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BRUCOURT

NOTES sur BRUCOURT – 14110

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Archives Calvados.
Brucourt (Calvados)
Canton actuel : Cabourg
Arrondissement actuel :Lisieux
Code INSEE : 14110

BRUCOURT
I. Dioc. de Lisieux. Baill. et maîtrise de Pont-l’Évèque. Gr. à sel de Danestal. – Gén. et int. de Rouen; él. et subd. de Pont- l’Évêque.
II. Distr. de Pont- l’Évêque; canton de Dive (Arrêté du 1° mars 1790).
III. 3 arr. communal (Arr. de Pont- l’Évêque); canton de Dive (Loi du 28 pluviôse an VIII); canton de Dive- (Dozulé) (Arrêté du 6 brumaire an X). – Pop.: 146 hab. (1911). Sup.: 658 hect. 41 a. 33 c. ADMon Gale Délibérations, depuis le 14 février 1790. –
ÉTAT-CIVIL. Baptêmes, mariages et sépultures, depuis 1655. Lacune: 1684-1691. –
IMPOSITIONS. Etats de sections (Sections A- D). S. d. (4 cah., 18 fol.)
Voir les actes de catholicité de Brucourt. 1716-1718, 1720 (Série G, Brucourt, 3 cah.)

Adigard des Gautries Jean, Lechanteur Fernand. Les noms des communes de Normandie – X
510. — Brucourt (Dozulé, G.) :
Bruiercort [1108-1112 ou 1113-1114] : côp. [1129-1131], Arch.Calv., H 1834 (« Emptiônes Eûdonis »).
Les nombreuses variantes que présente le nom au XII° s. ne permettent pas de déterminer de façon certaine le n. h. qui constitue le premier élément.
Brucuria – Bruccuria
Brucourt, canton de Dozulé.
Bruecort, Bruiecort, 1180 (magni rotuli, p. 36); 1208 (ch. de Sainte-Barbe-en-Auge n° 100).
Brucort, v. 1250 (magni rotuli, p. 185); 1253 (ch. de l’abb. de Mondaye).
Bruuncourt, Bruncort, 1280 (ibid.)
Bruticuria, 1312 (parv. lib. rub. Troarn. p. 90).
Brucourte, 1418 (rôles de Bréquigny; mém. de la Soc. des antiq. de Normandie; t. XXIII, p. 19).
Brucuria, Bruecuria, XVI siècle (pouillé de Lisieux,p. 52).

Rôle des Fiefs de la vicomté d’Auge 1620 – 1640:
Le fief de Brucourt, plein fief assis en la paroisse dudit lieu de Brucourt, possédé par messire Anthoine de Longaulney, seigneur de Francqueville.
Duquel fief de Brucourt relévent les fiefs qui ensuivent :

  • Le fief de Brocotte, quart de fief
  • Le fief d’Auxmesnil.
  • Le fief de Saint-Laurens.
  • Le fief de La Londe.
  • Le fief de Beuzeval, qui fut Morsan, quart de fief assis à Beuzeval, possédé par Gabriel de Clinchamps, Ecuyer, sieur de Donnay.
  • Le fief de Gonneville, demi fief assis à Gonneville, possédé par Robert d’Angerville, Ecuyer.
  • Le fief d’Auberville, demi fief assis en la paroisse d’Auberville, possédé par Anthoine de Cannonville, Ecuyer, sieur de Hotot; la teneur est prétendue par le Roi à cause de la vicomté de Falaise, sur quoi il y a procès pendant et indécis au Parlement de Paris.
  • Les fiefs de Saint-Clair et Saint-Samson, assis auxdites paroisses, possédés par Monseigneur le duc de Longueville; la teneur contredite par mondit seigneur.
  • Le fief de Barneville, assis audit lieu de Barneville, portion de Mr de Longueville, dont la teneur est aussi contredite.
  • Le fief de Launay, quart de fief assis en la paroisse de Gonneville, possédé par messire Antoine de Longaulney, seigneur de Francqueville.
  • Le fief ou fiefferme d’Angoville, assis en la paroisse d’Angoville, possédé par le Couvent, Prieur et Religieux du Royal-Pré.

Le fief de Brucourt-d’Ancre, assis à Brucourt.
Le fief de Brucourt, réuni à celui de Périers, formait un plein fief-de haubert nommé le Chefmois de Brucourt et mouvant de la châtellenie de Touque. Il fut, en 1735, réuni au marquisat de Soûmont, dont relevait le fief de Daumesil, 1664(chambre des comptes de Rouen, t.I, p. 244).
Histoire de la maison d’Harcourt, mentionne Simon d’Estouteville, sire de Brucourt

Lieux-dits de BRUCOURT:
[Bas-Chênes (Les)(pouillé de Lisieux)], BRUYÈRE (LA), Cour-Querrier (La), GRISY, Lieu-aux-Fouques (Le), Lieu-Ballot (LE), Lieu-Belaître (LE), LIEU-COLLEVILLE (LE), Lieu-des-Brocs (Le), Lieu-Lesny (LE), Lieu-Tardif.(Le), Mesnil-Simon (LE), Moulin-à-Blé (LE), Ozeraye (L’), Perrelle (LA), Pont-de-France (LE), Quesnay (LE),

Election de Pont l’Evêque, sergenterie de Dives
2 feux privilégiés, 32 feux taillables
Sous l’invocation de St Vigor

Par. de Saint-Vigor; patr. l’abbé de Préaux, puis le seigneur du-lieu.
Dioc. de Lisieux,
doy. de Beaumont.
Génér. de Rouen,
élect. de Pont-L’Evêque,
sergent. d’Ivry.

1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives ShL.

1 – Bibliographie:

CAUMONT Arcisse de : Statistique monumentale du Calvados, réédition FLOCH Tome IV page 102.
Editions FLOHIC : Le patrimoine des communes du Calvados, page 709.
SIRAMY Anne-Marie, Une famille de l’aristocratie chevaleresque médiévale normande : Les Brucourt, XIe-XIIe siècles.
Voir :
Combat de 945 à Brucourt – Mémoire des Antiquaires de Normandie tome 26 p.718 – 734 et tome 27 p.97
Histoire du Val Richer p.98 – 111 – 122 – 128 et 140
Brucourt – Mémoire des Antiquaires de Normandie Tome 23 p.19 n°129

2 – Pièces Justificatives:

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT.
Notes de M. Ch. Vasseur.
Brucourt, Brucuria, Bruecuria, Bruelcort, Bruecort,Bruicort, Bruticuria, Bruecourt.

L’église de Brucourt s’élève sur la pente de d’un des coteaux boisés et riches de végétation qui servent de base à la côte de Basbourg ou Bassebourg, un des points les plus élevés de ceux qui circonscrivent la vallée d’Auge.
Elle n’offre que bien peu d’intérêt. Il faut remarquer, cependant, qu’elle est tournée à contre-orient, par suite d’une mutation opérée, il y a, dit-on, une cinquantaine d’années, et qui consista à transporter le choeur dans la nef, et à bâtir un nouveau portail à la place du chevet.
L’ancien portail, transformé en chevet, est entièrement construit en pierre de taille ; son pignon était flanqué de quatre contreforts enlevés maintenant, mais dont les fondations sont encore visibles à rase terre, et les lignes verticales parfaitement reconnaissables.
Au centre, était percée une porte à arc surbaissé orné de moulures prismatiques du XVIe siècle. Elle était surmontée d’une fenêtre ogivale, à compartiments flamboyants.
Le mur du nord, qui est à présent celui de l’épître, présente une seule ligne pour le choeur et la nef ; au midi, au contraire, le choeur forme une légère retraite sur la nef ; ou plutôt, d’après la disposition moderne, c’est la nef qui forme retraite sur le choeur.
Les murs de la nef ancienne (le choeur actuel) sont soigneusement recrépis, de manière à offrir un aspect tout moderne; ils sont pourtant flanqués, au nord, de quatre gros contreforts saillants du XVIe. siècle. Trois contreforts identiques garnissent le mur du midi.
Ces murs ne sont point régulièrement éclairés : deux ouvertures seulement se voient dans le mur du nord : une petite fenêtre étroite, cintrée, placée fort haut et vitrée presqu’à ras du mur, dans la seconde travée, appartient à la période romane ; dans la troisième travée, se développe une grande fenêtre carrée moderne. Au midi, toutes les ouvertures sont dans ce dernier goût.
Les murs du choeur, transformé maintenant en nef, sont en partie en blocage, en partie en pierre de taille, et soutenus par trois contreforts qui m’ont paru dater du XIIIe. siècle.
Une seule grande fenêtre carrée et moderne est percée dans la première travée, au nord et au midi.
Le portail ( l’ancien chevet du choeur ) se compose d’un ordre pseudo-dorique; la porte est carrée; le clocher, qui le surmonte, de forme hexagonale avec calotte semi-sphérique surmontée d’un petit clocheton; chaque face est percée d’une petite lucarne ronde.
L’intérieur de l’église est nu; et il n’y a rien qui puisse servir de délimitation entre le choeur et la nef. L’unique autel, orienté à l’ouest, est adossé à un refend qui sert à ménager une petite sacristie. Il date du règne de Louis XV et provient, dit-on, d’une chapelle de Capomesnil.
A droite et à gauche, sont deux grandes statues modernes.
Deux petites statuettes anciennes se trouvent dépaysées le long des murs de l’église. C’est une sainte, en costume du moyen-âge, peut-être sainte Catherine, et un saint Vigor, évêque, avec mitre basse et chasuble relevée sur les bras.
Les voûtes du choeur sont portées par l’ancienne charpente encore visible, bien qu’elle ait été plâtrée.
Celles de la nef sont très-surbaissées.
Les fonts baptismaux, en pierre brute et pédiculés, remontent peut-être au XVe. ou au XVIe. siècle.
L’inscription de la cloche est intéressante ; elle est ainsi conçue :

LAN 1788 IAI ETE BENITE PAR Mr IACQUES BINET CURE DE CE LIEUX ET
NOMMEE MARGUERITE PAR TRES HAUT ET PUISSANT Ser MESSIRE ETIENNE
FRANÇOIS TURGOT CHer MARQUIS HAUT IUSTICIER DE SOUSMONT SEIeur PATRON
DE BRUCOURT PERTERS ET AUTRES LIEUX HAUTE ET PUISSANTE DAME MARGUERITE
CARON MARQUISSE DE TURGOT SON EPOUZE.

La croix du cimetière semble dater du XVIIIe. siècle. Elle se compose d’un fût, sous forme de colonne cylindrique cannelée, à chapiteau dorique ; la croix est grecque, c’est-à-dire que les quatre branches en sont d’égale longueur, composées de feuillages renflés vers le centre et finissant par un petit chapiteau ionique.
L’église était consacrée à saint Vigor, et dépendait du doyenné de Beaumont.
Le patronage appartint à l’abbé de Préaux, jusqu’au XVIIIe. siècle, qu’on le trouve dans les mains du seigneur laïque.
Brucourt dépendait de la sergenterie de Dives. On y comptait 2 feux privilégiés et 32 feux taillables.

Château.
— Il existait à Brucourt un splendide château qui devait dater du XVIIe. siècle, et remplaçait vraisemblablement les anciens bâtiments féodaux habités par les premiers seigneurs. Il y avait là une chapelle de St-Hermès, érigée l’an 1632, et dont l’évêque avait le patronage.
Je ne pourrais énumérer les divers seigneurs qui se sont succédé dans la possession de la terre de Brucourt. Les Rôles de l’Échiquier de Normandie font mention de Robert de Brucourt, Gislebert de Brucourt, Jehan de Brucourt et Richard de Brucourt aux années 1180 et 1195. Auparavant, le sire de Brucourt avait figuré au nombre des conquérants de l’Angleterre, et parmi les compagnons de Robert Courte-Heuse son voyage en Terre-Sainte. En 1272, Eudes et Ferrand de Brucourt comparurent au ban des chevaliers. Enfin, Robert et Philippe de Brucourt furent successivement évêques d’Évreux en 1340 et 1368. A la fin du XV. siècle, une nouvelle famille avait succédé aux premiers seigneurs de Brucourt; lors de sa recherche, en 1463, Montfaut trouva dans cette localité M. Guillaume Vipart, chevalier.
Quelques années plus tard, cette nouvelle maison avait à son tour disparu pour faire place à une famille de robe, dont le principal mérite est de compter parmi les siens un historien de Caen, naïf, et par cela même fort intéressant. Voici les détails que l’on trouve, dans son livre même, sur sa famille :
Charles de Bourgueville, sieur du lieu de Bras et de Brucourt, est né à Caen le jeudi 6 mars 1504, de Jean de Bourgueville, écuyer, sieur de Bras, avocat du Roy au bailliage, de Caen, et vicomte, et de damoiselle Marguerite de Cairon. Son père décéda le 16 décembre 1514, et sa mère le 4 janvier 1548.
Charles de Bourgueville eut trois soeurs: Marguerite, Philippine et Jeanne. Il vécut jusqu’à une très-grande vieillesse, et sa postérité subsistait encore dans la première moitié du XVIIe. siècle. Alors vivait Isabelle de Brucourt, arrière-petite fille du vieux bailli, de Caen, à laquelle Éléazar de Sarcilly, sieur de Chaudeville, poète érotique, né à Brucourt en 1611, mort à-Paris en 1633,(Voir ci-dessous – Documents relatifs à la marine normande et à ses armements aux XVIe et XVIIe) adressa quelques-unes de ses pièces.
Comment la terre de Brucourt est-elle sortie des mains de cette troisième maison ? C’est ce que je ne sais pas ; toujours est-il que messire Adrien de Longaunay, chevalier, décédé le 18 janvier 1698, s’intitulait seigneur de Brucourt Grangues, le Breuil, Ablanville, etc., etc. (Statist. mon.,t.III, p. 176).

Eau minérale.
— Brucourt est renommé pour sa fontaine d’eau minérale ferrugineuse qui sourd à peu de distance de l’église : la route de grande communication de Dives à Dozulé, Beuvron et Cambremer, terminée depuis quelques années, facilite l’accès de cette localité autrefois très-difficile ; elle deviendra plus fréquentée si les logements se multiplient.
– La fontaine minérale de Brucourt, dont l’eau un peu ferrugineuse, mélangée de sels à base de soude et de magnésie, est légèrement laxative.

Basbourg.
-La côte de Basbourg est un des points les plus élevés du bassin de la Dive ; aussi de son sommet jouit-on d’une vue très-étendue. Elle a, en outre, un intérêt historique.
Peut-être a-t-elle tiré son nom de Toutain de Bastembourg, qui était fils d’Anslech, régent du duché de Normandie, avec Bernard-le-Danois, pendant la minorité du jeune Richard.
Toutain laissa plusieurs enfants : Hugues A la Barbe, seigneur de Montfort-sur-Risle; Guillaume Bertran, tige des seigneurs de Bricquebec; Robert Bertran, fondateur du prieuré de Beaumont-en-Auge, et Gisle, femme de Giroye, seigneur de Montreuil et d’Eschauffour.
Les Pouillés mentionnent un prieuré à Basbourg.
C’est du haut de la butte de Basbourg, que le Roi de-France, qui avait envahi la Normandie en 1060, vit son armée taillée en pièces au gué de Varaville ( Voir ma Statistique monumentale, t. II, p. 12, 13, 14 ).

BRUCOURT. – Guilmeth a signalé la  » Butte de Bas-Bourg  » (2).
(2) Guilmeth.

Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien Diocèse de Lisieux.
3. – Le 3 décembre 1692, la nomination à la chapelle St-Hermès, au château de Brucourt, parr. d’Estrées, appartenant au seigr du lieu, mais la nomination n’ayant pas été faite dans les délais canoniques, le seig. évêque de Lx nomme and. bénéfice, vacant par la mort du dernier titulaire, la personne de Me Pierre Le Belhonmme, pbrë, curé de la 1ère portion de N.-D. d’Estrées (B. M. de Trabibus), .M.es-arts et gradue en théologie.
Le 7 décembre 1692, led. sr Le Belhomme est mis en possession de lad. chapelle par le ministère de Me Antoine Bocage, pbrë, curé de la 2e portion d’Estrées, en présence de Me Claude -Antoine Hesbert, pbre, Robert Bosquier, sous-diacre, Pierre Descalles, acolyte, et Jacques de Margùerie, aussi acolyte.

30. – Le 23 juin 1694, vu l’attestation du sr Bourget, curé de Dives, et du sr des Buats, pbrë, curé de Brucourt, dispense de bans pour le mariage de Guillaume Crosnier et de Catherine Morin.

Curé. – G. des Buats.

99. – Le 27 juillet 1716, la nomination à la cure de Brucourt appartenant au seigr du lieu, Mesre Jacques-Estienne Turgot, chevr, seigr de Sousmonts, Bons, Ussy, Brucourt, Potigny, Nay, Périers et autres lieux, conser du roy en ses Conseils, maître des Requêtes honoraire de Son Hôtel, demeurant à Paris, nomme à cette cure, vacante par la démission pure et simple de Me Gilles des Buats, Escr, curé de Brucourt, la personne de Mre Estienne-Alexandre de Brébisson, Esc, pbrë du diocèse de Bayeux, né le 17 déc. 1667, demeurant présentement à Paris. Fait à Paris, en l’hôtel dud. sr Turgot.
Le 30 oct. 1716, le seigr évêque donne aud. sr de Brébisson la collation dud. bénéfice.
Le 29 nov. 1716, le sr de Brébisson, pbrë, directeur des dames religieuses de Harcourt et y demeurant, diocèse d’Evreux, ayant élu domicile pour le présent seulement, en la maison de Me Antoine du Pissot, pbrë, curé de Périers, prend possession de la cure de Brucourt, en présence dud. sr curé de Périers ; de Me Guillaume Manchon, pbrë, vicaire de Dives ; Me Pierre Le Carpentier, bourgeois de Caen ; Me Gilles des Buats, pbrë, curé d’Ussy, diocèse de Séez, demeurant au manoir presbytéral de Brucourt.

524. – Le 17 nov. 1718, vu l’attestation du sr du Rouvray, pbre, vicaire de Brucourt, dispense de bans pour le mariage entre Louis Bard et damlle Elisabelle Morin, de lad. parr.

3T3. – Le 4 nov. 1720, la nomination à la chapelle de St-Hermès, desservie dans le château de Brucourt, en la parr. d’Estrées, appartenant au seigr du lieu, Mesre Jacques-Joseph de Dreux de Nancré, abbé de St-Cibart d’Angoulème et prieur de Boutteville, seigr de Brucourt
au comté d’Auge en Normandie, demeurant au Palais-Royal, parr. St-Eustache, à Paris, nomme à lad. chapelle, vacante par la mort de Mr. Pierre Lebelhomme, dernier titulaire, la personne de Me François Harel, pbrë, curé d’Estrées, au pays d’Auge. Fait au Palais-Royal en l’appartement dud. sr abbé.
Le 19 décembre 1720, les vicaires généraux du seigr évoque donnent aud. sr Harel la collation de lad. chapelle, sise en la parr. d’Estrées.
Le 8 janvier 1721, le sr Harel prend possession dud. bénéfice, en présence de Me Joachim Pinel de la Forestrie, curé de la 2e portion d’Estrées ; Me Augustin Lentrain, vicaire de lad. parr. et autres témoins.

138. – Le 29 juillet 1722, la nomination à la chapelle du château de Brucourt, parr. d’Estrées, appartenant au seigr du lieu, Mre Jacques-Joseph de Dreux Nancié, abbé de St-Cibard d’Angoulème, prieur du prieuré de Boulleville, seigr de la terre et seigneurie de Brucourt, demeurant à Paris, au Palais-Royal, parr. St-Eustache, nomme à lad. chapelle, vacante par la mort de Me François Harel, pbre, dernier titulaire et curé d’Estrées, la personne de Me Jean Harel, pbfë, ci-devant curé de Tassilly, et nommé curé d’Estrées.
Le 11 sept 1722, le seigr évêque donne aud. sr Jean Harel, pbfë du diocèse de Bayeux et curé d’Estrées, la collation de la chapelle St-Hermès du château de Brucourt.
Le 1 er oct. 1722, led. sr Harel, prend possession dud. bénéfice, en présence de Me Joachim Pinel, pbrë, curé de la 2e portion d’Estrées; Pierre Deshayes, chapelain de St-Vigor de Crèvecoeur et autres témoins.

Curés. – G. des Buats, XII. 99. – F. -A. de Brébisson, XII. 99.
Vicaire. – Du Rouvray. XII. 524.
Patron. – Le seigneur du lieu. – J.-E. Turgot, XII. 99.

896. – Le 23 mai 1730, la nomination à la cure de St-Vigor de Brucourt appartenant au seigr du lieu, Mesre Michel-Etienne Turgot, chevr, seig. et patron d’Ussy, Potigny, St-Quentin, Brucourt, Périers, et autres lieux, conser du roy en ses Conseils, président au parlement en la seconde chambre des Requêtes du Palais, à Paris, et prévôt des marchands de lad. ville, y demeurant, rue Porte-Foin, nomme à lad. cure de Brucourt, vacante par la mort de Mre Etienne-Alexandre de Brébisson, dernier titulaire, la personne de Me Guillaume Dumoullin, pbrë du diocèse de Lx, (pair, des Groselliers).
Le 9 juin 1730, le seigr évêque donne aud. sr Dumoullin la collation dud. bénéfice.
Le 21 juin 1730, led. sr Dumoullin prend possession de la cure de Brucourt, en présence de Me Jean-Baptiste Perrée, pbrë, prieur-curé des Groselliers; Me Jean Harel, curé de Tassilly, diocèse de Séez; Me Jacques Leporcher, pbfê, curé de Périers; Me Robert Boissière, pbrë, curé de Criqueville.

985. – Le 13 déc. 1730, Me Guillaume Dumoulin, pbre, chapelain de Pontfol et curé de St-Vigor de Brucourt, demeurant à St-Gilles-de-Livet, se démet de son bénéfice de Brucourt entre les mains de Mes. Michel-Etienne Turgot, chevr, seigr et patron de lad. parr. Fait au manoir presbytéral de la 1ère portion d’Estrée, en présence de M9 François Lefèvre, pbfë, vicaire d’Estrées, et de Jean-François Roussel, écolier, demeurant aud. presbytère d’Estrées.
Le 5 mars 1731, led. sr Turgot, chevr, seigr et patron d’Ussy, Bons, Potigny, St-Quentin, Brucourt, et autres lieux, conser du roy en ses Conseils, président au parlement en la seconde chambre des requêtes du Palais, à Paris, et prévôt des marchands de lad. ville, y demeurant,
rue Portefoin, nomme à la cure de Brucourt la personne de Me Thomas Le Benardel, pbrë, du diocèse de Bayeux et curé de St-Martin d’Angoville au diocèse de Lx. Fait à Paris en l’hôtel dud. seigr.
Le 15 mars 1731, le seigr évêque donne aud. sr Le Benardel la collation de ce bénéfice.
Le 16 mars 1731, le sr Le Benardel prend possession de la cure de Brucourt, en présence de Mesre Jacques-Charles de Heudey, pbfë. abbé de Royal-Pré; Mes Robert Boissière, pbfë, curé de Criqueville; Pierre Dubosc, pbfë, vicaire de Brucourt, et autres témoins.

1311. – Le 31 mars 1732, M9 Pierre Fontaine, pbrë, Me ès-arts en l’Université de Caen, demeurant à Brucourt, fait réitérer ses noms et grades au seigr évêque et au Chapitre de Lx, ainsi qu’aux religx de Cormeilles. Idem les: Le 27 mars 1733 – 13 avril 1734 – 9 mars 1735 – 16 avril 1737 – 28 mars 1738 – 24 mars 1739 – 24 mars 1739 – 1er mars 1742 – 4 avril 1743 – 1er avril 1744 –

403. – Le 23 janv. 1737, la nomination à la chapelle St-Hermès au château de Brucourt, parr. N.-D. d’Estrées, appartenant au seigr évêque, Sa Grandeur nomme aud. bénéfice, vacant par la mort de Me Jean Harel, pbre, dernier titulaire, la personne de Me François Challemel du Plessis, pbrê du diocèse du Mans.
Le 18 juillet 1737, led. sr Challemel prend possession dud. bénéfice.

313. – Le 4 avril 1742, haut et puissant seigr Mesre Michel-Etienne Turgot, chevalier, marquis de Soumont, St-Germain-sur-Eaulne et autres lieux, seigr et patron de Brucourt, conseiller d’Etat, demeurant à Paris, en son hôtel, rue Porte-foin, par?. St-Nicolas-des-Champs, nomme à lad. cure de Brucourt, vacante par la mort de Me Thomas Le Benardel, dernier titulaire, la personne de Me Jean-François Postel, pbfë du diocèse de Séez et chapelain de Criqueville.
Fait et passé à Paris, en l’hôtel dud. seigr.
Le 11 avril 1742, les vicaires généraux du seigr évêque de Lx donnent aud. sr Postel la collation dud. bénéfice.
Le 7 mai 1742, le sr Potel prend possession de la cure de St-Vigor de Brucourt, en présence de M6 Pierre Fontaine, pbrë aud. lieu; Me Jean-Michel Le Maignen, pbrë du diocèse de Bayeux, demeurant à Criqueville, et autres témoins.

189. – Le 15 avril 1744, la nomination à la chapelle de Brucourt, fondée en la parr. de N.-D. d’Estrées, sous le titre de St-Hermès, appartenant au seigr du lieu, Mesre Jacques-Joseph de Dreux de Nancré, abbé commendataire de St-Cybar d’Angoulême et seigr de Brucourt, nomme à lad. chapelle, vacante par la mort de Me François du Plessis-Challemel, pbrë, curé de Beuvillers et dernier chapelain de Brucourt, la personne de M* Pierre Anger, pbrë, curé de la 1ère portion d’Estrées.
Fait et passé à Paris, en la maison dud. seigr abbé, rue Hyacinthe, parr. St-Cosme.
Le 8 oct. 1744, le seigr évêque donne aud. sr Anger la collation dud. bénéfice.

Curés. – E.-A. de Brébisson – G. Dumoulin – T. Le Bénardel – J.-F. Postel.
Vicaire.- P. Dubosc.
Prêtre de la paroisse. – P. Fontaine
Patron. – Le seigneur du lieu. – M.-E. Turgot.
Chapelle Saint-Hermes. au château de Brucourt. – Chapelains.- J. Harel – F. Challemel du Plessis – P. Anger.- Patron alternatif – Le seigneur du lieu. – L’évêque de Lx. – J.-J. de Dreux de Nancré.

13. – Le 15 nov. 1764, la nomination à la cure de St-Vigor de Brucourt appartenant au seigr du lieu, Mesre Michel-Jacques Turgot, chevr, marquis de Sou mont, seigr et patron de Brucourt, nomme à lad. cure, vacante par la mort de Me Jean Postel, pbre, dernier titulaire, la personne de Me Jacques Binet, pbrê du diocèse de Bayeux, originaire de la parr, de Cheux et présentement vicaire de St-Martin, de Billy aud. diocèse. Fait et passé au château de Bons. Cet acte fut déposé le 4 déc. suivant entre les mains du notaire apostolique de Lx.
Le 4 déc. 1764, Mr de Lisle, vic. gl., donne aud. sr Binet la collation dud. bénéfice.
Le lendemain, le sr Binet (1) prend possession de la cure de Brucourt, en présence de Me Gabriel Année, pbrê, chapelain de Brucourt, et autres témoins.
(1) Me. Binet et M. Laplace, son vicaire en 1791, prêtèrent serment à la Constitution civile du clergé. Le curé resta jusqu’en l’an II en qualité de curé constitutionnel. A cette époque, il cessa ses fonctions et demeura dans la paroisse où il touchait, en 1797, la pension des prêtres assermentés. Après la Révolution, il fut nommé curé de Maisy, près Isigny, et y mourut en 1811. (Archives du Calvados. – Liste des pensionnés de l’an V. – Ordo de Bx.).

256. – Le 9 avril 1766, vu l’attestation du sr Année, vicaire de Brucourt, dispense de bans pour le mariage de François Bidet.

Curés. – Jq Potel.
Vicaire. – G. Année.
Prêtres de la paroisse. – L. de Sets – G. Année.
Patron. – Le seigneur du lieu. – M.-Jq Turgot.

86. – Le 9 juillet 1770, dispense de bans pour le mariage entre Me Charles-Henry Ribout, avocat au parlement de Paris, postulant au bailliage de Caen, fils de Jacques-Michel Ribout, négociant, de la pair, de St-Jean de Caen, d’une part, et dlle Anne-Victoire Le Cornu, tille de Pierre- Joseph et de dame Marie-Madeleine Du Neveu, de la pair, de Brucourt.

308. – Le 13 décembre 1784, Me Jacques Binet, pbrë, curé de Brucourt, fait signifier à messieurs les religieux de St-Pierre de Préaux, possesseur du prieuré de St-Pierre de Rouville, en la pair, de Périers, et, en cette qualité, patrons de la pair, de Brucourt, qu’il renonce aux dîmes de sa pair, et s’en tient à la portion congrue que lui accorde la loi, à partir du 1er janvier 1785.

Curé. – Jq Binet.
Vicaire. – G. Année.
Notable. – P.-Jq Lecornu.

Sentence rendue au PONT-L’EVESQUE par Jean BOREL, escuyer, seigneur et chastelain de MANERBE entre: Gabriel du CHAPELET sieur de SAINT-LAURENT et Nicolas de COLARRON détenus prisonniers
– instance du noble homme Me Régné HEUDINE requérant au décret du fief et terre noble de BRUCOURT ayant appartenu au sieur du CHAPELET et enfin Messire François de MALHERBE chevalier et seigneur de BOUILLON, le dispositif règle les comptes respectifs des partis et le reliquat de 600 livres tournois dû par le sieur COLARRON comme fermier de la dite terre moyennant le paiement de laquelle somme il sera élargi, attribuant les dépens au sieur HEUDINE.
Marie LE MAUSEL mère du sieur du CHAPELET.
p. 139 – 21 février 1681
Adjudication faite aux assises de la Vicomté d’Auge devant Jean de BOREL escuyer.
Sur la requête de noble homme René HEUDINE, sieur DERAN de COUPIGNY comme s’étant rendu le 25 juin précédent adjudicataire de la terre
noble et seigneurie de BRUCOURT en circonstances et dépendances décrétées sur Gabriel du CHAPELET escuyer sieur de SAINT-LAURENT puis envoyé en possession par sentence du 8 juillet suivant.
A l’effet de procéder aux réparations nécessaires aux bâtiments et terres du fief dont il ne devait être possesseur définitif qu’au bout de l’année.
Le procès-verbal du 10 février mentionné dans la sentence constate des réparations de maçonnerie à faire pour une somme de 2458,25 livres tournois
(voir détail charpente, planchers, toiture tuiles et toiture paille et travaux de terrassement)
Suit également prix relatifs de la main d’œuvre
p.140 – 11 mars 1687
Devant tabellions de la Vicomté d’Auge :
– Jean JEVRIN et Michel LEREBOURS journaliers demeurant à BRUCOURT lesquels ont reconnu et avoir eu et reçu d’Eustache-Laurens HEUDINNE escuyer sieur de BRUCOURT conseiller du Roy, greffier en chef au bureau des finances à CAEN, la somme de 20 livres tournois pour leur salaire pour avoir raccommodé la grange de la RIVIERE-DANCRE, en pieux, terrasse et terre;
fascicule II – p. 82 – 7 avril 1735
Vente de terres situées au BREUIL, par divers à : Noble Marie Anne PIEDOUE, veuve de Eustache Lurens HEUDINE escuyer, sieur de BRUCOURT, trésorier général de France au bureau des finances de CAEN, y demeurant paroisse et grande rue Saint Jean. Lesdites terres relevant des fiefs du BREUIL.

Bulletin de la Société des antiquaires de Normandie
– Robert de Brucourt était seigneur du fief de Brucourt, sis dans la paroisse de Saint-Ouen de Villers, près Caen. Il n’est pas qualifié maréchal en 1172, mais le Pipe Roll de la XXI année de Henri II lui donne ce titre, confirmant ainsi le texte de 1154. Robert de Brucourt figure parmi les témoins d’une vingtaine de chartes du Plantagenet.
– M. Lesage fait connaître que c’est à tort qu’Armand Gasté dans son édition des Poésies d’Eléazar de Chandeville, neveu de Malherbe (Caen, 1878, pet. in-4°), a placé à Brucourt (Calvados, canton de Dozulé) le lieu de naissance d’Eléazar : « C’est à Brucourt, dit-il, que Chandeville dut connaître Isabelle de Bourgueville, sa cousine, pendant des vacances. » Or, ce n’est pas là qu’il faut placer ces amours du jeune collégien, car le vieil historien de Caen, Charles de Bourgueville, sieur de Bras, n’était pas seigneur de cette paroisse[Cette erreur se trouve dans la Statistique monumentale d’Arcisse de Caumont et dans la notice sur Brucourt d’Henry Le Court dans la Normandie monumentale. Elle a été reproduite par tous les auteurs qui se sont occupés de M. de Bras.] laquelle n’avait pas non plus donné le jour au neveu de Malherbe.
Brucourt est un nom de lieu qui n’est pas rare en Normandie; celui dont il s’agit ici est un hameau de la commune de Maizet, près d’Evrecy. Remarquez que Huet dit (Origines, p. 367) qu’Eléazar de Sarcilly naquit à Brucourt, près de Caen. Or, le hameau de Maizet n’en est qu’à 16 kilomètres, tandis que Brucourt, dans le Pays d’Auge, en est éloigné de 24.
La famille de Sarcilly était fixée en Normandie depuis une époque assez reculée; des seigneurs de ce nom possédaient à Ernes, près de St-Pierre-sur-Dive, les seigneuries de Combray et de Guerros. Ce dernier fief passa de Guillaume de Guerros à Guillaume de Sarcilly au XIVe siècle, et les de Sarcilly furent seigneurs d’Ernes jusqu’à la Révolution. A cette époque, ils émigrèrent èn Autriche, où la dernière du nom est morte il y a une quinzaine d’années.
La branche de cette famille dite de Brucourt et fixée à Maizet, eut pour auteur, d’après la Recherche de Chamillard, Jean, dont le fils Henri eut aussi un fils de même prénom qui fut le père de François, lequel en 1591 épousa Marthe Malherbe, parente du célébre poète, et non pas sa sœur, comme l’ont prétendu plusieurs autèurs, entre autres Trébutien, dans son Portrait de Eléazar de Chandeville, neveu de Malherbe, Gasté et Courson dans ses Recherches nobiliaires.
Malherbe, dans la lettre à son fils, qui a été souvent publiée, avait énuméré ses frères et sœurs, et son biographe, M. de Gournay, dans une notice parue, en 1852, dans les Mémoires de l’Académie de Caen, cite les alliances de ceux-ci : nulle part on ne voit qu’une des filles ait épousé un de Sarcilly.
Huet, du reste, avait écrit seulement que la mère de Chandeville était de la famille de Malherbe; s’il s’était agi de la sœur du célèbre poète, il n’aurait pas manqué de nous l’apprendre. Un de nos confrères, qui a étudié cette question, M. l’abbé Bourrienne, dit à ce sujet dans ses Points obscurs de la vie de Malherbe : « Marthe Malherbe n’était pas la sœur du poète; elle pourrait avoir été sa nièce à la mode de Bretagne ou plutôt sa cousine issue de germain, car nous serions presque tenté de croire qu’elle était la fille de Pierre Malherbe, sieur de la Pigacière. » 1 François de Sarcilly, sieur du But et de Brucourt, habitait Caen; en 1598, il était maître d’hôtel du duc de Montmorency, commissaire pour le roi en la marine du Ponant. En 1615, nous voyons qu’il demeurait à Honfleur, où il était intéressé dans de nombreux navires armés dans ce port pour faire la pêche à Terre-Neuve; il se qualifiait alors d’intendant et receveur général en Normandie du duc de Montmorency, amiral de France [Cf. C. et P. Bréard : Documents relatifs à la marine normande (Rouen, Société de l’histoire de Normandie, 1889, in-8°, p. 289).]. Il mourut, dans cette ville, le 19 novembre 1621 et fut inhumé dans l’église Sainte-Catherine. En 1617, il avait fondé, près de son manoir seigneurial de Brucourt, une chapelle dédiée à la Sainte-Vierge et à SainteAnne [Archiv. Calvados, Bailliage de Caen, B. 885.]
De lui naquirent plusieurs enfants : Eléazar, sieur de Chandeville, qui eut pour parrain celui que Malherbe appelait dans une épigramme, qu’on lui a du reste reprochée : « le grand Eléazar, mon frère »; une fille, nommée Catherine, qui épousa en 1619 Nicolas du Teil, sieur de Samoy; deux autres fils : Gabriel, capucin, et Thomas, qui continua la filiation. Ce dernier mourut à Caen en 1661 et y fut enterré dans l’église des Jacobins.
Il laissa un fils, nommé Thomas également, vivant en 1677 au manoir de Brucourt.
Un autre membre de cette famille, vraisemblablement le neveu du poète, porta les noms et qualités de son oncle. Ce fait nous est connu par une requête adressée au bailli de Caen en 1655, relative à un attentat dont avait été victime Eléazar de Sarcilly, sieur de Chandeville, qui habitait alors Brucourt.
Plus tard, nous retrouvons Antoine de Sarcilly, seigneur patron de Sainte-Anne, du But et de Brucourt, qui mourut en 1727. Sa veuve lui survécut de longues années, car elle mourut en 1764, et fut enterrée dans l’église de Maizet. Elle avait fourni une partie des fonds pour l’établissement dans cette paroisse d’une école tenue par une sœur de la Providence.
Cette branche de la famille de Sarcilly s’éteignit, à la fin du XVIIIe siècle, par la mort de deux vieilles dames, les deux sœurs, en 1765 et 1766, dont l’une était veuve d’Omer de la Roque, seigneur de Noron et de la Rochelle.
Après la mort de ces dernières, la seigneurie de Brucourt passa par héritage au marquis de Trémauville et à Marie Claude de Grieu, sa femme, qui la possédaient en 1778. Ils eurent un moment le dessein de la vendre, mais cette vente, bien qu’annoncée dans les Affiches de Basse-Normandie, en 1790, ne fut pas réalisée.
Après eux, leur fille Julie, épouse du marquis de Mesgrigny, la posséda jusqu’à sa mort, en 1832. Son fils, Emmanuel de Mesgrigny, qui lui succéda, étant mort sans postérité, en 1876, Brucourt revint à son neveu François de Mesgrigny, et, après la mort de ce dernier, en 1884, à son neveu, le comte du Parc, qui a vendu, en 1913, cette ancienne terre seigneuriale que ses ancêtres avaient posfédée pendant deux siècles et demi.
M. Lesage ajoute :
Messieurs, puisque l’on vient de parler de Charles de Bourgueville, permettez-moi de reprendre une idée émise, autrefois par M. du Feugray, relativement à la mémoire des vieux historiens de Caen. Voici ce qu’il écrivait en 1854 : « Des places demeurent vides à la façade de la maison municipale; elles attendent sans doute nos deux premiers historiens. Ah ! ne soyons pas plus longtemps ingrats envers ceux qui furent si dévoués au bonheur et à la gloire de notre cité ! C’est un mauvais exemple à donner ».
Depuis 70 ans, cet appel n’a été qu’en partie entendu : en 1875, un artiste a offert à la Ville un vitrail représentant M. de Bras et qui orne la Bibliothèque. Mais les deux niches, qui le flanquent à droite et à gauche, sont toujours vides. Ne vous semble-t-il pas que si l’on y plaçait les statues de Daniel Huet et de l’abbé De la Rue, tous les deux nés à Caen, on aurait là, groupés les trois personnages auxquels nous sommes redevables de tout ce que l’on sait sur notre histoire locale ?

La Normandie monumentale et pittoresque… Calvados – 1895.
Brucourt, lieu ancien et bien connu dans les annales normandes : ses seigneurs paraissent dès le commencement de notre histoire; ils figurent à la conquête d’Angleterre et à la croisade de Robert Courte-Heuse.
Son territoire renferme cette côte très élevée, dominant toute la vallée inférieure de la Dives, du
Mont-Argis à la mer, « la Butte de Bassebourg », autrefois Bastembourg, — on écrit aussi Basbourg, – dont le nom rappelle les victoires de Guillaume le Conquérant sur le roi de France, et aussi Toustain de Bastembourg, régent de Normandie avec Bernard le Danois.
Brucourt, après les seigneurs portant son nom, dont la race illustre avait produit notamment
deux évêques d’Évreux, Robert et Philippe de Brucourt, en 1340 et 1368, fut successivement possédé par diverses familles, qui ne paraissent pas avoir eu de lien filiatif avec la première. Guillaume Vipart, chevalier, y fut maintenu dans sa noblesse par Montfaut lors de sa recherche de 1463 (1).
Puis apparut à Brucourt la famille de Bourgueville, de noblesse de robe normande, bien connue
dans les lettres, grâce à Charles de Bourgueville, sieur de Bras et de Brucourt, l’historien normand, dont la longue carrière occupe la presque totalité du XVIe siècle.
A la recherche de 1540, Richard Le Brethon habitait Brucourt, mais n’en était pas seigneur.
Le château, d’abord demeure féodale, puis construction luxueuse du XVIIe siècle, élevé, ainsi
que l’église, sur un des contreforts qui saillent à l’ouest de la Butte de Bassebourg, vers la vallée, a complètement disparu; à sa place s’élève maintenant le joli manoir normand de Saint-Laurent, propriété de M. Serbat. Dans l’ancien château, se trouvait une chapelle dédiée à saint Hermès, et sur le territoire de Brucourt étaient anciennement deux prieurés : celui de Bassebourg et le prieuré de Brucourt, fondé, sous le double vocable de saint Michel archange et de l’apôtre saint Philippe, par Guillaume de Brucourt (3).
Ne quittons pas Brucourt sans mentionner ses eaux minérales, qui jouissent encore actuellement du regain de leur célébrité du siècle dernier : Le Pecq de la Closture, le grand médecin normand, ne manquait pas, dans de nombreuses consultations, de recommander à ses malades « les eaux de Brucourt dans la saison »(4).
Le Commandeur HENRY LE COURT.
(1) Recherche de 1463. Mss. Archives de Lierremont.
(2) Recherche de 1540. Mss. Archives de Lierremont.
(3) Notes de M. LE COURT Père. Archives de Lierremont.
(4) J. LUCE. Les Epidémies du Calvados, d’après Le Pecq de la Closture, 1895, in-12.

Notice sur l’église de Notre-Dame de Dozulé 6 ci-devant Le Plessis-Esmangard
– 9° BRUCOURT: M. LECARPENTIER, curé depuis 1856.—Projet de sacristie, embellissement de l’Eglise.
– 33° Ecclesia DE BRUCOURT, Bruccuria, Brucuria; St-Vigor-de-Brucourt; le même Abbé de Pratelles.

État des anoblis en Normandie, de 1545 à 1661 – par l’abbé P.-F. Lebeurier.
864. Jean Heudier, sieur de Carlette, annobly par Henry 4e pour récompense de ses services don. à Paris en janvier 1604, ver. ch. le 13 aoust 1603, demeurant parroisse de Brucourt, vicomte d’Auge.

Documents relatifs à la marine normande et à ses armements aux XVIe et XVIIe – Bréard Charles.
Françoys de Sarcillys, sieur de Brucourt.
On rencontre ce nom plusieurs fois.
Disons ici que c’est à tort que M. de Caumont, dans la Statistique monum. du Calvados (tome IV, p. 109), a rattache la famille de Sarcilly au village de Brucourt, situé dans le canton de Dozulé. La terre de Brucourt, dont elle prenait le nom, appartient à la commune de Maizet, canton d’Evrecy, arr. de Caen.

Chronique du Mont-Saint-Michel (1343-1468) : publiée avec notes et pièces diverses relatives au Mont-Saint-Michel et à la défense nationale en basse Normandie pendant l’occupation anglaise – Bibliothèque nationale (France).  » {.Mém. de la Soc. des Anl. de Norm., XXIII, 19, n » 129; Reg: des dons, 27).
3. Le 3 mai 1418, Henri V donna à Walter Cotford, écuyer, les manoir et seigneurie de Brucourt (Calvados, arr. Pont-l’Evèque, c. Dozulé), rapportant 3oo francs par an, confisqués sur Guillaume de Colombières, chevalier, « u contra nos adhuc rebellis « .

AUTRES:
1398, 3 mars
Information de Jean des Wys, vicomte de Pont-Authou et pont-Audemer, sur la valeur des biens appartenant aux enfants mineurs de Jean de Brucourt dont la jouissance leur est refusée comme ayant été possédés par Etienne de Brucourt, partisan du roi de Navarre, tué à la bataille de Cocherel; fief d’Infreville (Eure).
= Arch. nat. Dom Lenoir, 6, pp. 315-316.
+ IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle, XVI, fasc. 1-2, 1967, p. 37.

14.. – 16.. –
Brucourt, Cambremer et Saint-Julien-sur-Calonne: fragments de registres
= A.N. 300 AP I 666. Cité in Suzanne d’HUART.- Archives de la Maison de France (Branche d’Orléans) Tome I – Fonds de Dreux (300 AP I, 665), Paris, 1976, p. 231.

1411, 29 avril
Information de Benoît Le Coutelier, vicomte d’Auge, pour la mise hors de garde de Jean d’Ancre, écuyer, seigneur de Brucourt, baptisé en mars 1388 en l’église de Brucourt, fils de Thomas d’Ancre, chevalier, mort en octobre 1400.
= Arch. nat. Dom Lenoir, 6, p. 43.
+ IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle, XVIII, fasc. 3-4, 1969, p. 31.

1418, 15 novembre – Estrée
N° 237 –
Rex omnibus, etc, salutem. Sciatis quod de gratia nostra, dedimus dilecto armigero nostro Caryot Carbonnel, etc., ac etiam terram et dominium de Lestre, cum omnibus aliis hereditatibus domine Lucie de Brucourt, vidue Willelmi Gomeul, dicti Moradas chivaler defuncti, pertnentes de valore centum et triginta coronarum per annumhabend. et tenend. prefato Caryoy et heredibus suis, etc., procreatis, de nobis et heredibusnostri per servicia inde debita, etc. Reservata sempernobis et nostria alta et suprema justicia et omni eo quod ad nos in hac parte poterit pertinere, etc. In cujus, etc.. Teste ut supra, XVe, die novembris. Per breve de privato sigillo.
= Coll. Bréquigny – Normandie. Vol. III – Rot. Norm. memb. 7. C. 269 dans MSAN, t. XXIV, p. 39

1418, 15 novembre – Estrée
N° 238 –
Rex omnibus, etc, salutem. Sciatis quod de gratia nostra, etc, dedimus et concessimus dilecto armigero nostro Cayrot Carbonnel terras hereditates et posssessiones quascumque Johannis de la haye, chivaler domini d’Arrodville, valentes communibus annis exoneratas de deveriis ducentas et sexaginta coronas, ac etial teram et dominium de Lestrée (Election de Pont-L’Evêque.) cum omnibus aliis hereditatibus domine Lucie de Brucourt, vidue Willelmi Gomeul, dicti Moradas chivaler defuncti.
= Coll. Bréquigny – Normandie. Vol. III – Rot. Norm. memb. 7. dans MSAN, t. XXIV, p. 39

1419, 29 avril
N° 498 –
Rex omnibus, etc, pro, etc, quod dilectus nobis Johannes Doyssie (Doëssay, C.), chivaler, nobis,etc., concessimus et hereditates redditus et posssessiones, que fuerunt Johanne de Brucourt, vidue absentis, etc., habend. et tenend., etc., prefato Johanni, etc., usque ad valorem ccc librarum turonem, per annum, etc., per homagium ac reddendo nobis, etc., apud castrum nostrum de Caen, unum gladium pro armis ad festum Sancti Johannis, etc. Teste Rege, ut supra.
= Coll. Bréquigny – Normandie. Vol. IV – Rot. Norm. memb.47. C. 305. dans MSAN, t. XXIV, p. 85.

1419, 29 avril
N° 498 –
Rex omnibus, etc, pro, etc, quod dilectus nobis Johannes Doyssie (Doëssay, C.), chivaler, nobis,etc., concessimus et hereditates redditus et posssessiones, que fuerunt Johanne de Brucourt, vidue absentis, etc., habend. et tenend., etc., prefato Johanni, etc., usque ad valorem ccc librarum turonem, per annum, etc., per homagium ac reddendo nobis, etc., apud castrum nostrum de Caen, unum gladium pro armis ad festum Sancti Johannis, etc. Teste Rege, ut supra.
= Coll. Bréquigny – Normandie. Vol. IV – Rot. Norm. memb.47. C. 305. dans MSAN, t. XXIV, p. 85.

Insinuations:

Description de l’église du 3 septembre 1856

Description de la cloche
L’an 1788 j’ai été bénite par Monsieur Jacques Binet, curé de ce lieu et nommée Marguerite par Très Haut et Puissant seigneur Messire Etienne François Turgot, chevalier marquis Haut Justicier de Sousmont, seigneur patron de Brucourt, Periers et autres lieux, Haute et Puissante Dame Marguerite Caron marquise de Turgot, son épouse.

Echiquier de Normandie
An 1180
Robertus de Bruelcort 30 lib.de plegis vicecomtisse
Gislebertus de Bruelcort : 100 sol. profalso clamore
An 1195
Johannes de Bruecort : redd compot. De 100 marc argenti profine terrae suae
An 1195
Ricardus de Bruicort

Brucourt
Robert Wace nomme le sire de Brucourt au nombre des conquérants de l’Angleterre en 1066.
Guillaume de Brucourt accompagna en 1097 Robert de Courte Heuse au voyage de la Terre sainte.
Robert de Brucourt fut un des témoins du mariage de Jean sans Terre en 1173 et confirma la fondation du prieuré de Walsinghan par Geoffroy de Fervaques.

Vers la même époque, Gislebert de Brucourt donnait à l‘Abbaye du Val Richer des biens situés à Fervaques.
Jean de Brucourt est compris au rôle des chevaliers qui portaient bannière sous Philippe Auguste en 1025 et 1215
1214 – guerre avec Othon, empereur d’ Allemagne
Baumerets : Johannes de Brucourt
Ban 1236 – Jehan de Brucourt
Guerre de la Marche 1214 Jehan de Brucourt
Ban 1272 – Odon de Breucuria
Ban 1272 – Ferrandus de Bruticuria

Registre de Philippe Auguste (commencement du XIIIe siècle)
Henricus de Brucourt duo feoda apud Brucourt sita et apud Adeville et Apud ST Martinum veterem …sol. Minus apus Tortam Quercum unum feodum

Montfaut 1463
Messire Guillume Vipart, chevalier de Brucourt
Guillaume Vippart, chevalier, seigneur et patron de Launay et Brucourt.
Robert de Grente, chevalier de l’ordre du Roi, seigneur et patron de Brucourt.

Recherche faite en 1540, par les élus de Lisieux des nobles de leur élection
Labbey de La Roque, Pierre Élie Marie
BRUCOURT.
217. Richard le Breton, dénommé noble, avoit été accusé de dérogeance, pour tenir à louage plusieurs herbages, et est mort depuis l’accusation ; néantmoins Me. Vannes le Breton, pour lui et ses freres en bas-age, et pour Marin, fils sous-age du dit Richard, a baillé généalogie de leur noblesse, et pour la justification d’icelle, produit plusieurs lettres et écritures, dont la copie est demeurée au greffe.

Renseignements sur Charles de Bourgueville et sa famille tirés d’une lettre écrite par Huet à Monsieur d’Anisy et des réponses de ce dernier (Ducarel – Appendices p.278..et p.286)
Jean de Bures, épousa Jeanne de Briosne, desquels sortit Jacques de Bures qui n’eut qu’une fille Anne de Bures qui, en 1557, épousa Charles de Bourgueville, seigneur de Bras, alors âgé de 22 ans. Ils vécurent ensemble 7 années sans avoir d’enfants mais la seconde femme du sieur de Bras lui en donna 14, qu’il perdit successivement. Elle se nommait Philypinne du Buisson. Il perdit successivement ses enfants ; le dernier survivant fut Guillaume tué à la bataille de Coutras. Il laissa un fils nommé Messire de Brucourt
Charles de Bras avait eu aussi une fille nommée Isabelle qui épousa Jean-Jacques de Cauvigny qui devint du chef de sa femme seigneur de Clinchamps.
De Bourgueville : pallé d’or et d’azur de six pièces au chef de gueules à 3 fermaux d’or.

Charles de Bourgueville, seigneur de Bras et de Brucourt
Eléazar de Sarcilly, sieur de Chaudeville, poète érotique, né à Brucourt en 1611, mort à Paris en 1633
Quelques une de ses pièces sont adressées à Isabelle de Bourgueville, arrière petite-fille de Messire de Bras.

Charles de Bourgueville, sieur du lieu, de Bras et de Brucourt, écrivain, né à Caen le jeudi 6 mars 1504, de Jean de Bourgueville, escuyer, seigneur de Bras, advocat du Roy au baillage de Caen et Vicomte et de Dame Marguerite de Cairon (elle décéda le 4 janvier 1548 âgée de 70 ans), baptisé à St Pierre de Caen le jour même ; il eut pour parrains Nobles Hommes Guillaume de Grosparmy, chevalier seigneur de Beuville et de Fontenay le Tesson et Hugues Bureau, seigneur de Giberville, Lieutenant général du Baillage de Caen et pour marraine Dame Bonne de Hoiteville, Dame de Sassé, épouse de Messire Jean de Nolland, chevalier seigneur de St Contest.
Il eut trois sœurs ; Marguerite, Philypine et Jeanne de Bourgueville ; son oncle qui fut aussi son tuteur portait le nom de Nicole de Bourgueville, curé de Cast.
Son père, l’advocat du Roy décéda le 16 décembre 1514.
Marguerite, sa sœur aînée, épousa Maistre Guillaume de Fontaines, advocat pour le Roy, qui mourut le mois d’août 1521, laissant un fils mineur qui plus tard devint Grenetier pour le Roy à Honfleur, et une fille nommée Anne qui avait 10 ans en 1531.

Il eut aussi des oncles :
Maistre Nicole de Bourgueville, curé de Gaust (ou Cast) décédé le 22 de juin 1532.
Benoist de Bourgueville, curé de Beaulieu, ….. de St Pierre, décédé en 1535.

Messire Adrien de Longamay, chevalier, seigneur de Brucourt, Grengues, le Breuil, Abanville, St Martindon, la Baconnière, Morigny, colonel général de la côte de Dives, ayant épousé Dame Catherine Renaud, décédé le 18 janvier 1698. (Statistique Monumentale Tome III p.176)

Prieuré de Basbourg

Prior de Hastebourg – Basbourg décimes 40 livres

Toutain de Bastembourg, fils d’Anslech, régent du Duché avec Bernard le Danois.
Sa sœur Durande avait épousé Turketil ; frère de Turouf de Pont Audemer.
Il laissa plusieurs enfants : Hugues à la Barbe, seigneur de Montfort sur Risle, Guillaume Bertrand, tigé (?) des seigneurs de Briquebec, Robert Bertrand, dit le Tort, fondateur du prieuré de Beaumont en Auge, Gisle, femme de Groie, seigneur de Montreuil, Echaufour et Guillaume 3e abbé du Bec. (A.C)

Cours des Antiquités Tome II p.146 – la note.
En 1060 le Roi de France qui avait traversé les comtés d’Exmes et de Bayeux, vint à Varaville où il passa la Dive avec une partie de son armée. Le reste des troupes ayant été arrêté par le flux de la mer qui avait grossi la rivière, fut taillé en pièces par les Normands sur la chaussée de Varaville. Robert Wace, donne sur cette bataille des détails fort curieux. Il dit que le Roi de France était monté sur la butte de Basbourg d’où il observait avec douleur la déroute de son arrière garde sans pouvoir la secourir. (Roman de Ron tome II p.89 et suivantes).

3 – Archives ShL:

Carnets de Charles Vasseur : Voir « Analyses et transcriptions… » p.138 – 12 juin 1679
DOYENNE DE BEAUMONT – 14
Patronage:
XIVe Abbas de Fratelus
XVIe
XVIIe le seigneur.

Archives SHL : 1F62 : 1775, 25 mai_
Vente par le sieur Louis Robert Duval de la Bucardière, exempt de la connétablie, gendarmerie et maréchaussée de France, demeurant paris, rue saint-honoré, représenté par Michel Jacques Deriot, marchand, demeurant à Brucourt; à Jean et Pierre Etable, demeurant à Saint-Germain-la-Campagne, deux pièces de terre, triège des Fusées, contenant trois vergées… moyennant deux mille neuf cent quarante huit livres.

Chapelle de St Hermès au Manoir de Brucourt érigée en l’an 1632

Voir le site: j.y.merienne.pagesperso Villes et villages du Calvados

NOROLLES



NOTES sur NOROLLES – 14466

1 – Bibliographie :
2 – Références historiques :
3 – Archives SHL

1 – Bibliographie :
Norolles, La Ferme de la Vallée, CDMPA, pp. 121-122; épis de faîtage
Norolles, La Manoir de la Pelletière, CDMPA, pp. 123-125; soubassement de pierre et brique à harpes, petites fenêtres carrées jumelles, XVIe / XVIIe

BEZIERE, Monographies communales d’Ouilly-le-Vicomte; Rocques et Norolles, Ms. c. 1885, 12 p.
= Arch. Départ. du Calvados, Br. 9457.
= Arch. SHL. NE 000 (NE 44) – photocopie

BODIN Pierre Docteur : Les litres seigneuriales du Calvados, supplément au BSHL n°54 ou Litres Calvados.Doc

CAUMONT Arcisse de : Statistique monumentale du Calvados, réédition Floch, tome IV, page 413.

Editions FLOHIC : le Patrimoine des Communes du Calvados, page 243.

(MIR Jean), Norolles en Pays d’Auge, illustrations de Geneviève et Erwan Le Boeuf-Didelot, s.l.s.d. (Lisieux, Composet, décembre 1988), 14 x 21, n.p. (36 p.)
= Bibl. SHL. PA. N° 5.015
+ IND.: Manoir de la Pelletière, château de Malou; Ferme de la Vallée; La Monteillerie; Le Domaine de Combray; la motte féodale; l’église; l’école; charité, statuts de 1803, révisés en 1904 (tarif des amendes); la Révolution; Deschanel à la Monteillerie; maires; pressoir (dessin d’un pressoir à « cliquet »)

TRIGAN : Histoire ecclésiastique, tome II, pages 137 à 144 : reliques de Saint Regnobert.
LE PRESVOST : Annuaire normand, 1er volume pages 19 et 20, même sujet.

