Archives de catégorie : Communes

BERNAY 27

NOTES sur BERNAY – 27

Bernay, Bernaicus, Bernacense, Bernayense, N.-D. de la Couture, abbaye de Bénédictins, en 1008, par Judith de Bretagne, femme de Richard TV, duc de Normandie, Mauristes en 1628, d’où dépendaient 22 prieurés, diocèse de Lisieux, auj. Evreux, ch.-l. arrond., Eure : sur la Charentonne et le Cosnier.
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— CHEVALLER, Topo. — L. DELISLE, Rec. Henri II, 67. — DEVIAT, Inv-. se. Norm., 2754-5. — DENTELÉ, I, S6. — DOUET D’ARCQ, S151, S540. — FISQUET, 352. — FRÈRE, Bibl. norm., I, 452. — Gallia christ., XI, S31. — A. GARDES, Études historiques sur l’arrondissement de Bernay, le bon vieux temps ; Orbec, 1S77, in-S°, 57 p. — A. GOUJON, Histoire de Bernaj » et de son canton, touchant à l’histoire générale de la Normandie, etc. ; Évreux, 1S75, in-S », 420 p. 5 pi. — GOUGEON, Excursion faite par b société d’archéologie à Bernaj-, dans Bull, monum.,1SS1, 504-539.—
— ID., Notice archéologique sur les églises de Bernay et celle de Serquignj-, dans Ann. assoc. norm., L (1SS4), 306. — HOJDOEY, Hist, dioc. Séez, I, 455-60. — JOANNE (1S72) : Les bâtiments de l’ancienne abbaj-e (162S), d’un style noble, renferment aujourd’hui l’hôtel de ville, le tribunal, la sous-préfecture, les prisons, etc. L’ancien réfectoire, devenu la salle du tribunal civil, offre des voûtes gothiques. L’église abbatiale, transformée en halle, date en grande partie du commencement du xre s. — LECESTRE, en 176S, 10 Mauristes, 91S2. — Liste des travaux historiques et littéraires relatifs à l’arrondissement de Bernaj » parus depuis 1S63, dans _4nnu. assoc. norm., L (1SS4), 302. — LONGNON, II, table. — LUTTIX DE LAVAL, Bernay et son arrondissement, souvenirs et notices historiques et archéologiques ; Bernay, 1S90, in-Sc, vn2S6 p. — MABTLLON, Ann., IV, 304, 309, 310, 497; Y, 22-3. — MALBRANCHE, Notice sur l’hospice de Bernaj », dans Rec. Zrar. soc. agric. Eure (1S59-71), V, CI, 97 : Évreux, 1S61, in-S°. — ID., Note sur la bibliothèque de la ville de Bernaj », dans Congre-‘ arcZiéoZ., XXXVII (1S70-1), 254-62. — ID., Un procès de cha=se au xvme siècle. L’abbé de Bernaj- contre l’avocat Férat ; Bemay,

– Eye, Eyense, St-Pierre, prieuré des Bénédictins de Bernay en Normandie, sous Guillaume le Conquérant (1066-87), par Robert Mallet, indépendant en 1384, diocèse de Norwich, Sufîolk. DUGDALE, III, 401. — MONTROND, 228 (Eya). — WALCOTT, IL

Creting, S. Maria, celle des Bénédictins de Bernay en Normandie, supprimée en 1414 et donnée à Eton Collège, Sufïolk.
WALCOTT, IL
Creting, St-Olave, celle des Bénédictins de Grestain en Normandie, Sufïolk.
DUGDALE, VII, 1090. — WALCOTT, H.

Adigard des Gautries Jean, Lechanteur Fernand. Les noms des communes de Normandie – V
281. — Bernay (ch.-l. arr., E.), accrue de Bouffev et de Carentonne en 1792 :
Brenaico [1000 env.] ; Berniaous, [ace] Berniacum, [abl.]
Bernaico [1025 ?] ; Bernai [1032-1035], 1047 : A. d. G.,
NL Eure, dans Ann. de Norm., IV, 1954, p.. 50.
L’abondance des Bernay (Manche, Orne, Sarthe, Somme, Seine-etMarne, Ille-et-Vilaine, Charente-Marit., Cher, Nièvre, Rhône), des Berny (Seine, Somme, Aisne, Lot-et-Garonne) et la présence des Bernac (Charente, Lot-et-Garonne, Tarn, Hautes-Pyrénées) n’empêche pas ce toponyme d’avoir été négligé par les spécialistes. Il remonte sans doute à un n. h. gallo-romain Bernus (pour Brennus ?).

1 – Bibliographie :
2 – Archives SHL. (dont Carnet de Charles Vasseur)
3 – Références historiques.

1 – Bibliographie :

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Lisieux, Orbec, Bernay, Fauguernon, Courtonne-la-Meurdrac.

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LINDET (Robert-Thomas), Lettre pastorale de M. L’évêque de département de l’Eure aux fidèles de son diocèse, Evreux, J.J. Ancelle, 1791, In-8, 44 p.

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LINDET (Robert-Thomas), Mandement de M. l’évêque du département de l’Eure, pour faire chanter le TE DEUM en action de grâces de l’heureuse convalescence du Roi, Evreux, Imp. de J.-J. Ancelle, 1791, In-8, 4 p.

LINDET (Robert-Thomas), Mandement de M. l’évêque du département de l’Eure aux fidèles de son diocèse (pour annoncer le changement politique survenu en France), Evreux, Imp. de J.-J. Ancelle, 1791, In-8, 13 p.

Robert-Thomas Lindet, évêque du département de l’Eure, aux citoyens du même département, (Paris), Boulard, s.d.(1792)
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(B.M. Pont-Audemer)

LINDET (Robert-Thomas), Exposition des motifs qui ont déterminé Robert Lindet à voter pour l’arrestation de 32 membres de la Convention nationale, Paris, R. Vatar, s.d. (1793),
In-8
(B.M. Pont-Audemer)

LINDET (Robert-Thomas), Robert-Thomas Lindet, représentant du peuple, contre tous les projets de banqueroute ouverte ou déguisée, Paris, Imp. des Frères amis, s.d. (1795),
In-8

Extrait du compte-rendu par Robert Lindet au peuple français le 2 brumaire an IV
(B.M. Pont-Audemer – Copie ms. In-8)

Convention nationale.- Discours prononcé par Robert Lindet… sur les dénonciations portées contre l’ancien Comité de Salut Public et le rapport de la Commission de 21. Imprimé par ordre de la Convention
(B.M. Pont-Audemer – Copie ms. pet. in-f°)

Robert Lindet, représentant du peuple à la Convention nationale, s.l.s.d., In-8, 30 p.
(B.M. Pont-Audemer)

BONNECHOSE (de), Les Raisons de ne pas élever une statue à Robert Lindet, député de l’Eure à la Convention Nationale, membre du Comité de Salut Public pendant la Terreur, Paris, Chamerot, 1900, 22 cm., 24 p.
(B.M. Lisieux – F.N. Br. 422. B.)

LEPREVOST Thierry, L’Art roman en Normandie. Les Ducs de Pierre, s.l. (Condé-sur-Noireau, Corlet (1988), 160×240, 264 p., ill. (Abbaye de Bernay)

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avec envoi

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Bernay, Pont-Audemer,

SAINTE-MARIE-MEVIL, La Charité de la Couture de Bernay, 1855

SAUSSAYE Jean, « Pèlerinages en Normandie », Nouvelles de l’Eure, N° 73, 4e trimestre 1979, pp. 40-1
La Couture de Bernay, vierge à la quenouille provenant d’une église du Pays d’Auge, Saint Gilles.

TURPIN Henry.-  » Les rosières de Bernay (1885)  » Avenir de Bernay, 11 février 1920

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VEUCLIN V. E., « Anciennes coutumes des charités de Normandie La Couture de Bernay (1552), Sainte-Croix de Bernay (1765-1766),
VEUCLIN V. E., Coutumes éteintes. La Sonnerie des agonisants dans la ville de Bernay, Bernay, 1888
VEUCLIN V.-E., « Un peintre ébroïcien (Jacques Pierre Lefebvre) », L’Antiquaire de Bernay, N° 1, 1er avril 1892, pp. 2-3
VEUCLIN V.-E.,  » Glanes musicales « , L’Antiquaire de Bernay, N° 3, 1er mai 1892, pp. 14-15
VEUCLIN V.-E.,  » L’Industrie des Toiles à Bernay (1610-1669) « , L’Antiquaire de Bernay, N° 5, 1er juin 1892, p. 22-23
VEUCLIN V.-E.,  » Curés de Sainte-Croix de Bernay « , L’Antiquaire de Bernay, N° 3, 1er mai 1892, p. 16 ; N° 4, 15 mai 1892, p. 19 ; N° 5, 1er juin 1892, p. 24 ; N° 7, 1er juillet 1892, p. 35 ; N° 8, 15 juillet 1892, p. 40 ; N° 10, 15 août 1892, p. 47 ; N° 13, 1er octobre 1892, p. 59-60 ; N° 14, 15 octobre 1892, p. 63 ; N° 15, 1er novembre 1892, p. 68 (Robert-Thomas Lindet) ;
VEUCLIN V.-E., « Artistes peintres de Bernay (DESCOURS) », L’Antiquaire de Bernay, N° 4, 15 mai 1892, p. 20
VEUCLIN V.-E.,  » Pétition à Messieurs les Membres de la Chambre des Députés – Au Congrès des Sociétés savantes et des Beaux-Arts – Confrérie des serruriers de Lisieux – id° de Bernay – Imprimeurs de Caen – Cordonniers de Bernay – Compagnons du Devoir ou Bondrilles (1778) – Histoire des anciennes foires et marchés – Nicolas-Gabriel CLERC , médecin en Russie – Ouvriers français en Russie – Eglise de la Chapelle-Gautier – Corporations artistiques de Normandie – J.-Ls. Coulombet né à Alençon « , L’Antiquaire de Bernay, N° 6, 15 juin 1892, pp. 25-32 ; N° 7, 1er juillet 1892, pp. 33-34
VEUCLIN V.-E.,  » L’Antiquaire de Bernay et la Chambre des Députés « , L’Antiquaire de Bernay, N° 10, 15 août 1892, pp. 45-46
VEUCLIN V.-E., « Comédiens nomades à Bernay (et Lisieux – 1819 à 1846) », L’Antiquaire de Bernay, N° 11, 1er septembre 1892, pp. 51-52
VEUCLIN V.-E.,  » Serment de sage-femme en 1739 (Marie-Charlotte Guéroult femme Lalande, de Sainte-Croix de Bernay) « , L’Antiquaire de Bernay, N° 14, 15 octobre 1892, p. 61
VEUCLIN V.-E.,  » Bernay aux Etats généraux tenus à sens en 1614 « , L’Antiquaire de Bernay, N° 15, 1er novembre 1892, p. 65
VEUCLIN V.-E.,  » Un maître de l’œuvre (Le 22 juillet 1621, Germain Vasse, maître charpentier à Bernay, fait alleu avec Nicolas Levelain, escuier, sr du Ronceray et du Homme ; il s’oblige de réédifier et réparer de son métier de charpentier le colombier du manoir du Hazeray, par ledit sr de nouveau acquis, et à ceste fin le descendre, démonter et rebâtir de la même façon qu’il était, moyennant la somme de cent livres ts) – (1621, Guillaume Lesellier de Rouen, facteur d’orgue étant de présent à Bernay) « , L’Antiquaire de Bernay, N° 17, 1er décembre 1892, p. 75
VEUCLIN V. E., « Les Beaux-Arts et les Charités (Bourg-Achard – Caudebec-les-Elbeuf,… Lisieux, Rocques) », L’Antiquaire de Bernay, N° 22, 15 février 1893, pp. 95
VEUCLIN V.-E., « Assemblées de commerce à Bernay (1759-1760, Toiliers, drapiers, marchands de frocs) », N° 20, 15 janvier 1893, pp. 87
VEUCLIN V.-E.,  » Le siège de Bernay en 1592 (cf. de Montpensier, de Longchamlp et de Fervaques) « , L’Antiquaire de Bernay, N° 27, 1er Mai 1893, pp. 114
VEUCLIN V.-E.,  » Les Enfants trouvés à Bernay « , L’Antiquaire de Bernay, N° 29, 1er Juin 1893, pp. 122
VEUCLIN V.-E.,  » Les Filles de la Charité à Bernay « , L’Antiquaire de Bernay, N° 29, 1er Juin 1893, pp. 124
VEUCLIN V.-E.,  » Maîtrise de Ste-Croix-de-Bernay « , L’Antiquaire de Bernay, N° 30, 15 Juin 1893, pp. 131
VEUCLIN V.-E.,  » Le Clergé de la Couture [de Bernay] en 1754 « , L’Antiquaire de Bernay, N° 33, 1er août 1893, pp. 137-138
VEUCLIN V.-E.,  » Corporations d’arts et métiers de Bernay « , L’Antiquaire de Bernay, N° 34, 15 août 1893, p. 142 ; N° 35, 1er septembre 1893, p. 146 ;
VEUCLIN V.-E.,  » L’Abbaye bénédictine de Bernay « , L’Antiquaire de Bernay, N° 35, 1er septembre 1893, p. 145
VEUCLIN V.-E.,  » Les Cordeliers de Bernay « , L’Antiquaire de Bernay, 15 Septembre 1893, p. 149-150

VEUCLIN V.-E.,  » L’ancien Hôtel-Dieu de Bernay (Couvent de la Grande-Rue) « , L’Antiquaire de Bernay, 1er octobre 1893, p. 153

VEUCLIN E., Les célébrités bernayennes, Gabriel Du Moulin et sa famille, 1890
Réponse d’un curé député à l’Assemblée nationale, à un curé de province, s.l.s.d. (1791), In-8, 24 p.
(cité par VEUCLIN V.-E., L’Antiquaire de Bernay, N° 1, 1er avril 1892, pp. 4

VINCENT Catherine, Les confréries médiévales dans le royaume de France – XIIIe – XVe siècle, Paris, Albin Michel, 1994, 14.5 x 22.5, 259 p.
Bayeux, Bernay, Caen, Pays de Caux, Dieppe, Evreux, Dalaise, Gisors, Gournay-en-Bray, Honfleur, diocèse de Lisieux p. 26, Louviers, Normandie, Rouen, Saint-Lô, Verneuil-sur-Avre

2 – Archives SHL.

Fonds Boudard :
2FK1- abbayes de Bernay. (3 cartons)
2FA214 : An XIII : lettre de Maridor de Bernay à Boudard.
2FB95 : 1792, Compte général rendu à Lisieux à l’inspecteur des Domaines nationaux du district de Bernay.
2FK01 : 1783-86 : abbaye de Bernay, dîmes.
2FK02 : Abbaye de Bernay documents financiers.
2FK03 : 1782 et 1801 : Abbaye de Bernay mémoires à consulter
2FH04 : 1790 : Abbaye de Bernay : affaire Malleville.
2FK05 : 1781 : Abbaye de Bernay : Baux.
2FK06 : 1782-86 :Abbaye de Bernay, forêts, nomination des gardes.
2FK07 : Abbaye de Bernay, documents postérieurs à 1789.
2FK08 : Abbaye de Bernay, 1801, exploitation des bois taillis par Nicolle et David.
2FK09 : Abbaye de Bernay, lettre.
2FK10 : Abbaye de Bernay, 1790, au sujet du bail et des revenus.
2FK11 : Abbaye de Bernay, 1781, mutations donnant lieu à la perception des treizièmes.
2FK12 : Abbaye de Bernay, procédures.

Dossiers « Lieux A à K »
2 bis – BERNAY : notes et documents historiques sur Bernay

FONDS Arthème Pannier :
NE 12.3 : 3e carton : Voyage en Chemin de fer de Caen à Rouen I – Bernay.

Fonds Michel COTTIN :
-11FA-17 – Me Mourardier, avoué à Bernay (1908-1913). Dossier très intéressant sur le commerce et la vie à Bernay au début du XXe siècle.
-11FA-33 : – 1727-1900 – Granchamp, Saint-Victor-de-Chrétienville – Fonds Beaudouin. Journaux de Bernay. Inventaire d’un charpentier.
-11FA34 – – An 9, 29 frimaire – Piencourt.
Vente de biens ayant appartenu à Louis Jacques Le Prévost de Corbon, situés à Piencourt, émigré. Bois taillis de 6 acres 1 vergée, borné d’un côté vers l’orient la pépinière et le labour adjugé 17.100 livres à François Erambert, négociant à Bernay. Un autre bois taillis de 4 acres 3 vergées 13 perches, estimé 2.700 livres adjugé au même, 20.000 livres

25F – Fonds Lemétayer- Desplanches :
1 C 2 -fascicule imprimé sur Bernay.
III B 1 – allusion à une rencontre chez Lemarchand – réception de poésies.
II B 3b : visite privée à Dupont de l’Eure.

Notes d’ Erudits « NE 30 – Veuclin »
5 fascicules :
– 2 dits Imprimés (coupures de Journaux).
– Fêtes de l’Agriculture.
– La bataille d’Evry.
– Bernay 1789-janvier 1790.

Fonds 1F :
1766. Archives SHL.1F852
: 1766 : poste aux lettres de Bernay

1791. Archives SHL. 1F884
: 1791 : Bernay : délibération du Conseil communal : somme 440 livres accordée à Legrand et Chevalier pour leurs indemnités.
1790 : procès-verbal de la fête civique.
1791.sans quantième du mois
Archives SHL. 1F675 :
1791 : Bernay : lettre à M. de Bucelles, capitaine d’infanterie.

Achat du 11-02-2003. Lot n° 31
44 / Bernay (Eure). Coupures de presse, photographies, dessin à la mine de plomb, gravures, tirés à part, notes manuscrites, correspondance concernant l’histoire de Bernay. « Notes et documents pour servir à l’histoire de l’abbaye de Bernay. Son histoire depuis son origine jusqu’à nos jours, recueillis par Etienne Deville, 1890, Manuscrit inachevé en vue de la réalisation d’un ouvrage sur l’abbaye. (rétrocédé Amis de Bernay).

45 / Évreux (Eure). Notes diverses. Manuscrit inachevé en vue de la réalisation d’un ouvrage sur Evreux. (rétrocédé Amis de Bernay).

Carnets de Charles Vasseur :
« Doyenné de Bernay »
8 – BERNAY –
Voir :
A. Leprevost – Dictionnaire des noms de lieu du Département de l’Eure
Bulletin Monumental 1856 p.77
Bulletin monumental 1863 p.847
Almanach de 1787 p.88 à 98
R. Bordeaux – Statistique routière
Odolan Desnos Tome II p.78.173.176.177.245
Lachesnaye Desbois Tome VI p.381 – Généalogie de Feydeau de Brou
Chevillard
d’Hozier 514.515.516.525
464 et suivantes
Bulletin monumental 1861 p.133 – 268 et suivantes
Notice sur Mezeray p.18
Mémoires des Antiquaires de Normandie Tome IV 357-369 et Tome XVII p.167Delisle – Echiquier p.74 n°295 –
Annuaire Normand 1866 p.101
Congrès archéologique 1848 p.83 et suivantes
Mémoires des Antiquaires de Normandie 1864 tome … p.520 – 538 ; Tome 23 p.29 n°188, p.62 n°334, p.110 n°675, p.118 n°717, p.127 n°765, p.136 n°795, p.138 n°803, p.173 n°983, p.177 n°1000, p.207 n°1164-1165, p.221 n°1198, p.213 n° 1200, p.249 n°1359
MSS 13905 p.38f°115
Pottier – Histoire de la Faïence de Rouen p.415
Bulletin Monumental 1854 p.422-423 – 1869 p.567
Archives Normandes I p.132 – 235
Hippeau – Gouvernement de Normandie Tome VI p.223
Forneville II 16-17-23-166-203-228-285
Société Historique 1872 p.13 n°5
Delisle – Catalogue des Actes de Philippe Auguste p.509
Rapport sur la bibliothèque de M. Malbranche – Congrès archéologique 1870 p.254
Viollet le Duc V-p.176
Catalogue du Musée de Rouen 1868 p.41 n°29 art 13 et p.69 n°9 in fine
Mémoires des Antiquaires de Normandie – Tome 26 p.31

Insinuations

Sur le territoire même de Bernay, dans les bois dépendant de la terre de Carentonne, à la pointe d’un angle saillant de la plaine, placé précisément en face du château de Menneval se trouve une enceinte circulaire de peu d’étendue, nommée dans le pays le Puits des Buttes, à cause du puits qui en occupe en effet le centre. Une seconde enceinte vient s’appuyer en arc de cercle sur la première, dont elle défendait probablement l’entrée. (Le Prevost I p.61)

L’étymologie du nom de Bernay indique que ce lieu était anciennement une communication entre le Lieuvin et le Pays d’Ouche. Au Xe siècle la plupart des lieux environnants jusqu’à Beaumont et Broglie en dépendaient. La duchesse Judith qui avait en ce domaine prévu sa dotation, y fonda vers l’an 1000 une abbaye des Bénédictins. Dès cette époque Bernay avait un marché et plusieurs foires annuelles. On trouve qu’au XIIe siècle il était fortifié ; ses étoffes sont mentionnées dès le XIIIe.
En 1231 St Louis y vint tenir ses assises de justice. En 1378 Pierre Dutertre secrétaire de Charles le Mauvais, l’occupait contre Duguesclin : l’armée française pénétra dans le bas fort attenant à l’abbaye et après 15 jours d’attaques, s’empara d’une très grosse tour où Dutertre s’était réfugié. En 1418 Bernay tomba au pouvoir des Anglais. En 1421, à la suite d’un combat livré dans le voisinage les Français prirent la ville ; elle fut reprise par les Anglais et recouvrée seulement en 1449. Emportée d’assaut par l’Amiral Coligny en 1563 elle fut entièrement pillée et brûlée avec l’abbaye et les églises excepté Notre Dame de la Couture. En 1589 des paysans soulevés par le parti du Duc de Mayenne y furent taillés en pièces par le duc de Montpensier ; tous les édifices de la ville furent ruinés et la forteresse rasée. On commença en 1628 à relever l’abbaye. Les bâtiments de cette dernière époque renferment aujourd’hui la Sous-Préfecture, la Mairie et les Tribunaux. La construction primitive de l’église abbatiale, monument curieux, quoique mutilé du style roman du XIe siècle, a été conservé et sert de halles aux grains et aux toiles.
L’église Ste Croix porte à l’intérieur des traces de style roman, mais la plus grande partie de l’édifice appartient au commencement du XVe siècle. On y remarque plusieurs beaux vitraux de ce siècle et du suivant, un grand et magnifique autel dont l’église du Bec avait été décorée en 1685, des statues et d’autres sculptures très précieuses en marbre venant de cette même abbaye, ainsi que des grandes pierres tumulaires placées sous le portail d’entrée.
L’église de la Couture, anciennement renommée par de nombreuses guérisons de malades particulièrement des possédés et aujourd’hui encore par de grands pèlerinages, est remarquable par les vastes proportions et l’ensemble élégant de son architecture, beau modèle du style gothique des XVe et XVIe siècles ; elle est ornée de vitraux intéressants et de jolies sculptures en albâtre. St Louis avait fondé en 1250 l’hospice et un couvent d’annonciades. Les constructions qu’on voit aujourd’hui de ces deux établissements n’ont guère plus d’un siècle d’existence ; le collège communal occupe ceux de l’ancien couvent. Il y avait en outre deux couvents d’hommes et un de femmes. On voit encore dans une des principales rues d’anciens porches en bois, restes curieux de l’architecture civile du moyen-âge.
Bernay était anciennement chef lieu d’élection et siège du baillage royal. (Gadebled)

« Bernay petite ville de France, dans la Haute Normandie, avec titre de comté, baillage et élection, sur la Carentonne. Renommée par une grande et riche abbaye de Bénédictins de la congrégation de St Maur. Comme ils sont curés primitifs de Bernay, c’est dans leur église, dédiée à Notre Dame, que se font toutes les cérémonies publiques et où le clergé de la ville s’assemble pour faire des processions générales.
Cette église est grande et belle et l’on y garde un ossement de St André, apôtre. La menuiserie des chaires du chœur est fort bien travaillée et la maison des religieux bâtie nouvellement et très solidement est d’une grande apparence.
Il y a dans Bernay des Cordeliers, des Religieuses de la congrégation de Notre Dame, une abbaye de Cordelières-Annonciades qui gouvernent l’Hôtel-Dieu et un collège où l’on enseigne les Humanités. Le monastère des Pénitents est dans le faubourg. On y trouve aussi un hôpital général bien bâti à neuf et sur la côte une chapelle de St Michel.
Le Corps de Ville est composé d’un Maire et de quatre Echevins. Il y a une maison de Ville »
(Thomas Corneille)
La description est complète ; il suffit d’y ajouter que Bernay était aussi le siège d’un grenier à sel.
Quoiqu’on n’y ait pas trouvé jusqu’à présent de ruines romaines, la ville de Bernay est ancienne Le premier acte où on la voit figurer est le Dotalitium de la Duchesse Judith. C’est un acte par lequel le Duc de Normandie Richard II assurait un douaire à sa femme, où figure entre autres terres la ville de Bernay. La princesse se hâta d’y fonder un monastère en l’an 1013, elle aumôna la Baronnie, qui était très grande et considérable, aux Bénédictins qui y furent installés.
Lors de la conquête de la Normandie, Bernay suivit le sort commun de la province. Plus tard, en 1417, elle tomba dans les mains des Anglais. Ils la gardèrent jusqu’en 1448. Cette année là le Comte de Dunois, secondé par les comtes de Clermont, de Nevers et plusieurs autres seigneurs, s’en rendirent maîtres ; c’était alors une place bien fortifiée par un capitaine nomme Jean Of.
(C’est dans la première moitié du XIe siècle avant l’établissement des Abbés à la tête du couvent de Bernay que Théodoric, qui n’en était que l’administrateur, concéda la moitié du Bourg de Bernay au père de Roger de Montgommery, d’où il passa dans la Maison des Comtes d’Alençon qui firent de cette terre un comté. Il s’en suivit une série de procès et de luttes qui furent terminées seulement en 1280 par des lettres de Philippe III, Roi de France)
La vicomté en fut concédée, je ne sais à quelle époque, à la Maison d’Alençon. Les dissensions qui eurent lieu entre le Roi et les comtes d’Alençon donnèrent lieu à plusieurs confiscations et restitutions dans lesquelles figura comme beaucoup d’autres, la vicomté de Bernay, et non pas le Fief de Bernay comme l’a écrit l’auteur du Guide de Paris à Caen.
Les guerres de Religion furent pour la ville de Bernay, comme pour la plupart des autres, une source de calamités. Les Calvinistes la brûlèrent en 1563.
Quelques années plus tard en 1586, les habitants de Bernay voyaient entrer dans leurs murs les colonnes débandées des Gautiers, qui venaient de se faire battre par le duc de Montpensier à Pierrefitte, et que suivait de près leur vainqueur.
Ce fut probablement la dernière fois que la ville entendit le cliquetis des armes et que ses habitants eurent dans les yeux le spectacle de la guerre. La ville avait cinq portes, celles d’Orbec, de Lisieux, de Rouen, de Paris et des champs. Actuellement il ne reste rien des anciennes fortifications. Bernay n’a que deux grandes paroisses, une située dans la ville, Ste Croix, l’autre au loin dans le faubourg Notre Dame de la Couture. Mais on y comptait en outre cinq ou six chapelles fondées en bénéfices outre les églises des communautés et l’abbaye, située tout au centre de la ville.

La Charité de Ste Croix de Bernay date du 10 octobre 1400.
Elle possède un registre de 1518. On y voit figurer :
Noble Homme Nicolas de Malleville, sieur des Campeaux et Damoiselle Madeleine Bottey, sa femme, en 1587.
1609 – Noble Homme François Liberge, sieur du Tilleul, damoiselle Marie de Belleau, sa femme.
1672 – Messire André de Mainteternes, sieur de Familly, escuyer, recepveur des tailles de Bernay, dame Marie du Fey.

La confrérie de la Couture ne date que de 1406.
Noblesse de Bernay
Les fiefs de l’Aumosne et de l’Espervier, dans la paroisse de Menneval appartenaient aux religieux de Bernay.
Brucourt, plein fief de haubert à Messire Deschesnets, Maistre des Comptes à Rouen, par acquets de Monsieur de Bertoncelles du 26 octobre 1733.
Le Bos le Comte, quart de fief relevant du Brucourt, à François Hubert des Cours en 1751.
MM. de Carrey, de St Gervais, escuyers, héritiers collatéraux de Messire François Carrey de Goville, seigneur de Malouy, possesseur du fief de Moulin-Noël en 1732 (A. Le Prevost)

Lettres patentes du Roi d’Angleterre nommant Ricardus Wurcestre, armiger de capitania ville ; regis. de Bernay 3 avril 1421 (Mémoires des Antiquaires de Normandie Tome XXIII p.173)

Aux Montres de la noblesse du baillage d’Evreux en 1469 se présenta :
Hugues Debets, gernetier du garnier à seel à Bernay
Nicolas Furet contre roulleur du grenier à selle à Bernay figure aussi sur les listes.

Monseigneur Jehan de Bouffé, chevalier, seigneur du lieu se présenta, pour lui et en l’acquit des religieux, abbé et couvent de Bernay, pour ung service de chevalier, et estait en abillement de homme d’armes monté de cinq chevaulx, accompaigné de deux archers en bon abillement et de deux paiges.

Janvier 1424 – Lettres de Henri VI, roi d’Angleterre, par lesquelles il confirme des statuts des chaussetiers de la ville de Bernay (Ordonnance des Rois de France Tome XIII p.74)

Factum pour Maistre Guillaume Antoine Langlois, prestre curé de la paroisse de Ste Croix, principale église de la ville de Bernay, adhérant aux conclusions prises par feu Maistre François Lochet Ducarpont, son prédécesseur,
Les sieurs prestres habituez en la même église,
Et Damoiselle Anne Lochet, dame Ducarpont, ayant repris l’instance au lieu et place dudit sieur François Lochet Ducarpont, son frère,
en présence de Messire Henry Ignace de Brancas, évêque et comte de Lisieux
contre les sieurs abbé, prieur et religieux bénédictins réformez de l’abbaye de Notre Dame de Bernay.
27 p. in f° imprimés à Paris
Procès pendant un Conseil, par suite d’un arrêt du Parlement de Rouen en faveur des Bénédictins du 21 février 1718.
Ils réclamaient le titre de curés primitifs, les oblations, droits, honneurs et préséance à Ste Croix
– 30 août 1509 Bertout, curé
– 6 février 1597 Jalbin, curé
– avant 1540 2 moines curés
– 4 février 1705 Milot curé.
Le sieur Le Prevost, prêtre de Ste Croix, clerc, sacristain et aujourd’hui professeur de rhétorique dans le collège de la même ville 1718. (Bibliothèque de Raymond Bordeaux)

Armoiries des Corps et Métiers de la ville de Bernay
Jacques Thuret du Hamar, colonel de la ville de Bernay – d’argent à 16 étoiles de gueules 4.4.4.4
Corps des Officiers de la Vicomté de Bernay – d’azur à 3 fleurs de lys d’or.
Madeleine d’Arzac, femme de Nicolas de Montfort, écuyer, vicomte de Bernay – d’azur semé d’étoiles d’argent.
Les Maires et Echevins de la ville de Bernay – d’azur au lion d’or armé et lampassé de gueules.
Bouchers – de gueules à une tête de bœuf affrontée d’or abaissée sous une hachette d’argent.
Boulangers – de sable à une pelle d’argent chargée de pains de gueules posée en pal.
Chandeliers – de gueules à une balance d’or accompagnée en pointe d’un paquet de chandelles d’argent.
Charpentiers et menuisiers – d’azur au rabot d’or en fasce.
Chirurgiens et perruquiers – d’azur à un rasoir d’argent emmanche d’or et un peigne d’or posé en pal.
Cordonniers – d’azur au tranchet d’argent emmanché d’or posé en pal
Drapiers – d’azur à la fasce d’or chargée d’un lambel a 3 pendants de gueules.
Hostelliers – d’azur à un St Joseph (?) d’argent. (ou d’azur à une sainte Vierge d’argent levant les yeux et les mains au ciel)
Marchands de frocs – d’azur à une Notre Dame d’or.
Merciers – d’azur au pal d’argent chargé d’une roue de gueules
Megissiers, chapelliers et corroyeurs – d’azur à une toison et un chapeau d’or posés en fasce l’un sur l’autre.
Savetiers – d’argent au tranchet d’azur.
Serruriers et arquebusiers – de sable à un canon d’arquebuse adextré d’une clé et sénestré d’un maillet le tout d’argent posé en pal, le manche du maillet d’or.
Tailleurs – de gueules à 2 ciseaux d’or ouverts en sautoir.
Tanneurs – de gueules à 2 couteaux à main d’argent, les manches d’or posés en pal.
Toiliers – d’azur à la demi-aune d’argent abaissée surmontée d’une navette d’or le tout en pal (d’azur à une navette d’or posée en fasce, soutenue d’une demi-aune d’argent marquée de sable, aussi posée en fasce)
Tisserands et Foulons de Bernay -d’azur à une navette d’or posée en bande
Tondeurs et cardeurs – de gueules à une force et une carde d’argent posées en pal l’une à dextre et l’autre à sénestre.

Petit fascicule intitulé « Bernay »

Religieuses hospitalières de Bernay 1752 – Société Historique de Lisieux 1874 p.13 n°22 ; p.14 n°23 – Extraits 128

Domus Dei de Bernayo cum capellis sequentibus
Capella S. Johannes et Capella Ste. Catherine : patron L’Evêque

Patrons de l’Hôtel Dieu : Les Magistrats de la Ville

Ce couvent de religieuses hospitalières dites Dames de St François fut fondé par St Louis en 1250.

