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SAINT MARTIN aux CHARTRAINS



NOTES sur SAINT-MARTIN-aux-CHARTRAINS – 14620

La commune de Roncheville fut supprimée par ordonnance du 1er juin 1828 et réunie à SAINT MARTIN AUX CHARTRAINS.

Le fief de Toutlaville, quart de fief assis en la paroisse de Saint-Martin-aux-Chartrains, possédé par Thomas de Blanvillain, sieur de La Ferrière.

1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives ShL.

– 1 – Bibliographie :

CAUMONT Arcisse de : Statistique monumentale du Calvados, réédition Floch, tome IV, pages 267 et 226.
CHAPPET Alain : Avec ceux de Lisieux et alentours dans les Armées de premier Empire ; BSHL N°55, Décembre 2003 (L.-F.-J. Pellegars)
Editions FLOHIC : Le Patrimoine des communes du Calvados page 1310

FOURNEE Dr. Jean, « Saint-Martin-aux-Chartrains – église », AAN, 145, 1987 (1988), pp. 21-22
(torchères de charité)

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT

St.-Martin-aux-Chartrains, Sanctus Martinus ad Carnotenses. et affinium necnon et eorum quorum intererat manibus corroborari simul et omnibus insigniri precepi.
Datum XI kalendas octobris regnante Roberto rege feliciter. Actum Rothome. (Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, a La Bibliothèque
imperiale, n°. 28, fonds des Cartulaires
).
Il n’est pas question de St.-Martin dans cette charte, ce qui me ferait supposer que la paroisse est un démembrement d’Anglesqueville
ou de Roncheville, fait, postérieurement à la donation de Richard II, par le Chapitre de Chartres. Le Chapitre aurait fait bâtir l’église de St.-Martin en même temps qu’il érigeait une nouvelle paroisse.
Cette paroisse tire son surnom de ce que la cathédrale de Chartres en avait le patronage.
L’église est intéressante.
Le choeur est roman, du XIIe. siècle. Le chevet était éclairé par une fenêtre cintrée, avec archivolte ornée de zigzags et portée sur colonnettes. Une autre fenêtre romane, mais sans colonnes, se montre dans le côté nord du choeur.
Du côté du sud, le sanctuaire est éclairé par une fenêtre, vraisemblablement de la première moitié du XIIIe. siècle, et qui est très-certainement une imitation des fenêtres du clérestory de la nef de Chartres : ce sont deux ouvertures subtrilobées, séparées par un meneau et surmontées d’une rose ; le tout encadré dans un cintre.
Une porte romane dont l’archivolte est ornée de zigzags donne accès au choeur, du même côté ; l’entablement est porté sur des modillons très-volumineux.
Ce choeur est voûté ; des arceaux toriques croisés consolident les voûtes, qui sont ogivales et peut-être des dernières années du XIIe. siècle. L’arc triomphal est à plein-cintre.
La nef, composée de quatre travées, n’a que des voûtes en bois; elle a été retouchée ou refaite en partie au XIIIe. siècle; la dernière travée, près du choeur, est éclairée, au nord et au sud, par des lancettes géminées réunies sous une arcade.
Des fenêtres, du XVII. siècle, à deux baies ont été ouvertes au sud dans deux autres travées, et dans une autre on voit une fenêtre carrée.
La porte occidentale est de la fin du XV.. ou du XVIe. siècle.
La tour, en bois, avec flèche couverte en ardoise, s’élève sur la première travée de la nef ; mais elle se trouvait, il y a quelques années, sur la dernière travée près de l’entrée du choeur.
La cloche de St.-Martin-aux-Chartrains porte l’inscription
suivante :
MESSIRE BERNARD MARIE GABRIEL IVBERT DE BOVVILLE SEIGr ET PATRON
DE S’ MARTIN AVX CHARTRAINS EN QVALITÉ DE PREVOT DE NORMANDIE EN
L’ÉGLISE DE CHARTRES IAY ÉTÉ BENIE PAR Me JEAN FRANÇOIS DE LANNOY
CVRÉ DE CE LIEV ET NOMMÉE IEANNE IOSEPH PAR MESSIRE IOSEPH CHAVFFER
DE St MARTIN CHF. ER SEIG R DE LEPINEY TOVTLAVILLE ET AVTRES
LIEVX ET PAR NOBLE DAME JEANNE DE BREVEDENT VEVVE DE MESSIRE
IEAN FRANÇOIS DE PELGAS ECVIER Sr DV MIROVET MICHEL BVTARD TRESORIER.
LAVILLETTE DE LISIEVX M’A FAI EN L’ANNÉE 1738.
Le maître-autel, décoré de colonnes corinthiennes et surmonté d’un fronton coupé, peut dater du temps de Louis XIV.
Il existe deux autres autels plus petits, à droite et à gauche de l’arc triomphal, l’un dédié à la Sainte Vierge, l’autre à saint Sébastien. Derrière ces autels, le mur est tapissé de découpures qui ont appartenu , selon toute apparence, à un ancien retable qui a précédé l’établissement de l’autel à colonnes du choeur. Cette conjecture a été confirmée par l’ancien tabernacle hexagone, du XVIe. siècle, en style flamboyant et en bois, qui se trouve dans les greniers du presbytère et dont le style s’accorde avec celui des applications flamboyantes dont je viens de parler.
Les greniers du presbytère, que le nouveau curé de St-Martin, M. Samson, a bien voulu parcourir avec moi, renferment un certain nombre d’autres débris, notamment un vase à eau bénite en bronze et deux encensoirs en cuivre dont un ( V. la page suivante ) doit être de la première moitié du XVII. siècle ; c’est le troisième du même type que j’ai trouvé, depuis quelque temps, dans les sacristies de l’ancien diocèse de Lisieux.
On voyait dans l’église de St.-Martin une statue équestre du patron, sculptée en calcaire de Caen et peinte à l’huile, il n’y a pas bien long-temps, qui a été replacée en-dehors, dans un porche qui précède l’entrée occidentale de la nef : je ne crois pas que cette statue soit antérieure au commencement du XVIIe. siècle, mais elle ne manque pas d’intérêt, et il serait utile de la replacer dans l’église ; il serait facile de la fixer sur le mur de la nef, du côté nord, à moins qu’on ne préfère la mettre au-dessus du portail ; elle serait mieux à l’intérieur.
Le presbytère est assez important; une terrasse murée enclot le jardin, et la cour est spacieuse ; le Chapitre de Chartres avait voulu que le curé du lieu fût confortablement logé. Le prévôt de l’église de Chartres nommait à la cure.

Château.
— Le petit château seigneurial de St.-Martin est situé à environ 500 mètres à l’est de l’église : c’est un pavillon bâti en briques et en silex qui peut remonter au règne de Louis XIV. Il appartient à la veuve de M. de Saint-Martin.

Vestiges d’antiquités romaines.
— M. Lemétayer-Desplanches, membre de la Société française d’archéologie, m’a dit avoir vu des tuiles à rebord dans les terres labourées
de St.-Martin. J’ai remarqué moi-même une brique de grande dimension, et probablement romaine, dans la maçonnerie de l’église : ce qui confirme l’observation de M. Lemétayer, car cette brique a dû être ramassée dans le voisinage avant d’avoir été mêlée aux pierres de l’appareil.

SAINT-MARTIN-AUX-CHARTRAINS. – De Caumont parle d’un très ancien château situé au hameau de Roncheville, dont il ne reste plus aucun vestige (3).
(3) Caumont, Stat. mon., IV, p. 231 et 275. – Doranlo, Camps, p. 810.

2 – Pièces Justificatives :

1540 RECHERCHE DES NOBLES DE L’ELECTION de LISIEUX
Faite en 1540…
Saint-Martin-aux-Chartrains
280. Jacques du Mesnil, a produit un anoblissement, donné en mai 1485, à Pierre du Mesnil, qu’il a dit être son père, pour 20 l. ts par lui payées, joûte la quittance; et il s’est submis vérifier être fils légitime du dit Pierre anobli. Ainsi requis par le procureur du Roi.
= LABBEY de LA ROQUE.- Recherche faite en 1540, par les Elus de Lisieux des nobles de leur Election, Caen, Poisson, 1827, In-8°, 170 p.

1550 – Saint-Martin-aux-Chartrains, Coudray
Aveux rendus à la seigneurie du Coudray pour terres à Saint-Martin-aux-Chartrains.
= Arch. SHL. FL 770.

1554, 16 juin – Saint-Martin-aux-Chartrains, Coudray
Aveux rendus à la seigneurie du Coudray pour terres à Saint-Martin-aux-Chartrains.
= Arch. SHL. FL 770.

1603, 19 juin – Saint-Martin-aux-Chartrains, Coudray
Aveux rendus à la seigneurie du Coudray pour terres à Saint-Martin-aux-Chartrains.
= Arch. SHL. FL 770.

1648 : 17 mai 1648.
Archives SHL : 1F263 : 17 mai 1648 : Jean Chauffer demeurant à St Martin aux Chartreux vend à André Launoy (Pont l’Evêque) 2 pièces de terre en pré.

1648, 13 juillet –
Florent Brunet, boucher, demeurant à Saint-Martin-aux Chartrains, adhère à une clameur lignagère qui lui avait été (signigiée)? par le sergent Janon requête de Guillaulme Ballan, écuyer, sieur des Prays, conseiller du Roy, lieutenant de robe courte en la prévôté générale de Normandie, à propos d’une portion de terre nommée le Pré des Aulnaies, à Canapville, vendue le 21 avril 1648.
= Arch. 9 FB – 6 – Familles. Notes ms. Et. DEVILLE.

1664, 26 décembre.
Devant les tabellions de Pont-l’Evêque et Touques, Jean de Carville, écuyer, demeurant à Ners, vicomté de Falaise et Olivier Guérin, écuyer, sieur de Saint-Léger, procèdent au partage de la succession de feu noble homme Guillaume Ballan. Le premier lot comprenant le lieu où ledit Ballan faisait sa demeure, comprenant 8 corps de logis et huit et huit tonnes se trouvant dans la maison; 11 pièces de terre, le Moulin de Tacue (ou Tacul) avec ses droitures et dépendances.
Le 2e lot 18 pièces de terre sises à Canapville, Englesqueville et Saint-Martin-aux-Chartrains et des rentes annuelles en argent et en nature s’élevant à la somme de 154 livres 10 sols 6 deniers, 6 poules et 1 chapon.
Les héritiers devaient payer à Marie Corneille, chacun 400 livres pour sa part de la succession par chacun an. Jean de Carville, en qualité d’aîné choisit le premier lot. L’acte est passé à Canapville le vendredi après midi 26e jour de décembre 1664, en présence de Pierre Ballan, sieur de la Champaigne, demeurant à Honfleur et Jean Cavelier, demeurant à Canapville.
= Arch. 9 FB – 6 – Familles. Notes ms. Et. DEVILLE. Parch. 16 ff.

1694, 4 octobre – Le Coudray
Le 4 octobre 1694, la nomination à la cure de Saint-Pierre de Coudray appartenant au seigneur du lieu, Messire Louis-Gaspard Auber, conseiller du roy en son parlement de Normandie, seigneur et patron de Trémauville, Géfosse et Coudray, etc. nomme à ladite cure de Coudray, vacante par la mort de Mre… de Neufville, dernier titulaire, la personne de Me Gourgon Louvet, prêtre du diocèse de Bayeux, habitué en l’église saint-Sauveur de Caen. Fait et passé au Bourg-Achard.
Le 13 octobre 1694, le seigneur évêque donne aud. sieur Louvet la collation dud. bénéfice.
Le 26 octobre 1694, le sieur Louvet prend possession de la cure de Coudray en présence de Mre Jean Bonnant, prêtre, desservant lad. paroisse; Me Michel de Queudeville, prêtre, curé de Saint-Germain de Manneville-la-Raol (Manneville-la-Raoul), bachelier en théologie; Me François Castillon, prêtre, curé de Saint-Thurien en Romois, et Charles du Mesnil, Escuyer, de la paroisse Saint-Martin-aux-Chartrains, et autres témoins.
= abbé PIEL, Inventaire historique…, t. I, p. 108, N° 143

1770
Plan de partie des paroisses de Coudray, Saint-Martin et Saint-Gatien.
= Arch. SHL. FL 759.

1848. – Archives SHL. 1F802 :
1848 : Enquête commerciale, artisanale et industrielle concernant la région de Pont-l’Evêque (Bonneville, Canapville, Clarbec, Drubec, Englesqueville, Pont-l’Evêque, St Arnoult, St Hymer, St Etienne la Thillaye, St Martin aux Chartrains, Ste Melaine, Surville, Tourgéville, Touques, Tourville, Trouville, Villerville.

