vernon avant de devenir abbesse. Elle devint abbesse de Maubuisson.
– Mais ce n’est pas là le plus grand dommage que l’abbaye ait à subir de la part du roi. Depuis 1531 les revenus du monastère servent à récompenser les services de Claude d’Annebaut, amiral et grand maréchal de France, dont la soeur, Marie d’Annebaut, puis les nièces, Ysabeau de Vieux-Pont et Guillemette de Saint-Germain, reçoivent successivement le titre d’abbesse.

– Dans cet intervalle, s’il faut en croire Dom Pommeraye , les religieuses procédèrent à une élection, qui révéla entre elles de graves dissidences. Elles se partagèrent en deux camps : les jeunes élurent une autre nièce de Marie d’Annebaut, Guillemette de Saint-Germain, mais les vieilles, estimant sans doute que leur monastère ne constituait point pour les d’Annebaut un bien de famille, portèrent leurs suffrages sur Isabeau Cauchois. Alors, reparut Marie d’Annebaut. Dans le but évident de sauvegarder les intérêts de sa nièce, elle se fit donner parle roi l’administration de l’abbaye, et, tout en’ restant abbesse de Maubuisson, vint résider à Saint-Amand du mois de juillet 1544 à la fin d’avril 1545.

Mémoires de la Société des antiquaires de Normandie. 1875.
35. Damoiselle Françoise George 1653.
Une autre dame de la même famille s’était fait inscrire, le siècle précédent, à la Charité de Surville. Leur résidence principale était à Bourgeauville. N’y a-t-il point ici erreur dans l’inscription ?
36. Henry Le Coq, Sr. de la Auberterie: 1665 (Obiit le 10 avril 1676).
Sans doute de la famille de Robert Le Coq, receveur des aydes du Pont-l’Evêque, qui obtint des lettres de noblesse en 1647 (Lebeurier.- Etat des Anoblis de Normandie 1541 à 1661, etc.Evreux).

3 – Archives ShL:
Carnets de Charles Vasseur : « Doyenné de Beaumont »
Intendance de Rouen, élection de Pont l’Evêque, sergenterie de Dives
3 feux privilégiés – 60 taillables
Sous l’invocation de St Rémi
Patronage:
14e, 16e et 18e : Abbas de Troarno
Curé:
Delaunay avant 1774
Seulle nommé en 1774, vivait encore en 1787
N. curé d’Annebault portait : d’azur à 3 chevrons d’or (d’Hozier p.370)

Documents figurant dans le FONDS 1F.
ANNEBAULT :
1F65 – 26 mars 1361 :
Les élus du roi à Rouen pour l’aide de la délivrance du roi mandent aux élus de Lisieux que Robert de la Tillaie, fermier de l’imposition de Dive, d’ Annebault et de la Chapelle-Hainfray,(= Valsemé) s’étant vu ôter l’imposition du pain qu’il payait 700 livres et ayant souffert bien 50 livres de pertes qu’il avait avancées à lui causées pour la foire de Dive par les ravages des Anglais, ils lui remettent 250 livres sur le prix de sa ferme qui était de 518 livres
1F320 : 11 février 1642 : Jacques Fayet de Vauville reconnaît avoir reçu de Jean Fayet d’Annebault la somme de 7 livres.
1F354 : 22 novembre 1744 : Charles Jéhanne d’Annebault reconnaît devoir à Jean Le Lieure de Formentin la somme de 50 livres.
1F582 : 4 vendémiaire An XII : Duval prêtre de Glanville achète à Bougon Cordonnier à Annebault une pièce de terre à Bourgeauville.

ARCHIVES ShL – NEDELEC COMMUNES
Com.1. 10. 1 Annebault Vie quotidienne 6 art. 1997-2006
Com.1. 10. 2 Annebault Notes historiques
Com.1. 10. 3 Annebault Association et église St Remi 1998-2008

BELLOU

NOTES sur BELLOU 14


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BELLOU, canton de Livarot, accru de BELLOUET en 1833.

Archives Calvados:
Bellou (Calvados ; jusqu’en 2015)
Canton actuel : Livarot
Arrondissement actuel :Lisieux
Histoire administrative : Bellou intègre la commune de Bellouet par l’ordonnance du 14 avril 1832.
A partir du 1er janvier 2016, elle forme avec Auquainville, Les Autels-Saint-Bazile, Cerqueux, Cheffreville-Tonnencourt, La Croupte, Familly, Fervaques, Heurtevent, Livarot, Le Mesnil-Bacley, Le Mesnil-Durand, Le Mesnil-Germain, Meulles, Les Moutiers-Hubert, Notre-Dame-de-Courson, Préaux-Saint-Sébastien, Saint-Martin-du-Mesnil-Oury, Saint-Michel-de-Livet, Saint-Ouen-le-Houx, Sainte-Marguerite-des-Loges et Tortisambert.
La commune nouvelle de Livarot-Pays-d’Auge à partir du 1er janvier 2016 (chef-lieu dans l’ancienne commune de Livarot), par l’arrêté préfectoral du 24
décembre 2015.
BELLOU
I. I. Diocèse de Lisieux. Baill. d’Orbec. Maîtrise d’Argentan. Gr. à sel de Livarot. Gen. et int. d’Alençon; él. de Lisieux; subd. d’Orbec.
II. Distr. de Lisieux ; canton de Notre – Dame-de- Courson (Arrêté du 1 mars 1790).
III. 4º arr. communal (Arr. de Lisieux) ; canton de Notre- Dame- de- Courson (Loi du 28 pluviose an VIII) ; canton de Livarot (Arrêté du 6 brumaire an X). – Pop.: 230 hab. (1911). Sup. 734 hect. 83 a. 35 c.
La commune actuelle de Bellou a été constituée par la réunion des communes de Bellou et Bellouet, qui formaient chacune, avant 1790 une paroisse et communauté (Ordonnance du 14 avril 1832)
BELLOU, au lieu de 14 avril 1832 ; lire, 1. 12.14 avril 1833.
ADMINISTRATION GÉNÉRALE (1)
Bellou.- Délibérations. 30 germinal an III- 24 frimaire an IV (Reg. , fol. 1-9). – Reprise des actes et délibérations : 27 thermidor an VIII. Acquits à caution : 19 germinal an II. Reprise des actes et délibérations : 18 messidor an VIII.- Lacunes : 1813-1825.
ÉTAT-CIVIL : – Bellou. Baptêmes, mariages et sépultures, depuis 1692. Délibérations du commun : 1708-1734 , 1763.
IMPOSITIONS : – Bellou. Matrice de la contribution personnelle-mobilière. An V-an VIII (4 cah.)
Hôtel- Dieu. Titres de propriété. XIIe s. -XVIII’ s. (38 liasses). Bellou ? 1671-1674.
(1) Voir aux Archives du Calvados les délibérations des Comités de surveillance de Bellou. 15 frimaire- 21 pluviôse an II (Reg.)

Berlou, 1186 (pouillé de Lisieux, p.54, note 2).
Bello, 1453 (fiefs de la vicomté de Falaise).
Fiefferme de la vicomte d’Orbec.

Adigard des Gautries Jean, Lechanteur Fernand. Les noms des communes de Normandie – V
263. — Bellou (Livarot, C), accrue de Bellouet en 1833 :
Berlou 1180 : Mag. Rot. Scacc. Norm., éd. Stapleton, p. 22 et 86.
Les formes anciennes relevées pour ce toponyme et le suivant font rejeter l’étymologie proposée pour ce nom par Dauzat, La Topon. fr, p. 44. Le mystère des Bellou reste entier, qu’il s’agisse des nos 263 et 264, de Bellou-le-Trichard et Bellou-sur-Huisne du Perche ornais, des Bellou de l’Eure (l’un à Armentières-sur-Avre, l’autre à Landepéreuse et Saint-Aubin-des-Hayes) ou de Bellou (Savoie). Un rapport avec «berle» (v. n° 261) n’est pas exclu.

Hameaux du BELLOU:
Belleau, chât, Billetière, Brulains (Les), Cabautière (La), Ganière (La), Hamel(Le), Hamelinière (La), Manoir (Le), Mansonnière (La), Moulins (Les), Noêl (La), Paillard (Le), [Rouvray (LE) Moulin],[Saussay (LE), fief de la paroisse de Bellou, 1675 (fiefs de la vicomté de Vire)], Taillis (Le), Terlière (La), Torlière (La), Vallées (Les), Vaupetiton (Le), Vaux-Piton (Les),

Aux XVIe et XVIIe siècles à la famille Le Michel, qui possédait la seigneurie de Bellou. Il lui fut porté par le mariage de Jacqueline
de Malherbe, fille de Guillaume de Malherbe, sieur du Bouillon, et de Robinette de Grieu, avec Denis Michel, sieur de Bellou, sous le règne de Louis XII.

Rôle des Fiefs de la vicomté d’Auge 1620 – 1640:
No 24. – Bellou. – Guillaume de Friardel y tient un demi-membre de fief de Jeham de Mehedey.

1 – Le Manoir de BELLOU.
2 – Bibliographie.
3 – Pièces justificatives.
4 – Textes et Documents.
5 – Notes sur des fouilles.
6 – Archives ShL.

1 – Le MANOIR de BELLOU

NOTES d’histoire et d’archéologie:
Paru dans Le Pays d’Auge, 43, N° 4, Avril 1993, pp. 3-15, ill.
Bien connu des amateurs d’art et d’histoire, le Manoir de BELLOU a suscité une abondante littérature [1]  et chaque notice consacrée au Pays d’Auge, vante son cadre ou son architecture. Cependant, l’importance de  bibliogra­phie masque l’absence de recherche véritable, ces publications ne reprenant généra­lement que la courte notice d’Arcisse de CAUMONT.
Ce manoir mérite pourtant une étude approfondie et faute de pouvoir la mener à bien, nous nous contenterons de cerner son histoire à partir de la documentation disponible et d’analyser son architecture en nous limitant à la maison manable [2]

HISTOIRE

L’origine du domaine de BELLOU reste à découvrir. Il s’agit semble-t-il d’un fief, relevant des Moutiers-Hubert, appartenant au XIIe siècle à une famille de Bellou, dont l’un des membres, Guillaume de Bellou, chevalier, déclarait, en 1213, posséder héréditairement le droit de patronage de l’église de Sainte-Marie-de-Bellou et en faisait don à Jourdain du Hommet, évêque de Lisieux, afin qu’il eut la faculté d’y exercer les droits dont il jouissait, comme il lui conviendrait [3]
En 1215, Jourdain du Hommet faisait donation aux chanoines de son église, de cent livres de rentes à dix clercs, dix autres livres à la chantrerie et du patronage de Sainte-Marie de Bellou, au tré­sorier [4]
Quelques années plus tard, la famille de Friardel ayant succédé aux de Bellou, Guillaume de Friardel, chevalier, seigneur de Bellou, reconnaissait en novembre 1250, que lorsqu’il cita aux assises d’Orbec, le vénérable évêque de Lisieux – Guillaume II – pour réclamer le droit de patronage de Sainte-Marie-de-Bel­lou, il reconnut que ce droit ne lui appartenait plus [5].
Vers cette époque, la seigneurie de Bellou paraît s’être fractionnée par partage en plusieurs membres de fiefs, dont un fut possédé par la maison du Merle et un autre, par celle Dastin [6]. Nicolas du Merle, archidiacre de Lisieux, frère ou proche parent de Guy du Merle, évêque de cette ville de 1267 à 1285, fonda un obit dans sa cathédrale, d’un tiers de la dîme de Bellou, à l’exception d’une rente de quinze livres, constituée en obit pour Nicolas d’Astin [7] chevalier et frère de Foulques d’Astin évêque de Lisieux de 1250 à 1267.[8]
En 1320, Guillaume de Friardel figure dans le dénombrement des fiefs de la Vicomté d’Orbec pour un demi-membre de fief sis à Bellou, qu’il déclare tenir de Jehan de Mehedey [9]. D’après les notes de Henri de Frondeville [10], en 1320, « Guillaume de Friardel, chevalier, devait au comte de Beaumont une rente an­nuelle de 12 livres pour le fief ferme qu’il tenait à Bellou et Bel­louet. Cette fief ferme dépendait de l’ancienne baronnie des Mou­tiers­-Hubert et, comme elle, avait été incorporée au domaine royal lors de la confiscation des biens de Hugues Paynel par Philippe-­Au­guste [11]. Jean de Friardel, écuyer, rendit aveu au roi le 4 décembre 1406 pour le plein fief de Friardel. Vers cette époque, la famille de Friardel s’éteignit et à Bellouet comme à Friardel, les de Cintray succèdent à la famille de Friardel. Ainsi, après la libération de la Normandie, en 1456, le fief de Friardel appartenait à Robert de Cintray [12]
Ce fief ayant appartenu aux d’Astin et relevant de la seigneurie des MOU­TIERS­-HUBERT, c’est donc, d’une part dans le fonds des archives du Prieuré Saint-Cyr-de-Friardel et de l’Evêché de Lisieux et d’autre part dans celui de la Baronnie des Moutiers-Hubert que nous pourrions peut-être découvrir dans quelles conditions ce domaine passa à la fin du XVe siècle aux mains des Le Michel [13]
En effet, en 1469, une portion du fief de Bellou était possédée par Gervais Fourmentin et une autre par Guillaume Michel [14]. Ce Guillaume Michel est le premier Michel ou Le Michel, qui ait tenté de prendre le titre de seigneur de Bellou. Nous savons par un arrêt du 3 décembre 1519 contre les assesseurs du dit Orbec qu’il aurait été taxé et assis au moyen des francs-fiefs en quoi il avait été taxé et assis [15]. A une date que nous n’avons pu retrouver, lui-même ou son fils furent anoblis et lors de la Recherche de 1540, son fils Denis Michel, est dit seigneur du lieu de Bellou.
En 1562,  Mathurin Le Michel, qualifié d' »escuyer, seigneur de Bellou et du fief du Poyer et Bordeaulx », est taxé à XXXVI livres dans le Rôle des taxes de l’arrière-ban du bailliage d’Evreux [16]
Au cours de sa Recherche de 1666, De Marle recensa un certain nombre de mem­bres de cette famille dont il vérifia la noblesse. Ainsi Philippe Le Michel, sieur de Bellou, à Bellou; Jean-Baptiste Le Michel, sieur de la Pommeraye, à Saint-Pierre-de-Courson; Jean Le Michel, sieur de la Bouette, à Notre-Dame-de- Courson; Louis Le Michel, sieur de Guitot, à La Vespierre et Saint-Germain-la-­Campagne, furent-ils reconnus nobles et maintenus. Ils portaient tous: écar­telé au 1er et 4e d’argent à l’aigle éployée de sable, au 2e et au 3e d’or, aux 2 étoiles de sable au milieu desquelles est une molette du même. François Le Michel, sieur de La Rochette, à Saint-Germain-la-Campagne, fut renvoyé au Conseil, mais maintenu. Par contre,  Gabriel Le Michel, sieur du Hamel et François Le Michel sieur de La Varenne, tous deux bâtards du sieur de Bellou furent condamnés et assis à la taille [17]
Després [18] s’appuyant sur un document de 1694, prétend que Ch. de La Pallu [19], seigneur du Mesnil-Hubert, était alors propriétaire du fief, terre et seigneurie de Bellou [20], ce que semble contredire L’Ar­morial de 1696 qui contient qu’Adrien Le Michel, sieur de Bellou y blasonnait « écartelé au premier et 4e  d’argent à un aigle de sable; au second et 3e d’or à une étoile de gueules [21] Mais peut être ici comme à FORMENTIN [22] et en beaucoup d’autres lieux, plusieurs possesseurs de fiefs portaient-ils concurremment le même titre de seigneur du lieu ?
En fait, après cette date, nous ne trouvons plus de mentions des Le Michel en tant que seigneurs de Bellou, quoique certains, comme Louis Le Michel, écuyer, sieur de la Badouelle ou Jean-Gabriel Le Mi­chel, écuyer sieur de la Chapelle, demeurant à Notre-Dame de Courson, et Isaïe Le Michel, sieur de la Varende, demeurant à Bellou, possèdent encore des terres à Bellou ou dans ses environ. [23], tandis que d’autres branches, roturières celles-là, tiennent aussi quelques héritages dans la paroisse tels François et Jacques Le Michel, aînés, qui rendent aveu pour l’aînesse Bellengeret [24]
En 1765, « Noble dame Marie Jeanne Baudouin veuve de feu Me Charles Robert de La Pallu Chevalier, seigneur et patron du Mesnil-Hubert et dame et patronne de Bellou, veuve et héritière dudit seigneur de La Pallu est en procès contre Pierre Trotet, aîné des aînesses Samson et Feuillet, demeurant à Bellou [25]
De la famille de La Pallu, la marquise de Mirville [26], porta cette terre à Mme Hocquart, sa fille, à laquelle elle devait appartenir vers 1865 [27]. Selon les Almanachs-Annuaires du Lexovien, en 1900, le château de Bellou était dans les possessions du vicomte Hocquart de Turtot et vers 1914, de la vicomtesse. Vers 1927, il devenait la propriété de M. P. Leboucher qui y faisait entreprendre d’importants travaux sous la direction, nous a-t-on dit, de l’architecte Ruprich-Robert. Acquis par M. Guy Maheux, il fait actuellement l’objet de réparations qui ont amené quelques découvertes intéressantes.

DESCRIPTION
L’ouverture d’une courte tranchée sur la façade Est, en juin 1989,  avait permis de constater qu’une partie du manoir de bois actuel reposait sur un soubassement de pierre enterré de plus d’un mètre au-dessous du niveau actuel [28], ce qui est tout à fait inhabituel dans notre région où mur-bahut et fondations dépassent rarement 0.60 à 0.80 m. Ceci ouvrait la voie à un certain nombre d’hypothèses alors difficiles à étayer, compte tenu du peu d’ampleur de la tranchée.
Parmi ces hypothèses, trois pouvaient être retenues : une surélévation importante des sols environnants, l’édification sur un îlot entouré d’eau, la construction sur sous-sol semi-excavé.
En premier lieu, en examinant la carte-postale éditée par P. Bunel vers 1905/1910 et dont le personnage à l’angle de la tourelle donne l’échelle, on constate un enfouissement de la tourelle Sud de plus d’une assise, soit environ 0.50 m. et rien ne s’oppose à ce que les périodes antérieures aient déjà connu ce phénomène.
Dans une note Arcisse de Caumont dit qu’à l’origine ce manoir était entouré d’eau [29]. Il est le seul à mentionner ce détail qui ne paraît pas sur le cadastre napoléonien, mais la mare que l’on remarque au Sud peut laisser à penser que nous nous trouvons en face d’un site fossoyé.
La troisième hypothèse, de loin la plus vraisemblable, est celle de rattacher ce mur à l’existence d’une zone encavée ou semi-excavée, telles celles existantes au manoir d’Aubichon, au manoir de la Plesse, au manoir de Tonnencourt ou au château de Fumichon [30]. Dans les trois premiers cas, comme aux manoirs de la Brairie, à GLOS [31] et du Lieu-Sauvage, à Saint-Martin-de-Mailloc  [32], la déclivité du terrain peut en justifier la présence. Nous avons déjà eu l’occasion d’aborder le problème de ces zones excavées et nous n’y reviendrons pas [33]
Quand à la situation, dans le plan primitif, de l’escalier permettant l’accès à l’étage, il n’en subsiste aucune trace visible. En raison de la présence de portes jumelées au centre, on peut supposer, selon une disposition relevée dans certaines constructions de cette époque, qu’il devait se trouver dans l’œuvre, en arrière du massif de cheminée, comme au Manoir de la Plesse ou à Saint-Michel-de-Livet. La recherche menée a mis au jour le départ d’un escalier dont il reste à prouver la conjonction avec le plan d’origine du manoir actuel et faute d’une fouille sur toute la surface du manoir et de ses abords, il sera impossible provisoirement, de vérifier la position exacte du massif de cheminée – pour autant qu’on en ait conservé les substructions.

Orientation
La façade Sud, dirigée vers l’église donne sur le chemin départemental 110 conduisant de  SAINT-OUEN-le-HOUX aux MOUTIERS-HUBERT.
A l’origine, la façade principale était tournée vers cette route, le  grand bâtiment en bordure du chemin fermant partiellement la perspective de ce côté. Cette situation perdurait encore dans le troisième quart du XVIe siècle, car lorsque l’on éleva le pavillon d’angle à l’Ouest, ses meurtrières battaient cette façade. L’élargissement, dont nous parlerons, la construction des écuries sur l’arrière et l’élévation d’un portail architecturé de pierre, ont conduit dans les premières années du XVIIe siècle, à orienter l’entrée principale vers l’Ouest. Mais vers 1930, à l’occasion de la grande vague de transformation qui suivit l’acquisition de ce manoir par Pierre Leboucher, cette façade fut remise à l’honneur.

Plan
Tel qu’il nous est parvenu, le logis d’habitation comporte un long rectangle cantonné sur la façade sud, à gauche d’un pavillon faisant saillie sur la façade et sur le mur-pignon, et à droite d’un pavillon faisant saillie sur la façade sud et se prolongeant jusqu’à la façade nord. Cette dernière façade est elle-même accompagnée de deux tourelles. L’ensemble paraît homogène mais une analyse archéologique des éléments visibles permet de distinguer au moins six campagnes de construction s’étalant approximativement sur un siècle et demi, auxquelles il faudrait ajouter un certain nombre de transformations de détail remontant au XVIIIe siècle ou relativement récentes. Malgré sa complexité, un premier examen du plan permet de comprendre en partie,  à la fois l’articulation et le déroulement de ces différentes campagnes.

Première campagne:
A la première campagne décelable, se rattache le logis de bois originel d’une douzaine de mètres de longueur et de 7m50 de profondeur, divisé en 6 travées, deux à chaque extrémité de 2m60 environ et deux au centre, axées sans doute sur un massif de cheminée central et correspondant aux anciens accès. Nous sommes donc en face d’une disposition symétrique relativement classique.
Suivant en cela un plan déjà rencontré dans la région, l’accès au rez­-de­-­chaussée se faisait au centre du mur gouttereau par deux portes accolées, correspondant aux travées les plus étroites. Un sommier, de section plus faible que les autres sommiers contemporains, s’appuyait vraisemblablement dans le massif de cheminée qui devait occuper le centre de la maison. La disparition de ce massif correspond à la discordance que l’on relève dans le solivage du plafond de cette partie de l’habitation.
L’ensemble des colombages et des sablières basses ou hautes du rez­-de­-­chaussée très bouleversé au cours des âges par l’agrandissement des fenêtres, la fermeture des portes d’origine ou l’ouverture d’une nou­velle entrée, ne subsiste que très partiellement mais suffisamment cependant pour permettre la reconstitution de la façade sud.
A droite et à gauche de ces entrées, les deux autres travées comportaient chacune une baie dont l’emplacement paraît encore dans la sablière haute de rez-de-chaussée par les trous laissés par les anciennes grilles de protection.
L’étage en encorbellement comporte les trois pièces classiques: sablière haute de rez-de-chaussée, sablière basse d’étage et entre les deux, une entretoise moulurée assemblée dans la tête des sommiers. Cet encorbellement se retournait sur le pignon Est, en grande partie masqué par le pavillon élevé postérieurement, mais l’allongement du logis vers l’Ouest nous interdit, par contre, de pouvoir affirmer que cette disposition se retrouvait de ce côté.
Selon une technique habituelle dans la région lexovienne, à hauteur d’étage, un court sommier d’angle recevait l’ensemble des sablières des deux faces.
Le pan de bois de l’étage a lui aussi subi d’innombrables transformations et à part les poteaux et le contreventement central, il semblerait que l’ensemble ait été démonté et en partie remplacé, dans une autre disposition. Il est vraisemblable qu’une suite de petites fenêtres, peut-être à l’aplomb de celles du rez-de-chaussée, éclairaient l’étage. Quant aux colombes, l’on peut supposer qu’elles étaient verticales et que seule une lisse d’appui horizontale, chevillée aux poteaux et aux colombages, assurait, avec les deux écharpes centrales, le contreventement de cette façade. Ce contreventement se révéla rapidement notoirement  insuffisant et entraîna d’importants désordres: l’ensemble se coucha vers l’est et le faux-aplomb des fermes atteint environ 0.30 m. Parallèlement la construction dût se vriller, ce à quoi correspondrait le désalignement du pied des fermes que l’on constate sur la façade nord où il atteint 0.28 à la seconde ferme (en partant du pignon est).
L’habillage du revers des façades nous interdit toute observation de l’intérieur des pièces d’habitation dans cette partie mais il n’est pas exclu, par contre, qu’il ait existé des contreventements intérieurs et ce particulièrement aux extrémités.
Au rez-de-chaussée, des structures de cette première  campagne seuls subsistent: la façade Sud, une petite partie du retour vers l’Est et quelques éléments porteurs. Quant au pignon Ouest il semble avoir entièrement disparu. A l’étage, vraisemblablement, une notable partie des pans de bois ont été conservé, même si, nous le verrons ils ont été considérablement transformés. La charpente des combles n’a pas eu à subir de d’altérations importantes et restitue bien la disposition originale qui comportait deux pignons et quatre portiques intermédiaires, puis-qu’aucune ferme ne correspondait aux deux étroites travées centrales. En élévation, ces fermes très simples présentent un entrait retroussé et deux cours de pannes. Le contreventement longitudinal est assuré par une sous-faîtière reliée à la panne faîtière par deux croix de Saint-André dans chaque travée. Cette partie de la charpente mériterait une étude approfondie, car l’on y relève deux types de repères tracés soit à la rainette soit à la gouge et un examen appro­fondi devrait permettre de situer les pièces en situation et de les différencier des réparations. Il est à remarquer que tous ces bois sont dolés, bien épurés et de fortes sec­tions [34],   comparativement aux différentes reprises décelables.

Deuxième campagne:
L’on peut attribuer à cette seconde campagne, l’allongement vers l’Ouest d’une travée. Détruisant la symétrie première, cette adjonction est dé­celable par la reprise de sablière, par la différence de modénature des deux pièces d’encorbellement, par la modification de la forme du petit motif de sculpture en lancette qui termine la gorge de la sabliè­re basse d’étage et dans les combles, par l’absence de sous-faîtière.

Troisième campagne:
La troisième tranche de travaux comprit dans un premier temps, le remontage d’un pavillon de bois de 6m30 sur 9 m. de profondeur, faisant saillie sur le corps d’habitation principale. Les fermes d’origine ont été conservées et ont servi d’appui lors de l’élargissement dont nous reparlerons.
En relevant le plan du rez-de-chaussée avec précision, il apparut que certaines données étaient discordantes, mais la présence des habillages du début de ce siècle, interdisait d’en comprendre la raison. Le démontage des lambris et la mise à nu des pans de bois intérieurs ont permis de s’apercevoir que nous nous trouvions selon toute probabilité devant un cas de réutilisation d’une construction étrangère au site et plaquée contre le manoir de la première campagne.

Quatrième campagne:
Quelques années plus tard, ou au cours de la même campagne de  travaux, la façade du pavillon de bois Est fut prolongée d’un peu plus d’un mètre sans que la raison exacte de cette extension apparaisse sur le plan.