Charité de Bernay – d’azur à une Ste Ursule d’Or (d’Hozier)

L’ancienne chapelle de St Symphorien à Ferrières fut réunie sous Louis XIV à l’hospital de Bernay.

L’Hospice Général date comme les autres du XVIIe siècle. Il fut fondé en 1697 par Anne d’Abzac, veuve de Marc Antoine Abzac Deshayes, seigneur de Ticheville.
Monsieur Malbranche en a écrit l’histoire d’une manière remarquable en 1861.

23. Bernay
Arrêt du conseil privé du 24 janvier 1698 et lettres patentes de mars suivant réunissant ladite léproserie à l’hospital de Bernay,
St Clair et St Thomas de la Canonée (?) à Boissy.
St Brice à Carsix ou Fontaine la Sorêt
St Michel d’Evreux, dite du Val Boutry à Notre Dame du Bois.
(Lechaudé d’Anisy – Léproseries- Antiquaires de Normandie Tome XVII p.167).

Les Cordeliers de Bernay – Exposition d’Evreux 1984 p.69

Notice sur l’ancien couvent des Pénitents de Bernay par F. Malbranche
Revue de Normandie :
juillet 1869 p.529-539
août 1869 p.593-611
septembre 1869 p.657-677
octobre 1869 p.744-762

Les Pénitents de Bernay furent fondés en 1490 et reçurent en 1650 la réforme du Tiers-Ordre.
Parmi les Capucins morts à Lisieux pendant la contagion et 1624 on trouve le Père Bonaventure de Bernay.
Charité des Cordeliers de Bernay – d’or au cœur enflammé de gueules percé en barre d’une flèche de sable ferrée et barbée d’argent (d’Hozier).
Les Annonciades de Bernay fondées par St Louis en 1250.
Religieuses de Bernay – Mémoires des Antiquaires de Normandie Tome XXVI p.505.
Religieuses de la congrégation de Notre Dame de Bernay – d’azur à une Notre Dame d’argent tenant un lys à droite, l’enfant Jésus à Gauche, les pieds sur un croissant le tout d’argent (d’Hozier)
Collège de Bernay – d’azur au nom de Jésus d’or (d’Hozier) – Mémoires des Antiquaires de Normandie -Tome XXVI p.338.
Bernay – Cormeilles par Réautey 1872 p.28.
Bernay – Mémoires des Antiquaires de Normandie Tome XXIX p.264 p.264 la note -303.
Abbaye de Bernay – Henri Menu 39° catalogue p.162 art.7143bis n°12.
A. Goujon – Histoire de Bernay et de son canton, touchant à l’histoire générale de la Normandie, précédée d’un abrégé géographique et topographique ; 1° de la Normandie, 2° du département de l’Eure, 3° de l’arrondissement de Bernay. In 8° 420 pages et 5 planches. Evreux Imprimerie Herissey (Polybiblion – partie technique mars 1876 p.106 art.1837)

Alex Gardin – L’ancienne élection de Bernay. In8° 32 pages Bernay – Veuchin 1875.

Alexandriade ou chanson de geste d’Alexandre le Grand, épopée romane du XIIe siècle de Lambert Le Court et Alex de Bernay, publiée pour la première fois en France avec introduction et glossaire par F. le Court de la Villethassetz et Eugène Talbot. Dinan 1986 de plus de 500 pages – Ce poème de chevalerie du moyen-âge se compose de plus de 12 000 vers
(Claudin – Archives du Bibliophile ; troisième série n°135 – mars 1876 p.181 art.13753)
et deuxième feuillet identique mais avec Claudin – Archives du Bibliophile n°136 août 1876 p.199 art 14 176.

Crosse découverte dans l’église abbatiale de Bernay (Bulletin Monumental 1860 p.794).

On écrit de Bernay (Eure) au Nouvelliste de Rouen :
« Les fouilles entreprises dans la halle au blé, ancienne église de l’abbaye, ont amené d’intéressantes découvertes, notamment celle de la sépulture d’un abbé de Bernay.
Le squelette de ce haut dignitaire était accompagné d’une superbe crosse abbatiale plaquée en or de la base au sommet et d’un travail encore plus précieux que la matière. Cette crosse paraît remonter au XIIe et XIVe siècle. L’enroulement est formé, suivant l’usage de cette époque, d’une sorte de serpent ou de dragon ; au centre de la volute se trouve un personnage en chape. Six médaillons, gravés avec la plus grande finesse dans le placage d’or, représentent St Benoît, St Pierre, St Thomas, St Jean l’Evangéliste et un abbé crossé et bénissant. Le bâton de cette crosse est couvert d’entrelacs et de cercles en filigrane d’or.
Il s’agit maintenant de savoir le nom de cet abbé de Bernay dont la sépulture doit être refermée avec respect. Quant à la crosse, comme elle a été trouvée sur un terrain appartenant à la ville de Bernay, elle va devenir une propriété municipale » (Normand du samedi 11 octobre 1858).

5 juin 1418 – De restitutione temporalium monasterio Beate Marie de Bernay, in sustentationem divini servieii.teste Rege apud abbatiam de Beque Helwin -Mémoires de la Ste des Antiquaires Tome 23 p.207)

Chartes de l’abbaye de Bernay

22bis – vers 1210 – Raoul de Montgommeri donne à Notre Dame de Bernai le moulin de « Rokemont » et stipule quelques réserves à son profit. Il est question dans cette charte des étoffes de Bernai et des deux foires de cette ville.

22 – vers 1210 – Carte de Raoul de Montgommeri a peu près du même contenu que la précédente. Dans le cours de l’acte, Raoul s’appelle une fois « Radolfus de Rokemont » il y parle des bureaux de Bernai (de burelles qui fient in villa Bernaii) et des foires qui se tenaient dans cette ville au mois de septembre et à Pâques fleuries. La charte a été faite à l’assise de Bernai en présence de plusieurs témoins parmi lesquels il faut noter : Caldulcus Gallionis Castellano (le célèbre Cadoc, chef des routiers de Philippe Auguste), Henricus de Ferrariis, Ricardus de Harcourt, Robertus de Teibouvilla, Willelmus de Chapeles..

23 – Mai 1226 – Gilbert Morel donne à Jean de la Cande une partie du Pré Morel, situé à côté du pré de Jean « de Rokemont » et les trois parties de pré situées près du Pont Baudet.

30 – 1227 – Gadehend, veuve de Jean de Monad, chevalier, donne à l’abbaye de Bernai 20 sous de rente sur une vigne située « apud Anfrevillam ». Parmi les témoins : Willelmus de Vinstenval, Goscelinis de Monad, Philippus de Mesnulio, Symon de Bosco Milites.

7 – 1231 – Richard le Prévôt donne à l’abbaye de Bernai la terre qu’il avait « in valle Brandou in parrochia de Cortone Abbatis » et de plus « lundam sitam juxta maram Tassel ».

26 – 1234 – Guillaume des Frênes, fils de Robert des Fresnes, chevalier, donne à l’abbaye de Bernai le champ de terre appelé le Camp au Chevalier.

40 – 1240 – Jean d’Orbec, chevalier, renonce en faveur de l’abbaye de Bernay aux droits qu’il avait prétendu avoir sur le tènement de Guillaume Barbe.

32 – octobre 1252 – Nicolas de Roquemont donne à l’abbaye de Bernai un bois et un champ situés « in parrochia Beate Marie de cultura Bernaii ».

24 – janvier 1265 – nouveau style – Lambert de Coudrei reconnaît devoir à l’abbaye de Bernai une rente de 9 boisseaux d’avoine pour des biens situés « in parrochia Sancti Nicholai de Bosco Abbatis ».

44 – avril 1266 – Jean du Moutier donne à l’abbaye de Bernai 3 vergées de terres situées « in parrochia Sancti Andoeni de Planquei »

5 – novembre 1266 – Hugues ler Fevre donne à l’abbaye de Bernay une pièce de terre située « in parrochia Sancti Clari de Dercheyo » près de la terre de Guillaume d’Auge, chevalier.

33 – janvier 1268 – nouveau style – Jean de Senerville (Sernervilla) écuyer, donne à l’abbaye de Bernai une rente due sur le pré du Pont Baudet et le quart d’une livre de poivre due sur la maison du juif « Cressandus ».

11 – septembre 1271 – Richard dit « le Fac » bourgeois de Bernay vend à l’abbaye de Bernay la moitié d’un manoir situé « in parrochia Sancte Crucis de Bernaio ».

43 – février ou mars 1272 – nouveau styme – Pierre du Hamel vend à l’abbaye de Bernai une rente d’avoine due par Roger Malaix sur une pièce de terre sise « in parrochia Sancti Albini Vistuosi ».

36 juin 1272 – Pierre Opinel donne à l’abbaye de Bernay son manoir de Toussue à Menneval (manerium de Torsna à Menneval).

38 – décembre 1275 – Jean de la Fosse du consentement de Pernelle, sa femme, vend à Guillaume d’Epines, bourgeois de Bernay, une rente de 20 sous due sur une maison sise à Ste Croix de Bernay.

41 – 1279 – l’Official de Lisieux atteste que Emmeline, femme de Jean le Meunier, a vendu à l’abbaye de Bernay, pour l’usage des pitances, une rente de 10 sols tournoi sur une maison sise à Ste Crois de Bernay.

45 – 1291 – Jean de Malloc, dit de St Denis, chevalier, vend à l’abbaye de Bernay, pour 2327 livres 13 sols tournoi, ce qu’il avait dans le fief de haubert « de Fraxinis, in parrochia Sancti Medardi de Fraxinis » avec le moulin de Fresnel situé « in parrochia Sancti Martini de Corthona Abbatis »..

39 – mai 1294 – Guillaume de Pyron vend à l’abbaye de Bernay une rente de 7 sous due sur les bois situés «in parrochia Sancti Martini de Corthona Abbatis ».

518 – octobre 1295 – Lettres du vicomte de Bernay attestant que Roger Sarrasin a vendu à Jean le Chambellan, clerc, une acre et demi de terre « in parrochia de Saint Martin de Caorches »

9 – Jean XXII charge l’abbé de St Martin de Séez de révoquer les aliénations indûment faites des biens de l’abbaye de Bernay. Les lettres du pape sont datées d’Avignon le 27 octobre de la 17 année de pontificat.

68 – 5 novembre 1388 – Etienne Luchier, curé de l’église de Sahurs, déclare qu’il a joui de la Maison Dieu ou hôpital de St Jean de Bernay en vertu d’une collation de l’abbé de Bernay remontant à environ 30 années.

60 – 23 décembre 1422 – Procès-verbal de l’élection de Simon de Gouelle, abbé de Bernai, en remplacement de Frère Ponce Pongnon.

54 – 23 décembre 1422 – Notification de cette élection

87 – Xve siècle – Etat des droits que l’abbé de Bernay avait sur le casuel de l’église de Ste Croix de Bernay

46 – 24 octobre sans date de l’année – Les vicaires d’Etienne Blosset, évêque de Lisieux, refusent d’admettre une présentation faite à l’église de St Germain « de Moyad » par Jean, abbé de Bernay, à cause d’une autre présentation faite par Richard Boscage imperabbas monasterii de Bernoyia.

(Chartes découvertes par M. Metayer et lues par M. Léopold Delisle 1858)

Reproduction d’un blason de Notre Dame de Bernay

L’abbaye a été fondée, comme on l’a vu, dès 1013, par la duchesse Judith de Bretagne, femme de Richard II, qui s’y fit enterrer dans le cloître, (elle mourut en 1024) devant la porte de l’église, sans tombeau ni épitaphe ; seulement avant les guerres de Religion, on y voyait son portrait au naturel peint sur la muraille avec quelques vers.
Il est probable qu’elle fut honorée de la visite du Roi St Louis, lorsqu’il tint les Grand Jours à Bernay en 1231.
L’archevêque de Rouen, Eudes Rigault, y séjourna quatre fois dans le cours de ses visites pastorales.
Il y arriva pour la première fois le 4 des kalendes de février de l’année 1249 et le 3 il procéda à la visite. Il n’y trouva que 15 moines dont 10 prêtres ; mais ajoute-t-il (salent esse ante combustionem 35) ? Cet incendie empêchait aussi d’observer la clôture monastique.
Les revenus s’élevaient à 2000 livres sur lesquels on faisait 30 livres de pensions, mais le couvent avait 300 livres de dettes.
Une seconde visite fut faite le 16 et 15 des kalendes de février en l’an 1254.
Le nombre des moins était augmenté de 2, tous prêtres, excepté un.
Le 6 des ides de janvier 1257 nouvelle visite : le prélat trouve dans le monastère 27 moines, dont 25 étaient prêtres, le revenu était toujours de 2000 livres mais le chiffre des pensions s’était augmenté jusqu’à 500 livres. L’abbaye avait eu outre dans sa dépendance un prieuré et 17 moines en Angleterre, deux prieurés au Pays de Caux et un dans le diocèse d’Evreux. Le 2 des ides de janvier, juste 10 ans plus tard, en 1267, eut lieu la dernière des visites qui soit mentionnée dans le Registre d’études Rigault. Il y avait toujours 26 moines dont 22 étaient prêtres.
L’abbaye de Bernay était soumise à la Régale, ce qui n’a rien d’étonnant puisque le Roi de France n’avait fait que de succéder, sous ce rapport, aux droits des Ducs de Normandie qui se considéraient comme fondateurs. On a conservé une lettre de l’Evêque de Lisieux de 1277 qui demande main levée de cette possession. Il existe dans le Recueil des Ordonnances des Rois de France (tome VI p.373) des lettres de Sauvegarde accordées en 1280 par le Roy Philippe III à l’abbaye de Bernay, mais je ne sais à quelle occasion, car on ne voit pas qu’alors la paix ait été troublée en Normandie. Trois ans plus tard, en 1283, le frère du roy, Pierre d’Alençon, fit en mourant des donations aux abbayes de Bernay et de Troarn.
L’abbaye fut brûlée, avec le reste de la ville, par les Huguenots en 1563. Il lui fallut du temps pour sortir de ses ruines. Ce ne fut que sous l’abbé Drogon Hennequin de Villenou qu’elle reprit sa splendeur en adoptant la réforme de St Maur en 1628.
Les revenus de l’abbaye étaient déjà considérables au moyen-âge ainsi qu’il ressort des enquêtes de l’évêque Rigault. Ils ne firent que s’accroître encore par la suite. Les Pouillés du XIVe siècle portent à 1550 livres la part de l’abbé dans l’impôt des décimes, ce qui suppose un revenu considérable.
La sacristie était aussi un bénéfice dont le titulaire payait 40 livres de décimes.
Au XVIIIe siècle les revenus étaient estimés pour l’abbé à 20 000 livres et en 1751 le Prieur Dom Etienne le Picart, déclarait que le revenu de la mense conventuelle s’élevait en total à 11 429 livres 6 sols 7 décimes.
Le Roy nommait et présentait.
Il reste encore des parties fort considérables des anciens bâtiments monastiques.
L’église est devenue halle et corps de garde.
Le réfectoire transformé en Hôtel de Ville, Tribunal, Sous-Préfecture et prison ; l’abbatial ….

ABBAYE DE NOTRE DAME de bernay
Ordre de Saint Benoît. Congrégation de Saint Maur.
Abbé commendataire. — J -L. de Pouden (?).
Procureur.— L.-Ph Berquesse.
Religieux-— F. Dubuse – A.-M. Doublet.

Lettres de l’Evêque de Lisieux du mercredi d’après le dimanche de Quasimodo 1277 par laquelle il supplie le Roi Philippe III de donner main levée de la Régale à l’Abbé de Notre Dame de Bernai, de son diocèse, dont il avait approuvé et confirmé l’élection. Suit texte en latin.
(Mémoires du Clergé Tome XI p.773)

L’Abbaye
L’église présente encore de précieux vestiges de sa construction primitive du XIe siècle ; mais les ravages du temps, l’incendie de 1563, un autre incendie qui suivit la prise de la ville par les Ligueurs en 1590, ont nécessité des reprises importantes qui du reste, comme toujours, ont porté principalement porté sur les parties hautes.
La voûte de la nef est ornée de trois clefs armoriées ; la première est échiquetée d’or et d’azur au franc quartier d’hermine (?), qui est de Dreux et aussi de l’abbaye ; la seconde porte le mot PAX entouré de la couronne d’épines sommé d’une fleur de lys, et soutenu par les trois clous de la passion. C’est l’emblème de la congrégation de St Maur ; la troisième clef porte d’argent au chevron d’azur accompagné de trois lions de gueules vilenés ceux du chef affrontés ; C’est le blason de Louis des Haulles qui occupa le trône abbatial de 1499 à 1524, et qui, dit le Gallia Christiana « exquisitis picturis et sculptis iconibus ac multa supellectite basilicam ditavit »
Les religieux de l’abbaye de Notre Dame de Bernay – d’azur à une Notre Dame tenant l’Enfant Jésus d’or (d’Hozier)

Catalogue des Abbés de Bernay
1 – Vital 1066
2 – Osbern 1087
3 – Robert Noë mort en 1128, la Neustria pia, qui lui donne le 4e rang a transcrit son inscription tumulaire : Robertus Noe abbas
sic coopertus
Hic jacet enseveli
Deus
Ad tua gaudia caeli
Ducas
Et sit ei lux eterna requiei
Amen.
4 – Nicolas
5 – Richard Ie mort en 1169
6 – Gosselin
7 – Guillaume Ier
8 – Second, mort en 1023
9 – Richard II de Moyaux 1024-1220
10 – Galter
11 – Guillaume II mort en 1227
12 – Laurent le Trecalier, mort en 1264
voici son épitaphe d’après le Neustria Pia
Bernaii Florens
Bonus Abbas nomine Lorens
Le Trecallie dictus
Iacet hic in pace relictus
Ut fuit hac vita
Sic christi sit caenobita
Sit semper ei
Lux sine fine diei
Hoc sibi det numus
Qui trinus constat et unis
1264 24 mens Maii

13 – Gislebert Chouquet 1277
14 – Guillaume III 1342
15 – Etienne, mort en 1367
16 – Guillaume IV Viard 1367-1375
17 – Guy de Roffinhac 1389
18 – Begon de Murat
19 – Bertrand de St Bausille 1406
20 – Ponce Pignon, mort en 1422
21 – Simon Ie de Gonelle 1422
22 – Guillaume V de Floques mort en 1464
23 – Richard III Boschage 1465-1476
24 – Jean de la Chapelle 1481-1486
25 – Simon de Sallois
26 – Louis de Haulles 1499-1524
27 – François Ie Bohier 1524
28 – Antione Vialard 1572
29 – Thomas Bohier seigneur de Nazelles 1576
30 – Aymon Hennequin mort en 1596
31 – Jerôme Hennequin 1619
32 – Drogon Hennequin de Villenou mort en 1650
33 – François II Feydeau de Brou mort en 1666
34 – Léon Potier de Gèvres, cardinal, 1666-1744
35 – Jean Baptiste Joseph Languet (ou Lauguet) de Gergi, curé de St Sulpice 1745-1750
36 – de Poudens, aumônier de Madame la Dauphine 1754-1769

Littera prioris et conventus Bernaii defuncto abbate ad Rogerum abbatem fis camensem de electiona abbatis, anno 1110 (Thesaurus Anecdotorum Tome I col 322)

Lettre écrite du camp de Bernay le 31 janvier 1590 à Monseigneur du Plessis par Henri IV
(Tome III p.137)

Guillaume, Roi d’Angleterre, sachant que Vital, abbé de Bernay, avoit fait beaucoup de bien dans l’abbaye de Bernai et l’avoit rendu florissante, le transfera à l’abbaye de Westminster qu’il affectionnait, soit parce qu’il y avoit été couronné roi de toute l’Angleterre, soit parce que c’étoit le lieu de sépulture de ses ancêtres ; mais il ne voulut pas faire cette translation sans le consentement de l’Abbé de Fécamp de qui Bernai dépendoit, ni sans l’agrément des Religieux. C’est le sujet de sa lettre à cet abbé, dans laquelle il déclare aussi qu’il avoit jeté les yeux sur Osbern, frère de Vital, pour prendre sa place à Bernai. Jean, l’abbé de Fécamp, consentit à toutes les demandes du Roi et donna son agrément à Vital pour passer à Westminster ; mais parce qu’Osbern n’était moine ni de Fécamp ni de Bernai, il exigea qu’il devint moine de Fécamp avec la permission de son abbé, avant de pouvoir gouverner l’abbaye de Bernay – On voit par ces trois lettres, qu’encore que les Rois et les princes nommassent des abbés aux monastères qu’ils fondaient, ils en demandaient consentement aux moines à qui l’élection appartenoit. Jean gouverna Fecamp jusqu’en 1078.
(Mabillon – Analecta – Tome I p.214 et 125 ; édition 1726 f°)
(D. Remy Ceillier tome XX p.270)

Bonaventure Brochard, cordelier de Bernay – Description du voyage de Jérusalem et du Mont Sinaï.

Jacques François Mutet de Boucheville orateur et poète, mort à Bernay, sa patrie, le4 février 1814 Poème en six chants de la Conquête des Normands en Sicile
Voyage à Honfleur.

Jacques Philippe Bréant, littérateur, né à Bernay le 10 novembre 1710, mort le 13 février 1772, n’a laissé que des œuvres posthumes.

Recherche de 1666
Pierre de Bonnechose sieur de Follainville
Nicollas de Bonnechose, sieur de la Londe
Pierre Barrey, sieur de Monrfort issu de Jean ennobly en 1647, restably en 1167
Alexandre d’Irlande, ancien noble
Ollivier Filleul, sieur des Chesnets
Pierre et François de Foucques, sieurs de Beauchamp et du Part, sont issus d’Adrian, ennobly en 1634, restably en 1665.
Jean Guenet, sieur de la Blardière, ennobly en 1652, restably en 1665
Louis Jouvin, gendarme de Monsieur, ennobly en 1645
Madelaine le Mire, veufve d’André le Carpentier, en son nom et comme tutrice de André et Jean le Carpentier, enfants dudit défunt et de Marie Jouas, sa première femme, anciens nobles.
Louis de la Varde, recepteur des tailles, issu de Charles, ennobly en 1596
Marguerite Legrix, veuve de Nicollas Roussel, grenetier du grenier à sel de Bernay, roturier réhabilité en sa noblesse de la dérogeance par lettres du 25 janvier 1666, verifiez en la Cour le 21 juillet 1667.
Robert de Malleville, sieur de Champeaux.
Marie de Malleville, veuve de Jacques le Carou, advocat, condamnée.

Etat des Gentilshommes
Alexandre d’Irlande, escuyer
Jean Barré, escuyer, sieur de la Couture
Robert Leveillé, sieur de Louprey, officier de la maison de feu Monsieur le Prince.

Valmont de Bomare de Morsan près Bernay
(Mémoires des Antiquaires de Normandie – Tome XXVIII p.304)
Billet autographe sur son retour de Milly 1774
(Henri Menu – 26° catalogue 22 novembre 1857 p.224 art.3330 n°21).

Le poète Alexandre de Bernay – voir Le Clerc – Histoire littéraire au XIVè siècle 2e édition 1865 p.25 Tome II.

Alexandre, nommé de Bernay, lieu de sa naissance et surnommé de Paris, à cause du long séjour qu’il y fit, commença, avec Lambert le Cors, un Roman d’Alexandre ; dont la copie la plus ample est de 17952 vers et la plus ancienne est de l’année 1228.
Il a composé en outre :
Le Roman d’Athis et de Prophilias, alias le Siège d’Athènes (Histoire Littéraire de la France XV p.236) 18292 vers.
Le Roman de la Belle Hélène de Constantinople, mère de St Martin, évêque de Tours.
XIIe ou XIIIe siècle
(Essais sur les Bardes et Contes – de la Rue Tome II p.350 et suivantes)

Bibliographe de Frère
p.10 Alexandre de Bernay
p.100 Bertre Histoire des miracles de la Couture.
p.124 Valmon de Bomare ; chimiste, né à Morsan
p.144 Bréant, poète XVIIIe siècle
p.156 Bonaventure Brochard, cordelier
p.161 Bugnot, bénédictin 1673
p.270 Corbelin, musicien 1744
p.438 Fouques, moine de Lyre né à Bernay, XVIIIe siècle.

La Madeleine de Bernay
Voir :
Bulletin Monumental 1859 p.71
Bulletin Monumental 1861 p.422.
Mémoires des Antiquaires de Normandie Tome XXVII p.114
Vases de la léproserie de Bernay – Catalogue de Musée des Antiquaires p.78 n° 404 à 407.
Sépultures de la Madeleine de Bernay – Revue de la Normandie 30 novembre 1868 p.662 à 684 et décembre 1868 p.733 à 755.

La léproserie de Bernay, réunie à l’hôpital du lien par arrêt du Conseil privé du 24 janvier 1698 et lettres patentes de mars suivant (Léchaudé d’Anisy – Mémoires de la Société des Antiquaires Tome XVII p.167)

Capella B.M. Magdalenes
Chapelle Ste Madeleine à Bernay située dans une ferme, dite la Madeleine qui appartient à l’Hôpital
Il s’y tient encore une foire célèbre.

Il est vraisemblable que c’est l’ancienne chapelle d’une maladrerie ou léproserie, constitué aussi en bénéfice, sous le patronage des habitants et d’un revenu de 450 livres.

Un cimetière de lépreux du XIIe siècle.
Au mois de février 1858, Monsieur Métayer de Bernay (Eure) a fait, dans l’ancienne léproserie de cette ville, une fouille qui apporte une page nouvelle à l’histoire de la sépulture chrétienne du moyen-âge. Cette léproserie, peu éloignée de la ville, est aujourd’hui une ferme connue sous le nom de La Madeleine, dernière trace de l’ancien vocable de cet établissement hospitalier.
Le lieu dans lequel M. Métayer a opéré ses fouilles est assez restreint puisqu’il n’a guère que 25 mètres de long sur 10 de large. Cet espace de terrain, devenu hallier, avait été autrefois entouré de fortes murailles qui paraissent comme l’enceinte d’une ancienne chapelle. Cette enceinte elle-même divisée en trois compartiments inégaux dont ceux de chaque bout, n’avaient guère que 5 ou 6 mètres, tandis que celui du milieu en compte 12. M. Métayer pense que ces trois divisions de l’édifice représentaient autant de caveaux funéraires.
En effet dans ces trois clôtures bien distinctes et séparées l’une de l’autres par une épaisse muraille, il a trouvé 86 corps, dont 18 dans la première qui renfermait encore une pierre d’autel entourée de son pavage ; 14 dans la dernière, celle du fond et 54 dans celle du milieu.
Comme tous les corps chrétiens possibles, les squelettes de La Madeleine étaient orientés est/ouest, les pieds à l’orient, la tête à l’occident. Dans le caveau du milieu, il y avait deux couches de sépultures. Dans les autres, il n’y en avait qu’une seule.
La majeure partie des corps avait été inhumée sans cercueils d’aucune espèce. La couche la plus voisine du sol n’en a fourni nulle trace. On n’en a remarqué que dans la couche inférieure où des clous en fer ont été recueillis autour des corps. Ces clous ou plutôt des rivets ou des écrous de 3 centimètres de longueur ayant à chaque extrémité des têtes plates, rondes ou carrées.
Des clous semblables ont été retrouvés par nous dans le cimetière de Bouteilles en 1855, 1856, 1857 et 1858, et par M. Charma, dans la léproserie de Câtillon explorée en 1851. Ces écrous forts communs au XIIe siècle sont encore saturés de bois oxydé, ce qui indique l’épaisseur des cercueils dans lesquels furent enveloppés les corps. Mais si tous les corps de La Madeleine n’avaient pas de coffre, tous au moins avaient sous la tête un gros silex en forme d’oreiller.
Chacun de ces corps avait eu sa fosse particulière, à ce suppose Monsieur Métayer, qui écarte toute idée de fosse commune, chose pratiquée ailleurs.
Généralement il a observé sous les corps une couche de chaux placée préalablement ; au dessous (?) au contraire était une couche de charbon de bois assez épaisse, puis une couche de sable rouge mêlée de cendres et enfin un lit de terre noire.
Voici maintenant quelques unes des particularités qu’ont présentées ces sépultures.
Tout d’abord nous observerons que dans le compartiment inférieur de ce que nous appellerons la chapelle, se trouvait dans le sol, une croix en forme de TAU tracée avec des silex sans mortier Au bas de cette croix et sous elle, se trouvait un squelette ayant avec lui une clef en fer et des morceaux de verre colorié, débris d’anciens de vitraux. Sept autres corps paraissaient entourer ce TAU, signe mystérieux assez recherché au moyen-âge, car on le retrouve dans les vitraux de Bourges et il a été généralement vu sur un tombeau du cimetière de Pithiviers
Auprès quelques corps on a recueilli des os de poulet, des mâchoires de ruminants, des dents de lièvre et des défenses de sanglier, ossements que l’explorateur suppose y avoir été placés à dessein par les survivants.
A ce propos, nous dirons qu’à Bouteilles nous avons également rencontré des dents de ruminants, 5 ou 6 défenses de sangliers et une quantité considérable de moules, sans songer à en rien conclure. Nous savons aussi qu’à Leure, près du Havre, on a trouvé, sur une sépulture du parvis de l’église, une couche de valves de moules de plus de 10 centimètres d’épaisseur.

On a trouvé encore auprès de quelques corps
trois clefs en fer, une paire de ciseaux-forces aussi en fer et trois couteaux de même métal Ces objets étaient tous placés à la ceinture, ce qui pour nous s’explique aisément. Si ces corps sont, comme nous aimons à le croire, ceux de religieux préposés à la garde des lépreux, rien d’étonnant de rencontrer ces divers objets domestiques. La clef, le couteau et les ciseaux faisaient partie du costume des frères infirmiers. Nous pourrions même ajouter qu’à cette époque les bourgeois, les paysans, les bergers et à peu près tous les hommes, portaient à la ceinture des clefs, des couteaux, des ciseaux, des peignes, des pinces, des aiguilles etc.
Il m’est moins facile d’expliquer la présence d’une petite fiole en terre noire, ayant la forme d’un poivrier, retrouvée dans le crâne d’un squelette. On pense qu’elle a pu contenir des odeurs ou des parfums.

Enfin, un squelette, placé près de l’autel, a donné, outre des ciseaux et des vases, une bague en argent encore placée à l’un de ses doigts. Cet anneau présentait un chaton de cristal blanc et fin, de forme quadrangulaire et rehaussé d’un paillon.
Des bagues d’argent avec chaton carré en cristal, absolument semblable à celle-ci, ont été trouvées en 1854, près de Worcester en Angleterre, à côté de monnaies du XIIe siècle.
On peut voir dans l’Archaelogia la description et la représentation qu’en ont données M.M Allies, de Cheltenham et J.Y Akerman de Londres. Après ces détails il nous reste à signaler les deux traits les plus caractéristiques de cette fouille. En effet les deux points importants de cette découverte sont les monnaies et les vases, et en dehors de l’archéologie sépulcrale, les deux sciences qui ont le plus à y gagner sont la Céramique et la Numismatique.
Parlons d’abord des vases. Il s’en est rencontré de 140 à 150, tous placés auprès des corps. Chaque corps en a présenté un ou plusieurs. Quand le vase était unique, il était voisin de la tête ; quand il y en avait 4 on en trouvait 2 à la tête et 2 aux pieds. Quelques corps en ont présenté 2, d’autres 3, mais le nombre 4 était le maximum.

La presque totalité de ces vases étaient forés et l’avaient été après la cuisson. On reconnaissait fort bien que les trous avaient été pratiqués à l’aide d’un instrument tranchant et aigu. Ces trous, en nombre irrégulier, allaient habituellement de 3 à 6. La rangée ordinairement unique était parfois double et rarement triple. Des rangs triples ont été vus ailleurs, par exemple à Leure, à Lillebonne, à Paris et au Câtillon, près de Bénouville sur Orne. Quelques uns des vases de Bernay ont présenté des trous si fins et si allongés qu’évidemment ils avaient été pratiqués par le coup unique d’un outil de fer semblable à celui dont se servent nos couvreurs en ardoises. Ces trous étaient faits dans l’intention de favoriser l’évaporation du feu qui brûla dans les vases le jour des funérailles. Car, il faut se rappeler, tous ces vases noircis à l’intérieur et possédant encore des charbons de bois, avaient été employés en guise de cassolettes le jour de l’inhumation et rangés autour du corps pendant les cérémonies funèbres. Après le service on les avait jetés dans la fosse avec le corps qu’ils avaient accompagné. Voila pourquoi nous les retrouvons aujourd’hui.
Cette coutume était surtout en honneur au XIIe, au XIVe et au XVe siècle. Mais nous avons des preuves qu’elle a duré jusqu’au XVIe et même jusqu’au XVIIe siècle.
La forme la plus ordinaire des vases de Bernay est un peu celle de nos sucriers. Seulement ici le vase est ventru et bombé Il n’a ni anse ni cou, mais seulement un léger rebord et un collet parfois rabattu et dentelé à l’aide des doigts. La grandeur des vases et leur capacité varient considérablement. Les plus grands contiennent à peine un litre, les plus petits descendent jusqu’à un ou deux décilitres.
La raison qui nous fait attribuer ces vases au XIIIe et XIVe siècles, c’est d’abord la nature de la terre, ensuite celle du vernis, qui d’après M. Brongniart et les céramistes, n’apparut en France qu’à cette époque. Puis et surtout ce sont les découvertes analogues et à date certaine, faites sur d’autres points.
Ainsi les vases de Bernay ressemblent par la matière et la forme, à ceux qu’en 1856, furent trouvés à Leure sous la dalle tumulaire de Pierre Berengiuer, laquelle est de la fin du XIIIe siècle.
Ils ressemblent également à ceux de Lillebonne, de Sigy et de Câtillon, que nous avons des raisons pour attribuer à cette même époque.
Enfin le type de ces vases se voit sculpté au dessus du portail nord de la cathédral de Reims, dans une représentation u du Jugement Dernier.
M. Métayer a trouvé 86 monnaies, dont 63 entières et 23 fragmentées ou réduites à moitié ou au quart avec intention. Voici de quelle manière M. Thomas a classé ces monnaies dans une lettre insérée au Journal d Rouen du 3 avril 1858.
Sur les 63 pièces entières 7 monnaies, tant royales que baronnales, s’échelonnent de Louis VII à Philippe le Bel (1232 à 1300) Le XIVe siècle compte 22 pièces en tête desquelles se place par ordre de mérite, non moins que de date, une rare et intéressante obole de Narbonne, frappée de 1298 à 1311, sous le double autorité de l’archevêque Eloi et du Comte Amalric II, dont elle porte les initiales.
Le XVe siècle est représenté par 21 monnaies, le XVIe par 9 pièces ; et les 57 premières années du XVIIe siècle par 4 pièces dont 2 doubles tournois de Sedan de F. Maurice de la Tour, duc de Bouillon, et 2 liards de Louis XIV aux millésimes de 1656 et 1657. « les temps sont accomplis dit M. Thomas, la lèpre est vaincue et, devenue inutile, la maladrerie abandonnée comme un séjour maudit, tombe en ruines ».
On nous demandera peut être à quoi pouvaient servir ces pièces, si nombreuses, qui paraissent avoir été placées à dessein auprès du corps de religieux ou de lépreux du moyen-âge. Nous avouons franchement ne pas le savoir et nous attendrons du temps et de faits bien observés l’explication de ce mystère. Mais avant tout, nous croyons devoir écarter toute pensée de Naulus et de Barque à Caron ; cette interprétation nous paraissant trop contraire aux idées chrétiennes du moyen-âge et nos études sépulcrales ne nous ayant rien révélé de pareil.
Pour l’admettre nous attendrons qu’elle soit plus autorisée.
Il ne nous reste qu’un mot à ajouter sur les monnaies coupées par moitié ou par quart, qui ont été trouvées à La Madeleine. Nous savions qu’à l’époque romaine et à l’époque franque des monnaies antiques avaient été parfois coupées en deux ou en plusieurs portions. Mais il y a trois ans, nous n’en connaissions pas d’exemples pour le moyen-âge. A présent nous pouvons en citer deux : celui de Bernay, révélé par M. Métayer et celui de Worcester en Angleterre et conté par M. Akerman.

