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MOYAUX

NOTES sur MOYAUX – 14460

Moyaux (Calvados)
Canton actuel : Pont-l’Évêque
Arrondissement actuel :Lisieux
Code INSEE : 14460

Hippeau

Moas , Moaz , Moead , Moeaux. Moyaux.

Movaux, cant. de Lisieux. – Moiaz, Moyaz, 1155 (magni rotuli, p. 87 et 60). – Decanatus de Moyas,.de Moaz, 1205; Moead, Moeaux, 1262 (ch. Citées dans le pouillé de Lisieux, p. 22, note 5). – Moyad , 1284 (cart. norm. n° 1028, p. 266). – Moîaus, 1728 (d’Anville).
Par. de Saint-Germain, parr, l’abbé de Bernay.
Dioc. de Bayeux , doy. de Moyaux. Génér. d’Alençon, élect. de Lisieux, sergent. -de Moyaux.
Le doyenné de Moyaux (decanatus de Moyas). dans l’archidiaconé de Lieuvin, se composait des paroisses de Sainl-Aubin-de-SelIen , Fontaine-la-Louvet, Fontenelles, Saint-Vincent d’Ouillie, Fumichon, le Pin-en-Lieuvin, Bazoques, le Favril, Bournainville, Saint-Hippolyte-de-Cantelou, Saint-Pierre-de-Cantelou , Ouillie-la-Ribaude, Saint-Martin-du-Houlley, la Chapelle- du-Manoir-d’Ouillie, Hermival, Glos-sous-Lisieux , Firfol, Saint-Léger du-Houlley, Marolles, Courtonne-la-Ville, Saint-Paul-de-Courtonne, Courtonne-la-Meurdrac, la Chapelle – Saint- Louis-de-Courlonne , Cirfontaine, Tiberviile, le Planquet, Brucourt, Moyaux, Villers-sur-
Glos, Cordebugle, Barnevilie, l’Hôtellerie, les Places, Piencourt, Saint-Léger-de-Glatigny, la Chapelle-Harang, Courtonnel et Notre-Dame-de-Livet.
Les fiefs du Val et de Marolles, du Pin, de Piencourt, de Cordebugle, sis à Moyaux, dépendaient de la vicomte d’Orbec, 1820 (fiefs de la vicomte d’Orbec).
Bosc-de-Moyaux, fief tenu du roi, XVII° s°.

Barberie (La), h. – Baudrière ( La ) , h. – Beauchamp, f – Beaufil (Le), h. – Bertels (Les), h. – Bois-Simon, (Le), h. – Bruyère-Hautfort (La), h. – Carré (Le), f. – Clerey, h. – Commun (Le) , h. – Corardière (La), f.- Costardière (La), h.- Cour-de-la-Vauquelinière (La), f. – Cour-DE-Moïaux (La), h. – Cour-Malou (La) , h. – Cour-Maquet (La), h. – Cour-Marquet (La), h. – Cour-Neuve (La), h. – Cour-Péquet (La), f, – Croix-Maillard (La), h. – Croix-Paquet (La), h. – Croix-Rouge (La), h. – Bavière (La), h. – Essarts (Les), h. – Féronnière (La), h. – G- illes (Les), h. – Godardière (La), f.- Grand-Camp (Le), f, Grand Champ,1708 (d’Anville, dioc. de Lisieux). – Giuetterie (La), h. – Hauvagère (La), f. – Lande (La), h. – Loucharderie (La), h. – Marais (Le), h. – Marais (Le), h. – Maraudière (La), f. – Maréquet (Le), h. – Morandière (La), f. – Passetterie (La), h. – Petits (Les), h. – Pouplin (Le), h. – Raterie. (La), h. – Rue-au-Blanc (La), h.- Tulon, h. – Val (Le). – Vallée (La), f, – Valsery (Le), f. – Vandonnière (La), h. – Venonnière (La), h – Vilainerie (La), h.

1 – Bibliographie
2 – Pèces Justificatives
3 – Archives ShL.

Introduction :
Ce fichier contient des notes de bas de page.
Michel Cottin
Voici près de trente ans, un journal local [1] publiait en manchette Moyaux « Grande Ville » était-elle la capitale des Lexovii ? Si l’accroche se voulait sensationnelle et provocatrice, l’article qu’elle couvrait était lui, par contre, des plus sérieux. Pierre Turpin, qui avait été instituteur à Moyaux et avait suivi les cours d’Albert DAUZAT, l’un des pères de la toponymie française, révélait ainsi quelques années de recherches approfondies sur la région. Malheureusement, il devait décéder quelques années plus tard et à notre connaissance, ses travaux n’ont jamais été repris.
Avec méthode et patience, il avait étudié l’évolution du nom de cette commune, qui selon lui ne nous était parvenu que très altéré [2], et proposait en dernière analyse d’en chercher l’origine dans un hypothétique composé Mogoialos dont le premier composant Mog signifie grand et le second ialos, endroit découvert, endroit, localité. Dans sa grande modestie, d’ailleurs, il se gardait de conclure mais appelait de ses vœux une recherche archéologique sérieuse, ayant noté à plusieurs reprises la découverte d’un outillage lithique assez dispersé sur la commune et rappelait que l’assiette des villes gauloises, comme Bibracte ou Gergovie, était située sur des plateaux et que la conquête romaine les avait fait descendre dans les vallées.
Pour bien marquer l’importance stratégique du lieu – « au point culminant du plateau entre la Touques et la Calonne » – il avait accompagné ses articles d’une carte des voies anciennes, dont certaines – telles celle de Lisieux à Lillebonne ou celle venant de Bayeux, étaient même reconnues pour antiques, tandis que d’autres, historiquement connues depuis le haut Moyen Age, plaçaient Moyaux au centre d’un réseau desservant Bernay, Dreux, etc.

– Histoire Religieuse:
Michel Cottin
Cette situation, au croisement ou à proximité de voies antique est à l’origine d’une christianisation ancienne attestée par le vocable de l’église dédiée à Saint Germain, dont le culte, rappelle le Dr Jean Fournée [3] « était déjà bien établi à l’époque où mourut Saint Germain de Paris (576) » et dont l’implantation du culte « obéit aux mêmes normes topographiques » – jalonnement des voies antiques – et « a la même valeur chronologique » – vers le VIe siècle. Situation et ancienneté ont semble-t-il été à l’origine du choix de cette paroisse comme chef-lieu d’un des doyennés de l’archidiaconé du Lieuvin.
L’église, comme en beaucoup d’autres lieux en Pays lexovien, appartenait à un seigneur laïque, dont nous ignorons le nom – peut-être l’un des membres de cette famille de Moyaux dont on retrouve la trace dans les Registres de l’Echiquier en 1198 – qui en fit don avant 1160 à l’abbaye de Bernay [4]. Celle-ci conserva ce patronage apparemment jusqu’à la Révolution quoiqu’en 1708, un seigneur local, Charles Le Mancel,(1) s’intitule « écuyer, seigneur et patron honoraire de Moyaux ». Sans doute s’agissait-il d’un arrangement entre l’abbaye et ce seigneur car dans les actes du XVIIIe siècle, publiés par l’abbé Piel relatifs aux changements de curés, on ne voit apparaître aucune des deux parties.
(1) Par contrat passé devant Me Cagnard,notaire à Rouen, le 15 juillet 1729, JeanAntoine de Fresnel épousa Catherine deMedine, veuve en premières noces de messire Charles Le Mancel, seigneur patron de Moyaux

De même ignore-t-on l’origine de la donation dont l’abbaye de Saint-Ouen de Rouen jouissait encore en 1701 [5].
Administrativement la paroisse fut rattachée dans un premier temps au bailliage de Rouen et à la vicomté d’Auge [6] avant de devenir le chef-lieu d’une sergenterie de la vicomté d’Orbec. Au XVIIe siècle apparaît un vicomte de Moyaux qui avec ses officiers se virent pourvus d’armoiries par d’Hozier: De sable à un aigle d’or. et les taxa pour cela à 25 l [7]
Enfin, pendant l’époque révolutionnaire la commune fut élevée au rang de chef-lieu de canton [8]. Au demeurant cette période fut active et agitée pour la commune et l’on conserve aux Archives départementales un curieux « Registre des gardes nationales qui s’enrôlent en qualité de volontaires pour la paroisse de Moyaux, district de Lisieux, département du Calvados », mais il est à noter que pratiquement tous les volontaires sont étrangers à la commune.

– L’Eglise :
L’Eglise est un monument particulièrement intéressant par ses dimensions mais aussi par l’époque de sa construction qui peut être rapportée à la première moitié du XIIe siècle, époque à laquelle vraisemblablement l’abbaye bernayenne prit possession de ce patronage.
Le monument, outre la longue notice d’Arcisse de Caumont, a fait l’objet d’une d’études détaillées d’Henri Pellerin, de Mesdames Martine Treuil-Demars et Marie-Belzic, et d’une note du Professeur Lucien MUSSET auxquelles il faut se référer.
Sans être particulièrement iconoclaste on peut tuer la légende du clocher qui penche pour « résister aux mauvais vents qui viennent de Lisieux » et signaler qu’au siècle dernier il était encore bien droit et que seule une déformation des pièces de bois de la charpente de la flèche est responsable de sa torsion.
Il faut également signaler les parties Renaissance que cette église conserve avec sa chapelle de Bois-Simon et le petit portail du mur Nord. Les constructions de cette époque sont si rares en Pays lexovien – alors qu’elles sont nombreuses dans le diocèse voisin d’Evreux – qu’il serait intéressant de les étudier dans leur globalité.

– Manoir De La Ferronnière :
Michel Cottin
Historique

Toponymie
Le manoir de la Ferronière – comme beaucoup d’autres – n’a jamais suscité de recherches et son histoire reste toute entière à écrire. Son nom – qu’il faudrait écrire Féronière – pose un premier problème puisqu’il peut provenir d’un ruisseau voisin – Le Féron – ou d’une famille de ce nom dont on retrouve la trace dès 1323 à l’Hôtellerie à l’occasion d’une transaction avec l’évêque de Lisieux [9]. Il reste en pareil cas toujours assez délicat de trancher sur la primauté des toponymes ou de patronymes, tant la mode fut parfois, dans certaines familles, de dénommer d’une manière identique toutes les propriétés d’un même lignage. Le cas des hydronymes reste cependant un peu différent car on admet généralement qu’ils appartiennent aux couches toponymiques les plus anciennes, mais est-ce bien applicable à des petits ruisseaux ?
Son apparition dans des textes du XVIe siècle est tardive, bien qu’il s’agisse d’une formation en ière – courante dans la région à partir du XIIe siècle.
Une carte féodale complexe
Dans les différents documents consultés, n’ayant jamais rencontré cette propriété désignée comme un fief noble, il nous reste à retrouver à quel ensemble domanial elle pouvait appartenir. A Moyaux, le choix est vaste car les fiefs sont nombreux.
Mais, tentons de restituer la carte féodale de cette paroisse de plus de 1.600 ha[10]. On y trouve bien entendu un grand nombre de fiefs nobles [11] dont certains paraissent être des extensions de seigneuries voisines – Fumichon ou Ouilly-du-Houlley, par exemple – qui, à l’origine, auraient pu n’avoir qu’un seul et unique seigneur, les Beaufou ou Beaufour, ou leurs prédécesseurs. Cette famille est en effet bien possessionnée dans la région aux XIIe et XIIIe siècles, l’est encore au milieu du siècle suivant. [12]. C’est d’elle semble-t-il que les Bertran tiennent les biens qu’ils vendront aux Fumichon qui les cèderont eux-mêmes à la famille de Tillières – présente aussi à Ouilly-du-Houlley – et à son alliance avec Guillaume que l’on doit ce fief du même nom sur la paroisse de Moyaux.
En premier lieu un fief dit de Moyaux qui, selon Charles Vasseur, « au XVe siècle,… appartenait à la famille de Bienfaite ». En 1469, Jehan de Bienfaite, le jeune, sieur du fief de Clepin, la Court et Moyaux, comparut aux montres de la noblesse du bailliage d’Evreux en équipement d’homme d’armes à iij chevaux « .
En 1667, un membre de la famille d’Osmont porte ce titre et après lui nous avons vu Charles Le Mansel en faire de même ainsi que Charles Le Boctey qui en 1766 s’intitule « chevalier, seigneur et patron honoraire de Moyaux et autres lieux ».
L’on y trouve aussi les seigneuries du Chesne, du Val, de Mortemer, de Goville (ou Gauville), de Bois-Simon sur laquelle l’article de Charles Vasseur apporte des renseignements assez étendus et enfin le Fief de la Lande.

Le Fief de la Lande
C’est, selon toute vraisemblance de cette dernière seigneurie que relevait la Féronière car dans un acte de 1539 nous lisons: « Guillaume Cornu, en la paroisse de Moyaux, vend à Pierre Le Roy, demeurant à Lisieux, une pièce de terre labourable, sise à Moyaux, en fief de la Lande, en l’aînesse au Bienvenu, dont est aîné led. Le Roy, icelle pièce contenant trois vergée, jouxte d’un côté les hoirs maistre Jehan Féron, d’autre côté maistre Richard Inger, avocat en court laye, d’un bout le chemin du Breuil et d’autre le seigneur de Boys Symon, moyennant cinquante livres tournois ».
Quant au fief de la Lande, nous savons qu’au début du XVIe siècle il appartenait encore à la famille de Bienfaite et qu’en Juillet 1525 il était entre les mains de Charles Le Mansel. En 1629, dans le préambule d’une transaction, Jean de Longchamp, s’intitule: « chevalier de l’ordre du roi, conseiller en ses conseils d’Etat, gouverneur de Lisieux, chastelain d’Ouillie, seigneur de Fumichon, Baudet, la Lande, Baratte, etc. ». En 1759, c’est son successeur à la tête de la seigneurie de Fumichon « Noble et puissant seigneur messire Jean du Houlley, chevalier, baron, châtelain et haut-justicier dudit lieu du Houlley, aussi de Fumichon, seigneur et patron de Saint-Pierre-de-Canteloup, Baudet, Baratte, Thillaye, Firfol, de la Lande, Bellemare et autres terres et seigneuries, conseiller du roi au Parlement de Paris, y demeurant en son hôtel rue Geoffroy l’Asnier, paroisse Saint-Gervais » qui on le voit en est devenu propriétaire.
Quelle fut par contre la destinée de cette propriété, l’histoire à écrire seule pourra le dire.

Description.
Curieuse construction en bois à deux étages sur rez-de-chaussée.
Pan de bois au 1 er étage avec filière moulurée en allège, typique du XVIe siècle
Second étage semble-t-il très transformé
Soubassement de brique et harpes de pierres du milieu du XVIIe siècle.
Escalier à la française avec palier de repos, balustres « hollandais »
Boiseries à petits panneaux
Menuiseries XVIIe – XIXe siècles.
A l’étage cheminée XVIIe siècle

1 – Bibliographie :

BODIN Pierre Docteur : BSHL Les litres seigneuriales du Calvados, n°54 et supplément.
CAUMONT Arcisse de, Statistique monumentale du Calvados, t. III.
CAUMONT Arcisse de, Statistique monumentale du Calvados, t. V.
CORNU Joseph, Promenades à travers les communes rurales des environs de Lisieux, Lisieux.
COTTIN Michel, Promenade d’Automne de l’Association le Pays d’Auge. Notes de visites: Moyaux: église, La Féronnière… publiées par Armand GOHIER dans PAR, 43, N° 12, Décembre 1994.
DU BOIS Louis-François, Notice sur M. Losier, ancien curé de Moyaux (Calvados) décédé le 15 avril 1820, Paris, 1820, in-8
DU BOIS Louis-François, Histoire de Lisieux, livre VIII .
Editions FLOHIC : Le Patrimoine des Communes du Calvados, tome II.
FOURNEE Dr Jean, Le culte populaire et l’iconographie des Saints en Normandie. Etude générale, Paris, SPHAN, 1973.
FOURNIER Dominique : Notes de toponymie normande. Autour du Vaucery. Bulletin du Foyer rural du Billot n°99 , septembre 2007.
FRONDEVILLE Henri de, Le Compte de Gautier du Bois, vicomte d’Auge pour la Saint-Michel 1312 in Mélanges publiés par la Société de l’Histoire de Normandie.
GOHIER Armand, « Notre promenade d’Automne », PAR, 43, N° 12, Décembre 1993, pp. 27-31, ill.
LABBEY de LA ROQUE P.A.M., Recherche de Montfaut, Caen, 1818, in-8°.
LE CACHEUX Paul, Actes de la chancellerie d’Henri VI concernant la Normandie sous la domination anglaise (1422-1435.
LEROY François-Pierre, Moyaux, 1er juin 1792,… A M. Leroy ancien maire de Lisieux, député à l’Assemblée nationale (signé: Lachey, Seney, Duhamel, Cornu) – (Réponse:) Paris, 9 juin 1791….(signé Leroy), PARIS, Impr. nationale (s.d.) in 8°, 3 p.= B.N. Paris, 8°, Lb39. 10613
L’exploitation Ancienne Des Roches Dans Le Calvados : Histoire Et Archéologie. Serv. dep. D’Archéologie 1999. page 162.
MOURADIAN Georges, Répertoire numérique des archives départementales antérieures à 1790. Moyaux: 14 H 1522
MUSSET Lucien, Architecture romane en Normandie, La Pierre-qui-Vire. Notes sur l’église de Moyaux, Janvier 1965.
PELLERIN Henri, « L’église de Moyaux », PA, 22, N° 11, Novembre 1972, pp. 3-14
PREVOST G.-A., Armorial général de France (Edit de Novembre 1696.
Alfred Reautey : vente d’un terrain à Moyaux 1665.(archives SHL NE000, 2e Carton)
TREUIL-DEMARS Martine et BELZIC Annie-France, Les églises romanes du Nord du Pays d’Auge, Université de Caen, Mémoi­re maîtrise, 1975; pp. 19-28
TURPIN Pierre, « Moyaux Grande Ville » était-elle la capitale des Lexovii ? »,Paris-Normandie, 22 et 28 janvier 1965.
VEUCLIN V.-E., Glane de Notes historiques – N°17, 1er décembre 1892, p. 76; (Folleville – Moyaux – Le Mesnil-Mauger- Morainville)

SOURCES MANUSCRITES (archives départementales).
– AD 14. 2 E 17. Anglement, 1660-1746 (10 p.).
– AD 14. 2 E 34. Baudry, 1724-1780 (copie, 3 p.)
– AD 14. 2 E 74. Bois-Simon, Moyaux, 1767, 1771 (2 p.)
– AD 14. 2 E 124. Caron (Moyaux) 1485 (copie)-1782 (7 p.)
– AD 14. 2 E 163. Cornu (Moyaux) 1725 (1 p.)
– AD 14. 2 E 166. Costard (Méry-Corbon, Moyaux) 1561-1791

2 – Pèces Justificatives.

Statistique Monumentale du Calvados – Arcisse de Caumont.
Notes de M. Ch. Vasseur.

Moyaux, Moyad, Moiaz, Moaz.
Le bourg de Moyaux s’élève dans la plaine et non loin de la voie romaine qui conduisait de Noviomagus Lexoviorum à Juliobona. Sa population, d’après les tableaux officiels, est de 1,105 habitants. On y comptait autrefois 263 feux, environ 1,300 âmes. C’était le chef-lieu d’une sergenterie comprise dans l’élection de Lisieux. Il y avait aussi une vicomté, mais les audiences se tenaient le plus souvent à l’Hôtellerie. Moyaux était également le chef-lieu d’un doyenné de l’évêché de Lisieux, qui ne comptait pas moins de 35 paroisses. Tous ces titres prouvent que ce bourg remonte à une haute antiquité.
L’église est au centre des habitations. Elle est grande : sa longueur, dans œuvres, est de 120 pieds sur 21 de largeur. Elle se composait primitivement d’un chœur et d’une nef avec une tour en saillie entre l’un et l’autre du côté du midi. Au XVI° siècle, on a modifié ce plan par l’addition de deux chapelles accolées au flan nord, en regard de la tour. Les parties anciennes sont de l’époque romane. Les contreforts qui flanquent liés deux faces latérales du choeur, les ouvertures de la tour et la trace d’une étroite fenêtre, au midi de la nef, servent, au premier coup-d’oeil, de base à cette attribution. Mais, en analysant avec attention les diverses parties de l’église, on constate que tous les gros murs sont romans. Ils sont composés d’un blocage grossier, en partie recrépi ; les contreforts seuls et les angles sont en pierre de taille.
La plupart des fenêtres ne datent que du dernier siècle, les ouvertures plus anciennes ont été bouchées. Ainsi, on trouve, à l’extrémité du mur méridional de la nef, la trace de l’ancienne porte principale dont l’archivolte cintrée tombait sur des têtes grotesques. A la fin du XIIIe. siècle, on a pratiqué une autre porte dans le pignon occidental, qui est flanqué de deux contreforts de la même époque. Cette porte, abritée par un porche de bois, est plus ornée qu’on ne le voit habituellement dans les environs de Lisieux. La baie est garnie d’un tore, et l’archivolte porte sur deux colonnes à chapiteaux.
Au-dessus, dans le pignon, est une fenêtre flamboyante du XVI. siècle.
La tour , comme on le voit par le dessin de M. Bouet, est bien caractérisée. Elle forme un carré parfait ; chaque face est soutenue par deux contreforts qui n’ont qu’un pied de saillie. La base est pleine, il n’y a qu’une petite porte pratiquée vers le levant. L’étage intermédiaire est ajouré d’une petite fenêtre subtrilobée de la dernière période ogivale, ouverte au sud, et d’une fenêtre romane géminée du côté du levant. L’étage du beffroi a, sur chaque face, deux arcades romanes géminées. La pyramide est en charpente. L’ensemble a perdu son aplomb d’une manière sensible, cependant il n’y a rien d’inquiétant pour la conservation.
Le chevet du choeur, usurpé depuis le XVIIe. siècle pour servir de sacristie, est percé d’une grande fenêtre flamboyante à deux meneaux. Il a trois contreforts de même style, dont un sous la fenêtre. On ne s’explique guère cette disposition, fréquente au XVe. siècle : évidemment ce contrefort, qui souvent n’a pas plus de 4 à 5 pieds de haut, ne peut être d’aucune utilité.
Les deux chapelles du nord n’ont rien de particulier dans leur construction. La plus petite est la chapelle seigneuriale du Bois-Simon, fief assez important qui se trouve sur le territoire de Moyaux.
Le mobilier n’offre rien de remarquable. Une piscine cintrée, subtrilobée, avec colonnettes, qui semble appartenir à la construction primitive, est pratiquée dans le mur méridional ; elle se trouve maintenant dans la sacristie.
Dans le choeur, du côté opposé , est un petit bas-relief en pierre, du XVIe. siècle, qui représente Notre-Dame-de-Pitié.
C’est, sans doute, l’indication d’une sépulture.
Le maître-autel ne date que du règne de Louis XV.
Sauf la chapelle du Bois-Simon, qui a une voûte en pierre à nervures et pendentifs de la Renaissance, toutes les parties de l’édifice sont voûtées en lambris. On remarque des ornements sur les douvettes de la nef et l’inscription
suivante :
Cete presteôeuvre fut
Faite I M : V°.XXX ? V
P : L : D : C

Et plus bas
J. S. P.
H : COUT
TONNE

Vis -à-vis la chaire, est pendue une copie récente du Christ au tombeau, de Philippe de Champagne ; belle étude anatomique, mais qui ne figure guère bien, dans une église du moyen-âge. Au bas du cadre on lit :

DONNÉ PAR L’EMPEREUR.
SUR LA DEMANDE DE MADAME
LA PRÉSIDENTE TROLONG

L’église de Moyaux est sous l’invocation de saint Germain.
L’abbé de Bernay nommait à la cure.
La confrérie de la Charité est de fondation ancienne. Un acte original, du 8 décembre 1641, consacre une constitution de rente foncière faite par « Pierre Delavigne, Robert et Pierre, ses fils, au profit de la Charité et Confrérie de Moyaulx, stipulée par maistre Jean Ermenoult, tabellion royal en ladite vicomté et eschevin d’icelle. » On y trouve les noms de tous les frères servants, année présente.
Des titres de 1480. et de 1543 parlent d’une maladrerie située sur le territoire de Moyaux ; mais, dès le XVIII°. siècle, on ignorait sa situation.
Le territoire de la paroisse de Moyaux se trouvait divisé en un certain nombre de fiefs. L’un d’eux avait conservé le nom propre de Moyaux. Cassini l’indique encore sur sa Carte. Les rôles de l’Échiquier de Normandie font mention de Philippe de Moiaz et de Béatrix de Moia? en 1184. En 1195, on retrouve encore le même Philippe de Moaz. Philip de Moyaux, Moaz, , Baillly en Auge en 1195.
Richard de Moyaux fut abbé de Bernay, entre les années 1204 et 1220.
Au XV°. siècle, le fief de Moyaux appartenait à la famille de Bienfaite. En 1469, Jehan de Bienfaite, le jeune, sieur du fief de Cleppin, la Court et Moyaux , comparut aux montres de la noblesse du bailliage d’Évreux en équipement d’homme d’armes à iij chevaulx.
En 1540, lors de la recherche des élus de Lisieux, cette famille avait disparu à son tour, et parmi les divers gentilshommes qui firent alors leur production, on n’en voit point un seul qui soit qualifié de seigneur de Moyaux.
En 1667, une branche de la famille d’Osmont prenait, dans les actes, les titres de «seigneurs de Mouyaux, Mortemer, le Couldray. »
En 1766, des sentences de la vicomté font connaître Charles Le Boctey, chevalier, seigneur et patron honoraire de Moyaux et autres lieux, conseiller du roi, vicomte enquêteur et commissaire examinateur en la vicomté dudit Moyaux. Peut-être faut-il voir là une faute de greffier.

Seigneurie du Bois-Simon. -Les Montres de la noblesse du bailliage d’Évreux, en 1469, font mention de Jehan de Lombelon, escuier, seigneur du fief du Bois-Simon.
Au XVII. siècle, cette terre était en la possession de la famille de La Masure. Maistre Robert de La Masure, le jeune, était seigneur dudit lieu, en 1562. (Rôle des taxes de l’arrière- ban du bailliage d’Évreux, par M. l’abbé Lebeurier, p. 76. ) Jean de La Masure, sieur du Bois-Simon, fut assassiné, quelques années plus tard, par Pierre de la Sceaulle, seigneur de La Motte, qui fut pour ce fait conduit prisonnier à Rouen ; il échappa à l’échafaud, ayant obtenu le privilège de lever la fierté de saint Romain. Il fallait qu’il fût bien fortement protégé, car il fut choisi par le Chapitre, bien que le roi Henri IV ait pris la peine de recommander aux chanoines un sieur de Valsemé, qui avait tué le deffunt sieur de Mailloc. Cette lettre, datée du camp de Traversy , près la Fère, le 15 avril 1596, est publiée dans les Documents inédits. -Lettres d’Henri IV, t. IV , p. 568. La famille de La Masure possédait encore le Bois-Simon à la fin du XVIIe. siècle. Nicolas de La Masure, sieur du Bois-Simon, figure dans la Recherche de la noblesse de 1666.

Seigneurie du Chesne. – Des aveux rendus pour des terres dépendantes de ce fief font connaître les noms suivants: « l8. Monsieur Jean Carrey, escuyer, seigneur et chastelain de Sainct-Gervais, aussy seigneur des fiefs, terres et seigneuries du Chesne-Goville, du Val, etc., conseiller du roy, maistre ordinaire en la Chambre des Comptes de Normandie (20 juin 1659, 16 novembre 1666) ; «Robert de Carrey, escuyer, seigneur de Goville, fief, terre et seigneurie du Chesne et autres terres et seigneuries en 1721. »

Seigneurie du Val. -Suivant une quittance de treizièmes du 2ft mai 1588 « le seigneur du Val se nommait Françoys Le Portier. Il descendait de Constant Le Portier, sieur du Chesne, lequel avait pour bisaïeul Jacques Le Portier, qui avait épousé, en 1434, damoiselle Isabeau de Borel.
Plus tard, comme on vient de le voir, la famille de Carrey compta le Val au nombre de ses fiefs. Outre les noms que l’on a déjà lus, des aveux mentionnent :
« 1°. Monseigneur François de Carrey, équier, seigneur et patron de St-Gervais et de St.-Jean-d’Asnières, l’Aunay, le Val, le Bosc, etc., conseiller du roy en son Parlement de Normandie;
« 2°. Messire Alexandre-François de Carrey, chevalier, seigneur châtelain et patron de St-Gervais, seigneur et patron de St.-Léger de Glatigny, seigneur et patron honoraire de Claville, seigneur de Goville et du Mesnil-Godement, seigneur des fiefs, terres et seigneuries de Piencourt, Baudry, Robar et autres lieux, conseiller du; roy en sa grand’chambre du Parlement- de Normandie, » Ces, deux documents sont. datés de 1719 et 1735.

Seigneurie de Mortemer. – C’est encore dans des aveux et des actes originaux que j’ai recueilli les noms des seigneurs de Mortemer. Dès 1603, il est fait mention de « noble homme Charles de Clercy, escuyer, seigneur des terres et sieuries de Mortemer, les Louveretz, le Fresné, Filletot et Auremesnil. (mariée, le 25 novembre 1610 à Jeanne de Becdelièvre, Lainé, P. Louis: Archives généalogiques et historiques de la Noblesse de France. 6). De Clercy: De sinople, à la fleur de lys d’or.

Ce seigneur eut des démêlés avec le baron de Fumichon., messire Jehan de Longchamp, chevalier de l’ordre du roy , gouverneur de Lisieux, en 1629, relativement à des droits de treizièmes, réclamés par l’un et par l’autre, pour des terres qui avaient été vendues à un sieur Anglement par Jehan Ermenoult, escuyer, sieur de Mortemer, le 10 novembre
1624. Sur neuf pièces dont il était question, la transaction qui régla le différend en attribue six à la sieurie de Mortemer. Charles de Clercy était mort en 1648, laissant des enfants mineurs. Mortemer passa alors, quelques années plus tard, dans la famille d’Osmont, qui la posséda pendant plus de cent ans. Une pièce de procédure, qui porte la date du 21 juin 1786, fournit le nom de Nicols Auvrey, écuyer, sieur d’Imanville, défendeur au procès, comme héritier du feu, sieur d’Osmont de Mortemer.
Cette famille Auvrey n’était point restée jusque-là étrangère à Movaux. Dès 1540, on y trouve Jean Auvrey, sieur de Bonnechose, et Robert Auvrey, sieur du Bois-Simon, dont le sieur d’Imanville descendait sains aucun doute.

Seigneurie de Goville. – Le fief de Goville ou Gauville se trouvait également sur la paroisse de Moyaux. Comme on l’a vu à l’occasion du Val, il appartenait, dans les dernières années du XVII. siècle, à François Le Portier. Il se retrouve, au XVIIe,, dans les mains de la famille Carrey. Il n’y a donc rien de plus à en dire que ce que l’on a déjà vu.

Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien Diocèse de Lisieux – PIEL L.F.D.

251. – Le 3 février 1698, vu l’attestation du sieur Le Cornu, vicaire de Moyaux , dispense de bans pour le mariage entre Charles Le Mancel, Escr, fils d’Anastase Le Mancel, Escr, seigr de Moyaux, et de dame Catherine de Gaulthier, de la parr, de Moyaux, d’une part, et damlle Catherine de Médinne, fille de Scypion Lanffran, Escr , seigr des Mares et de dame Madeleine Dumoucel, de la parr, de Valtôt, diocèse de Rouen.

540. – Le 10 sept. 1698, Guillaume Horslaville, chandelier, demeurant à Moyaux, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils Me Guillaume Horslaville, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie, par Me Jean Gaillard, pbrë, vicaire de Cirfontaine, et par Met Robert Cornu, pbfë, vicaire de Moyaux. Fait à Moyaux, en présence de W Jacques Mérouse, diacre, demeurant à St-Pierre-de-Cantelou, et par Me Louis Anglement, de lad. parr, de Moyaux. Le 17 sept. 1698, furent autorisés à recevoir le sous-diaconat à Evreux : Guillaume Horslaville, acolyte de St-Germain de Moyaux. Ordonnés diacre le19 sept. 1699. Ordonné diacres le 24 sept. 1712.

561 . – Le 17 nov. 1698, dispense de bans pour le mariage entre Antoine Aurray, Escr, fils d’Antoine et de damlle Jeanne Le Goueslier, d’une part, et damlle Catherine Osmont, fille de Louis Osmont, Esc, sr de Mortemer, et de Madeleine Gallie, tous deux de la parr. de Moyaux.

123. – Le 10 juin 1699, vu l’attestation du sr Lecornu, vicaire de Moyaux, dispense de bans pour le mariage entre Alexis Seney et Madelaine Delaunay.

661. – Le 19 fév. 1703, vu l’attestation du sr Caboulet, curé de St-Aubin-sur-Auquainville, et du sr de la Londe, vicaire de Moyaux, dispense de bans pour le mariage entre Charles Caboulet, laboureur, fils de François et de Madeleine Dutertre, de lad. parr, de St-Aubin, d’une part, et Madeleine Vallée, fille de Me Jacques Vallée, vivant avocat, et de Françoise Seney, de la parr. de Moyaux.

551 . – Le 12 oct. 1704, reçurent la tonsure et les ordres mineurs : Michel Vallée, fils de Jacques et de Françoise Seney, de la parr. De Moyaux. Ordonné sous-diacre le 19 sept. 1711.

8 – Le 13 février 1706, vu l’attestation du s1 Morin, curé de St-Germain de Lx, et du sr Liberge, curé de Moyaux, dispense de bans pour le mariage entre Jacques Vallée, sr de Beauchamp, officier de feu son Altesse Royale Monsieur, fils de feu Me Jacques Vallée, avocat, et de damlle Françoise Seney, demeurant en la parr, de Moyaux, d’une part, et damlle Marguerite de Setz, fille de Me Germain de Setz, conser, notaire secrétaire du roy, et de damlle Marguerite de Vimont, demeurant en la parr, de St-Germain de Lx.

Moyaux, allas Moias ou Mouias (Saint Germain)
Curé. -P. de Liberge,.
Vicaires. – Auvray – R. Lecornu – S. de la Londe – Férey – Allaire.
Clercs. – G. Horslaville.
Seigneurs et notables. – A. Auvray – A. Auvray, fils – L. Anglement – A. Le Mancel de Moyaux – C. Le Mancel – L. Osmont de Mortemer – G. Seney – Jacques Vallée -Jacques Vallée, fis.

383. – Le 16 janvier 1710, Me Alexis Seney, receveur des Aides au bureau de Moyaux, y demeurant, constitue 150 livres de rente, en faveur de son fils, Me Jean-Baptiste Seney, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Fait en présence de Me Pierre Guerrier, avocat, demeurant à Marolles, et de Me Jacques Legrand, procureur fiscal en la haute-justice d’Ouillye, demeurant à Hermival.

417. – Le 14 fév. 1711, vu l’attestation du sr Vanembras, curé de St-Pierre-de-Cantelou ; et du sr Prévost, vicaire de Moyaux, dispense de bans pour le mariage entre Guy Mallerne et Catherine Horslaville

456. – Le 22 février 1713, Charles Le Mancel, Escr, seigr et patron honoraire de Moyaux, et Robert de Carrey, Escr, seigr de Gauville, demeurant en la parr, de Moyaux, constituent 150 livres de rente en faveur de Me Pierre Lhostelin, acolyte, originaire de la parr, de Moyaux. Fait au manoir seigneurial, en présence de Me Jérosme de St- Léger, curé de St-Léger-de-Genestest au Roumois.

584. – Le 26 juillet 1713, Me Alexis Seney, receveur des Aides au bureau de Moyaux et y demeurant, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Pierre Seney, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie par Jacques Dubois, sr du Vauchel, l’un des gardes du corps de Son Altesse Royale Monsieur, demeurant à St-Germain-la-Campagne, et Me François Dubois, sr des Vlies, conser du roy, et substitut de M. le procureur du roy en l’élection de Lx.

411 . – Le 19 nov. 1715, vu l’attestation du sr de la Croix, curé de St-Jacques de Lx, et du sr Buquet, vicaire de Moyaux, dispense de bans pour le mariage entre Antoine Auvray, Escr, sr d’imanville, fils d’Antoine Auvray, aussi Escr, et de damlle Jeanne Le Goueslier, de la parr. de Moyaux, d’une part, et damlle Anne Gamare, fille de Robert Gamare et de dam,le Marie Bordeaux, de la parr, de Druval, et demeurant à présent en la parr, de St-Jacques de Lx depuis cinq ans.

360. – Le 12 juillet 1717, vu l’attestation du sr Seney, vicaire de St-Germain de Lx, dispense de bans pour le mariage entre Louis de la Balle, sr de la Morandière, fils de feu François delà Balle, sr du Rouy, et de Catherine Esmond, de la parr, de Moyaux, d’une part, et damlle Anne Gosset, fille de feu Pierre et d’Elisabeth Lefebvre, de St-Germain de Lx.

300. – Le 30 juillet 1720, vu l’attestation du sr Durozey, curé de Drucourt, et du sr Lemarchand, vicaire de Moyaux, dispense de bans pour le mariage entre Guillaume de Lemperière, sr du Coudrey, fils de François de Lemperière, sr deRingeville, et de damlle Françoise Gravois, de lad. parr, de Moyaux, d’une part, et damlle Marie-Catherine Legros,
fille de feu Michel Legros, Escr, sr du Mesnil-Houlley, et de feue Catherine Jouenne, de la parr, de St- Germain d’Aulnay, et demeurant depuis plus de 18 ans en la parr. de Drucourt.

320. – Le 11 août 1719, Jean Seney, demeurant à Moyaux, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Gabriel Seney, acolyte de St-Germain de Lx, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Fait en présence de Me Martin Campion, avocat, et de Jean David, bourgeois, demeurant à Lx, parr. St-Germain.

81. – Le 30 juin 1722, noble et discrète personne Me Pierre de Liberge, pbre, curé de Moyaux, donne sa procuration pour résigner sond. bénéfice, dépendant de l’abbaye de Bernay, entre les mains de N.-S.-P. le Pape, en faveur de Me Charles Haymet du Homme, pbre de ce diocèse ; et led. sr curé, à cause de son grand âge qui est de 68 ans et aussi à cause de ses infirmités, se réserve une pension viagère de 650 livres sur les revenus dud. bénéfice qu’il a desservi pendant quarante-deux ans. Il se réserve en outre une salle, un salon, du côté du levant, avec la moitié du jardin presbytéral du même côté, un petit caveau joignant led. salon, et la moitié de là grande écurie.

95. – Le 5 juillet 1722, Mesre Pierre de Liberge, pbre, curé de Moyaux, révoque la résignation qu’il avait faite de sond. bénéfice en faveur de Mr. Charles Haymet du Homme et donne sa procuration pour signifier cette révocation aud. sr du Homme. Le 7 juillet 1722, Me Jacques Daufresne, pbre, notaire royal-apostolique de l’évêché de Lx, procureur dud. sr de Liberge, notifie lad. révocation au sr Haymet du Homme, pbre, demeurant a Capelles-les-Grands.

153. – Le 29 juillet 1722, Me Jean Le Mire, diacre, obtient en cour de Rome des lettres de provision de la cure de Moyaux, vacante par la résignation faite en sa faveur par Mre Pierre de Liberge, pbre, dernier titulaire.
Le 4 nov. 1722, le seigr évêque donne son visa auxd. lettres de provision.
Le 23 nov. 1722, led. sr Le Mire prend possession dud. bénéfice, en présence de Me Guillaume Horlaville , pbre habitué de Moyaux ; Me Louis Arnoult, pbrë, vicaire do lad. pari-., et autres témoins.

833. – Le 12 fév. 1725, dispense de bans pour le mariage entre Mesre Jean-Baptiste de Florence, fils de feu Mre Jacob de Florence, Esc., et de feu dame Anne-Marie de Rachon (?), demeurant à Moyaux, d’une part, et damlle Marie de Boetey de Moyaux, fille de Mre Jean-César de Boctey, Escr, et de dame Catherine-Magdeleine de Bocquencé-la-Touche, de lad. parr, de Moyaux.

Moyaux (Saint Germain)
Curés. – P. de Liberge – C. Haymet du Homme – J. Le Mire.
Vicaires. – Prévost – J. Busquet. – Lesueur – Le Marchand – L. Arnoult.
Prêtre delà paroisse. – G. Horslaville.
Clercs. – M. Vallée -J.-B. Seney – P. Seney – P. Lhostelin – V.-F. Duhamel.
Seigneurs et notables. -A. Auvray. Père – A. Auvray, fils – P. de la Balle – L. de la Balle – J.-C. de Boctey – R. de Carrey de Gouville – J. de Florence – F. de Lemperière – G. de Lemperière – G. Malerne – A. Seney – J.Vallée.

373. – Le 28 mai 1740, Me Jean-Baptiste Hémery, pbfê, curé de St-Germain de Moyaux, âgé de 66 ans et infirme, donne sa procuration pour résigner entre les mains de N.-S.-P. le pape, sond. Bénéfice qu’il dessert depuis dix ans, en faveur de Me François Morin, sous-diacre de ce diocèse et bachelier de Sorbonne. Fait et passé au presbytère
de Moyaux, en présence de Me Vincent-François Duhamel, pbfê, vicaire de lad. parr., et de Mesre Charles de Boctey, chevr, seigr et patron honoraire dud. lieu de Moyaux.
Le 19 sept. 1740, la nomination à la cure de Moyaux appartenant au seigr abbé de Bernay, S. E. le cardinal de Gesvres, archevêque de Bourges et abbé de lad. abbaye, nomme à lad. cure de Moyaux, vacante par la mort de Me Jean-Baptiste Hémery, dernier titulaire, la personne de Me Jean-François Foulque, pbfê du diocèse de Lx et curé de Duclair,
diocèse de Rouen. Fait et passé à Paris.
Le 1 er oct. 1740, le seigr évêque de Lx donne aud. sr Foulque la collation dud. bénéfice.
Le 3 oct. 1740, le sr Foulque prend possession de la cure de Moyaux, en présence de Mre Mathieu Barrey de Montfort, pbrë, curé de Courbépine; Me Guillaume Morin, pbrë, vicaire de Moyaux ; dud. sr Duhamel, pbfê, aussi vicaire de Moyaux, et plusieurs autres témoins.