Cinquième campagne:
C’est à cette cinquième campagne que nous devons la physionomie actuelle du manoir et celle-ci concerne la seconde extension du pavillon Est et ses lucarnes, les deux tourelles de la façade Nord et le mur de pierre les réunissant, le mur du pignon Ouest, et enfin le pavillon Ouest.
L’on constate dans tous ces travaux un certain nombre de nouveautés: l’introduction de l’emploi de pierre en moyen appareil, la création de nouveaux espaces de circulation avec l’implantation d’une galerie sur la façade nord, l’apparition d’une sculpture généreusement répandue sur toutes la surface des pans de bois et des plafonds des lucarnes, l’emploi du tuileau pour le garnissage des entre-colombages. Toutes ces novations marquent une rupture sensible avec les traditions locales par l’adoption de modèles extérieurs.
En premier lieu, l’emploi de la pierre dans cette région, pour ce type de construction, est significatif de l’époque (nous y reviendrons) et se retrouve en beaucoup d’autres lieux, où pour des raisons liées à l’élargissement de la surface d’habitation, à la même époque, à CRICQUE­VILLE et à FUMICHON, l’on adopte le parti d’incorporer à l’habitation une galerie de circulation d’étage ouverte sur l’extérieur. A  BELLOU, nous sommes dans l’incapacité de restituer la position d’origine des accès à l’étage et partant, de savoir si nous nous trouvons exactement dans le même cas de figure, mais ce schéma est si classique qu’il y a de fortes probabilités qu’il se vérifie au cours des futurs travaux. L’implantation d’un escalier dans le pignon Est permettant de desservir l’étage du pavillon est également une novation héritée de l’architecture classique et inusitée habituellement dans les manoirs augerons contemporains.
L’élargissement, bien entendu, eut des répercussions à la fois sur le pan de bois d’étage et sur la charpente des combles.
En ce qui concerne le pan de bois il fut élevé sur de nouveaux soubassements c’est-à-dire, à l’exception de la façade Sud du logis primitif et de son extension
Pour la charpente, l’on adopta une solution boiteuse, mais économique, consistant à réutiliser la charpente d’origine. Conservant sa pente, l’on réimplanta au centre du nouvel édifice une file de poinçons et l’on prolongea les arbalétriers par une pièce greffée en biais sur la tête des anciens poinçons jusqu’à la rencontre de la nouvelle faîtière. L’important « couchage » des fermes facilita l’implantation des nouveaux poinçons mais l’on ne peut actuellement déterminer sur quoi ils reposent: il est vraisemblable que l’on a dû les asseoir sur de nouveaux entraits mais, si c’est le cas, ils sont masqués sous le parquet de sapin moderne.
Cette nouvelle charpente, très légère[35], faite semble-t-il entièrement de bois sciés, mal épurés, ne comporte pas de sous-faîtière et seuls des liens relient faîtière et poinçons, contre-ventant l’ensemble. Toutes ces contraintes nouvelles ont conduit, lors de travaux d’entretien, à renforcer les assemblages d’origine, soit par des ferrures soit par des moisages, ce qui est tout particulièrement le cas des trois premières fermes.
Ces travaux de la cinquième campagne correspondent à l’époque de la « fortification » de nos manoirs augerons, et l’on peut remarquer, à partir des documents anciens qui nous sont parvenus, que la partie en pierre de ce rez-de-chaussée devait être entièrement aveugle, les soubassements de pierre ne comportant à l’origine aucune ouverture. Seul, le pavillon Ouest possédait des meurtrières (peut-être d’ailleurs plus tardives), qui ont conservé un pivot en bois encastré dans la maçonnerie, transformant cette partie du manoir en petit réduit fortifié.
Sans doute beaucoup plus décoratifs que militaires, aucune trace de meurtrières n’apparaît sur les documents photographiques anciens que nous possédons, les deux petites tourelles avec toit en poivrière agrémentent la façade nord.
Tous les pans de bois d’étage élevés lors de cette campagne, sont assis sur un soubassement de pierre de moyen appareil et comporte un pan de bois en encorbellement avec garnissage de tuileaux.
Cet encorbellement est seulement marqué ici par une pièce en arc de cercle, lisse, assemblée dans les sommiers et pour les tourelles dans les faux sommiers de l’enrayure tandis qu’une mince sablière basse moulurée et sculptée reçoit le pan de bois d’étage.
Cette cinquième campagne fut accompagnée d’une transformation des circulations intérieures et d’une décoration sculptée datable des années 1560/1570. C’est sans doute à cette campagne qu’il faut également attribuer la magnifique décoration peinte que nous avons découvert dans le pavillon est où nous pouvons admirer de splendides rinceaux et des figures de personnages dont une très belle sainte Suzanne. Cette décoration à elle seule mériterait d’ailleurs une étude.

Sixième campagne:
Nous avons vu, en présentant la première campagne, que l’accès passa de la façade Sud à la façade Nord. A l’occasion cette sixième campagne, l’on ouvrit donc dans le mur Nord un passage encadré orné d’un portail classique à fronton. A gauche de celui-ci, une reprise dans les assises de pierre est peut-être en relation avec une modification de sa largeur, à moins qu’il ne s’agisse d’une tranchée maladroitement rebouchée.
Enfin, nous attribuerons la modification du pans de bois de l’étage et l’introduction des larges et hautes fenêtres à guillotine à une autre campagne se situant à une date avancée du XVIIe siècle, mais ce point  devrait être précisé à partir d’une étude menée au niveau de la région.
L’intérieur au cours des siècles a subi tant de transformations qu’il est impossible de les relater en quelques lignes. Disons qu’un échantillonnage intéressant de menuiseries subsiste dont peu paraissent en place. Il en est de même des cheminées qui ont disparu à l’exception de celle de la salle à manger.
Il n’en reste pas moins qu’un certain nombre d’éléments décoratifs ont été miraculeusement préservé par des lambris ou des placards et parmi eux quelques fragments de pavages du Pré d’Auge de la fin du XVe ou du XVIe siècle.

Datation:
En conclusion, apportons, comme hypothèse de travail, quelques éléments de datation qui bien entendu devront être vérifiés et affinés au fur et à mesure de l’avancement des travaux de remise en état.
L’ensemble de toutes ces campagnes, nous l’avons, dit fut mené entre l’extrême fin du XVe siècle ou les premières années du siècle suivant. La première extension date sans doute de la première moitié du XVIe siècle et fut suivie de peu de la troisième puis de la quatrième. La cinquième se situe aux environs des années 1560/1580 et les travaux se poursuivirent au début du siècle suivant pour s’achever par la transformation des ouvertures et de la réfection d’une partie du pan de bois de l’étage.
Au terme de cette courte étude, il se confirme que ce manoir s’inscrit bien parmi les plus prestigieux monuments de l’important patrimoine du Pays d’Auge. La diversité des procédés de construction, des formes et des décors que l’on y rencontre, justifient l’intérêt esthétique qu’il a de longtemps suscité, mais aussi, pour autant que nous puissions le déchiffrer, se révèle riche d’enseignements sur la longue utilisation d’une demeure en milieu rural.

Michel COTTIN – 1989-1992

2 – BIBLIOGRAPHIE

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PIEL abbé,  Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations  ­ecclésiastiques de l’ancien diocèse de Lisieux analysés pour servir à ­l’histoire du personnel de l’évêché, de la cathédrale des collégiales, ­des abbayes et prieurés des paroisses et chapelles ainsi que de toutes­ les Familles notables de ce Diocèse, LISIEUX, Piel, 1895, 5 vol.­in-4°, pl. h.t.
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Revue Le pays d’Auge:
Bellou – 1951 juillet – Arch. manoirs, châteaux…
Promenades dans les vergers du Pays d’Auge 3.Bellou – 4. Fervaques – 1986 juin – Tourisme
Le manoir de Bellou – 1993 – avril – Arch. manoirs, châteaux…
NOTE : la poétesse Rose HAREL est née à BELLOU le 8 avril 1826.

3 -PIECES JUSTIFICATIVES
Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien Diocèse de Lisieux

237. – Le 28 janv. 1694, vu l’attestation du Sr. Le Michel, curé de Bellou, dispense de bans pour le mariage entre Philippe Hardy, Esc, Sr de Chauvallon, fils de Cardot Hardy, Esc, Sr. de la Houssaye, et de damll. Françoise Boutier, de la parr, de Bellou, d’une part, et Geneviève du Nepveu, fille de Pierre et de Jeanne Perdrix, demeurant à Lx.

194. – Le 10 janv. 1695, vu l’attestation du sr Le Michel, curé de Bellou, et du sr Le Front, desservant la parr, de St-Martin-de-Mailloc, dispense de bans pour le mariage entre Michel Roussel, Escr, sr de Garencières, fils de feu Gabriel et de damlle Marie Dupont, de la Parr. de Ronceray, diocèse de Séez, d’une part, et damlle Marie Le Michel, fille de Gabriel et de damlle Marie Gouhier, originaire de la parr, de Bellou et demeurant présentement à St-Martin-de-Mailloc.

210. – Le 21 mai 1696, vu l’attestation du sr Asselin, curé de St-Pierre-de-Courson, et du sr Le Michel, curé de Bellou, dispense de bans pour le mariage entre François Camus, de là parr. de Bellou, d’une part, et damlle Gabrielle Le Michel, fille de Louis Le Michel, Esc, sr de la Babouelle, et de Françoise Agis, de la paroisse de St-Pierre-de-Courson.

250. Le 3 février 1698, vu l’attestation du sr Le Michel, curé de Bellou, et du sr Louvel vicaire de Lisores, dispense de bans pour le mariage entre François Camus et Anne Vasse.

360. – Le 23 avril 1698, vu l’attestation du sr Le Michel, curé de Bellou, et du sr Gouhier, curé de Guerguesalle, dispense de bans pour le mariage entre Philippe Hardy, Esc., sr de la Houssaye, fils de feu Philippe Hardy, vivant Esc, sr de Chanvallon, el de feue damll. Madeleine Leprevost, de la parr, de Bellou, d’une part, et damll. Anne de Nollet, fille de Guillaume de Nollet, Escr, sr de Malvoue, et de feue noble dame Anne Deshays, de lad. parr, de Guerquesalle.

165. – Le 19 sept. 1699, vu l’attestation du Sr. Vatlier, curé de St-Ouen-le-Houlx, et du Sr. Le Michel, curé de Bellou, dispense de bans pour le mariage entre Isaie Le Michel, fils de feu François et de damll. Catherine de Cintrai, de là parr, de Bellou, d’une part, et Françoise Drieu, de lad. parr, de St-Ouen. – Il y eut opposition au mariage portée par damll. Catherine Le Michel du Hamel ; mais ensuite l’opposition fut levée.

109. – Le 26 déc. 1700, Jacques Vauquelot, fils de François et de Renée Chéron, de là parr. de Bellou, reçoit la tonsure et les ordres mineurs.

162. – Le 22 avril 1707, reçurent la tonsure et les ordres mineurs :
Jean Guillemin, fils de Michel et de Marguerite des Boves, de la parr, de Bellou.

468. – Le 14 août 1707, Pierre Jonquet, de la parr. de Bellou, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me. François Jonquet, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Fait en présence de Me. Guillaume Mourier, acolyte de N.-D. De-Courson.

683. – Le 23 sept. 1702, François Joncquet, fils de Pierre et de Madeleine Bouet, de la parr. de N.-D. de Bellou, reçoit la tonsure et les ordres mineurs.

547. – Le 24 sept. 1707, furent ordonnés sous-diacres :
Me Jean Touquet, acolyte de Bellou.

Curé. – G. Le Michel.
Clercs. – J. Vauquelot – F. Jonquet – J. Touquet.
Seigneurs et notables. – C. Hardy de la Houssaye – Ph. Hardy de Chouvallon, fils Cardot – Ph. Hardy, fils – F. Cauvin – F. Le Michel – I. Le Michel.

162. – Le 22 avril 1707, reçurent la tonsure et les ordres mineurs :
Jean Guillemin, fils de Michel et de Marguerite des Boves, de la parr, de Bellou.

307. – Le 26 février 1710, Jean Guillemin, acolyte de la parr. de Bellou, fils et héritier en partie de feu Michel Guillemin, sr du Rouvray, constitue en sa faveur 150 livres de rente, afin de parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est cautionnée par Alphonse Guillemin, sr de Durenglais, oncle dud. acolyte, et Jacques Guillemin, sr du Rouvray, son frère. Fait en présence de Mes Nicolas Bellière et Jean Lechangeur, pbfës, demeurant à Courson.

311. – Le 6 février 1710, Me Charles-Alexandre Lesueur, acolyte de St-Ouen-le-Hoult, fils et héritier en partie de Charles Lesueur, vivant sr de Launay, constitue en sa faveur 150 livres de rente, afin de parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est cautionnée par Jean Prévost, laboureur à St-Ouen-le-Hoult, et lsaïe Le Michel, sr des Varendes, de la parr, de Bellou.

416. – Le 10 fév. 1711, vu l’attestation du sr Lechangeur, vicaire de Bellou, et du sr Vattier, vicaire de St-Ouen-le-Hoult, dispense de bans pour le mariage entre Jacques Lesueur et Marie Meslin.

358. – Le 18 oct. 1711, reçurent la tonsure et les ordres mineurs:
François Camus, fils de François et de Marie Mannoury, de la parr, de Bellou.

324. – Le 3 janvier 1712, François Levavasseur, marchand, demeurant à Bellou, et Pierre Cullier, tisserand en drap, de la parr, de Fervaques, constituent 150 livres de rente en faveur de Me François Levavasseur, acolyte de Bellou, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.

361. – Le 13 août 1712, François Le Camus, marchand, demeurant à Bellou, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me François Le Camus, acolyte, afin qu’il puisse- parvenir aux ordres sacrés. Dans cet acte led. acolyte était représenté par Louis Le Michel, Esc., sr de la Babouelle, demeurant à Bellou. Ce fut fait et passé en lad. Parr., en présence de Jean-Gabriel Le Michel, Escr, sr de la Chapelle, demeurant à N.-D. de Courson, et d’Isaïe Le Michel, sr de la Varende, demeurant à Bellou.

478. – Le 24 sept. 1712, furent ordonnés sous-diacres par le seigr de Condom :
Me François Camus, acolyte de N.-D. de Bellou.

284. – Le 17 avril 1715, Me François Le Camus, diacre, demeurant à N.-D. de Bellou, Me ès-arts en l’Université de Caen, fait signifier ses noms et grades au seigr évêque et au Chapitre de Lx.

387. – Le 21 sept. 1715, furent ordonnés prêtres :
Me François Le Camus, diacre de N.-D. de Bellou.

478. – Le 26 mars 1716, Me François Le Camus, pbfë, demeurant à N.-D. de Bellou, Me ès-arts en l’Université de Caen, fait réitérer ses noms et grades au seigr évêque et au Chapitre de Lx.

15. – Le 26 juin 1716, la nomination à la cure de St-Cyr et Ste Julitte de Coupesarte appartenant aux Mathurins de Lx, Dom Ambroise Thoumin, vicaire dud. couvent, Jean-Baptiste de Bonnefons, Paul Damance, Dominique Bunot, Antoine Desjardins et Barthélémy Jean, tous pbfës et religieux de l’Ordre de la Rédemption des Captifs, nomment aud. bénéfice, vacant par la mort de Me Nicolas Lefebvre, pbfë, dernier vicaire perpétuel de lad. parr. la personne de Me François Le Camus, pbrë de la paroisse de Bellou.
Le 30 juin 1716, le seigr évêque donne aud. sr Le Camus la collation de lad. cure.

33. – Le 9 juillet 1716, Me François Le Camus, pbrè, demeurant et Bellou, pourvu de la cure de Coupesarte, prend possession dud. bénéfice, en présence de Mre Antoine Le Prévost, Escr, seig. et patron honoraire de lad. Parr. ; Louis Le Michel, Escr, sr de la Babouelle, demeurant à St-Pierre de Courson ; Me Gabriel Le Michel, pbrë, curé de N.-D. de Bellou; Me Jean Formage, pbrë du Mesnil-Mauger; Me Marin Billon, pbrë, prieur de Ste Croix de Séez ; Me Nicolas Vattier,
pbre, vicaire desservant la cure de St-Ouen-le-Hoult, et autres témoins de lad. parr. de Coupesarte.

298. – Le 18 sept. 1717, furent ordonnés sous-diacres :
Me Léonor Meslin, acolyte de N.-D. de Bellou.

302. – Le 18 sept. 1717, furent ordonnés prêtres :
Me François Levavasseur, diacre de N.-D. de Bellou.

543. – Le 27 déc. 1718, reçurent la tonsure et les ordres mineurs:
Jacques Manson, fils de Gabriel et de Marguerite Motte, de la Parr, de Bellou.

66. – Le 8 avril 1719, furent ordonnés diacres:
Me Léonor Meslin, sous-diacre de N.-D. de Bellou.

270. – Le 26 oct. 1721, François Le Michel, fils d’Isaïe et de Françoise Drieu, de la parr. de Bellou, reçoit la tonsure et les ordres mineurs.

645. – Le 30 août 1720, titre clérical fait en faveur de Me Jacques Manson, acolyte, par Gabriel Manson, marchand, demeurant à Bellou.

Curé. – G. Le Michel.
Vicaire. – Lechangeur.
Prêtres de la paroisse. – F. Le Camus – J. Guillemin.
Clercs. – J. Guillemin – F. Le Camus, X. – F. Le Michel, XIV. 270. – F. Levavasseur – J. Manson – L. Merlin.
Seigneurs et notables. – L. Le Michel de la Babouelle – I. Le Michel de la Varende, X. 361. – A. Guillemin du Durenglais – M. Guillemin du Rouvray – Jq Guillemin du Rouvray.

880.- Le 5 avril 1730, Me. Léonor Meslin, pbrë, vicaire de Bellou, Me. ès-arts en l’Université de Caen, fait signifier ses noms et grades au seig. évêque et au Chapitre de Lx.

1065. – Le 17 mars 1731, Me. Léonor Meslin, pbrë, vicaire de Bellou, Me ès-arts en l’Université de Caen, fait réitérer ses noms et grades au Chapitre de Lx.
Le même jour, il les fait signifier pour la première fois au seig. évêque en parlant à Mers. Etienne-Antoine de Fréard, son secrétaire, trouvé au Palais épiscopal.

1220. – Le 29 fév. 1732, Philippe Manson, marchand, demeurant à Bellou, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me. Jacques Manson, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.

1238. – Le 7 avril 1732, Me. Léonor Meslin pbrë, vicaire de Bellou, Me. ès-arts en l’Université do Caen, fait réitérer ses noms et grades au seig. évêque et au Chapitre de Lx.

1220. – Le 29 fév. 1732, Philippe Manson, marchand, demeurant à Bellou, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me. Jacques Manson, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.

1238. – Le 7 avril 1732, Me. Léonor Meslin, pbrë, vicaire de Bellou, Me. ès-arts en l’Université do Caen, fait réitérer ses noms et grades au seig. évêque et au Chapitre de Lx.
1363. – Le 30 mars 1733, Me Léonor Meslin, pbfë, vicaire de Bellou, Me ès-arts en l’Université de Caen, fait réitérer ses noms et grades au seigr évêque et au Chapitre de Lx.

1560. – Le 9 juin 1734, la nomination à la cure de N.-D. de Bellou appartenant au chanoine de semaine en la Cathédrale, Me. Etienne Le Bads du Coudrey, conseiller au parlement de Normandie, chanoine prébendé de St-Jacques, se trouvant chanoine de semaine au moment de la vacance de la cure, nomme audit. bénéfice, vacant par la mort de Me. Gabriel Le Michel, dernier titulaire, décédé le 3 janvier dernier, la personne de Me. Léonor Meslin, pbrë de ce diocèse, gradué en l’Université de Caen.
Le 3 juillet 1734, le seig. évêque donne aud. Sr. Meslin la collation de lad. cure.
Le 5 juillet 1734, le Sr. Meslin prend possession de la cure de Bellou, en présence de Me. Nicolas Lallemand, pbrë, curé de Crouttes; Me. Jacques Le Poix, pbrë, desservant la parr, de Bellou et autres témoins.

251. – Le 15 juin 1740, la nomination à la cure do N.-D. de Bellou appartenant au chanoine de semaine en la Cathédrale, Me François Le Rebours, pbfê, chanoine et archidiacre de lad. Eglise, y remplissant les fonctions de chanoine de semaine la semaine précédente, nomme à lad. cure, vacante par la mort de Me. Léonor Meslin, pbfë, dernier titulaire, la personne de Me. Joseph Grieu, pbfë de ce diocèse.
Le même jour, led. Sr. Grieu se présente au seig. évêque pour demander la collation dud. bénéfice. Sa Grandeur procède à l’examen dud. Sr. requérant, et n’ayant pas été entièrement satisfaite de ses réponses, Elle « le renvoie pour se disposer pendant trois mois, à la fin desquels il se représentera pour subir do nouveau l’examen ». Cependant acte lui est accordé de la présente réquisition, ad conservation em juris.
Le 3 sept. 1740, le seig. évêque donne aud. Sr. Grieu la collation dud. bénéfice.
Le 5 sept. 1740, le Sr. Grieu prend possession do la cure de Bellou, en présence de Me. Georges Hue, pbrë, curé de Thiberville ; Me. Philippe Des Pommerets, pbfë de St-Pierre-de-Courson ; Philippe Hardy, Esc, Sr. de Chanvalon ; Guillaume Meslin, étudiant au petit séminaire de Lx, tous deux de lad. parr, de Bellou.

414. – Le 2 janv. 1743, Me. Guillaume-Louis Meslin, acolyte, Jacques-Léonard et Philippe Meslin, frères, demeurant à Bellou et à St-Ouen-le-Hoult, constituent 150 livres de rente en faveur dud. acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Fait et passé à Livarot, par devant Me. Jean Manson, notaire dud. lieu, en présence de Me. Joseph Grieu, pbrë, curé de Bellou.

Curés. – G. Le Michel, XV. 1560. – L. Meslin – Jh. Grieu.
Vicaire. – L. Meslin.
Prêtre desservant. – J. Le Poix.
Clercs. – J. Manson – G.-L. Meslin.
Patron. – Le chanoine de semaine en la Cathédrale. – E. Le Bas du Coudray – F. Le Rebours.
Seigneur. – P. Hardy de Chanvallon.

244. – Le 13 avril 1750, vu le certificat du sr Lautour, vicaire de Vimoutiers, dispense de bans pour le mariage entre Léonard de Cunot, maréchal-des-logis au régiment de cavalerie de Tallerand, fils majeur du sr Pierre de Cunot et de feue Claudine Doubès, de la parr, de N.-D. de Dole, diocèse de Besançon, en garnison au bourg de Vimoutiers depuis quinze mois, d’une part, et damlle Marie Camus, fille do feu François et de damlle Marie Mannoury, de la parr. de Bellou.

387. – Le 19 juillet 1750, dispense de bans pour le mariage entre Jean-Philippe Hardy, Esc, sr de Chanvallon, garde du roy, fils de Philippe Hardy, Escr, sr de Chanvallon, et de feue noble dame Marie-Françoise Deshayes, de la parr, de Bellou, d’une part, et noble dame Louise Catherine de Boisville, Vve d’Antoine Le Barbier, Escr, sr de Vauselle, et fille de feu René de Boisville, sr de la Guitrière, et de Catherine Bidon, demeurant en la parr, de N.-D. d’Alençon.

253. – Le 3 avril 1754, dispense de bans pour le mariage entre Jean Chéradame, fils de François, de la parr. de N.-D. de Courson, d’une part, et damlle Marie-Jeanne Hardy, fille majeure de Philippe Hardy, Escr, sr de Chanvallon, et de feue noble dame Marie-Françoise Deshayes, de la Parr, de Bellou.

172. – Le 30 Juin 1757, Joseph Grieu, pbrë, curé de Bellou, constitue 150 litres de rente en faveur de son neveu, Sr. Jean Grieu, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est hypothéquée sur des pièces de terre appartenant aud. Sr. curé de Bellou et situées en la parr. de la Chapelle-Hareng

128. – Le 20 févr. 1765, Me Jean Grieu, pbrë du diocèse de Lx, âgé de 30 ans, est reçu Me ès-arts en l’Université de Caen.
Le 27 févr. 1765, il obtient des lettres de quinquennium du recteur de lad. Université.
Le même jour, il est nommé par icelle sur les archevêchés et les chapitres de Paris, Rouen, Tours et Bourges ; sur les évêchés et les chapitres de Chartres, Blois, Soissons, Orléans, Beauvais, Bayeux, Lisieux, Coutances, Avranches, Séez, Evreux et Le Mans, ainsi que sur la plupart des collégiales, abbayes et prieurés de ces diocèses.
Le 3 juillet 1765, led. sr Grieu, vicaire de N.-D. de Bellou, fait signifier ses noms et grades au seigr évêque de Lx, en parlant au sr François Moret, son suisse, trouvé dans son corps-de-garde, au palais épiscopal.

248.- Le 24 mars 1766, Me. Jean Grieu, pbrë, Me. ès-arts en l’Université de Caen et vicaire de Bellou, fait réitérer ses noms et grades au seig. évêque de Lx.

306. – Le 9 juillet 1766, Me Jean Grieu, pbrê, vicaire de Bellou, Me ès-arts en l’Université de Caen, fait signifier ses noms et grades aux religx de St-Evroult.

105. – Le. 6 avril 1767, Me. Jean Grieu, pbrë, Me. ès-arts en l’Université de Caen, vicaire de Bellou, fait réitérer ses noms et grades aux religieux de St-Evroult.

178. – Le 1 er nov. 1767, Jean Manson, fils de Philippe et de Marie Bardou, de la parr. de Bellou, reçoit la tonsure et les ordres mineurs.

288. – Le 22 mars 1768, Me. Jean Grieu, pbrë, Me. ès-arts en l’Université de Caen, vicaire de Bellou, fait réitérer ses noms et grades au seig. évêque de Lx et aux religieux de St-Evroult.

126. – Le 17 mars 1769, Me. Jean Grieu, pbrë, Me. ès-arts en l’Université de Caen, vicaire de Bellou, fait réitérer ses noms et grades au seig. évêque de Lx et aux religieux de St-Evroult.

176. – Le 5 janv. 1769, Gabriel Manson, menuisier, demeurant à Bellou, constitue 150 livres de rente en faveur de son frère, Me. Jean Manson, acolyte de lad. parr. afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Fait et passé à Livarot.

Curé. – Jh. Grieu.
Vicaire. – Jn Grieu.
Clerc. – Jn Manson.
Seigneurs et notables. – P. Hardy de Chanvallon – Jn.P. Hardy de Chanvallon – Jn.Meslin,

43. – Le 6 avril 1770, Me Jean Grieu, pbrê, Me ès-arts en l’Université de Caen, vicaire de Bellou, fait réitérer ses noms et grades au seigr évêque et au chapitre de Lx, ainsi qu’aux relig. de St-Evroult.

345. – Le 23 oct. 1773, vu l’attestation du sr Grieu, vicaire de Bellou, dispense de bans pour le mariage de Rose-Agathe Godet.

177. – la 8 avril 1787, M. Joseph Grieu, pbre, curé de N.-D. de Bellou depuis quarante-sept ans, donne sa procuration pour résigner sa cure entre les mains de N.-S.-P. le pape en faveur de son petit-neveu, M. Robert Bertre, pbrë de ce diocèse, (originaire de la Chapelle-Hareng) et vicaire de Serquigny. Il se réserve toutefois une pension viagère de 500 livres, deux sommes de bled et deux tonneaux de cidre, ainsi qu’une partie du presbytère et du jardin, etc.. Fait et passé au manoir presbytéral de Bellou, en présence de M. François Levillain, vicaire de lad. parr. et de M- François Alizel, avocat en parlement, demeurant à Gacé.
Le 7 mai 1787, led. sr Bertre obtient en cour de Rome des lettres de provision dud. bénéfice.
Le 27 juin 1787, M. de Pointis, vic. Gl, donne son visa auxd. lettres de provision.
Le 24 juillet 1787, les Bertre prend possession de la cure de Bellou, en présence de Mesr – Adrien-Joseph d’Erneville-Poligny, ancien garde- du-corps du roy, capitaine de cavalerie et Pensionnaire du roy : Mesr. Louis-Mathieu la Michel, Escr, demeurant tous deux en la parr. de Serquigny; M. Charles Dufour, curé de St-Ouen-le-Hoult ; M. Jean-Baptiste Drouet, curé de Montpinçon, et led. sr Grieu, ancien curé.

Curés. -Jh Grieu – R. Bertre
Vicaires.-Jh Grieu – G.-Jh. Mutrel – F. Levillain.
Clerc. -Ja Manson.

BILLY Jacques et HUET Christiane, Le Pays d’Auge, ses richesses, ses beautés, s.l.s.d. (Condé-sur-Noireau, 1983).
 » Le Manoir de Bellou est une splendide construction du XVI° siècle, aux lignes rigoureuses, bâtie au fond d’un beau parc, le long de la route qui mène au village du même nom, à 1 km. de la Nationale Livarot/Notre-Dame-­de-­­Courson. Un immense verger, plusieurs fois centenaire, le borde à l’arrière « .
 » La façade est formée d’un soubassement en silex appareillé de grès sur lequel s’élèvent des colombages terminés par des consoles qui viennent supporter une sablière formant la base d’un encorbellement en faible avancée. Les lucarnes à auvent, les tourelles aux formes dissymétriques introduisent une note de fantaisie dans cet ensemble Renaissance. Les sculptures, notamment autour des fenêtres, ajoutent un charme discret à l’ensemble. La façade postérieure, au Nord a un rez-de-chaussée de pierre et est dépourvu de lucarne. Deux tours rondes encadrent cette façade « .
A l’intérieur un vestibule aux magnifiques boiseries conduit au couloir qui longe la façade Nord et duquel part l’escalier parallèle qui conduit aux chambres de l’étage. Deux immenses salles, ornées de cheminées monumentales complètent avec une très grande cuisine et ses dépendances, ce rez-de-chaussée d’une sobre beauté « .

BRYE Hubert de, En flânant dans le Pays d’Auge – Vallées de la Touques et de la Dives, (c. 1958), p. 89.
A une faible distance de N.-D. De-Courson, la commune de Bellou renferme un des beaux manoirs de la région : ses vastes proportions, ses quatre ailes uniformément élevées aux quatre angles, sa cour plantée, admirablement tenue, le recommandent à notre attention  »
(Dessin de J. BUREAU, du Manoir de Bellou et article nécrologique de P. Leboucher) in Pays d’Auge, revue.., 37, 10-1987, p. 21;  » Le Manoir de Bellou « , Bull. mon., 82, 1923, p. 449;

FREGNAC Claude, Merveilles des châteaux de Normandie – Préface de Michel de Saint-Pierre, s.l.s.d., (Paris 1966), Hachette, p.: 301
Construction des XVI° et XVII° siècles, en pan de bois, dressée sur un soubassement de pierre de taille. Deux tours carrées ornent l’une des façades, tandis que la façade postérieure est flanquée de deux tourelles rondes. – Visite extérieure autorisée sur demande – Cne de Bellou – Calvados – M.H.

