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MITTOIS

NOTES  sur MITTOIS – 14433
Ancien fichier MITTOIS.SPR.
Mithois. Les fiefs de Mithois et de Pontblain Henry Georges, escuyer.

Dictionnaire Topographique du Département du Calvados – C. Hippeau.
Mittois, cant de Saint-Pierre-sur-Dive.- Mitois, 1180 (pouillé de Lisieux, p. 16).- Sanctus Gervasius de Mitoys ,1281 ( cb. de Friardel ).-Mitlois, XIV° s° (pouilié de Lisieux, p. 16). – Mithois, 1585 (papier terrier de Falaise). – Mitois, 1728 (d’Anville, dioc. de Lisieux).-Mitoye, H (carie de Vaugondy). – Mittoys, XVIII° s° (Cassini).
Parr. de Saint-Gervais, aujourd’hui Saint-Jean;
patron. L’abbé de Saint-Pierre-sur-Dive. Dioc. de Lisieux, doy. du Mesnil-Mauger. Génér. de Caen , élect. de Falaise, sergent, de Saint-Pierre-sur-Dive.
Arrière-fief mouvant de la vicomté de Falaise.
Bois-Logis (Le), h- Bois-Roger (Le), h. – Bougis, h. – Brique (La) , h. – Côte (La), h. – Courtils (Les), h.- Forge (La), h. – Grand-Pré (Le), h. – Fontenelles (Les), h. – Fontinelloe,1234 (ch. de l’abb. de Longues, p. 38). – Maladrerie (La), h.

1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives ShL.

1 – Bibliographie:

Répertoire Bulletin Le Billot.
Histoire de la commune de Mittois – J. Pépin- 52- Déc. 1995
Testament de Benoit Hervieu, 1524 Mittois- J. Maneuvrier- 53- Mars 1996
L’école de Mittois pendant la guerre- J. Denis- 53- Mars 1996
L’été 44 à Mittois, j’avais 15 ans- JP. Pfleiger- 6- Juin 1984
Le mystère de Mittois « de l’immeuble de rapport à F. Mitterand »- D. Fournier- 100- Déc. 2007.
Notes de toponymie normande : Le mystère de Mittois- D. Fournier- 100- Déc. 2007
L’ostel du Vivier à Mittois – P. Pflieger- 92- Déc. 2005
Le clocher de Mittois- – 4- Déc. 1983
Le vieux Château de Mittois- JP. Pflieger- 8- Déc. 1984
Le vieux château de Mittois- J. Maneuvrier- 14- Juin 1986

CAUMONT Arcisse de: Statistique monumentale du Calvados, Caen, t.V, 1867, pp. 578-579, ill.;
CAUMONT Arcisse de: Statistique monumentale du Calvados, réédition FLOCH Tome III, page 575
DARTHENAY Jean-Jacques : Découvertes de quelques sites de hauteur en Pays d’Auge Bull. du Foyer rural du Billot n°59.
FOURNIER Dominique: Quelques traces franciques, anglo-saxonnes et scandinaves dans la toponymie augeronne. BSHL N°55,
Victor HUNGER.- L’abbaye fortifiée de Saint-Pierre-sur-Dives pendant la guerre de cent Ans, Caen, et BSAN, XXIX.
Isabelle JOUAN, dir..- Pays d’Auge – Un terroir, un patrimoine – Guide des cantons de : Lisieux II.
L’EXPLOITATION ANCIENNE DES ROCHES DANS LE CALVADOS : HISTOIRE ET ARCHEOLOGIE. Serv. dep. D’Archéologie 1999.
Voir:
d’Hozier 65
Annuaire Normand 1849 p.157
Journal le Normand du 26 octobre 1868
Normand des 13 février, 10 avril, 24 et 31 juillet, 4 septembre 1869.
Almanach de Lisieux 1870 p.187 à 189.
Mémoires des Antiquaires de Normandie Tome XXVIII p.135.

2 – Pièces Justificatives.

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT.
Milhois, Mittois.
L’église de Mithois se compose d’un choeur et d’une nef rectangulaires, qui me paraissent remonter, le premier au
XIIe siècle, la seconde au XIIIe. Les modillons bizarres et variés qui garnissent l’entablement du choeur, du côté du
nord, paraissent en effet annoncer le XIIe siècle; je crois que la première moitié du XIIIe est l’époque à laquelle la
nef a été bâtie. Si l’ensemble de l’édifice remonte aux époques indiquées, il a, comme presque tous, subi des changements. La porte occidentale avec archivoltes à cannelures portées sur deux colonnes, et les fenêtres-lancettes de la nef (côté nord) offrent bien les caractères du XIIIe siècle; mais les fenêtres ont toutes été refaites au siècle
dernier, du côté du sud. Les contreforts du choeur ont été doublés, probablement pour résister à la poussée du mur.
Beaucoup plus anciennement, au XVe ou au XVIe siècle, une grande fenêtre à plusieurs baies et à compartiments flamboyants avait été établie dans le chevet.
Ce qui est aujourd’hui le plus intéressant, c’est le porte-cloche à deux baies qui s’élève, comme à Lieurey, entre choeur et nef, sur l’arc triomphal. Je l’avais signalé et décrit dès l’année 1827; en 1848, j’ai eu la bonne fortune de le revoir, en compagnie de M. Victor Petit auquel j’en dois un dessin. Ce clocher-arcade est de transition, c’est le plus ancien de ce genre que j’aie trouvé dans le département.
L’arc triomphal qui porte ce clocher est du même style, c’est-à-dire de transition ; l’archivolte n’offre pas de moulures, mais il repose de chaque côté sur trois colonnes romanes engagées, dont la plus saillante est plus forte que
les deux autres.
J’ai relevé, non sans peine en 1848 et non sans laisser encore plusieurs lacunes, l’inscription de la cloche que
l’on voit dans ce clocher-arcade ; la voici :

HAUT ET PUISSANT SEIGNEUR ABDON THOMAS FRANÇOIS LE SENS CHer
SEIGNEUR MARQUIS DE MITHOIS ET PATRON DE MORSAN ÉPINE MITHOIS
ET AUTRES LIEUX, LIEUTENANT AU RÉGIMENT DES •
CHEVALIER DE L’ORDRE ROYAL ET MILITAIRE DE St LOUIS, COLONEL D’INFANTERIE
ET PAR FRANÇOISE ELISABETH DE FRENELLE
VEUVE DE MESSIRE CHARLES BERNARDIN DE MESNIL MARQUIS DE MERVILLE
ET DAME DE PONTOLIN
Mr ADRIEN BEAUMESNIL CURÉ
JEAN DUBOIS TRÉSORIER EN CHARGE
ALEXIS LA VILLETTE M’A FAITE EN 1776.

Il existe, dans le choeur, des tombes illisibles par suite des mutilations qu’on a fait subir aux inscriptions à l’aide d’un marteau, probablement pendant la Révolution.
Une crédence à deux baies, du XIII » siècle, se voit dans le sanctuaire, du côté de l’épître.
L’église de Mithois est sous l’invocation de saint Gervais.
L’abbé de St-Pierre-sur-Dive nommait à la cure.
Mithois faisait partie de l’élection de Falaise, sergenterie de St-Pierre-sur-Dive. On y comptait 59 feux.

Manoir.
— Le manoir de Mithois se compose d’un corps de logis dont voici un croquis. Il est entouré de fossés.
Une tourelle carrée en saillie doit renfermer l’escalier.
Un château plus moderne existe à Mithois, à 600 mètres environ à l’ouest de l’église.
L’inscription de la cloche nous indique quels étaient, au XVIIIe siècle, les seigneurs de Mithois.

Léproserie.
— Une léproserie avait existé à Mithois et les revenus en avaient été appliqués à l’hospice de St-Pierre-sur-Dive ; elle était située à l’est-sud-est de l’église, sur le bord d’un chemin allant vers St-Georges et montant la butte de Queverue.

Bois de Queverue.
— Le bois de Queverue est compris tout entier dans le territoire de Mithois. Ce bois renferme deux enceintes qui ont été regardées comme romaines.
J’ai décrit en 1830, dans mon Cours d’antiquités monumentales, l’un de ces camps que j’avais visité dans le bois, à quelques centaines de mètres du pavillon de M. Duchesne.
Ce camp est à peu près carré, entouré d’un vallum et de fossés peu profonds (d’environ 4 à 5 pieds), mais bien conservés et tracés sans interruption, (pl. XXXI de l’atlas de mon Cours d’antiquités monumentales). M. Duchesne m’a affirmé, il y a trente ans, qu’on avait trouvé dans l’enceinte des fragments de pierres taillées (M. Duchesne, propriétaire du bois de Queverue, avait recueilli, il y a trente ans, dans le fossé du camp le plus voisin de son château, des débris de poteries faites au tour. Mais, comme les fossés ont du être remplis d’eau pendant longtemps et qu’on a dû y venir puiser de l’eau après l’occupation romaine, rien ne prouve que ces débris soient antiques, et j’ignore s’il en a été conservé quelques-uns qui puissent être examiné).
La dimension du camp est indiquée par le plan que j’ai levé et publié dans mon Cours.
D’autres retranchements existent dans le bois de Queverue, à 1 kilomètre de ceux-ci. La hauteur du plateau de Queverue, au-dessus du niveau de la mer, est de 188 mètres.
De l’extrémité de ce plateau la vue s’étend, au loin, sur les vallées du Pays-d’Auge et sur les campagnes de Caen et de
Falaise ; on distingue, de là, les monts d’Éraines, Montabar, St-Clair-la-Pommeraye et, je crois, la butte de Campaudré, également couronnée par un camp retranché de la même forme.
Le camp , figuré dans mon Cours, a été marqué sur la Carte de l’état-major. Les autres retranchements que j’indiquais
ont été marqués également sur cette carte. Cette seconde enceinte est à l’ouest sud-ouest de celle dont je viens de présenter la description. (Voir la Carte de l’état-major. )
J’ai interrogé dernièrement les ouvriers qui exploitent les silex pour l’entretien des routes, à l’intérieur du camp ; ils m’ont dit n’avoir rien trouvé dans les excavations qu’ils ont faites depuis quelque temps.
Le bois de Queverue mériterait d’être exploré quand on y fait des coupes. Le chemin qui vient à Mithois de St- Pierre-sur-Dive, passe près de la Maladrerie et se dirige vers St-Georges, paraît très-ancien.

Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien Diocèse de Lisieux – PIEL L.F.D.
9. – Le 22 sept. 1095, vu l’attestation du sr Vallet, pbrë, curé de Mittois, dispense de bans pour le mariage de Geoffroy Guerard.

385. – Le 5 décembre 1696, vu l’attestation du sr Levalet, curé de Mittois, et de Me Jacques de Mannoury, pbrë, desservant la parr, de Livarot, et ayant célébré la messe paroissiale de Montpinçon en l’absence du Sr curé du lieu, dispense de bans pour le mariage entre W Nicolas Maintrieu, sr de la Poterie, avocat à St- Pierre-sur-Dives, fils de feu Guillaume, sr de la Poterie, et de feue Suzanne Delaunay, demeurant en la pan-, de Mittois, d’une part, et damlle Marie de Philippes, fille de feu Robert de Philippes, Escr, sr des Acres, et de noble dame Françoise de Mannoury, de la parr, de Montpinçon. – Suit la dispense de temps, à condition qu’il ne sera fait aucune noce ni assemblée.

592. – Le 10 juin 1698, dispense de bans pour le mariage entre Daniel Lecesne, sr de la Fontaine, maître-cordonnier de la pari-, de Mittois, d’une part, et damlle Marguerite de Fresnay, fille de feu Grégoire, sr de la Rouillière, et de feue damlle Volette Lechanteur, de la parr, de Fresnay et demeurant depuis trois ans en celle de Mittois.

MITTOIS
Curé. – M. Levallet.
Seigneurs et Notables. – G. Maintrieu de la Poterie.- N. Maintrieu de la Poterie – D. Lecesne.

194. – Le 8 février 1720, M° Marin Levallet, pbrë, curé de Mittois, âgé de 74 ans, « grabataire et toutefois sain d’esprit et d’entendement, » donne sa procuration pour résigner sond. bénéfice entre les mains de N.-S.-P. le pape en faveur de M Pierre Vannier, pbrë du diocèse de Séez et vicaire de Mittois depuis sept années. Il se réserve cent livres de rente à prendre sur les revenus de lad. cure que led. sr Levallet a desservie pendant quarante-trois ans. Fait au manoir presbytéral de Mittois, en présence de Mesrs Henry Georges(1), chevalier, seigr et patron de Mittois, et Jacques Doucet, sr de Butenval, de la parr, de Mittois.
Led. sr curé ayant déclaré que le patronage de sa cure appartenait à l’abbaye de S’-Pierre-sur-Dives, led. seigr de Mittois proteste contre cette prétention, attendu que lorsque le sr Levallet obtint la cure de Mittois, led. sr Georges « estoit pour lors de la religion prétendue réformée. » Il consent cependant à l’exécution delà présente résignation en faveur dud. sr Vannier.
(1) Henri-Georges, sieur de Mittois, à Saint-Pierre-sur-Dive, porte de gueules aux trois besants d’or, 2 et 4 (maintenu). Annuaire de l’Orne, historique, administratif, industriel et commercial 1866.

264. – Le 1 er mars 1720, Me Pierre Vasnier, pbrë du diocèse de Séez, vicaire de Mittois, obtient en cour de Rome des lettres de provision de lad. cure, vacante par la résignation faite en sa faveur par Me Marin Levallet, pbfë, dernier titulaire.
Le 16 mai 1720, le seigr évêque donne son visa auxd. lettres de provision.
Le 22 mai 1720, le sr Vasnier prend possession de la cure de Mittois, en présence de Me Jean Jollain, pbfë, curé de St- Martin-de-Fresnay ; Me Charles Le Camus, acolyte ; Me Pierre Beaubley, clerc tonsuré de Bretteville-sur-Dives, diocèse de Séez ; Georges de Rozée, Escs, sr de Courteilles, et plusieurs habitants de la parr. de Mittois.

Mittois (Saint Gervais et Saint Protais).
Curés. – Levallet – P. Vannier.
Vicaires. – C. Du val – P. Vannier.
Patron. – L’abbé de St-Pierre – Protestation du seigneur du lieu.
Seigneurs et notable. – Georges – J. Doucot de Butenval – G. de Rozéc de Courteilles.

441 . – Le 2 janv. 1728, dispense de parenté du 3e au 4e degré pour le mariage entre Mesre Guy-Augustin-Henry de Couvert, chevr, seigr et patron de Beuvrigny (?), gouverneur pour le roy, des ville et château de Bayeux, demeurant à Bayeux, parr. St- Ouen, et noble dame Marie-Magdeleine Georges de Mittois, son affidée, de lad. parr, de Mittois.

328. – Le 4 fév. 1741, la nomination à la cure de St- Gervais et St- Protais de Mittois appartenant au seigr abbé de St- Pierre-sur-Dives, Mgr Claude-Ignace-Joseph de Simiane, évêque et. comte de St- Paul-Trois-Châteaux et abbé de lad. abbaye, nomme à lad. cure, vacante par la mort de Me Pierre Vannier, pbrë, dernier titulaire, la personne de Me Pierre-Paul Bouet, pbrë du diocèse de Séez. Fait et passé en l’abbaye de St- Pierre-sur-Dives.
Le 11 févr. 1741, le seigr évêque de Lx donne aud. sr Bouet la collation dud. bénéfice.

343. – Le 6 avril 1741, Me Pierre-Paul Bouet, pbFe du diocèse de Séez, nommé à la cure de Mittois, en prend possession, en présence du sr Leroy, pbrë, desservant led. bénéfice ; Charles-Auguste de Rosée, Escr, sr de Courteille, de lad. parr, de Mittois ; Mr Henry-Pierre Dubois, avocat au parlement de Normandie, demeurant à St-Pierre-sur-Dives ; Thomas Roustel, marchand, demeurant en la parr, de Donville, diocèse de Séez.

25. – Le 3 mai 1741, la nomination à la cure de Mittois appartenant au seigr du lieu, Mesre Guy-Augustin-Henry de Couvert, chevr, seigr de Coulon, Branville, Belleville, Mittois et Clibec, gouverneur pour le roy des ville et château de Bayeux, escuyer ordinaire de la reine, demeurant à Versailles, au Grand Commun, parr. St- Louis, ayant épousé dame Marie-Magdeleine Georges, dame de Mittois, nomme à lad. cure, vacante par la mort de Me Pierre Le Vannier, dernier titulaire, la personne de Me Georges Marie, pbfë du diocèse de Bayeux.
Fait et passé à Paris. Le 24 mai 1741, le seigr évêque donne aud. sr Marie la collation dud.
bénéfice. Le 29 mai 1741 , le sr Marie prend possession de la cure de Mittois par le ministère de Me Nicolas Gallot, notaire de St-Pierre-sur-Dives dûment autorisé. Fait en présence de Me Guillaume Leroy, pbrë, desservant lad. parr., et autres témoins

59. – Le 28 avril 1741, la nomination à la cure de Mittois revenant au roy, à cause du litige élevé entre ceux qui se prétendent patrons présentateurs de ce bénéfice, sa Majesté nomme à lad. cure, vacante par la mort du sr Vannier, la personne de Me Georges Marie, pbfë du diocèse de Bayeux. Le 18 août 1741, le seigr évêque donne aud. sr Marie la collation dud. bénéficiée, sur la nomination du roy. Le 19 août 1741, le sr Marie, qui avait déjà pris possession de lad. cure de Mittois sur la nomination du seigr du lieu, en prend de nouveau possession, en présence de Me Jean Le Marchand, pbrë, demeurant à Montbertrand, diocèse de Bayeux,; Me Guillaume Leroy, pbrë, desservant lad. parr, et autres témoins.

63. – Le 28 janv. 1744, dispense de bans pour le mariage entre Charles- Auguste de Rosée, Escr, sr de Courteille, fils de feu Georges de Rosée, Escr, et de noble dame Marie-Madeleine Maintrieu, de la parr, de Mittois, d’une part, et noble damlle Françoise-Anne-Geneviève de Mannoury, fille de feu Gabriel de Mannoury, Escr, sr de Longrais, et de noble dame Catherine Gautier, lad. damlle originaire de Heurtevent, et demeurant en la parr de N.-D. de Fresnay.

62. – Le 23 mars 1745, M° Pierre-Paul Bouet, pbrê, curé do St-Pierre-sur-Dives, diocèse de Séez, et de St- Gervais et St- Protais de Mittois, résigne purement et simplement entre les mains du seigr évêque de Lx led. bénéfice de Mittois, dépendant du seigr abbé de Saint-Pierre-sur-Dives. Fait et passé à Lx.
Le 24 mars 1775, Dom Charles Renoult, prieur du monastère de St- Pierre-sur-Dives, Ordre de St-Benoit de la Congrégation de St- Maur, vicaire général de Mgr Claude-Ignace-Joseph de Simiane, ancien évêque de St- Paul-Trois- Châteaux et abbé commendataire dc lad. abbaye, nomme à la cure de Mittois la personne de Me Adrien Beaumesnil, pbrê du diocèse d’Evreux. Le même jour, le seigr évêque donne aud. sr Beaumesnil la collation dud. bénéfice. Le 25 mars 1745, le sr Beaumesnil prend possession de la cure de Mittois, en présence dud. sr Bouet, ancien curé de lad. parr. ; Gabriel-François Collet, Escr, sr des Boves ; Charles-Auguste de Rosée, Escr, sr de Courteille ; Pierre Langlois, syndic, demeurant tous à Mittois, et autres témoins.

MITTOIS – Saint-Gervais et Saint-Protais.
Curés. – P. Vannier, XVII, 328 ; XVIII. 25, 59. – P. -P. Bouet – A. Beaumesnil.
Prêtre desservant. – G. Leroy.
Patron. – L’abbé de Saint-Pierre-sur-Dives. – C.-I.-J. de Simiane – C. Renoult, vic. gl. – Prétentions de G. -A. -II. De Couvert, seigr du lieu – Le roy (ob litem).
Seigneurs et notables. – F. Collet des Boves – G. -A. -H. de Couvert – P. Langlois – G. de Rosée – C.-A. de Rosée de Courteille.

91. – Le 17 avril 1761, vu le certificat du sr Beaumesnil, curé de Mittois, et du sr Leguay, vicaire des Moutiers-Hubert, dispense de bans pour le mariage entre Mesre Marc-Eléonor Deshayes, Escr, sr de Launey, fils de Mesre Jean-BaptiSte Deshayes, Escr, sr de Chifretot, et de feue noble dame Aimée-Barbe-Françoise Gouhier, de lad. parr. des Moutiers-Hubert, d’une part, et noble damlle Marie-Françoise de Collet, fille de Mr de Collet, Escr, sr des Boves, et de noble dame Marie-Anne de Fresnay, de la parr. de Mittois.

205. – Le 31 oct. 1767, dispense de bans pour le mariage entre Louis-Nicolas de Marguerit, Escr, fils de Guillaume de Marguerit, Escr, sr du Mesnil, et de noble dame Suzanne de Marguerit, de la parr, de St- Germain-le-Vasson, d’une part, et noble damlle Marie-Charlotte-Françoise Rosée, fille de feu Charles-Auguste Rosée, Escr, sr de Courteilles, et de noble dame Françoise-Anne-Geneviève de Mannoury, originaire de la parr, de Mittois et demeurant en celle de Coupesarte.

Mittois (saint-Gervais et Saint-Protais)
Seigneurs. – F. de Collet. – A. Rosée de Courteilles.

