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DIVES sur MER

NOTES sur DIVES-sur-MER – 14225.

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En 1826, DIVES absorbe TROUSSEAUVILLE

Dive, canton de Dozulé. On écrit aujourd’hui Dives, mais à tort.
Portus Divoe, 1077 (ch. de Saint Etienne).
Leuga Pontis Dive, 1080 (ibid.). Diva, XI° s° (Dudon de Saint-Quentin, p. 239).
Sanctus Salvator de Diva, 1268 (bulle de Clément IV).
Dyve, 1421 (rôles de Bréquigny, n°1288).
Portus Divoe et Pons Divoe (le bourg de Dives)

Dives, Diva, N.-D., prieuré bénédictin de Troarn, diocèse de Lisieux, auj. Bayeux, archidiaconé d’Auge, doyenné de Beaumont-en-Auge, cant. Dozulé, arrond. Pont-l’Evêque, Calvados.
BEAUNIER-BESSE, VII, 206. — LONGNON, II, 257. — SAUVAGE, L’abbaye de Troarn, 1S7.

Par. de Notre-Dame, par. l’abbé de Troarn.
Dioc. de Lisieux,
doy. de Beaumont.
Génér. de Rouen,
élect. de Pont-l’Evêque,
sergenterie de Dive.

Histoire de l’ancien évêché comté de Lisieux : par H. de Formeville
– BARONNIE DE DIVES – Dont le chef est assis en la paroisse de Dyves, possédée par l’Abbé de La grand Abbaye de Caen, lequel prétend qu’encore que ladite baronnie soit située dans Le district et territoire dudit vicomté d’Auge, néanmoins est incorporée à ladite Abbaye laquelle, par un seul moyen, relève du Roi.
– 1066. Réunion, dans le port de Dives et dans les ports voisins, de la flotte qui partit de Saint-Valeri-sur-Somme, le 30 septembre, pour la conquête de l’Angleterre que ne tarda pas à opérer Guillaume-le-Bâtard, devenu, après la bataille d’Hastings (samedi 14 octobre 1066), Guillaume-le-Conquérant.

Histoire de Lisieux : ville, diocèse et arrondissement – M. Louis Du Bois.
– La seigneurie de Dive (baronnie de Saint-Sauveur de Dive), dans laquelle l’abbaye de Saint-Étienne avait basse et moyenne justice s’étendait aux paroisses de Caumont, Périers, Beuzeval et Villers-sur-Mer, 1554 (aveu du temporel de Saint-Étienne de Caen).
– Vers 1077 Même année: 1ermai. Guillaume-le-Conquérant assiste à la dédicace de l’église de Dives.
– 1620 : 14 juillet. Louis XIII, voyageant en Normandie, dine à Honfleur d’où il va coucher à Dives.

– Rôle des Fiefs de la vicomté d’Auge 1620 – 1640:

  • Le fief de Douville, plein fief assis en la paroisse de Douville, possédé par Jehan Desson, Ecuyer.
  • Le fief d’Auricher, plein fief assis à Angerville, possédé par Anthoine Dhemery, seigneur de Villers.
  • Le fief de Brucourt, plein fief assis en la paroisse dudit lieu de Brucourt, possédé par messire Anthoine de Longaulney, seigneur de Francqueville.
  • Duquel fief de Brucourt relèvent les fiefs qui ensuivent : voir Brucourt

Lieux-dits de DIVES-sur-MER
Rue-des-Magasins (La), h – Rue-du-Puits (LA), h. – Saint-Cloud, h. –

Archives du Calvados
Dives-sur-Mer (Calvados)
Canton actuel : Cabourg
Arrondissement actuel :Lisieux
Code INSEE : 14225
Histoire administrative : Dives intègre la commune de Trousseauville par l’ordonnance du 19 juillet 1826. Le complément « sur-Mer » est ajouté par le décret du 18 septembre 1897.
EP Dives (Calvados; jusqu’en 1897)
DIVE-SUR-MER. ) L’addition sur-Mer a été autorisée par décret du 18 septembre 1897 .
I. Dioc. de Lisieux. Baill. et maîtrise de Pont-l’Évêque. Gr. à sel de Danestal. Gén. et int. de Rouen él. et subd. de Pont-l’Évéque.
II. Distr. de Pont-l’Évêque; ch.- 1. de canton (Arrêté du 1 mars 1790). III . 3º arr. communal (Arr.de Pont-l’Évêque); ch.-l. de canton ( Loi du 28 pluviôse an VIII et arrêté du 6 brumaire an X); canton de Dozulé ( Ordonnance du 3 décembre 1831 ). – Pop. : 3.611 hab. ( 1911 ). — Sup.: 640 hect. 97 a. 98 c.
La commune actuelle de Dive-sur-Mer a été constituée par la réunion des communes de Dire et Trousseauville, qui formaient chacune, avant 1790, une paroisse et communauté (Ordonnance du 19 juillet 1826).
ÉTAT-CIVIL: Baptêmes, depuis 1620.- Mariages, depuis 1638.- Sépultures, depuis 1618 .
Lacunes : baptêmes de 1628-1630 ; actes de 1687- avril 1688 ?
Les actes antérieurs à 1655 sont en très mauvais état. – Audiences de contrats . 1630-1646. Délibérations du commun. 1648-1655. Délibérations paroissiales et visites de l’archidiacre. 1730-1774. Notes diverses: comptabilité, confrérie Saint-Sauveur. 1644-1646, etc. La conservation actuelle de tables des actes de 1766 à 1791 (Cah., 13 fol.) n’a pu être vérifiée.
Voir aux Archives du Calvados des requêtes à la municipalité cantonale de Dive. An VIII (Liasse) .
Voir Ibid., les actes de catholicité de Dive. 1678, 1682, 1690-1691, 1716. 1718 (Série G, Dive, 7 cal.); de Trousseauville. 1773 (Série G, Trousseauville, cah.)

1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives ShL.

1 – Bibliographie:

CAUMONT Arcisse de : Statistique monumentale du Calvados, réédition FLOCH Tome IV page 5
DUTOUR Françoise et HAUGUEMAR Monique, Dives et les Divais, Condé-sur-Noireau, Corlet s.d. (1991), 125 p.
Editions FLOHIC : Le patrimoine des communes du Calvados, page 715.
FOURNIER Dominique : les références à la justice dans la toponymie et l’anthroponymie normandes; BSHL n°61.
LENAIN Georges, « Combat naval de la Dives (10 Prairial an VI-29 mai 1798) », PA , 42, N° 11, Novembre 1992.
DUPRE Philippe, « L’usine de Dives-sur-Mer: Les Sociétés », Ann. De Normandie , 42, N° 3, Juillet 1992.
L’EXPLOITATION ANCIENNE DES ROCHES DANS LE CALVADOS : HISTOIRE ET ARCHEOLOGIE. Serv. dep. d’Archéologie 1999. page 433.
LECOUTURIER Yves, L’industrie dans le Calvados sous l’occupation, 1940-1944 dans L’Homme et l’industrie en Normandie. Du Néolithique à nos jours – BSHAO, n° spécial, 1990.
Mommers à Lisieux, Dives, La Rivière-Saint-Sauveur, Ablon
LE COURT Henry, Les halles de Dives in La Normandie Monumentale et Pittoresque, Le Havre, Le Male et Cie.
L’usine de cuivre de Dives-sur-Mer, Histoire et patrimoine industriels en Basse-Normandie, photocopie.
DESLOGES Jean, « Un atelier de briquetage à Dives-sur-Mer », Archéologie en Pays d’Auge , N° 1, 1993.
DESLOGES Jean, MANEUVRIER Christophe, FORFAIT Nathalie, « L’Apport de la prospection Aérienne à l’Etude du peuplement antique: La vallée de la Dives, frontière antique ? », Archéologie en Pays d’Auge , N° 1, 1993.
PANNIER Arthème : voir Archives SHL, NE12, 1er carton.

Revue Le Pays d’Auge:
– R. Viel – Le premier augeron-1952 – Panique à Dives en 1813 – 1952.
– J. des Dunes – La Dives: La vallée de la Dives – 1962. La Dives: Au pays d’ Exmès – 1962. – Sur les récentes fouilles dans l’église de Dives-sur-mer – 1962.
– J. Henry – L’ érection de la colonne de Dives -1966. – Le livre d’ Or de Dives – 1966.
– P. Marie-Cardine – Les invasions de l’Angleterre – Echecs et succès – Dives – 1982.
– Pierre-Jean Pénault – Guillaume le Conquérant et le Pays d’Auge – Autour de Dives – 1990.
– Jean Bayle – L’Hostellerie Guillaume-leConquérant à Dives-sur-Mer – 1991.
– Jean-Denis Gautié – Le Flambart « Saint -Rémi » – Dives-sur-Mer -1991.
Bulletin Monumental 180 p.14
Annuaire Normand 1986 p.427 – Inauguration de la colonne
Annuaire Normand 1863 p.670 Fête Internationale
Port de Dives – Annuaire Normand de 1863 p.666 et suivantes
Archives de l’Hôtel de Ville de Lisieux VI 31
Bulletin des Antiquaires 1er trimestre 1869 p.270
Bulletin monumental 1854 p.435 et 438
Monnaies romaines trouvées à Dives – Bulletin des Antiquaires de Normandie 8e année Tome 4 p.471
Amirauté de Dives voir Honfleur
La Dive Rivière près Moncontours – Voir Œuvres de Napoléon III Tome IV p.289

2 – Pièces Justificatives:

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT.
Dives, Diva, Divoe, Pons Divoe, Sanctus Salvator.

Eglise.
— Le monument le plus remarquable de Dives est l’église. Elle appartenait à un prieuré dépendant de l’abbaye de Troarn, et c’est un édifice assez important. On peut en juger par la vue générale extérieure que je présente, page 10, et qui est prise du côté du sud-ouest.
Hormis quelques restes du XIe. siècle sous la tour, le monument est du XIVe. et du XV ». siècle. Ainsi, le choeur, avec la grande fenêtre du chevet et les bas-côtés qui l’accompagnent, offre tous les caractères du XIVe., aussi bien que les chapelles du transept et la travée de la nef qui suit. Le reste de la nef et les bas-côtés qui lui correspondent sont de la fin du XVe. siècle, ou même du commencement du XVIe.
L’église actuelle fut, au XIVe. siècle, reconstruite sur un plan assez vaste : on commença par le choeur et l’on s’arrêta à la seconde travée de la nef, après le transept.
Quelle fut la cause de ce temps d’arrêt? Nous ne savons; on en trouverait peut-être l’explication en fouillant dans les archives : toujours est-il que la partie de la nef, bâtie au XVe. siècle, fut disposée de manière à favoriser l’accès de la foule. On verra bientôt quel en fut le motif. Deux portes latérales s’ouvrent sous des espèces de porches, au nord et au sud, en regard l’une de l’autre (AA, voir le plan, page 11), pour faciliter l’entrée et la sortie des fidèles; une autre porte plus large occupe, selon l’usage, le centre de la façade occidentale(B).
Rien de plus élégant, de plus habilement découpé, que les moulures et les feuillages de cette porte occidentale de la nef; c’est un véritable chef-d’oeuvre de sculpture. Elle semble avoir été abritée anciennement sous un porche en pierre.
Plusieurs des fenêtres du choeur et des transepts ont subi des avaries et perdu leurs compartiments rayonnants. A une époque déjà ancienne, on a rétabli des meneaux perpendiculaires ajustés aux restes du tracery de ces fenêtres (Voir la page suivante).
La fenêtre du chevet est intacte; elfe est fort belle et conserve encore des restes de vitres peintes du temps.
La partie supérieure montre de petits anges tenant des instruments de musique; l’agneau, le pélican, et plusieurs scènes de la chute de l’homme.
La partie basse contient plusieurs saints et des donateurs.
Le milieu de la fenêtre est occupé par une clef d’argent sur un fond de gueules à deux fasces d’or.
On conservait à Dives un Christ fort ancien, qui a disparu, et qui passait pour avoir été pêché dans la mer.
Un tableau moderne, d’exécution grossière, mais assez curieux, placé dans le transept nord, représente cette découverte et celle de la croix qui s’en était détachée, et qui fut retrouvée deux ans après. Des inscriptions imprimées sur deux feuilles, et placées dans deux cadres de chaque côté de l’autel, m’ont paru mériter d’être transcrites, car leur style et leur orthographe indiquent qu’elles ont été copiées sur des inscriptions gothiques. Les voici. Elles servent d’explication aux deux scènes peintes sur le tableau :

COMME LES
PECHEURS DE DIVES
PECHERENT EN LA MER L’I
MAGE DE St SAUVEUR SANS CROUX
COMME LES PECHEURS DE CABOURG
POUR Y AVOIR PART EURENT GRANDE
ALTERCATION.
COMME APRÈS LE DICT IMAGE FUT PRINS
EN LA MER, IL FUT DICT PAR ENTRE LUX QU’IL
SERAIT APPORTÉ DANS L’ÉGLISE DE DIVES
OU LON LE REÇU EN GRAND JOYE ET
SOLENPNITÉ.
COMME AU DICT IMAGE L’ON FICT
TROIS CROUX QUI NE LUI SERVIRENT,
CAR DEUX SE TROUVERENT TROP
COURTE ET L’AUTRE FUT REU-
VÉE TROP LONGUE
COMME DEUX
ANS ESSUIVAN APRES L’IN
VENTION DU DICT IMAGE P
LA GRACE DE DIEU LES DICT PE
CHEURS DE DIVES PECHERENT EN LA
MER LA CROUX DU DICT IMAGE EN
LEURS RAYS
COMME LIMAGE ET LA CROUX FURENT
JOINGS ENSEMBLE POUR DIVINE FUT TREUVEY
QUE CETAIT LA PREMIERE CROUX DU DICT
IMAGE
COMME PAR APRÉ QUE LIMAGE FUT
CLOUÉ CONTRE LA CROUX ET TOUTE LES
CHOSE SUSDICT RECOUGNU ET DEUBE
MENT AVENU , FUT ÉLEVÉ EN CROUX
COMME VOYEZ

Le tableau est tout ce qui reste, à présent, pour rappeler la précieuse trouvaille dont il est question dans l’inscription; mais nous savons que ce crucifix a long-temps attiré les pèlerins à Dives, et c’est probablement ce qui a déterminé l’ouverture des deux portes latérales dont je parlais tout à l’heure.
C’est à cette circonstance qu’il faut aussi rapporter l’origine du nom de St.Sauveur qu’a porté long-temps le bourg de Dives, et sous lequel on le trouve mentionné dans divers documents (V. le t. II de la Statistique monumentale du Calvados, p. 6.)

L’église de Dives présente, dans sa disposition, des faits curieux qui ont été signalés à la Société française d’archéologie, et que j’ai plusieurs fois observés.
Les deux travées qui précèdent le transept, dit M. Bouet, étaient occupées par une sorte de jubé correspondant à toute la largeur de la nef et s’étendant même sur les bas-côtés; les voûtes en étaient portées alternativement sur les grands piliers et sur de petits piliers secondaires: les traces de plusieurs de ces piliers sont encore très évidentes, et confirment ce que j’ai entendu dire que ces voûtes étaient si basses qu’elles forçaient à baisser la croix processionnelle.
Il paraît que cette disposition insolite avait pour but de former une sorte de chapelle haute pour l’exposition du crucifix miraculeux; une description des clefs de voûte que j’ai trouvée à la bibliothèque Richelieu motive cette supposition.
Voici ce que dit le manuscrit : « A la première arcade, la plus proche du choeur, ladite inscription portée par un ange en demi-relief;
L’an de grâce mil et un le sixiesme jour d’aoust au dit an, print l’image de St. Sauveur en ceste église son repos, le St. Image sans croix vint, mais deux ans après ly vint la croix que sur la mer vi par marinaux. Dieu le v.. que par eux fut accomplis.
A la clef de la seconde arcade, sur laquelle est gravé et figuré un vaisseau rempli de plusieurs matelots et qui est surmonté d’un ange en demi-relief, les mots suivants sont écrits et gravés: « De la grâce de Dieu, les marinaux de Dives levèrent de la mer St. Sauveur en leur rets.
A la clef de la troisième est la figure de St. Sauveur en croix en relief.
A la quatrième sont gravés et figurés des charpentiers travaillant à faire une croix pour l’église St-Sauveur.
Le jubé dont parle M. Bouet n’existe plus, mais on peut reconnaître facilement qu’il correspondait à la quatrième travée de la nef, c’est-à-dire à la partie flamboyante de l’édifice, et on en retrouve des traces dans la travée du XIVe. siècle qui touche au transept. Les deux grandes portes latérales, en regard, dont j’ai parlé correspondent à la travée de la nef qui précédait le jubé, et les pèlerins pouvaient, avec la plus grande facilité, adorer la croix miraculeuse en entrant du côté du nord et du côté du midi.
Dans un des bas-côtés se trouve une cheminée placée dans cette sorte de tribune, ce qui paraît prouver qu’autrefois des gardiens veillaient jour et nuit près de la croix miraculeuse.
Dans le choeur, on voit encore une pierre tumulaire du XVIIIe. siècle, sur laquelle on peut encore lire :

HIC
IACET IACOBA
DENI…
QVÆ OBIIT ANNO
DOMINI MDC… XXIII DIE
NOVEMBRIS DIE.
REQVIESCAT
IN PACE
…. II IMEMATI …..

( 7 lignes illisibles. )
bords et dont quelques mots pourraient être encore lisibles.
A l’un des angles était un écusson (1) Je dois ces inscriptions, et plusieurs des notes qui suivent, à M. Ch. Vasseur.
Dans la même chapelle, au haut d’un confessionnal, est relégué un tableau dont le sujet est la Présentation au Temple.
Au bas, on-lit l’inscription suivante :

DONNÉ PAR M. LE CURÉ
ET LA CONFRAIRIE
DE LA CHARITÉ, 1726.

Enfin, à l’une des fenêtres du bas-côté nord du choeur, on voit un écusson dans le vitrage.
La lampe qui brûle devant l’autel de Sainte-Croix (transept nord ) est antérieure à la révolution de 1793 et porte les armoiries
précédentes.
Il y a dans la tour quatre cloches : trois sont anciennes; l’autre moderne. Voici les inscriptions des premières; la plus petite vient de l’église de Trousseauville.

LAN 1772 IAY ETE BENIE ET NOMMEE MARIE IEANNE PAR MAITRE
IEAN BAPTISTE MARTIN CURE DE CETTE PAROISSE ET PAR DAME MARIE
IEANNE MARGUERITE DUCLOS EPOUSE DU SIEUR PIERRE PASTEY LIEUTENANT
GENERAL DU GUET DE LA CAPITAINNERIE DE DIVES FRANÇOIS ANCELLE
TRESORIER
E QUENTIN ET GILLOT NOUS ONT FAITES


LAN 1772 IAY ETE BENIE PAR MAITRE IF.AN BAPTISTE MARTIN CURE
DE CE LIEU ET NOMMEE PAR DAME MARIE THERESE DROSE EPOUSE DE PIERRE
PASTEY LIEUTENANT GENERAL DU GUET DE LA CAPITAINNERIE DE DIVES
ANCELLE TRESORIER.


lAY ETE BENISTE PAR ME GILLES GAILLORE PBre CVRE DE TROVSSEAVVILLE
ET NOMMEE PAR DEM. MARIE MARGUERITTE LEBLAIS ET PAR MESSIRE
PIERRE DE MATHAN CHEVALIER SEIG. ET PATRON DE TROVSSEAVVILLE ET
DE LONGVILLIERS ESCr ORDINAIRE DV ROY EN 1676.

L’église, sous l’invocation de Notre-Dame, avait le titre de prieuré.
Le patronage appartenait à l’abbé de Troarn.
L’abbé de St.Étiennede Caen possédait des biens à Dives.
Dives était chef-lieu de sergenterie de l’élection de Pont L’Evêque, comptait 3 feux privilégiés et 52 feux taillables.
Il était compris dans la circonscription du doyenné de Beaumont.

Anciennes maisons.
— On remarque à Dives une maison assez considérable dont je donne l’esquisse, pages 19 et 20, et qui doit être du XVIIe. siècle. On lit sur la clef de voûte de l’arcade de la porte d’entrée la date 1695. Quelques personnes la désignent comme ayant été un ancien prieuré; mais aucune preuve ne vient légitimer cette attribution, et des écussons géminés, sculptés sur une cheminée du temps de Louis XIV, peut-être, paraissent se rapporter à un seigneur et à sa femme.
La principale auberge du bourg pourrait dater, dans quelques parties, de la fin du XVIe. siècle.

Halles.
— Les anciennes halles en bois, de Dives, ont une certaine importance. La partie la moins ancienne, qui est vers l’est, paraît remonter au XVIe. siècle; les dix travées, beaucoup mieux construites, qui composaient la halle primitive datent bien certainement du moyen-âge. Elles ont une longueur de 32 mètres et une largeur de plus de 11 mètres, qui se décompose de la manière suivante : la nef centrale, 7 mètres; bas-côtés, 4 mètres 32.
Voici d’abord la coupe transversale des charpentes, la même disposition des pièces se reproduit de travée en travée jusqu’aux travées terminales.
Ces dernières devaient être disposées de manière à soutenir un toit: or, voici la coupe longitudinale des bouts rabattus qui terminaient les dix travées de la halle primitive. La coupe longitudinale ci-jointe de deux travées du faîte montre comment celui-ci est consolidé au moyen de poutres croisées : ces dispositions se retrouvent dans presque toutes les anciennes charpentes du même genre.

Faits historiques.
— Une partie de la flotte destinée à transporter les troupes de Guillaume-le-Conquérant fut armée à l’embouchure de la Dive, où elle fut retenue quelque temps par les vents contraires. De là elle se rallia aux autres bâtiments de la flotte à St.-Valery-en-Caux (Seine-Inférieure). En examinant, sur la Tapisserie de la reine Mathilde à Bayeux, les préparatifs et l’embarquement des provisions, on est tenté de croire qu’il s’agit des vaisseaux partant de Dives; car on voit porter dans les navires, les uns sur les épaules, les autres sur des chariots comme le suivant, des barils absolument semblables à ceux dont on se sert encore aujourd’hui dans ce port, pour contenir le cidre. Ces petits tonneaux allongés devaient être employés presque exclusivement au moyen-âge pour le transport des boissons aux environs de Dives, où les chemins étaient si mauvais, il y a quelques années encore, que les charrettes pouvaient difficilement les parcourir et que tous les transports se faisaient à dos de cheval.
S’il est vrai, comme on le dit, que Guillaume embarqua à Dives une partie de l’armée qui conquit l’Angleterre, Dives est bien déchu de son ancienne splendeur; et, en voyant la rivière couler tranquillement au milieu de fertiles pâturages, on ne se douterait pas que la flotte du duc Guillaume stationnait, en 1066, là où ruminent aujourd’hui des troupeaux de boeufs.
Mais de grands changements s’opèrent, à l’embouchure des rivières, par les alluvions qui s’y forment. Wace nous affirme que celle de la Dive était, au Xe. siècle, une baie maritime, quand il dit:
Soubz Varaville vint o sis nés soulement
Là où Dive entre en mer, assez près de Bavent.

Il est positif que des salines existaient à Varaville et sur beaucoup d’autres points de la vallée, et l’on ne peut se refuser à admettre que le sol se soit exhaussé par les apports continuels des eaux C’est ce que nous voyons partout. Ravenne, qui était un port de mer an VIe. siècle, se trouve aujourd’hui à une certaine distance de la mer; de vastes plaines herbées occupent l’emplacement du port où les flottes romaines étaient à l’ancre, du temps de Justinien.
Dives a toujours son port, à 2 kilomètres au-dessous du bourg; mais tout porte à croire qu’il a changé de place, et il est certain qu’il a perdu de son importance.
Dives n’a jamais eu de seigneurs particuliers, cependant on trouve dans les rôles de l’Echiquier de Normandie, aux années 1180 et 1184, un Willelmus de Diva. Lors de la recherche des nobles en 1540, les élus de Lisieux y trouvèrent
Me Michel de Semilly, qui dirait être demeurant dans le ressort des élus de Caen (Notes manuscrites de M. Ch. Vasseur).

