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CREVECOEUR en AUGE

NOTES sur CREVECOEUR-en-AUGE

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Archives Calvados.
Crèvecoeur-en-Auge (Calvados ; jusqu’en 2016)
Canton actuel : Mézidon-Canon
Arrondissement actuel :Lisieux
Code INSEE : 14201
Histoire administrative : Le complément « en-Auge » est ajouté par le décret du 22 septembre 1897. A partir du 1er janvier 2017, Crèvecoeur-en-Auge forme avec Les Authieux-Papion, Coupesarte, Croissanville, Grandchamp-le-Château, Lécaude, Magny-la-Campagne, Magny-le-Freule, Le Mesnil-Mauger, Mézidon-Canon, Monteille, Percy-en-Auge, Saint-Julien-le- Faucon et Vieux-Fumé, la commune nouvelle de Mézidon-Valléed’Auge (chef-lieu dans l’ancienne commune de Mézidon-Canon), par l’arrêté préfectoral du 8 septembre 2016.
EP Crèvecoeur (Calvados jusqu’en 1897.)
CREVECOEUR- EN-AUGE
I. Dioc. de Bayeux ( exemption de Cambremer). Baill. et maîtrise de Pont- l’Évêque. Gr. à sel de Livarot. Gén, et int. de Rouen; él.et subd. de Pont- l’Évêque.
II. Distr. de Pont-l’Évêque; ch. -1. de canton (Arrêté du 1 mars 1790).
III. 4 arr. communal (Arr.deLisieux); ch.-l. de canton (Loi du 28 pluviôse an VIII); canton de Mézidon(Arrêté du 6
brumaire an X) . Pop.: 352 hab. ( 1911 ). – Sup.: 213 hect. 62 a. 45 c.
– Le bourg de Crèvecœur s’est établi sur la limite des paroisses Saint-Vigor-de- Crevecoeur et Saint-Loup-de-Fribois , dont la circonscription est restée celle des communes actuelles de Crevecœur et Saint- Loup.
ADMon Gale: Délibérations du commun. 1666-1675 (Reg ..72 fol. ); 1735-1749 ( Cah., 12 fol.) Le 1 registre contient des notes diverses (1675) et les comptes du trésor ( 1688-1721 ? )
Délibérations municipales. 16 mai 1790-3 germinal an IV (Reg., fol. 1-131 ). Reprise des actes et délibérations : 30 prairial an VIII. A la fin de ce registre, jusqu’au fol. 163, ont été transcrits des actes relatifs à la garde nationale, aux fournitures militaires , etc. 1790-an IV.
ÉTAT CIVIL. Baptêmes, mariages et sépultures, depuis le 31 décembre 1628 . Lacunes: mariages et sépultures, de 1639-1666 . – Tables annuelles. Délibérations du commun. 1728-1734.
STATISTIQUE. Etats nominatifs de la population . An IVan V (2 cah. , 20 fol . )
IMPOSITIONS. États de sections (Sections A- C) . 20 thermidor an V (3 cah., 25 fol.); An VI (Cah., 23 fol.)
Procès-verbal de sectionnement. An V ( 1 p. ) An IV ( 6 p. )
Rôles de l’emprunt forcé .
DIVERS . Famille Bénard-Le Masquerier. 1782-1791 (2 p)
Le Tableau de division du département en 1790 distingue deux communes, Crèvecœur et Saint- Vigor; ce n’était qu’une
erreur matérielle, que laissait d’ailleurs prévoir l’identité du nombre des citoyens actifs et éligibles dans les deux prétendues communes .
Voir aux Archives du Calvados les délibérations de la municipalitécantonale de Crèvecœur 16 nivòse an IV-28 pluviôse
an VIII (Reg.); — arrêtés et pétitions, enregistrements divers, patentes, etc. An III- an VIII (4 reg. et 1 liasse). Délibérations du Comité de surveillance. 15 brumaire- 19 thermidor an II (Reg.)

Crevecoer, Crevecueur en Auge, Crevecuire, Crevequeur. Crèvecoeur.
Crepitum cor
Crèvecoeur, canton de Mézidon.
Crevecuire, XI° siècle (enquête citée par Léchaudé d’Anisy, p.426).
Robertus de Crepito Corde, 1109 (ch. de Saint Elienne de Caen).
Crevecoer, 1155 (Wace, vers 1377, 2).
Crievecor, 1198 (magni rotuli scacc. p. 17).
Crievecuer, 1234 (parv. lib. rub. Troarn. p. 1419 v°).
Crepicor, 1269 (cartul. norm. p. 173, n° 767).
Crevequeur, 1324 (hist. de l’abb. de Saint-Étienne de Caen, p. 97).
Crevecueur-en-Auge, 1460 (dénomb. de l’évêché de Bayeux).

Par. de Saint-Vigor,
patr. le seign. du lieu.
Chapelles de deux prébendes de la cathédrale de Bayeux.
Dioc. de Lisieux, exemption de Cambremer.
Génér. de Rouen,
élect. de Pont-l’Évéque,
sergent. de Cambremer.

La seigneurie de Crèvecoeur relevait de la baronnie de Cambremer, appartenant à l’évêché de Bayeux, 1460 (temporel de l’évêché). Demi-fief de la vicomté d’Auge, ressortissant à la sergenterie de Beaumont.

Lieux-dits de CREVECOEUR: Saint-Vigor, h. –

1 – Château de CREVECOEUR.
2 – Bibliographie
3 – Pièces Justificatives.
4 – Archives SHL:

1 – Château de CREVECOEUR.
Christophe MANEUVRIER, « Le château de Crèvecoeur-en-Auge, centre d’une petite seigneurie châtelain en Normandie Centrale au XIIe siècle », BSHL, N° 32, 1990-1991 (1992), 2e fasc.
Le château de Crèvecoeur est sans nul doute l’une des ­fortifications médiévales parmi les plus monumentales du ­département. Pourtant, il reste l’un des plus mal connus: depuis l’étude -peu convaincante-, publiée au siècle par M-F. DEMIAU de ­CROUZHILLAC [1], Crèvecoeur n’a fait ­l’objet que de quelques courtes notices, de la part d’Arcisse de ­CAUMONT tout d’abord[2], puis de celle de Marc DALIPHARD[3]. En revanche, J.YVER [4] l’ignore totalement. Plus récemment, des pistes nouvelles pour l’étude de cette seigneurie ont été suivies par S. LETORTOREC[5] qui le ­premier a repéré plusieurs textes médiévaux intéressant ­Crèvecoeur, et enfin par Christophe de CEUNYNCK dans le cadre d’une plaquette accompagnant l’exposition Crèvecoeur du XIIe au ­XXe siècle, un bourg en Pays d’Auge[6]. C’est d’ailleurs cette manifestation qui fut à l’origine de l’étude qui va suivre.
Le fait qu’il existe à Crèvecoeur une forteresse remontant en partie au XIIe siècle est donc resté jusqu’à ce jour inconnu de ­la plupart des érudits de la région[7].­Il est donc nécessaire de commencer cette étude par une ­description du château, puis dans un deuxième temps d’essayer de comprendre ce qui a pu être à l’origine de l’édification d’une construction aussi monumentale.

1 – UNE FORTERESSE MEDIEVALE MECONNUE (XII-XVe) – UN CHATEAU DE PIERRE DU XIIe s.

L’organisation de la fortification obéit au plan la plus ­couramment utilisé au cours de la seconde moitié du XIe et du ­XIIe siècle, celui d’une motte, d’environ 50 m de diamètre qui supportait la résidence seigneuriale, précédée au Nord d’une basse-cour d’environ 70 x 80 m. La motte était protégée au Sud par un profond fossé et un puissant talus, relativement bien conservés. La basse-cour était elle aussi protégée par un fossé ­alimenté en eau par un modeste affluent de l’Algot, et par un ­talus conservé en partie à l’Ouest ainsi que dans son angle ­Sud-ouest. Au XII e siècle, la construction de la chapelle, située actuellement dans l’angle Sud-est de la basse-cour, s’est faite au détriment d’une partie du talus interne. Un texte de­1147, qui signale sans doute cet édifice sous le nom de « la chapelle de Guillaume de Crèvecoeur » est sans doute la première allusion à cette fortification[8]. Deux ­ans plus tard, en 1149[9] Hugues et Guillaume donnent aux moines de Tiron­ leur terre du Montargis pour y fonder un prieuré, dont la chapelle du XIIe siècle, installée à l’intérieur d’une vaste enceinte fortifiée[10], existe encore aujourd’hui. Il est tentant d’y voir l’ancienne résidence du lignage devenue inutile ­après la construction du château de Crèvecoeur. Ce dernier, fut installé à environ 3 km au Sud du Montargis, dans un fonds de vallée humide, traversé par de nombreux petits cours d’eaux, non loin de la confluence de la Vie et de l’Algot; et à 500 m environ à l’Ouest de l’église paroissiale, dont le site est aujourd’hui totalement abandonné[11]. L’implantation d’un ­site castral en cet endroit est vraisemblablement liée à la volonté de mettre en valeur les terres de la vallée, phénomène assez général aux XI-XIIe siècles.
Du château du XIIe siècle, il subsiste aujourd’hui la moitié d’une enceinte polygonale, édifiée au sommet de la motte (voir plan). Les maçonneries sont essentiellement composées de petits ­moellons calcaires du même type que ceux utilisés pour la construction de la chapelle, avec également quelques éléments de poudingue ainsi que quelques rares blocs de travertin. La présence de cette pierre est à noter car on la trouve souvent en grand nombre dans les édifices religieux des XIIe et XIIIe siècles du Pays d’Auge. A Crèvecoeur, l’utilisation de ce ­matériau est toujours limitée, et semble nettement liée à des travaux de réfection L’épaisseur de cette maçonnerie varie ­entre 1.50 et 2 m environ.
Cette enceinte était flanquée d’au moins une tour circulaire peu ­débordante: sur la face Ouest de la courtine, on observe en effet un mode de construction différent, qui comprend de très ­nombreux moellons de poudingue ou de grès, aujourd’hui surmontée d’une tourelle à pan de bois, et dont la partie basse – la plus ancienne – est très nettement circulaire. Cette construction est d’un plan très proche de la « grosse tour » du château de ­Bonneville-sur-Touques[12], peut-être signalée par un texte ­en 1195. Il s’agit en tout cas d’un mode de construction antérieur à celui qui se répandit en Normandie sous Philippe-Auguste, et dont l’exemple le plus proche est celui de Coucy à­ quelques kilomètres au Sud de Saint-Pierre-sur-Dives. Cette ­structure polygonale connaît peu d’équivalents en Normandie, en ; dehors de quelques analogies avec le château de Gisors construit vers 1097 ainsi qu’avec celui de Pirou, construit à la fin du XIIe siècle. Il s’agit d’une construction originale[13], qui n’est pas sans rappeler certains shell-keeps anglais, dont Gisors fut sans doute l’un des prototypes[14] et qui semble être assez rare en France[15]

2- LA CHAPELLE CASTRALE (XIIe-XIIIe):

Dès 1147, un texte signale une chapelle castrale à Crèvecoeur:­ »capellam Guillelmi de Crevecor[16] « . Il est cependant difficile de déterminer s’il s’agit de la construction qui se tient aujourd’hui dans l’angle Sud Est de la basse-cour. Cette dernière, réalisée à­ l’aide de moellons calcaires est de plan rectangulaire. ; Les murs latéraux sont soutenus chacun par trois contreforts plats dont certains seulement présentent un ressaut. Peut-être ces contreforts ne datent-ils pas de la même campagne de travaux, ceux qui présentent un ressaut étant probablement la marque d’un ­remaniement postérieur. L’archivolte de la porte d’entrée ainsi que les lancettes et l’oculus du chevet sont décorées d’étoiles(photo 7) comme on en trouve sur les constructions de l’extrême ­fin du XIIe siècle, tandis que les colonnes latérales de la porte ­d’entrée avec leurs chapiteaux annoncent plutôt le début du XIIIe siècle[17].­Ce porche est assez proche par exemple de ceux des églises de la Gravelle et de Mesnil-Durand, datés par L.MUSSET de la fin du ­XIIe et du début du XIIIe siècle Note de ; Lucien Musset citée par Henri PELLERIN, « L’architecture romane en Pays d’Auge », PA, 21,­N°, Avril 1971, pp.18-20. ; Tous ces éléments remarquables paraissent appartenir à une seconde phase de construction, car à ­chaque fois des reprises de maçonnerie sont visibles.
Au total, il semble bien qu’il s’agisse d’une construction du XIIe siècle, à contreforts plats, profondément remaniée dans les dernières années du XIIe ou au début du XIIIe siècle.

3 – LES MODIFICATIONS ULTERIEURES DU CHATEAU (XIIIe-XIVe).

Les quelques transformations visibles attribuables à cette époque ­laissent entendre qu’à partir du XIII e siècle, la fonction résidentielle du château l’avait largement emporté sur la fonction militaire. Ainsi, cette enceinte, probablement totalement aveugle à son origine, fut percée de nombreuses ­ouvertures, pour lesquelles il est difficile d’assigner une date ­précise.
– à l’Ouest, la courtine fut percée de 4 petites archères, 2­au rez-de-chaussée ; ; et 2 au premier étage; très modifiées lors des travaux de 1970. Le second étage est aujourd’hui encore percé de 3 petites ouvertures quadrangulaires que l’on retrouve à intervalle régulier (tous les 3 mètres environ). L’une, au Nord a­ été transformée en archère, peut-être au cours du XVe siècle. Il ; pourrait s’agir des traces d’un ancien crénelage, ou d’ouvertures ­destinées à permettre le tir des armes à feu comme il en existait ; par exemple au sommet du rempart du château de Caen ; (Michel de BOUARD, Le Château de Caen, Caen 1979, p.40. ). Dans ce cas, elles ne seraient pas antérieures au XIVe ou au XVe siècle (photo 3). Il faut enfin signaler l’existence de latrines dans l’épaisseur de la maçonnerie, au niveau du premier étage, ouvrant également sur le fossé. Leur datation en est ­malaisée.
– à l’Est, en revanche, le premier étage est percé de deux ­grandes baies voûtées en plein cintre ainsi que d’une porte (photo ­4). Celles-ci furent ensuite fermées et transformées en archères, probablement au XIV e ou au XV e siècle: l’une d’elles présente à­ sa base une canonnière, élément qui n’apparaît dans les petites fortifications qu’à partir de la guerre de Cent-ans (photo 5).
Là où le second étage a été conservé, on retrouve les petites ­ouvertures crées ou rectangulaires, déjà observées à l’Est.­ Toutes ont été bouchées, probablement afin d’accentuer encore l’aspect militaire de la construction.
Enfin, sur toutes les maçonneries anciennes, une ligne régulière, légèrement débordante est visible sur la face interne, à la ­hauteur des deux seuils de portes; soit à environ 1.30-1.40 m­ au-dessus du sol actuel. Elle pourrait correspondre au niveau d’un ancien sol, ou à celui d’un ancien niveau de plancher qui aurait séparé un premier étage surélevé d’un niveau de caves semi-enterrées.
Les très nombreuses reprises décelables dans les maçonneries ; ­proches de la porte d’entrée montrent que des modifications importantes y furent effectuées, à plusieurs époques. Cette porte ­simple, assez étroite, est encadrée à l’intérieur de l’enceinte ­par deux puissants contreforts (photo 6). Elle était autrefois surmontée d’une salle d’étage, encore soutenue au XVIIIe siècle ­par 3 piliers. On y accédait par un escalier de pierre installé à l’Est, à l’intérieur de la maçonnerie ainsi que par un autre ­escalier à l’Ouest, aujourd’hui détruit, mais signalé sur le plan du XVIIIe siècle. La surveillance ; était effectuée par deux grandes fenêtres rectangulaires, placées symétriquement par rapport à l’axe d’entrée; l’une ayant été ensuite bouchée, ­l’autre transformée en une petite archère. Enfin, après que le château eu perdu l’essentiel de son rôle militaire, une nouvelle fenêtre fut percée à proximité de cette archère.

4- LE CHATEAU DE CREVECOEUR DANS LA GUERRE DE CENT-ANS­ (XIVe-XVe).

Plusieurs poutres, de fortes sections, trouvées lors du curage du fossé, au début des années 70 proviennent très probablement d’un ­pont-levis installé dans les dernières années ; du XIVe ou au commencement du XVe siècle: une datation effectuée au C.14, ; sur ces bois a donné la date de ; 580 +/- 90 B.P., soit 1370 environ ­ (Gif, 2403). Ceci montre que des travaux importants furent ­effectués à Crèvecoeur au cours de la guerre de Cent-ans.
En, 1417, ; après la prise du château de Crèvecoeur par les armées du Duc de Clarence, la garde de cette forteresse, qui est à cette époque l’une des principales places-fortes du Pays d’Auge avec ­Fauguernon, Courtonne-la-Meurdrac, et bien sûr ­Bonneville-sur-Touques, fut alors confiée à Sir Thomas Kirkeley[18]­. Reprise par ; Dunois, le ­bâtard d’Orléans, en 1449, elle semble avoir ensuite perdu ­définitivement son rôle militaire, le château de Crèvecoeur ne ­jouant apparemment aucun rôle lors des guerres de religion.
L’avant poste qui protégeait l’accès du château fut modifié – ou construit, ceci est difficile à déterminer – au XIVe ou au XVe siècle. En tout cas, il est net que les deux énormes massifs de maçonnerie, situés de part et d’autre de la porte, s’appuient nettement sur l’édifice antérieur, et servent d’assise à une ­construction quadrangulaire percée d’archères et de canonnières multiples, destinée à assurer la protection de l’accès du château.
Improprement dénommée « donjon », la grosse tour située au Sud-est est nettement postérieure à l’ensemble de la construction, comme ­l’avait fort justement vu Arcisse de Caumont[19] : son orientation diffère de celle de l’enceinte polygonale, et elle est construite selon un mode d’appareillage très homogène, composé de gros blocs calcaires rectangulaires et de petits ­moellons calcaires qui proviennent d’un horizon géologique différent de celui utilisé lors des époques précédentes.(v.­ photo). Sa face interne, fortement dégradée, présente plusieurs traces de reprises postérieures, dont il est impossible de ­préciser la nature et l’époque. L’ensemble cependant, par ses ­petites archères formées de 3 rangs de pierres, dénonce une volonté manifeste de se protéger, et offre certaines similitudes ; ; ­avec le poste avancé qui défend l’entrée du château.
Une autre construction quadrangulaire, située dans l’angle Sud-ouest du château, pourrait révéler l’existence d’une ancienne tour d’angle, très modifiée par la suite. Elle est surmontée de 4­ corbeaux de pierre qui supportaient probablement autrefois une ouverture. L’appareil utilisé ici est le même que celui de la ­tour Sud-ouest, dont elle est à coup sûr contemporaine. C’est dans cette tour qu’un « trésor » aurait été découvert au siècle ­dernier, emporté par un ouvrier qui fut pour cela condamné en 1857. Une seule monnaie fut alors récupérée, à l’effigie de Louis XII (1498-1515)[20]
Vers la fin du XVe ou au début du XVIe de nouveaux bâtiments résidentiels à, pans de bois, furent édifiés, appuyés contre la muraille interne. Le manoir était à l’origine formé de 3 travées, puis fut allongé à ses deux extrémités. L’ensemble a ensuite connu de très importantes modifications, jusqu’aux restaurations de 1971. Enfin, la plupart des bâtiments de la basse-cour – ferme ­et pigeonnier – semblent ; à peu près contemporains du manoir.
On ne peut être qu’étonné de l’importance de cette fortification au XIIe siècle. Celle-ci n’a pu être l’œuvre que d’une famille d’un certain rang, dont il importe maintenant de rechercher ­l’origine de la fortune.

A L’ORIGINE DU CHATEAU: PUISSANCE CHATELAINE CONTRE PUISSANCE EPISCOPALE.

Presque totalement absent des sources du XIe siècle, le lignage de Crèvecoeur apparaît au cours de la première moitié du XIIe siècle. Le fondateur semble en être Hugues de Crèvecoeur, ­mentionné dans plusieurs textes à partir de 1112, souvent en compagnie de son fils Guillaume; à moins qu’il s’agisse de Robert­ de Crèvecoeur signalé en 1109, mais dont rien ne prouve qu’il ­était parent de Hugues et de Guillaume de Crèvecoeur [21]
En 1133, le fief de Crèvecoeur comptant pour 5 fiefs de chevaliers, relève de l’évêque de Bayeux[22]. C’est une quinzaine d’années ­plus tard que l’on voit le lignage de Crèvecoeur en lutte contre ­l’autorité épiscopale: Hugues et son fils Guillaume installent à Crèvecoeur un marché qui concurrence directement celui que l’évêque possédait à Cambremer[23]. Malgré l’ordre ­donné par Henri II Plantagenêt, encore seulement Duc de ­Normandie, à ses baillis d’Exmes et d’Auge d’interdire l’accès au ­marché de Crèvecoeur [24] – et malgré une sentence d’excommunication prononcée vers 1151-1153 par le Pape Eugène III contre Hugues et Guillaume, les empiétements contre la puissance ­temporelle de l’évêque de Bayeux continuèrent: par trois fois,­Henri II renouvela l’ordre de veiller à ce que l’évêque de Bayeux ­jouisse librement de sa banlieue de Cambremer, en 1156[25] ; ­ tout d’abord, vers 1156-1158 ensuite[26] puis à nouveau en décembre 1162[27] Dans ces mandements, il n’est certes pas fait mention ; de Crèvecoeur, mais on sait qu’en 1133,­Hugues de Crèvecoeur possède des terres dans la banlieue de Cambremer[28] qui devait ­probablement s’étendre à toutes les paroisses de l’exemption de Cambremer dans laquelle se trouvait Crèvecoeur[29]. D’autre part, il est ­presque certain que la création de ce marché ne fut pas la seule action menée contre l’autorité épiscopale[30]. A partir de ­cette affaire, les relations entre Hugues et Guillaume d’une ­part, et Henri II s’assombrissent: Guillaume de Crèvecoeur est mentionné comme témoin d’un acte ducal pour la dernière fois en­1153[31]. Passé cette date, le lignage n’est plus jamais mentionné dans un acte du pouvoir souverain. Aussi extraordinaire que cela puisse paraître, il semble bien que Guillaume et Hugues aient gagné la partie face à l’évêque, au roi ­et au pape, car le marché seigneurial de Crèvecoeur est encore attesté en 1287, à propos d’une donation faite aux moines de Tiron[32]
On peut tenter d’expliquer cette résistance face au pouvoir ­politique et religieux par le fait que Hugues et Guillaume ont ­bénéficié d’une part de l’éloignement relatif de leur seigneur, ­l’évêque de Bayeux, peut-être d’ailleurs moins combatif pour ­protéger ses prérogatives que ne l’aurait été un seigneur laïc. ­Ils ont peut-être également bénéficié du fait qu’à partir de­ 1154, Henri II se préoccupe davantage de l’Angleterre que de la Normandie. Mais, surtout, il semble que leur puissance leur vient ­de leur château peut-être tout récemment réédifié.
Guillaume de Crèvecoeur apparaît de nouveau entre 1161 et ­1185-1189, comme bienfaiteur de l’abbaye de Sainte-Barbe-en-Auge­[33]. Vers 1154-1170, on le voit encore donner à l’abbaye de Troarn le patronage de l’église de Cléville[34]. Après sa mort, le fief et le château de Crèvecoeur passèrent entre les mains de ­la famille du Hommet, à la suite du mariage de Hadwise de Crèvecoeur avec Jean du Hommet, probablement parent de Jourdain­ du Hommet, évêque de Lisieux entre 1202 et 1218; puis entre celle les mains de celle de Brucourt après 1204.
Entre 1112 et 1147, on trouve un nommé Hugue de Crévecœur présent à Crévecœur-en-Auge. Ce même Hugue est aussi seigneur de Cléville. Sa petite-fille Hadeisa (dame de Cléville et de Héritot et fille de Guillaume de Crevecœur) épouse Jourdain du Hommet. Les Du Hommet sont connétables héréditaire de Normandie, charge qu’ils possèdent jusqu’au XIIIe siècle. Jourdain du Hommet est le fils de Richard, seigneur de Varenguebec et de la Haye-du-Puits et d’Anne de Say, fille du seigneur de Says et d’Aulnay. En 1204, Philippe Auguste confisque les terres de Jean-Sans-Terre, roi d’Angleterre. Les terres de Jean du Hommet (fils de Richard) sont confisqués.
Les relations avec ­l’évêque de Bayeux n’en furent pas meilleures pour autant: en 1225, il faut un jugement de l’échiquier pour mettre fin aux querelles entre l’évêque et Jean de Brucourt, seigneur de ­Crèvecoeur[35]. Les droits de l’évêché y sont ­clairement définis[36], ce qui sous-entend que les ­autres appartiennent au seigneur laïc. Définir, c’est aussi souvent limiter…
Installé au centre d’une modeste seigneurie, le château de ­Crèvecoeur se présente donc au XIIe siècle, avant tout comme la résidence d’un petit châtelain: aucun événement militaire ne ­semble s’y dérouler. Sa construction illustre la volonté de cette petite et moyenne aristocratie de se différencier nettement des ­classes sociales inférieures en se faisant construire une demeure ­fortifiée en pierre, à la manière des plus grands lignages. Son ­origine est sans doute à mettre en relation avec la période de crise qui suivit la mort du Duc Henri Ier en 1135, et qui dura une vingtaine d’années. Enfin, il apparaît ici clairement que la construction d’un château n’est pas sans conséquences politiques: le lignage se brouille avec son seigneur, l’évêque de Bayeux et ­par voie de conséquence avec le Duc, allant même jusqu’à recevoir l’excommunication pontificale. Mais surtout, la construction d’un château n’est pas seulement un élément de prestige, signe d’une certaine ; réussite sociale: c’est aussi ; un moyen de mettre la ­main sur de nouvelles richesses économiques, en installant un ­marché par exemple.
Christophe ­MANEUVRIER

Jean SAUSSAYE, « Notes, anecdotes, recherches diverses pour servir à l’histoire de Civières-en-Vexin », Nouvelles de l’Eure, Nos­64-65, Hiver 1978, pp. 7-11, ill. (extrait de l’Histoire de Tourny.)
Les Cordeliers de Vernon.
« … François de Montmenrency-Hallot, fils de François de ­Montmenrency, baron d’Auteville, du Hallot, de Crèvecoeur-en-Auge, de Boutteville, de la Roche-Millet, seigneur ­de Precy-sur-Oise, capitaine de Cinquante hommes d’armes, chevalier de Saint-Michel et de Jeanne de Montdragon. Fut fait chevalier de l’ordre, capitaine de cent hommes d’armes, bailli et gouverneur de Rouen, bailli de Gisors, enfin lieutenant-général, pour le roi de toute la Normandie, en l’absence du duc de ­Montpensier. « Hallot se jeta en Normandie lorsqu’il eut appris ­la mort du duc de Guise; il disposa si bien la noblesse de cette grande province en faveur du roi et de son successeur, qu’ils ne ­trouvèrent en aucune contrée du royaume, plus d’obéissance et de ­secours. Bientôt après il conduisit au duc de Montpensier une nombreuse troupe de gentilshommes à la tête desquels il contribua beaucoup à la victoire complète que ce prince remporta sur les Gauthiers, auprès de Falaise. De plus de vingt mille homme qui ­avaient pris les armes, il y en eut trois mille de tués, douze ­cents de pris, et le reste fut tellement dissipé, que le nom de ces fanatiques, qui jusqu’alors avaient été le fléau des villes de Normandie, fut éteint. Peu après, Hallot prit Neufchâtel, et battit un corps de sept cents ligueurs. Il se comporta avec le même courage au combat d’Arques, à la bataille d’Ivry et au siège ­de Paris, mais celui de Rouen lui fut fatal.
« Le roi lui avait promis, en récompense de ses services, le gouvernement de cette ville importante. Hallot se surpassa lui-même dans cette fameuse expédition; mais le 7 février 1592, ­comme il volait au secours de la tranchée sur laquelle Villars­ avait fait une vigoureuse sortie, il fut blessé à la cuisse d’un ­coup d’arquebuse, et renversé de son cheval qui fut tué. »Hallot se retira dans la ville de Vernon dont il était ­gouverneur, pour y faire panser ses blessures et il y trouva la mort. » Flavacourt était suspect à Henri IV; il lui avait ôté, en 1590,­le gouvernement de Gisors, pour le donner à d’Alègre; mais cet emploi n’avait pu contenter l’ambition de celui-ci; depuis longtemps il conservait une secrète jalousie contre Hallot, ayant vu avec peine, qu’aussitôt après la mort de son prédécesseur,­ Henri IV, s’acheminant vers la Normandie pour y attendre le ­secours que lui envoyait la reine d’Angleterre, avait donné à­ Hallot le gouvernement de Vernon, auquel il prétendait. »D’Alègre sut cacher son ressentiment sous les dehors d’une feinte amitié; pendant que Hallot s’occupait du soin de sa guérison, il arrive avec seize chevaux, et le lendemain matin va lui rendre visite et lui fait demander s’il peut monter à sa ­chambre; le blessé veut lui épargner cette peine; il va lui, malgré son incommodité, en s’appuyant sur deux béquilles; mais, comme il allait embrasser d’Alègre, ce traître et les siens le­ percent de coups d’épée et le laissent mort sur la place. »Hallot avait épousé Claude Hébert ou d’Herbert, dite d’Ossonvilliers, femme vertueuse qui poursuivit courageusement la vengeance de l’assassinat de son mari.
« Il ne laissa que deux filles: Françoise de Montmorenci­ (Montmorency), femme de Sébastien de Rosmadec, baron de Molac, et Jourdaine-Madeleine de Montmorenci (Montmenrency), femme de ­Gaspard de Pelet, vicomte de Cabanes.
« Les figures de Hallot et de sa femme étaient placées sur une ­balustrade auprès du chœur Pl. XIII…. ».