304. – Le 1 er déc. 1776, la nomination à la cure de St- Gervais de Mittois appartenant au seigr abbé de St- Pierre-sur-Dives, Mgr Joseph-Ignace de St-Aldegonde de Noircarme, ancien aumônier du roy, abbé commendataire de St- Pierre-sur-Dives, nomme à lad. cure, vacante par la mort de Me Adrien de Beaumesnil, pbfë, dernier titulaire, la personne de Me Jacques-Jean-François Alliot, pbrë du diocèse de Séez, originaire d’Argentan. Fait au château du Repos, parr; de Beuvrages au diocèse de Cambray.
Le 16 déc. 177G, le seigr évêque donne and. sr Alliot la collation dud. bénéfice.
Le 18 déc. 1776, le sr Alliot (1) prend possession de la cure de Mittois, en présence de Me Thomas Pigis, desservant lad. parr., et autres témoins.
(1) M. Alliot, après un long préambule, refusa, le 20 févr. 1791, de prêter sans restriction le serment constitutionnel : il fut destitué et partit l’année suivante pour l’Angleterre. Il se réfugia à Londres ; il ne reparut pas à Mittois après le Concordat et on ne retrouve pas non plus traces de lui dans le diocèse de Séez. (Archives du Calvados. – Mss de Reux )

213. – Le 20 juill. 1778, Pierre Beaumesnil, marchand, demeurant à Mittois, Jean Beaumesnil, marchand rubannier, demeurant à Drucourt, agissant tant en son nom qu’au nom de Nicolas Beaumesnil, laboureur, demeurant aussi à Drucourt, tous trois frères, constituent 150 livres de rente en faveur de Me Pierre-Gilles Croisy (1), acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.
Led. sr acolyte était originaire de la parr, de N.-D. de la Couture de Bernay et demeurait alors à Mittois.
(1) Mr Croisy était vicaire de Sainte-Marguerite-de-Viette en 1791. Le 20 février, il prêta serment avec son curé aux applaudissements de la population. Il fut élu curé constitutionnel de Mittois, y prêta tous les autres serments et y toucha la pension des curés assermentés.
Après le Concordat il se rétracta et fut nommé curé des Authieux-Papion. Il y mourut en 1824, âgé de 69 ans. (Archives du Calvados. – Archives de l’évêché et Ordo de Bayeux).

22. – Le 5 mai 1789 (Jour de l’ouverture des Etats-Généraux), dispense de bans pour le mariage entre Pierre-Philippe Ouin, fils de feu Pierre et de Marie Roussel, originaire de la parr . de N.-D-de-Fresnay et demeurant en celle de Boëssey, d’une part, et demlle Marie-Aimée-Françoise Deshayes de Launay, fille de Mesre Marc-Léonor-Jean-Baptiste Deshayes, Escr, et de feue noble dame Marie-Françoise de Collet, originaire de la parr, des Moutiers-Hubert et demeurant en cette de Mittois.

Mittois (Saint-Gervais et Saint-Protais)
Curés. -A. de Beaumesnil – Jq -J.-F. Alliot.
Prêtre desservant. – T. Pigis.
Clerc. – P. -G. Croisy.
Patron. – L’abbé de Saint- Pierre-sur- Dives. – J h-I. de Saint-Aldegonde.

Mémoires de La Société Des Antiquaires de Normandie 3° Série. – 8° Volume.

MITTOIS ( Léproserie de ) . -L’ancienne léproserie de Mittois était assise dans le doyenné du Mesnil – Mauger , dans l’ancien diocèse de Lisieux , aujourd’hui diocèse de Bayeux. Elle était située sur le bord d’un chemin allant vers St- Georges et montant la butte de Queverue . Ses revenus ont été appliqués à l’hospice de St- Pierre – sur- Dive. De Caumont , Statistique monumentale du Calvados , t . V , p . 579.

Notes sur le Manoir du Vivier:
Traitant de l’abbaye fortifiée de Saint-Pierre-sur-Dives, pendant la Guerre de Cent ans, Victor HUNGER a consacré au Manoir du Vivier, à Mittois des notes illustrant parfaitement son rôle à cette époque. Reprenant ce travail, M. Jean-Pierre PFLIEGER a pu heureusement le compléter en retraçant son destin au-delà de cette période, mais l’analyse architecturale du monument en lui-même n’a pas encore été menée.
Antérieurement à la Guerre de Cent ans, il existe en ce lieu un manoir construit sur un site fossoyé.
Le plus ancien document graphique qui nous soit parvenu [1] nous montre une construction de pierre accolée à gauche d’un logis en retraite et à droite ai-delà d’une tour saillante d’un bâtiment couronné d’une mansarde.
Si ce croquis est fidèle, il nous faut reconnaître que l’ensemble a bien changé: la construction ouest a disparu et à l’est, il en est de même pour la partie mansardée.
L’histoire très mouvementée de ce domaine explique parfaitement ces constantes transformations. Ancien domaine de l’abbaye de Saint-Pierre-sur-Dives, sa situation isolée en plat pays, a conduit ses propriétaires, lors de la guerre de Cent ans, à réclamer de l’autorité royale française l’autorisation de fortifier leur maison du Vivier, sans doute l’un des fleurons de leurs possessions et une source importante de subsistance, dont la position déjà fossoyée ne nécessitait que peu de travaux supplémentaires pour constituer une petite forteresse facile à défendre. Les textes concernant cette demande et l’autorisation donnée, montrent bien qu’il ne s’agissait là que d’un renforcement et sans doute dut-on compléter le dispositif par la construction d’une tour, tour qui fut peut-être même renforcée par l’un de ses occupants [2]  qui dut disparaître vers 1434 ou 1435 [3].
Ce qui subsiste du Vivier est assez hétérogène et se rattache à de multiples campagnes de construction.
Le logis principal, paraît la partie la plus an­cienne. C’est une construction de pierre terminée au sommet des murs goutte­reaux par une corniche à modillons. D’importantes restaurations postérieures se remarquent dans une grande partie des murs et nombre de pierres en réemploi portent les traces d’un feu violent qui les a rubéfiées. Des ouvertures remon­tant au XVe siècle ont été percées dans ces maçonneries primitives.
Le pignon Ouest, également notablement remanié est épaulé d’un large contrefort à ressauts contenant le conduit de la cheminée.
Dans le cadre d’une visite rapide, il est loisible d’en dégager cependant les caractères principaux et de lancer des pistes de recherches plus larges.
Sur la face vers douves et sur le pignon ouest,  l’angle des murs est épaule de contreforts à ressaut avec larmier prismatique, tandis que la façade sur cour, dont le mur gouttereau est couronné d’une corniche à modillons n’en possède aucun.
Un bâtiment du XIIe siècle transformé, exhaussé, remparé et réaménagé intérieurement.

Rapport de L’archiviste du département sur le service des archives départementales, communales et hospitalières : exercice 1897 – Armand Bénet.
Sans entrer dans le détail, nettement exposé par le rapport, je crois devoir signaler la découverte, à Mittois, d’un registre d’état civil remontant à 1526 pour les baptêmes, et à 1524 pour les testaments et les excommunications c’est le plus ancien que j’aie encore rencontré dans mes tournées.

Cours d’Antiquités Tome II p.321 – 336.
Le camp de Quévrue est situé dans le bois du même nom à l’est de St Pierre sur Dives, arrondissement de Lisieux, au sommet d’une éminence d’où le vue s’étend fort loin sur plusieurs riches vallées du Pays d’Auge et sur la campagne de Caen et de Falaise. On distingue de Quevrue les Monts d’Eraines, la Butte St Clair, la Pommeraie et je crois celle de Campaudré, également couronnée par un camp retranché.
Celui de Quévrue est à peu près carré entouré d’un vallum et de fossés peu profonds (d’environ 4 à 5 pieds), mais bien conservés et racés sans interruption (voir la figure 6 pl.XXXI)
Monsieur Duchesne, qui en est propriétaire, a trouvé dans cette enceinte des poteries, des pavés, des fragments de pierres taillées etc. … et l’on peut croire qu’une habitation existait vers le milieu.
On m’a assuré qu’il se trouve un autre camp dans le bois de Quévrue et que des fossés allant du nord au sud se prolongent dans la forêt sur une longueur de plus d’un quart de lieue.
Les camps de … Quevrue … etc., etc., qui ont plus de 300 pieds de longueur et une largeur proportionnée, étaient suffisamment grands pour une cohorte (la cohorte complète formait un corps de 756 piétons et de 90 chevaux, elle comprenait quelquefois seulement 396 hommes)
Suspicion des emplacements.


Images Géoportail

Camps, Enceintes, Mottes et Fortifications Antiques Du Calvados – M. Le Dr R. Doranlo.
MITTOIS. – Le camp quadrangulaire de Quévrue est encore bien conservé, bien que les fossés soient en partie comblés. Il se trouve au voisinage immédiat du hameau de la Fontaine Saint-Julien. Il est marqué sur la carte de l’état-major. On y trouve également mention d’une seconde enceinte indiquée aussi comme « Camp Romain» dans la partie Ouest des Bois de Quévrue. De Caumont parle en outre de longs retranchements qui parcourent ces même bois (1). Enfin, l’on doit à M.V. Hunger la publication de textes concernant la forteresse féodale du Vivier (2).
(1) Caumont, Cours, II, p. 321 ; A.N, 1849, p. 158 ; Stat . mon., V p 579-580. – Doranlo, Camps, p. 807. – L’Inv. S. P. F., p. 283, l’appelle «Queverue » ou « Chueverue ».Cf aussi Legrand, Mém. S.A.N VI, 1831-33. p. XLIV.
(2) Hunger, Loc. cit., n. 66, 72 et 102.

3 – Archives ShL.

Fonds Cartes et plans.
327 – Mittois, tableau d’assemblage – 1953 Cadastre 1/10.000 – 3

Fonds DUVAL Georges 2S.
Pays d’Auge, bocage et plaine Carton 2S380.
Mittois: église (photos).

Fonds Erudits NE 09 MOISY Alexandre.
Archéologie – 1.
Le Camp de Quévrue (Mittois).

Inventaire des enveloppes.
Enveloppe n° 147 L’Ostel du Mittois-Berville.
Fascicule et sa copie sur l’Ostel du vivier de Mittois-Berville lors de la visite des journées du patrimoine du dimanche 17 septembre 1995.

Fonds Erudits NE 26 Nedelec Yves Communes.
com.51.1 Mittois.

Cartulaire Shl avec inventaires ShL et sources bibliographiques diverses du Xe siècle à 1940.

1384, 24 avril – Information de Regnault Bigaut, vicomte de Falaise sur la valeur des biens qui appartinrent à Colin Agnelley, dit Taquet, écuyer, condamné vers 1358 pour crime de lèse-majesté, sis à Ecots, Vieux-Pont, Mittois, Boissey, Saint-Pierre-sur-Dives et Courcy.= Arch. nat. Dom Lenoir, 7, p. 183. + IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle, XVI, fasc. 1-2, 1967, p. 19.

1469, 31 mai – Fieffe de terres par Guillaume de Courcy, chevalier, baron du lieu, Jean Santon, de Mittois.
Acte de Guilbert Charles, garde du sceau des obligations de la vicomté de Saint-Sylvain, passé devant Guillaume Troterel et Jean Guerpin, tabellions à Saint-Pierre-sur-Dives. = Bibl. mun. de Rouen. g 209 (2) + IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle

Archives SHL, dossier «Lieux M à Z: 20- Hôtel du Vivier, à Mittois-Berville.

VASSEUR Charles – carnets: Doyenné de Mesnil-Mauger. MITOIS (13)
Sous l’invocation de St Gervais
Patronage:
XIV° s: abbas de ST Petri super Dyvam.
Curés:
Beaumesnil 1764/1744
Alliot 1777/1787
Insinuations
Clocher de transition
Tourillon porte-cloche à 2 baies orné de colonnes romanes; la nef du XIIIe.
Près de là est le bois de Quiévrue (Statistique routière – Caumont)
Maladrerie de la Madeleine à Mittois qui jouissait d’une foire à St Pierre sur Dives dès l’an 1152 le 22 juillet.
Il ne faut pas confondre avec l’hospice de St Pierre, fondé au commencement du XIIIe siècle.
(Guilmeth)
Georges des Marets de Mitois, de St.Gilles en Normandie
Famille maintenue le 7 janvier 1669 dans la noblesse postérieure à la recherche de Montfaut
Fait en 1463: de gueules à 3 besants d’or (de Courcelles Tome III)

Recherche de 1666
Henry de Grimouville sieur du lieu, ancien noble.

[1] Arcisse de CAUMONT, op. cit, p. 578.
[2] Voir la déclaration de Richard de Vyette, escuier, de la paroisse de Vieux-Pont du 7 novembre 1450 reproduite par Victor HUNGER: « ung nommé Mandonnet de Vuade et messire Robert James, l’un après l’autre, se mistrent de leur autorité en ladite tour du Vivier de Mytois et la firent emparer… », op. cit., p. 104.
[3] Voir la déclaration de Jean Osmont, de la paroisse de Lieury dans Victor HUNGER, op. cit., pp. 102-103.

MEZIDON

NOTES sur MÉZIDON- 14431

L’actuelle commune de Mézidon-Canon regroupe les ancienne paroisses de:
Mézidon – Canon – SAINT PIERRE DU BREUIL (dit aussi Breuil sur Dives).

Dictionnaire topographique du Département du Calvados – Hippeau, Célestin.

MÉZIDON, ch.-l. de cant, arrond. de Lisieux. – Mansus Odonis, 1137 (ch. de Sainte-Barbe). Mansio
Odonis, 1145 (lettre d’Haymon, abbé de Saint-Pierre-sur-Dive). Mezedon, 1155 (Wace, rom. de Rou, v. 8952). Mesodon, 1198 (magni rotuli, p. 43). Mesodon, XIV°s; Meusedon, XVI° s
(pouillé de Lisieux, p. 46). Meridon, 1667 (carte de Le Vasseur).
Par. de Notre-Dame, patr. le prieur de Sainte-Barbe. Dioc. de Lisieux, doy. du Mesnil-Mauger.
Génér. d’Alençon, élect. de Falaise, sergent. De Jumel.
Le lieu Corches, fief de Mézidon, 1610 (aveux de la vicomté de Vire).

Bois-De-Canon, h. – Dime (La), h. – Filature (La), maison – Hamelet (Le), h. – Hamelot (Le), h.- Hazard (Le), h. – Judée (La), h.- Londe (La), h. c¹º de Mézidon. Londa, 1140 (ch.Londa, 1198 (ch. dede Sainte-Barbe, 10).Saint-Étienne de Caen).- Petit-Marais (Le), h.- Rouilly, h. ce du Breuil, réunie à Mézidon –

I. Dioc. de Lisieux. Baill. de Falaise . Maîtrise de Domfront. Gr. à sel de Falaise . Gén , et int. d’Alençon ; él , et subd . de Falaise .
II . Distr . de Lisieux ; ch . – 1. de canton ( Arrêté du 1 mars 1790 ).
III . 5 ° arr . communal ( Arr . de Lisieux ) ; ch . – 1 . de canton ( Loi du 28 pluviôse an VIII et arrêté du 6 brumaire an X ) . —
Pop .: 1.425 hab. ( 1911 ).- Sup .: 809 hect . 54 a . 64 c .
La commune actuelle de Mézidon a été constituée par la réunion des communes de Mézidon et le Breuil, qui formaient chacune, avant, 1790, une paroisse et communauté (Ordonnance du 25 janvier 1848 et arrêté du pouvoir exécutif du 17 juin 1848).
Administration Générale :
Trois registres antérieurs (1779 an IV) mentionnés par l’inventaire arrêté le 25 juillet 1863, n’ont pu être retrouvés. En outre, le déficit d’ « registre d’ordre de la municipalité cantonale commencé le 1er floréal an VI » cote P.8 du même inventaire, a été constaté par l’inspection de 1888.
État- Civil :
Mézidon. Baptêmes, mariages et sépultures, depuis 1612.
– Lacunes : 1690-1691 , mariages de 1645 , 1666-1667, sépultures de 1645-1667.- Audiences de contrats . 1612-1644.- Sacramentaire du baptême et des relevailles . – Notes ; réhabilitations ( 1654) de mariages contractés avant la promulgation du Concile de Trente (1625) .
Impositions :
Mézidon. Correspondance, états concernant les impositions du canfon. An V-an VIII ( 17 p. )
Un registre pour constater les opérations relatives aux contributions dans le canton de Mézidon , commencé le 15 brumaire an IV, cote G. 13. du même inventaire, n’a pu être retrouvé.
Affaires Militaires.
Deux registres d’enregistrement des routes militaires commencés en 1779 et en l’an IV, et un répertoire des conscrits
commencé en l’an VIII , cotes H. 11-13 du même inventaire,
n’ont pu être retrouvés.
Comptabilité :
Mézidon. — Dépenses municipales du canton, états, mémoires. An IV- an VI (6 p. )
Biens Communaux Et Nationaux :
Mézidon. Baux de biens nationaux. An III -an VI ( 17 p. )
Voirie : Mézidon.
– Note sur les chemins. An II ( 1 p . )

Voir aux Archives du Calvados les délibérations du commun de Mézidon. 1638-1671 (Série G. Mézidon, reg. ) Délibérations du Comité de surveillance de Mézidon. 1er brumaire-29 fructidor an II (Reg. )

1 – Bibliographie.
2 – Références Historiques.
3 – Archives ShL.

1 – Bibliographie:

LANGLOIS André et al..- Mézidon-Canon et ses environs.

BOURDON Sébastien : la foire et le marché de Mézidon des origines au 16e siècle. Bulletin du foyer rural du Billot – n°67, septembre 1999. BSHL n°45 décembre 1999.

CAIRON Jean-Alain: Mézidon au Moyen Age: bulletin du foyer rural du Billot n°54 page 5.
CAIRON Jean-Alain : Mézidon au Moyen-Age BSHL n°34 Déc.1995

DELISLE Léopold.-  » Notes sur une collection de titres normands provenant de la Chambre des Comptes (Coll. Danquin) « , Bull. mon.,XX, 1854, pp. 415-448

DE LA RUE Abbé, Nouveaux essais historiques sur la ville de Caen, 2 vol., Caen, Mancel, 1842, t. II, p. 105 sq.

DEVILLE Etienne, Les manuscrits normands conservés à la Bibliothèque Sainte-Geneviève, Evreux, 1904, In-8

DEVILLE Etienne, Notices sur quel¬ques ma¬nuscrits normands conservés à la Bibliothèque Sainte-Geneviève – X – Manuscrits divers, Evreux, 1910

Editions FLOHIC: Le Patrimoine des Communes du Calvados page 1165.

GUILMETH (Auguste).- Notices sur diverses localités du département du Calvados

MUSSET Lucien, « Recherches sur les Communautés de Clercs Séculiers en Normandie au XIe siècle », BSAN, LV, 1959-1960 (1961), pp. 5-38

NORTIER Michel, Sources de l’histoire de Normandie au département des manuscrits de la Bibliothèque nationale – Fonds des Nouvelles acquisitions latines, Nogent-sur-Marne, 1959

PEPIN Dr Jean, « Notices sur les communes de Mézidon, Grisy, Baron et Sacy », Annuaire du Calvados pour 1875, Caen, Imp. Pagny, pp. 177-205.

René-Norbert SAUVAGE,  » Varia quorumdam prioratum Normanniae chartae et monu¬menta  » in Catalogue des manuscrits de la Col-lection Mancel à Caen, Paris-¬Caen, 1910 pp. 179-180.

Revue Le Pays d’Auge :
Max Maurin – L’érection du calvaire de Mézidon – 1971,10-oct.
A. Langlois – La libération de Mézidon-Canon – 1984,08-août.
André Langlois – Mézidon – Les enfants d’Odon Stigand – 199, 03-mars
Michel Cottin – Mézidon-Canon: les-Bonnes-Gens – 1992, 02-févr
Charles Fouques – Chapelles de Soquence, Mirebel, Mézidon. Succur. de Ste-Barbe-en-Auge – 1992, 03-mars
Henri Amouroux : Mézidon-Canon, « Histoire de demain ». 2002 – 01-janvier-février
Françoise Dutour : Mézidon-Dives / Cabourg-Deauville. Une histoire de train. 2002 , 02-mars-avril
Xavier Jacquet : Le dépôt de Mézidon-Canon – Mézidon-Canon à la carte. 2006 , 03-mai-juin.

2– Références historiques:

Statistique Monumentale Du Calvados Par Arcisse De Caumont .
Mézidon, Mansio Odonic.
Il y avait, selon toute apparence, un ancien passage de la Dive, au lieu qu’occupe aujourd’hui le bourg de Mézidon, mais rien avant le XIe siècle ne nous révèle l’importance du vicus qui pouvait exister, et n’indique si la Dive se passait à gué, dans un bac ou sur un pont. A cette époque (XIe siècle), nous voyons apparaître Odon Stigand comme seigneur de la localité qui constitue aujourd’hui le bourg de Mézidon et de ce qu’on appelait, sur la rive droite de la Dive, Escajolet ou le petit Écajeul.
Odon Stigand, déterminé sans doute par l’importance stratégique du passage, avait établi un château sur le bord de la Dive, dont les eaux durent lui donner les moyens de défendre la place ; elle prit alors le nom que l’on a traduit en latin par Mansio Odonis (habitation d’Odon), et qui est devenu en français moderne Mézidon. A partir du XIe siècle, Mézidon acquit une certaine importance, surtout par la fondation de l’abbaye de Ste-Barbe sur le territoire d’Escajolet, à quelques pas du bourg et du château.

Église.
— L’église actuelle est moderne; elle a été reconstruite sous le premier Empire et n’a rien de remarquable.
On peut dire qu’elle ne répond guère à l’importance actuelle du bourg; elle est rectangulaire; le portail, donnant sur la grande rue du bourg, est surmonté d’une flèche en charpente recouverte d’ardoises. Cette tour renferme deux cloches provenant de l’abbaye de Ste-Barbe.
La plus grosse porte l’inscription suivante :
J’AI ÉTÉ NOMMÉE BARBE PAR MESSIEURS LES CHANOINES RÉGULIERS DU
CHAPITRE DE CETTE ÉGLISE AU MOIS D’OCTOBRE 1739.

On y voit le blason de l’abbaye, plusieurs fois répété.
L’église moderne de Mézidon est sous l’invocation de Notre-Dame et de saint Firmin ; l’abbaye de Ste-Barbe nommait à la cure.

Filature.
-La filature de lin appartenant à M. Hurel, et qui est située sur la rive gauche de la rivière, au centre du bourg, est ce que Mézidon offre de plus remarquable ; c’est un établissement important, qui s’est considérablement accru depuis vingt-cinq ans et qui occupe plus de trois cents ouvriers.

Mairie.
– L’hôtel de la mairie, comprenant la justice de paix et l’école primaire, construit par M. l’architecte Vérolles
sous l’administration de M. Couliboeuf, est situé au-delà de la Dive. C’est de ce côté que le bourg a pris le plus d’accroissement, maison a construit aussi beaucoup depuis dix ans dans la direction opposée, vers la gare du chemin de fer.