Deux rois de France, au XVII ». siècle, ont séjourné à Dives et lui ont rendu momentanément un peu du mouvement que, long-temps auparavant, les compagnons du Conquérant avaient dû y produire pendant l’armement de la flotte. Le 13 septembre 1603, Henri IV adressait de Dives à M. Miron un ordre de faire arrêter Robert Basset, qui complotait contre le roi d’Angleterre ((Collection de documents inédits. Lettres de Henri 1V, tome VI, p. 676). En juillet 1620, Louis XIII arrivait en Normandie pour apaiser une révolte par sa présence. Le quatorzième, le Roi disna à Honfleur, et nonobstant le péril qu’on lui proposa de passer le long de la mer, qui, en quelques endroits, est très périlleuse à cause des marées et des lieux inaccessibles qui se trouvent sur les chemins, il en méprisa les hasards et s’en vint coucher à Dives, qui est sur un bras de la mer (Archives curieuses de l’histoire de France , 2″. série, t. Il, p. 212.)

On sonne la retraite (le couvre-feu), à Dives, à neuf heures du soir, le samedi et le dimanche seulement. Il est à remarquer que cet antique usage ne s’est conservé que dans les très anciens bourgs qualifiés; et en effet, dès le temps de Philippe-Auguste (1205), Dives avait des bourgeois et une banlieue, comme St-Pierre-sur-Dive, Cambremer et Lisieux.
Nous terminerons cet article par les réflexions suivantes, que nous empruntons à l’intéressant volume publié en 1840, par M. La Butte, sur quelques communes de l’arrondissement, de font-l’Évêque (In-81. de 342 pages, imprimé à Honneur. Nous aurons à citer quelquefois cet ouvrage.)

L’emplacement que Dives occupait autrefois se reconnaît encore facilement aujourd’hui. il était assez vaste et en rapport avec l’importance du port où se rallia la flotte que Guillaume destinait à la conquête de l’Angleterre. Toutes ces rues désertes qui s’étendent jusque dans les prairies, étaient couvertes de maisons; là, où règnent le silence et la solitude, s’agitait une population active et industrieuse.
Ce qui reste encore debout de l’ancien Dives présente je ne sais quel aspect morne et désolé; en pénétrant dans son enceinte, on s’aperçoit de suite que toute vie, tout mouvement s’est retiré de ce vestige de cité. Les rues, les places, l’église, les halles, tout est dans de grandes proportions, tout indique, ce que l’histoire révèle d’ailleurs d’une manière certaine, que Dives avait autrefois une importante population, et qu’il vit de meilleurs jours. Aussi à part la grande page de son histoire, celle qui a trait aux préparatifs de la conquête d’Angleterre qui eurent lieu dans ses murs, l’état dans lequel il végète aujourd’hui est une véritable agonie, en comparaison de ce qu’il avait naguère de force et de vie !

Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien Diocèse de Lisieux – PIEL Léopold Ferdinand Désiré.

36. – Le 23 juin 1694, vu l’attestation du sr Bourget, curé de Dives, et du sr des Buats, pbrë, curé de Brucourt, dispense de bans pour le mariage de Guillaume Crosnier et de Catherine Morin.

773. – Le 20 avril 1703, la nomination au prieuré de St-Sauveur de Dives appartenant au seigr abbé de Troarn, Monsr du Bouchet de Sourches, abbé commendataire de Troarn, nomme à ce bénéfice, vacant par la mort de Me François Favereau, dernier titulaire, la personne de dom André Antheaume, pbfë, religieux et prieur claustral de lad. abbaye de Troarn.
Le 4 mai 1703, led. sr Antheaume prend possession du prieuré de St-Sauveur de Dives, en la parr. de Dives, en présence de Me Jean-Baptiste Manchon, pbrë, chapelain dud. lieu, et autres témoins.

Curé, – du Bourget.
Notable. – L. Poussemaille.
Prieuré de Saint-Sauveur de Dives. – Prieurs. F. Favereau – A. Antheaume – Chapelain. J.-B. Manchon – Patron. L’abbé de Troarn. – I.-L. du Bouchet de Souches.

55. – Le 13 nov. 1711, dispense de parenté du 2e au 3e degré pour le mariage entre Thomas Leduc, Escr, demeurant en la parr, de Périers, et damlle Marguerite Le Cloustier, demeurant en la parr, de Dives.

65. – Le 25 nov. 1711, vu l’attestation du sr Du Bourget, curé de Dives, et du sr Pissot, curé de Périers, dispense de bans pour le mariage entre Thomas Le Duc, Escr, sr de Bernières, fils de Thomas et de noble dame Marguerite Lemière, de lad parr. de Périers, d’une part, et damlle Marguerite LeCloustier, fille de Pierre LeCloustier, Escr, sr de Boishibout, et de noble dame Marie-Anne Le Duc, de la parr, de Dives.

237. – Le 28 mai 1717, vu l’attestation du sr Bourget, curé de Dives, et du sr Pépin, curé de Grangues, dispense de bans pour le mariage entre Henry-Jean-Robert Daniel, chevr, seigr et patron de Grangues, Martagny, Le Breuil et autres lieux, fils de Henry Daniel, conser du roy en tous ses conseils et président en la chambre des Comptes de Normandie, et de noble dame Catherine Le Maistre, d’une part, et noble damlle Louise-Marguerite Le Cloustier, fille de Pierre Le Cloustier, Escr, seigr de Boishibout, seigr et patron de Mézières et autres lieux, et de noble dame Marie-Anne Leduc de la Falaise, demeurant à Dives.

300. – Le 18 sept. 1717, furent ordonnés diacres:
M. Gilles Hamelin, sous-diacre de Dives.

453. – Le 12 août 1716, Me Gilles Hamelin, chirurgien, demeurant à St-Clair-de-Barneville et Anne Varin, vve de feu Me Hervé Hamelin, aussi chirurgien, demeurant à Dives, constituent 150 livres de rente en faveur de Me Gilles Hamelin, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Led. sr acolyte était petit-fils dud. sr Gilles et fils aine du feu sr Hervé et de lad. dame Varin. Fait en présence de Me Antoine du Pissot, pbrë, curé de Périers.

493. – Le 12 sept. 1718, vu l’attestation du sr Guillaume Manchon, pbrë, vicaire de Dives, dispense de bans pour le mariage entre Simon Duvey et Simonne Desnos.

383. – Le 3 janvier 1721, la nomination à la cure de Dives appartenant au seigr abbé de St-Martin de Troarn, Mg. Jean-Louis du Bouchet de Sourches, évêque et comte de Dol, abbé commendataire de lad. abbaye, nomme à lad. cure, vacante par la mort de Vincent Du Bourget, pbfë, dernier titulaire, la personne de Me Pierre Vicaire, Le Jeune, pbfë, du diocèse de Bayeux, docteur en théologie. Fait à Paris, en l’hôtel dud. seigr évêque de Dol, rue de Condé.
Le 13 janvier 1721, les vicaires généraux, en l’absence du seigr évêque, donnent aud. sr Vicaire, la collation dud. bénéfice.
Le 31 janvier 1721, le sr Vicaire, demeurant à Caen, prend possession de la cure de Dives, en présence de Me Guillaume Manchon, pbre, curé de Barneville, et plusieurs habitants du bourg de Dives.

416. – Le 20 mars 1721, vu l’attestation du sr Denis, desservant la parr, de Dives, dispense de bans pour le mariage entre Me Jacques- Nicolas de Bonenfant, Escr, sr de Montfreulle, fils de François et de noble dame Jeanne Baudouin, delà parr. de Méry, diocèse de Bayeux, d’une part, et damlle Marie-Catherine Le Cloustier, fille de feu Pierre Le Cloustier, Esc, sr de Boishibout, seig. de Mézières, et de noble dame Marie-Anne Leduc, de lad. parr, de Dives.

593. – Le 20 déc. 1721, Me Pierre Vicaire du Dézert, pbfë, curé de N.-D. de Dives, docteur en théologie de l’Université de Caen, demeurant à Caen, parr. N.-D., remet purement et simplement sond. bénéfice de Dives entre les mains de Mgr l’évêque de Lx pour la personne qui sera nommée par Mgr Jean-Louis de Bouchet de Sourches, évêque de Dol et abbé de Troarn, patron de lad. cure.
Le 3 janv. 1722, en conséquence de lad. résignation, led. seig. évêque, abbé de Troarn, nomme à la cure de N.-D. de Dives, la personne de Me Antoine Le Touzé Dubourg, pbre de St-Sauveur de Caen. Fait à Paris en l’hôtel dud. seigr, rue du Colombier.
Le 9 janv. 1722, le seigr évêque de Lx donne aud. sr Le Touzé Dubourg la collation dud. bénéfice.

56. – Le 2 avril 1722, Me Antoine Le Touzé du Bourg, pbfë, demeurant à Caen, parr. St-Sauveur, pourvu de la cure de N.-D. de Dives, vacante par la démission volontaire de Me Pierre Vicaire du Dézert, pbfë, prend possession dud. bénéfice, en présence de Me Jean- Baptiste Chipel, pbfë, vicaire du lieu, et autres témoins.

83. – Le 7 juillet 1722, dispense de bans pour le mariage entre Laurent Buchard, maître de poste de la parr, de Dives, fils d’Ursin et de Jeanne Letellier, d’une part et Catherine Montfils, de la parr . de St-Désir de Lx.

Curés. – V. du Bourget – A. Letouzé-Dubourg.
Vicaires. – G. Manchon – J.-B. Chipel.
Prêtre desservant. – Denis.
Clercs. – G. Hamelin.
Patron. – L’abbé de Troarn. – J.-L. de Bouchot de Sourches.
Seigneurs et notables. – H. Vigneron – P. de Grainville – P. Le Cloustier – H. Hamelin- L. Buchard.
Prieuré de Saint-Sauveur. – Prieurs. – A. Antheaume – J. Gastine – Patron. – L’abbé de Troarn. – J.-L. de Bouchet de Sourches.

434. – Le 23 août 1737, Claude Amet, demeurant à Dives, constitue 150 livres de rente en faveur de Me Thomas Amet, acolyte, son fils et fils de Marie Panchy, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.

13. – Le 17 mars 1734, Me Pierre Caillier, du diocèse de Lx, souscrit le formulaire contre le livre de Jansénius.
Le 25 nov. 1738, led. sr Caillier, pbrë, vicaire de N.-D. de Dives, et Me ès-arts en l’Université de Caen, fait signifier ses noms et grades, par procureur, aux religieux de St-Evroult.
Le 27 novembre 1738, il fait faire la môme signification aux religieux de N.-D. de Bernay; le lendemain, aux religieux de St-Pierre de Cormeilles, en parlant, pour ces derniers, à Dom François Lesterlin, pbfë, célérier de lad. abbaye.

15. – Le 11 décembre 1738, Me Pierre Caillier, pbrë, vicaire de Dives, Me ès-arts en l’Université de Caen, ayant fait élection de domicile pour le présent seulement, en la maison de Me François Jouen, pbrë, curé de St-Etienne-la-Thillaye, fait signifier ses noms et grades aux religieux de Beaumont, en parlant à Dom Denis, religieux et procureur dud. monastère.

37. – Le 27 févr. 1739, Me Pierre Caillier, pbre, vicaire de N.-D. de Dives, Me ès-arts en l’Université de Caen, fait réitérer ses noms et grades aux religx de St-Evroult, Bernay, St-Pierre de Préaux et de Beaumont-en-Auge, en présence de Me Jacques Bigot, diacre, et de Me Jean Goubin, sous-diacre, demeurant l’un et l’autre à Lx, parr. St-Germain.

184. – Le 24 mars 1740, Me Pierre Caillier, pbrë, vicaire de Dives, Me ès-arts en l’Université de Caen, fait réitérer ses noms et grades aux religieux des abbayes de Bernay, St-Pierre de Préaux et de Beaumont-en-Auge.

201. – Le 9 avril 1740, la nomination à la cure de Fierville, diocèse de Bayeux, appartenant aux religieux de St-Evroult, Me Pierre Caillier, pbrë, vicaire de Dives, Me ès-arts en l’Université de Caen, requiert desd. religieux, en sa qualité de gradué, sa nomination à lad. cure de Fierville-la-Campagne, vacante par la mort de Me Bizet, dernier titulaire, décédé au mois de janvier dernier.

358. – Le 23 févr. 1741, et les jours suivants, les gradués dont les noms se trouvent ici indiqués, firent réitérer leurs titres et leurs grades, soit au seigr évoque, soit au Chapitre de Lx, soit aux religieux de quelque monastère de ce diocèse :
– Pierre Caillier, vicaire de Dives.

45. – Le 14 juillet 1741, la nomination à la cure de St-Etienne-la-Thillaye appartenant aux religieux de Beaumont, Me Pierre Caillier, pbfë, vicaire de Dives, Me ès-arts en l’Université de Caen, requiert desd. religieux sa nomination à lad. cure vacante par la mort de M6 François Jouen, pbfë, dernier titulaire, décédé dans le présent mois.
Le R. P. prieur n’a voulu faire aucune réponse. Fait et passé en présence de Jean-Pierre Bride, chirurgien, demeurant à Beaumont.
Le 16 juillet 1740, en conséquence de la précédente réquisition, le seigr évêque donne aud. sr Caillier la collation dud. bénéfice.
Le sr Caillier ne prit pas possession de cette cure.

160. – Le 15 mars 1742, M. Pierre Caillier, pbrë, vicaire de Dives, Me ès-arts en l’Université de Caen, fait réitérer ses noms et grades aux religieux de St-Evroult, Bernay, St-Pierre de Préaux et Beaumont.

172. – Le 15 mais 1742, Ma Pierre Caillier, pbrë, vicaire de N.-D. de Dives, Me ès-arts en l’Université de Caen, fait réitérer ses noms et grades aux religx de St-Evroult, Bernay, St-Pierre-de-Préaux et Beaumont-en-Auge.

316.- Le 31 octobre 1734, Thomas Amet, fils de Claude et de Marie-Anne Ponchy, de la parr, de Dives, reçoit la tonsure.
Le 26 juillet 1736, il est reçu Me ès-arts en l’Université de Caen.
Le 2 févr. 1741, led. sr Amet, pbfë du diocèse de Lx, âgé de 27 ans, obtient des lettres de quinquennium du recteur de lad. Université.
Le même jour, il est nommé par icelle sur les archevêchés et les Chapitres de Rouen, Tours et Bourges; sur les évêchés et les Chapitres de Meaux, Chartres, Blois, Soissons, Orléans, Beauvais, Bayeux, Lisieux, Coutances, Avranches, Evreux, Séez, Le Mans, St-Malo, Rennes et Dol, ainsi que sur la plupart des abbayes et prieurés de ces divers diocèses.
Le 7 mai 1742, le sr Amet, ayant fait élection de domicile en la maison de Jean-Baptiste Lévesque, aubergiste, demeurant à Lx, parr. St-Germain, « où pend pour enseigne la Belle-Epée », fait signifier ses noms et grades aux R R. P P. Mathurins de Lx, en parlant au P. Bernardin Marais, trouvé aud. couvent.

395.- Le 6 oct. 1742, Me Thomas Amet, pbrë, originaire de Dives, vicaire de Victot, et Me ès-arts en l’Université de Caen, fait signifier ses noms et grades aux religieux de St-Pierre de Préaux en parlant à Dom Pierre-Claude Mallet, procureur de lad. abbaye.

431. – Le 9 avril 1743, Me Pierre Caillier, pbfë, vicaire de Dives Me ès-arts en l’Université de Caen, fait réitérer ses noms et grades aux religx de St-Pierre de Préaux, Bernay, St-Evroult et Beaumont.

Curé. – A. Letouzé-Dubourg.
Vicaires.- P. Caillier – Le Bis.
Clercs. – T. Amet – F. Robert.
Notable. – N. Levavasseur.

57. – Le 22 févr. 1749, M Charles Fouet, conser et procureur du roy en l’amirauté de Dives, demeurant à Pont-1’Evêque, constitue 150 livres de rente en faveur de M Charles-Michel Le Truand, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie par Me Jacques Cambremer, avocat, et Jean-Baptiste Queruel, apothicaire, demeurant en lad. ville de Pont-l’Evêque.

380. – Le 18 mai 1750, Dom Jean-Jacques Le Monnier, pbrë, religieux-profès de l’abbaye de Trouard (Troarn), diocèse de Bayeux, obtient en cour de Rome des lettres de provision du prieuré simple (Cura conventuque carentem personalcraque residentiam non requirentem) et régulier de St-Sauveur « estant dans l’église paroissiale de Dives, diocèse de Lisieux », vacant par la résignation faite en sa faveur par Dom Jacques Gastinnes, pbrë, religx-profès de l’ordre de St-Benoît.
La pension de 200 livres réservée par led. sr Gastinnes est aussi approuvée.
Le 9 juillet 1750, le seigr évêque donne son visa auxd. lettres de provision.
Le lendemain, le sr Le Monnier prend possession du prieuré de Dives par la libre entrée dans la chapelle et autres cérémonies accoutumées, en présence de Me Antoine Letouzé-Dubourg, pbrë, curé de Dives; Me Joseph Pesnel, pbrë, curé de St-Ouen de Perriers-en-Bessin; Me Pierre Dollendon, pbrë, vicaire de lad. parr, de Dives, et autres témoins.

151. – Le 24 juillet 1751, la nomination -à la cure de Dives appartenant au seigr abbé de Troarn, Mesre Clément-Joseph Hugon de Touard, pbfë, chanoine de la Cathédrale de Bayeux et vicaire général de Mr l’abbé de St-Cyr, abbé de Troarn, nomme à lad. cure, vacante par la mort de Me Antoine Touzé-Dubourg, dernier titulaire, la personne de Me Jean-Baptiste Yvon, pbfë du diocèse de Bayeux, Me ès-arts en l’Université de Caen.
Le 26 juillet 1751, le seigr évêque donne aud. sr Yvon la collation dud. bénéfice.
Le lendemain, le sr Yvon prend possession de la cure de N.-D. de Dives, en présence de Me Pierre d’Olendon, vicaire de lad. parr., et plusieurs autres témoins.

123. – Le 15 mars 1763, M6 Jean-Baptiste Férey, receveur des droits du roy à Dives et demeurant aud. bourg, constitue 150 livres de rente en faveur de Me Robert-François Jehenne, acolyte de Dozulé, afin
qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie par Robert de Thollemer, Escr, sr des Champs, et Augustin Thomas, sr de la Croix Mommelin, demeurant tous deux à Dozulé. Fait et passé à
Dozulé, en présence de Mr Marin Amiel, prieur-curé du lieu.

187. – Le 21 janv. 1764, Dom Pierre Meulat, pbre, relig. de l’abbaye de Longues, de l’ancienne observance, diocèse de Bayeux, Me ès-arts en l’Université, ayant requis sans succès de Dom Claude-Louis Lamy, prieur claustral de Troarn, sa nomination au prieuré simple régulier de St-Sauveur de Dives, vacant par la mort de Dom Jean-Jacques Le Monnier, pbrë, religieux de l’abbaye de Troarn, décédé dans le présent mois, led. religx requiert en sa qualité de gradué, du seigr évêque de Lx, la collation dud. prieuré. En l’absence de Sa Grandeur, Mr Mery, vie. gl., répond qu’il ne peut lui donner cette collation avant qu’il ne lui ait présenté ses lettres de tonsure et une attestation de bonnes vie et moeurs.
Le 1 er févr. 1764, led. sr Mery accorde aud. sr Meulat les provisions qu’il avait sollicitées.
Le 3 févr. 1764, le sr Meulat prend possession du prieuré de Dives, Ordre de Cluny, par l’entrée en la chapelle priorale, située dans l’église paroissiale dud. lieu, et autres cérémonies accoutumées, en présence de Gilles-Michel Le Barbey, Escr, seigr d’Aulnay, demeurant à Bayeux, parr. St-Martin, et autres témoins.

30. – Le 10 févr. 1765, dispense de bans pour le mariage entre Pierre Renaut, chirurgien, fils de Pierre et de feue Magdeleine Duparc, originaire de St-Thomas de Touques et demeurant à Dives d’une part, et Marie-Françoise Jourdel, fille de Jacques, de la parr. de Beuzeval.

309. – Le 14 mars 1766, la nomination à la cure de N.-D. de Dives appartenant au seigr abbé de Troarn, mais ce droit revenant au seigr évêque de Lx, à cause de la vacance du siège abbatial, Sa Grandeur nomme aud. bénéfice devenu libre par la mort de Me Jean-Baptiste Yvon, dernier titulaire, la personne de Me Jean-Baptiste Farcy, pbrë du diocèse de Bayeux.
Le 7 juillet 1766, led. sr Farcy, vicaire de Beaufour, remet purement et simplement lad. cure de Dives entre les mains du seigr évêque et dépose entre les mains du notaire apostolique une nomination faite de sa personne à la cure de Clermont par le seigr du lieu.
Le 25 juill. 1766, en conséquence de la démission dud. sr Farcy, le seigr évêque de Lx nomme à la cure de Dives la personne de Me Jean-Baptiste Martin, pbrë de ce diocèse, (originaire de Barneville-la-Bertrand).
Le 29 juill. 1766, led. sr Martin prend possession dud. bénéfice, en présence de Mre Jean-Baptiste-Charles de Thieuville, curé de Barneville-la-Bertrand; Me Louis Delauney, curé d’Annebault; Me Pierre-Thomas Mériel, pbrë, desservant lad. parr. de Barneville, et Pierre Gallois, custos, demeurant à Dives.

61 . – Le 12 nov. 1768, Mesre Jean-Baptiste Martin, pbrë, curé de N.-D. de Dives, agissant conformément à l’Edit du roy, donné au mois de mai dernier, déclare au sr Pierre Meulac, religieux en l’abbaye de Longues, titulaire du prieuré de St-Sauveur de Dives et, en cette qualité gros décimateur, de lad. parr., « que voulant estre débarrassé de toutes les sollicitudes temporelles et ne s’attacher qu’au soin du troupeau que le seigneur lui a confié, il fait option de sa pension congrue sur led. bénéfice de Dives et abandonne au sr Meulac toutes les dixmes de lad. parr. » Fait et passé à Dives, en L’étude de M Robert Duval, tabellion royal, en présence de David Bouet, contrôleur, demeurant à Auberville, et autres témoins.

Curés. – A. Lelouzé-Dubourg – J.-B Yvon – J.-B. Farcy – J.-B. Martin.
Vicaire. – P. Dollendon.
Patron. – L’abbé de Troarn. – C-Jh Hugon de Touard – L’évêque de Lx (sede abbatiali vacante).
Notables. – R. Duval – J.-B. Ferey – G. -L. Le Barbier – P. Renaut.
Prieuré de Saint-Sauveur. – Prieurs. – Jq Gastine – J.-J. Le Monnier – P. Meulat ou Meulac.

182. – Le 27 mars 1778, la nomination à la cure de N.-D. de Dives appartenant au seigr abbé de Troarn, mais revenant au seigr évêque de Lx à cause de la vacance du siège abbatial, Sa Grandeur nomme aud. bénéfice, devenu libre par la mort de Me Jean-Baptiste Martin, pbrë, dernier titulaire, la personne de Me Pierre Dunarae, pbrë, curé de Courtonne-la-Meurdrac, 2e portion.
Le 9 sept. 1778, led. sr Duname prend possession de la cure de Dives, en présence de Me Jean-Charles Juhel, pbrë, desservant lad. parr., et de Me Jean-Jacques Rogerey, pbrè, vicaire en icelle, et autres témoins.

339. – Le 17 sept. 1778, Me Pierre Duname, pbrë, curé de la 2e portion de St-Ouen de Courtonne-la-Meurdrac, et, depuis, pourvu de la cure de N.-D. de Dives, remet purement et simplement lad. cure de Courtonne entre les mains du seigr évêque, afin qu’il y soit pourvu par le présentateur ordinaire. Fait et passé à Lx.
Le lendemain, la nomination à la cure de Courtonne, 2e portion, appartenant au chanoine de semaine en la Cathédrale, Mre Jean-François-Polycarpe Naudin, pbrë, chanoine prébende de Cordebugle, nomme à ce bénéfice la personne de Me Joachim Le Monnier, pbrë de ce diocèse.
Le 3 oct. 1778, Mr de la Baume, vie. gl, donne aud. sr Le Monnier la collation dud. bénéfice.
Le 18 oct. 1778, le sr Le Monnier (1) prend possession de la cure de Courtonne, 2e portion, en présence de Me Jacques Leboullenger, pbrë, curé de la lre portion; Me Jean-Jacques Kogerey, pbrë, desservant lad. 2e portion; Me Jacques Halbout, acolyte, demeurant en lad. parr., et autres témoins.