2 – Bibliographie:

CAUMONT Arcisse de ;: Statistique monumentale du Calvados, réédition FLOCH Tome III page 417.
CENYNCK Christophe de, ; Crèvecoeur du XII e ; ; ; au XX e ; ; ; siècle. Un bourg en Pays d’Auge, Crèvecoeur, Fondation Schlumberger, 1992, 16 p.
« Un Château et un Musée sur la route des Ducs », ; Le Pays d’Auge, 7­ avril 1989 colombier 1500 trous de boulins – pièces d’échec – pétrole ­Schlumberger
DE LA RUE Abbé, Nouveaux essais historiques sur la ville de Caen, 2 vol., Caen, Mancel, 1842, t. II, p. 105 sq.
Odon Stigand, Rabel de Tancarville, Hugues de Montfort, seigneur de Saint-Laurent-des-Monts, Robert de Montfort, seigneur du Plessis-Esmangart (Dozulé), Guillaume de Tilly, Guillaume de Crèvecoeur, seigneur de Vendeuvre, Hugues de Victot et Guillaume de Pontfol, Alexandre de Bouttemont, Gouvis, Rupierre seigneurs de Frénouville, d’Ablon, d’Aigneaux, Chièvre, Canapville, de Prunelay, d’Angerville, de Tournebu, de Sainte-Marie, de Percy, de Bonnenfant, de vaux, du Tremblay de Mesnil-Mauger, Poilvilain, de méheudin, de la Ferté de Courcy, Malherbe, Louvel de Bonneville-la-Louvet, Mallet de Graville, Saint-Loup-de-Fribois, vignobles de Lécaude, de Mézidon, de Bray d’Ecajeul, Etrehan-le-Pierreux
DIMITRIADIS Mme, ; L’enfance de Melle ;Lenormand, reine de la voyance, ­ Communication à la SHAO, 9 novembre 1991. Mentionnée dans ; BSHAO, CX, ­N° 1-2, Mai-Juin 1991, p. 12
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DEMIAU de CROUZHILLAC, « Le Château de Crèvecoeur », MSAN, 24, 1859, ­pp, 90-102; et t. à p.: Caen, Harden, 1859
MSAN
DETERVILLE Philippe; Richesse des châteaux du Pays d’Auge, Condé- sur-Noireau, Corlet, 1989, 301 p.; pp. 230-236
Editions FLOHIC; Le patrimoine des communes du Calvados, page 1150.
LELONG Danièle; Le château de Crévecoeur. Bulletin du foyer rural du Billot, N° 84, décembre ; 2003.
MANEUVRIER Christophe : le château de Crévecoeur BSHL n°32 1990-1991
MERCIER Pascal; Jean SCHLUMBERGER face à l’Histoire. (Le Val Richer, octobre 2004),- l’Association Le Pays d’Auge 2005.
MOISY; Les trésors du château de Crèvecoeur, Communication SHL, 17­décembre 1924. PV. II, pp. 204-205
PELLERIN Henri, « La chapelle du château de Crèvecoeur », ; PAR, 21, N° 9, ­Septembre 1971, pp.17-19.
SAUSSAYE Jean, « Notes, anecdotes, recherches diverses pour servir à­ l’histoire de Civières-en-Vexin », ; Nouvelles de l’Eure, N os ; 64-65, ­Hiver 1978, pp. 7-11, ill. (extrait de l’Histoire de Tourny.)
Archives Départementales de la Seine-Maritime – Parlement De Normandie (1336-1790) Sous-série 1B – Crevecoeur (Calvados), 1 B 5617.

3 – Pièces Justificatives:

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT
Bourg.— Le bourg de Crèvecoeur, qui renferme la population agglomérée de la commune, se compose d’une rue assez bien bâtie, au centre de laquelle est la halle et la mairie. Le marché de Crèvecoeur a lieu chaque semaine.
Je n’ai pas trouvé de documents sur l’origine de ce marché aux Archives du Calvados; mais il est probable qu’il a été très-anciennement établi par les seigneurs de Crèvecoeur, dont le château se trouve à 1 kilomètre du bourg.
C’est à Crèvecoeur, et aux environs, que l’on élève les remarquables volailles (poules de Crèvecoeur) qui ont tant de
réputation en France.
Il existe à l’extrémité méridionale du bourg de Crèvecoeur un manoir assez remarquable, bâti en bois et en briques.

Château.
— Le château de Crèvecoeur se compose de deux enceintes entourées de fossés profonds, très-apparents encore.
Dans la première enceinte, est une chapelle qui paraît dater des premiers temps de l’ère ogivale et doit conséquemment remonter à la fin du XIIe siècle ou au commencement du XIIIe; c’est ce qu’il y a de plus ancien dans le château. Dans la seconde enceinte, qui était séparée de la première par un fossé particulier, se trouve le château proprement dit ou l’habitation seigneuriale; c’est un corps-de-logis allongé, orienté à l’est et adossé aux fossés qui entourent la place du côté de l’ouest.
La maçonnerie peut être ancienne dans quelques parties, mais sans offrir de caractères. Des changements considérables paraissent, d’ailleurs, avoir été faits à diverses époques. A l’extrémité de ce bâtiment, vers le sud, existe une tour carrée que l’on appelle le donjon et qui ne paraît pas très-ancienne : nous en avons reproduit une esquisse, dans notre Abécédaire d’archéologie, d’après le croquis de M. Bouet.
En somme, le château de Crèvecoeur donne encore l’idée d’une véritable place-forte du moyen-âge et mérite d’être visité. Il appartient à présent à M. Lemasquerier, négociant, membre de l’Association normande (Depuis que cet article a été écrit, M. Demiau de Crouzilhac, conseiller à la Cour impériale de Caen, a publié un article très-intéressant sur le château de Crèvecoeur. Ce mémoire a été lu dans une des séances publiques de la Société des Antiquaires de Normandie.)
La famille à laquelle ce château appartenait au moyen-âge était fort ancienne.
Jean de Crèvecoeur figure dans les Rôles de l’Échiquier de Normandie, à la date de 1195.
Hugues et Guillaume de Crèvecoeur sont mentionnés dans des chartes de la fin du XIIe siècle, intéressant l’abbaye de Troarn (Voir le tome IIe de la Statistique monumentale du Calvados, p. 94.)
Après la conquête de la Normandie par Philippe-Auguste, un Jehan de Crèvecoeur fut mandé pour se rendre à l’ost du Roi en 1236.
Occupé par les Anglais pendant la guerre de Cent-Ans, le château de Crèvecoeur fut reconquis sur eux par Dunois et les comtes de Clermont et de Nevers en 1448. Dans le siècle suivant, ce château servit de prison à Claude de Sainctes, évêque d’Évreux, qui avait suivi avec trop d’ardeur le parti de la Ligue. Il avait été pris par Henri IV, dans la ville de Louviers, le 6 juin 1591.
Alors, comme au XVIIe siècle et jusqu’à la Révolution, la seigneurie de Crèvecoeur appartenait aux Montmorency Luxembourg.

CREVECOEUR-EN-AUGE – Le manoir actuel est Bâti sur une motte féodale à deux enceintes entourées de fossés très profonds. Il subsiste encore quelques ruines d’un donjon (8).
(8) Demiau de Crouzillac, Le château de Crèvecoeur Mem. S.A N., XXIV,
1859.p 90-102). – Caumont, Stat, mon., V, p. 422.

Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien Diocèse de Lisieux. PIEL Abbé.

Le diocèse de Bayeux possédait à son tour dans le diocèse de Lisieux l’exemption de Cambremer. Cette exemption comprenait les paroisses de: Cambremer, Saint-Vigor de Crèvecœur, Grandouet, Saint-Laurent-du-Mont, Manerbe, Montreuil, Saint-Ouen-le-Peint, Saint-Pair-du-Mont et le Pré-d’Auge.
Les dénominations des prébendes venaient des lieux où étaient situées les terres qui formaient l’apanage dos chanoines au moment de la fondation des canonicats. Par la suite des temps, des échanges de terres avaient parfois eu lieu ; mais la prébende avait continué quand même à porter son nom primitif.
Ainsi les terres qui appartenaient aux deux chanoines de Crèvecœur se trouvaient primitivement situées dans la paroisse de ce nom. Au XVII° siècle nous les trouvons sur le territoire de Beuvillers et elles continuent à s’appeler prébendes de Crèvecoeur.
La première portion de Crèvecœur se trouvait dans la prairie d’Ouilly et à Beuvillers, près la rivière et s’étendait sur les paroisses de Saint-Jacques et de Glos.
La seconde portion était aussi à Beuvillers. Ces deux prébendes avaient été primitivement fondées à Crèvecœur.
– Le 19 octobre 1692, Mre Nicolas Theroude, pbrë, l’un des anciens barons de l’Eglise de Lx, chanoine prébende de Crefcoeur (Crèvecœur), 1ère portion, donne sa procuration pour résigner son canonicat entre les mains de N.-S.-P. le pape, en laveur de Me Charles du Thiron, clerc de Lx, chanoine et l’un des huit barons de l’Eglise d’Evreux.

Le 19 octobre 1692, led. sr du Thirôn obtient en cour de Rome des lettres de provision dud. bénéfice.
Le 26 décembre 1692, le seigr évêque de Lx donne son visa auxd. lettres de provision.
Le lendemain, le Chapitre de la Cathédrale assemblé, savoir : Mres Taignier de la Bretesche, Le Michaut, de Mailloc, Le Coq, Paulmier, Senée, Mahieu et Desperiers, Mre Charles du Thiron est mis en possession des canonicat et prébende de Crèvecœur, 1ère portion, par le ministère de Mr le doyen du Chapitre, en présence de Mes Jacques Cauvigny et René Bonnissant, pbrës, chapelains et vicaires de la Cathédrale.

Le 13 avril 1686, Charles du Thiron, fils de Pierre et de Marguerite Le Bas, de la parr, de St.Jacques de Lx, reçoit la tonsure.
– Le 16 décembre 1691, Thomas Manchon, fils de Vigor et de Marie Fergant, «de là parr.de St-Vigor de Crèvecœur, » diocèse de Bayeux, reçoit la tonsure a Bayeux.

Le 10 juin 1693, led. sr Thomas Manchon, né à St-Loup-de-Fribois, diocèse de Lx, obtient de Sa Sainteté un bref qui le relève de l’excommunication qu’il avait encourue involontairement en recevant la tonsure à Bayeux.
Il était né et été baptisé à St-Loup-de-Fribois. Mais le registre des baptêmes de lad. paroisse, pour l’année de sa naissance, ayant été perdu, il crut, et ses parents et plusieurs autres personnes l’affirmaient, qu’il était né à Crèvecœur, diocèse de Bayeux. En conséquence il reçut la tonsure à Bayeux des mains de Mgr de Nesmond. Mais le registre de St-Loup-de-Fribois ayant été retrouvé, le sr Manchon s’aperçut qu’il était né dans cette paroisse. Il s’empressa de s’adressé en cour de Rome pour être relevé des censures qu’il pouvait avoir encourues.
– Le 16 décembre 1691, Jean-Jacques d’Ancerville, fils de Jean et de Marie Hellouin, de la parr, de Crèvecœur, reçoit à Bayeux la tonsure et les ordres mineurs.

Le 7 avril 1693, led. sr d’Ancerville est ordonné sous-diacre.
Le 18 sept. 1694, il est ordonné diacre.
Le 7 avril 1697, il reçoit la prêtrise.

– Mre François Daubin, pbrè, chanoine prébende de la 2e portion de Crèvecœur.

– 583. – Le 30 oct. 1702… Cathédrale, la chapelle de St-Thomas-le-Martyr ….. Le 3 nov. 1702, Me François Daubin, pbfë, chanoine prébende de Crèvecœur, 2° portion, chanoine en la Cathédrale, nomme à lad. chapelle de St-Thomas, la personne dud. sr Lemonnier, pbfë, curé de St-Cyr-de-Salernes et aussi de Piencourt, 1ère portion.
Le 31 déc. 1702, le sr Lemonnier est mis en possession de la chapelle St-Thomas.
Le 30 avril 1710, la chapelle Ste Magdeleine en la Cathédrale appartenant au chanoine de semaine et Mre Charles du
Thiron, chanoine prébende de la 1ère portion de Crèvecœur.

– 477.-Le 27 juil. 1718, Me Louis-François de la Planche, clerc tonsuré du diocèse du Mans …. requiert du seigr évêque de Lx la collation du canonicat de Crèvecœur, 1ère portion, vacant par la mort de Me Charles du Thiron, dernier titulaire…. Ces réserves faites, led. sr de la Planche est mis en possession dud. canonicat de Crèvecœur par le ministère de Mr le doyen.

– 788. – Le 10 oct. 1724, la nomination au canonicat de Crèvecœur, 2e portion, appartenant au seigr évêque, Mgr Henry-Ignace de Brancas nomme aud. bénéfice, vacant par la mort de Mre François Daubin, pbrë, dernier titulaire, la personne de Mre Jean-Baptiste de Gémare, pbrë, en sa qualité de gradué nommé sur l’évêché de Lx.
Le 16 oct. 1724, led. sr de Gémare est mis en possession de lad. prébende de Crèvecœur par le ministère de Mr de Grosourdy, chanoine et trésorier de la Cathédrale, en présence de Mes Jean Graffard, pbrë, et Pierre Pillon, sous-diacre, officiers de lad. Eglise.

– Prébende, 1″ portion, de Crèvecœur.-C. du Thiron – L -F. de la Planche du Ruillé.
– Prébende. 2e portion, de Crèvecœur. -F. Daubin – J.-B. de Gémare.

– 134. – Le 30 déc. 1741, Mre François Challemel du Plessis, pbrë, curé de la 1ère portion de la cure de Lieurey, pourvu de la chapelle fondée en l’église St.Vigor de Crèvecœur, remet purement et simplement lad. chapelle entre les mains de Mr de Danizy de Clinchamps, qui en est patron-présentateur.

– 165. – Le 28 mars 1745, Mre Louis-François De Laplanche, clerc tonsuré, chanoine prébende de la 1ère portion de Crèvecœur en la Cathédrale de Lx, « estant dans une chambre sur la cuisine de la maison du château de Mauvinet, couché dans un lit, attaqué de maladie corporelle et néanmoins sain d’esprit, » donne sa procuration pour résigner son
canonicat entre les mains de N.-S.-P. le pape en faveur de Mre Alexandre-Victor de Champagne, clerc tonsuré du diocèse d’Angers. Le sr résignant se réserve toutefois une pension de 300 livres à prendre sur les revenus de lad. prébende qu’il a possédée depuis plus de vingt ans. Fait et passé en lad. chambre du château de Mauvinet, parr, de Ruillé en Ajou, diocèse du Mans.
Le 20 avril 1745, led. sr de Champagne obtient en cour de Rome des lettres de provision dud. bénéfice.
Le 10 sept. 1745, le seig. évêque donne son visa auxd. lettres de provision.
Le 11 sept. 1745, le sr de Champagne est mis en possession du canonicat de Crèvecœur, 1ère portion, parle ministère de Mr de Gyémare, chanoine et grand-chantre de la Cathédrale.

– Prébende de Crèvecœur (1ère portion). – L.-F. de la Planche du Ruillé.
– Prébende de Crèvecœur (2ème portion). – J.-B. de Gyémare. II est abbé de Tonnay-Charente.

– Le 4 juil. 1757, le sr Delavigne, desservant la chapelle de la parr, de St-Vigor de Crèvecœur, y demeurant, diocèse de Bayeux, fait signifier ses noms et grades aux religx de St-Evroult, en présence de Me Antoine-François Corbelin, pbrë, curé de Heugon.
– Le 28 juin 1867, la nomination aux canonicats et dignités de la Cathédrale appartenant au roy à cause de son droit de régale. Sa Majesté nomme au canonicat de Crèvecœur, 2e portion, vacant par la mort de Mre Jean-Baptiste de Gyémare, dernier titulaire, la personne de Mesre César-Augustin Chastan de la Fayette, pbrë du diocèse d’Apt et bachelier en théologie. Donné à Marly.

Le 13 juillet 1761, le roy nomme à la dignité de grand chantre, vacante par la mort dud. sr de Gyémare, la personne dud sr de la Fayette. Donné à Versailles.

Le 27 sept 1761, le sr de la Fayette est mis en possession des canonicat et prébende de Crèvecœur, 2e portion, par le ministère de Me. d’Hercourt, président du Chapitre en l’absence de M. le doyen.

– Le 5 juin 1774, Mesre César-Augustin-Chastan de la pbfë du diocèse d’Apt, en Provence, bachelier en théologie, chanoine prébende de St-Pierre-des-Azifs, haut-doyen de la cathédrale de Lx, et encore en possession du canonicat et prébende distributive de Crèvecœur, 2e portion, et de la grande-chantrerie, seconde dignité de lad. Cathédrale, demeurant en sa maison décanale sise à Lx, par. St-Jacques.

-Le 10 juin 1774, Mesre César-Augustin Chastan de la Fayette, pbrë du diocèse d’Apt en Provence, bachelier en théologie, chanoine prébende de St-Pierre-Azifs et haut-doyen de la Cathédrale de St-Pierre de Lx, et encore titulaire et en possession du canonicat distribua de Crèvecœur, 2e portion, et de la grande chantrerie, seconde dignité de lad. Eglise, et aussi titulaire du prieuré simple de Ste Geneviève de Marcy, diocèse d’Auxerre, demeurant à Lx et se trouvant présentement logé à Paris, à l’hôtel de Carignau, rue des Vieilles- Etuves, parr. St-Eustache, donne sa procuration pour résigner entre les mains de N.-S.-P. le pape led. canonicat de Crèvecœur et lad. dignité de grand chantre en faveur de Mesre Claude-Louis de Barber de Lespada, chevr, pbrê du diocèse de Reims, licencié ès-lois de l’Université de Paris, chanoine de l’Eglise abbatiale et collégiale de St-Arthémy de la ville de Blanzac, diocèse d’Angoulême, pourvu en commende du prieuré simple de St-Nicolas de Jessains (1), diocèse de Troyes, demeurant à Paris, à la communauté des prêtres de St.Sulpice, place et parr. St-Sulpice.
Et led. sr de Barber de Lespada donne aussi sa procuration pour résigner entre les mains de N.-S.-P. le pape led. prieuré de St-Nicolas de Jessains, dont il n’a pas encore pris possession, en faveur dud. sr Chastan de la Fayette ; le tout pour cause de mutuelle permutation.
Mais pour compenser la différence dans les revenus de ces bénéfices, Mr Chastan de la Fayette se réserve une pension annuelle de 285 livres 14 sols sur les revenus de la grande chantrerie, et une autre pension annuelle de 142 livres 17 sols sur le canonicat de Crèvecœur.
Le 27 juin 1774, led. sr de Barber de Lespada obtient en cour de Rome des lettres de provision desd. bénéfices, canonicat de Crèvecœur et grande chantrerie.
Le 12 août 1774, la cour de parlement de Rouen autorise la mise à exécution desd. lettres de provision, et, le 19 du même mois, le seigr évêque de Lx y apposa son visa
Le 20 août 1774, le sr de Barber de Lespada est mis en possession, par le ministère de Mr le doyen du Chapitre, d’abord du canonicat de Crèvecœur, 2e portion, et ensuite de la grande chantrerie de la cathédrale de Lx.
L’acte de baptême du sr de Barber est du 7 novembre 1741. Il fut reçu licencié en droit, le 3 févr. 1768, en l’Université de Paris.
(1) Le sr de Barber de Lespada avait obtenu le prieuré de St-Nicolas de Jessains par permutation avec Mre Jacques -Germain Alleaume, pbre de Paris, auquel il avait cédé le prieuré simple de St-Venant de Dôme (?) (ou Dosses (?).
– Le 4 août 1781, Mesre Alexandre-Victor de Champagne, pbrë, vicaire général du diocèse de Lx, chanoine de la prébende distributive de Crèvecœur, 1ère portion, et titulaire de la chapelle simple de la Ste Trinité au château de Moiré, parr, de Soeurdres, diocèse d’Angers, demeurant à Lx, en sa maison canoniale, donne sa procuration pour résigner son canonicat entre les mains de N.-S.-P. le pape en faveur de Mesre Pierre-Jean-François de Malleville, acolyte du diocèse de Lx, titulaire de la chapelle de N.-D. de Caix, fondée en l’église paroissiale dud. lieu, diocèse d’Amiens, demeurant en la parr, de St-Pierre de Cormeilles….. il se réserve une rente viagère de 550 livres sur les revenus de la prébendede Crèvecœur.
Le 5 nov. 1781, le sr de Pecqueult (1) est mis en possession du canonicat de Crèvecœur, 2e portion, par le ministère de M. Mery, chanoine, en l’absence de M. le doyen.
(1) Né à Epaignes en 1750, M. Pecqueult prêta le serment de Liberté et Egalité, cessa toutes fonctions ecclésiastiques et resta à Lx où il toucha la pension de l’Etat. (Archives du Calvados.)
– Le 29 août 1782, Mesre François-Robert de Pecqueult de la Varande, pbfë du diocèse de Lx, chanoine prébende de la 1ère portion de Crèvecœur et titulaire de la chapelle St-Martin en la Cathédrale, donne sa procuration pour résigner lad. chapelle entre les mains de N.-S.-P. le pape en faveur de M. Jacques-Alexis Roussel, acolyte du diocèse de Lx. Fait et passé à Lx, en présence de M. Robert Thibout d’Anisy, Escr, sr de Mongeron, ancien capitaine d’infanterie, demeurant à Lx, parr. St-Jacques, et autres témoins.

– Le 20 juin 1785, dispense de bans pour le mariage entre Charles d’Harambure de la Bastille, officier des chasses du roy, fils de feu Etienne d’Harambure et de dame Catherine-Damienne Herval, demeurant en la parr, de Crèvecœur, diocèse de Bayeux, d’une part, et demlle Henriette Manchon, fille de Jacques-Charles et de dame Françoise Moulin, demeurant aussi en lad. parr. – Cette dispense est accordée à Lx par M. Regnault, vicaire général et officiai du seigr évêque de Bayeux pour l’exemption de Cambremer.

– Le 30 juillet 1786, Mre Claude- Louis de Barber de Lespada, chevr, pbrë du diocèse de Reims, licencié en ès-lois de l’Université de Paris, grand-chantre de la cathédrale de Lx, chanoine prébende de Crèvecœur, 2e portion, demeurant ordinairement à Lx, en son hôtel cantoral, et se trouvant présentement à Paris, rue Neuve-des-Bons-Enfans, parr. St- Eustache, donne sa procuration pour résigner led. canonicat entre les mains de N.-S.-P. le pape en faveur de Mre Jean-Baptiste-Gaspard Cheveneau, clerc tonsuré du diocèse de Paris, pourvu en cour de Rome, mais non paisible possesseur de la chapelle de Ste Marie-Magdeleine au château de Chovreuse, diocèse de Paris, demeurant au collège de Montaigu, rue des Sept-Voies, parr. St-Etienne-du-Mont, et led. sr Cheveneau donne aussi sa procuration pour résigner les droits contestés, qu’il a sur lad. chapelle, entre les mains de Sa Sainteté en faveur dud. sr de Barber, le tout pour cause de mutuelle permutation.
Le sr de Barber déclare que sa prébende est grevée d’une pension de cent livres en faveur de Mre César-Augustin Chastan de la Fayette, haut-doyen de la cathédrale de Lx et ci-devant titulaire de ce bénéfice.
Fait et passé à Paris.
Le 7 août 1786, Ied. sr Cheveneau obtient en cour de Rome des lettres de provision du canonicat de Crèvecœur, 2e portion.
Le 23 oct. 1786, le seig. évêque donne son visa auxd. lettres de provision.
Le lendemain, le sr Cheveneau ; est mis en possession desd. canonicat et prébende par le ministère de Mr le doyen du Chapitre.
Le 8 avril 1786, Jean-Baptiste-Gaspard Cheveneau, fils de Jean-Baptiste et de Geneviève-Marie Bocquet, de la ville de Paris, reçoit la tonsure dans la chapelle haute de l’archevêché des mains de Mgr Jean- Baptiste Merondot du Bourg, évoque de Babylone.

Prébende de Crèvecœur (1° portion).- A.-V. de Champaigné – P.-J.-F. de Malleville – F.-R. de Pecqueult de la Varenne.
Prébende de Crèvecœur (2° portion). – C.-A. Chastan de la Fayette ; – J.-B, Le Rat -C.-L. de Barber de Lespada – J.-B.-G. Oheveneau.

Mémoires pour servir à l’état historique et géographique du diocèse de Bayeux – Michel Béziers , Gaston Le Hardy
Crève-Cœur (Crepicordium). Bourg, 2 feux privilégiés, 50 feux taillables, et 150 communiants.
Il est situé partie sur la paroisse de Saint-Vigor, au diocèse de Bayeux, partie sur la paroisse de Saint-Loup- de-Fribois, au diocèse de Lisieux. Le marché y tient tous les mercredi. C’est une ancienne châtellenie, qui appartient à M. Charles-François de Montmorency, duc de Luxembourg. Il nomme à la cure de Saint- Vigor, et à la chapelle du titre de Saint-Vigor, fondée anciennement dans l’église paroissiale, par Jean Baptiste Le Gentil. Il n’a droit de nommer à cette chapelle que dans les 2 mois du jour de la vacance, et s’il laisse écouler ce temps, c’est à M. de Clinchamp à y nommer. Il y a dans le bourg, sur l’exemption de Bayeux, une autre chapelle sous l’invocation de la Visitation de la Sainte-Vierge, qui appartient à la famille de MM. Manchon. Le curé de Saint-Vigor de Crèvecœur, est gros décimateur de sa paroisse. Elle contient 3 principaux villages : la Vignerie, la Bouquetière et la Duponterie, et un ancien château pour M. le duc de Luxembourg. Ce fut dans ce château que mourut, en 1591, Claude de Saintes, évêque d’Évreux, qui y était détenu depuis 2 ans pour crime de lèse-majesté. Il avait été condamné à mort pour avoir justifié, par un écrit de sa main, l’assassinat du roi Henri III ; mais Henri IV, à la prière du vieux cardinal de Bourbon, commua son supplice en une prison perpétuelle, et le fit enfermer pour le reste de ses jours dans le château de Crèvecœur.

Histoire de Lisieux – Louis Du Bois.
– 1591 : fin de l’année. Mort, au château de Crèvecoeur, de Claude de Sainctes, évêque d’Évreux, ligueur forcené, qui avait été, le 6 juin. saisi à la prise de Louviers. Le parlement royaliste qui siégeait à Caen l’avait condamné, « non pas à la mort qu’il méritait, mais à l’emprisonnement, parce que Henri IV céda à des considérations politiques en faveur du clergé.
– CRÈVECOEUR. Ce bourg important, que traverse la route royale de Paris à Cherbourg, était autrefois renommé par un grand commerce de poulardes grasses que de Saint-Pierre-sur-Dive on expédie maintenant à Paris. Dans le latin moderne: Crepicordium. Ce nom de Crèvecoeur vient sans doute de la difficulté qu’autrefois on éprouvait à parcourir les chemins impraticables qui l’entouraient.
– Les seigneurs de Crèvecoeur figurent donc en 1066 dans l’armée de Guillaume-le-Conquérant, qui donna en Angleterre à cette famille de belles terres: voir le Monasticon Anglicanum, tom. 11; p. 111 et 796. Dès le règne de Henri 1(1106 à 1435), cette famille, devenue anglaise, était divisée en deux branches.
La branche « des barons de Redburn habitait le comté de Lincoln; l’autre, établie dans le comté de Kent, eut pour chef Robert de Crèvecoeur, fondateur, en 1119, du prieuré de Ledes ».
– Le château de Crèvecoeur, jadis assez important, était entouré de fossés alimentés par les eaux du ruisseau de Cantepie. En 1488, sa garnison anglaise se rendit aux troupes françaises commandées par Dunois. En 1591, il reçut prisonnier un des plus fanatiques ligueurs: ce fut Claude de Sainctes, évêque d’Évreux, auquel Henri IV fit grâce de la vie; il mourut dans ce château en février de 1592.

État des anoblis en Normandie, de 1545 à 1661 – Abbé P.-F. Lebeurier.
– 314. L. d’an, de Pierre Cardonnay, sieur dud. lieu, capitaine des gens de guerre au château de Crevecoeur en Auge, et depuis au château de Fallaize, don. au camp d’Amiens en aoust 1599, ver. ch. le et c. le 6 aoust 1600; au 15e vol., fol. 194 ; sans finance.

Inventaire Sommaire Des Archives Départementales Antérieures à 1790 – M. Armand BENET
Le 27 octobre 1777, baptême par Robert-Guillaume Le Villain, curé de St-Vigor de Crèvecoeur, de Marguerite-Charlotte-Honorine Exmelin.

The Norman People And Their Existing Descendants In The British Dominions And The United States Of America – Henry S. King & Co.
Crawcour, une forme de Cracure ou Cravicure, qui est identifié armorialement avec Crevequer ou Crevecceur (Robson). Crèvecœur était un fort château dans la vallée de l’Auge, qui subsiste encore (MSAN,xxiv. 90,&c.). Son seigneur, selon Wace, était à Hastings. Hugh de C. se produit en Normandie t. Henri Ier, et a tenu cinq honoraires de l’évêque de Bayeux (lb. VIII. 426, 427). Robert de C, probablement son frère, a fondé Leeds Prieuré, Kent. Une branche était assise à Lincoln.

