BOUDIN-DESVERGEES (PLACE)


Vue de gauche, image Géoportail Lisieux 1930 – Vue de droite, A.D Cadastre 1825 .

Cette portion de quartier est profondément modifiée lors de la reconstruction après les bombardements de juin 1944. Les deux îlots de maisons compris entre la rue d’Orbiquet, l’avenue Victor Hugo, la place Boudin-Desvergées (ancienne place Marché au Beurre) et la porte d’Orbec ont disparu. La rue au Char est prolongée jusqu’à l’ancienne église Sain-Jacques, l’avenue Victor Hugo jusqu’à  la porte d’Orbec. Les rue d’Orbiquet, du Marché aux Bœufs sont supprimées. Idem pour la rue d’Ouville, partie Est. La rue du Mouton Blanc devient la rue d’Ouville. La Halle au Beurre ne sera pas reconstruite.

HISTORIQUE:

– Les textes des noms de rues proviennent du: Dictionnaire historique et étymologique des noms de rues et lieux-dits anciens et modernes de Lisieux, Société Historique de Lisieux, 4e édition revue, corrigée et augmentée, 2024 (inédite) Dominique Fournier. DRL.
Voir Sources des abréviations.
– Les photos sont extraites  de la Collection de cartes postales de la ShL. Cliquez dessus  pour les agrandir.

Boudin-Desvergées (place) : place Boudin-Desvergées 1932 FEL, place Boudin Desvergées 1937 PLL, place Boudin-Desvergées 1939 AL, 1939 GIL, place Boudin Desvignes [sic] 1944 PA, place Boudin Desvergées 1995 PVLPA, place Boudin Desvergees 2019 LVL. — Cette place, située à l’extrémité sud des Boucheries (avenue Victor-Hugo) et de la rue au Char, à l’ouest de l’ancien cimetière de l’église Saint-Jacques, existe déjà à l’époque médiévale; à proximité se trouvent les étals de cordonniers LXM. Au 18e siècle, elle a pour nom la place du Crochet [→], où l’on pesait différentes denrées provenant des marchés avoisinants; elle porta aussi le nom de Marché aux Veaux à cette époque. L’ancien cimetière désaffecté ayant fait place au Marché aux Bœufs au début du 19e siècle, la place devient place du Marché aux Bœufs, puis place du Marché au Beurre après la construction de la Halle au Beurre en 1879. Elle prend le nom de place Boudin-Desvergées en 1929 ou 1930, à la suite d’un important legs d’un membre féminin de la famille du même nom, en faveur des pauvres de Lisieux.
☞ Nom de famille attesté à Lisieux à partir du 19e siècle : un Boudin-Desvergées père, industriel lexovien, était juge au Tribunal de Commerce de Lisieux en 1842. — Le 3 octobre 1848, Pierre-Jacques Nicolas Boudin-Desvergées devient le premier adjoint du nouveau maire Victor Godefroy, mais démissionne le 26 octobre SL; il est remplacé par François-Léopold Fauque. — Un Boudin-Desvergées était fabricant de toiles à Lisieux en 1876 et 1879 [ALPE]; sa manufacture était située rue Olivier (actuelle rue du Maréchal Foch), prolongement de la rue au Char qui aboutissait à la place du Marché aux Bœufs. — Une demoiselle Boudin-Desvergées habitait en 1921 au n° 19, rue Olivier. — En 1939, E. Boudin-Desvergées était le maire de Meulles, dans le canton d’Orbec.

Crochet (place du) : la coutume du Croquet [graphie partiellement normalisée] 1390 ARTL, au marchié au croquet 1391 RGG 138 § 286, la coustume du crocquet 1433 CCL, la place ou siet de present le marchié du croquet 1451 NHL 17, au marchié du croquet 1454 NHL 19, le croquet 1659 REL, place du Crocquet s.d. RL, place du Crochet ~1770 LSL, Place du Crochet 1785 PVFL. — Nom primitif de la place Boudin-Desvergées. Ancienne place de marché, où l’on vendait diverses marchandises au poids (fil, laine, lin, chanvre, suif, cuirs, etc.). Les pesées étaient faites en suspendant les denrées au crochet (ancien normand croket, croquet) d’une balance romaine. La référence était le Poids du Roi, ou Poids Public, à l’extrémité sud des Boucheries (place Victor Hugo). Les droits en revenaient bien sûr à l’évêque : le Coustumier antien de M. l’Evesque [CLL, tableau 1] mentionne, pour l’année 1433, la coustume du crocquet. On la trouve encore mentionnée en 1659 : la Coutume des poids et graisses et du croquet, affermée… 520 livres [REL].
☞ Le mot crochet (forde dialectale normano-picarde croquet, etc.) est un dérivé de croc < gallo-germanique °crocu < francique °krōk- [→ la Croche].