13. – Le 3 janv. 1741, Mesre Charles Le Boctey, chevr, seigr et patron honoraire de Moyaux, seigr des fiefs, terres et seigneuries du Buisson, des Cheminées, Clepin et autres lieux, conser du roy, vicomte enquêteur, commissaire et examinateur de la vicomte de Moyaux, demeurant en son manoir de la Cour dud. Moyaux, constitue 150 livres de rente en faveur de Me Guillaume Jouen, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie par Me Vincent-François Duharael, pbrë, vicaire de Moyaux, et par son frère, le sr Guillaume Duhamel, laboureur, demeurant à Moyaux. Fait et passé au Pin, en présence de Me Guillaume Horslaville, pbrë de Moyaux, et de Mre Jean-Jacques Le Mire, Escr, demeurant aussi à Moyaux.

161. – Le 2 septembre 1745, la nomination à la cure de St-Germain de Moyaux appartenant au seigr abbé de Bernay, et le siège abbatial dud. lieu étant vacant, le seigr évêque de Lx nomme à lad. cure de Moyaux, aussi vacante par la mort de Me Jean-François Foucques, pbrë, dernier titulaire, la personne de Me Pierre Lespron, pbrë, curé de N.-D. de Villers.
Le 11 sept. 1745, led. sr Lespron prend possession de la cure de Moyaux en présence de Me Jean-Pierre Pigny, pbrë, curé de N.-D. du Pin ; M* Thomas Neuville, vicaire de Glos ; Me Vincent Duhamel, vicaire de Moyaux ; Me Guillaume Philippes, diacre, demeurant à Rouen ; Charles Le Boctey, chevr, seigr et patron honoraire de Moyaux ; Nicolas-Louis de Giverville, Esc., sr de St-Aubin, demeurant tous deux à Moyaux, et autres témoins.
Le 16 août 1782, M. Pierre Lespron, pbrê, curé de St- Germain de Moyaux et doyen de ce doyenné, donne sa procuration pour résigner sa cure entre les mains de N.-S.-P. le pape en faveur de son neveu, Me Guillaume Philippes, pbfë du diocèse de Rouen, titulaire de la chapelle simple de St- Hubert, dans l’enclos du château de la Mésengère, en la parr, de St-Pierre du-Bosc-Guérard, diocèse d’Evreux. Il se réserve toutefois :
1° une pension viagère de 1200 livres à prendre sur les revenus de ce bénéfice qu’il a possédé pendant 37 ans ;
2° la jouissance d’une partie du presbytère et de ses dépendances et de la totalité du jardin, ainsi que plusieurs droits et servitudes. Fait et passé au manoir presbytéral de Moyaux.
Le 2 sept. 1782, led. sr Philippes obtient en cour de Rome des lettres de provision dud. bénéfice. Le 8 nov. 1782, le seigr évêque donne son visa auxd. lettres de provision. Le 11 nov. 1782, le sr Philippes prend possession de la cure de Moyaux, en présence de cinq témoins.
Le 27 nov. 1788, Me Guillaume Philippes, pbfë, curé de Moyaux, âgé de soixante-huit ans et sujet à plusieurs infirmités, telles que la goutte, enflure des jambes et autres qui l’empêchent souvent de vaquer à ses fonctions curiales, donne sa procuration pour résigner sa cure entre les mains de N.-S.-P. le pape en faveur de Me Jacques Leviels, pbrë, (originaire de Beuzeville), Me ès-arts en l’Université de Caen, ancien vicaire de Moyaux et actuellement vicaire de Martainville.
Il se réserve toutefois une pension viagère de 1500 livres et la moitié du presbytère, la totalité du jardin et divers droits et servitudes. Fait et passé à Moyaux, dans un pavillon, dépendant du château de Mesre Philippe Le Grix de Neuville, seig r de lad. parr., situé à droite en entrant dans le jardin, en présence dud. seigr et autres témoins.

164 – Le 16 septembre 1745, vu l’attestation nu sr Geoffroy, curé de Maroles, et du sr Bourlet, vicaire d’Orbec, et aussi du sr Seney, vicaire de St-Germain de Lx, dispense de bans pour le mariage entre Jean-Baptiste Bucailles, notaire royal au siège de Moyaux, et de feue Marie Delaballe, originaire de la parr, de Moyaux et demeurant depuis six ans en la parr, de St-Germain de Lx, d’une part, et Marie-Magdelaine De la Croix, fille de Me Jean De la Croix, notaire royal au bailliage d’Orbec, et de Marie Lailler, de lad. parr. d’Orbec.

305. – Le 25 oct. 1745, vu l’attestation du sr Jean-Baptiste de la Balle, pbrë, demeurant en la parr, de Moyaux, dispense de bans pour le mariage de Louis Adam.

97. – Le 6 sept. 1747, Jacques Le Bienvenu, laboureur, demeurant à Moyaux, constitue 150 livres de rente en faveur de Me Antoine Bellenger, acolyte de la parr, de St-Gervais-d’Asnières, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Fait et passé à Marolles. Led. sr acolyte était fils d’Antoine Bellenger.

153. – Le 26 oct. 1721, Vincent-François Duhamel, fils de Guillaume et de Marie Delacroix, de la parr, de Moyaux, reçoit la tonsure et les ordres mineurs.

Moyaux (Saint Germain)
Curés. – P. de Liberge – J. Le Mire . – J.-B.
Hémery – F. Morin – J.-F. Foucque, – P. Lespron.
Vicaires. – V.-F. Duhamel – G. Morin – De la Balle du Rouy.
Prêtres de la paroisse. – G. Horslaville – F.-V.Duhamel – J.-B. de la Balle.- P. Sency.
Clercs. – J.-B. de la Balle – V.-F. Duhamel – G. Inger – Je Le Bienvenu.
Patron – L’abbé de Bernai. – L. de Gesvres – L’évêque de Lx.
Seigneurs et notables. – 0. de Boctey.- J.-G. de Boctey – J.-B. Bucailles – J.-B. Combault – J Fleury – X.-L. de Giverville.- G. Le Mancel – J.-J. Le Mire – T. Petit de Querville.

41. – Le 14 avril 1749, dispense de bans pour le mariage entre Me Louis De la Balle de la Morandière, conser du roy, assesseur certificateur des criées et saisies réelles au bailliage et vicomte d’Orbec, fils de Louis de la Balle de la Morandière et de feue dame Anne Gosset, de la parr, de Moyaux et demeurant à Orbec, d’une part, et damlle Marie-Thérèse Foucques, fille de Me Pierre Foucques, conser du roy, élu en l’élection de Lx, et de dame Thérèse Ricquier, de la parr. St-Jacques de Lx.

6. – Le 9 oct. 1750, vu l’attestation du sr Rosey, vicaire de Moyaux, dispense de bans pour le mariage entre Pierre Doublet, fils Jean, de la parr, du Mesnil-Bacley, d’une part, et .Marie-Magdeleine Le Grand, fille de feu Me Jacques Le Grand, bailly haut-justicier du Houlley, et de feue Marie Deschamps, originaire de la parr. d’Hermival et demeurant en lad. parr. de Moyaux. – Me Jacques Le Grand, avocat, avait mis opposition à ce mariage, mais s’était ensuite désisté.

274. – Le 10 avril 1752, vu l’attestation du sr Lalouette, vicaire de Moyaux, et du sr Besnier, curé de Pont-1’Evêque, dispense de bans pour le mariage entre M6 Jean-Baptiste-Etienne Combaut, notaire, fils de feu Jean-Baptiste et de Marguerite Seney, de la parr. de Moyaux, d’une part, et Marie Le Bailly, fille de feu Me Jacques-Joseph Le Bailly, greffier en chef des Eaux et Forêts de la vicomte d’Auge, et de feue Madeleine Duval, de lad. parr, de Pont-l’Evêque. Avec l’autorisation dud. sr curé, ce mariage fut célébré à Beaufour.

3. – Le 2.9 août 1754, Me François-Michel Morin, acolyte de la parr, de Moyaux, constitue 150 livres de rente en sa faveur, afin de parvenir aux ordres sacrés.

380. – Le 5 avril 1758, vu l’attestation du sr Rault, curé de St-Jean-du-Thenney, et du sr Detoy, pbfë, vicaire de Moyaux, dispense de bans pour le mariage entre Charles-Louis Gueroult, Escr, garde-du corps du roy, fils de Jacques Gueroult, sr du Bois, et de Marie-Jean Clopé, de la parr. de St-Jean-du-Thenney, d’une part, et Marie-Louise Dubois, fille de feu Jean-Baptiste Dubois, Escr, garde-du-corps de Sa Majesté, et de dame Marie-Louise Dubois, lad. damlle originaire de St-Germain-de-la-Campagne et demeurant en lad. parr. de Moyaux.

354. – Le 22 août 1758, Jean Gohier, laboureur, fils de feu Jean, demeurant à Moyaux, constitue 150 livres de rente en faveur de son frère, Me Antoine Gohier, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Fait et passé en la demeure desd. srs Gohier, en présence de Mes Pierre Després et Pierre Detoy, vicaires de la parr, de Moyaux.

370. – Le 7 févr. 1760, Me Jacques De la Balle du Rouy, ci-devant greffier en la haute-justice du Houlley, demeurant à Moyaux, constitue 15i livres de rente en faveur de son petit-fils, Me Jean-Baptiste De la Balle, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie par Mre François Auvray, Escr, chevalier de l’Ordre militaire de St-Louis, demeurant à Moyaux, et par Philippe Pollin, marchand, bourgeois de Lx. demeurant parr, et faubourg St-Désir. Fait et passé en la demeure dud. sr du Rouy, en présence de Me Jacques Borel, vicaire de Moyaux, et de Me Antoine Gohier, diacre, demeurant au même lieu. Led. sr acolyte était fils de Jacques-Michel De la Balle et de Marguerite Pollin.

131. – Le 16 août 1763, dispense de bans pour le mariage entre Mesre Jean- César-Charles Le Boctey, chevr, seigr des fiefs, terres et seigneuries de Clépin, des Cheminées, de Lande, Tulou et autres lieux conser du roy, vicomte enquêteur, commissaire examinateur en la vicomte de Moyaux, et de noble dame Marie-Anne Le Mire, de la parr, de Moyaux, d’une part, et damlle Jeanne-Marie-Françoise de la Reille, fille de Mr Magloire de la Reille et de feue dame Rénée Jacquelin, de la parr, de Formigny, diocèse de Bayeux.

330. – Le 2 sept. 1766, vu l’attestation du sr Duchesne, vicaire de Moyaux, dispense de bans pour le mariage entre Louis Dubois, fils de feu Nicolas, d’une part, et Catherine Mansel, fille de Pierre, tous deux de lad. parr, de Moyaux.

Moyaux (Saint-Germain)
Curé. – P. Lespron.
Vicaires. – Philippes -Rosey – Lalouette – P. Després – P. Detoy -Jq Borel.-Duchesne.
Clercs. – J.-B. de la Balle -A. Gohier – F. -M. Morin.
Seigneurs et notables. – F. Auvray – Jq de la Balle du – L. de la Balle de la Morandière – C.-L. Le Boctey – J n-C.-C. Le Boctey – J.-B. Combault – J.-B.-E. Combault -L.Dubois.

395. – Le 20 nov. 1771, dispense de bans pour le mariage entre Mesre François de Bonnechose, Esc., sr de Vaudecour, fils de Louis-René et de feue dame Marie-Suzanne de Valletot, originaire de la parr, de St-Clair-d’Arcey, diocèse d’Evreux, et demeurant en celle de Lessard, d’une part, et dlle Marie-Anne de Seney d’Argences, officier de S. A. R. Mr le duc d’Orléans, et de dame Anne-Simonne Lecesne. originaire de la parr. St-Jacques de Lx et demeurant en celle de Moyaux.

306. – Le 10 janv. 1772, dispense de bans pour le mariage entre Mesre Charles-François-Henry LeGrix, Escr, seigr de Belloeuvre, fils de feu Charles et de noble dame Elisabeth de Maquaire, de la parr, de Berville, d’une part, et noble damlle Marie-Anne-Françoise-Charlotte Le Boctey, iillede Mesre Charles Le Boctey, chevr, seigr et patron honoraire de Moyaux, et de noble dame Anne Le Mire, de lad. parr. De Moyaux.

106. – Le 5 janvier 1773, dispense de bans pour le mariage entre Mesre Philippe-Auguste-César Le Grix, Esc, capitaine au régiment de Beauvoisis, originaire de la parr, de Berville-sur-Mer, et fils de feu Mesre Charles Le Grix, Escr, seigr de Belleuvres, et de noble dame Marie-Elisabeth de Maquaire, d’une part, et noble damlle Marie-Catherine-Charlotte-Nicolle Le Boctey, fille le Mesre Charles Le Boctey, chevr, seigr et patron honoraire de Moyaux, seigr des nobles fiefs, terres et seigneuries des Landes, les Cheminées et autres lieux, et de feue noble dame Marie-Anne Le Mire, de la parr. de Moyaux.

354. – Le 16 nov. 1773. dispense de bans pour le mariage entre Jean-Baptiste Dirlande, Esc, fils de feu Adrien Dirlande, Escs, sr de la Tréhardière, et de dame Louise Guerrier, originaire de la parr, de St-Léonard d’Honfleur et demeurant en celle de Moyaux, d’une part, et Suzanne Legrand, fille de Me Jacques Legrand, ancien avocat au parlement de Rouen, et de dame Anne Combault, de la parr. d’Hermival.

358. – Le 28 juin 1774, dispense de bans pour le mariage entre Jean-Baptiste-François-Michel de Seney d’Argences, officier du point d’honneur, fils de feu M. Jean-Baptiste de Seney, officier de S. A. Mgr le duc d’Orléans, et de dame Marie- Anne-Simonne Lecesne, de la parr, de Moyaux, d’une part, et demlle Marie-Eulalie Durand de Bellemare,
fille de Me Jean-Baptiste-Michel Durand de Bellemare, conser en l’élection de Pontaudemer, et de dame Marie-Anne Le Cordier, de la parr, de St-Croix de Cormeilles.

159. – Le 13 sept. 1778, Jean Vandon, laboureur, demeurant à Moyaux, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, le sr Pierre-Jean-Baptiste Vandon, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie par Me Charles-Nicolas Gaillard, pbrë, vicaire de St-Gervais-d’Asnières, et autres cautions. Fait et passé à Moyaux dans la maison dud. sr Vandon, en présence de Me Charles Fontaine, curé de St-Gervais, et autres.
Mr P.J.-B. Vandon embrassa de bonne heure les idées révolutionnaires. Il prêta serment le 22 janv. 1791 et fit un discours pour montrer la sagesse de l’Assemblée nationale. Il remplit à Lisieux les fonctions d’aumônier de la garde nationale , mais il ne tarda pas à être élu curé de St-Pierre-sur-Dives et prit possession de l’église abbatiale qui devint paroissiale.
Quand le curé légitime, Mr de Montigny, revint d’exil en 1802, Vandon refusa de lui céder la place et il fallut le faire partir de force. Il se retira alors à St Désir de Lx et y mourut le 15 oct. 1805. L’acte de sépulture ne se trouve pas dans les registres de l’église. (Archives du Calvados, – Archives de la mairie de Saint-Désir.)

333- – Le 21 nov. 1778, dispense de bans pour le mariage entre Mesre Charles-Etienne-François de Cordey, Escr, fils de Mesre Charles-Antoine-Henry de Cordey, Esc., ancien garde du corps, et de feue noble dame Marie-Rose de Rosée de Courteville, de la parr, du Chesne, d’une part, et dlle Charlotte Gaillard, fille de M. Louis Gaillard, seigr de Mortemer, et de feue dame Charlotte Thorel, de la parr, de Moyaux.

41. – Le 18 janv. 1780, dispense de bans pour le mariage entre Me Jean-Baptiste-Alexis Combault, notaire à Moyaux, fils majeur de feu Alexis et de feue Marie-Elisabeth Lejumel et veuf d’Anne-Françoise Combault, d’une part, et dlle Anne-Charlotte-Victoire Gaillard, fille de Louis et de feue Charlotte Thorel, les deux parties demeurant en lad. parr, de Moyaux.

43. – Le 18 janv. 1780, dispense de bans pour le mariage entre Mesre François-Armand-Charles de Bernière, Escr, sr de Vaux, gendarme du roy, (originaire de la parr. d’Ammeville), fils de feu François et de noble dame Jeanne-Adrienne de Louvigny, demeurant en la parr,
de St-Désir de Lx, d’une part, et dlle Catherine-Louise Gaillard, fille majeure de M. Louis Gaillard et de feue dame Charlotte Thorel, demeurant en la parr, de Moyaux.

113. – Le 23 nov. 1785, dispense de bans pour le mariage entre Me Jean-Baptiste Turpin, notaire royal de Moyaux, y demeurant, fils de feu Thomas et de Marie-Marguerite Menard, d’une part, et dell Marie-Rose Leudet, fille mineure de feu Jean-Philippe et de dame Marguerite Bazire, de la parr. de Blangy.

183. – Le 11 août 1787, Mesre Philippe-Sébastien-Claude de Nocey, pbrë, cure de Ste Croix de Cormeilles et de N.-D. du Torquesne, donne sa procuration pour résigner lad. cure de Cormeilles entre les mains de N.-S.-P. le pape en faveur de Me Nicolas Le Maitre, pbrë de ce diocèse, vicaire de St-Pierre de Cormeilles. Fait et passé au manoir presbytéral de Ste Croix, en présence de Mesre Charles-François-Armand de Bernières, sr de Vaux, demeurant à Moyaux, et de Nicolas-Noel Laine, Me en chirurgie, demeurant au bourg de Cormeilles.

33. – Le 21 avril 1789, Mr Monsaint, vic. gl, donne son visa aux provisions de la cure de St-Germain de Moyaux obtenues en cour de Rome par Me Jacques Leviels, pbrë de ce diocèse. Le 11 mai 1789, led. sr Leviels prend possession dud. bénéfice, en présence de Mesr Philippe Le Grix de Neuville, seigr de Moyaux, ancien capitaine au régiment de Beauvoisis, demeurant en lad. parr.;Me Guillaume-François Bunel, pbrë, curé de Martainville ; Me Jean-Thomas Hémery, vicaire de Moyaux ; Guillaume-Jacques Besogne, Me en chirurgie, demeurant au bourg de Cormeilles, et autres témoins.
Mr Jq Leviels, originaire de Beuzeville, était curé de Moyaux en 1791. Le 23 janvier, il prêta serment à la Constitution en exceptant tout ce qui serait contraire à la religion catholique. Ses deux vicaires imitèrent son exemple et tous trois furent destitués. On élut à leur place François Lozier, prêtre assermenté, originaire de St-Philbert-des-Champs. Me Leviels partit pour l’Angleterre le 30 nov. 1792. Il séjourna dans les premiers temps à Londres; puis il passa dans les Pays-Bas et résida à Bruxelles. Après son retour en France, il fil sa soumission à l’évêque de Bayeux, mais passa dans le diocèse d’Evreux auquel il appartenait par sa naissance. Il fut nommé en 1803 curé-doyen de Ste-Croix de Cormeilles. Il mourut à la tête de cette paroisse le 30 nov. 1834, à l’âge de 79 ans. (Archives du Calvados. – Archives de l’Eure. – Mss de Reux. – Ordo d’Evreux.).

Moyaux (St-Germain)
Curés. – P. Lespron – G. Philippes. – J. Leviels.
Vicaires. – P. Detoy.- Jq Leviels.- J.-T. Hémery.
Prêtre de la paroisse. – P. G. Bertaux.
Clerc. – P.-J -B. Vandon.
Seigneurs et notables. – O.-F.-A. de Bernières des Vaux – C. de Boctey – A. Combault – J.-B.-A. Combault – Le Gaillard de Mortemer – Ph. Le Grix de Neuville – J.-B. de
Seney- J.-B.-F.-M. de Seney d’Argences – T. Turpin – J.-B. Turpin.

Histoire de l’ancien évêché comté de Lisieux : par H. de Formeville, Tome.2.
La Sergenterie De Moyaux en Ladite Vicomté D’orbec
Patronages
L’église de Fontenelles, qui est en la collation et présentation de notre Sire le Roy, vaut au 10 40 sos.
Nobles Fiefs de la Sergenterie De Moyaux Qui sont tenus du Roy notre Sire, qui en aurait la garde si le cas s’offrait
N°1. Moyaux. – M, Robert Biren tient, par raison de sa femme, le fief de Tilly, prisé à 30 livres de rente.
Mestre Robert de Bréautey tient un huitième appelé le Boz-Grimon, prisé à 40 livres de rente.
Mestre Guillaume de Bougtot tient le fief au Fesne, par un huitième. prisé à 10 livres de rente, et en font, ces deux, 12 jours de garde au chastel de Breweil.
Mestre Guillaume Efaufion tient le fief de la Londe, par un huitième, prisé 100 livres de rente.
No 2. – Saint-Gervez-d’Asnieres, – Jehan d’Asnières y tient, tant en la vicomté d’Orbec qu’en la vicomté d’Auge, un membre entier, prisé à 70 livres de rente.
Item, ledit escuyer donne l’église du lieu, qui vaut au 10° 50 sols.
N° 3. – Le Pin. – Monseigneur Guillaume Buen, Monseigneur Richard de Biaufond, chevaliers, et Robert de Bases, escuyer, tiennent un membre entier des fiefs de Montfort, prisé à 360 livres de rente, et font 40 jours de garde au chastel de Montfort. Et ledit escuyer tient, en ladite paroisse, le fief Teillart, par demi membre, prisé à 50 livres de rente.
N° 4, – Saint-Martin-du-Val-d’Orbec. – Guilbert Le Charon tient, en ladite paroisse, un quart, prisé à 15 livres de rente. Henri de Pois tient, en ladite paroisse, un quart, prisé à 15 livres de rente, et ai donne l’église de Prestreville qui vaut 80 livres, vaut4 livres.
No 5. – Glos.- Guilbert de la Guiese tient un quart, prisé à 30 livres de rente.
N° 6. – Prestreville. – Monseigneur Raoul de Neuville tient un tiers, prisé à 35 livres de rente. Guillaume de Glos tient un tiers, prisé 25 livres. Les damoiselles d’Auge tiennent un tiers, prisé à 20 livres.
N°7. – Saint-Martin-de-la-Lieue. – Robert le Vicomte tient un demi membre, prisé à 50 livres de rente, et en doit, 20 jours de ost, et si donne l’église, qui vaut 20 livres derente, qui vaut 20 sols.
N°8. – Fontaines. – Jehan Louvet tient un demifief, prisé à 20 livres de rente et il fait 20 jours en temps de guerre.
No 9. – Fontenelles, – Pierre Du Boys Genscelin tient un membre de haubert, prisé à 100 livres de rente.
N° 10. – Le Cors-du-Bugle. – Henri de Corthonne tient un membre entier, prisé à 60 livres de rente, et en fait 10 jours d’ost.
N° 11.- Le Mesnil-Guillaume. – Guyot de Moyad tient un quart, prisé valoir 30 livres par an. Item, ledit escuyer donne 1 église du lieu, qui vaut 40 sols. Somme de la valeur de ces fiefs : 974 Livres 10 sols, qui valent, en l’assiette dessus dite, 46 livres 14 sols 6 deniers.

Arrière-Fiefs De La Sergenterie De Moyaux
No 1. – Mareoles. – Robert de Canteleu, escuyer, tient, de damoiselle Eudeline de Canteleu, un quart, prisé à 8 livres de rente par an.
Les héritiers Jehan de Meroles tiennent, de Monseigneur Guillaume de Friardel, un quart, prisé à 75 livres de rente.
No 2. – Le Pin. – Jehan de Bomboulon tient, par cause de safemme, de Monseigneur Richard de Beaufou, un quart, prisé à 40 livres de rente.
No 3. Pyencourt, – Mestre Simon Baudry tient, du seigneur de la Homblonne, Un sixième, prisé à 10 livres de rente.
No 4. – Le Cors-du-Bugle. – Monseigneur Jehan du Chesne, chevalier, Monseigneur Jehan de Nuillac, Monseigneur Renaut le Chambellan, tiennent de Henri de Corthonne, chacun un quart, prisé chacun 20 livres. Somme : 178 livres, qui valent, en l’assiette, 35 sols 7 deniers.

Sergenterie De Moyad
No 175. – Le fief de Breteul, à Louis Dubose, escuyer, tenu des religieux de Cormeilles, par un 8° de fief, vaut 16 livres.
N° 176. – Le fief de Morseng, à Jacques de Bellemare, écuyer, tenu du fief de la Counyère appartenant à M. le Cardinal-Evêque de Lisieux, par un 8° de fief, vaut 45 livres.
No 177. – Le fief de Tostes, aux enfans mineurs de Gilles Le Carpentier, écuyer, tenu dudit fief de la Counyère par un 8° de fief, vaut 40 livres.
N 178.- Le fief de Heudreville, à Jean Fortin, écuyer, tenu dudit Evêque, à cause de la baronnie de Bonneville-la-Louvet, par un 8° de fief, vaut 20 livres.
N° 179. – Le fief de la Chaperonnière, à N. H. Jean Myce, tenu de ladite baronnie par un plein fief de haubert, 400 livres.
No 180. – Le fief de Saint-Léger, à Pierre Costard, écuyer, tenu de ladite baronnie par un demi fief de haubert, vaut 80 livres.
No 181. Le fief de la Conyère, appartenant au dit Costard, tenu de ladite baronnie par un 8: de fief, vaut 4 livres.
N° 182.-La sergenterie de Moyaulx, à Estienne de Bellemare, écuyer, tenu du Roi par un plein fief de haubert, 250 livres.

Sergenterie Du Petit Moyad
No 93. – Le fief de la Pelletiere, assis à Sainte-Croix de Cormeilles, ainsi qu’il est porté au papier de l’arrière-Baon. Néanmoins le sergent de cette sergenterie dit qu’il est assis sur la Pelletière d’Orbec. Il est tenu par Jean de Bellemare, escuyer.
No 94. – Le fief de la Chevallerie, assis à Sainte-Croix de Cormeilles, tenu parSébastien Hauvel, escuyer.
No 95. – Le fief de Malou, assis à Saint-Pierre de Cormeilles, tenu par Messre Pierre de Ferrières, Chevalier.
N° 96.-Le fief de Bonnevilla-la-Louvet, tenu par les écoliers du Collége de Lisieux, fondé à Paris.
N° 97. – Le fief de Maitocg, quart de fief assis au dit Bonneville-la-Louvet, tenu par Jacques de Bellemare, escuyer. ,
N° 98.– Les fiefs d’Ollandon. quart de fief, et du Fault, 6° de fief, assis au dit lieu de Bonneville-la-Louvet, tenus par Claude de Vauban.

Paroisses de : Moyad, 240 feus;

État des anoblis en Normandie, de 1545 à 1661 – Abbé P.-F. Lebeurier.
211. L. d’an, de Mre Mathurin d’Hermenoult, sieur de la Perdoelle, demeurant parroisse de Moyaux, élection de Lisieux, don. à Paris en mars 1594, ver. ch. le 29 dud. mois et an, etc. le 28 décembre 1595; du 11e vol., fol. 456; sans finance.
1420. Louis Osmont, sieur de Moyaux, Mortemer, les Bouvrettes, demeurant à Rouen, a obtenu pareilles lettres en mars 1653, ver. ch. le 13 may 1658, et c. le 22 mars 1653.
1339. Thomas Mancel, de Mohiaux (Moyaux), fis Jean, sieur de Pierreval, annobli aux francs fiefs par arrest de 4520. El. d’Andelys.

Histoire généalogique de la maison de Harcourt – La Roque de la Lontière, Gilles A. de.
Henry De Harcourt
Le nom de cette Famille est connu ensuite en Normandie, sous leGouvernement des Roys de France, Guillaume Mansel Chevalier ayant rendu hommage au Roy Philippes Auguste. D’ailleurs il y a un Contrat du 24. Novembre l’an 1460. passé devant Michel du Roüil Tabellion en la Vicomté de Fauguernon, Iean Gillain garde du seel des obligations de ce ressort entre Iean Mansel Escuyer Seigneur de la Lande,& Damoiselle Guillemette de Bienfaite sa femme, fille de deffunt noble-homme Messire Iean de Bienfaite Chevalier Seigneur de Moyaux & autres parties.

Du Bois, Louis: Histoire de Lisieux.
MOIAUX. Moiaz dans les chartes de 1035. Lespaysans disent encore Mouïas. Bourg d’une haute antiquité sur la voie romaine de Noviomagus à Juliobona (Lillebonne) par Pont-Audemer. D’Anville le fait figurer dans la partie de sa carte qui représente notre territoire du tems des Romains et au premiers tems du comté de Lisieux (Paguset comitatus lexoviensis). Avant 1789, Moïaux qui a été chef-lieu de canton, possédait une vicomté qui rassortissait au baillage d’Orbec.

Histoire générale, ecclésiastique et civile du diocèse de Séez – Abbé L. Hommey.
L’abbé Second eut à s’occuper d’une querelle qui s’était élevée entre son abbaye et celle de Lonlay, à propos de quelques droits secondaires. Cette querelle fut jugée par les abbés G. d’Ursicamp, G. du Val de Sainte-Marie, et V. de Froidemont [de Frigido Monte), en 1192. Second mourut en 1203, et eut pour successeur Richard II, de Moiaz, passé sous silence par du Monstier : celui-ci fit une transaction avec l’abbaye de Valassia, en 1204, en présence de Robert, comte de Meulan. On le trouve encore mentionné en 1220 dans les chartes de Mortemer.

3- Archives ShL :

– Fonds 1F dit Fonds Ancien.
1F458 : Moyaux
– 24 juin 1629 : vente à Jean Peulvey d’un labour ensemencé­ de pois;
– 10 mars 1655 : Martine Rabot (Rabault) vend à Gaston une ­vergée de terre.
– 7 juillet 1666 : échange d’une pièce de terre en labour­ entre Gaston Peulvey et Philippe Morin prêtre.
1F553 : 1620 : Moyaux : vente d’une demi-acre de terre. (sieurie ­de Petit Mortemer et des Louvets) (Robert du Hauzel)
1F660 : 12 thermidor an VII : ferme des Sept Vents et cour Malou­ à Moyaux – fermage.
1F703 : 1716 : Vicomté de Moyaux, plés (plaids ?) tenus au ­prétoire de l’Hôtellerie.
1F821 : 1785 : Vicomté de Moyaux, justice.

– Fonds Boudard.
-2FA4 : 22 Vendémiaire An XII : Acquisition du bien de Louis Gaillard à Moyaux.
-2FA28 : 1807 : Ferme de MOYAUX.
-2FA46 : 1746, 1762 : Procès entre Pierre BOUDARD de Moyaux et Jean MESNIER de Fumichon.
-2FA62 : 1780 : Acquisition de la ferme Gailard à Moyaux.
-2FA75 : 1807 : Moyaux, inventaire des meubles de la maison.
-2FA86 : 1766-1781, 1789 – Acquisitions de terrains à Moyaux Etat des biens que possédait le sieur Cornu à Moyaux.
-2FA109 : 1780-84 : Moyaux Fumichon
-2FA131 : 9 juin 1781 – avril 1786 : quittance de rente faite à M. Philippe Legris de Neuville, seigneur des fiefs de Moyaux, Clérey des Bouverets et autres lieux.
-2FA167 : 1811 : ferme des sept voies à Moyaux, Vincent Prévost fermier.
-2FA182 : 1792 : vente à G-J-F Boudard par Hylaire Houssefort d’un bien sis à Moyaux.
-2FA196 : 1791 : Pierre David franchissement de rente foncier aux héritiers de J.-B. Pollin de Moyaux.
-2FA226 : 1786 : acquisition M-A-F Boudard veuve de Pierre Guillou de la ferme de la Lande à Moyaux.
-2FA234 : 30 fructidor An VI : reçu pour une ferme à Moyaux.
-2FA235 : 1781 : acquisition par David d’une ferme à Moyaux.
-2FB58 : 1791, décimes de Moyaux.
-2FM155 : 1824 : Moyaux : ferme des 7 voies : propriété de Mme de Thevray, fermier Prévost. Litiges.
-2FM175 : 1842 : Laboulaye de Thevray : gestion de bois de Saint Aubin sur Risle, Moyaux, Le Brévedent etc.
-2FM205 : 1779-1786 : Morice avocat à Rouen contre Ressencourt et Nicole Larchey de Moyaux et du Pin.
-2FM230 : 1826 : extrait matrice cadastrale des propriétés sises à Moyaux de la veuve Morin.
-2FM246 : 1826 : Moyaux : extrait du cadastre.

– Fonds Deville.
9 FB. 3.- Environs de Lisieux.
Piencourt, Moyaux.
Pour ce Fonds voir en 6 – pièces justificatives.

– Fonds Cailliau.
1623-1649 – Moyaux
Vente d’une rente de 16 sols à Jacques et Guillaume dits Dubo. Constitution de rente par Guillaume Duchesne, maréchal. Franchissement de rente par noble homme Jacques Dubois, conseiller du roi, intendant de l’Election de Lisieux.
Arch. SHL. Fonds Cailliau 3 F 91. 3 pièces parchemin. Analyse Et. Deville.

Fonds Sturler : (photos).
38 Cdexico à Moyaux nov 66
Usine extérieur 2 pellicules
Ateliers 2 pellicules
Personnel à son poste de travail 12 pellicules 6/6

Archives SHL, dossier « Lieux M à Z ».
Carnets de Charles Vasseur :
« Analyses et Transcriptions …. »
– HH 1 Parchemins trouvés chez le brocanteur, intéressant pour la plupart le fief du Breuil-Sur-Dives et la famille de Francqueville
– p.32 – 29 septembre 164
Devant les notaires de Moyaux et de l’hotellerie comparaissent: Claude de Francqueville, escuyer, sieur de Boscdeprey, Damoiselle Charlotte de Feudebry veuve de Nicollas de Francqueville et Loys de Bonneville escuyer sieur des lieux et de Chambellart
Damoiselle Marie de la Boullaye sa mère reconnaissent la valeur du traité de mariage entre :
-Claude de Francqueville et Damoiselle Jacquelline de BONNEVILLE, fille et héritière en partie de feu François de Bonneville; (voir ce texte complet)
– Liste De Notaires :
Moyaux
1627 Martin Jouen et François Thonnin tabellions au siège de Moyaux
1641 13 mai Duval et Armenoult tabellions royaux à Moyaux
1652 17 novembre Nicollas Jouen et Jean Duval notaires et tabellions jurés au siège de Moyaux
1715 16 février Michel Haudard et Jean Baptiste Bucaille notaires et gardes-notes royaux héréditaires pour les sièges de Moyaux et Thiberville
– Analyse des Titres Concernant des Propriétés Et Principalement des Familles de L’arrondissement De Pont-L’évêque rt Lisieux
– p.22 – 1766 30 juin
Sentence rendue l’an 1766 le lundi 30e jour de juin, à L’Hôtellerie en l’audience des pleds, tenue au prétoire ordinaire dudit lieu, devant Charles Le Boctey, chevalier, seigneur et patron honoraire de Moyaux et autres lieux, conseiller du Roy, vicomte-enquesteur, commissaire et examinateur en la vicomté dudit Moyaux
entre : Messire Gabriel Joachim Dandel escuyer sieur de Souligny, seigneur de la Moissardière, bailly vicomtal civil et criminel, maire.. (?) et perpétuel, lieutenant général de police, maître particulier des Eaux et Forêts de l’ancien bailliage de Condé-sur-Noireau, et Nicolas Guillard, dépossédant le dernier au profit du premier, faute de paiement d’arrérages de rente dus à des tiers de la terre de Bois-Aurey, située à Courtonne-la-Ville.
(On y voit par les abornements que cette terre est située non loin de celle possédée maintenant par Monsieur Ed. Scelles. Que la rente viagère non payée avait été donnée le 6 novembre 1738 par François Dandel, escuyer, sieur de Souligny, oncle du plaidant décédé en 1740)
Sur quoi pris l’avis de Maistre Louis Cezard Delemperière, sieur de Corneville, conseiller et procureur du Roy en ce siège.

Carnets de Charles Vasseur : « Doyenné de Moyaux »
25 – MOYAUX – Moyad
Doyens.- P. Lespron – J. L. Blondel
Chef lieu de doyenné
Chef de lieu de sergenterie de l’élection de Lisieux
263 feux
Sous l’ invocation de St Germain
Patronage:
XIVe Abbas de Bernayo
XVIe Abbas et Couventus de Bernayo
XVIIIe Abbé de Bernay
Curés:
P.L’Espron 1764-1774
G.Philippe 1783-1787
Vicaires P. Detoy – Jq Leviels – J.-T.Hémery.
Prêtre de la paroisse. P. G. Bertaux.
Clerc. P.-J -B. Vandon

Insinuations
Echiquier de Normandie
An 1184
Philippus de Moiaz 50 sols pro falso clamore
Biatriz de moiaz 5 sols pro vino supervendido

An 1185
Philippus de Moaz
Richard de Moyaux était abbé de Bernay de 1204 à 1220.
Jean de Lespiney, conseiller du Roy, vicomte enquêteur et commissaire examinateur en la vicomté de Moyaux le 13 mars 1656..
Voir : Almanach de 1787 – d’Hozier 107-274 – et Montres du Bailliage d’Evreux 23
Le bourg de Moyaux est construit sur une voie romaine qui conduisait de Noviomagus Lexoviorum à Juliabona par Ponteaudemer.

Description de l’église du 21 juillet 1853
Description de la cloche
L’an 1852 j’ai été bénite par Messire Louis Fréard, curé de Moyaux, nommée Pauline par Monsieur Paul Target, conseiller Général du Département du Calvados, assisté de Mme Boivin née Pauline Cavelier. Mrs Loquet, Bautier, Dutheil, Dubois, Ledoux, membres du conseil de fabrique.
Bailly, fondeur à Bernay
Adjudication le samedi 9 mai 1863 : réparation à faire pour l’élévation et le rétablissement de la voûte de bois, raccommodement des murs, accessoires et pavage du sanctuaire du chœur de l’église de Moyaux. Montant du devis 1713 francs 55.
La Charité de Moyaux est d’institution ancienne et eut une existence légale. Un acte original du 8 décembre 1641 consacre une constitution de rente faite par Pierre Delavigne, Robert et Pierre, ses fils, au profit de la Charité et Confrérie de Moyaux, stipulée par Maître Jean Ermenault, tabellion royal en ladite vicomté et échevins d’icelle. On y trouve les noms de tous les frères servant l’année présente.
Les recherches faites par les Chevaliers de St Lazare, après que Louis XIV eut donné à leur ordre les biens des maladreries et léproseries de France, ont découvert dans les notariats de titres où il est parlé, des jardins de la maladrerie de Moyaux. Ils sont de 1480 et 1543, mais au 18e siècle on ignorait leur situation et la revendication des Chevaliers ne peut avoir d’effet

Montfaut trouva noble à Moyaux :
Jean de Bienfaite, l’aîné,
Jean de Bienfaite, le jeune
Geoffroy de Bienfaite
Jean de Lambelon
Guillaume de Bonnechose

Sous attributions de fiefs Jean de Bienfaite le jeune seul comparu aux Montres de 1469, il est qualifié Seigneur du fief de Cleppin, Lacourt et Moyaux, homme d’armes à trois chevaux.
Pas un seul des descendants de ces familles ne reparaît dans la recherche de 1540.

On voit figurer à Moyaux :
Antoine de Clercy, le premier de cette famille qui se fut établi à Moyaux. Il était fils de Messire Jacques de Clercy qui habitait le pays de Caux et produisit devant les élus de Montivilliers.
Jean Auvray, seigneur de Bonnechose et Robert Auvray, seigneur du Bois Simon, produisirent aussi à Montivilliers.
Jean Mausel, descendant des seigneurs de Bailleul, mais il fit une production insuffisante et fut convaincu de dérogeance pour tenir à bail des rentes et droits seigneuriaux appartenant au seigneur du Puy à cause du fief de Bosc de Moyaux. C’est sans doute le même que celui appelé Moyaux tout court.
Charles Mansel, seigneur des Cheunis (Chennis ?) fut trouvé en règle.
Constant Le Portier, seigneur du Chesne est inscrit à Piencourt. Il justifie descendre de Jacques Le Portier, son bisaïeul qui avait épousé en 1434 Damoiselle Isabeau Borel.

Recherches de 1666
Anthoine Auvrey, seigneur de Manneville
Nicolas de la Mazure, seigneur de Bois Simon
Charles et Laurent Lemoncel.

Moyaux
L’un des fiefs qui se partageaient le territoire avait conservé le nom propre de Moyaux. Cassini l’a marqué sur sa carte. En 1667, une branche de la famille d’Osmont prenait les titres de seigneurs de Moyaux, Mortemer, le Couldray.
En 1766, cent ans après, des protocoles de jugements font connaître Charles le Boctey, chevalier, seigneur et patron honoraire de Moyaux et autres lieux, conseiller du Roy, vicomte enquêteur, commissaire examinateur en la vicomté de Moyaux
Des aveux rendus pour des terres tenues de cette seigneurie nous font connaître les noms des seigneurs qui suivent :
Monsieur Jean Carrey, écuyer, seigneur et châtelain de St Gervais, aussi seigneur des fiefs, terres et seigneuries du Chesne, Goville, du Valet de plusieurs autres terres et seigneuries. Conseiller du Roy, maître ordinaire en la Chambre des comptes de Normandie (20 juin 1659 et 16 septembre 1666).
Robert de Carrey, écuyer, seigneur de Goville, fief et terre et seigneurie du Chesne et autres terres et seigneuries (1721)
Seigneurie du Val
Suivant une quittance de treizième du 24 mais 1588 le seigneur du Val était à cette époque Françoys le Portier. Plus tard il passa dans les mains de la famille de Carrey qui possédait aussi le Chesne.
Jean de Carrey, comptait le Val parmi ses seigneuries comme on le voit à l’ordonnance du Chesne en 1659 et 1666.