Statistique Monumentale Du Calvados Par Arcisse De Caumont.
Louis de Rabodanges, chevalier, marquis de Crévecoeur; et c’est ce dernier qui devint baron de Fumichon.
Il portait pour armoiries : écartelé au 1er. et 4e. d’or à la croix ancrée de gueules à 3 coquilles d’or.

The Conqueror and his companions – Planché, James Robinson.
Son père n’est connu que sous le nom de Hamo le Dapifer, ou « Hamo Vice-comes », détenant certaines terres en Angleterre, mais non en tant que possesseur d’une seigneurie en Normandie. Hasted, cependant, affirme que son nom de famille était Crevecoeur, impliquant, bien entendu, sa possession d’un fief de ce nom, Crèvecœur-en-Auge, dans l’arrondissement de Lisieux, qui aurait pu passer à son fils Hamon, Robert succédant à Astremeville.
Si Hasted avait une autorité satisfaisante pour son affirmation, et je n’ai rien trouvé qui puisse le contredire ou jeter le moindre doute là-dessus, Hamo le Dapifer devait sûrement être « le sire de Crèvecœur » du « Roman de Rou ». Robert Fitz Hamon, on le sait, n’avait d’autre descendance masculine que Hamon ; Fitz Hamon que je considère être le père du premier Robert de Crèvecœur dont nous connaissons, qui, en 1119, fonda le prieuré de Leeds, dans le Kent, et eut, par sa femme Rohais, trois fils, Adam, Elias, et Daniel et une fille nommée Gunnora.

Chronique du Bec et chronique de François Carré, Adolphe André Porée.
La seigneurie de Ferrières, aujourd’hui Femères-Saint-HUaire, canton de Broglie, arrondissement de Bemay (Eure), était Tune des plus anciennes et des plus considérables des environs de Bemay ; elle faisait partie, vers l’an 1000, du domaine dotal de Judith de Bretagne, femme de Richard II….. En 1309, Pierre de Ferrières, aïeul de Jean I, dont il est ici question, avait fondé la chapelle de saint Jean-Baptiste, dans l’église du Bec nouvellement reconstruite…. Cette chapelle de Saint-Jean-Baptiste recevait la sépulture des membres de la famille de Ferrières; on y voyait, entre autres, la dalle tumulaire de Jeanne de Tilly, femme de Jean IV de Ferrières, avec l’inscription suivante : « Cy gist noble et puissante dame Jehane de Tilly, veufve de feu noble et puissant seigneur Jehan, sire et baron de Ferrières, en son vivant dame dudit lieu de Ferrières, de la Rivière, de Tibouville, de Crevecœur en Auge, de Bailleul et de Boîssay le Chastel, laquelle trépassa l’an 1496, le 27 février. Priez Dieu pour elle. » Le Prévost, Mém. et Notes y I, 354. — Cette pierre tombale est actuellement dans l’église de Boisney (Eure).

Mémoires de la Société des antiquaires de Normandie.
La chapelle est fort intéressante par son ancienneté, mais elle ne présente pas de détails qui soient de nature à fixer longtemps l’attention. Plusieurs époques cependant lui obt laissé leur empreinte; sa construction doit être à peu près du même temps que celle du château, à en juger par son style, et notamment par son portail dont Tarchivolle est ornée d’étoiles et de dents de scie. Dans le XIIP. siècle, elle fut percée des deux croisées en lancettes qu’on remarque à Tabside et qui, par leur forme comme par le profil des moulures, se distinguent évidemment des autres. Enfin, du côté de répttre, on ouvrit une nouvelle croisée dans le XV°. siècle. Quelques débris, récemment découverts, donnent lieu de croire que des briques émaillées furent employées dans le pavage de cet édifice.
Le colombier, qui est situé dans la même enceinte que la chapelle, est plus curieux à voir dans son ensemble et dans ses détails ; on n’hésite pas à fixer sa date à la fin du XVI. siècle, c’est-à-dire à une époque où la seigneurie de Crèvecœur appartenait aux Montmorency. Il est de forme carrée ; le toit à double égout dont il est couvert est en tuiles, ainsi que le revêtement des murs ; ce revêtement ne descend pas jusqu’à terre ; il s’arrête à 3 mètres du sol et s’écarte ensuite comme un auvent dont les supports forment une corniche à modillons, de l’effet le plus pittoresque. Pour leur donner plus de solidité, l’architecte a fait entailler des planches de chêne à mi-bois, les unes dans les autres, et en a tapissé les murs depuis le rez-de-chaussée jusqu’au sommet On peut y atteindre au moyen d^une immense échelle, adaptée à un arbre fixé au milieu du sol et tournant sur son axe.
De tous les chevaliers qui, au moyen-âge, possédèrent la chatellenie de Crèvecœur, le premier qui se présente à moi est celui qui attacha sa fortune à celle du duc Guillaume. Il paraît que, dans la grande bataille d’Hastîngs, il fut un de ceux qui ne quittèrent pas l’infatigable conquérant ; Wace le dit dans le roman de Rou :

De Crievecoer 1 e de Driencort
E li sire de Briencort 3
Sueient li’Dus kel part kil tort

1 [Crievecoer – Crèvecoeur-en-Auge, arrondissement de Lisieux. Les seigneurs de Crèvecoeur s’établirent en Angleterre, et leur famille y était divisée en deux branches dès le règne de Henri Ier. Celle des barons de Redburn, bienfaiteurs du prieuré de Bolington, habitait le comté de Lincoln.
L’autre, établie dans le comté de Kent, eut pour chef Robert de Crèvecoeur, fondateur, en 1119, du prieuré de Ledes. Voyez sur ces seigneurs le Monast. anglic., II, p. III et 796.]
3 [Briencort Nous ne connaissons point de lieu qui porte ce nom en Normandie. Nous sommes porté à
croire qu’il s’agit ici de Brucourt, arrondissement de Pont -l’Évêque, et que ce mot n’aura été altéré que pour le faire rimer plus richement avec Driencourt.]

Après la conquête, il se fixa en Angleterre où, comme bien d’autres, il reçut du nouveau roi des terres considérables. Sa famille ne tarda pas à se faire connaitre par des oeuvres de charité, et fit dans le pays de nombreuses fondations. En 1119, Robert de Crèvecœur fonda, dans le comté de Kent, le prieuré de Ledes qu’il se plut à agrandir par des dons successifs ; il aimait à rappeler dans ses chartes son titre de fondateur : Ego Robertus de Crepito corde, disait-il, en latinisant son nom à sa manière, fundator cœnobii de Ledes (fondateur du monastère de Leeds)… Son fils Daniel maintint religieusement toutes ses dispositions : Concéda et confirma ecctesia sancii Nicolai de Ledes et canonicis ibidem Deo servientibus quidquid pater meus in eleemosynam dederat (Accordez et renforcez l’église Saint-Nicolas de Leeds et les chanoines qui y servent Dieu tout ce que mon père avait donné en aumône). Un de ses descendants faisant à ces mêmes chanoines de plus amples concessions, s’adressait à eux dans les termes les plus bienveillants :( Dilectis fratribus nostris canonicis infra baroniam nostram de Crevecoer A nos frères canoniques bien-aimés au sein de notre baronnie de Crevecoer). Plus tard, Hamon de Crèvecoeur confirmait, en les augmentant, les dons faits par ses aïeux : Omnes donationes atavi mei vel avi mei vel patris, vel aliquorum antecessorum confirmavimus caria nostra prœsenli, pro nobis et hoeredibus nostris (Nous avons confirmé tous les dons de mon arrière-grand-père, grand-père ou père, ou de l’un de nos ancêtres).
Un de ces chevaliers nouvellement établis de l’autre côté du détroit qui reconstruisit, dans le XII°. siècle, son château de Crèvecœur-en-Auge. Je n’en voudrais pour témoignage que ce que je trouve écrit, à ce sujet, par un archéologue éminent dont le nom fait autorité (A.Caumont) : Les barons qui s’étaient fixés en Angleterre n’avaient point abandonné leurs possessions continentales ; ils venaient souvent les voir et les habiter; beaucoup d’entre eux mirent une sorte d’orgueil à donner dans leur pays natal des preuves de leur prospérité en faisant construire leurs châteaux sur un nouveau plan.
La vie des sires de Crèvecoeur-en-Auge va s’écouler sans retour dans leur patrie adoptive ; on ne les retrouve plus en Normandie, ou du moins aucun événement ne les signale dans l’histoire de la province. Il serait difficile de préciser l’époque où le château cessa de leur appartenir : pris par le duc de Clarence, en 1417, sur la fin du règne de Charles VI () Bréquigny, dans sa collection, nous a donné les noms des capitaines anglais placés par Henri V, en 1418, dans les villes et les forteresses normandes ; le commandant du château de Crèvecœur se nommait sir Thomaê Kyrkeley, repris trente ans après par le brave Dunois, il était devenu la propriété de la famille de Ferrières, lorsque, le 19 décembre 1522, Claude de Montmorency, maître d’hôtel de François Ier, et lieutenant-général de la Marine épousa Anne d’Aumont qui, après lui avoir apporté plusieurs grandes terres, recueillit, à la mort de Françoise de Ferrières, sa mère, la baronnie de Thury-en-Normandie, et la châtellenie de Crèvecœur-en-Auge.
Le voilà donc entré dans le domaine des Montmorency, ce château déjà vieux de trois siècles ; il n’en sortira qu’à la chute de la monarchie, et durant le long espace de deux cent soixante-dix ans, l’illustre famille comptera toujours parmi ses membres un châtelain de Crèvecœur. Lorsque Henri III érigea en marquisat la baronnie de Thury, en faveur de Pierre de Montmorency gentilhomme de sa Chambre, les lettres- patentes énoncèrent parmi ses titres celui de seigneur de Crèvecœur, et la veuve de François de Montmorency, mariant sa fille Marguerite au baron de Sache, en 1589, rappela dans le contrat que son mari était en son vivant, sire et châtelain de Crèvecoeur-en-Auge.
Un acte de partage, en date du 1er octobre 1559, passé entre les enfants de Claude de Montmorency, énonce que François, l’un d’eux, échanson ordinaire du Roi et châtelain de Crèvecœur-en-Auge demeurait dans ce château, à l’époque du contrat.
la fin du XVI°. siècle, on fit de cette forteresse pour lieu de détention d’un prélat qui s’était acquis une certaine célébrité. Henri III nomme Claude de Sainctes à l’évêché d’Évreux, Cela n’empêcha pas ce personnage de se signaler, lors des troubles qui suivirent la mort tragique des Guises, par une audacieuse apologie du régicide.
La ville de Louviers ayant été prise par Henri IV, au mois de juin 1591, Claude de Sainctes, qui s’y était réfugié parmi les plus ardents ligueurs, fut fait prisonnier et conduit à Caen pour y être jugé. Claude de Sainctes y mourut à l’âge de 65 ans. Il fut transporté et inhumé, au mois de septembre 1596, cinq ans après sa mort, dans la cathédrale d’Évreux.
Une fois en possession du château de Crèvecoeur, les Montmorency continuèrent toujours d’en jouir. Un aveu du 28 septembre 1760, reçu par Me. Lamperière, avocat au Parlement de Paris, postulant aux juridictions de St.-Pierre-sur-Dives et sénéchal de la châtellenie constate qu’elle appartenait alors à Charles-François de Montmorency, duc de Luxembourg parr et maréchal de France.
À l’époque de la Révolution, le châtelain de Crèvecœur quitta la France, et sa terre fut confisquée; des affiches en précédèrent la vente et le grand seigneur, dont naguère l’écu timbré d’une couronne de prince portait pour devise : Dieu ayde au premier baron Chrétien, n’était plus que l’ex-citoyen Anne-Léon Montmorency, émigré. L’adjudication eut lieu, le 25 frimaire an III (15 décembre 1794), par-devant les administrateurs du district de Pont-Chaslier ; c’était le nom corrigé de la ville de Pont-l’Évêque.
Il n’y a pas très-longtemps, en faisant quelques démolitions au château de Crèvecœur, on a découvert dans l’épaisseur du mur, à une hauteur de plusieurs mètres du sol, un espace étroit et mal éclairé dans lequel était le squelette d’un homme dont la mort devait remonter à une époque fort reculée.

Histoire de la maison de Montmorenci – Désormeaux, Joseph Louis Ripault.
XIX. François de Montmorenci, baron de Boutteville, d’Auteville, de la Roche-Milet, seigneur de Hallot, de Crevecœur-en-Auge, de Lucarro, de Monteille,de Corbeil-le-Cerf, chevalier de St-Michel, avant l’institution de l’ordre du St-Esprit, capitaine de 50 hommes d’armes des ordonnances du Roi, étoit, comme on a vu, second fils de Claude de Montmorenci, baron de Fosseux,& d’Anne d’ Aumont: il brisa ses armes d’un lambel d’azur. Il épousa, 1°, Jeanne de Montdragon, fille unique & héritière de Troïlus, seigneur de Montdragon de la Palus; de Trezeguidy : 2°, Louise de Geber.
Il eut de la première de ces deux femmes :
1°- François de Montmorenci; seigneur de Hallot, chevalier de l’ordre du Roi, capitaine de 50 hommes de ses ordonnances, baillif & gouverneur de Rouen & de Gisors, lieutenant-général de la province de Normandie: il fut assassiné à Vernon le 22 Septembre 1592. Il a voit épousé Claude-Hébert d’Ossonvilliers, dont il eut deux filles.
2°- Jacques de Montmorenci, seigneur de Crevecœur-en-Auge, capitaine de 50 hommes d’armes, chevalier de l’ordre du Roi, gouverneur de Caen & de Falaise. Ce Seigneur illustre par ses services, n’eut point d’enfants de son épouse Josline d’Ossignies.
3°- Louis de Montmorenci, seigneur de Boutteville, qui continua la postérité.
De sa seconde femme Louise de Gébert, François de Montmorenci eut:
Marguerite de Montmorenci, alliée à René de Rouxellé, baron de Sache.

La Chronique médicale : revue mensuelle de médecine historique, littéraire anecdotique.
Constitution de Fieffe 1606.
Fut présent haut et puissant seigneur messire Jacques de Montmorency, Chevalier, Conseiller et Chambellan du Roy, notre sire. Capitaine de cinquante hommes d’armes, Bailly et Gouverneur de Caen, Seigneur chastelain de Crèvecœur-en-Auge, lequel de sa franche et perpétuelle fieffe et rente à fin d’héritage… à honorable homme maistre Loys Varin, chirurgien, demeurant au bourg dudict lieu de Crèvecœur présent, preneur pour lui, ses hoirs et ayant cause, c’est-à savoir une portion de terre assise au dict bourg (deux perches sur deux perches environ)… d’y faire construire et bâtir une maison dedans deux ans de ce-jourd’hui.

Histoire généalogique de la très-ancienne et très-noble famille de Herlin – Le Carpentier, Jean.
Cette Charte nous enseigne que nôtre Maison de HERLIN estoit dés lors apparentée avec diverses grandes autres Familles, comme avec…… Bouteville de Crevecœur-en-Auge.

Académie Des Inscriptions et Belles Lettres 1876.
Johannes de Bruecort apud Crievecor tenet in pertinenciis quinque feoda in Hispania et in Salernia et in foresta Brotoniae , quae omnia tenebat comes Mellenti de episcopo Baiocensi. [Jean de Bruecort à Crievecor détient en dépendances cinq fiefs en Espagne, et à Salerne, et dans la forêt de Brotonie, tous que possédait le comte Mellentus de l’évêque de Bayeux.]
Crievecor, 637 g. Crévecoeur (Calvados, ar. Lisieux , cant. Mézidon).

DIVERS.

1242 – Royal-Pré – Voir le cartulaire de cette abbaye dont les pièces les plus anciennes semblent remonter à 1242. Il se trouve dans le fonds des archives de l’Hôpital de Honfleur : Cricqueville, Mesures : perches, pâturages, Angoville, Bastebourg, Dozulé, Clos du Mont-Gargan à Cambremer, Nicolas Jean, sieur de Bellengreville et de Crèvecoeur, Roncheville, Putôt, La Cressonnière, Fief du Mesnil, à Brucourt; famille Bence, Cricqueville et le Breuil; Mardilly, Royville -Roiville; etc.
= Archives Hôpital de Honfleur Série H. Suppl. 1607.- B. 34.

1312
1335
(14) Du moulin Gybellene qui soulloit estre compté oles dis cens et eschaiètes que Monsr Johan de Bruiecourt tient fe pour moitié…..XXI L. (Le moulin Gibelin se trouvait au Coudray-Rabut, au nord de Pont-L’Evêque. Cf. Strayer, p. 208.
La maison de Brucourt a possédé d’assez nombreux fiefs dans la Vicomté d’Auge. Sous Philippe-Auguste, Henri de Brucourt tenait deux fiefs à Brucourt, Asseville et Saint-Martin-le-Vieil et un fief au Torquêne, dans la Baronnie de Coquainvilliers. Hugues de Brucourt tenait un 1/7e de fief au Ham dans la baronnie de Beaufou. Jean de Brucourt tenait de l’évêque de Bayeux cinq fiefs à Crèvecoeur ( MSAN, XV, p. 185, 186 et 188.).
= Henri de FRONDEVILLE, Le Compte de Gautier du Bois, vicomte d’Auge pour la Saint-Michel 1312 in Mélanges publiés par la Société de l’Histoire de Normandie, 15e série, p. 35.

1702, 9 juillet – Fumichon
Le 15 mars 1702, la nomination à la cure de Saint-Germain de Fumichon appartenant au seigneur abbé de Cormeilles, Messire Robert-Charles de Pas Feuquières, abbé commendataire de N.D. de Cormeilles, nomme à la cure vacante par la mort de Me Jean-Baptiste de Crèvecoeur de Rabodange, dernier titulaire, la personne de Me Etienne Legraverant, prêtre de Paris, licencié aux lois. Fait à Paris, devant les notaires du Châtelet.
= PIEL ( abbé ).- Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations, Lisieux, Lerebour, t. I, 1891, VI-491, pp. 491-492

1755, 8 janvier – Le Mesnil-Simon
Louis Questel Notaire, tabellion royal au Bailliage d’Auge pour le siège de Cambremer Crévecoeur
= Arch. M. de Longcamp – MC photocopie.

An IV, 21 messidor ( 1796, 7 août ) – Crévecoeur
Procès-verbaux des visites des moulins du canton de Crévecoeur :
Croissanville : Charpentier meunier, 2 tournants
Mery-Corbon : Sabine meunier, 2 tournants
Magny-le-Freule : Brunet, 2 tournants
Quetieville : Binet meunier, 2 tournants
fribois : Haranger meunier, 2 tournants
Torquelane : Nicolas meunier, 1 tournant
 » Nous n’avons rien aperçu qui nous ait fait même soupçonner L’existence de ces espèces de cachettes ; Mais nous nous avons Re(marqué) tant d’autres moyens de fraudes, Beaucoup plus simples et d’autant plus dangereux que… ne paraissant pas l’être L’effet du pur hasard ou de L’inadvertance, ils peuvent mettre Leurs auteurs à l’abri de poursuites vraiment fondées.
 » Nous pensons donc, que la voie La plus Sure, Pour Ramener Les Meuniers a des sentiments de moralité et de justice et pour prévenir Les Effets de leurs Spéculations frauduleuses, qui dans tous les temps excitent Les plaintes des Citoyens.
 » Ce serait de les Rappeler à la stricte observance des lois qui les concernent de Les obliger d’avoir dans leurs Moulins des Balances et des poids D’harambure D’harambure… juge de paix
( A.D. Calvados – L Administration IV Police 41 )

4 – Archives SHL:

FONDS 1F:
1F41 : 1747 : Convention entre Jacques-Louis Daufresne et Thomas Sébireau sujet ­du contrôle des actes des bureaux de Cambremer et Crévecoeur.
1F810 : Tabellionnage royal de Crévecoeur : fermages

FONDS CAILLIAU 3F1 – 3F201
– 3F 68 1631-1803 – Crèvecœur : vente de rentes
Vente d’une rente de 21 l. à Thomas Manchon, drapier. Subrogation de fieffe d’une pièce de terre à Jacques Le Guay, tailleur d’habits. Vente de rentes par François Le Masquerier, Menuisier, à Crèvecoeur.

1650 – 1792 – Crèvecoeur
Famille Manchon de l’Epinay – Pièces relatives aux biens et possessions de cette famille à Crèvecoeur et à Saint-Loup-de-Fribois.
= Arch. SHL – Fonds Cailliau 3F 180 – 47 p. parch. ; 64 p. papier

Achat du 11- 02-2003. Lot n° ; 82.
– CREVECOEUR, 2 parchemins :
1) 1760, parchemin, constitution de rente ;
2) 1788, parchemin, bail de ses propriétés à son fils.

– 3F 180 1622-1792 – Crèvecoeur, Saint-Loup-de-Fribois : biens et possessions
MANCHON de LEPINAY famille.

Les Bulletins de la Société Historique de Lisieux.
– Numéro 32, 1990-1991.
Christophe Maneuvrier – Le château de Crèvecoeur.
– Numéro 80 : Deuxième semestre 2015.
Un lignage normand méconnu : les Brucourt, seigneurs de Crèvecoeur (c.1212-1336).

Inventaire des enveloppes. du n° 208 au n° 228
– Rouleau n° 11 Société d’Agriculture de l’Arrondissement de Lisieux
Concours du dimanche 25 juillet 1926 à Crèvecoeur-en-Auge
Concours de cidres en bouteilles, diplôme de 3ème prix, médaille d’argent, à Mr de la Rivière au Pré d’Auge

>- Rouleau n° 12 Société d’Agriculture de l’Arrondissement de Lisieux
Concours du dimanche 25 juillet 1926 à Crèvecoeur-en-Auge
Concours de l’exposition canine, mention très honorable, à Mr de la Rivière au Pré d’Auge.

Enveloppe n° 97 LE PRÉ D’AUGE
Sous chemise n° 9
Saint Ouen le Paing (parchemin très détérioré)
Sur lequel j’ai pu déchiffrer qu’il s’agit d’un accord passé en octobre 1560 devant Robert DESHAYS et Jehan ……tabellions royaux sur la vicomté d’Auge pour le siège de Crévecoeur et (Cambremer) entre honnestes hommes Jehan et Robert dicty SEVESTRE et Jehanne SEVESTRE fille du dict Jehan tous de la paroisse de Saint Ouen le Paing Jehan et Robert (son fils ?) abandonnent quelques rentes dont une guelline (= poule) à leur fille et sœur pour sa part d’héritage comme il était de pratique courante.
« Ce fut faict et passé au dict lieu de Saint Ouen en la maison des d. Jehan et Robert SEVESTRE le ……jour d’octobre l’an de grâce mil cinq cens six en la présence d’honneste homme Pierre LECHARTIER fils Philippe et Guillaume DUCLOS fils ……du dict lieu de Saint Ouen tesmoins lesquels ont signé avec les partyes contractantes à la minute de ce présent ……a déclaré en y avoir signer »

Archives NEDELEC Communes.
Com.5.6. 3 Beuvillers Château transféré à Crèvecoeur
com.19.4. 1 Crèvecoeur Vie de la commune
com.19.4. 2 Crèvecoeur Château médiéval
com.19.4. 3 Crèvecoeur Notes historiques
com.19.4. 4 Crèvecoeur Office du tourisme.

FONDS ANCIEN 1F.
1F810 : Tabellionnage royal de Crévecoeur : fermages

1747 Archives SHL : 1F41 : 1747 :
Convention entre Jacques-Louis Daufresne et Thomas Sébireau sujet ­du contrôle des actes des bureaux de Cambremer et Crévecoeur.

Jean de Brucourt tenait de l’évêque de Bayeux cinq fiefs à Crèvecoeur ( MSAN , XV, p. 185, 186 et 188.).

Carnets de Charles Vasseur:
Voir exemptions.
Voir « ;Analyses et transcriptions … ;» documents historiques H1
p.201 1771 18 juillet
Très Haute et très puissante damoiselle Mademoiselle Madeleine Angélique de Montmorency Luxembourg, première baronne de France, dame de la Chastellenie de Crévecoeur, représentée par Maistre Louis Jarossie, avocat au Parlement de Paris, son tuteur honoraire.
– P 226 ; 1768 22 août
Maistre Louis Jarossier, avocat au Parlement de Paris, tuteur onéraire (?) de très haute et très illustre demoiselle Mademoiselle Madeleine Jacqueline de Montmorency-Luxembourg, dame de Chastellenie de Crévecoeur contre Maistre Jean Baptiste Paul de Beaurepaire
– p 228 ; 1771 28 octobre
Maistre Louis Jarossier, avocat au Parlement de Paris, tuteur onéraire de Mesdemoiselles de Montmorency-Luxembourg, dames de la Chastellenie de Crevecoeur

– ARCHIVES DE LA BARONNIE D’ORBEC.
Baronnie de FUMICHON – Dès 1650 en possession de Messire Louis de RABODANGE, chevalier marquis de CREVECOEUR, baron de FUMICHON (énumération de ses différents titres et description de ses armes)

Voir le site: Mézidon-Canon et son Canton
Crévecoeur-en-Auge et Saint-Loup de Fribois