Marché aux Bœufs (place du) : marché aux Bœufs 1818 PAV, [le] Marché aux Bœufs 1824 DAL, Marché aux Bœufs 1820 AVL, place du Marché aux Bœufs 1826 CN, Place du Marché aux Bœufs 1845 PDD, Marché-aux-Bœufs 1831 LP, M. aux Bœufs 1847 PGJ, place du Marché-aux-Bœufs 1867 SMC, Place du Marché aux Bœufs 1869 PVLCa, Marché-aux-Bœufs 1876 ALPE, place du Marché-aux-Bœufs 1879 ALPE. — Marché créé à l’emplacement de l’ancien cimetière de la paroisse Saint-Jacques désaffecté en 1784 et vendu comme bien national en 1794. Les terres du cimetière étaient retenues par un mur de soutènement qui fut démoli à la fin du 18e siècle. Le terrain fut racheté par la ville en 1810 pour 6000 francs, et l’on y installa un marché aux bestiaux. On y construisit en 1879 une Halle au Beurre, et l’endroit devint alors la place du Marché au Beurre. Après avoir été de le dépôt de la Gare Routière après la Seconde Guerre mondiale, il est devenu le parking de l’Espace Victor Hugo, autrement dit la place Boudin-Desvergées.

Marché au Beurre (place du) : Place du Marché au Beurre ~1882 PVLB, Pl. du Marché au Beurre 1896 NPLM, place du Marché au Beurre 1899 PVLC, place du Marché-au-Beurre 1899 AAL, 1912 AAL, Place et Halle du marché au beurre ~1910 Cp, place du Marché-au-Beurre 1921 AL, 1929, 1930 GFMR, 1933 SCL. — Ancienne place du Crochet, actuellement place Boudin-Desvergées (ce dernier nom lui fut donné vers 1929 ou 1930; la dernière attestation ci-dessus est un archaïsme). Emplacement de la Halle au beurre, construite en 1879.

Cuir Vert (rue du) : rue du Cuir Vert ~1770 LSL, Rue du Cuir Vert 1785 PVFL. — Petite rue qui longeait en biais l’ancien cimetière de l’église Saint-Jacques (emplacement actuel du parking de l’Espace Victor Hugo, ancienne Gare Routière) pour relier la place du Crochet (place Boudin-Desvergées) à la rue du Mouton Blanc (actuelle rue d’Ouville). Elle communiquait à la place du Crochet par un un escalier.

Chemin qui tend aux halles.

Halles (chemin qui tend aux) : [le] chemin qui tend aux halles 1391 RGG 138 § 286. — Ancienne appellation de la rue d’Orbiquet, voie aujourd’hui disparue de la paroisse Saint-Jacques. Elle correspond plus ou moins au tracé du côté ouest de la place Boudin-Desvergées, et reliait la rue d’Ouville à celle des Boucheries, où se trouvait la Halle aux toiles [→].

Marché au Beurre (rue du) : rue du Marché-au-Beurre 1899 AAL, 1912 AAL, 1921 AL, 1939 AL. — Nom donné à la fin du 19e siècle à la rue du Marché aux bœufs (ancienne rue Porte d’Orbec) après la construction de la Halle au beurre (1879) à l’emplacement de l’ancien Marché aux bœufs (aujourd’hui place Boudin-Desvergées).

Marché aux Veaux : Marché aux Veaux ~1770 LSL. — Nom alternatif de la place du Crochet (aujourd’hui place Boudin-Desvergées) à la fin du 18e siècle.

Place du Marché aux Bœuf. A gauche, vue depuis la rue au Char, à droite, depuis la Porte d’Orbec.

Rue du Marché aux Bœufs

Marché aux Bœufs (rue du) : rue du Marché aux Bœufs 1826 CN, rue du Marché-aux-Bœufs 1876, 1879 ALPE, rue du marché-aux-Bœufs ~1900 Cp. — Rue initialement nommée rue Porte d’Orbec, reliant la Porte d’Orbec au Marché aux Bœufs; elle fut rebaptisée rue du Marché aux Bœufs au cours du 19e siècle, puis rue du Marché au Beurre à la fin du siècle. Elle correspond partiellement à la place Boudin-Desvergées (ancienne place du Crochet, puis Marché aux Veaux).

Porte d’Orbec (rue) : rue Porte d’Orbec ~1770 LSL, rue Porte dorbec 1818 PAV. — Ancienne appellation de la voie menant de la porte d’Orbec au Marché aux Bœufs (ancien cimetière Saint-Jacques, à présent parking de l’Espace Victor Hugo), correspondant partiellement à la place Boudin-Desvergées (ancienne place du Crochet); elle fut par la suite appelée rue du Marché aux Bœufs, puis rue du marché au Beurre.

Extrait du Bulletin de la Société historique de Lisieux.

Année 1874, n° 5.

Rue Tour du Crochet

Du Tour du Crochet (rue) : En 1785, la rue allant de la rue aux Fèvres à place du Crochet.