Emplacement du château d’Odon.
— M. Couliboeuf, maire de Mézidon, que j’ai consulté sur l’emplacement probable du château d’Odon Stigand et qui a depuis longtemps déjà examiné la question, pense que la place fortifiée par ce seigneur devait comprendre la partie du bourg occupée par la cour de M. Hurel, l’église, l’emplacement du cimetière, les halles et les hôtels Ste-Barbe et St-Martin. Le donjon devait se trouver dans une île formée par la Dive, au nord de la première enceinte, dont le périmètre vient d’être approximativement indiqué.
M. Couliboeuf se trouve, dans ses indications, d’accord avec Mr Guilmeth qui a tracé à peu près de la même manière l’enceinte présumée de la place, à l’époque d’Odon Stigand
Le château d’Odon Stigand, qui passa à la famille de Tancarville, comme on le verra tout à l’heure, fut assiégé et pris, en 1137, par le roi Étienne qui le fit démolir, au moins en partie, et dès lors Mézidon dut perdre son importance comme place de guerre (Ce siège fut provoqué par Rabel de Tancarville, qui s’était révolté contre le roi Etienne).
Ce fut en 1347, dit M. Couliboeuf dans la note qu’il a bien voulu m’écrire, que Jean II de Melun, comte de Tancarville, chambellan héréditaire de Normandie, vendit cette baronnie à l’abbaye de Notre-Dame-de-Grestain ; plus tard, elle fut transmise au prieuré de Ste-Barbe qui en exerça tous les droits seigneuriaux.
Il se tient à Mézidon, le 12 novembre, jour de la fête St-Martin, une foire assez importante. Chaque semaine, il y a marché le samedi. Ce marché existait dès le temps d’Odon Stigand, puisqu’il avait donné le dixième des droits qu’on y percevait à l’abbaye de Ste-Barbe ( Avant 89, les religieux de cette communauté percevaient des droits sur les marchandises de toute espèce exposées en vente sur le champ de foire, sur la place du marché, et sous les halles et boucheries.
Quelques vieillards se rappellent que, le lendemain de la foire St- Martin qui se tient le 12 novembre de chaque année, tout propriétaire foncier de la commune était tenu d’aller payer un liard au receveur du prieuré de Ste-Barbe, et que le marché qui se tenait tous les samedis n’était ouvert au public que lorsque les approvisionnements de la communauté avaient été faits. Note de M. Couliboeuf.)

L’Abbaye de Notre-Dame de Grestain de l’ordre de Saint-Benoit à l’ancien diocèse de Lisieux – Bréard, Charles.
XIV. — Jean Ier n’est connu par aucun acte. On ne sait à quelle époque il a pris l’administration de l’abbaye. D’après les auteurs du Gallia, son nom apparaît le 24 avril 1346.
Mais sous le gouvernement de l’abbé Jean il y eut un fait important qui mérite d’être noté. C’est l’opération financière qui aboutit à l’échange ou plutôt à l’acquisition de la baronnie de Mézidon -. L’abbé devint un seigneur féodal, le suzerain d’une trentaine de fiefs, demi-fiefs, quart de fiefs, et le chef de toute l’échelle hiérarchique des receveurs, juges, greffiers qui servaient les possesseurs de fiefs et exploitaient les vassaux, les ruinant très aisément. Ces gens de finances et de chicane devaient plus tard, après les guerres anglaises, former la classe la plus aisée.

La baronnie de Mézidon était très divisée. Elle s’étendait dans les bailliages de Caen, de Cotentin, dans la vicomte de Falaise, avec extension dans la sergenterie d’Auffay au pays de Caux, dont une portion était passée dans la famille de Melun vers 1316.
Jean de Melun s’étail porté au secours de Caen menacé par Edouard III (juillet 1346).
Jean de Melun se rendit à Thomas Holland, chevalier anfjlais ; il fut conduit en Angleterre avec le connétable d’Eu. Pour pouvoir payer sa rançon il se vit forcé d’engager la baronnie de Mézidon et la terre d’Auffay qui étaient entrées dans la maison de Tancarville par des alliances.
Le sire de Tancarville bailla, de son côté, « aux moines de Grestain sa baronnie de Mézidon et sa ferme « des moulins d’Auffai, en pris de mille livres de rente par an » ; ce qui donnerait à entendre, d’après les termes de l’arrangement, que les sept manoirs de Grestain avaient été cédés au prince de Galles moyennant une somme de trente mille livres.»

Nous arrivons à la baronnie de Mézidon qui s’étendait dans la Haute et Basse-Normandie. Cette seigneurie, comme nous l’avons dit, avait été aliénée en faveur de Grestain (1347).
Dans ce fief. Il y avait eu château et forteresse avec tous les droits que conférait la propriété foncière sur les personnes et sur les terres, sur les marchés et sur les marchandises, sur les étangs et sur les moulins, etc. Ces droits étaient la propriété de Grestain, mais ce n’était là que des revenus domaniaux. La baronnie de Mézidon ne consistait plus qu’en redevances et en services et non en terres. Plusieurs fiefs, demi-fiefs, quarts de fiefs dépendaient de Mézidon. L’abbaye eut de ce fait de nouveaux vassaux, tels que les religieux de Sainte-Barbe, les héritiers de Jean de Carrouges, de Hue Bouchart, Hugues de Méry, Robert de la Planque, Jacques Paisnel, Robert des Moustiers, Pierre de Sainte-Croix, Philippe de Mirebel, Jean d’Estrehan, Guillaume de Mauny, les religieux de Montebourg, Richard de Tollevast, Raoul de Meulan, etc., qui possédaient des terres mouvant de Mézidon.
L’abbé Guillaume d’Escalles, commendataire perpétuel de Notre-Dame de Grestain à la fin du XV° siècle, ce fut de son temps que l’abbaye demanda et obtint d’échanger la baronnie de Mézidon contre la terre du Mesnil-Ferry qui appartenait au prieuré de Sainte-Barbe-en-Auge. Nous avons précédemment expliqué comment cette baronnie était venue en la possession des religieux de Grestain en 1347. alors que le chambellan de Tancarville leur avait proposé le marché qui servit à acquitter sa rançon.

13 octobre.1348 -Accord fait entre Jean de Melun. seigneur de Tancarville. et les religieux de Grestain, par lequel il promet les garantir de tous troubles à cause de l’échange de la baronnie de Mézidon contre sept manoirs que les religieux possédaient en Angleterre (copie).

Nouveaux essais historiques sur la ville de Caen et son arrondissement : contenant mémoires d’antiquités locales et annales militaires, politiques et religieuses de la ville de Caen et de la Basse-Normandie – La Rue, Gervais de
Extraits.
1128. – Prieuré de Sainte-Barbe en Auge , fondé par Rabel le Chambellan, Seigneur de Tancarville, Mézidon , etc. , en remplacement d’une Collégiale instituée vers 1060 , par Odon Stigand , père de sa femme.
Odon Stigand , ou Stigand de Mézidon , possédait le Bourg de ce nom , dans le II° siècle. Il se nomme lui-même Odon Stigand, dans ses Chartes.
Peu d’années auparavant, vers l’année 1060, il avait fondé à Mézidon une. Collégiale de Chanoines séculiers. Ses enfants Robert et Maurice , et plusieurs Seigneurs des environs , augmentèrent encore cet établissement ; mais n’ayant pas laissé d’héritiers , leur sœur Agnès de Mézidon , porta toute la fortune de sa famille à son mari , Rabel de Tancarville, Chambellan de Normandie, qui convertit la Collégiale en un prieuré de Chanoines réguliers, sous le nom de Sainte-Barbe.
Il ajouta beaucoup , ainsi que ses descendants , aux donations faites par le premier fondateur. On lit dans les Chartes des Ducs de Normandie, que ce Prieuré possédait en Angleterre les seigneuries de Becford , de Greham et d’Aiston , des terres dans le Val de Glocester, et la Chapelle de St-Jean , sur les fossés de la ville de Worcester. Guillaume Matlet lui avait aussi donné des revenus dans sa Seigneurie de Coleby.

L’ancien nom de la Commune de Mézidon est Escajolet. Celui de Mézidon le remplaça , parce qu’Odon Stigand y faisait sa demeure , Mansio Odonis. Enfin celui de Sainte-Barbe ne fut donné au Prieuré qu’à cause des reliques de cette Sainte, que Robert, son second fils, avait rapportées de l’Orient.
Les Bénédictins disent que pour la construction de l’église de Sainte-Barbe , Maurice, petit-fils d’Odon Stigand , détruisit le château de son père , en place duquel il la fit bâtir. Cependant plusieurs chartes des XI°, XII°, XIII° siècles parlent de la forteresse de Mézidon comme alors existante. Orderic Vital atteste que le roi Etienne en fit le siège en 1137, s’en rendit maître et ne là remit qu’après avoir fait la paix avec Robert de Tancarville; et on la trouve de nouveau mentionnée au temps des guerres du Roi de Navarre, sous le Roi Jean, qui en avait donné le commandement au Prieur du lieu, avec pouvoir de se choisir un Lieutenant.
Jean de Melun , Comte de Tancarville Chambellan héréditaire de Normandie, et prisonnier en Angleterre , donne à l’Abbaye de Grestain sa Baronnie de Mézidon pour mille ans, en échange de biens que ce monastère possédait en Angleterre, et dont ij fit usage pour payer sa rançon^

Mémoires de l’Académie nationale des sciences, arts et belles-lettres de Caen.

Mézidon.
Henri II, roi d’Angleterre, confirma aux religieux de Sainte-Barbe la jouissance de vignes à Mézidon.
Cette abbaye reçut de Martin Potevin un arpent de vigne dans la même paroisse, en 1257.

Extrait des chartes, et autres actes Normands ou Anglo-Normands – Léchaudé d’Anisy, Amédée Louis.

Raoul Astin, du consentement de Geoffroy Astin, son fils, vend à Roger-Le-Cocq de Mézidon, en 1232,
une pièce de terre à Quétiéville, pour vingt-cinq livres tournois. (Les sceaux sont brisés.)

– Jean Hurel, du consentement de Jeanne, sa femme, cède en 1242, à Roger Le Cocq de Mézidon, pour
son service, et pour trente-six sols tournois, une pièce de terre à Quétiéville. (Sceau brisé.)
-. Guillaume Lami du Breuil vend à Roger Le Cocq, en 1242, diverses redevances à prendre à Mézidon.
(Sceau brisé.)
– Raoul Malaterre de Mézidon, donne à Sainte-Barbe, en 1247, diverses redevances en grain, pour la pi-
tance des moines. (Sceau brisé.)
– Roger Le Cocq de Mézidon, du consentement de Mathilde, sa femme, donne à Sainte-Barbe, en 1248, diverses redevances en grain, ainsi qu’un cent d’anguilles sèches. Unum centum anguillarum siccatum.
– Guillaume dit Le Chevalier de Mézidon vend à Sainte-Barbe, en 1248, plusieurs redevancés pour servir à la pitance des moines, etc., etc. (Sceau brisé.)
– Roger de Mézidon, du consentement de Gervais dit Langlois, vend à Sainte-Barbe, en 1252, une redevance en grain qui lui était due par ce dernier. (Les deux sceaux sont brises.)
– Jean de Salenicles vend à Roger Pelvilain de Mézidon, en 1258, plusieurs redevances à prendre sur ses
terres au Breuil. (Le sceau brisé.)
– Ernauld Loison, du consentement de Jean, fils de Robillard, vend à Robert Bouin en 1258, une redevance en orge à prendre à Mézidon.
– Pierre Lambert, clerc, fieffe à Pierre Le Cocq, en 1269, un jardin à Mézidon. (Le sceau brisé.)
– Guillaume La Court de Mézidon et Emmeline, sa femme, vendent à Sainte-Barbe, en 1283, diverses redevances à Saint-Pierre-des-Ifs, qui leur étaient dues par le recteur de l’église de Manerbe. (Les sceaux brisés.).
– Pierre Le Cocq et Emma De Monte (Dumont), sa femme, abandonnent à Sainte-Barbe, en 1292, tout ce qu’ils
tenaient en fief hérédital dudit prieuré à Mézidon. (Sceaux brisés.)
– Robert, prieur de Sainte-Barbe, échange avec Gilbert de Malnoue, en 1306, un hébergement situé au Breuil contre une maison à Mézidon.
– Lettres-patentes de Louis X, roi de France etde Navarre, données, au mois d’avril 1515, à Saint-Christophe, in alata, portant confirmation de l’amortissementdes biens et héritages acquis par Sainte-Barbe, qui sont assis dans les fiefs et arrière-fiefs du Chambellan de Tancarville à Mézidon et à Mirbel, dans les fiefs à la Briquette, au Romain et au Féron, formant un tennement de quatre-vingt-huit acres, ainsi qu’à Percy, dans le fief de Monthérant chargé de quatre liv. de rente envers ledit roi de France.(Le sceau brisé.)
– Richard Capados, bourgeois de Mézidon, donne à Sainte-Barbe la portion de terre qui lui appartenait tant
à Mézidon qu’à Quétiéville.
– Henri Lami, de Mézidon, fils de Gillebert Lami,donne à Sainte-Barbe, pour la pitance des moines, sa maisonet son jardin situés à Mézidon, entre la maison de PierreRabel et celle de Guillaume Sarrasin. (Le sceau brisé. )
– Martin Potevin de Mézidon donne à Sainte-Barbe, en 1257, une acre de vigne dans cette paroisse,pour le service de l’aumônerie dudit prieuré. (Le sceaubrisé.).- Raoul Vauquelin d’Ecajeul cède à Sainte-Barbe,en 1257, tous les droits et privilèges qu’il pouvait réclamerà Mézidon à cause de Claire, fille de Raoul d’Ecajeul, saparente. (Le sceau brisé. )
– Roger Le Coq de Mézidon donne à Sainte-Barbe,en 1258, pour la pitance des moines et pour le salut de l’amede Mathilde de Chartres et de Mathilde La Louette de Fribois, ses deux femmes, deux pièces de terre à Mézidon. (Le sceau brisé.)
– Frère P., prieur de Sainte-Marie-de-Royaumont, donne à Sainte-Barbe, en 1259, pour la pitance des
moines, un septier d’orge de rente qu’il avait à prendre à Mézidon, in Thomelino Anglico. (Sceau brisé.)
– Guillaume Bonin, chevalier, donne à Sainte-Barbe, en 1287, les maisons de Pierre Le Coq situées à
Mézidon. (Le sceau brisé.)
– Robert de la Varende, prêtre, donne à Sainte-Barbe, en 1289, une pièce de terre à Mézidon, située
entre celles de Michel Samay et des héritiers de Guillaume Le Chevalier. (Le sceau brisé.)
– Robert de Fresnay, clerc, donne à Sainte-Barbe, en 1295, une rente à Mézidon, pour son obit. (Sceau brisé.)
– Richard Le Valois et Colette, sa femme, donnent à Sainte-Barbe, en 1388, tous leurs biens meubles
et immeubles présens et à venir, situés à Mézidon et à Mirbel, pour avoir part aux prières dudit prieuré, se réservant seulement, pendant leur vie et pour chaque jour de l’année, cinq pains, dont trois blancs et deux bis, et un pot de cidre de tel comme le Couvent béra, et de plus quatre livres tournois par an et autres petites redevances pour leurs besoins particuliers. (Les sceaux brisés.)
– Hugues de Livet, chevalier, donne à l’abbaye de Gouffern toutes les redevances qu’il possédait à
Mézidon, consistant en argent, chapons, etc., etc. (Le sceau brisé.)

Histoire de Lisieux – Du Bois, Louis.
1137. Même année : juin. Étienne de Blois passe d’Angleterre en Normandie, arrive à Lisieux, y réunit une armée pour aller faire le siège d’Argentan, et repousser le comte d’Anjou ; il ravage Mésidon par le fer et par la flamme, ainsi que plusieurs autres places. Ce monarque s’était établi au prieuré de Sainte-Barbe-en-Auge, pendant qu’il assiégeait Mésidon.

Canton De Mésidon.
Mésidon. Mansio Odonis habitation ou maison d’Odon Stigand, fondateur de Sainte- Barbe-en-Auge. Wace (v. 8952) a été, plus que nous, fidèle à l’étymologie quand il a écrit Mezodon; il l’aurait été plus encore s’il eût mis un s à la place du z qui ne se trouve pas dans Mansio.
C’est auprès de ce bourg, situé sur la Dive, que Stigand fonda dans le XII° siècle le prieuré de chanoines réguliers que nous avons fait connaître dans ce volume, p. 152 à 159, et qui était situé sur le territoire d’Écajeul. Dans le moyen-âge la Dive était encore navigable jusqu’à ce bourg où dans le siècle dernier on a trouvé des organneaux pour l’attache des navires : elle l’était même plus haut avant que l’essartement des forêts eût diminué l’abondance des pluies et l’humidité du sol, qui entretenaient un volume d’eau plus considérable qu’aujourd’hui dans nos rivières et leurs affluens. Au mois de juin 1137, Étienne-de-Blois, compétiteur de Geoffroi Plantagenêt au trône Normano-Britannique, assiégea, prit et brûla Mésidon : c’est de Sainte-Barbe-en-Auge, où il s’était confortablement établi qu’Étienne dirigea cette opération, pendant un tems extraordinairement sec qui nuisit beaucoup à la défense des assiégés et favorisa les approches de la place.
Demantelée et ruinée, elle n’a plus depuis joué aucun rôle dans nos guerres. Quant au bourg il se rétablit
peu à peu et dès le commencement du XIIIe siècle il possédait des marchés et des foires que la richesse du pays rendait très fréquentés.
A la mort de Stigand la baronnie de Mésidon passa à Rabel de Tancarville auquel Odon Stigand avait donné en mariage sa fille Agnès.
La baronie de Mésidon avait fait partie de la dot d’Agnès, fille d’Odon Stigand, mariée vers 1128 à Rabel de Tancarville. Le château de Mésidon avait été pris sur ce chambellan par le roi Étienne.

Stigand De Mésidon. Est chargé d’élever la belle Marguerite du Maine, fiancée à Robert de Normandie, fils du duc Guillaume le Bâtard

Cette seigneurie resta aux Tancarville jusqu’en 1347, où elle fut échangée par Jean II, comte de Tancarville, avec les moines de Grêtain pour des domaines qu’ils possédaient en Angleterre.

Bulletin de la Société des antiquaires de Normandie.

(Guilmeth: Le Bourg de Mézidon, p. 4.)
Mézidon. Le « Castellier », au nord-ouest de l’église.
Mézidon, – Au cadastre (B, 111-115), on relève une dalle du « Catelet ».
Localisation : A la limite de l’agglomération, en bordure de la Dives sur une légère plateforme et dans une île.
Description : D’après le cadastre de 1810, le château semble comprendre une enceinte. Selon A.de Caumont, rapportant une tradition locale, le donjon (une motte ?) occupair l’élargissement de l’île située au sud du cimetière.
Etat actuel : Le site est occupé par le cimetière, des jardins et des bâtiments.
Données historiques : Le toponyme de Mesodon, signifiant le « village d’Odon », est mentionné pour la première fois en 1040. Le lignage des seigneurs de Mézidon reste mal connu. Odon de stigand au 11ème siècle, auquel succède son fils Maurice. En 1127 Rabel de Tancarville, mari d’Agnés, petite-fille d’Odon, est en possession de la baronnie. En 1437 Jean de Melun, seigneur de Tancarville, céda la baronnie à l’abbaye de Grestain, enfin en 1489 elle fur cédée au prieuré de Sainte-Barbe.
La première mention du château (castellum) date de1128-1129, en 1137 il fut pris et détruit par Etienne, roi d’Angleterre. E, 1731 le château n’est pas mentionné dans la liste des forteresses du baillage de Caen (alors que le prieuré de Sainte-Barbe y figure). En 1450 un aveu mentionne « le chief d’icelle baronnie est assis en la paroisse de Mézidon … y souloit avoir chastel et forteresse » En 1503, il est fait mention d’une pièce de terre « en laquelle anciennement avoit place de chastel de présent en ruine et coullombier ». Le terrier de 1747 des biens de Sainte-Barbe donne un plan des pièces de terres dénommées le « castelet » et »la butte du castelet ».
Structure associées : Un Bourg Castral(ou chambellan) est mentionné en 1128, il devait occuper l’espace circulaire visible sur le cadastre de 1810. Selon Guilmeth les vestiges d’un rampart ont été mis au jour au 19ème siècle.

3 – Archives ShL.

Fonds Famille Cottin
71 – Boite archives/ Tracé Ligne de Mortagne à Mézidon, plan parcellaire des terrains à acquérir, document copie originale
92 – Classeur rouge : Mézidon-Canon et ses environs – Vie et images du passé, liste cartes postales et bibliographie 1991

Fonds Seconde Guerre Mondiale.
Carton 02. : 36. – “En 1944, un Écossais m’a remis l’insigne de son béret”, témoignage de Suzanne Benoist, à Mézidon-Canon, L’Éveil de Lisieux, mercredi 21 juillet 2004

VEUCLIN Essai de Bibliographie 1892.
L’Antiquaire de Bernay N° 80, 15 juillet 1895

Fonds Erudits Ne 38 Cairon Jean Alain.

NE 38 02 – Mézidon au moyen-âge
NE 36 06 – Cartes archéologiques –Baronnie de Mézidon.

Fonds Cartes et Plans.
317 – Mézidon, tableau d’assemblage – 1951 – Cadastre – 1/10.000 – 3.
387 Livarot et Heurtevent plan de la ligne de chemin de fer de Mortagne à Mézidon – Ponts et Chaussées – 1/1.000 – .4

Fonds Duval Georges 2S
2S271 -Urbanisme (MRU architecte Robert Camelot) Boîte
Reconstruction de Mézidon
2S373 Mézidon Canon
Château: photos et plans – 1946-1981
Eglise: photos et plans – 1947-1949

Fonds Erudits Ne 09 Moisy Alexandre.
ARCHEOLOGIE – 1 : Canton de Mézidon
ARCHEOLOGIE – 6 : Bourg de Mézidon.