328. – Le 5 juin 1782, la nomination au prieuré simple de St-Sauveur de Dives en l’église paroissiale de N.-D. de Dives appartenant au seigr abbé de Troarn, Mgr Joseph-Alphonse de Veri, prélat romain, ci-devant auditeur de rote, abbé commendataire de Troarn, nomme aud. bénéfice, vacant par la mort de M. Pierre Meulac, dernier titulaire, la personne de M. François-Guillaume Robert Igou, pbrë, religx de l’Ordre de St-Benoit, ancien prieur de l’abbaye de Troarn, vicaire général de l’exemption de lad. abbaye. Fait et passé à Paris.
Le 22 juin 1782, led. sr Igou prend possession dud. prieuré par la libre entrée en l’église paroissiale de N.-D. de Dives, où est la chapelle d’icelui prieuré, prière à Dieu, à genoux, devant l’autel de lad. chapelle et autres cérémonies accoutumées. Fait et passé en présence de Pierre Guillaume Fontaine, François Godefroy, Charles Drumarc, anciens trésoriers, Henry Férey, syndic, et Pierre Renault, chirurgien de l’amirauté, tous demeurant en lad. parr.

241. – Le 9 déc, 1785, M6 Guillaume Thouroude, pbre du diocèse de Bayeux, curé de N.-D. de Janville, obtient en cour de Rome des lettres de provision en commende décrétée, dites de per obitum, du prieuré de St-Sauveur de Dives, vacant par la mort de Me François-Guillaume-Robert Igou, dernier titulaire.
Le 20 juin 1786, le seigr évêque donne son visa auxd. lettres de provision.
Le 21 juin 1786, le sr Thouroude prend possession du prieuré simple de St-Sauveur, « situé dans l’église paroissiale de N.-D. de Dives, » par la libre entrée en lad. église, en présence de Me Pierre Duname, curé du lieu; Me Jacques Petin, curé de Cabourg, diocèse de Bayeux; Me Thomas-François Poret, vicaire de Dives, et autres témoins.

117. – Le 18 avril 1787, Me Pierre Duname, pbre, curé de N.-D. de Dives, déclare, conformément à l’Edit de 1787, à Me Thouroude, curé de Vauville et titulaire du prieuré de St-Sauveur de Dives et, en cette qualité, gros décimateur en lad. parr. de Dives, « que voulant être débarrassé de toutes les sollicitudes temporelles et ne s’attacher qu’au soin de son troupeau que l’Etre suprême lui a confié, il fait option de sa portion congrue sur led. bénéfice et abandonne aud. Me Thouroude toutes les dixmes de lad. parr. ».

119. – Le 21 juillet 1788, la nomination à la cure de N.-D. de Dives appartenant au seigr abbé de Troarn, M. l’abbé Mery de Berthenonville, vicaire général de M. l’abbé de Very, abbé commendataire de l’abbaye de Troarn, nomme à lad. cure, vacante par la mort de Me Pierre Duname, dernier titulaire, décédé dans le présent mois, la personne de Thomas Perrin, pbre du diocèse de Bayeux, Me ès-arts en l’Université de Caen, demeurant en lad. ville de Caen, parr. N -D. Donné au château de Berthenonville.
Le 29 juillet 1788, M. de Collignon, vie. gl, donne aud. sr Perrin la collation dud. bénéfice.
Le 4 août 1788, le sT Perrin prend possession de la cure de Dives, en présence de Mesre Paul-Jean-Jacques-Philippe, chevalier de Marigny, ancien capitaine de dragons, chevalier de l’Ordre royal et militaire de St-Louis, pensionnaire du roy, demeurant à Bayeux, parr. St-Patrice; Mesre Paul Le Petit de Montlleury, seigr et patron de Trousseauville, demeurant à Caen, parr. N.-D.; Mesre Dominique-Edmond-Marie Le Petit de Montlleury, chanoine de la cathédrale d’Auxerre, y demeurant; Mesre Charles-St-Denis Le Petit de Montfleury, officier au régiment d’Artois-Infanterie, demeurant à Caen, parr. N.-D.; Me Jean- Charles Bellenger, curé de Trousseauville, et autres témoins.

Curés. – J.-B. Martin — P. Duname – T. Perrin.
Vicaires. – J.-J. Rogerey – T -F. Poret.
Prêtre desservant. – J.-C. Juhel.
Patron. – l’abbé de Troarn. – L’évêque de Lx, sede abb. vacante – M. Méry, vic. gl. de l’abbé de Troarn.
Notables. – C. Drumare – H. Férey – G. Fontaine – F. Godefroy – P. Patry – F. Pierre – P. Renault.
Prieuré de St-Sauveur. – Prieurs – P. Meulac – G. Thouroude – Patron. – L’abbé de Troarn. – Jh-Alph. de Very.

La Normandie monumentale et pittoresque… Calvados – MM. CH.-A. DE BEAUREPAIRE, G. DE BEAUREPAIRE.
L’ÉGLISE DE DIVES
Parler de Dives autrefois le bourg de Saint-Sauveur « de Dyve », c’est évoquer le souvenir le illustre plus parmi ceux dont se glorifie la Normandie, celui du Conquérant de l’Angleterre au du moyen âge. C’est du port de Dives, en effet, que partit Guillaume pour cette expédition fameuse entre toutes celles dont l’histoire nous a laissé le récit, surtout par ses conséquences dans l’avenir.
De même que Touques, Dives avait déjà une certaine importance avant le règne de Guillaume le Conquérant.
L’histoire normande nous montre, dès 946, Harold d’Angleterre débarquant à l’embouchure de la Dives pour secourir le jeune duc de Normandie Richard Ier; sur les bords de la même rivière a lieu l’entrevue après laquelle Louis d’Outremer fut fait prisonnier (2).
Mais nous ignorons l’époque précise de la fondation du bourg; nous pensons cependant, vu l’importance de la rivière, qu’il doit être fort ancien. Son emplacement et celui de son pont, vers Cabourg, figurent sur les anciennes cartes sous le nom de « Portus et Pons Divæ » (3).
Après le fait saillant de son histoire, l’embarquement de Guillaume en 1066, Dives rentre, pour n’en plus guère sortir, dans l’obscurité. C’est Touques, sa voisine, sans être sa rivale, qui avait la faveur des ducs-rois.
Cependant Dives possédait un château.
En 1105, lors du siège de Falaise, qu’il fut forcé de lever, Henri Ier, roi d’Angleterre, fils du Conquérant, fut poursuivi par Renauld de Warren et Robert d’Estouteville, tenant le parti de son frère le duc Robert. Ceux-ci se rendirent maîtres du château de Dives, d’où ensuite Henri les délogea, incendia le château et les força de se rembarquer pour l’Angleterre (4).
En 1340, lors de l’armement des navires français, au moment de la bataille de l’Écluse, Dives avait perdu beaucoup de son importance, car il ne figure pas au nombre des ports où furent construits ces navires (5).
(2) DEPPING, t. II, 164-162.
(3) Carte du diocèse de Lisieux de d’Anville.
(4) Histoire de Normandie, 383.
(5) SIMÉON LUCE. La France pendant la Guerre de Cent ans, 7.
En 1442, en septembre, les Français s’emparèrent du bourg de Dives, pillant les marchandises de la foire de la Nativité de la Vierge et, après s’être emparés des effets mobiliers que les habitants avaient portés dans l’église, brûlèrent les maisons du bourg, emmenèrent à leur suite des otages pour la rançon des prisonniers faits dans cette invasion (1).
Dives était anciennement une baronnie appartenant à l’abbaye de Saint-Etienne de Caen, fondée, on le sait, par Guillaume le Conquérant (2).
En 171 1, il fut définitivement le siège dune amirauté comme Touques et Honfleur (3). A la Révolution, il devint chef-lieu de canton; mais, en 1825, il perdit ce titre qu’obtint Dozulé, alors favorisé par le passage de la route
de Caen à Rouen, mais dont la population est redevenue depuis inférieure à la sienne.
Au XIe siècle, il y avait des salines dans le voisinage du bourg. Norbert, seigneur de Dives, figure à la même époque au nombre des bienfaiteurs de l’abbaye de Troarn, dont relevait l’église du lieu (4).
Le port est séparé du bourg par une certaine distance. Ce dernier se trouve au pied d’une colline nommée Caumont, autrefois « Calvimont-sur-Dyve », et non loin d’une autre appelée « Houlegatte »; ce dernier nom est saxon et signifie chemin creux, passage étroit, ou mieux basse porte.
Il n’y avait, en effet, jadis, au pied de cette colline, vers la mer, qu’un étroit passage, défendu des eaux de la
Dives, qui la contournait alors, par de nombreux épis (5).
Dives a vu naître deux poètes remarquables, à des époques et à des titres différents.
C’est d’abord Pierre de Dives, dit aussi Pierre d’Auge, moine de l’abbaye de Saint-Pierre-sur-Dives, qui composa, au XIIe siècle, un poème latin retraçant l’histoire des abbés du Bec-Hellouin depuis sa fondation jusqu’à Roger de Bailleul (6).
(1) L’abbé DE LA RUE, 304.
(2) Acte 9 septembre 1785, archives de Lierremont.
(3) Du Bois, I, 208. Cependant cette amirauté paraît avoir existé dès la fin du XVIIe siècle.
(4) L’abbé DE LA RUE, II, 312.
(5) Ibid. Aux XVIe et XVIIe siècles, un membre de la famille Le Marays de Beuzeval portait le titre de sieur de Caumont, et les de Beaumont, de Gonneville-sur-Dives, celui de sieur de Houlgate (État civil de Beuzeval; généalogie de la famille Le Court, mss.).
(6) Louis Du Bois.
Puis nous trouvons, à une date beaucoup plus rapprochée de notre temps, un autre enfant de Dives, Jean Bretocq(1) « de Saint-Sauveur-de-Dyve», qui fit imprimer à Lyon, en 1571, sa « Tragédie françoise, à huict personnages, traictant de l’amour d’un serviteur envers sa maistresse, et de tout ce qui en advint ».
Outre son église, dont nous allons parler, Dives renferme plusieurs vieilles maisons assez curieuses et principalement une halle en bois, intéressant spécimen de l’ancien style normand de ce genre de construction.
Elle est beaucoup plus grande et plus remarquable que celle de Touques, une des seules survivantes avec elle de ces anciens marchés dans le pays, celle de Pont-l’Évêque ayant disparu il y a une cinquantaine d’années.
L’église, sous le vocable de Notre-Dame, se trouve à l’extrémité du bourg, au pied de la butte Caumont, vers Pont-l’Evêque.
Elle est bâtie solidement, en croix et assez grande; elle est ornée d’une grosse d’une grosse tour sans clocher, terminée par une plate-forme avec gargouilles saillantes, posées sur le milieu de la croisée.
L’architecture indique des époques diverses. M. de Caumont estime que les arcades sous la tour appartiennent au style roman secondaire, c’est-à-dire au XIe siècle ; il faudrait donc rapporter à Guillaume le Conquérant la construction de cette partie de l’édifice.
Le savant archéologue ajoute que le portail et la majeure partie du monument sont du style ogival de la quatrième époque.
(1) La famille Bretocq existe encore aux environs de Dives, notamment à Saint-Étienne-la-Thillaye. Elle occupait, à la fin du siècle dernier, des charges notables de judicature, et s’est alliée à la meilleure bourgeoisie du pays d’Auge ; un de ses derniers membres fut ingénieur de marine.
Du reste, cette forme en croix, avec le choeur à l’est, indique bien le XIe siècle. Il est tout naturel qu’il en soit ainsi, car c’est à cette époque que l’attention du duc-roi et de ses successeurs fut principalement appelée sur Dives, et aussi sur son église, suprême préoccupation de nos pères en ces temps de foi. Les restaurations successives qui ont eu lieu a diverses époques ont laissé subsister cette forme primitive de la croix latine.
On accède dans le vaisseau par trois portes : la principale est à l’ouest, à l’entrée de la nef; elle offre un grand
nombre d’ornements, mutilés malheureusement par le temps et la main des hommes.
Au-dessus, à l’intérieur, a été placée, lors de la pose du monument de la Butte Caumont, une série de tables sur lesquelles on lit les noms des compagnons du Conquérant, parmi lesquels de nombreuses familles normandes et anglaises se glorifient de retrouver leurs ancêtres. Quant aux deux autres entrées, au sud et au nord, elles sont précédées d’un portail remarquable.
Les décorations extérieures sous les corniches rappellent les ornements d’usage aux XVe et XVIe siècles; les clochetons placés aux angles des transepts sont dépourvus de rampes à la base de la pyramide, et celle-ci n’est pas découpée à jour ; c’est la forme adoptée au XIV siècle.
Quant aux grandes rosaces de l’est et du sud, elles paraissent être du XVe siècle (1).
Un tableau, relativement moderne, retrace la légende d’un christ et de sa croix, trouvés par des pêcheurs dans leurs filets dans des circonstances miraculeuses et qui a disparu.
« C’est, dit M. de Caumont, à cette circonstance qu’il faut rapporter l’origine du nom de Saint-Sauveur, porté pendant longtemps par le bourg de Dives »(2).
C’est en 1001 et 1003 que ces faits se seraient passés.
La tour renferme quatre cloches de diverses grosseurs, dont une provient de l’ancienne église de Trousseauville, commune actuellement réunie à Dives.
Plusieurs pierres tombales existent encore dans l’église, mais leurs inscriptions sont frustes ou effacées. Les anciens registres paroissiaux antérieurs à la Révolution y signalent également d’autres sépultures de personnes notables, entre autres, Thomas de Conty (3), ancien lieutenant de l’amirauté, inhumé le 15 juin 1674, et Jean Aubery, sieur de Leurmont, mari de demoiselle Marguerite Vauquelin (4), inhumé le 10 juin 1676.
Outre la baronnie qui en portait le titre et relevait, nous l’avons dit, de l’abbaye de Saint-Etienne de Caen, Dives renfermait encore un fief, le petit Saint-Cloud, quart de fief, appartenant, en 1680, à la famille Le Duc, et relevant du plein fief et paroisse de Saint-Cloud-sur- Touques, près Pont-l’Évêque, qu’on appelait le grand Saint-Cloud (5),
Une portion du manoir seigneurial de Saint-Cloud existe encore à Dives, dans un herbage longé par la route de Dozulé ; mais il a perdu en grande partie son caractère, et ses restes rappellent encore les vieilles constructions normandes en bois du XVIe siècle.

(1) Notes de M. LE COURT père. Archives de Lierremont.
(2) Statistique monumentale du Calvados, IV, 10.
(3) Famille de robe de l’élection de Pont-l’Évêque, qui habita successivement, aux XVIIe et XVIIIe 11, siècles, à Saint-Gatien, Saint-Pierre-Azif et Cresseveulles.
(4) famille noble établie d’abord à Dives, puis à Saint-Samson, Saint-Pierre-de-Cormeilles, Reux et Pont-l’Evêque, et encore aujourd’hui représentée, notamment, par M. de Vauquelin au château de Drumare, à Surville.
(5) État des fiefs de la vicomté d’Auge, mss. (vers 1680). Archives de Lierremont.
Noble homme Pierre LE DUC.
Descendant probablement de Jacques LE DUC , valet de chambre et chirurgien de Roy, demeurant à Dyves, quand il fut anobli en Juillet 1585. Gabriel LE DUC, Sr. de Saint-Cloud, né en 1664, mort le 23 février 1734.

LES HALLES DE DIVES.
En parlant de Dives et de son église, nous avons déjà dit quelques mots des halles très remarquables qui existent encore sur la place du Marché de cet antique petit bourg.
En général, ces vieux vestiges des marchés normands ont disparu des villes ou des bourgs actuels : on ne les trouve plus en rapport avec le progrès, et cependant, comme aération, ces vénérables constructions de bois ne laissent rien à désirer. Beuvron, Cambremer et Touques sont, avec Dives, les seules localités du pays d’Auge qui aient conservé leurs halles. Celles de Pont-l’Evêque disparurent vers 1845, pour faire place à un marché couvert dont l’usage fut bien vite reconnu impossible, et qu’on vient récemment de transformer en salle de spectacle!
De tous les marchés que nous venons de citer, les halles de Dives sont de beaucoup les plus remarquables et par leurs dimensions, — 32 mètres de longueur sur 11 mètres de largeur, — et aussi et surtout par leur antiquité, car si la partie est accuse seulement l’époque du XVIe siècle, les dix travées qui forment le surplus de la construction, et qui étaient, nous dit M. de Caumont, la halle primitive, remontent, sans aucun doute, au moyen âge.
Et c’est surtout cette grande antiquité qui fait le mérite de ce monument; car si les constructions en pierre
de cette époque ont subi tant de remaniements en arrivant jusqu’à nous, bien peu d’édifices de bois subsistent encore et, avec la vieille église de Sainte-Catherine de Honfleur, les halles de Dives sont, croyons-nous, le seul vestige de ce lointain passé dans nos contrées.
Comme celle de Touques, la halle de Dives est couverte de tuiles, cette antique toiture des vieux manoirs normands; le solide bois de chêne qui la compose n’est revêtu d’aucun badigeon, et pourtant défie encore les injures du temps.
Les marchés de Dives, qui se tiennent le samedi sous ces halles, avaient jadis une certaine importance. Ce bourg a conservé sa foire de la Nativité, qui a lieu le 9 septembre; comme à cette époque de l’année, le temps devient souvent mauvais, un vieux dicton du pays prétend « qu’à la foire de Dives, les boues prennent leur place ». Ce qui, du reste, n’empêche nullement et les bestiaux de s’y vendre un bon prix et les promeneurs de l’été d’y affluer.
Le Commandeur HENRY LE COURT.

Notice sur l’église de Notre-Dame de Dozulé – Le Plessis-Esmangard.
31° Ecclesia DE DIVA (1) (B. M. de Diva: XVI° siècle); N.-D.-de-Dives; l’abbé de Troarn.

The Norman People And Their Existing Descendants In The British Dominions And The United States Of America – Henry S. King
Dive, de Dives, Normandie, une famille baronnie qui est devenue assise en Angleterre à la Conquête, et apparaît continuellement dans les archives. Boceliu de Dive accompagna le Conquérant et s’assit à Cambridge.

Recherche faite en 1540, par les élus de Lisieux des nobles de leur élection…Labbey de La Roque, Pierre Élie Marie.
– 212. Me. Michel de Semilly a fait apparoir comme il avoit baillé sa généalogie devant les élus de Caen, sous le ressort desquels il a dit être demeurant.
– Aveu fait aurai de la baronnie de Dive, par Jean Le Sénéchal, abbé de Saint-Etienne, 1392.

Essai sur Lisieux pendant le Haut Moyen Âge – par Charles Engelhard.
– A noter que ce dernier cite une exhumation de vaisseau antique dans les vases de la Dive, en un endroit au moins aussi éloigné de la mer que Lisieux, et qu’il en parle comme témoin oculaire.

Le rouleau de bataille de l’abbaye. Vol. I. par la duchesse de Cleveland – Préparé par Michael A. Linton.
Diue : de Dives, Normandie. Le nom est modifié à Domesday de de Dina. à de Diua, mais semble avoir été écrit tantôt dans un sens, tantôt dans l’autre. « Beuselin de Dive » est sur le Dives Roll, et s’est assis à Cambridge, où ses descendants, cependant, semblent n’avoir laissé aucune trace. Hugh de Diva, a tenu une baronnie à Notts and Northants temp. Poule. II.; et son fils William (qui donna l’église de Haddon à l’abbaye de Sulby dans le Northamptonshire) laissa trois filles.

Généalogie Stirnet.com
OWC a rapporté qu’« il semblerait que la famille de Dive, ou Dyve, Dyver, Dryve, et Dryver, ou Driver, ait pris son nom de cette ville de Dives, dans le département du Calvados, en Normandie. Benselin de Dive, est dit être arrivé en Angleterre au moment de la conquête. Cette branche descendrait de Hugh Dyve de Brampton (temp King John). » L’information d’OWC a commencé avec le John Dyve qui a épousé Margaret de Quinton.

La famille Driver : un mémoire généalogique des descendants de Robert et Phebe Driver, de Lynn, Mass. Avec une annexe, contenant vingt-trois familles alliées. 1592-1887 – Cooke, Harriet Ruth.
Le premier du nom de Dive trouvé en Angleterre était Benselin de Dive, l’un des compagnons de Guillaume, Duc de Normandie, dans la conquête de l’Angleterre en 1066. Son nom est le trente-huitième sur la liste des disciples de Guillaume, cinq cents en tout, cette liste, en août 1862, a été apposée sur la plus ancienne église de Dives.
« Dives est une petite ville, dans le département du Calvados, en Normandie, près de la côte. Cette ville est d’une grande importance dans l’histoire française et anglaise, car c’était à proximité, à l’embouchure de la Dive, que Guillaume le Conquérant et ses compagnons d’armes se sont réunis pour la soumission de l’Angleterre. Au XIe siècle, c’était l’un des principaux ports du duché de Normandie. – .

Les Dyve de Wyke-Dyve avaient une origine commune avec Henry Dyve, le seigneur mesne de Brampton, et Hugh Dyve, qui revendiquait contre Henry Dyve en 1202 le service féodal.

L’hôtel des Dyves aurait été contigu à l’emplacement de la chapelle dans un clos qui conserve encore le nom de Halle-Close. Un petit siège moderne, fin de la propriété et résidence de M. Pearce, qui est dans l’occupation de William Rose-Rose. Le village est à quatre milles de Northampton, sur la route à péage menant à Leicester en passant par Welford. Au recensement de 1801, il contenait trente et une maisons et cent soixante-dix habitants.

Chapitres de coffres familiaux – Walford, Edouard.
LA CHUTE DE LA GRANDE MAISON DE NORWICH.
Son fils et successeur, Sir Roger, représenta le comté de Northampton au Parlement sous Charles II, mais, ne souscrivant pas aux mesures du parti de la Cour, il se retira dans la vie privée.
C’est son fils qui a épousé une fille de Thomas Savage, troisième comte de Rivers, et avec son petit-fils la baronnie aurait expiré, et le manoir de Brampton Ash fait maintenant partie des grands domaines de Lord Spencer, étant entré en cette famille de Sir Christopher Hatton, qui l’avait achetée aux Dyves, à qui les Norwich l’avaient aliénée.

Notices architecturales et historiques des églises du Cambridgeshire – Arthur George.

Lodwick Dyve, fils de William Dyve, Esq., et Ann sa femme, fille de Lodwick Apprice, tenaient le manoir de Ragons, du roi par allégeance. John Hagar était seigneur du manoir de Dyves..

DIVERS.

– FAUROUX M. (1961), n°36, p.140
1024 – Vimoutiers, Crouttes, Honfleur, Dives
Richard II confirme les restitutions faites par Guillaume Longue Epée à Jumièges (…) le bourg de Quillebeuf, Saint-Aubin-sur-Quillebeuf avec les églises, le droit de passage, le tonlieu et tout ce qui revient au domaine ducal. Richard II énumère ensuite les donations orales faites par son père ou avec son consentement:
« …dedit quoque Vimonasterium Osmundus Gelth et omnes qui cum illo partem habebant, cum omnibus appendiciis suis, pratis, aquis molendinis, et piscariis, et silva que est in altera parte fluminis ab ipso loco usque ad divisionem silve Sanct Petri Lisoye urbis. Dedit et Walterius mediatem ville que dicitur Cruptas et alterius medietatis terciam partem et ecclesie medietatem et quartam partem de Masnille quod dicitur Rainuardi videlicet in ecclesia et in terris, pratis, silvis. Dedit quoque silvam ex integro, que est inetr Vimonasteriaum et Cruptas, usque ad Pontem seccus viam qua itur ad Montem Sancti Michaelis.
… do etiam salinas quatuor ad Hunefloth…
… et octo hospicia que dedit Odo Constabularius in marisco Dive, et partem quam habebat in ecclesia ville que dicitur Sancte Marie (Dives) et LX ambras salis, et duos tractus piscatorios

– FAUROUX M.1961, n°34, p.130
1025, août – Hennequeville
Richard II confirme les biens du monastère de Fécamp, et ajoute Hennequeville (…) les dîmes du tonlieu du bourg de Caen avec une hôtisee; une autre hôtise à Dives sur Mer, toutes deux libres de tous les autres services qui lui sont dus.
… et heldechin villam supra mare et quicquid ad eam pertinet (…)
… do etiam decimas telonei de burgo qui vocatur Cadumus, et unum hospitium, et ad pontem Dive, hospitium unum, liberos omnibus nostris osequiis.

