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SAINT JULIEN de MAILLOC


NOTES sur SAINT JULIEN de MAILLOC

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1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives ShL.

1 – Bibliographie:

CAUMONT Arcisse de : Statistique monumentale du Calvados, réédition Floch, tome III, page 827.

DETERVILLE Philippe, Richesse des châteaux du Pays d’Auge, Condé–sur-Noireau, Corlet, 1989, 250 x 330, 301 p.; pp. 71-74

Editions FLOHIC : Le Patrimoine des communes du Calvados page1245,

Documentation sur le Château de Mailloc à Saint Julien de Mailloc – 2005 – Communiqué par M. Yves NEDELEC. Archives SHL NE 26

MANEUVRIER Jack : Le mariage sous l’ancien régime. – Bulletin du Foyer rural du Billot n° 98, Juin 2007…

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT
St-Julien-de-Mailloc, Sanctus Julianus de Maillot, de Mailloco.

Cette église est assez vaste ; mais elle offre peu d’intérêt, par suite des transformations qu’elle a subies depuis trente ans.
Rien, dans les parties anciennes, n’indique une construction antérieure au XVe siècle. Les contreforts et quelques fenêtres, plus ou moins mutilées, qui subsistent encore, ont tous les caractères du style ogival flamboyant. Le plan offre une nef et un choeur qu’on vient de reconstruire, et il n’y a aucune particularité à signaler.
Le clocher en charpente, de 100 pieds de hauteur, appartient aussi au XVe siècle. Il était originairement assis sur l’arc triomphal, en avant du choeur ; mais il a paru plus conforme aux usages modernes de l’établir sur le pignon occidental. Deux charpentiers du pays, nommés Nicole et Lami, ont entrepris d’opérer ce transport sans démolition.
La distance à parcourir était de 65 pieds (Notes par M. Ch. Vasseur).
Après réussite complète, on leur a versé 250 francs seulement.
Rien, à l ‘intérieur, ne compense la triste idée conçue dans l’inspection de l’extérieur : voûtes plâtrées, mobilier insignifiant. Il faut pourtant signaler un tabernacle en bois du XVe siècle, que M. le curé actuel a découvert dans les greniers. Ces sortes de meubles sont rares dans leur intégrité.
A l’article de GRENGUES ( tome IV), on a figuré un panneau qui appartient évidemment à un tabernacle. Celui-ci est divisé en deux étages par une tablette posée à peu près à moitié de la hauteur. Il est carré en plan et représente assez bien une tour d église de l’époque. Des pilastres formant contreforts garnissent les quatre angles ; un petit clocheton orné de crochets leur sert d’amortissement. Les faces sont composées de panneaux découpés à jour en arcatures, doublées dans les vides d’un verre épais, incolore, qui permettait de contempler l’intérieur. On distingue encore les traces de peintures dont ce tabernacle était revêtu: rouge à l’intérieur, vert à l’extérieur, sans aucun dessin. La porte
n’était point différente des autres faces ; elle occupait toute la hauteur. Chacune de ces faces se termine par un triangle garni de crossettes et percé d’un trèfle. Rien n’indique qu’une pyramide ait complété le couronnement. La hauteur totale de cette tour est de 2 pieds environ, et sa largeur de 7 pouces.
L’église de St-Julien-de-Mailloc dépendait du doyenné d’Orbec. Le patronage était laïque.
Le clocher renferme deux cloches. La plus grosse est moderne; l’autre porté l’inscription suivante :
IAY ETE BENIE PAR Mre FRANÇOIS MICHEL MEUSNIER CURE DE CE LIEU
ET NOMMÉE LOUISE FRANÇOISE PAR CEZARD LOUIS FRANÇOIS MARIE ANGE
VICOMTE D’HOUDETOT ENFANT DE CLAUDE CONSTANCE CEZARD D’HOUDETOT
MARECHAL DES CAMPS ET ARMÉES DU ROY MARQUIS DE MAILLOC ET AUTRES
LIEUX IEAN FAILLET FILS PIERR(E) TRESORIER.
A LAVILLETTE DE LISIEUX MA Fte EN 1771.

Cette cloche a été publiée par M. le docteur Billon dans ses Études épigraphiques, la paroisse de St-Julien était comprise dans la baronnie de Mailloc, dont le chef est sur St-Pierre; elle n’a jamais eu de seigneur particulier.

Chapelle de Mailloc.
— La petite chapelle qu’on trouve sur le bord de la route d’Orbec à Lisieux est sur le territoire de St-Julien. Sa construction, comme le fait voir le dessin de M. Bouet, date tout au plus du XVIe siècle. Le chevet est à pans coupés sans ouvertures : deux baies ogivales s’ouvrent symétriquement dans les murs latéraux pour éclairer 1’autel. La porte est au milieu du pignon de l’ouest vers la route. Dans les vantaux, menuiserie en style Louis XIV, ou a pratiqué un petit guichet pour permettre aux pèlerins de voir l’intérieur. Un petit autel, fort simple, compose tout l’ameublement. Il n’y point de voûte, mais un simple plafond. Un petit clocheton en dôme, percé de quatre arcades cintrées, contient la cloche.
Cette chapelle est dédiée à Notre-Dame : le patronage appartenait au baron de Mailloc.
La fête patronale se célèbre le 8 septembre. C’est une foire avec assemblée très-fréquentée, dont la principale marchandise (après les liquides) consiste dans des melons dont la culture se fait en grand dans les champs d’alentour. Je ne sais pourquoi cette assemblée se nomme la Saint-Gourgon, ce saint n’étant l’objet d’aucun culte dans la contrée.
La population de St-Julien est de 555 habitants. Elle était, au dernier siècle, de 415. C’est encore à l’industrie qu’est due cette augmentation.

Voie romaine.
— La voie romaine de Lisieux et Condé-sur-Iton montait sur le coteau près de la chapelle de Mailloc pour se diriger ensuite, à peu près en ligne droite, vers Broglie, La Barre et Condé. Je l’ai suivie de la chapelle de Mailloc à St-Germain-la-Campagne. Elle laissait à gauche l’église et le village du Besnerey, et à droite celui des Petits- Périers. Elle passait à 500 mètres, au midi, de l’église de St-Germain-la-Campagne. On la voit très-distinctement, entre St-Germain et le Besnerey, et l’on trouve à 1 kilomètre 1/2 de St-Germain, vers le Besnerey, un carrefour au milieu duquel existe aujourd’hui une croix entièrement en fer portant une inscription et les armoiries de la famille qui l’a érigée ( V. la communication que j’ai faite il y a quelques années à la Société française d’archéologie ). Cette
croix a très-probablement remplacé un monument romain, soit une colonne milliaire, soit peut-être plutôt un autel dédié à Mercure. Le piédestal de la statue de ce dieu trouvé dans les fondations de l’église St-Germain , quand on l’a reconstruite, il y a quelques années, et qui a été transporté à Évreux, pourrait bien avoir occupé cet emplacement dans l’origine. C’est une conjecture; sans doute, mais ce marbre ne devait pas avoir été apporté de bien loin quand on l’a fait entrer dans les fondations de l’église.
Quoi qu’il en soit, ce chemin que l’on peut encore reconnaître jusqu’à St-Germain, et qui se confond ensuite avec la route de ce lieu à Broglie, est évidemment celui que l’Itinéraire d’Antonin mentionne : il est connu sous le nom de chemin Perrey, et la tradition rapporte qu’il a plus de 100 Lieues de longueur. C’est à tort que le chemin de Lisieux à Chambray par Courtonne-la-Ville, qui est parallèle au précédent, a été regardé par quelques personnes comme la voie romaine de Lisieux à Dreux.

Saint-Julien-de-Mailloc. – On trouve au cadastre (C, 469) une « Motte du Château».

2 – Pièces Justificatives.

Promenade dans le canton d’Orbec-en-Auge – R.GUIBLAIS.
La commune de Saint-Julien-de-Mailloc appartenait autrefois au canton de Courtonne-la-Ville, et fut rattachée à celui d’Orbec par arrêté du 6 brumaire de l’an X ( 29-10-1801).
Saint-Julien-de-Mailloc était la paroisse dominante des quatre Maillocs, et c’est sur son territoire que s’élevait la seigneurie de Mailloc.
Chapelle de Mailloc. Cette chapelle est dédiée à Notre-Dame de la Délivrance. Elle aurait été construite au lendemain de la guerre de cent ans, pour remercier la Vierge d’avoir délivré la Normandie par la défaite des Anglais. En réalité, dans son état actuelle, a été édifiée au XVI° siècle. Il est probable que cette chapelle du XVI° siècle ait remplacé une chapelle plus ancienne, datant du Moyen-âge, qui s’élevait elle même à l’emplacement d’un fanum (petit temple) qui se dressait à l’époque antique en bordure d’une voie romaine.
Château de Mailloc: Construction du XVII° siècle. Il avait été habité par la famille de Mailloc. Jean de Mailloc fit escorte à Robert, duc de Normandie, en terre Sainte. Les rôles de l’Echiquier mentionnent au XII° siècle les seigneurs de Mailloc.
En 1693, la baronnie de Mailloc fut érigée par Louis XIV en marquisat de Mailloc, en faveur de Gabriel-René de Mailloc, qui avait épousé Claude Lidie d’Harcourt. Ce fut le dernier de sa lignée, il mourut le 11 octobre 1724 au château du Champ de Bataille, dans l’Eure, mais son corps a été transféré à Saint-Julien-de-Mailloc.
Le château de Mailloc passa ensuite à la veuve de Gabrielle-René de Mailloc, puis au duc d’Harcourt. Ce sont les Harcourts qui vendirent la terre et le château de Mailloc à la famille d’Houdetot, qui les possédèrent jusqu’à la période révolutionnaire. Mailloc passa ensuite au marquis de Porte et aux Colbert-Chabanais.
L’intérieur était décoré de très belles tapisseries, de portraits et de souvenirs historiques de grande valeur: livres ayant appartenus au grand Colbert, papiers et documents de Laplace, le grand savant du XIX° siècle meubles et bibelots rares. La perte de cet ensemble d’art et de souvenirs fut inestimable.
Tombeau de Laplace. Sur le coteau qui domine la vallée d’Orbec derrière la chapelle de Notre-Dame de la Délivrance se dresse un mausolée rappelant les proportions et le style d’un temple antique.
La voie romaine de Lisieux à Condé-sur-Iton escaladait le coteau à proximité de l’emplacement actuel de la chapelle de Mailloc et se dirigée ensuite à peu près en ligne droite vers Broglie. Vieux chemin connu sous le nom de chemin Perrey, incontestablement une des voies antiques les plus certaines de notre région.

3 – Archives ShL.

Carnets de Charles Vasseur :
1 – « Analyse et transcriptions … »
1704 27 janvier
Vente faite par Jean Montoure, marchand bourgeois d’Orbec à Pierre Bardel de Saint-Julien-de-Mailloc, de diverses pièces de terres situées en la paroisse de la Chapelle-Yvon et de Saint-Pierre-de-Mailloc, tenues en partie de la seigneurie dudit lieu de la Chapelle-Yvon, en partie de la seigneurie de Courthonne, et la pièce située en la paroisse de Saint-Pierre-de-Mailloc relevant du Marquisat de Mailloc
En marge est écrit : reçu le treizième du présent contrat ce 25e d’août 1705
signé : Alexandre de Belleau

Doyenné d’Orbec
Sous l’invocation de St Julien

Insinuations

Description de l’église 10 juillet 1859 et déplacement du clocher

Description des cloches :
J’ai été bénie par Messire François Michel Meusnier, curé de ce lieu et nommée Louise Françoise par César Louis François Marie Ange, vicomte d’Houdetot assisté de Françoise Charlotte de Houdetot, enfant de Claude Constance César d’Houdetot, maréchal des Camps et Armées du Roy, marquis de Mailloc et autres lieux.
Lavillette de Lisieux m’a faite en 1771
J’ai été faite à la demande du Conseil Municipal de cette commune et en partie fournie par les souscriptions volontaires des bons habitants de St Julien et de St Denis de Mailloc réunis. J’ai été baptisée par Messire Jean Baptiste Christophe Lebreton, curé de ce lieu depuis 40 ans, et nommée Marie Josèphe par Napoléon Joseph, comte de Colbert Chabanais assisté de Madame Marie Anne Charlotte de Courtis, marquise de La Place veuve de Pierre Simon Marquis de La Place, Pair de France, membre de l’Académie des Sciences,.. faite en 1846 je pèse 713 kg et demi.
Fondue par Paul Havard à Villedieu et vendue

Description de la Chapelle de Mailloc Notre Dame de Mailloc sur le territoire de St Julien 16e S.
1er mars 1711 Marc Antoine de la Sauvagère, écuyer sieur de St Laurent demeurant en la paroisse de St Julien de Mailloc.