Château de Malou
DETERVILLE Philippe, Richesse des châteaux du Pays d’Auge, Condé–sur-Noireau, Corlet, 1989, 250 x 330, 301 p.; pp. 114-117

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT
Notes par M. Charles Vasseur.
Norolles, ecclesia de Noeroliis, de Norollis, Nogeroloes, Noeroles, Norolles.

Norolles est une localité importante, située dans la plaine du Lieuvin ; mais son territoire s’étend jusque sur les bords de la rivière de Touque. On y trouve quatre fiefs ou manoirs plus ou moins curieux.
Son nom jouit du privilège, fort rare dans notre contrée, d’être mentionné dans l’histoire pendant la période carlovingienne.
C’est à propos de l’enlèvement des reliques de saint Regnobert, évêque de Bayeux. Trigan, dans son Histoire ecclésiastique, t. II, p. 137 à s’est étendu avec complaisance sur ce fait, dont il a cherché à expliquer et à discuter toutes les phases. Son récit est trop long pour entrer dans le cadre de ce travail. Voici un résumé bien suffisant, qui est emprunté à un mémoire de M. Auguste Le Prevost publié en tête du premier volume de l’Annuaire normand, p. 19 et 20 :
« Dans les derniers jours de 846 ou 847, un personnage du Lieuvin, nommé Hervé, dont la mère était propriétaire d’une église de St. Victor, qui paraît être St.-Victor-d’Épine, se détermina, à la suite de visions réitérées, et après avoir pris l’avis de Fréculfe, évêque de Lisieux, à aller chercher à Bayeux les corps de saint Regnobert, évêque de cette ville, et de saint Zénon, diacre, pour les apporter dans son domaine.
Assisté de deux vénérables prêtres, nommés Guinemare et Hardouin, il s’introduisit secrètement dans Bayeux, alors occupé par les Bretons qui s’y étaient établis et dévastaient tout le voisinage, dit l’historien contemporain de cette translation. Nous apprenons ainsi que, pendant que les Normands ravageaient le territoire des Bretons, ceux-ci venaient déjà en faire autant sur nos côtes de la Basse Normandie. Peut-être, d’après cela, fut-ce pour faire la part du feu que Charles-le-Chauve leur céda plus tard le Cotentin. Quoi qu’il en soit, à la faveur des ténèbres et du délaissement occasionné par l’invasion bretonne, Hervé put entrer, sans être remarqué, dans l’église extra urbaine, déjà désolée et profanée, de St.-Exupère, et en enlever les reliques, objet de ses pieuses recherches ; puis, le lendemain, faisant grande diligence, probablement pour se soustraire aux réclamations des Bayeusains, il les apporta, à la faveur d’un brouillard épais, jusqu’à un lieu nommé Nogeroloe (Norolles, près Lisieux). Ce ne fut plus ensuite qu’à petites journées, au milieu des processions et des champs d’allégresse, qu ‘il arriva à St.-Victor, où les corps des deux saints restèrent quelque temps déposés sur l’autel. De là ils furent transférés, un peu plus tard, dans une petite et modeste église, construite aux frais d’Hervé, tout exprès pour les recevoir, en un lieu nommé Suiacum villa, et que les évêques de Lisieux, de Bayeux et d’Avranches vinrent bénir, sur la demande du fondateur »
L’église est située sur la pente du coteau qui limite la droite de la vallée de Touques, et qui en cet endroit forme une gorge sauvage arrosée par un ruisseau. Elle est sous l invocation de saint Denis : c’est un vocable évidemment fort ancien. Cependant rien ne peut faire présumer que ce fut le lieu de la station des précieuses reliques. Il ne s’agit point ici d’élever une discussion : je remarquerai seulementque l’église de Fauguernon, paroisse limitrophe, est sous le vocable de St.-Regnobert, et qu’il se trouvait en outre dans la même paroisse une chapelle aussi dédiée à ce saint.
La paroisse de Norolles dépendait du doyenné de Touques, pour le spirituel. Pour le civil, elle était comprise dans l’élection de Lisieux, sergenterie de Moyaux, et comptait 76 feux.
En plan, l’église a la forme d’une croix latine et se compose d’un choeur, d’une nef et de deux chapelles en transept.
Le portail est situé à l’ouest, et date du XVI°. siècle.
La porte, cintrée, est protégée par un porche qui occupe, en largeur, tout le développement de la façade. Les vantaux du temps sont à panneaux simulant des étoffes ou parchemin plissé. Le clocher, qui surmonte le pignon, est en charpente recouverte d’essente (V. la page suivante).
Les murs latéraux de la nef appartiennent à deux époques bien distinctes. Au midi, ils sont formés d’un blocage grossier qui doit remonter à l’époque romane. Dans le XVIe. siècle, on les a étayés par deux contreforts. La seule fenêtre qui éclaire ce côté est carrée et par conséquent moderne. Le côté du nord, qui se trouvait plus exposé aux intempéries, a été rebâti en entier, au XVII. siècle, en échiquier de pierre d’appareil et de silex taillé. Il est flanqué de trois contreforts du même temps. Trois fenêtres ogivales sans moulures ni ornements, dont une est actuellement bouchée répandaient largement la lumière.
Les deux chapelles qui forment les bras du transept sont de deux époques différentes. Celle du nord date du XVI.siècle, comme le mur de la nef sur lequel il s’appuie. Des contreforts sont posés sur les angles, et une fenêtre ogivale (comme celles de la nef) sert à l’éclairer.
Celle du midi ne date que du XVIII. siècle. Sa fenêtre néanmoins est ogivale.
Le choeur est entièrement roman, sauf le chevet qui est moderne et obstrué par une sacristie, sauf encore quatre contreforts du XVII. siècle, trois du côté du sud et un autre à l’extrémité orientale du mur du nord. Trois autres contreforts que l’on voit de ce dernier côté sont plais et appartiennent à l’époque primitive.
Toutes les ouvertures un peu caractérisées ont disparu pour faire place à des espèces de trous carrés, évidemment fort modernes.
A l’intérieur, ce choeur présente aussi un certain intérêt.
Les travées sont délimitées par des colonnes romanes engagées, dont la partie inférieure est coupée, et dont les chapiteaux garnis de feuilles plates supportent maintenant des statues (Ces deux statues remontent au moyen-âge. L’une est un saint Denis ; l’autre un évêque, dans son costume antique.); mais il est incontestable qu’ils recevaient primitivement les nervures d’une voûte de pierre, remplacée plus tard par la voûte en merrain que l’on voit aujourd’hui.
Cinq pierres tumulaires se voient dans le pavage : elles recouvrent les restes des seigneurs de Combray, fief situé dans les limites de la paroisse, et qui a joui d’une certaine importance. Les inscriptions qui ont dû couvrir ces pierres sont, pour la plupart, effacées. Sur l’une on distingue encore deux personnages gravés au trait: un homme et une femme dont le costume accuse le règne de Louis XIII. Sur une autre est un blason chargé d’un chevron qu’accompagnent trois roses, avec un chef chargé de trois trèfles. Au bas, on peut encore déchiffrer:



PRIES POVR L’AME DV
DEFVNT LEQVEL
EST MORT LE 4
MAY 1631.


L’écusson nous apprend que ce défunt est un membre de la famille de Parey, qui portait d’azur au chevron d’or accompagné de 3 roses d’argent, au chef d’argent chargé de 3 trèfles de sable. Peut-être même est-ce le père de Charles de Parey, mentionné dans l’Armorial de d’Hozier, comme écuyer, seigneur de Combray, avec sa femme, Marie-Elisabeth de Couvert, qui portait d’hermines à la fasce de gueules chargée de 3 fermaux ou boucles d’or. Ces deux personnages étaient vivants en 1705, ainsi que l’atteste la cloche fondue par Jean Aubert, de Lisieux, dont voici l’inscription :

1705 IAY ESTE BENITE ET NOMMEE GABRIELLE ELISABETH PAR MSre
GAB. MALARD (1) ESCr PBre. CVRE DE CE LIEV ET PAR NOBLE DAME ELIZ.
M. F. DE COVVERT FEMME DB MONSr LE BARON DE COMBRÉ FRANÇOIS
LEGOVX TRESORIER.

(1) Gabriel Mallard) curé de Norolles, figure aussi dans le livre de d’Hozier qui lui donne pour armoiries : d’argent à 3 fers-à-cheval
de sabir
.

La famille de Parey possédait bien antérieurement le fief de Combray. Dans les Monstres de la noblesse du bailliage d’Evreux de 1469, on trouve que « Pierre Parey, seigneur du fief de Combray, présenta pour lui et en son nom Denys Fuzee en abillement de vougier armé et monté suffisamment.
Le nom de Parey ne se trouve point dans la Recherche de Montftaut, faite six ans auparavant, et au commencement du XVI. siècle Jehan de Combray figure parmi les vaillants gentilshommes qui s’étaient réunis pour défendre le château de Touques contre le roi d’Angleterre, et en obtinrent, au mois d’août 1417, une capitulation honorable et un sauf-conduit pour se retirer avec les honneurs de la guerre.
C’est, qu’en effet, l’origine de la maison de Parey ne remonte qu’à cette année 1469, ainsi que l’atteste la production que firent en 1540, devant les élus de Lisieux, Nicolas Parey, sieur de Combray, et ses frères puînés Me. Antoine, Abel et Jean dits Parey, demeurant en la paroisse de Norolles. On y voit qu’ils ont dit être nobles par la charte des francs-fiefs, et pour le justifier ont produit un arrest donné en la Cour de nos sieurs les généraux en 1521, au nom de Guillaume Parey, leur père.
Le maître-autel n’est remarquable que par sa laideur; il est moderne.
Les deux chapelles qui forment transept n’ont en elles mêmes aucun-intérêt. Leurs voûtes sont en merrain. Dans celle du nord se trouve un magnifique banc dont le dossier se compose de panneaux sculptés dans le goût du règne de François I°. L’autel, dans le style Louis XV, provient de la chapelle du manoir de Prie, située dans la vallée, sur la paroisse de Coquainvilliers.
A l’autel de la chapelle du sud, on a adapté un beau tabernacle, débris sauvé de l’ancien maître-autel. Sa forme, en plan, est celle de la moitié d’un hexagone, dont le diamètre se confond avec le retable. Son entablement porté par des colonnettes torses, accouplées et délicatement sculptées, est orné, comme les pilastres des bases, de légers et gracieux rinceaux peints, soit or sur fond de vermillon, soit azur sur fond vert. L’entrecolonnement est rempli par cinq niches vides de leurs statuettes. Au-dessus de l’entablement court une petite galerie composée de balustres renflées. Ce travail remonte seulement au règne de Louis XIV.

Dans un coin de la chapelle est une statue gothique de saint Sulpice, en pierre.
La nef n’offre rien de remarquable ; les fonts baptismaux consistent dans une masse de pierre de forme octogone, sans aucun ornement.
Une litre funèbre entoure l’église à l’intérieur et à l’extérieur.
On en distingue encore les écussons que l’on avait pris soin de recouvrir à l’époque de la première Révolution.
Ils sont accolés, le premier d’azur à la bande d’or accompagnée de trois molettes d’éperon d’or posées une en chef, une à dextre, et une à senestre, et un croissant d’argent en pointe. Le deuxième d’azur aussi, au chevron d’or accompagné de trois roses au naturel, au chef d’argent chargé de trois trèfles de sable. Couronne de marquis ; un lion et une licorne pour supports.
Le dernier de ces écussons est évidemment celui de la famille de Parey ; malgré la légère différence qui s’y remarque et qui ne doit être attribuée qu’à l’inadvertance du peintre ou à son ignorance des règles du blason. Quant au premier, il est à croire qu’il appartient à la famille de Baudran, malgré l’énorme travestissement qu’il a subi. La pièce qui peut en servir de preuve est une déclaration des bénéfices faite en 1750 par le curé, en vertu d’une ordonnance royale. Il est déclaré que le patronage appartient à Mme. de Baudran. Cette dame devait être une héritière de la famille de Parey.
Il est difficile de fixer l’époque précise où ce droit de patronage a commencé d’être exercé par les seigneurs de Combray.
Au XIVe. et jusqu’au XVIe. siècle, d’après les Pouillés, le patron était le seigneur temporel de Fauguernon. C’est seulement au XVIIe. siècle qu’il est remplacé par le seigneur du lieu, c’est-à-dire le seigneur baron de Combray dont le fief paraît être un démembrement de la vicomté de Fauguernon.
L’église de Norolles possède plusieurs ornements précieux ; d’abord, deux chasubles dont les croix brodées d’or et argent sur soie, représentent des fleurs et des rinceaux d’un bel effet, et qui peuvent remonter jusqu’au règne de Louis XIII.
Mais son véritable trésor consiste dans deux dalmatiques de velours noir, dont les bandes à personnages datent évidemment du moyen-âge.
Dans le cimetière est un if qui mesure environ 5 pieds de circonférence, dans sa partie moyenne.

Château.
— Le château de Combray vient d’être reconstruit, il n’offre donc plus rien de remarquable ; mais les trois autres fiefs situés sur le territoire de la paroisse méritentde fixer l’attention.
La Pelletière, bâtie tout près et à l’ouest de l’église, est une grosse maison en briques et chaînes de pierres au rez-de-chaussée, avec porte cintrée à fronton triangulaire.
L’étage supérieur est en bois, sans sculptures. L’intérieur n’offre rien de remarquable. Cette construction date du commencement du XVIII. siècle.
Au fond du petit vallon, sur la pente duquel se trouve l’église, est le château de Malou. Il appartenait, au dernier siècle, à une famille de La Faye (La Recherche de la Noblesse de 1666 inscrit les noms de Jacques, Pierre et Baptiste de La Faye, anciens nobles, demeurant à Norolles) .
Son aspect est monumental. Un fossé profond l’entourait et un pont de pierre fort long conduisait à la porte. Cette porte est cintrée, flanquée de deux tourelles construites en échiquier de briques rouges et de pierre. A droite et à gauche s’étendent deux constructions
obliquant symétriquement, de manière à représenter, en plan avec la porte, trois côtés d’un hexagone. Celle qui s’étend vers l’ouest est en briques avec chaînes de pierre. Le côté correspondant est construit en bois. Des fragments d’épis en terre vernissée garnissent encore les pignons des toits.
L’ensemble de ce château doit dater du règne de François Ier.
Faut-il compter, au nombre des possesseurs de cette terre, un Jean Borel qui produisit lors de la Recherche de Montfaut, dans la paroisse de Norolles ? Les documents manquent. On trouve seulement qu’un Jean-de Gouvis, soubs-âge, était seigneur de Maloti en 1540.
A la fin de ce même XVIe. siècle et au commencement du XVIIe., des protocoles d’actes portent les noms de messire Jehan Ferey, chevalier seigneur de Durescu, Sainct-Andrey, Fontaines et Malou, conseiller du roy et garde du scel des obligations de la vicomté d’Orbec ; mais il faut remarquer qu’il existe aussi un château du nom de Malou à 500 toises environ du bourg de Cormeilles, tout près de la Calonne, et que ce château a eu une bien plus grande importance que celui de la paroisse de Norolles.
En suivant le petit ruisseau qui prend sa source dans le vallon du château de Malou dont il a dû remplir les fossés, on arrive à la ferme de la Vallée, construction assez remarquable pour le pays, qui appartient à M. Cordier, ancien représentant.
Sa position ne manque pas de pittoresque, puisqu’elle est bâtie au pied du coteau et qu’elle domine la belle vallée de Touques. La maison manable, que l’on distingue à ses combles élevés, au milieu des bâtiments ruraux épars alentour, date du XVIe. siècle. Elle est construite en pierre de taille.
Une tourelle carrée occupe le centre de la façade : elle contient un escalier en hélice. Son toit de tuiles, relié an comble principal, est percé d’une lucarne que surmonte un épi de terre vernissée. D’autres épis terminent aussi le sommet de la tourelle et les deux lucarnes qui éclairent le grand comble.
La cheminée en briques, qui se voit au loin entre les feuillages des pommiers, est ornée d’arcades simulées, cintrées, surmontées de frontons aigus.
La façade est élevée d’un étage seulement, éclairé par quatre fenêtres. Les plus voisines de la prairie sont garnies de moulures de la Renaissance. Les autres parties ne présentent, à l’extérieur, rien de caractéristique.
L’intérieur offre de vastes salles, tant au rez-de-chaussée qu’au premier étage. Celle qui sert de cuisine montre une vaste cheminée, dont le large manteau de, pierre est soutenu par des colonnettes géminées avec bases et chapiteaux.
Deux des appartements de l’étage sont fermés par des portes dont les ais sont encore garnis de clous ornés de tôles découpées et repoussées. Dans l’un de ces appartements est conservée intacte une belle cheminée à consoles feuillagées, dans le style de la fin du XVIe. siècle. L’autre a ses solives ornées de sculptures de la Renaissance. Les bâtiments d’exploitation n’ont point d’intérêt. La cave est garnie de tonneaux d’une capacité peu commune. Le plus grand peut contenir dix bottes, mesure du pays qui équivaut à 11 hectolitres. Il porte la date de 1722.
NOROLLES. – Le château de Malou, entouré de fossés profonds a peut-être été construit sur un ancien emplacement fortifié (11).
(11) Caumont, Stat, mon., IV, p. 426

Voir le site: j.y.merienne.pagesperso Villes et villages du Calvados

2 – Références historiques :

11.. sans date, fin XIIe
Robert Bertran donne à Guillaume de Bouquetot des franchises dans la terre de Fauguernon.
Erga Guillermum de Bousretot.
Sciant omnes presentes et futuris quod ego Robertus Bertran dedi et concessi et presenti carta confirmavi Guillermo de Bousretot, pro homagio et servitio suo et pro viginti solidis andegavensium de redditu quos idem Guillermus habebat de me annuatim apud Honefleu quos michi reddidit quite (sic) omnes li¬bertates in terra de Fausguernon cum omnibus pertinentiis quam Robertus de Bousretot, pater ejusdem Willermi, et Mabilia, mater ejusdem, tenuerunt et possederunt de Willermo de Angervilla, que terra est de feodo meo. Omnes autem libertates confirmavi Willermo prescripto et heredibus suis habendas et possi¬dendas de me et heredibus meis in predicta terra de Fausguernon et per totam eandem terram et de omnibus consuetudinibus quas ego, predictus Robertus, in eandem terram capiebam et habebam et ad manum meam pertinebant, quietas et so¬lutas et liberas pro prescripto hommagio et servitio et pro predictis viginti solidis de redditu. Testibus; Petro de Cunbrai (Combray à Norolles ?); Willermo de Pipardo; Roberto de Tilia (Saint-Etienne-la-Thillaye); Waltero Pipardo; Roberto de Foumuchum (Fumichon) ; Willermo de Fausguernon, Waltero de Fausguernon (Fauguernon), Hunfrido Linel, Willermo de Salrme (sic).
= Charles BREARD, Cartulaire de la baronnie de Bricquebec, n°13, p. 200: Léopold DELISLE, Les cartulaires de Briquebec (N° 35, p. 7)

1221
Robert Bertran confirme à l’abbaye Saint-Ouen de Rouen les donations que Robert le Tort et Suzanne, femme de celui-ci, avaient faites pour doter le prieuré de Notre-Dame-de-Beaumont-en-Auge.
Omnibus sancte Matris eclesie filiis ad quos presens carta pervenerit, Robertus Bertran, salutem. Noverit universitas vestra quod ego dedi et concessi et presenta carta confirmavi ecclesie sancti Audoeni Rothomagensis pro salute anime mee et predecessorum meorum ea que Robertus Tortus et ejus uxor Susanna dederunt et concesserunt predicte ecclesie ad sustationem monachorum qui, apud sanctam Mariam de Bello Monte in Augia, auctoritate et dispensatione abbatis et conventus sancti Audoeni deservituri deputabantur, videlicet: ecclesiam sancte Marie de Bello Monte cum omnibus pertinentiis (Beaumont-en-Auge) et presentationem ejusdem ecclesie, ecclesiam Sancti Stephani de Tilleio (Saint-Etienne-le-Thillaye), et presentationem ejusdem ecclesie similiter; ecclesiam sancti Grorgi de Penna Pice (pennedepie), ecclesiam de Magnavilla similiter (Manneville-la-Pipard) (suivent des biens dans la Manche) (….) ecclesiam sancti Clodoardi similiter (Saint-Cloud), ecclesiam de Tourgisvilla similiter (Tourgeville) et in ecclesia Sancti Stephani de Honeflue quatuor libras annuatim, cujus presentatio michi et heredibus meis remanet (Honfleur) ; ecclesiam sancti Georgii de Flikeflue (Fiquefleur) cum omnibus pertinentiis que ibidem possident; ecclesiam sancte Marie de Veteri Hebertot (Vieux-Bourg) similiter. Preterea dono et confirmo predicte ecclesie sancti Audoeni ad sustentationem monachorum qui apud sanctam mariam de Bello Monte in Augia. Deo servituri deputantur, decimas de omnibus forestis meis et de pasnagiis, et in prefectura mea de Penna Pice (Pennedepie) quadraginta solidos, et in prefectura de Ronchevilla (Roncheville) quadraginta solidos, et in censibus de Penna Pice (Pennedepie) decem solidos, et in prefectura de Honeflue (Honfleur) octo libras, et de théloneo de Fausguernon (Fauguernon) decimam, et in granario de Fausguernon tria sextaria avene, et pratum de Alinetis (Launay-sur-Calonne) sicut dividitur, et unam fossam in Touca piscatoriam, et sallam de duabus fossis meis (salines); ibidem decimas de (…. biens de la Manche) Noerolei (Norolles) et de Rotis (Reux) et de Brancillze, sicut antecessores mei eas dederunt et prefati monachi eos possederunt; et duas garbas sancti Johannis de Barnevilla et sancti Philiberti de Campis (Saint Philbert de Champs) et sancti Renoberti de Fausguernon (Fauguernon), quarum ecclesiarum presentationes ad me et heredes meos pertinent.
Dedi etiam duos vavassores eis Goscelinum et Osbernum. Et sciendum est quod capelle sancti Nicholai de Ronchevilla et sancti Renoberti de Fausguernon (Fauguernon), michi remanent. Concessi etiam priori et monachis sancte Marie de Bella Monte, quod singulis diebus habeant in haya meo de Tilio (La Haye du Theil, canton de Honfleur) duos equos ligna deferentes ad suum manerium ardere, ligna etiam ad edificia domus sancte Marie de Bello Monte, et ad Molendinum faciendum, ad plaustrum et ad aratrum; et insuper fagum unam ad Natalem Domini, unam ad Pascham, unam ad Assumptionem Beate Marie, unam ad festum Omnium Sanctorum, et preterea decimam de Bernoubeth, et decimam molendini tanereth de Brikebeth etc… (…. Biens dans la Manche). Et ut supradicta, sicut ad me concessa sunt, robur perpetue firmitatis obtineant, presentem paginam sigilli mei munimine dignum duxi roborare. Anno Domini gratie M°CC° vicesimo primo.
=¸ EDIT. Charles BREARD, Cartulaire de la baronnie de Bricquebec, n°19, pp. 205-207
+ IND. AD 76 14 H 797 (1680) A revoir !!!!!

1255
Confirmation par Robert Bertran des biens appartenant à l’abbaye Saint-Ouen de Rouen. (ce qui n’apparait pas dans celle de 1221 est souligné)
Eisdem confirmo et concedo que ad majorem declarationem duxi propriis nomibus exprimenda, videlicet ecclesiam sancte Marie de Bello Monte in Algia cum omnibus pertinentiis suis et presentationem ejudem ecclesie; ecclesiam Sancti Stephani de Tilleio (Saint-Etienne-le-Thillaye), et presentationem ejusdem ecclesie; ecclesiam de Pemma Pice similiter (Pennedepie), ecclesiam de Magnavilla in Constantino similiter (50) (suivent des biens dans la Manche) (….) ecclesiam sancti Clodoardi similiter (Saint-Cloud), ecclesiam sancti Petri de Torgovilla similiter (Tourgeville) et in ecclesia Sancti Stephani de Honeflue quatuor libras annuatim, cujus presentatio michi et heredibus meis remanet (Honfleur); ecclesiam sancti Georgii de Fliqueflue (Fiquefleur) cum omnibus pertinentiis suis et presentationem ejusdem ecclesi, et in eadem villa census cum omnibus pertinentiise que ibidem possident; ecclesiam sancte Marie de Veteri Herbertot (Vieux-Bourg) similiter, et in prefectura mea de Penna Pice (Pennedepie) quadraginta solidos, et in prefectura de Ronchevilla (Roncheville) quadraginta solidos, et in censibus de Penna Pice decem solidos, et in prefectura de Honeflue (Honfleur) octo libras, et de theloneo de Fauguernon, decimam, et in granario de Fausguernon tres sextaria avene, et pratum de Alnetis (Launay-sur-Calonne) sicut dividitur, et unam fossam in Chosti (sic) (pour Touqua ?) piscatoriam, et sallam de duabus fossis meis (salines); ibidem decimas de (…. biens de la Manche) Noerolei (Norolles), cujus presentatio ad me pertinet et de Rotis (Reux) et de Branvilla et de Claro Becco (Clarbec), sicut antecessores mei eas dederunt et predicti monachi eas possiderunt; et duas garbas sancti Johannis de Barnevilla et sancti Philiberti de Campis (Saint Philbert de Champs) et sancti Renoberti de Fauguernon, quarum ecclesiarum presentationes ad me et heredes meos pertinent. Dedi etiam duos vavassores eis Gocelinum et Hosbertum. Et sciendum est quod capelle sancti Michaelis (le texte de 1221 dit: Nicholai) de Ronchevilla et de Fausguernon (Fauguernon), michi remanent. (suivent des biens dans la Manche)…. Cum autem contentio esset inter predictos abbatem et conventum et me super straminibus quarumdam decimarum, videlicet de Surteinville magnevilla, Ovritot Briquebec, Buschierville, (50) Sancti Philiberti de Campis, Sancti Renorberti de Fausguernon, Noeroles (Norolles), Bretteville (?), Bronville; quito eisdem et remitto simpliciter jus quod dicebam me habere in starminibus omnium decimarum quas habebant in locis proximis ductis, excepto stramine et foragio tricturato omnium decimarum suarum de parochia de Briquebec. Quod de voluntate ipsorum ad usus meos et heredum meorum retinui dequo stramine poterimus facere, donando vel vendendo, nostramù plenariam voluntatem. Ita quod nec ego nec heredes mei possumus in straminibus dictarum parochiarum, excepto stramine de Briquebec, in posterum aliquid reclamare. Volo et concedo quod ipsi percipiant decimas venditionis in nemoribus meis de Fauguernon, cum ea vendi contigerit,, et pasnasgii; sed in ceteris decimis eorumdem nemorum nichil poterunt reclamare, salvo jure suo quantum ad decimas bladi, si dicta nemora vel partem eorum redigi contigerit ad culturam. Concedo etiam priori et monachis Sancte Marie de Bello Monte in Algia quod singulis diebus habeant in haia meo de Tilleio (La Haye du Theil, canton de Honfleur) duos equos ligna deferentes ad suum manerium ardere, ligna etiam ad edificandum domum sancte Marie de Bello Monte, et ad molendinum faciendum, et ad plaustrum et ad oratrum (le texte de 1221 dit aratrum), ; et insuper fagum unam ad Natale Domini, et unam ad Pascham, unam ad Assumptionem Beate Marie, unam ad festum Omnium Sanctorum, et decimas hayarum de Tilleio et de Honefleu sicit percipere consueverunt, volens et concedens ut si forte predicti monachi vel successores eorumdem decimis, juribus redditibus non utantur vel aliter quam deuerint utantur minus inde recipiendo, nullum eis ex hoc prejudicium in jure suo vel possessione generetur, nec michi, nec heredibus meis jus aliquod adquiritur.Datum apud Cadomum, anno Domini M°CC°.L°. quinto.
=¸ EDIT. Charles BREARD, Cartulaire de la baronnie de Bricquebec, n°33, pp. 220-224,
+ Léopold DELISLE, Cartulaires de Briquebec, (n° 6 et 127)

c. 1350
Patronages appartenant à la famille Bertran et à quelques autres familles peut-être alliées:
– Norolles, Dominus de Faguellon
= LONGNON Auguste, Pouillés de la province de Rouen, Paris, Imprimerie nationale, 1903, In-4°, LXXV-600 p.

c. 1370
Sergenterie de Mouard (Moyaux ?)
Fierville, Le Fauq, Saint-Jean-de-Lyvet (Saint-Jean-de-Livet), Brévedent, Esparfontaines (Eparfontaines), Saint Ligier d’Ouillie (Saint-Léger-d’Ouilly), Fierfol (Firfol), Fumichon, Hermival, Saint Martin d’Ouillie, Asnières, Saint-Denis-du-Val-d’Orbec, Saint Pierre, Saint Hippolyte de Canteloup, Saint Léger de Glatigny, Fontenelles, Fauguernon, Nouerolles (Norolles), Saint-Philbert-des-Champs, Escorcheville, Sainte-Croix de Cormeilles, Saint-Sevestre de Cormeilles, Mouard (Moyaux), Le Pin, L’Ostellerie (L’Hôtellerie), Saint-Martin-de-la-Lieue
= BN Fr. 26.010, N° 1087
+ IND. AD 76 16 F 7. Fonds de FRONDEVILLE.

1378
Fragment de l’Assiette d’une aide levée en 1378 en diverses vicomtés de Normandie. Partie de la vicomté d’Orbec (la seule subsistante)
C’est l’assiette de la somme de quinze mille cent quatorze livres six soulz tournois …
Sergenterie de Moyaux

Nourolles(Norolles)xx f.
= BN Fr. 26.015, N° 2380
+ IND. AD 76 16 F 7. Fonds de FRONDEVILLE.

1395, 7 juillet – Cormeilles
Information de Jean Le Lieur, vicomte de Pont-Authou et Pont-Audemer, sur l’assiette des terres et revenus de Richard de Cormeilles, désire transférer à son fils aîné Guillaume à l’occasion de son mariage: biens à Cormeilles, Saint-Pierre et Saint-Sylvestre de Cormeilles, Quetteville, et au Faulq; fief de Quetteville, fief de Grangues à Quetteville, fief de Norolles.
= Arch. nat. Dom Lenoir, 7, pp. 115.116.
+ IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle, XVI, fasc. 1-2, 1967, p. 32.

1402, 11 décembre
Information de Jean Monnet, lieutenant de Guillaume de Longueil, vicomte d’Auge sur la valeur des fiefs de Boutemont (Bouttemont, canton de Blangy, commune de Norolles) et de Grandouet, pour lesquels Jean Servain, écuyer, est en la garde du roi comme héritier de sa mère Colette de Montfort, morte le 12 mai 1402.
= Arch. nat. Dom Lenoir, 6, pp. 219-220.- Arch. nat. P 19091, 18929.
+ IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle, XVIII, fasc. 3-4, 1969, p. 12.

1404, 15 décembre – Pont-l’Evêque
Information de Massot du Boulay, vicomte d’Auge pour la mise hors de garde noble de Jean Servain, écuyer, seigneur de Boutemont (Bouttemont, canton de Blangy, commune de Norolles) et de Grandouet, né vers la Saint Michel 1384, fils de Colette de Montfort, dame de Boutemont, morte le 12 mai 1402.
= Arch. nat. Dom Lenoir, 6, pp. 245.
+ IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle, XVIII, fasc. 3-4, 1969, p. 15.

1463 Recherche de Montfaut
p. 22
LISIEUX. NOBLES
En l’élection de Lisieux, ensuivent les personnes qui ont esté, par le rapport des Eleus, trouvés gens nobles et extraicts de noble lignée, et non assis à la taille, et par le rapport d’aultres, à leurs âmes et consciences.

20. Jean Borel, Norolles
= P.A.M. LABBEY de LA ROQUE.- Recherche de Montfaut, Caen, 1818, in-8°.

1500, 21 mars – Norolles
Raillet Gardin malade de lepre, demeurant en la paroisse d’Ouillie et malladrerie du lieu, baille à fieffe afin d’héritage à Jehan Gosset, de lad. paroisse d’Ouillie, une pièce de terre nommée le Camp Hubert, sise à Norolles, contenant une vergée ou environ près du doait au Roi moyennant 6 sols tournois de rente au terme de Saint-Michel
= Tabell. Lisieux – Analyse Et. Deville

1513, 28 janvier – Norolles
Jehan Bense (Bence) et Jehanne, sa femme, de Saint-Germain de Lisieux, vendent à Jehan Tillaye, du Breuil, une pièce de terre, contenant treize perques, sise à Norolles, jouxte d’un côté led. Tillaye à cause de sa femme d’autre côté Michault Esnault, d’un bout Jehan Esnault. La vente faite pour 37 sols six deniers
= Arch. SHL. 9F Deville.

1517, 8 février – Rocques
Testament de Guillaume Gobie, de la paroisse de Rocques. Il donne 10 sols à l’église de Rocques; deux au trésor; deux à la confrérie Notre-Dame, deux à la confrérie de Monsieur Sainct Ouen deux à la confrérie monsieur saint Fiacre et deux à la confrérie monsieur saint Gourgon. Item, 12 deniers à l’église d’Ouilly-le-Vicomté; 12 deniers à l’église de Norolles, 12 deniers à l’église des Vaux; quarante sols à Robert Levavasseur et Jehan Gruchet.
= Arch. SHL. 9f Dossier Rocques. Parch.

1519, 28 juin – Norolles
Fondation pieuse en l’église de Norolles par Messire Jehan Levesque, prêtre natif de lad. paroisse, vicaire de la vicairie perpétuelle de Rays, fondée en la cathédrale de Lisieux, recteur de la chapelle de Notre-Dame de la Coulture, près Ferières (Ferrières) une messe le premier vendredi de chaque mois
= Arch. SHL. 9F Deville. A. Fondations. Minute, papier 2 ff.

1519, 2 novembre – Norolles
Partage et héritages de la succession de… Picot, héritages à Norolles
= = Arch. SHL. 9F Deville. A. Minute, parchemin.

1522 – Norolles
Me Pierre Lévesque, prêtre.
Tabell. Lisieux par Et. Deville

1524, 23 avril – Norolles
Contrat de mariage de Robert Gohier de la paroisse de Saint-Denis de Norolles d’une part, et Marguerite Hurel, fille de feu Jehan, de Fauguernon.
A ce contrat figure messire Jacques Filleul, curé de Notre-Dame-de-la-Couture, de Bernay
= Arch. SHL. 9F Deville. A. Minute, papier.

1524 – Norolles
Me Jehan Lemaignan, curé de Norolles
Tabell. Lisieux par Et. Deville

1526 – Norolles
Robert de Saint-Pierre, écuyer, seigneur du fief de Norolles
Tabell. Lisieux par Et. Deville

1528 – Norolles
Lieu-dit Le Champ de la Vigne
Tabell. Lisieux par Et. Deville

1529, mardi 5 janvier (n. st.) – Fauguernon
Pierre Hébert, de la paroisse de Norolles, baille par échange à Nicolas Parey, écuyer seigneur de Combray, une pièce de terre contenant demie acre 19 perches, sise en la paroisse de Fauguernon, jouxte d’un côté et d’un bout, led. écuyer, d’autre côté Guillaume Hébert et d’autre bout le chemin tendant à l’église de Fauyguernon. Il reçoit en contre échange trois sols de rente à prendre sur les hoirs Jehan Vatier.
= Tab. Lisieux. Etude Delarue. Analyse Et. Deville

1529, 1er mai – Norolles
Guillaume Andrieu, de la paroisse de Norolles, vend aux religieux de l’Hôtel-Dieu de Lisieux, deux pièces de terre à Norolles, près le Chemin tendant à Lisieux, moyennant 50 sols tournois.
= Tabell. Lisieux – Analyse Et. DEVILLE.

1529, samedi 8 mai – Norolles
Frère Anthoine de Bellemare, religieux en l’Hôtel-Dieu de Lisieux, baille par échange à Robin Advisse, de la paroisse de Norolles, une pièce de terre sise en lad. paroisse de Norolles, contenant une vergée ou environ, contre une autre pièce de terre aud. lieu .
= Tabell. Lisieux – Analyse Et. DEVILLE.

1529 – Norolles
Lieu-dit Le Champ Rogerot, à Norolles
= Tabell. Lisieux par Et. Deville

1531 – Norolles
Robert de Saint-Pierre, écuyer, seigneur du fief de Saint-Pierre, à Norolles
= Tabell. Lisieux. Etude Delarue. Analyse Et. Deville

1536 – Norolles
Jehan Borel, curé de Norolles
Tabell. Lisieux par Et. Deville

Labbey de La Roque, Pierre Élie Marie
Recherche faite en 1540, par les élus de Lisieux des nobles de leur élection…
NOROLES
113. Philippes Paysant, Sr. de Boutemont, a fourni l’anoblissement à lui concédé par le Roi en octobre 1022, moyennant 500 liv. par lui payées , jouxte la quittance du dit an.
114. Jean de Gouvis, soubs-age, Sr. de Malou, n’a été aucunement approché , parcequ’il n’est résident en la parroisse de Noroles.
115. Pierre Halley, Sr. du fief de Tourville , pour justifier sa noblesse , fondée sur la charte des francs-fiefs, a produit plusieurs lettres et écritures ; et pourceque par icelles sa dite noblesse n’étoit suffisamment justifiée , et aussi qu’il est apparu par la copie du rôle de la dite parroisse qu’il y est assis avec les autres contribuables, le procureur du Roi a requis qu’il y soit maintenu, avec défense de s’intituler et nommer noble personne.
116. Me. Antoine, Abel et Jean, dits Parey, ont produit avec le Sr. de Combray, leur frere aîné, sur la parroisse de Fauguernon, n°. 108.
Les Authieux-sur-Calonne
281. des Christophe de Saint-Pierre, Me Jean, son père; et Aubert, Sr de Norolles, son frère, ont produit lots et autres écritures, dont la copie est demeurée au greffe, par lesquels ils ont dit justifier leur extraction de noblesse et descente par cinq degrés depuis Jean de Saint-Pierre, seigneur de Norolles, et de Saint-Julien, vivant en 1360; ledit Christophe a été accusé de dérogeance, comme coutumier de acheter bœufs et vaches, les engraisser en ses herbages, et ensuite les revendre; et vu le rapport contre lui fait, a été requis qu’il soit assis (A Robert que porte l’ex. de Cairon, nous préférons Aubert, nom plus rare en Normandie, et que les copistes n’auraient probablement pas admis, s’ils ne l’eussent vu bien distinctement écrit.). V. le n° 289.
= LABBEY de LA ROQUE.- Recherche faite en 1540, par les Elus de Lisieux des nobles de leur Election, Caen, Poisson, 1827, In-8°, 170 p.

1543 – Norolles
Philippe Paisant, écuyer, sieur de Boutemont et de Querville, demeurant à Norolles
Tabell. Lisieux par Et. Deville

1543 – Norolles
Lieu-dit La Voye es Mallades
Tabell. Lisieux par Et. Deville

1544 – Norolles
Antoine Parey, seigneur de la Monteillerie et Jehan Parey, seigneur des Places, demeure à Norolles
Tabell. Lisieux par Et. Deville

1545, 26 septembre – Norolles
 » Ensuyt les déclaration des lhotz et partage faits entre vénérable et discrète personne messire Jacques Hemery, prêtre, et Guillaume Hémery, bourgeois de Lisieux, ses neveux, des héritages à eulx succedez et remis par la mort et tresparts de Pierre Hemery de la paroisse Notre Dame à Ouillie. Biens à Ouillie et surtout à Norolles.
= = Arch. SHL. 9F Deville. A. Minute, papier, 8 ff.

1545 – Norolles
Antoine Parey, seigneur de la Monteillerie
Tabell. Lisieux par Et. Deville

1545 – Norolles
Noble homme Jehan Parey, seigneur de la Vallée et des Places, demeure à Norolles ; Abel, son fils, sieur du Brèvedent
Tabell. Lisieux par Et. Deville

1546 – Norolles
Jehan Borel, curé de Norolles
Tabell. Lisieux par Et. Deville

1547 – Norolles
Pierre Halley, seigneur de la Touraille, demeure Norolles
= Tabell. Lisieux par Et. Deville

1547 – Norolles
Noble homme Jehan Parey, sieur des Places
= Tabell. Lisieux par Et. Deville

1549 – Norolles
Noble homme Jehan Parey, sieur de la Vallée, demeure à Norolles

1550 – Norolles
Jehan Parey, sieur des Places et de la Vallée
Tabell. Lisieux par Et. Deville

1551 – Norolles
Jehan Borel, curé de Norolles
Tabell. Lisieux par Et. Deville

1551 – Norolles
Noble homme Antoine Parey, seigneur de la Monteillerie, demeure à Norolles
= Tabell. Lisieux. Etude Delarue. Analyse Et. Deville

1556 – Norolles
Nicolas Parey, seigneur de Combray
= Tabell. Lisieux. Analyse Et. Deville

1558 – Norolles
Noble homme Robert de Saint-Pierre, sieur du lieu, de la paroisse de Norolles
Tabell. Lisieux par Et. Deville

1558 – Norolles
Nicole Le Boctey, seigneur du lieu, avocat en cour laie
Tabell. Lisieux par Et. Deville

1559 – Norolles
Noble homme Antoine Parey, seigneur de la Monteillerie et de Combray, demeure à Norolles
Tabell. Lisieux par Et. Deville

1561 – Norolles
Noble homme Jehan Parey, sieur de la Vallée et de Norolles
Tabell. Lisieux par Et. Deville

1564 – Norolles
Antoine Parey, seigneur de Combray, demeurant à Norolles, baille à Etienne Boullaie une pièce de terre à Fauguernon
= Tabell. Lisieux – Analyse Et. Deville.

1565 – Norolles
Jehan Parey, sieur des Places, de la Vallée et de Norolles
Tabell. Lisieux par Et. Deville

1565 – Norolles
Jehan Borel, écuyer, curé ; Guillaume Desperroys, curé
Tabell. Lisieux par Et. Deville

1571 – Norolles
Richard Parey, sieur de Combray
Tabell. Lisieux par Et. Deville

1572, 13 mars – Norolles
Pièce relative à des biens sis à Norolles appartenant à la famille Paisant, sieur de Boutemont
= Arch. SHL. 9F Deville. A. Minute, papier, 10 ff.

1573, samedi 19 décembre – Norolles, Fauguernon
Partage de la succession de maistre Antoine Parey, seigneur des terres et seigneuries de Combray et de la Monteillerie entre ses deux fils, nobles hommes Richard et François Parey
1er lot – Le fief, terre et seigneurie de Combray tel qu’il était échu à son père par le décès de Nicolas Parey
2e lot – Le fief, terre et seigneurie de la Monteillerie
= Tabell. Lisieux – Analyse Et. Deville

1575 – Norolles
Noble homme Jean de Parey Jean Parey, sieur de la Vallée, demeure à Norolles
Tabell. Lisieux par Et. Deville

1577 – Fauguernon
Noble homme Jehan Parey, sieur de la Vallée et Malou, vicomte et seul juge de la vicomté de Fauguernon, demeure aud. lieu de la Vallée à Norolles.
= Tabell. Lisieux – Analyse Et. Deville

1580, jeudi 10 novembre – Norolles
Noble homme Loys Halley, demeurant à Pont-l’Evêque, baille à échange à noble homme François Parey, sieur de la Monteillerie, demeurant aud. lieu paroisse de Norolles, plusieurs héritages en un tenant, contenant onze à douze acres nommée le Lieu au Templier, sis à Norolles, jouxte d’un côté le chemin tendant du Breuil à L’Hôtellerie, d’autre côté et d’un bout le seigneur de Fauguernon et d’autre bout ledit seigneur de la Monteillerie, tenus de la seigneurie et chastellenie de Fauguernon. Il reçoit en contre échange divers biens à Saint-Philbert-des-Champs.
= Tabell. Lisieux – Analyse Et. Deville

1584 – Norolles
Jehan Halley, sieur de la Touraille, demeure à Norolles
Tabell. Lisieux par Et. Deville

1584 – Norolles
Noble homme Jehan Parey, seigneur de Norolles et de Malou, demeure à Norolles
Tabell. Lisieux par Et. Deville

1587, samedi 30 mai – Norolles
Noble homme François Parey, seigneur du fief terre et seigneurie de la Monteillerie, demeurant aud. lieu paroisse de Norolles, vend à Jacques Mauduit, sieur de la Rozière, demeurant paroisse Saint-Jacques, une pièce de terre en herbage nommée l’île Brigault, paroisse de Norolles, bornée d’un bout le chemin de Lisieux au Pont-l’Evêque et d’autre bout la grande rivière de Touques.
= Tabell. Lisieux – Analyse Et. Deville

1594, 12 avril – Norolles
Succession de Jacqueline Picquot
= Arch. M.C. – Analyse Et. Deville

1599, 18 février – Norolles, Orbec
Antoine Parey, sieur de Combray, vend à Tassin du Busq, une pièce de terre à Orbec
Arch. SHL. 9F Deville. A. Minute papier

1600, 25 mars – Norolles
Noble homme Pierre de Saint-Pierre, sieur du lieu, demeurant à Norolles, noble homme Louis Halley, tuteur des enfants de Jehan Halley, en son vivant écuyer, sieur de la Touraille et damoiselle Loyse de Livet, veuve du sieur de la Touraille, et Pierre de Bellemare, sieur de la Pelletière et du Val, demeurant à Hermival. Accord entre eux au sujet de la succession de Jehan Halley.
= = Arch. SHL. 9F Deville. A. Minute, 2 ff.

1601, 2 juillet – Norolles, Lisieux
Robert Millays, boulanger, paroisse Saint-Jacques de Lisieux, baille en loyal échange à Jehan Millais – Millais – demeurant en la paroisse de Norolles, une pièce de terre nommée les Vallées, à Norolles, tenue de la sieurie de Boutement, au grand fief du chapitre
Tabell. Lisieux – minutier n° 11 – Analyse Et. Deville.

1602, 4 mai – Norolles – Lisieux
Antoine Parey, sieur de Combray et de la Monteillerie, reconnaît devoir à Jehan Porel, bourgeois de Lisieux, la somme de 400 livres tournois.
Arch. M.C. – Fonds Et. Deville – Minute papier, 2 ff.

1602, 20 août – Norolles
Pierre Huard, bourgeois, demeurant paroisse Saint-Jacques, vend à noble homme Antoine Parey, sieur de Combray et de la Monteillerie, demeurant en son manoir sieurial de Combray, paroisse de Fauguernon, 120 livres de rente annuelle à prendre sur ses biens, moyennant 1200 livres tournois. Passé au faubourg de la Porte de Paris, en la maison et demeure dud. vendeur, où pend pour enseigne Le Croissant.
= Arch. SHL. 9F Deville. A. minute papier 2 ff.

1604, 3 mars – Norolles
Antoine Parey, sieur de Combray, la Monteillerie et les Crespins, Thomas Carrey, bourgeois de Lisieux et Jacques Mauduit, sieur de la Rosière, font accord au sujet de 270 livres de rente dues aud. sieur de Combray.
= Arch. SHL. 9F Deville. A. minute papier 2 ff.

1604, 11 mai – Norolles
Pierre du Monstier, natif de Rouen, promet payer à Antoine Parey, sieur de Combray et de la Monteillerie, la somme de 70 écus sol pour achat d’un cheval.
= Arch. SHL. 9F Deville. A. Minute papier

1606, 29 janvier – Norolles
Laurent Parey parrain de Laurent Picquot.
= A.D. Calvados – Reg. de catholicité de Norolles

1607, 3 mai – Norolles – Lisieux, Fauguernon
Marguerite Vattier, de la paroisse de Norolles, y demeurant, fille et héritière en partie de Pierre Vattier et Robert Questey, vend à Robert Lefrançois, bourgeois, demeurant paroisse Saint-Germain de Lisieux, une pièce de terre en cour, plant et maison sise à Norolles, tenue en partie de la seigneurie de Fauguernon moyennant un boisseau et demi de blé, l’autre partie de la sieurie de Mallou, en la faisance de 5 sols tournois de rente, moyennant le prix de 180 livres tournois.
= Arch. SHL. 9 FA. Minute papier.

1607, 11 novembre – Norolles
Damoiselle Jehanne Parey marraine de… de la Croix.
= A.D. Calvados – Reg. de catholicité de Norolles

1608, 6 avril – Norolles
Damoiselle Jehanne Parey marraine de Jehanne May
= AD. Calvados – Reg. de catholicité de Norolles

1608, 13 avril – Norolles
Damoiselle Jehanne Parey marraine de Jehan Ferey
= AD. Calvados – Reg. de catholicité de Norolles

1608, 23 juin – Beaumont-en-Auge
Bail à ferme consenti par Olivier Mallet, conseiller du roi en sa cour de Parlement de Rouen, prieur commendataire de Beaumont-en-Auge, à Jacques Mesnier, bourgeois, demeurant à Saint-Germain de Lisieux, de tous les droits de dîmes appartenant aud. prieuré à prendre et cueillir sur les paroisses de Saint-Philbert-des-Champs, Norolles, Fauguernon, moyennant 350 livres par an.
= Arch. SHL. – 9 FA. Fonds Et. Deville.

1608, 28 septembre – Norolles
Pierre Millays, fils de Denys Millays fut baptizé le 28e jour de septembre 1608. Ses parr. et marr. Pierre Parey escuyer, Michelle femme de Françoys Picquot et Jacques Miocque.
= AD. Calvados – Reg. de catholicité

1608, 23 décembre – Norolles
Marye Parey fille d’Anthoinne Parey, escuyer seigneur de Combray, marraine de Charles Picquot.
= AD. Calvados – Reg. de catholicité de Norolles

1609, 15 juin – Norolles
Jehanne Parey, fille de Robert Parey, sieur de Mallou et de Marie Pellerin épouse le 15 juin 1609, Jacque de la Faye. Témoins : Robert de Parey et Marie Pellerin, Louis et Jehan, frères de Jehan.
= AD. Calvados – Reg. de catholicité de Norolles

1617, 15 mars – Norolles
Partage des biens entre Antoine et François Picquot frères.
= Arch. M.C. – Analyse Et. Deville

1622, 11 février – Norolles
 » Le vendredy onzieme jour de febvrier l’an mil six centz vingt deux, à la requeste de damoiselle Marie Pellerin femme de Robert Parey escuyer sieur de Mallou fut baptizé un enfant masle bastard qui a été produit et enfanté au manoir seigneurial dud. Mallou par Françoise Le Boucher servante locative dud. sieur aud. manoir Lequel enfant a este nommé Jacques par Jacques Hamon son parin La marraine Marie Breton femme de Hamon Follin (?) Laquelle demoiselle de Mallou et les parr. et marr. dit et atteste que lad. Françoise mère dud. enfant a dit et affirmé que led. enfant a nous présenté (?) et est du fit de Loys Parey escuyer sieur de la Place, fils…. Mallou en test. de quoy led. par. a signé approuvé en glose fils du sieur de Mallou vray « .
= A.D. Calvados – Reg. de catholicité – Norolles

1622, 7 juillet – Norolles
Pierre Le Goust… fut baptizé le 7e jour de juillet 1622. Parrain : Pierre Parey, sieur de la Crespinière
= A.D. Calvados – Reg. de catholicité – Norolles

1626, vendredi neuf janvier – Norolles
 » Robert Parey, vivant escuyer sieur de Mallou, la Vallée, Cormeilles et la Touraille, décéda le vendredy neuf. jour de janvier l’an mil six centz vingt six et fut inhumé le lendemain par tolérance dans le chancel de l’église près ses parents et amys « .
= A.D. Calvados – Reg. de catholicité de Norolles

1627, 17 février – Norolles
Succession de Pascal Lebugle, fait par Suzanne Bréard sa femme
= Arch. M.C. – Analyse Et. Deville

Après 1630
Archives SHL : 1F622 : XIIe siècle : lettres patentes portant érection de fief¬ en faveur Charles de Parey sieur de la Monteillerie

1636 – 8 mai – Fauguernon
Laurent de Parey, seigneur de la Monteillerye fait hommage F.T.S. du fief du Pec.
= A.N. PP. 27 (4907)

1636 – 20 juin – Fauguernon
Laurent de Parey, seigneur de la Monteillerye fait hommage F.T.S. du fief du Pec (Vicomté d’Orbec).
= A.N. PP. 26 (3073 – P. 877 (30, 31, 31 bis)

1637, 23 juin – Norolles
Succession de Denis Millais entre Nicolas Lesaulnier ayant épousé Marguerite Moigne veuve dudit Millais, Antoine et Nicolas Millais
= Arch. M.C. – Analyse Et. Deville

1640, 30 juin – Norolles
Jean Hardy, de Saint-Germain de Lisieux, baille à fermage à Nicolas Nicolle, une pièce de terre, cour et jardin à Norolles
Tabell. Lisieux – Minutier n° 135 – Analyse Et. Deville

1643, 3 février – Norolles
Christophe Haguelon, passementier à Saint-Germain de Lisieux, vend et transporte à Catherine Cauvin, veuve de Nicolas Huard, de Saint-Jacques de Lisieux, deux pièces de terre à Norolles.
Tabell. Lisieux – Minutier n° 74 – Analyse Et. Deville

1647, 27 janvier – Norolles
Jean Picquot, bourgeois de Lisieux, baille à ferme, pour six ans à Denis Gohier, de Norolles, une pièce de terre en cour et plant maison dessus, nommée la Petite Cour,sise paroisse de Norolles, moyennant douze livres tournois en argent, deux chapons dons et suffisants et une douzaine de cercles à tonneau par chacun an.
Arch. M.C., Fonds et analyse Et. Deville –

1664 – Norolles, Fauguernon
Sentence rendue aux pleds de la vicomté de Fauguernon, tenus à Saint-Philbert des-Champs par Adrien Le Sénéchal, lieutenant général en ladite vicomté, rejetant la saisie faite par Guillaume Quentin, procureur et receveur du bureau des pauvres, aîné de l’aînesse au Normand, sise à Norolles, dépendant de la sieurie de Mallon (Malou) contre André Herfort, Jean de Laistre et Michel Vattier, puinés de ladite ainesse, pour paiement d’arrérages de rente seigneuriale.
= in BENET (Armand).- Inventaire…, 1891, H. Suppl. 52.- B.49., p. 16-17.

1701, 7 novembre – Norolles
Le 7 novembre 1701, Jean-Baptiste-Jacques de Parey, chevalier fils de Mesre Charles de Parey, chevalier et de dame Elisabeth-Marie-Françoise de Couvert, de la paroisse de Norolles, reçoit la tonsure et les ordres mineurs.
= abbé Piel -. Insinuations…t. I, p. 466, N° 295

1730, 30 décembre – Norolles – Lisieux
François Beslay (Resley ?), toilier, demeurant à Lisieux, paroisse Saint-¬Germain, baille à rente foncière à Jeanne Le Vavasseur veuve de François Legoux et à Charles Legoux, son fils, trois petites pièces de terre à Norolles, l’une en jardin et maison, les autres en pré et clos, moyennant 38 livres de rente foncière.
Arch. M.C., Fonds et analyse Et. Deville – Minute papier 6 ff.

1740 – Norolles
Rolle et assiette de la somme de 1019 livres 8 sols à quoy la paroisse de Norolles a été taxée à la taille pour l’année 1740, scavoir en principal 988 livres, sur laquelle somme sera déduite celle de 100 livres de gratification accordeez six deniers de collecte sur 888 livres – 22 livres 4 sols sceau 7 livres 4 sols ; quittance 2 livres, le tout suivant le mandement de monseigneur l’intendant du 17 octobre dernier.
Exempts
Me Pierre de Cordey, prestre, curé dud. lieu fait valloir son bénéfice de 600 #
Me François Sallerne, prêtre vicaire, ne fait rien valloir
M. de Maslou – Malou – écuyer, fait valloir sa terre de 600 #
= Arch. SHL – CA 119 – Analyse Charles Vasseur

1770, 16 avril – Norolles
Charles-François Legoux, demeurant en la paroisse de Norolles, reconnaît être tenu et obligé envers François Resley (Beslay ?), demeurant à Lisieux, paroisse Saint-Germain, une partie de 38 livres de rente foncière, pour cause de fieffe de trois petites pièces de terre à Norolles – (cf. acte du 30 décembre 1730)
= Arch. M.C. Fonds et analyse Et. Deville – Parch. 2 ff.

3 – Archives SHL :

Voir FONDS BOUDARD :

– 2FM81 : période révolutionnaire : Nonant, Raray, La Pintrie, Fauguernon, Piercourt, Norolles, Ecorcheville,

Carnets de Charles Vasseur : « Doyenné de Touques » :

20 – NOROLLES – Ecclesia de Noeroliis – de Norallis – Nogerola –Noeroles

Voir
De Baudran – Mémoires des Antiquaires de Normandie Tome XXVI p.270
Hippeau – Gouvernement de Normandie VIII p 296
Bulletin des Antiquaires de Normandie Tome VII 1872 p.38 – la note
Bulletin Monumental 1871 p.520
Ste Historique 1874 p.7 n° 20 – 7°
Normand du 24 mai 1871 (antiquité gauloise)

Election de Lisieux, sergenterie de Moyaux – 76 feux

Sous l’invocation de St Denis

Patronage:
14e Dominus de Haguellon
16e Dominus temporalis de Fauguernone
18e le seigneur

Curés:
Boccage 1764
Gohier 1773-1787
(voir Charité de Roques p.64)

Insinuations

Norolles est une localité importante située dans la plaine du Lieuvin, mais son territoire s’étend jusque sur les bords de la rivière de Touques. On y compte encore quatre fiefs ou manoirs plus ou moins curieux.
(suit une première description de l’église entrecoupée des informations suivantes)

Cinq pierres tumulaires pavent le chœur et recouvrent les restes des seigneurs de Combray, fief situé sur la paroisse. Les inscriptions qui ont dû couvrir ces pierres sont pour la plupart effacées, sur l’une on distingue encore deux personnages gravés au trait : un homme et une femme dont le costume accuse la fin du règne d’Henri IV ou celui de Louis XIII.
Sur une autre est un écusson chargé d’un chevron qu’accompagnent trois roses et que surmonte un chef chargé de neuf trèfles de sable. Au bas on lit : Priez pour l’âme du défunt lequel est mort le 1er may 1631.
L’écusson nous apprend que ce défunt est un membre de la famille de Parey… peut être même est-ce le père de Charles de Parey, mentionné dans l’Armorial de d’Hozier comme écuyer, seigneur de Combray avec sa femme Marie Elisabeth de Couvert qui portait : d’hermine à la fasce de gueules chargées de trois fermaux ou boucles d’or. Ces deux personnages vivaient en 1705 ainsi que l’atteste la cloche fondue par Jean Aubert de Lisieux.
La famille de Parey possédait bien antérieurement le fief de Combray. Dans les Montres de la Noblesse du Bailliage d’Evreux en 1469 déjà souvent citées on trouve que Pierre Parey, seigneur du fief de Combray, présenta pour lui et en son nom, Denys Fuzée « en habillement de vougier armé et monté suffisamment ». Le nom de Parey ne se trouve point dans la recherche de Montfaut faite six ans auparavant et au commencement du 15e siècle on trouve un Jean de Combray parmi les vaillants gentilshommes qui s’étaient réunis pour défendre le château de Touques contre le Roi d’Angleterre et en obtinrent au mois d’août 1417 une capitulation honorable et un sauf-conduit pour se retirer avec les honneurs de la guerre. C’est qu’en effet l’origine de la maison de Combray ne remonte qu’à cette année 1469 ainsi que l’atteste la production que firent en 1540 devant les Elus de Lisieux Nicolas Parey, seigneur de Combray et ses frères puînés, Messires Antoine, Abel et Jean dits Parey, demeurant en la paroisse de Norolles, où l’on voit qu’ils ont dit être nobles par la charte des francs fiefs et pour le justifier, ont produit un arrêt donné en la cour de nos sieurs les généraux en 1521 au nom de Guillaume Parey, leur père.