D’autres aveux donnent les noms de :
Monseigneur François de Carrey, écuyer, seigneur et patron de St Gervais et de St Jean d’Asnières, d’Auney, le Val, le Bosc et autres lieux, conseiller du Roy en son Parlement de Normandie (2 septembre 1719)
Messire Alexandre François de Carrey, chevalier, seigneur châtelain et patron de St Gervais, seigneur et patron de St Léger de Glatigny, seigneur et patron honoraire de Claville, seigneur de Goville et du Mesnil Coudement, seigneur des fiefs et terres et seigneuries de Piencourt, Baudry, Robor et autres lieux, conseiller du Roy en sa grande Chambre du Parlement de Normandie (22 novembre 1735)
Est-ce du fief même du Val qu’il s’agit dans une vente de conditions de réméré faite le 8 décembre 1648 à Honnête Homme Robert de la Vigne, sieur de la Fontayne, par Demoiselle Françoise de Brévedent, veuve de feu Godefroy Laugeois, vivant sieur du Verbuisson, agissant tant en son nom que comme ayant les droits cédés de Damoiselle Catherine de Brévedent, sa sœur ?
La terre du Val dont il est question et qui avait été donnée par contrat de mariage en date du 4 novembre 1646 à Honnête Homme Nicolas de la Vigne, fils dudit Robert pour lui et son épouse Claude Laugeois, appartenait aux deux demoiselles de Brévedent, comme héritières de feue Damoiselle Marie Marthe de Brévedent, leur nièce, fille et héritière de René de Brévedent, sieur de Vansemire.
Seigneur de Mortemer

Des aveux et actes de ventes donnent les noms suivants :
1) noble Homme Charles de Clercy, écuyer, seigneur des terres et sieuries de Mortemer, les Louverets, le Fresné, Filletot et Auremesnil. 20 novembre 1603.
Le même qualifié sieur de Moyaux, Mortemet et les Louverets 20 avril 1606.
247 . Aveu rendu à noble homme Charles de Clercy, sieur de Moyaux , Mortemer et les Louverets, par Nicolas Duval, pour deux tènements à Moyaux en la sieurie des Louverets ; 20 avril 1606 .

Un acte du 28 juin 1629 où figure le même Charles de Clercy mérite d’être cité plus au long parce que c’est une transaction faite avec le seigneur de Fumichon, Messire Jehan de Lonchamps, chevalier de l’Ordre du Roy, gouverneur de Lisieux, relativement à des droits de treizième, réclamés par les deux seigneurs, d’un sieur Anglement, pour acquisition faite par lui de Jehan Ermenoult, écuyer, sieur de Mortemer le 10 novembre 1624.
Sur neuf pièces de terre dont il était question six furent considérées comme dépendant de la sieurie de Mortemer.
Remarquons la présence simultanée de deux seigneurs de Mortemer. On doit conclure que le fief était partagé. Ceci est corroboré par un acte de vente du 24 juillet 1627 relatif à une pièce de terre tenue de la sieurie du Petit Mortemer De même un acte du 17 janvier 1653 fait la même mention.
Charles de Clercy était mort en 1648 car un aveu du 22 mars de cette année est rendu aux nobles enfants de feu Charles de Clercy, vivant écuyer, seigneur des fiefs et seigneuries de Mortemer, les Louverets et autres terres et seigneuries

2) Un acte de procédure du 21 juin 1786 fait mention des héritiers de feu Nicolas Auvrey écuyer, sieur d’Imanville, défendeur en ce procès comme héritier de feu sieur d’Osmont de Mortemer.
Osmont, écuyer, seigneur de Moyaux, Mortemer, du Couldray, élection de Pont Audemer, maintenu le 18 septembre 1667.
Ecartelé au premier et quatrième d’argent à trois fasces d’azur au deuxième et troisième de gueules au vol d’argent. (Chevillard)
On trouve dans certains actes la seigneurie de Clercy. Je ne crois pas que ce soit un fief particulier mais bien un nom donné à Mortemer par allusion à son possesseur pour le distinguer du démembrement appelé le Petit Mortemer.
De cette hypothèse je n’ai point de preuve.

Les Louverets
Cette seigneurie doit être aussi sur le territoire de Moyaux, cependant Cassini ne l’a pas marquée.
Elle fut dans les mains de Charles de Clercy, seigneur de Mortemer, comme on l’a pu voir dans les aveux qui lui sont rendus.
Je n’ai trouvé nulle part de mentions d’autres seigneurs Goville ou Gauville
Le fief de Goville ou Gauville était encore sur la paroisse de Moyaux. Comme on l’a vu en parlant du Val il appartenait dans les dernières années du 16e siècle à Françoys le Portier et passa aussi au 17e siècle à la famille de Carrey.
Après que le fief du Val fut réuni à la chatellerie de St Gervais, ce qui existait dès le commencement du 18e siècle, il continua à subsister sans doute parce qu’il était plus considérable et Alexandre François de Carrey prend parmi ces titres dans les protocoles des aveux le titre de seigneur de Goville.
La baronnie de Fumichon avait une extension sur le territoire de Moyaux
Devant Jean Duval et Nicolas Jouan, tabellions royaux au siège de Moyaux, Gaston Peulevey, sieur de la Bretonnière, bourgeois de Lisieux, échange avec Messire Philippe Morin, prêtre, une pièce de terre en labours et closays, située à Moyaux tenue de la sieurie du Grand Mortemer, contre une portion à prendre dans une pièce en labours assise à Moyaux, tenue de la sieurie du Chesne en la vavassorerie Caboulet 7 juillet 1666.

1145, 7 avril – Moyaux – Bulle d’Eugène III, 7 avril 1145 pour l’abbaye de Bernay.
… dimidietate ejusdem villae Bernay et quicquid ad eamdem dimidietate pertinet in silvis et pratis et quis, sicut divisum est, et praeterea omnis ecclesias ejusdem villae, Tursuam, Tillolum, Vallelias, Villam quae dicitur Sancti Albini, et ecclesiam ipsius villam, fagetum, logias, curtonam cum suis appenditiis, ecclesie cujusdem villae, quaedicitur Fraxines et decimam, Claregias, Fontanas cum campo, qui dicitur campus sancti Ermenoldi,… ecclesiam de Moyard cum decimus et appendiciis, ecclesiam de Bolbec. = ED.: RAMACKERS, 35

1160 – Charte donnée par Henri, roi d’Angleterre, vers 1160, à l’abbaye de Bernay, qui confirme la charte de Richard II et la rectifie sur certains points (lieux cités: Moyaux, Bernay, Valailles, Le Teilleul, Courtonne-la-Ville, etc.):
= Vidimus de 1378 – Arch.nat. Reg. du Trésor des Chartes, CXIV, n° 84.
LE PREVOST Auguste, Mémoires et notes…, t. I, Evreux, Hérissey, 1862, p. 287.

1299, 11 mai – Prise en fief de dame Jeanne de Beaufou,dame de Beuvron, par Guillaume Rastel,de la paroisse de Saint-Germain deMoyaux, du moulin de Moyaux

C’est la lettre de Guillaume Rastel.[13]
A touz ceulx qui ces lettre verront ou orront, le visconte d’Auge, salut. Sachent tous que en la présence de Robert Langlois, clerc, nostre tabellion juré, fu présent Guillaume, dit Rastel, de la paroisse Saint Germain de Moaud (Moyaux), qui recongnut soy avoir prins en fieu et en héritage de noble dame Jehane de Beau Fou, dame de Beuvron, le tiers de son moulin de Moaud et les appartenances, excepté cent et sept souz et un denier torneis que monsieur Richard de Biau Fou, chevalier, fet a la dite dame de rente par la reson du dit moulin, et vint acres de terre de son domaine de Mouad et les pereres de carues et les herches, excepté les fieuffés, lesquelles demorent a la dite dame; et se en dit domaine a trouvé par la mesure du pais plus de vint acres, a le dit Guillaume et ses hers seront tenuz de rendre a la dite dame et a ses hers pour chacun acre vint soulz de torneis de rente, as termes apres nommez pour vint et huit livres treize soulz et huit deniers de rentes cuites a la dite dame. Et promist ledit Guillaume a delivrer a la dite dame et a ses hers envers le Roy de cen qui lui est deu de rente par la raison du Moulin de Mouad, a rendre la dite rente a ses termes, cest assavoir la moitié a la feste saint Michiel en Mont de gargan, et lautre moitié a Pasques… En tesmoing de laquele chose, nous avons scellé ces lettres du seel de la visconté dAuge o le propre seel du dit Guillaume. – Ce fut fet lan de grace mil deus cens quatre vins diz neoeef, le lundi après la feste saint Nicolas desté.
= EDIT.: SAIGE Gustave, Cartulaire de la seigneurie de Fontenay-le-Marmion provenant des archives des Matignon publié par ordre de S.A. le Prince de Monaco, Monaco, Imprimerie de Monaco, 1885, in-4°, XXXIX-230 p.; pp. 88-90.

1318, 14 juin  » C’est la lettre de mariage monsieur Robert Bertran, chevalier, seigneur de Fontenay –
A tous ceux qui ces lettres verront, Robert Recuchon, chevalier, baillif de Caen, salut. Comme noble et puissant monsieur Jehan de Tilly, chevalier, seigneur dudit lieu, et noble dame madame Johanne de Beau Fou, fame, eussent donné et otroié à noble homme monsignor Robert Bertan, chevalier, sire de Fontenoy le Marmion, ovec madame Jehanne sa femme, fille dudit monsieur Jehan et de ladite Jehane sa fame, en contract et es convenanz den mariage; c’est asavoir sis vinz livres de rente a asser et assigner moitié en la terre dudit monsieur Jehan et moitié en la terre de ladite madame sa fame… pour lassiette de la rente dessus dite, toutes les choses qui ensuivent….
Itm, a Boissey et environ : premierement en la main Jehan des Eiz, trente solz, une geline, dix oez, deux deniers; par la main Richard de Fourquette à la Saint-Michel, cinq solz; par la main Richard de la Court, à la Saint Michel pour vingt deux acres de terre vint soulz; par la main Thomas le Franchois, pour sept acres de terre, cinq sols, une mine daveine, trois capons, trois deniers, trente oez, trois deniers à la Saint Michel; par Denis Pinchon, pour Richars Gosce, pour une masure, cinq solz; par Thome Alechire, pour une acre de terre, deux solz… (la suite de l’acte concerne également Boissey).
Item a Heauville…. (= Hiéville ?)
Robert Bertran, entré en possession de Fontenay le Marmion, deBretteville sur Laize et des autres terres environnantes, continua, à partir de 1309 et suivant l’exemple des siens, à arrondir ses domaines. Ilépousa, en 1316, Jeanne de Tilly, fille de Jean, seigneur de Tilly, et de Jeanne de Beaufou, qui lui apporta des domaines à Moyaux, à Hiéville, à Boissey, à Duval

36… Item pour les choses qui sont assises en la terre de la fame dudit monsieur Jehan: premièrement en le fieu de Mouieaux (Moyaux) que ledit monsieur Jehan et lasdite dame sa fame, ont baillé, solz et assigné audit monsieur Robert et a ladite dame avec toutes les appartenances et appendances dudit fieu, quelles quelles soient et de quelque condition, en demaines, rentes, en terres, en preis, en moulins, en court, en usage, en reliis, en tresimes et en toutes autres choses quelles quelles soient et en quelque lieu appartenans audit fieu sans rien excepter ne retenir.
Item à Druval, par Guillaume Lenglois, pour iii acres et demi de terre, II sextiers, II quartiers d’aveine, II gelines, II deniers, XX oez, II deniers; par Johan le Boutcour, pour III acres et demi, pour une vavassourie, xii sols viii deniers…. (la suite de l’acte concerne en partie Druval !!!)
EDIT.: SAIGE Gustave, Cartulaire de la seigneurie de Fontenay-le-Marmion provenant des archives des Matignon publié par ordre de S.A. le Prince de Monaco, Monaco, Imprimerie de Monaco, 1885, in-4°, XXXIX-230 p.; pp. 32-40.

1320 – 395 La Sergenterie De Moyaux en ladite Vicomté d’Orbec
Nobles fiefs de la Sergenterie de Moyaux
Qui sont tenus du Roy notre Sire, qui en aurait la garde si le cas s’offrait
N° 1.- Moyaux.- M. Robert Biren, tient par raison de sa femme, le fief de Tilly, prisé à 30 livres de rente.
396
Mestre Robert de Bréautey tient un huitième de fief appelé le Boz-Grimon, prisé à 40 livres de rente.
Mestre Guillaume de Bougtot (Bouquetot) tient le fief au Fesne, par un huitième, prisé à 10 livres de rente, et en font ces deux, 12 jours de garde au chastel de Breweil.
Mestre Guillaume Efaufion tient le fief de la Londe, par un huitième, prisé 100 livres de rente.
N° 2.- Saint-Gervais-d’Asnières.- Jehan d’Asnières y tient, tant dans la viscomté d’Orbec qu’en la vicomté d’Auge, un membre entier, prisé à 70 livres de rente.
Item, ledit écuyer donne l’église du lieu, qui vaut 10# 15 sols.
N° 3.- Le Pin.- Monseigneur Guillaume Buen, Monseigneur Richard de Biaufond (Beaufou), chevaliers, et Robert de Bases, escuyer, tiennent un membre entier des fiefs de Montfort, prisé à 300 livres de rente, et font 40 jours de garde au chastel de Montfort.
Et ledit escuyer tient, en ladite paroisse le fief Teillart, par demi-membre, prisé à 50 livres de rente.

Arrières-fiefs de la sergenterie de Moyaux
N° 1.- Mareoles (Marolles).- Robert de Canteleu, escuyer, tient de demoiselle Eudeline de Canteleu, un quart prisé à 8 livres de rente par an.
397 Les héritiers de Jehan de Mareoles tiennent de Monseigneur Guillaume de Friardel, un quart prisé à 75 livres de rente.
N° 2.- Le Pin.- Jehan de Bomboulon tient par cause de sa femme, de Monseigneur Richard de Beaufou, un quart, prisé à 40 livres de rente
1323
N° 21. f° 240.- Lettre en latin. Guillaume Féron vend à Monseigneur de Lisieux 10 sols de rente sur une maison et un héritage (assis en la baronnie de Thiberville).
Cartulaire de Lisieux dans FORMEVILLE Henry de, Histoire de l’évêché-comté de Lisieux, t. II, p. 345.
1329, 18 juillet
Cest la lettre de Jehan de Foumechon
A touz ceuls qui ces lettres verront ou oront, Materin de Larchant, personne de Saint Vitor de Quierville, garde du scel des obligations de la visconté d’Orbec, salut. Comme contemps et debat fust meu entre noble homme monsieur Robert Bertran, chevalier, seignour de Fonteney le Marmion d’une part, et Jehan de Foumechon, d’autre, de la demande d’un marchié de bourses quen fesoit ledit Johan au dit chevalier, comme frandons et convenant de la vente Baudot de Foumuchon feite à monsieur Guillebert de Tylières, chevalier, lequel marchié le dit monsieur Guillebert avoit delessié audit monsieur Robert, comme a seigneur de fieu, a cause madame sa fame, sus lequel marchié les dites parties avoient procédé longuement et plaidoiement en l’assise dOrbec, es quelles assises euls avoient fait amende de lour a court, sachiez que par devant Johan Leteley, clerc, tabellion juré pour Robert de Vasqueuil, clerc en ladite visconté, en seige de Lostelerie furent présentes lesdites parties qui recongnurent et confesserent de lour bone volonté que tant dudit marchié comme de lassiete de leritage et recompassation que estoit tenu le dit monsieur Robert a fere audit Johan et asses freres tant par les contrans fes par ledit Baudet audit monsieur Guillebert que au dit monsieur Robert et de toutes autres choses, soient meubles ou heritages, de tout le temps passé queles que els soient ou puissent estre, des queles les diz fraires se penssent aydier vers ledit monsieur Robert, siques an date des ces presentes lettres euls avoient fait pes et acort en la maniere que ensuit, ainsi et en teille manniere que ledit Johan quita et quité clama le dit monsieur Robert et le pormist a delivrer vers ses fraires desquieuux fraires Symon de Foumuchon fut present, qui aten sacorda et lout agraable, sauve ses raisons vers ledit Johan, ainsi que il sobligea a fere reson audit Johan de tout cen en quoy il sera tenu, et meesmement de sa portion des couts et des mises que ledit Johan a eust et soustenuz en la poursuiete dudit marchié; et pour cen, ledit monsieur Robert a baillé audit Johan, quitié et delessié afin de heritage, le maner et toutes les terrs qui estoient audit Baudet, tant labourables comme autres en temps que ledit Baudet marchanda au dit monsieur Guillebert, oveque tel droit comme il avoit es bois cressans desus ledit heritage. Et si aura ledit Johan une jornée de fourrage en la grange de Moiaus (Moyaux), telle comme ses anchesours lavoient acoustumé a avoir en temps passé. Et si aura touz les services tant de prieres que de carue, et de herches, comme de pileis et de queudre les pomes comme les caumeis, de tasseis, de feneis et de portage de bley au moulin et de depechier les buches a Noel, et de sacleis et de touz autres services, tiez et en la maniere que les anchesours du dit Johan avoient accoustumé a avoir, ainsi que ce des services avoit aucun en la jurées qui fut faite au dit chevalier de lasiete de la terre le dit Johan len rendroit dan en an le priis dargent a que euls furent jurées. Et pourra le dit Johan pour le jornées et services dessus diz justifier ceuls qui les doivent, toute fais que le cas se offrera, ainsi que ledit Johan ou ses hers, ou qui tiendra ledit heritage, sera tenu affaire hommage audit chevalier et oyt livres de monnoie courante, chescun an, moitié a la saint Michel et moitié a Pasques, a prendre et lever la dite rente sus ledit heritage. Et pour cen que ledit chevalier ne se voulet pas acorder as oyt livres de rentee dessus diz, il se mistrent en la volonté Robert de Bonnecort de quarante soulz de rente, sauf et retenu pour ledit Johan ou ses hers que ils pourront aquerre es fiex dudit chevalier a Moiaus donc de le heritage dessus dit est tenu siques as oyt livres dessus dis par une fois ou par plusors, sans reprise que ledit monsieur Robert y puisse metre par quel voie que cen soit. Et sera tenu le dit chevalier a prendre le, toute fois que ledit Johan ou ses hers luy offreront en descharchant de la rente dessus dite. Et sobligia le dit chevalier a fere confermer a madame sa fame toutes les choses dessus dites. Et entreraa ledit Johan en la possession et sesine de toutes les choses dessus dites a la feste saint Michel lan mil ccc vint et neu et paiera la dite rente moitié a la Pasques ensuyvant lan trente et lautre a la saint Michel ensuyvant. Et quant a toutes les choses dessus dites fermement garder, retenir, parfere et metre au delivré, et la dite rente rendre et paier dan en an as diz termes, si comme devant est dit, audit monsieur Robert et a ses hers ou au porteour de ces lettres, ledit Johan de Foumuchon en obligea soy et ses hers et tous ses biens meubles et heritages presens et avenir, ou que il soient, a vendre et a despendre doffice de justice, se mestier en estoit, sans plez ne proces nul, et son cors a tenir prison si il allont (sic) encontre par aucune maniere, et a rendre touz couz, mises, damages et depens fes en prochachant lexecuttion et lenterignement de tout cen qui se deffaudret des choses dessus dites, de que le porteour de ces lettres seroit creu par son serment, sanz autre prove. Et renoncha quant a cen, a tout privilège de crois pris et a prendre, a toute grace de rince ottroiée et a otroieer, et a toute exceptions, deceptions, hoquez, barres, cavillations, et a toutes autres deffenses par quoy luy, ses hers pourroient venir en temps a venir contre la tenor de ces lettres en tout ou partie, si comme le dit tbellion nous a tesmoingné par son serment auquel nous adjoutons foy. En tesmoing de cen, nous avons mis a ces lettres le dit seel a la requeste des parties, sauf autri droit. – Ce fut fait lan de grace mil ccc vint et neuf, le mardi, jour feste de saint Cler.
= EDIT.: SAIGE Gustave, Cartulaire de la seigneurie de Fontenay-le-Marmion provenant des archives des Matignon publié par ordre de S.A. le Prince de Monaco, Monaco, Imprimerie de Monaco, 1885, in-4°, XXXIX-230 p.; pp. 143-145.

1370 – Sergenterie de Mouard (Moyaux)
Fierville, Le Fauq, Saint-Jean-de-Lyvet (Saint-Jean-de-Livet), Brévedent, Esparfontaines (Eparfontaines), Saint Ligier d’Ouillie (Saint-Léger-d’Ouilly), Fierfol (Firfol), Fumechon, Hermienval, Saint Martin d’Ouillie, Asnières, Saint-Denis-du-val-d’Orbec, Saint Pierre, Saint Hippolyte de Canteloup, Saint Léger de Glatigny, Fontenelles, Fauguernon, Nouerolles (Norolles), Saint-Philbert-des-Champs, Escorcheville, Sainte-Croix de Cormeilles, Saint-Seveistre de Cormeilles, Mouard (Moyaux), Le Pin, L’Ostellerie (L’Hôtellerie), Saint-Martin-de-la-Lieue
= BN Fr. 26.010, N° 1087
+ IND. AD 76 16 F 7. Fonds de FRONDEVILLE.

1378 – Fragment de l’Assiette d’une aide levée en 1378 en diverses vicomtés de Normandie. Partie de la vicomté d’Orbec (la seule subsistante)
C’est l’assiette de la somme de quinze mille cent quatorze livres six soulz tournois …

1380 – « Le compte de Jean de Wys pourrait faire supposer qu’au début du règne de Charles VI il y avait fusion complète au point de vue administratif entre les vicomtés de Pont-Authou et de Pont-Audemer. En réalité, rien n’est moins certain. La Bibliothèque Nationale possède en effet deux fragments de compte qui remontent l’un aux environs de l’année 1380 (Frnç. 26017, n° 68) et l’autre au mois d’août 1382 (Franç. 26019, n° 344) La distinction entre les deux vicomtés y est nettement établie. Dans le compte de 1382, le plus complet, qui s’intitule: Compte de l’aide ordonnée a estre levée sur les menus breuvaiges et les draps en Normandie, la vicomté de Pont-Authou se compose des sergenteries des arrières-fiefs de Moyaux, de l’exemption de Bernay, de Saint-Evroult, des arrières-fiefs de Préaulx et de Montfort; dans la vicomté de Pont-Audemer sont rangées les sergenteries du Mesnil, de Préaulx et d’Epaignes. Le compte de 1380, complet pour la vicomté de Pont-Authou, est entièrement conforme au compte de 1382. On voit que l’un et l’autre présentent de notables différences avec le compte de Jean de Wys et les fragments des comptes de 1495-1496. Dans le même ordre d’idée, il convient de signaler un mandement de Richard de Houdetot, bailli de Rouen, et de Gisors, adressé au vicomte u Pont-Authou et daté de Rouen, le 14 mars 1388 (n. st.). Le bailli fait remarquer que le bailliage de Pont-Audemer, récemment enclavé dans celui de Rouen, en a été de nouveau séparé, et il ordonne au vicomte de ne plus tenir à Montfort les plaids de la sergenterie de Romois et de la Londe, mais d’en reporter le siège au Bourachard, où il était fixé précédemment (B.N. Franç. 26022, n° 1158. Original).
+ IND.: M. LE CACHEUX, Compte de la vicomté de Pont-Authou pour la rançon d’Olivier Du Guesclin dans Mélanges publiés par la Société de l’Histoire de Normandie, 6e série, 1906, pp. 307-330

1409, 28 octobre. Information de Jacques Poingnant, vicomte d’Orbec pour la mise hors de garde noble de Jean de Saint-Aubin, écuyer, fils de Jean de Saint-Aubin dit Hurtault, qui tient la seigneurie de Bois-Simon et la fiefferme de Castillon, à Moyaux, au droit de sa femme Jeannette de la Boullaye, fille de Jean de la Boullaye, écuyer, mort en Hongrie en 1395. = Arch. nat. Dom Lenoir, 6, pp. 11-12. + IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle, XVIII, fasc. 3-4, 1969, p. 28.

1444 – Compte de Jean Le Muet.
163
(129).- Du Mesnil-Godemen par jehan de la Quèze, ungs esperons dorez. Pour tout l’an à ce terme xx s [14]
(130).- Du fief de Fontenelles, par Jehan de Boisgencelin, ungs esperons dorez. Pour tout l’an à ce terme xx s.
(131).- De partie de la terre Philippe Basset appelée la fiefferme de Chastillon, que soulloit tenir Guillaume de Bois-Simon, et à présent en est tenant la déguerpie de feu Jehan de la Boullaye, par Jehanne de la Boullaye, héritière de ladite déguerpie. Pour moictié. xij L. x [15]
Le 10 janvier 1420, Jean de la Boulaye, écuyer, et Jeanne, sa femme avaient obtenu du roi d’Angleterre la restitution de leurs biens situés en Normandie (Bréquigny, n° 1.262). Cf. à l’art. 423 la réduction accordée sur le prix de cette ferme. D’autres réductions de fermages lui furent consenties par le duc d’York, le 5 octobre 1446 et 25 octobre 1448. (B.N. F. fr. 26.075, n° 5.569 et 26.078, n° 6.017).
Il y a encore aujourd’hui dans la commune de Moyaux une ferme de Boissimon…
(132).- De la vente Michel Deschamps, faicte à Monseigneur Robert d’Artoys, chevalier, à cause du Manoir du Val-Hébert pour le bois-Morin, que soulloit tenir Robert du Bois-Morin et depuis la tinct messire Jehan de Briosne, jadis chevalier et à présent en sont tenans Robert Deschamps et sa femme héritière en partie de Jehan du Bosc.
Pour ce, pour moictié … vij L x s [16]
FRONDEVILLE Henri de, Le Compte de la Vicomté d’Orbec pour la Saint-­Michel 1444 – Jean Le Muet, Vicomte et receveur dans Etudes lexoviennes, IV, 1936, p. 163.

1462, 5 juillet – Assises d’Orbec
Sentence de Jean des Planches, lieutenant du bailkli d’Evreux, relative à la seigneurie d’Ouilly-la-Ribaude, tenue en parage par Philippe de Manneville, écuyer, de Philippe Le Veneur, baron de Tillières, à la suite du décès de Jean Le Veneur, écuyer, fils aîné de Robert Le Veneur, baron de Tillières et d’Ouilly (signé J. Saonnière)
Vidimus de Colin Rogeron, tabellion à l’Hôtellerie, pour la sergenterie de Moyaux, et de son adjoint Ernoul de Bavery, clerc commis par justice audit tabellionnage sous le sceau de Jean Eschallart, garde du sceau de la vic. d’Orbec.
= Bibl. mun. de Rouen. Y 29, t. II, n° 23 + IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle, XVI, 3-4, p. 12, n° 639.

1463, 25 janvier – Assises d’Orbec
Sentence de Jean des Planches, lieutenant du bailli d’Evreux, relative à la seigneurie d’Ouilly-la-Ribaude, tenue en parage par Philippe de Manneville, écuyer, de Philippe Le Veneur, baron de Tillières, à la suite du décès de Jean Le Veneur, écuyer, fils aîné de Robert Le Veneur, baron de Tillières et d’Ouilly (signé J. Anquetin)
Vidimus de Colin Rogeron, tabellion à l’Hôtellerie, pour la sergenterie de Moyaux, et de son adjoint Ernoul de Bavery, clerc commis par justice audit tabellionnage sous le sceau de Jean Eschallart, garde du sceau de la vic. D’Orbec.
= Bibl. mun. de Rouen. Y 29, t. II, n° 23 + IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle, XVI, 3-4, p. 12, n° 639.

1463 Recherche de Montfaut
22
LISIEUX. NOBLES
En l’élection de Lisieux, ensuivent les personnes qui ont esté, par le rapport des Eleus, trouvés gens nobles et extraicts de noble lignée, et non assis à la taille, et par le rapport d’aultres, à leurs âmes et consciences.

Philippe de Bellemare, Firfol [17]
P.A.M. LABBEY de LA ROQUE.- Recherche de Montfaut, Caen, 1818, in-8°.
1464, 26 novembre – Assises d’Orbec
Sentence de Jean des Planches, lieutenant du bailkli d’Evreux, relative à la seigneurie d’Ouilly-la-Ribaude, tenue en parage par Philippe de Manneville, écuyer, de Philippe Le Veneur, baron de Tillières, à la suite du décès de Jean Le Veneur, écuyer, fils aîné de Robert Le Veneur, baron de Tillières et d’Ouilly (signé Trouvé)
Vidimus de Colin Rogeron, tabellion à l’Hôtellerie, pour la sergenterie de Moyaux, et de son adjoint Ernoul de Bavery, clerc commis par justice audit tabellionnage sous le sceau de Jean Eschallart, garde du sceau de la vic. D’Orbec.
= Bibl. mun. de Rouen. Y 29, t. II, n° 23 + IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle, XVI, 3-4, p. 12, n° 639.
1465, 29 février – Eliz de Murdrac, prêtre, seigneur de Reux, pour lui et son frère Jean de « Murdrac » donne quittance à Gilles Grieu, naguères commis de la vic. d’Auge de la somme de 200 l. t. représentant les revenus de la terre de Reux lorsqu’elle fut mise en la main du Roi. Sur ces 200 l.t. 100 sont imputées sur le compte de saint-michel 1457 de Pierre Courtois, vic. d’Auge et les 100 autres sur le compte de Saint-Michel 1458 de Pierre Feularde, son successeur.
Acte de Colin Rogeron, tab. à l’Hôtellerie pour la sergenterie de Moyaux et de son adjoint, Ernoult de Bavery.
= Bibl. mun. de Rouen. Y 29, t. II, n° 25 + IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle, XVI, 3-4, p. 18, n° 660
1515, 25 février – Lisieux – Michel Le Valoys bourgeois de Lisieux, fils et héritier en partie de feu Nicolas Ler Valoys en son vivant sieur du Mesnil-Guillaume vend et transporte à Guillaume Carrey marchand drapier demeurant à Saint Jacques de Lisieux un fief noble appelé le fief du Pin, à court et usage o toutes ses dignités et appartenances assis en la paroisse du Pin. Lequel fief led. défunt Levallois avait eu et acquis de Jehan de Bienfaite écuyer sieur de Moyauix par lettres passées devant les tabellions de Lisieux le 22 juillet 1499. La vente faite moyennant 450 livres tournois. = Tabell. Lisieux – Analyse Et. Deville
1515, 15 septembre – Lisieux. Robert Carrey, chanoine de Lisieux, curé de Moyaux, baille à ferme pour quinze ans, à Me Jehan Rochon, curé de Beuvillers, un jardin et une maison à lui appartenant situé et assis paroisse Saint-Jacques, jouxte d’un côté la rue du Bailly, d’autre côté les murs de ceste ville de Lisieux, d’un bout le tripot et d’autre bout, le jardin appartenant à Davy Boctey, écuyer, moyennant 10 livres tournois par an. = Tabell. Lisieux – Analyse Et. Deville
1516, 6 juillet – Lisieux. Guillaume de Samaison, du mestier de machon, bourgeois de Lisieux, vend à Jehan Le Vallois, écuyer, sieur de Putôt, 20 sols ts. de rente à prendre sur Guillaume Dumont, moyennant 10 livres ts. = Tabe. de Lisieux – Analyse Et. Deville
1520, 21 juillet – Courtonne-la-Meurdrac
Par devant Jehan Leure et Jacques de Lesquerle, tabellions au siège de l’Hotellerie, pour la sergentie de Moyaux, Colin Desjardins, de Courtonne-la-Meurdrac, d’une part, et Simon Desjardins, prêtre, consistant en terres et maisons à Courtonne. Témoins; Pierre Carral et Thomas Bouteillier. Témoins: Pierre Carral et Etienne Bouteiller.
= Arch. SHL. Analyse Et. Deville.
1521, 7 décembre – Moyaux. Par devant Jacques de La Lesquerie et Me Alain Dutertre, tabellions au siège de l’Hôtellerie, Pierre et Michel Desjardins, se partagent les maisons et revenus de Colin Desjardins, leur père, à Moyaux. Témoins: Thomas Lesueur et Jehan Fogueys. (Fouquet ?) = Arch. SHL. 1 F – Analyse Et. Deville
1525 (n. st.) 14 mars – Moyaux. Fondation pieuse (en faveur de la Charité ?) par Girot Fouquet de la paroisse Saint-Germain de Moyaux, de présent demeurant à Hermival. = Arch. SHL. 9 FB – Tabell. Lisieux. Analyse Et. Deville
1525. Jehan Halley, écuyer, et damoiselle Jehanne de Bienfaicte, sa femme, dame du fief et seigneurie des Landes, en la paroisse de Moyaux.= Tabell. Lisieux – Analyse Et. Deville
1525- Me Thomas Borel, vicaire. = Tabell. Lisieux – Analyse Et. Deville
1525, 8 juillet – Moyaux0 Charles Lemansel, écuyer, sieur de La Lande, demeurant à Moyaux, vend à Pierre Le Roy, bourgeois, demeurant paroisse saint-Germain de Lisieux, une vergée de terre labourable à prendre dans une pièce du fief de La lande, à Moyaux, moyennant quatre livres tournois.= Tab. de Lisieux. Analyse Et. Deville
1531 Jehanne de Bienfaicte, veuve de Michel de Beleau, en son vivant écuyer. = Tabell. Lisieux – Analyse Et. Deville
1532, 25 septembre – Courtonne-la-Meurdrac. Par devant maître Alain Dutertre et Guillaume Defeure, tabellions pour le siège de Moyaux, Pierre Desjardins, de Courtonne-la-Meurdrac, prend à fieffe et à rente de Me Christophe Le Boctey, chapelain de Saint-Eustache de Manerbe, demeurant à Villers, une pièce de terre contenant 2 acres, à Courtonne-la-Meurdrac, moyennant 10 sols de rente. Témoins Robert Regnault et Henry Houlley.= Arch. SHL. Analyse Et. Deville. Parch.
Voir archives SHL 1F397

1534. Charles Du Rozey, sergent royal en la seigneurie de Moyaux, demeurant à Thiberville. = Tabell. Lisieux – Analyse Et. Deville

1536, samedi 12 juin – Moyaux. Charles Lepelletier, de la paroisse de Cissay, près Evreux, procureur de puissant seigneur Jacques de Montenay, seigneur, baron et chastellain de Garencières, Grossoeuvre, Beaudemont et du Grand Mortemer, assis en la paroisse de Moyaux, vend à noble homme Constant Leportier, seigneur du Chesne et du Val, demeurant en la paroisse de Piencourt, le fief, terre et seigneurie de Mortemer, moyennant la somme de huit cents livres tournois. = Arch. SHL. 9 FB. Copie Et. Deville

1539, 4 juillet – Moyaux – Guillaume Cornu, en la paroisse de Moyaux, vend à Pierre Le Roy, demeurant à Lisieux, une pièce de terre labourable, sise à Moyaux, en fief de la Lande, en l’aînesse au Bienvenu, dont est aîné led. Le Roy, icelle pièce contenant trois vergée, jouxte d’un côté les hoirs maistre Jehan Féron, d’autre côté maistre Richard Inger, avocat en court laye, d’un bout le chemin du Breuil et d’autre le seigneur de Boys Symon, moyennant cinquante livres tournois. = Arch. SHL. 9 FA. Minute papier

1539 Jehan Lemanssel, seigneur de la Lande, à Moyaux. = Tabell. Lisieux – Analyse Et. Deville

1540, 20 mars – Blayes Rôle des fiefs de la vicomté de Pont-Authou et Pont-Audemer.. fait par le bailli de Rouen ou son lieutenant, en la vicomté de Pont-Authou et Pont-Audemer, suivant les lettres du Roi données à Blayes le 20 mars 1540, de la valeur des fiefs et arrières fiefs de ladite vicomté, selon et pour autant qu’il est trouvé par les déclarations qui en ont été baillées suivant autres lettres du Roi en précédent, publiées en ladite vicomté.

374.
SERGENTERIE de MOYAD
N° 175.- Le fief de Breteul, à Louis Dubosc, tenu des religieux de Cormeilles, par un 8° de fief, vaut 16 livres.
N° 176.- Le fief de Morsenq, à jacques de Bellemare, écuyer, tenu du fief de la Couyère, appartenant à M. le Cardinal-Evêque de Lisieux, par un 8° de fief, vaut 45 livres.
375
N° 182.- La sergenterie de Moyaulx, à Estienne de Bellemare, écuyer, tenu du Roi, par un plein fief de haubert, vaut 250 livres.= FORMEVILLE Henry de. Histoire de l’évêché-comté de Lisieux, Lisieux, 1873, t. II.

1540, 11 avril – Moyaux – Guillaume Cornu, en la paroisse de Moyaux, vend à Pierre Le Roy, avocat en court lay, demeurant à Lisieux, demye acre de terre à prendre dans plus grande pièce à Moyaux, en l’aînesse de La Mare Fordière, en fief de la Lande, jouxte d’un côté led. acheteur, d’un bout Jehan Martin et d’autre bout, icelui Cornu, moyennant vingt deux livres dix solz tournois. = Arch. SHL. 9 FA. Minute papier

1541, 9 mai – Blayes – Vavassories, terres et seigneuries, assises en cette dite vicomté (de Pont-Authou et Pont-Audemer) pour autant que l’on a pu recouvrer en plusieurs registres et papiers de ladite vicomté, même par les cahiers faits et servant par ci-devant pour le Baon du Roi, et desquels fiefs… ainsi qu’il sera ci-après dit, n’a été baillé déclaration en cette vicomté.

1544 – Noble homme Jehan Lemanssel, seigneur de la Lande, à Moyaux. = Tabell. Lisieux – Analyse Et. Deville

1557 (n. st.), mardi 26 janvier – Moyaux Guillaume et Pierre Auber, père et fils de la paroisse de Moyaux, vendent à Guillaume Darannes, recepveur de la soulde des gentz de guerre des vicontez d’Orbec et Montreuil, le fief et droit seigneurial que lesd. Auber ont es fiefs et terres du Val d’Asnières, Le Pin et saint Mathias, assis ès paroisses d’Asnières, Moyaux et ès environs, contenant en domaine fieffé 60 à 70 acres de terre et autres droits seigneuriaux, moyennant 70 livres 10 sols. = Tab. de Lisieux. Analyse Et. Deville.

1559
Me Simon Dumoulin, doyen de Moyaux. = Tabell. Lisieux – Analyse Et. Deville

1561 – Lisieux Ce sont deux lots des terres et seigneuries du Trembley, Hermival, Les sept-Voies, Trousseauville, Grasmesnil, sergenteries nobles de Moyart et Moyaulx et autres terres et rentes de roture qui furent et appartinrent à noble homme Nicolas Le Valois, en son vivant sieur de Putôt… = Tabell. Lisieux – Analyse Et. Deville – M.C. Copie 6 p.

1562 78, N° 89 – Les hoirs de feu Nicolas Le Valloys pour les fiefz de Hermyval, Cramesnil, et moietié de la segenterie de Moyaulx XVIII l XII s. = P.-F. LEBEURIER, Rôle des taxes de l’arrière-ban du bailliage d’Evreux en 1562 avec une Introduction sur l’histoire et l’organisation du ban et de l’arrière-ban, Evreux-Rouen, Huet-Lebrument, 1861, In-12, 167 p.

1563 – Noble homme Loys Lepellerin, seigneur du Chesne et de Moyaux.= Tabell. Lisieux – Analyse Et. Deville

1569 – Robert de la Masure, sieur du Chesne, à Moyaux.= Tabell. Lisieux – Analyse Et. Deville

1596, 27 mai – Courtonne-la-Meurdrac – Es plès de la sergenterie de Moyaux tenus à Orbec, pour raison des troubles et guerres, par nous Jacques Dutertre, Me Adrien Chouard, procureur et stipulant pour damoiselle Catherine Desperois (Desperroys), sa nièce, veuve de feu Gabriel du Houlley, en son vivant sieur d’Anfernet, tutrice et Gardienne de Jacob du Houlley, fils du defunct… (énumération des biens de la succession à Courtonne). = Arch. SHL. Parch. 6 ff. Analyse Et. Deville.

1597, samedi 24 mars – Moyaux. Cardin et Charles Petit, père et fils, et Antoinette Morel femme dudit Cardin, de Moyaux, vendent à David Hervieu, de Saint-Philbert-des-Champs, deux pièces de terre, sises à Moyaux, moyennant 83 écus 20 sols. Passé après midi aud. Lisieux, en la maison où pend pour enseigne Le Point du Jour. = Arch. SHL. 1 F. Analyse Et. Deville.

1602, 20 novembre – Moyaux. Succession de Me Jehan de La Porte, Conseiller du Roi et général en sa Cour des Aides de Normandie. = Arch. SHL. 9FA – Doss. partage de biens.

1602, 21 novembre – Moyaux. Louis Varin, conseiller du roi, élu en l’Election de la vicomté d’Auge, demeurant à Pont-l’Evêque, baille à ferme, à Louis David, de Moyaux, tous les herbages lui appartenant, à Moyaux. = Arch. SHL. 9 FA. Minute pap., 2 ff. Analyse Et. Deville.

1603, 20 novembre – Aveu rendu à Charles de Clércy, écuyer, sieur de Mortemer, les Louverets, le Fresné, Fultot et Avremesnil, par Martin Bienvenu, pour une pièce de terre à Moyaux, en la sieurie de Mortemer. = Arch. SHL. Ms. FB 246

1605, mardi 19 juillet – Moyaux. Berthault Vimont, de la paroisse Saint-Jacques de Lisieux, vend et transporte à noble homme Mathurin d’Hermenoult, seigneur de la Perdielles, demeurant en la paroisse de Moyaux, le droit de l’acquisition d’une demye acre de terre labourable à prendre dans une plus grande pièce, à Moyaux. = Arch. SHL. 9 FA. Minute pap. Analyse Et. Deville.

1606, 25 mars – Lisieux, Marolles, Moyaux. Marguerite Le Valloys, baille à titre de ferme, à Charles Bellebarbe, demeurant à Marolles, la sergenterie de Moyaux. = Arch. SHL. 9FA Fonds Et. Deville. Minute, papier, 2 ff.

1606, 20 avril. Aveu rendu à noble homme Charles de Clércy, écuyer, sieur de Moyaux, Mortemer et les Louverets, pour deux tènements à Moyaux en la sieurie des Louverets. = Arch. SHL. Ms. FB 247

1607, 28 janvier – Moyaux. Cardin et Charles Petit, père et fils, de Moyaux, font accord entre eux, relativement à leurs droits respectifs des biens meubles leur appartenant pour leurs exploitations de culture. = Arch. SHL. 9 FA. Minute pap. Analyse Et. Deville.