Les possessions du chapitre de Chartres au pays d’Auge.
Autrefois paroisse de la généralité de Rouen. élection de Pont-l’Evêque, sergenterie d’Aragon, archidiaconé de Pont-Audemer et
doyenné de Touques. 51 feux ; actuellement commune, canton et arrondissement de Pont-l’évêque. 270 habitants

Outre sa seigneurie qui appartenait au grand prêvost de Chartres la paroisse possédait une terre noble, celle de Toutlaville. dont le Chef lieu un joli manoir en brique et silex noir.
Cette terre assez importante était au XVII° siècle aux mains de l’antique race normande des Marguerye. originaire de la Basse-Normandie et alliée dans une de ses branches à la famille de Jeanne d’Arc (Jean de Marguerye. dit l’auteur connu de cette famille, vivait en 1004 ; armes : d’azur à 3 marguerites le prè d’argent 2 et 1).
Le 8 mai 1633, devant les tabellions d’Honfleur. Cuillaume Marguery Escs de Saint-Gilles et de Toutlaville vendit ce fief— un demi-fief de chevalier avec basse justice, regard de mariage, etc. — à M. Thomas Blanvillain Sr de la Forière, bourgeois d’Honfleur et conseiller au gouvernement de cette ville, moyennant 14000 livres (il avait épousé Marie Guimer).
L’acquéreur, qui prit alors le titre de sieur de Toutlaville. fut anobli par lettres de juin 1648; un siècle après.
le 4 avril 1748, les héritiers de sa petite-tille Mme Vaultier de Vaulaville. vendirent cette terre à M. Chauffer de Lépiney. elle est actuellement la propriété du célèbre peintre Gérôme ((21 Ibid. C’est Mme de Boishebert. née Chauffer de Saint-Martin, qui a vendu Toutlaville.

3 – Archives ShL:

PANNIER Arthème : voir Archives SHL, NE12, 2e carton.

Carnets de Charles Vasseur : « Doyenné de Touques » :
7 – SAINT MARTIN AUX CHARTRAINS – S.Martino ad Carnotenses – S.M. de Carnotensibus

Patronage:
14e – 16e et 18e : propositus Normaniae in Ecclesia Carnotensi

Curés:
Delaunay 1764
Jean-Fraçnois de Lannov des Barres, d’une famille notable du pays d’Auge; il résigna sa cure le 17 août I764 (2)
(2) Famille notable du pays d’Auge, connue depuis Benoist 1er,
anobli en 1467 seigneur de Criqueville, Bois-Louvet, aux armes : d’argent à trois fasces de gueules.(Archv. de Lierremont)

Vasse 1764-1787 – qui vivaient encore en 1791 refuse à l’envi le serment schismatique. (Insinuations de Lisieux).,

Voir Charité de Surville

Election de Pont l’Evêque sergenterie d’Aragon, comptait 1 feu privilégié et 50 feux taillables.

Insinuations:

Description de l’église par Pannier et une autre de août 1860

Description de la cloche de St Martin aux Chartrains
Messire Bernard Marie Gabriel Hubert de Bouville, seigneur et patron de St Martin aux Chartrains en qualité de prévôt de Normandie en l’église de Chartres, j’ai été bénie par Messire Jean François de Lannoy, curé de ce lieu, et nommée Jeanne Joseph par Messire Joseph Chauffer de St Martin, chevalier et seigneur de l’Epiney, Toutlaville et autres lieux et par Noble Dame Jeanne de Brévedent, veuve de Messire Jean François de Pelgas, ecuier, seigneur du Mirovet (ou Mirouet).
Michel Butard, trésorier.
Lavillette me fai en l’année 1738

Description de la cloche de Vauville
J’ai été nommée par Gabriel François Boestard de Prémagny, écuyer, seigneur de Vauville… Duquesne et de Grangue Pr Dom de Mong le Duc d’Orléans, seigneur de cette paroisse et Dame Marie Brochard de Pont l’Evêque, Charle le Lièvre curé de ce lieu ma bénite. JB Paulmierr, trésorier. Les Dubois M.F en 1723
Ecusson du fondeur : Claude Dubois.

Aveu rendu à Vénérable et Discrète Personne Messire Guy Fumée, chanoine, grand prévôt de Normandie en l’église de Notre Dame de Chartres, à cause d’ycelle dignité, seigneur et patron des terres et seigneuries de St Martin aux Chartrains et Englesqueville par Jehan de Barneville, boucher de la paroisse de Sainct Arnoult comme représentant Jehan Taillebot, pour un pray de trois perches, situé à St Martin, borné par Michel Orieult, à cause de sa femme, les représentants de feu Charles Descelliers, écuyer, seigneur de Plainchesne, Jehan Deshayes et la rivière de Toucque, sujette au terme St André à l’équipollent et au prorata de deux sols six deniers de rente pour vergée et de pied à perche, fenou, et charrier les foings, croissant au prey.. … appartenant audit seigneur, y celluy tasser dans la grange du lieu de Sainct Martin, charrier et porter les matières nécessaires pour la réparation de ladite grange quand le cas s’y offrira « pourvu que en partant de ma maison a solleil levant je puisse être de retour à solleil couchant et à servir les ouvriers réparant ladite grange » foy, hommage, obéissance de Court et Usage, reliefs, treizièmes, le tout suyvant lajancement faict par ….. seigneur avec ses hommes et subiectz »
Aux ples de St Martin tenus sur les fiefs, sur une court assise en ladite paroisse appartenant à Robert Hérouard par André Lefournier, licencié es droits, lieutenant des eaux et forestz en la Vicomté d’ Auge, sénéchal, présence de Maître Adrian Loisnel, advocat pris pour adjoint le 21 juillet 1601.
(Original sur un double feuillet de parchemin communiqué par M. Vasseur le 3 août 1869)

3 février 1767 mourut âgé de 58 ans à Rouen, sa patrie, Etienne François Boistard de Prémagny, syndic et doyen du collège des Avocats de la Cour des comptes, aides et finances de Normandie, titulaire et ancien directeur de l’Académie des Sciences, Arts et Belles Lettres de Rouen, conseiller échevin et administrateur de l’hôpital général de cette ville. Un des principaux mémoires qu’il a laissés et sur l’historien Joseph et sur le Vulgate. (Lange).

SAINT LOUP de FRIBOIS



NOTES sur SAINT-LOUP-de-FRIBOIS

Ancien fichier SLOUPDFR.SPR
Michel COTTIN
Novembre 1993

1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives ShL.

Fribois, de Fribosco, prieuré des Augustins de Ste-Barbe-en-Auge, 1210, par Pierre de Tilly, diocèse et arrond. Lisieux, auj. dioc. Bayeux, doyenné du Mesnil-Mauger, comm. St-Loup-de-Fribois, cant. Mézidon, Calvados ; sur un affluent et près de la Vie.
BEAUNIER-BESSE, VII, 208. — Dict. topogr., 258. — LONGNON, II, 257.

Le « Prieuré de Saint-Loup-de-Fribois » comprend un ensemble de constructions qui n’a fait l’objet d’aucune monographie et dans la notice consacrée à cette paroisse dans sa Statistique monumentale, Arcisse de Caumont s’intéresse seulement à l’histoire du prieuré. Il accompagne cependant l’ensemble d’un dessin de Bouet, inversé d’ailleurs, présentant l’état, à son époque, du bâtiment mixte à encorbellement.

L’intérêt indéniable des constructions s’élevant sur ce domaine mérite que l’on y consacre quelques pages. Partant de la route, on trouve

– un long bâtiment à usage agricole
– un bâtiment mixte à pans de bois « lexovien » en partie sur soubassement de pierres.
– un logis « augeron » à faux-encorbellement à usage de demeure
– un petit bâtiment agricole XVIIIe siècle.

Dans le logis « lexovien », à droite de la cheminée, tablette arrondie avec chanfrein arrêté au-dessous.
Dans le logis « augeron », à droite et à gauche de la cheminée, tablettes arrondies avec chanfrein arrêté au-dessous.
Cependant, une nouvelle approche de la monographie monumentale conduit à insérer un certain nombre de compléments quant aux datations.

1 – Bibliographie:

CAUMONT Arcisse de, – Statistique monumentale du Calvados, t. V,
– Statistique départementale du Calvados, réédition Floch, tome III, page 417.

DE LA RUE Abbé, Nouveaux essais historiques sur la ville de Caen, 2 vol., Caen, Mancel, 1842, t. II, p. 105 sq.
Odon Stigand, Rabel de Tancarville, Hugues de Montfort, seigneur de Saint-Laurent-des-Monts, Robert de Montfort, seigneur du Plessis-Esmangart (Dozulé), Guillaume de Tilly, Guillaume de Crèvecoeur, seigneur de Vendeuvre, Hugues de Victot et Guillaume de Pontfol, Alexandre de Bouttemont, Gouvis, Rupierre seigneurs de Frénouville, d’Ablon, d’Aigneuax, Chièvre, Canapville, de Prunelay, d’Angerville, de Tournebu, de Sainte-Marie, de Percy, de Bonnenfant, de Vaux, du Tremblay de Mesnil-Mauger, Poilvilain, de Méheudin, de la Ferté de Courcy, Malherbe, Louvel de Bonneville-la-Louvet, Mallet de Graville, Saint-Loup-de-Fribois, vignobles de Lécaude, de Mézidon, de Bray d’Ecajeul, Etrehan-le-Pierreux

DELISLE Léopold, Fragments de l’histoire de Gonesse principalement tirée des archives hospitalières de cette commune, Paris, Durand, 1859; In-8°, 71 p. (Extr. de la Bibliothèque de l’Ecoles des chartes) Montpinçon, Mesnil-Mauger, Saint-Loup-de-Fribois, etc.

Editions FLOHIC : Le patrimoine des communes du Calvados, tome II, page 1178

GUILMETH Auguste, Notices sur diverses localités du département du Calvados – Bourg de Mézidon, Rouen, Berdalle La Pommeraye, s.d., In-8°, 48 p.; notices ms.: p. 58:

JOUAN Isabelle dir., Pays d’Auge – Un terroir, un patrimoine – Guide des cantons de: Lisieux II, Saint-Pierre-sur-Dives, Livarot, Orbec, s.l.s.d. Pays d’Accueil Sud-Pays-d’Auge (1989), 110 x 210, 81 p. 6 cartes h.t.

LA BROUSSE de et LA BROUSSE Jacques de, Une charte des francs-fiefs au XVe siècle. La charte du 22 octobre 1471 octroyée par Louis XI, roi de France, en maintenue de noblesse à Thomas Tesson, écuyer, seigneur de la Guérinière en Saint-Médard-de-Celland, vicomte de Mortain, bailliage de Cotentin in Mélanges – Documents (publiés par la Société de l’Histoire de Normandie), 16e série, 1958, pp. 9-33
Chartrier du Mont-de-la-Vigne anciennement Montfort et de Saint-Loup-de-Fribois, conservé par la famille de La Brousse. Paisnel, Bertran, Harcourt, etc.

LANGLOIS André et al., Mézidon-Canon et ses environs. Vie et images du passé, s.l.s.d. (Ville de Mézidon, Imp. Maury, 1991), 20.5×27.5, 156 p., ill. couv. ill.

LE TORTOREC Stéphane, L’occupation du sol dans l’est du canton de Mézidon au Moyen Age à travers la toponymie et diverses sources anciennes Mémoire de Maîtrise sous la direction de M. André DEBORD, Université de Caen, 1987-1988.
Photocopie incomplète. Monographies. Crèvecoeur, Monteille, Saint-Loup-de-Fribois, Saint-Crespin, Mesnil-Mauger, Grandchamp, Sainte-Marie-aux-Anglais, Les Authieux-Papion, Coupesarte, Castillon.

MANEUVRIER Jack : Le manoir de Saint Loup de Fribois, Bulletin du foyer rural du Billot, N° 84, décembre 2003.

PELLERIN Henri, « Les curés de Saint-Loup-de-Fribois du XVI° siècle à la Révolution », PA, 20, N° 6, Juin 1970, pp. 21-27 (PA = revue Le Pays d’Auge ?)

QUENEDEY Raymond, Les provinces de l’ancienne France. La Normandie. Recueil de documents d’architecture civile de l’époque médiévale au XVIII° siècle. I.- Généralités, milieu, climat, sol, conditions humaines. Seine-Inférieure. II-III.- Calvados. IV.- Eure. V.- Manche et Orne, Paris, F. Contet, 1927-1931, 5 vol.
2e série, 1927, Saint-Loup-de-Fribois: Le Petit Busiquet; pl. 34 et 35

VAULTIER Frédéric,  » Recherches historiques sur l’ancien doyenné de Vaucelles au diocèse de Bayeux », MSAN, XII, 1840-1841 (1841), pp. 1-87
Familles Tilly: Saint-Loup-de-Fribois; Tesson; Marmion; Le Maréchal, d’Argences, de Clinchamps, Rabet, Fitz Herbert, du Touchet, Fitz-Erneiz, Collégiale de Croissanvile; de Pont-Audemer: de Beaumont, de Vieilles…

VEUCLIN E., « Saint-Loup-de-Fribois – 1761 La Charité subsiste depuis 250 ans – Eglise en mauvais état; Le Trésor doit pour 2 petits autels 200 l. à un menuisier de Mézidon – 1670 Registre paroissial », L’Antiquaire de Bernay, N° 41, 15 Novembre 1893, p. 172

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT

L’église de St-Loup-de-Fribois est celle du petit bourg de Crèvecoeur. L’église de St-Vigor a été démolie. Cette église (St-Loup) offrait, il y a peu d’années, dans sa partie centrale des détails romans, notamment, du côté du sud, une porte garnie de zig-zag. La nef paraissait moins ancienne et peu caractérisée.
Sur la porte occidentale, qui était du XVI* siècle, on lisait l’inscription suivante :
INTROIBO IN DOMUM TUAM – SANCTUM TUUM ET CON
DOMINE ADORABO AD TEMPLUM – FITEBOR NOMINI TUO.

On voyait les deux écussons suivants dans la partie supérieure.