HAUTECOEUR Louis, Histoire de l’architecture classique en France, Paris, Picard, 1949-1967; T. I.(1963), p. 41
… Parfois l’architecte a imité en bois à chacune des extrémités les grands pavillons des châteaux de pierre, par exemple à Breuil-en-Auge (Calvados) ou bien à combiné la pierre et le bois comme à Bellou (Calvados) « ….

LA VARENDE Jean de, Par monts et merveilles de Normandie, Paris, Perrin, 1968, pp. 92-93
Bellou est le type du manoir noble et important ; à grand logement et à plan déterminé. Un vaste corps de logis, accolé de deux pavillons très inégaux dont celui de droite est le double si ce n’est le triple de l’autre, et pourrait  former à lui seul une habitation convenable quand le petit ne peut détenir que des cagibis et des appartements de jeune homme, d’enfants. Le manoir s’est vu changer de sens. Sa façade principale est au dos, comme l’indique une porte du XVII° siècle à pilastre et fronton triangulaire. Toute la partie arrière et les côtés sont en pierre, ont leur rez-de-chaussée en bel appareil de calcaire. La façade actuelle devait donner sur le courtil. L’autre est appuyée par deux belles tourelles exactes à toits pointus, le fossé garnissait sans doute ce côté-là. On ne trouve jamais de pont-levis à rainure dans les manoirs, mais tous possédaient un pont se relevant. La partie touchant la maison était à charnière et une toise de tablier venait s’appliquer la nuit sur la façade, tirée par une chaîne. Bellou est beaucoup plus bas que Coupesarte et un peu tassé, mais ses toits sont surélevés et comportent deux étages de lucarnes. On se souvient que certaines maisons médiévales allemandes présentent jusqu’à cinq rangs de lucarnes. Bellou a été fort soigné et bâti avec des potelets calibrés, des soles bien droites.

LESCROART Yves, La Renaissance en Pays d’Auge dans La Renaissance en Basse-Normandie, numéro spécial de Art de Basse-Normandie, Printemps 1975, pp. 54-68 ; p. 57
296 – Manoir de Bellou. Cette grande construction à pans de bois, construite d’abord sur un plan rectangulaire, a été complétée dans la première moitié du XVI° siècle par une aile en retour portant tous les caractères du nouvel art de bâtir : composition verticale des deux fenêtres à meneaux, surmontée d’une imposante lucarne à croupe ; abondant décor géométrique sur la corniche et l’auvent de la lucarne. »

MONS Camille de, « Excursion dans le Pays d’Auge »,  BSHAO, 1936, pp.78-79, ill.
Ce manoir est l’une des constructions les plus considérables et les plus caractéristiques de l’architecture normande « .
Le système ordinaire de cette architecture est le colombage: mélange de poutres, de briques et de mortier, auxquels s’ajoutait parfois la terre cuite émaillée du Pré d’Auge. Mais les exemples parfaits de colombage sont rares ; on ne trouve plus trace de ces terres cuites qu’en peu d’endroits. La disposition des poutres est d’une extrême variété: verticales, horizontales ou diagonales, elles se croisent et se recoupent, formant des ensembles géométriques, dont le dessin est des plus agréables à l’oeil. Les toitures, est-il besoin de le préciser, sont toujours de vieilles tuiles « .
Bellou, masse importante, entourée de massifs de rosiers, toute décorée de géraniums rouges, recouverte de toits mouvementés, est une de ces demeures souriantes, où le confort, le bon goût et la simplicité s’allient parfaitement « .
Un colombier fort curieux retient notre attention. La seigneurie de Bellou appartenait, dès le XIII° siècle, à la famille de Friardel, illustre dans le Lieuvin. Elle passa ensuite aux de Cintré et aux Le Michel. Ce sont les Le Michel, anoblis aux francs-fiefs de 1470, qui firent construire à la fin du XVI° siècle le manoir actuel. Vers 1750, un Le Michel était curé de Bellou. Il semble que la descendance masculine de cette famille soit éteinte. La branche aînée est tombée en quenouille en 1720 chez les de Vauquelin, et sa postérité en ligne féminine subsiste nombreuse en France et en Belgique……. »
Solidement assis, puissant et rose, tel est Bellou.
Sa façade est vaste, à colombages, avec un toit de tuile, beaucoup plus haut que les murs et avec sa tourelle qui allège l’ensemble « .
Mais si l’on fait le tour du manoir, on tombe en admiration devant l’autre face, grise cette fois, parce qu’à base de pierre, égayée par quelques motifs de briques. Elle présente une simplicité et une pureté de lignes auxquelles nous sommes habitués par l’art moderne. Aux deux extrémités de ravissantes tourelles arrondies donnent à l’ensemble un équilibre proche de la perfection « .
Bellou fait partie des manoirs vivants. Ses propriétaires ont en effet reconstitué et habité non seulement le manoir, mais le domaine. Sur ce plateau, les magnifiques plantations de pommiers, l’ordre qui règne partout, la tenue des jardins, du bétail, des pâturages, des arbres, nous prouvent qu’il a été fait là oeuvre utile, ne craignons pas de dire: oeuvre nationale « .

La Normandie Illustrée.
Monuments, sites et costumes de la Seine-­Infé­rieure, de l’Eure, du Calvados, de l’Orne et de la Manche  dessinés d’après nature par F. Benoist et lithographiés par les premiers artistes de Paris. Texte par M. Raymond Bordeaux et Melle Amélie Bosquet sous la direction de M. André Pottier, Conservateur de la Bibliothèque de Rouen, pour la Haute-Normandie et par MM. Charma, Le Héricher, De la Sicotière et Travers, sous la direction de M. Georges Mancel, Conservateur de la Bibliothèque de Caen, pour la Basse-Normandie, Nantes, Charpentier, 2 vol. 1852, 340 x 475 ; p. 69
 » A un kilomètre de la grande route d’Orbec à Livarot, le voyageur rencontrera la commune de Bellou ou Ballou. Son château en bois est de ceux dont le pays d’Auge se couvrit aux XVI° et XVII° siècles. L’habitation centrale est flanquée aux deux angles postérieurs, de tours rondes, et aux angles de la façade, de pavillons carrés. Le corps du château, de même que ses tourelles et ses pavillons, est bâti en pierre jusqu’à la moitié environ de sa hauteur. La partie supérieure en encorbellement sur cette base, est en pièces de bois dont les intervalles sont garnis d’un  remplissage de briques d’un beau rouge, disposés en zigzags. Les lucarnes, qui surmontent les pavillons de l’Est, sont enri­chies de sculptures que terminaient autrefois des épis coloriés. A côté du château s’élève le colombier seigneurial, construit d’après le même système, et dont le toit se couronne encore d’un brillant épi de couleur d’une charmante composition. A quelques pas de là surgit, au milieu des pommiers, le petit clocher de l’église paroissiale qui semble être la chapelle du château. C’est, avec le porche original qui la précède, un joli motif d’architecture rustique et pittoresque « .

SEYDOUX Philippe, Châteaux du Pays d’Auge et du Bessin, s.l. (Paris), Edit. de la Morande, s.d.(1985), p. 14.
Solidement assis, puissant et rose, tel est Bellou.
Sa façade est vaste, à colombages, avec un toit de tuile, beaucoup plus haut que les murs et avec sa tourelle qui allège l’ensemble « .
Mais si l’on fait le tour du manoir, on tombe en admiration devant l’autre face, grise cette fois, parce qu’à base de pierre, égayée par quelques motifs de briques. Elle présente une simplicité et une pureté de lignes auxquelles nous sommes habitués par l’art moderne. Aux deux extrémités de ravissantes tourelles arrondies donnent à l’ensemble un équilibre proche de la perfection « .
Bellou fait partie des manoirs vivants. Ses propriétaires ont en effet reconstitué et habité non seulement le manoir, mais le domaine. Sur ce plateau, les magnifiques plantations de pommiers, l’ordre qui règne partout, la tenue des jardins, du bétail, des pâturages, des arbres, nous prouvent qu’il a été fait là oeuvre utile, ne craignons pas de dire: oeuvre nationale « .

 » Ce manoir, l’un des plus célèbres du Pays d’Auge comprend un corps de logis accolé à un large pavillon légèrement saillant. Couvert d’un ample toit de tuile débordant devant les fenêtres de l’étage, il est flanqué de tourelles d’angle, l’une carrée, les deux autres cylindriques. Il est élevé sur un rez-de-chaussée en pierre appareillée, et d’un étage placé en léger encorbellement sur une poutre moulurée, fait à colombage, en pan de bois et tuileaux hourdés au petit mortier de chaux grasse. Sur la façade principale, les deux niveaux sont à colombage, et le soubassement en silex. Le colombier octogonal présente le même appareil, à la différence des autres dépendances où les tuileaux sont remplacés par du torchis « .
 » Construit au XVI° siècle par les Le Michel, sur un ancien fief ayant appartenu à la famille du Merle, le manoir de Bellou passa au XVIII° siècle aux La Pallu, puis au marquis de Mirville (voir Fillières et Mirville, dans Châteaux du pays de Bray et du Pays de Caux). Il appartient aujourd’hui à M. Leboucher-Bisson, qui l’a restauré et qui y habite « .

4 -TEXTES et DOCUMENTS
1320
Fiefs de la Vicomté d’Orbec en 1320 :
387
SERGENTERIE d’ORBEC
N° 10 – Bellou et Bellouet, p. 19, Fief ferme
= Fiefs de la Vicomté d’Orbec en l’année 1320 in H. de Formeville, t. II, p. 388 (Extrait du Ms. suppl. f° 4, 2797, Comté de Beaumont, à la B.N.)

1408, 16 février
Information de Guillaume Fouachet, lieutenant de Jean Germé, vicomte d’Arques, sur la valeur du fief de Nesle (S.-Mme., commune de Nesle-Hodeng) appartenant à Jacques d’Aurichier, écuyer, né le 13 juin 1394, au droit de sa femme Jeanne d’Aunou, née vers novembre 1394, fille de Robert d’Aunou, chevalier, mort vers Noël 1400, et héritière de sa mère Amisse du Lion, morte le 7 janvier 1408: outre le fief de Chaumont, il y a des héritages à Occagnes (Orne) et à Bellouet.
= Arch. nat. Dom Lenoir, 5, p. 375. – Arch. nat. P 19093, 18988.
+ IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle, XVIII, fasc. 3-4, 1969, p. 22.

1409, 15 juin
Information de Jacques Poingnant, vicomte d’Orbec sur la valeur des biens des fils mineurs de feu Jean de Friardel, écuyer, et d’Isabel de Bigars: fiefs de Friardel, de Bellouet et d’Heudreville-sur-Eure.
= Arch. nat. Dom Lenoir, 5, pp. 401.-402.
+ IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle, XVIII, fasc. 3-4, 1969, p. 26.

1444, septembre – Bellou
31.- (note)… Jean de Friardel, écuyer, rendit aveu au roi le 4 décembre 1406 pour le plein fief de Friardel, qui appartenait en 1458 à Robert de Cintray (A.N. P. 308) (cf. les Nos 49 et 357) La famille de Friardel s’éteignit à cette époque.

49.- De rente que doit Jehan de Friardel, escuier, hoir de feu monsieur Robert de Friardel, jadis chevalier. Pour ce pour moictié [36]   vij l. xvj s.
= EDIT.: Henri de FRONDEVILLE, Le Compte de la Vicomté d’Orbec pour la Saint-Michel 1444. Lean Le Muet, Vicomte et receveur dans Etudes Lexoviennes, IV.

RECHERCHE DES NOBLES DE L’ELECTION de LISIEUX Faite en 1524…
79 – Mathurin le Michel, escuyer, seigneur de Bellou et du fief du Poyer et Bordeaulx.
Denis Michel, seigneur du lieu qui a fourni de sa noblesse.
Recherche de 1666
Philippes le Michel, seigneur de Bellou, ancien noble

Catalogue des gentilshommes de Normandie 1864. La Roque, Louis de.
Mme de la Pallu, Sgresse du fief et de la paroisse de Bellou.

INVENTAIRE SOMMAIRE DES ARCHIVES DÉPARTEMENTALES ANTÉRIEURES A 1790 – Rédigé par M. Armand BENET.
Le 9 avril 1709, mariage de Claude-Charles Le Forestier, écuyer, sr. de La « Foretrie », fils de feu Georges Le Foretier et de Marie Du Touchet, de la paroisse de Bellou, et Louise-Jacqueline de Montaillis (elle signe Mautailly), lllie de feu Pierre de Motaillis, écuyer, s’r. de Molandé, cl de Marie-Renee Le Maistre. de Tessel.

Camps, enceintes, mottes et fortifications antiques du Calvados, par M. le Dr Doranlo
GRAPPA.
6 – BELLOU (1. N. S. E. E. n° 058 ) Clx: 445,67 x 1144,62
Près du manoir, des mouvements de terrains laissent supposer l’existence d’un moated site quadrangualire, sur lequel pourrait avoir été élevée l’ancienne demeure seigneuriale.
Sources: Prospection C. Maneuvrier

Histoire de l’ancien évêché comté de Lisieux : par H. de Formeville
No 24. — Bellou. — Guillaume de Friardel y tient un dersi-membre de fief de
Jehan de Mehedey.

Monstres générales de la noblesse du bailliage d’Évreux en 1469
– Guillamme Michel, escuier, seigneur d’une porcion du fief de Bellou, se présenta vougier, deuement armé et monté.
– Gervais Fourmentin, pour ung quart de fief à Bellou, se présenta armé de corsset blanc et demye lance; avesques lui ung paige, suffisamment montez et abillez.

État des anoblis en Normandie, de 1545 à 1661,par l’abbé P.-F.Lebeurier,…
469. L. d’an. d’Esmond le Portier, sieur de la Fresnée et de Magny, demeurant parroisse de Bellou, vicomte de Fallaize, don. a Paris en mai 1620, ver. ch. le 17 juillet 1624, et c. le
premier juin 1620, en consequence de l’edit du mois de decembre 1609 de la creation de 10 nobles.

Recherches nobiliaires en Normandie, par un gentilhomme normand – A. Du Buisson de Courson.
Guillaume du Merle (le jeune), baron de Briouze et seigneur de Bellou en 1318, dont la postérité s’éteignit en ligne masculine en la personne de Jean du Merle, son arrière petit-fils, ce dernier n’ayant laissé qu’une fille, Isabelle du Merle, mariée à Jean Affour, seigneur anglais, reçu en
grâce par le roi Charles VII en 1459, et qui devint ainsi seigneur de Briouze et de Bellou.

Cart Lexov. (?) Cité par Noël DESHAYES, Mémoire pour servir dans FORMEVILLE, t.II, p.91
Jourdain du Hommet, évêque de Lisieux donne au chapitre toute la dîme des blés des deux prébendes de Nonant, deux gerbes dans la paroisse de Lasson, le patronage et les grosses dîmes des deux portions de Notre-Dame-de-Monnay, de Notre-Dame-de-Courson, de saint Léger, de Saint saturnin de Réville, de Saint-Pierre-de-Bellouet, de saint Sulpice de la Goulafrière, de Saint Ouen de Genneville, de Sainte Marguerite des Loges, de Saint-Jean-de-Familly, de sainte Cécile de 1215, sept. – Courson, Bellou, Bellouet, Genneville, Familly, etc.
Beuevillers et de Notre Dame de Villerville, en se  réservant le droit d’instituer dans ces paroisses les vicaires perpétuels, et oblige le chapitre à donner, sur le revenu de ces bénéfices, 100 livres par an aux dits clercs ou chapelains de la cathédrale, nommés Douze-Livres, sous la condition qu’ils y assisteraient à tout l’office. Il donne au chantre, 10 livres par an en deux termes, sur le revenu de l’église de Saint Aubin de Canapville, au doyenné de Vimoutiers, avec ce qu’il avait retiré des moines de Jumièges, tant en vassaux qu’en terres, bois et pâturages; et accorde au trésorier le patronage de l’église de Notre-Dame-de-Bellou.

RECHERCHE DES NOBLES DE L’ELECTION de LISIEUX Faite en 1540…Poisson, 1827
– Denis Michel, sieur du dit lieu de Bellou, s’est aidé d’arrêt de la Cour donné à son entente, et rapporté à l’article de Jacques Malherbe, sur la paroisse de N.-D. d’Orbec, N° 53 (p. 22)

– Jacques Malherbe et Denis Michel, Sr. de Bellou, pour justifier leur noblesse ancienne ont produit un arrêt dont la copie est demeurée au greffe ; ledit arrêt donné en la cour de nosseigneurs les généraux, le 3 décembre 1519, contre les assesseurs dudit Orbec, à l’entendement des dits Malherbe, et Michel, et de défunt Pierre Grieu, pour l’estat de leur noblesse ; savoir ledit Grieu comme issu de Gilles Grieu, son ayeul, anobli par charte de 1487 ; ledit Malherbe comme procréé de noblesse ancienne ; et ledit Michel comme fils de Guillaume Michel, anobli au moyen des francs-fiefs en quoi il avoit été taxé et assis (p. 24)

1562 – Bellou
79 – Mathurin Le Michel, seigneur de Bellou et du fief du Poyer et Bordeaulx  XXXVI l.
Note : Bellou est une commune du Calvados, du Canton de Livarot. Le fief Poyer m’est inconnu, Bordeaulx, fief à Verneusses, canton de Broglie.
= LEBEURIER (P.-F.), Rôle des taxes de l’arrière-ban du bailliage d’Evreux en 1562 avec une Introduction sur l’histoire et l’organisation du ban et de l’arrière-ban, Evreux-Rouen, Huet-Lebrument, 1861, p. 67

1593 – Prêtreville
Etienne Vandon, de la paroisse de Bellou, vend à damoiselle Isabeau Le Gentil, veuve de Christophe Poullain, demeurant à Auquainville tout et tel droit de condition héréditaire sur une pièce de terre à Prêtreville.
= Arch. SHL. 9F. Fonds Et. Deville. Dossier Prêtreville. Papier, 2 ff.

1604, 25 juin
Aveu par Charlotte des Ursins, de la baronnie de Ferrières…
84
« D’icelle ma baronnie il y a un membre dépendant appelé terre et seigneurie d’Auqueinville, scitué et assis en ladicte vicomté d’Orbec, audit bailliage d’Evreux, lequel fief est dépendant et du corps d’icelle baronnie, qui s’estend en la paroisse dudit lieu d’Auquainville, Saint-Aubin-sur-Auquainville, Notre-Dame-de-Courson, Fervaques, le Croutte, Saint-Pierre-de-Courson, Thonnencourt, le Mesnil-Germain, Prestreville, Saint-Jehan-de-Livet, Bellouet, Notre-Dame-des-Loges, et autres paroisses illec aux environs…
= Auguste LE PREVOST, Mémoires et notes, t. II, p. 83 sq.
= voir texte intégral : « XVIe et XVIIe siècle.DOC », à 1604.

1673, 22 mars – Bellou
Poursuites contre plusieurs tenanciers de la sieurie de Bellou en paiement de rentes
= Catalogue des Archives de la Société Historique de Lisieux. Manuscrits formant le fonds de la Société au 1er août 1885, Lisieux, Lerebour, 1885, 99 p.

1696
= PREVOST (G.-A.), Armorial général de France (Edit de Novembre 1696). Généralité d’Alençon publié d’après le manuscrit de la Bibliothèque nationale, Rouen – Paris, Lestringant – Picard, 3 vol., 1922 – 1924, In-8, X-325, 262, 101 p.
Tome II : Election de Bernay
49 : 24 – Adrien Le Michel, sgr. de Bellou :
Ecartelé au premier et 4e d’argent à un aigle de sable ; au second et au 3e d’or à une étoile de gueules.

1826, 8 avril : naissance à Bellou de la poétesse lexovienne Rose HAREL.

5- Note sur des fouilles :

DESCRIPTION et CAMPAGNES de CONSTRUCTION

Le manoir de Bellou est situé sur un plateau, à peu de distance de l’église, proche de l’importante et ancienne forêt des MOUTIERS-HUBERT.
L’intérêt majeur de la maison manable fait un peu oublier les bâtiments de service et le colombier, ensemble très intéressant des XVe-XVIe siècles qui l’accompagnent et faute d’un plan ancien, il est difficile de savoir si toutes les annexes nous sont parvenues.
Un examen rapide de la construction actuelle révèle de multiples reprises et notre étude tentera de restituer l’évolution des campagnes. On peut toujours supposer que ces manoirs ont succédé à des installations plus anciennes et dans le cas présent, nous avons pu en avoir confirmation. Ce bâtiment primitif sera donc présenté par MM. F. Fichet de Clairefontaine, M. Batrel et Ch. Maneuvrier qui ont mené cette prospection, puis nous analyserons ensuite les différentes campagnes qui ont conduit au manoir actuel.
Le récent rachat par M. MAHEUX et les travaux dont il est actuellement l’objet, travaux qui révèlent des parties cachées par les aménagements du début du XXe siècle, ont fourni l’occasion de conduire une étude plus affinée de l’histoire et de l’architecture de l’édifice. Cette étude a été supportée par un sondage archéologique, mené par le Service régional de l’Archéologie en collaboration avec le G.R.A.P.A., qui a renouvelé nos connaissances sur l’origine du manoir

Le bâtiment primitif: (avril 2001 : nous n’avons pu retrouver la suite de ce texte)   

François FICHET de CLAIREFONTAINE
Michel BATREL
Christophe MANEUVRIER

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT

Bellou, B.M de Bellou, Berlou.
L’église de Bellou, dédiée à Notre-Dame, présente peu d’intérêt: elle est en grande partie moderne; mais on a cherché, dans cette reconstruction à imiter les parties anciennes que l’on prétendait conserver. Ces parties sont les quatre travées et le chevet droit du choeur, bâties au XVIe siècle (murs en blocage, flanqués de contreforts en pierre de taille, peu saillants). Encore ces murs ont-ils été percés en 1834 et 1836, d’ignobles fenêtres avec linteau en briques; une seule ouverture ancienne a échappé à cette restauration.
A l’intérieur, la voûte en merrain du choeur a été conservée. Le retable du maître-autel est à colonnes torses, entourées de ceps de vigne.
Les deux statues des petits autels, la Vierge et saint Laurent, peuvent remonter au XVIe siècle.
La petite cloche vient de l’abbaye de Ste-Barbe, en Auge ; on lit au pourtour :

J’AI ÉTÉ NOMMÉE MARIE PAR MESSIEURS LES CHANOINES RÉGULIERS DU
CHAPITRE DE CETTE ÉGLISE AU MOIS D’OCTOBRE DE L’AN 1759.

Au dessous, sont les armoiries du monastère.

La commune de Bellou a été agrandie par la réunion de la commune voisine de Bellouet, par ordonnance du 14 avril 1836.
De l’élection de Lisieux, sergenterie d’Orbec, cette localité comptait, il y a 100 ans, 62 feux ou 300 habitants. On en compte aujourd’hui 320, y compris son annexe, de population au moins égale au XVIII, siècle. La dépopulation des campagnes est constante ; mais elle atteint rarement une pareille proportion.
Le nom de Bellou est une corruption de celui de Berlon que portait, au XIIe siècle, cette localité. Warin de Berlou vivait en 1186. Guillaume de Bellou, chevalier, donna en 1213, à l’évêché de Lisieux, le droit de patronage de l’église de Bellou; cette donation fut confirmée, en 1250, par Guillaume de Friardel, chevalier, seigneur de Bellou. La seigneurie de Bellou paraît s’être peu après fractionnée par parage en plusieurs membres de fiefs, dont un fut possédé par la maison du Merle et un autre par celle d’Astin. Nicolas du Merle, archidiacre de Lisieux, frère ou proche parent de Guy du Merle, évêque de cette ville de 1267 à 1285. fonda un obit dans celte cathédrale d’un tiers de la dîme de Bellou, à l’exception d’une rente de 15 livres constituée en obit pour Nicolas d’Astin, chevalier et frère de Foulques d’Astin, évêque de Lisieux, de 1250 a 1267. En 1469, une portion du fief de Bellou était possédée par Gervais Fourmentin et une autre par Guillaume Michel. La famille Miche!. nommée aussi Le Michel, ne tarda pas a réunir entre ses mains la totalité de la seigneurie de Bellou. Ce fut un membre de cette famille qui y fit construire. dans le cours du XVIe siècle, le manoir actuel, une des constructions en bois les plus considérables de la contrée, et dont M. Bouet a fait un excellent dessin: la façade septentrionale, construite en pierre jusqu’à la hauteur du premier étage, est flanquée de deux tourelles rondes d’un très-bon effet ; à peu de distance se voit un colombier ancien, d’un aspect pittoresque, que surmontent de beaux épis en poterie; ce manoir paraît avoir été autrefois entouré de douves. La terre de Bellou a passé, au siècle dernier, de la famille Le Michel à celle de La Pallu ; Mme la marquise de Mirville, née de La Pallu, l’a laissée à Mme Hocquart, sa fille.
Philippe Le Michel, sieur de Bellou, et Philippe Hardy, sieur de Chanvallon, firent preuve de noblesse à Bellou, dans la recherche de 1666. Gabriel Le Michel, sieur du Hamel, et François Le Michel, moins heureux, furent condamnés par M. de Marle.

6 – Archives ShL.

Notes de Ch. VASSEUR
Dans les notes de VASSEUR, Dossiers bleus – Doyenné de Livarot, notes sur BELLOU et les épis de faîtage : La façade nord est flanquée de deux tourelles circulaires dont le toit conique est terminé par des épis en terre vernissée…Le colombier est hexagonal, construit en bois et du XVIe siècle comme le manoir. Sa lucarne est surmontée d’un magnifique épi dont la décoration accuse le XVI e siècle. Un second épi couronne le grand comble.
Concernant l’église :  » Il ne faut pas oublier non plus, trois de ces charmants lustres rustiques en bois tourné et peints de brillantes couleurs qu’on nomme des poussinières … »
Bibliog. :
MSAN, VIII, 13
AAN, 1849, p. 162
BM?, 1852, p. 156
Abécédaire, II, p. 466

Achat du 11-02-2003.
33 / Bellou, Pays d’Auge (canton de Livarot, Calvados). « Famille Buisson, Bellouet. Liasse 7 », 1554-1737, 29 pièces parchemin et 4 pièces papier.
35 / Bellou et Notre-Dame-de-Courson (Calvados). Canton de Livarot. « Famille Buisson », 1617-1816, 27 pièces parchemin et papier. Concerne le fief de Belleau à Notre-Dame de Courson et celui de Bellouet à Bellou.

Achat du 11-02-2003. Lot n°6
30 / Pays d’Auge (Calvados). « Famille Buisson ». Seigneurie de Belleau. Gaige plège du fief terre et seigneurie de Belleau 1695. 44 p. papier. ;
Gaige plège 1692, 28 p. papier ; Gaige plège 1718-1723, 38 p. papier ; 1540. Liasse documents divers, 45 pièces papier et parchemin, 1543-1652 concernant diverses localités du sud Pays d’Auge (Calvados et Orne), Livarot, Aubry-le-Panthou, Lisieux etc.); 7 pièces diverses 16e-18e, concernant le fief de Belleau.
31 / Bellou, Pays d’Auge (canton de Livarot, Calvados). « Famille Buisson ». Liasse 8 documents 1510-1675 concerne les environs de Livarot et d’Orbec (Fervaques, Courson, Belleau, Bellou, Bellouet etc.). Liasse 32 pièces parchemin et papier, 1560-1707.
32 / Bellou, Pays d’Auge (canton de Livarot, Calvados). « Famille Buisson, Bellouet.. Liasse 81 », 1577-1664, 9 pièces parchemin et 7 pièces papier.
34 / Bellou et Notre-Dame-de-Courson (Calvados). « Famille Buisson, Bellouet. Liasse 84 », 1510-1640, 27 pièces parchemin et 7 pièces papier. Acquisition de la famille Buisson, de Bellouet, à Bellou, Notre-Dame-de-Courson et. Les deux premières pièces (1510 et 1513) concernent : 1510 : Marguerin Duval et Jacqueline Le Vyvien, d’Auberville (Calvados). 1513 : Jehan Lefebvre et Henry Lepetit du Mesnil-Germain. 190€

2 – Dossiers « LIEUX ».
A- LIEUX : A à K
2 – Bellou : essai de memento.
FONDS NEDELEC:
– BIOGRAPHIES
13. 53 – Grimbert Pierre – Ecrivain installé à Bellou – 23/01/1999
– COMMUNES
Com.4. 10 – Bellou Manoir et commune.