SAINT DENIS de MAILLOC


NOTES sur SAINT-DENIS-de-MAILLOC

Voir les notes sur MAILLOC
SAINT-DENIS DU VAL D’ORBEC.

1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives ShL.

1 – Bibliographie:

CAUMONT Arcisse de : Statistique monumentale du Calvados, réédition Floch, tome III, page 834.

CHAPPET Alain : Avec ceux de Lisieux et alentours tombés à la bataille d’Austerlitz. BSHL n°58, juin 2005. ( François Drouet )

Editions FLOHIC : Le Patrimoine des communes du Calvados page,1243.

PAUMIER Henri : Pour l’histoire du papier. Les moulins des papetiers du Pays d’Auge. Bulletin du Foyer rural du Billot, n°82, juin 2003.

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT
St-Denis-de-Mailloc., Sanctus Dionisius de Maillot, Sanctus Dionisius de Valle-Auribecci, St-Denis de Mailloc, St-Denis du Val-d’Orbec.
St-Denis est réuni, pour le culte à St-Julien de Mailloc.

Il dépendait aussi du doyenné d’Orbec. Le patronage appartenait au seigneur du lieu.
L’église est conservée avec soin par les habitants. Elle est assez petite. Le pignon de l’ouest, où s’ouvre le portail, date du XVIe siècle dans la partie inférieure. Le haut a été refait au XVIIIe. La porte est précédée d’un beau porche en charpente vigoureusement taillé, qui a les caractères de la fin du XVe siècle.
Les deux murs latéraux sont inégalement percés. Chacun est flanqué par deux contreforts placés aux extrémités, dont les profils accusent le XVe ou le XVIe siècle. Les murs sont romans, bien que les moellons dont ils se composent n’affectent pas d’une manière bien distincte l’opus spicalum. Les fenêtres datent en partie du XVIe siècle, en partie du XVIIIe.
Le clocher est assis sur le pignon oriental de la nef; il appartient au XVIe siècle : ses évents se composent d’une série de trilobes. Du reste, il n’offre rien de remarquable.
Le choeur est petit et sa construction doit remonter à l’époque romane, comme celle de la nef. Le chevet a été reconstruit, probablement au XVIe siècle. Les ouvertures sont encore plus modernes. Une petite sacristie cache en partie le mur septentrional,
L’intérieur est assez obscur. Le maître-autel, dans le style du règne de Louis XIV, se compose d’un entablement soutenu par six colonnes corinthiennes, avec une niche cylindrique au centre ; mais cet encadrement a dû renfermer autrefois un tableau. Cet autel, comme le reste du mobilier, a peu de valeur. Six belles torchères en bois tourné servent de chandeliers. La voûte du choeur est plâtrée ; les entraits en ont été coupés, ce qui a fait pousser les murs au vide et a occasionné une lézarde profonde dans le mur du chevet.
Au sous-faite sont sculptés trois blasons : le premier du chapitre de Lisieux, le second de France, et le troisième de gueules à trois maillets d’or, 2 et 1, qui est de Mailloc.
L’arc triomphal est à moulures prismatiques portées sur deux piliers semi-cylindriques.
Les deux petits autels de la nef, du XVIIe siècle, comme celui du choeur, sont sans intérêt artistique. L’autel du nord est dédié à la Vierge, selon l’usage constant : l’autel du sud a pour titulaire saint Hubert ; on trouve à côté un Tableau des Fondations de la Confrérie de St-Huhert, érigée de temps immémorial en l’église de St-Denis de Mailloc. Cette confrérie s’acquitte des mêmes devoirs que les Charités instituées dans la plupart des paroisses de l’évêché de Lisieux.
La base du clocher, comprise dans la clôture du choeur, qui n’a pas varié depuis la Révolution, a été disposée au centre en une sorte de dôme pour ne point cacher la pointe de l’arc triomphal. La voûte de la nef est en lambris; elle n’a point subi, comme celle du choeur, l’outrage d’un horrible plâtrage. La charpente, indépendante des murs, porte sur des poteaux très-forts posés sur le sol. Elle n’est aucunement ornementée, mais d’une conservation parfaite.
On retrouve dans le pavage quelques restes de carreaux émaillés, et sur les murs des traces de peinture à l’ocre rouge.
Plusieurs fenêtres possèdent encore quelques fragments de vitraux du XVIe siècle. Il faut mentionner une Vierge assise, ayant à ses pieds trois donateurs, deux hommes et une femme. Cette Vierge est charmante, peinte en grisaille avec les hachures les plus fines. Les draperies sont bien étudiées.
L’enfant Jésus, debout sur les genoux de sa mère, tend ses bras vers les trois personnages agenouillés à ses pieds. Ces donateurs n’ont point les costumes brillants de la noblesse, et il n’y aurait rien d’étonnant à ce que ce fussent des paysans du lieu. L’un est vêtu d’un sarrau bleu, semblable à la blouse portée encore de nos jours par les cultivateurs normands; le second est en brun. La femme porte le bonnet pyramidal Lexovien, qui vient de disparaître devant des modes parisiennes.
La cloche est ancienne, voici son inscription :
L’AN 1758 IAY ESTE BENIE PAR Mrs IAOQVES VALLEE PBRE CVRE DE
CE LIEV ET NOMMEE CLAVDE, PAR Mre ABRAHAM DARCOVRT DOYEN DE
LEGLISE METROPOLITAINE DE PARIS ABBE COMMENDATAIRE DE SIGNY ET DE
SAINT-TAVRIN DEVREUX ET PAR PVISSANTE DAME CLAVDE LIDIE DARCOVRT
MARQVISE DE MAILLOC DAME DV CHAMP DE BATAILLE ET AVTRES LIEVX.

(Voyez Épigraphie campanaire, par M. le docteur Billon.)

Cassini indique, à St-Denis-de-Mailloc, un château dont je n’ai pu découvrir le moindre vestige.
Le châtelain était tenu de faire 40 jours de garde à la porte d’Orbec, à Lisieux, en temps de guerre. On trouve comme possesseurs de ce fief: en 1447, Guillaume Fouquet, dont la fille et unique héritière épousa Gueroudin de Franqueville, sieur de Collandon ; en 1532, Charles de Mailloc qui, avec François de Fontenay, le seigneur du Mont-à-la-Vigne et d’autres gentilshommes, maltraita fort les bourgeois de Lisieux; en 1562, Jehan de Mailloc; enfin, en 1601, Hamon de Mailloc, l’un des plus turbulents gentilshommes auxquels le roi Henri IV ait eu affaire, et qui, comme son ancêtre, ne se fit pas faute de rançonner les habitants de Lisieux. Il épousa Madeleine de Melun, qui lui donna une fille, mariée le 18 octobre 1618 à Charles-François de Lyée, seigneur de Tonnancourt.
Deux autres fiefs avaient leur manoir sur le territoire de cette paroisse : la Masselinaye, appartenant au chapitre de Lisieux, et le Hameau-Chouque.
La paroisse de St-Denis-de-Mailloc dépendait de l’élection de Lisieux, sergenterie d’Orbec. Elle comptait 67 feux, environ 335 habitants. La population actuelle n’est plus que de 207.

2 – Pièces Justificatives.

Promenade dans le canton d’Orbec-en-Auge – R.GUIBLAIS.
La commune de Saint-Denis-de-Mailloc appartenait autrefois au canton de Courtonne-la-Ville, et fut rattachée à celui d’Orbec par arrêté du 6 brumaire de l’an X ( 29-10-1801).
A la voûte du choeur, on voyait encore au siècle dernier trois écussons: Celui du Chapître de Lisieux, celui des Rois de France, et celui des Mailloc, qui se lisait de gueules à trois maillets d’or.

1343, 9 octobre (Saint-Denis) ( ??? )
Travaux faits au moulin de Neuville(sur-Touques) et au Sap, sur l’ordre du vicomte d’Orbec, par Jehan du Bois-Bernard, fermier de la ferme de Neuville et de la prévôté du Sap.
= B.N Fr. 25996, 177
+ IND.: NORTIER Michel,  » Les Sources… Le fonds français du département des manuscrits « , Suppl. Ann. de Norm, Octobre 1962, n° 175.

c. 1370
Sergenterie de Mouard (Moyaux ?)
Fierville, Le Fauq, Saint-Jean-de-Lyvet (Saint-Jean-de-Livet), Brévedent, Esparfontaines (Eparfontaines), Saint Ligier d’Ouillie (Saint-Léger-d’Ouilly), Fierfol (Firfol), Fumichon, Hermival, Saint Martin d’Ouillie, Asnières, Saint-Denis-du-Val-d’Orbec, Saint Pierre, Saint Hippolyte de Canteloup, Saint Léger de Glatigny, Fontenelles, Fauguernon, Nouerolles (Norolles), Saint-Philbert-des-Champs, Escorcheville, Sainte-Croix de Cormeilles, Saint-Seveistre de Cormeilles, Mouard (Moyaux), Le Pin, L’Ostellerie (L’Hôtellerie), Saint-Martin-de-la-Lieue
= BN Fr. 26.010, N° 1087
+ IND. AD 76 16 F 7. Fonds de FRONDEVILLE.

1480, 12 juin – Courtonne-la-Meurdrac
Robert Gouscelin, de la paroisse de Glos, vend à Jehan Le Boctey, écuyer, 10 sols tournois de rente à prendre sur Colin Bouteiller, de Saint-Denis-du-Val-d’Orbec..
= Arch. SHL. 9 FA. Fonds Et. Deville.

1524, 26 juillet – Courtonne-la-Meurdrac
Thomas Le Bouteiller, de Courtonne-la-Meurdrac, vend à Michel Desjardins, une pièce de terre labourable à Saint-Denis-du-Val-d’Orbec
= Arch. SHL. 9 FA. Fonds Et. Deville.

1532, 2 avril – Courtonne-la-Meurdrac
Me Christophe Le Boctey, prêtre, demeurant à Villers, fieffe à rente à Michel Desjardins, une pièce de terre à Saint-Denis-du-Val-d’Orbec
= Arch. SHL. 9 FA. Fonds Et. Deville. Parch.

1554, 30 novembre – Courtonne-la-Meurdrac
Par devant Michel Laillier et Pierre Delannay, tabellions, Laurent Forart, de la paroisse de Saint-Denis-du-Val-d’Orbec, vend à Denis Larcher, demeurant à Lisieux, une pièce ou portion de terre, d’une vergée ou environ, sise à Courtonne, moyennant 12 livres tournois. Témoins Jean Martel et Etienne Poullain.
= Arch. SHL. Parch. Analyse Et. Deville.

1554, 30 novembre – Courtonne-la-Meurdrac
Par devant Michel Laillier et Pierre Delannay, tabellions, Laurent Forart, de la paroisse de Saint-Denis-du-Val-d’Orbec, vend à Denis Larcher, demeurant à Lisieux, une pièce ou portion de terre, d’une vergée ou environ, sise à Courtonne, moyennant 12 livres tournois. Témoins Jean Martel et Etienne Poullain.
= Arch. SHL. Parch. Analyse Et. Deville. Archives SHL 1F346

1555 : 22 juin 1555
SHL : 1F254 : 22 juin 1555 : par devant Michel Laillier et Olivier Carrey, tabellions, Jehan Pasquet, Jehan Friart et Guillemette Boutiller femme du dit Pasquet avouent avoir reçu de Berthe veuve de Jean Boutiller et de Jean Boutiller leur fils la somme de 25 livres tournois pour divers héritages sis dans la paroisse de Saint Denis du Val d’Orbec.

1567, 4 mai – Courtonne-la-Meurdrac
Par devant Jehan Le Telier et Raoul Dumoulin, tabellions, Marguerite et Louise, dites Foyard, filles et héritières de feu Guillaume Foyard, de la paroisse de Saint-Denis-du-Val-d’Orbec, vendent à Fiacre Guilleboult, de la paroisse de Courtonne, une petite pièce de terre sise à Courtonne, moyennant 12 livres tournois. Témoins: Jehan Foyard, de Saint-Denis-du-Val-d’Orbec et Adrien Delannay, de l’Hôtellerie.
= Arch. SHL. Parch. Analyse Et. Deville.

1568 24 juillet 1568 Courtonne la Meurdrac
Archives SHL : 1F424 : 24 juillet 1568 : Guillot Fréart de St Denis du Val d’Orbec vend à Jacob du Houlley une vergée de terre à Courtonne._

1568, 24 juillet – Courtonne-la-Meurdrac
Par devant Olivier Carrey et Jacques Cueillechien, tabellions à Lisieux, Guillot Fréart, de la paroisse de Saint-Denis-du-Val-d’Orbec, vend à Jacob du Houlley, procureur fiscal de la vicomté de Lisieux, une vergée de terre, à Courtonne, moyennant 40 sols tournois. Témoins: Guillot Noullin, broquetier de Lisieux, et Thomas Collet.
= Arch. SHL. Parch. Analyse Et. Deville.