Le château de Combray vient d’être construit il n’offre donc rien de remarquable pour l’archéologue. Mais les trois autres fiefs situés sur le territoire de la paroisse méritent de fixer l’attention.

La Pelleterie située tout près et à l’ouest de l’église est une grosse maison construite en briques et chaîne de pierres au rez-de-chaussée avec porte cintrée à fronton triangulaire ; l’étage supérieur est en bois sans sculpture. L’intérieur n’a rien de remarquable. Cette construction date du commencement du 17e siècle.

Au fond du petit vallon, sur la pente duquel se trouve l’église est le château de Malou. Il a, dit-on, appartenu longtemps à une famille de la Foë. Son aspect est vraiment monumental ; un fossé profond l’entourait et un pont de pierre fort long conduisait à la porte. Cette porte est cintrée flanquée de deux tourelles construites en échiquier de briques rouge et de pierre. A droite et à gauche sont deux autres constructions disposées avec la première de manière à représenter en plan trois côtés d’un hexagone. Celle qui s’étend vers l’ouest est en briques avec chaînes de pierre. Le côté correspondant est construit en bois. Des débris d’épis en terre vernissée garnissent encore les pignons des toits. L’ensemble de ce château devrait dater du règne de François Ier.
Faut-il compter au nombre des possesseurs de cette terre un Jean Borel qui produisit lors de la recherche de Montfaut dans la paroisse de Norolles ? les documents manquant. On trouve seulement qu’en 1540 un Jean de Gouvis, souls-âge, était de Malou, mais il ne résidait pas sur la paroisse de Norolles.
A la fin de ce même 16e siècle on trouve Messire Jehan Ferey, vivant chevalier, seigneur de Durescu, Jamet, Audrey, Fontaines et Mallou, conseiller du Roy etc.…
Toutefois il faut remarquer qu’il existe aussi un château du nom de Mallou à 500 toises environ du bourg de Cormeilles, tout près de la Calonne et que ce château est d’un bien de plus grande importance que celui de la paroisse de Norolles.

En suivant le petit ruisseau qui prend sa source dans le vallon de Mallou et à dû en remplir les fossés, on arrive à la ferme de la Vallée, construction assez remarquable qui appartient à Monsieur Cordier. Sa position ne manque de pittoresque puisqu’elle est bâtie au pied du coteau et qu’elle domine la belle vallée de la Touques.
Le manoir proprement dit que l’on distingue à ses combles élevés au milieu des bâtiments ruraux épars autour de lui date du 16e siècle. Il est construit en pierre de taille ; une tourelle carrée occupe le centre de la façade et contient l’escalier tournant. Son toit de tuiles, relié au comble principal, est percé d’une lucarne que surmonte un épi de terre vernissée ; d’autres épis terminent aussi le sommet de la tourelle et deux autres lucarnes qui éclairent le grand comble.
La cheminée en briques qui se voit au loin entre les feuillages des pommiers, est ornée sur ses faces d’arcades simulées, cintrées surmontées de frontons aigus.
La façade est élevée d’un étage seulement, éclairé de quatre fenêtres, les plus voisines de la prairie sont ornées de moulures dans le goût de la Renaissance. Les autres parties ne présentent à l’extérieur rien de caractéristique.
L’intérieur offre de vastes sales tant au rez-de-chaussée qu’au premier étage. Celle qui sert de cuisine possède une vaste cheminée dont le large manteau de pierre est soutenu par des colonnettes, géminées, avec bases et chapiteaux. Deux des appartements du premier étage sont fermés par des portes dont les ais sont encore garnis de clous ornés de tôles découpées et repoussées. Dans l’un est conservée intacte une belle cheminée à consoles feuillagées dans le style de la fin du 16e siècle. L’autre à des solives ornées de sculptures dans le goût de la Renaissance.
Les bâtiments d’exploitation n’ont point d’intérêt. La cave est garnie de tonneaux d’une capacité peu commune. Le plus grand peut contenir 10 bottes, mesure du pays, qui équivaut à 110 hectolitres, style moderne. Sa capacité est donc de 11000 litres ; elle porte la date de 1722.

Deuxième description de l’église du 23 août 1853
Cette église sous l’invocation de St Denis dépendait du doyenné de Touques, archidiaconé de Pont Audemer. Le seigneur de Fauguernon nommait à la cure qui valait 500 livres.(Archives du Calvados – Bénéfices) Lors de la déclaration de bénéfices en 1750 la patronne était Mme de Baudran. Cette dame pour posséder de son chef ce droit de patronage devait être une héritière de la famille de Parey, que nous trouvons en possession par le fait seul de sa sépulture dans le chœur, car ce droit honorifique n’appartenait qu’au seigneur-patron. Il est pourtant difficile de fixer l’époque précise où ce droit a commencé d’être exercé par les seigneurs de Combray au 14e et jusqu’au 16e d’après les pouillés, le patron était le seigneur temporel de Fauguernon. C’est seulement au 17e siècle que le patronage y est attribué au seigneur du lieu, c’est-à-dire au seigneur baron de Combray dont le fief paraît être un démembrement de la vicomté de Fauguernon que possédait la puissante maison de Bertran de Roncheville.

Une litre intérieure et extérieure entoure l’église ; on y distingue encore l’écusson suivant formé de deux écus accolés est surmonté d’une couronne de marquis : supports 1 lion et 1 licorne :
1- d’azur à la bande d’or accompagnée de trois molettes d’éperon d’or posées, une en chef et deux à chaque flanc de l’écu et un croissant d’argent en pointe ;
2- d’azur au chevron d’or accompagné de trois roses au naturel ; au chef d’argent chargé de trois trèfles de sable en face.

Note supplémentaire sur l’église d’août 1861

Description de la cloche

1705 – J’ai été bénie et nommée Gabrielle Elizabeth par Messire Gabriel Malard, escuyer, prestre curé de ce lieu et M.F de Couvert, femme de Monseigneur le baron de Combré, François Legoux, trésorier.
Jean Aubert de. m’a faite.

A tous ceulx que ces présentes lettres verront ou orront Jehanne de Launoy, veufve de feu Messire Jehan Ferey, vivant chevalier, seigneur de Durescu, Sainct Andrey, Fontaines et Mallou, conseiller du Roy en son privey, conseil intendant de ses Finances et garde du scel aux obligations de la vicomté d’Orbec, salut savoir faisons que par devant…
Ce fut faict et passé après midy au dict Lisieux en la maison où pend pour enseigne le monde, le samedy vingt neuf jours d’avril l’an mil six cents dix sept.
Signe et scellé
Ces lettres en saing, sceau et escriptures ont esté lues, publiées à haulte voix par moy Jehan Picquet, tabellion royal à Lisieux et à l’issue de la grand messe paroissiale Sainct Germain dudict Lisieux le dimanche dernier jour d’apvril l’an mil six cents dix sept à la requeste dudict Pierre Grop, acquéreur etc..
(Fieffe d’une place et maison).

1195 – Persona de Maloe – Echiquier de Normandie

Recherches de 1666
Michel Leprévost, seigneur de Cormeilles, ancien noble.
François de la Haye, seigneur de Mallou ancien noble
Jacques, Jean et Baptiste de la Faye, anciens nobles
Pierre de St Pierre, ancien noble

Recherches des documents originaux concernant la translation des reliques de St Renobert, évêque de Bayeux et de S. Zenon, diacre à Norolles, en 846.
Fait raconté par Trigan, Tome II p 137 à 144.
Par Duchesne tome III p.417
Par Annuaire normand 1835 p.20

Vasse, prêtre du diocèse de Lisieux a publié « Discours sur le danger de la lecture des livres contre la religion par rapport à la société » 1770 in 8° – « Discours sur l’indécence et le danger de la raillerie » imprimé en 1773 in 8°.
Etait curé de Norolles où il est mort en 1773.

Devant Pierre Formage seul notaire garde-note à Lisieux, Robert Mignot, escuyer, seigneur de la Touraille, valet de garde-robe de son Altesse royale Madame, demeurant à Lisieux, paroisse St Germain, constitue au profit de Pierre Rénier, sieur de Lacouture, marchand teinturier à Lisieux, demeurant même paroisse 50 livres de rente au denier 20, payable en un seul terme au jour du contrat – 27 mars 1732.
En marge est la mention du remboursement opéré le 28 octobre 1769 par Louis François Desperrois d’Angerville.
(Original en parchemin communiqué par Monsieur Reautey le 9 novembre 1869)

Archives SHL : Achat du 11-02-2003. Lot n° 14 document n° 200
4) Fondation pieuse par Messire Jehan Levêque, prêtre, natif de Norolles, vicaire de Rayl en la cathédrale et recteur de la chapelle Notre-Dame de la Coulonce près Feutier (?), dans l’église de Norolles, 28 juin 1519 ;

NOTRE DAME de COURSON



NOTES  sur NOTRE-DAME-de-COURSON – 14471 – SAINT PIERRE DE COURSON

NOTRE-DAME-de-COURSON (fusion de N-D de Courson et de Saint Pierre de Courson, le 4 décembre 1831.) – BELLEAU-la-CHAPELLE

1 – Manoir de Belleau
2 – Manoir de la Cauvinière.
3 – Pièces justificatives.
4 – Bibliographie.
5 – Notes de Charles Vasseur.
6 – Archives SHL.

1 – Le Château de BELLEAU-BELLEAU:
à NOTRE-DAME-de-COURSON

Michel COTTIN
1993.

La commune de Notre-Dame de Courson [1] est une vaste commune dont l’histoire est riche, à la mesure d’un nombre de fiefs assez peu fréquent: outre les deux fiefs de haubert de Courson et de Belleau – ce dernier divisé au XVe siècle en deux branches: celle de Belleau-la-Chapelle et celle de Belleau-Belleau, l’on y trouve aussi les petits fiefs de la Cauvinière, des Hayes, du Poyer, etc.
Une documentation particulièrement abondante nous est parvenue qui a servi de base à de nombreux travaux portant sur des points de détail [2] nous offre des synthèses de ces recherches. Elle possède aussi un intéressant patrimoine architectural [3] et si les deux éléments les plus connus, le Manoir de Courson et le Manoir de Belleau ont été souvent décrits: pour compléter cette documentation nous nous intéresserons ici au Château de Belleau-Belleau qui n’a suscité qu’une très courte mention de Charles VASSEUR et une étude portant sur l’histoire de sa chapelle.

LES SEIGNEURS de BELLEAU
Il est toujours délicat lorsque l’on aborde l’histoire des domaines de reconstituer l’histoire des familles qui l’ont construit ou qui l’ont habité en l’absence de leur chartrier [4]. Cette restriction faite, la présence d’un même lignage pendant plus de cinq siècles est particulièrement remarquable même si d’innombrables méprises peuvent naître de leur ancrage dans une petite région: prénoms communs, croisements de toponymes sont autant de causes d’erreurs et cet essai est un premier pas dans une recherche qui devra être confirmée.
Dès 1320 une famille de Belleau est implantée à Courson où deux frères, Michel et Guillaume, possèdent, indivisément un fief de haubert tandis que Guillaume de Belleau, écuyer, tient seul une roture nommée le fief Le Roy, aux Moutiers-Hubert. L’indivision de la terre de Belleau, la tenure en parage, pour employer le terme approprié, mérite peut-être d’être explicitée car il est assez rare de rencontrer des textes concernant cette pratique.
A l’origine existe donc un plein fief de haubert – relevant de la baronnie d’Auquainville – possédé par un seul tenant qui vivant à la fin du XIIe siècle reste pour nous un inconnu. Ses fils, Michel et Guillaume, vont en hériter sans procéder au partage du bien patrimonial car, comme le souligne R. GENESTAL,[5]..le droit d’aînesse et le parage apparaissent à l’aube même du droit normand. Un changement de forme seulement devait modifier bientôt cette dernière institution. Dans le parage du Xe siècle, les puînés doivent hommage à leur aîné. Cet hommage disparaîtra au XIIe siècle sous l’influence angevine… Par le parage, l’aîné succède à son père comme chef de famille, les personnes qui composaient du vivant du père la famille, restent groupées sous l’autorité de l’aîné, les biens qui composaient du vivant du père le patrimoine familial, continuent de former une seule masse, dont l’aîné est seul héritier et seul titulaire vis-à-vis des tiers… ». Après Michel et Guillaume puis Pierre de Belleau, les deux fils de ce dernier Jean et Richard [6] continuent à maintenir l’intégrité du domaine. Mais lorsque Jean meurt avant 1433 sans postérité, sa sœur Perette devient dame de Belleau. Or si le principe de l’indivisibilité du fief est toujours appliqué aux héritiers mâles – c’est le parage général – les « filles » peuvent bénéficier du parage particulier qui autorise le partage du fief. Et de la vont naître deux nouvelles entités: le fief de Belleau qui deviendra Belleau-la-Chapelle et le fief de Belleau-Belleau. Le premier conservera toutes les dignités attachées au plein fief: la chapelle, le colombier et peut-être quelques droits honorifiques réservés aux seigneurs dans l’église paroissiale. En épousant Robert de Lyée, seigneur de Thonnencourt, en 1426, Perette apportera dans sa corbeille de mariage une terre qui restera dans la famille de Lyée de Belleau pour près de cinq siècles.
La nouvelle situation est bien décrite dans l’aveu rendu en 1604 par Charlotte des Ursins, baronne de Ferrières dont relève Auquainville.[7] Si ce document est très postérieur au partage, sa précision rend bien compte d’une situation figée depuis longtemps [8] :
 » Item, Charles de Belleau, escuyer, tient de moy, par foy et hommaige ung demy fief de haubert, nommé le fief de Belleau qui fut Richard de Belleau, à court et usaige, assis en la dicte paroisse de Courson et aux environs; à cause du quel fief il m’est tenu pour luy et ses soubz tenantz, en garde noble, le cas advenant, et en vingt jours de garde en mon chasteau de Chambrais quant le roy nostre sire prend son ost ainsy que les aultres tenantz noblement en ma dicte baronnie en la dicte branche d’Aucquainville avec reliefz, XIIIe, aydes feaulx et coustumières quant ilz eschient et le cas s’offre, et aultres charges et subjections, ainsi que les aultres tenantz noblement en la dicte branche d’Aucquainville. et
 » Item, Gabriel de Liéez, escuyer, tient de moy, comme dict est, en la dicte branche d’Aucquainville, un demy fief de haubert nommey le fief de Belleau, assis en la dicte paroisse de Courson et m’est tenu faire, pour luy et ses soubz tenantz, foy et hommaige, et en garde noble, le cas offrant, et en vingt jours de garde en mon chasteau de Chambrais ainsy que les aultres tenantz noblement en ma dicte baronnie en la dicte branche d’Aucquainville avecques reliefz, XIIIe, aydes feaulx et coustumières quant ilz eschient et le cas s’offre, et aultres charges et subjections, ainsi que les aultres tenantz noblement en la dicte branche d’Aucquainville [9]

Nous avons donc ici deux demi-fiefs de haubert, du nom de Belleau, qui fort souvent ne sont pas autrement distingués.

BELLEAU-BELLEAU
La branche cadette des Belleau [10] la seule, représentée par Richard de Belleau fils de Pierre, venant en possession du premier des fiefs de Belleau décrits ci-dessus, celui-ci fut alors dénommé Belleau-Belleau pour rappeler peut-être, selon l’hypothèse d’Henry Pellerin, qu’elle restait dans la famille de Belleau [11]
Après Richard II, Jean I [12] et Richard, titré seigneur du lieu et d’Auquainville, la seigneurie passera à Geffroy [13]  à Richard [14], etc.. Avant 1657, elle est aux mains de Charles de Belleau, qui mourra vers cette époque. De son mariage avec Marguerite de Nourry, il avait eu au moins deux fils[15]: François-Dominique de Belleau et Charles de Belleau dont l’un au moins était encore mineur le 12 juillet 1674, jour où leur mère recevait encore des aveux en leur nom, tandis que l’aîné quelques jours plus tard baillait fieffe en son nom.
Cette période est une grande époque de mutations pour le domaine. Les de Lyée ayant leur propre chapelle, les Belleau vont vouloir faire construire la leur. Mais Charles de Belleau étant mort, c’est un parent, Messire François de Belleau, conseiller   » omosnier  » du Roy, abbay de l’abbaye de Nostre Dame d’Ollivet, et prieur de Montargis », qui va engager les démarches et fournir les fonds tant pour la création du bénéfice que pour la construction de la chapelle. Devant notaire, après le préambule  habituel aux fondations pieuses, il déclare qu’il « désire rendre Dieu dispositeur de quelque partie des biens temporel dont il reconnoist avoir esté gratifié par la bonté infinie, et les consacrer à son honneur et à sa gloire, a dict et déclaré qu’il veut et entend, tant en son nom qu’en qualité des enfants mineurs de deffunct Messire Charles de Belleau, vivant chevalier, seigneur de Belleau-Belleau, ses arrière-neveux, fonder et ériger à perpétuité, dans le manoir seigneurial dud. lieu de Belleau-Belleau, paroisse de Notre-Dame-de-Courson, diocèse de Lisieux, et lieu de l’extraction et famille originaire de ladite seigneurie de Belleau, une chapelle et église ». Il mènera d’ailleurs matériellement la tâche à bien, mais l’opposition du curé compromettra longtemps son usage.
Après 1726, François-Dominique de Belleau est relativement âgé, nous voyons assez régulièrement Antoine-César-Désir de Lyée, chevalier, seigneur et patron de Tonnancourt, Lyée et Belleau, recevoir les aveux des aînesses de Belleau-Belleau. Sans doute a-t-il acquis le bien des Belleau et rassemblé ainsi les deux parties du domaine, mais le nom de Belleau-Belleau ne figure plus dans les aveux qu’il reçoit. Il faut attendre 1772 pour voir le nouveau possesseur, Charles-Antoine Deshayes, écuyer, seigneur de Bonneval, chevalier de l’Ordre Royal et Militaire de Saint-Louis, prendre de nouveau le titre de seigneur de Belleau-Belleau. Il occupera d’ailleurs souvent son château dans lequel son fils, Charles-Alexandre-François Deshayes, qui après avoir reçu la tonsure avait épousé Léonor Deshais de Forval mourut le 19 avril 1818, sans postérité [16].

ETUDE MONUMENTALE
De la route qui serpente de Notre-Dame de-Courson à Lisieux, on aperçoit sur la droite, une importante construction de brique et pierre qu’un modeste écriteau nous présente sous le nom de Belleau-Belleau.
En pénétrant dans la cour d’honneur, nous découvrons une vaste demeure de pierre et brique assez homogène. Alors qu’il préparait pour Arcisse de Caumont son étude sur les monuments de la région lexovienne, Charles Vasseur vint en ce lieu et écrivit à son sujet :  » Le château, d’ailleurs bien construit, est d’un intérêt médiocre, de même qu’une petite chapelle qui se trouve à peu de distance » [17]
Ce jugement de Charles Vasseur sur le château de Belleau-Belleau paraît un peu rapide car le monument recèle un certain nombre d’éléments intéressants qui bien que n’ayant pas retenu son attention méritent cependant qu’on s’y arrête.

Plan et situation
En plan, ce château présente un quadrilatère flanqué de deux larges pavillons formant saillie sur les deux façades et chacun de ces pavillons possède une cheminée implantée sur son pignon. C’est un plan que l’on rencontre fréquemment dans la région, au château du Pin-en-Lieuvin ou au Montfleury, à Saint-Pierre-des-Ifs, etc., typique de l’architecture du XVIIe siècle et si la lucarne centrale s’inscrit dans la ligne de celles de Fumichon ou du Pavillon, à Fauguernon, les autres, avec leur couronnement en chapeau de gendarme se rattachent à une campagne plus tardive, correspondant au chronogramme de 1696 qui se lit sur le pavillon Est.
Il est campé sur une plate-forme aménagée, isolée, borné à l’est par le coteau, surplombant les prés environnants, ouvrant une large vue du nord au sud sur la vallée. Il est relié de nos jours à la route qui le borne par une avenue débouchant sur son pignon ouest tandis que l’on devait y accéder autrefois par un cheminement contournant sa cour d’honneur pour déboucher entre la chapelle et le petit bâtiment est.

Un manoir médiéval
Une étude un peu plus attentive de la façade du logis central laisse apparaître un déséquilibre dans le percement des ouvertures [18] et le désordre des maçonneries sur les deux façades – sur le pavillon de gauche des ouvertures coupent le cordon d’étage – nous ont amené à en rechercher les causes et a découvrir, masqué par la maçonnerie de pierre et brique, un authentique manoir de bois largement antérieur au manteau actuel.
Quoique isolées de leurs contextes, les structures de bois subsistantes sont cependant suffisamment importantes pour nous permettre de proposer une restitution qu’il serait bien entendu nécessaire contrôler par quelques sondages.
Selon nos relevés, il pourrait s’agir d’une construction, longue de près de 30 mètres, éventrée en sa partie centrale pour loger le logis neuf du XVIIe siècle. Si l’on se réfère aux différences existantes entre les éléments conservés de la façade arrière, aujourd’hui intégrés dans les pavillons, on peut avancer l’hypothèse d’une édification en deux temps ou de deux manoirs accolés, ce qui paraîtrait plus vraisemblable. Ces logis comportaient une large galerie arrière – plus de 2.60 m. – faisant office de coursive comme dans beaucoup de demeures augeronnes de l’extrême fin du XVe siècle ou du début du siècle suivant: manoir de la Bucaille, à Marolles[19] : manoir Desmares à Lisieux [20] à Cricqueville, à Fumichon, au Manoir du Grand-Lieu, à Saint-Julien-sur-Calonne, etc.
Les accès aux étages devaient être assurés par des tourelles hors oeuvre – disposition classique – renfermant sans doute des vis. Ainsi, l’escalier desservant de nos jours la partie ouest occupe selon toute apparence l’emplacement d’une vis primitive, celui que nous voyons actuellement ne remontant pas au-delà des grands remaniements du XVIIe siècle [21].
Il est par contre impossible de déterminer l’ancienne ordonnance intérieure, tout au plus peut-on encore voir la place d’une ancienne porte, située au pied de l’ancienne tourelle ouest, permettant d’accéder au rez-de-chaussée.
Les sections des bois utilisés pour les pans de bois et leurs dispositions révèlent une construction puissante élevée à une période riche en arbres de belle venue, ce qui peut correspondre justement à la fin du XVe siècle ou au premier quart du siècle suivant.
Quant aux deux cheminées des pavillons, elles ne paraissent pas offrir les caractéristiques de cette époque et sans doute doit-on les rapporter à une transformation de la seconde moitié du XVIe siècle.

Le château du XVIIe siècle
Au XVIIe siècle, ce manoir, fit l’objet de travaux importants et nombreux qui lui donnèrent la physionomie que nous lui connaissons. Dans un parti architectural nouveau, l’on créa vers le sud une cour d’honneur ouverte accompagnée de deux bâtiments parallèles, l’un destiné à la chapelle et l’autre dont l’usage ne paraît pas établi.

La transformation du plan et des distributions intérieures.
Dans une première campagne, nous l’avons dit, le manoir médiéval fut éventré pour construire deux salons et implanter à la suite un large escalier. Sa situation, venant après ce que nous avons noté pour la fin du XVIe siècle [22] peut étonner mais correspond comme le remarque François Blondel [23] dans sa réédition de L’architecture à la française… de Louis Savot [24] à une mode venue d’Italie et contre laquelle il s’élève: « j’ai toujours cru que l’on ne devrait pas quitter si facilement cet usage, que je préférerai toujours à tous les autres dans la construction des grands édifices, quoique le commerce que l’on ait et  depuis en Italie ait fait changer la mode de nos escaliers ». Adepte de l’escalier central [25], Blondel en souligne cependant les inconvénients: « cela se pratiquait autrefois de cette manière, mais comme on en a reconnu les incommodités, qui sont telles qu’il empêche la communication de plein pied de la cour au jardin, qu’il sépare le logement en deux, dont les pièces n’ont plus de communication l’une avec l’autre et qu’il en occupe inutilement le plus bel endroit, l’on a trouvé plus à propos de le placer dans une des ailes où l’on peut lui donner autant d’étendue que l’on veut pour la rampe et où il laisse le logement tout entier libre et dégagé, dans lequel on peut faire plusieurs pièces l’une après l’autre, de plein pied, et sans être entrecoupées ». Ici comme à Courtonne-la-Meurdrac au château du Houlley [26] la façade de trois travées est entièrement déséquilibrée dans ses percements avec un mur aveugle au rez-de-chaussée, à droite de la porte. Le principe énoncé par Blondel n’est pas entièrement respecté ici, en raison probablement de la réutilisation de la pièce à feu intégrée dans le pavillon est et conservée selon toute apparence comme cuisine.
En effet, aux deux extrémités le pan de bois arrière fut conservé en cloison de refend, en même temps que la galerie en encorbellement – peut-être sur poteaux – était intégrée au nouveau volume par une chemise de pierre et de brique comme ce fut souvent à cette époque [27] qui enveloppa également les murs des pignons sur lesquels étaient adossées les cheminées.
Ce qui subsistait de la  galerie arrière, incorporé dans la nouvelle construction, perdit  à l’étage son rôle de distribution et fut transformé en garde-robe tandis qu’au rez-de-chaussée, l’espace maintenant fermé était utilisé comme local de service.

Les escaliers
A l’extrémité est du corps central, un large escalier d’apparat à deux volées droites et palier de repos avec jour central fut donc implanté porté par un puissant limon mouluré orné de balustres chantournés supportant une main courante moulurée. Cet escalier de deux étages conduisait aux grandes chambres du pavillon et du corps central ainsi qu’aux combles.
Le pavillon ouest pour sa part, mais aussi accessoirement la grande chambre ouest furent desservies par un escalier à volées droites rampe-sur-rampe à la mode du troisième du siècle précédent inclus dans l’ancienne tourelle hors oeuvre déjà évoquée.

Décoration intérieure
Tant dans l’escalier est que dans les étages, l’enduit des murs garde la trace d’une décoration peinte intéressante, non par sa qualité picturale, mais par sa composition.
Dans la chambre est du second étage se voit encore sur le manteau de la cheminée, les traces d’une décoration peinte avec un médaillon entouré de lauriers enfermant semble-t-il un paysage, tandis qu’à chaque extrémité subsistent d’élégantes chutes de fleurs et de fruits. La stylistique de ce décor est à rapprocher des œuvres de la fin du XVIe siècle ou des premières années du XVIIe siècle et en particulier de certains éléments du décor peint du manoir proche de Tonnencourt [28]
Dans l’escalier, pour autant qu’on puisse en juger, une décoration en trompe-l’œil offrait une architecture de baies ouvrant sur un paysage au-dessus d’une balustrade reproduisant la main courante et les balustres de l’escalier. Des frontons, des enroulements, des pots à feu se distinguent encore çà et là.

Les toits
Le volume et l’inclinaison des toitures ont fort varié dans le temps, en fonction des matériaux de couverture et des modes. Nous nous trouvons ici en face d’un toit relativement plat qui correspond bien aux canons de la fin du XVIIe siècle. Mais il semblerait aussi que l’on ait conservé en partie certains éléments des charpentes antérieures et l’élargissement du bâtiment par son « emparement » en pierre et brique ont pu amener à élargir les pieds de ferme et par conséquent à baisser l’angle de la toiture.
Cet abaissement des combles et l’ouverture de lucarnes laissent à supposer qu’ils aient été habités [29], ou projetés de l’être, sur toute leur surface, mais seuls les pavillons reçurent des aménagements en conséquence.

Chapelle
Face à la façade principale deux petits bâtiments à chevet à 3 pans contiennent l’un la chapelle sous le titre de Saint-Hubert fondée au XVIIe siècle et l’autre, peut-être, l’ancien logement du chapelain.
Le bâtiment, de plan rectangulaire avec un chevet à deux pans, liturgiquement orienté, est fort petit et n’offre pas d’éléments caractéristiques tout au plus a-t-il conservé une intéressante carène. Il est éclairé au nord et au sud par deux larges baies cintrées et une porte au nord y donne accès.
Tel qu’il nous est parvenu, avec son environnement, son escalier, ses cheminées et sa décoration intérieure, il constitue un document d’un extrême intérêt sur l’évolution de ces demeures au cours du XVIIe siècle.

Essai de datation
Au terme de cette visite il paraît plus aisé d’assigner une date aux diverses campagnes. L’existence, en ce lieu, d’un manoir dès le XVe siècle ou les premières années du siècle suivant est incontestable car si le parage interdisait le fractionnement des fiefs, il n’imposait pas pour autant l’obligation d’une vie commune et, semble-t-il très tôt le site qui nous intéresse fut occupé.
Les premières traces relevées sont celles de  la ou des grandes constructions de bois. Reste bien entendu à déterminer laquelle des deux extrémités subsistantes est la plus ancienne. La typologie du plan, la puissance des poteaux et des sommiers militent pour une date assez haute, à la jonction des XVe et XVIe siècles.
Un premier changement dut intervenir à la fin du XVIe siècle qui vit la construction des grands massifs de cheminée sur les pignons. En même temps, il se vit doter d’un somptueux carrelage en pavés du « Pré-d’Auge » [30]
Un siècle plus tard, approximativement, l’ensemble connut une transformation totale, de son plan et de son aspect extérieur dont les travaux durent s’étendre sur un grand nombre d’années car l’on relève de notables différences dans la dimension des pierres des harpes d’angle du rez-de-chaussée avec celles de l’étage. De même, les lucarnes offrent-elles des variantes qui laissent à supposer un changement de mode survenu au cours d’exécution tandis que le chronogramme de 1696 apposé sur le pavillon est marque selon toute apparence la fin de ces grands travaux attribuables aux enfants de Charles de Belleau et de Marguerite de Nourry. Au-delà de cette époque, le château ne subit plus que des modifications de détail avec la mise en place de boiseries ou de petites cheminées à « la prussienne ».
Il est toujours imprudent de juger des œuvres d’art en dehors de certains environnements et si vu de la route, en contre-plongée, ce château nous émeut par sa puissance et la douceur de ses coloris, l’on reste un peu sur sa faim en s’approchant. Certes, on ne le découvre plus sous son meilleur angle, celui que lui avaient donné les rebâtisseurs du XVIIe siècle en le faisant précéder des deux volumes de la chapelle et du bâtiment d’accompagnement. Mais surtout, l’élément constructeur que furent les jardins conçus pour encadrer de telles œuvres nous manque. En effet, si par la pensée l’on reconstruit le cadre végétal de dentelle et d’art topiaire si chers à cette époque, le jugement de Vasseur s’efface tant l’emplacement choisi pour l’assiette de ce château est à la fois noble et discrète sur l’un des beaux points de vue de cette région, point de vue qu’aucune construction parasitaire ne vient polluer.
Michel COTTIN
Décembre 1993

2 – Manoir de la CAUVINIERE

Historique
Ce fief de la Cauvinière relevait de la baronnie d’Auquainville qui à l’époque de la conquête de la Normandie par Philippe-Auguste appartenait à Hugues de Brucourt. Lorsque cette seigneurie fut rattachée à la baronnie de Ferrières, elle releva alors de celle-ci sous la branche d’Auquainville. Elle est ainsi décrite dans l’aveu rendu en 1604 à Charlotte des Ursins, baronne de Ferrières:
 » Item, du dict fief de Courson sont tenus plusieurs fiefz:
 » Premièrement le fief de Poys, que tient à présent le seigneur de Farvacques, mareschal de France, par un quart de fief.
 » Le fief de la Cauvinière tenu par les hoirs de feu Gabriel des Hays, vivant escuyer, par un quart de fief.

La liste des différents possesseurs ayant été établie par Louis Rioult de Neuville et reprise par Henri Pellerinn en l’absence de nouvelles recherches, nous l’utiliserons:

1469 Jehan du Vieu,
sgr. de la Cauvinière
et des Castelets
! 1465
vend la Cauvinière à :
|
Geoffroy DES HAYES
x Perette de Chesnevarin
dame de la Chapelle-Yvon
|
Pierre DESHAYES
sgr. de la Cauvinière et de la Chapelle-Yvon
Annobli 1544 + /1556
x Alix du Vieu
fille de Jean, sgr. de Bellou
|
——————————————————————————————————————–
Pierre DESHAYES           Jacques DESHAYES                Thibaut DESHAYES            Jean DESHAYES
x 1544 Madeleine         sgr. La Chapelle-Yvon curé de Capelles-les Grands
de Malherbe, fille               x Jeanne Goulaffre
de Jacques                              fille de Guillaume
|                                  sgr. de Gassart
|
‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑————————————–
|                                                                                |Gabriel DESHAYES                                         Marguerite DESHAYES
+ 1588 devant Bernay                          Jean de la Houssay
x Ambroise de Trihan,                          fille de Jean, sgr. du Plessis
fille de Jean sr. de
Bourgeauville et de
Fleurance de Pellevé
|
|
Gabriel DEHAYES
sgr. de la Cauvinière
+ 1652
x1 1614 Marie Baudouin,
dame de Préaux
x² 1641 Françoise
d’Epinay de Campigny,
fille de Jean, sr. de
Campigny, Granval,
la Halleboudière,
et de Marie Ozanne
|
‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑———————————————-
|                                                        |                                               |
Jean-Baptiste DESHAYES               Lanfranc-Charles etc.   (5 autres enfants)
de la Cauvinière,
baron des Moutiers-Hubert
(engagiste) et de Forval
+ 1714
x 1673 Marguerite d’Avesgo
|
‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑—————————————-
|                                               |                                           |
Léonor DESHAYES                   Charles -Emmanuel                Marc-Antoine
x 1718 Marie Thuret
|
|                   vendent la Cauvinière avant 1721 à
|
Jacques RIQUIER, receveur des décimes
x Jeanne Panthou
|
Jacques RIQUIER
x 1718 Frse.-Damienne LE NORMAND,
fille de Thomas, sr. du Val
et sgr. de Victot
et de Jeanne du Lys
|
——————————————————————————————————————
Jacques-Damien RIQUIER                   Damienne-Jeanne-Jacqueline RIQUIER
chan. préb. de la Pluyère                            x 1760 Jacques de Bocquencey
Vend la Cauvinière
1er Messidor an VI
à
|
————————————————————————————————————————
|                                                                            |
Fse.-Damienne RIQUIER                                 Fs.-Jacques-Jean RIQUIER
x 1760 François Le Comte                                    sr. de la Bonnevalière
|                                                          x 1766 Julie-Victoire de Jort
Agathe GUISIER
x Pierre-Prosper RIBARD
————————————————
|
Joseph RIBARD    + 1876
x1 Edith de Bray + 1865
x2 Blanche-Marie-Adèle-Noémie Anot de Mézière
|
Prosper RIBARD
x Marie Carel
|
‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑‑
|
Robert RIBARD
x Renée de Vanssay
|
—————————————————–
|                                             |
Xavier RIBARD                        Guy RIBARD
demt. à la Cauvinière
Il est assez remarquable que cette propriété n’ait connu depuis le milieu du XVe siècle que cinq familles dont deux l’on conservé près de deux siècles.

3 – PIECES JUSTIFICATIVES:

BUON XVII    avant 1208, mai
Raoul de Belleau, chevalier, donne à l’Hôtel-Dieu une rente sur un tènement de la rue Saint-Germain.
Notum sit omnibus tam presentibus quam futuris quod ego, Radulphus de Bella Aqua filius Gaufridi de Bella Aqua militis, dedi et concessi Deo et pauperibus domus Dei de Lexovio pro salute antecessorum meorum et mea, decem solidos Turon. quos Willelmus Le Loremier et Bartholomeus Le Loremier reddebant mihi per annum feodaliter die martis infra octabas Pentecostes, pro tenemento quod de me tenebant apud Lexov., in vico Sancti Germani. Dedi etiam quicquid juris habebam et dominii in predicto tenemento prenominatis pauperibus. Predictos quos Willelmum et Bartholomeum ad reddendum predictum redditum ad eumdem terminum per se et per heredes suos singulis annis predictis pauperibus assignavi. Et ut hec donatio et concessio mea rata et inconcussa futuris temporibus perseveret, eam sigilli et scripti mei testimonio et munimine confirmavi.
Scellé d’un sceau de cire verte:…]UA+S.R[..
= AD. 14. Hôtel-Dieu, Hnc. 319/1

1490, 23 avril – Notre-Dame-de-Courson
« Accord et transaction faicts devant lesd. tabellions de Lizieux, le vingt troisiesme Apvril mil quatre cents quatre vingt dix, entre les Doyen, chanoines et chapitre de l’église Saint Pierre de Lizieux, d’une part et Mre Jean Guermont, chapelain de la chapelle St. Michel de Belleau, en lad. paroisse de Notre dame de Courson, et Robert de Lyée, Sr. dudit lieu de Belleau, seigneur patron de lad. chapelle, joinct avec led. Guermont, d’autre part, par lequelle lesd. chanoines auroient accordé que led. Guermont perceust la tierce gerbe d’une pièce de terre y mentionnée assise en lad. paroisse de Courson aux charges et conditions y insérées ».
= RIVIERE Jean-Pierre, Notre-Dame-de-Courson, pp. 32-33

1610, 7 et 8 avril – Notre-Dame-de-Courson
« Mandement de gaige-plège dud. bailly d’Evreux ou son lieutenant, du septiesme Apvril mil six cens dix obtenu par led. Gabriel de Neufville, intimé pour faire deffenses aud. de Lyée, appelant, d’usurper et de s’attribuer lesd. droits honoraires à son préjudice. EXploit dud. mandement du huictiesme jour dud. mois et an. Autre mandement obtenu par led. de Lyée, led. jour huictiesme Apvril, pour estre receu opposant à l’encontre du gaige-plège intenté par led. de Courson.
= RIVIERE Jean-Pierre, Notre-Dame-de-Courson, p. 33

1610, 7 et 8 avril – Notre-Dame-de-Courson

1615, 18 mars
« Mandement de gaige-plège dud. bailly d’Evreux ou son lieutenant, du septiesme Apvril mil six cens dix obtenu par led. Gabriel de Neufville, intimé pour faire deffenses aud. de Lyée, appelant, d’usurper et de s’attribuer lesd. droits honoraires à son préjudice. EXploit dud. mandement du huictiesme jour dud. mois et an. Autre mandement obtenu par led. de Lyée, led. jour huictiesme Apvril, pour estre receu opposant à l’encontre du gaige-plège intenté par led. de Courson. Exploit d’icelluy du quatorziesme jour dud. mois et an. – Antre mandement octroié aud. de Neuville, Intimé par le bailly d’Evreux ou son lieutenant, le dix neufiesme jour dud. mois d’apvril, pour faire comparoir led. de Lyée afin de procéder sur lad. opposition. Exploit dud. mandement du vingtiesme jour dud. mois et an. Plusieurs actes de procédures sur ce faites aud. siège d’Orbec. – Requeste présentée à lad. Court, par led. de Lyée appelant, le dernier jour de Febvrier dernier (1615), afin de faire la transcription de pièces nouvelles, laquelle requeste auroit esté ordonné de faire monstre à partie pour y bailler interdictz. – Notification au contraire par ledit appelant avec la réponse dud. Sr. de Courson à lad. requeste. – lad. production nouvelle. – et tout ce que lesd. paties ont respectivement clos, mis et produict par inventaire par chacun, lad. Court tout considéré.

« Il sera dict que la Court a mis et met lesdites interpellations et ce dont appelé au néant. Et faisant droit sur le principal, a maintenu et gardé, maintient et garde ledit de Neufville définitivement aux droitz de présence et honneurs honorificques en lad. église Notre dame de Courson, au préjudice dud. de Lyée, Sr. de Belleau, sans dépens.
(La minute signée: de Faucon et de Mathan)
= RIVIERE Jean-Pierre, Notre-Dame-de-Courson, pp. 33-34

1618, 15 avril – Notre-Dame-de-Courson
« Du jour de Pasques, 15e Apvril 1618 devant les tabellions du siège des Moutiers-Hubert, furent présents noble homme Gabriel de Neufville, seigneur de Courson, Charles de Belleau, seigneur dudit lieu et de Canapville, Gabriel de Lyée, seigneur de Belleau, la Fosse et Bigards – et Simon Morin, Robert Levigneur, Colas Foucques, david Bellières, Charles Vastine, Pierre Morin, Robert Lebourgeois, Jacques Morin, Bonadventure et Jacques, dictz Levigneur, Jacques Blandin, Marin Motte, Jean Lebrethon, Thomas Leboullenger, Estienne Marguerye, Jacques Houssaye, Geffrey Lechangeur,, Charles Pinchon, Pierre gaillard, Estienne Chesnovary, Geffrey Nicolle, Jehan Gaillard, Louys Auger, Pierre Dassyer,, et Thomas Cudorge, paroissiens de Notre dame de Courson, lesquels constituent procureur pour se présenter, au nom de la généralité et communité de ladicte parroisse, en la Court de Parlement, à Rouen, en la cause y pendante entre vénérable et discrepte personne Maistre Jacques Harenc, prébendé, curé de Notre-Dame-de-Courson, d’une part, et Messieurs les Chanoynes du chapitre de l’Esglize cathédralle de Lisieux, d’autre part, touchant la dixme en grains de ladicte parroisse ou partye d’icelle, prétendue par ledict Curé; et là remonstrer que, combien que leur dicte parroisse soyt de grande extendue, peuplée de notables familles tant nobles que roturyères, voire une des premières et plus renommées du diocèze de Lizieux, consistante en dixme de grand revenu, spéciallement en grains, quy peut valloyr de sept ou huict cens livres ts. de ferme revenant chacqu’un an au singulier proffict dudict chappitre; – Et que ledict Curé auroyt seulement le revenu des fruicts quy ne sont ordu)inayres, ains subjects aux mauvaises influence de l’ayr, en sorte qu’il n’en percoyt le plus souvent que pour son usaige, acecu les menues dixmes quy sont de très petit revenu tellement qu’il n’auroit moyen de fayre actuelle résidence en son manoyr presbytéral, ny soit assister de vicayre et aultres gens d’esglize pour cellébrer avecq luy le divin service, et administrer les saincts sacremens aux personnes demeurantes en icelle parroisse, quy peuvent bien estre sept ou huict cens communyants; – à cause de quoy il auroyt plusieurs messes discontinuées, spéciallement une première messe de Nostre-Dame, quy auroyt accoustumé estre dicte le jour du dimenche à laquelle assistoyt grand nombre de peuple pour louer et servyr Dieu; – Et supplyer ladicte Court d’avoyr esgard à ladicte remonstrance, et pourveoyr audit curé ce qui est nécessaire pour son entretien et d’aultres gents d’églize, sans l’assistance desquels il ne pourroyt deubment s’acquitter de sa charge combien qu’il soyt homme fort dilligent et capable.
= « Minutes du tabellionnage des Moutiers-Hubert, conservées au notariat de Livarot ».
= RIVIERE Jean-Pierre, Notre-Dame-de-Courson, pp. 35-36.

1545, 15 avril – Notre-Dame-de-Courson
« Autre acte exercé du quinziesme Apvril mil cinq cens quarante cint, contenant la présentation faicte par Jean de Lyée, Sr. de Belleau de la personne de Guillaume de Lyée au bénéfice de lad. Chapelle de Sainct-Michel, scituée en lad. paroisse de Courson; le droit de patronage de laquelle chapelle appartenoit aud. Jean de Lyée à cause de sad. terre et syeurie de Belleau.
= RIVIERE Jean-Pierre, Notre-Dame-de-Courson, p. 33

1213 – Courson
En juillet, Guillaume de Tonnencourt donne à Jourdain du Hommet le patronage de Notre-Dame-de-Courson.
« Qu’il soit connu de tous ceux à qui le présent écrit parviendra, que moi Guillaume de Tonnancourt, patron de l’église de Sainte-Marie-de-Courson que je possédais par droit héréditaire, je l’ai donnée et aumônée à Jourdain, seigneur évêque de Lisieux, de telle sorte qu’il puisse exercer lui-même ce patronat ou le confier à quelque collège que ce soit, en pur et perpétuel aumônat. Moi donc et mes héritiers nous serons toujours tenus de garantir ce dit patronat, soit à l’évêque, soit à ceux à qui il l’aura confié ou de l’échanger si nous ne pouvons le garantir. Et afin que ceci soit observé, ratifié et assuré aux temps à venir, j’ai confirmé cette mienne donation, par ma signature et mon sceau. Fait à Lisieux, l’an de grâce MCCXIII, au mois de juillet.
= J-P RIVIERE, Notre-Dame-de-Courson, 1986, p.21-22

1215, sept. – Courson, Bellou, Bellouet, Genneville, Familly, etc.
Jourdain du Hommet, évêque de Lisieux donne au chapitre toute la dîme des blés des deux prébendes de Nonant, deux gerbes dans la paroisse de Lasson, le patronage et les grosses dîmes des deux portions de Notre-Dame-de-Monnay, de Notre-Dame-de-Courson, de Saint-Léger-de-Réville, de Saint-Saturnin-de-Roivil­le, de Saint-Pierre-de-Bellouet, de saint Sulpice de la Goulafrière, de Saint Ouen de Genneville, de Sainte Marguerite des Loges, de Saint-Jean-de-Familly, de sainte Cecile de Beuvillers et de Notre Dame de Villerville, en se  réservant le droit d’instituer dans ces paroisses les vicaires perpétuels, et oblige le chapitre à donner, sur le revenu de ces bénéfices, 100 livres par an aux dits clercs ou chapelains de la cathédrale, nommés Douze-Livres, sous la condition qu’ils y assisteraient à tout l’office. Il donne au chantre, 10 livres par an en deux termes, sur le revenu de l’église de Saint-Aubin-de-Canapeville, au doyenné de Vimoutiers, avec ce qu’il avait retiré des moines de Jumièges, tant en vassaux qu’en terres, bois et pâturages; et accorde au trésorier le patronage de l’église de Notre-Dame-de-Bellou.
Sancte matris ecclesie filliis universis ad quos presens scriptum pervenerit, Jordannus, Dei gratia Lex. episcopus, salutem in Domino. Cum ecclesie prelatos decceat ad amliandum Dei ministerium et in ecclesiis, quibus presunt Deo ministrantibus cura propiere diligenti, ut habeant unde possent convenienter sustentari et sic possint cum propheta dicere: Domine, dilexi decorem domus tue, ad honorem Dei et ecclesie Lexoviensis, cui voluit quandiu sibi placuerit nos precesse, subscripta beneficia et suscripto modo ministranturis in ea cononicis et per gratiam ministraturis conceda duximous et donanda: videlicet bladum de duabus prebendis de Nonant, duas gerbas ecclesie de Lachon, patronatum mediatis ecclesie Bellarie de Monnay et patronatum alterius medietatis, quam Guillelmus Goulafre mihi elemosinavit et donavit, et patroatum ecclesie Beate Marie de Courson. Et Guillebert Villard, quem Guillermus de Tonnencourt mihi elemosinavit et donavit cim omni servitio et redditu quem eidem Willermo debedat. Et patronatum ecclesie Sancti Leodegarii de Revilla, et patronatum ecclese Sancti Saturnini de Boevilla (sic), et patronatum ecclesie de Bellouet, et patronatum ecclesie Sancti Sulpitii de Goulafriera, et patronatum ecclesie Sancti Audoeni de Quincquevilla, et quinque sextaria avene que Aelina de Maris percipiebat in dicta ecclesia per manum capellani ejusdem ecclesie, et patronatum ecclesie Sancte Margarete de Logiis, et patronatum ecclesie Sancti Johannis de Famileio, et patronatum Sancte Cecile de Beuvillier, et patrobatum ecclesia de Villervilla…Preterea concessimus in augmentum  cantorie decem libras in ecclesie de Canaoevilla in festo Sancti Michaelis et in Ascensione Domini percipiendas annuatim, et ca que recuperavimus ab abbate et monachis Gemeticensibus, tam in hominibus quam in terris, nemoribus et pasturis.- Pretera concessimus thesaurarie patronatum ecclesia Sancte Marie de Bellou, videlicet ad unum cereum perpetuo inveniendum. Que omnia suprascripta et perpetue robur obtincant firmitatis in scriptis redigenda et sigili nostri appositione duximus roboranda. Actum aprud Lexovias, anno verbi incrnati millesimo ducentesimo quinto decimo, mense septembrre ».
= EDIT.: LE PREVOST Auguste, Mémoires et notes de M. Auguste Le Prévost pour servir à l’histoire du département de l’Eure, recueillis et publiés… par MM. Léopold Delisle et Louis Passy, Evreux, Hérissey, t. III, 1869, p. 23.
+ IND.: Cart Lexov. (?) cité par Noël DESHAYES, Mémoire pour servir dans FORMEVILLE, t.II, p.91

1218, 1er mars – Notre-Dame-de-Courson
« Extraictz en latin du cartulaire ou chartrier appartenant à l’abbé et couvent de Saint Pierre sur Dyves (Saint-Pierre-sur-Dives), auquel sont assignez les donations et omosnes anciennement faictes à ladicte abbaye le premier du mois de mars mil deux cens dix huict, par lequel Raoul de Faverolles et Anceline de Courson, sa femme, ensemble Hubert leur filz auroient rattifié le don et omosne faict a lad. abbye du fief Deshayes par Hugues de Thonnencourt; et ce moyennant la somme de quarante solz, et à la charge que Hébert Deshayes et tous les participants de ladite omosne et leurs héritiers viendroient mouldre leur bled en leur moullin.
= RIVIERE Jean-Pierre, Notre-Dame-de-Courson, p. 32

après 1218 – Notre-Dame-de-Courson
« Autre extraict (« latin du cartulaire ou chartrier appartenant à l’abbé et couvent de Saint Pierre sur Dyves (Saint-Pierre-sur-Dives), auquel sont assignez les donations et omosnes anciennement faictes à ladicte abbaye… cf. charte du 1er mars 1218) par lequel l’abbé dudit lieu de St. Pierre sur Dyves auroit baillé et délaissé à Hébert Deshayes toutes et telles tenances que luy avoit omosné led. Hugues de Thonnencourt lorsqu’il avait pris l’habit de religieux en lad. abbaye; et ce par le prix et redevances y mentionnées (« quarante solz, et à la charge que Hébert Deshayes et tous les participants de ladite omosne et leurs héritiers viendroient mouldre leur bled en leur moulln »)
= RIVIERE Jean-Pierre, Notre-Dame-de-Courson, p. 32

1225, août – Notre-Dame-de-Courson
Autre extraict du mois d’Aoust mil deux cens vingt cinq par lequel Hubert de Courson auroit quitté au doyen et chapitre de Lisieux tout et tel droit de clameur qu’il pourroit avoir sur led. droit de patronage avec promesse de garantie par luy et ses héritiers, sans toutefois estre subjects à aucune eschange, et ce moyennant la somme de trente livres à luy paiés par lesdits doyens et chappitre »
= RIVIERE Jean-Pierre, Notre-Dame-de-Courson, p. 31

1320, dimanche après la Trinité – Notre-Dame-de-Courson
« Coppie de transaction faicte devant lesd. tabellions le dimanche après la Trinité mil trois cens vingt, par laquelle entre autre autres chose, Henry de Courthonne, Seigneur de Courson, auroit confirmé la rattification faicte par led. Sr. Raoul de Faverolles, Anceline de Courson sa femme, et led. Hubert de Courson leur filz, de ce que led. Hue de Thonnancourt auroit donné à lad. abbaye (« extraic… du cartulaire ou chartrier appartenant à l’abbé et couvent de Saint Pierre sur Dyves, auquel sont assignez les donations et omosnes anciennement faictes à ladicte abbaye… cf. charte du 1er mars 1218)
= RIVIERE Jean-Pierre, Notre-Dame-de-Courson, p. 32

1346, novembre – Notre-Dame-de-Courson
« Autre coppie d’accord faict devant lesd. tabellins entre les fermiers et tenanciers de lad. seigneurie de Courson, et Me Guillaume de Bouillonnay, sr. dud. lieu au mois de novembre mil trois cent quarante six »
= RIVIERE Jean-Pierre, Notre-Dame-de-Courson, p. 32

1373 – Notre-Dame-de-Courson
« Contract de fieffe faicte par Guillaume de Thonnencourt en l’an mil trois centz soixante et treize.
= RIVIERE Jean-Pierre, Notre-Dame-de-Courson, p. 32

1385, 12 octobre – Notre-Dame-de-Courson
« Deux aveux renduz par Geuffroy Lebourgeois à Jean de Thonnencourt, Sr du lieu, les douziesme Octobre mil trois centz quatre vingt cinq et douzeiesme octobre mil quatre centz.
= RIVIERE Jean-Pierre, Notre-Dame-de-Courson, p. 32

1389, 8 décembre – Notre-Dame-de-Courson
« Contract de fieffe faicte par led. Jean de Thonnencourt aud. Lebourgeois devant lesd. tabellions le huictiesme Decembre mil trois cents quatre vingts neuf, d’une pièce de terre y spécifiée moyennant un chapon en plume de rente par chacun an.
= RIVIERE Jean-Pierre, Notre-Dame-de-Courson, p. 32

1394, 3 mars – Notre-Dame-de-Courson
Pierre de Belleau rend aveu des fiefs de Courson et de Belleau.
= RIVIERE Jean-Pierre, Notre-Dame-de-Courson, p. 31

1395, 12 février – Notre-Dame-de-Courson
Pierre de Belleau rend aveu des fiefs de Courson et de Belleau.
= RIVIERE Jean-Pierre, Notre-Dame-de-Courson, p. 31

1400, 12 octobre – Notre-Dame-de-Courson
« Deux aveux renduz par Geuffroy Lebourgeois à Jean de Thonnencourt, Sr du lieu, les douziesme Octobre mil trois centz quatre vingt cinq et douzeiesme octobre mil quatre centz.
= RIVIERE Jean-Pierre, Notre-Dame-de-Courson, p. 32

1411, 8 octobre – Notre-Dame-de-Courson
1419, 31 octobre
1421, 9 juin
« Autres copies d’acquitz des huictiesme Octobre mil quatre centz onze, pénultième Octobre mil quatre centz dix neuf, et neuf juing mil quatre centz vingt et ing pour les aydes et reliefs paiez a l’acquit du sieur de Ferrières, tant par ledit sieur Pierre de Belleau que par ses héritiers, à cause de ses fiefs de Courson et de Belleau.
= RIVIERE Jean-Pierre, Notre-Dame-de-Courson, p. 31

1423, 15 avril – Notre-Dame-de-Courson
« Autres coppies des lotz et partages faict devant les tabellions de Lisieuxle quinziesme Apvril mil quatre centz vingt trois entre Jean et Richard de Belleau des héritages et ventes provenant de la succession dud. feu Pierre de Belleau leur père, par lesquels entre autres choses lesdits fiefs de Courson et de Belleau seroient escheuz aud. Jean aisné avec les dignitez, droitz et libertez dependants d’iceulx.
= RIVIERE Jean-Pierre, Notre-Dame-de-Courson, p. 31

1424, 11 décembre – Notre-Dame-de-Courson
« Autre copie de contract de fieffe faicts devant les tabellions de la vicomté d’Orbec, le unziesme Decembre mil quatre centz vingt quatre, par ledit Jean de Belleau à Pierre Hacqueville de plusieurs héritages y spécifiez par le prix et charges y contenus.
= RIVIERE Jean-Pierre, Notre-Dame-de-Courson, p. 31

1433, 7 juin – Notre-Dame-de-Courson
« Autre coppie de contract passé devant lesd. tabellions (d’Orbec) le septiesme Juing mil quatre centz trene trois par lequel led. sieur de Ferrières auroit baillé au. Richard de Belleau la tution, garde et gouvernement de Damoiselle Mariette de Belleau, fille et héritière dud. feu Jean de Belleau avec la garde dud. fief de Courson, en circonstances et deppendances pendant la minirité de ladite fille, et ce par quarante cinq solz par chacun an.
= RIVIERE Jean-Pierre, Notre-Dame-de-Courson, p. 31

1434, 27 avril – Notre-Dame-de-Courson
1435, 26 novembre
« Autre coppie de deux acquitz de lad. somme (de 45 sols) payée par led. Richard de Belleau au recepveur de lad. Seigneurie de Ferrières, des vingt septiesme Apvril mil quatre centz trente quatre et vingt sixiesme Novembre mil quatre centz trente cinq  » (pour la garde noble de sa nièce Mariette de Belleau).
= RIVIERE Jean-Pierre, Notre-Dame-de-Courson, p. 31

1437, 9 avril – Notre-Dame-de-Courson
« Autre coppie de contract passé devant lesd. tabellions (d’Orbec) le neufiesme  Apvril mil quatre centz trente sept par lequel entre autres choses led. sieur Richard de Belleau auroit accordé que le mariage faisant d’entre Jean de Neufville et lad. Marie de Belleau, ils tiendront ses fiefs, terres et seigneuries par parage de lad. demoiselle sa niepce, à la charge par icelle de l’acquitter des hommages, ainsy que parages doibvent faire ».
= RIVIERE Jean-Pierre, Notre-Dame-de-Courson, p. 31

1438, 26 avril – Notre-Dame-de-Courson
« Deux autres contracts de fieffe faicte de plusieurs pièces de terre aux personnes y dénommées par Jean Cardonnel et damoiselle GIlberte de Tonnencourt, sa femme, seigneurs dudit lieu de Tonnencourt à cause d’icelle damoiselle, les vingt sixeiesme Avril mil quatre cente trente huict, seizeiesme Mars mil quatre centz cinquante.
= RIVIERE Jean-Pierre, Notre-Dame-de-Courson, p. 32

1444, Saint-Michel.
136 (6) – De rente achetée en trois parties sur le tènement Henry de Courthonne, de laquelle soulloit estre rendu pour moictié de I L t., et depuis fut fieffées à Pierre de Boilleaue, escuier, par XXV L. t., de rente par ans. Pour ce à ce terme, pour moictié de l’an, par Richart de Boilleaue pour ledict Pierres xij L x s [31]
140 (24) – Du fons de la terre de Nicolle de Meulles, que soulloient tenir les Plumez, et depuis la tint Estienne Baudouyn et à prèsent en est tenant Guillaume Baudouyn, hoir dudict Estienne.
Pour moictié à ce terme           xxvj s. x d [32]
143 (37) – De rente prinse et achettées sur les héritages Robert de La Fontaine, que soulloit tenir Jehan de la Cousture », de saint-Germain-la-Campagne, et à présent en est tenant Robert de la Cousture. Pour ce, par lui, pour tout l’an à ce terme xx s [33]
(43) – D’une autre pièce de terre par Guillaume de Boilleaue.
Pour moictié xv d [34]
183 (195) – De la ferme du moulin de Canappeville, aucune personne ne l’a voulu mettre à pris pour ce qu’il est comme de aucune valleur à l’occasion de la guerre, comme par le paier de bail des fermes de ladite viconté, vériffié soubs le signe manuel de Laurent de La Haye, substitut, illec du Procureur du roy nostre sire cy rendu, et suivant après en plusieurs autres parties de ce compte et du compte du terme de Pasques prouchain venant, appert.
Pour ce            Néant
209 (274) – De la garde des enffans soubzaigés de feu Robert De Liée, jadis escuier, et de leurs héritaiges par la veufve dudit Robert.
Pour moictié xxs [35]
213 (287) – De la garde des enffans soubzaigés de feu Richart de Boilleaue, en son vivant, escuier, subject au Roy nostre sire en xxv L.t. de rente par an, à cause du fief de Courthonne à eulx venu et escheu par le trespas de feu Pierre de Bolleaue auquel il est semblablement venu et escheu par le trespas de feu Pierre de Boilleaue, son père, qui longtemps a, l’avoit prins et fieffé du Roy nostre dit seigneur, par ladite rente de xxv L.t., ainsi que plus a plain est faicte mencion ès lettres de ladite fieffe, le transcript rendu sur le compte du terme Saint Michel IIIIc XXXVIII en ce présent chappitre, où le viconte n’a rendu aucune chose, mais en dit Néant, pour les choses illec escriptes, et, ce non obstant, ledit viconte, en accomplissant certain arrest mis sur le compte de Pasques derrain passé IIIIc XLIII, par lequel le viconte est chargé rendre de la revenue dudit fief de Courthonne et autres héritaiges qui furent audit Richart que l’en dit qui doivent estre en la garde du Roy nostre sire par le trespas d’icelui Richart pour la minorité desdis soubzaigés, a exposé à bailler à ferme iceulx héritaiges et revenues depuis ledit trespas jusque à présent, mais personne ne les a voulu mectre à oultre et par dessus ladite rente de xxv L.t., en quoy ils sont subgetz par raison de ladite fieffe et que icelui fief à paine peult souffire à paier ladite rente, ainsi qu’il est dit sur le compte du terme saint Michiel derrain passé, comme il appert par le pappier en bail des fermes de ladite viconté rendu et devant, servant sur ce présent compte. Pour ce cy Néant [36]
243 (330) – De la revenue de toutes les terres, héritages, cens, rentes, revenues, appartenances et appendances quelxconques qui furent et appartindrent à Jehan de La Rue, Guillaume de Liée, Guillaume Amiot et à leurs femmes, qui pour leur rébellion et désobbéissance ont esté donnés à Guillaume Stawton, natif du pais d’Angleterre, et à ses hoirs masles légitimes, à la valeur de iijc L.t., par an et dont il obtint souffrance de Roy nostredit seigneur pour faire sa prisée desdites terres, rendu sur le compte du terme Saint-Michel CCCCXXIX, qui fut expirée le vje jour de décembre oudit an, et depuis a obtenu du Roy nostre sire lettres de souffrance, données à Rouen le cinqe jour de février CCCCXLIII, par lesquelles le Roy nostredit seigneur de sa grâce espéciale et pour ses bons et agréables services que lui a fais en plusieurs manières ledit Stawton, et autres causes déclairées èsdites lettres, l’a relevé de tout le temps qu’il a défailli d’avoir souffrance depuis ledit temps du vj+e jour de décembre CCCCXXXIX jusqu’audit cinqe jour de février CCCCXLIII, et oultre de sa plus ample grâce ordonné et octroié ausdit escuier terme, respit, souffrance de faire ladite prisée jusques à ung an à compter dudit Ve jour de février, comme par le transcripts et expédicion desdites lettres cy rendu appert. Pour ce Néant [37]
= Henri de FRONDEVILLe, Compte de Jehan Le Muet pour la Saint-Michel 1444.