Voir le site: j.y.merienne.pagesperso Villes et villages du Calvados

[1] DEMIAU de CROUZHILLAC M-F., « Le château de­ Crèvecoeur », MSAN, t. 25, 1859.
[2] Arcisse de CAUMONT, Statistique ­Monumentale, t.V, 1867.
[3] Je n’ai pu à ce jour consulter la thèse encore inédite de Marc Daliphard. Mais d’après C. de Ceunynck qui­ a eu plus de chance que moi, elle ne comprend que très peu de ­choses sur Crèvecoeur
[4] YVER J., « Les châteaux-forts en Normandie jusqu’au milieu du ­XIIe siècle. Contribution à l’étude du pouvoir ducal », BSAN, t.­LIII, 1955-56, pp.28-115.
[5] S. LE TORTOREC,­L’occupation du sol dans l’Est du canton de Mézidon au Moyen-Age­ ; à travers la toponymie et diverses sources anciennes, Mémoire de ­maîtrise, Université de Caen, 1988, 2O4 p.,
[6] Christophe de­ CEUNYNCK, Crèvecoeur du XIIe au XXe ; siècle, un bourg en Pays­ d’Auge, Exposition du 16 mai au 11 novembre 1992, 16 p. Je­ remercie ici la fondation Schlumberger, et en particulier Mme ­Evelyne Wander et M. Christophe de Ceunynck de m’avoir laissé­ accéder librement à l’ensemble du château et de m’avoir ­communiqué les documents – iconographiques en particulier – en ­leur possession.
[7] A part la chapelle­ castrale: Henri PELLERIN, « La chapelle du château de­ Crèvecoeur », PA, 21, N° 9, Septembre 1971, pp.17-19.
[8] MERLET, « Cartulaire de ­l’abbaye de la Sainte-Trinité de Tiron, Soc. Archéologique d’Eure­ et Loir, t. 2, Chartres, 1883; charte CCXCVII.
[9] MERLET, id°, CCXCVII et­ CCCII.
[10] ;Il s’agit d’une enceinte­ protohistorique qui a également fournit des traces d’une­ occupation antique.
[11] Il n’en subsiste que le­ cimetière. L’église était sous l’invocation de saint Vigor, qui­ d’après la Vita Vigoris serait venu évangéliser la région de­ Cambremer au début du VIe siècle.
[12] Michel de BOUARD, « Fouilles au­ château de Bonneville-sur-Touques », Annales de Normandie, n°4,­décembre, 1966, p.355.
[13] Notons encore quelques analogies avec les châteaux de ­Bonneville-sur-Touques et de Fauguernon, qui semblent cependant­ avoir été davantage transformés lors des époques postérieures.
[14] R-A­BROWN, H-M COLVIN, A-J TAYLOR, The History of Kings works,­Londres, 1963, t.I, p.71
[15] Marc DALIPHARD, L’architecture militaire en Normandie à l’époque ducale dans Les siècles romans en­ Basse-Normandie, Arts de basse Normandie, n°92, printemps 1985,­pp. 49-54.
[16] Cette chapelle n’étant­ signalée dans aucun pouillé, la dédicace en est inconnue. Voir ­note n°9.
[17] Henri PELLERIN, op. cit. pp.17-19.
[18] Rôles normands et français et autres pièces tirées des ­archives de Londres par Bréquigny en 1764, 1765, 1766 dans MSAN,­t. 23, 58, n°1359, p.249.
[19] Arcisse­ de CAUMONT, Statistique Monumentale, t.V, 1867.
[20] M.-F DEMIAU de CROUZHILLAC, « Le château de Crèvecoeur », MSAN, t. 25, 1859. .
[21] Roberto de Crepito Corde présent ; dans une charte de St­ Etienne de Caen, ; en ; 1109. (HIPPEAU ; (p.92) ; Cependant il ; n’est ­pas certain ; que ; ce ; personnage ; ait ; ; été ; lié ; au ; château ; de ­Crèvecoeur, car ; l’abbaye ; possédait ; en 1324 ; un ; moulin sur­ l’Orne, à ; Montaigu, ; dénommé lui ; aussi Crèvecoeur.(HIPPEAU, p.­92) Une ; branche ; de ; la famille ; de ; Crèvecoeur, peut-être ­apparentée à ; celle ; qui nous ; intéresse ; ici, fit ; souche en Angleterre, dans ; le Comté ; de Kent ; où Robert ; de Crèvecoeur­ fonda le prieuré de Ledes en 1119 (Monasticon ; Anglicum, t.11, p.­111 et 796.)
[22]  » Hugo de­ Crevequer, feodum ; quinque militum  » dans Henri NAVEL, « Enquête ­de 1133 ; sur ; les ; fiefs ; de ; l’évêché ; de ; Bayeux », BSAN, t.­XLIII, 1934, note 45.
[23]  » quod ; Guillelmus ; de ­Crevacor ; et ; pater ; ipsius ; novum ; forum instituerunt  » édit. ­BOURIENNE, op.cit . charte CLXXXVII)
[24] » quod ; Guillelmus ; de ­Crevacor ; et ; pater ; ipsius ; novum ; forum instituerunt  » édit. ­BOURIENNE, op.cit . charte CLXXXVII)
[25] Precipio quod episcopus Baïocensis teneat in pace et­quiete et libere leugatam suam de ; Cambremer, sicut jurata fuit­tempore Gaufrdi comitis patris mei et precepto ipsius, et sicut­carta sua et mea testantur. Et si suis foris fecerit infra­terminos qui nominati sunt in cartis nostris, predicto episcopo­plenam justiciam, sine dilacione facias. Quod nisi feceris,­justicia mea Normannie faciat ; fieri « . édit. DELISLE et ; BERGER­, Recueil des actes de Henri II, t. I, XIII, p.108).
[26] DELISLE et ­BERGER, id°, t. I, LXXII, p. 130.
[27] DELISLE ; et ; BERGER, ; id°, t. II,­CCXXVIII, p.365-369.
[28]  » Leugata de Cambremer, ; de terra Hugonis ­de Crevecor: Ricardi de Fraisneto  » dans Livre noir de l’évêché ­de Bayeux, édit. BOURIENNE, t. I, p.44.
[29] L’origine ; de ; cette ; ; exemption ; remonte ; probablement ; à ­la prédication de ; Saint ; Vigor, ; mais les ; limites ; n’en furent ­fixées qu’au début du XIII e siècle. Sur le territoire de ces ­neuf paroisses, il existait au ; XIIe siècle deux châteaux, l’un à ­Crevecoeur, ; l’autre ; à Manerbe ; dont ; la motte ; est encore ­aujourd’hui très bien conservée .
[30]  » suum ­antiquum (forum) ; destruunt, et ; in terris ; suis veteres ­consuetudines ; ei ; ; contra ; justiciam ; ; auferre ; praesumunt « ,­BOURIENNE, op. cit. charte CLXXXVII, t.I.
[31] Acte de Janvier-Août 1153, émis à Bristol pour­ la restitution et la concession de biens accordés au fils de ­Robert comte de Leicester. DELISLE et BERGER, op.cit., t. I,­XLVII, p.33.
[32] Jean de Brucourt donne au prieuré de­ Montargis, dépendance de l’abbaye de Tiron « six livres ­tourneis … (que) les diz religious prendront par chacun ­an sus mon marchié de Crèvecoeur à deus termes » MERLET, ­op. cit, charte CCCCII, page 196..
[33] La donation de 5 setiers d’orge, d’un setier de­ froment sur son moulin de Vendeuvre est signalée par la confirmation générale des biens du prieuré faite vers 1185-1189­(DELISLE et BERGER, op. cit., t. I, DCCLVI, p.408) mais ­n’apparaît pas dans celle de 1156-1161 (ibidem, CLXIX).­Notons que le fief -important- de Vendeuvre, relevait encore ­au XVIIe siècle de celui de Crevecoeur. Cette information­ m’a été communiquée par M. Cottin, d’après des papiers du­ château de Vendeuvre conservés dans une collection­ particulière.
[34] A.D. 14, H.7799 – fonds de Troarn.
[35]  » Concordati sunt episocpus Baiocensis et ­Johanne de Bruecort, miles ita quod predictus miles remisit­episcopo penitus omnes querelas quas monstraverat contra ipsum­… », Léopold DELISLE, Recueil des jugements de l’échiquier,­1864, n° 403, p. 102).
[36]  » videlicet senescauciam& de honore­de Chambremer, custodiam de Vaienne, misiam molendinariorum et ­prepositorum, audienciam compotorum tres robas de escalleta cum ­pennis variis, et IX libras ad expensam ad Natale ad Pascha et­ad Penthecostem. Episcopo vero remanent tres magne cause ­ecclesiastice, videlicet de clerico verberato, de cimiterio ­violato, de matrimonio cum pertinenciis Episcopus vero debet­tenere alias causas ecclesiasticas apud Sanctum Paternum, per se­vel per suum mandatum, presente aliquo misso a domino Johanne ver­heredibus suis, quecumque voluerit et de illis causis emende­habite taxate erunt per episcopum vel ejus mandatum, et erunt­capellani capelle de Crevecorc qui presentabitur dicto­episcopo et successoribus suis et jurabit se fidelitatem­ servaturum et obedientiam ecclesie Baiocensi Et ab utraque­parte debent fieri carte secundum forceram prescriptam­… », Léopold DELISLE, « Recueil des jugements l’échiquier­, 1864, n° 403, p. 102).

COUDRAY RABUT

NOTES sur: Le COUDRAY

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La commune du Coudray-Rabut a été constituée par la réunion des communes du COUDRAY et RABUT qui formaient chacune avant 1790 une paroisse et communauté (ordonnance du 13 avril 1828)

Coudray-Rabut (Calvados ; jusqu’en 2018)
Canton actuel : Pont-l’Évêque
Arrondissement actuel :Lisieux
Code INSEE : 14185
Histoire administrative : Coudray intègre la commune de Rabut et prend le nom de Coudray-Rabut par l’ordonnance du 13 avril 1828. A partir du 1er janvier 2019, Coudray-Rabut fusionne avec Pont-l’Evêque pour former la commune nouvelle du même nom.
TA Pont-l’Evêque (Calvados) EP Coudray (Calvados; jusqu’en 1828).

Coudrai, Coudrayum, Coudrey. Le Coudray.
Coudraium, Coudreyum de Rabuto,
Coudrei sur Touque, le Coudrey.
Le Coudray-Babut.

Le COUDRAY-RABUT, canton de Pont-1’Évêque.
Cette commune a été formée en 1827 de la réunion de la commune de Rabut à celle de Coudray.– Le Coudrey, 1234 (lib. rub. Troarn. p: 44).
Coudraium, 1237 (parvus lib. rub. Troarn. p. 62);
Coudreyum de Rabuto, XIV° s° (pouillé de Lisieux, p. 36).
Couldreyum, XVI siècle (ibid.).
Coudrei-sur-Touque (ibid. p. 37).

Par. de Saint-Pierre,
patr. le seigneur du lieu.
Dioc. de Lisieux,
doy. de Touque.
Génér. de.Rouen,
élect. de Pont-l’Évêque,
sergent. d’Argences.

Curé. — A.-X. Anger
Clercs. — J.-F.-P.Hain – C.-L.-G. Delannoy
Notable— G.-Jq-F. Delannoy

Fief de la vicomté d’Auge.

Lieux-dits de COUDRAY
Cour-Bivel (LA), h. – Cour-Conyère (La), h – Cour-des-Fresnes (LA), fe, – Cour-Domain (LA), h. – Cour-Maudelonde (LA), h. – Cour-Roussel (LA), h. – JARDINET (LE), h. – Manoir (Le), h –

1 – Bibliographies.
2 – Pièces Justificatives
3 – Archives ShL..

Notes de Michel COTTIN.

Le domaine connu de nos jours sous le nom de Manoir du COUDRAY comporte un certain nombre de constructions, logis d’habitation ou bâtiments à usage agricole d’époques très diverses.
Le logis lui-même est le fruit de multiples campagnes de construction ou de transformations.
A l’origine – premier quart du XVIe siècle on trouve un petit logis rectangulaire. De cette campagne, seul subsiste semble-t-il, une partie du pan de bois arrière qui a conservé la trace de ses anciens accès à une tourelle implantée en arrière qui contenait un escalier à vis dont le noyau a été conservé en réemploi dans une paroi du second niveau.
A une importante campagne de transformations (que l’on peut situer dans le troisième tiers du XVIe siècle) nous devons le pan de bois de l’étage sur la vallée et les deux retours nord et sud, avec ses consoles et ses sculptures.
Le XVIIe siècle vit cette construction s’épaissir et la tourelle d’origine, vraisemblablement ronde, remplacée par une large tourelle carrée abritant un massif escalier rampes sur rampes à volées droites et paliers de repos. Les puissants balustres portent les caractéristiques habituelles de ces escaliers assez particuliers mis à la mode par les charpentiers hollandais installés à Rouen à cette époque. A l’entresol nous trouvons un curieux petit oratoire aux murs couverts sur trois côtés de stucs à la modénature puissante formant des petits panneaux sans doute décorés à l’origine de peintures.
Le quatrième panneau est garni d’un placard sans doute destiné à la conservation des ornements.
La présence de cet oratoire est à rapprocher de ce courant mystique de la première moitié du XVIIe siècle.
La même campagne vit l’édification, au premier étage, sur le pignon sud d’une cheminée monumentale de pierre. Le conduit avec ses harpes de pierre est parfaitement en concordance chronologique.
Puis, pour près de deux siècles, les travaux vont s’interrompre, correspondant selon toute vraisemblance au séjour des propriétaires, les d’Estièvre, dans leur château de Trémauville dans le pays de Caux. Il faut attendre les dernières années du XVIIIe siècle ou les premières du siècle suivant pour voir apparaître de nouvelles transformations. En premier lieu, on va édifier, sur la façade ouest, un rez-de-chaussée de brique avec une porte en plein cintre au centre. Les baies de part et d’autre de cette entrée, sans doute plus tardives au vu de la nature de la brique – plus foncée parce que plus cuite – seront elles en arcs surbaissés. A la première phase, il faut également attribuer la quasi totalité des lambris qui comportent à la fois des caractéristiques Louis XIII dans leur mouluration et Directoire avec ses pilastres cannelés et ses motifs.
Signalons également un très intéressant trumeau peint, malheureusement peu lisible, sur lequel on aperçoit une entrée de port qui pourrait être celle de Honfleur.

1 – BIBLIOGRAPHIE:

Georges BESNIER, Répertoire sommaire des documents antérieurs à 1800 conservés dans les archives communales , département du Calvados, Caen, Delesques, 1912, In8°, XCIX-657 p.

I.- Diocèse de Lisieux. Bailliage et maîtrise de Pont-l’Evêque. Grenier à sel de Honfleur. Généralité et Intendance de Rouen; élection de Pont-l’Evêque; subd. de Honfleur. II.- District et canton de Pont-l’Evêque (Arrêté du 1er mars 1790). III.- 3e arrondissement communal (Arr. de Pont-l’Evêque), canton de Pont-l’Evêque (Loi du 28 pluviôse an VIII et arrêté du 6 brumaire an X). Pop. 229-224 h. (1911).- Sup. 491 h. (Pour Coudray et Rabut réunis)

Dr Jean BUREAU, « Le manoir de Coudray », PA, 20, n° 3, Mars 1970, pp.3-8, ill.

Arcisse de CAUMONT, Statistique monumentale du Calvados, t. IV, 1862, pp. 279-281, ill. (église)
CAUMONT Arcisse de : Statistique monumentale du Calvados, réédition FLOCH Tome IV pages 275 et 290..

Editions FLOHIC : Le patrimoine des communes du Calvados, page 1289.

Henri de FORMEVILLE, Rôle des fiefs de la Vicomté d’Auge. 1620-1640 dans Histoire de l’ancien évêché-comté de Lisieux, t. II, p. 357.

Henri de FRONDEVILLE.- Le Compte de Gautier du Bois, vicomte d’Auge pour la Saint-Michel 1312 in Mélanges publiés par la Société de l’Histoire de Normandie, 15e série, p. 35.

C. HIPPEAU, Dictionnaire topographique du Département du Calvados, Paris, Imp. Nationale, 1883; p. 78. (il ne paraît pas que les mentions des biens de l’abbaye de Troarn qui ne figurent pas dans l’ouvrage de René-Norbert Sauvage, concernent cette paroisse)

P.A.M. LABBEY de LA ROQUE, Recherche de Montfaut, Caen, 1818, in-8°.

P.A.M. LABBEY de LA ROQUE, Recherche faite en 1540, par les Elus de Lisieux des nobles de leur Election, Caen, Poisson, 1827, In-8°, 170 p.

Jacques LALUBIE, Randonnées et patrimoine en Pays d’Auge – 1. Cantons de Dozulé et Trouville.- 2. Cantons de Pont-l’Evêque et Honfleur.- 3. Le Canton de Cambremer. Tomes 1 et 2: Heimdal, s.l.s.d. (Imp. Alençonnaise, 1983), Edit. Heimdal; Tome3: Corlet, s.l.s.d. (Condé-sur-Noireau, Corlet, 1987), II, pp. 44-47.
église.

Auguste LONGNON, Pouillés de la province de Rouen, Paris, Imprimerie nationale, 1903, In-4°, LXXV-600 p. (254 C)

Jannie MAYER, Ministère de la Culture et de la Communication Direction du Patrimoine. Catalogue des Plans et Dessins des Archives de la Commission des Monuments Historiques – Tome I, Basse-Normandie: Calvados, Manche et Orne. Introduction de Françoise Berce, Caen, Lafond, 1980, 167 x 250, VII, 367 p., ill. couv. ill.

Abbé PIEL, Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien diocèse de Lisieux analysés pour servir à l’histoire du personnel de l’évêché, de la cathédrale, des collégiales, des abbayes et prieurés des paroisses et chapelles ainsi que de toutes les Familles notables de ce Diocèse, LISIEUX, Piel, 1895, 5 vol., in-4°, pl. h.t.

G.-A. PREVOST, Armorial général de France (Edit de Novembre 1696). Généralité de Rouen publié d’après le manuscrit de la Bibliothèque nationale, avec Introduction, Notes et Tables, Rouen-Paris, Lestringant-Picard, 2 vol., 1910, In-8°, lii-411, 409 p.; p. 247

2 – PIECES JUSTIFICATIVES

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT
Le Coudray, Coudreium.

L’église du Coudray, placée comme celle de Canapville sur le bord de la grande route de Pont-l’Evêque à Touques, montre, dans les murs latéraux de sa nef, un bel appareil en feuille de fougère, des contreforts plats et des modillons à figures très-bien conservés. Il n’y a pas de porte à l’occident; l’entrée principale est du côté du nord et précédée d’un porche en bois, comme dans beaucoup d’églises de la contrée. On voit encore de ce côté une des fenêtres primitives en forme de meurtrière; mais, du côté du sud, elles ont toutes disparu pour faire place à des fenêtres à deux baies, à compartiments flamboyants au sommet, datant probablement du XVII. siècle ou de la fin du XVe.
La tour latérale, au nord, doit être au moins du XIIIe. siècle. Les lancettes à colonnes de l’étage supérieur ont bien le caractère de l’époque; mais, dans la partie basse, on remarque des ouvertures cintrées (meurtrières) qui paraissent du XIIe. siècle. Cette tour est surmontée d’une flèche en charpente.
Le choeur doit être à peu près de la même époque que la tour. L’entablement est garni de modillons à figures; on voit, du côté du sud, une fenêtre ogivale tréflée, forme que j’observe souvent dans les édifices de transition ou du commencement du XIIIe. siècle. Du côté du nord, une fenêtre carrée a été établie à la fin du XVII. siècle, comme le montre le dessin ( V. page 279). La voûte du choeur et celle de la nef sont en lambris : la première est décorée de rinceaux peints en jaune sur fond rouge. L’arc triomphal paraît du même temps que la tour.
La cloche, dont le diamètre est de 59 centimètres, a été examinée par M. Pannier; il a relevé l’inscription qu’elle porte et qui est ainsi conçue :

l’an 1776 IAY ÉTÉ NOMMÉE MADELEINE PAR Mre EMERY LOUIS
ROGER COMTE DE ROCHECHOUART COLONEL DU REGIMENT DE NAVARRE
GOUVERNEUR GÉNÉRAL DE L’ORLÉANAIS EN SURVIVANCE GOUVERNEUR PARTICULIER
DE VERNEUIL LES PERCHES ET NOBLE DAME MADELEINE MELANIE
FIOL DE LA MARCHE VEUVE DE Mre DOMINIQUE JACQUES BARBERIE DE
COURTEILLE CONSEILLER D’ÉTAT ORDINAIRE ET AU CONSEIL ROYAL INTENDANT
DES FINANCES BENIE PAR ME LOUIS SIMÉON LE PESCHEUR CURÉ
DE CE LIEU.
IACQUES VILLETTE ET ADRIEN ROSSE TRÉSORIERS.
Écusson du fondeur. SIMONNOT NICOLAS.

Il paraît que cette cloche n’a pas été fondue pour l’église du Coudray.
L’église du Coudray est sous l’invocation de saint Pierre.
Le seigneur du lieu nommait à la cure.
On comptait 35 feux taillables au Coudray et 1 feu privilégié.

Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien Diocèse de Lisieux

234. — Le 20 janv. 1694, vu l’attestation du sr. Neufville, curé de Coudray, du sr. Paon, vicaire de Pont-L’Evêque, et du sr. Prenthout, vicaire de Ste- Catherine d’Honfleur, dispense de bans pour le mariage de Pierre Paris et de Madeleine Lemoyne. — Le sr. Jourdain, curé de St-Arnoult, atteste que lad. Lemoyne à demeuré plusieurs années dans sa paroisse avant d’aller à Honfleur.

130. — Le 3 oct, 1694, reçurent la tonsure et les ordres mineurs dans l’église paroissiale de Courbépine :
Estienne De Lannoy, fils d’André et d’Anne Langineur, de la parr. de Coudray.

143. — Le 4 oct. 1694, la nomination à la cure de St-Pierre de Coudray appartenant au seigr du lieu, Mesr. Louis-Gaspard Auber, cons. du roy on son parlement de Normandie seig. et patron de Trémauville, Géfosse et Coudray, etc., nomme à lad. cure de Coudray, vacante par la mort de Mesr. … de Neufville dernier titulaire, la personne de Me. Gourgon Louvet, prrë du diocèse de Bayeux, habitué en l’église St-Sauveur de Caen. Fait et passé au Bourg-Achard.
Le 13 oct. 1694, le seigr évêque donne aud. sr. Louvel la collation dud. bénéfice.
Le 26 oct. 1694, le sr Louvel prend possession de la cure de Coudray, en présence de Me. Jean Bonnant, pbre, desservant lad. parr. Me. Michel de Queudeville, pbrë, curé de St-Germain de Manneville-la-Raol (Raoult), bachelier en théologie; Me. François Castillon, pbrë, curé de St-Thurien en Romois, aussi bachelier en théologie, et Charles du Mesnil Esc. de la parr. St-Martin-aux-Chartrains et autres témoins.

135. — Le 9 mars 1690, Jean de Lannoy, fils André, demeurant à Coudray, constitue 150 livres de rente en faveur de son frère, Me. Estienne de Lannoy, acolyte de lad. parr., afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. — Led. acte fut publié, le dimanche suivant, à l’issue de la messe paroissiale par le sr. Louvet, pbrë, curé de Coudray.

246. — Le 21 avril 1690, furent ordonnés sous-diacres:
Me. Estienne de Lannoy, acolyte de St-Pierre de Coudray.

403. — Le 22 sept. 1696, Me Etienne de Lannoy, sous-diacre de St-Pierre de Coudray, est ordonné diacre.
Le 21 sept. 1697, il est ordonné prêtre.

753. — Le 17 avril 1703, vu l’attestation du sr Louvet, pbfë, curé de Coudray, dispense de bans pour le mariage entre Mathieu Lecomte et Geneviève Delannoy.

Curés. — De Neufville — G. Louvet.
Prêtres de la paroisse, —J, Bonnant — Duval.
Clerc. — B. de Lannoy.
Patron, — Le seigneur du lieu. — G. Auber de Trémauville.
Seigneur et notable. — J, de Lannoy.

150. — Le 4 oct. 1719, vu l’attestation du sr. Laisney, curé de N.-D. de Pontaudemer, et du sr. Louvet, curé de Coudray, dispense de bans pour le mariage entre Jean-Baptiste de Lannoy, fils de feu Me. André de Lannoy et de damll. Anne Langineur, de la parr, de Coudray, d’une part, et damll. Françoise-Thérèse de Conti, fille de feu Charles de Conti, Esc. et de damll. Marguerite de la Rocque, demeurant en la parr, de N.-D. de Pontaudemer.

Curé. — G. Louvet.
Seigneurs et notables.— A. de Launoy — J.-B. de Launoy.

152. — Le 11 mai 1744, la nomination à la cure de St-Pierre de Coudray appartenant au seig. du lieu, Mesr. Claude-Pierre Estièvre, chev. seig. et patron de Géfosse, Manneville, Couret, Trémauville, Giverville, Coudray et autres lieux, cons. en la cour de parlement de Normandie, demeurant à Rouen, rue Encrière, parr. St-Vincent, nomme à lad. cure, vacante par la mort de Me. Gourgon Louvet, dernier titulaire, la personne de Me. Adrien Héricher, pbrë du diocèse de Rouen, vicaire de Hattenville-en-Caux aud. diocèse. Fait et passé à Rouen.
Le 15 mai 1744, les vicaires généraux du seig. évéque donnent aud. sr. Héricher la collation dud. bénéfice.
Le 17 mai 1744, le sr. Héricher prend possession de la cure de Coudray, en présence de Me. Louis Rosée, pbrë, desservant lad. parr.; François De Lannoy, Esc. capitaine d’infanterie, demeurant aud. lieu, et autres paroissiens.

395. — Le 1er févr. 1747, dispense de bans pour le mariage entre Me. Pierre Lesueur, avocat, fils de feu Jacques et de Jeanne Marie, originaire de Coudray, et demeurant présentement à Pont-l’Evêque, d’une part, et damll. Françoise-Anne De Villers, fille de Me. Pierre De Villers, et de feue damll. Suzanne Marie, aussi de lad. parr. de Pont-l’Evêque.
Le même jour, dispense de parenté au 2° degré pour led. mariage.

Curés.— G. Louvet – A. Héricher.
Vicaire.—A. Sandret.
Prêtre desservant. — L. Rosée.
Clerc. — J.-F. de Lannoy.
Patron. — Le seigneur du lieu. — C.-P. Estièvre. XIX. 152.
Seigneurset notables. — F. de Lannoy — J.-B. de Lannoy — C. de Launey ou Lannoy — H.F. de Launey ou Lannoy — J. Lesueur.

195. — Le 5 décembre 1749, la nomination à la cure de St-Pierre de Coudray appartenant au seigr du lieu, Mesr.
Claude-Pierre-Estièvre, chevr, seigr et patron de Géfosse, Manneville, Courcy, Tremauville, Querville, le Donjon, Coudray et autres lieux, conser du roy en son parlement de Normandie, demeurant à Rouen, rue des Jacobins, parr. St-Eloy, et se trouvant actuellement en son château de Tremauville, parr, de Civetot, doyenné de Fauville, diocèse de Rouen, nomme à lad. cure de Coudray, vacante par la mort de Me Adrien Le Héricher, pbre, dernier titulaire, la personne de Me Guillaume Vauchel, pbre du diocèse de Rouen et vicaire de Hattenville, doyenné de Fauville.
Le 11 décembre 1749, l’archevêque de Rouen donne des lettres testimoniales de bonnes vie et moeurs aud. sr Vauchel et l’autorise à aller dans le diocèse de Lx occuper un bénéfice.
Le 26 févr. 1750, les vicaires généraux du seigr évoque donnent au sr Vauchel la collation de la cure de Coudray.
Le 27 févr. 1750, Me Vauchel prend possession dud. bénéfice, en présence de Me Pierre-Lambert Le Marchand, pbrë, desservant cette parr. et autres témoins.

325. — Le 4 juin 1760, la nomination à la cure de Coudray appartenant au seig. du lieu, Mesr. Claude-Pierre Estièvre, chev. seig. et patron de Geffosses, Magneville, Courcy, Trémauville, Genneville, Le Doyen, Coudray, et autres lieux, cons. honoraire en la cour du parlement
de Rouen, demeurant en son hôtel, rue des Bonnetiers, à Rouen parr. St-Etienne-la-Grande-Eglise, maintenant en son château de Trémauville, nomme à lad. cure, vacante par la mort de Me. Guillaume Vauchel, pbrë, dernier titulaire, la personne de Me. Adrien Anger, pbrë
du diocèse de Rouen, vicaire de Ste-Croix de Fécamp. Fait et passé à Trémauville, au château dud. seig. en présence de Me. Jacques-Raoul Léger, pbrë, curé de Ste-Marguerite, et de Me. Nicolas-Jacques-François Mouquet, pbrë curé de Trémauville, diocèse de Rouen.
Le 7 juin 1769, le sr. Anger fait demander aux vicaires généraux du chapitre de Lx la collation dud. bénéfice Me. Regnault répond qu’il ne peut accorder lad. collation avant que celui-ci ne se soit présenté en personne pour subir l’examen requis, et il lui donne jusqu’au mois d’octobre, pour qu’il ait le temps de préparer cet examen.

21. — Le 16 oc. 1760, Me. Regnault, vic. gl. du Chapitre, donne à Me. Adrien Anger, pbfë du diocèse de Rouen, la collation de la cure de de Coudray dont il a été pourvu par le seig. du lieu.
Le 18 oct. 1760, la sr. Anger prend possession dud. bénéfice, en présence de Me. Claude-Louis Roussel-Leprey, pbrë, desservant lad. parr. et autres témoins.

236.— Le 11 mai 1762, dispense de bans pour le mariage de Me. Charles-François-Damien de Launoy, fils de feu Mesr. Charles-François de Launoy et de demll. Marie-Anne de Vaumorel, originaire de la parr. de Coudray et demeurant en celle d’EquemauvilIe, d’une part et demll. Marie-Anne Duprey, fille de feu Pierre, de la parr, de Bonneville-sur-Touques.

Curés. — A. Héricher ou Le Héricher — G. Vauchel — A.N Anger.
Prêtres desservants. — P.L Lemarchand — C.L. Roussel-Le Prey.
Clerc.—J.-P.-F. Hain.
Patron. — le seignenr du lieu. —C.-P. Estièvre.
Seigneur. — C.-F. de Lannoy.

100. — Le 19 déc.1761, Jean-François-Pierre Hain, fils de Jean-Pierre et de Françoise Le Comte, de la part, de St-Pierre de Coudrey reçoit la tonsure et les ordres mineurs.

211. — Le 14 juin 1778, Charles-Lucien-Guillaume Delannoy, fils de Guillaume-Jacques-François et de Marte Dizai, de la parr. de Coudray,
reçoit la tonsure clericale — Cet acte fut retiré du bureau des Insinuations par M. J.Le Blond, vicaire de St-Martin-aux-Chartrains.

Curés. — À. Héricher ou Le Héricher — G. Vauchel — A.-N. Anger.
Prêtres desservants. — P.-L. Lemarchand — C.-L. Roussel-Le Prey.
Clerc. — J.-P.-F. Hain.
Patron. — Le seigneur du lieu. — C.-P. Estièvre.
Seigneur. — C.-F. de Lannoy.

1540 RECHERCHE DES NOBLES DE L’ELECTION de LISIEUX– LABBEY de LA ROQUE
p. 105 – Le Coudray
279. David du Mesnil, Sr du lieu, a produit l’état de sa noblesse, sur la paroisse de Saint-Thomas-de-Touques, avec le Sr de Lépinay. N° 307.

DIVERS.
1247
36. Johannes Frogeri, del Cordreio, conqueritur de rege, eo quod, cum dominus rex habeat quoddam molendinum situm in terra sua apud Cordrei, et propter situm dicti molendini idem Johannes dampnificatus sit singulis annis ad valorem XX solidurum turonensium, sicut per inquisitionem est ei adjudicatum, elapsi sunt duodecim anni quod nihil….. (manque de photocopie)… a domino rege ut faciat eis dari aliquid de redditu quem totaliter persolverunt anno transacto, pro eo quod messes eorum destructae fuerunt per tempestam quae cecidit in villam eorum, et in hanc petitionem faciunt non solum pro se ipsis sed pro tota villa.
= Querimonniae Normannorum anno 1247, Ed.Léopold Delisle dans Recueil des historiens de la France, t.24, 1ère partie, Paris, 1904; p.6.