1589, 3 mars – Courtonne-la-Meurdrac
Me Adrien Le Boctey, sieur de Grasmesnil, conseiller en l’Election de Pont-L’Evêque, y demeurant, reconnaît avoir reçu de Nicolas Desjardins, de Courtonne-la-Meurdrac, à l’acquit et décharge de Raulin Le Bouteiller, de Saint-Denis-du-Val-d’Orbec, le franchissement de 40 sols tournois de rente.
= Arch. SHL. 9 FA. Parch. Analyse Et. Deville.

1598, 31 mars – Courtonne-la-Meurdrac
Paulin, Pierre et Jacques Bouteiller, de Saint-Denis-de-Mailloc, vendent à Nicolas Desjardins, de Courtonne-la-Meurdrac, un écu sol. de rente.
= Arch. SHL. 9 FA. Parch. Fonds Et. Deville.

1598, 31 mai – Courtonne-la-Meurdrac
Par devant Jehan Le Telier et Nicolas Delannoy, tabellions au siège de L’Hôtellerie, Paulin, Pierre et Jacques Bouteiller, de Saint-Denis-du-Val-d’Orbec, s’engagent payer à Nicolas Desjardins, de Courtonne, la somme de 10 écus sol. pour une obligation passée entre eux. Témoins;: Martin Le Chien et Charles Alabarbe.
= Arch. SHL. Parch. Analyse Et. Deville.

1603 : 26 juillet.
Archives SHL : 1F278 : 26 juillet 1603 : Pierre Leboutelle de St Denis du Val d’Orbec baille en échange à Nicolas Desjardins de la paroisse de Courtonne la Meurdrac une rente et une pièce de terre.

1603, 26 juillet – Courtonne-la-Meurdrac
Par devant Jehan Le Telier et Nicolas Delaunnay, tabellions, Pierre Le Bouteiller, de la paroisse de saint-Denis-du-Val-d’Orbec, baille en échange à Nicolas Desjardins, de Courtonne-la-Meurdrac, une rente sur une pièce de terre. Led. Desjardins donne en contre-échange une pièce de terre contenant une acre, sise à Courtonne. Témoins: Jehan Guéroult, de Marolles et Jehan Masselin,, de Courtonne.
= Arch. SHL. Parch. Analyse Deville.

1604, 12 février – Courtonne-la-Meurdrac
Par devant Jehan Le Telier et Nicolas Delaunnay, tabellions, Pierre Le Bou-teiller, de la paroisse de saint-Denis-du-Val-d’Orbec, vend à Nicolas Desjardins, de Courtonne-la-Meurdrac, une pièce de terre en bruyère contenant une acre, sise à Courtonne. Témoins: Robert Fresnel et Colas Doynel, de Courtonne.
= Arch. SHL. Parch. Analyse Deville.

1626, 28 juin – Courtonne-la-Meurdrac
Par devant Jean Le Telier et Philippe Delannay, tabellions, Marin Loysel et Olive Le Licquerre, sa femme, de Courtonne, reconnaissent avoir vendu à Jacob du Houlley, sieur d’Anfernet, une pièce de terre en bruyères, moyennant 30 livres. Témoins: Jean Bouteiller, de Saint-Denis-du-Val-d’Orbec et Sébastien Lignol, de Courtonne.
= Arch. SHL. Parch. 2 ff. Analyse Deville.

1647, samedi 6 avril.
Saisine et mise en la main du roi par Maistre Pierre (?) de Courthonne, Receveur des deniers du diocèse de Lisieux des plusieurs termes des deniers dus sur le bénéfice de Saint-Denis-de-Mailloc montant à la somme de hui quatre vingt quatre livres cinq sols neuf deniers. Sont cités Raulin Perier (?) et Pierre Le Licquerre
= SHL. 1 F. 5.6

1647, samedi 6 avril.
Saisine et mise en la main du roi par Maistre Pierre (?) de Courthonne, Receveur des deniers du diocèse de Lisieux des plusieurs termes des deniers dus sur le bénéfice de Saint-Denis-de-Mailloc montant à la somme de hui quatre vingt quatre livres cinq sols neuf deniers. Sont cités Raulin Perier (?) et Pierre Le Licquerre
=Archives : SHL. 1 F69

1670, 29 mai – Courtonne-la-Meurdrac
Par devant Jacques Lenepveu et Jean Legendre, tabellions au siège d’Orbec, furent présents Louis Chouart, prêtre, Pierre Chouart, écuyer, sieur de la Grasserie, son frère, maître François Lailler, prêtre, Jean Jumel, sieur de Lespine, ratifient une transaction faite entre eux pour terminer le procès pendant au Parlement de Rouen, entre Pierre Chouart, sieur de la Ransonnière et Me Thomas Boissel, prêtre, curé de Bienfaite, plaintifs, d’une part, et Me Louis Chouart, faisant fort pour Pierre Chouard, sieur de la Grasserie, son frère, et Me François Lailler, défenseurs, d’autre part.
Ledit sieur de la Ransonnière a vendu par ces présentes audit Louis et Pierre Chouard, tous les héritages sis aux paroisses de Courtonne-la-Meurdrac, Saint-Denis-du-Val-d’Orbec, consistant en 25 acres de terre ou environ, masures, maisons, près, terres labourables, bois, taillis et pâturages, pour le pris de 6000 livres. Fait et passé à Orbec, le 29 mai 1670. Témoins Louis Daule, le jeune et Pierre Millecent, demeurant à Orbec.
= Arch. SHL. Parch. 6 ff. Analyse Et. Deville.

1672, 4 mai – Courtonne-la-Meurdrac
Par devant Nicolas Davy et Jean Boscher, tabellions, arrangement entre Pierre Chouart, sieur de la Ransonnière et Sébastien Morel, de la paroisse de Saint-Denis-du-Val-d’orbec, au sujet de paiement d’arrérages de rentes dues sur quatre pièces de terre.
Témoins: François Desvaux et Jean Blondel.
= Arch. SHL. Parch. 2 ff. Analyse Et. Deville.

1761-1847 – La Chapelle-Yvon, Saint-Denis–de-Mailloc. Papiers divers concernant les familles Cantrel et Cuillier, fabricants de frocs.
Voir Archives SHL Fonds 11FA

3 – Archives ShL.

9c – SAINT DENIS DE MAILLOC

Insinuations

Sous l’invocation de St Denis

Curés: Bautier 1764/1774
Laillier 1780/1787
Extrait des chartres de L’Echaudé d’Anisy : Henry de Mailloc, recteur de St Denis du Val d’Orbec, donne au Prieuré de Friardel 25 sols tournois de rente à prendre sur la vavassorerie des Rosselins dans le Val d’Orbec

Description de l’église 1859

Description de la cloche: l’an 1758 j’ai été bénie par Messire Jacques Vallée prêtre curé de ce lieu et nommée Claude par Messire Louis Abraham d’Arcourt doyen de l’église métropolitaine de Paris, abbé comandataire de Siny et St Taurin d’Evreux et par Puissante Dame Claude Lidie d’Arcourt marquise de Mailloc, Dame du Champ de Bataille et autres lieux.

En 1541 leva la fierté (?) François de Fontenay écuyer, seigneur de St Rémy, homme d’armes de la compagnie du Comte de Brienne, âgé de 29 ans demeurant à Fontaines les Rouges du comté de Falaise.
Il servait depuis l’âge de 16 ou 17 ans. On lui reprochait 41 méfaits. Plusieurs ont été commis de complicité avec le Sieur Charles de Mailloc dit St Denis, le seigneur du Mont de la Vigne, Jean de Mailloc, St Aubin etc.… « Lui et plusieurs gentilshommes de ses amis avaient battu d’épées les habitants de Lisieux et il y eut des blessés à bras et cuisses … et advint à raison de ce, grande émotion à ladite ville. Depuis, plusieurs fois ils épièrent sur les chemins les habitants de Lisieux qui allaient et venaient à leurs affaires et marchandises, et les battirent et outragèrent de plats d’épées et de bâtons de bois»
Le 21 mai 1610: Saint Denis de Mailloc de son autorité avec gens armés vient de se jeter dans la ville et château de Conches pour tenir garnison contre l’intention du Roy et les édits de pacification. Il en est arrivé un grand trouble et commotion dans la ville de Conches en sorte qu‘un des habitants a été tué.
17 décembre 1615 Un Saint Denis de Mailloc (celui dont Conches avait naguère vu les prouesses) de la Tour d’Exmes dont il s’était saisi et où il tenait fort, avec les troupes qu’il avait levées, faisait delà de fréquentes sorties, commettant de grands excès, extorsions, violences sur les pauvres habitants du pays.
En 1447 Guillaume Fouquet écuyer était seigneur de St Denis du Val d’Orbec
25 Mars 1532 Charles de Mailloc, seigneur de St Denis
6 août 1601 Messire Hamon de Mailloc, seigneur de St Denis, Monteilles et Mezeré épousa Madeleine de Melun d’où sortit une fille Madeleine de Mailloc mariée le 18 octobre 1618 à Charles François de Lyée seigneur de Tonnancourt.
Le Sieur de St Denis de Mailloc était tenu à 40 jours de garde à la porte d’Orbec à Lisieux en cas de guerre (aveu du 23 août 1551)

5 août 1590 Délibération des habitants de Lisieux accordant un subside de 150 écus pour aider le seigneur de St Denis de Mailloc, maître de camp, colonel de 20 compagnies françaises et gouverneur pour le Roy … en cette ville de Lisieux ayant fait son retour de Paris où il aurait été prisonnier de guerre.

Recherche des nobles de l’élection de Lisieux 1540
SAINT-DENIS DU VAL D’ORBEC.
63. Charles et Pierre, dits de Mailloc , dénommés nobles , ont déclaré s’aider , pour leur généalogie, des lettres et écritures , que le sieur de Mailloc, leur frère aîné, a fournies sur l’article et parroisse de Saint Pierre du Tertre, n° 26.

Recherches de 1524: néant

Arrière ban de 1562: le hoir de feu Jehan de Mailloc, le jeune seigneur de St Denis du Val d’Orbec
Le fief du Hameau Chouque assis à Thiberville dépendait de celui de St Denis de Mailloc.
La Masselinaye fief appartenant aux chanoines de Lisieux était assis dans les paroisses de St Martin et St Denis du Val d’Orbec.
Lettre de Monsieur de Villeroy à Monsieur de Frosny
Monsieur, depuis vous avoir écrit mon autre lettre nous avons su que ce traître s’est noyé en la rivière de Marne auprès du bac de Fay, se voyant poursuivi du prévost des maréchaux. Il avait avec lui un espagnol qui a été pris et amené à Paris avec le corps de l’autre dont il est raisonnable de faire un exemple public, étant bien marri qu’il n’a été pris en vie. Aussi bien étant découvert il ne pouvait plus faire de mal au Roy et sa mort ainsi advenue apportera peu d’avantage et de consolation à ceux qui espéraient par sa prise faire voir clair en ses intelligences et l’innocence d’autrui. Le Roy m’a commandé aussi vous avertir que celui qui est en Flandres pour le servir nous a écrit que Saint Denis de Mailloc a envoyé s’offrir aux archiducs par l’adresse de Monsieur d’Aumale pour lui servir non seulement de sa personne mais encore avec lui nombre de gentilshommes qu’il promet y mener, afin que vous y fassiez prendre garde et employer l’autorité et créance qu’il sait que vous avez sur lui pour rompre ce dessein.
De Fontainebleau le 24 avril 1604 Signé de Neufville
(Mémoire de Sully)

La HALBOUDIERE

NOTES sur La HALBOUDIERE


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La Halboudière réunie le 31 mars 1825 à la Commune de de FAMILLY.

Archives du Calvados.
La Halboudière (Calvados; jusqu’en 1825)
Histoire administrative : La Halboudière est réunie à la commune de Familly par l’ordonnance du 31 mars 1825.
TA Familly (Calvados; jusqu’en 2015)
La commune actuelle de Familly a été constituée par la réunion des communes de Familly et La Halboudière, qui formaient chacune, avant 1790, une paroisse et communauté ( Ordonnance du 31 mars 1825) .
ÉTAT-CIVIL : La Halboudière. – Baptêmes et mariages. 1646-1657. Baptêmes, mariages et sépultures, depuis 1669.
IMPOSITIONS : La Halboudière.
Matrice fonÉtats de sections ( Sections A- C) . An Van VII (3 cah. ) Matrice foncière . 1794 ( Cah. )
La composition actuelle de ces documents , qui sont, au moins
en partie , conservés, n’a pu être vérifiée .
Dictionnaire Topographique Du Département Du Calvados – C. Hippeau.
Halboderia, Halbouderia, Haleboderia, Halebouderia, Halbodère. La Halboudière.
Halboudière (La), commune réunie à Familly en 1825.
Parochia Beatoe Marioe de Halbouderia, 1257 (cart.de Friardel). — Haleboderia, XIV° s° (pouillé de Lisieux). —Halboudere, 1694 (carte de Tolin).
Par. de Notre-Dame, le seigneur. Dioc. De Lisieux, doy. d’Orbec. Génér. d’Alençon, élect. De Lisieux, sergent. d’Orbec. Tiers de fief relevant de la vicomte d’Orbec.