1445, 2 février – Notre-Dame-de-Courson
« Deux adveux présentez au Sr Baron d’Auquainville et de Fervaches, par led. (Jean) Cardonnel, d’un demy-fief de haubert nommé le fief de Thonnencourt à luy appartenant à cause de damoiselle Roberte de Thonnencourt, fille de feu Jean de Thonnencourt, vivant seigneur dudit lieu, les deuxiesme Février mil quatre centz quarante cinq et dix septiesme Juillet mil quatre centz cinquante et ung.
= RIVIERE Jean-Pierre, Notre-Dame-de-Courson, p. 32

1449, 9 juin – Lisieux
A tous ceulx qui ces lectres verront ou orront Jehan Gillain garde du scel aux obligations de la senechauce de Lisieux salut. Savoir faisons que par devant Jehan le masuyer clerc tabellion jure en la dicte senechauce fut present messe Henry Lenonnel prestre Cure de nostre dame de Courson lequel de sa bonne voulente sans contraincte congneut et confesse avoir prins à rente affin dhert. perpetuel pour luiy et ses hoirs de reverend pere en dieu monsr. Thomas par la permission divine evesque et conte de lisieux une piece de terre ainsy quelle se contient en long et en lay assise en la parroisse Saint Jacque de Lisieux es faubours de la porte de Paris joux. dun coste aux hoirs qui fut feu Symon du manoir. dautre costé aux hoirs de feu guill. potier et de jacquet le core. (le conte) dun bout leritage qui fut iceux conngnt (?) Et dautre bout le chemin de la croix saint ursin. laquelle piece de terre fut et appartint  A guill. le tousay en son vivant prestre cure dudit courson  et au paravant  a henry cadoc …
= Arch. mun. de Lisieux, Cartulaire de Thomas Basin, f° xxviii
(voir autre acte de 26 sept. 1455 – f° xlii.

1450, 16 mars – Notre-Dame-de-Courson
« Deux autres contracts de fieffe faicte de plusieurs pièces de terre aux personnes y dénommées par Jean Cardonnel et damoiselle GIlberte de Tonnencourt, sa femme, seigneurs dudit lieu de Tonnencourt à cause d’icelle damoiselle, les vingt sixeiesme Avril mil quatre cente trente huict, seiziesme Mars mil quatre centz cinquante.
= RIVIERE Jean-Pierre, Notre-Dame-de-Courson, p. 32

1451, 17 juillet – Notre-Dame-de-Courson
« Deux adveux présentez au Sr Baron d’Auquainville et de Fervaches, par led. (Jean) Cardonnel, d’un demy-fief de haubert nommé le fief de Thonnencourt à luy appartenant à cause de damoiselle Roberte de Thonnencourt, fille de feu Jean de Thonnencourt, vivant seigneur dudit lieu, les deuxiesme Février mil quatre centz quarante cinq et dix septiesme Juillet mil quatre centz cinquante et ung.
= RIVIERE Jean-Pierre, Notre-Dame-de-Courson, p. 32

1452, 29 octobre – Lisieux
 » Cy ensuivent les fieux, baronnies, haultes justices que l’évêque de Lisieux tient du Roi notre sire et les arrières fieux qui dudit évêque sont tenus (Cart. lexov., f° 12, verso) :
 » Item. De lad. baronnie sont tenus deulx autres fiefs et demy, asis en la paroisse de Livet-le-Baudouin et ès paroisses d’environ, en bailliage de Rouen, en la vicomté d’Auge et chastellerie de Touques, et sont tenus les hoirs de feu Colin Louvet et Jehan Louvel pour feu Ancel Louvet et autres leurs parsonniers. C’est assavoir: le Doïen de Lisieux; Maistre Thomas Tabouyer pour et en lieu de Guillaume de Sauquence (Soquence), Cardin d’Auge, en lieu de Collette, déguerpie de Colin de Belleaue et Guilbert Bardouf pour et en lieu de Raoul Bardouf.

1463
Recherche de Montfaut
22
LISIEUX. NOBLES
En l’élection de Lisieux, ensuivent les personnes qui ont esté,par le rapport des Eleus, trouvés gens nobles et extraicts de noble lignée, et non assis à la taille, et par le rapport d’aultres, à leurs âmes et consciences.

NOBLES PERSONNES
Sergenterie d’Orbec
Robert de Liée (Lyée), Tonnancourt (Tonnencourt)
Jean Amyot, Ocainville (Auquainville)
Pierre de la Lande, Serqueux
André de Saint-Ouen, Tordouet
Jean de Haultemer (Hautemer), Fervacques (Fervaques)
Jean le Rouyl, Les Loges
Guillaume de Neuville
Pierre du Mesnil
Jean Amyot, Orbec
Jean du Vieu, R. et d. a v.
Jean Cuillier, R. et d. a v.
Thomas Eusr-tache, Saint-Paul-de-Courtonne
Jean de Belleau, Cheffreville
Guillaume Fouquet, La Vespière
Ancelot de Neuville, Courson
= P.A.M. LABBEY de LA ROQUE.- Recherche de Montfaut, Caen, 1818, in-8°.

1471 – Tonnencourt
 » En 1471, Anne de Lyée, fille de Robert de Lyée, seigneur de Belleau, de la Fosse-du-Bois et de Tonnancourt, et de Catherine de Querville, épousa Guillaume de Guerpel, sieur des  Loges, Montchauvel et Avernes, lieutenant à Exmes ».
= DUBOURG, Les Guerpel, Cité par Henri PELLERIN, PAR, 12, N° 5, Mai 1962, pp. 10-11

1476, 13 mai – Notre-Dame-de-Courson
« Autre coppie de contract passé devant lesd. tabellions (d’Orbec) le treiziesme  de May mil quatre centz soixante et seize, par lequel le Sr. Baron de Ferrières auroit octroié la mainlevée à Jean de Neufville, tant du fief de Courson, à luy apparteant, que d’un demy fief nommé le fief de Belleau, tenu par parage dudit Jean de Neufville, à charge d’en faire les foy et hommages, payer les droits seigneuriaux et en bailler adveu.
= RIVIERE Jean-Pierre, Notre-Dame-de-Courson, pp. 31-32

1486-1781 – Formentin, Manerbe, Notre-Dame-de-Courson
– Le Lièvre à Caen, Cahagnolles, Formentin, Manerbe, Notre-Dame-de-Courson, Saint-Martin-de-Mailloc; Saint-Cornier-des-Landes, Orne
= AD 14 2E 551 (8 p.)

1487, 15 mars – Notre-Dame-de-Courson
« Autre coppie d’adveu baillé par ledit Jean de Neufville audit Sr. Baron de Ferrières dud. fief de Courson, le quinziesme Mars mil quatre centz quatre vingt-sept.
= RIVIERE Jean-Pierre, Notre-Dame-de-Courson, p. 32

1489, 27 mai – Tonnencourt
« Mandement du bailly d’Evreux ou de son lieutenant au siège d’Orbec obtenu par Robert de Lyée, Sr. de Belleau et de Thonnencourt, le vingt septiesme May mil quatre centsquatre vingts neuf.
= RIVIERE Jean-Pierre, Notre-Dame-de-Courson, p. 32

1490, 23 avril – Notre-Dame-de-Courson
« Accord et transaction faicts devant lesd. tabellions de Lizieux, le vingt troisiesme Apvril mil quatre cents quatre vingt dix, entre les Doyen, chanoines et chappitre de l’église Saint Pierre de Liizieux, d’une part et Mre Jean Guermont, chappelain de la chaelle St. Michel de Belleau, en lad. parroisse de Notre dame de Courson, et Robert de Lyée, Sr. dudit lieu de Belleau, seigneur patron de lad. chapelle, joinct avec led. Guermont, d’autre part, par lequelle lesd. chanoines auroient accordé que led. Guermont perceust la tierce gerbe d’une pièce de terre y mentionnée assise en lad. parroisee de Courson aux charges et conditions y insérées ».
= RIVIERE Jean-Pierre, Notre-Dame-de-Courson, pp. 32-33

1490, 27 mai – Notre-Dame-de-Courson
Aveu rendu à noble homme Jean de Belleau, écuyer, seigneur du fief de Belleau, par Jehan Lemercier, pour une pièce de terre en pré (au ténement des Massuries ?) contenant acre et demie, jouxte d’un côté la rivière de Touques, d’autre côté plusieurs boutiers de champs, d’unbout Jehan Lejeune, d’autre Tassin Clerdot, tenue par un denier maille au terme Saint-Michel.
= Arch. SHL.  9 FA. Parch. 1 p. Doss. Notre-Dame-de-Courson. Seigneurie de Belleau. Analyse Et. Deville.

1524
Si ensuit les noms des personnes nobles en l’élection de Lisieux…
19
19. f° 158.
La parr. de Nre. Dame de Courson Thom. de Neufville et de Courson. Jeh. et Richard ditz de Bellemare et de saint Paoul de Courson ont fait appor. de leur généalogie.
Fait par Jacqz. Le Roy et Jehan Hédiard esleuz de Lisieux le 6 de febvrier 1524.
= Arch. SHL. Papiers Ch. Vasseur, portefeuille 3. Fonds Gaignières.

1525, 1er septembre – Notre-Dame-de-Courson
Me Guillaume Deschauffour, prêtre curé de l’une des portions de saint-Germain-la-Campagne achète à Henry de Neufville sieur de Courson, une pièce de terre en jardin avec maison à Notre-Dame-de-Courson moyennant cent livres tournois.
= Tabell. de Lisieux. Analyse Et. Deville.

1533, mercredi 11 décembre – Notre-Dame-de-Courson
Accord entre le chapitre et Me David Le Tellier, prêtre licencié en chacuns droits curé et recteur du bénéfice de Notre-Dame-de-Courson, avocat de court d’église, au sujet des grains en novalles de lad. paroisse chacune des parties disant lui appartenir.
Le Chapitre, tenant compte du consentement dud. Letellier, et voulant augmenter sa pension, lui accorde trente livres tournois à prendre chacun an sur le plus cler des deniers venant de cette dîme.
= Tabell. de Lisieux. Analyse Et. Deville.

1533-1559-1562-1568-1589 – Notre-Dame-de-Courson
« Autres copies d’adveux rendus à Thomas, Geuffroy et Gabriel de Neufville, sieurs de Courson par les personnes y desnommées les vingts Juillet et dix-neufviesme Septembre mil cinq centz trente trois, sieziesme Juing mil cinq centz cinquante neuf, pénultiesme Janvier mil cinq cents soixante deux, dernier Janvier mil cinq centz soixante huict, neufiesme et quatorziesme Juing mil cinq centz quatre vingt dix neuf…
= RIVIERE Jean-Pierre, Notre-Dame-de-Courson, p. 32

1538, 7 novembre – Notre-Dame-de-Courson
« Copie d’acte exercé par devant le sénéchal de la baronnie de Ferrières le septiesme Novembre mil cinq cents trente huict, par lequel Eustace de Lyée se seroit présenté pour faire les foy et hommage et paier le relief deu à la dame baronne de Ferrières, à cause d’un demy fief noble de haubert nommé Tonnencourt, situé en la paroisse de Tonnencourt.
= RIVIERE Jean-Pierre, Notre-Dame-de-Courson, p. 33

LABBEY de LA ROQUE, P.M.E., Recherche faite en 1540, par les Elus de Lisieux des nobles de leur Election, Caen, Poisson, 1827.
9
Nôtre-Dame-de-Courson
13
Mre Jean Clairdonant et Mre Jacqiues le Verd, prêtres, accusés de dérogeance, savoir ledit Jean, pour marchandise de bœufs et vaches et ledit Jacques pour tenir héritages à ferme à moitié, ont été condamnés par défaut. Vu le rapport fait contre eux, le procureur du roi a requis que les dits prêtres fussent assis.
14
Thomas de Neufville, Sr de Courson, pour justification de sa généalogie et ancienne noblesse, a produit plusieurs lettres et écritures par lesquelles il est apparu, que messire Raoul de Neuville, chevalier, premier nommé en ladite généalogie, étoit titré écuyer en décembre 1270. Le procureur du Roi a requis qu’il vérifie sa descente dudit Raoul
le n° 28.
15
Jean de Lyée, Sr de Belleau et de Bigards, p. 10 pour lui et pour son oncle, Henri de Lyée, demeurant à Tonancourt, a baillé sa généalogie commençante à Robert de Lyée, écuyer, et damoiselle Marguerite, sa femme, vivants le 15 décembre 1345, et lui a dit fournir descente, suivant les lettres par lui produites, dont la copie est demeurée au greffe.
16
Jean de Belleau, Sr du lieu et d’Ocainville (Auquainville), a fourni sa généalogie avec Pierre de Belleau, de Saint-Paul-de-Courtonne).

1545, 15 avril – Notre-Dame-de-Courson
« Autre acte exercé du quinziesme Apvril mil cinq cens quarante cint, contenant la présentation faicte par Jean de Lyée, Sr. de Belleau de la personne de Guillaume de Lyée au bénéfice de lad. Chappelle de Sainct-Michel, scituée en lad. parroisse de Courson; le droit de patronage de laquelle chappelle appartenoit aud. Jean de Lyée à cause de sad. terre et syeurie de Belleau.
= RIVIERE Jean-Pierre, Notre-Dame-de-Courson, p. 33

1562
75 64 – Gieufroy de Neufville, escuyer, sieur de Courson XX l [38]
65 – Jehan de Lyaye, escuyer, seigneur de Belleau assis à Courson, de Bigars et la Fosse XII L [39]
66 – Jehan de la Noé, escuyer, seigneur du Bois-Hiboult. XX L [40]
67 – Jehan de Belleau, escuyer, seigneur du lieu et pour le fief Sainct Aulbin. XL L[41]
= LEBEURIER P.-F., Rôle des taxes de l’arrière-ban du bailliage d’Evreux en 1562 avec une Introduction sur l’histoire et l’organisation du ban et de l’arrière-ban, Evreux-Rouen, Huet-Lebrument, 1861, In-12, 167 p.

1567, 28 juin – Notre-Dame-de-Courson
Aveu rendu à geffroy de Belleau, sieur du lieu, par Jehan Cudorge, pour l’aînesse des Benestières contenant 5 acres 1 vergée. La veuve Henry Mouton en tient deux pièces, François Cudorge et ses neveux Guillaume Cudorge, tenue par 10 sols au terme Saint-Michel, 5 sols à la Foire du Pré, 2 chapons à Noël, 10 sols à la Chandeleur et 6 gélines à Carême prenant.
= Arch. SHL.  9 FA. Parch. 1 p. Doss. Notre-Dame-de-Courson. Seigneurie de Belleau. Analyse Et. Deville.

1587, 11 avril – Tordouet
Par devant Robert Prestot et Etienne Fromyn, tabellions au siège d’Auquainville, Pierre Leprévost, receveur de la paroisse et seigneur de La Croupte, vend et transporte à François Lescurey, de Tordouet, 1 écu 5 sols ts. de rente. Témoins: Claude Cudorge, bourgeois de Fervaques et Bonaventure Vastine, de Courson.
= Arch. SHL, Parchemin.

1598, 4 mai – Notre-Dame-de-Courson
Accord et transaction entre Richard Ruchard, bourgeois de Lisieux demandant le paiement de 82 écus 22 sols 6 deniers, dus par feu Geoffroy de Belleau, en son vivant écuyer, sieur du lieu et de Saint-Aubin, que par noble homme Charles de Belleau fils aîné dudd. défunt et par damoiselle Charlotte de Vieux-Pont, veuve dud. défunt. tant pour drap baillé pour les funérailles dud. défunt que autres denrées livrées aud. défunt de juin 1595 et cédules du 21 janvier 1588 et 16 octobre 1595.
= Arch. SHL.  9 FA. Minute papier 2 ff. Doss. Notre-Dame-de-Courson. Analyse Et. Deville.

1599, 1er et 21 septembre – Notre-Dame-de-Courson
1600, 6 et 7 juin – Notre-Dame-de-Courson
« Copie de l’enquête faicte par le bailly d’Evreux, ou son lieutenant aud. siège f’Orbec, instance dud. Gabriel de Neufville, Sr. de Courson, sur le différend meu entre luy et Charles de Belleau, sieur du lieu, touchant la préséance et droits honoraires en lad. église de Courson des premier et vingt et ung Septembre mil cinq cents quatre vingt dix neuf, sixiesme et septiesme Juing mil six cens.
= RIVIERE Jean-Pierre, Notre-Dame-de-Courson, p. 33

1600, 2 mai – Notre-Dame-de-Courson
« Procès verbal de l’accession faicte par les Juges, des bancs et places contentieuses entre led. Sr. de Courson et led. Charles de Belleau, du deux May aud. an.
= RIVIERE Jean-Pierre, Notre-Dame-de-Courson, p. 33

1600, 4 septembre – Notre-Dame-de-Courson
« Autre coppie de sentence donnée aud. siège d’Orbec le quatriesme Septembre aud. an par lequelle avroit esté ordonné que led. de Neufville Sr. de Courson joyroit des honneurs et prérogatives dont est question, au préjudice dud. de Belleau, comme aussy la Damoiselle femme dud. Sr. de Courson préféreroit aud. honneurs et prérogatives la Damoiselle femme dud. de Belleau, le tout par provision et sans caution.
= RIVIERE Jean-Pierre, Notre-Dame-de-Courson, p. 33

1601, 16 février – Notre-Dame-de-Courson
« Arrest de lad. Cour du seize Febvrier mil six cents ung, par lequel auroit esté ordonné que, sans préjudice de l’appel interjeté par led. Charles de Belleau, lad. sentence (du 4 septembre 1600) seroit exécutée par provision.
= RIVIERE Jean-Pierre, Notre-Dame-de-Courson, p. 33

1602, 8 juillet – Notre-Dame-de-Courson
« Du huictiesme. Juillet 1602, devant les tabellions du siège d’Aucquainville, fut présent vénérable et discrète personne Maistre Pierre Lecesne, prébendé, curé de Marnese, lequel s’est soumis et obligé et par ce présent de submect et oblige envers très haut et très-puissant seigneur Messire Guillaume de Haultemer, Chevallier des Ordres du Roy, lieutenant -général pour Sa Majesté  en Normandie, duc de Graney, pair et mareschal de France, absent, stipulé par la Dame son épouse, de norryr et entretenyr les chiens dudict Seigneur de tout ce qui conviendra pour le temps et espasse de deulx ans, commençant au premyer jour d’Aoust prochain venant et finissant lesdits deulx ans, etc., et avec ce, ledit prébendé se submet et oblige payer à Robert de Villiers la somme de quarante escus sol par chacqu’un an présents, et à Jehan Alabarbe la somme de trente trys escus ung tiers, vallant cent livres, quy sont les vallets de chiens dudict Seigneur; paîables lesdites sommes par cartier de trois moys en troys mois.
« Et est lad. sujection faicte au moïen et parce que la dicte Dame faisant fort dud. seigneur, fera jouyr ledict prébendé, durant ledict temps de deulx ans, de la disme de Nostre-Dame-de-Courson, sans en excepter ny retenyr aulcune chose. Promectant lesdites partyes le contenu en se présent tenyr, etc. sur biens, etc. Présents honnestes hommes Charles Moullin, sergent, et geffrey Moullin des Loges, tesmoings »
Anne d’Allègre – Lecesne, C. Moullin, G. Moullin.
Leschangeur et Lefront tabellions.
= RIVIERE Jean-Pierre, Notre-Dame-de-Courson, pp. 36-37.

1604, 25 juin
Aveu par Charlotte des Ursins, de la baronnie de Ferrières…
84
« D’icelle ma baronnie il y a un membre dépendant appelé terre et seigneurie d’Auqueinville, scitué et assis en ladicte vicomté d’Orbec, audit bailliage d’Evreux, lequel fief est dépendant et du corps d’icelle baronnie, qui s’es­tend en la paroisse dudit lieu d’Auquainville, Saint-Aubin-sur-Auquainville, Notre-Dame-de-Courson, Fervaques, le Croutte, Saint-Pierre-de-Courson, Thon­nencourt, le Mesnil-Germain, Prestreville, Saint-Jehan-de-Livet, Bellouet, Notre-Dame-des-Loges, et autres paroisses illec aux environs…
 » Laquelle ma baronnie consistoit antiennement en quatre chasteaux et maisons fortes, scavoir est ledit lieu de Ferières, Chambrays, Aucquainville et Saint-Aubin-sur-la-Mer, lesquels chasteaux et maisons fortes, en tant que pour lesdits lieux de Ferrières, Aucquainville et saint-Aubin-sur-la-Mer sont à présent ruinés, lesquelles ruines sont provenues des anciennes guerres ainsi qu’il apparoist encores de présent par les ruynes et vestiges encore apparentes sur les lieux et tesmoignages des anciens, ex auditus auditu. Et à cette occasion ne m’est resté que le chasteau et forteresse dudit lieu de Chambrais, encore de présent édiffié, lequel est assis en la paroisse et bourgeoisie de dudit lieu de Chambrais en son integrité, me compete et appartient, auquel lieu et bourg de Chambrais j’ai droict de foires et marchez dont les coutumes me competent et appartiennent. Auquel chasteau de Chambrais j’ai droit de guet et de garde à iceluy sur mes hommes tenants et subjets, selon l’éstat et étendue de les tennemens, comme aussi audit lieu d’Aucquainville, membres dépendants du corps de madicte baronnie, avec droict d’y mettre un capitaine qui a droit p. 85 de prendre par chacun mois sur mes dits hommes et sur chacun d’eux en deffault de faire le guet en personne cinq deniers en temps de guerre, et trois deniers en temps de paix, tout ainsi qu’il est accoustumé aux villes closes frontières de la mer en ce païs et duché de Normandie…
88
 » Item, en icelle ma baronnie, j’ai cinq manoirs et mitarys, qui sont de mon doumaine non fieffé, l’une et la première, nommée Marbonne, assis en la paroisse de Grandchamp, en laquellez y a maisons, granges et édiffices, colombier, plant et jardiniges, avec plusieurs terres, et jusqu’au nombre de soixante dix acres ouen viron, compris et compté ledit manoir et jardianige qui consiste en revenu de grains et jardinaiges.
 » L’autre est assis en la paroisse de Ferrières, nommée la Simonnyère, auquel comme dessus y a manoir, maisons et ediffices, plant et pasturaiges, herbaiges et terres labourables, jusqu’au nombre de cinquante livres ou environ.
 » L’aultre assis en la dicte paroisse, nommée la Coulture sur Ferrières, auquel y a manoir, maisons et ediffices et consiste tant en plant et herbages que terres labourables qui peuvent contenir en tout le nombre de quarante p. 89 acres ou environ, dont comme dessus le revenu consiste seulement en grains, herbaiges et fruictaiges.
 » L’aultre manoir est assis en la paroisse du Prieuré du Bosc-Morel, nommé le Coullombier, auquel y a manoir, ediffices, plant, jardinaiges et herbages, avec terres labourables jusqu’au nombre de quatre-vingt acres ou environ, tout compris, dont comme dessus le principal revenu est de grains, fruictaiges et herbaiges.
 » L’aultre manoir qui est assis en la paroisse de Chambrais, jouxte mon chasteau dudit lieu, appelé le Montallard, auquel comme dessus y a manoir et ediffices, plain pasturages et terres labourables jusqu’au nombre de cinquante acres ou environ, dont comme dessus le revenu consiste en grains, fruictaiges et herbaiges, au comprins de laquele ferme y a une garenne à connins qui peut contenir six acres ou environ.
 » A tous lesquels manoirs j’ai droicture de place de colombier, a present non ediffiez, prierres, corvées de bestes et droict de parc et de prison pour le soulagement de mes sujets, où ils peuvent emprisonner et emparquer toutes bestes treuvez en doumaige….
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« … Et en ma dite terre et seigneurie d’Aucquainville, qui est un membre deppendant et du corps de ma dicte baronnie, j’ay court et usage, justice et juridiction haulte, basse et moyenne, qui est exercée par mes officiers en ladicte baronnie de Ferrières. Touttefois à présent je n’en use que de basse et de moyenne, par protestation que ce présent ne pourra justifier au rétablissement de ma dicte haulte justice, jouxte mes chartes, titres et scriptures comme devant est dit; j’ai aussi en icelle terre d’Aucquainville, hommes, hommages, doumaines fieffé et non fieffé, rentes en deniers, grains, oeufs, oyseaulx, corvées de bestes et de gens, moullin à bleyd faisant à présent de bleyd farine, rivière, pescherie, place de moullin à draps et acquitz d’iceulx sur toute icelle sieurie. Ausquelz moullins, qui s’extendant à plusieurs paroisses, les habitants desquelles en tant qu’il y en a de reseantz sur ma dite baronnie, sont subjects et baoniers, et tenus venir moudre leurs grains aux dits moullins à bleyd, payer verte moutte sur le champ pour les non reseants, et habiller ou faire habiller leurs p. 92. draps et aultres manufactures de laine, le cas offrant audit moullin à dras, quand il est en estat deub, ou bien payer l’acquit pour ce deub, premier que de faire fouller ny habiller ailleurs sur le danger de la forfecture comme il a esté prédéclaré, avec reliefs et XIIIe.
 » Item, au bourg et bourgeoisie du dict lieu d’Aucquainville, j’ay droict de prendre sur chacune masure douze deniers de rente nommée sens, par chacun an, au jour saint André, et est l’usage tel ainsy qu’il est au chef et bourgeoisie de Chambrais, que sy lesdites masures estoient separez et que d’icelles fussent faicts plusieurs lothz, partiages et separations, me seroit deu par chacun des tenantz d’iceulz lothz douze deniers de rente censive par chacune masure ou place assis à la dite bourgeoisie; au contraire, sy les dits lots ou divisions d’icelles masures divisez par partages ou autrement estoient reunys et remis à une ne me seroit deu que douze deniers de rente censive, tout ainsi qu’il est contenu en ladite bourgeoisie de Chambrais.
 » M’est aussy deu par lesdits bourgeois d’Aucquainville pour chacune masure, une journée de fennaige à mon prey des Boys, à présent nommey les Hommes, à la semonce l’un de l’aultre lorsqu’il est faulché, pour réduire en foing, sur peyne de l’amende au cas appartenant. Item, sont tenus lesdits bourgeoys pour chacune masure à lever et charger le boys en ma charette pour tout ce que j’aurai à besongnier pour réedifier mon manoir et chasteau du dit lieu d’Aucquainville.
 » Item, en la terre de Fervacques, tenue nuement de moy, par un plain fief de haubert, y a certain nombre d’hommes qui a raison de leurs masures assis au dict lieu de Fervacques et Courson, aussy tenus de moy en bourgeoisie, lesquelsz sont tenus de faire le guet la veille de la feste Nostre Dame Chandelleur et garder la foire dudict lieu d’Aucquainville seante audit lieu le dit jour et veille Notre dame par chacun an, depuys le midy veille d’icelle foire jusques a lendemein dicelle feste heure de vespres, et doibvent iceux hommes payer chacun un denier de coustume au dit jour de foire, et a raison de ce sont francs de coustume audit bourg et marché d’Aucquainville de vendre et achepter pour leur usage et d’estaulx, ainsy comme sont les bourgeois d’icelluy Aucquainville.
« Item ay aussy hommes subjects à amener les meulles de mon moullin d’Aucquainville et les aller quérir entre les quatre ports de Normandie et au lieu où il me plaist les achepter et à leurs despens, et dont j’en suis en possession.
« Item sont subjects à aultres faisances qui s’appelle baon de trois ans, qui est à entendre que chacun homme doit prendre à mon baon quatre potz de sildre au prix qu’il sera vendu toutefois que vouldray tenir mon dict baon et qu’il sera publié. Et sy chacune masure dont ilz sont tenantz sont subjectz entretenir les excluses de l’eaue, de per de meulles d’icelluy moullin d’Aucquainville, lesquelles subjections sont nommez et appelez per de meulles, et le tout amener et faire à leur dépens au moyen qu’ilz ont leur mouldre à mon dit moullin et demie moulture et à desguerner.
 » D’avantaige, j’ai droicture de corvez de bestes trayantes à harnais et regessantes sur icelles masures bourgeoises et sur plusieurs aultres tennements tenus de moy.
 » Item, ay terres labourables en plusieurs pièces le nombre de vingt acres ou environ.
 » Item, j’ay en ladicte branche et membre d’Aucquainville du haut boys et atillis, comprins les desgatz desdits boys taillis, de présent estant en pasturaiges, le nombre de deux centz dix acres  ou environ, en plusieurs pièces, letout assis en la paroisse du dict lieu d’Aucquainville, et sont iceulx boys hors du tiers et danger du roy nostre sire, parce qu’ilz sont subjectz payer dixme.
« Ausquels boyz boys ay droicture de panaige et arrière panaige, et ausquelz boys les hommes et subjectz du dit lieu d’Aucquainville ont droicture d’empanaiger leurs pourceaulx en payant pour chacun pourceau chacun an deux deniers, excepté les bourgeois qui ne paient que ung denier et ce sur le danger de forfecture, en cas que iceulx hommes et bourgeois seroient deffaillanttz d’empanaiger leurs pourceaulx et qu’ilz fussent trouvez sur la dicte terre, le dict panaige durant, dont la confiscation m’est adjugée par ma justice, ainsi qu’il est ci-devant contenu en l’article du dict panaige de ma dicte forest de Chambrais dépendante du chef de ma dicte baronnie.
 » J’ay aussi en icelle terre d’Aucquainville p. 93, foire au dict jour de veille de Chandelleur et marché par chacune sepmaine au jour de samedy, auxquelz j’ay coustume, travers, droicture de gaulge, poix, marc et ballence, mesures, couraterye à poesson, languiage de pourceaulx, appréciation de vns et brevaiges, et pain vendu en détail, droict de pollice et aultres droictures, préminences et libertez sur mes dictz hommes, comme j’ay en ma dicte baronnie et lieu de Chambrays; le manoir sieurial et plazce et chasteau d’icelle terre d’Aucquainville est de présent en ruine, advenuz par les anciennes guerres, comme dict est, laquelle terre d’Aucquainville a esté de tout temps baillée à ferme, et encores y est de présent….
99
« Tenures nobles en la branche d’Aucquainville »
« Messire Guillaume de haultemer, chevallier des ordres du roi, mareschal de France,
« Tient de moy, par foy et hommaige de ma dicte baronnie de Ferrières, sous l’étendue de ladicte branche et membre d’Aucquainville, le fief, terre et seigneurie de Farvacques, par un plain fief de haubert, qui s’estend en ladicte paroisse de Farvacques, Aucquainville, Saint-Aubin-la-Croulte et aux environs, auquel fief il y a court, usaige, justice, jurisdiction, hommes, hommaiges, relliefs, XIIIemes, aydes coustumières, corvez de bestes, droit de fennaiges, prévosté et toutes aultres droictures, libertez et privillèges à fief de haubert appartenant.
« Auquel fief il y a manoir, maison, moullin à bleyd faisant de bleyd farine, auquel il y a moultes vertes et seiches, avec un moullin à pappier de présent en ruyne et à fondz, rentes et deniers, grains,oeufs, oyseaulz, cire, poyvre, pallettes à jouer à la paulme, et autres espèces de rentes et dignitez comme à plain fief appartiennent.
« Il consiste aussy en doumaine fieffé et non fieffé, en grand nombre d’héritages, tant en terres labourables que non labourables, preys, boys, tant de fustays que taillis, que pasturaiges.
« Du quel fief de Farvacques dépendent plusieurs fiefs et arrières-fiefz, scavoir:
Le fief de Saint-Aubin, tenu par les héritiers et représentants le droict de damoiselle Maguerite Coullomp, héritière (?) de feu Robert Coullomp, en son vyvant écuyer, pour un plain fief.
 » Les fiefs de Querville et la Rivière, assis à Prstreville, tenu par un demy fief de haubert, par hector de Querville, escuyer.
« Le fief de Granval, assis en la paroisse du Mesnil-Germain et aux environs, tenu par les représentants le sieur de Goupigny, tenu par un quart de fief.
« Le fief de Thenney, assis en ladicte paroisse, tenu par les représentants Richard Aufrey, tenu par un quart de fief.
« Le fief des Castellets,  assis en la paroisse de Farvacques, Notre-Dame-de-Courson, Cernay et illec environ, tenu par les héritiers Denis de Pomollain par un quart de fief.
« Le fief du Verger, assis en la paroisse de Farvacques, tenuu par les représentants François de Louvières, esquyer, par un huitième de fief, dont les tenantz d’icellui fief me sont tenus faire par chacun an six livres de rentes et faisances et charges dessus dictes.
 » A cause et raison duquel fief de Fravacques le dict de haultemer lm’est tenu par luy et ses soubz tenantz en foy et hommaige, garde noble le cas advenant, et en quarante jours de garde en mon château de Chambrais quand le roy nostre syre demnde son ost, avec relliefs, XIIIe, aydes féaux et coustumières quand ils eschient et le cas s’offre, et subjections, charges et subjections, ainsy que les aultres tenantz noblement en sa dicte branche d’Auquaincville.
 » Item les hoirs Jouachyn Gosselyn, vivant escuyer, tiennent de moy, ung quart de fief nommey le Mesnil-Germain, assis en ladicte paroisse, à cause du quel ilz me sont tenus en foy et houmaige, relliefs, XIIIe, avec dix jours de garde en mon château de Chambrais en temps d’ost, ainsy que les aultres nobles de ma dicte baronnie, et aussy me font par chacun an unze livres de rentes sieurialle, à cause du dict fief, avec les p. 100. aydes coustumières, charges et subjections devant declarez. » Item, Gabriel de Neufville tient de madicte baronnie un plain fief de haubert, nommey le fief de Courson, assis en la dicte paroisse et environs, en foy et houmaige, auquel fief y a justice et juridiction, homms, hommaiges, reliefz, XIIIe, rentes en deniers, grains, oyseaulx, relliefz, XIIIe, service de prévosté et aultres dignitez et privillèges à palin fief appartenant, au quel fief, y a doumayne fieffé et non fieffé, manoir, maisons coullombier, terres labourables et non labourables, boys brières et pasturage de grand estendue.
 » Item, du dict fief de Courson sont tenus plusieurs fiefz:
 » Premièrement le fief de Poys, que tient à présnt le seigneur de Farvacques, mareschal de France, par un quart de fief.
« Le fief de la Cauvinière tenu par les hoirs de feu gabriel des Hays, vuyvant escuyer, par un quart de fief.
 » Le fief de Lortyer tenu par françois Cuillyer, escuyer, par un quart de fief.
 » Item, le fief des Hayes tenu par Me Jean Baptiste des Hayes, tenu par un sixiesme de fief, assis en la dicte paroisse Notre dame de Courson.
 » Item,les représentants le roict des religieux, abbé et couvent du Val Richer y tiennent un quart de fief nommé le fief de Sedouet, assis en la dicte paroisse de Notre Dame de Courson.
 » A cause et raison du quel plein fief de Courson, le dict de Neuville m’est tenu, pour lui et ses sous tenantz, en foy et hommaige, garde noble le cas advenant et en quarante jours de garde en mon chasteau de Chambrais, quand le roy nostre sire mande son ost, avecques relliefz, XIIIe, aydes feaulx et coustumières quand ils eschient et le cas s’offre, et aultres charges et subjections, ainsy que les aultres tenantz noblement en ladicte branche et membre d’Aucquainville.
 » Item, damoiselle Magdelaine de Bonnechose, veuve de feu David de Bernières, vyvant escuyer, sieur de Percy, tient de lmoy en ma dicte baronnie, branche et membre du dict Aucquainville, un quart de fief assis au dict lieu d’Aucquainville et aux environs, à cause du quel la dicte de Bonnechose m’est tenue pour elle et ses soubz tenantz en foy et hommaige, en garde noble le cas offrant, et en dix jours de garde en mon chasteau de Chambrais en temps d’ost, ainsy que les aultres tenantz noblement de ma dicte baronnie en la dicte terre d’Aucquainville, avecques relliefs, XIIIe, aydes féaulx et coustumières quand ilz eschient et le cs s’offre, et aultres charges et subjecions, ainsy que les aultres tenantz noblement en ma dicte branche d’Aucquainville.
 » Item, le dict sieur de Farvacques, mareschal de France, tient de moy, comme dessus ung huitiesme de fief assis en la dicte paroisse de Prestreville, nommé le fief de la Suhardière, qui fut François Louys, escuyer, à cause de quoi il m’est tenu en foy et hommaige, en garde noble, le cas advenant, et en cinq jours de garde en mon chasteau de Chambrais en temps de guerre ainsy que les aultres tenantz noblement en ma dicte baronnie en la dicte branche d’Aucquainville avec reliefz, XIIIe, aydes feaulx et coustumières quant ilz eschient et le cas s’offre, et aultres charges et subjections, ainsi que les aultres tenantz noblement en la dicte branche d’Aucquainville.
 » Item, Charles de Belleau, escuyer, tient de moy, par foy et hommaige ung demy fief de haubert, nommé le fief de belleau qui fut Richard de Belleau, à court et usaige, assis en la dicte paroisse de Courson et aux environs; à cause du quel fief il m’est tenu pour luy et ses soubz tenantz, en garde noble, le cas advenant, et en vingt jours de garde en mon chasteau de Chambrais quant le roy nostre sire prend son ost ainsy que les aultres tenantz noblement en ma dicte baronnie en la dicte branche d’Aucquainville avec reliefz, XIIIe, aydes feaulx et coustumières quant ilz eschient et le cas s’offre, et aultres charges et subjections, ainsi que les aultres tenantz p. 101. noblement en la dicte branche d’Aucquainville.
 » Item, Gabriel de Liéez, (de Lyée), escuyer, tient de moy, comme dict est, en la dicte branche d’Aucquainville, un demy fief de haubert nommey le fief de Belleau, assis en la dicte paroisse de Courson et m’est tenu faire, pour luy et ses soubz tenantz, foy et hommaige, et en garde noble, le cas offrant, et en vingt jours de garde en mon chasteau de Chambrais ainsy que les aultres tenantz noblement en ma dicte baronnie en la dicte branche d’Aucquainville avecques reliefz, XIIIe, aydes feaulx et coustumières quant ilz eschient et le cas s’offre, et aultres charges et subjections, ainsi que les aultres tenantz noblement en la dicte branche d’Aucquainville.
 » Item, les héritiers de Adrien Le Boctey, vyvant escuyer, tiennent de moy ung huitiesme de fief de haubert nommey le fief de la Houssaye, assis en la paroisse de Courson et aux environs; à cause du quel ilz me sont tenus faire foy et hommaige, en garde noble, le cas advenant, et en cinq jours de garde en mon chasteau de Chambrais en temps de guerre ainsy que les aultres tenantz noblement en ma dicte baronnie en la dicte branche d’Aucquainville avecques reliefz, XIIIe, aydes feaulx et coustumières quant ilz eschient et le cas s’offre, et aultres charges et subjections, ainsi que les aultres tenantz noblement en la dicte branche d’Aucquainville.
 » Item, les héritiers de feu Charles de Lyée, vyvant escuyer, tiennent de ma dicte baronnie en la branche d’Aucquainville, ung demy fief de haubert, nommey le fief de Thonnencourt, assis en la dicte paroisse de Thonnencourt et du Mesnil-Germain, à cause du quel ilz me sont subjectz en foy et hommaige, droict de garde noble, le cas offrant, avecques vingt jours de garde en mon chasteau de Chambrais en temps d’ost, ainsy que les aultres tenantz noblement en ma dicte baronnie en la dicte branche d’Aucquainville avecques reliefz, XIIIe, aydes feaulx et coustumières quant ilz eschient et le cas s’offre, et aultres charges et subjections, ainsi que les aultres tenantz noblement en la dicte branche d’Aucquainville.
 » Je tiens en ma main le fief du Cardonnel, assis en la paroisse du Mesnil-Germain, le quel fief consiste seulement en doumaine fieffé, sans qu’il y ait aucun doumaine non fieffé, duquel fief je suis en procès avec les héritiers du sieur Thonnencourt qui veulent dire le dict fief estre du comprins dudit fief e Thonnencourt, ce que j’ay toujours contredist, comme soutenant qu’il m’appartient.
 » Item, le dict sieur mareschal de Farvacques, tient comme dessus ung huitiesme de fief assis en la dicte paroisse de Prestreville, nommé le fief de Sedouet, qui fut aux religieux du Val-Richer, subject de me faire rentee au terme Sainct Michel seize reez de bleyd et seize reez d’avoynne, avecques touttes les aultres charges et subjections dessus dictes, ainsi que les aultres hommes tenantz noblement en la dicte branche d’Aucquainville, comme dict est.
 » Les héritiers ou représentantz le droict de la femme du sieur d’Enneval tiennent une portion de fief assis en la paroisse du Mesnil Rury (Mesnil-Oury), à cause de la quelle ilz me sont tenus faire foy et hommaige, reliefz, XIIIe, et aultres deubz et debvoirs sieuriaux quant ilz eschient et le cas s’offre, lesquelles foy et hommaiges le sieur de Cleres m’est tenu apporter; et s’y est subject envers moy icelluy fief en sa portion de l’ayde d’ost quant il plaist au roy nostre syre prendre ses services.
= Auguste LE PREVOST, Mémoires et notes, Evreux, 1869, t. II, p. 83 sq.

1610, 7 et 8 avril – Notre-Dame-de-Courson
« Mandement de gage-plège dud. bailly d’Evreux ou son lieutenant, du septiesme Apvril mil six cens dix obtenu par led. Gabriel de Neufville, intimé pour faire deffenses aud. de Lyée, appelant, d’usurper et de s’attribuer lesd. droits honoraires à son préjudice. Exploit dud. mandement du huictiesme jour dud. mois et an. Autre mandement obtenu par led. de Lyée, led. jour huictiesme Apvril, pour estre receu opposant à l’encontre du gaige-plège intenté par led. de Courson.
= RIVIERE Jean-Pierre, Notre-Dame-de-Courson, p. 33

1610, 7 et 8 avril – Notre-Dame-de-Courson
1615, 18 mars
« Mandement de gaige-plège dud. bailly d’Evreux ou son lieutenant, du septiesme Apvril mil six cens dix obtenu par led. Gabriel de Neufville, intimé pour faire deffenses aud. de Lyée, appelant, d’usurper et de s’attribuer lesd. droits honoraires à son préjudice. EXploit dud. mandement du huictiesme jour dud. mois et an. Autre mandement obtenu par led. de Lyée, led. jour huictiesme Apvril, pour estre receu opposant à l’encontre du gaige-plège intenté par led. de Courson. Exploit d’icelluy du quatorziesme jour dud. mois et an. – Antre mandement octroié aud. de Neuville, Intimé par le bailly d’Evreux ou son lieutenant, le dix neufiesme jour dud. mois d’apvril, pour faire comparoir led. de Lyée afin de procéder sur lad. opposition. Exploit dud. mandement du vingtiesme jour dud. mois et an. Plusieurs actes de procédures sur ce faites aud. siège d’Orbec. – Requeste présentée à lad. Court, par led. de Lyée appelant, le dernier jour de Febvrier dernier (1615), afin de faire la transcription de pièces nouvelles, laquelle requeste auroit esté ordonné de faire monstre à partie pour y bailler interdictz. – Notification au contraire par ledit appelant avec la réponse dud. Sr. de Courson à lad. requeste. – lad. production nouvelle. – et tout ce que lesd. paties ont respectivement clos, mis et produict par inventaire par chacun, lad. Court tout considéré.
« Il sera dict que la Court a mis et met lesdites interpellations et ce dont appelé au néant. Et faisant droit sur le principal, a maintenu et gardé, maintient et garde ledit de Neufville définitivement aux droitz de présence et honneurs honorificques en lad. église Notre dame de Courson, au préjudice dud. de Lyée, Sr. de Belleau, sans dépens.
(La minute signée: de Faucon et de Mathan)
= RIVIERE Jean-Pierre, Notre-Dame-de-Courson, pp. 33-34

1618, 15 avril – Notre-Dame-de-Courson
« Du jour de Pasques, 15e Apvril 1618 devant les tabellions du siège des Moutiers-Hubert, furent présents noble homme Gabriel de Neufville, seigneur de Courson, Charles de Belleau, seigneur dudit lieu et de Canapville, Gabriel de Lyée, seigneur de Belleau, la Fosse et Bigards – et Simon Morin, Robert Levigneur, Colas Foucques, david Bellières, Charles Vastine, Pierre Morin, Robert Lebourgeois, Jacques Morin, Bonadventure et Jacques, dictz Levigneur, Jacques Blandin, Marin Motte, Jean Lebrethon, Thomas Leboullenger, Estienne Marguerye, Jacques Houssaye, Geffrey Lechangeur, Charles Pinchon, Pierre gaillard, Estienne Chesnovary, Geffrey Nicolle, Jehan Gaillard, Louys Auger, Pierre Dassyer,, et Thomas Cudorge, paroissiens de Notre dame de Courson, lesquels constituent procureur pour se présenter, au nom de la généralité et communité de ladicte parroisse, en la Court de Parlement, à Rouen, en la cause y pendante entre vénérable et discrepte personne Maistre Jacques Harenc, prébendé, curé de Notre-Dame-de-Courson, d’une part, et Messieurs les Chanoynes du chapitre de l’Esglize cathédralle de Lisieux, d’autre part, touchant la dixme en grains de ladicte parroisse ou partye d’icelle, prétendue par ledict Curé; et là remonstrer que, combien que leur dicte parroisse soyt de grande extendue, peuplée de notables familles tant nobles que roturyères, voire une des premières et plus renommées du diocèze de Lizieux, consistante en dixme de grand revenu, spéciallement en grains, quy peut valloyr de sept ou huict cens livres ts. de ferme revenant chacqu’un an au singulier proffict dudict chappitre; – Et que ledict Curé auroyt seulement le revenu des fruicts quy ne sont ordu)inayres, ains subjects aux mauvaises influence de l’ayr, en sorte qu’il n’en percoyt le plus souvent que pour son usaige, acecu les menues dixmes quy sont de très petit revenu tellement qu’il n’auroit moyen de fayre actuelle résidence en son manoyr presbytéral, ny soit assister de vicayre et aultres gens d’esglize pour cellébrer avecq luy le divin service, et administrer les saincts sacremens aux personnes demeurantes en icelle parroisse, quy peuvent bien estre sept ou huict cens communyants; – à cause de quoy il auroyt plusieurs messes discontinuées, spéciallement une première messe de Nostre-Dame, quy auroyt accoustumé estre dicte le jour du dimenche à laquelle assistoyt grand nombre de peuple pour louer et servyr Dieu; – Et supplyer ladicte Court d’avoyr esgard à ladicte remonstrance, et pourveoyr audit curé ce qui est nécessaire pour son entretien et d’aultres gents d’églize, sans l’assistance desquels il ne pourroyt deubment s’acquitter de sa charge combien qu’il soyt homme fort dilligent et capable.
= « Minutes du tabellionnage des Moutiers-Hubert, conservées au notariat de Livarot ».
= RIVIERE Jean-Pierre, Notre-Dame-de-Courson, pp. 35-36.

1625 – Survie
Titres justificatifs du droit qu’ont les décimateurs de Survie de percevoir la dîme pour les terres converties de labour en herbe – Accord entre François Dellyer (de Lyée), chevalier, seigneur de Tonnencourt-­le-Couldrey et Heurtevent, Saint-Jean-de-Livet et Saint-Martin-de-la-Lieue, et François Hardy, prêtre, curé de Tortisambert, doyen de Mesnil-Mauger, au sujet de trois pièces de terre ci-devant en labour et depuis converties en herbage
61 – H. 1756 –

1660, 2 mars – Notre-Dame-de-Courson
Le deuxe. jour de mars l’an mil six cents soixante. Par devant Gabriel Camus, tabellion royal en la Vicomté d’Orbec pour le siège des Moustiers Hubert, et Me Charles Lecourtois son adjoint, fut présent en personne Révérend Père en Dieu, Messire François de Belleau, conseiller omosnier du Roy, abbay de l’abbaye de Nostre Dame d’Ollivet, et prieur de Montargis, lequel désire rendre Dieu dispositeur de quelque partie des biens temporel dont il reconnoist avoir esté gratifié par la bonté infinie, et les consacrer à son honneur et à sa gloire, a dict et déclaré qu’il veut et entend, tant en son nom qu’en qualité des enfants mineurs de deffunct Messire Charles de Belleau, vivant chevalier, seigneur de Belleau-Belleau, ses arrières-neveux, fonder et ériger à perpétuité, dans le manoir seigneurial dud. lieu de Belleau-Belleau, paroisse de Notre-Dame-de-Courson, diocèse de Lisieux, et lieu de l’extraction et famille originaire de ladite seigneurie de Belleau, une chapelle et église, à laquelle fin ledit seigneur abbay promet et s’oblige de la faire bâtir et construire dans un an du jour des présentes, à l’endroit et place où il a déjà temps le divin service sous le bon plaisir de monseigneur illustrissime  Evesque et comte de Lisieux; laquelle chapelle il désire donner et ériger en bénéfice perpétuel en l’honneur de l’auguste Trinité, du très saint nom du verbe Incarné et de sa très glorieuse Mére, sous l’invocation du bienheureux saint Hubert, que ledit Seigneur fondateur a choisi pour patron titulaire d’ycelle chapelle, ayant dès il y a long-temps conçu une singulière dévotion envers le bienheureux saint; De laquelle chapelle, toutes fois et quantes qu’elle sera vacante par la mort ou autrement, la présentation et nomination d’iycelle appartiendra audit Seigneur fondateur, et après sa mort aux seigneurs de laditte terre de Belleau-Belleau, en qualité de patrons laycs, aux privilèges et franchises donnez et octroyez aux patrons de pareille nature.
« A titre de fondation, le donateur offrait deux acres de prés et la somme de 20 livres tournois de rente foncière annuelle à prélever sur tous ses biens. Il faisait don en outre de tous les ornements de sa chapelle énumérés dans l’acte.
« La chapelle fut construite par Dame Marguerite de Nourry, veuve de Charles de Belleau… »
= GOY Robert, « Les anciennes chapelles de la paroisse de Notre-Dame-de-Cour­son », PAR, 30, N° 1, Janvier 1980, pp. 8-9
+ RIVIERE Jean-Pierre, Notre-Dame-de-Courson, Condé sur-Noireau, Corlet, 1986, p. 85.

1674, 12 juillet – Notre-Dame-de-Courson
Aveu rendu à noble dame Marguerite de Noury, veuve de feu messire Charles de Belleau, vivant chevalier, seigneur dudit lieu de Belleau-Belleau, tutrice des enfants mineurs dud. défunt et d’elle, par Jean-Guillaume et François Cudorge, frères et héritiers de feu Henry Cudorge pour l’aînesse de la Fossardière, contenant 30 acres de terre, assises en la paroisse Notre-Dame-de-Courson.
Les teanciersd cités sont: les héritiers de feu maistre Esprit Desperiez, les héritiers Jacques Mallais le jeune et l’aîné, Jean Cudorge fils Charles, Jacques Morin, fils Christophe, Michel Taillepied, Martin Plouin, Michel Bellière, Michel Cudorge, Robert Cudorge, tenue par: au terme Saint Michel, 20 s. et 3 boisseaux d’orge de festage à Noël, Paques et Rouvisons.
= Arch. SHL.  9 FA. Parch. 8 ff. Doss. Notre-Dame-de-Courson. Seigneurie de Belleau. Analyse Et. Deville.

1674, 14 juillet – Notre-Dame-de-Courson
François-Dominique de Belleau, écuyer seigneur de Belleau-Belleau, résidant en son manoir seigneurial de Belleau, à Notre-Dame-de-Courson, baille à fieffe à rente foncière et seigneuriale à Jean Vastine, demeurant à Saint-Paul de Courtonne, une petite portion de terre contenant 12 perches, sise à Notre-Dame-de-Courson, à l’issue du village de la Meslinière, pour le prix de 30 sols de rente.
= Arch. SHL.  9 FA. Parch. 1 p. Doss. Notre-Dame-de-Courson. Seigneurie de Belleau. Analyse Et. Deville.

1681, 16 mai – Notre-Dame-de-Courson
Aveu rendu à François-Dominique de Belleau, écuyer seigneur de Belleau-Bel­leau, à Notre-Dame-de-Courson, par Pierre Vastine, fils Jean Vastine, pour une pièce de terre en labour faisant partie du ténement de la Bretonnière, près le chemin de Préaux tendant au Moulin de Lyée, tenue par foy et hommage et autres droits seigneuriaux.
= Arch. SHL.  9 FA. Parch. 1 p. Doss. Notre-Dame-de-Courson. Seigneurie de Belleau. Analyse Et. Deville.

1683, 15 juin
Vente par Louis de Venoys, écuyer, sieur du lieu et par demoiselle Anne de la Mondière, son épouse, au profit des religieuses de Vimoutiers, des arérages  pendant trois ans d’une rente de 100 livres faisant partie de celle de 150 livres, à prendre sur Charles de Bealleau, écuyer, sieur de Courtonne, et sur Thomas du Moncel, de saint-Germain-la-Campagne, qui s’en étaient obligés, vers Jean de la Mondière, écuyer, par contrat du 13 juin 1664, laquelle avait été transportée auxdits sieur et demoiselle de Venois, par gabriel de la Mondière, frère et héritier dudit défunt.
= A.D. 61, H 4830. Prieuré des Bénédictines de Vimoutiers.