« Doyenné de Livarot ».
4 – BELLOU – B.M de Bellou – Berlou – de Bellou
Voir :
Antiquaires de Normandie VIII p.13
Annuaire normand 1849 p.162
Bulletin Monumental p.156 année 1852
ABC tome II – 466.
Formeville II p.91

Election de Lisieux, sergenterie d’Orbec  62 feux
Sous l’invocation de Notre Dame
Patronage:
14e Episcopus  lexoviensis –
16e Capitulum lexoviense
Fiefferme de la vicomte d’Orbec.

Insinuations
Description de l’église (préparée pour la Statistique), de la cloche et du Manoir.
Description de la cloche
J’ai été nommée Marie par Messieurs les Chanoines réguliers du chapitre de cette église au mois d’octobre de l’an 1759 (cette cloche est seulement en deux lignes sans nom de fondeur mais avec trois petits écussons rangés en triangle, aux armes du Prieuré de Ste Barbe en Auge.)
Description de l’église du 6 mars 1856
Description du Château de Bellou et du colombier.
Rôle de l’Arrière-ban du bailliage d’Evreux

Le premier seigneur de Bellou que l’on trouve est Foulques Ie du Merle, seigneur du Merle Raoul, châtelain de Gacey, Briouze, Bellou et Maréchal de France en 1302.
Il eut pour troisième fils Guillaume le Jeune, seigneur de Messey, Briouze et Bellou en 1318, dont la descendance s’éteignit dans Jean III du Merle, d’où la seigneurie passa à Jean Affour, dont le fils Guy fut dépossédé pour trahison. Le Roy donna ses terres Jean de Bureau, qui les vendit à Louis d’Harcourt en 1457.
Il est difficile de dire si Bellou suivit constamment le sort des autres terres, mais en 1469, lors des monstres de la Noblesse du Bailliage d’Evreux (p.25) on trouve Guillaume Michel, écuyer, seigneur d’une portion du fief de Bellou et (p.33) Germain Fourmentin, possesseur aussi d’un quart de fief à Bellou.
Lors de la Recherche de Montfaut on ne trouve figurer rien sur Bellou, mais dans le Recherche faite par les élus de Lisieux en 1540, on trouve un autre membre de cette famille, Denis Michel, seigneur de Bellou, lequel, dit la recherche, est le fils de Guillaume Michel anobli aux francs-fiefs.
L’armorial de d’Hozier nous donne un autre nom : André de Blanche, seigneur de Bellou, auquel il donne : d’azur à trois têtes de lion arrachées d’argent lampassées de gueules (d’Hozier 80)
Le Rouvray, ferme à Bellou, avec extension sur Lisores. On y trouve un bois nommé les Parcs.

[1] Voir bibliographie en fin de cet article.
[2] Une fouille récente, dont les résultats n’ont pas été publiés, vient d’être conduite sous la direction de MM. François Fichet de Clairefontaine et Christophe Maneuvrier. C’est à notre connaissance la première menée en Pays d’Auge et elle a permis de mettre en lumière à la fois une continuité d’occupation du site et peut-être son absence de lien avec le manoir actuel – hormis le fait que le massif de la cheminée centrale aujourd’hui disparu – fut assis sur celui de la construction précédente détruite avant la fin du XVe siècle.
[3] LECHAUDE d’ANISY, « Abbayes du Calvados », MSAN , VIII, 1834, p. 13, n° 10.
[4] id°.- p. 23, n° 72 .
[5]– id°, p. 13, n° 11 . .
[6] Sur cette famille, voir la solide monographie de Jean-Michel BOUVRIS, « Le lignage des Dastin au XIe siècle », Revue de l’Avranchin , LXI, 1984, n° 319, pp. 65-101 .
[7] Arcisse de CAUMONT, Statistique …, p. 725.
[8] Jean-Michel BOUVRIS, mentionne, op. cit. , p. 98-99, la fondation d’un second obit à prendre sur son moulin et ses hommes de la Roque-Baignard. .
[9] Fiefs de la Vicomté d’Orbec en l’année 1320 (Extrait du Ms. suppl. f° 4, 2797, Comté de Beaumont, à la B.N.) cité par H. de FORMEVILLE, Histoire de l’ancien écêché-comté de Lisieux , t. II, p. 388 .
[10] Henri de FRONDEVILLE, « Le Compte de la Vicomté d’Orbec pour la Saint-Michel 1444 – Jean Le Muet, Vicomte et receveur », Etudes lexoviennes , IV, 1936, pp. 117-318
[11] Léopold DELISLE, Catalogue des actes de Philippe-Auguste , pp. 202-203 .
[12] Henri de FRONDEVILLE, op. cit. .
[13] Gildas BERNARD, Guide des Archives départementales du Calvados , Caen, 1978: Friardel: p. 185; Notariat d’Orbec: p. 137; Bellou, Etat-civil, p. 116 .
[14] Arcisse de CAUMONT, op. cit, p. 725 .
[15] Pierre-Elie-Marie LABBEY DE LA ROQUE, Recherche faite en 1540, par les Elus de Lisieux des nobles de leur Election , Caen, Poisson, 1827, p. 22 et 24.
[16] P.-F. LEBEURIER, Rôle des taxes de l’arrière-ban du bailliage d’Evreux en 1562 avec une Introduction sur l’histoire et l’organisation du ban et de l’arrière-ban , Evreux-Rouen, 1861, p. 77..
[17] GRAVELLE-DESULIS, « Recherche de la noblesse d’Alençon faite par Bernard de Marle.,.. 1666 », Annuaire de l’Orne , 1866, p. 291.
[18] Ce chercheur orbecquois dont les papiers sont conservés aux Archives départementales du Calvados, s’était livré à des sondages dans les fonds notariaux d’Orbec et judiciaires du Bailliage d’Orbec.
[19]Cette famille était depuis longtemps installée dans la région et nous voyons ainsi Guillaume de la Pallu, figurer comme sénéchal du comté de Montgommery dans un aveu rendu en faveur du comté par Roger Bardoul, seigneur de Caudemonne. AD. Orne, A. Montgommery III 8.
[20] A.D. Calvados – F 6375 – Notes Desprès, Dossier Bellou; Acquisition Sallenelle .
[21] G.-A. PREVOST, Armorial général de France (Edit de Novembre 1696). Généralité d’Alençon publié d’après le manuscrit de la Bibliothè­que nationale , Rouen-Paris, 1922-1924, t. I, pp. 117, 181, 182
[22] Cf. Michel COTTIN, Notes sur le château de Formentin , Communication faite à la Société Historique de Lisieux le 30 novembre 1990 .
[23] Abbé Piel – Inventaire historique … t. II, X, 361, pp. 156-157.
[24] A.D. Calvados – F 6375  .
[25] A.D. Calvados – F 6375 . .
[26] Sur la marquise de Mirville, cf. Philippe SEYDOUX, Châteaux du Pays d’Auge et du Bessin , s.l.s.d. (Paris, 1985), p. 14.
[27] Arcisse de CAUMONT, Statistique … , p. 725 .
[28] S’agissant d’un sondage de vérification pour connaître, avant travaux, l’état des fondations, il n’avait pas été jugé nécessaire de descendre plus avant .
[29] Abécédaire , p. 504.
[30] Michel COTTIN,  » Le château de Fumichon « , Pays d’Auge, revue., Février 1991, pp. 14-21; Mars 1991, pp. 19-26.
[31]  Raymond QUENEDEY, Les provinces de l’ancienne France . La Normandie. Recueil de documents d’architecture civile de l’époque médiévale au XVIII° siècle. I. Généralités, milieu, climat, sol, conditions humaines. III, Calavdos , PARIS, F. Contet, 1929 pl. 1.
[32] id°, pl. 2 .
[33] Cf. Michel COTTIN, « La maison traditionnelle en Normandie Centrale », His­toire et Traditions Populaires du canton de Saint-Pierre-sur-Dives , Septembre 1989, n° 27, pp. 37; et « Le Château de Fumichon », Pays d’Auge , février et mars 1991. .
[34] 180/250 mm. pour les poinçons et 170/280 mm. pour les arbalétriers.
[35] Les nouveaux poinçons malgré leur hauteur largement supérieure aux plus anciens ne mesurent plus que 135/235 mm.
[36] Cf. les articles 31 et 357, Guillaume de Friardel, chevalier, devait au comte de Beaumont, en 1320, une rente annuelle de 12 livres pour la fiefferme qu’il tenait à Bellou et à Bellouet . Cette fiefferme dépendait de l’ancienne baronnie des Moutiers-Hubert et, comme elle, était incorporée au domaine royal lors de la confiscation des biens de Hugues Paynel par Philippe-Auguste . A Bellouet comme à Friardel, on trouve les de Cintray successeurs de la famille de Friardel après la libération de la Normandie . :

BEAUMONT-en-AUGE

NOTES sur Beaumont-en-Auge


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Les armes de la commune de Beaumont-en-Auge se blasonnent ainsi:
D’Or au lion de sinople, armé et lampasssé de gueules, couronné d’argent.
Il s’agit des armes de la famille Bertran de Bricquebec, qui détenait la seigneurie de Beaumont-en-Auge au XIII° et XIV° siècles.

Arch. Départ. du Calvados:
Beaumont-en-Auge (Calvados)
Canton actuel : Pont-l’Évêque
Arrondissement actuel :Lisieux
Code INSEE : 14055
Histoire administrative : Le complément « en-Auge » a été ajouté à une date inconnue.
BEAUMONT-EN- AUGE
I. Dioc. de Lisieux. Baill. et maîtrise de Pont-l’Évêque. – Gr. A sel de Danestal.- Gén. et int. de Rouen; él. de Pont- l’Évêque et subd. de Honfleur.
II. Distr. de Pont- l’Évêque; ch. -1. de canton (Arrêté du 1er mars 1790) III. 3 arr. communal (Arr. de Pont- l’Évêque);
ch. – 1. de canton (Loi du 28 pluviôse an VIII); canton de Pontl’Évêque (Arrêté du 6 brumaire an X). – Pop.: 603-587 hab. (1911). Sup. 797 hect. 76 a. 10 c.
ADMon Gale. -Délibérations de la municipalité communale (1). 10 juin 1793-25 floréal an II (Reg. , 171 fol.); de la municipalité cantonale. 20 pluviôse- 2 prairial an VIII (Reg. , fol.1-58).
Reprise des actes et délibérations : 20 fructidor an VIII.
ÉTAT-CIVIL.- Baptêmes, mariages et sépultures(¹), depuis 1645. Les actes de 1645 à 1668 n’existent qu’en copie.
DIVERS. Transcription des actes intéressant le domaine d’Auge, au greffe et tabellionage de Roncheville (siège d’Honfleur). Octobre 1587-1610 , 1650 , 1657 (Reg. , 53 fol.) Droits des inspecteurs aux boucheries : déclarations et paiements pour Saint-Pierre-Azif, Glanville, Bourgeauville, Blonville et Tourgéville. 27 septembre 1731-2 mai 1733 2 cah. , 18, 24 fol.) : -7 juillet 1736-4 août 1737 (2 cah. , 36 fol. Succession de Hommet, greffier du grenier à sel de Danestal et fermier de plusieurs seigneuries : inventaire après décès. 1739-1740; divers état des acquèts, etc.) 1703-1761 (Cah.. 25 fol.et 2 p.) Diligences de Lecanteur, huissier du domaine d’Auge, pour le recouvrement des droits domaniaux dans toute la vicomté). Août 1722- février 1723; septembre 1724- juillet 1725 (3 cah. , 68 fol.)
(1) Voir aux Archives du Calvados les délibérations des municipalités communale et cantonale de Beaumont. 6 prairial an II- 17 pluviôse an VIII (3 reg.): – arrêtés sur pétitions (2 reg.); enregistrement des arrêtés et circulaires des autorités supérieures. 1er frimaire an VI-5 floréal an VIII (Reg.) :- correspondance active du président de l’administration. Fructidor an VI prairial an VII (Cah.); affaires diverses (3 reg. et 2 liasses). Délibérations du Comité de surveillance. 10 juin 1793-30 fructidor an II (2 reg.)

Rôle des Fiefs de la vicomté d’Auge 1620 – 1640:
BEAUMONT-EN-AUGE, de la juridiction et élection de Pont-l’Evêque, dont l’église est dédiée sous le nom de Saint-Sauveur, n’a que cent trente communians.
Il est connu par un bon marché pour le gros bétail, qui se tient le jeudi, et par un prieuré de Bénédictins aux religieux duquel appartient la nomination à la cure, depuis l’extinction de la mense prieurale faite le 5 septembre 1741.

Beaumont-en-Auge, Bellus mons in Algia, N.-D., prieuré conventuel dépendant des Bénédictins de St-Ouen, en 1060, par Robert Bertrand « le Tors » et sa femme Suzanne, Mauristes en 1663, diocèse de Lisieux, archidiaconé d’Auge, cant. et arrond. Pont-l’Evêque, Calvados; à 4 km. de la Toucques.
Arch. départ., D, 2 reg., 3 liasses. —Bibl. Rouen, ms. 139.
— BEAUNIER-BESSE, VII, 203.— CHEVALIER le donne à tort comme Aug.
— FISQUET, 366. — Gallia christ., XI, 850; instr., 316-25.
— JOANNE (1895), église des XI°, XIII° et XVI° s., qui était celle d’un prieuré de Bénédictins dont il subsiste des restes; fonts baptismaux du XV° s. et restes de grisailles du XII°.
— LECESTRE, en 1768, 9 Mauristes, 8995.
— LÉCHAUDÉD’ANTSY, dans Mém.soc. antiq. Normandie, VII (1834), 233-6.
— V. LE FORT, Beaumont et ses prieurs, dans Rev. illustrée Calvados (1913), 45-8, 55-8.
— LONGNON, II, 256 et table.
— MABILLON, Ami., IV, 599.
— PIEL, tables. — CAÏLLET, Etudes sur les textes de la collection Morin-Pons, de Lyon, concernant l’histoire de la Normandie au XIV° et au XV° siècle, dans Bull. soc. antiq. Normandie, XXIX, 281-325.

Beaumont, canton de Pont-l’Évêque.

Belli Monti (Monographie de Beaumont-en-Auge – Arch. Départ. du Calvados).
Bellus mons in Algia.
Bellus Mons, XIVè (pouillé de Lisieux, p. 50).
Baumont,v. 1310 (parv.lib.rub.Troarn. p. 15).
Beauamont, 1310 (état des chemins et sentiers de Troarn).
Bellus Mons,XIV siècle (pouillé de Lisieux, p. 50).
Beaumont-en-Auge, (Cassini)
Beaumont en Auge, ou Notre-Dame de Beaumont en Auge, en latin, Bellomons in Algia,

238. – Beaumont-en-Auge (Pont-L’Evêque, C.) :
[Abl.] Bellomonte [XIII° s.] : orig., Arch. S.-M., 14 H 797; – Pommeraye, St.-O., p. 475 et 476.
Sens évident, corroboré par le site. Nom extrêmement répandu en France.

Adigard des Gautries Jean, Lechanteur Fernand. Les noms des communes de Normandie – V
238. — Beaumont-en-Auge (Pont-1’Evêque, C.) :
[Abl.] Bellomonte [XII° s.] : orig., Arch. S.-M., 14 H 797; — Pommeraye, St.-O., p. 475 et 476.
Sens évident, corroboré par le site. Nom extrêmement répandu en France.

Le prieuré de Beaumont (prioratus Belli Monlis in Algia), dépendant de l’abbaye de Saint-Ouen de Rouen, avait été fondé vers 1060 par Robert Bertrand, dit le Tors, et sa femme Suzanne.
Notre-Dame-de-Beaumont-en-Auge, ordre de Saint-Benoît, congrégation de Saint-Maur.

Par. de Saint-Sauveur.
patr. le prieur de Beaumont,
Dioc.de Lisieux,
doy. de Caumont,
Génér. de Rouen,
élect. de Pont-l’Evêque – chef-lieu de sergenterie.

Le doyenné de Beaumont en l’archidiaconé d’Auge comprenait Coquainvilliers, le Torquesne, Pierrefitte, Reux, Saint-Hymer, Drubec, Clarbec, Beaumont-en-Auge ,Val- Semé, Pont-l’Evêque, La Chapelle Hinfrei, Annebault-en-Auge, Saint-Etienne la Thillaye, Saint-Arnoult-sur-Touque, Benerville, Tourgéville, Vauville, la Haule, Saint-Pierre-Azif, Bourgeauville, Branville, Glanyille, Danestal, Heuland, Saint Wast-en-Auge, Villers-sur-Mer, Auberville-sur-Mer, Beuzeval, Gonneville, Saint-Martin-de-Criqueville-en-Auge, Angerville-en-Auge, Blonville, Saint-Cloud-sur-Touque, Roncheville, Deauville.

– Les prieurés de Beaumont-en-Auge, de Royal-Pré, d’Angoville, de Saint-Hymer, de Dive, de Rouville et de Saint-Arnould faisaient aussi partie de cette circonscription.
– Le fief Notre-Dame, assis dans la paroisse de Beaumont, mouvait de la même vicomté.
– Prieurés de Notre-Dame-Royal-Pré, de l’ordre du Val-des-Choux, au doyenné de Beaumont;

Lieux-dits de BEAUMONT-en-AUGE:
Alleaumes (Les), Beau-Huet (LE), Blatterie (LA), Bois-de-Reux (LE), Carpentier (Le), Cerisier(LE), Champs-Moreau (Les), Cours-Moreau (LE), Cour-Vannier (LA), [Drumare, h. et chat. Drumara 1198 (magni rotuli, p. 53,2). Le fief de Drumare, dont le chef était assis à Beaumont mouvait de la baronnie de Roncheville.], Friche-Allais (LE), Lieu-Angoville (LE), Lieu-aux-Fèvres (LE), Lieu-Barbet (Le), Lieu-Bénard (LE), Lieu-Bouet (LE), Lieu-Bretocq (LE), Lieu-Doublet (Le), Lieu-Morel (LE), Lieu-Porée (LE), Lieu-Tholmer (Le), Marcauderies (LES), Merisier (Le), Place-de-l’Abbaye (La), quartier, Zinguets (Les).

1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives ShL.

1 – Bibliographie :

Général BONNET de la TOUR, « L’Ecole militaire Royale de Beaumont-en-Auge », PA, 17, 8-1967
Charles BREARD, Cartulaires de Saint Ymer-en-Auge et de Bricquebec, Rouen, Lestringant, 1908; pp.
Dr Jean BUREAU, « Le Collège de Beaumont-en-Auge », PA, 4, N° 4, Avril 1954
Dr Jean BUREAU, « Un artiste méconnu, le Colonel Langlois, peintre de batailles. 1789-1870 », Art de Basse-Normandie, n° 3, Automne 1956, pp. 20-24
CAUMONT Arcisse de : Statistique monumentale du Calvados; volume IV de réédition Floch, pages 218 à 226.
CHAPPET Alain : Avec ceux de Lisieux et alentours dans les Armées de premier Empire; BSHL N°55, Décembre 2003 ( C.-E.-P. Laplage et colonel Langlois, le colonel et le peintre )
COTTIN Michel, « Notes sur quelques moulins du Pays d’Auge et du Lieuvin en 1796 », Bulletin du Foyer rural du Billot, n° 29, Décembre 1989, pp. 41-59
Michel DANDURAND, « Beaumont-en-Auge, Ancien prieuré », AAN, 145, 1987 (1988), pp. 3-4
DESFRIESCHES Aurélie : Autour de Pont-l’Evêque, le manoir de Pétagny; le prieuré de Saint Hymer. BSHL n°62. Avril 2007. (Colonel Langlois).
DEVILLARD Philippe, « L’Ecole militaire de Beaumont-en-Auge », Pont-l’Evêque, n° 5, 1978, pp. 3-4 et couv.
DEVILLARD Philippe, « Les élèves de l’Ecole militaire de Beaumont(1776-1795) », Héraldique et généalogie, 1976, n° 6, pp. 326-328
DEVILLE Etienne, « Excursion du 27 août (1926) », AAN, 94, 1927, pp. 172-184 (Ouilly-le-Vicomte – Pierrefitte, Saint-Hymer – Beaumont-en-Auge – Pont-l’Evêque – Parcs-Fontaines – Le Breuil-en-Auge – Norolles, Parey, Malou, La Faye, La Pelletière, Combray – Rocques – Hermival – Ouilly-du-Houlley, Tillières, Crespin, Magneville, Lestandard, Maintenon, Carvoisin d’Achy, Marguerite de l’Isle, Jean de Longchamp, d’Oraison, Le Conte de Nonant, du Houlley, de Loynes de Mazières, Delore – Firfol, Saint-Christophe p. 183)
DONNET Guy, « Aventure et chouannerie en Pays d’Auge. La proclamation de Louis XVII à Beaumont, en floréal an III », PAR , 29, N° 12, Décembre 1979, pp. 15-22
Louis DU BOIS, Histoire de Lisieux, Lisieux, Durand, 1848, t. II, pp. 145-150
Editions FLOHIC : Le patrimoine des communes du Calvados, page 1283.
Henri FISQUET, La France pontificale (Gallia Christiana). Histoire chronologique et biographique des Archevêques et Evêques de tous les diocèses France, Depuis l’établissement du Christianisme jusqu’à nos jours. Divisée en 17 provinces ecclésiastiques. Métropole de Rouen. Bayeux et Lisieux, Paris, L. Repos, s.d., p. 366-369
domaines à Briquebec, Tonneville, Pennedepie, Saint-Philbert et Hébertot
Dr. Jean FOURNEE, « Beaumont-en-Auge, Eglise », AAN, 145, 1987 (1988), pp. 4-5
FOURNEE Dr Jean, « Remarques sur le culte et l’iconographie de saint Nicolas en Normandie. A propos des statues de saint Nicolas à Beaumont-en- Auge, Saint-André-d’Hébertot et Saint-Pierre-Azif », AAN,145, 1987 (1988), pp. 97-102
FOURNIER Dominique : les références à la justice dans la toponymie et l’anthroponymie normandes; BSHL n°61, décembre 2006. p 48.
FRIJHOFF Willhelm et JULIA Dominique, « L’alimentation des pensionnaires à la fin de l’Ancien Régime (Auch, Beaumont-en-Auge Molsheim et Toulouse) », Annales, économies, sociétés, civilisations ,1975, n° 2-3, pp. 491-504
HENRY Jacques, « Les fêtes civiques à Beaumont-en-Auge », BSHL ., N° 30,1959-1960 (1961), p. 35
HUART Suzanne d’, Archives de la Maison de France ( Branche d’Orléans) Tome I – Fonds de Dreux (300 AP I, 1 à 2634) – Inventaire , Paris, Archives Nationales, 1976. In-8°, 460 p
300 AP I, 389 : Vicomté d’Auge, Pont-l’Evêque, Beaumont, Montpensier, Roncheville
A. JULIA, Les Bénédictins et l’enseignement aux XVII° et XVIII° siècles (notamment Beaumont-en-Auge) in Sous la Règle de Saint Benoît . Structures monastiques en France du moyen âge à l’époque moderne, Colloque, Paris, oct. 1980, Paris, Droz, 1982, In-8°, 573 p. (Ecole pratique des hautes études. Série V : Hautes études médiévales et modernes)
V. LE FORT, « La colline inspiratrice. Beaumont-en-Auge et les barons de Roncheville « , Revue Ill. du Calvados.
LEMETAYER-DESPLANCHES : Voir Archives SHL, Fonds 25F 2e classeur.
Voir Fonds 25F 1er classeur : II B 2 : reçu d’arrérages
II C 2 b : proposition de demander pour lui le poste de Beaumont, le même s’indigne de ce qui se fait dans le pays d’Auge
LESQUIER Jean, « Les plus anciens textes de la Société Historique de Lisieux – 1208-1450 », BSHL, N° 22, 1914-1915, pp. 27-55; t. à p., Caen, Domin, 1915, In-8°, 31 p.
Orbec, Mesnil-Gonfrey, Neuville-sur-Touques, Bienfaite, Beaumont-en-Auge, Bonneville-sur-Touques, Blonville, Heullant, Vauville, Tordouet.
Georges MOURADIAN .- Répertoire numérique des archives départementales antérieures à 1790. Seine-Inférieure. Archives ecclésiastiques. Série H. Tome IV (Fascicule 2). Abbayes de Saint-Ouen-de-Rouen (14 H 927 à 14 H 1534). Introduction et index général par Alain ROQUELET, Rouen, Imprimerie administrative, 1980, in-4°, 185 p.
Beaumont-en-Auge, Bertran, Roncheville, 14 H 188, 278 bis, 758, 797-802, 1521; Manneville-sur-Risle, Roger, Robert et Henri de Brucourt: 14 H 434.- Cormeilles: 14 H 667; Honfleur: 14 H 797; Moyaux: 14 H 1519,1522; Pennedepie: 14 H 163; Saint-Cloud: 14 H 797; Saint-Etienne-la-Thillaye: 14 H 146, 802.
NORTIER Michel, Les sources de l’histoire de Normandie au département des manuscrits de la Bibliothèque nationale. Le fonds des nouvelles acquisitions latines , Nogent-sur-Marne, 1959.
Signale p. 14, : 46. Coutumier de Saint-Ouen de Rouen . Fin du XIV e siècle. … F os 3-8 : série de pièces relatives à la nomination au prieuré de Beaumont-en-Auge et un autre coutumier conservé à la B.M.de Rouen, ms. 390 (A. 399).
NORTIER Michel, Contribution à l’étude de la population en Normandie au bas moyen âge (XIVe-XVIe siècles). Inventaire des rôles de fouage et d’aide. Sixième série: Rôles de fouage paroissiaux de 1518 à 1533 dans Répertoire périodique de documentation normande , N° 14; « ,Cahiers Léopold Delisle, XXXIX, 1990, pp. 1-127
Beaumont en Auge 75
PELLERIN Henri, Le Comte de Colbert-Laplace, s.l. 1961 (Ectr. PAR. )
= Bibl. SHL. PA. N° 5.011
Pierre-Jean PENAULT, « Vue de Beaumont-en-Auge », P.A, 38, 12-1988, p. 2
PENAULT Pierre-Jean « Charles LANGLOIS colonel d’Empire  » (aussi connu comme peintre ) PAR 45e année N° Spéc; Juillet-Aout 1995
Chanoine André POREE, Histoire de l’abbaye du Bec, Evreux, Hérissey, 1901, 2 vol., In-8°, 664-676 p.; rééd. Bruxelles, Culture et Civilisation,1980 rééd. II, 119
PORQUIER Liliane, « Beaumont-en-Auge », résumé de mémoire de 4eme année d’E.N.I.), Annales de Normandie, X, n° 4, décembre 1960, pp. 394-395;
POUGHEOL Jacques, « Exposition des trésors d’art du Calvados et de Basse-Normandie. Eglise Saint-Nicolas de Caen, Eté 1957 », Art de Basse-Normandie, n° 6, Eté 1957, pp. 27-35
Ouilly-le-Vicomte; Barneville-la-Bertran; Fourneville; Beaumont-en-Auge; Percy-en-Auge; Saint-Pierre-de-Lisieux; Le Fournet; Orbec-en-Auge; Ouilly-le-Vicomte; Surville; Marolles; Beuvron; Thiéville; Saint Hildevert, La Vespière; Clermont-en-Auge; Honfleur; Blangy-le-Château; Saint-Vast-en-Auge; Brocottes;
SAINT PHILIPPE de NERY Soeur, Monographie de Beaumont-en-Auge, Ms.s.d., 16 p.
= Arch. Départ. du Calvados, Br. 9346
SAUVAGE René-Norbert, Archives départementales du Calvados . Répertoire numérique de la série D (Université de Caen (fin), Prieuré de Sainte-Barbe-en-Auge, Collège des Jésuites de Caen, de Beaumont-en-Auge, etc. Académie des belles-lettres de Caen, Caen, Bigot, 1942. In-4°, 52 p.
Georges-Abel SIMON, « Les prieurs de Beaumont-en-Auge », BSHL, 27, 1926-1930, pp. 147-175
SIMON Georges-Abel, « Beaumont-en-Auge – Laplace, sa famille, ses origines », BSHL , N° 27, 1926-1930 (1930), pp. 208-209
SIMON Georges-Abel, « Chouannerie. Affaire de Beaumont », BSHL , N° 27,1926-1930 (1930), p. 210

J.-J. VERNIER, Répertoire numérique des archives départementales antérieures à 1790. Seine-Inférieure. Archives ecclésiastiques. Série H. Tome Ier. Abbayes: Auchy-lès-Aumale, Beaubec-la-Rosière, Bec-Hellouin, Bellozanne, Bonport, Notre-Dame-d’Eu, Fécamp, Foucarmont, Rouen, Lecerf, 1921, in-4°, ix-169 p.
Beaumont-en-Auge : 3 H 59; Roncheville 7 H 27;
D. Noireau-Sebban Beaumont-en-Auge : un village normand à travers les siècles.