Des travaux considérables d’agrandissement, devenus nécessaires, ont modifié l’aspect de cette église. Elle se compose à présent d’une nef, de deux chapelles allongées formant transept et d’une abside semi-circulaire. Les murs de la précédente église ne se voient plus que dans quelques parties de la nef, à l’extérieur. Toutes ces additions ont été faites en briques et en pierres. On a imité le style roman pour les détails d’ornement. Les voûtes, en plâtre, ont des arceaux que supportent des colonnes engagées à chapiteaux romans; les dispositions sont bien entendues pour l’accès. On entre par une porte principale à l’ouest et par deux autres portes, ouvertes l’une et l’autre dans le mur occidental des chapelles du transept.
On lit l’inscription suivante sur une plaque de marbre blanc incrustée dans le mur, à gauche en entrant dans la nef :

SOUVENIR DE RECONNAISSANCE
ÉDIFICE AGRANDI ET RESTAURÉ EN 1860 sous
LA DIRECTION ET PAR LES SOINS DE M.
L’ABBÉ LEGUAY ANCIEN VICAIRE GÉNÉRAL
DE L’ÉVÊCHÉ DE PERPIGNAN CHANOINE
HONORAIRE DES ÉVÊCHÉS DE BAYEUX ET DE
VERSAILLES NÉ À CRÈVECOEUR LE 7
AVRIL 1794.

Le clocher, couvert en ardoise, surmonte la partie occidentale de la nef.
Voici les inscriptions des deux cloches de St-Loup-de-Fribois, telles que les a transcrites M. le docteur Pépin,
1700 J’AY ESTÉ BENITE PAR Mr JACQVES HVBERT PBRE CVRE DE CE
LIEV ET NOMMÉE PAR Mre DE OLENSON CHEVALIER ET SEIGNEVR
MARQVIS DE COVRCY.
JEAN AVBERT MA FAITE.

Entre chaque mot se trouve une fleur de lis, ou une fleur ornée de feuilles.
Voici l’inscription de la seconde cloche, qui est beaucoup moins ancienne :

L’AN 1834 J’AI ÉTÉ FONDUS ET LA CONFRÉRIE DE LA CHARITÉ DE
St LOUP DE FRIBOIS SE RÉUNIT POUR ME PAYER
J’AI ÉTÉ BÉNITE PAR M. JEAN B LANGLOIS CURÉ DE FRIBOIS.

Les inscriptions suivantes se lisent sur des tombes, dans le cimetière :

CY GIT
LE CORPS DE
MONSIEUR THOMAS
MANCHON DE LÉPINEY
DÉCÉDÉ LE Mi JUILLET 1808
AGÉ DE 85 ANS.

CY GIT
LE CORPS DE
MADAME ANNE OLIVE FOUQUES DORALLE
ÉPOUSE DE MONSIEUR
THOMAS MANCHON
DE LÉPINEY DÉCÉDÉE EN 1805
AGÉE DE 54 ANS.

CY CIT LE CORPS DR MR JEAN BAPTISTE LE DARD, ANCIEN PROFESSEUR
EN L’UNIVERSITÉ DE CAEN ET CURÉ DE St LOUP DE FRIBOIS DÉCÉDÉ LE
28 JANVIER 1815 , AGÉ DE 55 ANS.

L’église, dédiée à saint Vigor, était du diocèse de Bayeux et comprise dans l’exemption de Cambremer, élection de Pont-l’Évèque, sergenterie de Cambremer. On y comptait 2 feux privilégiés et 50 feux taillables, soit 250 habitants. Aujourd’hui on en compte 346.

Prieuré de Fribois. — Pierre de Tilly, ayant pris le parti de Philippe-Auguste contre Jean-Sans-Terre, fut comblé de biens par ce prince, après la conquête de la Normandie en 1204. Philippe-Auguste confisqua les terres de ceux qui étaient restés fidèles à Jean-Sans-Terre, et les donna à ses partisans, tantôt gratuitement, tantôt à charge de rentes à son domaine. Pierre de Tilly en obtint plusieurs, entr’autres celle de St-Loup-de-Fribois, appartenant à Robert de Fribois et celle de Mesnil Mauger.
Ce fut alors qu’il fonda le prieuré de Notre-Dame-de- Fribois et le donna à l’abbaye de Ste-Barbe-en-Auge.
D’autres seigneurs augmentèrent la fondation de Pierre de Tilly. On remarque parmi eux, en 1209, Robert Marmion, seigneur de Fontenay-le-Marmion et de Brettevillesur- Laize; Robert, seigneur de Vendeuvre (1217); Guillaume, archidiacre d’Angers, et principalement Richard fils Henry, qui donna au prieuré le patronage de Hérouville ; enfin Odon de Fribois, parent de Robert, passé en Angleterre et qui était resté propriétaire d’une partie de la terre de St Loup, ratifia toutes les donations faites au prieuré, en ce qui concerne les héritages mouvant de son fief.

2 – Pièces Justificatives:

– 1210
Robert Marmion confirme en 1210 la donation que Robert Gouviz, chevalier, avait faite à Sainte-Barbe et à la chapelle de Sainte-Marie-de-Fribois, de diverses redevances en grain, à prendre dans son moulin de Bretteville-sur-Laise.
+ IND. LECHAUDE CANISY, Sainte-Barbe et Sainte-Marie-de-Fribois, dans MSAN, 1834, t. VII.

– 1217 – Vendeuvre
Richard de Vendeuvre, chevalier, donne en 1217 à Sainte-Barbe-en-Auge et à la chapelle Sainte-Marie-de-Fribois, une pièce de terre située à Percy.
= LECHAUDE d’ANISY, Abbayes du Calvados dans MSAN, t. VII, 1834, p. 108
(MSAN = mémoire de la Société des Antiquaires de Normandie.)

– 1410, 11 septembre
Information de Nicolas Potier, vicomte de Falaise, pour la mise hors de garde noble de Jean de Fribois, fils de Jean de Fribois et de feue Jeannette Jumel, qui était en la garde du roi à cause du fief de Clibec à ernes.
= Arch. nat. Dom Lenoir, 6, p. 31
+ IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle, XVIII, fasc. 3-4, 1969, p. 30.

– 1650 – 1792 – Crèvecoeur
Famille Manchon de l’Epinay – Pièces relatives aux biens et possessions de cette famille à Crèvecoeur et à Saint-Loup-de-Fribois.
= Arch. SHL – Fonds Cailliau : 3F 180 – 47 p. parch. ; 64 p. papier

– 1652 – 1679 – Saint-Loup-de-Fribois
Pièce de procédure relative à une pièce de terre nommée les petits Champs. Déclaration de divers biens, notamment la Cour de Saint-Loup, la Cour aux Courtois, La Cour Hébedière, le Jardin Félix, la Saussaye et le Petit Pré aux Courtois.
= Arch. SHL. 3 F. Fonds Cailliau, 2 pièces papier.

– 1747, 1er décembre – Saint-Loup-de-Fribois
Jeanne Le Baron, veuve de Sébastien Lacaplain, demeurant à Caen, paroisse saint-Pierre, rue des Teinturiers et marie Caplain, constituent pour leur procureur, Me Jacques Duchemin, tabellion, demeurant à Saint-Loup-de-Fribois.
= Arch. SHL. Pap. 2 ff. Analyse Et. Deville.

– 1765. Archives SHL. 1F648 :
1765-66 : documents, famille Manchon à St Loup de Fribois

– 1791 – Archives SHL – Fonds BOUDARD.
2FM5 : Berrier (Berryer) : 1791 : vente par Catherine, Madeleine de Jort de Fribois, veuve de Nicolas René Berrier de la seigneurie de Saint Christophe.
Etat de saisie.

– An IV, 21 messidor (1796, 7 août) – Crévecoeur
Procès-verbaux des visites des moulins du canton de Crévecoeur :
Croissanville : Charpentier meunier, 2 tournants
Mery-Corbon : Sabine meunier, 2 tournants
Magny-le-Freule : Brunet, 2 tournants
Quetieville : Binet meunier, 2 tournants
Fribois : Haranger meunier, 2 tournants
Torquelane : Nicolas meunier, 1 tournant
 » Nous n’avons rien aperçu qui nous ait fait même soupçonner L’existence de ces espèces de cachettes ; Mais nous nous avons Re(marqué) tant d’autres moyens de fraudes, Beaucoup plus simples et d’autant plus dangereux que… ne paraissants pas l’être l’effet du pur hazard ou de L’inadvertance, ils peuvent mettre Leurs auteurs à l’abri de poursuites vraiment fondées.
Nous pensons donc, que la voie La plus Seure, Pour Ramener Les Meuniers a des sentiments de moralité et de justice & pour prévenir Les Effets de leurs Spéculations frauduleuses, qui dans tous les temps excitent Les plaintes des Citoyens.
Ce serait de les rappeler à la stricte observance des lois qui les concernent & de Les obliger d’avoir dans leurs Moulins des Balances et des poids D’harambure juge de paix.
= (A.D. Calvados – L Administration IV Police 41)

3 – Archives ShL:

Carnets de Charles VASSEUR :
– doyenné de Mesnil-Mauger :
FRIBOIS (6)
Sous l’invocation de Saint Loup

Curés:
Hubert 1764/1774
Lavoye 1776/1787

Description de l’église ; le clocher renferme deux cloches anciennes
Inscription sur les cloches de Saint Loup

Relevé de tombes dans le cimetière de :
Noble Dame André de la Rivière, religieuse
Double sépulture de M. Thomas Manchin de Lepiney et sa femme Anne Olive Foucques Dorville

Fribois a donné son nom à une famille forte ancienne (vraisemblablement 12 e s.) Mentionnés : Isabelle de Fribois, fille de Garin de Fribois ; Odon seigneur de Fribois, fils de Odon ou Eudes du Tremblay, chevalier en 1252, Pierre de Fribois en 1317;
En 1570 Julien d’Olliamson, épouse Marie de Grente
En 1651, Jean II du Merle, épouse Charlotte de Fribois, fille de Louis de Fribois et de Marie de Guerville dont une fille nommée Françoise, épouse Robert des Landes.

Charlotte De FRIBOIS, dont un fils nommé FRANÇOIS, en la personne duquel s’éteignit la branche-mère des du Merle,
et une fille nommée Françoise, morte en 1736 vivant femme de Robert des Landes, seigneur de Crésvoeucoeur, et mère de François-Robertdes Landes, seigneur de Crévecoeur, nommé en 1721 conseiller au Parlement de Rouen ;

1317 – Mandatement au bailli de Rouen et Vicomte de Pont l’Evêque
de faire droit à Odin de Fribois, escuyer et garde de la forêt, de Guillaume Guain qui se plaignait de ce que le Vicomte de Pont l’Evêque le poursuivait comme complice d’un malfaiteur nomme Vieuxmalin, lequel avait été mis à mort pour ses démérites et qu’Odin avait chassé de la forêt où il l’avait surpris pour la seconde fois.

Insinuations:

Carnet « Analyses et transcriptions … »
– avant dernier fascicule :
– p. 102 – 21 mai 1612
Quittance par lesdits METAIER, frères, de la paroisse de LIVAYE, à Noble Homme Pierre le SENS escuyer, sieur de BEUZEVAL, demeurant au Ham, à l’acquit de Damoiselle Catherine LE JUMEL, héritière de feu Noble Homme Georges LE JUMEL, de son vivant sieur de MONTAVAL, son père, pour le franchissement de 16 livres 12 sols de rente.
Témoins : Loys de LESPEE, sieur de COVIGNY, demeurant à SAINT-LOU-DE-
FRIBOIS et Messire Guillaume GRUY, curé de SAINT-CLAIR.

– Dernier fascicule : P 97, 1639
François de Fribois, escuyer, sieur du lieu et des Courtz,

SAINT JULIEN SUR CALONNE


NOTES sur SAINT-JULIEN-SUR-CALONNE – 14601

Ancien fichier SJULSCAL.SPR (2 pages) complété.

1 – Notes de Michel COTTIN.
2 – Bibliographie.
3 – Pièces justificatives.
4 – Archives ShL.

Rôle des Fiefs de la vicomté d’Auge 1620 – 1640:
SERGENTERIE DE SAINT-JULIEN-SUR-CALONNE .
DIVISÉE EN TROIS BRANCHES
La Sergenterie noble de Saint-Julien-sur-Calonne, divisée en trois branches, qui se relèvent par un plein fief possédé par les enfants hériters de feu François de Saint Pierre, Ecuyer, sieur de Saint-Jullien.

De latdite sergenterie noble de Saint-Julien-sur-Calonne, divisée en trois branches relèvent :

  • L’autre branche de la sergenterie noble, possédée par Jehan Le Cordier, nommée la Sergenterie-d’Arragon.
  • Le fief des Authieux-sur-Calonne, plein fief assis en la paroisse desdits Authieux sur-Calonne, possédé par messire Jacques de Vippart, seigneur de la Ferté
  • Dudit fief des Authieux-sur-Calonne relève : voir Authieux sur-Calonne

      Dudit fief de Vassy relève :

    • Le fief d’Asniere, assis à Pierrefitte.
    • Le fief de Brévedent, tiers de fief assis à Manneville, possédé par messire Robert Louval, Conseiller du Roi en sa Cour de Parlement de Rouen.
    • Le Moulin de la noble fiefferme de Calonne, à présent réuni au domaine de ladite vicomté d’Auge.
    • Le fief de Guieuredonet, qui est un 8° de fief, assis en la paroisse de Hébertot, possédé par Guy de Nollent, écuyer, sieur de Hébertot.

SERGENTERIE D’ARRAGON
SECONDE BRANCHE DE SAINT-JULLIEN.