1695, 4 février – Notre-Dame-de-Courson
La nomination à la chapelle Saint-Michel de Belleau, sise dans l’enclave dud. manoir seigneurial, paroisse de Notre-dame-de-Courson, appartenant au seigneur dudit lieu, Messire Gabriel de Liée, Escuyer, seigneur de Belleau-la-Chapelle, nomme à ladite chapelle, non sujette à résidence, et vacante par la mort de Me Alexandre Dutac, prêtre, dernier titulaire, la personne de son fils, Messire Jean-Baptiste de Liée, clerc tonsuré.
Le même jour, Mre Le Nepveu, vicaire général donne audit sieur de Liée la collation dudit bénéfice.
Le 10 février 1695, le sieur de Liée prend possession de la chapelle Saint Michel en présence de Messire Louis de Liée, Escuyer, sieur de Tonnencourt.
= abbé PIEL, Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien diocèse de Lisieux, t. I, p. 121, N° 209

1599, 1er et 21 septembre – Notre-Dame-de-Courson

1600, 6 et 7 juin – Notre-Dame-de-Courson
« Copie de l’enquête faicte par le bailly d’Evreux, ou son lieutenant aud. siège d’Orbec, instance dud. Gabriel de Neufville, Sr. de Courson, sur le différend meu entre luy et Charles de Belleau, sieur du lieu, touchant la préséance et droits honoraires en lad. église de Courson des premier et vingt et ung Septembre mil cinq cents quatre vingt dix neuf, sixiesme et septiesme Juing mil six cens.
= RIVIERE Jean-Pierre, Notre-Dame-de-Courson, p. 33

1600, 2 mai – Notre-Dame-de-Courson
« Procès verbal de l’accession faicte par les Juges, des bancs et places contentieuses entre led. Sr. de Courson et led. Charles de Belleau, du deux May aud. an.
= RIVIERE Jean-Pierre, Notre-Dame-de-Courson, p. 33

1600, 4 septembre – Notre-Dame-de-Courson
« Autre coppie de sentence donnée aud. siège d’Orbec le quatriesme Septembre aud. an par lequelle avroit esté ordonné que led. de Neufville Sr. de Courson joyroit des honneurs et prérogatives dont est question, au préjudice dud. de Belleau, comme aussy la Damoiselle femme dud. Sr. de Courson préféreroit aud. honneurs et prérogativess la Damoiselle femme dud. de Belleau, le tout par provision et sans caution.
= RIVIERE Jean-Pierre, Notre-Dame-de-Courson, p. 33

1601, 16 février – Notre-Dame-de-Courson
« Arrest de lad. Cour du seize Febvrier mil six cents ung, par lequel auroit esté ordonné que, sans préjudice de l’appel interjeté par led. Charles de Belleau, lad. sentence (du 4 septembre 1600) seroit exécutée par provision.
= RIVIERE Jean-Pierre, Notre-Dame-de-Courson, p. 33

1602, 8 juillet – Notre-Dame-de-Courson
« Du huictiesme. Juillet 1602, dvant les tabellions du siège d’Aucquainville, fut présent vénérable et discrepte personne Maistre Pierre Lecesne, prébendé, curé de Marnese, lequel s’est submis et obligé et par ce présent de submect et oblmige envers très hault et très-puissant seigneur Messire Guillaume de Haultemer, Chevallier des Ordres du Roy, lieutenant -général pour Sa Majesté  en Normandie, duc de Graney, pair et mareschal de France, absent, stipullé par la Dame son épouse, de norryr et entretenyr les chiens dudict Seigneur de toult ce qui esconviendara pour le temps et espasse de deulx ans, commensants au premyer jour d’Aoust prochain venant et finissant lesdits deulx ans, etc., et avec ce, ledit prébendé se submet et oblige païer à Robert de Villiers la somme de quarante escus sol par chacqu’un an présents, et à Jehan Alabarbe la somme de trente trys escus ung tiers, vallant cent livres, quy sont les vallets de chiens dudict Seigneur; paîables lesdites sommes par cartier de trois moys en troys mois.

« Et est lad. sujection faicte au moïen et parce que la dicte Dame faisant fort dud. seigneur, fera jouyr ledict prébendé, durant ledict temps de deulx ans, de la disme de Nostre-Dame-de-Courson, sans en excepter ny retenyr aulcune chose. Promectant lesdites partyes le contenu en se présent tenyr, etc. sur biens, etc. Présents honnestes hommes Charles Moullin, sergent, et geffrey Moullin des Loges, tesmoings »
Anne d’Allègre – Lecesne, C. Moullin, G. Moullin.
Leschangeur et Lefront tabellions.
= RIVIERE Jean-Pierre, Notre-Dame-de-Courson, pp. 36-37.
1696, février
Transport par Gabriel de Lyée, écuyer, sieur de Belleau, paroisse de Notre-Dame-de-Courson, à Nicolas Crespin, notaire, demeurant à Vimoutiers, d’une rente de 11 livres 2 sols, à prendre sur François Foubert, qui s’en était obligé envers Henri de Guerpel, écuy, seigneur de Pertheville, pour vente d’une maison sise à Vimoutiers.
= A.D. 61, H 4818. Prieuré des Bénédictines de Vimoutiers.

1716, 27 février – Notre-Dame-de-Courson
Aveu rendu à messire François-Dominique de Belleau, chevalier seigneur dud. Belleau et autres seigneuries par François Deshayes, écuyer, sieur d’Apremont, pour une pièce de terre en nature d’herbage, sise à Notre-Dame-de-Courson, près le chemin de Gacé à Lisieux, tenue par foy et hommage seulement. Michel Germain de la Moisandière, sénéchal de la seigneurie de Belleau-Belleau.
= Arch. SHL. 9 FA. – Pap. Dossier Notre-Dame-de-Courson. Seigneurie de Belleau. Analyse Et. Deville.

1755, 8 janvier – Le Mesnil-Simon
Par devant Louis Questel Notaire, tabellion royal au Baiiliage d’Auge pour le siège de Cambremer Crévecoeur
Fut présent Messire Adrien Lambert Chevalier, Seigneur de Formentin et autres Lieux, Conseiller au Parlement de Normandie, demeurant à Rouen, Paroisse Saint Patrice, maintenant en son Château de Formentin.
Lequel a par ces Présentes Vendu et Promis Garantir
A Messire Gabriel Auguste de Lyée, Chevalier Seigneur de Belleau, Cropus et la Christinière, demeurant En sa terre de Belleau, paroisse de Notre-Dame de Courson, acquéreur pour luy, ses hoirs ou ayant Cause
La terre Noble Du Mesnil-Simon qui Est un plein fief de haubert Entier, nommé le fief du Mesnil-Simon et S’étend ledit fief Tant en laditte Paroisse qu’en celle du Chesne De Lessard et des Monceaux, et Consiste tant en domaine fieffé, Rentes, Seigneurialles et droits seigneuriaux, qu’en domaine non fieffé, Sur lequel il y a Manoir Seigneurial, plusieurs autres maisons un Colombier et un Moulin à Bled.
La dite Terre Du Mesnil Simon en toutes Circonstances et Dépendances et  sans par ledit Seigneur vendeur S’en Rien Réserver ny Retenir
A la Charge par ledit Seigneur acquéreur De tenir ledit fief du Mesnil Simon a foy et hommage siuriaux de la Baronnie de saint Julien le Faucon et de Payer au Chapitre de Lisieux chaque année Six Livres et Trois Chapons de Rente en Deux Parties de la nature de quatre Sous, desquelles Rentes ledit seigneur acquéreur déchargera a l’avenir et dès les Premiers Termes à Echoir ledit Seigneur Vendeur En Sorte qu’il n’en soit Inquiété, et au surplus Ledit fief  et Terre du Mesnil Simon franc et quitte de soutes autres Rentes.
Et Comme Ledit Seigneur Vendeur n’entend se Retenir aucune des Terres qu’il Possède dans ces dites Paroisses, si quelques Parties d’Icelles Se Trouvoient ne pas faire Partie du Domaine non fieffé dudit fief du Mesnil Simon, elles seroient Egalement Comprises dans la Présente vente.
Comme aussi sont Compris dans La Présente Vente Toutes les Tonnes et Tonneaux Etant dans les maisons de la dite Terre – Et même les meubles et matériaux actuellement repostés sur Icelle qui se Trouveront être de l’appartenance dudit Seigneur Vendeur
a la Charge Par ledit Seigneur acquéreur de la tenir Relevante des Seigneurs qui Justifieront par titres Valables En avoir La Tenure.
Cette vente aux charges Cy dessus Est faite en outre par le Prix de quarante Cinq Mille Livres, francs, deniers Venant aux mains dudit Seigneur Vendeur.
Sur et en diminution de laquelle Somme ledit Seigneur acquéreur a Présentement Payé audit Seigneur Vendeur, à vue de mondit Tabellion et Tesmoins Cy après nommés en Espèces d’or et d’argent Et autres monnyes ayant Cours Celle de Vingt deux mille Livres.
Et oblige ledit Seigneur acquéreur de Payer les Vingt Trois mille livres Restant audit Seigneur Vendeur au plus tard dans un an de ce jour, avec l’intérêt au denier Vingt du jour de noël dernier Jusqu’au jour du Payement, à Ce moyen ledit Seigneur acquéreur Joüira des objets vendus Comme du jour de noël dernier, ledit Seigneur Vendeur devant Toucher les fermages, arrérages Treizièmes et autres Revenus des objets Vendus Jusques et Compris L’année Echue – Ledit jour de noël dernier et Mêmes les Rentes Reculées d’Icelle qui ne Seroient par alors exigibles.
Ledit Seigneur acquéreur Entretiendra les Conventions faites avec les fermiers des Biens Vendus en si-orte que ledit Seigneur Vendeur n’en soit Inquiété.
Convenu que la Clause de Garantie Cy-dessus Stipulée ne S’étend pas aux Rentes Seigneuriales, aux droits Seigneuriaux, ni à l’étendue dudit fief des quels Trois objets Seulement ledit Seigneur Vendeur ne Sera Point Garant.
Ledit Seigneur de Belleau a Déclaré que la Somme de Vingt deux mille Livres par luy Cy dessus Payée provient des deniers qu’il a reçus pour la Dot de Noble dame Marie Charlotte Labbey de la Boissière Son Epouse par quittance Papier Devant les notaires de Cambremer Le Vingt avril mil Sept Cents Cinquante et le jour d’hier.
Et a pareillement ledit Seigneur acquéreur déclaré qu’en Considération du droit de Retrait qui appartient a ladite Dame Sa femme Sur lesdits Biens vendus à titre de Parenté avec ledit Seigneur Vendeur il Entend Retenir lesdits Biens en vertu du Droit de Retrait appartenant à la dite Dame son Epouse au Cas Seulement que la dite Terre fut Clamée par toutes autres Personnes dont le droit de Retrait ne Seroit pas Préférable à Celuy de Sa dite femme,, Par ce quand i Cas Seulement, que Saditte femme Devienne Propriétaire de La dite Terre elle Cofondera les deniers de Sa dot Employée à L’acquisition d’icelle.
Au moyen de tout Ce que dessus Ledit Seigneur Vendeur a Transporté audit Seigneur acquéreur Tous les droits de WPropriété, qu’il avoit ou Pouroit avoir Sur lesdits Bens Vendus, dont il s’est en Sa faveur desaisi, Le Subrogeant à tous ses droits, noms, Raisons et actions
Pour par lui En joüir, et Disposer a l’avenir comme Vray Propriétaire et a cet Effet il luy Remettra Toutes fois et quantesd Les Titres et Papiers Concernant les ditsBiens
Et D’autant qu’il y a plusieurs réparations à faire aux maisons de ladite Terre et Notamment au Toît du Colombier dont ledit Seigneur Vendeur a fait Demolir La Lanterne dans l’Intention de ne la pas faire Retablir attendu qu’elle Est Inutile et que C’est elle qui a Occasionné La Ruine dudit Toît, Ledit Seigneur acquereur Est autorisé a faire faire lesdittes Reparzation et même à Retablir le Toît dudit Colombier Sans Replacer La ditte Lanterne et d’Employer aux dites Reparations Jusqu’à la Somme de Deux mille Livres Prendra pour Cet Effet Ledit Seigneur acquereur les Bois necessaires Sur le lieu au moins de dommage que faire Ce Pourra, parce qu’en Cas de Clameur, Icellui acquereur Seroit du tout Remboursé Sur mles quittances et mémoires qu’il Representeroit Tant d’achat de materiaux, que Du Travail des ouvriers, lesquelles Seroient Crues Sur Sa Simple affirmation, Sans quil Sois obligé de faire faire aucun devis, ni Procès Verbal pour Constater Letat actuel des dittes maisons et Colombier.
Sera Expedition du Present Dellivré par ledit Seigneur acquéreur a Ses frais et Depens En forme Executoire audit Seigneur Vendeur Toutes fois Et quantes.
Ainsi Sont les dittes Parties Convenues et Demeurés D’accord, Promettant Icelles Respectivement Tout le Contenu Cy dessus Tenir et Entretenir Sous L’obligation de tous leurs Biens meubles et Immeubles Presents Et avenir. Ce fut fait et Passé au Chateau de Formentin le dix huit janvier avant midi Lan mil sept Cens CinquanteCinqPresence de Pierre Vaullard demeurant Parroise de Glaus (sic) Sur Risle et farci Le Roy menuisier demeurant à Beaumont maintenant en ce lieu Tesmoins qui ont avec les Parties Et Ledit Me Quetel, Lecture faitte Signé La minute des Présentes, en marge de laquelle Est Ecrit Controlé et Insinué a Cambremer au folio Vingt Trois Verso article Premier et deux Ce vingt Trois Janvier mil Sept Cens Cinquante Cinq Recu Six Cens quarante Six livres sept Sols Sept deniers Signé fouquet avec Trait.
La Présente Expédition qui Seroit Parfaitement Conforme à Sa minute Sans les qualifications Nobiliaires En Matieres féodalles que nous avons Barrés au terme de la Loy du mois de Pluviose an huit a Eté Dellivrée a Monsieur de la Rivière Propriétaire demeurant à Falaize qui La ainsu Requise, Par nous henry Noël notaire Impérial à Cambremer, arrondissement de Pont L’Evêque, département du Calvados Soussigné Ce Dix Juin mil huit cens neuf

Noël
Reçu de M Gosset Sept francs soixante six centimes
Pour Tous les droits de la Présente Exped.
= Arch. M. de Longcamp – MC photocopie.

1769 – Archives SHL :
FONDS BOUDARD :
–  2FM184 : 1769 à 1866 : Deshayes de Colandon et d’Atremont : terres de Glos et N.-D. de Courson.

1770, 23 juillet – Notre-Dame-de-Courson
Retrait lignager d’une pièce de terre engagée par Nicolas Piprel, par messire Henri-César-Auguste de Lyée de Tonnencourt, écuyer, sous-aide major du régiment d’Orléans cavallerie, demeurnt ordinairement au logis et manoir seigneurial de Tonnencourt.
= Arch. SHL. 9 FA. – Pap. 2 ff. Dossier Notre-Dame-de-Courson. Analyse Et. Deville.

1772, 11 juillet – Tonnencourt
L’An mil sept cent soixante douze, le samedy onze jour de juillet après midy à la requête de Messire Jacques de Courtoeuvre chevalier et seigneur de Bocaudrey, bas-Millouet et autres lieux, demeurant la ville de Lisieux paroisse Saint-Germain qui a requis le présent fait élection de domicile aux fins d’iceluy en la maison et demeure de Maître Milcent de Belcour avocat demeurant en la ville d’Orbec: J’ai pierre menange premier huissier en l’Hôtel de Ville et huissier audiencier au bailliage d’Orbec y reçu et immatriculé exploitant partout le royaume demeurant audit Orbec soussigné; signifié et déclaré à Messieurs les Officiers du Bailliage d’Orbec gardes des sceaux de la chancellerie établis pour led siège En La personne de Maître Claude Joseph Hubert Conservateur des hypothèques des créanciers sur immeubles réels ou futils en son bureau situé à Orbec rue de la geôle paroisse Notre-Dame en parlant à Me Hubert trouvé à son bureau aud. Orbec que le Seigneur de Bocaudrey est opposant et s’oppose à ce qu’aucune Lettres de ratification ne soient expédiées ni scellée au profit de qui que ce soit sur la vente qui peut avoir été faite ou qui pourra Letre par la suite par Messire désiré Antoine Coesard de Liée (Lyée) Chevallier seigneur de Tonnancourt De Liée et Belleau demeurant en sa terre et paroisse de Tonnancourt de tous ses biens fonds et notamment du fief terre et seigneurie de Belleau Belleau scituée en la paroisse de Notre-Dame-de-courson vendu par led seigneur de Tonnancourt à Monsieur Deshayes Ecuyer seigneur de Bonneval chevalier de l’Ordre Royal et Militaire de saint Louis suinon à la charge que sur le prix desd. immeubles Le Seigneur de Bocaudrey soit payé Des sommes princialles arrérages intérêt frais mises Dexecutions despenss et Loyaux Couts à Lui dus Couronne (?) en tous ses droits noms raisons actions privilèges et hypothèques pour causes et moyens à déduire en temps et lieu J’ai aud. Me Hubert parlant comme dessus Laissé autant du présent et payé Trois livres pour son droit d’enregistrement
= Arch. SHL. 9FA Fonds Deville. Communes T. Dossier Tonnencourt

1780 – 1788 – Notre-Dame-de-Courson
Pièces diverses relatives aux affaires de Charles-Antoine Deshayes chevalier de Bonneval, capitaine au régiment de Poitou, seigneur de Belleau-Belleau, demeurant en son château de Notre-Dame-de-Courson.
= Arch. SHL. 9 FA. – Parch. 1 p.; pap. 11 p. Dossier Notre-Dame-de-Courson. Analyse Et. Deville.

1796.8..An IV, 21 messidor (1796, 7 août) – Courson
Procès-verbaux des visites des moulins du canton de Courson :
Belleau-Belleau
Liée
Courson Moutiers-Hubert
= (A.D. Calvados – L Administration IV Police 41)

4 – BIBLIOGRAPHIE:

Archives SHL, Dossier « Lieux M à Z » : Manoir de Courson (Y. Lescroart)

BESNIER Georges, Répertoire sommaire des documents antérieurs à 1800 conservés dans les archives communales Département du Calvados, Caen, Delesques, 1912, In8°, XCIX-657 p.; pp. 406-407

BUREAU, « Justice sous le Tribunal révolutionnaire », BSHV, N° 9, pp. 7-8; N° 10, pp. 6-7; N° 11, pp. 11-12; Octobre 1987 (numéro spécial ?), n.p. (42 p.)
An IV, 15 prairial – p. 117: abandon d’enfant par Marie-Madeleine Le Gras, fileuse, de la commune de Courson – sage-femme – recherche de paternité – démêlés avec l’hôpital – reconnaissance par le père (?)

CAUMONT Arcisse de, Statistique monumentale du Calvados, t. V, Caen, Hardel, 1867, p. 731
CAUMONT Arcisse de, Statistique monumentale du Calvados, réédition Floch, t.III, page 730.
Cette commune dit M. de Neuville, celle du canton qui possède le territoire le plus étendu, a été formée de l’adjonction de la petite commune de Saint-Pierre-de-Courson à celle, beaucoup plus considérable de Notre-Dame-de-Courson, par ordonnasse du 4 décembre 1831. Du reste, le même village servait de centre aux deux communes, et leurs églises, presque contiguës, produisaient de loin l’effet le plus pittoresque. On a malheureusement rasé, il y a peu d’années, l’église de Saint-Pierre pour en employer la valeur à rebâtir le chœur de l’église Notre-Dame dans le goût le plus déplorable. Courson est de tout le pays environnant, le lieu le plus anciennement mentionné, puisqu’il fut du nombre des terres données à l’abbaye de Saint-Germain-des-Prés par Wandemir, seigneur Franc et Ercamberte, sa femme, par charte en date de l’an 690. Cette donation cessa, d’ailleurs, d’avoir effet par suite de la conquête de la province par les Normands.
Le droit de présentation à la cure de Notre-Dame-de-Courson appartenant à l’église cathédrale de Lisieux depuis la donation qui lui en fut faite, en 1213, par Guillaume de Tonancourt, donation ratifiée en 1225  par Hubert de Courson chevalier, seigneur de ce lieu. Celui-ci descendait sans doute de Robert de Courson, un des compagnons de Guillaume, dont le nom se retrouve dans les pages du Domesday-Book. Cette famille de Courson s’éteignit bientôt. Nous ignorons quels furent ses successeurs immédiats; mais en 1428, Jean de Neuville était seigneur de Courson. Il était issu de la même souche, mais d’une autre branche que les seigneurs des Loges; ses descendants possédèrent la terre de Courson, de père en fils, jusqu’en 1662, que Gabriel de Neville, sieur de Courson, étant mort sans postérité, sa succession fut recueillie par ses cinq tantes, Barbe, Marguerite, Florence, Charlotte et Renée de Neville, mariées, la première, à Louis de Prévost, sieur de Perrières; le seconde à Denis Pommelin, et la troisième à Jehan Le Loutrel, sieur du pommier Enté. Elles vendirent la terre de Courson, en 1663, ç Nicolas du Holley, conseiller au Parlement de Normandie; celui-ci étant mort en 1682, eut pour héritier son neveu, Adrien du Houlley, seigneur de Courtonne et de Courson, qui mourut au manoir de Courson, en 1724, laissant, en 1724, laissant pour héritière sa fille Cécile-Adrienne du Houlley, mariée en 1714, à Nicolas Rioult, sieur de Neuville, Ouilly et Belleau-Vauxmeslin. La famille Riote de Neville a possédé depuis la terre de Courson, mais le manoir et une partie des domaines sont sortis de ses mains en 1797.
733
« La seigneurie de Courson relevait de la baronnie de Ferrières et avait elle-même dans sa mouvance les fiefs de Poix à Prêtreville et à saint-Mars-de-Fresnes; de Lortier, à Auquainville; de la Cauvinière, des Hayes et de Cedouet, à Courson.
« Manoir de Courson. – Le manoir de Courson est une construction en bois assez singulière, et qui paraît dater de la fin du XVe ou du commencement du XVIe siècle; une tourelle de forme bizarre, recouverte en essente, se remarque du côté nord. Cette construction s’appuie, à son extrémité, sur un vieux mur en pierre et cailloutis d’une grande épaisseur et qui est sans doute, un reste d’une construction plus ancienne. Nous pouvons constater ici que nos plus anciens manoirs en bois ont quelquefois remplacé des édifices construits en pierre et en cailloutis, mais auxquels la mauvaise qualité des mortiers employés dans ce canton n’a pas donné la durée qui est ordinairement le patage des anciennes maçonneries de ce genre.
« Mais la paroisse de Courson renferme le modèle le plus remarquable et le plus connu des vieilles constructions en bois du Pays d’Auge dans le charmant manoir de Belleau-la-Chapelle, situé à 2 kilomètres du village de Courson et à peu de distance de la route de Livarot.
Manoir de Belleau.- « Le manoir de Belleau, dit M. Pannier, offre deux belles façades recouvertes de bas-reliefs, d’arabesques et d’écussons sur lesquelles le ciseau du sculpteur s’est plu à reproduire tous les caprices de son imagination. Sur l’encorbellement du rez-de-chaussée de la façade méridionale est représentée une chasse au cerf, dont les différents épisodes sont retracés avec cette naïveté charmante qui caractérise les œuvres de la dernière période ogivale. Dans sa simplicité, l’artiste, manquant de p. 734. hauteur pour placer ses figures debout, a levé cette petite difficulté en mettant tout bonnement à plat ventre les chasseurs et piqueurs qui poursuivent la bête. Parmi les curieux bas-reliefs qui décorent les poteaux ou pieds-droits, on remarque Adam et Eve au pied de l’arbre de la science du bien et du Mal. Eve tient dans ses mains une pomme. A travers le feuillage apparaît le serpent à tête humaine qui se réjouit malicieusement d’avoir trompé la première femme. La sablière couverte de gracieux rinceaux se termine à ses extrémités par des têtes de monstres grimaçantes, auxquelles les archéologues ont donné les noms significatifs de rageurs et avale-poutres. Les potelets qui garnissent les colombages sont décorés de légers contreforts surmontés de pinacles. Les tuiles inclinées, placées entre les colombages, étaient de deux couleurs différentes, rouges et noires, alternant entr’elles.
« Deux jolies portes à arc surbaissé, flanquées de gracieux contreforts et surmontées d’ogives en accolade, s’ouvrent vers les extrémités de la façade. L’étage supérieur, construit en encorbellement, est surmonté de trois belles lucarnes festonnées qui font saille sur le toit.
« En démolissant un petit bâtiment en charpente adossé p. 735. contre la façade septentrionale, on a mis à découvert un bas-relief dont M. Bouet a fait un dessin. Ce bas-relief, parfaitement conservé, représente deux oiseaux buvant dans un vase dont la forme est celle d’un calice. Les cous de ces oiseaux, que l’on pourrait prendre à première vue pour des cygnes, sont passés dans une couronne formant collier. Une jolie tourelle octogone, renfermant l’escalier, est appliquée contre cette façade où était placée autrefois l’entrée principale. Une galerie, à gauche de l’escalier, précède les pièces du rez-de-chaussée, dont les poutres saillantes étaient autrefois couvertes de peinture ». Nous donnons page suivante, le plan du château de Belleau.
« Parmi les armoiries qui décorent l’un des façades, nous avons remarqué celles de Bretagne, un écusson chargé d’hermines, qui fixe la date de ce manoir, l’un des plus curieux spécimens des constructions en bois élevées sous le règne de Louis XII. »
Toutes les sculptures du premier étage sont empruntées au règne végétal. Il s’y trouve aussi un grand nombre de blasons qui méritent d’être étudiés; car, sans nul doute, c’est l’arbre généalogique du membre de la famille de Lyée à qui est due la construction de cette splendide demeure.
Trois belles lucarnes à bordures dentelées mouvementent le grand comble. Leur poinçon porte la salamandre, indice certain que leur construction date du règne de François Ier.
« La décoration n’est pas moins riche du côté opposé. Blasons, rinceaux grotesques, oiseaux, quadrupèdes, masques humains s’y disputent les sablières, les potelets, les poteaux d’huisserie, les poteaux corniers et les linteaux des baies.
« Parmi les blasons, nous en avons remarqué deux, l’un portant la panetière et les coquilles de saint Jacques, avec p. 737 le bourdon et un bâton crotté en sautoir; l’autre, des outils de charpentier accompagné des lettres P D I.
Le fief de Belleau-la-Chapelle, mouvant de la seigneurie de Carel, est entré dans la famille de Lyée par le mariage de Robert de Lyée, seigneur de Tonancourt, avec Perette de Belleau, dame de Belleau et de la Fosse, l’an 1426. Depuis cette époque, cette terre n’a cessé d’appartenir à leurs descendants. Après la mort, survenue en 1505, de Robert de Lyée, petit-fils du précédent et sieur de Lyée, Tonancourt, Belleau, la Fosse, le Coudray et heurtevent, le fief de Belleau tomba en partage à René de Lyée, l’un des quatre fils qu’il avait eus de son mariage avec Catherine de Querville. C’est probablement de cette époque que date la construction du manoir. On trouve cependant sur un des écussons qui le décorent les armes de Marie de Martainville, dame de Bigars-sur-Risle, que René de Lyée épousa en 1518; mais il y a lieu de croire que cet écusson, laissé brut au moment de la construction, fut blasonné après coup par l’ouvrier. Le manoir de Belleau, si digne de l’intérêt des amis des arts comme de ceux du pittoresque, était encore, il y a peu de temps la résidence de la famille de Lyée de Belleau; mais, à la suite d’un projet de restauration qui n’a pas encore reçu son exécution, il a cessé d’être habité et t.V, p. 738 les intérieurs en ayant été démontés, il est resté dans un état précaire qui inspire des craintes pour sa conservation. Cependant, M. de Lyée, membre du Conseil général, nous affirme qu’il se propose de le faire consolider, et nous espérons que ce charmant manoir continuera à faire l’ornement de la vallée dont le gracieux aspect puise un mérite de plus dans la présence de ces vieux restes d’un autre âge. Derrière le manoir, une jolie futaie couvre de son ombre un sol rapidement incliné; un colombier aussi ancien que la maison elle-même l’accompagne. A quelques pas se trouve aussi une chapelle du XVIe siècle qui ne manque pas d’intérêt, mais qui ayant perdu sa destination primitive, a souffert dans son ornementation ».
738
 » Presque en face ce manoir, de l’autre côté de la vallée, on voit un château du XVIIe siècle en pierre et brique; c’est un autre Belleau, distingué du premier par le surnom de Belleau-Belleau. Ce fut sans doute dans l’origine une portion du même fief, séparée depuis par un parage; elle est restée dans l’ancienne famille de Belleau, tandis que l’autre fragment entrait dans la famille de Lyée. Guy de Belleau vivait en 1184. Sa descendance s’est éteinte, de nos jours, dans la personne de M. de Belleau-Courtonne; mais celui-ci appartenait à une autre branche de la même famille: celle de Belleau-Belleau n’a pas survécu à la première moitié du siècle dernier. La propriété a passé dans les mains de la famille Deshayes de Bonneval et d’Apremont, qui l’a revendue il y a peu d’années. Le château, d’ailleurs bien construit, est d’un intérêt médiocre, de même qu’une petite chapelle qui se trouve à peu de distance. ».
« Le manoir de la Cauvinière, situé dans la plaine qui s’étend du côté de Cernay, n’offre guère plus d’intérêt, quoique plus ancien. Le fief de la Cauvinière appartenait, en 1469, à Jean du Vieu; il entra dans la famille Deshayes en 1520, par le mariage d’Alix du Vieu avec Pierre Deshayes, seigneur de la Chapelle-Yvon; celui-ci est l’auteur des Deshayes de Forval, de Gassart et de Launay; c’est l’ainée de ces branches, celle de Forval qui a possédé la terre de la Cauvinière jusqu’au milieu du siècle dernier, et a porté le titre de baron de la Cauvinière. Cette terre a appartenu depuis à la famille Riquier, puis à la famille Ribard, qui en est encore propriétaire ».

COTTIN Michel, « Le Château de Belleau-Belleau à Notre-Dame-de-Courson », BULLETIN DU FOYER RURAL DU BILLOT, N° 44, Décembre 1994, pp.15-26 et BSHL n°42 septembre 1998. Familles de Belleau, de Lyée.

DETERVILLE Philippe : Notre-Dame-de-Courson, Manoir de Courson, PGMPA, pp. 86-89; 5 travées + adj. cheminée au centre portes aux extrémités, lucarne à pignon encorbellement, chronogramme 1671 sur le tuileau (cf. H. PELLERIN, PAR, 11-1962)

DUPONT-DANICAN Olivier, « Les statues restaurées de Notre-Dame-de-Courson », PAR, 22, N° 7, Juillet 1972, pp. 20-21, ill.
littéraire; statues de Sainte Geneviève et de saint Christophe
« Excursion. Saint-Michel-de-Livet, Chiffretot, Moutiers-Hubert, Notre-Dame-de-­Courson », PAR, 21, N° 9, Septembre 1971

GOY Robert, « Le Comité de Surveillance de Notre-Dame-de-Courson (Brumaire-­Fructidor an II) », PAR, 24, N° 9, Septembre 1974, pp. 24-29; 24, N° 10, Octobre 1974, pp. 15-21
GOY Robert, « Les cahiers de doléances du Tiers Etat du Bailliage d’Orbec pour les Etats généraux de 1789 », PAR, 26, N° 11, Novembre 1976, pp. 21-27,ill.; N° 12, Décembre 1976, pp. 20-28, ill.
Cahiers de Saint-Pierre-de-Courson, de Notre-Dame-de-Courson rédigés par Pierre Langueneur du Longchamp, Avocat au Parlement, Lieutenant de la Haute Justice d’Auquainville; de Livarot. Tenue de la réunion à Orbec. Officiers de Lisieux, Le Bailly, Rivière.
GOY Robert, « Les anciennes chapelles de la paroisse de Notre-Dame-de-Cour­son », PAR, 30, N° 1, Janvier 1980, pp. 11-14, ill.; N° 2, Février 1980, pp. 8-12, ill.
5 chapelles: Sainte-Catherine de la Feuquière (ou Feuquerie) sur la terre de la Babouelle, appartenant à la famille Le Michel. Détruire avant 1678; Saint-Michel de Belleau; Chapelle Saint-Hubert de Belleau-Belleau voir TEXTES acte du 2 mars 1660; chapelle de la Cauvinière (édifiée en 1640 par Gabriel Deshayes; chapelle de la Salette (1878)

HADEN-GUEST Anthony, « Les Anglais et leur ascendance normande (Giffard; Pomme­roy; Curzon – originaires de Courson; Mallet; Marris. Introduction de Robert Goy) », PAR, 22, Janvier 1972, pp. 10-15

JOUAN Isabelle dir., Pays d’Auge – Un terroir, un patrimoine  – Guide des cantons de : Lisieux II, Saint-Pierre-sur-Dives, Livarot, Orbec, s.l.s.d. Pays d’Accueil Sud-Pays-d’Auge (1989), 110 x 210, 81 p. 6 cartes h.t.

LAJOYE Patrice : notes archéologiques d’Arthème PANNIER, BSHL n°48, mai 2001-

L’EXPLOITATION ANCIENNE DES ROCHES DANS LE CALVADOS : HISTOIRE ET ARCHEOLOGIE. Serv. dep. D’Archéologie 1999. page 289.

LE CACHEUX Paul, Actes de la chancellerie d’Henri VI concernant la Normandie sous la domination anglaise (1422-1435), Rouen-Paris, Lestringant-Picard, 1907, 2 vol.. In CAUMONT Arcisse de-8°.
Saint-Pierre-de-Courson, II, 346

LESCROART Yves, « Le manoir de Courson », PAR, 21, N° 11, Novembre 1971, pp. 25-26, ill.

LYEE de BELLEAU C. de, « Fêtes de la Révolution à Notre-Dame-de-Courson », PAR, 5, N° 1, Janvier 1955
LYEE DE BELLEAU C. de, « Paroisses Notre-Dame et Saint-Pierre-de-Courson », PAR, 20, Octobre 1970
LYEE de BELLEAU C. de, « L’église de Notre-Dame-de-Courson et la période révolutionnaire », PAR, 20, N° 11, Novembre 1970

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MOIDREY François TARDIF de, Les Maisons de Bois de Lisieux et l’histoire du Manoir de Belleau, Communication faite le 5 avril 1923 à l’amphithéâtre Richelieu de la Sorbonne au Congrès des Sociétés Savantes (Section d’Archéologie) par le Baron de Moidrey, Membre de la S.F.A. et de la Société des Amis du Arts de Lisieux – 1923 in = F. de Moidrey, L’architecture des maisons de bois. A travers les rues de Lisieux, Bibl. mun. de Lisieux, Ms. 158, p. et Journal Officiel, 4 avril 1923, p. 3395.
photocopie

NEDELEC Yves,  » Le Manoir de Courson  « , Société d’archéologie et d’histoire de la Manche – Mélanges multigraphiés, 14e série, 1985, pp., 39-40
de Courtonne; de Belleau; de Neufville; du Houlley; Rioult de Neuville –  » Assez proche de la route, l’église des Moutiers-Hubert, reconstruite après sa destruction en 1944 (les Painel y avaient fondé un prieuré donné à Hambye)  »

NEUVILLE Louis RIOULT de, Le Château de la Cauvinière in La Normandie Monumentale et Pittoresque, Le Havre, Le Male et Cie., réédit. Corlet, t. II, p. 152

PELLERIN Henri, « Le Manoir de la Cauvinière (à Notre-Dame-de-Courson) », PAR, 12, N° 5, Mai 1962, pp. 1-8, ill.
PELLERIN Henri, « Le manoir de Courson », PAR, 12, N° 10, Octobre 1962, pp. N° 11, Novembre 1962, pp. 5-12, ill.
PELLERIN Henri, « Découverte de statues anciennes à Notre-Dame-de-Courson », PAR, 22, N° 1, Janvier 1972, pp. 16-23, ill.
PELLERIN Henri, « La chapelle du manoir de Belleau à Courson », PAR, 22, N° 12, Décembre 1972, pp. 5-14, ill.
PELLERIN Henri, « Notre-Dame-de-Courson. Un document de l’époque révolutionnaire », PAR, 22, N° 12, Décembre 1972, pp. 26-27
PELLERIN Henri, PAR, 23, N° 9, Septembre 1973, p. 22.

QUENEDEY Raymond, Les provinces de l’ancienne France. La Normandie. Recueil de documents d’architecture civile de l’époque médiévale au XVIII° siècle. I. Généralités, milieu, climat, sol, conditions humaines. Seine-Inférieure.- II-III. Calvados.- IV. Eure.- V. Manche et Orne, PARIS, F. Contet, 1927-1931, 5 vol.
2e série, 1927, pl. 8: Notre-Dame-de-Courson: manoir de la Cauvinière;

RIVIERE Jean-Pierre, Notre-Dame-de-Courson, Condé-sur-Noireau, Corlet, 1986, 16 x 24, 290 p., ill.

SPALIKOWSKI Edmond, « Au pays des Manoirs. Quelques gentilhommières du Calvados », Revue du Touring Club de France, août 1937, pp. 235-245
Classeur Construction Normandie

VUAGNEUX Henri, A travers le Pays d’Auge, Paris, Dentu, 1889. In CAUMONT Arcisse de-8°, 243 p.

Voir :
Bulletin de la Ste Historique n° p.27
Antiquaires de Normandie tome VIII 12
Ferrières
Annuaire Normand 1849 p.164
Extraits de la Ste Historique de Lisieux 19
Formeville I,II p.91-213 -319 n°11-321 N°33-35-323 n°52
Hippeau Gouvernement de Normandie VIII p.264
Magasin normand Janvier 1868 p.130
Gueroult, prêtre à Courson Magasin normand août 1868 p.49
Reux – Annuaire normand 1849 p.164

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT

Courson, Courchon, Corcon, Curson.
Courson possédait deux églises, construites dans le même cimetière, et qui n’étaient séparées l’une de l’autre que par une allée de 20 pieds environ. L’une d’elles, dédiée à saint Pierre, a été démolie en 1846. Toutes les ouvertures paraissaient dater du XVIIe ou du XVIIIe siècle ; cependant il ne serait pas impossible que les murs fussent plus anciens.
Le clocher était assis sur le portail, à l’ouest. On a transporté la cloche dans l’église voisine. Le roi nommait à la cure, à la représentation du duc de Normandie. La population était d’environ 300 habitants (62 feux). Cette paroisse était comprise
dans l’élection de Lisieux, sergenterie d’Orbec ; elle relevait, pour les matières ecclésiastiques, du doyenné de Livarot.

L’église de Notre-Dame, comprise aussi dans le doyenné de Livarot, subsiste encore. Elle remonte, dans ses parties les plus anciennes, à la fin du XIIe siècle; mais on y a exécuté, après la démolition de St-Pierre-, des travaux d’agrandissement tout-à-fait déplorables. Le portail occidental, flanqué de quatre contreforts à deux retraites avec une porte en accolade, date du XVe siècle. Le clocher en charpente qui le surmonte est de. la même époque. Le mur méridional de la nef appartient aussi, avec toutes ses ouvertures, moins une, au style flamboyant. Le mur du nord et ses fenêtres sont du style de transition : on y a ajouté, au XVe siècle, des contreforts à deux retraites. Le choeur est moderne.
Les voûtes sont en merrain, avec charpentes apparentes. Le rétable du maître-autel remonte au règne de Louis
XIV ; mais le tombeau a été refait sous Louis XV.
Les deux cloches datent du XVI, siècle, et leurs inscriptions, bien que déjà publiées par M. le docteur Billon, dans son Épigraphie campanaire, méritent de trouver place ici.
Cloche de Notre-Dame :

LAN 1595 IEHAN GALLET PBRe CVRÉ DE CEANS CATHERINE DE
NBVFVILLE Fe DV Sr DES MAIGNIENS ET MARGVERITE Fe DE JEHAN
MARYE.
Cloche de St-Pierre :
IE FUST FAICTE EN LAN MIL Ve LI POUR NOSTRE DAME DE COURSON
JESUS MARIA AU MOYS DE MAY NOUS FUMMES FAICTES.
ROGIER FAREAV ; MA FAICTE.

La paroisse, comprenant 170 feux ou 850 habitants, faisait partie de l’élection de Lisieux, sergentcrie d’Orbec.
La population actuelle de Courson est de 871 habitants. Elle a donc perdu près de 300 âmes depuis cent ans , comme il est facile de le voir par les chiffres que nous avons donnés.
Cette commune, dit M. de Neuville, celle du canton qui possède le territoire le plus étendu, a été formée de l’adjonction de la petite commune de St-Pierre-de-Courson à celle beaucoup plus considérable de Notre-Dame-de-Courson, par ordonnance du 4 décembre 1831. Du reste le même village servait de centre aux deux communes, et leurs églises, presque contiguës, produisaient de loin l’effet le plus pittoresque,
On a malheureusement rasé, il y a peu d’années, l’église de St-Pierre pour en employer la valeur à rebâtir le choeur de l’église de Notre Dame dans le goût le plus déplorable.
Courson est, de tout le pays environnant, le lieu le plus anciennement mentionné, puisqu’il fut du nombre des terres données à l’abbaye de St-Germain-des-Prés par Wandemir, seigneur Franc, et Ercamberte, sa femme, par charte en date de l’an 690. Cette donation cessa, d’ailleurs, d’avoir effet par suite de la conquête de la province par les Normands.
Le droit de présentation à la cure de Notre-Dame-de-Courson appartenait à l’église cathédrale de Lisieux depuis la donation qui lui en fut faite, en 1213, par Guillaume de Tonancourt, donation ratifiée, en 1225, par Hubert de Courson, chevalier, seigneur de ce lieu. Celui-ci descendait, sans doute, de Robert de Courson, un des compagnons de Guillaume-le-Conquérant, dont le nom se retrouve dans les pages du Doomsday-Book. Cette famille de Courson s’éteignit bientôt. Nous ignorons quels furent ses successeurs immédiats; mais, en 1428, Jean de Neuville était seigneur de Courson. Il était issu de la même souche, mais d’une autre branche que les seigneurs des Loges ; ses descendants possédèrent la terre de Courson, de père en fils, jusqu’en 1’662, que Gabriel de Neuville, sieur de Courson, étant mort sans postérité, sa succession fut recueillie par ses cinq tantes, Barbe, Marguerite, Florence, Charlotte et Renée de Neuville, mariées, la première, à Louis Le Prévost, sieur de Perrières; la seconde, à Denis de Pommelin, et la troisième, à Jean Le Loutrel, sieur du Pommier Enté. Elles vendirent la terre de Courson, en 1663, à Nicolas du Houlley, conseiller au Parlement de Normandie; celui-ci étant mort en 1682 eut pour héritier son neveu, Adrien du Houlley seigneur de Courtonne et de Courson, qui mourut au manoir de Courson, en 1724, laissant pour héritière sa fille Cécile-Adrienne du Houlley, mariée, en 1714, à Nicolas Rioult, seigneur de Neuville, Ouilly et Belleau-Vauxmeslin. La famille Rioult de Neuville a possédé depuis la terre de Courson, mais le manoir et une partie des domaines sont sortis de ses mains en 1797. La seigneurie de Courson relevait de la baronnie de Ferrières et elle avait elle-même dans sa mouvance les fiefs de Poix à Prêtreville et St-Mards-de Fresnes; de Lortier, à Auquainville ; de la Cauvinière, des Hayes et de Cedouet, à Courson.

Manoir de Courson.
— Le manoir de Courson est une construction en bois assez singulière, et qui paraît dater de la fin du XVe ou du commencement du XVIe siècle : une tourelle de forme bizarre, recouverte en essente, se remarque du côté du nord. Cette construction s’appuie, à son extrémité orientale, sur un vieux mur en pierre et cailloutis d’une grande épaisseur et qui est, sans doute, un reste d’une construction plus ancienne. Nous pouvons constater ici que nos plus anciens manoirs en bois ont quelquefois remplacé des édifices construits en pierre ou cailloutis, mais auxquels la mauvaise qualité des mortiers employés dans ce canton n’a pas donné la durée qui est ordinairement le partage des anciennes maçonneries de ce genre.
Mais la paroisse de Courson renferme le modèle le plus remarquable et le plus connu des vieilles constructions en bois du Pays-d’Auge dans le charmant manoir de Belleau-la- Chapelle, situé à 2 kilomètres du village de Courson et à peu de distance de la route de Livarot.

Manoir de Belleau.
— Le manoir de Belleau.dit M. Pannier, offre deux belles façades couvertes de bas-reliefs, d’arabesques et d’écussons sur lesquelles le ciseau naïf du sculpteur s’est plu à reproduire tous les caprices de son imagination. Sur l’encorbellement du rez-de-chaussée de la façade méridionale est représentée une chasse au cerf, dont les différents épisodes sont retracés avec cette naïveté charmante qui caractérise les oeuvres des artistes de la dernière période ogivale. Dans sa simplicité, l’artiste, manquant de hauteur pour placer ses figures debout, a difficulté eu mettant tout bonnement à plat ventre les chasseurs et piqueurs qui poursuivent la bête. Parmi les curieux bas-reliefs qui décorent les poteaux ou pieds-droits, on remarque Adam et Eve au pied de l’arbre de la science du bien et du mal. Ève tient dans ses mains une pomme. A travers le feuillage apparaît le serpent à tête humaine, qui se réjouit malicieusement d’avoir trompé la première femme. La sablière, couverte de gracieux rinceaux, se termine à ses extrémités par des têtes de monstres grimaçantes, auxquelles les archéologues ont donné les noms significatifs de rageurs et avales-poutres.
Les potelets qui garnissent les colombages sont décorés de légers contreforts surmontés de pinacles. Les tuiles inclinées, placées entre les colombages, étaient de deux couleurs différentes, rouges et noires, alternant entre elles.
Deux jolies portes à arc surbaissé, flanquées de gracieux contreforts et surmontées d’ogives en accolade, s’ouvrent vers les extrémités de la façade. L’étage supérieur, construit en encorbellement, est surmonté de trois belles lucarnes festonnées qui font saillie sur le toit.
En démolissant un petit bâtiment en charpente adossé contre la façade septentrionale, on a mis a découvert un bas-relief dont M. Bouet a fait un dessin. Ce bas-relief, parfaitement conservé, représente deux oiseaux fantastiques buvant dans un vase dont la forme est celle d’un calice. Les cous de ces oiseaux, que l’on pourrait prendre, à première vue, pour des cygnes, sont passés dans une couronne formant collier. Une jolie tourelle octogone, renfermant l’escalier, est appliquée contre cette façade où était placée autrefois l’entrée principale. Une galerie à gauche de l’escalier, précède les pièces du rez-de-chaussée, dont les poutres saillantes étaient autrefois couvertes de peintures. Nous donnons, page suivante, le plan du château de Belleau.
Parmi les armoiries qui décorent l’une des façades, nous avons remarqué celles de Bretagne, un écusson chargé d’hermines, qui fixe la date de ce manoir, l’un des plus curieux spécimens des constructions en bois élevées sous le règne de Louis XII.
Toutes les sculptures du premier étage sont empruntées au règne végétal. Il s’y trouve aussi un grand nombre de blasons qui méritent d’être étudiés; car, sans nul doute, c’est l’arbre généalogique du membre de la famille de Lyée à qui est due la construction de cette splendide demeure.
Trois belles lucarnes à bordures dentelées mouvementent les grands combles. Leur poinçon porte la salamandre, indice certain que leur construction date du règne de François Ier.
La décoration n’est pas moins riche du côté opposé. Blasons, rinceaux grotesques, oiseaux, quadrupèdes, masques humains s’y disputent les sablières, les potelets, les poteaux d’huisserie, les poteaux corniers et les linteaux des baies.
Parmi les blasons, nous en avons remarqué deux, l’un portant la panetière et les coquilles de saint Jacques, avec le bourdon et un bâton croté en sautoir; l’autre, des outils de charpentier accompagnés des lettres P.D.L(?).
Le fief de Belleau-la-Chapelle, mouvant de la seigneurie de Carel, est entré dans la famille de Lyée par le mariage de Robert de Lyée, seigneur de- Tonancourt, avec Perrette de Belleau, dame de Belleau et de la Fosse, l’an 1426.
Depuis cette époque, celte terre n’a cessé d’appartenir à leurs descendants. Après la mort, survenue en 1505, de Robert de Lyée, petit-fils du précédent et sieur de Lyée, Tonancourt, Belleau, la Fosse, le Coudray et Heurtevent, le fief de Belleau tomba en partage à René de Lyée, l’un des quatre fils qu’il avait eus de son mariage avec Catherine de Querville. C’est probablement de celte époque que date la construction du manoir. On trouve cependant sur un des écussons qui le décorent les armes de Marie de Martainville, dame de Bigars-sur Risle, que René de Lyée épousa en 1518 : mais il y a lieu de croire que cet écusson, laissé brut au moment de la construction, fut blasonné après coup par l’ouvrier. Le manoir de Belleau, si digne de l’intérêt des amis des arts comme de ceux du pittoresque, était encore il y a peu de temps la résidence de la famille de Lyée de Belleau; mais, à la suite d’un projet de restauration qui il a pas encore reçu son exécution, il a cessé d’être habité et, les intérieurs en ayant été démontés, il est resté dans un état précaire qui inspire des craintes pour sa conservation. Cependant M. de Lyée, membre du Conseil général, nous affirme qu’il se propose de le faire consolider, et nous espérons que ce charmant manoir continuera à faire l’ornement de la vallée dont le gracieux aspect puise un mérite de plus dans la présence de ces vieux restes d’un autre âge.
Derrière le manoir, une jolie futaie couvre de son ombre un sol rapidement incliné : un colombier aussi ancien que la maison elle-même l’accompagne. A quelques pas se trouve aussi une chapelle du XVIe siècle qui ne manque pas d’intérêt, mais qui ayant perdu sa destination primitive, a souffert dans son ornementation.
Presque en face de ce manoir, de l’autre côté de la vallée, on voit un château du XVIIe siècle en pierre et brique :
c’est un autre Belleau, distingué du premier par le surnom de Belleau-Belleau. Ce fut sans doute dans l’origine une portion du même fief, séparée depuis par un parage; elle est restée dans l’ancienne famille de Belleau, tandis que l’autre fragment entrait dans la famille de Lyée. Guy de Belleau vivait en 1184; sa descendance s’est éteinte, de nos jours, dans la personne de M. de Belleau-Courtonne; mais celui ci appartenait à une autre branche de la même famine : celle de Belleau-Belleau n’a pas survécu à la première moitié du siècle dernier. La propriété a passé dans les mains de la famille Deshayes de Bonneval et d’Apremont, qui l’a revendue il y a peu d’années. Le château, d’ailleurs bien construit, est d’un intérêt médiocre, de même qu’une petite chapelle qui se trouve à peu de distance.
Le manoir de la Cauvinière, situé dans la plaine qui s’étend du côté de Cernay, n’offre guère plus d’intérêt, quoique plus ancien. Le fief de la Cauvinière appartenait, en 1469, à Jean du Vieu; il entra dans la famille Deshayes, en 1520, par le mariage d’Alix du Vieu avec Pierre Deshayes, seigneur de la Chapelle-Yvon : celui-ci est l’auteur des Deshayes de Forval, de Gassart et de Launay : c’est l’aînée de ces branches, celle de Forval, qui a possédé la terre de la Cauvinière jusqu’au milieu du siècle dernier, et a porté le titre de baron de la Cauvinière. Cette terre a appartenu depuis à la famille Riquier, puis à la famille Ribard, qui en est encore propriétaire.

Le fief des Hayes, autrefois nommé les Grandes et les Petites-Hayes, s’étendait dans la partie du territoire de Courson qui se rapproche de celui de Préaux. Il a longtemps appartenu à la famille Deshayes. Ce fief a passé depuis dans la famille de Mailloc des Éteux, et il fut vendu, en 1764, par Nicolas-François de Mailloc, seigneur de Familly. Il s’y trouvait une chapelle, dite la chapelle des Hayes.

Le fief de Pohyer, situé entre Courson et Bellou, a appartenu, en 1469, à Nicole Huet, prêtre, et aux XVIe et XVIIe siècles à la famille Le Michel, qui possédait la seigneurie de Bellou. Il lui fut porté par le mariage de Jacqueline de Malherbe, fille de Guillaume de Malherbe, sieur du Bouillon, et de Robinette de Grieu, avec Denis Michel, sieur de Bellou, sous le règne de Louis XII.

Signalons encore à Courson le manoir de Beyville, aujourd’hui dépendant de la terre de Belleau, et qui a appartenu , depuis le XVI* siècle jusqu’à nos jours, à la famille Deshayes de Bonneval et d’Apremont ; puis le manoir de Valsery, encore subsistant, et qui a servi de résidence à une branche de la famille de Bonnechose. Voici, du reste, le nom des gentilshommes qui ont fait preuve de noblesse à Notre-Dame-de-Courson, en 1666 : Thomas de Bonnechose, sieur de Valsery ; Marguerite de Nourry, veuve de Charles de Belleau, sieur de Canapville, tutrice de François et Charles de Belleau, ses fils; Jean-Baptiste Deshayes, sieur de la Cauvinière; Philippe Deshayes, sieur de Beyville ; Jean Le Michel, sieur de La Babouelle, et Guillaume de Lyée, sieur de Belleau.

N.-D.-de-Courson. : On relève au cadastre (B, 349-350) un lieu-dit « La Motte ».

Voir le site: j.y.merienne.pagesperso Villes et villages du Calvados

5 – NOTES de Charles VASSEUR.

Carnet « ‘Doyenné de Livarot » :
14 – COURSON
1° NOTRE DAME DE COURSON – B.M de Courchon – Corcon – BM de Cursonne

Election de Lisieux, sergenterie d’Orbec 170 feux
Sous l’invocation de Notre-Dame

Patronage:
14e Episcopus Lexoviensis
16e et 18e Capitulum lexoviense

Curés:
François le Vavasseur 1734
La Vigne 1764
Vigne 1774
Manson 1781 à 1787.

On trouve dans le Domesday Book :Robertus de Curcon

Insinuations
Description de l’église d’avril 1853

La cloche est de 1595, celle de St Pierre qui est transportée dans cette église porte une inscription  en caractères gothiques et date de 1551
Inscription sur la cloche en caractères gothiques : je fus faite en l’an 1595 pour Notre-Dame de Courson, je fus Maria au mois de Mai, Nous fûmes faites. Rogier Favreau m’a faite
Inscription tumulaire d’un sacristain de Notre-Dame de Courson :
Sous les curés Manchon, Neuville, Petit, Ronchamp je servis à l’autel pendant 48 ans. 1200 fois d’autrui je creusai la tombe mais la mienne à la fin s’est ouverte et j’y tombe.
Sur le tombeau d’un enfant tué par accident vers 1856, à la fête de St Christophe : Les fêtes du monde ont un lendemain….
Monstres du bailliage d’Evreux
Ancel de Neufville, seigneur de Courson en habillement de vougier, dûment monté et armé.

Recherche de Montfaut
Ancelot de Neufville de Courson
Recherche des nobles de l’élection de Lisieux
Messire Jean Clairdonant et Messire Jacques le Verd, prêtres
Thomas de Neufville, seigneur de Courson

Manoir de Cauvinière avec une curieuse chapelle, sur Courson vers Meulles.
Recherche de 1666
Thomas de Bonnechose, seigneur de Valsery
Marguerite de Noury, veuve de Charles de Belleau seigneur de la Napville, tutrice de François et Charles de Belleau, ses fils, anciens nobles.
Jean Baptiste Deshayes, seigneur de la Cauvignière
Philipe Deshayes seigneur de Bayville, issu de Jean, ennobli en 1596
Jean le Michel, seigneur de la Babouette
Guillaume des Liée, seigneur de Belleau
Terre des Maignans située sur le bord de la route de Lisieux à Gacé, appartenant à Madame Angélique Françoise Marguerite Lescot, veuve de Monsieur Charles Louis François Dufresne, juge de paix à Ecouché (Normand du 17 octobre 1857)
Affaire de l’emprisonnement de Monsieur le Chevalier de V…des Maignans à Orbec pour chasse en temps prohibé et rapine sur les voisins (Hippeau Gouvernement de Normandie tome V p.196 à 201)

2) SAINT PIERRE DE COURSON
St Petrus de Courchon – de Cursonne
Election de Lisieux, sergenterie d’Orbec 62 feux

Patronage:
14e 16e et 18e Dominus Rex Patronus

Curés:
Manourry 1764 et 1774
Queret 1779 à 1787

Description de l’église d’avril 1853 ; elle aurait été détruite en 1846
Le Roi nommait à la cure qui était d’un revenu de 700 livres, mais le curé jouissait d’un grand nombre de prérogatives et droits seigneuriaux comme dire la messe éperonné, ses pistolets posés sur le coin de l’autel. Il pouvait mettre dans la forêt 12 génisses et un taureau et jouissait du droit de chasse et de pêche de Gacé à Lisieux.
Inscription sur la cloche de St Pierre (transportée à Notre-Dame de Courson lors de la destruction de l’église)
L’an 1595 Ichan (?) Gallet, prêtre curé de céans et Catherine de Neufville, femme du seigneur de Magniens et Marguerite femme de Jehan Marye

Recherche de 1666
Jean Baptiste Lemichel, seigneur des Pommerais, ancien noble.

3 – BELLEAU

Voir :
Bulletin Mon. 1862 p.583
Bulletin des Antiquaires de Normandie 1862 p.295
Annuaire normand 1863 p.695
Exposition rétrospective de Lisieux 1870 p.35 n°630 et 631
Bulletin Mon. 1870 n°7 p.629 et 630
Destruction du Manoir de Belleau :
Normand du 17 octobre 1868
Bulletin Mon.1868 p.920
Almanach de l’Archéologie 1870  p.46 à 52
Annuaire normand 1870 p.470 à 474
Capella de Bella Aqua – St Michel de Belleau

Patronage:
14e Guillelmes de Pulchra Aqua
16e et 18e Dominus loci

Description du Manoir du 6 mars 1856
En septembre 1869 achèvement de la démolition du manoir de Belleau à Courson par son propriétaire Monsieur de Lyée de Belleau

Recherche des nobles de l’élection de Lisieux
Jean de Lyée, seigneur de Belleau et de Bigars

Description du château du 6 mars 1856
Recherche des nobles de l’élection de Lisieux
Jean de Belleau, seigneur du lieu et d’Ocainville

6 – Archives SHL:

Achat du 11- 02-2003.
Lot n°  75 :
Lot n°  75 PAYS D’AUGE, SEIGNEURIE DE BELLEAU (Notre Dame de Courson)
1713, papier, aveux ;
1717, parchemin, aveux ;
1748, parchemin, aveux ;
1704 et 1764, 2 pièces parchemin, aveux ;
1746 et 1749, 2 pièces parchemin, aveux ;
1484-1708, 14 pièces parchemin, 2 pièces papier, aveux (les parchemins en partie ruinés) ;
1745, parchemin, aveux ;
Famille Lyée de Belleau, 1704-1753, liasse dont 1740, requête de l’intendant d’Alençon au sujet des 725 toises du chemin impraticable (à Courson), les voitures restent embourbées, spécialement celles qui voiturent les fers des grosses forges d’Orville à Lisieux ;
Famille Lyée de Belleau 1675-1817, 13 pièces parchemin et 38 pièces papier,  rentes, ventes de terres, refus de passage, 4 certificats de l’Ordre de Saint Michel ;
Seigneurie de Belleau (Notre Dame de Courson), 1567-1663, 4 pièces parchemin, aveux ;
idem, 1717-1748, 2 pièces parchemin, Les masures de Notre Dame de Courson ;
Notre Dame de Courson, seigneurie du Belleau, 1563-1753, liasse de 14 parchemins, aveux pour l’aînesse de la Montonnière.