Monographie de Beaumont-en-Auge – Arch. Départ. du Calvados.

Revue Le pays d’Auge:
Beaumont en Auge 1951-août-Géographie
Le Collège de Beaumont en Auge-1954-avril-Histoire
Translation des reliques de Saint Regnobert en Pays d’ Auge et les origines religieuses de Beaumont en Auge-1957-décembre-Histoire religieuse
L’ école militaire royale de Beaumont en Auge-1967-août-Histoire
La colline privilégiée: Beaumont en Auge-1971-janvier-Histoire
Beaumont-en-Auge-1971-janvier-Arch. manoirs, châteaux…
Aventure et chouannage en Pays d’Auge de la Révolution à Beaumont-en-Auge-1979-décembre-Histoire
L’Ecole Royale militaire de Beaumont. Le Collége national-1999-juillet-Août
Le Prieuré de Beaumont-1999-juillet-Août
Le Collège de Beaumont-(1731-1776)-1999-juillet-Août
La génie de LAPLACE-1999-juillet-Août
La maison natale de LAPLACE-1999-juillet-Août
Images de Beaumont-1999-juillet-Août
Deux pochades de Beaumont par J.C. Langlois-1999-juillet-Août
Les origines familiales de Pierre-Simon de LAPLACE-1999-juillet-Août
L’Année Laplace – Programme du Comité Laplace et de Relais d’Sciences à Beaumont-en-Auge-1999-juillet-Août.

Archives Départementales de la Seine-Maritime – Parlement De Normandie (1336-1790)
Sous-série 1B – -Auge (Calvados) : école, 1B 5518; – prieuré, 1 B 5548. – 1 B 5518 Ecoles, collèges et universités Beaumont-en-Auge (1742). – 1 B 5548 Prieuré Notre-Dame de Beaumont-en-Auge (1489, n.st.-copie).

2 – Pièces Justificatives:

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT
Beaumont Bellus Mons.

Le bourg de Beaumont doit son importance au prieuré de Bénédictins que le vicomte de Roncheville ( Robert Bertrand), seigneur de Briquebec, y avait fondé en 1060.
Guillaume-le-Conquérant, sa femme, leur fils aîné Robert, signèrent la charte de fondation. Ce prieuré dépendait de l’abbaye de St-Ouen de Rouen.
L’église actuelle du bourg est celle du prieuré; elle a perdu une partie de sa nef; il n’en existe plus qu’une travée; mais le transept et le choeur sont restés debout et ce sont les parties les plus importantes.
La tour est établie au centre du transept : c’est une tour romane carrée qui, comme on le voit par le petit dessin de M. Bouet (Voir la page suivante), est terminée par une pyramide en charpente, couverte d’ardoises : cette tour montre des fenêtres à plein-cintre, en grande partie murées, et dont on n’aperçoit du dehors que la partie supérieure, le reste étant masqué par la toiture actuelle, qui très certainement est plus élevée qu’elle ne l’était dans l’origine; il faut monter dans les greniers pour voir les portions cachées sous le toit. (Je donne, p. 220, d’après un dessin de M. Bouet, une des bases des colonnettes de ces ouvertures). Il n’y a plus que cette partie de l’église qui puisse être rapportée à la première construction. Tout le reste appartient à l’ère ogivale.
Le dessous de la tour a d’ailleurs été repris en sous-oeuvre. On rapporte qu’en 1612 une partie de la nef (côté droit ) et quelques parties du choeur s’écroulèrent, il fallut alors faire des reprises; mais il est difficile de préciser où elles commencent et où elles finissent. Des quatre piliers qui la supportent deux paraissent refaits au XVe. siècle; les deux autres (ceux de l’est) annoncent une époque postérieure; les voûtes du transept paraissent aussi de la fin du XVe. siècle ou du XVIe.
Le transept offre lui-même, à chacune de ses extrémités nord et sud, une fenêtre flamboyante de grande dimension; il doit pourtant conserver dans ses murs des parties du XIIIe, siècle. Les murs orientaux appartiennent en entier à cette dernière époque; on y voit deux arcades qui avaient peut-être renfermé des autels et les arcades qui communiquent aux bas-côtés du choeur.
Ce dernier, si l’on excepte les voûtes que je crois avoir été refaites au XVIe. siècle, peut-être même au commencement du XVIIe., et qui ont des clefs pendantes aux intersections des arceaux croisés, est évidemment du XIIIe. siècle : il se compose de quatre travées. Voici l’élévation d’une de ses travées : au-dessus des grandes arches qui communiquent aux bas-côtés est un triforium, dont les arcs sont bordés de moulures toriques, et, au-dessus, une fenêtre à une seule baie, ébrasée et tréflée à l’intérieur.
Les bas-côtés sont garnis de fenêtres à compartiments flamboyants.
Enfin sur le chevet droit s’ouvre une énorme fenêtre à cinq baies, qui date probablement du XVII,. siècle.
Dans le transept sud-est est un font baptismal en forme de cuve, dont les moulures annoncent le XVe. siècle et que l’on veut faire disparaître, malgré mes réclamations. On vient de rétablir, dans le transept sud, un autel dans le style du XIIIe. siècle.
J’ai remarqué des restes de grisailles du XIIIe. siècle dans une des fenêtres du clérestory.
La nef, qui a été en grande partie démolie, servait autrefois d’église paroissiale. Le choeur et les transepts étaient réservés aux moines.
Cette nef était plus basse que la travée actuelle, à en juger par quelques traces qui existaient sur le pignon du presbytère. La travée qui reste a dû être exhaussée pour répondre à la hauteur du transept; elle n’a que des voûtes en bois, et le mur occidental est moderne.
L’église de Beaumont est sous l’invocation de saint Sauveur.

NDLR:

Pierre tombale De Robert Bertran dans la nef de l’Eglise.
Gravure du sceau de:
ROBERTI BERTRANDI MILITIS SIGILLUM
(SCEAU DU SOLDAT DE ROBERT BERTRAND)

HIC JACENT
ROBERTUS BERTRAN
BARO ET VICE-COMES
DE RONCEVILLA
SUSSANA  EJUS UXOR
HUJUS MONASTERI
FONDATAURES
ANNO DOMINI
MILLESSIMO SEXAGESIMO

Couché ici
ROBERT BERTRAN
BARO ET VICE-COMTE
DE RONCEVILLE
SUSAN SA FEMME
CE MONASTÈRE
LES FONDATEURS
EN L’ANNÉE DU SEIGNEUR
Mille soixantième

Prieuré.
— Les bâtiments du prieuré sont modernes; on voit seulement, à l’extérieur du transept nord, une arcature trilobée du XIIIe. siècle, que M. Bouet croit avoir fait partie de la salle capitulaire.
Quand Odon Rigault visita le prieuré de Beaumont, en 1254, il y trouva treize moines.
(Voici le passage du journal de l’archevêque, qui se rapporte à sa visite du prieuré de Beaumont : V idus Januarii visitavimus prioratum de Bello Monte. Ibi sunt XIII monachi. Aliqui sunt qui non celebrant missas suas etiam per quindecim dies, item negligentes sunt de confidendo. Injunximus priori quod ista corrigeret et super hoc diligens esset. Statuta pape Gregorii non leguntur. Injunximus ea legi secundum quod in eis continetur. Claustrum male custoditur a foraneis. Item exeunt monachi soli et sine licentia claustrum et vadunt per curiam. In- juximus priori quod hoc faceret emendari. Satis debiliter custodiunt jejunia. Aliquando utuntur carnibus. Injunximus statuta pape Gregorii super hoc observari. Injunximus priori ut ter vel quater computaret in anno particulariter. »).

Dans les temps modernes, les moines de Beaumont avaient un collège, espèce d’école militaire.
En arrivant à Beaumont par le chemin qui communique à la route impériale de Caen à Rouen, on a devant soi un corps de bâtiments qui appartient aujourd’hui à divers propriétaires.
Ces constructions qui ne remontent pas, au-delà du XVIIIe. siècle ou de la fin du XVIIe., étaient, m’a-t-on dit, occupées par les élèves de l’école militaire; les fenêtres qui s alignent au-dessus des boutiques établies au rez-de-chaussée étaient celles des dortoirs.
J’avais beaucoup entendu parler de l’école de Beaumont à mon père qui y avait fait une partie de ses études avec son frère; et ces restes, quoique sans aucune valeur artistique, avaient de l’intérêt pour moi.
Le souvenir de l’école militaire de Beaumont était encore vivant dans le pays, il y a quelques années. Il ne reste plus aujourd’hui d’hommes qui aient étudié dans ce collège qui a eu, au siècle dernier, une grande réputation en Basse-Normandie (Au nombre des élèves de l’école dirigée à Beaumont par la savante congrégation de St-Maur, on compte l’immortel La Place, auteur de la Mécanique céleste, et quelques hommes qui, moins éminents, ont acquis de la célébrité, tels sont : le marquis de Caulaincourt, duc de Vicence, le confident de Napoléon I ».; Event, général d’artillerie; le général de cavalerie d’Avenay de -Villaunay;
Le logement du prieur sert aujourd’hui de presbytère. Le vaste bâtiment jadis occupé par les moines a été démoli : il n’en reste plus de traces.
Beaumont a depuis longtemps un marché considérable chaque semaine pour la vente des bestiaux gras.
Les moines avaient fait construire près de l’église, des halles que l’on voit encore sur le bord de la rue et qui vont, dit-on, disparaître.
Ces halles, qui ont plus de 100 pieds de longueur, forment deux parties égales séparées par un passage; elles sont construites en bois et d’après le même système que celles de Dives dont nous avons figuré la charpente, page 21.
Un peu moins élevées, elles se composent comme elles d’une grande nef entre deux ailes ou bas-côtés.
Beaumont est la patrie du célèbre mathématicien La Place, sénateur de l’Empire. Un petit monument a été élevé à la mémoire de ce grand homme, sur l’emplacement de la maison où il naquit, par les soins de feu M. Follebarbe, maire de Beaumont. Ce sont deux tables de marbre incrustées dans la frise de l’édifice, surmontées des attributs de l’astronomie.
Chacune des tables contient une inscription.
Et sur l’une on lit ces vers de Chênedollé:
Sous un modeste toit, ici naquit La Place,
Lui qui sut de Newton agrandir le compas,
Et s’ouvrant un sillon dans les champs de l’espace,
Y fit encore un nouveau pas.
M. le baron de Brohon, mort il y a quelques années, maire de Brehal et membre du Conseil général de la Manche; M. le comte de Maisons, ancien député de l’Orne; M. de Cirème de Banville, chevalier de St-Louis et de Malte; M. d’Epinneville, chevalier de St-Louis, mort il y a quelques années, et une foule de fonctionnaires, d’officiers et d’hommes privés qui ont tenu honorablement leur place dans la société.

Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien Diocèse de Lisieux- Piel..

– LE PRIEURÉ BE BEAUMONT-EN-AUGE
(Ordre se Saint-Benoît)) dépendant de l’abbaye de St-Ouen de Rouen
Prieurs commendataires. – P. Bouthillier – D.-F. Bouthillier de Chavigny.
– Beaumont-en-Auge (Saint-Sauveur).

230. – Le 31 décembre 1697, Me François Duchemin, pbrë, demeurant à Beaumont, pourvu de l’une des chapelles de Criqueville, fondée en l’église paroissiale dud. lieu, et  » non sujette à tenir les petites escholles », prend possession dud. bénéfice.

252. – Le 3 février 1698, vu l’attestation du sr Gonard, curé de Beaumont, et du sr Leperchey, vicaire de Pierrefitte, dispense de bans pour le mariage entre Me François Isabel, avocat, fils de feu Me Jean Isabel et d’Anne Margine, de la parr, de Beaumont, d’une part, et damlle Marguerite De la Taille, fille de Me Pierre De la Taille et de Jeanne Dieusy, de la parr, de Pierrefitte.

25. – Le 5 avril 1697, Hervé Joly, fils d’Elie et de Gardine Legras, de la parr, de Beaumont, reçoit la tonsure et les ordres mineurs.

58. – Le 12 mars 1699, Hélie Joly, demeurant en la parr, de Beaumont-en-Auge, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Hervé Joly, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie par Me Pierre Gonard, pbre, curé de Beaumont, et par Me François Duchemin, pbre, demeurant à Cricqueville.

258. – Le 18 avril 1699, reçurent le sous-diaconat :
Hervé Jolly, acolyte de Beaumont-en-Auge.

262. – Le 4 mars 1700, vu l’attestation du sr Gonard, curé de Beaumont, et du sr Thiron, curé de Reux, dispense de bans pour le mariage entre Robert Hagueron et Renée Dasjon.

365. – Le 10 avril 1700, furent ordonnés diacres :
Me Hervé Joly, sous-diacre de la parr, de Beaumont.

41. -Le 15 mars 1701, Me Michel Audran, sous-diacre de Fécamp, est nommé sur le prieuré de Beaumont par l’Université de Paris.

175. – Le 26 mars 1701, Me Hervé Joly, diacre de Beaumont-en-Auge, est ordonné prêtre.

350. – Le 21 oct. 1701, vu l’attestation du sr Gonard, pbre, curé de Beaumont-en-Auge, dispense de bans pour le mariage entre Jean Le Remois et Judic Duvergé.

76. – Le 22 nov. 1703, Philippe Isabel, fils de Guillaume et de Marguerite Lecoq, de la parr, de Beaumont-en-Auge, reçoit la tonsure et les ordres mineurs.

603. – Le 18 août 1704, Robert Havron, sr de Bois-Robert, demeurant à Beaumont, et Jacques Havron, sr de Prémare, demeurant à Glanville, constituent 150 livres de rente en faveur de Me Nicolas Havron, acolyte, fils dud. sr de Prémare, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.

519. – Le 1er mars 1708, Me Thomas Guesney, pbrë, curé de Tardais, y demeurant, pays chartrain. étant présentement à Beaumont-en-Auge, constitue 150 livres de rente en faveur de Me Jean Guesney, acolyte de Glanville et demeurant actuellement au séminaire de Lx, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Fait en présence de Me Pierre Porée, vicaire de St-Etienne-la-Thillaye, et de Pierre Porée, chirurgien, demeurant à Beaumont.

LE PRIEURÉ BE BEAUMONT-EN-AUGE.
(Ordre se Saint-Benoît)) dépendant de l’abbaye de St-Ouen de Rouen
Prieurs commendataires. – P. Bouthillier – D.-F. Bouthillier de Chavigny

Beaumont-en-Auge (Saint-Sauveur).
Curé. – P. Gonard.
Clercs. – H. Joly – P. Isabel.
Notables. – G. Isabel – Jean Jabel – F. Isabel – R. Havron, – P. Porée, VIII. 519. – A. Letellier.

492. – Le 18 fév. 1711, Elisabeth Thillaye, vve de Martin Halley, en son vivant marchand chandelier-cirier, et François Halley, demeurant au bourg de Beaumont, constituent 150 livres de rente en faveur de Me Thomas Halley, acolyte, originaire de Beaumont et demeurant actuellement au séminaire de Lx, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.

355. – Le 29 mars 1709, reçurent la tonsure et les ordres mineurs:
Augustin Lentrain, fils de Christophe et de Marie Haveron, de la parr. de Beaumont.

345. – Le 21 juillet 1712, Pierre Delaplanche, ayant épousé en secondes noces Marie Havron, vve de Christophe Lentrain, lad. Marie Havron et son fils Robert Lentrain, demeurant à Beaumont-en-Auge, constituent 150 livres de rente en faveur de Me Augustin Lentrain, acolyte, autre fils de lad. Havron, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.

475. – Le 13 nov. 1712, reçoivent la tonsure et les ordres mineurs des mains de Mgr de Matignon, ancien évêque de Condom :
Jean-Pierre Héliot, fils de Louis et de Françoise Rocques, de la parr. de Beaumont;

544. – Le 22 juin 1713, Me François Halley, acolyte, demeurant en la parr. de Beaumont, fils de feu Martin Halley, constitue en sa faveur 150 livres de rente, afin de parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie par Me François Isabel, avocat, oncle maternel dud. acolyte.

380. – Le 20 sept. 1715, reçurent la tonsure et les ordres mineurs :
Me Eustache Joly, de la parr, de Beaumont-en-Auge.

384. – Le 21 sept. 1715, furent ordonnés sous-diacres :
Me. Jacques-Philippe Train, acolyte de Beaumont-en-Auge.

392. – Le 4 juin 1714, Me Louis Héliot, tabellion héréditaire à Beaumont, y demeurant, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Jean-Pierre Héliot, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Fait en présence de Me Jean Tillaut, conser du roy, élu en l’élection de Pont-l’Evêque, y demeurant, et de Me Louis Galliot, sr d’Aigremont, conser du roy, subdélégué de monseigneur l’intendant en lad. élection, demeurant à St-Etienne-la-Thillaye.

390. – Le 30 juin 1715, Me Jacques Train, avocat au bailliage et vicomte d’Auge, demeurant à Beaumont, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Jacques-Philippe Train, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.

398. – Le 18 sept. 1717, furent ordonnés sous-diacres :
Me Eustache Joly, acolyte de la parr, de Beaumont-en-Auge.

410. – Le 16 avril 1718, furent ordonnés diacres :
Me Alexandre Sandret, sous-diacre de Beaumont-en-Auge.

475. – Le 16 fév. 1717, Elisabeth Isabel, veuve de feu Jean Sandret, sr des Rivières, demeurant à Beaumont, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Alexandre Sandret, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie par Me François Isabel, avocat au bailliage et vicomte d’Auge, demeurant à Beaumont, oncle maternel dud. acolyte, et par Me Jean-Guillaume Isabel, exempt général en la prévôté de Haute et Basse-Normandie, demeurant à Blangy, aussi oncle maternel du sr Alexandre Sandret. Fait à Beaumont, en présence de Me Romain Cudorge, Me Jean Thillaye; Me Thomas Halley, pbrë; Me Guillaume Thillaye, pbrë; Me Philippe Lecordier, pbrë, curé de St- Etienne-la-Thillaye; Me Pierre Porée, pbrë; Me Pierre Porée, chirurgien; Me Jean-Jacques Porée, avocat; Me Louis-Gabriel Galliot, sr d’ Aigremont, et autres témoins.

66. – Le 8 avril 1719, furent ordonnés diacres :
Me Jean Hopsore, sous-diacre de Beaumont-en-Auge.
Me Eustache Jolly, sous-diacre de St- Sauveur de Beaumont.

49T. – Le 20 juin 1721, la nomination à la cure de Beaumont appartenant au prieur commendataire du prieuré de Beaumont, Mg. Denis-François Bouthiller de Ghavigny, archevêque de Sens et prieur commendataire dud. prieuré, nomme à la cure de Beaumont, vacante par la mort de Me Pierre Gonnard, pbrë, dernier titulaire, la personne de Me Pierre Halley, pbrë du diocèse de Lx.
Le 26 juin 1721, le seigr évêque de Lx donne aud. sr Halley la collation dud. bénéfice.
Le 30 juin 1721, le sr Halley prend possession de la cure de St- Sauveur de Beaumont, en présence de Dom Jacques Deslandes, prieur de l’abbaye de Beaumont; Dom Denis Lesueur, célérier; Me Philippe Lecordier, curé de St-Estienne-la-Thillaye; Me Alexandre Jouen, pbrë, curé de Clarbec, et plusieurs autres témoins.

391. – Le 3 mars 1718, titre clérical fait en faveur de Me Jean Hopsore, acolyte de St- Martin de Nonant, par François Thillaye, marchand, demeurant à Beaumont.

505. – Le 2 août 1717, titre clérical fait en faveur de Me Eustache Jolly, acolyte de Beaumont en-Auge, par Cardine Legras, vve De Beaumont.

551. – Le 27 août 1722, titre clérical fait en faveur de Me Ollivier Isabel, acolyte, par François Isabel, avocat, demeurant à Beaumont.

954. – Le 30 août 1725, Jean et Louis Alleaume, frères, demeurant à Beaumont, constituent 150 livres de rente en laveur de leur frère, Me Jacques Alleaume, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.

LE PRIEURÉ BE BEAUMONT-EN-AUGE.
Prieur commendataire. – F.-D. Bouthillier de Chavigny.
Prieurs claustraux. – T. Lefebvre – J. Deslandes – G. Papillon.
Religieux. – D. Lesueur – P. Buriette.

Beaumont-en-Auge (Saint-Sauveur).
Curés. – P. Gonard – P. Halley.
Vicaire. – Halley.
Prêtre de la paroisse. – T. Halley.
Clercs. – E. Joly – A. Sandret – J.-P. Train – A. Lentrain – J.-P. Héliot – J. Hopsore – Jq. Alleaume – F. Halley – T. Halley.
Patron. – Le prieur commendataire de Beaumont. – D.-F. Bouthiller.
Notables. – L Heliot – Jq Train – F. Isabel – R. Cudorge.

799. – Le 24 janv. 1730, Me Guillaume Resée, pbre, bachelier formé en théologie et Me ès-arts de l’Université de Caen, demeurant à Caen, place St-Sauveur, et ayant élu domicile en la maison du sr Delaplace, cabaretier au bourg de Beau mont, requiert des religx de N.-D. de
Beaumont, en sa qualité de gradué, sa nomination à la cure de St-Sauveur de Beaumont, vacante per la mort de Me Pierre Halley, pbre, dernier titulaire, décédé dans le présent mois. Fait en présence de Me Louis Nourry. pbfë, bachelier, formé en théologie, curé d’Annebault- en-Auge, et de Me Jacques Alleaume, diacre, demeurant aud. bourg de Beaumont.
Le 25 janv. 1730, le seigr évêque donne aud. sr Rosée, en conséquence de lad. réquisition, la collation de la cure de Beaumont.
Le 24 mai 1730, le sr Rosée prend possession dud. bénéfice, en présence de Mre Jean Pestel du Mézeray, seigr et patron de la Bigne; de Me Louis Nourry, curé d’Annebault; Louis Porée, chirurgien de Beaumont, et autres témoins de lad. parr.

1079. – Le 16 févr. 1731, la nomination au prieuré de N.-D. de Beaumont-en-Auge, membre de l’abbaye de St-Ouen de Rouen, appartenant au seigr de Roncheville, Mgr Louis d’Orléans, premier prince du sang, duc d’Orléans, de Valois, de Chartres, de Nemours, de Montpensier
et seigr de Roncheville, nomme aud. prieuré, vacant par la mort de Mgr Denis-François Le Bouthillier, archevêque de Sens et dernier prieur commendataire, la personne de Dom Jacques Veytard, pbrë, religx bénédictin, sous-prieur de lad. abbaye de St-Ouen, « l’un des quatre sujets présentés par les religieux » du même monastère.
Le seigneur de Roncheville devait choisir un des douze sujets présentés en trois fois par les religieux de St-Ouen. A chaque mutation, led. seigr avait la faculté de nommer un sujet qui étant trouvé de moeurs et vocation convenables, devait être admis à faire profession dans lad. abbaye de St-Ouen. Dans la présente nomination, le duc d’Orléans déclare que, pour des raisons particulières, il ne veut pas user de ses droits dans toute leur étendue et tout en faisant toutes espèces de réserves pour l’avenir, il nomme de suite led. sr Veytard, et prie le seigr archevêque de Cambray, abbé commendataire de St-Ouen de Rouen, de lui donner toutes lettres de provisions nécessaires pour la prise de possession dud. bénéfice. Donné à Paris, au Palais-Royal.
Le 1er mars 1731, led. seigr abbé de St-Ouen donne aud. sr Veytard la collation du prieuré de Beaumont-en-Auge.
Le 14 avril 1731, le sr Veytard prend possession dud. bénéfice avec toutes les cérémonies accoutumées, en présence de R. P. Dom Charles Camusat, pbfë, religieux et prieur claustral dud. lieu; Dom Denis Lesueur, relig, procureur; Dom Robert Etienne, religieux, et autres
témoins, habitant le bourg de St-Sauveur de Beaumont.

1299. – Le nov. 1732, reçurent la tonsure et les ordres mineurs des mains du seigr évêque de St-Paul-Trois-Châteaux, dans la chapelle du grand séminaire de Lx :
Jacques-Joseph-Etienne Boulard, fils de Etienne et de Marie Letellier, de la parr, de Beaumont.

410. – Le 7 mai 1737, la nomination à la cure de S4 Sauveur de Beaumont* appartenant au prieur titulaire du prieuré de N.-D. de Beaumont, Jacques Veytard, prieur dud. prieuré et prieur claustral de l’abbaye de St-Faron, faubourg de Meaux, représenté par Dom René Dumesnil, pbrë, prieur conventuel duel, lieu, nomme à lad. cure, vacante par la mort de Me Guillaume Rosée, dernier titulaire, la personne de Me Pierre Hubert, pbrë du diocèse du Mans.
Le 20 août 1737, le seigr évêque donne aud. sr Hubert la collation dud. bénéfice.
Le 21 août 1727, le sr Hubert prend possession de la cure de Beaumont, en présence de plusieurs témoins, habitants de la parr.

574. – Le 28 août 1738, Jean-Laurent Dunepveu, marchand, demeurant à Beaumont-en-Auge, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Robert Dunepveu, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.

88. – Le 4 avril 1739, la nomination à la cure de St-Sauveur de Beaumont appartenant au prieur commendataire du prieuré de Beaumont, Dom Jacques Veytard, pbrë, religieux-profès de l’Ordre de St-Benoit, congrégation de St-Maur, prieur de l’abbaye de St-Faron de Meaux, y demeurant, et prieur commendataire dud. prieuré de Beaumont-en-Auge, nomme à lad. cure, vacante par la mort de Me Pierre Hubert, pbrê, dernier titulaire, la personne de Me Simon du Raingue, pbrë du diocèse de Tours. Fait en lad. abbaye de St-Faron.
Le 17 avril 1739, le seigr évêque donne aud. sr du Raingue la collation dud. bénéfice.
Le 24 avril 1739, le sr du Raingue prend possession de la cure de Beaumont, en présence de Me Jean Dumont, pbrë, curé de Vauville; Me François Sandret, acolyte, et autres témoins de lad. parr.

279. – Le 23 août 1742, Jacques Sandret de Rivière, marchand, demeurant à Beaumont, constitue 150 livres de rente en faveur de Me Bernardin Le Monnier de la Haitrée, acolyte de la parr, de Vauville, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie
par Me Jean-Pierre Sandret, sr de Valcour, licencié ès-loix, demeurant aud. Beaumont, et par le sr Marin Amaury, marchand, demeurant à Vauville.

179. – Le 19 août 1745, Adrien Leperchey, marchand, demeurant à Beaumont, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Adrien Leperchey, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.

366. – Le 8 septembre 1746, Jacques Lefèvre, marchand, demeurant au bourg de Beaumont-en-Auge, constitue 150 livres de rente en faveur de son frère-en-loi, Me Jean-Louis Lentrain, acolyte de lad. parr., afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.

300. – Le 4 nov. 1748, dispense de bans pour le mariage entre Jacques-Michel Hamby de Janvilliers, receveur des aides à Beaumont, fils de feu Jacques Hamby et de feue Marie Boulié, de la parr. de Livry, diocèse de Bayeux, d’une part, et Geneviève Quesnel, de la parr. St-Maclou, diocèse de Rouen, tous deux demeurant à Beaumont-en-Auge.

LE PRIEURÉ BE BEAUMONT-EN-AUGE.
(Ordre se Saint-Benoît – Congrégation de Saint-Maur)

Prieurs commendataires. – D.-F. Bouthillier de Chavigny – J. Veytard.
Prieurs claustraux. – G. Papillon – G. Camusat – R. Dumesnîl.
Procureur. — D. Lesueur.
Directeur du collège. – J. de Hébert de bailleul.
Religieux. – D. Lesueur – L. Lesueur – R. Etienne.

Beaumont-en-Auge (Saint-Sauveur).

Curés.- P. Halley – G. Rosée – P. Hubert – S. du Raigne.
Vicaire. – A. Lentrain.
Prêtres de la paroisse. – A. Sandret – O. Isabel.
Clercs – Jq Alleaume – J.-J.-E. Boulard – L. De Laplace – J.-L. Lentrain – A.Leperchey – R. du Nepveu – F. Sandret.
Patron. – Le prieur commendataire de Beaumont. – J. Veytard.
Notables. – L. Bretocq – J. -P. Bride – Jq-M Hamby – L. Porée – G. Quesnel – J.-B. Satis.

39. – Le 26 févr. 1753, vu l’attestation du sr Hamard, vicaire de Beaumont-en-Auge, dispense de bans pour le mariage de Jacques Mabon et de Magdeleine Isabel.

142. – Le 26 sept. 1755, dispense de bans pour le mariage entre Me Jean-François Colonge, maître chirurgien, fils de feu Jean-Louis Colonge, aussi maître chirurgien, et de dlle Marie Lagarrique, originaire de la parr, de St-Projet, diocèse de Cahors, et demeurant à Beaumont-en-Auge, d’une part, et Marie-Anne Thouret, fille de Jean-Baptiste, originaire de la parr, de Bonnebosc, et demeurant à Barneville-en-Auge.