– Bibl. mun. de Rouen. Y 29, t. V, n° 13
1459, 10 novembre – Chinon
Ordre donné « De par le roi » au bailli de Rouen de faire convoquer six notables aux Etats de Normandie prévus pour le 1er décembre, soit une personne noble, une d’église et quatre de « l’estat commun ».
Signé Charles, Chalignant. Copie dans une lettre adressée le 21 novembre par le bailli de Rouen au vicomté d’Auge pour lui demander de faire élire une personne de « l’estat commun ».
Au dos quittance du 30 novembre donnée par Robin Le Masuyer et 4 autres messagers à Gilles Grieu, vicomte d’Auge, pour la somme de 10 s. donnée à chacun pour avoir porté les lettres dudit vicomte, aux sergents de Pont-l’Evêque, Dives, Cambremer, Touques et Honfleur (établie par Nicolas Sandret, tabellion en la vicomté d’Auge)

– Arch. Nat. E 2661a
1774, 31 mars – Rivière de Dives
Arrêt qui commet le sr DUBOIS Inspecteur général des Ponts et Chaussées pour dresser le plan des ouvrages commencés pour le dessèchement des prairies le long de ladite rivière.

– LECHAUDE d’ANISY, Abbayes du Calvados , MSAN, t. VII, p. 130. N° 349
c. 1181-1206 – Ouville-la-Bien-Tournée
Alverède, abbé de Sainte-Marie-sur-Dives, fait un accord avec les religieux de Sainte-Barbe au sujet d’une partie de la dîme d’Ouville et des fiefs du Vigan, de Chaffray et d’Oudart, qui fut partagé entre eux, au moyen de ce que le prieur de Sainte-Barbe remet à l’abbaye de Dives, la masure de Douville, qu’il tenait de Gaultier de Catehoulde (les sceaux sont brisés)

1815. – archives SHL 1F801 : 1815 et ensuite : mutations dans la gendarmerie (Honfleur, Dozulé et Dives/Mer)

Cambremer, Dives, Lisieux, St Pierre sur Dives, avaient des Banlieues dès avant la Conquête de la Normandie par le Roi Philippe Auguste (voir Delisle – de l’Agriculture en Normandie)
On sonne la Retraite à Dives, le soir à neuf heures le samedi et le dimanche seulement (1856)
Un jour c’était l’armée du Duc d’Aumale qui était devant Touques ou à St Sauveur sur Dive.(1)
A St Sauveur, ilz avaient tué quelques habitans, et faict prisonnyiers; il y avait danger qu’ilz de s’emparassent du fort estant en lesglize dudict lieu, pour le tenir contre le roy, à la ruyne du pays(2)
(1) Reg.secr.Caen 26 novembre 1589
(2) Reg. Secr. Caen 16 mai 1590
Floquet – Parlement III p.469

Documents Inédits – Lettres de Henri IV Tome VI p.676
Lettre datée du 13 septembre 1603 à Dives adressée à Monsieur Miron, portant ordre de faire arrêter Robert Basset, qui complote contre le Roi d’Angleterre.

Noble Homme Gaspard Le Duc, sieur de Chicheboville résidant à Dives, possède 30 acres de terre.
Déclaration du Roi du 20 juin 1631 par les habitants de Bellengreville p.56 et suivantes
Autre déclaration du 2 janvier 1639

Dives avait des salines pendant la domination normande (Annuaire Normand 1840 p.388)

Bulletin Monumental Tome XX p.69 et suivantes :
… Le seul monument remarquable qui soit à Dives est l’église. Elle appartenait au prieuré dépendant de l’abbaye St Etienne de Caen, et c’est un édifice assez important … Hormis quelques restes du XIe siècle sous la tour, le monument est du XIV e et du XVe siècle. Ainsi le chœur, avec la grande fenêtre du chevet et les bas-côtés qui l’accompagnent, offrent tous les caractères du XIVe, aussi bien que les chapelles du transept. La nef et les bas-côtés qui lui correspondent sont de la fin du XVe siècle et même du commencement du XVIe
Rien de plus élégant de plus habilement découpé que les moulures et les feuillages de la porte occidentale de la nef; c’est un vrai chef d’œuvre de sculpture.
On conservait à Dives un Christ fort ancien qui a disparu et qu’on disait avoir été péché dans la mer. Un tableau assez curieux représente cette découverte.

Le Valois – Noticia Galliorum – voir Diva
Texte en latin

Description des Halles du 28 août 1856
Après l’Eglise et les Halles il n’y a dans Dives aucune construction capable de fixer l’attention si ce n’est un édifice de la plus grande irrégularité situé à l’un des angles d’un vaste enclos près de la grande place et que l’on nomme suivant les uns : l’Hôpital, suivant les autres Prieuré. Peut-être pourrait-on réunir ces deux dénominations et en faire un Hôpital-Prieuré, de même qu’ailleurs on trouve Maladrerie, Léproserie et autres maisons pour les pauvres et les malades portant le titre de Prieuré.
Quoiqu’il en soir cette construction date de l’année 1695 suivant les chiffres inscrits sur une clef de l’arcade de la grande porte. Toutes les constructions intérieures ont un cachet qui s’accorde parfaitement avec cette date et il est difficile d’en donner une description. Du reste ils n’ont rien de remarquable que leur irrégularité systématique. Ils sont entièrement construits en pierre de taille.
A l’appui de leur destination privilégiée on peut encore citer cette particularité; c’est que la foire se tient en partie dans la cour qui les précède concurremment avec la halle et les rues environnantes.

La maladerie de Dives-sur-Mer, assise dans le doyenné de Beaumont, diocèse de Lisieux, ne nous est connue que par un acte du tabellionage de Caen, daté du 30 octobre 1475.

3 – Archives ShL:

Fonds – Revues – Brochures.
BR 476 Abbaye de St-Pierre-sur-Dives, note sur la découverte d’un décor mural J.DESLOGES.

FONDS DUVAL Georges 2S.
Pays d’Auge, bocage et plaine – 2S377

Sommaire des Carnets d’Alexandre MOISY.
– EPITOME – X – NORMANDIE – Le Christ de Dives.

Archives NEDELEC Bibliographies.
5.79. 3-Gautié Jean-Denis-Invitation à une conférence à Dives-sur-Mer 21/10/2001.
7.72 Lenormand André – Maire de Dives-sur-Mer 18/03/1993.

Inventaire Des Enveloppes.
– Enveloppe n°362 Don de Mr de Russé (novembre 2010). Reproduction photographique de l’église de Dives-sur-Mer
Original (et 2 copies) du congé de réforme définitive n° 1 par ordre du ministère de la guerre en date du douze juillet 1919.
– Enveloppe n° 236 Don de Mr Catherine (janvier 2012) – Blason offert au banquet de Dives sur Mer à Mr Alain Gosselin (20-21 août 2011).
– Enveloppe n° 224 Diverses informations sur le Pays d’Auge – don de Mr de Russé (décembre 2011)
L’Autre Pays d’Auge (1erb trimestre 1979), journal socialiste d’information édité par la Section de Lisieux
Fascicule sur Dives, une vieille histoire (novembre 1977)

FONDS PANNIER ARTHÈME.
NE 12.1 – 1er carton « Communes ». Cabourg, Dives, Houlgate.

25 F – Fonds Lemetayer-Desplanches.
1C2 – Contenu: Epais dossier contenant des brouillons souvent au crayon et des dessins sur les monuments de la région: Dives.

Archives Nedelec Communes.
com.20.3. 1 Dives Notes historiques
com.20.3. 2 Dives Vie de la commune

Fonds Ancien 1F.
Militaires :
– 1F801 : 1815 et ensuite : mutations dans la gendarmerie (Honfleur, Dozulé et Dives/Mer).
26 mars 1361. Lisieux, Dives, Annebault
– 1F65 – 26 mars 1361 :
Les élus du roi à Rouen pour l’aide de la délivrance du roi mandent aux élus de Lisieux que Robert de la Tillaie, fermier de l’imposition de Dive, d’ Annebault et de la Chapelle-Hainfray, s’étant vu ôter l’imposition du pain qu’il payait 700 livres et ayant souffert bien 50 livres de pertes qu’il avait avancées à lui causées pour la foire de Dive par les ravages des Anglais, ils lui remettent 250 livres sur le prix de sa ferme qui était de 518 livres

Les Bulletins de la ShL.
– Numéro 56, Juin 2004 .
Christophe Brière – L’Habitat seigneurial du Ham et l’occupation du sol au bord de la Dives.
– Numéro 35, juin 1996.
Christophe Maneuvrier – Les possessions de l’abbaye de Grestain dans la vallée de la Dives (XIe-XIIIe s.).

A travers le pays d’Auge – Henri Vuagneux.
Eglise de Dives, dont l’origine remonte au duc Robert I. Dives possède encore quelques vieilles constructions très intéressantes. Parmi celles-ci, c l’hostellerie de Guillaume » avec sa façade sévère, sa grande porte et ses galeries de bois précédant, du côté de la cour, les chambres destinées aux voyageurs, rappelle un peu les anciens manoirs du moyen âge. Henri IV et Louis XIII passèrent jadis par là.
Entre Dives et Villers-sur-Mer sont les Vaches noires, ces curieux rochers faits de pierres, de coquillages et de terre glaise.

Carnets de Charles Vasseur:
– Doyenné de Beaumont (2)
Sous l’invocation de Notre-Dame
– Patronage:
XIVe, XVI et XVIIIe siècle : Abbas de Troarno
3 feux privilégiés, 62 feux taillables
Bourg, chef lieu de sergenterie de l’élection de Pont l’Evêque
– Curés:
Yvon 1764
Martin 1774
Dumaine 1778/1787

1835. – archives SHL.
Insinuations
Description de l’extérieur et de l’intérieur de l’église de août 1856
Descriptions des cloches
– 1ere cloche : L’an 1772 j’ay été bénie et nommée Marie Jeanne par Maître Jean Baptiste Martin, curé de cette paroisse et par Dame Marie, Jeanne, Marguerite Duclos, épouse du Sieur Pierre Pastey, lieutenant général du Guet de la capitainerie de Dives; François Ancelle Trésorier.
E.Quentin et Gillot nous ont faites.
– 2e cloche; L’an 1846 j’ai été bénite par Monsieur Dasseville, curé de cette paroisse et nommée Auguste, Adèle par Monsieur Henri Philippe Auguste Dutronc, docteur en droit, conseiller honoraire à la cour Gle d’Amiens, officier de la légion d’honneur, membre suprême de l’Ordre national de Grèce, propriétaire à Dives, assisté de Madame Adèle Dutronc née Galot en présence de Messieurs Leblanc, maire de Dives, et Conard trésorier de la fabrique.
Bailly, père et fils, fondeurs à Caen, Bernay et Alençon.

Echiquier de Normandie
An 1180 : Willelmus de Diva : 10 sol. produello Lexov.
An 1184 : 20 sol.provino supervendito
Voir le site: j.y.merienne.pagesperso Villes et villages du Calvados

DAUBEUF la CAMPAGNE 27



NOTES sur DAUBEUF-la-CAMPAGNE.
(Eure) (entre Le Neubourg et Louviers)

Lucien MUSSET, souligne en parlant de l’abbaye de Saint-Ouen, « cette maison resta essentiellement haut-normande » (Lucien MUSSET,- Ce qu’enseigne,.., op. cité, p. 125.), L’une de leur têtes de pont sur la rive Ouest de la Seine était ce Manoir de Daubeuf, fréquemment cité dans la Chronique des abbés de Saint-Ouen (Francisque MICHEL,- Chronique des abbés de Saint-Ouen de Rouen, publiée pour la première fois d’après un manuscrit du XIVe siècle de la Bibliothèque du Roi , Rouen, Ed. Frère, 1840, in-8°, 98 p.) qui figure au premier rang des préoccupations des abbés de Saint-Ouen du XIVe siècle. Ainsi, dans sa chronique de l’abbatiat de l’abbé Jean de Fontaines et après avoir rappelé qu’après son élection il avait envoyé Mestre Thomas avec ij autres à Bertran, comme à coustume estoit et est encore , le chroniqueur détaille son oeuvre: Premièrement il fist la grant meson qui est à Bricquebec, item, la grant meson qui est en ladite prieurté ès gardins devers la mer, item, les granches de Tongreville et de Penne de Pie et de saint Philibert et de Hebertot, laquelle fut arse el temps de dant Gilles du Neuf-Marché…Et à son temps fut fet le manoir de Soteville jouste le Pont-de-L’Arche… et si acheta à Barbeu I livrées de terres , et si escreut moult grandement à Daubeuf et à Venon et à Cremonville (et à Periers), à Quivreville et à Franquevillette… (Id°, p. 13.), Son successeur, Jean de Couseulles, fut également un batisseur et item il fist la chambre du bout de la sale de Daubeuf, par devers Nonne, tele comme elle est, fors environ,viii. piés de machonneries qui y estoient; et y souloit metre veche,.. Après son décès, Jean Marc d’Argent, ancien prieur de Beaumont-en-Auge fut confermé pour estre abbé et gouverneur de ladite abaïe le jour Saint Pierre et Saint Pol, l’an mil,ccc. xxxix. Outre xxiiij livres,iij. sols,ix. deniers qu’il acquit pour Daubeuf, il fit cosntruire, c’hest à savoit pour la meson des greniers et des grans estables d’entre la chambre haute d’emprès la salle, en laquele chambre lez chapelains giesent, et la petite granche doudit manoir; pour la dite petite granche, pour la chambre doudit abbé, les gardes-robes, les alées ès despenses, boues et cuisines, et les murs de pierre fais à franc mortier, estans par devers Curatville, et pour la chapele doudit manoir, pour toutes ches besoignes faite de noef, xiijc livres et plus (Id° , pp. 19-20), Cet abbé est un grand bâtisseur puisqu’il entreprend des travaux parfois de même ampleur aux chapelles de Crémonville et de Bailleul, aux manoirs de Forges, de Roncheroles, de Quincampoix, des Eauys , de Beaumont, de vauchi, de Male-Voisine, de Grant-Val, de Croville, du Bourg-Dun, Mesnil-Ogier, Saint-Martin-en-Huymois , de Ros, de Sancy… (Id° , pp. 21-22.), Rappelons-nous qu’à la même époque, il entreprend la reconstruction de son abbaye et lorsque la mort survient, après trente-deux ans d’abbatiat, le choeur, les chapelles, les piliers de la tour centrale et la plus grande partie du transept sont terminées, ce que ne manque pas de rappeler la plaque cousue au chief du coffre de plon (Voir Id° , p. 22-23 et André MASSON et Jean LAFOND,- L’église Saint-Ouen de Rouen – Etude sur les vitraux , Paris, Laurens, 1927, in-8°, 96 p. (Coll.Petites Monographies des Grands Monuments) – Plan.),

Le nouvel abbé, Renault du Quesnay, alias Parmentier, après sa confirmation et son voyage à Vincennes où il prêta serment au duc de Normandie qui lui délivra son temporel, il revint dans son prieuré de Gasny où l’archevêque devait venir le bénir. Celui-ci empêché, il dut se rendre à Paris; là, dans son manoir parisien de l’archevêque, il reçut enfin la bénédiction. Puis par petites étapes, il s’en revint en Normandie. Après un premier arrêt à Gasny puis un second à Quiévreville-Saint-Ouen il alla à Daubeuf son manoir; et illeucques demoura quatre jours ou chine en attendant tous les jours ouir nouveles de dant Nicole Mulot, moigne de Saint-Ouen, qui dès piècha avoit esté envoié de Paris à Avignon, du conseil des consilliers,.. pour saveir si par aucune voie le moustier de Saint-Ouen eust été réservé par le Saint-Siège de Romme,.. Ce séjour au manoir de Daubeuf prouve qu’un personnage de cette importance – c’est un homme d’église à la tête d’une abbaye prestigieuse en plein essor, mais c’est aussi un « puissant seigneur féodal » au temporel important puisqu’il est à la tête, outre de la baronnie de Saint-Ouen à Rouen, des baronnies de Périers-sur-Andelle, de Daubeuf, de Bailleul, de Wanchy et de Gasny (Paul LE CACHEUX,- « La baronnie de Saint-Ouen de Rouen », BSAN , t. XLVII (1939) , p. 67.) – pouvait y trouver un accueil convenable pour lui et ses gens.

Le manuscrit de la Chronique, sans doute incomplet se termine par la mention suivante: Item, il acheta à Daubeuf, en la campagne des Hers, tolui de iiij marès, un manoir ovecques lrd gardins assis jouste le mamoir du presbitaire, au prestre de Daubeuf, qui li cousterent lxxv lib. tournoisd fors (Francisque MICHEL,- Chronique , p. 97.), Il s’arrête aux environs de 1356, la plus grande partie du récit tournant autour des longs procès qui opposèrent l’abbaye aux maîtres des eaux-et-forêts (Voir Pierre-Amable FLOQUET,- Histoire du Parlement de Normandie , Rouen, t. I, 1840, p. 102.).

Notes historiques :
1499-1502 – Daubeuf-la-Campagne
Abbaye Saint-Ouen de Rouen. Baronnie de Daubeuf: affaires diverses.- Procédure contre les habitants de Vraiville
= AD. SM. 14 H 1358

1525-1532
Abbaye Saint-Ouen de Rouen. Baronnie de Daubeuf-la-Campagne – Bail et cession de la moitié du fief d’Escanville.
AD. SM. 14 H 1358

1564
Abbaye Saint-Ouen de Rouen. Baronnie de Daubeuf-la-Campagne – Procédure contre un fermier.
AD. SM. 14 H 1359

1565 – Daubeuf-la-Campagne
Abbaye Saint-Ouen de Rouen. Baronnie de Daubeuf-la-Campagne – Terrier dressé par Pierre Picard et Jehan Le Paulmier, receveurs de la baronnie.
AD. SM. 14 H 1360

1594
Abbaye Saint-Ouen de Rouen. Baronnie de Daubeuf-la-Campagne – Procédure relative au compte de la ferme de la Bougonnerie.
AD. SM. 14 H 1358

1598
Abbaye Saint-Ouen de Rouen. Baronnie de Daubeuf-la-Campagne – Procès-verbal de la visite de la baronnie.
= AD. SM. 14 H 1359

1608 – 1623
Abbaye Saint-Ouen de Rouen. Baronnie de Daubeuf-la-Campagne – Procédures pour non respect de contrat de bail contre le fermier Le Cornu.
= AD. SM. 14 H 1359

1610
Abbaye Saint-Ouen de Rouen. Baronnie de Daubeuf-la-Campagne – Procédures relatives aux champarts.
= AD. SM. 14 H 1359

1617-1618
Abbaye Saint-Ouen de Rouen. Baronnie de Daubeuf-la-Campagne – Adjudications de terres.
= AD. SM. 14 H 1359

1623 – 1780
Abbaye Saint-Ouen de Rouen. Baronnie de Daubeuf-la-Campagne – Dîmes et champarts: contestations et titres justificatifs.
= AD. SM. 14 H 1359

1643 – 17..
Abbaye Saint-Ouen de Rouen. Baronnie de Daubeuf-la-Campagne – Copie ou extraits de terriers.
AD. SM. 14 H 1358

1643
Abbaye Saint-Ouen de Rouen. Baronnie de Daubeuf-la-Campagne – Main-levée de saisie de terre en faveur de Saint-Ouen.
= AD. SM. 14 H 1359

1671
Abbaye Saint-Ouen de Rouen. Baronnie de Daubeuf-la-Campagne –  » Inventaire des titres du chartrier abbatial de la royale abbaye de Saint-Ouen de Rouen faict en 1671. » – fol. 89: Baronnie de Daubeuf-la-Campagne.
= AD. SM. 14 H 6

1684
Abbaye Saint-Ouen de Rouen. Baronnie de Daubeuf-la-Campagne – Défense faite aux paroissiens de se placer dans le chœur de l’église.
= AD. SM. 14 H 1359

1692 – 1767
Abbaye Saint-Ouen de Rouen. Sentences de réunion d’héritages. Baronnie de Daubeuf-la-Campagne –
= AD. SM. 14 H 1358

1700 – 1743
Abbaye Saint-Ouen de Rouen. Baronnie de Daubeuf-la-Campagne – Réunions d’héritages.
= AD. SM. 14 H 1361

1704
Abbaye Saint-Ouen de Rouen. Baronnie de Daubeuf-la-Campagne – Mémoire de recette de rente
= AD. SM. 14 H 1358

1705 – 1730
Abbaye Saint-Ouen de Rouen. Baronnie de Daubeuf-la-Campagne – Rôles d’amendes.
= AD. SM. 14 H 1358

1724-1725
Abbaye Saint-Ouen de Rouen. Baronnie de Daubeuf-la-Campagne – Correspondance relative à la perception des treizièmes.
= AD. SM. 14 H 1359

1772 – 1788
Abbaye Saint-Ouen de Rouen. Baronnie de Daubeuf-la-Campagne – Quittances, mémoires et correspondances.
= AD. SM. 14 H 1358

1778
Abbaye Saint-Ouen de Rouen. Baronnie de Daubeuf-la-Campagne – Répertoire d’aveux.
= AD. SM. 14 H 1358

1783
Abbaye Saint-Ouen de Rouen. Baronnie de Daubeuf-la-Campagne – Titres concernant la terre de Saint-Désir dépendant de la baronnie
= AD. SM. 14 H 1358

1785 – 1786
Abbaye Saint-Ouen de Rouen. Baronnie de Daubeuf-la-Campagne – Procès verbaux du
Garde-chasse de Daubeuf-la-Campagne.
= AD. SM. 14 H 1358

1785 – 1787
Abbaye Saint-Ouen de Rouen. Baronnie de Daubeuf-la-Campagne – Indications d’usurpations faites sur les pâtis et plan des bruyères de Daubeuf-la-Campagne.
= AD. SM. 14 H 1359

1785 – 1786 – Daubeuf-la-Campagne
Abbaye Saint-Ouen de Rouen. Baronnie de Daubeuf-la-Campagne – Aveux
= AD. SM. 14 H 1362

1788
Abbaye Saint-Ouen de Rouen. Baronnie de Daubeuf-la-Campagne – Récépissé des papiers détenus par le fermier Nicolas Dupuis.
AD. SM. 14 H 1358

1790
Abbaye Saint-Ouen de Rouen. Baronnie de Daubeuf-la-Campagne – Recette des droits seigneuriaux.
= AD. SM. 14 H 1358

CRICQUEVILLE

NOTES sur CRICQUEVILLE-EN-AUGE – 14203.

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CRICQUEVILLE-EN-AUGE accrue d’ANGOVILLE
La commune actuelle de Cricqueville-en-Auge a été constituée par la réunion des communes de Cricquerille et Angorille, qui formaient chacune, avant 1790, une paroisse et communauté (Ordonnance du 21 novembre 1827) .
L’addition en-Auge a été autorisée par décret du 30 décembre 1891 .