Fonds Erudits NE 23 Vasseur Charles.
Carton 02
Chemise : Photocopies Dessins de Charles VASSEUR
13 – Canton de Mézidon

Fonds Erudits NE 26 Nedelec Yves Bibliographies.
6.68 – Jonquoy – Réouverture des halles de Mézidon – 23/10/1847
9.25 3 – Marck Eric – Ethnomusicologue à Mézidon – 28/07/2004

Les Bulletins ShL.
Numéro 45, décembre 1999 : Sébastien Bourdon – La foire et le marché de Mézidon des origines au 16e siècle.

Carnets de Charles Vasseur
« Doyenné de Mesnil-Mauger »
36 – Mézidon – Quedam portu de Mesodon – de Mesidone – Mansio Odonis – Mansus Odonis – Mesedon – Meusedon
Voir:
Annuaire normand 1863 p.51
Archives de l’Hôtel de Ville VI.27
Généalogie de Tancarville
Le Mesnil Eudes
Bulletin monumental 1866 p.8
Almanach de Lisieux 1870 p.184 à 186.
Election de Falaise,

73 feux
Sous l’invocation de Notre-Dame

Patronage:
XIVe, XVIe et XVIIIe Prior St Barbara

Description de la cloche
J’ai été nommée Barbe par Messieurs les Chanoines réguliers du chapitre de cette église au mois d’octobre de l’an 1739
J.B Brocard, F. Quentin, J.B Bollé Gillot, N. Salva, fondeurs lorrains m’ont faites
Petite cloche des exercices de l’abbaye: memorare novissima tua et in eternum non peccabis Ecusson de l’abbaye
Timbre de l’horloge
Decourmesnil, prieur
Nicolas Simonnot m’a faite en 1752

Recherches de 1666
Nicollas Noël sieur de la Housselerie issu de Pierre ennobli en 1594.
Jacques Noël, sieur de Ste Croix de même famille.
Signum Stigandi de Mesedon au bas d’une charte de Gilbert, fils d’Erchembald, en faveur de l’abbaye de Ste Trinité de Rouen (1035-1040)
Le château de Mézidon, assiégé et pris en 1137 par le Roi Etienne suivant Ordéric Vital, fut complètement détruit. (Guilmeth)
Ratification de présentation par Dom Jean Davy, prêtre prieur de Ste Barbe, de Dom Pierre Le Menager, chanoine dudit couvent pour la cure de Mézidon, vacante par démission de Dom Nicolas Chaillon, 22 septembre 1695.
Collation pour Dom Pierre le Ménager le 24 septembre 1695 prise de possession le 29.
Présentation par Dom Louis Davy prêtre, prieur claustral de Ste Barbe en Auge, de Jean le Michault, prêtre chanoine dudit ordre, prieur curé de L’Ecaude pour Notre Dame de Mézidon, vacante par démission de Dom Pierre Leménager. 9 décembre 1696.
Collation du 10 décembre
Démission de R.P Louis Davy ci-devant prieur de Ste Barbe en Auge et de présent prieur de Notre Dame de Mézidon 15 décembre 1716
Collation du 18 décembre et possession le 24.
Présentation par le chapitre de Ste Barbe de Louis Claude Le Courayer, prêtre, prieur de Ste Barbe pour la cure de Mézidon, vacante par démission en date du 18 novembre de François Guillaume Mignot, prieur curé de Notre Dame de St Frimbault sur Pied, diocèse du Mans. 18 décembre 1740
Collation du 19, prise de possession du 29.
Nouvelle provision de Cour de Rome pour la cure de Mézidon en faveur de Louis Claude le Courayer chanoine régulier, la première étant suspectée de nullité. 9 des calendes d’août 1752.
Présentation par les chanoines de Ste Barbe de Rd Père Jean Baptiste Le Christ, prêtre, chanoine régulier, curé de Dosulé pour la cure de Mézidon, vacante par décès de Dom Louis Claude le Courayer prieur de Ste Barbe, 5 février 1774.
Collation 10 février, présentation 3 mars.
Dispense de bans pour Gabriel Leduc, escuyer seigneur de Bally, fils de feu Thomas Leduc, escuyer et seigneur de Bally et de Bernières, et de Noble Dame Marguerite Le Cloustier de la paroisse de Bally
et pour Damoiselle Marie Magdelaine Catherine Noël d’Escorches fille de feu Pierre Noël sieur d’Escorches et de Noble Dame Catherine Labbey de la paroisse de Mézidon 23 octobre 1741
Mézidon et Mesnil Eudes appartinrent à la maison de Tancarville –La Rocque)
Inscription d’une plaque de cheminée à l’hôtel St Martin à Mézidon, laquelle plaque représente la parabole du mauvais riche.

On comptait 73 feux à Mézidon.

Les bourgs du sud du Pays d’Auge du milieu du XIe au milieu du XIVe siècle -Annales de Normandie, 30e année n°3, 1980.

Nous aurions pu écrire « les bourgs de Mézidon », car un même acte révèle l’existence de deux bourgs à Mézidon : c’est l’acte n° 169 du Recueil des actes de Henri II, par lequel ce roi d’Angleterre et duc de Normandie ratifia toutes les donations faites au prieuré de Sainte-Barbe-en-Auge et entre autres « ex dono Rabelli camerarii in Noinon totam terram quam habebat insuo dominio apud Mansum Odonis ultra Divam… et hospitariburgenses in tota terre sua libère et quiète, exceptis burgensibus residentibus in Manso Odonis ». Rabel de Tancarville, fils de Guillaume Ier, chambellan de Tancarville, avait épousé vers 1128 la fille du puissant Odon Stigand, le fondateur du prieuré de Sainte-Barbe-en-Auge au XIe siècle; par ce mariage, Rabel de Tancarville avait reçu tous les biens de la famille de sa femme, Agnès. Il ratifia les donations faites par son beau-père au prieuré et en ajouta d’autres, notamment tout ce qu’il possédait sur la rive droite de la Dives et « hospitari burgenses in tota terre sua libère et quiète ». Les chanoines avaient donc, grâce à Rabel de Tancarville, un bourg leur appartenant en propre. Pour peupler ce bourg, des bourgeois y seraient établis, mais afin que ce peuplement ne se fasse pas à ses propres dépens, Rabel de Tancarville prit soin de préciser qu’aucun de ses bourgeois déjà installé à Mézidon ne pourrait se rendre dans ce nouveau bourg pour y résider ; ainsi cette phrase « exceptis burgensibus residen tibusin Mansio Odonis » dévoile qu’un bourg seigneurial, appartenant à Rabel de Tancarville au moment de la rédaction de la charte de donation au prieuré, avait été fondé à Mézidon avant le bourg monastique.
La fondation de ce bourg monastique, né de la volonté du seigneur Rabel de Tancarville, se situe entre 1128, date du mariage de ce seigneur avec Agnès, et 1140, date de la mort de ce chambellan d’après la Chronique de Normandie (12), «anno MCXL obiit Rabellus camerarius et successit Willelmus filius ejus ». Le bourg seigneurial fut certes fondé avant, mais il nous est impossible de donner une date approximative de sa fondation ; signalons toutefois que ce devait être aussi un bourg castral : Odon Stigand, seigneur de Mézidon, avait établi un château sur le bord de la Dives, château qui passa à la famille de Tancarville et qui fut assiégé et pris par le roi Etienne en 1137.

Mézidon. – Il y aurait à repérer exactement l’emplacement et l’étendue de l’ancienne forteresse d’Odon Stigaud dont les retranchements
sont peut-être les vestiges d’une enceinte antérieure (6).
(6) Caumont, B. M., 1866, p. 10.

Mézidon, – Au cadastre (B, 111-115), on relève une dalle du « Catelet ».

4 -Carnets de Charles Vasseur
Carnet « Analyses et transcriptions … » ou « Transcriptions.doc »
HH 1 Parchemins trouvés chez le brocanteur, intéressant pour la plupart le fief du BREUIL-SUR-DIVES et la famille de Francqueville
p.12 – 1 mai 154…

Carnets de Charles Vasseur « Doyenné de Mesnil-Mauger »
36 – Mézidon – Quedam portu de Mesodon – de Mesidone – Mansio Odonis – Mansus Odonis – Mesedon – Meusedon

Election de Falaise,
73 feux

Sous l’invocation de Notre-Dame

Patronage : XIVe, XVIe et XVIIIe Prior St Barbara

Curés : Courraye ou le Courrayé 1764/1774
Le Christ 1774/1787

Jean Ingier, 24e prieur de Ste Barbe, mort en 1494 acheta la baronnie de Mézidon.

Description de la cloche
J’ai été nommée Barbe par Messieurs les Chanoines réguliers du chapitre de cette église au mois d’octobre de l’an 1739
J.B Brocard, F. Quentin, J.B Bollé Gillot, N. Salva, fondeurs lorrains m’ont faites

Petite cloche des exercices de l’abbaye : memorare novissima tua et in eternum non peccabis Ecusson de l’abbaye

Election de Falaise, sergenterie de Jumel
52 feux

Insinuations

Description de l’église du 16 juin 1863

Description de la cloche communiquée par Billon – fort difficile à lire
J’ai été bénie par Vénérable personne Maistre Estienne Picquot, prieur de ce lieu, noommée Elizabeth Theréze par Messire Laurens Eustache Heudine, écuyer, seigneur et patron honoraire du Breuil, Brucourt, conseiller du roy, trésorier Général des Finances à Caen et Noble Dame Elisabeth Thereze Vausmelle, éspouse de Noble Robert de Ronchamps éscuier sieur de Fierville en 1710.

Recherche de 1666
Odet de Bonchamp, seigneur de la Londe, R au Conseil
Robert de Cordey, seigneur du lieu ancien noble
Ysac Anthoine et Ysac de Lespées anciens nobles.

MEULLES

NOTES sur MEULLES – 14429
Molis, Mollis ou Moeles

Archives du Calvados.
Meulles (Calvados ; jusqu’en 2015)
Canton actuel : Livarot
Arrondissement actuel :Lisieux
Code INSEE : 14429
Histoire administrative: A partir du 1er janvier 2016, Meulles forme avec Auquainville, Les Autels-Saint-Bazile, Bellou, Cerqueux, Cheffreville- Tonnencourt, La Croupte, Familly, Fervaques, Heurtevent, Livarot, Le Mesnil-Bacley, Le Mesnil-Durand, Le Mesnil-Germain, Les Moutiers-Hubert, Notre-Dame de-Courson, Préaux-Saint-Sébastien, Saint-Martin-du-Mesnil-Oury, Saint-Michel de-Livet, Saint-Ouen-le-Houx, Sainte-Marguerite-des-Loges et Tortisambert, la commune nouvelle de Livarot-Pays d’Auge (chef-lieu dans l’ancienne commune de Livarot), par l’arrêté préfectoral du 24 décembre 2015.
TA Livarot-Pays-d ‘Auge (Calvados ; à partir de 2016)

1 – Bibliographie.
1 – Pièces historiques.
3 – Archives ShL.

1 – Manoirs
Michel COTTIN – Visite du 22 janvier 1994.

– Manoir des ETEUX.
Grande bâtisse XVIIe – XVIIIe siècle dont certaines parties pourraient être plus anciennes. Sans grand intérêt.
– Manoir des Chênes.
Intéressant ensemble d’un manoir entouré d’un fossé quadrangulaire avec une étroite plate-forme au sud et des murs plongeant dans les fossés sur deux côtés.
Seuls les murs pignon sont en partie visibles. Celui de l’est présente au centre un large massif de cheminée encadre de deux pans de bois. La maçonnerie paraît pouvoir remonter au XVIIe siècle.
Le massif de cheminée sur pignon, à l’ouest semble appartenir à une construction plus ancienne et paraît être plaqué avec un ressaut. Cette cheminée possède d’ailleurs une modénature prismatique caractéristique de la fin du XVe siècle.
La partie supérieure du pan de bois du mur gouttereau sud (?) est actuellement recouverte d’un essentage d’ardoise qui laisse apparaître les saillies des parties supérieures des poteaux qui semblent être de l’extrême fin du XVe siècle ou des premières années du siècles suivant.
Cette façade a été récemment malheureusement fort mal restaurée et recouverte d’un essentage de tuiles disparates de couleur, posées comme pour une toiture masque entièrement le pan de bois ancien. Une aquarelle conservée par le propriétaire présente cette façade avant cette « restauration » avec des écharpes obliques calant les poteaux principaux ce qui laisse à supposer une reprise ancienne, de la fin du XVIIe siècle ou du premier quart du siècle suivant.
– La Batallière.
Imposante maison, bien proportionnée, avec cheminées sur les pignons, dont la façade principale est entièrement de brique – sans doute des toutes premières années du XIXe siècle tandis que la façade postérieure offre un emploi de brique beaucoup plus tardif avec des baies cintrées dont l’arc est souligné d’un cordon de briques saillantes. Le mur pignon visible de la route, par contre, a conservé son pan de bois avec des grands entrecroisements de colombes typiques de la seconde moitié du XVIe siècle. On voir encore, à gauche du massif les deux niveaux de volets à panneaux pleins, de cette époque, qui s’ouvraient sur ce pignon.

2 – Bibliographie:

CAUMONT Arcisse de: Statistique monumentale du Calvados, réédition FLOCH Tome III, page 750.
Editions FLOHIC: le patrimoine des Communes du Calvados page 1232.
LETOREY Dominique: des bois de Meulles à la Fontaine du val Ratier PAR 47e année – n°9 décembre 1997.
PERROTE J., Notice historique et statistique sur la commune de Meulles, Multig. s.l.n.d., 21 p.
= Arch. Départ. du Calvados, Br. 3325
Revue Le Pays d’Auge.
Henri Pellerin. Quelques notes sur la géologie du plateau de Meulles – 1956 – 03-mars
Henri Pellerin. La Statistique monumentale du Calvados – Canton d’ Orbec: Meulles de revues de 1962 à.1967
Meulles, CDMPA, pp. 64-67
Meulles, Manoir des Eteux, CDMPA, pp. 68-70

2 – Pièces historiques:

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT.
Notes par M. Ch. Vasseur.
Meulles, Moloe, Molloe, Moeles, Meules.
La paroisse de Meulles s’étend dans la plaine qui sépare la vallée de la Touque de la vallée de l’Orbiquet. Son origine est fort ancienne, car on la trouve mentionnée dans des chartes dès le commencement du XIe siècle. Toutefois, jusqu’à présent, on n’a pas trouvé sur son territoire de vestiges de l’occupation romaine.
L’église est un grand vaisseau largement éclairé; le choeur forme une très-légère retraite sur la nef. On y entre par une porte moderne, ouverte dans le mur de l’ouest et précédée d’un appentis en briques qui joue le rôle de porche.
Au-dessus, dans le triangle du pignon, s’ouvre une fenêtre également moderne. L’amortissement du gable est une croix de fer dont le pied sort d’une gerbe de lis emboutie: je ne crois pas que cette oeuvre de ferronnerie puisse remonter jusqu’au XVIe siècle.
La tour flanque l’angle nord, au niveau du mur du portail; mais elle fait complètement saillie sur le mur latéral. Elle offre les caractères de l’époque romane. Deux contreforts très-plats en grison buttent chaque face; les murs sont en blocage de silex. La seule ouverture qu’elle possède est une petite fenêtre cintrée ouverte à la base, vers l’ouest. Le couronnement consiste en une pyramide carrée servant de base à une flèche couverte d’ardoise.
Les murs latéraux sont d’époques diverses. Celui du nord, divisé en travées régulières par des contreforts peu saillants et parementé en pierre de marne de grand appareil, date du XVIe siècle. Les fenêtres ont été repercées postérieurement, sauf une. Au midi, la première travée, près du choeur, est seule du XVIe siècle; le reste est moderne, comme toutes les ouvertures.
Le choeur tout entier appartient au XIIIe siècle, mais il a subi des remaniements considérables; les seules parties restées caractérisées sont les deux contreforts du chevet, la corniche en quart de rond des murs latéraux. Les fenêtres sont du XVIIIe siècle, ou même plus récentes du côté du nord; mais dans la travée centrale du midi subsiste une belle ogive à moulures prismatiques, avec un meneau et une tracerie flamboyante; les autres sont, comme au nord, sans caractère.
Une sacristie en pierre, du XVIIIe siècle, d’assez bonne construction, cache la plus grande partie du chevet; on constate pourtant encore qu’il était presque tout entier occupé par une large fenêtre.
Les combles sont couverts en ardoise, ce qui leur ôte beaucoup d’ampleur et d’effet.
L’intérieur, modernisé, peut se décrire en quelques lignes. Voûtes plâtrées, après enlèvement des charpentes apparentes. Maître-autel insignifiant, avec un tableau daté de 1821. Le tabernacle, de forme ovale, avec trois niches, offre des peintures intéressantes.
Dans la seconde fenêtre, au nord, il subsiste quelques fragments de vitraux, entre autres un petit sujet, venant d’un couronnement de fenêtre flamboyante, représentant le Christ en croix avec la Vierge et saint Jean.
Indiquons encore, comme méritant un coup-d’oeil, six stalles en chêne sculpté style Louis XV, d’un bon travail.
L’arc triomphal consiste en une ogive à moulures prismatiques portées sur deux pieds-droits semi-cylindriques, disposition propre au XVI, siècle.
Les deux petits autels qui l’accompagnent doivent remonter au règne de Louis XIV. Ils sont à tombeau droit. Leur retable se compose de deux colonnes corinthiennes cannelées, rudentées, portant un fronton cintré coupé eu volute, avec un cartouche au centre pour amortissement. Une niche occupe l’entrecolonnement.
La tour était autrefois en communication avec l’église au moyen d’une arcade légèrement ogivale, à large voussure sans aucune moulure, appareillée en grison. Ce caractère fixerait la construction de la tour à l’époque de transition, bien que son aspect extérieur accuse une époque un peu antérieure.
Les amateurs d’ancienne liturgie trouveront, dans la sacristie de Meulles, une petite bibliothèque digne de fixer l’attention.
Nous citerons seulement :
1° Un Missel de 1672. Lyon, Antoine Beaujollin.
2° Un Antiphonarium. Parisiis, Ve Hérissant, 1695.
3° Missale Romanorum ex decreto sacrosancti Concilii
Tridentini restitulum, etc. Lutetioe Parisiorum, sumptibus
Joannis Henault, MDCLV.
Le frontispice représente saint Pierre et saint Paul et deux anges au pied d’une croix.
M. Bouet a dessiné un lutrin qui pourrait être contemporain de ces vieux livres, et qu’en cette qualité, sans doute, on a relégué dans un magasin humide.
La Confrérie de charité a été érigée, en 1552, sous l’administration du cardinal Jacques d’Annebaut. Elle obtint une bulle d’Urbain VIII en 1637. Supprimée, à la Révolution, au nom de la liberté, elle s’est reconstituée en 4803; elle remplit encore ses fonctions.
Les statuts n’offrent rien de particulier. On trouve son blason dans l’Armoriai de d’Hozier.
L’église de Meulles fait partie du doyenné d’Orbec : elle est dédiée à saint Pierre. Le patronage appartenait à l’abbaye de St-Pierre-sur Dives. Primitivement, Beaudouin de Meulles, fils du fameux comte Gillebert de Brionne, en avait aumôné la moitié à l’abbaye de St-Amand de Rouen, pro maire sua.
Ce monastère a conservé dans la paroisse des biens taxés à 50 de décimes.
S’il faut en croire Farin, les religieuses Emmurées de Rouen reçurent aussi de saint Louis, au moment de leur fondation, une masure et jardin à lui appartenant a Meulles, diocèse de Lisieux, pour en faire une grange.
La croix de cimetière date du dernier siècle. L’if situé à l’angle nord-ouest de l’enclos est magnifique; son tronc mesure 11 pieds de circonférence.

Dictionnaire topographique du Département du Calvados – Hippeau, Célestin.
MEULLES, canton d’Orbec. Moloe, 1195 (ch. de Saint-Taurin d’Évreux). – Mollæ, Moeles, XVIº sº (pouillé de Lisieux, p. 32).-Par. de Saint-Pierre, patr. l’abbé de Saint-Pierre-sur-Dive. Dioc. de Lisieux, doy. d’Orbec. Génér.et élect. d’Alençon, sergent. d’Orbec.
Le fief noble de Grandouet, assis à Meulles, fut érigé en 1653.
Petit-Grandouet (Le), fief assis en la paroisse de Meulles, érigé en plein fief noble, relevant de la vicomté d’Auge, consistant en cinq aînesses, 1653 (chambre des comptes de Rouen).

Baasle (La), h – Basle (La), h – Barle (La), h – Beau-Fouquet (Le), h – Bénardière (La), h -Boissard (Le) – Bois-Villard (Le), h – Bos-Cautru Ou Cotru (Le), h.– Boscautru, 1198 (magni rotuli, P. 16, 2). – Brosse (La), h. – Bruyères (Les), h. – Chênes (Les), h. – Conquière (La), h – Cour-Neuve (La), h. – Couture (La), h. – Croix-De Meulles (La), h. – Croix-Pitard (La), h – Croix-Verte (La), h. – Delitière (La), h – Despréaux (Les), bourg, – Dillières (Les), h. – Droulinière (La), h. – Éteux (Les), h. Étaux, 1848(Simon).- GLU (LA), h. – Gignaudière (La), f. – Grandière (La), h – Hamel Crossart (Le), h. che de Meulles.- Le Hameau Boissard, XVIII°° (Cassini). – Heutière (La), h – Jobéterie (La), h – Lamberdière (La), h. – Livet, h. – Lozière (La), h.- Lozière (La), h.- Minerai (Le), h – Minerettes (Les), h. – Montfort, h. – Morinaie (La), h – Morandière (La), h. – Motte (La), h. – Nolard (La), h – Ormeaux (Les), h. – Petit-Vaast (Le), h. – Plumetières (Les), h –

Saint Anselme de Cantorbéry – Rémusat, Charles François Marie de.
Gislebert Ier, dont le père était un fils naturel du duc Richard Ier, mourut assassiné entre 1035 et 1039.
Ses deux fils, encore fort jeunes, se refugièrent à la cour de Flandre; c’est alors que Brionne leur fut enlevé.
Revenus en Normandie à l’époque du mariage de Guillaume le Conquérant :
– Richard,reçut en échange de Brionne Orbec et Bienfaite (Saint-Martin-de Bienfaite, Calvados), puis Le Hommet (Manche), et, en Angleterre, le comté de Clare et la seigneurie de Tunbridge.
Richard eut cinq fils, dont l’aîné fut Gislebert de Clare; Le second, Roger de Bienfaite, et le cinquième, Richard, abbé d’Ely.
– Baudoin, fut seigneur de Meulles (Calvados) et de Sap (Orne), puis châtelain d’Exeter. Baudoin eut Richard, baron de Oakhampton, Robert de Meulles, qui avait pour aïeul le comte Gislebert 2.