1611, 17 novembre – Courtonne-la-Meurdrac. Par devant Jehan Le Telier et Nicolas Delaunnay, tabellions au siège de L’Hôtellerie, sergenterie de Moyaux, fut présent, Guillaume Quentin, de la paroisse de Mailloc, tuteur des enfants de Jean Delauney, lequel, en la présence et du consentement de Michelle Bunel, veuve dud. défunt et en vertu des pouvoirs à lui donnés, vend et transporte à Jacob du Houlley, sieur d’Anfernet, de Courtonne-la-Meurdrac, une portion de terre en bois taillis, sise à Courtonne, moyennant 60 livres tournois. Témoins: Gabriel Grieu, de Saint-Hyppolite-de-canteloup, et Pierre Neufville, de Courtonne. = Arch. SHL. Parch. 2 ff. Analyse Deville.

1623-1649 – Moyaux. Vente d’une rente de 16 sols à Jacques et Guillaume dits Dubo. Constitution de rente par Guillaume Duchesne, maréchal. Franchissement de rente par noble homme Jacques Dubois, conseiller du roi, intendant de l’Election de Lisieux. = Arch. SHL. 3F 91. 3 pièces parchemin. Analyse Et. Deville.

1625, 31 mars – Moyaux. Succession de Nicolas Duval par Pierre Heuttes ayant épousé Barbe Duval, à Gabrielle Duval, femme de Me Clause Carrey, receveur du Grenier à Sel de Lisieux et A… Duval, femme de Me Pierre Le Bas, contrôleur au grenier à sel de Lisieux.= Arch. SHL. 9FA – Doss. partage de biens.

1629, 28 juin. Transaction entre Jean de Longchamp, chevalier de l’ordre du roi, conseiller en ses conseils d’Etat, gouverneur de Lisieux, chastelain d’Ouillie, seigneur de Fumichon, Baudet, la Lande, Baratte, etc. et Charles de Cléry, écuyer, sieur de Mortemer, les Louverets, sur le treizième de neuf pièces de terre près Moyaux, acquises par les nommés Anglement de Jean Ermenoult, écuyer, sieur de Mortemer. = Arch. SHL. Ms. FB 238

1631 – Saint-Philbert-des-Champs. Vente devant Charles Lachey et Robert Lelièvre, tabellions à Moyaux par Nicolas Chaulmedru, sieur de La Roche audit Pierre Capelle, archer des chasses, tentes et pavillons du Roi, fourrier en la maison de la Reine, d’une pièce de terre sise à Saint-Philbert-des-Champs, moyennant 131 livres.
= in Armand BENET.- Inventaire…, 1891, H. Suppl. 57.- B.54, p. 19

1634, 19 décembre – Moyaux. Arrêt de la Cour des Aides de Normandie contre les paroissiens de Moyaux qui ordonne que Guillaume de Gémare, sieur des Prés, soit rayé du rôle de la taille en qualité de noble.
= Arch. SHL. 9 FA. Parchemin 4 ff. Analyse Et. Deville.

1643, 2 février – Moyaux. Jacques Dubois, sieur des Bretez (Bertes ?), demeurant à Lisieux, vend à Guillaume Dubois, demeurant audit lieu, le droit à l’effet de l’acquêt sur une pièce de terre à Moyaux. = Tab. de Lisieux. Minutier 67. Analyse Et. Deville.

1643, 2 février – Moyaux. Reconnaissance d’un contrat par lequel Guillaume Dubois, de Moyaux, demeurant à Lisieux, cède ses héritages à Jehan Carrey, sieur de Montplaisir.= Tab. de Lisieux. Minutier 69. Analyse Et. Deville.

1645, 23 juin – Moyaux. Aveu rendu par Louis d’Anglement, prêtre, aux enfants de feu Charles de Cherry (Clercy ?), en son vivant écuyer, seigneur des fiefs, terres et seigneuries de Mortemer, des Louvets, pour un manoir et terre sis à Moyaux, en la sieurie des Louvets, moyennant un denier au terme Saint Rémy et 12 deniers au terme Saint Hilaire.
= Arch. SHL. 9FA. Parch. Analyse Et. Deville.

1647, 30 novembre – Moyaux. Guillaume, Germain et Christophe Duchesne, vendent à noble homme, Jacques Du Bois (Dubois) sieur des Bertes (Bretez ?), intendant en l’élection de Lisieux, trois pièces de terre à Moyaux, moyennant 350 livres et 7 livres 10 sols pour le vin du contrat.= Arch. SHL. 9FA. Parch. 6 ff. Analyse Et. Deville.

1648, 22 mars. Aveu rendu aux enfants de Charles de Clércy, sieur de Mortemer, les Louverets, tec. par Claude Villain, prêtre, curé de Saint-Denis-du-Chef-de-Caux, et consort, pour un tènement à Fumichon en la sieurie de Mortemer.
= Arch. SHL. Ms. FB 248

1653, 3 février – Courtonne-la-Meurdrac. Pièce de procédure d’une affaire jugée aux plaids de Moyaux entre damoiselle Barbe Desperrois (Desperroys) et Pierre Chouard, sieur de la Ransonnière., de Courtonne-la-Meurdrac.= Arch. SHL. Parch. 2 ff. Analyse Deville.

1654, 26 septembre – Moyaux. Charles Duval, fils de Guillaume, originaire de Moyaux, demeurant à Prêtreville, vend à Robert Desvergers, demeurant à Saint-Philbert-des-Champs, une pièce de terre à Moyaux. = Tab. de Lisieux. Minutier N° 232, Analyse Et. Deville.

1659, 18 juin. Arrêt du Conseil d’Etat se déclarant compétent pour juger le différent entre Me Adrien Levavasseur, substitut du procureur général en la vicomté de Moyaux, et les sieurs Jean-Baptiste Carrey et Marin Gravey, au sujet d’exemptions d’impôts attachés à sa charge.
= Arch. SHL. Ms. BB 321

1659, 20 juin
Aveu rendu à Jean de Carrey, écuyer, seigneur chastelain de Saint-Gervais, et seigneur du Chesne, de Goville, du Val, conseiller en la Chambre des Comptes de Normandie, par Robert de la Vigne, pour l’aînesse au Bienvenu, sise à Moyaux, en la sieurie du Chesne.
= Arch. SHL. Ms. FB 249

1659, 12 novembre – Moyaux
Succession de Robert Dubais et de Marie de Launay, sa femme, entre Jeanet Gabriel, leurs enfants.
= Arch. SHL. 9FA – Doss. partage de biens.

1660, 2 juillet
Enregistrement au bureau des finances d’Alençon des lettres d’office de Me Jean Allais, procureur du roi en la vicomté de Moyaux.
= Arch. SHL. Ms. BB 135

1666, 16 novembre
Aveu rendu à Jean de Carrey, écuyer, seigneur chastelain de Saint-Gervais, et seigneur du Chesne, de Goville, du Val, conseiller en la Chambre des Comptes de Normandie, par Robert de la Vigne, pour l’aînesse au Bienvenu, sise à Moyaux, en la sieurie du Chesne.
= Arch. SHL. Ms. FB 249

1670 – Moyaux
Succession de Robert Langlois entre Françoise Langlois, femme de Jean Dumoulin, médecin, et Georges Lebret, époux de Marie Langlois.
= Arch. SHL. 9FA – Doss. partage de biens.

1688, 9 février – Moyaux
Compte de gestion présenté par Jean Osmont et Louise Langlois, sa femme, de la succession de Jean Fontaine, de Moyaux.
= Arch. SHL. 1F – Papier 24 ff. Analyse Et. Deville.

1696
II.- p. 210
61.- Charles Mancel, écuier, sieur de Moyaux
De sable a une face d’argent accompagnée de six coquilles d’or trois rangées en chef et trois en pointe, celle-cy deux et une.
II.- p. 226
211.- Marie de Canteloup, femme de N. de Piperey, écuier, vicomte de Moyaux:
D’hermines à une croix de gueules
=PREVOST G.-A., Armorial général de France (Edit de Novembre 1696). Généralité d’Alençon publié d’après le manuscrit de la Bibliothèque nationale, Rouen-Paris, Lestringant-Picard, 3 vol., 1922-1924, In-8°, X-325, 262, 101 p.

1697, 25 décembre – Moyaux
Louis Anglement, huissier, demeurant en la paroisse de Moyaux, ayant épousé Marguerite dite Galle, auparavant veuve de Jean Gloron, lequel confesse avoir cédé et transporté à Me Robert Lhomme, aussi huissier, demeurant en la paroisse d’Ouilly-le-Vicomte, la somme de 200 livres tournois faisant les deux tiers de 300 livres qui avaient été données en don mobil à lad. Galle, lors de son mariage avec led. Gloron.
= Arch. SHL. 9 FA. Minutier N° 417. Analyse Et. Deville.

1708, 24 avril – Moyaux
Charles Le Mancel, écuyer, seigneur et patron honoraire de Moyaux, demeurant en son manoir seigneurial dud. lieu. se constitue et oblige envers demoiselle Marie Madeleine Du Bosch, demeurant en la paroisse de Cormeilles en la faisance d’une rente annuelle de 56 livres 11 sols 1 denier, moyennant la somme de 1.000 livres.
Témoins: Robert de Carrey, écuyer, sieur de Goville, demeurant à Rouen et Hermenilgilde Dutheil, demeurant à Saint-Gervais.
= Arch. SHL. 9 FA. Parch. 2 ff. Analyse Et. Deville.

1715, 17 juin – Ouilly-du-Houlley
Arpentage par Philippe Leudet arpenteur royal, demeurant à Moyaux, de portion de bois taillis à Hermival et Saint-Martin-du-Houlley, vendues cette année et dépendant de la baronnie du Houlley.
= Arch. SHL. 2 F. Analyse Etienne Deville.

1721
Aveu rendu à Robert de Carrey, écuyer, seigneur, sieur de Goville et du Chesne, par Louis-Nicolas DelaVigne, pour l’aînesse au Bienvenu, sise à Moyaux, en la sieurie du Chesne.
= Arch. SHL. Ms. FB 249

1735, 22 novembre
Aveu rendu à Alexandre-François de Carrey, chevalier, seigneur, chastelain et patron de Saint-Gervais, Saint-Léger-de-Glatigny, Claville, Goville, le Mesnil-Godement, Piencourt, Baudry, Robard, etc., conseiller en la Grande Chambre du Parlement de Normandie,, par François Marye, pour une pièce de terre à Moyaux, tenue du fief du Val, réuni à la châtellenie de Saint-Gervais.
= Arch. SHL. Ms. FB 322

1738, 10 mai – Lisieux
Par devant Pierre Formage notaire garde-note à Lisieux Guillaume Lemérière demeurant la paroisse de Moyaux héritier de damoiselle Françoise Gravois sa mère et damoiselle Jeanne Gravois veuve du sieur Guillaume Marguerie demeurant Lisieux, paroisse Saint Jacques…. vend à… Maître Pierre Le Vallois, Bailly haut justicier du chapitre prébendes et dignitez de l’église cathédrale de Lisieux subdélégué de Monsieur l’Intendant demeurant à Lisieux sus dite paroisse Saint-Jacques… douze pieds de terre en carrey à prendre dans une pièce de terre en herbe nommée la Cour Gravois sise sur la douve du fossé ou chemin tendant de la porte d’Orbec à la Barre au Cinq du jardin dudit sieur acquéreur contre iceluy sur le bord dudit chemin bornés iceux douze pieds de terre par un côté et par un bout desdits sieur et demoiselle vendeur sur l’autre côté de ladite douve du fossé ou chemin tendant à ladite barre et par l’autre bout du mur du jardin dudit sieur Le Vallois acquéreur pour desdits douze pieds… cette vente faite par le prix et somme de douze livres…
= AD 14 F6708, 1 p. parch.

1738, 4 octobre
Testament notarié de Jean Gaillard, laboureur à Moyaux.
= Arch. SHL. Ms. FB 331

1739 – 1755 – Moyaux
Pièces relatives au bail à fieffe d’une pièce de terre à Moyaux par Perrette Rivière, veuve de Jacques Armenoult, à François Dufour et par Guillaume Duhamel audit Dufour, une autre pièce.
= Arch. SHL. 9 FA. 3 pièces parch. Analyse Et. Deville.

1741, Samedi 3 juin – Lisieux
Par devant Pierre Formage notaire garde-note à Lisieux Guillaume Lemérière demeurant la paroisse de Moyaux héritier de damoiselle Françoise Gravois sa mère et damoiselle Jeanne Gravois veuve du sieur Guillaume Marguerie demeurant Lisieux, paroisse Saint Jacques…. vend à… Maitre Pierre Le Vallois, Conseiller du Roy, Bailly haut justicier du chapitre prébendes et dignitez de l’église cathédrale de Lisieux subdélégué de Monsieur l’Intendant et avocat fiscal au bailliage dudit Lisieux et y demeurant à Lisieux sus dite paroisse Saint-Jacques… une petite pièce de terre en herbe à prendre dans une pièce de terre en pareille nature nommée la Cour Gravois sise sur la douve du fossé ou chemin tendant de la porte d’Orbec à la Barre depuis et compris une grosse épine Blanche qui est dans la haye de ladite herbage La plus proche du mur du jardin dudit sieur Le Vallois à aller gagner depuis l’extrémité de ladite épine droit à la rivière d’Orbec qui règne le long de ladite herbage, laquelle petite portion de terre vendue contient de longueur environ depuis et compris ladite épiné a gagner en droiture à ladite rivière quarante six pieds ou environ, en y comprenant les douze pieds que lesdits sieurs et demoiselle vendeur ont cy devant cédée audit sieur Le Vallois le dix de mai mil sept cent trente huit Ladite portion de terre vendu vendue relevante de la prébende des Loges en exemption de toutes charges et rentes, Bornée icelle portion par un côté et par un bout desdits sieur et demoiselle vendeur et de ladite rivière et par l’autre côté de ladite douve du fossé… cette vente faite par le prix et somme de trente quatre livres…
= AD 14 F6708, 1 p. parch.

1752, 25 octobre – Moyaux
Succession de Me Jacques Crochon, prêtre, curé de la Roque-Baignard.
= Arch. SHL. 9FA – Doss. partage de biens.

1752
Dispense du temps d’étude réglementaire en droit civil et canon, accordée à Gabriel-Joachim Dandel, sieur de Souligny et de la Moissardière.
= Arch. SHL. Ms. D 140

1766, 30 juin
Sentence du vicomte de Moyaux pour Joachim Dandel, écuyer, sieur de Souligny et de la Moissardière, contre Nicolas Gaillard.
= Arch. SHL. Ms. BB 388

1769, 28 décembre
Transaction entre Jean Dumoncel, marchand à Orbec, et Charles Huet, notaire audit lieu, rendu garant de l’éviction que ledit Dumoncel avait subie de Fonds acquis par lui.
= Arch. SHL. Ms. BB 409.

1779, 1er février – Moyaux
Par devant Jean-Baptiste Alexis Combault, notaire à Orbec, Jean Venon, marchand, laboureur de la paroisse de Moyaux, vend à Joseph Duclos, de ladite paroisse, une pièce de terre labourable sise à Moyaux, moyennant 600 livres.
Témoins: Nicolas Mobon et Jean Noël, de Moyaux.
= Arch. SHL. 1 F. Parch.2 ff. Analyse Et. Deville.

1779, 30 septembre – Ouilly-du-Houlley.
Arpentage par Nicolas Rousselet, arpenteur juré demeurant à Moyaux, d’une partie des bois taillis appartenant à Mre Alexandre-François-Pierre du Houlley, ancien chevau-léger de la garde ordinaire du roi, héritier de Mre Adrien-Marie-Jean du Houlley, seigneur et baron haut-justicier du Houlley, demeurant ordinairement à Paris, paroisse Saint-Eustache.
Bois de La Leux – Bois du Châtaignier – Bois des Onflaries.
Les tenanciers sont en général des gens de Firfol, Saint-Martin-du-Houlley et Hermival.
= Arch. SHL. 2 F. Pap. 4 ff.

1791
 » Registre des gardes nationales qui s’enrôlent en qualité de volontaires pour la paroisse de Moyaux, district de Lisieux, département du Calvados  »
(pratiquement tous les volontaires sont étrangers à la commune)
= A.D. Calvados – Nouv. acq. 1396

1792
Etat des biens séquestrés révolutionnairement dans les communes de Moyaux, Boutemont, la Chapelle-Hareng, Courtonnel, Courtonne-la-Meurdrac, Cordebugle, le Pin, Marolles, Saint-Michel-des-Monceaux, Mesnil-Simon, Ouilly-le-Vicomte, Saint-Germain-de-Livet, Saint-Hippolyte-de-Cantelou.
= Arch. SHL. Ms. J 96

An IV, 21 messidor (1796, 7 août) – Moyaux
Procès-verbaux des visites des moulins du canton de Moyaux:
Fauguernon: Catherine Courthois, vve Nicolas Hagron  » ensuite ayant fait l’examen du banquart nous l’avons trouvé muni de ses ecalles et cordages nous les avons mis d’égalité, ensuite nous y avons mis les poids et les avons pesés les uns sur les autres lesquels poids sont au nombre de six de chacun cinquante livres, d’un de vingt cinq, un de douze, un de six, un de quatre, un de deux, un d’une et le dernier d’une demie livre sur lesquels il s’en est trouvé deux de chacun cinquante livres pesant chacun Trois livres moins que les quatre autres et nous avons interpellé ledit Hagron de nous déclarer pourquoi et d’ou venait ce défaut Venait de ce que les deux poids étaient déplombés; nous avons vérifié le fait, ce qui s’est trouvé véritable; a lui demandé s’il y avoit longtemps que ce plomb manquait
2
Hermival : Adrien Delamare – écart sur les poids et le système de pesage
Ouillye-la-Ribaude : moulin de Clipin : Jacques Garze meunier, Pierre Linel, moulant – écarts sur les poids
St Léger d’Ouillye = moulin de St Léger: Philippe Fredet, meunier; Nicolas Antoine Frougère, moulant;
St Léger d’Ouillye : moulin de Fumichon :Jacque Hébert fils Jacques = écart sur un poids
St Hypolite de Canteloup = moulin de Canteloup, Pierre Le Fort, propriétaire, Jean houel, moulant; écart sur les poids
Marolle : Françoys Le Pelletier, meunier; poids convenables
Le Pin, moulin d’Asnieres : Georges Paisan, meunier et faisant valoir = poids exacts
Le Pin : moulin du Pin : anthoine Verger : poids exacts
= A.D. 14 – L. Administration IV Police 41)

Statistique Monumentale Du Calvados Par Arcisse De Caumont

Moyaux,Moyad, Moiaz, Moaz.
Le bourg de Moyaux s’élève dans la plaine et non loin de la voie romaine qui conduisait de Noviomagus Lexoviorum à Juliobona. Sa population, d’après les tableaux officiels, est de 1,105 habitants. On y comptait autrefois 263 feux, environ 1,300 âmes. C’était le chef-lieu d’une sergenterie comprise dans l’élection de Lisieux. Il y avait aussi une vicomté, mais les audiences se tenaient le plus souvent à l’Hôtellerie.
Moyaux était également le chef-lieu d’un doyenné de l’évêché de Lisieux, qui ne comptait pas moins de 35 paroisses. Tous ces titres prouvent que ce bourg remonte à une haute antiquité.
L’église est au centre des habitations. Elle est grande: sa longueur, dans œuvre, est de 120 pieds sur 21 de largeur. Elle se composait primitivement d’un chœur et d’une nef avec une tour en saillie entre l’un et l’autre du côté du midi. Au XVI° siècle, on a modifié ce plan par l’addition de deux chapelles accolées au flanc nord, en regard de la tour.
Les parties anciennes sont de l’époque romane. Les contreforts qui flanquent liés deux faces latérales du chœur, les ouvertures de la tour et la trace d’une étroite fenêtre, au midi de la nef, servent, au premier coup-d’oeil, de base à cette attribution. Mais, en analysant avec attention les diverses parties de l’église, on constate que tous les gros murs sont romans. Ils sont composés d’un blocage grossier, eu partie recrépi ; les contreforts seuls et les angles sont en pierre de taille.
La plupart des fenêtres ne datent que du dernier siècle, les ouvertures plus anciennes ont été bouchées. Ainsi, on trouve, à l’extrémité du mur méridional de la nef, la trace de l’ancienne porte principale dont l’archivolte cintrée tombait sur des têtes grotesques. A la fin du XIIIe. siècle, on a pratiqué une autre porte dans le pignon occidental, qui est flanqué de deux contreforts de la même époque. Cette porte, abritée par un porche de bois, est plus ornée qu’on ne le voit habituellement dans les environs de Lisieux. La baie est garnie d’un tore, et l’archivolte porte sur deux colonnes à chapiteaux. Au dessus, dans le pignon, est une fenêtre flamboyante du XV. siècle.

La tour, comme on le voit par le dessin de M. Bouet, est bien caractérisée. Elle forme un carré parfait ; chaque face est soutenue par deux contreforts qui n’ont qu’un pied de saillie. La base est pleine, il n’y a qu’une petite porte pratiquée vers le levant. L’étage intermédiaire est ajouré d’une petite fenêtre subtrilobée de la dernière période ogivale, ouverte au sud, et d’une fenêtre romane géminée du côté du levant. L’étage du beffroi a, sur chaque face, deux arcades romanes géminées. La pyramide est en charpente.

L’ensemble a perdu son aplomb d’une manière sensible, cependant il n’y a rien d’inquiétant pour la conservation.
Le chevet du chœur, usurpé depuis le XVIIe. siècle pour servir de sacristie, est percé d’une grande fenêtre flamboyante à deux meneaux. Il a trois contreforts de même style, dont un sous la fenêtre. On ne s’explique guère cette disposition, fréquente au XVe. siècle : évidemment ce contrefort, qui souvent n’a pas plus de k à 5 pieds de haut, ne peut être d’aucune utilité.

Les deux chapelles du nord n’ont rien de particulier dans leur construction. La plus petite est la chapelle seigneuriale du Bois-Simon, fief assez important qui se trouve sur le territoire de Moyaux.
Le mobilier n’offre rien de remarquable. Une piscine cintrée, sur trilobée, avec colonnettes, qui semble appartenir à la construction primitive, est pratiquée dans le mur méridional ; elle se trouve maintenant dans la sacristie.
Dans le chœur, du côté opposé, est un petit bas-relief en pierre, du XVIe. siècle, qui représente Notre-Dame-de-Pitié.
C’est, sans doute, l’indication d’une sépulture. Le maître-autel ne date que du règne de Louis XV. Sauf la chapelle du Bois-Simon, qui a une voûte en pierre à nervures et pendentifs de la Renaissance, toutes les parties de l’édifice sont voûtées en lambris. On remarque des ornements sur les douvettes de la nef et l’inscription suivante :

Cete presete
oeuvre fvt
faite l : M: V°.XXX0V
P:L:D:C

Et plus bas

J.S.P
G:CODR
TONNE

Vis -à-vis la chaire, est pendue une copie récente du Christ au tombeau, de Philippe de Champagne ; belle étude anatomique, mais qui ne figure guère bien, dans une église du moyen-âge. Au bas du cadre on lit :

DONNÉ PAR L’EMPEREUR.
SUR LA DEMANDE DE MADAME
LA PRÉSIDENTE TROLONG.

L’église de Moyaux est sous l’invocation de saint Germain.
L’abbé de Bernay nommait à la cure.
La confrérie de la Charité est de fondation ancienne. Un acte original, du 8 décembre 1641, consacre une constitution de rente foncière faite par « Pierre Delavigne, Robert et Pierre, ses fils, au profit de la Charité et Confrérie de Moyaulx, stipulée par maistre Jean Ermenoult, tabellion royal en ladite vicomté et eschevin d’icelle. » On y trouve les noms de tous les frères servants, année présente.
Des titres de 1480. et de 1543 parlent d’une maladrerie située sur le territoire de Moyaux ; mais, dès le XVIII ». siècle, on ignorait sa situation.
Le territoire de la paroisse de Moyaux se trouvait divisé en un certain nombre de fiefs. L’un d’eux avait conservé le nom propre de Moyaux. Cassini l’indique encore sur sa Carte. Les rôles de l’Échiquier de Normandie font mention de Philippe de Moiaz et de Béatrix de Moiaz en 1184. En 1195, on retrouve encore le même Philippe de Moaz.
Richard de Moyaux fut abbé de Bernay, entre les années 1204 et 1220.
Au XV. siècle, le fief de Moyaux appartenait à la famille de Bienfaite. En 1469, Jehan de Bienfaite, le jeune, sieur du fief de Cleppin, la Court et Moyaux , comparut aux montres de la noblesse du bailliage d’Évreux en équipement d’homme d’armes à iij chevaulx.
En 1540, lors de la recherche des élus de Lisieux, cette famille avait disparu à son tour, et parmi les divers gentilshommes qui firent alors leur production, on n’en voit point un seul qui soit qualifié de seigneur de Moyaux.

Labbey de La Roque, Pierre Élie Marie
Recherche faite en 1540, par les élus de Lisieux des nobles de leur élection…
MOYAUX.
93. Antoine de Clercy a produit un acte des Elûs de Monstiervilliers , du 30 septembre dernier , comme Mre. Jacques de Clercy , son père , avoit fourni devant eux l’état de sa noblesse.
94. Jean Auvray , Sr. de Bonnechose , a produit un acte des Elûs de Monstiervilliers , du 5 décembre dernier , comme lui, et Robert Auvray, Sr. du Bois-Simon, avoient baillé leur généalogie devant les dits Elûs.
95. Jean Mansel, pour instruction de sa généalogie et noblesse ancienne , a produit une attestation de l’abbé de Conches , du 16 avril. 1483, non signée , mais avec apparence de sceau , comme Mre. Richard Mansel, chevalier, qu’il a dit être un de ses predécesseurs, avoit aumôné la moitié de son fief de Bailleul à la dite abbaye. Il a aussi fourni des lettres de l’an 1439 sur le nom de Jean Mansel, son bisayeul, du quel il a fourni sa descente par autres lettres et écritures dont la copie est demeurée au greffe.
Le dit Jean Mansel a néantmoins été de rechef approché, et lui a été remonstré, que par arrêt de la cour de nos seigneurs les généraux de l’an 1520 , il avait été débouté de son privilege de noblesse ancienne, et condamné à payer son assise , sauf à lui à s’aider de la charte des francs-fiefs : sur quoi il a dit, que depuis le dit arrest il avoit eû vuide contre les parroissiens du dit lieu de Moyaux, pour le fait des dits francs-fiefs : mais pource qu’il n’a suffisamment fourni de la dite vuide , et aussi qu’il a été suffisamment atteint de dérogeance, comme tenant à ferme , pour 3 ans commençants en 1539 , les rentes en deniers, grains , oeufs , oiseaux , et le droit de moulte verte, appartenantes au Sr. du Puy, à cause du fief du Bosc de Moyaux, pour 10 liv. par chacun an , jouxte le bail du 25 juillet 1539 , le procureur du Roi a requis qu’il soit assis.
Thomas Mansel, fils du dit Jean, est décédé depuis son approchement.
Charles Mansel, Sr. des Chemins , pour justification de sa noblesse fondée, sur la charte des francs-fiefs, a fourni d’un arrêt de la cour de nos dits seigneurs les généraux, donné à son entente le 13 août 1521.

En 1667, une branche de la famille d’Osmont prenait, dans les actes, les titres de « seigneurs de Mouyaux, Mortemer, le Couldray. »

En 1766, des sentences de la vicomté font connaître Charles Le Boctey, chevalier, seigneur et patron honoraire de Moyaux et autres lieux, conseiller du roi, vicomte enquêteur et commissaire examinateur en la vicomté dudit Moyaux. Peut-être faut-il voir là une faute de greffier.

Seigneurie du Bois-Simon. – Les Montres de la noblesse du bailliage d’Évreux, en 1469, font mention de Jehan de Lombelon, escuier, seigneur du fief du Bois-Simon.
Lors de la montre de 1470, Gilles de Lombelon y envoya son fils Jehan, esc., seigneurdu fief du Bois-Simon, à Moyaux; il était vėtu en homme d’armes, accompagné de 3 chevaux.Jean IV de Lombelon épousa Jeanne de Sailly, dont il eut François, qui lui succéda.Jean IV, seigneur des Essarts, aliéna unepartie de son fief du Bois-Simon, et paraît avoir eu un assez grand nombre de procès.

Au XVI. siècle, cette terre était en la possession de la famille de La Masure. Maistre Robert de La Masure, le jeune, était seigneur dudit lieu, en 1562. (Rôle des taxes de l’arrière-ban du bailliage d’Évreux, par M. l’abbé Lebeurier, p. 76. )
Jean de La Masure, sieur du Bois-Simon, fut assassiné, quelques années plus tard, par Pierre de la Sceaulle, seigneur de La Motte, qui fut pour ce fait conduit prisonnier à Rouen ; il échappa à l’échafaud, ayant obtenu le privilège de lever la fierte de saint Romain. Il fallait qu’il fût bien fortement protégé, car il fut choisi par le Chapitre, bien que le roi Henri IV ait pris la peine de recommander aux chanoines un sieur de Valsemé, qui avait tué le deffunt sieur de Mailloc. Cette lettre, datée du camp de Traversy, près la Fère, le 15 avril 1596, est publiée dans les Documents inédits. – Lettres d’Henri IV, t. IV, p. 568. La famille de La Masure possédait encore le Bois-Simon à la fin du XVIIe. siècle. Nicolas de La Masure, sieur du Bois-Simon, figure dans la Recherche de la noblesse de 1666.

Seigneurie du Chesne. – Des aveux rendus pour des terres dépendantes de ce fief font connaître les noms suivants: «

1° Monsieur Jean Carrey, escuyer, seigneur et chastelain de Sainct-Gervais, aussy seigneur des fiefs, terres et seigneuries du Chesne-Goville, du Val, etc., conseiller du roy, maistre ordinaire en la Chambre des Comptes de Normandie (20 juin 1659, 16 novembre 1666) ;

2°. Robertde Carrey, escuyer, seigneur de Goville, fief, terre et seigneurie du Chesne et autres terres et seigneuries en 1721.

Seigneurie du Val. – Suivant une quittance de treizièmes du 2f4 mai 1588, « le seigneur du Val se nommait Françoys Le Portier. Il descendait de Constant Le Portier, sieur du Chesne,lequel avait pour bisaïeul Jacques Le Portier, qui avait épousé, en 1434, damoiselle Isabeau de Borel.

Plus tard, comme on vient de le voir, la famille de Carrey compta le Val au nombre de ses fiefs. Outre les noms que l’on a déjà lus, des aveux mentionnent :

« 1°. Monseigneur François de Carrey, équier, seigneur et patron de Sl.Gervais et de St.Jean-d’Asnières, l’Aunay, le Val, le Bosc, etc., conseiller du roy en son Parlement de Normandie;

« 2°. Messire Alexandre-François de Carrey, chevalier, seigneur châtelain et patron de St.Gervais, seigneur et patron de St.Léger de Glatigny, seigneur et patron honoraire de Claville, seigneur de Goville et du Mesnil-Godement, seigneur des fiefs, terres et seigneuries de Piencourt, Baudry, Robar et autres lieux, conseiller du roy en sa grand’chambre du Parlement- de Normandie, » Ces, deux documents spnt. datés de 1719 et 1735.

Seigneurie de Mortemer. – C’est encore dans des aveux et des actes originaux que j’ai recueilli les noms des seigneurs de Mortemer. Dès 1603, il est fait mention de « noble homme Charles de Clercy, escuyer, seigneur des terres et sieuries de Mortemer, les Louveretz, le Fresné, Filletot et Auremesnil. Ce seigneur eut des démêlés avec le baron de Fumichon., messire Jehan de Longchamp, chevalier de l’ordre du roy , gouverneur de Lisieux, en 1629, relativement à des droits de treizièmes, réclamés par l’un et par l’autre, pour des terres qui avaient été vendues à un sieur Anglement par Jehan Ermenoult, escuyer, sieur de Mortemer, le 10 novembre 1624. Sur neuf pièces dont il était question, la transaction qui régla le différend en attribue six à la sieurie de Mortemer.
Charles de Clercy était mort en 1648, laissant des enfants mineurs. Mortemer passa alors, (Hl quelques années plus tard, dans la famille d’Osmont, qui la posséda pendant plus de cent ans. Une pièce de procédure, qui porte la date du 21 juin 1786, fournit le nom de (Nicolas Auvrey, écuyer, sieur d’Imanville, défendeur au procès, comme héritier du feu, sieur d’Osmont de Mortemer.)
Cette famille Auvrey n’était point restée jusque-là étrangère à Moyaux. Dès 1540, on y trouve Jean Auvrey. sieur de Bonnechose, et Robert Auvrey, sieur du Bois-Simon, dont le sieur d’Imanville descendait sains aucun doute.
Seigneurie de Goville. – Le fief de Goville ou Gauville se trouvait également sur la paroisse de Moyaux. Comme on l’a vu à l’occasion du Val, il appartenait, dans les dernières années du XVI. siècle, à François Le Portier. Il se retrouve, au XVIIe, dans les mains de la famille Carrey. Il n’y a donc rien de plus à en dire que ce que l’on a déjà vu.

Moïaux, canton de Lisieux. Moiaz, Moyaz, 1155 (magni rotuli, p. 37 et 6o).
Decanntus de Moyas, de Moaz, 1205; Moead, Moeaux, 1262 (ch. citées dans le pouillé de Lisieux, p. 22, note 5).
Moyad, 1284 (cart. norm. n° 1028, p. 266).
Moiaus, 1723 (d’Anville)..

Par. de Saint-Germain, parr. l’abbé de Bernay.
Dioc. de Bayeux,
doy. de Moyaux.
Génér. d’Alençon
élect. de Lisieux,
sergent. de Moyaux.

Le doyenné de Moyaux (decanatus de Moyas), dans l’archidiaconé de Lieuvin, se composait des paroisses de Saint-Aubin-de-Sellen, Fontaine-la- Louvet, Fontenelles, Saint-Vincent-d’Ouillie, Fumichon, le Pin-en-Lieuvin, Bazoques, le Favril, Bournainvlle, Saint-Hippolyle-de-Cantelou, Saint- Pierre-de-Canlelou, Ouillie-la-Ribaude, Saint-Martin- du-Houlley, la Chapelle-du-Manoir-d’Ouillie, Hermival, Glos-sous-Lisieux, Firfol, Saint-Léger du-Houlley, Marolles, Courtonne-la-Ville, Saint-Paul-de-Courtonne, Courtonne -la Meurdrac, la Chapelle-Saint-Louis-de-Courtonne, Cirfontaine, Tiberville, le Planquet, Brucourt, Moyaux, Villers sur-Glos, Cordebugle, Barneville, l’Hôtellerie, les Places, Piencourt, Saint-Léger-de-Glatigny, la Chapelle-Harang, Courtonnel et Notre-Dame-de-Livet.
Les fiefs du Val et de Marolles, du Pin, de Piencourt, de Cordebugle, sis à Moyaux dépendaient de la vicomté d’Orbec, 1320 (fiefs de la vicomté d’Orbec). Bosc-de-Moyaux, fief tenu du roi, XVII ° (ibid.).

[1] Paris-Normandie , 22 janvier 1965.
[2] La première mention, selon HIPPEAU, ne remonte pas au-delà de 1155, pp. 204-205.
[3] FOURNEE 1973, p. 41.
[4] LE PREVOST 1862, p. 287.
[5] A.D. Seine-Maritime, 14 H 1522.
[6] Voir ci-dessous charte de 1299.
[7] PREVOST, II, p. 260.
[8] Voir BESNIER, p. 383.
[9] Voir P.J. 1323.
[10] Faute d’ une recherche toponymique exhaustive, il peut être intéressant de noter les quelques toponymes rencontrés par Etienne Deville dans le Tabellionnage lexovien: 1525: La Bancque Levée; 1544: Le Gardin au Bouquier; La Malladrerie de Moyaux; Le Chemin de Rouen – La veoye du Moulin – le chemin tendant de l’église dudit lieu à Cormeilles; 1546: Le Clos de la Pallière; 1566: la ruette Auber; 1571: La Grande Couture.
[11] HIPPEAU mentionne Le Val, Marolles, le Pin, Piencourt, Cordebugle comme étant des fiefs assis à Moyaux, dont nous n’avons pu trouver de traces.
[12] « Le prieur du Bec qui était en fonction en 1138 était un autre Richard de Beaufou. Tous deux devaient appartenir à la famille de Beaufou originaire du diocèse de Bayeux, dont le premier membre connu est Richard de Beaufou, gendre de Robert comte d’Ivry; il eut deux fils: Robert qui devint moine au Bec et Onfroi. Voir Orderic Vital, V. 32; Robert de Thorigny, Chronique , I, 213. Beuvron, canton de Cambremer (Calvados). L’Inventaire des titres du Bec (p. 1722), donne la mention suivante à l’année 1291. « Confirmation de Guillaume de Mortemer chevalier et de la dame de Beaufou, sa femme, de tous les droits que l’abbaye du Bec a à Beuvron, Beaufou, Druval, Beuzeval, etc. » POREE 1901, I, p. 341.
[13] (Cart. fol. 28 v°)
[14] Le Mesnil-Godemen était un plein fief tenu du roi, sis dans l’ancienne paroisse de Fontenelles (aujourd’hui hameau de Fontaine-la-Louvet). Il est mentionné dans le dénombrement de Beaumont en 1320 et est alors tenu par Pierre de Boisgencelin. Jehan de Boisgencelin, écuyer, en rendit aveu le 20 novembre 1396; il y déclara notamment, qu’il était tenu de faire et payer au roi, en sa recette d’Orbec, un éperon doré au terme Saint-Michel avec la foi et l’hommage et les aides coutumières quand elles échoient.
Il y avait au XIVe siècle des La Quèze étaient établis dans la paroisse voisine de Duranville; les de Bellemare furent leurs héritiers.
[15] La fiefferme de Castillon était située à Moyaux (Aides chev. 1608).
[16] Le Val-Hébert , situé à Ouilly-du-Houlley. Le Bois-Morin est mentionné en 1608 à Hermival (Aides chev.).Jean VII d’Harcourt , baron de Brionne en 1388. Tué à la Azincourt..
[17] Selon l’ex. de T. Manque dans plusieurs.

MOUTIERS HUBERT Les

NOTES  sur LES MOUTIERS-HUBERT – 14459

Répertoire Sommaire des Documents Antérieurs à 1800.
Les Moutiers -Hubert
I. Dioc . de Lisieux . Baill, d’Orbec . Maîtrise d’Argentan . Gén. et int . d’Alençon Gr. à sel de Livarot. ; él . de Lisieux ; subd .d’Orbec.
II . Distr. de Lisieux ; canton de Notre -Dame – de – Courson (Arrêté du 1 mars 1790).
III . 4° arr . communal (Arr . de Lisieux ) ; canton de Notre – Dame – de- Courson ( Loi du 28 pluviôse an VIII) ; canton de Livarot (Arrêté du 6 brumaire an X ) . Pop .: 150 hab.
(1911 ) . Sup.: 812 hect . 24 a . 20 c .
ADMon Gale – Délibérations . 22 février 1790-3 nivôse an VI (2
Enregistrement des lois et décrets . 22 février 1790-16 août 1792 ( Reg . , 137 fol . )
Lacunes de décembre 1792 au 18 frimaire an II et de l’an VIII à 1818 .
Le 2 registre (an II -an VI ) parait être surtout relatif aux affaires de la garde nationale .
État-Civil . Baptêmes , mariages et sépultures , depuis 1648 . Lacune : 1673-1691 , sépultures de 1747-1792.
Impositions . Matrices des contributions : mobilière . 1791 , an VII ( 2 p . ) ; foncière ? An VII ( Cah. )
Biens Communaux. – Renvoi en possession de la bruyère contre
divers occupants . An II (19 p . )
Divers . Seigneurie de Courson : sommier de recette des rentes seigneuriales . 1651-1662 ; -sommier des titres . XVIIe s .(Reg. , 118 fol . )

Dictionnaire Topographique Du Département Du Calvados C. Hippeau.
Moutiers-Hubert (Les), cant de Livarot. — Mostiers Hubert, 1155 (Wace, Rou). Monasteria, Monaslerium Huherit, XI° s » (pouillé de Lisieux, p. 56).
Par. de Saint-Martin, deux cures; pair, le seigneur du lieu; aujourd’hui la paroisse est réunie pour le culte à Notre-Dame-de-Courson. Chap. du prieuré de Notre-Dame-des-Houllettes, dépendant de l’abb. de Hambie. — Chapelle de Saint-Clair.
Génér. d’Alençon, élect. de Lisieux, sergent. d’Orbec. Prieuré fondé au milieu du XII° s par Guillaume Pesnel.
Ancienne baronnie ayant appartenu au XI° s » à la famille Pesnel.

Cour (La), h. – Houllettes (Les), vill. – Saint-Clair, h. – Lieu-Launay (Le), h. – Morins (Les), h. – Val-Raquet (Le), h. – Buisson-Painel (Forêt du), séparée des Moutiers-Hubert par la Touque.

1 – BIBLIOGRAPHIE.
2 – PIECES JUSTIFICATIVES.
3 – ARCHIVES SHL.