Archives Calvados.
Cricqueville-en-Auge (Calvados)
Canton actuel : Cabourg
Arrondissement actuel :Lisieux
Code INSEE : 14203
Histoire administrative : Cricqueville intègre la commune d’Angoville par l’ordonnance du 21 novembre 1827. Le complément « en-Auge » est ajouté par le décret du 30 décembre 1891.
TA Angoville (Calvados;jusqu’en 1827)
EP Cricqueville (Calvados)

CRICQUEVILLE-EN-AUGE
I. Dioc. de Lisieux. Baill. et maîtrise de Pont-l’Évêque. Gr. à sel de Danestal. Gen. et int.de Rouen; él. et subd. de Pont- l’Évêque .
II. Distr. de Pont-l’Évêque; canton de Beuvron (Arrêté du 1er mars 1790).
III. 3 arr. communal (Arr. de Pont- l’Évêque); canton de Beuvron (Loi du 28 pluviôse an VIII); canton de Dive-
(Dozulé) (Arrêté du 6 brumaire an X). – Pop.: 179 hab. ( 1911 ) . -Sup. 679 hect. 35 a. 93 c.
La commune actuelle de Cricqueville- en- Auge a été constituée par la réunion des communes de Cricquerille et Angorille, qui formaient chacune, avant 1790, une paroisse et communauté (Ordonnance du 21 novembre 1827) .
ADMINISTRATION GÉNÉRALE :
Cricqueville. Délibérations et enregistrements divers :lois et décrets, etc. 16 juillet 1788- 5 thermidor an VIII (3
reg.), 150, 146, 71 fol. ) – Délibérations. 25 juillet 1790-23 pluviòse an IX (Reg., 193 fol.); depuis l’an X.
ÉTAT- CIVIL:
Cricqueville. -Baptêmes, mariages et sépultures, depuis 1636. Lacunes: 1663-1667; mariages de 1658-1661, sépultures de
1653-1656 .
Comptes du trésor. 1699, 1714-1715.
POPULATION : États nominatifs des habitants . 1793, an IV, (4 p.)
Cricqueville. an VI, an VIII
IMPOSITIONS : États nominatifs des habitants 1793, an IV, États de sections ( Sections A-E). 21 thermidor an V (Cah., 16 fol. )
Voir aux Archives du Calvados les délibérations du Comité de surveillance de Cricqueville-en-Auge. 20 octobre 1793-30 fructidor an II ( Reg.et cah. )
Voir les actes de catholicité de Cricqueville. 1700 ( Série G. Cricqueville, cah .).

Criqueville –Crequevilla – Criquevilla – Cricovilla, Cricquovilla.
Kuerkevilla,
Kerkevilla XIII° s° (pouillé de Lisieux, p.52).
Criqueville, 1371 (visite des forteresses).
Par. de Saint-Germain, auj. Notre-Dame.
Dioc. de Lisieux,
doy. de Dozulé.
Génér. de Rouen,
élect. de Pont-l’Évêque,
sergent. de Dive.

Lieux-dits de Cricqueville:
– Angoville, h. – Butte de Bassebourg – Bellemare – L’Epine.

Mémoires de la Société des antiquaires de Normandie.
CRECHEVILLA; ibid. On trouve dans les archives du Calvados plusieurs chartes relatives à St.-Jean-de-Livet et dans lesquelles, figure un personnage, nommé Guilleimus de CREQVILLA, de KERKEVILLA de KUERKEVILLA. Nous pensons que tous ces noms se rapportent à Criqueville-en-Auge.

1 – NOTES sur CRICQUEVILLE
2 – Bibliographie :
3 – Pièces Justificatives :
4 – Archives SHL.

1 – CRICQUEVILLE
– Michel Cottin

Château
Manoir des Quatre Nations
10 Mai 1994. Visite du Manoir des Quatre Nations, à Cricqueville, avec M. Gérard GAUGAIN.
Bâtiment agricole vers l’entrée avec éléments disparates provenant de plusieurs constructions. Sur la traverse haute de la porte on lit une inscription FUTFE PAR MOY.. 1628 ? ou 1688. Les arasements obliques de cette traverse reposent sur des poteaux (celui de gauche ne paraît pas très ancien) formant repos. A gauche une succession de colombes portent encore la trace d’un chevillage et les poteaux une entaille en queue d’aronde destinée à recevoir une filière de contreventement. Près de la porte, deux colombes ont des chanfreins arrêtés tombant sur cette filière.
Un autre bâtiment à usage autrefois d’habitation et d’étable possède deux cheminées dos à dos au rez-de-chaussée dont celles du bas, en pierre pourraient être du XVIIIe siècle et une à l’étage en brique, au-dessus de celle-ci. Une simple planche d’environ 30 mm sépare ces deux cheminées.
Le logis est un grand corps avec escalier central en bois et rampe en fer forgé à motifs de cœurs. Nez-de-marches et contremarches en chêne, plats de marche en dalles de pierre. Pan de bois intérieurs transversaux apparents – en grande partie en orme – avec de nombreuses marques de repérages. Les linçoirs sont moulurés. Cheminées doubles, en pierre, sur le rez-de-chaussée et le premier étage. Charpente soignée, bois sciés, avec sous-faîtières et croix de saint André. Aux extrémités, demi-sommiers d’angle, ou coyer. Dans le comble, la charpente des croupes comporte des demi-enrayures à goussets courbes. Belles menuiseries, un peu lourdes. Trois lucarnes.

2 – Bibliographie :

CAUMONT Arcisse de, Statistique monumentale du Calvados, IV, Caen, 1862, pp. 110-114, ill. (vue générale arrière château, cheminée)
CAUMONT Arcisse de : Statistique monumentale du Calvados, réédition FLOCH Tome IV page 106.
COLOMBIER Pierre du, Le château de France, Paris, 1960, p. 115
COUZY Hélène, « Les châteaux de Cricqueville et de Victot et l’architecture polychrome en Normandie orientale », CAF, 132, 1974 (1978), pp. 118-138 (p. 130 ill.)
ill. : Querville, p. 119; Tordouet, p. 120; Verneuil, p. 121; Blanc-Buisson à Saint-Pierre-du-Mesnil, p. 123; Manoir de Calletot à Lanquetot, p. 125; Pigeonnier du manoir de Cauville, p. 125; Cricqueville, p. 127, 128, 129, Bellou, p. 130; Victot, pp.131-135
DETERVILLE Philippe, Richesse des châteaux du Pays d’Auge, Condé-sur-Noireau, Corlet, 1989, 301 p.; pp. 256-261
Editions FLOHIC : Le patrimoine des communes du Calvados, page 711.
FREGNAC Claude, Merveilles des châteaux de Normandie – Préface de Michel de Saint-Pierre, s.l.s.d. (Paris 1966), Hachette, (Coll.Réalités), 327 p., (liste des propriétaires n.p.), ill.couv. ill.
GANAY Ernest de, Châteaux de France, Normandie, et régions nord et est, Paris, 1953; p. 21
LA VARENDE Jean de, Châteaux de Normandie, Paris, 1958, pp. 130-131
LECOEUR M., « Le château de Cricqueville », Art de Basse-Normandie, n° 25, Printemps 1962, pp. 20-24.
LE COURT Henry, Le Château de Cricqueville dans La Normandie Monumentale et Pittoresque, Le Havre, Le Mâle et Cie.; réédit. Corlet, 2 vol. 250×350, 369-286 p.; t. II, pp. 245
LESCROART Yves, La Renaissance en Pays d’Auge dans La Renaissance en Basse-Normandie, numéro spécial de Art de Basse-Normandie, Printemps 1975, p. 59. chronogramme sur la cheminée: 1584.
MONTGOLFIER Bernard de, Châteaux en pays de France, Paris, 1971; p.114.
PELLERIN Henry, « Le Château de Cricqueville-en-Auge », PAR, 14, N° 8, Août 1964, 14, N° 9, Septembre 1964, pp.9-14
SEYDOUX Philippe, Châteaux du Pays d’Auge et du Bessin, s.l. (Paris), Edit. de la Morande, s.d.(1985), 150×220, 96 p. ill. couv. ill. Cricqueville-en-auge.
SIMON Georges-Abel, Notes manuscrites Coll LECOEUR
SIMON abbé Georges-Abel, Les Boutin, seigneurs de Victot et le château de Victot, Caen, 1926, 12 p.
SOULANGE-BOUDIN Henry, Châteaux anciens de France, connus ou inconnus, Lausanne, 1962, p. 70
Voir :
Bulletin monumental 1986 p.17 Histoire du Val Richer p.98

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT.
Cricqueville, Crequevilla.
L’église de Cricqueville est très-peu intéressante par son architecture; elle date, je crois, en partie du XVe. ou du XVIe. siècle et offre des reprises modernes.
Ce qui m’a le plus intéressé quand je l’ai visitée, c’est la chapelle seigneuriale bâtie du côté de l’évangile; on en a fait la sacristie. Sous cette chapelle était un caveau qui renfermait plusieurs cercueils de plomb. L’inscription suivante, gravée sur une table de marbre noir, existe encore dans cette sacristie où je l’ai copiée :

D. O. M.
Soubz cette voûte reposent attendans le dernier jugement, les cendres de noble dame Margueritte Richart dame de Hérouville et Ranville, femme de feu MESSre Robert de Launay gentilhomme ordinaire de la chambre du Roi et CHer. de son ordre, Sr de Criqueville, duquel mariage elle eut deux fils et une fille, lainé desquels luy survécut. Et après avoir fait bâtir et dotté cette chapelle ou le dit Sr son mary et elle sont inhumez fonda une messe touts les jours dé la sepmaine et un service annuel en la dite chapelle, une messe qui se doit célébrer touts les samedits en l’église de Notre Dame de la Délivrande près Caen et une autre encor touts les jeudis de l’année avec un service annuel au couvent des Carmes de la même ville. Pleine de piété envers les religieux, charitable envers les pauvres très vertueuse et bien advisée en la conduite de ses actions, s’estant dans le travail d’une longue maladie retirée de la conversation du monde pour vaquer entre les siens au service de Dieu et se préparer à la mort, décéda en sa maison à Caen le IX de septembre M DC XVI.

Post luctum fratris quem funus mersit acerbum,
Proh dolor ! en matri ducinmus exequias.
Ille obiit juvenis; provecta hane suslulit etas:
Funera sunt tamen hæc utraque acerba mihi.
Matri optime ac benemerenti filius moerens posuit.
Requiescat in pace.

L’église de Cricqueville est sous l’invocation de saint Germain. La cure se divisait, an XIVe. siècle, en deux portions: l’une à la nomination du Duc de Normandie, puis du Roi; l’autre à la nomination du seigneur, lequel était, au XIVe, siècle, Thomas de Silly, que nous avons déjà vu à St. -Léger-du-Bosq.
On y comptait 6 feux privilégiés- et 24 feux taillables.

Château.
— Le château de Cricqueville est une construction remarquable de la fin du XVIe. siècle, dont je présente une vue générale ( V. la page 112). A l’intérieur, on voit encore des appartements assez bien conservés de l’époque, avec une magnifique cheminée. M. Bouet en a fait un dessin que je suis heureux de pouvoir reproduire. On trouve la date 1584 à l’intérieur du château.
Des endiguements considérables, qui ont été exécutés pour garantir les herbages voisins des dérivations de la petite rivière d’Oudon, remontent probablement, au moins en partie, à cette époque. Ces grands travaux doivent procéder des mêmes hommes, de ceux qui élevaient des châteaux à hauts toits et à murailles épaisses.

3 – Pièces Justificatives:

Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien Diocèse de Lisieux – Abbé PIEL.

– Le 28 sept. 1693, vu l’attestation de Me Michel Bourse. pbrë », curé de Criqueville, dispense de bans pour le mariage de Barbe Le Mazurier.
Le 1 er juin 1700, Jacques de Mecflet, Escr, sr de la Ruette, demeurant en la parr. de Criqueville, et Jacques Le Carpentier, marchand, demeurant en la parr. d’Angoville, constituent 150 livres de rente en faveur de Me Jacques Guaisnet, acolyte de la parr. d’Angoville, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie par Me Denis Benardel, pbrê, curé d’Angoville, et Me Charles Berthaume, pbre chapelain et autres. Led. sr acolyte, fils de feu Jacques Guaisnet et de Renée Fouques, était le filleul dud. sr delà Ruette. – Lecture dud. acte fut faite, le 29 août, à l’issue de la messe paroissiale de Criqueville célébrée par Me Michel Bourse, pbfë, curé dud. lieu.

Curé. – M. Bourse.
Prêtre de la paroisse. – F. Duchemin.
Clerc. – G. d’Espinay.
Patron. – Le seigneur du lieu. – A. Bence.
Seigneur. – J. de Mecflet des Ruettes – F.-R. d’Espinay.
Chapelles de Criqueville et Ecole. – Chapelains. P. Duchemin  – Patron. Le seigneur du lieu. – A. Bence.

– Le 2 oct. 1714, vu l’attestation du sr Bourse, curé de Criqueville, dispense de bans pour le mariage entre Robert-Laurent Pellerin, sr de Longval, fils de Gilbert Pellerin, bourgeois de Caen, et de noble dame Michelle Moullin, de la parr. de Ste Paix, diocèse de Bayeux, d’une part, et damlle Catherine d’Espiney, fille de Jacques d’Espiney, Escr, sr de Loraille, et de noble dame Marie du Vernay, de la parr. de Criqueville, d’autre part.

Autre dispense de bans pour le mariage entre Jacques-Abraham d’Espiney, Escr, fils de Jacques d’Espiney, Escr, sr de Loraille, et de noble dame Marie du Vernay, de la parr. de Criqueville, d’une part, et noble dame Michelle Moullin, fille d’Augustin Moullin et de feue damlle Thomasse Loysel, de la parr. de Ste Paix, diocèse de Bayeux.

– Le 17 fév. 1716, vu l’attestation du sr Bourse, curé de Criqueville, dispense de bans pour le mariage entre Joseph-François Le Vellain, chevr, seigr de Ranville, fils de feu Alexandre Le Vellain, chevr, sr de la Fagère, et de noble dame Barbe Thibout, de la parr. de St.Léger-du-Bosc, et demeurant à présent en celle de Criqueville, d’une part, et damlle Marie-Magdeleine Roussel, fille de Me Olivier Roussel, conser. duroy, bailly civil et criminel de Bretteville-sur-Laize, juge des Eaux et Forêts de Cinglais, avocat au bailliage et siège présidial de Caen, et de damlle Marie Ernoult, de la parr. de St-Michel de Vaucelles de Caen.

– Le 11 mai 1722, la nomination aux chapelles de la parr. de Criqueville appartenant au seigr du lieu, noble dame Jeanne- Philippe Bence, dame et patronne de Criqueville, vve de Mre Claude de la Fond, conser du roy en ses conseils, maître honoraire des Requêtes de son Hôtel, Intendant pour le roy ès-arinées de Sa Majesté, demeurant à Paris, île et parr. St.Louis, nomme à la chapelle, vacante par la mort de Me David, pbrë, dernier titulaire, la personne de Me Louis-François Hébert, pbrë du diocèse de Séez. Fait à Paris par devant les notaires du Châtelet.

Le 15 mai 1722, le seigr évêque donne aud. sr Hébert la collation dud. bénéfice.

Les fonctions de ce chapelain consistaient à tenir les écoles, à enseigner à lire et à écrire aux enfants et à leur faire apprendre le catéchisme tous les dimanches à l’issue des vêpres dans l’église de la paroisse, à assister à tout le service divin du matin et du soir qui se fait dans lad. église tous les dimanches et fêtes, et à acquitter les messes de la fondation, suivant le nombre réglé par le seigr évêque de Lx.

– Le 1 er juillet 1722, Me François Isabel, pbrë, demeurant à St.Etienne-la-Thillaye, obitier de Criqueville, Me ès-arts en l’Université de Caen, fait signifier ses noms et grades aux religx de Beaumont-en-Auge, en parlant à Dom Gabriel Papillon, prieur dud. lieu.

Curé. – M. Bourse.
Prêtres de la paroisse. – 0. Bertheaume;- B. Langlois – F. Isabel.
Seigneurs et notables. – Jq d’Espinay – J. de Mecflet – Jq de Mecflet, fils – J.-P. Le Vellain
Chapelles de Criqueville et école. – Chapelains. – C. Bertheaume – B. Langlois – N. . . . David – L.-F. Hébert – Patron. – Le seigneur du lieu. – J.-P. Bence, Vve De Lafond.

– Le 11 juin 1729, la nomination à la cure de St- Germain de Criqueville appartenant au seigr du lieu, noble dame Jeanne-Philippe Bence, vve de Mre Claude de Lafond, conser, maître des requêtes honoraire, intendant pour le roy en Franche-Comté et Alsace, dame et patronne de Criqueville, Le Breuil, Ouilly-le-Vicomte, et baronne d’Oulme-en-Poitou, nomme à lad. cure de Criqueville, vacante par la mort de Me Michel Bourse, dernier titulaire, la personne de Me Thomas-Antoine Laumosnier, pbfë, curé de Cagny, diocèse de Bayeux. Fait en la parr. du Breuil, au château de lad. dame.
Le 5 juillet 1729, Mre Pierre Leboucher-Dumesnil, vicaire général du seigr évêque, donne aud. sr Laumosnier la collation dud. bénéfice.
Le 7 juillet 1729, le sr Laumosnier prend possession de la cure de Criqueville, en présence de Me Robert Bucailles, pbfë, desservant lad. parr., et autres témoins.

– Le 30 décembre 1729, Me Thomas-Antoine Laumonier, pbre, curé de Cagny, diocèse de Bayeux, et pourvu de la cure de St-Germain de Cricqueville, demeurant à Cagny et représenté par Me Guillaume Renoult, pbre, curé du Torquesne, résigne purement et simplement led. bénéfice de Cricqueville entre les mains de noble dame Jeanne-Philippe Bence, Vve de Mesre Claude de Lafond, conser des requêtes honoraire, intendant pour le roy en Franche-Comté et Alsace, dame et patrone du Breuil, Ouilly-le-Vicomte et Cricqueville, baronne d’Oulme en Poitou. Fait au Breuil, au manoir de lad. dame.
Le même jour et dans la même séance, lad. dame nomme à la cure de Cricqueville la personne de Me Robert Boissière, pbre de ce diocèse.
Le 31 décembre 1729, le seigr évêque donne aud. sr Boissière la collation dud. bénéfice.
Le 2 janv. 1730, le sr Boissière prend possession de la cure de Criqueville, en présence de Me Guillaume Renoult, pbre, curé du Torquesne, et plusieurs autres témoins.

– Le 6 juillet 1741, la nomination à la cure de St.Germain de Criqueville appartenant au seigr du lieu, Mesre Hugues-François Jacquier, chevr, seigr de Bobigny, Mesre Philippe-Guillaume Jacquier de Vieux-Maisons, conseiller au parlement de Paris, seigr de Bellassize, et Mesre Adrien-Jules Gautier, chevr, seigr de Bésigny-Landon, cohéritiers en la succession de feu M. de Lafond, seigr et patron de Criqueville, représentés par Michel-Louis Rioult, sr de Marencour, Esc, garde de la porte, seigr du Breuil, nomment à lad. cure de Criqueville, vacante par la mort de Me Robert Bossière, pbre, dernier titulaire, la personne de Me Jean-Baptiste Louvet, pbrë du diocèse de Lx.
Le 9 juillet 1741, le seigr évêque donne aud. sr Louvet la collation dud. bénéfice.
Le 13 juillet 1741, le sr Louvet prend possession de la cure de Criqueville, en présence de Mes François Hébert, Jean-François Postel, pbrës, chapelains de lad. parr., et autres témoins.

– Le 7 mai 1741, la nomination aux chapelles de Criqueville, appartenant au seigr évêque, Sa Grandeur nomme à l’une de ces chapelles, vacante par la désertion du dernier titulaire ou autrement, la personne de Me Jean-François Postel, pbrë du diocèse de Séez.

– Le 13 juillet 1741, led. sr Postel prend possession de lad. chapelle, par l’entrée libre en l’église de Criqueville et autres cérémonies ordinaires accomplies en icelle église, en présence de Me Jean-Baptiste Louvet, pbfë, curé de Criqueville, Me Louis-François Hébert, pbrë, chapelain de l’autre chapelle, et autres témoins.

Le 6 févr. 1743, dispense de bans pour le mariage entre Mesre Jean-Jacques de Mecflet, Esc, sr de la Ruette, fils de feu Jacques de Mecflet, Escr, sr de la Ruette, et de feue noble dame Jeanne De la Fosse, de la parr. de Criqueville, d’une part, et Marie-Charlotte de Heudey, fille de feu Mesre Etienne de Heudey, chevr, seigr et patron honoraire de Pommainville, Chambor, la Haye et autres lieux, et de feue noble dame Charlotte Dufour, de la parr. d’Angoville, d’autre part.
Le même jour, led. sr Jean-Jacques de Mecflet et lad. damlle Charlotte de Heudey, originaire de St-Cyr de Pommainville, et demeurant depuis plus de neuf ans en celle d’Angoville, exposent au seigr évêque « qu’ils se seroient fréquentez depuis près d’un an en vue de s’épouser, sans sçavoir qu’ils fussent parents dans un degré prohibé; de laquelle parenté ils n’ont esté avertis que lorsqu’ils étoient sur le point de contracter mariage; que cette parenté les a mis dans la nécessité de recourir à une dispense qui leur est d’autant plus nécessaire que l’âge avancé de la suppliante et leur fréquentation précédente pourraient leur estre préjudiciables.
Pourquoi ils ont recours à l’authorité de Monseigr pour obtenir la dispense dud. empeschement. Sa Grandeur leur accorde dispense de parenté au 4e degré.

– Le 28 juin 1743, Me Georges-Abraham-Dominique Le Chanoine, pbrë, chanoine de la collégiale du St- Sépulcre, demeurant à Caen, parr. St.Julien, constitue 150 livres de rente en faveur de Me François-Laurent Pellerin, sr de Longueval, acolyte de la parr, de Criqueville-en-Auge, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés, Les biens du sr Le Chanoine étaient situés à Grengues.

– Le 23 août 1743, Me Nicolas Le Carpentier, conser du roy, lieutenant en l’élection de Pont-l’Evêque, demeurant à Criqueville, constitue 150 livres de rente en faveur de Me Louis De Laplace, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. – Dans cet acte led. sr acolyte était représenté par Pierre De Laplace, son frère, demeurant à Beaumont.

– Le 28 nov. 1744, la nomination à la chapelle, actuellement vacante en l’église de Criqueville par la désertion de Me Postel, nommé curé de Brucourt, appartenant au seigr du lieu, M Adrien-Jules Gautier de Bésigny, chevr, «président au parlement et de la seconde chambre des requestes du Palais, à Paris, y demeurant rue Couture-Ste-Catherine, parr. St-Paul,» et Me Philippe-Guillaume Jacquier de Vieuxmaisons, conser du roy en sa cour de Parlement, demeurant à Paris, rue de Berry, parr. St.Nicolas-des-Champs, seigneurs indivis de la terre et seigneurie de Criqueville, représentés par Michel-Louis Rioult, Escr, seigr et patron du Breuil, St.Pierre-des-Prés et autres lieux, nomment à lad. chapelle la personne de Me Nicolas Johey, pbrë, de ce diocèse de Lx.

Le 6 déc. 1744, le seigr évêque donne aud. sr Jobey la collation dud. bénéfice.

Le 7 déc. 1744, le sr Jobey prend possession de « la chapelle de N.-D. de Criqueville, scituée et attenante au choeur de l’église paroissiale de St.Germain de Criqueville, du côté de l’Evangile. » Fait en présence de Me Jean- Baptiste Louvet, pbrë, curé de Criqueville; Me Louis-François Hébert, pbrë, chapelain de la 1ère portion de lad. chapelle, et autres témoins.

– Le 18 juillet 1746, vu l’attestation du sr Buschard, vicaire de St-Thomas de Touques, dispense de bans pour le mariage entre Mesre Philippe-Augustin du Mesnil, Escr, sr de St-Germain, veuf de noble dame Marguerite de Boitard de Prémagny et fils de feu Mesre Jacques du Mesnil, Escr, sr de St- Germain, et de noble dame Marie-Françoise d’Angerville, de la parr. de St.Thomas de Toucques, d’une part, et noble damlle Marguerite de Mecllet, fille de feu Mesre Jacques de Mecllet, Escr, sr de la Ruette, et de feue noble dame Jeanne de la Fosse, de la parr. de Criqueville, et demeurant depuis temps de droit en la ville de Caen, parr. de Vaucelles.

– Le 3 févr. 1747, dispense de bans pour le mariage entre Jacques-David Bouet, marchand, fils de Me David Bouet, contrôleur des Actes, et de feue Catherine Protais, de. la parr, de Criqueville, d’une part, et Marie Lechevallier, fille de feu Guillaume, de la parr, de Dozulé.

