Archives de catégorie : Communes

LIVAROT

NOTES sur LIVAROT – 14371

1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives de la ShL.
4 – Articles de Presse.

Archives du Calvados.
LIVAROT

I. Dioc. de Lisieux. – Baill, d’Orbec. Maîtrise d’Argentan. Siège d’un grenier à sel ( Établi par édit d’octobre 1725. ) – Gén. et int. d’Alençon; él. et subd. de Lisieux.
II. Distr. de Lisieux; ch. -1. de canton (Arrêté du 1er mars 1790).
III. 4 arr. communal (Arr. de Lisieux ); ch. – 1. de canton (Loi du 28 pluviôse an VIII et arrêté du 6 brumaire an X). Pop.: 2281-2220 hab. (1911). Sup.: 1212 hect. 49 a. 15 c.
ADMO Gale. Délibérations, depuis le 27 pluviôse an XII.
ÉTAT-CIVIL. Baptêmes, depuis le 25 novembre 1639.- Mariages et sépultures, depuis 1642.
Lacunes: baptêmes de 1651-1654, mariages de 1656-1659 , 1661-1667, sépultures de 1653-1667, actes de 1678. Audiences de contrats. 1655-1659. Élection d’officiers de la confrérie du Saint- Sacrement. 1718.
IMPOSITIONS. États de sections [( Sections A- F). 1792 ( Cah. , 147 fol. )
Voir aux Archives du Calvados les délibérations des municipalités communale et cantonale de Livarot. 14 août 1788-20 nivôse an VI (3 reg. ); affaires diverses. An IV- an VIII ( Liasse ). = Délibérations du Comité de surveillance. 10 octobre 1793-29 fructidor an II ( 3 reg. ); — correspondance active. 25 ventôse-2 thermidor an II (Reg. ): affaires diverses ( Reg. et liasse).

Dictionnaire Topographique Du Département Du Calvados C. Hippeau.
LIVAROT, chef.-1. de canton, arrondissement de Lisieux.
Livarou, 1137 (ch. de Robert de Thorigny). Livarrot, 1155 (pouillé de Lisieux, p. 54, 4).
– Livarrou, 1180 (magni rotuli, p. 27).— Livarroth, v. 1190 (ch. pour Saint-André-en-Gouffern,
n° 18). Livarrout, 1198 (magni rotul. scacc. p. 65, 2). Lyvarrout, 1320 (fiefs de la vicomté
d’Orbec). Livarroul, XIV siècle (ch. de Saint-André-en-Gouffern, n° 779). — Livaroh, xiv° siècle (ibid. n° 300). Lyvarot, Lyverrotum, xiv° siècle (pouillé de Lisieux, p. 54). — Liverrot, 1620 (carte de Le Clerc).
Par. de Saint-Ouen, patr. l’abbé du Bec; chapelle de la Pipardière.
Dioc. de Lisieux. Génér. d’Alençon, élect. de Lisieux, sergent. d’Orbec.
Monastère de religieuses bénédictines, fondé en 1650 par Léonor de Goyon-Matignon, évêque de Lisieux, et transféré à Vimoutiers en 1686 (Mémoires de Noël Deshays).
Le doyenné de Livarot, decanatus de Livarroto, dans l’archidiaconé de Gacé, comprenait: Sainte-Foy-de-Montgommery, Saint-Germain-de-Mont-gommery, Saint-Basile, Saint-Monne, le Mesnil-Hubert, Bellon, la Brevière, Pont-Allery, Livarot, le Mesnil-Germain, Prêtreville, Lisores, Bellouet, Sainte-Marguerite-des-Loges, Notre-Dame-de-Courson, les Moutiers-Hubert, Cheffreville, Fervaques, la Croupte, Auquainville, la Chapelle, Belleau,
Saint-Ouen-le-Houx, Saint-Aubin-sur-Auquainville, Saint-Pierre-de-Courson, la Chapelle-de-la-Feugerie, Saint-Jean-de-Livet, Tonnancourt, la Chapelle-Haute-Grue, les Authieux-en-Auge, le prieuré de Saint-Mathieu à Montgommery.
Baronnie relevant du roi. — Fief d’Ouilly, vavassorie Méry, à Livarot, relevant de la vicomté d’Orbec, 1320 (feux de la vicomté d’Orbec). — Manoir de la Pipardière, avec chapelle.
Angleterre (L’), vill. – Boucherie (Place De La), quart – Boutran, h. – Bruyère (La), h – Cauchetière (La), h – Champ-Monnet (Le), vill. – Costil (Le), h. – Cour-De-La-Croix-De-Pierre (La), h. – Cour-De-L’hermitage (La), h – Cour-Des-Rosières (La), h. – Cour-Lemière Ou Lenière (La), h – Cour-Viquesnel (La), h. – Friche (Le), h. – Guertière (La), h. – Mélinière (La), h – Mesnil-Imbert (Le), h –

1 – Bibliographie:

Livarot, La ferme d’Ouilly, CDMPA, pp. 191-193;
Livarot, Manoir de la Pipardière, PGMPA.
Bulletin de la Société Historique du Pays De Livarot. Bulletin 48 – 1° Semestre 2023. L’Eglise de Livarot.
Bulletin de la Société Historique du Canton de Livarot. Bilan des fouilles archéologiques à Livarot. N°13, juin 2003
BASSELIN Olivier: Bacchanale VII sur Livarot– Bulletin de la Société Historique du Canton de Livarot. N°9, juin 2005
BULLETIN DE LA SOCIETE HISTORIQUE DE LIVAROT, décembre 2007,n°18:Le Canton de LIVAROT dans la grande guerre (1914-1948)
CAUMONT Arcisse de: Statistique monumentale du Calvados.
COIGNARD Joël: La plaque Marcel Gambier à Livarot. Bulletin de la Société Historique du Canton de Livarot. N°9, juin 2003
COTTIN Michel: Les artisans du bois au début du XXe siècle dans le canton de Livarot. Bulletin du Foyer rural du Billot n°69, mars 2000.
DELEU Michel: Etude sur un registre de 1912, entreprise J.Giraud à Livarot. Bulletin de la Société Historique du Canton de Livarot. N°9, juin 2003
DELEU Michel: Le « colonel » fait son Livarot – Musée du Fromage. Bulletin de la Société Historique du Canton de Livarot. N°9, juin 2003
DELEU Michel: Guerre 1870-1871 dans le canton de Livarot; Bulletin de la Société Historique du Canton de Livarot. N°11, juin 2004.
DELEU Michel: La Loure. Bulletin de la Société Historique de Livarot. N° 14 – 2e semestre 2005.
DELEU Michel: Quelques curiosités livarotaises. Bulletin de la Société Historique du Canton de Livarot. N°9, juin 2005
DELEU Michel: Etude sur le recensement de la ville de Livarot1866. Bulletin de la Société Historique de Livarot. N° 14 – 2e semestre 2005.
DEVAUX Michel: La Comté en Pays d’Auge. Bulletin de la Société Historique de Livarot. N° 14 – 2e semestre 2005.
DORLEANS Christiane: Dans les jardins de mon père. Bulletin du Foyer rural du Billot – mars 2001 n°71.
DU BOIS Louis, cf VAUX DE VIRE d’Olivier Basselin, p. 218
DUMONT René, La prairie trop naturelle du Pays d’Auge septentrional dans Voyage en France d’un agronome.
DUPRE Philippe, « La machine à vapeur de Livarot », Histoire et patrimoine industriel en Basse-Normandie, n° 1.
DUPRE Philippe, Patrimoine industriel dans Isabelle JOUAN, dir., Pays d’Auge – Un terroir, un patrimoine – Guide des cantons de Lisieux II, Saint-Pierre-sur-Dives, Livarot, Orbec, (1989), pp. 17-18
DUVAL André: Notes sur Livarot du 25 juillet au 4 août 1944 par le curé doyen Pelpel; Bulletins de la Société Historique du Canton de Livarot. N°9, juin 2003, N° 10 décembre 2003 et n°11 de juin 2004.
Editions Flohic: le patrimoine des communes du Calvados, page 1105.
« L’énergie vapeur en Pays d’Auge au XIXe siècle », PAR, 37, N° 3, Mars 1987″
Les Nicolle (de Coutances). De la recette des tailles au marquisat de Livarot (début XVIIe siècle-1808″, Société d’archéologie et d’histoire de la Manche – Mélanges multigraphiés, 15e série, 1986, pp. 65-68
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Inauguration de l’école de Livarot le 15-09-1912: Bulletin du foyer rural du Billot – n°67, septembre 1999.
JOUAN Isabelle dir., Pays d’Auge – Un terroir, un patrimoine – Guide des cantons de: Lisieux II, Saint-Pierre-sur-Dives, Livarot, Orbec, s.l.s.d. Pays d’Accueil Sud-Pays-d’Auge (1989), 11 x 21, 81 p. 6 cartes h.t.
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LAJOYE Patrice: pierres sacrées, pierres à légendes. Bulletin Foyer rural du Billot n°78, juin 2002
LAJOYE Patrice: Contes et légendes du Pays d’Auge: La pierre tournante de Livarot. Bulletin du Foyer rural du Billot n°80, Décembre 2002..
LAMBERT Christian, En Pays Livarotais, par… dit « Mait’Jules », s.l.s.d. (Saint-Pierre-d’Entremont, 1991).
= Bibl. SHL. PA. 5.017
LECESNE Claude, « Notes d’histoire locale du dossier de Claude Lecesne », Paris-Normandie, vendredi 9, 12, 23 et 30 mars 1962, sq. Ces notes ne sont pas de Cl. Lecesne mais de l’abbé LECOURT(voir archives SHL)
LECESNE Claude, « L’histoire du manoir de la Pipardière », Paris-Normandie, 13 et 20 avril 1962. (voir archives SHL)
LE HIR Camille: Anais (Anais Guérin directrice d’école à Livarot) Bulletin de la Société Historique du Canton de Livarot. N°10, décembre 2003.
HERAULT-LARUE, Monographie de la commune de Livarot, m.s., s.d., (vers 1886),= A.D. Calvados
Origine des noms de communes du canton de Livarot – Marcel Lechopier
L’EXPLOITATION ANCIENNE DES ROCHES DANS LE CALVADOS: HISTOIRE ET ARCHEOLOGIE. Serv. dép. d’Archéologie. 1999.
LHONORE Lucienne (transcrit par J. TRAMBLAIS) Mes années noires. Bulletin de la Société Historique du Canton de Livarot. N°9, juin 2005
LOGRE Claude: Marques postales et oblitérations des bureaux de Livarot N° 82, juin 2003.
LOGRE Claude: Marques postales et oblitérations des bureaux de LivarotN° 84, décembre 2003.
MANEUVRIER Jack, « A propos de la Pipardière », Histoire et traditions populaires, N° 36, décembre 1991.
MANEUVRIER Jack, « Nous ne visiterons plus la Pipardière », PAR, 42, N° 3, Mars 1992.
MANEUVRIER Jack: Histoire d’Horloge à LIVAROT en 1892 Bulletin du Foyer rural du Billot n°62, juin 1998.
MANEUVRIER Jack: Livarot à l’époque révolutionnaire: les difficultés d’approvisionnement en grains BULLETIN DUFOYER RURAL DU BILLOT, Mars 2006, N° 93.
MANEUVRIER Jack: La pomme et le cidre en Pays d’Auge. BULLETIN DU FOYER
RURAL DU BILLOT, n° 36, décembre 1991.
MANEUVRIER Jack: Le manoir de la PIPARDIERE. Bulletin du foyer rural du Billot, n°35, septembre 1991.
« Manoir de la Pipardière », MSAN, t. XXVI, pp. 254-258
MONGE-DUVAL (Mme): Nos cloches, Bulletin de la Société Historique du Canton de Livarot. N°10, décembre 2003.
MONGE-DUVAL Yvette: Quand passait la troupe…avant 1930. Bulletin de la Société Historique du Canton de Livarot. N°12, décembre 2004.
NEUVILLE Louis de, « De la résistance à l’occupation anglaise dans le pays de Lisieux de 1424 à 1444 « , BSAN, t. XVI et t. à p. Caen, Delesques, 1893, in-4°, 48 p.; p. 24
PAUMIER S. et H.: La confrérie Saint Eloi à LIVAROT: bulletin du foyer rural du Billot n°71, septembre 2000
PAUMIER Henri: la confrérie de Saint Eloi à Livarot; Bulletin du foyer rural du Billot N° 72, décembre 2000.
PAUMIER S. et H.: Contribution à l’histoire du textile normand. Bulletin Foyer le Billot n° 42 page 39.
PAUMIER H.: Misères de la Ligue enregistrées à Livarot. Bulletin du Foyer rural du Billot, n° 73, mars 2001,
PETITJEAN Anne-Marie: Le château fort de Livarot. Bulletin de la Société Historique du Canton de Livarot. N°12, décembre 2004.
PETITJEAN Anne-Marie: Nos soldats de l’Ancien Régime Bulletin de la Société Historique du Canton de Livarot. N°9, juin 2005
PETITJEAN Anne-Marie: Une affaire qui fait couler beaucoup d’encre. (décès abbé Galle). Bulletin de la Société Historique de Livarot. N° 14 – 2e semestre 2005.
PETITJEAN Anne-Marie: Le Livarot des métiers du fer. Bulletin de la Société Historique de Livarot. N° 14 – 2e semestre 2005.
POREE chanoine André, Histoire de l’abbaye du Bec, Evreux, Hérissey, 1901, 2 vol.. In-8° rééd. Bruxelles, Culture et Civilisation,1980 rééd. I, 330,353, 563, 588
ROUFFIGNAC Aude de, « L’invention d’un monument: le manoir normand selon Gabriel Ruprich-Robert », Revue de l’Art, n° 27, Octobre 1994. photocopie, Class. rouge Construction Ndie.
SIMON, Topographie du Calvados. Vallée de Livarot, s.l. s.d. (Caen, Hardel). In-8°, 15 p.
SURTOUC Thibault: Les inhumations dans l’église paroissiale de Livarot. D’après les registres paroissiaux. BULLETIN DU FOYER RURAL DU BILLOT, Mars 2006, N° 93.
SURTOUC Thibault: Les inhumations dans l’église paroissiale de Livarot. D’après les registres paroissiaux. (1639-1792) BSHL n°59, décembre 2006. p.69.
TRAMBLAIS Jean: Ligne de Chemin de fer Ste Gauburge-Mesnil Mauger. Bulletin de la Société Historique du Canton de Livarot. N°11, juin 2004.
TRAMBLAIS Jean: Après l’Exposition (1933-1944). Bulletin de la Société Historique du Canton de Livarot. N°9, juin 2005
TRAMBLAIS Jean Après l’exposition (1933-1944) (dont Résistance) Bulletin de la Société Historique de Livarot. N° 14 – 2e semestre 2005.
BULLETIN DU FOYER RURAL DU BILLOT, n° 51, septembre 1995. Un brancard sur une table d’hospice: c’était Rommel perdant la bataille de sa vie.
BULLETIN DU FOYER RURAL DU BILLOT – Juin 2018 (n° 141) Le Manoir de la Pipardière
Voir:
Bulletin monumental de 1866 p.831 et suivantes
Mémoire des Antiquaires de Normandie tome XXIII p.63 n°334
Formeville II -XIII, XIV 273
Hippeau Gouvernement de Normandie VII p.454 à 463
Extraits de la Ste Historique de Lisieux 56
MSS 13905 p.38 folio 115
Eglise de Livarot
Normand du 26 juin 1869, 28 août 1869 et 13 novembre 1869
L’église de Livarot, Léon Puiseux et le Curé (Normand du 12 septembre 1868)
L. Du Bois – Vaux de Vire d’Olivier Basselin p.218
Jean de Livarot – Guide de Blois par la Saussaye p.144

2 – Pièces Justificatives:

Statistique Monumentale Du Calvados Par Arcisse De Caumont.
Notes de M. Ch. Vasseur.
Livarot, Liverotum, Livaroth.
Le bourg de Livarot a profité du mouvement qui pousse les habitants des campagnes à déserter les champs pour s’entasser dans les centres. De 1,100 habitants (213 feux), au XVIIIe siècle, sa population s’élève aujourd’hui à 1,386 habitants. Ce bourg, de l’élection de Lisieux, sergenterie d’Orbec, était le chef-lieu d’un doyenné de vingt cinq paroisses.
L’église, dédiée à saint Ouen, datait du XVe siècle. On y a fait, il y a quelques années, de grandes modifications.
Voici, d’abord, le plan de l’église telle qu’elle était en 1859.
M. Rouet à fait du portail un dessin qui dispense de toute description pour cette partie de l’édifice.
Une nef de quatre travées, divisées par des contreforts, un choeur à chevet pentagonal, le tout éclairé par des fenêtres ogivales flamboyantes, à un meneau, disposées à peu près symétriquement: tel est l’aspect extérieur. A l’intérieur, la nef est accompagnée de deux bas-côtés voûtés en pierre, avec nervures prismatiques. La nef centrale est voûtée en merrain, avec des sablières, des extraits et des poinçons richement sculptés de torsades, d’oves, d’imbrications et autres ornements caractéristiques du règne de François 1 er.
De nombreux blasons complétaient cette décoration, et conservaient la mémoire dès seigneurs -qui avaient fait exécuter ce beau travail.
La construction primitive de l’église remonte, au XVe siècle: elle se composait d’un choeur et d’une nef assez étroite et sans bas-côtés; la tour date de la même époque, de même; que la majeure partie de la façade occidentale; mais la tour, alors extérieure, flanquait au nord la, nef qui comprenait le, collatéral opposé et une partie seulement de la nef actuelle. Au XVIe siècle, l’église fut considérablement agrandie ou plutôt refaite presque en entier. On conserva le mur méridional, qui devint celui du bas-côté: de L’épître; les arcades ogivales portées sur des colonnes massives et le bas-côté du nord datent de cette époque, et la tour du clocher se trouva de la sorte enchâssée dans l’intérieur de la nef.
Il y a cinq ans, par l’initiative de M. le Curé, dit M. Ch.Vasseur, le vieux choeur, construit par les barons de Livarot, fut jeté bas et remplacé par une construction en briques et en plâtre, dessinant, en plan, un choeur Canqué de deux bas-côtés avec trois chapelles absidales. Je ne saurais dire quel style on a voulu donner à cette bâtisse
: il y en a pour tous les goûts, depuis le roman du XII° siècle jusqu’aux fioritures du règne de Louis XIV. On ne peut louer absolument rien dans ce travail par trop capricieux.
Le mobilier a été renouvelé. On voyait, auparavant, dans une des fenêtres du bas-côté nord; des restes d’un arbre de Jessé. Aux murs de la nef étaient appendus cinq panneaux de chêne sculpté, provenant peut-être d’un scamnum oblongum, seul siége permis à l’officiant par les règlements liturgiques. Ces panneaux représentent chacun un personnage en pied. J’ai cru y reconnaître: le Sauveur du monde, saint Pierre, saint Mathias, saint-Barthélémy, saint Jacques-le-Majeur.
On voyait aussi, dans la sacristie, une chaire à haut dossier, ou siège seigneurial sculpté à panneaux flamboyants, avec un blason parti d’Arces et de Ferrières. Il datait, comme les voûtes du choeur et de la nef, du commencement du XVIe siècle.
La cloche date seulement de 1803.
Le patronage de l’église de Livarot appartenait à l’abbaye du Bec. Il lui avait été donné, en 1155, par Guillaume Crespin.

Bourg et château.
— Le bourg de Livarot, situé au fond de la vallée de la Vie, sur une pente doucement inclinée vers l’ouest, doit sa principale importance au commerce du beurre et des fromages qui, de la plus grande partie de l’arrondissement, affluent à son marché.
L’existence de Livarot ne nous est connue que depuis la fin du XIe siècle. Un château-fort, dont nous aurons à parler, semble avoir été la première cause de son développement.
Pendant les siècles du moyen-âge, Livarot fut le centre d’une industrie considérable de forges et de clouterie: des bancs épais de mâchefer, que le sol renferme sur une grande étendue, témoignent de l’importance qu’eurent ses ateliers. Mais quand vinrent les longues et cruelles guerres des Anglais, Livarot, qui paraît avoir beaucoup souffert de leur fureur, vit décliner cette ancienne industrie, qui, après avoir langui quelque temps, a fini par être complètement abandonnée. Au XVe siècle, le bourg de Livarot était réduit à un nombre d’habitants peu considérable, comme on peut en juger par les dimensions exiguës de l’église paroissiale, construite à cette époque, et dont les portions utilisées dans les reconstructions subséquentes de cet édifice religieux permettent de calculer les dimensions primitives.
Le XVIe siècle, au contraire, fut pour Livarot une période de prospérité et de rapide accroissement, et, depuis cette époque, l’importance de ce bourg s’est développée à mesure que la culture des céréales, difficile et peu productive dans le pays accidenté qui l’environne, a fait place aux pâturages qui couvrent aujourd’hui toute la vallée de la Vie. La culture du pommier et la substitution de l’exploitation des vaches à lait à l’engraissement des boeufs ont contribué à augmenter cette prospérité; et Livarot est aujourd’hui le gage d’un commerce beaucoup plus considérable que le nombre de ses habitants ne pourrait le faire soupçonner.
L’industrie des fromages, sans être la plus importante, M. de Neuville, est celle par laquelle Livarot est le plus connu. On ne peut douter qu’elle ne soit fort ancienne: cependant, les fromages que l’on faisait autrefois dans la vallée de la Vie étaient ceux qu’on nommait alors angelots et qu’on connaît aujourd’hui sous le nom de fromages de Pont-l’Évêque; ce n’est que vers le commencement du XVIIe siècle que les fromages spécialement signés sous le nom de Livarot ont été mis en vogue.
Pendant un siècle et demi, ces fromages ont été fort réputés: sous le règne de Louis XV, M. de Maurepas était grand admirateur du Livarot. Mais, depuis cette époque, les fabricants de fromage ayant sacrifié la qualité pour obtenir plus plus beurre, cette variété, tout en devenant plus répandue, a perdu le suffrage des gourmets. Elle ne peut lutter, sous ce rapport, avec celle des fromages dits de Camembert, dont la fabrication, depuis peu d’années, s’est répandue dans tous les environs et est, en ce moment, dans l’état de prospérité le plus brillant. On attribue à tort l’invention de cette dernière qualité de fromages à Mme Harel, qui demeurait à Camembert, il y a une soixantaine d’années; elle a eu le mérite non moins grand d’en conserver seule la tradition, pendant un grand nombre d’années; mais les fromages de Camembert étaient connus au XVII° siècle: il en est fait mention dans le Dictionnaire géographique de Thomas Corneille, à l’article VIMOUTIERS.
L’histoire de Livarot s’identifie avec celle du château-fort qu’y a existé pendant plusieurs siècles et qui était le siège d’une baronnie. Ses plus anciens seigneurs furent les Crespins alors châtelains de Tillières; cette maison, depuis connu sous le nom du Bec-Crespin, a donné naissance à un maréchal de France. Guillaume Crespin, premier du nom, contemporain de Guillaume-le-Conquérant, donna à l’abbaye du Bec le droit de présentation à la cure de St-Ouen Livarot. Son petit-fils, Goscelin Crespin, confirma cette donation en 1155. Le fils de ce dernier, Guillaume Crespins troisième du nom, donna des propriétés à Livarot, à l’abbaye de St-André-en-Gouffern, qui posséda aussi en cette paroisse une chapelle, dite de St-André; détruite depuis trois siècles au moins, mais dont on distingue encore l’emplacement dans l’herbage dit de la Couture-St-André. La baronnie de Livarot sortit de la famille Crespin par le mariage d’Isabelle, fille de Guillaume Crespin, ci-dessus nommé, et d’É? de Harcourt, avec Robert du Neufbourg, baron d’Asnebeosd.
Celui-ci appartenait à une branche cadette de l’illustre maison des comtes de Beaumont et Meullent en France, Leicester, de Bedford et de Warwick eu Angleterre. Le Neufbourg conservèrent la baronnie de Livarot jusqu’à leur extinction qui eut lieu au commencement du XVe siècle.
Le règne du roi Jean fut, pour Livarot, une époque désastreuse.
Le château, étant tombé entre les mains d’un parti d’Anglais et de Navarrais, devint pour eux une place d’armes d’où ils sortaient pour piller et dévaster le pays environnant. Pendant plusieurs années ils réussirent à s’y maintenir: cette période vit la ruine et l’incendie changer l’aspect de la contrée. On assure que Du Guesclin vint en personne assiéger le château de Livarot, et qu’il ne put réussir à le prendre. Quoi qu’il en soit, les Anglais s’y maintinrent jusqu’en 1365, et n’en sortirent que par composition et en recevant une somme très-considérable. Soit qu’on ait alors voulu prévenir le retour de pareils désastres, soit qu’un second siège y ait eu lieu postérieurement, le château de Livarot fut démantelé vers cette époque et cessa d’avoir aucune importance militaire. Il n’en est point fait mention dans les guerres de la première moitié du XVe siècle.
Jeanne du Neufbourg, fille et héritière de Robert du Neufbourg et d’Alix de Tournebu, porta la baronnie de Livarot dans la maison de Ferrières, une des plus illustres de la province, par son mariage avec Charles, baron de Ferrières, de Préaux, de Thury, de Dangu, de Vibraye et Montfort-le-Rotrou, sous le règne de Charles VI. Les seigneurs de Ferrières possédèrent la terre de Livarot pendant environ cent ans; mais, au commencement du XIIe siècle, ils tombèrent en quenouille. Françoise de Ferrières, une des héritières de cette maison, eut en partage la baronnie de Livarot; elle épousa Antoine d’Arces, seigneur de la Bastie, gentilhomme dauphinois de la valeur la plus brillante, connu, dans son temps, sous le nom de Chevalier-Blanc. Envoyé par le roi François Ier en Écosse, pendant la minorité de Jacques V, Antoine d’Arces fut élevé à la dignité de vice-roi d’Écosse, mais une fin tragique vint bientôt mettre un terme à ses glorieux efforts en faveur de ce malheureux pays que le dangereux voisinage de l’Angleterre et la turbulence de ses barons tenaient plongé dans un état de confusion perpétuelle: tombé entre les mains d’Écossais révoltés, le seigneur de la Bastie fut cruellement égorgé.
Il laissait deux fils qui possédèrent l’un après l’autre, la terre de Livarot; car, bien que Nicolas d’Arces, l’aîné, seigneur de Ferrières, Livarot et Thibouville, eût laissé une fille de son mariage avec Anne Le Veneur, des arrangements de famille firent passer la baronnie de Livarot à Jean d’Arces, son frère, baron de la Bastie et de Condrieu. Celui-ci épousa Isabeau de Sillans, fille du seigneur de Creully: il en eut un fils et une fille; le premier, nommé Guy d’Arces, fut compté parmi les favoris de Henri III, sous le nom de Livarot; il mourut jeune encore , laissant, pour héritière, Jeanne d’Arces, sa soeur, mariée à André d’Oraison, seigneur de Solcilhas, chevalier de l’ordre et mestre de camp des vieilles bandes françaises. André d’Oraison, fils d’Antoine d’Oraison, vicomte de Cadenet et de Marthe de Foix Caudale, était descendu de Philibert d’Aqua, seigneur napolitain, qui, s’étant attaché à la fortune de la maison d’Anjou, fut exilé de sa patrie et se retira en Provence où la faveur du roi René, dont il était grand chambellan, lui fit épouser Louise d’Oraison, héritière d’une famille distinguée de cette province, aux noms et armes de laquelle sa postérité fut substituée. André d’Oraison fut l’auteur de deux branches de cette maison; l’aînée, celle des marquis d’Oraison Boulbon, resta en Provence, tandis que la cadette, celle des barons de Livarot, vint se fixer en Normandie où elle s’éteignit dans les premières années du XVIIIe siècle; ses membres ont porté les titres de marquis de Livarot et de Longchamp, barons d’Ouillie et seigneurs de Pontalery, PienCourt, Chiffreville et Héricourt; deux d’entre eux ont été successivement gouverneurs de Lisieux sous le règne de Louis XIV. L’héritière des barons de Livarot, du nom d’Oraison, fut Charlotte Élisabeth d’Oraison, mariée à Charles Nicolle, sieur de Briqueville, fils d’un receveur des tailles à Coutances: elle fut l’aïeule de Louis de Nicolle, marquis de Livarot, qui vendit cette terre en 1763, se réservant le privilège d’en porter exclusivement le nom. Ce dernier marquis de Livarot était maréchal de camp; il mourut à Londres, dans l’émigration, sans avoir été marié; il laissait deux soeurs: Louise Élisabeth de Nicolle, l’aînée, avait épousé François-Jean de Graindorge-d’Orgeville, baron de Mesnil-Durand et maréchal de camp; Henriette-Blandine de Nicolle, sa soeur, était mariée à Charles Guy du Bosch. La terre de Livarot, y compris les fiefs de Pontalery, Piencourt et autres qui en dépendaient, fut vendue à Mme de Lancize, pour la somme de 261,000 livres. Louis-Marc de Lauzière de Lancize était un officier distingué, originaire de l’Avranchin; il avait épousé, en premières noces, en 1736, Julie-Geneviève de Lyée de Tonnancourt, qui mourut bientôt sans postérité. M. de Lancize suivit Charles-Édouard en Écosse, comme capitaine d’une compagnie de cadets gentilshommes; puis, élevé au grade de colonel d’infanterie, il reçut un commandement important à la Martinique où il se remaria avec Mme de Ponthau, riche veuve créole. C’est au nom de cette dame, Catherine-Élisabeth Desvergers, et de Michel de Ponthau, son fils, que fut acquise la baronnie de Livarot. Mr.de Lancize fit construire, à peu de distance du vieux château, un long bâtiment en équerre, destiné à servir de dépendances au nouvel édifice qu’il projetait de lui substituer; mais ses plans ne furent pas mis à exécution: dès 1767, la terre de Livarot était de nouveau vendue, pour le prix de 310,000 livres, à Joachim-André-Louis Gossey, riche négociant et secrétaire du roi, qui, par cette acquisition, devint seigneur de Livarot, Pontalery, les Loges, le Quesnay, Carel et Piencourt. Mais les événements de la Révolution ayant causé la ruine de la maison Gossey, la terre de Livarot fut saisie par ses créanciers et, enfin, vendue en détail en 1816. Quelques années après, le vieux château était rasé jusqu’aux fondements: sur le terrain qu’il occupait, s’élève maintenant l’école communale des filles, tenue par les religieuses de la Providence.
Le château de Livarot, dont la construction primitive pouvait remonter au XIe siècle, était un des édifices féodaux les plus remarquables de la contrée: son enceinte, de forme circulaire, bâtie en pierres du grès le plus dur, soigneusement appareillées, était entouré de fossés profonds alimentés par la rivière de Vie: aussi, Livarot fut-il longtemps regardé comme une place très-forte. Mais, ce vieux château ayant été démantelé dans les guerres du XIVe siècle, il n’était resté de ses murs primitifs que des portions de hauteurs inégales sur lesquelles étaient venues s’appuyer plusieurs constructions en bois, dépourvues de tout ensemble et de toute régularité.
La partie la plus remarquable et la mieux conservée de cette ancienne demeure était un pavillon, ou tourelle, donnant accès dans la cour intérieure et où se trouvait autrefois un pont-levis. Suivant M. Guilmeth, la totalité de l’enceinte avait 252 pieds de circonférence en dedans des fossés.

La Pipardière.
— Le manoir de la Pipardière, dit Mr. Ch.Vasseur, assis au milieu de la vallée, sur le bord de la route de Lisieux, il ne doit pas remonter au-delà du XVIe siècle. Il est construit en bois, avec un étage en encorbellement. Un escalier monumental en pierre, placé en saillie sur la façade occidentale et abrité par un auvent, conduit aux chambres hautes. Sur le fronton de la petite fenêtre qui éclaire le dessous de l’escalier on trouve une date un peu fruste, j’ai cru être 1525.
Les sculptures des charpentes, dont voici un profil, répondent bien à cette date.
Les entre-colombages sont garnis de briques, disposées en dessins variés, et quelques fragments d’épis en terre vernissée couronnent encore les pignons des combles (Catalogue Des Collections de feu JW. E. RIDEL Comprenant Faïences & Porcelaines Anciennes Sculptures…Dont La Vente aura Lieu à Vimoutiers Orne: XVI° siècle. Epi émaux de couleurs, la base ornée de masques et figures chimériques, gaine à masques surmontée d’une vasque d’où hissent des fleurs et des masques au sommet, pélican ailes ouvertes. Provenant de la Pipardière, près Livarot, Calvados).
La chapelle est fort bien bâtie. Quoiqu’elle soit vraisemblablement du même temps que le manoir, elle offre tous les caractères du style flamboyant de la meilleure époque. Le dessin, de M. Bouet, peut dispenser de toute description.
Cette chapelle ne sert plus au culte, et elle a perdu tout son mobilier. Une belle tribune, dont l’appui se composait de panneaux sculptés, représentant les douze Apôtres, séparés par des pilastres cannelés, dans le goût de la Renaissance, vient d’être enlevée par le propriétaire et transportée dans l’église de Soquence; ces boiseries étaient remarquables.
La charpente, visible à l’intérieur, mérite une étude approfondie. Les entraits sont sculptés, sur toutes leurs parties, d’oves, d’entrelacs, et de ces capricieuses décorations familières aux artistes du règne de François Ier. Les sablières sont également sculptées, et quatre blochets dont l’extrémité figure des mascarons remplacent, aux angles de l’abside, les enrayures que l’on rencontre ordinairement. La charpente du clocher est restée aussi visible, jusqu’au haut de la flèche: l’oeil s’égare, non sans plaisir, au milieu de ce labyrinte de pièces de toute dimension, dont plusieurs sont sculptées, et dont l’ensemble est un magnifique spécimen de l’art du charpentier II faudrait un grand nombre de dessins pour en donner une idée (Notes de M. Ch. Vasseur.
Le fief de La Pipardière doit son nom à la famille Pipart, distinguée au XIIe siècle et qui a possédé aussi la terre de Manneville-la-Pipard, près de Pont-l’Évêque. Gilbert Pipart était dapifer de Milon Crespin, en 1107. Un de ses descendants épousa une fille ou petitefille de Goscelin Crespin, baron de Livarot, et il paraît en avoir reçu un démembrement de cette terre où il fit construire un manoir , qui fut nommé La Pipardière. Ce fief appartenait, en 1427, à Jean de La Haye, descendant par les femmes des Pipart.
Un de ses successeurs, Philippe de La Haye (1), sieur de La Pipardière, était en procès en 1542, contre Nicolas d’Arces, baron de Livarot, qui lui disputait lé droit d’avoir banc et séance dans le choeur de l’église de cette paroisse: ce procès, porté au Parlement de Normandie, ne fut terminé qu’en 1601, par un arrêt favorable aux prétentions des barons de Livarot. La famille de La Haye, alliée à celles de Hautermer, de Tournebu, de Courseulles, s’éteignit dans le cours du XVIIe siècle, dans la maison de Fresnel, qui a possédé la terre de la Pipardière, jusqu’à la Révolution. Elle à appartenu depuis à Mme de La Rivière, et est aujourd’hui la propriété de ses héritiers, MM. du Val de Bonneval.
(1) Le fief de La Pipardière dépendait de la terre de Livarot. En 1539 Philippe de La Haye tenait ce fief.
Pour les Seigneurs de la Haye de la Pipardiere, vivoit dans le14e siecle Jean de la Haye, compris dans le Catalogue de du Moulin, qui lui donne pour Armes: de gueules à 3 losanges d’or vuidées: & la Roque, trois macles d’or. Ce dernier parle de Louis de la Haye, Seigneur de la Pipardiere, qui épousa dans le sezieme siècle Anne de Tournebu par contrat devant les notaires de la vicomté d’Auge, le….

Château moderne.
— Le château de Neuville, situé sur le penchant du coteau qui domine le côté droit de la vallée, est un des plus considérables du département et des mieux situés: il a été construit en 1824, par feu M. le marquis de Neuville, pair de France, dans le style qui était alors à la mode: aujourd’hui on ferait quelque chose de plus léger dans un autre style; mais chaque époque a son goût et son cachet.
L’ancien château, dont il reste encore quelques parties près du nouveau , était précédé de deux tours cylindriques: l’une, destinée au colombier; l’autre était, dit-on, une chapelle. Elles portent les dates 1677 et 1678.
Deux épis émaillés couronnent les combles de cette construction et des tours.
Des sources limpides coulent de la partie supérieure du coteau et sont amenées dans les appartements du château: une végétation luxuriante distingue les plantations qui ornent le coteau. Du château, la vue s’étend sur une vallée magnifique et sur le bourg de Livarot.
M. le comte de Neuville, gendre de M. de Villèle, qui habite son château une grande partie de l’année, est un des hommes les plus recommandables, les plus désintéressés et les plus dévoués aux intérêts moraux et industriels du pays.
La population du canton lui a témoigné sa reconnaissance en l’appelant, il y a quelques années, à siéger au Conseil général.
M. de Neuville a deux fils qui habitent avec lui, et dont l’un, M. le vicomte Louis de Neuville, membre de la Société française d’archéologie, nous a fourni de précieux documents historiques sur les fiefs- du canton. C’est lui, qui, pour ne pas s’éloigner de son frère aîné, auquel appartiendra le château de Neuville, vient d’en faire construire un autre, sur le côté opposé de la vallée.

Le fief de Neuville, où se trouve le château dont nous parlons, doit son nom à l’ancienne famille de Neufville qui a elle-même pris le sien de Neuville-sur-Touque, commune du canton de Gacé. Le fief de Neuville paraît avoir d’abord fait partie d’un fief, nommé la Loisinière, possédé au XIIIe siècle par une famille de chevaliers, du nom de Loison.
Un peu avant 1550, il devint la propriété de maître Guillaume Maquerel, avocat à St-Pierre-sur-Dive, natif de Bellou, auquel il fut encore disputé: Robert de Neuville, seigneur des Loges, le revendiquait en justice, en 1570; mais il resta entre les mains de la famille Maquerel, qui prit le nom des Mogerets et fut anoblie, en 1637, clans la personne de Pierre des Mogerets, sieur de Neuville, avocat général à la Table de marbre de Rouen et maître des requêtes de la Reine. Les enfants de ce dernier donnèrent en échange, en 1675, contre des herbages situés à La Brevière, la terre de Neuville à Jacques Rioult, sieur d’Ouilly, fief dans lequel celui de Neuville était presque complètement enclavé.
Cette terre est restée, depuis, en la possession de la famille Rioult de Neuville, qui y fait sa résidence. Le fief de Neuville relevait de la seigneurie de Ste-Marguerite-des-Loges.

Le fief d’Ouilly, dont le manoir est situé dans un vallon au sud-est et à un kilomètre et demi du bourg de Livarot, doit son nom à la famille des seigneurs d’Ouilly-le-Tesson: aussi, ce fief était-il resté dans la mouvance féodale de cette seigneurie d’Ouilly, près de Falaise. Il avait originairement porté le nom du Val-Herboult, sans doute emprunté à une famille Herboult, qui subsistait encore à La Brevière, au XIIIe siècle.
Dans le cours du XIVe siècle, Richard d’Ouilly était seigneur du fief de ce nom, à Livarot. A la fin du même siècle, la terre d’Ouilly avait été démembrée: le manoir, le bois d’Ouilly et la plus grande partie du domaine utile étaient entre les mains de la famille Rioult, tandis que le corps du fief et les droits seigneuriaux étaient la propriété d’une branche cadette de la maison de Courcy.
Gabriel Quesnel de Coupigny, marquis d’Alègre, vendit en 1611 le fief d’Ouilly, pour 4,000 livres, à Jacques Rioult, qui le réunit ainsi au domaine qui en avait été séparé.

Le manoir d’Ouilly offre les caractères généraux des constructions en bois du XVI, siècle: son principal mérite est de porter une date certaine, le millésime 1518 étant gravé dans un cadran solaire en pierre se détachant en cartouche, d’une de ses massives cheminées. L’intérieur offre quelques traces des peintures murales qui le décoraient autrefois.
Ce manoir a été élevé par Pierre Rioult, fils de Jean Rioult, qui fit preuve d’ancienne noblesse devant Montfaut, dans la recherche de 1463 et père de Nicolas Rioult, qui de son mariage avec Agnès de Manoury eut pour fils un autre Pierre Rioult; celui-ci épousa en 1567 Catherine Toustain, des sieurs de Billy, dont il eut Jacques Rioult, devenu sieur d’Ouilly en 1611. Les Rioult avaient succédé à la famille d’Astin qui possédait des terres au Val-Herboult, aux XIIe et XIIIe siècles;, un de ses membres, Foulques d’Astin fut évêque de Lisieux sous le règne de saint Louis.