1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives ShL.

1 – Bibliographie:
DALLET A. « La Halboudière » BULL. SOC. HISTORIQUE ET ARCH. DE L’ORNE. Extraits ci-dessous.

2 – Pièces Justificatives:

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVDOS PAR ARCISSE DE CAUMONT.
Notes de M. Ch. Vasseur.
La Halboudière, Halebouderia, Halbouderia.
La commune de la Halboudière a été réunie à celle de Familly le 31 mars 1825.
L’église, supprimée, sert de grange. Le clocher a été démoli.
La nef porte tous les caractères des XVe et XVIe siècles.
Elle est construite en grès taillé, de très-grande dimension.
Le portail, placé à l’ouest, est accompagné de quatre contreforts; ceux du centre plus élevés. La porte est à linteau droit. Les murs latéraux ont quatre gros contreforts sans retraites.
Des fenêtres s’ouvrent dans chaque travée; elles sont toutes cintrées avec voussures à moulures prismatiques, et celles qui occupent la travée la plus rapprochée du choeur possèdent seules un meneau. On les avait faites plus larges, sans doute pour éclairer les petits autels.
La fenêtre intermédiaire, du côté du nord, est protégée par une grille annelée en fer rond.
Le choeur est presque aussi long que la nef, en blocage recrépi. A l’angle nord-est, on trouve les amorces d’un contrefort qui n’existe plus. Ce choeur doit dater du XIIIe siècle ; mais il a été repercé de fenêtres carrées au XVIIIe.
Alors on a bouché la grande fenêtre ogivale du chevet et une lancette aiguë, placée au sud, dans la première travée.
Bien que divisé par des cloisons, l’intérieur a gardé un aspect encore assez pittoresque,capable d’inspirer un artiste ou un poète. La voûte de la nef, dont les douvettes étaient bordées d’ornements dessinés en noir sur fond blanc, était maintenue par deux fermes apparentes.- La base du clocher faisait saillie à l’ouest, au-dessus de la porte d’entrée.
Il n’y avait point d’arc triomphal; la délimitation du choeur et de la nef était indiquée par le retrait, et la voûte du choeur ayant une base moins large était plus aiguë, afin d’arriver à la même hauteur de faîte.
Le maître-autel est resté en place dans un délabrement fort pittoresque ; il était conçu dans de petites proportions.
Le retable consistait en deux colonnes torses portant un entablement en trapèze. Des ceps de vigne courent du haut en bas des colonnes, reliées au tiers inférieur par une couronne fleurdelisée.
La décoration de la voûte doit être contemporaine de cet autel. Deux cartouches contiennent des inscriptions qui nous font connaître la date exacte et le nom de l’auteur de ces travaux.
M. P.
MORIN
PBrc CURÉ
DE – CE . LIEU.
M. P. M.
1639.

Il paraît qu’au moment de la Révolution les gens de la Halboudière se distinguèrent par leur zèle pour le progrès et les idées nouvelles, car ils firent un feu de joie de toutes les statues de saints de leur église; nous en avons retrouvé, sous l’autel, les tronçons informes et à demi brûlés, sauvés par une main pieuse. On doit regretter, entre autres, une Vierge qui devait avoir quelque mérite.
Les deux petits autels de la nef ont été transportés à Familly. Ils étaient contemporains de celui du choeur.
Du côté du sud, on voit des vestiges de peinture murale cachés autrefois par l’ un d’eux. On ne distingue plus que les contours d’un personnage esquissé à l’ocre rouge, peut-être un saint Michel, avec quelques vestiges d’ornementation architecturale. Cette peinture remonte au moins au XIVe siècle. Sous la fenêtre voisine est une petite piscine en accolade.
On trouve dans l’ébrasure d’une autre fenêtre le blason d’une litre funèbre : trois croissants sur champ de gueules.
La croix du clocher, gisant parmi les débris, doit remonter au XIVe siècle. Elle est assez richement travaillée, comme le fait voir le dessin de M. Bouet.
L’if du cimetière subsiste encore, vis-à-vis du portail; il mesure un peu plus de 7 pieds de circonférence.
L’église de la Halboudière, dédiée à Notre-Dame, faisait partie du doyenné d’Orbec. Le patronage en appartenait à l’évêque de Lisieux; mais il lui fut plusieurs fois disputé par les seigneurs temporels du lieu. On a une sentence des assises du bailliage d’Orbec, du 29 juin 1487, qui met à néant les prétentions de Thomas Thiesse, qui regardait le droit de présentation comme un privilège de son fief du Trembley.
Au XVIIIe siècle, les pouillés attribuent le patronage au seigneur.
D’après les recherches de M. Ch. Vasseur, la Halboudière était un huitième de fief relevant de la baronnie d’Orbec, et pendant tout le XVIe siècle les barons d’Orbec se qualifièrent seigneurs du lieu, de Bienfaite et de la Halboudière.
Néanmoins cette terre avait, dans ce temps-là même, des seigneurs particuliers. On trouve parmi les nobles du bailliage d’Évreux, en 1469, maistre Guillaume Myée, prebtre, seigneur de la Halboudière et de Beauvoir.
Un ancien a registre de la Recepte de la sieurie de Beauvoir, de la St-Michel 1476 à 1479, le mentionne encore comme seigneur du même lieu avec ce protocole: vénérable et discrète personne Guillaume Miée. official de Lisieux.
Il paraît probable qu’après lui le fief tomba en quenouille.
En 1524, on trouve en possession de ce fief Guillaume Thiesse, qui fait apparoir aux élus de Lisieux, comme il fut déclaré noble par les commissaires des finances.
En 1562, Charles Thiesse, écuyer, se qualifie seigneur du fief du Trembley, de la paroisse de la Halboudière. Un acte de 1573 parle de Anthoine Thiesse, sieur de La Fontaine et de la Halboudière.
Avec le XVIIe siècle paraît une autre famille, celle d’Épinay. En 1641, Jean d’Épinay, seigneur de Campigny, Grandval, la Halboudière, etc., et Madeleine Ozanne, sa femme, marient leur fille à Gabriel des Hays de Forval, seigneur de La Cauvignière. En 1697, les d’Épinay en jouissaient encore, et la litre funèbre signalée dans l’église doit porter leurs armes.

Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien Diocèse de Lisieux – PIEL L.F.D.

130. – Le 3 oct, 1694, reçurent la tonsure et les ordres mineurs dans l’église paroissiale de Courbépine : Laurent Dallet, fils de Germain et de Marguerite Deshays, de la parr. de la Halboudière . Ordonnés sous-diacres le 21 sept. 1697. Autorisés à recevoir le diaconat à Evreux le 17 sept 1698. Ordonné prêtre le 10 avril 1700.

52. – Le 28 nov. 1695, vu les attestations du sr Jehenne, pbrë, curé de la Halboudière, et du sr Deshayes, curé de Valailles, dispense de bans pour le mariage entre Mesre François-Charles d’Espiney, chev, seig. de Campigny, Grandval et la Halboudière fils de feu François d’Espiney, chevr, sr de Campigny et autres lieux, et de noble dame Françoise de Lambert, demeurant à la Halboudière, d’une part, et damlle Marguerite-Louise Deshayes, fille de feu Jean Deshayes, Esc, sr de Ticheville, et de noble dame Marguerite Dirlande, de la parr. de Valailles.

233. – Le 5 avril 1697, Pierre d’Aureville, fils de Georges et de Marie du Tremblay, de la parr. de la Halboudière, reçoit la tonsure et les ordres mineurs. Le 2 juillet 1696, led, sr d’Aureville avait été nommé Me ès-arts en l’Université de Caen. Le 3 mars 1700, Me Pierre d’Aureville, Escr, acolyte du diocèse de Lx (parr.de la Halboudière), obtient des lettres de quinquennium du recteur de l’Université de Caen. Le même jour, il est nommé par icelle sur les archevêchés et les Chapitres de Paris et de Rouen ; sur les évêchés et les Chapitres de Lisieux, Séez, Evreux, etc., ainsi que sur bon nombre de collégiales, abbayes et prieurés de ces divers diocèses. Le 20 mars 1700, il fait signifier ses noms et grades au seigr évêque et au Chapitre de Lx. Ordonnés sous-diacres Le 18 sept. 1700. Le 9 mars 1703, noble personne Me Pierre d’Aureville, diacre de la Halboudière, Me ès-arts en l’Université de Caen, fait réitérer ses noms et grades au seigr évêque et au Chapitre de Lx.
Me Pierre d’Aureville, diacre de la parr, de la Halboudière, est ordonné prêtre le 23 sept. 1703. Le 7 février 1704, Me Pierre d’Aureville, diacre, demeurant en la parr. de la Halboudière, Me ès-arts en l’Université de Caen, fait réitérer ses noms et grades au seigr évêque et au Chapitre de Lx, Idem le 5 mars 1705.
Led. sr d’Aureville avait un frère du nom de Jacques.

480. – Le 4 août 1700, Mre Georges d’Aureville, Escr, demeurant à la Halboudière, constitue du consentement de son fils, Pierre Joseph d’Aureville, Esc, 150 livres de rente en faveur de son autre fils, Me Pierre (Jacques ?) d’Aureville, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. – Le 8 août suiv., la lecture de cet acte fut faite à l’issue de la messe paroissiale de Meulles, en présence de Mc Pierre Halley, pbrë, et de Me Denis Leguay, de lad. parr, de Meulles.

314. – Le 27 sept. 1701, vu l’attestation du sr Jehenne, curé de la Halboudière, dispense de bans pour le mariage entre Jean Cosnard et Suzanne Buisson.

130. – Le 18 avril 1706, la nomination à la cure de N.-D. de la Halboudière appartenant au seigr évoque, Sa Grandeur nomme à ce bénéfice, vacant par la mort du dernier titulaire, décédé dans ce mois d’avril, mois réservé aux gradués, la personne de Me Pierre Huet, pbrë de la parr. d’Orbec, Me ès-arts en l’Université de Paris. Le 18 août 1706, Me Pierre Huet prend possession de la cure de la Halboudière, en présence de Me Philippe Chesnot, pbrë, desservant lad. parr. ; Georges d’Aureville, Esc, sr du lieu, Jacques d’Aureville, Escr, fils du précédent, Charles Rouvray, marchand, syndic de lad. Parr. tous y demeurant.

567. – Le 7 avril 1708, Jacques d’Aureville, fils de Georges et de Marie du Tremblay, de la parr, de la Halboudière, reçoit la tonsure et les ordres mineurs. Le 3 août 1708, Georges d’Aureville, Escr, sr du lieu, demeurant à la Halboudière, constitue 150 livres de rente en faveur de Me Jacques d’Aureville, son fils, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Ordonné prêtre le 5 avril 1711.

La Halboudière (N.D).
Curés. – Jehenne – P. Huet.
Prêtre de la paroisse. – P. Chesnot.

La Halboudière (N.D).
Curé. – P. Huet.
Clerc. – J. d’Aureville.

968. – Le 1er juillet 1726, Guillaume Piperel, de la ville d’Orbec,et damlle Angélique Tabary, originaire de St-Désir de Lx, exposent au seigr évoque qu’ils ont fait publier leurs bans dans la seule paroisse d’Orbec et obtenu dispense des deux autres publication, « et qu’après la célébration de leur mariage dans la bonne foy, ils auroient été avertis qu’il estoit nul, led. ban n’ayant point été proclamé dans la parr, de la Halboudière où lad. Tabary avoit demeuré pendant quatorze ans. » Le seigr évêque, ayant égard à leur bonne foy, les dispense d’une nouvelle publication, tant dans la parr. de la Halboudière, que dans celle de St-Désir de Lx, lieux d’origine et de domicile de lad dlle Tabary, et renvoie les suppliants par devant le sr curé d’Orbec pour procéder à la réhabilitation de leur mariage avec les cérémonies accoutumées.

355. – Le 31 décembre 1740, Jean Jehenne, sr du Clos, demeurant à la Halboudière, constitue 150 livres de rente en faveur de Me Jacques Salley, acolyte du diocèse de Lx, parr, de Meulles (?), afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.

La Halboudière (N.D).
Curé. – P. Huet.
Notable. – Jn Jéhenne.