[1] Celle-ci est formée de la réunion par ordonnance du 4 décembre 1831, des deux paroisses de Saint-Pierre et de Notre-Dame de Courson. Voir Georges BESNIER, Répertoire sommaire des documents antérieurs à 1800 con­servés dans les archives communales Département du Calvados , Caen, Delesques, 1912. In-8°, pp. 406-407.

[2] La plupart de ces articles dont Jean-Pierre Rivière a dressé la liste ont été publiés dans la revue Le Pays d’Auge .

[3] Voir les articles consacrés aux manoirs de cette commune dans les ouvrages de Philippe DETERVILLE.

[4] Au XIXe siècle un membre de la famille de Lyée entreprit un travail considérable de dépouillement des fonds d’archives de toute la région: registres paroissiaux, tabellionnages, etc. qui a été versé aux archives départementales du Calvados, cote F 551 à 4568. A plusieurs reprises la maison de Belleau apparaît en raison de ses alliances. Ces notes ayant été utilisées par Jean-Pierre RIVIERE qui les a éditées en partie, nous renvoyons à son ouvrage.

[5] R. GENESTAL, Le parage normand , Caen, Jouan, 1911, p. 3.

[6] Voir Henri de FRONDEVILLE, Compte de Jehan Le Muet dans Etudes lexoviennes , 1936, p. 213.

[7] Voir archives informatiques de la SHL.

[8] Voir également confirmation dans l’Etat de la consistance de la Baronnie d’Auquainville et des terres  et seigneurs de Fervaques, Prestreville, Cheffreville et la Croupte , manuscrit in-folio offert par Me André Carles aux Archives départementales du Calvados où il est conservé avec le chartrier de Fervaques – 74 :

[9] Aveu de la baronnie de Ferrières reproduit par Auguste LE PREVOST, Mémoires et notes de M. Auguste Le Prévost pour servir à l’histoire du département de l’Eure , Evreux, Hérissey, t. III, 1869, p. 83 sq. .

[10] A notre connaissance, il n’existe pas de généalogie de cette branche des Belleau. Celle signalée par le chanoine Georges-Abel SIMON, Les études généalogi­ques en Normandie depuis le XVII° siècle, suivi d’un Essai de Bibliographie nobiliaire , Caen, Jouan et Bigot, s.d. (ext. du BSAN , t. XXXVI) – concerne la branche de Courtonne. Quant à celle relevée par Etienne ARNAUD: R. de RATON, Les Arrêts du Grand Conseil portant dispense du Marc d’Argent de Noblesse , Paris, 1951, In-8°, XXIII-541 p. – nous n’avons pu la consulter. Nous proposons en annexe un essai qui devra être vérifié.

[11] Henri PELLERIN, PAR , 23, N° 9, Septembre 1973, p. 22..

[12] Figure dans la Recherche de Montfaut ,

[13] Reçoit en 1567 l’aveu de l’aînesse des Nenestières.

[14] Mention de son décès dans l’aveu de 1604

[15] On ne saurait dire si le Geoffroy de Belleau recevant l’aveu de Jacquette Mouton, le 14 juin 1663, pour l’aînesse de la Moutonnière ne serait un troisième fils.

[16] . Jean-Pierre RIVIERE, op. cit. p. 87.

[17] Arcisse de CAUMONT, Statistique monumentale du calvados , t. V, Caen, Hardel, 1867, p. 738.

[18] Ce fait est peu courant dans l’architecture classique de la fin du XVIIe siècle mais cependant pas unique

[19] Raymond QUENEDEY, Les provinces de l’ancienne France. La Normandie. Paris, F. Contet, 2e série, 1927, pl. 7.

[20] Sur l’état ancien de ce manoir, voir: François COTTIN, Le Manoir Desmares , Conférence, Association des Amis du Vieux-Lisieux, 11 septembre 1945, plans et essai de restitution reprise par FEUILLEBOIS, Maisons à pans de bois. relevé du Centre de documentation des Monuments historiques. planche D. 3485; Michel COTTIN, Le Manoir Desmares et le quartier Nord-Est de la ville aux XV°-XVI° siècles , Communication SHL, 23 février 1990 .

[21] Nous avons relevé une transformation identique au Manoir du Coudray, à Coudray-Rabut..

[22] Voir notre article: Michel COTTIN, « Le Manoir de la Roque, à Montpinçon » Bulletin du foyer rural du Billot , Septembre 1991, N° 35, pp. 9-18.

[23] Louis SAVOT, L’architecture française des bastiments particuliers avec des figures et des notes de M. Blondel , Paris, 1673, pp. 49-50.

[24] Cité par Claude MIGNOT, L’escalier dans l’architecture française (1550-1640) dans Jean GUILLAUME, dir., L’escalier dans l’architecture de la Renaissance Paris, 1985, p. 53.

[25] Voir son Cours d’architecture , Paris, 1675-1683, pp. 687-688.

[26] Et dans d’autres châteaux proches: Bonnemare à Radepont, au Manoir des Minières à Beaubray, Aubigny près Falaise, etc.

[27] Voir à ce sujet notre article sur Fumichon: Michel COTTIN, « Le château de Fumichon », PAR , Février 1991, pp. 14-21; Mars 1991 , pp. 19-26.

[28] Sur cette décoration, voir entre autres: Yves LESCROART, « Décors peints en Pays d’Auge », Monuments histori­ques , N° 159, octobre-novembre 1988, pp. 41-45 et Henri PELLERIN, « La décoration intérieure du manoir de Tonnancourt », PAR , février 1971

[29] Sur cette question, voir Jean-Marie PEROUSE de MONTCLOS, L’architecture à la française – XVI° – XVII° – XVIII siècles , Paris, Picard, s.d. (1982), p. 44 sq.

[30] Sur le caractère restrictif de cette attribution et ces carrelages, voir: Michel COTTIN, La maison traditionnelle en Pays d’Auge – Matériaux et tech­niques. Catalogue exposition – Saint-Désir-de-Lisieux , Octobre 1985, s.l.n.d. (1985) et « La Céramique en Normandie Centrale du Moyen Age au milieu du XIXe siècle » Bulletin du Foyer rural du Billot , N° 38, Juin 1992, pp. 37-

[31] Henri de Courthonne tenait en 1320 de la baronnie de Ferrières (branche d’Auquainville) un plein fief de haubert sis à Notre-Dame de Courson, dont mouvaient notamment 1/4 de fief à Prêtreville, que tenait Henri de Poix, et 1/4 de haubert à Saint-Paul-de-Courtonne, que tenait Jean d’Orbec, chevalier. Ce plein fief passa plus tard successivement aux familles de Neuville, du Houlley et Rioult.

Il s’agit ici de l’arrière-fief situé à Saint-Paul-de-Courtonne: dès avant 1337, Henri de Courthonne devait au roi 80 l.t. de rente sur cette terre. Le 5 avril 1337, se trouvant arriéré de 100 l.t. dans le paiement des arrérages de sa rente, il s’engagea à augmenter celle-ci de 20 l.t. (A.N., J. 219, n° 12). Ainsi se trouva constituée la rente de 100 livres mentionnée dans cet article de la recette du domaine.

La rente fut réduite à 25 livres lorsque cette terre fut, en juin 1380, fieffée par Pierre de Belleau (A.N. P 19081); on verra plus loin (article 287) que le Vicomte d’Orbec ne put réussir à en tirer un revenu supérieur au profit des héritiers mineurs de Richard de Belleau. La fieffe consentie à Pierre de Belleau est sans doute à l’origine de l’établissement dans cette paroisse d’une branche de la famille de Belleau qui s’y est perpétuée jusqu’en 1850. Les Belleau possédaient d’autre part, et très anciennement des fiefs à Saint-Germain-de-Livet et à Notre-Dame-de-Courson; dans cette dernière paroisse, ils tenaient de la baronnie de Ferrières un fief de haubert distinct de celui de Henri de Courtonne. En 1320, ce fief de haubert était indivisément entre les mains de Michel et de Guillaume de Belleau (Beaumont 1320). En 1377, Pierre de Belleau avait déjà fieffé la terre de Coutonne et était l’héritier, en partie du moins, du fief de Belleau, à Notre-Dame-de-Courson. Il avait épousé Luce de Pons (Recherche des Elus de Lisieux en 1540); ses descendants conservèrent ces deux terres jusqu’au partage qui eut lieu à la fin du XVe siècle, entre deux frères, Jean et Richard de Belleau. Le premier fut l’auteur de la branche de Courtonne et du second sont issus les seigneurs de Belleau à Notre-Dame-de-Courson et de Saint-Aubin-sur-Auquainville.

Les Belleau portaient: « D’hermines à deux (ou à trois) faces d’azur ».

[32] Le fief Plumet , à Meulles, est mentionné dans le dénombrement du Comté de Beaumont en 1320; la rente annuelle dont il est chargé est déjà alors de 53 sols 8 deniers.

Guillaume Baudouin fut vraisemblablement le père de Jean Baudouin, vicomte d’Orbec de 1463 à 1474, qui obtint de Louis XI en 1475, des lettres de noblesse. Ces Baudouin furent seigneurs de Saint-Sébastien-de-Préaux, de la Chapelle-Gautier, et du Fay, à Saint-Quentin-des-Iles. Ils s’éteignirent à la fin du XVIe siècle; l’héritière de la famille fut Anne Baudouin, fille de Gaston Baudouin, lieutenant général du bailli d’Evreux, Cer au Grand Conseil, et d’Anne Bigot. Elle épousa par contrat du 26, novembre 1589, Louis Marc, écuyer, sieur de la Ferté, du Mesnil-Durécu et de la salle-Canouville. Leur fils Scipion fut le premier intendant d’Alençon. Une tante d’Anne Baudouin, nommée Madeleine, épousa par contrat du 26 mai 1570, Jean de Lyée, écuyer, sieur de la Fosse, de Bigards et de Belleau. Les Baudouin portainet: « D’azur à deux épées d’argent passées en sautoir, les pointes en bas, les gardes et les poignées d’or ».

[33] Robert de la Fontaine tenait en 1320 de Jehan d’Orbec, écuyer, un demi-fief sis à Saint-Germain-la-Campagne. Dans l’aveu du fief du Plessis par Pierre d’Orbec, le 24 juillet 1416, est mentionné le quart de fief de la Fontaine, tenu par parage de jehan de Landres, et dont l’hommage doit être porté à Pierre de Belleau, écuyer, sieur de Courtonne (Cf. l’article 7). Cette terre passa plus tard aux Dandel, puis au XVIIIe siècle, aux Fouques de la Pilette..

[34] En 1320, Guillaume de Boilleaue, écuyer tenait à Notre-Dame-de-Courson, une roture nommée le fief Le Roy .

[35] Robert de Lyée, écuyer, sieur de Tonnancourt avait épousé en 1426, Perrette de Belleau, soeur et héritière de son frère Jean de Belleau et à ce titre dame de la Fosse (à Cheffreville) et de Belleau (à Notre-Dame-de-Courson). Leur postérité s’est maintenue à Tonnancourt jusqu’à la fin du XVIIIe siècle et à Belleau jusqu’à une époque récente.

De Lyée « D’argent au lion de sable armé et lampassé de gueules »..

[36] Cf. l’art. 6. Richart de Belleau , dont les mineurs sont ici mentionnés était le petit -fils de ce Pierre de Belleau qui avait fieffé la terre de Courtonne. Cette terre échut à son fils Jean, puis au fils aîné de celui-ci Jean II, qui épousa Louise de Mailloc, et fut l’auteur de la branche des Belleau de Courtonne, éteinte en 1850, par la mort d’Elisabeth-Constance-Sté­phanie-Louise de Belleau..

[37] Les Amiot possédaient des fiefs à Auquainville, à Meulles et à Cheffreville.

Un acte du 17 novembre 1344 fait mention d’un héritage Guillaume de Liée à Capelles-les-Grands (sergenterie de Chambrais) (A.N., J. 219, n° 19). Guillaume de Lyée, écuyer, sieur de Belleau, de Lyée et de La Fosse, mort avant 1451, était fils de Robert de Lyée et de Perrette de Belkleau. Il épousa Jeanne du Coudray, dame du lieu (à Tortisambert) et de Heurtevent, et fut l’auteur des diverses branches connues de cette famille (B.N. P.O. 1714, de Liée n° 2 – Généalogie produite en 1540)

Guillaume Stawton ne doit-il pas être identifié avec Guillaume Hawton, capitaine anglais qui s’empara de Bernay , en août 1417 ?

[38] Fief à Notre-Dame-de-Courson (Calvados), canton de Livarot. Il était taxé à XL L. en 1567..

[39] Nous avons un lieu nommé la Fosse à Saint-Quentin-des-Iles, qui était de la vicomté d’Orbec. M. Rioult de Neuville m’en indique un autre à Cheffreville (Calvados) qui est près de Notre-Dame-de-Courson. – Bigars (V. l’art. 236)..

[40] Le Bois-Hiboult, fizef à Notre-Dame-du-Hamel, canton de Broglie.

[41] Belleau, fief à Notre-Dame-de-Courson (Calvados), canton de Livarot. Un Jehan de Belleau en était déjà seigneur en 1540. M. Rioult de Neuville pense que Saint-Aubin pourrait être Saint-Aubin-sur-Auquainville (Calvados). Ces deux fiefs sont taxés à chacun XX l. en 1567..



NOTES sur BELLEAU-La-CHAPELLE

BELLEAU LA CHAPELLE
Belle-Aqua – Belle-Eau.

1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives ShL.

BELLEAU, hameau commune de Notre-Dame-de-Courson.
Uni au fief de Courson, 1763 (ch. des comptes de Rouen, t. III,p. 316).

Quatre fiefs, outre celui que possédaient les barons de Tournebu, se trouvaient dans les limites de la paroisse de Livet dont:
1° Le fief de Belleau, mentionné dans un acte de 1456.
Il bornait la maladrerie de Noiremare ; par conséquent, il se trouvait tout-à-fait à l’extrémité de la paroisse. Il était possédé en 1412 par damoiselle Marguerite d’Ouville, femme de Durand d’Auge. Les fiefs d’Auge étaient situés sur St-Jean-de-Livet;

– Vers le milieu du XVIIIe siècle, Gabriel-Auguste de Lyée prenait le titre de seigneur de Belleau.
– Louis-Auguste de Lyée, chevalier mousquetaire du roi, fut seigneur de Belleau.
– Robert de Neufville, éscuyer, mort en 1539, était qualifié seigneur de Belleau.
– A l’extrémité de la commune de Mesnil-Bacley, vers Heurtevent, se trouve encore un vieux manoir du XVIe siècle,Belleau, qui paraît avoir été construit par Robert de Neufville, sieur de Belleau, vers 1526, et en avoir reçu le nom.
– Au XVIe siècle, la Chapelle-Haute-Grue avait pour patron laïque G. de Belleau (de Bella Aqua);
– Le fief de Bellerive, quelquefois nommé Belleau, était situé à une petite distance de l’église paroissiale de Ste- Marguerite-des-Loges. Il a appartenu, aux XVe et XVIe siècles, aux Neuville, seigneurs des Loges, et, au XVIle siècle, à la famille de Piquot. Robert de Piquot, sieur de Belleau, fils mineur de Claude de Piquot, fit preuve d’ancienne noblesse en la paroisse des Loges, l’an 1666.
– Il y avait encore à Cheffreville un fief nommé la Fosse, lequel était possédé, au commencement du XVe siècle, par la famille de Belleau. Jean de Belleau y fit preuve d’ancienne noblesse devant Montfaut, dans la Recherche de 1463.

– Mais la paroisse de Courson renferme le modèle le plus remarquable et le plus connu des vieilles constructions en bois du Pays-d’Auge dans le charmant manoir de Belleau-la-Chapelle, situé à 2 kilomètres du village de Courson et à peu de distance de la route de Livarot.

1 – BIBLIOGRAPHIE:

Voir :
Bulletin Mon. 1862 p.583
Bulletin des Antiquaires de Normandie 1862 p.295
Annuaire normand 1863 p.695
Exposition rétrospective de Lisieux 1870 p.35 n°630 et 631
Bulletin Mon. 1870 n°7 p.629 et 630
Destruction du Manoir de Belleau :
Normand du 17 octobre 1868
Bulletin Mon.1868 p.920
Almanach de l’Archéologie 1870  p.46 à 52
Annuaire normand 1870 p.470 à 474

BESNIER Georges, Répertoire sommaire des documents antérieurs à 1800 conservés dans les archives communales Département du Calvados, Caen, Delesques, 1912, In8°, XCIX-657 p.; pp. 406-407

BUREAU, « Justice sous le Tribunal révolutionnaire », BSHV, N° 9, pp. 7-8; N° 10, pp. 6-7; N° 11, pp. 11-12; Octobre 1987 (numéro spécial ?), n.p. (42 p.)
An IV, 15 prairial – p. 117: abandon d’enfant par Marie-Madeleine Le Gras, fileuse, de la commune de Courson – sage-femme – recherche de paternité – démêlés avec l’hôpital – reconnaissance par le père (?)

BULLETIN DU FOYER RURAL DU BILLOT, N° 44, Décembre 1994, pp.15-26 et BSHL n°42 septembre 1998. Familles de Belleau, de Lyée.

DETERVILLE Philippe : Notre-Dame-de-Courson, Manoir de Courson, PGMPA, pp. 86-89; 5 travées + adj. cheminée au centre portes aux extrémités, lucarne à pignon encorbellement, chronogramme 1671 sur le tuileau (cf. H. PELLERIN, PAR, 11-1962)

GOY Robert, « Le Comité de Surveillance de Notre-Dame-de-Courson (Brumaire-­Fructidor an II) », PAR, 24, N° 9, Septembre 1974, pp. 24-29; 24, N° 10, Octobre 1974, pp. 15-21
GOY Robert, « Les cahiers de doléances du Tiers Etat du Bailliage d’Orbec pour les Etats généraux de 1789 », PAR, 26, N° 11, Novembre 1976, pp. 21-27,ill.; N° 12, Décembre 1976, pp. 20-28, ill.
Cahiers de Saint-Pierre-de-Courson, de Notre-Dame-de-Courson rédigés par Pierre Langueneur du Longchamp, Avocat au Parlement, Lieutenant de la Haute Justice d’Auquainville; de Livarot. Tenue de la réunion à Orbec. Officiers de Lisieux, Le Bailly, Rivière.
GOY Robert, « Les anciennes chapelles de la paroisse de Notre-Dame-de-Cour­son », PAR, 30, N° 1, Janvier 1980, pp. 11-14, ill.; N° 2, Février 1980, pp. 8-12, ill.

LESCROART Yves, « Le manoir de Courson », PAR, 21, N° 11, Novembre 1971, pp. 25-26, ill.

LYEE de BELLEAU C. de, « Fêtes de la Révolution à Notre-Dame-de-Courson », PAR, 5, N° 1, Janvier 1955
LYEE DE BELLEAU C. de, « Paroisses Notre-Dame et Saint-Pierre-de-Courson », PAR, 20, Octobre 1970
LYEE de BELLEAU C. de, « L’église de Notre-Dame-de-Courson et la période révolutionnaire », PAR, 20, N° 11, Novembre 1970

MAYER Jannie, Ministère de la Culture et de la Communication Direction du Patrimoine. Catalogue des Plans et Dessins des Archives de la Commission des Monuments Historiques – Tome I, Basse-Normandie: Calvados, Manche et Orne. Introduction de Françoise Berce, Caen, Lafond, 1980, 167 x 250, VII, 367 p., ill. couv. ill.

MOIDREY François TARDIF de, Les Maisons de Bois de Lisieux et l’histoire du Manoir de Belleau, Communication faite le 5 avril 1923 à l’amphithéâtre Richelieu de la Sorbonne au Congrès des Sociétés Savantes (Section d’Archéologie) par le Baron de Moidrey, Membre de la S.F.A. et de la Société des Amis du Arts de Lisieux – 1923 in = F. de Moidrey, L’architecture des maisons de bois. A travers les rues de Lisieux, Bibl. mun. de Lisieux, Ms. 158, p. et Journal Officiel, 4 avril 1923, p. 3395.
photocopie

NEDELEC Yves,  » Le Manoir de Courson  « , Société d’archéologie et d’histoire de la Manche – Mélanges multigraphiés, 14e série, 1985, pp., 39-40
de Courtonne; de Belleau; de Neufville; du Houlley; Rioult de Neuville –  » Assez proche de la route, l’église des Moutiers-Hubert, reconstruite après sa destruction en 1944 (les Painel y avaient fondé un prieuré donné à Hambye)  »

PELLERIN Henri, « La chapelle du manoir de Belleau à Courson », PAR, 22, N° 12, Décembre 1972, pp. 5-14, ill.

2 – Pièces Justificatives.

Mémoires de la Société des antiquaires de Normandie.
Extraits:
– Guillaume Dandel, esc, Sr. de Belleau 1658.

Bulletin de la Société des antiquaires de Normandie.
Extraits:
– Le Secrétaire donne lecture, au nom de l’auteur M.de Moidrey, de la Société historique de Lisieux, d’une notice, accompagnée de dessins, sur les bois sculptés du manoir de Belleau, à N.-D.-de-Courson (Calvados, canton de Livarot), vendus, en 1920, à un ancien industriel de Nogent-le-Roi et emportés hors du pays.
Le manoir de Belleau, précédemment étudié par Pannier (Caumont : Statistique monumentale, t. V, p. 733 et suiv.) et par Charma (Normandie illustrée, Calvadm;, 1852, p. 69), remontait à l’epoque de Louis XII.

– Le superbe manoir de Belleau (aujourd’hui détruit) dans le style de la dernière période ogivale, était de 1505.
– Au manoir de Belleau, il y avait un plafond peint.

Annuaire des cinq départements de la Normandie.
Extraits:

Démolition du château de Belleau, a Courson.
Nous apprenons avec un vif regret la démolition du château de Belleau, dans le canton de Livarot. Ce château, construit en bois avec remplis de briques, était peut-être le plus complet qui nous restât de ce système de construction. J’en ai dit quelques mots dans ma Statistique monumentale; mais il eût fallu une monographie spéciale pour décrire toutes les sculptures qui le décorent à l’extérieur et aussi à l’intérieur.

Manoir de Belleau

Le plan que j’ai donné (dans ma Statistique, tome Ve) montre la disposition générale de l’édifice. Du côté du sud, une belle façade avec porte en bois légèrement cintrée, accompagnée de pilastres à pinacles, selon le style de la fin du XVe siècle; premier et second étage, éclairés par trois fenêtres et trois belles lucarnes avec toit élevé et rampants encadrant une ogive festonnée. Les entablements, entre le rez-de-chaussée et le premier étage, entre le premier étage et les greniers ou mansardes, formés de magnifiques poutres complètement sculptées, montrent des chasses ou autres sujets dont chacun est divisé par des têtes de requin qui se regardent et semblent sculptées pour former un encadrement aux personnages.
Du côté du nord, même ordonnance; mais au centre se trouve la tour de l’escalier (voir la planche suiv.) qui donne un certain mouvement à l’élévation, et qui ne pouvait, du reste, nuire à l’influence bienfaisante de la lumière. J’ai remarqué presque toujours que cette tour escalier était soigneusement placée du côté opposé au soleil : qu’elle était au nord, quand la maison avait une de ses faces au midi; à l’ouest, quand une des faces était au levant.
Nous retrouvons cette disposition dans le manoir du bout des prés, dans la même vallée, c’est-à-dire une façade avec un premier surmonté de trois belles lucarnes, et, du côté opposé, la tour-escalier tenant la place de la lucarne centrale et des fenêtres qui se trouvaient au-dessous; elle me parait avoir été très-usitée dans la contrée au XVIe siècle et à la fin du XVe, pour les châteaux ordinaires.
Le château de Belleau était d’une extrême solidité; il aurait pu, avec peu de frais, subsister plus de trois siècles encore. Ce n’est pas là ce qui l’a fait condamner, c’est la difficulté d’y établir des distributions intérieures.
Le colombier était du même temps et également en bois.
Nous avions espéré que, tout en construisant un château neuf à quelque distance de l’ancien, le propriétaire pourrait le conserver : il y eût eu de magnifiques greniers pour les fourrages, abondants dans celte vallée; il eût pu transformer le rez-de-chaussée en magasins, toujours utiles dans un pays boisé ; conserver même, s’il en était besoin, quelques chambres pour des domestiques.
Il suffisait d’entretenir les toits en tuiles dont les charpentes superbes et intactes ne demandaient aucune réparation importante.
L’architecte et le propriétaire en ont décidé autrement, et celui-ci a eu la bonté d’offrir à la Société française d’archéologie, pour son musée, quelques-unes des sculptures qui décorent presque sans lacune toutes les parties visibles. La Société, tout en étant très-touchée de l’offre généreuse de M. de Lyée de Belleau, n’aime pas le morcellement; elle aurait voulu que cette façade entière fût achetée par un homme dégoût pour être replacée sur la façade d’une habitation qui aurait été construite dans les mêmes dimensions. Le château de Belleau n’est pas énorme: on en élève tous les jours de plus considérables.
Chacun des côtés aurait pu fournir des décorations pour un château particulier. Quelques parcelles de sculptures qui ne pourraient être utilisées dans les nouvelles constructions, auraient suffi pour le musée de Caen; mais l’ensemble du château, surtout, offre un grand intérêt, et les débris de ce bel ensemble en auraient infiniment moins, excepté pour les amateurs de bric-à-brac.
Nous avons donc fait sans résultat BOB efforts pour obtenir le placement des façades du château de Belleau, dont il ne restera bientôt plus de souvenirs que dans les dessins qu’en a faits M. Bouet.
A. DE CAUMONT.

Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien Diocèse de Lisieux.

1695, 4 février – Notre-Dame-de-Courson
La nomination à la chapelle Saint-Michel de Belleau, sise dans l’enclave dud. manoir seigneurial, paroisse de Notre-dame-de-Courson, appartenant au seigneur dudit lieu, Messire Gabriel de Liée, Escuyer, seigneur de Belleau-la-Chapelle, nomme à ladite chapelle, non sujette à résidence, et vacante par la mort de Me Alexandre Dutac, prêtre, dernier titulaire, la personne de son fils, Messire Jean-Baptiste de Liée, clerc tonsuré.
Le même jour, Mre Le Nepveu, vicaire général donne audit sieur de Liée la collation dudit bénéfice.
Le 10 février 1695, le sieur de Liée prend possession de la chapelle Saint Michel en présence de Messire Louis de Liée, Escuyer, sieur de Tonnencourt.

624. — Le 29 déc. 1702, dispense de parenté au 3e degré pour le mariage entre Mre Louis de Liée, Escr, seigr de Tonnencourt, demeurant en lad. parr. de Tonnencourt, etdamlle Marthe de Liée, fille de Gabriel de Liée, Escr, seigr de Belleau-la-Chapelle, demeurant à Courson.

Chapelle Saint Michel de Belleau. — Chapelains. — A. Dutac — J.-B. de Liée.
— Patron. — Le seigneur du lieu. — G. de Liée de Belleau.

Le 10 févr. 1779, le Sr. Quérey (1) prend possession de la cure de St-Pierre-de-Courson, en présence de M. Pierre Hamel, curé de N-D. de Courson; Me. Jacques Manson, pbre, chapelain de la Chapelle de St-Michel de Belleau de Liée en lad. parr. N-D. de Courson; Me Gabriel Hémery, pbre du diocèse de Lx ; le Sr. Jean-Baptiste-François Le Cordier, Me en chirurgie, demeurant tous quatre à N.-D. de Courson, et autres témoins.
(1) M. B.-A. Quérey. qu’il ne faut pas confondre avec son neveu aussi appelé J.B.A. Quérey, était originaire de Malouy et se trouvait en 1791, curé de St-Pierre-de-Coursou. Il prêta serment avec restriction le 25 janv. 1791, et ce serment ne fut pu a admis; c’est pourquoi le saint prêtre fut destitué. Il lui fallut partir en exil le 5 sept. I792. Il se réfugia en Angleterre et passa toute la révolution a Londre avec son neveu, quand il revint, sa paroisse était supprimée; il desservit la paroisse de Bellouet qui n’était plus qu’une chapelle vicariale. Il mourut en 1806. (Archires du Calvadoss. — Mss de Reux. — Orde de Bx.)

229. — Le 7 juin 1782, la nomination à la chapelle de St-Michel de Belleau, située dans la cour du château du même lieu, parr. N.-D.de Courson, appartenant au seig. du lieu, Mes. Jean-Baptiste-Louis-Auguste de Lyée, seig. de Belleau, nomme à lad. chapelle, vacante par la mort de M. Jacques Manson, pbre, curé de Tonnencourt et dernier chapelain, la personne de Me François Joriaux, pbiv, originaire do b paff.
d’Abenon et desservant celle de Tonnencourt. Fait au château de Belleau.
Le 12 juin 1782, Le seigr. évêque donne aud. Sr. Joriaux la collation dud. bénéfice.
Le 10 juin 1782, le Sr. Joriaux prend possession de la chapelle de Belleau, en présence de plusieurs ouvriers.

« Item, Charles de Belleau, escuyer, tient de moy, par foy et hommaige ung demy fief de haubert, nommé le fief de belleau qui fut Richard de Belleau, à court et usaige, assis en la dicte paroisse de Courson et aux environs; à cause du quel fief il m’est tenu pour luy et ses soubz tenantz, en garde noble, le cas advenant, et en vingt jours de garde en mon chasteau de Chambrais quant le roy nostre sire prend son ost ainsy que les aultres tenantz noblement en ma dicte baronnie en la dicte branche d’Aucquainville avec reliefz, XIIIe, aydes feaulx et coustumières quant ilz eschient et le cas s’offre, et aultres charges et subjections, ainsi que les aultres tenantz p. 101. noblement en la dicte branche d’Aucquainville.
 » Item, Gabriel de Liéez, (de Lyée), escuyer, tient de moy, comme dict est, en la dicte branche d’Aucquainville, un demy fief de haubert nommey le fief de Belleau, assis en la dicte paroisse de Courson et m’est tenu faire, pour luy et ses soubz tenantz, foy et hommaige, et en garde noble, le cas offrant, et en vingt jours de garde en mon chasteau de Chambrais ainsy que les aultres tenantz noblement en ma dicte baronnie en la dicte branche d’Aucquainville avecques reliefz, XIIIe, aydes feaulx et coustumières quant ilz eschient et le cas s’offre, et aultres charges et subjections, ainsi que les aultres tenantz noblement en la dicte branche d’Aucquainville.

1696, février
Transport par Gabriel de Lyée, écuyer, sieur de Belleau, paroisse de Notre-Dame-de-Courson, à Nicolas Crespin, notaire, demeurant à Vimoutiers, d’une rente de 11 livres 2 sols, à prendre sur François Foubert, qui s’en était obligé envers Henri de Guerpel, écuy, seigneur de Pertheville, pour vente d’une maison sise à Vimoutiers.
= A.D. 61, H 4818. Prieuré des Bénédictines de Vimoutiers.

1755, 8 janvier – Le Mesnil-Simon
Par devant Louis Questel Notaire, tabellion royal au Baiiliage d’Auge pour le siège de Cambremer Crévecoeur
Fut présent Messire Adrien Lambert Chevalier, Seigneur de Formentin et autres Lieux, Conseiller au Parlement de Normandie, demeurant à Rouen, Paroisse Saint Patrice, maintenant en son Château de Formentin.
Lequel a par ces Présentes Vendu et Promis Garantir A Messire Gabriel Auguste de Lyée, Chevalier Seigneur de Belleau, Cropus et la Christinière, demeurant En sa terre de Belleau, paroisse de Notre-Dame de Courson, acquéreur pour luy, ses hoirs ou ayant Cause
La terre Noble Du Mesnil-Simon qui Est un plein fief de haubert Entier, nommé le fief du Mesnil-Simon et S’étend ledit fief Tant en laditte Paroisse qu’en celle du Chesne De Lessard et des Monceaux, et Consiste tant en domaine fieffé, Rentes, Seigneurialles et droits seigneuriaux, qu’en domaine non fieffé, Sur lequel il y a Manoir Seigneurial, plusieurs autres maisons un Colombier et un Moulin à Bled.
La dite Terre Du Mesnil Simon en toutes Circonstances et Dépendances et  sans par ledit Seigneur vendeur S’en Rien Réserver ny Retenir
A la Charge par ledit Seigneur acquéreur De tenir ledit fief du Mesnil Simon a foy et hommage siuriaux de la Baronnie de saint Julien le Faucon et de Payer au Chapitre de Lisieux chaque année Six Livres et Trois Chapons de Rente en Deux Parties de la nature de quatre Sous, desquelles Rentes ledit seigneur acquéreur déchargera a l’avenir et dès les Premiers Termes à Echoir ledit Seigneur Vendeur En Sorte qu’il n’en soit Inquiété, et au surplus Ledit fief  et Terre du Mesnil Simon franc et quitte de soutes autres Rentes.
Et Comme Ledit Seigneur Vendeur n’entend se Retenir aucune des Terres qu’il Possède dans ces dites Paroisses, si quelques Parties d’Icelles Se Trouvoient ne pas faire Partie du Domaine non fieffé dudit fief du Mesnil Simon, elles seroient Egalement Comprises dans la Présente vente.
Comme aussi sont Compris dans La Présente Vente Toutes les Tonnes et Tonneaux Etant dans les maisons de la dite Terre – Et même les meubles et matériaux actuellement repostés sur Icelle qui se Trouveront être de l’appartenance dudit Seigneur Vendeur à la Charge Par ledit Seigneur acquéreur de la tenir Relevante des Seigneurs qui Justifieront par titres Valables En avoir La Tenure.
Cette vente aux charges Cy dessus Est faite en outre par le Prix de quarante Cinq Mille Livres, francs, deniers Venant aux mains dudit Seigneur Vendeur.
Sur et en diminution de laquelle Somme ledit Seigneur acquéreur a Présentement Payé audit Seigneur Vendeur, à vue de mondit Tabellion et Tesmoins Cy après nommés en Espèces d’or et d’argent Et autres monnyes ayant Cours Celle de Vingt deux mille Livres.
Et oblige ledit Seigneur acquéreur de Payer les Vingt Trois mille livres Restant audit Seigneur Vendeur au plus tard dans un an de ce jour, avec l’intérêt au denier Vingt du jour de noël dernier Jusqu’au jour du Payement, à Ce moyen ledit Seigneur acquéreur Joüira des objets vendus Comme du jour de noël dernier, ledit Seigneur Vendeur devant Toucher les fermages, arrérages Treizièmes et autres Revenus des objets Vendus Jusques et Compris L’année Echue – Ledit jour de noël dernier et Mêmes les Rentes Reculées d’Icelle qui ne Seroient par alors exigibles.
Ledit Seigneur acquéreur Entretiendra les Conventions faites avec les fermiers des Biens Vendus en si-orte que ledit Seigneur Vendeur n’en soit Inquiété.
Convenu que la Clause de Garantie Cy-dessus Stipulée ne S’étend pas aux Rentes Seigneuriales, aux droits Seigneuriaux, ni à l’étendue dudit fief des quels Trois objets Seulement ledit Seigneur Vendeur ne Sera Point Garant.
Ledit Seigneur de Belleau a Déclaré que la Somme de Vingt deux mille Livres par luy Cy dessus Payée provient des deniers qu’il a reçus pour la Dot de Noble dame Marie Charlotte Labbey de la Boissière Son Epouse par quittance Papier Devant les notaires de Cambremer Le Vingt avril mil Sept Cents Cinquante et le jour d’hier.
Et a pareillement ledit Seigneur acquéreur déclaré qu’en Considération du droit de Retrait qui appartient a ladite Dame Sa femme Sur lesdits Biens vendus à titre de Parenté avec ledit Seigneur Vendeur il Entend Retenir lesdits Biens en vertu du Droit de Retrait appartenant à la dite Dame son Epouse au Cas Seulement que la dite Terre fut Clamée par toutes autres Personnes dont le droit de Retrait ne Seroit pas Préférable à Celuy de Sa dite femme,, Par ce quand i Cas Seulement, que Saditte femme Devienne Propriétaire de La dite Terre elle Cofondera les deniers de Sa dot Employée à L’acquisition d’icelle.
Au moyen de tout Ce que dessus Ledit Seigneur Vendeur a Transporté audit Seigneur acquéreur Tous les droits de Propriété, qu’il avoit ou Pouroit avoir Sur lesdits Bens Vendus, dont il s’est en Sa faveur desaisi, Le Subrogeant à tous ses droits, noms, Raisons et actions
Pour par lui En joüir, et Disposer a l’avenir comme Vray Propriétaire et a cet Effet il luy Remettra Toutes fois et quantesd Les Titres et Papiers Concernant les dits Biens
Et D’autant qu’il y a plusieurs réparations à faire aux maisons de ladite Terre et Notamment au Toit du Colombier dont ledit Seigneur Vendeur a fait Démolir La Lanterne dans l’Intention de ne la pas faire Rétablir attendu qu’elle Est Inutile et que C’est elle qui a Occasionné La Ruine dudit Toit, Ledit Seigneur acquereur Est autorisé a faire faire lesdittes Réparation et même à Rétablir le Toit dudit Colombier Sans Replacer La ditte Lanterne et d’Employer aux dites Réparations Jusqu’à la Somme de Deux mille Livres Prendra pour Cet Effet Ledit Seigneur acquéreur les Bois nécessaires Sur le lieu au moins de dommage que faire Ce Pourra, parce qu’en Cas de Clameur, Icellui acquereur Seroit du tout Remboursé Sur mles quittances et mémoires qu’il Representeroit Tant d’achat de matériaux, que Du Travail des ouvriers, lesquelles Seroient Crues Sur Sa Simple affirmation, Sans qu’il Sois obligé de faire faire aucun devis, ni Procès Verbal pour Constater L’Etat actuel des dittes maisons et Colombier.
Sera Expédition du Présent Dellivré par ledit Seigneur acquéreur a Ses frais et Depens En forme Exécutoire audit Seigneur Vendeur Toutes fois Et quantes.
Ainsi Sont les dittes Parties Convenues et Demeurés D’accord, Promettant Icelles Respectivement Tout le Contenu Cy dessus Tenir et Entretenir Sous L’obligation de tous leurs Biens meubles et Immeubles Presents Et avenir. Ce fut fait et Passé au Chateau de Formentin le dix huit janvier avant midi Lan mil sept Cens Cinquante Cinq Presence de Pierre Vaullard demeurant Parroise de Glaus (sic) Sur Risle et farci Le Roy menuisier demeurant à Beaumont maintenant en ce lieu Tesmoins qui ont avec les Parties Et Ledit Me Quetel, Lecture faitte Signé La minute des Présentes, en marge de laquelle Est Ecrit Controlé et Insinué a Cambremer au folio Vingt Trois Verso article Premier et deux Ce vingt Trois Janvier mil Sept Cens Cinquante Cinq Recu Six Cens quarante Six livres sept Sols Sept deniers Signé fouquet avec Trait.
La Présente Expédition qui Seroit Parfaitement Conforme à Sa minute Sans les qualifications Nobiliaires En Matieres féodalles que nous avons Barrés au terme de la Loy du mois de Pluviose an huit a Eté Dellivrée a Monsieur de la Rivière Propriétaire demeurant à Falaize qui La ainsu Requise, Par nous henry Noël notaire Impérial à Cambremer, arrondissement de Pont L’Evêque, département du Calvados Soussigné Ce Dix Juin mil huit cens neuf
Noël
Reçu de M Gosset Sept francs soixante six centimes
Pour Tous les droits de la Présente Exped.
= Arch. M. de Longcamp – MC photocopie.

Manoir de Belleau.
— Le manoir de Belleau. dit M. Pannier, offre deux belles façades couvertes de bas-reliefs, d’arabesques et d’écussons sur lesquelles le ciseau naïf du sculpteur s’est plu à reproduire tous les caprices de son imagination. Sur l’encorbellement du rez-de-chaussée de la façade méridionale est représentée une chasse au cerf, dont les différents épisodes sont retracés avec cette naïveté charmante qui caractérise les oeuvres des artistes de la dernière période ogivale. Dans sa simplicité, l’artiste, manquant de hauteur pour placer ses figures debout, a difficulté eu mettant tout bonnement à plat ventre les chasseurs et piqueurs qui poursuivent la bête. Parmi les curieux bas-reliefs qui décorent les poteaux ou pieds-droits, on remarque Adam et Eve au pied de l’arbre de la science du bien et du mal. Ève tient dans ses mains une pomme. A travers le feuillage apparaît le serpent à tête humaine, qui se réjouit malicieusement d’avoir trompé la première femme. La sablière, couverte de gracieux rinceaux, se termine à ses extrémités par des têtes de monstres grimaçantes, auxquelles les archéologues ont donné les noms significatifs de rageurs et avales-poutres.
Les potelets qui garnissent les colombages sont décorés de légers contreforts surmontés de pinacles. Les tuiles inclinées, placées entre les colombages, étaient de deux couleurs différentes, rouges et noires, alternant entre elles.
Deux jolies portes à arc surbaissé, flanquées de gracieux contreforts et surmontées d’ogives en accolade, s’ouvrent vers les extrémités de la façade. L’étage supérieur, construit en encorbellement, est surmonté de trois belles lucarnes festonnées qui font saillie sur le toit.
En démolissant un petit bâtiment en charpente adossé contre la façade septentrionale, on a mis a découvert un bas-relief dont M. Bouet a fait un dessin. Ce bas-relief, parfaitement conservé, représente deux oiseaux fantastiques buvant dans un vase dont la forme est celle d’un calice. Les cous de ces oiseaux, que l’on pourrait prendre, à première vue, pour des cygnes, sont passés dans une couronne formant collier. Une jolie tourelle octogone, renfermant l’escalier, est appliquée contre cette façade où était placée autrefois l’entrée principale. Une galerie à gauche de l’escalier, précède les pièces du rez-de-chaussée, dont les poutres saillantes étaient autrefois couvertes de peintures. Nous donnons, page suivante, le plan du château de Belleau.
Parmi les armoiries qui décorent l’une des façades, nous avons remarqué celles de Bretagne, un écusson chargé d’hermines, qui fixe la date de ce manoir, l’un des plus curieux spécimens des constructions en bois élevées sous le règne de Louis XII.
Toutes les sculptures du premier étage sont empruntées au règne végétal. Il s’y trouve aussi un grand nombre de blasons qui méritent d’être étudiés; car, sans nul doute, c’est l’arbre généalogique du membre de la famille de Lyée à qui est due la construction de cette splendide demeure.
Trois belles lucarnes à bordures dentelées mouvementent les grands combles. Leur poinçon porte la salamandre, indice certain que leur construction date du règne de François Ier.
La décoration n’est pas moins riche du côté opposé. Blasons, rinceaux grotesques, oiseaux, quadrupèdes, masques humains s’y disputent les sablières, les potelets, les poteaux d’huisserie, les poteaux corniers et les linteaux des baies.
Parmi les blasons, nous en avons remarqué deux, l’un portant la panetière et les coquilles de saint Jacques, avec le bourdon et un bâton croté en sautoir; l’autre, des outils de charpentier accompagnés des lettres P.D.L(?).
Le fief de Belleau-la-Chapelle, mouvant de la seigneurie de Carel, est entré dans la famille de Lyée par le mariage de Robert de Lyée, seigneur de- Tonancourt, avec Perrette de Belleau, dame de Belleau et de la Fosse, l’an 1426.
Depuis cette époque, celte terre n’a cessé d’appartenir à leurs descendants. Après la mort, survenue en 1505, de Robert de Lyée, petit-fils du précédent et sieur de Lyée, Tonancourt, Belleau, la Fosse, le Coudray et Heurtevent, le fief de Belleau tomba en partage à René de Lyée, l’un des quatre fils qu’il avait eus de son mariage avec Catherine de Querville. C’est probablement de celte époque que date la construction du manoir. On trouve cependant sur un des écussons qui le décorent les armes de Marie de Martainville, dame de Bigars-sur Risle, que René de Lyée épousa en 1518 : mais il y a lieu de croire que cet écusson, laissé brut au moment de la construction, fut blasonné après coup par l’ouvrier. Le manoir de Belleau, si digne de l’intérêt des amis des arts comme de ceux du pittoresque, était encore il y a peu de temps la résidence de la famille de Lyée de Belleau; mais, à la suite d’un projet de restauration qui il a pas encore reçu son exécution, il a cessé d’être habité et, les intérieurs en ayant été démontés, il est resté dans un état précaire qui inspire des craintes pour sa conservation. Cependant M. de Lyée, membre du Conseil général, nous affirme qu’il se propose de le faire consolider, et nous espérons que ce charmant manoir continuera à faire l’ornement de la vallée dont le gracieux aspect puise un mérite de plus dans la présence de ces vieux restes d’un autre âge.
Derrière le manoir, une jolie futaie couvre de son ombre un sol rapidement incliné : un colombier aussi ancien que la maison elle-même l’accompagne. A quelques pas se trouve aussi une chapelle du XVIe siècle qui ne manque pas d’intérêt, mais qui ayant perdu sa destination primitive, a souffert dans son ornementation.
Presque en face de ce manoir, de l’autre côté de la vallée, on voit un château du XVIIe siècle en pierre et brique :
c’est un autre Belleau, distingué du premier par le surnom de Belleau-Belleau. Ce fut sans doute dans l’origine une portion du même fief, séparée depuis par un parage; elle est restée dans l’ancienne famille de Belleau, tandis que l’autre fragment entrait dans la famille de Lyée. Guy de Belleau vivait en 1184; sa descendance s’est éteinte, de nos jours, dans la personne de M. de Belleau-Courtonne; mais celui ci appartenait à une autre branche de la même famine : celle de Belleau-Belleau n’a pas survécu à la première moitié du siècle dernier. La propriété a passé dans les mains de la famille Deshayes de Bonneval et d’Apremont, qui l’a revendue il y a peu d’années. Le château, d’ailleurs bien construit, est d’un intérêt médiocre, de même qu’une petite chapelle qui se trouve à peu de distance.

Signalons encore à Courson le manoir de Beyville, aujourd’hui dépendant de la terre de Belleau, et qui a appartenu , depuis le XVIe siècle jusqu’à nos jours, à la famille Deshayes de Bonneval et d’Apremont ; puis le manoir de Valsery, encore subsistant, et qui a servi de résidence à une branche de la famille de Bonnechose. Voici, du reste, le nom des gentilshommes qui ont fait preuve de noblesse à Notre-Dame-de-Courson, en 1666 : Thomas de Bonnechose, sieur de Valsery ; Marguerite de Nourry, veuve de Charles de Belleau, sieur de Canapville, tutrice de François et Charles de Belleau, ses fils; Jean-Baptiste Deshayes, sieur de la Cauvinière; Philippe Deshayes, sieur de Beyville ; Jean Le Michel, sieur de La Babouelle, et Guillaume de Lyée, sieur de Belleau.

A Saint-Paul-de-Cortonne:
En 1463, Montfaut trouva à St-Paul, Thomas Eustache ; mais il est probable que la famille de Belleau possédait déjà la terre, car les montres de la noblesse du bailliage d’Évreux de 1469, six ans plus tard, font mention de Jean de Belleau, escuyer, seigneur du lieu et de Courtonne.
Toutes les recherches subséquentes fournissent des noms de seigneurs de la même famille, laquelle ne s’est éteinte qu’en 1834 dans la personne de M. Charles-Prudence de Belleau, dont on voit le tombeau dans le cimetière.
On trouve aussi, de l’autre côté de l’église, les sépultures de madame Marie Claude de Vauquelin, baronne de Cauvigny, décédée à St-Paul le 26 octobre 1838, et de Élisabeth-Constance-Stéphanie-Louise de Belleau, décédée le 26 juin 1850.

Description du Manoir du 6 mars 1856
En septembre 1869 achèvement de la démolition du manoir de Belleau à Courson par son propriétaire Monsieur de Lyée de Belleau
2 – Pièces Justificatives:

En septembre 1869 achèvement de la démolition du manoir de Belleau à Courson par son propriétaire Monsieur de Lyée de Belleau

Description du château du 6 mars 1856

Recherche des nobles de l’élection de Lisieux
Jean de Belleau, seigneur du lieu et d’Ocainville
– Jean de Lyée, seigneur de Belleau et de Bigars pour lui et pour son oncle, Henri de Lyée, demeurant à Tonancourt, a baillé sa généalogie
commençante à Robert de Lyée, écuyer, et damoiselle Marguerite, sa femme, vivants le 15 décembre 1345, et il a dit fournir descente, suivant les lettres par lui produites, dont la copie est demeurée au greffe.
– 16. Jean de Belleau, Sr. du lieu et d’Ocainville, a fourni sa généalogie avec Pierre de Belleau, Sr. de St.-Paul de Courtone, comme il
sera déclaré sur la dite parroisse de Saint-Paul.

3 – Archives ShL:

Carnets de Charles VASSEUR –
DOYENNE DE LIVAROT – 14.

Capella de Bella Aqua – St Michel de Belleau

Patronage:
14e Guillelmes de Pulchra Aqua
16e et 18e Dominus loci

Chapelle St-Michel de Belleau.— Chapelain.—Jq Manson – F. Joriaux
Patron: Le seigneur du lieu – J.B.L.A de Liée de Belleau
Patronage:
14e Guillelmes de Pulchra Aqua
16e et 18e Dominus loci

– Dossier « Lieux M à Z » : Manoir de Courson (Y. Lescroart)

Achat du 11- 02-2003.
Lot n°  75 :
Lot n°  75 PAYS D’AUGE, SEIGNEURIE DE BELLEAU (Notre Dame de Courson)
1713, papier, aveux ;
1717, parchemin, aveux ;
1748, parchemin, aveux ;
1704 et 1764, 2 pièces parchemin, aveux ;
1746 et 1749, 2 pièces parchemin, aveux ;
1484-1708, 14 pièces parchemin, 2 pièces papier, aveux (les parchemins en partie ruinés) ;
1745, parchemin, aveux ;
Famille Lyée de Belleau, 1704-1753, liasse dont 1740, requête de l’intendant d’Alençon au sujet des 725 toises du chemin impraticable (à Courson), les voitures restent embourbées, spécialement celles qui voiturent les fers des grosses forges d’Orville à Lisieux ;
Famille Lyée de Belleau 1675-1817, 13 pièces parchemin et 38 pièces papier,  rentes, ventes de terres, refus de passage, 4 certificats de l’Ordre de Saint Michel ;
Seigneurie de Belleau (Notre Dame de Courson), 1567-1663, 4 pièces parchemin, aveux ;
idem, 1717-1748, 2 pièces parchemin, Les masures de Notre Dame de Courson ;
Notre Dame de Courson, seigneurie du Belleau, 1563-1753, liasse de 14 parchemins, aveux pour l’aînesse de la Montonnière.

Insinuations
Marguerite de Noury, veuve de Charles de Belleau seigneur de la Napville, tutrice de François et Charles de Belleau, ses fils, anciens nobles.

Guillaume des Liée, seigneur de Belleau
Terre des Maignans située sur le bord de la route de Lisieux à Gacé, appartenant à Madame Angélique Françoise Marguerite Lescot, veuve de
Recherche de 1666
Jean Baptiste Lemichel, seigneur des Pommerais, ancien noble.

MOYAUX



NOTES sur MOYAUX – 14460

1 – INTRODUCTION :
2 – HISTOIRE RELIGIEUSE
3 – MANOIR DE LA FERRONIERE
4 – BIBLIOGRAPHIE
5 – DOCUMENTS CONSERVES à la SHL concernant Moyaux
(pour le Fonds Deville voir aussi en 6.- pièces justificatives)
6 – PIECES JUSTIFICATIVES

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1 – INTRODUCTION :

Michel COTTIN
Voici près de trente ans, un journal local [1] publiait en manchette Moyaux « Grande Ville » était-elle la capitale des Lexovii ? Si l’accroche se voulait sensationnelle et provocatrice, l’article qu’elle couvrait était lui, par contre, des plus sérieux. Pierre Turpin, qui avait été instituteur à Moyaux et avait suivi les cours d’Albert DAUZAT, l’un des pères de la toponymie française, révélait ainsi quelques années de recherches approfondies sur la région. Malheureusement, il devait décéder quelques années plus tard et à notre connaissance, ses travaux n’ont jamais été repris.
Avec méthode et patience, il avait étudié l’évolution du nom de cette commune, qui selon lui ne nous était parvenu que très altéré [2], et proposait en dernière analyse d’en chercher l’origine dans un hypothétique composé Mogoialos dont le premier composant Mog signifie grand et le second ialos, endroit découvert, endroit, localité. Dans sa grande modestie, d’ailleurs, il se gardait de conclure mais appelait de ses vœux une recherche archéologique sérieuse, ayant noté à plusieurs reprises la découverte d’un outillage lithique assez dispersé sur la commune et rappelait que l’assiette des villes gauloises, comme Bibracte ou Gergovie, était située sur des plateaux et que la conquête romaine les avait fait descendre dans les vallées.
Pour bien marquer l’importance stratégique du lieu – « au point culminant du plateau entre la Touques et la Calonne » – il avait accompagné ses articles d’une carte des voies anciennes, dont certaines – telles celle de Lisieux à Lillebonne ou celle venant de Bayeux, étaient même reconnues pour antiques, tandis que d’autres, historiquement connues depuis le haut Moyen Age, plaçaient Moyaux au centre d’un réseau desservant Bernay, Dreux, etc.

2 – HISTOIRE  RELIGIEUSE:

Michel COTTIN
Cette situation, au croisement ou à proximité de voies antique est à l’origine d’une christianisation ancienne attestée par le vocable de l’église dédiée à Saint Germain, dont le culte, rappelle le Dr Jean Fournée [3]  « était déjà bien établi à l’époque où mourut Saint Germain de Paris (576) » et dont l’implantation du culte « obéit aux mêmes normes topographiques » – jalonnement des voies antiques – et « a la même valeur chronologique » – vers le VIe siècle. Situation et ancienneté ont semble-t-il été à l’origine du choix de cette paroisse comme chef-lieu d’un des doyennés de l’archidiaconé du Lieuvin.
L’église, comme en beaucoup d’autres lieux en Pays lexovien, appartenait à un seigneur laïque, dont nous ignorons le nom – peut-être l’un des membres de cette famille de Moyaux dont on retrouve la trace dans les Registres de l’Echiquier en 1198 – qui en fit don avant 1160 à l’abbaye de Bernay [4]. Celle-ci conserva ce patronage apparemment jusqu’à la Révolution quoiqu’en 1708, un seigneur local, Charles Le Mancel, s’intitule « écuyer, seigneur et patron honoraire de Moyaux ». Sans doute s’agissait-il d’un arrangement entre l’abbaye et ce seigneur car dans les actes du XVIIIe siècle, publiés par l’abbé PIEL relatifs aux changements de curés, on ne voit apparaître aucune des deux parties.
De même ignore-t-on l’origine de la donation dont l’abbaye de Saint-Ouen de Rouen jouissait encore en 1701 [5].
Administrativement la paroisse fut rattachée dans un premier temps au bailliage de Rouen et à la vicomté d’Auge [6] avant de devenir le chef-lieu d’une sergenterie de la vicomté d’Orbec. Au XVIIe siècle apparaît un vicomte de Moyaux qui avec ses officiers se virent pourvus d’armoiries par d’Hozier: De sable à un aigle d’or. et les taxa pour cela à 25 l [7]
Enfin, pendant l’époque révolutionnaire la commune fut élevée au rang de chef-lieu de canton [8]. Au demeurant cette période fut active et agitée pour la commune et l’on conserve aux Archives départementales un curieux « Registre des gardes nationales qui s’enrôlent en qualité de volontaires pour la paroisse de Moyaux, district de Lisieux, département du Calvados », mais il est à noter que pratiquement tous les volontaires sont étrangers à la commune.

– l’église :

L’Eglise est un monument particulièrement intéressant par ses dimensions mais aussi par l’époque de sa construction qui peut être rapportée à la première moitié du XIIe siècle, époque à laquelle vraisemblablement l’abbaye bernayenne prit possession de ce patronage.
Le monument, outre la longue notice d’Arcisse de Caumont, a fait l’objet d’une d’études détaillées d’Henri Pellerin, de Mesdames Martine Treuil-Demars et Marie-Belzic, et d’une note du Professeur Lucien MUSSET auxquelles il faut se référer.
Sans être particulièrement iconoclaste on peut tuer la légende du clocher qui penche pour « résister aux mauvais vents qui viennent de Lisieux » et signaler qu’au siècle dernier il était encore bien droit et que seule une déformation des pièces de bois de la charpente de la flèche est responsable de sa torsion.
Il faut également signaler les parties Renaissance que cette église conserve avec sa chapelle de Bois-Simon et le petit portail du mur Nord. Les constructions de cette époque sont si rares en Pays lexovien – alors qu’elles sont nombreuses dans le diocèse voisin d’Evreux – qu’il serait intéressant de les étudier dans leur globalité.