The Norman People And Their Existing Descendants In The British Dominions And The United States Of America
Roger de Molis détenu dans le Devon 1083, 1086. Le nom était originaire de Meulles, en Normandie.

Promenade dans le canton d’Orbec-en-Auge – R.GUIBLAIS.
La commune de Meulles doit son importance au croisement de deux voies antiques, celle d’Orbec à Vimoutiers et celle de Lisieux au Sap. Elle appartenait autrefois à l’ancien canton de Notre-Dame-de-Courson, elle a été rattachée au canton d’Orbec par arrêté du 6 Brumaire de l’an X (29-10-1801).
Il existait sur la commune de Meulles un nombre de fiefs assez important:
Les Chênes qui était habités par la famille de Vauquelin apparentée au poète Vauquelin de la Fresnay. L’ancien manoir à presque entièrement disparu, mais la maison qui remplace est toujours entourée de belles douves.
Le château de Montfort, construit au milieu du XIX° siècle, qui occupe l’emplacement d’une fortification très ancienne.
Manoir des Eteux, construction à pans de bois du XVII° siècle édifié par Monsieur de Mailloc dont les armoiries (trois petits maillets) sont gravées dans la construction.
La terre de la Grandière, où habitèrent, à la fin du XVIII° siècle, la famille Vitroul à laquelle se rattache Rose Vitroul de la Grandière, fondatrice des Augustines d’Orbec. L’ancien Manoir existait encore il y a quelques années (avant 1959).
Renseignements historiques.
— Le plus ancien seigneur de Meulles mentionné dans l’histoire est Beaudouin, deuxième fils du comte Gillebert de Brionne, issu des ducs de Normandie; il prit part à la conquête de l’Angleterre, et obtint du Conquérant la ville d’Exeter et la vicomté de Devonshire. Il mourut en 1091. Il eut un fils, nommé Robert, et une fille qui épousa Guillaume d’Avranches.
Un seigneur de Meulles se battit à Brenneville, en 1119, du côté de Guillaume Cliton, dernier rejeton des ducs de Normandie.
Vers 1207, Nicolas de Meulles fit des donations à l’abbaye de St-Pierre-sur-Dives; enfin, en 1366, Guillaume de Meulles aumônait aussi des biens à l’hôpital d’Orbec.
Le registre des dons de Henry V, roi d’Angleterre, parle de damoiselle Catherine de Meulles, veuve de feu Renard de Chambray; mais je n’ai pu établir une filiation suivie pour ces divers personnages qui, probablement, n’appartiennent pas à la même famille.
A la fin du XVe siècle et au XVIe on trouve mention d’un certain nombre de fiefs situés sur le territoire de Meulles : le Hamel Crossart, appelé par Cassini le Hameau-Boissard, possédé, en 1469, par Robin des Landes; Brionne, qui fut longtemps dans la maison d’Harcourt; les Esteux, dont on trouve en possession, en 1469, un nommé Pierre La Perque; en 1524, Marc de Malenoue; et au commencement du XVIII, siècle, Philippe de Mailloc, d’une autre famille que les titulaires de la baronnie de Mailloc; enfin la Cousture, dont jouissait, en 1562, Julien Cruerin, escuyer.
La paroisse de Meulles dépendait de l’élection de Lisieux, sergenterie d’Orbec. Elle comptait comptait 220 feux ou 1,100 habitants.
La population actuelle est de 780.
Maistre Pierre Després, régent au collége Dubois vers 1517, docteur en théologie et très-grand prédicateur, a vu le jour au village de Meulles.

Revue Le Pays d’Aude – Henri Pellerin.
Extraits des revues de 1962 à.1967:

Meulles.
Il existait, à l’époque antique, des endroits où l’on fabriquait des meules de silex ou de grès qui servaient non seulement à moudre le grain dans les moulins mais aussi à la préparation de certains aliments.
Ordéric Vidal nous parle d’une carrière de de meules qui fut donnée au prieuré Notre-Dame de Maule (commune de Basemont, Seine et Oise) vers 1106.

La paroisse de Meulles fut sans doute fondée avant les invasions normandes. En effet le vocable de Saint-Pierre était fréquemment donné aux églises qu’on érigeait à l’époque carolingienne.
Meulles apparaît dans l’histoire à la fin du X° siècle. Une chartre de Richard Ier, duc de Normandie, petit-fils de Rollon, souscrite entre 962 et 996, nous apprend que Meulles appartenait au duc de Normandie.
Dès le XI° siècle, Meulles apparaît comme une paroisse déjà importante. Gilbert, comte de Brionne en pris le nom.
Richard Ier mourut en 996. De son mariage avec Gonnor Danemarck, il laissa de nombreux enfants, dont Richard, qui lui succéda sous le nom de Richard II.
D’une concubine, il avait eu un autre fils Godefroy, élevé avec les enfants légitime du duc, et qui eut le comté d’Eu, de Brionne.
– Godefroy ; comte d’Eu, fut donc seigneur de Meulles à la suite de Richard Ier. Il dut mourir à 48 ans d’après certains historiens. Les fiefs n’étant pas encore héréditaire, ils redevenaient la propriété du Duc, ici à Richard II.
Il en disposa en faveur d’un de ses frères puinés, Guillaume qui avait épousé Lesceline, la fondatrice de l’abbaye de Saint-Pierre sur Dives.
Godefroy; comte d’Eu et seigneur de Meulles a laissé un fils, prénommé Gilbert, mineur a la mort de son père. Guillaume, son oncle, fut le tuteur du jeune garçon. Auquel il remit, vers 1020, tous ses pouvoirs. C’est sans doute vers cette époque que Gilbert récupéra le comté de Brionne, et les forteresses d’Orbec, de Bienfaite et de Meulles.
Il y avait donc une place forte à Meulles au XI siècle. Le village de la Motte situé au sud de la commune, aux confins de Familly, en garde le souvenir.
Le domaine que possédait Gilbert au diocèse de Lisieux comprenait Orbec, Bienfaite, Cernay, Cerqueux ; Meulles, Le Sap.
En bordure de ce domaine, se trouvaient les possessions des Giroie. A la mort de Giroie le Vieux, Gilbert de Brionne, qui convoitait ses terres, pensa que c’était l’occasion d’étendre son domaine.
La bataille rangée entre les troupes du seigneur de Meulles et celles des fils de Giroie eut lieu entre Montreuil-L’Argillé et le Sap. Les Giroie et leurs hommes poursuivirent les chevaliers de Gilbert de Brionne jusqu’à la forteresse du Sap qui fut prise.
Robert Le Magnifique prit parti pour les fils Giroie et leur donna forteresse du Sap qui faisait partie du domaine de Gilbert de Brionne.
En 1034 le duc de Normandie, Robert Le Magnifique, mourut au retour d’un pèlerinage en lieux Saints. Il avait laissé son fils Guillaume, le futur conquérant de l’Angleterre, sous la tutelle d’Alain II, comte de Bretagne. Ce dernier fut empoisonné en 1040. C’est Gilbert de Brionne qui fut désigné pour le remplacer. Chargé de la tutelle du futur Guillaume le Conquérant, une amitié solide et une estime profonde lièrent le pupille au tuteur.
Gilbert de Brionne est mort soit au combat en voulant reprendre Le Sap ou bien assassiné.
La mort de Gilbert de Brionne se situe après 1041. On craignait pour la vie des deux jeunes fils de Gilbert, Richard et Baudoin, et l’on trouva plus prudent de les envoyer à la cour de Baudoin, comte des Flandre. Cet exil dura, très probablement, huit à dix ans.
Le comte de Flandre intervint auprès de Guillaume le Conquérant pour que les deux fils de Gilbert de Brionne pussent revenir et rentrer en possession des domaines de leur père.
Meulles et Le Sap furent attribués à Beaudoin qui pris le nom de Baudouin de Meulles; alors que Bienfaite et Orbec furent donnés à Richard qui s’appela Richard de Bienfaite.
– Baudouin de Meulles fut gouverneur d’Exeter en Angleterre, de la vicomté de Devon, la baronnie d’Orkampton, avec plus de cet autres fiefs ou manoirs, qui s’ajoutaient à ce qu’il possédait déjà dans la région d’Orbec et dans le Contentin.
Vers 1050, Baudouin de Meulles, Cousin de Guillaume, duc de Normandie (et fils de ce Gilbert de Brionne), donna à l’abbaye de Saint-Amand de Rouen, l’église de Meulles, et la dîme qui y était attachée. A la fin du XII° siècle ou début du XIII° siècle, nous voyons, par Nicolas de Meulles, un descendant de Baudouin, cette dîme passer à l’abbaye de Saint-Pierre sur Dives. Celle-ci posséda le patronage jusqu’à la révolution.
Baudouin de Meulles est mort aux environs de 1090 ou 1991.
De sa femme Emma, cousine germaine de Guillaume le Conquérant, il eut sept enfants, quatre fils et trois filles.
Les fils se nommaient Robert, Guillaume, Richard et Viger (fils bâtard).

1°- Viger, fils bâtard, semble s’être dirigé vers la carrière des armes puis se fit moine.
2°- Guillaume eut dans son lot la place forte de Vernon et un certain nombre de domaines en Angleterre. Il ne semble pas avoir eu de postérité et ses biens passèrent à son neveu, Guillaume de Vernon, fils de son frère Richard.
3°- Richard hérita des terre du Contentin et d’un lot de domaines situés en Angleterre, ainsi que la baronnie de Reviers près de Creully. Il pris le nom de Richard de Reviers. Il épousa Adelise, fille de Guillaume de Peverel.
4° Robert, apparemment l’aîné, récupéra en 1090 la forteresse de Brionne qu’il dû rendre à Roger de Beaumont. En 1204, lors du rattachement de la Normandie à la France, Meulles fit partie du domaine royal jusqu’à la révolution. Quant au château de Meulles, il fut sans doute détruit lors de l’invasion des Angevins, en 1136.

– Le fief des Eteux.
Le fief des Eteux, était l’une des terres de la paroisse de Meulles. Elle se signale encore aujourd’hui par un manoir à pans de bois, qui n’a guère changé, du moins extérieurement, depuis les XVII° et XVIII° siècles, qui virent sa construction et son aménagement.
La terre des Eteux et son manoir sont intimement liés à l’histoire de la familles de Mailloc, qui les posséda durant les deux derniers siècles de l’ancienne France.
Il ne faut pas confondre cette famille avec celle qui posséda, depuis le haut Moyen-Age la baronnie de Mailloc dans la vallée de l’Orbiquet, entre Orbec et Lisieux, et dont le château passa aux Colbert-Laplace, au XIX° siècle.
Les Mailloc des Eteux étaient d’origine modeste. Leur premier ancêtre connu tenait une auberge à Orbec, au XVI° siècle, auberge qui fut achetée par les Capucins, lors de la fondation de leur couvent.
Le fils de l’aubergiste, Nicolas Mailloc, sieur du Clos-Hébert, se dirigea vers l’administration, en prenant une charge de contrôleur des actes en la vicomté d’Orbec. Il épousa Jeanne Certain.
Ils se constituèrent une assez grosse fortune et ils servirent avec conscience les derniers Valois et Henri IV.
Ils firent l’achat à la fin du XVI° siècle de la terre des Eteux.
Ils s’appelaient en ce temps-là « Mailloc », sans particule, ce qui laisse supposer qu’un lien lointain existait entre cette famille et les communes de St-Pierre, St-Martin, St-Julien et St-Denis de Mailloc. A moins qu’ils ne descendissent d’un enfant naturel des barons de Mailloc.
Quoi qu’il en soit de cette origine, nous voyons au début du XVII° siècle Yves Mailloc, fils de Nicolas, s’intituler sieur des Eteux et de Montfort. Il était conseiller et procureur du Roy, en la vicomté d’Orbec. Il fut anobli par lettres données au mois de septembre 1612.
Les armoiries qui lui furent concédées étaient d’argent, à un maillet de sable, au chef d’azur, chargé de trois étoiles d’or.
– Yves de Mailloc, qui acheta les premières fractions du fief de Montfort en 1616 et 1617 possédait déjà, à cette époque, la terre des Eteux, à Meulles, qu’il avait acheté à la familles De Mallevoue.
Il avait épousé Catherine (ou Françoise ?) Lignel, qui appartenait, comme lui, à la bourgeoisie orbecquoise.
Ils eurent au moins quatre enfants, une fille et trois fils.
L’aîné, prénommé Philippe, devait lui succéder sur la terre des Eteux. Il partagea avec ses frères François et Adrien, la succession de son père.
Philippe Mailloc, écuyer, sieur des Eteux et de Montfort, semble avoir agrandi la fortune foncière de sa famille, car nous le voyons s’intituler, seigneur des Eteux, de La Morandière, de Montfort, de la Lozière et du Hameau Boissard.
Il épousa Françoise de Rosey, qui appartenait à une bonne famille de judicature de Lisieux.
C’est lui qui fit l’acquisition de la seconde moitié de fief de Montfort en 1645
De l’union de Philippe Mailloc avec Françoise de Rosey naquiren, au moins huit enfants qui formèrent les diverse branches de la famille Mailloc.

1°- L’aîné, François, hérita des Eteux et de la Morandière. Il épousa par contrat passé le 15 juillet 1653, Marie d’Epiney (d’espinay) fille de Michel D’Epiney, chevalier, seigneur de la Halboudière.
2° – Philippe, prêtre qui eut dans son lot la terre des Eteux.
3° – Yves, seigneur de de Touteville et de Mesnil-Guillaume.
4° – Adrien, prêtre
5° – Pierre, qui acheva l’acquisition de la totalité du fief de Montfort en achetant à la famille de Mallevoue, en 1666, le château et le dernier lot des terres de Montfort.

L’ascension des Mailloc était terminé leur noblesse était un fait acquis, François s’intitula François de Mailloc, seigneur des Eteux et de la Morandière.
De son alliance avec Marie d’Epiney il eut au moins dix enfants. Il s’intitulait seigneur de la Morandière, de Montfort et de la Lozière.
Les Eteux ne furent pas dans son lot, mais dans celui de son frère cadet Philippe de Mailloc (?).
François de Mailloc était mort en 1674 et c’est lui qui fit construire le manoir des Eteux.
A son décès, les Eteux échurent à François de Mailloc, le fils aîné qui devint seigneur des Eteux et de la Morandière. Il épouse en 1675 sa cousine germaine Françoise de Mailloc fille de Pierre de Mailloc. Elle lui apporte la Lozière et de Montfort. De cette union naquirent au moins dix enfants.
– L’aîné, prénommé Pierre-Philipe (ou Philippe-Pierre ci-dessous dans Le fief de Montfort ) qui hérite des Eteux et de la Morandière.
Il épouse, en mars 1699, demoiselle Barbe de Mainteterne qui lui apporte la seigneurie de Familly.
De Barbe de Mainteterne, il eut au moins trois enfants dont :
– Nicolas- François de Mailloc hérite des nombreuse terres Familly, Morandière, Lozière et Montfort mais c’est à Familly qu’il demeurait. Il épouse, en décembre 1739, Marie-Anne-Catherine Alleaume .
– Philippe-Pierre de Mailloc. hérita de la Lozière après la mort de sa mère vers 1730. Il possédé à Meulles, les terres des Eteux, de la Morandière de la Lozière et de Montfort soit à peu près un cinquième du territoire de la commune. Il mourut vers 1755.
Ils eurent, au moins, deux enfants: Un garçon Pierre-François-Nicolas de Mailloc et une fille Marie-Anne-Catherine de Mailloc.
– Pierre-François-Nicolas de Mailloc hérite de la terre des Eteux. Quand la révolution éclata, il fut désigné pour être le premier Maire. Nous ne savons pas où il mourut et s’il laissa postérité.
Au XIX° siècle, les Eteux furent la propriété d’un notaire Orbecquois, M. Lemaitre. A sa mort, il passa à sa fille. Puis le Manoir appartient à Mr et Mme Lesage.

Le Fief De Boscautru.
Bos-Cotru, Bosc-au-Trun.
Le Fief De Boscautru, à Meulles; apparaît pour la première fois dans un texte du XII° siècle. On y retrouve le nom de Raoul du Boscautru. Vers 1231, on cite Guillaume De Boscautru, en la paroisse de Familly. Boscautru est signalé sur la carte du Diocèse de Lisieux, par Danville publié en 1727.
Le Boscautru, à partir du Moyen-Âge était un quart de fief de Haubert sis à Meulles, mais il s’étendait sur Friardel et Familly.
A la fin du XIV° siècle, le Boscautru était passé à la famille De Monnay. Jean de Monnay, seigneur de Boscautru mourut en 1411.
L’aîné Guillaume hérita de Boscautru le 24 Octobre 1413. Il eut un fils Jean qui était mort en 1444. La terre de Boscautru appartenait à ses enfants mineurs et c’est Henry de Monnai qui en avait la garde.
Au début du XVI° siècle Boscautru était passé à la famille De Manneville où nous trouvons un Geoffroy de Manneville, seigneur de Boscautru.
Puis Le Boscautru passa aux Puillois, famille de robe enrichie au moment de la guerre de Cent Ans. Un Jehan de Puillois fit l’achat de Boscautru.
Au Puillois succéda une famille Poullain. Un Louis Poullain était seigneur du Boscautru au milieu du XVI° siècle.
Ce fut son fils Jehan Poullain qui en hérita. Il ne devait pas la garder longtemps, en effet, nous voyons Nicolas Grieu, écuyer, faire hommage pour le fief de Boscautru le 17 février 1577. Celui-ci résolut de rétablir la splendeur et entreprit la reconstruction totale d’un nouveau manoir.
Nicolas Grieu eut pour héritier son fils Josias de Grieu qui mourut jeune, laissant un fils prénommé François, qui était mineur. L’héritier du Boscautru eut pour tuteur son parent Adrien De Grieu, seigneur de Bellemare et de Firfol. La tutelle fut préjudiciable à la situation financière du mineur. Le 28 mai 1624, il vendit Boscautru à Messire Robert de Croisy.
Toutefois, il se réserva le fief de Paperottes. Les sous-fiefs de Paperottes, de Fallet (Courtonne-la-Meurdrac et Villers) et une terre de Bellou dépendaient de Boscautru qui possédait un manoir dans un herbage, clos de mur, droit de colombier, de regard de mariage, services de Prévôté, droit de garennes etc.
Robert de Croisy ne devait pas garder le Boscautru.
Luc Morin, qui avait épousé Anne De Grieu exerça un retrait lignager et récupéra le Boscautru le 31 janvier 1624.
Un accord du 29 mai 1628 entre le seigneur de Friardel et celui de Boscautru précisa que, le fief de la Couture, sis à Meulles, qui avait eu un Manoir, un colombier et une garenne, le tout entièrement ruiné, à l’époque serait réuni, avec le fief des Hayes, sis à Familly, à la terre du Boscautru.
Cette famille qui allait posséder la terre et le manoir du Boscautru pendant tout le XVII° siècle semble originaire de Meulles où un domaine rural, nommé la Morinaye, situe sans doute son berceau.
Luc Morin eut, avec, Anne De Grieu, neuf enfants.
– Ce fut l’aîné, Jean Morin, qui hérita du Boscautru. Il mourut jeune.
Son fils, en qualité d’aîné, eut la charge de doter ses sœurs. Il épousa Marie Le Grix.
Une pénurie d’argent incita Marie Le Grix à demander une séparation de biens. La situation financière de Luc Morin étant devenu si mauvaise, la terre de Boscautru fut saisie et vendue le 15 novembre 1679 à Yves de Mailloc.
Cependant les quatre filles exercèrent le droit de lignage et choisir Georges Le Portier du Saussay comme acquéreur. Il mourut quelques années plus tard, ce fut son neveu, prénommé aussi Georges qui hérita du Boscautru.
– Georges Le Portier du Saussay est le fils de Jacques Le Portier, sieur de la Fosse, et de Marie Arnoult. Il épousa Françoise Anne Le Bas.
– Jean Georges Le Portier du Saussay, l’aîné, hérita du Boscautru. Il épousa Marie De Pardieu. Le jeune couple quitta la France pour aller vivre « aux Iles » Saint-Domingue. Jean Georges Le Portier du Saussay y mourut jeune.
C’est « aux Iles » que naquit leur unique fille et héritière Marie-Louise(Françoise ?) Le Portier du Saussay.
– Marie-Louise(Françoise?) Le Portier du Saussay revint en France en 1723. Elle épousa son cousin germain Georges Robert Des Mollières en 1743.
Marie- Françoise Le Portier du Saussay et Georges Robert Des Mollières De l’Aumondière représentaient la quatrième génération de la famille qui vivait au Boscautru. Dernière de sa lignée, le Boscautru, par son mariage, passa à la famille Des Mollières.
De leur union naquirent trois enfants dont :
– Marie Anne Caroline Des Mollières qui fut l’unique héritière. Elle épousa François d’Ouézy qualifié de seigneur-patron d’Olendon et de Montfort. Ils eurent quatre enfants.
La fortune des d’Ouézy disparue:
– suite à des problèmes dans les plantations où son fils, Claude Charles François, à Saint-Domingue où il mourut. Il essayait de liquider la situation ses parents.
– Avec la révolution
François d’Ouézy seigneur-patron d’Olendon, de Boscautru, de Montfort etc. est mort en 1928 à 80 ans. Ses filles se partagèrent l’héritage.
-Louise Aimée Agathe d’Ouézy d’Olendon qui avait épousé Mr de Gland de Villiers eut le Boscautru dans son lot. Elle vendit la terre de Boscautru; vers 1846-1847 à M. Jean Lambert Fournet, industriel de Lisieux.
– Jean Lambert Fournet, si remarquable sur le plan des affaires, n’avait aucune culture intellectuel, ni aucune formation artistique. Il le prouva en faisant détruire les deux ailes latérales du manoir de Boscautru. A la place de ces deux pavillons; il fit édifier deux prolongements de briques, qui étaient aussi solides que laids.
Jean Lambert Fournet était né Lisieux en 1790 , fils de Jean Baptiste Fournet et de Marie Anne Françoise David. Il se spécialisa dans le commerce de frocs et fonda à Lisieux un commerce de draps. Il mourut , à 40 ans, en l’an III.
– Jean Lambert, son fils, fonde le premier établissement mécanique qui connut une très grande prospérité. Il épouse, en 1817, Marie Aimée Brochaye qui lui donna trois enfants.
En 1840, il fonde, à Livarot, un autre « établissement mécanique » une filature de lin.
Il se constitua une immense fortune et l’achat de la terre de Boscautru, vers 1846, semble avoir été un simple produit de placement financier. Il maria ses deux filles :
– Marie Céline Fournet avec Pierre Auguste Duchesne.
– Amélie Fournet avec Charles François Edouard Herbet.
Il avait obtenu que ses gendres eussent le droit d’ajouter à leur patronyme celui de Fournet.
Jean Lambert Fournet mourut le 23 février 1871 à Lisieux et laissait deux filles, veuves toutes les deux.:
1) – Mme Amélie Herbet-Fournet, qui mourut en 1907 sans enfant. C’est elle, qui dans le partage de la succession eut la terre de Boscautru.
2) – Mme Marie Céline Duchesne-Fournet qui eut deux fils :
– Pierre Georges Duchesne-Fournet, né en 1840, marié en 1872 à Laure Lapierre.
– Paul Duchesne-Fournet, né en 1845 mort en 1906, épouse en 1874, Lucie Jobez qui lui donne trois enfants.
Jean Duchesne-Fournet
Marguerite Duchesne-Fournet
Pierre Duchesne-Fournet

– Marguerite Duchesne-Fournet, née en 1875; hérite du Boscautru. Elle épouse, en 1910, Mr Sadi Carnot, fils aîné de l’ancien Président de la République. Elle décède en 1938 laissant quatre enfants dont :
– Claude Paul Pierre Sadi Carnot, né en 1911 qui hérite du Boscautru.
Le manoir de Boscautru, qui est parvenu jusqu’à nous, est une construction de la seconde moitié du XVI° siècle. Il semble que ce soit Nicolas de Grieu qui avait acquis le Boscautru au milieu du XVI° siècle, qui ait été le constructeur..
La construction primitive comportait un corps de logis, sur un plan rectangulaire, épaulé latéralement par deux ailes en avancées.