158. – Le 18 août 1757, Me Pierre Halley, conser du roy, greffier en chef en l’élection de Pont-l’Evêque, demeurant au bourg de Beaumont, constitue 150 livres de rente en faveur de Me Jerosme-Félix Bride, acolyte dud. lieu de Beaumont, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. – Cette rente est hypothéquée sur une pièce de terre en cour, nommée le lieu Barbey, appartenant aud. sr Halley, sise à Beaumont et bornée, D. C, le chemin de Beaumont au presbytère; D. C. , Mademlle Isabel de la Motte; D. B., le chemin du presbytère de Beaumont tendant à la fontaine au Tellier et l’aumône de la cure de Beaumont, chacun en partie, D. B., une ruette et Hervé Halley. De plus cette rente est garantie par Me Louis Bretocq, conser du roy en l’élection de Pont-l’Evêque, demeurant à Beaumont, et par Me Jérosme Thillaye, docteur en médecine, demeurant à St-Etienne-la-Thillaye.
Fait et passé à Beaumont, en présence de Me Jacques Le Carpentier, conser du roy, lieutenant en l’élection de Pont-l’Evêque, demeurant à Criqueville, et de Me Jean-Baptiste-Jacques Cordier, sr de Boismaison, contrôleur des actes de Beaumont, demeurant à Pont-l’Evêque.
Led. sr acolyte était fils de feu Jean-Pierre Bride et de Marie Halley.

176. -Le 18 août 1757, Me Louis Bretocq, conser du roy en l’élection de Pont-l’Evêque, demeurant à Beaumont, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Pierre-Armand Bretocq, acolyte, bachelier en l’Université de Paris, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie par Me Pierre Halley, greffier en chef en l’élection de Pont-l’Evêque, demeurant au bourg de Beaumont, et Me Louis-Nicolas Bretocq, officier chez Mr le duc d’Orléans, demeurant à St-Etienne-la-Thillaye. Fait et passé à Beaumont, en présence de Jean-Baptiste Cordier, sr de Boismaison, contrôleur des actes à Beaumont, demeurant à Pont-l’Evêque, et de Me Jacques-Charles Le Carpentier, conser du roy, lieutenant en l’élection de Pont-l’Evêque, demeurant à Criqueville.

270. – Le l7 févr. 1758, François Isabel, marchand, demeurant à Annebault, et Jacques Mabon, marchand, demeurant à Beaumont, constituent 150 livres de rente en faveur de Me Jacques Cyr Crespel, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.
Led. sr acolyte, originaire de Beaumont, était fils de feu Jean Crespel et d’Anne Isabel, demeurant en lad. parr.

171. – Le 29 janv. 1762, Dom Jean-Pierre Le Maistre, pbrë, religx de l’Ordre de St-Benoît, prieur de N.-D. de Beaumont-en-Auge et titulaire de la prévôté régulière de Ste Fauste de Brivezac, diocèse de Limoges, donne sa procuration pour résigner entre les mains de N.-S. -P. le pape sad. prévôté, non sujette à résidence, en faveur de Dom Ollivier Dupont, pbrë, religieux dud. prieuré de Beaumont. Fait et passé à Beaumont.

251. – Le 8 mars 1762, Me Simon Du Raingne, pbre, curé de St-Sauveur de Beaumont-en-Auge, donne sa procuration pour résigner sad. cure entre les mains de N.-S.-P. le pape en faveur de M Pierre-Alexandre Besnard du Boschard, pbrë du diocèse de Chartres, vicaire de Hanches aud. diocèse, et prieur de la Rouchère au diocèse de Séez.
Led. sr résignant se réserve une pension annuelle de 150 livres à prendre sur les revenus dud. bénéfice qu’il a desservi pendant vingt-deux ans, et cette rente devra être payée en la ville de Tours en Touraine.
Fait et passé au manoir presbytéral de Beaumont, en présence de Me Pierre-Charles Leroy, pbfë, vicaire du lieu.
Le 6 avril 1762, led. sr Besnard du Boschard obtient en cour de Rome des lettres de provision dud. bénéfice.
Le 19 juin 1762, Mr de Créquy, vicaire général du seigr évêque, donne son visa auxd. lettres de provision.
Le 22 juin 1762, le sr Besnard prend possession de la cure de Beaumont, en présence de Me Pierre-Charles Leroy, pbrë, vicaire de lad. parr., et autres témoins.
(1) M. Besnard prêta le serment pur et simple à la Constitution civile du clergé en 1791. (Archives du Calvados.)

90. – Le 17 mars 1763, Jacques Lefebvre, demeurant à Beaumont, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Jean-Baptiste-Jacques Lefèvre, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.

194. – Le 27 févr. 1764, vu le certificat du sr Aude, vicaire de Beaumont, dispense de bans pour le mariage d’Elie Liégard.

31. – Le 11 févr. 1765, vu l’attestation du sr Desgenetez, vicaire de Vauville, dispense de bans pour le mariage entre François-Luc Corneille, fils de feu François et de Marie-Antoinette Hue, de la parr. de Beaumont, d’une part, et Marie-Anne Yves, de la parr. de N.-D. du Havre.

130. – Le 13 juin 1763, vu l’attestation du sr Aude, vicaire de Beaumont, dispense de bans pour le mariage de Louis-Charles Isabel.

150. – Le 2 sept. 1765, vu l’attestation du sr Aude, vicaire de Beaumont-en-Auge, dispense de bans pour le mariage de Charles Jourdain.

177. – Le 16 nov. 1765, vu l’attestation du sr Thorel, curé de Fierville, et du sr Le Cavellier, vicaire de Blangy, dispense de bans pour le mariage entre Georges-Guillaume Castel, officier de milice garde-côtes, fils de feu Jean-Baptiste, de la parr, de Beaumont, diocèse d’Evreux, d’une part, et Marie-Marguerite Selot, demeurant à Fierville.

217. – Le 10 févr. 1766, vu l’attestation du sr Aude, vicaire de Beaumont, dispense de bans pour le mariage de Me Pierre Lecouteur, lieutenant du premier chirurgien du roy pour la ville de Pont-l’Evêque et ressort, fils de feu Pierre, d’une part, et Marie-Madeleine Langlois, fille de feu Etienne, tous deux de lad. parr, de Beaumont.

69. – Le 24 févr. 1767, vu l’attestation du sr Le Normand, vicaire de Clarbec, dispense de bans pour le mariage entre Me Jean-Pierre Sandret, sr des Rivières, licencié ès-lois, fils de feu Jean et de damlle Elisabeth Isabel, originaire de la parr. de Beaumont, d’une part, et damlle Catherine-Thérèse Le Goueslier, fille de feu Mesre Jean-Pierre Le Goueslier, Escr, sr du Valdor, et de noble dame Marie-Jeanne Formeville, de lad. parr, de Clarbec.

172. – Le 27 juillet 1767, vu l’attestation du sr Aude, vicaire de Beaumont, dispense de bans pour le mariage de Marc Langlois, de lad. parr., avec Magdeleine Carel, de la parr, de St-Pierre de Caen.

206. – Le 9 oct. 1769, dispense de bans pour le mariage entre Jean-Pierre Mutrel, fils de feu Adrien et de Marie Lechevallier, veuf de Marie-Catherine de Malortie, de la parr. de Surville, d’une part, et dame Catherine-Thérèse Le Goueslier, Vve de Jean-Pierre Sandret (de la parr, de Beaumont), et fille de Jean-Pierre Le Goueslier, Escr, et de noble dame Marie-Jeanne de Formeville, de la parr, de Clarbec.

LE PRIEURÉ BE BEAUMONT-EN-AUGE .
(Ordre se Saint-Benoît – Congrégation de Saint-Maur)
Prieurs claustraux. – Jq. Cazaux – J. de Bailleul – J.-P. Lemaistre.
Sous-Prieur. – N. Fauvel.
Procureur. – J.F de la Varenne.
Religieux – L.-F. Carrey – M. Crucetix – R. Dumesnil – 0. Dupont – N. Fauvel – J.C. Foyard – L.C. Gadeau – L.S Glrouard – J.-B. Grandhomme – H. Le Balleur – J. Mériel -Bussy – H. Plasnier – F. Théret – C. Vigneron.

Beaumont-en-Auge (Saint-Sauveur).

Curés. – S. du Raingne – P. -A. Besnard du Bocbard.
Vicaires. – Leperchey – Hamars – P.-C. Leroy – Aude.
Clercs – P. -A. Bretocq – J.-F.-P. Bride – J.J.C. Crespel – J.-B.-Jq Lefèvre.
Notables. – L. Bretocq – L.-N. Bretocq – Jn-F. Colange – F. Corneille – F.-L. Corneille – P.Halley – P. Lecouteur – P. Lecouteur, fils – Jn Sandret – J.-P. Sandret des Rivières.

59. – Le 22 mai 1770, vu l’attestation du sr Rossignol, vicaire de Beaumont, dispense de bans pour le mariage de Jean Picard.

149. – Le 15 oct. 1770, dispense de bans pour le mariage entre François-Ollivier Isabel de la Blotterie, fils de François et de feue Marie-Françoise Lemperière, demeurant à Beaumont, d’une part, et Félicité-Perpétue Bretocq, fille de Me Louis Bretocq, élu en l’élection de Pont-l’Evêque, et de Marie Delaunoy, aussi de lad. parr, de Beaumont.

75. – Le 15 sept. 1772, dispense de bans pour le mariage entre Louis-Charles Bretocq, fils de Louis Bretocq, conser du roy, élu en l’élection de Pont-l’Evêque, et de dame Marie-Magdeleine Delauney, de la parr. de Beaumont, d’une part, et dlle Marie Londe, fille de Jean-Baptiste, de la parr, de Putot.

119. – Le 12 sept. 1775, dispense de bans pour le mariage; entre Félix-Auguste Réaux-Bouley, fils de feu Jacques, originaire de Bourgtheroulde et demeurant à Exmes diocèse de Séez, d’une part, et demll. Anne-Félicité Guestard, fille de Me Jean-Pierre Guestard, ancien notaire, et.de feue Anne Renoult, de la parr, de Beaumont-en-Auge.

143. – Le 27 nov. 1775, dispense de bans pour le mariage entre Me Charles-Nicolas Muteau, contrôleur des actes et receveur des domaines du roy au bureau de Fervaques, fils de Jacques et de dame Marie-Françoise Rioult, de lad. parr, de Fervaques, d’une part, et demlle Marie-Suzanne-Julie de Mauger, fille de Joseph-Angustin et de dame Suzanne-Elisabeth Delafosse, de la parr. de Beaumont-en-Auge.

191. – Le 15 févr. 1776, Guillaume Lecocq, marchand, demeurant à St-Arnoult, constitue 150 livres de rente en faveur de Me Georges-Thomas Gaubert, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.
Cette rente est garantie par Me Pierre Halley, conser du roy, greffier en chef au grenier à sel de Danestal, demeurant à Beaumont.
Led. sr acolyte absent fut représenté par Jacques Gonord, de la parr. de Beaumont-en-Auge.
Fait et passé aud. lieu de Beaumont, en l’étude de Me Jean-Baptiste Feral, tabellion royal.

165 – Le 22 janv. 1778, Pierre Turgis, demeurant à Beaumont, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Jean-François Turgis, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.
Led. sr acolyte absent fut remplacé par son frère, Pierre-Augustin Turgis, demeurant aussi à Beaumont.

4. – Le 14 sept. 1779, dispense de bans pour le mariage entre Me Jean-Martin-Auguste Demanget, avocat, fils de Joseph-Augustin, de la parr, de Beaumont, d’une part, et demlle Marie-Françoise-Josèphe Jean du Perron, fille de Pierre Jean et de Marie-Marguerite-Josèphe Cuvillier, de la parr. de Ste Catherine de Honfleur.

39. – Le 15 nov. 1779, dispense de bans pour le mariage entre Me Pierre Lefèvre des Manoirs, inspecteur et contrôleur des Actes, fils de feu Jean-Baptiste et de dame Marguerite Bisson, originaire de la parr, de St-Germain de Lx et demeurant en celle de Beaumont-en-Auge, d’une part, et demIl. Elisabeth Picard, fille de Jean et d’Elisabeth Senoze, aussi de lad. parr, de Beaumont.

261. – Le 13 oct. 1784, dispense de bans pour le mariage entre Me Léonard-Armand-Constant-Aimé Cairon, fils de Me Jean-François-Henry et de dame Françoise-Elisabeth Crévin, de la parr. de Beaumont-en-Auge, d’une part, et demlle Magdeleine-Angélique Selot, fille Fait et passé en la parr, de N.-D.-d’Aulnay, par le ministère de Me Levavasseur, notaire à Montreuil-l’Argillé.

6. – Le 7 févr. 1785, dispense de bans pour le mariage entre Jean-François de la Redoua, maitre de langues étrangères à l’école royale-militaire de Beaumont-en-Auge, fils de feu Benoist et de feue Bartholomée Tonta, originaire de la ville Tirano, parr. St-Martin, diocèse de Come en Italie, ayant demeuré à Rouen, parr. St-Pierre, et demeurant actuellement aud. lieu de Beaumont, d’une part, et Marie-AnneThomas, fille de feu Louis, originaire de la parr, de St-Cloud-en-Auge et demeurant aussi en celle de Beaumont.

99. – Le 6 avril 1787, reçurent la tonsure et les ordres mineurs :
Jean-Amand-Constantin Picard, fils de Gilles et de Marie Lautrain, de la parr, de Beaumont;

131. – Le 1er mars 1787, Pierre Jourdain, marchand, demeurant à Beaumont, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, le sr Jean-Pierre Jourdain, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.

103. – Le 7 avril 1787, (samedi saint), furent ordonnés sous-diacres:
Jean-Pierre Jourdain, acolyte de Beaumont-en-Auge.

27. – Le 7 févr. 1788, Me Jean-François-Henry Cairon, chirurgien royal, demeurant au bourg de Beaumont-en-Auge, constitue 150 livres de rente en faveur de Me Jean-Amand-Constant Picard, acolyte de lad. parr., afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Fait et passé à Beaumont, en l’étude du notaire royal.
Led. sr acolyte, se trouvant au séminaire de Lx, fut représenté dans cet acte par son frère, le sr Gilles Picard, maitre-tailleur d’habits, demeurant aud. bourg.

46. – Le 22 mars 1788 (samedi-saint), reçurent le sous-diaconat:
Jean-Constant-Armand Picard, acolyte de la parr. de Beaumont-en-Auge.

49. – Le 22 mars 1788, furent ordonnés diacres :
Jean-Pierre Jourdain, do la parr. de Beaumont-en-Auge.

LE PRIEURÉ BE BEAUMONT-EN-AUGE.
(Ordre se Saint-Benoît – Congrégation de Saint-Maur)
Prieurs claustraux. – P. Huet – C. Cardon.
Religieux. – G. Neveu.

Beaumont-en-Auge (Saint-Sauveur).
Vicaire. – Rossignol.
Prêtre de la paroisse. – J.-C.-A. Picard.
Clercs. – J.-P. Jourdain – J.-A.-C. Picard.
Notables. – L. Bretocq – L.-C. Bretocq – J.-F.-H. Cairon – L.A.-C. Cairon – P. De Laplace -Jh -A. Demanget, et non De Mauger – J.-M.-A. Demanget – A. Dufresne – J. B Feral, – Jq Gonnord – J.-P. Guestard, XXXV. 119.- P. Halley – F. Isabel – F.-O. Isabel – P. Lefebvre des Manoirs – J.-F. Pérat – J.-F. de la Redoua – A. Renoult.
Hôtel : A l’Ecole Militaire.

Bulletin de la Société des antiquaires de Normandie
Extraits:
– Les religieux de Beaumont-en-Auge devaient payer au receveur du Pays d’Auge, Charlot Castellan, une rente annuelle de 202 livres 14 sous 6 deniers pour la ferme d’Angerville et de Tillart. Mais, par suite de diverses circonstances, cette ferme était dans un état si lamentable qu’ils ne pouvaient payer une somme aussi élevée. Ils adressèrent donc une supplique au seigneur dont ils dépendaient, Charles, duc d’Orléans, alors en résidence au château de Blois. Celui-ci prescrivit, le 16 février 1457, au conseiller des finances Jean le Flament de faire diminuer pendant trois ans le prix de cette ferme d’une somme de 32 livres 14 sous 6 deniers.

– Jehan Barbey, « prêtre ney de Bayeux et personne de l’église paroissiale de Beaumont-en-Auge »

Les épidémies du Calvados (1547-1778) d’après les oeuvres de Lépecq de la Closture par Luce-C.J
En 1791, une épidémie décima l’École militaire de Beaumont-en-Auge; Lépecq y accourut, et fut assez heureux pour en triompher rapidement.

Cartulaires de Saint-Ymer-en-Auge et de Bricquebec – Charles Bréard.

– vers 1195 Pennedepie, canton de Honfleur. L’église de cette paroisse fut donnée aux religieux de Beaumont-en-Auge par Robert Bertran.

– 1283 mai. — Robert Bertran, sire de Roncheville exempte les moines de Beaumont-en-Auge du paiement des droits de coutume à Honfleur.

– 1297, 28 mai. — Quittance donnée à Robert Bertran, sire de Ronchevilley par Simon de Fay, prieur de Beaumont-en-Auge, (Ms. n° 58.)
A tous ceus qui ces présentes lettres verront et orront, frère Simon de Fay, prior de Beaumont-en-Auge, et le couvent d’icel Ieu, saluz en nostre Seignour. Comme noble homme mon seignour Robert Bertran, seignour de Roncheville, et ses anceisors nos fondeurs soient tenus à nos eu temps passé en aucunes de nos dismes en deniers et en aucunes autres choses qui nos apartenoient par la reson de notre fondement,……. nos tenons por bien paiez de toutes les dismes, les droitures en deniers et en autres choses, etc.
Nos, le prior et le couvent, desus dis avons confermé et seelé ces lettres de nostre seel qui furent feites l’an de grâce mil deux cens quatre vins et dix-sept, le mardi emprès la feste saint-Urbain.
{Le prieuré de Beaumont-en-Auge, de l’ordre de Saint-Benoit, à l’ancien diocèse de Lisieux, fut fondé par Robert Bertran le Tort et par Suzanne, sa femme, avant l’année 1066, en faveur des religieux de Saint-Ouen, de Rouen. Guillaume-le-Conquérant, sa femme, leur fils aîné Robert, signèrent la charte de fondation. — Voy. D. Pommeraye, Hist, de l’abb. de Saint-Ouen, 370. — Luc d’Achery, Spicilegium, III, 399.
Dans le chœur de l’église du bourg, une dalle porte une inscription qui rappelle que le fondateur et sa femme y ont été inhumés.
A la Bibl. Nat., le ms. du fonds français 20914 contient neuf quittances des prieurs de Beaumont-en-Auge (octobre 1400 à janvier 1488)}.

– 1382, Ier novembre. — Guillaume, abbé de Saint-Ouen de Rouen, reconnaît la façon dont les religieux de cette maison devaient présentera M. Philippe Bertran, dame de Roncheville et de Rays, les candidats au prieuré de Beaumont-en-Auge, (Ms. n° 65.)
A tous ceulz qui ces lettres verront ou orront, frère Guillaume, par la permission divine humble abbé du moustier de Saint-Ouën de Rouen et tout le couvent d’icelui lieu, salut en Nostre Seignour. Comme nos et nostre couvent eussons présenté à noble dame et poissante madame Philippe Bertran, dame de Roncheville et de Rays, par frère Jehan le Saize, moigne et religieux de nostre hostel, maistre de la fabrique, trois de nos compaignons, c’est assavoir : frère Guillaume le Roy, cuisinier, frère Gilles Marc, bailli, frère Gyeffroy Ognellez, grenetier dudict hostel, pour prendre et eslire en prîour pour gouverner le priouré de Beaumont-en-Auge, si comme il appartient de son droit, et en ceu ladite dame ait fait aucune demoure et attente, disant que l’en lui feist derechief une autre présentation, et que, de son droit et de l’ordonnance de la fundation de ladite priouré que ses prédécessours avoient fondée, celui ou celle à qui la présentation appartenoit à recevoir et eslire celui qui lui plairoit à gouverner la dicte priouré pooit refuser jusquez à la tierche présentation et prendre le présenteur comme l’un des trois si lui plaisoit, et que ce portoît par lettres sur ce faites et estoit contenu en ses croniques et que l’on feist lettre de nos et de nostre couvent là où fust contenu et exprimé son droit estre tel; si plusieurs fois eu temps passé ont esté aucuns priours esleuz par la première présentation sa esté par amitié et pour pourveir plus prestement au gonvernement de ladite priouré et n’est chose qui lui puisse préjudicier, maiz par laps de temps lui pouvoitestre préjudicial, en temps à venir en cen son droit périt qui ne fesoit pas à souffrir.
Savoir faisons, nous abbé et couvent dessus dis, ignorans et non sachans les choses dessus dites estre tellez et qui ne vouldrions faire aucune chose au contraire de Tordenance de la dicte fundation. Nous sommes assem- blez ensemble à houre déterminée en nostre chapitre, la campagne sonnée si comme il est acoustumé à faire, et eu délibération ensemble et enquis à grant diligence des choses dessusdites si le droit de ladicte dame est tel, et parlé à pluseurs saiges, confessons, prononchons et acor- dons pour le temps à venir son droit estre tel comme dessus est dit, et lui promettons que d’orez en avant pour nous et pour nos successours nou aler encontre par voie quelle que elle soit. En tesmoing desquellez choses, nous avons mis à ces lettres nos sceaulx qui furens faites Tan de grâce mil trois cens quatre vings et deux, le premier jour de novembre

– 1393, avril, — Pierre Hesbert prend à fieffé du prieuré de Saint-Ymer une pièce de terre située en la paroisse de Beaumont pour trois boisseaux d’avoine, deux chapons.

Histoire de Lisieux par Louis François Du Bois
Ce prieuré conventuel de l’ordre de saint Benoit, de la congrégation de saint Maur, était situé à une lieue de Pont-l’Evêque et à deux de la mer. Il fut fondé vers 1060 par Robert Bertran, surnommé le Tors, comte de Roncheville, et par sa femme Susanne : Roncheville-le-Bertrand, première baronnie de Normandie, Pays-d’Auge. Ils y appelèrent des moines de Saint-Ouen de Rouen. Ce prieuré fut consacré à la Vierge Marie. Guillaume-le-Conquérant confirma la donation de Robert Bertran avant de partir pour la conquête de l’Angleterre. Les revenus suffisaient pour l’entretien de treize moines; mais les malheurs de la guerre et des tems restreignaient un peu ces ressources; et le fils du fondateur réclama une partie des fonds engagés par son père pour cette destination : il s’en repentit par la suite , et devint un des bienfaiteurs du prieuré, qui, au commencement du XIII°’ siècle, reçut beaucoup d’améliorations de la part de Nicolas de Godardville prieur qui fut ensuite nommé Abbé de Saint-Ouen : il rebâtit l’église et plusieurs autres édifices. Thomas de Brogaires, (de Brogaris) son successeur, contribua beaucoup aussi à améliorer cet établissement. Les bénédictins, auteurs de l’Histoire Littéraire de France, parlent d’un collège remarquable que, dans le XII° siècle, possédait Beaumont-en-Auge (T. IV, page 56). Le Gallia Christiana (T. XI, App., col. 516) rapporte que les religieux de Beaumont eurent beaucoup à se plaindre des vexations des évêques de Lisieux; il assure même que la Vierge y fit beaucoup de miracles en 1517 , et quelques années après pour manifester la protection qu’elle accordait à un établissement qui lui avait été consacré. Ce prieuré fut dévasté par les calvinistes : la Vierge qui avait pris le nom de Notre-Dame-des-Miracles fut renversée et mise en pièces; les édifices ne furent pas non plus épargnés. En 1612 le chœur de l’église dégradé et presque tombé en ruines fut réparé malgré la résistance d’Olivier Mallet qui tenait le prieuré en commende. Ce ne fut qu’en 1660 (1665 suivant Mabillon) qu’il reprit quelque splendeur, les bénédictins de la congrégation de Saint-Maur y ayant introduit une réforme nécessaire. Les religieux de Saint-Ouen étaient obligés, lors de la vacance du prieuré, de présenter à trois différentes reprises, au baron de Roncheville, jusqu’à douze religieux de leur abbaye parmi lesquels il en choisissait un qu’il présentait à l’Abbé. Les religieux se livrèrent à l’instruction de la jeunesse, et furent puissamment secondés dans leur louable entreprise par le duc d’Orléans, comme baron de Roncheville, qui leur abandonna à cet effet les revenus du bénéfice dont il était collateur. Les lettres-patentes à cet effet sont du mois d’octobre 1751, elles furent enregistrées au parlement de Rouen le 5 décembre suivant. A la demande du duc d’Orléans, aïeul du roi actuel, l’évêque Brancas, par décret du 15 septembre 1741, éteignit la manse prieurale qu’il joignit à la conventuelle, afin d’établir un collège de religieux : ils furent chargés de l’éducation de six gentilshommes depuis l’âge de sept ans jusqu’à leur dix-septième année; il les obligea en outre à entretenir à Beaumont-en-Auge une Provident de la maison de Lisieux. Ce collège enseignait les humanités depuis la cinquième classe jusqu’à la rhétorique inclusivement.
Nous ne pouvons faire connaître les premiers Prieurs parce que les anciens documents de Beaumont ont été perdus, et que pendant fort longtems l’Abbé de Saint-Ouen opprimait véritablement le prieuré dont il parait qu’il nommait et révoquait les chefs suivant son caprice et non selon les intérêts de la maison.

1. Nicolas I de Godarville, dont nous avons parlé plus haut, passa vers 1267 à l’abbaye de Saint-Ouen où il mourut en 1275.
2. Thomas de Brogaires fut trois ans Prieur de Beaumont. Il améliora beaucoup les affaires de la maison, acquit de Guillaume de Beaumont quelques propriétés, fit bâtir plusieurs fermes à Briquebec, à Tongreville, à Penne-de-Pie, et à Hébertot, et se retira ensuite à Rouen.
3. Jean I de La Marque-d’ Argent fut aussi un des réparateurs de la maison dont il soutint courageusement les droits contre les évoques de Lisieux, même en cour de Rome. Il dépensa en procédure et en démarches, environ trois mille marcs d’argent et laissa enfin en bon état les affaires du prieuré qui lui eut ainsi les plus grandes obligations.
4. Simon de Foy.
5. Giles Le Marchand.
6. Hugues de Maudestour .
7. Nicolas II Mulet.
8. Renauld Le Prévost.
9. Pierre I de Bologne.
10. Jean n Le Saige.
11. Jean III Hellebout.
1 2. Pierre II de Rezenchon mourut vers 1466.
13. Guillaume I d’Estouteville fit valoir auprès du baron de Roncheville les privilèges et les droits de la maison; il devint archevêque de Rouen en 1453. Sa mort arriva à Rome le 23 janvier 1483 (n. s.). Son corps apporté en France fut inhumé dans la cathédrale de Rouen. Cardinal depuis 1437, il était, lorsqu’il mourut, doyen du sacré-collège. Il laissa, d’une dame romaine avec laquelle il était lié, deux bâtards {Gallia Christiana, tome XI, page 92), Jérôme et Augustin d’Estouteville, dont les descendants tinrent un rang distingué dans le royaume de Naples (Histoire généalogique, etc. de France, T. VII!, page 91.).
14. Jean IV de Fumichon.
15. Guillaume II de Rouves. A sa mort il y eut beaucoup de débats scandaleux entre les religieux de Beaumont et ceux de Saint-Ouen.
16. Louis d’Estouteville fut donné pour Prieur aux moines de Beaumont contre leur gré par Guillaume d ‘Estouteville baron de Roncheville.
17. Anselme du Hay. Il fut le compétiteur de Louis d’Estouteville.
18. Louis d’Estouteville ayant été évincé, ce fut Arthur Martel qui fut nommé Prieur.
19. Guillaume III Vasselin.
20. Richard Ango. Sa mort eut lieu en 1549.
21. Jessé Thorel céda son prieuré en commende à Jean de Hangest, chanoine de Paris. Les moines de Saint-Ouen s’y étant opposés, Thorel reprit son prieuré en 1552.
22. Pierre III Dufour, religieux de Saint-Ouen, pour mettre un terme aux difficultés que lui avait suscitées Jean de Forges, moine de Beaumont, céda son prieuré moyennant six cents écus de pension à Olivier Mallet, conseiller au parlement de Rouen.
25. Olivier Mallet. Il eut aussi des démêlés avec les moines de Saint-Ouen.
24. Laurent Gyel, moine de Saint-Ouen, céda, quoiqu’il eut juré de n’en rien faire, son prieuré en 1650, au père Meurissius (Maurice), Cordelier de l’ordre des frères mineurs, (lequel devint évêque de Madaure), moyennant deux mille livres de pension et à la condition qu’il pourrait rentrer à Saint-Ouen. N’ayant pu, ou n’ayant pas voulu exécuter ce traité, Gyel, cherchant à contrecarrer Maurice, s’arrangea avec le marquis de Bréauté qui avait alors beaucoup de crédit en cour. Le père Maurice de son côté fit des arrangemens avec Victor Le Bouthillier qui finit par l’emporter.
25. Victor Le Bouthillier, qui devint archevêque de Tours, fut envoyé en possession du prieuré de Beaumont à condition qu’il paîrait une pension de quatre cents livres au marquis de Bréauté et de huit cents à Gyel. Ce fut lui qui admit dans sa maison en 1 660 la réforme des Bénédictins de la congrégation de Saint-Maur. Il céda son prieuré en 1667.
26. François Le Bouthillier de Chavigny, neveu du précédent, et ancien évêque de Troies, prit possession par procureur le 8 septembre 1667 et donna sa démission en faveur du suivant.
27. Denis-François Le Bouthillier de Chavigny, neveu aussi de son prédécesseur, et archevêque de Sens, lui succéda et prit en 1695 possession da ce prieuré qu’il conserva jusqu’à sa mort.
28. Jacques Veytard , bénédictin de Saint-Maur, sous-prieur de Saint-Ouen, nommé par le duc d’Orléans, fut institué par l’Abbé de Saint-Ouen, archevêque de Cambrai. U donna en 1731 son assentiment à rétablissement d’un collège dans la maison.
Le savant La Place, membre de l’institut, ministre et sénateur, avait été professeur provisoire de mathématiques à l’école militaire de Beaumont-en-Auge, où il était né le 22 mars 1749.