Curés. – M. Bourse – T.-A. Laumasnier – R. Bossière – J.-B. Louvet.
Prêtres de la paroisse. – R. Bucailles – L. Féron – P. Fontaine – L.-F. Hébert – Jn-M. Le Maignen – J.-F. Postel,
Clerc. – F.-L. Pellerin.
Patron. – Le seigneur du lieu. – J.-P. Bence, Vve de Lafond – P. -G. Jacquier et A.-J. Gauthier.
Seigneurs et notables. – D. Bouet – J.-D. Bouet – J.-B. Le Carpentier – N. Le Carpentier – Jq de Mecflet, fils Jq. – J.-J. de Mecflet – J.-J. de Mecflet.
Chapelles de Cricqueville et Ecole.- L.-F. Hébert – L. Féron – P. Fontaine – J-F.Postel – N. Jobey – Patron. – Le seigneur du lieu. – A.-J. Gautier et P. -G. Jacquier.

– Le 28 juillet 1752, la nomination aux chapelles simples desservies en l’église de Criqueville appartenant au seigr du lieu, Mesre Adrien-Jules Gautier, chevr, seigr de Bésigny, conser du roy en ses Conseils, président de la deuxième chambre des requêtes du Palais, à Paris, et Mesre Philippe-Guillaume Jacquier, vidame, de Vieilmaisons, chevr, consr du roy en sa cour de Parlement, seigr de Bésigny, l’un et l’autre seig, chacun en partie, de la parr. de Criqueville, demeurant à Paris et représentés par Me François Salerne, pbfë, chapelain de Ste-Catherine en la Cathédrale, nomment à celle des chapelles de Criqueville laissée vacante par la mort de Me Louis-François Hébert, pbfë, dernier titulaire, la personne de Me Louis De la Place, pbfë du diocèse de Lx.
Le même jour, le seigr évêque donne aud. sr De la Place la collation dud. bénéfice.

Le 29 juillet 1752, le sr De la Place prend possession de lad. chapelle «estant au costé gauche du choeur de l’église parroissiale,» en présence de Pierre Lecarpentier de Bellemare, demeurant à Dozulé, Pierre Dubusc, sergent royal, demeurant à Criqueville, et plusieurs autres témoins.

– Le 21 août 1752, la nomination aux chapelles desservies en l’église paroissiale de Criqueville appartenant au seigr du lieu, Mesre Pierre-Guillaume de Launoy, sr de Méricourt, demeurant en sa terre de Norron, près Falaise, nomme à celle des chapelles laissée vacante par la mort de Me Louis-François Hébert, pbrë, dernier titulaire, la personne de Me Charles Saffrey, pbrë du diocèse de Bayeux. Fait et passé à Lx, en l’étude du notaire apostolique.
Le même jour, Mesre Joseph-Dominique de Cheylus, vicaire général du seigr évêque de Lx, donne aud. sr Saffrey la collation dud. bénéfice.

Le 22 août 1752, le sr Saffrey prend possession de lad. chapelle par l’entrée en icelle située au côté gauche du choeur de l’église paroissiale. De Jasu naquit à Dozulé. Il devint plus lard titulaire de l’une des chapelles fondées dans l’église de Criqueville. Ce bénéfice ayant été supprimé par le décret de 1790, M. de Jasu cessa d’être considéré comme fonctionnaire public et par suite ne fut pas astreint à prêter serment à la Constitution civile du Clergé. Il passa la révolution dans sa propriété de Dozulé, ne faisant plus de fonctions ecclésiastiques. Quand la paix fut rétablie et le culte réorganisé, il se mit prêtre habitué à Dozulé; mais ce fut pour peu de temps, car il mourut le 6 germinal an XI (27 mars 1803°, âgé d’environ soixante-deux ans. (Archives de la mairie de Dozulé.)

– Le 26 mai 1758, la nomination à la 1ère portion de la cure de Criqueville appartenant au Chapitre de Cléry, les srs chanoines nomment à cette cure, présentement vacante, la personne de Me Nicolas Jobey, pbrë du diocèse de Lx, originaire de Cerqueux, près Orbec.

Le 30 juin 1758, le seigr évêque donne aud. sr Jobey la collation dud. bénéfice. Nicolas Jobey, fils de Nicolas et de Marie Charpentier, de la parr. de Cerqueux, reçut la tonsure et les ordres mineurs, le 30 oct. 1734.
– Le 29 déc. 1759, Mesre Adrien-Jules Gauthier de Bésigny, chevr, seigr de Criqueville en partie, Presnoy, Chancy-la-Baronie, Le Fort-Chailly, Launey, St.Léger et autres lieux, marquis de Bellegarde, conser du roy en ses conseils, président honoraire en sa cour de parlement de Paris, y demeurant, rue Culture-Ste Catherine, parr. St.Paul, représenté par Mre Jacques Vidamme de Vieilmaison, chevr, seigr de Baubigny et de Criqueville, conser du roy en sa cour de parlement, demeurant à Paris, rue St.Dominique, faubourg St.Germain, parr. St-Sulpice, nomme à la chapelle de Criqueville, vacante par la mort de Me Louis De Laplace, dernier titulaire, la personne de Me Pierre-Etienne Renoult, pbre du diocèse de Lx. Fait et passé à Paris, en la demeure dud. sr de Vieilmaison.
Le 15 janv. 1760, Mr Mery, Vic. glu., donne aud. sr Renoult la collation dud. bénéfice.
Le 17 janv. 1760, le sr Renoult prend possession de la chapelle N.-D. attenante au choeur de l’église de Criqueville, en présence de Me. Jean-Baptiste Louvel, pbrë, curé de Criqueville, et autres témoins.

– Le 3 sept. 1766, la nomination à la chapelle de Criqueville appartenant au seigr du lieu, Mesre Adrien-Jules Gautier, chevr, seigr de Bésigny, marquis de Bellegarde, seigr en partie de Criqueville, conser du roy en ses conseils, président honoraire en la cour de parlement, demeurant à Paris, rue des Rosiers, parr . St.Gervais, et Mesre Philippe-Guillaume Jacquier, vidame de Vieilles-Maisons, chevr, seigr de Robigny et de Criqueville aussi en partie, conser honoraire du roy en sa cour de parlement, demeurant à Paris, rue de Tournon, faubourg St- Germain, nomment à lad. chapelle de Criqueville, vacante par la mort de Me Renaut, dernier titulaire, la personne de Me Jean-Antoine de Jazu, pbrë du diocèse de Lx. Fait et passé à Paris.
Le 2 oct. 1766, le seigr évêque donne aud. sr de Jazu la collation dud. bénéfice.
Le 7 oct. 1766, le sr de Jazu prend possession de la chapelle de Criqueville, située au côté gauche du choeur de l’église paroissiale, en présence de MG Jean-Baptiste Louvet, pbrë, curé de Criqueville; M Jean Le Carpentier, bourgeois de Caen, demeurant à Criqueville, et autres témoins.
– Le 16 juillet 1767, la nomination à la cure de Criqueville appartenant au seigr du lieu, et, d’après une convention passée, le 10 de ce mois, entre Mesre Adrien-Jules Gaultier de Bésiguy, chevr, marquis de Bellegarde, seigr en partie de Criqueville et autres lieux, président, honoraire du parlement, et Mes Philippe-Guillaume Jacquier, vidame de Vieilles-Maisons, chev, seig. de Bésigny, de Criqueville aussi en partie, conser du roy en sa cour de parlement et grand’chambre d’icelle, demeurant à Paris, rue de Tournon, faubourg St- Germain, le patronage dud. bénéfice devant être désormais alternatif entre lesd. seig. led. sr de Vieilles-Maisons, qui doit comme être nomme à lad. cure, vacante par la mort de Me Jean-Baptiste Louvet, dernier titulaire, la personne de Mre Marie-François-Bertrand Du Monard de Villefavard (1), pbrë du diocèse de Saintes. Fait et passé à Paris, en la maison dud. sr de Vieilles-Maisons.
Le 4 sept. 1767, le seigr évêque donne aud.- sr Du Monard de Villefavard la collation dud. bénéfice.
Le lendemain, les Sr. Du Monard de Villefavard prend possession de la cure de St.Germain de Criqueville, en présence de Me Charles Saffrey, pbrë, chapelain de Royal-Pré; Me Louis Grouard, pbrë, desservant lad. parr. de Criqueville, et autres témoins.
(1) M. Du Monard, curé de Criqueville, était né dans l’île d’Oléron, diocèse de Saintes. Il lui répugnait de prêter le serment à la Constitution civile, et. d’un autre côté, n’osant pas le refuser absolument, il chercha à l’expliquer dans le sens catholique. Mais ces explications ne satisfirent pas le Directoire, et il finit parjurer purement et simplement il resta curé constitutionnel de Criqueville. Après l’an II. il continua de résider dans la paroisse, ne faisant plus aucune fonction ecclésiastique; il touchait la pension faite au prêtres assermentés.
Depuis l’an IV, il était devenu infirme. Il demanda l’autorisation de se fixer à Paris. On lui donna un passe-port pour s’y rendre et à partir de ce jour, on n’a plus entendu parler de lui. (Archives du Calvados. — Archives de la mairie de Criqueville.).

– Le 25 nov. 1767, dispense de bans pour le mariage entre Claude-François Le Carpentier, conser du roy, maître particulier des Eaux et Forêts du bailliage d’Auge, originaire de Criqueville et demeurant à Pont-l’Evêque, fils de feu Nicolas Le Carpentier, conser du roy, lieutenant en l’élection de Pont-l’Evêque, et de dlle Anne De Laplace, d’une part, et dlle Marie-Anne-Catherine Cambremer, fille de Me Jacques Cambremer, avocat au parlement de Paris, et de feue dlle Catherine Blancard aussi de lad. parr. de Pont-l’Evêque.

– Le 21 févr. 1769, dispense de bans pour le mariage entre Mesre Jean-Jacques-Philippe-Augustin du Mesnil, Escr, sr de St.Germain, fils de feu Philippe-Augustin, Escr, sr du Mesnil et de St.Germain, et de noble dame Marguerite-François de Mecflet de la Ruette, demeurant à Caen, parr. St-Pierre, diocèse de Bayeux, d’une part, et noble damlle Marie-Jacqueline-Charlotte de Mecflet de la Ruette, fille de Mesre Jean-Jacques de Mecflet, Escr, sr de la Ruette, et de noble dame Marie-Charlotte de Hendé de Pomaramville, originaire de la parr. de Criqueville et demeurant présentement en lad. parr. de St.Pierre de Caen.

Curés. – J.-B. Louvet – V. Jobey – M.-F.-B. du Monard de Villefavard.
Prêtres de la paroisse. – C. Renault – N. Jobey – L. Grouard.
Patron. – Les soigneurs du lieu alternativement. – P. -G. Jacquier de Bésigny – Prétention du chapitre de Cléry.
Seigneurs et notables. – .Jq-D. Bouet (et non Bout) – P. Dubusc – J.-B. Lecarpentier – Jn. Lecarpentier – Lecarpentier – J.-J. de Mecflet de la Ruette.
Chapelles de Criqueville et école. – Chapelains. – L.-F. Hébert – L. De Laplace – P.-E. Renout – J-A. de Jazu – Patron. – Les seigneurs du lieu. – A.-J. Gauthier et P.-G. Jacquier.

– Le 28 déc. 1772, Thomas Le Têtu, marchand, demeurant à Criqueville, constitue 150 livres de rente en faveur de M. Marin-François Le Têtu, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.

– Le 8 juillet 1776, dispense de bans pour le mariage entre M. Nicolas-Alexandre Barbey du Long-Bois, conser du roy, échevin de la ville de Caen, fils de feu Gilles-Marin et de Marie-Magdeleine-Marguerite Laigle, de la parr. St.Sauveur de Caen, d’une part, et dlle Anne-Jeanne Gonfray, fille de feu Jacques et de dame Jeanne Fallue, ayant ci-devant demeuré en la parr. de St.Jean de Caen et demeurant présentement en celle de St.Germain de Criqueville.

– Le 3 juillet 1780, Me Jacques-Pierre Vesque, pbrë du diocèse de Lx, obtient en cour de Rome des lettres de provision, dites de per obitum, de la seconde des chapelles desservies en l’église paroissiale de Criqueville; laquelle chapelle est vacante par la mort de Me Jobey, dernier titulaire.
Le 14 août 1780, le seigr évêque donne son visa auxd. lettres de provision.

Le 21 août, led. sr Vesque prend possession de la 2e portion de la chapelle de Criqueville, en présence de M. Jean-Thomas de Thollemer, Escr, demeurant à Dozulé, et autres témoins.

– Le 21 janv. 1782, dispense de bans pour le mariage entre Joseph-Armand Coudré-La Coudraye, fils de Nicolas Coudré-La Coudraye, négociant, et de feue Jeanne-Béatrix Lartois, de la parr, de Ste-Catherine d’Honfleur, d’une part, et Marie-Magdeleine-Catherine Le Carpentier, fille mineure de feu Pierre et de Marie-Catherine Desamaison, originaire de la parr. de Criqueville-en-Auge et demeurant en celle de Ste-Catherine depuis temps de droit.

Curé. – M.-F.-B. du Monard de Villefavard.
Prêtre de la paroisse. – J. A. de Jazu.
Notables. – Jq. Gonfray – P. Lecarpentier – F. Pierre.
Chapelles de Criqueville – Chapelain. – Jn.-A. de Jazu – N. Jobey – J. -P. Vesque – M.-F.-B. du Monard de Villefavard Patrons. – Le seigneur du lieu. – A.-J. Gautier et P. -G. Jacquier.

La Normandie monumentale et pittoresque… Calvados. Le Commandeur HENRY LE COURT.
C’est le château de Cricqueville, dont les tourelles couvertes, d’ardoises, de forme quadrangulaire, détachent leurs toits aigus sur les peupliers d’alentour. Moins heureux que son voisin, le vieux manoir de Victot, celui-ci n’a pas l’avantage de mirer ses murs carrelés en brique et pierre dans les eaux de douves profondes, mais son ensemble n’en est pas moins d’un effet très pittoresque.
On trouve à l’intérieur d’une des salles, une superbe cheminée, portant la date de 1584 et reproduite par M. de Caumont dans sa Statlstique monumentale.
Au moyen âge, la cure de Cricqueville était divisée en deux portions: l’une à la nomination du roi de – France, et l’autre à celle du seigneur du lieu. C’était, au XIVe siècle, Thomas de Silly, dont la famille possédait aussi les terres voisines de Dozulé et Saint-Léger-du-Bosc, et devait, trois siècles plus tard, porter d’abord aux Madaillan-Lesparre, puis aux Brancas, la terre célèbre du Mont-Canisy.
Puis nous trouvons à Cricqueville les de Lannoy. En 1540, lors de la recherche des élus de Lisieux,- ce document si important pour l’histoire de la noblesse du pays d’Auge,- Charles de Lannoy, escuyer, seigneur de Cricqueville; Robert, seigneur de Bray, et Laurent, seigneur de Clermont, ses cousins, justifièrent de l’anoblissement, en 1467, de Benoît de Lannoy, leur bisaïeul.
C’est sans doute à cette famille qu’on doit – la construction du château, car, en 1668, les de Lannoy étaient encore à Cricqueville, – où ils furent maintenus dans leur noblesse le 30 janvier de cette année : c’étaient alors Robert de Lannoy, escuyer, seigneur de Piteville, époux de Marguerite Dauge, d’une noble famille normande; Jean, seigneur de Montdavid, et un autre Jean, seigneur du Hamel.
Mais, en 1675, apparaît à Cricqueville une autre famille; à cette époque, Me Adrien Bence en était seigneur : il appartenait sans doute à cette famille – de robe qui, – dès 1668, possédait la terre du Breuil et présentait encore à la cure de Cricqueville, en 1692. En 1722, Jeanne-Philippe Bence, dame de Cricqueville, veuve de Me Claude de la Fond, conseiller du roi, présentait à cette cure; en 1767, c’étaient les héritiers de la Fond, MM. Gaultier de Besigny et Jacquier de Vieilles-Maisons, qui s’acquittaient de cet office.
Le château de Cricqueville et ses dépendances appartiennent actuellement a la famille Chevallier, de Dozulé.

Recherche faite en 1540, par les élus de Lisieux des nobles de leur élection…
CRIQUEVILLE.
– 229. Charles de Lanoi, Sr. du lieu, a produit un anoblissement concédé en l’an 1467 à Benoist de Lanoi, son bisayeul, pour 200 liv. par lui payées, joûte la quittance; duquel Benoit il a fourni être descendu ainsi que Robert de Lanoi, Sr. de Bray, et Laurent, Sr. de Clermont, ses cousins, par autres lettres et écritures, dont la copie est demeurée au greffe.V. le n°. 230. Richard le Large a produit un anoblissement à lui donné en octobre 1500 pour 500 liv. par lui payées, joûte la quittance.
– 231. Cosme de Loucelles a dit être procréé de noblesse ancienne et issu de Guillaume de Loucelles, vivant en 1419 et titré escuyer dans une lettre de la dite année, duquel il a dit fournir sa descente par ses écritures, dont la copie est demeurée au greffe. Non-obstant lesquelles le procureur du Roi a requis qu’il soit assis.
– 262. Guillaume, Michel, Laurent et Thomas, dits de Lanoi, ont fourni avec les sieurs de Criqueville et de Bray, en la parroisse du dit lieu de Criqueville, n°. 229.
LANOY, seigneur de Criqueville, de Clermont, etc. : d’argent, à l’aigle de sable.

Essai sur l’histoire de l’Eglise réformée de Caen – Sophronyme Beaujour.
Toutes les églises de la Normandie n’eurent pas le même sort que celle de notre ville, car cette année 1681 fut pour elles encore plus cruelle que les précédentes. Pendant le cours de cette seule année, l’exercice fut aboli : Le 20 janvier, à Géfosse, à Criqueville, à Beaumont, à Barbessin et aux Veys.

Lettres du cardinal Mazarin pendant son ministère – M. A. Chéruel. à M. COLBERT.
Lorsque la Cour estoit à Rouen, l’année passée, mourut un président de ce Parlement-là, appelé Criqueville (Robert de Launay ?), qui n’avoit [pas] payé la paulette (1). La Reyne eut la bonté de me donner ce qui proviendroit de cette charge, et je dis que je le recevrois sur l’estat [en] moins de ce qui m’estoit deu. M. le Surintendant m’a tousjours promis que cela seroit, et l’affaire estoit en estat quand je partis de Paris.
(1)Cet impôt, qui tirait son nom du financier Paulet, était du soixantième du prix de la charge. C’était en payant la paulette que les membres des Parlements devenaient propriétaires de leurs charges et pouvaient les vendre à des tiers ou les transmettre à leurs enfants.

Éloges des citoyens de la ville de Caen – Jacques de Cahaignes.
– FRANÇOIS RICHARD. Sieur d’Hérouvillette conseiller au présidial de Caen.
Il avait épousé Madeleine de Villemor, parisienne d’un rare mérite. Elle lui donna trois filles dont:
Marguerite, unie en premières noces à Jacques Fresnel, homme recommandable par sa naissance et ses richesses, et en secondes à Robert de Launay chevalier de l’ordre St-Michel, très-puissant par ses alliances et ses seigneuries.
– Charles de Launay sr. de Criqueville, a justifitié d’un anoblissement accordé en 1467, moyennant 200 livres, à Benoit de Launay, dont étaient descendus Charles de Launay, Robert de Launay sr de Brey, Laurent de Launay sr de Linctil, et Michel de Launay, sr de Clermont. (Recherche des Élus de Lisieux 1522, penès nos.)
Mre. Benoît de Launay, prêtre, et Guillaume de Launay, sr de Cricqueville, lesquels ont justifié de lettres d’anoblissement données par le roy Louis XI à Benoît de Launay, leur ayeul. (Recherche des Élus de Lisieux, 1524, penès nos).
– Robert De Launay De Criqueville. fils de Charles de Launay sr. de Criqueville et de Petitville, et de Jeanne de Bretheville. Il épousa Marguerite Richard, dame d’Hérouvillette et de Ranville, dont il eut Tanneguy de Launay, seigneur de Criqueville, conseiller au grand conseil, maître des requêtes de l’hôtel du Roy, puis président au Parlement de Normandie. (Maison d’Harcourt, t. II, p. 1349.)
C’est à Cricqueville, canton de Dozulé, que la famille de Launay avait sa sépulture dans une chapelle seigneuriale qui sert aujourd’hui de sacristie. On voit sur une table de marbre noir conservée dans cette ancienne chapelle, que noble dame Marguerite Richart, dame de Hérouville et de Ranville, femme de feu Messire Robert de Launay, gentilhomme ordinaire de la chambre du Roy et chevalier de son Ordre, décéda en sa maison à Caen le 9 septembre 1616, et que ce fut elle qui fit bâtir cette chapelle dans laquelle elle repose avec son mari. – Le château que Robert de Launay possédait à Cricqueville existe encore; il est gravé dans le IV° volume de la Statistique monumentale de M. de Caumont.
De Launay: D’argent, à l’aigle de sable, becquée et membrée de gueules.

Statement of Prince Frederick of Schleswig Holstein Noer – Urquhart, David.
Le château de Criqueville est une construction assez remarquable qui appartenait à la famille de Launay. La grande salle, au rez-de-chaussée, renferme une magnifique cheminée portant la date 1584. Les poutres ont encore conservé quelques peintures.
Cette famille avait une chapelle seigneuriale dans l’église de Criqueville; on en a fait la sacristie, et sous cette chapelle était un caveau qui renfermait plusieurs cercueils de plomb. L’inscription suivante, gravée sur une table de marbre noir, existe encore dans la sacristie, où je l’ai copiée.

Soubz cette voûte reposent attendans le dernier jugement,les cendres de noble dame Marguerite Richart dame de Hérouville et Ranville, femme de feu messre Robert de Launay, gentilhomme ordinaire de la chambre du Roi et chev. de son ordre, Sr de Criqueville, duquel mariage elle eut deux fils et une fille, Lainé desquels luy survécut. Et après avoir fait bâtir et dotté cette chapelle ou le dit Sr. son mary et elle sont inhumez fonda une messe touts les jours de la sepmaine et un service annuel en la dite chapelle, une messe qui se doit célébrer touts les samedis en l’eglise Notre dame de la Délivrande près de Caen et une autre encor touts les jeudis de l’année avec un service annuel au couvent des carmes de la même ville. Pleine de piété envers les religieux, charitable envers les pauvres, très vertueuse et bien advisée en la conduite de ses actions, s’estant dans le travail d’une longue maladie retirée de la conversation du monde pour vaquer entre les siens au service de Dieu et se préparer à la mort, décéda en sa maison à Caen le IX de septembre M DC XVI.
Post luctum fratris quem funus mersit acerbum
Proh dolor en matri ducimus exequias
llle obiit juvenis provecta hanc sustulit etas
Funera sunt tamen hœc utraque acerba mihi.
Matri obtime ac benemerenti filius mœrens posuit.
Requiescat in pace.

Des endiguements considérables, qui ont été exécutés aux environs du château pour le garantir des dérivai- sons de la petite rivière d’Oudon, remontent en partie à l’époque du château.