135. – Le 21 mai 1749, Me Pierre Huet, pbrë, curé de N.-D. de la Halboudière, et depuis pourvu de la cure de N.-D. de Marigny, diocèse de Rouen, se trouvant actuellement à Orbec, donne sa procuration pour résigner lad. cure de la Halboudière entre les mains de N.-S.-P. le pape en faveur de Me Simon Lailler, pbrë du diocèse de Lx, habitué en l’église de N.-D. d’Orbec et approuvé pour entendre les confessions et administrer les sacrements en lad. parr. Fait et passé à Orbec, par le ministère de Me Jean De la Croix, notaire royal, et en présence de Me François Delauney, pbrë, curé de Cerqueux ; Me Louis Gueroult, pbrë, curé d’Orgères ; Me Jean Le Changeur, pbrë habitué à Orbec. Le 17 juin 1749, led. sr Lailler obtient en cour de Rome des lettres de provision dud. bénéfice. Ces lettres sont datées du palais de Castel-Gondolfo. Le 2 août 1749, le seigr évêque donne son visa auxd. lettres de provision. Le 7 oct. 1749, le sr Lailler prend possession de la cure de la Halboudière, en présence de Me Charles-Jean de Clopée, curé de Cernay ; Me Jacques Levavasseur, curé de Familly ; Me Jean Le Changeur, pbrë d’Orbec, et autres témoins.

La Halboudière (N.D).
Curés. – P. Huet – S Lailler.

110. – Le 17 mai 1775, la nomination à la cure de N.-D. de la Halboudière appartenant au seigr évêque de Lx, sa Grandeur nomme aud. bénéfice, vacant par la mort de Me Simon Lailler, pbre, dernier titulaire, la personne de Me Charles Boullaye, pbre, curé de St-Vincent-de-la-Rivière. Donné au château des Loges. Le 14 juin 1775, led. sr Boullaye prend possession de la cure de la Halboudière, en présence de Me Jean-Baptiste-Léon Dieusy, curé de la Trinité (diocèse d’Evreux) ; Me Char!es-Alexandre Gasnier, Me Jacques Houssaye, tous deux curés de Montreuil-l’Argillé ; Me Guillaume Le Bis, curé de Réville; M Joseph Poplu, desservant la pair, de la Halboudière, et autres témoins.

155. – Le 5 nov. 1781, la nomination à la cure de N.-D. de la Halboudière appartenant au seigr évêque de Lx, Sa Grandeur nomme aud. bénéfice, vacant par la mort de Me Charles Boullaye, dernier titulaire, la personne de Me François Rombault, pbrë, curé de N.-D. de Ternant. Donné au château des Loges. Le 30 nov. 1781, led. sr Rombault prend possession de la cure de la Halboudière, en présence de Me Jean-François Naudin, curé de la Goulafrière ; Me Jean Léveillé, pbfë de ce diocèse, desservant la parr, de la Halboudière, et autres témoins.

343. – Le 2 août 1782, Me François Rombault, pbrë, curé des parr. de Ternant et de la Halboudière, résigne purement et simplement lad. cure de Ternant entre les mains du seigr évêque de Lx à qui appartient le droit de nomination. Fait et passé à Lx. Le 5 août 1782, Sa Grandeur nomme à ce bénéfice la personne de Me Pierre-Alexandre Le Mercier, pbrë de ce diocèse, vicaire de Ste Croix de Bernay. Le 7 août 1782, led. sr Le Mercier prend possession de la cure de N.-D. de Ternant, en présence de plusieurs habitants du lieu.

101. – Le 7 mai 1783, la nomination à la cure de N.-D. de la Halboudière appartenant au seigr évêque de Lx, Sa Grandeur nomme aud. bénéfice, vacant par la mort de Me François Rombault, dernier titulaire, la personne de Me Victor-Hyacinthe-Aimé Le Cordier, pbrë, curé d’Englesqueville. Le 26 mai 1783, led. sr Le Cordier prend possession de la cure de la
Halboudière, en présence de Me François-Gabriel-Robert Bossey, pbrë de ce diocèse, desservant lad. parr. ; Me Michel Asse diacre, de la pair, de St-Aubin-de-Bonneval, et autres témoins.
Au commencement de la Révolution, le curé de St-Eugène mourut et ne fut pas remplacé. Mr Asse fut désigné pour desservir provisoirement la paroisse. On lui demanda de prêter le serment à la Constitution civile ; il refusa de le prêter sans restriction et fut destitué. En 1792 il partit pour l’exil et se dirigea sur Londres. Il mourut à Winchester le 17 décembre 1793, à l’âge de 38 ans. (Archives du Calvados. Nécrologe anglais de la Biblioth. du Chapitre de Lx.)

338. — Le 19 avril 1784, Me Victor-Hyacinthe-Aimé Le Cordier, pbrë, curé d’Englesqueville et aussi pourvu de la cure deN.-D. de la Halboudière, demeurant en lad. parr. d’Englesqueville, donne sa procuration pour résigner lad. cure de la Halboudière entre les mains de N.-S.-P. le pape en faveur de Me Jacques-Pierre Bocquet, pbrë, curé de N.-D.-du-Pré de Pontaudemer et titulaire de la prébende sous-diaconale, non sujette à résidence, de l’église St-Samson-sur-Risle ; et led. sr Bocquet donne aussi sa procuration pour résigner entre les mains de Sa Sainteté en faveur dud. sr Le Cordier sad. prébende sous-diaconale dont il est titulaire depuis le 6 sept. 1770, le tout pour cause de mutuelle permutation. Fait et passé à Lx, à l’hôtel ou auberge du Lion d’Or, située faubourg de la Porte de Paris, parr. St-Jacques.
Le 10 mai 1784. led. sr Bocquet obtient en cour de Rome des lettres de provision dud. bénéfice de la Halboudière. Le 5 juillet 1784, M. Rambaud, vic. gl., donne son visa auxd. lettres de provision. Le 19 juillet 1784, le sr Bocquet prend possession de la cure de la Halboudière, en présence de Me François-Gabriel-Robert Bossey, pbrë du diocèse de Lx, desservant lad. parr., et autres témoins.
Mr Bocquet prêta serment sans restriction à la Constitution civile du clergé. (Archives du Calvados.)

111. – Le 27 avril 1785, Mr Jacques-Pierre Bocquet, pbre, curé de N.-D.-du-Pré en la ville de Pontaudemer, et aussi pourvu de la cure de la Halboudière, demeurant à Pontaudemer, donne .sa procuration pour résigner la cure de N.-D. du Pré entre les mains de N.-S.-P. le pape en faveur de Me Bernard-Louis Houlette, phrê, originaire de la parr-, du Noyer-Menard, et étudiant en droit civil et canon en l’Université de Caebn. Fait et passé à Lx, au cabinet de Me Jacques Delivet, avocat, demeurant Grand’Rue, parr. St-Germain, par le ministère de Me Louis-Jacques Girard, seul notaire royal-apostolique du diocèse de Lx, demeurant en lad. parr St-Germain, rue Pont-Mortain.

La Halboudière (N.D).
Curés.- St-Lailler – C. Boullaye – F. Rombault – V.-H.-A. Le Cordier – J.-P. Bocquet.
Prêtres desservants. – Jh Poplu – J. Léveillé – F.-G.-R. Bossey.
Patron – L’évêque de Lx.

Mémoires de la Société des antiquaires de Normandie – Les Barons D’orbec – L. Rioult De Neuville.
Extraits.
– Le roi Philippe le Bel, par charte donnée en l’abbaye de Pontoise au mois d’avril 1301, érigea en faveur d’Étienne de Bienfaite, chevalier, les fieffermes d’Orbec, Bienfaite et la Halboudière, en un plein fief de haubert ou baronnie.
– Robert de Bienfaite eut un fils nommé Jean et une fille Jeanne de Bienfaite, mariée à Guillaume de Betteville. Elle fut dotée avec le fief de la Tréhardière à Orbec. On ne sait par quelle circonstance la fiefferme de la Halboudière, démembrée de la baronnie de Bienfaite et d’Orbec, devint t aussi l’apanage de sa postérité. Elle eut pour fille Perrette de Betteville, qui épousa Colin Miée et fut mère de Maître Guillaume Miée, chanoine et official de l’église cathédrale de Lisieux, seigneur de Beauvoir et de la Halboudière en 1469.
– Dans les dernières années du règne de Louis XI, David d’Orbec prenait les qualités de chevalier, seigneur d’Orbec, du Plessis et de Bienfaite; conseiller et chambellan du roi, l’un des capitaines de l’arrière-ban de Normandie. Sa fortune s’accrut par le retour de la terre de la Halboudière, distraite de la baronnie de Bienfaite.
Les enfants de David d’Orbec sur la filiation desquels il n’y a aucune incertitude, dont :
– Guillaume d’Orbec, chevalier, seigneur de la Halboudière, vivant en 1510 et 1538, mort sans postérité;
– Louis d’Orbec, seigneur et baron d’Orbec et de Bienfaite, fit en 1540, ses preuves de noblesse devant les Élus de Lisieux, en remontant à Gislebert, comte de Brionne. Il eut à soutenir plusieurs procès de famille tantôt contre son oncle Guillaume d’Orbec seigneur de la Halboudière, de 1535 à 1538.
Louis d’Orbec fut pourvu en 1554 de la charge de bailli et capitaine d’Évreux titre auquel il joignait ceux de chevalier et de chambellan du roi. Il rendit foi et hommage en 1561 pour sa baronnie et ses autres seigneuries an nombre desquelles nous trouvons, avec Beauvoir, la Halboudière et Vatierville-en-Caux, les fiefs de Lyvet et de la Mare-Hébert, paroisse du Torpt, en la vicomté de Pont-Audemer.
Louis, baron d’Orbec mourut vers 1565 sans avoir eu d’enfants de son union avec Jacqueline de Soisson, elle-même veuve d’Aloph Rouault, seigneur de Gamaches, quand elle épousa Louis d’Orbec. Elle lui survécut peu, ayant fait son testament le 18 juillet 1567. L’héritage du baron d’Orbec échut à son frère Jean, seigneur du Plessis et du Prey.

– Jean d’Orbec, chevalier de l’ordre du roi et gentilhomme de sa chambre, seigneur et baron d’Orbec de Bienfaite, du Plessis, du Prey, du Couldrey, de Beauvoir.de la Halboudière, de Vatierville, du Lyon-en-Caux, du Colombier, de la Motte, des Crottes, de Lyvet et de la Mare-Hébert, épousa selon contrat en date du 22 juillet 1571 Catherine l’Hospital.
Il en eut un fils nommé Louis et deux filles, Louise et Esther d’Orbec.
Le fief du Plessis-d’Orbec, avec le patronage de St-Germain-la-Campagne, ceux du Pré, du Couldray, de Beauvoir, de la Halboudière, de la Motte, du Colombier, de Beauvilliers, etc., échurent à Louise d’Orbec, et le fief de la baronnie d’Orbec et seigneurie de Bienfaite y réunie ceux de Vatierville, du Lyon-en-Caux, etc., formèrent le lot de sa sœur cadette. Celle-ci étant devenue veuve, ratifia ce partage le 12 juin 1611.