  • Le fief de Couldray, plein fief assis en la paroisse de Couldray, possédé par les héritiers de feu messire Louis de Mouy, chevalier, seigneur de la Mailleraie.
  • Le fief de Rabu, demi fief assis en la paroisse de Rabu, possédé par Pierre de Boucquetot, écuyer.
  • Le fief de Tourville, demi fief assis en la paroisse de Tourville, possédé par François Eulde, écuyer, sieur de Colne.
  • La noble sergenterie à garde de la forêt nommée la Sergenterie au Chevalier messire d’Englesqueville, possédé par les héritiers de feu Charles Desselière, vivant écuyer.
  • La fiefferme ou fief d’Heudreville, quart de fief assis en la paroisse de Tourville, possédé par les enfants héritiers de feu Louis de Mahiel, vivant écuyer, sieur de Saint-Clair.
  • La moitié de la noble Sergenterie d’Arragon, tiers de fief possédé par Jehan Le Cordier, dit la Moissonnière.

1 – Notes de Michel COTTIN:

A Saint-Julien-sur-Calonne, à proximité de l’église, le long du chemin longeant, bâtiment agricole parallèle au chemin.
Sous-bassement avec panneaux de silex taillé en arases bien réglées entre des harpes de pierre de moyen appareil. Le pan de bois au dessus paraît avoir été fortement remanié. De la structure originale subsistent les poteaux, quelques colombes et des éléments de sablière. Les poteaux présentent au centre un léger renflement de 30 à 50 mm. Creusés latéralement d’une mortaise de 60 à 70 mm destinée à recevoir une filière ce que confirme la présence de place en place de trous de chevilles sur les colombes.
L’entre colombage est garni d’un cailloutis de récupération monté au plâtre, sans doute à une époque assez ancienne. Dans ce plâtre grossier on remarque de nombreux fragments de charbons de bois. Quelques entre colombages sont réparés avec de l’argile ce qui laisse à penser que l’emploi du cailloutis est ancien.

Manoir du Grand Lieu (Mademoiselle MASCRE)
Ce manoir possède une très belle façade en encorbellement. (Voir de CAUMONT, t. IV, p. 378. Manoir des Chanoines de Chartres ?)
La structure du pignon Ouest – recouvert d’un bardage d’ardoise – est à trois travées délimitées, sur la façade par un faux-sommier d’angle, et à la suite par deux faux-sommiers intermédiaires et la sablière haute d’étage arrière, l’arrière la centrale et la sablière sommiers sortants Tourelle en arrière et galerie
Construction début XVIe élevée en deux campagnes. A l’origine, plan rectangulaire avec massif de cheminée centrale (celui-ci a été refait et la cheminée du rez-de-chaussée est du début du siècle) comportant deux travées étroites et une large à gauche du massif. Disposition vraisemblablement identique de l’autre côté. Tourelle arrière et galerie – à l’origine suspendue – à droite de la tourelle. Celle-ci a conservé une ouverture placée haut sous le toit avec une traverse d’allège moulurée.
Puis, allongement vers la gauche de 2 travées quasi contemporaines. Il est possible que la galerie destinée à desservir le local le plus éloigné corresponde à cette seconde tranche de travaux.

Elévation à encorbellement avec sablières à moulures prismatiques continues. Colombes verticales, poteaux renflés et filière horizontale (disparue). Sur le pignon sud, au niveau de la sablière haute d’étage, encorbellement avec faux sommier d’angle sur la façade et deux sommier intermédiaires. En façade la maison a conservé à l’étage toutes ses ouvertures anciennes à croisillons et meneaux. Présence d’un écusson portant 2 flèches croisées. L’ensemble, avec sa décoration sculptée d’entrelacs autour de la deuxième baie, les traces de pinacle entourant l’accès à l’extrémité
Michel COTTIN

2 – Bibliographie :

BOSCHER, Monographie de la commune de Saint-Julien-sur-Calonne, ms. s.d., 6 p.
= Arch. Départ. Calv., Br 9475.

CAUMONT Arcisse de : Statistique monumentale du Calvados, réédition Floch, tome IV, page 366.

DESFRIESCHES Aurélie : Autour de Pont-l’Evêque, le manoir de Pétagny ; le prieuré de Saint Hymer. BSHL n°62. Avril 2007.

DETERVILLE Philippe : – Manoir de Saint-Julien, PGMPA, pp. 151; façade à encorbellement, pigeâtres, cheminée centrée, croix de Saint-André refaites (?)
– Le Manoir du Vieux-Launay, CDMPA, pp. 138-140; tourelle d’angle en arrière

Editions FLOHIC : Le Patrimoine des communes du Calvados page, 1308.

PANNIER Arthème : voir Archives SHL, NE12, 2e carton. (+ famille Lecordier.)

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT
Notes par M. Ch. Vasseur.
St.-Julien-sur-Calonne, ecclesia Sancti Juliani super Calumpnam.

L’église appartient, dans son entier, aux dernières innées de l’époque gothique, au XVII. siècle. Elle se compose d’un
choeur, d’une nef, d’une tour carrée formant chapelle entre le choeur et la nef, et d’une chapelle parallèle complétant la croix latine.
La porte s’ouvre dans le pignon de l’ouest, soutenu par deux contreforts. Elle est garnie de vantaux à panneaux plissés, ornés d’un petit pilastre ou contrefort couvert d’imbrications variées pour dissimuler la jonction. Ce pilastre est fixé par des clous en fer forgé dont la tête figure des coquilles; ils ont été mentionnés dans le volume publié sur la serrurerie par M. Raymond Bordeaux (Serrurerie du moyen-dge. Les ferrures de portes, par Raymond Bordeaux, avec dessins par Henri Gerente et G. Bouet. Oxford
M. DCCC. LVIII.
), et sont semblables à ceux que l’on voit sur les vantaux de la porte de Notre-Dame-de-la-Couture à Bernay ; ils sont d’ailleurs de la même époque. Un porche protégeait autrefois cette porte: on en voit encore les traces.
Au-dessus, on a placé une grande fenêtre ogivale à meneau, qui provient de la chapelle du manoir. Les murs latéraux sont à peu près régulièrement percés. Toutes les fenêtres sont semblables. M. le Curé vient d’en faire réparer deux dans le style de l’édifice. Ce ne sont pas là les seuls travaux de M. l’abbé Lebeuf, dont les intelligentes et artistiques restaurations devraient être prises pour modèle par ses confrères.
La tour est la partie capitale de la construction. Deux contreforts flanquent chaque face. Elle est irrégulièrement percée, suivant les besoins de l’intérieur. A l’est s’ouvre une fenêtre ogivale à un meneau; au nord, une fenêtre cintrée subtrilobée, qui servent à éclairer la chapelle qui en occupe le rez-de-chaussée.
Les ouvertures supérieures ne sont que des fentes, étroites. La pyramide d’ardoise qui surmonte cette tour est assez élégante et date aussi du XVIe. siècle. Ses quatre lucarnes, maintenant insignifiantes, avaient autrefois une tout autre physionomie : des dragons en plomb repoussé leur servaient de crête; leur queue contournée et bifurquée allait s’appliquer sur les arêtes de la pyramide, tandis que leur gueule ouverte laissait sortir un dard en se projetant fortement contre le pignon de la lucarne.
La chapelle qui correspond à la tour est pentagonale. Au-dessus du toit s’élève un bel épi en terre cuite. La base se compose de dauphins ; puis vient une boule découpée à jour, au-dessus de laquelle la hampe est garnie d’un double rang de petits canons ou crochets horizontaux, placés à intervalles égaux. Un chapiteau surmonté d’une grosse fleur de lis forme la terminaison.
Cette chapelle est percée de cinq fenêtres, alternativement cintrées, ogivales et subtrilobées, à un meneau. Les contreforts sont posés sur les angles.
Le choeur se compose de deux travées et d’un pan coupé, régulièrement éclairés par des fenêtres ogivales ou cintrées.
La sacristie, qui est adossée au mur oriental, a été établie en pavillon pour ne point boucher la fenêtre symbolique ouverte au-dessus de l’autel. L’intérieur a subi à différentes époques de grandes mutilations, et Mr. le Curé a dû apporter bien de la constance dans ses projets pour arriver aux résultats qu’il a obtenus.
Les voûtes sont en merrain. Des dessins de couleurs variées ornent les douves et les sablières, du moins dans la nef; car la voûte du choeur a été blanchie à la chaux ; le sous-faîte seul est garni d’entrelacs.
Une arcade cintrée, à moulures prismatiques, portée par deux gros piliers engagés, fait communiquer la nef avec la chapelle qui constitue la base de la tour. Celle-ci est voûtée en pierre et ses arceaux posent sur des consoles à têtes grimaçantes, ou à personnages dans des attitudes grotesques.
La chapelle du midi s’ouvre par une arcade à peu près semblable. Ses voûtes sont en lambris avec dessins de la Renaissance. Dans le pavage sont des restes de carreaux émaillés.
Le mobilier du choeur est moderne, dans un style en rapport avec celui de l’édifice ; les plans en sont dus à M. Bouet. L’autel est simple, comme disposition générale ; mais il est garni de nombreuses statuettes. Celles du tombeau figurent les sacrificateurs de l’ancienne Loi avec des symboles eucharistiques. Sous les niches en accolade, découpées à jour, du retable sont les douze Apôtres. Le tabernacle est octogone, surmonté d’une exposition. Des stalles et un lutrin dans le même style complètent la décoration du choeur.
M. le Curé a conservé précieusement, et a même pu se procurer chez ses confrères, des objets de mobilier anciens dont l’énumération ne peut être négligée. On trouve, dans la chapelle du nord, des vitraux en grisaille restés dans les lobes supérieurs de la fenêtre orientale, un coffre du XVIe siècle, une statue gothique de saint Julian; dans la chapelle du midi, des fragments de bordure de la Renaissance dans
les fenêtres, et dans le mur, l’inscription suivante :



FAICT BIEN ET LAISSE DIRE
CY DEVANT GIST VENERABLE ET DISCRETTE PERSONNE
MAISTRE ANTIIOINE JOURDAIN PBRESTRE LORS
QUIL VIUOIT NATIF DE CESTE PAROISSE ET DE CESTE
ESGLISE PAR LONGTEMPS VICAIRE EN DONANT
A TOUS EXEMPLAIRE A FAICT FAIRE CEST HISTOIRE
ET CHAPELLE COMMENCEE EN LAN MIL CINQ
CENS QUARANTE ET SIX ET ACHEUEE EN LAN
MIL CINQ CENS CINQUANTE ET SI A FON
DE EN CESTE DICTE ESGLISE DEUX MESSES CHACUNE
SEPMAINE. ET A AUSSI AULTRES MESSES A TOUT
TES LES FESTES SOLEMPNELLES PAR CHACUN AN POr
LADUEIR. OULTRE A OMOSNE QUARANTE SOLZ
TOURN. DE RETE FOSSIÈRE AU TREZOR ET FABRICQ. DE
LAD. ESGLISE RECOURS AUX LRES DE LA FODATIO
DESD. MESSES ET RENTES PASSES EN LA MIL CINQcc
VINGT ET SEPT DEVAT LES TABELL’ ROYAULX AU PONT
LEUESQUE SCAUOIR EST GUILLE GODEFROY ET JOHA AMe
LINE ET TRESPASSA LE JOUR DE
LAN MIL CINQ CENS PRIEZ DIEU
POr LUT ET SES AMIS TRESPASSES
PR. NR AVE MI.

Dans le choeur sont deux vieux fauteuils en tapisserie aux bois contournés. Deux statues anciennes, saint Bardou, abbé, venant de l’église détruite de la Brévière ; saint Vigor, provenant de Lisores, sont portées, de chaque côté de l’autel, sur des culs-de-lampe blasonnés. Sur l’un on distingue encore assez facilement deux blasons superposés : un lion d’abord, et au-dessus d’or à un gonfanon de gueules. Sur le second, le champ de gueules est garni de pièces sculptées : un bourdon en pal sur lequel est posée une panetière de sable accompagnée de 3 vannets posés 2 et 1, et en chef tes deux lettres G et P.
Les chandeliers et les torchères du maître-autel, en bois tourné, style Louis XIV, viennent de l’église de Beuvillers, près Lisieux.
Sur l’une des fenêtres on lit :



LAN MIL SIX CENT HUICT
CESTE VITTRE A ESTE DONNEE PAR
MA DAVID FOUCQUES NATIF DE
NOSTRE DAME DE COURSON VI
CAIRE EN LEGLISE CATHEDRALE
SAINCT PIERRE DE LISIEUX ET
CURÉ DE CE LIEU.


Sur le mur méridional se trouve cette autre inscription :


COVME . AINSY . EST – QVE . PAR . CONT .
PASÉ . DEVANT – LES – TABELLIONS .
ROIAVX . DV . PONT – LEVESQVE . LE. 4 .
DE . JANVIER – 1681 . LEQVEL . LE . DIT • S .
DES .PARS . AVDITEVR . A . FONDÉ . EN .
LA . PAROVESSE . DE . S . IVLIEN . VNE .
LAMPE . ARDANTE . QVI . BRVLERA .
A . PERPETVITE . DEVANT . LE . SAINCT .
SACREMENT – AVQVEL . A . DOVNÉ
VINGT . CINQ – LIVRES . DE . RANTes .
A . PRANDRE . SVR • TOVS • SES . BIENS •
PRIE . DIEV . POVR . LVY .