Livarot a servi de résidence, aux XVIe et XVIIe siècles, à des membres des familles Toustain de Billy, Le Vallois et de Cintrey. C’est à Livarot qu’est né l’abbé Dufresne, curé de Mesnil-Durand, député du clergé aux États-Généraux de 1789 et membre du côté droit à l’Assemblée constituante.

Pierre levée.
– Les hauteurs qui s’étendent à l’est de Livarot sont couvertes, sur une longueur de 3 kilomètres sur 1 kilomètre environ de largeur, par des bois appartenant à M. le comte de Neuville. Il s’y trouve, tout près de l’ancien chemin de Livarot à Fervaques, un menhir ou pierre-levée, cachée dans l’épaisseur du taillis. C’est une roche eu poudingue siliceux, de 2 mètres de hauteur environ, d’une longueur un peu moindre sur une largeur de 60 centimètres à peu près. Cette pierre est complètement brute, sauf une de ses faces latérales dont on semble avoir voulu faire disparaître quelques parties anguleuses à l’aide d’un instrument grossier. A une centaine de mètres plus au sud de l’autre côté du chemin, se trouvent quelques pierres de nature et de dimensions analogues, mais occupant une position horizontale.

Livarot. Il existe à 6OO m. environ à l’est de l’église un « Champ de Bataille ». (Cad., B, 48-52).

Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien Diocèse de Lisieux – PIEL L.F.D. .

176. – Le 8 sept. 1693, Me Daniel Delaunoy, apothicaire, bourgeois de Livarot, y demeurant, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Gabriel Delaunoy, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.

193. – Le 10 sept. 1693, furent ordonnés diacres: Jacques de Mannourv, sous-diacre de Livarot.

59. – Le 19 sept. 1093, furent ordonnés sous-diacres: Gabriel Delauney, acolyte de la parr. Livarot. Ordonnés diacre le 18 sept. 1694, dans l’église de Courbépine.

215. – Le 8 févr. 1695, dispense de bans pour le mariage entre Gilles Dufour, fils de feu Guillaume et de Jeanne Samson, natif de la ville de Cambray, d’une part, et de Françoise Aubert, fille de feu Henry et de Jeanne Rioult, de la parr, de Livarot.

95. – Le 4 fév. 1696, vu l’attestation du sr Lecoq, curé de Mesnil-Bascley, et du sr Manoury, vicaire de Livarot, dispense de bans pour le mariage entre Robert Puchot, sr de Baprey, fils de Nicolas Puchot, sr de la Rivière, et d’Anne Jamot, delà parr, de Cheffreville et demeurant
en celle de Mesnil-Bascley depuis trois ans, d’une part, et damlle Marie-Magdeleine de Montreuil, fille de Guillaume, en son vivant gendarme de la reine, et de damll Anne Lebourgeois, de lad. parr, de Livarot.

385. – Le 5 décembre 1696, vu l’attestation du sr Levalet, curé de Mittois, et de Me Jacques de Mannoury, pbrë, desservant la parr, de Livarot, et ayant célébré la messe paroissiale de Montpinçon en l’absence du sr curé de lieu, dispense de bans pour le mariage entre M. Nicolas Maintrieu, sr de la Poterie, avocat à St-Pierre-sur-Dives, fils de feu Guillaume, sr de la Poterie, et de feue Suzanne Delaunay, demeurant en la parr. de Mittois, d’une part, et damlle Marie de Philippes, fille de feu Robert de Philippes, Escr, sr des Acres, et de noble dame Françoise de Mannoury, de la parr, de Montpinçon. – Suit la dispense de temps, à
condition qu’il ne sera fait aucune noce ni assemblée.

433. – Le 18 févr. 1697, vu l’attestation du sr Aulney, curé de Livarot, dispense de bans pour le mariage de Robert Longis.

430. – Le 18 févr. 1697, vu l’attestation du sr Buisson, vicaire de Livarot, et du sr Lepetit, curé de la 2e portion du Mesnil-Germain, dispense de bans pour le mariage entre Gaspard Levillain, fils de Pierre, de lad. parr, de Livarot, d’une part, et damlle Léonore de Picquot, fille
de feu Pierre de Picquot, Escr, sr du lieu, demeurant au Mesnil-Germain.

105. – Le 8 août 1697, Pierre Samin, laboureur, demeurant à Livarot, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Marc Samin, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Fait en présence de Gaspard de Guyon, Escr, sr de la Motte, delà parr, de Ste Marguerite-des-Loges.

113. – Le 19 mai 1699, vu les attestations du sr Dubois, pbrë, curé de Vimoutiers, et du srAulney, curé de Livarot, dispense de bans pour le mariage entre Yves de Vaumesle, Escr
de Vimoutiers, fils de Jean de Vaumesle, Esc1, sr de Livet, et de noble dame Bonne Bourgouin, d’une part, et damlle Marie-Anne-Catherine de Fresnel, de la parr, de Livarot, fille de César de Fresnel, Escr, sr de la Pipardière, et de noble dame Marie de Saffrey.

4188. – Le 15 mars 1700, dispense de bans pour le mariage entre Jean-Antoine de Fresnel, chevr, seigr de la Pipardière, fils de Mre César de Fresnel, chv, seigr delà Pipardière, Viette et Vieux-Pont, et de noble dame Marie Saffrey, de la parr. de Livarot, d’une part, et damlle Catherine-Louise de Bonenfant, fille aînée de feu Mesre François de Bonenfant, chevr, seigr et patron de Magny, et de noble dame Marie-Antoinette-Nicolle de Gaurault du Mont, marquise de la Perrière, demeurant à Caen, parr. St-Jean.

380. – Le 26 décembre 1700, Guillaume Moullin, fils de César et de Marie Leroy, de la parr, de Livarot, reçoit la tonsure et les ordres mineurs.

649. – Le 20 oct. 1705, vu l’attestation du sr Mannoury, vicaire de Livarot, et du sr Férey, vicaire de Fervaques, dispense de bans pour le mariage entre Charles Lemonnier, apprentis méguicher, et damlle Catherine de Piquot, fille de feu Pierre de Piquot, Escr, et de damlle Anne Anfray, de la parr. de Livarot. – Les srs de Mesnil-Germain et de Sorteval, parens de lad. damlle, avaient mis opposition à ce mariage; mais cette opposition fut levée par sentence de l’officialité.

402. – Le 13 nov. 1707, Me Gabriel Aulney, pbfë, curé de St-Ouen de Livarot, gisant malade en son lit, donne sa procuration pour résigner sond. bénéfice entre les mains de N.S.-P. le pape en faveur de Me Jacques de Mannoury, pbre de ce diocèse; et attendu qu’il a desservi lad. cure pendant plus de 30 années, il se réserve une pension de 250 livres, plus la chambre placée sur la cuisine pour son logement.

481. – Le 9 décembre 1707, Me Jacques de Mannoury obtient en cour de Rome des lettres de provision de la cure de St-Ouen de Livarot, vacante par la résignation faite en sa faveur par Me Gabriel Aulney, dernier titulaire. Le 14 mars 1708, led. sr Jacques Mannoury prend possession de la cure de Livarot, en présence de Me Pierre Costard, pbfë, vicaire de lad.
parr.; Charles Lecomte, Escr, sr du Rouit, demeurant au Mesnil-Bacley, et autres témoins.

LIVAROT (Saint Ouen)
Curés.- G. Aulnay – J. de Mannoury.
Vicaires.- G. Buisson – J. de Mannoury – P. Costard.
Clercs. – J. de Mannoury – G. Delaunay – G. Moullin.
Seigneurs et notables.- D. Delaunay.- Aubert – C. de Piquot.
G. de Fresnel de la Pipardière – J.-A. de Fresnel.

310. – Le 16 janvier 1710, Jacques Lecordier, marchand, demeurant en la parr, de Bellouet, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Guillaume Cordier, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Fait en présence de Me Nicolas Bellière, pbfë, vicaire de N.-D.-de-Courson, et de Me Noël Pottier, chirurgien, demeurant à Livarot.

Noble dame Françoise-Elisabeth d’Oraison, baronne, châtelaine de Livarot, dame de Pontallery, des Loges, Cheffreville, Piencourt et autres seigneuries, vve de Mesre Charles de Nicolle, chever, seigr de Bricqueville et de Calmesnil

99. -Le 29 déc. 1711, Me François Grip, pbrë, chapelain delà chapelle St-Romain en la Cathédrale, expose en bailliage d’Orbec, qu’étant gradué nommé sur l’abbaye du Bec-Hellouin, il auroit été cy-devant pourvu de la cure du Bosc-Regnoult qui lui aurait été contestée parle sr Buissot, régent septennaire en l’Université de Paris et que le droit de celui-ci l’aurait emporté. Led. suppliant, ayant appris que la cure de Livarot, dépendant de lad. abbaye du Bec, était vacante du mois de juillet dernier, la requît de Mesre de Matignon, vicaire général de Lx. Celui-ci répondit qu’il était prêt d’accorder la collation dud. bénéfice. Le sr Grip, ayant obtenu des religieux du Bec sa présentation à lad. cure, reçut, le 25 juillet, L’Expediatur dud. sr vicaire général. Mais le secrétaire de l’évêché aurait dit que le seigr évêque lui avait défendu d’expédier le visa, fondant sa défense « sur un décret de
prise de corps dénoncé contre led. suppliant en l’année 1697; ce qui n’auroit pas du estre un obstacle à l’expédition dud. visa, puisque le sr suppliant fist apparoir sur le champ aud. secrétre d’une sentence du sr officiai, du 11 déc. 1703, rendue sur la (pfitation) d’une autre de l’année 1700 », donnée en bailliage d’Orbec, par laquelle il a été relevé de la première sentence, la partie adverse ayant été obligée de reconnaître son innocence et l’injustice de l’accusation. Mais tout cela fut inutile et led. secrétaire persista dans son refus. Cependant comme le temps de six mois accordé pour la prise de possession est sur le point
d’expirer, le sr Grip, « afin de ne pas déchoir de son droit », recourt à l’autorité du lieutenant-général aud. bailliage d’Orbec pour qu’il lui soit permis de prendre possession de la cure de Livarot ad conservationem juris; ce qui lui est accordé.
Le 30 déc. 1711, le sr Grip, demeurant en la parr, de Ste Honorine, près Caen, sur lad. autorisation du lieutenant général d’Orbec, prend possession de la cure de Livarot, vacante par la mort de Me Jacques de desservant lad. parr, de Livarot; Me Nicolas Vattier, sous-diacre, demeurant à Lx, parr. St-Jacques; Henry Pottier, chirurgien à Plasne, et plusieurs habitans de Livarot. « Comme les témoins estoient prêts à signer le présent acte de prise de possession, s’est à l’instant présenté dans la sacristye de lad. Eglise le nommé Noël Pottier, syndic de lad. parr, et bourg de Livarot, lequel paroissant tout ému et sans aucun sujet auroit dèffendu auxd. témoins de signer le présent acte, les ayant à cette fin intimidés et empeschés et mesme dit hauttement qu’ils luy faisaient plaisir de ne le pas (faire ?); ce que voyant iceux tesmoins se seroient tous retirés après avoir néanmoins esté interpellés de signer: ce qu’ils ont refusé fre (faire ?). »
Le mercredi 13 janvier 1712, led. sr Grip, ayant assigné les susdits témoins en bailliage d’Orbec pour s’entendre condamner à signer led. acte de prise de possession, led! sr Costard, pbfë, desservant lad. parr. s’excuse en disant qu’il est prétendant au même bénéfice-cure de Livarot; les autres, qu’ils sont les parents et amis dud. sr Costard.
Mre Paul de Vitrouil, Escr, sr des Hauttières, conser du roy, lieutenant particulier civil et criminel en la vicomte d’Orbec, après avoir pris l’avis de Me Pierre Deshays, conser du roy, lieutenant général du vicomte d’Orbec et premier assesseur en ce siège, de Pierre Motte, conser du roy, assesseur certificateur, ordonne que tous les « adjournez » signeront
l’acte de prise de possession « le vendredi suivant, 15 janvier, à dix heures du matin, devant la porte de l’église de Livarot », sans que cela puisse préjudicier aux droits dud. sr Costard.
Le vendredi 15 janvier 1712, tous les témoins présents à la prise de possession, se rendent, suivant lad. sentence du bailliage d’Orbec, devant la porte de l’église de Livarot pour signer l’acte de prise de possession, après avoir déclaré que lad. prise de possession avait été
faite canoniquement et dans les formes ordinaires.

136. – Le 24 juillet 1711, Me Guillaume Cousture, acolyte de la parr. de Livarot, constitues en sa faveur 150 livres de rente, afin de parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie par Me Nicolas Cousture, marchand boucher, père dud. acolyte, demeurant aussi à Livarot.
Le 19 oct. 1710, reçurent la tonsure et les ordres mineurs: Guillaume Couture, fils de Nicolas et de Françoise Vattier, de la parr, de Livarot. Le 19 sept. 1711, Mgr Philbert-Charles de Pas-Feuquière, faisant les ordinations générales à Lx, ordonne sous-diacres: Me Guillaume Cousture, acolyte de la parr, de Livarot

351. – Le 20 juin 1712, Me François Grip, pbrë du diocèse de Bayeux, chapelain de la chapelle St-Romain, en la Cathédrale de Lx, ayant requis, du seigr abbé du Bec-Hellouin, en sa qualité de gradué, sa nomination à la cure de Livarot, vacante par la mort de Me Jacques
de Mannoury, pbrë, dernier titulaire, le seigr évêque lui donne la collation dud. bénéfice.
Le 14 juillet 1712, led. sr Grip, demeurant en la parr, de S16 Honorine, près Caen, ayant déjà pris possession de la cure de Livarot, le 30 décembre dernier, ad conservalionem juris, prend de nouveau possession de lad. cure, en présence de Me Pierre Costard, pbrë,
desservant cette parr.; Me Marc Samin, pbrë habitué en lad. église; Me Adrian Chaumont; Me Charles Camus, acolyte, et autres témoins demeurant aud. lieu.

337. – Le 9 déc. 1712, vu l’attestation du sr Costard, vicaire de Livarot, dispense de bans pour le mariage entre Jean-Louis Rioult, sr de Marencourt , capitaine au régiment de Soupas, fils de feu M. M. Pierre Rioult et de Jeanne Pollin, d’une part, et damlle Anne de
Montreuil, fille de feu Guillaume de Montreuil, vivant gendarme de la feue reine, et de dame Anne Le Bourgeois, d’autre part, tous deux de Livarot.

133. – Le 25 juillet 1713, Me Pierre Morand, pbrë, vicaire de Mallouy, pourvu de la cure de Livarot, vacante par la mort de Me François Grip, pbrë, dernier titulaire, prend possession dud. bénéfice, en présence de Me Noël Pottier, syndic, et autres habitants de lad.
paroisse.

590. – Le 23 janvier 1714, dispense de bans pour le mariage entre Nicolas Rioult, Escr, seigr de Neuville, de Douilly et autres lieux, ancien capitaine de dragons, de présent en sa terre de Neuville, parr. de Livarot, et demeurant à Paris, parr. St-Jacques-du-Haut-Pas, fils de feu Jacques Rioult, Escr, seigr de Douilly, Neuville, Vaumeslin, de Villiers-la-Garenne, du Pont-de-Neuilly et du Haut et Bas Roule, et de noble dame feue Marie de Frémont, d’une part, et damlle Cécile-Adrianne du Houlley, demeurant à Courson, fille d’Adrian du Houlley, Escr, seigr de Courtonne, Courson, et autres lieux, de présent en sa terre de Courson,
et de noble dame Anne Le Metais, d’autre part.

13. – Le 16 février 1714, Me Pierre Morand, pbfë, vicaire de Mallouy, Me ès-arts en l’Université de Caen, requiert des abbé et religieux du Bec-Hellouin, en parlant à Dom Claude Rambault, célérier de l’abbaye, sa nomination à la cure de St-Ouen de Livarot, dépendant de lad. abbaye, et vacante par la mort du dernier titulaire, décédé le
25 janvier dernier. Le P. Rambault répond que lad. nomination appartient au seigr. abbé.

Le 9 mars 1714, Mre Léonor de Matignon, docteur de Sorbonne, abbé commendataire du Plessis-Grimoult, vicaire général de Lisieux, vu lad. réquisition, donne aud. sr Morand la collation delà cure de Livarot, vacante par la mort de Me François Grip, dernier titulaire.

58. – Le 17 mars 1714, le banquier expéditionnaire en cour de Rome atteste que, le 29 janvier dernier, il a envoyé la demande de la cure de Livarot, faite par Me Pierre Costard, pbrë de ce diocèse, et que le 20 février suivant, la cure a été accordée par le pape.

380.- Le 20 sept. 1715, reçurent la tonsure et les ordres mineurs: Me Pierre Lescuyer, de la parr. de Livarot. Ordonnés sous-diacres le 18 sept. 1717. Ordonnés diacre Le 8 avril 1719.
Le 8 sept. 1717, titre clérical fait en faveur de Me Pierre Lescuier, acolyte, par Guillaume et Jean Lescuier, bourgeois de Livarot.

421. – Le 1er sept. 1716, Me Richard Gaultier, notaire royal au siège de Livarot et y demeurant, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Richard Gaultier, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.

37. – Le 20 fév. 1719, vu l’attestation du sr Morand, curé de Livarot, et du sr Besley, vicaire de Tortisambert, dispense de bans pour le mariage entre Luc Varin et Jeanne Vasse.

380. – Le 29 oct. 1719, reçurent la tonsure: Isaïe Puchot, fils de Robert et de Marie-Magdeleine de Montreuil, de la parr, de Livarot.

653. – Le 3 sept. 1720, titre clérical fait en faveur de Me François Liégeard, acolyte, par Jacques Tellot, marchand, de la parr. de Livarot.

505. – Le 16 juillet 1721, dispense de bans pour le mariage entre Philippe Cocquerel, fils de feu Pierre Cocquerel, sr du lieu, et de dame Jacqueline Rioult, d’une part, et damlle Marie-Elisabeth de Montreuil, fille de feu Guillaume de Montreuil, gendarme de la reine, et de feu
damlle Anne Lebourgeois, d’autre part, tous deux originaires de la parr, de Livarot, et lad. damlle y résidant depuis un mois après, avoir demeuré à Gacey.

122. – Le 29 oct. 1722, François Legrand, fils de François et de Magdeleine Duval, de la parr. de Livarot, reçoit la tonsure et les ordres mineurs.

252. – Le 18 mai 1723, dispense de bans pour le mariage entre Louis Dubosc, Escr, consl. du roy, notaire-secrétaire au parlement de Rouen, fils de Me Jacques Dubosc, procureur en la cour des Comptes, Aides et Finances de Rouen, d’une part, et damlle Françoise Toucquet, fille du feu sr Maurice Toucquet et de Marie-Magdeleine Vattier, de la parr, de Livarot.

678. – Le 6 mars 1724, titre clérical fait en faveur de Me Louis Jobey, acolyte de St-Jacques de Lx, par François-Gabriel Jobey, marchand, demeurant à Livarot.

693. – Le 29 oct. 1724, Michel Le Gallois, fils de Guillaume et de Marguerite Mondé, de la parr. de Livarot, reçoit la tonsure et les ordres mineurs. Le 30 août 1725, Guillaume Le Gallois du Vivier, marchand, bourgeois de Livarot, constitue 150 livres de rente en faveur de
son fils, Me Michel Le Gallois, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.

LIVAROT (Saint Ouen)
Curés. – J. de Mannoury – F. Legrip. – P. Morand – P. Costard.
Vicaires. – P. Costard – G. Couture.
Prêtres de la paroisse. – M. Samin – P. Lescuier.
Clercs. – G. Couture – C. Camus – R. Gaultier – M. Le Gallois du Vivier – F. Legrand – P. Lescuier – I. Puchot.
Patron. – L’abbé du Bec.
Seigneurs et notables. – Ph. Cocquerel – Pre Cocquerel – J.-A. de
Fresnel de la Pipardière – R. Gaultier – G. de Montreuil – N. Potier – R. Puchot
– M. Regnoult – J.-L. Rioult de Marencourt. – – P. Rioult – Jq Rioult de Douilly – N. Rioult de Neuville – F. Toucquet-Mannoury.

88. – Le 28 mars 1726, Me Jean-Jacques Mannoury, acolyte de Livarot, représenté par Gabriel Jobey, marchand dud. lieu, se constitue 150 livres de rente afin de parvenir aux ordres sacrés.

358. – Le 12 juin 1727, la nomination à la chapelle de la Pipardière en la parr. de Livarot, appartenant au seigr du lieu, Mesre Jean-Antoine de Fresnel, chevr, seigr et patron de Périers et d’Anguerny, seigr de Mathieu et de la Pipardière, nomme à lad. chapelle, vacante
par la mort de Me Nicolas Lechevalier, dernier titulaire, la personne de Me Pierre Lécuier, pbfë de Livarot. Le 13 juin 1727, le seigr évêque donne aud. sr Lécuier la collation dud. bénéfice. Le 27 juin 1727, le sr Lécuier prend possession de la chapelle de N.-D. de là Pipardière.
Cette chapelle était située sur l’emplacement de la gare de Livarot. Elle était fort belle et datait des premières années du XVIe siècle. Elle fut démolie en 1879, lors de la construction du chemin de fer.

635. – Le 22 fév. 1729, dispense de bans pour le mariage entre Charles Delamare, fils de Me Charles Delamare, receveur des domaines de Pontaudemer, et de dame Louise Lenormand, de la parr. de N.-D.- du-Pré, d’une part, et damlle Marie-Louise Delaville, fille de Me François Delaville, conser du roy, receveur des gabelles de Livarot, et de dame Marie-Louise Tisserand, de lad. parr. de Livarot.

696. – Le 9 mai 1729, dispense de bans pour le mariage entre Jean-Baptiste Potier de Buttenval, fils de feu Noël Potier, chirurgien, et de Magdeleine Philippes, de la parr, de Livarot, d’une part, et damlle Marie-Anne Puchot, fille de Robert Puchot, sr du Baspré, et de dlle Marie-Magdeleine de Montreuil, de la parr, de St-Marguerite-des- Loges.

788. – Le 18 juillet 1729, dispense de bans pour le mariage entre Mre Jean-Antoine de Fresnel, chevr, seigr de la Pipardière, seigr et patron de Périers et d’Anguerny, fils de feu Mre César de Fresnel, chevr, seigr de la Pipardière, et de dame Marie de Saffrey, de la parr, de Livarot, d’une part, et dame Catherine de Médine, veuve de Charles Le Mancel, Escr, seigr et patron honoraire de Moyaux et autres seigneuries, fille de feu Scipion-Lanfranc de Médine, Escr, seigr des Mares, Valtot et autres lieux, et de noble dame Madeleine Dumoncel, de la parr, de Valtot.

958. – Le 19 oct. 1710, Charles Camus, fils de Jacques et de Catherine Le Vallet, de la parr. de Livarot, reçoit la tonsure et les ordres mineurs. Le 16 juillet 1730, led. sr Camus, clerc acolyte, obtient en cour de Rome, sous la forme de per ohitum, des lettres de provision de la chapelle St-Denis, en la Cathédrale, vacante par la mort de Me Alexandre d’Erneval, dernier titulaire. Le 17 oct. 1730, Mre Jacques de Vimont, pbrë, bachelier en théologie de l’Université de Paris, chanoine prébende de Bourguignoles, se trouvant chanoine de semaine, donne son visa auxd. lettres de provision. Le 20 oct. 1730, led. sr Camus est mis en possession de la chapelle St-Denis par le ministère de M. le doyen.

1398. – Le 15 juin 1733, dispense de bans pour le mariage entre François-Claude-Antoine Rémy, notaire de Compiègne, fils de feu Me Jean-François Rémy, demeurant depuis six mois à Livarot, d’une part, et dlle Reine Kapfrein, fille de feu Gabriel Kapfrein et de dlle Marie Desportes, originaire de la ville de Donanaert, en Allemagne, et demeurant aussi depuis six mois à Livarot.

1563.- Le 17 févr. 1725, Me Michel Le Gallois, acolyte du diocèse de Lx, est reçu Me ès-arts en l’Université de Caen. Le 13 mars 1726, led. sr Le Gallois, sous-diacre, âgé de vingt-deux ans, obtient des lettres de quinquennium du recteur de lad. Université. Le même jour, il est nommé par icelle sur les archevêchés et les chapitres de Paris et de Rouen; sur les évêchés et les chapitres de Chartres, Bayeux, Coutances, Avranches, Evreux, Séez et Le Mans, ainsi que sur bon nombre d’abbayes et de prieurés de ces diocèses. Le 16 juin 1734, le sr Le Gallois, pbfë de la parr, de Livarot, fait signifier ses noms et grades aux religx de St-Evroult.

1567. – Le 16 juillet 1734, dispense de bans pour le mariage entre Michel-Louis Rioult, marchand, fils de feu Jean-Louis Rioult, sr de Marencour, capitaine au régiment de Soupart, conser et procureur du roy en l’hôtel-de-Ville de Livarot, et de damlle Anne de
Montreuil, de la parr, de Livarot, d’une part, et dlle Françoise Gondouin, fille de Michel Gondouin, sr des Portes, et de dame Françoise Chambry, de la parr, de St-Jacques de Lx.

158. – Le 3 janv. 1736, dispense de bans pour le mariage entre Germain-Jean-Baptiste Delaville, conser du roy, receveur du grenier à sel de Livarot, fils de Me François Delaville, conser du roy, ci-devant aussi receveur du grenier à sel dud. lieu, et de feue dame Marie-Louise Tisserand, de la parr, de Livarot, d’une part, et damlle Marie-Anne Hérin de Navarre, fille de feu Jean-Baptiste Hérin de Navarre, officier du roy dans la grande Fauconnerie, et de dame Gabrielle Renaud, de la parr, de N.-D. de Châlons en Champagne.

319. – Le 19 févr. 1737, dispense de bans pour le mariage entre Charles Duchemin, Escr, sr de Familly, fils de feu Charles Duchemin, Escr, sr de Clairfontaine, et de noble dame Jacqueline de Huldebert, de la parr. de Champosoult, d’une part, et dlle Magdeleine Allaire, fille de feu Pierre Allaire, marchand, originaire de Livarot et demeurant depuis plusieurs années à Vimoutiers.

346. – Le 17 févr. 1737, Louis Chasle, sr de Launey, marchand, bourgeois de Livarot, y demeurant, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Eustache Chasle, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie par Me Michel Le Gallois, pbfë, et Michel Chasle, marchand, demeurant à Livarot.

441. – Le 8 oct. 1737, dispense de bans pour le mariage entre Me Henry Pottier, fils de feu M9 Noël et de feue Magdeleine Phi lippes, de la parr, de Livarot, d’une part, et noble damlle Jacqueline-Louise de Mannoury, fille de François de Mannoury, Escr, sr des Loges, et de feue noble dame Anne-Geneviève de Mannoury, de la parr, de Heurtevent.

511. – Le 2 nov. 1732, Eustache Chasles, fils de Louis et de Jeanne Paisant, de la parr, de Livarot, reçoit la tonsure et les ordres mineurs à Lx, des mains du seigr évêque de St-Paul-Trois-Châteaux. Le 25 févr. 1738, led. sr Chasles, sous-diacre, est reçu Me ès-arts
en l’Université de Caen. Le 26 févr. 1738, Ied. sr Chasles, Agé de vingt-huit ans, obtient des
lettres de quinquennium du recteur de lad. Université. Le même jour, il est nommé par icelle sur les archevêchés et les chapitres de Paris, Rouen, Tours et Bourges; sur les évêchés et les chapitres de Meaux, Chartres, Blois, Orléans, Beauvais, Bayeux, Lisieux, Coutances, Avranches, Séez, Evreux, Le Mans, Angers, St-Malo, Rennes et Dol, ainsi que sur bon nombre d’abbayes et de prieurés de ces divers diocèses. Le 18 avril 1738, Me Eustache Chasles, diacre, Me ès-arts en l’Université de Caen, demeurant à Livarot, fait signifier ses noms et grades au seigr évêque et au Chapitre de Lx.

239. – Le 13 juill. 1740, dispense de bans pour le mariage entre Guillaume Puchot, Escr, sr de Chanval, capitaine d’infanterie, fils de Robert Puchot, sr de Baspré, et de noble dame Magdeleine de Montreuil du Bourget, de la parr, de Livarot, et demeurant depuis quatre ans en la parr, de Biéville, d’une part, et noble damll. Marguerite-Dorothée Aubert, fille de Jacques Aubert, Esc., sr de Boistonney, et de noble dame Renée-Elisabeth Toustain, de la parr. de Mirebel.

198. – Le 4 avril 1742, la nomination à la chapelle de N.-D. de la Pipardière, sise en la parr, de Livarot, appartenant au seigr du lieu, Mesr.Pierre de Fresnel, chevr, seigr et patron de Périers, Anguerny, seigr de Mathieu, la Pipardière et autres lieux, nomme à lad. chapelle,
vacante par la mort de M6 Pierre Lescuyer, pbrë, dernier titulaire, la personne de Me Michel Le Gallois, pbrë habitué en l’église de Livarot. Donné à Caen, au « logis » dud. seigr présentateur. Le 10 avril 1742, les vicaires généraux du seigr évêque donnent aud.
sr Le Gallois la collation dud. bénéfice. Le 15 avril 1742, le sr Le Gallois prend possession de la chapelle de la Pipardière, en présence de M6 Pierre Morand, pbrë, curé de St-Ouen
de Livarot; Me Gilles Droulin, pbrë, vicaire dud. lieu; Pierre Desdouets receveur de M. de Fresnel, demeurant à Livarot, et autres témoins.

201. -Le 20 août 1744, Guillaume Lescuyer, marchand, bourgeois de Livarot, y demeurant, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Guillaume Lescuyer, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.

10. – Le 17 nov. 1744, dispense de bans pour le mariage entre Mesre Charles-Guy du Bosc, chevr, seigr de la Cour-Bournevillle et du Jarrier, fils de feu Guy du Bosc, seigr de la Cour-Bourneville et du Jarrier, et de feue noble dame Marie-Anne Lefort de Bonnebosc, de la parr. de Manneville, diocèse de Rouen, d’une part, et noble damlle Henriette-Blandine Nicole de Livarot, fille de Mesre Jacques Nicole, chevr ,seigr et patron de Livarot, Pontalery, St-Marguerite-des-Loges et autres lieux, mestre-de-camp de dragons, chevalier de l’Ordre militaire de St-Louis, et de noble dame Jeanne-Françoise Davy de Vesines, de la parr, de Livarot ( morte au château de Mesnil­Durand en Normandie, dans sa 75.° année).

356. – Le 16 sept. 1748, vu le certificat du sr Morand, curé de Livarot, et du sr Loutreuil, vicaire et desservant de St-Germain-de-Livet, dispense de bans pour le mariage de Jean-Baptiste-Louis Vaumesle et d’Anne Trabot.

LIVAROT (Saint-Ouen)
Curé. – P. Morand.
Vicaires. – P. Legrand -G. Droulin.
Prêtres de la paroisse. – P. Lescuyer – M. Le Gallois.
Clercs. – C. Camus – E. Chasle – G. Lescuyer – J.-J. Mannoury.
Seigneurs et notables.- C.-G.duBosc – F. Delaville (et non Deville) – J.-B. Delaville –
P. Desdouets – C. de Fresnel – J.-A. de Fresnel – J. Manson – I. de Montreuil – J. Nicolle de Livarot – F. Petit – G. Puchot – R. Puchot – J.-B Pottier – N. Pottier – F.-C.-A. Remy – J.-L. Rioult de Marencourt – M.-L. Rioult.
Chapelle de la Pipardière (N.-D.) – Chapelains. – N. Le Chevalier – P. Lescuyer- M. Le Gallois.
Patron. – Le seigneur du lieu. – J.-A. de Fresnel – P. de Fresnel.

80. – Le 16 juin 1749, dispense de bans pour le mariage entre Pierre-Louis-Antoine Desdouets, conser du roy et son contrôleur au grenier à sel de Livarot, fils de feu Jean-Antoine Desdouets et de Marie-Anne Desmarais, d’une part, et damll Louise-Félicité-Perpétue Brière, fille de feu Pierre Brières, sr des Haudouaires, et de dame Jeanne-Marguerite Legallois, tous deux de la parr, de Livarot.

186. – Le 12 août 1751, Pierre Dutrait, fils de feu Michel, demeurant à Livarot, constitue 150 livres de rente en faveur de Me Michel Dutrait, son frère, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacres.

211. – Le 11 janv. 1752, dispense de bans pour le mariage entre Joseph Devaux, fils de Joseph Devaux, officier de Son Altesse royale Mg. le duc d’Orléans, et de dame Marie Blanchard, de la parr, de Vimoutiers, d’une part, et Marie Delamarre, fille de Jacques et de feue Anne-Charlotte du Boullay, de la parr, de Livarot. Ce mariage fut célébré en l’église de Ste Marguerite-des-Loges.

331. – Le 29 déc. 1753, Jacques et Henry Dufresne, père et fils, marchand, bourgeois de Livarot, y demeurant constituent 150 livres en faveur de Me Jacques Dufresne, acolyte, leur fils et petit-fils, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie par
Me Pierre-Louis-Antoine Desdouets, conser du roy et son contrôleur au grenier à sel de Livarot, et Pierre Brières, sr des Hautdouaires, marchand, bourgeois de Livarot, y demeurant. Fait et passé à Livarot, en la maison de Me Michel Legallois, pbrê, titulaire de la chapelle de la Pipardière.

358. – Le 15 juillet 1754, Me Pierre Morand, pbrë, curé de Livarot, âgé de 70 ans et devenu infirme, donne sa procuration pour résigner sa cure entre les mains de N.-S.-P. le pape en faveur de ME Jacques Chastel, pbrë de ce diocèse (parr. de Crouttes), et vicaire de Livarot. Il se réserve toutefois une pension viagère de 400 livres et une partie du presbytère et du jardin. Fait et passé au manoir presbytéral de Livarot, en présence de M9 Jean Provost, curé de St-Michel-de- Livet, et de Me Thomas Maheut, curé du Mesnil-Bacley. Le 5 août 1754, led. sr Chastel obtient en cour de Rome des lettres de provision dud. bénéfice de Livarot.
Le 16 sept. 1754, le seigr évêque donne son visa auxd. lettres de provision.
Le 27 sept. 1754, le sr Chastel prend possession de la cure de Livarot, en présence de M6 Michel Le Gallois, pbrë, chapelain de la Pipardière; Me Michel Dutrait, diacre; Me Jacques Dufresne, sous- diacre; Alexandre Josse, receveur des Aides au département de Livarot,
et autres témoins.
Quand, le 5 février 1791, il s’agit de prêter le serment constitutionnel, Mr Chastel, curé
de Livarot, était retenu au lit par la maladie depuis six semaines. Il promit à la municipalité
de jurer quand il serait guéri, Le 27 mars suivant, se trouvant en convalescence, il
prêta le serment pur et simple à la Constitution civile du clergé et resta à la tête de sa
Paroisse. Le 7 octobre 1792, il prêta de plus le serment de Liberté et d’Egalité, et enfin
celui de haine à la royauté en 1797. Il passa à Livarot tout le temps de la Révolution et y
touchait encore en l’an VIII la pension que la Nation servait aux prêtres assermentés.
Après le Concordat, M Chastel ne parait pas avoir repris les fonctions ecclésiastiques. Son
nom ne se trouve pas à l’évêché sur la liste des prêtres en communion avec l’évêque de
Lx en 1802, ni plus tard dans le nécrologe de L’Ordo. Les registres de l’église de Livarot
nous apprennent qu’il demeura dans cette paroisse après la Révolution et qu’il y
mourut sans sacrements le 14 février 1809. On ne lui refusa cependant pas la sépulture
chrétienne. Archives de l’évêché de Lx et de l’église de Livarot. – Arch. du Calvados.

83. – Le 27 févr. 1755, Noël Tellot, sr du Pont, marchand, demeurant à Livarot, constitue 150 livres de rente en faveur de Me Daniel Varin, acolyte de la parr, de , afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Fait et passé à Livarot, en présence de Jean Gérard, maître d’école, demeurant à Livet-le-Baudouin, et autres témoins.

330. – Le 19 mars 1756, Philippe Le Charpentier, marchand, demeurant à Livarot, constitue 150 livres de rente en faveur de Me Gabriel Deraine, acolyte de lad. parr., afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Fait et passé à Livarot, en la demeure de Pierre Deraine, père
dud. acolyte, en présence de Me Jacques Chastel, pbrê, curé dud lieu; Me Michel Le Gallois, pbrê, titulaire de la chapelle de la Pipardière, demeurant à Livarot.

131. – Le 9 juil. 1759, dispense de bans pour le mariage entre Mesre François-Jean de Graindorge d’Orgeville, chevr, seigr et patron du Mesnil-Durand, fils de feu Mesre François-Nicolas de Graindorge d’Orgeville, chevr, seigr et patron du Mesnil-Durand, et de feue noble dame Marguerite Lefèvre, demeurant en sa terre du Mesnil-Durand, d’une part, et noble damlle Louise-Elisabeth de Nicolle de Livarot, fille de feu Mesre Jacques de Nicolle, chevr, seigr de Livarot, Pontallery, Ste-Marguerite-des-Loges et autres lieux, mestre-de-camp de dragons, chevalier de l’Ordre royal et militaire de St-Louis, et de noble dame Jeanne-Françoise Davy de Vezins, demeurant à Lx, parr. St-Germain.

2. – Le 26 août 1760, dispense de bans pour le mariage entre Charles Jehenne de la Vigne, demeurant en la parr. de St-Pierre de Caen et ci-devant en celle de Quervillo, fils de Gabriel Jehenne de la Vigne, ancien garde du roy, et de dlle Marie Massot, de la parr, de Livarot,
d’une part, et dlle Anne Thiment, fille de Guillaume Thiment, bourgeois de Caen, et de dame Anne Lesauvage, de lad. parr. de St-Pierre de Caen.

130. – Le 22 juillet 1765, dispense de bans pour le mariage entre Mesre Jacques-Adrien Rioult, Esc1-, sr d’Ouilly, seigr de Courtonne et de Neuville, seigr et patron alternatif de St-Thibaut de Cirfontaine, fils de feu Mesre Nicolas Rioult, Escr , seigr de Neuville, d’Ouilly, et de Belleau Vaumeslin, et de noble dame Cécile- Adrienne du Houlley, dame de Courson, Courtonne, St-Thibaut de Cirfontaine, la Groudière, la Valéserie et les Essarts, de la parr, de Livarot, d’une part, et noble damlle Marie- Anne-Catherine-Charlotte de Mailloc, fille de Mesre Nicolas de Mailloc, chevr, seigr des Eteux et autres lieux, et de noble dame Marie-Anne-Catherine Alleaume, de la parr. d’Orbec.

383. – Le 25 janv. 176G, Philippe Jamot, rouettier, demeurant à Livarot, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Nicolas-Philippe Jamot, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Led. sr acolyte, se trouvant alors « au séminaire de la Grande Mission
de Lisieux, » fut représenté dans cet acte par Pierre-Philippe Jamot, son frère.

65. – Le 11 fév. 1767, vu l’attestation du sr Hervieu, chapelain de Livarot, dispense de bans pour le mariage de Jacques Manson.