Dictionnaire de la noblesse – Aubert de La Chesnaye-Desbois, François-Alexandre
LANOY. Ancienne Noblesse, originaire du pays de Normandie.
On trouve dans les Registres de la Chambre des Comptes Benoît de Lanoy, Ecuyer, qui rendit aveu au Roi en 1452.
Les Echiquiers de Normandie de l’an 1453, parlent aussi de Jean le Sens, Atourné, & de Jean de Lanoy, Administrateur de l’Hôtel-Dieu de Caen.
Ceux de 1469 font mention de Guillaume de Lanoy, Atourné, de Benoît de Lanoy, & de Jean de Lanoy, Administrateur de l’Autel Chapelle de Saint-Philippe & de Saint-Gracien de Caen. – En 1497, Jean & Gilles de Lanoy plaidoient contre Jean de Boislichausse, Ecuyer, & Pierre Moges, Procureur de Jean de Lanoy & de Guillaume de Lanoy, Seigneur de Criqueville, pareillement contre Guillaume de Beuville, Ecuyer.
La preuve de noblesse de cette Famille de Lanoy fut faite en 1540, par Charles de Lanoy, Seigneur de Criqueville & de Clermont; Robert de Lanoy, Seigneur de Bray, Laurent de Lanoy, ses cousins, comme aussi par Guillaume, Michel, Laurent & Thomas de Lanoy, ayant tous pour auteur celui qui suit.
Benoit de Lanoy, dénommé dans un titre de l’an 1461, épousa Marie de Parfouru, dont:
– 1. Richard, qui suit;
– 2. Guillaume, Seigneur de Criqueville, rapporté ci-après;
– 3. Jean, tige des Seigneurs de Clermont, mentionnés ensuite;
– 4. Jeanne, femme de Michel Dieu-Avant, Seigneur du Folfé, fils de Michel Dieu-Avant, Seigneur de Montenay & de Jeanne Harnon.
– 1a – Richard de Lanoy, I. du nom, Seigneur de Livet, eut pour fils – Richard de Lanoy, II. du nom. Seigneur de Livet, lequel fut pere de – Jean de Lanoy, Seigneur de Livet, dont nous ignorons la descendance.
Guillaume de Lanoy, Seigneur de Criqueville, (second fils de Benoît de Lanoy, de Marie de Parfouru, est dénommé avec Richard & Jean de Lanoy, ses freres, dans un titre de l’an 1488). Il épousa Jeanne de Betheville, fille de Jacques, Seigneur de Betheville, de Marguerite Le Veneur. Leurs enfans furent :
– 1a1. Robert, qui suit;
– 2. Charles, Seigneur de Petiteville, qui eut un fils & une fille, Dame de la Bardouillere; & d’une Maîtresse, quelques autres enfans qu’il fit légitimer;
– 3. Françoise de Lanoy, femme de Guillaume de Saffrey, Seigneur de Vimont.
– 1a1. Robert de Lanoy, Seigneur de Criqueville, épousa Marguerite Richard, Dame de Herouvillette, de laquelle il eut : -Tanneguy de Lanoy, Seigneur de Criqueville, Président à Mortier du Parlement de Rouen, mort sans hoirs.

Notes sur les Launay ou Launoy.
Seigneur de Criqueville, aussi en Normandie. De cette Famille, maintenue dans sa noblesse le 30 Janvier 1668, étoit Tanneguy de Launay, Seigneur de Criqueville, fils de Robert, Seigneur de Criqueville & de Lullay, de Marguerite Richard, Dame d’Herouvillette; de Ranville. Il fut reçu Conseiller au Grand – Conseil le 8 Mars 1614, Maître des Requêtes le 23 Mai 1620, Président au Parlement de Rouen le 29 Août 1630; mourut en 1650, sans enfans de son mariage avec Anne Vialart, morte le 5 Février 1638, fille de Félix Vialart, Seigneur de Herse, Maître des Requêtes, de Jeanne Hennequin. Les armes : d’argent, à l’aigle à deux têtes, éployée de fable. Voyez l’Histoire de Rouen, Tome II, pag. 156.
Charles de LAUNOY, Seigneur d’HERICOURT et de CRIQUEVILLE en AUGE 1500-1556 marié à
Anne Geneviève de BETTHEVILLE dcd en 1576 dont:
1) – Françoise de LAUNOY
2) – Guillaume de LAUNOY Seigneur de CRIQUEVILLE et de PETIVILLE Né en 1530 – Marié avec Jeanne BETHEVILLE
3) – Robert de LAUNOY, Seigneur de VASTENVILLE & de CRICQUEVILLE 1535 marié à :
Marié avec Guillemette de MORAIS dont:
3a -Rorbert de LAUNOY de VATTEVILLE, Sieur de VASTENVILLE 1574-1620
Marié avec Marguerite RICHARD dont:
3a.1 – Tanneguy de LAUNOY, Seigneur d’HEROUVILLETTE, RAINVILLE & CRICQUEVILLE dcd 1650
Tanneguy de Launay, fils de Robert de Launay, seigneur de Criqueville et de Lullay, gentilhomme de la Chambre du Roi, et de Marguerite Richard, dame d’Hérouville et de Ranville, seigneur de Criqueville, né à Caen, conseiller au Grand Conseil (1614), maître des Requêtes de l’Hôtel (mai 1620), président à mortier au parlement de Rouen en août 1632, mort en février 1650; il avait épousé Anne Vialart, morte en février 1638.(1)

– Pierre tombale sur laquelle sont gravées des armes et une épitaphe latine. Armes : un aigle éployé, parti au sautoir accompagné de quatre croisettes. Tiré des Feuillants de Rouen. Calque. – [Anne Vialard, femme de Tanneguy de Launoy de Criqueville, -L 1638.] (2)
– Outre ces avantages territoriaux, les conseillers des Cours souveraines se font souvent octroyer des pensions …….le président de Launoy de Criqueville reçoit en 1633 huit cents écus de pension.
Parmi les autres présidents d’ancienne création, Tanneguy de Launoy, sieur de Criqueville, était l’un de ceux qui s’étaient employés le plus activement pour la défense des intérêts du Parlement. Originaire de Caen, il avait été conseiller au Grand Conseil, puis maître des requêtes avant d’être reçu président à mortier en 1632; C’est lui qui avait été chargé, en 1639, de se plaindre des nouveaux édits fiscaux auprès du chancelier et du surintendant des finances. (3)
(1) Mémoires du cardinal de Richelieu – Richelieu, Armand Jean du Plessis duc de.
(2)Inventaire des dessins exécutés pour Roger de Gaignières et conservés aux Départements des estampes et des manuscrits – Bibliothèque nationale – Henri Bouchot. Tiré des Feuillants de Rouen. Calque. – [Anne Vialard, femme de Tanneguy de Launoy de Criqueville, -L 1638.]
(3) La fronde en Normandie – Logié, Paul.

Report, 1840-1908 – Great Britain.
N° 2. — Calendrier des Rouleaux normands : Henry .5. –
28 mars (?). Présentation de Jean de Molin à l’église paroissiale St-Germain d’avant Criqueville, Lisieux.

DIVERS.
1242 – Royal-Pré
Voir le cartulaire de cette abbaye dont les pièces les plus anciennes semblent remonter à 1242. Il se trouve dans le fonds des archives de l’Hôpital de Honfleur : Cricqueville, Mesures : perches, pâturages, Angoville, Bastebourg, Dozulé, Clos du Mont-Gargan à Cambremer, Nicolas Jean, sieur de Bellengreville et de Crèvecoeur, Roncheville, Putôt, La Cressonnière, Fief du Mesnil, à Brucourt; famille Bence, Cricqueville et le Breuil; Mardilly, Royville -Roiville; etc.
= Archives Hôpital de Honfleur Série H. Suppl. 1607.- B. 34

Patronages appartenant à la famille Bertran et à quelques autres familles peut-être alliées:
Cricqueville, Th. de Silleyo (p. 260)
= LONGNON Auguste, Pouillés de la province de Rouen, Paris, Imprimerie nationale, 1903, In-4°, LXXV-600 p.

Insinuations
Château du XVIIe siècle appartenant à la famille de Launay qui avait une chapelle seigneuriale dans l’église de Criqueville. On y voir une inscription tumulaire de Dame Marguerite Richart de Hérouville et Ranville, épouse de Messire Robert de Launay et de Criqueville, décédée le 9 septembre 1616 (Caumont).
On lit la date de 1584 sur l’une des cheminées du château
Inscription tumulaire de Dame Marguerite Richart Dame de Hérouville et Ranville

Commencement du XIIIe siècle
Registre de Philippe Auguste
Ricardus Escharbot, quartum partem apud Crequevillam (Richard Escharbot, quatrième partie à Crequevilla).

4 – Archives SHL:

Carnets de Charles VASSEUR :
« Analyses et transcriptions … »3e fascicule :
– P.127 1771 16 mai
Demande de paiement de rente sieuriale par Haut et Puissant Seigneur Henry François d’Harcourt, comte de Lillebonne, marquis de Beuvron et autres lieux, lieutenant général des armées du Roy et de la province de Normandie, gouverneur du Vieux Palais de Rouen contre Jacques François Jean Sieur de Malleville, Pierre et Anthoine de la Rue, pour des héritages situés à Beaufour dépendant du marquisat de Beuvron opposant Guillaume Duvieu, Nicolas Le Carpentier, sieur des Isles, domicilié à Cricqueville, Jacques le Baron et Jean Romain, fils Pierre et Demoiselle Ferey de Saint Paul, Damoiselle Jean de Monjean demeurant à Mirbel.

Carnets de Charles VASSEUR : « Doyenné de Beaumont (2) »
35 – Criqueville –Crequevilla – Criquevilla
6 feux privilégiés, 24 feux taillables
Patronage:

1e portion:
XIVe siècle Dux Normandia
XVIe Dominus de Clery
XVIIIe le seigneur
2e portion:
XIVe Thomas de Sillego
XVIe
XVIIIe le seigneur

Revue Le Pays d’Auge.
Abbé Lefebvre – Cricqueville-en-Auge-1964.
Fernand Rault Le Prieuré de Royal Pré – Cricqueville-1980

FONDS DUVAL Georges 2S
2S378 – Criqueville: église (plans).

Voir le site: j.y.merienne.pagesperso Villes et villages du Calvados

COURTONNE les DEUX EGLISES


NOTES sur: COURTONNE-les-DEUX-EGLISES – 14194.

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Réunion de: COURTONNE LA VILLE

SAINT PAUL DE COURTONNE


NOTRE DAME DE LIVET

Archives du Calvados.
Courtonne-la-Ville (Calvados; jusqu’en 1972)
Canton actuel : Lisieux
Arrondissement actuel :Lisieux
Code INSEE : 14194
Histoire administrative :
Courtonne-la-Ville fusionne avec la commune de Saint-Paul-de-Courtonne par l’arrêté du 11 septembre 1972 sous le nom de Courtonne-les-Deux-Églises.
TA Courtonne-les-Deux-Églises (Calvados ; à partir de 1972).

Courtonne-les-Deux-Eglises (Calvados ; à partir de 1972)
Canton actuel : Lisieux
Arrondissement actuel :Lisieux
Code INSEE : 14194
Histoire administrative : Courtonne-les-Deux-Églises est issue de la fusion des communes de Courtonne-la-Ville et de Saint-Paul-de-Courtonne par l’arrêté du 11 septembre 1972.
La fusion-association est transformée en fusion simple par l’arrêté du 11 avril 1995.
TA Courtonne-la-Ville (Calvados ; jusqu’en 1972).

COURTONNE-LA-VILLE, canton d’Orbec.
Curtona, 1027 (pouillé dé Lisieux, p. 24, note).
Corlena, 1264 (cartul. de Friardel).
Cortona in Ascemont, 1228 8 (ch. de l’hospice de Lisieux, n. 36).
Cortonna Abbatis, 1273 (cartul. norm. p. 195, n° 836).-
Courthona Abbatis, XVI° s° (pouillé de Lisieux, p.24).
Cortonna Villa, XVI° s° (ibid.):

Par.de Saint-Martin, aujourd’hui Notre-Dame;
patr. l’abbé de Bernay.
Dioc. de Lisieux,
doy.de Moyaux.
Génér. d’Alençon,
élect. de Lisieux,
sergent. de Moyaux.

1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives ShL.

Lieux dits de: Courtonne la Ville.
[Beau-l’Abbé, h, Le Beaulabé, 1848(Simon)] – Bocage (Le), h – Boscage (LE), h. – Bosc-de-Fresne (LE), h. – Bosc-L’ABBÉ (LE), h. – Boulaye ( La), h. – BUNOSERIE (LA), h. – Cocquerie (LA), h. – Cour-Collette (La), h. – Cour-de-la-Sablonnière (LA), h. – COUR-DE-LA- VILLE (LA), maison isolée, – Guillardière (LA), h – HARANGUERIE(La), h – Harquerie (LA), h. – Lieu-Landrin (LE), h. – Lieu-Piprey (LE), – Louvetière (LA), h – Marquerie (La), h – Moulin-Neuf (LE), Min – – Tuilerie (La), h. – Vacherie (LA), – VILLENEUVE (LA), h. –

1 – Bibliographie.

BOUARD Michel de, « Informations archéologiques. Circonscription de Haute et Basse-Normandie », Gallia, 1974, fasc. 2, pp. 319-334
CAUMONT Arcisse de : Statistique monumentale du Calvados, réédition FLOCH Tome III page 838 et 840.
Editions FLOHIC : Le patrimoine des communes du Calvados, page 1225.
LAJOYE Patrice : notes archéologiques d’Arthème PANNIER, BSHL n°48, mai 2001-
L’EXPLOITATION ANCIENNE DES ROCHES DANS LE CALVADOS : HISTOIRE ET ARCHEOLOGIE. Serv. dep. d’Archéologie 1999. page 259.
PANNIER Arthème : voir Archives SHL, NE12, 2e carton.
PAUMIER Henri : Pour l’histoire du papier. Les moulins des papetiers du Pays d’Auge. Bulletin du Foyer rural du Billot, n°82, juin 2003.
TOULMON E. de, « Substructions romaines à Saint-Paul-de-Courtonne », BSAN, I, 1860, pp. 473-475

2 – Pièces Justificatives.

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT
Courtonne-la-Ville, Courthona abbatis, Curtona, Cortona villa.

De l’élection de Lisieux, sergenterie de Moyaux, Courtonne-la-Ville comptait, il y a cent ans, plus de 1,000 habitants; la population est réduite aujourd’hui à 764.
Bien que le patronage appartînt à l’abbaye de Bernay, l’église est médiocre. Le chevet remonte à l’époque romane: il est bien caractérisé; deux contreforts plats construits, partie en travertin, partie en grison, soutiennent un blocage en arêtes de poisson. On distingue encore la trace de deux petites fenêtres cintrées, bouchées probablement au XVIIIe siècle. Le mur latéral du nord est caché par la sacristie; celui du sud a été refait au XVIIIe siècle; les deux fenêtres en briques datent de cette époque. Deux chapelles, probablement aussi du dernier siècle, forment transept en avant du choeur. Le clocher, octogone, peu élevé, mais assez élégant, est assis à l’intersection de ces chapelles et de la nef.
La nef offre en grande partie les caractères du XVe ou XVIe siècle, dans les contreforts et les fenêtres ; mais le gros-oeuvre remonte à l’époque romane comme le chevet; on constate notamment au sud des parties de blocage ancien, et au-dessus de la porte à anse de panier, percée au XVIe siècle dans le pignon occidental, on trouve deux fenêtres cintrées, évidemment romanes.
L’intérieur est aussi peu intéressant que l’extérieur. Les voûtes du choeur et des chapelles sont plâtrées. Celle de la nef a conservé les douvettes ornées de son berceau ; mais on a coupé les entraits de la charpente, suivant la mode adoptée par le clergé de la contrée. Aussi les murs sont-ils lézardés et poussent-ils au vide.
Le maître-autel date du règne de Louis XIV: il est petit et bien inférieur, comme exécution, à la plupart de ceux que nous avons rencontrés.
Dans la chapelle de la Vierge est une statue en bois de sainte Anne, d’un assez bon travail.
Les fonts baptismaux, en pierre, probablement du XVIe siècle, sont mutilés. Une fenêtre de la nef a conservé quelques fragments de vitraux de la Renaissance, parmi lesquels se trouve une tête nimbée délicatement dessinée.
Au mur est appendue une vieille bannière paroissiale en soie rouge avec broderies de fil d’or et d’argent mélangé de soie. Ces broderies, assez grotesques, figurent, d’un côté, St-Martin à cheval partageant son manteau; de l’autre, une Vierge posée sur un sol semé de fleurs de lis.
Cette église, dédiée à saint Martin, était comprise dans le doyenné de Moyaux.
En même temps que le patronage, les moines de Bernay possédaient a la seigneurie ou baronnie de Courthonne, Saint-Mards de Fresnes et le Planquey, » qui avait des extensions jusque sur la Chapelle-Hareng. Aussi trouve-t-on peu de gentilshommes résidant sur cette paroisse, et je ne connais aucun manoir qui mérite être signalé.

COURTONNE-LA-VILLE. A l’Est de l’église est un tertre conique à sommet déprimé dit « Motte Robin » » Sa hauteur atteint dix mètres environ. On n’y remarque pas de vestiges de murs. De vieilles légendes y sont attachées (1). (Cad., B, 201).
Caumont, COUR, V, p.100-101. – Doranlo, Camps, p. 805.

CHATEAU DE COURTONNE- LA-VILLE (Calvados).
Le château que j’ai exploré dans le bois de Courtonne-la-Ville, à deux lieues de Lisieux, présente une disposition à peu près semblable à celle que nous venons de remarquer dans celui du Plessis, et je regrette que L’épaisseur du bois m’ait empêché d’en lever le plan.
On y entrait, comme au Plessis, par un chemin creux, dominé des deux côtés par le terrain plus élevé de la place; la motte conique ou donjon s’élève à 30 pieds de hauteur. Elle est, comme ailleurs, entourée d’un fossé particulier, et le sommet en est concave ou en forme de cratère. Les habitans la connaissent sous le nom de Motte-Robin, et racontent qu’une vieille qui file sa quenouille habite la cavité que l’on remarque au sommet de l’éminence conique; Je n’y ai rencontré aucuns vestiges de maçonnerie, et le donjon qui la surmontait devait être en bois [ Aussitôt que le bois de Courtonne-la-Ville sera coupé, je ferai lever le plan de cet intéressant château. J’y ai remarqué, dans le chemin creux de l’entrée divers ouvrages en terre qui servaient probablement, comme au Plessis, à empêcher l’accès en ligne directe, ou peut-être à soutenir des barrières.]

Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien diocèse de Lisieux– L.F.D PIEL.

37. — Le 26 févr. 1693, François Rabault, marchand, de la parr, de Courtonne-Ia-Ville, constitue 150 livres de rente en faveur de Me François Rabault, acolyte, son fils, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.

73. — Le 23 décembre 1695, Mre Olivier de Montargïs, curé de Courtonne-la-Ville ci de St-Jean-de-la-Lequeraye, résigne purement et simplement lad. cure de la Lequeraye entre les mains de Mre Christophe Le Neveu, pbre, docteur de Sorbonne, qui, en sa qualité de grand archidiacre du Lieuvin, en est patron présentateur.
Séance tenante, led. sr Le Neveu nomme à lad. cure la personne de Me Jean Levavasseur, diacre de St- Jacques de Lx.
Le lendemain, le seig évêque donne aud. sr Levavasseur la collation dud. bénéfice.

404. — Le 2 avril 1696, le seigr évêque nomme la personne de Me Ollivier de Montargis, pbrë, curé de Courtonne-la-Ville aux canonicat et prébende des Loges en la Cathédrale, vacants par la mort de M. Arthur Le Mière, pbrë, dernier titulaire.
Le 1 er oct. 1696, led. sr de Montargis résigne led. canonicat entre les mains dud. seigneur évêque.

229. — Le 31 décembre 1697, Mre Olivier de Montargis, pbrè, chanoine prébende de la 2 e portion de Verson en la Cathédrale et curé de Courtonne-la-Ville, donne sa procuration pour résigner lad. cure entre les mains de N.-S.-P. le pape en faveur de Me Charles de Montargis, pbrè, curé du Planquay.

430. — Le 16 mers 1698, le sr Musnier, banquier expéditionnaire en cour de Rome, atteste qu’il a envoyé en lad. cour, le 5 janvier der-nier, la procuration ad resignandu de la cure de Courtonne-la-Ville en faveur de Me. Charles de Montargis, pbfë, curé du Planquay.
Le 28 juin 1698, sur lad. attestation led. sr.de Montargis requiert du seig. évêque la collation du bénéfice-cure de Courtonne-la-Ville. Mre de Franqueville répond qu’il ne peut accorder le visa que quand on lui présentera les lettres de provision. Sur cette réponse le sr.de Montargis proteste se pourvoir devant qui de droit.

480. — Le 23 janvier 1698, Me Charles de Montargis, curé du Planquay, obtient en cour de Rome des lettres de provision de la cure de Courtonne-la-Ville, vacante par la résignation faite en sa faveur par Me Ollivier de Montargis, pbfë, dernier titulaire.
Le 13 août 1698, M re de Franqueville, vie. gl, donne aud. sr de Montargis la collation dud. bénéfice de Courtonne.

500. — Le 17 sept. 1698, furent autorisés à recevoir à Evreux la tonsure et les ordres mineurs :
Philbert Louzoul, fils d’Ollivier et de Louise Lefebvre, de la parr, de Courtonne-la-Ville.

530. — Le 12 oct. 1698, Me. Charles de Montargis, pourvu de la cure de Courtonne-la-Ville, prend possession dud. bénéfice, en présence de M Charles Radiguet, pbrë, curé de St-Paul-de-Courtonne ; M Pierre Poutrel, vicaire de Courtonne-la-Ville ; M Jacques Masselin, pbrë, et Me Pierre Grieu, sous-diacre de lad. parr.

55. — Le 16 nov. 1698, Me. Pierre Poutrel, pbre, vicaire de Courtonne-la-Ville, obtient en cour de Rome des lettres de provisions de la cure du Planquay, vacante par la résignation faite en sa faveur par Mre Charles de Montargis, pbre, dernier titulaire.
Le 28 févr. 1699, MM. Audran et de Francqueville donnent leur visa auxd. lettres de provision.
Le 27 mars 1699, led. sr Poutrel prend possession de la cure du Planquay, en présence de M re 0llivier de Montargis, Escr. sr de Monsigny; Me. Jean Lecoq, huissier, et autres témoins.

Curés. — O. de Montargis — C. de Montargis.
Vicaires. — P. Poutrel — R. Chéron.
Prêtre de la paroisse. — Jacques Masselin.
Clercs. — F. Rabault — P. Grieu — P. Louzoul.

407. — Le 29 oct. 1715, dispense de bans pour le mariage entre Jean-François de Malfilastre, Esc, originaire de Cambremer, fils de feu Hervé de Malfilastre, Esc, sr de la Vassière, et de damll. Judith Daumesnil, demeurant à St-Désir de Lx, depuis huit mois, d’une part, et damll. Marie de Bouffey, fille de feu Charles de Bouffey Esc.sr de Chantepie, et de damll. Marguerite de Piperey, originaire de Cordebugle et demeurant, depuis trois ans, à Courtonne-la- Ville.

487. — Le 25 mars 1724, la nomination à la cure de St-Martin de Courtonne-Ia-Ville appartenant au seig. abbé de Bernay, Son Eminence le cardinal de Gesvres, archevêque de Bourges et abbé de lad. abbaye, nomme à lad. cure, vacante par la mort de M. Charles de Montargis, dernier titulaire, la personne de M. Charles-Jacques Hayer, pbrê, curé de Carentonne, diocèse d’Evreux. Fait et passé à Paris.
Le 25 avril 1724, le seig. évêque donne aud. sr. Hayer la collation dud. bénifice.
Le 26 avril 1724, le sr. Hayer prend possession de la cure de Courtonne-la-Ville, en présence de Me. Louis de Sevrey, Esc, pbfê desservant lad. parr. ; Nicolas Morel, officier de feu Son Altesse Royale Mesr. le duc d’Orléans; Pierre Rabault, boucher, trésorier en chaîne, et autres témoins.

790. — Le 16 oct. 1724, la nomination à la cure de Courtonne-la- Ville appartenant au seig’ abbé de Bernay, Son Eminence Mg’ le cardinal de Gesvres, archevêque de Bourges et titulaire de lad. abbaye, nomme à cette cure, vacante par la démission pure et simple de Mes. Charles-Jacques Hayer, pbre, dernier titulaire, ia personne de Mes. Charfes du Rouvray, pbrê du diocèse de Rouen et vicaire de St-Martin de Brionne.
Le 7 nov. 1724, le seig. évêque donne aud. sr du Rouvray la collation dud. bénéfice.
Le 9 nov. 1724, te sr. du Rouvray prend possession de la cure de Courtonne-la-Ville, en présence de Mesr. Louis de Sevrey, pbrê. Esc, desservant lad. parr. ; M. Nicolas Lecerf, pbrê, curé de Brionne, et autres témoins.