Il serait trop long de décrire tous les objets divers qui ont été découverts à Bernay.

Nous nous bornons à donner le dessin de deux agrafes et de deux boucles de ceinture :

Nous devons ces dessins, comme les précédents à l’obligeance de M. Métayer.

En terminant cet article, nous dirons que cette fouille de maladrerie est la troisième que nous connaissions en Normandie. La première a été pratiquée en 1842 par M. l’Abbé Lecomte dans la léproserie de St Cathald, située entre les paroisses de Derchigny, Berneval et St Martin en Campagne (arrondissement de Dieppe) Il retrouva la chapelle longue de 9 m 33 et large de 7 m 33 et dont les murs en moellons et silex avaient 1 m33 d’épaisseur. Outre deux deniers de St Louis et de Philippe III, il recueillit aussi des monnaies baronnales frappées au XIIIe et XIVe siècle. Plusieurs squelettes furent rencontrés « ayant aux pieds des fragments de poterie ce qui, dit l’auteur, se retrouve fort ordinairement dans les tombeaux du moyen-âge. En général ajoute-t-il, les sépultures de cette léproserie étaient forts pauvres ; on y trouva même pas vestiges de cercueils. »
Le second cimetière dont l’exploration nous est connue, est celui des Câtillon, entre St Aubin, Ouistreham et Bénouville sur Orne (arrondissement de Caen) M. Charma qui l’a fouillé, en 1851, y a trouvé 315 squelettes partagés en trois fosses communes. Quelques corps étaient accompagnés de dalles en moellons, d’autres avaient été déposés dans des cercueils de bois ou bien avaient été inhumés dans un simple sac de toile. Des cercueils de bois, il était resté dans le sol une masse de rivets ou écrous, espèce de clous à deux têtes, longs de 3 centimètres, entièrement semblables à ceux qui ont été recueillis à Bouteille et à Bernay. M. Charma n’a trouvé qu’un seul vase en terre blanche vernissée de vert et entièrement semblable par la forme à ceux de Bernay. Ce vase, à collet dentelé à la main, contenant du charbon, est percé de trois rangs de trous pratiqués après la cuisson.
Des trois cimetières de lépreux que nous venons de citer, celui de Bernay est incomparablement le plus riche.
Aussi nous ne terminerons pas cet article sans féliciter M. Métayer de sa précieuse découverte, ni sans applaudir à un si heureux début archéologique
L’Abbé Cochet.

Abbaye de Bernay
Voir :
Corde-Pierres tombales pl.20
Société historique – extraits 30-31
Bulletin monumental 1865 p.95 à 100.
Académie de Rouen 1832 p.248
Bulletin des antiquaires de Normandie 1861 p.336
Migue – Jean d’Avranches col.464-465
Lettres d’Arnoul évêque de Lisieux p.206
Abbé de Bernay- Bibliothèque de l’Ecole des Chartes B.III p.384 1er table p.27
DI 148.149.151 2e table p.10
Archives de l’Eure de 1284 à 1769 – 2 liasses 61 chartes
Abbaye de Bernay n°423 A – An 1281 – restitution d’un volume des Olim par L. Delisle d’après la Neustria pia p.399
Archives de l’Empire Actes du Parlement Tome I p.364.
Nicolas Dubois de Bernay, bénédictin, déporté à la Révolution – Magasin Normand octobre 1867 p.115
Maury – Forêts de la Gaule p.310

Bernay 1687 – Vu dans le Monasterium Gallianum – Bibliothèque Ste Geneviève Paris Tome I

23 mai 1311 – Arrêt condamnant l’abbé de Bernay (de Berneyo) à payer le tiers et …. Pour la vente de ses bois, en lui défendant de les vendre sans la permission du Roi. Cet arrêt rendu à l’abbaye royale de Notre Dame près Pontoise – Olim III f°120 – Archives Impériales – Actes du Parlement Tome II p.81 n° 3854.

Henri V supprime en Angleterre les prieurés appartenant à l’abbaye de Bernay – Monasteruim Anglicanum.

Annale Bénédictines de Mabillon Tome IV Liber LV p.309 – Bernaicense monasterium conditu, Tome V liber LXII p.23 – Osbernis abbas Bernaci.

Bernay – vente de la ville 1416 Histoire de la Maison d’Harcourt III p.414.

Henri, le jeune frère de Richard Cœur de Lion, était mort fans le fond du Quercy. Il voulut être inhumé dans la cathédrale de Rouen. Afin de pouvoir transporter son corps à une si grande distance, on le sala, on l’enveloppa dans un cuir de bœuf et l’on enferma dans un cercueil de plomb. (Benoît de Peterbourg, Recueil des Historiens de France Tome XVII p.455)

Henri le Jeune était mort en 1183 le 10 juin – voyez Deville – Tombeaux de la cathédrale de Rouen p.161-162 1e volume in 8° Rouen 1833 avec 10 planches gravées.

Judith de Bretagne
On a récemment, dans des fouilles pratiquées à Bernay, sur l’emplacement de sa célèbre abbaye, retrouvé le tombeau de sa fondatrice, Judith, sœur de Geoffroy, comte de Bretagne, femme de Richard II, duc de Normandie. On ne connaît pas l’époque précise de al fondation de cet antique monastère, érigé en l’honneur de la Sainte Vierge (in honore sancta Dei genetricis Maria) ; mais la charte de confirmation portant la date de 1027, on peut à coup sûr.. porter la construction de la sainte maison au premier quart du XIe siècle.
Voir Ordéric Vital Historia ecclesiastica Liber 3 n°1 – A.. Le Prevost Tome II p.10 – Bulletin de la Société des Antiquaires de Normandie 2e année 1er trimestre Janvier, Février et Mars 1861 p.336

La Revue de Normandie 4e livraison, contient des éloges exagérés sur le Temple de Mercure découvert et fouille à Barthouville. Le fait est admis en principe. On le compare aux Pyramides d’Egypte, aux monuments de l’Italie et de la Grèce etc. et l’on insinue que M. de Caumont est de cet avis.
Il y a aussi une réponse à l’article de Malbranche sur Judith. Il se défend seulement sur le peu de bienveillance qu’on lui attribuait, il se garde bien de revenir sur le fond de l’affaire (signe G. Gouellain) N° d’avril 1862

Notre Dame de la Couture – Cultura Bernaii
Voir : Notre Dame de la Couture – R. Bordeaux-Serrurerie p.81)
Sous l’invocation de Notre Dame
Patronage :
XIVe-abbas de Bernayo
XIV-XVIIIe
Curés. d’Irlande 1764. (En 1751 M. François Adrien d’Irlande, curé, déclarait qu’il ne possédait pour revenu que les vertes dîmes, 24 boisseaux de blé et 12 d’avoine.). – P.Touquet 1774 – Jouen 1775-1787 – P. Jq Le Bertre.
Vicaires —J.P. Le Bertre – P. Jq Le Bertre.
Prêtres de la paroisse. — P. Bernays – O.-Jq de Boisgruel – C. Girette – L. Guillot – G. Le Bourg – P.N. Quérey – J.-F. Tahère
Clercs— P-H. Bênard – P.-G. Croisy — P. Bernays – J.A. Douls – J.-B. Ducroq – N. Houel – J -B.-E Hucher – P. Jq Le Bertre – Jq. P. Le Bertre – C. Lefrançois – P.N. Lefrançois – J.-B. Lemaitre – C.-l. Le Mervier.
Patron. — L’abbé de Bernay – I. de Poudenx (?) –
Couvent des Augustines. — Chapelain. — C. Girette
Couvent des Franciscaines de Bernay: les religieuses demandent en Cour de Rome d’être exemptes de la juridiction des Franciscains et
soumises à celle de l’évêque.

Capella St Geretrudis in parochia du Cultura Bernaii
Patronage XVIe dominus de Alenconio
Cette chapelle était située entre la rue du Collège et la Rivière qui en borde les jardins.

La Charité de Bernay – d’argent au cœur enflammé de gueules chargé d’un chiffre IHS d’or (d’Hozier)

Relevé au crayon d’un blason

Plan des stalles de la Couture (dessin avec numérotation et position de différents blasons)
XVIe siècle en chêne sculpté, les appuis des porclauses (?) ont disparu, c’étaient des têtes. Des chimères forment les extrémités de chaque côté de la grande porte du chœur. A l’extérieur des lambris garnis d’entrelacs variés, d’arabesques d’une belle exécution, comparables à ceux de St Jacques de Lisieux

Notre Dame de la Couture est l’objet d’un pèlerinage très fréquenté dont voici l’origine.
C’était vers la fin du Xe siècle. Toute cette contrée était alors couverte d’un bois épais qui s’étendait jusqu’aux portes de Bernay. Comme beaucoup d’autres, cette statue fut indiquée à des bergers « par les indices d’un des moutons de leur troupeau qui allait tout autour de ces broussailles, grattant la terre de ses pieds, comme s’il eut voulu leur indiquer quelque trésor qui était là caché » La statue étant ainsi miraculeusement découverte on voulut lui construire une chapelle à quelque distance dans un lieu qui paraissait plus convenable. Mais ce fut en vain ; ce que l’on construisait le jour, se trouvait transporté pendant la nuit, au premier endroit et l’on fut ainsi contraint d’y bâtir l’oratoire. Au XVe siècle, les facilités de communication rendant la foule des pèlerins plus nombreuses, il fallut reconstruire un temple plus vaste, celui qui existe encore aujourd’hui. Anne Dauvet, seigneur de Bouffet (près Bernay) contribua plus tard à sa restauration. Elle a 186 pieds de long et 66 de largeur (62 m sur 22). Son chœur est garni de 64 stalles en chêne sculpté d’un haut niveau.

Chapelle St Germain à Bernay près de l’église paroissiale de la Couture, détruite.

Approbation donnée par Thomas Basin au culte d’une relique de la Vierge nouvellement apportée dans l’église Notre Dame de la Couture à Bernay.
1er août 1448 : texte en latin
(publié par Monsieur Sainte Marie Mevil dans la Bibliothèque de l’Ecole des Chartes (4°série Tome I p.165) d’après l’original scellé, conservé dans les Archives de Notre Dame de la Couture)

Sainte Croix de Bernay St Crux de Bernayo – St Crux Bernaii – Bernaicus.

Sous l’invocation de le Ste Croix.

Patronage XIVe, XVIe et XVIIIe : Abbas de Bernayo

Curés – Berrie 1764 – Jouen 1774 Lindet 1776-1787.
Vicaires. A. Le Mercier – Je. Bourlet – P. Bosquet – P.-A. Le Mercier – Jq.A Chanu – C. R. Lamy –
Prêtres de la paroisse. Jq.A Chanu – J.-B. Corbin – P.-G.-A. Doui – J. de la Flèche – C.-R. Lamy – T. Lamy – H. Lefêvre – R.T. Lindet – L. Maurey – P.-C. Sirard – P. Touquet – G. Troussel – L. Viel –
Clercs. —J.-A. Boivin – J.-A. Chanu – Jq F. Chouquet – J. Dameron – J.-R. Delacroix – J.-C. Douis – J. de la Flèche – C.-Héroult – T.-J.
Lacour, ou Delacour – J.-C. Lacroix – A. M. Lalande – C-L Lamy – H. Lefebvre – F.-P.A. Loger – J.-S. Le Hure – F.-L.-Jq. Lotard – R -J. Letard – R.-J.-O. Levain – E.-M Ollivier – J.-A. Pitache – J.-B.A. Quérey – G. Salles – P.C. Sirard – T.-F. Sirard – F. Thuret – J.-B Vivien – F.-P. Vivien

Robert Thomas Lindet fut député du Clergé de Baillage d’Evreux aux Etats Généraux de 1789 et devint évêque constitutionnel de l’Eure.

Charité de Ste Croix de Bernay – de sable à bande d’argent (d’Hozier)

Chapelle en l’église Ste Croix de Bernay – patron : le plus proche du fondateur.

Suivant l’Abbé Blaise, Ste Croix de Bernay daterait de 1374 et de 1498. La porte du grand portail est de 1724. L’abbé Blaise donne une pièce authentique qui prouve la vérité de cette première date.
Cabinet historique – Février 1862
Les Armoires (?) de Baluze 6688 Tome XVI.12.
Amortissement en faveur de la ville de Bernay d’une place pour y bâtir l’église de Ste Croix (Charles V – en latin – An 1374 -p.452.
Chapelle St Michel du Mont Milon, prieuré situé sur la paroisse de St Croix.
Robert Lindet

Insinuations
Robert Lindet – Claudin – Archives du Bibliophile n°119 10 juillet 1870 p.20 art.270.
Epoque révolutionnaire – Maximum – Lindet – Revue de la Normandie juin 1870 art de Boivin-Champeaux
Robert Lindet, curé de Bernay – Hippeau – Le Gouvernement de Normandie Tome VI, Tome VII p.454

Robert Lindet, curé de Ste Croix de Bernay, député du clergé du baillage d’Evreux aux Etats Généraux de 1789 – Moniteur – réimpression in° Paris 1843.

« Et si le fléau éclata (la famine) ce fut parce que les instruments du comité, qui avaient avec une grande prévoyance, préparé et appelé les subsistances en 1794, furent brisés par la réaction et qu’à la place du laborieux et intelligent Robet Lindet, chargé des approvisionnements, on vit apparaître dans le troisième et dernier comité un Boissy-d’Anglas que le peuple de Paris surnomma Boissy Famine. » (Mémoires de Barère Tome II p.138)

Analyses et transcriptions :

HH 1 Parchemins trouvés chez le brocanteur….
p.41 – 8 février 1636
enfants sous âge de défunt Louis de BONNEVILLE, escuyer sieur des lieux et du CHAMBLAC, lesquels à l’occasion du décès de Damoiselle Marie de la BOULLAIE, leur aïeule et tutrice des enfants, ……..
– Marie et Françoise, toutes deux en pension chez les religieuses de BERNAY moyennant 90 livres tournois par an

p. 122 – 28 novembre 1776
Bail fait par Messire Léonard de PONDEUX, prêtre du diocèse d’ACQS, aumônier ordinaire de Madame, abbé commendataire de l’Abbaye royale de BERNAY, à Christophe CHEVALLIER de SAINTE-CROIX de BERNAY, pour 6 années à partir de janvier 1777, de toutes les coutumes de BERNAY, travers, mesurages, jauge, sols pour livre du poisson frais et toutes lesdites coutumes doubles aux jours de foire. Droits des moulins pour la marque des frocs. Est excepté le droit d’aulnage. Le tout moyennant 1200 livres par an payable par douzième.

P.92
1667 Michel de Mailloc, sieur de la Roussière conseiller du Roy, lieutenant particulier, assesseur criminel en la vicomté d’Orbec, commissaire subdélégué pour la réformation des eaux et forêts, aux maistries d’Orbec, Montreuil et Bernay

FASCICULE III : DOCUMENTS HISTORIQUES
Listes des Tabellions à divers sièges

BERNAY
– 1678 3 juillet
Jean Gallois greffier héréditaire des conventions et arbitrages des Vicomtés d’Orbec et Montreuil, pour le siège de Bernay, et notaire, garde-notes et tabellion royal audit Bernay pour ladite Vicomté de Montreuil
– 1684 4 juillet
Robert Gallois notaire, garde-notes royal commis par Sa Majesté à Bernay et Jacques Chaignon aussi notaire royal audit Bernay
– 1704
Robert Pottier et Jean de Brunel notaires à Bernay

PARCHEMINS PROVENANT DE CHEZ LE RELIEUR FEVRIER 1862.
P.67
1736 7 octobre
Nomination de Maître Louis Pollin, prêtre curé de la paroisse de Saint-Jean-de-Livet au diocèse de Lisieux, Maistre es Arts de l’Université de Caen, à la cure de Saint-Aubin-le-Vertueux au diocèse d’Evreux, à la collation de l’abbé de Bernay en sa qualité de gradué

3 – Références historiques.

DOYENNE DE BERNAY.

Doyens- — L.-O. De Varin – C. Lafranc –

996-1008 –
Richard constitue en douaire à son épouse Judith: dans le pagus du Lieuvin, Bernay et ses dépendances.

« …in pago videlicet Sisoiense (sic) Bernaico cum appenditibus suis, scilicet Campols (Champeaux), Katorcias (Caorches) Fraxinus (St Mards de Fresne), Grandem Campum (Grandcamp), Til (Le Theil), Cambrense (Chambrais), Fererias (Ferrière Saint Hilaire), Villa Remigii (?), Folmatium (?), Sanctus Albinus (le Vertueux), Laubias (les Loges), Maitgrand (Granchain), Kahin ?, Novum Masnile (?), Pons (?), Manneval (Menneval), Tortuc (Toussue), Sanctus Leodegarius (de Rotes), titem Til (Le Theil), Valenias (Valailles), Corbespina (Courbepine), Fait (le Fay), Laubias (?), Villa Audefridi (?), Karentonus (Carentonne), Campflorem (Campfeul), Fontanas (Fontaine l’Abbé), Belmont (Beaumont), Belmontel (Beaumontel), Litulas (Vieilles), Cebesias in supradictis villis XX et unam (vingt et une églises), molendinos XVIIII, tredecim carrucas boum (?)(treize charruées de boeufs), cum servis et omni supellectili earum (avec les serfs et leurs meubles), cum pratis, sylvis, terris cultis et incultis, exitibus et redditibus, aquis aquarumve decusibus, piscatriis et quicquid inibi pertinere videtur.
= FAUROUX M. 1961, n°11, p. 84 (Voir texte de 1025 par lequel Judith donne son douaire pour fonder l’abbaye de Bernay.)B

1025 – Bernay
Confirmation de la fondation de l’abbaye de Bernay par Judith.
« …Berniacum, Campelos (Champeaux), Tursuem (Toussue), Tilliolum (le Tilleul-fol-Enfant), Vallilias (valailles), villam que appellatur Sancti Albini (Saint-Aubin-le Vertueux), Cadurges (Caorches) Fagetum (le fay), Logias (les Loges), Curtonam (Courtonne), Curtonellum (Courtonnel), ecclesiam de villa que dicitur Fraxines (Saint-Mards-de-Fresne), et terram arabilem ad carrucam unam, Clarogias (?). Concedo étiam Belmontem (Beaumont-le-Roger), Belmontellum (Beaumontel), Fontanas (Fontaine-l’abbé). Vetulas (Vieiles) cum omnibus appendiciis suis, Curbam spinam (Courbepine), Landapetrosam (Landepereuse) Grandem Campum (Grandcamp), cum appendiciis suis, (St Mards de) Fraxines, Capellas (Capelles-les-Grands), Gerbertivillam (Giverville), Cantapiam (Cantepie), Malogias (malouy), cum omnibus appendiciis eorum et ecclesiis et molendinis, pratis, terris cultis et incultis, aquis, aquarumve decursibus, cum piscatoribis a valle Sarnerias (de Cernières) usque ad Fontaneam Ratgeam. Concedo etiam in ipsa villa Bernaico mercatum per singulis anni ebdomadas et nundinans annales, et omnes consuetudines tam ex his quam ex supradictis villis omnibus ad nos pertinentes nec non et silvas ex inteegro sicut Aymericus fidelis noster tenuit…
= FAUROUX M. 1961, n°35, p.133-134

1412, 29 avril – Bernay
Information de Guillaume Gillain, commissaire de Pierre d’Hellenvilliers, bailli d’Evreux, sur les pertes subies par Guillaume Le Huchier, fermier de la sergenterie du Sap en raison de l’activité des gens d’armes du comte d’Alençon.
= Arch. nat. Dom Lenoir, 25, p. 421.
+ IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle, XVIII, fasc. 3-4, 1969, p. 33.

1430, 17 février – Rouen
Mandement du duc de Bedford au trésorier et gal gouverneur des finances de son cousin le sire de Wylughby, retenu pour un an le 5 nov. dernier capitaine de Pontoise avec 80 hommes d’armes (dont lui-même et 4 chevaliers) et 240 archers à cheval. Le capitaine a fait ses montres le 14 nov. avec 2 chevaliers, 58 hommes d’armes et 162 archers puis fut envoyé à Abbeville avec la duchesse de Bedford, et depuis avec d’autres capitaines est allé à Beaumont-le-Roger, à Bernay et en d’autres places pour les recouvrer et les démolir. Lors de ses montres à Bernay le 6 décembre, il avait avec lui 19 hommes d’armes et 56 archers; il faut lui payer ses gages de ces derniers pour un trimestre à compter du 14 novembre.
= Bibl. nat., Nouv. acq. franç. 1482, n° 71.
+ IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle, XVI, fasc. 3-4, 1967, p. 69, n° 71.

1524, 23 avril – Norolles
Contrat de mariage de Robert Gohier de la paroisse de Saint-Denis de Norolles d’une part, et Marguerite Hurel, fille de feu Jehan, de Fauguernon.
A ce contrat figure messire Jacques Filleul, curé de Notre-Dame-de-la-Couture, de Bernay
= Arch. SHL. 9F Deville. A. Minute, papier

1550 – Courtonne-la-Meurdrac
Me Jehan Lefèvre, doyen de Bernay, originaire de Courtonne-la-Meurdrac
= Tabell. Lisieux – Etude Delarue. Analyse Et. Deville

1608, 11 mai – Fervaques
Anne d’Allègre, dame de Fervaques continue et prolonge à André Mahieu, bourgeois, demeurant à Bernay, le bail des greffes de Montreuil et Bernay.
= Arch. SHL. Analyse Et. Deville

1625, 16 juillet – Courtonne-la-Meurdrac
Par devant Philippe Delannay et Jean Le Telier, Adrien Chouart, curé de l’une des portions du bénéfice cure de Courtonne, Philippe Chouart, sieur de la Gastine (? ou Grasserie), son frère, et damoiselle Hélaine Le Boctey, veuve de feu Jean Chouart, vivant écuyer, sieur de la Ransonnière, se partagent la succession de Noël Chouart, leur père.
Témoins: Jean Fresnel, bourgeois de Bernay, et Charles de La Rocque, de Courtonne.
= Arch. SHL. Parch. 4 ff. Analyse Deville.

AUTHIEUX-sur-CALONNE

NOTES sur Les AUTHIEUX sur CALONNE


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Archives Calvados:
Les Authieux-sur-Calonne (Calvados) Canton actuel : Blangy-le-Château
Arrondissement actuel :Lisieux
Code INSEE : 14032

Canton de Blangy.
Sanclus Nicolaus .
Sunctus Petrus de Altaribus, XIV siècle,(pouillé de Lisieux, p. 38).
Les Aoustieux du-Puits, les Aoustieux 1579 ( ibid, p. 39 note 1 ).
Saint-Meuf-les-Authieux XVIII siècle (Cassini).

Hameaux des AUTHIEUX sur CALONNE:
Airreries (LES), quart, Bas-Verger (LE), BEL (LE), Biétrisière (LA), Bois-Halley (LE), Boudinière (LA), Brévalerie (LA), Bruyère (LA), Campagne (LA), Carrefour-Rouge (LE), Champs-de-Calonne (Les), Chaussée (LA), Chouquet, Cour (LA), Cour au Seigneur (LA), Cour-d’en-Bas (LA), Cour-des-Vignes (La), Cour-du-Mineur (LA), Cour-du-Pressoir (LA), Cour-Plessier (LA), Delarue, Ferme-des-Quais (LA), Grentherie(LA), Grieux, Haut-Verger (Le), Houssaye (LA), – Lieu-Bellemare (LE), h. – Lieu-Bertheau (LE), h. – Lieu-Bosnet (LE), h. – Lieu-Lair (LE), h.- Manoir (Le), h. – Mansellerie (LA), h. – Mare-Cadet (LA), h. – Moncellerie (LA), h. – Quais (Les), f. – Rue-Dieuzi (LA), h. – Vaux (LEs), h. – Verger (Le HAUT et LE BAS-), h.

Rôle des Fiefs de la vicomté d’Auge 1620 – 1640:

    Le fief des Authieux-sur-Calonne, plein fief assis en la paroisse desdits Authieux sur-Calonne, possédé par messire Jacques de Vippart, seigneur de la Ferté Dudit fief des Authieux-sur-Calonne relève :

    • Le fief de Launey, plein fief assis en la paroisse de Launey, possédé par les sieurs de Bellegarde.
    • Le fief de Saint-Jullien, demi fief assis à Saint-Julien.
    • Le fief de Noirval, 6° de fief assis à Manneville, possédé par les héritiers de feu – Jehan l’ellerin, sieur de Noirval.
    • Les deux fiefs du Mesnil et Livet, pleins fiefs assis en la paroisse du Mesnil, possédés à présent par Aimé de Houel, seigneur de Morainville.
    • Le fief de Manneville-la-Pipart, demi fief assis en la paroisse de Manneville, possédé par messire Robert Duval, Conseiller du Roi en sa Cour du Parlement à Rouen.
    • Le fief de Surville, qui fut Richard Fourmage, quart de fief assis en la paroisse de Saint-Martin-de-Surville, possédé par les enfants de feu messire Louis d’Estournel.
    • Le fief de Vassy, demi fief assis à Saint-Julien, possédé par les enfants héritiers de feu François de Saint-Pierre, vivant écuyer, sieur de Saint-Julien.
      • Dudit fief de Vassy relève :

      • Le fief d’Asniere, assis à Pierrefitte.
      • Le fief de Brévedent, tiers de fief assis à Manneville, possédé par messire Robert Louval, Conseiller du Roi en sa Cour de Parlement de Rouen.
      • Le Moulin de la noble fiefferme de Calonne, à présent réuni au domaine de ladite vicomté d’Auge.
      • Le fief de Guieuredonet, qui est un 8° de fief, assis en la paroisse de Hébertot, possédé par Guy de Nollent, écuyer, sieur de Hébertot.

1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives ShL.

1 – Bibliographie:

BARLE Lionel. – La chapelle Saint-Meuf des Authieux-sur-Calonne. – Pays d’Auge (Le), 55, 5, septembre- octobre, 2005, p. 16-18.
BERTAULD Suzanne, « Un Impressionniste en Pays d’Auge: Frederick Carl Frieseke », PAR, 43, N° 5, Mai 1993, pp. 8-13, ill.
CAUMONT Arcisse de, Statistique monumentale du Calvados. Arrondissement de Pont-l’Evêque, t. IV, Caen, Hardel, 1862. In-8°, 469 p., fig; pp. 358-365, fig.
Editions FLOHIC : Le patrimoine des communes du Calvados, page 217
« Excursion du 16 juillet 1918 (Les Authieux-sur-Calonne, Saint-André-d’Héber¬tot) », BSHL, N° 23, 1918, pp. 13-14
GARNIER, Monographie communale des Authieux-sur-Calonne, Ms. 1885, 4 p.= Arch. Départ. du Calvados, Br. 9424
GUILMETH Auguste, Bourg de Blangy, s.l., s.d. (note manuscrite E.D.: Rouen, 1849). In12, 48 p.= M.C. Br. E.D. 1166, manque cahier 9-16 – 2e ex. complet.
LESCROART Yves, La Renaissance en Pays d’Auge dans La Renaissance en Basse-Normandie, numéro spécial de Art de Basse-Normandie, Printemps 1975, p. 57.
NORTIER Michel, Contribution à l’étude de la population en Normandie au bas moyen âge (XIVe-XVIe siècles). Inventaire des rôles de fouage et d’aide. Sixième série: Rôles de fouage paroissiaux de 1518 à 1533 dans Répertoire périodique de documentation normande. N° 14, Cahiers Léopold Delisle, XXXIX, 1990, pp. 1-127; p. 36.
PIEL L., « Etudes sur le Livre du Trésor des Authieux-sur-Calonne », BSHL, n° 7, 1879, pp. 1-55
PONSOT Philippe, Bâtiments et équipements des usines à huile du Calvados: 1785-1883 dans L’Homme et l’industrie en Normandie. Du Néolithique à nos jours. (23e Congrès des Sociétés historiques et archéologiques de Normandie, 1988), BSHAO, n° spécial, 1990, pp. 347-362, carte, fig.

2 – Pièces Justificatives:

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT
Notes de M. Ch. Vasseur
Les Authieux-sur-Calonne, ecclesia de Altaribus.
Comme son nom l’indique, cette paroisse possédait deux églises: l’une d’elles sert encore au culte ; l’autre, située à quelques pas seulement de la première, est en grande partie démolie: il n’en reste plus que le choeur.
Elle est indiquée, sur la carte de Cassini, sous le nom de St.Meuf-les-Authieux; pourtant elle avait saint Nicolas pour patron.

Saint.-Meuf.
— Ce qui en reste paraît de construction ancienne.
Il y a absence complète de contreforts. Le chevet est droit, sans aucune ouverture. Les deux murs latéraux sont symétriquement percés chacun de deux fenêtres Au midi, la première est cintrée ; la deuxième en accolade ; elles datent toutes deux du XVIII. siècle. Au nord, la première fenêtre est aussi cintrée; mais, malgré son peu de caractère, elle offre un aspect roman ; ses claveaux sont extradossés. La seconde fenêtre est du XVIe siècle.
Le portail actuel est l’ancien arc triomphal. Il est ogival, sans aucune moulure; les pieds-droits massifs étaient surmontés, au lieu de chapiteaux, d’une moulure simple d’aspect roman. On a, en partie, rempli cette arcade en n’y réservant qu’une porte qui se trouve garnie de deux vantaux, restes curieux et remarquables de sculpture à personnages de la Renaissance. Plusieurs panneaux, malheureusement, ont disparu. Chacun de ceux qui restent porte un saint, sculpté en demi-relief. Le premier est saint Jean, l’apôtre, avec son calice d’où sort un dragon. Viennent ensuite, en commençant vers le nord : saint Nicolas, avec les trois enfants qui sont son attribut ; sainte Barbe, avec sa tourelle ; la Vierge-Mère; saint Roch; enfin saint Antoine, ayant sous ses pieds un petit porc. La série inférieure est fort incomplète; il en reste un saint évêque, auprès duquel on lit : s. LAIGIR (saint Léger); enfin un saint Jean-Baptiste. Il tient sur son bras gauche un agneau qu’il montre de sa main droite.
La voûte est ogivale, en merrain, avec des dessins en noir sur les douvettes. Une inscription gothique de quatre lignes indique, sans doute, la date de la construction et les noms des charpentiers; mais elle est trop fine pour être lue d’en bas.
Sous la première fenêtre du midi est une piscine grossièrement cintrée.
Les deux statues qui accompagnent l’autel sont anciennes : l’une est une Vierge en pierre, un peu maigre de formes, tenant son enfant habillé dans ses bras; elle provient de l’un des autels de l’église voisine.
La statue qui lui fait vis-à-vis est aussi une Vierge. A en juger par sa posture, elle avait été faite pour accompagner la croix d’un arc triomphal.
Cette église de St.-Nicolas dépendait du doyenne de Touques; le patronage en appartenait au prévôt de Normandie dans la cathédrale de Chartres. Je ne sais par quelle transaction le seigneur était devenu patron au XVIIIe. siècle.