Bulletin de la Société historique et archéologique de l’Orne .
HALBOUDIÈRE (LA) – En latin : HALBOUDERIA, HALEBODERIA, HALEBOUDERIA.
La Halboudière n’est plus une commune, une ordonnance royale en date du 31 mars 1825, l’a supprimée et réunie à celle de Familli.
– Cette ancienne commune occupe toute la partie occidentale de celle de Familli ; son territoire s’étend dans la fertile plaine qui sépare les cours de la Touques et de l’Orbec, pays de culture par excellence, où les colzas, les lins, les plantes sarclées et les céréales croissent avec une luxuriante végétation. Tous les terrains sont en culture, en pâturages ou en prairies, sauf environ deux hectares de bois et moins d’un hectare de bruyère.
Son sol est généralement plat et dépourvu de cours d’eau naturelle. L’écoulement des eaux pluviales, qui, à peu près toutes se dirigent vers l’Orbec, se fait par plusieurs petits vallons aux pentes presque insensibles ; un seul qui rejoint la vallée de Bonneval, peut atteindre dix mètres de profondeur au-dessous des plaines environnantes.
– La population composée d’environ 100 habitants, est répartie dans les lieux suivants : la Bataillère, le Blanc-Buisson, les Champs, la Grande-Noë, les Hancards, les Magnans, la Motte, la Petite-Noe, le Presbytère, le Tremblay, le Valtier et la Vannetière.
II.
– Avant 1789, la paroisse de la Halboudière dépendait de la généralité d’Alençon et de l’élection de Lisieux, au point de vue administratif et financier. Pour le spirituel, elle faisait partie du diocèse de Lisieux, archidiaconé du Lieuvin, doyenné d’Orbec. Les deux premiers pouillés en attribuent le patronage à l’évêque de Lisieux ; mais le troisième désigne le seigneur comme patron. La taxe des décimes jugée en Cour de Rome s’élevait à la somme de XXXIV livres. La cure était un bénéfice de 650 livres.
– L’église qui était dédiée à la Sainte-Vierge n’a pas été détruite, mais elle a perdu sa pieuse destination; et depuis un jour de L’époque de la Terreur où quelques-uns de ses habitants, très chauds partisans des idées du temps, la dévastèrent et firent un feu de joie de ses antiques statues, jamais ses voûtes n’ont été L’écho d’aucuns chants religieux.
– Vers 1850, après avoir été abandonnée et ouverte à tous les vents, elle fut vendue, avec le cimetière, à Mme Le Poultier, comtesse d’Auffay, qui la convertit en grange pour sa ferme des Magnans. Cette acquisition la sauva d’une ruine certaine ; car déjà la toiture était effondrée en différents endroits et les chevrons s’affaissaient sous le poids des tuiles disjointes et mal assujetties. Moins de vingt-cinq ans après, la ferme des Magnans fut vendue en détail et l’ancienne église devint inutile comme grange; cependant le nouveau propriétaire l’a conservée pour l’employer à un autre usage; du reste son entrelien est peu coûteux.
– Cet antique édifice, qui, il y a quelques mois encore était accompagné d’un vigoureux if qui semblait l’abriter de son ombre, s’élève sur une colline, entre deux vallons peu sensibles, au bord de la route de Lisieux au Sap et assez loin des maisons des fermes voisines.
– Ce vieux monument se compose de deux parties distinctes, une nef et un choeur. La nef mesure 17 mètres 50 de longueur sur environ 10 mètres de largeur. C’est une construction régulière dont l’architecture appartient à la fin du xve ou au commencement XVI siècle. Elle est appareillée en fortes assises de grès qui ont été taillées avec soin. Le gable occidental est appuyé par six puissants contreforts dont deux sont placés aux extrémités; deux autres l’éperonnent latéralement. Quant aux deux derniers beaucoup plus élevés, ils sont disposés de manière à laisser entre-eux la porte d’entrée de l’édifice, large baie dont le linteau droit porte les traces d’une accolade. Le rampant en grès est surmonté d’une croix antéfixe.
– Les murs latéraux ont peu d’élévation, les contreforts qui les buttent sont sans retraite et ne sont ornés que d’un simple chàpron ; les fenêtres dont ils sont percés (trois de chaque côté) se terminent par des ogives obtuses ; elles sont sillonnées par des moulures anguleuses qu’alternent des gorges profondes. Quatre de ces fenêtres sont à un seul compartiment avec sommet trilobé; les deux autres beaucoup plus larges étaient séparées par un meneau vertical, avec tracerye flamboyante; mais nous devons dire que depuis la nouvelle destination de cette église, une grande partie de l’ornementation de ces belles fenêtres est disparue, et que d’autres ont été murées par une maçonnerie en briques.
– Le choeur plus bas et plus étroit que la nef, a 11 mètres de longueur (la sacristie avait été prise à même) sur environ 7 mètres de largeur. C’est une construction qui doit remonter au XIIIe siècle. Ses murs en blocage de silex sont revêtus d’un épais enduit. Une fenêtre ogivale en forme de lancette était percée dans celui du midi, mais elle a été bouchée à une époque déjà ancienne ; une autre fenêtre ogivale de plus grande dimension se trouve au chevet qui est droit. Les murs latéraux ont été percés vers le milieu du XVIIe siècle de chacun deux vilaines fenêtres à linteau droit dont la largeur rivalise pour ainsi dire avec la hauteur Dans l’ébrasement de l’une d’elles on remarque les traces d’une litre funèbre, avec les armes de la famille d’Êspinay : D’azur à trois croissants d’or. L’intérieur est bien délabré, en abatantle clocher en bois, qui s’élevait sur la travée occidentale de la nef et dominait les campagnes environnantes, on a détruit la voûte et les énormes charpentes qui se trouvaient dans cette partie de la construction. Les autres travées possèdent encore leurs fermes apparentes qui soutiennent une voûte cintrée en bordeaux et décorées de peintures ou ponçis. Sur la poutre faîtière on remarque deux cartouches sur lesquel on lit les inscriptions suivantes :
M. P.
MORIN
PB CVRE
DE CE LIEU
M: P. M.
1639

– La voûte du choeur, mieux conservée que celle de la nef, est en forme de carène ; des étoiles à cinq raies s’y détachent sur un fond d’azur.
– L’autel supérieur, surmonté d’un rétable à colonnes torses, enroulées de ceps de vigne, est resté en place ; mais il est dans un état de délabrement qui fait peine à voir. Il avait probablement été donné par la famille d’Espinay qui possédait plusieurs fiefs à la Halboudière; car nous avons vu naguère son blason tenant une des places principales de ce rétable étant placé un peu audessus du tableau central. Mais en rentrant les récoltes, une grande partie de ces belles sculptures se sont détachées, et présentement, c’est un véritable désordre assez difficile à décrire.
– Les autels inférieurs qui se trouvaient à l’extrémité de la net, proche le choeur, ont été transportés dans l’église de Familli. A la place qu’occupait celui de droite, on remarque sur le mur des peintures à l’ocre qui peuvent très bien remonter au XIV° siècle. Nous avons encore vu, il y a quelques années, la croix du clocher gisant dans la sacristie ; c’était un beau morceau de serrurerie du xive siècle, mais nous ignorons ce qu’elle est devenue.
III
Jean du Moustier de la Halboudière, vend et cède, en novembre 1267, au doyen et au chapitre de Lisieux, tous les droits qu’il tivait sur la dîme et le patronage de l’église de la Halboudière, pour le prix de cent quinze livres tournois. Moins de deux ans après, en avril 1269, un autre du Moustier, portant le nom d’Osbert, vend aussi et cède au doyen et au chapitre de Lisieux^- une partie de la dlme de la Halboudière, ainsi que tous les droits dont il jouissait dans cette paroisse, pour le prix de cent vingt livres tournois.
Suivant une autre version la dîme de la Halboudière, aurait été donnée au chapitre de Lisieux, par Guillaume d’Estouteville, évêque de ce diocèse qui mourut en 1414.
Dans le compte de la commune du chapitre de Lisieux fait en 1592, on voit figurer la dîme de la Halboudière, comme dîme en argent, mais sans indication de valeur. Dans le compte de 1759, cette dîme figure pour une somme de 1,040 livres, et dans celui de 1787, pour la somme importante de 2,410 livres.
– Comme nous l’avons vu plus haut, le patronage appartenait aux XIV°, XV° et XVI° siècles, à l’évêque de Lisieux; il lui fut plusieurs fois disputé par les seigneurs temporels du lieu. On a une sentence des assises du bailliage d’Orbec, du 20 juin 1487, qui met à néant les prétentions de Thomas Thiesse, qui regardait le droit de présentation, comme un privilège de son fief du Tremblay.
IV
D’après les recherches de M. Charles Vasseur, la Halboudière était un huitième de fief relevant de la baronnie d’Orbec, et pendant tout le XVI° siècle les barons d’Orbec se qualifiaient seigneurs du lieu, de Bienfaite et de la Halboudière. Néanmoins cette terre avait dans ce temps-là même des seigneurs particuliers. Car on trouve parmi les nobles du bailliage d’Evreux, en 1469, «Maistre Guillaume Myée, prebtre, seigneur de la Halboudière et de Beauvoir».
Dix ans plus tard, en 1459, on trouve encore le même, seigneur de la Halboudière, avec cette mention: vénérable et discrète personne Guillaume Myée, officiai de Lisieux.
En 1524, lors des recherches de la Noblesse faites par les élus de Lisieux, on trouve à la Halboudière, Guillaume Thiesse, seigneur du dit lieu, qui pour justifier de sa noblesse ancienne a fourni d’une sentence, donnée le 5 novembre 1471, par les commissaires des francs-fiefs et nouveaux acquêts au bailliage d’Evreux, au profit de Geoffroy Thiesse, bisayeul du dit sieur de la Halboudière, par laquelle après les informations sur ce faites, vues et délibérées, il avait été trouvé noble et extrait d’ancienne noblesse, et comme tel déchargé du paiement et cotisation des dits francs-fiefs, duquel Geoffroy il a fourni la descente par autres lettres et écritures dont la copie est demeurée au greffe ».
– En 1562, Charles Thiesse, escuyer, seigneur du fief du Tremblay, de la paroisse de la Halboudière, était taxé à vm livres pour l’arrière-ban.
– La famille Thiesse maintenue dans sa noblesse en 1667, habitait alors le fief de la Harillière, à Saint-Laurent-des-Grès, elle portait pour armes: D’argent, au chevron de gueules, accompagné de trois mouchetures de sable, deux en chef et une en pointe, mal ordonnées.
– A la même époque nous trouvons à la Halboudière, Robert d’Auréville qui fut maintenu dans sa noblesse ; il portait : D’azur au lion rampant d’argent, armé et lampassé de gueules.
– Claude d’Espinay, sieur de la Halboudière, qui habitait la paroisse d’Orville, fut aussi maintenu dans sa noblesse ; nous avons vu ses armes dans l’ébrasement d’une des fenêtres du choeur de l’église.
– Il est à peu près constant que cette famille n’habita guère la paroisse de la Halboudière dont un membre prenait le titre.
– En date du 16 janvier 1653, on trouve le mariage à Orville de François de Mailloc, sieur de la Morandière, écuyer, conseiller du roi, avec noble damoiselle Marie d’Espinay, fille de Michel seigneur de Granval et de la Halboudière et de dame Marguerite de Vigneral.
– Le 10 février 1695, noble dame Françoise de Lambert, veuve de messire François d’Espinay, seigneur de Campigny, Granval la Halboudière et autres lieux, nomme à la chapelle St-François, sise dans le manoir de Campigny, la personne de M. Jean Galopin (Abbé Piel, Insinuations ecclésiastiques du diocèze de Lisieux.).
– Le 28 novembre 1695, vu les attestations du sieur Jehenne, prebtre, curé de la Halboudière, et du sieur Deshayes, curé de Valailles, dispence de bans pour le mariage entre messire François-Charles d’Espinay, chevalier, seigneur de Campigny, Granval et la Halboudière, fils de feu François d’Espinay, chevalier, seigneur de Campigny et autres lieux, et de noble dame Françoise de Lambert, demeurant à la Halboudière, d’une part, et damoiselle Marguerite-Louise Deshayes, fille de feu Jean Deshayes, écuyer, sieur de Ticheville et de noble dame Marguerite Dirlande de la paroisse de Valailles.
– Dans le commencement du XVII° siècle, Louise-Françoise d’Espinay en épousant Christophe-Léonard Baudouin, seigneur et patron de Bellou, apporta à celui-ci une partie des terres et seigneuries nobles de sa famille.
De leur mariage naquit une fille, noble damoiselle MarieJeanne Baudouin (dame et patronne de Bellou,la Halboudière et des Lettiers), qui épousa à la fin du mois de décembre 1739, haut et puissant seigneur messire Charles-Robert comte de la Pallu, chevalier, seigneur et patron du Mesnil-Hubert, La Fosse, Mardilli, La Sarrazinière, Orville, La Futelaye, Bosc-Renoult et autres lieux.
Ces derniers eurent pour fils Charles-Joseph, comte de la Pallu, lieutenant-colonel, aide-major des gardes-françaises, chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis, membre du conseil général du département de l’Orne, né au château de Campigny, à Orville, le 25 février 1753. Ce dernier possédait encore au moment de sa mort, arrivée au château delà Trinité-des-Laitiers le 18 août 1823, la terre de la Halboudière.
Au moment de son décès, M. le comte de la Pallu laissait comme héritiers ses deux filles : 1° Anne-Alexandrine de la Pallu, épouse de Antoine-Guillaume-François de la Motte-Ango, marquis de Fiers ; 2° Anne-Armande-Constance de la Pallu, épouse de Louis-Philippe-Marie, comte de Courtivron. Ces dames se partagèrent le domaine de la Halboudière en deux parties à peu près égales ; la première eut à son lot la ferme des Magnans, qui depuis a passé en bien des mains ; la seconde, la ferme du Tremblay, dont la famille est encore en possession.
– Il n’y a à la Halboudière aucun château ni manoir remarquable; le Tremblay est une maison de ferme dont quelques parties peuvent remonter à la fin du xvr 5 siècle; la Bataillère a une maison de ferme assez considérable, mais qui ne remonte pas au-delà du XVIII° siècle; quant aux autres habitations elles ne peuvent guère être considérées que comme des chaumières.
A. DALLET. -Le Bos, ce 13 janvier 18
N.B: Dès 1596, il existait des l’Espinay à Orville. Mais rien ne vient prouver qu’ils possédaient la terre de Campigny, d’ailleurs ils ne durent être anoblis qu’en 1604. Ils portaient d’azur à trois croissants d’or ; on voit encore leurs armes comme faisant partie d’une litre funèbre, dans l’ébrasure d’une des fenêtres de l’ancienne église de la Halboudière (La Halboudière ; ancienne commune du département du Calvados, réunie à Familly, canton d’Orbec ; l’église qui a perdu une partie de son mobilier (Je dis que l’église de la Halboudière a perdu une partie de son mobilier par ce que le réluble de l’autel cst resté à peu près intact.) sert présentement de grange.
Cinq ans plus tard en 1609, nous trouvons Nicolas d’Espinay, sieur de Grand-Val et de Campigny.
Lors de la recherche de la noblesse, dans la généralité d’Alençon, François d’Espinay, écuyer, sieur de Campigny et de la Halboudière, fut maintenu dans sa noblesse le 16 avril 1666. Il avait épousé Françoise de Lambert.