209. – Le 8 mai 1767, M6 Jacques Dufresne, pbrë, curé de St-Vigor de Pontalery, demeurant au bourg de Livarot, résigne purement et simplement led. bénéfice entre les mains du seigr évêque de Lx, afin qu’il y soit pourvu par le présentateur ordinaire.
Séance tenante, noble dame Catherine-Elisabeth Desvergers, épouse de Me Louis-Marc Lauzière de Lancise, chevalier de St-Louis, ancien colonel d’infanterie, dame de Livarot, Piencourt, Manneville, et autres lieux, et patronne de Pontalery, nomme à lad. cure la personne de Me François-Charles Formage, pbre, vicaire de Beuvron. Fait et passé au
manoir presbytéral de Livarot. Le 22 oct. 1767, led. sr Formage requiert la collation dud. bénéfice. Mais, préalablement à l’examen de ses titres, le seigr évêque lui fait
observer qu’il ne présente ni son extrait de baptême ni ses lettres de tonsure. C’est pourquoi Sa Grandeur lui donne seulement acte de sa présentation pour la conservation de son droit.
Le 31 oct. 1767, la nomination à la cure de Pontalery appartenant au seigr du lieu, Monsieur Joachim-André-Louis Gossey, Escr, secrétaire du roy, Maison et Couronne de France et de ses Finances, seigneur propriétaire des fiefs, terres et seigneuries de Livarot et autres lieux, patron-présentateur au bénéfice-cure de Pontalery, demeurant à Rouen, rue et parr. St-Etienne-des-Tonnelliers, nomme à lad. cure, vacante par la démission de Me Dufresne, dernier titulaire, la personne de Me Louis-Antoine-Laurent Villot, pbrê du diocèse de Coutances. Fait et passé à Rouen. Le 4 nov. 1767, le seigr évêque donne aud. sr Villot la collation dud. bénéfice.
Le lendemain, le sr Villot prend possession de la cure de Pontalery, en présence de Me François Lallemant, pbre, desservant lad. parr.; Me Jean-Pierre Le Clerc, diacre, demeurant à Pontalery, et autres témoins dud. lieu.
LIVAROT {Saint Ouen)
Curés. – P.Morand – Jq Chastel.
Vicaires. – Jq Chastel – J.-M. Hervieu – J.M Dufresne.
Prêtres de la paroisse. – Jn Dufresne – J -M. Hervieu. – M. Legallois.
Clercs. – G. Daraine – Jq Dufresne – M. Dutrait – N.-P. Jamot.
Seigneurs et notables. – P. Brière – J.-A. Desdouets – P.L.-A. Desdouets – P. Fonblanche – G. Jéhenne de la Vigne – A. Josse – T. Le Mesle – J. -F. Maillard – L. Manson – Jq A. Rioult d’Oujlly,- N. Rioult de Neuville.
Chapelle de la Pipardière. – Chapelain. – M. Legallois.

179. – Le 4 mars 1771, Mre Simon-Thomas Rambaud, chanoine de la Cathédrale et vice-gérant en l’officialité de l’Evêché de Lx, accorde dispense de bans pour le mariage entre Mesre Jean-Jacques-Hippolyte de Langliney du Saulcey, chevr, capitaine au régiment du Dauphiné, fils de feu Pierre et de noble dame Marie-Anne-Jacqueline de la Londe,
« demeurant depuis temps de droit au chasteau de Madame sa mère, parr, de Ste Honorine-le-Guillaume, diocèse de Séez, » d’une part, et damlle Jacqueline-Françoise Pottier, fille de feu Henry et de feue dame Jacqueline de Mannoury, de la parr, de Livarot.

185. – Le 3 janv. 1771, Pierre Brière, marchand, demeurant à Coupesarte, constitue 150 livres de rente en faveur de Me Charles-Nicolas Le Broussois, acolyte de la pari’, de Livarot, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est hypothéquée sur une pièce de terre, nommée la cour de la Barbotière, sise à Coupesarte et appartenant aud. sr constituant. Led. s r acolyte absent fut représenté dans cet acte par son frère, Robert Le Broussois, marchand boucher à Livarot.

195. – Le 21 janv. 1771, Guillaume Hébert, maître barillier, demeurant au bourg de Livarot, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me François Hébert, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Fait et passé à Livarot. Led. sr acolyte, étant au séminaire de Lx, fut représenté dans cet acte par son frère, Jean Hébert, aussi barillier, demeurant avec son père.

194t. – Le 7 juin 1773, dispense de bans pour le mariage entre Me Adrien Dubois, conser du roy et son procureur au grenier à sel de Livarot, fils de feu Adrien, originaire de lad. parr., et demeurant en celle de Heurtevent, d’une part, et Catherine Duchesne, fille de Pierre,
aussi dud. lieu de Heurtevent.

201. – Le 6 juillet 1773, Me Marc-Antoine Piorry, docteur en médecine, veuf de Marie-Anne-Catherine Buisson, et fils de feu Jacques-François et de Madeleine-Thérèse Litard, originaire de la parr. De St-Savin de Poitiers et demeurant depuis plusieurs années en celle de Livarot, d’une part, et Marie-Anne Fourier, fille de feu Louis, de la parr. de St-Sauveur de Rennes et demeurant en la parr, de Châteaugiron, diocèse de Rennes.

206. – Le 22 juillet 1773, dispense de bans pour le mariage entre Louis-Auguste Héroult, Escr, sr de la Bergerie, valet de chambre du roy, fils de Mr Louis Héroult, sr des Portes, et de dame Marie-Magdeleine Duquesney, de la parr. de Livarot, d’une part, et dlle Marie-Louise Froudière, fille de feu François et de dame Marie-Françoise Brière, de la parr, de Chaumont.

396. – Le 12 sept. 1774, la nomination à la chapelle de N.-D. de la Pipardière, en la parr. de Livarot, appartenant au seigr du lieu, Mesre Pierre-François, chevr, marquis de Fresnel, seigr de Mathieu Périers Anguerny et la Pipardière, nomme à lad. chapelle, vacante par
la mort de Me Michel Le Gallois, pbfé, dernier titulaire, la personne de Me Michel Outrait, pbrë du diocèse de Lx, vicaire de Heugon. Donné au château de Mathieu, diocèse de Bayeux. Le 20 sept. 1774, le seigr évêque donne aud. sr Dutrait la collation dud. bénéfice. Le 11 oct. 1774, le sr Dutrait prend possession de la chapelle de la Pipardière, en présence de Me Antoine-François Corbelin, curé de Heugon; Me Jacques Chàtel, curé de Livarot; Me Nicolas-Philippe Jamot, pbfë, chapelain de la Charité de Livarot, et Me Pierre-Louis-Antoine Desdouets, conser du roy, son contrôleur au grenier à sel dud. lieu de Livarot, y demeurant.

152. – Le 19 décembre 1775, la nomination à la chapelle de N.-D. de la Pipardière, en la parr, de Livarot, appartenant au seigr du lieu, haut et puissant seigr Pierre-François, chevr, marquis de Fresnel, seigr de Mathieu, Périers, Anguerny, la Pipardière et autres lieux,
nomme à lad. chapelle, vacante par la mort de Me Michel Dutrait, pbrë, dernier titulaire, la personne de M6 Louis-François Retout pbrë, du diocèse de Séez, vicaire de la parr, de St-Hilaire-le-Pigeon aud. diocèse. Donné à Mathieu, diocèse de Bayeux, au château dud. seigr.
Le 29 décembre 1775, le seigr évêque donne aud. sr Retout la collation dud. bénéfice. Donné au Palais épiscopal de Lx. Le lendemain, le sr Retout prend possession de la chapelle de la Pipardière, en présence de Me Charles-Auguste Bonnet de Monville,
vicaire de Ste Marguerite-des-Loges, bachelier en droit en l’Université de Caen; Pierre-Louis-Antoine Desdouets, contrôleur au grenier à sel de Livarot, et autres témoins.

98. – Le 28 janv. 1780, Pierre Cellerin, marchand, demeurant à Livarot, constitue 150 livres de rente en faveur de son cousin-germain, le sr Jacques-Georges Cellerin, acolyte de Vimoutiers, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est hypothéquée sur une
cour, nommée Charmonnet, sise à Livarot près du chemin de Vimoutiers.
Fait et passé en l’étude de Me François Girette, notaire à Vimoutiers.
Led. Sr acolyte, présentement au séminaire de Lx, fut représenté dans cet acte par son frère, le sr Jean Cellerin, marchand, demeurant au bourg de Vimoutiers.
Mr Cellerin était vicaire de Camembert à l’époque de la Révolution. Il refusa le serment
schismatique et partit en 1792 pour l’Angleterre. Il se retira à Common, chez M. Thomas,
Dean Street, 11. Il y passa la Révolution et après le Concordat, il fut nommé vicaire
de Vimoutiers. Il mourut dans ses fonctions le 10 mars 1818. (Archives de l’Orne. – Mss
de Reux. -Archives municipales de Vimoutiers.)

91. – Le 5 mars 1785, Robert Allaire, marchand, demeurant à Ste Marguerite-des-Loges, constitue 150 livres de rente en faveur de Me Pierre-Thomas Bailleul (2), acolyte de Livarot, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie par Gabriel Morel,
marchand, oncle maternel dud. sr acolyte, demeurant à Livarot, et autres cautions. Fait et passé aud. lieu de Livarot. Led. sr acolyte absent fut représenté dans cet acte par son beau-frère, le sr Pierre Allaire, marchand, demeurant aud. bourg.
Mr Bailleul était vicaire de Livarot en 1701. Après un préambule très catholique il
prêta serment à la Constitution civile du clergé. Le Directoire, sans faire attention au préambule, accepta le serment et M1 Bailleul fut élu curé constitutionnel du Mesnil-Durand le
13 avril de li même année: il refusa ce poste. Voyant que l’on avait travesti sa pensée contenue toute entière dans son préambule, il finit par rétracter son serment. Le vicaire de Livarot remplit encore ses fonctions dans la paroisse jusqu’au 5 novembre et il fut remplace
par Fr.Rich. Leroy, prêtre assermenté. Me Bailleul se retira à Rouen, place Voltaire; puis
au mois de septembre 1792, il émigra en Angleterre. Déjà atteint d’une phthisie fort avancée,
il succomba presque en arrivant à Londres. (Archives du Calvados. – Archives de
l’hôtel de-Ville de Rouen. -.- Archives municip. de Livarot – Mss de Reux.)

179. – Le 15 avril 1780, furent ordonnés diacres: Me Pierre-Thomas Bailleul, de la parr, de Livarot; ordonnés prêtres Le 7 avril 1787.

116. – Le 23 avril 1787, dispense de bans pour le mariage entre Me Louis Aubert, docteur en médecine, fils d’Antoine et de Jeanne Lacroix-Lepelletier, originaire de la ville de Caen et demeurant à Livarot, d’une part, et dlle Anne-Françoise-Marguerite Morin, fille de feu
Pierre et d’Anne -Françoise -Marguerite Manchon, de la parr, de St-Pierre-sur-Dives, diocèse de Séez.

158. – Le 25 juin 1787, dispense de bans pour le mariage entre M François-Pierre Le Roy, avocat en parlement, fils de feu François et de dame Marie-Elisabeth Pigis, originaire de la parr, de Livarot et demeurant en celle de St-Désir de Lx, d’une part, et demlle Juliette
Gislain, (ille de Jacques-Edouard et de dame Marie Thomas, originaire de la parr, de Pontchardon et demeurant en celle d’Orbec. – Suit la dispense de parenté du 3e au 4e degré, obtenue en cour de Rome par lesd. parties.

150, – Le 4 févr. 1790, le seigr évêque, vu la requête de Pierre-François Quemin, de la parr, de Livarot, et de Marie-Marguerite Beloeil exposant qu’ayant toujours ressenti une vive inclination l’un pour l’autre, ils se sont compromis ensemble au point que lad. Marie
Beloeil trouverait difficilement un autre parti; vu l’empêchement de parenté au second degré puis s’oppose à leur mariage; vu « que dans les circonstances présentes, la voie du recours au souverain Pontife étant fermée, ils ont lien de penser que nous sommes rentrés dans tous
nos doits et qu’ils peuvent s’adresser à Nous avec confiance pour pourvoir à leur vrai et pressant intérêt: » Sa Grandeur les. dispense du susd. empêchement.

138. – Le 2 oct. 1790, dispense de bans pour le mariage entre Hippolyte- Benjamin de Malleville, fils de feu Louis-Pierre et de Marie-Anne Poisson, de la parr. De N.-D. de Préaux, d’une part, et Aimée-Marie-Françoise Héroult de la Bergerie, fille mineure de feu Louis-
Augustin et de feue Marie-Louise Froudière, originaire de la parr, de Livarot et demeurant en celle de Chaumont.

LIVAROT (St-Ouen)
Curé – Jq Chastel.
Vicaire. – N.-Ph. Jamot.
Prêtre de la paroisse. -N.-Ph. Jamot.
Clercs. – P.-T. Bailleul – F. Hébert – C.-N. Le Broussois.
Seigneurs et notables.-L. Aubert – P.-L-A. Desdouets – F. Doisy – A. Dubois.- A. Dubois fils – L. Héroult des Portes – L.-A. Héroult de la Bergerie – G. Launey – G. Lefortier – F. Leroy – F.-P. Leroy, XLI. 158.- L. Manson – L.-F. Pichonnier- M.-A. Piorry – M.-A. Fourier – H. Pottier.
Chapelle de la Pipardière (N.-D.) – Chapelains. – M. Legallois – M. Dutrail – L.-F. Retout Patron. – Le seigneur du lieu.- P. -F. de Fresnel.
Ecole de Livarot.

Le Regime De La Liberté Des Cultes Dans Le Département Du Calvados
Pendant La Première Séparation – Raoul Patry.

Extraits.

Mais à Livarot, dans le même district, l’église est ouverte, Jacques Châtelier, ci-devant curé de cette commune, et son confrère Louis-François Retout, qui ont fait acte de soumission aux lois, y disent la messe tous les jours, l’un à 10 h., l’autre à 7 h.
Arch. dép. Canton de Livarot. Registre des Délibérations, 7 et II messidor.
Le 7 messidor s’est devant, nous présenté le citoyen Jacques Châtel, ci-devant curé de cette commune [Livarot], lequel a dit qu’en vertu de la loi du 11 prairial dernier concernant la célébration des cultes dans les édifices qui y étaient originairement destinés, que son intention est d’exercer le culte catholique qu’il a toujours professé, dans l’église de ce lieu, pourvu toutefois qu’elle soit décorée des ustensiles nécessaires à ce même culte, et se soumet aux termes de l’art. V de la dite loi aux lois de la République, dont du tout il nous demande acte de sa présentation et de sa dite soumission.
– A Livarot, c’est Dufour, juge de paix du canton, qui recueille chez lui son frère Charles, prêtre réfractaire, et ceci avec l’autorisation du département, si bien que le commissaire près les tribunaux civil et criminel du Calvados est obligé de s’adresser au commissaire général pour que Dufour soit conduit à la maison de réclusion.

La Déportation Du Clergé Orthodoxe Pendant La Révolution. .

Bailleul (Pierre-Thomas), vicaire de Livarot, Calvados, 31 ans, passeport délivré par le district de Rouen, le 4 septembre, pour Ostende par I ‘Angleterre.
Dufresne j. (Jacques), curé de Mesnil-Durand, Calvados, 60 ans, passeport délivré par le district de Rouen, le 18 septembre. Né a Livarot, le 12 décembre 1732, mort à Livarot, !e 13 avril 1803; il fut député du Clergé aux Etats-Généraux, et avait était nommé curé de
Saint-Jacques de Lisieux en 1802.

L’enseignement Archéologique Dans L’évêché De Bayeux – M. Charles Vasseur.
LIVAROT, bourg de. Normandie (Calvados). Destruction de son ancienne église, bâtie par les barons de Livarot et remplacée par une autre où figurent pêle-mêle du XI° siècle, du XII°, du XV°, du Louis XIV et même du Louis XV.-
Colombier important.
L’église de Livarot. L’ancienne, en effet, était trop basse, trop étroite et peu en harmonie avec l’importance du gros bourg de Livarot; mais, grâce à l’initiative de M. le curé, puissamment secondé par l’homme de goût qui a dirigé les travaux d’Heurtevent, le choeur d’abord a été réédifié avec une élégance digne des belles églises du XVe siècle.
Qu’était cette ancienne église de Livarot, trop basse, trop étroite, et peu en harmonie avec l’importance du gros bourg, le gable indique, ce me semble, une élévation suffisante, ou il yaurait de bien grands hommes à Livarot. Je pourrais, au besoin, produire aussi un plan de l’édifice, relevé par moi avec le plus grand soin; mais il suffira de dire que la grande nef, avec ses bas-côtés, mesurait en œuvre 36 pieds sur 52; le chœur,33 sur 36. Ce dernier, il est vrai, n’avait pas de déambulatoire, ce qui gêne singulièrement les processions. L’édifice appartenait tout entier au style ogival tertiaire: il est des villes qui n’en possèdent pas de meilleur. Les fenêtres avaient conservé leurs meneaux. Les bas-côtés seuls étaient voûtés en pierre. Dans la grande nef et dans le chœur on retrouvait cette forêt de bois de charpente, si déplaisante pour le panégyriste d’Heurtevent. Mais, pour les gens qui savaient y lire, cette voûte était richement sculptée des plus délicats motifs employés par les artistes du règne de François Ier; le tout entremêlé de nombreux blasons aux armes de la maison de Ferrières, avec ses alliances. Il restait aux fenêtres des fragments de vitraux de la Renaissance. Otez les toiles d’araignée, ornez les autels suivant les prescriptions liturgiques et rien ne faisait outrage à la dignité du culte.
Mais cette église, bâtie par les barons de Livarot, avait un vice d’origine. On bâtit à Paris, à Rouen, à Caen, il faut aussi bâtir à Livarot; il faut que les habitants de ce gros bourg, dont je ne nie pas du reste l’important commerce de fromages, possède une véritable cathédrale. Chœur avec bas-côtés et chapelles absidales: on le voit, rien n’y manque. Colonnes de briques, dûment revêtues de plâtre, crossettes, feuillages, rosaces, colonnettes portées sur des consoles, fenêtres flamboyantes, voûtes informes en plâtre: du XIIe siècle, du XIII, du XVe, du Louis XIV et même du Louis XV; tout y figure pêle-mêle. Je fais grâce au lecteur d’une description plus détaillée. Je veux même oublier les vitraux. J’emprunterai seulement deux phrases à l’éloquent anonyme, auteur de l’éloge de l’église d’Heurtevent. Déjà, en 1860, il faisait publier par le Normand, une description, fort vive vraiment, de l’église de Livarot (la cathédrale). Il formule cependant deux critiques: « A l’extérieur l’effet n’est pas heureux, il ne pouvait en être autrement: vouloir imiter la partie provisoirement conservée eût été une idée mal conçue. » C’est donc l’ancienne construction qui fait tort à la neuve. Telle a été mon impression quand je l’ai visitée. On pourrait croire aussi que j’ai critiqué trop sévèrement la pureté des détails: écoutez ! « Peut-être nos archéologues regretteront-ils que cette église ne paraisse pas d’un seul jet et qu’il y ait un certain mélange des divers styles de l’époque ogivale, mais quiconque la visitera sans prévention conviendra que ce mélange est assez heureux. Dans nos vieilles églises n’aime-t-on pas à retrouver des ornements qui appartiennent à diverses époques; et puisque nous voulons imiter nos pères, pourquoi ne serait-il pas permis de leur emprunter leurs meilleures conceptions? » Oui, nous voulons imiter nos pères. Nos pères respectaient les œuvres de leurs prédécesseurs, faites-vous comme eux ?

Vous savez peu leur manière d’agir! De nouveaux besoins se faisaient-ils sentir, on agrandissait l’église, on y ajoutait des chapelles, un transept, une nef; mais on conservait soigneusement la majeure partie de l’édifice primitif. Voilà pourquoi vous trouvez parfois des styles différents dans une même église. Comprenez-le, mais avez-vous vu quelque part que les architectes du XIIIe siècle aient bâti comme au XIº; ceux du XVe comme au XIIIe? Ils avaient trop de génie pour se livrer à un mélange que notre siècle seul pouvait préconiser, parce que cet éclectisme est un indice d’impuissance.

Histoire de l’ancien Évêche de Lisieux – H.de Formeville.

LIVAROT, sur la rivière de Vie, est de l’élection de Lisieux. La cure, qui a pour patron saint Ouen, est à la nomination de l’abbé du Bec, et a six cent cinquante communians. Il y avait un monastère de religieuses Bénédictines, qui y avait été fondé, l’an 1650 avec des religieuses de Vignats), par Nicolas de Dames, écuyer, sieur de la Milleraye; il a été transféré à Vimoutiers par lettres -patentes de l’an 1686.

Ce bourg est également l’un des plus anciens connus dans le sud du Pays d’Auge. Le seul texte le citant est un diplôme perdu d’Herluin, fondateur du Bec (vers 1075), dont on ne possède que des extraits publiés en 1612 par Dom Jean Picard. Le passage concernant le bourg de Livarot est le suivant «…Willielmus Crispinus… dédit etiam de telonio burgi Livarolt XL solidos praeter supradicta dona ». Ce bourg de Livarot fut fondé avant 1066 ainsi que le prouve un autre passage: «hanc donationem confirmavit Willielmus rex Anglorum, cum esset cornes Normannorum». Le donateur ne peut être que ce même Guillaume Crespin, premier du nom, contemporain de Guillaume le Conquérant, qui donna également à l’abbaye du Bec le droit de présentation à la cure de Saint-Ouen de Livarot. Les Crespin étaient alors seigneurs de Livarot et châtelains de Tillières.
Il s’agit ici d’un bourg seigneurial et peut-être même castrai: tout dépend de l’époque à laquelle fut construit le château de Livarot sur lequel nous n’avons pu obtenir aucun renseignement; nous savons seulement que ce château fut pris par les Anglais vers 1356. Histoire de Lisieux: ville, diocèse et arrondissement – M. Louis Du Bois

Camps, enceintes, mottes et fortifications antiques du Calvados, par M. le Dr Doranlo – Prospections GRAPPA.
– Sur le bord de la Vie, emplacement d’un ancien château féodal entouré de fossés (7). A noter en outre: « Le Vallot » (Vallum), La ferme des Vallots , La ferme du Parc » (8).
(7) Guilmeth, Le bourg de Livarot. S. d.. in-B, p. 27. – Caumont Stat.
Monu. » V, p. 678. (Cad. A, 269-270). ‘
(8) Ferault-La rue, Monograp. de Livar’ot, s. d. (vers 1885), mss. Archives du Calvados.

Canton de Livarot Livarot. – Il existe à 600m m. environ de l’église un « Champ de Bataille ». (Cad., B, 48-52).

Histoire de Lisieux: ville, diocèse et arrondissement – M. Louis Du Bois

Extraits.
LIVAROT, autrefois Livarrou, puis Livarrot.
Ce bourg, devait être fortifié dès le tems où les Mont-Gomeri avaient bâti leur château qui en est peu éloigné: ainsi il remonterait au-delà du XIe siècle. C’était un fief de Haubert qui comprenait Le Pont-Àleri, Cheffreville, Les Loges et Tonancourt.
Gilbert Crêpin qui était seigneur de Livarot, et déjà célèbre par ses exploits guerriers, combattit avec succès à cette bataille d’Hastings (le 14 octobre 1066) qui assura l’Angleterre à Guillaume-le-Conquérant.
Le fils de Gilbert Crêpin fut moins heureux le 27 septembre 1106: il fut fait prisonnier à la bataille de Tinchebrai qui ravit à Robert II, légitime souverain, le trône et la liberté; il ne fut pas plus heureux en 1119 à la bataille de Brenmule dont tous les historiens ont défiguré le nom sous celui de Brennevilte.
Parmi les terres que possédait au XIIIe siècle la famille du trouvère Raoul baron de Ferrières, nous remarquons Livarot. En 1356, le château de Livarot fut pris par les Anglais qui le rendirent en 1365.
1562. Les Anglais s’emparent de la forteresse de Livarot. 1565.Pierre, Baron de Tournebu, négocie avec les Anglais, la reddition de la forteresse de Livarot, moyennant douze mille francs d’or, et, pour payer cette somme, il l’impose sur les sergenteries de Troarn et de Varaville. Le Roi ratifie cette négociation et l’assiette de la somme.

Livarot fut possédé dans le XVe siècle par la famille de Grailli (le Captai de Buch), et le 13 mars 1559 par François de Damart, comme mari d’Isabelle d’Arces (M. – Copie du contrat de mariage de François de Dammas seigneur de Brives et de demoiselle Isabeau d’Arces, contenant engagement de la terre de Livarot, en date du 4 mars 1519(1520) Bulletin De La
Société Historique De Lisieux Année 1875. No 6).
De cette dernière famille la baronnie de Livarot passa dans la famille d’Oraison par le mariage d’André d’Oraison qui épousa Jeanne d’Arces, sa cousine germaine. Le baron de Livarot (fils d’Antoine d’Arces que l’on appelait le Chevalier Blanc), ce d’Arces qui tenait de sa mère, Françoise de Ferrières, la terre de Livarot, fut un des infâmes mignons de Henri III: il fut l’un des six tenans au fameux duel du 27 avril 1578, au marché aux chevaux à Paris. Il fut tué dans un autre duel, à Blois, le 2 mai 1581 par le marquis de Pienne. C’est le cas aussi de répéter ici qu’il est faux, quoi qu’en ait dit le sieur Guilmet, qu’un baron de Livarot commandait à Lisieux à l’époque de la Saint-Barthélemi en 1572. Le premier officier de ce nom, qui figure sur la liste des commandans de la ville, est César d’Oraison en 1653(1), c’est-à-dire près de 80 ans après le massacre dont il s’agit.
Il eut pour fils et successeur Jean d’Oraison qui, comme lui, prenait le titre de marquis depuis que Henri III avait érigé en marquisat la terre de Livarot. Le dernier marquis de Livarot commandait, en 1789, dans la première division (Flandre), comme maréchal-de-camp. Sa soeur avait épousé le baron de Ménil-Durand.
Le fief de La Pipardière dépendait de la Terre de Livarot. En 1559 Philippe de La Haye tenait ce fief, comme Jean Thuillier celui de Cheffreville, et Jacques de Neuville celui des Loges où le seigneur de Livarot avait droit de tenir deux foires par an.
Il est déjà question de la foire Sainte-Croix en 1539; celle de Saint-André n’est guère moins ancienne. En 1712, le gouvernement établit des casernes à Livarot; un grenier à sel y fut créé en 1725, en même tems qu’à Lisieux.
Le château de Livarot, qui était encore une place forte en 1364, époque à laquelle Charles le-Mauvais, roi de Navarre, le rendit à la France, capitula avec Dunois à la fin de 1448. Il ne tarda pas à être rasé. On en voit encore l’emplacement sur la rive droite de la Vie dont l’eau servait à emplir ses fossés.
Ce fut le 24 octobre 1650. que Léonor 1er de Matignon fit commencer à Livarot la construction du couvent des Bénédictines.
(1)César d’Oraison, chevalier, marquis et châtelain de Livarot, gouverneur de Lisieux, chevalier de l’ordre, marié à Catherine de Longchamp, produisit ses titres lors de la recherche de de Marie. (Bibl. mun. de Rouen; manuscrits, fonds Martainville, Y. 93, t. V, p. 418.)
Oraison (César d’), marquis de Livarot, sous-lieutenant des gendarmes bourguignons, tué à la bataille de Fleurus, en 1690.(L’impot du sang – Hozier, Jean François Louis.)

Charlotte-Elisabeth d’Oraison apporta plus tard Livarot à Charles Nicolle, sieur de Bricqueville, fils d’un receveur des tailles de Coutances. (Génér. d’Alençon, p. 171.)
A cette époque, et depuis un temps fort reculé, il existait à Lisieux, comme dans beaucoup de villes fortifiées , un corps permanent de milice bourgeoise, placé sous les ordres d’un capitaine-gouverneur. A l’époque dont il est ici question, ce capitaine était Cesar d’Oraison, baron de Livarot.

La terre de Livarrot, à M. d’Oraison, gouverneur de Lisieux; vaut 6 m. I. t. de rente. Son fils aisné se nomme le marquis de Longchamp, cy-devant capitaine de cavalerie.

Monstres du bailliage d’Evreux.
Jehan de la Haye, écuyer, seigneur de la Pipardière se présenta en habillement d’archier, monté et armé suffisamment à deux chevaux.
César de Fresnel seigneur de la Pipardière et Françoise de Voisin sa femme: d’argent au chevron d’azur chargé de trois besants d’or, accompagné en chef de deux lions de gueules affrontés et en pointe d’un arbre arraché de sinople
Accolé d’or à deux fasces de gueules (d’Hozier 31)

Histoire et généalogie de la famille de Maugiron, en Viennois, 1257-1767 – H. de Terrebasse.
François III de Maugiron, transigea, 25 novembre 1525, à raison de l’héritage de nobles Estienne, Claude et Guyot Lambert et de feu son mari.
Elle lui fit, la même année, donation des maisons fortes de la Roche et de la Magdeleine cette dernière acquise par son mari d’honnête Guillot, de Lyon, en 1509.
Louise de Rabutin teste le 8 mai 1556, à l’âge de soixante-quinze ans; élit sa sépulture au couvent des Cordeliers de Sainte-CoIombe-lez-Vienne; lègue à son neveu M. de Bourbilly ses biens de Bourgogne; institue pour son héritier universel Guy d’Arces, fils de Jean d’Arces, baron de Livarot, et pour son exécuteur testamentaire, ledit Jean d’Arces, seigneur de la Bastie, baron de Livarot, son féal ami, mari de défunte Jeanne de Maugiron, nièce de son mari.
Guy d’Arces, dit le jeune Livarot, guidon à la compagnie de Laurent de Maugiron, son oncle, 1573-1576, entra au service du duc d’Alençon comme écuyer d’écurie, passa à celui du roi Henri III et resta un des deux survivants dans le duel des Mignons.
On le trouve au siège de la Mure, en 1580, avec le régiment de Livarot.
Loyse de Rabutin, veuve de François III de Maugiron, grand’tante de Guy d’Arces, l’avait nommé héritier universel, par son testament du 8 mai 1556.
Jeanne d’Arces, sa soeur d’un second lit, épousa, par contrat du 10 juin 1583, André de Laigue d’Oraison, seigneur de Boulbon et de Soleillas, en Provence, chevalier de l’ordre du roi, maître de camp des vieilles bandes françaises, fils puîné d’Antoine d’Oraison, vicomte de Cadenet et de Marthe de Foix-Meilhes. André, suivant un abus commun à cette époque, avait été nommé, par le roi, évêque de Riez, vers 1576; mais, n’ayant pas reçu la consécration épiscopale et entraîné par sa passion pour les armes, il se démit de son évêché et embrassa, momentanément, la R. P. R. (?). Les biens des d’Arces de la branche de la Bastie tombée en quenouille, à la suite du décès de Guy, passèrent dans la famille des de Laigue d’Oraison, seigneurs de Boulbon et de Livarot, par le mariage de Jeanne.
(1)Jean de Ferrières, seigneur de Livarot, etc., prêtre, protonotaire apostolique, maître des requêtes au parlement de Normandie, 1479-1485, eut d’Aymare Joffrey, du Dauphiné, quatre filles légitimées par rescrits d’Innocent VIII et d’Alexandre VI entérinés au parlement de Rouen, 19 février 1507:
Renée, femme 1° de Jacques de Montigny; 2° de Christophe de Montberon;
Catherine, femme de François de Pons, sr de Bergerac;
Marguerite, femme de Philibert d’Arces, frère d’Antoine, morte 11 juin 1518.
Françoise, femme d’Antoine d’Arces, dit le chevalier Blanc, sr de la Bâstie et de Lissieu, lieutenant général au royaume d’Ecosse où il fut assassiné, en septembre 1517, laissant pour héritier son fils Jean II, mari de Jeanne de Maugiron.
Jeanne de Maugiron épousa, vers 1544, Jean II d’Arces, seigneur de la Bâstie-Meylans, Montbive, Crespol, en Dauphiné, Lissieu, Condrieu, en Lyonnais, baron de Livarot et de Ferrières, en Normandie, chevalier de l’ordre du roi, gentilhomme de sa chambre, maréchal de camp, commandant le régiment de Livarot, au cours des diverses guerres civiles; elle décéda avant 1556, laissant un fils, Guy.
Jean d’Arces se maria, en secondes noces, à Isabelle de Theys, dame de Sylans, mourut en juin 1590.

Armorial du Canada français. 1ère série – E. Z. Massicotte et Régis Roy.
FRESNEL DE LA PIPARDIERE (Joseph-Antoine de).
Connu sous le nom de:
Joseph Antoine Dufresnel. – Joseph Antoine Defrenel. – Sieur Joseph-Antoine De Frenel de la Pipardière. – Joseph-Antoine De Frenel, seigneur de Viette. -Enseigne Joseph-Antoine De Frenel. – Joseph-Antoine De Fresnel.
Il est baptisé en 1662 à Livarault, Lizieux, France. Il épouse Jacqueline Chorel fille de Marie-Anne Aubuchon et Sieur François Chorel de Saint-Romain dit Dorvilliers le 25 novembre 1694 à Champlain, Québec, Canada. Il épouse Marie-Anne Delamarque fille de Marie Pournin et Jacques de la Marque le 21 février 1712 à Laprairie, Montérégie, Québec. (Généalogie.quebec)
D’argent, au chevron d’azur chargé de trois besants d’or, accompagné en chef de deux lions affrontés de gueules, armés et lampassés de sable et en pointe, d’un frêne de sinople. (Recherches de la nobl., Généralité de. Caen, par (hamillard).

A travers le passé du Calvados: glanes, traditions souvenirs. – G. Lesage.
Livarot II y a cent ans
Il est situé sur la rive droite de la Vie, à laquelle il touche par son extrémité ouest, au point d’intersection des deux superbes routes d’Honfleur à Alençon et de Falaise à Rouen; l’une royale et l’autre départementale, passant toutes les deux sous la vallée; la première dans le sens longitudinal, la deuxième transversale.
Le centre du bourg et la place du marché qui est la plus importante, se trouvent au nœud des deux routes précitées. On ne compte encore que quatre rues principales qui, suivant leur direction à partir de la place, se nomment rue de Lisieux, rue d’Orbec, rue de Vimoutiers, rue de Falaise. Il y a en outre deux petites rues, nommée l’une, la rue Neuve, l’autre la rue Traversière.
Toutes ces rues sont généralement larges et droites. Le ruisseau ou douet Fleury, qui coule du sud-est au nord et passe au midi du bourg, dans les jardins même, peut en tous temps suffire aux besoins de la population. Il se jette dans le bieu du moulin.
L’église, les halles, la fontaine de la place du marché et le grand pont, sont les seuls monuments qu’il y ait à voir à Livarot.
L’église est à l’extrémité est du bourg, à droite en montant et sur le bord de la route d’Orbec, presque au pied de la côte. Cet édifice est fort ancien et tout lézardé. Le cimetière dans lequel il est construit a, du côté de la rue, 69 mètres: s’il est convenable qu’il soit hors du bourg, il est fâcheux pour les habitants qu’il en soit ainsi de l’église.
Viennent ensuite les halles, situées rue d’Orbec, dont elles occupent le milieu, sur une longueur de 81 mètres et une largeur de 6. Elles sont fort mal construites et n’ont de remarquable que leur grande longueur et leur proximité du plus grand nombre des habitants.
La fontaine, située à l’extrémité ouest des halles, est de fort bon goût et construite en superbe granit de Bte-Opportune. Sa vasque est un octogone régulier. Le fût de la colonne repose sur une base carrée, et est terminé par un chapiteau surmonté d’un globe, le tout à six mètres de hauteur.
Cette fontaine fournit à tout le quartier de l’eau en abondance, mais de mauvaise qualité. On pouvait en avoir de meilleure en faisant quelques frais de plus.
Le grand pont, nouvellement bâti sur la Vie, vers l’extrémité sud de la rue de Falaise, 76 mètres au-delà du ponceau jeté sur le biez du moulin, est d’une seule arche en briques, avec ceintres, parapets et bornes en granit d’Alençon, qui n’est pas à beaucoup près aussi beau que celui dont on a construit la fontaine. Du reste, le pont est d’une belle largeur et bien conditionné. Il est de la façon de M. Pattu, ingénieur en chef.
La longueur de la rue de Vimoutiers, depuis le centre de la place du Marché jusqu’au chemin qui conduit au hameau du Champ-Monnet, qui, par la suite, sera un faubourg de Livarot, est de 185 mètres.
La rue de Lisieux, partant de la place précitée jusqu’à la maison de M. Onfroy inclusivement, a 246 mètres de longueur.
Ces deux rues déterminent la plus grande largeur actuelle du bourg.
Sur le bord septentrional de la rue de Falaise, est une grande maison formant les trois quarts d’un carré que l’on appelle le château de Livarot, mais qui n’en a que le nom. C’est néanmoins l’habitation la plus considérable du bourg.
A 50 mètres de là, vers le nord-est, on voit une motte circulaire, dont la circonférence extérieure à 9,4 mètres et la circonférence intérieure 74, ce qui donne au fossé d’enceinte 10 mètres de largeur. Le sol de la motte est élevé de 5 mètres environ au-dessus du niveau du biez du moulin. C’est l’emplacement d’un ancien château qu’on dit avoir été habité au XIVe siècle par Charles 1er, roi de Navarre, surnommé Charles-le-Mauvais, le même qui fit assassiner le connétable de France, La Cerda. On commence à détruire la motte précitée.
A 50 mètres de l’a, au nord-ouest, se trouve le moulin à blé de Livarot, à deux tournants, occupant 3 ou 4 personnes.
La population de cette commune était, en 1831, époque du dernier recensement officiel, de 1.174 habitants, dont 872 dans le bourg.

Dictionnaire historique de toutes les communes du département de l’Eure – Charpillon
En 1223, Henri de Neubourg fit différentes donations au Bec, parmi lesquelles figurent 60 s.
pour l’obit de sa fille Marguerite, dame de Livarot. L’ABBAYE DU BEC. Voici l’épitaphe de Marguerite de Livarot, fille de Henri de Neubourg, morte en 1223:-Cy gist Madame Marguerite iadis dame de Livarou. Diex ait mercide lame delle. Amen. Chron. Becc. auct. et illust., fol. 305.

Crespin du Busc, ler du nom, était en 1453, seigneur de la Harengère; il avait épousé Robine de Livarot qui lui avait apporté la Londe et le Boutillier, dont il eut Crespin du Busc, II° du nom, seigneur de la Hare gère en 1490.
Crespin du Bue, III° du nom, fut excusé en 1470 à la montre de la châtellenie de Vernon, pour être occupé à la garde de la tour de Vernonet; il épousa Robine de Livarot, qui lui apporta différents fiefs, entre autres celui du Boutellier, qu’il vendit en 1472 à Louis Lambert, moyennant 100 L.

Robert du Neubourg, II° du nom, baron de Livarot, seigneur de Houlbec, mourut en Gascogne, en 1297, laissant de Marguerite de Ferrières, un fils nommé Henri.
Henri du Neubourg, baron de Livarot, seigneur de Houlbec, épousa Jeanne de Friardel,.et mourut en 1329. Leur fils, Robert III, du Neubourg, prit alliance avec Jeanne Mauvoisin de Rosny, et mourut le 15 juin 1332, laissant deux fils.
Dans le partage des biens de la succession de Robert III, Houlbec fut attribué à son second fils, Bindaut du Neubourg, qui est cité dans l’armorial dressé en 1370, et qui mourut sans enfants, laissant sa succesion à son frère aîné, Robert IV. Celui-ci eut d’Alix de Tournebu, Jeanne, dame de Livarot, et Marguerite, dame de Houlbec.

En 1522, N.-D. Françoise de Ferrières, dame de Montfort, de Préaux, etc. présente à Livet-en-Ouche; elle avait épousé Antoine d’Arces, dont Nicolas et Jean, baron de Livarot, un des mignons de Henri III, tué en duel.

Dictionnaire De La Noblesse – De La Chenaye – Desbois
Jean-François le Provost , né le 7 Mai 1669 , élevé aux Cadets Gentilshommes à Cambray , ensuite Lieutenant au Régiment de la Reine, Infanterie, mort à Livarot en Normandie, le 10 Février 1694;
Antoine d’Oraison Vicomte de Cadenet, Chevalier de l’Ordre du Roi, Capitaine de 50 hommes d’armes, un des plus grands Seigneurs de la Province, devint Chef des Religionnaires du Pays , et épousa , le 29. Décembre 1542 , Marthe de Foix , veuve du Comte du Bar de Graffe, fille de Jean Vicomte de Meilhes , et d’Anne de Villeneuve-Trans, dont:
1° François;
2° André, tige des Comtes de Boulbon et de Livarrot, rapportés ci-après;
3° François, Seigneur de Venterol;
4° Marguerite, mariée à Gaspard de Glandevês, Baron de Faucon;
5° Catherine, épouse de Gaucher de Quiqueran , Baron de Beaujeu.

André d’Oraison , Seigneur de Boulbon et de Soleillas, fils puîné d’Antoine, et de Marthe de Foix-Meilhes , Chevalier de l’Ordre du Roi, Mestre-de-Camp des Vielles Bandes Françoises, épousa, le 10 Juin 1583, Jeanne d’Arcy, (d’Arce ?) fille et héritière de Jean, Seigneur de la Bâtie, et de Livarrot en Normandie, dont un fils et deux filles , mariées dans les Maisons de Brancas – Cereste, et de Pontevès-Costelar.