Église Saint-Pierre.
— L’église de St.-Pierre est construite sur une motte assez élevée, semblable en tout aux anciennes mottes féodales des premiers seigneurs normands, mais que je crois formée simplement par des chemins creux qui entouraient l’enclos consacré. Elle remonte, comme sa voisine, jusqu’à la période romane.
Le portail est flanqué de trois contreforts: deux sont romans.
Près du contrefort central, qui s’élève jusque dans le pignon, est une très-étroite fenêtre cintrée, de style roman.
La porte est surbaissée, avec vantaux à panneaux plissés.
Le mur méridional, construit en blocage, avec feuilles de fougère, est soutenu par trois contreforts plats. Deux fenêtres, du XVII. siècle, éclairent les premières travées; dans la troisième est une fenêtre moderne. Le mur septentrional a été refait; mais il y reste un contrefort plat, de la construction primitive.
Le clocher, assis sur l’arc triomphal, à l’extrémité orientale de la nef, est carré, d’une forme peu élégante.
Le mur méridional du choeur est moderne. Le chevet est droit ; la sacristie y est adossée. Au nord sont deux chapelles, l’une en briques avec des pilastres en pierre aux angles; l’autre, avec deux contreforts sur l’angle, est percée dans le pignon d’une fenêtre trilobée. La plus grande de ces deux chapelles, celle de l’est, est appelée chapelle de Brancas.
L’intérieur de l’église renferme des objets d’ameublement curieux.
La voûte du choeur est une carène ogivale en merrain, sans trace d’entraits ni poinçons.
L’autel date du règne de Louis XIV ; il se compose de deux colonnes corinthiennes, cannelées, rudentées, portant un entablement droit. Le tableau représente l’Assomption de la Vierge ; il est entouré d’un cadre à feuillage de laurier enlacé de rubans.
Le tabernacle est d’une dimension assez considérable. C’est un pavillon semi-hexagonal terminé en dôme. Dans les niches de ses faces sont cinq petites statuettes : sur la porte, le Sauveur du monde ; à droite et à gauche, les quatre évangélistes avec leurs attributs distinctifs.
Cet autel en cache un plus ancien et plus simple : une table de pierre, seulement biseautée, portée sur deux piliers de maçonnerie.
L’arc triomphal est ogival, sans moulures; mais il pourrait remonter à la période de transition.
A droite et à gauche sont deux petits autels. Celui du nord, consacré à la Vierge, est garni d’un parement en cuir gaufré, peint et doré, où sont figurés des rinceaux et des fleurs. Le retable se compose de deux colonnes torses avec des ceps de vigne enroulés, au milieu desquels jouent, ou se poursuivent, des serpents, des salamandres, des reptiles de toute sorte, des oiseaux, des escargots, etc. Le centre était autrefois occupé par un tableau, représentant une Vierge au Scapulaire, qu’entourait un beau cadre à feuillages dans le style Louis XIV, comme le reste. Ce tableau est maintenant relégué contre un des murs, au bas de la nef.
L’autre petit autel n’a pas de style ; il encadrait aussi un tableau singulier: saint Pierre, assis de face, la tête coiffée de la tiare à triple couronne , couvert de riches vêtements sacerdotaux et tenant d’une main un sceptre, de l’autre la croix à triple croisillon ; un large cadre noir avec de légers rinceaux dorés entoure la toile et donne à l’ensemble un aspect sévère. Ce tableau fait pendant à celui du petit autel de la Vierge, et une niche sans style a pris sa place primitive.
Deux autres tableaux garnissent encore les murs. L’un représente des moines priant et lisant devant un cadavre ; au bas on lit : s. MEV 1643. Dans un coin est un petit écusson d’argent à un lion rampant armé et lampassé de sable, entouré du collier de saint Michel. Vis-à-vis est un saint Quentin. Il est de même dimension que le précédent et porte aussi au coin un blason accolé : le premier de gueules à l’écusson d’azur portant un lac d’amour d’or accompagné de six fermaux aussi d’or, en orle; le second d’azur à deux roses d’or posées en chef, et un fer de lance aussi d’or en pointe.
Les deux chapelles du nord communiquent avec le choeur par deux arcades en planches, avec la nef par une arcade ogivale informe, et à droite de l’autel de la Vierge par une sorte de trou carré.
La première chapelle, la plus voisine du chevet, est voûtée en forme de carène ogivale en merrain, avec un entrait Dans l’ameublement il n’y a rien de remarquable qu’une antique statue d’évêque.
L’autre chapelle est voûtée en pierre avec nervures prismatiques tombant jusqu’à terre dans les angles. Sur la clef de voûte est figuré un écusson, non blasonné, entouré de traceries flamboyantes.
Devant le portail est un if qui mesure, à sa partie moyenne, 14 pieds de circonférence. Il est creux, mais ses branches ont encore une grande vigueur de végétation.
Le patronage de cette église, comme celui de St.-Nicolas, avait été donné dès la plus haute antiquité au prévôt de Normandie dans le chapitre de Chartres ; on le retrouve également, au XVIIIe. siècle, entre les mains du seigneur laïque. Elle dépendait du doyenné de Touques.

Château.
— A peu de distance de l’église, à l’est, se trouve un vieux logis qui s’appelle manoir de Brancas, sans doute du nom de l’une des familles qui l’a possédé. Il est désigné simplement sous le nom de château sur la Carte de Cassini. En effet, c’est une très grande construction élevée de deux étages, bâtie en grande partie en briques et pierre ; mais dans les étages supérieurs se trouve une partie en bois sculptée dans le style du règne de François I’r. Au milieu de ces sculptures, on distingue encore sur deux poteaux corniers un blason fascé ondé, celui du constructeur du XVIe. siècle. Trop de familles normandes ont porté des blasons analogues pour qu’on puisse faire une attribution, à défaut de tout document historique. Les bâtiments d’exploitation sont groupés sans ordre et n’offrent point d’intérêt. La porte de l’enclos est ancienne, et son état de délabrement contribue encore à la rendre pittoresque.
Les Authieux paraissent avoir été une localité importante au point de vue féodal. Dans le registre de Philippe-Auguste, rédigé au commencement du XIIIe. siècle, on trouve l’indication de cinq fiefs de haubert aux Authieux : Domitius de Altaribus V feoda apud Altaria.
Mais, depuis lors jusqu’au XVe. siècle, nous n’avons pu trouver le moindre document.
On voit figurer dans les registres de la Charité de Surville, en l’année l479, un Richard de Saint-Pierre, sieur des Authieux, qui vivait encore en 1513.
En 1540, Christophe de Saint-Pierre, Jean, son père, et Robert, sieur de Norolles, son frère, produisirent leurs titres de noblesse devant les élus de Lisieux. Ils furent assis à la taille comme coutumier de achapter boeufs et vaches, les engraisser dans ses herbages et ensuite Les revendre.
Néanmoins ils avaient bien justifié leur extraction de noblesse et descente par cinq degrés, depuis Jean de Saint-Pierre, seigneur de Norolles et de St.-Julien, vivant en 1360.
Il existait, dans les limites de la paroisse, une chapelle de St-Jean-des-Gastines. Je ne sais si elle subsiste encore.
Les Aulhieux faisaient partie de l’élection de Pont-l’Évêque, sergenterie de St-Julien-sur-Calonne.

On y comptait 2 feux privilégiés et 93 feux taillables.

LES AUTHIEUX-SUR-CALONNE. – Motte sur laquelle se trouve bâtie l’église – Caumont, Stat. mon., IV, p. 361. – Doranlo, Camps, p. 802.

Bulletin de la Société des antiquaires de Normandie
CALVADOS. – (230) Les Authieux-sur-Calonne. Chapelle Saint-Meuf: « panneaux de bois sculpté (XVIe s.) encastrés dans l’huisserie moderne de la porte » représentant Ste-Barbe, St-Roch. etc. Tableau du maître-autel représentant St.Roch. Eglise des Authieux, maître-autel du XVIIe s. peintures murales. (Excursion du 16 Juillet de la Soc. Hist. de Lisieux).

Les possessions du chapitre de Chartres au pays d’Auge
La donation de 1014 ne nomme pas expressément dans son texte les deux paroisses des Aulthieux (Ecclesiade Altaribus) elle les désigne sous le nom des deux membres dépendant de celle de Saint-Julien «… Et Ecclesiam de Sancto-Juliano, cum duobus membris appendentibus.»
Nous ignorons absolument à quelle époque et dans quelles circonstances l’église de Chartres perdit son patronage aux Aulthieux. Voici seulement ce que nous savons.
Le 30 avril 1708. les Insinuations de Lisieux (1) nous montrent Jacques Vipart, chevalier seigneur et marquis de Silly, seigneur et patron des Aulthieux, nommant sans trouble à la cure de Saint-Pierre ; le même fait se renouvelle le 9 octobre 1737. pour la cure de Saint-Nicolas pour sa fille, Marie-Anne Vipart, marquise de Silly (2).
Mais le 17 août 1720. la cure de Saint-Pierre étant de devenue vacante, messire Jean-François Faure de Berlize prévôt de Normandie en l’église Notre-Dame-des-Chartres y nomme M. David, prêtre du diocèse de Lisieux, qui en prit possession.
Le 1er octobre suivant, le marquis de Silly nomma à son tour à la même cure Me. Jacques Rabot. vicaire de Saint-Philbert-des-Champs qui prit également possession, mais fut transféré au Brevedent le 27 décembre 1727; il fut remplacé par un nouveau curé nommé par la marquise de Silly (3).
Il ne parait pas ensuite que, jusqu’à la Révolution, le prévôt de Normandie ait renouvelé ses prétentions, car les curés suivants furent nommés par les Brancas. seigneurs temporels des deux paroisses au droit de la maison de Silly.
Les deux églises des Aulthieux(4) existent encore, l’une auprès de l’autre sur une éminence dominant le cours de la Calonne; une seule. Saint-Pierre, est encore livrée au culte: l’autre, Saint-Nicolas, appelée Saint-Meuf, sur la carte de Cassini — est abandonnée.
Possédée d’abord par une famille de son nom, Guillaume des Aulthieux. —Wilhelmus de Altaribus, vivait en 1193. — la terre seigneuriale des Aulthieux passe successivement dans les familles de Saint-Pierre. Vipart de Silly et de Brancas (5).
Les Aulthieux ont vu naître au moyen âge Baudouin des Aulthieux, trouvère normand qui en était en même temps seigneur (6).
La famille Le Cordier, dont nous avons déjà parlé, possédait sur ces paroisses la terre de la Porte, appartenant encore actuellement à ses descendants.
Parmi la postérité de cette branche de la Porte, figurent, en ligne féminine, l’abbé de Grieu, prieur de Saint-Hymer. député aux Etats généraux de 1789. et l’amiral Hamelin, ministre de la marine, qui a donné son nom à une rue de la ville voisine de Pont-l’Evêque(7).
Les Aulthieux étaient autrefois le chef-lieu d’un notariat dont le titulaire prenait le titre de : « tabellion pour les sièges de Pont-l’Evêque et Touques, branche des Aulthieux-sur-Calonne » (8)
(1) Insinuations, I. p, 727.
(2) Ibid. E. II. p. 403.
(3) Insinuations, E, III, p.34, 79, 87.
(4) Autrefois généralité de Rouen, élection de Pont-l’Evêque. sergenterie de Saint-Julien, archidiaconé de Pont-Audemer et doyenné de Touques. 2 feux privilégiés et 93 feux taillables actuellement, commune du canton de Blangy. 422 habitants.
(5) Archives de Lierremont, grand rôle de l’Echiquier de Normandie
(6) Histoire des Trouvères normands, par l’abbé de la Rue, III, 205.
(7) Généalogie de la famille Le Cordier et des familles de Grieu et Hamelin, Archives de Lierremont.
(8) Minutes de Deauville.

Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien Diocèse de Lisieux
36. – Le 2 mars 1699, vu l’attestation du sr Thiron, pbfë, curé de St-Pierre-des-Authieux, dispense de bans pour le mariage de Nicolas Cordier et de Sainte Levillain.

155. – Le 30 sept. 1697, vu l’attestation du sr Thiron, curé de St-Pierre-des-Authieux, et du sr Lebourg, curé de Bonneville-la-Louvet, dispense de bans pour le mariage entre Yves Grenguet et Françoise Pépin.

189. – Le 18 sept. 1699, reçurent la tonsure et les ordres mineurs :
Jean Grente, fils d’Ezéchiel Grente, chevr, et de damlle Marguerite Lesueur, de la parr. des Authieux-sur-Calonne.

706. – Le 4 déc. 1705, la chapelle de St-Jean-des-Gastines, située sur la parr. des Authieux-sur-Calonne, étant à la nomination de Mesre Jacques Vipart, chever, seigr marquis de Silly, à cause de son fief des Tostes, led. seig de Silly, demeurant en son château, parr. de Dozulé
et représenté par Charles de Vatteville, de la parr. d’Angerville, présentement demeurant à Lx, nomme à lad. chapelle, vacante par la mort de Me Henry Ridel, pbfë, curé de Gonneville-sur-Dives, la personne de Me Jean-Jacques Fleury, clerc tonsuré de la parr. de Beuvron.

732. – Le 14 janvier 1706, Me Jean-Jacques Fleury, clerc tonsuré, pourvu de la chapelle de St-Jean-des-Gastines, en la parr, des Authieux-sur-Calonne, prend possession dud. bénéfice, en présence de plusieurs paroissiens des Authieux, Bonneville-la-Louvet et la Lande.

453. – Le 4 février 1708, vu l’attestation du sr Thiron, curé de St-Pierre-des-Authieux, et du sr Vacquet, vicaire du Torpt, dispense de bans pour le mariage entre Jean Quesnéet Jeanne Lerondelle.

Curés. – S. Thiron – A. Poplu.
Prêtre desservant. – J. Duhault.
Clerc. – Jean Grente.
Patron. – Le seigneur du lieu. – J. Vipart.
Seigneur. – E. Grente des Coutures.
Chapelle Saint Jean-des-Gastines. – Chapelains. – H. Ridel – J.-J. Fleury – Patron. – Le seigneur des Tostes – J. Vipart de Silly.

374. – Le 17 juin 1710, vu l’attestation du sr Scelles, curé de St-Martin-de-Fresnay, et du sieur Jouenne, curé de St-Nicolas-des-Authieux, dispense de bans pour le mariage entre François Pouyer, de lad. parr. des Authieux, d’une part, et damlle Françoise Vigan, fille de feu François Vigan, Escr, sr de Ste Croix, et de damlle Charlotte Lévesque, de lad. parr. de St-Martin-de Fresnay.

556. — Le 21 nov. 1713, Me Jean Fouqu, pbfë du diocèse de Bayeux, curé de Clermont, diocèse de Lx, et aussi pourvu de la cure de St-Rémy de Douvres, diocèse de Bayeux, dont il n’a pas pris possession, en ayant seulement requis la collation, le 7 avril dernier, logé « en
l’hostellerie où pend pour enseigne la Croix d’Or, faubourg et parr. St- Désir de Lx, » donne sa procuration pour permuster tous les droits qu’il a sur lad. cure de Douvres, dépendant du Chapitre de Bayeux, avec Me Guillaume Bayeux, pbfë du diocèse de Lx, vicaire de Pierrefite
et titulaire de la chapelle de St-Jean-de-Gastines en la parr. de Bonneville-la-Louvet ; et led. sr Bayeux, logé en la même hostellerie, donne aussi sa procuration pour permuter avec le sr Fouqu, sad. chapelle de Gastines, dépendant de Mre Jacques-Joseph de Vipart de Silly, maréchal des camps et armées du roy. Toutefois le sr Bayeux devra servir la pension de 200 livres admise en cour de Rome en faveur de Me Jean Fouqu, dernier titulaire, lors de la résignation qu’il avait faite en faveur du sr permutant. Fait en présence de Joseph Montault
de Brassac, pbfë-curé de N,-D. de Dozulé, et de Pierre Lefort, « Me de lad. hostellerie. »

380.- Le 20 sept. 1715, reçurent la tonsure et les ordres mineurs :
Me Charles Ouesnel, de la parr. de St-Pierre-des-Authieux.

446. – Le 17 mai 1718, vu l’attestation du sr Jouenne, curé de St-Nicolas-des-Authieux, dispense de bans pour le mariage entre Jean Verger et Madeleine Verger.

268. – Le 22 mai 1720, dispense de bans pour le mariage entre Guillaume de Villers, fils d’Olivier et de damlle Marguerite Delahaye, de la parr. de Beuvron, d’une part, et damlle Catherine-Charlotte Lepeltier, fille d’Antoine Lepeltier et de Catherine de Semilly, de la parr. des
Authieux-sur-Calonne.

Les Authieux Saint-Nicolas
Curés. – R. Jouenne.
Notable. – F. Pouyer.

Les Authieux Saint-Pierre
Curés.
Clerc. – C. Quesnel
Seigneurs et notables. – A. Lepeltier – F. Lecordier.
Chapelle Saint-Jean des Gastines. – Chapelains. – G. Bayeux – J. Foucqu. Patron – Le seigneur des Tostes – Jq.-Jh. Vipart de Silly.

39. – Le 4 mars 1726, vu l’attestation du sr Poplu, curé de St-Pierre-des-Authieux, dispense de bans pour le mariage entre Jean-François Le Cordier, sr de la Porte, garde delà prévôté de l’Hôtel et Grande Prévôté de France, fils de François Le Cordier, sr de la Porte, conser du roy, lieutenant-général civil et criminel de l’élection de Pont-l’Evêque, et de damlle Magdeleine Anglement, d’une part, et dame Marguerite Gamare, fille du sr André Gamare et de dame Marguerite Verger, tous deux de lad. parr. des Authieux.

191 . – Le 17 août 1726, la nomination à la cure de St-Pierre des Authieux, appartenant au prévôt de Normandie en la cathédrale de Chartres, Mesr. Jean-François Faure de Berlize, prévôt de Normandie en lad. cathédrale, nomme à la cure des Authieux, vacante par la mort de Me André Poplu, dernier titulaire, la personne de Me David Délie, pbfë du diocèse de Lx. Fait et passé à Paris.
Le 20 août 1726, Mre Pierre Dumesnil-Leboucher, vicaire général de Lx, donne aud. sr Délie la collation dud. bénéfice.
Le 21 août 1726, le sr Délie prend possession de la cure de St-Pierre des Authieux, en présence de Me Jacques Louvet, greffier, demeurant à Pont-1’Evêque, et autres témoins.
Le 1 er oct. 1726, « haut et puissant seigr Mesre Jacques-Joseph Vipart, marquis de Silly, chevr des Ordres du roy, lieutenant-général de ses armées et conser d’Etat d’épée, seigr et patron de St-Pierre et de St-Nicolas des Authieux-sur-Calonne, St-Léger du Bosc, seigr et patron
honoraire de Dozulé, Angerville, St-Jouin, St-Julien-sur-Calonne, des fiefs Treham, Moulin-Troussel, Lachy, Maloisel, Vassy, Nerval, les Tôtes, Couyère, la Faverille, la Tombe-sur-Seine, et autres lieux, demeurant ordinairement à Paris, rue de Grenelle, et estant de présent en son manoir seigneurial dud. lieu des Authieux, » donne sa procuration à Me Jean de Boissey, pbfë, curé de St-Philbert-des-Champs, pour, en son nom, présenter pour le bénéfice-cure de St-Pierre-des-Authieux, vacant par la mort de Me André Poplu, dernier titulaire, la personne de Me Jacques Rabot, pbre, vicaire dud. St-Philbert.
Le 2 oct. 1726, led. sr de Boissey présente pour lad. cure la personne dud. sr Rabot, et le même jour Mre Jean-Louis Le Chappelain, vicaire général du seigr évêque, donne la collation dud. bénéfice.
Le 3 oct. 1726, le sr Rabot prend possession de la cure de St-Pierre-des-Authieux, en présence de Me Jean Poplu, pbrê, curé de Tourville, diocèse de Rouen ; Me Jacques Adam, pbfë, desservant lad. parr. des Authieux, et autres témoins.

1039. – Le 29 déc. 1730, Jean Desmouceaux, marchand, demeurant aux Authieux-sur-Calonne, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Antoine Desmouceaux, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. – Led. acolyte était né aux Authieux et demeurait actuellement à Glos-la-Ferrière.

463. – Le 2 mars 1728, vu le décès de Me Jacques Daubichon, pbfë, notaire royal-apostolique du diocèse de Lx, Me Jacques Rabot, pbfë, curé de St-Pierre-des-Authieux, résigne sond. bénéfice, par devant Me Pierre Fromage, notaire à Lx, entre les mains de haute et puissante daralle(?) Mademoiselle Marie de Vipart, marquise de Silly, fille majeure usant de ses droits, seule et habile à se dire héritière de haut et puissant seigneur Mre Jacques-Joseph de Vipart, marquis de Silly, son frère, chevr des Ordres du roy, lieutenant-général de ses armées, conser d’Etat et d’Epée, et, en cette qualité, dame et patronne de lad. parr. de St- Pierre-des-Authieux, de St- Nicolas -des -Authieux et autres lieux.
Le 3 mars 1728, lad. damlle marquise de Silly, demeurant à Paris, faubourg St-Honoré, rue et parr. de la Magdeleine de la Ville-l’Evêque, représentée par M6 Jean Boissey, pbfë, curé de St-Philbert-des-Champs, au diocèse de Lx, se trouvant présentement à Paris, nomme à lad. cure des Authieux, la personne de Me Michel Parau, pbfë, vicaire dud. St-Philibert.
Le 11 mars 1728, le seigr évêque de Lx donne aud. sr Parau la collation dud. bénéfice.
Le 16 mars 1728, le sr Parau prend possession de la cure de St-Pierre-des-Authieux parle ministère de Me Pierre Duhamel, avocat, notaire royal apostolique du diocèse de Lx, en présence de Me Etienne Duchesne, pbfe, curé de Blangy et promoteur en l’officialité dud. diocèse de Lx ; Me Jacques Rabot, pbfë, actuellement curé du Brèvedent ; Pierre De Manneville, demeurant à Blangy ; Jean Le Cordier, sr de la Porte, garde du roy en la prévôté de l’Hôtel, et Me Robert Jouenne, pbfë, curé de St- Nicolas-des-Authieux.

442. – Le 9 oct. 1737, la nomination à la cure de St-Nicolas-des-Authieux, vulgairement appelée St- Meu, appartenant au seigr du lieu, haute et puissante dame, Madame Marie-Anne Vipard, marquise de Silly, dame et patronne de St-Léger-du-Bosc, St-Pierre-des-Authieux, St-Nicolas-des-Authieux-sur-Calonne, dame de Dozulé, St-Jouin, Angerville, St-Julien-sur-Calonne, Vassy, Maloisel, les Tôtes, la Couyère, Noirval, le Plessis-Esmengard, Trihan, Troussel, Moullin du Chesne, Orcher et autres fiefs et seigneuries, demeurant en son château, parr, de Dozulé, et représentée par Simon Verdelet, marchand de Grandouet, nomme à lad. cure de St-Nicolas-des-Authieux, vacante par la mort de Me Robert Jouenne, dernier titulaire, la personne de Me Louis Thorel, pbfë, originaire de la parr. de Livaye, vicaire de St-Léger-du-Bosc. Fait à Lx, en présence de Me Jacques Coppie, pbfë, demeurant à Lx, parr. St- Germain, et autres témoins.
Le 9 oct. 1737, le seigr évêque donne aud. sr Thorel la collation dud. bénéfice.
Le 24 oct. 1737, le sr Thorel prend possession de la cure de St-Nicolas-des-Authieux, en présence de M Michel Parau, pbfë, curé de St-Pierre-des-Authieux; Me Jean-Baptiste Gondouin, pbfë, desservant le bénéfice de St-Nicolas ; François Desseaux, concierge du château de Madame la marquise de Silly, et autres témoins.

468. – Le 29 oct. 1724, Jean-Baptiste Gondouin, fils de Guillaume et de Marie Lefebvre, de la parr. de Druval, reçoit la tonsure et les ordres mineurs.
Le 8 mars 1729, led. sr Gondouin, diacre du diocèse de Lx, âgé de vingt-trois ans, est reçu Me ès-arts en l’Université de Caen.
Le 9 mars 1729, il obtient des lettres de quinquennium du recteur de lad. Université.
Le même jour, il est nommé par icelle sur les archevêchés et les chapitres de Paris, Rouen et Tours ; sur les évêchés et les chapitres de Chartres, Blois, Bayeux, Lisieux, Coutances, Avranches, Evreux, Séez, Le Mans et Sentis, ainsi que sur bon nombre des abbayes et des prieurés de ces diocèses.
Le 29 janv. 1738, led. sr Gondouin, pbfë, vicaire des Authieux-sur-Calonne, fait signifier ses noms et grades aux religx de Beaumont-en-Auge, en parlant à Dom Denis, pbre, religieux et procureur dud. prieuré.

477. – Le 25 fév. 1738, Me Jean-Baptiste Gondouin, pbfë, Me ès-arts en l’Université de Caen, demeurant aux Authieux-sur-Calonne, fait signifier ses noms et gracies aux religx de St-Evroult.

36. – Le 11 mars 1739, Me Jean-Baptiste Gondouin, pbrë, vicaire de St-Pierre des Authieux-sur-Calonne, Me ès-arts en l’Université de Caen, fait réitérer ses noms et grades aux religx de St-Evroult et de Beaumont-en-Auge.

136. – Le 1 er nov. 1739, Jean-Baptiste Rebut, fils de Jacques et de Magdeleine Desbois, de la parr. de St-Pierre-des-Authieux, reçoit la tonsure et les ordres mineurs.

189. – Le 19 mars 1740, Me Jean-Baptiste Gondouin, pbfë, vicaire des Authieux-sur-Calonne, Me ès-arts en l’Université de Caen, fait réitérer ses noms et grades aux religieux de St-Evroult et de Beaumont.

116. – Le 8 août 1739, Jeanne Langiois, Vve de François Verger, demeurant en la parr. de St-Pierre-des-Authieux, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Pierre Verger, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie par Jean-François Cordier, sr de la Porte, officier chez le roy. Fait à Blangy, en présence de Me Jean-Pierre De Laporte, vicaire du lieu, et M Jean-Jacques De Manneville, pbrê, demeurant en lad. parr, de Blangy.

387. – Le 10 oct. 1740, Me Michel Parau, pbfë, curé de St-Pierre-des-Authieux et pourvu de la cure de St-Germain de Lx, remet purement et simplement led. bénéfice des Authieux entre les mains de haute et puissante dame, Madame Marie-Anne de Vipart, marquise de Silly, dame et patronne de lad. parr. Fait et passé à Lx.
Le 7 nov. 1740, lad. dame marquise de Silly, demeurant ordinairement à Paris, rue et parr. de la Magdeleine, se trouvant présentement en son château de Silly, parr. de Dozulé, et représentée par le sr Germain Mariolles, Me chirurgien, demeurant à Lx, parr. St-Germain, nomme à la cure de St-Pierre-des-Authieux la personne de Me Louis Senoze, pbfë, originaire de la parr. de St-Léger-du-Bosc, et demeurant à présent en celle Caudemuche.
Le même jour, le seigr évêque donne aud. sr Senoze la collation dud. bénéfice.
Le 8 novembre 1740, le sr Senoze prend possession de la cure des Authieux-sur-Calonne, en présence de Me Louis Thorel, pbfë, curé de St- Nicolas-des-Authieux ; Me Jean-Baptiste Gondouin, pbfë, desservant led. bénéfice de St-Pierre, et autres témoins.

358. – Le 23 févr. 1741, et les jours suivants, les gradués dont les noms se trouvent ici indiqués, firent réitérer leurs titres et leurs grades, soit au seigr évêque, soit au Chapitre de Lx, soit aux religieux de quelque monastère de ce diocèse :
Jean-Baptiste Gondouin, vicaire des Authieux-sur-Calonne.

326. – Le 31 janvier 1741, Me Jean-Baptiste Gondouin, pbrë, originaire de Druval, Me ès-arts en l’Université de Caen, desservant actuellement la parr. de St- Pierre-des-Authieux, y demeurant en la maison presbytérale, requiert des religieux du Val-Richer, Ordre de Citeaux, sa nomination, en sa qualité de gradué, à la cure de N.-D. de Cresseveulle, vacante par la mort de Me Etienne de Mannoury, dernier titulaire, décédé dans le présent mois de janvier. Le sr requérant déclare qu’en cas de refus il est disposé à se faire pourvoir par qui il appartiendra.
Dom Charles Pierrat, prieur de lad. abbaye, répond « qu’il n’empêche que led. sr Gondouin ne se retire où il appartiendra pour se faire pourvoir dud. bénéfice de Cresseveulle ; ce que led. sr Gondouin a pris pour un refus et proteste s’en pourvoir, comme dit est. »
Le 1 er févr. 1741, en conséquence de la précédente réquisition, le seigr évêque donne aud. sr Gondouin la collation dud. bénéfice.

521. – Le 3 août 1743, Thomas Rebut, marchand, demeurant à St-Nicolas-des-Authieux, constitue 150 livres de rente en faveur de son frère, Me Jean-Baptiste Rebut (1), acolyte de la parr. de St- Pierre-des-Authieux, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. – Cette rente est hypothéquée sur des pièces de terre appartenant aud. acolyte.
(1) (M. Rebut resta prêtre habitué dans sa paroisse natale. Le 26 mai 1792, il se retira à Rouen pour ne soustraire à la persécution. Cependant il fut arrêté cl enfermé aux Carmes de Caen en 1794.(Liste de M. de Formigny de la Londe). Il revint aux Authieux après la Terreur.

Les Authieux Saint-Nicolas – Vulgro SAINT-MEU.
Curés. – R. Jouenne – L.Thorel.
Prêtre desservant. – J.-B. Gondouin.
Patron. – Le seigneur du lieu. – M.A. Vipart.

Les Authieux Saint-Pierre
Curés. – A. Poplu – D. Délie – J. Rabot – M. Parau – L.Senoze.
Vicaire. – J.-B. Gondouin.
Prêtre de la paroisse. – J. Adam – P. Verger – J.-B. Rebut.
Clercs. – A. Desmouceaux – P. Verger – J.-B. Rebut.
Patron. – Le seigneur du lieu. – J.-Jh. Vipart – M.A de Vipart – Prétentions du prévôt de Normandie.
Notables. – F. Le Cordier – J.-F Le Cordier – A. Gamare.

18. – Le 14 nov. 1750, dispense de bans pour le mariage entre Charles de Grieu, Escr, sr de Montval, veuf de dame Marie Viard, fils de feu Charles de Grieu, Esc, et de feue dame Marie Le Hantier, de la parr. de St- Benoît-d’Hebertot, d’une part, et Marie-Charlotte Porée, fille de feu Jacques Porée et de Magdeleine-Thérèse Le Cordier, de la parr. des Authieux-sur-Calonne.

151. – Le 18 nov. 1755, dispense de bans pour le mariage entre Pierre Ouesnel de la Rozière, fils de feu Louis Quesnel de Bellenoë et de dlle Marie de Semilly, originaire de la parr. de Druval et demeurant en celle des Authieux-sur-Calonne, d’une part, et dlle Marie-Anne Le
Cordier de la Porte, fille de Jean-François Le Cordier de la Porte et de dame Marguerite Gémare, de lad. parr. des Authieux.

31. – Le 12 nov. 1760, la nomination à la cure de St- Nicolas-des-Authieux appartenant au seigr du lieu, très haut et très puissant seigr Louis-Léon-Félicité de Brancas, comte de Lauraguais, demeurant à Paris, en son hôtel, rue de l’Université, parr. S’ Sulpice, et très haut et très puissant seigr Antoine-Bufile de Brancas, comte de Brancas, demeurant à Paris, rue des Fossoyeurs, en lad. parr. St- Sulpice, lesd. seigrs possédant par indivis la terre et seigneurie des Authieux-sur-Calonne, nomment à lad. cure St- Nicolas, vacante par la mort de Me Louis
Thorel, dernier titulaire, décédé le 11 oct. précédent, la personne de Me Pierre-Alexandre Etienne, pbre du diocèse de Lx. Fait et passé à Paris.
Le 3 déc. 1760, Mr Méry, vic. gl. donne aud. sr Etienne la collation dud. bénéfice.
Le 10 déc. 1760, le sr Etienne prend possession de la cure de St- Nicolas, en présence de Mre Alexandre Duquesne, pbrë, curé du Mesnil-sur-Blangy ; Me Louis Senoze, pbrë, curé de St- Pierre-des-Authieux; Me Michel Grainville, pbrë, curé de St- Léger-du-Bosc ; Me Pierre Costé, curé de St- Léger-sur-Bonneville ; Me Jacques-Alexandre d’Ailly, curé de St- Julien-sur-Calonne; Me Jean-Baptiste Rebut, pbrë, demeurant à St-Pierre-des-Authieux.

346. – Le 9 févr. 1768, dispense de bans pour le mariage entre François Le Cordier, demeurant à Pont-L’Evêque, fils de feu Jean-François et de Marie Gamare, demeurant aux Authieux-sur-Calonne, d’une part, et Suzanne-Marguerite-Rose Regnault, fille de feu Jean-Pierre Charles Regnault, avocat, et de Marie-Suzanne-Geneviève-Améline de Fréville, de lad. parr. de Pont-1’Evêque.

Les Authieux Saint-Nicolas – Vulgo SAINT-MEU.
Curés. – L. Thorel – P.-A. Estienne.
Clerc. – C. Rebut.
Patron. – Le seigneur du lieu. – L.I.F. de Brancas-Lauraguais.
Notable. – T. Rebut.

Les Authieux Saint-Pierre.
Curé. – L. Sonoze.
Prêtre de la paroisse. – J.-B. Rebut.
Notables. – J. Porée – P. Quesnel – J.F. Le Cordier,

83. – Le 27 avril 1781, la nomination à la cure de St- Pierre-des-Authieux appartenant au seigr du lieu, Mgr Antoine-Buphille de Brancas, comte de Brancas, ancien colonel au régiment d’infanterie de son nom, seigr des Authieux-sur-Calonne, nomme à lad. cure, vacante par
la mort de Me Louis Senoze, dernier titulaire, la personne de Me François-Jacques Advisse, pbrê, originaire de St- Léonard de Honfleur et vicaire de St- Benoît-d’Hébertot. Fait et passé à Paris.
Le 9 mai 1781, le seigr évêque donne aud. sr Advisse la collation dud. bénéfice.
Le 14 mai 1781, le sr Advisse prend possession de la cure de St- Pierre-des-Authieux, en présence de Jacques Desmouceaux, marchand, trésorier pour l’année présente, demeurant en lad. parr. et autres témoins.