Dans le sol se trouvent trois pierres tumulaires. L’une, assez large, gravée au trait, représentait deux personnages sous des arcades cintrées. Il n’y reste aucune trace d’inscription; mais, à l’architecture, on peut présumer qu’elle ne remonte pas plus haut que Louis XIII. Sur la seconde on lit :


ICY REPOSE
MESSIRE JEAN
LE CORDIRR EN
SON VIVANT ES
CVYER SIEVR

DES PARS
CONSEILLER DV
ROY ET AVDITEVR
EN SA CHAMBRE
DES COMPTES
DE NORMANDIE
AAGE DE TRANTE
DEVX ANS
LEQVEL DECEDA
LE DIXIESME
JOVR DAOVST LAN
MIL SIX CENTZ
QVATRE VINGT….
PRIEZ DIEV POVR
SON AME.


La troisième dalle tumulaire est moderne ; l’inscription rappelle le souvenir d’un autre membre de cette famille Le Cordier, auteur d’un poème sur Pont-l’Évêque :


CY GIST
MESSIRE SAMVEL
LE CORDIER
CONSEILLER DV ROY
OFFICIER
AV TABELLION (sic) (1)
DV PONT L’EVESQVE
LEQVEL DECEDA
LE XXII JANVIER
M. DCLXXX
AAGE DE … ANS
REQVIESCAT IN PACE


Cette inscription a été rédigée d’après l’extrait suivant des
registres des inhumations de la paroisse :
(1) Il devrait y avoir EN LELECTION ; la faute vient du graveur, qui n’a pas su lire cette ligne du texte qu’il avait à reproduire).
(L’an mil six cents quatre vingt le 24 janvier, fut inhumé M. Samuel Le Cordier, coner. du roy offier en lelection de Pont-l’Éveque, dans le choeur de leglise de S. Julien sur Calonne, au coté droit, par nous curé dudit lieu soubs signé. DELAHAYE.)

Dans la nef, nous trouvons le tableau qui servait autrefois de retable au maître-autel et dont le large cadre noir avec rinceaux dorés remonte au règne de Louis XIII.
Les fonts baptismaux, octogones, avec feuillages, trèfles, quatre-feuilles, etc., sont de l’époque gothique.
La sonnerie se composait autrefois de trois cloches, dont la plus grosse pouvait peser 2,000 livres. Il ne s’en trouve plus que deux aujourd’hui. L’une vient du Val-Richer, l’autre de l’église supprimée de Launay. En voici les inscriptions:

L’AN 1759 IAY ETE BENITE PAR LE R. P. D. ETIENNE BOUDIN PRIEUR
DE NOTRE DAME DU VAL RICHER ET NOMMEE LOUISE GABRIELLE IEANNE
PAR MESSIRE PIERRE CLAUDE HEBERT DE MANERBE ECUYER SEIGNEUR
CHATELIN DE MANERBE ET AUTRES LIEUX ET PAR NOBLE DAME LOUISE
GABRIELLE IEANNE FILLEUL DES CHESNETS EPOUSE DE MESSIRE IEAN
BAPTISTE PIERRE LABBEY CHEVALLIER SEIGNEUR ET PATRON HONORAIRE
DE LA BOISSIÈRE ET DE LA ROCQUE BAGNARD SEIGNEUR HAUT JUSTICIER
ET AUSSI PATRON HONORAIRE DE CROCY ET DU MARAIS CONSEILLER AU
PARLEMENT DE ROUEN.
LAN DE GRACE 1. 7. 5. 6. lAY ETE BENITE PAR Me. FRANCOIS MICHEL
LEFEBVRE PBre CVRE DE CETTE PAROISSE ET NOMMÉE FRANCOISE PAR
MESSIRE GVILLAVME LOVIS IOSEPH LECHEVALIER ECVYER SEIGNEVR ET
PATRON DE LAVNAY DE VASSY ET CONSEILLER DE GRAND CHAMBRE AV
PARLEMENT DE NORMANDIE ASSISTÉ DE NOBLE DAME FRANCOISE VARIN
EPOVSE DE MESSIRE PHILIPPE LEPREVOST SEIGNEVR ET PATRON DE CREMAVVILLE
ET ARGENTEL JEAN FRANCOIS ADAM TRESORIER COMPTABLE.
I. B. CHARTON.

Cette église était sous l’invocation de saint Julien, comme son nom l’indique. Le patronage appartenait au prévôt de Normandie dans le chapitre de Chartres, en vertu d’une donation faite en 1014 par le duc Richard II. Le curé percevait la moitié des dîmes.
A peu de distance de l’église est un manoir du XVII.siècle ; les étages sont en encorbellement. A son extrémité orientale se trouvait une chapelle, éclairée par la fenêtre qui a été transportée au portail de l’église pour la préserver de la destruction. Je crois que ce manoir était celui des chanoines de Chartres. Cependant il a toujours existé sur cette même paroisse plusieurs familles de gentilshommes. En 1540, les élus de Lisieux y trouvèrent Jean Eudes, sieur de Tourville, Philibert et Bertrand, ses frères, qui produisirent un anoblissement donné à Pierre Eudes, leur père, moyennant 500 livres.
En 1453, Montfaut y avait enregistré Robert de Saint-Pierre qui se titrait sieur de Saint-Julien. On le trouve aussi mentionné dans le registre de la Charité de Surville.
En 1540, cette famille était encore représentée à St.-Julien par Antoine de Saint-Pierre.
St.-Julien-sur-Calonne faisait partie du doyenné de Touques, chef-lieu d’une sergenterie de neuf paroisses, dans l’élection de Pont l’Évêque. Cette paroisse comptait, au milieu du XVIIIe. siècle, 1 feu privilégié et 52 feux taillables.

3 – Pièces justificatives :

Les possessions du chapitre de Chartres au pays d’Auge :

Saint-Julien-sur-Calonne renfermait avant la Révolution seulement 52 feux. La paroisse de Saint-Julien avait jadis une certaine importance, elle était le chef-lieu d’une sergenterie renfermant neuf paroisses ; une foire de trois jours très fréquentée s’y tenait à la Sainte-Anne, fête patronale, et cette assemblée n’a pris fin que vers le milieu du XIX siècle.
A quelques centaines de mètres de l’église de Saint-Julien apparaît, enclose dans une propriété privée, l’ancienne église de Launey-sur-Calonne,commune partagée en I830 entre Pont-l’Evêque et Saint-Julien : elle renferme de très curieux tombeaux des Vipart. anciens seigneurs de la paroisse.

Le 29 décembre 1701, M.Jacques Le Bailly, prêtre chapelain, et confesseur de la maison de Sorbonne à Paris, prenait possession de la cure de Saint-Julien; il eut pour vicaire, pendant plusieurs années, son neveu, M. Zacharie Le Bailly qui lui succéda et passa ensuite à la cure de Beaufour.
En l’année I765, nous dit un ancien mémoire M.Dailly (Bailly), curé de Saint-Julien, fut enfermé par lettre de cachet au Château-Thierry, en Champagne, où il est passé de vie à décès le mois de décembre de l’année 1785. Nous ignorons si cet internement avait pour cause le jansénisme, très vivement combattu, nous le savons, par l’évêque de Lisieux si alors, Mr de Condorcet ou bien des dissensions avec les patrons honoraires de la paroisse.
A peine M. Daunou, le nouveau curé, avait-il pris possession que le Cdt de Sennecterre et M. Fouet de Cremanville, seigneur au droit de la famille de Saint-Pierre, du manoir de Saint-Julien et de ses dépendances, et se prétendant à ce titre patrons honoraires de la paroisse, firent sommation au curé d’avoir à les recommander aux prières à la messe paroissiale; M. de Cremanville fit de plus placer dans le choeur un banc seigneurial. Ayant prêté serment avec des restrictions qui ne furent pas admises. M. Daunou fut destitué: il reprit sa cure on 1802 et y mourut en 1818.

Les recherche de 1550 nous fait connaître les trois frères Eudes, seigneurs de la paroisse voisine de Tourville-la-Forêt. dont la la mère devait appartenir à la famille de Saint-Pierre, et aussi Antoine de Saint-Pierre, esc. 2). Cette famille de Saint-Pierre qui possédait alors les terres seigneuriales des Aulthieux-sur-Calonne, de Norolles et de Mailloc à Bonneville-la-Louvet, avait à Saint- Julien un fief très important dont le manoir existe encore entre l’église et la bruyère et dont la chapelle n’a été démolie qu’après 1850.
A la fin du XVIIIe siècle. cette terre dont les possesseurs se prétendirent, nous l’avons vu, patrons honoraires de la paroisse, au mépris des droits du chapitre chartrain, s’était divisée on deux portions qui passèrent successivement de 1773 à 1780 aux mains de messire Charles-François Fouet de Crémanville, conseiller auditeur honoraire en la cour des comptes, aydes et finances de Normandie qui prit alors le titre de seul seigneur et patron
honoraire de Saint-Julien-sur-Calonne et seigneur de Maloisel et dont nous avons vu les démêlés pour le patronage de la cure.
M. de Crémanville n’eut qu’une fille qui porta la terre de Saint-Julien à la famille Le Goueslier d’Argence, dont le nom s’est éteint à la fin du XIX° siècle.
Mais depuis 1850 cette famille ne possédait plus Saint- Julien : ses derniers membres reposent dans un cimetière particulier à quelques pas de l’église paroissiale.
Après les de Saint-Pierre, voici la famille Le Cordier qui n’a jamais prétendu à une ancienne prérogative patronale, mais qui possédait à Saint-Julien de très nombreuses terres, le Perrey, la Porte. Maloisel et Pétagny et dont les membres ont porté les noms de tousus ces manoirs.
La paroisse parait avoir été le berceau des Le Cordier qui occupèrent de très notables charges de magistrature à Pont l’Evêque et dont une branche, celle de Maloisel, reçut la noblesse à la fin du XVI° siècle (1597) ; la sergenterie noble de Saint-Julien appartenait au siècle suivant à un de ses membres.
En 1015, vit le jour à Saint-Julien M. Helye Le Cordier, médecin à Pont-L’évêque, auteur du célèbre poème : Le Pont l’Evêque, dédié à Mlle de Montpensier et dont la rareté bibliographique fait maintenant le principal mérite.
Nous retrouverons du reste aux Aulthieux cette famille Le Cordier.
Mentionnons encore la famille Pellerin dont la principale habitation était la paroisse de Manneville-la-Pipart dont ses membres étaient seigneurs, et où elle possédait la terre de Noirval et la famille Domin à une branche de laquelle appartenait la mère du constituant Thouret.

1014, 21 septembre
Richard II pour réparer les graves dommages causés par lui dans le voisinage de Notre-Dame-de-Chartres donne à cette église….

« in Lisvino aecclesiam solam de Bona Villa, et in eodem territorio Angliscam villam totam cum aecclesia, et Runciam villam totam cum aecclesia, et aecclesiam de Sancto Juliano cum duobus menbris appendentibus. Haec itaque donum pro qualitate quidem peccatorum nostrorum modica, excellentia vero Sanctae Mariae fere nulla… (Bonneville, Roncheville, Englesqueville, Saint-Julien).
= FAUROUX M. 1961, n°15, p. 95

Août 1177 / Juin 1181 – Tours
Confirmation par Henri II d’Angleterre, à la cathédrale de Chartres, de tout ce que Richard II avait donné à celle-ci tant dans le comté d’Evreux, à Vraiville, dans la forêt de Bord, à Hauville-en-Roumois, que dans le Lieuvin, à Bonneville(sur-Touques), Englesqueville (sur-Touques), Roncheville et Saint-Julien-sur-Calonne.
= A.N. Latin, nouv. acq. 2231, n° 2.
¸ DELISLE et BERGER, n° DLXIII, t. II, p. 142.; Fac sim. dans l’Atlas de DELISLE, pl. XXI.
+ LEONARD, « Les plus anciennes chartes… », Normannia, 4-1935, n° 59, p. 439; NORTIER Michel, Sources de l’histoire de Normandie au département des manuscrits de la Bibliothèque nationale – Fonds des Nouvelles acquisitions latines, Nogent-sur-Marne, 1959; p. 52, n° 8.

c. 1210, 25 avril (le samedi avant la fête saint Marc) – Pont-de-l’Arche.
Accord passé par devant l’abbé de Bonport entre N. prévôt de Chartres et le procureur de Dreu de Trubleville au sujet de l’église de Saint-Julien-sur-Ca¬lonne.
= Arch. nat. Latin, nouv. acq. 2231, n° 4
+ E.-G. LEONARD, « Les plus anciennes chartes originales d’histoire normande ou anglaise de la Bibliothèque Nationale », Normannia, 8, 4-1935, p. 460, n° 196; NORTIER Michel, Sources…, 1959, p. 32

c. 1250
Guillaume des Authieux, chevalier, abandonne en faveur de l’église de Chartres ses prétentions sur les églises de Saint-Julien-sur-Calonne et Saint-Nicolas et Saint-Pierre-des-Authieux.
= Arch. nat. Orig. Latin, nouv. acq. 2231, n° 5. Copie XVIIe siècle, Latin 51851, p. 329
¸ DELISLE, Mélanges de paléographie, p. 400.
+ NORTIER Michel, Sources…, 1959, p. 60, n° 78.

1279, 27 septembre
Le bailli de Rouen atteste qu’à l’assise de Pont-l’Evêque de ce jour, le prévôt de l’église de Chartres en Normandie (Gilles), s’est fait reconnaître patron présentateur de Saint-Julien-sur-Calonne, droit contesté par Guillaume de Gerponville, prêtre et Robert du Mesnil, chevalier.
= Arch. nat. Latin, Nouv. acq. 2231, n° 7. Original en français scellé sous le sceau du bailliage de Rouen; Copie XVIIe siècle Latin 51851, p. 329.
=¸ DELISLE, Mélanges de paléographie, p. 400.
+ NORTIER Michel, Sources…, 1959, p. 65. Voir également les actes du 1er oct. 1279, 24 oct., 5 nov, sept/oct. 1280, pp. 65 et 66; avril 1290, p. 69.