Archives Généalogiques Et Historiques De La Noblesse De France.
X. François de Foresta , IIe du nom , seigneur de Rougiès , second fils de Jean-Augustin et d’Anne d’Albertas, naquit à Aix le 14 octobre 1557. Il fut pourvu, par lettres datées de Blois en 1587 , d’une charge de conseiller au parlement de Provence , dans laquelle il fut reçu le 21 novembre de cette année, et fit son testament le 5 février 1672. Il avait épousé:
1°. Marthe de Glandevez
2°. Claudine d’Adrëmar de Castellane-Monteil de Grignan, morte le 5 septembre 1651.
Du second lit:
Gabrielle de Foresta , née le 5 novembre 1601. Elle épousa Alphonse, marquis d’Oraison , comte de Boulbon , seigneur de Soleillas, etc. , fils d’André d’Oraison, seigneur de Boulbon et de Soleillas, chevalier de l’ordre du Roi, mestre de camp des Vieilles-Bandes françaises , et de Jeanne d’Arce dame de la Bâtie et de Livarot, en Normandie.

La Normandie monumentale et pittoresque… Calvados.
César d’Oraison, seigneur de Soleillas et baron de Livarot.
Celui-ci appartenait à une des premières familles de la Provence, d’origine napolitaine. Philibert d’Aqua, grand chambellan du roi René, avait épousé Louise d’Oraison, héritière d’une ancienne maison, dont ses descendants adoptèrent le nom. Son arrière-petit-fils, André d’Oraison, seigneur de Soleillas et comte de Boulbon, mestre de camp des vieilles bandes françaises, chevalier de l’Ordre, épousa Jeanne d’Arces, seule fille et héritière de Jean d’Arces, seigneur de la Bastie en Dauphiné, baron de Livarot,(1) et soeur de Guy d’Arces-Livarot, un des mignons de Henri III, tué en duel le 4 mai 1581.
De ce mariage étaient sortis quatre fils:
Louis, l’aîné, mourut jeune, non sans laisser beaucoup de dettes;
Le second, Ozias d’Oraison, quitta le monde et la charge de gentilhomme de la chambre de Monsieur, le frère de Louis XIII, Gaston duc d’Orléans, pour se faire jésuite;
Le troisième, Alphonse, recueillit les grands domaines paternels de Provence;
Le quatrième César, le plus jeune, quitta l’Ordre de Malte devint et par son mariage seigneur châtelain et baron d’Ouillye, et gouverneur de Lisieux. Il prit le titre de marquis de Livarot; mais comme la terre de Livarot ne lui avait été laissée que sous la charge de 36,000 livres de dettes, somme alors considérable, il fut toute sa vie un seigneur très malaisé. Il fit du château d’Ouillye son séjour habituel, celui de Livarot étant déjà fort délabré, et mourut en 1673, après avoir, depuis quelques années, remis la jouissance de ses biens personnels et le soin de faire face à ses embarras d’affaires, à son fils aîné, Jean d’Oraison, qui se faisait appeler le marquis de Longchamp. Celui-ci ne survécut à son père qu’un petit nombre d’années, et ne laissa qu’un fils de son mariage, contracté devant les tabellions d’Echanfrey le 8 mars 1636, avec Charlotte Le Conte de Nonant, veuve de Nicolas Heudey, seigneur de Pommainville; ce premier époux avait été tué dans les rues de Guibray, victime d’une odieuse trahison. Le jeune héritier de la baronnie d’Ouillye, se nomma, comme son aïeul, César d’Oraison, marquis de Livarot, et fut, même du vivant de son père, gouverneur de Lisieux par une disposition spéciale de cet aïeul. Mais quoiqu’il eût aussi recueilli la succession de Catherine de Longchamp, qui avait eu soin de se faire séparer de biens de son époux, sa situation de fortune ne laissait pas que d’être difficile. Un brillant avenir sembla cependant s’ouvrir devant lui; il fut choisi pour futur époux de Madeleine d’Oraison, sa cousine, unique héritière de la grande – fortune des aînés de cette famille, restés en Provence. Le mariage, longtemps différé à cause du jeune âge de la fiancée, allait avoir lieu, quand le marquis de Livarot, grièvement atteint à la bataille de Fleurus, le 1er juillet 1690, succomba deux jours après à ses blessures. Il avait montré les qualités personnelles les plus estimables, et sa mort excita d’unanimes regrets. Madeleine d’Oraison épousa quelques années plus tard le duc de Caderousse, de la maison d’Ancezune, et ruina ce mari par sa passion pour le jeu.
La succession du marquis de Livarot fut recueillie en partie par sa tante, Charlotte-Elisabeth d’Oraison, mariée à Charles Nicolle, seigneur de Briqueville, près Coutances, en partie par un cousin germain, Jean-César de Guerpel, fils de Pierre de Guerpel, seigneur du Mesnil-Monchauvet, et de Marie-Anne d’Oraison. La première, grâce à la fortune de son époux, put conserver la baronnie de Livarot; le second se contenta de la petite terre d’Héricourt, avec
exemption des dettes. Le château et la baronnie d’Ouillye ne purent éviter d’être vendus; ce ne fut toutefois que plusieurs années après, quand s’éteignit la jouissance de Charlotte Le Conte de Nonant, qui avait survécu à son fils.
L’acquéreur était Adrien du Houlley, seigneur de Firfol, paroisse limitrophe d’Ouillye.
(1)Jean d’Arces, seigneur de la Bâtie et de Montbiros en Dauphiné, baron du Livarot (en Normandie), célèbre sous ce dernier nom, fut un des favoris du roi Henri III. Il fut, avec Maugiron, témoin et second de Caylus (souvent appelé Quélus) dans le fameux combat de trois contre trois (27 avril 1578). Il tua Schomberg, son adversaire; mais il fut lui-même blessé grièvement à la tête d’un coup d’épée, et demeura six semaines avant de se rétablir.
Il périt dans un autre combat livré près de Blois, où il avait le marquis de Piennes pour adversaire (1580).
La baronie de Livarot et les autres biens de sa branche, éteinte avec lui, passèrent dans la famille d’Oraison. (Nobiliaire de Provence d’Artefeuil.) Annuaire de la noblesse de France et des maisons souveraines de l’Europe.

Nobiliaire Universel De France Recueil Général Des Généalogies Historiques Des Maisons Nobles De Ce Royaume – M. de Saint- Allais
ORAISON, chevalier, marquis et chastelain de Livarot, comte de Boulbon, élection de Lisieux, maintenu le 16 mars 1667: écartelé, au 1 et 4 d’or, à la fasce de gueules; au 2 et 3 d’or, à trois fasces ondées de gueules.

Recherche faite en 1540, par les élus de Lisieux des nobles de leur élection.
39. Philippes de la Haye, Sr. de la Pipardiere, a présenté par Guillaume, son fils, une généalogie, commençante à Gilles de la Haye, vivant en 1402, fils de Jean et de damoiselle Jeanne du Parc, et a dit en fournir la descente de père à fils jusqu’à lui faisant le 6e. degré, usant du dit titre de noblesse.

Recueil Des Actes, Titres et Mémoires Concernant Les Affaires Du Clergé de France.
Arrêt rendu au Parlement de Rouen. Le 27 Mars 1601. par lequel il a été jugé, qu’il appartient non-seulement au Patron, privativement à tous autres; mais aussi au Sei-gneur qui a aumôné à l’Eglise son droit de patronage, d’avoir banc et sièges pour lui et sa famille dans le choeur et litres au-dedans et dehors de l’église.
Entre Philippe de la Haye sieur de la Pipardiere, demandeur en gageplege et attentats, d’une part, et Nicolas Darces, sieur et Baron de la Ferriere et de Livarot, opposant et demandeur d’autre. LA COUR faisantdroit sur les conclusions des parties, a ajugé et ajuge audit Darces, pour lui et ses successeurs Seigneurs de Livarot, comme representans les anciens patrons de ladite église, tous les droits et honneurs honorifiques et préseances en icelle, et d’y avoir seuls bancs et sièges pour eux et leur famille, au dedans duchœur et chancel de ladite église de Livarot; faire imprimer et apposer tant au dedans, qu’au dehors des lieux éminens d’icelle église, ceintures et armoiries, privativement à tous autres, et si aucunes y ont été imprimées et apposées autres que desdits Seigneurs de Livarot, en seront ôtées et effacées en la presence du Conseiller-Commissaire executeur du present arrêt, sauf audit de la Haye sieur de la Pipardiere à prendre tel banc et place pour lui, et sa femme et famille en ladite église de Livarot hors le chœur d’icelle, qu’il verra bon être; et condamne ledit de la Haye aux dépens. A Roüen le vingt-septiéme Mars mil six cens-un.
Arrêt provisionel rendu au Parlement de Rouen, le 27. Fevrier 1542. Par lequel il a été jugé, que le côté droit est le plus honorable.
Entre Philippe de la Haïe sieur de la Pipardiere, appellant en plusieurs instances, et en principal demandeur en Gageplege et attentats, contre Nicolas Darces sieur et Baron de la Ferriere et de Livarot, intimé et principal défendeur, et opposant contre ledit Gageplege obtenu par ledit de la Haïe, pour empêcher que ledit Darces ne fit rompre son siege, et armoiries qu’il avoitdroit d’avoir en l’église de Livarot au côté fenestre, de tout tems et ancienneté, en la portion qui fut à Gosselin Crépin, duquel Gosselin Crépin, les Pipares avoient été heritiers, à cauſe desquels sondit fief a été nommé la Pipardiere, et lequel appellant a été heritier desdits Pipars. Ce qui a été soûtenu au contraire de la part dudit Darces, disant que de la terre de Livarot, de laquelle il étoit possesseur, le patronage dépendoit anciennement et droit de présenter à ladite église: lequel patronageavoit été aumôné à l’abbaïe de notreDame du Bec, par Gosselin Crépin, en1155. et consirmé par Guillaume Crépin,et par maître Robert de Neufbourg, desquels Crépins il étoit décendu. Sur quoi LA COUR, parties oüies, a dit,que ledit de la Haïe est appellant sansgrief, et d’icelles appellations condamnéen amende: et pour ordonner sur le principal ou Gageplege dudit de la Haï, ordonné que les parties corrigeront leurs plaidoïez sur le plumitif, et mettront vers la Cour les lettres dont ils s’entendent aider pour probation de leur genealogie. Sera aussi faite description et figure de l’essence et grandeur du chœur de l’église paroissiale de Livarot, pour le tout fait et vû, ordonner en la manière qu’il appartiendra: et cependant, or-donne la Cour, que le plus éminent lieu du côté dextre du choeur d’icelle église, sera laissé audit Darces; et sera ledit dela Haïe tenu prendre plus bas lieu de l’autre côté, jusqu’à ce qu’autrement ensoit ordonné. A Rouen le vingt-ſept Fe-vrier mil cinq cens quarente-deux.

BAUVOISIEN (LE), Seigneur de la Beauvoifiniere, en Normandie,Généralité d’Alençon; Famille maintenue dans fa nobleffe le 7 Juillet1666. La Roque parle de JEANNE DE BEAUVOISIEN, Dame de Livarot, morte en 1332.

Bulletin des lois de la République Française. Partie supplémentaire.
N° 9304. Bulletin Des Lois De La République Française. Partie Supplémentaire.
N° 942. DÉCRET qui reconnaît comme Établissement d’utilité publique l’Asile Saint-Joseph, fondé à Livarot (Calvados). Du 18 Avril 1877.

Annales de Normandie – 30ᵉ année, n°3, 1980. pp. 211-230.
Les Bourgs Du Sud Du Pays D’auge Du Milieu Du XI° Au Milieu Du XIV° Siècle.
Piletta Françoise Le bourg de Livarot Ce bourg est également l’un des plus anciens connus dans le sud du Pays d’Auge. Le seul texte le citant est un diplôme perdu d’Herluin, fondateur du Bec (vers 1075), dont on ne possède que des extraits publiés en 1612 par Dom Jean Picard. Le passage concernant le bourg de Livarot est le suivant « …Willielmus Crispinus… dédit etiam de telonio burgi Livarolt XL solidos praeter supradicta dona ». Ce bourg de Livarot fut fondé avant 1066 ainsi que le prouve un autre passage : « hanc donationem confirmavit Willielmus rex Anglorum, cum esset cornes Normannorum ». Le donateur ne peut être que ce même Guillaume Crespin, premier du nom, contemporain de Guillaume le Conquérant, qui donna également à l’abbaye du Bec le droit de présentation à la cure de Saint-Ouen de Livarot. Les Crespin étaient alors seigneurs de Livarot et châtelains de Tillières. Il s’agit ici d’un bourg seigneurial et peut-être même castrai : tout dépend de l’époque à laquelle fut construit le château de Livarot sur lequel nous n’avons pu obtenir aucun renseignement ; nous savons seulement que ce château fut pris par les Anglais vers 1356.

Histoire de Bertrand du Guesclin et de son époque. – Luce, Siméon.
1362. Les Anglo-Navarrais occupent le château de Livarot, situé dans la riche vallée d’Auge, non loin de cette forteresse de Cormeilles qui est depuis plusieurs mois le principal point de mire de du Guesclin. Robert de Neubourg, seigneur de Livarot, essaye en vain de déloger les envahisseurs, et Bertrand, qu’il appelle à son aide, n’est pas plus heureux.

3 – Archives SHL:

Fonds F1.
1F421: 20 février 1546: Aveu de Jean de Vausmelle pour une pièce de terre dépendant de la seigneurie de Livarot et dénommée » Les rosiers Bazin ».
1F484: 1475 à 19e siècle: Famille de Neuville, extrait de généalogie.
1F735: 1599 à 1761: Vimoutiers, Livarot: Famille Bonnet.

Fonds Claude Lemaitre – 2017.
46 – Découvertes Archéologiques – Classeur vert.
Livarot l’antique: extrait du bulletin de la Société Historique de Livarot.
132 – CD ET DVD DIVERS Boite contreplaqué.
Vidéo présentant Claude LEMAÎTRE expertisant des objets retrouvés dans les fouilles de Livarot en 2007.

Archives Y..Nédelec bibliographies.
5.68. 2 Gambier Marcel à Livarot: stèle en hommage à M. Gambier 30/04/2003
6.118. 2 Laniel Joseph Rétrospective à Livarot 2 ex. 17/08/2005
6.118. 3 Laniel Joseph Exposition à Livarot 2 ex. 08/09/2005
6.118. 4 Laniel Joseph Après l’exposition J.Laniel
8.38 1 Leteurtre Claude Fête sa victoire à Livarot 19/06/2007
13.56 Halley Robert Le conseiller général de Livarot quitte la vie publique 08/03/2004
13. 97 Mesnier Dominique Exposition de ses photos sur le Pays d’Auge à Livarot 01/12/2004

Fonds Studio Sturler.
BOITE 28
28 A Tableaux Château de Neuville à Livarot
33 D Carte Michelin Lisieux-Crevecoeur-Saint-Pierre-Livarot. novembre 1964 – 1 pell.
54 F HLM du Pays-d’Auge juill-août 77 – reportage réalisations HLM – livarot pell 24/36

Fonds Caillaux.
3F 83 1741-1771 – Livarot: Vente de rentes. Vente d’un petit jardin à Jacques Manson des Bourdonniers. Pièce de procédure pour la veuve Bonnissent contre Thomas Derenne. 3 pièces parchemin – 20 p. papiers.

Fonds Enveloppes dons divers.
Enveloppe n°368 Acétylène Vendrin – Don de Mr Vendrin (mai 2013)
Photocopies de documents J. Vendrin, constructeur – place du Marché à Livarot – de l’appareil « L’Avenir »
Originaux appartenant à Mr Vendrin, ancien plombier chauffagiste à Livarot, en retraite rue Paul Banaston à Lisieux
Photocopies de photos de l’établissement J. Vendrin à Livarot.

Cartulaire Shl avec inventaires ShL et sources bibliographiques diverses du Xe siècle à 1940:
1320
Fiefs de la Vicomté d’Orbec en 1320:
N° 16 Lyvarrouty – Guillaume Vipart tient de Robert de Neufbourg un fief de haubert – Robert de Neuville y tient une partie de fief. = Fiefs de la Vicomté d’Orbec en l’année 1320 in H. de Formeville, t. II, p. 388 (Extrait du Ms. suppl. f° 4, 2797, Comté de Beaumont, à la B.N.)

1542, 27 février – Procédure entre Philippe de la Haye, sieur de la Pipardière appelant en plusieurs instances et en principal demandeur ou gage plége et attentats contre Nicolas darces, sieur et baron de la Ferrières et de Livarot… pour empêcher que ledit Darces ne fit rompre son siège et armoiries qu’il avait droit d’avoir en l’église de Livarot au côté senestre de tous temps et ancienneté, en la portion qui fut à Gosselin Crespin, les Pipard avoient été héritiers, à cause desquels son dit fief a été nommé la Pipardière, et lequel appelant a été héritier desdits Pipart. Ce qui a été soutenu au contraire de la part dudit Darces, disant que la terre de Livarot de laquelle il était possesseur, le patronage dépendant anciennement et droit de présentation à ladite église; lequel patronage avoit été aumôné à l’abbaye de Notre-Dame du bec par Gosselin Crespin en 1155 et confirmé par Guillaume Crespin et par Maître Robert de Neuf-Bourg, dequelq Crépins il étoit descendu. Sur quoi la Cour, parties ouïes, a dit que ledit de la haye, est appelant sous grief et d’icelles appellations condamné en amende et pour donner sur le principal au gage-plège dudit de la Haye ordonné que les parties corrigeront leurs plaidoyers sur le plumitif et mettront devers la cour les lettres dont ils s’entendent aider pour probation de leur généalogie. Sera aussi fait description et figure de l’essence et grandeur du chœur de l’église paroissiale de Livarot pour le tout fait et vu, ordonner en la manière qu’il appartiendra et cependant ordonne la cour que le plus éminent lieu du côté dextre du chœur d’icelle église sera laissé audit Darces et vers ledit de la Haye tenu prendre plus bas lieu de l’autre côté, jusqu’à ce qu’autrement en soit ordonné. A Rouen, le vingt-deux février mil cinq cent quarante deux. =¸ EDIT.: Mémoires du Clergé, t. III, pp. 1258-1259 + IND.: Arch. SHL. Dossiers bleus Ch. Vasseur. Doyenné de Livarot, dossier Livarot.

1601, 27 mars – Entre Philippe de la Haye, sieur de la Pipardière demandeur en gage-plège et attentats, d’une part, et Nicolas Darces, sieur et baron de la Ferrières et de Livarot… opposant et demandeur d’autre. La Cour faisant droit sur les conclusions des parties adjugé et adjuge audit Darces pour lui et successeurs, seigneurs de Livarot, comme représentant les anciens patrons de ladite église, tous les droits et honneurs honorifiques et préséances en icelle, et d’y avoir seuls bancs et sièges pour eux et leurs famille ou dedans dudit chœur et chancel de ladite église; faire imprimer et apposer tant en dedans, qu’au dehors des lieux éminents d’icelle église, ceintures et armoiries, primitivement à tous autres, et si aucunes y ont été imprimées et apposées, autres que desdits seigneurs de Livarot, en seront ôtées et effacées en la présence du conseiller commissaire exécuteur du présent arrêt; sauf audit de la Haye, sieur de la Pipardière à prendre tel banc et place pour lui, et sa femme et famille en ladite église de Livarot, hors le chœur d’icelle qu’il verra bon être; et condamne ledit de la Haye aux dépens. A Rouen, le 27e mars 1601. EDIT.: Mémoires du Clergé, t. III, p. 1275. + IND.: Arch. SHL. Dossiers bleus Ch. Vasseur. Doyenné de Livarot, dossier Livarot.

1618, 9 juin Aveu rendu à Hault et puissant Seigneur messire César d’Oraison, chevalier, baron de Livarot, seigneur et patron de Pontallery, Piencourt, Cheffreville et Héricourt, gentilhomme ordinaire de la chambre de Monseigneur le duc dauphin frère unique du Roy, par Jacques et Robert Vattier, père et fils, bourgeois de Livarrot, pour une maison qui fut Michel Rioult et une autre maison en boutique s’entretenant dans la grande rue de Livarrot, une autre maison avec jardin et masure, dans la ruelle qui tend au douet Fleury par acquêt de Denys du Meseray bornée par M. Pre le Seney et autres situées en la franche bourgeoisie de Livarrot, faisant foy, hommage, reliefs, regards de mariage, service de prévosté, comparence aux pletz ey gaigepléges, court et usaige. Aussy nous avons pareilles libertés et franchises (mentionnées aux aveux précédents afférents aux franches bourgeoisies) aux pletz et gageplége de la baronnie tenus par Gervais Jamot licencié aux lois (sénéchal), pnce. de Jean de la Fosse, tabellion royal et greffier ordinaire. =+ IND.: Charles VASSEUR, Portefeuille bleus, Doyenné de Livarot, dossier Livarot « Parchemin original détérioré au bout des lignes. Communiqué par M. Ch. Vasseur le 3 août 1869 »

1658, 13 octobre – Fervaques. Traité de mariage de Nicolas de Montreuil, de Livarot et Catherine Doisnard (Douesnard), fille Jean, de Fervaques. = AD. Calvados – Série H. Suppl. Honfleur 1862, H. 144

1718 Jean-Antoine de Fresnel, chevalier, seigneur de Magny-le-Freule et de la Pipardière, demeurant en sa terre de la Pipardière, paroisse de Livarot. = AD 14. Série H suppl. Hôpital de Lisieux – B. Suppl. – B 2.

1767, 20 février. Marius Pierre-François de Fresnel, chevalier, seigneur de Matthieu, Perrière & figurant dans un arrêt de la cour des Aides rendu le 20 février 1767 à son profit contre les habitants du Bourg de Livarot qui voulaient l’imposer à la Taille pour son exploitation des herbages de la Saintinière et bois de la Pipardière.

EDIT.: Dictionnaire des Tailles, tome II, p. 49 sq. + IND.: Arch. SHL, Ch. VASSEUR, Dossiers bleus. Doyenné de Livarot.

Dossier « Lieux A à L »:
20 – Livarot: histoire de Livarot, (Cl. Lescène), sieur de la Pipardière, actes d’Etat-Civil 1700-1736.
Pour Marcel GAMBIER, voir Archives SHL « Lieux L à R » dossier « Livarot »

LECOURT Célestin Abbé – NE 18
CHEMISE: 01 – Notes sur LIVAROT

Fonds « Imprimés »
II J 3: Mémoire pour Madame Dubosq, veuve Dulaure, demeurant au château de Bourneville, héritière sous bénéfice d’inventaire de M. le marquis de Livarot son grand oncle, émigré, contre M. L.-C.-A. de Graindorge d’Orgeville, baron de Mesnil-Durand, demeurant à Versailles, agissant comme fils et héritier de Mme L.-E.-N. de Livarot, veuve de M. de Mesnil-Durand aussi émigré. (il s’agit de la terre de Livarot) (mémoire incomplet)

Inventaire cartons Etienne Deville.
Carton 1
1696 15 mars – Contrat de Mariage de Jean Adam, fils de feu Jérome et de Perrette Marie Heton de Livarot et Marie Léger, fille de feu Pierre et de Catherine Heurtault de St Germain de Lisieux.

Fonds AFFICHES.
83 – Ferme de la Pipardière à Livarot, dessin relevé détails.

VASSEUR Charles – NE 23 – Carton 02
CHEMISE : Photocopies Dessins de Charles VASSEUR
12 – Canton de Livarot – + IND.: Charles VASSEUR, Portefeuille bleus, Doyenné de Livarot, dossier Livarot « Parchemin original détérioré au bout des lignes. Communiqué par M. Ch. Vasseur le 3 août 1869 »

Fonds Charles VASSEUR

– Extrait De Notes Recueillees Par Monsieur Catherine, Instituteur A Gonneville Sur Honfleur.
P.71 – 1618 9 juin
Aveu rendu à Haute et puissant seigneur Messire César d’Oraison, chevalier baron de Livarot seigneur et patron du Pontallery, Piencourt, Chreffreville, Héricourt, gentilhomme ordinaire de Monseigneur le Duc, frère du Roy,
par Jacques et Robert Vattier, bourgeois de Livarot, pour maisons et terre tenues dudit seigneur baron en franche bourgeoisie dudit Livarot par 10 deniers, foys, hommages, regard de mariage et autres droits seigneuriaux.
– Parchemins Et Papiers Achetes Par Monsieur Pannier Chez La Femme Grandval Fripiere Provenant De La Femme Hardouin De Prestreville
P.96
Lafosse notaire à Livarot ou ses héritiers et Les Jardins Trabot cellier à Orbec font 9 livres 5 sols (Lafosse en fait 5 livres et Trabot 4 livres 5 sols)

Fonds VASSEUR: « Doyenné de Livarot »:

– LIVAROT – Lyvarot – Lyvarotto – Livarrot – Liverruto
Election de Lisieux, sergenterie d’Orbec 213 feux
Sous l’invocation de St Ouen
Patronage:
14e Abbas de Becco
16e et 18e l’abbé du Bec par concession de Guillaume Ie Grespin 1155
Curé: Chastel 1754/1787

Documents historiques:

La seigneurie de Livarot fut possédée par un grand nombre de familles illustres.
Le premier que l’on trouve c’est Gillebert Crespin qui se distingue à la bataille d’Hasting en 1066. Son fils fut fait prisonnier en 1106 à la bataille de Tinchebray et en 1119 à celle de Brenneville.
Au 13e siècle in entra dans la famille de Ferrière.
En 1332 on trouve une Jeanne le Beauvoisien, dame de Livarot.
Cette place importante fut en possession des Anglais et des Navarais depuis 1356 jusqu’à 1365, qu’elle fut rendue par la paix de mai de cette dernière année.
Le château était situé dans la vallée à l’emplacement actuel de l’usine Fournet, une partie des communs, bâtiments à mansardes, bien construits, du règne de Louis XIV, subsistent encore sur la route de St Pierre.
La famille de Grailly le posséda au 15e siècle d’où il passa dans la famille d’Arces et de celle-ci dans la famille d’Oraison par le mariage d’André d’Oraison avec Jeanne d’Arces.
César d’Oraison fut gouverneur de la ville de Lisieux en 1653.
Jean d’Oraison remplit les mêmes fonctions en 1673
La famille d’Oraison portait: de gueules à trois fasces ourdées d’or.
De Morard d’Arces, maison ancienne et des plus distinguées du Dauphiné: d’azur au franc-canton d’or senestré d’une rose d’argent (de Courcelles tome II)

Monseigneur Léonor de Matignon, évêque de Lisieux, fonda en 1650, un couvent de Bénédictines à Livarot de l’Abbaye de Montivilliers.

Livarot est un bourg situé sur la rive droite de la Vie.
Un menhir, situé dans les bois de Livarot, sur la gauche du chemin de Fervaques, haut de 6 pieds, la pierre plate d’environ 14 pouces, connue sous le nom de « Pierre Tournante ».
Ses premiers seigneurs furent les Crespin du Bec-Crespin.
Au 13e siècle Isabelle Crespin la porta dans la Maison du Neubourg qui portait: bande d’or et de gueules de trois pièces à un lambel d’azur.
Henri II du Neubourg épousa Jehanne de Friardel. Il mourut en 1329 et fut enterré au Prieuré de St Cyr de Friardel, fondé par les ancêtres de sa femme; mais peu après il fut transféré au Bec auprès des autres membres de sa Maison.
Le château de Livarot fut pris en 1356 par les Anglais qui le gardèrent jusqu’en 1365.
Robert IV de Neubourg n’avait laissé que deux filles, l’aînée Jeanne, devint baronne de Livarot et porta le domaine, au moins pour partie, à Charles de Ferrières, son mari, car on trouve en même temps Guillaume le Breton, époux de Marguerite, seconde fille de Robert de Neubourg, se qualifier aussi seigneur de Livarot en 1430.
Jehanne épousa en 1434 Jean Gray, chevalier anglais, qui eut la jouissance des terres de sa femme et en fit l’hommage au Roy d’Angleterre. Cependant Jehan de Ferrières, son fils du premier mari, jouit après elle de cette terre qui rentra dans l’obéissance du Roi en 1449.
Le fils qu’il avait eu de Jeanne de Tilly, dame de la Rivière Thibouville, Crévecoeur en auge, Bailleul, Brucourt, etc… ne laissa que quatre filles dont les deux dernières Françoise et Marguerite, se partagèrent la terre de Livarot.
Elles épousèrent l’une et l’autre des membres de la famille d’Arces de la Bastie. Antoine, qui épousa Françoise, et Philippe qui épousa Marguerite.
Antoine laissa un fils qualifié baron de Livarot, lieutenant du Roy à Lisieux lors de la St Barthélemy. Il fut tué en duel le 4 mai 1581 de sorte que Jeanne d’Arces, sa cousine, fille de Philippe et Marguerite, devint maîtresse de la totalité de la baronnie de Livarot, qu’elle porta en dot dans la maison d’Oraison, qui la possédait encore dans la première moitié du 17e siècle.
Outre l’église paroissiale, il y avait à Livarot quatre chapelles: celle du château dédiée à la Vierge et à St Georges, détruite dans le 15e ou 16e siècle, celle de la Pipardière ou Notre-Dame de la Franquerie, fondée par les Fresnel, d’où Pierre, évêque de Lisieux, famille éteinte avec Jean Antoine de Fresnel qui épousa, En 1700, Catherine de Bonenfant, d’où sortit Anne de Fresnel, dame de la Pipardière qui épousa en 1719 Jean François de St Denis du Gast, d’où elle passa dans la famille de Bonneval qui la possède aujourd’hui.
La chapelle de Neuville qui date du 17e. Neuville est un fief appartenant à la famille Rioult et une autre chapelle, dont on ignore le nom et l’emplacement.
A la fin du 18e siècle Françoise Elisabeth d’Oraison porta Livarot dans la Maison Nicole de Briqueville par son mariage avec Messire Charles Nicole, seigneur de Briqueville la Blouette près Coutances. Elle fut enterrée dans l’église de Livarot dans un mausolée surmonté de sa statue en pierre blanche et a été détruit à la Révolution.
Livarot avait un grenier à sel créé par édit du mois d’octobre 1725, les bâtiments existent encore au bord de la place des Halles, à gauche en montant vers l’église. (Guilmeth).

Description de l’église du 10 août 1853
Description de la cloche
L’an 1803 ou An XI de la République, j’ai été bénie par Messire Jean Louis Alexandre Follin, curé de ce lieu et nommée Cécile Françoise par Monsieur Pierre François Deshays et par Dame Marie Cécile Rondelle, épouse de Louis Philippe Auguste Rioult de Neuville. Messieurs Louis François Desdouets, maire, Jean Goupil adjoint pour Livarot et Louis Malfilatre adjoint pour le Menil-Baclé. L’église ayant pour marguilliers: Louis Philippe Auguste Rioult de Neuville, Jean Baptiste Malfilatre, Desdouets Pierre Louis, Antoine Desdouets, François Julien le Séneschal, notaire et Jean Pierre Forfait.
Jean Conart fecit.

Livarot possédait une Charité, fort ancienne; Elle a été supprimée par le Curé en mars 1856 et le service est fait par quatre portefaix à chacun desquels on donne deux francs.

Découvertes de monnaies à Livarot le samedi 21 avril en déblayant le sol d’une vieille maison appartenant à Monsieur Doublet du Havre, à 60cm de profondeur. Vint deux pièces en or les unes sont « Le Franc à Cheval » de Jean le Bon, Roy de France, les autres du règne de Charles V. (suit description des pièces). Ces pièces ont été achetées par Monsieur Sortais, horloger. (Lexovien du 26 avril 1866)

Recherches de 1666
Pierre le Varrois, ancien noble.

11 avril 1419, le Roi d’Angleterre réintègre dans ses biens, Thiphania de Villers, que fuit uxor Guillelm (sic) de Livaroult defuncti. (Mémoire de la Ste des Antiquaires tome XXIII p.63)

Guillaume Crespin donne à l’Abbaye de St André en Gouffern toute la culture de Fervaques dans la paroisse de Livarot.
Guillaume Dastin confirme une donation de terre située au Val Hébert dans le territoire de Livarot, faite à l’Abbaye par Foulques Dastin, son père.

15 septembre 1869
Manoir d’Ouilly dépendant de la terre de Neuville à Livarot: Renaissance avec influence classique. Bois avec briques entre les colombages, une tourelle d’escalier, lucarnes ornées, épis émaillés.
A dû être construit en deux fois à une époque rapprochée car il n’y a pas de différence dans la décoration XVIe siècle.
A l’intérieur peintures de style classique, décors, colonnes simulées, balustres d’Henri IV à Louis XIV. Peintures aussi sur les solives peut-être plus anciennes.

Le 23 septembre 1860 bénédiction par M. Cagnard, curé de St Pierre de Lisieux, de la nouvelle église de Livarot.

Echange de correspondances au sujet de cette nouvelle église.

27 février 1542 entre le baron de Livarot et le seigneur de la Pipardière
Entre Philippe de la Haye, sieur de la Pipardière, appelant en plusieurs instances et en principal demandeur en gage-plège et attentats contre Nicolas Darces, sieur et baron de la Ferrière et de Livarot, intimé et principal défendeur et opposant contre ledit gage-plège, obtenu par ledit de la Haye, pour empêcher que ledit Darces ne fit rompre son siège et armoiries qu’il avait droit d’avoir en l’église de Livarot au côté senestre de tous temps et ancienneté, en la portion qui fut à Gosselin Crepin duquel Gosselin Crépin, les Pipares avaient été héritiers à cause desquels son dit fief a été nommé la Pipardière et lequel appelant a été héritier desdits Pipars.
Ce qui a été soutenu au contraire de la part dudit Darces, disant que la terre de Livarot de laquelle il était possesseur, le patronage dépendait anciennement et droit de présenter à ladite église; lequel patronage avait été aumôné à l’Abbaye de Notre-Dame du Bec par Gosselin Crespin en 1155 et confirmé par Guillaume Crespin et par Maître Robert de Neuf-Bourg desquels Crépins il était descendu.
Sur quoi la Cour, parties ouïes, a dit que ledit de la Haye est appelant sans grief et d’icelles appellations condamné en amende et pour donner sur le principal au gage-plège dudit de la Haye, ordonne que les parties corrigeront leurs plaidoyers sur le plumitif et mettront devers la Cour les lettres dont ils s’entendent aider pour probation de leur généalogie.
Sera aussi fait description et figure de l’essence et grandeur du chœur de l’église paroissiale de Livarot pour le tout fait et vu, ordonné en la manière qu’il appartiendra et cependant ordonne la Cour, que le plus éminent lieu du côté dextre du chœur d’icelle église sera laissé audit Darces et verra ledit de la Haye tenu prendre plus bas lieu de l’autre côté jusqu’à ce qu’autrement en soit ordonné.
A Rouen le 27 février 1542 (Mémoires du Clergé tome III p.1258 et 1259)

Achat du 11-02-2003. Lot n° 7
16 – Livarot et ses environs (Calvados). Registre de comptabilité d’un exploitant agricole. 15x 11,5 cm. 1862-1876. non paginé.

4 – Articles de Presse

A – Un cahier dans lequel ont été collées des coupures de presse et ayant appartenu à M. Michel COTTIN figure dans les archives de la SHL. Il contient:
Relation du décès de Monsieur Claude LESCENE et de Madame WINSBACK.
Notes d’histoire locales du dossier Claude LESCENE et autres (extraits de Paris-Normandie, Ouest-France, L’Eveil et le Pays d’Auge).
– Livarot et ses origines.
– Livarot à l’époque gallo-romaine.
– Les Sires de Livarot
– Histoire du Manoir de la Pipardière.
– Notes sur le Château de Neuville.
– Les origines du nom de Livarot.
– En Pays livarotain après l’incendie de 1730.
– Construction d’un pont de bois sur la rivière la Vie en 1719.
– Souvenirs de 1922, une catastrophe aérienne.
– Musée du fromage cherche finances.
– Un éco-musée à La Pipardière.
– Qui était Marcel Gambier ?
– La Pipardière change de propriétaire.
– Lettre de Bertrand Du Guesclin en 1364.
– Livarot les commerçants parlent de leur ville. (1988)

B- « Fantaisies livarotaises. Comment le curé de Livarot arrêta l’incendie qui dévorait la ville », Le Lexovien-Libre, 28 octobre 1949

« En flânant autour de Livarot (oratoire de Notre-Dame de Pitié) », Ouest-France, 7 juillet 1960
« Emportez-le avec vous: le guide des vertes vacances au pays de Livarot. Itinéraire N° 4 au Nord: Le Chemin des Amours », Ouest-France, 25 juillet 1962
« Regards sur le passé et sur l’avenir de Livarot », Nos Cantons, 30 juin 1964
« Un nouveau visage pour l’église Saint-Ouen (de Livarot) », Ouest-France, 12 août 1965
LAMBERT C., « Connaissez-vous votre ville. Les noms de nos rues « , Eveil de Lisieux, 27 février 1970
« Le Livarot de grand-papa. La route de Saint-Pierre – Ecole des Filles – La première messe du Père Camille de Neuville « , Eveil de Lisieux, 9 octobre 1970
« L’ancien marché aux fromages (de Livarot) « , Paris-Normandie, 16 octobre 1970
« En 1917 les livarotais sauvèrent l’Usine Leroy d’un désastre complet », Paris-Normandie, 22 octobre 1970
« Le Livarot de grand-papa – La scierie Leroy », Eveil de Lisieux, 22 octobre 1970
« Au clocher de l’église: Alfred-Emma, Constance-Mathilde et Marie-Françoise sont centenaires », Paris-Normandie, 28, 29 et 30 mars 1970
« En parcourant les archives… de bien curieuses comparaisons », Paris-Normandie, 27 janvier 1971
« Le différend scolaire Livarot-Saint-Pierre-sur-Dives. M. Dudouit et M. de Neuville, répondent aux menaces de démissions de M. Denoly et de trois maires du canton voisin », Paris-Normandie, 29, 30 et 31 mai 1971
« En pays livarotain: le camp romain du Val-Boutry », Eveil de Lisieux, 9 décembre 1971
« Les échos de la ville. Les écoliers à la recherche du passé », Ouest-France, 7 janvier 1972
« En pays livarotain – Le fief et le château de Neuville », Eveil de Lisieux, 7 septembre 1972
« En pays Livarotain – XXXIX – L’ancien château de Neuville, Eveil de Lisieux, 14 septembre 1972 (dessin à la plume de 1855)
« La Saint-André (à Livarot) », Ouest-France, 2 et 3 décembre 1972
« En pays livarotain. XXXXII – La chapelle du Val-Boutry », Eveil de Lisieux, 14 décembre 1972
« Né à Livarot en 1869. Qui était M. Gambier », Pays d’Auge,
« En pays livarotain. Notre région au moment de la révolution », Eveil de Lisieux, 21 décembre 1972
« A l’occasion du Bicentenaire, une plaquette sur Livarot (M. Raphaël Dion) », Ouest-France, 27 décembre 1972
« L’incendie des grandes Cidreries du Calvados », Eveil de Lisieux, 23 août 1973
« Livarot aujourd’hui… et demain ? », Ouest-France, 26 mars 1974
« Quand les excursions en train reviennent à l’honneur », Le Pays d’Auge, 17 mai 1974
« Le petit train désuet a obtenu un réel succès… Un voyage jusqu’à Dieppe, pour un millier de jeunes élèves ornais et augerons », Ouest-France, 28 juin 1974
« Les origines du nom de Livarot », Eveil de Lisieux, 21 septembre 1983
« En pays livarotain: après l’incendie de 1730 « , Eveil de Lisieux, 11 août 1983
« Souvenir de 1922. une catastrophe aérienne « , Eveil de Lisieux, 1 septembre 1983
« En pays livarotain – Construction d’un pont de bois sur la rivière de Vie en 1719 « , Eveil de Lisieux, 1er septembre 1985
« En pays livarotain – Lettre de Bertrand Duguesclin « , Eveil de Lisieux, 8 septembre 1983
« La chicane », Eveil de Lisieux, (Arrêt du 19 février 1507, Arrêt du 2 avril 1511, Arrêt du 22 mai 1537 concernant les familles de Ferrières, d’Arces et Lahaye de la Pipardière)
« La Pipardière à Livarot « : Musée du fromage cherche finances ! « , Le Pays d’Auge, 2 septembre 1983
« Un éco-musée à la Pipardière », Eveil de Lisieux, 8 septembre 1983
« Les commerçants et le Maire se concertent _ D’accord pour transformer la fête en Foire aux fromages le 6 août. _ Stationnement: des propositions concrètes « , Eveil de Lisieux, 14 janvier 1988
« Est-ce si difficile de trouver 3.000m2 ? Notre article de vendredi dernier, consacré à la recherche de locaux industriels dans la région de Lisieux, trouve ici un prolongement: une usine de Livarot est en partie libre à la location « , Le Pays d’Auge, 29 juillet 1988
« Livarot – Foire aux Fromages: un succès prometteur. Le temps a souri aux organisateurs de cette première Foire aux Fromages. Samedi, un soleil éclatant a présidé à l’ouverture « , Le Pays d’Auge, 9 août 1988
« Le fromage coule… Le conservatoire ferme Saint-Pierre-sur-Dives et Livarot pour l’hiver « , Ouest-France, 26 janvier 1989

Isabelle ANDRE, « Conservatoire des techniques fromagères. Un trou de 800.000 francs ? « , Eveil de Lisieux, 26 janvier 1989

« Conservatoire du fromage. Le Dr Lacagne: ‘Je ne veux rien verser' », Ouest-France, 25 avril 1989

ANDRE Isabelle, « Conservatoire des techniques fromagères. Le Dr Lacagne préconise sa fermeture pure et simple…  » Le trou de 8000.000 francs dans le budget du conservatoire est surtout l’affaire de M. Froc et de la ville de Saint-Pierre-sur-Dives », Le Dr Lacagne, vice-président de l’association se dégage de toute responsabilité dans la « gestion défectueuse du conservateur ». Il préconise le fermeture pure et simple de l’établissement ou sa reprise par la ville de Saint-Pierre « , Eveil de Lisieux, 27 avril 1989

« Pour commémorer la Révolution, une plaquette cantonale est née », Eveil de Lisieux, 23 novembre 1989
« Conseil municipal. Le budget supplémentaire adopté à l’unanimité… « Le Tourisme à Livarot devra être revu en fonction de la machine à vapeur et de la déviation pour les poids lourds » enchaîne le Maire qui insiste sur la nécessité de conserver dans Livarot le passage des touristes. Il faudra pour cela valoriser le patrimoine de la commune et donner envie aux visiteurs de s’y arrêter quelques instants. Affaire à suivre… », Eveil de Lisieux, 30 novembre 1989.
« La Pipardière change de propriétaire (M. Wertheimer) », Pays d’Auge, 26 décembre 1989
« A l’occasion du Bicentenaire. Une plaquette sur Livarot », Ouest-France, 27 décembre 1989
« Le manoir de la Pipardière: il doit rester à Livarot. L’industriel qui vient de l’acheter menace de le démonter et de le reconstruire ailleurs. Le maire estime que ce monument fait partie du patrimoine livarotais et veut sensibiliser l’opinion publique pour le conserver », PAJ, 29 décembre 1989

(DION Raphaël), 1789-1989. Le canton de Livarot. Ses maires depuis la Révolution, ses élus en 1989, GDS France, 1989

« Le déplacement du monument aux morts. Spectaculaire et réussi », Ouest-France, 8 janvier 1990

DROUET Jean, « Le Livarot à trois cents ans… il est à point », Ouest-France, 27 mars 1990

ANDRE Isabelle, « La machine à vapeur sifflera bientôt. La ville de Livarot possède l’un des rares témoins d’une époque révolue: une machine à vapeur qui permettait de produire l’énergie et de faire tourner l’usine Leroy. Délaissée depuis plus de vingt ans au profit de l’électricité produite en centrale, elle sera bientôt visible par le public et sera une attraction supplémentaire pour les touristes… », Eveil de Lisieux, 12 juillet 1990
intéressantes indications sur l’histoire de cette machine, les Fournet, Georges Leroy, mécanicien de Lisieux…

Isabelle ANDRE, « La machine à vapeur sifflera bientôt », Eveil de Lisieux du 12 juillet 1990.