Société de l’Histoire de Normandie – Henri de FRONDEVILLE.
1312 – Le Coudray
(14) Du moulin Gybellene qui soulloirt estre compté oles dis cens et eschaiètes que Monsr Johan de Bruiecourt tient fe pour moitié….. xxj l. (Le moulin Gibelin se trouvait au Coudray-Rabut, au nord de Pont-l’Evêque. Cf. Strayer, p. 208.)
La maison de Brucourt a possédé d’assez nombreux fiefs dans la Vicomté d’Auge. Sous Philippe-Auguste, Henri de Brucourt tenait deux fiefs à Brucourt, Asseville et Saint-Martin-le-Vieil et un fief au Torquêne, dans la Baronnie de Coquainvilliers. Hugues de Brucourt tenait un 1/7e de fief au Ham dans la baronnie de Beaufou. Jean de Brucourt tenait de l’évêque de Bayeux cinq fiefs à Crèvecoeur (MSAN, XV, p. 185, 186 et 188.).
En 1364, Robert de Brucourt, évêque d’Evreux, donna à l’abbaye du Val-Richer la terre de Rumesnil et cette donation fut ratifiée par Jean de Brucourt, frère aîné dudit évêque, ainsi que par Jeanne de Brucourt, femme de Gérard de Tournebu, seigneur d’Auvillars (G. Dupont, Histoire de l’abbaye du Val-Richer, p. 128, et Ch. Fierville, Histoire de la Maison de Tournebu dans MSAN, XXVI, p. 211).
Plus tard, le moulin Gibelin fut affermé par la famille noble du Mesnil qui le tint avec son fief noble du Coudray (A.N. P 19223, n° 46.535). En 1396, Pierre du Mesnil, écuyer, obtint du duc d’Orléans une modération de fermage (B.N. Mss. Coll. de Bastard, n° 272). Le 5 juillet 1443, Delle Guillemette d’Anfernet, veuve de Jean du Mesnil, écuyer, ayant la garde des enfants sous-âgés de feu Pierre du Mesnil, son fils, et de Jeanne Le Chambellan, femme de celui-ci, obtint du roi d’Angleterre une remise de quatre ans d’arrérages dus par eux sur la fiefferme du Moulin Gibelin, sis au Coudray, qui était des propres du Mesnil, et sur les près de Bonneville qui étaient des propres Le Chambellan (Voir l’art. 144 de ce compte) (A.N. P. 19142, nos 28.237 à 239). En 1461, le Moulin Gibelin est toujours aux du Mesnil et la rente est la même qu’en 1312..

Nobles ou vivant noblement à PONT-L’EVESQUE – Henry LE COURT
La famille du Mesnil est ancienne au Pays-d’Auge.
Robert du Mesnil, à Manneville-la-Pipard, et Jean, à Coudray, furent trouvés nobles par Monlfaut en 1463.
En 1540 : François du Mesnil, demeurant à Manneville, Guillaume, Esc, sr de Lépiney, à St-Thomas-de-Touques, Jacques et Jean, ses frères, et à Coudray, David, leur cousin.
Firent leurs preuves devant les élus de Lisieux.

Dr Jean BUREAU, « Le manoir de Coudray » – A.D. Calvados
1772 – Le Coudray
La paroisse relève de M. de Gefosse.
Il n’y a aucun autre fief dans cette paroisse.
Elle ressortit du bailliage de Pont-l’Evêque
Il ne s’y fait ni foire, ni marché. Il ne s’y fait aucun commerce, il n’y a aucune manufacture.
Les habitants n’ont d’autre occupation que le blé et engrais de bestiaux.
Les principales productions sont blé et cidre. Les cidres se vendent pour Rouen, le Havre et Pont-l’Evêque.. Le muid de cidre, mesure du pays, est de 110 pots grande mesure, ce qui revient à 144 pots mesure ordinaire.
L’acre de terre suivant la mesure du Bailliage d’Auge, usité à Coudray, contient 160 perches: la perche composée de 24 pieds, à raison de 11 pouces pour un pied.
L’acre se divise en 4 parties qui se nomment vergées, chacune des parties contient 40 perches 6.
La mesure pour les grains est celle de Pont-l’Evêque, dont cette paroisse est limitrophe »

Généalogie de la famille Le Cordier
Extrait:
Un état de fiefs de la vicomté d’Auge (1620-1640) nous montre deux branches de la famille possessionnées d’une partie de l’importante sergenterie noble de St-Julien-sur-Calonne. — Cette sergenterie se divisait alors en 3 branches : c’était un plein fief. — Une de ces branches s’appelait la sergenterie d’Aragon, du nom de l’un de ses anciens possesseurs, Me Guillaume Aragon, sergent, qui paraît dans un acte du 16 septembre 1435; elle était possédée, à cette époque de 1620, par JEHAN LE CORDIER. — Elle comprenait les fiefs et paroisses du Coudray, de Rabut, de Tourville, la noble sergenterie à garde de la forêt, nommée la sergenterie au chevalier messire d’Englesqueville, la fieffe ferme d’Heudreville, à Tourville, plus la moitié de la noble sergenterie d’Aragon, tiers de fief possédé par JEHAN LE CORDIER, sieur de la Moissonnière, que nous retrouverons plus loin. —

3 Archives ShL.

FONDS ANCIENS.
– FL 772 – 1673, 23 juin – Canapville
Reconnaissance de rentes seigneuriales dues à S.A.R. Mademoiselle, pour terres à Canapville, par Adam Estièvre, receveur des tailles à Pont-L’Evêque, et autres. Note y relative: 1677.
– BC 797. – 1680, 12 septembre – Le Coudray
Compte de tutelle rendu en bailliage d’Auge par noble dame Esther Orieult, veuve de Jacques Bréard, écuyer, sieur de la Motte, à Paul de Borel, écuyer, sieur de Courseulle, et à noble dame Anne Bréard, son épouse, à Louis-Gaspard Auber, seigneur de Geffosse, et à noble dame Jeanne-Thérèse Bréard, son épouse.
– BC 773 – 1763 – Le Coudray
Procès: Claude-Pierre Estièvre de Geffosse, chevalier, seigneur du Coudray, Trémauville, etc., conseiller au Parlement de Normandie, contre Roberge.
– FL 759 – 1770
Plan de partie des paroisses de Coudray, Saint-Martin et Saint-Gatien.
– FL 770 – 1550 (1554, 16 juin?)
– Saint-Martin-aux-Chartrains, Coudray – Aveux rendus à la seigneurie du Coudray pour terres à Saint-Martin-aux-Chartrains.
– 1603, 19 juin – Saint-Martin-aux-Chartrains, Coudray – Aveux rendus à la seigneurie du Coudray pour terres à Saint-Martin-aux-Chartrains.

Carnets de Charles Vasseur « analyses et transcriptions … »DOCUMENTS HISTORIQUES H n°1 page 40
Aveu rendu à haut et puissant seigneur Louis Jacques Lecomte, Chevalier Seigneur, Marquis de Pierrecourt, Louis, Beteville, Le Coudrey, Beteville en Caux, Moudrainville, Malou, Vicomte et Chastelain de Fauguernon, Baron d’Angerville, seigneur de Forges, le Beschet, Bois Ravenot, la Coeurie, la Pintherie, Brévedent, Carsis? Sourdeval et autres lieux, par François Godart pour 2 pièces de terre Saint-Philbert-des-Champs, sur le chemin de Moyaux à Pont-l’Evêque, dépendante de la terre de la Coeurie, par foy, hommages, reliefs, treizièmes le cas offrant.
Fonds Analyses Analyse Et. Deville.
1610, 9 janvier – Fervaques
Jean du Bosc, sieur de Hermival continue et prolonge au maréchal de Fervaques, le droit de retrait sur la terre et seigneurie du Coudray.

Fonds PANNIER Arthème : NE12, 1er carton.
Description de l’église par M. Pannier et d’une maison voisine de l’église
Une autre description de l’église d’août 1860

Inventaire des enveloppes du n° 297 au n° 334.
– Enveloppe n° 63 – Coudray Rabut (2).
– Enveloppe n°306 – Honfleur et divers – don de Antoine Marlé-Duflot (novembre 2012)
Eglise de Coudray.

FONDS STURLER – PHOTOS ET PELLICULES.
BOITE 29 – 29 K – Manoir du Coudray-Rabut mars 1964 – 1 pellicule.

Archives NEDELEC Communes.
com.17.1 Coudray-Rabut

CORMEILLES 27



NOTES sur:
A – CORMEILLES – 27
B – SAINT PIERRE de CORMEILLES
C – SAINT SYLVESTRE de CORMEILLES
D – SAINTE CROIX de CORMEILLES

Cormeilles, Cormeliae, N.-D. et St-Pierre, abbaye de Bénédictins, vers 1060, ou même 1055, par Guillaume de Breteuil, j 1072, qui y est inhumé, fils d’Osbern de Prerpon, parent et sénéchal du duc Guillaume II, supprimée en 1179, revenus attribués à l’évêché et au collège de Lisieux, diocèse de Lisieux, auj. d’Evreux, do3Tenné de Cormeille, comm. St-Pierre-de-Cormeilles, ch.-l. cant., arrond. PontAudemer, Eure : sur la Calonne.
Arch. départ. Calvados, G. — Arch. nat., S 3242. — BEAUNTERBESSE, VII, 197. — DE BLOSSEVTLLE, Dict top., 205. — BOUTARIC, Actes Parlem. Paris, 561, 4140. — CANEL, St-Pierre-de-Cormeilles et son abbaye, dans Rev. Norm., II (1833), 194-202. — Catal. rôles, I, 287. — CHARPILLON, I, 837-50. — Charte de Philippe-le-Long, pour l’abbaye de Cormeilles (févr. 1319), dans Bull. soc. hist. Lisieux, XVI, 7-9. — L. DELISLE, Rec. actes Henri II, 205, 393, 515. — ID., Catal. actes Phil.-Aug., 2100. — DENIFLE, I, S6. — E. DEVTLLE, Le temporel de l’abbaye de Cormeilles au xvie s., dans Rev. cath. Norm., XVII (1907), 94-101. — DOUET D’ARCQ, S209, 8672. — FISQUET, 363. — Gallia christ, XI, 846-50. — LECESTRE, en 176S, * 5 anc. bénéd., 12000. — LONGNON, II, 17, 35, 56, 230, 24S, 249, 250. — MABTLLON, Ann!, TV, V, VI, tables. — MARTÈNE-CHARVIN, I, 167. — MIGNE (1000), t. 150, c. 580 (Alexandre III, 1169) ; t. 202, c. 1316. — MONTROND, 224. — Neustria pia, 595-602. — PTEL, Invent. histor. — POTTBAST, 11618 (Alexandre III, 1169).

Rôle des Fiefs de la vicomté d’Auge 1620 – 1640:
CORMEILLES, le premier dans l’ordre marqué, est un des plus grands. Il est sur la rivière de Calone, dans une vallée des plus fertiles, à une distance égale des villes de Lisieux et de Pont-Audemer, de l’élection de la dernière. Il y a trois paroisses, et une abbaye d’anciens Bénédictins, qui portent son nom; mais il n’y a que la paroisse de Sainte-Croix qui soit dans le bourg; les deux autres et l’abbaye en sont à quelque distance. L’abbé, qui est le seigneur du lieu, nomme aux trois cures. Il y a une haute justice, sous le ressort du bailliage de
Pont-Audemer; le marché s’y tient le vendredi, et la plus célèbre de ses deux foires à la fête de Saint-Matthieu.


NOTES sur:
A – CORMEILLES – 27

Adigard des Gautries Jean, Lechanteur Fernand. Les noms des communes de Normandie – XV.
768. — Gormeilles (ch.-l. c, E.) :
[Ace] Cormelias [1105 env.] : interpol. d’Orderic Vital dans Guillaume de Jumièges, p. 180.
Lieu planté de cormiers (actuellement plutôt sorbiers), la forme étant empruntée au diminutif du fruit, la « corme ».
Cf. Cormeilles-en-Parisis et Cormeilles-en-Vexin (Val-d’Oise).

1 – Bibliographie :
2 – Références historiques :
3 – Carnets de Charles Vasseur : « Doyenné de Cormeilles ».

1 – Bibliographie :

 » Abbaye de Cormeilles – Février 1319 « , BSHL., N° 16, 1907, pp. 7-9

DETERVILLE (Philippe), Richesse des châteaux du Pays d’Auge, Condé-sur-Noireau, Corlet, 1989, 250 x 330, 301 p. (Saint-pierre-de-CORMEILLES)
– Le Manoir de l’Abbaye, CDMPA, pp. 132-134; 280, photo; Nouvelles de l’Eure, N° 21, ill.
le Val-Hébert à Saint-Pierre-de-Cormeilles

Louis DU BOIS.- Histoire de Lisieux, Lisieux, Durand, 1848, t. II, pp. 79-87

DUBUISSON-AUBENAY, Itinéraire de Normandie publié par le chanoine Porée, avec la collaboration de MM. Louis Régnier et Joseph Depoin, Rouen-Paris, Lestringant-Picard, 1911. In-8°, XXII-293 p. (Société de l’Histoire de Normandie), (Abbaye de Cormeilles).

DURAME Maurice, « Le Lieuvin », Nouvelles de l’Eure, N° 21,pp. 2-9, ill. (Cormeilles, Saint Pierre de Cormeilles)

FOURNIER Dominique : les références à la justice dans la toponymie et l’anthroponymie normandes ; BSHL n°61, décembre 2006. p.58, 71.

Jacques HENRY – L’abbaye de Cormeilles, Communication SHL, 27 septembre 1966

Jacques HENRY – L’Abbaye Notre-Dame de Cormeilles in La Normandie Bénédictine au temps de Guillaume le Conquérant (XIe siècle), Lille, 1967, pp. 305-322

JAFFE-WATTENBACH, Regesta, n° 11618. (bulle de 1169 en faveur de CormeilLes)

LEGENDRE, R.  » A Cormeilles, le 22 septembre 1802….(commémoration de la proclamation de la République) « , P.A., 24, 2 – 1974, p. 25

MOURADIAN Georges, Répertoire numérique des archives départementales antérieures à 1790. Seine-Inférieure. Archives ecclésiastiques. Série H. Tome IV (Fascicule 2). Abbayes de Saint-Ouen-de-Rouen (14 H 927 à 14 H 1534). Introduction et index général par Alain ROQUELET, Rouen, Imprimerie administrative, 1980, in-4°, 185 p.
(Cormeilles: 14 H 667)

PELLERIN (Henri), P.A., 7 – 1-1957

2 – références historiques :

1234 – Cormeilles
Lettres de Guillaume, abbé de Cormeilles, sur le droit accordé par le Roi à l’abbaye de faire faire et transporter à Cormeilles deux cent mille essentes ou bardeaux pour couvrir l’église de l’abbaye et prendre trente chênes pour les stalles.
= Arch. nationales, J. 213, n° 3 – Editée par J.-J. VERNIER.- Recueil des Fac-similés de Chartes normandes publiées à l’occasion du cinquantenaire de sa fondation par Société de l’Histoire de Normandie, avec transcription de…, Rouen-Paris, Lestringant-Picard, in-4°, 1919, 34 p. 32 pl. h.t.

c. 1370
Sergenterie de Mouard (Moyaux ?)
Fierville, Le Fauq, Saint-Jean-de-Lyvet (Saint-Jean-de-Livet), Brévedent, Esparfontaines (Eparfontaines), Saint Ligier d’Ouillie (Saint-Léger-d’Ouilly), Fierfol (Firfol), Fumichon, Hermival, Saint Martin d’Ouillie, Asnières, Saint-Denis-du-Val-d’Orbec, Saint Pierre, Saint Hippolyte de Canteloup, Saint Léger de Glatigny, Fontenelles, Fauguernon, Nouerolles (Norolles), Saint-Philbert-des-Champs, Escorcheville, Sainte-Croix de Cormeilles, Saint-Seveistre de Cormeilles, Mouard (Moyaux), Le Pin, L’Ostellerie (L’Hôtellerie), Saint-Martin-de-la-Lieue
= BN Fr. 26.010, N° 1087
+ IND. AD 76 16 F 7. Fonds de FRONDEVILLE.

1372, 14 juin
Jullien Cappon, écrivain de la galée de messire Renier de Grimaldi (« de Grimaude ») reconnaît avoir reçu de Richart de Cormeilles, panetier du roi, pour deux mois de ravitaillement: 28 queues pleines de biscuit pour la nourriture des marins attendant le départ à Rouen, 200 quintaux de biscuit, 3 douzaines d’écuelles, 2 douzaines de plats et 4 gallons, le tout d’étain, 15 aunes de canevas pour faire des sacs, 25 aunes de canevas pour faire des voiles, 6 cents de suif, 1 chaudière d’airain, 1 chaudron d’airain, 1 pelle de fer, 1 cuiller de fer, 1 lampe de fer, 2 « frisis » d’acier, 14 trépied de fer, 1 gril de fer, 1 croc à chair, 1 hache, 1 grand couteau de cuisine, 50 écuelles de fût, 2 grandes jattes de fût, 1 mortier de fût, 1 « pestel », 2 pelles de fût, 4 seilles de fût, 2 grands paniers d’éclisse d’osier, 12 hanaps, 12 chandeliers de fût, 4 lampes de « voirre », 2 « quemies vergnies », 3 douzaines de grandes aiguilles pour coudre les voiles et 6 queues vides pour l’eau douce.
Acte de Philippe de Mangneville (Acte passé devant devant Nicolas le Mestre, tab. à Rouen ?).
= Bibl. mun. de Rouen. Y 29, t. III, n° 67.
+ IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle, XIII, fasc. 2, 1964, p. 48.

1394, 29 mars
Information de Richard de Cormeilles, vicomte de Rouen, pour savoir si le bailli de Rouen avait le droit de modérer l’amende infligée par Guillaume de Longueil, vicomte d’Auge, à Guillaume du Haussay, laboureur, coupable d’avoir, au sortir d’une taverne, crévé l’oeil gauche d’Ernoul Le Lainier.
= Arch. nat. Dom Lenoir, 7, p. 145.
+ IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle, XVI, fasc. 1-2, 1967, p. 29.

1398, 31 janvier
Guillaume de Cormeilles, écuyer, fils de Richart, écuyer, donne quittance aux exécuteurs testamentaires d’Aubert Levesque, jadis receveur du duc d’Orléans dans les vicomtés de Caen, Vire, Falaise et Auge, d’une remise de 10 l.t. 10 s.t. due au terme de Saint-Michel 1393 pour la terre qui fut Guillaume Malesmains au Vieux-Bourg.
Acte de Guy de Tieuville, garde du sceau des obligations de la vicomté de Pont-Authou et Pont-Audemer, passé devant Roger de Corneville, clerc sous Guillemin Guérart, tabellion à Cormeilles. Scellé.
= Bibl. mun. de Rouen, Y 29, t. I, n° 105,
+ IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle, XIII, fasc. 2, 1964, p. 76.

1458, 13 juin
Montre de 95 hommes d’armes et 186 archers sous la charge de Pierre de Brézé, grand sénéchal de Normandie, reçue à Lisieux et Cormeilles par Guillaume de Bigars, écuyer, commissaire du Maréchal de Lohéac.
Suivie de la quittance de 8.468 l. t. donnée à Thomas de Louraille, commissaire du roi pour leurs gages du 2e trimestre établie par Julien Courtin.
= A.M. de Rouen, Martainville, 198, n° 8

1540 RECHERCHE DES NOBLES DE L’ELECTION de LISIEUX
SAINTE-CROIX DE CORMEILLES.
76. Jean de Bellemare a baillé l’état de sa noblesse avec Jacques de Bellemare, Sr. de Brévedent, comme il apparoîtra
77. Sébastien Hauvel a produit l’anoblissement concédé le 16 février 1477 , à Guillaume Hauvel, son ayeul, pour 15 liv. par lui payées selon la quittance. Le procureur du Roi a requis qu’il vérifie en estre descendu, ou qu’il soit assis.
78. Jean Daniel a dit être noble d’ancienneté , et que ses prédécesseurs étoient du pays d’Artois ; et il a produit lettres de l’an 1480 sur le nom de Louis Daniel, son père : et pour ce qu’il n’a plus amplement fourni, le procureur dû Roi a requis qu’il soit assis.
79. Jacques Nollent a baillé l’état de sa noblesse avec autres de ce nom de Nollent, comme on le verra sur l’article et parroisse de Brévedent, n° 91.

16..
Archives SHL : 1F78 – 16..: Fragments d’une prisée – un thonneau de poirey fus et lie (tonneau de poiré fût et lie)

1600-1626
Archives SHL : 1F882 : 1600-1626 : Cormeilles : acquisitions de biens par Nicolas Poullain (Epaignes…)

1626, vendredi neuf janvier – Norolles
 » Robert Parey, vivant escuyer sieur de Mallou, la Vallée, Cormeilles et la Touraille, décéda le vendredy neuf. jour de janvier l’an mil six centz vingt six et fut inhumé le lendemain par tolérance dans le chancel de l’église près ses parents et amys « .
= A.D. Calvados – Reg. de catholicité de Norolles

1654, 7 novembre – Le Pré-d’Auge
Jean Le Forestier, demeurant au bourg de Cormeilles, vend à Louis Ricquier, de Saint-Ouen-le-Pin, le droict et effet sur deux pièces de terre nommées le Blanc-Buisson, au Pré-d’Auge.
= Tabell. Lisieux. Etude Delarue. Minutier n° 277. Analyse Et. Deville.

1685, 25 mars – Lisieux
Procès entre les maîtres cordonniers et les carreleurs (= savetiers ?) de Lisieux – Etat des demandes – Factum – Sentence rendu par Jean Delaunay, bailli vicomtal de la haute justice de Cormeilles.
= Arch. SHL. – Fonds ancien : ED 282. 7 pièces

24 avril 1685. Lisieux
Archives SHL : 1F187 : 24 avril 1685 : supplique adressée par Michel Le Prévost, écuyer sieur de Cormeilles et autres à l’évêque au sujet d’une fondation faite par Louis de Paray sieur de Malou son oncle. Refus de l’évêque et signature autographe de Léonor II de Matignon.

1702, 9 juillet – Fumichon
Le 15 mars 1702, la nomination à la cure de Saint-Germain de Fumichon appartenant au seigneur abbé de Cormeilles, Messire Robert-Charles de Pas Feuquières, abbé commendataire de N.D. de Cormeilles, nomme à la cure vacante par la mort de Me Jean-Baptiste de Crèvecoeur de Rabodange, dernier titulaire, la personne de Me Etienne Legraverant, prêtre de Paris, licencié aux lois. Fait à Paris, devant les notaires du Châtelet.
Le 15 mars 1702, le seigneur évêque résidant présentement en son hôtel de la rue Saint-Dominique, à Paris, donne audit Legraverant la collation de ce bénéfice.
Le 17 mars 1702, la nomination à la cure de Fumichon, appartenant au seigneur du lieu, Messire Louis-César de Rabodange, chevalier, comte dudit lieu, seigneur et patron de Fumichon, Saint-Pierre-de-Canteloup et autres lieux nomme à ladite cure vacante par la mort de M. de Rabodange, dernier titulaire, la personne de Me Robert Desperroys, prêtre curé de Saint-Martin-d’Ouilly et de Saint-Pierre-de-Canteloup.
Le même jour, le seigneur évêque donne audit Desperroys la collation dud. bénéfice.
Le 9 juillet 1702, Me Robert Desperroys prend possession de la cure de Fumichon, en présence de Me François Riquier, prêtre, vicaire de Saint-Léonard d’Honfleur ; Me Robert Alabarbe, aussi prêtre, Me Jean Malerne, diacre, demeurant à Saint-Pierre-de-Canteloup.
= PIEL (abbé).- Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations, Lisieux, Lerebour, t. I, 1891, VI-491, pp. 491-492

1704. Archives SHL. 1F624 : 1704 :
Dispense de Rome pour Nicola Furet et Marie-Madeleine Duquesnay de Cormeilles.

1708, 24 avril – Moyaux
Charles Le Mancel, écuyer, seigneur et patron honoraire de Moyaux, demeurant en son manoir seigneurial dud. lieu. se constitue et oblige envers demoiselle Marie Madeleine Du Bosch, demeurant en la paroisse de Cormeilles en la faisance d’une rente annuelle de 56 livres 11 sols 1 denier, moyennant la somme de 1.000 livres.

Témoins: Robert de Carrey, écuyer, sieur de Goville, demeurant à Rouen et Hermenilgilde Dutheil, demeurant à Saint-Gervais.
= Arch. SHL. 9 FA. Parch. 2 ff. Analyse Et. Deville.

1750. archives SHL 1F836 : 1750 : St Pierre de Cormeilles : registre de Collecteur.

1755. archives SHL.1F682 :
1755 : Cormeilles : Mme de la Halbourdière, tutrice de M. d’Aurigny : devis de charpentier pour la ferme.

1791
Divers Grand-Séminaire collégial de Lisieux. Mense conventuelle de Grandouet et Cormeilles. Comptes de l’année 1791
= Arch. SHL. 27 F.

An V, 29 nivôse – 1797, 18 janvier – Evreux, Lisieux
L’Administrateur du Département de l’Eure Au Citoyen Juge de Paix du Canton de Cormeilles.
 » Citoyen, Vous avés appris que la malle allant de caen a parie a été arrêtée à deux lieues de Lizieux, dans la soirée du 24 de ce mois par 12 à quinze hommes, qui ont volé quatre vingt sept mille livres en numéraire d’aprés les renseignements contenus en une circulaire de l’administration départementale du Calvados….(au sujet du vol de deux barils dans la diligence de Caen à Paris, au Pont-du-Coupe-Gorge, le 24 nivôse an 5° – 14 janvier 1797.
= Coll. BECCI – 1 p. papier, ms. photocopie)

1818. – archives SHL. 1F609 :
1818 : contestation entre Jean Le Coupeur de Cormeilles et les femmes Vittecocq et Guesnel.

1839. archives SHL ;1F671 :
17 septembre 1839 : lettre de Fouet de Londres concernant les réfugiés. (adressée à St Pierre de Cormeilles)

3 -Carnets de Charles Vasseur : « Doyenné de Cormeilles ».

14 – Cormeilles
Voir :
De Beaurepaire – Agriculture p.167
Mémoires des Antiquaires de Normandie Tome 23 p.229 n°1307
M.S.S 13905 f°111
Formeville II XII – 29 – 116 – 201 – 206 – 232 – 238 – 241 – 260
Ste Historique de Lisieux 22 – 43 – 45
Idem – Catalogue 1872 p.17 n°17, p.20 n° 40 et 42
Archives de Lisieux VI – 5
Mémoires des Antiquaires de Normandie IX p.356 – -386 – 387.
Delisle – Catalogue des Actes de Philippe Auguste n°2100.

Cormeilles – ancien bourg d’origine romaine, traversé par la voie antique de Lillebonne à Lisieux, qui paraît avoir étendu ses faubourgs le long de la Calonne jusqu’à Bailleul la Vallée.
Guillaume Fitz Osbern, sénéchal de Normandie et comte de Breteuil, qui possédait cette baronnie au milieu du XIe siècle, la donna à l’abbaye de St Pierre de Cormeilles. Les deux paroisses de St Pierre et de St Sylvestre de Cormeilles, aujourd’hui communes indépendantes du bourg, étaient considérées comme en faisant partie. (Gadebled)

Bien que l’on ait vu la maison de Cormeilles éteinte dans celle de Meulan dès le XIe siècle, cependant des gentilshommes de ce nom ont subsisté et fait branche jusqu’au XVIIe siècle. Lachesnaye des Bois en donne dans son Dictionnaire quelques noms sans pouvoir établir de généalogie régulière.
Guillaume
Richard, mort 21 juillet 1438
Jean 1486
Jacques 1530, qui portait de gueules à trois tours d’argent 2.1
Jean 1507, qui épousa Marie Garin morte en 1525 et qui portait de gueules à une tour d’argent seulement
Il est cependant probable, en dépit de ce généalogiste et Monsieur de Courcelles (tome 1) que cette famille de Cormeilles, qui se donne pour souche le Richard mentionné ci-dessus, qui fit vicomte de Rouen et panetier du Roi en 1395, ne tire point son origine du Cormeilles de Guillaume Fitz-Osbern.
En 1540 on les trouve au Villebourg où ils furent assis à la taille par défaut de production suffisante. Les commissaires du XVIIe siècle furent moins exigeants et les seigneurs de Tendos et de Goy Vielbourg furent maintenus le 20 mars 1669.

Un grand nombre de fiefs, plusieurs importants, ont existé sur le territoire de Cormeilles :
Malou,
Les Catêlets, avec une chapelle du titre de St Joseph du Boullay,
Le Lieu d’Amour,
La Fossieurie,
Le Val-Hébert,
Et Clarenville
Ces cinq derniers étaient sous la suzeraineté des moines.