Le Fief des Chesnes.
Il y avait déjà, au moyen-âge, un manoir des Chênes. C’était une petite forteresse, entourée de douves et munie d’un pont-levis. A la fin de la Guerre de Cent Ans il était en si mauvais état que les seigneurs des Chesne ne purent continuer de l’habiter.

1 – Richard Des Chesnes. Il vivait au début du XIV° siècle. En 1320, il possédait un manoir à Meulles. Il eut un fils :
1- Raoul des Chesnes qui eut deux fils :
1.1 – Raoul des Chesnes qui entra dans les ordres.
1.2 – Guillaume des Chesnes, qui eut deux enfants.
1.2.1 – Jeanne des Chesnes.
1.2.2 – Jean des Chesnes

1.2.1 – Jeanne des Chesnes, qui épousa Durant de Thieuville. Ils eurent deux enfants :
1.2.1 a – Durant de Thieuville qui épousa Marguerite de Bouquetot.
1.2 1 b –

1.2 2 – Jean des Chesnes, mort en1404, eut au moins trois fils :
1.2 2 1 – Georges des Chesnes, qui fut marié, emprisonné et exécuté.
1.2 2 2 – Guillaume des Chesnes, prêtre qui hérite de la terre des Chesnes.
1.2 2 3 – Jean des Chesnes, qui hérite de la terre des Chesnes à son tour ; après son frère Jean. Il se bat dans le camp Français, ses biens sont saisis et donnés à Jehan Chambellan. Il possédait également le fief de Montfort à Meulles (voir ci-dessous Le fief de Montfort). Mort avant 1444, il laisse trois enfants :

1.2.2.3 1- Tassine des Chesnes
1.2.2.3 2 – Philippe des Chesnes
Tassine des Chesnes et Philippe des Chesnes eurent en héritage le fief de Monfort, quelles se partagèrent. (voir ci-dessous Le fief de Montfort).

1.2.2.3 3 -Guillaume des Chesnes, hérita de la terre patrimoniale des Chesnes. Il vivait en 1439, à cette date il était seigneur des Chesnes. Il se maria deux fois dont avec Jeanne du Moutier.
Il possédait, en plus, une habitation et des terres à Heugon dans l’Orne. C’est là qu’il établit sa résidence.
Guillaume des Chesnes, écuyer, seigneur des Chesnes ; eut un fils prénommé Pierre.

– 1.2.2.3 3 a – Pierre des Chesnes possédait la terre des Chesnes par héritage paternel, lorsqu’il comparut les samedi et dimanche 17 et 18 mars 1469, à Beaumont-le-Roger, à la monstre de la noblesse du Baillage d’Evreux. Il s’y présenta en habillement d’archer, avec deux chevaux. Seigneur des Chesnes mais aussi du fief de Folleval. Il mourut avant 1484. Il eut un fils prénommé Pierre.

– 1.2.2.3 3 a 1- Pierre des Chesnes succéda sur la terre des Chesne. Il rendit aveu au roi, pour le Fief des Chesnes, le premier mai 1484. La terre des Chesne était un quart de fief du haubert relevant du roi, qui comprenait manoir, motte, colombier, droit de prévôté, rentes, terres et bois, d’un revenu de quatre-vingt livres tournois.
Le seigneur des Chesnes devait dix jours de garde au château d’Orbec, en temps de guerre, et à condition que le dit chastel soit en bon état.
Pierre des Chesnes avait l’intention, à la fin du XV° siècle, de reconstruire son habitation détruite par la Guerre de Cent Ans. Le manoir fut reconstruit durant tout le XVI° siècle et jusqu’au début du XVII° siècle. Pierre des Chesnes eut au moins deux fils :
– 1.2.2.3 3 a 1.1 – Guillaume des Chesnes
– 1.2.2.3 3 a 1.2 – Julien des Chesnes.

– 1.2.2.3 3 a 1.1- Guillaume des Chesnes eut dans son lot les terres et le manoir de Heugon. C’est dans cette paroisse que les Elus de Lisieux le trouvère en 1540. Il se déclara noble de toute ancienneté, et il prouva, par chartres et écritures, sa descente de degrés en degrés , qui vivait en 1439.
Guillaume des Chesnes de Heugon se maria deux fois.
En premières noces, une femme dont nous ignorons le nom
En secondes noces Anne d’Annebaut, fille de Guillaume d’Annebaut, chevalier, seigneur de Bonnebosc.
De son premier mariage, Guillaume des Chesnes eut une fille :
– 1.2.2.3 3 a 1.1 a – Jeanne des Chesnes, qui épousa Jean de la Boullaye.

De sa seconde union, quatre autres filles :
– 1.2.2.3 3 a 1.1 b – Catherine des Chesnes, qui épousa Antoine Thiesse, écuyer, sieur de la Halboudière.
– Jeanne des Chesnes, qui épousa François de Guerpel, écuyer, sieur de Loges.
– Anne des Chesnes, qui épousa Jacques Régnaut, sieur d’Ambleville.
– et X des Chesnes, qui épousa Guillaume de Prestevall, seigneur des Parcs, de Chambray et de la Brière.

– 1.2.2.3 3 a 1.2- Julien des Chesnes entra dans les ordres et fut prêtre. C’est lui qui hérita, à la mort de son père, survenue avant 1536 de la terres des Chesnes. Il rendit aveu au roi le 11 novembre 1536.

– 1.2.2.3 3 a 1.1 a – Jeanne des Chesnes, issue de son premier mariage et qui avait épousé Jean de la Boullaye, qui hérita de la terre des Chesnes à la mort de son oncle l’abbé Julien des Chesnes. Elle possédait les Chesnes en 1562. A cette date, elle avait perdu son mari et elle était veuve.
Il semble qu’elle n’eut pas d’enfants ; car à sa mort, elle légua le fief des Chesnes à sa sœur Catherine des Chesnes qui avait épousé Nicolas Thiesse.

– 1.2.2.3 3 a 1.1 b – Catherine des Chesnes. Sur un aveu de 1680, nous pouvons lire « Le fief des Chesnes appartenoit à Nicolas Thiesse, escuyer, sieur des Chesnes, à qui il appartenait comme héritier de Catherine des Chesnes à laquelle le fief était succédé par le décès de demoiselle Jeanne des Chesnes, sa soeur, à laquelle il appartenoit à droit successif de feu Julien des Chesnes, prêtre, son oncle. » Catherine des Chesnes et Nicolas Thiesse eurent :
– Nicolas de Thiesse sieur des Chesnes ; mort vers 1612, ne laissant que cinq filles dont :
– Anne de Thiesse qui hérite du fief des Chesnes. Celle-ci épouse, en 1602, René de Vauquelin, sieur des Ifs, fils de Louis Vauquelin et Jeanne des Buats, à qui elle apporte ce fief.
Anne de Thiesse vit encore en 1646, René de Vauquelin vivait encore en 1625, mais il décède avant sa femme.
De cette union naquirent a moins quatre fils dont :
– Louis de Vauquelin qui recueillit la terre des Chesnes en héritage. Né vers 1612, il mourut en 1692. Il avait épousé Françoise de Bernard d’Avernes, ils eurent huit enfants dont :
– Louis de Vauquelin, l’aîné, né vers 1656, mort en 1706. Il hérita Des Chesnes par avancement de succession de ses parents. Il épousa Louise de Brossard. De cette union naquirent huit enfants dont :
– Eustache de Vauquelin des Chesnes, né en 1692.
Il épouse, en 1720, Louise Le Michel d’Avrilly. Le couple commença à habiter Les Chesnes puis abandonna cette résidence pour St. Aquilin-d’Augeron. Le vieux manoir familiale fut abandonné définitivement, et cessa d’être habité noblement. A cette époque éclate la révolution.
De cette union naquirent environ sept enfants dont :
– Adrien- Eustache Louis de Vauquelin des Chesnes en 1724, qui épouse Marie-Louis-Claude Aubert d’Ailly. Ils eurent au moins trois enfants dont :
– Eustache-Louis de Vauquelin des Chesnes, né en 1769, qui hérita des Chesnes. Il épousa Victoire-Louise-Marguerite d’Ablon en 1805. Ils habitent au château d’Ailly.
Il est mort le 30 Août 1859 laissant une immense fortune terrienne partagée entre ses quatre enfants dont :
– Charlotte-Louise de Vauquelin (1806-1888) qui eut la terre des Chesnes. Elle épouse le comte Frédéric Le Boucher D’Emiéville. Elle eut deux filles dont:
– Marie-Valérie d’Emiéville, qui épousa Jacques-Louis-Ernest Cadeau d’Acy.
De cette union trois enfants :
1° Marie-Paule-Mathilde Cadeau d’Acy qui épousa René de Lavau.
2°Jacqueline-Marie-Josèphine Cadeau d’Acy qui épousa Adrien-Louis de Lavau, frère de René.
3° Anne-Marie-Thérèse Cadeau d’Acy qui épousa Paul-Marie-Joseph vicomte de Pioger.

Ce sont ces trois demoiselles Cadeau d’Acy qui héritèrent de la terre des Chesnes, qu’elles gardèrent en indivision avec leur tante Marie-Mathilde Le Boucher d’Emiéville. La tante eut la nue-propriété et les nièces l’usufruit.
A la mort de Melle Le Boucher D’Emiéville, les deux dames Lavau et la vicomtesse de Pioger eurent la propriété complète des Chesnes.
L’indivision fut préjudiciable à la terre des Chesnes. Les trois héritières trouvèrent plus conforme à leur intérêts de la vendre et cédèrent cette vieille terre des Chesnes à Mr. Georges-François Bisson, industriel et Maire de Livarot. Cette vente eut lieu vers 1934.
Puis les Chesnes ont appartenus à Mr Bernard Leboucher, dont la femme, Melle Bisson, et la fille de l’acquéreur. Mr Bernard Leboucher a entrepris la restauration intérieure.

Fief de la Losière ou Lozière.
La terre de la Lozière est située au nord du bourg de Meulles vieille les et en limite de la commune de Cerqueux. C’était jadis un huitième de fief, comportant cinquante-trois acres de terre, c’est-à-dire environ vingt-sept hectares et demi, en domaine fieffé et environ deux hectares, en domaine non fieffé.
Les aveux de la Lozière nous apprennent qu’au XV° siècle la Lozière comportait un manoir et un colombier. A la fin du XVI° siècle, l’ancien colombier était détruit (tombé en ruine à la suite de la guerre de Cent Ans), mais on précisait que le seigneur du lieu avait droit de le reconstruire.
Quant au manoir seigneurial, il subsista, semble-t-il, jusqu’au XVIII° siècle. Il fut abattu et l’on construisit à la place une modeste maison manable.
Le Fief de la Lozière relevait directement du Roi. Le seigneur de la Lozière avait droit de Manoir et également « pouvoir de moudre son grain au manoir de Canapville, à sa Majesté appartenant ».
Le nom primitif était La Lorière qui se modifia au cours des âges en Les Loreux, ou Le Loreur et se transforma à partir du XV° siècle en le Loreux. Les plus anciens seigneurs se nommaient Loreux.
Les Le Loreux habitaient Meulles dès la première moitié du XIV° siècle. Le marquis de Frondeville nous a signalé que le dénombrement de 1320 contient le nom de Jean Le Loureux, qui tenait à Meulles un septième de fief.
– Guillaume Le Loreux (époux de Alips), écuyer, demeurant à Orbec, probablement descendant de Jean Le Loureux, rendit aveux au roi, le 18 août 1411, pour un huitième de fief, sis à Meulles, nommé la Lorière. Il semble que Guillaume Le Loreux mourut dans le premier tiers du XV° siècle.
– Jean Le Loureux, son fils, est indiqué comme mineur, dans le compte de Jean Le Muet, en 1440. Il hérita de La Lorière. Il comparue (représenté par un nommé Martin Bastar) à la monstre de la noblesse du Baillage d’Evreux, tenue à Beaumont-le-Roger les 17 et 18 mars 1469. Jean Le Loureux y est qualifié « écuyer, seigneur de la Lozière).
– Jacques Le Loreur, sans doute le fils de Jean, possède à la fin du XV° siècle ; la Lorière. Il rendit aveux au roi, pour son huitième de fief nommé la Lorière, le 22 Juin 1483. Il garda la Lorière jusqu’à sa mort vers 1518.
– Charles Le Loreux, fils de Jean Le Loureux, rendit aveu au roi, pour la Lorière, le 22 Juin 1520 (on trouve la forme Le Lorreur). Ces deux aveux citent le manoir de la Lorière et son colombier comme encore existant. Il est qualifié « sieur de la Lozière et de Pierfitte par les élus de Lisieux en 1540. Il mourut au milieu avant 1566.
– Louis Le Loureux ; fils ainé et successeur de Charles Le Loreux, dans les rôles des taxes de l’arrière ban du baillage d’Evreux, dressé en1562, est qualifié « d’escuyer, seigneur de la Lozière, du hameau Boessar, la vavassorie Langloys et le Saulcey ». les trois premières terres se trouvaient à Meulles et le Saulcey pourrait-être, selon l’abbé Lebeurier, à Réville, canton de Broglie, Eure. Nous ne connaissons pas la date exact de son décès survenu après 1562.
La Lozière passa à son fils Jean Le Loureux qui la posséda pendant quelques année. Il mourut, sans postérité, à la fin XVI° siècle et sa fortune échut à sa sœur, qui avait épousé Philippe de Myée, baron de Coulonce et de Guesprey. Ce dernier rendit aveu au roi, pour le fief de la Lozière, le20 Mars 1596. Il précise qu’il est le représentant de sa femme « demoiselle Charlotte le Loureux, à laquelle le dit fief est déchu par le décès de Jean Le Loureux, écuyer, son frère »
Charlotte le Loureux, dame de la Lozière, perdit très jeune son mari. Elle se remaria, dans les dernières années du XVI° ou au tout début du XVII° siècle, avec Louis de Mallevoue, chevalier, seigneur du Plessis-Monnay. Elle lui apporta Fief de la Lozière, et c’est ainsi, par ce mariage, que Fief de la Lozière passa au début du XVII° siècle à la famille de Mallevoue, ainsi que des terres importantes en Haute-Normandie.
A sa mort Charlotte le Loureux laissait, de son second mariage, au moins trois fils Jacques de Mallevoue, Guillaume de Mallevoue et Henry de Mallevoue. Il semble que la Lozière ait été partagée entre les trois frères.
– Guillaume de Mallevoue, mort sans descendance, laissa la fraction qu’il possédait à ses nièces, filles de Jacques de Mallevoue. Ses frères avaient, eux aussi, une part de la terre des Le Loureux.
– Henry de Mallevoue échangea le 20 Avril 1656 la part de la terre de la Lozière, qui lui était échue, avec une ferme assise en la paroisse de Drucourt, et qui appartenait à Pierre de Mailloc. Dans l’acte, passé au tabellionnage d’Orbec, on précise que la Lozière « lui était échue par le décès de Charlotte Le Loureux, sa mère ».
Elisabeth Fouquier, veuve de Guillaume de Mallevoue et ses filles finirent, suite à des propositions avantageuse, par vendre à Pierre de Mailloc la terre et la seigneurie de la Lozière le 26 Juillet 1660 devant les tabellions d’Orbec.
L’intégrité du fief de la Lorière était reconstituée. Ils avaient reconstitué notamment l’ensemble du fief de Montfort qui bornait celui de la Lozière.
A quelle branche des de Mallevoue appartenait Louis de Mallevoue ? Il s’intitulait chevalier, seigneur du Plessis-Monnay (ou Plessis-Chantelou). Il se rattachait, sans erreur possible, à la branche des du Plessis.
Une généalogie de la famille de Mallevoue permet d’esquisser les différents rameaux de la famille de Mallevoue.
Les Mallevoue semblent originaires de la terre de Mallevoue, à Guerquesalles, près de Vimoutiers. La recherche de 1666 précise qu’ils vivaient « anciennement au lieu Malvoue » et « qu’ils s’appelaient Melles-oies » ce qui signifierait « les mauvaises oies ». C’est sans doute en cause de cette signification de leur nom qu’on leur donna comme armoirie « d’azur, à trois oies passantes d’argent ».
Une branche des Mallevoue se fixa à Meulles et nous trouvons au milieu du XV° siècles un Guillaume de Mallevoue qui s’intitulait seigneur du Plessis et des Eteux.
Il eut deux fils Jean de Mallevoue, qui forma la branche des du Plessis et Macé de Mallevoue duquel descendent les Mallevoue seigneurs des Eteux et de Boisnouvel.
Macé de Mallevoue eut un fils Gui de Mallevoue qui hérita des Eteux ; Le fils de Gui de Mallevoue, Jean de Mallevoue s’intitulait, lui aussi, seigneurs des Eteux.
La branche des du Plessis eut des attaches avec Meulles, par l’alliance de Louis de Mallevoue avec Charlotte Le Loureux, dame de la Lozière.
A la fin du XIV° siècle, les Mallavoue avaient déjà quitté la vallée de la Vie pour venir s’établir aux confins du Pays d’Ouche, près du Sap à Saint-Germain et à Notre-Dame -d’Aunai.

Le fief de Montfort.
Le fief de Montfort est situé à l’ouest de la commune en bordure de St-Sébastien-de-Préaux. Son nom évoque l’idée d’une fortification. Une voie antique passait à proximité de Montfort.
Un contrat de vente passé le 16 Juillet 1666 indique que le château était situé « sur une motte entourée de fossés » Montfort figurait comme plein fief, relevant du Roi.
Il y avait certainement au moyen âge une famille de Montfort dont nous ne savons à peu près rien. Au XV° siècle, Montfort était passé à la famille Des Chesnes.
Lorsque Jehan Des Chesnes possédait Montfort au début du XV° siècle, nous étions en pleine lutte de la guerre de Cent Ans. Il avait plus ou moins adopté le partie Anglais, alors que les autres gentilshommes de la région étaient restés fidèle au roi de France. Il mourut avant 1448. Un mémorial de l’Echiquier de Normandie pour l’année 1448, nous apprend que Jehan Des Chesnes seigneur de Montfort était mort en laissant pour seules héritières deux filles mineures (voir ci-dessus Le fief des Chesnes).
Le fief de Montfort fut divisé en deux partie. Cette division dura jusqu’au XVII° siècle, époque à laquelle la famille De Mailloc devait reconstituer l’unité du fief grâce à des achats judicieux.
– L’une d’elle épousa Macé de la Roche. Macé de la Roche qui n’était pas encore noble (anobli en 1454), rendit aveu au roi pour son fief de Montfort en 1455. Ce fief, échue par sa femme, comprenait les terres sises à Meulles et celles du Bosc-Renoult.
En 1469, lors de la montre générale de la noblesse du Baillage d’Evreux, il présente son fils Jehan de la Roche, armé de brigandines, salade et vougue, montés de deux chevaux.
Ce Jehan de la Roche était mort en 1485 et son fils Macé de la Roche rendit aveu au roi pour Montfort. Il eut à son tour un fils Geffroi de La Roche, seigneur, en partie, de Montfort.
Nous ne savons pas ce que devinrent les De La Roche à partir du milieu du XVI° siècle.
La part qui leur appartenait passa à Charles du Val et après ce dernier à la femme de Jacques Le Cornu, écuyer, sieur de Raconval.
C’est la famille Le Cornu qui posséda Montfort, en partie, à la fin du XVI° siècle et au début du XVII° siècle.
– L’autre épousa, avant 1644, Jehan Amiot, fils de Jean Amiot et de Marguerite Lion, seigneur de l’Ortier à Auquainville.
Ces Amiot semble originaire d’Orbec. Une généalogie nomme un Laurent Amiot qui achète le fief de l’Ortier, à Auquainville le 10 février 1361. Il eut un fils prénommé Jean, qui épousa Marguerite Louyn (nous pensons Lion).
Au lendemain de la guerre de Cent Ans, Jean Amiot, seigneur de l’Ortier et de Montfort, récupéra ses fiefs.
Il eut, au moins, six enfants dont Guillaume Amiot, écuyer, sieur de l’Ortier et de Montfort. Celui-ci un fils nommé Robin Amiot qui était à son tour seigneur l’Ortier et de Montfort.
Ce Robin Amiot , eut à son tour un fils, Louis Amiot qui habitait Meulles. Ce dernier eut un fils, prénommé lui aussi Louis , prêtre qui hérita de Montfort et qui fut. Probablement le dernier des Amiot seigneurs de Montfort.
Après lui, nous trouvons, pour cette moitié de fief de Montfort les Hautemer. La famille de Hautemer avait de nombreuses branches, dont celle du Maréchal de Fervaques. Nous n’avons pu rattacher Jacques de Hautemer qui posséda moitié de fief de Montfort après la mort de Louis Amiot, prêtre aux Hautemer du Fournet auxquels se rattachait le Maréchal de Fervaques, dont il était cependant le parent.
Comment avait-il acquis Montfort ? Y avait-il une alliance entre les Amiot et les Hautemer ?
Cette alliance ne serait pas impossible parce que nous avons relevé le mariage de Jean de Hautemer avec Renée Le Loureux dont la famille habitait La Lozière à Meulles.
Jacques de Hautemer était mort en 1562, nous ignorons le nom de sa femme.
Jacques de Hautemer laissa quatre filles dont :
– Marie de Hautemer qui épousa Sébastien Gallopin
– Une autre, dont nous n’avons pas le prénom, qui épousa Jacques de Mallevoue

Ce sont Sébastien Gallopin et Jacques de Mallevoue qui héritèrent, chacun pour sa part, de la moitié du fief de Montfort.
Sébastien Gallopin eut trois fils : Paul, Louis et François.
– Paul Gallopin, son fils aîné, reçu sa part de Montfort. Il ne sut pas gérer sa fortune et ses frères cadets rachetèrent la part du fief de Montfort.
– Louis Gallopin, prêtre, seigneur en partie de Montfort.
– François Gallopin, son frère, eut un fils nommé Pierre Gallopin qui hérita de la parts de Montfort de son père.
Les Gallopin possédaient une partie rurale du fief de Montfort, mais pas le château qui appartenait, après la mort de Jacques de Hautemer était passé à Jacques de Mallevoue, à cause de sa femme.
Jacques de Mallevoue, beau-frère de Sébastien Gallopin, avait épousé Melle de Hautemer, fille de Jacques qui lui avait apporté une fraction des terres de Montfort et le château.