Mémoires – Société des antiquaires de Normandie.
16°. Paroisse de la. Halleboudiere.
N° 53. Jean Du Moustier de la Halleboudière, vend et cède en novembre 1207 , au doyen et au chapitre de Lisieux, tous les droits qu’il avait sur la dîme et sur le patronage de l’église de la Halleboudière, pour le prix de cent quinze livres tournois. (Le sceau brisé.) .
N°. 54. Osbert Du Moustier, de la Halleboudière, vend et cède , dans le mois d’avril 1260 , au doyen et au chapitre de Lisieux, une partie de la dîme de la Halleboudière , ainsi que tous les droit dont il jouissait dans cette paroisse pour le prix de six vingt livres tournois (cent vingt Livres). (Le sceau brisé.)
N°. 55 et 56. Copie des deux actes de vente ci-dessus.
N°. 57. Contestation jugée par le vicaire – général de Lisieux . dans le mois a août 1486 , par suite duquel le doyen et le chapitre de ce diocèse sont maintenus en possession du vicariat et du patronage de Sainte-Marie-de-la- Halleboudière. (Le sceau brisé.)

Inventaire-sommaire des Archives départementales antérieures a 1790: Aveyron.
Autorisation accordée à la paroisse de la Halboudière de s’imposer à la somme de 437 livres 13 sols pour subvenir aux frais de la réparation du presbytère de leur curé

Promenade dans le canton d’Orbec-en-Auge – R.GUIBLAIS
L’ex-paroisse de La HALBOUDIERE tire son nom d’une famille de Halbout qui habitait les lieux au Moyen-Age.
Au XV° siècle, la terre de La Halboudière appartenait à un chanoine de Lisieux nommé Myée et à la famille d’Orbec.

Catalogue des archives La Société Historique de Lisieux.
– 186 . Aveu rendu à noble dame Catherine de l’Hospital, veuve de Jean d’Orbec , chevalier de l’ordre du roi , seigneur et baron du lieu , Bienfaite, Beauvoir , le Plessis, le Prey , le Couldray , la Halboudière, Lyvet et Vatiéville , tutrice de ses enfants mineurs , par Jacques Jehan pour deux pièces de terre à Bienfaite ; 7 août 1591.
– Halboudière 75 feux.

Actes de la chancellerie d’Henri VI concernant la Normandie sous la domination anglaise (1422-1435), extraits des registres du Trésor des chartes aux Archives nationales.
CLXXIL – Paris, 6 septembre 1427.
Extraits:
Rémission à Etienne Drouin, de Familly, qui, dénoncé aux Francais par Etienne de la Roche habitant de cette paroisse, a, pour se venger , révélé la cachette où ledit de la Roche avait déposé ses biens et a contribué à la faire pillier par des voleurs. (JJ 1 74, n. 36, fol. i3 recto).
Henry, etc., Savoir faisons, etc., nous avoir etc l’umble supplicacion de Estienne Drouyn, povre homme laboureur de braz, chargié de femme et de trois petiz enfans, demeurant en la parroisse de Saint Jehan de Familly, ou diocèse de Lisieux, aagié de trente ans ou environ, contenant que, quatre ans a ou environ, ledit suppliant fut prins par pluseurs foiz par noz adverseres et ennemis et mis la première foiz a soixante escuz d’or de raençon et de ce lui convint bailler pleige ; lequel les- dis ennemis emmenèrent a la Ferté-Bernard, où ilz
habitoient lors. Et depuis que il ot délivré sondit pleige de ladicte somme, fut prins de rechief de nosdis ennemis et mené prisonnière Nogent le Retrou, où il fu détenu prisonnier par l’espace de sept sepmaines. Durant lequel temps il fu en la fosse par l’espace d’un mois, et lui firent endurer moult grant destresse de corps, comme froit, fain et autres tourmens, et lui convint paier très grant raençon. En paiant lesqueles raençons, lesdis ennemis distrent audit suppliant et affermèrent que ilz l’avoient prins a l’instance et pourchas de Estienne de la Roche, de ladicte parroisse de Familly, et depuis l’ont dit a pluseurs autres personnes. Et tantost après, c’est assavoir environ trois ans et demi a, vint ung autre jeune homme, nommé Robin Marie, varlet servant a ung nommé Rogier Micousins, lors tenant le parti de nosdis ennemis, qui avoit austresfois demouré par l’espace de trois ans ou environ en ladicte parroisse de Familly, comme varlet servant ou hamel où demeure ledit suppliant, passant par ladicte parroisse de Familly trouva d’aventure ledit suppliant, car onques puis ne l’avoit veu que il s’en estoit aie hors du pais avec nosdis ennemis, et entre autres choses dist audit suppliant que il avoit oy dire qu’il avoit moult souffert de paine et tourment et soustenu moult de dommaiges et tout au pourchas dudit de la Roche. Et a donc ledit suppliant, recordant de ces tourmens, injures et dommaiges, croiant que tout lui eust esté fait par le pourchas dudit de la Roche, et considérant que audit de la Roche ne a autre n’avoit onques fait mal ne desloiaulté, et pour ce enflambé de tristesse et yre, encusa lors audit Robin une muce ou retrait, estant assez près d’iceulx lieux en la parroisse de la Halleboudiere, en laquele
ledit de la Roche avoit retrait aucuns de ses biens, et lors se départi de lui ledit Robin et briefment après, lui et sondit maistre, auquel ledit suppliant paravant n’avoit aucune congnoissance, retournèrent par devers ledit suppliant, afin qu’il les menast a ladicte muce. Lequel par courroux et desespoir, et pour soy vengier dudit de la Roche, lequel y reputoit son ennemi et tempté de l’ennemi, les mena lors a ladicte muce et y prindrent des biens audit de la Roche au dessoubz de la valeur de XIJ a XV 1. ou environ, desquelz biens onques n’en tourna riens au prouffit dudit suppliant, et s’en alerent et départirent ledit Micousin et sondit varlet, ne onques puis ledit suppliant ne les vit, jusques a ce que ledit Robin s’est venu rendre a nostre parti ; pour lequel cas icelui povre suppliant, doubtant rigueur de justice, s’est absenté du pais. . . Si donnons en mandement a nostre bailli de Rouen… Donné a Paris, le sixiesme jour du mois de septembre. L’an de grâce mil quatre cens et vingt sept et de nostre règne le quint. Scellées de nostre seel ordonné en l’absence du grant. Ainsi signé : Par le Conseil. Oger.

Histoire de l’ancien évêché comté de Lisieux – par H. de Formeville.
– Les nobles fiefs de la Sergenterie d’Orbec. La Haleboudière. Un tiers de haubert tenu par Etienne de Bienfète, 45:livres de rente.
– Arrière-fiefs de la Sergenterie d’Orbec. La Halleboudière. — Etienne de Bienfète et Pierre du Bosc y tiennent de Etienne de Bienfaite un tiers de fief.

en 1540,par les élus de lisieux des noble leur élection.
LA HALBOUDIERE.
24. Guillaume Thiesse, seigneur du dit lieu, pour justifier sa noblesse ancienne, a fourni d’une sentence, donnée, le 5 novembre 1471, par les commissaires des francs-fiefs et nouveaux acquêts au bailliage d’Evreux, au profit de Geffroi Thiesse, bisayeul du dit sieur de la Halboudière, par laquelle, après les informations sur ce faites, veues, et délibérées, il avait été trouvé noble, et extrait d’ancienne noblesse, et comme tel déchargé du payement et cotisation des dits francs fiefs, du quel Geffroi il a fourni sa descente par autres lettres et écritures dont la copie est demeurée au greffe. V. le n°. 176.
176. Antoine Thiesse, Sr. de la Fontaine, s’est aidé de semblables lettres que le Sr. de la Halboudiere, son oncle, comme il a été déclaré sur l’art. et parroisse du dit lieu de la Halboudiere, art. 24.

3 – Archives ShL:

Carnets de Charles VASSEUR : « analyses et transcriptions ».
– 1573 – Noble Homme Nicolle le Normant, sieur de Trassepye et de Magny-le-Freulle en partie, et Noble Homme Anthoine
Thiesse, sieur de la Fontayne et de la Halboudière demeurant au lieu dit la Halboudière.
– 1697 17 octobre – François d’Espiney, escuyer, sieur de la Halboudière, enseigne aux gardes françaises plaidant contre Noble Dame Françoise de Lambert, sa mère.
– 1407 , 9 juin – Information de Jacques Poingnant, vicomte d’Orbec, pour la mise hors de garde noble de Jean de Bienfaite, écuyer, seigneur de Bienfaite, né en aoûtt 1386 et baptisé au Mesnil-Guillaume, fils de Robert de Bienfaite, chevalier, mort en août 1390, qui est en la garde du roi à cause de ladite seigneurie et possède aussi les fiefs de la Halboudière et de la Chaussière (Eure, canton de Rugles, commune de Juignettes)
= Arch. nat. Dom Lenoir, 5, pp. 351-352.
+ IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle , XVIII, fasc. 3-4, 1969, p. 19.

DOYENNE DE :
– LA HALLEBOUDIERE. ou LA HALBOUDIERE (Halebouderia ou Hallouderia)
– sous l’invocation de Notre Dame
– La Dîme de la Halboudière appartenait au chapitre de Lisieux. Elle lui aurait été donnée par l’Evêque Guillaume d’Estouteville en même temps que les dîmes de Courbépine, de Ferrières, des Jonquerets et le fief du Coq. (Formeville Histoire de l’Ancien Evêché de Lisieux)
– 2 mars 1422 – Prise de possession de la cure de La Halleboudière par Guillaume le Monnier nommé par le Cardinal de Plaisance.
– 29 juin 1487 – Assise du bailliage d’Orbec donnant le patronage de la Halboudière à l’Evêque de Lisieux contre Thomas Tiesse y prétendant à cause de son fief du Trembley et le remplissant par Messire Jean Champaigne.
– 18 avril 1496 – Nomination de Jean Champaigne par l’Evêque Estienne (ces dates doivent être erronées et ont besoin de vérification)
– 18 avril 1706 – Collation de plein droit de la cure de la Halboudière vacante par décès pour Messire Pierre Huet, prêtre, maître es Arts, gradué.

Autre collation pour le même le 8 mai 1706
– Prise de possession le 18 août 1706 en présence de Georges d’Ouville, escuyer, seigneur du lieu, demeurant en ladite paroisse, et de Jacques d’Ouville, fils….
– Ayant pourvu du bénéfice de Notre-Dame de Marigny en le diocèse de Rouen, il résigne le 23 mai 1749 en faveur de Simon Lailler, prêtre, habitué à Orbec.
– Bulle de résignation de la Halboudière par pierre Huet en faveur de Simon Lailler le 15 des calendes de Juillet 1749. – Collation 2 août 1749, prise de possession 7 octobre.
– Collation de plein droit pour Charles Boullaie, prêtre, curé de Saint Vincent le Rivière, de la cure de la Halboudière, vacante par décès de Simon Lailler le 17 mai 1775. Prise de possession 14 juin 1775.
– Collation de plein droit pour François Rombault, prêtre, curé de Notre Dame de Ternant, de la cure de la Halboudière, vacante par le décès de Charles Boullaye 5 novembre 1781 ; prise de possession 30 novembre 1781.
– Collation de plein droit pour Victor Hyacinthe Aimé Le Cordier, curé de Saint Taurin d’Anglesqueville pour la cure de la Halboudière, vacante par décès de François Rombault le 7 mai 1783 ; prise de possession 26 mai 1783.
– M. Le Cordier résigna le 19 avril 1784 sa cure de la Halboudière en faveur de Jacques Pierre Bocquet, prêtre, curé de Notre Dame du Prey de la Ville de Pont Audemer, qui lui transmit en échange la prébende sous-diaconale non sujette à résidence de l’église de Saint Samson sur Risle, diocèse de Dol.. Le bref fut expédié le 6 des ides de mai 1784. Visa ou collation 5 juillet 1784 ; prise de possession 19 juillet 1784.
En conséquence il résigna sa cure de Pont Audemer le 27 avril 1785.