« Cormeilles, bourg de France avec une abbaye de ce même nom et titre de baronnie. Il est situé sur la Calonne. St Pierre est la paroisse de l’abbaye des Grands Bénédictins et Ste Croix celle du bourg. La baronnie composée de quatre paroisses en seigneurie et patronage appartient à l’abbaye qui a une haute justice » C’est là tout ce que dit Thomas Corneille dans son Dictionnaire Géographique de cette localité fort ancienne puisqu’on y a trouvé des briques romaines et des tuiles à rebords et qu’elle est assise sur la voie romaine de Juliobona et Noviomagus Lexoviorum.
Après l’invasion normande elle devint le partage de l’un des chefs compagnons de Rhon, qui avait même des relations de parenté avec lui, l’un des descendants de ce conquérant, Guillaume Fitz-Osbern de Crespon, qui vivait au XIe siècle, ayant résolu de construire sur ses terres deux monastères, dit Ordéric Vital (Livre III – traduction Guizot tome 1 p.12), choisit Lyre et Cormeilles pour la réalisation de son pieux dessein.
Ce fut en 1060 qu’il donna par sa charte de fondation, la baronnie avec sa haute justice et le patronage des quatre paroisses composant la baronnie et dont les trois paroisses de Cormeilles, dépendant de l’élection de Pont Audemer, sergenterie du Petit Moyard ne comptaient pas moins au XVIIIe siècle de 16 feux privilégiés et de 549 feux taillables. Savoir :
7 feux privilégies, 238 taillables pour St Pierre,
4 feux privilégiés et 175 taillables pour Ste Croix,
5 feux privilégiés et 136 taillables pour St Sylvestre.
C’est encore comme possesseur de cette très ancienne baronnie que l’abbé de Cormeilles avait séance à l’Echiquier de Normandie.
Guillaume Fitz-Osbern vécut assez longtemps pour voir son œuvre parachevée. Il se trouvait dans l’armée du Roi de France qui devait agir contre Robert de Frison, qui voulait dépouiller Beaudoin, comte de Flandres. Le Roi s’étant laissé surprendre et chassé honteusement par son ennemi.
Il était sénéchal de Normandie, comte de Breteuil et de Herrefort. Sa mort arriva en 1071, ou suivant la Gallia Christiana 1072.
Il fut inhumé, à titre de fondateur, dans l’abbaye de Cormeilles… »Sa tombe (dit La Roque dans son Histoire de la Maison d’Harcourt) et son effigie couchée dessus s’y voient encore aujourd’hui avec ses armes qui son un cerf d’or en champ de sable et cet épitaphe :..CY gist Guillaume le Fitz-Osbern, comte de Breteuil et der Lunestre, fondateur de séans »
Après lui ce titre si recherche de Fondateur e l’Abbaye, passa successivement à sa fille Emma, femme de Raoul de Guader, puis à Robert de Meulan, comte de Leicestre, qui avait épousé Itte ou Amicie, fille d’Emma ; On les voit figurer à ce titre dans le nécrologe de l’abbaye ainsi que nous l’apprend le Gallia Christiana.
(L’abbaye prit comme presque toujours les armoiries de son fondateur, avec quelques variantes insignifiantes. Ainsi Guillaume Fitz-Osbern portait, nous dit La Roque, … de sable au cerf d’or. L’abbaye de Notre-Dame de Cormeilles prit et a conservé jusqu’à sa suppression :…le cerf d’or l’extrémité des pieds d’azur sur champ de gueules –Armorial d’Hozier 285-).
1159-1181 – Le pape Alexandre III confirma par une bulle toutes les donations faites aux moines de Cormeilles et elles étaient considérables : les églises de St Pierre, de Ste Croix et St Sylvestre de Cormeilles avec toutes leurs dépendances, le bourg de Cormeilles avec son marché, son four, près, bois, moulin etc. …l’église de Ste Marie de Firfol, la chapelle ou prieuré de St Christophe, les dîmes etc. … la moitié de la dîme de St Germain de Fumichon et de St Aubin de Scellon, des terres à Guibray, Lillebonne, Martigny etc.… et des terres plus nombreuses encore en Angleterre.
Le premier abbé de Cormeilles avait le même nom que le père du fondateur, il est vraisemblable qu’il appartenait à une famille illustre, car il avait obtenu une prébende au chapitre de Lisieux sous le pontificat de l’Evêque Herbet, puis dégoûté des choses de ce monde, désirant s’appliquer plus étroitement au service de Dieu, il s’était fait moine à la Trinité de Rouen, qu’il quitta pour introduire le vie religieuse dans le nouveau monastère fondé par le seigneur de Cormeilles.
La prospérité de l’abbaye pendant le XIIIe siècle nous est attestée par le Registre des visites d’Eudes Rigault, archevêque de Rouen qui la visita par quatre fois :
Le 17 des calandes de février 1249,
Le jour des calandes de janvier 1257,
Le 7 des ides de janvier 1254,
Le 4 des nones de janvier 1267.
On lui déclara que le revenu se composait de 1600 livres environ ; les charges consistaient en 260 livres de dettes contractées et 16 livres de pensions ou rentes, enfin de 100 sous aussi de pensions crées avec l’autorisation du pape (auctoritate apostolica) ; aux deux premières visites -1249 et 1257- il y avait 25 moines pour se partager ces 1600 livres de revenu. En 1254 il n’y en avait que 24 dont 22 prêtres ; enfin en 1267, ce nombre s’était élevé à 30.
Les registres des Olims (tome I p.505 –an 1261) contiennent le résumé d’un procès qu’eut à soutenir l’abbé de Cormeilles, Simon, contre le bailli de Gisors, et qui mérite d’être relaté ici à cause d’un document archéologique qu’il contient. Il s’agissait de prendre dans un bois les arbres nécessaires pour la construction d’un manoir et le bailli y faisait opposition, s’appuyant entre autres, sur cette raison que le roi leur avait déjà permis de couper dans le même bois, le merrain nécessaire pour leur église de Cormeilles et pour les stalles qu’ils y faisaient placer. L’abbé gagna son procès.
Les désordres des guerres civiles des XIVe et XVe siècle étendirent leurs terribles effets jusque sur l’abbaye. Charles le Mauvais dans ses tentatives contre la ville de Pont Audemer fit passer et repasses ses troupes par Cormeilles. Il laissa même dans les demeures des moines, une garnison d’auxiliaires anglais
Les revenus ne paraissent pas cependant avoir sensiblement souffert car les pouillés du XIVe siècle fixent les décimes à payer par l’abbé de Cormeilles pour ses biens à 844 livres, somme considérable pour ce temps-là.
Les invasions anglaises furent beaucoup plus fatales, Henry V confisqua le temporel de l’abbaye ; mais il le rendit en 1418 à l’abbé Guillaume Bonnel qui lui prêta serment de fidélité. Il paraît que ce moine entièrement vendu aux intérêts des usurpateurs fut un des commissaires qui avec l’évêque de Beauvais ordonna l’assassinat de la Pucelle.
L’histoire ne nous a pas conservé la mémoire des désordres que commirent vraisemblablement sur ces domaines ecclésiastiques les Huguenots pendant les Guerres de Religion.
Vers l’an 1707 l’église fut presque détruite par le feu du ciel. Dom Mabillon qui la visita cette même année se plaint de ce que les bâtiments étaient en ruines et les moines réduits à rien, des pouillés constatent cependant que c’était une abbaye à la présentation du Roi et qui n’avait pas moins de 10 ou 12000 livres de revenu.
Le pieux Charles d’Orléans en ayant obtenu la commende en 1726 répara l’église et les lieux réguliers et chercha à introduire la réforme parmi les moines. Il rendit quelque lustre à l’abbaye ; mais c’était le dernier reflet d’un flambeau près de s’éteindre.
Déjà commençaient à fermenter ces idées dangereuses et pleines d’innovations qui devaient enfanter la Révolution de 1793.
Monseigneur de Belloy, alors évêque de Marseille, et troisième successeur du Duc d’Orléans, avait plusieurs fois reçu des plaintes graves sur la conduite de ses religieux, d’ailleurs réduits à un petit nombre. On résolut de séculariser l’abbaye en fixant à chacun des moines une pension de 1800 livres. Mais ce ne fut pas sans peine, deux moines Dom Hélix et Dom Garet, l’un étourdi et mauvais sujet, l’autre imbécile, se mirent en rébellion ouverte contre cette mesure. C’était au commencement de l’année 1774 favorisés par la complicité d’un garde, ils se mettent en devoir de rompre les portes de l’abbaye … »avec violence, attroupements et armes à feu… »
Dom Hélix désirant s’étayer de l’approbation de son abbé dans ces démarches un peu hasardées, entreprises contre l’Evêque de Lisieux, lui écrivit au mois d’avril suivant pour lui faire part de ce qui s’était passé et solliciter une lettre approbative. Il ne put l’obtenir et au mois d’août il était mort. … « Je ne souhaitais pas la mort à Dom Hélix (écrit à ce sujet Monseigneur de Belloy) mais je félicite Monsieur l’Evêque de Lisieux d’être délivré de ce petit sujet « …
Il a fallu cependant attendre jusqu’à 1779 pour obtenir le traité définitif de suppression et la réunion de la manse monacale au petit séminaire de Lisieux.
Il ne reste plus rien des bâtiments claustraux, dit Monsieur Carrel, dans son Histoire de l’arrondissement de Pont Audemer.

Abbaye de Cormeilles

Voir :
Bulletin de la Ste Historique n° p.55
Bulletin de la Ste Historique 1874 16-n°45.
Abbaye de Cormeilles – HL. IV.2
Annales Bénédictines de Mabillon Tome IV – Liber LXI – p.599,
Cormeliense monasteruim Tome VI – liber LXXX –p.542.
Lettres d’Arnoul évêque de Lisieux p.242
Archives de l’Eure – Abbaye de Cormeilles de 1249 à 1786 – 1 liasse.

L’abbaye de Cormeilles était située sur le territoire de St Pierre au nord-est de l’église et à quelques pas seulement. Le mur d’enclos longe le chemin qui conduit de St Pierre à St Sylvestre. Elle était adossée au coteau. Il n’en reste plus rien.

L’ABBAYE DE NOTRE DAME de CORMEILLES
Ordre de Saint Benoît, ancienne Observance.
Abbé commendataire -J.-B. de Belloy
Grand vicaire. — J.-M. de Caritat de Condorcet.
Prieur claustral. — N.-C.-B. le Mignon des Mares.
Sous-prieur.— Y.-M. Le Baillif.
Bailly. — N.-C.-B. le Mignon des Mares.
Religieux.- N. Rivière. – J.-F. Hélix d’ Haqueville – P. S. Gonard – F. Garet.

Insinuations

Cormeilles – Chronique de Benoît vers 35581 p.132 tome III
….Pour s’opposer aux incursions du Roi de France qui avait pris et fortifié Tillières, le duc fit fermer Breteuil qu’il confia à Guillaume fils Osbern, très brave et vaillant chevalier
…suit un poème de 18 vers
…. Le roi de France ayant marché contre Robert le Frison, qui voulait dépouiller Beaudoins comte de Flandres se laissa surprendre et fut chassé :
…. Suit 4 vers
William Dugdale a publié sur lui une notice dans « The baronage of England » Londres 1675 in folio – tome I p.66, 67
Voir sur la fondation de Cormeilles qui eut lieu en 1060 Neustria pia p.595, 596 Gallia hristianq tome XI col. 846 – 847.
Guillaume fils Osbern était seigneur de Breteuil, il fut sénéchal de Normandie ; comme son père, devint comte de Hereford et mourut en 1071.
Les moines de l’abbaye de Cormeilles se firent autoriser en 1234 à abattre et exploiter le nombre d’arbres nécessaires pour la confection de 200 000 essentes ou bardeaux, destinés à la couverture de leur église. (A.Le Prevots p.67)

Abbés de Cormeilles

Osbern, fils d’Erfaste
Gislebert mort 25 mars 1070
Guillaume Ie mort 1109
Richard
Benoît
Robert Ie de St Pancrace 1158/1174
Hardouin 1174
Durand vers 1200
Etienne Ie
Guillaume II vers 1243
Simon 1260
Richard II
Nicolas Ie
Guillaume III de Chante cuv (?) mort vers 1371
Robert II le Brument 1361/1465
Guillaume IV Bonnel mort en 1437
Jean Ie Taisson
Constantin Sègre
Pierre
Etienne Blosset de Carrouges, évêque de Lisieux 1504/1505
Thomas de Clermont
Oger de Chambrai, commendataire 1529
Jean II des Serpens
Jean III de Vassé, évêque de Lisieux 1565
Benigne le Clerc
Nicolas II Quentin
Denis Rouxel de Médavi 1580/1581
François Ie Rouxel, évêque de Lisieux
François II Rouxel 1617/1691
Philibert Charles de Pas de Jeuquières 1691/1726
Charles d’Orléans de Rothelin 1726/1744
Louis Henri de Jogasse de la Bastie 1744/1754
Joseph Dominique de Cheylus 1754/1777
Supprimée en 1779.

Abbatia de Cormeliis in ducata Normaniae – 4 feuillets rédigés en latin

Rouen II
Déclaration de l’abbé et du couvent de Cormeilles, par laquelle ils renoncent à se prévaloir à l’avenir de la permission que le Roi leur a accordée de se servir du bois provenant de leur terre de Noyon (Noyon le Sec près d’Ecouis) pour bâtir audit lieu de Cormeilles. 1234.
(Inventaire du Trésor des Chartes – Normandie par M. Le Prevost – Archives de la Normandie 1826)

An 1261 – Olim Tome I p.505 – texte en latin

Parlement de la Pentecôte 1261.
Arrêt autorisant l’abbé de Cormeilles à couper du bois dans son propre bois de Nogonio pour élever un manoir près de Vernon. Le bailli de Gisors s’y opposait, prétendant qu’il fallait l’autorisation du Roi, attendu que le Roi avait droit de garde et de … dans ledit bois. L’abbé avait précédemment demandé la permission de couper du merrain pour réparer son église et faire des stalles. – Olim I f°113- (Archives de l’Empire Tome I p.51 – Actes du Parlement)

Henri V supprime en Angleterre les prieurés appartenant à l’abbaye de Cormeilles (Monast. Anglicanum)

En 1528, le sénéchal Louis de Brézé fait son entrée à Pont Audemer, avec sa femme, comme gouverneur de Normandie. Il logea à l’hôtel du Lion d’Or … »dont les chambres avaient été ornées de tapisseries empruntées à l’abbaye de Cormeilles » (A.Carrel – Réceptions de Rois et autres personnages dans la ville de Pont Audemer – Revue de Normandie février 1870 p.71)

Rouxel de Médavy, petit fils du Maréchal de Fervaques, abbé de Cormeilles, envoyé à Rouen par Louis XIII après la compression des révoltes par le chancelier Séguier en 1639. (voir Floquet – Parlement de Normandie Tome IV p.623 et 633).

Monsieur Rouxel de Médavy, abbé de Cormeilles, commissaire du Roi, vint à Rouen en septembre 1639. Il fit ouvrit une porte du Vieux Palais, ouvrant sur la rivière et qui depuis longtemps était condamnée et bouchée, afin qu’on put toujours introduire par là des troupes que la Cour enverrait pour contenir les habitants… » aux inquiétudes du Parlement, aux murmures du peuple, l’abbé de Cormeilles, niant le dessein prêté au gouvernement, avait répondu «que cestoient de vains ombrages et que le Roy n’avait coustume d’entrer que par les portes ouvertes ».
En janvier 1649 le duc de Longueville déclaré contre la Cour, s’introduisit dans Rouen par cette petite porte et en clin d’œil fut maître de la ville. (Floquet – Diocèse p.177, la note)

En 6 feuillets : Collection de 52 lettres autographes de Monseigneur de Belloy, évêque de Marseille, abbé commendataire de l’abbaye de Cormeilles qui devint plus tard archevêque de Paris et cardinal, relatives aux affaires de son abbaye de Cormeilles, ensemble deux lettres également autographes de Monsieur de Montholon, président au Parlement de Rouen, écrite audit évêque.
Commençant au 3 mars 1774 pour finir au 4 février 1774, en outre deux lettres non datées.
Le tout appartient à Monsieur Fauque, contrôleur des Octrois de la ville de Lisieux.

Sept lettres autographes de Monseigneur de Belloy, évêque de Marseille et abbé commendataire de Cormeilles avec une note relative à l’emploi du prix de vente des bâtiments de l’abbaye sécularisée.
1) à Monsieur Delleville, curé Crépon près Bayeux. Envoi de 50 livres pour les pauvres de sa paroisse. Aubagne 26 janvier 1785 (Cachet aux armes)
2) à Monsieur Boudard, receveur des décimes du diocèse de Lisieux ; Relative à la rentrée des rentes seigneuriales qui lui sont dues. 8 juin 1784 (Cachet aux armes)
3) au même. Affaires administratives. Sans date
4) au même. Accepte la médiation de Monsieur et Madame des Hautes Terres pour régler son différent avec Monsieur du Torp relativement à des terrains communaux, en appelant le syndic et le juge de Cormeilles, à cause des droits d’usage des habitants. Assigné 500 livres aux pauvres des paroisses où il perçoit des dîmes. Aubagne 15 septembre 1785.
5) Au même. Règlement de comptes ; est d’avis que l’affaire avec Monsieur du Torp ne peut être transigée et doit être vidée judiciairement. Marseille 5 janvier 1786
6) Au même. Mêmes sujets. Aubagne 16 février 1786.
7) Au même. Envoi d’une procuration et demande de 1000 livres pour un parent. Aubagne 14 mai 1786. (Cachet aux armes)
Monsieur de Belloy, devint archevêque de Paris
Communiquées par Monsieur Charles Vasseur le 30 août 1869. – Société Historique.

Jean Baptiste de Belloy, auteur de ces lettres et que la Révolution trouva évêque de Marseille fut le premier archevêque de Paris après le Concordat et devint Cardinal.
Il est mort en 1808 à l’âge de 99 ans et fut enterré dans un caveau que Napoléon Ier fit construire sous le lutrin de Notre Dame de Paris pour servir à la sépulture des archevêques.
Monseigneur de Juigné, démissionnaire en 1802 à la demande du pape Pie VII, y fut enterré après lui en 1811.

Aubagne est une petite ville du département des Bouches du Rhône, située à quelques lieues de Marseille et qui jouit, avec quelques autres vignobles de l’ancienne Provence, d’une réputation méritée.

Monsieur d’Aubichon m’a compté exactement les six mille livres portées au mandat que vous m’avez donné sur luy, et que je luy ay remis ; vous en trouverés cy incluse la quittance.
Je vous suis obligé des éclaircissements que vous m’envoyés concernant la fortune de Monsieur Dubois ; ils sont parfaitement conformes à ceux qui ont été envoyés par diverses personnes, et il en résulte qu’il vouloit tromper une famille, en se donnant pour avoir dès à présent quatre mille livres de rente, avec des espérances certaines de plus de huit en sus il annonçoit qu’en qualité de parent de Monsieur le Maréchal de Noailles, il étoit entré dans sa compagnie des gardes du corps, mais qu’ils étaient convenus ensemble que ce ne seroit que pour peu temps et seulement en attendant qu’il put être placé plus avantageusement ; Madame de Rainvillier, ma nièce qui est veuve, pieuse et crédule, ne s’imaginant pas qu’on puisse rien avancer contre la vérité, se laissa persuader par ces baux discours, et acquiesça à la demande qu’il luy avoit fait faire d’une de ses filles en mariage ; le di Monsieur à l’appétit d’une dot de 60 mille livres comptant, et en sus d’environ 40 mille après le décès de la mère, lui demanda la permission de faire publier les bans chez luy ; elle l’accorda ; mais deux ou trois jours après quelqu’un plus clairvoyant qu’elle, luy représente qu’elle alloit trop vite, et qu’il étoit de sa prudence de tout suspendre jusqu’à ce qu’elle eut fait prendre elle-même sur les lieux et dans le voisinage du domicile de ce seigneur des informations certaines sur le véritable état de sa fortune, et sur tout ce qui pouvoit concerner la famille ; elle comprit l’importance du conseil ; et sur le champ envoya en Normandie une personne entendue pour tirer les choses au clair ; et cependant pria le sieur Dubois de contremander l’ordre de la publication des bans, mais il luy répondit que ce contre ordre seroit inutile attendu qu’il n’arrivoit pas assez à temps ; il y eut donc un ban de publié ; le résultat des informations fut précisément semblable à celuy que vous envoyés ; il constate qu’il n’y avoit rien de vrai dans l’exposé qu’il avoit fait de sa fortune et qu’il n’y a qu’environ 2300 de revenu dans cette famille partageable à six enfants dont le … garde du Roy est un cadet ; Madame de Rainvillier indignée de cette fourberie luy déclara que n’ayant consenti au mariage de sa fille que sur l’exposé qu’il luy avoit fait de sa fortune et que cet exposé étant faux, elle retiroit sa parole, attendu que son engagement n’avoit été que conditionnel et que les conditions ne se trouvant remplies, elle cessoit aussi d’être engagée ; qu’elle étoit fâchée d’avoir eu l’imprudence d’aller si loin, mais enfin qu’ayant découvert le précipice, quoyque presque au moment d’y plonger sa fille, c’étoit encore temps de l’éviter ; le Monsieur jette feu et flammes en disant que toutes ces informations sont autant de calomnies et qu’il a vraiment tout le bien qu’il a annoncé ; mais nous n’en croyons rien ; il seroit fort aise de la convaincre 1° par l’inventaire qui fut fait après la mort de son père des biens et meubles et immeubles, dettes actives et passives de la succession ; 2° par la reddition du compte de tutelle, rendu par son tuteur, par ce compte doit naturellement contenir un état des revenus et des charges ; 3° par le partage qui a été fait entre les six enfants, par ce que ce n’est que par cet acte que chacun d’eux devient vraiment propriétaire de la portion qui lui échue, et qu’il peut légalement en disposer, soit en l’aliénant, soit en donnant aux créanciers des hypothèques dessus ; 4° enfin l’acte de vente qu’il prétend luy avoir été faite par son frère aîné de la seigneurie de Bay, parce que ce n’est que par un acte public qu’il peut en être validement devenu propriétaire et sans cela il ne pourroit en disposer, et toutes les hypothèques qu’il assigneroit dessus seroient illusoires et sans aucune valeur dans l’ordre judiciaire ; Si vous avez quelques nouveaux éclaircissements sur tous ces objets, vous me ferés plaisir de me les communiquer et vous pouvés être assuré de n’être jamais compromis ; nous serions bien aise de savoir le domicile des deux sœurs, sur quel ton elles vivent, ce qu’est et ce que fait un des 4 frères qui est, dit-on, sans état ny profession ; l’on nous a dit qu’il en avoit un qui servoit dans la milice et un avocat et un garde du Roy, vous seriés étonné de tous les ressorts qu’il fait jouer auprès de Madame de Rainvillier pour la conduire à son but, tantost par des grands raisonnements tantost par des menaces écrite contre son fils qui est un jeune mousquetaire ; faites moy donc le plaisir de tirer les notions les plus exactes que vous pourrés sur tous ces points : mille choses respectueuses chez votre respectable prélat ; vous connaissés l’estime et l’amitié avec les quelles je suis de tout mon cœur Monsieur votre très humble et très obéissant serviteur.
+ J. Baptiste, évêque de Marseille.

Cormeilles : bourg et baronnie de l’élection de Pont Audemer, sergenterie du Petit Moyard comptait 16 feux privilégiés et 549 feux


B – SAINTE CROIX de CORMEILLES

Voir ;
Archives de l’Hôtel de Ville VI 3-10
Exposition d’Evreux 1864 p.74-100.

Cormeilles Sainte Croix
Patronage:
XIVe, XVIe et XVIIIe Abbas de Cormeliis
En 1751 le curé se nommait Philippe d’Asnières, son revenu se composait de grosses et menues dîmes

Curés:
le Fortier 1764/1774
de Nocey 1758/1787
F.-A.Husset
N. Le Maître
Vicaires. — Bernais – J.B Langlois – G. Fleury – C Coulay.
Prêtres de la paroisse. J-P. T.-A Féret – P.Delauney.
Clercs. — J-P. Daufresne — J.-P.-T.-A Ferel – L.-N. Legendre — N.-M. Touille – J.-F. Voisin.

Insinuations de Ste Croix

Il y avait sur le territoire des trois paroisses de Cormeilles, trois maladreries ou hospitaux, l’une proprement dite de Cormeilles, à la présentation de l’évêque et d’un revenu de 120 livres, l’autre dite de St Thomas d’un revenu de 200 livres, la dernière de Ste Marie Madeleine et valant 300 livres.
Chapelle de St Firmin et St Fiacre du Mont du Bourg,
St Barthelemy chapelle unie à l’hôpital de Pont Audemer.
Prieuré de Saint-Firmin et Saint-Fiacre. Prieurs. Y.-M. Le Biallif – N.-C. Le Mignon des Mares.L’abbé de Cormeilles. — J.-B. de Belloy

Cormeilles Saint Firmin

En 1540 vivaient noblement dans la paroisse de Ste Croix de Cormeilles :
Jean de Bellemare, seigneur de la Pelletière et sergent héréditaire de la sergenterie du Petit Moiard (Moyard).
Sébastion Hauvel, d’une famille anoblie en 1477,
Jean Daniel d’une famille originaire d’Artois,
Jacques Nollent, alors sous-âge, et à la garde de Jean le Mas.

Dans le bourg de Cormeilles nous avons remarqué quelques maisons du XVe ou XVIe siècle. Une malheureusement recouverte d’ardoise devait être fort ornée. On voit encore sa corniche et quelques parties bien traitées dans le goût de la Renaissance. Une autre tout près dans la grande rue, sans grand caractère architectonique porte deux blasons, le premier est de Nollent, l’autre une croix à 2 branches. Elle date du XVIe siècle. Dans d’autres des poutres avec rageurs faisant encorbellement.
Enfin un magnifique autel style Louis XV avec fronton sculpté et blasons à l’entrée de la route d’Epaigne. L’un des blasons porte une fasce et 3 poissons, sans doute des carpes.

Trois feuillets de la Statistique monumentale concernant la description de la chapelle St Firmin ainsi que la description de l’église du bourg consacrée à la Ste Croix

Fief de Malou à Cormeilles

Voir : Ste Historique de Lisieux – Catalogue 1872 p.20 n°43.

Malou, situé non loin de la Calonne, était au XIVe siècle une forteresse importante défendue par des fossés profonds.
« Au temps que paix et accord estoient entre Charles V et le Roy de Navarre, les gens de celui-cy étant aux ville et chastel de Pont Audemer, prirent la forteresse de Malou, laquelle estoit pour lors à Jehan le Bigot, jadis maréchal de Normandie qui toujours l’avait tenue et gardée pour le Roy de France. Après cette prise Guillaume du Bois, bailly de Pont Audemer et d’Orbec, donna en mandement et commission à Jehan de Bellemare, sergent fieffé de la sergenterie de Moiard, que sous peine de perdre son héritage et office, il fit commandement à tous maçons, charpentiers et autres gens de ladite sergenterie de se rendre à la forteresse pour l’abattre. »
(Histoire de Charles le Mauvais par Monsieur Secousse – tome II p.492)
Jean le Bigot obtint de Charles V l’autorisation de faire réparer ces dégâts, afin que cette forteresse lui servit de point d’appui contre les partisans du Roi de Navarre.
Depuis elle a été remplacée par un joli château à tourelles, possédé successivement par les Montmorency et les Nonant de Pierrecourt.

Noble Dame Jehanne de Launoy, veuve de feu Messire Jehan de Ferey, en vivant chevalier, conseiller du Roy, notre Sire, en son privé conseil, intendant de ses finances, seigneur de Durescu, Sainct Andrey, Fontaines et Mallou et garde du scel aux obligations de la viconté d’Orbec. – 10 novembre 1615.


C – SAINT PIERRE de CORMEILLES

– St Petrus de Cormeliis

Voir :
Mémoires des Antiquaires de Normandie IX p.387-396

taillables dont pour St Pierre 7 feux privilégiés et 238 taillables.

Sous l’invocation de St Pierre

Patronage:
XIVe, XVIe et XVIIIe siècle : l’abbé de Cormeilles

Curés:
Lemarchand 1764
Bellenger 1764/1787
M.N. Lachey
Vicaires. — M.N. Lachey – X. Le Maître – C.-Jq-P.Goulay.
Prêtre de la paroisse. — J.-N. Vandon
Clercs. — N. Bouchard – A.-N. Julien – L.-A. Lemonnier
Chapelle Saint-Joseph du Boullay. aux Castelets Chapelains. P. Delamare – C.A. Deauga – J.-P- Drieu – Patron. — Le seigneur du lieu De Vaumesle de Livet.

Chapelle St Barthelemi de Cormeilles –Capellla St Bartholomei de Cormeliis
Patronage au XVIe siècle : abbas loci
Située au hameau de la Chaule, maintenant détruite suivant Monsieur Canel

Insinuations St Pierre de Cormeilles

Insinuations St Barthélemy
Nomination de plein droit par Messire Philibert Charles de Pas-Feuquière, abbé commendataire de Cormeilles de Jean Barlez, prêtre du diocèse de Amiens, demeurant à Harbonnière, pour la chapelle St Barthelemy, paroisse de St Pierre de Cormeilles – 7 septembre 1693.
Procuration de Messire Barlez à Messire des Buissons, prêtre chapelain de l’abbaye de Cormeilles, y demeurant, pour prendre possession en son nom – 16 octobre 1693.
Prise de possession en son nom par ladite procure le 10 novembre 1693 avec les cérémonies accoutumées et sans opposition (Registre I)

Collation de la chapelle St Marc et St Barthelemy, située à St Pierre de Cormeilles en faveur de Messire Paul Loisel, clerc, maître es-arts. 19 octobre 1693
Lettre de tonsure dudit Loisel 3avril 1686.
Prise de possession du sieur Loisel le 26 octobre 1693 : « où estant ledit sieur Loisel mis à genoux fait sa prière devant les trois autels nayant pu les toucher à rayson des ruines qui y sont arrivez partye de la couverture estant tombée et le reste menasses ruines. » Il peut cependant sonner la cloche (Registre I)

A St Pierre de Cormeilles – voie romaine de Lisieux à Lillebonne, connue sous le nom de Route du Fer. Cette commune fut le siège d’une abbaye de bénédictins, fondée vers 1060 par Guillaume Fitz-Osbern. Les murailles de l’enceinte sont tout ce qui en reste
Malou avait au XIVe siècle une forteresse importante ; elle fut vers 1360 attaquée, prise et détruite par les troupes du Roi de Navarre, qui occupaient Pont Audemer
Un joli château à tourelles l’a remplacé. (Gadebled)

Trois feuillets de la Statistique monumentale concernant la description de l’église de St Pierre de Cormeilles.


D – SAINT SYLVESTRE de CORMEILLES

Sous l’invocation de St Sylvestre
Patronage : XIVe, XVIe et XVIIIe siècle : abbas de Cormeliis.
Curés:
Maudeville 1764
Paysan 1772/1787.
Vicaires. — J. Paisant – F. Lozier.
Clercs. J.-T. Dasnieres – L. C. Féret – J.-N. Gibert.