Au début du XVII° siècle, le fief de Montfort se fractionnait entre :
1) – Nicolas Le Cornu qui vendit ce qu’il possédait à Montfort, le 7 juillet 1645, à Philippe de Mailloc. Son père Yves de Mailloc, sieur des Eteux, (voir Le fief des Eteux.) avait acheté l’autre moitié du fief de Montfort le 25 Avril 1617.
2) – L’abbé Louis Gallopin et son frère François Gallopin.
3) – Les enfants de Louis Mallevoue.

Les De Mailloc, qui avaient acheté, depuis peu, le fief des Eteux à la famille De Mallevoue rachetèrent, à Pierre Gallopin (fils de François), par échanges de terres, ses droits et jouissances sur le fief et seigneurie de Montfort, et à Louis Gallopin sa part du fief de Montfort.
Avec ses achats le De Maillocs possédaient presque la totalité du fief de Montfort. Il leur manquait l’élément le plus représentatif de ce fief « le château », qui appartenait à la veuve de Guillaume de Mallevoue, Elisabeth Fouquier, et ses filles.
Ce fut Pierre de Mailloc qui réussit à en faire l’acquisition le 26 Juillet 1666.
– Pierre de Mailloc, écuyer, sieur de Montfort (reçu par avancement d’hoirie), était le quatrième fils de de Philippe de Mailloc. Il a épousé, en 1620, Françoise (ou Marie) de Rosey, sa cousine maternelle.
Ci-dessus dans Meulles – La terre des Eteux. Il est indiqué « L’union de Philippe Mailloc avec Françoise de Rosey naquirent de nombreux enfants qui formèrent les diverse branches de la famille Mailloc ».
C’est Françoise (ou Marie) de Rosey qui dut apporter à son époux les terres qu’il céda à Henry de Mallevoue (Voir ci-dessus). De même quatre ans plus tard Pierre de Mailloc acheta le reste du fief à la veuve et aux filles de Jacques de Mallevoue.
De son mariage avec Françoise de Rosey, il eut un fils, Philippe de Mailloc, mort en bas âge et une fille Françoise de Mailloc, seule héritière qui posséda, par la suite les terres de la Lozière et de Montfort.
Françoise de Mailloc se maria à 17 ans avec son cousin germain François de Mailloc, écuyer, seigneur des Eteux et de la Morandière. Elle lui apporta la Lozière et de Montfort.
Pierre de Mailloc était mort en 1686.
François de Mailloc de la Morandière prend la titre de « seigneur de la Morandière de la Lozière et de Montfort ». En rendant aveu au Roi il précise qu’il agit au droit de sa femme « héritière de Marie du Rosy, sa mère ».
François de Mailloc et Françoise de Mailloc eurent au moins neuf enfants dont Philippe-Pierre de Mailloc.
– Philippe-Pierre de Mailloc. hérita de la Lozière après la mort de sa mère vers 1730. Il possédé à Meulles, les terres des Eteux, de la Morandière de la Lozière et de Montfort soit à peu près un cinquième du territoire de la commune. Il mourut vers 1755.
Il épousa, en mars 1699, demoiselle Barbe de Mainteterne qui lui apporte la seigneurie de Familly.
De Barbe de Mainteterne, il eut au moins trois enfants dont :
– Nicolas- François de Mailloc hérita des nombreuse terres Familly, Morandière, Lozière et Montfort mais c’est à Familly qu’il demeurait. Il épousa Marie-Anne-Catherine Alleaume ; Ils eurent, au moins, deux enfants : Un garçon Pierre-François-Nicolas de Mailloc et une fille Marie-Anne-Catherine de Mailloc.
Nous ignorons auquel de ces deux enfants la Lozière fut attribué à la mort de Nicolas- François de Mailloc.
La Révolution devait apporter bien des changements et beaucoup de familles anciennes perdirent un grand nombre de terres qu’elles possédaient depuis plusieurs siècles.
Comme la plupart des nombreux fiefs possédés par les Mailloc, la Lozière fut vendue.
A la fin du XVIII° siècle, Montfort, la Lozière fut vendue par les Mailloc à François Douézy d’Olendon, qui possédait Boscautru par sa femme.
Il eut deux enfants dont Louis-François Douézy d’Olendon qui hérita du fief.
Louis-François Douézy d’Olendon épousa Marie-Anne Caroline Des Mollières de l’Aumondière, fille de Robert-Georges Des Mollières de l’Aumondière et de Marie-Françoise Le Portier de Saussey. De par sa mère elle hérita du fief de Boscautru.
Louis-François Douézy d’Olendon eut au moins deux enfants Claude- Charles Douézy d’Olendon et Maie-Anne-Françoise-Rose Douézy d’Olendon.
Ces enfants étaient encore très jeunes lorsqu’éclate la révolution. Nous ne savons pas quel sort leur fut réservé. Attendu que le seigneur de Monfort avait une charge importante au Parlement de Rouen où il résidait souvent, nous supposons qu’il se cacha dans cette ville avec sa famille.

Au lendemain de la Révolution Mr Douézy d’Olendon, ayant perdu les grands revenus qui lui venaient « des Iles » vend à ses associés, Guillaume-Louis Toutain et Thorel, Montfort et la Lozière.
Ces derniers gardèrent ces terres jusqu’en 1846, date à laquelle, Montfort et la Lozière, furent cédés à Jacques Boursin, industriel à Lisieux. Melle Boursin, la fille du nouveau propriétaire, épousa Alphonse Bordeaux, filateur à Lisieux et par ce mariage la Lozière comme Montfort, passèrent à la famille Bordeaux qui pris d’ailleurs le nom de Bordeaux-Boursin.
Albert Bordeaux-Boursin fit construire sur Montfort une vaste demeure de plaisance, qu’on baptisa, très vite, Château de Montfort. Il avait un fils prénommé Victor-Albert, qui hérita de Montfort.

La Lozière appartint successivement au ménage Alphonse Bordeaux-Boursin; puis à son fils Victor-Albert Bordeaux-Boursin, qui se désintéressa de ses propriétés de Meulles, dont Montfort, qu’il vendit en 1913, au Comte Octave du Merle. Ce dernier les céda à son tour, dès 1914, à Mr Jean Duval.
Les Duval ont vendu Montfort en 1920 à Mme DEROV, une Belge, qui le céda, en 1922, à Mme Veuve Louis Henri Fournier. Celle-ci constitua une société familiale, avec ses gendres Brégy et Broutin, dénommée « Société anonyme du Domaine de Montfort ».
Les Fabricus ont acquis Montfort de 1935-1936 qui le revendirent à Victor Gasser.
Les héritiers Glasser décidèrent de s’en séparer auprès de Mr. Charles Jacques Delaville et la Lozière, en 1922, à Charles Pichereau.
Mr et Mme Charles Pichereau ont habité La Lozière jusqu’à leur mort; qui passa après eux à leurs enfants. La Lozière appartient à leur fille, Melle Pichereau.

Le Hameau Boissard.
Le Hameau Boissard est situé au sud du territoire de la commune de Meulles, en bordure de Familly. Il figure sur la carte de Cassini(1744) mais a été oublié sur la carte de l’ancien diocèse de Lisieux, par Danville, gravé en 1727. Ancienne agglomération importante à la fin du XVIII° siècle et début du XIV° siècle, il commença à se dépeuplé. Le lieu n’était plus un hameau et on le désigna sous le nom de « Boissard ».
Une des plus anciennes terres de la commune de Meulles, c’était un huitième de fief relevant du Roi.
Un manoir avait été construit là, dès le Moyen-Age, habité au XVI° siècle par la famille Le Loureux et remplacé au XVIII° siècle par un logis qui a subsisté jusqu’à nos jours. Les propriétaires du Hameau Boissard étaient alors les Mailloc des Eteux. Ils habitaient soit le château de Familly, soit un hôtel particulier à Orbec, soit au manoir des Eteux.
Le plus ancien seigneur du hameau Boissard était Robin de Landes, seigneur du Hamel Gossart, assis à Meulles, de la vavassourerie de Martainville. Il résidait hors du vicomté et ne s’est pas présenté à la revue des nobles, convoqués à Beaumont-le-Roger. Défaillance, assez grave sur le plan militaire, qui entrainait une saisie. Nous savons donc qu’en 1469, au lendemain de la guerre de Cent Ans Hameau à Boissard appartenait à Robin de Landes. Ce fief fût-il saisi ?
Nous perdons la trace de ce fief pendant un siècle. La recherche des élus de Lisieux en 1540, nous parle des propriétaires des fiefs de la Lozière, de Pierfitte, de la Morandière, de la Couture et de Montfort. Ils s’appelaient du Vieu, de Malmoine, le Loureux, le Petit, Gédoin, et Amiot. Le Hameau-Boissard et ses seigneurs n’y figurent pas. Il est à présumer que ces derniers habitaient ailleurs qu’à Meulles et sans doute en dehors de l’élection de Lisieux. Il arriva ce qui est inéluctable: le fief changea de mains. Il devint la propriété de la famille Le Loureux (voir fief de la Lozière). Nous ne saurions préciser à quelle date se produit cette dévolution; ce qui est certain c’est que les Le Loureux le possédé en1562.
Louis Le Loureux ; fils ainé et successeur de Charles Le Loreux, à du jouir Hameau-Boissard avant la mort de son père. A celle-ci, il eut, en qualité d’ainé, la terre de la Lozière
Le Hameau-Boissard échut à son frère cadet, Olivier le Loureux, qui fut seigneur du Hameau-Boissard, de la Pilatraie et de la Mare. Il se maria deux fois : il épousa d’abord Marguerite d’Irlande puis avec Marguerite Pluvier.
De Marguerite d’Irlande, il eut, au moins, quatre enfants, trois fils et une fille.
Olivier le Loureux est l’auteur de la branche des Le Loureux, seigneurs du Hameau-Boissard, qui garderont ce fief pendant près d’un siècle.

Bulletin de la Société des antiquaires de Normandie.
Extraits:
– Le seigneur de Néhou était Baudouin de Meulles, fils de ce Gilbert de Brionne que Robert le Magnifique avait nommé tuteur du Bâtard en partant pour Jérusalem. Le fief natal de Baudouin se trouvait au Sud-Ouest d’Orbec dans le Calvados. A la disgrâce de Néel de Saint-Sauveur, il avait obtenu la seigneurie de Néhou et l’avait conservée après le pardon accordé au vicomte. Sa participation à la conquête lui valut de grandes récompenses dans le Devon et l’île de Wight: un total de 164 manoirs, dit l’historien anglais Hume. Il fut l’ancêtre des Reviers-Vernon, bien connus dans l’histoire de Normandie. Son fils, Richard de Reviers, se montra si généreux envers l’abbaye bénédictine de Montebourg qu’on l’a qualifié de fondateur.

– Diocèse De Lisieux Meules (Calvados, canton et doyenné d’Orbec).
Molis (ecclesia de). Baudouin de Meules, fils de Gilbert, comte de Brionne, fit don à Saint-Amand de la moitié de l’église et des dîmes de Meules avec les oblations. Nous ne trouvons pas l’abbaye en possession de ce patronage, mais elle garda toujours une partie des dîmes. En 1266, saint Louis donna au couvent des Emmurées de Rouen la dîme qu’il possédait à Meules, sauf la portion qu’il prenait en commun avec l’abbesse de Saint-Amand.
Ces deux abbayes se partagèrent désormais les dîmes de Meules. « Et rechoivent les dames de Saint-Amand le parisy…et les religieuses de Saint-Mahieu n’ont que le tournois», nous dit Guillot Le Tuilier. Une grange et un jardin complétaient les possessions de Saint-Amand à Meules.

Généanet Auteur de l’arbre: Louis BRUN.
Rollon (Rollonides) le Riche qui eut :
– Guillaume I° Longue épée Duc de Normandie (2e, 927-942), Comte de Rouen (927-942)
Duc de Bretagne (931-937), Jarl des Normands qui eut :
– Richard I° Sans Peur – le Vieux – le Grand, Duc de Normandie (3e, 17 février 942-996), Comte de Rouen (17 février 942-996), Jarl des Normands qui eut :
– Geoffroi (Richardides) de Brionne, Comte d’ Eu (996-après 1023) Comte de Brionne qui eut :
– Gilbert (Richardides) de Brionne, Comte d’ Eu (vers 1025-1040), Comte de Brionne (vers 1025-avant 1040), Seigneur du Sap de Bienfaite qui eut :
– Baudouin de Meules, Baldwin Fitz Gilbert, Baron de Néhou (1047), Seigneur de Reviers, de Montebourg de Meules, Shérif du Dévon.

Thèse Discipline : Archéologie présentée et soutenue publiquement par Emilie Cavanna.
Jehan Amiot, écuyer, et sa femme Philippine des Chesnes, tenant des fiefs de Lortier à Auquainville et de celui de Montfort à Meulles. Biens confisqués en 1436, compris dans les revenus des terres saisies par le Roi (d’Angleterre).
Louis Amiot: « seigneur de Montfort (à Meulles), a dit être noble d’ancienneté et descendu de Jean Amiot, son bisayeul, et damoiselle Marguerite Lion, sa bisayeule, à laquelle était Louis Amiot: « seigneur de Montfort (à Meulles), a dit être noble d’ancienneté et descendu de Jean Amiot, son bisayeul, et damoiselle Marguerite Lion, sa bisayeule, à laquelle était succédée la dite terre de Montfort; et pour fournir de ces choses, a fait apparoir de la copie d’une lettre contenant la vérification d’un aveu baillé à Macé de la Roche, écuyer, en l’an 1455, à cause de certain fief dont la dite terre de Montfort étoit tenue; et pour ce que la descente du dit Louis Amiot n’étoit suffisamment fournie par sa production, et aussi qu’il ne fournissoit sa dite noblesse de plus ancien temps, le procureur du Roi a requis que le dit Amiot soit assis au profit du dit sieur.

Camps, enceintes, mottes et fortifications antiques du Calvados, par M. le Dr Doranlo – Prospections GRAPPA.
En outre du hameau de « La Motte)) situé sur les confins de Familly, il faut mentionner la ferme de « Montfort)) qui doit également son nom à un ouvrage fortifié (8).
(8)Cad, B, 72-86; E, 29-40 et 43-51.

3 – Archives ShL:

962-996 – Meulles
Richard Ier fondateur de St Taurin d’Evreux, lui donne (…) dans le Lieuvin, de la terre à Martainville, Ormes (Ormes = canton de Conches, Martainville = canton de Beuzeville.), à Meulles.
… In Lisvino terram apud Martini Villam et apud Ulmeia et apud Molas, unde plurimorum vavassorum redditur servitium monachis et liberas consuetudines par totam terram suam…
= FAUROUX M. 1961, n°5, p.76

1444
Compte de Jean Le Muet
p. 183 (196) – De la ferme des Moustiers Hubert par Guillaume Le grain. Pour les deux pars à ce terme, ije derrain paiementxxi L vj s. viij d. (En février 1432 (n.st.) avait eu lieu une information sur la valeur de cette ferme à la requête de Pierre Loret, de Meulles, pleige de Jehan du Mesnil, naguère fermier. Elle conclut à la modération p. 184. du fermage qui était alors de 120 l. t. (A.N. P. 19102 et 19141, n° 24794).
Page 217: Il y avait deux verderies dans la sergenterie d’Orbec, l’une pour le massif boisé de Meulles et des Moutiers-Hubert, et l’autre pour celui qui s’étendait au Nord-Ouest d’Orbec. ces forêts ont eu tantôt deux verdiers différents, tantôt un seul verdier.
= EDIT.: Henri de FRONDEVILLE, Le Compte de la Vicomté d’Orbec pour la Saint-Michel 1444. Jean Le Muet, Vicomte et receveur dans Etudes lexoviennes, IV.

1529, samedi 29 mai – Le Pré-d’Auge, Meulles
Noble homme Claude Le Louveulx, seigneur de La Lozière et de Soussay et maistre Guillaume Le Louveulx, seigneur de Formentin, vendent à noble homme Robert de La Rivière, seigneur du Pré-d’Auge, le fief, terre et seigneurie de l’Epée, sise au Pré-d’Auge et paroisses de Manerbe, Saint-Désir, La Boissière et Saint-Ouen-le Pain, moyennant 1300 livres ts. en principal, et dix écus d’or de vin. Passé à Lisieux, en l’Hostellerie du Beuf. Le même jour, les frère Le Louveulx achètent le fief de Lyvet, à Meulles.
= Arch. SHL. 9F. Deville. B. Copie dossier Achats de fiefs.

1668 – 21 avril
Archives SHL: 1F614: 21 avril 1668: dépôt de contrat de mariage: Paul Cordier (Meulles) et Marguerite Chevreul; (Moutiers Hubert ?)

1726: archives SHL
1F325: 3 août 1726: contrat de mariage de Thomas Hue de¬ Cerqueux et de Marie Le Guay de Meulles.

1769.
Voir archives SHL: FONDS BOUDARD:
2FA38: 1769: BOUDARD acquiert la terre de La Nollard à Meulles. Vendeur Dossin.

1776: archives SHL
1F649: 1776: Meulles: lettre du curé assurant le départ.

Carnets de Charles Vasseur: « Doyenné d’Orbec »
III – MEULLES (Molis, Mollis ou Moeles)

– Insinuations
– Sous l’invocation de St Pierre
– Curés:
Milcent 1764
Bieville 1774
Dauge 1784/1787

La moitié de l’église avait été donnée primitivement à l’Abbaye St Amand de Rouen par Beaudouin de Meulles, fils du Comte Gillebert
Description de l’église de 1863
Croquis des armes de la Charité de Meulles créée en 1552 sous le pontificat de Jacques d’Annebault.

Le 30 septembre 1821 le commissaire Boyer demande que l’on écrive au Maire de Meulles pour s’opposer aux travaux que la fabrique de l’église veut faire exécuter, savoir faire ouvrir une porte sous une des croisées latérales ce qui dérangerait la régularité des croisées.

Robert de Meulles, son fils, était gouverneur de Brionne en 1O90
Mathilde, fille de Beaudouin, épousa Guillaume d’Avranches, fils de Guillaume de la Haye-Paisnel.
Un seigneur de Meulles combattit à Brenneville en 1119, dans le parti de Guillaume Clyton
Guillaume de Meulles fit des donations à l’hôpital d’Orbec en 1366.
Nicolas de Meulles fit une donation à l’Abbaye de St Pierre sur Dives vers 1207.

Le sergent fieffé de la grande ferme de Meulles avait droit d’herbage pour 12 vaches et un taureau dans la forêt de Moutiers-Hubert.

Les Religieuses emmurées de Rouen reçurent de Saint Louis, dans leur charte de fondation (1269) une masure et un jardin à lui appartenant pour en faire une grange .Le roi ne se réservait que le Justice desdits lieux.

Beaudouin de Meulles, ingénieur militaire en 1068

Maistre Pierre Despres ou Depatis, régent au collège du Bois, vers 1517, du village de Meulles, depuis docteur en théologie et si grand prédicateur que Feu Monsieur de Lisieux, le Cardinal Leveneur, le fit son grand vicaire.

Le 13 avril 1419, avant Pâques, respit ( ?) à Damoiselle Catherine de Meulles, veuve de Feu Regnaud de Chambray escuyer, de ses héritages à elle rendus, dont hommage fait le 27 mars 1419, l’an 7 du règne, mandé aux bailli et vicomte d’Evreux, de Beaumont et de Bretteville, laisser jouir.

Comptes de l’élection de Lisieux, Etat du Roy 1746
Rentes créées par édit d’août 1720, appartenant à des communautés ecclésiastiques.
La Confrérie du Rozaire de la Charité de Meulles.

La Morandière, fief possédé en 1570, par Messire Jacques du Tertre escuyer vicomte d’Orbec.

Robin de Landes, seigneur du Hamel-Gossart fief assis à Meulles, de la vavassourerie de Martainville qui était possédé en 1469 par Robin de Landes qui comparut aux Montres de la Noblesse du bailliage d’Evreux.