306. – Le 19 avril 1782, dispense de bans pour le mariage entre Jean-Pierre-Abraham Quesnel, sr de la Rosière, garde du roy en la prévôté de son Hôtel et Grande Prévôté de France, fils de feu Pierre et de Marie-Anne-Marguerite Le Cordier, de la parr. des Authieux-sur-Calonne, d’une part, et Anne-Victoire Advisse, fille de Jean-Baptiste et de Marie-Anne Marais, de la parr. de Ste Catherine de Honfleur.

18. – Le 28 décembre 1787, Me Pierre-Alexandre Etienne, pbrë, du diocèse de Lx, curé de St- Nicolas-des-Authieux-sur-Calonne et titulaire de la chapelle St- Jean, sise en la parr, de Bonneville-la-Louvet, agissant du consentement de Mesre Antoine-Buphile, comte de Brancas, seigr et patron de lad. cure et de lad. chapelle, résigne ces deux bénéfices entre les mains du seigr évoque de Lx en faveur de Me Jean-Pierre-Jacques Fleury, aussi pbré du diocèse de Lx, pourvu de la cure de la Celle-sous-Morel, diocèse Je Sens, demeurant à Lx, parr. St- Germain ; et led. sr Fleury résigne aussi sad. cure entre les mains du seigr archevêque de Sens en faveur dud. sr Etienne, le tout pour cause de mutuelle permutation. Toutefois le sr Fleury fait observer que la cure de la Celle est grevée de 340 livres de pension viagère au profit de Mr Crestey, ancien curé du lieu ; ce qui est accepté par le sr Etienne. Fait et passé à Lx, au petit parloir de Mme l’abbesse de N.-D. du Pré, parr. St- Désir, en présence du sr Jacques Broc, architecte, demeurant en cette ville, et autres témoins.
Le 2 janv. 1788, M. Naudin, vie. gl, donne aud. sr Fleury la collation desd. bénéfices.
Le 22 janv. 1788, le sr Fleury prend possession de la cure de St- Nicolas-des-Authieux par la libre entrée en l’église paroissiale, missel, séance en la place rectorale au choeur d’où l’on a coutume d’annoncer le St- Evangile, faute de chaire à prêcher, et autres cérémonies ordinaires. Fait et passé en présence dud. sr Etienne, ancien curé; Me François-Jacques Advisse, curé de St- Pierre-des-Authieux, et autres témoins.
Le même jour, le sr Fleury prend aussi possession de lad. chapelle St- Jean avec toutes les cérémonies accoutumées en présence de plusieurs habitants de St- Léger-sur-Bonneville et de St- Pierre-des-Authieux.

Les Authieux Saint-Nicolas
Curés. – P.-A Etienne – Jh.P.-Jq Fleury.
Patron. – Le seigr du lieu. – A.-B. de Brancas.

Les Authieux Saint-Pierre
Curés. – L. Senoze – F.Jq Advisse.
Patron. – Le seig du lieu. – A.-B. de Brancas.
Notables. -Jq . Desmouceaux – P. Quesnel – J.-P. -A. Quesnel de la Rosière.

Les demoiselles de Saint-Cyr (1686-1793) – par Fleury Vindry.
Madeleine-Charlotte Labbé des Authieux, née 27, baptisée 29 septembre 1697, à (Saint-Marc) les Authieux, diocèse de Lisieux (les Authieux-sur-Calonne) (Calvados), fille de Charles Labbé et de Marie-Françoise du Four. — Pr. 20 mars 1705. B. S. 30 septembre 1717. — Dot 29 septembre 1717.
Françoise-Thérèse Labbé des Authieux, baptisée 2 juin 1729, à (Saint-Martin) les Authieux, diocèse de Lisieux (les Authieux-sur-Calonne) (Calvados), fille de Charles Labbé et de Marie-Louise d’Avesgo. — Pr. 15 avril 1740. B. S. 1er juin 1749. — Dot 16 juillet 1750.

RECHERCHE DES NOBLES DE L’ELECTION de LISIEUX

Sergenterie de Touques p. 106 Les Authieux-sur-Calonne

281. Christophe de Saint-Pierre, Me Jean, son père; et Aubert, Sr de Norolles, son frère, ont produit des lots et autres écritures, dont la copie est demeurée au greffe, par lesquels ils ont dit justifier leur extraction de noblesse et descente par cinq degrés depuis Jean de Saint-Pierre, seigneur de Norolles, et de Saint-Julien, vivant en 1360; ledit Christophe a été accusé de dérogeance, comme coutumier de achapter beufs et vaches, les engraisser en ses herbages, et ensuite les revendre; et vû le rapport contre lui fait, a été requis qu’il soit assis V.le n° 289.
289. Antoine de Saint-Pierre s’est aidé de semblables généalogie, lettres et écritures, que
Christophe de St.-Pierre et ses frères, en laparroisse des Authieux, n°. 281.

LABBEY de LA ROQUE, Recherche faite en 1540, par les Elus de Lisieux des nobles de leur Election, Caen, Poisson, 1827, In-8°, 170 p.

1620 – 1640

FIEFS de la VICOMTE d’AUGE
p. 357
Sergenterie de Saint-Julien-sur-Calonne
Divisée en trois branches.
La sergenterie noble de Saint-Julien-sur-Calonne, divisée en trois branches qui relèvent par un plein fief possédé par les enfants et héritiers de feu François de Saint-Pierre, Ecuyer, sieur de Saint-Julien.
De la dite sergenterie noble de Saint-Julien-sur-Calonne, divisée en trois branches relèvent:
L’autre branche de la sergenterie noble, possédée par Jehan Le Cordier, nommée la Sergenterie d’Arragon.
Le fief des Authieux-sur-Calonne, plein fief assis en la paroisse desdits Authieux-sur-Calonne, possédé par messire Jacques de Vippart, seigneur de la Ferté.
Dudit fief des Authieux-sur-Calonne relève :
= Henri de FORMEVILLE, Rôle des fiefs de la Vicomté d’Auge. 1620-1640 dans Histoire de l’ancien évêché-comté de Lisieux, t. II

(Pas de document dans le fichier 1F)

3 – Archives ShL:

Carnets de Charles Vasseur : « Doyenné de Touques ».

17 – LES AUTHIEUX SUR CALONNE –

Deux paroisses:
Saint-Pierre:
Saint-Nicolas: supprimée.
Jean-Baptiste Gondouin, vicaire des Authieux-sur-Calonne;
patr; le prévôt de l’église de Chartres

Dioc. de Lisieux,
doy. de. Touque.
Gêner de Rouen,
Elect.,de :Pont-l’Évêque,.
Sergent de saint-Julien-sur-Calonne.
Plein fief relevant de la vicomté d’Auge.

Election de Pont l’Evêque
– 2 feux privilégiés – 93 feux taillables.(Expilly)

25 mai 1859
Cette paroisse possédait deux églises.
L’une sert encore au culte, l’autre située à quelques pas de la première est en grande partie démolie il n’en reste plus que le chœur ; elle est indiquée sur la carte de Cassini sous le nom de Saint Meuf les Authieux, pourtant elle avait St Nicolas pour patron.

SAINT NICOLAS DE AUTHIEUX
-St Nicolaus de Altaribus

Sous l’invocation de St Nicolas

Patronage:
14e propositus Norm. In ecclesia Carnot.
16e
18e le seigneur

Curé:
Etienne 1764

Description de l’église
Insinuations de St Nicolas

SAINT PIERRE DES AUTHIEUX
– S Petrus de Altaribus

Sous l’invocation de St Pierre

Patronage:
14e propositus Norm. In eccles. Carnot.
16e
18e le seigneur

Curés:
Senoze 1764-1774
Advisse 1781-1787

Description de l’église St Pierre du 30 juillet 1858

Insinuations de St Pierre

Non loin de l’église vers l’orient se trouve un vieux manoir qui s’appelle Manoir de Brancas, sans doute à cause d’un membre de la famille de ce nom qui l’a possédé.
Il est désigné sous le nom de château sur la carte de Cassini, en effet c’est une très grande construction, élevée de deux étages, bâtie en grande partie en briques et pierre, mais dans les étages supérieurs se trouvent une partie en bois sculptée de fleurons dans le style du règne de François Ie. Au milieu de ces sculptures on distingue encore sur deux poteaux corniers un blason fascé, ondé, celui du constructeur du 16e siècle sans aucun doute.
Les bâtiments d’exploitation sont groupés sans ordre et n’offrent point d’intérêt, la porte de l’enclos est ancienne et son état de délabrement contribue encore à la rendre pittoresque.

Les Authieux paraissent avoir été une localité importante au point vue féodal. Dans le registre de Philippe Auguste, rédigé après la Conquête au 13e siècle, on trouve indication de 5 fiefs aux Authieux : Dominus des Altaribus. V feoda apud Altaria ; mais depuis lors jusqu’au 15e siècle on n’a pas trouvé le moindre document.
On voit figurer dans les Registres de la Charité de Surville (1479) un Richard de St Pierre, seigneur des Authieux vivant encore en 1513.
En 1540 Christophe de St Pierre, Messire Jean, son père et Robert, seigneur de Norolles son frère, produisirent leurs titres de noblesse devant les Elus de Lisieux. Ils furent assis à la taille comme coutumiers de achapter bœufs et vaches, les engraisser dans les herbages et ensuite les revendre. Néanmoins ils avaient justifié leur extraction de noblesse et descente par cinq degrés depuis Jean de St Pierre, seigneur de Noroles et de St Julien, vivant en 1360.

De Brancas
Duc de Villars-Brancas
Duc de Brancas-Cereste etc…
D’azur au pal d’argent, chargé de trois tours de gueules et accosté de quatre jambes de lion d’or, affrontées en bandes et en barres, mouvantes des flancs de l’écu –de Courcelles Tome I)

Baudouin des Autieux (de Altaribus), trouvère qui possédait cinq fiefs de chevalier dans la mouvance du château de Bonneville sur Touques, entre autres les Autieux, près Pont l’Evêque. On connaît de lui deux chansons. Il vivait au 13e siècle (Abbé de la Rue – Bardes et Jongleurs Tome III p.205)

Fondation pour la Sauvegarde de l’Art Français.
L’appellation Ecclesia de Altaribus indique, selon Arcisse de Caumont, la présence de deux églises dans la paroisse : l’église Saint-Pierre, remontant à l’époque romane, et l’église Saint-Nicolas, située à quelque deux cents mètres, qui a été détruite, sauf le chœur dit « chapelle Saint-Meuf ». Au XVIIIe s., l’église Saint-Nicolas était vulgairement appelée « église Saint-Meuf ».

De l’église Saint-Nicolas, on ne sait quasiment rien, excepté qu’elle n’avait pas de chaire. La parcelle qui contient la chapelle, surélevée par rapport aux terrains adjacents à l’ouest comme au nord, donne à penser que l’église était modeste ; la taille du chœur peut conforter cette hypothèse que seuls des sondages au sol pourraient avérer.

La Chapelle Saint-Meuf est, donc, le chœur de l’ancienne église paroissiale Saint-Nicolas des Authieux, mutilée à l’époque révolutionnaire. En fait, contrairement à ce que l’on raconte aujourd’hui, l’église ne fut pas détruite durant la Révolution ; quelques documents dans un fonds en cours de classement rapportent que sous la Révolution, certes, une des deux paroisses de la commune fut supprimée, celle de Saint-Nicolas. En 1817, les marguilliers de la fabrique demandèrent à agrandir l’église Saint-Pierre (église succursale de la commune) en utilisant les matériaux de l’église Saint-Nicolas : « L’église supprimée est à peu de distance de celle conservée ; elle tombe en ruine depuis longtemps » ; ils indiquent qu’ils auraient pu la vendre, solution « qui répugne à beaucoup de personnes [et qui] n’auroit presque rien produit » ; ils pensaient donc tirer un meilleur profit du réemploi de ses matériaux pour les travaux à Saint-Pierre. Sur l’avis favorable de l’évêque de Bayeux, la préfecture donna son autorisation (arrêté du 19 mai). La nef fut abattue, à une date encore inconnue.

En mai 1823, le curé des Authieux, Beaunis, rappela au provicaire général « une petite église supprimée dite de Saint-Nicolas, tombant en ruine, située dans ma paroisse et à peu de distance de mon église ; je vous témoignai le désir que j’avois d’y conserver une chapelle en l’honneur de saint Nicolas…pour rendre le lieu de la sépulture plus vénérable et plus imposant, je peux vous assurer que c’est le vœu de tous les paroissiens, du moins de la généralité ; en conséquence, nous n’avons point voulu toucher au chœur de cette église qui n’est pas en très mauvais état : il est passablement couvert, les murailles sont solides, de sorte que nous pourrions le mettre en fort bonne réparation et à bien peu de frais ». La dépense fut estimée à 200 francs, et acceptée par le conseil de la fabrique. Par arrêté du 23 août 1823, le préfet autorisa la réparation du chœur de l’église Saint-Nicolas. L’obscur curé Beaunis peut être remercié par les défenseurs de la chapelle Saint-Meuf.

Qu’en est-il de la « sépulture » ? La chapelle était entourée d’un enclos, dit « cimetière » de la paroisse de Saint-Nicolas ou de Saint-Meuf; dans sa Monographie communale manuscrite, datée de 1885, l’instituteur Guilbert notait : « on n’y trouve cependant aucun tombeau » ; pourtant, lors des travaux menés vers 2003, on exhuma quantité d’ossements humains. De fait, la lettre du curé du 15 mai 1823 – inédite – précise que « le cimetière des Authieux n’étant pas assez vaste pour la sépulture des deux paroisses, nous avons conservé celui de Saint-Nicolas, dans lequel nous avons inhumé jusqu’à ce jour ».

Extraits des fichiers « CARTULAIRE. »
c. 1250
Guillaume des Authieux, chevalier, abandonne en faveur de l’église de Chartres ses prétentions sur les églises de Saint-Julien-sur-Calonne et Saint-Nicolas et Saint-Pierre-des-Authieux.
= Arch. nat. Orig. Latin, nouv. acq. 2231, n° 5. Copie XVIIe siècle, Latin 51851, p. 329
DELISLE, Mélanges de paléographie, p. 400.
+ NORTIER Michel, Sources …, 1959, p. 60, n° 78.

Archives Shl -NEDELEC Communes.
Com.3. 3. 1 Authieux sur Calonne (Les) Saint Nicolas des Authieux
Com.3. 3. 2 Authieux sur Calonne (Les) Généralités
Com.3. 3. 3 Authieux sur Calonne (Les) Chapelle St Meuf
Com.3. 3. 4 Authieux sur Calonne (Les) Vie quotidienne
Com.3. 3. 5 Authieux sur Calonne (Les) Manoir de Brancas
Com.3. 3. 6 Authieux sur Calonne (Les) Manoir de la Porte

AVERNES Saint GORGON 61



NOTES sur AVERNES-Saint-GORGON – 61 (ou AVERNES-SAINT-GOURGON ?)

de Avernis – Avesnes – St M. de Avenis – Avence- Arvenice – St Gorgonius de Avernis

1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives ShL.

1 – Bibliographie:

BRYE Hubert de, « Le château d’Avernes Saint-Gourgon », PAR, 31, N° 2, Février 1981, pp. 17-19
DALLET A., « Avernes-Saint-Gourgon, son église, son château et ses seigneurs », BSHAO, VII, 1888, pp. 203-223
PAUMIER Henri : Pour l’histoire du papier. Les moulins des papetiers du Pays d’Auge. Bulletin du Foyer rural du Billot, n°82, juin 2003.

CHRETIEN 1842, Descript. féodale; Quart de fief relevant du roi, sous le comté d’Argentan – Quart de fief de l’Osier, uni au fief d’Avernes.- Quart de fief des Loges, tenu du fief de Grebert.

Voir :
Montres du Bailliage d’Evreux p.39
Recherche des Elus de Lisieux p.20
d’Hozier 22
Annuaire Normand 1861 p.608
DELISLE, Catalogue des actes de Philippe-Auguste, nø 1668
Catalogue Luzarche, 2 e partie, art. 5679

2 – Pièces Justificatives

L’EGLISE:

L’église néo-classique d’Avernes (Voir abbé J. AUBERT, Les églises de l’Orne et leurs oeuvres d’art, s.l.s.d. (Lyon, Lescuyer, 1977), p. 90.) construite en brique avec encadrements de baies en pierre, fut élevée semble-t-il dans les années 1830/1850 et conserve quelques éléments d’un mobilier plus ancien – quelques parties de la chaire à prêcher ? et les autels secondaires, les meubles de la sacristie – et d’autres fabriqués pour cette église – maître-autel et confessionnal par exemple.

L’église possède encore 4 bannières et une croix de procession. L’une de ces bannières était destinée aux services funèbres quant aux autres, nous n’avons pu les voir.

Intéressant chemin de croix en ronde-bosse – en plâtre – aucune statuaire intéressante. Plaque rappelant l’œuvre du Baron de VAUQUELIN dont quelques membres de la famille sont inhumés au flanc sud de l’église, la dernière en 1968.

Le domaine qui enveloppe cette église appartient de nos jours à M. PICOT.

FICHIER Xe au XVe siècles
1471 – Tonnencourt
 » En 1471, Anne de Lyée, fille de Robert de Lyée, seigneur de Belleau, de la Fosse-du-Bois et de Tonnancourt, et de Catherine de Querville, épousa Guillaume de Guerpel, sieur des Loges, Montchauvel et Avernes, lieutenant à Exmes ».
= DUBOURG.- Les Guerpel. Cité par Henri PELLERIN, PA, 12, N° 5, Mai 1962, pp. 10-11

XVIe et XVIIe siècles :
1696 –
= G.-A. PREVOST. – Armorial général de France (Edit de Novembre 1696). Généralité d’Alençon publié d’après le manuscrit de la Bibliothèque nationale, Rouen – Paris, Lestringant – Picard, 3 vol., 1922 – 1924, In-8, X-325, 262, 101 p.

Tome II. – p. 214
101.bis.- Antoine de Bernard, seigneur d’Avernes, et Catherine Cossard (au craton Costard), sa femme:
D’argent à un chevron de sable accompagné de trois trèfles (en renvoi, de d’Hozier: de sinople).- Accolé ; burelé d’argent et de sable à dix pièces.

Fichier Après 1700.
1789, 17 février – Avernes
La.signée d’Avernes – sgr.(?) d’Avernes-sous-Exmes à M. de Hacqueville « avocat du Roi au Bailliage d’Orbec (à Orbec par Rouen) » : Dans l’état, Monsieur, des grands et petits Bailliages attaché aux lettres de convocation, je n’y ai pas vu le bailliage de Montreuil l’Argillé qui dépend du grand bailliage d’Alençon. Le bailliage de Montreuil a-t-il été détruit par édit enregistré au Parlement… Voici les idées que je me suis fait sur l’existence du bailliage… d’après ce que j’ay appris vaguement du public…. Monsieur le frère du Roi en avoit réuni les offices aux officiers du bailliage d’Orbec….
( A.D. Calvados – F 6375 – Notes Desprès ; Dossier Avernes – Acquisition Sallenelle)

3 – Archives ShL

– Ancien diocèse de Lisieux, archidiaconé de Gacé, doyenné de Vimoutiers. – – Dédicace Notre-Dame ou Saint-Gourgon
– Con. de Vimoutiers

Carnets de Charles VASSEUR.

Portefeuille bleu Doyennés, doyenné de Vimoutiers :

Patronages: le roi, abbaye de saint-Wandrille. Chapelle del’église,le curé Hôtel-Dieu

Recherche des Elus de Lisieux p.20
D’Hozier 22
Annuaire Normand 1861 p.608
L.Delisle – Catalogue des Actes de Philippe Auguste n°1668

Election de Lisieux, sergenterie d’Orbec – 88 feux

Sous l’invocation de Notre Dame et de St Gourgon

Insinuations

Divisé en trois portions
1ere portion:
14e …..
16e Rex
18e l’Abbé de St Wandrille

2e portion:
14e …
16e Rex
18e Abbé de St Wandrille

3e portion:
Patron:
l’abbé de St Wandrille

Chapelle en l’église d’Avernes : patron : le curé du lieu

Hôtel-Dieu d’Avernes : Patron : les habitants du lieu

Curés 1e portion:
Dechaufour 1764-1774
Duval 1779-1787

2e portion:
Cally 1779-1787

3e portion:
Reveillé 1783-1787

30 mars 1766 Monsieur le Marquis d’Avernes, gouverneur de Navarin, est mort ces jours derniers dans ses terres. Il était grand-père de Madame la Princesse de Tingry, qui en hérite de 25000 livres de rente. Son gouvernement est donné à Monsieur le Marquis de Monteynard (Hippeau Gouvernement de Normandie 2e partie tome I p.26)

Recherche de 1666
Guillaume du Guerpel, seigneur d’Avernes
Jacques ; Robert et Pierre Duguerpel, frères, fils Robert, anciens nobles
Guillaume de Rochard, seigneur de la Rivière, ancien noble.
Anthoine Bernard, seigneur d’Avernes, ancien noble
Charles de Heudebert, seigneur de la Miltière.

St Germain de Bougy – Chapelle à Avernes

Bibliothèque Royale – Latin 10070
Le Bailly d’Avernes, religieux de St Jean de Jérusalem.

AUQUAINVILLE

Notes sur AUQUAINVILLE.


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accrue de SAINT AUBIN sur AUQUAINVILLE

Archives Calvados:
Auquainville (Calvados ; jusqu’en 2015)
Histoire administrative :
La commune de Saint-Aubin-sur-Auquainville est réunie à Auquainville par l’ordonnance du 4 décembre 1831. A partir du 1er janvier 2016, Auquainville intègre avec vingt-et-une autre communes.
La commune nouvelle de Livarot-Pays d’Auge dont elle est une commune déléguée.

AUQUAINVILLE
I. Dioc. de Lisieux. Maîtrise d’Argentan. Baill. d’Orbec . – Gr. à sel de Lisieux. Gen. et int. d’Alençon; él. et subd. de Lisieux.
II. Distr. de Lisieux; canton de Fervaques (Arrêté du 1 mars 1790 ) .
III. 4 arr. communal (Arr. de Lisieux); canton de Fervaques (Loi du 28 pluviôse an VIII ); canton de Livarot ( Arrêté du 6 brumaire an X ). Pop.: 239 hab. ( 1911 ). Sup.: 956 hect. 38 a. 10 c.
La commune actuelle d’Auquainville a été constituée par la réunion des communes d’Auquainville et Saint-Aubin-sur-Auquainville, qui formaient chacune, avant 1790, une paroisse et communauté (ordonnance du 4 décembre 1831).
Administration Générale: Auquainville. Délibérations. 7 mars 1790-20 messidor an VII ( 1er reg., 142 fol.; 2 reg., fol. 1-19). Reprise des délibérations : 3 frimaires an IX.
ÉTAT-CIVIL: Auquainville. – Baptêmes , depuis 1666.- Mariages et sépultures, depuis 1668 .
Lacunes: 1686-1687. Les cahiers de 1666-1695 ont été gravement endommagés par l’humidité. Délibérations du commun. 1675, 1695-1732. Inventaire de meubles. 1708 .
IMPOSITIONS. Des états de sections de 1792, cote G. 9 de l’inventaire arrêté le 24 juillet 1859, n’ont pu être retrouvés .

Adigard des Gautries Jean, Lechanteur Fernand. Les noms des communes de Normandie
125. — Auquainville (Livarot, C.), augmentée de St-Aubin-surAuquainville en 1831 :
Alchamvilla 1142 : Cartul. St-Wandrille, Arch. S.-M., fol. 311 v°, n° 19 ; — Lot, St-Wandr., n° 73 b, p. 135.
Le n. h., probablement francique, qui est la base de ce mot, est obscur,

AUQUAINILLE, canton de Livarot.
Escanevilla, Esquanevidla,v. 1080 (cart. de la Trinité);-
Esquainvilla, Eskeinvilla, Achenvilla,
Alchenivilla,v. 1 125 (pouillé de Lisieux,p. 56).
Auquenvilla, 1167 (cart. de Friardel).
Eskenevilla, 117(ibid.)..
Aukenvilla, 1180 (magni rotuli, p-27).
Aucainvilla, 1196 (pouillé de Lisieux, p:56).
Aukainville, 1225 comptes de l’hospice de Lisieux, n° 27).
Acanvilla, 1 267 (magni rotuli,p. 169).
Auquainvilla, XIV° s. (pouillé de Lisieux,p. 57).
Auquevilla, XVI° (ibid).
Equainville, 1716 (carte de de Fer).

Hameaux d’Auquainville:
ALLAIRES (LES), Bastonnière (LA), Birage (LE), Blandelière (La), Blondellière (LA), Bocage (Le), Boulaye (La), Boulets (Les), Caudemone chat. fief, Courdemonne (LA), ÉPINE (L’), Formerie(La), Hamonière (LA), Hardouis (Les), Jeannière (LA) f., Launay f, Lieu-Chaumont (LE) le. Chautmont 1198 (magni rotuli, p. 35, 2), Lieu-Neuville (LE), Lieu Prévost (LE), Lortier L’Hortier 1847( Stat.post), MANETTE(LA), Maubuisson, Maugendre, Molants (LES), Motte (La), PETIT (LE), f, Pommeraye (LA), Presbytère (LE), Sainfoin (Le), Villaunay f,

Par. de Notre-Dame,
patr. le chapitre de Lisieux.
Dioc.,de Lisieux,
doy. de Livarot.
Génér. d’Alençon
élect. de.Lisieux,
sergent. d’Orbec.

Auquainville, érigé très anciennement en baronnie, fut réuni au marquisat de Ferrières, dont le siège était assis à Orbec. La baronnie s’étendait à Auquainville,.Le Mesnil-Germain Fervaques, Courson, Bretteville- et Tonnencourt (ch. des comptes de Rouen, t. II, p. 5i).
Auquainville : baronnie démembrement de la terre de Ferrière, possédée par le Marquis de Bonnelles qui l’avait achetée du Duc de Broglie dans le temps de son ambassade en Angleterre (Lachesnaye des Bois 1770)

– Fiefs de la Vicomté d’Orbec en 1320 :
– Rôle des Fiefs de la vicomté d’Auge 1620 – 1640:
No 7. – Auquainville Baronnie; l° Fief, Corbin ; 2° Hubert.-Vavassorie p. 18. Moulin. etc.
N° 20 Auquainville – Henri de Lortier y tient du seigneur de Ferrières un quart de fief.
= Fiefs de la Vicomté d’Orbec en l’année 1320 in H.de Formeville, t.II, p.388 (Extrait du Ms. suppl. f°4,2797, Comté de Beaumont, à la B.N.)

1 – BIBLIOGRAPHIE :
2 – REFERENCES HISTORIQUES :
3 – AUTRES ARCHIVES SHL.

1 – BIBLIOGRAPHIE :

CAUMONT Arcisse de – Statistique monumentale du Calvados ; Réédition Floch ; Tome III page 711.

CAVANNA Emile : Spatialisation de la petite élite rurale dans la vallée de la Touques – XVe-XIXe siècles. Mémoire de maîtrise d’Archéologie médiévale. Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne – Juin 2005. Archives SHL BSHL n°59, décembre 2006.
CHAPPET Alain : Avec ceux de Lisieux et alentours dans les Armées de premier Empire ; BSHL N°55, Décembre 2003 (Claude Morin
DETERVILLE Philippe, Manoir de Caudemone dans PGMPA, pp. 92-93; logis ; de 3 travées, porte à l’extrémité avec accolade, logis élargi

DETERVILLE Philippe, Manoir de Lortier, PGMPA, pp. 94-95; pan de bois verticaux, lucarnes étagées, massif de -cheminée centré harpé de pierre, fenêtres accolées

BSHL n°42, septembre 1998, Manoir de Lortier, Motte seigneuriale,

DEVILLE Etienne, « Excursion du 26 août (1926) « , AAN, 94, 1927, pp.148-171
Editions FLOHIC : Le patrimoine des communes du Calvados, page 1087.

Emportez-le avec vous : le guide des vertes vacances au pays de Livarot. Itinéraire N° 4 au Nord : Le Chemin des Amours « , Ouest-France, 25 juillet 1962 Dossier Livarot.

GOY Robert, « Les cahiers de doléances du Tiers Etat du Bailliage d’Orbec pour les Etats généraux de 1789 », PAR, 26, N° 11, Novembre 1976, pp. 21-27,ill.; N° 12, Décembre 1976, pp. 20-28, ill.
Cahiers de Saint-Pierre-de-Courson, de Notre-Dame-de-Courson rédigés par Pierre Langueneur du Longchamp, Avocat au Parlement, Lieutenant de la Haute Justice d’Auquainville; de Livarot. Tenue de la réunion à Orbec. Officiers de Lisieux, Le Bailly, Rivière.
GUILMETH Auguste, Bourg de Livarot, s.l., s.d.. In8°, 72 p. (8 cahiers de 8 p. et 2 cah. de 4 p.
= M.C. E.D. Br. 1170 – pp. 60-72.

JOUAN Isabelle dir., Pays d’Auge – Un terroir, un patrimoine – Guide des cantons de : Lisieux II, Saint-Pierre-sur-Dives, Livarot, Orbec, s.l.s.d. Pays d’Accueil Sud-Pays-d’Auge ( 1989, 110 x 210, 81 p. 6 cartes h.t.

LESCROART Yves, La Renaissance en Pays d’Auge dans La Renaissance en Basse-Normandie, numéro spécial de Art de Basse-Normandie, Printemps 1975, p. 57.; chronogramme sur la charpente de l’église: LAN MIL V CXXX

LESCROART Yves, « La charpente de l’église d’Auquainville », PAR, 21, N°12, Décembre 1971, pp. 17-20
Charpente avec chronogramme M V C XXX (1530), décor de rubans entrecroisé en lignes brisées, évidés avec crevés transversaux. A rapprocher de la Quaize et à l’église de Cerqueux. Médaillons « exceptionnels » (note sur les médaillons)

MANEUVRIER Jack : Le mariage sous l’ancien régime. – Bulletin du Foyer rural du Billot n° 98, Juin 2007.

NEDELEC Yves, Le Manoir de Caudemone, à Auquainville « , Société d’archéologie et d’histoire de la Manche.
Mélanges multigraphiés, 14 e série, 1985, pp., 31-32; Classé dans DOSSIER LIEUX.
+ IND.: Auffray, Anfray Bonnechose de Bernières; Le Bas du Coudray; Le Bas du Fresne fc

NORTIER Michel, Contribution à l’étude de la population en Normandie au bas moyen âge (XIIIe-XVIe siècles). Inventaire des rôles de fouage et d’aide. Sixième série: Rôles de fouage paroissiaux de 1518 à 1533 dans Répertoire périodique de documentation normande, N° 14; « , Cahiers Léopold Delisle, XXXIX, 1990, pp. 1-127; p. 34

RAULT Fernand, « Une famille de notables augerons », PAR, 31, N° 7, Juillet 1981, pp. 24-30

SPALIKOWSKI Edmond, « Au pays des Manoirs. Quelques gentilhommières du Calvados », Revue du Touring Club de France, août 1937, pp. 235-245
Classeur Construction Normandie.

2 – REFERENCES HISTORIQUES :

Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien Diocèse de Lisieux.

150. – Le 27 décemb. 1690, Joseph Alix, fils de Jean et de Geneviève Guéret, de la parr. d’Auquainville, reçoit la tonsure.

121. – Le 20 mars 1693, reçurent la tonsure et les ordres
mineurs :
Louis Jourdain, fils de Jacques et de Magdeleine Varin, de la parr. d’Aùquainville.

287. — Le 30 mars 1694, Guillaume Cauchois, cordonnier, demeurant à Auquainville, fait son testament, en faveur de M. Gabriel Lemonnier, pbrë, vicaire d’Auquainville, à charge de divers services religieux.

6. – Le 21 sept. 1695, les acolytes dont les noms suivent sont autorisés à recevoir le sous-diaconat à Bayeux :
Louis Jourdain, acolyte de la parr. d’Auquainville;

238 — Le 22 sept. 1696, Me Louis Jourdain, sous-diacre d’Auquainville, est ordonné diacre.
Le 21 sept, 1697, il est ordonné prêtre

48. – Le 3 mars 1699, vu l’attestation du sr Haguelon, curé d’Auquainville, et du sr Duval, curé de St-Cyr-du-Ronceray, dispense de bans pour le mariage entre Pierre Postel et Hélène Delamarre.

130. – Le 24 juin 1699, Me Louis Jourdain, pbrë du diocèse de Lx (parr. d’Auquainville), est reçu Me ès-arts en l’Université de Caen. Le 3 mars 1700, il obtient des lettres de quinquennium du recteur de lad. Université.
Le même jour, il est nommé par icelle sur l’archevêché et le Chapitre de Rouen ; sur les évêchés et les Chapitres de Lisieux, Evreux, Séez, etc. , ainsi que sur bon nombre de collégiales, abbayes et prieurés de ces divers diocèses.
Le 3 mai 1700, il fait signifier ses noms et grades au seigr évêque et au Chapitre de Lx.

422. — Le 13 avril 1702, Me. Louis Jourdain, pbrë, Me ès-arts en l’Université de Caen, originaire d’Auquainville et présentement demeurant à Bonnelles, diocèse de Chartres, représenté par Jacques Jourdain, son frère, demeurant à Prestrevillo, fait réitérer ses noms et grades au seig. évêque et au Chapitre de Lx, ainsi qu’aux religieux de Bernay.