Curés. — C. de Montargis — O. Hayer – 0. du Rouvray.
Vicaire. — R. Chéron.
Prêtre desservant. — L. de Sevray.
Patron. — L’abbé de Bernay — Le cardinal de Gesvres.
Seigneurs et notables. — C. de Boufîay — N. Morel — P. Rabault.

134. — Le 23 janvier 1742, vu l’attestation du sr Seney, curé de St-Germain-la-Campagne, et du sr Le Roy, vicaire de Courtonne-la-Ville, dispense de bans pour le mariage entre Guillaume Dubusc, fils de feu Pierre et de Charlotte Rabault, de Courtonne-la-Ville, d’une part, et Charlotte Bonnard, de la parr, de St-Germain-la-Campagne.

Curé. — J. du Rouvray.
Vicaire. — Leroy.

176. — Le 29 janv. 1750, vu l’attestation du sr Le Roy, vicaire de Courtonne-la-Ville, dispense de bans pour le mariage de Jean Piel, fils Jean.

100. — Le 1er juill. 1755, vu l’attestation dus1- Le Roy, vicaire de Courtonne-la-Ville, et du sr Lefront, vicaire de Glos, dispense de bans pour le mariage de François Colombe et de Marie Ceffray.

323. — Le 8 août 1758, vu l’attestation du sr Le Roy, vicaire de Courtonne-la-Ville, dispense de bans pour le mariage de Jacques Alabarbe.

192. — Le 11 sept. 1759, Pierre Maignen, marchand, demeurant à Courtonne-la-Ville, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, le sr François Maignen, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.

145. — Le 3 nov. 1761, vu l’attestation du sr Le Roy, vicaire de Glos, et du sr Frère, vicaire de Courtonne-la-Ville, dispense de bans pour le mariage de Me Louis Horslaville, notaire, fils de feu Louis, demeurant à Glos, d’une part, et Elisabeth Masselin, fille de feu Pierre.

97. — Le 22 avril 1763, Me Charles du Rouvray, pbrë, curé de St-Martin de Courtonne-la-Ville, étant en son lit, malade, donne sa procuration pour résigner sad. cure entre les mains de N.-S.-P. le pape en faveur de Me Pierre-Louis Le Roy, pbrë, vicaire de lad. parr. depuis vingt-deux ans. Il se réserve toutefois une partie du presbytère et de ses dépendances et une rente viagère de 300 livres à prendre sur les revenus de lad. cure qu’il a possédée pendant environ trente-huit ans.
Fait et passé au manoir presbytéral du lieu.
Le 29 avril 1763, la nomination à la cure de Courtonne-la-Ville appartenant au seigr abbé de Bernay, Mesre Léonard de Poudenx, aumônier de Madame la dauphine et abbé commendataire de N.-D. de Bernay, représenté par Me Jacques-Antoine Frémont, demeurant à Bernay, nomme à lad. cure de Courtonne, vacante par la mort de Me Charles du Rouvray, dernier titulaire, la personne de Me Josaphat Du Coudray, pbrë du diocèse d’Evreux, Me ès-arts en l’Université de Paris et bachelier en théologie, curé de St-Nicolas de Vernonnet, diocèse de Rouen. Fait et passé en l’hôtel abbatial, parr. Ste Croix de Bernay, en présence de Me Jacques Le Moine, pbrë, curé de Canon, demeurant encore dans la parr, de la Couture, et de Me Robert Hervieu, commissaire de police de Bernay, demeurant parr. Ste Croix.
Le 30 avril 1763, Mr Regnault, vic. gl., donne aud. sr Du Coudray la collation dud. bénéfice.
Le lendemain, le sr Du Coudray prend possession de lad. cure de Courtonne, en présence de Me François Maignen, pbrë ; Jean Maignen, syndic, demeurant en lad. parr., et autres témoins.

341. — Le 1 er nov. 1764, Nicolas Maignen, fils de Pierre et de Marguerite Guillard, de la parr. de Courtonne-la-Ville, reçoit la tonsure et les ordres mineurs.
Le 17 juin 1768, led. sr Maignen, pbrë, est reçu Me ès-arts en l’Université de Caen.
Le 15 févr. 1769, le sr Maignen, âgé de 29 ans, obtient des lettres de quinquennium du recteur de lad. Université.
Le même jour, il est nommé par icelle sur les archevêchés et les chapitres de Paris, Rouen, Tours et Bourges, sur les évêchés et les chapitres de Chartres, Blois, Soissons, Orléans, Beauvais, Lisieux, Bayeux, Coutances, Avranches, Evreux, Séez et Le Mans, ainsi que sur bon nombre de collégiales, abbayes et prieurés de ces divers diocèses.
Le 10 mai 1776, le sr Maignen, vicaire de Conteville, diocèse de Dol, fait signifier ses noms et grades aux religieux de l’abbaye de N.-D. de Bernay.
Le lendemain, il fait faire la même signification aux religieux de St-Pierre de Préaux et aux dames religieuses de St-Léger; le tout par le ministère de Me Guillaume-Mathieu Samson, commis-notaire royal apostolique au diocèse de Lx, demeurant à Lx, Grande rue, parr. St-Germain.

292. — Le 30 juin 1766, Pierre Maignen, marchand, demeurant à Courtonne-la-Ville, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Nicolas Maignen, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Fait et passé à l’Hôtellerie.
Led. sr acolyte, étant alors au séminaire de Caen, fut représenté par Me François Maignen, pbfê, vicaire de St-Germain-la-Campagne.

30 — Le 5 août 1768, vu l’attestation du sr Asse, desservant la parr, de St-Mards-de-Fresne, et du sr Bruneau, vicaire de Courtonnela-Ville, dispense de bans pour le mariage de Michel Duval et d’Anne Houssaye.

(Courtonne-La-Meurdrac. alias LA MEDRAC ou LA MEUDRAC.
(Saint Ouen)
Curés de la ler portion. — N Féron – Jq Le Boullenger.
Curés delà 2e portion. — R. Leroux — P. Dunam.
Vicaires. — G. Lerebours — A. Duprey.
Prêtre desservant. — Jq-F. Le Chartier.
Clercs. — Jq Le Boullenger — J.-B. Bruneau.
Patron de la lre portion. — Le seigneur du lieu. — N -A. du Houlley.
Seigneurs. — N.-A. du Houlley —N.-A. du Houlley, fils — J.-B.-L. Quentin de la Grâcerie. — N. Rioult — Jq Salernes – M.-J.du Tellier.

257. — Le 1er août 1771. Me. Josaphat Ducoudray, pbrë, curé de Courtonne-la-Ville et, depuis, pourvu de la cure de N.-D. de Lisle, diocèse de Rouen, donne sa procuration pour résigner lad. parr. N.-D. entre les mains de N.-S.-P. le pape on faveur de Me. Come-Damien Aubey, pbrë du diocèse d’Evreux. Fait et passé à Lx.

232. — Le 4 oct. 1773, vu l’attestation du sr Frédet, vicaire de Courtonne-la-Ville, dispense de bans pour le mariage entre Olivier Langueneur, originaire de là parr. de Courtonne et demeurant à Paris, et Marie-Angélique Pinaud, fille de feu Jacques-Philippe, originaire de la parr. de Cannes, près Montereau, diocèse de Sens et demeurant à Paris, parr. de la Madeleine de la Ville—l’ Evêque.

189. — Le 6 janv. 1776, Pierre Masselin, marchand, demeurant à Courtonne-la-Ville, constitue 150 livres de rente en faveur de Me. François-Guillaume Colombe, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Fait et passé au presbytère de N.-D. de Livet, par le ministère de Me. Jean-Nicolas-Benoit Le Bourg notaire, à Orbec, en présence de Me. Pierre Martin, curé de Livet, et de Louis Fresnel, marchand demeurant en la même parr.

160. — Le 28 mars 1778, Me Nicolas Maignen, pbfr, (originaire de Courtonne-la-Ville) Me ès-arts en l’Université de Caen, desservant la parr, du Planquay, fait réitérer ses noms et grades aux religieux de Bernay et de St-Pierre de Préaux, ainsi qu’aux dames de St-Léger dud. lieu de Préaux.

13. — Le 9 août 1782, Jean Le Maignen, marchand, demeurant à Courtonne-la-Ville, constitue 150 livres de rente en faveur de Me. Jean-Hubert Duval, acolyte de la parr, de Morainville, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est hypothéquée sur une cour en herbe appartenant aud. sr. constituant, nommée la Cour des Tuilleries, sise à Courtonne-la-Ville et bornée, d’un côté, au nord, par le chemin de Courtonne au Planquay, d’autre côté, par le chemin d’Orbec à l’Hôtellerie et, d’un bout, en pointe, arrivant sur lesd. chemins. Fait et passé à Lieurey, en l’étude de Me. Louis-Nicolas Pillon, notaire du roy.

294. — Le 27 sept. 1782, M. Pierre Jouen de Bornainville, pbfë, curé des 2e et 3e portions communes de St-Germain-la-Campagne, donne sa procuration pour résigner lad. 3e portion entre les mains de N.-S.-P. le pape en faveur de M. François Le Maignen, pbfë, originaire de Courtonne-la-Ville, et vicaire dud. sr résignant. Fait et passé à Lx.

80. — Le 14 avril 1783, Me. Nicolas Maignen, pbfë (de Courtonne-la-Ville), Me. ès-arts en l’Université de Caen, vicaire de St-Grégoire-du-Vièvre, fait réitérer ses noms et grades au seig. évêque et au Chapitre de Lx, ainsi qu’aux religieux de St-Pierre de Préaux et aux dames de St-Léger.

89. — Le 27 Mars 1783, la nomination à la cure de St-Martin de Courtonne-la-Ville appartenant au seig abbé de N.-D. de Bernay, Mesr. jean-Léonor de Poudenx, pbfë du diocèse de Dax, abbé commendataire de Bernay, représenté par M. Jacques Jouen, pbfë, curé de N.-D. de la Couture de Bernay, nomme à lad. cure, vacante par la mort de Me. Josaphat Du Coudray, dernier titulaire, la personne de M. Pierre-Alexandre Le Mercier, pbfë, curé des parr. de Ternant et de la 1° portion de Cerquigny. Fait et passé au château de Cerquigny, en présence de M. Louis-Robert Sèment, avocat au parlement de Paris, bailly haut-justicier de Plasne, et de M. Jean-Baptiste-Robert Lindet, avocat et procureur du roy en l’élection de Bernay, demeurant tous deux à Bernay, parr. Ste-Croix.
Le 7 avril 1783, le seig. évêque donne aud. sr. Le Mercier la collation dud. bénéfice.
Le 28 avril 1783 (1), le sr Le Mercier prend possession de la cure de Courtonne-la-Ville, en présence de M. Philippe Meslin, pbfë, vicaire de lad. parr. ; du sr. François Colombe, Me. en chirurgie, demeurant à Courtonne, et autres témoins.
(1) Me. Le Mercier prêta le serment schismatique le 23 janv. 1791 et resta curé constitutionnel de Courtonne jusqu’en l’an V. A cette époque, après avoir remis ses lettres de prêtrise il se retira dans sa famille à Bernay où il toucha la pension de l’Etat. Cependant il revint à Courtonne vers l’an II (1796-97) et il y mourut en 1798. {Archives du Calvados. — Archives de la mairie de Courtonne-la-Ville.)

Curés. — J.Ducoudray — P.-A. Le Mercier.
Vicaires. — T. Frédet.
Prêtres de la paroisse. – N. Maignen – F. Le Maignen.
Clerc. — N. Maignen.
Patron. — L’abbé de Bernay. —J. Jouen.
Notables. — O. Langueneur – F. Colombe

Armorial Général de France – G.-A. PREVOST
146. — N . . ., curé de Courtonne-la-Ville : D’azur à un chevron d’argent accompagné de trois étoiles d’or.

GALLIA – Circonscription de Haute et Basse Normandie – BOUARD Michel de.
Courtonne-les-Deux-Églises. — Au lieu-dit La Cocurie, des sépultures en terre franche sont apparues, en mars 1973, dans le front d’une carrière. Les fosses ont été creusées dans un sol où alternent les couches de calcaire tendre et des lits de rognons de silex; les fossoyeurs ont arrêté le creusement des tombes dès qu’ils ont rencontré la première nappe de silex; c’est donc cette couche qui forme le fond des fosses. Trois de celles-ci ont pu être examinées; leur orientation est, en gros, e.-o. avec une déviation vers le n. de l’ordre de 40°. Les squelettes étaient en connexion anatomique; aucun mobilier n’a été recueilli. Néanmoins, le type des fosses et leur orientation, le mode d’ensevelissement (décubitus dorsal, bras le long du corps, mains ramenées sur le pubis) ne laissent guère de doute sur l’origine mérovingienne de ces sépultures; situées loin de l’église paroissiale, elles appartiennent vraisemblablement à un cimetière antérieur à la christianisation de ce terroir et dont l’existence n’était pas encore connue.

Le gouvernement de Normandie au XVIIe et au XVIIIe siècle, Partie 2, Tome 5 – par M. C. Hippeau.
CAHIER DE COURTONNE-LA-VILLE.
L’an 1789, le dimanche, premier jour de mars, à l’issue de la messe paroissiale de Courtonne-la-Ville, diocèse de Lisieux, après l’annonce faite au prône, son de la cloche et autres cérémonies en pareil cas observées, se sont assemblés les paroissiens, en vertu de l’assignation qui a été faite, le 22 du mois dernier, à Pierre Masselin, syndic de ladite paroisse, pour notifier auxdits paroissiens de nommer parmi eux deux députés pour porter, jeudi prochain, 5 de ce mois, à Orbec, à huit heures du matin, dans l’église des Capucins de ladite ville, le cahier de doléances, plaintes et remontrances qu’ont faites lesdits paroissiens; quoi faisant, ils ont nommé unanimement Pierre Masselin et Jean Rabaule fils Pierre, laboureur, pour représenter et se plaindre qu’il existe dans ladite paroisse une grande quantité de terrain non sujet à aucune imposition;
De ce qu’ils sont asservis à une banalité onéreuse de moulins, surtout dans des temps de cherté;
De ce que la milice les assujettit à des déplacements dispendieux ;
De ce qu’ils sont fatigués par les incursions des commis des fermes générales pour le sel, la viande, le tabac, les boissons, etc.;
De ce que l’ignorance des lois du contrôle les expose chaque jour il des condamnations d’amendes de double ou triple droit, lors même qu’ils n’ont eu aucune intention de frauder les droits du Roi;
De ce que, dans les marchés voisins, ils sont vexés par des demandes de droits d’entrée, coutume de péage et autres droits dont il leur est impossible de connaître le tarif et même la dénomination de ce qu’ils sont charges ;
De l’impôt du rachat de la corvée ;
De ce que les formalités judiciaires sont si longues, si dispendieuses et si obscures qu’ils n’osent se présenter aux tribunaux de la justice pour réclamer tours droits les plus légitimes et les plus certains;
De ce qu’ils sont privés et dépouilles d’armes à feu. et par là, dans l’impuissance de se défendre contre des malfaiteurs et bêtes féroces qui en voudraient à leur vie et à leurs propriétés;
De ce que les rentes seigneuriales sont sujettes depuis quelques années à des augmentations arbitraires, et demandent à s’en affranchir en payant au seigneur le denier vingt-cinq.
Tous lesquels articles ont été arrêtés et signés par le général de ladite paroisse, le jour et an que dessus.

Liste des citoyens envoyés à Paris, …, à la fête nationale … du 10 août 1793.
– Courtonne-la-ville. Jacques Faguet.

Bulletin de la Société des antiquaires de Normandie.
– Le château de Courtonne-la-Ville situé sur la route de Courtonne à St-Julien-de-Mailloc, rentre indubitablement dans la catégorie des travaux qui étaient occupés au VIe siècle. La motte, légèrement ovale en coupe horizontale, n’est pas creuse dans son état actuel, mais, je suis persuadé qu’elle l’était dans son état primitif. Elle est entourée d’une circonvallation ronde dans laquelle pénétrait au sud seulement un chemin creux, bordé à l’extérieur d’une autre butte ; après avoir parcouru la moitié de la circonférence extérieure de la première circonvallation, l’entrée de ce chemin se trouvait au nord sur une voie remplacée par la route actuelle et cette entrée était fortifiée de charpentes dont l’emplacement est marqué par un ravin. Entre Courtonne-la-Ville et cette motte dite du Robin, le plant d’une ferme porte des traces non équivoques de terrassements importants, (de Caumont, Cours d’Ant. V, 101).
– COURTONNE-LA-VILLE. La « Motte Robin ». Motte conique, à sommet cratériforme, de 10 mètres de hauteur. (De Caumont: Cours d’antiq., t. V, p. 100-101.)

Fichier dit « général » XVIIe-XVIIIe siècles.
ARCHER des GARDES du CORPS du Roi (office d’) – Vente par Estienne DESFOSSES écuyer, archer des gardes du corps du Roi sous la charge du Comte de Tresmes capitaine desdits gardes à Richard ALLABARBE sieur de la Rocque demeurant à Courtonne la ville vicomte d’Orbec en Normandie moyennant 2760 L.ts
Les changeurs du royaume sous le règne de Louis XI – Robert Favreau
Courtonne-la- Ville (Ch.-l. cant., arr. Orbec, Calvados) : Jean Le Mercier le Jeune, marchand (15-5-1481).

Inventaire sommaire des Archives départementales postérieures à 1790. Calvados.
– L. 424. (Liasse.) — 87 placards. 1792-1793. — Id. Doubles.
La société républicaine de Courtonne-la-Ville, chef-lieu de canton, annonce à la Convention qu’aussitôt l’arrivée du décret relatif à la levée des chevaux pour les armées, il a été mis à exécution.
– L. 596. (Registre.)— Grand format, 188 feuilleté, papier.
An II et IV —
17. Id., du 9, nomination de Robei-l-Nicolas Groult, comme commissaire à Courtonne-la-Ville, en remplacement de Gruchet, révoqué.

Préhistoire de Lisieux et de ses environs – Jean-Luc PIEL-DESRUISSEAUX
COURTONNE-LES-DEUX-EGLISES
Nous voici à l’est de Courtonne-les-Deux-Eglises, au sud de la D75d en contre-bas de la voie ferrée de Paris . Le sous-sol est riche en silex. Du loess apparaît en une longue bande ocre et c’est de cette couche que provient un matériel bien homogène. Ce sont des nucléus et des éclats de silex obtenus selon la méthode Levallois. Ce matériel est bien plus ancien que celui des stations précédentes et le débitage Levallois est apparu il y a plus de 6OO.OOO ans. Cette méthode consiste à préparer le bloc de silex et lui donner un volume permettant d’en détacher des éclats, parfois des lames, de forme prédéterminée.

Promenade dans le canton d’Orbec-en-Auge – R.GUIBLAIS.
Courtonne-la-Ville, qui était autrefois chef-lieu de canton, a été rattaché au canton d’Orbec par arrêté du 6 brumaire de l’an X (29 Octobre 1801).
Sous le règne de Louis XV la population de Courtonne-la-Ville comptait plus de 1000 habitants. Il y avait un tabellionnage et pendant quelque années, au moment de la Révolution, Courtonne-la-Ville fut même le chef-lieu de canton.
Au début du XI° siècle, Courtonne fut donné à l’Abbaye de Bernay, d’où son nom de Courtonne-l’Abbé qui lui fut donné au début du Moyen-âge. L’abbaye de Bernay avait le patronage de l’église, qu’elle conservera jusqu’à la Révolution.

3 – Archives ShL.

Prospections GRAPPA.
2 – COURTONNE-LES-DEUX-EGLISES (I.N.S.E.E. n0194)
A Courtonne-La-Ville: Substructions romaines signalées par M. d’Hacqueville, sans autre précison. Source – Note Cogrés archéologique de France – Lisieux. 1870, p.67
– LANNIER P. Les voies de communication antiques de la cité des lexovii, Mémoire de maîtrise dactylographié, Université de Caen, 1982, n° 20, p. 114.

Archives NEDELEC COMMUNES
– com.17.6 -Courtonne-la-Ville. Courtonne-les -Deux Eglises

Carnets de Charles VASSEUR : « analyses et transcriptions … »
– Sentence rendue l’an 1766 le lundi 30e jour de juin, à L’Hôtellerie en l’audience des pleds, tenue au prétoire ordinaire dudit lieu, devant Charles Le Boctey, chevalier, seigneur et patron honoraire de Moyaux et autres lieux, conseiller du Roy, vicomte-enquesteur, commissaire et examinateur en la vicomté dudit Moyaux entre : Messire Gabriel Joachim Dandel escuyer sieur de Souligny, seigneur de la Moissardière, bailly vicomtal civil et criminel, maire.. (?) et perpétuel, lieutenant général de police, maître particulier des Eaux et Forêts de l’ancien bailliage de Condé-sur-Noireau, et Nicolas Guillard, dépossédant le dernier au profit du premier, faute de paiement d’arrérages de rente dus à des tiers de la terre de Bois-Aurey, située à Courtonne-la-Ville.
(On y voit par les abornements que cette terre est située non loin de celle possédée maintenant par Monsieur Ed. Scelles. Que la rente viagère non payée avait été donnée le 6 novembre 1738 par François Dandel, escuyer, sieur de Souligny, oncle du plaidant décédé en 1740)
Sur quoi pris l’avis de Maistre Louis Cezard Delemperière, sieur de Corneville, conseiller et procureur du Roy en ce siège.

– Carnets de Charles Vasseur « Doyenné de Moyaux » :
Courthona abbatis – Curtona – S. Martinus de Cortonna villa

– Election de Lisieux sergenterie de Moyaux – 215 feux.
Sous l’invocation de St Martin
– Patronage:
XIV e Abbas de Bernayo
XVIIIe Abbé de Bernay
– Curés:
Ja.du Coudray 1764/1774
P.A Le Mercier 1783/1787
Vicaires. T.Frédet – Ph. Meslin
Prêtres de la paroisse. N. Maignen – F. Le Maignen
Clerc. — N. Maignen
Patron.L’abbé de Bernay. J. Jouen, procureur – F. Colombe

– Insinuations
– Chapelle de l’église de Courtonne la Ville, patron le plus proche du fondateur, revenus 14 livres.
Capella S. Francisci de Courtona, chapelle St Louis dite de St François, sous l’invocation de St Louis, patronage 14e siècle Petrus de Essartis
– Description de l’église du 15 septembre 1863
– La seigneurie ou baronnie de Courthonne, St Mards de Fresnes et le Planquey appartenait aux Religieux, abbé et Couvent de Notre Dame de Bernay. Elle s’étendait sur les paroisses environnantes notamment sur la Chapelle Hareng, suivant un contrat de vente du 26 février 1638.
– Guillaume de Courtonne fait des donations à l’Abbaye d’Ardennes en 1260(il s’agit des moulins de Lasson) (Léchaudé d’Anisy extrait des Chartes)
– Guillaume le Gouans, pour son fief assis à Courtonne, demeurant au bailliage de Rouen (Monstres du bailliage d’Evreux)
– Recherche de 1524
La paroisse de Courtonne la Ville : Jehan du Mouchel (bâtard)
– 1676 : Claude le Maignen, seigneur du Boscage, demeurant à Courtonne la Ville (sans qualification de noble homme ou écuyer)
– Une sentence des pleds de l’Hotellerie du 30 juin 1766 fait mention de la terre de Bois-Aurey, située à Courtonne le Ville, tirant vers le Planquey, laquelle appartenait à Messire Gabriel Joachim Dandel, écuyer, sieur de Souligny, seigneur de la Moissardière, bailli vicomtal civil et criminel, maire ( ?) nai ( ?) es perpétuel, lieutenant général de police, et maître particulier des eaux et forêts de l’ancien bailliage de Condé sur Noireau.

1782. – Archives SHL.
1F863 : 1782 : Courtonne la Ville et Le Planqueray : (relevé des Mutations pour les paroisses) (registre de comptes).

Achat du 11- 02-2003
Lot n° 82 PAYS D’AUGE, (8 DOCUMENTS PAPIER ET PARCHEMIN)
– COURTONNE LA VILLE, 1766, 2 parchemins, fieffe de terre plantée et masurée.

Voir le site: j.y.merienne.pagesperso Villes et villages du Calvados