Les Esteux ou les Etieux, fief, fut possédé comme Bailleul au commencement du 18eS. Par Philippe de Mailloc
On trouve dans les Montres du bailliage d’Evreux de 1469 un Pierre la Perque qui se qualifiait seigneur des Esteux.

Recherche de 1524

La paroisse de Meulles
Marc de Malenoue ou Malenoie, seigneur des Esteux a fait appar. de sa noblesse par sentence donnée aux généraux.
Charles Leloureur a fait appar. de sa noblesse par sentence donnée aux généraux le 15 avril avant Pâques.

Recherche faite en 1540, parles élus de Lisieux des nobles de leur élection...L’abbé de la Roque
Jacques du Vieu, soi – disant personne noble, qui avoit été accusé de dérogeance pour tenir à titre de ferme aucuns héritages de
Thomas de Saint-Aubin et Jean du Bosc, en a, été suffisamment atteint par sa confession faite le 21e. jour d’août dernier passé; puis lequel temps le dit du Vieu est allé de vie à trépas, au moyen de quoi n’a été plus avant procédé contre lui sur le fait de sa noblesse.
Décédé depuis le 12 août 1540, résidant à Meulles.

MEULES.
3. Macé de Malmoine, pour lui et son fils, et a dit être d’ancienne noblesse, et pour justification d’icelle, a fourni d’un …. de la cour, donné de nos dits sieurs les généraux à son profit et entente , le 30 mars 1519.
4. Charles le Loureux, Sr. de la Losière et de Pierfitte , a pareillement dit être noble d’ancienneté, et l’a fourni par arrêt de la Cour, donné à son entente, le 15e. jour d’avril 1518.
5. Antoine le Petit, Sr. de la Moranderie, a déclaré, par Me. Hugues le Petit, son frère, qu’il n’entend jouir du privilége de noblesse, et qu’il est, passé à longtemps, assis en la parroisse du Tertre; de laquelle assiette il est apparu par la copie du rôle de ladite parroisse.
6. Pierre Gedoin , Sr. de la Couture, suivant l’assignation à lui faite pour dire les causes de son exemption, avoit dit être personne noble d’ancienneté. Pour de quoi faire apparoir temps lui avoit été donné jusqu’à la Saint-Michel dernière, dans lequel temps il ne s’est comparu ni du depuis, combien que plusieurs fois il a été convenu instance du procureur du Roi. Au moyen de quoi, comme contumax, ledit procureur du Roi a requis ledit Gedoin estre assis.
7. Louis Amiot, Sr. de Montfort, a dit être noble d’ancienneté et descendu de Jean Amiot, son bisayeul, et damoiselle Marguerite Lion , sa bisayeule, à laquelle était succédée la dite terre de Montfort; et pour fournir de ces choses, a fait apparoir de la copie d’une lettre contenant la vérification d’un aveu baillé à Macé de la Roche, écuyer , en l’an 1455 , à cause de certain fief dont la dite terre de Montfort étoit tenue; et pourceque la descente du dit Louis Amiot n’étoit suffisamment fournie par sa production , et aussi qu’il ne fournissoit sa dite noblesse de plus ancien temps, le procureur du Roi a requis que le dit Amiot soit assis au profit du dit sieur
Arrière-banc 1562 Julien Guérin, escuyer, seigneur de la Cousture, paroisse de Meulles.

MESNIL MAUGER LE



NOTES  sur MESNIL-MAUGER Le – 14422

1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives ShL.

1 – Bibliographie:

CAUMONT Arcisse de : Statistique monumentale du Calvados, réédition FLOCH Tome III – Mesnil-Mauger page 481 –
Saint Crespin page 404 – Cerqueux (sur Vie) page 405 – Ecajeul page 467 – Soquence page 480 – Plainville (rattaché à Ecajeul) page 476 – Ste Marie aux Anglais page 492 – Doux Marais page 502 – Saint Maclou page 477

CONSEIL GENERAL DU CALVADOS.- DIR. des ARCHIVES DEP. : Carnets de Cyrille PAYNEL (1817-1886) éleveur-fromager en pays d’Auge.
voir à SHL : BIB-Pays d’Auge.

Editions FLOHIC : Le patrimoine des communes du Calvados page 1161.

FOURNIER Dominique : Quelques traces franciques, anglo-saxonnes et scandinaves dans la toponymie augeronne. BSHL N°55, Décembre 2003.

LE CHERBONNIER Yannick : L’architecture fromagère en Pays d’Auge. Bulletin du Foyer rural du Billot n° 91 Septembre 2005.

MANEUVRIER Jack : Le Mesnil Mauger : l’affaire de Carrouges. Bulletin du Foyer rural du Billot, n°56, décembre 1996.
MANEUVRIER Jack : La ligne de Mesnil Mauger à Sainte Gauburge. Bulletin du Foyer rural du Billot. N°83, septembre 2003.

PANNIER Arthème : voir Archives SHL, NE12, 2e carton.

POREE chanoine André, « Thomas Giroult, prédicateur, Principal du Collège, Curé de la Madeleine de Verneuil-sur-Avre », BSAN, XXXII, 1917, pp. 13-35
Jean Le Veneur, baron de Tillières et de Mesnil-Mauger, n’étaient pas seigneurs de Mesnil-Mauger mais possédaient le château de Capomesnil ou Carrouges

TRAMBLAIS Jean : Ligne de Chemin de fer Ste Gauburge-Mesnil Mauger. Bulletin de la Société Historique du Canton de Livarot. N°11,  juin 2004.
Mesnil-Mauger – « Manoir de la Pernelle au Mesnil-Mauger. Propriété de Monsieur et Madame Chalot, elle-même descendante de Marie Harel ».
= reproduit in A. LANGLOIS, Mézidon-Canon et ses environs – pp. 108
Mesnil-Mauger – Fabrique de vis de pressoir
= reproduit in A. LANGLOIS, Mézidon-Canon et ses environs – pp. 108
Mesnil-Mauger – La Moranderie (Manoir de 2 niveaux et de 5 travées, sans contreventement apparent avec cheminée axée dans la 3e + 3 avec écharpes. – Au premier plan logis bas à usage agricole.
= reproduit in A. LANGLOIS, Mézidon-Canon et ses environs, pp. 108
Mesnil-Mauger – Chalet Lamare (construction sur 2 niveaux avec portes aux extrémités, cheminée centrale, traverse d’allège. Grand pignon avec traverse d’allège au 3e niveau sous croupe rabattue.
= reproduit in A. LANGLOIS, Mézidon-Canon et ses environs, pp. 108
Mesnil-Mauger – Moulin de Carouge
= reproduit in A. LANGLOIS, Mézidon-Canon et ses environs, pp. 109
Mesnil-Mauger – Château du Coin (XIVe siècle) (Vue arrière avec décoration d’essentage d’ardoise.
= reproduit in A. LANGLOIS, Mézidon-Canon et ses environs – p. 109

Archives SHL dossier « Lieux M à Z » ! 19 – Mesnil-Mauger : église de Sainte Marie aux Anglais. Société d’archéologie et d’histoire de la Manche   –   Mélanges multigraphiés, ­10e   série, 1981
Archives SHL. FONDS Michel COTTIN
11 FA – 20 – Divers IV – Plans lignes de chemin de fer Mesnil-Mauger / Sainte-Gauburge; Lisieux / Trouville-Deauville. Documents divers sur les églises de Monteille etc.
Archives SHL : Fonds STURLER (photos), boite 60 :
n°4 Notre-Dame.de Mesnil-Mauger 3 pellicules
VASSEUR Charles : archives SHL : « Doyenné de Mesnil-Mauger »
Voir ci-après à Sainte Marie aux Anglais et à Ecajeul.

2 – Pièces Justificatives:

XIIe siècle – Mesnil-Simon
Accord fait entre les chanoines de Sainte-Barbe et les moines du Bec au sujet des dîmes du fief de Turouff de Magny, dans la paroisse du Mesnil-Simon réglant que les moines recevront les dîmes à charge de donner aux chanoines un septier de blé et deux d’avoine.
= Arch. SHL – Charles VASSEUR.-Notes et documents- Portefeuille « Doyenné du Mesnil-Mauger)

1260 – 1er décembre – Mesnil-Simon
Guillaume dict Quesnel, de la paroisse du Mesnil-Simon vend aux religieux, abbé et couvent de Sainte-Marie du Bec-Hellouin, neuf sous et IIIIxx deniers (?) ts. sur le tènement qu’il a et tient par 8 deniers de rente annuelle avec les services dus en cette paroisse sur une masagio terra arabili et gardino contigu de cette masure contenant deux acres de terre bornée d’un côté le chemin et d’autre le doito qui dirinatur a molinendo eorum deum sitii ex utroque latera inter terras feodi domini de hotot pro quator libris turonensium
= Arch. SHL – Charles VASSEUR.- Notes et documents – Portefeuille  » Doyenné du Mesnil-Mauger  » Extrait d’un feuillet 26e d’un cartulaire du Bec retrouvé par M. Z. Métayer servant de reliure à un livre en décembre 1859 – Lu par M. R. BORDEAUX  »

1399 – 24 mai
Information du vicomte de Falaise pour la mise hors de garde noble de Colin de La Fontaine, né au Mesnil-Mauger le 28 septembre 1377, fils de Raoul de La Fontaine, qui était en la garde du roi à cause de la sergenterie de Breteuil en la vicomté de Falaise.
= Arch. nat. Dom Lenoir, 6, pp. 322.-323.
+ IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle – XVI, fasc. 1-2, 1967, p. 40.

1625 – Survie
Titres justificatifs du droit qu’ont les décimateurs de Survie de percevoir la dîme pour les terres converties de labour en herbe – Accord entre François Dellyer (de Lyée), chevalier, seigneur de Tonnencourt-­le-Couldrey et Heurtevent, Saint-Jean-de-Livet et Saint-Martin-de-la-Lieue, et François Hardy, prêtre, curé de Tortisambert, doyen de Mesnil-Mauger, au sujet de trois pièces de terre ci-devant en labour et depuis converties en herbage
61 – H. 1756 –

Voir :
Congrès archéologique de 1870 p.28.
Bulletin Monumental 1855 p.562 note
Archives normandes I p.257 à 261
Archives de la Manche – Seigneurie de Mesnil Mauger de 1394 à 1643 -1 liasse-
972
Delisle – Catalogue des Actes de Philippe Auguste n°972.
Congrès archéologique de 1873 p.662 – Vitraux de l’église de Mesnil Mauger
Abécédaire d’archives Tome I p.446 et p.130 – Description des Fonts Baptismaux et de la Tour   – Tome II p.224 Dessin et description de la ferme du Coin
Annuaire Normand 1864 p.112
Notice sur Mezeray p.10
Bulletin Monumental p.573.
Mesnil-Mauger – Musée de Caen Fonts baptismaux p.84 n°453
Mémoires des Antiquaires de Normandie 1864 p.424 – Mesnil-Mauger –  Monnaie Gauloise

3 – Archives ShL:

Archives SHL : Carnets de Charles VASSEUR :
“Doyenné de MESNIL-MAUGER”.

Election de Falaise,
Election de St Pierre sur Dives
152 feux
Sous l’invocation de St Etienne
Patronage divisé en portions :
1ere portion :
XIVe épiscopus lexoviensis
XVIe capitulum lexoviense
XVIIIe : …

2e portion:
XVIe: prior St Barbara
La possession de la moitié des Dîmes fut confirmée à l’abbaye de Ste Barbe par la charte de l’Evêque Arnoul
Curés :
1 ère portion :
Formage 1764
Fleury 1770/1787
2e portion :
Carrey 1760/1787
D’après d’Hozier n° 267 et 147
François Fromage ou Formage curé du Mesnil Mauger : d’azur à 3 besans d’argent

La Cavée, cure du Mesnil Mauger : d’argent au lion de sable à la bande d’azur chargée de 3 croisettes d’or brochante

Insinuations
Dîme de Mesnil-Mauger donnée pour moitié à St Barbe ainsi que la tenure de Robert de Hotot
Arnoul, évêque de Lisieux, consentit en 1141 à réunir à ce prieuré les prébendes assez pauvres du reste, qui existaient de toute ancienneté dans l’église St Etienne du Mesnil Mauger. (Guilmeth – Bourg de Mézidon)
Description de l’église 17 avril 1856
Dans l’année 1128 on trouve un Serton seigneur du Mesnil Mauger.
Dans le livre des fiefs de Philippe Auguste, nomenclature du commencement du XIIe siècle on lit : « Dominus Petrus de Tilleyo tercium … feodi apud Mesnillum Mauger, apud Viquetot et apud Herbigneium et apud Livetum unum feodum. »
Charte de Henri II en faveur de Ste Barbe (texte en latin)
Essai de restitution d’un registre perdu des Olim par Léopold Delisle (texte en latin)
Fragments de l’histoire de Gonesse principalement tirés des archives hospitalières de cette commune, par Léopold Delisle Paris 1859 (texte en latin)
Pierre de Thillay, originaire des environs de Gonesse et bailli de l’Orléanais fut choisi par Philippe Auguste après la conquête pour habituer les Nornands à sa domination. Il fut nommé bailli de Caen. En 1206 le Roy comme pour l’intéresser à l’affermissement de la conquête, lui concéda de vastes domaines au cœur de la Normandie. Il lui assigna le manoir qui avait appartenu à Robert de Fribois, la terre que Geoffroy de Mesnil-Mauger avait tenue du fief de Montfort et du chambellan de Tancarville, la terre que Robert des Vaux tenait de Geofffroy de Mesnil-Mauger et la terre que Henri Heuse possédait à Barneville.
Philippe Auguste s’était réservé quelques droits au Mesnil-Mauger. Deux ans après il les abandonna en échange de rentes et de terres que Pierre avait acquises de Raoul de Rupière à Beaumont-le-Roger….
Ainsi se forma un fief considérable dont le chef-lieu était au Mesnil-Mauger, localité importante dès la première moitié du XIIe siècle.
Pierre de Thillay eut une femme nommée Aveline, qui était fille de Eudes de St Cyr. Il en sorti une fille nommée Héloïse qui épousa un chevalier du voisinage de Gonesse, Eudes du Tremblay, qui paraît avoir hérité dès 1225 des possessions de Pierre en Normandie. C’est ainsi que la famille du Tremblay s’établit au Mesnil-Mauger; nous pouvons l’y suivre pendant plusieurs générations. En décembre 1264 Jean du Tremblay, chevalier, baille des terres à Eudes Viel, bourgeois de Falaise.
Un acte de l’Officialité de Lisieux, nous fait connaître Clémence, femme de Jean du Tremblay, escuyer en novembre 1270.
En 1271, Jean du Tremblay, encore escuyer, échangea avec les religieux de Ste Barbe, la dîme des moulins et des près du Mesnil-Mauger. Au mois de février 1278, un arrêt du Parlement décida que Jean du Tremblay, chevalier, ferait hommage au Roi et non pas à Jean de Brucourt pour la terre de Fribois qu’il possédait comme héritier de Pierre du Tremblay.
Je termine ces détails généalogiques par la mention de Jean du Tremblay, chevalier et seigneur de Mesnil-Mauger en 1290.
Pierre du Thillay avait fait de nombreuses donations aux églises … et quand il fut devenu seigneur de Mesnil-Mauger, il s’empressa de détacher quelques revenus de son fief pour doter la chapelle de Notre-Dame de Fribois, desservie par les chanoines de Ste Barbe en Auge.
Vers 1207, il affecta à l’entretien du luminaire de cette église une dîme qu’il avait achetée à Robert Louvel à Condé sur Laizon pour une somme de 30 livres en monnaie de Tours. Il obtint de Philippe Auguste en avril 1219 des privilèges pour ce petit prieuré et décida son ami Guillaume d’Ouilly, archidiacre d’Angers, à lui aumôner 15 acres de terres situées au Pont d’Ouilly.
Charte de Philippe Auguste pour Pierre du Thillay en 1208 (suit texte en latin)
Extrait du terrier de Pierre du Thillay vers 1220 (texte en latin)
Henry de Manoury chevalier seigneur du fief du Coing au Mesnil-Mauger avait dans la mouvance la seigneurie de Barneville (ou Bonneville) la Campagne, dont il fut rendu aveu le 20 août 1555.

Carouges

Fief situé sur le territoire de la Commune de Mesnil Mauger. En étaient vraisemblablement propriétaires : Thomas et Jehan de Carouges que l’on trouve cités parmi les hommes d’armes qui devaient garder la forteresse du Prieuré de Ste Barbe en l’an 1411.
C’est, dit M. Dubois, au hameau de Capomesnil où est le château de Carouges qu’eut lieu le viol de Marguerite de Thibouville, femme de Jean de Carouges en 1386, à la  suite duquel eut lieu le duel judiciaire entre ce dernier et Jacques Le Gris qui y périt. Il fut reconnu innocent plus tard. Juvénal des Ursins a fait le récit du combat (voir Odolon-Desnos Tome I p.439 à 447) (voir Froissard 22 décembre 1387)
An 1386 – « En ce temps y avoit un gentil chevalier nommé Messire Jean de Carrouget, qui avoit épousé une très belle et vaillante dame, lequel par aucun (?) temps avoit été absent. Et quand il revint, la dame en plorant dit à son mary qu’elle avoit esté prise de force et cognue charnellement par un escuyer nommé Jacques le Gris. Lequel quand il scent qu’on le vouloit charger d’un tel cas, fut bien desplaisant et souvent affirmoit par serment, que oncques le cas ne luy estoit advenu. Toutes fois Carrouget ne le crut point et le fit adjourner en la présence du roy en cas de gage de bataille et comparut et fut jetté le gage et cette matière renvoyée en la cour du parlement. Et le tout veu et considéré, fut dit qu’il y escheait gage et fut adjugé le gage et ordonne que la dame serait détenue prisonnière. Et feroit serment, que ce qu’elle imposoit à Jacques le Gris estoit vray, et ainsi le jura et afferma et ledit Jacques, aussi pareillement le contraire. Si furent les parties mises en champ et les cris faits en la forme et matière accoustumée. Et disoit on que Messire Jean de Carrouget avoit fiefvres, et que à ceste heure le prirent, si combatirent lesdits champions bien et asprement l’un contre l’autre. Et finalement Jacques le Gris cheut Et lors Carrouget monta sur luy, l’espée traite, en luy requérant qu’il lui dist vérité. Et il répondit que sur Dieu et sur le péril de la damnation de son âme, il n’avait oncques commis le cas dont on le chargeoit. Et pourtant Carrouget qui croyait sa femme, lui bouta l’espée au corps par-dessous et le fit mourir, qui fut grande pitié.
Car depuis on scent véritablement qu’il n’avoit oncques commis le cas et que un autre l’avoit fait, lequel mourut de maladie en son lict et en l’article de la mort, il confessa devant gens ce qu’il avoit fait. » (voir Juvénal des Ursins – Edition du Panthéon littéraire p.358 colonne)
Le duel judiciaire était défendu par une ordonnance de St Louis de 1270 rétabli par Philippe le Bel en 1306, seulement pour les cas de meurtres ou de trahisons et le Parlement lui même par arrêt que rapporte Lecoq le prescrire sur une accusation d’adultère intentée contre Jacques Legris par Jean de Carouge son voisin, tous deux habitant Paris. (Discours de rentrée de M. Paul Fabre, avocat général à la Cour de Cassation, sur les Ordonnances et Etablissements de St Louis. Gazette de France du 5 novembre 1864)
Le duel Judiciaire de Messire Jean de Carouges et Jacques Legris.
Froissard prétend que l’action qui donna lieu à cette affaire judiciaire se passa … « en chastel sur les marches du Perche et d’Alençon lequel chastel on nomme, ce m’est avis, Argenteuil… « du reste la distance à parcourir était, dit l’historien, de 24 lieues – 12 pour aller 12 pour revenir.
(Froissard –Chroniques- Livre III chapitre XLIX Tome II p.534 et suivantes)
(L’éditeur donne en note diverses pièces tirées des registres du Parlement de Paris, qui ne sont importantes que si l’on voulait approfondir le fait et en faire une étude spéciale)

Recherches de 1666
Guillaume de Couvert, sieur de St Laurent, condamné
Guillaume de Foucques, sieur du Mesnil Manetot, ancien noble,
Adrian de Foucques, sieur du lieu
Delisle – Restitution d’un volume des Olim – Archives de l’Empire – Actes du Parlement – Tome I p.350. Texte en latin concernant Robert de Fribois

CARTES POSTALES SHL.

Mesnil-Mauger – » Cet ancien chef-lieudu doyenné était le plus étendu du diocèse de Lisieux. L’église, le jour de la fête patronale vers 1900″. (Le curé au premier plan est tiré par la main hors du champ du photographe. Civière décorée en blanc. Groupe de musiciens avec sa bannière de la Fanfare de la Vallée d’Auge – Crèvecoeur en Auge – 1907 (Fillion, phot.-édit. Lisieux)
Mesnil-Mauger – La Gare (313 ND. Phot.)
Mesnil-Mauger – « Mesnil-Mauger un jour de fête ». (Fillion, phot.-édit., Lisieux)
Mesnil-Mauger – Embarquement de bestiaux
Mesnil-Mauger – Caparmesnil (intéressant ensemble de constructions en bois) (Cliché Fillion, Lisieux – Edition Bisson)
Mesnil-Mauger – » Manoir de la Pernelle au Mesnil-Mauger. Propriété de Monsieur et Madame Chalot, elle-même descendante de Marie Harel ».
Mesnil-Mauger – Fabrique de vis de pressoir
Mesnil-Mauger – La Moranderie (Manoir de 2 niveaux et de 5 travées, sans contreventement apparent avec cheminée axée dans la 3e + 3 avec écharpes. – Au premier plan logis bas à usage agricole.
Mesnil-Mauger – Chalet Lamare (construction sur 2 niveaux avec portes aux extrémités, cheminée centrale, traverse d’allège. Grand pignon avec traverse d’allège au 3e niveau sous croupe rabattue.
Mesnil-Mauger – Le Fort-Bazeville, par Mesnil-Mauger (grande partie en pierre à 1 étage. Tourelle d’escaqlier hors d’oeuvre – Partie bois très remaniée avec cheminée dans l’axe.
Mesnil-Mauger – Moulin de Carouge
Mesnil-Mauger – Château du Coin (XIVe siècle) (Vue arrière avec décoration d’essentage d’ardoise.

Voir le site : Mézidon-Canon et son Canton LE MESNIL MAUGER