341 . – Le 23 avril 1704, les sieurs chanoines de Lx étant assemblés capitulairement, Monsr. le promoteur dit qu’il avait eu avis que la cure d’ Auquainville était vacante par la mort de Me Guillaume Haguelon, pbfë, dernier titulaire et auparavant officier douze-livres en la Cathédrale. Il remontre que lorsque cette cure est vacante, il appartient au Chapitre de nommer et présenter trois officiers du nombre des huit douze-livres à Monsr le sénéchal haut-justicier du Chapitre pour qu’il en choisisse un auquel il doit donner ses lettres de présentation à lad. cure. Sur ce, le Chapitre nomme au scrutin Mes Antoine Guéret, Alexandre Moissard, secrétaire dud. Chapitre, et Alexandre Hue, confesseur en la Cathédrale, tous trois officiers douze-livres.
Le 20 mai 1704, en conséquence de lad. nomination du Chapitre, M. Jean Lecoq, licencié ès-droits, sénéchal haut-justicier de la hautejustice du Chapitre, présente à Monseigr de Lxpour la cure d’Auquainville.

– Le 20 mai 1704, en conséquence de lad. nomination du Chapitre, Me.Jean Lecoq, licencié es-droits, sénéchal haut-justicier de la haute-justice du Chapitre, présente à Monsg. de Lx pour la cure d’Auquainville la personne de Me. Antione Guéret.

824. – Le 22 déc. 1718, Louis Jourdain, fils de Jacques et de Marie Bordeaux, de la parr. d’Auquainville, reçoit la tonsure et les quatre ordres mineurs.

Curés. – G. Haguelon – A. Guéret.

685. – Le 20 août 1721, titre clérical fait en faveur de Me Pierre Michel, acolyte, par Pierre et Nicolas Michel, frères, demeurant à Auquainville.

385. – Le 25 juin 1704, le seigr évêque donne à Me Antoine Guéret, pbfe, l’un des heuriers de la Cathédrale, la collation de la cure d’Auquainville.
Le 16 juillet 1704, Me Antoine Guéret prend possession dud. bénéfice, en présence de Me Etienne Le Bas, pbrë, ancien chanoine de la Cathédrale, présentement curé de Prêtrevilie ; Me Jean Caboulet, pbfë, curé de St-Aubin-sur-Auquainville ; René de Bonnechose, Escr, sr de la Boullaye, demeurant en lad. parr. d’Auquainville.

685. — Le 20 août 1721, titre clérical fait en faveur de M. Pierre Michel, acolyte, par Pierre et Nicolas Michel, frères, demeurant à Auquainville.

– Le 25 juillet 1721, le Sr.Jourdain, sous-diacre, originaire de la parr. d’Auquainville et demeurant présentement à Pontalory, fait signifier ses noms et grades au seig. Évêque et au Chapitre de Lx.

773. – Le 1 er oct. 1724, la nomination à la cure de N.-D. d’Auquainville appartenant au sr sénéchal de la haute-justice du Chapitre de la Cathédrale, Mre Louis Thoumin, sr de la Milleraye, licencié ès-droits, sénéchal haut-justicier de la haute-justice du vénérable Chapitre de Lx, nomme à lad. cure, vacante par le décès de Mre Antoine Guéret, dernier titulaire, la personne de Me Jean Graffard, pbfë, officier douze-livres en lad. Cathédrale et l’un des trois officiers élus et proposés aud. sr sénéchal par le Chapitre.
Le 5 oct. 1724, le seigr évêque donne aud. sr Graffard la collation dud. bénéfice.
Le 13 oct. 1724, le sr Graffard prend possession de la cure d’Auquainville, en présence de Me Nicolas Le Dorey, pbfë, vicaire du lieu; Me Nicolas Passey, pbfë de S1 Germain de Lx, et plusieurs autres témoins de lad. parr.

Curés. – A. Guéret – J. Graffard.

569. – Le 30 août 1728, Jean Guéret, sr du Longpré, marchand, demeurant à Auquainville, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Etienne Guéret, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés

313. — Le 10 févr. 1741, vu l’attestation du Sr. Graffard, curé d’Auquainville, et du Sr. Desménages, vicaire do St-Pierre-de-Mailloc, dispense de bans pour le mariage do Joseph Delanney et de Marie Groult.

356. – Le 4 août 1746, Jacques Bédouin, marchand, demeurant à Auquainville, constitue 150 livres de rente en faveur de Me Pierre Lautour, acolyte, originaire de Ste Margueritc-des-Loges, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.
Led. acolyte se trouvait alors au séminaire de ST-Nicolas du Chardronnet.

Curé. – (J.) Graffard.
Clerc. – E. Guéret.
Notable. – J.-A. Lailler.

206. — Le 7 janv. 1758, dispense de bans pour le mariage entre M. Louis Haudard de la Chesnaye, avocat en parlement, substitut de Me procureur général en sa vicomte de Folleville, fils de Jean-Baptiste Haudard de la Chesnaye et de feue damll. Catherine Le Roy, originaire de la pair, de Fontaine-La-Louvet y demeurant depuis un an, d’une part, et damell. Marie-Anne Leliquerre, fille de feu Louis et de damell. Marie-Anne la Sueur, originaire de la parr. d’Auquainville et demeurant depuis plusieurs années en celle do Fontaine-la-Louvet.
Suit la dispense de l’empêchement de parenté au 3° degré obtenue en cour de Rome par lesd. parties.

78. – Le 18 juin 1777, dispense de bans pour le mariage entre Mesre Louis-Rémy de Bernières, Escr, âgé de 22 ans, fils de feu M. Louis-Alexandre-Léopold et de noble dame Marie- Catherine Le Bas, de la parr. d’Auquainville, d’une part, et noble demlle Catherine-Gabrielle-Antoinette Doisnel de la Morie, fille de Mesre Jean-Gabriel Doisnel de la Morie et de noble dame Madeleine-Catherine de Fréard, de la parr. d’ Epaignes. – Suit la dispense de parenté au 4e degré.

113. — Le 29 mai 1790, dispense de bans pour le mariage entre Mes. Louis-Madeleine de la Rouvraye, Esc., officier au régiment de Bourbon, fils de Jean-Baptiste-Tanneguy de la Rouvraye, de son vivant capitaine de cavalerie, et de noble dame Marie-Anne-Françoise d’Aureville, originaire de la parr, du Mellerault et domicilié en celle de Touquette, d’une part, et demll. Marie-Madeleine-Césaire Chastan de la Fayette, originaire de la pair, de St-Jacques de Lx et domiciliée en celle d’Auquainville, fille de Mes. Jean-Baptiste-Cerquis Chastan de la Fayette et de noble dame Marie-Anne Le Bas de Fresne.

16. — Le 15 déc. 1764, le seig. évêque donne à Me. Louis-Charles Haglon, pbre, ancien officier douze livres en la Cathédrale et 2e sous-chantre en lad. Eglise, la collation de la cure de N.-D. d’Auquainville à laquelle il a été nommé par le bailly sénéchal de la haute-justice du Chapitre, en conséquence de la mort de Me. Jean Grallart, dernier titulaire.
Le 19 déc. 1764, led. Sr. Haglon résigne purement et simplement les droits qu’il peut avoir à la cure d’Auquainville.
Le lendemain, la nomination à la cure d’Auquainville appartenant au bailly sénéchal du la haute-justice du Chapitre de La Cathédrale, qui désigne trois officiers douze-livres prêtres «pour estre un d’iceux ainsy nommés», élu et présenté par les Sr. chanoines au seig. évêque pour remplir lad. cure, Mons. Jean-Baptiste Le Roux, Cons.du roy, élu en l’élection de Lx et bailly sénéchal de la haute-justice et grurie dud. Chapitre, nomme aud. bénéfice, vacant par la démission dud. Sr. Haglon, les personnes de Me. Nicolas Letournel et Jean Leroy, pbres, officiers douze-livres. Il fait remarquer qu’il ne désigne pas de troisième candidat, parce qu’il n’y a pas d’autres prêtres que le Sr. Rasse parmi les officiers douze-livres ; mais que celui-ci est absent depuis le 25 avril dernier, sans aucune excuse ni permission, et que pour ce motif la Compagnie, par arrêté du 22 août dernier, l’a exclu de lad. nomination.
Le 24 décembre 1764, les vénérables doyen, chanoines et Chapitre de la Cathédrale présentent aud. seig. évêque, pour être pourvu de Lad. cure, la personne du Sr. Jean Leroy, pbre. de ce diocèse.
Le lendemain, Sa Grandeur donne aud. Sr. Leroy la collation dud. bénéfice.
Le 31 décembre 1764, le Sr. Leroy prend possession de la cure d’Auquainville, en présence de Me. André-Etienne Silvy, pbre, curé de N.-D.-des-Prés et supérieur du séminaire de N.-D. de Lx, où il demeure actuellement : Me. Guillaume Leprêtre, pbre, titulaire de la chapelle de Noiremare demeurant en la parr. du Mesnil-Germain ; Me François-Jean Quevilly, pbre. desservant lad pair. d’Auquainville, et plusieurs autres témoins.

80. — Le 26 janv. 1767, André Fleuriel, marchand, demeurant à Auquainville, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me. Louis Fleuriel, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.
Led. Sr. acolyte absent fut représenté dans cet acte par Me. Jean Leroy, curé d’Auquainville.

Curés. — J. Graffart – L.-C. Haguelon —J.Leroy.
Prêtre desservant. — F.J.Quevilly.
Clerc. — L. Fleuriel.
Patron. — Le bailly-sénéchal de la haute-justice du Chapitre. — J.B Leroux.
Notable. — L. Leliquerre.

140. — Le 20 sept. 1780, Mesr. Jacques-Benjamin Lambert, clerc du diocèse de Lx, chanoine prébende de la Pommeraye, demeurant en la maison canoniale de Mrs le Dorey, son grand oncle, rue du Bouteiller, donne sa procuration pour résigner son canonicat en faveur de Me. Louis-Josep Fleurie!, pbfë de ce diocèse, vicaire d’Auquainville. Fait et passé au manoir presbytéral d’Auquainville, en présence de M. Jean Le Roy, curé du lieu, et autres témoins.

11. — Le 12 oct. 1780, Mr. Jacques-Benjamin Lambert, clerc tonsuré du diocèse de Lx, chanoine prébende de la Pommeraye en la Cathédrale, révoque la procuration qu’il a donnée, le 20 sept, dernier, pour résigner son canonicat en faveur de M. Louis-Joseph Fleuriel, vicaire d’Auquainville. Fait et passé à Lx.
Le 16 oct. 1780, M. Jacques Deliret, avocat, seul notaire royal-apostolique au diocèse de Lx, demeurant en lad. ville, Grand’Rue et parr. St-Germain, signifie lad. révocation aud. Sr. Fleuriel, en parlant à sa personne au manoir presbytéral d’Auquainville.

38. — Le 17 févr. 1783, dispense de bans pour le mariage entre Mesr. François-Charles d’Alnoncourt, chev. officier au régiment de la Couronne, fils de feu Mesr. Louis-Charles et de noble dame Marie-Claude Héron, de la ville de St-Mihiel en Lorraine, diocèse de Verdun, d’une part, et noble demll. Charlotte-Elisabeth de Bernière, fille de feu Mesr. Louis-François-Alexandre-Léopold de Bernière et de noble dame Marie-Catherine-Geneviève Le Bas de Fresne, dame et patronne de Fresne, demeurant en la parr. d’Auquainville

Curé. — Jn. Leroy.
Vicaire. — L.-J. Fleuriel.
Seigneurs. — L.A.L. de Bemière — L.-R. de Bernière — J.-B.-G. Chastan de la Fayette,

Les bourgs du sud du Pays d’Auge du milieu du XIe au milieu du XIVe siècle In: Annales de Normandie
Les bourgs de Chambrais (Broglie) et d’Auquainville.
Nous avons réuni l’étude de ces deux bourgs dans un seul paragraphe car un même texte, du début du XVIIe siècle, révèle leur existence (A. Le Prévost, Mémoires et notes pour servir à l’histoire du départementde l’Eure, t. II) Dans cet aveu, il est en effet sans cesse parlé
« de la paroisse et bourgeoisie, des bourgeois du dit bourg de Chambrais, du bourg et bourgeoisie du dit lieu d’Aucquainville, des dits bourgeois d’Aucquainville ». Ces deux bourgs appartenaient, en 1604, à la maison de Ferrières, « à Charlotte des Ursins, dame et comtesse d’Auchy, baronne de Ferrières ». ……… Si Chambrais a appartenu à la baronnie de Ferrières dès le XIe siècle, il en a été différemment pour Auquainville…… en l’an 1195, un certain Robert d’Aucainville qui n’était vraisemblablement pas le seigneur de ce lieu, car Hugues de Brucourt possédait cette terre à l’époque de la conquête du duché par Philippe Auguste ; Auquainville fut réuni postérieurement à la baronnie de Ferrières, dès avant 1320, car « l’assiette du Comté de Beaumont-le-Roger » inclut la seigneurie d’Auquainville dans la baronnie de Ferrières.

Du Bois, Louis-François – Histoire de Lisieux : ville, diocèse et arrondissement.
AUQUAINVILLE, d’Auquette, en roman: jeune oie; parceque cette localité voisine de la rivière était très propre à la nourriture de cet oiseau qui, avant l’admission du dindon sur les bonnes tables, au commencement du XVIe siècle, fesait la pièce de rôti la plus remarquable des festins de nos pères. La commune de Saint-Aubin-sur-Auquainville, lui a été réunie le 4 décembre 1831.

Camps, enceintes, mottes et fortifications antiques du Calvados, par M. le Dr Doranlo
Le château d’Auquainville, déjà en ruines en 1604, aurait, selon Arcisse de Caumont, été détruit lors de la Guerre de Cent-Ans. Les derniers restes des murailles auraient été détruits au
début du XIXè siècle. Près de ce château se tenait un marché le samedi et une foire, la veille de la chandeleur.
La baronnie d’Auquainville, siége d’une haute jUstice était mouvante de celle de Ferriéres. Les grands rôles de l’échiquier mentionnent un certain Robert d’Auquainville en 1195, mais il semble qu’à l’époque ce fief était déjà tenu par Hugues de Brucourt.
Les Fiefs de Caudemonne, de la Boulaye, de Lortier et de la Pommeraye dépendaient de cette baronnie .
Enfin, il existait un bourg 2, sans doute d’origine castraI, attesté par un texte du XII è Siècle.
1 – Arcisse de Caumont Statistique monumentale du Calvados Tome V., 1867.,p.703.
2 – PILETTA F., Les bourgs du Sud Pays d’Auge du milieu du XI é au milieu du XVIè siécle, Annu. de Normandie n03, 1980, p.211-230.
3 – 3 – AUQUAINVILLE (I.N.S.E.E. n0028) « La Pommeraye » Petite enceinte circulaire avec fossés
Source: cadastre napoléonien.

Bulletin de la Société des antiquaires de Normandie

Cher Monsieur et Confrère, J’ai lu dans le Journal des Débats du 13 de ce mois qu’à la dernière réunion des Antiquaires de Normandie, M. Menegoz a étudié le manoir de Caudemone à Auquainville et ses propriétaires successifs. Il est probable que l’auteur était bien documenté ; je le serais peut-être également et je puis vous fournir quelques lignes. Ce manoir fut possédé, en effet, depuis le milieu du XVIe siècle, par l’une des branches de la famille lexovienne Le Bas, celle des Le Bas de Fresne, rameau de la branche des Le Bas du Coudray. — Possesseur des archives de la branche des Le Bas de Préaux ( La Branche Le Bas de Préaux a bâti l’hôtel de ville de Lisieux, alors son hôtel particulier, — et le château dit château de St-Jacques de Lisieux, englobé aujourd’hui dans les dépendances de l’hôpital de Lisieux., j’ai écrit une histoire (manuscrite) de la plupart de ces branches, et notamment de celle des Le Bas de Fresne.
J’aperçois, d’abord, un Le Bas du Coudray, Charles Le Bas, sieur de Caudemone, chanoine de Lisieux, mort vers 1658.
Après lui vient son frère, Rémy Le Bas du Coudray, sieur de Fresne, Lortier et Caudemone, né le 26 février 1688, mort vers 1767, qui fut à la fois conseiller à la Cour des Aides et conseiller à la Chambre des Comptes de Rouen, suivant doubles lettres de provision du 6 février 1710, à Versailles. C’est le chef du rameau de Fresne ( Cf. aussi, de Caumont, Statistique monumentale, t. V., p. 705-707 ; il est à peu près exact.).
De son mariage avec Marie-Madeleine de Bauquemare, Rémy Le Bas de Fresne eut 6 enfants : Jean-Baptiste-Rémy Le Bas de Fresne (né vers 1722, +1773), chanoine haut doyen de Lisieux, été., conseiller au Parlement, grand amateur de livres et bibliophile ; Pierre-Louis-Gabriel Le Bas de Fresnes (1729-1756), lieutenant de dragonsi ; Charles et Louise, morts en bas âge ; Marie-Catherine Le Bas de Fresne (1721-1816) qui épousa en 1751 Louis-Alexandre-Léopold de Bernières, d’où postérité; et enfin Marie-Anne Le Bas de Fresne, dame de Caudemone, qui épousa en 1770 Jean-Baptiste Sergius Chastan de la Fayette.
M. et Mme Chastan de la Fayette ont eu pour enfants Césaire Chastan de la Fayette, chanoine de Lisieux, et Marie-Madeleine. Celle-ci épousa en 1790 Louis de la Rouvraye de Sapandré, officier au régiment de BelsunceCavalerie, et lui apporta Caudemone : ils n’eurent qu’un fils unique : N. de la Rouvraye de Sapandré.
Ma grand’mère, née Le Bas de Fryhardel, a vendu le château de St-Jacques vers 1856 à ?? — L’hôtel de ville fut vendu par Charles Le Bas de Préaux vers 1750 à M. de la Rocque de Serquigny qui le revendit à la ville vers 1771.
Ce dernier mourut vers 1863, laissant un fils mineur, et deux filles, N. de la Rouvraye, mariée en 1860 à Emile de Pardieu, et N., mariée à M. de Corday.
Alors ces trois héritiers de Caudemone vendirent la terre.
A Caudemone il y avait une bibliothèque considérable, formée par Jean-Baptiste-Rbmy Le Bas de Fresne, le hautdoyen ci-dessus. J’en possède le catalogue rédigé par luimême, manuscrit autographe, de 286 pages in-4° ; il contient près de 3.000 numéros.
La bibliothèque fut vendue en bloc au baron Pichon, vers 1863, par Mmes de Pardieu, de Corday et leur frère.
« Depuis plus de trente ans, a écrit le baron Pichon, Caudemone n’était plus habité et restait fermé. La bibliothèque était toujours demeurée dans une chambre haute du vieux manoir, mal bâti en simples pans de bois dont quelques-uns étaient sculptés extérieurement, mais entouré d’arbres superbes ; il y avait une belle avenue, sous les ombrages de laquelle Châteaubriand, disait-on, avait composé plusieurs chapitres du Génie du Christianisme. »
Sur cette bibliothèque et son fondateur on peut lire une notice communiquée à la Société des Bibliophiles Normands le 27 juin 1910, par moi-même. (Cf. Compte-rendu de la 92e Assemblée générale de la Société des Bibliophiles Normands).
Les héritiers de la Rouvraye, vendeurs de 1863, avaient alors pour proches parentes (cousines au 8e degré suivant le Code civil) Miles de la Rouvraye qui habitaient le château ou manoir de Lorthier, dans la même commune d’Auquainville, venu des mêmes Le Bas de Fresne et échu dans les partages à leurs ascendants.
La dernière d’entre elles, célibataire, Mlle Clémence de la Rouvraye, est morte à Lorthier, il y a quelques années seulement.
Mlles de la Rouvraye descendaient du mariage de Marie-Catherine Le Bas de Fresne avec Alexandre de Bernières.

Le Bas porte : d’azur au basilic d’or. — Je possède plusieurs ex-libris différents de Rémy Le Bas de Fresne; — Le Bas de Préaux a son ex-libris aux mêmes armes.
Le dernier des Le Bas, de toutes branches, fut Le Bas de Fryhardel, receveur des tailles à Lisieux, puis membre du Conseil général du Calvados, mort, en son château de Saint-Jacques, le 20 juillet 1836.

M. Georges Huard présente une étude aussi ingénieuse qu’érudite sur les fragments du château de Gaillon recueillis, et plus ou moins transformés, par A. Lenoir au Musée des Monuments français.
……………
M. Pierre Menegoz présente une étude sur la découverte de décorations picturales du XVI° siècle à Caudemonne (Calvados, com. d’Auquainville, con de Livarot) et à Grandchamp (con de Mézidon) : A 10 km. au sud de Lisieux, sur la commune d’Auquainville, rive droite de la Touque, s’élève le manoir de Caudemonne. A mi-côte au milieu des bois, il domine la vallée exactement en face du village de Prêtreville. Cette construction en colombage mire dans un étang ses gables aigus qui ont perdu leurs épis. Un beau pigeonnier polygonal, dont le toit est porté par des consoles en feuilles d’acanthe, était réuni au manoir par une aile qui a disparu. L’étymologie du mot Caudemonne est obscure. Un rapprochement est permis : il existe ailleurs (sur la commune de la Chapelle Hautegrue) un manoir de Caudemonne situé sur les pentes de la Monne, affluent de la Vie. C’était un fief mouvant du comté de Montgommery, apanage d’une branche cadette de cette famille qu’on y trouve aux XIIe et XIIIe siècles. Ce Caudemonne pourrait être une déformation de « Callida Monna » ou de « Côte de Monne ». On cite en 1417 un Jean de Caudemonne.

Peut-être l’un des siens est-il venu se fixer auprès du vieux château d’Auquainville ? C’est en 1454 que Caudemonne d’Auquainville nous apparaît : son propriétaire Raoul Auffrey est anobli par Charles VII pour ses services rendus contre les Anglais. En 1555, le domaine change de mains : Jean de Bonnechose s’en rend acquéreur et sa famille le garde jusqu’en 1573, date à laquelle une Madeleine -de Bonhechose, dame de Caudemonne, passe le fief à son mari David de Bernières, sieur de Percy. En 1666, Anne de Bernières, sieur de Caudemonne, fait preuve d’ancienne noblesse en la paroisse d’Auquainville. Au XVIIIe siècle cette terre appartint aux Lebas de Fresnes (Jean-Baptiste Rémy Lebas de Fresnes fut conseiller au Parlement, chanoine et haut doyen de Lisieux) ; enfin, aux Chastan de La Fayette qui s’y trouvaient à la Révolution.

De l’exposé précédent on peut retenir trois dates : 1454, 1555, 1573. Le manoir de son côté décèle trois époques différentes dans sa construction : une importante partie, du style du XVe siècle, formant comme un gros pavillon d’angle au sud et présentant au sud-est une entrée entre deux potelets sculptés » terminés en clochetons, entrée couronnée d’une accolade surmontée d’un fleuron et garnie de crochets de chou frisé ; un étage en encorbellement sur lambourdes moulurées présente des filières garnies d’oves ; les extrémités des sommiers qui portent cet étage saillent à l’extérieur et montrent des écussons bûches. A l’intérieur, se trouve, comme dans nombre de bâtiments analogues, une grande salle. Il y a quelques années, cette salle était un salon Louis XV : plafond droit en plâtre, murs lambrissés de bois blanc, cheminée de marbre avec glace et trumeau. Le propriétaire actuel, M. Leconte, qui venait d’acquérir le manoir dans un état lamentable, avait, au cours de ses réparations, entrevu des vestiges de décorations, antérieures.

Il se résolut à une sérieuse exploration et découvrit derrière la cheminée et son trumeau, une énorme cheminée du début du XVIe siècle à hotte platte et couverte de peintures malheureusement abîmées par le rhabillage postérieur. Sous le plafond de plâtre apparurent de superbes solives enluminées et des sommiers de même.

Les murs étaient peints d’un appareil simili-marbre : rectangles blancs à mouchetures noires et rouges et inversement noirs à mouchetures blanches et rouges, séparés par des joints et des lits faits en blanc. La restauration fut immédiatement entreprise. On se trouvait en présence d’un des premiers essais faits pas nos ouvriers locaux de décorations en style classique, en style italien,.

Sur la hotte de la cheminée des cariatides, ou plutôt des sirènes, dont chaque jambe est un corps de poisson faisant avec l’autre une succession d’anneaux, présentent des pieds de biche à la place de queues. Au centre, un blason, soigneusement gratté, s’entoure d’une couronne d’acanthe dont les feuilles maigres et pointues ont encore une allure gothique. Les tenants : deux énormes lions remplissant les vides. Tout le haut de la décoration qui avait disparu fut remplacé par une restitution discrète.

L’auteur ancien, peu habitué à la nouvelle mode, cherchant à placer des ordonnances rectilignes et géométriques, les a distribuées bizarrement sous forme de socles et de pointes de diamant, qui dénotent une composition naïve.

Les solives du plafond sont décorées à la main, avec des variantes dans le dessin (au milieu un cartouche séparant deux palmettes opposées : à chaque extrémité la moitié du cartouche avec une seule palmette ; filets et palmettes vert clair ; cartouches bleus et rouges ; fond brun). Ce dessin, plus libre et plus assuré que celui de la cheminée, est d’une inspiration plus locale. Les gros sommiers portent un décor analogue plus important (armoiries avec couronnes de laurier, entourées d’entrelacs blancs et rouges sur fond brun). Les murs, vu leur appareil extrêmement simple, étaient certainement destinés à être revêtus de tapisseries dont le remplacement eut été très onéreux (la pièce mesure 7 m. sur 9 m. et 4 m. de haut) ; un lambris de deux mètres y suppléa.

Les parties autres du manoir sont de date plus récente: pas d’encorbellements à l’extérieur ; toutes les pièces ont leur petit pavage du XVIIe siècle. ,

Il serait assez séduisant d’établir que la partie du XVe siècle était la demeure des Auffrey (1454), — que les de Bonnechose, y arrivant en 1555, firent quelques remaniements au goût du jour (le décor de notre grande salle), – que les adjonctions postérieures furent l’oeuvre des Bernières, qui s’y installèrent en 1573. C’est une hypothèse qu’il faut écarter pour les raisons suivantes : A l’extérieur, la partie du XVe siècle est absolument solidaire de l’agencement intérieur des sommiers et poutrelles ; si ces derniers eussent été faits au XVe siècle, ils eussent, sans nul doute, porté des équarris, des moulures, des imbrications décelant leur date ; au contraire, ils sont absolument lisses, destinés à être peints, et la première peinture qui les a recouverts est celle qu’ils présentent à l’heure actuelle, donc du XVIe siècle. L’extérieur, en style du XVe siècle, est, en réalité, du XVIe, d’autant plus qu’au premier étage une fenêtre est tout à fait Renaissance.

– Jean-André tailler, notaire royal au siège d’Auquainville, demeurant à Orbec
– Nicolas-Robert Jacquette, notaire d’Auquainville, demeurant à Fervaques.
– Me Louis-Josep Fleuriel, pbre de ce diocèse, vicaire d’Auquainville.
– Me Jean Le Roy, curé d’Auquainville.
Vicaire.— L.-J. Fleuriel.
Seigneurs.— L.-A.-L. de Berniêre – M.-B. Le Bas de Fresne — L.-R. de Berniêre – {C.-G.-. Doisnel de la Morie — J.-B.-C. Chastan de
la Fayette

1219
BUON XXV 1219, décembre

Reginaldus, clericus, fils de Raoul Villain, bourgeois de Lisieux, abandonne aux pauvres tout ce qu’il possédait par héritage de son père et de sa mère tant dans la ville qu’à Thiberville et Auquainville .

Omnibus XPI fidelibus tam clericis quam laicis ad quorum noticiam hoc presens scriptum pervenerit, Reginaldus clericus filius Radulphi Vilani bone memorie quondam civis Lexov., salutem in domino. Noverit universitas vestra quod ego Reginaldus in vita et in morte et sine ulla reclamatione et impedimento, salvis redditibus dominorum meorum, dedi et concessi Deo et hospitali domus Dei Lexov. et omnibus ibidem Deo servientibus, pro salute anime mee et antecessorum meorum, in puram et perpetuam elemosinam, omnes res illas quas de jure patris mei et matris mee et jure hereditario possidebam apud Lexov., apud Tebervill., apud Auquenvill., et etiam in omnibus aliis locis integre, libere, quiete et in pace hospitali prenominato possidendas, videlicet in domibus, in terris, in redditibus et in emptionibus et preterea in omnibus illis que jure hereditatis mihi possunt et debent evenire. Et quia hec mea donatio ita solempniter facta rata et inconcussa futuris temporibus permaneat, hujus scripti presentis testimonio et sigilli me impressione roboravi. Auctum fuit hoc anno gracie m° cc° XIX° in mense decembris.
Scellé d’un sceau disparu.
= AD. 14. Hôtel-Dieu, Hnc. 319/1

Charles VASSEUR, 1864, p.18 (Exode rural ?)

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT

AUQUAINVILLE.
Auquainville,
Aucainvilla, Auquevilla, Aucainville.
Cette commune a été explorée par M. Ch. Vasseur.
L’église d’Auquainville est située à mi-côte, sur la rive gauche de la Touque. Son chevet, environné d’arbres, se présente dans la vallée d’une manière assez pittoresque.
La nef remonte à l’époque romane.
On peut constater, du côté du nord, des traces de l’appareil en feuilles de fougère ; le reste des murs est crépi, et il ne subsiste aucune ouverture ancienne.
Au sud, on trouve quatre fenêtres cintrées de la Renaissance.
Deux fenêtres modernes sont percées dans le mur du nord. Le portail est moderne.
Le choeur, plus large que la nef, contrairement à l’usage, appartient tout entier au XVe ou au XVIe siècle.
Le chevet est pentagonal, avec contreforts sur les angles.
Toutes les fenêtres sont ogivales avec un meneau ; les pierres de grand appareil, qui forment le parement des murs, portent, en grand nombre, des marques de tâcherons.
Le clocher, en charpente, recouvert d’ardoise, n’offre aucune particularité.
L’intérieur a été assez mal traité, sous prétexte d’embellissements.
Les charpentes apparentes de la voûte en merrain de la nef ont été coupées, et la voûte du choeur est enfouie sous un épais plâtras. Il n’y a point d’arc triomphal. Les sablières moulurées de la corniche ont disparu sous des planches de sapin tout unies, qu’on a peintes en faux marbre.
Les trois autels datent du règne de Louis XIV.
Le maître-autel a peut-être été modifié, car il n’a plus de colonnes. Un entablement semi-circulaire protège le cadre à feuilles de chêne, qu’accompagnent des paquets de fleurs.
Le tabernacle est hexagonal, avec colonnettes torses sur les angles et statuettes dans l’entrecolonnement : le Sauveur, saint Pierre et saint Paul. Il est surmonté d’un dôme, terminé par une petite croix fuselée.
Le tombeau est garni d’un parement en cuir gaufré richement doré et peint.
Deux statues accompagnent cet autel: saint Mathurin, et un diacre qui pourrait peut-être remonter jusqu’au moyen-âge.
Les deux petits autels sont semblables entre eux. Deux colonnes torses portent un entablement trapézoïdal avec un vase pour amortissement. Tombeau droit, dont les angles sont ornés de têtes de chérubins et de caryatides avec des paquets de fleurs.
Dans une fenêtre du choeur subsistent quelques fragments de vitraux fort en désordre, au milieu desquels paraît un blason de gueules à la bande d’argent accompagnée de 6 merlettes de même, mises en orle; à la crosse d’or brochant sur le tout. Je ne connais pas d’évêque de Lisieux auquel puissent convenir ces armoiries.
Le patronage était laïque.
L’église, sous l’invocation de Notre-Dame, dépendait du doyenné de Livarot.
Bien que de ce siècle seulement, l’inscription de la cloche offre un certain intérêt. On y lit :

† LAN 1803 OU LAN ONZE DE LA REPUBLIQUE IAI ETE BENIE PAR
MR LOCIS IOSEPH FLEURlEL PRETRE DESSERVANT NOMMÉE MARIE PAR
Mr CESARD AUGUSTIN CHASTAN DE LA FAIETTE PRÊTRE CI DEVANT DOYEN
DE L’ÉGLISE DE LISIEUX ET PAR Dme MARIE ANNE LEBAS DE FRENE VEUVE
DE.† JEAN B » SERGH’S CHASTAN DE LA FAIETTE LES S » PIERRE MA.IJHIEN
MAIRE ET PIERRE BREAVOINE ADIOIXT.
IEAN CONARD
FECIT.

Tout près de l’église, au sud-ouest, c’est-à-dire un peu plus haut sur le coteau , se trouve une grande motte féodale.
Un aveu de la baronnie de Ferrières, de 1604, nous apprend que « le manoir sieurial et place et chasteau d’icelle terre d’Auquainville est de présent en ruine, advenuz par les anciennes guerres, comme dict est »…
Maintenant il n’existe plus un seul pan de mur ; les substructions ont été même enlevées, il y a quelques années.
Suivant l’aveu déjà cité, il y avait, à Auquainville, marché le samedi, et foire la veille de la Chandeleur.
Comprise dans l’élection de Lisieux, sergenterie d’Orbec, la paroisse d’Auquainville possédait, au milieu du dernier siècle, une population de 525 habitants ( 105 feux) ; elle est aujourd’hui réduite à 371.