« Manoir de la Pipardière: un conflit s’engage… Entre son nouveau propriétaire qui souhaite le ‘ transplanter ‘ et le maire de Livarot qui veut le conserver au pays. Le ministre de la Culture examine le dossier… », PAJ, 27 juillet 1990
« Le 9 juillet: la réponse de Jack Lang – Le 9 juillet dernier, le ministre de la Culture a adressé la lettre suivante au maire de Livarot: « Vous avez bien voulu appeler mon attention sur le projet de transplantation de manoir de la Pipardière classé monument historique. C’est avec un grand intérêt que j’ai pris connaissance de votre correspondance et j’ai immédiatement donné des instructions que cette requête soit examinée avec la plus grande attention.
« Je ne manquerai pas de vous communiquer dans les plus brefs délais la suite susceptible de lui être réservée ».
« La réponse de la direction régionale des affaires culturelles: « Le 3 juillet, le Directeur Régional des Affaires Culturelles répond en ces termes au maire de Livarot: « Vous avez bien voulu m’adresser un double de votre correspondance destinée à M. le Ministre de la Culture et de la Communication des Grands Travaux et du bicentenaire et relative au manoir de la Pipardière.
« Contrairement à ce que vous redoutiez, vous serez formellement consulté sur cette affaire puisque, en effet, l’acquéreur du manoir vient de nous adresser une demande pour l’éventuelle transplantation de ce monument.
« Comme il est de règle, M. Jean-Louis Martinot-Lagarde, Conservateur régional des Monuments historiques constitue un dossier qui comprendra les avis de:
_ M. l’Architecte en chef des monuments historiques;
_ M. l’Architecte des bâtiments de France
_ M. et Mme les Inspecteurs généraux des Monuments historiques
_ Les Associations locales de défense du patrimoine
« Cette procédure de consultation est actuellement en cours, et bien entendu, nous intègrerons dans le dossier la lettre que vous avez adressée à M. le Ministre et que nous considérons comme un avis circonstancié. »Nous ne manquerons pas de vous tenir informé du déroulement de cette consultation ».

« Un projet d’exposition permanente sur le livarot. La question a été posée lors du dernier conseil municipal. Elle ferait suite à l’exposition mise en place cet été et qui a obtenu un succès très encourageant », Le Pays d’Auge, 27 novembre 1990

ANDRE Isabelle, « Quel avenir pour le manoir de la Pipardière. Un musée permanent pour le livarot. Le sort du manoir de la Pipardière a longuement occupé les débats, lundi soir lors de la réunion du conseil municipal. On a également parlé d’une exposition permanente sur le fromage de livarot et adopté le budget supplémentaire… », Eveil de Lisieux, 29 novembre 1990

« Un vœu pour le manoir de la Pipardière. La majorité des élus souhaite que le manoir reste sur le territoire de la commune, tout en regrettant de ne pouvoir engager les dépenses qui s’imposent. Finalement le conseil s’accorde pour émettre le vœu « que la restauration de la Pipardière ne soit pas soumise à un démontage », Le Pays d’Auge, 30 novembre 1990

ANDRE Isabelle, « Conseil municipal. Le budget supplémentaire adopté à l’unanimité. Le fait est assez rare à Livarot pour mériter d’être souligné, tous les conseillers municipaux ont approuvé le budget supplémentaire présenté lundi soir. Ils ont également pris quelques décisions et fait un tour de table pour connaître les travaux réalisés par les différentes commissions… – Une nouvelle entreprise crée trois emplois – Fête de Livarot: des chars dans la tradition – Logement: la ville transmet toutes les demandes », Eveil de Lisieux, 30 novembre 1990

« Eglise Saint-Ouen. L’orgue classé monument historique », L’Eveil de Lisieux, 13 décembre 1990.

« Contrat cantonal. Pour aider le monde rural », Eveil de Lisieux, 20 décembre 1990

Isabelle ANDRE, « Conseil municipal. Un transfert d’entreprise et un projet… secret. Le conseil municipal s’est réuni vendredi soir pour décider de vendre une parcelle de terrain industriel à une entreprise livarotaise. Il a été question également de l’implantation d’une nouvelle entreprise, mais top secret, on en saura davantage plus tard… « , Eveil de Lisieux, 20 décembre 1990

« Développer et aménager le Sud pays d’Auge (Association pour le Développement et l’Aménagement du Sud Pays d’Auge) », Le Pays d’Auge, 22 mars 1991

PERRETTE J., « Contrats cantonaux: Les cinq du sud Pays-d’Auge se regroupent (Association pour le Développement et l’Aménagement du Sud Pays d’Auge) », Eveil de Lisieux, 28 mars 1991.

« Livarot – L’union commerciale se mobilise. Les commerçants veulent sauver le centre ville. Ils ont décidé de réaliser un sondage pour connaître les suggestions et prendre ensuite les mesures qui s’imposent », Le Pays d’Auge, 26 avril 1991

« Un joyau d’architecture: le manoir de la Pipardière », Le Pays d’Auge, 28 août 1991.

COTTIN Michel, Notes sur Livarot, 4 septembre 1991.
ces notes sur la conservation in-situ de Manoir de la Pipardière ont été communiquées au Dr. Lévêque puis transmises le même jour sous la forme d’une lettre ouverte au Rédacteur du journal Le Pays d’Auge. Celui-ci les publia dans l’article « Le Manoir change d’air », le 20 septembre 1991, quelques jours après le début des opérations de démontage.

(10 Septembre 1991). Lettre de M. Jack Lang autorisant le déplacement du Manoir de la Pipardière, selon « le souhait que m’a exprimé Monsieur Wertheimer… ».

« Développement et aménagement du sud Pays d’Auge. Recenser les besoins du canton. Monuments: recensement des monuments et des sites du canton susceptibles d’être illuminés (comme dans le Bessin).- Circuits et routes touristiques (route du cidre, du fromage)…réflexion sur ce qu’il y a à voir et ce qui pourrait mieux répondre aux souhaits des touristes… – Friches: il est demandé aux maires d’établir une carte des terres en friches ou susceptibles de le devenir… », Eveil de Lisieux, 19 septembre 1991

ANDRE Isabelle, « Puzzle. Le manoir de la Pipardière, à Livarot. C’est désormais officiel: Jack Lang autorise le déménagement du manoir de la Pipardière. Cette vieille bâtisse livarotaise, classée monument historique, sera démontée pièce par pièce. Ce puzzle géant sera reconstitué à Tourgéville. Mais une fois restaurée et reconstruite, la Pipardière sera-t-elle toujours la même ? », Eveil de Lisieux, 19 septembre 1991
photographies en cours de démontage.

« Le Manoir change d’air ! Son nouveau propriétaire veut le transporter de Livarot à Beaumont-en-Auge, en dépit de l’opposition des élus livarotais… Mais Jack Lang, Ministre de la Culture, donne le feu vert !…. A propos du Manoir, l’avis de M. Desblés. L’avis du Dr Lacagne. », PAJ, 20 septembre 1991.

« Manoir de la Pipardière. Déplacé morceaux par morceaux », Ouest-France, 21 et 22 septembre 1991, ill.

« Exposition avant musée. Livarot se conjugue au passé », Eveil de Lisieux, 26 décembre 1991

« (Livarot) Rétrospective. Souvenirs, souvenirs… Rétrospective, suite et fin. Souvenons-nous des événements du second trimestre 1991 avant de tourner la page. Et que 1992 soit bonne pour tout le monde !… Malgré quelques timides protestations, le Manoir de la Pipardière est démonté et quittera Livarot », Eveil de Lisieux, Jeudi 9 janvier 1992, ill.

« Métier passion. L’artiste du fer crée son musée. Dans la famille Alexandre, on est ferronnier de père en fils. Pierre Alexandre est la troisième génération et travaille le fer avec talent. Après avoir été artisan pendant trente, il est devenu artiste. Aujourd’hui, il restaure l’ancienne fromagerie Bisson de Livarot pour y aménager un musée de l’art du fer. Histoire d’une passion », Eveil de Lisieux, 16 janvier 1992
enseigne, fumisterie, Basilique de Lisieux

« Avec l’ADASPA, M. Halley veut favoriser l’environnement et le patrimoine », Le Pays d’Auge, 25 février 1994

« Livarot. Un entretien avec le maire: Je suis un homme de dialogue », Le Pays d’Auge, 27 mai 1994
« J’ai tenté de faire de notre ville un lieu propre et agréable… effacement des réseaux. Les autres points positifs:… faire vivre le château de l’Isle et réaliser dans celui-ci des travaux sur les années 94, 95 et 96 subventionnés à 80% par le Conseil Général (ADASPA); avoir démoli les bâtiments des anciens Ets. Leroy devenus propriété de la ville en 1988; avoir lancé un programme de 22 logements dur le terrain Leroy… Avoir offert aux locataires des Rues Chasles et Paul Banaston la possibilité de rester dans leurs logements. Que regrettez-vous ? « Le report des travaux concernant la déviation qui ne pourront commencer qu’à la fin de cette année.
« Vous avez dit-on, des colères napoléoniennes. Vous supportez mal la contradiction. Est-ce exact ?…. « Même si cela peut parfois paraître paradoxal, ma dominante est bien connue, je suis un homme de dialogue, ouvert à tous et ne suis absolument pas contre les idées de chacun et tiens compte des avis proposés. Tous les Livarotais quels qu’ils soient, peuvent me rencontrer quand ils le désirent ».

« Sur le site ex-Leroy: Patrimoine contre logement. Les Bâtiments de France ont refusé de revenir sur le classement des anciens établissements Leroy, que lui soumettait Pierre Tréhet, maire. Cette décision aurait pour conséquence d’empêcher la poursuite de la deuxième tranche des logements HLM sur ce site, les risques d’effondrement de la cheminée de l’usine étant trop importants. Pierre Tréhet se refuse à engager des millions dans la rénovation de ces bâtiments et s’adressera directement au ministre de tutelle pour obtenir leur déclassement… », Eveil de Lisieux, 29 septembre 1994.

« Déclassement du site ex-Leroy. L’opposition des Bâtiments de France. Dans notre édition précédente, nous rendions compte du souhait de Pierre Tréhet, maire, d’obtenir le déclassement des bâtiments de l’ancienne usine Leroy qui menace de s’effondrer. L’architecte des Bâtiments de France justifie le refus de revenir sur ce classement au nom de la protection du patrimoine livarotais. Selon l’architecte, des solutions existent pour rendre possible la coexistence des HLM et du patrimoine… », Eveil de Lisieux, 6 octobre 1994, ill.

« Livarot. Le présent, le bilan et l’avenir. Robert Halley confiant en l’avenir. M. Robert Halley, le Conseiller Général du canton de Livarot a bien voulu comme tous les ans, répondre aux questions que nos lecteurs aimeraient lui poser… Quel est votre rôle au sein de l’Assemblée Départementale ? Est-ce très absorbant ? Vous tenez une permanence mensuelle, combien y recevez-vous de personnes en moyenne ? Y-a-t-il des demandeurs d’emplois ? A quel avenir travaillez-vous ? En attendant quel est votre bilan en tant que Conseiller Général ? », Le Pays d’Auge, 1er novembre 1994.

« Pierre Tréhet et les municipales. Je suis prêt et serein. Comme l’an dernier à la même époque, nous avons interrogé le maire de Livarot, Pierre Tréhet, sur les problèmes et les espoirs en cette rentrée. Il n’a pas éludé nos questions. Il a répondu sans détour. Il parle bien sûr des prochaines échéances municipales, mais avant il fait un large tour d’horizon des dossiers livarotais », Le Pays d’Auge, 1er novembre 1994

« Cheminée de l’ex-usine Leroy: tombera, tombera pas ? Réunion sur le site avec la sous-préfecture », Eveil de Lisieux, 3 novembre 1994
opposition du maire avec l’architecte ABF. La Rocade menacée ?

« Livarot. Le maire en conflit avec l’architecte des Bâtiments de France. L’encombrante cheminée du quartier Leroy », Ouest-France, 4 novembre 1994.
« Le maire, Pierre Tréhet, est en conflit ouvert avec l’architecte des Bâtiments de France. « Je lui ai écrit pour que seule la cheminée soit déclassée, tout en conservant la fameuse machine à vapeur. L’architecte n’est pas d’accord puisque son rôle est de classer et non de déclasser… « . Le problème n’est pas financier. Réfection ou démolition, il en coûtera 80.000.00 F. Le premier magistrat de la ville souhaite que la cheminée soit abattue, afin que la deuxième tranche de dix logements ne soit pas amputée. Et lui envisage de demander l’arbitrage des ministres de la Culture et de l’Environnement ».

« Livarot. Budget supplémentaire et résidence Leroy. L’ombre de la cheminée au conseil municipal », Ouest-France, 9 novembre 1994
… à l’unanimité, le conseil se prononce pour la démolition de la cheminée… La Commission du Conseil général a accepté la candidature de Livarot pour le « Contrat de petite ville régionale ».

MESNILDREY Richard, « Prise de bec au Conseil Municipal mardi soir: Unanimité pour la démolition de la cheminée Leroy, opposition sur la conduite des affaires communales », Eveil de Lisieux, 10 novembre 1994.
« le prix de sa démolition était égal à celui de sa rénovation… M. Fanton qui soutient la cause du maire dans ce domaine… Pierre Tréhet a souligné une fois encore qu’il se refuserait en tant que maire à engager des millions dans la rénovation de cette ancienne usine, la commune ayant en projet d’autre chantiers d’urbanisme plus importants. « J’irai jusqu’au bout concernant ce dossier. Je l’ai fait savoir au Ministre !. »

« Très menacée mais pas encore abattue. La cheminée classée en… péril imminent », Ouest-France, 23 novembre 1994.

« Réunion des parties prenantes sur l’avenir du site ex-Leroy. Procédure de démolition en cours », Eveil de Lisieux, 24 novembre 1994
Le sous-préfet demande que les différentes procédures de permis de démolir concernant cet édifice, soient étudiées et transmises au maire. Les avis des différents services seront émis et transmis au ministre qui statuera.
« Jean-Michel Pérignon… déclare qu’il donnera son avis si on lui demande: « J’ai dit les choses très clairement. Je ne suis pas là pour penser à la démolition, ma mission est de conserver les édifices. Si le propriétaire fait la demande de démolir, c’est son droit. Le dossier sera instruit normalement. A partir du moment où la décision appartient au ministre, je n’ai pas à m’engager sur une telle décision dont je ne connais pas encore le sens ».

CHANGEMENT DE LOGIQUE
Selon l’architecte des Bâtiments de France, la conservation du patrimoine, en l’espèce, ne va pas à l’encontre des projets d’urbanisme auxquels il avait donné son accord….

Depuis 1988 estime Jean-Michel Pérignon, « nous étions dans une logique de restauration avec un projet de musée tout à fait intéressant au point de vue pédagogique, raison pour laquelle on a réalisé des travaux au local de la machine à vapeur. Puis on est sorti tout d’un coup de cette logique pour des raisons que je ne connais pas ».

ARRETE DE MISE EN PERIL
Un arrêté de mise en péril tel que l’envisage le maire ne résout rien selon Jean-Michel Pérignon: « Si un arrêté de ce type est pris, il oblige la commune à faire cesser le péril. Il y a alors deux moyens: soit on restaure la cheminée ou on décide de l’abattre ! Dans ce cas, il faut une autorisation puisqu’il s’agit d’un édifice classé. Et on revient au point de départ… ! Pour moi ce n’est pas la meilleure procédure. La sous-préfecture a proposé d’examiner les procédures les meilleures pour que le maire puisse choisir en connaissance de cause. Pour le moment le maire n’a rien demandé dans la forme légale. Or il faut passer par une forme légale de traitement des dossiers ».
« La demande de démolition devra donc être déposée par la mairie et sera étudiée par les différents services compétents. D’ici là, un arrêté de mise en péril aurait pour conséquence de délimiter une « zone interdite » dans un rayon de 32 m. autour de la cheminée, périmètre égal à la hauteur de celle-ci.
Logiquement, la construction des trois logements HLM prévue au pied de la cheminée est bloquée. Une situation qui n’est pas différente de celle qui prévaut actuellement puisque M. Bousquet, architecte des HLM refuse de poursuivre le chantier, comme il l’a fait savoir depuis longtemps, étant donné le risque d’effondrement de la cheminée.
Un autre argument de poids qui fut évoqué par Pierre Tréhet tient dans la menace que représente à l’ouest, ladite cheminée, vis à vis de la future déviation. Un argument qui dépasse donc l’intérêt purement local… »

« Très menacée mais pas encore abattue. La cheminée classée en… péril imminent », Ouest-France, 23 novembre 1994

réunion avec Pérignon, Pierre Tréhet: « Fort de la décision unanime du conseil municipal de voir l’édifice abattu, Pierre Tréhet a argumenté ce choix. L’architecte des bâtiments de France est resté sur sa position… Rien n’est donc réglé pour le moment.

« Réunion des parties prenantes sur l’avenir du site ex-Leroy. Procédure de démolition en cours », Eveil de Lisieux, 24 novembre 1994
Le sous-préfet demande que les différentes procédures de permis de démolir concernant cet édifice, soient étudiées et transmises au maire. Les avis des différents services seront émis et transmis au ministre qui statuera.

« Jean-Michel Pérignon… déclare qu’il donnera son avis si on lui demande: « J’ai dit les choses très clairement. Je ne suis pas là pour penser à la démolition, ma mission est de conserver les édifices. Si le propriétaire fait la demande de démolir, c’est son droit. Le dossier sera instruit normalement. A partir du moment où la décision appartient au ministre, je n’ai pas à m’engager sur une telle décision dont je ne connais pas encore le sens ».

selon Jean-Michel Pérignon: « Si un arrêté de ce type est pris, il oblige la commune à faire cesser le péril. Il y a alors deux moyens: soit on restaure la cheminée ou on décide de l’abattre ! Dans ce cas, il faut une autorisation puisqu’il s’agit d’un édifice classé. Et on revient au point de départ… ! Pour moi ce n’est pas la meilleure procédure. La sous-préfecture a proposé d’examiner les procédures les meilleures pour que le maire puisse choisir en connaissance de cause. Pour le moment le maire n’a rien demandé dans la forme légale. Or il faut passer par une forme légale de traitement des dossiers ».

La demande de démolition devra donc être déposée par la mairie et sera étudiée par les différents services compétents. D’ici là, un arrêté de mise en péril aurait pour conséquence de délimiter une « zone interdite » dans un rayon de 32 m. autour de la cheminée, périmètre égal à la hauteur de celle-ci.

Logiquement, la construction des trois logements HLM prévue au pied de la cheminée est bloquée. Une situation qui n’est pas différente de celle qui prévaut actuellement puisque M. Bousquet, architecte des HLM refuse de poursuivre le chantier, comme il l’a fait savoir depuis longtemps, étant donné le risque d’effondrement de la cheminée.

Un autre argument de poids qui fut évoqué par Pierre Tréhet tient dans la menace que représente à l’ouest, ladite cheminée, vis à vis de la future déviation. Un argument qui dépasse donc l’intérêt purement local…

LIVAROT. – Sur le bord de la Vie, emplacement d’un ancien château féodal entouré de fossés (7). A noter en outre: Le Vallot (Vallum),La ferme des Vallots , La ferme du Parc(
Ferault-La rue, Monoagr. de Livarot, s. d. (vers 1885), mss. Archives du Calv.).

L’HOTELLERIE

NOTES sur L’HOTELLERIE- 14334.

Cliquez sur l’image pour l’agrandir.

Une loi du 21 juin 1841 a réuni à l’Hôtellerie une partie des deux anciennes paroisses de St.-Pierre et de St. Hippolyte de Canteloup.

Archives du Calvados
Canton actuel : Lisieux. Arrondissement actuel :Lisieux. Code INSEE : 14334
Histoire administrative : L’Hôtellerie intègre une partie des communes de Saint-Hippolyte de Canteloup et de Marolles par la loi du 25 juin 1841. Une autre partie de la commune de Fontaine-la-Louvet (Eure) est intégrée à L’Hôtellerie par la loi du 5 février 1850.
L’HOTELLERIE
I. Dioc. de Lisieux. Baill. d’Orbec.- Maîtrise d’Argentan.- Gr. à sel de Lisieux.
Gén. et int. d’Alençon; él. et subd. de Lisieux.
II. Distr. de Lisieux; canton de Moyaux (Arrêté du 1 mars 1790) .
III. 4 arr. communal (Arr. de Lisieux); canton de Moyaux (Loi du 28 pluviôse an VIII); canton de Lisieux ( 1° section) (Arrêté du 6 brumaire an X) . Pop.: 204 hab. (1911). Sup.: 574 hect ?
La commune actuelle de l’Hôtellerie a été constituée par la réunion à l’ancienne commune de l’Hôtellerie , de parties des territoires de la commune supprimée de Saint- Hippolyte- de- Canteloup, de la commune de Marolles ( Loi du 25 juin 1841) et de partie de la commune de Fontaine- la- Louvet ( Loi du 5 février 1850 ) .
ADMon Gale. ― Délibérations et enregistrement des lois et décrets Février 1791 -an VIII ( Reg., fol.1-49).
La suite des actes depuis l’an VIII n’a pu être contrôlée. Un registre destiné à recevoir diverses déclarations depuis 1790.
ÉTAT- CIVIL. Baptêmes, mariages et sépultures, depuis 1603. Lacunes : 1691-1692.
IMPOSITIONS. Des matrices (depuis 1791) auraient été brûlées pendant l’invasion allemande en janvier 1871.
CULTES. D’anciens titres de la fabrique, cote P. 1 du même inventaire, n’ont pu être retrouvés .
Voir aux Archives du Calvados les délibérations du Comité de surveillance de L’Hôtellerie. 15 brumaire-30 fructidor an II ( Reg. )

1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives ShL.

1 – Bibliographie :

CAUMONT Arcisse de : Statistique monumentale du Calvados.
Editions FLOHIC : le patrimoine des Communes du Calvados page 1017.
MOREL, Monographie communale de L’Hôtellerie, Ms. 1886, 27 p.= Arch. Départ. du Calvados, Br. 9426
L’Hôtellerie, Le Manoir de Blanche de Castille, CDMPA, pp. 100-101

2 – Pièces Justificatives:

Dictionnaire Topographique Du Département Du Calvados C. Hippeau.

HÔTELLERIE (L’), canton de Lisieux (1er section), accrue d’une portion du territoire de Saint-Hippolyte-de-Canteioup en 1841. – Hospitalaria, 1195; l’Ostellerie,
1225 (cH. de L’hospice de Lisieux, n° 26). – Sanctus Nicolaus de Hospitalaria, capella leprosaria, XIV° s. (pouillé de Lisieux, p. 24).
Par. de Saint-Nicolas, patr. l’évêque de Lisieux. Dioc. de Lisieux, doy. de Moyaux. Génér. de Rouen, élect. de Pont-Evêque, sergent, de Beuvron.
Champ-de-Foire (Le); h. – Mont-Giron, h. Mons Gerron, 1280 (cart. de Friardel). –
Mont-Rôti (Le), h. – Rue-de-la-Vache (La), h. – Rue-Lucas (La), h. –

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT.
L’Hôtellerie, Hospitalaria, Sanctus Nicolaus de Hospitalaria,
Le village de l’Hôtellerie, situé à la limite orientale du département du Calvados, est traversé dans toute sa longueur, qui est d’un kilomètre, par la route impériale de Paris à Cherbourg.
Cette commune, enclavée dans les paroisses voisines, forme une véritable lisière.
L’église, bâtie sur le bord même de la route, appartient à la dernière période ogivale.
La nef, soutenue par des contreforts saillants, reconstruits en briques dans la seconde moitié du XVIIIe. siècle, est
éclairée au midi par deux fenêtres ogivales, flamboyantes, à par un meneau prismatique, et par une fenêtre de même dimension que les précédentes, offrant les mêmes moulures, mais qui a perdu sa tracerie et son meneau.
Deux fenêtres seulement éclairent la nef du côté septentrional. L’une de ces fenêtres a perdu sa tracerie.

Le choeur, faiblement en retraite sur la nef, se termine par un chevet à trois pans, avec contreforts sur les angles.
L’un des pans coupés est percé d’une jolie fenêtre flamboyante, semblable à celles qui éclairent la nef. A travers le léger crépi qui recouvre le mur oriental, on aperçoit les traces de l’ancienne fenêtre qui éclairait autrefois le sanctuaire. Les autres ouvertures, de forme ogivale, qui laissent pénétrer le jour à l’intérieur, sont modernes. Elles occupent la place des anciennes fenêtres.
Contre le mur méridional du choeur est appliquée une ancienne sacristie en bois. Ce présente, dans partie mur sa supérieure (à gauche de la sacristie), plusieurs assises de pierre calcaire, dont la structure poreuse ressemble beaucoup à celle du tuf ou travertin qu’on rencontre dans un grand nombre de constructions des XIIe. et XIIIe, siècles. Les autres pierres qui entrent dans la construction du mur (pierres de taille et silex) sont moins anciennes. Tous ces matériaux de nature différente ont-ils été employés simultanément ou à des époques diverses? Ne pourrait-on pas faire remonter l’appareil primitif au XIIIe. siècle, ce qui serait, du reste conforme à la tradition locale qui attribue, la fondation de l’église à la reine Blanche, mère de saint Louis ? C’est une question à étudier.
La façade occidentale, qui se développe sur le chemin communal, offre une porte entourée d’une ogive en accolade, dont les nervures prismatiques sont séparées par des gorges étroites et profondes. Celte porte, d’une forme peu gracieuse et d’une exécution peu soignée est flanquée de deux petits, contreforts prismatiques. La pierre qui forme le seuil est une ancienne dalle funéraire dont l’inscription est effacée.
Au-dessus du gable s’élève un clocher en charpente terminé par pyramide ardoise, autrefois couvert, en une en été fondue essente. La cloche, qui porte la date de 1838, a par Mahuet (2).
La voûte de la nef, dont M. Bouet a fait un dessin est, construite en merrain, avec entraits et poinçons. Cette voûte, qui attire les regards par sa forme gracieuse et sa riche décoration polychrome, est dans le style de la Renaissance.
Les peintures dont elle est couverte, quoique altérées par le temps, sont encore apparentes. Les nervures ou couvre-joints présentent deux couleurs différentes le milieu est: bleu-azur et les bords rouges et vice versa. Deux rangs de trèfles, exécutés au ponds et formant festons, décorent les douves. Une petite bande noire ou filet sépare les trèfles des couvre-joints. Le sous-faîte, formé d’une nervure longitudinale peinte en bleu et bordée de rouge, est décorée de pendentifs faits au tour. Les uns, garnis de consoles, ressemblent à une lyre renversée; les autres pendentifs, décorés de godrons, ressemblent à des stalactites. Les couleurs de ces pendentifs sont les mêmes que celles des couvre-joints qui leur correspondent. Ainsi, lorsque la partie centrale du couvre-joint est rouge, le pendentif est également rouge avec une bordure blanche à son point d’attache et vice versa. Des écussons peints, dont on aperçoit les traces, étaient placés entre les pendentifs. Près de la poutre crucigère, on remarque un chapeau de cardinal qui surmontait un écusson, probablement celui du cardinal d’Annebault. Le milieu du sous-faîte présente un rageur qui tire la langue, lequel servait à suspendre un lustre ou une couronne de lumière.
Les sablières, couvertes d’imbrications et décorées de feuillages et d’entrelacs, sont également terminées par des rageurs. De curieux mascarons, ou têtes grimaçantes, se montrent à l’extrémité des blochets ou sabots.
Les poinçons qui supportent le sous-faîte offrent, à leur point de jonction avec les entraits, des têtes grotesques.
D’énormes rageurs, ou engoulements, terminent la poutre crucigère qui marque la séparation du choeur et de la nef.
Cette poutre, sculptée sur toutes ses faces, est décorée de feuillages.
La voûte du choeur, plus ancienne que celle de la nef, a été badigeonnée. Le sous-faîte est décoré de rosaces et de croix fleuronnées. A l’une de ses extrémités, au-dessus du maître-autel, on aperçoit l’écusson du cardinal Leveneur, ancien évêque et comte de Lisieux.
Nous avons décrit avec soin cette belle voûte, l’une des plus remarquables que nous connaissions, et indiqué exactement les couleurs dont elle était jadis couverte; ce genre de peinture décorative, d’un si gracieux effet, tendant à disparaître de jour en jour par l’action destructive du temps.
On remarque, à l’entrée du choeur, deux bâtons de confrérie. L’un d’eux supporte une petite niche ou châsse, formée par quatre colonnettes cannelées, ioniques, décorées, dans leur tiers inférieur, de feuilles de vigne. L’entablement, surmonté de petits vases faits au tour supporte un fronton circulaire milieu duquel est représenté un coeur soutenu par deux palmes. Les colonnettes se terminent inférieurement par des pendentifs, également faits au tour. Au centre est placée la statuette de saint Roch, patron de la Charité. Ce bâton de confrérie paraît dater du règne de Louis XIV.
L’autre bâton, dans le style Louis XV, est surmonté d’une niche formée par quatre colonnettes d’ordre composite. Cette niche renferme une statuette de Vierge, sculptée par un menuisier de village.
Le maître-autel offre quelques fragments d’un ancien retable Louis XIII. Le tabernacle est décoré de colonnes accouplées qui reposent sur le même stylobate. Il est surmonté de deux anges adorateurs. A la voûte du choeur est suspendue une jolie lampe en cuivre repoussé, dans le style Louis XIV. Les deux petits autels placés à l’extrémité de la nef datent de la fin du règne de Louis XIV, ou des premières années da règne de Louis XV. L’entablement, supporté par deux colonnes cannelées et rudentées, d’ordre composite, est surmonté de vases à flamme garnis de godrons et terminé par un gracieux couronnement portant un vase rempli de fruits. Au milieu on lit le monogramme du Christ. Dans le mur méridional de la nef est pratiquée une petite piscine, surmontée d’une ogive en accolade. Du même côté est placée une ancienne statue de sainte Barbe. Les fonts baptismaux datent du XVIII. siècle. La cuve, de forme elliptique, est ornée de godrons et supportée par un pédicule octogone. Ces fonts proviennent de l’ancienne église de Canteloup. On voit, dans un jardin situé à peu de distance de l’Hôtellerie, les anciens fonts baptismaux de cette paroisse. Ces fonts, sauvés de la destruction par M. Laillier, ancien maire de l’Hôtellerie et ancien membre de l’Association normande, remontent au XVII. siècle. Ils représentent une jolie vasque aplatie et godronnée dans la partie inférieure, laquelle est supportée par un gracieux pédicule. L’écusson gravé sur la cuve est celui du cardinal Jacques d’Annebault, qui occupa le siège épiscopal de Lisieux de 1543 à 1560. Il porte : de gueules à la croix de vair. Cet écusson est aujourd’hui presque entièrement fruste.

Le cimetière est placé au midi de l’église.
La croix, dont le fût est brisé, est dans le style de la Renaissance. La base de la colonne, de forme octogone, est couverte sur chacune de ses faces de bas-reliefs que le temps a mutilés. Cette base fort curieuse, dont M. Bouet a fait un dessin, offre alternativement de petits anges et des emblèmes ou ornements ressemblant à des fleurons. Sur l’un des angles est appuyé un pupitre en pierre, formé d’une console couverte de feuillages présentant un faible relief. La volute inférieure qui retenait le livre a été brisée (3).
L’église de l’Hôtellerie est placée sous le vocable de saint Nicolas. La fête du Saint tombe le 6 décembre. Ce jour-là a été établie, pour la vente des bestiaux, une foire qui attire un grand nombre de cultivateurs des environs. Cette foire se tient dans un champ qui portait autrefois le nom de Priorie de St-Hippolyte. Le patronage de la paroisse appartenait à l’évêque de Lisieux.
Il existait autrefois, sur le territoire de cette paroisse, une maladrerie ou léproserie dont la chapelle qui était un bénéfice à la nomination de l’évêque, valait 40 livres au titulaire.
Avant la Révolution l’Hôtellerie faisait partie de l’élection, de Lisieux et de la sergenterie de Moyaux. Sous le rapport ecclésiastique paroisse dépendait du doyenné de Moyaux.
On comptait, à l’Hôtellerie, au XVII. siècle, 32 feux.
La population actuelle s’élève à 488 habitants. Sa distance du chef-lieu d’arrondissement est de 12 kilomètres.
Une loi du 21 juin 1841 a réuni à l’Hôtellerie une partie des deux anciennes paroisses de St.-Pierre et de St. Hippolyte de Canteloup.
A l’angle de la route impériale et du chemin communal, sur le bord duquel s’aligne la façade occidentale de l’église, s’élève une maison en bois, avec étage en encorbellement, qui date de la fin du XVe. siècle ou du commencement du XVIe. La façade principale, qui se développe sur la grande route, offre, au rez-de-chaussée, une petite fenêtre surmontée d’une ogive en accolade. Sur le poteau d’huisserie est sculpté un écusson que, masque un volet. Nous avons lu sur cet écusson les mots suivants, en caractères gothiques :
VIVE LE ROY
Sur la même façade sont sculptés deux autres écussons. L’un de ces écussons représente un arbre.
Une haute cheminée en brique, dans laquelle est incrustée une croix en pierre, surmonte le toit.
L’Hôtellerie doit probablement son origine à une de ces maisons hospitalières, si répandues au moyen-âge, dans lesquelles les malades de la contrée, étaient reçus et soignés et où les voyageurs pauvres et infirmes étaient sûrs, de rencontrer une généreuse hospitalité. Les rôles de l’Échiquier, conservés aux archives de la Tour de Londres, font mention, en 1195, d’un nommé Guillaume, clerc de l’Hôtellerie (clericus de Hospitalaria).
D’après la tradition locale, la reine Blanche, mère de saint Louis, s’étant rendue en Normandie, pendant la minorité de son fils, pour apaiser les troubles qui avaient éclaté dans cette province, fut prise tout à coup des douleurs de l’enfantement et transportée dans une hôtellerie qui se trouvait sur sa route, où elle accoucha d’un fils qui mourut au berceau. En souvenir de sa délivrance elle fit élever, près de cette maison, une chapelle qui prit le de l’Hôtellerie. Telle serait, nom dit-on, l’origine de ce village. Avant la Révolution, une messe basse se célébrait deux fois la semaine, à 5 heures du matin, dans l’église de l’Hôtellerie, marché de pour les marchands de boeufs qui se rendaient au Poissy.
(1) Notes par M. Arthème Pannier, de la Société française d’archéologie.
(2) L’intéressante cloche du beffroi de Dreux, qui datait du règne de Charles IX (1559), a été refondue, en 1846, par le même fondeur. Sur sa zone centrale est représentée la curieuse procession des Flambards.
(3) Les croix hosannières, crux osanère (Supplément Le Carpentier au Glossaire de Ducange), assez communes en Bretagne et en Vendée, sont très-rares en Normandie. Elles sont ainsi nommées parce que tes pupitres garnis de bénitiers, qui les accompagnent, servaient pour les stations de la procession des Rameaux, pendant lesquelles on chante L’Hosannah. La dépouille mortelle des fondateurs est ordinairement placée au pied de ces petits monuments.

Histoire de Lisieux : ville, diocèse et arrondissement. Tome 2 – M. Louis Du Bois.
HOTELLERIE (L’). On assure que, sous le règne de Louis VIII qui monta sur le trône en 1223, et mourut en 1226, la reine Blanche, qui se rendait en Normandie, surprise tout à coup des douleurs de l’enfantement, accoucha dans une hôtellerie qui se trouvait sur sa route, et qu’ayant été heureusement délivrée, elle fit élever près de là une chapelle qui prit le nom de l’Hôtellerie d’où la dénomination passa à la commune.
Le fait en lui-même est au moins douteux. Quoi qu’il en soit, l’église de l’Hôtellerie est du XIVe siècle et, ce qui est plus certain que les couches de la reine en ce lieu, c’est qu’autrefois on y célébrait à cinq heures du matin une messe basse pour nos marchands de boeufs qui allaient au marché de Poissi. Au reste, l’illustre et belle princesse dont il s’agit a dans nos contrées servi de texte a beaucoup d’histoires fabuleuses depuis qu’en 1226, elle fit faire sous ses yeux le siège de Bélême: ainsi, un point voisin, la Croix Furène, tire, dit-on, son nom du lieu où fut la reine, tandis que ces mots signifient la Croix des Voleurs (crux furum). Il en est de même des lieux appelés Chanteraine qu’on a beau écrire Chantereine et qui n’annoncent pas qu’il y ait chanté ou coassé autre chose que des raines (rance, grenouilles), lieux qui en effet sont marécageux ou situés sur le bord des eaux. Dans un acte de vente de 1290, l’Hôtellerie est appelée Sanctus Nicolaus de Hospitelarià.
Son église est encore sous l’invocation de saint Nicolas. Cette commune possédait une des dix-sept Maladreries du diocèse.

Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien Diocèse de Lisieux – PIEL L.F.D.

635. – Le 7 avril 1708, reçurent la tonsure et les ordres mineurs : Louis Asse, fils de Louis et de Marie Racine, de la parr, de l’Hôtellerie. Le 17 décembre 1708, Me Louis Asse, avocat en bailliage et vicomte d’Orbec, demeurant à l’Hôtellerie, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Louis Asse, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Le 19 sept. 1711, furent ordonnés prêtres par le seigr évêque d’Adge : Me Louis Asse, diacre de la parr, de l’Hôtellerie.

561. – Le 4 mai 1708, Me Pierre Guermont, curé de l’Hôtellerie et de N.-D. des Places, remet purement et simplement lad. cure de l’Hôtellerie entre les mains du seigr évêque. Le même jour, Sa Grandeur nomme à ce bénéfice la personne de Me François Pouchin, pbrê de ce diocèse. Le 25 juin 1708, Me François Pouchin, prend possession de la cure de l’Hôtellerie, en présence de Me Pierre Levavasseur, pbfë, curé de Fontaine; Me Adrien Asse, pbfë de l’Hôtellerie; Me Thomas Guerrier, pbfë de Marolles; Louis de Bigars, Escr, sr de la Fardouillère, et autres témoins.

L’HOTELLERIE (Saint Nicolas)
Curés. – C. Moutier – P. Guermont – G. Bazire – F. Pouchin.
Prêtres de la paroisse. – A. Asse.
Clerc. – L. Asse.
Patron. – L’évêque de Lisieux,

244. – Le 10 juin 1712, la nomination à la cure de St-Nicolas de l’Hôtellerie appartenant au seigr évêque, Sa Grandeur nomme à cette cure, vacante par la démission pure et simple de Me François Pouchin, pbfë, dernier titulaire, la personne de Me Nicolas Lefebvre, pbfë, vicaire de la parr, de Cresseveulle. Le 5 juillet 1712, led. sr Lefebvre prend possession dud. bénéfice, en présence de Mes Jean-Baptiste et Adrian Combault, Jean Halbout, syndic de lad. parr.; Louis Castel, maréchal; Pierre Alabarbe, cabaretier; René Lucas, huissier, et Jean Thibout, boucher, tous demeurant à l’Hôtellerie.

376. – Le 26 juillet 1712, vu l’attestation du sr Jouas, pbfë, desservant la parr. de l’Hôtellerie, dispense de bans pour le mariage entre Georges Moutier et Marie Haudard.

435. – Le 14 janvier 1716, dispense de bans pour le mariage entre Jean-François du Houlley, Escr, sr des Isles, fils de feu Jean du Houlley, aussi Esc-, et de noble dame Etiennette Boucquet, originaire de la parr. de Thiberville et demeurant à présent en celle de l’Hôtellerie d’une part, et damlle Françoise Le Cavelier, fille de feu François Le Cavelier, Esc, sr du Breuil, et de damlle Benoiste-Marie Lesueur, originaire du Mesnil-Eudes et demeurant aussi à présent à l’Hôtellerie.

316. – Le 10 sept. 1720, vu l’attestation du sr Lefebvre, curé de l’Hôtellerie, et du sr Bullet, vicaire de Thiberville, dispense de bans pour le mariage entre Michel Moutier et Marie-Elisabeth Dufour.

318. – Le 9 oct. 1723, la nomination à la cure de l’Hôtellerie appartenant au seigr évêque, Sa Grandeur nomme aud. bénéfice, vacant par la mort de Me Nicolas Lefebvre, dernier titulaire, la personne de Me Pierre Delamare, vicaire de Marolles. Le 19 oct. 1723. led. sr Delamare prend possession de la cure de St-Nicolas de l’Hôtellerie, en présence de Me Marin Hébert, pbrë, curé de Marolles; Me Thomas Guerrier, pbfë de Marolles; Me Jacques Combault, huissier, et Me François Basire, aussi huissier, et autres témoins.

L’HOTELLERIE (Saint Nicolas)
Curés. – F. Pouchin – N. Lefebvre – P. Delamare.
Prêtre desservant. – Jouas.
Clerc. – L. Asse.
Patron. – L’évêque de Lisieux.
Seigneurs et notables. – J.-F. du Houlley – J. Combault – F. Basire – L. Asse.

397. – Le 16 sept. 1727, dispense de bans pour le mariage entre Robert Drieu, l’un des Invalides de Sa Majesté, fils François, de la parr. de l’Hôtellerie, d’une part, et dlle Clotilde-Dorothée Maurice, fille de feu Me Nicolas-Joseph Maurice, avocat, et de dame Catherine-Françoise de Cambé, de la parr, de Caorches.
Me François Basire, receveur de M. le marquis de Rabodanges, demeurant à l’Hôtellerie.

379. – Le 2 août 1748, Louis Castel, demeurant à l’Hôtellerie, constitue 150 livres de rente en faveur de Me Jean-Baptiste-François Houlet, acolyte et Me ès-arts, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Dans cet acte, led. sr acolyte était représenté par Michel Sebire, praticien, de la parr. de St-Hippolyte-de-Cantelou.

L’HOTELLERIE (Saint Nicolas)
Curé. P, Delamare.
Seigneurs et notables. – L.-F. Asse – P. Asse – F. Basire – L. Boitel – J. Combault – R. Drieu – L.-Jq Haudard.

350. – Le 2 sept. 1754, la nomination à la cure de l’Hôtellerie appartenant au seigr évêque, Sa Grandeur nomme aud. bénéfice, vacant par la mort de Me Pierre Delamare, pbrë, dernier titulaire, la personne de Me Jean-Antoine Rozey, pbrë de ce diocèse. Le 7 sept. 1754, led. sr Rozey prend possession de la cure de l’Hôtellerie, en présence de M. Pierre Lespron, pbrë, curé et doyen de Moyaux; Me Antoine Bardel, curé de la Chapelle-Hareng; Me Jean-Baptiste Pépin, curé de Courtonnelle; Me Michel-Louis Haudard, pbfë; Christophe Asse, vivant de son bien; Me Louis-François Asse, avocat au Grand Conseil, cons. du roy, juge-gruyer, bailly vicomtal civil et criminel et seul juge de police au bailliage vicomtal de Cormeilles, demeurant à l’Hôtellerie, et Jacques Bardel, capitaine de navire, demeurant au Havre.

381. – Le 4 décembre 1754, dispense de bans pour le mariage entre Thomas-Yves Aubert, notaire royal au siège de Thiberville et de l’Hôtellerie, fils de feu Robert-Charles et de Catherine-Geneviève Bucaille, originaire de St-Aubin-de-Scellon et demeurant à l’Hôtellerie depuis plusieurs années, d’une part, et damlle Marie-Madeleine Le Neveu, fille de Jacques Le Neveu, marchand, de la parr. de Ste Croix de Bernay.

272. – Le 27 sept. 1762, dispense de bans pour le mariage entre Me Louis-Jacques Haudard de la Grandière, avocat en parlement, bailly haut-justicier du Houlley, conser du roy, lieutenant en l’élection de Lx, fils de feu Me Michel Haudard, avocat bailly haut-justicier de Drucourt, et de feue dame Marguerite Pastey, delà parr. De l’hôtellerie, d’une part, et damlle Anne-Marguerite-Aimée Houlet, fille majeure de feu Jean-Baptiste-François et de Marguerite- Aimée Castel, originaire de la parr, de St-Germain de Lx, et demeurant aussi en la parr, de l’Hôtellerie depuis plusieurs années.

L’HOTELLERIE (Saint Nicolas)
Curés. – P. Delamare – J.-A. Rosey.
Prêtre de la paroisse. – M.-L. Haudard.
Clerc. – L.-F. Asse, fils Christophe.
Patron. – L’évèque de Lx.
Notables. – C. Asse- L.-F. Asse – T. -Y. Aubert – P. Descendez de Bellecour – L.-J. Haudard – M. Haudard, – J.-B. Havard.

211. – Le 21 juin 1773, Me Jean-Antoine Rosey, curé de l’Hôtellerie et, depuis, pourvu de la cure de St-Georges-des-Authieux ou des Autels-sous-le-Regnouard, dont il a pris possession et dont Me Pierre-Charles Le Roy a pris possession avant lui, remet purement et simplement lad. cure des Authieux entre les mains du seigr évêque de Lx, afin qu’il y soit pourvu par S. Em. Mgr le cardinal de Rochechouart, évêque de Laon, abbé commendataire de St-Ouen de Rouen, et, en cette dernière qualité, patron présentateur de ce bénéfice. Fait et passé au manoir presbytéral de l’Hôtellerie, en présence de Me Louis-François Asse, avocat au Grand Conseil, conser du roy, juge-gruyer, bailly vicomtal civil et criminel et seul juge de police au bailliage vicomtal de Cormeilles, et le sr Jean Dumoulin, fils Chrysosthome, maître de la poste aux chevaux, tous deux demeurant à l’Hôtellerie. Le 7 juillet 1773, Mgr de Rochechouart nomme à lad. cure, ainsi vacante, la personne de M. Louis-François Asse, pbrê du diocèse de Lx, (parr, de l’Hôtellerie).
Le 22 juillet 1773, Mr de Gruel, vie. g, donne aud. sieur Asse la collation dud. bénéfice.
Le 27 juillet 1773, le sr Asse prend possession delà cure des Autels-sous-le-Regnouard, en présence de Me Jean-Baptiste Guerbette, pbrê, desservant lad. parr., et autres témoins « de différents sexes qui ont tous refusé de dire leurs noms et signer; de ce interpellés.

376. – Le 24 juil. 1774, Me Jean-Antoine Rosey, pbrë, curé de St-Nicolas de l’Hôtellerie et, depuis, pourvu de la cure de Montgenouïl, remet purement et simplement lad. cure de l’Hôtellerie entre les mains du seigr évêque de Lx qui en est le patron et collateur ordinaire. Fait et passé au manoir presbytéral de l’Hôtellerie, en présence de Jacques Quesney,
étudiant en droit, et Jean Dumoulin, maître de poste aux chevaux, tous deux demeurant en lad. parr.
Le 8 août 1774, le seigr évêque nomme aud. bénéfice, ainsi vacant, la personne de Me Pierre Barbey, pbrë, du diocèse de Lx, (ancien vicaire de Bonneville-la-Louvet). Le 5 sept. 1774, led. sr Barbey prend possession de la cure de l’Hôtellerie, en présence dud. s r Rosey, dernier titulaire, demeurant encore aud. lieu; Me Pierre Costé, curé de St-Léger- sur-Bonneville;Me Jean-Baptiste Pépin, curé de Courtonnelle; Me Louis Malécange, curé de Marolles; Me Leproux, curé de Piencourt; M. Jean-Pierre-Jacques Fleury, vicaire de Bonneville-la-Louvet; Me Jean Roullier, vicaire de Marolles, et Me Jean-Baptiste Vergé, receveur des Economats du diocèse de Lx.

36. – Le 3 déc. 1778, Charles Halbout, marchand, demeurant à l’Hôtellerie, constitue 150 livres de rente en faveur de son cousin, Me Jacques Halbout (1), acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Fait et passé à Courtonne-la-Meudrac, en présence de Mre Jean-.Baptiste Duchemin, chanoine de la Cathédrale, et de M° Charles Kathier,
pbré de la Congrégation des Eudistes, demeurant à Lx. Led. sr acolyte fut représenté dans cet acte par son cousin, Louis Halbout, marchand, fils dud. sr constituant, demeurant à Courtonne-la-Meudrac.
(1) M. Halbout était vicaire de Lieurey en 1791. Il refusa le serment et s’exila à Gand, dans les Pays-Bas (Mss de Reux.)

83. – Le 18 mars 1780, Me Pierre Barbey, pbfë, curé de l’Hôtellerie et aussi pourvu de la cure de St-Pierre de Semilly au diocèse de Bayeux, demeurant à l’Hôtellerie, donne sa procuration pour résigner lad. cure de Semilly entre les mains de N.-S.-P. le pape en faveur de Me Jean-François Legendre, pbrê du diocèse de Lx, vicaire de Morainville et titulaire des chapelles simples de St-Jacques des Mortiers, en lad. parr, de Morainville, et de N.-D. en l’église paroissiale de Bauné, diocèse d’Angers; et led. sr Legendre donne aussi sa procuration pour résigner lad. chapelle N.-D. entre les mains de Sa Sainteté en faveur dud. sr Barbey; le tout pour cause de mutuelle permutation. Toutefois led. sr Barbey se réserve une pension viagère de 300 livres sur les revenus de la cure de St-Pierre de Semilly. Fait et passé à Lx.

L’HOTELLERIE (Saint Nicolas)
Curés. — J.-A. Rosey – P.Barbey — J. B. Pépin.
Prêtre de la paroisse. — L -F. Asse.
Clerc. — Jq Halbout.
Patron. — L’évêque de Lx.
Notables. — L -F. Asse — L.-P.-B. Asse, — P. Desgcnctcz de BelIecour — J. Dumoulin — J.-J.-L Leterrier. — L -D Morel — R-J. Ozière — J. Quesney.

3 – Archives ShL:

Carnets de Charles VASSEUR : analyses et transcriptions.
– Carnets de Charles Vasseur : Doyenné de Moyaux;
– L’HOTELLERIE – Hospitalaria
Election de Lisieux, sergenterie de Moyaux – 32 feux
Sous l’invocation de St Nicolas

Vidimus de Colin Rogeron, tabellion à l’Hôtellerie 1462.
Guillaume Dumoulin et Simon Morel, Philippe Delannay, Jean Hayn Le Telier, Guillaume Guéroult tabellions à L’Hôtellerie,
Le village de l’Hôtellerie est traversé dans toute sa longueur, qui est d’un kilomètre, par la route impériale de Paris à Cherbourg. Ce village se trouve à la limite des départements du Calvados et de l’Eure et à 12 km à l’est de Lisieux

Deux descriptions de l’église dont une datée du 12 novembre 1862

A la suite de l’église de l’autre côté du chemin est une maison en bois de la dernière période gothique, qui offre de l’intérêt. Elle a un étage sur le rez-de-chaussée. Les poteaux corniers n’ont que de simples moulures aussi bien que les potelets. Les sablières forment encorbellement. Elles ont de simples moulures. Quelques unes des petites anciennes sont conservées. La porte est à l’extrémité orientale de la façade de manière à emprunter le poteau cornier comme poteau d’huisserie. Ce poteau; comme tous les autres du rez-de-chaussée, portait un blason, il était parti, Le premier manque. Au deuxième on distingue la trace de trois faces (c’est sur le côté qui regarde le pignon).
Sur le suivant « Vive le Roy » en lettres gothiques. Derrière le troisième est une crosse posée en pal : c’était vraisemblablement le blason de l’évêque de Lisieux, encore la cardinal d’Annebault, à en juger par le style de la maison. Cependant on croit distinguer trois pièces posées : deux et une, sur le champ et on devine une quatrième plus petite.
Le dernier blason est parti. Au premier est en pointe une pièce circulaire peut-être y avait-il un chef. Le second a une fasce.
Je ne compte point le blason qui surmonte la porte d’entrée. Il ne porte évidemment autre chose que le panache qui termine l’accolade. Cette sculpture est plate et n’a plus le nerveux de la période gothique. Le faire (l’exécution) sent la Renaissance. Il y a de petits pinacles carrés sur les potelets.
La maison est surmontée d’une grande cheminée en briques dans laquelle est incrustée une croix en pierre.

A l’Hôtellerie, près de Lisieux, comme Baignart de Juez à la tête d’une bande d’aventuriers, avait chargé la dague au poing deux ou trois cents paysans armés, le lieutenant du vicomte fait arrêter les chevaux de Baignart et donne l’ordre d’arrêter Baignart lui-même, n’avait –on pas vu ce furieux entrer un poignard à la main dedans le prétoire auquel ledit lieutenant était en siège tenant sa juridiction, prendre ce magistrat par le collet, violemment le tirer hors de sa chaire, le mener par force au logis où ses chevaux étaient arrêtes et là le forcer contre son gré, de les lui délivrer. (Floquet – Parlement de Normandie)
1269
1142 – Arrêt déboutant Guillaume de Friardel, chevalier, qui réclamait la sergenterie de l’Outelerie, comme l’ayant achetée de Roger du Moulin. (Archives de l’Empire)

Capella léprosariae de Hospitaleria
Patron l’Evêque

L’existence de la léproserie de l’Hôtellerie, située, dans l’archidiaconé du Lieuvin nous a été révélée; par le pouillé de ce diocèse, dressé par M. Le Prévost, sous le titre de capella leprosarie de hospitaleria. Les grands rôles de l’Echiquier de Normandie nous font aussi connaître qu’un Guillaume était clerc de l’Hôtellerie, en 1195.
La léproserie de l’Hôtellerie fut réunie à l’Hôpital de Lisieux, par ordonnance royale enregistrée au Parlement de Normandie le 1er décembre 1698, avec 11 autres maladreries.

PANNIER Arthème :
voir Archives SHL, NE12, 1er carton.

Fonds Etienne Deville – Carton n°11.
C11/12 Fiches manuscrites sur: Hotellerie

FONDS F1.
1694. L’Hôtellerie.
Archives SHL : 1F15 – 1694
Nomination d’un conseil de tutelle aux enfants de défunt sieur Gabriel Desperrois du Chouquet, de L’Hôtellerie.

1716., Archives SHL. 1F703 :
1716 : Vicomté de Moyaux, plés (plaids ?) tenus au prétoire de l’Hotellerie.

FONDS Arthème PANNIER.
NE 12.1 – 1er carton « Communes ».

Archives NEDELEC Communes.
com.33.1.1 Hôtellerie L’ – L’audiovisuel à l’église. Père Pichard
com.33.1.2 Hôtellerie L’ – Eglise
com.33.1.3 Hôtellerie L’ – Vie de la commune
com.33.1.4 Hôtellerie L’ – Manoir de Blanche de Castille. Croix de cimetière. Relais de poste.

Fonds CAILLIAU – Sous-série 3 F
Contrats De Mariages 1564-1749.
1732 29 juin – Contrat de Mariage de Jean René, fils de Louis et de Marie Enault de St Jacques de Lisieux et Catherine Castel, fille de Louis et de Françoise Lepetit de l’Hôtellerie.
Fonds Ancien 1F

VEUCLIN V.E. – L’Antiquaire de Bernay
« Notes sur la Paroisse de St Nicolas de l’Hotellerie » :
Jean Levain (1603) – Christophe Asse et Guillaume Asse (1675) – Claude Moutier (1688-1694) – Pierre Guermond (1694-1697-1707-1708) – François Pouchin, Adrien Asse, Louis de Bigars (1708) – réparations presbytère et chancel, procès Me Pouchin, procureur Jean Baptiste Halbout, Lefébure curé (1712) – réparations nef église (1713) – réparations église, piliers, salaire et boisson ouvriers (1714) – réparations tour, salaire et nourriture couvreurs (1716) – N° 8, 15 juillet 1892, page 37 et 38 – Me Louis Asse, mise à prix places des bancs fieffées, don herbes fruits pour curé (1717) – achat ornements, chasubles et chapes (1719) – Pierre Delamare (1724-1754), Haudart puis Rosey (1754) – reconstruction presbytère (1769) – devis et adjudication faite, par Jean Baptiste Blotière (1770) – Rosey (1775), Pierre Barbey (1788) – Labbé (1788), Pépin (1792 – an 2 – an 3) « chouanage » signal‚ – Joachim Ozière, notaire (1789) – Joseph Marc Alabarbe, curé (an 12) – foudre sur église vers 6 heures, pas de blessés (5 juillet 1890) – visite église, coq pulvérisé, pyramide découverte, portail fendu, fenêtres et vitres brisées, meneaux disloqués et arrachés (2 sept. 1890) – N° 9, 1er aout 1892, p 42 et 43.

Voir le site: j.y.merienne.pagesperso Villes et villages du Calvados

LECAUDE

NOTES sur LECAUDE – 14359


Cliquez sur l’image pour l’agrandir.

Lécaude, Calida, N.-D., prieuré augustin de Ste-Barbe-en-Auge, diocèse et arrond. Lisieux, cant.Mézidon, Calvados.
BEAUNTER-BESSE,VII, 207. — LONGNON, II, 256. — Pouillé,159
ÉCAUDE (L). Cassini écrit Lécaude ou Lacaude: probablement La Caude.

1 – Bibliographie
2 – Références historiques
3 – Archives ShL.

1 – Bibliographie

CAUMONT Arcisse de : Statistique monumentale du Calvados, réédition FLOCH Tome III, page 398.
Editions FLOHIC : le patrimoine des Communes du Calvados page 1156.
Lécaude, Le Manoir Saint-Martin, CDMPA, pp. 210-212.
Lécaude, Le Manoir des Demaines, CDMPA, pp. 213-215.
L’EXPLOITATION ANCIENNE DES ROCHES DANS LE CALVADOS : HISTOIRE ET ARCHEOLOGIE. Serv. dep. d’Archéologie 1999.
GUILMETH Auguste, Notices sur diverses localités du département du Calvados.

2 – Références historiques.

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT.
Lécaude, Calida, Sancta Maria Calida.

L’église de Lécaude est une construction d’une certaine importance pour la contrée; elle se compose d’un choeur à chevet rectangulaire en retrait sur la nef, ayant deux travées; la nef en a trois.
Si l’on fait abstraction d’abord de la façade occidentale qui est moderne, de différentes reprises et des fenêtres dont nous allons indiquer approximativement les dates, l’ensemble de cette église me paraît du XIIe siècle. On y voit des appareils en arêtes de poisson; les contreforts sont plats, au nombre de quatre de chaque côté des murs latéraux de la nef, et de trois dans ceux du choeur. Les murs n’ont pas de corniche ou d’entablement. J’ai remarqué divers morceaux de travertin dans les appareils.
Je disais que le mur occidental est moderne, ainsi que la grande porte actuelle; il est évident pour moi qu’une porte romane existait avant cette reconstruction, car on voit des moulures qui me paraissent en provenir parmi les moellons employés dans la construction du mur actuel.
Il existe encore trois des fenêtres primitives: deux au nord et une au sud; ce sont des ouvertures en forme de meurtrières, arrondies au sommet. Les autres fenêtres appartiennent au style flamboyant et sont divisées en deux baies.
Le choeur montre d’abord au nord et au sud de la première travée deux petites portes assez élégantes, ornées de moulures de transition; puis, du côté du nord, deux fenêtres qui paraissent du XIIIe siècle: l’une dans la première travée, près d’une des portes que nous venons de citer, se compose d’une seule baie en forme de lancette; l’autre, à deux baies, éclaire le sanctuaire. L’une et l’autre sont protégées d’une grille en fer.
Un antéfixe couronne le gable qui sépare le choeur de la nef.
La tour, en bois, conforme aux tours de la région, c’est à dire offrant un carré surmonté d’une aiguille à huit pans, couverte d’ardoises ou d’essente, correspond à la première travée de la nef et renferme une cloche dont l’inscription a été lue ainsi par M. Bouet:
1657. REVEREND PERE CLAVDE CHEN O 1 DE Ste BARBE EN AUGE MA BENISTE
DOMP PIERRE FORTIN PRIEVR DE CE LIEV Mrs JACQVES
DVVAL ESGr SGr DE LESCAVDE BONNEVAL St-CRESPIN CALLIGNY ET
AUTRES CONer DV ROY EN SON PARLEMENT DE
NORMENDIE ET DAME JEANNE DE BEAVREPAIRE FEMME DE MSr PIERRE
DE CAUVIGNY SGr DV BREVIL MONT NOMMÉE THOMAS DVVAL Tr.
JEHAN AVBERT
MA FATCTE.

Au haut de la cloche est un écusson a la fasce vivrée.
La flèche repose, à l’intérieur de-la nef, sur une charpente portant la date de 1738. Sur les poutres verticales qui la supportent on distingue, sous le badigeon, les traces d’une litre à deux écussons: le premier, de gueules à la fasce vivrée d’or: le second, plus effacé, d’or au coeur de gueule surmonté d’un chef dont je n’ai pu distinguer les pièces.

Intérieur.
— Le choeur est subdivisé en deux travées voûtées en pierre. Les arceaux croisés se composent de trois grosses moulures toriques. L’arc-doubleau est un cintre sans moulures, et il retombe sur deux pilastres surmontés seulement d’un tailloir, commun aux chapiteaux des colonnettes sur lesquelles reposent les arceaux et qui cantonnent le pilastre.
Sur ces chapiteaux on voit des godrons, des entrelacs, des têtes de lion, etc.
La piscine construite dans le mur méridional du choeur est ogivale, à deux cuvettes. On n’y voit aucune moulure.
Les deux piscines des autels de la nef sont seulement du XVIe siècle. Celle du nord est en saillie sur le mur, richement sculptée de feuilles de chou frisées et posée sur une colonnette.
La nef n’est point voûtée; elle n’a qu’un plafond posé sur les entraits de la charpente. Une inscription, creusée sur l’un des montants qui supportent le clocher, porte à croire que cet état de choses date seulement de 1738. Sans doute, auparavant, la nef était couverte, comme le choeur, par une voûte en pierre qui se sera écroulée. On voit encore les piliers carrés d’un arc-doubleau avec son chapiteau godronné.
Du côté de la nef, l’arc triomphal a reçu, probablement sous le règne de Louis XIV, une addition assez gracieuse. C’est une corniche légèrement cintrée, soutenue par une série de petites consoles délicatement moulurées. Deux vases à flamme amortissent les extrémités de la corniche.
Ce travail en pierre relie, en quelque sorte, les deux petits autels placés à droite et à gauche. Ces autels sont également en pierre. Leur retable, à fronton brisé, est soutenu par des colonnes torses autour desquelles s’enroule une vigne. Dans le choeur, du côté du nord, on lit l’inscription tumulaire suivante:
CY DEVANT
REPOSE LE CORPS DE Mre LÉON
THOMAS CH1″ DUVAL
DE LESCAUDE CHles CONer AU
PARLEMENT SEANT A ROUEN
DECEDE LE
JANer 1765 AGE DE
32 ANS 3 MOIS
Priez Dieu pour luy.

Quelques statues anciennes méritent d’être signalées: un saint Nicolas, un saint Jacques, une sainte Barbe miniaturée et un saint évêque revêtu de la chasuble antique. L’orfroi antérieur est formé de trois médaillons servant de cadres à des personnages en bustes. Les deux premiers sont des chevaliers armés de toutes pièces; l’autre parait être une femme. Faut-il voir dans ces trois figures celles des donateurs de la statue?
L’église est sous l’invocation de Notre-Dame. Elle faisait partie du doyenne de Mesnil-Mauger. Le patronage appartenait au prieuré de Ste-Barbe; le curé avait la qualification de prieur. Il est présumable que ce patronage avait été donné aux religieux en même temps que les dîmes, c’est-à-dire en 1180, par Adam Fils deThomas, chanoine de Lisieux, et Robert, son neveu, fils de François.
On remarque des traces de litre à l’extérieur de l’église.
Un très-bel if existe dans le cimetière, à la hauteur du choeur, au sud.
Lécaude dépendait de l’élection de Pont-l’Évêque, sergenterie de St-Julien-le-Faucon; on y comptait 3 feux privilégiés et 76 feux taillables: 395 habitants, tandis qu’il n’y en a plus que 269.

Croix byzantine et ancienne chasuble.
— M. Billon avait signalé l’existence, dans la sacristie de Lécaude, d’une chasuble ancienne et d’une curieuse croix romane. Cette croix est en cuivre, avec émaux et pierreries; elle a 34 centimètres de largeur sur 50 de hauteur, sans compter la douille qui est moderne. On y distingue le Christ, couronne en tête, entre la Sainte-Vierge et saint Jean à mi-corps. Au revers, on voit encore les symboles de deux Évangélistes. Le médaillon central manque.
Quant à la chasuble, elle est à personnages en broderie de soie et d’or; le dessin est très-large et la broderie en a bien conservé l’esprit. Ce dessin se compose d’une série de niches contenant chacune un saint nimbé, et derrière lui, un personnage à robe longue et chaperon. La chasuble et la croix de Lécaude doivent avoir été achetées par la Société des Antiquaires de Normandie et se trouver dans la collection qu’elle a formée.
– L’Écaude était un prieuré-cure, dépendant de Ste-Barbe- en-Auge: on ne doit donc point s’étonner de voir sur la cloche les noms de deux moines de ce monastère.
– La terre de L’Écaude était alors possédée par la famille Duval de Bonneval, illustre famille de robe qui a poussé des rejetons jusqu’à nos jours. La famille de Bonneval possède encore des terres à L’Écaude, la Houblonnière, Banneville, etc.

Manoir et fief.
Au commencement du XVII°. siècle, la maison de Bellemare a fait place, à son tour, à celle de Le Bouteiller. Des documents originaux m’ont fait connaître le nom de Jacques Le Bouteiller, écuyer, sieur de l’Écaude et du Brefdent, (Brévedent) en 1600, 1601, 16011 et jusqu’en 1616. Mais il mourut peu de temps après, sans laisser de postérité; du moins je n’en trouve point la trace.
— Le fief de Lécaude a été successivement possédé par les Thabarye, les Bouteiller et les Duval de Bonneval, dont une branche emprunta le nom de Lescaude.
Un grand nombre de gentilshommes ou de bourgeois, vivant noblement, habitaient aussi sur cette paroisse; on peut citer les Filleul de Saint-Martin, Lambert du Val, un des cent gentilshommes de la maison du roi; Lambert de La Chapelle, de Lespée.
Le fief de Creveuil était aussi sur Lécaude. Néanmoins, dit M. Ch. Vasseur, je ne connais qu’une seule maison intéressante au point de vue archéologique, on la nomme les Demaines.
Elle fut bâtie au XVIe siècle, au milieu d’une terre de 60 acres, probablement par Louis Thabarye, sr des Demaines, dont les descendants la possédaient encore au XVIIe siècle. Elle est située, sur un coteau , construite en bois, et sa façade présente une assez grande étendue. Le comble est éclairé par trois lucarnes essentées. Les fenêtres du premier étage ont leurs angles supérieurs légèrement arrondis. Les sablières en encorbellement sont, suivant l’usage, sculptées d’imbrications, de chevrons, d’oves, etc. Le rez-de-chaussée a été repercé, mais on y voit toujours la porte primitive en accolade avec pinacles et feuilles frisées. Au tiers à peu près de la façade se trouve un porche en avant-corps; mais il paraît être une addition.
Il La façade postérieure, regardant le jardin disposé en terrasse sur la déclivité de la côte, n’est pas moins soignée que la façade principale. Une tourelle contient l’escalier.
A l’intérieur, on rencontre encore dans toutes les pièces des vestiges de carrelages émaillés; les cheminées ont conservé leurs vastes manteaux. L’une d’elles est un véritable monument et mériterait un dessin. Elle se trouve dans la grande salle, au rez-de-chaussée. Deux colonnes cylindriques, avec leurs bases et leurs chapiteaux bien profilés, soutiennent la hotte décorée, sur son bord inférieur, de moulures gracieusement courbées, qui se réunissent en accolade au centre. Une large corniche soutient le plafond. La frise intermédiaire était occupée par des peintures, encore assez visibles. Elles se partageaient en deux sujets. De l’un on retrouve des arbres, un personnage et quelques accessoires; mais il est impossible de saisir la signification de la scène figurée. L’autre représente l’Annonciation. Dans les creux des moulures courent des rinceaux capricieux, dans les feuillages desquels se jouent de petits personnages dont les poses et les costumes, qui sentent la Renaissance, sont peu d’accord avec le sujet religieux au-dessous duquel ils sont placés.
L’ornementation générale de la salle correspondait à la richesse de la cheminée. Les sommiers et les poutrelles du plafond étaient peints de rinceaux et de cartouches. On remarque aussi sur les murs quelques traces de décoration polychrome.
Le «Moulin au Lièvre» (Cad., A, 229-232) dont les fossés rappellent ceux d’une motte.

Lecaude Manoir des Demaines.

Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien Diocèse de Lisieux – PIEL L.F.D.

24. — Le 18 oct. 1695, vu l’attestation du sr Le Michaut, curé de Lacaulde (Lécaude), et celle de Me Isaïe Pôllin, vicaire du Mesnil-Simon, dispense de bans pour le mariage entre Robert de Lespiney, Escr, sr de Creveuil, fils de Thomas de Lespiney, vivant Esc, sr des Garennes, et de damlle Marie de Mahiet, de lad. parr. de Lacaulde, d’une part, et damlle Magdeleine Lecavellier, fille de feu François Lecavellier, sr du Breuil et de damlle Jacqueline Le Grand, de la parr. du Mesnil-Simon.

170. — Le 4 nov. 1697, dom Jean Lemichault, pbrë, chanoine régulier de lAugustin, prieur-curé de N.-D. de Lacaulde (Lécaude) et de N.-D. de Mézidon, demeurant en la parr. de Lacaulde, remet entre les mains des religieux de Ste Barbe led. prieuré-cure de Mézidon.

LACAULDE. LECAUDE Prieuré-Cure. (N-.D.)
Curés. — J. Le Michault— G. Carrey.
Vicaires. — J. des Genestez.
Patron. Les religieux de Sainte Barbe. — R. L. Davy.
Seigneurs. — T. de Lespinay — R. de Lespinay.

113. — Le 25 sept. 1709, vu l’attestation du sr Aubert, vicaire de Lécaude, dispense de bans pour le mariage entre Jean Corneille et Anne de Lespiney.

321. — Le 31 oct. 1717, reçurent la tonsure: François Morand, de la parr, de Lécaude.

579. — Le 12 sept. 1724, vu l’attestation du sr Périgot, vicaire de N.-D. de Lécaude, dispense de bans pour le mariage entre François Duval et Marguerite Gallet.

LECAUDE Prieuré-Cure. (N-.D.)
Vicaire. — Aubert, IX. 113.
Prêtre de la paroisse. — H. Tabarie.
Clerc. — F. Morand.

388. — Le 29 août 1742, le sr Jean Desgenetez, sr de Bellecour, fils de Jean, fils lui-même d’un autre Jean Desgenetez, chef aîné et parent le plus proche de feu Me Etienne Desgenetez, au jour de son décès, pbrë, curé de la parr., de la Boissière, led. sr de Bellecour demeurant en la parr. de Lécaude et prétendant, en vertu du testament en date du 15 août 1640, dud. sr Desgenetez, curé de la Boissière, avoir le droit de nommer le titulaire de la fondation érigée par lui en l’église de Lécaude, nomme à lad. fonction, vacante par la mort de Me Philippe Delamort, la personne de Me Jean-Baptiste De la Balle, pbrë, originaire de la parr. de Moyaux et actuellement desservant le bénéfice du Bois-Hellain. Le 19 sept. 1742, « les sieurs Louis-Claude Le Courayer, prieur de Ste Barbe-en-Auge, Olivier-Pierre-Charles-François Desmonts, François-Joseph Maillefer et Jean Perrichon, procureur, tous prêtres, chanoines réguliers composant le chapitre dud. lieu », s’assemblent à la requête de Me Jacques Corbelin, pbrë, vicaire.de Lécaude, demandant à être nommé à une place de fondation, établie en l’église dud. lieu de Lécaude, par Me Etienne Desgenetez, curé de la Boissière. Vu l’exposé dud. s r vicaire qui rappelle qu’aux termes du testament dud. sr Desgenetez, pbrë, les chanoines de Ste Barbe sont établis présentateurs en partie de lad. fondation, conjointement avec son plus proche héritier; que le sr Jean Desgenetez, dit Bellecour, le plus proche héritier du fondateur, a, contre l’usage et les clauses dud. testament, présenté un titulaire a lad. place sans requérir le concours desd. srs chanoines, ceux-ci nomment led. sr Corbelin, pbr.

389. — Le 17 déc. 1746, la nomination à la cure de N.-D. de Lécaude appartenant au prieur de Sle Barbe-en-Auge, Louis-Claude Le Courayer, prieur claustral dud. monastère, nomme à lad. cure, vacante par la démission pure et simple de Fr. Olivier-Alexandre-François-de-Paule Collas de l’Epronière, chanoine régulier, dernier titulaire, la personne de Fr. Pierre Le Court, pbre et aussi chanoine régulier. Le 19 déc. 1746, le seigr évêque donne aud. sr Le Court la collation dud. bénéfice. Le 20 déc. 1746, le sr Le Court prend possession du prieuré-cure de Lécaude, en présence de Me Guillaume Le Court, pbfë ; Me Jacques Corbelin, aussi pbre, demeurant tous deux en lad. parr.., et autres témoins.

46. — Le 3 juin 1747, dispense de bans pour le mariage entre Antoine-Denis-Martin Lefebvre, fils de feu Me Denis-Antoine Lefebvre, officier du roy en bailliage et présidial de Crespy- en-Valois, et de dame Michelle-Charlotte-Eléonore Charpentier, originaire de Laon en Laonnois, province de Picardie, et demeurant depuis près de deux ans à Orbec, d’une part, et noble dame Louise-Angélique Tabarye des Demaines, originaire de la parr. de Lécaude, veuve en dernières noces de Jacques de Pitard, Escr, sr de la Bouquinière, et fille du feu sr Laurent Tabarye des Demaines et damlle Angélique Le Porchel.

334. — Le 31 déc. 1748, Me Jacques Corbelin, pbfë du diocèse de Bayeux, vicaire de N.-D. de Lécaude, ayant l’intention de faire profession, après son noviciat, dans l’Ordre des chanoines de St-Augustin, obtient en cour de Rome des lettres de provision du prieuré-cure de N.-D. de Lécaude, vacant par la résignation faite en sa faveur par Me Pierre Le Court, pbrë, chanoine régulier dud. ordre. Le 5 févr. 1749, le seigr évêque donne son visa auxd. lettres de provision. Le 12 févr. 1749, led. sr Corbelin prend possession de la cure de Lécaude, en présence de Me Jean Bardel, pbrë, demeurant au Mesnil-Simon ; Me Guillaume Le Court, pbrë, demeurant à Lécaude, et autres témoins.

LECAUDE Prieuré-Cure. (N-.D.)
Prieurs-curés. — G. de Carrey — B. Gobille – N.-J. Thibault. — C.-F. Gervais – C.-N.-L. Josset.— F.-J Maillefer — O.-A.-F.-P. Collas de Lépronnière — P. Le Court, — J. Corbelin.
Vicaires. — J.-B. Périgot — Jq Corbelin.
Prêtres de la paroisse. — J. Corbelin — P. Delamort (et non de Lamare) — G. Le Court.
Patron. — Le prieur de Sainte Barbe. — F. -G. Mignot. – L.-C. Le Courayer.
Notables. — Jn Desgenetez — J. de Lespiney — L. Tabarye des Domaines.

Mesr. Léon-Thomas-Charles du Val, chevr, seigr et patron honoraire de Lécaude,seigr des fiefs de Grandouet, Crevoeil, Maudetour, seigr et patron de St-Crespin, Hodeng-en-Bray, et autres lieux.

55. — Le 31 décembre 1754, Robert Le Guillerier, marchand, demeurant à Mouteilles, constitue 150 livres de rente en faveur de son cousin, Me Guillaume Pierre, acolyte, demeurant à Lx, parr.. St-Germain, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie par Jean Desgenetez, sr de Bellecour, et Philippe Duval, tous deux marchands, demeurant à Lécaude. Fait et passé au presbytère de Lécaude, en présence de Me Jean Bardel, pbfë, vicaire du lieu.

157. — Le 28 juillet 1757, dame Marguerite Pollet, Vve de François Duval, demeurant à Lécaude, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Jacques-François Duval, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est hypothéquée sur un herbage, nommé l’Herbage-aux-Boeufs, appartenant à lad. dame. Fait et passé à Lx.

130.—Le 26 juill. 1759, vu l’attestation du sr Le Bourgeois, pbre, chapelain de Lécaude, dispense de bans pour le mariage de Marie Folie.

178. — Le 28 août 1759, Robert Desgenetez, marchand, demeurant à Lécaude, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Jean-Baptiste-Noel Desgenetez (1), acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Fait et passé au Mesnil-Simon.
(1) Mr Desgenetez, devenu prêtre, remplit quelques années les fonctions de vicaire dans sa paroisse natale, puis pendant près de vingt-cinq ans a Elbeuf, en la paroisse St-Etienne. Là il prêta serment et remit même ses lettres de prêtrise. Il rétracta sans doute son serment ; car son nom se trouve sur la liste des ecclésiastiques enfermés à Rouen en 1793» (Registres de l’Hôtel-de-Ville de Rouen).