14.. – 16.. –
Brucourt, Cambremer et Saint-Julien-sur-Calonne: fragments de registres
= A.N. 300 AP I 666. Cité in Suzanne d’HUART.- Archives de la Maison de France (Branche d’Orléans) Tome I – Fonds de Dreux (300 AP I, 665), Paris, 1976, p. 231.

1402-1789 – Vicomté d’Auge
Compte de recette de la terre de la terre de Saint-Clair–en-Auge (1473-1477)
Comptes du domaine du roi en la vicomté d’Auge (1527-1531); Livres des plaids de la sergenterie de Saint-Clair-en-Auge appartenant à Madame d’Estouteville (1528 et 1537-1543); Lettres de Marie, duchesse de Longueville, et de Léonor, duc de Longueville concernant Saint-Clair et Barneville (1564-1567) Livre des assises de la vicomté d’Auge, relevant du duc de Longueville, pour son droit de présentation à des églises (1565); Gage-pleige du fief de Saint-Clair (1570); Journal de recette du domaine d’Auge (1585); Livres des plaids de Pont-l’Evêque et déclaration de fiefs (1666); Bordereaux pour servir au paiement des fermes des domaines et marais de la vicomté d’Auge (1689); Journal des recette des fermes du domaine d’Auge (1691-1695); Aveux de Daenétal (1736) Administration d’Herval: état des rentes domaniales, pièces justificatives de la régie du domaine d’Auge, fournitures et travaux pour les prisons des bailliage de Honfleur (1751-1783) Beuvron, Honfleur, Saint-Julien-sur-Calonne – Jean-Philippe-Antoine Herval – Saint-Clair-en-Auge, Roncheville, Valsemé, Goustranville, Valsemé, Clarbec, Danestal, Darnétal, Cambremer, tabellionnage de Saint-Julien-le-Faucon, sergenterie de Bonnebosq, Saint-Clair-en-Auge, Barneville, Devoitine, Le Pelletier
= Cité in Suzanne d’HUART.- Archives de la Maison de France (Branche d’Orléans) Tome I – Fonds de Dreux (300 AP I, 383 à 388), Paris, 1976, p. 171-174

1463 Recherche de Montfaut
Sergenterie de Touques
126. Robert du Mesnil, Manneville-la-Pipard
127. Richard Nollent, Saint-Benoît-de-Hébertot
128. Louis de Ségrie, du Mesnil sur Blangi
129. Guillaume Carrel
130. Jean Carrel, son neveu, Saint-Pierre-sur-Touques
131. Robin Saint-Pierre, bâtard de la maison de Blosset, Saint-Pierre-de-Tou¬ques
132. Jean du Mesnil, du Couldray
133. Robert de Saint-Pierre, de Saint-Julien
134. Jean de la Porte, Manneville-la-Pipart (En 1540, les Elus de Lisieux, trouvèrent au dit lieu de Manneville, un Richard de la Porte, petit-fils de Jean, anobli par les francs-fiefs, en 1470.).
= P.A.M. LABBEY de LA ROQUE.- Recherche de Montfaut, Caen, 1818, in-8°.

Labbey de La Roque, Pierre Élie Marie
Recherche faite en 1540, par les élus de Lisieux des nobles de leur élection…
SAINT-JULIEN-SUR-CALONNE.
288. Jean Eudes, Sr. de Tourville, Philibert et Bertrand, ses frères, ont produit un anoblissement, donné à Pierre Eudes, leur père, pour 500 liv. joûte la quittance, dont la copie est demeurée au greffe.
289. Antoine de Saint-Pierre s’est aidé de semblables généalogie, lettres et écritures, que Christophe de St.-Pierre et ses frères, en la parroisse des Authieux, n°. 281.

1620 – 1640
FIEFS de la VICOMTE d’AUGE
p. 357
Sergenterie de Saint-Julien-sur-Calonne
Divisée en trois branches.
La sergenterie noble de Saint-Julien-sur-Calonne, divisée en trois branches qui relèvent par un plein fief possédé par les enfants et héritiers de feu François de Saint-Pierre, Ecuyer, sieur de Saint-Julien.
De la dite sergenterie noble de Saint-Julien-sur-Calonne, divisée en trois branches relèvent:
= Henri de FORMEVILLE, Rôle des fiefs de la Vicomté d’Auge. 1620-1640 dans Histoire de l’ancien évêché-comté de Lisieux, t. II

1652
Aveu à Ithier-François Chastellain, docteur en Sorbonne, chanoine de l’église Notre-Dame de Paris, grand-prévôt de Normandie en l’église de Chartres, seigneur et patron en ses terres et seigneuries de Saint-Marin-aux-Chartrains et Englesqueville, Saint-Julien-sur-Calonne, Les Parcs-Fontaines, etc. par Pierre Ballen (Ballen), de terres à Englesqueville.
= AD. Calvados – Série H. Suppl. Honfleur 1861, H. 143

1660, 17 juillet
Aveu rendu à Henri de Saint-Pierre, seigneur de Saint-Julien-sur-Calonne, Vassy, Mailloc, Grangues, etc., pour terre tenue du fief de Vassy.
= Arch. SHL. FL 59.

1732. Archives SHL.1F879 : 1732 : St Julien sur Calonne : succession de Durand.

1747
Contestation en Me Olivier Jouvin, curé de Saint-Julien-sur Calonne et Me Duquesne, curé du Mesnil-sur-Blangy, relativement à l’administration de leurs paroisses respectives
= Arch. SHL. BC 536

Autres Archives SHL :
Dossier « Lieux M à Z »
34- Saint Julien sur Calonne : Lisieux-Accueil 1999.

Carnets de Charles Vasseur :
1- Analyses et transcriptions …
p.172
1736 30 juin
Lots et partages des dîmes en seigles, blés, orges, avoines, pois de toutes espèces,fesves, sarrazins et autres grains de pareille nature excroissant année présente et qui excroiteront pendant les deux années prochaines 1737 et 1738, comme aussi les foins et dîmes nonales pendant lesdites 3 années en ladite paroisse de Saint Julien-sur-Calonne, partables entre Messire Jean François Faure, seigneur de Berlize et autres lieux, prévost de Normandie en l’église de Chartres, en cette qualité seigneur et patron de Saint Martin-aux-Chartrains et Englesqueville, seigneur en partie de ladite paroisse de Saint Julien, les Partfontaines et autres lieux d’une part, et Maistre Olivier Jonin, prêtre et curé de ladite paroisse d’autre part.
Page 183
1747 18 novembre
Messire Alexandre Duquesne, prestre, curé de la paroisse de Mesnil-sur-Blangy et Maistre Olivier Jouvin, prestre curé de Saint Julien-sur-Calonne
1747 22 mars
Noble Dame Marie Anne Vipard, marquise de Silly, dame et patronne de Saint Pierre et Saint Nicolas des Authieux et autres terres et seigneuries, demeurant à Paris et Maistre Olivier Jouvin (ou Jouvain) prestre curé de la paroisse de Saint Julien-sur-Calonne et y demeurant, seigneur de la Franche Aumone dépendante du bénéfice, curé dudit Saint Julien
23 mars 1823
Licitation de la terre des Montagnons, située au Mesnil-Vicomte (proche Argentan), requête de Monsieur Louis, Antoine Binette, propriétaire cultivateur et Dame Marie, Suzanne Françoise Victoire Main, son épouse demeurant à Saint Julien-sur-Calonne

1760 23 mars
Maistre Jacques Alexandre Dailly, prêtre curé de Saint Julien-sur-Calonne
1744 14 janvier
Noble Dame Marie Anne Vipard, marquise de Silly, dame et patrone de Saint-Pierre et Saint-Nicolas des Authieux, Saint-Julien-sur-Calonne et autres lieux, demeurant à Paris

4 – Archives ShL:

Archives NEDELEC Communes

Voir « Doyenné de Touques.doc »

Bulletin de la Ste Historique n°5 p.55
Normand du 4 avril 1869

Chef de lieu d’une sergenterie de 9 paroisses dans l’élection de Pont l’Evêque. Comptait 1 feu privilégié et 59 taillables.

Patronage:
14e, 16e et 18e : Prapositus Normania in Ecclésia Carnatensi
Son patronage est le résultat de la donation faite par Richard II en 1014 de diverses églises de cette contrée au Chapitre de Chartres en autres ….ecclesiam de S.Juliani cum duobus membris appendentibus.
Depuis la déclaration de 1750 le revenu du curé consistait en la moitié des dîmes et le bénéficiaire était Jacques Alexandre Dailly.

Curés:
Le Bailly ( Dailly) 1764-1774
Daunou 1786-1787
Le Boeuf. de 1845 à 1870

Nicolle du Jay curé de St Julien, Antoine Jourdain et Michel Vallée, vicaires de St Julien (voir Charité de Surville)
Voir Montfaut 28
Hélie le Cordier né à St Julien (voir Bouzard)

Robert de Saint Pierre, seigneur de St Julien sur Calonne (voir Charité de Surville et Quetteville)

Insinuations:

Description de l’église du 30 juillet 1858
Autre description de l’église par Pannier et d’un ancien clocher

Description des cloches

Cloche de St Julien : L’an 1759 j’ai été bénite par le Rvd Père Etienne Boudin, prieur de Notre Dame du Val Richer, et nommée Louise Gabrielle Jeanne par Messire Pierre Claude Hébert de Manerbe, écuyer, seigneur châtelain de Manerbe et autres lieux et par Noble Dame Louise Gabrielle Jeanne Filleul des Chesnets, épouse de Messire Jean Baptiste Pierre Labbey, chevalier, seigneur et patron honoraire de la Boissière et de la Roque Baignard, seigneur Haut Justicier et aussi patron honoraire de Crocy et du Marais, conseiller au Parlement de Rouen.

Cloche de Launay : L’an de grâce 1756 j’ai été bénite par Messire François Michel Lefèvre, prêtre curé de cette paroisse et nommée Françoise par Messire Guillaume Louis Joseph Lechevalier, écuyer, seigneur et patron de Launay, de Vassy et conseiller de Grand Chambre au Parlement de Normandie, assisté de Noble Dame Françoise Varin, épouse de Messire Philippe Leprévost, seigneur et patron de Crémauville et Argentel. Jean François Adam, trésorier comptable.

Ecusson du fondeur : Jean B. Charton

Liste de statuettes.

A la suite de la description de l’église du 30 juillet 1858 on trouve :
Recherche des élus de Lisieux en 1540
Jean Eudes seigneur de Tourville, Philibert et Bertrand ses frères qui produisirent un anoblissement donné à leur père Pierre Eudes moyennant 500 livres,
Antoine de St Pierre, dont on trouve la famille dans diverses paroisses environnantes.

En 1463 Montfaut avait déjà trouvé un autre membre de la famille
Robert de St Pierre, seigneur de St Julien sur Calonne qui figure dans les registres de Surville.

SAINT JULIEN le FAUCON



NOTES sur SAINT-JULIEN-le-FAUCON – 14600

Ancien fichier STJULFAU.SPR (4 pages)
Cf. Mesnil-Simon

SAINT-JULLIEN-le-FAUCON. La baronnie de Saint-Jullien, p.p la dame veuve du feu sieur baron dud. lieu de Saint-Jullien.

1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives ShL.

1 – Bibliographie :

ALIX abbé Frédéric, « Une chasuble conservée à Saint-Julien-le-Faucon », BSAN, XLIV, 1936 (1937), pp. 403-410, ill.
cf. également : Statistique mon. V, p. 589 et Bull. mon., t. XVIII, p.155

ASSE Camille, En Pays d’Auge, Saint-Julien-le-Faucon et sa région, rééd. Saint-Pierre-sur-Dives, 1981

A M. Perrée, curé de Pont-l’Evêque par Scheppers (avocat) [14 décembre 1841], Pont-l’Evêque, Imp. Dauge, In-4°, 4 P
= A.D. Calvados – F. 5078. Papiers Le Court)

BOUVRIS Jean-Michel, « Une famille de barons de la Normandie moyenne au XIe siècle: les seigneurs d’Aunou (le-Faucon), près d’Argentan », Ann. de Normandie, 36, N° 4, Octobre 1986, pp. 349-351

GUILMETH Auguste, Notices sur diverses localités du département du Calvados – Bourg de Mézidon, Rouen, Berdalle La Pommeraye, s.d.. In-8°, 48 p.
= M.C. Ex. E.D., provenant de la Bibl. de Guillemare. 48 p. imprimées comporte un cahier ms. de 16 p.; incomplet contenant une suite de la notice sur Saint-Julien-le-Faucon, p. 58.

CAUMONT Arcisse de : Statistique monumentale du Calvados, réédition Floch, tome III, page 508.