Caudemonne.
— A l’ouest de l’église, au sommet de l’un des coteaux qui suivent les sinuosités de la rive gauche de la Touque, on aperçoit les futaies qui entourent, le manoir de Caudemonne. Adossé aux bois, accompagné, à droite et à gauche, de belles avenues d’ormes taillés laissant devant la façade une grande pelouse, dont le centre est occupé par un bel étang d’eaux vives, ce manoir est dans une des plus belles situations qu’on puisse voir.
Les constructions ne présentent pas tout l’intérêt auquel on pourrait s’attendre.
La façade accuse des remaniements qui appartiennent à trois époques différentes et font soupçonner des déplacements, si faciles, du reste, avec les maisons bâties en bois. Ainsi la moitié au moins du manoir est construite sans encorbellements, et ne peut guère remonter au-delà du règne de Louis XIII. Le reste, par ses encorbellements, ses sculptures et ses caractères bien accusés, appartient évidemment au XVI, siècle; mais certaines pièces, hors de place, font voir que la charpente a été démontée et remontée à une époque où l’on ne comprenait plus le système des charpentiers du moyen-âge. Des tuiles, disposées de manière à former des dessins géométriques, remplissent les entre-colombages. Il subsiste au rez-de-chaussée une porte en accolade avec feuilles frisées et potelets imbriqués, surmontés de pinacles qui vont se perdre sous l’encorbellement. Tous les poteaux corniers et les poteaux d’huisserie sont également sculptés de potelets avec blasons, malheureusement bûches. Toutes les fenêtres sont modernes. A l’étage supérieur, les sculptures sont plus rares ; on y voit quelques potelets qui recevaient l’appui des fenêtres primitives, et un bout de filière garni d’oves.
L’intérieur offrait une pièce garnie de tapisseries, et une belle bibliothèque, vendue il y a un an.
Le colombier, octogone, à toit conique, surmonté d’un petit clocheton recouvert d’essente, ne porte pas de sculptures.
Il date aussi du XVIe siècle. Cette résidence appartenait au commencement de ce siècle, à M. Chastant de La Fayette, dernier haut-doyen de la cathédrale de Lisieux. Elle est passée ensuite à M. de Sapandré, dont l’une des filles l’a portée en mariage à M. le comte de Pardieu.
Cette commune, à laquelle celle de St-Aubin-sur-Auquainville a été réunie le 4 décembre 1831, faisait anciennement partie de l’élection de Lisieux et de la vicomté d’Orbec,
comme toutes les autres communes du canton de Livarot, situées dans le bassin de la Touque.
Auquainville était autrefois le siège d’une baronnie et haute-justice : il s’y trouvait un château-fort qui paraît avoir été détruit dans les guerres des Anglais. Cette vieille forteresse, dont on peut encore reconnaître l’emplacement immédiatement au-dessus de l’église paroissiale, avait, jusqu’à ces derniers temps, conservé des restes de murailles, assez importants.
On a malheureusement voulu extraire, il y a peu d’années, les matériaux que renfermaient ces ruines et il n’en est plus resté qu’un monticule informe. La baronnie d’Auquainville était mouvante de celle de Ferrières : l’histoire de ses premiers seigneurs est peu connue ; les grands rôles de Normandie mentionnent Robert d’Aucainville, en l’an 1195 : on peut douter cependant qu’il fût seigneur de ce lieu, car Hugues de Brucourt possédait cette terre à l’époque de la conquête du duché par Philippe-Auguste. Auquainville fut réuni postérieurement à la baronnie de Ferrières, dont les divers seigneurs le conservèrent jusque dans le siècle dernier : cette baronnie en fut alors démembrée par la vente que le duc de Broglie, seigneur de Ferrières, en fit au marquis Bonnelles, déjà seigneur de Fervaques, fief qui relevait féodalement de celui d’Auquainville. Les terres dépendantes de cette dernière seigneurie ont été vendues en détail, au commencement de ce siècle. Suivant des traditions populaires, un souterrain creusé sous la vallée mettait le vieux château d’Auquainville en communication avec celui de Fervaques.
La paroisse d’Auquainville renfermait encore plusieurs fiefs nobles. Celui de Caudemonne a conservé un ancien manoir en bois, dont une partie peut dater de la fin du XV° siècle, et qui, par le relief des moulures qui en décorent les sablières, par les restes des sculptures et des écussonsqui l’ont autrefois orné, offre le caractère intéressant et pittoresque des constructions de cette époque. Le reste de l’édifice, ajouté postérieurement, ne mérite aucune attention. Le fief de Caudemonne a appartenu à Raoul Anfrey, que le roi Charles VII anoblit en 1454, pour les services qu’il avait rendus en contribuant à expulser les Anglais de Normandie.
Sa postérité conserva cette terre pendant un siècle environ; mais alors ce fief passa entre les mains de Jean de Bonnechose, seigneur d’Hieuville, du Breuil et de St-Martin. Sa petite-fille, Madeleine de Bonnechose, porta la terre de Caudemonne à David de Bernières, sieur de Percy, qu’elle épousa en 1573 : elle fut l’aïeule d’Anne de Bernières, sieur de Caudemonne, qui fit preuve d’ancienne noblesse en la paroisse d’Auquainville, en 1666. Peu d’années après, la terre de Caudemonne était vendue à Jean-Baptiste Le Bas, sieur du Coudray, conseiller en la Chambre des comptes de Normandie : elle a appartenu à Jean-Baptiste-Remi Le Bas de Fresnes, conseiller au Parlement, chanoine et haut-doyen de Lisieux, mort en 1773, puis à sa soeur Marie-Anne Le Bas de Fresnes, mariée à Jean-Baptiste-Sergius Chastan de La Fayette ; la fille de ce dernier l’a portée à la famille de la Rouvraye de Sapandré, qui la possède aujourd’hui.
Beaucoup plus près, et au nord de l’église paroissiale d’Auquainville, se trouvait le manoir de la Boulaye, dont il ne reste plus de vestige. La terre de la Boulaye a donné son nom à une branche de la famille de Bonnechose, dont l’auteur, François de Bonnechose, sieur de la Boulaye, était un des six fils de Jean de Bonnechose, sieur de Hieuville et de Caudemonne, sous le règne de François Ier. Ses descendants ont habité le manoir de la Boulaye, jusqu’à la fin du siècle dernier. Guy de Bonnechose, sieur de la Boulaye, fit preuve d’ancienne noblesse, en la paroisse d’Auquainville, l’an 1666, de même que Nicolas de Bonnechose, sieur de la Fleurielle ; Thomas de Bonnechose, sieur de Bonneville, et Thomas de Bonnechose, sieur de Vaudecourt.
Le fief voisin de Lortier, mouvant de la seigneurie de Courson, était, vers le milieu du XVe siècle, divisé par suite d’un ancien partage entre Jean Amiot et Jean Cuillier.
La famille Cuillier, ayant réuni entre ses mains les deux portions, posséda intégralement cette terre jusque dans les premières années du règne de Louis XIII, qu’elle aliéna le manoir et le domaine, en faveur de Pierre Le Bas du Coudray et, peu après, le fief et les droits seigneuriaux en faveur de Jacques de Bernières, sieur de Percy, dont les héritiers le revendirent, un peu plus tard, à Remi Le Bas, sieur de Fresnes, conseiller à la Chambre des comptes de Normandie, déjà possesseur de la terre ; la fille de ce dernier, Marie-Catherine-Geneviève Le Bas de Fresnes, en ayant hérité en 1773 , par la mort de son frère, apporta Lortier à Louis-François-Alexandre-Léopold de Bernières, qu’elle avait épousé en 1751 ; elle fut l’aïeule de Françoise- Charlotte-Henriette de Bernières, mariée à Charles-Étienne de La Rouvraye, et mère des demoiselles de La Rouvraye, qui en sont aujourd’hui propriétaires. Le manoir de Lortier, restauré avec goût, est une construction ancienne, mais dont l’extérieur a peu de caractère.
Le manoir de la Pommeraye, situé à l’extrémité de la commune, du côté de St-Germain-de-Livet, a, comme le précédent, appartenu, pendant le XVII, et le XVIIIe siècle, à la famille Le Bas du Coudray. Il n’offre qu’un intérêt médiocre.
La Recherche de la noblesse, faite en 1540 par les élus de Lisieux, mentionne, comme demeurant en la paroisse d’Auquainville, Philippin de La Soudière, sieur du Val-Combert. Nous ignorons le lieu où il avait son manoir,

THESE Emilie CAVANNA : Spatialisation des élites rurales médiévales et modernes dans le Bassin parisien. Pour une approche archéogéographique des pratiques sociales de distinction. le 15 Septembre 2016.

1 – Manoir de CAUDEMONNE.
1-1Recherche de Montfaut, 1465 (P-E-M Labbey de la Roque, 1818)
[ non cité, mais mention d’un Aufrey dans la vicomté d’Orbec pour la taxe des francs-fiefs et nouveaux acquêts (1470) : 40 l.t ]
Raoul Anffray : « escuier, seigneur de Caudemonne et du Vergier, se présenta en abillement de hommes d’armes, à troys chevaulx  »

1-2 Recherche Lisieux, 1540 (P-E-M Labbey de la Roque, 1827)
Pierre Auffrey : « seigneur de Caudemoine, et son cousin, Richard Auffrey, sieur de Tannay, ont baillé ensemble leur titre de noblesse, commençant à Raoul Aonfrey, anobli par le roi Charles en juillet 1454; duquel Raoul ils ont dit fournir leur descente par autres lettres et écritures… »

1-3 Rôle des taxes Évreux, 1562 (P-F Lebeurier 1861)
« Jean de Bonnechose, escuyer, seigneur de Caudemont (XX l.) »

1-4 Synthèse des données disponibles (cf. Fiche-Inventaire):
Il n’existe à ce jour aucune mention du fief de Caudemone avant le milieu du XVe s. et l’apparition de Raoul Anffray dans les archives (cf. Montres d’Évreux et manoir du Verger). Pourtant, trois phases de construction ont été reconnues sur le manoir actuel : une datant de la première moitié du XVe s., une seconde de la fin du XVe s. et une dernière du milieu du XVIe s. La première phase pourrait être attribuée à Raoul Anffray, s’il en est propriétaire avant même son anoblissement ; la suivante à ses descendants.
Le fief de Caudemone entre dans la famille Bonnechose partir de la seconde moitié du XVIe s., par le mariage de Marguerite Anfrey (fille de Pierre) avec Jean de Bonnechose, écuyer, seigneur de Hieuville et du Bois-Normand. Ce changement de famille pourrait coïncider avec la troisième phase de construction du manoir.

1-5 Variations les plus notables entre la version de la Recherche des élus de Lisieux de 1540 de Labbey de la Roque (1827) et la copie des XVIIe-XVIIIe siècles figurant dans le manuscrit de Pierre-Daniel Huet
Famille Anfray : manoir de Caudemone, à Auquainville et manoir du Verger, à Fervaques
Auquainville :
Pierre Aonfrey, seigneur du Caudemoine, le dit Aonfrey et Charles Aonfrey, seigneur de Launay, son cousin ont baillé par ensemble leurs lettres de noblesse a commencer a Raoul Aonfrey lors quil vivoist seigneur du lieu de Caudemoine qui avoist esté anobli par le Roy Charles que Dieu absolue, en l’an 1454 au mois de juillet. Du quel Raoul ils ont dit fournir la descente par autres lettres et escritures dont la coppie est demeurée au greffe.

[Brigandiniers : Soldat vêtu d’une brigandine (Cuirasse formée de plaques de métal fixées sur du tissu ou du cuir.)]
Homme d’armes: 3 – Chevaux: 3

2Manoir de LORTIER
2-1 Compte Le Muet, 1444 (H. de Frondeville, 1936)
Manoir de Lortier, à Auquainville Jehan Amiot, écuyer, et sa femme Philippine des Chesnes, tenant des fiefs de Lortier à Auquainville et de celui de Montfort à Meulles, biens confisqués en 1436, compris dans les revenus des terres saisies par le Roi (d’Angleterre).
Le fief de Lortier est donné à l’anglais Jehan Mandelo avec une rente annuelle de 120 £.t.
A partir de 1442, le fief est affermé à Jehan Cuillier(cf.manoir de Cheffreville) avec une rente annuelle de 7 £.t /revenus perçus en 1444 : 7 £.t
Le fief de Montfort est donné à l’anglais Jehan Mandelo avec une rente annuelle de 53 £.t / revenus perçus en 1444 : néant (à l’occasion de la guerre) + [ mention de Jehan Cuillier, sans mention de paroisse ni de fief mais dit absens et désobéissans = bien confisqué en 1436, compris dans les revenus des terres saisies par le Roi (d’Angleterre) et donné à l’anglais Robert de Vaulx avec une rente de 80 £.t / revenus perçus en 1444 : néant (à l’occasion de la guerre

2-2 Recherche de Montfaut, 1465 (P-E-M Labbey de la Roque, 1818)
Jean Amyot d’Ocainville, d’Orbec et de Cheffreville, certifié(s) noble(s) + Jean Cuillier d’Orbec, renvoyé comme non noble et depuis a vérifié sa noblesse (cf. manoir de Cheffreville)

2-3 Monstres Évreux, 1469 (T. Bonnin, 1853)
Jehan Amiot : « escuier, seigneur de l’Orte en partie, présenta pour et en lieu de lieu Guillaume Amiot, son filz, armé de birgandines, salade et vouge »+Jehan Cuillier : « tenant de partie du fief de Chieffreville, de l’Orte et du Parc, présenta Gieffroy Cuillier, son fils, armé de brigandines, vougier, à deulx chevaulx, à quoy il fu reçeu  »

2-4 Recherche Lisieux, 1540 (P-E-M Labbey de la Roque, 1827)
Jean Cuillier: « seigneur du dit lieu de Chefreville, et François Cuillier, seigneur de Lortier, pour justifier leur noblesse, ont entr’autres choses fourni une sentence des commissaires des francsfiefs du 12 octobre 1471 [ non cité pour 1470 ], par laquelle fût déchargé du payement et cotisation des dits francs-fiefs, comme personne noble, Jean Cuillier, leur ayeul, du quel ils ont fourni leur descente par lettres et écritures… » + [Louis Amiot : « seigneur de Montfort (à Meulles), a dit être noble d’ancienneté et descendu de Jean Amiot, son bisayeul, et damoiselle Marguerite Lion, sa bisayeule, à laquelle était succédée la dite terre de Montfort ; et pour fournir de ces choses, a fait apparoir de la copie d’une lettre contenant la vérification d’un aveu baillé à Macé de la Roche, écuyer, en l’an 1455 , à cause de certain fief dont ladite terre de Montfort étoit tenue ; et pource que la descente du dit Louis Amiot n’étoit suffisamment fournie par sa production , et aussi qu’il ne fournissoit sa dite noblesse de plus ancien temps, le procureur du Roi a requis que le dit Amiot soit assis au profit du dit sieur… »]

2-5 Rôle des taxes Évreux, 1562 (P-F Lebeurier 1861)
« Françoys Cuillier, seigneur de l’Ortier (IIII l.) »

2-6 Synthèse des données disponibles (cf. Fiche-Inventaire):
Le toponyme de « Lortier » ou « l’Ortier « est souvent mis en relation dans la bibliographie avec l’ancien château d’Auquainville, vraisemblablement détruit pendant la Guerre de Cent Ans. La terre de Lortier serait le jardin du château médiéval, érigée en fief avant le début du XIVe s., puisqu’en 1320, on trouve dans les archives Henri de Lortier, qui tient du baron de Ferrière un quart du fief éponyme. Le fief de l’Ortier est ensuite acquis devant les tabellions d’Orbec, en 1361, par un certain Laurent Amyot, dont on ne sait s’il est écuyer à cette date. C’est pourtant ainsi que se présente son descendant (cf. Le Muet, Montfaut et Montres d’Évreux), Jehan Amiot – époux de Marguerite Lion, dame de Monfort à Meulles (cf. Recherche de Lisieux) – trouvé noble à Auquainville, Cheffreville et Orbec (est-ce le même homme ou plusieurs membres d’une même famille ?), mais qui se voit confisqué ses biens pendant l’occupation anglaise, pour être resté fidèle au parti français et ne pas avoir fait aveu au roi d’Angleterre. Le fief de Lortier est alors affermé à Jehan Cuillier, originaire d’Orbec (dont les biens ont aussi été confisqués, cf. Le Muet), dont la noblesse est mise en doute (cf. Montfault), bien qu’il se présente en 1469 « tenant de partie » du fief de Cheffreville, de Lortier et du Parc. Sa noblesse est acquise ou confirmée par les francs-fiefs en 1471 (cf. Recherche de Lisieux). On ne sait si ces deux hommes sont parents ou alliés, mais dans la seconde moitié du XVe s., ils sont propriétaires indivis du fief de Lortier (cf. Montres d’Évreux).
Au XVIe s. (cf. Recherche Lisieux), la famille Cuillier reste propriétaire des fiefs de Lortier et Cheffreville, alors que les Amiot ne sont plus seigneurs de Lortier pour moitié ni de Cheffreville, ils conservent seulement le fief de Montfort à Meulles. Ils n’arrivent par ailleurs plus à justifier leur noblesse, ils sont donc assis à la taxe. Le manoir actuel de Lortier date du XVIIe s. – date à laquelle, le logis et le domaine sont aliénés en faveur de Pierre Le Bas, sieur du Coudray, à l’origine de la reconstruction du manoir. Aucun vestige ne subsiste des périodes antérieures, bien qu’on suppose qu’un habitat existe depuis au moins le XIVe s.

2-7 Variations les plus notables entre la version de la Recherche des élus de Lisieux de 1540 de Labbey de la Roque (1827) et la copie des XVIIe-XVIIIe siècles figurant dans le manuscrit de Pierre-Daniel Huet.
Famille Cuillier : manoir de Lortier à Auquainville et manoir de Cheffreville à Cheffreville-Tonnancourt
Cheffreville :
Jean Cuillier, seigneur dudit lieu Cheffreville et François Cuillier, seigneur de L’Octerie [L’Ortier ?] pour justification de leur noblesse ont entre autre chose fourni d’une sentence donnée par les commissaires des francs fiefs et nouveaux acquets au nom et profit de Jean Cuillier leur aieul en l’an 1471 le 12e 8bre [octobre] par laquelle sentence Jean Cuillier comme personne noble avoist esté dechargé du payment et cottisation des francs fiefs et nouveaux acquets, duquel Jean leur aieul ils ont fourni la descente par lettres et escriptures dont la coppie est demeurée au greffe

Brigandiniers :
manoir de Lortier (Amiot) Vougiers: Hommes: 1 – Chevaux: 0
manoir de Lortier (Cuillier): Hommes: 2 – Chevaux: 2

3 Manoir de la BOULAYE, à Auquainville

3-1 Recherche de Montfaut, 1465 (P-E-M Labbey de la Roque, 1818)
[ pas de mention de la famille Boulaye mais de Guillaume Bonnechose de Notre-Damede-Villiers et de Moyaux (sergenterie de Moyaux), certifié noble ]

3-2 Monstres Évreux, 1469 (T. Bonnin, 1853)
(sans localisation précise) mention de Robert de la Boullaye :  » escuier, seigneur
du lieu, se présenta armé de corsset blanc, salade, ganteletz et demye lance, acompaignié d’un varlet, montez de deulx chevaulx  »

3-3 Recherche Lisieux, 1540 (P-E-M Labbey de la Roque, 1827)
(sans précision du fief) mention de Jean de Bonnechose :  » seigneur de Hieuville, a fait apparoir par acte des élus de Falaise du 30 octobre dernier, comme Jean de Bonnechose, son père,
avait baillé en la dite élection de Falaise son extraction de noblesse ; et il a déclaré ne vouloir autre chose bailler  »

3-4 Synthèse des données disponibles (cf. Fiche-Inventaire):
Nous ne disposons pas d’autres informations, d’autant plus que le manoir a été détruit au cours du XIXe s. On ne saurait dire si le dit Robert de la Boullaye, trouvé noble et seigneur du lieu, en 1469 (cf. Montres d’Évreux), est bien le tenant du manoir du même nom à Auquainville. Sans précision non plus, on ne sait pas si Guillaume Bonnechose mentionné dans la recherche de Montfaut, en 1465, a déjà à voir avec le fief de la Boulaye.
Selon A. de Caumont la terre de la Boulaye a donné son nom à une branche de la famille de Bonnechose, qui l’a possédée jusqu’à la fin du XVIIIe s. François de Bonnechose, sieur de la Boulaye, étant un des 6 fils de Jean de Bonnechose, seigneur de Hieuville et de Caudemone (cf. ce manoir).

4Manoir de la POMMERAYE.

4-1 Monstres Évreux, 1469 (T. Bonnin, 1853)
Tibault Poullain (sans précision du fief) :  » se présenta en abillement de armé « .

4-2 Synthèse des données disponibles (cf. Fiche-Inventaire):
Peu d’informations nous sont parvenues, hormis l’existence d’une motte médiévale antérieure à la construction du manoir, qui daterait lui au moins du XVe s.
Un acte de vente de 1596 entre « Isabeau Le Gentil, veuve de Christophe Poullain, sieur de la Pommeraye de la paroisse d’Auquainville » a permis d’identifier un possible aïeul, Tibault Poullain, dans les Montres du baillage d’Évreux en 1469 – néanmoins absent dans la recherche de Montfaut en 1465. D’après A. de Caumont, le manoir de la Pommeraye a appartenu pendant les XVIIe et XVIIIe s. à la famille Le Bas, comme le manoir de Lortier et du Coudray (cf. ces manoirs).

Brigandiniers:
manoir de la Pommeraye: Hommes: 1 – Chevaux: 1

Note de Michel COTTIN:
concernant Auquainville Début du 15e siècle :
On ne sait comment la seigneurie de Fervaques vint aux de Hautemer, modeste famille implantée au Mesnil-Tison et à Formentin au début du XVe siècle, mais à partir de cette époque, ils se titrent régulièrement seigneurs du Fournet et de Fervaques; puis ils contractent de belles alliances avec de vieilles et grandes familles de la région, les Bouquetot, les Malet tandis que patiemment, ils agrandissent leur domaine. Au début du XVIe siècle, ils ont transformé le petit fief de Fervaques et la vieille forteresse d’Auquainville autour de laquelle il y a bourg et marché ayant disparu, Fervaques prend sa place et en quelques années va lui ravir son rôle économique autour de ses moulins à blé et à paier, de ses marchés et semble-t-il également de sa justice, prétoire et tabellionnage.

Extraits :
Un autre capitaine anglais de ce genre, Mathieu Gough, le Matago des chroniques, réunissait en ses mains les terres patrimoniales de plusieurs familles de la noblesse normande il trouva
cependant à propos d’acquérir de Hue de Lannoy, chevalier, la terre d’Ouillie-la-Ribault, près Lisieux, démembrée de la baronnie de Tillières, et précédemment octroyée à Gilbert Halsal par le roi d’Angleterre. Griffith Don, capitaine anglais originaire du pays de Galles, reçut, comme nous l’avons vu, les biens confisqués de Guyon de Coudumel, de Georges des Chesnes, de Louis de Bienfaite, et de leurs femmes il avait précédemment obtenu les terres et fiefs de Jean de Brucourt, seigneur de Cheffreville, d’Henri de Brucourt, seigneur de Fervaques, de Guillaume Frestel, et de leurs femmes, tous « absens et désobéissans au roy » anglais enfin, le 5 août 1443, il se fit encore concéder par l’entremise du duc d’York, son protecteur zélé, les biens de Jean Amiot, d’Auquainville, et des maisons et rentes en la ville de Lisieux, ayant appartenu à Guillaume Gironys, prêtre, qui était mort en l’obéissance anglaise, mais dont les héritiers étaient « absens et désobéissans ».

1463
Recherche de Montfaut
p. 22
LISIEUX. NOBLES
En l’élection de Lisieux, ensuivent les personnes qui ont esté, par le rapport des Eleus, trouvés gens nobles et extraicts de noble lignée, et non assis à la taille, et par le rapport d’aultres, à leurs âmes et consciences.

NOBLES PERSONNES
Sergenterie d’Orbec
2. Jean Amyot, Ocainville (Auquainville)
= P.A.M. LABBEY de LA ROQUE.- Recherche de Montfaut, Caen, 1818, in-8°.

1540
RECHERCHE DES NOBLES DE L’ELECTION de LISIEUX.
87.- Silvin de Fatouville, Sr de la Quaize, a dit estre procréé de noblesse ancienne, et que son bisayeul était Robert de Fatouville, vivant en 1454, et possesseur du fief du Bosc de la Rue, assis à Aucainville (Auquainville), suivant un aveu à lui baillé par Guillaume de salles, l’un des hommes du dit fieu. Mais, parce qu’il n’a suffisamment fourni, ni de sa descente, ni même de sa noblesse par autre titres, le procureur du Roi a requis qu’il soit assis.
= Tabell. Lisieux par Et. Deville

1541 Le Pré d’Auge
SHL : 1F446 : 1541 : G. Massot d’Auquainville demeurant au Pré d’Auge prend à fieffe à Jacques de Rocquerail de Saint Martin du Val d’Orbec une portion de terre avec maison sise au Pré d’Auge.

1548, 3 avril – Fervaques
Sachent tous… Philippe de Pontmollain, escuier, garde des sceaux aux obligations de la vicomté d’Orbec. Par devant Robert Prestrot et Jean Lestorey, tabellions en la branche d’Auquainville pour le siège de Lyvarrot Marguerin de Lyée de la parroesse de St. Pierre de Tonnencourt fils naturel de defunct maistre Lenry de L’epee sieur du lieu, vend à noble homme Jean de Haultemer sgr. du Mesnil Tyson, de la parroesse de Clebec (Clarbec) deux pièces de terre en la parroesse de Fervaques la première contenant deux acres nommée les Roseaux bornée d’un costé le defunct Robert Coulomb d’autre côté la seconde pièce et Me Guillaume Varyn et Guillaume Le Prévost, chacun en partie; d’un bout le chemin de Lisieux, d’autre bout la ryvière.
La seconde contenant un acre, nommée le Prey Mouton bornée d’un costé le douet des Londes, d’autre costé la première partie; d’un bout la Rivière de Touques et d’autre bout les hoirs Mahieu Amyot et Messire Guillaume Varyn, chacun en partie…. Tenue de la seigneurie de Fervaques, la première en l’aînesse dont est aîne Guillaume Le Prévost. La seconde n’a sceu dire de quelle seigneure… Moyennant 500 livres…
= AD 14. 74 F 22.

1587, 11 avril – Tordouet
Par devant Robert Prestot et Etienne Fromyn, tabellions au siège d’Auquainville, Pierre Leprévost, receveur de la paroisse et seigneur de La Croupte, vend et transporte à François Lescurey, de Tordouet, 1 écu 5 sols ts. de rente. Témoins: Claude Cudorge, bourgeois de Fervaques et Bonaventure Vastine, de Courson.
Arch. SHL, Parchemin.

1593 – Prêtreville
Etienne Vandon, de la paroisse de Bellou, vend à damoiselle Isabeau Le Gentil, veuve de Christophe Poullain, demeurant à Auquainville tout et tel droit de condition héréditaire sur une pièce de terre à Prêtreville.
= Arch. SHL. 9F. Fonds Et. Deville. Dossier Prêtreville. Papier, 2 ff.

1596, vendredi 1er mars- Prêtreville
Accord et transaction entre noble damoiselle Isabeau Le Gentil, veuve de Christophe Poullain, sieur de la Pommeraye, de la paroisse d’Auquainville et Robert Hardouyn, de la paroisse de Prêtreville., au sujet d’une pièce de terre nommée le jardin de la Vaudynière, à Prêtreville. Passé à Lisqieux en la maison et hostellerie de la Vache. Témoins, Pierre Fourmage, demeurant à Auquainvile et Jehan Burgault, de la Paroisse de Piencourt.
= Arch. SHL. 9F. Fonds Et. Deville. Dossier Prêtreville. Parchemin, 8 ff.

1598, 8 juillet – Saint-Germain-de-Livet
Aveu rendu à noble homme Robert de Tournebu, seigneur de Saint-Germain de Livet, Pont-Monvoisin et Mesnil-Eudes, par Jean d’Auquainville pour l’aînesse de la Quesnelière en la sieurie de Livet. Copie de 1618.
= Arch. SHL. Ms. Fonds ancien FC 242.

1604, 25 juin
Aveu par Charlotte des Ursins, de la baronnie de Ferrières…
p. 84
« D’icelle ma baronnie il y a un membre dépendant appelé terre et seigneurie d’Auqueinville, scitué et assis en ladicte vicomté d’Orbec, audit bailliage d’Evreux, lequel fief est dépendant et du corps d’icelle baronnie, qui s’estend en la paroisse dudit lieu d’Auquainville, Saint-Aubin-sur-Auquainville, Notre-Dame-de-Courson, Fervaques, le Croutte, Saint-Pierre-de-Courson, Thonnencourt, le Mesnil-Germain, Prestreville, Saint-Jehan-de-Livet, Bellouet, Notre-Dame-des-Loges, et autres paroisses illec aux environs…

 » Laquelle ma baronnie consistoit antiennement en quatre chasteaux et maisons fortes, scavoir est ledit lieu de Ferières, Chambrays, Aucquainville et Saint-Aubin-sur-la-Mer, lesquels chasteaux et maisons fortes, en tant que pour lesdits lieux de Ferrières, Aucquainville et saint-Aubin-sur-la-Mer sont à présent ruinés, lesquelles ruines sont provenues des anciennes guerres ainsi qu’il apparoist encores de présent par les ruynes et vestiges encore apparentes sur les lieux et tesmoignages des anciens, ex auditus auditu. Et à cette occasion ne m’est resté que le chasteau et forteresse dudit lieu de Chambrais, encore de présent édiffié, lequel est assis en la paroisse et bourgeoisie de dudit lieu de Chambrais en son integrité, me compete et appartient, auquel lieu et bourg de Chambrais j’ai droict de foires et marchez dont les coutumes me competent et appartiennent. Auquel chasteau de Chambrais j’ai droit de guet et de garde à iceluy sur mes hommes tenants et subjets, selon l’éstat et étendue de les tennemens, comme aussi audit lieu d’Aucquainville, membres dépendants du corps de madicte baronnie, avec droict d’y mettre un capitaine qui a droit p. 85 de prendre par chacun mois sur mes dits hommes et sur chacun d’eux en deffault de faire le guet en personne cinq deniers en temps de guerre, et trois deniers en temps de paix, tout ainsi qu’il est accoustumé aux villes closes frontières de la mer en ce païs et duché de Normandie…

p. 88
 » Item, en icelle ma baronnie, j’ai cinq manoirs et mitarys, qui sont de mon doumaine non fieffé, l’une et la première, nommée Marbonne, assis en la paroisse de Grandchamp, en laquelles y a maisons, granges et édiffices, colombier, plant et jardiniges, avec plusieurs terres, et jusqu’au nombre de soixante dix acres ouen viron, compris et compté ledit manoir et jardianige qui consiste en revenu de grains et jardinaiges.
 » L’autre est assis en la paroisse de Ferrières, nommée la Simonnyère, auquel comme dessus y a manoir, maisons et ediffices, plant et pasturaiges, herbaiges et terres labourables, jusqu’au nombre de cinquante livres ou environ.
 » L’aultre assis en la dicte paroisse, nommée la Coulture sur Ferrières, auquel y a manoir, maisons et ediffices et consiste tant en plant et herbages que terres labourables qui peuvent contenir en tout le nombre de quarante p. 89 acres ou environ, dont comme dessus le revenu consiste seulement en grains, herbaiges et fruictaiges.
 » L’aultre manoir est assis en la paroisse du Prieuré du Bosc-Morel, nommé le Coullombier, auquel y a manoir, ediffices, plant, jardinaiges et herbages, avec terres labourables jusqu’au nombre de quatre-vingt acres ou environ, tout compris, dont comme dessus le principal revenu est de grains, fruictaiges et herbaiges.
 » L’aultre manoir qui est assis en la paroisse de Chambrais, jouxte mon chasteau dudit lieu, appelé le Montallard, auquel comme dessus y a manoir et ediffices, plain pasturages et terres labourables jusqu’au nombre de cinquante acres ou environ, dont comme dessus le revenu consiste en grains, fruictaiges et herbaiges, au comprins de laquele ferme y a une garenne à connins qui peut contenir six acres ou environ.
 » A tous lesquels manoirs j’ai droicture de place de colombier, a present non ediffiez, prierres, corvées de bestes et droict de parc et de prison pour le soulagement de mes sujets, où ils peuvent emprisonner et emparquer toutes bestes treuvez en doumaige….

p. 91
« … Et en ma dite terre et seigneurie d’Aucquainville, qui est un membre deppendant et du corps de ma dicte baronnie, j’ay court et usage, justice et juridiction haulte, basse et moyenne, qui est exercée par mes officiers en ladicte baronnie de Ferrières. Touttefois à présent je n’en use que de basse et de moyenne, par protestation que ce présent ne pourra justifier au rétablissement de ma dicte haulte justice, jouxte mes chartes, titres et scriptures comme devant est dit; j’ai aussi en icelle terre d’Aucquainville, hommes, hommages, doumaines fieffé et non fieffé, rentes en deniers, grains, oeufs, oyseaulx, corvées de bestes et de gens, moullin à bleyd faisant à présent de bleyd farine, rivière, pescherie, plzce de moullin à draps et acquitz d’iceulx sur toute icelle sieurie. Ausquels moullins, qui s’extendant à plusieurs paroisses, les habitants desquelles en tant qu’il y en a de reseants sur ma dite baronnie, sont subjects et baoniers, et tenus venir moudre leurs grains aux dits moullins à bleyd, payer verte moutte sur le champ pour les non reseants, et habiller ou faire habiller leurs p. 92. draps et aultres manufactures de laine, le cas offrant audit moullin à dras, quand il est en estat deub, ou bien payer l’acquit pour ce deub, premier que de faire fouller ny habiller ailleurs sur le danger de la forfecture comme il a esté prédéclaré, avec reliefs et XIIIe.

 » Item, au bourg et bourgeoisie du dict lieu d’Aucquainville, j’ay droict de prendre sur chacune masure douze deniers de rente nommée sens, par chacun an, au jour saint André, et est l’usage tel ainsy qu’il est au chef et bourgeoisie de Chambrais, que sy lesdites masures estoient separez et que d’icelles fussent faicts plusieurs lothz, partiages et separations, me seroit deu par chacun des tenants d’iceuls loths douze deniers de rente censive par chacune masure ou place assis à la dite bourgeoisie; au contraire, sy les dits lots ou divisions d’icelles masures divises par partages ou autrement estoient reunys et remis à une ne me seroit deu que douze deniers de rente censive, tout ainsi qu’il est contenu en ladite bourgeoisie de Chambrais.