1 13. — Le 27déc. 1768, Jean-Baptiste Paisant, sr de Valencourt, marchand, demeurant à Cerqueux (Mesnil-Mauger), constitue 150 livres de rente en faveur de Me Julien Nicolas, acolyte de Lécaude, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est hypothéquée sur une pièce de terre, nommée la Fillière, appartenant aud. sr Faisant, sise à St-Crespin, sur le chemin tendant de St-Crespin à Carrouge. Elle est de plus garantie par le sr Julien Nicolas, père dud. acolyte, et autres cautions. Fait et passé à Lécaude, en présence de Me Noël-Jean-Baptiste Desgenetez, pbrë, vicaire de Lécaude, et Me Jacques Bardel, pbrë, demeurant en lad. parr..

174. — Le 25 janv. 1769, Guy Desgenetez, marchand, demeurant à Lécaude, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Jean-Baptiste Desgenetez, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Led. sr acolyte absent fut représenté dans cet acte par Jean Desgenetez, huissier, demeurant à Lécaude.

Prieur-curé. — Jq Corbelin.
Vicaires. — Jn Bardel – N.-J -B. Desgenetez.
Prêtres de la paroisse. — P. Le Bourgeois.— Jn Bardel.
Clercs. — J.-B.-N Desgenetez — J.-B. Desgenetez – Jq-F. Duval — J n Nicolas.
Notables. G. Desgenetez — J n Desgenetez de Bellecour — F. Duval — P. Duval.

52. — Le 27 avril 1770, Fr. Guillaume-Pierre-Michel Delaunay, pbrë, originaire de St-Ouen de Caen, Me ès-arts en l’Université de lad. ville et chanoine régulier de l’Hôtel-Dieu, y demeurant, parr.. St-Michel de Vaucelles, requiert des religieux de Ste Barbe, en sa qualité de gradué, sa nomination à la cure de Lécaude, vacante par la mort de Fr. Jacques Corbelin, dernier titulaire, décédé dans le présent mois. Fr. Le Courayer, prieur dud. monastère, répond qu’il a pourvu à ce bénéfice en y nommant un de ses confrères. Le sr Delaunay déclare qu’il entend se pourvoir par toutes les voies de droit devant qui il appartiendra. Le lendemain, en conséquence de la précédente réquisition, le seigr évêque donne aud. sr Delaunay la collation dud. bénéfice. Le 29 avril 1770, le sr Delaunay (1) prend possession du prieuré-cure de N.-D. de Lécaude ou Lacaude, en présence de Me Etienne Montier, pbrë, prieur-curé des Monceaux, Me Jacques-François Duval, pbrë, chapelain de Lécaude, Me Robert Ecorcheville, pbrë, desservant lad. parr, et autres témoins (2).
(1) M. Delaunay prêta, le 30 janvier 1791, le serment constitutionnel, attestant qu’il est fort attaché à la religion catholique, apostolique et romaine. Ce serment fut admis et, en l’an V, le curé de Lécaude touchait la pension servie aux prêtres assermentés. Cependant il finit par se rétracter et fut enfermé a la Maison d’arrêt de Caen. En 1803. il fut rétabli à la tête de sa paroisse et y mourut en 1824. (Archives du Calvados. — Ordo de Lx).
(2) Une note détachée, jointe à la page du registre des Insinuations où se trouve cet acte de prise de possession, nous apprend que le greffe des Insinuations de Lx se trouvait « proche la porte de Paris, au dedans de la ville ».

344. — Le 10 mai 1779, la nomination à la cure de St-Pierre de Cerqueux, doyenné de Mesnil-Mauger, appartenant au seigr du lieu, Mesre Pierre-François-Claude-Guy du Val de Bonneval, chevr, seigr et patron de Cerqueux-en-Auge, nomme à lad. cure, vacante parla mort de Me Jean Bardel, dernier titulaire, la personne de Me Jacques-François Duval, pbre, chapelain de Lécaude, y demeurant. Fait au manoir seigneurial dud. seigr. Signé : « Du Val de Cerqueux. » Le 15 mai 1779, M. Despaux, vic. gl., donne aud. s r Duval la collation dùd. bénéfice. Le 29 août 1779, le sr Duval (1) prend possession de la cure de Cerqueux, en présence de Jean-Baptiste et de Jean-Auguste Paisant, père et fils, marchands, Pierre Bienassez, Pierre-Nicolas, marchand, et Jean-Pierre Bienassez, tuilier, demeurant tous en lad. parr.
(1) M. J.-F. Duval, né à Lécaude le 24 juillet 1731, refusa, le 6 février 1791, de prêter le serment constitutionnel. Il resta encore à Cerqueux jusqu’au 15 mai 1792. Obligé de quitter son presbytère, il se retira à Lécaude en la maison de la cour du Manoir, et, le 6 septembre de la même année, muni d’un passe-port, il partit pour l’Angleterre avec son neveu, M. Louis Duval, qui lui avait succédé dans la chapellenie de Lécaude. Ils se réfugièrent à Gommon chez M. Thompson, Quen Street. En 1794, le curé de Cerqueux eut la douleur de perdre son neveu qui mourut le 13 janvier à Winchester, à l’âge de 33 ans. Depuis cette époque nous n’avons plus rencontré une seule fois le nom de M. J.-F. Duval : il est probable qu’il mourut aussi en exil. (Archives du Calvados. — Mss de Reux. — Nécrologe anglais.)

– M. H. -G. -A. Le Belhomme, né le 10 oct. 1762, était vicaire de son oncle à St-Désir de Lisieux en 1791. Il refusa le serment constitutionnel et partit pour l’exil l’année suivante: il se retira à Londres. Après son retour, il desservit la paroisse de Lécaude, et puis fut nommé curé du Torquesne en 1807. Il fut révoqué le 15 janv. 1822, puis rétabli le 1er mai suivant; puis enfin révoqué tout à fait le 2.3 févr. 1824. (Archives du Calvados.— Arch. de l’évêché.)
– Mr Le Rebours, né à Lécaude le 10 avril 1737, fut ordonné prêtre en 1764 et nommé curé de N.-D. du Tilleul peu d’années avant la Révolution. Il y prêta le serment constitutionnel, ainsi que tous les autres serments qu’on lui demanda. Après le Concordat, il revint au Mesnil-Simon où il avait passé une partie de sa jeunesse. Il est noté bien sévèrement dans les archives de l’évêché de Bayeux et ne rentra jamais dans l’état ecclésiastique. (Archives de l’Orne. — Archives de l’évêché de Bayeux.)

Prieurs-Curés. — Jq Corbelin — Jn -P.-M. Delauney.
Prêtres de la paroisse. — Jn-F. Duval — R. Ecorcheville — J. Nicolas.
Seigneur. — P. -F. -C.-G. du Val de Bonneval

Collection de Répertoires Sommaires des Documents Antérieurs à 1800 Conservés dans les Archives Communales – Ministère de L’instruction Publique.
LÉCAUDE
I. Dioc. de Lisieux. Baill. et maîtrise de Pont – l’Évêque. Gr. à sel de Lisieux. – Gén. et int. de Rouen; él. et subd. de Pont- l’Évêque.
II. Distr. de Lisieux; canton de Saint-Julien – le- Faucon (Arrêté du 1er mars 1790).
III. 4 arr. communal (Arr. de Lisieux); canton de Saint- Julien- le- Faucon (Loi du 28 pluviôse an VIII); Mézidon (Arrêté du 6 brumaire an X).- Pop.: 218 hab. (1911). 812 hect. 60 a. 58 c. canton de ADMon Gale. Délibérations (3), depuis thermidor an VIII. – Sup.: ÉTAT-CIVIL (). – Baptêmes. 1570, 1583-1584 et depuis 1594. – Mariages, depuis 1605. – Sépultures, depuis 1602. Lacunes: 1635-1641, 1691. – Audiences de contrats. 1598,1612- 1632, 1641-1662. – Délibérations du commun. 1597, 1600-1632, 1641-1661. Comptes du trésor. 1723-1764.
VOIRIE. Procès contre M. Duval de Bonneval au sujet des chemins. Vers 1788-1790 (Fragment).
CULTES. Confrérie du Rosaire. Vers 1660-1715, 1771 (Reg., 21 fol.) Notes diverses. Procès entre le prieur et Charles Thomas, seigneur de la paroisse, au sujet du paiement de la dime. 1681 (1 p.) DIVERS. Titres de familles. 1672-1788 (4 p.)
Voir les délibérations du Comité de surveillance de Lécaude. 20 brumaire an II-20 vendémiaire an III (Reg.)
(Voir actes de catholicité de Lécaude. 1673, 1675, 1680-1681 (Série G, Lécaude. 3 cah.)
P. 420, 1. 23-27. LECAUDE, lire: ÉTAT-CIVIL. Baptèmes. 1570-1572, 1583-1586 et depuis 1591. Sépultures, depuis 1598. – Mariages, depuis 1596. – Les actes antérieurs à 1612 sont transcrits sans aucun ordre. Lacunes: mariages de 1606-1612, 1614; baptêmes de 1614: sépultures de 1614-1617….. Audiences de contrats. 1598-1606, 1611- ADDITIONS ET CORRECTIONS 643 1633 –….. Délibérations du commun. 1599-1633….. Notes sur la dîme ? des agneaux, des veaux, du beurre. Vers 1600-1610. Fondation du curé de Saint- Crespin. 1616.

Dictionnaire Topographique Du Département Du Calvados C. Hippeau.
LÉCAUDE, canton de Mézidon. — Calida, 1139 (ch. De Sainte-Barbe). — Sancta Maria Calida, 1350 (pouillé de Lisieux, p. 44). — La Caude, 1716 (carte de de l’lsle).
Par. de Notre-Dame; prieuré ayant pour patr. le prieur de Sainte-Barbe-en-Ange. Dioc. de Lisieux, doy. du Mesnil-Mauger. Génér. de Rouen, élect. de Pont-l’Evéque, sergent, de Saint-Julien-le-Faucon.
Le fief de Lescaude, sis en la paroisse, relevait de la vicomté de Vire.
Cachekeinville, h. – cmne de Lécaude. — Cachechinvilla, 1137 (ch. De l’abb. de Sainte-Barbe). — Cachecheinvilla,
1148 {ibid.). — Cacekenvilla, 1148 (ch. De l’abb. de Sainte-Barbe). — Cachekienvilla, 1172 (ibid.) — Cachekeinvilla, vers 1200 (cartul. norm. n° 810, p. 188, note). — Cachekienville, v. 1300 (ch. de Sainte-Barbe).

Demaines (Les), mson isolée, Les Domaines, 1867 (stat. post.). – Fondation (La), h. – Hameau-de-l’Eglise (Le), h. – Haut-des-Parcs (Le), h. – Hunière (La), h. – Manoir-Saint-Martin (Le), h. – Morie (La), h. – Moulin-au-Lièvre (Le), mlin, – Moulins (Les), h, – Sainfoin (Le), h.

Histoire de l’ancien Évêché-Comté de Lisieux – Formeville, H. de.
Dudit fief de Corbon relève:
Le fief de Lescaude, plein fief, assis audit lieu, relevant de la sieurie d’Ifs-sur- Lézon, possédé par messire Robert Du Val, sieur de Bonneval, conseiller du Roi en sa cour du Parlement de Rouen.

Bulletin Monumental – D’Hozier.
Laurent Tabouyer, sieur de Brucourt, et Henri son frère, demeurant en la paroisse de la Caude, ont dit être procréés de noblesse ancienne; toutefois, par leur production ils n’ont fourni que de Jean Tabouyer, leur aïeul, qui épousa une damoiselle nommée de Beuville à cause de laquelle il fut sergent héridital de Cambremer, dont il est encore à présent, tenant selon les lettres et écritures par lui produites commençantes à l’an 1453.
Nonobstant cette production le procureur du Roy a requis qu’ils soient contraints de vérifier leur noblesse et extraction, par témoins si besoin est, autrement qu’ils soient assis. (d’Hozier 364 – Bulletin Monumental 1852 p.156)
– La recherche des Elus de 1524 inscrit: Henry Tabouyer, il figure encore en 1540 avec Laurent sieur de Brucourt, son frère, qui demeurait à Estrées.
– L’état des fiefs de 1559 mentionne Hernien (ou Hervieu) le Tabouyer sieur de Lecaude.
– Recherche faite en 1540, par les élus de Lisieux des nobles de leur élection – Labbey de La Roque, Pierre Élie Marie: LA CAUDE.Rogier de Mery ou d’Emery – Demoiselle Françoise de Mery 3 septembre 1571.
– 191. Henri Tabouyer, dénommé noble, a fourni avec Laurent, Sr. de Brucour son frere, sur l’article et parroisse d’Etrées, n°. 198.
– 192. Jean le Bouteiller, et Hervé, Sr. de la Bouteillerie, son frère, ont produit un arrêt de la cour de nos sieurs les généraux à Rouen, donné en aout 1523, à l’entente du dit Hervé, sur sa noblesse, dont la copie est demeurée au greffe.
– Jeanne, fille de Monsieur de La Caulde baptisée le 20 apvril 1570
– Noble homme Loys le Boutillier, sieur dudit lieu de la Caulde – 25 janvier 1604
– Jacques le Bouteilier, escuyer, sieur de la Caulde et du Brefdent fils de feu Gabriel le Bouteiller, son père vivant aussi seigneur de la Caulde 7 décembre 16O4.
– Noble Homme Lois le Bouthillé, fils de Gabriel, sieur de la Caulde, 15 mai 1591
– Noble demoiselle Madelayne le Boutillier 15 septembre 16O2
– Noble demoiselle Françoyse le Bouteiller 27 avril 16O3
– Honnête Homme Guillaume Lambert, sieur de la Chapelle est déchargé de tous impôts, taille et taillon par les habitants de L’Ecaude pour l’année 1600 et « mesme pour l’advenyr ».
– Discrète personne Jehan Lambert, fils de Monsieur de la Chapelle, parrain de Mademoiselle de Liure le 20 janvier 1611.
– Guillaume Lambert, escuyer, sieur du Val et de la Thillaye à l’Ecaude, un des 100 gentilshommes de la maison du Roy, 23 février 1608; Il fut déchargé de la taille en conséquence par délibération du 2 mars 1608
-Jeanne Lambert, fille de Guillaume Lambert, sieur de la Chapelle 15 août 1600
– Messire Guillaume Lambert, sieur de la Chapelle 27 avril 1600.
– Louise Le Roy, femme de Messire Guillaume Lambert, sieur de la Chapelle, 1er août 1601
– Françoise, fille de Noble Homme Michel Filleul, sieur de Sainct Martin, baptisée le 17 mai 1510
– Jehan Filleul, sieur de la Villerye, de la paroisse de la Caulde 7 décembre 1704
– Noble damoiselle Suzanne Taboier, femme du sieur de Saint Martin 13 juin 1584.
– Blanche fille de Noble Homme Jehan Filleul, sieur de Lainellerye de la Caulde 1601.
– Henri Deluire, sieur de Villeneuve, demeurant à l’Ecaude 12 mars 1606.
– Noble Damoiselle Marye Deluire, fille de Noble Homme Henry de Luire baptisée en la paroisse de La Caulde le 20 janvier 1611.
– Noble Homme Jehan de Liure fils de Noble Homme Henry de Liure baptisé le 20 août 1601.
– Noble Dame Marie le Pesant, femme de feu Noble Homme Maistre Thomas Duval, conseiller du Rouen sa cour du Parlement 20 janvier 1611.
– Feu Louis Thabarye, sieur des Domaines et son fils Jacques Thabarye, sieur des Domaines baptisé posthume 1591.

Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle.
DUVAL, ou du VAL, de BONNEVAL, de LESCAUDE et d’ANGOVILLE.
Le nom de Duval a été et est encore porté en Normandie par un certain nombre de familles nobles bien distinctes. Celle de ces familles qui donne lieu à la présente notice est une des plus illustres de la noblesse parlementaire de cette province. Elle ne doit pas être confondue avec la puissante maison de Bonneval, une des plus anciennes de la noblesse du Limousin, dont le chef porte également le titre de marquis de Bonneval.
– Jacques Duval, Sgr de Lescaude, auteur de la seconde branche, fut reçu en 1644 conseiller au Parlement de Normandie. Il fut père de Charles-Thomas du Val, Sgr et patron de Lescaude, baptisé en 1659, qui épousa Marie-Françoise Magnet par contrat passé le 3 décembre 1690 devant notaires à Rouen. Deux des fils de celui-ci, Léon-Charles Duval, Sgr de Lescaude, maire de Rouen en 1761, marié à Melle Richomme, et Pierre-Guy du Val, Sgr de Cerqueux, marié vers 1750 à Charlotte-Aimée Druel, héritière de la seigneurie d’Angoville, décédée à l’âge de 19 ans en 1752, furent les auteurs de deux rameaux qui se sont perpétués jusqu’à nos jours, l’un sous le nom de Duval, ou du Val, de Lescaude, l’autre sous le nom de Duval, ou du Val, d’Angoville. Pierre-Jérome du Val de Lescaude, fils de l’aîné de ces deux frères, marié en 1768 à Mr le Conte de Montullé, prit part en 1789 aux assemblées de la noblesse du bailliage de Pont-l’Evêque. Il avait obtenu en 1772 et 1779 l’admission dans l’ordre de Malte de ses deux fils, Charles-Henri du Val de l’Escaude, né en 1771, mort jeune, et Joseph-Bernard du Val de l’Escaude, né en 1779, marié dans la suite à Melle le Petit de Bellaunay et aïeul des représentants actuels du rameau de Lescaude.
La famille Duval, ou du Val, de Bonneval, de Lescaude et d’Angoville a fourni, en dehors des personnages mentionnés au cours de cette notice, des ofliciers et des magistrats de mérite.

Annuaire de la noblesse de France et des maisons souveraines de l’Europe.
Jean le Conte épousa en 1624 Marie de la Londe, fille d’Abraham de la Londe, seigneur de Montulé, du Bosc, etc., et de Marguerite de Camprond. Ce rameau se fondit au quinzième degré en la maison du Val de Lescaude par le mariage de Marie-Anne le Conte de Montulé, fille de Jean-Marie-Pomponne le Conte de Montulé et de Marie-Thérèse le Conte de Nonant de Pierrecourt, avec Pierre-Louis-Jérôme du Val de Lescaude, écuyer; ce rameau avait pris ses alliances dans les maisons le Conte de Nonant de Pierrecourt, de la Londe, de Pas, du Quesne, du Val de Lescaude.

Mémoires du président Bigot de Monville sur la sédition des Nu-pieds…- Alexandre Bigot Monville.
– Françoise Jubert, qui avait épousé, par contrat du 27 janvier 1639 Guy du Val, sieur de Lescaude, était fille d’Alphonse Jubert, sieur des Bouville, et de Françoise de Civille.
– Thomas du Val, sieur de Bonneval, né le 28 janvier 1574, reçu conseiller lay le 27 novembre 1604. Il résigna à Guy du Val, sieur de Lescaude, son fils, en 1644. Il mourut à Bonneval, en avril 1656, et fut inhumé à Rouen, à Saint-Nicolas.

Société des antiquaires de Normandie. Auteur du texte.
DOUVILLE: Audrey Tabouyer, escuyer 1659. Cette famille paraît avoir eu son principal établissement à l’Écaude.
– M. Jehan Costentin et Anne Sollier, sa femme (1641). Marguerite Costentin, fille Jean: 22 septembre 1646.
– Les Registres de la paroisse de l’Écaude parlent de divers membres de cette famille, dont la résidence était à Lisieux, paroisse Saint-Jacques. Honorable homme Jean Mallet sieur des Douayres, 20 octobre 1586. Le 2 janvier 1603, il fut parrain d’un manant de Lécaude avec Noble Homme Thomas Duval, conseiller au Parlement de Rouen. Sa femme fut marraine d’un autre enfant avec le seigneur de Lécaude et Guillaume Lambert de la Chapelle le 27 avril 1600.
– Le 16 février 1617 Monsieur de la Houblonnière tint sur les Fonts à Lécaude François Thabarie, fils du sieur des Domaines, avec Mlle de Sentilly avec Monsieur de Saint Denis.(Registre de la paroisse de la Caulde)
Nº. 13. Charte par laquelle Adam, fils de Thomas, chanoine de Lisieux, et Robert, son neveu, fils de Faucon renoncent, en faveur du prieuré de Sainte-Barbe, à tous les droits qu’ils avaient sur la dimme de Sainte-Marie-Lécaude (Calide), et jurent sur les saints évangiles de défendre à leurs risques et périls cette même renonciation. Cette charte fut passée au chapitre de Sainte-Barbe, l’an de l’incarnation du Seigneur 1180, le 5 des nones de janvier. (Les deux sceaux dont elle était revêtue sont brisés).
N°. 69. Charte chyrographe, par laquelle Mathieu Duscard donne à l’église de Sainte-Barbe toute la terre qu’il possédait entre la forêt de Sainte-Marie-Lécaude et Cachekienville, à charge d’une redevance annuelle de unas botas de douze deniers; et il décharge en outre ce prieuré de diverses autres redevances qu’il faisait à Alexandre Boutemont. Cette charte, sans date et sans sceaux, fut faite du consentement dudit Alexandre, et elle est attestée par Robert Buscard, Raoul de Belesme, et plusieurs autres.
N°. 73. Hugues de la Huganière, dit le Chapelain, donne à Sainte-Barbe, dans la paroisse de Lécaude, une pièce de terre ainsi que douze deniers de monnaie couranle, que
Les héritiers Garin, fils de Gocé, lui devaient.
Nº. 139. Raoul de Lécaude, fils de Guy, donne à Sainte­Barbe., en 1235., une pièce de terre sur le chemin de Lisieux. (Sceau brisé.)
Nº. 144. Marie Tapèle donne à Sainte-Barbe, en 1240, une pièce de terre à Sainte-Marie-de-Lécaude. (Sceau brisé.)
N°. 158. Guillaume Dumont vend à Sainte-Barbe, en 1248, une maison et ses dépendances, située à Lécaude, pour cent sols tournois. (Sceau brisé.)
Nº. 183. Durand Guéroult vend à Sainte – Barbe, en 1259, une pièce de terre située à Lécaude. (Le sceau brisé.)
Nº. 206, Reginald de Bons, du consentement de Mabile, sa femme, donne à Sainte-Barbe, en 1270, deux pièces de terre à Lécaude. (Le sceau brisé.)
Nº. 225. Jean Bellet donne à Sainte-Barbe, en 1280, une pièce de terre située à Lécaude. (Le sceau brisé.).

Correspondance politique et administrative de Miromesnil; premier président du Parlement de Normandie – Miromesnil, Armand Thomas Hue de.
M. Duval de Lécaude, mon parent, n’a que vingt quatre ans mais il seroit dans le cas d’attirer sur luy la grâce du Roy; il est d’une maison distinguée dans l’Echiquier et dans le Parlement, de très ancienne noblesse et dont l’origine remonte au-delà de la création même de l’Echiquier (1); il est cousin de Madame, germain M. Duval de Bonneval. actuellement président à mortier (2). Ainsi, quoique son père ne soit pas conseiller au Parlement, il peut bien être considéré comme fils de maître
(1) Jean-Thomas-Charlet du Val de Lécaude, reçu en 1758. Le bisaieul du P. P., Michel Hue, conseiller au Parlement en 1631.
(2) André-Guy du Val, marquis de bonneval, le troisième des présidents de ce nom.

Le moniteur universel. 53. 1814, Juli.
Ordonnance Du Roi – Louis, par la Grace de Dieu, Roi de France et de Navarre.
Art. 1er. Sont nommés chevaliers de l’Ordre: Duval de Lescaude.
Donné au château des Tuileries, le 18 août 1814.

États détaillés des liquidations faites par la Commission d’Indemnité, à L’époque du 1er. avril 1826.

Duval De L’escaude (Louis-Pierre-Jérôme), émigré. 17 février 1826.
1. Éléonore-Marie-Françoise), épouse de M. Pierre-Gervais de Sollier, fille et héritière pour moitié du dépossédé,
2. Léon-Louis, mineur, sous la tutelle de sa mère, petit-fils du même et son héritier pour l’autre moitié, par représentation de son père, Louis-Pierre-Jérôme Duval de Lescaude.
Montant brut: du bordereau d’indemnité. 525,529. 34.

Extrait des chartes, et autres actes Normands ou Anglo-Normands à Calvados – Léchaudé d’Anisy, Amédée Louis.
Paroisse de Lécaude.
No. 71.-82. François Rouxel, de Médavi, évêque de Lisieux, par un mandement du 5 juin 1614, ordonne de réconcilier l’église de Lécaude, polluée par l’inspiration du démon, qui avait excité des femmes à s’y battre, et qui avaient répandu quatorze gouttes de sang sur le pavé de ladite église, à la suite de leur querelle. (Le sceau brisé.).

Inventaire sommaire des archives départementales antérieures à 1790.
Démission de Guillaume Lambert, sieur de La Chapelle et de Lécaude, demeurant à Lécaude, parcheminier de l’Uté, en faveur d’Augustin Collet, sieur de Montfort,
avocat (1623).

L’Abbaye de Notre-Dame de Grestain de l’ordre de Saint-Benoit à l’ancien diocèse de Lisieux.
– fîef que souloit tenir messire Hue Buchart en la parroisse de la Caude [Lécaude].

3 – Archives ShL:

Cartulaire Shl avec inventaires ShL et sources bibliographiques diverses du Xe siècle à 1940.
– 1585 – Le Brèvedent. Damoiselle Thomasse Parey, dame du Brèvedent, veuve de Gabriel Le Bouteiller, en son vivant, écuyer, sieur de Lécaude, demeure au Brèvedent. = Tabell. Lisieux par Et. Deville
– 1607.- Le Brèvedent. Aveux rendus à Antoine de Sillans, baron de Creully par Thomasse Parey, veuve de Gabriel Lebouteiller, écuyer, sieur de Lescaude, dame de Brèvedent, etc. et du fief et seigneurie de Brèvedent. = AD14 – Baronnie de Creully. E 874

– 1631 – 22 mai – Lécaude. Me Jean Grégoire, sieur de la Montagne avocat, bourgeois demeurant à Caen paroisse Saint Jean représentant le droit de Ursin Vattier, sieur de Fournerel par contrat passé à Vaucelle de Caen le 26 septembre 1624 et 23 février 1625 et autre contrat à Saint Pierre sur Dives le 23 avril 1627 reçoit de Thomas Duval, écuyer, sieur de Bonneval demeurant à Rouen, paroisse Saint Nicolas, à l’acquit de Charles Lambert, sieur de la Chapelle suivant le contrat d’acquêt fait par le sieur de Bonneval dud. sieur de la Chapelle du fieffe terre et sieurie de Lacaulde et autres droits passé à Rouen le 7 du présent mois verse 2.800 livres pour se rembourser des héritages et maisons assis aux paroisses de Bray la Campagne et de Fierville que ledit feu sieur Guillaume Lambert écuyer, sieur de la Chapelle, père dud. Charles Lambert aurait délaissé aud. Ursin Vattier par contrat à Dives et Dozulé le 28 février 1623 sous condition de retrait toutes fois et quantes, maisons que led. Grégoire a rétrocédé aud. sieur de la Chapelle. = Tabellionnage royal de Lisieux exercé par Me Picquot et Hayn du 1er mai 1630 au 29 avril 1631 – Héritages, f° 37 (détruit) + IND. Arch. SHL. Notes Ch. Hugonin – Cahier N° 12 –

Carnets de Charles VASSEUR.
DOYENNE DE LE MESNIL MAUGER.- Prioratus de Calida Carnet 51.
Election de Pont l’Evêque, sergenterie de St Julien le Faucon.
3 feux privilégiés.
76 feux taillables.
Sous l’invocation de Notre Dame
Patronage: XVIe et XVIIIe: prior de St Barbara
Curés: Corbelin 1764 – Delaunay 1770/1787

Description de l’église du 25 septembre 1854, suivie de la description du presbytère.
On a découvert, dans le cours de l’année 1855, sous le pont qui communique du cimetière à la cour du presbytère, un curieux bas-relief en pierre représentant la naissance de Notre Seigneur. Sous un arc plein cintre figurant l’étable de Bethléem, est placé l’Enfant Jésus, à côté de lui est sa mère dont les mains sont croisées sur la poitrine; derrière elle, se trouve St Joseph. Dans la partie supérieure on voit un chœur de séraphins dont l’un tient une banderole sur laquelle on lit « Gloria en excelsis »
Ce bas-relief, qui dans est dans un style Louis XIV, a environ un mètre de haut. Il faisait probablement partie du retable d’un des petits autels en pierre, qui sont du même temps (A.Pannier)

La commune de Lécaude possède une effigie du Christ qui peut bien remonter à l’époque romane. Cette figure est en cuivre travaillé au marteau. Elle a bien 24 cm de longueur. Elle est émaillée dans toute son étendue, la ceinture descend au dessous des genoux et présente la forme d’un petit jupon. Elle est de couleur bleue. Sa tête est couronnée d’un diadème, les pieds sont croisés, les bras étendus presque horizontalement. Les yeux très saillants sont formés par des pierres très brillantes. Les formes de ce Christ sont très rondes et d’un travail assez grossier. La croix est ornée d’un grand nombre de cristaux émaillés de diverses couleurs. Sur les extrémités des bras de la croix on observe deux médaillons sur lesquels sont peints en émaillé du côté du Christ deux personnages et de l’autre côté deux espèces d’aigles qui ressemblent pour la forme à celles qui sont représentées sur le chappe de Charlemagne, dessinée dans le Bulletin. Elle devait être destinée à l’usage des processions, qu’elle conserve encore aujourd’hui. (Note du Docteur Bellou)
– Description de la cloche:
1657 – Révérend Père Claude Chenvold de Ste Barbe m’a bénite; Dom Pierre Fortin prêtre de ce lieu, Messire Jacques Duval écuyer, seigneur de Lécaude, Bonneval, St Crespin, Calligny et autres, conseiller du roy en son parlement de Normandie et Dame Jeanne de Beaurepaire, fille de Messire Pierre de Cauvigny, seigneur du Breuil, m’ont nommée Colas Duval
Jehan Aubert m’a faite.
Sur une pièce de bois horizontale on lit: François Leblond 1738
– Description du Manoir de Lécaude dit le Domaine
– Léon Nicolas Duval de Lescaude, curé de St Hilaire de Rouen 1729
– Guy Henri Marie Duval de Bonneval reçu Conseiller au Parlement de Rouen à l’âge de 17 ans, mort le 14 août 1785 âgé de 20 ans 2 mois 9 jours (Floquet – Parlement VII p.331)
– Duval de Lescaude (journal de Lisieux du 25 avril 1874) Vente d’un terrain pour un chemin.

Fonds PANNIER Arthème.
NE12, 1er carton.

Archives SHL: «LIEUX A à L».
17- Lécaude: notes

Archives SHL: «FAMILLES».
Famille DUVAL.

Archives NEDELEC Communes.
com.34.6.1 Lécaude Vie de la commune
com.34.6.2 Lécaude Les Demaines
com.34.6.3 Lécaude Manoir Saint Martin
com.34.6.4 Lécaude Notes historiques
Com.64.1.6 Pré d’Auge(Le) Guy-Louis Duval sr de Bonneval et de Lécaude.

Fonds 1F.
Fonds Ancien 1F.
– 1F668: 1740: Lécaude: bail. (Duval).
– 1F309: 18 décembre 1659: contrat de mariage entre Robert Formeville et Marie Desgenetez de LECAUDE (Lécaude).
– 1F642: 22 juin 1846: affiche pour adjudication de biens, succession Gannel (Drucourt et Thiberville, Monteille, Lécaude, St-Jacques de Lisieux).

Fonds Alcide Goupil.
149 – 1951 Reine La Rocque – Houblonnière – Lécaude – Lessard-et-le-Chêne.

FONDS CAILLIAU 3F1 – 3F201.
3F 80 1888 – Lécaude: plan cadastral de la commune.
3F 154 1757-1850 – Lécaude: partage de biens, contrats de mariage, tutelle.

FONDS CAILLIAU 3F-139 – Contrats De Mariage.
BOCQUENTIN Jean Baptist Boucquetot et DESGENESTES Marie Madel à Lécaude le 27/1/1772.

Fonds Cartes Et Plans.
270 – Lécaude – le Mesnil-Simon, extrait du plan parcellaire – 1888 Cadastre1/2.500 – rang1
322 – Lécaude, tableau d’assemblage – 1937 – Cadastre 1/10.000 – rang 3

Fonds PUCHOT Charles.
Erudits NE 15: 04 – Note Cloches de Lecaude, La Houblonniere.

FONDS Arthème PANNIER.
NE 12.1 1er carton « Communes ». Lécaude.

Fonds Sturler – Photos et Pellicules.
BOITE 60 – nø 08 Notre-Dame de Lécaude 1 pellicule.

FONDS Claude LEMAITRE – 2017.
15 POTIERS – Classeur jaune.
Guy-Louis DU VAL Sr de Bonneval et de Lécaude 1953.

Fonds S.h.L.
Lot n° 15 LISIEUX.
105 – Lécaude (Calvados). Famille Dubois. Remboursement et quittance. 2 pièces papier, 10 p. 1874.

Voir le site: j.y.merienne.pagesperso Villes et villages du Calvados

RENOUARD Le 61



NOTES  sur LE RENOUARD (61)
MESNIL-IMBERT : cette commune fut supprimée en 1802 et réunie à  LE RENOUARD

NOTES sur LE RENOUARD (61)
1 – Promenade Association Le Pays d’Auge.
2 – Pièces justificatives :
3-  Bibliographie.
4 – Carnets de Charles Vasseur.

1 – Promenade Association Le Pays d’Auge.

Michel COTTIN
Octobre 1994

Si l’on suit la charmante rivière de la Monne en remontant vers l’Hostellerie-Faroult, on découvre soudain, à un détour de la route, la pittoresque silhouette d’un bel ensemble de pierre et de bois, mi-manoir, mi-château. Le « Château du Renouard » se découpe à flanc de coteau, isolé, en contrebas de l’église  dans un cadre sauvage, enserré de toutes parts dans la verdure.
Malgré tout son charme, il est rarement cité et l’on peut s’étonner de ne pas le retrouver dans les grands albums de lithographie du XIXe siècle. C’est cependant l’un des intéressants monuments de l’actuelle commune du Renouard [1] – formée de la réunion des deux paroisses de Saint-Pierre du Mesnil-Renouard et du Mesnil-Imbert, dont l’histoire, faute de recherches, reste encore en partie inconnue bien qu’au siècle dernier, l’historien Dallet, lui ait consacré une intéressante monographie. Malheureusement, faute d’esprit critique, en annexant sur ce site des renseignements, glanées çà et là, sans aucun rapport direct avec son sujet, son travail n’est d’aucun secours pour les époques les plus reculées [2], mais fort estimable pour l’époque moderne.
A la fin du Xe siècle, ce territoire était adossé à l’ouest et au sud à l’antique forêt d’Auge et à l’est, au domaine de Crouttes qui à cette époque appartenait au duc Richard Ier ou à des particuliers. Très vraisemblablement, il fut distrait au début du XIe siècle de la paroisse de Crouttes, lorsque certains « mesnils », jadis appendices de domaines importants, accédèrent à l’autonomie [3]. En 1025 [4] , cette scission est consommée, puisque dans sa charte de confirmation des donations faites à l’abbaye de Jumièges, par son père Richard Ier du Mesnillum Renardi [5] ou quelques uns de ses sujets, Richard II le désigne nommément en le distinguant des autres donations assises à Crouttes. L’on sait ainsi qu’un certain Vualterius y possédait la moitié de l’église et seulement un quart de ce masnile quod dicitur Rainuardi [6] tandis que l’abbaye de Jumièges, selon un acte confirmatif de 1172, devait se contenter d’un quart de l’église [7].
Selon une assertion de Lucien Musset, il s’agit très probablement là d’anciens domaines ecclésiastiques ayant appartenu à l’époque carolingienne aux églises ou à des abbayes. Dans un premier temps, les ducs normands les confisquèrent  en fonction de leurs besoins en terre – puis les restituèrent, très partiellement d’ailleurs, puisqu’ils en avaient doté certains membres de leur famille – tels les Montgommery. Ceux-ci possédaient un immense domaine avec, en particulier, une grande partie de la forêt d’Auge et le bourg de Trun dont ils firent don à l’abbaye de Saint-Etienne de Caen. Mais, remarquons-le, ces seigneurs si généreux soient-ils envers les églises ou les abbayes, n’en restituèrent qu’une faible part ayant dû eux-mêmes installer un grand nombre de leurs vassaux sur ces donations ducales.
Au début du XIIe siècle, une partie de cette paroisse, sans doute celle appartenant à Vualterius, est entre les mains d’un représentant de la famille de Bailleul, famille largement possessionnée dans la région, à Bailleul-en-Gouffern [8] et à Villedieu-lès-Bailleul. Mais, rappelons-le, s’agissant d’un nom très répandu en Normandie, il faut toujours être d’une extrême prudence dans l’identification des documents les mentionnant.
Un Rainaud de Bailleul – le prénom est à rapprocher du nom de la paroisse – figure parmi les donateurs ou souscripteurs d’une charte de Roger de Montgommery en faveur de l’abbaye de Saint-Evroult (1082). Une note de Léopold Delisle [9], laisse à entendre qu’il aurait épousé une nommée Aimerie [10], soeur semble-t-il de Roger II de Montgommery, dont il eut un fils, nommé également Rainaud de Bailleul, qui se trouvait ainsi être le petit-neveu du comte Roger de Montgommery. Dans le contexte de la révolte de certains seigneurs normands contre le roi Henri Ier, en 1119, ce Rainaud II s’opposa ouvertement contre le souverain et, dans son Histoire ecclésiastique, Orderic Vital raconte ainsi les circonstances dans lesquelles il y perdit sa forteresse: « … Dans le même temps, les Exmois songèrent à sa révolter. Les habitants de Courci et ceux d’autres places fortes dans le voisinage, apprenant que presque tous les Normands abandonnaient le Roi pour prendre le parti de son neveu, adoptèrent une semblable résolution. En conséquence, le premier de tous, Rainauld de Bailleul se rendit à Falaise, remit au Roi ses serments de fidélité, et refusa orgueilleusement de lui rendre sur sa demande une maison qui appartenait à ce prince dans la terre du Renouard. Alors le Roi lui dit; « Vous êtes venu à ma cour, je ne vous ferai point arrêter, mais vous vous repentirez d’avoir entrepris contre moi une méchante action ». Rainauld s’étant retiré aussitôt, le Roi rassembla son armée, et dès le soir arriva devant la place, presque en même temps que lui. Alors, ce seigneur, voyant qu’il n’était pas assez fort pour supporter un si lourd fardeau, sortit le matin et implorant la clémence du Roi, lui remit sa forteresse. Aussitôt le Roi fit mettre le feu au château qui était en pierre et dans lequel furent brûlées les provisions de vivres et tout ce qui s’y trouvait renfermé. En apprenant ces nouvelles, les garnisons de Courci, de Grandmesnil et de Mont-Pinçon, qui avaient essayé de se révolter restèrent tranquilles, cessèrent aussitôt leurs tentatives malveillantes, de peur d’éprouver un pareil sort, et n’eurent plus désormais l’audace de se soulever contre leur maître ».[11]
Les renseignements que nous pouvons tirer de cette narration, nous montrent bien la puissance à la fois des liens féodaux et des liens lignagers. Dans le premier cas, Rainaud de Bailleul doit fidélité à la cause de son seigneur, les Montgommery-Bellême qui aussi bien en Normandie qu’en Angleterre s’opposent au pouvoir du roi Henri et ont su mobiliser d’autres de leurs vassaux ou de leurs obligés, les Montpinçon, les Courcy et les Grandmesnil. Si l’on y ajoute la reconnaissance de la parenté qui les unit, nous trouvons facilement l’explication de son implication dans ce conflit [12]. A l’occasion nous apprenons qu’il pouvait s’appuyer sur une forteresse de pierre et sur une maison-forte, celle-là même que son suzerain lui réclamait.
Lors de la rédaction du pouillé du diocèse de Lisieux, vers 1350, on n’y retrouva plus qu’un seul patron, Falco de Ballolio [13]
Il existait cependant d’autres possesseurs de fiefs sur cette paroisse du Renouard, car les mentions d’un Roberto de Maisnillo Reinnard [14], d’un Johannus de Maisnillo Renardi [15] et d’un Frogerus de Maisnil-Reinart [16] n’implique nullement qu’il s’agisse de membres de la famille de Bailleul mais laisse à supposer l’existence d’une autre famille portant le nom de sa paroisse éponyme comme le cas est très fréquent en Normandie à cette époque où il n’est pas inhabituel de trouver trois ou quatre fiefs nobles sur une même paroisse.
Grâce à l’Aveu par Dénombrement du Comté de Montgommery rendu au roi par le comte de Montgommery en 1696, nous pouvons tenter de reconstituer les tenures féodales mais on peut supposer que celles-ci n’avaient pas dû beaucoup se transformer depuis le XIIe siècle puisque l’on relève par exemple dans la désignation des droits dus par le fief de Fresné-la-Mère des redevances en « angevinnes », preuve d’une reprise d’un document beaucoup plus ancien, actualisé seulement pour ses tenants. L’on y trouve immédiatement après les droits sur les marchés et les églises, l’aveu de la seigneurie de Rupierre-Maisy et immédiatement après la seigneurie de Bailleul, appartenant alors à Jacob de Bailleul qui « tient nuement dudict Comté, le fief terre et seigneurie de Bailleul pour un fief entier dont le chef est assis en la paroisse de Bailleul et s’estend es paroisses de Survie, Saint-Pierre-de-la-Rivière, Escorches, Trun, Neauphe, et aux environs et duquel fief de Bailleul sont tenus les fiefs terres et seigneuries qui ensuivent, ledit fief de Bailleul contenant cinq fiefs et demi et un huictième;
Fresné-la-Mère….
Tournay
Mesnil-Regnouard.- Item, les héritiers et représentants Messire Gille de Souvray, vivant chevalier à cause de la dame, Françoise de Bailleul son épouse, tiennent un fief entier, nommé le fief du Mesnil-Regnouard et s’estend icelle paroisse et aux environs, à présent possédé par Monseigneur de Louvois »…..
et Trin du Renouard entre les mains des représentants des Bailleul relevait encore du Comté de Montgommery.
Jusqu’à la fin du XVIe siècle, la terre du Renouard resta entre les mains des Bailleul puis, par mariage, passa dans la famille de Souvré. Pour cette histoire plus proche de nous, nous pouvons suivre la monographie de Dallet:
 » Françoise de Bailleul, dame du Renouard, ayant épousé Gilles de Souvré (1582), le Renouard passa dans cette famille. Puis, par le mariage d’Anne de Souvré avec Le Tellier, Marquis de Louvois, ministre de la guerre de Louis XIV, le Renouard appartint à ce dernier. Une petite fille de Louvois ayant épousé un d’Harcourt, le Renouard passa à cette famille qui le vendit en 1752 (trois filles d’Harcourt étant dans l’indivision) à Pierre Charles de Corday, oncle de Charlotte de Corday.
 » Après partage entre ses deux fils (1782), le domaine fut attribué à Philippe-François-Isaac de Corday de Glatigny, né à saint-Germain en 1745 et décédé en 1828. Il avait épousé Marie-Agathe-Dorothée de Montaigüe, née en 1756, décédée au Renouard en 1816.
 » Le château actuel [17], style Louis XVI, a été construit en 1786 par Philippe-François-Isaac de Corday. On ignore l’architecte. Il échut ensuite à son 3e fils, Pierre-Jean-Philippe-Auguste de Corday du Renouard (né en 1779) lequel épousa sa cousine Charlotte, aînée de Corday de Glatigny (née en 1774, décédée au Renouard le 30 septembre 1864).