1 – BIBLIOGRAPHIE:

CAUMONT Arcisse de : Statistique monumentale du Calvados, réédition FLOCH Tome III, page 740.
CYPRIEN Philippe : Ancienne et nouvelle église des Moutiers-Hubert – Bulletin de la Société Historique du Canton de Livarot. N°9, juin 2003
CYPRIEN Philippe : Les Paynel  seigneurs des Moutiers-Hubert. Bulletin de la Société Historique du Canton de Livarot. N°12, décembre 2004.
CYPRIEN Philippe : Eloge au poète disparu. (Raoul Le Front) Bulletin de la Société Historique du Canton de Livarot. N°9, juin 2005
DETERVILLE Philippe : Moutiers-Hubert, Manoir de Chiffretot, PGMPA, pp. 78-79; manoir élargi, tourelle octogonale d’angle à 3 niveaux de pan de bois sur soubassement de pierre, cheminées sur pignons
Editions  FLOHIC : le patrimoine des Communes du Calvados page 1117.
Henri de FRONDEVILLE.- La Vicomté d’Orbec pendant l’occupation anglaise (1417-1449) – Compte de Jean Le Muet, vicomte d’Orbec, pour la Saint-Michel 1444. Préface de M. le Chanoine Simon in Etudes lexoviennes, t. IV, 1936, Gr. in-8°, XIV-328 p., carte.
Henri de FRONDEVILLE.-« Le Comté de Beaumont-le-Roger apanage de Robert d’Artois(1310-1331) », BSAN, t. XLV, 1937 (1938), pp. 41-136, carte; et t.à p. : Caen, 1938, 99 p. et carte h.t.
BSAN
Henri de FRONDEVILLE, Recherches sur la vicomté d’Orbec au XIVe siècle, Bernay, Claudin et Bull.Soc. Hist. d’Orbec, II, 1938, p. 8, 13, 14.
Auguste GUILMETH, Bourg de Livarot, s.l. s.d., in-8°, 72 p. (8 cahiers de 8 p. et 2 cah. de 4 p.)
= M.C. E.D. Br. 1170 – pp. 60-72 : Canton de Livarot
Jean LE MELLETIER, De la Manche vers l’Angleterre au temps de la Conquête, Saint-Lô, Office Départemental d’Action Culturelle de la Manche, 1989, in-8°, 157 p.
Paynel, Pesnel, du Hommet, Roncheville, du Hommet, Percy, Meurdrac, Moutiers-Hubert, Tesson, Taisson, du Tilleul,
L’EXPLOITATION ANCIENNE DES ROCHES DANS LE CALVADOS : HISTOIRE ET ARCHEOLOGIE. Serv. dep. d’Archéologie 1999. page 169.
Yves NEDELEC, « Le Manoir de Courson « , Société d’archéologie et d’histoire de la Manche- Mélanges multigraphiés, 14e série, 1985, pp.,39-40
Michel NORTIER, Contribution à l’étude de la population en Normandie au bas moyen âge (XIVe-XVIe siècles). Répertoire périodique de documentation normande, N° 14; « , Cahiers Léopold Delisle, XXXIX, 1990, pp. 1-127 Moutiers-Hubert, 530.
PAUMIER Henri : Pour l’histoire du papier. Les moulins des papetiers du Pays d’Auge. Bulletin du Foyer rural du Billot, n°82, juin 2003.
PERROTE J., Notice historique et statistique sur la commune des Moutiers-Hubert, s.l.s.d., multig., 33 p.
= Arch. Départ. du Calvados, Br. 3325
VEUCLIN, « Glane de Notes historiques – (18 janvier 1718 – Léonor Deshays, chever, sgr et châtelain de Forval, baron des Moutiers-Hubert…) N° 17, 1er décembre 1892, p. 76
Henri VUAGNEUX, A travers le Pays d’Auge, Paris, Dentu, 1889, In-8°, 243 p.
HIPPEAU, Gouvernement de Normandie, VIII, pp. 260-263
Orderic Vital: éd. GUIZOT, Livre XIII, t. IV, p. 475 sur le château, cf. BM, II, p. 247
Léopold DELISLE, Catalogue des actes de Philippe-Auguste, n° 887
Revue Le Pays d’Auge:
Henri Pellerin L’église de Moutiers-Hubert 1955 12-déc
Henri Pellerin L’église de Moutiers-Hubert 1956 03-mars
Philippe Déterville Promenades dans les vergers du Pays d’Auge 2. Les Moutiers-Hubert 1986 06-juin
Jean Levêque Les Moutiers-Hubert dans la Bataille de Normandie 2014 03-mai-juin.
Bulletin Société historique de Lisieux n° 96 – Deuxième semestre 2023: Bois Georgelier et l’attaque de sa compagnie d’arquebusiers à cheval aux Moutiers-Hubert en juin 1585 – Jean-Michel Lafont.

2 – PIECES JUSTIFICATIVES :

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT.
Notes de M. Charles Vasseur.
Les Moutiers-Huhert, Monasterium Huberci.
Le nom de cette paroisse indique une origine monastique; et peut-être faut-il regarder comme le continuateur du monastère mérovingien ou carlovingien, l’humble prieuré de Notre-Dame-des-Houlettes, dépendant de l’abbaye de Hambie, qui subsistait encore à la fin du dernier siècle sur la lisière du Buisson-Pesnel, autrement forêt de Moutiers-Hubert.
Le prieur des Houlettes avait droit d’herbage pour douze vaches et un taureau, dans la forêt.
L’église paroissiale, sous l’invocation de saint Martin, remonte à la période romane pour tout le gros oeuvre. Au sud comme au nord, au choeur comme à la nef, on constate parfaitement les caractères de cette époque: appareil en feuilles de fougère, contreforts plats. Toutefois, aucune des ouvertures ne date de la construction primitive. La fenêtre du chevet est à lancette. Les fenêtres latérales du choeur sont modernes. Pour la nef, au nord, l’unique fenêtre est une baie carrée du XVI, siècle. Les ouvertures pratiquées dans le mur du sud sont ogivales flamboyantes. Les contreforts ont été ajoutés en même temps. La partie supérieure du portail, à l’ouest, est revêtue d’essente. La base seule est en pierre, et tous les caractères accusent le XVI, siècle. Le clocher est assis à l’extrémité orientale de la nef. Il doit dater du XVe ou XVIe siècle. On le voit, cette église est petite et fort ordinaire à l’extérieur; mais l’intérieur présente un grand intérêt. Elle est la seule que nous connaissions jusqu’à présent dans l’arrondissement de Lisieux, où l’on trouve des vestiges bien conservés de peintures murales anciennes.
Ces peintures occupent le tympan qui surmonte l’arc triomphal et représentent le Christ sortant triomphant du tombeau, la tête entourée du nimbe crucifère et la main droite bénissant, tandis que la gauche soutient la croix de Résurrection. Cette peinture a du style. Malheureusement elle est, en grande partie, masquée par les dais des deux petits autels.
Ces dais, eux-mêmes, méritent l’attention. Avec celui qui ombrage le crucifix, ils forment un ensemble bien entendu et qu’on rencontre rarement. Leur exécution ne remonte qu’au XVIe siècle.
Chacun de ces baldaquins offre la forme d’un quart de cercle, terminé par une petite galerie flamboyante évidée à jour, reliée par de petits pinacles que supportent des têtes d’anges. Il s’appuie sur un lambris qui forme retable. Cette surface curviligne a été couverte de peintures. L’autel du sud n’en laisse plus voir que des vestiges inappréciables. Le sujet en était sans doute tiré de la Vie de saint Martin, patron de l’église, auquel il devait être consacré selon l’usage.
L’autel du nord est encore assez bien conservé. Il représente le couronnement de la Vierge. Les franges des vêtements des trois personnages (le Christ, Marie et le Père-Éternel) sont chargées d’inscriptions tirées de l’Écriture et en rapport avec le sujet. Le dais qui abrite le crucifix, la Vierge et saint Jean, au-dessus de l’arc triomphal, est garni des instruments de la Passion et de quelques scènes corrélatives ; mais la conservation laisse beaucoup à désirer.
Je n’ai pas la prétention de donner une idée suffisante de l’effet et de la valeur de cette décoration par la description qui précède: il faudrait des dessins à une assez grande échelle. Alors, on pourrait se convaincre que les décorations adoptées par nos ancêtres parlaient plus à l’esprit et à l’imagination que les misérables pastiches dont on est si engoué aujourd’hui.
L’église de Moutiers-Hubert n’a plus de desservant. C’est certainement à cette circonstance qu’on doit la conservation des précieux objets d’art qu’elle renferme.
La table primitive de l’autel de la Vierge subsiste encore, emprisonnée sous la charpente de l’autel moderne. C’est un cube de pierre, autour duquel court une riche garniture de feuilles frisées. On y constate aussi des traces de peinture à la cire. Tous les caractères sont ceux du XVIe siècle.
Le maître-autel du choeur porte la date de 1668, et il a tous les caractères des hauts-retables de cette époque, sans être un travail hors ligne. Les sièges du choeur sont anciens, c’est-à-dire du XVIe siècle. Ce sont des bancs à panneaux plissés ou à balustres, avec un simple fauteuil de bois pour le célébrant; point de stalles. On peut voir là encore un modèle pour disposer liturgiquement un choeur d’église rurale; mais il pourrait se faire que les curés actuels n’y trouvassent pas assez d’effet.
On doit signaler encore, dans une des fenêtres flamboyantes du sud, quelques fragments de vitraux : une Crucifixion et un Agnus Dei; et dans le choeur une statue gothique de saint Agapit, vulgairement saint Accroupi, objet d’un pèlerinage encore suivi.
La cure était divisée en deux portions, à la nomination du roi. Elle dépendait du doyenné de Livarot. Au civil, la paroisse était comprise dans l’élection de Lisieux, sergenterie d’Orbec, et comptait 61 feux, ou 300 habitants. Ce nombre est réduit aujourd’hui à 101.

Faits historiques.
Château. — Cette commune, dit M. de Neuville, aujourd’hui peu importante, l’a été beaucoup plus au moyen-âge. Elle était alors le siège d’une importante baronnie ; il s’y trouvait aussi un bourg et un tabellionage royal.
La baronnie de Moutiers-Hubert appartenait, au XIe siècle, à la puissante famille Paynel, qui possédait dans le Cotentin les baronnies de Hambye, Moyen, Bréhal, la Haye-Paynel et autres. La terre de Moutiers-Hubert paraît avoir été son berceau, et son nom s’est conservé dans celui du Buisson-Paynel, sous lequel on connaît la forêt qui couvre une partie considérable du territoire de cette commune. Guillaume Paynel était contemporain de Guillaume-le-Conquérant: il fut l’auteur de deux branches dont l’une, fixée en Cotentin, subsista avec honneur jusqu’à la fin du XVe siècle; l’autre, que l’on croit l’aînée, eut, avec la baronnie de Moutiers-Hubert, de vastes domaines en Angleterre, où elle fonda les prieurés de Dundley et de Tickford et donna son nom à la ville de Newport-Paynell.
En 1136, le seigneur de Moutiers-Hubert, ayant suivi le parti du roi Étienne, fut assiégé dans ce château par l’armée de Geoffroy, comte d’Anjou, qui s’empara de la place et mit à rançon le baron vaincu et trente chevaliers, compagnons de son infortune. Un de ses successeurs, ayant embrassé la cause de Jean-sans-Terre, fut encore plus malheureux : il vit confisquer par le roi Philippe-Auguste sa baronnie de Moutiers-Hubert qui, réunie au domaine royal, n’a pas cessé d’en faire partie jusqu’à la Révolution. La branche aînée des Paynel, définitivement fixée en Angleterre, s’y est éteinte au commencement du XIVe siècle.
L’emplacement de l’ancien château-fort des Paynel est encore reconnaissable. Un monticule, de forme circulaire, situé sur le bord de la Touque et élevé de 3 mètres environ au-dessus du sol voisin, en dessine l’enceinte; mais il n’y reste aucune trace de maçonnerie ni de fossés. Cette vieille motte est aujourd’hui vouée à la destruction, les terres qui la composent ayant été jugées utiles à des remblais voisins, et dans peu d’années on cherchera en vain le lieu où s’élevait cette antique forteresse.
Sur le territoire de Moutiers-Hubert se voyait encore, il y a peu d’années, le manoir des Maignans, un des plus intéressants du voisinage : il a été démoli il y a environ vingt ans.
Philippot Hardy possédait ce fief en 1469. Il a appartenu depuis à la famille Georges, puis à celle de Malart au XVIIe siècle.
Le manoir de Launay-Chiffretot subsiste encore, c’est une construction en bois à laquelle une tourelle ronde donne un aspect pittoresque; elle est d’ailleurs peu ancienne : cette terre a appartenu, pendant les XVIIe et XVIIIe siècles à une branche de la famille Deshayes. Jean-Baptiste Deshayes, sieur de Launay, fit preuve de noblesse à Moutiers-Hubert dans la recherche de 1666.
La paroisse de Moutiers-Hubert possédait autrefois, sur son territoire, le prieuré de Notre-Dame-des-Houlettes, dépendance de l’abbaye de Hambye , et comme elle fondé par un Paynel. Ce prieuré occupait l’extrémité solitaire d’un petit vallon qu entoure la forêt ; aucun lieu ne pouvait offrir un séjour plus retiré et plus digne d’être la demeure d’un ermite.
La chapelle des Houlettes a été détruite, de même que le prieuré, pendant la Révolution ; mais le sol qu’elle occupait est encore l’objet de la vénération du peuple des campagnes voisines.
Il a existé aussi, dans la paroisse de Moutiers-Hubert, une chapelle dite de ST-Clair, dont les anciens pouillés du diocèse de Lisieux ne font d’ailleurs aucune mention.

La seigneurie de St-Ouen, ancienne dépendance de la baronnie des Moustiers-Hubert, fut confisquée comme elle sur un seigneur anglo-normand, du parti de Jean-Sans-Terre, et réunie au domaine royal.

Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien Diocèse de Lisieux – PIEL L.F.D.

118. – Le 21 mars 1693, furent ordonnés sous-diacres : Thomas Bellière, acolyte des Moutiers-Hubert. Le 6 avril 1694, Me Thomas Bellières, sous-diacre des Moutiers-Hubert est autorisé à recevoir le diaconat des mains du seigr évêque d’Evreux. Ordonnés diacres le 10 avril 1694. Le 18 décembre 1694, Me Thomas Bellière, diacre des Moutiers-Hubert, rite dimissus, reçoit la prêtrise à Séez.

178. – Le 31 mai 1693, la nomination à la chapelle Ste Marie ou chapelle Ste Marguerite-des-Houlettes, en la parr, des Moutiers-Hubert, doyenné de Livarot, appartenant au roy à cause de sa baronnie des Moutiers-Hubert, Sa Majesté nomme à lad. chapelle, vacante par la démission pure et simple de M Nicolas de Mailloc, pbrë, dernier titulaire, la personne de Me Thomas Baudouin, pbre de la parr, de La Lande. Donné au Quesnoy. Le 15 sept. 1693, le seigr évêque donne aud. sr Baudouin la collation dud. bénéfice. Le 16 oct. 1693, le sr Baudouin, en conséquence de la nomination « qui faicte a esté de sa personne par le roy nostre souverain seigneur et sire», prend possession de la chapelle des Houlettes, en présence de M° Jean-Baptiste Lesage, conser et procureur du roy en l’hôtel de ville d’Orbec; M° Michel Bazire; Me Jacques Le Seigneur, sr de Préfontaine; François Gosselin, sr du lieu, demeurant au Pontalery.

35. – Le 8 juin 1694, dispense de bans pour le mariage entre Edouard-Guillaume Deshayes, Escr, sr de Launey-Gassard, fils de feu Jean-Baptiste Deshayes, Escr, sr de Launey, et de noble dame Marie Le Cornu, delà parr. des Moutiers-Hubert, d’une part, et damlle Barbe Bonnet, fille de Marquis Bonnet, Esc, sr des Bonnerets, et de noble dame Barbe de Hudebert, de la parr, de Neaufle (Neauphle), diocèse de Séez. – Le certificat de publication de bans est signé du sr Deshayes, curé des Moutiers-Hubert.

103. – Le 6 août 1689, honh. femme Elisabeth Hersent, Vve de feu Romain Leguay, de la parr. des Moutiers-Hubert, y demeurant, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Nicolas Leguay, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Ordonnés sous-diacres le 21 sep. 1697 (écrit Leguey). Ordonnés diacres le 10 avril 1700. Ordonné prêtre le 26 mars 1701.

448. -Le 20 sept. 1697, reçurent la tonsure et les ordres mineurs : Denis Leguey, fils de Jean et de Magdeleine , de la parr, des Moutiers-Hubert. Ordonnés sous-diacres le 18 avril 1699. Ordonnés diacres le 10 avril 1700.

786. – Le 17 août 1702, César Moulin, marchand, demeurant aux Moutiers-Hubert, constitue 150, livres de rente en faveur de son fils, Me Guillaume Moulin, acolyte, afin qu’il puisse parvenir « à l’ordre sacerdotal. » Ordonné sous-diacre le 23 sept. 1702.

34. – Le 23 oct. 1703, la nomination à la cure de St-Martin-des-Moutiers-Hubert appartenant au seigr du lieu, Mesre Jean-Baptiste Deshayes, chevr, seigr de la Cauvinière, baron et patron des Moutiers-Hubert et de St Pierre-de-Courson, nomme à lad. cure des Moutiers, vacante par la mort de Me Yves Deshayes, pbrë, dernier titulaire, la personne de Me Louis Le Mercier, pbfë de ce diocèse. Fait et passé à la parr. St-Jacques, «en l’hostellerie de la Teste Noire, faubourg de la Porte d’Orbec, » en présence de M Charles Butengs, procureur en l’élection de Lx. Le lendemain, le seigr évêque donne aud. sr Le Mercier la collation dud. bénéfice. Le 24 oct. le sr Le Mercier prend possession de la cure des Moutiers-Hubert en présence de M Jacques Dumont, pbfë, desservant lad. parr., et autres témoins. Le 6 mai 1703, la nomination à la cure des Moutiers-Hubert, appartenant de plein droit au roy, Sa Majesté nomme à cette cure, vacante par la mort de Me Yves Deshayes, pbrë, dernier titulaire, la personne de Me Guillaume André, pbrë du diocèse de Bayeux.
Le 24 oct. 1703, le seigr évêque donne aud. sr André la collation dud. bénéfice. Le lendemain, le sr André prend possession de la cure des Moutiers-Hubert, en présence de Me Jacques Dumont, pbré, desservant lad. parr. Me Louis Le Mercier, nommé aud. bénéfice par Mesre Jean-Baptiste Deshayes, déclare s’opposer à cette mise en possession et signifie qu’à ce sujet il élit domicile à Lx, parr. St-Germain, en la maison de Guillaume Le Mercier, marchand, bourgeois de Lx. Le sr André proteste de nullité lad. opposition.

139.-Le 5 nov. 1703,1a nomination à la chapelle de S4 Eloy, sise en la parr, des Moutiers-Hubert, appartenant au seigr évêque, Sa Grandeur nomme aud. bénéfice, vacant par la mort Me Yves Deshays, dernier titulaire, la personne de Me Pierre Rault, clerc du diocèse de Bayeux, demeurant à Thorigny.
Le 30 janvier 1704, Me Pierre Rault prend possession du bénéfice simple de la chapelle de St-Eloy.

362. – Le 3 juin 1704, le seig évêque donne à Me Jean Chéron, pbrë, la collation de la chapelle simple de St-Joseph, en l’église paroissiale des Moutiers-Hubert.
Le 23 oct. 1704, led. sr Chéron prend possession dud. bénéfice, en présence de noble et discrète personne, Mes6 Pierre de Liberge, pbre, curé de Moyaux ; M6 Jean Hesdiard, curé de Vanescrot ; Me Saturnin de la Londe, pbre, curé du Mesnil-Hubert ; M6 Louis Bunel, pbre,
desservant lad. parr. ; M6 Robert Leroux, maître de musique de la Cathédrale.

262. – Le 14 février 1707, la nomination à la chapelle St-Eloy, parr, des Moutiers-Hubert, appartenant au seigr évêque, Sa Grandeur nomme à ce bénéfice, vacant par la démission de Me Pierre Raoult, clerc tonsuré du diocèse de Bayeux, la personne de Mre François-Nicolas Deslandes-Caboulet, chanoine de la Cathédrale.
Le 13 mars 1707, led. sr Caboulet prend possession de la chapelle St-Eloy, en présence de Me Jacques Dumont, pbrë, vicaire des Moutiers-Hubert, et autres témoins.
Le sr Caboulet-Deslandes avait été baptisé, le 22 août 1677, dans l’église de S Aubin-sur-Auquainville.

579. – Le 17 janv. 1708, Me Nicolas Leguay, pbfë, vicaire des Moutiers-Hubert et chapelain de la chapelle de St-Michel et St-Maur du manoir de la Rivière, parr, de Bailleul, résigne purement et simplement led. bénéfice entre les mains de Mesre François Morin, Escr, sr de
Ressencourt, patron présentateur.
Le 17 avril 1708, led. sr de Ressencourt nomme à cette chapelle, ainsi vacante, la personne de Me Claude Savourey, pbrë, originaire de St-Aubin-de-Scellon.
Le 27 avril 1708, le seigr évêque donne aud. sr Savourey la collation dud. bénéfice.
Le 22 août 1708, le sr Savourey prend possession de la chapelle du manoir delà Rivière, en présence de deux domestiques et de deux tailleurs de pierre.

Les Moutiers-Hubert (Saint-Martin)
Curés. – Y. Deshays – L. Lemercier.
Vicaires. – J. Dumont – N. Leguey.
Prêtre desservant. – J. Dumont.
Clercs. – T. Bellière – N. Leguey – D. Leguey – G.Moulin.
Patron. – J.-B. Deshays de la Cauvinière – Le roi.
Seigneurs et notables. – J.-B. Deshays de Launey-Gassart – E.-G. Deshays de Launey- Gassart. – H. Deshays de Launey-Gassart.
Chapelle Sainte Marie ou Sainte Marguerite des Houlettes.- Chapelains. – N. de Mailloc -T. Baudouin.
Patron. – Le roi.
Chapelle Saint Eloy. – Chapelains. – Y. Deshays.- P. Rault – F.-N. Deslandes Caboulet.
Patron. – L’évêque de Lisieux.

309. – Le 20 mars 1710, Mre Pierre du Mesnil, vicaire général, donne à Me Christophe de la Bove, pbrë, la collation de la chapelle de St-Joseph, sise en la parr, des Moutiers-Hubert. [

335. – Le 28 avril 1712, la nomination à la chapelle de « Ste Marie ou Marguerite » des Houlettes, en la parr, des Moutiers-Hubert, appartenant au baron des Moutiers-Hubert, M Jean-Baptiste Deshays, chever, seigr de la Cauvinière, tenant du roy par engagement lad.
baronnie, nomme à cette cure, vacante par la mort de M6 Thomas Baudouin, pbrë, dernier titulaire, la personne de Mesre Léonor Deshays delà Cauvinière, chanoine en la Cathédrale, demeurant à Lx.
Le même jour, led. sr Deshays, clerc tonsuré, reçoit du seigr évêque la collation de lad. chapelle « de Ste Marguerite. »
Le 29 avril 1712, il prend possession de lad. chapelle « de Ste Marie ou Marguerite des Houlettes », en présence de Me Nicolas Leguey, pbrê de la parr . des Moutiers-Hubert, et y demeurant, et de plusieurs autres habitants du lieu

528. – Le 17 août 1713, Mesre Léonor Deshays, clerc tonsuré, pourvu de la chapelle de N.D.-des-Houlettes, située en la parr, des Moutiers-Hubert, demeurant à Lx, parr. St-Jacques, remet purement et simplement lad. chapelle entre les mains de Mesre Jean-Baptiste
Deshays, chever, seigr de la Cauvinière et baron des Moutiers-Hubert, patron présentateur de lad. chapelle à cause de sad. baronnie qu’il tient du roy par engagement.
Le 9 sept. 1713, led. sr de la Cauvinière nomme à cette chapelle la personne de Mre Gilbert Hébert, pbrë, bachelier en théologie de la faculté de Paris, chanoine en la Cathédrale.
Le 10 sept. 1713, Mre de Matignon, vic. gl, donne aud. sr Hébert la collation de la chapelle « N.-D. on S16 Marguerite des Houlettes. »
Le 18 sept, le sr Hébert prend possession dud. bénéfice, en présence de Me Nicolas Leguey, pbre, et de M8 Toussaint Letestut, pbfë, vicaire des Moutiers-Hubert.

76. – Le 12 oct. 1716, dispense de bans pour le mariage entre Jean-Baptiste de la Vigne, Escr-, sr de Brieux, fils de feu Guillaume de la Vigne, Escr, sr des Ingres, et de feue noble dame Marie du Merle, de la parr, de Brieux, diocèse de Séez, d’une part, et noble dame Elisabeth Le Secq, vve de Jacques de Viel, Escr, fille de feu Thomas Le Secq, Escr, sr de Launey, et de feue noble dame Marguerite Marie, de la parr, des Moutiers-Hubert.

413.- Le 18 oct. 1716, reçurent la tonsure et les ordres mineurs : Philippe Le Front, de la parr, des Moutiers-Hubert. Ordonnés sous-diacres Le 8 avril 1719.

445. – Le 30 août 1716, Etienne Bellière et Ives Bellière, marchands, de la parr, de Moutiers-Hubert, constituent 150 livres de rente en faveur de Me Thomas Bellière, acolyte, fils dud. Etienne, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Ordonnés diacres le 18 sept. 1717.

613. – Le 28 février 1719, titre clérical fait en faveur de M° Philippe Le Front, acolyte, par Nicolas Le Front, marchand de la parr, des Moutiers-Hubert.

15£. – Le 7 déc. 1722, la nomination à la cure de St-Martin des Moutiers-Hubert, 1re portion, vacante de droit, appartenant au seig du lieu, Mre Léonor Deshayes, chevr, seigr de Forval, en qualité d’engagiste de la baronnie des Moutiers-Hubert, nomme aud. bénéfice la personne de Mre Réné-François de Gautier, Escr, pbrë, curé de St-Pierre de la Chapelle-Haute-Grue. Fait à Lx, parr. St-Germain, en la maison de M. Ricquier, receveur général de Monseigr de Lx.
Le 8 déc. 1722, la nomination à la cure de St-Martin des Moutiers-
Hubert, T portion, appartenant au seigr du lieu, Mre Léonor Deshayes,
chevr, seigr de Forval, en qualité d’engagiste de la baronnie des
Moutiers-Hubert, nomme aud. bénéfice, vacant de droit, la personne de Mre Réné-François de Gautier, pbfë, curé de la Chapelle-Haute-Grue, à la charge pour led. sr curé d’obtenir du seigr évêque a un décret de réunion » des deux portions de cure dans le temps de droit.
Le 8 déc. 1722, le seigr donne aud. sr de Gautier la collation de la 1re portion des Moutiers-Hubert, et le lendemain la collation de la 2e portion, ad conservationem juris.
Le 10 déc. 1722, le sr de Gautier prend successivement possession des deux portions de la cure des Moutiers-Hubert pour la conservation de son droit, en présence de Me Philippe Delamort, pbrë, vicaire du lieu ; Me Jean Gantier, maître chirurgien de Vimoutiers, et plusieurs témoins de lad. parr, des Moutiers-Hubert.

281. – Le 20 juillet 1723, vu l’attestation du sr Le Front, vicaire des Moutiers-Hubert, dispense de bans pour le mariage entre Jean-Baptiste Deshayes, Escr, sr de Launey-Gassard, fils de Jean-Baptiste de Launey-Gassard, Escr, et de feu damlle Barbe Bonnet, de la parr, des Moutiers-Hubert, d’une part, et damlle Anne-Barbe-Françoise Gouhier, fille de feu Guillaume Gouhier, Escr, sr de Bonneval, et de noble dame Françoise de Marguerie, de la parr, de St-Léger-des-Arrasis.

531 . – Le 6 mars 1722, titre clérical fait en faveur de Me Charles Motte, acolyte du Sap, par Mre Jean-Baptiste Deshays, Escr, demeurant aux Moutiers-Hubert.

589. – Le 30 mars 1721 , titre clérical fait en faveur de Me Nicolas Bellière, acolyte, par Claude Leblanc, maître blanchevrier , demeurant en la parr. des Moutiers-Hubert.

Les Moutiers-Hubert (Saint-Martin)
Curé de la 1° portion. – R.-F. de Gautier.
Curé de la 2° portion. – R.-F. de Gautier.
Vicaires. – T. Letestu – P. Delamort – Lefront.
Prêtre de la paroisse. – N . Leguey.
Clercs. – T. Bellière – N. Bellière.
589. – P. Lefront.
Patron. – Le seigneur du lieu. – L. Deshays de la Cauvinière.
Seigneurs.- J.-B. Deshays delà Cauvinière.-J.-B. Deshayes de Launey-Gassard – J.-B. Deshayes deIauney-Cassard. Fils – T. Le Seeq de Launey.
Chapelle Ste Marie ou Ste Margueritte des Houlettes. – Chapelains.- T. Baudouin- L. Deshays de la Cauvinière – Gilb. Hébert, X. 528. – Patron. – Le baron des Mouliers-Hubert, – J.-B. Deshays.

346. – Le 7 mai 1727, vu l’attestation du sr Leguay, desservant la parr. des Moutiers-Hubert, dispense de bans pour le mariage entre Mathieu-Yves Quillel, sr du Valrathier, fils de Mathieu Quillel, sr du Valratier, conser du roy au bailliage et siège présidial d’Evreux, et de feu damlle Catherine Patry, de la parr, des Moutiers-Hubert, d’une part, et damlle Catherine Motte, fille de Pierre Motte et de Marie Fouquet, de la parr. de N.-D. d’Orbec.

370. – Le 23 juillet 1727, Me Louis Lemercier, pbrê, curé des Moutiers -Hubert, donne sa procuration pour résigner sa cure entre les mains de N.-S.-P. le pape en faveur de Me Nicolas Patin, pbrê, vicaire de Ste- Marguerite-des-Loges. Fait en lad. parr. des Loges, en présence de Me Jean Thomas, pbrê, curé du lieu ; Me Guy-Jacques Boudin, pbfe-sacristain de la parr. d’Etrépagny ; Jean-Baptiste Deshayes, Escr, sr de la Rosière, de lad. parr. des Loges.

431. – Le 5 sept. 1727, la nomination à la cure des Moutiers- Hubert appartenant au roy, à cause de son domaine d’Orbec, Sa Majesté nomme à cette cure, vacante par la mort de Me Louis Lemercier, dernier titulaire, la personne de Me Jacques Le Michel, pbrë du diocèse de Lx.
Le 20 nov. 1727, le seigr évêque donne aud. sr Le Michel la collation dud. bénéfice.
Le 25 nov. 1727, le sr Le Michel prend possession de la cure des Moutiers-Hubert, en présence de Me Nicolas Leguay, pbrë, desservant lad. parr.; Me Guillaume Cordier, pbrë de la parr, de Bellouet ; Me Léonor Meslin, pbrë, vicaire de Bellou, et Mre Gabriel-Auguste de Liée, mousquetaire.

536. – Le 15 janv. 1728, Me Jacques Le Michel, pbrë, nommé par le patron du lieu à la cure des Moutiers-Hubert, divisée en deux portions, mais desservies par un seul titulaire depuis environ cent ans, obtient en cour de Rome l’autorisation de posséder et desservir ces deux
portions.
Le 26 mai 1728, le seigr évêque donne son visa auxd. lettres d’autorisation.
Le 30 mai 1728, led. sr Le Michel prend possession des deux portions de la cure des Moutiers-Hubert, réunies en sa faveur par N.-S.-P. le pape. Fait en présence de François-Dominique de Belleau, chev, seigr et patron dud. lieu, et de Mre Nicolas de Belleau, de la parr, de N.-D. de Courson ; Me François Levavasseur, pbrë, curé de lad. parr. de N.-D. de Courson ; Me Nicolas Leguey, pbrë, desservant la parr, des Moutiers-Hubert ; Me Léonor Meslin, pbrë, vicaire de Bellou ; Mathieu-Yves Quillel, sr du Vauratier, et autres témoins.

1160. – Le 12 novr 1731 , dispense de bans pour le mariage entre Léonor-Pierre Deshayes, Escr, seigr de Chiffretot, des Rouvrais et autres lieux, fils de feu Léonor Deshayes, Escr, sr de Blandenais, et de noble dame Barbe Bonnet, de la parr, des Moutiers-Hubert, d’une part, et noble damlle Marie-Marguerite de Barrey, fille de François de Barrey, Escr, sr de Montfort, et de noble dame Marie-Anne de Bosc-Renoult, de la parr, de St-Aubin de Bonneval, d’autre part.

133. – Le 4 août 1735, la nomination à la chapelle Ste Marguerite ou Ste Marie des Houlettes en la parr, des Moutiers-Hubert, appartenant au roy à cause de son domaine des Moutiers, Sa Majesté nomme à lad. chapelle, vacante par la mort de M9 Gilbert Hébert, dernier titulaire, la personne de Me Antoine Deshayes de Gassard, acolyte du diocèse de Lx.
Le 23 oct. 1735, led. sr de Gassard prend possession dud. Bénéfice simple, en présence de plusieurs témoins de la parr, des Moutiers-Hubert.

394. – Le 21 oct. 1748, vu l’attestation du sr Boë, curé de Hengon, et du sr Guilliotin, vicaire des Moutiers-Hubert, dispense de bans pour le mariage entre Mre Pierre-François de Viel, homme veuf, chevr, seigr des Maignants, fils de feu Jacques de Viel, Escr, seigr dud. lieu, chevau-léger de la garde ordinaire du roy, et de feue noble dame Elisabeth Le Sec, de la parr. des Moutiers-Hubert, d’une part, et damlle Louise-Elisabeth de Bocquencey, fille de Joseph-François de Bocquencey, chevr, seigr du Chesnay, 1re portion, du Bois-Pinel et du Val-aux clercs, et de noble dame Jeanne Descorches, de la parr. de Heugon.

346. – Le 7 mai 1727, vu l’attestation du sr Leguay, desservant la parr. des Moutiers-Hubert, dispense de bans pour le mariage entre Mathieu-Yves Quillel, sr du Valrathier, fils de Mathieu Quillel, sr du Valratier, conser du roy au bailliage et siège présidial d’Evreux, et de feu damlle Catherine Patry, de la parr, des Moutiers-Hubert, d’une part, et damlle Catherine Motte, fille de Pierre Motte et de Marie Fouquet, de la parr. de N.-D. d’Orbec.

Les Moutiers-Hubert (Saint-Martin)
Curés. – L. Lemercier – N. Pantin – J. Le Michel.
Vicaire. – N.-U. Guilliotin.
Prêtres de la paroisse. – N. Leguey.
Patron. – Le roy.
Seigneurs et notables. – F.-D. de Belleau – J.-B. Deshayes de Chiffretot .- L. -P. Deshayes de Chiffretot – L. Deshayes de Blandenais -L. Deshayes de Forval -L.-J. Deshayes de Forval – M. -Y. Quillet.
Chapelle Saint-Eloy. – Chapelain. – F. Caboulet, XV. 614.
Chapelle Sainte Marguerite ou Sainte Marie des Houlettes. – Chapelains. – G. Hébert – A. Deshayes de Gassard – B. Rioult – Patron. – Le roy (ob dominium), XVI. 133.- L’abbé de Hambye.- N.-L Le Peltier.

140. – Le 1G août 1749, Pierre Lefront, marchand, demeurant aux Moutiers -Hubert, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, M° Pierre Lefront, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie par Mathieu-Yves (Juillet, Escr, sr du Vauratier, demeurant aux Moutiers-Hubert. Fait et passé en lad. parr.

147. – Le 2 juillet 1749, la nomination à la chapelle St-Eloy, située dans la pari’, des Moutiers-Hubert appartenant au seigr évêque de Lx, Sa Grandeur nomme aud. bénéfice, vacant par la mort de Me François Caboulet, pbrë, dernier titulaire, la personne de Me Jacques Monsaint, pbfë de ce diocèse, (originaire de Villerville).
Le 23 oct. 1749, led. sr Monsaint prend possession de la chapelle St-Eloy.

193. – Le 23 févr. 1750, Me Jacques Monsaint, pbfë », haut-vicaire de la Cathédrale, titulaire de la chapelle St-Eloy, parr, des Moutiers-Hubert (valeur de 80 livres de revenu), M6 ès-arts en l’Université de Caen, demeurant à Lx, parr. S Germain, fait réitérer ses noms et grades au seigr évêque de Lx.

338. – Le 26 août 1750, Nicolas Le Front, fils de feu François, demeurant aux Moutiers-Hubert, constitue 150 livres de rente en faveur de son frère, Me François Le Front, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie par Mesre Jean-Baptiste Deshayes, Esc, sr de Chifretot, demeurant en sa terre, aud. lieu des Moutiers-Hubert. Fait et passé à Livarot, en présence de Me Nicolas-Ursin Guilliotin, pbrë, vicaire des Moutiers-Hubert, Me Joseph Chrétien, acolyte, demeurant à St-Pierre de Courson.

334. – Le 7 mai 1752, Me Jacques Le Michel, pbfë, curé des deux portions de la parr, de St-Martin des Moutiers-Hubert, étant en son lit, malade, donne sa procuration pour résigner lesd. deux portions de cure entre les mains de N.-S.-P. le pape, en faveur de Me Nicolas Guilliotin., pbfë (originaire de N.-D.-de-Courson), vicaire des Moutiers-Hubert. Le sr résignant se réserve toutefois une pension viagère de 300 livres, la cour nommée le petit presbytère avec les bâtiments qui s’y trouvent, la salle du grand presbytère, la grande chambre et le cabinet de dessus icelles, la cave qui tient à la grange et celle qui tient au four, l’étang et quelques autres petits bâtiments.
Le 6 mai 1752, le seigr évêque donne au sr Nicolas-Ursin-Gabriel Guilliotin un certificat de bonnes vie et mœurs et de pureté de doctrine.
Le 21 mai 1752, la nomination à la cure des Moutiers-Hubert, appartenant au roy à cause de son domaine d’Orbec, Sa Majesté nomme à lad. cure, vacante par la mort de Me Michel, dernier titulaire, la personne dud. sr Guilliotin pour qu’il en jouisse comme en a joui son
prédécesseur.
Le 16 juin 1752, le seigr évêque certifie que la modicité des revenus des deux portions de la cure des Moutiers-Hubert l’a porté ci-devant à consentir à la réunion de ces deux portions sur la tête de Me Jacques Le Michel; que ces mêmes raisons subsistent encore actuellement, le bénéfice étant môme encore diminué de revenu, et qu’il estime que cette
réunion doit continuer à condition que le sr curé aura un vicaire pour l’aider à desservir la paroisse.
Le 24 juillet 1752, pour les motifs exposés dans le certificat du seigr évêque, led. sr Guilliotin obtient en cour de Rome une bulle de dispense d’incompatibilité qui lui permet de posséder les deux portions de cure, sous la condition posée par Sa Grandeur.
Le 8 sept. 1752, vu la dispense obtenue parle sr Guilliotin, le seigr évêque lui donne la collation des deux portions de cure qui, depuis environ 130 ans, sont desservies par un seul titulaire.
Le lendemain, le sr Guilliotin (1) prend possession desd. deux portions de la cure des Moutiers-Hubert, en présence de Me Nicolas Lefront, acolyte; Jean-Baptiste Deshayes, Escr, sr de Chiffretot; Marcel Deshayes, son fils, Escr, tous trois demeurant en lad. parr. ; Louis Le
Noury, Escr, sr de Grinardière, lieutenant du bataillon de Falaise, demeurant au Bosc-Roger, et autres témoins.
(1) En 1701, M. Guilliotin, toujours curé des Moutiers-Hubert, était âgé de 72 ans, et, de plus, asthmatique et attaqué d’une paralysie de poitrine. Sans craindre les conséquences de induite, qui devaient être plus pénibles pour lui que pour bien d’autres, il refusa, ainsi que ses deux vicaires, le serment constitutionnel. Ils furent destitués et remplacés par
Jean Marligny, prêtre jureur de N.-D. de Courson. Me Guilliotin se retira alors près de son frère pour remettre sa santé. Mais la loi de mai 1793 le força de se réunir au chef-lieu dd département avec les autres prêtres insermentés et, comme lui, avancés en âge. Il fut d’abord enfermé aux Nouvelles Catholiques. puis aux Carmes de Caen. Il y resta jusqu’au
3 ventôse an III (21 févr. I795). A cette époque, il fut mis en liberté et rentra à Lisieux. On lui rendit ses meubles à cause de son grand âge et de ses infirmités . (Archives départementales du Calvados et liste des prêtres reclus Caen, par M de Formigny).

121 . – Lè22 août 1752, Etienne Lefront, demeurant aux Moutiers-Hubert, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, M9 François Lefront, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Fait et passé en la maison dud. sr Etienne Lefront, en présence de Me Nicolas Guilliotin, pbrë, nommé au bénéfice-cure des Moutiers-Hubert, demeurant en lad. parr.

247. – Le 11 janv. 1754, Lettres patentes accordées par le roy à M Nicolas-Ursin-Gabriel Guilliotin, curé des Moutiers-Hubert, portant confirmation du décret de suppression et union de la 2e portion de lad. parr. à la 1re portion, rendu, le 19 septembre dernier, par Mgr Henry-
Ignace de Brancas, évêque et comte de Lx.
Le seigr évêque avait réuni les deux portions de la cure des Moutiers-Hubert en un seul bénéfice, à condition que les curés de lad. parr, seraient tenus d’acquitter toutes les charges de la 2e portion, a « d’avoir, nourrir et gager un vicaire, lequel sera obligé de tenir les petites écolles », à moins que lesd. sr curés ne préfèrent fournir aud. vicaire, pour sa nourriture, une somme de 300 livres par an, « au moyen de quoy led. vicaire sera tenu d’acquitter les fondations desd. deux portions réunies, en se réservant néanmoins deux jours libres par semaine. » Si les sr curés négligeaient de remplir le vicariat pendant un mois ou plus longtemps, la portion des honoraires revenant au vicaire sur le pied de messe paroissiale en présence du trésorier de la fabrique et du syndi301. – Le 27 mai 1754, vu l’attestation du sr Bardel, pbre, curé d’Orbec, du sr Dumont, pbre, desservant la parr. de St-Jean-du-Thennay, et du sr Lefront, vicaire des Moutiers-Hubert, dispense de bans pour le mariage entre Mesre François-Jacques-Nicolas de Bauquemare, Escr, conser du roy, et son procureur au bailliage « d’Orbec et Bernay et de la police dud. Orbec, », seigr du Thennay, Beaufort, la Pissonnière, Boissy et autres lieux, fils de feu François de Bauquemare et de noble dame Elisabeth de Clersin, originaire de St-Jean-de-Thenney et demeurant à Orbec, d’une part, et noble damIle Anne-Elisabeth de Vielle, fils de Mesre Pierre-François de Vielle, chevr, seigr des Magnans, et de feue noble dame Anne-Suzanne de Servains, de la parr, des Moutiers-Hubert.