 » M’est aussy deu par lesdits bourgeois d’Aucquainville pour chacune masure, une journée de fennaige à mon prey des Boys, à présent nommey les Hommes, à la semonce l’un de l’aultre lorsqu’il est faulché, pour réduire en foing, sur peyne de l’amende au cas appartenant. Item, sont tenus lesdits bourgeoys pour chacune masure à lever et charger le boys en ma charette pour tout ce que j’aurai à besongnier pour réedifier mon manoir et chasteau du dit lieu d’Aucquainville.

« Item, en la terre de Fervacques, tenue nuement de moy, par un plain fief de haubert, y a certain nombre d’hommes qui a raison de leurs masures assis au dict lieu de Fervacques et Courson, aussy tenus de moy en bourgeoisie, lesquels sont tenus de faire le guet la veille de la feste Nostre Dame Chandelleur et garder la foire dudict lieu d’Aucquainville seante audit lieu le dit jour et veille Notre dame par chacun an, depuys le midy veille d’icelle foire jusques a lendemein dicelle feste heure de vespres, et doibvent iceux hommes payer chacun un denier de coustume au dit jour de foire, et a raison de ce sont francs de coustume audit bourg et marché d’Aucquainville de vendre et achepter pour leur usage et d’estaulx, ainsy comme sont les bourgeois d’icelluy Aucquainville.

« Item ay aussy hommes subjects à amener les meulles de mon moullin d’Aucquainville et les aller quérir entre les quatre ports de Normandie et au lieu où il me plaist les achepter et à leurs despens, et dont j’en suis en possession.

« Item sont subjects à aultres faisances qui s’appelle baon de trois ans, qui est à entendre que chacun homme doit prendre à mon baon quatre pots de sildre au prix qu’il sera vendu toutefois que vouldray tenir mon dict baon et qu’il sera publié. Et sy chacune masure dont ils sont tenants sont subjects entretenir les excluses de l’eaue, de per de meulles d’icelluy moullin d’Aucquainville, lesquelles subjections sont nommes et appeles per de meulles, et le tout amener et faire à leur dépens au moyen qu’ils ont leur mouldre à mon dit moullin et demie moulture et à desguerner.

 » D’avantaige, j’ai droicture de corves de bestes trayantes à harnais et regessantes sur icelles masures bourgeoises et sur plusieurs aultres tennements tenus de moy.

 » Item, ay terres labourables en plusieurs pièces le nombre de vingt acres ou environ.

 » Item, j’ay en ladicte branche et membre d’Aucquainville du haut boys et atillis, comprins les desgats desdits boys taillis, de présent estant en pasturaiges, le nombre de deux cent dix acres ou environ, en plusieurs pièces, letout assis en la paroisse du dict lieu d’Aucquainville, et sont iceulx boys hors du tiers et danger du roy nostre sire, parce qu’ils sont subjects payer dixme.

« Ausquels boys boys ay droicture de panaige et arrière panaige, et ausquels boys les hommes et subjects du dit lieu d’Aucquainville ont droicture d’empanaiger leurs pourceaulx en payant pour chacun pourceau chacun an deux deniers, excepté les bourgeois qui ne paient que ung denier et ce sur le danger de forfecture, en cas que iceulx hommes et bourgeois seroient deffaillants d’empanaiger leurs pourceaulx et qu’ils fussent trouves sur la dicte terre, le dict panaige durant, dont la confiscation m’est adjugée par ma justice, ainsi qu’il est ci-devant contenu en l’article du dict panaige de ma dicte forest de Chambrais dépendante du chef de ma dicte baronnie.

 » J’ay aussi en icelle terre d’Aucquainville p. 93, foire au dict jour de veille de Chandelleur et marché par chacune sepmaine au jour de samedy, auxquels j’ay coustume, travers, droicture de gaulge, poix, marc et ballence, mesures, couraterye à poesson, languiage de pourceaulx, appréciation de vns et brevaiges, et pain vendu en détail, droict de pollice et aultres droictures, préminences et libertes sur mes dicts hommes, comme j’ay en ma dicte baronnie et lieu de Chambrays; le manoir sieurial et plasce et chasteau d’icelle terre d’Aucquainville est de présent en ruine, advenus par les anciennes guerres, comme dict est, laquelle terre d’Aucquainville a esté de tout temps baillée à ferme, et encores y est de présent….

p. 99
« Tenures nobles en la branche d’Aucquainville »

« Messire Guillaume de haultemer, chevallier des ordres du roi, mareschal de France,

« Tient de moy, par foy et hommaige de ma dicte baronnie de Ferrières, sous l’étendue de ladicte branche et membre d’Aucquainville, le fief, terre et seigneurie de Farvacques, par un plain fief de haubert, qui s’estend en ladicte paroisse de Farvacques, Aucquainville, Saint-Aubin-la-Croulte et aux environs, auquel fief il y a court, usaige, justice, jurisdiction, hommes, hommaiges, relliefs, XIIIemes, aydes coustumières, corves de bestes, droit de fennaiges, prévosté et toutes aultres droictures, libertes et privillèges à fief de haubert appartenant.

« Auquel fief il y a manoir, maison, moullin à bleyd faisant de bleyd farine, auquel il y a moultes vertes et seiches, avec un moullin à pappier de présent en ruyne et à fonds, rentes et deniers, grains,oeufs, oyseauls, cire, poyvre, pallettes à jouer à la paulme, et autres espèces de rentes et dignites comme à plain fief appartiennent.

« Il consiste aussy en doumaine fieffé et non fieffé, en grand nombre d’héritages, tant en terres labourables que non labourables, preys, boys, tant de fustays que taillis, que pasturaiges.

« Du quel fief de Farvacques dépendent plusieurs fiefs et arrières-fiefs, scavoir:

Le fief de Saint-Aubin, tenu par les héritiers et représentants le droict de damoiselle Maguerite Coullomp, héritière (?) de feu Robert Coullomp, en son vyvant écuyer, pour un plain fief.

 » Les fiefs de Querville et la Rivière, assis à Prestreville, tenu par un demy fief de haubert, par hector de Querville, escuyer.

« Le fief de Granval, assis en la paroisse du Mesnil-Germain et aux environs, tenu par les représentants le sieur de Goupigny, tenu par un quart de fief.

« Le fief de Thenney, assis en ladicte paroisse, tenu par les représentants Richard Aufrey, tenu par un quart de fief.

« Le fief des Castellets, assis en la paroisse de Farvacques, Notre-Dame-de-Courson, Cernay et illec environ, tenu par les héritiers Denis de Pomollain par un quart de fief.

« Le fief du Verger, assis en la paroisse de Farvacques, tenuu par les représentants François de Louvières, esquyer, par un huitième de fief, dont les tenants d’icellui fief me sont tenus faire par chacun an six livres de rentes et faisances et charges dessus dictes.

 » A cause et raison duquel fief de Fravacques le dict de haultemer lm’est tenu par luy et ses soubs tenants en foy et hommaige, garde noble le cas advenant, et en quarante jours de garde en mon château de Chambrais quand le roy nostre syre demnde son ost, avec relliefs, XIIIe, aydes féaux et coustumières quand ils eschient et le cas s’offre, et subjections, charges et subjections, ainsy que les aultres tenants noblement en sa dicte branche d’Auquaincville.

 » Item les hoirs Jouachyn Gosselyn, vivant escuyer, tiennent de moy, ung quart de fief nommey le Mesnil-Germain, assis en ladicte paroisse, à cause du quel ils me sont tenus en foy et houmaige, relliefs, XIIIe, avec dix jours de garde en mon château de Chambrais en temps d’ost, ainsy que les aultres nobles de ma dicte baronnie, et aussy me font par chacun an une livres de rentes sieurialle, à cause du dict fief, avec les p. 100. aydes coustumières, charges et subjections devant declares.

 » Item, Gabriel de Neufville tient de madicte baronnie un plain fief de haubert, nommey le fief de Courson, assis en la dicte paroisse et environs, en foy et houmaige, auquel fief y a justice et juridiction, homms, hommaiges, reliefs, XIIIe, rentes en deniers, grains, oyseaulx, relliefs, XIIIe, service de prévosté et aultres dignites et privillèges à palin fief appartenant, au quel fief, y a doumayne fieffé et non fieffé, manoir, maisons coullombier, terres labourables et non labourables, boys brières et pasturage de grand estendue.

 » Item, du dict fief de Courson sont tenus plusieurs fiefs:

 » Premièrement le fief de Poys, que tient à présnt le seigneur de Farvacques, mareschal de France, par un quart de fief.

« Le fief de la Cauvinière tenu par les hoirs de feu gabriel des Hays, vuyvant escuyer, par un quart de fief.

 » Le fief de Lortyer tenu par françois Cuillyer, escuyer, par un quart de fief.

 » Item, le fief des Hayes tenu par Me Jean Baptiste des Hayes, tenu par un sixiesme de fief, assis en la dicte paroisse Notre dame de Courson.

 » Item,les représentants le roict des religieux, abbé et couvent du Val Richer y tiennent un quart de fief nommé le fief de Sedouet, assis en la dicte paroisse de Notre Dame de Courson.

 » A cause et raison du quel plein fief de Courson, le dict de Neuville m’est tenu, pour lui et ses sous tenants, en foy et hommaige, garde noble le cas advenant et en quarante jours de garde en mon chasteau de Chambrais, quand le roy nostre sire mande son ost, avecques relliefz, XIIIe, aydes feaulx et coustumières quand ils eschient et le cas s’offre, et aultres charges et subjections, ainsy que les aultres tenants noblement en ladicte branche et membre d’Aucquainville.

 » Item, damoiselle Magdelaine de Bonnechose, veuve de feu David de Bernières, vyvant escuyer, sieur de Percy, tient de lmoy en ma dicte baronnie, branche et membre du dict Aucquainville, un quart de fief assis au dict lieu d’Aucquainville et aux environs, à cause du quel la dicte de Bonnechose m’est tenue pour elle et ses soubs tenants en foy et hommaige, en garde noble le cas offrant, et en dix jours de garde en mon chasteau de Chambrais en temps d’ost, ainsy que les aultres tenants noblement de ma dicte baronnie en la dicte terre d’Aucquainville, avecques relliefs, XIIIe, aydes féaulx et coustumières quand ils eschient et le cs s’offre, et aultres charges et subjecions, ainsy que les aultres tenants noblement en ma dicte branche d’Aucquainville.

 » Item, le dict sieur de Farvacques, mareschal de France, tient de moy, comme dessus ung huitiesme de fief assis en la dicte paroisse de Prestreville, nommé le fief de la Suhardière, qui fut François Louys, escuyer, à cause de quoi il m’est tenu en foy et hommaige, en garde noble, le cas advenant, et en cinq jours de garde en mon chasteau de Chambrais en temps de guerre ainsy que les aultres tenants noblement en ma dicte baronnie en la dicte branche d’Aucquainville avec reliefs, XIIIe, aydes feaulx et coustumières quant ils eschient et le cas s’offre, et aultres charges et subjections, ainsi que les aultres tenants noblement en la dicte branche d’Aucquainville.

 » Item, Charles de Belleau, escuyer, tient de moy, par foy et hommaige ung demy fief de haubert, nommé le fief de belleauqui fut Richard de Belleau, à court et usaige, assis en la dicte paroisse de Courson et aux environs; à cause du quel fief il m’est tenu pour luy et ses soubs tenants, en garde noble, le cas advenant, et en vingt jours de garde en mon chasteau de Chambrais quant le roy nostre sire prend son ost ainsy que les aultres tenants noblement en ma dicte baronnie en la dicte branche d’Aucquainville avec reliefs, XIIIe, aydes feaulx et coustumières quant ils eschient et le cas s’offre, et aultres charges et subjections, ainsi que les aultres tenants p. 101. noblement en la dicte branche d’Aucquainville.

 » Item, Gabriel de Liéez, (de Lyée), escuyer, tient de moy, comme dict est, en la dicte branche d’Aucquainville, un demy fief de haubert nommey le fief de Belleau, assis en la dicte paroisse de Courson et m’est tenu faire, pour luy et ses soubs tenants, foy et hommaige, et en garde noble, le cas offrant, et en vingt jours de garde en mon chasteau de Chambrais ainsy que les aultres tenants noblement en ma dicte baronnie en la dicte branche d’Aucquainville avecques reliefs, XIIIe, aydes feaulx et coustumières quant ils eschient et le cas s’offre, et aultres charges et subjections, ainsi que les aultres tenants noblement en la dicte branche d’Aucquainville.

 » Item, les héritiers de Adrien Le Boctey, vyvant escuyer, tiennent de moy ung huitiesme de fief de haubert nommey le fief de la Houssaye, assis en la paroisse de Courson et aux environs; à cause du quel ils me sont tenus faire foy et hommaige, en garde noble, le cas advenant, et en cinq jours de garde en mon chasteau de Chambrais en temps de guerre ainsy que les aultres tenants noblement en ma dicte baronnie en la dicte branche d’Aucquainville avecques reliefs, XIIIe, aydes feaulx et coustumières quant ils eschient et le cas s’offre, et aultres charges et subjections, ainsi que les aultres tenants noblement en la dicte branche d’Aucquainville.

 » Item, les héritiers de feu Charles de Lyée, vyvant escuyer, tiennent de ma dicte baronnie en la branche d’Aucquainville, ung demy fief de haubert, nommey le fief de Thonnencourt, assis en la dicte paroisse de Thonnencourt et du Mesnil-Germain, à cause du quel ils me sont subjectz en foy et hommaige, droict de garde noble, le cas offrant, avecques vingt jours de garde en mon chasteau de Chambrais en temps d’ost, ainsy que les aultres tenants noblement en ma dicte baronnie en la dicte branche d’Aucquainville avecques reliefs, XIIIe, aydes feaulx et coustumières quant ils eschient et le cas s’offre, et aultres charges et subjections, ainsi que les aultres tenants noblement en la dicte branche d’Aucquainville.

 » Je tiens en ma main le fief du Cardonnel, assis en la paroisse du Mesnil-Germain, le quel fief consiste seulement en doumaine fieffé, sans qu’il y ait aucun doumaine non fieffé, duquel fief je suis en procès avec les héritiers du sieur Thonnencourt qui veulent dire le dict fief estre du comprins dudit fief e Thonnencourt, ce que j’ay toujours contredist, comme soutenant qu’il m’appartient.

 » Item, le dict sieur mareschal de Farvacques, tient comme dessus ung huitiesme de fief assis en la dicte paroisse de Prestreville, nommé le fief de Sedouet, qui fut aux religieux du Val Richer, subject de me faire rentee au terme Sainct Michel seize reez de bleyd et seize reez d’avoynne, avecques touttes les aultres charges et subjections dessus dictes, ainsi que les aultres hommes tenants noblement en la dicte branche d’Aucquainville, comme dict est.

 » Les héritiers ou représentants le droict de la femme du sieur d’Enneval tiennent une portion de fief assis en la paroisse du Mesnil Rury (Mesnil-Oury), à cause de la quelle ils me sont tenus faire foy et hommaige, reliefs, XIIIe, et aultres deubs et debvoirs sieuriaux quant ils eschient et le cas s’offre, lesquelles foy et hommaiges le sieur de Cleres m’est tenu apporter; et s’y est subject envers moy icelluy fief en sa portion de l’ayde d’ost quant il plaist au roy nostre syre prendre ses services.
= Auguste LE PREVOST, Mémoires et notes, t. II, p. 83 sq.

1610, 5 décembre -Tordouet
Par devant Pierre Vastine et Gabriel Rioult, tabellions royaux au siège d’Auquainville, Nicolas Lescurey, écuyer, de la paroisse de Tordouet tient et clame quitte Ollivier et Philippe dits Roussel, de Fervaques, de tous les arrérages échus de 65 sols tournois de rente. Témoins: Michel Quesnie, de saint-Germain-de-Livet, et Nicolas Le Front, de Tordouet.
= Arch. SHL.

1634, 2 mars – Prêtreville
Par devant Pierre Vastine et Michel Quesnie, Tabellions pour le siège d’Auquainville, Marin et Nicolas dit Cullier, père et fils de Fervaques, vendent à jean Corbel, bourgeois de Lisieux, deux pièces de terre en labour, nommées « La Rocque », sises à Fervaques, moyennant 40 livres tournois. Témoins Guillaume Sieur et Pierre Surlement demeurant à Prêtreville.
= Arch. SHL. – Analyse Et. Deville.

1635, 17 juin – Tordouet
Par devant Michel Quesnée et Jehan Raullin, tabellions au siège d’Auquainville, Jean Corbel, de Lisieux, s’oblige envers Guillaume Rougey, Etienne Hue, Jacques Amyot, Guillaume Germain, fils Yves, Marin Hue, Louis Amyot, Guillaume Delmaigne, Roulland Aupoix, se faisant fort pour Louis Gallopin, leur consort, absent, pour la collecte de la taille dans la paroisse de Tordouet.
= Arch. SHL. 9 FA. Fonds Et. Deville. Dossier Tordouet

1666
Reconnaissance par Pierre Jourdain, demeurant à Auquainville, et Jean Guillebert, de Cheffreville, pour Guillaume Sonnet, fils de Pierre, bourgeois de Lisieux, de rente de l’obligation de Robert Le Prévost, en présence de Jean Le Cousturier, greffier du vicomte de Chambrois.
= AD. Calvados – Série H. Suppl. Honfleur 1862, H. 144

1673-76.
Archives SHL : 1F296 : 1673-76 : Adrien Anfray toilier d’Auquainville reconnaît avoir pris à bail une boutique à Lisieux près la porte de Paris moyennant 30 livres. Reconnaissance de ce bail à l’instance de Pierre Bouquelon sellier demeurant paroisse St Jacques.

1677-78
Archives SHL : 1F335 : 1677-78 : pièces de procédures pour Claude Guéret marchand à Auquainville contre Marc Antoine de Mauduit écuyer sieur de la Rozière.

1679 : 9 octobre
Archives SHL : 1F336 : 9 octobre 1679 : supplique de Sébastien Gosset d’Auquainville à Monseigneur Le Blanc conseiller du roi, maître des requêtes à Rouen au sujet d’un procès.

1695 – Saint-Michel-de-Livet
Reconnaissance au notatriat d’Auquainville, par Henri de Bonanffans (Bonnenfant), écuyer, seigneur de Carrel, demeurant en son manoir, à Saint-Michel-de-Livet, Jean Le Prévost, sieur de La Daugerie, et Marie de Bonnenfant, son épouse, demeurant à Fervaques, du traité de mariage desdits Le Prévost, fils de feu Jean et de Madeleine Dauge, et Marie, fille de feu Georges de Bonnenfant, écuyer, et d’Anne de Neufville, de Saint-Michel-de-Livet, en présence d’Eustache Le Mercier, curé de Saint-Michel-de-Livet, d’Anne Morin, épouse de Messire Costentin Allard, etc.
= AD. Calvados – Série H. Suppl. Honfleur 1862, H. 144

1696
Procédures entre François Le Prévost et Pierre Le Prévost, à l’occasion d’une clameur et autres pièces; ratification devant Pierre Le Herichon et Nicolas Le Monnier, notaires en la vicomté d’Orbec pour le siège et sergenterie d’Auquainville, par Philippe Le Prévost, fils Jean, sieur de La Daugerie, demeurant à Fervaques, de la vente par ledit son père, Robert Le Prévost, prêtre et Jean Le Prévost, sieur des Longchamps, ses frères à Jacques Ferey, marchand à Cheffreville, de 9 pièce de terre en manoir, maisons, herbes et labours à eux appartenant, provenant de la succession de Marie Doisnanrd, sa mère, et des acquêts dudit de la Daugerie, sis à Fervaques et Cheffreville, vulgairement appelée le Lieu Perrot, moyennant 5.100 l. de principal et 20 l. de vin.
= AD. Calvados – Série H. Suppl. Honfleur 1862, H. 144

1712. – Archives SHL.
1F513 : 14 septembre 1712 : fief des frères Moulin à André Cullier. (Vicomté d’Orbec, Auquainville)

1714 seigneurie de Fervaques :
2 – Charles-Denis de Bullion, marquis de Fervaques, seigneur de Bonnelles, de Vitteville, de Cheffreville, de la Croupte, de Saint-Aubin-sur-Auquainville, de Prêtreville, Prévôt de la ville de Paris, gouverneur du Maine et du Perche mort le 29 septembre 1714, à 55 ans. Avait épousé le 21 décembre 1677, Marie-Anne Rouillé de Meslay, d’où:

1785 mars – Lisieux
Par devant Gabriel Daufresne, notaire, Louis-Nicolas Thillaye de Boisenval, écuyer, seigneur du Boullay, et Jacques-Louis-Hyppolite Thillaye du Boullay, son fils aîné, se portant forts pour M.Thillaye de Grieu, seigneur du Brèvedent et autres lieux, leur fils et frère, vendirent à François Le Rebours, négociant: 1° une maison, cour et jardin avec corps de logis au bas du jardin, sur le derrière de la Grande-Rue, Bornée en intégrité d’un côté l’allée du Mouton, d’autre côté par l’Hôtel d’Angleterre, d’un bout par M. Formage de Clairval et par l’allée d’entrée ouvranbt sur la Grande-Rue, d’autre bout sur la rivière, plus tous les droits appartenant au vendeur dans ladite allée pour l’accès à la grande porte. Les Thillaye avaient acquis ces immeubles de M. Ricquier, seigneur de la Cauvinière, devant Horlaville, notaire à Auquainville, le 6 février 1670; 2° un bâtiment sur le terrain de la rue Petite-Couture le long de la rivière, dans le Manoir Darragon. La vente de ces immeubles avait eu lieu moyennant 41.296 livres de prix prix principal. »

MOISY Alexandre, « Notes sur la maison portant le n° 119 rue Henri-Chéron, à Lisieux », BSHL, N° 24, 1919, pp. 25-26

1785 : bénédiction d’une cloche à Fervaques :
« L’inscription de la cloche est intéressante:
« + L’AN 1785 JAY ETE BENITE PAR Me LE VAVASSEUR CURE DE St AUBIN ET NOMMEE HORTENCE PAR TRES HAUT ET TRES PUISSANT SEIGr MONSEIGr GUY ANDRE PIERRE DUC DE LAVAL SEIGr ET PATRON DE FARVACQUES ET AUTRES LIEUX ET PAR TRES HAUTE PUISSteDe MADe JACQUELINE HORTENCE DE BULION DE FARVACQUE DUCHESSE DE LAVAL De BARONNE DAUQUAINVILLE ET AUTRES LIEUX.- Me Pre PILON TRESORIER Nas PAIN ET ETe LE BOURGEOIS DEPUTES EN 1782 Me Cs GIOT SINDIC
JEAN CHARLES CAVILLIER.

3 – ARCHIVES SHL:

Carnet de Charles VASSEUR « Analyses et transcriptions … » fascicule 3
– P.88 1784 5 juillet
Sentence du bailly, haut justicier de la baronnie d’Auquainville à Fervacques entre Messire Guillaume Louis Félix de Bonnechose, escuyer seigneur de Mallouy, ayant épousé Noble Dame Agnès Charlotte Françoise de Bonnechose, dame du Mesnil-Germain, demeurant à Lisieux, paroisse Saint-Germain contre le sieur Jacques Année, marchand, demeurant en ladite paroisse de Saint-Germain. Nomination amiable de 2 experts pour visiter l’objet du litige.
– P.89 1659 12 janvier
Devant Gabriel Ryoult, tabellion royal à Auquainville et Pierre Le Monnyer, ci-devant tabellion pris pour adjoint remboursement fait à Guillemette du Val, veuve de feu Michel Chambry, Messire Jean Chambry, diacre et Olliver Chambry, frère et fils du défunt et de ladite veuve de la paroisse de Mesnil-Eudes, à présent demeurant à Courson, se faisant fort Christophe Chambry autre fils desdits Michel et Guillemette du Val sous âge remboursement par Messire Christophe Hardouin, prêtre vicaire de la paroisse de Mesnil-Eudes d’une rente hypothèque de 17 livres 17 sols constituée au profit du sieur Michel Chambry par contrat du 12 août 1648
Fait à Fervacques en la maison où pend pour enseigne L’Ecu de France, en la présence de Louis Charauel hostelier au bourg de Fervacques.
P.100 – 1598 8 juillet
Aveu rendu à Noble Homme Robert de Tournebu, sieur de Saint-Germain-de-Livet et autres lieux par Jean d’Auquainville, aîné et assembleur de l’aînesse de la Quesnelière, dépendant de la seigneurie de Livet pour 9 acres sujettes à faire 5 sols 10 deniers de rente à la Saint-Michel, 2 gélines à Noël, et 1 denier audit terme de Noël pour porter à l’offrande de la Messe de Minuit, obéissance de cour et usages, aides coustumières, service de… regards de mariage, sujet au baou du moulin, aider à amener les meules et le tournant dicelui moulin d’entre les quatre portes de Normandie et tout le bois d’icelui, aider à tenir les écluses du moulin en l’état, aider à réparer les mottes du manoir, à faire le herichon (?) ainsi qu’il est accoustumé d’ancienneté, etc…..
– P.111
Prestreville – Noms de chemins tirés de papiers anciens
Le chemin tendant du Pont de Prestreville aux Ventes d’Auquainville et d’autre bout le chemin tendant de la Croix Carolus aux Ventes d’Auquainville. C’est probablement le même que celui nommé de la Croix Quesnel au Pont de Prestreville dans un acte du 10 mars 1585. On trouve dans la même pièce le Chemin du Hamel es Jumeaulx tendant au Chemin de Prestreville, mais sur Livet.
Chemin du Moulin de Prestreville aux Ventes d’Auquainville et d’autre bout le Chemin de la Croix Carolus aux Ventes d’Auquainville 30 mars 1712
– P.114 – 1621 25 avril
Vente par Honnête Homme Jacob Poullain d’Auquainville à Honnête Homme Philippe Hardouin, marchand cordonnier bourgeois de Lisieux, de 2 pièces de terre sises en la paroisse de Prestreville

Extrait du Carton 6/16
CONTRATS DE MARIAGES 1564-1749
1608 4 mai – Contrat de Mariage de Michel Mallays, fils de Girard et de Catherine Fontaine de Beuvillers
et
Renée Granval, fille de Jehan et de Marie Paisant, d’Auquainville.

1F830 : non daté : Cheffreville, Fervacques, St Aubin d’Auquainville : états.

Carnets de Charles VASSEUR : « Doyenné de Livarot »
19 – AUQUAINVILLE – Auquainvilla – Aucainvilla – Auquevilla

Voir :

Adhémar Robert, cardinal évêque –Histoire de St Pierre-sur-Dives par l’Abbé Denis p.183.
Formeville I et II p.133.
Extraits de la St Historique de Lisieux p.131.
Catalogue de la Ste Historique de Lisieux 1874 p.15 n°40.
Almanach de 1787 p.102.

Election de Lisieux, sergenterie d’Orbec 105 feux (expilly)
Sous l’invocation de Notre-Dame
Patronage : 14e Laur de Borcie – 16e dominus Ioci – 18e chapitre de Lisieux

Curés: Grafford 1764 – Le Roy 1764-1787

Insinuations
An 1195
Robertus de Aucainvilla
Recherche de Montfaut
Jean Amoyot d’Auquainville

Recherche des Nobles de l’élection de Lisieux

Jean de Belleau, seigneur du lieu et d’Aucainville
François Cuillier a fourni sa généalogie avec le seigneur de Cheffreville
Jean de Bonnechose, seigneur de Hieuville
Philippin de la Mondie(ou Moudie), seigneur du Val Combert.

Tenures nobles de la branche d’Auquainville
Messire Guillemme de Haultemer, chevalier des Ordres du Roy, maréchal de France tient sous l’étendue de ladite branche et membre d’ Auquainville, le fief, terre et seigneurie de Farvacques par un plein fief de haubert, qui s’étend en ladite paroisse de Farvacques, Auquainville, St Aulbin, la Croutte et aux environs, auquel fief ya court, usage, justice, juridiction, hommes, hommages, reliefs, treizièmes, aides coustumières, corvées de bêtes, droit de fermaige, prévosté et toutes aultres droictures, libertés et privilèges à fief de haubert appartenant.
Auquel fief ya manoir, maison, colombier, moulin à blé avec son moulin à papier de présent en ruines, ….rentes ou deniers, grains, œufs, oiseaux, cire, poyvre, pallettes à jouer paulme etc…

20. Pierre Auffrey, Sr. de Caudemoine , et son cousin, Richard Auffrey, sieur de Tannay, ont baillé ensemble leur titre de noblesse, commençant à Raoul Aonfrey, anobli par le roi Charles en juillet 1454; duquel Raoul ils ont dit fournir leur descente par autres lettres et écritures dont la copie est demeurée au greffe. V. le n°. 33.
21. Jean de Bonnechose, Sr. de Hieuville, a fait apparoir par acte des élus de Falaise du 30 octobre dernier, comme Jean de Bonnechose, son pere, avait baillé en la dite élection de Falaise son extraction de noblesse; et il a déclaré ne vouloir autre chose bailler.
22. Philippin de la Mondie, Sr. du ValCombert pour lui, et pour Jacques, son frere, demeurant à Orbec , a baillé sa généalogie ; et parcequ’il n’a fourni que de son ayeul, et depuis 60 ans, et non de plus long-temps, le procureur du Roi a conclu, qu’ils doivent être assis. V. le n°. 56.

Auquainville :
Marché le samedi, foire à la veille de la Chandeleur.
Court et usage justice, juridiction haute basse et moyenne (redevances ordinaires)
Item sont subjects à autres faisances qui s’appellent baon de trois ans qui est à entendre que chacun homme doit prendre à mon baon quatre pots de sildre au prix qu’il sera vendu toutefois que vouldray tenir mon dict baon et qu’il sera publié »
20 acres de labours, 210 acres de bois, droit de passage…
«..Le manoir sieurial et place et chasteau d’ycelle terre d’Auquainville est de présent en ruines advenues par les anciennes guerres, comme dict est laquelle terre d’Auquainville a été de tout temps baillée à ferme et encore y est a présent »

Auquainville : Baronnie démembrée de la terre de Ferrière, possédée en 1770 par le marquis de Bonnelles pour l’avoir acquise du Duc de Broglie (Nobiliaire d’O. Gilvyp.36)

Description de l’église du 9 septembre 1853

Près de l’église est une grande motte féodale sur laquelle on voyait autrefois des constructions fort importantes selon la tradition.

Un monticule situé tout près et au S-O. de l’église serait ce qui subsiste d’une importante motte féodale détruite
vers le milieu du XIX· siècle (2). Un lieu-dit « Lieu Motte « , à 2 kil. environ à l’O.-N.-O. de l’église, conserve le souvenir d’une autre forteresse féodale (3).
(2) Caumont, Stat, mon., V, p. 703. – Doranlo, Camps, p. 802.
(3) Carte E.M., Bernay, N.-O.

Archives du Calvados
22 octobre 1367-Vente par Robert Virson Ville à l’Evêque de Lisieux du patronage de l’église paroissiale d’Auquainville.

1er juillet 1384 – Ratification par Robert Virs de la vente précédente.

30 avril 1390 – Donation au chapitre de Lisieux du patronage de la paroisse d’Auquainville par Pierre Robert, doyen de St Germain-l’Auxerrois de Paris, frère de l’évêque du même nom, pour dire une messe chaque jour, avant matines, dans l’église St Aignan de Lisieux.

Description de la cloche
L’an 1803 ou l’An Xi de la République, j’ai été bénie par Messire Louis Joseph Fleuriel, prêtre desservant, nommée Marie par Messire Césard Augustin Chastan de la Faiette, prêtre ci-devant, doyen de l’église de Lisieux, et par Dame Marie Anne Lebas de Frene, veuve de Jean Baptiste Serguis Chastan de la Faiette, les sieurs Pierre Mathien, maire et Pierre Bréavoine adjoint.
Jean Connart fecit.

Manoir de CAUDEMONE de juin 1855 – Description
Recherche des nobles de l’élection de Lisieux
Pierre Anffray, seigneur de Caudemone et son cousin Richard Anffray, seigneur de Tannay, baillé ensemble leurs titres de noblesse commençant à Raoul Aonfrey anobli par le Roi Charles en juillet 1454.

Recherche de 1666
Anne de Bernières, seigneur de Caudemonne
Guy de Bonnechose, seigneur de la Boullaye
Nicollas de Bonnechose, seigneur de la Fleuriette
Thomas de Bonnechose, seigneur de Bonneville
Thomas de Bonnechose, seigneur de Vaudecourt.

La ferme de l’Ortier (ancien fief) situé à Auquainville.
Auquainville, 100 feux.

ARCHIVES ShL – NEDELEC COMMUNES
Com.2. 1. 1 Auquainville Motte féodale
Com.2. 1. 2 Auquainville Fief de Montfort
Com.2. 1. 3 Auquainville Baronnie de Ferrières
Com.2. 1. 4 Auquainville Manoir de la Pommeraye
Com.2. 1. 5 Auquainville Manoir de Saint Aubin
Com.2. 1. 6 Auquainville Château de Bouttemont
Com.2. 1. 7 Auquainville Château de Bouquemare
Com.2. 1. 8 Auquainville Manoir de Lortier
Com.2. 1. 9 Auquainville Eglises d’Auquainville et de Saint Aubin
Com.2. 1. 10 Auquainville Descendance de Pierre Lebas
Com.2. 1. 11 Auquainville Vie quotidienne 1987-2008
Com.2. 1. 12 Auquainville Notes historiques . Topologie.
Com.2. 1. 13 Auquainville Manoir de Caudemone
Com.2. 1. 14 Auquainville Le puits

Auquainville
site de la motte château disparu
Caudemone (IMH) occupation médiévale
La Pommeraye occupation médiévale
Lortier(tMH) occupation médiévale

NEDELEC: Archives 6.128. 3-La Rouvraye (de)-Au cimetière d’Auquainville.