– 1660. Le prieuré de Beaumont-en-Auge reçoit la réforme de la congrégation de Saint-Maur.
– 1741 : 15 septembre. L’évêque de Lisieux éteint la Mense prieurale de Beaumont-en-Auge et la réunit à la Mense conventuelle pour l’établissement d’un collège dans ce bourg.
– 1758 : auguste. Par suite des guerres désastreuses de cette époque, le roi, par un Édit, ordonne que , pendant 6 ans à compter du 1er janvier 1759, il sera payé annuellement un don gratuit extraordinaire par les villes, faubourgs et bourgs du royaume, sans exception en faveur des ecclésiastiques, des nobles ni des communautés religieuses.

– Dans le territoire lexovien, les localités suivantes sont taxées ainsi qu’il suit: Beaumont-en-Auge, 600 livres.

Recueil des inscriptions parisiennes (1881-1891) par Paris, France. Le Vayer, Paul
EXTRAIT du registre des actes de l’état civil de Beaumont-en-Auge (1).
Le vingt-cinq mars mil sept cent quarante- neuf a été baptizé par nous, soussigné, Pierre-Simon, né du vingt-trois, fils de Pierre de LAPLACE et de Marie-Anne SOCHON, sa légitime épouze — a été son parrein Pierre HALEY et sa marine Marie-Magdeleine de LAUNEY, qui ont signé avec nous. (Suivent les signatures.)
Pour extrait certifié conforme :
Pr le maire empêché,
L’Adjoint,
Signé: POUÊTRE.

PRÉFECTURE DU DÉPARTEMENT DE LA SEINE RECONSTITUTION DES ACTES DE l’ÉTAT CIVIL.
{Loi du 12 février 1872)
ACTE DE DÉCÈS – EXTRAIT du registre des actes de décès du 10ème arrondissement de Paris.
Année 1827.
Acte de décès du six mars mil huit cent vingt-sept, à trois heures après-midi. Le jour d’hier, à neuf heures du matin, est décédé rue du Bac, n » 108, M. Pierre-Simon, Marquis DE LA PLACE, âgé de soixante dix huit ans. Pair de France, Grand Croix de la Légion d’honneur. Membre de l’Académie des sciences et de l’Académie française, marié à Dame Marie- Charlotte DE COURTY. Constaté par moi Jean- Alexandre PAUQUET DE VILLEJUST, adjoint au Maire du dixième arrondissement de Paris, chevalier de la Légion d’honneur, faisant les fonctions d’officier de l’État civil. Sur la déclaration de M. Adolphe-François-René Marquis DE PORTES, demeurant rue St-Georges, n° 22, âgé de trente sept ans, gendre du défunt, et de M. Jean-François PECTOR, employé, demeurant rue de Grenelle n » 76, âgé de quarante sept ans. Lesquels ont signé avec nous, après lecture à eux faite de l’acte. (Signé) M.DE PORTES, PECTOR et PAUQUET.
Délivré, certifié conforme au Registre, par nous. Maire du dixième arrondissement. Paris, le douze mars mil huit cent vingt sept. (Signé) PAUQUET, adj.
Admis par la Commission (loi du 12 février 1872).
Le Membre de la Commission : (signé) BARROUX. Pour expédition conforme : Paris, le quatorze août mil huit cent quatre-vingt-cinq.
L’Archiviste de la Seine,
Signé : G. SAINT-JOANNY.
PROCÈS -VERBAL d’apposition de plaque commémorative.
L’an mil huit cent quatre-vingt-sept, le seize juillet,
Nous, soussigné, Joseph-Antoine BOUVARD, architecte de l’Administration centrale de la Ville de Paris, Certifions avoir fait apposer, en exécution d’une délibération du Conseil municipal de Paris, en date du 26 mai 1886, et d’un arrêté de M. le Préfet de la Seine, en date du 17 juillet 1886, sur la façade d’une maison sise rue du Bac, n» 108, et appartenant à M. de la ROCHEFOUCAULD, consentant, une plaque portant une inscription commémorative conçue et disposée comme il suit :
LA PLACE MATHÉMATICIEN ET ASTRONOME NÉ LE 23 MARS 1749 EST MORT DANS CETTE MAISON LE s MARS 1827
L’opération a été constatée par MM. Maurice DU SEIGNEUR, membre du Comité des Inscriptions pari- siennes, et Paul Le VAYER, inspecteur des Travaux de la Ville de Paris.
En foi de quoi nous avons rédigé et signé le présent procès-verbal. Signe : I. BOUVARD.
DE LA PLACE
PIERRE SIMON
(1) Beaumont-en-Auge, commune des cantons et arrondissement de Pont-l’Evêque, département du Calvados.

Cahiers de doléances du bailliage de Honfleur pour les Etats généraux de 1789 par Blossier, Albert.
– Les religieux de Beaumont-en-Auge : grosses dîmes louées (à Jean Lancelin, en 1790), 1.200 L. — L’évêque (de Lisieux) : le « déportuaire », loué à Jean Laiicelin (17 I. 3 s. d’impositions ordinaires). — Le duc d’Orléans, pour la partie de la forêt qui dépend de cette paroisse, 1.000 I.
– Privilégiés (Calvados 7.567 — Les religieux de Beaumont-en-Auge : un « trait » de dîme loué 30 1. au curé.

BULLETINS DE LA SOCIÉTÉ DE L’HISTOIRE DE NORMANDIE.
Extraits:
– Le collège de Beaumont-en-Auge, dirigé par les Bénédictins de la Congrégation de Saint-Maur, comme celui de Gournay, et fondé dans le Prieuré du même nom, suivant Lettres patentes données à Versailles au mois de décembre 1741 ,
– Le professeur de rhétorique du Collège de Beaumont-en-Auge était alors Dom Gourdin, qui passa ensuite à l’Abbaye de Saint-Ouen, s’est fait connaître par de nombreux écrits, et fut, après la Révolution, le premier organisateur et conservateur de la Bibliothèque de la ville de Rouen. (Voy. Cb. de Beaurepaire, Extraits d’un Manuscrit de Dom Gourdin, dans le Précis de l’Académie de Rouen, 1866-67.)

TEXTES DE LA COLLECTION MORIN-PONS, DE LYON, CONCERNANT L’HISTOIRE DE LA NORMANDIE AU XIVe ET AU XVe SIÈCLE Par M. Louis CAILLET.
Extraits:
– deux textes nous apprennent que la reine de Jérusalem et de Sicile (Yolande d’Aragon) reçut, moyennant le versement de 60.000 francs, les revenus des aides d’une année, et que Charles, duc d’Orléans, accorda aux religieux de Beaumont-en-Auge une diminution sur la pension qu’ils payaient pour la fiefferme d’Angerville et de Tillart, alors dans un état lamentable.
– Mandement de Charles, duc d’Orléans, à Jean le Flament, conseiller des finances, relatif aux religieux de Beaumont-en-Auge.
(Blois, 16 février 1457.)
Les religieux de Beaumont-en-Auge devaient payer au receveur du Pays d’Auge, Charlot Castellan, une rente annuelle de 202 livres 14 sous 6 deniers pour la ferme d’Angerville et de Tillart. Mais, par suite de diverses circonstances, cette ferme était dans un état si lamentable qu’ils ne pouvaient payer une somme aussi élevée. Ils adressèrent donc une supplique au seigneur dont ils dépendaient, Charles, duc d’Orléans, alors en résidence au château de Blois. Celui-ci prescrivit, le 16 février 1457, au conseiller des finances Jean le Flament de faire diminuer pendant trois ans le prix de cette ferme d’une somme de 32 livres 14 sous 6 deniers.

Essai historique sur Honfleur et l’arrondissement de Pont-l’Évêque, par A. Labutte. 1840.
Le prieuré de Beaumont, après avoir été pourvu de toutes sortes d’avantages temporels, fut, suivant l’usage, honoré de plusieurs miracles; c’était le complément nécessaire.
Du temps de l’abbé Mardageret, Dieu honora l’église Notre-Dame de Beaumont de plusieurs
insignes miracles, qui augmentèrent beaucoup la dévotion du peuple envers la Sainte-Vierge, et qui firent voir que ce lieu était sous la protection particulière de cette reine du ciel. Un religieux de ce prieuré, qui vivait il y a plus de trois cents quarante ans, écrivit seulement une vingtaine de ces prodiges.
Entre plusieurs autres qui étaient arrivés, dont il avait été le témoin oculaire, il fait mention de quantité de paralytiques qui furent guéris; il assure que les muets y recouvraient la parole, et qu’une infinité de personnes furent garanties de grands périls où elles étaient engagées, après avoir voué d’aller visiter cette église.
Ainsi, il parait que, du temps de l’abbé Mardageret, les miracles se fesaient par douzaine; mais tout cela se modéra avec le temps, et les savants bénédictins de Beaumont appelèrent sur leur couvent un tout autre genre d’illustration, en y établissant un collège qui acquit bientôt une juste célébrité.
C’est là où les premiers trésors de la science ont été ouverts à l’immortel auteur de la mécanique céleste; c’est là où, tout jeune encore, il sentit les premières inspirations de cet instinct mystérieux qui appelle les grands hommes vers le but où ils doivent trouver la gloire. Peut-être est-ce sur cette belle terrasse du couvent, d’un la vue découvrait un horizon immense, que, pendant quelques belles soirées d’été, il tenta sa première expérience dans le livre du ciel ?
Le collège de Beaumont a encore eu pour élèves Caulincourt, qui devait s’élever aux premiers rangs de l’armée et avoir pour ami l’empereur Napoléon, puis Evain, devenu général d’artillerie, et réclamé dernièrement par la Belgique pour réorganiser le ministère de la guerre et l’armée; puis le comte de Beaurepaire, ancien ministre plénipotentiaire, et une foule d’hommes qui, dans une sphère moins élevée, appartiennent aujourd’hui aux premières professions intellectuelles de la société.
Il existe à Beaumont un monument élevé à la mémoire de La Place, en 1835, sur l’emplacement même de la maison où il naquit.
Le frontispice de ce monument, dont la décoration est simple et parfaitement analogue au sujet, consiste en deux tables de marbre incrustées dans la frise de l’édifice et que surmonte un trophée composé des attributs de l’astronomie: chacune de ces tables contient une inscription gravée en lettres d’or. On lit dans celle de droite: La commune de Beaumont et le département du Calvados, à la mémoire de La Place, né à Beaumont, le 22 mars 1749, mort à Paris le 5 mars 1837.
A l’occasion de l’inauguration de ce monument, une fête publique fut célébrée à Beaumont.
Dans la préoccupation des intérêts présents, le culte dû à la mémoire des grands hommes est trop souvent négligé, et pour n’en citer qu’un exemple. le pauvre hameau de notre province, qui a l’honneur d’avoir vu naître notre grand peintre Poussin, n’a pas une misérable pierre pour honorer sa mémoire.
Beaumont, en payant son tribut à La Place, a pour sa part noblement protesté contre cette lourde et grossière incurie des contemporains (2).
(2) C’est à M, Follebarbe, maire de Beaumont, que revient principalement l’honneur de l’érection du monument à la mémoire de La Place. — C’est une bonne leçon donnée à quelques uns de ses collègues des grandes cités.

Le prieuré de Beaumont relevait de l’abbaye royale de Saint-Ouen, de Rouen: par sa charte de fondation, dont il existe de nombreux extraits dans diverses pièces qui ont passé sous nos yeux, Robert Bertran avait imposé aux religieux de Saint-Ouen l’obligation de présenter à trois diverses reprises, au baron de Roncheville, s’il le requérait, jusqu’au nombre de douze religieux de leur abbaye, dont il choisit un, qu’il présente à l’abbé de Saint-Ouen, qui doit donner la provision et l’instituer prieur.
François Ier lui-même voulut bien s’assujettir à cette formalité en l’année 1530, à cause de la garde royale d’Adrienne d’Estouteville, propriétaire de la baronnie de Roncheville.
A l’époque de la révolution, le prieuré de Beaumont partagea le sort commun à tous les ordres monastiques; les moines furent chassés, et le couvent ainsi que toutes ses dépendances, furent mis en vente et devinrent des propriétés particulières. L’église seule échappa au naufrage, et c’est aujourd’hui l’église paroissiale; celle qui avait anciennement cette destination étant détruite. (3)
(3) Au nombre des religieux du prieuré de Beaumont, que l’orage révolutionnaire dispersa, se trouvait Dom Lecomte qui eut l’honneur d’emporter l’estime et les regrets de tous les habitants; cet homme de bien aussi recommandable par sa science que par ses vertus, est aujourd’hui chanoine de l’église cathédrale de Bayeux.

Fondée en 1060, l’église du prieuré était par conséquent un monument d’architecture romane; mais en 1612, une notable partie du choeur et le côté droit de la nef s’étant écroulés, les architectes appelés pour faire les travaux de reconstruction, employèrent le style gothique, la forme ogivale, de telle sorte qu’il règne dans l’édifice actuel un mélange insolite des deux genres, ce qui prive d’harmonie l’ensemble du vaisseau.
Le clocher seul était resté intact; placé au milieu de l’église qui a la forme d’une croix, il se terminait en plate-forme, et rappelait par ses détails, la manière des deux belles tours de l’abbaye aux-Dames de Caen; mais quand on répara le désastre de 1612, on donna à la voûte de la nef une élévation qu’elle n’avait pas d’abord, et l’on enveloppa en partie dans la toiture deux de ces charmantes croisées à colonnettes, qui donnaient tant de grâce et de légèreté aux clochers de l’école romane. Depuis, on a complété la mutilation, en couvrant la plate-forme d’une superbe calotte en ardoise, genre d’ornement comme en concevait le XVIIIe siècle, cette belle époque où les analyseurs firent des arts ce que vous savez.
Une splendide croisée encadrée dans une vaste ogive, puis divisée ensuite en une foule de petits croisillons formés par de capricieux rameaux de pierre qui ont toute la souplesse du lierre, est aujourd’hui masquée par un autel peint de bleu et de rouge, interceptant stupidement la magnificence de la voûte céleste, dont les magiques reflets pénétraient naguères tout le temple chrétien, en inondant d’abord le choeur de vie et de lumière.
Au-dessous des croisées latérales, quelques fragments de pierres indiquent qu’il existait autrefois une ancienne galerie circulaire: sur les colonnes du choeur, dont les chapiteaux sont romans comme ceux de la nef, les modernes ont placé de détestables peintures représentant de saints personnages, les apôtres, si nous avons bonne mémoire; cette espèce de décoration; que l’on retrouve dans toutes les églises de campagne, est d’un effet si grotesque, que nous avons peine à comprendre comment ceux que cela regarde s’imaginent que de semblables charges puissent exciter en quoi que ce soit la piété des fidèles.
Il ne reste des autres parties du prieuré que le corps de bâtiment qui servait de collège, le logement du prieur, et l’infirmerie: le vaste bâtiment occupé par les moines a été entièrement détruit (4).
(4) Nous avons constamment suivi pour ce chapitre les précieuses notes qui nous ont été obligeamment fournies par M. Métayer-Desplanches, avocat à Pont-l’Evêque.

Les cartulaires de la baronnie de Bricquebec – par M. Léopold Delisle.
1221. Robert Bertran confirme à l’abbaye de Saint-Ouen de Rouen les donations que Robert le Fort et Suzanne, femme de celui-ci, avaient faites pour doter le prieuré de Notre-Dame de Beaumont en Auge, savoir 1° l’église de Magneville – 2 ° deux gerbes (c’est a dire les deux tiers de la dime) M Notre-Dame de Bricquebec, avec 30 acres de terre, la présentation à l’église réservée au seigneur – 3° l’église de Notre-Dame du Vrétot (de 0vitrot) avec la présentation à l’église et 30 acres de terre l’église de Saint-Pierre de Surtainville, avec 30 acres de terre; la dime du moulin à tan de Bricquebec la dime des marchés de Saint-Paul (de nundinis .Santi.(n° 9.)

1 novembre 1382. Guillaume, abbé de Saint-Ouen de Rouen, reconnait la façon dont les religieux de cette maison devaient présenter à madame Philippe Bertran, dame de Roncheville et de Rays, les candidats au prieuré de Beaumont en Auge. Cette dame soutenait que celui ou celle à qui la presentation appartenoit à recevoir et eslire celui qui lui plairoit à gouverner la dicte priouré, pooit refuser jusques à la tierche présentation,et prendre le presenteur comme l’un des troiz, si lui plaisoit, et que ce portoit par lettres sur ce faittes, et estoit contenu eb ses croniques .

Notice sur l’église de Notre-Dame de Dozulé. – Durand Pierre-Jérôme
1° Ecclesia DE BELLOMONTE, Beaumont-en-Auge;
S. Sauveur, Patron; Pabbé de S.-Ouen-de-Rouen, Seigneur, au XIV* siècle; au XVIII° le Prieur du lieu. (Dom Bride, mort Curé de Bolbec, est le dernier Prieur, avant la catastrophe de 93). (V. p. 59 de cet ouvrage).

La Normandie monumentale et pittoresque… Calvados – 1895.
L’EGLISE SAINTE-CATHERINE
Dès. le milieu du XVIIe siècle, l’église Sainte-Catherine était dotée d’un jeu d’orgues, lequel fut vendu, en 1770, au prieuré de Beaumont-en-Auge.

Généalogie de la famille Le Cordier par le Cr Henry Le Court.
La famille ISABEL remonte à Jacques Isabel, tabellion, vivant en 1535. Elle paraît originaire de Beaumont, où elle a possédé pendant trois siècles la terre de la Blotterie. Des branches se sont établies à Pont-l’Évêque, à Honfleur, à Englesqueville, etc. Plusieurs de ces branches ont occupé des fonctions notables; un des derniers membres de la branche de la Blotterie fut successivement maire et président du Tribunal de Pont-l’Évêque; il mourut en 1866.

Catalogue du musée d’antiquités de Rouen par l’abbé Cochet.
33. Armoire contenant divers USTENSILES du MOYEN-AGE et de la RENAISSANCE.
On y remarque : Trois brocs en étain, dont un trouvé à Drumare (commune de Beaumont-en-Auge), également au fond d’un puits.

Histoire généalogique de la maison Du Pontavice par Théodore Courtaux.
– Charles DE PONTAVICE, comte de Pontavice, capitaine de frégate, chevalier de Saint-Louis, naquit le 6 déc. 1729 et fut bapt. le lendemain en l’église paroissiale Saint-Guillaume de Mortain………….il fut agréé par le duc d’Orléans pour occuper une place vacante de l’un des six gentilshommes à la nomination de ce prince et destinés à être logés, nourris, entretenus et instruits dans le prieuré de Beaumont-en-Auge, conformément aux lettres patentes accordées par le Roi pour la réunion dudit prieuré à la masse conventuelle dudit lieu, à la charge par les religieux dudit prieuré de donner l’entretien, la nourriture et l’éducation à six gentilhommes, au choix du duc d’Orléans.
– Jean-Joseph, comte DU PONTAVICE, sgr des Renardières, né à Fougères, le 9 févr. 1764, fut reçu élève à Beaumonten-Auge, en sortit le 4 mars 1782 et entra comme sous-lieutenant au régiment de Brie.

Répertoire des sources historiques du moyen-âge par Ulysse Chevalier
Roussel (Jean), dit Marc-d’argent, bénéd., prieur de Beaumont-en-Auge, abbé de St-Ouen élu 1303 mai 10 mort « apud BihorelIum » 1339 déc.

Annales des Cauchois, depuis les temps celtiques jusqu’à 1830 par Ch. Juste Houël.
Hentri V. Pour montrer qu’il voulait agir en maître absolu, il délivrait des lettres patentes où se nommant, non plus régent, mais bien Roi de France 8, il terminait le différend existant entre l’abbaye de Saint-Ouen de Rhoëm et le prieuré de Beaumont-en-Auge, au sujet du patronage d’une chapelle.

Nobiliaire de Normandie. par une société de généalogistes – sous la dir. de É. de Magny
Jean-Jacques Le Goueslier De Montcarel, fit en 1739, ses preuves pour remplir au collége de Beaumont en Auge, une des places fondées à perpétuité par la maison d’Orléans, pour six Gentilshommes, place qu’il a occupée jusqu’en 1748.

3 – Archives ShL :

Cartulaire Shl avec inventaires ShL et sources bibliographiques diverses du Xe siècle à 1940 .+
Avant 1138 – Confirmation par Robert Bertran fils de Robert le Tors et de Suzanne, des biens donnés par ses parents à l’abbaye de Saint-Ouen de Rouen et destinés à la création du prieuré de Beaumont en Auge.= AD. 76. 14 H 797. Charte originale¸ EDIT.: Dom POMMERAYE, Histoire de l’abbaye de Saint-Ouen, pp. 475-476.= IND. LE CACHEUX, 1938, p. 252.

1221 – Robert Bertran confirme à l’abbaye Saint-Ouen de Rouen les donations que Robert le Tort et Suzanne, femme de celui-ci, avaient faites pour doter le prieuré de Notre-Dame-de-Beaumont-en-Auge.
Omnibus sancte Matris eclesie filiis ad quos presens carta pervenerit, Robertus Bertran, salutem. Noverit universitas vestra quod ego dedi et concessi et presenta carta confirmavi ecclesie sancti Audoeni Rothomagensis pro salute anime mee et predecessorum meorum ea que Robertus Tortus et ejus uxor Susanna dederunt et concesserunt predicte ecclesie ad sustationem monachorum qui, apud sanctam Mariam de Bello Monte in Augia, auctoritate et dispensatione abbatis et conventus sancti Audoeni deservituri deputabantur, videlicet: ecclesiam sancte Marie de Bello Monte cum omnibus pertinentiis (Beaumont-en-Auge) et presentationem ejusdem ecclesie, ecclesiam Sancti Stephani de Tilleio (Saint-Etienne-le-Thillaye), et presentationem ejusdem ecclesie similiter; ecclesiam sancti Grorgi de Penna Pice (pennedepie), ecclesiam de Magnavilla similiter (Manneville-la-Pipard) (suivent des biens dans la Manche) (….) ecclesiam sancti Clodoardi similiter (Saint-Cloud), ecclesiam de Tourgisvilla similiter (Tourgeville) et in ecclesia Sancti Stephani de Honeflue quatuor libras annuatim, cujus presentatio michi et heredibus meis remanet (Honfleur); ecclesiam sancti Georgii de Flikeflue (Fiquefleur) cum omnibus pertinentiis que ibidem possident; ecclesiam sancte Marie de Veteri Hebertot (Vieux-Bourg) similiter. Preterea dono et confirmo predicte ecclesie sancti Audoeni ad sustentationem monachorum qui apud sanctam mariam de Bello Monte in Augia. Deo servituri deputantur, decimas de omnibus forestis meis et de pasnagiis, et in prefectura mea de Penna Pice (Pennedepie) quadraginta solidos, et in prefectura de Ronchevilla (Roncheville) quadraginta solidos, et in censibus de Penna Pice (Pennedepie) decem solidos, et in prefectura de Honeflue (Honfleur) octo libras, et de théloneo de Fausguernon (Fauguernon) decimam, et in granario de Fausguernon tria sextaria avene, et pratum de Alinetis (Launay-sur-Calonne) sicut dividitur, et unam fossam in Touca piscatoriam, et sallam de duabus fossis meis (salines); ibidem decimas de (…. biens de la Manche) Noerolei (Norolles) et de Rotis (Reux) et de Brancillze, sicut antecessores mei eas dederunt et prefati monachi eos possederunt; et duas garbas sancti Johannis de Barnevilla et sancti Philiberti de Campis (Saint Philbert de Champs) et sancti Renoberti de Fausguernon (Fauguernon), quarum ecclesiarum presentationes ad me et heredes meos pertinent.

Dedi etiam duos vavassores eis Goscelinum et Osbernum. Et sciendum est quod capelle sancti Nicholai de Ronchevilla et sancti Renoberti de Fausguernon (Fauguernon), michi remanent. Concessi etiam priori et monachis sancte Marie de Bella Monte, quod singulis diebus habeant in haya meo de Tilio (La Haye du Theil, canton de Honfleur) duos equos ligna deferentes ad suum manerium ardere, ligna etiam ad edificia domus sancte Marie de Bello Monte, et ad Molendinum faciendum, ad plaustrum et ad aratrum; et insuper fagum unam ad Natalem Domini, unam ad Pascham, unam ad Assumptionem Beate Marie, unam ad festum Omnium Sanctorum, et preterea decimam de Bernoubeth, et decimam molendini tanereth de Brikebeth etc… (…. Biens dans la Manche). Et ut supradicta, sicut ad me concessa sunt, robur perpetue firmitatis obtineant, presentem paginam sigilli mei munimine dignum duxi roborare. Anno Domini gratie M°CC° vicesimo primo.
= AD. 76. 14 H 797. Charte originale¸ EDIT. Charles BREARD, Cartulaire de la baronnie de Bricquebec, n°19, pp. 205-207
+ IND. LE CACHEUX, 1938, p. 252 A revoir !!!!!

1255, 27 octobre – Anagni. Vidimus par l’official de Rouen d’une bulle du pape Alexandre IV, exemptant l’abbaye de Saint-Ouen du paiement de la dîme pour les récoltes servant à la nourriture de ses animaux ( vidimus du 14 janvier 1451) (Concerne également le prieuré de Beaumont-en-Auge ?) = AD. 76. 14 H 798. + IND. LE CACHEUX, 1938, p. 252.

1260, (n. st.) février – Paris. Concession par le roi Saint Louis, au prieuré de Beaumont-en-Auge pour 200 livres 54 sous 6 deniers tournois de plusieurs terres et revenus en fief ferme, dans les paroisses d’Angerville, la Thillaye, Beaumont, Blainville, etc.= AD 76. 14 H 797¸ EDIT. DELISLE, Cartulaire normand, n° 641. + IND. LE CACHEUX, 1938, p. 252

1264, Confirmation faite par Robert Bertran de la donation faicte par feu sa mère au prieuré de Beaumont en 1264
+ IND. LE CACHEUX, 1938: p. 252. AD 76. 14 H 797: Inventaire des titres … du Prioré …de Beaulmont en Auge. 1680 .

1283, Vidimus de Robert Bertran par lequel le Prieur et Religieux de Beaumont sont exempts de payer aucune coustume pour vendre et achapter dans la ville de Honnefleur en 1283 + IND. AD 76. 14 H 797 A revoir !

1344, 8 juillet – Bonneville-sur-Touques. Lettre de Robert Bertran, sire de Bricquebec, à Robert de Pistres, vicomte d’Auge, lui mandant de garnir d’hommes et de munitions le château de Bonneville-sur-Touques. De Beaumont-en-Auge, 8 juillet 1344. Sceau de cire rouge. Arch. SHL. A. 6.

1382, 1er décembre – Transaction entre l’abbaye de Saint-Ouen de Rouen, et Philippe Bertran, dame de Rais et de Roncheville au sujet de la nomination du prieur de Beaumont-en-Auge.= AD 76. 14 H 798 = IND. LE CACHEUX, 1938, p. 252.

1394 – Angerville – Lettre de Louis, duc d’Orléans, portant réduction de la ferme d’Angerville en faveur des religieux de Beaumont (copie) = Cité in Suzanne d’HUART.- Archives de la Maison de France (Branche d’Orléans) Tome I – Fonds de Dreux (300 AP I, 389), Paris, 1976, p. 174.