– Description de l’église du 18 août 1863
L’église supprimée, sert de grange le clocher a été démoli. Inventaire et description de ce qui reste

– Le plus ancien document qui fournisse des noms des seigneurs de la Halboudière est la montre des nobles du bailliage d’Evreux en 1469, où l’on voit figurer: Maistre Guillaume Myet, prêtre seigneur de la Halleboudière et de Beauvoir, présenta pour lui Philbert du Pont en habillement d’archer, suffisamment armé et monté à deux chevaux.

Des extraits d’un ancien registre de recepte de la sieurie de Beauvoir, de la Saint Michel 1476 à 1479, qui étaient conservés dans les archives de la Baronnie d’Orbec, font mention comme possédant ladite seigneurie de Vénérable et Discrète personne Guillaume Miée, official de Lisieux.
Rien d’indique comment la famille de Myée était entrée en possession de la terre de la Halleboudière, ni comment elle en a perdu la possession, mais elle resta longtemps dans le pays. Dans un acte de 1480 des archives de la Baronnie d’Orbec, Maistre Anthoine Myée, escuyer mais sans autre qualification.

D’autres extraits des registres de comptes de la seigneurie de Beauvoir mentionnent à des époques plus récentes :
1516 : Noble Dame Damoiselle Gillette Miée
1505 : Noble Homme Maistre Baptiste Myée, prêtre
Mais dans aucun document on ne parle de la Halboudière. Au contraire à ces mêmes époques (16e siècle), ce sont les seigneurs barons d’Orbec qui ajoutent à leurs nombreuses qualifications celle de sieurs de la Halleboudière. Ainsi en 1505 Guy d’Orbec, chevalier, s’intitule seigneur du lieu, de Bienfaite et de la Halleboudière. Louis d’Orbec en 1554 et 1563 prend le même titre.

Les actes relatifs à Catherine de l’Hospital, dame d’honneur de la Reine-Mère, veuve de Jehan d’Orbec, chevalier des ordres du Roy et gentilhomme ordinaire de la Chambre, qualifient ce dernier de seigneur et baron d’Orbec, Bienfaite, La Halleboudière. (1580-1591)
Loys d’Orbec, fils et héritier des précédents prend les mêmes titres au commencement du 17e siècle (1602/1608)

Pourtant dans le même temps Guillaume Thiesse en 1540 fut admis par les élus de Lisieux à faire ses preuves de noblesse en qualité de seigneur de la Halboudière.

Gabriel des Hais II° du nom, (des Hays de Forval), Seigneur de la Cauvinière (Cauvignière), Gentilhomme de la
Chambre du Roi, Chevalier de son Ordre, qui épousa:
1er en 1614, Marie Baudouin, Dame de Préaux du Beneré, morte sans enfans;
2em en 1641, Françoise d’Espinay, fille de Jean, Seigneur de Campigny, Grandval, la Halboudière, et de Madeleine Ozanne.

Quoiqu’il en soit La Halleboudière faisait partie de la baronnie d’Orbec dès le 13e siècle, une quittance donnée en 1540 par le commis de la recepte ordinaire du Roy, en la vicomté d’Orbec, mentionne La Halleboudière comme formant avec Orbec et Bienfaite un plein fief de chevalier.

Dans le procès-verbal de prestation de Foy et Hommage de Messire Loys d’Orbec, on voit figurer « les fiefs, terres et seigneuries de Bienfaite, La Halleboudière, de Beauvoir et de Lesperrier, leurs appartenances et dépendances, tenue et ….. du Roy par … franc fief entier.

Loys d’Orbec, le dernier des seigneurs mentionnés ci-dessus, mourut ne laissant que deux filles, qui furent ses héritières. L’une s’allia à la maison du Merle, l’autre à la maison de Bouquetot ; mais j’ignore laquelle des deux hérita de la terre de La Halleboudière.

– Constitution de pension cléricale par … d’Auréville, escuyer, sieur du lieu, demeurant à la Halleboudière du consentement de Pierre Joseph d’Auréville, escuyer, son fils en faveur de Maistre Pierre d’Auréville son fils, acolyte, par l’abandon des terres de la Mornaye et la Lamberdière, paroisse de Meulles 4 août 1700.
– Constitution de pensions cléricales par Georges d’Auréville, escuyer, seigneur du lieu, demeurant à la Halleboudière, en faveur de Jacques d’Auréville son fils, acolyte, sous la caution de Philippe Denis, escuyer, seigneur du Val, de la paroisse de Meulles et de François le Lasseur, escuyer, seigneur de la Bandrière. 3 août 1708.
Le même sert de caution à Philippe Denis pour la pension de Jacques Denis, son fils, le même jour 3 août 1708.

Fascicule et correspondance concernant la Famille d’Espinay – Recherches de Charles Vasseur sur cette famille de 1695 à 1787.

Fonds BOUDARD :
2FB127 : 1785, ferme de la Halboudière.
2FM178 : 1789 : succession de Mme de la Halboudière.

Fonds Caillaux 2 F B à K.
2FB 123-130b .
1500-1789,Thiberville, Glos, La Halboudière, Nonant : extraits des recettes d’une baronnie, lettres diverses, fermages, rentes foncières seigneuriales et treizièmes, comptes de l’évêché de 1789, baux 1771

Camps, enceintes, mottes et fortifications antiques du Calvados – Dr Doranlo – GRAPPA .
FAMILLY. – Ch. Vasseur a observé des traces de fossés autour du château situé au nord de l’église ( Caumont stat. mon., V,). Deux noms de lieu sont à retenir: « La Motte» à 4 kil. environ à l’O.-S.-O. de l’église et « La Bataillère » à 3 kil. au S.-O. (Carte E. M., Bernay, N.-O. Cad D n, 516-533).

SAINT MARTIN DES NOYERS




NOTES sur SAINT MARTIN DES NOYERS

réunion des communes de St-Martin-des-Noyers et de la Trinilé-du-Mesnil-Oury, réunies par ordonnance royale du 19 décembre 1831.

1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives ShL.

1 – Bibliographie:

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT

St-Martin-des-Noyers, Sanctus Martinus de Nucibus.
Cette commune est formée par la réunion des communes de St-Martin-des-Noyers et de la Trinilé-du-Mesnil-Oury, réunies par ordonnance royale du 19 décembre 1831.
L’église de St-Martin-des-Noyers n’a pas été démolie. Elle offre un intérêt tout particulier pour l’archéologue; elle est construite en bois, sauf le portail, flanqué de deux contreforts à retraites et percé d’une porte ogivale qui paraît dater du XIIIe siècle. Les vantaux sont du XVIe, à panneaux plissés.
Le porche qui précède est plus ornementé qu’on ne le trouve ordinairement. Des anges, à longue robe, portant des instruments de musique, sont sculptés sur l’un des poteaux corniers (Notes de M. Ch. Vasseur).
La sablière du nord a reçu l’inscription suivante:
Ce fut fait l’an mil Dc et xx un par nos Michelle Noel et Jha Moley.
Les deux murs latéraux sont construits en bois, avec remplissage en argile, sauf un contrefort plat qui fait retour auprès du portail, et le patin, peu élevé au-dessus du sol, où l’on constate la disposition des pierres en arêtes de poisson.
Les fenêtres sont carrées.
Le choeur, plus large que la nef, appartient à la même construction et offre les mêmes caractères.
En présence d’un édifice rustique si peu caractérisé, il est permis d’hésiter avant de fixer une date. Lorsque, dit M. Ch. Vasseur, nous avons visité St-Martin-des-Noyers, en compagnie du docteur Billon, excellent juge en pareille matière, nous sommes tombés d’accord pour n’attribuer cette église qu’au XVIe siècle. Cependant le vocable, qui doit remonter jusqu’aux temps carlovingiens; l’usage, bien constaté par Grégoire de Tours et autres chroniqueurs des premiers siècles, de faire à cette époque les basiliques, comme les palais, tout en bois, peuvent donner lieu à réfléchir.
D’un autre côté, le patronage appartenait à l’abbaye de St-Pierre-sur-Dive, et l’on doit se demander si cette riche abbaye aurait pu élever, à la veille de la Renaissance, une si mesquine bâtisse pour une paroisse d’une certaine importance, puisque le revenu de la cure est estimé dans les pouillés anciens à 700 ce qui représente près de 2,000 fr. de nos jours.
Le maître-autel du choeur n’a pour retable qu’une peinture de décoration sans valeur. Le tabernacle est en forme
de pavillon hexagonal, avec dôme et colonnettes torses : type propre à la fin du XVIIe siècle, rencontré déjà bien souvent.
Les statuettes de l’entrecolonnement représentent le Sauveur, saint Martin et sainte Barbe.
Aux petits autels de la nef on a employé quelques panneaux à traceries flamboyantes. Les deux statues qui les ornent
datent aussi du moyen-âge.
Le clocher, en charpente, n’offre rien de particulier ; il contient une petite cloche de 58 centimètres de diamètre,
dont voici l’inscription :

LAN 1734 IAY ETE BENITE PAR Me NOËL LENOIR PRÊTRE CVRE DE ST
MARTIN ET NOMMEE LOVISE FRANÇOISE PAR Mre LOVIS IOVRIJAIN CHEVALIER
SGT F.T PATRON PRESENTATEVR DV PONTALERY HONORAIRE DE ST MARTIN
DES NOYER ET SEVL SEIGL POSSEDANT FIEF DANS LA DITTE PAROISSE SGt
DES NOBLES FIEF TERRE ET SGr DE ST MARTIN BANVILLIÈRE CASTILLON ET
AVTRES LIEVX ET DAMOISELLE FRANÇOISE RENEE FROVDIERE DE LA CONTRIE.

On voyait naguère à St-Martin un ancien manoir seigneurial du XVIe siècle, composé d’un corps-de-logis en bois et d’un pavillon, élevé en brique et pierre, offrant les caractères propres à l’architecture du temps des derniers Valois.
Ce manoir, dit de Mézerai ou de Saint-Martia, a été récemment remplacé par une jolie habitation moderne qu’a fait
construire le propriétaire actuel, M. le comte de Létourville.
La terre de St-Martin était, au XVIIe siècle, la propriété de Gabriel de Neufville, seigneur de Mazet, qui y résidait et y fit preuve d’ancienne noblesse dans la recherche de 1666. Passée par vente, dans la première moitié du siècle dernier, entre les mains des Jourdain, seigneurs de St-Martin et de Viette, cette terre a été de nouveau vendue par les héritiers, de celte famille, il y a environ trente ans; et après avoir été possédée par divers acquéreurs, elle est enfin échue à M. le comte de Létourville, par son mariage avec Melle d’Osmoy (Renseignements communiqués par M. le vicomte de Neuville ).
L’église de la TRINITÉ-DU-MESNIL-OURY a été rasée il y a trente ans. Le patronage en appartenait au seigneur qui, au siècle dernier, était un membre de la famille de Nonant.
D’après les recherches de M. le vicomte Louis de Neuville, une partie des terres du Mesnil-Oury était tenue en francaleu, circonstance très rare dans nos contrées.
La paroisse était comprise dans l’élection de Falaise.
Gabriel Le Loutrel, sieur de Haut-Mesnil, et Jean Totrel, sieur de Bocquencey, s’y présentèrent lors de la Recherche de
la noblesse en 1666; mais ils furent l’un et l’autre condamnés par de Marie.
La population actuelle de cette commune est de 104 habitants.
Au dernier siècle, la Trinité-du-Mesnil-Oury en comptait à elle seule 195.

2 – Pièces Justificatives:

Recherches de 1666
Gabriel de Neufville, sieur de Meret, ancien noble
Louis Costard issu de Louis anobli en 1652 et restabli en 1665
Guillaume Costard sieur de Ruvigny, même famille.

3 – Archives ShL:

Carnets de Charles VASSEUR –
DOYENNE DE :

Carnets de Charles Vasseur : « doyenné de Mesnil-Mauger » :
41 – SAINT MARTIN DES NOYERS
S. Martinus de Mucibus

Patronage :
XVIe et XVIIIe : Abbas St Petri super Divaù

Curés:
Le Noir 1764
Dumesnil 1766/1787

Insinuations:

Cette cure du doyenné de Mesnil Mauger archidiaconé d’Auge, était à la nomination de l’abbé de St Pierre sur Dive et d’un revenu de 700 livres.
Elle est actuellement réunie à St Michel de Livet

Description de la Cloche
L’an 1734 j’ai été bénite par Messire Le Noir prêtre curé de St Martin et nommée Louise Françoise par Messire Louis Jourdain, chevalier seigneur et patron présentateur du Pontallery, honoraire de St Martin des Noyers et seul seigneur possédant un fief dans ladite paroisse, seigneur des nobles fiefs terre et seigneur de St Martin, Banvillière Castillon et autres lieux et Damoiselle Françoise Renée Froudière de la Contrie.

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT