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ORBEC

NOTES sur ORBEC – 14478

4. B. N., fr. 25708, n° 519 : verdier de la forêt d’Orbec, écuyer et valet tranchant du comte de Mortain, autorisé à faire desservir pendant un an son office de verderie par un lieutenant, étant continuellement occupé au service du comte de Mortain (1403, 15 mai)

1 – Bibliographie :
2 – Références historiques.
3 – Autres références et documents SHL.
4 – Quelques personnalités.
5 – Archives Baronnie d’Orbec

1 – Bibliographie :

Additions analytiques aux itératives représentations du Bailliage d’Orbec – 1788, s.l.s.n., In-8°, 43 p.
B.M. Pont-Audemer)
B.M. Lisieux F.N. 671.2.- B.

ARNOUX Mathieu, Forges et forêts au Moyen Age: l’exemple normand in Denis WORONOFF, Dir., Forges et Forêts – Recherches sur la consommation…, 1990, pp. 213-217

BAUME Andrew J.L., L’organisation militaire des seigneuries du duc d’York, 1443-1449 dans Châteaux et châtelains en Normandie, Cahiers Léopold Delisle, XL, 1991 (1994), pp. 37-44

BENET Armand, Inventaire sommaire des archives départementales antérieures à 1790. Calvados. Archives ecclésiastiques. Série H. Supplément. Tome premier. Hôpitaux de Lisieux et Bayeux. Tome deuxième. Hôpitaux de Honfleur, Orbec et Bois-Halbout, CAEN, Delesques, 1891-1901, In-4°, V-XXXV et 1-159; XXVIII-341 p.

BONNET de la TOUR Général R., « Le curé constitutionnel d’Orbec », PAR, 19, 4-1969

Cahier des Délibérations de l’Ordre du Tiers-Etat, arrêtés à l’Assemblée générale du Bailliage d’Evreux, le 23 Mars 1789, remis à M. BUCHER DES NOES, Conseiller au Bailliage de Bernay, Bailliage de Bernay; LE MARECHAL, Négociant à Rugles, Bailliage de Bretheuil; BEAUPEREY, Propriétaire à la Chapelle Montgenouil, près Gacé, Bailliage d’Orbec; BUZOT, Avocat à Evreux, Bailliage d’ Evreux; élus Députés, pour être portés aux Etats-Généraux prochains, s.l.s.d., In-8°, 36 p.

Bulletin de la Société Historique de Lisieux ; Numéro 55, Décembre 2003, Numéro 78 : Deuxième semestre 2014.

CAUMONT Arcisse de ; Statistique monumentale du Calvados, réédition Floch, tome III. Page 781.

« Circuit des Pommiers en Fleurs (Fervaques, Bellou, Orbec, Mesnil-Guillaume, Courtonne-la-Meurdrac, Ouilly-du-Houlley, Hermival, Breuil-en-Auge, Pont-l’Evêque, Canapville, Honfleur, Saint-André-d’Hébertot, le Château de Malou) », PAR, 4, N° 4, Avril 1954, pp. 9-10.

Décret de la Convention nationale du 1er du 2e mois de la République Française, une et indivisible. Contenant le tarif du prix des places & Transports d’effets dans les voitures des postes et messageries nationales…, A Caen, de l’Imprimerie Nationale, Chez G. Le Roy, placard, 460 x 570
= Arch. mun. Orbec, A. 1
Aurélie DESFRIECHES : Visite de la ville d’Orbec par la Société historique, le 12 octobre 2003..BSHL N°55, Décembre 2003.
Me DELARUE, ( don d’archives: Corbin, à Bernay et Thiberville; Chauvel, La Pommeraye; du Houlley et Mottey; Herier et Fauquet, N.D.-des-Vaux; Augustines, N.D. de Bernay; déport de Prêtreville, 1774; construction de la route de Livarot; comptes des charités de Saint-Jacques et d’Orbec, XVIIIe siècle; prébende de Roques et sa vente comme bien national), BSHL, N° 23, 1918, p. 25

DELISLE Léopold, Actes normands de la Chambre des Comptes sous Philippe de Valois (1328-1350), Rouen, A. Le Brument, 1871, In-8°, 442 p.
Châteaux de la vicomté d’Orbec, 33-39; Hannequin de Holingres, Verdier d’Orbec, 121; Jehan d’Orbec, 160, 161; halles d’Orbec, 148; château d’Orbec, 130; vicomte et vicomté, 33, 36, 121, 130, 131, 147, 156, 188.
DEFRIESCHE Aurélie : Visite de la Ville d’Orbec par la Société historique, le 12 octobre 2003. BSHL n°55, décembre 2003.
DETERVILLE Philippe, « Images du Pays d’Auge à la Belle Epoque: Le Vieux Manoir d’Orbec », PAR, 44, N° 2, Février 1994, pp. 30-31, ill.

Orbec-en-Auge, Manoir de la Chénevotte, PGMPA, pp. 74-75
Orbec-en-Auge, Le Vieux-Manoir, PGMPA, pp. 70-73 : filière entre mors, consoles sculptées, godrons, encorbellement, croix de Saint-André, lucarnes doubles, entre colombage pierre, silex et tuileau, chronogramme 1568

DEVILLE Etienne, « Excursion du 26 août (1926) », AAN, 94, 1927, pp. 148-171

Editions Flohic : Le Patrimoine des Communes du Calvados, page 1234.

ENGERAND Roland, En Pays d’Auge, ouvrage orné de 44 gravures, Tours, Arrault, 1937. In-8°, 182 p.;

Etats des représentations des officiers du bailliage d’Orbec au Garde des Sceaux, s.l.s.n., In-8°, 29 p.
= B.M. Pont-Audemer)

FAUCHET Claude, Lettre de Claude Fauchet, évêque du Calvados aux citoyens d’Orbec, (2 janvier 1793), s.l.s.d., In-4°

FORMEVILLE Henry de, « Sentences rendues par les Commissaires enquêteurs réformateurs envoyés dans la baillie de Caen vers l’an 1300, publiées d’après le manuscrit original avec une introduction », MSAN, XIX, 1851, pp. 501-528.
+ IND.: 59.- Henri de Rie, vicomte d’Orbec.
FORMEVILLE Henry de, « Les barons fossiers et les férons de Normandie », MSAN, XIX, 1851, pp. 554-583
FORMEVILLE Henry de, Histoire de l’ancien évêché-comté de Lisieux – comprend: Introduction à l’Histoire de l’Evêché-Comté de Lisieux. Les Mémoires de Noël Deshays. Les Huguenots et la Saint-Barthélemy à Lisieux. Quatre appendices comprenant la Table du Cartulaire de l’Evêché, les Rôles des Fiefs de la Vicomté d’Auge, de Pont-Authou et Pont-Audemer, d’Orbec, etc., Lisieux, E. Piel, 1873, 2 vol., In-4°, 11-dcliii et 419 p.

FOURNIER Dominique : Extrait du Tabellionage d’ORBEC (année 1463 )
Bulletin du Foyer rural du BILLOT n°6O – Décembre 1997.
FOURNIER Dominique : les références à la justice dans la toponymie et l’anthroponymie normandes ; BSHL n°61, décembre 2006. p.57, 57, 73.
F.R.A.M. Fonds Régional d’Acquisitions pour les Musées de Basse-Normandie. 1982-1992, Alençon, 1992.

FRONDEVILLE Henri de, « Documents concernant la cession de la vicomté d’Orbec, 1470-1476 », Bull. de la Soc. hist. d’Orbec, n° 5, 1934-1935, pp. 25-32

FRONDEVILLE Henri de, La Vicomté d’Orbec pendant l’occupation anglaise (1417-1449) – Compte de Jean Le Muet, vicomte d’Orbec, pour la Saint-Michel 1444. Préface de M. le Chanoine Simon in Etudes lexoviennes, t. IV, 1936, Gr. In-8°, XIV-328 p., carte.
c.r.: H. NAVEL in Normania, 1936, 1er trimestre n pp. 250-253; L. HALPHEN, Comptes rendus de l’Académie des inscriptions et belles Lettres, 1937, pp. 152-154: Edouard PERROY: Revue historique, bulletin critique, 4e trim. 1938, pp. 394-396
FRONDEVILLE Henri de, [ Documents sur l’histoire d’Orbec, XIV-XVIe siècles ], Bull. de la Soc. hist. d’Orbec, n° 6, 1936, ( 1938), pp. 135-156
Pillage d’Orbec, en août 1357; pension du roi de Navarre, 1385; réparations à l’hôtel du Roy à Orbec, 1409-1415; retour à la couronne de la vicomté d’Orbec, 1421; affermage du domaine d’Orbec, 1575.
FRONDEVILLE Henri de, Le Compte de Gautier du Bois, vicomte d’Auge pour la Saint-Michel 1312 in Mélanges publiés par la Société de l’Histoire de Normandie, 15e série, pp. 25-62

FRONDEVILLE Henri de, Recherches sur la Vicomté d’Orbec au XIV° siècle, Bernay, Claudin s.d. (1938) ( Extrait du Bull. de Soc. Hist. d’Orbec, II, 1938), 76 p.; p. 54. Garencières
FRONDEVILLE Henri de, Recherches sur la vicomté d’Orbec au XIVe siècle, Bernay, Claudin et Bull. Soc. Hist. d’Orbec, II, 1938, p. 144
FRONDEVILLE Henri de, « Le Compte de la Vicomté d’Orbec pour la Saint–Michel 1444 – Jean Le Muet, Vicomte et receveur », Etudes lexoviennes, IV, 1936, pp. 117-318
FRONDEVILLE Henri de, « Documents concernant la cession de la vicomté d’Orbec, 1470-1476 », Bull. de la Soc. hist. d’Orbec, n° 5, 1934-1935, pp. 25-32
FRONDEVILLE Henri de, « Quittances de travaux concernant le château d’Orbec », Bull. de la Soc. Historique d’Orbec, II, 1938, pp. 289-328
Travaux concernant le château; sa démolition en 1378; Réfection de l’asile des pauvres et du cimetière; Réparations à l’hôtel du Roy)
FRONDEVILLE Henri de, « Le Comté de Beaumont-le-Roger apanage de Robert d’Artois (1310-1331) », BSAN, t. XLV, 1937 (1938), pp. 41-136, carte; et t.à p.: Caen, 1938, 99 p. et carte h.t.
BSAN

GOY Robert, « Les cahiers de doléances du Tiers Etat du Bailliage d’Orbec pour les Etats généraux de 1789 », PAR, 26, N° 11, Novembre 1976, pp. 21-27,ill.; N° 12, Décembre 1976, pp. 20-28, ill.
GOY Robert, « Les députés du bailliage secondaire d’Orbec et l’assemblée du bailliage principal d’Evreux », PAR, 27, 2-1977, pp. 25-35

GROMORT Georges, Documents d’architecture. Petits édifices – Deuxième série – Normandie. Constructions urbaines en pans de bois, Paris, 1927

GUIBLAIS R., Promenades dans le canton d’Orbec-en-Auge, Rennes, Imp. Bretonne, 1959
Promenade dans le canton d’Orbec. Orbec, p. 13. La Vespière, p. 17; La Folletière-Abenon, p. 21; Friardel, p. 25; Familly, p. 31; Meulles, p. 35; Préaux, p. 39; Cernay, p. 43
Planimétrie d’Orbec page 105, Eglise Notre Dame page 121, Lottin de Laval page 125, Claude Debussy page 127 ….

GUILMETH Auguste, Orbec, s.l., s.d., In-8, 48 p.
= M.C. Br. E.D. 1167 ( incomplet)
= L’ex. de la Bibl. mun. de Caen: Res. F.N.B. 971 comporte 48 p. imprimées et 16 p. ms. ( écriture de Ch. Vasseur ?)

JOBEY Ch., Histoire de la ville et du bailliage d’Orbec dans Bull. de la Soc. Historique d’Orbec, 1937.

JOUAN Isabelle dir., Pays d’Auge – Un terroir, un patrimoine – Guide des cantons de: Lisieux II, Saint-Pierre-sur-Dives, Livarot, Orbec, s.l.s.d. Pays

LACOUR, Notice historique sur la ville et les environs d’Orbec depuis le IXe siècle, Lisieux, Impr. Piel, 1867. In-8°, VI-198 p.

LA QUERIERE Eustache de, Essai sur les girouettes, épis, crêtes et autres décorations des anciens combles et pignons pour faire suite à l’histoire des habitations au Moyen-âge enrichi de huit planches gravées, Paris-Rouen, 1846.
+ IND.: sur l’Hospice, épi du XVe siècle

LE CHERBONNIER Yannick : L’architecture fromagère en Pays d’Auge. Bulletin du Foyer rural du Billot n° 91 Septembre 2005.

LE HARDY Gaston, « Le dernier des ducs de Normandie. Etude critique sur Robert Courte-Heuse », BSAN, X, (1882), pp. 1-184
cf. généalogie famille ducale, branche de Meulles, d’Orbec et du Sap, p. 67

LESCROART-CAZENAVE Elisabeth, « Il était une fois la Révolution (à Orbec) », PAR, 39, N° 7-8, pp. 50-56

LESCROART-CAZENAVE Elisabeth, Orbec dans Isabelle JOUAN Isabelle, dir., Pays d’Auge – Un terroir, un patrimoine – Guide des cantons de: Lisieux II, Saint-Pierre-sur-Dives, Livarot, Orbec, s.d. (1989), pp. 47-51
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LESCROART-CAZENAVE Elisabeth, « Orbec en Pays d’Auge », PAR, 45, N° 1, Janvier 1995, p. 5
LESCROART-CAZENAVE Elisabeth, « L’église Notre-Dame d’Orbec », PAR, 45, N° 1, Janvier 1995, pp. 7-21, ill.

LESQUIER Jean, « Les plus anciens textes de la Société Historique de Lisieux – 1208-1450 », BSHL, N° 22, 1914-1915, pp. 27-55; t. à p., Caen, Domin, 1915, In-8°, 31 p.

LETOREY Dominique, Les confréries de charité en Pays d’Auge dans Isabelle JOUAN dir., Pays d’Auge – Un terroir, un patrimoine – Guide des cantons de: Lisieux II, Saint-Pierre-sur-Dives, Livarot, Orbec, pp. 15-16

L’EXPLOITATION ANCIENNE DES ROCHES DANS LE CALVADOS : HISTOIRE ET ARCHEOLOGIE. Serv. dép. d’Archéologie. 1999. page 143, 354.

MAYER Jannie, Ministère de la Culture et de la Communication Direction du Patrimoine. Catalogue des Plans et Dessins des Archives de la Commission des Monuments Historiques – Tome I, Basse-Normandie: Calvados, Manche et Orne. Introduction de Françoise Bercé, Caen, 1980; Orbec-en-Auge: Chapelle Saint-Rémy, Manoir, venelle Doissin; Maison à pans de bois, 97, Grande-Rue.

MERLIN-CHAZELAS Anne, Documents relatifs au Clos des Galées de Rouen et aux armées de mer du roi de France de 1293 à 1418. Recueillis et analysés par…, 2 vol., Paris, Bibliothèque Nationale, 1977-1978, 16×24.3.
Orbec: receveur, Guillaume de Bailleul,; XXVII (18)

MIROT Léon, Inventaire des paiements et quittances de travaux exécutés sous le règne de Charles VI (1380-1422) en Normandie publié par… Bibliothèque de l’Ecole des Chartes, LXXXI, 1920, pp. 183-304 et t. à p. 124 p.

MONTIER Amand, Etudes de céramiques normandes. Les épis du Pré-d’Auge et de Manerbe, Paris,1904; Coll. Picard, p. 15.

NEUVILLE Louis Rioult de, « De la résistance à l’occupation anglaise dans le pays de Lisieux de 1424 à 1444 », BSAN, t. XVI et t. à p. Caen, Delesques, 1893. In-4°, 48 p; pp. 23-24
NEUVILLE Louis RIOULT de, « Les Barons d’Orbec », MSAN, XXX, p. 750 sq.

NORTIER Michel, Testament de Roger le Véel, chanoine de la cathédrale de Rouen (1487) et Compte d’exécution testamentaire in Mélanges – Documents (publiés par la Société de l’Histoire de Normandie), 16e série, 1958, pp. 35-51
NORTIER Michel, Contribution à l’étude de la population en Normandie au bas moyen âge (XIVe-XVIe siècles). Inventaire des rôles de fouage et d’aide. Sixième série: Rôles de fouage paroissiaux de 1518 à 1533 dans Répertoire périodique de documentation normande, N° 14; « , Cahiers Léopold Delisle, XXXIX, 1990, pp. 1-127 Orbec, 554;
NORTIER Michel, Un fonds de documents méconnus pour l’histoire des châteaux du domaine royal en Normandie aux XIVe, XVe et XVIe siècles; les archives de la Chambre des comptes. Essai d’inventaire pour le château de Vernon dans Châteaux et châtelains en Normandie, Cahiers Léopold Delisle, XL, 1991 (1994), pp. 5-24

PAUMIER Henri : Pour l’histoire du papier. Les moulins des papetiers du Pays d’Auge. Bulletin du Foyer rural du Billot, n°82, juin 2003.

PELLERIN Henri, « Notre-Dame d’Orbec », PAR, 11, N° 9, Septembre 1961, pp. 4-6, ill.
PELLERIN Henri, « Les trésors d’art de nos église », PAR, N° 3, Mars 1962, pp. 6-8
petite bannière brodée destinée à être mise devant le Saint-Sacrement, conservée dans la sacristie de Notre-Dame-d’Orbec, datée 1684
PELLERIN Henri,  » Un magnifique ornement du XVIIIe siècle », PAR, 12, N° 5, Mai 1962, pp. 17-19
Conservé dans l’église d’Orbec, offert par les familles Foucques et de Nocey, du Torquesne)

POUGHEOL Jacques, « Exposition des trésors d’art du Calvados et de Basse-Normandie. Eglise Saint-Nicolas de Caen, Eté 1957 », Art de Basse-Normandie, n° 6, Eté 1957, pp. 27-35.

« Orbec. Centre culturel: un projet de 4 MF », PAJ, 21 décembre 1993
« … Une subvention « importante » du Conseil général est attendue. Le 50e anniversaire prendra la forme d’une exposition dans la Salle Claude-Debussy. Le thème ? « Occupation, résistance et libération dans le Pays d’Auge. Une exposition d’art contemporain au mois de juin et juillet au centre culturel avant le début des travaux, prévus à l’automne… Une exposition décentralisée en collaboration avec la Maison de l’Information de la Formation (MIF) de Lisieux consacrée aux métiers, aux professions…En revanche les élus ont refusé une subvention à une association qui entend organiser au mois de novembre un festival des arts. »

Registres du Trésor des Chartes. Règne de Philippe de Valois. Deuxième partie. JJ 70 à 75.. Inventaire analytique par Jules VIARD et Aline VALLEE, Paris, Archives Nationales, 1979.
+ IND.: Orbec, 849; bourgeois: Hallebout; vicomté: 2538, 2693, 5170; 6329

SAINTE-CHAPELLE, Canalisation d’Orbec à Trouville par Lisieux et Pont-l’Evêque par… secrétaire du Mal de Saint-Cyr, Cambrai, 1839, J. Chanson, In-16, 31 p.
= A.D. Calvados – F. 5078. Papiers Le Court

Sentence de police du Bailliage d’Orbec qui déclare Jean Domnesque, & sa femme, Journaliers de la Paroisse d’Heudreville, convaincus d’avoir vendu & débité publiquement, & Nicolas Gouget, Boulanger de la Paroisse de Basoques, d’avoir fait & fourni du pain de poids faux, Mal cuit et de mauvaise qualité; déclare les Deux Tourtes saisies confisquées au profit des Pauvres; condamne lesdits Gouget et Doumesque mari et femme en vingt LIVRES D’AMENDE ENVERS LE ROI; leur fait défense de récidiver sous plus grandes peines… Du quatrième jour de Juin mil sept cent quatre-vingt-neuf, A Lisieux, De l’imprimerie de F.B. Mistral, 1789, placard, 440 x 715
= Arch. mun. Orbec, I – 148

RUAULT A., « Origine et particularités de l’ancien chemin du Mans à Rouen », BSAN, 1930-1931, pp. 474-482
+ IND.: Etude de l’embranchement des voies antiques Lisieux-Dreux, Rouen-Le Mans.

SIMON Georges-Abel, « Orbec », BSHL, N° 27, 1926-1930 (1930), p. 209

Société d’Etudes Historiques… d’Orbec. Exercice 1933. 4e Compte-rendu, Orbec, Hamon, s.d., pp. 7-13

TISSOT Pierre-François-Amédée, Chemin de fer de Lisieux à Orbec. Petit guide du promeneur et du touriste Avec une carte de la ligne, LISIEUX – ORBEC, Chez tous les libraires et dans toutes les stations de la ligne (Lisieux, Imp. Lajoye-Tissot), 1873. In-8°, 100 p.

14366.03.Guides. Lisieux, Fournet, Paul Duchesne-Fournet, Usine d’Orival, fontaine jaillissante; Pré de Beuvillers. Les Pavements. Beuvillers. Tabernacle provenant de l’abbaye Notre-Dame-du-Pré. Statues de sainte Cécile et sainte Radegonde. Pavés du Pré-d’Auge. Laniel. Ruisseau de Carrelet, usine à foulon, briqueterie, blanchissage sur pré, ferme des Ursulines; Fermes de Bray, la Brairie. Glos, usine filature de laine, Bazin et Peulevey; filature de laine avec foulonnerie, Thouet. Eglise, aqueduc gallo-romain. Manoir de la Vallée; bruyères de Glos, château du Coq. Mesnil-Guillaume: filature de laine, Adeline; papeterie, Auguste Dubos, effilochage; château, église, statue de saint Hildevert. Saint-Martin-de-Mailloc: 7 manufactures: Langlais, Angée, Mme Modeste Samson Vve Bardel, Casimir Samsom; deux fabriques de tuiles, briques, etc. l’une à M. Letellier, 6 ouvriers et l’autre à M. Jumel, 6 ouvriers; une fabrique de ciment, à M. Mulet, 2 ouvriers. Saint-Denis-de-Mailloc, occupation allemande en 1871; Saint-Martin-de-Mailloc, premières terres labourées depuis Lisieux, melons dits de Honfleur, ou gros maraîcher: on en récolte 200 à 250 mille par an. Saint-Pierre-de-Mailloc, « C’est là que le 8 septembre se tient une Assemblée, la Saint-Gourgon, célèbre dans toute la contrée. On y consomme une énorme quantité de melons cultivés dans les champs environnants, avec force libations de cidre, de café et d’eau-de-vie. ». La Chapelle-Yvon: 9 établissements industriels. Le Besnerey. Tordouet: « Avant l’invention du tissage mécanique, Tordouet avait une population de 1.400 habitants qui fabriquaient ces gros draps ou frocs, en tissu croisé, qu’on désignait plus particulièrement encore sous le nom de Tordouets, et dont il se faisait, dès le XVe siècle, un commerce considérable avec la Basse-Normandie et la Bretagne.
« La manufacture de Tordouet était régis par les statuts de la manufacture de Lisieux, comme celle de Fervaques ». Saint-Martin-de-Bienfaite: 8 usines, non compris deux moulins à blé; quatre filatures et carderies de laines, industrie mécanique, usine à gaz; château, tour, motte, sculptures de Léonard. Village de Saint-Maur, « où il existait, avant la révolution, une chapelle ». La Cressonnière. Orbiquet-Launay, famille Hélix d’Hacqueville…

Très humbles et itératives représentations des officiers du bailliage d’Orbec au garde des Sceaux – Juillet 1788, s.l.s.n., In-8°, 72 p.
= B.M. Pont-Audemer)

VAULTIER Roger, Le folklore pendant la guerre de Cent Ans d’après les Lettres de Rémission du Trésor des Chartes. Préface d’Albert Mirot, Paris, Guénégaud, 1965, In-8°, 243 p. tab. n. p.

VEUCLIN E., Notice sur les vitraux de l’église paroissiale d’Orbec, Orbec, 1878

VIVIER Marie-Noëlle, L’architecture fromagère en Sud Pays d’Auge dans Isabelle JOUAN Isabelle dir., Pays d’Auge – Un terroir, un patrimoine – Guide des cantons de: Lisieux II, Saint-Pierre-sur-Dives, Livarot, Orbec, (1989), pp. 19-29

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT
Notes de M. Ch. Vasseur.
Il n’entre pas dans le plan de cette statistique de s’étendre sur l’histoire des villes et localités importantes. Tôt ou tard il se trouvera , sans doute, des écrivains pour entreprendre ces travaux, qui ne sont pas dépourvus de charme.
Orbec, chef-lieu d’un des grands bailliages de Normandie, domaine royal et baronnie possédée successivement par les plus puissantes
maisons, exigerait plus d’un volume. Cette ville, qui compte aujourd’hui 3,266 habitants (un cent de moins qu’en 1760), est construite sur la rive droite de l’Orbiquet, et s’étage sur la pente assez raide du coteau qui circonscrit la vallée. La difficulté opposée aux constructions par cette pente rapide fait que la ville a pris surtout son extension du nord au sud, parallèlement à cette vallée. C’est dans cette direction que se développe la grande rue, autrefois le Pavé du Roy, qui doit avoir suivi le tracé de la voie romaine de Lisieux.
Au centre de cette large voie étaient bâties les halles, surmontées de la cohue ou salle commune pour les délibérations des habitants. Mais l’administration très-progressive de la ville d’Orbec a fait jeter bas ces vieilleries, que remplace un coquet Hôtel-de-Ville en briques et plâtre, établi dans les quartiers neufs.
Cette artère principale partage la ville en deux parties à peu près égales. A droite, l’église, les Augustins, le bailliage et quelques maisons qui ne sont pas dépourvues d’intérêt ; à gauche, le château, l’hôpital, la geôle, les Capucins.

Église paroissiale.
— L’église paroissiale d’Orbec est sous l’invocation de Notre-Dame. Les curés étaient à la nominationde l’abbé du Bec-Hellouin ; mais les seigneurs d’Orbec y avaient une chapelle particulière, dédiée à saint Jean, dont ils s’étaient réservé le patronage. Le plan de cet édifice est fort irrégulier. La construction n’est pas homogène : l’analyse fait voir que les diverses parties appartiennent à des époques fort différentes. L’intérieur se décompose en une nef centrale, flanquée de deux collatéraux de largeur inégale: au midi, une chapelle en transept ; au nord, une chapelle irrégulière et une tour massive.
Dans le pignon occidental, flanqué de trois contreforts, s’ouvre la porte principale, à double baie carrée divisée par un trumeau central que surmonte une fenêtre ogivale à trois meneaux, dont la tracerie se compose de trois rangs de quatre-feuilles. Une autre fenêtre ogivale éclaire le bas-côté nord. Au sud, la nef est régulièrement divisée, par des contreforts, en cinq travées percées de fenêtres ogivales
flamboyantes. La chapelle, en saillie sur ce bas-côté, appartient également au style ogival tertiaire. Le mur latéral du nord, qui comprend deux travées, n’a aucune ouverture.
A la suite vient labour carrée, à la base massive et sans ouvertures, à l’exception d’une porte à deux baies carrées garnies de vantaux à panneaux flamboyants. Deux contreforts placés d’angle buttent les murs, d’une épaisseur très considérable.
Sur ce corps carré se trouve en retraite un second étage plus svelte, percé sur chaque face de fenêtres cintrées et orné de tous les détails usités à la Renaissance, par conséquent un peu postérieur à la première partie. Un toit à double épi, en ardoise, ajouré sur chaque face d’une petite lucarne trilobée surmontée d’un épi en plomb, termine cette tour, qui des coteaux voisins produit un effet assez bon, malgré sa robuste structure, rappelant le donjon.
Entre la tour et le choeur se développe une très-vaste chapelle à angle coupé, percée de quatre fenêtres flamboyantes.
Le choeur peut remonter au commencement du XIIIe siècle; ses contreforts sont construits en poudingue, avec deux retraites; malheureusement les ouvertures primitives ont été dénaturées.
L’irrégularité du plan produit à l’intérieur un effet peu agréable; mais dans les détails on trouvera de curieux sujets d’examen.
Six arcades ogivales, portées par des colonnes sans chapiteaux, font communiquer la nef avec les bas-côtés et le transept.
Toutes les voûtes sont en merrain, avec charpentes apparentes, excepté celle de la base de la tour.
Les fenêtres conservent encore des restes notables de leurs magnifiques verrières: la restauration en serait facile. J’y ai reconnu, parmi des fragments moins importants, une Vierge-Mère, une sainte Anne, un saint Louis, un arbre de Jessé, et dans la chapelle du nord, dédiée à saint Jean-Baptiste, le martyre du Saint en plusieurs tableaux.
Deux pierres tumulaires se trouvent dans la chapelle du sud et dans l’extrémité du collatéral, devant l’autel. Voici les inscriptions qu’elles portent :


ICI REPOSE
MESSIRE CLAUDE DU MERLE
XCUYER SEIGNEUR DE
S. GERMAIN DE LA CAMPAGNE
D’ORBEC EN PARTIE
ET DE LA VESPIERRE
DÉCÉDÉ LE 28 AVRIL 1758
AGÉ DE 69 ANS
PRIEZ DIEU POUR LUI.

ICI REPOSE
MESSIRE PIERRE DU MERLE
ECUYER SEIGNEUR DE
S. GERMAIN DE LA CAMPAGNE
ET D’ORBEC EN PARTIE
DÉCÉDÉ LE 28 AVRIL 1720
PRIEZ DIEU POUR LUI.


Les boiseries de l’orgue, dans le style de la Renaissance, sont assez remarquables, ainsi que celles de la porte du nord qui sont en style gothique.
Le choeur est entouré d’une grille en fer contourné du dernier siècle.
Le maître-autel, style Louis XIV, est d’une très-belle exécution.
Le retable consiste en quatre colonnes torses à ceps de vigne d’ordre composite portant un entablement, à arc surbaissé, surmonté de volutes sur lesquelles sont assis des anges qui tiennent les instruments de la Passion. Un cadre sculpté, à angles rentrants concaves, entoure une toile représentant l’ensevelissement de Notre-Seigneur. Ce tableau a de la valeur.
Le tabernacle, semi-hexagonal, est cantonné sur les angles de colonnettes en faisceau. Les cinq niches abritent les statuettes du Sauveur et des quatre Évangélistes. Enfin, trois médaillons renferment le Père-Éternel, N.S. Jésus-Christ et la Sainte-Vierge.
Cet autel est presque identique à celui de St-Martin-de-Bienfaite, et son exécution est due incontestablement au même ouvrier. Il occupait, avant la Révolution, le fond de la chapelle des Dames Augustines. L’ancien maître-autel, moins important, a été reporté dans la chapelle du sud. Également du règne de Louis XIV, M. Raymond Bordeaux l’avait signalé dans ses Excursions archéologiques dans la vallée d’Orbec, en 1851. Il est, dit-il, « décoré d’un tableau malheureusement très-altéré par des retouches grossières, mais qui peut avoir encore quelque intérêt pour l’histoire de la peinture provinciale au XVIIe siècle. — Il est signé ainsi : 1644. G. RUGÉ pingebat.
Nous plaçons ici un dessin de la clanche d’une des portes de l’église, que nous devons à M. Bouet.
On trouve dans la sacristie deux statues du moyen-âge: saint Louis et saint Eloi, et une chasuble dont les broderies datent du XVIe siècle.
La cloche principale est ancienne et fort belle. Elle ne porte que cette courte inscription :
IAY . ESTE – FAICTE . EN – L’HONNEVR . DE On trouve dans la sacristie deux statues du moyen-âge :
saint Louis et saint Eloi, et une chasuble dont les broderies
datent du XVIe siècle.
La cloche principale est ancienne et fort belle. Elle ne
porte que cette courte inscription :

IAY . ESTE – FAICTE . EN L’HONNEVR . DE • LA – SAINCTE .
TRINITE • AV • MOIS – DE . IVIN . 1700.
JEAN AVBERT
DE LISIEVX
MA FAICTE.

Les trois autres cloches de la sonnerie datent de 1819 et 1866.

Hôtel-Dieu.
— L’Hôtel-Dieu d’Orbec offre un intérêt tout particulier. Il date du XVIe siècle et on peut retrouver encore ses dispositions primitives.
Malheureusement l’administration municipale va porter la sape au pied d’une partie de ces curieuses constructions, pour mettre mieux
en évidence une bâtisse neuve destinée à loger le personnel.
En dégageant l’édifice primitif des additions pratiquées aux XVIIe et XVIIIe siècles, on trouve une chapelle avec nef à double étage et une vaste salle qui s’appuie sur le mur latéral du nord. La façade se développe sur la grande rue.
Elle est construite en briques, butée par deux contreforts très-saillants. La porte est une ogive obtuse à deux voussures en retraite, biseautées. Un léger encorbellement, au niveau du plancher de l’étage supérieur supérieur, a permis de placer une corniche sculptée en relief. Au centre s’offre un blason dont la forme accuse le XVe siècle.
Il est parti au premier de deux fasces et d’une pièce ondulée en pointe; au deuxième peut-être d’un lion. A droite est un autre blason incliné sur le flanc dextre, soutenu par deux anges et sommé d’un casque à lambrequins. Il est meublé des mêmes pièces que la première partition du précédent.
L’autre extrémité de la frise, fort dégradée, représentait des personnages en ronde-bosse, peut-être la Vierge Mère de Douleurs et un personnage debout.
On a incrusté dans le contrefort du sud une autre composition en bas-relief, où j’ai cru reconnaître le baptême de Nôtre-Seigneur. Évidemment ces sujets ne sont pas à leur place, et leur style indique une époque antérieure à la construction dans laquelle ils sont encastrés. Ce petit portail est couronné par un campanile garni de plombs repoussés, dont nous offrons un croquis fait par M. Bouet.
Ce clocher a l’apparence d’un beffroi et peut-être en avait la destination. On voit que ces ornements portent les caractères de la Renaissance.
Vers le nord, adossée au portail que je viens de décrire, se trouve la salle de l’Hôpital, bâtie également en briques. Ses fenêtres sont carrées, avec croisées de pierre. Une porte particulière s’ouvre sur la rue dans le rez-de-chaussée. Le mur commun à la nef de la chapelle et à cette salle est percé d’arcades surbaissées, maintenant bouchées, mais dont on reconnaît parfaitement la situation. On les avait sans doute, dans l’origine, garnies de châssis ou d’une clôture mobile que l’on ouvrait pendant les offices, afin de permettre aux malades et à leurs infirmiers d’assister aux cérémonies du culte.
Comme la nef est dans une proportion fort restreinte, on l’a partagée dans sa hauteur par un plancher qui forme une vaste tribune ouverte sur le choeur, avec une balustrade à fuseaux au-dessous de laquelle règne une frise sculptée de rinceaux. Cette boiserie, d’une bonne exécution, peut remonter au règne d’Henri III. L’escalier en vis qui y donne accès est construit en briques, il est curieux à étudier.
Le choeur, bâti en pierre de taille, se compose de trois travées; la dernière en pan coupé, avec contreforts sur les angles et fenêtres à traceries flamboyantes. Les voûtes en pierre, à arceaux prismatiques, sont reçues par des faisceaux de colonnettes garnies d’un listel, mais sans chapiteaux. Ces faisceaux sont coupés par des niches avec consoles et dais gothiques, privés de leurs statues. En 1851, M.R. Bordeaux y avait vu des « statuettes peintes et dorées, qui étaient incontestablement supérieures à ces banales figures de plâtre blanc, aujourd’hui devenues de mode dans les églises » et qu’on finira probablement par y mettre. Deux des clefs de voûte portent des figures singulièrement groupées, où l’on reconnaît les instruments de la Passion.
Signalons enfin le bel épi en plomb, du XVe siècle, qui surmonte le poinçon du chevet.
On parle de changements notables projetés pour mettre cette chapelle intéressante plus en harmonie avec le nouvel Hospice. Espérons qu’il n’en sera rien.
Dédiée à saint Remi ; la nomination du titulaire appartenait à l’évêque de Lisieux.
Les fenêtres possèdent des débris de leurs anciennes verrières. Deux vitres neuves, dans le style du monument, ont été tout récemment exécutées par M. Duhamel, d’Évreux.
Outre son Hôpital, Orbec possédait encore, au moyen-âge, une Léproserie ; mais j’en ignore l’emplacement.

Capucins.
— Le couvent des Capucins a disparu aussi à peu près. Il fut établi en 1646, grâce aux générosités de la maison de Melun, qui possédait le domaine de la Cressonnière.
A l’entrée de la ville, sur le chemin de Lisieux, ses beaux jardins en amphithéâtre servaient de gradins à la maison, construite,comme celle de Lisieux, avec un préau central entouré d’un cloître. Derrière se trouvait un vaste verger , puis un bois percé de belles allées, qui occupait le sommet du coteau. Ce vaste enclos était entouré de murs.

Augustines.
— Le couvent des Augustines a été divisé, et c’est sur une partie des terrains qu’il occupait que s’élève le nouvel Hôtel-de-Ville. L’église a été transformée en halle après la destruction de l’édifice affecté à cet usage. Nous allons laisser, pour sa description, la parole à M. Raymond Bordeaux, qui s’exprimait ainsi il y a quelques années :
«Il eût fallu certainement comprimer nos instincts d’archéologue pour ne pas faire le tour de cette ancienne église des Augustines, dont le clocher d’ardoise et les ogives effondrées attiraient notre curiosité. L’architecture en est d’ailleurs fort simple et sans aucunes sculptures ; et, bien que les fenêtres soient ogivales, cette chapelle ne nous parut point remonter plus loin que les premières années du XVIIe siècle.
Ce fut dans cette église qu’on déposa les restes d’un des plus illustres jurisconsultes normands. Josias Bérault, né à Laigle, en 1563, avocat au Parlement de Rouen et conseiller à la Table de Marbre, vint habiter à la Vespière, village qui forme en quelque sorte un faubourg d’Orbec. On dit qu’il y travailla à ses Commentaires sur la Coutume de Normandie.
Mort vers 1647, il eut pour dernière demeure cette chapelle des Augustines, où sa cendre repose peut-être encore sous quelque dalle effacée. »
Les dames Augustines, sous l’invocation de saint Joseph, furent fondées en 1632, par Mme Claude Alexandre, veuve de Jacques Le Portier de La Surière. Chassées par la Révolution, elles sont revenues à leur berceau après la tourmente, et elles possèdent de l’autre côté de la ville un pensionnat prospère.

Maisons.
— Les rues sont encore bordées de vastes hôtels du XVIIe ou du XVIIIe siècle, sévères comme les magistrats du bailliage auxquels ils servirent de demeure. Malheureusement, trop vastes pour les habitudes rétrécies de notre époque, ils auront bientôt disparu. Leur description entraînerait loin, et exigerait, pour être complète, des détails historiques trop abondants pour entrer dans cette statistique.
Indiquons seulement, dans la grande rue, une maison de bois de la fin du XVIe siècle : on y lit la date de 1568. Les entre-colombages sont garnis de tuiles inclinées ; les sablières étaient couvertes de fleurons, d’oves et de godrons, tandis que les poteaux se chargeaient de larges feuillages en consoles.
La lucarne, aussi richement ornée, est aujourd’hui découronnée. Sur un des poteaux corniers on voit une enseigne dessinée par M. Bouet. et représentant un apothicaire préparant ses drogues dans un mortier.
La maison voisine date du XVe siècle. Elle est sans sculptures ; mais ses moulures, bien profilées, méritent un coup-d’oeil.
Au bas de la ville, non loin de la route de Livarot et du point où les anciens plans placent le Bailliage, existe encore une tourelle de pierre octogone, ornée sous le larmier d’une frise de feuillages gothiques fortement fouillés. Des pinacles feuillagés font contreforts sur les angles. Les baies, largement ouvertes, sont carrées, entourées d’une gorge où l’on a ménagé des guirlandes du même genre. Le toit était pyramidal, couvert en ardoise. Cette tourelle, oeuvre du XVe siècle, dépendait d’une maison en bois assez importante, qui s’est trouvée modifiée au XVIIe siècle.
La ville d’Orbec n’a jamais été close de murs. « Il ‘est vray, dit un ancien document, qu’en 1534, les habitants du lieu obtinrent permission du roy de faire des fossez… qu’ils commencèrent à les fouiller ; mais ils en discontinuèrent bien tost le travail à cause que le seigneur d’Orbec dont releuent tous les héritages scituez dans les lieux qu’on auoit désignés pour les fossez et les remparts dud. bourg, empescha qu’on ne passast outre jusqu’à ce qu’il eust este indemnisé des cens et rentes qui lui étaient deüs… »
Des procès pendants, en 1657 et 1698, ralentirent le zèle des habitants pour un pareil objet, d’ailleurs peu utile.
De là il suit qu’il n’y a point encore eu de fossez ny de remparts ny de portes au lieu d’Orbec. »
Par contre, il y avait deux châteaux-forts : l’un entre les
mains du seigneur, l’autre réservé aux apanagistes ou engagistes
du domaine royal.
Le château royal, le plus important, occupait le coteau au levant, au bout de la rue de Geôle. On en voit encore de notables débris. Il a déjà été décrit par M.Raymond Bordeaux dans son excursion de 1851. Il était composé de deux enceintes, comme tous les châteaux de moyen-âge. La plus vaste et la plus voisine de la ville était de forme ovale et mesurait environ 45 toises à son plus grand diamètre, du nord au sud. Il subsiste encore quelques pans de mur dont il est difficile d’indiquer l’époque.
La seconde enceinte, plus haut sur le coteau,devait contenir le donjon. C’est une motte presque ronde ; on la nomme le Bonnet-Carré. Un fossé profond la séparait de la première enceinte.
Cette place a eu une certaine importance. D’abord apanage de la maison d’Orléans, elle fut cédée, en 1353, au roi de Navarre, en échange du comté de Champagne. Les révoltes de ce prince amenèrent la destruction de ses places fortes de Normandie, vers 1378. Orbec fut rétabli, car en 1418 le roi d’Angleterre en gratifia le duc de Clarence.
Conquis de nouveau en 1448, il rentra dans le domaine royal pour être, au XVIIe siècle, engagé à la dame de Balagny.
Enfin, par lettres-patentes du mois d’avril 1777, enregistrées au Parlement de Rouen le 14 novembre suivant, les domaines d’Orbec et de Falaise furent donnés par Louis XVI a Monsieur, son frère, depuis Louis XVIII, en remplacement de St-Sylvain, le Tuit et Alençon.
Le château, que je regarde comme ayant appartenu aux barons d’Orbec, est situé à une petite distance de la ville, sur la route de Lisieux, à peu près en face de Bienfaite. On en voit encore quelques pans de murs qui couronnent le
coteau au pied duquel passe la route.
Les seigneurs d’Orbec prétendaient tirer leur origine de Richard Ier, duc de Normandie. Richard de Clère, seigneur d’Orbec et de Bienfaite, suivit le duc Guillaume en Angleterre.
Ce sont ses fils qui désunirent les deux terres ; car on trouve dans la liste des compagnons de Robert II, pendant son voyage en Terre Sainte, Jean de Bienfaite, Guillaume et Jean d’Orbec. On n’a pas la filiation suivie de cette famille, qui tint toujours un haut rang parmi les nobles de Normandie et s’allia aux d’Harcourt, aux Giffart et autres maisons considérables. Du reste, ce n’est pas ici le lieu de s’en occuper : il suffit de citer les plus connus de ses membres.
Saint Louis érigea la terre d’Orbec en baronnie. Confisquée par le roi d’Angleterre après son invasion de la Normandie, elle fut restituée le 9 octobre 1419 à Pierre d’Orbec; mais c’est alors vraisemblablement que fut démantelé le château baronnial, car Jean d’Orbec ayant épousé Marie de Bienfaite, vers le milieu du XVe siècle, s’établit dans cette terre, où depuis lui presque tous les barons d’Orbec ont fait leur résidence. Son petit-fils, Guy d’Orbec, suivit le roi Charles VIII dans son expédition d’Italie, et le 6 juillet 1495, à la bataille de Fornoue, il se comporta si bien, que le roi le fit chevalier de sa main et lui octroya un don de 1,100 livres, qui n’était pas une mince somme pour cette époque.
Plus tard, il obtint du roi Louis XII la création de deux marchés par semaine et deux foires par an au bourg de Bienfaite. A la fin du XVIe siècle, Louis d’Orbec était bailli du grand bailliage d’Évreux. Il se mit à la tête des huguenots du pays et il encourut la responsabilité des dévastations commises dans la ville et la cathédrale de Lisieux, au mois de mai 1562.
En 1612, il ne restait plus que deux filles de cette puissante et antique maison : Louise et Esther d’Orbec. La première avait épousé en 1600 Jean du Merle, seigneur de La Motte; Esther s’unit à Jean de Bouquetot, seigneur du Breuil. Les terres composant la baronnie furent divisées entre les deux soeurs, dont les descendants prirent conjointement le titre de barons d’Orbec. La famille du Merle en a joui jusqu’à la Révolution ; elle est encore représentée aujourd’hui par M. le comte du Merle, qui habite le château de la Vespière. Esther d’Orbec n’eut qu’une fille, nommée Louise par sa tante, qui épousa Henri de Chaumont, baron de Lecques, dont la descendance mâle subsiste encore.
Orbec a vu plusieurs fois des rois dans ses murs. Jean sans- Terre y séjourna du 5 au 6 décembre 1201, 1e 15 mars
et le 3 novembre 1203.
Louis XIII y coucha le 24 juillet 1620, dans ce voyage qu’il entreprit pour pacifier la révolte suscitée par la reine mère et Richelieu.

2 – Références historiques:

Promenade dans le Canton d’Orbec – Raymond Guiblais.

Orbec en 1820. Extrait.

En arrivant à Orbec, depuis Lisieux, on aperçoit l’extrême pointe du clocher de Notre-Dame et le beffroi de la chapelle de l’Hôpital. A droite l’Hôtel de Lisieux. La Halle à la poterie cache le « vieux Manoir ».
La Halle, détruite aux environs de 1830, s’élevait sur la place de la Poissonnerie.
La Place du Marché aux veaux et le Champ de Foire n’existaient pas. Le Marché aux veaux était un petit verger ayant appartenu aux Pères Capucins, le Champ de Foire était un jardin potager d’une ferme.
– Une modeste voie cahoteuse, appelée rue du Chaos, descendait vers la rivière entre ce jardin potager et les bâtiment de l’Hôtel de Lisieux, à l’emplacement du trottoir de la Place du Champ de Foire et la partie gauche du présent Bd de Beauvoir. C’était une voie antique qui se dirigeait vers Lillebonne (SM)) en montant par la rue des Capucins, le chemin du Calvaire et St-Germain-la-Campagne.
– Entre l’Hôtel de Lisieux et La Halle à la poterie se trouvait la Place du Marché. La rue de Livarot n’existait pas, pour gagner le pont de pierre, il fallait prendre la rue du Chaos et passé la rivière à Gué, ou prendre la rue de la Guillonnière pour regagner la rue des Moulins par la rue des Trois Croissants.
– Dans la Grande-Rue à droite Venelle Jouan et la rue Guillonnière à l’angle laquelle subsiste encore le vieux manoir et la maison natale de Lottin-de-Laval. Sur sa gauche, face au vieux manoir, la rue des Champs. Toujours existante, elle est une des plus ancienne voie de la ville. Puis sur sa droite les venelles des trois croissants et Dossin, inchangées (1959 * ).
– Au centre de la ville s’élevait un très grand bâtiment remontant au moins au XV° siècle (hauteur rue de Geôle et rue Carnot) . Il servait de halle dans son rez-de-chaussée, et au premier étage siégés pendant des siècles les magistrats de baillage et vicomté d’Orbec.
– Au centre de la Grande-Rue, la rue de Geôle. Elle tire son nom des anciennes prisons.
– En face de la rue de Geôle s’amorçait la rue du Grand Monarque ( actuellement rue Carnot qui doit son nom à l’auberge portant enseigne « Au Grand-Monarque », il s’agissait de Louis XV. Mais cette rue était un cul-sac, un escalier, d’une dizaine de marches, permettait d’accéder à la rue des Religieuses. Il n’y avait pas de place d’hôtel-de-Ville. Elle était occupée par des vergers, des jardins et des pièces d’eau qui faisait partie de l’ancien couvent des Augustines (actuellement le cinéma-théâtre et l’école des filles (* ).
– La mairie, qui se trouvait avant la Révolution au-dessus de la halle du centre de la Grande-Rue, près de la salle du Baillage, avait été transférée, au début du XVI° siècle dans la maison, habitée (* ) par M.Surtouque (Maison située à l’angle de la Rue-Grande et rue Saint-Rémy( * ), jusqu’à la construction de l’Hôtel-de-Ville, en 1848.
– La rue Saint-Rémy partait du porche de l’hospice, entre la chapelle et la maison Surtouque, longeait la chapelle de l’hôpital et rejoignait la rue de la Rigole.
– Une petite ruelle, qui partait de l’ancienne maison Rivière, abattue il y quelques années ( * ) aboutissait rue Saint-Rémy. Elle s’appelait rue de la Corde en raison de son profil arrondi.
– A droite de la Rue-Grande, la rue des Moulins, dont un tronçon, celui qui se raccorde à la Rue-Grande à pris le nom de Maxime-Pellerin.
– La rue des Moulins est l’une des plus anciennes rues d’Orbec. Elle est mentionnée dans de nombreuses Chartres du Moyen-âge.
Aux abords de l’église Notre-Dame, notons que la rue de l’Aigle n’existait pas.
Pour aller à Montreuil, à partir du centre ville, il fallait emprunter la rue du Petit-Four, qui se prolongeait, en traversant l’actuelle côte de Montreuil, par le petit chemin passant de nos jours (*) non loin de la partie sud du cimetière, pour aboutir en haut de la côte.
Pour se rendre de l’église à la rue du Petit-Four, il n’y avait que la rue Gigant.
– La rue Croix-au-Lyonnais existait (Croix au Lionnet). Elle doit son nom, d’après la légende, à deux lyonnais qui, venant à la foire d’Orbec, aurait été tués et inhumés à la fourche des routes de Vimoutiers et du Sap, où une croix avait été posé. En réalité, cette croix devait son nom à ca qu’elle portée les armories des Orbec, c’est à dire un lion d’où  » La Croix Lionnée » « croix décorée d’un lion).
Au XVII° siècle, tout ce quartier de l’église était à peine bâti, il comportait des herbages avec des sources médicinales (?) et quelques belles habitations, comme l’Oraille.
Ce nom de l’Oraille peut avoir deux origines. Certains ont prétendu que ce mot venait du chemin qui conduisait à la léproserie de la Madeleine « Via ad oratoria » voie vers l’oratoire, ou voie l’oreuse, d’où l’oraille. D’autres, mieux informés, pensen-t-on, verraient dans l’Oreille une demeure construite à l’extrémité de la ville, à « l’aurée » de l’agglomération.
– La route du Sap, qui prolonge la rue Croix-au-Lyonnais est une voie antique, remontant à la plus haute antiquité.
Partant de cette rue Croix-au-Lyonnais, nous trouvions sur la gauche:
– La rue Gigant, dont nous avons parlé, la rue de Montreuil, qui n’était autre que la continuation du chemin de Mervilly. L’intersection de la rue du Petit-Four, de la rue de Montreuil et du chemin de Mervilly, s’appelait le carrefour de la Vespière.
– En suivant la rue Croix-au-Lyonnais, nous trouvons encore, de nos jours, la rue de l’Oraille, qui partant non loin du château de ce nom, relie la rue Croix-au-Lyonnais à l’ancien château de Montreuil.
– Sur la droite, en venant de l’église, et sensiblement dans le prolongement de la rue de Montreuil, se trouve une rue descendant vers le Petit-Moulin et qu’on nommait indistinctement « Rue Saint-Pierre », nom qu’elle a conservé aujourd’hui, ou venelle du Roulle. Elle s’appelait rue Saint-Pierre, en souvenir de l’ancienne église St-Pierre, qui s’élevait près de l’église Notre-Dame, avant les invasions normandes. Quant au nom de venelle du Roulle, il vient du bois appelait aujourd’hui « bois du Pavillon » et qu’on surnommé en ce temps là « bois du Roulle ». C’est à ce bois que conduisait la rue en question.
Quittant le quartier de la Croix-au-Lyonnais, nous arrivons à celui de la Croix d’Or, qui n’existait pas en 1762.
– La route de l’Aigle, la rue d’Orléans, la rue des Bains, ainsi que le chemin partant de la Croix d’Or et qui va à la Vespière, n’existaient pas, pas plus que le chemin qui passe entre l’étang et le moulin Fournet, autrefois moulin à Foulon, auquel on accédait par un sentier partant du château et qui contournait l’étang.
– Pour aller au château de la Vespière, un seul chemin existait, dont le tracé partait de l’actuel cimetière d’Orbec, passait près de l’église de la Vespière, pénétrait dans le parc et passait au pied même du château , situé non loin de l’étang, et après un mouvement tournant, longeait la carrière pour venir rejoindre les rues Saint-Rémy et de la Rigole. La rue du Rempart existait, ainsi que la Venelle du Château, qui toutes deux, partaient de la rue de Geôle, venaient rejoindre la rue Saint-Rémy et le chemin de la Vespière.
La rue de la République, qui n’existait pas en 1762, s’appela la rue Louis Philippe, parce qu’elle fut percée sous le règne de ce roi.
– Pour se diriger vers Bernay, en partant de la Rue-Grande, il fallait emprunter ou la rue des Capucins, ou la rue des champs, ou les rues de Geôle et Haute Geôle.
– La rue « Pont-Guernet » s’appelait rue « du Point-du-Jour ». Prolongeant la rue des Champs, elle aboutissait à une fourche de deux voies antiques, l’une se dirigeant vers Honfleur, en passant par l’actuelle rue Haute-Justice et l’autre conduisait à Bernay et Broglie (actuelle rue de Bernay).
– La ville d’Orbec a connu de nombreuses modifications au cours du XIX° siècle. Une seule rue restée à peu près intacte et celle des Moulins, dont une partie s’appelle maintenant rue du Dr Maxime-Pellerin. Cette rue existait déjà à la fin du XV° siècle, exactement à l’emplacement où elle se trouve de nos jours, et le livre de la Charité d’Orbec, qui fut rédigé au lendemain de la guerre de cent ans, la mentionne en nous donnant la liste de ses habitants. A cette époque-là, toute, toute la partie comprise entre la rue des Moulins et de la rue des trois croissants, était un vaste étang, alimenté parle ruisseau de la rue des Religieuses.
Au XV° siècle, cet étang fut asséché. Au XVII° siècle, les religieuses Augustines, dont le couvent s’élevé à l’emplacement de l’actuelle école de fille (* 1959) et du cinéma-théâtre, organisèrent à cette endroit de vaste jardins et l’Hôtel-de-Ville actuel, ainsi que la Place Foch et la Place Joffre, ont été réalisés à l’emplacement de ces jardins dans la première moitié du XIX° siècle.
A cette époque, on créa également la rue de Livarot, qui permettait d’aller directement, de la place du Marché (actuelle place de la Poissonnerie) au Pont de Pierre, et qui en somme, doublait l’ancienne rue du Chaos.Quant à la rue du Chaos, elle se transforma en une avenue (actuel Bd Bauvoir) qui eut un retour à angle droit, pour regagner la rue de Livarot avant le Pont de Pierre, évitant ainsi le passage à gué qui existé.
– En bordure de l’hôpital de Lisieux à la place d’un grand jardin on fit la Place du Champ de Foire.
De cet ensemble, réalisé au XIX° siècle, émergent quelques rues anciennes:
– La rue des Trois Croissants doit son nom à une auberge qui avait pour enseigne Trois Croissants d’or sur fond d’azur. Au moyen-âge, cette auberge s’appelait l’auberge des Trois Maries (Marie Mère de Jésus, Marie Mère de Jacques et Marie Salomé). Elle été située entre les fossés de la ville et la rue des Moulins, non loin de laquelle se trouvaient le Prêche des Protestants, le Jeu de Paume « cinéma-théâtre) et la rue du tripot (rue des Religieuses).
– En bordure de la rue des Trois Croissants s’élevait au Moyen-âge le bas-fort de la ville. Bastion de la forteresse qui défendait l’enceinte de la cité du côté de la vallée. Au XVI° siècle on aménagea un hôtel particulier à proximité du bas-fort et les qu’habitèrent les derniers seigneurs d’Orbec. Ils étaient protestants, dans leur propriété que furent aménagés le prêche et le cimetière des protestants.
– La rue des Religieuses est également ancienne; Elle s’appelait rue du Tripot, car assez mal fréquenté. Elle donné accès au Jeu de Paume. Elle longeait le fossé de la ville en dehors de l’enceinte. Elle réunissait le bas de la rue des Champs à la rue du Moulins (aujourd’hui, le bas de la rue des Champs à la rue Maxime-Pellerin.
– La venelle Dossin doit son nom à un magistrat qui avait son hôtel particulier dans cette venelle.
– La ruelle Avenel, du nom d’une vieille famille Oberquoise, aboutissait rue des Religieuses.
– La rue de la Guillonnière, qui était dénommée rue des Champs, puisqu’elle était le prolongement de la rue de ce nom, s’appela aussi rue aux Fèves.
– La venelle Jouan portait le nom de rue des Religieuses, dont elle était le prolongement.
– La rue Carnot s’appelait le rue du Grand-Monarque, elle se terminait près du ruisseau de la rue des religieuses. Par un escalier qui permettait d’accéder à la rue des Religieuses, alors baptisée rue du tripot.
– En bordure de la rivière, qui s’appelait autrefois « Rivière d’Orbec » s’élevaient de nombreux moulins.
– Le Pont de Pierre, l’un des plus ancien pont d’Orbec, assurait l’arrivée des voyageurs venant de Vimoutiers et Livarot.

L’hôpital d’Orbec.
L’hôpital d’Orbec est une très ancienne fondation charitable qui remonte au Moyen-âge. On en trouve déjà mention de sa chapelle dans le cartulaire de l’Abbaye de Friardel au XIII° siècle.
L’hôpital eut à souffrir les troubles de la guerre de Cent Ans et l’incendie qui détruisit la ville à cette époque dut anéantir aussi le viel hôpital. On fut donc obligé de le reconstruire dans la seconde moitié du XV° siècle. La chapelle ne fut reconstruite qu’au XVI° siècle. Alors que l’hôpital était sous le vocable de Saint-Rémy, la nouvelle chapelle fut dédiée à Saint-Côme et Saint-Damien.
Dans le Beffroi se trouve une cloche qui fut bénie à la fin du XV° siècle. Quelques bas-reliefs de pierres sculptées, proviennent très probablement de l’ancienne chapelle; ont été encastrées dans le mur Est de la tour et l’une d’elles forme le linteau de la porte d’entrée. On remarque notamment sur ce linteau les armoiries de la famille des Planches. Dans le choeur, on pouvait admirer encore au début du siècle (20 ème) un très joli maître-autel en bois sculpté et doré qui fut remplacé aux environs de 1910. Cet autel du XVII° siècle figure parmi les objets les plus intéressant du musée d’Orbec.
On peut encore admirer, dans le choeur d’anciennes statues polychromées, placées sous des dés de pierres sculptées à même les colonnes (1959*).

Le Couvent des Capucins – Chapelle du Pensionnat « Notre-Dame-d’Orbec ».
Au XVII° siècle, la famille de Melun et la famille du Merle contribuèrent à la fondation d’un couvent de capucins à Orbec.
A cet effet, ils achetèrent une auberge située en bordure du vieux chemin d’Honfleur, avec quelques vergers environnants et quelques bois et ils y établirent la communauté naissante. Bientôt s’éleva à mi-côte un vaste couvent construit dans le style Louis XIII que surmontait un petit clocheton très caractéristique de l’ordre franciscain.
Ils défrichèrent une partie du bois et ils édifièrent un monumental chemin de Croix. Enfin, à l’emplacement même de l’auberge, ils construisent leur chapelle qui comportait sur le côté une petite chapelle dédiée à Notre-Dame de Consolation. La statut de la vierge était en marbre blanc.
A la Révolution le couvent des capucins fut vendu comme bien national. Mais au début du XIX° les religieuses de la congrégation de Notre-Dame de Bernay rachetèrent le vieux couvent et y installèrent leur pensionnat de jeunes filles. Elle ne purent utiliser l’ancienne chapelle, trop délabrée et elles construisirent, en bordure de la rue du Chaos, aujourd’hui (1959 *) une nouvelle chapelle en briques.
L’ancienne chapelle des Capucins fut transformée en bâtiment commun. La chapelle actuelle conserve un grand Christ de bois sculpté, polychromé, qui n’est autre que le Christ de l’ancien Calvaire, du chemin du même nom, qui fut décroché à la révolution et traîné dans la ville.

Le PRIEURE DE SAINT JOSEPH D’ORBEC. Ordre de Saint Augustin.
Chapelain. — P. Leprou

1216- Orbec
Traité entre Isabelle d’Orbec, mariée en seconde noce au Comte de Pembroc, et Philippe-Auguste par lequel elle s’engage à ce que ses deux enfants Guillaume et Richard ne feraient aucun dommage au royaume de France et qu’elle mettrait en la main du roi ses forteresses d’Orbec et plusieurs autres situées en Normandie
= Texte signalé lors d’un procès de 1782, H.SUP. 1365. B.40 dans Armand BENET (1900), t.II, p.31

1282
Michel de Sameele vend à Etienne de Bienfaite, chevalier, dix livres de rente sur ses immeubles situés à Orbec.
= Arch. SHL. FF 142
+ IND.: LESQUIER, les plus anciens textes…, n° 3, p. 5.

1320
Fiefs de la Vicomté d’Orbec en 1320 :
p. 387
SERGENTERIE d’ORBEC
N° 9 – Fervaches, p. 18 v°
N° 10 – Bellou et Bellouet, p. 19, Fiefferme

p. 389
Arrières-fiefs de la Sergenterie d’Orbec
N° 7 Préaux – Halbout, prêtre, y tient du seigneur de la Lande, un demi membre de fief estimé à 20 livres de rente.

p. 390
N° 12 Tordouet – Robert de Monnay y tient un sixième de fief;
N° 13 Prestreville – F. de Pois y tient de Henri de Corthonne un quart de fief;
N° 14 Farvaches – Robert de Brucourt y tient un membre de haubert du seigneur de (sic)
N° 15 Courchon – Henri de Courtonne y tient un fief de haubert du seigneur de Fenet
N° 16 Lyvarrouty – Guillaume Vipart tient de Robert de Neufbourg un fief de haubert – Robert de Neuville y tient une partie de fief.
N° 17 – Pont-Alery – Guillaume de Menubeville et autres y tiennent de Robert de Neufbourg un membre de fief.
N° 18 Tonnencourt – Guy de Tonnencourt y tient un quart de fief et Robert Buttey y tient un quart de fief.
N° 19 Sieffreville ( Cheffreville) – (Robert de) y tient un membre de fief.
N° 20 Auquainville – Henri de Lortier y tient du seigneur de Ferrières un quart de fief.
N° 24 Bellou – Guillaume de Friardel y tient un demi-membre de fief de Jehan de Mehedey.

LA SERGENTERIE de MOYAUX
en ladite Vicomté d’Orbec
Nobles fiefs de la Sergenterie de Moyaux
Qui sont tenus du Roy notre Sire, qui en aurait la garde si le cas s’offrait
p. 396
N° 11 – Le Mesnil-Guillaume – Guyot de Moyad tient un quart prisé valoir 30 livres par an
Item, ledit écuyer donne l’église du lieu qui vaut 40 sous.
= Fiefs de la Vicomté d’Orbec en l’année 1320 in H. de Formeville, t. II, p. 388 ( Extrait du Ms. suppl. f° 4, 2797, Comté de Beaumont, à la B.N.)

1343, 9 octobre (Saint-Denis)
Travaux faits au moulin de Neuville(-sur-Touques) et au Sap, sur l’ordre du vicomte d’Orbec, par Jehan du Bois-Bernard, fermier de la ferme de Neuville et de la prévôté du Sap.
= B.N Fr. 25996, 177
+ IND.: NORTIER Michel,  » Les Sources… Le fonds français du département des manuscrits « , Suppl. Ann. de Norm, Octobre 1962, n° 175.

1368, 13 octobre
Mandement du captal de Buch, lieutenant du roi de Navarre, de tenir compte à Jean Lefranc, vicomte d’Orbec, des sommes par lui dépensées lors du passage du captal et de ses gens à Bernay.
= Coll. Mancel, 1, 103.

1370, 6 juin
Henri de Trousseauville, chevalier du roi de France et capitaine de Ferrières (Saint-Hilaire), en son nom, donne quittance à Jehan Le Franc, vicomte d’Orbec et la somme de 16 francs d’or pour la garde du fort de Ferrières depuis mai précédent suivant mandement du Conseil du roi de Navarre.
= Bibl. mun. de Rouen. Y 29, t. III, n° 55.
+ IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle, XIII, fasc. 2, 1964, p. 46
+ IND. IZARN, Compte… du roi de Navarre, p. 226, par. 2.

1378
Fragment de l’Assiette d’une aide levée en 1378 en diverses vicomtés de Normandie. Partie de la vicomté d’Orbec (la seule subsistante)
C’est l’assiette de la somme de quinze mille cent quatorze livres six soulz tournois …
Sergenterie de Moyaux
La paroice de la Chappele Harenc pour partie (Chapelle-Hareng) ij franc
Saint Martin de Courtonne xx s
Nourolles (Norolles) xx f.
Firfol xxiiij f.
Coutonne la Murdent pour partie (Courtonne-la-Meurdrac) xxvj f.
Foumiçon (Fumichon) l f.
Faux guernon (Fauguernon) xxvj f.
Marolles en partie xxiiij f.
Saint Philbert des Champs lxx f.
= BN Fr. 26.015, N° 2380
+ IND. AD 76 16 F 7. Fonds de FRONDEVILLE.

1384
Amendes de la verderie des bois d’Orbec, depuis Pâques jusqu’à la Saint-Michel 1384.
= Coll. Mancel, 1, 104.

1396, 14 avril
Information de Benoît Le Coutelier, vicomte d’Orbec, pour connaître la mouvance des terres et du manoir tenus à Drucourt par Simon Belin.
= Arch. nat. Dom Lenoir, 6, p. 287.
+ IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle, XVI, fasc. 1-2, 1967, p. 33.

1396
Information de Benoît Le Coutelier, vicomte d’Orbec pour la mise hors de garde noble de Jean du Bois Gencelon, écuyer, seigneur de Fontenelles, né à Fontenelles le 29 juin 1374, fils de Jean du Bois Gencelin, écuyer, mort le 30 novembre 1376, qui était en la garde du roi à cause de sa seigneurie.
= Arch. nat. Dom Lenoir, 6, p. 277.
+ IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle, XVI, fasc. 1-2, 1967, p. 35.

1398, 20 février
Information de Jean du Bus, vicomte de Conches pour la mise hors de garde noble de Charles de Gauville, né à Orbec le 10 novembre 1376, fils de Guy de Gauville, chevalier, mort en décembre 1381, et de Marguerite d’Arly; il possède la terre d’Amfreville-la-Campagne.
= Arch. nat. Dom Lenoir, 6, pp. 323-324.
+ IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle, XVI, fasc. 1-2, 1967, p. 37.

1398, 15 décembre
Information du vicomte d’Orbec pour la mise hors de garde noble de Thomas d’Asnières, fils de Jean d’Asnières.
= Arch. nat. Dom Lenoir, 6, pp. 339-340.
+ IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle, XVI, fasc. 1-2, 1967, p. 38.

1399, 28 février
Information de Benoît Le Coutelier, vicomte d’Orbec, pour la mise hors de garde noble de Jean de Lombelon, écuyer, seigneur du Favril, né vers 1376, fils de Robert de Lombelon, écuyer, mort vers 1384.
= Arch. nat. Dom Lenoir, 6, p. 377.
+ IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle, XVI, fasc. 1-2, 1967, p. 39.

1399, 4 octobre – Orbec
Reçu par Pierre de Nvrre, du vicomte d’Orbec, de 250 l. t. pour partie de sa provision.
= Coll. Mancel, 1, 105.

1406, 19 août
Information de Jean de Saint-Ouen, vicomte d’Orbec, pour la mise hors de garde noble de Jean du Doit, écuyer, né en 1384, fils de Jean du Doit, mort vers 1402.
= Arch. nat. Dom Lenoir, 6, p. 265
+ IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle, XVIII, fasc. 3-4, 1969, p. 18.

1407, 9 juin
Information de Jacques Poingnant, vicomte d’Orbec, pour la mise hors de garde noble de Jean de Bienfaite, écuyer, seigneur de Bienfaite, né en août 1386 et baptisé au Mesnil-Guillaume, fils de Robert de Bienfaite, chevalier, mort en août 1390, qui est en la garde du roi à cause de ladite seigneurie et possède aussi les fiefs de la Halboudière et de la Chaussière (Eure, canton de Rugles, commune de Juignettes)
= Arch. nat. Dom Lenoir, 5, pp. 351-352.
+ IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle, XVIII, fasc. 3-4, 1969, p. 19.

1408, 13 septembre – Paris, vicomte d’Orbec, St Samson sur Risle.
Les trésoriers du roi mandent au vicomte d’Orbec de payer à son clerc Jehan Blancbaston 10 l.t. pour les 20 jours à compter du 28 août où il est demeuré à Paris pour attendre des instructions sur l’emploi des 228 l.t. restant à recouvrer du compte de la régale de la terre de Saint-Samson-sur-Risle, en la vicomté de Pont-Audemer, dépendant de l’évêché de Dol (vacant par suite du décès en mai 1405 de Richard de Lesmenez).
= B.N Fonds des Nouv. acq.fr., T. II, ms. 1461, 374. Scellé de deux sceaux plaqués
+ IND.: NORTIER Michel, « Les Sources… Le fonds des nouvelles acquisitions française du département des manuscrits », Suppl. Ann. de Norm, Juillet-Septembre 1973; p. 105.

1409, 14 juin
Information de Jacques Poingnant, vicomte d’Orbec pour la mise hors de garde noble de Guillaume de Longpré, écuyer, né vers 1370, fils de Geoffroy de Longpré, mort en septembre 1372 ou 1373, qui est encore en la garde du roi à cause du fief de Longpré à Saint-Denis-d’Augerons
= Arch. nat. Dom Lenoir, 5, pp. 397-398.
+ IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle, XVIII, fasc. 3-4, 1969, p. 26.

1409, 15 juin
Information de Jacques Poingnant, vicomte d’Orbec sur la valeur des biens des fils mineurs de feu Jean de Friardel, écuyer, et d’Isabel de Bigars: fiefs de Friardel, de Bellouet et d’Heudreville-sur-Eure.
= Arch. nat. Dom Lenoir, 5, pp. 401.-402.
+ IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle, XVIII, fasc. 3-4, 1969, p. 26.

1409 archives SHL. 1F97 – 26 juin 1409 : Orbec
Fieffé d’une place masurée sise à Orbec par Jehan D’Orbec seigneur de Bienfaite à Jean Tuillois demeurant à Orbec.
SHL 1F97

1409, 25 juillet
Information du vicomte d’Orbec sur la valeur des biens appartenant à Jacques d’Aurichier, écuyer, au droit de sa femme Jeanne d’Aunou, fille de feu Robert d’Aunou, chevalier, qui est en la garde du roi: fief de Chaumont (commune de Capelle-les-Grands) (voir actes du 16 février 1408 et 27 mai, 25 juillet 1409, 6 mai 1411).
= Arch. nat. Dom Lenoir, 5, p. 375. – Arch. nat. P 19093, 18988.
+ IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle, XVIII, fasc. 3-4, 1969, p. 22.

1409, 28 octobre
Information de Jacques Poingnant, vicomte d’Orbec pour la mise hors de garde noble de Jean de saint-Aubin, écuyer, fils de Jean de Saint-Aubin dit Hurtault, qui tient la seigneurie de Bois-Simon et la fiefferme de Castillon, à Moyaux, au droit de sa femme Jeannette de la Boullaye, fille de Jean de la Boullaye, écuyer, mort en Hongrie en 1395.
= Arch. nat. Dom Lenoir, 6, pp. 11-12.
+ IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle, XVIII, fasc. 3-4, 1969, p. 28.

1412, 10 mars – Lisieux
Information de Côme de Bavery, lieutenant de Jacques Poingnant, vicomte d’Orbec, pour la mise hors de garde noble de Jean de Bellemare, écuyer, né en mai 1391, et de Jeanne de la Quèze, qui est en la garde du roi à cause des fiefs de Bosguérard (Bosguérard-de-Marcouville), de Conches, au Thuit-Signol, de la Quèze et de Reux, à Duranville.
= Arch. nat. Dom Lenoir, 6, p. 61
+ IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle, XVIII, fasc. 3-4, 1969, p. 33.

1434, 2 juin – Ouilly-le-Vicomte
Item unes autres lettres royaulx, données à Rouen, le second jour de juing mil ccccxxxiiij, adréchantes à mesd. srs du Conseil, par lequel estpoit mandé que ilz lassassent joyr led. Surreau des héritages qui furent aud. Colinet le Viconte, avec ung mandement attachié à icelles, donné de messrs du Conseil, par lequel estoit mandé au sergent que il feist commandement aud. de la Planque que il laissa joyr led. Surreau desd. héritages avec une relacion de Denis Cotart, sergent en la vicomté d’Orbec, de l’exploit par lui sur ce fait.
= FELIX J..- Inventaire de Pierre Sureau, pp. 143-144.

1439, mai – Tordouet
Le doyen d’Orbec certifie avoir installé Pierre Bouquet dans la cure de Tordouet.
= Arch. SHL GC 152. Publié par Jean LESQUIER, « Les plus anciens textes de la Société Historique », BSHL, 1914-1915, N° 22, pp. 51-52.

1444
Compte de Jean Le Muet
= FRONDEVILLE Henri de, Le Compte de la Vicomté d’Orbec pour la Saint-Michel 1444. Jean Le Muet, Vicomte et receveur dans Etudes lexoviennes, IV, p. 139.

1447, 12 janvier – Orbec – Evreux
Mandement du lieutenant du bailli d’Evreux, au vicomte d’Orbec, pour faire crier les réparations à faire aux étaux d’Orbec selon le devis de Jean Blanchet, maître des oeuvres du duc d’York partie de sa provision.
= Coll. Mancel, 1, 105.

1461, 1er septembre – Paris
Charles VII informe les gens des comptes et les vicomtes de Rouen et d’Evreux qu’il a reçu foi et hommage de Nicolas Gosset, chevalier pour le fief de la Tillaye dans le château de Breteuil et les fiefs de Boisselin et du Fossé-Lieury, à Saint-Etienne-l’Allier, dans la châtellenie de Montfort-sur-Risle et qu’il lui en demande aveu.
Vidimus du 18 juin 1464 de Raoul Saffrey et Cardin Lesveillé, tabellions en la sergenterie de Folleville, sous le sceau de Jean Eschallart, garde du sceau des obligations de la vicomté d’Orbec.
= Bibl. mun. de Rouen. Y 29, t. II, n° 17
+ IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle, XVI, 3-4, p. 12, n° 17

1462, 4 novembre – Préaux-Saint-Sébastien
Aveu rendu par Pierre de la Lande: « le fief de Préaux a cour et usage, manoir, domaine, rentes et toute noblesse de fief à fief noble appartenant… Doivent faire vingt jours de garde au château d’Orbec, en temps de guerre et quand ce château est en estat « .
= AN P. 2951, XXII. Cité par Henri PELLERIN dans: PA, 11, N°9, 1961, p. 9

1463, 5 décembre – Rouen
Louis, seigneur d’Estouteville, gouverneur général pour le roi en Normandie, grand sénéchal de Normandie, et capitaine de Rouen, informe les baillis de Rouen et d’Evreux et le vicomte d’Orbec qu’il a reçu foi et hommage de Guillaume de Neufville, écuyer, pour les 2/3 d’un fief à Prêtreville.
Par mondit seigneur d’Estouteville, lieutenant, gouverneur et grand seneschal deNormandie, signé Picart.
= Bibl. mun. de Rouen. Y 29, t. IV, n° 26
+ IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle, XVI, 3-4, p. 16, n° 645.

1463 Recherche de Montfaut
p. 22
LISIEUX. NOBLES
En l’élection de Lisieux, ensuivent les personnes qui ont esté,par le rapport des Eleus, trouvés gens nobles et extraicts de noble lignée, et non assis à la taille, et par le rapport d’aultres, à leurs âmes et consciences.

NOBLES PERSONNES
Sergenterie d’Orbec
01. Robert de Liée (Lyée), Tonnancourt (Tonnencourt)
02. Jean Amyot, Ocainville (Auquainville)
03. Pierre de la Lande, Serqueux
04. André de Saint-Ouen, Tordouet
05. Jean de Haultemer (Hautemer), Fervacques (Fervaques)
06. Jean le Rouyl, Les Loges
07. Guillaume de Neuville
08. Pierre du Mesnil
09. Jean Amyot, Orbec
10. Jean du Vieu, R. et d. a v.
11. Jean Cuillier, R. et d. a v.
12. Thomas Eusr-tache, Saint-Paul-de-Courtonne
13. Jean de Belleau, Cheffreville
14. Guillaume Fouquet, La Vespière
15. Ancelot de Neuville, Courson16. 16 Jean d’Orbec, Bienfaite
17. Colin Le Sec, la Cressonnière p. 23
18. Jean Amyot, Cheffreville
19. Cardin le Forestier, Sernay (Cernay)
= P.A.M. LABBEY de LA ROQUE.- Recherche de Montfaut, Caen, 1818, in-8°.

1474, 1er septembre – Aux plaids d’Orbec
Jehan le Sénéchal, lieutenant général du vicomte d’Orbec, adjuge à Cardin Aupois, au prix de 60 s. l’arpent une vente de bois à « Abernon » (Abenon).
Signé Auffrey et Buisson, fragment de sceau, ancienne cote L 19, n° 7.
= Bibl. mun. de Rouen. Y 29, t. II, n° 51.
+ IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle, XVI, fasc. 3-4, 1967, p. 25, n° 703.

1474, 21 novembre
Nicolas de Fréville, lieutenant de Jean de Saint-Mard, vicomte de Blosseville, enquêteur des eaux et forêts, mande au vicomte d’Orbec de faire de nouvelles enchères, pour une vente de « menu boys à faucillon » à Abenon, précédemment adjugée à Robin Durant (mention de Robert de la Mondière, lieutenant général du verdier d’Orbec et des « Monstiers Aubery » (Moutiers-Hubert)

Signé et scellé, ancienne cote L 19, n° 8.
= Bibl. mun. de Rouen. Y 29, t. II, n° 52.
+ IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle, XVI, fasc. 3-4, 1967, p. 25, n° 705.

1475, 30 avril
Georges de Vissipac, dit le Grec, conseiller et chambellan du Roi, capitaine de la nef du Roi, donne quittance au vicomte d’Orbec de la somme de 200 l.t. pour partie de 2.000 l.t. qui lui ont été assignées par le Roi par lettres aux trésoriers de France du 16 avril.
Acte de Guieffroy Vallée et Robert Violle, tabellions à Honfleur.
= Bibl. mun. de Rouen. Y 29, t. II, n° 61.
+ IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle, XVI, fasc. 3-4, 1967, p. 26, n° 710.

1475, 17 mai
Jehan Pellouyn donne quittance au vicomté d’Orbec de la somme de 10 l.t. pour moitié de 200 l.t. assignées à son profit par le Roi.
Acte de Jehan Anquetin et Pierre Toustain, tabellions à Orbec. Anciennement coté L. 8, n° 11.
= Bibl. mun. de Rouen. Y 29, t. II, n° 63.
+ IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle, XVI, fasc. 3-4, 1967, p. 26, n° 711.

1528 – Tordouet
Sentence rendue ès assises de la vicomté d’Orbec entre Loys d’Orbec, chevalier, seigneur et baron dud. lieu et de Bienfaite et noble homme Ollivier de Saint-Ouen, sieur de Tordouet, héritier de deffunct Ollivier de Saint-Ouen, en son vivant écuyer et patron de Tordouet.
= Arch. SHL. Notes de Charles VASSEUR, « Archives détruites de la baronnie d’Orbec compulsées en 1858 ».

1551, Pâques Folleville
Rôle des amendes et exploits de la sergenterie de Folleville, taxées par Jacques Baudouin, écuyer, licencié ès droits, vicomte d’Orbec.
= Catalogue des Archives du Collège héraldique de France – Normandie, N°414

1553, 16 novembre
Taxation, par le lieutenant du bailli d’Evreux en la vicomté d’Orbec à Jean Martin, vitrier de 4 l. 10 s. pour avoir remis en état les vitres de la cohue d’Orbec.
= Arch. nat. KK 1338, n° 171
+ IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle, XVII, fasc. 1-2, 1968, p. 54

1557 (n. st.), mardi 26 janvier – Moyaux
Guillaume et Pierre Auber, père et fils de la paroisse de Moyaux, vendent à Guillaume Darannes, receveur de la solde des gentz de guerre des vicontez d’Orbec et Montreuil, le fief et droit seigneurial que lesd. Auber ont es fiefs et terres du Val d’Asnières, Le Pin et saint Mathias, assis ès paroisses d’Asnières, Moyaux et ès environs, contenant en domaine fieffé 60 à 70 acres de terre et autres droits seigneuriaux, moyennant 70 livres 10 sols.
= Tabell. Lisieux. Analyse Et. Deville.

1591, 23 juillet – Courtonne-la-Meurdrac
Par devant le vicomte d’Orbec est comparu en personne Catherine Desperroys, damoiselle, veuve de feu défunt Gabriel du Houlley, sieur d’Anfernet, tutrice et gardienne des enfants dudit défunt, laquelle nous a remontré que pour se décharger, met en vente les héritages de la succession. Biens sis à Courtonne, qui lui sont adjugés.
= Arch. SHL. Parch. 4 ff. Analyse Et. Deville.

1599, 18 février – Norolles, Orbec
Antoine Parey, sieur de Combray, vend à Tassin du Busq, une pièce de terre à Orbec
Arch. SHL. 9F Deville. A. Minute papier

1599, 18 février – Norolles, Orbec
Antoine Parey, sieur de Combray, vend à Tassin du Busq, une pièce de terre à Orbec
Arch. SHL. 9F Deville. A. Minute papier

1614, 28 juin – Saint-Siméon
Jacob de la Brière, sieur du lieu, demeurant en la paroisse Saint-Siméon, tient et clame quitte noble dame Anné Hédiart, dame de la Rocque, héritière de feu dame Marguerite de Valloys sa tante, stipulée par Robert de la Rocque, écuyer, sieur de Saint-Germain, demeurant aud. lieu, vicomté d’Evreux, de la somme de 85 livres tournois, restant sur une obligation de 900 livres souscrite par ladite dame devant les tabellions de Courtonne-la-Ville le 14 août 1595.
Passé en la maison et hôtellerie où pend pour enseigne la Licorne, en présence de Jacques Gastine, sergent royal en la vicomté d’Orbec, et Robert Dubois, du Mesnil-Eudes.
Arch. SHL. 9F Deville. A. Papier, 2 ff.

1625, 18 septembre – Lisieux
Devant… sr de Criquebeuf, bailli vicomtal de Lisieux comparaissent Jean Esnault et (déchiré) Haracques deux des maîtres du métier de drapier tisserand à Lisieux élus par les autres maîtres à faire les frais nécessaires du procès pendant au Parlement de Rouen, pour la défense de la demande et jouissance que prétendait avoir en la ville et banlieue Pierre Piedeliepvre du Pont-Audemer de l’état et office de maître visiteur hérédital des draps et manufactures de laines dont il voulait être pourvu aux vicontés de Pont-Audemer et Orbec contre laquelle demande opposition avait été formée pour la décharge de tous… arrêt du Parlement du 19 août 1611 par lequel défenses ont été faites aud. Piedelievre de s’entremettre à l’exercice dud. état de visiteur sur les peines au cas appartenant sans depens et amende; led. Haracques demandeur en ajournement contre Robert Josselin, Marin Haribele, Jean DuVerger, Charles Montfort, Jean Louterel, Philippe Lenormand, Germain Flambard, Thomas Quesnel, aussi maîtres dudit métier députés par les autres pour examiner les comptes desdits frais dont lesd. Esnault et Haracques doivent être croyables par leur serment selon le procuration et délibération desdits maîtres des 27 novembre 1610, 3 février 1611 et 19 janvier dernier afin de les assujétir (à) consentir à la décharge des deniers mis en leurs mains

(on devine ensuite qu’il y avait eu examen en janvier (1627 ?), le compte devait être de 24 feuillets; à la dernière page lesd. Esnault et Haracques auraient affirmé avoir fait les frais: recette 719 l. 7 s.; à la mise employée et arrêtée aud. état= 549 l. ts. non compris les peines, salaires et vacations; il restait entre les mains dud. Haracques huit vingt dix liv. 7 s.; on avait délivré auxdits Esnault et Haracques 201 l. avec les 8xx 10 l. 7 s. qui avaient été employés au payement de l’outreplus de frais encore dûs pour le pnt. susdit réservé 60 l. restés entre les mains desdits Esnault et Haracques déclarant lesd. députés en leur nom et en lad. qualité qu’ils consentent à la décharge desd. Esnault et Haracques (déchiré avec la moitié du texte)…
A ce moyen lesd. Esnault et Haracques du consentement (desd. députés) déclarés déchargés des deniers; demeureront lesd. 60 l. restants à leur profit avec 40 l. qui leur seront payés dans 3 mois pour leurs dites peines et vacations a prendre sur tous les maîtres lors duquel paiement lesd. Esnault et Haracques mettront led. arrêt de la Cour avec ce compte ci-dessus énoncé avec copie du présent ès mains de celui qui sera lors roi de la confrairie dud. métier et autres pièces concernant led. métier.
= AD 14 6 E 349 (1); Collation du 6 (déchiré) 1613. Pièce sur papier en partie déchirée. Analyse Paul JUBERT.

1625 26 octobre Orbec
Archives SHL : 1F399 : 22 octobre 1625 : Orbec, jugement.

1626 : 5 février
Archives SHL : 1F288 : 5 février 1626 : Isaac Charpentier de la paroisse de Cerqueux vend à Guillaume Bunel bourgeois d’Orbec la moitié d’une pièce de terre en jardin à Cerqueux.

1634, 8 mars – Mesnil-Simon
Henri et François Le Roullier, frères, de la paroisse des Monceaux, héritiers de feu Gilles Le Routier, leur père, vendent à damoiselle Charlotte de Mogères, veuve de Me Jehan Carrey, en son vivant conseiller du Roi, lieutenant en la vicomté d’Orbec, demeurant en la paroisse de Saint-Jacques de Lisieux, en qualité et comme tuteur et gardien de Antoinette Carrey, sa fille, unique héritière dud. défunt, plusieurs biens et héritages au Mesnil-Simon, tenus de la sieurie dud. lieu.
Arch. SHL. 9F Deville. A. Minute papier 2 ff.- Analyse Et. Deville.

1636, 1er janvier – Fervaques
Par devant Robert Tassin et Nicolas Le Front, tabellions à Orbec, Jehan Roussel, de la paroisse de Fervaques vend à Jean Corbel, demeurant à Lisieux, une pièce de terre en labour.
Arch. SHL. – Analyse Et. Deville

1643 Orbec Le Sap
1F799 : 1643 et 1647 : logement des gens de guerre : Orbec et Le Sap.

1652
Archives SHL : 1F815 : 1652 : Vicomté d’Orbec : reprise d’un cheval.

1658, 9 février
Donation d’une rente par Charles Le Petit, bourgeois d’Orbec, à la confrérie Notre-Dame de la Miséricorde d’Orbec « considérant les assistances que recoyvent les pauvres mallades par le moyen de la confrérie Saint Cosme Saint Damien du lieu d’Orbec… ». Témoins: Jean Du Clos prestre et François Dauge, d’Orbec
Arch. SHL EE 280, 1 p. parchemin

c. 1658
Procès entre les héritiers (famille du Merle et de Chaumont) de Louise et Ester d’Orbec, héritières de Louis leur frère, fils de Jean, et Jacques d’Allonville, sieur de Louville et de Montcuel.
Bibl. nat. ms. nouv. acq. franç. 2438, fol. 55-58, 59-60 et 61-62, 3 factums.- CORDA, t. VII, p. 10 a et b.

1659, 9 novembre – Tordouet
Par devant Guillaume Piperel et Charles Dunel, tabellions à Orbec, François Lescurey, sieur de Lajourie, paroisse de Tordouet, cède et transporte à Pasques Cullier, de Fervaques, la somme de 65 sols tournois de rentes hypothécaires, moyennant 32 livres 10 sols. Témoins: Jean Courthonne et Jean Dandelot, de Tordouet.
= Arch. SHL. Parch. 2 ff.

1660 – Lisieux
Sentences de Jacques du Houlley, écuyer, sieur de Firfol, lieutenant général, et de François Maillot, lieutenant civil et criminel en la vicomté d’Orbec, défendant par provision aux charités et confréries d’exposer aucuns plats aux jours de fêtes et dimanches dans les églises, sous peine de 20 livres d’amendes et de saisie desdits plats et portant condamnation de Claude Lemarchand , échevin de la charité de Saint-Jacques de Lisieux, Michel Leclerc, échevin de la charité de Saint-Germain de Lisieux, Pierre Vauquelin, roi de la Confrérie de Saint-Jacques de Lisieux (autres actes très intéressants sur les confréries de la ville de Lisieux = à revoir)
= in BENET ( Armand ).- Inventaire…, 1891, H. Suppl. 70.- B.67, p. 24

1665, 29 avril – Courtonne-la-Meurdrac
Pièce de procédure devant le vicomte d’Orbec, entre Adrien du Houlley, sieur des Loges, et Pierre Chouart, écuyer, garde de la porte du Roi, au sujet d’une somme de 227 livres dues à la Charité de Courtonne-la-Meurdrac, par Pierre Chouart pour le compte qu’il avait rendu aux frères servants d’icelle Charité pour la gestion de son revenu pendant son année d’échevin (voir acte du 26 septembre 1663).
= Arch. SHL. Pap. Analyse Et. Deville.

1670, 29 mai – Courtonne-la-Meurdrac
Par devant Jacques Lenepveu et Jean Legendre, tabellions au siège d’Orbec, furent présents Louis Chouart, prêtre, Pierre Chouart, écuyer, sieur de la Grasserie, son frère, maître François Lailler, prêtre, Jean Jumel, sieur de Lespine, ratifient une transaction faite entre eux pour terminer le procès pendant au Parlement de Rouen, entre Pierre Chouart, soeir de la Ransonnière et Me Thomas Boissel, prêtre, curé de Bienfate, plaintifs, d’une part, et Me Louis Chouart, faisant fort pour Pierre Chouard, sieur de la Grasserie, son frère, et Me François Lailler, défenseurs, d’autre part.
Ledit sieur de la Ransonnière a vendu par ces présentes audit Louis et Pierre Chouard, tous les héritages sis aux paroisses de Courtonne-la-Meurdrac, Saint-Denis-du-Val-d’Orbec, consistant en 25 acres de terre ou environ, masures, maisons, près, terres labourables, bois, taillis et paturages, pour le pris de 6000 livres. Fait et passé à Orbec, le 29 mai 1670. Témoins Louis Daule, le jeune et Pierre Millecent, demeurant à Orbec.
Arch. SHL. Parch. 6 ff. Analyse Et. Deville.

1671
Archives SHL : 1F181 : 1671 : Vicomté d’Orbec, plusieurs actes.

1674, 27 avril – Tordouet
Sursis accordé à Guy de Chaumont, baron d’Orbec pour bailler son aveu de la seigneurie de Tordouet.
Arch. SHL. 9 FA. Fonds Et. Deville. Dossier Tordouet

1674 3 juillet
Archives SHL : 1F107 – 3 juillet 1674: Domaine d’Orbec.

1678, 26 mars – Courtonne-la-Meurdrac
Racquit amortissement fait par Me Nicolas du Houlley, écuyer, cons. au parlement de Rouen, Adrien et François du Houlley, écuyere, enfants et héritiers de feu François du Houlley, sieur de Courtonne, vivant conseiller du roi, lieutenant général, civil et criminel en la vicomté d’Orbec et son Enquêteur Commissaire examinateur pour la juridiction dudit Orbec, moyennant la somme de deux mille livres d’une partie de 150 livres ts. de rente créée solidairement par les sieurs du Houlley et de Courtonne pere au profit de Jacques Toisin père conseiller au Parlement de Rouen, le 4 juillet 1635, Rente contituée au denier 14 d’une rente
Arch. SHL. 11 FA – 34

1683, 3 mars – Courtonne-la-Meurdrac
A Orbec, en la Chambre du Conseil, devant nous Yves de Foucques, écuyer, sieur de la Pilette, conseiller du Roi, lieutenant ancien, civil et criminel en la vicomté dud. Orbec, entre Jean Le Jumel, sieur de Lespine, demeurant en la paroisse de Courtonne-la-Meurdrac tant en son nom que qualité d’échevin de la Charité fondée en l’église de Courtonne, demandeur,
Contre Pierre Chouart, écuyer, sieur de la Ransonnière, garde de la porte du Roi, demeurant en la paroisse de Faverolle. Sentence à propos de deniers dus à la Charité.
Arch. SHL. 9 FA. Parch. 3 ff. Fonds Et. Deville.

1683 – Orbec
« Deux benitiers d’estain enchassés dans la muraille ( de la chapelle de l’hôpital ) donnés par feu Mr. de La Licorne Deschamps estannier en ce lieu »
= A.D. Calvados – Série H. Suppl. Orbec, 1.387 A.88

1708. – Archives SHL.1F495 :
1708 : Sentence des assises d’Orbec disant légitime Yvonne de Dreux femme de Guillaume D’Houel.

1711. – Archives SHL.1F691 : 1711 : Vicomté d’Orbec : contrat de vente, François Mottey et maître Belin.

1712. – Archives SHL.
1F513 : 14 septembre 1712 : fief des frères Moulin à André Cullier. (Vicomté d’Orbec, Auquainville)

1724 Archives SHL : 1F62 – 1724 1761 1765
1724 : Vente par monsieur Paul Denis Rouil Ecuyer sieur des Hautaires, conseiller du Roi, lieutenant particulier, civil et criminel au bailliage et vicomté d’Orbec, y demeurant, à Pierre ménage, marchand messager (?) de ce dit lieu d’Orbec à Rouen, de quatorze pièces de terre situées à Saint-Aubin-du-Thenney, que mon dit sieur des Hautaires avait acquises des nommés…, père et fils…. présence de Jean Allain, sieur de Livet ancien garde de sa majesté et Pierre Touchard, écuyer, sieur de la Vadeur (?)chevau-léger de la garde.

1729.Archives SHL : 1F578 :
1729 et 1757 : famille Rosey, succession, contrat de mariage. (vicomté d’Orbec)

1735Archives SHL.1F568 :

1735 – Orbec
Mesures d’ORBEC: en 1735, le boisseau de la halle d’Orbec doit contenir 32 pintes ou 16 pots. Le pot de la vicomté d’Orbec est plus grand d’ 1/5 e que celui de Paris. Le boisseau d’Orbec vaut donc 20 pots de Paris. Enfin, deux setiers d’Orbec font 24 boisseaux (Texte signalé lors d’un procès de 1782.).
= BENET A. (1900), t.II, p.31, H.SUP. 1365. B.40

1737 – archives SHL 1F817 : 1737 : Baronnie d’Orbec : biens de Chaumont Quitry.

1745, 11 décembre – Lisieux
Jugement rendu par Thomas Bourdon, sieur de Beaufy, seigneur et patron honoraire des Vaux et avocat du Roi à Orbec, exerçant la juridiction de police en la ville de Lisieux pour la récusation volontaire du bailli donnant règlement pour l’aunage des frocs à la halle de Lisieux.
Arch. SHL. BA 738.

1763. – Archives SHL.1F860 : 13 août 1763 : extrait du registre des appréciations du bailliage d’Orbec.

1768. – Archives SHL.1F714 :
1768-1788 : Documents économiques concernant La Ferté Vidame (bailliage d’Orbec), mercuriale.

1768, 13 février – Le Pré-d’Auge
Pierre Piel, marchand demeurant à Orbec tuteur principal de Pierre et Jacques Buchard constitue une rente douze livres au denier vingt cinq en faveur de Jean-David Vattier fils et héritier de Jean Vattier, marchand pottier demeurant en la paroisse du Pré d’Auge, qui était seul héritier de Margueritte Vattier sa sœur, à son décès veuve de Jean Legrand.
= AD 14, F 7444

1769, 26 décembre
Transaction entre Jean Dumoncel, marchand à Orbec, et Charles Huet, notaire audit lieu, rendu garant de l’éviction que ledit Dumoncel avait subie de fonds acquis par lui.
= Arch. SHL. Ms. BB 409.

1772, 11 juillet – Tonnencourt
L’An mil sept cent soixante douze, le samedy unzee jour de juillet après midy à la requête de Messire Jacques de Courtoeuvre chevalier et seigneur de Bocaudrey, bas-Millouet et autres lieux, demeurant la ville de Lisieux paroisse Saint-Germain qui a requis le présent fait élection de domicile aux fins d’iceluy en la maison et demeure de Maître Milcent de Belcour avocat demeurant en la ville d’Orbec: J’ai pierre Menange premier huissier en l’Hôtel de Ville et huissier audiencier au bailliage d’Orbec y reçu et immatriculé exploitant partout le royaume demeurant audit Orbec soussigné; signifié et déclaré à Messieurs les Officiers du Bailliage d’Orbec gardes des sceaux de la chancellerie établis pour led siège En La personne de Maître Claude Joseph Hubert Conservateur des hypothèques des créanciers sur immeubles réels ou futils en son bureau situé à Orbec rue de la geôle paroisse Notre-Dame en parlant à Me Hubert trouvé à son bureau aud. Orbec que le Seigneur de Bocaudrey est opposant et s’oppose à ce qu’aucune Lettres de ratification ne soient expédiées ni scellée au profit de qui que ce soit sur la vente qui peut avoir été faite ou qui pourra L’être par la suite par Messire desir Antoine Coesard de Liée (Lyée) Chevallier seigneur de Tonnancourt De Liée et Belleau demeurant en sa terre et paroisse de Tonnancourt de tous ses biens fonds et notamment du fief terre et seigneurie de Belleau Belleau située en la paroisse de Notre-Dame-de-courson vendu par led seigneur de Tonnancourt à Monsieur Deshayes Ecuyer seigneur de Bonneval chevalier de l’Ordre Royal et Militaire de saint Louis suinon à la charge que sur le prix desd. immeubles Le Seigneur de Bocaudrey soit payé Des sommes princialles arrérages intérêt frais mises D’exécutions despenss et Loyaux Couts à Lui dus Couronne (?) en tous ses droits noms raisons actions privilèges et hypothèques pour causes et moyens à déduire en temps et lieu J’ai aud. Me Hubert parlant comme dessus Laissé autant du présent et payé Trois livres pour son droit d’enregistrement
= Arch. SHL. 9FA Fonds Deville. Communes T. Dossier Tonnencourt

1778, 7 mai – Orbec
Arrêt du Conseil relatif aux fonctions de jaugeur dans le bailliage d’Orbec et à la perception des droits.
 » Sur ce qui a été présenté au Roy étant en son Conseil qu’il avait été rendu à la Chambre de Police du Bailliage d’Orbec trois sentences des Quatre décembre mil sept cent soixante-dix sept, quatorze janvier et onze février mil sept cent soixante-dix huit à l’occasion des fonctions de jaugeur royal des poids et mesure qui étoient exercées dans ledit bailliage par le nommé Jubert que les juges du siège prétendaient non seulement avoir droit d’entendre ledit jaugeur et d’en nommer un autre, mais encore de connoître les contestations relatives aux dites fonctions et à la perception des droits qui en dépendent tandis que Sa Majesté a attribué la Commission par ses lettres patentes du vingt sept aout mil sept cent soixe dix sept aux Cours des Aydes avec défenses a toutes ses cours et autres juges d’en connaitre. Qu’une telle prétentin ne peut être trop promptement réprimée puisqu’elle porte d’ailleurs un préjudice considérable aux intérêts de Sa Majesté par le trouble qu’elle apporte dans la perception des droits des jaugeurs… Sa Majesté a cassé, annuler ordonné et ordonne… que ses lettres patentes soient exécutées selon leur forme et teneur. En conséquence, les contestations relatives aux fonctions de jaugeur Royal dans le bailliage d’Orbec, et à la perception des droits qui y sont attribués seront portés en première instance devant les juges de l’Election et par Appel en la Cour des Aides de Normandie…
= A.N. G2 173

1779, 1er février – Moyaux
Par devant Jean-Baptiste Alexis Combault, notaire à Orbec, Jean Venon, marchand, laboureur de la paroisse de Moyaux, vend à Joseph Duclos, de ladite paroisse, une pièce de terre labourable sise à Moyaux, moyennant 600 livres.
Témoins: Nicolas Mobon et Jean Noël, de Moyaux.
= Arch. SHL. 1 F. Parch.2 ff. Analyse Et. Deville.

1780, 12 février – Tordouet
Procès-verbal d’arpentage, par François Le Franc, arpenteur du bailliage d’Orbec, y demeurant, de deux pièces de terre en labour, sises à Tordouet, triège du Clos Montier, appartenant à Pierre Cullier, suivant contrat de vente du 27 janvier 1780.
= Arch. SHL. 9 FA. Fonds Et. Deville. Parch. 2 ff.

1780 – Gacé, Fervaques, Orbec
Etat des tournées des départements de Gacé, Fervaques, Orbec
= A.N. G2 32

1781, 26 mai
A monsieur le Lieutenant général civil criminel du Bailliage d’Orbec.

« Supplient humblement haut et puissant seigneur Marie-François de Bruc, marquis de la Guerche cy-devant lieutenant au régiment des Garde-françaises, chevalier de l’ordre militaire et royal de Saint-Louis, demeurant à Paris, rue de Grenelle, paroisse saint-Sulpice, ayant épousé demoiselle Monique-Sophie-Louise Le Comte de Nonant de Raray, fille de messire Jean-Joseph Le Conte de Nonant, chevalier, marquis de Raray, ancien cornette des Chevau-léger de la Reine et curateur de l’interdiction dudit seigneur marquis de Raray, son beau-père nommé a cette qualité par sentence du siège rendue par l’avis de parents et amis dudit seigneur interdit.
Et haute et puissante dame Marie-Reine-Victoire Durcet épouse dudit seigneur marquis de Raray, interdit, tutrice de messire Antoine-Joseph-Alexis Le Conte de Nonant comte de Rary, fisl dudit seigneur marquis de Raray interdit et d’elle suivant l’acte de sa nomination exercé en ce siège le treize avril mil sept cents soixante dix-neuf, demeurant à Paris, paroisse Saint-Sauveur,
Messire Louis-Joseph comte d’Ailly, marquis de Brangis, colonel d’infanterie et demeurant à Paris, quai des Theatins, parvis Saint-Sulpice.
Messire Louis des Acres comte de Laigle chevalier de Saint-Louis, maréchal des camps et armées du Roi, demeurant à paris, rue de l’Université, paroisse Saint-Sulpice, cousin du côté paternel et maternel.
Messire Anselme-Michel de Migien chevalier de l’Ordre royal et militaire de saint-Louis, marquis de Savigni, demeurant à Dijon, de présent à Paris logé rue Denfant paroisse saint-Jacques-du-Haut-Pas, gendre de Monsieur le Comte de Raray.
Messire Louis-François, marquis de Chambrai, maréchel des camps et armées du roi, chevalier du Saint-Louis, et chevalier honoraire de l’Ordre de Malte, demeurant ordinairement au château de Cambrai et de présent à Paris, en son hôtel rue des Francs-Bourgeois, paroisse Saint-Paul, cousin maternel.
Alexandre de Tarragon, chevalier, capitaine de cavalerie, écuyer honoraire de Monsieur, frère du Roi, chevalier de l’ordre militaire et royal de Saint Louis et de Saint Lazare demeurant à Paris, rue d’Enfer, paroisse Saint-Jacques du Haut-Pas, oncle paternel
Monsieur Pierre Baban de La Chaussade écuyer seigneur de Guérigny baron de Securnay conseiller, secrétaire du Roi, maison Couronne de France, demeurant à Paris, ru du Chaume, paroisse Saint-Nicolas-des-Champs allié du côté paternel
M.Jules Léonard de Beauxoncle seigneur de Vievy, la Jourquière et autres lieux chevaux légers de la Garde du Roi demeurant ordinairement au château de Viévy en Dunois de présent à Paris, logé à l’hôtel de Malthe, rue Traversière paroisse Saint-Roch, cousin maternel,
et M. François de Vivefaye chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis demeurant à l’Ecole Royale militaire paroisse du Gros-Caillou, cousin paternel, tous stipulés et représentés par Me Pierre Antoine Aubin Revol, sieur de La Vatronce ? bailli et haut justicier des hautes justices unies de la Goulafrière et du Sap-André lieutenant des férons de Normandie et procureur en ce siège, porteur de leur pouvoirs passés devant les conseillers du roi notaires au Châtelet de Paris le premier décembre
et vous remontre que leur étant impossible de comparaître en personne devant vous, Monsieur, pour délibérer des affaires de la curatelle de M. le Marquis de Raray et de la tutelle de M; le conte de Raray son fils mineur
= Arch. SHL. 2 F Le comte de Nonant de Raray – 2.

1783. – Archives SHL.1F521 :
1783 : Girard de la paroisse St Laurent de Rouen, requiert J.-M. Girard huissier au bailliage d’Orbec….

1787, 1er janvier – Archives SHL : 1F66
– 1er janvier 1787 ORBEC :Extrait du registre de la recette des revenus de l’Hôpital d’Orbec.

1788.Archives SHL : 1F51 :
21 mars 1788 : ORBEC : pièces de procédure Lebon de Friardel.

1789, 17 février – Avernes
L.a.signée d’Avernes – sgr.(?) d’Avernes-sous-Exmes à M. de Hacqueville « avocat du Roi au Bailliage d’Orbec (à Orbec par Rouen) » : Dans l’état, Monsieur, des grands et petits Bailliages attaché aux lettres de convocation, je n’y ai pas vu le bailliage de Montreuil l’Argillé qui dépend du grand bailliage d’Alençon. Le bailliage de Montreuil a-t-il été détruit par édit enregistré au Parlement… Voici les idées que je me suis fait sur l’existence du bailliage… d’après ce que j’ay appris vaguement du public…. Monsieur le frère du Roi en avoit réuni les offices aux officiers du bailliage d’Orbec….
( A.D. Calvados – F 6375 – Notes Desprès ; Dossier Avernes – Acquisition Sallenelle )

.1791, 8 mars – Lisieux
Lettre de La Fayette, doyen de Lisieux à M. d’Acqueville, ancien procureur du roy en sa terre de Bienfaite – par Rouen:
 » J’ai chargé mon neveu M. de Sapandré de me rappeler à votre bon souvenir… et de vous demander s’il ne vous serait pas possible de me placer quelques assignats. Je suis dans le moment à la veille de recevoir mon salaire de 1790 et le premier semestre de 1791, dans cette malheureuse monay sur laquelle il y a de la perte… je vous prie de m’indicer (?) ce que le papier a perdu à Orbec et si je pourrais y trouver des espèces. J’arrive de Caen où la ville est encore assez calme. Le Club, nouvellement établi commence cependant à enfler la discussion. M. de Vendeuvre, Maire de la Municipalité a été oblige de donner sa démission et le nouveau maire est parfaitement dans le sens du jour…rien enfance (?) cette ville aujourd’huy et ce sera peut être la religion qui en sera le prétexte…
= A.D. Calvados – série F. 5386.

1793 ( ? ) – Orbec
 » Motif d’arrestation du nommé Dumocel Ex juge de paix de la commune d’Orbec
1° s’est présenté un tesmoins Comme Ledit dumoncel Luy a Dit par un dimanche viel stisle que Lon a Convoque pour aller sur paris ; Le matin sur les cinq heures ledit deposant estant a Compagné d’une Citoyenne que son mary partoit pour Caen Courtin ex officier municipal de cette commune a Compagné de dumoncel Ex juge de paix Ledit dumoncel tira de Costé Le declarant fouille a sa poche en disant au de Clarant voilla une ordre quy mest arrivée Cette nuit, a onze heures, celuy Repond Ce n’est pas la une ordre Cest un brouillon. Ledi dumoncel Repond Cest une invitation pour aller a paris ils tiennent leurs Leurs Seances la bayonnette à la main Le declarant luy a Repondu mais vous Lizez tous les jours Les nouvelles, et paris ne demande pas de Secours, Repond led dumoncel je men vais vous dire tenez mettez vous En la place des frere du Roy Et de ses cousins, ils sont miserables Et nont plus le sols il vaudrait Bien mieux en Remettre un Sur le trone ; Reponds Le de Clarant, il luy dist ah jevous Entend Cest une guerre Civille que vous pretendez faire ; reponds Led dumoncel ah vous Le ditte, Repond le de Clarant Eh Bien foutre allée Sy Sy vous voullez mais pour moy je ny veux pas is aller…. »

 » 2eme deposant
 » La declarante a Entendu de Courtin Ex officier municipal Et de dumoncel ce quy Luy ont dit que son mary avoit tort daller a Caen quil y avoit de grands troubles que la Commune La Societté populaire Et Les Carrabeau assemblés avoist delibérer de marcher sur paris ; que la Convention deLiberoit Sous les Bayonnettes que trente des bons deputée venoit deste mis En arrestation que luy dumoncel avoit Reçu une invitation de se Rendre à Lizieux quil venoit de trouver Ce papiers Sous Sa porte En Ce levant allors il tira de Sa poche un papiers chifonné ou il Lu ce que la deClarante vient de deClarer dont Elle Luy manifesta Le tort que Lon auroit de marcher sur paris Repond led. Ce peut ne pas Estre vostre opinion mais Cella ny fait Rien un particullier Estant un peu plus loin dist a Lade clarante voicy Ce que dumoncel viens de vous dire que Sy jestois a La place des freres du roy que je serois Bien quil avoit…..quil navoient plus rien…. »

autres depos Sition

 » nous a este de Claré un Citoyen estant dans saa Boutique accompagné de Sa femme Et de trois ouvriers de Sa femme on Entendu de dumoncel un jour en venant de la La porte que dumoncel disoit En tenat Ces papiers a Sa main qu emarat etoit tue Le deClarant Entendant ces parolle Soustenait audit dumoncel quelle Estoit Ce marat Repond Ledit dumoncel que Cestoit un homme quy mettoit Le trouble dans La france  »

 » Sans nous préjudicier nous reservans Encore a de plus grands RenSeignements Sur ledit dumoncel  »
[ signé ] Cordier p.S.d. – Changeur – dubus sre
= A.D. Calvados – série L., Administration. B. Police 14 – Orbec

1793 ( ? ) – Orbec
 » Motif d’arrestation du nommé Dumocel Ex juge de paix de la commune d’Orbec
 » Declaration faitte par dauge Estans au temple de Lestre Suprème quil a Esté que le mai Luy tenu ce propos en Luy disant dauge tu prends une mauvaise pente Et Sil tu ne La quitte pas Luy a til Rappellé plusieurs fois ta teste tombera
 » aux meme instans plusieurs se Saisire de Sa personne dont dauge Leurs dist foutre ne me frappée pas Distils Cest mauvais Cytoyens Lagent leur dist Laisssée le tranquille.
 » Ensuitte uen autre declaration faitte par antoine du Clos tailleur En nostre commune quy a Entendu dire aud. perier
[ signé ] Cordier p.S.d. – Changeur – dubus sre
= A.D. Calvados – série L., Administration. B. Police 14 – Orbec

An III, 6 Brumaire – 1794, 27 octobre – Paris – Lisieux
Circulaire de la Commission exécutive de l’instruction publique demandant quels sont les établissements d’enseignement en activité, leur origine, leurs moyens, les genres de connaissances qu’ils embrassent, les professeurs chargés de l’enseignement, leur nom, leur âge, leurs professions antérieures, leur degré de mérite, les ouvrages qu’ils ont publié, leurs titres civiques ; existences de cabinets d’histoire naturelle, laboratoire de chymie, collection d’instruments de physique, observatoires, bibliothèques ; citoyens connus pour avoir enseigné ou cultivé les sciences….
Garat – Ginguené – Clément De Ris
( Imprimé, s.l.s.d. In-4, 3 p. )

Réponses de Lisieux :
 » Il y a dans l’étendue de notre district (de Lisieux) deux villes Lisieux et Orbec. Celle-ci ne possède aucuns établissements d’instruction publique; celle-là en renferme deux en activité, un collège et une autre maison occupée maintenant par les instituteurs des écoles primaires organisées d’après la loi.

 » Le Collège, qui sous l’ancien régime étoit celui du diocèse, avoit été fondé, il y a environ 150 ans par un évêque du lieu. Ses revenus consistoient en trois petites fermes et en dîmes. Les dîmes ayant été supprimées et les fermes vendues, comme biens nationaux, le traitement individuel des nouveaux professeurs fixé à 1200 # a été pris dans la caisse du receveur des domaines nationaux  »

 » Le local des écoles primaires étoit au commencement de la révolution, occupé par des frères Saintyons. Cet établissement avoit été fondé il y a 18 ans par l’avant dernier évêque qui les dota d’une partie des revenus de deux ou trois abbayes supprimée. Ces revenus ayant été également aliénés, les citoyens qui ont remplacé les saintyons réfractaires ont été payés des deniers de la nation ».

 » Il y a au collège quatre classes en activité on y enseigne les langues françaises et latines, la poésie, la rhétorique. Il y avoit aussi un cours de philosophie, mais la réquisition en ayant enlevé les élèves, le professeur est resté sans emploi ».

 » Les professeurs sont les citoyens Malandin, âgé de 32 ans. Après avoir fait ses cours d’humanité et de philosophie, il s’engagea dans un régiment de dragons ou il a servi 8 ans en qualité de fourrier, et dont il est sorti avec la plus honorable Cartouche. Au mois de frimaire dernier, il quitta momentanément ses fonctions pour aller combattre les brigands de là Vendée alors devant Granville et n’est revenu à son poste qu’après les avoir combattus pendant 3 mois et forcés de repasser la Loire. Son congé atteste sa bravoure et le certificat de la municipalité son civisme. Il n’a pas dit ou écrit de belles choses, il les a faites  »

 » Levillain âgé de 26 ans étudiant avant la révolution, membre de la société populaire depuis 1791 ou il a déployé l’énergie d’un républicain jointe à la douceur d’un ami de l’humanité. Son jeune âge ne lui a encore guère permis de composer des ouvrages.

 » Fromage âgé de 25 ans même chose. »

 » Durand âgé de 24 ans non membre de la société, au reste même chose  »

Les eudistes directeurs du Collège ayant en 90 refusé de prêter le serment exigé des fonctionnaires publics, les citoyens ci-dessus dénommés les ont remplacés et ont géré depuis lors jusqu’à présent sans le moindre reproche. Ils sont tous pourvus de certificats de civisme « .

 » Il y dans Lisieux une petite collection d’instruments de physique et plusieurs bibliothèques particulières d’émigrés déportés ou condamnés, qui réunies en formeront une assez considérable pour le chef lieu de district en exécution de la loi du on procède sans relâche au recensement de ces bibliothèques  »
= A.D. Calvados – L Administration IV Police 45 – photocopie

An IV, 22 messidor ( 1796, 8 août) – Orbec
Lettre au sujet de la visite des moulins du canton d’Orbec :  » il ne s’en est trouvé aucun dans lequel il ait été pratiqué des cachettes ou d’autres moyens de fraude au préjudice des Citoyens qui font moudre dans Ces moulins. les Bancards, les poids, Tout s’est Trouvé En Bon Etat.. »
Daufresne= ( A.D. Calvados – L Administration IV Police 41 )

183 ? – Archives SHL. 1F866
: 183?.: ORBEC : route départementale de Rouen à Falaise, mémoire.

1835. – Archives SHL.1F120
25 janvier 1835 : Contrat de mariage Jean Baptiste Alcide Michel de Pont-l’Evêque et Louise Elisa Noël d’Orbec.

1880-1886 Archives SHL.1F50 – 1880-1886:
Factures diverses adressées à Capelle et Lemeunier, de Cambremer, par:
Dortail-Doesnard, métaux, à Lisieux
Creton-Boutey, toiles, à Lisieux
Albert Ravant, fonderie de fer, à Saint Jacques de Lisieux
Monsllié Père, mécanicien, à Orbec (tarif)
Ernest Bunel, faïencerie (anc. maison Libois)

3 – Autres références et documents ShL:

Bulletins Sociétè historique de Lisieux.
Numéro 55, Décembre 2003. – Aurélie Desfrièches – Visite de la ville d’Orbec par la ShL, le 12 octobre 2003.
Numéro 78 : Deuxième semestre 2014 – Patrice Lajoye – Chroniques judisciaires dans le baillage d’Orbec.

Archives SHL : dossier « Familles »
28 – famille d’ORBEC.

– Dossier « LIEUX »
– Archives SHL, dossier « Lieux M à Z » : Orbec : origine du nom, organistes, château féodal, famille Castaing, les seigneurs, l’imprimerie à Orbec.

– FONDS DIVERS :
26 F.- Fonds R. Vastine (Don) (ancien secrétaire de Mairie à Orbec)

– FONDS Michel COTTIN :
11 FA – 14 – Fonds Delaval. Famille Gosse, Coulibeaux, Enguerrand, Marais,
Couvent d’Orbec, Delaval.

Archives SHL : « Imprimés » :
I J 24 : Exposition des faits, des titres et de la possession dont l’hôpital général des pauvres renfermés d’Orbec entend faire usage dans un procès contre M. Louis André Le Boullenger, seigneur du fief de Capelles-Chaumonf (fin XVIIIe siècle)

I J 6 : Mémoire pour J.B. Davy tant en son nom que comme tuteur des enfants de J.P.A. Davy sieur de Boislaurent etc… appelant d’une sentence rendue au bailliage d’Orbec le 15 janvier 1751, contre J.B.M. Desperriers, J.B. Desperriers, et J. Desperriers Saint Mars.
Précis pour J.J. David tuteur des enfants de Davy sieur de Boislaurent contre de Bellemare Saint Cyr ; 1767. (ex n°73)

I J 7 : Sentence rendue, le 22 juillet 1767, au bailliage d’Orbec, condamnant J.F.L. Legrip notaire à Hermival et Dubois notaire à Glos à 3 livres d’amende pour chacune des contraventions par eux commises en passant des contrats hors la limite de leur territoire et condamnation des contractants ; (ex n° 74)

I J 10 : Exposé à M. le Lieutenant général civil et criminel du bailliage d’Orbec que M. Mallet des Acres, receveur des consignations, a quitté Lisieux sans prévenir sa famille. 1779. (ex n°78)

I J 17 : sentence du bailliage d’Orbec, homologuant une transaction entre Louis-Guillaume Trinité et André et François Bautier – 1770.

II J 7 : affaire survenue à M. le Président de Coulons par l’interception de ses lettres commise sur le chemin de Lisieux à Orbec. Août 1790.
Observations pour le sieur Dumont, ex receveur général du Calvados contre le sieur Loiselière payeur au même département. 1810.
Du tiers coutumier relativement aux enfants nés de mariages contractés sur la foi de la donation coutumière (commente la loi du 17 nivôse an II)

III J 6 : Précis pour les créanciers de la faillite Piel, intimé, contre M. Lefrançois banquier à Orbec, syndic de la faillite, appelant d’un jugement rendu par le Tribunal de Lisieux en 1835.
Défense de Me Roustel, avocat à Lisieux, sur les poursuites du procureur général près de la Cour Royale de Caen.
Réponse de M. Lefrançois jeune à la lettre de M. Roustel avocat. 1835.

III J 10 : Mémoire pour Mme Delaplanche, veuve Delamare d’Orbec contre M. Lemaître d’Orbec.

I A 17 : Lettres patentes du roi, en forme d’édit par lesquelles le roi donne à Monsieur les domaines de Falaise et d’Orbec.

II A 58 : demande de la Municipalité de Lisieux pour le transfert du tribunal d’Orbec à Lisieux. 17 février 1790.

III A 18 : Représentations faites aux députés par les marchands et fabricants de frocs de Lisieux et Orbec. Comporte des indications sur le travail des frocs et tissus, l’économie lexovienne et une liste de professionnels. (S.D.)

Carnets de Charles VASSEUR : (très nombreuses notes)
Voir : « Doy. d’Orbec.doc » ou le carnet bleu « Doyenné d’Orbec » : Orbec en 16.
16 – ORBEC (Auribecco)

Etat des gentilshommes : Messire François Duchemin escuyer, seigneur de Belleau
Arrêt du Conseil qui maintient Monsieur de François de Broglio, comte de Buchy, maréchal de France dans le droit de grosses forges et affineries en la baronnie de la Ferrières comme premier baron fossier de Normandie. (Chambre des Comptes de Normandie 1735/1736)

Insinuations:

Sous l’invocation de Notre Dame

Maître Pierre Pellerin, prêtre, curé d’Orbec 1712
Noble et Discrète personne Messire Charles de Montuchon prêtre curé d’Orbec 9 novembre 1720
Curés:
Bardel 1764/1774
Bardel 1781/1787
Description de l’église 17 octobre 1853

Description des cloches j’ai été faite en l’honneur de la Ste Trinité en juin 1700 (Jean Aubert de Lisieux m’a faite) je m’appelle le St Sacrement j’ai été bénite par Maître Michel François Bardel, curé d’Orbec en 1819 (Louis Maire et Pierre Cartenet père et fils fondeurs)
je m’appelle Notre-Dame j’ai été bénite par Maître Michel François Bardel, curé d’Orbec en 1819 (Pierre Cartenet, père et fils et Louis Maire fondeurs)

Généralités, description de la ville et de l’emplacement de l’ancien château.
Historique
Des seigneurs d’Orbec accompagnèrent le Duc Guillaume à la conquête de l’Angleterre en 1066 et
Le Duc Robert en Terre Sainte en 1099.
Guillaume et Jean d’Orbec font partie de cette dernière expédition.
Henri le Maréchal, l’un d’entre eux, fut d’un grand secours à Philippe Auguste, lorsque celui-ci conquit la Normandie en 1204.Le domaine a appartenu autrefois sous le titre de baronnie à la Maison d’Orléans. En 1353 il fut cédé à la Maison de Navarre. Par lettres patentes du mois d’avril 1777, enregistrées au Parlement de Rouen le 14 novembre suivant, Louis XVI donna à Monsieur, depuis roi sous le nom de Louis XVIII, les domaines de Falaise et d’Orbec en remplacement de St Sylvain-le-Thuin( ?) et d’Alençon en Cotentin).
Il y avait en 1791 deux communautés, celle des Capucins établie en 1746 et qui reçurent plusieurs aumônes de la Maison de. Melun qui les aidèrent à construire leur maison, et celle des Chanoinesses régulières de St Augustin sous l’invocation de St Joseph. Elles furent fondées en 1632, par Madame Claude Alexandre veuve de Jacques le Portier, écuyer, sieur de la Surière. Le 15 mai de la même année Madame Jean Alexandre de Brevet fut mise en possession de la maison en qualité de prieure perpétuelle.
Il y a également un hôpital dont on ignore l’origine. Il existait néanmoins en 1366 comme il paraît par une donation de 32 livres d’or qui lui fut faite cette année. En 1649 il est presque abandonné mais en 1654 il fut rétabli par les soins de Paul Lecesne, d’abord curé de Familly et ensuite d’Orbec, qui lui légua 200 livres de rentes, et par Monsieur Gohory, bourgeois de Paris qui lui donna par testament du 5 janvier 1656, les droits sur la marque des cuirs à Orbec, Gacé, Le Sap, Montreuil et Broglie. Il fut érigé en hôpital général en 1684

Découverte dans la cour d’une maison de la Grande Rue à Orbec non loin de l’hospice, d’un trésor de 300 pièces du Roi Henri VI d’Angleterre. Cette maison appartient aux héritiers d Monsieur Bizet. (Normand 31 mars 1866).

Description de la chapelle de l’hospice

St Laurent du Boscrenoult, St Clair-des-Bois à St Paul-de Courtonne, Drucourt, St Mélain ou Ste Mélaine près d’Orbec, La Madeleine du Sap, léproseries réunies à l’hôpital d’Orbec ainsi que St Laurent-du-Grès ou de Montreuil, en 1696 ou 1697;
Sur le chemin qui conduit à l’abbaye de Friardel est une maison en pierre avec deux ailes détachées formant une cour carrée, fermée d’une grille Louis XV du côté de la rue. Cette maison du même règne est surmontée de 4 épis en plomb d’une grande beauté, dont deux portent des girouettes armoriées.
Cette maison se nomme le fief de Lorailles. Montfaut trouva noble dans la ville de Caen en 1463 un Thomas de Loraille. (10 août 1863 les girouettes ont disparu)
Une maison nommée anciennement « Loies qui couve » rue des Trois Mariés à Orbec (4 mai 1650)

Description des vieilles maisons à pans de bois
Historique.
On a découvert de 1832 à 1838 des ustensiles divers et des médailles de l’époque romaine du Haut
Empire.
La voie romaine du Mans à Lillebonne la traversait. Elle fit partie du domaine ducal sous les Normands et le château dut être fondé sous le règne de Robert, père de Guillaume le Conquérant.
Vers 1030, fut détaché du domaine et donné à Ghislebert de Brionne, fils d’un fils naturel de Richard
Sans Peur, avec Meulles, Cerqueux et Brionne, fief qui en était voisin.
Ghislebert non content de ces possessions, essaya mais en vain, de s’agrandir aux dépens de ses voisins les Giroie. Il mourut en 1041 au moment où il faisait une seconde tentative et ses domaines d’Orbec, Meulles et Bienfaite retournèrent au domaine du Prince.
Guillaume le Conquérant les en détacha de nouveau au profit de ses deux enfants Richard et Baudouin, Richard eut Bienfaite et Orbec, Baudouin Meulles et Le Sap.
Le deuxième des sept enfants de Richard, Roger, succéda à son père dans les seigneuries d’Orbec et Bienfaite qu’il partagea à ses deux enfants, Guillaume eut Orbec et Jehan Bienfaite. Ils moururent l’un et l’autre en 1099.

Léproserie de la Madeleine d’Orbec fondée en 1124 ou 1125, sous l’invocation de Ste Marie Madeleine par Roger Fitz Herbert, dans un petit vallon et au sud-est hors de la ville. Clémence, fille et unique héritière de Roger d’Orbec, après la mort de ses frères, épousa Robert sire de Montfort-sur-Risle, auquel elle porta en dot les terres d’Orbec et de Bienfaite.

La léproserie de St.-Mélain ou St.-Mélaine, assise près de la ville d’Orbec, ne nous est connue que par la carte du diocèse de Lisieux, dressée par l’ordre de M. de Brancas , son évêque , dans laquelle cette paroisse est particulièrement désignée sous le titre de l’aumône ou de la léproserie de St.-Mélain.

La chapelle de la léproserie de Ste-Marie-Madeleine d’Orbec, était sous le patronage des habitants de cette ville, dans le diocèse de Lisieux.

Généalogie et possesseurs de la seigneurie d’Orbec
Jean Sans Peur passe à Orbec les 5 et 6 décembre 1201, le 15 mars 1203 et 9 novembre 1203
Le 9 octobre 1419 le Roi restitue ses biens à Pierre d’Orbec.
Messire Guillaume d’Orbec, chevalier seigneur des fiefs d’Asnières et du Val pour avoir accablé de coups de dague et de verges un nommé Auber qui était son homme se vit assigné à l’Echiquier où Auber demanda à être quitte et affranchi perpétuellement lui est ses hoirs, envers ce chevalier de l’hommage et de toutes les redevances auxquelles il était tenu envers lui. Par arrêt de l’Echiquier en date de l’an 1380 Auber fut déchargé des rentes qu’il faisait audit seigneur d’Orbec et de toutes autres redevances L’hommage, cour et usage des biens dudit Auber adjugés au Roy.

En 1588 Messire Louis d’Orbec était seigneur de Watierville(en Caux) ¼ de fief de Haubert assis en chastellenye de Mortemer.

Monstres du bailliage d’Evreux :
Thomassin Eustasse seigneur en usufruit de la Mocte et d’Orbec, se présenta armé de3/4 de cuirasse, salade et ½ lance …. En sa compagnie, monté de deux chevaux.
Guillaume, sire de Gauville, chevalier châtelain d’Orbec qui donna quittance en cette qualité en 1377
Scellé de ses armes qui sont de gueules au chef d’argent semé d’hermines, il tenait château pour le roi Charles-le-Mauvais.

Branche de Boisandré
Louise Françoise le Cornu, mariée au Marquis du Merle, seigneur d’Orbec en Normandie, fille et 3e enfant de Nicolas le Cornu, seigneur de Boisandré, chevalier de St Louis, mort 1750, et de feue
Marie Marthe de Gaillarbois.
Guy de Chaumont seigneur de Quitry, marquis d’Orbec par sa mère Louise de Bouquetot, dame d’Orbec et de Bienfaite, mourut en 1712. Il avait épousé Jeanne de Caumont de la Force dont il eut Jacques Antoine marié 1° à Françoise de la Pallu du Mesnil-Hubert et 2° à N du Fay de St Léger.
Du premier lit sont venues 5 filles et du second 2 fils et une fille.
Orbec devint le domaine de la couronne par suite de la cession qu’en fit à Charles VI Charles le Noble, roi de Navarre fils de Charles le Mauvais ( né à Evreux en 1361 et mort en Navarre) ainsi que de ses droits sur les contés de Champagne, de Brie et d’Evreux et les seigneuries d’Avranches, Pont-Audemer, Pacy, Nonnancourt, Beaumont-le-Roger, Breteuil, Mantes, Meulan etc …
(Guide de Caen L’Enault) Conches, Orbec, Pont-Audemer, le Cotentin furent données à Charles le Mauvais en échange du comté de Champagne (Le Brasseur)

Donation au Duc de Clarence pour sa vie durant (texte en latin)

20 août 1421 texte en latin

4 avril 1418 texte en latin Juillet 1620 voyage du Roi Louis XIII en Normandie pour pacifier la révolte Le 23 il arriva à Lisieux qui est très assurée au Roy et grandement peuplée où il fut reçu avec mille bénédictions. Monsieur de Créqui lui écrivit qu’il avait assuré le château d’Alençon à son service au grand contentement de la ville. Le 24e jour il vint coucher à Orbec. Il venait de Caen dont il avait soumis le château révolté. Remontrances d’actes et …. du bailliage d’Orbec en 1788. Il cesse ses séances, invoque les libertés de la Province, redemande le Parlement supprimé et implore la convocation des Etats Généraux. (Floquet)

Arrêt du Parlement portant règlement pour le paiement des fermages stipulés par les baux payables en certaines quantités de grains de différentes natures selon qu’ils se recueillent en l’étendue de cette province, lesquels seront acquittés pour l’année 1740 suivant qu’il est déclaré ci-dessous, pour chaque bailliage du ressort de la cour 16 février 1741 :
Orbec : blé, froment, méteil ¼ en nature et ¾ en argent
Seigle tout en nature
Avoine et pois ½ en nature et ½ en argent
Orge et vesse tout en argent
Pont l’Evêque.. tous grains ½ en nature et ½ en argent à l’exception des vesses qui seront payées tout en argent

Edit du Roy portant suppression des offices de Lieutenant Particulier Civil et Criminel et de Lieutenant Général de Police du bailliage d’Orbec. Versailles mars 1765

Recherche des nobles de l’élection de Lisieux 1540
NOTRE-DAME D’ORBEC.
52. Jean Baudouin, pour lui ; Me. Jacques Baudouin , vicomte d’Orbec ; Nicolas Baudouin son fils ; et maistre Hector et Guillaume , ses frères ; la veuve de Me. Guillaume le Boulenger, sa soeur, ont fourni un anoblissement, concédé par le roi Louis , le septembre 1475 , à Jean Baudouin l’ainé , leur ayeul, dont la copie est demeurée au greffe, Le procureur du Roi a requis, qu’ils vérifiassent leur descente, ou qu’ils fussent assis. V. le n°. 10.
53. Jaques Malherbe, et Denis Michel, Sr. de Bellou, pour justifier leur noblesse ancienne , ont produit un arrêt dont la copie est demeurée au greffe : le dit arrêt donné en la cour de nos seigneurs les généraux , le 3 décembre 1519, contre les asséeurs du dit Orbec, à l’entente des dits Malherbe, et Michel, et de deffunt Pierre Grieu , pour l’estat de leur noblesse ; savoir le dit Grieu , comme issu de Gilles Grieu, son ayeul, anobli par charte de l’an 1467; le dit Malherbe comme procréé de noblesse ancienne ; et le dit Michel comme fils de Guillaume Michel, anobli au moyen des francs-fiefs
54. Cyprien de Montreuil a dit être noble de toute ancienneté, dont il a baillé généalogie et produit plusieurs pièces et écritures ; et pour ce qu’elles ne sont suffisantes pour la justification d’icelle généalogie, il a obtenu lettres royaux en forme de commission à nous adressée, pour être reçu à justifier sa dite noblesse par témoins ; suivant lesquelles il a été permis faire venir témoins ; et sur ce est encore en procès vers le procureur du Roi.
55. Me. Jaques le Certavier, lieutenant particulier en la vicomté d’Orbec de Mr. le bailli d’Evreux, a déclaré ne vouloir user d’aucun privilege d’exemption et de noblesse : au moyen de quoi le procureur du Roi a requis , qu’il soit assis au profit du Roi, si assis n’avoit été aux années passées.
56. Jacques de la Mondie a été appelé sur l’article de la parroisse d’Aucainville, avec son frère, Philippin, sieur du Val-Combert, n° 22.
57. Nicolas Michel, Verdier d’Orbec, a été plusieurs fois convenu pour déclarer les causes de son éxemption : sur quoi il a répondu , qu’il n’entend jouir d’aucun privilège d’éxemption, et que depuis longtemps il étoit assis en la ville d’Evreux, dont il étoit prêt de faire apparoir ; pour quoi à son refus de ce faire, le procureur du Roi a requis icelui Michel être assis.

Recherche de 1666
Adrian d’Assy, seigneur d’Orbec, ancien noble
François Deshayes, vicomte d’Orbec, issu de Nicolas, ennobli en 1696
Jacques du Houlley, seigneur de Firfol, issu de Jean, ennobli en 1594
Nicolas, Adrian, François et Jean du Houlley, enfants mineurs de François, sont de même famille
Jean, Jacques et Adrian du Houlley sont de même famille.
Pierre de Foucques, seigneur de la Pillette, ennobli en 1634, rétabli en 1665
Jean de la Mondière, seigneur du Val
Gabriel de la Mondière Jean de la Mondière, mineur, ancien noble
Gabriel de la Mondière, seigneur de Belleville, seigneur d’Orbec
Alphonse Leportier, seigneur du Bechier, condamné
Thomas le Portier, seigneur de Morainville, condamné
François le Portier, seigneur du Boscrobert, condamné
Charles le Portier, condamné
Ysaïe le Bourgois, lieutenant général du vicomte d’Orbec, ennobli en 1655
Barbe Morin, veuve de feu Anthoine
Lepage, avocat du Roy au baillage d’Orbec, ennobli en 16…..
Philippe de Mailloc, seigneur des Esteux et Adrian de Mailloc, seigneur de Franval, issu de Yves
anobli en1612
Jean Morin, seigneur de Boscotru, issu de Luc, ennobli en 1635, rétabli
Elisabeth Mailloc, veuve de François Morin, seigneur du Bosc, tutrice de ses enfants sont de même famille
Michel Mailloc, seigneur de la Roussière, ennobli en 1650, non rétabli
Jacques de Nollent, seigneur de Fatouville et Gilles de Nollent, prêtre, son frère, anciens nobles.
Jean Vitrouil, seigneur de Hautières, procureur du Roy à Orbec, issu de Jean ennobli en 1653, rétabli.
Robert Ogier, prêtre, garde du scel des obligations de la vicomté d’Orbec, atteste que devant Jehan Dorbes (ou Dorlies) clerc tabellion juré, et établi en la vicomté, Guillonin Duboys prend à rente de nous Guillaume d’Orbec, chevalier, une acre de terre à courtil assise en la paroisse d’Orbec et fut Jehan Poussier aboute sur le pavement du Roy et pour 6 fers à cheval suffisants, payable chaque année à la Toussaint. L’an 1382 le 11e jour de mars. (Parchemin original sceau arraché, des archives de la Baronnie d’Orbec.)
Robert du Bosc-André, garde pour le Roy du Scel des obligations d’Orbec, certifie que devant Simon Liescenine, clerc tabellion juré en ladite vicomté, Jehan Buseveille reconnaît être tenu payé à Noble Homme Jehan de Bienfecte, écuyer, 5 sous et 4 chapons de rente, payables, la rente à la Toussaint et les chapons à Noël, sur des héritages qu’il possède à Orbec, qu’il avait eus de la vente de Robert de Valosoul, de 22… de faible ….et pour 30 sous doux. L’an 1346 le samedi après la Saint Benoît.
Robert Ogier, prêtre, garde du scel des obligations de la vicomté d’Orbec, atteste que par devant Esber Lecuer, clerc tabellion juré en ladite vicomté, Guillaume Dufrene reconnaît avoir pris en fief de Noble Homme Jean, sire de Bienfecte, chevalier, un hébergement en la paroisse d’Orbec pour 16 sols et une géline à la Toussaint.

Le 28 décembre 1369.
Jehan Gloriant, bourgeois de Bernay, garde pour le Roy notre sire, du scel des obligations de la vicomté d’Orbec, certifie que devant Pierre Lovet, clerc tabellion en ladite vicomté, Colin Maurey, de la paroisse d’Orbec, a pris à rente perpétuelle de Jehan du Couldrey, de la paroisse de Prêtreville, fils et héritier de feu Guillaume du Couldrey, une place … sise en la ville et bourgeoisie d’Orbec et aboute sur le pavement du Roy ; somme 30 sols tournois payables à la St Jean-Baptiste et à Noël. Le 24 novembre 13… Présents ad ce : Robert Delile, écuyer et Robin Dorliens, témoins.
Septembre 12….
Lettres royales écrites en latin, données par le Roi Philippe à Etienne de Bienfaite chevalier, et réglant diverses redevances dues par le seigneur au trésor royal.

5 février 148…
Lettre de présentation par N. d’Orbec, chevalier, seigneur temporel du fief, terre et sieurie du Plessys. Les bourgeois, manants et habitants de la ville d’Orbec, de Maistre Robert Aupoix, prêtre, pour remplir la cure qui à présent est vacante par la résignation et la démission de Messire Jehan … de la Maladrerie de la Magdeleine d’Orbec.
Deux feuillets concernant des fragments d’extraits collationnés des registres des comptes de la seigneurie de Beauvoir datés de 1476 et 1516.
1526 : Vente par Noble Homme Jehan Leroux seigneur d’Abenon à Noble et Puissant Messire Guy d’Orbec, seigneur dudit lieu de 20 sols de rente.
1528 : Sentence rendues assises de la Vicomté d’Orbec, tenues audit lieu en 1528 entre Messire Loys d’Orbec chevalier seigneur et baron du lieu et de Bienfaite, et Noble Homme Ollyvier de Saint Ouen, seigneur de Tordouet, héritier de défunt Ollyvier de Saint Ouen, de son vivant écuyer et seigneur et patron de Tordouet.
17 juin 1544 : Arrêt rendu entre Loys d’Orbec, seigneur et baron dudit lieu et Jehan Dandel, seigneur du Parc, où l’on trouve la mention de lettres données de Charles, Roy de France, de Sicile et de Jérusalem, le 24 juillet de l’an 1495, contenant que pour les faits dignes de rémunération faits par Guy d’Orbec chevalier à la journée de Fornoue, audit Guy donné de la main dudit Roy Charles l’ordre de Chevalerie ……….. donne audit Guy la somme de 1500 livres tournois.
Autre lettre du Roy Louis, du 15 octobre 1508, contenant qu’à la requête dudit Guy d’Orbec, le Roy ordonne établit audit lieu de Bienfaite deux marchés par semaine et deux foires par an.
2 juin 1557
Vente par Jacques Duval et Berthine, sa femme, de Tordouet, à Noble Homme Ollivier de Saint Ouen, seigneur de Tordouet et de Maigny, d’une portion d’héritage assise audit Tordouet, pour le prix et la somme de 35 sols tournois.
3 octobre 1580
Déclaration de maisons, cours et jardins assis en la noble et franche bourgeoisie d’Orbec, jouxte le lieu Presbytéral dudit Orbec et la ruelle tenant du pavement du Roy au moulin de la sieurie du Prey, baillés à Noble Dame Catherine de Lhospital, dame d’honneur de la Reine-mère, veuve de feu Messire Jehan d’Orbec, en son vivant chevalier du Roy, notre sire, et gentilhomme de sa chambre, sieur et baron dudit Orbec et de Bienfaite, le Plessis, le Prey, le Couldrey et la Halleboudière, membres dépendants de ladite baronnie, comme gardienne de ses enfants mineurs.
25 septembre 1585
Fragment d’un jugement d’adjudication des revenus des terres et seigneuries de Bienfaite, le Plessis, le Prey, le Couldrey, Beauvoir, la Halleboudière, appartenant aux enfants mineurs … de feu Messire Jehan d’Orbec, vivant chevalier de l’Ordre du Roy, seigneur et baron d’Orbec, Bienfaite, Beauvoir, la Halleboudière, et le Plessis
A la requête de Noble et Puissant Seigneur Messire René de Laval, chevalier de l’Ordre du Roy, Seigneur …. ayant la garde noble desdits enfants.
La plupart de ces seigneuries paraissent avoir été adjugées à un Sieur Duplessis, comme plus offrant et dernier enchérisseur.
La terre de Bienfaite avec maison manable, colombier, grange et étable, pressoir, jardin, étang, rivière, deux moulins avec les terres du Prey et de Couldrey, estimées 202 écus.
La terre de Beauvoir consistait en manoir sieurial, granges, étables, cours, jardins : 102 écus.
La Halleboudière, consistant en maisons, granges, étables, cours et jardins : 100 écus.
24 juillet 1596
Déclaration de prestation de foi et hommage par Messire Loys d’Orbec, baron du lieu, à raison de ladite baronnie d’Orbec, dont dépendent les fiefs, terres et seigneuries de Bienfaite, la Halleboudière, Beauvoir et de Lesperrier, leur appartenant et dépendances aussi tenus et mouvants de nous en plein fief de Haubert à cause de notre Vicomté d’Orbec.
De la terre et seigneurie de Livet, dont dépend le fief ou vavassorie de la Marchesbert ( ?) tenu et mouvant de nous de notre vicomté et chastellerie de Pont-Audemer.
Et du fief, terre et seigneurie de Vatreville et du Lion relevante et mouvante par un fief entier de la Chatellenie de Neufchastel et Mortemer-sur-Yonne
Le tout à lui appartenant succède et échoie par le décès et trépas de son défunt père.
16 décembre 1638
Vente faite par Laurent Perier demeurant en la paroisse de Bienfaite à Damoiselles Louise et J.. dites de Bouquetot, sœurs filles et héritières de feu seigneur de Brail ( ?), demeurant audit Bienfaite, absentes, stipulées et représentées par Vénérable et discrète personne Maistre Philibert Pathonyn, prêtre, curé dudit Bienfaite : D’une pièce de terre labourable avec arbres et haies dessus établis, assise à Bienfaite, village de la Barretière, bornée d’un côté la Dame baronne d’Orbec, mère d’icelles demoiselles, tenue de la vavassorie de Saint Pierre-du-Tertre exempte de toutes rentes sieuriales, subjecte en foi et hommage.
En marge est écrit : reçu par moi, Dame de Mailloc le treizième du présent contrat, fait ce 26e jour de Mai 1639.
12 octobre 1649
Jugement rendu au baillage d’Orbec dans la cause d’entre Messire Henri de Chaumont, chevalier Seigneur et baron de Lesques et autres terres, maréchal de camp des armées du Roy, ayant épousé Noble Dame Louise de Boucquetot, dame et baronne d’Orbec d’une part, et Messire Charles du Merle, chevalier seigneur du Plessis, d’Orbec, le Prey et Beauvoir, fils et héritier en partie de Messire Jean du Merle, vivant chevalier seigneur du Blancbuisson, ordonnant clausion ( ?) de pièces entre les deux parties au sujet d’un débat de tenure d’une pièce de pré, assise en la bourgeoisie d’Orbec, vulgairement appelé le Pré d’Angleterre.
20 décembre 1649
Sentence rendue sur la contestation survenue entre Messire Charles du Merle, chevalier seigneur du Plessis, ayant repris certain procès en l’état que l’avait laissé défunt Jean du Merle, son père, en son vivant aussi chevalier, seigneur du Blancbuisson et du Prey, ayant épousé défunte Noble Dame Louise d’Orbec et en cette qualité mit en action Guillaume Perier pour être condamné à lui bailler aveu d’une pièce de terre en pré qu’il prétendait de la tenure dudit fief du Prey, assise en la paroisse d’Orbec, vulgairement appelé Pré d’Angleterre, lequel aveu était aussi demandé par la Dame de la Haye-du Puits, Baronne dudit Orbec, représentée par Messire Henri de Chaumont, seigneur et baron de Lecques, maréchal de camp des armées du Roy, ayant épousé Noble Dame Louise de Boucquetot, dame et baronne dudit lieu d’Orbec.
Disant à tort la prétention du Sieur du Merle et adjugeant la tenure dudit héritage et ensemble la rente qu’il était sujet faire au Seigneur de Lecques, condamnant le Sieur du Merle aux dépends taxés à 45 livres pour les conseillers commissaires rapporteurs et 2 sols pour livre au greffier.
Parmi les pièces produites on remarque : une sentence des plés de la sieurie du Plessis du 3 octobre 1559, réunissant le Pré d’Angleterre à ladite sieurie du Plessis, faute d’hommage et aveu non baillé.
Des extraits des plés ….. de la sieurie du Prey, membre dépendant de celle du Plessis du 9 mai 1575, 26 juin 1577, 15 mai 1580, 7 juin 1585, 21 mai 1601, 20 mai 1604, 25 mai 1609, 9 mai 1622 et enfin 25 mai 1632, portant copie d’un contrat de vente du dernier jour de mars 1609 portant vente par Jehan le Cottonnier, de Saint Aubin de Cernay. déclaration baillée par Maître Jean le Cottonnier, prêtre, curé de Cernay, de la pièce nommée le Pré d’Angleterre à la baronnie dudit lieu d’Orbec le 16 août 1553.

22 mars 1652 : aveu baillé par Demoiselle Anne de Grieu, veuve de feu Messire Luc Morin, vivant écuyer sieur du Rocquey, conseiller, assesseur en la vicomté dudit Orbec, comme tutrice de ses enfants sous-âge à Haut et Puissant Seigneur Messire Henry de Chaumont, chevalier seigneur et baron de Lecques, maître des camps et armées du Roy, et à cause de Haute et Puissante Dame Louise de Boucquetot, son épouse, seigneur et baron d’Orbec et de Bienfaite.
18 juillet 1667 : vente par Thomas Guerard, de la paroisse de la Cressonnière, à Michel Dhomey fils Charles de la paroisse de Bienfaite, d’une pièce de terre en pré, assise en ladite paroisse de la Cressonnière bornée d’un côté le Sieur de Valliquerville, à cause de la Dame son épouse, d’autre côté la sente de la Pigeonnière, tendant à l’église dudit lieu.
Tenure de la sieurie de Cernay aux Sieurs Abbés du Bec-Hellouin, appartenant sous l’aînesse Duval et chargée de 14 livres 5 sols 7 deniers de rente envers le trésor de l’église de la Cressonnière par contrat du 31 mai 1666
21 juin 1673 : aveu rendu à Messire Guy de Chaumont, chevalier seigneur et baron d’Orbec, Bienfaite et autres lieux, par Demoiselle Elisabeth de Mailloc, veuve de François Morin, vivant écuyer, sieur du Bosc, tutrice de ses enfants, d’un manoir, cour et maisons, assis en la bourgeoisie d’Orbec, sujets faire au terme de Saint Rémy 6 livres de rente, 2 chapons et 2 deniers.
2 septembre 1673 : constitution de 66 livres 8 deniers de rente reconnue par Maître François Flocquet, prêtre chapelain de la Charité de Saint Martin de Bienfaite et y demeurant, au profit de la Charité fondée en l’église paroissiale dudit lieu de Bienfaite, représentée et stipulée par Pierre de Launey, bourgeois d’Orbec, ci-devant échevin de la Charité.
1er décembre 1673 : procès-verbal de foi et hommage prêté à la Chambre des Comptes de Normandie par Guy de Chaumont, chevalier seigneur et baron d’Orbec, Bienfaite, Tordouet, Le Roncerey, Comte de Castet Seigneur de Paira et autres lieux, pour ladite baronnie d’Orbec à laquelle est incorporé le fief, terre et seigneurie de Bienfaite, de Tordouet duquel relève le fief et la terre de Roncerey, relevant du Roy à cause de ….Vicomté d’Orbec et à lui appartenant par avancement de succession à lui faite par Henry de Chaumont, chevalier, marquis de Lecques, lieutenant des armées du Roy, son père.
Octobre 1697 : aveu rendu à Haut et Puissant Seigneur Messire Guy de Chaumont, chevalier et marquis d’Orbec, Bienfaite, Quitry, Tordouet, Comte de Castes, Baron de Peirat et autres lieux et seigneuries, par Georges Leportier, écuyer, sieur du Saulcey, Adrian Leportier écuyer sieur du Saulcey, à cause de Dame Anne Leportier son épouse, Messire Luc Helix, diacre et Maître Guill Helix, son fils, conseiller du Roy assesseur certificateur, aux sièges de bailliage et vicomté d’Orbec, d’une pièce de terre labourable située dans la seigneurie de Bienfaite avec plusieurs maisons contenant 9 acres 1 vergée 4 perches, assise aux paroisses de Bienfaite et d’Orbec, sujet à 27 sols de rente au terme de Saint Rémy, à 10 sols à la Saint Jean ; aider à faner les prés du seigneur, reliefs, treizièmes, regard de mariage, service de prévôté, baonnier du baon du Moulin Fossard, corvées de bêtes, aides coutumières quand ils échoient et le cas s’offre.
16… : aveu rendu par Simon Thomas, demeurant en la paroisse de Bienfaite de 22 pièces de terre tenues de Messire Charles du Merle, chevalier seigneur du Blancbuisson, le Plessis, le Prey, le Coudray, Louvigny en Picardie et autres terres et seigneuries, sises en ladite sieurie du Plessis, sujettes à rentes féodales, 3 chapons, 3 boisseaux de blé avec foi et hommage, reliefs, treizièmes, corvées de bêtes gisantes sur le fief, service de prévôté, regard de mariage et 50 sols pour aider à l’aménagement des meules dudit moulin.
31 janvier 1703
Messire André Guenet écuyer, sieur de Saint Just, conseiller du Roy, lieutenant général civil et criminel au baillage de Orbec.
3 septembre 1739 : aveu rendu au Noble et Puissant Seigneur Jacques Antoine de Chaumont, par Luc Hélix écuyer, seigneur d’Haqueville, conseiller du Roy, auditeur en la Cour des Comtes Aides et Finances de Normandie, auparavant son conseiller, assesseur au bailliage et vicomté d’Orbec, fils et héritier de feu Monsieur Guillaume Helix, écuyer, conseiller du Roy, auditeur en ladite Cour des Comptes Aides et Finances de Normandie, et son conseiller honoraire audit bailliage et vicomté d’Orbec, et Georges Le Portier Ecuyer seigneur de Saint Ouen, l’un des deux cents chevau-légers de la garde ordinaire du Roy, fils héritier de feu Adrien Le Portier, écuyer, seigneur de Saint Ouen, de plusieurs pièces de terre possédées antérieurement par Luc Helix, son aïeul, Henry Helix, son bisaïeul, tous deux conseillers assesseurs audit bailliage et vicomté d’Orbec et par Guillaume Helix, son trisaïeul,, secrétaire ordinaire de Monseigneur le Prince de Condé qui représentait par acquêts Pierre Arnoult et le sieur Le Portier en tient 7 vergées 10 perches, la plus grande partie à la représentation de Dame Anne Le Portier, sa mère.
Ces diverses pièces de terre sont situées sur les seigneuries de Bienfaite, La Fontaine, Beauvoir, à charge de 112 œufs, ½ à Pâques, 2 chapons à Noël, 2 journées à aider à faner les prés, avec foi, hommage, reliefs, treizièmes, service de prévôté, regard de mariage, corvées de bêtes, aides coutumières, baonniers du ban du Moulin Fossard en payant ½ monte.
Michel de Mailloc écuyer, sieur de la Roussière, demeurant à Orbec 20 juin1673
Jehan et Guy Desperiers, père et fils, bourgeois d’Orbec 3 octobre 1580
Lettre de Louis XI demandant au Vicomte d’Orbec de lui fournit six paons et paonnes pour son chastel de Montils. Le 9e jour de mai 1469.

Voir : « Transcriptions.doc » ou « Analyses et Transcriptions de documents … »
-DOCUMENTS HISTORIQUES : ( Prêtreville, (Prestreville), Hermival, Rocques, Le Torquesne, Saint Philbert, Mailloc, Orbec ….)

Voir « Histoire ecclésiastique.doc » ou le carnet « Histoire Ecclésiastique »

4 – Quelques personnalités:

Il faut citer:

– Pierre-Victorien LOTTIN dit LOTTIN DE LAVAL, né à Orbec en 1810.
Autodidacte, il fréquente Hugo, Dumas, Delacroix, Chopin, Rossini, Berlioz. Il est l’inventeur de la méthode de moulage appelée lottinoplastie qui consiste à prendre des empreintes à l’aide de pâte de papier et de feuilles de papier, que l’on applique successivement l’une sur l’autre à l’aide de brosses.
Il est allé en mission au Sinaï, en Egypte, en Mésopotamie et Assyrie d’où il a rapporté plus de 700 moulages, d’inscriptions de bas-reliefs. Il est décédé à Méneval près de Bernay en 1903.

– CLAUDE DEBUSSY dit aussi Claude De France, est né à Saint Germain en Laye en 1862. Compositeur français il obtint le Prix de Rome en 1884. On lui doit de nombreuses mélodies, il renouvela le langage musical. Il a séjourné à Orbec où il avait pour amie Gabrielle Dupont qui habitait près de l’hôtel de Croisy où il était reçu. C’est là qu’inspiré par les jardins il aurait composé « Jardins sous la pluie ». Une plaque en rappelle le souvenir.

– PAUL BIGOT naquit à Orbec en 1870. Il devint architecte après avoir suivi l’Ecole des Beaux Arts à Paris. Il obtient le Prix de Rome en 1900. Son œuvre la plus importante fut l’Institut d’Art à Paris. Il a réalisé un plan en relief de la Rome Antique du 5e siècle. Cette maquette en plâtre de plus de 70 m2 est exposée à la Faculté de Caen. Une copie de cette maquette existe à Bruxelles au Palais du Cinquantenaire, et une 3e, propriété de la ville de Rome, évolue au fur et à mesure des nouvelles découvertes archéologiques. On lui doit de nombreux monuments aux morts : à Saint Quentin, à Mondemont dans la Marne et plus près de nous à Caen.

– RAYMOND BIGOT, son frère, est né à Orbec en 1872. C’est sa fascination pour le travail de l’ébéniste local qui, dès son jeune âge décidera de sa vocation. Il travaillera cette matière noble et vivante qu’est le bois : chêne normand, olivier, poirier, noyer et aussi le bois précieux. Il aime sa couleur son veinure, sa chair et taille directement le bois sans modelage préalable. Seules quelques lignes directrices sont tracées rapidement à la craie, préfigurant le sujet : un oiseau, un coq … à qui il donne vie. Au début ses œuvres sont réalistes, il sculpte tous les détails avec la plus grande précision. Vers la fin de sa vie ses sculptures sont épurées, plus lisses, plus modernes.
Raymond Bigot a pratiqué avec autant de talent que la sculpture, le dessin au crayon ou la cire, la gouache, le pastel, le lavis à l’encre brune, noire ou de couleur. En 1914 il se fixe à Honfleur où il sculpte le monument aux morts de 1914/18 inauguré le 11 novembre 1922.

5 – Archives Baronnie d’Orbec:
Voir : ARCHIVES DE LA BARONNIE D’ORBEC

Voir le site: j.y.merienne.pagesperso Villes et villages du Calvados

BRUCOURT

NOTES sur BRUCOURT – 14110

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Archives Calvados.
Brucourt (Calvados)
Canton actuel : Cabourg
Arrondissement actuel :Lisieux
Code INSEE : 14110

BRUCOURT
I. Dioc. de Lisieux. Baill. et maîtrise de Pont-l’Évèque. Gr. à sel de Danestal. – Gén. et int. de Rouen; él. et subd. de Pont- l’Évêque.
II. Distr. de Pont- l’Évêque; canton de Dive (Arrêté du 1° mars 1790).
III. 3 arr. communal (Arr. de Pont- l’Évêque); canton de Dive (Loi du 28 pluviôse an VIII); canton de Dive- (Dozulé) (Arrêté du 6 brumaire an X). – Pop.: 146 hab. (1911). Sup.: 658 hect. 41 a. 33 c. ADMon Gale Délibérations, depuis le 14 février 1790. –
ÉTAT-CIVIL. Baptêmes, mariages et sépultures, depuis 1655. Lacune: 1684-1691. –
IMPOSITIONS. Etats de sections (Sections A- D). S. d. (4 cah., 18 fol.)
Voir les actes de catholicité de Brucourt. 1716-1718, 1720 (Série G, Brucourt, 3 cah.)

Adigard des Gautries Jean, Lechanteur Fernand. Les noms des communes de Normandie – X
510. — Brucourt (Dozulé, G.) :
Bruiercort [1108-1112 ou 1113-1114] : côp. [1129-1131], Arch.Calv., H 1834 (« Emptiônes Eûdonis »).
Les nombreuses variantes que présente le nom au XII° s. ne permettent pas de déterminer de façon certaine le n. h. qui constitue le premier élément.
Brucuria – Bruccuria
Brucourt, canton de Dozulé.
Bruecort, Bruiecort, 1180 (magni rotuli, p. 36); 1208 (ch. de Sainte-Barbe-en-Auge n° 100).
Brucort, v. 1250 (magni rotuli, p. 185); 1253 (ch. de l’abb. de Mondaye).
Bruuncourt, Bruncort, 1280 (ibid.)
Bruticuria, 1312 (parv. lib. rub. Troarn. p. 90).
Brucourte, 1418 (rôles de Bréquigny; mém. de la Soc. des antiq. de Normandie; t. XXIII, p. 19).
Brucuria, Bruecuria, XVI siècle (pouillé de Lisieux,p. 52).

Rôle des Fiefs de la vicomté d’Auge 1620 – 1640:
Le fief de Brucourt, plein fief assis en la paroisse dudit lieu de Brucourt, possédé par messire Anthoine de Longaulney, seigneur de Francqueville.
Duquel fief de Brucourt relévent les fiefs qui ensuivent :

  • Le fief de Brocotte, quart de fief
  • Le fief d’Auxmesnil.
  • Le fief de Saint-Laurens.
  • Le fief de La Londe.
  • Le fief de Beuzeval, qui fut Morsan, quart de fief assis à Beuzeval, possédé par Gabriel de Clinchamps, Ecuyer, sieur de Donnay.
  • Le fief de Gonneville, demi fief assis à Gonneville, possédé par Robert d’Angerville, Ecuyer.
  • Le fief d’Auberville, demi fief assis en la paroisse d’Auberville, possédé par Anthoine de Cannonville, Ecuyer, sieur de Hotot; la teneur est prétendue par le Roi à cause de la vicomté de Falaise, sur quoi il y a procès pendant et indécis au Parlement de Paris.
  • Les fiefs de Saint-Clair et Saint-Samson, assis auxdites paroisses, possédés par Monseigneur le duc de Longueville; la teneur contredite par mondit seigneur.
  • Le fief de Barneville, assis audit lieu de Barneville, portion de Mr de Longueville, dont la teneur est aussi contredite.
  • Le fief de Launay, quart de fief assis en la paroisse de Gonneville, possédé par messire Antoine de Longaulney, seigneur de Francqueville.
  • Le fief ou fiefferme d’Angoville, assis en la paroisse d’Angoville, possédé par le Couvent, Prieur et Religieux du Royal-Pré.

Le fief de Brucourt-d’Ancre, assis à Brucourt.
Le fief de Brucourt, réuni à celui de Périers, formait un plein fief-de haubert nommé le Chefmois de Brucourt et mouvant de la châtellenie de Touque. Il fut, en 1735, réuni au marquisat de Soûmont, dont relevait le fief de Daumesil, 1664(chambre des comptes de Rouen, t.I, p. 244).
Histoire de la maison d’Harcourt, mentionne Simon d’Estouteville, sire de Brucourt

Lieux-dits de BRUCOURT:
[Bas-Chênes (Les)(pouillé de Lisieux)], BRUYÈRE (LA), Cour-Querrier (La), GRISY, Lieu-aux-Fouques (Le), Lieu-Ballot (LE), Lieu-Belaître (LE), LIEU-COLLEVILLE (LE), Lieu-des-Brocs (Le), Lieu-Lesny (LE), Lieu-Tardif.(Le), Mesnil-Simon (LE), Moulin-à-Blé (LE), Ozeraye (L’), Perrelle (LA), Pont-de-France (LE), Quesnay (LE),

Election de Pont l’Evêque, sergenterie de Dives
2 feux privilégiés, 32 feux taillables
Sous l’invocation de St Vigor

Par. de Saint-Vigor; patr. l’abbé de Préaux, puis le seigneur du-lieu.
Dioc. de Lisieux,
doy. de Beaumont.
Génér. de Rouen,
élect. de Pont-L’Evêque,
sergent. d’Ivry.

1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives ShL.

1 – Bibliographie:

CAUMONT Arcisse de : Statistique monumentale du Calvados, réédition FLOCH Tome IV page 102.
Editions FLOHIC : Le patrimoine des communes du Calvados, page 709.
SIRAMY Anne-Marie, Une famille de l’aristocratie chevaleresque médiévale normande : Les Brucourt, XIe-XIIe siècles.
Voir :
Combat de 945 à Brucourt – Mémoire des Antiquaires de Normandie tome 26 p.718 – 734 et tome 27 p.97
Histoire du Val Richer p.98 – 111 – 122 – 128 et 140
Brucourt – Mémoire des Antiquaires de Normandie Tome 23 p.19 n°129

2 – Pièces Justificatives:

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT.
Notes de M. Ch. Vasseur.
Brucourt, Brucuria, Bruecuria, Bruelcort, Bruecort,Bruicort, Bruticuria, Bruecourt.

L’église de Brucourt s’élève sur la pente de d’un des coteaux boisés et riches de végétation qui servent de base à la côte de Basbourg ou Bassebourg, un des points les plus élevés de ceux qui circonscrivent la vallée d’Auge.
Elle n’offre que bien peu d’intérêt. Il faut remarquer, cependant, qu’elle est tournée à contre-orient, par suite d’une mutation opérée, il y a, dit-on, une cinquantaine d’années, et qui consista à transporter le choeur dans la nef, et à bâtir un nouveau portail à la place du chevet.
L’ancien portail, transformé en chevet, est entièrement construit en pierre de taille ; son pignon était flanqué de quatre contreforts enlevés maintenant, mais dont les fondations sont encore visibles à rase terre, et les lignes verticales parfaitement reconnaissables.
Au centre, était percée une porte à arc surbaissé orné de moulures prismatiques du XVIe siècle. Elle était surmontée d’une fenêtre ogivale, à compartiments flamboyants.
Le mur du nord, qui est à présent celui de l’épître, présente une seule ligne pour le choeur et la nef ; au midi, au contraire, le choeur forme une légère retraite sur la nef ; ou plutôt, d’après la disposition moderne, c’est la nef qui forme retraite sur le choeur.
Les murs de la nef ancienne (le choeur actuel) sont soigneusement recrépis, de manière à offrir un aspect tout moderne; ils sont pourtant flanqués, au nord, de quatre gros contreforts saillants du XVIe. siècle. Trois contreforts identiques garnissent le mur du midi.
Ces murs ne sont point régulièrement éclairés : deux ouvertures seulement se voient dans le mur du nord : une petite fenêtre étroite, cintrée, placée fort haut et vitrée presqu’à ras du mur, dans la seconde travée, appartient à la période romane ; dans la troisième travée, se développe une grande fenêtre carrée moderne. Au midi, toutes les ouvertures sont dans ce dernier goût.
Les murs du choeur, transformé maintenant en nef, sont en partie en blocage, en partie en pierre de taille, et soutenus par trois contreforts qui m’ont paru dater du XIIIe. siècle.
Une seule grande fenêtre carrée et moderne est percée dans la première travée, au nord et au midi.
Le portail ( l’ancien chevet du choeur ) se compose d’un ordre pseudo-dorique; la porte est carrée; le clocher, qui le surmonte, de forme hexagonale avec calotte semi-sphérique surmontée d’un petit clocheton; chaque face est percée d’une petite lucarne ronde.
L’intérieur de l’église est nu; et il n’y a rien qui puisse servir de délimitation entre le choeur et la nef. L’unique autel, orienté à l’ouest, est adossé à un refend qui sert à ménager une petite sacristie. Il date du règne de Louis XV et provient, dit-on, d’une chapelle de Capomesnil.
A droite et à gauche, sont deux grandes statues modernes.
Deux petites statuettes anciennes se trouvent dépaysées le long des murs de l’église. C’est une sainte, en costume du moyen-âge, peut-être sainte Catherine, et un saint Vigor, évêque, avec mitre basse et chasuble relevée sur les bras.
Les voûtes du choeur sont portées par l’ancienne charpente encore visible, bien qu’elle ait été plâtrée.
Celles de la nef sont très-surbaissées.
Les fonts baptismaux, en pierre brute et pédiculés, remontent peut-être au XVe. ou au XVIe. siècle.
L’inscription de la cloche est intéressante ; elle est ainsi conçue :

LAN 1788 IAI ETE BENITE PAR Mr IACQUES BINET CURE DE CE LIEUX ET
NOMMEE MARGUERITE PAR TRES HAUT ET PUISSANT Ser MESSIRE ETIENNE
FRANÇOIS TURGOT CHer MARQUIS HAUT IUSTICIER DE SOUSMONT SEIeur PATRON
DE BRUCOURT PERTERS ET AUTRES LIEUX HAUTE ET PUISSANTE DAME MARGUERITE
CARON MARQUISSE DE TURGOT SON EPOUZE.

La croix du cimetière semble dater du XVIIIe. siècle. Elle se compose d’un fût, sous forme de colonne cylindrique cannelée, à chapiteau dorique ; la croix est grecque, c’est-à-dire que les quatre branches en sont d’égale longueur, composées de feuillages renflés vers le centre et finissant par un petit chapiteau ionique.
L’église était consacrée à saint Vigor, et dépendait du doyenné de Beaumont.
Le patronage appartint à l’abbé de Préaux, jusqu’au XVIIIe. siècle, qu’on le trouve dans les mains du seigneur laïque.
Brucourt dépendait de la sergenterie de Dives. On y comptait 2 feux privilégiés et 32 feux taillables.

Château.
— Il existait à Brucourt un splendide château qui devait dater du XVIIe. siècle, et remplaçait vraisemblablement les anciens bâtiments féodaux habités par les premiers seigneurs. Il y avait là une chapelle de St-Hermès, érigée l’an 1632, et dont l’évêque avait le patronage.
Je ne pourrais énumérer les divers seigneurs qui se sont succédé dans la possession de la terre de Brucourt. Les Rôles de l’Échiquier de Normandie font mention de Robert de Brucourt, Gislebert de Brucourt, Jehan de Brucourt et Richard de Brucourt aux années 1180 et 1195. Auparavant, le sire de Brucourt avait figuré au nombre des conquérants de l’Angleterre, et parmi les compagnons de Robert Courte-Heuse son voyage en Terre-Sainte. En 1272, Eudes et Ferrand de Brucourt comparurent au ban des chevaliers. Enfin, Robert et Philippe de Brucourt furent successivement évêques d’Évreux en 1340 et 1368. A la fin du XV. siècle, une nouvelle famille avait succédé aux premiers seigneurs de Brucourt; lors de sa recherche, en 1463, Montfaut trouva dans cette localité M. Guillaume Vipart, chevalier.
Quelques années plus tard, cette nouvelle maison avait à son tour disparu pour faire place à une famille de robe, dont le principal mérite est de compter parmi les siens un historien de Caen, naïf, et par cela même fort intéressant. Voici les détails que l’on trouve, dans son livre même, sur sa famille :
Charles de Bourgueville, sieur du lieu de Bras et de Brucourt, est né à Caen le jeudi 6 mars 1504, de Jean de Bourgueville, écuyer, sieur de Bras, avocat du Roy au bailliage, de Caen, et vicomte, et de damoiselle Marguerite de Cairon. Son père décéda le 16 décembre 1514, et sa mère le 4 janvier 1548.
Charles de Bourgueville eut trois soeurs: Marguerite, Philippine et Jeanne. Il vécut jusqu’à une très-grande vieillesse, et sa postérité subsistait encore dans la première moitié du XVIIe. siècle. Alors vivait Isabelle de Brucourt, arrière-petite fille du vieux bailli, de Caen, à laquelle Éléazar de Sarcilly, sieur de Chaudeville, poète érotique, né à Brucourt en 1611, mort à-Paris en 1633,(Voir ci-dessous – Documents relatifs à la marine normande et à ses armements aux XVIe et XVIIe) adressa quelques-unes de ses pièces.
Comment la terre de Brucourt est-elle sortie des mains de cette troisième maison ? C’est ce que je ne sais pas ; toujours est-il que messire Adrien de Longaunay, chevalier, décédé le 18 janvier 1698, s’intitulait seigneur de Brucourt Grangues, le Breuil, Ablanville, etc., etc. (Statist. mon.,t.III, p. 176).

Eau minérale.
— Brucourt est renommé pour sa fontaine d’eau minérale ferrugineuse qui sourd à peu de distance de l’église : la route de grande communication de Dives à Dozulé, Beuvron et Cambremer, terminée depuis quelques années, facilite l’accès de cette localité autrefois très-difficile ; elle deviendra plus fréquentée si les logements se multiplient.
– La fontaine minérale de Brucourt, dont l’eau un peu ferrugineuse, mélangée de sels à base de soude et de magnésie, est légèrement laxative.

Basbourg.
-La côte de Basbourg est un des points les plus élevés du bassin de la Dive ; aussi de son sommet jouit-on d’une vue très-étendue. Elle a, en outre, un intérêt historique.
Peut-être a-t-elle tiré son nom de Toutain de Bastembourg, qui était fils d’Anslech, régent du duché de Normandie, avec Bernard-le-Danois, pendant la minorité du jeune Richard.
Toutain laissa plusieurs enfants : Hugues A la Barbe, seigneur de Montfort-sur-Risle; Guillaume Bertran, tige des seigneurs de Bricquebec; Robert Bertran, fondateur du prieuré de Beaumont-en-Auge, et Gisle, femme de Giroye, seigneur de Montreuil et d’Eschauffour.
Les Pouillés mentionnent un prieuré à Basbourg.
C’est du haut de la butte de Basbourg, que le Roi de-France, qui avait envahi la Normandie en 1060, vit son armée taillée en pièces au gué de Varaville ( Voir ma Statistique monumentale, t. II, p. 12, 13, 14 ).

BRUCOURT. – Guilmeth a signalé la  » Butte de Bas-Bourg  » (2).
(2) Guilmeth.

Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien Diocèse de Lisieux.
3. – Le 3 décembre 1692, la nomination à la chapelle St-Hermès, au château de Brucourt, parr. d’Estrées, appartenant au seigr du lieu, mais la nomination n’ayant pas été faite dans les délais canoniques, le seig. évêque de Lx nomme and. bénéfice, vacant par la mort du dernier titulaire, la personne de Me Pierre Le Belhonmme, pbrë, curé de la 1ère portion de N.-D. d’Estrées (B. M. de Trabibus), .M.es-arts et gradue en théologie.
Le 7 décembre 1692, led. sr Le Belhomme est mis en possession de lad. chapelle par le ministère de Me Antoine Bocage, pbrë, curé de la 2e portion d’Estrées, en présence de Me Claude -Antoine Hesbert, pbre, Robert Bosquier, sous-diacre, Pierre Descalles, acolyte, et Jacques de Margùerie, aussi acolyte.

30. – Le 23 juin 1694, vu l’attestation du sr Bourget, curé de Dives, et du sr des Buats, pbrë, curé de Brucourt, dispense de bans pour le mariage de Guillaume Crosnier et de Catherine Morin.

Curé. – G. des Buats.

99. – Le 27 juillet 1716, la nomination à la cure de Brucourt appartenant au seigr du lieu, Mesre Jacques-Estienne Turgot, chevr, seigr de Sousmonts, Bons, Ussy, Brucourt, Potigny, Nay, Périers et autres lieux, conser du roy en ses Conseils, maître des Requêtes honoraire de Son Hôtel, demeurant à Paris, nomme à cette cure, vacante par la démission pure et simple de Me Gilles des Buats, Escr, curé de Brucourt, la personne de Mre Estienne-Alexandre de Brébisson, Esc, pbrë du diocèse de Bayeux, né le 17 déc. 1667, demeurant présentement à Paris. Fait à Paris, en l’hôtel dud. sr Turgot.
Le 30 oct. 1716, le seigr évêque donne aud. sr de Brébisson la collation dud. bénéfice.
Le 29 nov. 1716, le sr de Brébisson, pbrë, directeur des dames religieuses de Harcourt et y demeurant, diocèse d’Evreux, ayant élu domicile pour le présent seulement, en la maison de Me Antoine du Pissot, pbrë, curé de Périers, prend possession de la cure de Brucourt, en présence dud. sr curé de Périers ; de Me Guillaume Manchon, pbrë, vicaire de Dives ; Me Pierre Le Carpentier, bourgeois de Caen ; Me Gilles des Buats, pbrë, curé d’Ussy, diocèse de Séez, demeurant au manoir presbytéral de Brucourt.

524. – Le 17 nov. 1718, vu l’attestation du sr du Rouvray, pbre, vicaire de Brucourt, dispense de bans pour le mariage entre Louis Bard et damlle Elisabelle Morin, de lad. parr.

3T3. – Le 4 nov. 1720, la nomination à la chapelle de St-Hermès, desservie dans le château de Brucourt, en la parr. d’Estrées, appartenant au seigr du lieu, Mesre Jacques-Joseph de Dreux de Nancré, abbé de St-Cibart d’Angoulème et prieur de Boutteville, seigr de Brucourt
au comté d’Auge en Normandie, demeurant au Palais-Royal, parr. St-Eustache, à Paris, nomme à lad. chapelle, vacante par la mort de Mr. Pierre Lebelhomme, dernier titulaire, la personne de Me François Harel, pbrë, curé d’Estrées, au pays d’Auge. Fait au Palais-Royal en l’appartement dud. sr abbé.
Le 19 décembre 1720, les vicaires généraux du seigr évoque donnent aud. sr Harel la collation de lad. chapelle, sise en la parr. d’Estrées.
Le 8 janvier 1721, le sr Harel prend possession dud. bénéfice, en présence de Me Joachim Pinel de la Forestrie, curé de la 2e portion d’Estrées ; Me Augustin Lentrain, vicaire de lad. parr. et autres témoins.

138. – Le 29 juillet 1722, la nomination à la chapelle du château de Brucourt, parr. d’Estrées, appartenant au seigr du lieu, Mre Jacques-Joseph de Dreux Nancié, abbé de St-Cibard d’Angoulème, prieur du prieuré de Boulleville, seigr de la terre et seigneurie de Brucourt, demeurant à Paris, au Palais-Royal, parr. St-Eustache, nomme à lad. chapelle, vacante par la mort de Me François Harel, pbre, dernier titulaire et curé d’Estrées, la personne de Me Jean Harel, pbfë, ci-devant curé de Tassilly, et nommé curé d’Estrées.
Le 11 sept 1722, le seigr évêque donne aud. sr Jean Harel, pbfë du diocèse de Bayeux et curé d’Estrées, la collation de la chapelle St-Hermès du château de Brucourt.
Le 1 er oct. 1722, led. sr Harel, prend possession dud. bénéfice, en présence de Me Joachim Pinel, pbrë, curé de la 2e portion d’Estrées; Pierre Deshayes, chapelain de St-Vigor de Crèvecoeur et autres témoins.

Curés. – G. des Buats, XII. 99. – F. -A. de Brébisson, XII. 99.
Vicaire. – Du Rouvray. XII. 524.
Patron. – Le seigneur du lieu. – J.-E. Turgot, XII. 99.

896. – Le 23 mai 1730, la nomination à la cure de St-Vigor de Brucourt appartenant au seigr du lieu, Mesre Michel-Etienne Turgot, chevr, seig. et patron d’Ussy, Potigny, St-Quentin, Brucourt, Périers, et autres lieux, conser du roy en ses Conseils, président au parlement en la seconde chambre des Requêtes du Palais, à Paris, et prévôt des marchands de lad. ville, y demeurant, rue Porte-Foin, nomme à lad. cure de Brucourt, vacante par la mort de Mre Etienne-Alexandre de Brébisson, dernier titulaire, la personne de Me Guillaume Dumoullin, pbrë du diocèse de Lx, (pair, des Groselliers).
Le 9 juin 1730, le seigr évêque donne aud. sr Dumoullin la collation dud. bénéfice.
Le 21 juin 1730, led. sr Dumoullin prend possession de la cure de Brucourt, en présence de Me Jean-Baptiste Perrée, pbrë, prieur-curé des Groselliers; Me Jean Harel, curé de Tassilly, diocèse de Séez; Me Jacques Leporcher, pbfê, curé de Périers; Me Robert Boissière, pbrë, curé de Criqueville.

985. – Le 13 déc. 1730, Me Guillaume Dumoulin, pbre, chapelain de Pontfol et curé de St-Vigor de Brucourt, demeurant à St-Gilles-de-Livet, se démet de son bénéfice de Brucourt entre les mains de Mes. Michel-Etienne Turgot, chevr, seigr et patron de lad. parr. Fait au manoir presbytéral de la 1ère portion d’Estrée, en présence de M9 François Lefèvre, pbfë, vicaire d’Estrées, et de Jean-François Roussel, écolier, demeurant aud. presbytère d’Estrées.
Le 5 mars 1731, led. sr Turgot, chevr, seigr et patron d’Ussy, Bons, Potigny, St-Quentin, Brucourt, et autres lieux, conser du roy en ses Conseils, président au parlement en la seconde chambre des requêtes du Palais, à Paris, et prévôt des marchands de lad. ville, y demeurant,
rue Portefoin, nomme à la cure de Brucourt la personne de Me Thomas Le Benardel, pbrë, du diocèse de Bayeux et curé de St-Martin d’Angoville au diocèse de Lx. Fait à Paris en l’hôtel dud. seigr.
Le 15 mars 1731, le seigr évêque donne aud. sr Le Benardel la collation de ce bénéfice.
Le 16 mars 1731, le sr Le Benardel prend possession de la cure de Brucourt, en présence de Mesre Jacques-Charles de Heudey, pbfë. abbé de Royal-Pré; Mes Robert Boissière, pbfë, curé de Criqueville; Pierre Dubosc, pbfë, vicaire de Brucourt, et autres témoins.

1311. – Le 31 mars 1732, M9 Pierre Fontaine, pbrë, Me ès-arts en l’Université de Caen, demeurant à Brucourt, fait réitérer ses noms et grades au seigr évêque et au Chapitre de Lx, ainsi qu’aux religx de Cormeilles. Idem les: Le 27 mars 1733 – 13 avril 1734 – 9 mars 1735 – 16 avril 1737 – 28 mars 1738 – 24 mars 1739 – 24 mars 1739 – 1er mars 1742 – 4 avril 1743 – 1er avril 1744 –

403. – Le 23 janv. 1737, la nomination à la chapelle St-Hermès au château de Brucourt, parr. N.-D. d’Estrées, appartenant au seigr évêque, Sa Grandeur nomme aud. bénéfice, vacant par la mort de Me Jean Harel, pbre, dernier titulaire, la personne de Me François Challemel du Plessis, pbrê du diocèse du Mans.
Le 18 juillet 1737, led. sr Challemel prend possession dud. bénéfice.

313. – Le 4 avril 1742, haut et puissant seigr Mesre Michel-Etienne Turgot, chevalier, marquis de Soumont, St-Germain-sur-Eaulne et autres lieux, seigr et patron de Brucourt, conseiller d’Etat, demeurant à Paris, en son hôtel, rue Porte-foin, par?. St-Nicolas-des-Champs, nomme à lad. cure de Brucourt, vacante par la mort de Me Thomas Le Benardel, dernier titulaire, la personne de Me Jean-François Postel, pbfë du diocèse de Séez et chapelain de Criqueville.
Fait et passé à Paris, en l’hôtel dud. seigr.
Le 11 avril 1742, les vicaires généraux du seigr évêque de Lx donnent aud. sr Postel la collation dud. bénéfice.
Le 7 mai 1742, le sr Potel prend possession de la cure de St-Vigor de Brucourt, en présence de M6 Pierre Fontaine, pbrë aud. lieu; Me Jean-Michel Le Maignen, pbrë du diocèse de Bayeux, demeurant à Criqueville, et autres témoins.

189. – Le 15 avril 1744, la nomination à la chapelle de Brucourt, fondée en la parr. de N.-D. d’Estrées, sous le titre de St-Hermès, appartenant au seigr du lieu, Mesre Jacques-Joseph de Dreux de Nancré, abbé commendataire de St-Cybar d’Angoulême et seigr de Brucourt, nomme à lad. chapelle, vacante par la mort de Me François du Plessis-Challemel, pbrë, curé de Beuvillers et dernier chapelain de Brucourt, la personne de M* Pierre Anger, pbrë, curé de la 1ère portion d’Estrées.
Fait et passé à Paris, en la maison dud. seigr abbé, rue Hyacinthe, parr. St-Cosme.
Le 8 oct. 1744, le seigr évêque donne aud. sr Anger la collation dud. bénéfice.

Curés. – E.-A. de Brébisson – G. Dumoulin – T. Le Bénardel – J.-F. Postel.
Vicaire.- P. Dubosc.
Prêtre de la paroisse. – P. Fontaine
Patron. – Le seigneur du lieu. – M.-E. Turgot.
Chapelle Saint-Hermes. au château de Brucourt. – Chapelains.- J. Harel – F. Challemel du Plessis – P. Anger.- Patron alternatif – Le seigneur du lieu. – L’évêque de Lx. – J.-J. de Dreux de Nancré.

13. – Le 15 nov. 1764, la nomination à la cure de St-Vigor de Brucourt appartenant au seigr du lieu, Mesre Michel-Jacques Turgot, chevr, marquis de Sou mont, seigr et patron de Brucourt, nomme à lad. cure, vacante par la mort de Me Jean Postel, pbre, dernier titulaire, la personne de Me Jacques Binet, pbrê du diocèse de Bayeux, originaire de la parr, de Cheux et présentement vicaire de St-Martin, de Billy aud. diocèse. Fait et passé au château de Bons. Cet acte fut déposé le 4 déc. suivant entre les mains du notaire apostolique de Lx.
Le 4 déc. 1764, Mr de Lisle, vic. gl., donne aud. sr Binet la collation dud. bénéfice.
Le lendemain, le sr Binet (1) prend possession de la cure de Brucourt, en présence de Me Gabriel Année, pbrê, chapelain de Brucourt, et autres témoins.
(1) Me. Binet et M. Laplace, son vicaire en 1791, prêtèrent serment à la Constitution civile du clergé. Le curé resta jusqu’en l’an II en qualité de curé constitutionnel. A cette époque, il cessa ses fonctions et demeura dans la paroisse où il touchait, en 1797, la pension des prêtres assermentés. Après la Révolution, il fut nommé curé de Maisy, près Isigny, et y mourut en 1811. (Archives du Calvados. – Liste des pensionnés de l’an V. – Ordo de Bx.).

256. – Le 9 avril 1766, vu l’attestation du sr Année, vicaire de Brucourt, dispense de bans pour le mariage de François Bidet.

Curés. – Jq Potel.
Vicaire. – G. Année.
Prêtres de la paroisse. – L. de Sets – G. Année.
Patron. – Le seigneur du lieu. – M.-Jq Turgot.

86. – Le 9 juillet 1770, dispense de bans pour le mariage entre Me Charles-Henry Ribout, avocat au parlement de Paris, postulant au bailliage de Caen, fils de Jacques-Michel Ribout, négociant, de la pair, de St-Jean de Caen, d’une part, et dlle Anne-Victoire Le Cornu, tille de Pierre- Joseph et de dame Marie-Madeleine Du Neveu, de la pair, de Brucourt.

308. – Le 13 décembre 1784, Me Jacques Binet, pbrë, curé de Brucourt, fait signifier à messieurs les religieux de St-Pierre de Préaux, possesseur du prieuré de St-Pierre de Rouville, en la pair, de Périers, et, en cette qualité, patrons de la pair, de Brucourt, qu’il renonce aux dîmes de sa pair, et s’en tient à la portion congrue que lui accorde la loi, à partir du 1er janvier 1785.

Curé. – Jq Binet.
Vicaire. – G. Année.
Notable. – P.-Jq Lecornu.

Sentence rendue au PONT-L’EVESQUE par Jean BOREL, escuyer, seigneur et chastelain de MANERBE entre: Gabriel du CHAPELET sieur de SAINT-LAURENT et Nicolas de COLARRON détenus prisonniers
– instance du noble homme Me Régné HEUDINE requérant au décret du fief et terre noble de BRUCOURT ayant appartenu au sieur du CHAPELET et enfin Messire François de MALHERBE chevalier et seigneur de BOUILLON, le dispositif règle les comptes respectifs des partis et le reliquat de 600 livres tournois dû par le sieur COLARRON comme fermier de la dite terre moyennant le paiement de laquelle somme il sera élargi, attribuant les dépens au sieur HEUDINE.
Marie LE MAUSEL mère du sieur du CHAPELET.
p. 139 – 21 février 1681
Adjudication faite aux assises de la Vicomté d’Auge devant Jean de BOREL escuyer.
Sur la requête de noble homme René HEUDINE, sieur DERAN de COUPIGNY comme s’étant rendu le 25 juin précédent adjudicataire de la terre
noble et seigneurie de BRUCOURT en circonstances et dépendances décrétées sur Gabriel du CHAPELET escuyer sieur de SAINT-LAURENT puis envoyé en possession par sentence du 8 juillet suivant.
A l’effet de procéder aux réparations nécessaires aux bâtiments et terres du fief dont il ne devait être possesseur définitif qu’au bout de l’année.
Le procès-verbal du 10 février mentionné dans la sentence constate des réparations de maçonnerie à faire pour une somme de 2458,25 livres tournois
(voir détail charpente, planchers, toiture tuiles et toiture paille et travaux de terrassement)
Suit également prix relatifs de la main d’œuvre
p.140 – 11 mars 1687
Devant tabellions de la Vicomté d’Auge :
– Jean JEVRIN et Michel LEREBOURS journaliers demeurant à BRUCOURT lesquels ont reconnu et avoir eu et reçu d’Eustache-Laurens HEUDINNE escuyer sieur de BRUCOURT conseiller du Roy, greffier en chef au bureau des finances à CAEN, la somme de 20 livres tournois pour leur salaire pour avoir raccommodé la grange de la RIVIERE-DANCRE, en pieux, terrasse et terre;
fascicule II – p. 82 – 7 avril 1735
Vente de terres situées au BREUIL, par divers à : Noble Marie Anne PIEDOUE, veuve de Eustache Lurens HEUDINE escuyer, sieur de BRUCOURT, trésorier général de France au bureau des finances de CAEN, y demeurant paroisse et grande rue Saint Jean. Lesdites terres relevant des fiefs du BREUIL.

Bulletin de la Société des antiquaires de Normandie
– Robert de Brucourt était seigneur du fief de Brucourt, sis dans la paroisse de Saint-Ouen de Villers, près Caen. Il n’est pas qualifié maréchal en 1172, mais le Pipe Roll de la XXI année de Henri II lui donne ce titre, confirmant ainsi le texte de 1154. Robert de Brucourt figure parmi les témoins d’une vingtaine de chartes du Plantagenet.
– M. Lesage fait connaître que c’est à tort qu’Armand Gasté dans son édition des Poésies d’Eléazar de Chandeville, neveu de Malherbe (Caen, 1878, pet. in-4°), a placé à Brucourt (Calvados, canton de Dozulé) le lieu de naissance d’Eléazar : « C’est à Brucourt, dit-il, que Chandeville dut connaître Isabelle de Bourgueville, sa cousine, pendant des vacances. » Or, ce n’est pas là qu’il faut placer ces amours du jeune collégien, car le vieil historien de Caen, Charles de Bourgueville, sieur de Bras, n’était pas seigneur de cette paroisse[Cette erreur se trouve dans la Statistique monumentale d’Arcisse de Caumont et dans la notice sur Brucourt d’Henry Le Court dans la Normandie monumentale. Elle a été reproduite par tous les auteurs qui se sont occupés de M. de Bras.] laquelle n’avait pas non plus donné le jour au neveu de Malherbe.
Brucourt est un nom de lieu qui n’est pas rare en Normandie; celui dont il s’agit ici est un hameau de la commune de Maizet, près d’Evrecy. Remarquez que Huet dit (Origines, p. 367) qu’Eléazar de Sarcilly naquit à Brucourt, près de Caen. Or, le hameau de Maizet n’en est qu’à 16 kilomètres, tandis que Brucourt, dans le Pays d’Auge, en est éloigné de 24.
La famille de Sarcilly était fixée en Normandie depuis une époque assez reculée; des seigneurs de ce nom possédaient à Ernes, près de St-Pierre-sur-Dive, les seigneuries de Combray et de Guerros. Ce dernier fief passa de Guillaume de Guerros à Guillaume de Sarcilly au XIVe siècle, et les de Sarcilly furent seigneurs d’Ernes jusqu’à la Révolution. A cette époque, ils émigrèrent èn Autriche, où la dernière du nom est morte il y a une quinzaine d’années.
La branche de cette famille dite de Brucourt et fixée à Maizet, eut pour auteur, d’après la Recherche de Chamillard, Jean, dont le fils Henri eut aussi un fils de même prénom qui fut le père de François, lequel en 1591 épousa Marthe Malherbe, parente du célébre poète, et non pas sa sœur, comme l’ont prétendu plusieurs autèurs, entre autres Trébutien, dans son Portrait de Eléazar de Chandeville, neveu de Malherbe, Gasté et Courson dans ses Recherches nobiliaires.
Malherbe, dans la lettre à son fils, qui a été souvent publiée, avait énuméré ses frères et sœurs, et son biographe, M. de Gournay, dans une notice parue, en 1852, dans les Mémoires de l’Académie de Caen, cite les alliances de ceux-ci : nulle part on ne voit qu’une des filles ait épousé un de Sarcilly.
Huet, du reste, avait écrit seulement que la mère de Chandeville était de la famille de Malherbe; s’il s’était agi de la sœur du célèbre poète, il n’aurait pas manqué de nous l’apprendre. Un de nos confrères, qui a étudié cette question, M. l’abbé Bourrienne, dit à ce sujet dans ses Points obscurs de la vie de Malherbe : « Marthe Malherbe n’était pas la sœur du poète; elle pourrait avoir été sa nièce à la mode de Bretagne ou plutôt sa cousine issue de germain, car nous serions presque tenté de croire qu’elle était la fille de Pierre Malherbe, sieur de la Pigacière. » 1 François de Sarcilly, sieur du But et de Brucourt, habitait Caen; en 1598, il était maître d’hôtel du duc de Montmorency, commissaire pour le roi en la marine du Ponant. En 1615, nous voyons qu’il demeurait à Honfleur, où il était intéressé dans de nombreux navires armés dans ce port pour faire la pêche à Terre-Neuve; il se qualifiait alors d’intendant et receveur général en Normandie du duc de Montmorency, amiral de France [Cf. C. et P. Bréard : Documents relatifs à la marine normande (Rouen, Société de l’histoire de Normandie, 1889, in-8°, p. 289).]. Il mourut, dans cette ville, le 19 novembre 1621 et fut inhumé dans l’église Sainte-Catherine. En 1617, il avait fondé, près de son manoir seigneurial de Brucourt, une chapelle dédiée à la Sainte-Vierge et à SainteAnne [Archiv. Calvados, Bailliage de Caen, B. 885.]
De lui naquirent plusieurs enfants : Eléazar, sieur de Chandeville, qui eut pour parrain celui que Malherbe appelait dans une épigramme, qu’on lui a du reste reprochée : « le grand Eléazar, mon frère »; une fille, nommée Catherine, qui épousa en 1619 Nicolas du Teil, sieur de Samoy; deux autres fils : Gabriel, capucin, et Thomas, qui continua la filiation. Ce dernier mourut à Caen en 1661 et y fut enterré dans l’église des Jacobins.
Il laissa un fils, nommé Thomas également, vivant en 1677 au manoir de Brucourt.
Un autre membre de cette famille, vraisemblablement le neveu du poète, porta les noms et qualités de son oncle. Ce fait nous est connu par une requête adressée au bailli de Caen en 1655, relative à un attentat dont avait été victime Eléazar de Sarcilly, sieur de Chandeville, qui habitait alors Brucourt.
Plus tard, nous retrouvons Antoine de Sarcilly, seigneur patron de Sainte-Anne, du But et de Brucourt, qui mourut en 1727. Sa veuve lui survécut de longues années, car elle mourut en 1764, et fut enterrée dans l’église de Maizet. Elle avait fourni une partie des fonds pour l’établissement dans cette paroisse d’une école tenue par une sœur de la Providence.
Cette branche de la famille de Sarcilly s’éteignit, à la fin du XVIIIe siècle, par la mort de deux vieilles dames, les deux sœurs, en 1765 et 1766, dont l’une était veuve d’Omer de la Roque, seigneur de Noron et de la Rochelle.
Après la mort de ces dernières, la seigneurie de Brucourt passa par héritage au marquis de Trémauville et à Marie Claude de Grieu, sa femme, qui la possédaient en 1778. Ils eurent un moment le dessein de la vendre, mais cette vente, bien qu’annoncée dans les Affiches de Basse-Normandie, en 1790, ne fut pas réalisée.
Après eux, leur fille Julie, épouse du marquis de Mesgrigny, la posséda jusqu’à sa mort, en 1832. Son fils, Emmanuel de Mesgrigny, qui lui succéda, étant mort sans postérité, en 1876, Brucourt revint à son neveu François de Mesgrigny, et, après la mort de ce dernier, en 1884, à son neveu, le comte du Parc, qui a vendu, en 1913, cette ancienne terre seigneuriale que ses ancêtres avaient posfédée pendant deux siècles et demi.
M. Lesage ajoute :
Messieurs, puisque l’on vient de parler de Charles de Bourgueville, permettez-moi de reprendre une idée émise, autrefois par M. du Feugray, relativement à la mémoire des vieux historiens de Caen. Voici ce qu’il écrivait en 1854 : « Des places demeurent vides à la façade de la maison municipale; elles attendent sans doute nos deux premiers historiens. Ah ! ne soyons pas plus longtemps ingrats envers ceux qui furent si dévoués au bonheur et à la gloire de notre cité ! C’est un mauvais exemple à donner ».
Depuis 70 ans, cet appel n’a été qu’en partie entendu : en 1875, un artiste a offert à la Ville un vitrail représentant M. de Bras et qui orne la Bibliothèque. Mais les deux niches, qui le flanquent à droite et à gauche, sont toujours vides. Ne vous semble-t-il pas que si l’on y plaçait les statues de Daniel Huet et de l’abbé De la Rue, tous les deux nés à Caen, on aurait là, groupés les trois personnages auxquels nous sommes redevables de tout ce que l’on sait sur notre histoire locale ?

La Normandie monumentale et pittoresque… Calvados – 1895.
Brucourt, lieu ancien et bien connu dans les annales normandes : ses seigneurs paraissent dès le commencement de notre histoire; ils figurent à la conquête d’Angleterre et à la croisade de Robert Courte-Heuse.
Son territoire renferme cette côte très élevée, dominant toute la vallée inférieure de la Dives, du
Mont-Argis à la mer, « la Butte de Bassebourg », autrefois Bastembourg, — on écrit aussi Basbourg, – dont le nom rappelle les victoires de Guillaume le Conquérant sur le roi de France, et aussi Toustain de Bastembourg, régent de Normandie avec Bernard le Danois.
Brucourt, après les seigneurs portant son nom, dont la race illustre avait produit notamment
deux évêques d’Évreux, Robert et Philippe de Brucourt, en 1340 et 1368, fut successivement possédé par diverses familles, qui ne paraissent pas avoir eu de lien filiatif avec la première. Guillaume Vipart, chevalier, y fut maintenu dans sa noblesse par Montfaut lors de sa recherche de 1463 (1).
Puis apparut à Brucourt la famille de Bourgueville, de noblesse de robe normande, bien connue
dans les lettres, grâce à Charles de Bourgueville, sieur de Bras et de Brucourt, l’historien normand, dont la longue carrière occupe la presque totalité du XVIe siècle.
A la recherche de 1540, Richard Le Brethon habitait Brucourt, mais n’en était pas seigneur.
Le château, d’abord demeure féodale, puis construction luxueuse du XVIIe siècle, élevé, ainsi
que l’église, sur un des contreforts qui saillent à l’ouest de la Butte de Bassebourg, vers la vallée, a complètement disparu; à sa place s’élève maintenant le joli manoir normand de Saint-Laurent, propriété de M. Serbat. Dans l’ancien château, se trouvait une chapelle dédiée à saint Hermès, et sur le territoire de Brucourt étaient anciennement deux prieurés : celui de Bassebourg et le prieuré de Brucourt, fondé, sous le double vocable de saint Michel archange et de l’apôtre saint Philippe, par Guillaume de Brucourt (3).
Ne quittons pas Brucourt sans mentionner ses eaux minérales, qui jouissent encore actuellement du regain de leur célébrité du siècle dernier : Le Pecq de la Closture, le grand médecin normand, ne manquait pas, dans de nombreuses consultations, de recommander à ses malades « les eaux de Brucourt dans la saison »(4).
Le Commandeur HENRY LE COURT.
(1) Recherche de 1463. Mss. Archives de Lierremont.
(2) Recherche de 1540. Mss. Archives de Lierremont.
(3) Notes de M. LE COURT Père. Archives de Lierremont.
(4) J. LUCE. Les Epidémies du Calvados, d’après Le Pecq de la Closture, 1895, in-12.

Notice sur l’église de Notre-Dame de Dozulé 6 ci-devant Le Plessis-Esmangard
– 9° BRUCOURT: M. LECARPENTIER, curé depuis 1856.—Projet de sacristie, embellissement de l’Eglise.
– 33° Ecclesia DE BRUCOURT, Bruccuria, Brucuria; St-Vigor-de-Brucourt; le même Abbé de Pratelles.

État des anoblis en Normandie, de 1545 à 1661 – par l’abbé P.-F. Lebeurier.
864. Jean Heudier, sieur de Carlette, annobly par Henry 4e pour récompense de ses services don. à Paris en janvier 1604, ver. ch. le 13 aoust 1603, demeurant parroisse de Brucourt, vicomte d’Auge.

Documents relatifs à la marine normande et à ses armements aux XVIe et XVIIe – Bréard Charles.
Françoys de Sarcillys, sieur de Brucourt.
On rencontre ce nom plusieurs fois.
Disons ici que c’est à tort que M. de Caumont, dans la Statistique monum. du Calvados (tome IV, p. 109), a rattache la famille de Sarcilly au village de Brucourt, situé dans le canton de Dozulé. La terre de Brucourt, dont elle prenait le nom, appartient à la commune de Maizet, canton d’Evrecy, arr. de Caen.

Chronique du Mont-Saint-Michel (1343-1468) : publiée avec notes et pièces diverses relatives au Mont-Saint-Michel et à la défense nationale en basse Normandie pendant l’occupation anglaise – Bibliothèque nationale (France).  » {.Mém. de la Soc. des Anl. de Norm., XXIII, 19, n » 129; Reg: des dons, 27).
3. Le 3 mai 1418, Henri V donna à Walter Cotford, écuyer, les manoir et seigneurie de Brucourt (Calvados, arr. Pont-l’Evèque, c. Dozulé), rapportant 3oo francs par an, confisqués sur Guillaume de Colombières, chevalier, « u contra nos adhuc rebellis « .

AUTRES:
1398, 3 mars
Information de Jean des Wys, vicomte de Pont-Authou et pont-Audemer, sur la valeur des biens appartenant aux enfants mineurs de Jean de Brucourt dont la jouissance leur est refusée comme ayant été possédés par Etienne de Brucourt, partisan du roi de Navarre, tué à la bataille de Cocherel; fief d’Infreville (Eure).
= Arch. nat. Dom Lenoir, 6, pp. 315-316.
+ IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle, XVI, fasc. 1-2, 1967, p. 37.

14.. – 16.. –
Brucourt, Cambremer et Saint-Julien-sur-Calonne: fragments de registres
= A.N. 300 AP I 666. Cité in Suzanne d’HUART.- Archives de la Maison de France (Branche d’Orléans) Tome I – Fonds de Dreux (300 AP I, 665), Paris, 1976, p. 231.

1411, 29 avril
Information de Benoît Le Coutelier, vicomte d’Auge, pour la mise hors de garde de Jean d’Ancre, écuyer, seigneur de Brucourt, baptisé en mars 1388 en l’église de Brucourt, fils de Thomas d’Ancre, chevalier, mort en octobre 1400.
= Arch. nat. Dom Lenoir, 6, p. 43.
+ IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle, XVIII, fasc. 3-4, 1969, p. 31.

1418, 15 novembre – Estrée
N° 237 –
Rex omnibus, etc, salutem. Sciatis quod de gratia nostra, dedimus dilecto armigero nostro Caryot Carbonnel, etc., ac etiam terram et dominium de Lestre, cum omnibus aliis hereditatibus domine Lucie de Brucourt, vidue Willelmi Gomeul, dicti Moradas chivaler defuncti, pertnentes de valore centum et triginta coronarum per annumhabend. et tenend. prefato Caryoy et heredibus suis, etc., procreatis, de nobis et heredibusnostri per servicia inde debita, etc. Reservata sempernobis et nostria alta et suprema justicia et omni eo quod ad nos in hac parte poterit pertinere, etc. In cujus, etc.. Teste ut supra, XVe, die novembris. Per breve de privato sigillo.
= Coll. Bréquigny – Normandie. Vol. III – Rot. Norm. memb. 7. C. 269 dans MSAN, t. XXIV, p. 39

1418, 15 novembre – Estrée
N° 238 –
Rex omnibus, etc, salutem. Sciatis quod de gratia nostra, etc, dedimus et concessimus dilecto armigero nostro Cayrot Carbonnel terras hereditates et posssessiones quascumque Johannis de la haye, chivaler domini d’Arrodville, valentes communibus annis exoneratas de deveriis ducentas et sexaginta coronas, ac etial teram et dominium de Lestrée (Election de Pont-L’Evêque.) cum omnibus aliis hereditatibus domine Lucie de Brucourt, vidue Willelmi Gomeul, dicti Moradas chivaler defuncti.
= Coll. Bréquigny – Normandie. Vol. III – Rot. Norm. memb. 7. dans MSAN, t. XXIV, p. 39

1419, 29 avril
N° 498 –
Rex omnibus, etc, pro, etc, quod dilectus nobis Johannes Doyssie (Doëssay, C.), chivaler, nobis,etc., concessimus et hereditates redditus et posssessiones, que fuerunt Johanne de Brucourt, vidue absentis, etc., habend. et tenend., etc., prefato Johanni, etc., usque ad valorem ccc librarum turonem, per annum, etc., per homagium ac reddendo nobis, etc., apud castrum nostrum de Caen, unum gladium pro armis ad festum Sancti Johannis, etc. Teste Rege, ut supra.
= Coll. Bréquigny – Normandie. Vol. IV – Rot. Norm. memb.47. C. 305. dans MSAN, t. XXIV, p. 85.

1419, 29 avril
N° 498 –
Rex omnibus, etc, pro, etc, quod dilectus nobis Johannes Doyssie (Doëssay, C.), chivaler, nobis,etc., concessimus et hereditates redditus et posssessiones, que fuerunt Johanne de Brucourt, vidue absentis, etc., habend. et tenend., etc., prefato Johanni, etc., usque ad valorem ccc librarum turonem, per annum, etc., per homagium ac reddendo nobis, etc., apud castrum nostrum de Caen, unum gladium pro armis ad festum Sancti Johannis, etc. Teste Rege, ut supra.
= Coll. Bréquigny – Normandie. Vol. IV – Rot. Norm. memb.47. C. 305. dans MSAN, t. XXIV, p. 85.

Insinuations:

Description de l’église du 3 septembre 1856

Description de la cloche
L’an 1788 j’ai été bénite par Monsieur Jacques Binet, curé de ce lieu et nommée Marguerite par Très Haut et Puissant seigneur Messire Etienne François Turgot, chevalier marquis Haut Justicier de Sousmont, seigneur patron de Brucourt, Periers et autres lieux, Haute et Puissante Dame Marguerite Caron marquise de Turgot, son épouse.

Echiquier de Normandie
An 1180
Robertus de Bruelcort 30 lib.de plegis vicecomtisse
Gislebertus de Bruelcort : 100 sol. profalso clamore
An 1195
Johannes de Bruecort : redd compot. De 100 marc argenti profine terrae suae
An 1195
Ricardus de Bruicort

Brucourt
Robert Wace nomme le sire de Brucourt au nombre des conquérants de l’Angleterre en 1066.
Guillaume de Brucourt accompagna en 1097 Robert de Courte Heuse au voyage de la Terre sainte.
Robert de Brucourt fut un des témoins du mariage de Jean sans Terre en 1173 et confirma la fondation du prieuré de Walsinghan par Geoffroy de Fervaques.

Vers la même époque, Gislebert de Brucourt donnait à l‘Abbaye du Val Richer des biens situés à Fervaques.
Jean de Brucourt est compris au rôle des chevaliers qui portaient bannière sous Philippe Auguste en 1025 et 1215
1214 – guerre avec Othon, empereur d’ Allemagne
Baumerets : Johannes de Brucourt
Ban 1236 – Jehan de Brucourt
Guerre de la Marche 1214 Jehan de Brucourt
Ban 1272 – Odon de Breucuria
Ban 1272 – Ferrandus de Bruticuria

Registre de Philippe Auguste (commencement du XIIIe siècle)
Henricus de Brucourt duo feoda apud Brucourt sita et apud Adeville et Apud ST Martinum veterem …sol. Minus apus Tortam Quercum unum feodum

Montfaut 1463
Messire Guillume Vipart, chevalier de Brucourt
Guillaume Vippart, chevalier, seigneur et patron de Launay et Brucourt.
Robert de Grente, chevalier de l’ordre du Roi, seigneur et patron de Brucourt.

Recherche faite en 1540, par les élus de Lisieux des nobles de leur élection
Labbey de La Roque, Pierre Élie Marie
BRUCOURT.
217. Richard le Breton, dénommé noble, avoit été accusé de dérogeance, pour tenir à louage plusieurs herbages, et est mort depuis l’accusation ; néantmoins Me. Vannes le Breton, pour lui et ses freres en bas-age, et pour Marin, fils sous-age du dit Richard, a baillé généalogie de leur noblesse, et pour la justification d’icelle, produit plusieurs lettres et écritures, dont la copie est demeurée au greffe.

Renseignements sur Charles de Bourgueville et sa famille tirés d’une lettre écrite par Huet à Monsieur d’Anisy et des réponses de ce dernier (Ducarel – Appendices p.278..et p.286)
Jean de Bures, épousa Jeanne de Briosne, desquels sortit Jacques de Bures qui n’eut qu’une fille Anne de Bures qui, en 1557, épousa Charles de Bourgueville, seigneur de Bras, alors âgé de 22 ans. Ils vécurent ensemble 7 années sans avoir d’enfants mais la seconde femme du sieur de Bras lui en donna 14, qu’il perdit successivement. Elle se nommait Philypinne du Buisson. Il perdit successivement ses enfants ; le dernier survivant fut Guillaume tué à la bataille de Coutras. Il laissa un fils nommé Messire de Brucourt
Charles de Bras avait eu aussi une fille nommée Isabelle qui épousa Jean-Jacques de Cauvigny qui devint du chef de sa femme seigneur de Clinchamps.
De Bourgueville : pallé d’or et d’azur de six pièces au chef de gueules à 3 fermaux d’or.

Charles de Bourgueville, seigneur de Bras et de Brucourt
Eléazar de Sarcilly, sieur de Chaudeville, poète érotique, né à Brucourt en 1611, mort à Paris en 1633
Quelques une de ses pièces sont adressées à Isabelle de Bourgueville, arrière petite-fille de Messire de Bras.

Charles de Bourgueville, sieur du lieu, de Bras et de Brucourt, écrivain, né à Caen le jeudi 6 mars 1504, de Jean de Bourgueville, escuyer, seigneur de Bras, advocat du Roy au baillage de Caen et Vicomte et de Dame Marguerite de Cairon (elle décéda le 4 janvier 1548 âgée de 70 ans), baptisé à St Pierre de Caen le jour même ; il eut pour parrains Nobles Hommes Guillaume de Grosparmy, chevalier seigneur de Beuville et de Fontenay le Tesson et Hugues Bureau, seigneur de Giberville, Lieutenant général du Baillage de Caen et pour marraine Dame Bonne de Hoiteville, Dame de Sassé, épouse de Messire Jean de Nolland, chevalier seigneur de St Contest.
Il eut trois sœurs ; Marguerite, Philypine et Jeanne de Bourgueville ; son oncle qui fut aussi son tuteur portait le nom de Nicole de Bourgueville, curé de Cast.
Son père, l’advocat du Roy décéda le 16 décembre 1514.
Marguerite, sa sœur aînée, épousa Maistre Guillaume de Fontaines, advocat pour le Roy, qui mourut le mois d’août 1521, laissant un fils mineur qui plus tard devint Grenetier pour le Roy à Honfleur, et une fille nommée Anne qui avait 10 ans en 1531.

Il eut aussi des oncles :
Maistre Nicole de Bourgueville, curé de Gaust (ou Cast) décédé le 22 de juin 1532.
Benoist de Bourgueville, curé de Beaulieu, ….. de St Pierre, décédé en 1535.

Messire Adrien de Longamay, chevalier, seigneur de Brucourt, Grengues, le Breuil, Abanville, St Martindon, la Baconnière, Morigny, colonel général de la côte de Dives, ayant épousé Dame Catherine Renaud, décédé le 18 janvier 1698. (Statistique Monumentale Tome III p.176)

Prieuré de Basbourg

Prior de Hastebourg – Basbourg décimes 40 livres

Toutain de Bastembourg, fils d’Anslech, régent du Duché avec Bernard le Danois.
Sa sœur Durande avait épousé Turketil ; frère de Turouf de Pont Audemer.
Il laissa plusieurs enfants : Hugues à la Barbe, seigneur de Montfort sur Risle, Guillaume Bertrand, tigé (?) des seigneurs de Briquebec, Robert Bertrand, dit le Tort, fondateur du prieuré de Beaumont en Auge, Gisle, femme de Groie, seigneur de Montreuil, Echaufour et Guillaume 3e abbé du Bec. (A.C)

Cours des Antiquités Tome II p.146 – la note.
En 1060 le Roi de France qui avait traversé les comtés d’Exmes et de Bayeux, vint à Varaville où il passa la Dive avec une partie de son armée. Le reste des troupes ayant été arrêté par le flux de la mer qui avait grossi la rivière, fut taillé en pièces par les Normands sur la chaussée de Varaville. Robert Wace, donne sur cette bataille des détails fort curieux. Il dit que le Roi de France était monté sur la butte de Basbourg d’où il observait avec douleur la déroute de son arrière garde sans pouvoir la secourir. (Roman de Ron tome II p.89 et suivantes).

3 – Archives ShL:

Carnets de Charles Vasseur : Voir « Analyses et transcriptions… » p.138 – 12 juin 1679
DOYENNE DE BEAUMONT – 14
Patronage:
XIVe Abbas de Fratelus
XVIe
XVIIe le seigneur.

Archives SHL : 1F62 : 1775, 25 mai_
Vente par le sieur Louis Robert Duval de la Bucardière, exempt de la connétablie, gendarmerie et maréchaussée de France, demeurant paris, rue saint-honoré, représenté par Michel Jacques Deriot, marchand, demeurant à Brucourt; à Jean et Pierre Etable, demeurant à Saint-Germain-la-Campagne, deux pièces de terre, triège des Fusées, contenant trois vergées… moyennant deux mille neuf cent quarante huit livres.

Chapelle de St Hermès au Manoir de Brucourt érigée en l’an 1632

Voir le site: j.y.merienne.pagesperso Villes et villages du Calvados

NOROLLES

NOTES sur NOROLLES – 14466

Archives du Calvados.
Norolles (Calvados)
Canton actuel : Pont-l’Évêque
Arrondissement actuel :Lisieux
Code INSEE : 14466

I. Dioc . de Lisieux . – Baill . d’Orbec . – Maîtrise d’Argentan ? – Gr . à sel de Lisieux. Gén . et int . d’Alençon ; él . et subd . de Lisieux .
II. Distr . de Pont- l’Évêque ; canton de Blangy (Arrêté du 1er mars 1790) .
III. 3 arr . communal (Arr . de Pont-l’Évêque) ; canton de Blangy ( Loi du 28 pluviôse an VIII et arrêté du 6 brumaire an X) . – Pop .: 207 hab . ( 1911 ) . Sup.: 652 hect . 92 a . 45 c .
ADMon Gale. Délibérations . 20 février 1790-20 nivòse an III (Reg. , 106 fol . ) Enregistrement des lois et décrets . 21 février 1790-1 prairial an III (2 reg . , 133 fol . )
Reprise des délibérations : 15 pluviôse an IX. – Un registre d’actes du 9 juin 1790 au 25 thermidor an II (53 fol . ) et le registre contenant les actes et délibérations du 1er prairial an III à l’an VIII et les délibérations de 1810 à 1844 ( 148 fol . ) , mentionnés à l’inventaire arrêté le 24 novembre 1860 , n’ont pu être retrouvés .
ÉTAT- CIVIL . Baptêmes , depuis août 1597.- Mariages et sépultures, depuis 1609 . -Lacunes : mariages de 1652-1660 ?, actes de 1661-1663 , 1668 ,1678-1681 , 1688-1689 , 1700 . Notes diverses : comptes , fragments de sermons ? 1665 Délibérations du commun , passim. 1715-1748.

Actes de catholicité de 1793 (2 fol . )
IMPOSITIONS . Matrices des contributions : foncière . 1791 , an V; personnelle – mobilière . 1791 , an V, an VIII ( 6 cah . )
Des états de sections , de 1791 ? ( Cah . , 34 fol . ) , cote G. 9 du même inventaire , n’ont pu être retrouvés .
DIVERS .
Un recueil d’aveux rendus au fief d’Auzouville – sur -Ry. Seine-Inférieure , canton de Darnétal . (1630 , 8 fol . ) , cote P. 8 du même inventaire , n’a pu être retrouvé.

Dictionnaire Topographique Du Département Du Calvados C. Hippeau.
Norolles, cant de Blangy. – Nogerolae, 847 (act. ss. ord. S. Bened. 10 mai, p. 611). – Noeroles, 1198 (magni rotuli, p. 12). Saint Denis de Noerolles, 1220 (pouillé de Lisieux, p. 38, note 1). – Noerolioe, XIV° s; Noreolioe, XVI° s° (ibid. p. 38).
Par. de Saint-Denis , patr, le seigneur de Fauguernon, puis le seigneur de Combray, chap.de Notre- Dame et de Saint-Lubin de Bouttemont. Dioc. De Lisieux. doy. de Touque. Genér. d’Alençon, élect. de Lisieux, sergent, de Moyaux.
Le fief Mallon, à Norolles, possédé au XVII° s° par la famille Foye (martologe de Tourgéville).

Noreolae. Norolles.
Lieu-Gestil (Le), h.- Cour-du-Clos (La), h. – Lieu-de-la-Prairie (Le), h. – Mallon, h. de Norolles.- Maslon, 1267 (ch. De l’abb. d’Ardennes, n° 266). – Le fief était possédé au XVII° siècle par la famille La Forge (martologe de Tourgéville). – Vesque (Le), h.-

1 – Bibliographie.
2 – Références historiques.
3 – Archives SHL.

1 – Bibliographie :

Norolles, La Ferme de la Vallée, CDMPA, pp. 121-122; épis de faîtage
BODIN Pierre Docteur : Les litres seigneuriales du Calvados, supplément au BSHL n°54
CAUMONT Arcisse de : Statistique monumentale du Calvados.tome IV.
Editions FLOHIC : le Patrimoine des Communes du Calvados, page 243.
MIR Jean, Norolles en Pays d’Auge.Bibl. SHL. PA. N° 5.015
TRIGAN : Histoire ecclésiastique, tome II, pages 137 à 144 : reliques de Saint Regnobert.
LE PRESVOST : Annuaire normand, 1er volume pages 19 et 20.
DETERVILLE Philippe, Richesse des châteaux du Pays d’Auge.

Revue Le Pays d’Auge :
Pierre-Jean Pénault Promenade d’automne – Château de Malou – Norolles 1985 09-sept
Yves LESCROART Paul Deschanel à Norolles 2010 01-janvier-février

2 – Références historiques.

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT.
Notes par M. Charles Vasseur.
Norolles, ecclesia de Noeroliis, de Norollis, Nogeroloes, Noeroles, Norolles.

Norolles est une localité importante, située dans la plaine du Lieuvin ; mais son territoire s’étend jusque sur les bords de la rivière de Touque. On y trouve quatre fiefs ou manoirs plus ou moins curieux.
Son nom jouit du privilège, fort rare dans notre contrée, d’être mentionné dans l’histoire pendant la période carlovingienne.
C’est à propos de l’enlèvement des reliques de saint Regnobert, évêque de Bayeux. Trigan, dans son Histoire ecclésiastique, t. II, p. 137 à s’est étendu avec complaisance sur ce fait, dont il a cherché à expliquer et à discuter toutes les phases. Son récit est trop long pour entrer dans le cadre de ce travail. Voici un résumé bien suffisant, qui est emprunté à un mémoire de M. Auguste Le Prevost publié en tête du premier volume de l’Annuaire normand, p.19 et 20 :
« Dans les derniers jours de 846 ou 847, un personnage du Lieuvin, nommé Hervé, dont la mère était propriétaire d’une église de St. Victor, qui paraît être St.-Victor-d’Épine, se détermina, à la suite de visions réitérées, et après avoir pris l’avis de Fréculfe, évêque de Lisieux, à aller chercher à Bayeux les corps de saint Regnobert, évêque de cette ville, et de saint Zénon, diacre, pour les apporter dans son domaine.
Assisté de deux vénérables prêtres, nommés Guinemare et Hardouin, il s’introduisit secrètement dans Bayeux, alors occupé par les Bretons qui s’y étaient établis et dévastaient tout le voisinage, dit l’historien contemporain de cette translation. Nous apprenons ainsi que, pendant que les Normands ravageaient le territoire des Bretons, ceux-ci venaient déjà en faire autant sur nos côtes de la Basse Normandie. Peut-être, d’après cela, fut-ce pour faire la part du feu que Charles-le-Chauve leur céda plus tard le Cotentin. Quoi qu’il en soit, à la faveur des ténèbres et du délaissement occasionné par l’invasion bretonne, Hervé put entrer, sans être remarqué, dans l’église extra urbaine, déjà désolée et profanée, de St.-Exupère, et en enlever les reliques, objet de ses pieuses recherches ; puis, le lendemain, faisant grande diligence, probablement pour se soustraire aux réclamations des Bayeusains, il les apporta, à la faveur d’un brouillard épais, jusqu’à un lieu nommé Nogeroloe (Norolles, près Lisieux). Ce ne fut plus ensuite qu’à petites journées, au milieu des processions et des champs d’allégresse, qu ‘il arriva à St.-Victor, où les corps des deux saints restèrent quelque temps déposés sur l’autel. De là ils furent transférés, un peu plus tard, dans une petite et modeste église, construite aux frais d’Hervé, tout exprès pour les recevoir, en un lieu nommé Suiacum villa, et que les évêques de Lisieux, de Bayeux et d’Avranches vinrent bénir, sur la demande du fondateur »
L’église est située sur la pente du coteau qui limite la droite de la vallée de Touques, et qui en cet endroit forme une gorge sauvage arrosée par un ruisseau. Elle est sous l’invocation de saint Denis : c’est un vocable évidemment fort ancien. Cependant rien ne peut faire présumer que ce fut le lieu de la station des précieuses reliques. Il ne s’agit point ici d’élever une discussion : je remarquerai seulement que l’église de Fauguernon, paroisse limitrophe, est sous le vocable de St.-Regnobert, et qu’il se trouvait en outre dans la même paroisse une chapelle aussi dédiée à ce saint.
La paroisse de Norolles dépendait du doyenné de Touques, pour le spirituel. Pour le civil, elle était comprise dans l’élection de Lisieux, sergenterie de Moyaux, et comptait 76 feux.
En plan, l’église a la forme d’une croix latine et se compose d’un choeur, d’une nef et de deux chapelles en transept.
Le portail est situé à l’ouest, et date du XVI°. siècle.
La porte, cintrée, est protégée par un porche qui occupe, en largeur, tout le développement de la façade. Les vantaux du temps sont à panneaux simulant des étoffes ou parchemin plissé. Le clocher, qui surmonte le pignon, est en charpente recouverte d’essente (V. la page suivante).
Les murs latéraux de la nef appartiennent à deux époques bien distinctes. Au midi, ils sont formés d’un blocage grossier qui doit remonter à l’époque romane. Dans le XVIe. siècle, on les a étayés par deux contreforts. La seule fenêtre qui éclaire ce côté est carrée et par conséquent moderne. Le côté du nord, qui se trouvait plus exposé aux intempéries, a été rebâti en entier, au XVII. siècle, en échiquier de pierre d’appareil et de silex taillé. Il est flanqué de trois contreforts du même temps. Trois fenêtres ogivales sans moulures ni ornements, dont une est actuellement bouchée répandaient largement la lumière.
Les deux chapelles qui forment les bras du transept sont de deux époques différentes. Celle du nord date du XVI. Siècle, comme le mur de la nef sur lequel il s’appuie. Des contreforts sont posés sur les angles, et une fenêtre ogivale (comme celles de la nef) sert à l’éclairer.
Celle du midi ne date que du XVIII. siècle. Sa fenêtre néanmoins est ogivale.
Le choeur est entièrement roman, sauf le chevet qui est moderne et obstrué par une sacristie, sauf encore quatre contreforts du XVII. siècle, trois du côté du sud et un autre à l’extrémité orientale du mur du nord. Trois autres contreforts que l’on voit de ce dernier côté sont plais et appartiennent à l’époque primitive.
Toutes les ouvertures un peu caractérisées ont disparu pour faire place à des espèces de trous carrés, évidemment fort modernes.
A l’intérieur, ce choeur présente aussi un certain intérêt.
Les travées sont délimitées par des colonnes romanes engagées, dont la partie inférieure est coupée, et dont les chapiteaux garnis de feuilles plates supportent maintenant des statues (Ces deux statues remontent au moyen-âge. L’une est un saint Denis ; l’autre un évêque, dans son costume antique.); mais il est incontestable qu’ils recevaient primitivement les nervures d’une voûte de pierre, remplacée plus tard par la voûte en merrain que l’on voit aujourd’hui.
Cinq pierres tumulaires se voient dans le pavage : elles recouvrent les restes des seigneurs de Combray, fief situé dans les limites de la paroisse, et qui a joui d’une certaine importance. Les inscriptions qui ont dû couvrir ces pierres sont, pour la plupart, effacées. Sur l’une on distingue encore deux personnages gravés au trait: un homme et une femme dont le costume accuse le règne de Louis XIII. Sur une autre est un blason chargé d’un chevron qu’accompagnent trois roses, avec un chef chargé de trois trèfles. Au bas, on peut encore déchiffrer:
PRIES POVR L’AME DV
DEFVNT LEQVEL
EST MORT LE 4
MAY 1631.

L’écusson nous apprend que ce défunt est un membre de la famille de Parey, qui portait d’azur au chevron d’or accompagné de 3 roses d’argent, au chef d’argent chargé de 3 trèfles de sable. Peut-être même est-ce le père de Charles de Parey, mentionné dans l’Armorial de d’Hozier, comme écuyer, seigneur de Combray, avec sa femme, Marie-Elisabeth de Couvert, qui portait d’hermines à la fasce de gueules chargée de 3 fermaux ou boucles d’or. Ces deux personnages étaient vivants en 1705, ainsi que l’atteste la cloche fondue par Jean Aubert, de Lisieux, dont voici l’inscription :


1705 IAY ESTE BENITE ET NOMMEE GABRIELLE ELISABETH PAR MSre
GAB. MALARD ESCr PBre. CVRE DE CE LIEV ET PAR NOBLE DAME ELIZ.
M. F. DE COVVERT FEMME DB MONSr LE BARON DE COMBRÉ FRANÇOIS
LEGOVX TRESORIER.

La famille de Parey possédait bien antérieurement le fief de Combray. Dans les Monstres de la noblesse du bailliage d’Evreux de 1469, on trouve que « Pierre Parey, seigneur du fief de Combray, présenta pour lui et en son nom Denys Fuzee en abillement de vougier armé et monté suffisamment.
Le nom de Parey ne se trouve point dans la Recherche de Montftaut, faite six ans auparavant, et au commencement du XVI. siècle Jehan de Combray figure parmi les vaillants gentilshommes qui s’étaient réunis pour défendre le château de Touques contre le roi d’Angleterre, et en obtinrent, au mois d’août 1417, une capitulation honorable et un sauf-conduit pour se retirer avec les honneurs de la guerre.
C’est, qu’en effet, l’origine de la maison de Parey ne remonte qu’à cette année 1469, ainsi que l’atteste la production que firent en 1540, devant les élus de Lisieux, Nicolas Parey, sieur de Combray, et ses frères puînés Me. Antoine, Abel et Jean dits Parey, demeurant en la paroisse de Norolles. On y voit qu’ils ont dit être nobles par la charte des francs-fiefs, et pour le justifier ont produit un arrest donné en la Cour de nos sieurs les généraux en 1521, au nom de Guillaume Parey, leur père.
Le maître-autel n’est remarquable que par sa laideur; il est moderne.
Les deux chapelles qui forment transept n’ont en elles-mêmes aucun-intérêt. Leurs voûtes sont en merrain. Dans celle du nord se trouve un magnifique banc dont le dossier se compose de panneaux sculptés dans le goût du règne de François I°. L’autel, dans le style Louis XV, provient de la chapelle du manoir de Prie, située dans la vallée, sur la paroisse de Coquainvilliers.
A l’autel de la chapelle du sud, on a adapté un beau tabernacle, débris sauvé de l’ancien maître-autel. Sa forme, en plan, est celle de la moitié d’un hexagone, dont le diamètre se confond avec le retable. Son entablement porté par des colonnettes torses, accouplées et délicatement sculptées, est orné, comme les pilastres des bases, de légers et gracieux rinceaux peints, soit or sur fond de vermillon, soit azur sur fond vert. L’entrecolonnement est rempli par cinq niches vides de leurs statuettes. Au-dessus de l’entablement court une petite galerie composée de balustres renflées. Ce travail remonte seulement au règne de Louis XIV.

Dans un coin de la chapelle est une statue gothique de saint Sulpice, en pierre.
La nef n’offre rien de remarquable ; les fonts baptismaux consistent dans une masse de pierre de forme octogone, sans aucun ornement.
Une litre funèbre entoure l’église à l’intérieur et à l’extérieur.
On en distingue encore les écussons que l’on avait pris soin de recouvrir à l’époque de la première Révolution.
Ils sont accolés, le premier d’azur à la bande d’or accompagnée de trois molettes d’éperon d’or posées une en chef, une à dextre, et une à senestre, et un croissant d’argent en pointe. Le deuxième d’azur aussi, au chevron d’or accompagné de trois roses au naturel, au chef d’argent chargé de trois trèfles de sable. Couronne de marquis ; un lion et une licorne pour supports.
Le dernier de ces écussons est évidemment celui de la famille de Parey ; malgré la légère différence qui s’y remarque et qui ne doit être attribuée qu’à l’inadvertance du peintre ou à son ignorance des règles du blason. Quant au premier, il est à croire qu’il appartient à la famille de Baudran, malgré l’énorme travestissement qu’il a subi. La pièce qui peut en servir de preuve est une déclaration des bénéfices faite en 1750 par le curé, en vertu d’une ordonnance royale. Il est déclaré que le patronage appartient à Mme. de Baudran. Cette dame devait être une héritière de la famille de Parey.
Il est difficile de fixer l’époque précise où ce droit de patronage a commencé d’être exercé par les seigneurs de Combray.
Au XIVe. et jusqu’au XVIe. siècle, d’après les Pouillés, le patron était le seigneur temporel de Fauguernon. C’est seulement au XVIIe. siècle qu’il est remplacé par le seigneur du lieu, c’est-à-dire le seigneur baron de Combray dont le fief paraît être un démembrement de la vicomté de Fauguernon.
L’église de Norolles possède plusieurs ornements précieux ; d’abord, deux chasubles dont les croix brodées d’or et argent sur soie, représentent des fleurs et des rinceaux d’un bel effet, et qui peuvent remonter jusqu’au règne de Louis XIII.
Mais son véritable trésor consiste dans deux dalmatiques de velours noir, dont les bandes à personnages datent évidemment du moyen-âge.
Dans le cimetière est un if qui mesure environ 5 pieds de circonférence, dans sa partie moyenne.

Château.
– Le château de Combray vient d’être reconstruit, il n’offre donc plus rien de remarquable ; mais les trois autres fiefs situés sur le territoire de la paroisse méritent de fixer l’attention.
La Pelletière, bâtie tout près et à l’ouest de l’église, est une grosse maison en briques et chaînes de pierres au rez-de-chaussée, avec porte cintrée à fronton triangulaire.
L’étage supérieur est en bois, sans sculptures. L’intérieur n’offre rien de remarquable. Cette construction date du commencement du XVIII. siècle.
Au fond du petit vallon, sur la pente duquel se trouve l’église, est le château de Malou. Il appartenait, au dernier siècle, à une famille de La Faye (La Recherche de la Noblesse de 1666 inscrit les noms de Jacques, Pierre et Baptiste de La Faye, anciens nobles, demeurant à Norolles) .
Son aspect est monumental. Un fossé profond l’entourait et un pont de pierre fort long conduisait à la porte. Cette porte est cintrée, flanquée de deux tourelles construites en échiquier de briques rouges et de pierre. A droite et à gauche s’étendent deux constructions obliquant symétriquement, de manière à représenter, en plan avec la porte, trois côtés d’un hexagone. Celle qui s’étend vers l’ouest est en briques avec chaînes de pierre. Le côté correspondant est construit en bois. Des fragments d’épis en terre vernissée garnissent encore les pignons des toits.
L’ensemble de ce château doit dater du règne de François Ier.
Faut-il compter, au nombre des possesseurs de cette terre, un Jean Borel qui produisit lors de la Recherche de Montfaut, dans la paroisse de Norolles ? Les documents manquent. On trouve seulement qu’un Jean-de Gouvis, soubs-âge, était seigneur de Maloti en 1540.
A la fin de ce même XVIe. siècle et au commencement du XVIIe., des protocoles d’actes portent les noms de messire Jehan Ferey, chevalier seigneur de Durescu, Sainct-Andrey, Fontaines et Malou, conseiller du roy et garde du scel des obligations de la vicomté d’Orbec ; mais il faut remarquer qu’il existe aussi un château du nom de Malou à 500 toises environ du bourg de Cormeilles, tout près de la Calonne, et que ce château a eu une bien plus grande importance que celui de la paroisse de Norolles.
En suivant le petit ruisseau qui prend sa source dans le vallon du château de Malou dont il a dû remplir les fossés, on arrive à la ferme de la Vallée, construction assez remarquable pour le pays, qui appartient à M. Cordier, ancien représentant.
Sa position ne manque pas de pittoresque, puisqu’elle est bâtie au pied du coteau et qu’elle domine la belle vallée de Touques. La maison manable, que l’on distingue à ses combles élevés, au milieu des bâtiments ruraux épars alentour, date du XVIe. siècle. Elle est construite en pierre de taille.
Une tourelle carrée occupe le centre de la façade : elle contient un escalier en hélice. Son toit de tuiles, relié an comble principal, est percé d’une lucarne que surmonte un épi de terre vernissée. D’autres épis terminent aussi le sommet de la tourelle et les deux lucarnes qui éclairent le grand comble.
La cheminée en briques, qui se voit au loin entre les feuillages des pommiers, est ornée d’arcades simulées, cintrées, surmontées de frontons aigus.
La façade est élevée d’un étage seulement, éclairé par quatre fenêtres. Les plus voisines de la prairie sont garnies de moulures de la Renaissance. Les autres parties ne présentent, à l’extérieur, rien de caractéristique.
L’intérieur offre de vastes salles, tant au rez-de-chaussée qu’au premier étage. Celle qui sert de cuisine montre une vaste cheminée, dont le large manteau de, pierre est soutenu par des colonnettes géminées avec bases et chapiteaux.
Deux des appartements de l’étage sont fermés par des portes dont les ais sont encore garnis de clous ornés de tôles découpées et repoussées. Dans l’un de ces appartements est conservée intacte une belle cheminée à consoles feuillagées, dans le style de la fin du XVIe. siècle. L’autre a ses solives ornées de sculptures de la Renaissance. Les bâtiments d’exploitation n’ont point d’intérêt. La cave est garnie de tonneaux d’une capacité peu commune. Le plus grand peut contenir dix bottes, mesure du pays qui équivaut à 11 hectolitres. Il porte la date de 1722.
NOROLLES. – Le château de Malou, entouré de fossés profonds a peut-être été construit sur un ancien emplacement fortifié (
(1)Malou On trouve deux lieux de ce nom en la vicomté d Orbec l un à Norolles Calvados canton de Blangy l autre à Saint Pierre de Cormeilles Eure Les Parey habitaient à Cor meilles et à Norolles.

Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien Diocèse de Lisieux – PIEL L.F.D.
415. – Le 5 juillet 1698, la nomination à la chapelle Ste Catherine en la Cathédrale appartenant au seig r de Combray, ratione fundationis, Mesre Charles de Parey, chever, seigr et baron de Combray, seig r et patron de Noroles et de lad. chapelle de Ste Catherine, nomme à ce bénéfice, vacant par la démission de Mesre Charles-François de Parey, pbrë, archiprêtre de Ste Mère-Eglise au diocèse de Bayeux, la personne de Me Nicolas Lesguillon, pbfê, chapelain de la lre portion de N.-D. en la Cathédrale.

395.- Le 7 nov. 1701, Jean-Baptiste-Jacques de Parey, chevalier, fils de Mesre Charles de Parey, chevalier, et de dame Elisabeth-Marie-Françoise de Couvert, de la parr, de Noroles, reçoit la tonsure et les ordres mineurs.

Norolles (Salut Denis)
Curé, – Gabriel Mallard, Escr.
Clercs. – C.-F. de Parey – J.-B.-J. de Parey.
Seigneurs et notable. – C. de Parey – Jacques Huard.

55. – Le 17 mars 1714, la nomination à la cure de Norolles appartenant au baron de Combray, Mesr. Charles de Parey, chever, baron de Combray, seigr et patron de Norolles, St0 Catherine et autres lieux, nomme à cette cure, vacante par la mort de Me Gabriel Mallard, pbfê, dernier titulaire, la personne de Mc Jean-Guillaume Brasnu, pbrë, curé d’Ecorcheville. Fait à Lx, en présence de « noble et discrepte personne, Mre Louis-Henry de Rome de Yernouillet, chanoine et grand archidiacre en la Cathédrale, et conseiller en son parlement de Normandie, et deMe Nicolas Lesguillon, pbrë, chapelain de Ste Catherine »
en la Cathédrale.
Le même jour, Mesre Léonor de Matignon, vie. gl, donne au sr Brasnu la collation de lad. cure de Norolles, toujours à condition qu’il passera six semaines au séminaire de Lx avant de remplir aucune fonction dans sa nouvelle paroisse.
Le 28 mars 1714, le sr Brasnu prend possession dud. bénéfice de St-Denis de Norolles, en présence dud. seigr baron de Combray; Michel Le Prévost, Escr, sr de Cormeilles ; François- Evrard de la Foye, Esc, sr de Malou ; Me Michel Gueroult, pbrë de la parr, de Norolles ; Mre Laurent-Pierre de Mallard, Escr, et autres témoins.

81. – Le 14 avril 1714, la nomination à la cure de Norolles, appartenant au baron de Combray, Mesre Charles de Parey, chever, baron de Combray, seigr de Norolles, Ste Catherine, la Monteillerie, le Fief-Pec et autres terres, nomme à cette cure, vacante par le décès de Me Jean-Guillaume Brasnu, la personne de Mesre Hercule-Pomponne-Louis de Corday, pbfë, curé de la l re portion de Cerquigny. Le même jour, Mre Léonor de Matignon, vie. gl, donne aud. sr de Corday la collation dud. bénéfice. Le 17 avril 1714, le sr de Corday prend possession de la cure de Norolles, en présence dud. seigr de Combray ; Mre Guy-François de Parey, chevr, baron de Combray ; Michel Le Prévost, Esc, sr de Cormeilles ; François-Evrard de la Foye, Escr, seigr de Malou ; M. Michel Gueroult, pbfë, tous demeurant à Norolles. – Ces différents actes sont remis par le greffier des Insinuations à Pierre de Malard (c’est ainsi qu’il signe), Esc.

198. – Le 18 déc. 1714, Mesre Hercule-Pomponne-Louis de Corday, curé de la 1er portion de Cerquigny et pourvu de la cure de St-Denis de Norolles par suite du décès de Me Guillaume Brasnu, dernier titulaire, remet purement et simplement lad. cure de Norolles
entre les mains de Mesre Cbarles de Parey, chevr, seig r et baron de Combray, la Montellerye, etc.. Fait au manoir de Combray, en présence de Me Pierre-Laurent de Malard, de la parr, de Macé, diocèse de Séez.
Le 18 déc. 1714, la nomination à la cure de Sr Denis de Norolles appartenant au baron de Combray, Mesre Charles de Parey, chevr, seigr et baron de Combray, seig r et baron de St-Denis de Norolles, nomme à cette cure, vacante comme ci-dessus, la personne de Mre François de Corday, pbrë, curé de la 2e portion de Putot.
Le 19 déc. 1714, les vicaires généraux du Chapitre donnent au sr François de Corday la collation dud. bénéfice.
Le 20 déc. 1714, le sr de Corday prend possession de la cure de St-Denis de Norolles, en présence dud. seigr baron de Combray ; de Michel Le Prévost, Escr, sr de Cormeilles, demeurant à Norolles ; Mesre Laurent-Pierre de Malard, de la parr, de Macé, diocèse de Séez.

323. – Le 31 oct. 1717, reçurent la tonsure et les ordres mineurs: Marc-Henry de Fréville, de la pafr. de Norolles.

520. – Le 14 nov. 1718, vu l’attestation du sr de Corday, curé de Norolles, et du sr Saphare, vicaire de St-Germain-la-Campagne, dispense de bans pour le mariage entre Jacques Dubois, sr de Vauchel, Escr, garde du corps de Son Altesse Royale Me le duc d’Orléans, fils de feu Alexis Dubois, sr du Vauchel, et de noble dame Catherine Delanney, de la parr, de St-Germain-la-Campagne, d’une part, et noble dame Charlotte de Corday, veuve de François de Billard, Escr, sr de la Maillardière, fille de feu Guillaume de Corday, Escr, seigr de Cauvigny et de Launey, et de noble dame Marie de Tiremois, de lad. parr, de Norolles.

517. -Le 14 juillet 1721, François-Charles de la Foye, fils de Mre François-Evrard de la Foye, Escr, et de damlle Rose de Maquaire, de la parr, de Norolles, reçoit la tonsure.

331. – Le 31 oct. 1723, Jean-François de la Foye, fils de Mre François-Evrard, et de damlle Rose de Maquaire, de la parr, de Norolles, reçoit la tonsure.

Norolles (Saint-Denis)
Curés. – G. Mallard – J.-G. Brasnu – H.-P.-L. de Corday – F. de Corday.
Prêtres de la paroisse. – M. Gueroult – R. Haguelon.
Clercs. – M. -H. de Préville – C. de la Foye – J.-F. de la Foye.
Patron. – Le baron du Combray. – C. de Parey.
Seigneurs. – M. Le Prévost – F.-E. de la Foye – G.-F. de Parey – G. de Corday.

1191. – Le 23 févr. 1732, dispense de bans pour le mariage entre Mre Nicolas-Auguste de Baudran, chevr, seigr de Bellestre, fils de feu noble homme, Mre Nicolas de Baudran, seigr de Grèves, et de feu noble dame Marie Truchot, de la parr. de St-Nicolas-des-Champs de
Paris, d’une part, et noble demlle Rose-Françoise de Parey, chever, seigr et patron de Norolles, baron de Combray, et de feu noble dame Marie-Marguerite Pourier, de la parr, de Fauguernon.

61. – Le 1 er mars 1735, Jean Lachey, marchand, de la parr, du Breuil, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Jean Baptiste Lachey, acolyte, de la parr. de Norolles, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Fait et passé au château du Breuil. Ordonnés diacres le 31 mars 1736.

494. – Le 24 mars 1737, Me André-Adrien Picquot, acolyte de la parr, de Bouttemont et demeurant présentement à Lx, parr. St-Jacques, représenté par Pierre Picquot, son frère, demeurant à Bouttemont, constitues en sa faveur 150 livres de rente, afin de parvenir aux ordres sacrés. Fait et passé à Norolles, devant le notaire du Breuil. – Led. sr acolyte était fils de feu M Adrien Picquot, notaire au siège de Glos,

530. – Le 26 mai 1738, dispense de bans pour le mariage entre Louis du Bosch, Escr, pensionnaire du roy, capitaine d’infanterie, fils de Louis du Bosch, major de Laon, et de feue noble dame Brigide Seroux, demeurant à Lx, parr. St-Germain, d’une part, et damlle
Françoise-Rose de la Foye, fille de Mesre François de la Foye, Escr, seigr de Malou, et de feu noble dame Rose Maquaire, de la parr, de Norolles.
Le 22 mai 1738, Mre Jean-Henry Gérard, official de l’évêché de Lx, avait fulminé la dispense de parenté du 3e au 4e degré obtenue par led. sr du Bosch et lad. dlle de la Foye.

101. – 22 juin 1739, dispense de bans pour le mariage entre Messire Michel de la Foye, Escr, fils de François-Evrard de la Foye, seigr de Malou, et de feue noble dame Rose-Françoise-Thérèse de Maquaire, de la parr, de Norolles, d’une part, et damlIe Antoinette-
Eléonore de Durcet, fille de Mre Henry de Durcet, Escr, seigr de St-ArnouIt-des-Bois, et de dame Antoinette de Taragon,de lad. parr.de St-Arnoult-des-Bois, diocèse de Chartres.

304. – Le 23 septembre 1745, la nomination à la cure de Norolles appartenant au seigr du lieu, noble dame Rose-Françoise de Parey, veuve de Mesre Nicolas-Auguste de Baudran, chevr, seigr des Maizerets, dame et patronne de Norolles et autres lieux, nomme à lad. cure, vacante par la mort de Mre François de Cordey, pbrë, dernier titulaire, décédé le 30 août de la présente année, la personne de Me Jacques Picard, pbrë, originaire de la parr, de St-Lambert, diocèse de Bayeux. Fait au château de la Motte d’Acqueville où réside lad. dame.
Le 19 octobre 1745, le seigr évêque donne aud. sr Picard la collation dud. bénéfice.
Le 20 oct. 1745, le sr Picard prend possession de la cure de St-Denis de Norolles, en présence de Me François Salerne, pbrë, desservant lad. pafr. , et autres témoins.

Norolles (Saint-Denis)
Curés. – F. de Corday – J. Picard.
Prêtre desservant. – F. Salerne.
Clerc. – J.-B. Lachey.
Patron. – Le baron de Combray. – R.-F. de Parey, Vve de Baudran.
Seigneurs. – F. E. de la Foye – M. de la Foye – C. de la Foye.

9T. – Le 20 avril 1757, la nomination à la cure de St-Denis de Noroles appartenant au seigr du lieu, noble dame Rose-Françoise de Parey, dame et patronne de Noroles, vve de Mesre Nicolas-Auguste de Baudran, seigr et patron des Mézerets et autres lieux, demeurant en la
parr, de St-Arigor-des-Mézerets, nomme à lad. parr., vacante « par la mort et trépas de fin » de feu Me Jean-Jacques Picard, dernier titulaire, la personne de Me Louis-Gabriel Boscage, pbrë, originaire de la parr, de Bretteville-sur-Laize, diocèse de Bayeux, et demeurant actuellement à Acqueville, aud. diocèse. Fait et passé à Vassy, en présence de Me Louis-Gabriel Hellouin, notaire apostolique du diocèse de Bayeux, aud. lieu.
Le 7 mai 1757, le seigr évêque donne aud. sr Boscage la collation dud. bénéfice.
Le 10 mai 1757, le sr Boscage prend possession delà cure de Noroles, en présence de Me Louis De Laplace, pbrë ; Me Denis-Jean Colleville, pbfë, desservant lad. parr., tous deux demeurant aud. lieu, et autres témoins.

174. – Le 18 août 1757, François Le Carpentier, laboureur, demeurant a Norolles, constitue 150 livres de rente en faveur de Me Jean Baptiste Langlois, acolyte de lad. parr., afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est hypothéquée sur une cour plantée, édifiée
de trois bâtiments, appartenant aud. sr Le Carpentier et située à l’angle formé par le chemin de Lx à Pont-1 Evêque, au couchant, et par le chemin de l’église de Norolles aud. chemin de Lx, au nord. Passé à Norolles, en la demeure de Nicolas Langlois, père dud. acolyte.

230. – Le 14 févr. 1760, Jacques Chardey, laboureur, demeurant à Norolles, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Pierre Chardey, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.

101. – Le 11 nov. 1756, Jean-Baptiste Lefranc, fils de Guillaume et de Françoise Fresnel, de la parr. de Norolles, tonsuré trois jours auparavant, reçoit les ordres mineurs. Le 15 mars 1769, Me Jean-Baptiste Lefranc, pbrê, originaire de Norolles, Me ès-arts en l’Université de Caen, vicaire de St-Thomas de Touques, fait réitérer ses noms et grades au seigr évêque
et au Chapitre de Lx.

36. – Le 30 août 1768, dispense de bans pour le mariage entre Mesre Auguste-Jacques de Baudran, seigr honoraire d’Acqueville, originaire de lad. parr., diocèse de Bayeux, fils de feu Mesie Nicolas-Auguste de Baudran, seigr et patron de St-Vigor-des-Mézerets, la Chapelle-Engerbold et autres lieux, et de noble dame Rose-Françoise de Parey, dame et patronne de Norolles, de la chapelle Ste Catherine et baronne de Combray, lad. dame domiciliée à Fauguernon, d’une part, et noble damlle Louise-Anne-Henriette-Adélaïde Dorglandes, fille de feu Mesre Antoine-Louis-Camillle Dorglandes, chevr, seigr comte de Briouze, seigr et patron haut-justicier du Mesnil, Crasmesnil et autres lieux, grand-bailly d’épée d’Alençon, et de feue dame Marie-Henriette-Cécile de la Broise, dame de Ste Marie-la-Robert, demeurant en lad. parr, de Ste Marie.

Norolles (Saint Dénis)
Curés. – J.-J. Picard – L.-G. Boscage.
Vicaires. – Picard – J.-B. Trenchant.
Prêtres de la paroisse. – L. De Laplace – D.-J. Colleville – J.-B. Lefranc.
Clercs. – P. Chardey – J.-B. Langlois – G. lefranc – J.-B. Lefranc.
Patron. – Le seigneur du lieu. – R.-F. de Parey. Vve de Baudran.
Seigneurs. – M. de la Foye – N.-A. de Baudran – A.-Jq de Baudran.

136. – Le 14 déc. 1770, Jean Adam, marchand, demeurant à St-Philbert-des-Champs, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Pierre Adam acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Fait et passé aud. lieu de St-Philbert, par devant Me Combault, notaire à Blangy.
Mr Adam fut nommé curé de Norolles en 1803. Il dirigea celle paroisse jusqu’en 1810.
A cette époque il se démit de sa cure sans y être autorisé et.se retira à Coquainvilliers. Il y
mourut l’année suivante. – (Archives de l’Evêché de Bx. – Ordo de Bx.)

143. – Le 14 décembre 17G9, Jean-Pierre Delamare, laboureur, demeurant à Norolles, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Jean-Pierre Delamarre, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Fait et passé à Ecorcheville, en la maison de Nicolas
Bernière.

270. – Le 28 août 1771, la nomination à la cure de St-Denis de Norolles appartenant au seigr du lieu, noble dame Rose-Françoise de Parey, dame patronne de lad. parr, de Norolles, nomme à cette cure, vacante par la mort de Me Louis Bocage, dernier titulaire, la personne
de Me Nicolas Vasse*, pbfë du diocèse de Lx, (originaire de Pierrefitte).
Donné au château de Combrey en lad. parr. – Cette nomination, fut déposée le lendemain aux minutes du notariat apostolique de Lx par Nicolas-Louis Perrée, sr des Isles, officier de la feue reine, demeurant à Lx, parr. St-Germain.
Le 31 août 1771, le seigr évêque donne aud. sr Vasse la collation dud. bénéfice.
Le 3 sept. 1771, le sr Vasse prend possession de la cure de Norolles, en présence de Me Nicolas Adam, curé de St-Philbert-des-Champs ; Me Denis-Jean Colleville, curé de Pierrefitte ; Me Charles Toutain, pbrê, desservant la pa?r. de Norolles ; Me Jean-Pierre Delamare, sous-diacre, demeurant aux Autels-en-A.uge ; Mrs Doisnel d’Hermival, Deshayes de Gassart, d’Herval et de Grainville, avocat.
*VASSE l abbé du diocèse de Lizieux mort curé de Noroles du même diocèse Danger le de la lecture des livres contre la religion par rapport à la société 1768 Ce discours a concouru à l’Académie de Rouen
Discours sur l’indécence et le danger de la raillerie en matière sérieuse et principalement en matière de religion 1773 Couronné par l’académie de l’Immaculée Conception de Rouen en 1770

144. – Le 20 mars 1773, la nomination à la cure de St-Denis de Norolles appartenant au seigr du lieu, noble dame Rose-Françoise de Parey, Vve de Mesre Nicolas-Auguste de Baudran, nomme à lad. cure, vacante par la mort de Me Nicolas Vasse, dernier titulaire, la personne de Ma Antoine Gohier, pbrë de ce diocèse, vicaire du Pin. Fait et passé
au château de Bouttemont.
Le 22 mars 1773, le seigr évêque donne aud. sr Gohier la collation dud. bénéfice.
Le 24 mars 1773, le s r Gohier prend possession de la cure de Norolles.
Mr Gohier, originaire de Moyaux, prêta sans restriction le serment à la Constitution
civile du clergé. En l’an II, il abandonna l’état ecclésiastique et se retira à Martainville où
il demanda que sa pension lui fût servie et où nous perdons sa trace. (Archives du Calvados.)

180. – Le 21 avril 1773, dispense de bans pour le mariage entre Pierre-Nicolas Lesguillon, lieutenant au régiment d’Argentan, fils de Me Pierre-Nicolas Lesguillon, officier chez le roy, et de dame Marie-Anne Mordret, delà parr. de Norolles, d’une part, et dlle Marie-Marguerite-
Rose Jacques de la Frémondière, fille de M. Guillaume Jacques de la Fréniondière et de dame Marie -Marguerite Massuet, de la parr, de Ste Croix de Bernay.

36. – Le 21 févr. 1777, Pierre Mourier, marchand, demeurant à Norolles, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Pierre- Paul Mourier, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.
Cette rente est garantie par Alexandre Mourier, oncle dud. sr acolyte, demeurant à St-Jean-de-Livet, et autres cautions. Fait et passé à Glos.
Le sr acolyte absent fut représenté par son cousin, Alexandre Mourier, fils dud. sr Alexandre.
Mr Mourier prêta serment à la Constitution civile du clergé et fut élu curé d’Auquainville, mais il refusa. Il resta pendant la Révolution à Courbépine où il avait été vicaire. En 1794, il touchait une pension du gouverneme ît. Apres le Concordat il fit sa soumission à
l’évêque d’Evreux et fut nommé en 1804, curé de Calleville prés Biionne. Mais étant devenu
infirme, il donna sa démission le 30 janv. 1808. Il fut remplacé par son frère avec lequel il
demeura quelque temps, puis il se retira à Courbépine où il mourut le 15 déc. 1808, à l’âge
de 53 ans. (Archives départem. de l’Eure. – Liste des pensionnés de Bernay.)

106. – Le 15 mai 1780, dispense de bans pour le mariage entre Mesre Charles-Antoine-François de la Foye, seigr de Norolles, capitaine au régiment de Loraine, fils de feu Mesre Michel-François et de noble dame Antoinette-Eléonore de Durcet, de lad. parr, de Norolles, d’une part, et noble demlle Louise-Alexandrine de Baudran, originaire de la parr. d’Acqueville, diocèse de Bayeux, et demeurant depuis temps de droit en la parr, de Fauguernon, fille de Mesre François de Baudran, chevalier de l’Ordre royal et militaire de St-Louis, et de feue noble dame Marie-Jeanne de Baudran.

148. – Le 6 nov. 1781, dispense de bans pour le mariage entre Pierre-Nicolas Léguillon, officier chez le roy, fils de feu Pierre-Nicolas, de la parr, de Norolles, d’une part, et demlle Marie-Magdeleine Delamare, fille de Me Alexis-Bernard Delamare, avocat en parlement, et
et de Marguerite- Françoise Le Cavelier, de la parr, de Ste Croix de Cormeilles.

31. – Le 27 août 1782, François et Antoine Carpentier, frères, laboureurs, demeurant à Norolles, constituent 150 livres de rente en faveur de leur frère, Me Jacques Carpentier, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Fait et passé à Bouttemont, en l’étude de Me André-Adrien Picquot, notaire au Breuil.
Mr Carpentier était originaire de Norolles. J’ignore quels postes il avait occupés avant
la Révolution et quelle conduite il a tenue pendant la terreur. Je ne rencontre son nom pour
la première fois qu’en 1808, lorsqu’il fut nommé curé de Roques. Il mourut à la tête de cette
paroisse en 1820, à l’âge de 62 ans. (Archives de l’évêché de Bayeux.)

109. – Le 23 juin 1783, dispense de bans pour le mariage entre Mesre Nicolas-Antoine de la Boderie, Escr, seigr du Poucel, fils de feu Antoine et de l’eue noble dame Louise-Anne de Corday, de la parr, de Clécy, diocèse de Bayeux, d’une part, et noble demlle Antoinette-Henriette de la Foye, fille majeure de feu Michel-François et de noble dame Antoinette de Durcet, de la parr, de Norolles.

351. – Le 25 août 1784, Guillaume Houlette, laboureur, demeurant à Norolles, constitue 150 livres de rente en faveur de son neveu, le sr François-Nicolas Picquot, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Fait et passé au manoir presbytéral de Bouttemont, par
le ministère de Me André-Adrien Picquot, notaire pour le siège du Breuil.

Le 6 avril 1787, reçurent la tonsure et les ordres mineurs : Pierre-Guillaume-Victor Mourier (3), fils de Pierre et de Marie-Catherine Viquesnel, de la parr. de Norolles. Sous-diacre le 22 mars 1788 (samedi-saint).
Mr P.-G.-V. Mourier prêta serment en 1791 et fut élu curé constitutionnel de Fumichon
au mois de mai suivant. Il se montra fougueux républicain ; tous ses discours ne tendaient
qu’à détruire le « fanatisme ». Il cessa le 2 germ., an II, de remplir les fonctions sacerdotales
et remit ses lettres de prêtrise. Il passa toute la Révolution à Fumichon, et quand le culte catholique eût été rétabli, il voulut faire sa soumission à l’évêque de Bayeux ; mais
il s’était trop compromis pour être accueilli favorablement. Il avait un frère, P. -P. Mourier,
qui tout en ayant prêté le serment, s’était moins compromis que lui. Il était allô dans le
diocèse d’Evreux et y avait été nommé curé de Calleville en 1804. L’ancien curé constitutionnel de Fumichon se relira chez lui, puis lui succéda en 1808 et mourut à Calleville le 14 avril 1812, à l’âge de 50 ans. (Archives de l’Eure. – Archives de l’évêché de Bx.)

NOROLLES (St Dénis)
Curés. – L. Bocage – N. Vasse.
144. – A. Gohier.
Vicaire. – N. Houel.
Prêtres de la paroisse. – C. Toutain (D) – J.-B.Langlois – P.P. Mourier.
Clers. -Jq Carpentier .- J n -P. Delamare – P.- P. Mourier – P.-G.-V. Mourier.
Patron. – Le seig du lieu. – R.-F. de Parey, Vve de Baudran.
Seigr et notables. – M.-P. de la Foye – O.-A.-F. de la Foye – J.-P. de la Foye – P. N. Lesguillon – P.-N. Lesguillon, fils.

Recherche faite en 1540, par les élus de Lisieux – Labbey de La Roque, Pierre Élie Marie.

Fauguernon.
108. Nicolas Parey, Sr. de Combray, et ses freres puisnés, Me Antoine, Abel et Jean, dits Parey, demeurants en la parroisse de Noroles ont dit être nobles par la charte des
francs-fiefs ; et, pour le justifier, ont produit un arrest, donné en la cour de nos sieurs les
généraux , en 1621, au nom de Guillaume Parey, leur père. V. le n°. 116.

Noroles
113. Philippes Paysant, Sr. de Boutemont, a fourni l’anoblissement à lui concédé par le Roi en octobre 1022, moyennant 500 liv. par lui payées , jouxte la quittance du dit an.
114. Jean de Gouvis, soubs-age, Sr. de Malou, n’a été aucunement approché , parcequ’il n’est résident en la parroisse de Noroles.
115. Pierre Halley, Sr. du fief de Tourville , pour justifier sa noblesse , fondée sur la charte des francs-fiefs, a produit plusieurs lettres et écritures ; et pourceque par icelles sa dite noblesse n’étoit suffisamment justifiée , et aussi qu’il est apparu par la copie du rôle de la dite parroisse qu’il y est assis avec les autres contribuables, le procureur du Roi a requis qu’il y soit maintenu, avec défense de s’intituler et nommer noble personne.
116. Me. Antoine, Abel et Jean, dits Parey, ont produit avec le Sr. de Combray, leur frère aîné, sur la parroisse de Fauguernon, n°. 108.
Les Authieux-sur-Calonne
281. Christophe de Saint-Pierre, Me. Jean, son pere ; et Aubert, Sr. de Noroles, son frere,
ont produit des lots et autres écritures, dont la copie est demeurée au greffe, par lesquels ils ont dit justifier leur extraction de noblesse et descente par cinq degrés, depuis Jean de
Saint-Pierre, seigneur de Noroles et de St.-Julien, vivant en 1360 ; le dit Christophe a
été accusé de dérogeance, comme coutumier de achapter beufs et vaches, les engraisser
clans ses herbages, et ensuite les revendre : et vu le rapport contre lui fait, a été requis
qu’il soit assis.. V. le n°. 289. (A Robert que porte l’ex. de Cairon, nous préférons Aubert, nom plus rare en Normandie, et que les copistes n’auraient probablement pas admis, s’ils ne l’eussent vu bien distinctement écrit.

Bulletin monumental.
Norolles, 1871. Des ouvriers occupés à travailler dans le bois des Piquets, situé à Norolles près de Lisieux, appartenant à Mme veuve Avisse, ont trouvé il y a quelques jours une médaille gauloise en or (un statère*) d’une conservation remarquable.Cette médaille offre sur le droit la tête d’Apollon Bélénus et sur le revers, le bige dirigé par un aubige tenant de la main droite le stimulus ou fouet; à l’exergue, un méandre.Une autre monnaie, d’or qui est une quart de statère, a été rencontrée aux environs d’Hermival, près de Lisieux.Enfin une troisième monnaie d’or, citée par M. de Caumont dans sa Statistique, a été trouvée à Mesnil-Mauger. La médaille trouvée à Norolles, a été acquise par M. Delaporte, membre de la Société française d’Archéologie, à Lisieux.
*un statère d’or au type du bige conduit par l’aurige tenant un stimulus, et une sorte de méandre à l’exergue.

M. le docteur Billon, de Lisieux, lit une note sur des tuniques conservées dans l’église de Norolles et qui peuvent remonter au XIIe. ou au XIIIe. siècle.

Mémoires de la Société des antiquaires de Normandie.
Damlle. Magdeleine de la Foez 1708.
Le Registre de la Charité de Rocques, près Lisieux, renferme les noms de Damlles Marie, Jacqueline, Claude, Françoise de la Foye. Cette famille possédait le fief de Mallou à Norolles. M. de la Foye de Mallou vota pour les États-Généraux de 1789.

Mémoires historiques, généalogiques, politiques, militaires &c. &c. de la maison de Grant.
En 1582

Olivier Grant (dit Le Grant) Chevalier Seigneur de Quetteville de Beuzeville & c fils de Gisles Grant épousa en 1582 Delle Catherine Parey ou Pery fille de Jean Parey ou Pary Chevalier Seigneur de Mallon de la Vallée de Norolle & c & de Dile Guillemette de Bigard Dame du Grand Fief de Pierrecourt &

Au traité de mariage qui au plaisir de Dieu sera fait & accomply en face de Sainte Eglise
entre Noble Homme Ollivier Grant fils aîsné & présomptif héritier de Noble Homme GILLES GRANT Seigneur de Quetteville & de Demoiselle Marguerite de Bailleul ses père & mère d une part & Demoiselle Catherine Parey fille de Noble Homme Jehan Parey Seigneur de Norolles & de Mallon & de deffunte Damoiselle Guillemette de Bigards en son vivant dame de la terre & seigneurie du grand fief de Pierrecourt ses père & mère d aultre part a esté promis & accordé par le dit Sieur de Norolles en faveur du dit futur mariage pour tout & tel droit de succession que la ditte Catherine pourroit avoir de ses dits père & mère au dit OLLIVIER GRANT la somme de mille escuz d or sol pour toutes choses tant en meubles que héritages de laquelle somme de mille escus sol sera emplie en rente ou héritage au nom & ligne de la diste Catherine Parey la somme de six cens soixante six escuz deux tiers revenant à deux mille livres & l outreplus montant trois cens trente trois escus revenant à mille livres pour le dit don mobil robbes joyaulx & accoustrements à payer icelle somme de trois cens trente trois écus un tiers pour le don mobil robbes joyaulx & accoustrements à franc ung cent livres un mois avant les espousailles & l outreplus montant le jour des dits espousailles & pour la ditte dot matrimonial & hérédital iceluy Parey s est submis & obligé se submet & oblige conttituer en rente ou héritage en nom.

Dictionnaire de la noblesse Tome 4 – La Chenaye-Desbois et Badier.

Bertrand De La Broise, 11e du nom, épousa, par contrat du 28 Mars 1583, Georgette de Pency, fille de Jean de Pency, Ecuyer, Seigneur de Norolles, & de Guillemette de Bagars, de laquelle font nés :
1. Philippe, qui fuit;
2. Louise, épouse de Nicolas Turgot, Ecuyer, Sieur de la Motte.

Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle – C. d’E.-A. [Chaix d’Est-Ange] .

Un représentant de cette famille, Constantin Borel, Sgr de Bottemont, en la paroisse de Norolles, près deLisieux, vint se fixer en Bretagne par le mariage qu’il contracta vers 1570 avec Suzanne de Plumaugat. Ses descendants, Jean Borel de Bienville et André Borel de Bottemont, demeurant au diocèse de Saint-Malo, furent, lors de la grande recherche commencée en 1666, maintenus dans leur noblesse d’extraction sur preuves de cinq générations, le premier par arrêt du 5 août 1669, le second par arrêt du 16 décembre 1670. Augustin Borel de Bottemont signa en 1788 la protestation de la noblesse de Bretagne contre la convocation des États généraux. Joseph Borel de Boltemont épousa en 181 Mlle de Castellan qui mourut sans postérité en 1854.

Adam de la Foye fut capitaine des gardes du maréchal de Fervacques et son lieutenant de la ville de Lisieux. Il épousa Marie Faulcon. Leur fils unique, Jacques de la Foye, sieur des Aulnays, épousa, le 24 août 1608, Jeanne Parey, héritière de la seigneurie de Malou, en la paroisse de Norolles. Il fut père de Gabriel de la Foye, Sgr de Malou, qui épousa, le 4 décembre 1640, Anne du Bosc d’Hermival, fille d’un conseiller en la Cour des Aides, grand-père de François de la Foye, Sgr de Malou, lieutenant au régiment de Bretagne, qui épousa, le 7 avril 1667, Adrienne de Wasservas et qui fut maintenu dans sa noblesse, le 10 mars 1666, par jugement de M. de la Gallissonnière, intendant de Rouen, bisaïeul de François-Everard de la Foye, Sgr de Malou, né à Preux-aux-Bois, en Hainaut, qui épousa à la Martinique, le 5 juin 1693, Rose de Macquiers, et trisaïeul de Michel-François de la Foye, Sgr de Malou, près de Lisieux, y demeurant, qui épousa, le 20 juin 1739 Antoinette-Eléonore de Durcet de Cernay. Ce fut le fils de ce dernier, Charles-Antoine de la Foye de Malou, qui fit en 1758 les preuves de noblesse mentionnées plus haut pour être admis parmi les pages de la reine.

Chantilly : les archives, le cabinet des titres. Tome 4.
Norolles (Calvados, canton de Blangy). – Bail à ferme de terres par Jean Borel, curé de Norolles, à Jean Picques, bourgeois de Lisieux, 8 mars 1532 [1533] ; quittance du prix du fermage, 16 mai 1534.

La Revue du Touring-club de France. 1937-08.
Norolles s’enorgueillit de son manoir de Malou, du XVIe ou XVIIe siècle, d’aspect plus militaire. Il appartenait avant 1789 à la famille de Foye et son fief dépendait de la seigneurie de Fauguernon. En pierre et briques à chaînes harpées de pierre, il fait appel également aux damiers et pans de bois. Si le manoir voisin de la Pelletière est du XVIIe, la ferme de la Vallée remonte au XVIe.

3 – Archives SHL :

Cartulaire Shl avec inventaires ShL et sources bibliographiques diverses du Xe siècle à 1940.

11.. sans date, fin XIIe. Robert Bertran donne à Guillaume de Bouquetot des franchises dans la terre de Fauguernon. Erga Guillermum de Bousretot.
= Charles BREARD, Cartulaire de la baronnie de Bricquebec, n°13, p. 200: Léopold DELISLE, Les cartulaires de Briquebec (N° 35, p. 7)

1378. Fragment de l’Assiette d’une aide levée en 1378 en diverses vicomtés de Normandie. Partie de la vicomté d’Orbec (la seule subsistante). C’est l’assiette de la somme de quinze mille cent quatorze livres six soulz tournois …
Sergenterie de Moyaux – Nourolles(Norolles)xx f.
= BN Fr. 26.015, N° 2380 + IND. AD 76 16 F 7. Fonds de FRONDEVILLE.

1402, 11 décembre. Information de Jean Monnet, lieutenant de Guillaume de Longueil, vicomte d’Auge sur la valeur des fiefs de Boutemont (Bouttemont, canton de Blangy, commune de Norolles) et de Grandouet, pour lesquels Jean Servain, écuyer, est en la garde du roi comme héritier de sa mère Colette de Montfort, morte le 12 mai 1402.= Arch. nat. Dom Lenoir, 6, pp. 219-220.- Arch. nat. P 19091, 18929. + IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle, XVIII, fasc. 3-4, 1969, p. 12.
1404, 15 décembre – Pont-l’Evêque. Information de Massot du Boulay, vicomte d’Auge pour la mise hors de garde noble de Jean Servain, écuyer, seigneur de Boutemont (Bouttemont, canton de Blangy, commune de Norolles) et de Grandouet, né vers la Saint Michel 1384, fils de Colette de Montfort, dame de Boutemont, morte le 12 mai 1402. = Arch. nat. Dom Lenoir, 6, pp. 245. + IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle, XVIII, fasc. 3-4, 1969, p. 15.

1463 Recherche de Montfaut p. 22. LISIEUX. NOBLES
En l’élection de Lisieux, ensuivent les personnes qui ont esté, par le rapport des Eleus, trouvés gens nobles et extraicts de noble lignée, et non assis à la taille, et par le rapport d’aultres, à leurs âmes et consciences.
20. Jean Borel, Norolles = P.A.M. Labbey De La Roque.- Recherche de Montfaut, Caen, 1818, in-8°.

1500. – (n. st.) – Marin Nicolle et Thomas Nicolle, son fils, de la paroisse de Norolles, baillent à rente à héritage, à Perrin Bohier, demeurant paroisse Saint-Germain-de-Lisieux, la moitié d’un maison assise en la grant-Couture, avec une cour ainsi que tout se pourporte, sauf réserve de l’autre moitié, jouxte d’un côté maitre Perrin Postel, d’autre Thomas Requier, d’un bout Etienne Marra, et d’autre bout la rue de devant la halle au blé, moyennant 38 sols tournois de rente par an.

1500, 21 mars – Norolles
Raillet Gardin malade de lèpre, demeurant en la paroisse d’Ouillie et malladrerie du lieu, baille à fieffe afin d’héritage à Jehan Gosset, de lad. paroisse d’Ouillie, une pièce de terre nommée le Camp Hubert, sise à Norolles, contenant une vergée ou environ près du doait au Roi moyennant 6 sols tournois de rente au terme de Saint-Michel
= Tabell. Lisieux – Analyse Et. Deville

1513, 28 janvier – Norolles. Jehan Bense (Bence) et Jehanne, sa femme, de Saint-Germain de Lisieux, vendent à Jehan Tillaye, du Breuil, une pièce de terre, contenant treize perques, sise à Norolles, jouxte d’un côté led. Tillaye à cause de sa femme d’autre côté Michault Esnault, d’un bout Jehan Esnault. La vente faite pour 37 sols six deniers = Arch. SHL. 9F Deville.

1517, 8 février – Rocques. Testament de Guillaume Gobie, de la paroisse de Rocques. Il donne 10 sols à l’église de Rocques; deux au trésor; deux à la confrérie Notre-Dame, deux à la confrérie de Monsieur Sainct Ouen deux à la confrérie monsieur saint Fiacre et deux à la confrérie monsieur saint Gourgon. Item, 12 deniers à l’église d’Ouilly-le-Vicomte; 12 deniers à l’église de Norolles, 12 deniers à l’église des Vaux; quarante sols à Robert Levavasseur et Jehan Gruchet. = Arch. SHL. 9f Dossier Rocques. Parch.

1519, 28 juin – Norolles. Fondation pieuse en l’église de Norolles par Messire Jehan Levesque, prêtre natif de lad. paroisse, vicaire de la vicairie perpétuelle de Rays, fondée en la cathédrale de Lisieux, recteur de la chapelle de Notre-Dame de la Coulture, près Ferières (Ferrières) une messe le premier vendredi de chaque mois = Arch. SHL. 9F Deville. A. Fondations. Minute, papier 2 ff.

1519, 2 novembre – Norolles. Partage et héritages de la succession de… Picot, héritages à Norolles = Arch. SHL. 9F Deville. A. Minute, parchemin.

1522 – Norolles. Me Pierre Lévesque, prêtre. Tabell. Lisieux par Et. Deville

1524, 23 avril – Norolles. Contrat de mariage de Robert Gohier de la paroisse de Saint-Denis de Norolles d’une part, et Marguerite Hurel, fille de feu Jehan, de Fauguernon. A ce contrat figure messire Jacques Filleul, curé de Notre-Dame-de-la-Couture, de Bernay
= Arch. SHL. 9F Deville. A. Minute, papier.

1524 – Norolles. Me Jehan Lemaignan, curé de Norolles. Tabell. Lisieux par Et. Deville

1526 – Norolles. Robert de Saint-Pierre (1), écuyer, seigneur du fief de Norolles
Tabell. Lisieux par Et. Deville
(1) Histoire Généalogique Maison d’Harcourt. Contrats passés à Lisieux le 22. Mars 1480. & 8. Avril1486.Richard de Saint-Pierre ( ?) épousa Olive de Maimbeville dont sortit Robert de Saint-Pierre Seigneur de Norolles allié de Marie de Bellemare suivant son traité de mariage passé au Ponteaudemer le 15. Juin 1528.
La famille de Saint-Pierre qui possédait alors les terres seigneuriales des Aulthieux-sur-Calonne, de Norolles et de Mailloc à Bonneville-le-Louvet, avait à Saint-Julien un fief très important.

De l’alliance de Richard de Nollent & d’Alix Mahier sortit Oliuierde Nollent conjoint auec lacqueline de ſaint Pierre fille de Richard deSaint Pierre Seigneur de Norolles & de Iacqueline de Maimbeville dontHelie de Nolent Seigneur de Frenonuille, Trouuille & Harcout eſpouxde noſtre Jeanne De Harcourt leur fils aiſne Pierre de Nollent Sei-gneur de Trouuille fut tué au ſiege de Rouen, Charles, Iacques & Ga-Jois de Nollent moururent ieunes, Robert de Nollent Seigneur de Trou-ville & de Maillot qui s’allia d’Alix de Bouſſel fille de François de Bouf-ſel Seigneur de Parfouru, Gilles de Nollent Seigneur de Frenouuille &de Heritot marié en premieres nopces à leanne de ſaint Clair & en ſe-condes à Madelaine de Chenneuieres, Guill

1528 – Norolles Lieu-dit Le Champ de la Vigne
Tabell. Lisieux par Et. Deville

1529, mardi 5 janvier (n. st.) – Fauguernon
Pierre Hébert, de la paroisse de Norolles, baille par échange à Nicolas Parey, écuyer seigneur de Combray, une pièce de terre contenant demie acre 19 perches, sise en la paroisse de Fauguernon, jouxte d’un côté et d’un bout, led. écuyer, d’autre côté Guillaume Hébert et d’autre bout le chemin tendant à l’église de Fauyguernon. Il reçoit en contre échange trois sols de rente à prendre sur les hoirs Jehan Vatier. = Tab. Lisieux. Etude Delarue. Analyse Et. Deville

1529, 1er mai – Norolles. Guillaume Andrieu, de la paroisse de Norolles, vend aux religieux de l’Hôtel-Dieu de Lisieux, deux pièces de terre à Norolles, près le Chemin tendant à Lisieux, moyennant 50 sols tournois. = Tabell. Lisieux – Analyse Et. DEVILLE.

1529, samedi 8 mai – Norolles. Frère Anthoine de Bellemare, religieux en l’Hôtel-Dieu de Lisieux, baille par échange à Robin Advisse, de la paroisse de Norolles, une pièce de terre sise en lad. paroisse de Norolles, contenant une vergée ou environ, contre une autre pièce de terre aud. lieu . = Tabell. Lisieux – Analyse Et. DEVILLE.

– Norolles. Lieu-dit Le Champ Rogerot, à Norolles = Tabell. Lisieux par Et. Deville

1531 – Norolles. Robert de Saint-Pierre, écuyer, seigneur du fief de Saint-Pierre, à Norolles
= Tabell. Lisieux. Etude Delarue. Analyse Et. Deville (de Saint-Pierre, st De Norolles. D’azur au chevron d’or accompagné de 3 roses du même.)

1536 – Norolles. Jehan Borel, curé de Norolles
Tabell. Lisieux par Et. Deville

1543 – Norolles. Philippe Paisant, écuyer, sieur de Boutemont et de Querville, demeurant à Norolles
Tabell. Lisieux par Et. Deville

1543 – Norolles. Lieu-dit La Voye es Mallades
Tabell. Lisieux par Et. Deville

1544 – Norolles. Antoine Parey, seigneur de la Monteillerie et Jehan Parey, seigneur des Places, demeure à Norolles
Tabell. Lisieux par Et. Deville

1545, 26 septembre – Norolles
 » Ensuyt les déclaration des lhotz et partage faits entre vénérable et discrète personne messire Jacques Hemery, prêtre, et Guillaume Hémery, bourgeois de Lisieux, ses neveux, des héritages à eulx succedez et remis par la mort et tresparts de Pierre Hemery de la paroisse Notre Dame à Ouillie. Biens à Ouillie et surtout à Norolles.
= Arch. SHL. 9F Deville. A. Minute, papier, 8 ff.

1545 – Norolles. Antoine Parey, seigneur de la Monteillerie
Tabell. Lisieux par Et. Deville

1545 – Norolles. Noble homme Jehan Parey, seigneur de la Vallée et des Places, demeure à Norolles ; Abel, son fils, sieur du Brèvedent
Tabell. Lisieux par Et. Deville

1546 – Norolles. Jehan Borel, curé de Norolles
Tabell. Lisieux par Et. Deville

1547 – Norolles. Pierre Halley, seigneur de la Touraille, demeure Norolles
= Tabell. Lisieux par Et. Deville

1547 – Norolles. Noble homme Jehan Parey, sieur des Places
= Tabell. Lisieux par Et. Deville

1549 – Norolles
Noble homme Jehan Parey, sieur de la Vallée, demeure à Norolles

1550 – Norolles. Jehan Parey, sieur des Places et de la Vallée
Tabell. Lisieux par Et. Deville

1551 – Norolles. Jehan Borel, curé de Norolles
Tabell. Lisieux par Et. Deville

1551 – Norolles. Noble homme Antoine Parey, seigneur de la Monteillerie, demeure à Norolles
= Tabell. Lisieux. Etude Delarue. Analyse Et. Deville

1556 – Norolles. Nicolas Parey, seigneur de Combray
= Tabell. Lisieux. Analyse Et. Deville

1558 – Norolles. Noble homme Robert de Saint-Pierre, sieur du lieu, de la paroisse de Norolles
Tabell. Lisieux par Et. Deville

1558 – Norolles. Nicole Le Boctey, seigneur du lieu, avocat en cour laie
Tabell. Lisieux par Et. Deville

1559 – Norolles. Noble homme Antoine Parey, seigneur de la Monteillerie et de Combray, demeure à Norolles
Tabell. Lisieux par Et. Deville

1561 – Norolles. Noble homme Jehan Parey, sieur de la Vallée et de Norolles
Tabell. Lisieux par Et. Deville

1564 – Norolles. Antoine Parey, seigneur de Combray, demeurant à Norolles, baille à Etienne Boullaie une pièce de terre à Fauguernon
= Tabell. Lisieux – Analyse Et. Deville.

1565 – Norolles. Jehan Parey, sieur des Places, de la Vallée et de Norolles
Tabell. Lisieux par Et. Deville

1565 – Norolles. Jehan Borel, écuyer, curé ; Guillaume Desperroys, curé
Tabell. Lisieux par Et. Deville

1571 – Norolles. Richard Parey, sieur de Combray
Tabell. Lisieux par Et. Deville

1572, 13 mars – Norolles. Pièce relative à des biens sis à Norolles appartenant à la famille Paisant, sieur de Boutemont
= Arch. SHL. 9F Deville. A. Minute, papier, 10 ff.

1573, samedi 19 décembre – Norolles, Fauguernon. Partage de la succession de maistre Antoine Parey, seigneur des terres et seigneuries de Combray et de la Monteillerie entre ses deux fils, nobles hommes Richard et François Parey
1er lot – Le fief, terre et seigneurie de Combray tel qu’il était échu à son père par le décès de Nicolas Parey
2e lot – Le fief, terre et seigneurie de la Monteillerie= Tabell. Lisieux – Analyse Et. Deville

1575 – Norolles. Noble homme Jean de Parey Jean Parey, sieur de la Vallée, demeure à Norolles
Tabell. Lisieux par Et. Deville

1577 – Fauguernon. Noble homme Jehan Parey, sieur de la Vallée et Malou, vicomte et seul juge de la vicomté de Fauguernon, demeure aud. lieu de la Vallée à Norolles.
= Tabell. Lisieux – Analyse Et. Deville

1580, jeudi 10 novembre – Norolles. Noble homme Loys Halley, demeurant à Pont-l’Evêque, baille à échange à noble homme François Parey, sieur de la Monteillerie, demeurant aud. lieu paroisse de Norolles, plusieurs héritages en un tenant, contenant onze à douze acres nommée le Lieu au Templier, sis à Norolles, jouxte d’un côté le chemin tendant du Breuil à L’Hôtellerie, d’autre côté et d’un bout le seigneur de Fauguernon et d’autre bout ledit seigneur de la Monteillerie, tenus de la seigneurie et chastellenie de Fauguernon. Il reçoit en contre échange divers biens à Saint-Philbert-des-Champs.
= Tabell. Lisieux – Analyse Et. Deville

1584 – Norolles. Jehan Halley, sieur de la Touraille, demeure à Norolles
Tabell. Lisieux par Et. Deville

1584 – Norolles. Noble homme Jehan Parey, seigneur de Norolles et de Malou, demeure à Norolles
Tabell. Lisieux par Et. Deville

1587, samedi 30 mai – Norolles. Noble homme François Parey, seigneur du fief terre et seigneurie de la Monteillerie, demeurant aud. lieu paroisse de Norolles, vend à Jacques Mauduit, sieur de la Rozière, demeurant paroisse Saint-Jacques, une pièce de terre en herbage nommée l’île Brigault, paroisse de Norolles, bornée d’un bout le chemin de Lisieux au Pont-l’Evêque et d’autre bout la grande rivière de Touques.
= Tabell. Lisieux – Analyse Et. Deville

1594, 12 avril – Norolles. Succession de Jacqueline Picquot
= Arch. M.C. – Analyse Et. Deville

1599, 18 février – Norolles, Orbec. Antoine Parey, sieur de Combray, vend à Tassin du Busq, une pièce de terre à Orbec
Arch. SHL. 9F Deville. A. Minute papier

1600, 25 mars – Norolles. Noble homme Pierre de Saint-Pierre, sieur du lieu, demeurant à Norolles, noble homme Louis Halley, tuteur des enfants de Jehan Halley, en son vivant écuyer, sieur de la Touraille et damoiselle Loyse de Livet, veuve du sieur de la Touraille, et Pierre de Bellemare, sieur de la Pelletière et du Val, demeurant à Hermival. Accord entre eux au sujet de la succession de Jehan Halley.
= Arch. SHL. 9F Deville. A. Minute, 2 ff.

1601, 2 juillet – Norolles, Lisieux. Robert Millays, boulanger, paroisse Saint-Jacques de Lisieux, baille en loyal échange à Jehan Millais – Millais – demeurant en la paroisse de Norolles, une pièce de terre nommée les Vallées, à Norolles, tenue de la sieurie de Boutement, au grand fief du chapitre
Tabell. Lisieux – minutier n° 11 – Analyse Et. Deville.

1602, 4 mai – Norolles – Lisieux. Antoine Parey, sieur de Combray et de la Monteillerie, reconnaît devoir à Jehan Porel, bourgeois de Lisieux, la somme de 400 livres tournois.
Arch. M.C. – Fonds Et. Deville – Minute papier, 2 ff.

1602, 20 août – Norolles. Pierre Huard, bourgeois, demeurant paroisse Saint-Jacques, vend à noble homme Antoine Parey, sieur de Combray et de la Monteillerie, demeurant en son manoir sieurial de Combray, paroisse de Fauguernon, 120 livres de rente annuelle à prendre sur ses biens, moyennant 1200 livres tournois. Passé au faubourg de la Porte de Paris, en la maison et demeure dud. vendeur, où pend pour enseigne Le Croissant.
= Arch. SHL. 9F Deville. A. minute papier 2 ff.

1604, 3 mars – Norolles. Antoine Parey, sieur de Combray, la Monteillerie et les Crespins, Thomas Carrey, bourgeois de Lisieux et Jacques Mauduit, sieur de la Rosière, font accord au sujet de 270 livres de rente dues aud. sieur de Combray.
= Arch. SHL. 9F Deville. A. minute papier 2 ff.

1604, 11 mai – Norolles. Pierre du Monstier, natif de Rouen, promet payer à Antoine Parey, sieur de Combray et de la Monteillerie, la somme de 70 écus sol pour achat d’un cheval.
= Arch. SHL. 9F Deville. A. Minute papier

1606, 29 janvier – Norolles. Laurent Parey parrain de Laurent Picquot.
= A.D. Calvados – Reg. de catholicité de Norolles

1607, 3 mai – Norolles – Lisieux, Fauguernon
Marguerite Vattier, de la paroisse de Norolles, y demeurant, fille et héritière en partie de Pierre Vattier et Robert Questey, vend à Robert Lefrançois, bourgeois, demeurant paroisse Saint-Germain de Lisieux, une pièce de terre en cour, plant et maison sise à Norolles, tenue en partie de la seigneurie de Fauguernon moyennant un boisseau et demi de blé, l’autre partie de la sieurie de Mallou, en la faisance de 5 sols tournois de rente, moyennant le prix de 180 livres tournois.
= Arch. SHL. 9 FA. Minute papier.

1607, 11 novembre – Norolles. Damoiselle Jehanne Parey marraine de… de la Croix.
= A.D. Calvados – Reg. de catholicité de Norolles

1608, 6 avril – Norolles. Damoiselle Jehanne Parey marraine de Jehanne May
= AD. Calvados – Reg. de catholicité de Norolles

1608, 13 avril – Norolles. Damoiselle Jehanne Parey marraine de Jehan Ferey
= AD. Calvados – Reg. de catholicité de Norolles

1608, 23 juin – Beaumont-en-Auge. Bail à ferme consenti par Olivier Mallet, conseiller du roi en sa cour de Parlement de Rouen, prieur commendataire de Beaumont-en-Auge, à Jacques Mesnier, bourgeois, demeurant à Saint-Germain de Lisieux, de tous les droits de dîmes appartenant aud. prieuré à prendre et cueillir sur les paroisses de Saint-Philbert-des-Champs, Norolles, Fauguernon, moyennant 350 livres par an.
= Arch. SHL. – 9 FA. Fonds Et. Deville.

1608, 28 septembre – Norolles. Pierre Millays, fils de Denys Millays fut baptizé le 28e jour de septembre 1608. Ses parr. et marr. Pierre Parey escuyer, Michelle femme de Françoys Picquot et Jacques Miocque.
= AD. Calvados – Reg. de catholicité

1608, 23 décembre – Norolles. Marye Parey fille d’Anthoinne Parey, escuyer seigneur de Combray, marraine de Charles Picquot.
= AD. Calvados – Reg. de catholicité de Norolles

1609, 15 juin – Norolles. Jehanne Parey, fille de Robert Parey, sieur de Mallou et de Marie Pellerin épouse le 15 juin 1609, Jacque de la Faye. Témoins : Robert de Parey et Marie Pellerin, Louis et Jehan, frères de Jehan.
= AD. Calvados – Reg. de catholicité de Norolles

1617, 15 mars – Norolles. Partage des biens entre Antoine et François Picquot frères.
= Arch. M.C. – Analyse Et. Deville

1622, 11 février – Norolles.  » Le vendredy onzieme jour de febvrier l’an mil six centz vingt deux, à la requeste de damoiselle Marie Pellerin femme de Robert Parey escuyer sieur de Mallou fut baptizé un enfant masle bastard qui a été produit et enfanté au manoir seigneurial dud. Mallou par Françoise Le Boucher servante locative dud. sieur aud. manoir Lequel enfant a este nommé Jacques par Jacques Hamon son parin La marraine Marie Breton femme de Hamon Follin (?) Laquelle demoiselle de Mallou et les parr. et marr. dit et atteste que lad. Françoise mère dud. enfant a dit et affirmé que led. enfant a nous présenté (?) et est du fit de Loys Parey escuyer sieur de la Place, fils…. Mallou en test. de quoy led. par. a signé approuvé en glose fils du sieur de Mallou vray « .
= A.D. Calvados – Reg. de catholicité – Norolles

1622, 7 juillet – Norolles. Pierre Le Goust… fut baptizé le 7e jour de juillet 1622. Parrain : Pierre Parey, sieur de la Crespinière
= A.D. Calvados – Reg. de catholicité – Norolles

1626, vendredi neuf janvier – Norolles.  » Robert Parey, vivant escuyer sieur de Mallou, la Vallée, Cormeilles et la Touraille, décéda le vendredy neuf. jour de janvier l’an mil six centz vingt six et fut inhumé le lendemain par tolérance dans le chancel de l’église près ses parents et amys « .
= A.D. Calvados – Reg. de catholicité de Norolles

1627, 17 février – Norolles. Succession de Pascal Lebugle, fait par Suzanne Bréard sa femme
= Arch. M.C. – Analyse Et. Deville

Après 1630. Archives SHL : 1F622 : XIIe siècle : lettres patentes portant érection de fief¬ en faveur Charles de Parey sieur de la Monteillerie

1636 – 8 mai – Fauguernon. Laurent de Parey, seigneur de la Monteillerye fait hommage F.T.S. du fief du Pec.
= A.N. PP. 27 (4907)

1636 – 20 juin – Fauguernon. Laurent de Parey, seigneur de la Monteillerye fait hommage F.T.S. du fief du Pec (Vicomté d’Orbec).
= A.N. PP. 26 (3073 – P. 877 (30, 31, 31 bis)

1637, 23 juin – Norolles. Succession de Denis Millais entre Nicolas Lesaulnier ayant épousé Marguerite Moigne veuve dudit Millais, Antoine et Nicolas Millais
= Arch. M.C. – Analyse Et. Deville

1640, 30 juin – Norolles. Jean Hardy, de Saint-Germain de Lisieux, baille à fermage à Nicolas Nicolle, une pièce de terre, cour et jardin à Norolles
Tabell. Lisieux – Minutier n° 135 – Analyse Et. Deville

1643, 3 février – Norolles. Christophe Haguelon, passementier à Saint-Germain de Lisieux, vend et transporte à Catherine Cauvin, veuve de Nicolas Huard, de Saint-Jacques de Lisieux, deux pièces de terre à Norolles.
Tabell. Lisieux – Minutier n° 74 – Analyse Et. Deville

1647, 27 janvier – Norolles. Jean Picquot, bourgeois de Lisieux, baille à ferme, pour six ans à Denis Gohier, de Norolles, une pièce de terre en cour et plant maison dessus, nommée la Petite Cour,sise paroisse de Norolles, moyennant douze livres tournois en argent, deux chapons dons et suffisants et une douzaine de cercles à tonneau par chacun an.
Arch. M.C., Fonds et analyse Et. Deville –

1664 – Norolles, Fauguernon. Sentence rendue aux pleds de la vicomté de Fauguernon, tenus à Saint-Philbert des-Champs par Adrien Le Sénéchal, lieutenant général en ladite vicomté, rejetant la saisie faite par Guillaume Quentin, procureur et receveur du bureau des pauvres, aîné de l’aînesse au Normand, sise à Norolles, dépendant de la sieurie de Mallon (Malou) contre André Herfort, Jean de Laistre et Michel Vattier, puinés de ladite ainesse, pour paiement d’arrérages de rente seigneuriale.
= in BENET (Armand).- Inventaire…, 1891, H. Suppl. 52.- B.49., p. 16-17.

1701, 7 novembre – Norolles. Le 7 novembre 1701, Jean-Baptiste-Jacques de Parey, chevalier fils de Mesre Charles de Parey, chevalier et de dame Elisabeth-Marie-Françoise de Couvert, de la paroisse de Norolles, reçoit la tonsure et les ordres mineurs.
= abbé Piel -. Insinuations…t. I, p. 466, N° 295

1730, 30 décembre – Norolles – Lisieux. François Beslay (Resley ?), toilier, demeurant à Lisieux, paroisse Saint-¬Germain, baille à rente foncière à Jeanne Le Vavasseur veuve de François Legoux et à Charles Legoux, son fils, trois petites pièces de terre à Norolles, l’une en jardin et maison, les autres en pré et clos, moyennant 38 livres de rente foncière.
Arch. M.C., Fonds et analyse Et. Deville – Minute papier 6 ff.

1740 – Norolles. Rolle et assiette de la somme de 1019 livres 8 sols à quoy la paroisse de Norolles a été taxée à la taille pour l’année 1740, scavoir en principal 988 livres, sur laquelle somme sera déduite celle de 100 livres de gratification accordeez six deniers de collecte sur 888 livres – 22 livres 4 sols sceau 7 livres 4 sols ; quittance 2 livres, le tout suivant le mandement de monseigneur l’intendant du 17 octobre dernier.
Exempts
Me Pierre de Cordey, prestre, curé dud. lieu fait valloir son bénéfice de 600 #
Me François Sallerne, prêtre vicaire, ne fait rien valloir
M. de Maslou – Malou – écuyer, fait valloir sa terre de 600 #
= Arch. SHL – CA 119 – Analyse Charles Vasseur

1770, 16 avril – Norolles. Charles-François Legoux, demeurant en la paroisse de Norolles, reconnaît être tenu et obligé envers François Resley (Beslay ?), demeurant à Lisieux, paroisse Saint-Germain, une partie de 38 livres de rente foncière, pour cause de fieffe de trois petites pièces de terre à Norolles – (cf. acte du 30 décembre 1730)
= Arch. M.C. Fonds et analyse Et. Deville – Parch. 2 ff.

Fonds Famille COTTIN.
75 – Boite archives
Garde des bois, chasses et pêches à Norolles au 18è, note sur

Erudits Divers NE 000 B
Ch 40 – BEZIERE L. : monographies communales : Norolles, Ouilly le Vicomte, Rocques.

Brochures de la ShL.
Br 084 Norolles en Pays d’Auge DUJARDIN Jules

Fonds NEDELEC Bibliographies.
1.105 Bienaimé Yves Le musée du cheval à Norolles 18/07/2001
4.67. 1 Desperroys Guillaume Curé de Norolles CA 6/8

FONDS BOUDARD
– 2FM81 : période révolutionnaire : Nonant, Raray, La Pintrie, Fauguernon, Piercourt, Norolles, Ecorcheville.

Inventaire des enveloppes.
Enveloppe n° 63
Photos De Porches Des Églises Du Pays D’auge

Fonds Michel COTTIN Série 11F A1.
11 FA – 08 – Fonds Mélinne, Norolles et environs
11 FA – 09 – Fonds Mélinne, Norolles et environs
11 FA – 32 – Divers. Comptes divers de marchands de bois. Le Namps, à Norolles.

Fonds Etienne Deville – Carton n° 04.
C4/17 – Divers :
Fiches manuscrites sur, Bernay, Norolles (église et château Malou) Le Breuil, Ouilly-du-Houlley, Firfol.

Fonds Cailliau – Sous-série 3 F – Contrats De Mariages 1564-1749.
1609 15 juin – Contrat de Mariage de Jehan Deschamps, fils de feu Robert et Guillemette Defougy de St Germain de Livet et Françoise Charles, fille de feu Jean et de Thomine Gosset de Norolles.
1630 21 janvier – Contrat de Mariage de Nicolas Depaisant, écuyer, sieur de Boutemont
et Damoiselle Marie Lepellerin, veuve de Robert Parrey, aussi écuyer, sieur de Mallou, demeurant à Norolles.

Carnets de Charles Vasseur : « Doyenné de Touques » :

20 – Norolles – Ecclesia de Noeroliis – de Norallis – Nogerola –Noeroles

Voir
De Baudran – Mémoires des Antiquaires de Normandie Tome XXVI p.270
Hippeau – Gouvernement de Normandie VIII p 296
Bulletin des Antiquaires de Normandie Tome VII 1872 p.38 – la note
Bulletin Monumental 1871 p.520
Ste Historique 1874 p.7 n° 20 – 7°
Normand du 24 mai 1871 (antiquité gauloise)

Election de Lisieux, sergenterie de Moyaux – 76 feux

Sous l’invocation de St Denis

Patronage:
14e Dominus de Haguellon
16e Dominus temporalis de Fauguernone
18e le seigneur

Curés:
Boccage 1764
Gohier 1773-1787
(voir Charité de Roques p.64)

Insinuations

Norolles est une localité importante située dans la plaine du Lieuvin, mais son territoire s’étend jusque sur les bords de la rivière de Touques. On y compte encore quatre fiefs ou manoirs plus ou moins curieux.
(suit une première description de l’église entrecoupée des informations suivantes)

Cinq pierres tumulaires pavent le chœur et recouvrent les restes des seigneurs de Combray, fief situé sur la paroisse. Les inscriptions qui ont dû couvrir ces pierres sont pour la plupart effacées, sur l’une on distingue encore deux personnages gravés au trait : un homme et une femme dont le costume accuse la fin du règne d’Henri IV ou celui de Louis XIII.
Sur une autre est un écusson chargé d’un chevron qu’accompagnent trois roses et que surmonte un chef chargé de neuf trèfles de sable. Au bas on lit : Priez pour l’âme du défunt lequel est mort le 1er may 1631.
L’écusson nous apprend que ce défunt est un membre de la famille de Parey… peut être même est-ce le père de Charles de Parey, mentionné dans l’Armorial de d’Hozier comme écuyer, seigneur de Combray avec sa femme Marie Elisabeth de Couvert qui portait : d’hermine à la fasce de gueules chargées de trois fermaux ou boucles d’or. Ces deux personnages vivaient en 1705 ainsi que l’atteste la cloche fondue par Jean Aubert de Lisieux.
La famille de Parey possédait bien antérieurement le fief de Combray. Dans les Montres de la Noblesse du Bailliage d’Evreux en 1469 déjà souvent citées on trouve que Pierre Parey, seigneur du fief de Combray, présenta pour lui et en son nom, Denys Fuzée « en habillement de vougier armé et monté suffisamment ». Le nom de Parey ne se trouve point dans la recherche de Montfaut faite six ans auparavant et au commencement du 15e siècle on trouve un Jean de Combray parmi les vaillants gentilshommes qui s’étaient réunis pour défendre le château de Touques contre le Roi d’Angleterre et en obtinrent au mois d’août 1417 une capitulation honorable et un sauf-conduit pour se retirer avec les honneurs de la guerre. C’est qu’en effet l’origine de la maison de Combray ne remonte qu’à cette année 1469 ainsi que l’atteste la production que firent en 1540 devant les Elus de Lisieux Nicolas Parey, seigneur de Combray et ses frères puînés, Messires Antoine, Abel et Jean dits Parey, demeurant en la paroisse de Norolles, où l’on voit qu’ils ont dit être nobles par la charte des francs fiefs et pour le justifier, ont produit un arrêt donné en la cour de nos sieurs les généraux en 1521 au nom de Guillaume Parey, leur père.

Le château de Combray vient d’être construit il n’offre donc rien de remarquable pour l’archéologue. Mais les trois autres fiefs situés sur le territoire de la paroisse méritent de fixer l’attention.

La Pelleterie située tout près et à l’ouest de l’église est une grosse maison construite en briques et chaîne de pierres au rez-de-chaussée avec porte cintrée à fronton triangulaire ; l’étage supérieur est en bois sans sculpture. L’intérieur n’a rien de remarquable. Cette construction date du commencement du 17e siècle.

Au fond du petit vallon, sur la pente duquel se trouve l’église est le château de Malou. Il a, dit-on, appartenu longtemps à une famille de la Foë. Son aspect est vraiment monumental ; un fossé profond l’entourait et un pont de pierre fort long conduisait à la porte. Cette porte est cintrée flanquée de deux tourelles construites en échiquier de briques rouge et de pierre. A droite et à gauche sont deux autres constructions disposées avec la première de manière à représenter en plan trois côtés d’un hexagone. Celle qui s’étend vers l’ouest est en briques avec chaînes de pierre. Le côté correspondant est construit en bois. Des débris d’épis en terre vernissée garnissent encore les pignons des toits. L’ensemble de ce château devrait dater du règne de François Ier.
Faut-il compter au nombre des possesseurs de cette terre un Jean Borel qui produisit lors de la recherche de Montfaut dans la paroisse de Norolles ? les documents manquant. On trouve seulement qu’en 1540 un Jean de Gouvis, souls-âge, était de Malou, mais il ne résidait pas sur la paroisse de Norolles.
A la fin de ce même 16e siècle on trouve Messire Jehan Ferey, vivant chevalier, seigneur de Durescu, Jamet, Audrey, Fontaines et Mallou, conseiller du Roy etc.…
Toutefois il faut remarquer qu’il existe aussi un château du nom de Mallou à 500 toises environ du bourg de Cormeilles, tout près de la Calonne et que ce château est d’un bien de plus grande importance que celui de la paroisse de Norolles.

En suivant le petit ruisseau qui prend sa source dans le vallon de Mallou et à dû en remplir les fossés, on arrive à la ferme de la Vallée, construction assez remarquable qui appartient à Monsieur Cordier. Sa position ne manque de pittoresque puisqu’elle est bâtie au pied du coteau et qu’elle domine la belle vallée de la Touques.
Le manoir proprement dit que l’on distingue à ses combles élevés au milieu des bâtiments ruraux épars autour de lui date du 16e siècle. Il est construit en pierre de taille ; une tourelle carrée occupe le centre de la façade et contient l’escalier tournant. Son toit de tuiles, relié au comble principal, est percé d’une lucarne que surmonte un épi de terre vernissée ; d’autres épis terminent aussi le sommet de la tourelle et deux autres lucarnes qui éclairent le grand comble.
La cheminée en briques qui se voit au loin entre les feuillages des pommiers, est ornée sur ses faces d’arcades simulées, cintrées surmontées de frontons aigus.
La façade est élevée d’un étage seulement, éclairé de quatre fenêtres, les plus voisines de la prairie sont ornées de moulures dans le goût de la Renaissance. Les autres parties ne présentent à l’extérieur rien de caractéristique.
L’intérieur offre de vastes sales tant au rez-de-chaussée qu’au premier étage. Celle qui sert de cuisine possède une vaste cheminée dont le large manteau de pierre est soutenu par des colonnettes, géminées, avec bases et chapiteaux. Deux des appartements du premier étage sont fermés par des portes dont les ais sont encore garnis de clous ornés de tôles découpées et repoussées. Dans l’un est conservée intacte une belle cheminée à consoles feuillagées dans le style de la fin du 16e siècle. L’autre à des solives ornées de sculptures dans le goût de la Renaissance.
Les bâtiments d’exploitation n’ont point d’intérêt. La cave est garnie de tonneaux d’une capacité peu commune. Le plus grand peut contenir 10 bottes, mesure du pays, qui équivaut à 110 hectolitres, style moderne. Sa capacité est donc de 11000 litres ; elle porte la date de 1722.

Deuxième description de l’église du 23 août 1853
Cette église sous l’invocation de St Denis dépendait du doyenné de Touques, archidiaconé de Pont Audemer. Le seigneur de Fauguernon nommait à la cure qui valait 500 livres.(Archives du Calvados – Bénéfices) Lors de la déclaration de bénéfices en 1750 la patronne était Mme de Baudran. Cette dame pour posséder de son chef ce droit de patronage devait être une héritière de la famille de Parey, que nous trouvons en possession par le fait seul de sa sépulture dans le chœur, car ce droit honorifique n’appartenait qu’au seigneur-patron. Il est pourtant difficile de fixer l’époque précise où ce droit a commencé d’être exercé par les seigneurs de Combray au 14e et jusqu’au 16e d’après les pouillés, le patron était le seigneur temporel de Fauguernon. C’est seulement au 17e siècle que le patronage y est attribué au seigneur du lieu, c’est-à-dire au seigneur baron de Combray dont le fief paraît être un démembrement de la vicomté de Fauguernon que possédait la puissante maison de Bertran de Roncheville.

Une litre intérieure et extérieure entoure l’église ; on y distingue encore l’écusson suivant formé de deux écus accolés est surmonté d’une couronne de marquis : supports 1 lion et 1 licorne :
1- d’azur à la bande d’or accompagnée de trois molettes d’éperon d’or posées, une en chef et deux à chaque flanc de l’écu et un croissant d’argent en pointe ;
2- d’azur au chevron d’or accompagné de trois roses au naturel ; au chef d’argent chargé de trois trèfles de sable en face.

Note supplémentaire sur l’église d’août 1861

Description de la cloche

1705 – J’ai été bénie et nommée Gabrielle Elizabeth par Messire Gabriel Malard, escuyer, prestre curé de ce lieu et M.F de Couvert, femme de Monseigneur le baron de Combré, François Legoux, trésorier.
Jean Aubert de. m’a faite.

A tous ceulx que ces présentes lettres verront ou orront Jehanne de Launoy, veufve de feu Messire Jehan Ferey, vivant chevalier, seigneur de Durescu, Sainct Andrey, Fontaines et Mallou, conseiller du Roy en son privey, conseil intendant de ses Finances et garde du scel aux obligations de la vicomté d’Orbec, salut savoir faisons que par devant…
Ce fut faict et passé après midy au dict Lisieux en la maison où pend pour enseigne le monde, le samedy vingt-neuf jours d’avril l’an mil six cents dix sept.
Signe et scellé
Ces lettres en saing, sceau et escriptures ont esté lues, publiées à haulte voix par moy Jehan Picquet, tabellion royal à Lisieux et à l’issue de la grand-messe paroissiale Sainct Germain dudict Lisieux le dimanche dernier jour d’apvril l’an mil six cents dix-sept à la requeste dudict Pierre Grop, acquéreur etc..
(Fieffe d’une place et maison).

1195 – Persona de Maloe – Echiquier de Normandie

Recherches de 1666
Michel Leprévost, seigneur de Cormeilles, ancien noble.
François de la Haye, seigneur de Mallou ancien noble
Jacques, Jean et Baptiste de la Faye, anciens nobles
Pierre de St Pierre, ancien noble

Recherches des documents originaux concernant la translation des reliques de St Renobert, évêque de Bayeux et de S. Zenon, diacre à Norolles, en 846.
Fait raconté par Trigan, Tome II p 137 à 144.
Par Duchesne tome III p.417
Par Annuaire normand 1835 p.20

Devant Pierre Formage seul notaire garde-note à Lisieux, Robert Mignot, escuyer, seigneur de la Touraille, valet de garde-robe de son Altesse royale Madame, demeurant à Lisieux, paroisse St Germain, constitue au profit de Pierre Rénier, sieur de Lacouture, marchand teinturier à Lisieux, demeurant même paroisse 50 livres de rente au denier 20, payable en un seul terme au jour du contrat – 27 mars 1732.
En marge est la mention du remboursement opéré le 28 octobre 1769 par Louis François Desperrois d’Angerville.
(Original en parchemin communiqué par Monsieur Reautey le 9 novembre 1869)

Archives SHL : Achat du 11-02-2003. Lot n° 14 document n° 200
4) Fondation pieuse par Messire Jehan Levêque, prêtre, natif de Norolles, vicaire de Rayl en la cathédrale et recteur de la chapelle Notre-Dame de la Coulonce près Feutier (?), dans l’église de Norolles, 28 juin 1519 ;

On voit figurer dans les registres de la Charité de Surville, en l’année 1479, un Richard de Saint-Pierre, sieur des Authieux, qui vivait encore en 1513.
En 1540, Christophe de Saint-Pierre, Jean, son père, et Robert, sieur de Norolles, son frère, produisirent leurs titres de noblesse devant les élus de Lisieux. Ils furent assis à la taille comme coutumier de achapter boeufs et vaches, les engraisser dans ses herbages et ensuite les revendre.
Néanmoins ils avaient bien justifié leur extraction de noblesse et descente par cinq degrés, depuis Jean de Saint-Pierre, seigneur de Norolles et de St.-Julien, vivant en 1360.

De l’alliance de Richard de Nollent & d’Alix Mahier sortit Olivierde Nollent conjoint avec Jacqueline de Saint Pierre fille de Richard de Saint Pierre Seigneur de Norolles & de Jacqueline de Maimbeville dont Helie de Nolent Seigneur de Frenouville, Trouville & Harcout espoux de nostre JEANNE de HARCOURT .

NOTRE DAME de COURSON



NOTES  sur NOTRE-DAME-de-COURSON – 14471 – SAINT PIERRE DE COURSON

NOTRE-DAME-de-COURSON (fusion de N-D de Courson et de Saint Pierre de Courson, le 4 décembre 1831.) – BELLEAU-la-CHAPELLE

1 – Manoir de Belleau
2 – Manoir de la Cauvinière.
3 – Pièces justificatives.
4 – Bibliographie.
5 – Notes de Charles Vasseur.
6 – Archives SHL.

1 – Le Château de BELLEAU-BELLEAU:
à NOTRE-DAME-de-COURSON

Michel COTTIN
1993.

La commune de Notre-Dame de Courson [1] est une vaste commune dont l’histoire est riche, à la mesure d’un nombre de fiefs assez peu fréquent: outre les deux fiefs de haubert de Courson et de Belleau – ce dernier divisé au XVe siècle en deux branches: celle de Belleau-la-Chapelle et celle de Belleau-Belleau, l’on y trouve aussi les petits fiefs de la Cauvinière, des Hayes, du Poyer, etc.
Une documentation particulièrement abondante nous est parvenue qui a servi de base à de nombreux travaux portant sur des points de détail [2] nous offre des synthèses de ces recherches. Elle possède aussi un intéressant patrimoine architectural [3] et si les deux éléments les plus connus, le Manoir de Courson et le Manoir de Belleau ont été souvent décrits: pour compléter cette documentation nous nous intéresserons ici au Château de Belleau-Belleau qui n’a suscité qu’une très courte mention de Charles VASSEUR et une étude portant sur l’histoire de sa chapelle.

LES SEIGNEURS de BELLEAU
Il est toujours délicat lorsque l’on aborde l’histoire des domaines de reconstituer l’histoire des familles qui l’ont construit ou qui l’ont habité en l’absence de leur chartrier [4]. Cette restriction faite, la présence d’un même lignage pendant plus de cinq siècles est particulièrement remarquable même si d’innombrables méprises peuvent naître de leur ancrage dans une petite région: prénoms communs, croisements de toponymes sont autant de causes d’erreurs et cet essai est un premier pas dans une recherche qui devra être confirmée.
Dès 1320 une famille de Belleau est implantée à Courson où deux frères, Michel et Guillaume, possèdent, indivisément un fief de haubert tandis que Guillaume de Belleau, écuyer, tient seul une roture nommée le fief Le Roy, aux Moutiers-Hubert. L’indivision de la terre de Belleau, la tenure en parage, pour employer le terme approprié, mérite peut-être d’être explicitée car il est assez rare de rencontrer des textes concernant cette pratique.
A l’origine existe donc un plein fief de haubert – relevant de la baronnie d’Auquainville – possédé par un seul tenant qui vivant à la fin du XIIe siècle reste pour nous un inconnu. Ses fils, Michel et Guillaume, vont en hériter sans procéder au partage du bien patrimonial car, comme le souligne R. GENESTAL,[5]..le droit d’aînesse et le parage apparaissent à l’aube même du droit normand. Un changement de forme seulement devait modifier bientôt cette dernière institution. Dans le parage du Xe siècle, les puînés doivent hommage à leur aîné. Cet hommage disparaîtra au XIIe siècle sous l’influence angevine… Par le parage, l’aîné succède à son père comme chef de famille, les personnes qui composaient du vivant du père la famille, restent groupées sous l’autorité de l’aîné, les biens qui composaient du vivant du père le patrimoine familial, continuent de former une seule masse, dont l’aîné est seul héritier et seul titulaire vis-à-vis des tiers… ». Après Michel et Guillaume puis Pierre de Belleau, les deux fils de ce dernier Jean et Richard [6] continuent à maintenir l’intégrité du domaine. Mais lorsque Jean meurt avant 1433 sans postérité, sa sœur Perette devient dame de Belleau. Or si le principe de l’indivisibilité du fief est toujours appliqué aux héritiers mâles – c’est le parage général – les « filles » peuvent bénéficier du parage particulier qui autorise le partage du fief. Et de la vont naître deux nouvelles entités: le fief de Belleau qui deviendra Belleau-la-Chapelle et le fief de Belleau-Belleau. Le premier conservera toutes les dignités attachées au plein fief: la chapelle, le colombier et peut-être quelques droits honorifiques réservés aux seigneurs dans l’église paroissiale. En épousant Robert de Lyée, seigneur de Thonnencourt, en 1426, Perette apportera dans sa corbeille de mariage une terre qui restera dans la famille de Lyée de Belleau pour près de cinq siècles.
La nouvelle situation est bien décrite dans l’aveu rendu en 1604 par Charlotte des Ursins, baronne de Ferrières dont relève Auquainville.[7] Si ce document est très postérieur au partage, sa précision rend bien compte d’une situation figée depuis longtemps [8] :
 » Item, Charles de Belleau, escuyer, tient de moy, par foy et hommaige ung demy fief de haubert, nommé le fief de Belleau qui fut Richard de Belleau, à court et usaige, assis en la dicte paroisse de Courson et aux environs; à cause du quel fief il m’est tenu pour luy et ses soubz tenantz, en garde noble, le cas advenant, et en vingt jours de garde en mon chasteau de Chambrais quant le roy nostre sire prend son ost ainsy que les aultres tenantz noblement en ma dicte baronnie en la dicte branche d’Aucquainville avec reliefz, XIIIe, aydes feaulx et coustumières quant ilz eschient et le cas s’offre, et aultres charges et subjections, ainsi que les aultres tenantz noblement en la dicte branche d’Aucquainville. et
 » Item, Gabriel de Liéez, escuyer, tient de moy, comme dict est, en la dicte branche d’Aucquainville, un demy fief de haubert nommey le fief de Belleau, assis en la dicte paroisse de Courson et m’est tenu faire, pour luy et ses soubz tenantz, foy et hommaige, et en garde noble, le cas offrant, et en vingt jours de garde en mon chasteau de Chambrais ainsy que les aultres tenantz noblement en ma dicte baronnie en la dicte branche d’Aucquainville avecques reliefz, XIIIe, aydes feaulx et coustumières quant ilz eschient et le cas s’offre, et aultres charges et subjections, ainsi que les aultres tenantz noblement en la dicte branche d’Aucquainville [9]

Nous avons donc ici deux demi-fiefs de haubert, du nom de Belleau, qui fort souvent ne sont pas autrement distingués.

BELLEAU-BELLEAU
La branche cadette des Belleau [10] la seule, représentée par Richard de Belleau fils de Pierre, venant en possession du premier des fiefs de Belleau décrits ci-dessus, celui-ci fut alors dénommé Belleau-Belleau pour rappeler peut-être, selon l’hypothèse d’Henry Pellerin, qu’elle restait dans la famille de Belleau [11]
Après Richard II, Jean I [12] et Richard, titré seigneur du lieu et d’Auquainville, la seigneurie passera à Geffroy [13]  à Richard [14], etc.. Avant 1657, elle est aux mains de Charles de Belleau, qui mourra vers cette époque. De son mariage avec Marguerite de Nourry, il avait eu au moins deux fils[15]: François-Dominique de Belleau et Charles de Belleau dont l’un au moins était encore mineur le 12 juillet 1674, jour où leur mère recevait encore des aveux en leur nom, tandis que l’aîné quelques jours plus tard baillait fieffe en son nom.
Cette période est une grande époque de mutations pour le domaine. Les de Lyée ayant leur propre chapelle, les Belleau vont vouloir faire construire la leur. Mais Charles de Belleau étant mort, c’est un parent, Messire François de Belleau, conseiller   » omosnier  » du Roy, abbay de l’abbaye de Nostre Dame d’Ollivet, et prieur de Montargis », qui va engager les démarches et fournir les fonds tant pour la création du bénéfice que pour la construction de la chapelle. Devant notaire, après le préambule  habituel aux fondations pieuses, il déclare qu’il « désire rendre Dieu dispositeur de quelque partie des biens temporel dont il reconnoist avoir esté gratifié par la bonté infinie, et les consacrer à son honneur et à sa gloire, a dict et déclaré qu’il veut et entend, tant en son nom qu’en qualité des enfants mineurs de deffunct Messire Charles de Belleau, vivant chevalier, seigneur de Belleau-Belleau, ses arrière-neveux, fonder et ériger à perpétuité, dans le manoir seigneurial dud. lieu de Belleau-Belleau, paroisse de Notre-Dame-de-Courson, diocèse de Lisieux, et lieu de l’extraction et famille originaire de ladite seigneurie de Belleau, une chapelle et église ». Il mènera d’ailleurs matériellement la tâche à bien, mais l’opposition du curé compromettra longtemps son usage.
Après 1726, François-Dominique de Belleau est relativement âgé, nous voyons assez régulièrement Antoine-César-Désir de Lyée, chevalier, seigneur et patron de Tonnancourt, Lyée et Belleau, recevoir les aveux des aînesses de Belleau-Belleau. Sans doute a-t-il acquis le bien des Belleau et rassemblé ainsi les deux parties du domaine, mais le nom de Belleau-Belleau ne figure plus dans les aveux qu’il reçoit. Il faut attendre 1772 pour voir le nouveau possesseur, Charles-Antoine Deshayes, écuyer, seigneur de Bonneval, chevalier de l’Ordre Royal et Militaire de Saint-Louis, prendre de nouveau le titre de seigneur de Belleau-Belleau. Il occupera d’ailleurs souvent son château dans lequel son fils, Charles-Alexandre-François Deshayes, qui après avoir reçu la tonsure avait épousé Léonor Deshais de Forval mourut le 19 avril 1818, sans postérité [16].

ETUDE MONUMENTALE
De la route qui serpente de Notre-Dame de-Courson à Lisieux, on aperçoit sur la droite, une importante construction de brique et pierre qu’un modeste écriteau nous présente sous le nom de Belleau-Belleau.
En pénétrant dans la cour d’honneur, nous découvrons une vaste demeure de pierre et brique assez homogène. Alors qu’il préparait pour Arcisse de Caumont son étude sur les monuments de la région lexovienne, Charles Vasseur vint en ce lieu et écrivit à son sujet :  » Le château, d’ailleurs bien construit, est d’un intérêt médiocre, de même qu’une petite chapelle qui se trouve à peu de distance » [17]
Ce jugement de Charles Vasseur sur le château de Belleau-Belleau paraît un peu rapide car le monument recèle un certain nombre d’éléments intéressants qui bien que n’ayant pas retenu son attention méritent cependant qu’on s’y arrête.

Plan et situation
En plan, ce château présente un quadrilatère flanqué de deux larges pavillons formant saillie sur les deux façades et chacun de ces pavillons possède une cheminée implantée sur son pignon. C’est un plan que l’on rencontre fréquemment dans la région, au château du Pin-en-Lieuvin ou au Montfleury, à Saint-Pierre-des-Ifs, etc., typique de l’architecture du XVIIe siècle et si la lucarne centrale s’inscrit dans la ligne de celles de Fumichon ou du Pavillon, à Fauguernon, les autres, avec leur couronnement en chapeau de gendarme se rattachent à une campagne plus tardive, correspondant au chronogramme de 1696 qui se lit sur le pavillon Est.
Il est campé sur une plate-forme aménagée, isolée, borné à l’est par le coteau, surplombant les prés environnants, ouvrant une large vue du nord au sud sur la vallée. Il est relié de nos jours à la route qui le borne par une avenue débouchant sur son pignon ouest tandis que l’on devait y accéder autrefois par un cheminement contournant sa cour d’honneur pour déboucher entre la chapelle et le petit bâtiment est.

Un manoir médiéval
Une étude un peu plus attentive de la façade du logis central laisse apparaître un déséquilibre dans le percement des ouvertures [18] et le désordre des maçonneries sur les deux façades – sur le pavillon de gauche des ouvertures coupent le cordon d’étage – nous ont amené à en rechercher les causes et a découvrir, masqué par la maçonnerie de pierre et brique, un authentique manoir de bois largement antérieur au manteau actuel.
Quoique isolées de leurs contextes, les structures de bois subsistantes sont cependant suffisamment importantes pour nous permettre de proposer une restitution qu’il serait bien entendu nécessaire contrôler par quelques sondages.
Selon nos relevés, il pourrait s’agir d’une construction, longue de près de 30 mètres, éventrée en sa partie centrale pour loger le logis neuf du XVIIe siècle. Si l’on se réfère aux différences existantes entre les éléments conservés de la façade arrière, aujourd’hui intégrés dans les pavillons, on peut avancer l’hypothèse d’une édification en deux temps ou de deux manoirs accolés, ce qui paraîtrait plus vraisemblable. Ces logis comportaient une large galerie arrière – plus de 2.60 m. – faisant office de coursive comme dans beaucoup de demeures augeronnes de l’extrême fin du XVe siècle ou du début du siècle suivant: manoir de la Bucaille, à Marolles[19] : manoir Desmares à Lisieux [20] à Cricqueville, à Fumichon, au Manoir du Grand-Lieu, à Saint-Julien-sur-Calonne, etc.
Les accès aux étages devaient être assurés par des tourelles hors oeuvre – disposition classique – renfermant sans doute des vis. Ainsi, l’escalier desservant de nos jours la partie ouest occupe selon toute apparence l’emplacement d’une vis primitive, celui que nous voyons actuellement ne remontant pas au-delà des grands remaniements du XVIIe siècle [21].
Il est par contre impossible de déterminer l’ancienne ordonnance intérieure, tout au plus peut-on encore voir la place d’une ancienne porte, située au pied de l’ancienne tourelle ouest, permettant d’accéder au rez-de-chaussée.
Les sections des bois utilisés pour les pans de bois et leurs dispositions révèlent une construction puissante élevée à une période riche en arbres de belle venue, ce qui peut correspondre justement à la fin du XVe siècle ou au premier quart du siècle suivant.
Quant aux deux cheminées des pavillons, elles ne paraissent pas offrir les caractéristiques de cette époque et sans doute doit-on les rapporter à une transformation de la seconde moitié du XVIe siècle.

Le château du XVIIe siècle
Au XVIIe siècle, ce manoir, fit l’objet de travaux importants et nombreux qui lui donnèrent la physionomie que nous lui connaissons. Dans un parti architectural nouveau, l’on créa vers le sud une cour d’honneur ouverte accompagnée de deux bâtiments parallèles, l’un destiné à la chapelle et l’autre dont l’usage ne paraît pas établi.

La transformation du plan et des distributions intérieures.
Dans une première campagne, nous l’avons dit, le manoir médiéval fut éventré pour construire deux salons et implanter à la suite un large escalier. Sa situation, venant après ce que nous avons noté pour la fin du XVIe siècle [22] peut étonner mais correspond comme le remarque François Blondel [23] dans sa réédition de L’architecture à la française… de Louis Savot [24] à une mode venue d’Italie et contre laquelle il s’élève: « j’ai toujours cru que l’on ne devrait pas quitter si facilement cet usage, que je préférerai toujours à tous les autres dans la construction des grands édifices, quoique le commerce que l’on ait et  depuis en Italie ait fait changer la mode de nos escaliers ». Adepte de l’escalier central [25], Blondel en souligne cependant les inconvénients: « cela se pratiquait autrefois de cette manière, mais comme on en a reconnu les incommodités, qui sont telles qu’il empêche la communication de plein pied de la cour au jardin, qu’il sépare le logement en deux, dont les pièces n’ont plus de communication l’une avec l’autre et qu’il en occupe inutilement le plus bel endroit, l’on a trouvé plus à propos de le placer dans une des ailes où l’on peut lui donner autant d’étendue que l’on veut pour la rampe et où il laisse le logement tout entier libre et dégagé, dans lequel on peut faire plusieurs pièces l’une après l’autre, de plein pied, et sans être entrecoupées ». Ici comme à Courtonne-la-Meurdrac au château du Houlley [26] la façade de trois travées est entièrement déséquilibrée dans ses percements avec un mur aveugle au rez-de-chaussée, à droite de la porte. Le principe énoncé par Blondel n’est pas entièrement respecté ici, en raison probablement de la réutilisation de la pièce à feu intégrée dans le pavillon est et conservée selon toute apparence comme cuisine.
En effet, aux deux extrémités le pan de bois arrière fut conservé en cloison de refend, en même temps que la galerie en encorbellement – peut-être sur poteaux – était intégrée au nouveau volume par une chemise de pierre et de brique comme ce fut souvent à cette époque [27] qui enveloppa également les murs des pignons sur lesquels étaient adossées les cheminées.
Ce qui subsistait de la  galerie arrière, incorporé dans la nouvelle construction, perdit  à l’étage son rôle de distribution et fut transformé en garde-robe tandis qu’au rez-de-chaussée, l’espace maintenant fermé était utilisé comme local de service.

Les escaliers
A l’extrémité est du corps central, un large escalier d’apparat à deux volées droites et palier de repos avec jour central fut donc implanté porté par un puissant limon mouluré orné de balustres chantournés supportant une main courante moulurée. Cet escalier de deux étages conduisait aux grandes chambres du pavillon et du corps central ainsi qu’aux combles.
Le pavillon ouest pour sa part, mais aussi accessoirement la grande chambre ouest furent desservies par un escalier à volées droites rampe-sur-rampe à la mode du troisième du siècle précédent inclus dans l’ancienne tourelle hors oeuvre déjà évoquée.

Décoration intérieure
Tant dans l’escalier est que dans les étages, l’enduit des murs garde la trace d’une décoration peinte intéressante, non par sa qualité picturale, mais par sa composition.
Dans la chambre est du second étage se voit encore sur le manteau de la cheminée, les traces d’une décoration peinte avec un médaillon entouré de lauriers enfermant semble-t-il un paysage, tandis qu’à chaque extrémité subsistent d’élégantes chutes de fleurs et de fruits. La stylistique de ce décor est à rapprocher des œuvres de la fin du XVIe siècle ou des premières années du XVIIe siècle et en particulier de certains éléments du décor peint du manoir proche de Tonnencourt [28]
Dans l’escalier, pour autant qu’on puisse en juger, une décoration en trompe-l’œil offrait une architecture de baies ouvrant sur un paysage au-dessus d’une balustrade reproduisant la main courante et les balustres de l’escalier. Des frontons, des enroulements, des pots à feu se distinguent encore çà et là.

Les toits
Le volume et l’inclinaison des toitures ont fort varié dans le temps, en fonction des matériaux de couverture et des modes. Nous nous trouvons ici en face d’un toit relativement plat qui correspond bien aux canons de la fin du XVIIe siècle. Mais il semblerait aussi que l’on ait conservé en partie certains éléments des charpentes antérieures et l’élargissement du bâtiment par son « emparement » en pierre et brique ont pu amener à élargir les pieds de ferme et par conséquent à baisser l’angle de la toiture.
Cet abaissement des combles et l’ouverture de lucarnes laissent à supposer qu’ils aient été habités [29], ou projetés de l’être, sur toute leur surface, mais seuls les pavillons reçurent des aménagements en conséquence.

Chapelle
Face à la façade principale deux petits bâtiments à chevet à 3 pans contiennent l’un la chapelle sous le titre de Saint-Hubert fondée au XVIIe siècle et l’autre, peut-être, l’ancien logement du chapelain.
Le bâtiment, de plan rectangulaire avec un chevet à deux pans, liturgiquement orienté, est fort petit et n’offre pas d’éléments caractéristiques tout au plus a-t-il conservé une intéressante carène. Il est éclairé au nord et au sud par deux larges baies cintrées et une porte au nord y donne accès.
Tel qu’il nous est parvenu, avec son environnement, son escalier, ses cheminées et sa décoration intérieure, il constitue un document d’un extrême intérêt sur l’évolution de ces demeures au cours du XVIIe siècle.

Essai de datation
Au terme de cette visite il paraît plus aisé d’assigner une date aux diverses campagnes. L’existence, en ce lieu, d’un manoir dès le XVe siècle ou les premières années du siècle suivant est incontestable car si le parage interdisait le fractionnement des fiefs, il n’imposait pas pour autant l’obligation d’une vie commune et, semble-t-il très tôt le site qui nous intéresse fut occupé.
Les premières traces relevées sont celles de  la ou des grandes constructions de bois. Reste bien entendu à déterminer laquelle des deux extrémités subsistantes est la plus ancienne. La typologie du plan, la puissance des poteaux et des sommiers militent pour une date assez haute, à la jonction des XVe et XVIe siècles.
Un premier changement dut intervenir à la fin du XVIe siècle qui vit la construction des grands massifs de cheminée sur les pignons. En même temps, il se vit doter d’un somptueux carrelage en pavés du « Pré-d’Auge » [30]
Un siècle plus tard, approximativement, l’ensemble connut une transformation totale, de son plan et de son aspect extérieur dont les travaux durent s’étendre sur un grand nombre d’années car l’on relève de notables différences dans la dimension des pierres des harpes d’angle du rez-de-chaussée avec celles de l’étage. De même, les lucarnes offrent-elles des variantes qui laissent à supposer un changement de mode survenu au cours d’exécution tandis que le chronogramme de 1696 apposé sur le pavillon est marque selon toute apparence la fin de ces grands travaux attribuables aux enfants de Charles de Belleau et de Marguerite de Nourry. Au-delà de cette époque, le château ne subit plus que des modifications de détail avec la mise en place de boiseries ou de petites cheminées à « la prussienne ».
Il est toujours imprudent de juger des œuvres d’art en dehors de certains environnements et si vu de la route, en contre-plongée, ce château nous émeut par sa puissance et la douceur de ses coloris, l’on reste un peu sur sa faim en s’approchant. Certes, on ne le découvre plus sous son meilleur angle, celui que lui avaient donné les rebâtisseurs du XVIIe siècle en le faisant précéder des deux volumes de la chapelle et du bâtiment d’accompagnement. Mais surtout, l’élément constructeur que furent les jardins conçus pour encadrer de telles œuvres nous manque. En effet, si par la pensée l’on reconstruit le cadre végétal de dentelle et d’art topiaire si chers à cette époque, le jugement de Vasseur s’efface tant l’emplacement choisi pour l’assiette de ce château est à la fois noble et discrète sur l’un des beaux points de vue de cette région, point de vue qu’aucune construction parasitaire ne vient polluer.
Michel COTTIN
Décembre 1993

2 – Manoir de la CAUVINIERE

Historique
Ce fief de la Cauvinière relevait de la baronnie d’Auquainville qui à l’époque de la conquête de la Normandie par Philippe-Auguste appartenait à Hugues de Brucourt. Lorsque cette seigneurie fut rattachée à la baronnie de Ferrières, elle releva alors de celle-ci sous la branche d’Auquainville. Elle est ainsi décrite dans l’aveu rendu en 1604 à Charlotte des Ursins, baronne de Ferrières:
 » Item, du dict fief de Courson sont tenus plusieurs fiefz:
 » Premièrement le fief de Poys, que tient à présent le seigneur de Farvacques, mareschal de France, par un quart de fief.
 » Le fief de la Cauvinière tenu par les hoirs de feu Gabriel des Hays, vivant escuyer, par un quart de fief.

La liste des différents possesseurs ayant été établie par Louis Rioult de Neuville et reprise par Henri Pellerinn en l’absence de nouvelles recherches, nous l’utiliserons:

1469 Jehan du Vieu,
sgr. de la Cauvinière
et des Castelets
! 1465
vend la Cauvinière à :
|
Geoffroy DES HAYES
x Perette de Chesnevarin
dame de la Chapelle-Yvon
|
Pierre DESHAYES
sgr. de la Cauvinière et de la Chapelle-Yvon
Annobli 1544 + /1556
x Alix du Vieu
fille de Jean, sgr. de Bellou
|
——————————————————————————————————————–
Pierre DESHAYES           Jacques DESHAYES                Thibaut DESHAYES            Jean DESHAYES
x 1544 Madeleine         sgr. La Chapelle-Yvon curé de Capelles-les Grands
de Malherbe, fille               x Jeanne Goulaffre
de Jacques                              fille de Guillaume
|                                  sgr. de Gassart
|
‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑————————————–
|                                                                                |Gabriel DESHAYES                                         Marguerite DESHAYES
+ 1588 devant Bernay                          Jean de la Houssay
x Ambroise de Trihan,                          fille de Jean, sgr. du Plessis
fille de Jean sr. de
Bourgeauville et de
Fleurance de Pellevé
|
|
Gabriel DEHAYES
sgr. de la Cauvinière
+ 1652
x1 1614 Marie Baudouin,
dame de Préaux
x² 1641 Françoise
d’Epinay de Campigny,
fille de Jean, sr. de
Campigny, Granval,
la Halleboudière,
et de Marie Ozanne
|
‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑———————————————-
|                                                        |                                               |
Jean-Baptiste DESHAYES               Lanfranc-Charles etc.   (5 autres enfants)
de la Cauvinière,
baron des Moutiers-Hubert
(engagiste) et de Forval
+ 1714
x 1673 Marguerite d’Avesgo
|
‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑—————————————-
|                                               |                                           |
Léonor DESHAYES                   Charles -Emmanuel                Marc-Antoine
x 1718 Marie Thuret
|
|                   vendent la Cauvinière avant 1721 à
|
Jacques RIQUIER, receveur des décimes
x Jeanne Panthou
|
Jacques RIQUIER
x 1718 Frse.-Damienne LE NORMAND,
fille de Thomas, sr. du Val
et sgr. de Victot
et de Jeanne du Lys
|
——————————————————————————————————————
Jacques-Damien RIQUIER                   Damienne-Jeanne-Jacqueline RIQUIER
chan. préb. de la Pluyère                            x 1760 Jacques de Bocquencey
Vend la Cauvinière
1er Messidor an VI
à
|
————————————————————————————————————————
|                                                                            |
Fse.-Damienne RIQUIER                                 Fs.-Jacques-Jean RIQUIER
x 1760 François Le Comte                                    sr. de la Bonnevalière
|                                                          x 1766 Julie-Victoire de Jort
Agathe GUISIER
x Pierre-Prosper RIBARD
————————————————
|
Joseph RIBARD    + 1876
x1 Edith de Bray + 1865
x2 Blanche-Marie-Adèle-Noémie Anot de Mézière
|
Prosper RIBARD
x Marie Carel
|
‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑
|
Robert RIBARD
x Renée de Vanssay
|
—————————————————–
|                                             |
Xavier RIBARD                        Guy RIBARD
demt. à la Cauvinière
Il est assez remarquable que cette propriété n’ait connu depuis le milieu du XVe siècle que cinq familles dont deux l’on conservé près de deux siècles.

3 – PIECES JUSTIFICATIVES:

BUON XVII    avant 1208, mai
Raoul de Belleau, chevalier, donne à l’Hôtel-Dieu une rente sur un tènement de la rue Saint-Germain.
Notum sit omnibus tam presentibus quam futuris quod ego, Radulphus de Bella Aqua filius Gaufridi de Bella Aqua militis, dedi et concessi Deo et pauperibus domus Dei de Lexovio pro salute antecessorum meorum et mea, decem solidos Turon. quos Willelmus Le Loremier et Bartholomeus Le Loremier reddebant mihi per annum feodaliter die martis infra octabas Pentecostes, pro tenemento quod de me tenebant apud Lexov., in vico Sancti Germani. Dedi etiam quicquid juris habebam et dominii in predicto tenemento prenominatis pauperibus. Predictos quos Willelmum et Bartholomeum ad reddendum predictum redditum ad eumdem terminum per se et per heredes suos singulis annis predictis pauperibus assignavi. Et ut hec donatio et concessio mea rata et inconcussa futuris temporibus perseveret, eam sigilli et scripti mei testimonio et munimine confirmavi.
Scellé d’un sceau de cire verte:…]UA+S.R[..
= AD. 14. Hôtel-Dieu, Hnc. 319/1

1490, 23 avril – Notre-Dame-de-Courson
« Accord et transaction faicts devant lesd. tabellions de Lizieux, le vingt troisiesme Apvril mil quatre cents quatre vingt dix, entre les Doyen, chanoines et chapitre de l’église Saint Pierre de Lizieux, d’une part et Mre Jean Guermont, chapelain de la chapelle St. Michel de Belleau, en lad. paroisse de Notre dame de Courson, et Robert de Lyée, Sr. dudit lieu de Belleau, seigneur patron de lad. chapelle, joinct avec led. Guermont, d’autre part, par lequelle lesd. chanoines auroient accordé que led. Guermont perceust la tierce gerbe d’une pièce de terre y mentionnée assise en lad. paroisse de Courson aux charges et conditions y insérées ».
= RIVIERE Jean-Pierre, Notre-Dame-de-Courson, pp. 32-33

1610, 7 et 8 avril – Notre-Dame-de-Courson
« Mandement de gaige-plège dud. bailly d’Evreux ou son lieutenant, du septiesme Apvril mil six cens dix obtenu par led. Gabriel de Neufville, intimé pour faire deffenses aud. de Lyée, appelant, d’usurper et de s’attribuer lesd. droits honoraires à son préjudice. EXploit dud. mandement du huictiesme jour dud. mois et an. Autre mandement obtenu par led. de Lyée, led. jour huictiesme Apvril, pour estre receu opposant à l’encontre du gaige-plège intenté par led. de Courson.
= RIVIERE Jean-Pierre, Notre-Dame-de-Courson, p. 33

1610, 7 et 8 avril – Notre-Dame-de-Courson

1615, 18 mars
« Mandement de gaige-plège dud. bailly d’Evreux ou son lieutenant, du septiesme Apvril mil six cens dix obtenu par led. Gabriel de Neufville, intimé pour faire deffenses aud. de Lyée, appelant, d’usurper et de s’attribuer lesd. droits honoraires à son préjudice. EXploit dud. mandement du huictiesme jour dud. mois et an. Autre mandement obtenu par led. de Lyée, led. jour huictiesme Apvril, pour estre receu opposant à l’encontre du gaige-plège intenté par led. de Courson. Exploit d’icelluy du quatorziesme jour dud. mois et an. – Antre mandement octroié aud. de Neuville, Intimé par le bailly d’Evreux ou son lieutenant, le dix neufiesme jour dud. mois d’apvril, pour faire comparoir led. de Lyée afin de procéder sur lad. opposition. Exploit dud. mandement du vingtiesme jour dud. mois et an. Plusieurs actes de procédures sur ce faites aud. siège d’Orbec. – Requeste présentée à lad. Court, par led. de Lyée appelant, le dernier jour de Febvrier dernier (1615), afin de faire la transcription de pièces nouvelles, laquelle requeste auroit esté ordonné de faire monstre à partie pour y bailler interdictz. – Notification au contraire par ledit appelant avec la réponse dud. Sr. de Courson à lad. requeste. – lad. production nouvelle. – et tout ce que lesd. paties ont respectivement clos, mis et produict par inventaire par chacun, lad. Court tout considéré.

« Il sera dict que la Court a mis et met lesdites interpellations et ce dont appelé au néant. Et faisant droit sur le principal, a maintenu et gardé, maintient et garde ledit de Neufville définitivement aux droitz de présence et honneurs honorificques en lad. église Notre dame de Courson, au préjudice dud. de Lyée, Sr. de Belleau, sans dépens.
(La minute signée: de Faucon et de Mathan)
= RIVIERE Jean-Pierre, Notre-Dame-de-Courson, pp. 33-34

1618, 15 avril – Notre-Dame-de-Courson
« Du jour de Pasques, 15e Apvril 1618 devant les tabellions du siège des Moutiers-Hubert, furent présents noble homme Gabriel de Neufville, seigneur de Courson, Charles de Belleau, seigneur dudit lieu et de Canapville, Gabriel de Lyée, seigneur de Belleau, la Fosse et Bigards – et Simon Morin, Robert Levigneur, Colas Foucques, david Bellières, Charles Vastine, Pierre Morin, Robert Lebourgeois, Jacques Morin, Bonadventure et Jacques, dictz Levigneur, Jacques Blandin, Marin Motte, Jean Lebrethon, Thomas Leboullenger, Estienne Marguerye, Jacques Houssaye, Geffrey Lechangeur,, Charles Pinchon, Pierre gaillard, Estienne Chesnovary, Geffrey Nicolle, Jehan Gaillard, Louys Auger, Pierre Dassyer,, et Thomas Cudorge, paroissiens de Notre dame de Courson, lesquels constituent procureur pour se présenter, au nom de la généralité et communité de ladicte parroisse, en la Court de Parlement, à Rouen, en la cause y pendante entre vénérable et discrepte personne Maistre Jacques Harenc, prébendé, curé de Notre-Dame-de-Courson, d’une part, et Messieurs les Chanoynes du chapitre de l’Esglize cathédralle de Lisieux, d’autre part, touchant la dixme en grains de ladicte parroisse ou partye d’icelle, prétendue par ledict Curé; et là remonstrer que, combien que leur dicte parroisse soyt de grande extendue, peuplée de notables familles tant nobles que roturyères, voire une des premières et plus renommées du diocèze de Lizieux, consistante en dixme de grand revenu, spéciallement en grains, quy peut valloyr de sept ou huict cens livres ts. de ferme revenant chacqu’un an au singulier proffict dudict chappitre; – Et que ledict Curé auroyt seulement le revenu des fruicts quy ne sont ordu)inayres, ains subjects aux mauvaises influence de l’ayr, en sorte qu’il n’en percoyt le plus souvent que pour son usaige, acecu les menues dixmes quy sont de très petit revenu tellement qu’il n’auroit moyen de fayre actuelle résidence en son manoyr presbytéral, ny soit assister de vicayre et aultres gens d’esglize pour cellébrer avecq luy le divin service, et administrer les saincts sacremens aux personnes demeurantes en icelle parroisse, quy peuvent bien estre sept ou huict cens communyants; – à cause de quoy il auroyt plusieurs messes discontinuées, spéciallement une première messe de Nostre-Dame, quy auroyt accoustumé estre dicte le jour du dimenche à laquelle assistoyt grand nombre de peuple pour louer et servyr Dieu; – Et supplyer ladicte Court d’avoyr esgard à ladicte remonstrance, et pourveoyr audit curé ce qui est nécessaire pour son entretien et d’aultres gents d’églize, sans l’assistance desquels il ne pourroyt deubment s’acquitter de sa charge combien qu’il soyt homme fort dilligent et capable.
= « Minutes du tabellionnage des Moutiers-Hubert, conservées au notariat de Livarot ».
= RIVIERE Jean-Pierre, Notre-Dame-de-Courson, pp. 35-36.

1545, 15 avril – Notre-Dame-de-Courson
« Autre acte exercé du quinziesme Apvril mil cinq cens quarante cint, contenant la présentation faicte par Jean de Lyée, Sr. de Belleau de la personne de Guillaume de Lyée au bénéfice de lad. Chapelle de Sainct-Michel, scituée en lad. paroisse de Courson; le droit de patronage de laquelle chapelle appartenoit aud. Jean de Lyée à cause de sad. terre et syeurie de Belleau.
= RIVIERE Jean-Pierre, Notre-Dame-de-Courson, p. 33

1213 – Courson
En juillet, Guillaume de Tonnencourt donne à Jourdain du Hommet le patronage de Notre-Dame-de-Courson.
« Qu’il soit connu de tous ceux à qui le présent écrit parviendra, que moi Guillaume de Tonnancourt, patron de l’église de Sainte-Marie-de-Courson que je possédais par droit héréditaire, je l’ai donnée et aumônée à Jourdain, seigneur évêque de Lisieux, de telle sorte qu’il puisse exercer lui-même ce patronat ou le confier à quelque collège que ce soit, en pur et perpétuel aumônat. Moi donc et mes héritiers nous serons toujours tenus de garantir ce dit patronat, soit à l’évêque, soit à ceux à qui il l’aura confié ou de l’échanger si nous ne pouvons le garantir. Et afin que ceci soit observé, ratifié et assuré aux temps à venir, j’ai confirmé cette mienne donation, par ma signature et mon sceau. Fait à Lisieux, l’an de grâce MCCXIII, au mois de juillet.
= J-P RIVIERE, Notre-Dame-de-Courson, 1986, p.21-22

1215, sept. – Courson, Bellou, Bellouet, Genneville, Familly, etc.
Jourdain du Hommet, évêque de Lisieux donne au chapitre toute la dîme des blés des deux prébendes de Nonant, deux gerbes dans la paroisse de Lasson, le patronage et les grosses dîmes des deux portions de Notre-Dame-de-Monnay, de Notre-Dame-de-Courson, de Saint-Léger-de-Réville, de Saint-Saturnin-de-Roivil­le, de Saint-Pierre-de-Bellouet, de saint Sulpice de la Goulafrière, de Saint Ouen de Genneville, de Sainte Marguerite des Loges, de Saint-Jean-de-Familly, de sainte Cecile de Beuvillers et de Notre Dame de Villerville, en se  réservant le droit d’instituer dans ces paroisses les vicaires perpétuels, et oblige le chapitre à donner, sur le revenu de ces bénéfices, 100 livres par an aux dits clercs ou chapelains de la cathédrale, nommés Douze-Livres, sous la condition qu’ils y assisteraient à tout l’office. Il donne au chantre, 10 livres par an en deux termes, sur le revenu de l’église de Saint-Aubin-de-Canapeville, au doyenné de Vimoutiers, avec ce qu’il avait retiré des moines de Jumièges, tant en vassaux qu’en terres, bois et pâturages; et accorde au trésorier le patronage de l’église de Notre-Dame-de-Bellou.
Sancte matris ecclesie filliis universis ad quos presens scriptum pervenerit, Jordannus, Dei gratia Lex. episcopus, salutem in Domino. Cum ecclesie prelatos decceat ad amliandum Dei ministerium et in ecclesiis, quibus presunt Deo ministrantibus cura propiere diligenti, ut habeant unde possent convenienter sustentari et sic possint cum propheta dicere: Domine, dilexi decorem domus tue, ad honorem Dei et ecclesie Lexoviensis, cui voluit quandiu sibi placuerit nos precesse, subscripta beneficia et suscripto modo ministranturis in ea cononicis et per gratiam ministraturis conceda duximous et donanda: videlicet bladum de duabus prebendis de Nonant, duas gerbas ecclesie de Lachon, patronatum mediatis ecclesie Bellarie de Monnay et patronatum alterius medietatis, quam Guillelmus Goulafre mihi elemosinavit et donavit, et patroatum ecclesie Beate Marie de Courson. Et Guillebert Villard, quem Guillermus de Tonnencourt mihi elemosinavit et donavit cim omni servitio et redditu quem eidem Willermo debedat. Et patronatum ecclesie Sancti Leodegarii de Revilla, et patronatum ecclese Sancti Saturnini de Boevilla (sic), et patronatum ecclesie de Bellouet, et patronatum ecclesie Sancti Sulpitii de Goulafriera, et patronatum ecclesie Sancti Audoeni de Quincquevilla, et quinque sextaria avene que Aelina de Maris percipiebat in dicta ecclesia per manum capellani ejusdem ecclesie, et patronatum ecclesie Sancte Margarete de Logiis, et patronatum ecclesie Sancti Johannis de Famileio, et patronatum Sancte Cecile de Beuvillier, et patrobatum ecclesia de Villervilla…Preterea concessimus in augmentum  cantorie decem libras in ecclesie de Canaoevilla in festo Sancti Michaelis et in Ascensione Domini percipiendas annuatim, et ca que recuperavimus ab abbate et monachis Gemeticensibus, tam in hominibus quam in terris, nemoribus et pasturis.- Pretera concessimus thesaurarie patronatum ecclesia Sancte Marie de Bellou, videlicet ad unum cereum perpetuo inveniendum. Que omnia suprascripta et perpetue robur obtincant firmitatis in scriptis redigenda et sigili nostri appositione duximus roboranda. Actum aprud Lexovias, anno verbi incrnati millesimo ducentesimo quinto decimo, mense septembrre ».
= EDIT.: LE PREVOST Auguste, Mémoires et notes de M. Auguste Le Prévost pour servir à l’histoire du département de l’Eure, recueillis et publiés… par MM. Léopold Delisle et Louis Passy, Evreux, Hérissey, t. III, 1869, p. 23.
+ IND.: Cart Lexov. (?) cité par Noël DESHAYES, Mémoire pour servir dans FORMEVILLE, t.II, p.91

1218, 1er mars – Notre-Dame-de-Courson
« Extraictz en latin du cartulaire ou chartrier appartenant à l’abbé et couvent de Saint Pierre sur Dyves (Saint-Pierre-sur-Dives), auquel sont assignez les donations et omosnes anciennement faictes à ladicte abbaye le premier du mois de mars mil deux cens dix huict, par lequel Raoul de Faverolles et Anceline de Courson, sa femme, ensemble Hubert leur filz auroient rattifié le don et omosne faict a lad. abbye du fief Deshayes par Hugues de Thonnencourt; et ce moyennant la somme de quarante solz, et à la charge que Hébert Deshayes et tous les participants de ladite omosne et leurs héritiers viendroient mouldre leur bled en leur moullin.
= RIVIERE Jean-Pierre, Notre-Dame-de-Courson, p. 32

après 1218 – Notre-Dame-de-Courson
« Autre extraict (« latin du cartulaire ou chartrier appartenant à l’abbé et couvent de Saint Pierre sur Dyves (Saint-Pierre-sur-Dives), auquel sont assignez les donations et omosnes anciennement faictes à ladicte abbaye… cf. charte du 1er mars 1218) par lequel l’abbé dudit lieu de St. Pierre sur Dyves auroit baillé et délaissé à Hébert Deshayes toutes et telles tenances que luy avoit omosné led. Hugues de Thonnencourt lorsqu’il avait pris l’habit de religieux en lad. abbaye; et ce par le prix et redevances y mentionnées (« quarante solz, et à la charge que Hébert Deshayes et tous les participants de ladite omosne et leurs héritiers viendroient mouldre leur bled en leur moulln »)
= RIVIERE Jean-Pierre, Notre-Dame-de-Courson, p. 32

1225, août – Notre-Dame-de-Courson
Autre extraict du mois d’Aoust mil deux cens vingt cinq par lequel Hubert de Courson auroit quitté au doyen et chapitre de Lisieux tout et tel droit de clameur qu’il pourroit avoir sur led. droit de patronage avec promesse de garantie par luy et ses héritiers, sans toutefois estre subjects à aucune eschange, et ce moyennant la somme de trente livres à luy paiés par lesdits doyens et chappitre »
= RIVIERE Jean-Pierre, Notre-Dame-de-Courson, p. 31

1320, dimanche après la Trinité – Notre-Dame-de-Courson
« Coppie de transaction faicte devant lesd. tabellions le dimanche après la Trinité mil trois cens vingt, par laquelle entre autre autres chose, Henry de Courthonne, Seigneur de Courson, auroit confirmé la rattification faicte par led. Sr. Raoul de Faverolles, Anceline de Courson sa femme, et led. Hubert de Courson leur filz, de ce que led. Hue de Thonnancourt auroit donné à lad. abbaye (« extraic… du cartulaire ou chartrier appartenant à l’abbé et couvent de Saint Pierre sur Dyves, auquel sont assignez les donations et omosnes anciennement faictes à ladicte abbaye… cf. charte du 1er mars 1218)
= RIVIERE Jean-Pierre, Notre-Dame-de-Courson, p. 32

1346, novembre – Notre-Dame-de-Courson
« Autre coppie d’accord faict devant lesd. tabellins entre les fermiers et tenanciers de lad. seigneurie de Courson, et Me Guillaume de Bouillonnay, sr. dud. lieu au mois de novembre mil trois cent quarante six »
= RIVIERE Jean-Pierre, Notre-Dame-de-Courson, p. 32

1373 – Notre-Dame-de-Courson
« Contract de fieffe faicte par Guillaume de Thonnencourt en l’an mil trois centz soixante et treize.
= RIVIERE Jean-Pierre, Notre-Dame-de-Courson, p. 32

1385, 12 octobre – Notre-Dame-de-Courson
« Deux aveux renduz par Geuffroy Lebourgeois à Jean de Thonnencourt, Sr du lieu, les douziesme Octobre mil trois centz quatre vingt cinq et douzeiesme octobre mil quatre centz.
= RIVIERE Jean-Pierre, Notre-Dame-de-Courson, p. 32

1389, 8 décembre – Notre-Dame-de-Courson
« Contract de fieffe faicte par led. Jean de Thonnencourt aud. Lebourgeois devant lesd. tabellions le huictiesme Decembre mil trois cents quatre vingts neuf, d’une pièce de terre y spécifiée moyennant un chapon en plume de rente par chacun an.
= RIVIERE Jean-Pierre, Notre-Dame-de-Courson, p. 32

1394, 3 mars – Notre-Dame-de-Courson
Pierre de Belleau rend aveu des fiefs de Courson et de Belleau.
= RIVIERE Jean-Pierre, Notre-Dame-de-Courson, p. 31

1395, 12 février – Notre-Dame-de-Courson
Pierre de Belleau rend aveu des fiefs de Courson et de Belleau.
= RIVIERE Jean-Pierre, Notre-Dame-de-Courson, p. 31

1400, 12 octobre – Notre-Dame-de-Courson
« Deux aveux renduz par Geuffroy Lebourgeois à Jean de Thonnencourt, Sr du lieu, les douziesme Octobre mil trois centz quatre vingt cinq et douzeiesme octobre mil quatre centz.
= RIVIERE Jean-Pierre, Notre-Dame-de-Courson, p. 32

1411, 8 octobre – Notre-Dame-de-Courson
1419, 31 octobre
1421, 9 juin
« Autres copies d’acquitz des huictiesme Octobre mil quatre centz onze, pénultième Octobre mil quatre centz dix neuf, et neuf juing mil quatre centz vingt et ing pour les aydes et reliefs paiez a l’acquit du sieur de Ferrières, tant par ledit sieur Pierre de Belleau que par ses héritiers, à cause de ses fiefs de Courson et de Belleau.
= RIVIERE Jean-Pierre, Notre-Dame-de-Courson, p. 31

1423, 15 avril – Notre-Dame-de-Courson
« Autres coppies des lotz et partages faict devant les tabellions de Lisieuxle quinziesme Apvril mil quatre centz vingt trois entre Jean et Richard de Belleau des héritages et ventes provenant de la succession dud. feu Pierre de Belleau leur père, par lesquels entre autres choses lesdits fiefs de Courson et de Belleau seroient escheuz aud. Jean aisné avec les dignitez, droitz et libertez dependants d’iceulx.
= RIVIERE Jean-Pierre, Notre-Dame-de-Courson, p. 31

1424, 11 décembre – Notre-Dame-de-Courson
« Autre copie de contract de fieffe faicts devant les tabellions de la vicomté d’Orbec, le unziesme Decembre mil quatre centz vingt quatre, par ledit Jean de Belleau à Pierre Hacqueville de plusieurs héritages y spécifiez par le prix et charges y contenus.
= RIVIERE Jean-Pierre, Notre-Dame-de-Courson, p. 31

1433, 7 juin – Notre-Dame-de-Courson
« Autre coppie de contract passé devant lesd. tabellions (d’Orbec) le septiesme Juing mil quatre centz trene trois par lequel led. sieur de Ferrières auroit baillé au. Richard de Belleau la tution, garde et gouvernement de Damoiselle Mariette de Belleau, fille et héritière dud. feu Jean de Belleau avec la garde dud. fief de Courson, en circonstances et deppendances pendant la minirité de ladite fille, et ce par quarante cinq solz par chacun an.
= RIVIERE Jean-Pierre, Notre-Dame-de-Courson, p. 31

1434, 27 avril – Notre-Dame-de-Courson
1435, 26 novembre
« Autre coppie de deux acquitz de lad. somme (de 45 sols) payée par led. Richard de Belleau au recepveur de lad. Seigneurie de Ferrières, des vingt septiesme Apvril mil quatre centz trente quatre et vingt sixiesme Novembre mil quatre centz trente cinq  » (pour la garde noble de sa nièce Mariette de Belleau).
= RIVIERE Jean-Pierre, Notre-Dame-de-Courson, p. 31

1437, 9 avril – Notre-Dame-de-Courson
« Autre coppie de contract passé devant lesd. tabellions (d’Orbec) le neufiesme  Apvril mil quatre centz trente sept par lequel entre autres choses led. sieur Richard de Belleau auroit accordé que le mariage faisant d’entre Jean de Neufville et lad. Marie de Belleau, ils tiendront ses fiefs, terres et seigneuries par parage de lad. demoiselle sa niepce, à la charge par icelle de l’acquitter des hommages, ainsy que parages doibvent faire ».
= RIVIERE Jean-Pierre, Notre-Dame-de-Courson, p. 31

1438, 26 avril – Notre-Dame-de-Courson
« Deux autres contracts de fieffe faicte de plusieurs pièces de terre aux personnes y dénommées par Jean Cardonnel et damoiselle GIlberte de Tonnencourt, sa femme, seigneurs dudit lieu de Tonnencourt à cause d’icelle damoiselle, les vingt sixeiesme Avril mil quatre cente trente huict, seizeiesme Mars mil quatre centz cinquante.
= RIVIERE Jean-Pierre, Notre-Dame-de-Courson, p. 32

1444, Saint-Michel.
136 (6) – De rente achetée en trois parties sur le tènement Henry de Courthonne, de laquelle soulloit estre rendu pour moictié de I L t., et depuis fut fieffées à Pierre de Boilleaue, escuier, par XXV L. t., de rente par ans. Pour ce à ce terme, pour moictié de l’an, par Richart de Boilleaue pour ledict Pierres xij L x s [31]
140 (24) – Du fons de la terre de Nicolle de Meulles, que soulloient tenir les Plumez, et depuis la tint Estienne Baudouyn et à prèsent en est tenant Guillaume Baudouyn, hoir dudict Estienne.
Pour moictié à ce terme           xxvj s. x d [32]
143 (37) – De rente prinse et achettées sur les héritages Robert de La Fontaine, que soulloit tenir Jehan de la Cousture », de saint-Germain-la-Campagne, et à présent en est tenant Robert de la Cousture. Pour ce, par lui, pour tout l’an à ce terme xx s [33]
(43) – D’une autre pièce de terre par Guillaume de Boilleaue.
Pour moictié xv d [34]
183 (195) – De la ferme du moulin de Canappeville, aucune personne ne l’a voulu mettre à pris pour ce qu’il est comme de aucune valleur à l’occasion de la guerre, comme par le paier de bail des fermes de ladite viconté, vériffié soubs le signe manuel de Laurent de La Haye, substitut, illec du Procureur du roy nostre sire cy rendu, et suivant après en plusieurs autres parties de ce compte et du compte du terme de Pasques prouchain venant, appert.
Pour ce            Néant
209 (274) – De la garde des enffans soubzaigés de feu Robert De Liée, jadis escuier, et de leurs héritaiges par la veufve dudit Robert.
Pour moictié xxs [35]
213 (287) – De la garde des enffans soubzaigés de feu Richart de Boilleaue, en son vivant, escuier, subject au Roy nostre sire en xxv L.t. de rente par an, à cause du fief de Courthonne à eulx venu et escheu par le trespas de feu Pierre de Bolleaue auquel il est semblablement venu et escheu par le trespas de feu Pierre de Boilleaue, son père, qui longtemps a, l’avoit prins et fieffé du Roy nostre dit seigneur, par ladite rente de xxv L.t., ainsi que plus a plain est faicte mencion ès lettres de ladite fieffe, le transcript rendu sur le compte du terme Saint Michel IIIIc XXXVIII en ce présent chappitre, où le viconte n’a rendu aucune chose, mais en dit Néant, pour les choses illec escriptes, et, ce non obstant, ledit viconte, en accomplissant certain arrest mis sur le compte de Pasques derrain passé IIIIc XLIII, par lequel le viconte est chargé rendre de la revenue dudit fief de Courthonne et autres héritaiges qui furent audit Richart que l’en dit qui doivent estre en la garde du Roy nostre sire par le trespas d’icelui Richart pour la minorité desdis soubzaigés, a exposé à bailler à ferme iceulx héritaiges et revenues depuis ledit trespas jusque à présent, mais personne ne les a voulu mectre à oultre et par dessus ladite rente de xxv L.t., en quoy ils sont subgetz par raison de ladite fieffe et que icelui fief à paine peult souffire à paier ladite rente, ainsi qu’il est dit sur le compte du terme saint Michiel derrain passé, comme il appert par le pappier en bail des fermes de ladite viconté rendu et devant, servant sur ce présent compte. Pour ce cy Néant [36]
243 (330) – De la revenue de toutes les terres, héritages, cens, rentes, revenues, appartenances et appendances quelxconques qui furent et appartindrent à Jehan de La Rue, Guillaume de Liée, Guillaume Amiot et à leurs femmes, qui pour leur rébellion et désobbéissance ont esté donnés à Guillaume Stawton, natif du pais d’Angleterre, et à ses hoirs masles légitimes, à la valeur de iijc L.t., par an et dont il obtint souffrance de Roy nostredit seigneur pour faire sa prisée desdites terres, rendu sur le compte du terme Saint-Michel CCCCXXIX, qui fut expirée le vje jour de décembre oudit an, et depuis a obtenu du Roy nostre sire lettres de souffrance, données à Rouen le cinqe jour de février CCCCXLIII, par lesquelles le Roy nostredit seigneur de sa grâce espéciale et pour ses bons et agréables services que lui a fais en plusieurs manières ledit Stawton, et autres causes déclairées èsdites lettres, l’a relevé de tout le temps qu’il a défailli d’avoir souffrance depuis ledit temps du vj+e jour de décembre CCCCXXXIX jusqu’audit cinqe jour de février CCCCXLIII, et oultre de sa plus ample grâce ordonné et octroié ausdit escuier terme, respit, souffrance de faire ladite prisée jusques à ung an à compter dudit Ve jour de février, comme par le transcripts et expédicion desdites lettres cy rendu appert. Pour ce Néant [37]
= Henri de FRONDEVILLe, Compte de Jehan Le Muet pour la Saint-Michel 1444.

1445, 2 février – Notre-Dame-de-Courson
« Deux adveux présentez au Sr Baron d’Auquainville et de Fervaches, par led. (Jean) Cardonnel, d’un demy-fief de haubert nommé le fief de Thonnencourt à luy appartenant à cause de damoiselle Roberte de Thonnencourt, fille de feu Jean de Thonnencourt, vivant seigneur dudit lieu, les deuxiesme Février mil quatre centz quarante cinq et dix septiesme Juillet mil quatre centz cinquante et ung.
= RIVIERE Jean-Pierre, Notre-Dame-de-Courson, p. 32

1449, 9 juin – Lisieux
A tous ceulx qui ces lectres verront ou orront Jehan Gillain garde du scel aux obligations de la senechauce de Lisieux salut. Savoir faisons que par devant Jehan le masuyer clerc tabellion jure en la dicte senechauce fut present messe Henry Lenonnel prestre Cure de nostre dame de Courson lequel de sa bonne voulente sans contraincte congneut et confesse avoir prins à rente affin dhert. perpetuel pour luiy et ses hoirs de reverend pere en dieu monsr. Thomas par la permission divine evesque et conte de lisieux une piece de terre ainsy quelle se contient en long et en lay assise en la parroisse Saint Jacque de Lisieux es faubours de la porte de Paris joux. dun coste aux hoirs qui fut feu Symon du manoir. dautre costé aux hoirs de feu guill. potier et de jacquet le core. (le conte) dun bout leritage qui fut iceux conngnt (?) Et dautre bout le chemin de la croix saint ursin. laquelle piece de terre fut et appartint  A guill. le tousay en son vivant prestre cure dudit courson  et au paravant  a henry cadoc …
= Arch. mun. de Lisieux, Cartulaire de Thomas Basin, f° xxviii
(voir autre acte de 26 sept. 1455 – f° xlii.

1450, 16 mars – Notre-Dame-de-Courson
« Deux autres contracts de fieffe faicte de plusieurs pièces de terre aux personnes y dénommées par Jean Cardonnel et damoiselle GIlberte de Tonnencourt, sa femme, seigneurs dudit lieu de Tonnencourt à cause d’icelle damoiselle, les vingt sixeiesme Avril mil quatre cente trente huict, seiziesme Mars mil quatre centz cinquante.
= RIVIERE Jean-Pierre, Notre-Dame-de-Courson, p. 32

1451, 17 juillet – Notre-Dame-de-Courson
« Deux adveux présentez au Sr Baron d’Auquainville et de Fervaches, par led. (Jean) Cardonnel, d’un demy-fief de haubert nommé le fief de Thonnencourt à luy appartenant à cause de damoiselle Roberte de Thonnencourt, fille de feu Jean de Thonnencourt, vivant seigneur dudit lieu, les deuxiesme Février mil quatre centz quarante cinq et dix septiesme Juillet mil quatre centz cinquante et ung.
= RIVIERE Jean-Pierre, Notre-Dame-de-Courson, p. 32

1452, 29 octobre – Lisieux
 » Cy ensuivent les fieux, baronnies, haultes justices que l’évêque de Lisieux tient du Roi notre sire et les arrières fieux qui dudit évêque sont tenus (Cart. lexov., f° 12, verso) :
 » Item. De lad. baronnie sont tenus deulx autres fiefs et demy, asis en la paroisse de Livet-le-Baudouin et ès paroisses d’environ, en bailliage de Rouen, en la vicomté d’Auge et chastellerie de Touques, et sont tenus les hoirs de feu Colin Louvet et Jehan Louvel pour feu Ancel Louvet et autres leurs parsonniers. C’est assavoir: le Doïen de Lisieux; Maistre Thomas Tabouyer pour et en lieu de Guillaume de Sauquence (Soquence), Cardin d’Auge, en lieu de Collette, déguerpie de Colin de Belleaue et Guilbert Bardouf pour et en lieu de Raoul Bardouf.

1463
Recherche de Montfaut
22
LISIEUX. NOBLES
En l’élection de Lisieux, ensuivent les personnes qui ont esté,par le rapport des Eleus, trouvés gens nobles et extraicts de noble lignée, et non assis à la taille, et par le rapport d’aultres, à leurs âmes et consciences.

NOBLES PERSONNES
Sergenterie d’Orbec
Robert de Liée (Lyée), Tonnancourt (Tonnencourt)
Jean Amyot, Ocainville (Auquainville)
Pierre de la Lande, Serqueux
André de Saint-Ouen, Tordouet
Jean de Haultemer (Hautemer), Fervacques (Fervaques)
Jean le Rouyl, Les Loges
Guillaume de Neuville
Pierre du Mesnil
Jean Amyot, Orbec
Jean du Vieu, R. et d. a v.
Jean Cuillier, R. et d. a v.
Thomas Eusr-tache, Saint-Paul-de-Courtonne
Jean de Belleau, Cheffreville
Guillaume Fouquet, La Vespière
Ancelot de Neuville, Courson
= P.A.M. LABBEY de LA ROQUE.- Recherche de Montfaut, Caen, 1818, in-8°.

1471 – Tonnencourt
 » En 1471, Anne de Lyée, fille de Robert de Lyée, seigneur de Belleau, de la Fosse-du-Bois et de Tonnancourt, et de Catherine de Querville, épousa Guillaume de Guerpel, sieur des  Loges, Montchauvel et Avernes, lieutenant à Exmes ».
= DUBOURG, Les Guerpel, Cité par Henri PELLERIN, PAR, 12, N° 5, Mai 1962, pp. 10-11

1476, 13 mai – Notre-Dame-de-Courson
« Autre coppie de contract passé devant lesd. tabellions (d’Orbec) le treiziesme  de May mil quatre centz soixante et seize, par lequel le Sr. Baron de Ferrières auroit octroié la mainlevée à Jean de Neufville, tant du fief de Courson, à luy apparteant, que d’un demy fief nommé le fief de Belleau, tenu par parage dudit Jean de Neufville, à charge d’en faire les foy et hommages, payer les droits seigneuriaux et en bailler adveu.
= RIVIERE Jean-Pierre, Notre-Dame-de-Courson, pp. 31-32

1486-1781 – Formentin, Manerbe, Notre-Dame-de-Courson
– Le Lièvre à Caen, Cahagnolles, Formentin, Manerbe, Notre-Dame-de-Courson, Saint-Martin-de-Mailloc; Saint-Cornier-des-Landes, Orne
= AD 14 2E 551 (8 p.)

1487, 15 mars – Notre-Dame-de-Courson
« Autre coppie d’adveu baillé par ledit Jean de Neufville audit Sr. Baron de Ferrières dud. fief de Courson, le quinziesme Mars mil quatre centz quatre vingt-sept.
= RIVIERE Jean-Pierre, Notre-Dame-de-Courson, p. 32

1489, 27 mai – Tonnencourt
« Mandement du bailly d’Evreux ou de son lieutenant au siège d’Orbec obtenu par Robert de Lyée, Sr. de Belleau et de Thonnencourt, le vingt septiesme May mil quatre centsquatre vingts neuf.
= RIVIERE Jean-Pierre, Notre-Dame-de-Courson, p. 32

1490, 23 avril – Notre-Dame-de-Courson
« Accord et transaction faicts devant lesd. tabellions de Lizieux, le vingt troisiesme Apvril mil quatre cents quatre vingt dix, entre les Doyen, chanoines et chappitre de l’église Saint Pierre de Liizieux, d’une part et Mre Jean Guermont, chappelain de la chaelle St. Michel de Belleau, en lad. parroisse de Notre dame de Courson, et Robert de Lyée, Sr. dudit lieu de Belleau, seigneur patron de lad. chapelle, joinct avec led. Guermont, d’autre part, par lequelle lesd. chanoines auroient accordé que led. Guermont perceust la tierce gerbe d’une pièce de terre y mentionnée assise en lad. parroisee de Courson aux charges et conditions y insérées ».
= RIVIERE Jean-Pierre, Notre-Dame-de-Courson, pp. 32-33

1490, 27 mai – Notre-Dame-de-Courson
Aveu rendu à noble homme Jean de Belleau, écuyer, seigneur du fief de Belleau, par Jehan Lemercier, pour une pièce de terre en pré (au ténement des Massuries ?) contenant acre et demie, jouxte d’un côté la rivière de Touques, d’autre côté plusieurs boutiers de champs, d’unbout Jehan Lejeune, d’autre Tassin Clerdot, tenue par un denier maille au terme Saint-Michel.
= Arch. SHL.  9 FA. Parch. 1 p. Doss. Notre-Dame-de-Courson. Seigneurie de Belleau. Analyse Et. Deville.

1524
Si ensuit les noms des personnes nobles en l’élection de Lisieux…
19
19. f° 158.
La parr. de Nre. Dame de Courson Thom. de Neufville et de Courson. Jeh. et Richard ditz de Bellemare et de saint Paoul de Courson ont fait appor. de leur généalogie.
Fait par Jacqz. Le Roy et Jehan Hédiard esleuz de Lisieux le 6 de febvrier 1524.
= Arch. SHL. Papiers Ch. Vasseur, portefeuille 3. Fonds Gaignières.

1525, 1er septembre – Notre-Dame-de-Courson
Me Guillaume Deschauffour, prêtre curé de l’une des portions de saint-Germain-la-Campagne achète à Henry de Neufville sieur de Courson, une pièce de terre en jardin avec maison à Notre-Dame-de-Courson moyennant cent livres tournois.
= Tabell. de Lisieux. Analyse Et. Deville.

1533, mercredi 11 décembre – Notre-Dame-de-Courson
Accord entre le chapitre et Me David Le Tellier, prêtre licencié en chacuns droits curé et recteur du bénéfice de Notre-Dame-de-Courson, avocat de court d’église, au sujet des grains en novalles de lad. paroisse chacune des parties disant lui appartenir.
Le Chapitre, tenant compte du consentement dud. Letellier, et voulant augmenter sa pension, lui accorde trente livres tournois à prendre chacun an sur le plus cler des deniers venant de cette dîme.
= Tabell. de Lisieux. Analyse Et. Deville.

1533-1559-1562-1568-1589 – Notre-Dame-de-Courson
« Autres copies d’adveux rendus à Thomas, Geuffroy et Gabriel de Neufville, sieurs de Courson par les personnes y desnommées les vingts Juillet et dix-neufviesme Septembre mil cinq centz trente trois, sieziesme Juing mil cinq centz cinquante neuf, pénultiesme Janvier mil cinq cents soixante deux, dernier Janvier mil cinq centz soixante huict, neufiesme et quatorziesme Juing mil cinq centz quatre vingt dix neuf…
= RIVIERE Jean-Pierre, Notre-Dame-de-Courson, p. 32

1538, 7 novembre – Notre-Dame-de-Courson
« Copie d’acte exercé par devant le sénéchal de la baronnie de Ferrières le septiesme Novembre mil cinq cents trente huict, par lequel Eustace de Lyée se seroit présenté pour faire les foy et hommage et paier le relief deu à la dame baronne de Ferrières, à cause d’un demy fief noble de haubert nommé Tonnencourt, situé en la paroisse de Tonnencourt.
= RIVIERE Jean-Pierre, Notre-Dame-de-Courson, p. 33

LABBEY de LA ROQUE, P.M.E., Recherche faite en 1540, par les Elus de Lisieux des nobles de leur Election, Caen, Poisson, 1827.
9
Nôtre-Dame-de-Courson
13
Mre Jean Clairdonant et Mre Jacqiues le Verd, prêtres, accusés de dérogeance, savoir ledit Jean, pour marchandise de bœufs et vaches et ledit Jacques pour tenir héritages à ferme à moitié, ont été condamnés par défaut. Vu le rapport fait contre eux, le procureur du roi a requis que les dits prêtres fussent assis.
14
Thomas de Neufville, Sr de Courson, pour justification de sa généalogie et ancienne noblesse, a produit plusieurs lettres et écritures par lesquelles il est apparu, que messire Raoul de Neuville, chevalier, premier nommé en ladite généalogie, étoit titré écuyer en décembre 1270. Le procureur du Roi a requis qu’il vérifie sa descente dudit Raoul
le n° 28.
15
Jean de Lyée, Sr de Belleau et de Bigards, p. 10 pour lui et pour son oncle, Henri de Lyée, demeurant à Tonancourt, a baillé sa généalogie commençante à Robert de Lyée, écuyer, et damoiselle Marguerite, sa femme, vivants le 15 décembre 1345, et lui a dit fournir descente, suivant les lettres par lui produites, dont la copie est demeurée au greffe.
16
Jean de Belleau, Sr du lieu et d’Ocainville (Auquainville), a fourni sa généalogie avec Pierre de Belleau, de Saint-Paul-de-Courtonne).

1545, 15 avril – Notre-Dame-de-Courson
« Autre acte exercé du quinziesme Apvril mil cinq cens quarante cint, contenant la présentation faicte par Jean de Lyée, Sr. de Belleau de la personne de Guillaume de Lyée au bénéfice de lad. Chappelle de Sainct-Michel, scituée en lad. parroisse de Courson; le droit de patronage de laquelle chappelle appartenoit aud. Jean de Lyée à cause de sad. terre et syeurie de Belleau.
= RIVIERE Jean-Pierre, Notre-Dame-de-Courson, p. 33

1562
75 64 – Gieufroy de Neufville, escuyer, sieur de Courson XX l [38]
65 – Jehan de Lyaye, escuyer, seigneur de Belleau assis à Courson, de Bigars et la Fosse XII L [39]
66 – Jehan de la Noé, escuyer, seigneur du Bois-Hiboult. XX L [40]
67 – Jehan de Belleau, escuyer, seigneur du lieu et pour le fief Sainct Aulbin. XL L[41]
= LEBEURIER P.-F., Rôle des taxes de l’arrière-ban du bailliage d’Evreux en 1562 avec une Introduction sur l’histoire et l’organisation du ban et de l’arrière-ban, Evreux-Rouen, Huet-Lebrument, 1861, In-12, 167 p.

1567, 28 juin – Notre-Dame-de-Courson
Aveu rendu à geffroy de Belleau, sieur du lieu, par Jehan Cudorge, pour l’aînesse des Benestières contenant 5 acres 1 vergée. La veuve Henry Mouton en tient deux pièces, François Cudorge et ses neveux Guillaume Cudorge, tenue par 10 sols au terme Saint-Michel, 5 sols à la Foire du Pré, 2 chapons à Noël, 10 sols à la Chandeleur et 6 gélines à Carême prenant.
= Arch. SHL.  9 FA. Parch. 1 p. Doss. Notre-Dame-de-Courson. Seigneurie de Belleau. Analyse Et. Deville.

1587, 11 avril – Tordouet
Par devant Robert Prestot et Etienne Fromyn, tabellions au siège d’Auquainville, Pierre Leprévost, receveur de la paroisse et seigneur de La Croupte, vend et transporte à François Lescurey, de Tordouet, 1 écu 5 sols ts. de rente. Témoins: Claude Cudorge, bourgeois de Fervaques et Bonaventure Vastine, de Courson.
= Arch. SHL, Parchemin.

1598, 4 mai – Notre-Dame-de-Courson
Accord et transaction entre Richard Ruchard, bourgeois de Lisieux demandant le paiement de 82 écus 22 sols 6 deniers, dus par feu Geoffroy de Belleau, en son vivant écuyer, sieur du lieu et de Saint-Aubin, que par noble homme Charles de Belleau fils aîné dudd. défunt et par damoiselle Charlotte de Vieux-Pont, veuve dud. défunt. tant pour drap baillé pour les funérailles dud. défunt que autres denrées livrées aud. défunt de juin 1595 et cédules du 21 janvier 1588 et 16 octobre 1595.
= Arch. SHL.  9 FA. Minute papier 2 ff. Doss. Notre-Dame-de-Courson. Analyse Et. Deville.

1599, 1er et 21 septembre – Notre-Dame-de-Courson
1600, 6 et 7 juin – Notre-Dame-de-Courson
« Copie de l’enquête faicte par le bailly d’Evreux, ou son lieutenant aud. siège f’Orbec, instance dud. Gabriel de Neufville, Sr. de Courson, sur le différend meu entre luy et Charles de Belleau, sieur du lieu, touchant la préséance et droits honoraires en lad. église de Courson des premier et vingt et ung Septembre mil cinq cents quatre vingt dix neuf, sixiesme et septiesme Juing mil six cens.
= RIVIERE Jean-Pierre, Notre-Dame-de-Courson, p. 33

1600, 2 mai – Notre-Dame-de-Courson
« Procès verbal de l’accession faicte par les Juges, des bancs et places contentieuses entre led. Sr. de Courson et led. Charles de Belleau, du deux May aud. an.
= RIVIERE Jean-Pierre, Notre-Dame-de-Courson, p. 33

1600, 4 septembre – Notre-Dame-de-Courson
« Autre coppie de sentence donnée aud. siège d’Orbec le quatriesme Septembre aud. an par lequelle avroit esté ordonné que led. de Neufville Sr. de Courson joyroit des honneurs et prérogatives dont est question, au préjudice dud. de Belleau, comme aussy la Damoiselle femme dud. Sr. de Courson préféreroit aud. honneurs et prérogatives la Damoiselle femme dud. de Belleau, le tout par provision et sans caution.
= RIVIERE Jean-Pierre, Notre-Dame-de-Courson, p. 33

1601, 16 février – Notre-Dame-de-Courson
« Arrest de lad. Cour du seize Febvrier mil six cents ung, par lequel auroit esté ordonné que, sans préjudice de l’appel interjeté par led. Charles de Belleau, lad. sentence (du 4 septembre 1600) seroit exécutée par provision.
= RIVIERE Jean-Pierre, Notre-Dame-de-Courson, p. 33

1602, 8 juillet – Notre-Dame-de-Courson
« Du huictiesme. Juillet 1602, devant les tabellions du siège d’Aucquainville, fut présent vénérable et discrète personne Maistre Pierre Lecesne, prébendé, curé de Marnese, lequel s’est soumis et obligé et par ce présent de submect et oblige envers très haut et très-puissant seigneur Messire Guillaume de Haultemer, Chevallier des Ordres du Roy, lieutenant -général pour Sa Majesté  en Normandie, duc de Graney, pair et mareschal de France, absent, stipulé par la Dame son épouse, de norryr et entretenyr les chiens dudict Seigneur de tout ce qui conviendra pour le temps et espasse de deulx ans, commençant au premyer jour d’Aoust prochain venant et finissant lesdits deulx ans, etc., et avec ce, ledit prébendé se submet et oblige payer à Robert de Villiers la somme de quarante escus sol par chacqu’un an présents, et à Jehan Alabarbe la somme de trente trys escus ung tiers, vallant cent livres, quy sont les vallets de chiens dudict Seigneur; paîables lesdites sommes par cartier de trois moys en troys mois.
« Et est lad. sujection faicte au moïen et parce que la dicte Dame faisant fort dud. seigneur, fera jouyr ledict prébendé, durant ledict temps de deulx ans, de la disme de Nostre-Dame-de-Courson, sans en excepter ny retenyr aulcune chose. Promectant lesdites partyes le contenu en se présent tenyr, etc. sur biens, etc. Présents honnestes hommes Charles Moullin, sergent, et geffrey Moullin des Loges, tesmoings »
Anne d’Allègre – Lecesne, C. Moullin, G. Moullin.
Leschangeur et Lefront tabellions.
= RIVIERE Jean-Pierre, Notre-Dame-de-Courson, pp. 36-37.

1604, 25 juin
Aveu par Charlotte des Ursins, de la baronnie de Ferrières…
84
« D’icelle ma baronnie il y a un membre dépendant appelé terre et seigneurie d’Auqueinville, scitué et assis en ladicte vicomté d’Orbec, audit bailliage d’Evreux, lequel fief est dépendant et du corps d’icelle baronnie, qui s’es­tend en la paroisse dudit lieu d’Auquainville, Saint-Aubin-sur-Auquainville, Notre-Dame-de-Courson, Fervaques, le Croutte, Saint-Pierre-de-Courson, Thon­nencourt, le Mesnil-Germain, Prestreville, Saint-Jehan-de-Livet, Bellouet, Notre-Dame-des-Loges, et autres paroisses illec aux environs…
 » Laquelle ma baronnie consistoit antiennement en quatre chasteaux et maisons fortes, scavoir est ledit lieu de Ferières, Chambrays, Aucquainville et Saint-Aubin-sur-la-Mer, lesquels chasteaux et maisons fortes, en tant que pour lesdits lieux de Ferrières, Aucquainville et saint-Aubin-sur-la-Mer sont à présent ruinés, lesquelles ruines sont provenues des anciennes guerres ainsi qu’il apparoist encores de présent par les ruynes et vestiges encore apparentes sur les lieux et tesmoignages des anciens, ex auditus auditu. Et à cette occasion ne m’est resté que le chasteau et forteresse dudit lieu de Chambrais, encore de présent édiffié, lequel est assis en la paroisse et bourgeoisie de dudit lieu de Chambrais en son integrité, me compete et appartient, auquel lieu et bourg de Chambrais j’ai droict de foires et marchez dont les coutumes me competent et appartiennent. Auquel chasteau de Chambrais j’ai droit de guet et de garde à iceluy sur mes hommes tenants et subjets, selon l’éstat et étendue de les tennemens, comme aussi audit lieu d’Aucquainville, membres dépendants du corps de madicte baronnie, avec droict d’y mettre un capitaine qui a droit p. 85 de prendre par chacun mois sur mes dits hommes et sur chacun d’eux en deffault de faire le guet en personne cinq deniers en temps de guerre, et trois deniers en temps de paix, tout ainsi qu’il est accoustumé aux villes closes frontières de la mer en ce païs et duché de Normandie…
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 » Item, en icelle ma baronnie, j’ai cinq manoirs et mitarys, qui sont de mon doumaine non fieffé, l’une et la première, nommée Marbonne, assis en la paroisse de Grandchamp, en laquellez y a maisons, granges et édiffices, colombier, plant et jardiniges, avec plusieurs terres, et jusqu’au nombre de soixante dix acres ouen viron, compris et compté ledit manoir et jardianige qui consiste en revenu de grains et jardinaiges.
 » L’autre est assis en la paroisse de Ferrières, nommée la Simonnyère, auquel comme dessus y a manoir, maisons et ediffices, plant et pasturaiges, herbaiges et terres labourables, jusqu’au nombre de cinquante livres ou environ.
 » L’aultre assis en la dicte paroisse, nommée la Coulture sur Ferrières, auquel y a manoir, maisons et ediffices et consiste tant en plant et herbages que terres labourables qui peuvent contenir en tout le nombre de quarante p. 89 acres ou environ, dont comme dessus le revenu consiste seulement en grains, herbaiges et fruictaiges.
 » L’aultre manoir est assis en la paroisse du Prieuré du Bosc-Morel, nommé le Coullombier, auquel y a manoir, ediffices, plant, jardinaiges et herbages, avec terres labourables jusqu’au nombre de quatre-vingt acres ou environ, tout compris, dont comme dessus le principal revenu est de grains, fruictaiges et herbaiges.
 » L’aultre manoir qui est assis en la paroisse de Chambrais, jouxte mon chasteau dudit lieu, appelé le Montallard, auquel comme dessus y a manoir et ediffices, plain pasturages et terres labourables jusqu’au nombre de cinquante acres ou environ, dont comme dessus le revenu consiste en grains, fruictaiges et herbaiges, au comprins de laquele ferme y a une garenne à connins qui peut contenir six acres ou environ.
 » A tous lesquels manoirs j’ai droicture de place de colombier, a present non ediffiez, prierres, corvées de bestes et droict de parc et de prison pour le soulagement de mes sujets, où ils peuvent emprisonner et emparquer toutes bestes treuvez en doumaige….
91
« … Et en ma dite terre et seigneurie d’Aucquainville, qui est un membre deppendant et du corps de ma dicte baronnie, j’ay court et usage, justice et juridiction haulte, basse et moyenne, qui est exercée par mes officiers en ladicte baronnie de Ferrières. Touttefois à présent je n’en use que de basse et de moyenne, par protestation que ce présent ne pourra justifier au rétablissement de ma dicte haulte justice, jouxte mes chartes, titres et scriptures comme devant est dit; j’ai aussi en icelle terre d’Aucquainville, hommes, hommages, doumaines fieffé et non fieffé, rentes en deniers, grains, oeufs, oyseaulx, corvées de bestes et de gens, moullin à bleyd faisant à présent de bleyd farine, rivière, pescherie, place de moullin à draps et acquitz d’iceulx sur toute icelle sieurie. Ausquelz moullins, qui s’extendant à plusieurs paroisses, les habitants desquelles en tant qu’il y en a de reseantz sur ma dite baronnie, sont subjects et baoniers, et tenus venir moudre leurs grains aux dits moullins à bleyd, payer verte moutte sur le champ pour les non reseants, et habiller ou faire habiller leurs p. 92. draps et aultres manufactures de laine, le cas offrant audit moullin à dras, quand il est en estat deub, ou bien payer l’acquit pour ce deub, premier que de faire fouller ny habiller ailleurs sur le danger de la forfecture comme il a esté prédéclaré, avec reliefs et XIIIe.
 » Item, au bourg et bourgeoisie du dict lieu d’Aucquainville, j’ay droict de prendre sur chacune masure douze deniers de rente nommée sens, par chacun an, au jour saint André, et est l’usage tel ainsy qu’il est au chef et bourgeoisie de Chambrais, que sy lesdites masures estoient separez et que d’icelles fussent faicts plusieurs lothz, partiages et separations, me seroit deu par chacun des tenantz d’iceulz lothz douze deniers de rente censive par chacune masure ou place assis à la dite bourgeoisie; au contraire, sy les dits lots ou divisions d’icelles masures divisez par partages ou autrement estoient reunys et remis à une ne me seroit deu que douze deniers de rente censive, tout ainsi qu’il est contenu en ladite bourgeoisie de Chambrais.
 » M’est aussy deu par lesdits bourgeois d’Aucquainville pour chacune masure, une journée de fennaige à mon prey des Boys, à présent nommey les Hommes, à la semonce l’un de l’aultre lorsqu’il est faulché, pour réduire en foing, sur peyne de l’amende au cas appartenant. Item, sont tenus lesdits bourgeoys pour chacune masure à lever et charger le boys en ma charette pour tout ce que j’aurai à besongnier pour réedifier mon manoir et chasteau du dit lieu d’Aucquainville.
 » Item, en la terre de Fervacques, tenue nuement de moy, par un plain fief de haubert, y a certain nombre d’hommes qui a raison de leurs masures assis au dict lieu de Fervacques et Courson, aussy tenus de moy en bourgeoisie, lesquelsz sont tenus de faire le guet la veille de la feste Nostre Dame Chandelleur et garder la foire dudict lieu d’Aucquainville seante audit lieu le dit jour et veille Notre dame par chacun an, depuys le midy veille d’icelle foire jusques a lendemein dicelle feste heure de vespres, et doibvent iceux hommes payer chacun un denier de coustume au dit jour de foire, et a raison de ce sont francs de coustume audit bourg et marché d’Aucquainville de vendre et achepter pour leur usage et d’estaulx, ainsy comme sont les bourgeois d’icelluy Aucquainville.
« Item ay aussy hommes subjects à amener les meulles de mon moullin d’Aucquainville et les aller quérir entre les quatre ports de Normandie et au lieu où il me plaist les achepter et à leurs despens, et dont j’en suis en possession.
« Item sont subjects à aultres faisances qui s’appelle baon de trois ans, qui est à entendre que chacun homme doit prendre à mon baon quatre potz de sildre au prix qu’il sera vendu toutefois que vouldray tenir mon dict baon et qu’il sera publié. Et sy chacune masure dont ilz sont tenantz sont subjectz entretenir les excluses de l’eaue, de per de meulles d’icelluy moullin d’Aucquainville, lesquelles subjections sont nommez et appelez per de meulles, et le tout amener et faire à leur dépens au moyen qu’ilz ont leur mouldre à mon dit moullin et demie moulture et à desguerner.
 » D’avantaige, j’ai droicture de corvez de bestes trayantes à harnais et regessantes sur icelles masures bourgeoises et sur plusieurs aultres tennements tenus de moy.
 » Item, ay terres labourables en plusieurs pièces le nombre de vingt acres ou environ.
 » Item, j’ay en ladicte branche et membre d’Aucquainville du haut boys et atillis, comprins les desgatz desdits boys taillis, de présent estant en pasturaiges, le nombre de deux centz dix acres  ou environ, en plusieurs pièces, letout assis en la paroisse du dict lieu d’Aucquainville, et sont iceulx boys hors du tiers et danger du roy nostre sire, parce qu’ilz sont subjectz payer dixme.
« Ausquels boyz boys ay droicture de panaige et arrière panaige, et ausquelz boys les hommes et subjectz du dit lieu d’Aucquainville ont droicture d’empanaiger leurs pourceaulx en payant pour chacun pourceau chacun an deux deniers, excepté les bourgeois qui ne paient que ung denier et ce sur le danger de forfecture, en cas que iceulx hommes et bourgeois seroient deffaillanttz d’empanaiger leurs pourceaulx et qu’ilz fussent trouvez sur la dicte terre, le dict panaige durant, dont la confiscation m’est adjugée par ma justice, ainsi qu’il est ci-devant contenu en l’article du dict panaige de ma dicte forest de Chambrais dépendante du chef de ma dicte baronnie.
 » J’ay aussi en icelle terre d’Aucquainville p. 93, foire au dict jour de veille de Chandelleur et marché par chacune sepmaine au jour de samedy, auxquelz j’ay coustume, travers, droicture de gaulge, poix, marc et ballence, mesures, couraterye à poesson, languiage de pourceaulx, appréciation de vns et brevaiges, et pain vendu en détail, droict de pollice et aultres droictures, préminences et libertez sur mes dictz hommes, comme j’ay en ma dicte baronnie et lieu de Chambrays; le manoir sieurial et plazce et chasteau d’icelle terre d’Aucquainville est de présent en ruine, advenuz par les anciennes guerres, comme dict est, laquelle terre d’Aucquainville a esté de tout temps baillée à ferme, et encores y est de présent….
99
« Tenures nobles en la branche d’Aucquainville »
« Messire Guillaume de haultemer, chevallier des ordres du roi, mareschal de France,
« Tient de moy, par foy et hommaige de ma dicte baronnie de Ferrières, sous l’étendue de ladicte branche et membre d’Aucquainville, le fief, terre et seigneurie de Farvacques, par un plain fief de haubert, qui s’estend en ladicte paroisse de Farvacques, Aucquainville, Saint-Aubin-la-Croulte et aux environs, auquel fief il y a court, usaige, justice, jurisdiction, hommes, hommaiges, relliefs, XIIIemes, aydes coustumières, corvez de bestes, droit de fennaiges, prévosté et toutes aultres droictures, libertez et privillèges à fief de haubert appartenant.
« Auquel fief il y a manoir, maison, moullin à bleyd faisant de bleyd farine, auquel il y a moultes vertes et seiches, avec un moullin à pappier de présent en ruyne et à fondz, rentes et deniers, grains,oeufs, oyseaulz, cire, poyvre, pallettes à jouer à la paulme, et autres espèces de rentes et dignitez comme à plain fief appartiennent.
« Il consiste aussy en doumaine fieffé et non fieffé, en grand nombre d’héritages, tant en terres labourables que non labourables, preys, boys, tant de fustays que taillis, que pasturaiges.
« Du quel fief de Farvacques dépendent plusieurs fiefs et arrières-fiefz, scavoir:
Le fief de Saint-Aubin, tenu par les héritiers et représentants le droict de damoiselle Maguerite Coullomp, héritière (?) de feu Robert Coullomp, en son vyvant écuyer, pour un plain fief.
 » Les fiefs de Querville et la Rivière, assis à Prstreville, tenu par un demy fief de haubert, par hector de Querville, escuyer.
« Le fief de Granval, assis en la paroisse du Mesnil-Germain et aux environs, tenu par les représentants le sieur de Goupigny, tenu par un quart de fief.
« Le fief de Thenney, assis en ladicte paroisse, tenu par les représentants Richard Aufrey, tenu par un quart de fief.
« Le fief des Castellets,  assis en la paroisse de Farvacques, Notre-Dame-de-Courson, Cernay et illec environ, tenu par les héritiers Denis de Pomollain par un quart de fief.
« Le fief du Verger, assis en la paroisse de Farvacques, tenuu par les représentants François de Louvières, esquyer, par un huitième de fief, dont les tenantz d’icellui fief me sont tenus faire par chacun an six livres de rentes et faisances et charges dessus dictes.
 » A cause et raison duquel fief de Fravacques le dict de haultemer lm’est tenu par luy et ses soubz tenantz en foy et hommaige, garde noble le cas advenant, et en quarante jours de garde en mon château de Chambrais quand le roy nostre syre demnde son ost, avec relliefs, XIIIe, aydes féaux et coustumières quand ils eschient et le cas s’offre, et subjections, charges et subjections, ainsy que les aultres tenantz noblement en sa dicte branche d’Auquaincville.
 » Item les hoirs Jouachyn Gosselyn, vivant escuyer, tiennent de moy, ung quart de fief nommey le Mesnil-Germain, assis en ladicte paroisse, à cause du quel ilz me sont tenus en foy et houmaige, relliefs, XIIIe, avec dix jours de garde en mon château de Chambrais en temps d’ost, ainsy que les aultres nobles de ma dicte baronnie, et aussy me font par chacun an unze livres de rentes sieurialle, à cause du dict fief, avec les p. 100. aydes coustumières, charges et subjections devant declarez. » Item, Gabriel de Neufville tient de madicte baronnie un plain fief de haubert, nommey le fief de Courson, assis en la dicte paroisse et environs, en foy et houmaige, auquel fief y a justice et juridiction, homms, hommaiges, reliefz, XIIIe, rentes en deniers, grains, oyseaulx, relliefz, XIIIe, service de prévosté et aultres dignitez et privillèges à palin fief appartenant, au quel fief, y a doumayne fieffé et non fieffé, manoir, maisons coullombier, terres labourables et non labourables, boys brières et pasturage de grand estendue.
 » Item, du dict fief de Courson sont tenus plusieurs fiefz:
 » Premièrement le fief de Poys, que tient à présnt le seigneur de Farvacques, mareschal de France, par un quart de fief.
« Le fief de la Cauvinière tenu par les hoirs de feu gabriel des Hays, vuyvant escuyer, par un quart de fief.
 » Le fief de Lortyer tenu par françois Cuillyer, escuyer, par un quart de fief.
 » Item, le fief des Hayes tenu par Me Jean Baptiste des Hayes, tenu par un sixiesme de fief, assis en la dicte paroisse Notre dame de Courson.
 » Item,les représentants le roict des religieux, abbé et couvent du Val Richer y tiennent un quart de fief nommé le fief de Sedouet, assis en la dicte paroisse de Notre Dame de Courson.
 » A cause et raison du quel plein fief de Courson, le dict de Neuville m’est tenu, pour lui et ses sous tenantz, en foy et hommaige, garde noble le cas advenant et en quarante jours de garde en mon chasteau de Chambrais, quand le roy nostre sire mande son ost, avecques relliefz, XIIIe, aydes feaulx et coustumières quand ils eschient et le cas s’offre, et aultres charges et subjections, ainsy que les aultres tenantz noblement en ladicte branche et membre d’Aucquainville.
 » Item, damoiselle Magdelaine de Bonnechose, veuve de feu David de Bernières, vyvant escuyer, sieur de Percy, tient de lmoy en ma dicte baronnie, branche et membre du dict Aucquainville, un quart de fief assis au dict lieu d’Aucquainville et aux environs, à cause du quel la dicte de Bonnechose m’est tenue pour elle et ses soubz tenantz en foy et hommaige, en garde noble le cas offrant, et en dix jours de garde en mon chasteau de Chambrais en temps d’ost, ainsy que les aultres tenantz noblement de ma dicte baronnie en la dicte terre d’Aucquainville, avecques relliefs, XIIIe, aydes féaulx et coustumières quand ilz eschient et le cs s’offre, et aultres charges et subjecions, ainsy que les aultres tenantz noblement en ma dicte branche d’Aucquainville.
 » Item, le dict sieur de Farvacques, mareschal de France, tient de moy, comme dessus ung huitiesme de fief assis en la dicte paroisse de Prestreville, nommé le fief de la Suhardière, qui fut François Louys, escuyer, à cause de quoi il m’est tenu en foy et hommaige, en garde noble, le cas advenant, et en cinq jours de garde en mon chasteau de Chambrais en temps de guerre ainsy que les aultres tenantz noblement en ma dicte baronnie en la dicte branche d’Aucquainville avec reliefz, XIIIe, aydes feaulx et coustumières quant ilz eschient et le cas s’offre, et aultres charges et subjections, ainsi que les aultres tenantz noblement en la dicte branche d’Aucquainville.
 » Item, Charles de Belleau, escuyer, tient de moy, par foy et hommaige ung demy fief de haubert, nommé le fief de belleau qui fut Richard de Belleau, à court et usaige, assis en la dicte paroisse de Courson et aux environs; à cause du quel fief il m’est tenu pour luy et ses soubz tenantz, en garde noble, le cas advenant, et en vingt jours de garde en mon chasteau de Chambrais quant le roy nostre sire prend son ost ainsy que les aultres tenantz noblement en ma dicte baronnie en la dicte branche d’Aucquainville avec reliefz, XIIIe, aydes feaulx et coustumières quant ilz eschient et le cas s’offre, et aultres charges et subjections, ainsi que les aultres tenantz p. 101. noblement en la dicte branche d’Aucquainville.
 » Item, Gabriel de Liéez, (de Lyée), escuyer, tient de moy, comme dict est, en la dicte branche d’Aucquainville, un demy fief de haubert nommey le fief de Belleau, assis en la dicte paroisse de Courson et m’est tenu faire, pour luy et ses soubz tenantz, foy et hommaige, et en garde noble, le cas offrant, et en vingt jours de garde en mon chasteau de Chambrais ainsy que les aultres tenantz noblement en ma dicte baronnie en la dicte branche d’Aucquainville avecques reliefz, XIIIe, aydes feaulx et coustumières quant ilz eschient et le cas s’offre, et aultres charges et subjections, ainsi que les aultres tenantz noblement en la dicte branche d’Aucquainville.
 » Item, les héritiers de Adrien Le Boctey, vyvant escuyer, tiennent de moy ung huitiesme de fief de haubert nommey le fief de la Houssaye, assis en la paroisse de Courson et aux environs; à cause du quel ilz me sont tenus faire foy et hommaige, en garde noble, le cas advenant, et en cinq jours de garde en mon chasteau de Chambrais en temps de guerre ainsy que les aultres tenantz noblement en ma dicte baronnie en la dicte branche d’Aucquainville avecques reliefz, XIIIe, aydes feaulx et coustumières quant ilz eschient et le cas s’offre, et aultres charges et subjections, ainsi que les aultres tenantz noblement en la dicte branche d’Aucquainville.
 » Item, les héritiers de feu Charles de Lyée, vyvant escuyer, tiennent de ma dicte baronnie en la branche d’Aucquainville, ung demy fief de haubert, nommey le fief de Thonnencourt, assis en la dicte paroisse de Thonnencourt et du Mesnil-Germain, à cause du quel ilz me sont subjectz en foy et hommaige, droict de garde noble, le cas offrant, avecques vingt jours de garde en mon chasteau de Chambrais en temps d’ost, ainsy que les aultres tenantz noblement en ma dicte baronnie en la dicte branche d’Aucquainville avecques reliefz, XIIIe, aydes feaulx et coustumières quant ilz eschient et le cas s’offre, et aultres charges et subjections, ainsi que les aultres tenantz noblement en la dicte branche d’Aucquainville.
 » Je tiens en ma main le fief du Cardonnel, assis en la paroisse du Mesnil-Germain, le quel fief consiste seulement en doumaine fieffé, sans qu’il y ait aucun doumaine non fieffé, duquel fief je suis en procès avec les héritiers du sieur Thonnencourt qui veulent dire le dict fief estre du comprins dudit fief e Thonnencourt, ce que j’ay toujours contredist, comme soutenant qu’il m’appartient.
 » Item, le dict sieur mareschal de Farvacques, tient comme dessus ung huitiesme de fief assis en la dicte paroisse de Prestreville, nommé le fief de Sedouet, qui fut aux religieux du Val-Richer, subject de me faire rentee au terme Sainct Michel seize reez de bleyd et seize reez d’avoynne, avecques touttes les aultres charges et subjections dessus dictes, ainsi que les aultres hommes tenantz noblement en la dicte branche d’Aucquainville, comme dict est.
 » Les héritiers ou représentantz le droict de la femme du sieur d’Enneval tiennent une portion de fief assis en la paroisse du Mesnil Rury (Mesnil-Oury), à cause de la quelle ilz me sont tenus faire foy et hommaige, reliefz, XIIIe, et aultres deubz et debvoirs sieuriaux quant ilz eschient et le cas s’offre, lesquelles foy et hommaiges le sieur de Cleres m’est tenu apporter; et s’y est subject envers moy icelluy fief en sa portion de l’ayde d’ost quant il plaist au roy nostre syre prendre ses services.
= Auguste LE PREVOST, Mémoires et notes, Evreux, 1869, t. II, p. 83 sq.

1610, 7 et 8 avril – Notre-Dame-de-Courson
« Mandement de gage-plège dud. bailly d’Evreux ou son lieutenant, du septiesme Apvril mil six cens dix obtenu par led. Gabriel de Neufville, intimé pour faire deffenses aud. de Lyée, appelant, d’usurper et de s’attribuer lesd. droits honoraires à son préjudice. Exploit dud. mandement du huictiesme jour dud. mois et an. Autre mandement obtenu par led. de Lyée, led. jour huictiesme Apvril, pour estre receu opposant à l’encontre du gaige-plège intenté par led. de Courson.
= RIVIERE Jean-Pierre, Notre-Dame-de-Courson, p. 33

1610, 7 et 8 avril – Notre-Dame-de-Courson
1615, 18 mars
« Mandement de gaige-plège dud. bailly d’Evreux ou son lieutenant, du septiesme Apvril mil six cens dix obtenu par led. Gabriel de Neufville, intimé pour faire deffenses aud. de Lyée, appelant, d’usurper et de s’attribuer lesd. droits honoraires à son préjudice. EXploit dud. mandement du huictiesme jour dud. mois et an. Autre mandement obtenu par led. de Lyée, led. jour huictiesme Apvril, pour estre receu opposant à l’encontre du gaige-plège intenté par led. de Courson. Exploit d’icelluy du quatorziesme jour dud. mois et an. – Antre mandement octroié aud. de Neuville, Intimé par le bailly d’Evreux ou son lieutenant, le dix neufiesme jour dud. mois d’apvril, pour faire comparoir led. de Lyée afin de procéder sur lad. opposition. Exploit dud. mandement du vingtiesme jour dud. mois et an. Plusieurs actes de procédures sur ce faites aud. siège d’Orbec. – Requeste présentée à lad. Court, par led. de Lyée appelant, le dernier jour de Febvrier dernier (1615), afin de faire la transcription de pièces nouvelles, laquelle requeste auroit esté ordonné de faire monstre à partie pour y bailler interdictz. – Notification au contraire par ledit appelant avec la réponse dud. Sr. de Courson à lad. requeste. – lad. production nouvelle. – et tout ce que lesd. paties ont respectivement clos, mis et produict par inventaire par chacun, lad. Court tout considéré.
« Il sera dict que la Court a mis et met lesdites interpellations et ce dont appelé au néant. Et faisant droit sur le principal, a maintenu et gardé, maintient et garde ledit de Neufville définitivement aux droitz de présence et honneurs honorificques en lad. église Notre dame de Courson, au préjudice dud. de Lyée, Sr. de Belleau, sans dépens.
(La minute signée: de Faucon et de Mathan)
= RIVIERE Jean-Pierre, Notre-Dame-de-Courson, pp. 33-34

1618, 15 avril – Notre-Dame-de-Courson
« Du jour de Pasques, 15e Apvril 1618 devant les tabellions du siège des Moutiers-Hubert, furent présents noble homme Gabriel de Neufville, seigneur de Courson, Charles de Belleau, seigneur dudit lieu et de Canapville, Gabriel de Lyée, seigneur de Belleau, la Fosse et Bigards – et Simon Morin, Robert Levigneur, Colas Foucques, david Bellières, Charles Vastine, Pierre Morin, Robert Lebourgeois, Jacques Morin, Bonadventure et Jacques, dictz Levigneur, Jacques Blandin, Marin Motte, Jean Lebrethon, Thomas Leboullenger, Estienne Marguerye, Jacques Houssaye, Geffrey Lechangeur, Charles Pinchon, Pierre gaillard, Estienne Chesnovary, Geffrey Nicolle, Jehan Gaillard, Louys Auger, Pierre Dassyer,, et Thomas Cudorge, paroissiens de Notre dame de Courson, lesquels constituent procureur pour se présenter, au nom de la généralité et communité de ladicte parroisse, en la Court de Parlement, à Rouen, en la cause y pendante entre vénérable et discrepte personne Maistre Jacques Harenc, prébendé, curé de Notre-Dame-de-Courson, d’une part, et Messieurs les Chanoynes du chapitre de l’Esglize cathédralle de Lisieux, d’autre part, touchant la dixme en grains de ladicte parroisse ou partye d’icelle, prétendue par ledict Curé; et là remonstrer que, combien que leur dicte parroisse soyt de grande extendue, peuplée de notables familles tant nobles que roturyères, voire une des premières et plus renommées du diocèze de Lizieux, consistante en dixme de grand revenu, spéciallement en grains, quy peut valloyr de sept ou huict cens livres ts. de ferme revenant chacqu’un an au singulier proffict dudict chappitre; – Et que ledict Curé auroyt seulement le revenu des fruicts quy ne sont ordu)inayres, ains subjects aux mauvaises influence de l’ayr, en sorte qu’il n’en percoyt le plus souvent que pour son usaige, acecu les menues dixmes quy sont de très petit revenu tellement qu’il n’auroit moyen de fayre actuelle résidence en son manoyr presbytéral, ny soit assister de vicayre et aultres gens d’esglize pour cellébrer avecq luy le divin service, et administrer les saincts sacremens aux personnes demeurantes en icelle parroisse, quy peuvent bien estre sept ou huict cens communyants; – à cause de quoy il auroyt plusieurs messes discontinuées, spéciallement une première messe de Nostre-Dame, quy auroyt accoustumé estre dicte le jour du dimenche à laquelle assistoyt grand nombre de peuple pour louer et servyr Dieu; – Et supplyer ladicte Court d’avoyr esgard à ladicte remonstrance, et pourveoyr audit curé ce qui est nécessaire pour son entretien et d’aultres gents d’églize, sans l’assistance desquels il ne pourroyt deubment s’acquitter de sa charge combien qu’il soyt homme fort dilligent et capable.
= « Minutes du tabellionnage des Moutiers-Hubert, conservées au notariat de Livarot ».
= RIVIERE Jean-Pierre, Notre-Dame-de-Courson, pp. 35-36.

1625 – Survie
Titres justificatifs du droit qu’ont les décimateurs de Survie de percevoir la dîme pour les terres converties de labour en herbe – Accord entre François Dellyer (de Lyée), chevalier, seigneur de Tonnencourt-­le-Couldrey et Heurtevent, Saint-Jean-de-Livet et Saint-Martin-de-la-Lieue, et François Hardy, prêtre, curé de Tortisambert, doyen de Mesnil-Mauger, au sujet de trois pièces de terre ci-devant en labour et depuis converties en herbage
61 – H. 1756 –

1660, 2 mars – Notre-Dame-de-Courson
Le deuxe. jour de mars l’an mil six cents soixante. Par devant Gabriel Camus, tabellion royal en la Vicomté d’Orbec pour le siège des Moustiers Hubert, et Me Charles Lecourtois son adjoint, fut présent en personne Révérend Père en Dieu, Messire François de Belleau, conseiller omosnier du Roy, abbay de l’abbaye de Nostre Dame d’Ollivet, et prieur de Montargis, lequel désire rendre Dieu dispositeur de quelque partie des biens temporel dont il reconnoist avoir esté gratifié par la bonté infinie, et les consacrer à son honneur et à sa gloire, a dict et déclaré qu’il veut et entend, tant en son nom qu’en qualité des enfants mineurs de deffunct Messire Charles de Belleau, vivant chevalier, seigneur de Belleau-Belleau, ses arrières-neveux, fonder et ériger à perpétuité, dans le manoir seigneurial dud. lieu de Belleau-Belleau, paroisse de Notre-Dame-de-Courson, diocèse de Lisieux, et lieu de l’extraction et famille originaire de ladite seigneurie de Belleau, une chapelle et église, à laquelle fin ledit seigneur abbay promet et s’oblige de la faire bâtir et construire dans un an du jour des présentes, à l’endroit et place où il a déjà temps le divin service sous le bon plaisir de monseigneur illustrissime  Evesque et comte de Lisieux; laquelle chapelle il désire donner et ériger en bénéfice perpétuel en l’honneur de l’auguste Trinité, du très saint nom du verbe Incarné et de sa très glorieuse Mére, sous l’invocation du bienheureux saint Hubert, que ledit Seigneur fondateur a choisi pour patron titulaire d’ycelle chapelle, ayant dès il y a long-temps conçu une singulière dévotion envers le bienheureux saint; De laquelle chapelle, toutes fois et quantes qu’elle sera vacante par la mort ou autrement, la présentation et nomination d’iycelle appartiendra audit Seigneur fondateur, et après sa mort aux seigneurs de laditte terre de Belleau-Belleau, en qualité de patrons laycs, aux privilèges et franchises donnez et octroyez aux patrons de pareille nature.
« A titre de fondation, le donateur offrait deux acres de prés et la somme de 20 livres tournois de rente foncière annuelle à prélever sur tous ses biens. Il faisait don en outre de tous les ornements de sa chapelle énumérés dans l’acte.
« La chapelle fut construite par Dame Marguerite de Nourry, veuve de Charles de Belleau… »
= GOY Robert, « Les anciennes chapelles de la paroisse de Notre-Dame-de-Cour­son », PAR, 30, N° 1, Janvier 1980, pp. 8-9
+ RIVIERE Jean-Pierre, Notre-Dame-de-Courson, Condé sur-Noireau, Corlet, 1986, p. 85.

1674, 12 juillet – Notre-Dame-de-Courson
Aveu rendu à noble dame Marguerite de Noury, veuve de feu messire Charles de Belleau, vivant chevalier, seigneur dudit lieu de Belleau-Belleau, tutrice des enfants mineurs dud. défunt et d’elle, par Jean-Guillaume et François Cudorge, frères et héritiers de feu Henry Cudorge pour l’aînesse de la Fossardière, contenant 30 acres de terre, assises en la paroisse Notre-Dame-de-Courson.
Les teanciersd cités sont: les héritiers de feu maistre Esprit Desperiez, les héritiers Jacques Mallais le jeune et l’aîné, Jean Cudorge fils Charles, Jacques Morin, fils Christophe, Michel Taillepied, Martin Plouin, Michel Bellière, Michel Cudorge, Robert Cudorge, tenue par: au terme Saint Michel, 20 s. et 3 boisseaux d’orge de festage à Noël, Paques et Rouvisons.
= Arch. SHL.  9 FA. Parch. 8 ff. Doss. Notre-Dame-de-Courson. Seigneurie de Belleau. Analyse Et. Deville.

1674, 14 juillet – Notre-Dame-de-Courson
François-Dominique de Belleau, écuyer seigneur de Belleau-Belleau, résidant en son manoir seigneurial de Belleau, à Notre-Dame-de-Courson, baille à fieffe à rente foncière et seigneuriale à Jean Vastine, demeurant à Saint-Paul de Courtonne, une petite portion de terre contenant 12 perches, sise à Notre-Dame-de-Courson, à l’issue du village de la Meslinière, pour le prix de 30 sols de rente.
= Arch. SHL.  9 FA. Parch. 1 p. Doss. Notre-Dame-de-Courson. Seigneurie de Belleau. Analyse Et. Deville.

1681, 16 mai – Notre-Dame-de-Courson
Aveu rendu à François-Dominique de Belleau, écuyer seigneur de Belleau-Bel­leau, à Notre-Dame-de-Courson, par Pierre Vastine, fils Jean Vastine, pour une pièce de terre en labour faisant partie du ténement de la Bretonnière, près le chemin de Préaux tendant au Moulin de Lyée, tenue par foy et hommage et autres droits seigneuriaux.
= Arch. SHL.  9 FA. Parch. 1 p. Doss. Notre-Dame-de-Courson. Seigneurie de Belleau. Analyse Et. Deville.

1683, 15 juin
Vente par Louis de Venoys, écuyer, sieur du lieu et par demoiselle Anne de la Mondière, son épouse, au profit des religieuses de Vimoutiers, des arérages  pendant trois ans d’une rente de 100 livres faisant partie de celle de 150 livres, à prendre sur Charles de Bealleau, écuyer, sieur de Courtonne, et sur Thomas du Moncel, de saint-Germain-la-Campagne, qui s’en étaient obligés, vers Jean de la Mondière, écuyer, par contrat du 13 juin 1664, laquelle avait été transportée auxdits sieur et demoiselle de Venois, par gabriel de la Mondière, frère et héritier dudit défunt.
= A.D. 61, H 4830. Prieuré des Bénédictines de Vimoutiers.

1695, 4 février – Notre-Dame-de-Courson
La nomination à la chapelle Saint-Michel de Belleau, sise dans l’enclave dud. manoir seigneurial, paroisse de Notre-dame-de-Courson, appartenant au seigneur dudit lieu, Messire Gabriel de Liée, Escuyer, seigneur de Belleau-la-Chapelle, nomme à ladite chapelle, non sujette à résidence, et vacante par la mort de Me Alexandre Dutac, prêtre, dernier titulaire, la personne de son fils, Messire Jean-Baptiste de Liée, clerc tonsuré.
Le même jour, Mre Le Nepveu, vicaire général donne audit sieur de Liée la collation dudit bénéfice.
Le 10 février 1695, le sieur de Liée prend possession de la chapelle Saint Michel en présence de Messire Louis de Liée, Escuyer, sieur de Tonnencourt.
= abbé PIEL, Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien diocèse de Lisieux, t. I, p. 121, N° 209

1599, 1er et 21 septembre – Notre-Dame-de-Courson

1600, 6 et 7 juin – Notre-Dame-de-Courson
« Copie de l’enquête faicte par le bailly d’Evreux, ou son lieutenant aud. siège d’Orbec, instance dud. Gabriel de Neufville, Sr. de Courson, sur le différend meu entre luy et Charles de Belleau, sieur du lieu, touchant la préséance et droits honoraires en lad. église de Courson des premier et vingt et ung Septembre mil cinq cents quatre vingt dix neuf, sixiesme et septiesme Juing mil six cens.
= RIVIERE Jean-Pierre, Notre-Dame-de-Courson, p. 33

1600, 2 mai – Notre-Dame-de-Courson
« Procès verbal de l’accession faicte par les Juges, des bancs et places contentieuses entre led. Sr. de Courson et led. Charles de Belleau, du deux May aud. an.
= RIVIERE Jean-Pierre, Notre-Dame-de-Courson, p. 33

1600, 4 septembre – Notre-Dame-de-Courson
« Autre coppie de sentence donnée aud. siège d’Orbec le quatriesme Septembre aud. an par lequelle avroit esté ordonné que led. de Neufville Sr. de Courson joyroit des honneurs et prérogatives dont est question, au préjudice dud. de Belleau, comme aussy la Damoiselle femme dud. Sr. de Courson préféreroit aud. honneurs et prérogativess la Damoiselle femme dud. de Belleau, le tout par provision et sans caution.
= RIVIERE Jean-Pierre, Notre-Dame-de-Courson, p. 33

1601, 16 février – Notre-Dame-de-Courson
« Arrest de lad. Cour du seize Febvrier mil six cents ung, par lequel auroit esté ordonné que, sans préjudice de l’appel interjeté par led. Charles de Belleau, lad. sentence (du 4 septembre 1600) seroit exécutée par provision.
= RIVIERE Jean-Pierre, Notre-Dame-de-Courson, p. 33

1602, 8 juillet – Notre-Dame-de-Courson
« Du huictiesme. Juillet 1602, dvant les tabellions du siège d’Aucquainville, fut présent vénérable et discrepte personne Maistre Pierre Lecesne, prébendé, curé de Marnese, lequel s’est submis et obligé et par ce présent de submect et oblmige envers très hault et très-puissant seigneur Messire Guillaume de Haultemer, Chevallier des Ordres du Roy, lieutenant -général pour Sa Majesté  en Normandie, duc de Graney, pair et mareschal de France, absent, stipullé par la Dame son épouse, de norryr et entretenyr les chiens dudict Seigneur de toult ce qui esconviendara pour le temps et espasse de deulx ans, commensants au premyer jour d’Aoust prochain venant et finissant lesdits deulx ans, etc., et avec ce, ledit prébendé se submet et oblige païer à Robert de Villiers la somme de quarante escus sol par chacqu’un an présents, et à Jehan Alabarbe la somme de trente trys escus ung tiers, vallant cent livres, quy sont les vallets de chiens dudict Seigneur; paîables lesdites sommes par cartier de trois moys en troys mois.

« Et est lad. sujection faicte au moïen et parce que la dicte Dame faisant fort dud. seigneur, fera jouyr ledict prébendé, durant ledict temps de deulx ans, de la disme de Nostre-Dame-de-Courson, sans en excepter ny retenyr aulcune chose. Promectant lesdites partyes le contenu en se présent tenyr, etc. sur biens, etc. Présents honnestes hommes Charles Moullin, sergent, et geffrey Moullin des Loges, tesmoings »
Anne d’Allègre – Lecesne, C. Moullin, G. Moullin.
Leschangeur et Lefront tabellions.
= RIVIERE Jean-Pierre, Notre-Dame-de-Courson, pp. 36-37.
1696, février
Transport par Gabriel de Lyée, écuyer, sieur de Belleau, paroisse de Notre-Dame-de-Courson, à Nicolas Crespin, notaire, demeurant à Vimoutiers, d’une rente de 11 livres 2 sols, à prendre sur François Foubert, qui s’en était obligé envers Henri de Guerpel, écuy, seigneur de Pertheville, pour vente d’une maison sise à Vimoutiers.
= A.D. 61, H 4818. Prieuré des Bénédictines de Vimoutiers.

1716, 27 février – Notre-Dame-de-Courson
Aveu rendu à messire François-Dominique de Belleau, chevalier seigneur dud. Belleau et autres seigneuries par François Deshayes, écuyer, sieur d’Apremont, pour une pièce de terre en nature d’herbage, sise à Notre-Dame-de-Courson, près le chemin de Gacé à Lisieux, tenue par foy et hommage seulement. Michel Germain de la Moisandière, sénéchal de la seigneurie de Belleau-Belleau.
= Arch. SHL. 9 FA. – Pap. Dossier Notre-Dame-de-Courson. Seigneurie de Belleau. Analyse Et. Deville.

1755, 8 janvier – Le Mesnil-Simon
Par devant Louis Questel Notaire, tabellion royal au Baiiliage d’Auge pour le siège de Cambremer Crévecoeur
Fut présent Messire Adrien Lambert Chevalier, Seigneur de Formentin et autres Lieux, Conseiller au Parlement de Normandie, demeurant à Rouen, Paroisse Saint Patrice, maintenant en son Château de Formentin.
Lequel a par ces Présentes Vendu et Promis Garantir
A Messire Gabriel Auguste de Lyée, Chevalier Seigneur de Belleau, Cropus et la Christinière, demeurant En sa terre de Belleau, paroisse de Notre-Dame de Courson, acquéreur pour luy, ses hoirs ou ayant Cause
La terre Noble Du Mesnil-Simon qui Est un plein fief de haubert Entier, nommé le fief du Mesnil-Simon et S’étend ledit fief Tant en laditte Paroisse qu’en celle du Chesne De Lessard et des Monceaux, et Consiste tant en domaine fieffé, Rentes, Seigneurialles et droits seigneuriaux, qu’en domaine non fieffé, Sur lequel il y a Manoir Seigneurial, plusieurs autres maisons un Colombier et un Moulin à Bled.
La dite Terre Du Mesnil Simon en toutes Circonstances et Dépendances et  sans par ledit Seigneur vendeur S’en Rien Réserver ny Retenir
A la Charge par ledit Seigneur acquéreur De tenir ledit fief du Mesnil Simon a foy et hommage siuriaux de la Baronnie de saint Julien le Faucon et de Payer au Chapitre de Lisieux chaque année Six Livres et Trois Chapons de Rente en Deux Parties de la nature de quatre Sous, desquelles Rentes ledit seigneur acquéreur déchargera a l’avenir et dès les Premiers Termes à Echoir ledit Seigneur Vendeur En Sorte qu’il n’en soit Inquiété, et au surplus Ledit fief  et Terre du Mesnil Simon franc et quitte de soutes autres Rentes.
Et Comme Ledit Seigneur Vendeur n’entend se Retenir aucune des Terres qu’il Possède dans ces dites Paroisses, si quelques Parties d’Icelles Se Trouvoient ne pas faire Partie du Domaine non fieffé dudit fief du Mesnil Simon, elles seroient Egalement Comprises dans la Présente vente.
Comme aussi sont Compris dans La Présente Vente Toutes les Tonnes et Tonneaux Etant dans les maisons de la dite Terre – Et même les meubles et matériaux actuellement repostés sur Icelle qui se Trouveront être de l’appartenance dudit Seigneur Vendeur
a la Charge Par ledit Seigneur acquéreur de la tenir Relevante des Seigneurs qui Justifieront par titres Valables En avoir La Tenure.
Cette vente aux charges Cy dessus Est faite en outre par le Prix de quarante Cinq Mille Livres, francs, deniers Venant aux mains dudit Seigneur Vendeur.
Sur et en diminution de laquelle Somme ledit Seigneur acquéreur a Présentement Payé audit Seigneur Vendeur, à vue de mondit Tabellion et Tesmoins Cy après nommés en Espèces d’or et d’argent Et autres monnyes ayant Cours Celle de Vingt deux mille Livres.
Et oblige ledit Seigneur acquéreur de Payer les Vingt Trois mille livres Restant audit Seigneur Vendeur au plus tard dans un an de ce jour, avec l’intérêt au denier Vingt du jour de noël dernier Jusqu’au jour du Payement, à Ce moyen ledit Seigneur acquéreur Joüira des objets vendus Comme du jour de noël dernier, ledit Seigneur Vendeur devant Toucher les fermages, arrérages Treizièmes et autres Revenus des objets Vendus Jusques et Compris L’année Echue – Ledit jour de noël dernier et Mêmes les Rentes Reculées d’Icelle qui ne Seroient par alors exigibles.
Ledit Seigneur acquéreur Entretiendra les Conventions faites avec les fermiers des Biens Vendus en si-orte que ledit Seigneur Vendeur n’en soit Inquiété.
Convenu que la Clause de Garantie Cy-dessus Stipulée ne S’étend pas aux Rentes Seigneuriales, aux droits Seigneuriaux, ni à l’étendue dudit fief des quels Trois objets Seulement ledit Seigneur Vendeur ne Sera Point Garant.
Ledit Seigneur de Belleau a Déclaré que la Somme de Vingt deux mille Livres par luy Cy dessus Payée provient des deniers qu’il a reçus pour la Dot de Noble dame Marie Charlotte Labbey de la Boissière Son Epouse par quittance Papier Devant les notaires de Cambremer Le Vingt avril mil Sept Cents Cinquante et le jour d’hier.
Et a pareillement ledit Seigneur acquéreur déclaré qu’en Considération du droit de Retrait qui appartient a ladite Dame Sa femme Sur lesdits Biens vendus à titre de Parenté avec ledit Seigneur Vendeur il Entend Retenir lesdits Biens en vertu du Droit de Retrait appartenant à la dite Dame son Epouse au Cas Seulement que la dite Terre fut Clamée par toutes autres Personnes dont le droit de Retrait ne Seroit pas Préférable à Celuy de Sa dite femme,, Par ce quand i Cas Seulement, que Saditte femme Devienne Propriétaire de La dite Terre elle Cofondera les deniers de Sa dot Employée à L’acquisition d’icelle.
Au moyen de tout Ce que dessus Ledit Seigneur Vendeur a Transporté audit Seigneur acquéreur Tous les droits de WPropriété, qu’il avoit ou Pouroit avoir Sur lesdits Bens Vendus, dont il s’est en Sa faveur desaisi, Le Subrogeant à tous ses droits, noms, Raisons et actions
Pour par lui En joüir, et Disposer a l’avenir comme Vray Propriétaire et a cet Effet il luy Remettra Toutes fois et quantesd Les Titres et Papiers Concernant les ditsBiens
Et D’autant qu’il y a plusieurs réparations à faire aux maisons de ladite Terre et Notamment au Toît du Colombier dont ledit Seigneur Vendeur a fait Demolir La Lanterne dans l’Intention de ne la pas faire Retablir attendu qu’elle Est Inutile et que C’est elle qui a Occasionné La Ruine dudit Toît, Ledit Seigneur acquereur Est autorisé a faire faire lesdittes Reparzation et même à Retablir le Toît dudit Colombier Sans Replacer La ditte Lanterne et d’Employer aux dites Reparations Jusqu’à la Somme de Deux mille Livres Prendra pour Cet Effet Ledit Seigneur acquereur les Bois necessaires Sur le lieu au moins de dommage que faire Ce Pourra, parce qu’en Cas de Clameur, Icellui acquereur Seroit du tout Remboursé Sur mles quittances et mémoires qu’il Representeroit Tant d’achat de materiaux, que Du Travail des ouvriers, lesquelles Seroient Crues Sur Sa Simple affirmation, Sans quil Sois obligé de faire faire aucun devis, ni Procès Verbal pour Constater Letat actuel des dittes maisons et Colombier.
Sera Expedition du Present Dellivré par ledit Seigneur acquéreur a Ses frais et Depens En forme Executoire audit Seigneur Vendeur Toutes fois Et quantes.
Ainsi Sont les dittes Parties Convenues et Demeurés D’accord, Promettant Icelles Respectivement Tout le Contenu Cy dessus Tenir et Entretenir Sous L’obligation de tous leurs Biens meubles et Immeubles Presents Et avenir. Ce fut fait et Passé au Chateau de Formentin le dix huit janvier avant midi Lan mil sept Cens CinquanteCinqPresence de Pierre Vaullard demeurant Parroise de Glaus (sic) Sur Risle et farci Le Roy menuisier demeurant à Beaumont maintenant en ce lieu Tesmoins qui ont avec les Parties Et Ledit Me Quetel, Lecture faitte Signé La minute des Présentes, en marge de laquelle Est Ecrit Controlé et Insinué a Cambremer au folio Vingt Trois Verso article Premier et deux Ce vingt Trois Janvier mil Sept Cens Cinquante Cinq Recu Six Cens quarante Six livres sept Sols Sept deniers Signé fouquet avec Trait.
La Présente Expédition qui Seroit Parfaitement Conforme à Sa minute Sans les qualifications Nobiliaires En Matieres féodalles que nous avons Barrés au terme de la Loy du mois de Pluviose an huit a Eté Dellivrée a Monsieur de la Rivière Propriétaire demeurant à Falaize qui La ainsu Requise, Par nous henry Noël notaire Impérial à Cambremer, arrondissement de Pont L’Evêque, département du Calvados Soussigné Ce Dix Juin mil huit cens neuf

Noël
Reçu de M Gosset Sept francs soixante six centimes
Pour Tous les droits de la Présente Exped.
= Arch. M. de Longcamp – MC photocopie.

1769 – Archives SHL :
FONDS BOUDARD :
–  2FM184 : 1769 à 1866 : Deshayes de Colandon et d’Atremont : terres de Glos et N.-D. de Courson.

1770, 23 juillet – Notre-Dame-de-Courson
Retrait lignager d’une pièce de terre engagée par Nicolas Piprel, par messire Henri-César-Auguste de Lyée de Tonnencourt, écuyer, sous-aide major du régiment d’Orléans cavallerie, demeurnt ordinairement au logis et manoir seigneurial de Tonnencourt.
= Arch. SHL. 9 FA. – Pap. 2 ff. Dossier Notre-Dame-de-Courson. Analyse Et. Deville.

1772, 11 juillet – Tonnencourt
L’An mil sept cent soixante douze, le samedy onze jour de juillet après midy à la requête de Messire Jacques de Courtoeuvre chevalier et seigneur de Bocaudrey, bas-Millouet et autres lieux, demeurant la ville de Lisieux paroisse Saint-Germain qui a requis le présent fait élection de domicile aux fins d’iceluy en la maison et demeure de Maître Milcent de Belcour avocat demeurant en la ville d’Orbec: J’ai pierre menange premier huissier en l’Hôtel de Ville et huissier audiencier au bailliage d’Orbec y reçu et immatriculé exploitant partout le royaume demeurant audit Orbec soussigné; signifié et déclaré à Messieurs les Officiers du Bailliage d’Orbec gardes des sceaux de la chancellerie établis pour led siège En La personne de Maître Claude Joseph Hubert Conservateur des hypothèques des créanciers sur immeubles réels ou futils en son bureau situé à Orbec rue de la geôle paroisse Notre-Dame en parlant à Me Hubert trouvé à son bureau aud. Orbec que le Seigneur de Bocaudrey est opposant et s’oppose à ce qu’aucune Lettres de ratification ne soient expédiées ni scellée au profit de qui que ce soit sur la vente qui peut avoir été faite ou qui pourra Letre par la suite par Messire désiré Antoine Coesard de Liée (Lyée) Chevallier seigneur de Tonnancourt De Liée et Belleau demeurant en sa terre et paroisse de Tonnancourt de tous ses biens fonds et notamment du fief terre et seigneurie de Belleau Belleau scituée en la paroisse de Notre-Dame-de-courson vendu par led seigneur de Tonnancourt à Monsieur Deshayes Ecuyer seigneur de Bonneval chevalier de l’Ordre Royal et Militaire de saint Louis suinon à la charge que sur le prix desd. immeubles Le Seigneur de Bocaudrey soit payé Des sommes princialles arrérages intérêt frais mises Dexecutions despenss et Loyaux Couts à Lui dus Couronne (?) en tous ses droits noms raisons actions privilèges et hypothèques pour causes et moyens à déduire en temps et lieu J’ai aud. Me Hubert parlant comme dessus Laissé autant du présent et payé Trois livres pour son droit d’enregistrement
= Arch. SHL. 9FA Fonds Deville. Communes T. Dossier Tonnencourt

1780 – 1788 – Notre-Dame-de-Courson
Pièces diverses relatives aux affaires de Charles-Antoine Deshayes chevalier de Bonneval, capitaine au régiment de Poitou, seigneur de Belleau-Belleau, demeurant en son château de Notre-Dame-de-Courson.
= Arch. SHL. 9 FA. – Parch. 1 p.; pap. 11 p. Dossier Notre-Dame-de-Courson. Analyse Et. Deville.

1796.8..An IV, 21 messidor (1796, 7 août) – Courson
Procès-verbaux des visites des moulins du canton de Courson :
Belleau-Belleau
Liée
Courson Moutiers-Hubert
= (A.D. Calvados – L Administration IV Police 41)

4 – BIBLIOGRAPHIE:

Archives SHL, Dossier « Lieux M à Z » : Manoir de Courson (Y. Lescroart)

BESNIER Georges, Répertoire sommaire des documents antérieurs à 1800 conservés dans les archives communales Département du Calvados, Caen, Delesques, 1912, In8°, XCIX-657 p.; pp. 406-407

BUREAU, « Justice sous le Tribunal révolutionnaire », BSHV, N° 9, pp. 7-8; N° 10, pp. 6-7; N° 11, pp. 11-12; Octobre 1987 (numéro spécial ?), n.p. (42 p.)
An IV, 15 prairial – p. 117: abandon d’enfant par Marie-Madeleine Le Gras, fileuse, de la commune de Courson – sage-femme – recherche de paternité – démêlés avec l’hôpital – reconnaissance par le père (?)

CAUMONT Arcisse de, Statistique monumentale du Calvados, t. V, Caen, Hardel, 1867, p. 731
CAUMONT Arcisse de, Statistique monumentale du Calvados, réédition Floch, t.III, page 730.
Cette commune dit M. de Neuville, celle du canton qui possède le territoire le plus étendu, a été formée de l’adjonction de la petite commune de Saint-Pierre-de-Courson à celle, beaucoup plus considérable de Notre-Dame-de-Courson, par ordonnasse du 4 décembre 1831. Du reste, le même village servait de centre aux deux communes, et leurs églises, presque contiguës, produisaient de loin l’effet le plus pittoresque. On a malheureusement rasé, il y a peu d’années, l’église de Saint-Pierre pour en employer la valeur à rebâtir le chœur de l’église Notre-Dame dans le goût le plus déplorable. Courson est de tout le pays environnant, le lieu le plus anciennement mentionné, puisqu’il fut du nombre des terres données à l’abbaye de Saint-Germain-des-Prés par Wandemir, seigneur Franc et Ercamberte, sa femme, par charte en date de l’an 690. Cette donation cessa, d’ailleurs, d’avoir effet par suite de la conquête de la province par les Normands.
Le droit de présentation à la cure de Notre-Dame-de-Courson appartenant à l’église cathédrale de Lisieux depuis la donation qui lui en fut faite, en 1213, par Guillaume de Tonancourt, donation ratifiée en 1225  par Hubert de Courson chevalier, seigneur de ce lieu. Celui-ci descendait sans doute de Robert de Courson, un des compagnons de Guillaume, dont le nom se retrouve dans les pages du Domesday-Book. Cette famille de Courson s’éteignit bientôt. Nous ignorons quels furent ses successeurs immédiats; mais en 1428, Jean de Neuville était seigneur de Courson. Il était issu de la même souche, mais d’une autre branche que les seigneurs des Loges; ses descendants possédèrent la terre de Courson, de père en fils, jusqu’en 1662, que Gabriel de Neville, sieur de Courson, étant mort sans postérité, sa succession fut recueillie par ses cinq tantes, Barbe, Marguerite, Florence, Charlotte et Renée de Neville, mariées, la première, à Louis de Prévost, sieur de Perrières; le seconde à Denis Pommelin, et la troisième à Jehan Le Loutrel, sieur du pommier Enté. Elles vendirent la terre de Courson, en 1663, ç Nicolas du Holley, conseiller au Parlement de Normandie; celui-ci étant mort en 1682, eut pour héritier son neveu, Adrien du Houlley, seigneur de Courtonne et de Courson, qui mourut au manoir de Courson, en 1724, laissant, en 1724, laissant pour héritière sa fille Cécile-Adrienne du Houlley, mariée en 1714, à Nicolas Rioult, sieur de Neuville, Ouilly et Belleau-Vauxmeslin. La famille Riote de Neville a possédé depuis la terre de Courson, mais le manoir et une partie des domaines sont sortis de ses mains en 1797.
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« La seigneurie de Courson relevait de la baronnie de Ferrières et avait elle-même dans sa mouvance les fiefs de Poix à Prêtreville et à saint-Mars-de-Fresnes; de Lortier, à Auquainville; de la Cauvinière, des Hayes et de Cedouet, à Courson.
« Manoir de Courson. – Le manoir de Courson est une construction en bois assez singulière, et qui paraît dater de la fin du XVe ou du commencement du XVIe siècle; une tourelle de forme bizarre, recouverte en essente, se remarque du côté nord. Cette construction s’appuie, à son extrémité, sur un vieux mur en pierre et cailloutis d’une grande épaisseur et qui est sans doute, un reste d’une construction plus ancienne. Nous pouvons constater ici que nos plus anciens manoirs en bois ont quelquefois remplacé des édifices construits en pierre et en cailloutis, mais auxquels la mauvaise qualité des mortiers employés dans ce canton n’a pas donné la durée qui est ordinairement le patage des anciennes maçonneries de ce genre.
« Mais la paroisse de Courson renferme le modèle le plus remarquable et le plus connu des vieilles constructions en bois du Pays d’Auge dans le charmant manoir de Belleau-la-Chapelle, situé à 2 kilomètres du village de Courson et à peu de distance de la route de Livarot.
Manoir de Belleau.- « Le manoir de Belleau, dit M. Pannier, offre deux belles façades recouvertes de bas-reliefs, d’arabesques et d’écussons sur lesquelles le ciseau du sculpteur s’est plu à reproduire tous les caprices de son imagination. Sur l’encorbellement du rez-de-chaussée de la façade méridionale est représentée une chasse au cerf, dont les différents épisodes sont retracés avec cette naïveté charmante qui caractérise les œuvres de la dernière période ogivale. Dans sa simplicité, l’artiste, manquant de p. 734. hauteur pour placer ses figures debout, a levé cette petite difficulté en mettant tout bonnement à plat ventre les chasseurs et piqueurs qui poursuivent la bête. Parmi les curieux bas-reliefs qui décorent les poteaux ou pieds-droits, on remarque Adam et Eve au pied de l’arbre de la science du bien et du Mal. Eve tient dans ses mains une pomme. A travers le feuillage apparaît le serpent à tête humaine qui se réjouit malicieusement d’avoir trompé la première femme. La sablière couverte de gracieux rinceaux se termine à ses extrémités par des têtes de monstres grimaçantes, auxquelles les archéologues ont donné les noms significatifs de rageurs et avale-poutres. Les potelets qui garnissent les colombages sont décorés de légers contreforts surmontés de pinacles. Les tuiles inclinées, placées entre les colombages, étaient de deux couleurs différentes, rouges et noires, alternant entr’elles.
« Deux jolies portes à arc surbaissé, flanquées de gracieux contreforts et surmontées d’ogives en accolade, s’ouvrent vers les extrémités de la façade. L’étage supérieur, construit en encorbellement, est surmonté de trois belles lucarnes festonnées qui font saille sur le toit.
« En démolissant un petit bâtiment en charpente adossé p. 735. contre la façade septentrionale, on a mis à découvert un bas-relief dont M. Bouet a fait un dessin. Ce bas-relief, parfaitement conservé, représente deux oiseaux buvant dans un vase dont la forme est celle d’un calice. Les cous de ces oiseaux, que l’on pourrait prendre à première vue pour des cygnes, sont passés dans une couronne formant collier. Une jolie tourelle octogone, renfermant l’escalier, est appliquée contre cette façade où était placée autrefois l’entrée principale. Une galerie, à gauche de l’escalier, précède les pièces du rez-de-chaussée, dont les poutres saillantes étaient autrefois couvertes de peinture ». Nous donnons page suivante, le plan du château de Belleau.
« Parmi les armoiries qui décorent l’un des façades, nous avons remarqué celles de Bretagne, un écusson chargé d’hermines, qui fixe la date de ce manoir, l’un des plus curieux spécimens des constructions en bois élevées sous le règne de Louis XII. »
Toutes les sculptures du premier étage sont empruntées au règne végétal. Il s’y trouve aussi un grand nombre de blasons qui méritent d’être étudiés; car, sans nul doute, c’est l’arbre généalogique du membre de la famille de Lyée à qui est due la construction de cette splendide demeure.
Trois belles lucarnes à bordures dentelées mouvementent le grand comble. Leur poinçon porte la salamandre, indice certain que leur construction date du règne de François Ier.
« La décoration n’est pas moins riche du côté opposé. Blasons, rinceaux grotesques, oiseaux, quadrupèdes, masques humains s’y disputent les sablières, les potelets, les poteaux d’huisserie, les poteaux corniers et les linteaux des baies.
« Parmi les blasons, nous en avons remarqué deux, l’un portant la panetière et les coquilles de saint Jacques, avec p. 737 le bourdon et un bâton crotté en sautoir; l’autre, des outils de charpentier accompagné des lettres P D I.
Le fief de Belleau-la-Chapelle, mouvant de la seigneurie de Carel, est entré dans la famille de Lyée par le mariage de Robert de Lyée, seigneur de Tonancourt, avec Perette de Belleau, dame de Belleau et de la Fosse, l’an 1426. Depuis cette époque, cette terre n’a cessé d’appartenir à leurs descendants. Après la mort, survenue en 1505, de Robert de Lyée, petit-fils du précédent et sieur de Lyée, Tonancourt, Belleau, la Fosse, le Coudray et heurtevent, le fief de Belleau tomba en partage à René de Lyée, l’un des quatre fils qu’il avait eus de son mariage avec Catherine de Querville. C’est probablement de cette époque que date la construction du manoir. On trouve cependant sur un des écussons qui le décorent les armes de Marie de Martainville, dame de Bigars-sur-Risle, que René de Lyée épousa en 1518; mais il y a lieu de croire que cet écusson, laissé brut au moment de la construction, fut blasonné après coup par l’ouvrier. Le manoir de Belleau, si digne de l’intérêt des amis des arts comme de ceux du pittoresque, était encore, il y a peu de temps la résidence de la famille de Lyée de Belleau; mais, à la suite d’un projet de restauration qui n’a pas encore reçu son exécution, il a cessé d’être habité et t.V, p. 738 les intérieurs en ayant été démontés, il est resté dans un état précaire qui inspire des craintes pour sa conservation. Cependant, M. de Lyée, membre du Conseil général, nous affirme qu’il se propose de le faire consolider, et nous espérons que ce charmant manoir continuera à faire l’ornement de la vallée dont le gracieux aspect puise un mérite de plus dans la présence de ces vieux restes d’un autre âge. Derrière le manoir, une jolie futaie couvre de son ombre un sol rapidement incliné; un colombier aussi ancien que la maison elle-même l’accompagne. A quelques pas se trouve aussi une chapelle du XVIe siècle qui ne manque pas d’intérêt, mais qui ayant perdu sa destination primitive, a souffert dans son ornementation ».
738
 » Presque en face ce manoir, de l’autre côté de la vallée, on voit un château du XVIIe siècle en pierre et brique; c’est un autre Belleau, distingué du premier par le surnom de Belleau-Belleau. Ce fut sans doute dans l’origine une portion du même fief, séparée depuis par un parage; elle est restée dans l’ancienne famille de Belleau, tandis que l’autre fragment entrait dans la famille de Lyée. Guy de Belleau vivait en 1184. Sa descendance s’est éteinte, de nos jours, dans la personne de M. de Belleau-Courtonne; mais celui-ci appartenait à une autre branche de la même famille: celle de Belleau-Belleau n’a pas survécu à la première moitié du siècle dernier. La propriété a passé dans les mains de la famille Deshayes de Bonneval et d’Apremont, qui l’a revendue il y a peu d’années. Le château, d’ailleurs bien construit, est d’un intérêt médiocre, de même qu’une petite chapelle qui se trouve à peu de distance. ».
« Le manoir de la Cauvinière, situé dans la plaine qui s’étend du côté de Cernay, n’offre guère plus d’intérêt, quoique plus ancien. Le fief de la Cauvinière appartenait, en 1469, à Jean du Vieu; il entra dans la famille Deshayes en 1520, par le mariage d’Alix du Vieu avec Pierre Deshayes, seigneur de la Chapelle-Yvon; celui-ci est l’auteur des Deshayes de Forval, de Gassart et de Launay; c’est l’ainée de ces branches, celle de Forval qui a possédé la terre de la Cauvinière jusqu’au milieu du siècle dernier, et a porté le titre de baron de la Cauvinière. Cette terre a appartenu depuis à la famille Riquier, puis à la famille Ribard, qui en est encore propriétaire ».

COTTIN Michel, « Le Château de Belleau-Belleau à Notre-Dame-de-Courson », BULLETIN DU FOYER RURAL DU BILLOT, N° 44, Décembre 1994, pp.15-26 et BSHL n°42 septembre 1998. Familles de Belleau, de Lyée.

DETERVILLE Philippe : Notre-Dame-de-Courson, Manoir de Courson, PGMPA, pp. 86-89; 5 travées + adj. cheminée au centre portes aux extrémités, lucarne à pignon encorbellement, chronogramme 1671 sur le tuileau (cf. H. PELLERIN, PAR, 11-1962)

DUPONT-DANICAN Olivier, « Les statues restaurées de Notre-Dame-de-Courson », PAR, 22, N° 7, Juillet 1972, pp. 20-21, ill.
littéraire; statues de Sainte Geneviève et de saint Christophe
« Excursion. Saint-Michel-de-Livet, Chiffretot, Moutiers-Hubert, Notre-Dame-de-­Courson », PAR, 21, N° 9, Septembre 1971

GOY Robert, « Le Comité de Surveillance de Notre-Dame-de-Courson (Brumaire-­Fructidor an II) », PAR, 24, N° 9, Septembre 1974, pp. 24-29; 24, N° 10, Octobre 1974, pp. 15-21
GOY Robert, « Les cahiers de doléances du Tiers Etat du Bailliage d’Orbec pour les Etats généraux de 1789 », PAR, 26, N° 11, Novembre 1976, pp. 21-27,ill.; N° 12, Décembre 1976, pp. 20-28, ill.
Cahiers de Saint-Pierre-de-Courson, de Notre-Dame-de-Courson rédigés par Pierre Langueneur du Longchamp, Avocat au Parlement, Lieutenant de la Haute Justice d’Auquainville; de Livarot. Tenue de la réunion à Orbec. Officiers de Lisieux, Le Bailly, Rivière.
GOY Robert, « Les anciennes chapelles de la paroisse de Notre-Dame-de-Cour­son », PAR, 30, N° 1, Janvier 1980, pp. 11-14, ill.; N° 2, Février 1980, pp. 8-12, ill.
5 chapelles: Sainte-Catherine de la Feuquière (ou Feuquerie) sur la terre de la Babouelle, appartenant à la famille Le Michel. Détruire avant 1678; Saint-Michel de Belleau; Chapelle Saint-Hubert de Belleau-Belleau voir TEXTES acte du 2 mars 1660; chapelle de la Cauvinière (édifiée en 1640 par Gabriel Deshayes; chapelle de la Salette (1878)

HADEN-GUEST Anthony, « Les Anglais et leur ascendance normande (Giffard; Pomme­roy; Curzon – originaires de Courson; Mallet; Marris. Introduction de Robert Goy) », PAR, 22, Janvier 1972, pp. 10-15

JOUAN Isabelle dir., Pays d’Auge – Un terroir, un patrimoine  – Guide des cantons de : Lisieux II, Saint-Pierre-sur-Dives, Livarot, Orbec, s.l.s.d. Pays d’Accueil Sud-Pays-d’Auge (1989), 110 x 210, 81 p. 6 cartes h.t.

LAJOYE Patrice : notes archéologiques d’Arthème PANNIER, BSHL n°48, mai 2001-

L’EXPLOITATION ANCIENNE DES ROCHES DANS LE CALVADOS : HISTOIRE ET ARCHEOLOGIE. Serv. dep. D’Archéologie 1999. page 289.

LE CACHEUX Paul, Actes de la chancellerie d’Henri VI concernant la Normandie sous la domination anglaise (1422-1435), Rouen-Paris, Lestringant-Picard, 1907, 2 vol.. In CAUMONT Arcisse de-8°.
Saint-Pierre-de-Courson, II, 346

LESCROART Yves, « Le manoir de Courson », PAR, 21, N° 11, Novembre 1971, pp. 25-26, ill.

LYEE de BELLEAU C. de, « Fêtes de la Révolution à Notre-Dame-de-Courson », PAR, 5, N° 1, Janvier 1955
LYEE DE BELLEAU C. de, « Paroisses Notre-Dame et Saint-Pierre-de-Courson », PAR, 20, Octobre 1970
LYEE de BELLEAU C. de, « L’église de Notre-Dame-de-Courson et la période révolutionnaire », PAR, 20, N° 11, Novembre 1970

MAYER Jannie, Ministère de la Culture et de la Communication Direction du Patrimoine. Catalogue des Plans et Dessins des Archives de la Commission des Monuments Historiques – Tome I, Basse-Normandie: Calvados, Manche et Orne. Introduction de Françoise Berce, Caen, Lafond, 1980, 167 x 250, VII, 367 p., ill. couv. ill.

MOIDREY François TARDIF de, Les Maisons de Bois de Lisieux et l’histoire du Manoir de Belleau, Communication faite le 5 avril 1923 à l’amphithéâtre Richelieu de la Sorbonne au Congrès des Sociétés Savantes (Section d’Archéologie) par le Baron de Moidrey, Membre de la S.F.A. et de la Société des Amis du Arts de Lisieux – 1923 in = F. de Moidrey, L’architecture des maisons de bois. A travers les rues de Lisieux, Bibl. mun. de Lisieux, Ms. 158, p. et Journal Officiel, 4 avril 1923, p. 3395.
photocopie

NEDELEC Yves,  » Le Manoir de Courson  « , Société d’archéologie et d’histoire de la Manche – Mélanges multigraphiés, 14e série, 1985, pp., 39-40
de Courtonne; de Belleau; de Neufville; du Houlley; Rioult de Neuville –  » Assez proche de la route, l’église des Moutiers-Hubert, reconstruite après sa destruction en 1944 (les Painel y avaient fondé un prieuré donné à Hambye)  »

NEUVILLE Louis RIOULT de, Le Château de la Cauvinière in La Normandie Monumentale et Pittoresque, Le Havre, Le Male et Cie., réédit. Corlet, t. II, p. 152

PELLERIN Henri, « Le Manoir de la Cauvinière (à Notre-Dame-de-Courson) », PAR, 12, N° 5, Mai 1962, pp. 1-8, ill.
PELLERIN Henri, « Le manoir de Courson », PAR, 12, N° 10, Octobre 1962, pp. N° 11, Novembre 1962, pp. 5-12, ill.
PELLERIN Henri, « Découverte de statues anciennes à Notre-Dame-de-Courson », PAR, 22, N° 1, Janvier 1972, pp. 16-23, ill.
PELLERIN Henri, « La chapelle du manoir de Belleau à Courson », PAR, 22, N° 12, Décembre 1972, pp. 5-14, ill.
PELLERIN Henri, « Notre-Dame-de-Courson. Un document de l’époque révolutionnaire », PAR, 22, N° 12, Décembre 1972, pp. 26-27
PELLERIN Henri, PAR, 23, N° 9, Septembre 1973, p. 22.

QUENEDEY Raymond, Les provinces de l’ancienne France. La Normandie. Recueil de documents d’architecture civile de l’époque médiévale au XVIII° siècle. I. Généralités, milieu, climat, sol, conditions humaines. Seine-Inférieure.- II-III. Calvados.- IV. Eure.- V. Manche et Orne, PARIS, F. Contet, 1927-1931, 5 vol.
2e série, 1927, pl. 8: Notre-Dame-de-Courson: manoir de la Cauvinière;

RIVIERE Jean-Pierre, Notre-Dame-de-Courson, Condé-sur-Noireau, Corlet, 1986, 16 x 24, 290 p., ill.

SPALIKOWSKI Edmond, « Au pays des Manoirs. Quelques gentilhommières du Calvados », Revue du Touring Club de France, août 1937, pp. 235-245
Classeur Construction Normandie

VUAGNEUX Henri, A travers le Pays d’Auge, Paris, Dentu, 1889. In CAUMONT Arcisse de-8°, 243 p.

Voir :
Bulletin de la Ste Historique n° p.27
Antiquaires de Normandie tome VIII 12
Ferrières
Annuaire Normand 1849 p.164
Extraits de la Ste Historique de Lisieux 19
Formeville I,II p.91-213 -319 n°11-321 N°33-35-323 n°52
Hippeau Gouvernement de Normandie VIII p.264
Magasin normand Janvier 1868 p.130
Gueroult, prêtre à Courson Magasin normand août 1868 p.49
Reux – Annuaire normand 1849 p.164

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT

Courson, Courchon, Corcon, Curson.
Courson possédait deux églises, construites dans le même cimetière, et qui n’étaient séparées l’une de l’autre que par une allée de 20 pieds environ. L’une d’elles, dédiée à saint Pierre, a été démolie en 1846. Toutes les ouvertures paraissaient dater du XVIIe ou du XVIIIe siècle ; cependant il ne serait pas impossible que les murs fussent plus anciens.
Le clocher était assis sur le portail, à l’ouest. On a transporté la cloche dans l’église voisine. Le roi nommait à la cure, à la représentation du duc de Normandie. La population était d’environ 300 habitants (62 feux). Cette paroisse était comprise
dans l’élection de Lisieux, sergenterie d’Orbec ; elle relevait, pour les matières ecclésiastiques, du doyenné de Livarot.

L’église de Notre-Dame, comprise aussi dans le doyenné de Livarot, subsiste encore. Elle remonte, dans ses parties les plus anciennes, à la fin du XIIe siècle; mais on y a exécuté, après la démolition de St-Pierre-, des travaux d’agrandissement tout-à-fait déplorables. Le portail occidental, flanqué de quatre contreforts à deux retraites avec une porte en accolade, date du XVe siècle. Le clocher en charpente qui le surmonte est de. la même époque. Le mur méridional de la nef appartient aussi, avec toutes ses ouvertures, moins une, au style flamboyant. Le mur du nord et ses fenêtres sont du style de transition : on y a ajouté, au XVe siècle, des contreforts à deux retraites. Le choeur est moderne.
Les voûtes sont en merrain, avec charpentes apparentes. Le rétable du maître-autel remonte au règne de Louis
XIV ; mais le tombeau a été refait sous Louis XV.
Les deux cloches datent du XVI, siècle, et leurs inscriptions, bien que déjà publiées par M. le docteur Billon, dans son Épigraphie campanaire, méritent de trouver place ici.
Cloche de Notre-Dame :

LAN 1595 IEHAN GALLET PBRe CVRÉ DE CEANS CATHERINE DE
NBVFVILLE Fe DV Sr DES MAIGNIENS ET MARGVERITE Fe DE JEHAN
MARYE.
Cloche de St-Pierre :
IE FUST FAICTE EN LAN MIL Ve LI POUR NOSTRE DAME DE COURSON
JESUS MARIA AU MOYS DE MAY NOUS FUMMES FAICTES.
ROGIER FAREAV ; MA FAICTE.

La paroisse, comprenant 170 feux ou 850 habitants, faisait partie de l’élection de Lisieux, sergentcrie d’Orbec.
La population actuelle de Courson est de 871 habitants. Elle a donc perdu près de 300 âmes depuis cent ans , comme il est facile de le voir par les chiffres que nous avons donnés.
Cette commune, dit M. de Neuville, celle du canton qui possède le territoire le plus étendu, a été formée de l’adjonction de la petite commune de St-Pierre-de-Courson à celle beaucoup plus considérable de Notre-Dame-de-Courson, par ordonnance du 4 décembre 1831. Du reste le même village servait de centre aux deux communes, et leurs églises, presque contiguës, produisaient de loin l’effet le plus pittoresque,
On a malheureusement rasé, il y a peu d’années, l’église de St-Pierre pour en employer la valeur à rebâtir le choeur de l’église de Notre Dame dans le goût le plus déplorable.
Courson est, de tout le pays environnant, le lieu le plus anciennement mentionné, puisqu’il fut du nombre des terres données à l’abbaye de St-Germain-des-Prés par Wandemir, seigneur Franc, et Ercamberte, sa femme, par charte en date de l’an 690. Cette donation cessa, d’ailleurs, d’avoir effet par suite de la conquête de la province par les Normands.
Le droit de présentation à la cure de Notre-Dame-de-Courson appartenait à l’église cathédrale de Lisieux depuis la donation qui lui en fut faite, en 1213, par Guillaume de Tonancourt, donation ratifiée, en 1225, par Hubert de Courson, chevalier, seigneur de ce lieu. Celui-ci descendait, sans doute, de Robert de Courson, un des compagnons de Guillaume-le-Conquérant, dont le nom se retrouve dans les pages du Doomsday-Book. Cette famille de Courson s’éteignit bientôt. Nous ignorons quels furent ses successeurs immédiats; mais, en 1428, Jean de Neuville était seigneur de Courson. Il était issu de la même souche, mais d’une autre branche que les seigneurs des Loges ; ses descendants possédèrent la terre de Courson, de père en fils, jusqu’en 1’662, que Gabriel de Neuville, sieur de Courson, étant mort sans postérité, sa succession fut recueillie par ses cinq tantes, Barbe, Marguerite, Florence, Charlotte et Renée de Neuville, mariées, la première, à Louis Le Prévost, sieur de Perrières; la seconde, à Denis de Pommelin, et la troisième, à Jean Le Loutrel, sieur du Pommier Enté. Elles vendirent la terre de Courson, en 1663, à Nicolas du Houlley, conseiller au Parlement de Normandie; celui-ci étant mort en 1682 eut pour héritier son neveu, Adrien du Houlley seigneur de Courtonne et de Courson, qui mourut au manoir de Courson, en 1724, laissant pour héritière sa fille Cécile-Adrienne du Houlley, mariée, en 1714, à Nicolas Rioult, seigneur de Neuville, Ouilly et Belleau-Vauxmeslin. La famille Rioult de Neuville a possédé depuis la terre de Courson, mais le manoir et une partie des domaines sont sortis de ses mains en 1797. La seigneurie de Courson relevait de la baronnie de Ferrières et elle avait elle-même dans sa mouvance les fiefs de Poix à Prêtreville et St-Mards-de Fresnes; de Lortier, à Auquainville ; de la Cauvinière, des Hayes et de Cedouet, à Courson.

Manoir de Courson.
— Le manoir de Courson est une construction en bois assez singulière, et qui paraît dater de la fin du XVe ou du commencement du XVIe siècle : une tourelle de forme bizarre, recouverte en essente, se remarque du côté du nord. Cette construction s’appuie, à son extrémité orientale, sur un vieux mur en pierre et cailloutis d’une grande épaisseur et qui est, sans doute, un reste d’une construction plus ancienne. Nous pouvons constater ici que nos plus anciens manoirs en bois ont quelquefois remplacé des édifices construits en pierre ou cailloutis, mais auxquels la mauvaise qualité des mortiers employés dans ce canton n’a pas donné la durée qui est ordinairement le partage des anciennes maçonneries de ce genre.
Mais la paroisse de Courson renferme le modèle le plus remarquable et le plus connu des vieilles constructions en bois du Pays-d’Auge dans le charmant manoir de Belleau-la- Chapelle, situé à 2 kilomètres du village de Courson et à peu de distance de la route de Livarot.

Manoir de Belleau.
— Le manoir de Belleau.dit M. Pannier, offre deux belles façades couvertes de bas-reliefs, d’arabesques et d’écussons sur lesquelles le ciseau naïf du sculpteur s’est plu à reproduire tous les caprices de son imagination. Sur l’encorbellement du rez-de-chaussée de la façade méridionale est représentée une chasse au cerf, dont les différents épisodes sont retracés avec cette naïveté charmante qui caractérise les oeuvres des artistes de la dernière période ogivale. Dans sa simplicité, l’artiste, manquant de hauteur pour placer ses figures debout, a difficulté eu mettant tout bonnement à plat ventre les chasseurs et piqueurs qui poursuivent la bête. Parmi les curieux bas-reliefs qui décorent les poteaux ou pieds-droits, on remarque Adam et Eve au pied de l’arbre de la science du bien et du mal. Ève tient dans ses mains une pomme. A travers le feuillage apparaît le serpent à tête humaine, qui se réjouit malicieusement d’avoir trompé la première femme. La sablière, couverte de gracieux rinceaux, se termine à ses extrémités par des têtes de monstres grimaçantes, auxquelles les archéologues ont donné les noms significatifs de rageurs et avales-poutres.
Les potelets qui garnissent les colombages sont décorés de légers contreforts surmontés de pinacles. Les tuiles inclinées, placées entre les colombages, étaient de deux couleurs différentes, rouges et noires, alternant entre elles.
Deux jolies portes à arc surbaissé, flanquées de gracieux contreforts et surmontées d’ogives en accolade, s’ouvrent vers les extrémités de la façade. L’étage supérieur, construit en encorbellement, est surmonté de trois belles lucarnes festonnées qui font saillie sur le toit.
En démolissant un petit bâtiment en charpente adossé contre la façade septentrionale, on a mis a découvert un bas-relief dont M. Bouet a fait un dessin. Ce bas-relief, parfaitement conservé, représente deux oiseaux fantastiques buvant dans un vase dont la forme est celle d’un calice. Les cous de ces oiseaux, que l’on pourrait prendre, à première vue, pour des cygnes, sont passés dans une couronne formant collier. Une jolie tourelle octogone, renfermant l’escalier, est appliquée contre cette façade où était placée autrefois l’entrée principale. Une galerie à gauche de l’escalier, précède les pièces du rez-de-chaussée, dont les poutres saillantes étaient autrefois couvertes de peintures. Nous donnons, page suivante, le plan du château de Belleau.
Parmi les armoiries qui décorent l’une des façades, nous avons remarqué celles de Bretagne, un écusson chargé d’hermines, qui fixe la date de ce manoir, l’un des plus curieux spécimens des constructions en bois élevées sous le règne de Louis XII.
Toutes les sculptures du premier étage sont empruntées au règne végétal. Il s’y trouve aussi un grand nombre de blasons qui méritent d’être étudiés; car, sans nul doute, c’est l’arbre généalogique du membre de la famille de Lyée à qui est due la construction de cette splendide demeure.
Trois belles lucarnes à bordures dentelées mouvementent les grands combles. Leur poinçon porte la salamandre, indice certain que leur construction date du règne de François Ier.
La décoration n’est pas moins riche du côté opposé. Blasons, rinceaux grotesques, oiseaux, quadrupèdes, masques humains s’y disputent les sablières, les potelets, les poteaux d’huisserie, les poteaux corniers et les linteaux des baies.
Parmi les blasons, nous en avons remarqué deux, l’un portant la panetière et les coquilles de saint Jacques, avec le bourdon et un bâton croté en sautoir; l’autre, des outils de charpentier accompagnés des lettres P.D.L(?).
Le fief de Belleau-la-Chapelle, mouvant de la seigneurie de Carel, est entré dans la famille de Lyée par le mariage de Robert de Lyée, seigneur de- Tonancourt, avec Perrette de Belleau, dame de Belleau et de la Fosse, l’an 1426.
Depuis cette époque, celte terre n’a cessé d’appartenir à leurs descendants. Après la mort, survenue en 1505, de Robert de Lyée, petit-fils du précédent et sieur de Lyée, Tonancourt, Belleau, la Fosse, le Coudray et Heurtevent, le fief de Belleau tomba en partage à René de Lyée, l’un des quatre fils qu’il avait eus de son mariage avec Catherine de Querville. C’est probablement de celte époque que date la construction du manoir. On trouve cependant sur un des écussons qui le décorent les armes de Marie de Martainville, dame de Bigars-sur Risle, que René de Lyée épousa en 1518 : mais il y a lieu de croire que cet écusson, laissé brut au moment de la construction, fut blasonné après coup par l’ouvrier. Le manoir de Belleau, si digne de l’intérêt des amis des arts comme de ceux du pittoresque, était encore il y a peu de temps la résidence de la famille de Lyée de Belleau; mais, à la suite d’un projet de restauration qui il a pas encore reçu son exécution, il a cessé d’être habité et, les intérieurs en ayant été démontés, il est resté dans un état précaire qui inspire des craintes pour sa conservation. Cependant M. de Lyée, membre du Conseil général, nous affirme qu’il se propose de le faire consolider, et nous espérons que ce charmant manoir continuera à faire l’ornement de la vallée dont le gracieux aspect puise un mérite de plus dans la présence de ces vieux restes d’un autre âge.
Derrière le manoir, une jolie futaie couvre de son ombre un sol rapidement incliné : un colombier aussi ancien que la maison elle-même l’accompagne. A quelques pas se trouve aussi une chapelle du XVIe siècle qui ne manque pas d’intérêt, mais qui ayant perdu sa destination primitive, a souffert dans son ornementation.
Presque en face de ce manoir, de l’autre côté de la vallée, on voit un château du XVIIe siècle en pierre et brique :
c’est un autre Belleau, distingué du premier par le surnom de Belleau-Belleau. Ce fut sans doute dans l’origine une portion du même fief, séparée depuis par un parage; elle est restée dans l’ancienne famille de Belleau, tandis que l’autre fragment entrait dans la famille de Lyée. Guy de Belleau vivait en 1184; sa descendance s’est éteinte, de nos jours, dans la personne de M. de Belleau-Courtonne; mais celui ci appartenait à une autre branche de la même famine : celle de Belleau-Belleau n’a pas survécu à la première moitié du siècle dernier. La propriété a passé dans les mains de la famille Deshayes de Bonneval et d’Apremont, qui l’a revendue il y a peu d’années. Le château, d’ailleurs bien construit, est d’un intérêt médiocre, de même qu’une petite chapelle qui se trouve à peu de distance.
Le manoir de la Cauvinière, situé dans la plaine qui s’étend du côté de Cernay, n’offre guère plus d’intérêt, quoique plus ancien. Le fief de la Cauvinière appartenait, en 1469, à Jean du Vieu; il entra dans la famille Deshayes, en 1520, par le mariage d’Alix du Vieu avec Pierre Deshayes, seigneur de la Chapelle-Yvon : celui-ci est l’auteur des Deshayes de Forval, de Gassart et de Launay : c’est l’aînée de ces branches, celle de Forval, qui a possédé la terre de la Cauvinière jusqu’au milieu du siècle dernier, et a porté le titre de baron de la Cauvinière. Cette terre a appartenu depuis à la famille Riquier, puis à la famille Ribard, qui en est encore propriétaire.

Le fief des Hayes, autrefois nommé les Grandes et les Petites-Hayes, s’étendait dans la partie du territoire de Courson qui se rapproche de celui de Préaux. Il a longtemps appartenu à la famille Deshayes. Ce fief a passé depuis dans la famille de Mailloc des Éteux, et il fut vendu, en 1764, par Nicolas-François de Mailloc, seigneur de Familly. Il s’y trouvait une chapelle, dite la chapelle des Hayes.

Le fief de Pohyer, situé entre Courson et Bellou, a appartenu, en 1469, à Nicole Huet, prêtre, et aux XVIe et XVIIe siècles à la famille Le Michel, qui possédait la seigneurie de Bellou. Il lui fut porté par le mariage de Jacqueline de Malherbe, fille de Guillaume de Malherbe, sieur du Bouillon, et de Robinette de Grieu, avec Denis Michel, sieur de Bellou, sous le règne de Louis XII.

Signalons encore à Courson le manoir de Beyville, aujourd’hui dépendant de la terre de Belleau, et qui a appartenu , depuis le XVI* siècle jusqu’à nos jours, à la famille Deshayes de Bonneval et d’Apremont ; puis le manoir de Valsery, encore subsistant, et qui a servi de résidence à une branche de la famille de Bonnechose. Voici, du reste, le nom des gentilshommes qui ont fait preuve de noblesse à Notre-Dame-de-Courson, en 1666 : Thomas de Bonnechose, sieur de Valsery ; Marguerite de Nourry, veuve de Charles de Belleau, sieur de Canapville, tutrice de François et Charles de Belleau, ses fils; Jean-Baptiste Deshayes, sieur de la Cauvinière; Philippe Deshayes, sieur de Beyville ; Jean Le Michel, sieur de La Babouelle, et Guillaume de Lyée, sieur de Belleau.

N.-D.-de-Courson. : On relève au cadastre (B, 349-350) un lieu-dit « La Motte ».

Voir le site: j.y.merienne.pagesperso Villes et villages du Calvados

5 – NOTES de Charles VASSEUR.

Carnet « ‘Doyenné de Livarot » :
14 – COURSON
1° NOTRE DAME DE COURSON – B.M de Courchon – Corcon – BM de Cursonne

Election de Lisieux, sergenterie d’Orbec 170 feux
Sous l’invocation de Notre-Dame

Patronage:
14e Episcopus Lexoviensis
16e et 18e Capitulum lexoviense

Curés:
François le Vavasseur 1734
La Vigne 1764
Vigne 1774
Manson 1781 à 1787.

On trouve dans le Domesday Book :Robertus de Curcon

Insinuations
Description de l’église d’avril 1853

La cloche est de 1595, celle de St Pierre qui est transportée dans cette église porte une inscription  en caractères gothiques et date de 1551
Inscription sur la cloche en caractères gothiques : je fus faite en l’an 1595 pour Notre-Dame de Courson, je fus Maria au mois de Mai, Nous fûmes faites. Rogier Favreau m’a faite
Inscription tumulaire d’un sacristain de Notre-Dame de Courson :
Sous les curés Manchon, Neuville, Petit, Ronchamp je servis à l’autel pendant 48 ans. 1200 fois d’autrui je creusai la tombe mais la mienne à la fin s’est ouverte et j’y tombe.
Sur le tombeau d’un enfant tué par accident vers 1856, à la fête de St Christophe : Les fêtes du monde ont un lendemain….
Monstres du bailliage d’Evreux
Ancel de Neufville, seigneur de Courson en habillement de vougier, dûment monté et armé.

Recherche de Montfaut
Ancelot de Neufville de Courson
Recherche des nobles de l’élection de Lisieux
Messire Jean Clairdonant et Messire Jacques le Verd, prêtres
Thomas de Neufville, seigneur de Courson

Manoir de Cauvinière avec une curieuse chapelle, sur Courson vers Meulles.
Recherche de 1666
Thomas de Bonnechose, seigneur de Valsery
Marguerite de Noury, veuve de Charles de Belleau seigneur de la Napville, tutrice de François et Charles de Belleau, ses fils, anciens nobles.
Jean Baptiste Deshayes, seigneur de la Cauvignière
Philipe Deshayes seigneur de Bayville, issu de Jean, ennobli en 1596
Jean le Michel, seigneur de la Babouette
Guillaume des Liée, seigneur de Belleau
Terre des Maignans située sur le bord de la route de Lisieux à Gacé, appartenant à Madame Angélique Françoise Marguerite Lescot, veuve de Monsieur Charles Louis François Dufresne, juge de paix à Ecouché (Normand du 17 octobre 1857)
Affaire de l’emprisonnement de Monsieur le Chevalier de V…des Maignans à Orbec pour chasse en temps prohibé et rapine sur les voisins (Hippeau Gouvernement de Normandie tome V p.196 à 201)

2) SAINT PIERRE DE COURSON
St Petrus de Courchon – de Cursonne
Election de Lisieux, sergenterie d’Orbec 62 feux

Patronage:
14e 16e et 18e Dominus Rex Patronus

Curés:
Manourry 1764 et 1774
Queret 1779 à 1787

Description de l’église d’avril 1853 ; elle aurait été détruite en 1846
Le Roi nommait à la cure qui était d’un revenu de 700 livres, mais le curé jouissait d’un grand nombre de prérogatives et droits seigneuriaux comme dire la messe éperonné, ses pistolets posés sur le coin de l’autel. Il pouvait mettre dans la forêt 12 génisses et un taureau et jouissait du droit de chasse et de pêche de Gacé à Lisieux.
Inscription sur la cloche de St Pierre (transportée à Notre-Dame de Courson lors de la destruction de l’église)
L’an 1595 Ichan (?) Gallet, prêtre curé de céans et Catherine de Neufville, femme du seigneur de Magniens et Marguerite femme de Jehan Marye

Recherche de 1666
Jean Baptiste Lemichel, seigneur des Pommerais, ancien noble.

3 – BELLEAU

Voir :
Bulletin Mon. 1862 p.583
Bulletin des Antiquaires de Normandie 1862 p.295
Annuaire normand 1863 p.695
Exposition rétrospective de Lisieux 1870 p.35 n°630 et 631
Bulletin Mon. 1870 n°7 p.629 et 630
Destruction du Manoir de Belleau :
Normand du 17 octobre 1868
Bulletin Mon.1868 p.920
Almanach de l’Archéologie 1870  p.46 à 52
Annuaire normand 1870 p.470 à 474
Capella de Bella Aqua – St Michel de Belleau

Patronage:
14e Guillelmes de Pulchra Aqua
16e et 18e Dominus loci

Description du Manoir du 6 mars 1856
En septembre 1869 achèvement de la démolition du manoir de Belleau à Courson par son propriétaire Monsieur de Lyée de Belleau

Recherche des nobles de l’élection de Lisieux
Jean de Lyée, seigneur de Belleau et de Bigars

Description du château du 6 mars 1856
Recherche des nobles de l’élection de Lisieux
Jean de Belleau, seigneur du lieu et d’Ocainville

6 – Archives SHL:

Achat du 11- 02-2003.
Lot n°  75 :
Lot n°  75 PAYS D’AUGE, SEIGNEURIE DE BELLEAU (Notre Dame de Courson)
1713, papier, aveux ;
1717, parchemin, aveux ;
1748, parchemin, aveux ;
1704 et 1764, 2 pièces parchemin, aveux ;
1746 et 1749, 2 pièces parchemin, aveux ;
1484-1708, 14 pièces parchemin, 2 pièces papier, aveux (les parchemins en partie ruinés) ;
1745, parchemin, aveux ;
Famille Lyée de Belleau, 1704-1753, liasse dont 1740, requête de l’intendant d’Alençon au sujet des 725 toises du chemin impraticable (à Courson), les voitures restent embourbées, spécialement celles qui voiturent les fers des grosses forges d’Orville à Lisieux ;
Famille Lyée de Belleau 1675-1817, 13 pièces parchemin et 38 pièces papier,  rentes, ventes de terres, refus de passage, 4 certificats de l’Ordre de Saint Michel ;
Seigneurie de Belleau (Notre Dame de Courson), 1567-1663, 4 pièces parchemin, aveux ;
idem, 1717-1748, 2 pièces parchemin, Les masures de Notre Dame de Courson ;
Notre Dame de Courson, seigneurie du Belleau, 1563-1753, liasse de 14 parchemins, aveux pour l’aînesse de la Montonnière.

[1] Celle-ci est formée de la réunion par ordonnance du 4 décembre 1831, des deux paroisses de Saint-Pierre et de Notre-Dame de Courson. Voir Georges BESNIER, Répertoire sommaire des documents antérieurs à 1800 con­servés dans les archives communales Département du Calvados , Caen, Delesques, 1912. In-8°, pp. 406-407.

[2] La plupart de ces articles dont Jean-Pierre Rivière a dressé la liste ont été publiés dans la revue Le Pays d’Auge .

[3] Voir les articles consacrés aux manoirs de cette commune dans les ouvrages de Philippe DETERVILLE.

[4] Au XIXe siècle un membre de la famille de Lyée entreprit un travail considérable de dépouillement des fonds d’archives de toute la région: registres paroissiaux, tabellionnages, etc. qui a été versé aux archives départementales du Calvados, cote F 551 à 4568. A plusieurs reprises la maison de Belleau apparaît en raison de ses alliances. Ces notes ayant été utilisées par Jean-Pierre RIVIERE qui les a éditées en partie, nous renvoyons à son ouvrage.

[5] R. GENESTAL, Le parage normand , Caen, Jouan, 1911, p. 3.

[6] Voir Henri de FRONDEVILLE, Compte de Jehan Le Muet dans Etudes lexoviennes , 1936, p. 213.

[7] Voir archives informatiques de la SHL.

[8] Voir également confirmation dans l’Etat de la consistance de la Baronnie d’Auquainville et des terres  et seigneurs de Fervaques, Prestreville, Cheffreville et la Croupte , manuscrit in-folio offert par Me André Carles aux Archives départementales du Calvados où il est conservé avec le chartrier de Fervaques – 74 :

[9] Aveu de la baronnie de Ferrières reproduit par Auguste LE PREVOST, Mémoires et notes de M. Auguste Le Prévost pour servir à l’histoire du département de l’Eure , Evreux, Hérissey, t. III, 1869, p. 83 sq. .

[10] A notre connaissance, il n’existe pas de généalogie de cette branche des Belleau. Celle signalée par le chanoine Georges-Abel SIMON, Les études généalogi­ques en Normandie depuis le XVII° siècle, suivi d’un Essai de Bibliographie nobiliaire , Caen, Jouan et Bigot, s.d. (ext. du BSAN , t. XXXVI) – concerne la branche de Courtonne. Quant à celle relevée par Etienne ARNAUD: R. de RATON, Les Arrêts du Grand Conseil portant dispense du Marc d’Argent de Noblesse , Paris, 1951, In-8°, XXIII-541 p. – nous n’avons pu la consulter. Nous proposons en annexe un essai qui devra être vérifié.

[11] Henri PELLERIN, PAR , 23, N° 9, Septembre 1973, p. 22..

[12] Figure dans la Recherche de Montfaut ,

[13] Reçoit en 1567 l’aveu de l’aînesse des Nenestières.

[14] Mention de son décès dans l’aveu de 1604

[15] On ne saurait dire si le Geoffroy de Belleau recevant l’aveu de Jacquette Mouton, le 14 juin 1663, pour l’aînesse de la Moutonnière ne serait un troisième fils.

[16] . Jean-Pierre RIVIERE, op. cit. p. 87.

[17] Arcisse de CAUMONT, Statistique monumentale du calvados , t. V, Caen, Hardel, 1867, p. 738.

[18] Ce fait est peu courant dans l’architecture classique de la fin du XVIIe siècle mais cependant pas unique

[19] Raymond QUENEDEY, Les provinces de l’ancienne France. La Normandie. Paris, F. Contet, 2e série, 1927, pl. 7.

[20] Sur l’état ancien de ce manoir, voir: François COTTIN, Le Manoir Desmares , Conférence, Association des Amis du Vieux-Lisieux, 11 septembre 1945, plans et essai de restitution reprise par FEUILLEBOIS, Maisons à pans de bois. relevé du Centre de documentation des Monuments historiques. planche D. 3485; Michel COTTIN, Le Manoir Desmares et le quartier Nord-Est de la ville aux XV°-XVI° siècles , Communication SHL, 23 février 1990 .

[21] Nous avons relevé une transformation identique au Manoir du Coudray, à Coudray-Rabut..

[22] Voir notre article: Michel COTTIN, « Le Manoir de la Roque, à Montpinçon » Bulletin du foyer rural du Billot , Septembre 1991, N° 35, pp. 9-18.

[23] Louis SAVOT, L’architecture française des bastiments particuliers avec des figures et des notes de M. Blondel , Paris, 1673, pp. 49-50.

[24] Cité par Claude MIGNOT, L’escalier dans l’architecture française (1550-1640) dans Jean GUILLAUME, dir., L’escalier dans l’architecture de la Renaissance Paris, 1985, p. 53.

[25] Voir son Cours d’architecture , Paris, 1675-1683, pp. 687-688.

[26] Et dans d’autres châteaux proches: Bonnemare à Radepont, au Manoir des Minières à Beaubray, Aubigny près Falaise, etc.

[27] Voir à ce sujet notre article sur Fumichon: Michel COTTIN, « Le château de Fumichon », PAR , Février 1991, pp. 14-21; Mars 1991 , pp. 19-26.

[28] Sur cette décoration, voir entre autres: Yves LESCROART, « Décors peints en Pays d’Auge », Monuments histori­ques , N° 159, octobre-novembre 1988, pp. 41-45 et Henri PELLERIN, « La décoration intérieure du manoir de Tonnancourt », PAR , février 1971

[29] Sur cette question, voir Jean-Marie PEROUSE de MONTCLOS, L’architecture à la française – XVI° – XVII° – XVIII siècles , Paris, Picard, s.d. (1982), p. 44 sq.

[30] Sur le caractère restrictif de cette attribution et ces carrelages, voir: Michel COTTIN, La maison traditionnelle en Pays d’Auge – Matériaux et tech­niques. Catalogue exposition – Saint-Désir-de-Lisieux , Octobre 1985, s.l.n.d. (1985) et « La Céramique en Normandie Centrale du Moyen Age au milieu du XIXe siècle » Bulletin du Foyer rural du Billot , N° 38, Juin 1992, pp. 37-

[31] Henri de Courthonne tenait en 1320 de la baronnie de Ferrières (branche d’Auquainville) un plein fief de haubert sis à Notre-Dame de Courson, dont mouvaient notamment 1/4 de fief à Prêtreville, que tenait Henri de Poix, et 1/4 de haubert à Saint-Paul-de-Courtonne, que tenait Jean d’Orbec, chevalier. Ce plein fief passa plus tard successivement aux familles de Neuville, du Houlley et Rioult.

Il s’agit ici de l’arrière-fief situé à Saint-Paul-de-Courtonne: dès avant 1337, Henri de Courthonne devait au roi 80 l.t. de rente sur cette terre. Le 5 avril 1337, se trouvant arriéré de 100 l.t. dans le paiement des arrérages de sa rente, il s’engagea à augmenter celle-ci de 20 l.t. (A.N., J. 219, n° 12). Ainsi se trouva constituée la rente de 100 livres mentionnée dans cet article de la recette du domaine.

La rente fut réduite à 25 livres lorsque cette terre fut, en juin 1380, fieffée par Pierre de Belleau (A.N. P 19081); on verra plus loin (article 287) que le Vicomte d’Orbec ne put réussir à en tirer un revenu supérieur au profit des héritiers mineurs de Richard de Belleau. La fieffe consentie à Pierre de Belleau est sans doute à l’origine de l’établissement dans cette paroisse d’une branche de la famille de Belleau qui s’y est perpétuée jusqu’en 1850. Les Belleau possédaient d’autre part, et très anciennement des fiefs à Saint-Germain-de-Livet et à Notre-Dame-de-Courson; dans cette dernière paroisse, ils tenaient de la baronnie de Ferrières un fief de haubert distinct de celui de Henri de Courtonne. En 1320, ce fief de haubert était indivisément entre les mains de Michel et de Guillaume de Belleau (Beaumont 1320). En 1377, Pierre de Belleau avait déjà fieffé la terre de Coutonne et était l’héritier, en partie du moins, du fief de Belleau, à Notre-Dame-de-Courson. Il avait épousé Luce de Pons (Recherche des Elus de Lisieux en 1540); ses descendants conservèrent ces deux terres jusqu’au partage qui eut lieu à la fin du XVe siècle, entre deux frères, Jean et Richard de Belleau. Le premier fut l’auteur de la branche de Courtonne et du second sont issus les seigneurs de Belleau à Notre-Dame-de-Courson et de Saint-Aubin-sur-Auquainville.

Les Belleau portaient: « D’hermines à deux (ou à trois) faces d’azur ».

[32] Le fief Plumet , à Meulles, est mentionné dans le dénombrement du Comté de Beaumont en 1320; la rente annuelle dont il est chargé est déjà alors de 53 sols 8 deniers.

Guillaume Baudouin fut vraisemblablement le père de Jean Baudouin, vicomte d’Orbec de 1463 à 1474, qui obtint de Louis XI en 1475, des lettres de noblesse. Ces Baudouin furent seigneurs de Saint-Sébastien-de-Préaux, de la Chapelle-Gautier, et du Fay, à Saint-Quentin-des-Iles. Ils s’éteignirent à la fin du XVIe siècle; l’héritière de la famille fut Anne Baudouin, fille de Gaston Baudouin, lieutenant général du bailli d’Evreux, Cer au Grand Conseil, et d’Anne Bigot. Elle épousa par contrat du 26, novembre 1589, Louis Marc, écuyer, sieur de la Ferté, du Mesnil-Durécu et de la salle-Canouville. Leur fils Scipion fut le premier intendant d’Alençon. Une tante d’Anne Baudouin, nommée Madeleine, épousa par contrat du 26 mai 1570, Jean de Lyée, écuyer, sieur de la Fosse, de Bigards et de Belleau. Les Baudouin portainet: « D’azur à deux épées d’argent passées en sautoir, les pointes en bas, les gardes et les poignées d’or ».

[33] Robert de la Fontaine tenait en 1320 de Jehan d’Orbec, écuyer, un demi-fief sis à Saint-Germain-la-Campagne. Dans l’aveu du fief du Plessis par Pierre d’Orbec, le 24 juillet 1416, est mentionné le quart de fief de la Fontaine, tenu par parage de jehan de Landres, et dont l’hommage doit être porté à Pierre de Belleau, écuyer, sieur de Courtonne (Cf. l’article 7). Cette terre passa plus tard aux Dandel, puis au XVIIIe siècle, aux Fouques de la Pilette..

[34] En 1320, Guillaume de Boilleaue, écuyer tenait à Notre-Dame-de-Courson, une roture nommée le fief Le Roy .

[35] Robert de Lyée, écuyer, sieur de Tonnancourt avait épousé en 1426, Perrette de Belleau, soeur et héritière de son frère Jean de Belleau et à ce titre dame de la Fosse (à Cheffreville) et de Belleau (à Notre-Dame-de-Courson). Leur postérité s’est maintenue à Tonnancourt jusqu’à la fin du XVIIIe siècle et à Belleau jusqu’à une époque récente.

De Lyée « D’argent au lion de sable armé et lampassé de gueules »..

[36] Cf. l’art. 6. Richart de Belleau , dont les mineurs sont ici mentionnés était le petit -fils de ce Pierre de Belleau qui avait fieffé la terre de Courtonne. Cette terre échut à son fils Jean, puis au fils aîné de celui-ci Jean II, qui épousa Louise de Mailloc, et fut l’auteur de la branche des Belleau de Courtonne, éteinte en 1850, par la mort d’Elisabeth-Constance-Sté­phanie-Louise de Belleau..

[37] Les Amiot possédaient des fiefs à Auquainville, à Meulles et à Cheffreville.

Un acte du 17 novembre 1344 fait mention d’un héritage Guillaume de Liée à Capelles-les-Grands (sergenterie de Chambrais) (A.N., J. 219, n° 19). Guillaume de Lyée, écuyer, sieur de Belleau, de Lyée et de La Fosse, mort avant 1451, était fils de Robert de Lyée et de Perrette de Belkleau. Il épousa Jeanne du Coudray, dame du lieu (à Tortisambert) et de Heurtevent, et fut l’auteur des diverses branches connues de cette famille (B.N. P.O. 1714, de Liée n° 2 – Généalogie produite en 1540)

Guillaume Stawton ne doit-il pas être identifié avec Guillaume Hawton, capitaine anglais qui s’empara de Bernay , en août 1417 ?

[38] Fief à Notre-Dame-de-Courson (Calvados), canton de Livarot. Il était taxé à XL L. en 1567..

[39] Nous avons un lieu nommé la Fosse à Saint-Quentin-des-Iles, qui était de la vicomté d’Orbec. M. Rioult de Neuville m’en indique un autre à Cheffreville (Calvados) qui est près de Notre-Dame-de-Courson. – Bigars (V. l’art. 236)..

[40] Le Bois-Hiboult, fizef à Notre-Dame-du-Hamel, canton de Broglie.

[41] Belleau, fief à Notre-Dame-de-Courson (Calvados), canton de Livarot. Un Jehan de Belleau en était déjà seigneur en 1540. M. Rioult de Neuville pense que Saint-Aubin pourrait être Saint-Aubin-sur-Auquainville (Calvados). Ces deux fiefs sont taxés à chacun XX l. en 1567..



NOTES sur BELLEAU-La-CHAPELLE

BELLEAU LA CHAPELLE
Belle-Aqua – Belle-Eau.

1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives ShL.

BELLEAU, hameau commune de Notre-Dame-de-Courson.
Uni au fief de Courson, 1763 (ch. des comptes de Rouen, t. III,p. 316).

Quatre fiefs, outre celui que possédaient les barons de Tournebu, se trouvaient dans les limites de la paroisse de Livet dont:
1° Le fief de Belleau, mentionné dans un acte de 1456.
Il bornait la maladrerie de Noiremare ; par conséquent, il se trouvait tout-à-fait à l’extrémité de la paroisse. Il était possédé en 1412 par damoiselle Marguerite d’Ouville, femme de Durand d’Auge. Les fiefs d’Auge étaient situés sur St-Jean-de-Livet;

– Vers le milieu du XVIIIe siècle, Gabriel-Auguste de Lyée prenait le titre de seigneur de Belleau.
– Louis-Auguste de Lyée, chevalier mousquetaire du roi, fut seigneur de Belleau.
– Robert de Neufville, éscuyer, mort en 1539, était qualifié seigneur de Belleau.
– A l’extrémité de la commune de Mesnil-Bacley, vers Heurtevent, se trouve encore un vieux manoir du XVIe siècle,Belleau, qui paraît avoir été construit par Robert de Neufville, sieur de Belleau, vers 1526, et en avoir reçu le nom.
– Au XVIe siècle, la Chapelle-Haute-Grue avait pour patron laïque G. de Belleau (de Bella Aqua);
– Le fief de Bellerive, quelquefois nommé Belleau, était situé à une petite distance de l’église paroissiale de Ste- Marguerite-des-Loges. Il a appartenu, aux XVe et XVIe siècles, aux Neuville, seigneurs des Loges, et, au XVIle siècle, à la famille de Piquot. Robert de Piquot, sieur de Belleau, fils mineur de Claude de Piquot, fit preuve d’ancienne noblesse en la paroisse des Loges, l’an 1666.
– Il y avait encore à Cheffreville un fief nommé la Fosse, lequel était possédé, au commencement du XVe siècle, par la famille de Belleau. Jean de Belleau y fit preuve d’ancienne noblesse devant Montfaut, dans la Recherche de 1463.

– Mais la paroisse de Courson renferme le modèle le plus remarquable et le plus connu des vieilles constructions en bois du Pays-d’Auge dans le charmant manoir de Belleau-la-Chapelle, situé à 2 kilomètres du village de Courson et à peu de distance de la route de Livarot.

1 – BIBLIOGRAPHIE:

Voir :
Bulletin Mon. 1862 p.583
Bulletin des Antiquaires de Normandie 1862 p.295
Annuaire normand 1863 p.695
Exposition rétrospective de Lisieux 1870 p.35 n°630 et 631
Bulletin Mon. 1870 n°7 p.629 et 630
Destruction du Manoir de Belleau :
Normand du 17 octobre 1868
Bulletin Mon.1868 p.920
Almanach de l’Archéologie 1870  p.46 à 52
Annuaire normand 1870 p.470 à 474

BESNIER Georges, Répertoire sommaire des documents antérieurs à 1800 conservés dans les archives communales Département du Calvados, Caen, Delesques, 1912, In8°, XCIX-657 p.; pp. 406-407

BUREAU, « Justice sous le Tribunal révolutionnaire », BSHV, N° 9, pp. 7-8; N° 10, pp. 6-7; N° 11, pp. 11-12; Octobre 1987 (numéro spécial ?), n.p. (42 p.)
An IV, 15 prairial – p. 117: abandon d’enfant par Marie-Madeleine Le Gras, fileuse, de la commune de Courson – sage-femme – recherche de paternité – démêlés avec l’hôpital – reconnaissance par le père (?)

BULLETIN DU FOYER RURAL DU BILLOT, N° 44, Décembre 1994, pp.15-26 et BSHL n°42 septembre 1998. Familles de Belleau, de Lyée.

DETERVILLE Philippe : Notre-Dame-de-Courson, Manoir de Courson, PGMPA, pp. 86-89; 5 travées + adj. cheminée au centre portes aux extrémités, lucarne à pignon encorbellement, chronogramme 1671 sur le tuileau (cf. H. PELLERIN, PAR, 11-1962)

GOY Robert, « Le Comité de Surveillance de Notre-Dame-de-Courson (Brumaire-­Fructidor an II) », PAR, 24, N° 9, Septembre 1974, pp. 24-29; 24, N° 10, Octobre 1974, pp. 15-21
GOY Robert, « Les cahiers de doléances du Tiers Etat du Bailliage d’Orbec pour les Etats généraux de 1789 », PAR, 26, N° 11, Novembre 1976, pp. 21-27,ill.; N° 12, Décembre 1976, pp. 20-28, ill.
Cahiers de Saint-Pierre-de-Courson, de Notre-Dame-de-Courson rédigés par Pierre Langueneur du Longchamp, Avocat au Parlement, Lieutenant de la Haute Justice d’Auquainville; de Livarot. Tenue de la réunion à Orbec. Officiers de Lisieux, Le Bailly, Rivière.
GOY Robert, « Les anciennes chapelles de la paroisse de Notre-Dame-de-Cour­son », PAR, 30, N° 1, Janvier 1980, pp. 11-14, ill.; N° 2, Février 1980, pp. 8-12, ill.

LESCROART Yves, « Le manoir de Courson », PAR, 21, N° 11, Novembre 1971, pp. 25-26, ill.

LYEE de BELLEAU C. de, « Fêtes de la Révolution à Notre-Dame-de-Courson », PAR, 5, N° 1, Janvier 1955
LYEE DE BELLEAU C. de, « Paroisses Notre-Dame et Saint-Pierre-de-Courson », PAR, 20, Octobre 1970
LYEE de BELLEAU C. de, « L’église de Notre-Dame-de-Courson et la période révolutionnaire », PAR, 20, N° 11, Novembre 1970

MAYER Jannie, Ministère de la Culture et de la Communication Direction du Patrimoine. Catalogue des Plans et Dessins des Archives de la Commission des Monuments Historiques – Tome I, Basse-Normandie: Calvados, Manche et Orne. Introduction de Françoise Berce, Caen, Lafond, 1980, 167 x 250, VII, 367 p., ill. couv. ill.

MOIDREY François TARDIF de, Les Maisons de Bois de Lisieux et l’histoire du Manoir de Belleau, Communication faite le 5 avril 1923 à l’amphithéâtre Richelieu de la Sorbonne au Congrès des Sociétés Savantes (Section d’Archéologie) par le Baron de Moidrey, Membre de la S.F.A. et de la Société des Amis du Arts de Lisieux – 1923 in = F. de Moidrey, L’architecture des maisons de bois. A travers les rues de Lisieux, Bibl. mun. de Lisieux, Ms. 158, p. et Journal Officiel, 4 avril 1923, p. 3395.
photocopie

NEDELEC Yves,  » Le Manoir de Courson  « , Société d’archéologie et d’histoire de la Manche – Mélanges multigraphiés, 14e série, 1985, pp., 39-40
de Courtonne; de Belleau; de Neufville; du Houlley; Rioult de Neuville –  » Assez proche de la route, l’église des Moutiers-Hubert, reconstruite après sa destruction en 1944 (les Painel y avaient fondé un prieuré donné à Hambye)  »

PELLERIN Henri, « La chapelle du manoir de Belleau à Courson », PAR, 22, N° 12, Décembre 1972, pp. 5-14, ill.

2 – Pièces Justificatives.

Mémoires de la Société des antiquaires de Normandie.
Extraits:
– Guillaume Dandel, esc, Sr. de Belleau 1658.

Bulletin de la Société des antiquaires de Normandie.
Extraits:
– Le Secrétaire donne lecture, au nom de l’auteur M.de Moidrey, de la Société historique de Lisieux, d’une notice, accompagnée de dessins, sur les bois sculptés du manoir de Belleau, à N.-D.-de-Courson (Calvados, canton de Livarot), vendus, en 1920, à un ancien industriel de Nogent-le-Roi et emportés hors du pays.
Le manoir de Belleau, précédemment étudié par Pannier (Caumont : Statistique monumentale, t. V, p. 733 et suiv.) et par Charma (Normandie illustrée, Calvadm;, 1852, p. 69), remontait à l’epoque de Louis XII.

– Le superbe manoir de Belleau (aujourd’hui détruit) dans le style de la dernière période ogivale, était de 1505.
– Au manoir de Belleau, il y avait un plafond peint.

Annuaire des cinq départements de la Normandie.
Extraits:

Démolition du château de Belleau, a Courson.
Nous apprenons avec un vif regret la démolition du château de Belleau, dans le canton de Livarot. Ce château, construit en bois avec remplis de briques, était peut-être le plus complet qui nous restât de ce système de construction. J’en ai dit quelques mots dans ma Statistique monumentale; mais il eût fallu une monographie spéciale pour décrire toutes les sculptures qui le décorent à l’extérieur et aussi à l’intérieur.

Manoir de Belleau

Le plan que j’ai donné (dans ma Statistique, tome Ve) montre la disposition générale de l’édifice. Du côté du sud, une belle façade avec porte en bois légèrement cintrée, accompagnée de pilastres à pinacles, selon le style de la fin du XVe siècle; premier et second étage, éclairés par trois fenêtres et trois belles lucarnes avec toit élevé et rampants encadrant une ogive festonnée. Les entablements, entre le rez-de-chaussée et le premier étage, entre le premier étage et les greniers ou mansardes, formés de magnifiques poutres complètement sculptées, montrent des chasses ou autres sujets dont chacun est divisé par des têtes de requin qui se regardent et semblent sculptées pour former un encadrement aux personnages.
Du côté du nord, même ordonnance; mais au centre se trouve la tour de l’escalier (voir la planche suiv.) qui donne un certain mouvement à l’élévation, et qui ne pouvait, du reste, nuire à l’influence bienfaisante de la lumière. J’ai remarqué presque toujours que cette tour escalier était soigneusement placée du côté opposé au soleil : qu’elle était au nord, quand la maison avait une de ses faces au midi; à l’ouest, quand une des faces était au levant.
Nous retrouvons cette disposition dans le manoir du bout des prés, dans la même vallée, c’est-à-dire une façade avec un premier surmonté de trois belles lucarnes, et, du côté opposé, la tour-escalier tenant la place de la lucarne centrale et des fenêtres qui se trouvaient au-dessous; elle me parait avoir été très-usitée dans la contrée au XVIe siècle et à la fin du XVe, pour les châteaux ordinaires.
Le château de Belleau était d’une extrême solidité; il aurait pu, avec peu de frais, subsister plus de trois siècles encore. Ce n’est pas là ce qui l’a fait condamner, c’est la difficulté d’y établir des distributions intérieures.
Le colombier était du même temps et également en bois.
Nous avions espéré que, tout en construisant un château neuf à quelque distance de l’ancien, le propriétaire pourrait le conserver : il y eût eu de magnifiques greniers pour les fourrages, abondants dans celte vallée; il eût pu transformer le rez-de-chaussée en magasins, toujours utiles dans un pays boisé ; conserver même, s’il en était besoin, quelques chambres pour des domestiques.
Il suffisait d’entretenir les toits en tuiles dont les charpentes superbes et intactes ne demandaient aucune réparation importante.
L’architecte et le propriétaire en ont décidé autrement, et celui-ci a eu la bonté d’offrir à la Société française d’archéologie, pour son musée, quelques-unes des sculptures qui décorent presque sans lacune toutes les parties visibles. La Société, tout en étant très-touchée de l’offre généreuse de M. de Lyée de Belleau, n’aime pas le morcellement; elle aurait voulu que cette façade entière fût achetée par un homme dégoût pour être replacée sur la façade d’une habitation qui aurait été construite dans les mêmes dimensions. Le château de Belleau n’est pas énorme: on en élève tous les jours de plus considérables.
Chacun des côtés aurait pu fournir des décorations pour un château particulier. Quelques parcelles de sculptures qui ne pourraient être utilisées dans les nouvelles constructions, auraient suffi pour le musée de Caen; mais l’ensemble du château, surtout, offre un grand intérêt, et les débris de ce bel ensemble en auraient infiniment moins, excepté pour les amateurs de bric-à-brac.
Nous avons donc fait sans résultat BOB efforts pour obtenir le placement des façades du château de Belleau, dont il ne restera bientôt plus de souvenirs que dans les dessins qu’en a faits M. Bouet.
A. DE CAUMONT.

Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien Diocèse de Lisieux.

1695, 4 février – Notre-Dame-de-Courson
La nomination à la chapelle Saint-Michel de Belleau, sise dans l’enclave dud. manoir seigneurial, paroisse de Notre-dame-de-Courson, appartenant au seigneur dudit lieu, Messire Gabriel de Liée, Escuyer, seigneur de Belleau-la-Chapelle, nomme à ladite chapelle, non sujette à résidence, et vacante par la mort de Me Alexandre Dutac, prêtre, dernier titulaire, la personne de son fils, Messire Jean-Baptiste de Liée, clerc tonsuré.
Le même jour, Mre Le Nepveu, vicaire général donne audit sieur de Liée la collation dudit bénéfice.
Le 10 février 1695, le sieur de Liée prend possession de la chapelle Saint Michel en présence de Messire Louis de Liée, Escuyer, sieur de Tonnencourt.

624. — Le 29 déc. 1702, dispense de parenté au 3e degré pour le mariage entre Mre Louis de Liée, Escr, seigr de Tonnencourt, demeurant en lad. parr. de Tonnencourt, etdamlle Marthe de Liée, fille de Gabriel de Liée, Escr, seigr de Belleau-la-Chapelle, demeurant à Courson.

Chapelle Saint Michel de Belleau. — Chapelains. — A. Dutac — J.-B. de Liée.
— Patron. — Le seigneur du lieu. — G. de Liée de Belleau.

Le 10 févr. 1779, le Sr. Quérey (1) prend possession de la cure de St-Pierre-de-Courson, en présence de M. Pierre Hamel, curé de N-D. de Courson; Me. Jacques Manson, pbre, chapelain de la Chapelle de St-Michel de Belleau de Liée en lad. parr. N-D. de Courson; Me Gabriel Hémery, pbre du diocèse de Lx ; le Sr. Jean-Baptiste-François Le Cordier, Me en chirurgie, demeurant tous quatre à N.-D. de Courson, et autres témoins.
(1) M. B.-A. Quérey. qu’il ne faut pas confondre avec son neveu aussi appelé J.B.A. Quérey, était originaire de Malouy et se trouvait en 1791, curé de St-Pierre-de-Coursou. Il prêta serment avec restriction le 25 janv. 1791, et ce serment ne fut pu a admis; c’est pourquoi le saint prêtre fut destitué. Il lui fallut partir en exil le 5 sept. I792. Il se réfugia en Angleterre et passa toute la révolution a Londre avec son neveu, quand il revint, sa paroisse était supprimée; il desservit la paroisse de Bellouet qui n’était plus qu’une chapelle vicariale. Il mourut en 1806. (Archires du Calvadoss. — Mss de Reux. — Orde de Bx.)

229. — Le 7 juin 1782, la nomination à la chapelle de St-Michel de Belleau, située dans la cour du château du même lieu, parr. N.-D.de Courson, appartenant au seig. du lieu, Mes. Jean-Baptiste-Louis-Auguste de Lyée, seig. de Belleau, nomme à lad. chapelle, vacante par la mort de M. Jacques Manson, pbre, curé de Tonnencourt et dernier chapelain, la personne de Me François Joriaux, pbiv, originaire do b paff.
d’Abenon et desservant celle de Tonnencourt. Fait au château de Belleau.
Le 12 juin 1782, Le seigr. évêque donne aud. Sr. Joriaux la collation dud. bénéfice.
Le 10 juin 1782, le Sr. Joriaux prend possession de la chapelle de Belleau, en présence de plusieurs ouvriers.

« Item, Charles de Belleau, escuyer, tient de moy, par foy et hommaige ung demy fief de haubert, nommé le fief de belleau qui fut Richard de Belleau, à court et usaige, assis en la dicte paroisse de Courson et aux environs; à cause du quel fief il m’est tenu pour luy et ses soubz tenantz, en garde noble, le cas advenant, et en vingt jours de garde en mon chasteau de Chambrais quant le roy nostre sire prend son ost ainsy que les aultres tenantz noblement en ma dicte baronnie en la dicte branche d’Aucquainville avec reliefz, XIIIe, aydes feaulx et coustumières quant ilz eschient et le cas s’offre, et aultres charges et subjections, ainsi que les aultres tenantz p. 101. noblement en la dicte branche d’Aucquainville.
 » Item, Gabriel de Liéez, (de Lyée), escuyer, tient de moy, comme dict est, en la dicte branche d’Aucquainville, un demy fief de haubert nommey le fief de Belleau, assis en la dicte paroisse de Courson et m’est tenu faire, pour luy et ses soubz tenantz, foy et hommaige, et en garde noble, le cas offrant, et en vingt jours de garde en mon chasteau de Chambrais ainsy que les aultres tenantz noblement en ma dicte baronnie en la dicte branche d’Aucquainville avecques reliefz, XIIIe, aydes feaulx et coustumières quant ilz eschient et le cas s’offre, et aultres charges et subjections, ainsi que les aultres tenantz noblement en la dicte branche d’Aucquainville.

1696, février
Transport par Gabriel de Lyée, écuyer, sieur de Belleau, paroisse de Notre-Dame-de-Courson, à Nicolas Crespin, notaire, demeurant à Vimoutiers, d’une rente de 11 livres 2 sols, à prendre sur François Foubert, qui s’en était obligé envers Henri de Guerpel, écuy, seigneur de Pertheville, pour vente d’une maison sise à Vimoutiers.
= A.D. 61, H 4818. Prieuré des Bénédictines de Vimoutiers.

1755, 8 janvier – Le Mesnil-Simon
Par devant Louis Questel Notaire, tabellion royal au Baiiliage d’Auge pour le siège de Cambremer Crévecoeur
Fut présent Messire Adrien Lambert Chevalier, Seigneur de Formentin et autres Lieux, Conseiller au Parlement de Normandie, demeurant à Rouen, Paroisse Saint Patrice, maintenant en son Château de Formentin.
Lequel a par ces Présentes Vendu et Promis Garantir A Messire Gabriel Auguste de Lyée, Chevalier Seigneur de Belleau, Cropus et la Christinière, demeurant En sa terre de Belleau, paroisse de Notre-Dame de Courson, acquéreur pour luy, ses hoirs ou ayant Cause
La terre Noble Du Mesnil-Simon qui Est un plein fief de haubert Entier, nommé le fief du Mesnil-Simon et S’étend ledit fief Tant en laditte Paroisse qu’en celle du Chesne De Lessard et des Monceaux, et Consiste tant en domaine fieffé, Rentes, Seigneurialles et droits seigneuriaux, qu’en domaine non fieffé, Sur lequel il y a Manoir Seigneurial, plusieurs autres maisons un Colombier et un Moulin à Bled.
La dite Terre Du Mesnil Simon en toutes Circonstances et Dépendances et  sans par ledit Seigneur vendeur S’en Rien Réserver ny Retenir
A la Charge par ledit Seigneur acquéreur De tenir ledit fief du Mesnil Simon a foy et hommage siuriaux de la Baronnie de saint Julien le Faucon et de Payer au Chapitre de Lisieux chaque année Six Livres et Trois Chapons de Rente en Deux Parties de la nature de quatre Sous, desquelles Rentes ledit seigneur acquéreur déchargera a l’avenir et dès les Premiers Termes à Echoir ledit Seigneur Vendeur En Sorte qu’il n’en soit Inquiété, et au surplus Ledit fief  et Terre du Mesnil Simon franc et quitte de soutes autres Rentes.
Et Comme Ledit Seigneur Vendeur n’entend se Retenir aucune des Terres qu’il Possède dans ces dites Paroisses, si quelques Parties d’Icelles Se Trouvoient ne pas faire Partie du Domaine non fieffé dudit fief du Mesnil Simon, elles seroient Egalement Comprises dans la Présente vente.
Comme aussi sont Compris dans La Présente Vente Toutes les Tonnes et Tonneaux Etant dans les maisons de la dite Terre – Et même les meubles et matériaux actuellement repostés sur Icelle qui se Trouveront être de l’appartenance dudit Seigneur Vendeur à la Charge Par ledit Seigneur acquéreur de la tenir Relevante des Seigneurs qui Justifieront par titres Valables En avoir La Tenure.
Cette vente aux charges Cy dessus Est faite en outre par le Prix de quarante Cinq Mille Livres, francs, deniers Venant aux mains dudit Seigneur Vendeur.
Sur et en diminution de laquelle Somme ledit Seigneur acquéreur a Présentement Payé audit Seigneur Vendeur, à vue de mondit Tabellion et Tesmoins Cy après nommés en Espèces d’or et d’argent Et autres monnyes ayant Cours Celle de Vingt deux mille Livres.
Et oblige ledit Seigneur acquéreur de Payer les Vingt Trois mille livres Restant audit Seigneur Vendeur au plus tard dans un an de ce jour, avec l’intérêt au denier Vingt du jour de noël dernier Jusqu’au jour du Payement, à Ce moyen ledit Seigneur acquéreur Joüira des objets vendus Comme du jour de noël dernier, ledit Seigneur Vendeur devant Toucher les fermages, arrérages Treizièmes et autres Revenus des objets Vendus Jusques et Compris L’année Echue – Ledit jour de noël dernier et Mêmes les Rentes Reculées d’Icelle qui ne Seroient par alors exigibles.
Ledit Seigneur acquéreur Entretiendra les Conventions faites avec les fermiers des Biens Vendus en si-orte que ledit Seigneur Vendeur n’en soit Inquiété.
Convenu que la Clause de Garantie Cy-dessus Stipulée ne S’étend pas aux Rentes Seigneuriales, aux droits Seigneuriaux, ni à l’étendue dudit fief des quels Trois objets Seulement ledit Seigneur Vendeur ne Sera Point Garant.
Ledit Seigneur de Belleau a Déclaré que la Somme de Vingt deux mille Livres par luy Cy dessus Payée provient des deniers qu’il a reçus pour la Dot de Noble dame Marie Charlotte Labbey de la Boissière Son Epouse par quittance Papier Devant les notaires de Cambremer Le Vingt avril mil Sept Cents Cinquante et le jour d’hier.
Et a pareillement ledit Seigneur acquéreur déclaré qu’en Considération du droit de Retrait qui appartient a ladite Dame Sa femme Sur lesdits Biens vendus à titre de Parenté avec ledit Seigneur Vendeur il Entend Retenir lesdits Biens en vertu du Droit de Retrait appartenant à la dite Dame son Epouse au Cas Seulement que la dite Terre fut Clamée par toutes autres Personnes dont le droit de Retrait ne Seroit pas Préférable à Celuy de Sa dite femme,, Par ce quand i Cas Seulement, que Saditte femme Devienne Propriétaire de La dite Terre elle Cofondera les deniers de Sa dot Employée à L’acquisition d’icelle.
Au moyen de tout Ce que dessus Ledit Seigneur Vendeur a Transporté audit Seigneur acquéreur Tous les droits de Propriété, qu’il avoit ou Pouroit avoir Sur lesdits Bens Vendus, dont il s’est en Sa faveur desaisi, Le Subrogeant à tous ses droits, noms, Raisons et actions
Pour par lui En joüir, et Disposer a l’avenir comme Vray Propriétaire et a cet Effet il luy Remettra Toutes fois et quantesd Les Titres et Papiers Concernant les dits Biens
Et D’autant qu’il y a plusieurs réparations à faire aux maisons de ladite Terre et Notamment au Toit du Colombier dont ledit Seigneur Vendeur a fait Démolir La Lanterne dans l’Intention de ne la pas faire Rétablir attendu qu’elle Est Inutile et que C’est elle qui a Occasionné La Ruine dudit Toit, Ledit Seigneur acquereur Est autorisé a faire faire lesdittes Réparation et même à Rétablir le Toit dudit Colombier Sans Replacer La ditte Lanterne et d’Employer aux dites Réparations Jusqu’à la Somme de Deux mille Livres Prendra pour Cet Effet Ledit Seigneur acquéreur les Bois nécessaires Sur le lieu au moins de dommage que faire Ce Pourra, parce qu’en Cas de Clameur, Icellui acquereur Seroit du tout Remboursé Sur mles quittances et mémoires qu’il Representeroit Tant d’achat de matériaux, que Du Travail des ouvriers, lesquelles Seroient Crues Sur Sa Simple affirmation, Sans qu’il Sois obligé de faire faire aucun devis, ni Procès Verbal pour Constater L’Etat actuel des dittes maisons et Colombier.
Sera Expédition du Présent Dellivré par ledit Seigneur acquéreur a Ses frais et Depens En forme Exécutoire audit Seigneur Vendeur Toutes fois Et quantes.
Ainsi Sont les dittes Parties Convenues et Demeurés D’accord, Promettant Icelles Respectivement Tout le Contenu Cy dessus Tenir et Entretenir Sous L’obligation de tous leurs Biens meubles et Immeubles Presents Et avenir. Ce fut fait et Passé au Chateau de Formentin le dix huit janvier avant midi Lan mil sept Cens Cinquante Cinq Presence de Pierre Vaullard demeurant Parroise de Glaus (sic) Sur Risle et farci Le Roy menuisier demeurant à Beaumont maintenant en ce lieu Tesmoins qui ont avec les Parties Et Ledit Me Quetel, Lecture faitte Signé La minute des Présentes, en marge de laquelle Est Ecrit Controlé et Insinué a Cambremer au folio Vingt Trois Verso article Premier et deux Ce vingt Trois Janvier mil Sept Cens Cinquante Cinq Recu Six Cens quarante Six livres sept Sols Sept deniers Signé fouquet avec Trait.
La Présente Expédition qui Seroit Parfaitement Conforme à Sa minute Sans les qualifications Nobiliaires En Matieres féodalles que nous avons Barrés au terme de la Loy du mois de Pluviose an huit a Eté Dellivrée a Monsieur de la Rivière Propriétaire demeurant à Falaize qui La ainsu Requise, Par nous henry Noël notaire Impérial à Cambremer, arrondissement de Pont L’Evêque, département du Calvados Soussigné Ce Dix Juin mil huit cens neuf
Noël
Reçu de M Gosset Sept francs soixante six centimes
Pour Tous les droits de la Présente Exped.
= Arch. M. de Longcamp – MC photocopie.

Manoir de Belleau.
— Le manoir de Belleau. dit M. Pannier, offre deux belles façades couvertes de bas-reliefs, d’arabesques et d’écussons sur lesquelles le ciseau naïf du sculpteur s’est plu à reproduire tous les caprices de son imagination. Sur l’encorbellement du rez-de-chaussée de la façade méridionale est représentée une chasse au cerf, dont les différents épisodes sont retracés avec cette naïveté charmante qui caractérise les oeuvres des artistes de la dernière période ogivale. Dans sa simplicité, l’artiste, manquant de hauteur pour placer ses figures debout, a difficulté eu mettant tout bonnement à plat ventre les chasseurs et piqueurs qui poursuivent la bête. Parmi les curieux bas-reliefs qui décorent les poteaux ou pieds-droits, on remarque Adam et Eve au pied de l’arbre de la science du bien et du mal. Ève tient dans ses mains une pomme. A travers le feuillage apparaît le serpent à tête humaine, qui se réjouit malicieusement d’avoir trompé la première femme. La sablière, couverte de gracieux rinceaux, se termine à ses extrémités par des têtes de monstres grimaçantes, auxquelles les archéologues ont donné les noms significatifs de rageurs et avales-poutres.
Les potelets qui garnissent les colombages sont décorés de légers contreforts surmontés de pinacles. Les tuiles inclinées, placées entre les colombages, étaient de deux couleurs différentes, rouges et noires, alternant entre elles.
Deux jolies portes à arc surbaissé, flanquées de gracieux contreforts et surmontées d’ogives en accolade, s’ouvrent vers les extrémités de la façade. L’étage supérieur, construit en encorbellement, est surmonté de trois belles lucarnes festonnées qui font saillie sur le toit.
En démolissant un petit bâtiment en charpente adossé contre la façade septentrionale, on a mis a découvert un bas-relief dont M. Bouet a fait un dessin. Ce bas-relief, parfaitement conservé, représente deux oiseaux fantastiques buvant dans un vase dont la forme est celle d’un calice. Les cous de ces oiseaux, que l’on pourrait prendre, à première vue, pour des cygnes, sont passés dans une couronne formant collier. Une jolie tourelle octogone, renfermant l’escalier, est appliquée contre cette façade où était placée autrefois l’entrée principale. Une galerie à gauche de l’escalier, précède les pièces du rez-de-chaussée, dont les poutres saillantes étaient autrefois couvertes de peintures. Nous donnons, page suivante, le plan du château de Belleau.
Parmi les armoiries qui décorent l’une des façades, nous avons remarqué celles de Bretagne, un écusson chargé d’hermines, qui fixe la date de ce manoir, l’un des plus curieux spécimens des constructions en bois élevées sous le règne de Louis XII.
Toutes les sculptures du premier étage sont empruntées au règne végétal. Il s’y trouve aussi un grand nombre de blasons qui méritent d’être étudiés; car, sans nul doute, c’est l’arbre généalogique du membre de la famille de Lyée à qui est due la construction de cette splendide demeure.
Trois belles lucarnes à bordures dentelées mouvementent les grands combles. Leur poinçon porte la salamandre, indice certain que leur construction date du règne de François Ier.
La décoration n’est pas moins riche du côté opposé. Blasons, rinceaux grotesques, oiseaux, quadrupèdes, masques humains s’y disputent les sablières, les potelets, les poteaux d’huisserie, les poteaux corniers et les linteaux des baies.
Parmi les blasons, nous en avons remarqué deux, l’un portant la panetière et les coquilles de saint Jacques, avec le bourdon et un bâton croté en sautoir; l’autre, des outils de charpentier accompagnés des lettres P.D.L(?).
Le fief de Belleau-la-Chapelle, mouvant de la seigneurie de Carel, est entré dans la famille de Lyée par le mariage de Robert de Lyée, seigneur de- Tonancourt, avec Perrette de Belleau, dame de Belleau et de la Fosse, l’an 1426.
Depuis cette époque, celte terre n’a cessé d’appartenir à leurs descendants. Après la mort, survenue en 1505, de Robert de Lyée, petit-fils du précédent et sieur de Lyée, Tonancourt, Belleau, la Fosse, le Coudray et Heurtevent, le fief de Belleau tomba en partage à René de Lyée, l’un des quatre fils qu’il avait eus de son mariage avec Catherine de Querville. C’est probablement de celte époque que date la construction du manoir. On trouve cependant sur un des écussons qui le décorent les armes de Marie de Martainville, dame de Bigars-sur Risle, que René de Lyée épousa en 1518 : mais il y a lieu de croire que cet écusson, laissé brut au moment de la construction, fut blasonné après coup par l’ouvrier. Le manoir de Belleau, si digne de l’intérêt des amis des arts comme de ceux du pittoresque, était encore il y a peu de temps la résidence de la famille de Lyée de Belleau; mais, à la suite d’un projet de restauration qui il a pas encore reçu son exécution, il a cessé d’être habité et, les intérieurs en ayant été démontés, il est resté dans un état précaire qui inspire des craintes pour sa conservation. Cependant M. de Lyée, membre du Conseil général, nous affirme qu’il se propose de le faire consolider, et nous espérons que ce charmant manoir continuera à faire l’ornement de la vallée dont le gracieux aspect puise un mérite de plus dans la présence de ces vieux restes d’un autre âge.
Derrière le manoir, une jolie futaie couvre de son ombre un sol rapidement incliné : un colombier aussi ancien que la maison elle-même l’accompagne. A quelques pas se trouve aussi une chapelle du XVIe siècle qui ne manque pas d’intérêt, mais qui ayant perdu sa destination primitive, a souffert dans son ornementation.
Presque en face de ce manoir, de l’autre côté de la vallée, on voit un château du XVIIe siècle en pierre et brique :
c’est un autre Belleau, distingué du premier par le surnom de Belleau-Belleau. Ce fut sans doute dans l’origine une portion du même fief, séparée depuis par un parage; elle est restée dans l’ancienne famille de Belleau, tandis que l’autre fragment entrait dans la famille de Lyée. Guy de Belleau vivait en 1184; sa descendance s’est éteinte, de nos jours, dans la personne de M. de Belleau-Courtonne; mais celui ci appartenait à une autre branche de la même famine : celle de Belleau-Belleau n’a pas survécu à la première moitié du siècle dernier. La propriété a passé dans les mains de la famille Deshayes de Bonneval et d’Apremont, qui l’a revendue il y a peu d’années. Le château, d’ailleurs bien construit, est d’un intérêt médiocre, de même qu’une petite chapelle qui se trouve à peu de distance.

Signalons encore à Courson le manoir de Beyville, aujourd’hui dépendant de la terre de Belleau, et qui a appartenu , depuis le XVIe siècle jusqu’à nos jours, à la famille Deshayes de Bonneval et d’Apremont ; puis le manoir de Valsery, encore subsistant, et qui a servi de résidence à une branche de la famille de Bonnechose. Voici, du reste, le nom des gentilshommes qui ont fait preuve de noblesse à Notre-Dame-de-Courson, en 1666 : Thomas de Bonnechose, sieur de Valsery ; Marguerite de Nourry, veuve de Charles de Belleau, sieur de Canapville, tutrice de François et Charles de Belleau, ses fils; Jean-Baptiste Deshayes, sieur de la Cauvinière; Philippe Deshayes, sieur de Beyville ; Jean Le Michel, sieur de La Babouelle, et Guillaume de Lyée, sieur de Belleau.

A Saint-Paul-de-Cortonne:
En 1463, Montfaut trouva à St-Paul, Thomas Eustache ; mais il est probable que la famille de Belleau possédait déjà la terre, car les montres de la noblesse du bailliage d’Évreux de 1469, six ans plus tard, font mention de Jean de Belleau, escuyer, seigneur du lieu et de Courtonne.
Toutes les recherches subséquentes fournissent des noms de seigneurs de la même famille, laquelle ne s’est éteinte qu’en 1834 dans la personne de M. Charles-Prudence de Belleau, dont on voit le tombeau dans le cimetière.
On trouve aussi, de l’autre côté de l’église, les sépultures de madame Marie Claude de Vauquelin, baronne de Cauvigny, décédée à St-Paul le 26 octobre 1838, et de Élisabeth-Constance-Stéphanie-Louise de Belleau, décédée le 26 juin 1850.

Description du Manoir du 6 mars 1856
En septembre 1869 achèvement de la démolition du manoir de Belleau à Courson par son propriétaire Monsieur de Lyée de Belleau
2 – Pièces Justificatives:

En septembre 1869 achèvement de la démolition du manoir de Belleau à Courson par son propriétaire Monsieur de Lyée de Belleau

Description du château du 6 mars 1856

Recherche des nobles de l’élection de Lisieux
Jean de Belleau, seigneur du lieu et d’Ocainville
– Jean de Lyée, seigneur de Belleau et de Bigars pour lui et pour son oncle, Henri de Lyée, demeurant à Tonancourt, a baillé sa généalogie
commençante à Robert de Lyée, écuyer, et damoiselle Marguerite, sa femme, vivants le 15 décembre 1345, et il a dit fournir descente, suivant les lettres par lui produites, dont la copie est demeurée au greffe.
– 16. Jean de Belleau, Sr. du lieu et d’Ocainville, a fourni sa généalogie avec Pierre de Belleau, Sr. de St.-Paul de Courtone, comme il
sera déclaré sur la dite parroisse de Saint-Paul.

3 – Archives ShL:

Carnets de Charles VASSEUR –
DOYENNE DE LIVAROT – 14.

Capella de Bella Aqua – St Michel de Belleau

Patronage:
14e Guillelmes de Pulchra Aqua
16e et 18e Dominus loci

Chapelle St-Michel de Belleau.— Chapelain.—Jq Manson – F. Joriaux
Patron: Le seigneur du lieu – J.B.L.A de Liée de Belleau
Patronage:
14e Guillelmes de Pulchra Aqua
16e et 18e Dominus loci

– Dossier « Lieux M à Z » : Manoir de Courson (Y. Lescroart)

Achat du 11- 02-2003.
Lot n°  75 :
Lot n°  75 PAYS D’AUGE, SEIGNEURIE DE BELLEAU (Notre Dame de Courson)
1713, papier, aveux ;
1717, parchemin, aveux ;
1748, parchemin, aveux ;
1704 et 1764, 2 pièces parchemin, aveux ;
1746 et 1749, 2 pièces parchemin, aveux ;
1484-1708, 14 pièces parchemin, 2 pièces papier, aveux (les parchemins en partie ruinés) ;
1745, parchemin, aveux ;
Famille Lyée de Belleau, 1704-1753, liasse dont 1740, requête de l’intendant d’Alençon au sujet des 725 toises du chemin impraticable (à Courson), les voitures restent embourbées, spécialement celles qui voiturent les fers des grosses forges d’Orville à Lisieux ;
Famille Lyée de Belleau 1675-1817, 13 pièces parchemin et 38 pièces papier,  rentes, ventes de terres, refus de passage, 4 certificats de l’Ordre de Saint Michel ;
Seigneurie de Belleau (Notre Dame de Courson), 1567-1663, 4 pièces parchemin, aveux ;
idem, 1717-1748, 2 pièces parchemin, Les masures de Notre Dame de Courson ;
Notre Dame de Courson, seigneurie du Belleau, 1563-1753, liasse de 14 parchemins, aveux pour l’aînesse de la Montonnière.

Insinuations
Marguerite de Noury, veuve de Charles de Belleau seigneur de la Napville, tutrice de François et Charles de Belleau, ses fils, anciens nobles.

Guillaume des Liée, seigneur de Belleau
Terre des Maignans située sur le bord de la route de Lisieux à Gacé, appartenant à Madame Angélique Françoise Marguerite Lescot, veuve de
Recherche de 1666
Jean Baptiste Lemichel, seigneur des Pommerais, ancien noble.