1406, 10 janvier – Procuration de Hue d’Oinville, seigneur de Jambeville, chargé par Gui de la Roche-Guyon, baron de Roncheville, d’élire à sa place un prieur de Beaumont-en-Auge = AD 76. 14 H 798 = IND. LE CACHEUX, 1938, p. 252.

1450, 8 avril – Rouen, Saint-Pierre .Vidimus par l’official de Rouen d’une bulle du pape Nicolas V réglant un différent entre l’abbaye et le curé de Saint-Laurent de Rouen au sujet de la dîme que réclame ce dernier pour 3 vergées de terre sises dans sa paroisse, hors les murs, au lieu-dit le Val de la Gatte. ( vidimus du 14 janvier 1451) (Concerne également le prieuré de Beaumont-en-Auge ?)= AD. 76. 14 H 798.+ IND. LE CACHEUX, 1938, p. 252.

1453, 17 octobre – Accord entre l’abbé de Saint-Ouen et dom Jean Hellebout, religieux de l’abbaye au sujet de la nomination de ce dernier au prieuré de Beaumont-en-Auge. = AD 76. 14 H 798 = IND. LE CACHEUX, 1938, p. 252.

1453 – Lisieux – Gens de guerre de la grant ordonnance logiés sus la mer tant à Touque, Dyve, Beaumont que ès parties d’environ. = Léopold DELISLE .-  » Notes sur une collection de titres normands « , Bull. mon. XX, 1854, p. 438

15..Mémoires et documents concernant la nomination du prieur de Beaumont-en-Auge. = AD 76. 14 H 798 = IND. LE CACHEUX, 1938, p. 252.

1523, décembre – Titres généraux: inventaires – « Inventaire et déclaration des reliques, ornements, livres et autres ustensiles de l’église et prieuré de Notre-Dame de Beaumont en Auge, ensemble des meubles d’icelle maison et prieuré » .
= AD. 76. 14 H 801. 1 cahier papier, 40 feuillets. + IND. LE CACHEUX, 1938, p. 253.

1550, 4 mars – Charges et soumissions auxquelles M. Jean Hangest, prieur commendataire de Beaumont, est tenu envers ses religieux.= AD. 76. 14 H 799+ IND. LE CACHEUX, 1938, p. 253.

1580, 3 octobre – Beaumont-en-Auge. Par devant Hilaire Henri et Thomas Paynel, tabellions royaux de la vicomté d’Argentan, fut présent Guillaume Darel, de la paroisse de Beaumont-en-Auge qui reconnaît avoir vendu à Giles Badouet de lad. paroisse, une portion de pré, sise aud. lieu, moyennant le prix de trois écus sol. Témoins: Jean Darel et Cyprien Boutigny.= Arch. SHL. Parch. Analyse Et. Deville. = archives SHL 1F285.

1586-1606Personnel: procédures. Pièces du procès entre Etienne Dufour et dom Guillaume Hazard, l’un et l’autre
religieux de Saint-Ouen, au sujet de la possession du prieuré de Beaumont-en-Auge. = AD. 76. 14 H 800. 10 pièces parchemin; 323 pièces papier. + IND. LE CACHEUX, 1938, p. 253.

1587, 6 octobre – Personnel: Requête de dom Louis Le Prévost, religieux de Beaumont-en-Auge, pour entrer à l’abbaye de Saint-Ouen-de-Rouen, en qualité de « jubilé ». = AD. 76. 14 H 188.+ IND. LE CACHEUX, 1938, p. 29.

1590 Personnel: Procès entre dom Louis Le Prévost, religieux de Beaumont-en-Auge et l’abbaye de Saint-Ouen-de-Rouen, pour le paiement de deux années de ses droits. = AD. 76. 14 H 188. + IND. LE CACHEUX, 1938, p. 29.

1595 Personnel: Procès intenté entre dom Louis Le Prévost, religieux de Beaumont-en-Auge et l’abbaye de Saint-Ouen-de-Rouen, au sujet des dîmes.= AD. 76. 14 H 278 bis. + IND. LE CACHEUX, 1938, p. 63.

1600 – Beaumont-en-Auge Inventaire des titres de la famille Porée, Beaumont-en-Auge. = Arch. SHL. FL 70. 117 feuillets.

1602 – Archives SHL, : 1F818 : 1602 : Beaumont le Roger : fief de Hautechene.

1603-1692 – Titres généraux: patronages, droits honorifiques – Procès entre le cardinal de Bouillon, abbé de Saint-Ouen, François Bouthillier de Chavigny, évêque de Troyes et prieur commendataire de Beaumont-en-Auge, et les religieux dudit prieuré, d’une part, et Me Nicolas Broquet, puis son successeur, Me Pierre Gonnard, curé ou vicaire perpétuel de Beaumont-en-Auge, au sujet des droits curiaux en l’église Saint-Sauveur dudit lieu.= AD. 76. 14 H 802. + IND. LE CACHEUX, 1938, p. 253.

1604, 13 décembre – Titres généraux: patronages, droits honorifiques – Sentence des requêtes du Palais touchant les arrérages d’une rente de 283 livres 1 sou que Me Lanfranc Bigot, sieur de Thibermesnil, chanoine de la cathédrale de Rouen, frère et héritier de feu Me Emery Bigot, président en la cour du Parlement a le droit de prendre sur le revenu du prieuré de Beaumont-en-Auge. = AD. 76. 14 H 802.+ IND. LE CACHEUX, 1938, p. 253.

1608, 23 juin – Beaumont-en-Auge – Bail à ferme consenti par Olivier Mallet, conseiller du roi en sa cour de Parlement de Rouen, prieur commendataire de Beaumont-en-Auge, à Jacques Mesnier, bourgeois, demeurant à Saint-Germain de Lisieux, de tous les droits de dîmes appartenant aud. prieuré à prendre et cueillir sur les paroisses de Saint-Philbert-des-Champs, Norolles, Fauguernon, moyennant 350 livres par an. = Arch. SHL. – 9 FA. Fonds Et. Deville.

1610 Aveu de tous les droits, charges, redevances et patronages du prieuré de Beaumont-en-Auge, rendu à S.A. Mlle de Montpensier. = AD 76. 14 H 799.

1627.- Le Brèvedent – Aveu rendu par Jacques Lebouteiller, écuyer, sieur de Brèvedent, du fief de Beaumont, dépendant de celui de Brèvedent et appartenant à Pierre de Mahiel, écuyer, fils mineur de Jehan de Mahiel. = AD14 – Baronnie de Creully . E 874

1630, 29 mars Prise de possession du prieur de Beaumont-en-Auge, Laurent Giel. = AD 76. 14 H 798

1647-1654 Baux du revenu du prieuré de Beaumont dont est prieur commendataire M. Victor Le Bouthillier, archevêque de Tours.= AD. 76. 14 H 799 + IND. LE CACHEUX, 1938, p. 253.

1657-1664 et 1667 – Vicomté d’Auge – Minutes provenant de la juridiction concernant les localités de : Tourgéville, Surville, Saint-Vaast-en-Auge, Beaumont-en-Auge = Cité in Suzanne d’HUART .- Archives de la Maison de France ( Branche d’Orléans ) Tome I – Fonds de Dreux (300 AP I, 664), Paris, 1976, p. 231

166. – Beaumont-en-Auge – David Toustain, demeurant à Drubec, reconnaît et confesse que Mrs les religieux, prieur claustral et couvent du prieuré de Beaumont-en-Auge, lui ont baillé en prêt, la somme de 86 livres pour le paiement de trois années de fermage à Jean Brière, écuyer, garde du corps du Roi. = Arch. SHL. 9 FA. Fonds Et. Deville.

1668, 18 novembre – Beaumont-en-Auge. Pierre Porée, demeurant audit lieu, prend à loyer pour un an, de noble dame Elisabeth de Berault, veuve du feu sieur de Clerze, demeurant à Saint-Etienne-la-Thillaye, deux bêtes de harnais, l’un de poil noir, l’autre de poil rouge, pour en jouir pendant led. temps, à charge de les nourrir et gouverner bien et dument et de les rendre en bon état avec la somme de 12 livres tournois. = Arch. SHL. – 9 FA. Fonds Et. Deville.

1676, 2 mai/19 juillet – Requête des religieux du prieuré de Beaumont-en-Auge et délibération des senieurs de l’abbaye de Saint-Ouen au sujet du prêt des chartes et papiers concernant ledit prieuré. = AD 76. 14 H 798

1677, 6 septembre – Factum pour le cardinal de Bouillon, abbé de Saint-Ouen, contre M. de Bouthillier de Chavigny, prieur de Beaumont-en-Auge, au sujet de la présentation à la cure de Saint-Pierre-de-Tourgéville.
= AD. 76. 14 H 802. + IND. LE CACHEUX, 1938, p. 253.

1680 – Liste des biens et désignation par paroisse. Inventaire des titres, lettres et escriptures concernant le bien et revenu du Prioré Nre.Dame de Beautmont en Auge. Membre dépendant de l’abbaye Saint Ouen de Rouen tirés du chartier de ladite abbaye. 1680
Premièrement
Lettre de confirmation des dons faicts audit prioré en 1221, cotté A
Confirmation faite par Robert Bertran de la donation faicte par feu sa mère au prieuré de Beaumont en 1264
Lettre de Philippe Roy de France au Bailly de Rouen pour faire jouïr les religieux dudit Prieuré et lever leurs fiefs arrières fiefs et autres rentes et redevances en plusieurs paroisses en 1277
Vidimus de Robert Bertran par lequel le Prieur et Religieux de Beaumont sont exempts de payer aucune coustume pour vendre et achapter dans la ville de Honnefleur en 1283
Chartre de Robert Bertran touchant plusieurs servitudes auxquelles le prieuré luy estoit redevable et desquelles il delivre et affranchy led. prieuré en 1297 = AD 76 14 H 797 A revoir !

1682-1703 – Quittances de rentes seigneuriales payées au prieuré de Beaumont-en-Auge pour le fief des Tuileries, par Paul de Borel, écuyer, seigneur de Courseulle. Billet du procureur. = Arch. SHL. FL 774, 6 pièces.

1688 – Pièce isolée concernant le prieuré de Beaumont-en-Auge.= AD. 76. 14 H 1521 + IND. MOURADIAN, 1980, p. 46.

1693 – Beaumont-en-Auge. Poursuites contre Jacques Bride, de Beaumont, fermier des enfants mineurs de Me Jean Train, enquêteur, pur rentes féodales dues à Ferry de Borel, seigneur de Clarbec, et au prieuré de Beaumont.= Arch. SHL. FL 477. 5 pièces.

1701. Le 5 avril 1701, le sr Hurel prend possession de la cure de Reux, en présence de Me Adrien Letellier, notaire à Beaumont, et de plusieurs autres témoins. = abbé PIEL, Inventaire historique, t. I, p. 434, N° 70.

1708, 24 juillet – Titres généraux: patronages, droits honorifiques – Arrêt du Parlement de Rouen dans l’affaire entre Louis de Clacy, seigneur de Saint-Etienne-la-Thillaye et M. de Bouthillier de Chavigny, prieur de Beaumont au sujet d’un banc mis par la famille de Clacy dans le choeur de Saint-Etienne-la-Thillaye.= AD. 76. 14 H 802. + IND. LE CACHEUX, 1938, p. 253.

1712, 3 mars – Bail de la ferme d’Angoville à Beaumont-en-Auge = Arch. SHL. BC 731

1731, février-avril. Pièces relatives à la nomination faite par le duc d’Orléans de dom Jacques Veytard, religieux de Saint-Ouen, comme prieur de Beaumont-en-Auge. = AD 76. 14 H 798

1731, octobre – Vicomté d’Auge. Lettres patentes pour l’établissement du collège de Beaumont (copie)
= Cité in Suzanne d’HUART .- Archives de la Maison de France ( Branche d’Orléans ) Tome I – Fonds de Dreux (300 AP I, 389), Paris, 1976, p. 174.

1741 – Copies de lettres de Mgr. de Brancas portant érection du Collège de Beaumont. « L’original est aux mains de M. Le Court notaire à Deauville »= SHL 1F-892.

1742, 9 octobre – 1743, 1er mars – Procès intenté par Pierre Le Rebour, échevin de la confrérie de Charité de Saint-Sauveur de Beaumont-en-Auge à un des frères servants, pour le contraindre au paiement des amendes encourues pour n’avoir pas rempli les obligations imposées par les statuts. = Arch. SHL EE 533, 6 p. papier

1742, 29 octobre – Beaumont-en-Auge. Assignation donnée par l’échevin de la Confrérie de charité de Saint-Sauveur-de-Beaumont-en-Auge, à l’un des frères pour payer des amendes dues pour n’avoir point rempli les obligations de frère servant. Ce en vertu d’une délibération du dimanche 29 septembre 1737, qui constate qu’alors, il y avait peu de zèle et que la décadence s’était introduite dans la charité. = Arch. SHL. Notes de Charles Vasseur.

1743, 30 novembre – Beaumont-en-Auge. Jean-Baptiste Le Carpentier, demeurant à Beaumont-en-Auge, baille à François Le Blanes, demeurant à Annebaut, 3 pièces de terre moyennant 220 livres de fermage, 100 livres à la Saint-Jean, 120 livres à Noël. Témoins: Jean-Baptiste Dupont et Charles Bedevin, de Bonnebosq. = Arch. SHL. Papier 2 ff. Analyse Et. Deville.

1744, 8 octobre – Beaumont-en-Auge. Partage de biens, succession de Pierre Thollemer et de Anne Delarue, de Beaumont-en-Auge. = Arch. SHL. Papier 12 ff. Analyse Er. Deville.

1748 – Archives SHL. 1F384 : 25 février 1748 : Guillaume Le Luthumel de Beaumont en Auge remet à titre de subrogation à Nicolas Boulley, menuisier à Cambremer une maison à Saint Laurent du Mont.

1775. — Le 12 sept. 1775, dispense de bans pour le mariage entre Félix-Auguste Réaux-Bouley, fils de feu Jaques, originaire de Bourgtherouhle et demeurant à Exmes diocèse de Séez, d’une part, et dlle Anne-Félicité Guestard, fille de M. Jean-Pierre Guestard, ancien notaire, et de feue Anne Renoultt, de la parr. de Beaumont-en-Auge.

1782. – Archives SHL. 1F690 : 1782 : Beaumont le Roger, Guillaume Mouchel, reçus et lettres.

1790 et 1793 – Archives SHL : 1F894 : 1790 et 1793 : notes sur l’abbaye de Beaumont en Auge..

An III, 29 floréal ( 1795, 18 mai ) – Beaumont-en-Auge. Renseignements sur Douésy ( Doisy ? ) d’Ollendon qui  » s’est présenté comme un représentant du peuple … encourage les citoyens à des processions qui ont eu lieu pendant 4 jours de suite, fait peindre et peint lui-même une croix située sur une grande route, en blanc  » = A.D. Calvados – F 6375 – Notes Desprès; Dossier Beaumont-en-Auge, d’après A.D. Calvados, série L police – Acquisition Sallenelle – cf. sur ce personnage, un article de G.A. SIMON in BSHLx. )

An IV, 9 thermidor ( 1796, 26 juillet ) – Beaumont-en-Auge. Procès-verbaux des visites des moulins du canton de Beaumont-en-Auge: Le Sueur, meunier = A.D. Calvados – Administration IV Police 41.

1842. – archives SHL.A. 1F800 : 1842 : Beaumont en Auge : poème adressé au Maire.

Fonds Etienne Deville: Carton n° 04
C4/3 – Manuscrit sur le cartulaire de Beaumont-en-Auge.

Fonds Nedelec – Communes:
Com.4. 9. 1 Beaumont-en-Auge Vie de la commune 1988-2008
Com.4. 9. 2 Beaumont-en-Auge Restauration de l’église
Com.4. 9. 3 Beaumont-en-Auge Jean-Charles Langlois. Pierre-Simon de Laplace
Com.4. 9. 4 Beaumont-en-Auge Notes historiques

Fonds COTTIN M. :
11 FA – 37 – Divers . Région de Pont-l’Evêque, Bonnebosq, Clarbec, Reux, Drubec, Beaumont, Villers, Manneville-la-Pipard, Manoir de
Pommereul à Sainte-Marthe (Eure) etc.

FONDS STURLER :
33 L’Église de Beaumont-le-Roger avril 1965 – détail 2 pell demandé par l’Ent.Raulet

Carnets de Charles VASSEUR :
Voir « Doyenné de Beaumont en Auge ».
Voir « Analyses et Transcriptions … »

EXTRAIT DE NOTES RECUEILLEES PAR MONSIEUR CATHERINE, INSTITUTEUR A GONNEVILLE SUR HONFLEUR. Page 61.
Robert Bertrand, baron de Roncheville et de Briquebec, avait donné en 1221 au prieuré de Beaumont, le tiers de la dîme des quatre fiefs qui relevaient de la baronnie de Roncheville dans les communes de Pennedepie et de Barneville. Ces fiefs étaient Pennedepie, Blosville, Meautrix et Bouttemont et dans une nouvelle charte de 1255 revenant sur ce qu’il avait précédemment accordé il donna aux religieux la totalité de la dîme sur les quatre fiefs.

Les seigneurs de Longueville prétendirent que la dotation des seigneurs de Roncheville n’avait un entier effet que pendant que ces seigneurs possédaient ces fiefs, mais que leur seigneurie était aliénée, les nouveaux seigneurs en maintenant la charte de 1221 se réservaient à leur profit celle de 1255, qu’ils ne regardaient que comme facultative. En vain, les religieux invoquèrent le droit de possession depuis l’origine et les nouveaux seigneurs malgré les religieux de Beaumont prirent les deux tiers de la dîme ne laissant auxdits religieux que le tiers accordé par la charte de 1221.
P.63 1699 2 avril
Mémoire instructif touchant la terre de Mont Saint-Jean
Ce mémoire est de conséquence pour connaître de la terre de Mont Saint-Jean et ses droits.
Suivant ce mémoire le Mont Saint-Jean comme Barneville et le prieuré de Beaumont auraient été donnés autrefois aux Templiers par des seigneurs de la Vicomté d’Auge et baronnie de Roncheville. Mais les preuves données à l’appui détruisent justement l’assertion, puisqu’il est reconnu que la terre se retrouve dans les mains de la famille Bertran, qui possédait la seigneurie de Roncheville, entre autres dans les mains du fondateur de Beaumont qui vivait en 1060 environ.
Il en résulte que l’on ne peut guère accorder créance à ce mémoire qui donne du reste peu de faits et paraît avoir été rédigé pour défendre des droits d’usage.
– page 135 : 1751 31 juillet
Guillaume Thouret, tabellion royal au baillage d’Auge pour les sièges de Pont-l’Evêque, les Authieux-sur-Calonne, Touques, Beaumont, Roncheville et dépendances.
– Page .156 : 1672 28 avril
– Au gageplège de la terre et seigneurie de Saint Cloud, tenu sur les fiefs sous la grande porte du manoir sieurial dudit lieu, par nous François Froger, licencié aux lois, avocat, séneschal de ladite sieurie, en présence de Gilles Le Cornu, tabellion à la vicomté de Roncheville, pour le siège dudit lieu et Beaumont, pris pour greffier, à l’instance et requête de Nicollas Dabost escuyer, seigneur de ladite terre, présent en personne, ont été appelés.

– 1751 31 juillet
– Guillaume Thouret, tabellion royal au baillage d’Auge pour les sièges de Pont-l’Evêque, les Authieux-sur-Calonne, Touques, Beaumont, Roncheville et dépendances.
– p.163 : 1742 29 octobre
Assignation donnée par l’échevin de la Confrérie de Charité de Saint Sauveur de Beaumont-en Auge à l’un des frères pour payer des amendes dues pour n’y avoir point rempli les obligations de frère servant. Ce en vertu d’une délibération du dimanche 29 septembre1737, qui constate qu’alors il y avait peu de zèle et que la décadence s’était introduite dans la société
– p.176 : 1580 8 juillet
Aveu rendu à Nobles Hommes François Poisson, sieur du Buisson et Nicolas du Val, sieur de Bocquensey aux droits des demoiselles Charlotte et Catherine de la Rivière, leurs femmes, sieurs du fief terre et sieurie du Mesnil es Crottes par Noble Paul Pynain, sieur de Saint Pierre, héritier de feu Maître Robert le Perché, en son vivant procureur du Roy en la vicomté d’Auge pour partie d’une vavassorie nommée la Valvassorye Arnould, assise aux paroisses de Beaumont et de Clarbec, sujette à 40 oeufs 4 deniers à Pâques. A la Saint Michel 30 corbeillées de pommes pour un myeu de cildre, et audit terme 10 sols pour agencement pour cueillys, pillys et entonnages, 48 sols à Noël, 4 chapons, 4 deniers hérisson et mottage … au chateau de Fauguernon
– page 184 – 1728 7 septembre
Dom Charles Dubosc, prieur du prieuré de Beaumont et Dom Denys le Sueur, procureur dudit prieuré
– page 198 – 1767
Charles de Lanney et Charlotte de Beaumont sa femme, fille de Joseph de Beaumont, sieur de Ricqueville qui était le fils de Elie de Beaumont sieur de Boisainey
– Page 201 – 1690 12 décembre
Réunion de terres fieffées, faite au corps du domaine, les pleds de réunion du noble fief Tillard appartenant aux Revérends Pères Religieux, prieuré claustral et Couvent du Prieuré de Notre-Dame de Beaumont-en-Auge, faute d’hommes et adveux non baillés, rentes non payées, droits et devoirs seigneurieux non faits
-page 206 – 1746 7 mars
Simon Duraingue, prêtre curé de la paroisse de Beaumont-en-Auge
– Page 207 – 1710 26 mars
Fieffe faite par Joseph de Baumont sieur de Ricqueville fils et héritier en partie de feu Hélie de Baumont, sieur de Boisanney, à Damoiselle Geneviève le Troux, veuve de Jean-Baptiste de Tolmer, vivant escuyer, sieur des Champs.
– p.212 : 1744 3 janvier – Auberge de la Fleur-de-Lys au bourg de Beaumont-en-Auge

FONDS « IMPRIMES » :
III J 26 : Observations médicales sur la maladie de Melle Lecarpentier, de Beaumont, par le docteur Quillet médecin à Pont-l’Evêque et éclaircissement par le docteur Gauvin, médecin à Beaumont. 1818. ex n° 99.
(Cas d’un cancer traité pour un ver solitaire et autopsie cadavérique)
II A 5 : Tableau du district de Pont-l’Evêque, réduit à 93 paroisses et deux succursales, avec la liste des paroisses supprimées, noms des fonctionnaires publics et autres ecclésiastiques qui ont déféré à la loi du serment et l’indication des remplacements à faire par l’ordre de suppression proposé.
(cantons de Pont-l’Evêque, Honfleur, Blangy le Château, Bonnebosq, Cambremer, Beuvron, Touques, Dives, Crévecoeur, Beaumont)

BARNEVILLE – 27



BARNEVILLE – 27

Baronnie de Daubeuf-la-Campagne

Abbaye Saint-Ouen de Rouen. Baronnie de Daubeuf : affaires diverses.- Procédure contre les habitants de Vraiville 1499-1502)
AD. SM. 14 H 1358

1525-1532
Abbaye Saint-Ouen de Rouen. Baronnie de Daubeuf-la-Campagne -Bail et cession de la moitie du fief d’Escanville (1525-1532)
AD. SM. 14 H 1358

1594
Abbaye Saint-Ouen de Rouen. Baronnie de Daubeuf-la-Campagne -Procédure relative au compte de la ferme de la Bougonnerie (1594)
AD. SM. 14 H 1358

1643 – 17..
* Abbaye Saint-Ouen de Rouen. Baronnie de Daubeuf-la-Campagne – Copie ou extraits de terriers (semble concerner Daubeuf-la-Campagne)
AD. SM. 14 H 1358

1692 – 1767
Abbaye Saint-Ouen de Rouen. Sentences de réunion d’héritages. Baronnie de Daubeuf-la-Campagne –
AD. SM. 14 H 1358

1704
Abbaye Saint-Ouen de Rouen. Baronnie de Daubeuf-la-Campagne -Mémoire de recette de rente
AD. SM. 14 H 1358

1705 – 17309
Abbaye Saint-Ouen de Rouen. Baronnie de Daubeuf-la-Campagne -Rôles d’amendes.
AD. SM. 14 H 1358

1772 – 1788
Abbaye Saint-Ouen de Rouen. Baronnie de Daubeuf-la-Campagne -Quittances mémoires et correspondances.
AD. SM. 14 H 1358

1778
Abbaye Saint-Ouen de Rouen. Baronnie de Daubeuf-la-Campagne -Répertoire d’aveux.
AD. SM. 14 H 1358

1783
Abbaye Saint-Ouen de Rouen. Baronnie de Daubeuf-la-Campagne -Titres concernant la terre de Saint-désir dépendant de la baronnie
AD. SM. 14 H 1358

1785 – 1786
Abbaye Saint-Ouen de Rouen. Baronnie de Daubeuf-la-Campagne -Procès verbaux du Garde-chasse de Daubeuf-la-Campagne.
AD. SM. 14 H 1358

1788
Abbaye Saint-Ouen de Rouen. Baronnie de Daubeuf-la-Campagne -Récépissé des papiers détenus par le fermier Nicolas Dupuis.
AD. SM. 14 H 1358

1790

Abbaye Saint-Ouen de Rouen. Baronnie de Daubeuf-la-Campagne -Recette des droits seigneuriaux.
AD. SM. 14 H 1358

1564
Abbaye Saint-Ouen de Rouen. Baronnie de Daubeuf-la-Campagne -Procédure contre un fermier.
AD. SM. 14 H 1359

1598
Abbaye Saint-Ouen de Rouen. Baronnie de Daubeuf-la-Campagne -Procès-verbal de la visite de la baronnie.
AD. SM. 14 H 1359

1608 – 1623
Abbaye Saint-Ouen de Rouen. Baronnie de Daubeuf-la-Campagne -Procédures pour non respect de contrat de bail contre le fermier Le Cornu.
AD. SM. 14 H 1359

1610
Abbaye Saint-Ouen de Rouen. Baronnie de Daubeuf-la-Campagne – Procédures relatives aux champarts.
AD. SM. 14 H 1359

1616 – 1778
Abbaye Saint-Ouen de Rouen. Baronnie de Daubeuf-la-Campagne. Transactions diverses et copies d’aveux.
AD. SM. 14 H 1359

1617-1618
Abbaye Saint-Ouen de Rouen. Baronnie de Daubeuf-la-Campagne -Adjudications de terres.
AD. SM. 14 H 1359

1623 – 1780
Abbaye Saint-Ouen de Rouen. Baronnie de Daubeuf-la-Campagne -Dîmes et champarts: contestations et titres justificatifs.
AD. SM. 14 H 1359

1643
Abbaye Saint-Ouen de Rouen. Baronnie de Daubeuf-la-Campagne – Mainlevée de saisie de terre en faveur de Saint-Ouen.
AD. SM. 14 H 1359

1724-1725
Abbaye Saint-Ouen de Rouen. Baronnie de Daubeuf-la-Campagne -Correspondance relative … la perception des treizièmes.
AD. SM. 14 H 1359

1684
Abbaye Saint-Ouen de Rouen. Baronnie de Daubeuf-la-Campagne -Défense faite aux paroissiens de se placer dans le chœur de l’église.
AD. SM. 14 H 1359

1785 – 1787
Abbaye Saint-Ouen de Rouen. Baronnie de Daubeuf-la-Campagne -Indications d’usurpations faites sur les pâtis et plan des bruyères de Daubeuf-la-Campagne.
AD. SM. 14 H 1359

1565 – Daubeuf-la-Campagne
Abbaye Saint-Ouen de Rouen. Baronnie de Daubeuf-la-Campagne -Terrier dressé par Pierre Picard et Jehan Le Paulmieré receveurs de la baronnie.
AD. SM. 14 H 1360

1700 – 1743
Abbaye Saint-Ouen de Rouen. Baronnie de Daubeuf-la-Campagne -Réunions d’héritages.
AD. SM. 14 H 1361

1785 – 1786 – Daubeuf-la-Campagne
Abbaye Saint-Ouen de Rouen. Baronnie de Daubeuf-la-Campagne -Aveux
AD. SM. 14 H 1362

1671
Abbaye Saint-Ouen de Rouen. Baronnie de Daubeuf-la-Campagne –  » Inventaire des titres du chartrier abbatial de la royale
Abbaye de Saint-Ouen de Rouen faict en 1671. » – fol. 89: Baronnie de Daubeuf-la-Campagne.
AD. SM. 14 H 6

Cf. dans papiers QUENEDEY 13 Croquis d’une maison de Lisieux 127 Grande rue cour Corps de logis de L’Ouest d’après J. Lafond.
Enquête de louis XIV sur les carrières de pierre.