3 – MANOIR DE LA FERRONIERE :

Michel COTTIN
HISTORIQUE

Toponymie
Le manoir de la Ferronière – comme beaucoup d’autres – n’a jamais suscité de recherches et son histoire reste toute entière à écrire. Son nom – qu’il faudrait écrire Féronière – pose un premier problème puisqu’il peut provenir d’un ruisseau voisin – Le Féron – ou d’une famille de ce nom dont on retrouve la trace dès 1323 à l’Hôtellerie à l’occasion d’une transaction avec l’évêque de Lisieux [9]. Il reste en pareil cas toujours assez délicat de trancher sur la primauté des toponymes ou de patronymes, tant la mode fut parfois, dans certaines familles, de dénommer d’une manière identique toutes les propriétés d’un même lignage. Le cas des hydronymes reste cependant un peu différent car on admet généralement qu’ils appartiennent aux couches toponymiques les plus anciennes, mais est-ce bien applicable à des petits ruisseaux ?
Son apparition dans des textes du XVIe siècle est tardive, bien qu’il s’agisse d’une formation en ière – courante dans la région à partir du XIIe siècle.
Une carte féodale complexe
Dans les différents documents consultés, n’ayant jamais rencontré cette propriété désignée comme un fief noble, il nous reste à retrouver à quel ensemble domanial elle pouvait appartenir. A Moyaux, le choix est vaste car les fiefs sont nombreux.
Mais, tentons de restituer la carte féodale de cette paroisse de plus de 1.600 ha[10]. On y trouve bien entendu un grand nombre de fiefs nobles [11] dont certains paraissent être des extensions de seigneuries voisines – Fumichon ou Ouilly-du-Houlley, par exemple – qui, à l’origine, auraient pu n’avoir qu’un seul et unique seigneur, les Beaufou ou Beaufour, ou leurs prédécesseurs. Cette famille est en effet bien possessionnée dans la région aux XIIe et XIIIe siècles, l’est encore au milieu du siècle suivant. [12]. C’est d’elle semble-t-il que les Bertran tiennent les biens qu’ils vendront aux Fumichon qui les cèderont eux-mêmes à la famille de Tillières – présente aussi à Ouilly-du-Houlley – et à son alliance avec Guillaume que l’on doit ce fief du même nom sur la paroisse de Moyaux.
En premier lieu un fief dit de Moyaux qui, selon Charles Vasseur, « au XVe siècle,… appartenait à la famille de Bienfaite ». En 1469, Jehan de Bienfaite, le jeune, sieur du fief de Clepin, la Court et Moyaux, comparut aux montres de la noblesse du bailliage d’Evreux en équipement d’homme d’armes à iij chevaux « .
En 1667, un membre de la famille d’Osmont porte ce titre et après lui nous avons vu Charles Le Mansel en faire de même ainsi que Charles Le Boctey qui en 1766 s’intitule « chevalier, seigneur et patron honoraire de Moyaux et autres lieux ».
L’on y trouve aussi les seigneuries du Chesne, du Val, de Mortemer, de Goville (ou Gauville), de Bois-Simon sur laquelle l’article de Charles Vasseur apporte des renseignements assez étendus et enfin le Fief de la Lande.

Le Fief de la Lande
C’est, selon toute vraisemblance de cette dernière seigneurie que relevait la Féronière car dans un acte de 1539 nous lisons: « Guillaume Cornu, en la paroisse de Moyaux, vend à Pierre Le Roy, demeurant à Lisieux, une pièce de terre labourable, sise à Moyaux, en fief de la Lande, en l’aînesse au Bienvenu, dont est aîné led. Le Roy, icelle pièce contenant trois vergée, jouxte d’un côté les hoirs maistre Jehan Féron, d’autre côté maistre Richard Inger, avocat en court laye, d’un bout le chemin du Breuil et d’autre le seigneur de Boys Symon, moyennant cinquante livres tournois ».
Quant au fief de la Lande, nous savons qu’au début du XVIe siècle il appartenait encore à la famille de Bienfaite et qu’en Juillet 1525 il était entre les mains de Charles Le Mansel. En 1629, dans le préambule d’une transaction, Jean de Longchamp, s’intitule: « chevalier de l’ordre du roi, conseiller en ses conseils d’Etat, gouverneur de Lisieux, chastelain d’Ouillie, seigneur de Fumichon, Baudet, la Lande, Baratte, etc. ». En 1759, c’est son successeur à la tête de la seigneurie de Fumichon « Noble et puissant seigneur messire Jean du Houlley, chevalier, baron, châtelain et haut-justicier dudit lieu du Houlley, aussi de Fumichon, seigneur et patron de Saint-Pierre-de-Canteloup, Baudet, Baratte, Thillaye, Firfol, de la Lande, Bellemare et autres terres et seigneuries, conseiller du roi au Parlement de Paris, y demeurant en son hôtel rue Geoffroy l’Asnier, paroisse Saint-Gervais » qui on le voit en est devenu propriétaire.
Quelle fut par contre la destinée de cette propriété, l’histoire à écrire seule pourra le dire.

DESCRIPTION
Curieuse construction en bois à deux étages sur rez-de-chaussée.
Pan de bois au 1 er étage avec filière moulurée en allège, typique du XVIe siècle
Second étage semble-t-il très transformé
Soubassement de brique et harpes de pierres du milieu du XVIIe siècle.
Escalier à la française avec palier de repos, balustres « hollandais »
Boiseries à petits panneaux
Menuiseries XVIIe – XIXe siècles.
A l’étage cheminée XVIIe siècle

4 – BIBLIOGRAPHIE :

BODIN Pierre Docteur : Les litres seigneuriales du Calvados, supplément au BSHL n°54 ou Litres Calvados.Doc

CAUMONT Arcisse de, Statistique monumentale du Calvados, t. III, réédition Floch pp. 63.
CAUMONT Arcisse de, Statistique monumentale du Calvados, t. V, pp. 64- 69

CORNU Joseph, Promenades à travers les communes rurales des environs de Lisieux, Lisieux, Emile Morière, 1938, 95 p.
Moyaux, pp. 73-76

COTTIN Michel, Promenade d’Automne de l’Association le Pays d’Auge. Notes de visites: Moyaux: église, La Féronnière… publiées par Armand GOHIER dans PAR, 43, N° 12, Décembre 1994, pp. 27-31, ill.

DU BOIS Louis-François, Notice sur M. Losier, ancien curé de Moyaux (Calvados) décédé le 15 avril 1820, Paris, 1820, in-8
DU BOIS Louis-François, Histoire de Lisieux, livre VIII page 348

Editions FLOHIC : Le Patrimoine des Communes du Calvados, tome II,  page 1057.

FOURNEE Dr Jean, Le culte populaire et l’iconographie des Saints en Normandie. Etude générale, Paris, SPHAN, 1973, 287 p.

FOURNIER Dominique :  Notes de toponymie normande. Autour du Vaucery. Bulletin du Foyer rural du Billot n°99 , septembre 2007. page 55.

FRONDEVILLE Henri de, Le Compte de Gautier du Bois, vicomte d’Auge pour la Saint-Michel 1312  in Mélanges publiés par la Société de l’Histoire de Normandie, 15e série, pp. 25-62
« Avant la conquête de Philippe-Auguste, les circonscriptions domaniales furent mouvantes et l’absence de documents administratifs antérieurs à 1170 empêche de s’en faire une idée précise. On sait que les vicomtes, au XIe siècle et dans la première moitié du XIIe, étaient des personnages importants auxquels les revenus domaniaux et le produit des amendes de leur juridiction étaient affermés et qu’ils étaient des chefs militaires en même temps que des administrateurs. C’est à cette époque que la Maison féodale des Bertran administra, en même temps que son propre « Honneur » de Ronch, le domaine ducal qui s’était constitué dans le Pays d’AUge. Nous trouvons encore la trace du fermage de cette antique vicomté à l’article 167 du compte de 1312.
« Plus tard, à l’époque des ducs angevins, des baillies se superposèrent aux vicomtés plus ou moins vidées de leur substance et les rôles de l’Echiquier qui ont été conservé par fragments permettent de se faire quelque idée des régions sur lesquelles s’étendait leur action. Ces baillies portaient parfois le nom de leur titulaire. Dans le Pays d’Auge, nous voyons, selon l’Echiquier de 1180:
– une Baillie d’Auge, administrée par Guillaume de La Mare, en même temps que les vicomtés de Conteville et de Sainte-Mère-Eglise, et dont la juridiction semble s’étendre depuis la basse Dive à l’ouest jusqu’à la Risle.
– l’ancienne Vicomté d’Auge affermée à Robert Bertran;
– une Vicomté de Bonneville, affermée à Geoffroy Troussebout, châtelain de Bonneville-sur-Touque, dont la création souligne l’importance que donnait ce château ducal à la basse Touque;
Le fragment du rôle de l’Echiquier de 1184 permet de constater que Guillaume de La Mare est toujours bailli d’Auge et de Conteville.
Le fragment du rôle de 1195 révèle l’existence:
– d’une Baillie et d’une Vicomté de Bonneville Robert de Ros, successeur de Geoffroy Troussebout;
– d’une Baillie de Guillaume de La Mareou de Pont-Audemer, dont la juridiction s’est étendue vers la Risle et comprend l’Honneur saisi depuis peu de Montfort-sur-Risle, mais qui semble avoir abandonné la région entre la basse Dive et la basse Touque, tout en conservant la recette de la ferme de la Vicomté d’Auge des Bertran;
– d’une Baillie d’Hiesmois et d’Auge dont la juridiction semble s’étendre depuis la région d’Argences, à l’ouest de la Dive jusqu’à la basse Touque à l’est et dont Philippe de Moyaux est bailli.

Le rôle de 1198 mentionne;
– La Baillie et la Vicomté de Bonneville administrée par Philipe Mimican, tandis que Geoffroy Troussebout est toujours gardien du château:
– la Baillie d’Auge, administrée par Richard Servain (Sylvanus), en même temps que la partie de l’ancien l’Honneur des Montfort qui est sur la Touque, c’est-à-dire, la Baronnie de Coquainvilliers;
– la Vicomté d’Auge, qui est affermée pour 20 livres aux Bertran et dépend de la Baillie de Pont-Audemer.
« Après la conquête de Philippe-Auguste et la réunion de la Normandie à la France en 1204, le domaine royal se trouva largement accru par les confiscations des terres appartenant aux seigneurs qui préférèrent rester sous l’obédience anglaise. Ces « échoites » constituèrent autant de fermes royales. La reine Bérengère elle-même dut céder à Philippe-Auguste son château de Bonneville. L’Honneur des Bertran a, lui aussi, été incorporé au domaine.
« On trouve encore, sous Philippe-Auguste une Baillie de Bonneville, dite Baillie Jean de Laporte dont dépendent les fiefs de Montfort ayant formé la Baronnie de Coquainvillers. Elle voisine avec les baillies d’Exmes et du Lieuvin (MSAN, t. XV, p. 185.)
« C’est seulement vers le milieu du XIIIe siècle que le grand bailliage de Rouen, englobant les anciens bailliages de Rouen, de Pont-Audemer, de Bonneville et d’Auge, fut constitué. Il fut alors divisé en cinq vicomtés: Rouen, Pont-Audemer, Bernay, Pont-de-l’Arche et Auge.
La plus occidentale de ces vicomtés, la Vicomté d’Auge, étendit sa juridiction depuis la basse Dive à l’ouest jusqu’à la forêt de Bonneville à l’est. Elle comprit cinq sergenteries:

A)Entre la Dive et la Touque, celle de Dive (nommée « Sus-la-Mer » au XIIIe siècle), celle de Beuvron (appelée ensuite de Pont-l’Evêque) et celle de Cambremer.
B) A l’est de la Touques, celle de Touque (appelée de Bonneville au XIIIe siècle) et celle d’Honfleur.
« Toutes les parcelles du domaine royal mentionnées dans le compte de la Saint-Michel 1312 sont comprises dans ce périmètre.
« L’organisation ainsi fixée restera sans changements notables pendant les siècles suivants, mes les revenus de la vicomté, en tout ou en partie seront parfois concédés par le roi à des princes de sa famille. Sans aller au-delà du XIVe siècle, on relève les attributions suivantes:
« Dès 1317, le comte de la Marche (le futur Charles IV) était mis en possession de Bonneville-sur-Touque et des revenus de la Vicomté d’Auge par son frère Philippe V, mais la vicomté revint à la couronne lors de son avènement en 1324 (Bibl. nat, Fr. 25.697, n° 76).
« En 1370, le même château et ses revenus furent momentanément engagés par Charles V comme garantie de bonne fin d’un échange que ce roi fit avec les comtes d’Alençon et du Perche du château de Josselin contre ceux d’Exmes et de Caniel (Mandements de Charles V, Ed. Elie Berger, n° 702).
« Dès le 20 septembre 1354, le roi Jean II avait assigné à son frère Philippe d’Orléans 1.713.l. 12 s. 2 d.t. de rente à prendre dans divers fiefs fermes de la vicomté d’Auge (Arch. du Calvados, A 233) et cette attribution fut le prélude de nouvelles concessions à sa veuve, Blanche, duchesse d’Orléans, qui, dès 1384, se donnait le titre de vicomtesse d’Auge (Arch. nat. P 19171, n° 32.236). A sa mort, en 1393, son neveu Louis, duc d’Orléans, second fils de Charles V, hérita de ses biens dans la vicomté et ceux-ci restèrent désormais entre les mains de la Maison d’Orléans jusqu’à l’invasion anglaise de 1417. On trouve pendant toute cette période des vicomtes d’Auge, officiers royaux et des receveurs d’Auge pour le duc d’Orléans. Cette situation, interrompue pendant trente-deux ans par la conquête anglaise, se rétablira après la libération du territoire de la vicomté en 1449. ».

GOHIER Armand, « Notre promenade d’Automne », PAR, 43, N° 12, Décembre 1993, pp. 27-31, ill.

LABBEY de LA ROQUE P.A.M., Recherche de Montfaut, Caen, 1818, in-8°.

LE CACHEUX Paul, Actes de la chancellerie d’Henri VI concernant la Normandie sous la domination anglaise (1422-1435), Rouen-Paris, Lestringant-Picard, 1907, 2 vol., In-8°.
Moyaux, I, 309; II, 69

LEROY François-Pierre, Moyaux, 1er juin 1792,… A M. Leroy ancien maire de Lisieux, député à l’Assemblée nationale (signé: Lachey, Seney, Duhamel, Cornu) – (Réponse:) Paris, 9 juin 1791….(signé Leroy), PARIS, Impr. nationale (s.d.) in 8°, 3 p.
= B.N. Paris, 8°, Lb39. 10613

L’EXPLOITATION ANCIENNE DES ROCHES DANS LE CALVADOS : HISTOIRE ET ARCHEOLOGIE. Serv. dep. D’Archéologie 1999. page 162.

MOURADIAN Georges, Répertoire numérique des archives départementales antérieu­res à 1790. Seine-Inférieure. Archives ecclésiastiques. Série H. Tome IV (Fascicule 2). Abbayes de Saint-Ouen-de-Rouen (14 H 927 à 14 H 1534). Introduction et index général par Alain ROQUELET, Rouen, Imprimerie administrative, 1980, In-4°, 185 p.
Moyaux: 14 H 1522

MUSSET Lucien, Architecture romane en Normandie, La Pierre-qui-Vire, Ed. Zodiaque, p. 36
 » Notes sur l’église de Moyaux  » Le Mois chez nous, Janvier 1965, p. 7

PELLERIN Henri, « L’église de Moyaux », PA, 22, N° 11, Novembre 1972, pp. 3-14

PREVOST  G.-A., Armorial général de France (Edit de Novembre 1696). Généralité d’Alençon publié d’après le manuscrit de la Bibliothèque nationale, Rouen-Paris, Lestringant-Picard, 3 vol., 1922-1924, In-8°, X-325, 262, 101 p.
Alfred Reautey : vente d’un terrain à Moyaux 1665.(archives SHL NE000, 2e Carton)

TREUIL-DEMARS Martine et BELZIC Annie-France, Les églises romanes du Nord du Pays d’Auge, Université de Caen, Mémoi­re maîtrise, 1975; pp. 19-28

TURPIN Pierre,  » Moyaux ‘Grande Ville’ était-elle la capitale des Lexovii ? »,
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VEUCLIN V.-E., « Glane de Notes historiques – Villers-en-Ouche (1701-1715); Bernay (1653-1659) « , L’Antiquaire de Bernay, N° 7,1er juillet 1892, p. 36; N° 10, 15 août 1892, p. 48; N° 12, 15 septembre 1892, p. 56; N° 14, 15 octobre 1892, p. 64 (Vimoutiers); N°16, 15 novembre 1892, p. 72; (18 janvier 1718 – Léonor Deshays,chever, sgr et châtelain de Forval, baron des Moutiers-Hubert …) N°17, 1er décembre 1892, p. 76; (Folleville – Moyaux – Le Mesnil-Mauger- Morainville) N° 18, 15 décembre 1892, p. 80; N° 20, 15 janvier 1893, pp. 88; 1er février 1893, p. 92; N° 22, 15 février 1893, p.96;N° 24, 15 mars 1893, pp. 103-104; N° 26, 15 Avril 1893, pp. 112; N°27, 1er Mai 1893, pp. 116; N° 28, 15 Mai 1893, pp. 120; N° 29, 1er Juin 1893, p. 124; N° 30, 15 juin 1893, p. 128; N° 31, 1er Juillet 1893, p. 132; N°32, 15 Juillet 1893, p. 136; N° 33, 1er août 1893, p.140; N° 34, 15 aout 1893, pp. 144; [ école de Courtonne-la-Ville ] N°35, 1er septembre 1893, p. 148; 15 octobre, p. 160; [ Lisieux, Saint-Germain, Saint-Jacques; 26 mai 1768, émeutes … propos de la cherté du blé; mêmes troubles en d’autres lieux ] « , N° 39, 1er Novembre 1893, p. 164; N° 40, 15 Novembre 1893, p. 168; [Saint-Loup-de-Fribois – 1761 La Charité subsiste depuis 250 ans -Eglise en mauvais état; Le Trésor doit pour 2 petits autels 200 l. …un menuisier de Mézidon – 1670 Registre paroissial ] « , L’Antiquaire de Bernay, N° 41, 1er Décembre 1893, p. 172

SOURCES MANUSCRITES (archives départementales).
–  AD 14. 2 E 17. Anglement, 1660-1746 (10 p.).
–  AD 14. 2 E 34. Baudry, 1724-1780 (copie, 3 p.)
–  AD 14. 2 E 74. Bois-Simon, Moyaux, 1767, 1771 (2 p.)
–  AD 14. 2 E 75. de Bonnebos (Honfleur, le Mesnil-germain, Moyaux, Plainville), 1293 (1 p.)
–  AD 14. 2 E 124. Caron (Moyaux) 1485 (copie)-1782 (7 p.)
–  AD 14. 2 E 163. Cornu (Moyaux) 1725 (1 p.)
–  AD 14. 2 E 166. Costard (Méry-Corbon, Moyaux) 1561-1791

5- DOCUMENTS CONSERVES à la SHL :

– FONDS 1F dit FONDS ANCIEN :
1F458 : Moyaux
– 24 juin 1629 : vente à Jean Peulvey d’un labour ensemencé­ de pois;
– 10 mars 1655 : Martine Rabot (Rabault) vend à Gaston une ­vergée de terre.
– 7 juillet 1666 : échange d’une pièce de terre en labour­ entre Gaston Peulvey et Philippe Morin prêtre.
1F553 : 1620 : Moyaux : vente d’une demi-acre de terre. (sieurie ­de Petit Mortemer et des Louvets) (Robert du Hauzel)
1F660 : 12 thermidor an VII : ferme des Sept Vents et cour Malou­ à Moyaux – fermage.
1F703 : 1716 : Vicomté de Moyaux,  plés (plaids ?) tenus au ­prétoire de l’Hôtellerie.
1F821 : 1785 : Vicomté de Moyaux, justice.

– FONDS BOUDARD :
-2FA4 : 22 Vendémiaire An XII : Acquisition du bien de Louis  Gaillard à Moyaux.
-2FA28 : 1807 : Ferme de MOYAUX.
-2FA46 : 1746, 1762 : Procès entre Pierre BOUDARD de Moyaux et Jean MESNIER de Fumichon.
-2FA62 : 1780 : Acquisition de la ferme Gailard à Moyaux.
-2FA75 : 1807 : Moyaux, inventaire des meubles de la maison.
-2FA86 : 1766-1781, 1789 – Acquisitions de terrains à Moyaux Etat des biens que possédait le sieur Cornu à Moyaux.
-2FA109 : 1780-84 : Moyaux Fumichon
-2FA131 : 9 juin 1781 – avril 1786 : quittance de rente faite à M. Philippe Legris de Neuville, seigneur des fiefs de Moyaux, Clérey des Bouverets et autres lieux.
-2FA167 : 1811 : ferme des sept voies à Moyaux, Vincent Prévost fermier.
-2FA182 : 1792 : vente à G-J-F Boudard par Hylaire Houssefort d’un bien sis à Moyaux.
-2FA196 : 1791 : Pierre David franchissement de rente foncier aux héritiers de J.-B. Pollin de Moyaux.
-2FA226 : 1786 : acquisition M-A-F Boudard veuve de Pierre Guillou de la ferme de la Lande à Moyaux.
-2FA234 : 30 fructidor An VI : reçu pour une ferme à Moyaux.
-2FA235 : 1781 : acquisition par David d’une ferme à Moyaux.
-2FB58 : 1791, décimes de Moyaux.
-2FM155 : 1824 : Moyaux : ferme des 7 voies : propriété de Mme de Thevray, fermier Prévost. Litiges.
-2FM175 : 1842 : Laboulaye de Thevray : gestion de bois de Saint Aubin sur Risle, Moyaux, Le Brévedent etc.
-2FM205 : 1779-1786 : Morice avocat à Rouen contre Ressencourt et Nicole Larchey de Moyaux et du Pin.
-2FM230 : 1826 : extrait matrice cadastrale des propriétés sises à Moyaux de la veuve Morin.
-2FM246 : 1826 : Moyaux : extrait du cadastre.

– FONDS DEVILLE :
9 FB. 3.- Environs de Lisieux.
Piencourt, Moyaux.
Pour ce FONDS voir en 6 – pièces justificatives.

– FONDS CAILLIAU :
1623-1649 – Moyaux
Vente d’une rente de 16 sols à Jacques et Guillaume dits Dubo. Constitution de rente par Guillaume Duchesne, maréchal. Franchissement de rente par noble homme Jacques Dubois, conseiller du roi, intendant de l’Election de Lisieux.
Arch. SHL. Fonds Cailliau 3 F 91. 3 pièces parchemin. Analyse Et. Deville.

FONDS STURLER : (photos).
38 CDEXICO à Moyaux   nov 66
Usine extérieur 2 pellicules
Ateliers 2 pellicules
Personnel à son poste de travail 12 pellicules 6/6

Archives SHL, dossier « Lieux M à Z » : notes de Michel Cottin, coupures de presse dont Pierre Turpin.

Carnets de Charles VASSEUR :
« Analyses et Transcriptions …. »
– HH 1      Parchemins trouvés chez le brocanteur, intéressant pour la   plupart le fief du BREUIL-SUR-DIVES et la famille de  FRANCQUEVILLE
– p.32 – 29 septembre 164
Devant les notaires de MOYAUX et de l’HOTELLERIE comparaissent:
– Claude de FRANCQUEVILLE, escuyer, sieur de BOSCDEPREY
– Damoiselle Charlotte de FEUDEBRY veuve de Nicollas de FRANCQUEVILLE
et
– Loys de BONNEVILLE escuyer sieur des lieux et de CHAMBELLART
– Damoiselle Marie de la BOULLAYE sa mère
reconnaissent la valeur du traité de mariage entre :
-Claude de FRANCQUEVILLE et Damoiselle Jacquelline de BONNEVILLE, fille et héritière en partie de feu François de BONNEVILLE;
(voir ce texte complet)

– LISTE DE NOTAIRES :
MOYAUX

1627 Martin Jouen et François Thonnin tabellions au siège de Moyaux
1641 13 mai Duval et Armenoult tabellions royaux à Moyaux
1652 17 novembre Nicollas Jouen et Jean Duval notaires et tabellions jurés au siège de Moyaux
1715 16 février Michel Haudard et Jean Baptiste Bucaille notaires et gardes-notes royaux héréditaires pour les sièges de Moyaux et Thiberville
– ANALYSE DES TITRES CONCERNANT DES PROPRIETES ET PRINCIPALEMENT  DES FAMILLES DE L’ARRONDISSEMENT DE PONT-l’EVEQUE ET LISIEUX
– p.22   – 1766 30 juin
Sentence rendue l’an 1766 le lundi 3Oe jour de juin, à L’Hôtellerie en l’audience des pleds, tenue au prétoire ordinaire dudit lieu, devant Charles Le Boctey, chevalier, seigneur et patron honoraire de Moyaux et autres lieux, conseiller du Roy, vicomte-enquesteur, commissaire et examinateur en la vicomté dudit Moyaux
entre : Messire Gabriel Joachim Dandel escuyer sieur de Souligny, seigneur de la Moissardière, bailly vicomtal civil et criminel, maire.. (?) et perpétuel, lieutenant général de police, maître particulier des Eaux et Forêts de l’ancien bailliage de Condé-sur-Noireau, et Nicolas Guillard, dépossédant le dernier au profit du premier, faute de paiement d’arrérages de rente dus à des tiers de la terre de Bois-Aurey, située à Courtonne-la-Ville.
(On y voit par les abornements que cette terre est située non loin de celle possédée maintenant par Monsieur Ed. Scelles. Que la rente viagère non payée avait été donnée le 6 novembre 1738 par François Dandel, escuyer, sieur de Souligny, oncle du plaidant décédé en 1740)
Sur quoi pris l’avis de Maistre Louis Cezard Delemperière, sieur de Corneville, conseiller et procureur du Roy en ce siège.

Carnets de Charles Vasseur : « Doyenné de Moyaux »
25 – MOYAUX – Moyad

Doyens.— P. Lespron – J. L. Blondel
Chef lieu de doyenné
Chef de lieu de sergenterie de l’élection de Lisieux
263 feux
Sous l’ invocation  de St Germain

Patronage:
XIVe  Abbas de Bernayo
XVIe Abbas  et  Couventus de Bernayo
XVIIIe Abbé de Bernay

Curés:
P.L’Espron 1764-1774
G.Philippe 1783-1787
Vicaires P. Detoy – Jq Leviels – J.-T.Hémery.
Prêtre de la paroisse. P. G. Bertaux.
Clerc. P.-J -B. Vandon

Insinuations
Echiquier de Normandie

An 1184
Philippus de Moiaz 50 sols pro falso clamore
Biatriz de moiaz 5 sols pro vino supervendido

An 1185
Philippus de Moaz
Richard de Moyaux était abbé de Bernay de 1204 à 1220.
Jean de Lespiney, conseiller du Roy, vicomte enquêteur et commissaire examinateur en la vicomté de Moyaux le 13 mars 1656..
Voir :  Almanach de 1787 – d’Hozier 107-274 – et Montres du Bailliage d’Evreux 23
Le bourg de Moyaux est construit sur une voie romaine qui conduisait de Noviomagus Lexoviorum à Juliabona par Ponteaudemer.

Description de l’église du 21 juillet 1853
Description de la cloche
L’an 1852 j’ai été bénite par Messire Louis Fréard, curé de Moyaux, nommée Pauline par Monsieur Paul Target, conseiller Général du Département du Calvados, assisté de Mme Boivin née Pauline Cavelier. Mrs Loquet, Bautier, Dutheil, Dubois, Ledoux, membres du conseil de fabrique.
Bailly, fondeur à Bernay
Adjudication le samedi 9 mai 1863 : réparation à faire pour l’élévation et le rétablissement de la voûte de bois, raccommodement des murs, accessoires et pavage du sanctuaire du chœur de l’église de Moyaux. Montant du devis 1713 francs 55.
La Charité de Moyaux est d’institution ancienne et eut une existence légale.  Un acte original du 8 décembre 1641 consacre une constitution de rente faite par Pierre Delavigne, Robert et Pierre, ses fils, au profit de la Charité et Confrérie de Moyaux, stipulée par Maître Jean Ermenault, tabellion royal en ladite vicomté et échevins d’icelle. On y trouve les noms de tous les frères servant l’année présente.
Les recherches faites par les Chevaliers de St Lazare, après que Louis XIV eut donné à leur ordre les biens des maladreries et léproseries de France, ont découvert dans les notariats de titres où il est parlé,  des jardins de la maladrerie de Moyaux. Ils sont de 1480 et 1543, mais au 18e siècle on ignorait leur situation et la revendication des Chevaliers ne peut avoir d’effet

Montfaut trouva noble à Moyaux :
Jean de Bienfaite, l’aîné,
Jean de Bienfaite, le jeune
Geoffroy de Bienfaite
Jean de Lambelon
Guillaume de Bonnechose

Sous attributions de fiefs Jean de Bienfaite le jeune seul comparu aux Montres de 1469, il est qualifié Seigneur du fief de Cleppin, Lacourt et Moyaux, homme d’armes à trois chevaux.
Pas un seul des descendants de ces familles ne reparaît dans la recherche de 1540.

On voit figurer à Moyaux :

Antoine de Clercy, le premier de cette famille qui se fut établi à Moyaux. Il était  fils de Messire Jacques de Clercy qui habitait le pays de Caux et produisit devant les élus de Montivilliers.
Jean Auvray, seigneur de Bonnechose et Robert Auvray, seigneur du Bois Simon, produisirent aussi à Montivilliers.
Jean Mausel, descendant des seigneurs de Bailleul, mais il fit une production insuffisante et fut convaincu de dérogeance pour tenir à bail des rentes et droits seigneuriaux appartenant au seigneur du Puy à cause du fief de Bosc de Moyaux. C’est sans doute le même que celui appelé Moyaux tout court.
Charles Mansel, seigneur des Cheunis (Chennis ?) fut trouvé en règle.
Constant Le Portier, seigneur du Chesne est inscrit à Piencourt. Il justifie descendre de Jacques Le Portier, son bisaïeul qui avait épousé en 1434 Damoiselle Isabeau Borel.

Recherches de 1666
Anthoine Auvrey, seigneur de Manneville
Nicolas de la Mazure, seigneur de Bois Simon
Charles et Laurent Lemoncel.

Moyaux
L’un des fiefs qui se partageaient le territoire avait conservé le nom propre de Moyaux. Cassini l’a marqué sur sa carte. En 1667, une branche de la famille d’Osmont prenait les titres de seigneurs de Moyaux, Mortemer, le Couldray.
En 1766, cent ans après, des protocoles de jugements font connaître Charles le Boctey, chevalier, seigneur et patron honoraire de Moyaux et autres lieux, conseiller du Roy, vicomte enquêteur, commissaire examinateur en la vicomté de Moyaux

Des aveux rendus pour des terres tenues de cette seigneurie nous font connaître les noms des seigneurs qui suivent :
Monsieur Jean Carrey, écuyer, seigneur et châtelain de St Gervais, aussi seigneur des fiefs, terres et seigneuries du Chesne, Goville, du Valet de plusieurs autres terres et seigneuries. Conseiller du Roy, maître ordinaire en la Chambre des comptes de Normandie (20 juin 1659 et 16 septembre 1666).
Robert de Carrey, écuyer, seigneur de Goville, fief et terre et seigneurie du Chesne et autres terres et seigneuries (1721)
Seigneurie du Val
Suivant une quittance de treizième du 24 mais 1588 le seigneur du Val était à cette époque Françoys le Portier.  Plus tard il passa dans les mains de la famille de Carrey qui possédait aussi le Chesne.
Jean de Carrey, comptait le Val parmi ses seigneuries comme on le voit à l’ordonnance du Chesne en 1659 et 1666.

D’autres aveux donnent les noms de :
Monseigneur François de Carrey, écuyer, seigneur et patron de St Gervais et de St Jean d’Asnières, d’Auney, le Val, le Bosc et autres lieux, conseiller du Roy en son Parlement de Normandie (2 septembre 1719)
Messire Alexandre François de Carrey, chevalier, seigneur châtelain et patron de St Gervais, seigneur et patron de St Léger de Glatigny, seigneur et patron honoraire de Claville, seigneur de Goville et du Mesnil Coudement, seigneur des fiefs et terres et seigneuries de Piencourt, Baudry, Robor et autres lieux, conseiller du Roy en sa grande Chambre du Parlement de Normandie (22 novembre 1735)
Est-ce du fief même du Val qu’il s’agit dans une vente de conditions de réméré faite le 8 décembre 1648 à Honnête Homme Robert de la Vigne, sieur de la Fontayne, par Demoiselle Françoise de Brévedent, veuve de feu Godefroy Laugeois, vivant sieur du Verbuisson, agissant tant en son nom que comme ayant les droits cédés de Damoiselle Catherine de Brévedent, sa sœur ?
La terre du Val dont il est question et qui avait été donnée par contrat de mariage en date du 4 novembre 1646 à Honnête Homme Nicolas de la Vigne, fils dudit Robert pour lui et son épouse Claude Laugeois, appartenait aux deux demoiselles de Brévedent, comme héritières de feue Damoiselle Marie Marthe de Brévedent, leur nièce, fille et héritière de René de Brévedent, sieur de Vansemire.
Seigneur de Mortemer

Des aveux et actes de ventes donnent les noms suivants :
1) noble Homme Charles de Clercy, écuyer, seigneur des terres et sieuries de Mortemer, les Louverets, le Fresné, Filletot et Auremesnil. 20 novembre 1603.
Le même qualifié sieur de Moyaux, Mortemet et les Louverets 20 avril 1606.
Un acte du 28 juin 1629 où figure le même Charles de Clercy mérite d’être cité plus au long parce que c’est une transaction faite avec le seigneur de Fumichon, Messire Jehan de Lonchamps, chevalier de l’Ordre du Roy, gouverneur de Lisieux, relativement à des droits de treizième, réclamés par les deux seigneurs, d’un sieur Anglement, pour acquisition faite par lui de Jehan Ermenoult, écuyer, sieur de Mortemer le 10 novembre 1624.
Sur neuf pièces de terre dont il était question six furent considérées comme dépendant de la sieurie de Mortemer.
Remarquons la présence simultanée de deux seigneurs de Mortemer. On doit conclure que le fief était  partagé. Ceci est corroboré par un acte de vente du 24 juillet 1627 relatif à une pièce de terre tenue de la sieurie du Petit  Mortemer De même un acte du 17 janvier 1653 fait la même mention.
Charles de Clercy était mort en 1648 car un aveu du 22 mars de cette année est rendu aux nobles enfants de feu Charles de Clercy, vivant écuyer, seigneur des fiefs et seigneuries de Mortemer, les Louverets et autres terres et seigneuries

2) Un acte de procédure du 21 juin 1786 fait mention des héritiers de feu Nicolas Auvrey écuyer, sieur d’Imanville, défendeur en ce procès comme héritier de feu sieur d’Osmont de Mortemer.
Osmont, écuyer, seigneur de Moyaux, Mortemer, du Couldray, élection de Pont Audemer, maintenu le 18 septembre 1667.
Ecartelé au premier et quatrième d’argent à trois fasces d’azur au deuxième et troisième de gueules au vol d’argent. (Chevillard)
On trouve dans certains actes la seigneurie de Clercy. Je ne crois pas que ce soit un fief particulier mais bien un nom donné à Mortemer par allusion à son possesseur pour le distinguer du démembrement appelé le Petit Mortemer.
De cette hypothèse je n’ai point de preuve.

Les Louverets
Cette seigneurie doit être aussi sur le territoire de Moyaux, cependant Cassini ne l’a par marquée.
Elle fut dans les mains de Charles de Clercy, seigneur de Mortemer, comme on l’a pu voir dans les aveux qui lui sont rendus.
Je n’ai trouvé nulle part de  mentions d’autres seigneurs Goville ou Gauville
Le fief de Goville ou Gauville était encore sur la paroisse de Moyaux. Comme on l’a vu en parlant du Val il appartenait dans les dernières années du 16e siècle à Françoys  le Portier et passa aussi au 17e siècle à la famille de Carrey.
Après que le fief du Val fut réuni à la chatellerie de St Gervais, ce qui existait dès le commencement du 18e siècle, il continua à subsister sans doute parce qu’il était plus considérable et Alexandre François de Carrey prend parmi ces titres dans les protocoles des aveux le titre de seigneur de Goville.
La baronnie de Fumichon avait une extension sur le territoire de Moyaux
Devant Jean Duval et Nicolas Jouan, tabellions royaux au siège de Moyaux, Gaston Peulevey, sieur de la Bretonnière, bourgeois de Lisieux, échange avec Messire Philippe Morin, prêtre, une pièce de terre en labours et closays, située à Moyaux tenue de la sieurie du Grand Mortemer, contre une portion à prendre dans une pièce en labours assise à Moyaux, tenue de la sieurie du Chesne en la vavassorerie Caboulet 7 juillet 1666.

6 – PIECES JUSTIFICATIVES:
1145, 7 avril – Moyaux
Bulle d’Eugène III, 7 avril 1145 pour l’abbaye de Bernay.
… dimidietate ejusdem villae Bernay et quicquid ad eamdem dimidietate pertinet in silvis et pratis et quis, sicut divisum est, et praeterea omnis ecclesias ejusdem villae, Tursuam, Tillolum, Vallelias, Villam quae dicitur Sancti Albini, et ecclesiam ipsius villam, fagetum, logias, curtonam cum suis appenditiis, ecclesie cujusdem villae, quaedicitur Fraxines et decimam, Claregias, Fontanas cum campo, qui dicitur campus sancti Ermenoldi,… ecclesiam de Moyard cum decimus et appendiciis, ecclesiam de Bolbec.
=  ED.: RAMACKERS, 35

1160
Charte donnée par Henri, roi d’Angleterre, vers 1160, à l’abbaye de Bernay, qui confirme la charte de Richard II et la rectifie sur certains points (lieux cités: Moyaux, Bernay, Valailles, Le Teilleul, Courtonne-la-Ville, etc.):
Henricus, rex Anglorum et dux Normannie et Aquitanie, et comes Andegavie, archiepiscopis, episcopis, abbatibus, comitibus, baronibus, justiciariis, vicecometibus, ministris et omnibus fidelibus suis Francis et Anglis tocius Anglie et Normannie, salutem. Sciatis me concessisse et confirmasse Deo et Sancte Marie de Bernayo et monachis ibidem Deo servientibus omnes terras et teneuras suas, quas tempore regis Henrici, avi mei, tenerunt, et quas postea rationabiliter acquisierunt, videlicet dimidietatem ejusdem ville de Bernayo, cum omnibus pertinetiis suis, in silvis et pratis et omnibus rebus, sicut divisum est et omnes ecclesias ejusdem ville: Torsnam, Tiliolum, Vallelias, villam que dicitur Sancti Albini et ecclesiam ejusdem ville, Fagetum, Logias, Curtonam cum suis appendiciis, ecclesiam ejusdem ville que dicitur Fraxines et decimam, Clarogias, Fontanas cum campo que dicitur campus Ernenoldi, Sanctam Margaritam  de Broseyesao, cum suis appendiciis, ecclesiam Sancti Marcelli de Longavilla cum vinea et quadram parte decime; ecclesiam Prissigneti cum decimis et appendiciis suis,; ecclesiam de Bolebec cum suis appendiciis; et in villa Sancti Albini que dicitur Terlonis, particulamterre et decime; ecclesiam de Moiax cum decimis et appendiciis suis; villam que dicitur Sancti Nicolai;, Boscum Ricardi, ecclesiam de Vilers, cum parte decime et terra in territorio Oxymensis; quicquid juris habet in ecclesiam canum, et dimidium molendinum et vineas in eadem villam et dimidiam terram quo est de feodo Bigote; apud Fraxinum unum hospitem et vineas in Brevilla, terram et hospites et parte decime, et in valle Morini, capellam Sancti Jaciobi et alnetum et aquam et terram. In Anglia manerium quod vocatur Gratingis, et aliud quod vocatur Ebrodona, et in Wigornensi territorio terram que dicitur Mora; priortum Eyes cum omnibus pertinentiis suis sicut possedit, et omnia tenementa illa que Galeran, comes Mellendi, et Robertus, dominus Britolii et Gachelinus de Ferrariis, sive alii de ecclesio in feodo tenent, et quinque arpenta terre et vinee apud Toneyum et multas parrticulas terre, in multis locis dispersas, concedo eis et confirmo in perpetuum tenere sicut carte donatorum eis testantur. Quare volo et firmiter precipio quod predicta ecclesia et monachi de Bernayo habeant et teneant omnia hec predicta cum omnibus pertinentiis suis, cum omnibus libartatibus et liberis consuetudinibus et quietanciis, in bosco et plano, in pratis et pasturis, in ecclesiam et capellis, in terris et decimis et silvis, in aquis et stagnis et molendinis folariciis, et in aliis molendinis, in pratis, in vivariis, in piscariis, in forestis et in omnibus aliis rebus et in omnbus loci, ita bene et in pace et libere et quiete et integre et honorifice et plenarie, sicut unquam melius et liberius et quietius tenuerunt tempore Henrici regis, avi mei, et cum aliis libertatibus et dignitatibus et quitanciis de gravaria et placitis at aliis rebus cum quibus tunc tenuerunt, et sicut comes Ricardus, qui gaudens ecclesiam fundavit, illas ei dedit et concessit, et sicut carte sue testantur. Testibus: Philippo, episcopo Baiocensi; Homo. Cantore; Roberto de Novo Burgo; Ricardo de Humetis, constabulario; Ricardo de Luci; Manasserion Biset, dapifer; Ricardo de Canville; Willermo fillio Johannis; Nigello Broc. Apud Argentan.
= Vidimus de 1378 – Arch.nat. Reg. du Trésor des Chartes, CXIV, n° 84.
LE PREVOST Auguste, Mémoires et notes…, t. I, Evreux, Hérissey, 1862, p. 287.

1299, 11 mai
C’est la lettre de Guillaume Rastel.[13]
A touz ceulx qui ces lettre verront ou orront, le visconte d’Auge, salut. Sachent tous que en la présence de Robert Langlois, clerc, bnostre tabellion juré, fu présent Guillaume, dit Rastel, de la paroisse Saint Germain de Moaud (Moyaux), qui recongnut soy avoir prins en fieu et en héritage de noble dame Jehane de Beau Fou, dame de Beuvron, le tiers de son moulin de Moaud o les appartenances, excepté cent et sept souz et un denier torneis que monsieur Richard de Biau Fou, chevalier, fet a la dite dame de rente par la reson du dit moulin, et vint acres de terre de son domaine de Mouad et les pereres de carues et les herches, excepté les fieuffés, lesquelles demorent a la dite dame; et se en dit domaine a trouvé par la mesure du pais plus de vint acres, a le dit Guillaume et ses hers seront tenuz de rendre a la dite dame et a ses hers pour chacun acre vint soulz de torneis de rente, as termes apres nommez pour vint et huit livres treize soulz et huit deniers de rentes cuites a la dite dame. Et promist ledit Guillaume a delivrer a la dite dame et a ses hers envers le Roy de cen qui lui est deu de rente par la raison du Moulin de Mouad, a rendre la dite rente a ses termes, cest assavoir la moitié a la feste saint Michiel en Mont de gargan, et lautre moitié a Pasques… En tesmoing de laquele chose, nous avons scellé ces lettres du seel de la visconté dAuge o le propre seel du dit Guillaume. – Ce fut fet lan de grace mil deus cens quatre vins diz neoeef, le lundi après la feste saint Nicolas desté.
= EDIT.: SAIGE Gustave, Cartulaire de la seigneurie de Fontenay-le-Marmion provenant des archives des Matignon publié par ordre de S.A. le Prince de Monaco, Monaco, Imprimerie de Monaco, 1885, in-4°, XXXIX-230 p.; pp. 88-90.

1318, 14 juin
 » C’est la lettre de mariage monsieur Robert Bertran, chevalier, seigneur de Fontenay –
A tous ceux qui ces lettres verront, Robert Recuchon, chevalier, baillif de Caen, salut. Comme noble et puissant monsieur Jehan de Tilly, chevalier, seigneur dudit lieu, et noble dame madame Johanne de Beau Fou, fame, eussent donné et otroié à noble homme monsignor Robert Bertan, chevalier, sire de Fontenoy le Marmion, ovec madame Jehanne sa femme, fille dudit monsieur Jehan et de ladite Jehane sa fame, en contract et es convenanz den mariage; c’est asavoir sis vinz livres de rente a  asser et assigner moitié en la terre dudit monsieur Jehan et moitié en la terre de ladite madame sa fame… pour lassiette de la rente dessus dite, toutes les choses qui ensuivent….
Itm, a Boissey et environ : premierement en la main Jehan des Eiz, trente solz, une geline, dix oez, deux deniers; par la main Richard de Fourquette à la Saint-Michel, cinq solz; par la main Richard de la Court, à la Saint Michel pour vingt deux acres de terre vint soulz; par la main Thomas le Franchois, pour sept acres de terre, cinq sols, une mine daveine,  trois capons, trois deniers, trente oez, trois deniers à la Saint Michel; par Denis Pinchon, pour Richars Gosce, pour une masure, cinq solz; par Thome Alechire, pour une acre de terre, deux solz…  (la suite de l’acte concerne également Boissey).
Item a Heauville…. (= Hiéville ?)
36
36… Item pour les choses qui sont assises en la terre de la fame dudit monsieur Jehan: premièrement en le fieu de Mouieaux (Moyaux) que ledit monsieur Jehan et lasdite dame sa fame, ont baillé, solz et assigné audit monsieur Robert et a ladite dame avec toutes les appartenances et appendances dudit fieu, quelles quelles soient et de quelque condition, en demaines, rentes, en terres, en preis, en moulins, en court, en usage, en reliis, en tresimes et en toutes autres choses quelles quelles soient et en quelque lieu appartenans audit fieu sans rien excepter ne retenir.
Item à Druval, par Guillaume Lenglois, pour iii acres et demi de terre, II sextiers, II quartiers d’aveine, II gelines, II deniers, XX oez, II deniers; par Johan le Boutcour, pour III acres et demi, pour une vavassourie, xii sols viii deniers…. (la suite de l’acte concerne en partie Druval !!!)
EDIT.: SAIGE Gustave, Cartulaire de la seigneurie de Fontenay-le-Marmion provenant des archives des Matignon publié par ordre de S.A. le Prince de Monaco, Monaco, Imprimerie de Monaco, 1885, in-4°, XXXIX-230 p.; pp. 32-40.

1320
395
LA SERGENTERIE de MOYAUX en ladite Vicomté d’Orbec
Nobles fiefs de la Sergenterie de Moyaux
Qui sont tenus du Roy notre Sire, qui en aurait la garde si le cas s’offrait
N° 1.- Moyaux.- M. Robert Biren, tient par raison de sa femme, le fief de Tilly, prisé à 30 livres de rente.

396
Mestre Robert de Bréautey tient un huitième de fief appelé le Boz-Grimon, prisé à 40 livres de rente.
Mestre Guillaume de Bougtot (Bouquetot) tient le fief au Fesne, par un huitième, prisé à 10 livres de rente, et en font ces deux, 12 jours de garde au chastel de Breweil.
Mestre Guillaume Efaufion tient le fief de la Londe, par un huitième, prisé 100 livres de rente.

N° 2.- Saint-Gervais-d’Asnières.- Jehan d’Asnières y tient, tant dans la viscomté d’Orbec qu’en la vicomté d’Auge, un membre entier, prisé à 70 livres de rente.
Item, ledit écuyer donne l’église du lieu, qui vaut 10# 15 sols.

N° 3.- Le Pin.- Monseigneur Guillaume Buen, Monseigneur Richard de Biaufond (Beaufou), chevaliers, et Robert de Bases, escuyer, tiennent un membre entier des fiefs de Montfort, prisé à 300 livres de rente, et font 40 jours de garde au chastel de Montfort.
Et ledit escuyer tient, en ladite paroisse le fief Teillart, par demi-membre, prisé à 50 livres de rente.

Arrières-fiefs de la sergenterie de Moyaux

N° 1.- Mareoles (Marolles).- Robert de Canteleu, escuyer, tient de demoiselle Eudeline de Canteleu, un quart prisé à 8 livres de rente par an.
397 Les héritiers de Jehan de Mareoles tiennent de Monseigneur Guillaume de Friardel, un quart prisé à 75 livres de rente.

N° 2.- Le Pin.- Jehan de Bomboulon tient par cause de sa femme, de Monseigneur Richard de Beaufou, un quart, prisé à 40 livres de rente

N° 11 – Le Mesnil-Guillaume – Guyot de Moyad tient un quart prisé valoir 30 livres par an
Item, ledit écuyer donne l’église du lieu qui vaut 40 sous.
Le nombre des feus de ladite Sergenterie où le Roy a la haute justice et le fouage
Paroisses de: Moyad, 240 feus;-…; Fierfol, 60 feus;- Fourmichon, 80 feus;- Ouillye-la-Ribaude, 48 feus;-…
FORMEVILLE Henry de, Histoire de l’évêché-comté de Lisieux, t. II, 1873.
(Extrait du Ms. suppl. f° 4, 2797, Comté de Beaumont, à la B.N.)

1323
N° 21. f° 240.- Lettre en latin. Guillaume Féron vend à Monseigneur de Lisieux 10 sols de rente sur une maison et un héritage (assis en la baronnie de Thiberville).
Cartulaire de Lisieux dans FORMEVILLE Henry de, Histoire de l’évêché-comté de Lisieux, t. II, p. 345.

1329, 18 juillet
Cest la lettre de Jehan de Foumechon
A touz ceuls qui ces lettres verront ou oront, Materin de Larchant, personne de Saint Vitor de Quierville, garde du scel des obligations de la visconté d’Orbec, salut. Comme contemps et debat fust meu entre noble homme monsieur Robert Bertran, chevalier, seignour de Fonteney le Marmion d’une part, et Jehan de Foumechon, d’autre, de la demande d’un marchié de bourses quen fesoit ledit Johan au dit chevalier, comme frandons et convenant de la vente Baudot de Foumuchon feite à monsieur Guillebert de Tylières, chevalier, lequel marchié le dit monsieur Guillebert avoit delessié audit monsieur Robert, comme a seigneur de fieu, a cause madame sa fame, sus lequel marchié les dites parties avoient procédé longuement et plaidoiement en l’assise dOrbec, es quelles assises euls avoient fait amende de lour a court, sachiez que par devant Johan Leteley, clerc, tabellion juré pour Robert de Vasqueuil, clerc en ladite visconté, en seige de Lostelerie furent présentes lesdites parties qui recongnurent et confesserent de lour bone volonté que tant dudit marchié comme de lassiete de leritage et recompassation que estoit tenu le dit monsieur Robert a fere audit Johan et asses freres tant par les contrans fes par ledit Baudet audit monsieur Guillebert que au dit monsieur Robert et de toutes autres choses, soient meubles ou heritages, de tout le temps passé queles que els soient ou puissent estre, des queles les diz fraires se penssent aydier vers ledit monsieur Robert, siques an date des ces presentes lettres euls avoient fait pes et acort en la maniere que ensuit, ainsi et en teille manniere que ledit Johan quita et quité clama le dit monsieur Robert et le pormist a delivrer vers ses fraires desquieuux fraires Symon de Foumuchon fut present, qui aten sacorda et lout agraable, sauve ses raisons vers ledit Johan, ainsi que il sobligea a fere reson audit Johan de tout cen en quoy il sera tenu, et meesmement de sa portion des couts et des mises que ledit Johan a eust et soustenuz en la poursuiete dudit marchié; et pour cen, ledit monsieur Robert a baillé audit Johan, quitié et delessié afin de heritage, le maner et toutes les terrs qui estoient audit Baudet, tant labourables comme autres en temps que ledit Baudet marchanda au dit monsieur Guillebert, oveque tel droit comme il avoit es bois cressans desus ledit heritage. Et si aura ledit Johan une jornée de fourrage en la grange de Moiaus (Moyaux), telle comme ses anchesours lavoient acoustumé a avoir en temps passé. Et si aura touz les services tant de prieres que de carue, et de herches, comme de pileis et de queudre les pomes comme les caumeis, de tasseis, de feneis et de portage de bley au moulin et de depechier les buches a Noel, et de sacleis et de touz autres services, tiez et en la maniere que les anchesours du dit Johan avoient accoustumé a avoir, ainsi que ce des services avoit aucun en la jurées qui fut faite au dit chevalier de lasiete de la terre le dit Johan len rendroit dan en an le priis dargent a que euls furent jurées. Et pourra le dit Johan pour le jornées et services dessus diz justifier ceuls qui les doivent, toute fais que le cas se offrera, ainsi que ledit Johan ou ses hers, ou qui tiendra ledit heritage, sera tenu affaire hommage audit chevalier et oyt livres de monnoie courante, chescun an, moitié a la saint Michel et moitié a Pasques, a prendre et lever la dite rente sus ledit heritage. Et pour cen que ledit chevalier ne se voulet pas acorder as oyt livres de rentee dessus diz, il se mistrent en la volonté Robert de Bonnecort de quarante soulz de rente, sauf et retenu pour ledit Johan ou ses hers que ils pourront aquerre es fiex dudit chevalier a Moiaus donc de le heritage dessus dit est tenu siques as oyt livres dessus dis par une fois ou par plusors, sans reprise que ledit monsieur Robert y puisse metre par quel voie que cen soit. Et sera tenu le dit chevalier a prendre le, toute fois que ledit Johan ou ses hers luy offreront en descharchant de la rente dessus dite. Et sobligia le dit chevalier a fere confermer a madame sa fame toutes les choses dessus dites. Et entreraa ledit Johan en la possession et sesine de toutes les choses dessus dites a la feste saint Michel lan mil ccc vint et neu et paiera la dite rente moitié a la Pasques ensuyvant lan trente et lautre a la saint Michel ensuyvant. Et quant a toutes les choses dessus dites fermement garder, retenir, parfere et metre au delivré, et la dite rente rendre et paier dan en an as diz termes, si comme devant est dit, audit monsieur Robert et a ses hers ou au porteour de ces lettres, ledit Johan de Foumuchon en obligea soy et ses hers et tous ses biens meubles et heritages presens et avenir, ou que il soient, a vendre et a despendre doffice de justice, se mestier en estoit, sans plez ne proces nul, et son cors a tenir prison si il allont (sic) encontre par aucune maniere, et a rendre touz couz, mises, damages et depens fes en prochachant lexecuttion et lenterignement de tout cen qui se deffaudret des choses dessus dites, de que le porteour de ces lettres seroit creu par son serment, sanz autre prove. Et renoncha quant a cen, a tout privilège de crois pris et a prendre, a toute grace de rince ottroiée et a otroieer, et a toute exceptions, deceptions, hoquez, barres, cavillations, et a toutes autres deffenses par quoy luy, ses hers pourroient venir en temps a venir contre la tenor de ces lettres en tout ou partie, si comme le dit tbellion nous a tesmoingné par son serment auquel nous adjoutons foy. En tesmoing de cen, nous avons mis a ces lettres le dit seel a la requeste des parties, sauf autri droit. – Ce fut fait lan de grace mil ccc vint et neuf, le mardi, jour feste de saint Cler.
= EDIT.: SAIGE Gustave, Cartulaire de la seigneurie de Fontenay-le-Marmion provenant des archives des Matignon publié par ordre de S.A. le Prince de Monaco, Monaco, Imprimerie de Monaco, 1885, in-4°, XXXIX-230 p.; pp. 143-145.

1370
Sergenterie de Mouard (Moyaux)
Fierville, Le Fauq, Saint-Jean-de-Lyvet (Saint-Jean-de-Livet), Brévedent, Esparfontaines (Eparfontaines), Saint Ligier d’Ouillie (Saint-Léger-d’Ouilly), Fierfol (Firfol), Fumechon, Hermienval, Saint Martin d’Ouillie, Asnières, Saint-Denis-du-val-d’Orbec, Saint Pierre, Saint Hippolyte de Canteloup, Saint Léger de Glatigny, Fontenelles, Fauguernon, Nouerolles (Norolles), Saint-Philbert-des-Champs, Escorcheville, Sainte-Croix de Cormeilles, Saint-Seveistre de Cormeilles, Mouard (Moyaux), Le Pin, L’Ostellerie (L’Hôtellerie), Saint-Martin-de-la-Lieue
= BN Fr. 26.010, N° 1087
+ IND. AD 76 16 F 7. Fonds de FRONDEVILLE.

1378
Fragment de l’Assiette d’une aide levée en 1378 en diverses vicomtés de Normandie. Partie de la vicomté d’Orbec (la seule subsistante)
C’est l’assiette de la somme de quinze mille cent quatorze livres six soulz tournois …

Sergenterie de Moyaux
La paroice de la Chappele Harenc pour partie(Chapelle-Hareng)ij franc
Saint Martin de Courtonnexx s
Nourolles(Norolles)xx f.
Firfolxxiiij f.
Coutonne la Murdent pour partie (Courtonne-la-Meurdrac)xxvj f.
Foumiçon (Fumichon)l f.
Faux guernon (Fauguernon)xxvj f.
Marolles en partiexxiiij f.
Saint Philbert des Champslxx f.
= BN Fr. 26.015, N° 2380
+ IND. AD 76 16 F 7. Fonds de FRONDEVILLE.

1380
« Le compte de Jean de Wys pourrait faire supposer qu’au début du règne de Charles VI il y avait fusion complète au point de vue administratif entre les vicomtés de Pont-Authou et de Pont-Audemer. En réalité, rien n’est moins certain. La Bibliothèque Nationale possède en effet deux fragments de compte qui remontent l’un aux environs de l’année 1380 (Frnç. 26017, n° 68) et l’autre au mois d’août 1382 (Franç. 26019, n° 344) La distinction entre les deux vicomtés y est nettement établie. Dans le compte de 1382, le plus complet, qui s’intitule: Compte de l’aide ordonnée a estre levée sur les menus breuvaiges et les draps en Normandie, la vicomté de Pont-Authou se compose des sergenteries des arrières-fiefs de Moyaux, de l’exemption de Bernay, de Saint-Evroult, des arrières-fiefs de Préaulx et de Montfort; dans la vicomté de Pont-Audemer sont rangées les sergenteries du Mesnil, de Préaulx et d’Epaignes. Le compte de 1380, complet pour la vicomté de Pont-Authou, est entièrement conforme au compte de 1382. On voit que l’un et l’autre présentent de notables différences avec le compte de Jean de Wys et les fragments des comptes de 1495-1496. Dans le même ordre d’idée, il convient de signaler un mandement de Richard de Houdetot, bailli de Rouen, et de Gisors, adressé au vicomte u Pont-Authou et daté de Rouen, le 14 mars 1388 (n. st.). Le bailli fait remarquer que le bailliage de Pont-Audemer, récemment enclavé dans celui de Rouen, en a été de nouveau séparé, et il ordonne au vicomte de ne plus tenir à Montfort les plaids de la sergenterie de Romois et de la Londe, mais d’en reporter le siège au Bourachard, où il était fixé précédemment (B.N. Franç. 26022, n° 1158. Original).
+ IND.: M. LE CACHEUX, Compte de la vicomté de Pont-Authou pour la rançon d’Olivier Du Guesclin dans Mélanges publiés par la Société de l’Histoire de Normandie, 6e série, 1906, pp. 307-330

1409, 28 octobre
Information de Jacques Poingnant, vicomte d’Orbec pour la mise hors de garde noble de Jean de Saint-Aubin, écuyer, fils de Jean de Saint-Aubin dit Hurtault, qui tient la seigneurie de Bois-Simon et la fiefferme de Castillon, à Moyaux, au droit de sa femme Jeannette de la Boullaye, fille de Jean de la Boullaye, écuyer, mort en Hongrie en 1395.
= Arch. nat. Dom Lenoir, 6, pp. 11-12.
+ IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle, XVIII, fasc. 3-4, 1969, p. 28.