Insinuations
Deux feuillets de la Statistique Monumentale concernant la description de l’église.

CLARBEC

NOTES sur CLARBEC – 14161.

Cliquez sur l’image pour l’agrandir.

CLARBEC, canton de Pont-l’Évêque.
Clerbec,
Clarus Beccus, XIV° siècle (pouillé de Lisieux, p. 5o).
Clairbec, 1620-1640 (rôles des fiefs de la vic.d’Auge).

Archives du Calvados.
Clarbec (Calvados)
Canton actuel : Pont-l’Évêque
Arrondissement actuel :Lisieux
Code INSEE : 14161

CLARBEC
I. Dioc. de Lisieux. Baill. et maîtrise de Pont- l’Évêque. Gr. à sel de Danestal. Gén. et int. de Rouen; él. et subd. de Pontl’Evêque.
II. Distr. de Pont-l’Évêque; canton de Beaumont (Arrêté du 1er mars 1790.
III . 3º arr. communal (Arr . de Pont-l’Évêque); canton de Beaumont (Loi du 28 pluviôse an VIII); I canton de Pontl’Évêque (Arrêté du 6 brumaire an X) . Pop.: 344 hab. ( 1911) . – Sup.: 970 hect. 70 a. 60 c.
ADMon Gale. Délibérations 2. 31 octobre 1787-18 vendémiaire an VI (180, 89 fol.) Reprise des actes et délibérations : 30 prairial an VIII .
ÉTAT-CIVIL. – Baptêmes, mariages et sépultures, depuis 1665. Lacune : 1670. — Délibérations du commun. 1683-1769 .
POPULATION. État nominatif. An VI (Cah. , 28 fol . )
IMPOSITIONS. États de sections. An VII ? (5 cah., 53 fol. incomplets). Matrices foncières. An V, an VII (2 cah.)

Voir les délibérations du Comité de surveillance de Clarbec. 13 octobre 1793-14 fructidor an II (2 reg . )
Voir les actes de catholicité de Clarbec. 1683, 1717-1720 ( Série G, Clarbec, 5 cah . )

Encyclopédie méthodique. Géographie-physique – Par le cit. Desmarest.
BEC. Cet ancien mot est employé dans des circonstances géographiques à peu près semblables ; ce qui nous prouve que primitivement il servoit à indiquer une certaine pointe de terre, une avance de terre-ferme que deux rivières ou ruisseaux renferment avant de se joindre dans le même lit.
Cet ancien mot paroît dans la même planche de Lisieux, où l’on voit Clarbec, village situé à la pointe d’un terrain renfermé entre deux embranchemens d’une rivière latérale qui se jette à Pont-L’Evêque dans 1a Touque.

Adigard des Gautries Jean, Lechanteur Fernand. Les noms des communes de Normandie – XV
717. -— Clarbec (Pont-l’Evêque, C.) :
[Abl.] Claro Becco [1062 env.] : A.d.G., NL Calv. 911-1066, dans Ann. de Norm., II, 1952, p. 224. « Le ruisseau clair ». Sur « bec », emprunt au VX-scand., v. n° 68.
Cf. Clarbec, ruisseau et hameau à Teurthéville-Bocage (M.).

Par. de Saint-André,
patr: le seigneur.
Dioc. de Lisieux,
doy. de Beaumont..
Géner, de Rouen,
élect. et sergent, de Pont-1’Évêque.

Plein fief de la vicomté d’Auge ressortissant à la seigneurie de Pont-l’Évêque. On distinguait:

  • Le fief du Mesnil-aux-Crottes, plein fief de haubert, assis en la paroisse de Clairbec, possédé par Tenneguy Poisson, Ecuyer.
  • Le fief du Mesnil-Tison, quart de fief assis en ladite paroisse de Clairbec, possédé par les héritiers de François de Bouquetot, vivant Ecuyer.
  • Le fief d’Argence, quart de fief 1620 (rôles de la vic.d’Auge) assis en ladite paroisse de Clairbec, possédé par Hamon Le Goueslier, à cause de la demoiselle Reyme Mallet, sa femme.

Lieux-dits de: CLARBEC
Amelines (Les), Bissons (Les), [BOUQUETOT, Bouketot, 1198 (magni rotuli, p. 78, 2). Vavassorie ou huitième de fief de la baronnie de Roncheville], Bourtot, Carrouge, Cour (LA),
Couraye (La), Cour-Crevin (LA), Cour-de-Bas (La), Cour-de-la-Barberie (LA), Cour-de-la-Rue (LA), Cour-du-Fumé (LA), Cour-du-Mont-Picard (LA), Cour-Serni (La), Crevins (Les), Croix-Aubert (LA), Croix-Blanche (LA), DESHOULES (LES), Dières (Les), Forge-à-Plichon (La), Forge-Boutron (LA), Forge-Letorey (La), GALOCHE(La), Hubert (LES), Jardins (Les), Jourdain (Le), Lieu-Allais (Le), [LIEU-ARGENCE(LE), Quart de fief relevant de la vicomté d’Auge (rôle des fiefs de la vic], Lieu-Aubert (Le), Lieu-Bénard (LE), Lieu-Biré (LE), Lieu-Cardine (Le), Lieu-Catrine (LE), Lieu-Curé (Le), Lieu-de-la-France (LE), Lieu-de-la-Perrée (Le), Lieu -de-la-Place (LE), LIEU-DES-ANGES (LE), LIEU-DE-VILLERS (LE), Lieu-Genneville (LE), Lieu-Jourdain (LE), Lieu-Langlois (LE), Lieu-Launay (LE), Lieu-Mariolle (LE), Lieu-Mondain (Le),
Lieu-Pellerin (LE), LIEU-PELLOQUIN (Le), Lieu-Taupin (Le), Lieu-Vasse (LE), MANOIR(LE), [Marine (La), cour], Mariolle (La), MESNIL (LE), [Mesnil-au-Moine (LE), écart], Mesmil-Poisson (LE), Plichons (Les), [Quevée (LA), Queue-de-Vée, 1723 (d’Anville, dioc. de Lisieux), Taillanville, Thillaye (LA), Tholmer (LE), Thorel, VAL-COLIN (LE), Viels (LES), Vivier (LE),

1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives ShL.

1 – Bibliographie :

DANDURAND Michel, « Clarbec – Manoir du Mesnil-Poisson » AAN, 145, 1987 (1988), pp. 45-46, ill.
DAVY Michel, « Clarbec, essai sur son passé », PAR, 43, N° 3, mars 1993, pp. 19-27.
BILLY Jacques, Haras et élevages de Normandie, Condé-sur-Noireau, Corlet, 1984, 319 p., ill.Haras du Mesnil-Poisson ou Mesnil-aux-Crottes
Clarbec, Manoir du Lieu-Poisson, PGMPA, pp. 140-141; façade à surcroît, traverse d’allège, panneaux de croix de Saint-André entrecroisées et pattées, pavillons en brique avec encadrement de pierre
CAUMONT Arcisse de : Statistique monumentale du Calvados, réédition FLOCH Tome IV page 207.
Editions FLOHIC : Le patrimoine des communes du Calvados, page 1288.

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT
Clarbec, Clarum Beccum.
L’église de Clarbec appartient, en grande partie, au style de transition : deux fenêtres cintrées, bouchées et masquées aujourd’hui par le toit de la sacristie moderne appliquée sur le chevet, des contreforts assez caractérisés et l’appareil des murs latéraux justifient cette appréciation de l’époque à laquelle cette église a été construite. Mais les murs latéraux du choeur ont été refaits, en partie ; des fenêtres carrées et de grande dimension y ont été pratiquées.
La nef a conservé ses murs latéraux presque intacts et sa corniche garnie de modillons à figures ; seulement des fenêtres à larges baies, arrondies au sommet et ébrasées à l’intérieur, ont remplacé les fenêtres primitives il y a déjà longtemps, probablement au XVIII. siècle ou à la fin du XVIe.
Enfin, la façade occidentale appartient, je crois, au XVe. siècle, aussi bien que la partie basse de la tour, qui est accolée à cette façade, du côté du nord, mais dont la partie supérieure est moderne.
Si nous examinons l’intérieur, nous voyons, entre le choeur et la nef, un arc triomphal très-élevé, garni de moulures toriques dont il n’est pas facile de fixer la date, attendu que les colonnes qui devaient les supporter ont été défigurées.
Cette arcade paraît cependant remonter au XIVe. siècle.
Les voûtes de l’église sont en bois avec tirants.
Le grand-autel paraît du temps de Louis XV. Le tableau du retable représente saint André. Deux statues dans des niches servent d’accompagnement à ce retable.
Deux autels entre choeur et nef sont dédiés, l’un à la Sainte Vierge, l’autre à saint Laurent. On a refait, il y a peu de temps, ces autels en marbre rougeâtre : la forme en est très-mauvaise. Quand donc les fabriques comprendront-elles que ces autels luisants et sans moulures sont du plus mauvais goût ? Quand cesseront-elles de perdre, en dépenses de ce genre, qui sont déplorables et nuisibles puisqu’elles occasionnent souvent la destruction d’anciens autels, des sommes qui seraient utilement employées en consolidations ou en réparations nécessaires? Hélas! nous n’oserions nous flatter que ce temps arrivera bientôt, quand nous voyons sacrifier le plus souvent toutes les ressources dont les fabriques disposent pour des emplettes de ce genre ou pour des innovations plus mauvaises encore.
L’église de Clarbec est sous l’invocation de saint André.
Le seigneur nommait à la cure.
On comptait 6 feux privilégiés et 117 feux taillables à Clarbec.

– Certains documents anciens mettent aussi sur le territoire de St.-Ymer le fief de Gassard que l’on regarde plus communément comme dépendant de Clarbec.
– Archives Départementales de la Seine-Maritime – Parlement De Normandie (1336-1790) Sous-série 1B
Gabriel Lambert, sieur de Saint-Mars, contre Ferry de Borel, sieur de Clarbec son beau-frère : légitime (509) (1683-
1700). (509) Appel du bailliage de Pont-l’Evêque 1 B 5619 Année 1700.
BOREL (Ferry de), sieur de Clarbec, 1 B 5619 – (François), chirurgien, 1 B 5625 – (Jean de), sieur des Essards, 1 B 5606.

2 – Pièces Justificatives:

Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien Diocèse de Lisieux

190.- Le 18 sept. 1694, la nomination à la cure de St- André de Clarbec appartenant au seig. du lieu, noble seig. Mesr. Ferry de Borel, chev, seigr. et patron de Clarbec, Valsemey, Fontaine-Etoupefour et autres seigneuries, nomme à lad. cure de Clarbec, vacante par la mort de Me. Guillaume Thêroude, phrë, décédé la nuit dernière, la personne de Me. Jean Boistard, pbrë de ce diocèse.
Le 1 er nov. 1694, la nomination à lad, cure de Clarbec revenant au roy  » à cause du litige formé et indécis entre deux prétendants au patronage », sa Majesté nomme, pour remplacer Me. Théroude, la personne de Me. Guillaume Crosnier, pbrë du diocèse de Séez, curé de Magny-la-Campaigne, 2° portion, aud. diocèse.
Le 7 janvier 1695, Me. François de Carbonnel de Canisy, vic. gl. donne aud. sr. Crosnier la collation dud, bénéfice.
Le 9 janv, 1695, le sr. Crosnier prend possession de la cure de Clarbec.

191.- Le 24 août 1697, honn, femme Antoinette Bazin, veuve de Jacques Dières, demeurant à Clarbec, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me. Mathieu Dières, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.- Le dimanche 1er sept, suivant, lecture dudi. acte fut
faite à l’issue de la messe paroissiale de Clarbec, en présence de Me. Guillaume Crosnier, pbrë, curé du lieu, et de Me. Robert Leprevost, pbrë, vicaire de Clarbec.

433. – Le 4 août 1698 dispense de bans pour le mariage entre Jean de Borel, Esc. fils de feu Jean de Borel Esc. et de dame Marie-Sybille de Sikinka, de la parr, de Clarbec, d’une part, et damll. Marîe-Magdeleine de Rouen de Bremonville, fille d’Abraham de Rouen de Bremonville, Esc. et de noble dame Magdeleine Socart, demeurant à Rouen, parr. St-Laurent.

644.- Le 19 déc. 1702, au palais épiscopal de l’Evêché de Lx devant nous Léonor de Matignon, Evêsque et Comte de Lx, Msr. Pierre Audran, pbrë, chanoine, scholiaste en la cathédrale. vicaire général et official, Franc. Lerebours, aussi pbrë, chanoine et archidiacre, et Gabriel Hesbert, pareillement pbrë, chanoine, tous syndics et députés du diocèse de Lisieux. Ont comparu Mes. Guillaume Champion, doyen de Moyaux, Jean Deslaudes, doyen de Corneilles, Robert de la Borne, doyen de Bernay, Jean Lemière, doyen de Toucques, Thomas Chalot, doyen de Pontaudemer, Guille. Crosnier, doyen de Beaumont, Nicolas Corbelin, doyen de Gacey, René Prouverre, doyen de Vimoutiers, Robert Desperiers, doyen de Montreuil, Emond Daguîn, doyen du Mesnil-Mauger, tous convoqués à ce jour et heure pour procéder à la nomination d’un syndic des curés dud. diocèse, au lieu et place de Me. Philippe de Mailloc, vivant curé de Boisney, en quoy faisant, etc.
Veu lesquels suffrages nous avons, suivant îceux au nostre conformes, élu et nommé la personne de Me. Guill. Crosnier, curé de Clarbec, pour syndic des doyens ruraux qui ont avec nous signé.

Curés.- G. Théroude- G. Crosnier des Brières – A, Jouen.
Vicaires.- F. Lomonnier- R. Leprovost – Bellencontre.
Clerc- M. Dières.
Patron.- Le seigneur du lieu.- F. de Borel- Le roi, ob litem.
Seigneurs.- Jacques Leroy- L. Osmont de Malicorne- Jean de Borel – Jean de Borel fils.

642.- Le 27 déc. 1708, Me. Guillaume Crosnier des Brières, pbrë, curé de St-André de Clarbec, donne sa procuration pour résigner tant entre les mains du roy que du seig évêque de Lx, sond. bénéfice dont la nomination appartient à Sa Majesté à cause du litige formé outre les patrons alternatifs dud. lieu, suppliant Sa Majesté et led. seig. évêque d’avoir agréable pour lui succéder aud. bénéfice la personne de Me. Alexandre Jouen, pbrë du diocèse de Lx.

46.-Le 5 avril 1709, la nomination à la cure de St-André de Clarbec appartenant au roy à cause du litige forme entre ceux qui se prétendent patrons de lad. cure, Sa Majesté nomme aud. bénéfice, vacant par la démission pure et simple de Me. Guillaume Crosnier, dernier titulaire, la personne de Msr Alexandre Jouen, pbfë du diocèse de Lx.

57.- Le 1er juin 1709, le seig. évêque donne à Me Alexandre Jouen, pbfë, la collation de la cure de Clarbec, à laquelle il a été nommé par le roy.
Le 11 juin 1709, led. sr. Jouen prend possession de ce bénéfice, en présence de Mre Pierre Audran, pbfë, docteur de Sorbonne, chanoine, official et grand vicaire du diocèse de Lx; Me. Guillaume Crosnier des Brières, à présent curé de Courbépine ; Mesr,: Gilles Le Diacre, Esc. sr. de Martinbosc, cons. du roy, lieutenant général en la vicomté d’Auge ; Gilles Le Diacre, aussi Esc. sr. de Martinbosc, fils dud. sr. Gilles ; Louis de Mézières, Esc. sr. de Bornainville et y demeurant ; Me. François Hémery, pbrè, desservant la pair, de Clarbec; Me. Jean-Baptiste Lemoine, acolyte de lad. parr, et autres témoins.

92.- Le 24 nov. 1711, vu l’attestation du sr. Gauquelin. vicaire de Gerrots, et du sr. Hurel, desservant de Clarbec, dispense de bans pour le mariage entre Louis Follebarbe et Marie Adam.

25.- Le 16 juillet 1710, vu l’attestation du sr. Laugeois curé du Faulq, et du sr. Delarue, vicaire de Clarbec, dispense de bans pour le mariage entre Hélie-Gabriel Cocquet Esc, sr.de Genneville, fils de feu Gabriel Cocquet, Esc, sr. de Genneville, et de noble dame Jeanne Le Cordier, de la parr, de Clarbec, d’une part, et damll. Dorothée de Clinchamps fille de Me. Gabriel Clinchamps-Donnay et de noble dame Elisabeth Racine de Bocharville de la parr, du Faulq.

62.— Le 21 sept. 1716, dispense de bans pour le mariage entre Philippe -Louis de Borel, Esc, seig. et patron de Valsemey, Clarbec et autres lieux, fils de Ferry de Borel, vivant seig. desd. lieux, et de noble dame Anne de Valois, de la parr. de Clarbec, d’une- part, et noble dame Marie-Amie Blanchard, vve. de Pierre-Alexis Hellouin, seig. de Barneville, en son vivant cons. du roy, lieutenant-général au bailliage et siège de St-Sauveur-Lendelin, de la parr. de la Chapelle-Hauzebroe.

364.— Le 22 février 1718, dispense de bans pour le mariage entre Adrien-François Crévin, avocat, de la parr., de Clarbec, fils de feu Me. Guillaume Crévin, aussi avocat, et de feue Gabrielle Hamon, d’une part, et Marie-Louise Viard, fille de feu Jean-Pierre Viard, de la parr. de St-Pierre-Adifs.

390.— Le 1er avril 1718, Me. François Halley, pbrë, vicaire de Clarbec Me. ès-arts en l’Université de Caen, fait réitérer ses noms et grades au seig. évêque et aux chanoines de Lx, ainsi qu’aux religieux de Beaumont.

901.- Le 5 mai 1725, vu l’attestation du sr. Baivel, vicaire de Clarbec, dispense de bans pour le mariage entre François Leloup et Catherine Leroux.

Curés.- G. Crosnier des Brières- A. Jouen des Marets.
Vicaires.— R. Vauquelin- D. Delarue- F. Halley- J.-P. Thillais- Baivel.
Prêtres desservants- F. Hémery- Hurel.
Clercs.- J.-B. Lemoinne- J. Exmellin.
Seigneurs et notables.- G. Cocquet de Genneville – G. Cocquet- G. Crévin – A.-F. Crévin – F. de Borel – P.L. de Borel.

803.- Le 2 juin 1730, dispense de bans pour le mariage entre Me. Robert Leroux, fils de Guillaume et de Françoise Hauvel, de la parr. de Clarbec, d’une part, et demll. Catherine Leloup, fille du sr. Pierre Leloup et de dell. Anne Le Cordier, de la parr. de Rabut.

1112.- Le 27 juillet 1731, dispense de bans pour le mariage entre Me. Jean-Pierre Le Goueslier, Esc, sr. d’Argence, fils de Me. Pierre Le Goueslier, Esc, sr. du Valdore, et de damll. Charlotte Auber, de la parr de Clarbec, d’une part, et damll. Marie-Jeanne Formeville, fille du feu sr. Louis Formeville et de dame Marie Drageon, de la parr. de St-Germain de Lx.

355.- Le 9 févr. 1743, vu l’attestation du sr. Secard, pbrë, vicaire de Clarbec, dispense de bans pour le mariage de Jacques Prudhomme.

199.- Le 5 avril 1745, la nomination à la cure de St-André de Clarbec appartenant au seig. du lieu, Mes. Louis-Philippe de Borel, chev, seig. et patron de Clarbec, Argences et la Garenne, nomme à lad. cure, vacante par la mort de Me. Alexandre Jouen, pbrë, dernier titulaire, !a personne de Me. Jacques Sellot, pbrë, vicaire du Mesnil-sur-Blangy. Fait et passé à Lx, en présence de Me. Pierre Duclos, pbrë, demeurant à St-Aubin-de-Thenney, et autres témoins.
Le même jour, le seig. évêque donne aud. sr. Sellot la collation dud. bénéfice.
Le 13 avril 1745, le sr. Sellot prend possession de la cure de Clarbec. en présence de Mes. Alexandre Duquesne, pbrë, curé du Mesnil-sur-Blangy, Me. Godefroy Hébert, cons. du roy, officier en la chancellerie et avocat, Me. Gabriel-Joseph Gibon De la Rue, receveur des domaines, demeurant à Pont-l’Evêque.

Curés.- A. Jouen des Marets ou Marais – P.J. Selot- L.O. de Varin de Beauchamp.
Vicaires.- L. Secard- P; Le Normand.
Clerc.- C. Bacheley.
Patron.- Le seigneur du lieu.- L.-P. de Borel- Le roy.
Seigneurs et notables.- G. Coquet – J.L Cordier – P. Le Goueslier- G. Le Roux.
Chapelle Saint-Pierre du Mesnil-Poisson ou Mesnil-aux-Crottes.—
CHAPELAINS.- N. d’Osmont- J.P. Lecoq.
Patron.- Le seigneur du lieu.- A.-G. du Val.

173.— Le 27 janv. 1750, vu l’attestation du sr. Selot, curé de Clarbec, dispense de bans pour le mariage de Pierre Maurice.

22.- Le 20 nov. 1750, dispense de bans pour le mariage entre Mes. Marc-Antoine Coquet, Esc. sr. de Genneville, fils de feu Me. Elie Coquet, Esc, et de dame Marie-Dorothée de Clinchamps, de la parr., de Clarbec et demeurant depuis temps de droit en la parr, de Pont-l’Evêque, d’une part, et damlle. Marie-Geneviève Bellière, fille de feu Me. Thomas Bellière et de dame Marie-Geneviève Formeville, de la parr. de St-Germain de Lx.

394- Le 10 janv. 1755, vu l’attestation du sr. Le Normand, vicaire de Clarbec, dispense de bans pour le mariage de Marguerite Hérout.

69.- Le 24 févr. 1767, vu l’attestation du sr. Le Normand, vicaire de Clarbec, dispense de bans pour le mariage entre Me. Jean-Pierre Sandret, sr. des Rivières, licencié ès-lois, fils de feu Jean et de damlle. Elisabeth Isabel, originaire de la parr. de Beaumont, d’une part, et damlle. Catherine-Thérèse Le Goueslier, fille de feu Msre. Jean-Pierre Le Goueslier, Esc, sr. du Valdor, et de noble dame Marie-Jeanne Formeville, de lad. parr. de Clarbec.

230.- Le 19 janv. I765, vu l’attestation du sr. Le Normand, vicaire de Clarbec, et du sr. Roussel, pbrê, desservant la parr. de St-Julien-sur-Calonne,dispense de bans pour le mariage de Guillaume Lefèvre et de Marie-Françoise Vattier.

Curé.— P.-J. Selot.
Vicaire.- P. Le Normand.
Clerc.- J. Lefebvre.
Seigneurs et notables.- E. Coquet de Genneville- M.-A. Coquet – J.-P. Le Goueslier
du Valdore – M.-J. Formeville – R. Leroux.

66 – Le 1 er déc. 1789 M. Jean-Louis Adam, pbre, curé de Clarbec, purement et simplement led. bénéfice entre les mains du seig. évêque de Lx afin qu’il soit pourvu par qui de droit.
Séance tenante, Mes. Louis-Pierre-André-Jean-Baptiste Deshayes, chev. seig. et patron de Clarbec, y nomme, pour remplacer le Sr. Adam, la personne de M. Jean-Francois Boudard, pbre du diocèse de Lx, desservant lad. parr. Fait et passé au château de Gassart où demeure led seig.
Le lendemain, le seig. évêque donne aud. Sr. Boudard la collation dud. bénéfice.
Le 6 déc 1789 le Sr. Boudard prend possession de la cure de Clarbec, en présence de Mes. François-Chartes de Vauquelin de la Brosse, ancien officier au régiment royal-Roussillon cavalerie, demeurant en sa terre de Reux, Me Jean-François Turgis, vicaire de Clarbec ; led. seig. de Clarbec et led. Sr. Adam, ancien curé, et autres témoins.

282. — Le 15 oct. 1771, la nomination à la chapelle St-Pierre du château du Mesnil-Poisson, située dans la parr. de Clarbec, appartenant au seig. du lieu, Mesre. Guy-Claude-Nicolas du Val de Bonneval, chev. seig. et patron de la châtellenie de la Houblonnière, Losier, Fumichon, seig. et patron de la châtellenie de Manneville-la-Pipard, le Brevedent, seig. et baron de Bonnebosq, patron de St-Martin dud. Bonnehosq, Le Fournet, St-Eugène, Mesnil-Poisson, Mesnil-Tison, Mesnil-aux-Crottes, Moulineaux dit Elbeuf, Petit Bellegarde dit Moulineaux, Morière, la Vacherie et autres lieux, conser. du roy en ses Conseils et son président à mortier au parlement de Normandie, nomme à lad. chapelle, vacante par la mort de M. Jean-Pierre Le Coq, dernier titulaire, la personne de M. Victorin-Jacques Defrance, pbre du diocèse de Rouen, demeurant en lad. ville, en la communauté de St-Patrice. Fait et passé au château de Manneville-la-Pipard.
Le même jour, le seig. évêque, résidant au château des Loges, donne aud. Sr. Defrance la collation dud. bénéfice.
Le 17 oct. 1771, le Sr. Defrance prend possession de la chapelle du Mesnil-Poisson, en présence de Mes. François-Jean Le Goueslier, seig. du Valdore, demeurant à Clarbec, et autres témoins.

81. — Le 23 sept. 1772, la nomination à la chapelle St-Pierre, sise dans le château du Mesnil, parr, de Clarbec, appartenant au seig. du lieu, Mes. Guy-Claude-Nicolas du Val de Bonnoval, chev. seig. et patron de la chatellenie de la Houblounière, Losier, Fumichon, seig. et patron de la châtellenie de Manneville-la-Pipard, le Brévedent, baron de Bonnebosc, seig. et patron du Fournet, St-Eugène, Mesnil-Poisson, Mesnil-Tison, Mesnil-aux-Crottes, Moulineaux dit Elbeuf, Petit-Bellegarde dit Moulineaux, Morière, la Vacherie et autres lieux, cons. du roy en ses Conseils et président à mortier au parlement de Normandie, nomme à lad. chapelle, vacante parla mort de M. Victor-Jacques Defrance, pbre dernier titulaire, la personne de M. Jacques Béguin, pbre, curé de Moulineaux, diocèse de Rouen. Fait et passé à Lx, en l’étude du notaire apostolique.
Le même jour, le seig. évêque donne aud. Sr. Béguin la collation dud. bénéfice.
Le 29 sept. 1772, le Sr. Béguin prend possession de la chapelle du château du Mesnil-Poisson avec les cérémonies ordinaires, on présence de plusieurs ouvriers du pays.

40. — Le 26 mai 1789, la nomination à la cure de St-André de Clarbec appartenant au seig. du lieu, Mesr. Louis-Pierre-André-Jean-Baptiste Deshayes, chev.-seig. et patron de Clarbec, seigr. des fiefs de Gassart, Pierrefitte, Ymer-Alain, La Fontaine, Argences et autres lieux, demeurant au château de Gassart, parr. de St-Hymer, nomme à lad. cure de Clarbec, vacante par la mort de Me. Pierre-Jacques Selot, pbre, dernier titulaire, la personne de Me Jean-Louis Adam, pbre, demeurant en lad. parr. de St-Hymer. Fait et passé à Lx.
Le 6 juin 1789, M. de Gruel, vic. Gl, donne aud. Sr. Adam la collation dud. bénéfice.
Le 11 juin 1789, le Sr. Adam prend possession de la cure de Clarbec, en présence dud. Sr. de Gassart ; Me. Jean-François Boudard, pbre, desservant lad. parr. ; Me Jean-Francis Turgis, vicaire dud. lieu ; M. Jean-Pierre Jourdain, diacre, demeurant à Clarbec, et autres témoins.

177. — Le 10 avril 1773, dispense de bans pour le mariage entre Mes. Louis-Pierre-André-Jean-Baptiste Deshayes de Clarbec, chev. fils mineur de Mesr. Jean-Baptiste Deshayes de Gassart, chev. seig. et patron de Clarbec, Gassart, Pierrefitte, la Fontaine, Argences, et autres lieux, et demll. Marie-Anne de Gaspard, originaire de la parr. de Pierrefitte et demeurant en celle de St-Hymer, d’une part, et noble dmll. Marie-Anne-Dorothée de Foucques de la Pilette, fille de M. Pierre- François de Foucques de la Pilette, chev. seig. de la Pilette, du Grand Feugré, Gauville et autres lieux, et de noble dame Marie Catherine de Mannoury, de la pair. d’Orbec.

162. — Le 30 janv. 1770, dispense de bans pour le mariage entre Mesr. Louis-Pierre-André-Jean-Baptiste Deshayes de Clarbec, chev. fils mineur de Mes. Jean-Baptiste Deshayes, chev. seig. de Gassart et autres lieux, et de noble dame Marie-Anne Gaspard, demeurant à St-Hymer, d’une part, et noble demll. Charlotte-Elisabeth de Caqueray, fille de Mesr. Louis de Caqueray, chev. patron honoraire de Roncherolles-en-Bray et autres lieux, et de feue noble dame Marie Charlotte Le Vaillant, demeurant à Roncherolles, diocèse de Rouen.

109. — la 7 avril 1787, furent ordonnés prêtres:
Jean-Pierre-Louis Thillaye, diacre de Clarbec.