301. – Le 27 mai 1754, vu l’attestation du sr Bardel, pbre, curé d’Orbec, du sr Dumont, pbre, desservant la parr. de St-Jean-du-Thennay, et du sr Lefront, vicaire des Moutiers-Hubert, dispense de bans pour le mariage entre Mesre François-Jacques-Nicolas de Bauquemare, Escr, conser du roy, et son procureur au bailliage « d’Orbec et Bernay et de la police dud. Orbec, », seigr du Thennay, Beaufort, la Pissonnière, Boissy et autres lieux, fils de feu François de Bauquemare et de noble dame Elisabeth de Clersin, originaire de St-Jean-de-Thenney et demeurant à Orbec, d’une part, et noble damIle Anne-Elisabeth de Vielle, fils de Mesre Pierre-François de Vielle, chevr, seigr des Magnans, et de feue noble dame Anne-Suzanne de Servains, de la parr, des Moutiers-Hubert.

304. – Le 9 juin 1754, vu l’attestation du sr Asse, vicaire du Faulq, et du sr Lefront, vicaire des Moutiers-Hubert, dispense de bans pour le mariage entre Gabriel de Clinchamps, Esc, fils de feu Gabriel, aussi Esc, et de feue Françoise-Elisabeth Racine, de la parr, du Faulq, d’une part, et noble damlle Marie-Aimée-Madeleine Deshayes de Chifretot, fille de Jean-Baptiste Deshayes, Esc, s r de Chifretot, et de feue noble clame Aimée-Barbe-Françoise Gouhier, de lad. parr, des Moutiers-Hubert.

133. – Le 21 août 1755, Pierre Lefront, marchand, demeurant aux Moutiers-Hubert, constitue 150 livres de rente en faveur de son neveu, Me Nicolas Lefront, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est. garantie par Mesre Jean-Baptiste Deshayes, Escr, sr de Chifretot, demeurant aux Moutiers-Hubert. Fait et passé à Livarot.

193. – Le 15 nov. 1757, dispense de bans pour le mariage entre André-Louis Mouttier, sr de St-Rémy, peintre, originaire de la parr, de St-Germain d’Argentan, diocèse de Séez, et demeurant depuis dix-huit mois à Lx, parr. St-Désir, fils de Louis-François Mouttier, sr de St-Rémy, et de damlle Jeanne-Marguerite de Combes, de lad.. ville d’Argentan, d’une part, et damll Marie-Anne Burgault de la Germanière, originaire de Gacé et demeurant depuis seize mois en lad. pari’, de St-Désir, fille de feu Jacques-Antoine Burgault, Escr, sr de la Germanière, officier commensal, de la parr, de Gacé, et de feue dame Anne Sauvalle, de la parr, des Moutiers-Hubert.

346. – Le 9 mars 1758, dispense de bans pour le mariage entre Charles-François-Henry Berthelot, Escr, sr du Mézerey, garde-du-corps du roy, fils de feu Etienne Berthelot, Escr, garde de la porte du roy, et de dame Françoise Belliard, de la parr, de Ticheville, d’une part, et damlle Louise-Catherine (Juillet, fille de Mathieu-Yves (juillet, Escr, sr de Vauratier, officier de Madame la Dauphine, et de dame Catherine Motte, de la parr. des Moutiers-Hubert.

167. – Le 30 juin 1759, Pierre-François de Viel, Escr, seigr des Maignens, fief qui s’étend en la parr, de Courson, demeurant aux Moutiers-Hubert, constitue 150 livres de rente en faveur de Me Pierre Le Maistre. acolyte de Heugon, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Fait et passé à Gacey.

91. – Le 17 avril 1761, vu le certificat du sr Beaumesnil, curé de Mittois, et du sr Leguay, vicaire des Moutiers-Hubert, dispense de bans pour le mariage entre Mesre Marc-Eléonor Deshayes, Esc, sr de Launey, fils de Mesre Jean-Baptiste Deshayes, Escr, sr de Chifretot, et de feue noble dame Aimée-Barbe-Françoise Gouhier, de lad. parr. des Moutiers-Hubert, d’une part, et noble damlle Marie-Françoise de Collet, fille de Mr de Collet, Escr, sr des Boves, et de noble dame Marie-Anne de Fresnay, de la parr. de Mittois.

59. – Le 17 nov. 1762, Jacques Trottet, laboureur, demeurant aux Moutiers- Hubert, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Robert-Antoine Trottet, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Fait et passé à Livarot.

144. – Le 17 mai 1765, Mesre Pierre-Antoine Deshayes de Gassard, pbre, curé de St-Germain d’Hermival et titulaire de la chapelle de N.-D. des Houlettes, située dans la parr. des Moutiers-Hubert, étant devenu infirme et paralysé, résigne purement et simplement lad. Chapelle entre les mains du roy, qui en est patron présentateur à cause de son domaine des Moutiers-Hubert. Fait et passé au manoir presbytéral d’Hermival.
Le 19 mai 1765, le roy nomme à lad. chapelle, ainsi vacante, la personne
de Me Jean-Baptiste-François Doisnel, pbrë du diocèse do Lx, originaire de la parr. d’Hermival.
Le 5 août 1765, le sr Doisnel prend possession de la chapelle « Ste Marguerite ou Nostre dame des Houlettes » avec toutes les cérémonies accoutumées, en présence de Me Robert-Antoine Trolet, diacre, de lad. parr, des Moutiers-Hubert, et autres témoins.

193. – Le 31 déc. 1765, vu le certificat du sr Leprestre, vicaire des Moutiers-Hubert, dispense de bans pour le mariage entre Mesre Jean-Baptiste-François- Léonor Deshayes de Chifretot, fils de Pierre- Léonor Deshayes, Escr, chevalier, seigr de Chifretot, et de feue noble dame Marie-Marguerite Barrey de Montfort, demeurant en la parr, des Moutiers-Hubert depuis temps de droit, d’une part, et noble demoiselle Marie-Charlotte Dumoulin delà Baterne, fille de Mesre Jacques Dumoulin, Escr, sr de la Baterne, chevalier de l’Ordre militaire de St-Louis, et do noble dame Philippe-Françoise Dufour de la Tuillerie, de la parr. de St-Martin d’Essai, diocèse de Séez.

Les Moutiers-Hubert (Saint-Martin)Curés. – Jq Le Michel – N.-U.-G. Guilliotin – Réunion définitive des deux portions en un seul titre.
Vicaires. – X.-U. G. Guilliotin, – Leguay – Leprestre.
Prêtre de la paroisse – C. Mette – F. Lefront.
Clercs. – F. Lefront – X. Lefront – P.Lefront – R.-A. Trollet.
Seigneurs. – J.-B. Deshajes de Chifretot – M. Deshayes – M.-E. Deshayes – Lr Deshayes de Chifretot – J.-B Deshayes de Chifretot – P-L. Deshayes de Chifretot – J.-B.-F.-L. Deshayes de Chifretot -C.de la Buterne – V. I. Quillel de Vauratier – P. -F, de Viel des Maignens.
Chapelle St-Eloy. – Chapelains. – F. Caboulet – Jq Monsaint.- Patron. – L’évêque de Lx.
Chapelle St-Marguerite ou St-Marie des Houlettes – A. Deshayes de Gassard – J.-B. -F. Doisnel – Patron.- Le roi.

353. – Le 25 juin 1771, dispense de bans pour le mariage entre Mesre Léonord-Jacques Deshayes, chevr, baron de Forval, seigr des Moutiers-Hubert, St-Pierre-de-Courson, et autres lieux, veuf de feue noble dame Marie-Anne-Antoinette-Louise Le Paulmier de Giberville, fils de feu Léonord Deshayes, Escr, et de feue noble dame Marie-Thérèse
du Hancard, de la parr, des Moutiers-Hubert, d’une part, et dame Marie-Monique Paisant De Lafosse, vve de feu Jean-Baptiste Boivin, fille de Charles Paisant De Lafosse, négociant à Louviers, diocèse d’Evreux, et de Françoise Aube, ayant demeuré depuis plusieurs années en la parr, de Ste Croix de Bernay.

26. – Le 3 janv. 1775, dispense de bans pour le mariage entre Mesre Léonor Deshayes, chevr, sr de St-Pierre, fils mineur de Mesre Léonor-Jacques Deshayes, seigr dc Forval, baron des Moutiers-Hubert, seig r de St-Pierre de Courson, et de feue noble dame Marie-Anne-Antoinette Le Paulmier de Giberville, demeurant en son manoir seigneurial des Moutiers-Hubert, d’une part, et noble demell Charlotte de Lyée, fille mineure de Mesre Gabriel-Auguste de Lyée, chevr. seigr de Belleau, Le Mesnil-Simon, La Cristinnière et autres lieux, et de noble dame Marie-Charlotte Labbé de la Boissière, delà parr, de N.-D. de Courson.

333. – Le 6 mars 1776, dispense de bans pour le mariage entre Mesre Philippe-François-Constant Briant, chevr, seigr du Bosc-le- Comte, fils de feu M. Jacques- Philippe et de noble dame Marie-Anne-Françoise Mauduit- de Sémerville, de la parr- . de N.-D. de la Couture de
Bernay, d’une part, et noble demlle Marie-Léonore Deshayes, fille majeure de Mesre Léonor -Jacques Deshayes, chevr, seigr châtelain de Forval, baron des Moutiers-Hubert et de St-Pierre-de-Courson, et de feue noble dame Marie-Anne-Antoinette-Louise Le Paulmier de Giberville, demeurant en la paroisse de Ste Croix Je Bernay, depuis dix mois, et ayant demeuré ci-devant à Charleville, parr. St-Rémy, diocèse de Reims. Suit la dispense de parenté au 3e degré obtenue en cour de Rome par lesd. Parties.

157. – Le 17 déc. 1781, dispense de bans pour le mariage entre Mesre Guillaume-Jean-Baptiste Deshayes, Escr, sr de Launey, fils de Jean-Baptiste et de feue noble dame Aimée-Barbe-Françoise Gouhier, de la parr. des Moutiers-Hubert, d’une part, et noble demlle Anne de Louis, fille de feu Mesre Grégoire et de noble Marie-Anne Dupuis, de la parr, de Ste Marguerite-des-Loges.

46. – Le 22 mars 1788 (samedi-saint), reçurent le sous-diaconat : Pierre-François Mirtel, acolyte de la parr, des Moutiers-Hubert.

184 . – Le 21 févr. 1789, Mesre Jacques Monsaint, pbrë, chanoine de la Cathédrale, vicaire général et officiai du diocèse, archidiacre de Pontaudemer et titulaire de la chapelle St-Eloy, desservie en l’église des Moutiers-Hubert au petit autel du côté de l’Evangile, demeurant en sa maison canoniale, sise Grande-Rue, parr. St-Germain, remet purement et simplement lad. chapelle entre les mains du seigr évêque.
Le lendemain, Sa Grandeur nomme aud. bénéfice la personne de Me Jean-Baptiste-François Jumel, pbrë de ce diocèse, titulaire de la chapelle S Gilles-S 1 Leu en la Cathédrale.
Le 23 févr. 1789, led. sr Jumel prend possession de la chapelle St-Eloy, en présence de Me Nicolas-Ursin Guilliotin, curé des Moutiers-Hubert, et autres témoins.
M P.-N. Jumel était vicaire des Moutiers-Hubert en 1791. Il refusa le serment constitutionnel le 30 janvier et fut destitué. Il avait alors 26 ans. Il s’en alla demeurer à Rouen, 11, rue de la Mazelle, et partit pour l’exil en 1792. Il se réfugia d’abord à Londres, puis il passa dans les Pays-Bas et enfin dans le Brabant. J’ignore à quelle époque-il. revint en France. Il fut nommé curé de Fervaques le 10 févr. 1827 et mourut en 1836, à la tête de cette paroisse, à l’âge de 73 ans. (Archiv s du Calvados. – Archives de l’Hôtel-de-Ville de Rouen. – Mss de Reux. – Archives de l’évêché de Bx. – Ordo de Bx.)

22. – Le 5 mai 1789 (Jour de l’ouverture des Etats-Généraux), dispense de bans pour le mariage entre Pierre-Philippe Ouin, fils de feu Pierre et de Marie Roussel, originaire de la parr . de N.-D. -de-Fresnay et demeurant en celle de Boëssey, d’une part, et dem119 Marie-Aimée-Françoise Deshayes de Launay, fille de Mesre Marc-Léonor-Jean-Baptiste Deshayes, Escr, et de feue noble dame Marie-Françoise de Collet, originaire de la parr, des Moutiers-Hubert et demeurant en celle de Mittois.

Les Moutiers-Hubert (Saint-Martin)
Curés. N.-U. Guilliotin.
Vicaire. – N. Lefront.
Clerc. – P.-F. Mirtel.
Seigneurs. – J.-B. Deshayes de Launey -G. -J.-B. Deshayes de Launey – L. Deshayes, – L.-Jl Deshayes de Forval. – M. Faisant de Lafosse – L. Deshayes de Saint-Pierre – M. -L. -J.-B. Deshayes.
Chapelle Saint-Eloy. – Chapelains. – J. Monsaint – .l.-B.-F. Jumel – Patron. – L’évêque de Lisieux.
– Position de la chapelle en 1789.

Histoire de Lisieux : ville, diocèse et arrondissement. Tome 2 – M. Louis Du Bois.
Moutiers- Hubert. Les paysans prononcent Métieubert. Monasterium Huberti dans Orderic Vital (Liv. XIII); ailleurs Monasteria Huberti; Wace (v. 16,633) écrit Mostiers-Hubert. C’était une ancienne et illustre baronnie qui appartenait aux Painel (paganellus), possesseurs de belles terres en Basse-Normandie, telles que La Haie-Painel, et en Angleterre depuis la conquête, telles que Drax, etc. Il y a lieu de croire que ce Moutiers-Hubert, place très importante dans le XIIe siècle et probablement long-tems auparavant, était le principal siège de la famille Painel. Guillaume1er Painel, vers la fin du XIe siècle, était seigneur de Moutiers-Hubert, tandis qu’un Rodulfe ou Raoul Painel, qui probablement était son frère, possédait de grands domaines en Angleterre.
Guillaume paraît avoir eu pour fils, portant son nom, le fondateur, dans le milieu du XIIe siècle, de l’abbaye de Hambie et d’une cellule ou prieuré à Moutiers-Hubert; on retrouve longtems en Angleterre plusieurs Painel. Hugon, fils de Guillaume H Painel, qui mourut vers 1150, reçut de Henri II, avant qu’il montât sur le trône anglais, Moutiers-Hubert avec toute la baronnie de son père tant en Normandie qu’en Angleterre, à l’exception de Bréhal. Les Moutiers-Hubert furent enlevés aux Painel par Philippe-Auguste. En 1136, Geoffroi Plantagenêt, comte d’Anjou, dans sa fameuse incursion en Normandie, mit le siège devant le château de Moutiers-Hubert qui, bien défendu par son seigneur Painel, résista une année entière. On voit encore les ruines de cette place forte. La seigneurie fut, en 1204, réunie au domaine par Philippe-Auguste, parce que le seigneur avait embrassé la cause de Jean-Sansterre.
M. Auguste Le Prévost nous apprend que ce seigneur « était probablement Raoul de Someri (Sommery), fils d’Hawise, héritière de la branche aînée de la famille Painel ». La forêt, appelée Le Buisson-Painel, n’est séparée de Moutiers-Hubert que par la Touque.

Histoire de l’ancien évêché comté de Lisieux – H. de Formeville Tome 2.
Fiefs De La Viconté D’ordec En L’année 1320.
Sergenterie D’orbec
No 2. — La baronnie du Moustier-Hubert.
No 3. — La paroisse de Moustier-Hubert et Courchon. Le fief Le Roi, tenu par Guillaume de Boisleuve, escuyer.  Moutiers-Hubert, l’une 25 liv., l’autre 20 liv.
Nombre des feus de la dite Sergenterie où le Roi a la basse justice. de Moutier-Hubert, 82 feus.

Recueil des historiens des Gaules et de la France.
Paomiel de Moustier-Hubert.
Mostiors-Hubers

Le roman de Rou et des ducs de Normandie. Tome 2 – Robert Wace.
« Des Mostiers-Hubert Paienals, 1 Robert Bertram 2 ki esteit torz, »
Il y a deux manières d’interpréter ce vers. On peut y voir Hubert Paisnel, seigneur des Moutiers, ou bien Paisnel, seigneur des Moutiers-Hubert. C’est cette dernière leçon que nous adopterons, la famille Paisnel ayant été propriétaire des Moutiers Hubert, dont les bois ont encore gardé son nom. Guillaume Paisnel, fondateur de Hambie en 1145, fait à cette abbaye plusieurs dons, à prendre dans ses bois et dans son château des Moutiers-Hubert. Nous serions porté à voir dans cette terre le berceau de la famille Paisnel, dont nos anciens historiens ont fort peu parlé. Orderic Vital se contente de citer Guillaume Paisnel, premier du nom, parmi les seigneurs distingués qui moururent à la même époque que le Conquérant. C’est probablement lui qui assista à la bataille d’Hastings, et qui fut le père de Raoul Paisnel, sheriff du Yorkshire. Celui-ci possédait, à l’époque de la fondation du Doomesday-Book, quarante-cinq seigneuries. Il fonda, sous Guillaume-le-Roux, le prieuré de la Ste-Trinité d’York. Ses descendans possédèrent le château de Dudley, et fondèrent le prieuré de ce nom et celui de Tikford. La branche anglaise de Ja famille s’éteignit dans le comencement du quatorzième siècle, et le principal rameau de la branche normande environ un siècle plus tard, après avoir été entouré de beaucoup d’éclat et d’opulence. Voy., sur cette maison, les Recherches de M. de Gerville, n° 69. (A.L.P.)
PAISNEL, seigneur des Moutiers-Hubert, assiste à la bataille d’Hastings ;

Le château des Moutiers-Hubert nous paraît de plus en plus avoir été une place importante et le principal siège de la famille Paisnel. Orderic Vital nous fournit les détails suivans sur sa prise par le comte d’Anjou dans son expédition en Normandie du mois de septembre 1136: Indè illi (Andegavenses) castrum quod monasterium Huberti dicitur expetierunt, victoque Paganello municipe, qui multa in illo nequiter anno perpetraverat, municipium obtinuerunt, et proedictum cum XXX militibus oppidanum per ingentis pecunioe redemptionem graviter coercuerunt. XIII, p. 106. C’est peut-être après cet événement que la famille Paisnel adopta Hambie pour son séjour habituel. Le Domesday – Book indique Raoul Paisnel comme propriétaire de manoirs dans six comtés d’Angleterre.

Annuaire de l’Orne, historique, administratif, industriel et commercial.
Jean-Baptiste des Hayes sieur de Launay, à Moutiers-Hubert, porte d’azur à 3 fasces d’argent (maintenu) ;

Bulletin de liaison : histoire, archéologie, ethnographie – Centre havrais de recherche historique Les Amis du vieux Havre.
Sortie du CHRH du 14 avril 2018 : Manoirs augerons et château de Canon.
Les Moutiers-Hubert seraient la continuation d’un monastère mérovingien ou carolingien, le prieuré de Notre-Dame des Houlettes dépendant de l’abbaye de Hambye. La commune a été le siège d’une importante baronnie appartenant au XI e siècle à la famille Paynel.

Abbayes et prieurés de l’ancienne France – R. P. Dom J.-M Besse.
Les Moutiers-Hubert, Monasteria Huberti. Notre-Dame des Houlettes, dépendant de La Hambye. Saint-Clair, fondé au milieu du XIIe s. par Guillaume Pesnel.

Historiae ecclesiasticae libri tredecim. Tome 3 – Orderic Vital.
Guillaume Painel, seigneur des Moutiers-Hubert. M. Stapleton remarque que cette terre était toujours le partage de l’aîné de la famille; ce qui le porte à croire qu’elle en était la propriété primitive, plutôt que ses domaines du Cotentin. Guillaume Painel était probablement le frère aîné de Raoul Painel, shérif du Yorkshire et propriétaire de quarante-cinq seigneuries à l’époque de la confection du Domesday Book, qui fonda sous Guillaume-le-Roux le prieuré de la Sainte-Trinité d’York.
Guillaume Painel avait épousé l’héritière de la terre de Briquevillesur-mer, que le roi lui donna en dot (cart. du Mont-Saint-Michel).
Il paraît avoir été père de Guillaume, deuxième du nom, fondateur, vers 1145, de l’abbaye de Hambie et du petit prieuré ou cellule des Moutiers-Hubert, ainsi que de Foulque, tige des Painels de Dudley, qui vivait encore en 1130.
Raoul Painel, frère puîné de Guillaume Ier, et shérif du Yorkshire, eut un fils nommé Guillaume comme son oncle et son cousin, dont la fille unique épousa successivement Richard de Courci et Robert de Gant, II eut en outre un fils puîné, Alexandre, tige des Painels de Hooton, dans le comté d’York.
Guillaume Painel, deuxième du nom, possédait aussi en Angleterre les domaines de Drax, West-Rasen, etc., mais par don du roi, et non par héritage de son père. II mourut vers 1 I 50, et laissa quatre enfants, dont l’aîné, Hugue, reçut de Henri II, alors comte d’Anjou et duc de Normandie : Monasteria Huberti cum toto honore ad ea pertinente, et lotam baroniam.sui patris et in Normannia et in Anglia prœeter Brehallum, (Les monastères d’Hubert avec tous les honneurs qui y sont attachés, et toute la baronnie de son père, tant en Normandie qu’en Angleterre, outre Brehall) avec toutes les libertés et les coutumes que son père avait possédées du temps de Henri ler.
De ce Hugue descendait la branche des seigneurs de West-Rasen (Lincolnshire), qui perdirent les Moutiers-Hubert sous Philippe Auguste; et de Foulque, son frère puîné, celle des Painels de Hambie, seigneurs de Drax. Cette dernière étant restée en Normandie, et s’étant irrévocablement attachée aux rois de France, Drax lui fut enlevé et donné à Hugue Painel, pour le dédommager de la perte des Moutiers-Hubert

Bulletin de la Société des antiquaires de Normandie.
Hambye était le principal fief des Pesnel en Cotentin. Il paraît que le berceau de cette famille si célèbre avait été la terre de Moutiers-Hubert, au canton de Livarot, dont l’importante forêt se nomme Buisson-Paynel.

Mandements et actes divers de Charles V – publ. ou analysés par M. Léopold Delisle.
1831. (Copie dans un mandement du 28 mars 1879, n- s- Cabinet des titres, 1° série, dossier Vaillant.)
Au bois de Vincennes, 23 février 1378.
Charles V ayant précédemment donné à son amé somelier de son corps Jehan Vaillant les verderies d’Orbec et de Moustiers Hubert, comme vacantes par la forfaiture de Pierre de Rue, renouvelle cette donation en ce qui concerne la verderie de Moustiers Hubert, laquelle était vacante, non par la forfaiture de Pierre de Rue, mais par celle de «Jehan le Boulengier, qui derrenierement la tenoit et exerçoit,-» et qui « a tenu encontre nous et noz subgez le parti de nostre adversaire le roy de Navarre.

Histoire génealogique de la maison de Harcourt. – La Roque de la Lontière, Gilles A.
Une autre Charte fait le denombrement de l’honneur & fief de Gravenchon, qui appartenoit au Comte d’Evreux, de trois fiefs appartenans au Comte d’Arondel, d’un pareil nombre au Comte de Claire : de trois aussi dependans du Comte de Meullent, de l’honneur de Montfort dependant de Hugues de Montfort, de trois fiefs de la dependance de Robert Bertran : de l’honneur du Moustier Hubert, & autres fiefs ci-tuez en Angleterre & en Normandie, qui estoient du Domaine de Henry Roy d’Angleterre & Duc de Normandie.

Monstres générales de la noblesse du bailliage d’Évreux en 1469.
Autres Nobles noblement tenans et officiers du Roy notre sire en ladicte viconté d’Orbec, estant en l’ordonnance et service du Roy notred. seigneur. – Jehan Fatmant, verdier d’Orbec et des Moustiers Hubert.

Camps, enceintes, mottes et fortifications antiques du Calvados, par M. le Dr Doranlo – Prospections GRAPPA.
Moutiers-Hubert (Les). L’ancienne motte du château-fort des Paynel. « Motte des Paynel », sur le bord de la Touque (aujourd’hui détruite). (De Caumont, ibid, t. V, p. 745; Cours d’antiq., t. V, p. 114, et Congrès arch. de France, 37° session, Lisieux, 1870, p. 102.)

3 – ARCHIVES SHL:

Le coutumier des forêts de Normandie précise pour la forêt des Moutiers-Hubert « …se aucun des bourgeois d’icelle veult faire aucune maison en la bourgeoisie d’icelle ville… » : donc, apparition furtive de ce bourg des Moutiers-Hubert au début du XIVe siècle. L’absence totale de documentation sur la région immédiate des Moutiers-Hubert nous a contraint à avoir recours à l’oeuvre de A. de Caumont dans laquelle il est dit que la baronnie des Moutiers-Hubert appartenait, aux XIe et XIIe siècles, à la famille Paynel et qu’elle passa ensuite, après la conquête de la Normandie, dans le domaine royal, le seigneur des Moutiers-Hubert ayant embrassé la cause de Jean Sans Terre. Ce bourg existait vraisemblablement dans les premiers temps, sous les Paynel ; il est peut-être, lui aussi, lié au château des Moutiers-Hubert qui fut construit sur les bords de la Touques avant le milieu du XIIe siècle, car nous savons qu’il fut assiégé en 1136 par l’armée du comte d’Anjou.

Cartulaire Shl avec inventaires ShL et sources bibliographiques diverses du Xe siècle à 1940 .
1204 – Moutiers-Hubert – Philippe-Auguste déclare qu’il a réuni à son domaine la baronnie de Gravenchon qui avait appartenu au comte d’Evreux, la terre du comte de Varenne, la terre du comte d’Arundel, la terre du comte de Leicester, la terre de Geffroi de Clare, la terre du comte de Meulan, la baronnie de Montfort, qui avait appartenu à Hugue de Montfort, la terre de Robert Bertran, la baronnie des Moutiers-Hubert, la terre de Guillaume de Saint-Jean, les terres des chevaliers qui sont en Angleterre.
A 90, B 95, C 74, D 96, E 179 v°, F 146, G n. 82 – Ed La Roque, Hist. de Harcourt, IV, 2175 ; cf. III, 56, Léchaudé, Grands rôles, 167 (d’après G). Cartulaire normand, p. 20 n. 113. = Léopold DELISLE, Catalogue des actes de Philippe-Auguste avec une introduction sur les sources et l’importance historique de ces documents, Paris, Durand, 1856, In-8, CXXIII-654,  p. 204-205

1256 – Royal-Pré, Mesnil-Hubert – Reconnaissance de Guillaume, prêtre, d’être obligé de donner un homme pour faire les services du fief Seri qu’il a donné en franche aumône aux prieurs et religieux des Astelles, led. fief situé  paroisse du Mesnil-Hubert. = Archives Hôpital de Honfleur Série H. Suppl. 1607.- B. 34

1288 – Mesnil-Hubert, Royal-Pré – Concession à l’église des Astelles, par Guy, seigneur de Gacé, de cens et rentes en fief dans les paroisses de Mesnil-Hubert et Montfort. = Archives Hôpital de Honfleur Série H. Suppl. 1607.- B. 34

1349  19 décembre (samedi avant Noël) à 1350, 26 janvier (mardi avant la Chandeleur) –  » Esgrevreul « . Travaux faits aux moulins des Moutiers-Hubert et de Neuville-sur-Touques sur l’ordre d’Yves de Cleder, receveur de Beaumont, par Jehan du Bois-Bernard, fermier.

1444
p. 144 (40) – D’une pièce de terre assise en la verderie des Moutiers Hubert, par Noël Gambedorge. Pour moictié à ce termeij s. vj d. [1]
(41) – D’une pièce de terre fieffée à Blaize Hardy, que tient Jehan Branche. Pour moictié: iiij s. vj d. [2]
(47) – De la fiefferme, terre et seigneurie de Saint-Ouen-le-Lohoult qui fut Jean Cardonnel, que soulloit tenir Robert Berengier par xl s. t. de rente par an et depuis fut fieffée à Guillot Regnoult par xl L. t. de rente par an moictié à Pasques et moictié à la saint-michel, comme il appert par le décret sur ce fait en l’assise d’Orbec, rendu à court sur le terme Saint-Mihiel IIIc IIIIxx et XII, et de présent laditte terre est en la main du Roy nostre sir avec tout l’héritage dudit Guillaume que baillé en avoit en contre pleige, parce  que icelui Guillaume c’est absenté par povretté et ne peult l’en trouver personne qui l’ait voulu prendre pour lesdites xl L. t.  de rente par an, mais est icelle terre baillée afferme à Jehan Hamelin, comme il est dit sur le compte du terme de Pasque mil IIIIcXLI par xj L. t. de ferme par an qui est pour moictié lx s. et l’outreplus de la dite somme de vj L. t. est reprins en deniers rendus et non receuz en la despence de ce présent compte et, ce nonobstant, est cy rendu. Pour moictié desdites xl L. t.xx L. t. [3]
145
145 (49) – De la rente que doit Jehan de Friardel, escuier, hoir de feu Robert de Friardel, jadis chevalier. Pour ce pour moictié. vj L. t. [4]
150 (72) – De xxvj s. t. de rente, venus et escheus à Jourdain Louvet, bastart, lequel alla de vie à trespassement sans hoirs yssans de lui, laquelle rente est faicte et paiée par Estienne Durant, de la paroisse des Moustiers-Hubert. Pour moictié à ce terme xiij s.
151 (79) – De Robin de La Fosse, pour xx s.t. de rente qu’il soulloit faire à Jehan Cappet, bastart à cause d’une masure assise en la paroisse des Moustiers -Hubert, qui fut audit Cappet, comme il est dit ès compte précédent. Pour ce à ce terme x s.
183 (196) – De la ferme des Moustiers Hubert par Guillaume Le grain. Pour les deux pars à ce terme, ije derrain paiement xxi L vj s. viij d. [5]
Plusieurs fractions de l’ancienne baronnie des Moustiers-Hubert ont été mentionnées au domaine fieffé de la sergenterie d’Orbec. Elle avait été incorporée au domaine royal par la confiscation que Philippe-Auguste en fit sur Hugues Paynel; les diverses terres qui la composaient en 1320 sont mentionnées dans le dénombrement du Comté de Beaumont que nous avons souvent cité; on trouvera le détail de ces parcelles dans l’état des rotures du domaine d’Orbec (Aides chev. 1608)
217 (294) – Des amendes et explois du verdier d’Orbec et des Moutiers-Hubert, tauxées à ce présent terme Saint Michiel par Jehan des Planches, lieutenant de GJehan Puillois, verdier desdits lieux, comme par le rolle cy rendu appert lxxvij s. t. [6]
268 (370) – Au prieur des Houllettes, pour moictié à ce terme lxx s.[7]= Henri de FRONDEVILLE, Le compte de la vicomté d’Orbec pour la saint-Michel 1444. Jehan Le Muet, vicomte et Receveur dans Etudes lexoviennes, IV, 1936.

1474, 21 novembre – Nicolas de Fréville, lieutenant de Jean de Saint-Mard, vicomte de Blosseville, enquêteur des eaux et forêts, mande au vicomte d’Orbec de faire de nouvelles enchères, pour une vente de « menu boys à faucillon » à Abenon, précédemment adjugée à Robin Durant (mention de Robert de la Mondière, lieutenant général du verdier d’Orbec et des « Monstiers Aubery » (Moutiers-Hubert)
Signé et scellé, ancienne cote L 19, n° 8. = Bibl. mun. de Rouen. Y 29, t. II, n° 52. + IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle, XVI, fasc. 3-4, 1967, p. 25, n° 705.

1629.
105 -20 février 1629 – Echange entre Guillaume MESNIL et Messire Guillaume de la PALLU, chevalier sieur du lieu et de NEUVILLE, d’une condition de retrait, réservée dans la vente faite par le premier à Jean COUDET, escuyer, sieur du PARC, par contrat du 7 avril 1627 d’une pièce de terre située à SANT-GERMAIN-DE-CLAIREFEUILLE, et en contre-échange 2 pièces de terre au MESNIL-HUBERT.

1655-1656
Partage de la succession de Jean Le Prévost, sieur de Vaugueroult, entre ses fils (1655). Reconnaissance devant les
tabellions de Moutiers-Hubert à Courson (1656); signification en 1731. = AD. Calvados – Série H. Suppl. Honfleur 1862, H. 144

1668 – 21 avril – Archives SHL : 1F614 : 21 avril 1668 : dépôt de contrat de mariage : Paul­ Cordier (Meulles) et Marguerite Chevreul; (Moutiers Hubert ?)

1696
I.- p. 30
253.- Marie-Henriette Françoise de Grave, femme de Charles de La Pallu, seigneur de Gisnay et du Mesnil-Hubert :
D’azur à trois faces ondées d’argent; écartelées d’or à cinq merlettes de sable posées en sautoir. = G.A. PREVOST -. Armorial général…1696.. Généralité de Rouen – Paris-Rouen, Lestringant-Picard, 2 vol., 1910

1793, 25 juillet – Mesnil-Hubert – Requête des enfants de feu Leonors Jacques Deshayes Forval au sujet des bruyères de Mesnil-Hubert aux citoyens administrateurs du Département du Calvados et du District de Lisieux.
 » Dès l’instant de la révolution, les habitant de la paroisse de Moutiers-Hubert se sont permis d’empescher le soufieffataire ainsi que le père des exposants de jouir des mesme bruillaires et s’en sont emparés et y ont envoyé leurs Bestiaux…
 » Le père du fieffataire persuadé qu’après les premiers moments les troubles qui lui étoit Aporté dans la jouissance cesseroit a payé la rente pendant les deux premières années… »  (avec copie de l’acte de concession des bruyères – 1780 – par Monsieur : 120 arpents moyennant 360 L à raison de 3 L par arpent)

1796.8..An IV, 21 messidor (1796, 7 août) – Courson
Procès-verbaux des visites des moulins du canton de Courson : Belleau-Belleau, Liée Courson, Moutiers-Hubert = (A.D. Calvados – L Administration IV Police 41)

Carnets de Charles VASSEUR.
Doyenné de Vimoutiers :
15 – MOUTIERS HUBERT – Monasterium Hubert
Election de Lisieux, sergenterie d’Orbec – 61 feux
Sous l’invocation de St Martin
La cure était en deux portions
Patronage: 14e et 16e : dominus Rex – 18e  : le seigneur
Curé : Guillotin 1752-1787
Insinuations
Description de l’église de avril 1853
Description de la cloche :
L’an XII bénie par Messire François, Alexis, Daniel le Feron, curé de ce lieu et nommée Anne par Messire Léonor Deshayes de Ferval, paroisse des Moutiers et Damme Anne de Louis Deshayes.
La Villette de Lisieux m’a faite en 1804
Pierre Le Front, maire
On trouve un Pauwel de Mouthiers-Hubert qui prit part à la Conquête d’Angleterre en 1066.
Cette baronnie appartint ensuite aux Paynel
En 1136, Geoffroy Plantagenet, qui avait envahi la Normandie, y fut arrêté pendant une année.

Château de Bois
Emplacement de l’ancien château, au sud-ouest de l’église, sur le rive droite de la Touques – 10e ou 11e siècle (de Caumont –Bulletin tome II p.247)
« de là les Angevins marchèrent au château qu’on appelle Moutier-Hubert (Monasterium Heberti) ayant vaincu Painel, commandant de la garnison, et qui dans cette année avait commis beaucoup de crimes, ils s’emparèrent de la place et grevèrent d’une forte rançon ce châtelain avec trente chevaliers » vers 1136 (Orderic  Vital Livre XIII  – T : Guizot Tome IV p.475)
Autres nobles noblement tenans et officiers du Roy notre Sire en ladite Vicomté d’Orbec :
Jehan Fatmant, verdier d’Orbec et des Moustiers-Hubert (Monstres du Bailliage d’Evreux)
François Deshayes, curé de Mouthiers-Hubert :  d’azur à la croix d’argent chargée de quatre oiseaux posés dans les bras de la croix et en cœur d’un croissant, le tout de sable(d’Hozier 61)

Recherche des nobles de l’élection de Lisieux
Marie , veuve de Henri Georges , soi portant damoiselle, n’a rien fourni pour justifier sa noblesse, et s’est arrêtée à dire que le dit Georges étoit gentilhomme ; pourquoi , vû son refus de montrer, le procureur du Roi a requis qu’elle soit assise.

Recherche de 1666
Jean Baptiste Deshayes, seigneur de Lonney (ou Launey) ancien noble.
Dans la forêt de Moutiers-Hubert, des droits d’herbage pour 12 vaches et un taureau, appartenaient au Prieur des Houllettes, au sergent fieffé de la grande ferme de Meules, à celui de la ferme de Pontchardon, à un troisième sergent fieffé ainsi qu’à Jacques de Neuville. – Aveu rendu en 1423 Archives nationales p.306 (p.234  L de Lisle – Agriculture)
Prioratus de Houllet  in parochia de Monasteriis Huberti
Patron Abbas de Ambeya
Monachi de Houlletis – sous l’invocation de Notre-Dame
Patron : Abbé de Hambie

Fonds Seconde Guerre mondiale.
– Carton 06
Boîte 40e et 50e anniversaire Libération région et Lisieux
“Je garde encore les bruits de bombe dans la tête”, Le Pays d’Auge, 21 août 2009, témoignage de Jean Lévêque sur la Libération aux Moutiers-Hubert
– Carton 02.
20. – “Notre vie ne tient qu’à un fil”, Témoignage de Jean Lévêque, sur 1944, aux Moutiers-Hubert, L’Éveil de Lisieux, mercredi 14 avril 2004

Fonds NEDELEC Yves Communes.
com.53.6.1 Les Vie de la commune 2000-2008
com.53.6.2 Moutiers-Hubert Les – Manoir de Chiffretot
com.53.6.3 Moutiers-Hubert Les – Hauvel du
com.53.6.4 Moutiers-Hubert Les – Eglise
com.53.6.5 Moutiers-Hubert Les – Notes historiques

Fonds F1.
1F614 : 21 avril 1668 : dépôt de contrat de mariage: Paul Cordier (Meulles) et Marguerite Chevreul; (Moutiers Hubert ?)

Fonds Etienne Deville.
Carton 6/25
– Eglise des Moutiers-Hubert
– Manoir de Chiffretot- Les Moutiers-Hubert.

Carnets d’Arthème Pannier.
Carnet Non Numéroté F
018 ‐ Les Moutiers‐Hubert.

[1] Sur la verderie des Moutiers-Hubert, cf. l’art. 294
[2] En 1320, Blaise Hardy et ses parchonniers tenaient aux Moutiers-Hubert une pièce de terre nommée La Héroudière , contenant 48 acres.
[3] Voir les articles 3 et 201. – Sur la fiefferme de Saint-Ouen-le-Hoult ancienne dépendance de la baronnie des Moutiers-Hubert, on peut consulter: de Caumont, Statistique monumentale du Calvados , T. V, p. 662. En avril 1415, Guillaume Regnoult fut autorisé à abandonner cette fiefferme sans être inquiété, à condition de payer tous les arréragées arriérés qu’il devait et laisser au roi les héritages qu’il avait affectés à son contrepleige (A. N. P. 19132, n° 23125). On trouvera aussi d’intéressants détails sur cette ferme au registre P 19121 de la chambre des Comptes aux Archives nationales (14 janvier 1473/4).
Elle était tenue en 1608 par Pierre Rioult, procureur du roi en la vicomté d’Argentan, et par Euxtache de la Haie (Aides chev.).F
[4] Cf. les arts. 31 et 357. Guillaume de Friardel, devait au comte de Beaumont une rente annuelle de 12 livres pour la fiefferme qu’il tenait à Bellou et Bellouet. Cette fiefferme dépendait de l’ancienne baronnie des Moutiers-Hubert et, comme elle, avait été incorporée au domaine royal lors de la confiscation des biens de Hugues Paynel par Philippe-Auguste. A Bellouet, comme à friardel, on trouve les de Cintray, successeurs de la famille de Friardel après la libération de la Normandie.
[5] En février 1432 (n.st.) avait eu lieu une information sur la valeur de cette ferme à la requête de Pierre Loret, de Meulles, pleige de Jehan du Mesnil, naguère fermier. Elle conclut à la modération du fermage qui était alors de 120 l. t. (A.N. P. 19102 et 19141, n° 24794).
Le 3 septembre 1444 cette ferme fut adjugée à Robert Le Sec, écuyer pour 9 ans au prix de 50 l. par an et à charge d’en reconstruire le moulin. (A.N., P. 19142, n° 28.703).
En 1524, elle avait été prise à bail pour 267 livres 10 sols l’an. En 1542, le bail fut pris pour trois ans par Guillaume Le Marchand au prix de 222 livrers, « non compris le fief du Quesnay, engagé ».
En 1575, un certain nombre de parcelles étaient affermées à part et l’ensemble des rentes qui subsistait était pris à bail pour 232 livres 10 sols par Claude du Bosc.
[6] Au XVe siècle les recettes de l’administration des eaux et forêts étaient prises en compte par les vicomtes receveurs suivant des états qui devaient être remis par les verdiers cinq semaines avant chacun des termes de Pâques et de la Saint-Michel. Tout le fonctionnement de l’exploitation et de la surveillance des forêts à la fin du Moyen Age est décrit dans l’étude de S. Beck, L’administration des forêts dans le domaine royal en France au XIVe et au XVe siècle (Bibliothèque de l’Ecole des Chartes, année 1922).
Il y avait deux verderies dans la sergenterie d’Orbec, l’une pour le massif boisé de Meulles et des Moutiers-Hubert, et l’autre pour celui qui s’étendait au Nord-Ouest d’Orbec. ces forêts ont eu tantôt deux verdiers différents, tantôt un seul verdier. Au dénombrement du Comté de Beaumont en 1320, les bois d’Orbec sont évalués à 209 livres de revenu annuel et ceux des Moutiers-Hubert à 120 livres, non compris les amendes et exploits estimés à 100 sols par an pour les premiers et à 50 sols pour les seconds. En 1335, Pierre de Gascourt était verdier des Moustiers-Hubert et Hennequin de Holingres, verdier d’Orbec; leurs appointements étaient de 2 sols par jour plus 100 sols par an pour la robe (L. Delisle, Actes normands de la Chambre des Comptes , p. 121). En 1379, le verdier des Moutiers-Hubert, Jehan Le Boulenger , et celui d’Orbec, Pierre de La Rue , ayant pris le parti du roi de Navarre, leurs offices leur furent enlevés et le roi Charles V les donna tous deux à son sommelier, Jean Vaillant (L. Delisle, Mandements de Charles V , n° 1831). Pierre de Paissy , chevalier lui succéda en 1384 (Caen, Coll. Mancel, n° 1, 104). Pendant le XVe siècle, les verdiers dont les noms nous sont parvenus, furent: Raoul Mellin (B.N. F. fr. 26.041, n° 5.172, avril 1417), Colin Raison (Coll. Bréquigny, n° 1.009, Lettres de provision du 7 août 1421), Pierre de la Mondière , (Coll. Bréquigny, n° 1.085, Lettres de provision du 23 février 1422.- En fonctions le 2 janvier 1426: Arch. du Calvados. Coll. Danquin, n° 251), Jean Puillois (en fonctions au moins de 1444 à 1447) (B.N. F. fr, 26.077, n° 5.867, 22 décembre 1447 et P. O 2.138, Oldhalle, 20 juin 1445). Les gages de Jean Puillois sont les mêmes que ceux des verdiers de 1335.
Il existe encore des comptes des verdiers d’Orbec: Pâques 1397, B.N., F. fr, 26.022, n° 1.012. – Pâques 1408, B.N. F. fr. 26.036, n° 4.083. – Amendes de la verderie d’Orbec: Pâques 1384. Bibl. de Caen, Coll. Mancel, n° 1, pièce 104). Pâques 1417 (B.N. F. fr. 26.042, n° 5.172).
Jehan Puillois avait été clerc tabellion à Orbec au moins de 1409 à 1416 (B.N. P. O. 2.465, Le Renvoisié; P.O. 339, Bienfaite, et A.N., P. 308, aveu du fief du Vivier). Il possédait en 1448 le fief de la Fosse, voisin de celui de Gouvisq à Marolles (B.N. P.O. 1380, Gouvis). En compensation de la perte qu’il avait subie à cause de la démolition de maisons lui appartenant à Conches et à Orbec, maisons qu’il avait dû raser pour établir des fortifications, Jean Puillois obtint en octobre 1449 de fieffer la sergenterie d’Orbec au prix de 20 livres par an. Il fut mis en possession de son office le 17 novembre (A.N., P. 19151 , nos 30.732 et 30.733).
Jehan des Planches était tabellion à Vimoutiers (cf. l’art. 262). On trouve en 1455 un lieutenant du bailli d’Evreux en la vicomté d’Orbec, du même nom (A.N., P. 308, Aveu de La Lande).
[7] Le prieuré de Notre-Dame-des-Houllettes, qui relevait de l’abbaye d’Hambie, était au Moutiers-Hubert, en lisière de la forêt où il avait droit de laisser paître 12 vaches et un taureau. Il avait été fondé par un Paynel. Le prieuré et sa chapelle ont été détruits à la Révolution (Caumont, Statistique monumentale du calvados , T. V, p. 740).

MONTREUIL en AUGE

NOTES  sur MONTREUIL-en-AUGE – 14412

1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives..
4 – Archives ShL.
3 – MANOIR DE LA MORINIERE.

1 – BIBLIOGRAPHIE

CAUMONT Arcisse de : Statistique monumentale du Calvados, réédition FLOCH Tome IV, page 174.
Editions FLOHIC : le patrimoine des Communes du Calvados page 531.
Montreuil-en-Auge, Manoir de la Morinière, CDMPA, pp. 253-254; famille Chantelou, Labbey de la Roque
PANNIER Arthème : voir Archives SHL, NE12, 2e carton.
RAULT Fernand, « Montreuil-en-Auge a-t-il volé la cloche de Léaupartie ? », PAR, 25, N° 9, Septembre 1975, pp. 24-30

Pièces Justificatives.

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT.
Montreuil, Monasteriolum.
L’église de Montreuil se compose d’une nef et d’un choeur à chevet droit sur lequel on a appliqué, dans les temps modernes, une sacristie à pans coupés.
L’appareil des murs de la nef est disposé en arêtes de poisson. Une fenêtre primitive en forme de meurtrière existe encore du côté du nord. De ce côté, le choeur est également construit, en partie, en arêtes de poisson, mais il paraît avoir été allongé postérieurement.
Quelques grandes pierres de taille ont été employées dans les murs de la nef.
La façade occidentale est peu ancienne ; la porte, précédée d’un porche en bois, est de forme carrée.
Autrefois on y entrait par une porte latérale, au sud, qui a été bouchée, mais dont on voit la place : toutes les fenêtres de la nef et du choeur sont refaites et modernes, arrondies au sommet.
Le grand-autel est orné de colonnes corinthiennes ; le tabernacle annonce l’époque de Louis XV.
Le confessionnal, également en chêne, porte la date 1707.
Le choeur est garni de boiseries en chêne à panneaux sculptés du XVIIIe. siècle.
Deux autels en regard se voient entre choeur et nef ; l’un est dédié à la Sainte Vierge, l’autre à saint Roch.
Le choeur et la nef sont voûtés en bardeaux.
Les entrais ont été coupés.
La charpente qui supporte la tour, établie au centre du toit sur la nef, près du choeur, forme une espèce de barrage horizontal qui masque désagréablement le choeur. Cette disposition se retrouve dans un très-grand nombre d’églises de la contrée. On a dissimulé ce diaphragme en le tapissant de tableaux, en y appliquant la croix triomphale ; mais l’effet n’en est pas moins très-mauvais. Sur le plancher horizontal on a établi ordinairement une chambre d’où l’on monte à la tour avec des échelles; c’est là qu’est placée l’horloge quand il en existe.
Quelques tableaux intéressants se voient dans l’église de Montreuil; probablement ils proviennent de l’abbaye du Val-Richer.
Cette église est sous l’invocation de Notre-Dame. Le seigneur du lieu nommait à la cure (Au XIV. siècle, le seigneur était Philippe de Monstreuil, d’après le Pouillé de Bayeux. Le fief était un fief de chevalier avec extension à Cambremer, St.-Ouen-le-Paingt et ailleurs, et relevait noblement par loi et hommage de la baronnie de Cambremer. Il passa, dans la suite, à la famille de Matharel..
L’abbaye du Val-Richer percevait les dîmes.
On comptait dans la paroisse 2 feux privilégiés et 36 feux taillables.

MONTREUIL-EN-AUGE. – Au lieu dit « Les Mottes de Montreuil », vestiges d’une enceinte circulaire dont le fossés, en partie comblés aujourd’hui, sont encore très marqués vers le Nord, où leur profondeur atteint 6 mètres. Cette motte est aujourd’hui couverte de bâtiments de diverses époques, dont une maison du XVIe siècle, appelée « Vieux Manoir ». Cette motte est inédite (2). Au sud de la commune, sur un plateau élevé, se trouve un triage du  » Catillon » qui s’étend sur le territoire de Cambremer (3).
(2) D’après lettre et croquis de M. l’abbé Simon.
(3) Cf l’art. CAMBREMER.

Mémoires pour servir à l’état historique et géographique du diocèse de Bayeux – Michel Béziers , Gaston Le Hardy.
Montreuil (Notre-Dame-d’Annonciation). 2 feux privilégiés, 36 taillables, 130 communiants.
Les abbé, prieur et religieux du Val-Richer sont gros décimateurs, et présentateurs de la cure. La fête patronale, qui était ci-devant la Nativité de la Sainte-Vierge fut, sur la requête du curé et des paroissiens, en date du 4 avril 1666, commuée en celle de l’Annonciation par feu M. de Nesmond. La seigneurie de Montreuil, fief entier de chevalier, avec extension à Cambremer, Saint-Ouen-le-Paing et ailleurs, relève noblement par foi et hommage de la baronie de Cambremer. Elle était tenue, en 1453, par les hoirs ou ayant cause de Jean de Montreuil, écuyer. Antoine Augustin de Matharel, seigneur et patron de Cesny et de Montreuîl, gouverneur pour le roi, des villes et châteaux d’Honfleur, Pont l’Évêque, et Pays d’Auge, mourut le 12 mars 1722. Marie-Joseph de Matharel, sou fils, né en 1720, seigneur et gouverneur des mêmes lieux, épousa, le 25 mai 1752, Adélaïde-Félicité de Fiennes, sœur de la comtesse de Maulévrier.
Elle est à 8 lieues de Caen, 4 lieues du Pont-l’Evêque, et 3 lieues de Lisieux.

3 – ARCHIVES SHL.

1F376 : 4 décembre 1708 : François Fosse sieur du Parcq de Cambremer a fieffé à Jean Lecourt demeurant à Montreuil 5 pièces de terre.
1F379 : 23 mai 1739 : Jean, François, Guillaume et Jacques Le Court partagent la succession de Guillaume leur père de Montreuil.

Carnets de Charles Vasseur : « paroisses hors Evêché » de Lisieux » (HORS EVECHE.DOC)

1- Montreuil
– Voir :
Montfaut p.25
Recherche des Nobles de Lisieux p.71
D’Hozier 66-218
Normand 6 février 1869
Formeville Tome 1
– Diocèse de Bayeux – Election de Pont l’Evêque, sergenterie de Cambremer
2 feux privilégiés – 36 feux taillables
– Description de l’église par A. Pannier en septembre 1860
– Description des cloches
La première la plus petite
J’ay été nommée Anne par Dame Anne Clotilde de Lepiney épouse de Messire Louis Thillaye de Carouge, chevalier, seigneur et patron de Léaupartie, le Chapitre et autres lieux, assistée de Maistre Paul Jean Jacques Philippe, chevalier de Marigny, ancien capitaine de dragons, chevalier de l’ordre royal militaire de St Louis.
Rectore Petro de la Vigne et capellano G. Lerebours. Sit nomen domini benedictum.
Lavillette de Lisieux nous a faite en 1780

La plus grosse fondue en 1806 par le même fondeur, est l’ancienne cloche de Léaupartie.
Elle a été bénite par Messire Lemaître, curé de Cambremer et Monsieur Jacques Pierre Drieu, desservant dudit lieu …..Guillaume, François Moutier, maire de Léaupartie réunie à Montreuil, Adrien Tranquille de La vigne, maire

Labbey de La Roque, Pierre Élie Marie
Recherche faite en 1540, par les élus de Lisieux des nobles de leur élection…
MONSTEREUIL.
187. Raoul de Chantelou a dit être procréé de noblesse ancienne ; et, pour le fournir, il a produit plusieurs lettres, l’une desquelles, est un vidisse des tabellions de Torigny, de juin 1528 , comme ils avoient vû un rôle où il y a plusieurs aveux rendus à Mre. Eustache de Chantelou , cher., au bas duquel rôle étoit écrit icelui être fait, lû et accordé en la presence de Mre. Eustache de Chantelou , cher., le jeudi après la St.-Aubin 1333 ; duquel chevalier il a dit être descendu ; et, pourcequ’il ne l’a suffisamment fourni, le procureur du Roi a requis qu’il soit assis.

1751-1858 – Saint-Martin-de-Mailloc
Pièces diverses: constitutions de procureurs; bail; inventaire de meubles; quittances, etc. se rapportant à la famille de Philippe.
Y sont cités: Charlotte de Philippe de Beaumont, demeurant à Lisieux, porte de la Chaussée, Charles de Philippe, écuyer, sieur de Phisemont, Catherine Dufour, dame de Montreuil, veuve de Christophe de Guerpel.
= Arch. SHL. 3F Cailliau. 191. 2 p. parch. et 14 p. pap.

– Recherche de 1666
La veuve de feu Regné Sauquet condamné.

(les autres pièces historiques trouvées concernant Montreuil ne semblent pas concerner Montreuil en Auge.)

3 – MANOIR DE LA MORINIERE :

Le Manoir de la Morinière à Montreuil en Auge-14
Nous nous proposons, dans une série d’articles, de promener nos lecteurs dans ces vieux manoirs dont est semée notre région. Ils les connaissent sans doute de vue et de nom, mais ils n’ont pas eu l’occasion de leur demander leurs secrets. Ils ont pourtant tous, quelque chose à nous dire. Leur humble histoire est inséparable de notre histoire locale, religieuse ou civile. Ils ont abrité sous leurs hautes toitures, des lignées de petits gentilshommes, de bourgeois, de cultivateurs encore représentés aujourd’hui, soit en ligne masculine, soit en ligne féminine. De sorte qu’en racontant leurs humbles fastes, nous évoquerons pour beaucoup de nos lecteurs et nous éclaircirons souvent de précieux souvenirs de famille.

Le manoir de la Morinière n’est pas des plus importants. Situé à l’extrémité de la vallée de Montreuil, à quelques centaines de mètres du château de la Roque-Baignard, à flanc de coteau, sur la lisière des bois de Montreuil, il se présente sous la forme d’une bâtisse trapue, moitié pierre, moitié colombage. A l’examen, il semble que le corps de logis a été notablement diminué. L’un des gables est d’une construction frustre et peu soignée. A l’intérieur, une vaste et belle cheminée, faite pour quelque grande salle, ne donne de ce coté que sur un local étroit comme un couloir. Cette cheminée et celle qui lui fait pendant dans la chambre voisine offrent de grands manteaux supportés par des colonnes à chapiteaux certainement antérieurs au XVème siècle. Dans cette dernière chambre, les poutres du plafond sont encore ornées de peintures en camaïeu qui semblent du XVIIème siècle. Au dehors, des restes de douves, jadis alimentées par le ruisseau de Montreuil, où poussent à l’envi les roseaux.

Le nom de la Morinière évoque la possession d’une famille Morin. Mais, sur cette famille nous n’avons rien.

La famille que nous y trouvons citée le plus anciennement est de Chantelou, en la personne de Raoul de Chantelou.
Raoul de Chantelou vivait au début du XVIème siècle. Il avait épousé Catherine de Bonenfant, dont il était veuf aux environs de 1504. Il épousa par la suite Catherine de Courseulles, veuve de Jean Baignard, seigneur de la Roque. Celle-ci avait eu, de son premier mariage, quatre enfants: 1° Gilles Baignard, qui devint seigneur de la Roque; 2° Catherine Baignard, qui épousa, en 1511, Jean Labbey, sieur de Lombelon, fils d’autre Jean Belley, seigneur d’Héroussart; 3° Margueritte Baignard, mariée à Guillaume de Malfillastre, écuyer, sieur de la Haulle, dont le neveu, Olivier de Malfillastre devait devenir le premier seigneur de Montreuil de cette famille; 4° une fille mariée à Barnabé de Sainte-Marie, écuyer. Raoul de Chantelou se disait, et sans doute non sans raison, issu de messire Eustache de Chantelou, chevalier, qui vivait en 1333. Ces Chantelou, vieille famille chevaleresque, portaient: d’argent au loup de sable armé de gueules, c’est à dire au loup noir avec des griffes rouges.
Représentant d’une branche cadette, il modifiait ces armes en y ajoutant quelque détail. On appelait cela « briser » les armes. Un manuscrit de la « Recherche de la Noblesse », faite par La Galissonnière en 1668, nous dit que lui et sa branche portaient: d’argent au loup courant de sable accompagné de 3 têtes de loup de même, 2 et 1, oeillées, lampassées et armées de gueules, c.a.d. avec les yeux, la langue et les griffes rouges. Très vraisemblablement, ces armoiries étaient, selon la coutume, peintes sur le manteau des hautes cheminées du manoir. L’écusson était supporté par deux lévriers et surmonté d’un casque au-dessus duquel apparaissaient à mi-corps un troisième lévrier formant cimier.
En l’an 1540, Raoul de Chantelou vivait encore à Montreuil. Le 21 avril de cette même année, Maîtres Nicolas Le Vallois, François Le Roy et Jean Hédiard, écuyers, Elus de Lisieux, reçurent commission du Roi leur mandant de faire des chevauchées « par les villes, bourgades et étendue de l’Election de Lisieux » afin d’y examiner les titres des gens d’Eglise, des nobles et des privilégiés qui n’étaient pas astreints à l’impôt de la taille. Ceux-ci voyaient d’abord les collecteurs d’impôts de chaque paroisse qui leur fournissait la liste des exemptés, puis ces derniers devaient venir, là où siégeaient les commissaires, avec leurs titres de noblesse ou d’exemption d’impôts. C’était un moment assez dur pour certains petits gentilshommes campagnards, dont les papiers n’étaient pas toujours en règle et qui devaient prouver, pièces en mains, au moins quatre degrés de noblesse.
Le sieur de la Morinière se présenta donc. Il avait un certain nombre de papiers, mais qui n’étaient que des copies d’actes anciens, copies cependant attestant qu’elles avaient été faites sur l’original, ce que l’on appelait des « vidisse ». Laissons parler le vieux texte de la Recherche des Elus de Lisieux de 1540.
« Monstereuil: Raoul de Chantelou a dit être procréé de noblesse ancienne; et, pour le fournir, il a produit plusieurs lettres, l’une desquelles est un « vidisse » des tabellions de Torigny, de juin 1528, comme ils avaient vu un rôle où il y a plusieurs aveux rendus à Mre Eustache de Chantelou, chevalier, au bas duquel rôle était écrit lui être fait, lu et
accordé en la présence de Mre Eustache de Chantelou, chevalier, le jeudi après la St Aubin 1333; duquel chevalier il a dit être descendu; et, pour ce qu’il ne l’a suffisamment fourni, le procureur du Roi a requis qu’il soit assis ».
On l’aura compris: « être assis », s’est figurer à l’assiette de la taille, autrement dit être condamné à payer cet impôt comme les non-nobles. Les preuves de Raoul de Chantelou avaient été reconnues insuffisantes. Il convient de dire que les commissaires se montraient souvent fort sévères, parfois injustes, pour la petite noblesse, qui n’était pas en mesure d’aider leur bienveillance avec quelques pots de vin.
Fort de son droit, il n’en continua pas moins à prendre le titre d’écuyer. Et il est probable qu’il finit par obtenir justice, puisqu’en 1668, ses descendants seront appelés à comparaître à nouveau devant les commissaires, ce qui suppose qu’ils passaient pour nobles.
De Catherine de Bonenfant; il avait eu au moins deux fils: 1° Pierre de Chantelou, qui épousa, en 1554, Anne de Sainte Marie, et dont la descendance, reconnue noble, habitait en 1666, la paroisse de Saint-Loup-Hors, près de Bayeux, et 2° Nicolas de Chantelou, auquel semble être échue la terre de la Morinière. De Nicolas, nous ne savons rien, sinon qu’il épousa demoiselle Anne de Hesbert.
Nous pensons qu’il en eut au moins deux fils: 1° Julien de Chantelou, écuyer, seigneur de la Morinière, qui remplit les fonctions de vicomte de Torigny, ce qui suppose qu’il n’habitait guère son manoir. Il se maria d’ailleurs du côté de Bayeux, en épousant Renée Hélyes, fille de Pierre Hélyes, écuyer, seigneur de Lyserne et de Barbe de Montailly. Il ne semble pas avoir laissé de descendance, car, après lui, la Morinière échut à son frère.
2° François de Chantelou. Celui-ci fut fidèle à notre région. Son mariage l’y fixa, car il épousa, par contrat du 5 janvier 1597, demoiselle Marguerite de Malfillastre, fille d’Olivier de Malfillastre, écuyer, seigneur et patron de Montreuil et de dame Marguerite Le Marchand. Les Malfillastres portaient: d’argent à 3 merlettes de sable. Ils habitaient le manoir seigneurial de Montreuil, occupé aujourd’hui par la famille Cholet. Elle-même se trouve descendre par les femmes d’Olivier de Malfillastre, et qui plus est, des Chantelou de la Morinière.
François de Chantelou, écuyer, sieur de la Morinière, eut au moins deux enfants de son union avec Marguerite de Malfillastre: un fils, Charles, dont nous allons parler, et, une fille, Marguerite de Chantelou, que les registres de la Roque-Baignard et de Cambremer mentionnent en 1647, 1648 et 1650, et qui ne paraît pas s’être mariée.
Charles de Chantelou, écuyer, sieur de Launay, puis de la Morinière, semble avoir mené une vie assez dissipée, et il ne dut pas contribuer beaucoup à la prospérité de la famille. Il se maria sur le tard avec demoiselle Catherine de la Haye. Mais auparavant, il avait eu au moins (six) sept* enfants naturels de Guillemette Le Vigneur. Conformément à la législation du temps, ces enfants ne pouvaient porter le nom de leur père. Quand il s’agissait d’une famille un peu notable, on leur donnait le nom de l’une des terres ou sieuries de la famille. Les enfants de Charles de Chantelou et de Guillemette Le Vigneur portèrent le nom de « de la Morinière ».
Ce fut d’abord une fille: Marguerite de la Morinière, née un peu avant 1630, qui épousa Guillaume Durey et se fixa à Cambremer. Puis quatre* garçons: 1° Olivier de la Morinière, marié, à la Roque-Baignard, le 14 février 1668 à Marie Varin, fille de Jeanne Varin et d’Anne Doublet, de Cambremer. Il exerça la profession de Charron. 2° Jacques de la Morinière, qui épousa à la Roque-Baignard, le 3 février 1676, Marguerite Estard. Il fut charpentier et habita Montreuil, puis La Roque-Baignard. 3° François de la Morinière, né vers 1646, marié au Pré-d’Auge-14 le 14 Septembre 1673 à Jacqueline Le Héribel, 4° Jean de la Morinière, né vers 1647, marié le 7 septembre 1675, à Jeanne Cosnard. Il était charron comme son aîné. Ces quatre frères sont les ancêtres de toutes les familles de la Morinière, puis Delamorinière (ou Lamorinière)* si nombreuses dans notre région (ou vivant en France)*, (et des « De » Lamorinière habitant le Havre depuis 1857)* ainsi que de la famille Morinier de Barentin-76. On mentionne encore deux filles dont nous ne saurons fixer la date de naissance: Françoise et Anne, qui épousa Jean Le Rémois.
Cette descendance, malgré la médiocrité de sa situation, fut toujours en bons termes avec la famille de Chantelou. Marguerite de Chantelou, soeur de Charles, Catherine de la Haye, sa femme et ses enfants nomment souvent au baptême, les enfants qui en sont issus.
C’est certainement après 1647 que Charles de Chantelou épousa Mlle Catherine de la Haye, dont il devait avoir trois enfants. Elle fut marraine, à la Roque, le 27 mars 1670, de Pierre de la Morinière, fils d’Olivier et de Marie Varin. Elle mourut sur cette dernière paroisse, où sans doute elle s’était retirée après la mort de son mari, le 8 septembre 1683. Sa dépouille mortelle fut transférée à Montreuil le lendemain et inhumée dans l’église. Nous lisons en effet dans les registres de la paroisse, l’acte qui suit:
« Le jeudy 9 septembre 1683, vis à vis de l’autel Saint Roch, contre la muraille, fut inhumé le corps de déffuncte damoiselle Catherine de la Haye, vivante veufve de Monsieur de Launey-Chantelou, laquelle décéda sur la paroisse de la Roque le jour précédent ». Assistaient à l’inhumation « Monsieur de Montalery, prêtre, chapelain de la Charité de Manerbe » et M. Regnault, vicaire de la Roque.
Cet acte demande quelques explications:
D’abord le qualificatif de « damoiselle » donné à Catherine de la Haye. Rappelons qu’à cette époque, ce terme ne désignait pas nécessairement une personne non mariée, mais une personne appartenant à la bourgeoisie ou à la petite noblesse, autrement dit une « dame » de second rang.
Notons la présence de la Charité de Manerbe. Il n’y avait pas encore alors de confréries de Charité dans toutes les paroisses. On faisait appel à celle de Manerbe ou de Notre-Dame-d’Estrée, qui étaient fort importantes et avaient leur prêtre chapelain particulier.
Une troisième remarque, la plus importante, concerne la situation de la tombe de Catherine de la Haye. Elle est « vis à vis de l’autel Saint Roch contre la muraille ». Avec la position actuelle des petits autels dans l’église de Montreuil, cette description ne s’explique pas. Ce qui en ressort, c’est qu’alors les deux petits autels étaient placés comme ceux de l’église de Léaupartie, face à la nef, leur fronton s’appuyant sur les poutres du grenier de la tour. L’entre-deux formait l’entrée du choeur et était surmonté de l’arc triomphal. Il en était de même d’après certains indices, dans l’église de Grandouet et dans beaucoup d’autres.
François* de la Morinière n’avait pas été cité par G-A Simon, c’est Mr Lebeurier (descendant des De la Morinière par sa mère) du Pays d’Auge-14 qui a réparé cet oubli.
()*: mots ajoutés par Mr Daniel Cailloux, suites à ses recherches sur l’origine de tous les Delamorinière, les Lamorinière et les « De » Lamorinière vivant en France en 1994.
²Charles de Chantelou, écuyer, sieur de la Morinière, était décédé, lui, dès avant 1668. Il est présenté comme tel dans un manuscrit que nous possédons, de la Recherche de la Noblesse faite à cette date. Il laissait de son mariage avec Catherine de la Haye: un fils, François, et deux filles, Catherine et Marie.
Avant de nous occuper de François, qui gardera la Morinière, quelques mots de ses soeurs:
Catherine de Chantelou, fut marraine avec son frère François, à Montreuil, en mai 1677, de Joseph de la Morinière. Le 18 novembre 1683, elle nomma également à Cambremer, sa petite cousine Marie-Françoise de Malfillastre, fille de Jean-François de Malfillastre, écuyer, sieur du Bais, et de demoiselle Françoise de Malfillastre. Notons en passant que c’est par une soeur de cette Marie-Françoise de Malfillastre que le château du Bais passa à la chevaleresque famille des du Bois, qui l’a conservé jusqu’aujourd’hui, son propriétaire actuel, M. de Monts de Savasse étant issu de la dernière des du Bois du Bais.
Catherine de Chantelou épousa, à la Roque-Baignard, le 19 février 1686, Jean-François de la Vigne, sieur des Douaires, troisième fils de Guillaume de la Vigne, sieur de la Croix et de la Madeleine de Jort, de la Paroisse de Montreuil. Ces de la Vigne étaient, comme l’indique leur surnom, possesseurs du manoir des Douaires, possédé aujourd’hui par M. Malvina Martin.
De leur mariage est issu, entre autres enfants, Pierre-François de la Vigne, sieur des Douaires, qui, de Marie-Geneviève Fergant eut au moins six enfants. Nous n’en retiendrons que deux: Jean-François, sieur des Douaires et Françoise, mariée à Pierre-Joseph Le Rat de la Prairie. Jean-François épousa Marie-Anne Picard de Grandpray. La croix, qui abritait la tombe de cette dernière se voit encore, dans le cimetière de Montreuil, le long du choeur.
On y peut lire: ci gist le corps de Marie-Anne Picard, épouse de Jean-François de la Vigne, laquelle décéda le 11 janvier 1770, âgée de 43 ans. Priez Dieu pour le repos de son âme.
Françoise de la Vigne et Pierre-Joseph Le Rat de la Prairie eurent pour arrière-petite fille Marie-Aimée le Rat qui épousa Jean-Honoré Gondouin, dont trois enfants: 1° Ernestine-Marie Gondouin, mariée à Léon-Adolphe Cholet, grand-père de Mme Louis Guérin et de Mr Léon Cholet, propriétaire de la terre de Montreuil, 2° Marie-Aimée Gondouin, mariée à Louis Martin de la Couture, 3° Honoré Gondouin, père de feu M. Honoré Gondouin, de Saint-Ouen-le Pin et de M. Arsène Gondouin, de Cambremer et grand-père de M. Charles Gondouin, de Rumesnil.
De cette descendance des Chantelou, il suit que M. Léon Cholet de Montreuil habite actuellement le vieux manoir seigneurial de Montreuil, possédé jadis par son onzième aïeul Olivier de Malfillastre, père comme on l’a vu, de Margueritte de Malfillastre, mariée à François de Chantelou de la Morinière.
Marie de Chantelou, soeur de Catherine, fut elle aussi marraine à Cambremer, le 28 mai 1676, d’une fille de Jean-François de Malfillastre, sieur du Bais, nommée Marie-Madeleine. Elle épousa, à la Roque-Baignard, le 23 septembre 1686, étant âgée de 30 ans, Guillaume Cauvin, sieur de Longchamps, âgé de 37 ans, fils de feu François Cauvin, de la paroisse Saint-Jean de Caen. Ces Cauvin étaient originaires de Saint-Georges-de-Montcoq, près de Saint-Lô et François Cauvin était proche parent d’une certaine Catherine Cauvin, fille de Guillaume et de Marie du Bois, qui épousa en 1701 à Saint-Georges-de-Montcoq, honorable homme François Simon, cousin germain de mon quintaïeul Jean Simon, sieur de la Guerre.
De Marie de Chantelou et de Guillaume Cauvin de Longchamps est issue Marie-Anne-Thérèse Cauvin de Longchamps, qui épousa successivement Robert-Louis Mallet, sieur des Douaires, Guillaume-Anne Clérel de la Roullière, fils du seigneur de Rampan, à Saint-Georges-de-Montcoq, et Paul de Bernières, seigneur de Sainte-Honorine.
Après avoir indiqué la descendance des deux filles de Charles de Chantelou et de Catherine de la Haye, dont l’une, celle de Marie est encore représentée par les familles Cholet, Gondouin, Guérin, Camu, ect., il nous faut parler de leur frère François, à qui revint le domaine de la Morinière.
Nous avons sur lui bien peu de renseignements.
Nous avons vu qu’en 1677, il fut, à Montreuil, parrain de Joseph de la Morinière. La même année, le 13 mai, il était parrain à Cambremer, de Catherine de Malfillastre, fille de Jean-François de Malfillastre, écuyer. Il épousa demoiselle Catherine Brunet, sur laquelle nous ne savons rien. Il vivait encore en 1696, époque, où conformément à l’édit de Louis XIV prescrivant aux nobles et bourgeois de faire enregistrer leurs armoiries, il présenta les siennes au bureau de Falaise: d’argent à un loup courant de sable armé de gueules. Dans cet acte, il est qualifié « écuyer », c’est à dire que sa noblesse était dûment reconnue. Il n’en avait pas toujours été ainsi. Lorsque son père était décédé, avant 1668, et, qu’il n’était qu’un enfant, il avait eu maille à partir avec les commissaires chargés de vérifier les preuves de noblesse. Ceux-ci, par acte du 28 juillet 1668, l’avaient déclaré usurpateur et condamné à 500 livres d’amendes. Dans la suite, il parvint à faire reconnaître son bon droit et fut rétabli dans ses prérogatives au Conseil du Roi.
Ces « Recherches de la Noblesse » avaient leur raison d’être. Certains bourgeois essayaient de se faire passer pour nobles afin de ne pas payer l’impôt de la taille. Le résultat, c’était que la part qu’ils ne payaient pas était à la charge du commun des habitants. Une stricte recherche des nobles était donc une mesure éminemment favorable au peuple.
Nous ne connaissons à François de Chantelou qu’un fils, Adrien de Chantelou. Celui-ci naquit à la Morinière en 1680, et fut baptisé à Montreuil. Voici son acte de baptême: « Le dimanche 22 septembre de l’an 1680, par nous soussigné prêtre, curé de ce lieu, fut baptisé un fils issu du légitime mariage d’entre François de Chantelou, escuyer, et damoiselle Catherine (Brunet), de cette paroisse, lequel fut nommé Adrien, par noble et vénérable personne Adrien Le Gentil, curé de la première portion d’Estrées, assisté de damoiselle Catherine de la Haye, mère du dit sieur de Chantelou, ses parrain et marraine, qui ont signé à la minute ».
Adrien de Chantelou épousa Catherine-Michelle Le Harivel de Maizet, fille de Messire Nicolas de Harivel, seigneur et patron de Maizet, et de Françoise de Chantelou, cette dernière issue d’une autre branche des Chantelou. Ces Le Harivel, connus depuis le XIVème siècle, portaient: de gueules à 3 roses d’or.
Catherine-Michelle avait été baptisée à Maizet, le 24 juillet 1690, et elle avait eu pour marraine Catherine Maillard de Léaupartie, fille de René Maillard, seigneur de Léaupartie et de Charlotte Simon, laquelle était mariée depuis 1678, à Jacques Le Vaillant, seigneur de Vaucelles, près de Bayeux, devenu par cette alliance, seigneur de Léaupartie.
Le mariage d’Adrien de Chantelou avait eu lieu avant 1716, car il figure, le 2 avril de cette même année, à Ste-Honorine-du-Fay, au mariage de son beau-frère Georges Le Harivel, écuyer, avec noble demoiselle Françoise Guéroult. Notons en passant que Georges Le Harivel fut l’ancêtre des Le Harivel de Gonneville, dont est issue, par sa mère, Marie Le Harivel de Gonneville, femme du Comte de Mirabeau, la Comtesse de Martel, connue par ses romans, sous le pseudonyme de Gyp.
On trouve encore Adrien de Chantelou à Maizet en 1732.
Nous pensons qu’il fut le père de Charles-Adrien de Chantelou, qui, d’après les minutes du notariat de Cambremer, vivait à Montreuil en 1743 et 1753. Il fut sans aucun doute le dernier de son nom à posséder la Morinière, car, en 1771, le Vieux Manoir et ses terres passèrent aux mains de Jean Gosset.
() François de Chantelou et Catherine (Le) Brunet se sont mariés le 28 Novembre 1678 à Urville-14. Leur acte de mariage a été retrouvé par Mr et Mme Guy Marsault de l’Entraide Généalogique Bretagne-Maine-Normandie.
Jean Gosset qui, en 1771, fit l’acquisition de la terre de la Morinière, appartenait à une vieille famille de Coquainvilliers. Pierre Gosset figure à l’Armorial de 1696, avec le blason: d’azur à un pal d’or. La branche la plus célèbre, celle des Gosset des Aulnais et de la Rousserie a donné des magistrats et s’est alliée à la meilleure noblesse. Ceux qui vinrent s’établir à Montreuil étaient de riches cultivateurs; on disait alors des « laboureurs », ce terme n’était pas ordinairement employé pour désigner les ouvriers occupés au labour. La « classe des laboureurs » vivait sur le même pied que les gentilshommes campagnards, s’alliât à l’occasion à leurs familles et faisait parfois souche de noblesse.
Jean Gosset était lui-même fils d’un autre Jean Gosset. Il devait être né vers 1735. Il avait épousé Marie-Madeleine Mariolle, née vers 1737, si l’on en juge par l’âge qui lui est donné par son décès. Lors de son arrivée dans le vieux manoir des Chantelou, il avait au moins un fils, encore tout enfant, nommé Jean-Pierre. Celui-ci nous intéressera tout particulièrement, car il jouera un rôle aux jours sombres de la Révolution.
Au moment où celle-ci commençait, Jean-Pierre Gosset venait de se marier avec Marie-Anne-Catherine Héroult, fille d’un cultivateur de la Roque-Baignard. Il était intelligent et jouissait de l’estime générale. Comme beaucoup, il accueillit les réformes avec de grandes espérances, ne pensant nullement qu’on en put venir à la chute du roi et à la lutte antireligieuse. Dès le début, il fit partie du « conseil général » de la commune, qui devait remplacer les antiques « assemblées du commun ». Le premier maire fut Jean-Pierre Jouenne, cultivateur très estimé pour ses capacités professionnelles, mais un peu trop lancé dans le mouvement. Celui-ci ayant été nommé membre de l’Administration du département, où il figura sous le nom de « Jouenne de Montreuil », on le remplaça par le curé, Maître Pierre Drieu. Le 24 octobre 1790, Jean-Pierre Gosset assista à la prestation du serment de l’abbé Drieu. Ce serment sur la légitimité duquel on hésita beaucoup, devait être condamné par le pape, car la nouvelle Constitution comportait une nouvelle organisation de l’Eglise peu conforme à la doctrine catholique. M. Drieu devait le regretter dans la suite. L’année suivante, la mairie passe à un parent de Jouenne de Montreuil, cultivateur aussi, Nicolas Jouenne. La Révolution progresse; le Roi est arrêté, le clergé persécuté. Nicolas Jouenne cherche à ne pas trop se compromettre. La crainte de ne pas paraître assez avancé lui fait faire quelques sottises; et il cède aussi trop volontiers à des inimitiés personnelles. Le 8 décembre 1792, on avait décidé que la nef de l’église servirait désormais aux réunions municipales, le choeur seul était réservé au culte. M. Drieu proteste et le lendemain, donne sa démission d’officier municipal. Jean-Pierre Gosset est de l’avis du curé. Il est désormais classé « aristocrate », et en butte aux mauvais procédés de Nicolas Jouenne, auquel il répond par des réflexions mordantes.
Le 11 avril 1793. – Nous sommes alors en pleine Terreur, Jouenne envoie la garde nationale de Montreuil commandée par le sergent Laurent Massinot, désarmer Jean-Pierre Gosset et plusieurs autres habitants de Montreuil et de la Roque-Baignard, considérés comme suspects. On lui enlève un fusil et une broche à rôtir. Même prise chez les autres suspects. Naturellement, Gosset proteste avec énergie. Le lendemain, il y a réunion du conseil. La majorité donne tort au maire, qui a agi de lui-même, sans avoir consulté personne. Et on enjoint à Massinot de reporter à leurs propriétaires fusils et broches à rôtir. Massinot s’exécute et se rend d’abord à la Morinière. Là il est bousculé par deux citoyens quelque peu excités, qui pourtant sont au service de Gosset, mais qui prétendent que les propriétaires n’ont qu’à aller chercher eux-même leurs armes et qu’on leur présentera « par le bon bout ». Ces deux excités se nomment Le Chevalier et Lelion.
Dans la nuit du 21 au 23, Nicolas Jouenne qui ne se tient pas pour battu, envoie en secret deux individus – sans doute nos deux excités – chez le citoyen Graverand, capitaine de la garde nationale de Cambremer, pour lui demander d’assembler sa compagnie et d’aller, dès le matin, « tomber sur un rassemblement d’aristocrates, qui faisaient un ravage épouvantable dans les paroisse de la Rocque et de Montreuil ». Graverand est un dur. Il se fait appeler « le citoyen Marat ». Mais cette nuit là, il a sans doute besoin de repos et il envoie promener les deux émissaires. Cela lui vaudra, de la part des suspects, la qualification d’ « ami des lois de l’Humanité ».
Jouenne n’est pas satisfait, et c’est sans doute à son instigation que, le 14 mai, les citoyens Jean Beaumais, sous-lieutenant de la garde nationale de Montreuil, Jean Lelion et Jacques Le Chevalier simples soldats, adressent une protestation aux « citoyens administrateurs » composant le directoire du Département du Calvados:
« Nous sommes disaient-ils, trois citoyens, vrais patriotes, zélés observateurs des lois, jaloux de notre réputation et animés du désir de bien servir la République dans la garde nationale de Montreuil, canton de Cambremer, dont voici les noms: Jean Beaumais, sous-lieutenant de la dite garde nationale, Jean Lelion et Jacques Le Chevalier, simples soldats, mais tous reconnus bons, pacifiques, amis du bon ordre, ce qu’ils offrent de prouver. Nous avons l’honneur de vous présenter que nous ne pouvons souffrir de sang froid les traits envenimés et calomnieux que le citoyen Jean-Pierre Gosset s’est permis de lancer contre nous dans la (sic) libelle diffamatoire malicieusement fabriquée contre le maire de Montreuil, en nous traitant comme des voleurs, de furieux, de dévoués aux troubles et à l’anarchie et fauteurs d’un abominable complot, d’instigateurs, d’infâmes perfides et de perturbateurs du repos public, tandis que dans le premier et le second désarmement du dit Gosset, nous avons agi prudemment, conformément aux lois, puisque, non seulement il est suspect, mais reconnu comme rebelle à la Loy. Il l’a prouvé lui-même, en plusieurs occasions, entres autres en retirant chez lui un aristocrate, ses meubles et son chien sous le nom de « Mirabeau » par dérision; autre, en soldant un enfant, pour lors domestique chez lui, pour avertir un curé réfractaire à la Loy du moment qu’on devait le chasser; autre, en voulant arracher brusquement, dans un lieu public, l’épaulette d’un brave citoyen de la garde nationale de la Roque; dernièrement en le désarmant, lui demandant s’il n’avait point de munitions, il a déclaré hautement qu’il n’en avait aucune que peut-être deux ou trois balles, et on lui a trouvé environ quatre onces de poudre et environ une livre de plomb et balles, que les exposants offrent prouver si le cas l’exige. C’est pourquoy, que nous avons recours à votre tribunal à ce qu’il vous plaise, citoyens, condamner le dit Gosset à des intérêts proportionnés à sa malignité et à une amende en faveur des pauvres et à authoriser les citoyens calomniés à faire imprimer cent exemplaires en affiches pour réparer notre honneur, dont vous ferez justice ».
Jean Beaumais seul apposa sa signature, Lelion et Le Chevalier ayant déclaré ne pas savoir signer. En postscriptum, ils se déclaraient prêts à se rendre à Caen pour adresser eux-mêmes leurs plaintes au Directoire du département. (Arch. du Calvados, L.M.)
Durant quelques semaines, tout ne marcha pas droit au conseil municipal de Montreuil, où les partisans de Gosset étaient en majorité. N’avait-on pas voté des félicitations à Graverand, ce citoyen « aussi sage que vertueux », parce qu’il avait refusé de répondre aux injonctions de Nicolas Jouenne !
Toutefois tout finit par s’arranger. On nomma une sorte de commission pour rétablir la paix. Elle se composait de citoyens étrangers à la commune: Le Dannois, curé assermenté de Rumesnil, Perrier, receveur de l’Enregistrement de Cambremer, Graverand, capitaine de la garde nationale, François Sénécal et Régnier, de Saint-Laurent-du-Mont, Leperchey, sergent de Cambremer. Après exposé des doléances de chacun, il fut convenu que Jean-Pierre Gosset rentrerait en possession de ses armes, qu’on oublierait les torts du maire, qu’on en reparlerait plus et que copie de ces décisions serait envoyée au Directoire du département. En fait, c’était le maître de la Morinière qui avait le dessus.
La Terreur poursuivait son oeuvre. Les prisons regorgeaient de suspects, et la guillotine ne chômait pas. Non seulement les nobles et les prêtres étaient frappés, mais des hommes et des femmes de toutes classes sociales. L’un des maîtres du jour, Collot, estimait que, sur vingt-six millions de français, il en faudrait bien en guillotiner quinze millions, et Robespierre, était d’avis qu’il fallait faire disparaître tous ceux qui avaient connu la royauté et qui seraient tentés de la regretter. On a pu noter, sur douze mille dossiers de condamnés à mort, que huit mille étaient ceux de paysans, de laboureurs, d’ouvriers, de domestiques, de femmes d’artisans, de servantes, etc.. C’était en somme l’élite de toutes les classes qui montait à l’échafaud derrière Louis XVI, la reine Marie-Antoinette et la Sainte princesse Elisabeth, soeur du Roi.
A Montreuil, M. Drieu, qui s’était mis en rapport avec l’autorité religieuse légitime, continuait son ministère, non seulement sur la paroisse, mais dans toutes les paroisses des environs dont les curés étaient exilés ou emprisonnés. Nous avons tout un paquet d’actes de baptêmes et de mariages administrés par lui. Les actes de mariage portent que, vu les circonstances, il n’y a pas eu de publications de bans. Les églises étaient fermées, et on ne pouvait célébrer les offices que la nuit, en secret, dans les granges ou dans les maisons autour desquelles on montait la garde.
Jean-Pierre Gosset faisait partie du groupe des fidèles. Il est vrai que presque tous l’étaient au fond, mais beaucoup n’osaient pas se compromettre. Le 9 mars 1793, il fit baptiser par l’abbé Drieu un petit garçon qui reçut les prénoms de Jean-Pierre. Il eut pour parrain Jean Gosset, de la paroisse de Manerbe et pour marraine Marie-Anne-Catherine Olivier, femme de Pierre-François Corneille, de Cambremer.
L’année suivante, vers la même époque M. Drieu était arrêté, au presbytère de Saint-Pair-du-Mont, où il se trouvait de passage, en même temps que le curé du lieu. L’ordre émanait du représentant en mission, le citoyen Frémanger. Ils étaient l’un et l’autre écroués au Bon-Sauveur de Caen, qui se trouvait alors rue d’Auge, à l’endroit même où s’établirent plus tard les franciscains de N.D. de Sainte-Paix. La Révolution avait chassé les religieuses de l’établissement et en avait fait un lieu de détention pour les prêtres âgés. On sait, par de multiples documents, que ceux-ci étaient privés du nécessaire et recevaient une nourriture très insuffisante.
Le 18 avril 1794, le Conseil Général et le Comité de Surveillance de Montreuil se réunissaient pour délibérer au sujet de cette arrestation. On décida de nommer « deux commissaires aux fins de présenter une réclamation au citoyen Frémenger, représentant du peuple dans les départements de la Manche et du Calvados, pour solliciter l’élargissement du citoyen Jean-Pierre Drieu, ministre de notre culte dont le civisme est très connu ». Les deux commissaires furent Jean-Pierre Gosset, officier municipal et Robert-André Massinot, président du Comité de Surveillance.
Nous ne savons pas grand chose de leurs démarches. Une note du Registre du Comité de Surveillance de Lisieux, conservé aux Archives du Calvados, et datée du 4 fructidor an II (21 août 1794), nous apprend que « sur la lettre du Comité de Surveillance de la Commune de Montreuil, district de Pont-L’Evêque, relative au nommé Drieu, ex-curé de cette commune », il est arrêté « qu’il sera répondu que Drieu étant incarcéré par ordre du représentant du peuple, le Comité ne peut connaître les motifs de cette arrestation et qu’il ne peut rien opérer à cet égard ».
Il est probable que la chute de Robespierre fut plus efficace que toutes les démarches des deux délégués. Le dictateur sanguinaire était tombé le 9 thermidor (27 juillet). Ceux qui l’avaient renversé ne valaient guère mieux que lui. Mais l’opinion publique s’était manifestée si vigoureusement qu’il avait bien fallu ouvrir les prisons.
Les années qui suivirent furent un peu moins mouvementées. Le 9 avril 1796, Jean-Pierre Gosset présenta au baptême un autre fils, né l’avant-veille, qui reçut les prénoms de Louis-Constant. Il eut pour parrain Gilles-Jean-Baptiste Héroult, de la Roque-Baignard et pour marraine Marie-Madeleine Capelle, femme de Gabriel Gosset de Manerbe.
Depuis 1795, les élections avaient envoyé aux deux Chambres, Conseil des Cinq-Cents et Conseil des Anciens, une majorité modérée et même monarchiste. Des élections, qui eurent lieu en avril 1797, accentuèrent encore ce mouvement.
Les Directeurs qui gouvernaient le pays et qui, tous, étaient des régicides, prirent peur pour leur situation. Le coup d’état du 18 fructidor (4 septembre 1797) leur permit d’épurer les Chambres. Ce fut de nouveau le régime de la Terreur, avec cette différence que la déportation remplaça la guillotine. Jusqu’en juin 1798, l’épuration fit fureur, même dans nos plus humbles communes. Le propriétaire de la Morinière était « agent » de la Commune de Montreuil. Ses opinions étaient connues. En mars 1797, lors des élections primaires en vue des élections générales, il avait été choisi pour représenter le canton de Cambremer, en compagnie des sieurs Moutier de la Brière, Pierre des Clozets, et Halley, ancien maire de Saint-Ouen-le-Pin. Les jacobins du cru avaient été consternés: « Les aristocrates ont triomphé, écrivait l’un d’eux, en mentionnant les quatre élus. Si les nominations sont partout de même, tant pis! ». On comprend qu’il ne devait pas échapper à l’épuration.
Un arrêté du 29 septembre 1797, l’envoyait en effet devant le tribunal « compétent » en compagnie des citoyens Boucherot, agent de Manerbe, Lefèvre, agent de Grandouet et Leperchey, agent de Rumesnil. « Ils n’ont, disait l’arrêté, donné aucune preuve de patriotisme ni d’attachement à leurs devoirs qui puisse leur mériter la confiance du gouvernement ». Entendons bien que « patriotisme », ici, signifie opinions révolutionnaires. Le 30 octobre, tous les quatre étaient destitués. Motif: ils étaient « connus pour partisans de la monarchie ». On avait destitué aussi pour les mêmes raisons, le citoyen De La Vigne, adjoint de Montreuil, et le citoyen Larcher, adjoint de Saint-Ouen-le-Pin.
La destitution de Jean-Pierre Gosset et sa comparution devant le « tribunal compétent » en septembre et en octobre 1797, ne paraissent pas avoir eu de conséquences bien graves. Un an plus tard, il fait baptiser par M. Drieu un enfant auquel il donne les prénoms de Gabriel-Magloire. Le baptême a eu lieu en l’église de Montreuil, le 25 novembre 1798. L’enfant a pour parrain et marraine Gabriel Gosset de la paroisse de Manerbe et Marie-Madeleine Héroult, femme de Pierre Debrey, de St-Vigor-de- Crèvecoeur.
Le vieux Jean Gosset et sa femme Marie-Madeleine Mariolle vivaient encore. Ils s’étaient retirés à Grandouet, au manoir habité actuellement par la famille Lesuffleur. Le 15 germinal an XIII (5 avril 1805), ils firent leur testament devant Maître Noël, notaire. Le document fut enregistré à Cambremer le 18 vendémiaire an XIV (10 octobre 1805). Ils léguaient la Morinière à Jean-Pierre Gosset.
Celui-ci devait avoir de Marie-Anne-Catherine Héroult, trois enfants: 1° Louis-Constant Gosset, qui fut d’abord marchand drapier à Lisieux, puis vint habiter Montreuil; 2° Marie-Victoire Gosset, qui épousera Jean-François Moutier, et enfin Gabriel-Magloire, dont nous venons de signaler le baptême, qui fut d’abord entrepreneur de voitures publiques à Lisieux, puis marchand drapier à Lisieux et au Havre.
Le 16 novembre 1829, Jean-Pierre Gosset et sa femme firent à leur tour leurs partages. La Morinière échut à Louis-Constant. Voici la description de la propriété d’après l’acte qui fut rédigé par devant Charles-François Le Breton, notaire à Bonnebosq: « La ferme de la Morinière, située à Montreuil, se compose de onze pièces de terre. La première en cour et plan, nommée la cour de la Morinière, sur laquelle sont les différents corps de maisons à usage de demeure, pressoir, grange, four à pain, écurie, bouillerie, étables et caves, dans lesquelles sont des tonnes et tonneaux au nombre de onze, un jardin légumier enclavé dans ladite cour, ainsi qu’un petit enclos nommé Chanvrerie, le tout contenant environ deux hectares quarante-cinq ares seize centiares, borné vers le nord par la rivière de Montreuil et un chemin qui donne entrée dans ladite cour et qui va joindre celui tendant de la Roque à Cambremer; vers le levant, M. Labbey de la Roque, pour ses propriétés de la Roque-Baignard; vers le midi, le bois de Montreuil, appartenant au même et vers le couchant les deux premiers articles qui suivent ».
Nous ferons grâce au lecteur de la description des neuf autres pièces.
En 1837, c’est Louis-Constant qui règne sur le petit domaine. Il est en même temps maire de Montreuil et il le sera jusqu’à sa mort.
En 1829, lors des partages, sa sœur Marie-Victoire habitait le manoir avec son mari Jean-François Moutier. Ceux-ci s’étaient mariés à Montreuil le 27 avril 1813. Jean-François était fils de François-Pierre Moutier et de Marie-Anne de la Morinière. Par cette dernière, ils se rattachaient aux Chantelou, les anciens maîtres du domaine. De leur mariage étaient nés: 1° en janvier 1814 une fille prénommée Marie-Anne-Victoire; 2° en mars 1816, un fils, Louis-Frédéric-Désiré.
Marie-Anne-Victoire épousa Parfait-Casimir Férey. Leur descendance est aujourd’hui représentée par M. Ernest Férey, de Montreuil; M. l’abbé Lanier, curé-doyen de Cambremer, et sa sœur Marguerite Lanier, religieuse au Bon-Sauveur de Caen; M. Pierre Varin, de Montreuil, et ses frères et soeur: MM. Gaston et Joseph Varin, et Mme Lenain, née Thérèse Varin.
Louis-Constant Gosset était fort estimé, mais, ancien drapier, il semble avoir été médiocre cultivateur. Il hypothéqua fortement le domaine. Il y mourut à la fin décembre 1842, et la terre de la Morinière passa à sa sœur Mme Moutier. Peu après, celle-ci fut acquise par le vicomte Louis Labbey de la Roque, fils de feu Pierre-Hélie-Marie Labbey, comte de la Roque. M. Louis de la Roque possédait le Château de la Roque, mais il habitait d’ordinaire celui de Formentin.
En février 1848, une révolution avait renversé Louis-Philippe. Voici une lettre de M. de la Roque qui concerne précisément la Morinière. Elle est du 28 avril 1848. Elle est adressée à son notaire: « Je vous envoie une lettre d’un créancier de Mme Moutier, maintenant devenu le mien par suite de ma malheureuse acquisition de la Morinière. Je dis malheureuse, car par le temps qui court, on est bien à plaindre d’avoir des charges à acquitter. Les impôts de toute nature écrasent les propriétaires; les plus riches sont pauvres maintenant. Espérons que Dieu aura pitié de la France et que notre belle patrie n’est pas encore arrivée au moment de sa désorganisation totale ».
Après l’acquisition de M. de la Roque, l’histoire de la Morinière se confond avec celle du Château de la Roque-Baignard, dont elle devient une dépendance. M. de la Roque ne devait la garder que quelques années, après quoi le vieux manoir passera par acquêt, à la famille Rondeaux, de Rouen, et, par héritage des Rondeaux, à la famille Gide. C’est ce qui lui vaudra de figurer, comme cadre, dans l’un des romans d’André Gide.
Le Château et le Manoir sont ainsi devenus « un lieu gidien ».
Pour ceux qui aimeraient en savoir plus sur André Gide et « les lieux gidiens » visitez l’excellent site de l’Université-Paris X. enrichi par Mr Daniel DUROSAY, universitaire spécialiste de l’œuvre de Gide.
Fait par l’abbé G-A SIMON de Montreuil en Auge-14 en 1946-1947.
Paru dans les n° 445, 446, 447, 448, 450, 452, 453 et 454 de « La Bonne Semence », le Bulletin Inter paroissial de la Vallée d’Auge.