Editions FLOHIC : Le Patrimoine des communes du Calvados page 1174

LANGLOIS André et al., Mézidon-Canon et ses environs. Vie et images du passé, s.l.s.d. (Ville de Mézidon, Imp. Maury, 1991), 205 x 275, 156 p., ill. couv. ill.
Saint-Julien-le-Faucon – La rue de falaise (188 N2D. Phot.)
Saint-Julien-le-Faucon – Le Bas du Bourg (garde-champêtre) – (652 A.G. N.D. Phot.)
Saint-Julien-le-Faucon – La Poste (maisons de bois) – (581. E.Brassart, édit. Saint-Julien-le-Faucon- N.D. Phot.)
Saint-Julien-le-Faucon – La Gendarmerie (et ses gendarmes) (388…)
Saint-Julien-le-Faucon – La gare – « La Gare sur la ligne de Sainte-Gauburge » – (386. A.G.)
Saint-Julien-le-Faucon – La Halle (Halle XIXe siècle) – (583. A.G. N.D. Phot. – E. Brassart,éditeur, Saint-Julien-le-Faucon)
Saint-Julien-le-Faucon – Ferme du Lion d’Or (192. N.D. Phot.)
Saint-Julien-le-Faucon – Cérémonie de l’inauguration du Monument des Sapeurs Pompiers 19 novembre 1908 – (Brassart, éditeur, Cliché Tribouillard)
Saint-Julien-le-Faucon – Hôtel de la Levrette (XVIe siècle) – (E. Brassart, édit. F. Bunel, phot. Vimoutiers, Orne.)

LE TORTOREC Stéphane, L’occupation du sol dans l’est du canton de Mézidon au Moyen Age à travers la toponymie et diverses sources anciennes Mémoire de Maîtrise sous la direction de M. André DEBORD, Université de Caen, 1987-1988.
Photocopie incomplète.

LEVE A., « Le canton de Saint-Julien-le-Faucon », Mém. de l’Académie de Caen, 1922-1923, pp. 1-139

Petite chronique judiciaire 1854-1855 Bulletin du Foyer rural du Billot n°58 Mai 1997 pages 53-54

L’EXPLOITATION ANCIENNE DES ROCHES DANS LE CALVADOS : HISTOIRE ET ARCHEOLOGIE. Serv. dép. d’Archéologie 1999. page 144

PANNIER Arthème : voir Archives SHL, NE12, 2e carton.

Archives SHL :
Achat du 11-02-2003. Lot n° 7
76 / Saint-Pierre-sur-Dives, Saint-Georges-en-Auge, Saint-Julien-le-Faucon (Calvados).
Transport de rente, 4 pièces papier, 2 pièces parchemin, 35 pages, 1743-1851.

2 – Pièces Justificatives:

1391, 17-18 octobre
Information de Guillaume Le Diacre, vicomte de Falaise, pour la mise hors de garde noble de Raoul du Merle, écuyer, né à Messei en 139, fils de Jean du Merle, chevalier, seigneur de Messei qui était en la garde du roi à cause du fief de Saint-Julien-le-Faucon.
= Arch. nat. Dom Lenoir, 7, pp. 21-22.
+ IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle, XVI, fasc. 1-2, 1967, p. 26.

1402-1789 – Vicomté d’Auge
Compte de recette de la terre de la terre de Saint-Clair–en-Auge (1473-1477)
Comptes du domaine du roi en la vicomté d’Auge (1527-1531); Livres des plaids de la sergenterie de Saint-Clair-en-Auge appartenant à Madame d’Estouteville (1528 et 1537-1543); Lettres de Marie, duchesse de Longueville, et de Léonor, duc de Longueville concernant Saint-Clair et Barneville (1564-1567) Livre des assises de la vicomté d’Auge, relevant du duc de Longueville, pour son droit de présentation à des églises (1565); Gage-pleige du fief de Saint-Clair (1570); Journal de recette du domaine d’Auge (1585); Livres des plaids de Pont-l’Evêque et déclaration de fiefs (1666); Bordereaux pour servir au paiement des fermes des domaines et marais de la vicomté d’Auge (1689); Journal des recette des fermes du domaine d’Auge (1691-1695); Aveux de Danestal (1736) Administration d’Herval: état des rentes domaniales, pièces justificatives de la régie du domaine d’Auge, fournitures et travaux pour les prisons des bailliage de Honfleur (1751-1783) Beuvron, Honfleur, Saint-Julien-sur-Calonne – Jean-Philippe-Antoine Herval – Saint-Clair-en-Auge, Roncheville, Valsemé, Goustranville, Valsemé, Clarbec, Danestal, Darnétal, Cambremer, tabellionnage de Saint-Julien-le-Faucon, sergenterie de Bonnebosq, Saint-Clair-en-Auge, Barneville, Devoitine, Le Pelletier
= Cité in Suzanne d’HUART.- Archives de la Maison de France (Branche d’Orléans) Tome I – Fonds de Dreux (300 AP I, 383 à 388), Paris, 1976, p. 171-174

1580 – Mesnil-Simon
Noble homme Me Guillaume Lusson, docteur régent en la Faculté de médecine en l’Université de Paris, conseiller et médecin ordinaire de Monseigneur, frère unique du Roi et Me Jehan Lusson, notaire du roi en son Châtelet de Paris, son frère, vendant à Lambert Hurel, de Saint-Julien-le-Faucon, tous les biens et héritages provenant de la succession de leur père Jehan Lusson, aux paroisses de Mesnil-Simon, Lessart et Grandchamp, moyennant 633 écus d’or sol. Passé aud. Lisieux, en la maison du Cheval Blanc.
= Tab. de Lisieux – Analyse Et. Deville

1755, 8 janvier – Le Mesnil-Simon
Par devant Louis Questel Notaire, tabellion royal au Bailliage d’Auge pour le siège de Cambremer Crévecoeur

Fut présent Messire Adrien Lambert Chevalier, Seigneur de Formentin et autres Lieux, Conseiller au Parlement de Normandie, demeurant à Rouen, Paroisse Saint Patrice, maintenant en son Château de Formentin.

Lequel a par ces Présentes Vendu et Promis Garantir

A Messire Gabriel Auguste de Lyée, Chevalier Seigneur de Belleau, Cropus et la Christinière, demeurant En sa terre de Belleau, paroisse de Notre-Dame de Courson, acquéreur pour luy, ses hoirs ou ayant Cause

La terre Noble Du Mesnil-Simon qui Est un plein fief de haubert Entier, nommé le fief du Mesnil-Simon et S’étend ledit fief Tant en ladite Paroisse qu’en celle du Chesne De Lessard et des Monceaux, et Consiste tant en domaine fieffé, Rentes, Seigneuriales et droits seigneuriaux, qu’en domaine non fieffé, Sur lequel il y a Manoir Seigneurial, plusieurs autres maisons un Colombier et un Moulin à Bled.

La dite Terre Du Mesnil Simon en toutes Circonstances et Dépendances et sans par ledit Seigneur vendeur S’en Rien Réserver ny Retenir

A la Charge par ledit Seigneur acquéreur De tenir ledit fief du Mesnil Simon a foy et hommage sieuriaux de la Baronnie de saint Julien le Faucon et de Payer au Chapitre de Lisieux chaque année Six Livres et Trois Chapons de Rente en Deux Parties de la nature de quatre Sous, desquelles Rentes ledit seigneur acquéreur déchargera a l’avenir et dès les Premiers Termes à Echoir ledit Seigneur Vendeur En Sorte qu’il n’en soit Inquiété, et au surplus Ledit fief et Terre du Mesnil Simon franc et quitte de toutes autres Rentes.

Et Comme Ledit Seigneur Vendeur n’entend se Retenir aucune des Terres qu’il Possède dans ces dites Paroisses, si quelques Parties d’Icelles Se Trouvoient ne pas faire Partie du Domaine non fieffé dudit fief du Mesnil Simon, elles seroient Egalement Comprises dans la Présente vente.

Comme aussy sont Compris dans La Présente Vente Toutes les Tonnes et Tonneaux Etant dans les maisons de la dite Terre – Et même les meubles et matériaux actuellement repostés sur Icelle qui se Trouveront être de l’appartenance dudit Seigneur Vendeur

A la Charge Par ledit Seigneur acquéreur de la tenir Relevante des Seigneurs qui Justifieront par titres Valables En avoir La Tenure.

Cette vente aux charges Cy dessus Est faite en outre par le Prix de quarante Cinq Mille Livres, francs, deniers Venant aux mains dudit Seigneur Vendeur.

Sur et en diminution de laquelle Somme ledit Seigneur acquéreur a Présentement Payé audit Seigneur Vendeur, à vue de mon dit Tabellion et Tesmoins Cy après nommés en Espèces d’or et d’argent Et autres monnayes ayant Cours Celle de Vingt deux mille Livres.

Et S’oblige ledit Seigneur acquéreur de Payer les Vingt Trois mille livres Restant audit Seigneur Vendeur au plus tard dans un an de ce jour, avec l’intérêt au denier Vingt du jour de noël dernier Jusqu’au jour du Payement, à Ce moyen ledit Seigneur acquéreur Jouira des objets vendus Comme du jour de noël dernier, ledit Seigneur Vendeur devant Toucher les fermages, arrérages Treizièmes et autres Revenus des objets Vendus Jusques et Compris L’année Echue – Ledit jour de noël dernier et Mêmes les Rentes Reculées d’Icelle qui ne Seroient par alors exigibles.

Ledit Seigneur acquéreur Entretiendra les Conventions faites avec les fermiers des Biens Vendus en sorte que ledit Seigneur Vendeur n’en soit Inquiété.

Convenu que la Clause de Garantie Cy-dessus Stipulée ne S’étend pas aux Rentes Seigneuriales, aux droits Seigneuriaux, ni à l’étendue dudit fief des quels Trois objets Seulement ledit Seigneur Vendeur ne Sera Point Garant.

Ledit Seigneur de Belleau a Déclaré que la Somme de Vingt deux mille Livres par luy Cy dessus Payée provient des deniers qu’il a reçus pour la Dot de Noble dame Marie Charlotte Labbey de la Boissière Son Epouse par quittance Papier Devant les notaires de Cambremer Le Vingt avril mil Sept Cents Cinquante et le jour d’hier.

Et a pareillement ledit Seigneur acquéreur déclaré qu’en Considération du droit de Retrait qui appartient a ladite Dame Sa femme Sur lesdits Biens vendus à titre de Parenté avec ledit Seigneur Vendeur il Entend Retenir lesdits Biens en vertu du Droit de Retrait appartenant à la dite Dame son Epouse au Cas Seulement que la dite Terre fut Clamée par toutes autres Personnes dont le droit de Retrait ne Serait pas Préférable à Celuy de Sa dite femme,, Par ce quand i Cas Seulement, que Sa dite femme Devienne Propriétaire de La dite Terre elle Confondra les deniers de Sa dot Employée à L’acquisition d’icelle.

Au moyen de tout Ce que dessus Leidt Seigneur Vendeur a Transporté audit Seigneur acquéreur Tous les droits de Propriété, qu’il avoit ou Pouroit avoir Sur lesdits Biens Vendus, dont il s’est en Sa faveur dessaisi, Le Subrogeant à tous ses droits, noms, Raisons et actions

Pour par lui En joüir, et Disposer a l’avenir comme Vray Propriétaire et a cet Effet il luy Remettra Toutes fois et quantes Les Titres et Papiers Concernant les dits Biens

Et D’autant qu’il y a plusieurs réparations à faire aux maisons de ladite Terre et Notamment au Toît du Colombier dont ledit Seigneur Vendeur a fait Demolir La Lanterne dans l’Intention de ne la pas faire Rétablir attendu qu’elle Est Inutile et que C’est elle qui a Occasionné La Ruine dudit Toît, Ledit Seigneur acquéreur Est autorisé a faire faire les dites Réparations et même à Rétablir le Toit dudit Colombier Sans Replacer La dite Lanterne et d’Employer aux dites Réparations Jusqu’à la Somme de Deux mille Livres Prendra pour Cet Effet Ledit Seigneur acquéreur les Bois nécessaires Sur le lieu au moins de dommage que faire Ce Pourra, parce qu’en Cas de Clameur, Icellui acquéreur Seroit du tout Remboursé Sur les quittances et mémoires qu’il Representeroit Tant d’achat de matériaux, que Du Travail des ouvriers, lesquelles Seroient Crues Sur Sa Simple affirmation, Sans quil Sois obligé de faire aucun devis, ni Procès Verbal pour Constater L’état actuel des dites maisons et Colombier.

Sera Expédition du Présent Délivré par ledit Seigneur acquéreur à Ses frais et Dépens En forme Exécutoire audit Seigneur Vendeur Toutes fois Et quantes.

Ainsi Sont les dites Parties Convenues et Demeurés D’accord, Promettant Icelles Respectivement Tout le Contenu Cy dessus Tenir et Entretenir Sous L’obligation de tous leurs Biens meubles et Immeubles Présents Et avenir. Ce fut fait et Passé au Château de Formentin le dix huit janvier avant midi Lan mil sept Cens Cinquante Cinq Présence de Pierre Vaullard demeurant Paroisse de Glaus (sic) Sur Risle et farci Le Roy menuisier demeurant à Beaumont maintenant en ce lieu Tesmoins qui ont avec les Parties Et Ledit Me Quetel, Lecture faite Signé La minute des Présentes, en marge de laquelle Est Ecrit Contrôlé et Insinué a Cambremer au folio Vingt Trois Verso article Premier et deux Ce vingt Trois Janvier mil Sept Cens Cinquante Cinq Recu Six Cens quarante Six livres sept Sols Sept deniers Signé fouquet avec Trait.

La Présente Expédition qui Seroit Parfaitement Conforme à Sa minute Sans les qualifications Nobiliaires En Matieres féodales que nous avons Barrés au terme de la Loy du mois de Pluviose an huit a Eté Délivrée a Monsieur de la Rivière Propriétaire demeurant à Falaize qui La ainsi Requise, Par nous henry Noël notaire Impérial à Cambremer, arrondissement de Pont L’Evêque, département du Calvados Soussigné Ce Dix Juin mil huit cens neuf

Noël
Reçu de M Gosset Sept francs soixante six centimes
Pour Tous les droits de la Présente Exped.
= Arch. M. de Longcamp – MC photocopie.