 » Ils avaient eu trois fils:
 » Pierre-Jules de Corday du Renouard, François-Ismaël et Henri-Dominique.
 » A la mort de leur père, ils se partagèrent le domaine mais petit à petit, Pierre-Jules de Corday, l’aîné, racheta les parts de ses frères. Marié à demoiselle de Vauviers, il habitait le château actuel avec sa mère.
 » A la mort de cette dernière (1864), ayant dû hypothéquer son domaine, il résolut de le vendre.
 » En 1865, M. Coëssier de la Fosse qui était en relation avec Mr. Charlemagne Renouard banquier à Paris, lui indiqua cette propriété. Il l’acheta, la remit en l’état et l’agrandit. Il possédait aussi une autre propriété beaucoup plus étendue à Silly-en-Gouffern « Le Pavillon ». Il avait trois enfants: 1 fils et 2 filles. A sa mort, en 1892, le Renouard revint à sa seconde fille Madame Fromageot puis à Madame Pezé et enfin à Madame Leveillé-Nijerolle. Propriété de Gouffern passa à sa fille aînée, Madame Duroflé, dont les enfants sont actuellement propriétaires. Elle était la mère de Madame de Forceville, l’actuelle propriétaire du Château du Bourg-Saint-Léonard.

Le manoir que nous pouvons encore voir de nos jours – les dernières traces du château de brique du XVIIIe siècle ayant disparu depuis quelques années – A été très fortement remanié à différentes époques  et tout récemment encore au point qu’il est difficile de restituer les diverses étapes de ses transformations.
Un examen des maçonneries visibles, ne permet pas, comme on pu l’écrire certains auteurs, de retrouver dans les substructions de ces bâtiments des traces de la forteresse détruite au XIIe siècle. Pour la partie la plus spectaculaire – le grand logis avec sa tourelle d’escalier – sur la foi d’une inscription ayant autrefois garni l’une des cheminées et portant la date de 1448, il était généralement admis que l’ensemble de la construction remontait à cette époque. En fait, le grand corps quadrangulaire – amputé vers le Nord de quelques mètres – ce qui déséquilibre sa symétrie et son ordonnance générale – remonte au XIVe siècle comme en témoignent les ouvertures retrouvées lors de la dernière campagne de travaux et qui avec leurs arcs surbaissés, sont caractéristiques de cette période.
Au milieu du XVe siècle doivent se rattacher l’édification de la tourelle d’escalier extérieure – qui depuis la fin du XIXe siècle est couronnée d’un lanternon – et le puissant mur de clôture, avec ses portes cavalière et piétonne, greffé d’un côté sur cette maison-forte et de l’autre sur un bâtiment dont il ne subsiste que les murs pignons. Cette courtine devait entourer une cour sans doute elle-même construite de quelques bâtiments.
A l’extrême fin du siècle, ou au début du suivant, l’on ouvrit la façade sur cour de larges baies à meneaux et croisillons et semble-t-il, on greffa de petites échauguettes sur l’angle dont on voit encore les assises à l’intérieur et les arrachements sur l’extérieur.
Au XVIe siècle, peut-être à la suite d’un incendie dont on retrouve les rubéfactions sur un grand nombre de pierre, on remplaça la construction de pierre au sud du porche, par une maison à pans de bois d’un type d’élévation spécial à la région et dont on trouve quelques exemples à Vimoutiers.
La fin du siècle, et le passage du domaine dans la maison de Souvré fut marquée par une grande campagne de transformation du logis qui vit l’implantation de deux puissants massifs de cheminées, de grande qualité.
Au-delà de cette époque, l’ensemble des constructions encore visibles, ne subit plus de transformations jusqu’à la fin du XIXe siècle où, sans doute pour remplacer le mur pignon nord disparu, M. Renouard y fit élever un pastiche néo-normand avec une ferme débordante et lors de la dernière campagne, le bâtiment entre le logis et la porterie a été exhaussé d’un demi-étage et a perdu son ancien perron de pierre.
Implanté dans un site d’une grande beauté on peut espérer que le temps estompera toutes ces reprises et que l’ensemble conservera encore longtemps son allure fière et toute de sobriété.

Michel COTTIN
Octobre 1994

 » Le Manoir attenant à la ferme a été édifié en 1448 sur l’emplacement d’un château-fort rasé pendant la guerre de Cent Ans. La dame de 1448 est sculptée sur dans la pierre d’une des cheminées au dessus du toit. Les documents indiquent qu’à cette époque le propriétaire du domaine était foulques de Bailleul (1429 à 1452) ».
(nom d’une famille qui posséda ici, entre autres des propriétés plus ou moins éloignées, un fief d’une certaine importance.)

Le Château

Foucaud de Bailleul 424
vavssorie 449
Hamon de Bailleul, 780
Françoise de Bailleul, 1435
Dîme 1952
Renaud de bailleul 1955, 1994
Habitants 3224, 3230
Bois 4207
Pierre de bailleul 4250
Seigneurs 4813
René de Souvray 4818
de Bailleul 5368
Simon de Bailleul 5526

2 – Pièces justificatives :

Vers 994
Mesnillum Renardi – Charte de Richard Ier
= Cité par DALLET

1025 – Vimoutiers, Crouttes, Honfleur, Dives
Richard II rappelle la restauration de Jumièges par son aïeul Guillaume Longue-Epée et confirme les restitutions faites par ce dernier; Jumièges et ses dépendances entre Bliquetuit et l’Anerie et même au-delà jusqu’à Yville sur-Seine, le Trait, Saint-Paul, Duclair,… le bourg de Quillebeuf, Saint-Aubin-sur- Quillebeuf avec les églises, le droit de passage, le tonlieu et tout ce qui revient au domaine ducal…
Richard II énumère ensuite les donations orales faites par son père ou avec son consentement:… huit hostises à Hennezis, vingt hostises à Guiseniers et deux charruées de terre entre ces deux domaines, l’église de Guiseniers, Vimoutiers avec la forêt comprise entre la rivière et la forêt de Saint-Pierre de Lisieux, une partie de Crouttes avec la moitié de l’église et le quart du Renouard; la forêt entre Vimoutiers et Crouttes, jusqu’au pont près de la route du Mont-Saint-Michel; plusieurs biens à Ouézy et Vieux-Fumé…..
« …dedit quoque Vimonasterium Osmundus Gelth et omnes qui cum illo partem habebant, cum omnibus appendiciis suis, pratis, aquis molendinis, et piscariis, et silva que est in altera parte fluminis ab ipso loco usque ad divisionem silve Sanct Petri Lisoye urbis. Dedit et Walterius mediatem ville que dicitur Cruptas et alterius medietatis terciam partem et ecclesie medietatem et quartam partem de Masnille quod dicitur Rainuardi videlicet in ecclesia et in terris, pratis, silvis. Dedit quoque silvam ex integro, que est inetr Vimonasteriaum et Cruptas, usque ad Pontem seccus viam qua itur ad Montem Sancti Michaelis.
Richard II donne quant à lui  le tonlieu et les foires annuelles de Vimoutiers « et theloneum de Vimonasterio et nundinas singulis annis » et quatre salines à Honfleur… do etiam salinas quatuor ad Hunefloth…
Enfin il confirme les donations faites par ses fidèles:… et octo hospicia que dedit Odo Constabularius in marisco Dive, et partem quam habebat in ecclesia ville que dicitur Sancte Marie (Dives) et LX ambras salis, et duos tractus piscatorios
= EDIT.: FAUROUX M. (1961), n° 36, p. 140

1119
291
Dans le même temps, les Exmois songèrent à se révolter. Les habitants de Courci et ceux d’autres places fortes dans le voisinage, apprenant que presque tous les Normands abandonnaient le Roi pour prendre le parti de son neveu, adoptèrent une semblable résolution. En conséquence, le premier de tous, Rainauld de Bailleul se rendit à Falaise, remit au Roi ses serments de fidélité, et refusa orgueilleusement de lui rendre sur sa demande une maison qui appartenait à ce prince dans la terre du Renouard. Alors le Roi lui dit; « Vous êtes venu à ma cour, je ne vous ferai point arrêter, mais vous vous repentirez d’avoir entrepris contre moi une méchante action ». Rainauld s’étant retiré aussitôt, le Roi rassembla son armée, et dès le soir arriva devant la place, presque en même temps que lui. Alors, ce seigneur, voyant qu’il n’était pas assez fort pour supporter un si lourd fardeau, sortit le matin et implorant la clémence du Roi, lui remit sa forteresse. Aussitôt le Roi fit mettre le feu au château qui était en pierre et dans lequel furent brûlées les provisions de vivres et tout ce qui s’y trouvait renfermé. En apprenant ces nouvelles, les garnisons de Courci, de Grandmesnil et de Mont-Pinçon, qui avaient essayé de se p. 292 révolter restèrent tranquilles, cessèrent aussitôt leurs tentatives malveillantes, de peur d’éprouver un pareil sort, et n’eurent plus désormais l’audace de se soulever contre leur maître ».
= VITAL Orderic, Histoire de Normandie par Orderic Vital, moine de Saint-­Evroul, publiée pour la première fois par M. GUIZOT (Traduction de Louis Du Bois), Caen, Mancel, 1826, 4 tomes, In-8°; t. IV, pp. 291-292.

1119
Eodem tempore, Oximenses de rebellione tractaverunt. Nam Curceienses, aliique oppidani qui in vicinio erant, audientes quod pene omnes Normanni, relicto rege, nepoti ejus faverent, ipsi quoque decreverunt similia perpetrare. Unde primus Rainaldus de Bailol [18]., rebellare nisi, siluerunt, et malivolos conatus, ne similia paterentur, continuo compresserunt, nec ulterius in dominum regem sustollere cornua praesumpserunt ».
= VITAL éd. DELISLE 1838.
VITAL Orderic, Historiae ecclesiasticae libi tredecim… Emandavit Au­gustus Le Prevost, Préface de Léopold Delisle, 5 vol. Parissis, 1838-1855. In-8° –
IV, pp. 339-340

1128
Gallia Christiana, XI, p. 206 d.

1144 – Saint-André-de-Gouffern
Lucius III confirme les biens de l’abbaye de Saint-André-de-Gouffern.
« Desiderium, quod ad religionis propositum et animarum salutem pertinere monstratur, animo nos decet libenti concedere et petentium desideriis congruum impertiri suffragium. Eapropter, dilecti in domino filii, vestris justis postulationibus clementer annuimus et prefatum monasterium, in quo divino mancipati estis obsquio, sub beati Petri et nostra protectione suscipimus et presentis scripti priviligio communimus. Statuentes, ut quascumque possessiones, quecumque bona idem monasterium in presentiarum iuste et canonice possidet aut in futurum concessione pontificum, largitione regum vel principum, oblatione fidelium seu aliquiis iustis modis Deo propitio poterit adipisci, firma vobis vestrique successoribus et illibata permaneant. In quibus hec propriis duximus exprimenda vocabulis: ex dono Willelmi comitis Pontivi nemus, ubi ipsum monasterium situm est, et totum dominium suum de Croceio (Crocy) et molendinum de Magnavilla (Manneville  ?) cum appendiciis suis et molendinum de Monte Gomerici (Montgommeryi) cum LX acris terre et apud Bernacum (Bernay) XV libras denariorum et totum dominium suum de Monte Warout (Montgaroult, 61, canton  d’Ecouché) et molendinum  de Vado Petroso (Le Gué Pierreux ???) et in foresta sua de Almaneschis mairramentum ad totam edificationem ecclesie sufficientem et in omnibus forestis suis pasnagium et in tota terra sua quietantiam omnium consuetudinem, ex dono Roberti Caisnel et filiorum suorum LX acras terre apud Fraisneium, ex dono Roberti de Sicca Quercu V acras  terre, ex dono Roberti Bordet et  Willelmi de Neirs terram apud Neirs, ex dono Willelmi Tanetin et Roberti de Bretevilla terram de Rueta, ex dono Roberti Rabel terram apud Bretevillam (Bretteville-le-Rabet), ex dono Hugonis Pantulfi (Panthou) et Willelmi fratris sui terra de Samaella (Samesles) et terram  de Virgulto Isembardi, ex dono Fuclonis de Alnou (Foulques d’Aunou) locum de Calido Monte cum appendiciis suis, ex dono Roberti Maleherbe (Robert Malhrbe) locum sancti Albini cum appendiciis suis, ex dono regis Henrici quietantiam omnium consuetudineum per totam terram suam, ex dono Willelmi Pointel et Roberti filii sui apud pontem Vie (Pont-de-Vie), ex dono Rainaldi de Bailleul (Renaud de Bailleul) pratum apud Pontem Vie, ex dono  Roberti Sansonis terram apud Fraisneietus (Frenay-le-Samson), ex dono Roberti de Raveton pratum de Seirans, ex dono Thome et Agnetis matris sue sedem excluse molendini de Vado Petroso cum tribus acris terre, ex dono filiorum Gisleberti sacerdotis terram apud Brevillam, ex dono Radulfi Gothoni et filiorum eius terram apud Renerii Magnil, ex dono Roberti filii Bernardi terram cum prato apud perditam Villam, ex dono Roberti Gargasalie (Guerquesalles) et fratris sui terramet pratum ibidem, ex dono Guiburgis terram ad IIIor carrucas, duas ad Guiburgivillam et duas apud Bellam Silvam. Preterea de laboribus, quos propriis manibus aut sumptibus colitis, seu de nutrimentis vestrorum animalium a quolibet clerico sive laico decimas a vobis exigi prohibemus.
= ORIG.: AD. 14, H 6529
ED: Ramackers J. Papsturkunden in Frankreich, II, n° 26, pp. 89-91

1172-1173
Confirmation des biens de l’abbaye de Jumièges à Vimoutiers, Crouttes, Thuit, Fourneville, Trouville, Honfleur, Le Renouard, Divette, Varaville, etc.
Henricus rex… salutem.
Sciatis me concessisse et presenti carta confirmasse ecclesie Beate marie et sancti Petri de gemmetico…
Vimonasterium cum ecclesia et omnibus allis appendiciis, terram totam et nemero usque ad viam Asinariorum, Cruptas cum ecclesia et omnibus aliis ville pertinentiis, exceptis duabus vavassores, et quartam partum de Mesnillo Renuardi, boscum quod est inter Vimonasterium et Cruptas et terram iusque ad Pontem de Vie, sicut via dividit que vadit ad Montem Sancti Michaelis.
Turovillam, cum ecclesia et omnibus aliis appendiciis, boscum a portu qui dicitur Twit usque ad Vallem Furneville… et quatuor salinas apud Huneflotum apud Divetam vel Waravillam, sedecim salis sextarios. Ex dono Roberti Bertranni septem sumnas salis.
= EDIT.: DELISLE et BERGER, Recueil des actes de Henri II, t. II, DXXVII, p. 93

1552
Rôle du ban et de l’arrière du bailliage de Caen en 1552
657.- Messire de Jean de Bailleul, chevalier, sieur du Renouard, est tenant du fief de Barul, assis à Airey, vallant                           LX l.t.
S’est comparu Jehan Feveau, escuyer, lequel a excusé le dict sieur du Renouard, disant qu’il est pannetie du Roy nostre Sire, et mesmes qu’il est lieutenant de Monseigneur d’Annebault, parquoy exempt [19]
=TRAVERS Emile, Rôle du ban et de l’arrière du bailliage de Caen en 1552 , Rouen, 1901. In-8°

1782 , 7 juin – Tortisambert
Par devant Jean Bte Cordier, notaire Royal, Garde notes pour le siège de Mesnil Durant, Bailliage d’Argentan et autres sièges et Lieux, résident au bourg de Livarot, soussigné

Le vendredy sept iesme jour de juin l’an mil sept cent quatre vingt deux en la paroisse de Tortizambert, sur la Cour de Pierre Ouïn , viron midy.
Furent présents Messire pierre jean Baptiste augustin de Cordey, chevalier, seigneur de Glatigny, grosdouet et autres lieux, demeurant en son château de Glatigny, paroisse de Saint-Gervais des Sablons et Messire Philippe François Isaac de Cordey, chevalier Seigneur et patron du Renouard, avenelles , du Parc et autres lieux, demeurant en son chasteau paroisse du Renouard, frères.
Lesquels ont par ces présentes, volontairement vendu quitté, cédé abandonné dès maintenant et pour toujours…
A messire Luc Jean Baptiste de Gaultier, chevalier, seigneur et patron de saint Bazille et de perteville  En Heurtevent, demeurant en la paroisse de Saint Bazille et aussy présent et acceptant…. C’est à savoir, une pièce de terre et ferme vulgairement nommée auxdits seigneurs vendeurs appartenant de leur propre, située en la paroisse de Tortizambert consistant en six pièces de terre
La première en court plant et Bâtiments à usage de demeure et autres usages Bornée d’un côté et d’un bout le chemin de la varinière à Livarot, D’autre côté la cour Magny cy après bornée et d’autre bout le Ruisseau de la varinière.
La Seconde nommée La Cour Magny, sur laquelle il y a un corps de Bâtiment à usage de demeure, bornée d’un côté au midy, La Cour ci dessus bornée, D’autre côté Le chemin tendant de l’église de Tortizambert au moulin de Caudemonne, d’un bout ledit chemin de la Varinière à Livarot et d’autre Bout ledit Ruisseau, et la pièce cy après en partie
La troisième en herbage nommée L’Acre bornée d’un côté le chemin de la varinnière tendant à l’église de Tortizambert et ledit acquéreur en partie; D’autre côté Ledit chemin tendant de l’église au Moulin de Caudemonne, d’un bout ledit ruisseau de la varinnière, et D’autre bout la pièce cy après et le prey du trésor dudit lieu De Tortizambert, chacun en parties.
La quatriesme en nature de prey à faucher , bornée d’un côté le chemin de la Varinière
= AD Orne 1E 1027

An II , 26 nivôse (1794 , 15 janvier) – Mesnil-Imbert
 » Aux Citoyens Representans du Peuple d’Alençon
La Citoyenne Margueritte Cordey détenue dans la maison paternelle scituez dans la paroisse comme sœur demigrés Vous représente qu’il est a votre connoissance qu’un de ses frères est argentan et Lautre à Laigle un troisième déporté En sa qualité de prêtre fonctionnaire publique , un quatrième Enfin Etabli depuis plus de Vingt ans dans le Luxembourg mais quant il seroit vray quel seroit soeur d’émigrés Elle seroit peut etre la seule dans le district qui auroit Eté mise En arrestation du moins ny Ena ton mis aucune argentan qui est le chef lieu….. (doit subvenir et assurer les soins à ses parents âgés de 90 et 82 ans)….
 » Requeste de Margueritte Corday donné au Comité de Surveillance de la Commune du Mesnil Imbert pour faire tenir au citoyen Représentant du peuple d’Alençon Les Motifs De Leurs arrestation qui n’ont jamais Manifesté Leurs attachement à La Révolution et n’ont jamais donné de Certificats de Rezidence De Leurs Enfans au terme de la Loy. Fait en notre Bureau Ce 7 pluvios Lan Deuxie….
=(A.D. Orne. L 480335 – * photocopie )

An II , 19 prairial (1794 , 7 juin) – Le Renouard
 » Sur la convocation du président nous nous sommes assemblez et on a délibéré Sur la proposition  d’un membre que Marie Picot persiste à tenir les petites Ecoles Et même son Club ordinaire Et a publier une lestre qui doit Estre jugez prohibez , malgré les defance a Elle faitte Et meme acceptez le vingt ieme jour du segond mois de la segonde année de la republique , Et Elle sera Contrainte par la force publique de représenté sa ditte lestre…
… fut présenté le Citoyen michel Du fresne tanneur originaire de la commune dacville conaton darcourt district de Falaise Departement du Calvados qui nous a Déclaré Continuer sa residence chez le Sitoyen pierre Dubocq aussy tanneur pour travailler de sa vacation muny dun permis du Citoyen Garnier de Saintes alors représentant du peuple pres le département de lorne….
=(A.D. Orne – L.479027 – photocopie)

An II , 10 messidor (1794 , 28 juin) – Le Renouard
(rapport décadaire)  » Citoyens
voila la quinzaine de notre Comité que je vous renvoie sy il a avoit que que chosse ou nous pouvons manquer faitte le nous Connoitre on vous sera obligé.
Salut fraternité
= (A.D. Orne – L.479026 – photocopie)

An III , 5 germinal (1795 , 26 mars) – Le Renouard
Procès-verbal des vols et déprédations commises dans la maison commune et  » écriteaux  »
 » Sur l’avertissement que la Chambre Commune…avoit été effondrée , et que plusieurs papiers étoient déchirés dans la Cour du presbitaire , nous sommes transportés a Lad maison commune ou nous avons trouvé une Croisée fopcée et plusieurs vitres Cassées , La muraille et Les pagis endommagés , deux armoires dont les serrures ont été Levées et forcée dans Les quels etoient tous les decrets  Registres et autres papiers concernant la République , qu’une partie ont été déchirés et Semés dans la Cour et Jardin du presbitaire et dans le cimetiere , avec des écriteuax affichés contenant des invectives contre La Republique et La municipalité… »
= (A.D. Orne , L. 508 * photocopie)

3 – BIBLIOGRAPHIE

Le château  du Renouard.  Bulletin du foyer rural du Billot n°65 mars 1999. p. 51
Association des Amis de la Vallée de la Monne : Le manoir de Cauvigny au Renouard, Bulletin du foyer rural du Billot, N° 92 décembre 2005
COTTIN Michel : notes sur le Château du Renouard.  Bulletin du foyer rural du Billot n°65 mars 1999.
DALLET A., « Essai de topographie, de statistique et d’histoire de la commune du Renouard », BSHAO, XI, 1892, pp. 343-374
« Le Château du Renouard », Annuaire de l’Orne, 1885, p. 86
« Le Château du Renouard », AAN, Congrès de Vimoutiers 1938 (1939), pp. 130-131

« Nous donnons sur ce château un extrait des notes inédites de M. Renouard rédigées en 1868.
« Sur l’emplacement du manoir actuel qui date de 1448 existait un château-fort. Suivant la chronique extraite des manuscrits (Bibliothèque Nationale) publiés par Orderic Vital-Odolant-Desnos, dès avant 1066, cette forteresse appartenait à la Maison de Bailleul.
Le plus ancien d’entre eux auquel nous puissions remonter se nommait Rainault de Bailleul lequel accompagna Guillaume le bastard, dit le Conquérant à la conquête de l’Angleterre.
« Il semble probable que la paroisse où se trouvait placée la forteresse prit le nom de son seigneur, désigné sur les mémoires du temps, écrits en latin par le mot Renaldin ou Regnardin – d’où est dérivé le nom de la paroisse…
« En 1119 se place un fait intéressant la forteresse du Renouard. Guillaume Clyton fils de Guillaume le Roux veut reconquérir la Normandie et il est  soutenu dans sa prétention par Louis VI dit le Gros, roi de France (Odolant-Desnos).
« Henri Ier n’avait éprouvé de tous côtés dans ces guerres que des humiliations. Cela avait incité à la révolte les principaux seigneurs de l’Exmois qui lui avaient donné autrefois tant de preuves d’attachement. On distinguait parmi les rebelles Renaud de Bailleul, proche parent de Bellême, les seigneurs de Courcy, de Grandmesnil, de Montpinçon. Henri Ier occupait alors la forteresse de Falaise. Il fit sommer Bailleul qui se trouvait à sa Cour de lui remettre son château du Renouard. Sur son refus, le Roi ne voulut pas le faire arrêter et lui dit: Renaud je ne veux pas te le prendre maintenant car tu es venu en Cour sous ma parole mais sois assuré que ton infidélité ne demeurera pas longtemps impunie. Puis il le fit suivre de si près par ses troupes qu’elles arrivèrent presque aussitôt que lui devant le Renouard qui fut investi le soir même. Bailleul qui n’était pas en état de résister se rendit le lendemain matin auprès du Prince et lui remit sa forteresse. Le Roi la fit détruire et brûler avec ses vivres et tout ce qui s’y trouvait. Il pardonna plus tard à Bailleul ».
On suppose que la forteresse est restée à l’état de ruines pendant trois siècles de 1119 à 1448.
Les puissants Seigneurs de Bailleul ont dû occuper d’autres domaines.
Un Bailleul – Jean de Bailleul – fut roi d’Ecosse.
Il faut citer aussi la légende de Gilles de Bailleul (1280)
« Un serpent monstrueux…. (cette légende paraît concerner Villedieu-lès–Bailleul)… ».
Nous devons parler aussi de la mort de Madeleine de Bailleul du Renouard brûlée à 16 ans dans un incendie à Rouen le 4 mai 1569 au cours d’une fête donnée pour un mariage. Un ex-voto rappelant ce triste événement et ayant appartenu à la famille de Bailleul est conservé dans le manoir actuel.
Françoise de Bailleul, dame du Renouard, ayant épousé Gilles de Souvré (1582), le Renouard passa dans cette famille. Puis, par le mariage d’Anne de Souvré avec Le Tellier, Marquis de Louvois, ministre de la guerre de Louis XIV, le Renouard appartint à ce dernier. Une petite fille de Louvois ayant épousé un d’Harcourt, le Renouard passa à cette famille qui le vendit en 1752 (trois filles d’Harcourt étant dans l’indivision) à Pierre Charles de Corday, oncle de Charlotte de Corday.
Après partage entre ses deux fils (1782), le domaine fut attribué à Philippe-François-Isaac de Corday de Glatigny, né à saint-Germain en 1745 et décédé en 1828. Il avait épousé Marie-Agathe-Dorothée de Montaigüe, née en 1756, décédée au Renouard en 1816.
Le château actuel, style Louis XVI, a été construit en 1786 par Philippe-François-Isaac de Corday. On ignore l’architecte. Il échut ensuite à son 3e fils, Pierre-Jean-Philippe-Auguste de Corday du Renouard (né en 1779) lequel épousa sa cousine Charlotte, aînée de Corday de Glatigny (née en 1774, décédée au Renouard le 30 septembre 1864).

Ils avaient eu trois fils:

Pierre-Jules de Corday du Renouard, François-Ismaël et Henri-Dominique.
A la mort de leur père, ils se partagèrent le domaine mais petit à petit, Pierre-Jules de Corday, l’aîné, racheta les parts de ses frères. Marié à demoiselle de Vauviers, il habitait le château actuel avec sa mère.
A la mort de cette dernière (1864), ayant dû hypothéquer son domaine, il résolut de le vendre.
En 1865, M. Coëssier de la Fosse qui était en relation avec Mr. Charlemagne Renouard banquier à Paris, lui indiqua cette propriété. Il l’acheta, la remit en l’état et l’agrandit. Il possédait aussi une autre propriété beaucoup plus étendue à Silly-en-Gouffern « Le Pavillon ». Il avait trois enfants: 1 fils et 2 filles. A sa mort, en 1892, le Renouard revint à sa seconde fille Madame Fromageot puyis à Madame Pezé et enfin à Madame Leveillé-Nijerolle. Propriété de Gouffern passa à sa fille aînée, Madame Duroflé, dont les enfants sont actuellement propriétaires. Elle était la mère de Madame de Forceville, l’actuelle propriétaire du Château du Bourg-Saint-Léonard.
Le Manoir attenant à la ferme a été édifié en 1448 sur l’emplacement d’un château-fort rasé pendant la guerre de Cent Ans. La dame de 1448 est sculptée sur dans la pierre d’une des cheminées au dessus du toit. Les documents indiquent qu’à cette époque le propriétaire du domaine était foulques de Bailleul (1429 à 1452) ».

DETERVILLE Philippe, Le Manoir de Cauvigny (Le Renouard) dans Charme discret des Manoirs du Pays d’Auge , pp. 168-170
Roiville , Manoir du Mesnil de Roiville,  PGMPA , pp. 156-158; logis modifié,  décor de godrons,  portes jumelées au centre,  cheminées aux extrémités du logis,   tourelle d’escalier dans l’axe des portes,  pavillons en saillie,  toits en hache,

DUVAL 1903
DUVAL Louis, Préfecture de l’Orne. Rapport sur l’orthographe des noms de communes du département de l’Orne, Alençon, A. Herpin, 1903, In-4°, 127 p; pp. 74-75.

FAUROUX Marie, Actes des Ducs de Normandie dans MSAN, XXXVI, 1961
Détail des biens des abbayes dans le Pays d’Auge, l’Hiémois et le Lieuvin:

Jumièges: Vimoutiers, forêt de Saint-Pierre-de-Lisieux, Crouttes, le Renouard, 135-141, pp. 214-216 (marché);

GREEN 1988
GREEN Judith A., « King Henry I and the aristocracy of Normandy », 111e Congrès nat. des Soc. sav. Poitiers 1986, Hist. médiévale. T. I. La « France anglaise » au Moyen Age , Paris, 1988, CTHS, pp. 161-173

LELONG Danièle : Le seigneur de Bailleul et le dragon
Bulletin Foyer rural du Billot n°63, septembre 1998.

MANEUVRIER Jack : Démolition du temple protestant du Mesnil-Imbert en 1665. Bulletin du Foyer rural du Billot, n° 69, mars 2000.

LE VAVASSEUR Gustave, « Excursion au château du Renouard », AAN, Congrès de Vimoutiers, 1885, pp.249-257
signale la fresque « La naissance de l’enfant ». Voir le mémoire illustré figurant dans les archives de l’Association Normande.

MUSSET 1945.1.
MUSSET Lucien, « Notes pour servir d’introduction à l’histoire foncière de la Normandie. Les domaines de l’époque franque et les destinées du régime domanial du IXe au XIe siècle », BSAN, XLIX, 1942-1945, pp. 7-97
57: « au temps de Richard Ier un certain Vualterius possédait 4/6 des terres, 1/2 de l’église et seulement 1/4 d’une dépendance (masnile quod dicitur Rainuardi du village de Crouttes…. p. 58: « Seule, l’accession à l’autonomie des certains « mesnils », jadis « appendices » de domaines importants, semble être un phénomène général et indiscutable au XIe siècle [20], de même que plus tard l’établissement de paroisses sur des territoires défrichés pourra donner naissance à des villages d’étendue et de configuration nouvelles ».

PERNELLE A., « Le château du Renouard »,
Photocopie

SIMON Georges-Abel, Un Curé d’autrefois. Mre Louis Dubosq, Curé de Beuvron (1721-1795), Caen, Jouan. 1918. In-8°, 38 p.
Le Renouard « gros bourg du doyenné de Vimoutiers »; familles Le Sens, Le Tellier de Louvois, Harcourt, Hue; dans un aveu de 1540, à Beuvron, le château est dit « château d’ancienneté, clos à motte, grands fossés et pont-levis » (Arch. de Lierremont).

VITAL Orderic, Histoire de Normandie par Orderic Vital, moine de Saint-­Evroul, publiée pour la première fois par M. GUIZOT (Traduction de Louis Du Bois), Caen, Mancel, 1826, 4 tomes, In-8°
VITAL Orderic, Historiae ecclesiasticae libi tredecim… Emandavit Au­gustus Le Prevost, Préface de Léopold Delisle, 5 vol. Parissis, 1838-1855. In-8° –
IV, pp. 339-340

Voir Antiquaires de Normandie VI p.448

4 – Carnets de Charles Vasseur.

« Doyenné de Vimoutiers »
14 – LE RENOUARD – de Mesnillo Regnouardi – de Regnouardo – Mesnillum Renoaldi – le Regnoart – le Regnouard
Election d’Argentan, sergenterie de Trun, 180 feux

Sous l’invocation de St Pierre

Patronage :
14  Zalco de Ballolio ( ?)
16 Dominus loci
18

Curé :
de Manourry 1756-1787

Chapelle de Lolney

Priorissa de Vinaz apud Mesnillum Renouart

insinuations

Paroisse de Regnouart en Normandie, appartenant à Sa Majesté.
Ordonnance originale de l’an 1448, rendue par la Chambre des Comptes de Rouen et par les Trésoriers et Généraux Gouverneurs de toutes les finances de Sa Majesté, en France et en Normandie, et adressée au Vicomte de la Châtellerie d’Argentan, pour donner à fief certains héritages situés en la paroisse de Regnouart et appartenant au Roy (Dictionnaire des Titres Originaux p.156 tome III)
Recherche de 1666
Charles de Bailleul, seigneur des Ventes ancien noble
Jacques du Merle, seigneur de Grandchamp, issu de Jean ennobli en 1651.
Guillaume Labbé, exempt de taille, huissier de la bouche de Me……
Inscription dans l’église du Renouard, lue par Arcisse de Caumont  – Mémoire des Antiquaires tome VI 1832-1833 p.448 et 449)
Dans le même temps (vers 1119 ?) les Exmois songèrent à se révolter En conséquence le premier de tous Rainauld de Bailleul se rendit à Falaise, remit au Roy ses serments de fidélité, et refusa orgueilleusement de lui rendre, sur sa demande, une maison qui appartenait à ce prince dans la terre du Renouard. Alors le Roy lui dit :.. » vous êtes venu à ma Cour je ne vous ferai point arrêter, mais vous vous repentirez d’avoir entrepris contre moi une méchante action »
Rainauld s’étant retiré, aussitôt le Roy rassembla son armée et dès le soir arriva devant la place presque en même temps que lui.
Alors ce seigneur voyant qu’il n’était pas assez fort pour supporter un si lourd fardeau, sortit le matin et implorant la clémence du Roy lui remit sa forteresse.
Aussitôt le Roy fit mettre le feu au château, qui était de pierre, et dans lequel furent brûlées les provisions de vivres et tout ce qui s’y trouvait renfermé.
En apprenant ces nouvelles les garnisons de Courcy, Grandmesnil et de Mont-Pinçon qui avaient essayé de se révolter, restèrent tranquilles, cessèrent aussitôt leurs tentatives malveillantes, de peur d’éprouver un pareil sort et n’eurent plus désormais l’audace de se soulever contre leur maître. (Orderic Vital Livre XII traduction Guizot tome IV p 291)
Documents inédits – Lettres d’Henri IV tome I p.381
Note 9 : Françoise de Bailleul, dame de Renouard et de Messey, fille et héritière de Jean de Bailleul et de Jeanne d’Aché, mariée par contrat du 9 mai 1582 à Gilles de Souvré, marquis de Courtenvaux, chevalier des Ordres du Roy, maréchal de France.

Le feuillet sur MESNIL-IMBERT (doyenné de Livarot) est manquant.
61… Mesnil-Imbert (Le). Rattaché au Renouard.
– Ancien diocèse de Lisieux, archidiaconé de Gacé, doyenné de Livarot
– Dédicace saint Martin
– Con de Vimoutiers
CHRETIEN 1842, Descript. féodale: Demi-fief relevant du fief de Boessey-Meurdrac.- Demi-fief dit de Launay-Richard, tenu du fief de Boessey-Meurdrac

[1] Sur les autres monuments et l’église, voir Philippe DETERVILLE, Le Manoir de Cauvigny (Le Renouard) dans Charme discret des Manoirs du Pays d’Auge, pp. 168-170 et Images du Patrimoine. Canton de Vimoutiers, Alençon, Imp. alençonnaise, 1994.
[2] A. DALLET, « Essai de topographie, de statistique et d’histoire de la commune du Renouard », BSHAO, XI, 1892, pp. 343-374.
[3] MUSSET 1945.1, p. 58.
[4] FAUROUX M. (1961), n° 36, p. 140,
[5] Voir Louis DUVAL 1903, pp. 80-81, qui date la charte primitive des environs de 994.
[6] MUSSET 1945.1, p. 58.
[7] DELISLE et BERGER, Recueil des actes de Henri II, t. II, DXXVII, p. 93.
[8] Canton de Trun. Figure sous la forme Baillol dans une charte de 1113 en faveur de Saint-Evroult mentionnée par DUVAL 1903, pp. 74-75.
[9] VITAL éd. DELISLE 1838, IV, pp. 339-340.
[10] Le récent ouvrage de Gérard Louise ne donne aucun renseignement sur cette parenté.
[11] VITAL éd. DU BOIS, t. IV, pp. 291-292.
[12] Sur ce sujet voir en dernier lieu, l’étude de GREEN 1988, p. 164.
[13] FORMEVILLE 1873, II, pp. lxxij-lxxv.
[14] id°, p. lxxv d’après les Magni Rotuli Sc. Normanniae, II, p. 329
[15] id°,  p. 353.FIN NOTEB
[16] FORMEVILLE, id°.
[17] Détruit de nos jours.
[18] Rainaud de Bailleul en Gouffern. Nous avons déjà vu un personnage de ce nom, probablement le père de celui-ci, parmi les donateurs ou souscripteurs d’une charte de Roger de Montgommeri en faveur de Saint-Evroult (1082). Par sa mère Aimerie, Rainaud II de Bailleul était petit-neveu du comte Roger. Il paraît que cette dame avait contracté un mariage avec Warin-le-Chauve, châtelain de Shrewsbury. Le château du renouard, canton  de Vimoutier ».
[19] F. de Barul, assis à Ayrey. Mauvaises leçons. Il s’agit d’un f. de ou du Breuil, assis à Airan, canton de Bourguébus..
[20] On en constate des manifestations dans le pays de Caux, – surtout semble-t-il dans le Nord -; le long de la Seine; près de Vimoutiers…