MONTEILLE

NOTES  sur MONTEILLE – 14444
Mouteilles, Monticelloe, ecclesia de Monticellis, de Moutellis.

Archives du Calvados.
Monteille (Calvados ; jusqu’en 2016)
Canton actuel : Mézidon-Canon
Arrondissement actuel :Lisieux
Code INSEE : 14444
Histoire administrative : A partir du 1er janvier 2017, Monteille forme avec Les Authieux-Papion, Coupesarte, Crèvecoeur-en-Auge, Croissanville, Grandchamp-le-Château, Lécaude, Magny-la-Campagne, Magny-le-Freule, Le Mesnil-Mauger, Mézidon-Canon, Percy-en-Auge, Saint-Julien-le-Faucon et Vieux-Fumé, la commune nouvelle de Mézidon-Vallée d’Auge (chef-lieu dans l’ancienne commune de Mézidon-Canon), par l’arrêté préfectoral du 8 septembre 2016.
EP Mouteille (Calvados)

Collection de Répertoires Sommaires des Documents Antérieurs à 1800 Conservés dans les Archives Communales.
MONTEILLE
I. Dioc . de Lisieux .- Baill . et maîtrise de Pont-l’Évêque. Gr. à sel de Livarot. – Gén. et int. de Rouen; él. et subd. de Pont-L’évêque.
II. Distr. de Lisieux; canton de Mézidon (Arrêté du 1er mars 1790).
III. 4 arr. communal (Arr. de Lisieux); canton de Mézidon (Loi du 28 pluviôse an VIII et arrêté du 6 brumaire an X) . Pop .132 hab . (1911). Sup.: 452 hect. 19 a. 15 car .
ADMon Gale. Délibérations et enregistrement des lois et décrets. 6 décembre 1792-10 germinal an VII (1 reg., 96 fol. ,2e reg., fol. 1-21 ).
Reprise des actes et délibérations : 30 germinal an VIII. Lacune: 1827-1877.
ÉTAT- CIVIL (1).- Baptêmes, mariages et sépultures, depuis 1669 .
Lacunes : 1670-1675. Délibérations du commun. 1711-1743.
Comptes du trésor. 1758, etc.
IMPOSITIONS. États de sections (Sections A-B). An V (3 cah., 16 fol.)
La section A est en double.
(1) Voir aux Archives du Calvados les actes de catholicité de Monteille. 1676, 1678, 1717-1718 (Série G.Monteille, 4 cah. )

1 – BIBLIOGRAPHIE :
2 – REFERENCES HISTORIQUES :
3 – ARCHIVES SHL:

1 – BIBLIOGRAPHIE

CAUMONT Arcisse de : Statistique monumentale du Calvados.
CHAPPET Alain : Avec ceux de Lisieux et alentours dans les Armées de premier Empire ; BSHL N°55, Décembre 2003.
Editions FLOHIC : le patrimoine des Communes du Calvados page 1169.
MANEUVRIER Jack : L’église de Monteilles. Bulletin du Foyer rural du Billot, N° 84, décembre 2003.
Monteille, Le Manoir du Mont-de-la-Vigne, CDMPA , pp. 217-220
Revue Le Pays d’Auge – Jean-Pierre Lormelet La nuit du Mont-de-la-Vigne – Monteille -1996 06-juin.

2 – REFERENCES HISTORIQUES :

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT
L’église de Mouteilles plaît par son ensemble et par ses proportions modestes, mais harmonieuses.
Elle appartient, en grande partie, au style roman de la fin du XIIe siècle ou de transition; elle a conservé, presque intacte, sa corniche garnie de modillons à figures.
Ses fenêtres étaient primitivement très-étroites et cintrées; il n’en reste plus qu’une, qui montre ce qu’étaient les autres.
Aujourd’hui, presque toutes les ouvertures appartiennent au style flamboyant Une fenêtre de ce style, beaucoup plus large que les autres et divisée en plusieurs baies, a été ouverte à l’extrémité de la nef. du côté du nord, pour éclairer un des petits autels qui accompagnent l’arc triomphal; c’est la plus remarquable par ses grandes dimensions, mais ce n’est pas la plus élégante.
Le choeur et la nef sont de la même largeur; six contreforts garnissent, de chaque côté, les murs latéraux.
Le portail occidental a été refait et n’est pas ancien; il est précédé d’un porche en bois ; on y voit les traces d’une litre ornée de deux écussons coloriés.
La tour, en bois, de forme carrée avec toit pyramidal octogone, surmonte l’extrémité occidentale de la nef; elle est, comme dans beaucoup d’autres églises du pays, portée sur une charpente dont les poteaux sont apparents à l’intérieur de l’église. Elle renferme deux cloches : l’une fondue en 1804, par Lavillelle, de Lisieux, Louis Turquetil étant maire de la commune; l’autre fondue en 1856.
La voûte en bois de cette nef est parfaitement conservée et d’une grande élégance. Les douves qui forment le contour apparent de la voûte ont reçu, près des lignes de jonction, des peintures noires exécutées, selon toute apparence, à l’aide d’un canon ou planchette découpée, comme on le fait encore aujourd’hui pour certains dessins. Les lignes de jonction ont été dissimulées par des tringles sculptées. J’ai expliqué ce système de décoration dans mon Abécédaire d’archéologie, p. 657 de la fil édition. Dans l’église de Mouteilles les tirants ou poutres, traversières qui portent les poinçons ont été revêtus de planches qui donnent à la poutre une forme plus régulière ; ils sont décorés de caissons dans le style de la deuxième Renaissance.
Ce système de voûtes en bois n’est nulle part mieux conservé qu’à Mouilles ; dans le choeur, on les a malheureusement peintes en blanc.
Il paraît que la Fabrique est aussi dans l’intention de faire disparaître les beaux lambris de la nef, pour leur substituer une voûte en plâtre. Ce serait un acte de vandalisme et de mauvais goût, contre lequel je me suis élevé très-vivement; mais il est probable que la chose se fera plus tard, car on m’a affirmé que le défaut d’argent a seul arrêté jusqu’ici.
On doit désirer que les Fabriques restent toujours dans la plus grande pauvreté, quand on voit comment elles emploient partout leurs richesses. Je désire, pour le salut des lambris de Mouteilles, que les coffres du trésor restent toujours vides.
Un autel moderne, à colonnes, garnit le fond du sanctuaire et produit un bon effet. Une fenêtre a été bouchée, par suite de l’établissement de cet autel à grand retable; elle se trouve d’ailleurs cachée par la sacristie, qui est appliquée sur le chevet; deux petits autels existent à l’extrémité de la nef, des deux côtés de l’arc triomphal.
L’église de Mouteilles est sous l’invocation de saint Ouen; le seigneur nommait à la cure. Une famille de Malnouri a été en possession de ce privilège, du XIVe au XVI, siècle et probablement plus tard.
Il existe dans le cimetière un certain nombre d’inscriptions tumulaires, qui toutes ont été relevées par M. le docteur
Pépin. La plupart se rapportent à des membres de la famille de Tesson, à la famille Paterelle de Touvoye et aux curés qui ont desservi la paroisse.

Château de Mont-à-la-Vigne. — Ce château s’élève sur une éminence arrondie, au milieu des prairies qui occupent la vallée de la Vie. Il n’a plus sa sévérité d’autrefois. Une tourelle et quelques détails montrent seulement ce qu’il fut, et les annales des guerres de religion attestent qu’il a joué un rôle au XVIe siècle.
Un plan montre la disposition des bâtiments autour de la cour actuelle, les fossés, les tours qui défendaient l’enceinte ; la plupart doivent dater du XVIe siècle ou du XVI.
Ce château appartient, depuis long-temps déjà, à la famille de Tesson.

Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien Diocèse de Lisieux – PIEL L.F.D..

488. – Le 5 juillet 1713, vu l’attestation du sr de la Croix, pbfë, curé de Jacques de Lx, et du sr Paysant, curé de Mouteilles, dispense de bans pour le mariage entre Mre Charles Fautereau, Escr, sr d’Estrossy, fils de Mre Louis de Fautereau, Escr, sr de Ste Geneviève, gentilhomme de la Chambre du roy, et de noble dame Marguerite de Mauduit, de lad. parr. St-Jacques, d’une part, et damlle Marie-Françoise du Vey, fille de Charles du Vey, Escr, officier de feu Monsieur frère unique du roy, et de dame Marie Durosey, de la parr, de Mouteilles.

Mouteilles (Saint Ouen).
Curé. – R. Paisant.
Seigneur. – C. du Vey.

171 . – Le 13 févr. 1736, dispense de bans pour le mariage entre Mesre Pierre de la Roque de Bernières, Escr, seigr de Montfort, conser du roy, lieutenant-général civil et criminel aux bailliage et vicomte d’Auge, subdélégué de Mr Le Marquet de la Bourdonnaie, intendant de la généralité de Rouen en l’élection de Pont-1’Evêque, fils de feu Mesre Gilles de la Roque des Noïers (?), seigr et patron de Monteilles, châtelain du Mont-de-la-Yigne, Escr, conseiller-secrétaire du roy, Maison, Couronne de France et de ses Finances, et de dame Charlotte de Jort, de la parr, de Pont-l’Evêque, d’une part, et damlle Jeanne-Esther de Hébert de Bailleul, fille de feu Mre Joachim de Hébert de Bailleul, Escr, capitaine et commandant de la côte de Villers, et de feue dame Esther Duraont, aussi de la parr, de Pont-l’Evêque.

90. – Le 28 oct. 1742, Guy-Pierre de Fautereau d’Estrozzi, fils de Charles et de Françoise Duvey, de la parr de Mouteillés, reçoit la tonsure et les ordres mineurs.

221 . – Le 7 janv. 1746, dispense de bans pour le mariage entre Thomas-Hélie Harel, Escr, fils de Louis Harel, Escr, seigr de Mesnil-Aumont, conser secrétaire du roy, Maison et Couronne de France, et de noble dame Catherine Troval, de la parr, de Barbery, diocèse de Bayeux, d’une part, et noble damlle Jeanne-Catherine de la Rocque, fille de Mesre Guillaume de la Rocque, Escs, seigr et patron de Mouteilles, châtelain des fiefs et terres et châtellenie du Mont-de-la-Vigne et autres lieux, et de noble dame Catherine Le Normand, de lad. parr. De Mouteilles.
Le même jour, entérinement de la dispense de parenté au 3e degré obtenue en cour de Rome par lesd. parties.

368- – Le 2 oct. 1748, vu l’attestation du sr Levigneux, pbfê, desservant la parr, de Mouteilles, dispense de bans pour le mariage de Jacques Marescot.

Mouteilles (Saint Ouen).
Curé. – R. Paisant.
Vicaire. – Desgenétez – Levigneur.
Clerc. – G. -P. de Fautereau d’Estrozzi.
Seigneurs et notables. -N.-R. Decq- T.-E.Harel – C. de Jort – G. de la Rocque.

6. – Le 26 oct. 1774, la nomination à la cure de St-Ouen de Mouteilles appartenant au seigr du lieu, Mesre Julien-Jean Tesson, chevr, seigr et patron de Mouteilles, châtelain de Montfortet Mont de la Vigne, la Thillaye, la Vielville, Boishébert, etc., nomme à lad. cure, vacante par la mort de Me Jacques Cop’e, pbrë, dernier titulaire, la personne de
Me Julien Nicolas, vicaire de cette parr., (originaire de Lécaude). Le 31 oct. 1774, le seigr évoque donne aud. sr Nicolas la collation dud. bénéfice.
Le 1er nov. 1774, le sr Nicolas (1) prend possession de la cure de Mouteilles, en présence de plusieurs habitants de la parr.? – Le 19 oct. 1774, la nomination à la chapelle ou léproserie de St-Clair et St-Biaise, sise en la parr. et campagne S’ Désir, appartenant à Mme l’abbesse de N.-D. du Pré, Madame Marie-Anne-Henriette Le Roy de Valanglard, abbesse dud. lieu, nomme à lad. chapelle, vacante par la mort de Me Jacques Copie, curé de Mouteilles et dernier chapelain, la personne de Me Jean-Pierre Hauvel, pbrë, curé de la 1ere portion de St-Désir.
Le lendemain, le seigr évêque donne aud. sr Hauvel la collation dud.bénéfice.
Le 30 oct. 1774, le sr Hauvel prend possession de la chapelle S’Clair et St-Biaise.
(1) Mr Nicolas refusa le serment constitutionnel le 13 fevr. 1791, et fut destitué. Il fut remplacé par Mr Cardine, chapelain de la Charité de St-Loup. Celui-ci ayant été élu ensuite curé de St Loup, Mr F.-G. Godard fut nommé curé constitutionnel de Mouteilles. Il y resta jusqu’au 4 prairial an II et se retira dans sa famille à Grandchamp. Cependant M. Nicolas avait cessé ses fonctions le 31 mars 1793 et était parti pour l’exil peu de temps après. Il
s’était retiré en Angleterre, à Common et y logeait chez M. Thompson, Queen Street, (18). Il rentra en France dix ans plus tard et reprit sa cure de Mouteilles, où il mourut en 1824, à l’âge de 82 ans. (Archives du Calvados. – Mss de Reux. – Ordo de Bx.)

103. – Le 8 mai 1780, dispense de bans pour le mariage entre Mesre Julien-Jean, comte de Tesson, écuyer ordinaire du roy, seigr et patron de Mouteilles, domicilié de fait en la pari*. St-Paul de Paris et ayant ci-devant demeuré en celles de N.-D. de Versailles et de Mouteilles, d’une part, et demlle Anne-Agnès-Catherine-Thérèse d’Aquin, fille mineure de Mesre Charles-Jean d’Aquin de Launai, chevr et conser du roy honoraire en la cour des Comptes de Paris, et de dame Anne-Henriette Legrand de Vaux, de lad. parr. St-Paul de Paris.

Mouteilles (Saint Ouen).
Curés – J. Nicolas.
Vicaire. – J. Nicolas.
Patron. – Le seigneur du lieu. – J.-J n de Tesson.
Seigneurs et notables. – N.-C. Duvey – C.-F. Duvey – J.Jean de Tesson – L. Turquetil.

Nobles ou Vivant Noblement à Pont-L’evesque – Henry Le Court.
Gilles de La Rocque, Esc, conseiller et secrétaire du roi, sr des Noyers et du Mont-de-la-Vigne, seignr et patron de Monteille-en-Auge, père de Pierre qui nous occupe, avait épousé Charlotte de Jort de L’Épiney.

Notes du Premier Président Pellot sur la Normandie.
Jean d’Achey, escuyer, sieur de Monteille.
Jean d’Aché, seigneur de Monteilles et du Mont-de-la-Vigne, maintenu le 23 décembre 1668; il aurait épousé Jeanne Marie. (La Galiss., Elect. de Pont-l’Evêque.)

Histoire de Lisieux : ville, diocèse et arrondissement. Tome 2 – M. Louis Du Bois.
MONTEILLES ou MOUTEILLES. Le premier de ces noms, que je crois le plus exact, vient de
Monticelli, petites montagnes, monticules: c’est la même étymologie que pour les Monceaux. Ceux qui tiennent pour Mouteilles le font dériver de Mollis tellus : terre meuble et fertile.
Le Mont-de-la-Vigne est situé dans la commune de Monteilles, sur la rive droite de la Vie et
vis-à-vis de Ménil-Mauger; vers 1460, ce fief était le patrimoine de Guillaume de Mannoury.

Histoire de Lisieux : ville, diocèse et arrondissement. Tome 2 – M. Louis Du Bois.
MONTEILLES ou MOUTEILLES. Le premier de ces noms, que je crois le plus exact, vient de
Monticelli, petites montagnes, monticules: c’est la même étymologie que pour les Monceaux. Ceux qui tiennent pour Mouteilles le font dériver de Mollis tellus : terre meuble et fertile.
Le Mont-de-la-Vigne est situé dans la commune de Monteilles, sur la rive droite de la Vie et
vis-à-vis de Ménil-Mauger; vers 1460, ce fief était le patrimoine de Guillaume de Mannoury.

Camps, enceintes, mottes et fortifications antiques du Calvados – M. le Dr Doranlo – Prospections GRAPPA.
MONTEILLES. – Par sa situation naturellement fortifiée, le « Mont-à-la-Vigne », avec les restes de retranchements qui l’environnent, mérite d’être examiné de près. Notons encore un nom de lieu intéressant: « Le Parc », à un kil. à l’Ouest de l’église (Carte E. M., Falaise, N-E).

Description du Mont-à-la-Vigne par Arcisse de Caumont – De Caen à Bernay par monts et par vaux – Annuaire Normand.
« Mont à la Vigne – L’éminence que nous apercevons devant nous est celle du Mont à la Vigne ; dirigeons nous de ce côté. Le château du Mont-à-la-Vigne n’a plus sa sévérité d’autrefois. Une tourelle et quelques détails montrent seulement ce qu’il fut et les annales des guerres de religion attestent qu’il a joué un rôle au XVIe siècle.
J’au lu quelque part que le seigneur auquel il appartenait alors faisait des prisonniers pour les rendre, moyennant rançon, à leurs familles. Ce petit commerce était malheureusement trop usité à cette époque et les guerres de religion n’avaient rien de religieux dans leurs procédés.
Aujourd’hui, le château du Mont-à-la Vigne est habité par des hôtes les plus aimables et dont chacun voudrait être le prisonnier. Notre temps vaut un peu mieux que XVIe siècle comme vous le voyez. »
St Nicolas du Mont de la Vigne, chapelle à Monteilles.

On trouve déjà un Guillaume de Malnorry comme tenant de deux vavassories dépendant du Mesnil Mauger dans le registre de Pierre de Thillaye, bailli de Philippe Auguste 1205/1225
La terre du Mesnil Mauger appartenait du temps des Ducs de Normandie, avant la Conquête, au chambellan de Tanquarville comme Mézidon et Ecajeul. (Fragments de l’Histoire de Gonesse par L. Delisle 1859)
Le Mont de la Vigne, patrimoine d’un chevalier de mauvaise réputation, appelé Guillaume de Mannoury, qui n’ayant que peu de fortune instruisit ses fils dans l’art de s’enrichir aux dépends d’autrui : deux furent gens d’armes du Corps du Roy, Robert et Jean, et un autre fut ordonné prêtre par Thomas Bazin.
Robert devint capitaine de Lisieux après la guerre du Bien Public. Il résolut de mettre sur la tête de son frère la mitre de Thomas Bazin. Il commença par faire saisir une seconde fois le temporel à son profit. (Acte du 1er octobre 1469)
Malgré les plus atroces machinations, ils ne purent réussir.
Robert, voyageant avec le Roy, mourut à Niort d’un accès de fièvre chaude.
Avec lui finit la prospérité des siens. Jean, son frère qui lui avait succédé, fut évincé, leur père poursuivi en justice, et l’abbé périt dans l’obscurité. (Thomas Basin)
En 1419 Jean Mannoury et Perette de Mailloc, sa femme, furent maintenus dans leurs biens par le Roi d’Angleterre (Vautier – Registre des Dons p.51)

Famille de Mannoury.
Le premier auteur connu est Etienne de Mannoury dit le Chevalier du Tremblay, vivant en 1395, seigneur du Mont de la Vigne, Monteil, Fribois etc. Il a épousé en 1417 Austreberte de Dreux de la Maison Royale de France. (De Magny – Nobiliaire de Normandie Tome II p.487)
Ce renseignement est pris par de Magny dans La Chesnaye (tome XIII p.460) qui ajoute que cette dame était fille de Robert seigneur d’Esneval et Guillemette de Ségrie. De cette alliance sortirent un fils et trois filles. Le premier n’eut qu’un fils nommé Louis, seigneur des mêmes terres, marié à Marguerite le Venneur qui ne lui donna pas d’enfants. Il aurait eu ses tantes pour héritières ; l’une mariée au Sire de Bréauté, l’autre au Baron de Mailloc et la dernière successivement au sieur de la Bretonnière d’Ecajeul et au sieur des Varinières.
En 1460, Montfaut trouve à Monteille Henri Mannoury sans doute le père du précédent. Henry de Mannoury, chevalier, noble d’ancienneté, probablement le même, fut trouvé à Monteille en 1524 par les élus de Lisieux. Lors de sa recherche de 1540, aucun gentilhomme n’habitait plus dans cette paroisse.
Dans les Echiquiers de 1463 et 1464, Guillaume Mannoury du Trenblay, bâtard du Mont de la Vigne, ayant été approché en 1450 par le Général des Finances de la Province et par les Elus de Lisieux il fut déclaré noble en présence du procureur du Roy. (Houard – Dictionnaire de Droit normand III p.350)
Messire Jehan Mannoury, chevalier, capitaine de Lisieux, seigneur du Mont de la Vigne, figure dans les registres de l’Hôtel de Ville à la date du 11 février 1493.
François de Montmorency, lige des seigneurs de Hallot, comtes souverains de Lusse, possédait Crévecoeur et Monteille. Il épousa, 1ere : Jeanne de Montdragon, d’où trois fils et une fille, et 2e : Louise de Gebert, d’où une fille seulement, que sa mère veuve, maria en 1589 à René de Rouxelle, baron de Sache. (Duchesne – Histoire Générale de la Maison de Montmorency p.295)
Dans un aveu du 6 août 1601, figure comme seigneur, Messire Hamon de Mailloc, seigneur de Saint Denis, Monteilles et Mezeré.
Messire Jean d’Aisy, seigneur de Monteille 18 janvier 1660. (IIIe Registre de l’Ecaude)

Le fief du Mont de la Vigne.
La seigneurie, fieffée en 1708, à Monsieur de Bonneval et le domaine utile vendu à Monsieur de la Roque-Desnoyers, qui bientôt en fit la réunion. Il mourut en 1730 et ses enfants la vendirent en 1769 à Mademoiselle Harel qui épousa Monsieur Tesson.
On plaida pour les treizièmes montant à 16695 livres avec Messire Fergant, seigneur du fief dominant -1775- (Houard – Dictionnaire de Droit Normand II p.402)
Gilles de la Roque-des-Noyers seigneur, patron de Monteille, châtelain du Mont de la Vigne écuyer, conseiller secrétaire du Roi, maison et couronne de France et de ses Finances ; il avait épousé Dame Charlotte de Jort.
Messire Guillaume de la Roque, écuyer et seigneur de Monteille, châtelain des fiefs et terre et chastellerie du Mont de la Vigne et autres lieux, ayant épousé Noble Dame Catherine le Normand de la paroisse de Monteille, marie sa fille Jeanne Catherine de la Roque à Monsieur Thomas Hélie Harel, fils de M. du Mesnil Aumont de Barbery, diocèse de Bayeux. Dispense de mariage comme parents au 3e degré, le 7 janvier 1746, et de bans 5 janvier 1746.
Son fils Jacques Charles de la Roque, écuyer, seigneur et patron dudit lieu, seigneurs des fiefs, terres et chastellerie de Montfort, Mesnil Mauger en partie, demeurant au Mont de la Vigne, paroisse de Monteille, épouse après le décès de son père le 18 août 1757, damoiselle Marie Magdelaine Legrand de Chaloutières, fille de Maistre Bazille François Legrand de Chaloutière, avocat au Parlement et de Marie Magdelaine Leginzier de la ville de Laigle.
Noble dame Marie Madeleine Legrand de Chalouzière veuve et non héritière de Messire Charles Jacques Guillaume de Larocque, seigneur et patron de Monteille et du Mont de la Vigne, fille de Maître Bazille François Legrand de Chalousière 4 juin 1468
Maître Bazille François Legrand de Chalouzière, avocat, tuteur des nobles enfants mineurs de Messire Jacques Charles Guillaume de Larocques, escuyer seigneur et patron de Monteille. 1762.
Messire Jean Julien Tesson chevalier, seigneur de la Vieville, Boishébert et la Taillaye, seigneur et patron de Monteille et châtelain du Mont de la Vigne ayant épousé feue Damoiselle Marguerite Françoise Harel, adjudicataire de la terre et seigneurie de Monteille et du Mont de la Ville, contre Monsieur Fergant seigneur et patron de Querville et seigneur suzerain du fief et châtellenie de Montfort dit le Mont de la Vigne.(19 avril 1773)
Dispense de bans pour Messire Julien Jean comte de Tesson, écuyer ordinaire du Roy, seigneur et patron de Monteille, domicilié de fait à Saint Paul de Paris auparavant à Versailles et Monteille, et pour Damoiselle Anne Agnès Catherine Thérèze d’Aquin de la Launac, fille mineure de Messire Charles Jean d’Aquin de la Launac, chevalier, conseiller du roi en la cour des Comptes de Paris et de Dame Anne Henriette Legrand de Vaux de Saint Paul de Paris 8 Mai 1780.

3 – ARCHIVES SHL.

Charles Vasseur.
Dossier n.10 – Excursions p.12 – 1 mai 154…
Vente faite par Jehan Voysin de la paroisse de Monteille à Noble Homme Rouend (?) Morel, sieur du Breuil et du Teilleul, d’une pièce de terre située au Breuil, celle du Poerier et dépendant de la sieurie du Breuil.

Carnets de VASSEUR Charles.
voir « Doy. de Mesnil-Mauger.doc »
MONTEILLE (32)
Election de Pont l’Evêque, sergenterie de St Julien le Faucon
2 feux privilégiés
16 feux taillables
Sous l’invocation de St Ouen
Patronage:
XIVe : G.Malnourry
XVIe : Guillemus Manourry
XVIIIe : le seigneur
Curés:
Copie 1754/1774
Nicolas 174/1787
Curé de Monteille : d’or à 3 monts de sable (d’Hozier 352)
Description de l’Eglise par A.Panier.
Robert Becherel, curé de Monteilles 20 juin 1708, assiste à la prise de possession du curé de Notre Dame de Livaye
Le 28 février 1709, Messire Guy du Val, chevalier, seigneur de Bonneval, patron de Cerqueux, Monteil, chastelain du Mont de la Vigne, demeurant au lieu dit Terre de Cerqueux, présente pour la cure de Monteil, Messire Robert Paysant, prêtre vicaire de St Pierre de Caen, qui obtient collation le 11 mars et prend possession le 14.
Par suite du décès de Robert Paysant, Messire Guillaume de la Rocque, seigneur et patron de la paroisse de Monteille, châtelain des fiefs, terre et chatellerie de Montfort dit le Mont de la Vigne, autres lieux etc. … présenta Jacques Coppie, prêtre habitué de St Germain de Lisieux – le 17 février 1749.
Collation 18 février.
Prise de possession 24 mars
Jacques Copie, obtint le 16 février 1753 la chapelle St Clair de Lisieux, de l’abbesse de St Désir.
Collation 19 février
Au décès de Jacques Copie, présentation fut faite le 26 août 1774 par Messire Jullien Jean Tesson, chevalier, seigneur et patron de Monteilles, châtelain de Montfort et Mont de la Vigne, la Tillaye, la Vieilville, Bois-Hébert etc. … de Julien Nicolas, prêtre, vicaire de Monteilles. Il obtint collation le 31 août et prit possession le 1er septembre
Damoiselle Marie Françoise Du Vey, fille de Charles Du Vey, écuyer, officier de feu Monsieur Frère unique du Roy, et Dame Marie du Rosey, de la paroisse de Monteilles, obtient le 4 juillet 1713 dispense de bans pour épouser Monsieur Charles de Fontereau de Strossy.
Lettre de tonsure de Guy Pierre de Fontereau de Strozzy fils de Charles et Françoise Duvey de la paroisse de Monteille – 28 août 1743.
Dispense de bans pour Monsieur Charles François du Vay, écuyer ; sieur de Pommerenil, officier de la maison militaire du Roy, originaire de la paroisse de Monteille, y demeurant, fils de Nicolas Charles Duvay, officier dans la Grande Vénerie, et de Catherine de Lepincey de Beaumanoir, et Demoiselle Jeanne Fouques d’Orville, fille de Charlemagne (ou Charlemaigne) officier ordinaire de la Maison du Roy, et Dame Marie Anne Desprez de St Jacques de Lisieux le 14 août 1772
Charles de Jort, officier chez le Roy, seigneur des Parts, et Dame Louise Charlotte Loriot, de la paroisse de Monteilles, marient leur fille Mademoiselle Marie Magdeleine de Jort avec Charles Adrien Thibout d’Anisy, écuyer, sieur de Villeneuve ; Bans du 4 août 1764.
Une autre fille Julie Victoire de Jort épouse d’après les bans du 29 avril 1766, François Jacques Ricquier, écuyer, sieur de la Bonnevallière. Etant parents au 4° degré par la mère de M. Riquier, qui était une Le Normand, il fallut dispense de mariage qui fut accordée par l’Evêque de Lisieux le 26 avril 1766, pour éviter les délais d’un recours au Pape.

Cartulaire Shl avec inventaires ShL et sources bibliographiques diverses du Xe siècle à 1940 .
– 1492, mars – Jean Mannoury, chevalier, seigneur du Mont-de-la-Vigne (à Monteille), capitaine du château de Bayeux, concède à Jean de Pattey, l’office de receveur des gages, pensions ordinaires et deniers de guet des villes et château de Bayeux.= Bibl. mun. de Rouen. Martainville, Y 102, carton 52 (de Mannoury) + IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle, XVI, fasc. 3-4, 1967, p. 44, n° 868.
– 1549 – Aveux de la vicomté d’Auge, F° 192. – Monteilles, tenu du Mont de la Vigne…= AD 14. A 281. Registre 517 ff.
NDLR: Sur les Mannoury seigneurs du Mont-de-la Vigne, cf BASIN Thomas, Apologie ou plaidoyer pour moi-même éditée et traduite par Charles Samaran et Georgette de Groër, Paris, 1974, in-8°, xij-285 p. (Coll. Les Classiques de l’Histoire de France).

Fonds Michel COTTIN.
15FA – 20 – Divers IV – Plans lignes de chemin de fer Mesnil-Mauger – Sainte-Gauburge; Lisieux – Trouville-Deauville. Documents divers sur les églises de Monteille etc.

Fonds F1.
1846. – 1F642:
22 juin 1846 : affiche pour adjudication de biens, ¬ succession Gannel (Drucourt et Thiberville, Monteille, Lécaude, ¬ St Jacques de Lisieux)