1756, 14 août – Mesnil-Simon
Par devant Jacques Louis Daufresnne, acte donnant à fieffe au Sr Martin laboureur au Mesnil Simon une pièce de terre inculte dite la Maladrerie… à charge d’une rente perpétuelle de 12 livres et de charges et faisance seigneuriales, à savoir : en mouvance de la seigneurie de saint-Julien : 12 deniers chaque année à la Saint-Michel de chaque année avec foi hommage, reliefs, treizièmes, service de prévôté, aides coutumières, comparance aux plaids et gage-plège, cours et usages de ladite Baronie, réparer la motte une fois pendant la vie du seigneur après qu’il en aura fait faire la première perche, corvées de bêtes tirantes à harnois; régissantes sur les fiefs deux fois l’an aux saisons accoutumées; aider à mener le tournant de la meule du moulin de ladite baronie, suivre la banalité d’icelui, aider à réparer les deux grands ponts de la rivière de Vie. Témoins Pierre Guerniel huissier du Grenier à Sel Jacques Le Singlais praticien.
= Arch. SHL – Dossier Ch. VASSEUR, Doyenné du Mesnil-Mauger

1786, 10 août – Le Pré-d’Auge
Par devant Jean Sevestre, notaire au siège de Saint-Julien Le Faucon, fut présent Me Louis Le Chevrel, prêtre curé de la paroisse du Pré d’Auge, y demeurant, lequel a volontairement et par ce présent a reconnu avoir donné à ferme à prix d’argent pour l’espace et temps de six ou neuf années au choix et option du sieur bailleur et du preneur cy après nommé En s’avertissant un mois avant l’expiration des six premières années qui ont commencé au jour de Noël dernier jour de l’expiration du bail que ledit sieur curé fait au preneur cy après nommé devant maître Quetel notaire à Cambremer le quinze mars mil sept cent soixante dix sept contrôlé audit lieu le vingt cinq des mêmes mois et an pour finit à pareil jour desdites six ou neuf années A Jean Chauvel fils Gabriel demeurant en la paroisse du Pré d’Auge a ce présent et acceptant preneur pour lesdites six ou neuf années… C’est a Scavoir la dixme tant grosse que menue qui appartient au sieur curé dans le trait nommé Morainville faisant partie des dixmes de la dite paroisse du Pré d’Auge des Bornes et limites duquel trait ledit preneur a dit avoir connaissance et a ce moyen n’est besoin d’en faire plus ample déclaration pour par luy en faire pendant ledit temps et percevoir ladite dixme de la même façon que le fesoit ou pourroit faire ledit sieur curé, à la charge par ledit preneur de conserver les droits et possessions dudit trait de dixme de façon qu’il n’en soit entrepris ny usurpé aucune chose et de donner chaque année audit sieur Curé un état de luy certifié véritable de toutes les terres qui pourroient etres défrichées pendant la durée du présent Bai qui a été fait aux charges cy dessus et en outre moyennant le prix et somme de Soixante six livres de fermages que ledit preneur promet Et s’oblige de payer audit sieur Bailleur en son manoir presbytéral au jour Saint Michel de chaque année… Etoit présent et Est intervenu François Miolle laboureur demeurant campagne Saint Désir De Lisieux lequel après avoir entendu la lecture du présent s’est volontairement rendu et constitué Caution et garant répondant…Fait et passé présence des sieurs Gabriel Le Bret et Etienne Buffard, demeurant à Saint-Ouen-le Peint…
= AD 14 G 1179/2

Sources manuscrites
A.D. Calvados, Série L District de LISIEUX. II – Administration générale et économie, A – Personnel – Elections, 12. id°, Saint-Julien-le-Faucon (an III-an IV)

Archives SHL : Carnets de Charles Vasseur :
1 – « Analyses et transcriptions … »
HH 1 Parchemins trouvés chez le brocanteur, intéressant pour la plupart le fief du BREUIL-SUR-DIVES et la famille de FRANCQUEVILLE
Maître François BENCE, huissier héritier de Jean BENCE, son père, partageant contradictoirement avec Jeanne MONFORT, sa mère (contrat de mariage de 1601) 12 pièces ou portions de terres en roture, situées en SAINT-GERMAIN-DE-LIVET.
Pièce de procédure faite devant Robert LAMBERT, escuyer, sieur de FOURMENTIN, conseiller du Roy, vicomte d’AUGE, et…. des sergenteries de CAMBREMER et de SAINT-JULIEN-LE-FAULCON.
Anciens notaires :
SAINT-JULIEN-LE-FAUCON

1741 24 mai Jean Baptiste Satis de la Poterie
notaire royal à Saint-Julien et demeurant à Vieux-Pont

1744 7 juillet Jean Baptiste Satis
seul notaire, gardes-notes pour le Roy, héréditaire aux
sièges de Saint-Julien-le-Faucon et Grandchamp
Parchemins communiqués par M. PANNIER :

1516
Par devant Guillaume Yon et Nicollas Danyel, tabellions jurés pour la Roy en la Vicomté d’Auge, au siège de Saint-Julien-le-Faucon, règlement de la succession de Jehan Decourbesartre, en son vivant de la paroisse Duquesne, en trois lots et partages entre les fils : Michault, Richard et Pierre Dits de Decourbesartre

3 – Archives ShL:

2- carnet « Doyenné de Mesnil-Mauger »
SAINT JULIEN LE FAUCON (26)
– St Juilanus de Foucon – St J. de Foulcon – St J. de Fulcone

Voir :
Mémoires des Antiquaires de Normandie Tome XXVI p.212
Normand des 28 juillet 1866 n°30 – 26 octobre 1867 – 11 septembre 1869.
Almanach de Lisieux 1870 p.228
Exposition rétrospective de Lisieux 1870 p.28 n°508
Congrès archéologique de 1870 p.103
Piel – Notice sur Guizot p.37
M.SS 13905 f°115-116
Bulletin Monumental 1852 P.155
d’Hozier 421.

Chef lieu d’une sergenterie de l’élection de Pont l’Evêque
2 feux privilégiés
33 feux taillables

Sous l’invocation de St Julien

Patronage:
XIVe : Fulco de Merula
XVIe : Dominus loci
XVIIIe : le seigneur

Curés:
Prévost 1764
Le Marchand 1756/1787.

Foulque du Merle qui est cité comme patron au XIVe siècle est vraisemblablement le Maréchal de France du même nom qui vivait de 1295 à 1314.

Insinuations:

Description de l’église par Pannier

Motte et fossés d’un château en bois tout près et l’est du bourg, dans une île formée par la séparation de la rivière La Vie en deux courants. Xe ou XIe siècle. (de Caumont Bulletin Monumental Tome II p.247)

SAINT JULIEN-LE-FAUCON. – De Caumont a signalé une motte avec fossés dans une île de la Vie, à l’est du bourg (9). (Cad., A, 160).
(9) Caumont, Stat. Mon., V, p. 427. – Doranlo, Camps, p.809.

La première famille que l’on trouve en possession de St Julien le Faucon est la famille du Merle, issue d’un des compagnons de Rollon et dont les membres s’illustrèrent pendant tout le cours du Moyen-Age, dans la carrière des armes. On les voit en 1066 avec Guillaume le Conquérant à la conquête de l’Angleterre, pendant les croisades verser leur sang pour la défense des lieux saints, en 1424 parmi les gentilshommes normands qui défendirent le Mont Saint Michel contre les Anglais.
A la fin du XIIIe siècle, Melloc, seigneur du Merle Raoul, était baron de St Julien le Faucon, qu’il tenait probablement de ses ancêtres. Il eut pour fils Foulques Ie, seigneur du Merle Raoul, châtelain de Gacey, Briouze, maréchal de France, qui transmit cette terre à jean, son fils aîné, qui n’eut qu’une fille nommée Agnès, mariée à Nicolas Painel, baron de Hambie.
Des Paynel, St julien passa aux Tournebu
Au XIVe siècle, Foulques du Merle était seigneur et patron de St Julien
An 1449 Alix et Guillemette de Tournebu, filles de feu Richard de Tournebu, possédaient les terres d’Auvillers, Repentigny, St Julien le Faucon, St Aubin de scellon, Barneville, la Motte, Cesny et Grimbosq.
La seconde était veuve de guillaume de Meheudin, sieur de Rouvrou.
En 1463, suivant Montfaut, Guillaume de Nollent, était baron de St Julien le Faucon.
La Roque, dans son histoire de la Maison d’Harcourt, (I p.153) dit que Gille de Saint Pierre, sieur des Authieux épousa la 4e fille de Jacques de Hellenvilliers, baron de la Ferté Fresnel et qu’elle lui apporta en dot la baronnie de la Ferté Fresnel et la terre de St Julien le Faucon. Il est probable qu’il y a erreur et qu’il s’agit plutôt de St Julien sur Calonne.

On trouve aux Archives de l’Hospice de Lisieux, un acte sans date contenant une fieffe faite par Messire François de Nolent, chevalier seigneur et baron de St Julien le Faucon, à Jean Baptiste Mallet, escuier, sieur de Neufville receveur des tailles à Lisieux.

Une déclaration baillée par les administrateurs de l’Hôpital de Lisieux le 5 décembre 1754, fait connaître le nom de Messire Raoul Tenneguy le Prévost, chevalier seigneur et marquis de St Julien le Faucon, seigneur et patron de Grandchamp, Mesnil Simon, Coupesarte, et autres lieux, lieutenant pour le Roi au gouvernement de Normandie, chevalier de l’ordre royal et militaire de St Louis.
Il avait épousé Marie Charlotte Eléonore Joseph de Cunighem, dame de Ceracourt, veuve en 1769 Il en eut une fille Marie Henriette Suzanne Perrine Leprévost, mariée à Monsieur Armand de Montault, chevalier seigneur baron et châtelain de Quinzac et de Grandcamp du chef de sa femme. On ne voit pas que la terre de St Julien leur soit échue.

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT

St-Julien-Ie Faucon, Sanctus Julianus de Foulcon, Sanctus Julianus de Fulcone.

Le bourg de St-Julien est situé dans une charmante vallée dont les herbages constituent toute la richesse. Au fond de
cette vallée coule la Vie. Le chemin de grande communication de Lisieux à St-Pierre-sur-Dives traverse St-Julien.

L’église, placée sur le bord de la route, à quelque distance du bourg, est dépourvue de tout intérêt.
Le choeur et la nef sont de la même largeur. L’appareil des murs, en cailloutis, et l’absence des contreforts qui apparaissent seulement au chevet, lequel date du XVIe siècle, portent à croire que cette église était primitivement romane.
Les fenêtres de la nef et celles du choeur (côté nord) sont sans caractère. Le mur méridional du choeur montre une fenêtre carrée, à moulures prismatiques, du XVI, siècle, et une petite fenêtre surmontée d’une ogive en accolade, de la
même époque que la précédente. Le chevet, qui est droit, était percé d’une large- fenêtre flamboyante, surmontée d’u il
oculus.
Le portail, reconstruit au XVIIIe siècle,, est surmonté d’un clocher en charpente recouvert en essente. La porte principale, voûtée en arc surbaissé, porte la date 1772.
Dans le choeur, on voit une statue de saint Julien, évêque et patron de la paroisse; un saint Eutrope; la Sainte Vierge
tenant dans ses bras l’enfant Jésus.
Dans la nef, saint Michel foulant aux pieds un dragon.
Le retable du maître-autel est orné d’un joli tableau moderne, donné par M. Guizot.
Le seigneur nommait à la cure.

Ancienne chasuble.
— Parmi les ornements religieux on montre une ancienne chasuble, à personnages, qui date de la fin du XVe ou du XVI, siècle. Ces personnages sont représentés sous des niches surmontées d’ogives en accolade.
Le devant de cette chasuble est divisé en trois compartiments.
Dans le compartiment supérieur est représentée la Sainte-Vierge tenant dans ses bras l’enfant Jésus. On voit au centre saint Jean-Baptiste avec un Agnus. Dans le compartiment inférieur est placée sainte Catherine. Dans les angles supérieurs sont représentés deux faucons.
Au dos de la chasuble apparaît une croix sur laquelle est étendu le Christ. Des anges reçoivent le précieux sang dans des calices. Dans la partie supérieure de la croix paraît le Père éternel. Le Saint-Esprit, sous la forme d’une colombe, est placé sur sa poitrine. Sainte Magdelaine est prosternée au pied de la croix qu’elle tient embrassée. Dans le compartiment inférieur on voit saint Julien, évêque. Quatre faucons, insignes de la paroisse, sont placés aux quatre angles.
St-Julien-le-Faucon avait pour patron laïque, au XIVe siècle, Foulque du Merle ( Fulco de Merula), probablement Foulques du Merle, maréchal de France (1295-1314); aux XVIIe et XVIlle siècles, la seigneurie appartenait, comme nous l’avons dit, à la famille Le Prévost.
Cette paroisse comptait, avant la Révolution, 2 feux privilégiés et 33 feux taillables.
Le sieur de Grandchamp, advocat général en la Cour des Aides de Rouen , obtint du roy Louis XIV des lettres, datées de La Fère (juillet 1657), pour la confirmation d’une foire de St-Julien-le-Faucon pour être tenue le 15 septembre, au lieu du jour et fête de l’Exaltation de la Sainte-Croix (Mémorial de la Chambre des Comptes de Normandie. Note communiquée par M. de Beaurepaire, archiviste de la Seine-Inférieure).

Voir le site: Mézidon-Canon et son Canton SAINT JULIEN LE FAUCON