188. — Le 6 sept. 1787, dispense de bans pour le mariage entre Jean-Julien-Louis-Michel Descoqs, fils de feu Jean et de dame Francise Dufour, originaire de la ville de St-Lo, parr. Ste-Croix, diocèse de Coûtance et demeurant à St-Aubin-sur-Algot, d’une part, et demll. Marie-Catherine-Félicité Mutrel, fille mineure de Jean-Pierre Mutrel et de noble dame Catherine-Thérèse Le Goueslier, originaire de la parr. de Clarbec et demeurant en celle de Surville.

101. — Le 11 juin 1788, dispense de bans, pour de mariage entre le Sr. Michel Bloche, fils de feu Michel et de feue Suzanne Lefort, de la pair, de St-Germain de Lx, d’une part, et noble demll. Marie-Anne- Eugénie Coquet de Genneville, fille de feu Mes. Nicolas-Elie-Gabriel Coquet de Genneville et de noble dame Marie-Catherine de Mire, de la parr, de Clarbec.

262. — Le 13 oct. 1784, dispense de bans pour le mariage entre M. Léonard-Armand-Constant-Aimé Cairon, fils de Me Jean-François-Henry et de dame Françoise-Elisabeth Crévin, de la parr. de Beaumont-en-Auge, d’une part, et demll. Magdeleine-Angélique Selot, fille de M Yves-Richard et de dame Marie-Magdeleine Duval, originaire de Pont-l’Evéque et demeurant à Clarbec.

Armorial général de France.
– 185. — Ferry DE BOREL, seigneur de Charbet [Clerbec] et de Valsemey.
Porte comme ci-devant art. 29. [29. — Guy DE BOREL, écuier, sr de la Pommeraye. De gueules à une bande d’argent chargée de quatre pots de vair d’azur, accompagnée de deux lions d’or, l’un en chef et l’autre en pointe.]
– 316. — N…, curé de Glerbec [Clerbec]. D’azur à un léopard d’or et un chef d’argent chargé de trois tourteaux de gueules.

Mémoires de la Société des antiquaires de Normandie.
86. Françoys Borel escuyer, sieur de la Vyparderie 8 juillet 1625. D’après un acte du 1er octobre 1619, François Borel, esc, Sr. de la Vipardière, demeurait à Manerbe. Une branche de cette maison possédait néanmoins la terre de Clarbec.

Curés. — P.-Jq Selot – J.F. Boudard
Vicaire. — J -F. Turgis
Prêtre desservant J.F. Boudard
Clercs J.P.L. Thillaye – J P. Jourdain
Patron. Le seigneur du lieu L.-P.-A -J.-B. Deshayes de Gassart
Chapelle Saint-Pierre du Mesnil-Poisson.— CHAPELAINS J. P. Lecoq – V -J. Defrance – J. Béguin – PATNON.— Le seigneur du lieu. G.-C.-N. du Val de Bonneval.

La Normandie monumentale et pittoresque… Calvados
Extraits:
– Décret de Reux. Les du Saussey étaient protestants, ainsi que les Poisson, seigneurs du Mesnil à Clarbec. leurs parents Les Marquetel.
– Lors de la tourmente révolutionnaire, le château de Gassart fut épargné; mais, en même temps que le gouvernement faisait vendre en détail la seigneurie de Clarbec dont l’importance égalait celle de Gassart et qui avait été acquise, avec tous ses droits, des Borel comtes de Clarbec, la municipalité de Saint-Hymer s’emparait de tous les titres et portraits de famille de M. de Gassart et les brûlait publiquement; il ne resta que le procès-verbal de cet autodafé, et le mandataire de Gassart en reçut copie.

Nouvelle biographie universelle – Administration de librairie.

– BACHELAY ou BACHELEY (JACQUES), graveur, né à Clarbec, près de Lisieux, 1712, m. à Rouen, 1781, était, depuis 1768, membre titul. de l’Acad. de cette ville. Il a gravé à l’eau forte des marines et des paysages ; on distingue surtout trois vues de Rouen assez estimées.
– BACHELAY ou BACHELEY (l’abbé CHARLES), sans doute frère du graveur, né comme lui à Clarbec, diocèse de Lisieux, le 15 janvier 1716, était, en 1784, chanoine du St-Sépulcre à Rouen, bibliothécaire du cardinal archevêque de cette ville, correspondant de l’Académie royale des sciences de Paris et membre titulaire de l’Académie de Rouen, qui l’avait admis comme membre adjoint en 1778. Il s’occupait de physique, de géologie, d’agriculture. On lui doit de Nouvelles observations lithologiques sur la formation du silex.

Généalogie de la famille Le Cordier … Henry Le Court.
La famille SENEY paraît aux environs de Lisieux, dès 1580 ; la branche qui nous occupe, issue des Malet de Graville, hérita, avec les le Goueslier et les du Bost, de la terre d’Argence, à Clarbec, dont elles prirent toutes le nom (Archives de Lierremont)

Archives parlementaires de 1787 à 1860.
CLARBEC (Commune DE), département du Calvados. Les citoyens réclament contre les arrêtés fédéralistes de leur département, protestent de leur dévouement à la Convention et demandent l’achèvement de la Constitution (11 juillet 1763, t. LXVin, p. 532 et suiv.) mention honorable et insertion au Bulletin (ibid. p. 633)

Armorial général, ou Registres de la noblesse de France – Hozier, Louis Pierre.
Charles Osmont, Ecuyer, Seigneur de Beuvilliers
Marié dès le 3 Juin 1571 avec Catherine de HAUTEMER, fille aînée de Noble homme Jean de HAUTEMER, Ecuyer, Seigneur du Mesnil-Tizon, de Valsemé &c. (a), & de Guillemette de MARTAINVILLE (b), il laissa de cette alliance un fils & deux filles, lavoir, 1. Antoine Osmont qui suit, 2. Françoise Osmont, femme d’un Louis le ROI, Sieur du Homme, & 3. Marguerite Osmont, morte sans avoir été mariée.
(a) Jean de Hautemer, suivant le contrat de mariage de sa fille, étoit fils aîné & héritier d’un autre Jean de HAUTEMER, vivant Ecuyer, Seigneur du Mesnil-Tizon. Outre Catherine de Hautemer, il laissa deux autres filles, qui le 5 Octobre 1576. firent avec leur sœur aînée, un partage noble de la succession de leur père & de celles de deux oncles, Jacques & Antoine dits Hautemer, dont le dernier, lors du mariage de sa nièce, étoit Curé de Clarbec & de S. Engériac. Ces deux filles étoient Damoiselles Françoise & Marguerite de HAUTEMER, femmes l’une de François MALET, Seigneur de Drubec, l’autre de Robert de BOUQUETOT, Seigneur de Rabu.

Dictionnaire de la noblesse : contenant les généalogies, l’histoire & la chronologie des familles nobles de France – Aubert de La Chesneray-Desbois.
Zacharie, Seigneur de Taillanville & de Grandmont, dont le petit-fils Olivier Malet, Seigneur de Taillanville, obtint Sentence du Vicomte d’Auge, le 21 Janvier 1616, & demeuroit en la paroisse de Clarbec, Election de Pont-l’Evêque, lorsqu’il eut aussi acte de la représentation de ses titres de noblesse devant M. Barrin de la …., Intendant de Rouen, le 13 Juin 1670;
Pierre-Paul le Marchant de Caligny: par contrat passé devant les Notaires de Caen le 4 Novembre 1767, il a acquis de Messire Philippe-Louis de Borel, Chevalier, Seigneur de Clarbec, les Seigneuries de Langrune & de Crépon, le fief de Montcoq.

Le régime de la liberté des cultes dans le département du Calvados, pendant la première séparation – Patry, Raoul
– 13. Arrêté de l’Administration départementale, réglementant l’exercice des cultes dans la commune de Clarbec. 19 fructidor, an IV.
– Bachelier, qui lui aussi n’a pu faire sa soumission vu la mauvaise volonté de l’agent de Clarbec, avait adressé une plainte au département et il peut présenter à la municipalité un arrêté de l’administration centrale portant injonction à l’agent de Clarbec de recevoir sa soumission. L’agent explique qu’à son avis Bachelier est coupable pour ne s’être présenté à lui qu’après avoir célébré son culte, cependant sur l’ordre du département il enregistrera la soumission.
– Les procès-verbaux, qui relatent les multiples incidents de cette tempête villageoise, s’efforcent de ne rien laisser paraître, cependant le 15 fructidor l’agent de Clarbec, adversaire décidé de Bachelier, dépose une plainte contre ce prêtre et ses associés pour avoir tenté par divers moyens de troubler et empêcher un autre culte ; le 4 de ce même mois, le canton avait autorisé des laïques, partisans des réfractaires, à célébrer le culte dans l’église de Clarbec, l’agent réclame pour ses amis la clef de la sacristie, les ornements sacerdotaux et les vases sacrés, la municipalité, qui sur ce point se contente d’appliquer la loi, lui donne satisfaction : « Considérant que la loi devant être la même pour tous, tous les citoyens de la commune de Clarbec qui veulent exercer un culte ont un même droit à l’église du dit lieu et à ses i ornements et que conséquemment Bachelier ne peut s’en attribuer la jouissance exclusive… ». Pour ce nouveau culte, on met en avant un jardinier et un tailleur, mais ce sont là des (personnages interposés, la cheville ouvrière est Dossin, agent de Clarbec et ancien domestique du curé réfractaire de la commune. Ce Jean Dossin fils Jacques avait en germinal, an III, provoqué une émeute contre Bachelier, avait pénétré avec effraction dans le presbytère où ce prêtre était en train de dire la messe, l’avait injurié et avait jeté du haut de l’escalier un autre prêtre nommé Leblond. Dossin ne se connaît plus de joie quand il obtient pour ses partisans l’autorisation du canton, et ses amis prolongent à dessein leurs offices de façon à empêcher Bachelier d’exercer.

Cartulaires de Saint-Ymer-en-Auge et de Bricquebec – Charles Bréard.
– 1299, mai- — Guillaume de Clerbec, curé de Clerbec donne pour le repos de son âme et de l’âme de Nicole, sa mère, jadis dame de Clerbec (1), aux religieux de Saint-Ymer, 5 sous de rente à prendre sur la vavassorie que tenait de lui Richard de Tilli, située à Saint-Melagne. (Fol,151.)
(1)Clarbec, canton de Pont-l’Evêque, plein fief de la vicomté d’Auge.
– 1322, mars. — Guillaume de Clerbec, prêtre, donne au prieuré de Saint-Ymer cinq sous de rente à prendre chaque année sur Colin Le Cordier, autrement dit Guernet, pour raison d’une masure que ledit Colin tient en fief dudit me. Guillaume, assise en la paroisse de Saint-Melagne. (Fol. 228.)
– 1332, mai. — Pierre de Clerbec, écuyer, « seignor de chu lieu >, donne en perpétuelle aumône à Saint-Ymer, « et as moignes ileuc Dieu servans « , 5 sous de rente à prendre sur Pierre Mautort, « pour l’âme de moi et de Colin de Clarbec, mon cousin, en devant dit lieu gesant. »(Fol. 261.)

The Tollemaches of Helmingham and Hamby Tollemaches, E.D.E. 6 Hugh Talemache:
– Au cours des premières difficultés du règne du roi Jean, il semble avoir soutenu le roi, et même jusqu’au 14 juin 1213, il a reçu pour ses services alors que Jean avait presque atteint l’apogée de son succès de courte durée en Normandie, une subvention de la confisqué des terres à Acton qui avaient appartenu au « Normand » « Guillaume de Clerbec ».
Une autre réclamation contre lui a été intentée par Agnès de Clerbec, la descendante de Clerbec ‘le Normand’, dont les terres lui ont été enlevées par le roi Jean et attribuées au second Hugh Tollemache en 1213. Dans ce cas, Hugh a réussi à prouver son titre, et les Clerbec durent retirer leur bref d’empiétement.
S’agit-il de Clarbec élection de Pont-l’Evêque?

Ex dono Roberti de Monteforti pasturam et terrram de Monte supra liomum Hugonis PeIssun (D’où le Mesnil-Poisson, commune de Clarbec, a tiré son nom.)
Du don de Robert de Montfort pâturage et terre sur la montagne au dessus du bois d’Hugues Peissun

Une page ignorée de l’histoire du Temple. Le Temple à Paris – Piton.
Actes promulgués par Henri III pendant son séjour de trois jours à Paris, les 9, 10 et 11 décembre 1254
L’abbé de l’abbaye du Bec, Robert Ier, de Clerbec, notifie au roi qu’il a nommé un de ses moines, Jean de Plessac son bailli et procureur, pour protéger les biens et les terres de l’abbaye de Notre-Dame du Bec (dioc. Rouen), en Angleterre. Il prie le roi de ratifier cette nomination.

L’Intermédiaire des chercheurs et curieux.
Inscriptions des cadrans solaires (T.G.158; XLVI à XLVIII ; LI; LV; LIV; LV; LVI, 378). — Au sud de la porte principale de l’église à Clarbec, paroisse du canton de Pont-L’Evêque (Calvados), se trouve un immense cadran solaire de 2m.50 de haut sur 0m.95 de large. Il porte la date de 1791.
Au sommet, l’inscription suivante :
« Quid aspicis? Fugit hora ! « Ne te rapiat, ora ! »
Et au-dessous, à l’extrémité de l’aiguille fine, cette autre inscription : « Inœqualia œquat ! »
Léon Desrues.

La conquête du Canada par les Normand – Vaillancourt, Emile.
BRIERE, Jean, né à Saint-André de Clarbec (Calvados), en 1636, de Charles et de Marie Le Pec. Epousa, le 19 octobre 1671, à Québec, Jeanne Grandin. Inhumé le 3 décembre 1706, à la Pointe-aux-Trembles de Québec. — 9 enfants.

Procès-verbal de l’assemblêe de l’ ordre de la noblesse du bailliage de ROUEN, bailliage de Pont-L’Évêque.
Le Comte de Nocey – De Clarbec.

Nobles ou vivant noblement à Pont-l’Evesque …au milieu du XVIIIe siècle – Le Court, Henry.
– Robert du Mesnil, Esc, sr de Lepiney et de St-Martin-d’Esguillon, chevalier de l’ordre du roi, fut marié à Anne de Longchamp.
Ils eurent deux filles, dont l’aînée, Catherine, dame de Lepiney, épousa, suivant contrat déposé à Legras et Pinel, tabellions à Beaumont-en-Auge, le 6 août 1600, Pierre de Bouquetot, Esc, sr de Rabut et Mesnil-Tison dit Bouquetot, à Clarbec, fils de Robert et de Marguerite de Hautemer.
– La maison de Bouquetot, qui paraît d’abord dans le Roumois, où elle a fondé une paroisse portant encore aujourd’hui son nom, et s’établit ensuite au Pays-d’Auge, d’abord au Breuil, par une alliance avec l’héritière des Le Sens, puis à Coquainvilliers, par le mariage de Philippe de Bouquetot avec Perronnelle de Montfort, fille de Robert, seigneur de Dozulé, vivant l’an 1319, d’où vint Robert ou Robinet de Bouquetot ; ensuite à Rabut, par l’alliance de Jean II de Bouque- tot, arrière-petit-fils de Robert, avec Louise Lescot, l’an 1424, et enfin, au Mesnil-Tison, dit Hautemer ou Bouquetot, paroisse de Clarbec, lorsque François Ier de Bouquetot, sr de Rabut, petit-fils de Jean II, épousa Louise Malet, en 1540.
– Cette terre de Bouquetot, à Clarbec passa alors à Anne de Clinchamp et à ses deux sœurs, filles de Jean-Baptiste, chevalier, sr de Tranchevilliers, et de Marie-Hyacinthe de Bouquetot, sœur de notre Pierre-Louis.

Histoire de la paroisse et commune de Roncherolles-en-Bray – Delamare.E
– Le 16 février 1776, messire Louis-Pierre-André-Jean-Baptiste des Hayes, chevalier, seigneur de Clarbec, veuf en premières noces de deffuncte dame Marie-Dorothée de Foulques de la Pilette, fils mineur de messire Jean-Baptiste des Hayes, chevalier, seigneur de Gassard, Hymer, Allain, seigneur et patron de Clarbec, Âgens, la Fontaine, Pierrefitte et autres lieux et de noble dame Marie- Anne de Gaspard, demeurant en la paroisse de Saint-Hyme, diocèse de Lysieux, épouse noble demoiselle Charlotte- Elisabeth de Caqueray, fille majeure de messire Louis de Caqueray, seigneur et patron honoraire de Roncherolles-en-Bray, Quenonville et autres lieux et de deffunte noble dame Marie-Charlotte Le Vaillant.

1796. – Le comte Pierre – Alexandre de la Porte et Louis des Hayes de Clarbec.
François Quatravaux, leur fondé de pouvoirs, afferme les terres de Roncherolles le 11 germinal an XIII.

– Charles-Joseph Labbey de Druval. Au droit de sa femme, Melle de Clarbec.

Recherche de la noblesse de l’élection d’Évreux en 1523.
Le Bois-Baril, ancienne commune réunie à la Barre, canton de Beaumesnil. Lancelot Poisson était encore seigneur de ce fief en 1562. Voy. Rôles des taxes de l’arrière-ban du bailliage d’Evreux, numéro 272. Cette branche possédait et habitait le fief du Mesnil à Clarbec, élection de Pont-l’Evêque, et fut maintenue en 1666.

Catalogue des gentilshommes de Normandie …….. l’élection des députés aux états généraux de 1789 – par Louis de La Roque et Edouard de Barthélemy
– Louis-Pierre-André Deshayes, chevalier, Sgr et patron de Clarbec, Sgr de Gassard, la Fontaine, Pierrefitte, Ymer, Alaine, Argenses et autres lieux

L’abbaye de Notre-Dame de Grestain, de l’ordre de Saint-Benoît, à l’ancien diocèse de Lisieux – Charles Bréard,…
On connaît le nom d’autres donateurs de moindre qualité : Pierre de Clarbec.
Pièce de dix et huit shillings dans la paroisse d’Abelon 3 provenant du don du seigneur Pierre de Clerbec, chevalier, pour ses honoraires.

Histoire du parlement de Normandie – A. Floquet.
Après des procédures et des enquêtes dans lesquelles tout le pays avait été entendu, l’affaire vint finir à l’Echiquier,…furent condamnés ….Pierre de Clerbec, à 200 livres, Jean de Clerbec à 300 livres; les autres, chacune à 10 livres. Ici, le délit, la peine tout était grave

Notes prises aux archives de l’état-civil de Paris…par le comte de Chastellux
DANIEL (Claude), marquis de Boisdenemetz, seigneur d’Autevernes, mort le 1 mars 1790 à quatre-vingt-trois ans, époux de Jeanne-Elisabeth Borel de Clerbec (S. N. des Ch).

Histoire généalogique de la maison de Harcourt. T2 – La Roque de La Lontière, Gilles-André.
Les Registres de l’Eschiquier de Normandie font mention de Jean Dauy dit Nollent en un Arrest de l’an 1347. de Jean Nollent1459 de Robert Nollent Prestre en 1463. & de Richard Nollent Escuyer plaidant en 1474 contre Messire Bertin de Silly & la Dame sa femme qui estoit Marie delà Rosheguion, & de Pierre & Ollivier de Nollent en 1500. & 1501 quelques uns ont attribué anciennement le nom de Clerbec à ceux du nom de Nollent, soit par soubriquet ou autrement; néanmoins Pierre de Clerbec Cheualier & Jean de Clerbec Escuyer dénommés, en trois Arests de ladite Cour des années 1341. 1342. 1344 plaidans contre Monseur Robert de Tournebu Chevalier Raul Putel dit Marie, & Guy do Varennes Escuyer, ne portent point d’autre nom que celuy de Clerbec ne paroissant point qu’il yait conformité

Recherche de la noblesse de l’élection d’Évreux en 1523..Contributeur : Lebeurier, Pierre-François.
45. Le Bois-Baril, ancienne commune réunie à la Barre, canton de Beaumesnil. Lancelot Poisson était encore seigneur de ce fief en 1562. Voy. Rôles des taxes de l’arrière-ban du bailliage d’Evreux, numéro 272. Cette branche possédait et habitait le fief du Mesnil à Clarbec, élection de Pont-l’Evêque, et fut maintenue en 1666.

Recherche faite en 1540, par les élus de Lisieux des nobles de leur élection…Labbey de La Roque, Pierre Élie Marie
CLARBEC.
256. Jean de Hautemer, Sr. du Mesnil-Tison, a fourni avec le Sr. de Fervaques, en la parroisse du dit lieu de Fervaques, vicomte d’Orbec, n°. 18.

Catalogue des gentilshommes de Normandie … par Louis de La Roque et Edouard de Barthélemy.
Louis-Pierre-André Deshayes, chevalier, Sgr et patron de Clarbec, Sgr de Gassard, la Fontaine, Pierrefitte, Ymer, Alaine, Argenses et autres lieux.

Insinuations – Registre de Philippe Auguste – texte en latin (1ere moitié du 13e siècle)
Références historiques :

– 1051-1066 – Barneville
Guillaume le Bâtard souscrit une donation faite à Saint-Ouen (de Rouen) par Robert Bertran, Bertram. Cette donation comprend: le domaine de Saint-Cloud avec les foires, les vilains de Clarbec, une fosse à poisson dans la Touque……..;
= AD. de la Seine-Maritime, 14 H 797.
+ EDIT. Marie FAUROUX .- Recueil des actes des ducs de Normandie (911-1066), N° 205, pp. 393-394.

Voir 1256 : BUON LXXIII-1256, juillet
– 1407-1762 – Environs de Pont-l’Evêque
Recueil de pièces concernant Le Mesnil-en-Vimeu, Saint-André de Clarbec, Notre-Dame de Goustranville, Saint-Gabriel de Valsemé, Saint-Clair, en la vicomté de Pont-l’Evêque ….
= Bibl. Nat. Ms. franç. 5383

– 1548, 3 avril – Fervaques
Sachent tous … Philippe de Pontmollain, escuier, garde des sceaux aux obligations de la vicomté d’Orbec. Par devant Robert Prestrot et Jean Lestorey, tabellions en la branche d’Auquainville pour le siège de Lyvarrot Marguerin de Lyée de la parroesse de St. Pierre de Tonnencourt fils naturel de defunct maistre Lenry de L’epee sieur du lieu, vend à noble homme Jean de Haultemer sgr. du Mesnil Tyson, de la parroesse de Clebec (Clarbec) deux pièces de terre en la parroesse de Fervaques la première contenant deux acres nommée les Roseaux bornée d’un costé le defunct Robert Coulomb d’autre côté la seconde pièce et Me Guillaume Varyn et Guillaume Le Prévost, chacun en partie; d’un bout le chemin de Lisieux, d’autre bout la ryvière.
La seconde contenant un acre, nommée le Prey Mouton bornée d’un costé le douet des Londes, d’autre costé la première partie; d’un bout la Rivière de Touques et d’autre bout les hoirs Mahieu Amyot et Messire Guillaume Varyn, chacun en partie…. Tenue de la seigneurie de Fervaques, la première en l’aînesse dont est aîne Guillaume Le Prévost. La seconde n’a sceu dire de quelle seigneure… Moyennant 500 livres…
= AD 14. 74 F 22.

– 1673 19 octobre
Monsieur Tanneguy Poisson, escuyer ; sieur du Mesnil-Poisson en son manoir seigneurial en la paroisse de Clarbec,

3 – Archives ShL

Archives NEDELEC Communes
Com.11.14 Clarbec

FONDS ANCIEN 1F.

CARTULAIRES;

– FL 477. 5 pièces. 1693 – Beaumont-en-Auge
Poursuites contre Jacques Bride, de Beaumont, fermier des enfants mineurs de Me Jean Train, enquêteur, pur rentes féodales dues à Ferry de Borel, seigneur de Clarbec, et au prieuré de Beaumont.
– 1572 – Vicomté d’Auge
Documents divers : assises de la vicomté, cures de Valsemé et Clarbec, comptes, livres de plaids, procédures, administration
= Cité in Suzanne d’HUART.- Archives de la Maison de France (Branche d’Orléans) Tome I – Fonds de Dreux (300 AP I, 523), Paris, 1976, p. 207.
– FL 483. 10 pièces.- 1483, 23 octobre – Saint-Etienne-la-Thillaye, Clarbec, Cresseveulle
Titres concernant des fonds à Saint-Etienne-la-Thillaye, Clarbec, Cresseveulle et les familles Prunier, Gallot, Auber, Crevin, Le Cordier, Cordier de Genneville, et autres. Autres actes 18 novembre 1584; 4 août 1591; et 1723-1726.
– 1F880 : 1747 : Clarbec : registre du collecteur paroissial.
– 1F802 : 1848 : Enquête commerciale, artisanale et industrielle¬ concernant la région de Pont-l’Evêque (Bonneville, Canapville, Clarbec, Drubec, Englesqueville, Pont-l’Evêque, St Arnoult, St Hymer, St Etienne la Thillaye, St Martin aux Chartrains, Ste Melaine, Surville, Tourgéville, Touques, Tourville, Trouville, Villerville.

FONDS Michel COTTIN:
11 FA – 37 – Divers. Région de Pont-l’Evêque, Bonnebosq, Clarbec, Reux, Drubec, Beaumont, Villers, Manneville-la-Pipard, Manoir de Pommereul à Sainte-Marthe (Eure) etc.

Carnets de Charles VASSEUR:
Doyenné de Beaumont
Election et sergenterie de Pont l’Evêque.
6 feux privilégiés – 117 feux taillables.
Sous l’invocation de St André.
Patronage:
14e – 16e et 18e Dominus Loci.
Curé: Selot 1745/1787
« Analyses et Transcriptions… » 3e fascicule
– p.175 27 juillet
Messire Ferry de Borel, seigneur de Clarbec, décrétant la seigneurie du Mesnil-aux-Crottes, dont fait partie le fief Arnoult, aînesse comprenant 20 acres se relève par 22 (?), tenue aux rentes suivantes
– 40 oeufs et 4 deniers à Pâques
– à la Saint Michel 3 boisseaux pour corbeiller le picotin et la 16e partie d’un boisseau
– toujours à la Saint Michel 30 corbeillées de pommes (mesure de Beaumont) et 10 sols, et pour agencement de plusieurs services 48 sols
– à Noël 4 sols et 4 deniers
– prière de chariée (?) et de herse deux fois l’an, des bêtes de harnois, ressautées (,) sur ledit fief, regard de mariage, service de prévôté
– à la mi-avril et à la mi-août par moitié 10 sols pour aide allant à Monsieur le Baron de Roncheville, réparation de la chaussée de Roncheville et au hérisson et mottage… à Faugernon reliefs, treizièmes
– p.176 1580 8 juillet
Aveu rendu à Nobles Hommes François Poisson, sieur du Buisson et Nicolas du Val, sieur de Bocquensey aux droits des demoiselles Charlotte et Catherine de la Rivière, leurs femmes, sieurs du fief terre et sieurie du Mesnil es Crottes par Noble Paul Pynain, sieur de Saint Pierre, héritier de feu Maître Robert le Perché, en son vivant procureur du Roy en la vicomté d’Auge pour partie d’une vavassorie nommée la Valvassorye Arnould, assise aux paroisses de Beaumont et de Clarbec, sujette à 40 oeufs 4 deniers à Pâques. A la Saint Michel 30 corbeillées de pommes pour un myeu de cildre, et audit terme 10 sols pour agencement pour cueillys, pillys et entonnages, 48 sols à Noël, 4 chapons, 4 deniers hérisson et mottage … au château de Faugernon

Page 212 1785 15 juillet
Maistre Le Goueslier, escuyer, sieur d’Argences, seigneur de Valdor et autres lieux demeurant en la paroisse de Clarbec
– page 220 : 1760 11 août
Nicolas Hain, trésorier de Clarbec, contre Jean Pierre Legoueslier, escuyer, sieur d’Argences, et Madame de Clinchamp de Bouquetot de Boislaville
– page 237 : 1740 29 novembre
Maistre Guillaume Dumesnil, escuyer, conseiller et avocat du Roy aux Eaux et Forêts du Vicomté d’Auge
Maistre Louis Philippe de Borel, chevalier seigneur de Clarbecq
Gilles Louis Pottier escuyer, sieur de Beaumarais
– Page 242 – 1742 23 février
Messire Philippe Louis de Borel chevalier, sieur et patron de Clarbec et autres lieux, tuteur principal de damoiselle Jeanne Thérèse Louis de Borel de Clarbec sa fille, héritière pure et simple de feu Messire Henry de Borel chevalier, sieur de Clarbec son aïeul paternel au lieu de feu Messire Jean Louis Henry de Borel chevalier sieur de Manerbe
– page 250 _ 1744 20 janvier
Jean Pierre Legoueslier, escuyer, sieur d’Argences, demeurant en la paroisse de Clarbecq, fils et héritier de Jean Pierre Legoueslier, escuyer, sieur du Buisson, (Renée le Goueslier dame de Lespée sa belle mère)

FONDS DUVAL GEORGES.
Calvados divers
2S378 – Clarbec: cimetière (photos)

FONDS COTTIN 2019
– 39 Boîte archives Clarbec. 1634

INVENTAIRE DES ENVELOPPES
– Enveloppe n° 63 – Enveloppe n° 80 1 carte postale de l’église de Clarbec.

FONDS CAILLIAU – Sous-série 3 F
CONTRATS DE MARIAGES 1564-1749
– 1675 – 17 novembre – Contrat de Mariage Guillaume Thouret, fils de Jean et de Antoinette Mariolle du Torquesne et Marie Dieres, fille de Guillaume et de Amboyse Lepetit de Clarbec.

Voir le site: j.y.merienne.pagesperso Villes et villages du Calvados