1444
Compte de Jean Le Muet.
163
(129).- Du Mesnil-Godemen par jehan de la Quèze, ungs esperons dorez. Pour tout l’an à ce terme  xx s [14]
(130).- Du fief de Fontenelles, par Jehan de Boisgencelin, ungs esperons dorez. Pour tout l’an à ce terme xx s.
(131).- De partie de la terre Philippe Basset appelée la fiefferme de Chastillon, que soulloit tenir Guillaume de Bois-Simon, et à présent en est tenant la déguerpie de feu Jehan de la Boullaye, par Jehanne de la Boullaye, héritière de ladite déguerpie. Pour moictié.  xij L. x  [15]
Le 10 janvier 1420, Jean de la Boulaye, écuyer, et Jeanne, sa  femme avaient obtenu du roi d’Angleterre la restitution de leurs biens situés en Normandie (Bréquigny, n° 1.262). Cf. à l’art. 423 la réduction accordée sur le prix de cette ferme. D’autres réductions de fermages lui furent consenties par le duc d’York, le 5 octobre 1446 et 25 octobre 1448. (B.N. F. fr. 26.075, n° 5.569 et 26.078, n° 6.017).
Il y a encore aujourd’hui dans la commune de Moyaux une ferme de Boissimon…
(132).- De la vente Michel Deschamps, faicte à Monseigneur Robert d’Artoys, chevalier, à cause du Manoir du Val-Hébert pour le bois-Morin, que soulloit tenir Robert du Bois-Morin et depuis la tinct messire Jehan de Briosne, jadis chevalier et à présent en sont tenans Robert Deschamps et sa femme héritière en partie de Jehan du Bosc.
Pour ce, pour moictié … vij L x s [16]
FRONDEVILLE Henri de, Le Compte de la Vicomté d’Orbec pour la Saint-­Michel 1444 – Jean Le Muet, Vicomte et receveur dans Etudes lexoviennes, IV, 1936, p. 163.

1462, 5 juillet – Assises d’Orbec
Sentence de Jean des Planches, lieutenant du bailkli d’Evreux, relative à la seigneurie d’Ouilly-la-Ribaude, tenue en parage par Philippe de Manneville, écuyer, de Philippe Le Veneur, baron de Tillières, à la suite du décès de Jean Le Veneur, écuyer, fils aîné de Robert Le Veneur, baron de Tillières et d’Ouilly (signé J. Saonnière)
Vidimus de Colin Rogeron, tabellion à l’Hôtellerie, pour la sergenterie de Moyaux, et de son adjoint Ernoul de Bavery, clerc commis par justice audit tabellionnage sous le sceau de Jean Eschallart, garde du sceau de la vic. d’Orbec.
= Bibl. mun. de Rouen. Y 29, t. II, n° 23
+ IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle, XVI, 3-4, p. 12, n° 639.

1463, 25 janvier – Assises d’Orbec
Sentence de Jean des Planches, lieutenant du bailli d’Evreux, relative à la seigneurie d’Ouilly-la-Ribaude, tenue en parage par Philippe de Manneville, écuyer, de Philippe Le Veneur, baron de Tillières, à la suite du décès de Jean Le Veneur, écuyer, fils aîné de Robert Le Veneur, baron de Tillières et d’Ouilly (signé J. Anquetin)
Vidimus de Colin Rogeron, tabellion à l’Hôtellerie, pour la sergenterie de Moyaux, et de son adjoint Ernoul de Bavery, clerc commis par justice audit tabellionnage sous le sceau de Jean Eschallart, garde du sceau de la vic. D’Orbec.
= Bibl. mun. de Rouen. Y 29, t. II, n° 23
+ IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle, XVI, 3-4, p. 12, n° 639.

1463
Recherche de Montfaut
22
LISIEUX. NOBLES
En l’élection de Lisieux, ensuivent les personnes qui ont esté, par le rapport des Eleus, trouvés gens nobles et extraicts de noble lignée, et non assis à la taille, et par le rapport d’aultres, à leurs âmes et consciences.

NOBLES PERSONNES
Sergenterie de Moyaux
20
Jean Borel, Norolles
Guillaume Bonnechose, Notre-Dame-de-Villers
Jean Le Muet, Saint-Philbert-des-Champs
Jean de Fourneaux
Me Jean de Fourneaux,
Mre Jean de Montenay, cher, Fauguernon
Jean de Bienfaite, l’aîné, Moyaux
Jean de Bienfaite le jeune,
Jean d’Anezy, Le Pin (Jean d’Anisy)

29 Jean Brèvedent,

30 Richard Brèvedent
31
Geoffroi de Bienfaite, Moyaux
Jean de Lombellon
Guillaume Bonnechose,
Guerrodin de Franqueville, Glos-sur-Lisieux
Cardin d’Auge, Saint-Martin-de-la-Lieue
Philippe de Bigards, Piencourt,
Pierre de Bailleul,
Richard Baudry,
Renaud de Grandouet
Robin de Grandouet, son frère p. 24
Robin de Loys, Blangy
Guillaume de Rupierre, Courtonne,
Mre Jean de Bouquetot, cher, le Breuil,
Jean du Quesney, Prestreville (Prêtreville)
Henry de Querville
Richard de Querville
Jean de Farcy, Bonneville-la-Louvet,
Pierre d’Asnières, Saint-Léger-la-Louvet
Jean de Longchamp, Fumichon
Jean de Bellemare,
Philippe de Bellemare, Firfol [17]
P.A.M. LABBEY de LA ROQUE.- Recherche de Montfaut, Caen, 1818, in-8°.

1464, 26 novembre – Assises d’Orbec
Sentence de Jean des Planches, lieutenant du bailkli d’Evreux, relative à la seigneurie d’Ouilly-la-Ribaude, tenue en parage par Philippe de Manneville, écuyer, de Philippe Le Veneur, baron de Tillières, à la suite du décès de Jean Le Veneur, écuyer, fils aîné de Robert Le Veneur, baron de Tillières et d’Ouilly (signé Trouvé)
Vidimus de Colin Rogeron, tabellion à l’Hôtellerie, pour la sergenterie de Moyaux, et de son adjoint Ernoul de Bavery, clerc commis par justice audit tabellionnage sous le sceau de Jean Eschallart, garde du sceau de la vic. D’Orbec.
= Bibl. mun. de Rouen. Y 29, t. II, n° 23
+ IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle, XVI, 3-4, p. 12, n° 639.

1465, 29 février
Eliz de Murdrac, prêtre, seigneur de Reux, pour lui et son frère Jean de « Murdrac » donne quittance à Gilles Grieu, naguères commis de la vic. d’Auge de la somme de 200 l. t. représentant les revenus de la terre de Reux lorsqu’elle fut mise en la main du Roi. Sur ces 200 l.t. 100 sont imputées sur le compte de saint-michel 1457 de Pierre Courtois, vic. d’Auge et les 100 autres sur le compte de Saint-Michel 1458 de Pierre Feularde, son successeur.
Acte de Colin Rogeron, tab. à l’Hôtellerie pour la sergenterie de Moyaux et de son adjoint, Ernoult de Bavery.
= Bibl. mun. de Rouen. Y 29, t. II, n° 25
+ IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle, XVI, 3-4, p. 18, n° 660

1515, 25 février – Lisieux
Michel Le Valoys bourgeois de Lisieux, fils et héritier en partie de feu Nicolas Ler Valoys en son vivant sieur du Mesnil-Guillaume vend et transporte à Guillaume Carrey marchand drapier demeurant à Saint Jacques de Lisieux un fief noble appelé le fief du Pin, à court et usage o toutes ses dignités et appartenances assis en la paroisse du Pin. Lequel fief led. défunt Levallois avait eu et acquis de Jehan de Bienfaite écuyer sieur de Moyauix par lettres passées devant les tabellions de Lisieux le 22 juillet 1499. La vente faite moyennant 450 livres tournois.
= Tabell. Lisieux – Analyse Et. Deville

1515, 15 septembre – Lisieux
Robert Carrey, chanoine de Lisieux, curé de Moyaux, baille à ferme pour quinze ans, à Me Jehan Rochon, curé de Beuvillers, un jardin et une maison à lui appartenant situé et assis paroisse Saint-Jacques, jouxte d’un côté la rue du Bailly, d’autre côté les murs de ceste ville de Lisieux, d’un bout le tripot et d’autre bout, le jardin appartenant à Davy Boctey, écuyer, moyennant 10 livres tournois par an.
= Tabell. Lisieux – Analyse Et. Deville

1516, 6 juillet – Lisieux
Guillaume de Samaison, du mestier de machon, bourgeois de Lisieux, vend à Jehan Le Vallois, écuyer, sieur de Putôt, 20 sols ts. de rente à prendre sur Guillaume Dumont, moyennant 10 livres ts.
= Tabe. de Lisieux – Analyse Et. Deville

1520, 21 juillet – Courtonne-la-Meurdrac
Par devant Jehan Leure et Jacques de Lesquerle, tabellions au siège de l’Hotellerie, pour la sergentie de Moyaux, Colin Desjardins, de Courtonne-la-Meurdrac, d’une part, et Simon Desjardins, prêtre, consistant en terres et maisons à Courtonne. Témoins; Pierre Carral et Thomas Bouteillier. Témoins: Pierre Carral et Etienne Bouteiller.
= Arch. SHL. Analyse Et. Deville.

1521, 7 décembre – Moyaux
Par devant Jacques de La Lesquerie et Me Alain Dutertre, tabellions au siège de l’Hôtellerie, Pierre et Michel Desjardins, se partagent les maisons et revenus de Colin Desjardins, leur père, à Moyaux. Témoins: Thomas Lesueur et Jehan Fogueys. (Fouquet ?)
= Arch. SHL. 1 F  – Analyse Et. Deville

1525 (n. st.) 14 mars – Moyaux
Fondation pieuse (en faveur de la Charité ?) par Girot Fouquet de la paroisse Saint-Germain de Moyaux, de présent demeurant à Hermival.
= Arch. SHL. 9 FB – Tabell. Lisieux. Analyse Et. Deville

1525
Jehan Halley, écuyer, et damoiselle Jehanne de Bienfaicte, sa femme, dame du fief et seigneurie des Landes, en la paroisse de Moyaux.
= Tabell. Lisieux – Analyse Et. Deville

1525
Me Thomas Borel, vicaire.
= Tabell. Lisieux – Analyse Et. Deville

1525, 8 juillet – Moyaux
Charles Lemansel, écuyer, sieur de La Lande, demeurant à Moyaux, vend à Pierre Le Roy, bourgeois, demeurant paroisse saint-Germain de Lisieux, une vergée de terre labourable à prendre dans une pièce du fief de La lande, à Moyaux, moyennant quatre livres tournois.
= Tab. de Lisieux. Analyse Et. Deville

1531
Jehanne de Bienfaicte, veuve de Michel de Beleau, en son vivant écuyer.
= Tabell. Lisieux – Analyse Et. Deville

1532, 25 septembre – Courtonne-la-Meurdrac
Par devant maître Alain Dutertre et Guillaume Defeure, tabellions pour le siège de Moyaux, Pierre Desjardins, de Courtonne-la-Meurdrac, prend à fieffe et à rente de Me Christophe Le Boctey, chapelain de Saint-Eustache de Manerbe, demeurant à Villers, une pièce de terre contenant 2 acres, à Courtonne-la-Meurdrac, moyennant 10 sols de rente. Témoins Robert Regnault et Henry Houlley.
= Arch. SHL. Analyse Et. Deville. Parch.
Voir archives SHL 1F397

1534
Charles Du Rozey, sergent royal en la seigneurie de Moyaux, demeurant à Thiberville.
= Tabell. Lisieux – Analyse Et. Deville

1536, samedi 12 juin – Moyaux
Charles Lepelletier, de la paroisse de Cissay, près Evreux, procureur de puissant seigneur Jacques de Montenay, seigneur, baron et chastellain de Garencières, Grossoeuvre, Beaudemont et du Grand Mortemer, assis en la paroisse de Moyaux, vend à noble homme Constant Leportier, seigneur du Chesne et du Val, demeurant en la paroisse de Piencourt, le fief, terre et seigneurie de Mortemer, moyennant la somme de huit cents livres tournois.
= Arch. SHL. 9 FB. Copie Et. Deville

1539, 4 juillet – Moyaux
Guillaume Cornu, en la paroisse de Moyaux, vend à Pierre Le Roy, demeurant à Lisieux, une pièce de terre labourable, sise à Moyaux, en fief de la Lande, en l’aînesse au Bienvenu, dont est aîné led. Le Roy, icelle pièce contenant trois vergée, jouxte d’un côté les hoirs maistre Jehan Féron, d’autre côté maistre Richard Inger, avocat en court laye, d’un bout le chemin du Breuil et d’autre le seigneur de Boys Symon, moyennant cinquante livres tournois.
= Arch. SHL. 9 FA. Minute papier

1539
Jehan Lemanssel, seigneur de la Lande, à Moyaux.
= Tabell. Lisieux – Analyse Et. Deville

1540, 20 mars – Blayes
Rôle des fiefs de la vicomté de Pont-Authou et Pont-Audemer.. fait par le bailli de Rouen ou son lieutenant, en la vicomté de Pont-Authou et Pont-Audemer, suivant les lettres du Roi données à Nlayes le 20 mars 1540, de la valeur des fiefs et arrières fiefs de ladite vicomté, selon et pour autant qu’il est trouvé par les déclarations qui en ont été baillées suivant autres lettres du Roi en précédent, publiées en ladite vicomté.
374
374.

SERGENTERIE de MOYAD
N° 175.- Le fief de Breteul, à Louis Dubosc, tenu des religieux de Cormeilles, par un 8° de fief, vaut 16 livres.
N° 176.- Le fief de Morsenq, à jacques de Bellemare, écuyer, tenu du fief de la Couyère, appartenant à M. le Cardinal-Evêque de Lisieux, par un 8° de fief, vaut 45 livres.
375
N° 182.- La sergenterie de Moyaulx, à Estienne de Bellemare, écuyer, tenu du Roi, par un plein fief de haubert, vaut 250 livres.
= FORMEVILLE Henry de. Histoire de l’évêché-comté de Lisieux, Lisieux, 1873, t. II.

1540, 11 avril – Moyaux
Guillaume Cornu, en la paroisse de Moyaux, vend à Pierre Le Roy, avocat en court lay, demeurant à Lisieux, demye acre de terre à prendre dans plus grande pièce à Moyaux, en l’aînesse de La Mare Fordière, en fief de la Lande, jouxte d’un côté led. acheteur, d’un bout Jehan Martin et d’autre bout, icelui Cornu, moyennant vingt deux livres dix solz tournois.
= Arch. SHL. 9 FA. Minute papier

1541, 9 mai – Blayes
Vavassories, terres et seigneuries, assises en cette dite vicomté (de Pont-Authou et Pont-Audemer) pour autant que l’on a pu recouvrer en plusieurs registres et papiers de ladite vicomté, même par les cahiers faits et servant par ci-devant pour le Baon du Roi, et desquels fiefs… ainsi qu’il sera ci-après dit, n’a été baillé déclaration en cette vicomté.
383
383.

SERGENTERIE de MOYAD
N° 93.- Le fief de la Pelletière, assis à Sainte-Croix de Cormeilles, ainsi qu’il est porté au papier de l’arrière baon. Néanmoins le sergent de cette sergenterie dit qu’il est assis sur la Pelletière d’Orbec. Il est tenu par Jehan de Bellemare, escuyer.
N° 97.- Le fief de Maitocq, quart de fief assis au dit Bonneville-la-Louvet, tenu par Jacques de Bellemare, escuyer.
= FORMEVILLE Henry de. Histoire de l’évêché-comté de Lisieux, Lisieux, 1873, t. II.

1544
Noble homme Jehan Lemanssel, seigneur de la Lande, à Moyaux.
= Tabell. Lisieux – Analyse Et. Deville

1557 (n. st.), mardi 26 janvier – Moyaux
Guillaume et Pierre Auber, père et fils de la paroisse de Moyaux, vendent à Guillaume Darannes, recepveur de la soulde des gentz de guerre des vicontez d’Orbec et Montreuil, le fief et droit seigneurial que lesd. Auber ont es fiefs et terres du Val d’Asnières, Le Pin et saint Mathias, assis ès paroisses d’Asnières, Moyaux et ès environs, contenant en domaine fieffé 60 à 70 acres de terre et autres droits seigneuriaux, moyennant 70 livres 10 sols.
= Tab. de Lisieux. Analyse Et. Deville.

1559
Me Simon Dumoulin, doyen de Moyaux.
= Tabell. Lisieux – Analyse Et. Deville

1561 – Lisieux
Ce sont deux lots des terres et seigneuries du Trembley, Hermival, Les sept-Voies, Trousseauville, Grasmesnil, sergenteries nobles de Moyart et Moyaulx et autres terres et rentes de roture qui furent et appartinrent à noble homme Nicolas Le Valois, en son vivant sieur de Putôt…
= Tabell. Lisieux – Analyse Et. Deville – M.C. Copie 6 p.

1562
78, N° 89 – Les hoirs de feu Nicolas Le Valloys pour les fiefz de Hermyval, Cramesnil, et moietié de la segenterie de Moyaulx XVIII l XII s.
= P.-F. LEBEURIER, Rôle des taxes de l’arrière-ban du bailliage d’Evreux en 1562 avec une Introduction sur l’histoire et l’organisation du ban et de l’arrière-ban, Evreux-Rouen, Huet-Lebrument, 1861, In-12, 167 p.

1563
Noble homme Loys Lepellerin, seigneur du Chesne et de Moyaux.
= Tabell. Lisieux – Analyse Et. Deville

1569
Robert de la Masure, sieur du Chesne, à Moyaux.
= Tabell. Lisieux – Analyse Et. Deville

1596, 27 mai – Courtonne-la-Meurdrac
Es plès de la sergenterie de Moyaux tenus à Orbec, pour raison des troubles et guerres, par nous Jacques Dutertre, Me Adrien Chouard, procureur et stipulant pour damoiselle Catherine Desperois (Desperroys), sa nièce, veuve de feu Gabriel du Houlley, en son vivant sieur d’Anfernet, tutrice et Gardienne de Jacob du Houlley, fils du defunct… (énumération des biens de la succession à Courtonne).
= Arch. SHL. Parch. 6 ff. Analyse Et. Deville.

1597, samedi 24 mars – Moyaux
Cardin et Charles Petit, père et fils, et Antoinette Morel femme dudit Cardin, de Moyaux, vendent à David Hervieu, de saint-Philbert-des-Champs, deux pièces de terre, sises à Moyaux, moyennant 83 écus 20 sols.
Passé après midi aud. Lisieux, en la maison où pend pour enseigne Le Point du Jour.
= Arch. SHL. 1 F. Analyse Et. Deville.

1602, 20 novembre – Moyaux
Succession de Me Jehan de La Porte, Conseiller du Roi et général en sa Cour des Aides de Normandie.
= Arch. SHL. 9FA – Doss. partage de biens.

1602, 21 novembre – Moyaux
Louis Varin, conseiller du roi, élu en l’Election de la vicomté d’Auge, demeurant à Pont-l’Evêque, baille à ferme, à Louis David, de Moyaux, tous les herbages lui appartenant, à Moyaux.
= Arch. SHL. 9 FA. Minute pap., 2 ff. Analyse Et. Deville.

1603, 20 novembre
Aveu rendu à Charles de Clércy, écuyer, sieur de Mortemer, les Louverets, le Fresné, Fultot et Avremesnil, par Martin Bienvenu, pour une pièce de terre à Moyaux, en la sieurie de Mortemer.
= Arch. SHL. Ms. FB 246

1605, mardi 19 juillet – Moyaux
Berthault Vimont, de la paroisse Saint-Jacques de Lisieux, vend et transporte à noble homme Mathurin d’Hermenoult, seigneur de la Perdielles, demeurant en la paroisse de Moyaux, le droit de l’acquisition d’une demye acre de terre labourable à prendre dans une plus grande pièce, à Moyaux.
= Arch. SHL. 9 FA. Minute pap. Analyse Et. Deville.

1606, 25 mars – Lisieux, Marolles, Moyaux
Marguerite Le Valloys, baille à titre de ferme, à Charles Bellebarbe, demeurant à Marolles, la sergenterie de Moyaux.
= Arch. SHL. 9FA Fonds Et. Deville. Minute, papier, 2 ff.

1606, 20 avril
Aveu rendu à noble homme Charles de Clércy, écuyer, sieur de Moyaux, Mortemer et les Louverets, pour deux tènements à Moyaux en la sieurie des Louverets.
= Arch. SHL. Ms. FB 247

1607, 28 janvier – Moyaux
Cardin et Charles Petit, père et fils, de Moyaux, font accord entre eux, relativement à leurs droits respectifs des biens meubles leur appartenant pour leurs exploitations de culture.
= Arch. SHL. 9 FA. Minute pap. Analyse Et. Deville.

1611, 17 novembre – Courtonne-la-Meurdrac
Par devant Jehan Le Telier et Nicolas Delaunnay, tabellions au siège de L’Hôtellerie, sergenterie de Moyaux, fut présent, Guillaume Quentin, de la paroisse de Mailloc, tuteur des enfants de Jean Delauney, lequel, en la présence et du consentement de Michelle Bunel, veuve dud. défunt et en vertu des pouvoirs à lui donnés, vend et transporte à Jacob du Houlley, sieur d’Anfernet, de Courtonne-la-Meurdrac, une portion de terre en bois taillis, sise à Courtonne, moyennant 60 livres tournois. Témoins: Gabriel Grieu, de Saint-Hyppolite-de-canteloup, et Pierre Neufville, de Courtonne.
= Arch. SHL. Parch. 2 ff. Analyse Deville.

1623-1649 – Moyaux
Vente d’une rente de 16 sols à Jacques et Guillaume dits Dubo. Constitution de rente par Guillaume Duchesne, maréchal. Franchissement de rente par noble homme Jacques Dubois, conseiller du roi, intendant de l’Election de Lisieux.
= Arch. SHL. 3F 91. 3 pièces parchemin. Analyse Et. Deville.

1625, 31 mars – Moyaux
Succession de Nicolas Duval par Pierre Heuttes ayant épousé Barbe Duval, à Gabrielle Duval, femme de Me Clause Carrey, receveur du Grenier à Sel de Lisieux et A… Duval, femme de Me Pierre Le Bas, contrôleur au grenier à sel de Lisieux.
= Arch. SHL. 9FA – Doss. partage de biens.

1629, 28 juin
Transaction entre Jean de Longchamp, chevalier de l’ordre du roi, conseiller en ses conseils d’Etat, gouverneur de Lisieux, chastelain d’Ouillie, seigneur de Fumichon, Baudet, la Lande, Baratte, etc. et Charles de Cléry, écuyer, sieur de Mortemer, les Louverets, sur le treizième de neuf pièces de terre près Moyaux, acquises par les nommés Anglement de Jean Ermenoult, écuyer, sieur de Mortemer.
= Arch. SHL. Ms. FB 238

1631 – Saint-Philbert-des-Champs
Vente devant Charles Lachey et Robert Lelièvre, tabellions à Moyaux par Nicolas Chaulmedru, sieur de La Roche audit Pierre Capelle, archer des chasses, tentes et pavillons du Roi, fourrier en la maison de la Reine, d’une pièce de terre sise à Saint-Philbert-des-Champs, moyennant 131 livres.
= in Armand BENET.- Inventaire…, 1891, H. Suppl. 57.- B.54, p. 19

1634, 19 décembre – Moyaux
Arrêt de la Cour des Aides de Normandie contre les paroissiens de Moyaux qui ordonne que Guillaume de Gémare, sieur des Prés, soit rayé du rôle de la taille en qualité de noble.
= Arch. SHL. 9 FA. Parchemin 4 ff. Analyse Et. Deville.

1643, 2 février – Moyaux
Jacques Dubois, sieur des Bretez (Bertes ?), demeurant à Lisieux, vend à Guillaume Dubois, demeurant audit lieu, le droit à l’effet de l’acquêt sur une pièce de terre à Moyaux.
= Tab. de Lisieux. Minutier 67. Analyse Et. Deville.

1643, 2 février – Moyaux
Reconnaissance d’un contrat par lequel Guillaume Dubois, de Moyaux, demeurant à Lisieux, cède ses héritages à Jehan Carrey, sieur de Montplaisir.
= Tab. de Lisieux. Minutier 69. Analyse Et. Deville.

1645, 23 juin – Moyaux
Aveu rendu par Louis d’Anglement, prêtre, aux enfants de feu Charles de Cherry (Clercy ?), en son vivant écuyer, seigneur des fiefs, terres et seigneuries de Mortemer, des Louvets, pour un manoir et terre sis à Moyaux, en la sieurie des Louvets, moyennant un denier au terme Saint Rémy et 12 deniers au terme Saint Hilaire.
= Arch. SHL. 9FA. Parch. Analyse Et. Deville.

1647, 30 novembre – Moyaux
Guillaume, Germain et Christophe Duchesne, vendent à noble homme, Jacques Du Bois (Dubois) sieur des Bertes (Bretez ?), intendant en l’élection de Lisieux, trois pièces de terre à Moyaux, moyennant 350 livres et 7 livres 10 sols pour le vin du contrat.
= Arch. SHL. 9FA. Parch. 6 ff. Analyse Et. Deville.

1648, 22 mars
Aveu rendu aux enfants de Charles de Clércy, sieur de Mortemer, les Louverets, tec. par Claude Villain, prêtre, curé de Saint-Denis-du-Chef-de-Caux, et consort, pour un tènement à Fumichon en la sieurie de Mortemer.
= Arch. SHL. Ms. FB 248

1653, 3 février – Courtonne-la-Meurdrac
Pièce de procédure d’une affaire jugée aux plaids de Moyaux entre damoiselle Barbe Desperrois (Desperroys) et Pierre Chouard, sieur de la Ransonnière., de Courtonne-la-Meurdrac.
= Arch. SHL. Parch. 2 ff. Analyse Deville.

1654, 26 septembre – Moyaux
Charles Duval, fils de Guillaume, originaire de Moyaux, demeurant à Prêtreville, vend à Robert Desvergers, demeurant à Saint-Philbert-des-Champs, une pièce de terre à Moyaux.
= Tab. de Lisieux. Minutier N° 232, Analyse Et. Deville.

1659, 18 juin
Arrêt du Conseil d’Etat se déclarant compétent pour juger le différent entre Me Adrien Levavasseur, substitut du procureur général en la vicomté de Moyaux, et les sieurs Jean-Baptiste Carrey et Marin Gravey, au sujet d’exemptions d’impôts attachés à sa charge.
= Arch. SHL. Ms. BB 321

1659, 20 juin
Aveu rendu à Jean de Carrey, écuyer, seigneur chastelain de Saint-Gervais, et seigneur du Chesne, de Goville, du Val, conseiller en la Chambre des Comptes de Normandie, par Robert de la Vigne, pour l’aînesse au Bienvenu, sise à Moyaux, en la sieurie du Chesne.
= Arch. SHL. Ms. FB 249

1659, 12 novembre – Moyaux
Succession de Robert Dubais et de Marie de Launay, sa femme, entre Jeanet Gabriel, leurs enfants.
= Arch. SHL. 9FA – Doss. partage de biens.

1660, 2 juillet
Enregistrement au bureau des finances d’Alençon des lettres d’office de Me Jean Allais, procureur du roi en la vicomté de Moyaux.
= Arch. SHL. Ms. BB 135

1666, 16 novembre
Aveu rendu à Jean de Carrey, écuyer, seigneur chastelain de Saint-Gervais, et seigneur du Chesne, de Goville, du Val, conseiller en la Chambre des Comptes de Normandie, par Robert de la Vigne, pour l’aînesse au Bienvenu, sise à Moyaux, en la sieurie du Chesne.
= Arch. SHL. Ms. FB 249

1670 – Moyaux
Succession de Robert Langlois entre Françoise Langlois, femme de Jean Dumoulin, médecin, et Georges Lebret, époux de Marie Langlois.
= Arch. SHL. 9FA – Doss. partage de biens.

1688, 9 février – Moyaux
Compte de gestion présenté par Jean Osmont et Louise Langlois, sa femme, de la succession de Jean Fontaine, de Moyaux.
= Arch. SHL. 1F – Papier 24 ff. Analyse Et. Deville.

1696
II.- p. 210
61.- Charles Mancel, écuier, sieur de Moyaux
De sable a une face d’argent accompagnée de six coquilles d’or trois rangées en chef et trois en pointe, celle-cy deux et une.
II.- p. 226
211.- Marie de Canteloup, femme de N. de Piperey, écuier, vicomte de Moyaux:
D’hermines à une croix de gueules
=PREVOST  G.-A., Armorial général de France (Edit de Novembre 1696). Généralité d’Alençon publié d’après le manuscrit de la Bibliothèque nationale, Rouen-Paris, Lestringant-Picard, 3 vol., 1922-1924, In-8°, X-325, 262, 101 p.

1697, 25 décembre – Moyaux
Louis Anglement, huissier, demeurant en la paroisse de Moyaux, ayant épousé Marguerite dite Galle, auparavant veuve de Jean Gloron, lequel confesse avoir cédé et transporté à Me Robert Lhomme, aussi huissier, demeurant en la paroisse d’Ouilly-le-Vicomte, la somme de 200 livres tournois faisant les deux tiers de 300 livres qui avaient été données en don mobil à lad. Galle, lors de son mariage avec led. Gloron.
= Arch. SHL. 9 FA. Minutier N° 417. Analyse Et. Deville.

1708, 24 avril – Moyaux
Charles Le Mancel, écuyer, seigneur et patron honoraire de Moyaux, demeurant en son manoir seigneurial dud. lieu. se constitue et oblige envers demoiselle Marie Madeleine Du Bosch, demeurant en la paroisse de Cormeilles en la faisance d’une rente annuelle de 56 livres 11 sols 1 denier, moyennant la somme de 1.000 livres.
Témoins: Robert de Carrey, écuyer, sieur de Goville, demeurant à Rouen et Hermenilgilde Dutheil, demeurant à Saint-Gervais.
= Arch. SHL. 9 FA. Parch. 2 ff. Analyse Et. Deville.

1715, 17 juin – Ouilly-du-Houlley
Arpentage par Philippe Leudet arpenteur royal, demeurant à Moyaux, de portion de bois taillis à Hermival et Saint-Martin-du-Houlley, vendues cette année et dépendant de la baronnie du Houlley.
= Arch. SHL. 2 F. Analyse Etienne Deville.

1721
Aveu rendu à Robert de Carrey, écuyer, seigneur, sieur de Goville et du Chesne, par Louis-Nicolas DelaVigne, pour l’aînesse au Bienvenu, sise à Moyaux, en la sieurie du Chesne.
= Arch. SHL. Ms. FB 249

1735, 22 novembre
Aveu rendu à Alexandre-François de Carrey, chevalier, seigneur, chastelain et patron de Saint-Gervais, Saint-Léger-de-Glatigny, Claville, Goville, le Mesnil-Godement, Piencourt, Baudry, Robard, etc., conseiller en la Grande Chambre du Parlement de Normandie,, par François Marye, pour une pièce de terre à Moyaux, tenue du fief du Val, réuni à la châtellenie de Saint-Gervais.
= Arch. SHL. Ms. FB 322

1738, 10 mai – Lisieux
Par devant Pierre Formage  notaire garde-note à Lisieux Guillaume Lemérière demeurant la paroisse de Moyaux héritier de damoiselle Françoise Gravois sa mère et damoiselle Jeanne Gravois veuve du sieur Guillaume Marguerie demeurant Lisieux, paroisse Saint Jacques…. vend à… Maître Pierre Le Vallois, Bailly haut justicier du chapitre prébendes et dignitez de l’église cathédrale de Lisieux subdélégué de Monsieur l’Intendant demeurant à Lisieux sus dite paroisse Saint-Jacques… douze pieds de terre en carrey à prendre dans une pièce de terre en herbe nommée la Cour Gravois sise sur la douve du fossé ou chemin tendant de la porte d’Orbec à la Barre au Cinq du jardin dudit sieur acquéreur contre iceluy sur le bord dudit chemin bornés iceux douze pieds de terre par un côté et par un bout desdits sieur et demoiselle vendeur  sur l’autre côté de ladite douve du fossé ou chemin tendant à ladite barre et par l’autre bout  du mur du jardin dudit sieur Le Vallois acquéreur pour desdits douze pieds… cette vente faite par le prix et somme de douze livres…
= AD 14 F6708, 1 p. parch.

1738, 4 octobre
Testament notarié de Jean Gaillard, laboureur à Moyaux.
= Arch. SHL. Ms. FB 331

1739 – 1755 – Moyaux
Pièces relatives au bail à fieffe d’une pièce de terre à Moyaux par Perrette Rivière, veuve de Jacques Armenoult, à François Dufour et par Guillaume Duhamel audit Dufour, une autre pièce.
= Arch. SHL. 9 FA. 3 pièces parch. Analyse Et. Deville.

1741, Samedi 3 juin – Lisieux
Par devant Pierre Formage  notaire garde-note à Lisieux Guillaume Lemérière demeurant la paroisse de Moyaux héritier de damoiselle Françoise Gravois sa mère et damoiselle Jeanne Gravois veuve du sieur Guillaume Marguerie demeurant Lisieux, paroisse Saint Jacques…. vend à… Maitre Pierre Le Vallois, Conseiller du Roy,  Bailly haut justicier du chapitre prébendes et dignitez de l’église cathédrale de Lisieux subdélégué de Monsieur l’Intendant et avocat fiscal au bailliage dudit Lisieux et y demeurant à Lisieux sus dite paroisse Saint-Jacques… une petite pièce de terre en herbe à prendre dans une pièce de terre en pareille nature nommée la Cour Gravois sise sur la douve du fossé ou chemin tendant de la porte d’Orbec à la Barre depuis et compris une grosse épine Blanche qui est dans la haye de ladite herbage La plus proche du mur du jardin dudit sieur Le Vallois à aller gagner depuis l’extrémité  de ladite épine droit à la rivière d’Orbec qui règne le long de ladite herbage, laquelle petite portion de terre vendue contient de longueur environ depuis et compris ladite épiné a gagner en droiture à ladite rivière quarante six pieds ou environ, en y comprenant les douze pieds que lesdits sieurs et demoiselle vendeur ont cy devant cédée audit sieur Le Vallois  le dix de mai mil sept cent trente huit Ladite portion de terre vendu     vendue relevante de la prébende des Loges en exemption de toutes charges et rentes, Bornée icelle portion par un côté et par un bout desdits sieur et demoiselle vendeur  et de ladite rivière et par l’autre côté de ladite douve du fossé… cette vente faite par le prix et somme de trente quatre livres…
= AD 14 F6708, 1 p. parch.

1752, 25 octobre – Moyaux
Succession de Me Jacques Crochon, prêtre, curé de la Roque-Baignard.
= Arch. SHL. 9FA – Doss. partage de biens.

1752
Dispense du temps d’étude réglementaire en droit civil et canon, accordée à Gabriel-Joachim Dandel, sieur de Souligny et de la Moissardière.
= Arch. SHL. Ms. D 140

1766, 30 juin
Sentence du vicomte de Moyaux pour Joachim Dandel, écuyer, sieur de Souligny et de la Moissardière, contre Nicolas Gaillard.
= Arch. SHL. Ms. BB 388

1769, 28 décembre
Transaction entre Jean Dumoncel, marchand à Orbec, et Charles Huet, notaire audit lieu, rendu garant de l’éviction que ledit Dumoncel avait subie de fonds acquis par lui.
= Arch. SHL. Ms. BB 409.

1779, 1er février – Moyaux
Par devant Jean-Baptiste Alexis Combault, notaire à Orbec, Jean Venon, marchand, laboureur de la paroisse de Moyaux, vend à Joseph Duclos, de ladite paroisse, une pièce de terre labourable sise à Moyaux, moyennant 600 livres.
Témoins: Nicolas Mobon et Jean Noël, de Moyaux.
= Arch. SHL. 1 F. Parch.2 ff. Analyse Et. Deville.

1779, 30 septembre – Ouilly-du-Houlley.
Arpentage par Nicolas Rousselet, arpenteur juré demeurant à Moyaux, d’une partie des bois taillis appartenant à Mre Alexandre-François-Pierre du Houlley, ancien chevau-léger de la garde ordinaire du roi, héritier de Mre Adrien-Marie-Jean du Houlley, seigneur et baron haut-justicier du Houlley, demeurant ordinairement à Paris, paroisse Saint-Eustache.
Bois de La Leux – Bois du Châtaignier – Bois des Onflaries.
Les tenanciers sont en général des gens de Firfol, Saint-Martin-du-Houlley et Hermival.
= Arch. SHL. 2 F. Pap. 4 ff.

1791
 » Registre des gardes nationales qui s’enrôlent en qualité de volontaires pour la paroisse de Moyaux, district de Lisieux, département du Calvados  »
(pratiquement tous les volontaires sont étrangers à la commune)
= A.D. Calvados – Nouv. acq. 1396

1792
Etat des biens séquestrés révolutionnairement dans les communes de Moyaux, Boutemont, la Chapelle-Hareng, Courtonnel, Courtonne-la-Meurdrac, Cordebugle, le Pin, Marolles, Saint-Michel-des-Monceaux, Mesnil-Simon, Ouilly-le-Vicomte, Saint-Germain-de-Livet, Saint-Hippolyte-de-Cantelou.
= Arch. SHL. Ms. J 96

An IV, 21 messidor (1796, 7 août) – Moyaux
Procès-verbaux des visites des moulins du canton de Moyaux:
Fauguernon: Catherine Courthois, vve Nicolas Hagron  » ensuite ayant fait l’examen du banquart nous l’avons trouvé muni de ses ecalles et cordages nous les avons mis d’égalité, ensuite nous y avons mis les poids et les avons pesés les uns sur les autres lesquels poids sont au nombre de six de chacun cinquante livres, d’un de vingt cinq, un de douze, un de six, un de quatre, un de deux, un d’une et le dernier d’une demie livre sur lesquels il s’en est trouvé deux de chacun cinquante livres pesant chacun Trois livres moins que les quatre autres et nous avons interpellé ledit Hagron de nous déclarer pourquoi et d’ou venait ce défaut Venait de ce que les deux poids étaient déplombés; nous avons vérifié le fait, ce qui s’est trouvé véritable; a lui demandé s’il y avoit longtemps que ce plomb manquait
2
Hermival : Adrien Delamare – écart sur les poids et le système de pesage
Ouillye-la-Ribaude : moulin de Clipin : Jacques Garze meunier, Pierre Linel, moulant – écarts sur les poids
St Léger d’Ouillye = moulin de St Léger: Philippe Fredet, meunier; Nicolas Antoine Frougère, moulant;
St Léger d’Ouillye : moulin de Fumichon :Jacque Hébert fils Jacques = écart sur un poids
St Hypolite de Canteloup = moulin de Canteloup, Pierre Le Fort, propriétaire, Jean houel, moulant; écart sur les poids
Marolle : Françoys Le Pelletier, meunier; poids convenables
Le Pin, moulin d’Asnieres : Georges Paisan, meunier et faisant valoir = poids exacts
Le Pin : moulin du Pin : anthoine Verger : poids exacts
= A.D. 14 – L. Administration IV Police 41)

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT

Moyaux,Moyad, Moiaz, Moaz.
Le bourg de Moyaux s’élève dans la plaine et non loin de la voie romaine qui conduisait de Noviomagus Lexoviorum à Juliobona. Sa population, d’après les tableaux officiels, est de 1,105 habitants. On y comptait autrefois 263 feux, environ 1,300 âmes. C’était le chef-lieu d’une sergenterie comprise dans l’élection de Lisieux. Il y avait aussi une vicomté, mais les audiences se tenaient le plus souvent à l’Hôtellerie.
Moyaux était également le chef-lieu d’un doyenné de l’évêché de Lisieux, qui ne comptait pas moins de 35 paroisses. Tous ces titres prouvent que ce bourg remonte à une haute antiquité.
L’église est au centre des habitations. Elle est grande: sa longueur, dans œuvre, est de 120 pieds sur 21 de largeur. Elle se composait primitivement d’un chœur et d’une nef avec une tour en saillie entre l’un et l’autre du côté du midi. Au XVI° siècle, on a modifié ce plan par l’addition de deux chapelles accolées au flanc nord, en regard de la tour.
Les parties anciennes sont de l’époque romane. Les contreforts qui flanquent liés deux faces latérales du chœur, les ouvertures de la tour et la trace d’une étroite fenêtre, au midi de la nef, servent, au premier coup-d’oeil, de base à cette attribution. Mais, en analysant avec attention les diverses parties de l’église, on constate que tous les gros murs sont romans. Ils sont composés d’un blocage grossier, eu partie recrépi ; les contreforts seuls et les angles sont en pierre de taille.
La plupart des fenêtres ne datent que du dernier siècle, les ouvertures plus anciennes ont été bouchées. Ainsi, on trouve, à l’extrémité du mur méridional de la nef, la trace de l’ancienne porte principale dont l’archivolte cintrée tombait sur des têtes grotesques. A la fin du XIIIe. siècle, on a pratiqué une autre porte dans le pignon occidental, qui est flanqué de deux contreforts de la même époque. Cette porte, abritée par un porche de bois, est plus ornée qu’on ne le voit habituellement dans les environs de Lisieux. La baie est garnie d’un tore, et l’archivolte porte sur deux colonnes à chapiteaux. Au dessus, dans le pignon, est une fenêtre flamboyante du XV. siècle.

La tour, comme on le voit par le dessin de M. Bouet, est bien caractérisée. Elle forme un carré parfait ; chaque face est soutenue par deux contreforts qui n’ont qu’un pied de saillie. La base est pleine, il n’y a qu’une petite porte pratiquée vers le levant. L’étage intermédiaire est ajouré d’une petite fenêtre subtrilobée de la dernière période ogivale, ouverte au sud, et d’une fenêtre romane géminée du côté du levant. L’étage du beffroi a, sur chaque face, deux arcades romanes géminées. La pyramide est en charpente.

L’ensemble a perdu son aplomb d’une manière sensible, cependant il n’y a rien d’inquiétant pour la conservation.
Le chevet du chœur, usurpé depuis le XVIIe. siècle pour servir de sacristie, est percé d’une grande fenêtre flamboyante à deux meneaux. Il a trois contreforts de même style, dont un sous la fenêtre. On ne s’explique guère cette disposition, fréquente au XVe. siècle : évidemment ce contrefort, qui souvent n’a pas plus de k à 5 pieds de haut, ne peut être d’aucune utilité.

Les deux chapelles du nord n’ont rien de particulier dans leur construction. La plus petite est la chapelle seigneuriale du Bois-Simon, fief assez important qui se trouve sur le territoire de Moyaux.
Le mobilier n’offre rien de remarquable. Une piscine cintrée, sur trilobée, avec colonnettes, qui semble appartenir à la construction primitive, est pratiquée dans le mur méridional ; elle se trouve maintenant dans la sacristie.
Dans le chœur, du côté opposé, est un petit bas-relief en pierre, du XVIe. siècle, qui représente Notre-Dame-de-Pitié.
C’est, sans doute, l’indication d’une sépulture. Le maître-autel ne date que du règne de Louis XV. Sauf la chapelle du Bois-Simon, qui a une voûte en pierre à nervures et pendentifs de la Renaissance, toutes les parties de l’édifice sont voûtées en lambris. On remarque des ornements sur les douvettes de la nef et l’inscription suivante :

Cete presete
oeuvre fvt
faite l : M: V°.XXX0V
P:L:D:C

Et plus bas

J.S.P
G:CODR
TONNE

Vis -à-vis la chaire, est pendue une copie récente du Christ au tombeau, de Philippe de Champagne ; belle étude anatomique, mais qui ne figure guère bien, dans une église du moyen-âge. Au bas du cadre on lit :

DONNÉ PAR L’EMPEREUR.
SUR LA DEMANDE DE MADAME
LA PRÉSIDENTE TROLONG.

L’église de Moyaux est sous l’invocation de saint Germain.
L’abbé de Bernay nommait à la cure.
La confrérie de la Charité est de fondation ancienne. Un acte original, du 8 décembre 1641, consacre une constitution de rente foncière faite par « Pierre Delavigne, Robert et Pierre, ses fils, au profit de la Charité et Confrérie de Moyaulx, stipulée par maistre Jean Ermenoult, tabellion royal en ladite vicomté et eschevin d’icelle. » On y trouve les noms de tous les frères servants, année présente.
Des titres de 1480. et de 1543 parlent d’une maladrerie située sur le territoire de Moyaux ; mais, dès le XVIII ». siècle, on ignorait sa situation.
Le territoire de la paroisse de Moyaux se trouvait divisé en un certain nombre de fiefs. L’un d’eux avait conservé le nom propre de Moyaux. Cassini l’indique encore sur sa Carte. Les rôles de l’Échiquier de Normandie font mention de Philippe de Moiaz et de Béatrix de Moiaz en 1184. En 1195, on retrouve encore le même Philippe de Moaz.
Richard de Moyaux fut abbé de Bernay, entre les années 1204 et 1220.
Au XV. siècle, le fief de Moyaux appartenait à la famille de Bienfaite. En 1469, Jehan de Bienfaite, le jeune, sieur du fief de Cleppin, la Court et Moyaux , comparut aux montres de la noblesse du bailliage d’Évreux en équipement d’homme d’armes à iij chevaulx.
En 1540, lors de la recherche des élus de Lisieux, cette famille avait disparu à son tour, et parmi les divers gentilshommes qui firent alors leur production, on n’en voit point un seul qui soit qualifié de seigneur de Moyaux.

Labbey de La Roque, Pierre Élie Marie
Recherche faite en 1540, par les élus de Lisieux des nobles de leur élection…
MOYAUX.
93. Antoine de Clercy a produit un acte des Elûs de Monstiervilliers , du 30 septembre dernier , comme Mre. Jacques de Clercy , son père , avoit fourni devant eux l’état de sa noblesse.
94. Jean Auvray , Sr. de Bonnechose , a produit un acte des Elûs de Monstiervilliers , du 5 décembre dernier , comme lui, et Robert Auvray, Sr. du Bois-Simon, avoient baillé leur généalogie devant les dits Elûs.
95. Jean Mansel, pour instruction de sa généalogie et noblesse ancienne , a produit une attestation de l’abbé de Conches , du 16 avril. 1483, non signée , mais avec apparence de sceau , comme Mre. Richard Mansel, chevalier, qu’il a dit être un de ses predécesseurs, avoit aumôné la moitié de son fief de Bailleul à la dite abbaye. Il a aussi fourni des lettres de l’an 1439 sur le nom de Jean Mansel, son bisayeul, du quel il a fourni sa descente par autres lettres et écritures dont la copie est demeurée au greffe.
Le dit Jean Mansel a néantmoins été de rechef approché, et lui a été remonstré, que par arrêt de la cour de nos seigneurs les généraux de l’an 1520 , il avait été débouté de son privilege de noblesse ancienne, et condamné à payer son assise , sauf à lui à s’aider de la charte des francs-fiefs : sur quoi il a dit, que depuis le dit arrest il avoit eû vuide contre les parroissiens du dit lieu de Moyaux, pour le fait des dits francs-fiefs : mais pource qu’il n’a suffisamment fourni de la dite vuide , et aussi qu’il a été suffisamment atteint de dérogeance, comme tenant à ferme , pour 3 ans commençants en 1539 , les rentes en deniers, grains , oeufs , oiseaux , et le droit de moulte verte, appartenantes au Sr. du Puy, à cause du fief du Bosc de Moyaux, pour 10 liv. par chacun an , jouxte le bail du 25 juillet 1539 , le procureur du Roi a requis qu’il soit assis.
Thomas Mansel, fils du dit Jean, est décédé depuis son approchement.
Charles Mansel, Sr. des Chemins , pour justification de sa noblesse fondée, sur la charte des francs-fiefs, a fourni d’un arrêt de la cour de nos dits seigneurs les généraux, donné à son entente le 13 août 1521.

En 1667, une branche de la famille d’Osmont prenait, dans les actes, les titres de « seigneurs de Mouyaux, Mortemer, le Couldray. »

En 1766, des sentences de la vicomté font connaître Charles Le Boctey, chevalier, seigneur et patron honoraire de Moyaux et autres lieux, conseiller du roi, vicomte enquêteur et commissaire examinateur en la vicomté dudit Moyaux. Peut-être faut-il voir là une faute de greffier.

Seigneurie du Bois-Simon. – Les Montres de la noblesse du bailliage d’Évreux, en 1469, font mention de Jehan de Lombelon, escuier, seigneur du fief du Bois-Simon.

Au XVI. siècle, cette terre était en la possession de la famille de La Masure. Maistre Robert de La Masure, le jeune, était seigneur dudit lieu, en 1562. (Rôle des taxes de l’arrière-ban du bailliage d’Évreux, par M. l’abbé Lebeurier, p. 76. )
Jean de La Masure, sieur du Bois-Simon, fut assassiné, quelques années plus tard, par Pierre de la Sceaulle, seigneur de La Motte, qui fut pour ce fait conduit prisonnier à Rouen ; il échappa à l’échafaud, ayant obtenu le privilège de lever la fierte de saint Romain. Il fallait qu’il fût bien fortement protégé, car il fut choisi par le Chapitre, bien que le roi Henri IV ait pris la peine de recommander aux chanoines un sieur de Valsemé, qui avait tué le deffunt sieur de Mailloc. Cette lettre, datée du camp de Traversy, près la Fère, le 15 avril 1596, est publiée dans les Documents inédits. – Lettres d’Henri IV, t. IV, p. 568. La famille de La Masure possédait encore le Bois-Simon à la fin du XVIIe. siècle. Nicolas de La Masure, sieur du Bois-Simon, figure dans la Recherche de la noblesse de 1666.

Seigneurie du Chesne. — Des aveux rendus pour des terres dépendantes de ce fief font connaître les noms suivants: «

1° Monsieur Jean Carrey, escuyer, seigneur et chastelain de Sainct-Gervais, aussy seigneur des fiefs, terres et seigneuries du Chesne-Goville, du Val, etc., conseiller du roy, maistre ordinaire en la Chambre des Comptes de Normandie (20 juin 1659, 16 novembre 1666) ;

2°. Robertde Carrey, escuyer, seigneur de Goville, fief, terre et seigneurie du Chesne et autres terres et seigneuries en 1721.

Seigneurie du Val. – Suivant une quittance de treizièmes du 2f4 mai 1588, « le seigneur du Val se nommait Françoys Le Portier. Il descendait de Constant Le Portier, sieur du Chesne,lequel avait pour bisaïeul Jacques Le Portier, qui avait épousé, en 1434, damoiselle Isabeau de Borel.

Plus tard, comme on vient de le voir, la famille de Carrey compta le Val au nombre de ses fiefs. Outre les noms que l’on a déjà lus, des aveux mentionnent :

« 1°. Monseigneur François de Carrey, équier, seigneur et patron de Sl.Gervais et de St.Jean-d’Asnières, l’Aunay, le Val, le Bosc, etc., conseiller du roy en son Parlement de Normandie;

« 2°. Messire Alexandre-François de Carrey, chevalier, seigneur châtelain et patron de St.Gervais, seigneur et patron de St.Léger de Glatigny, seigneur et patron honoraire de Claville, seigneur de Goville et du Mesnil-Godement, seigneur des fiefs, terres et seigneuries de Piencourt, Baudry, Robar et autres lieux, conseiller du roy en sa grand’chambre du Parlement- de Normandie, » Ces, deux documents spnt. datés de 1719 et 1735.

Seigneurie de Mortemer. — C’est encore dans des aveux et des actes originaux que j’ai recueilli les noms des seigneurs de Mortemer. Dès 1603, il est fait mention de « noble homme Charles de Clercy, escuyer, seigneur des terres et sieuries de Mortemer, les Louveretz, le Fresné, Filletot et Auremesnil. Ce seigneur eut des démêlés avec le baron de Fumichon., messire Jehan de Longchamp, chevalier de l’ordre du roy , gouverneur de Lisieux, en 1629, relativement à des droits de treizièmes, réclamés par l’un et par l’autre, pour des terres qui avaient été vendues à un sieur Anglement par Jehan Ermenoult, escuyer, sieur de Mortemer, le 10 novembre 1624. Sur neuf pièces dont il était question, la transaction qui régla le différend en attribue six à la sieurie de Mortemer.
Charles de Clercy était mort en 1648, laissant des enfants mineurs. Mortemer passa alors, (Hl quelques années plus tard, dans la famille d’Osmont, qui la posséda pendant plus de cent ans. Une pièce de procédure, qui porte la date du 21 juin 1786, fournit le nom de (Nicolas Auvrey, écuyer, sieur d’Imanville, défendeur au procès, comme héritier du feu, sieur d’Osmont de Mortemer.)
Cette famille Auvrey n’était point restée jusque-là étrangère à Moyaux. Dès 1540, on y trouve Jean Auvrey. sieur de Bonnechose, et Robert Auvrey, sieur du Bois-Simon, dont le sieur d’Imanville descendait sains aucun doute.
Seigneurie de Goville. — Le fief de Goville ou Gauville se trouvait également sur la paroisse de Moyaux. Comme on l’a vu à l’occasion du Val, il appartenait, dans les dernières années du XVI. siècle, à François Le Portier. Il se retrouve, au XVIIe, dans les mains de la famille Carrey. Il n’y a donc rien de plus à en dire que ce que l’on a déjà vu.

Moïaux, canton de Lisieux. Moiaz, Moyaz, 1155 (magni rotuli, p. 37 et 6o).
Decanntus de Moyas, de Moaz, 1205; Moead, Moeaux, 1262 (ch. citées dans le pouillé de Lisieux, p. 22, note 5).
Moyad, 1284 (cart. norm. n° 1028, p. 266).
Moiaus, 1723 (d’Anville)..

Par. de Saint-Germain, pair. l’abbé de Bernay.
Dioc. de Bayeux,
doy. de Moyaux.
Génér. d’Alençon
élect. de Lisieux,
sergent. de Moyaux.

Le doyenné de Moyaux (decanatus de Moyas), dans l’archidiaconé de Lieuvin, se composait des paroisses de Saint-Aubin-de-Sellen, Fontaine-la- Louvet, Fontenelles, Saint-Vincent-d’Ouillie, Fumichon, le Pin-en-Lieuvin, Bazoques, le Favril, Bournainvlle, Saint-Hippolyle-de-Cantelou, Saint- Pierre-de-Canlelou, Ouillie-la-Ribaude, Saint-Martin- du-Houlley, la Chapelle-du-Manoir-d’Ouillie,
Hermival, Glos-sous-Lisieux, Firfol, Saint-Léger du-Houlley, Marolles, Courtonne-la-Ville, Saint-Paul-de-Courtonne, Courtonne -la Meurdrac, la Chapelle-Saint-Louis-de-Courtonne, Cirfontaine, Tiberville, le Planquet, Brucourt, Moyaux, Villers sur-Glos, Cordebugle, Barneville, l’Hôtellerie, les Places, Piencourt, Saint-Léger-de-Glatigny, la Chapelle-Harang, Courtonnel et Notre-Dame-de-Livet.
Les fiefs du Val et de Marolles, du Pin, de Piencourt, de Cordebugle, sis à Moyaux dépendaient de la vicomté d’Orbec, 1320 (fiefs de la vicomté d’Orbec). Bosc-de-Moyaux, fief tenu du roi, XVII ° (ibid.).

Voir le site: j.y.merienne.pagesperso Villes et villages du Calvados

[1] Paris-Normandie , 22 janvier 1965.

[2] La première mention, selon HIPPEAU, ne remonte pas au-delà de 1155, pp. 204-205.

[3] FOURNEE 1973, p. 41.

[4] LE PREVOST 1862, p. 287.

[5] A.D. Seine-Maritime, 14 H 1522.

[6] Voir ci-dessous charte de 1299.

[7] PREVOST, II, p. 260.

[8] Voir BESNIER, p. 383.

[9] Voir P.J. 1323.

[10] Faute d’ une recherche toponymique exhaustive, il peut être intéressant de noter les quelques toponymes rencontrés par Etienne Deville dans le Tabellionnage lexovien: 1525: La Bancque Levée; 1544: Le Gardin au Bouquier; La Malladrerie de Moyaux; Le Chemin de Rouen – La veoye du Moulin – le chemin tendant de l’église dudit lieu à Cormeilles; 1546: Le Clos de la Pallière; 1566: la ruette Auber; 1571: La Grande Couture.

[11] HIPPEAU mentionne Le Val, Marolles, le Pin, Piencourt, Cordebugle comme étant des fiefs assis à Moyaux, dont nous n’avons pu trouver de traces.

[12] « Le prieur du Bec qui était en fonction en 1138 était un autre Richard de Beaufou. Tous deux devaient appartenir à la famille de Beaufou originaire du diocèse de Bayeux, dont le premier membre connu est Richard de Beaufou, gendre de Robert comte d’Ivry; il eut deux fils: Robert qui devint moine au Bec et Onfroi. Voir Orderic Vital, V. 32; Robert de Thorigny, Chronique , I, 213. Beuvron, canton de Cambremer (Calvados). L’Inventaire des titres du Bec (p. 1722), donne la mention suivante à l’année 1291. « Confirmation de Guillaume de Mortemer chevalier et de la dame de Beaufou, sa femme, de tous les droits que l’abbaye du Bec a à Beuvron, Beaufou, Druval, Beuzeval, etc. » POREE 1901, I, p. 341.

[13] (Cart. fol. 28 v°)

[14] Le Mesnil-Godemen était un plein fief tenu du roi, sis dans l’ancienne paroisse de Fontenelles (aujourd’hui hameau de Fontaine-la-Louvet). Il est mentionné dans le dénombrement de Beaumont en 1320 et est alors tenu par Pierre de Boisgencelin. Jehan de Boisgencelin, écuyer, en rendit aveu le 20 novembre 1396; il y déclara notamment, qu’il était tenu de faire et payer au roi, en sa recette d’Orbec, un éperon doré au terme Saint-Michel avec la foi et l’hommage et les aides coutumières quand elles échoient.

Il y avait au XIVe siècle des La Quèze étaient établis dans la paroisse voisine de Duranville; les de Bellemare furent leurs héritiers.

[15] La fiefferme de Castillon était située à Moyaux (Aides chev. 1608).

[16] Le Val-Hébert , situé à Ouilly-du-Houlley. Le Bois-Morin est mentionné en 1608 à Hermival (Aides chev.).Jean VII d’Harcourt , baron de Brionne en 1388. Tué à la Azincourt..

[17] Selon l’ex. de T. Manque dans plusieurs.