Histoire de Lisieux : ville, diocèse et arrondissement. Tome 2 – M. Louis Du Bois
– La Place du Marché-aux-Boeufs. Après l’enlèvement des ossemens et des terres du cimetière Saint-Jacques, qui s’élevait fort au-dessus du sol adjacent, la ville acheta ce terrein pour six mille francs le 9 auguste 1810 et y plaça le marché aux boeufs.
– Fontaines: Sur le marché aux Boeufs, reconstruite en 1769, en vertu d’une délibération de la ville datée du 26 octobre 1768, autorisée par arrêt du conseil du 9 janvier 1769, puis rebâtie de nouveau en 1809.

– Le Marché du Croquet, l’un des plus importants de la cité, se tenait en face du cimetière Saint-Jacques, sur une place qui portait le nom de Place du Croquet et que l’on désignait encore en 1785 sous celui de Place du Crochet. Cette place avait pour limites : d’un coté, le mur de soutènement des terres du cimetière, desquelles le niveau était alors surélevé d’environ quatre mètres (1) ; en face, le côté ouest de la place du Marché-aux-Boeufs ; d’un bout, le perron de l’église Saint-Jacques, et d’autre bout, l’entrée de la rue du Marché-aux-Boeufs , à sa jonction avec la rue d’Ouville.
La situation de ce marché est clairement déterminée dans une sentence du 21 juin 1451 (f° 45), où l’on parle de « la rue « tendant de la porte d’Orbec à la rue Cadot (rue au Char), en passant parmy la place où siet de présent le marchiè du Croquet, »
Les marchandises mises en vente sur le Marché du Croquet étaient le lin, le chanvre, le fil, la laine en suint, la laine filée, le saindoux, les peaux vertes, les cuirs, le beurre, le fromage, etc.
Presque toutes ces marchandises étaient vendues au poids et pesées au moyen de balances à bras inégaux, appelées plommées.
Au bras le plus court était suspendue, au moyen d’un crochet (en idiome normand croquet), la marchandise à livrer.
Delà, parait-il, la dénomination de Marché du Croquet.
(1) Ce mur a été démoli à la fin du siècle dernier; il maintenait à un niveau supérieur les terres du cimetière, non-seulement à l’ouest du coté de la place, mais encore au sud du côté d’une rue dite la rue du Cuir Verd, dont l’emplacement est occupé aujourd’hui par une partie de la place du Marché-aux-Boeufs ; et à l’est, du côté d’une autre rue, dite la rue du Mouton Blanc. — A l’angle sud-ouest de ce mur, au bas de la rue du Cuir Verd, était pratiqué un escalier par lequel on montait au cimetière.

Carnets Moisy – Médiathèque de Lisieux MS 163.
Etienne Deville.
– Sur un plan de quartier de la Porte d’Orbec, à l’époque de la Révolution, on y voit tout d’abord l’Eglise Saint-Jacques avec son perron, sous lequel existaient, autrefois, des caves dont j’ai trouvé la mention dans un acte de 1541; l’église est encore, enclavée dans son cimetière…. La rue de l’Egalité, actuellement rue Saint-Jacques se termine par un mur droit prolongeant le bâtiment du presbytère jusqu’à l’église, tout en servant de clôture au jardin du chanoine théologal curé de Saint-Jacques. Un autre mur longeait l’église en montant la rue aboutissant au portail nord.
Du côté du midi (sud), se trouvait le cimetière, supprimé en 1784, racheté par la ville en 1810, sur l’emplacement duquel fut percée une voie longeant l’église et construite la Halle au Beurre, en 1855. Ces modifications ont fait disparaître l’ancienne rue du Cuir-Vert dont il ne reste que l’amorce, et les travaux d’alignement ont amené la destruction d’un charmant manoir, le manoir de GRIEU, dont la cour intérieure était décoré de bois sculptés très curieux qui achèvent de pourrir dans la cour du manoir Carrey.
Dans la rue du Cuir-Vert habitaient, en 1772, les frères Pierre et Paul Neuville, toiliers.
Antérieurement au XVII° siècle, le cimetière Saint-Jacques comprenait tout l’espace compris entre l’église et la rue de la Vache, rue d’Ouville actuellement (NDLR: avant 1944).

– Porte d’Orbec. Le plan en question nous montre un aspect de cette porte qui se composait de deux demi-tours engagées dans la maçonnerie des murailles. L’espace compris entre les tours, formant porte, était plus étroit que la rue dans laquelle il donnait accès.

– Le  février 1847, on a découvert, sous la première marche du petit perron de l’église Saint-Jacques, du côté de la rue du Baille, un tombeau antique renfermant un squelette. Ce tombeau était long de cinq pieds et demi, construit en pierres de calcaires brutes, apposées les unes contre les autres sans maçonnerie, et recouvert de pierres plus larges et de même nature.
Le sujet qu’il renfermait était déposé sans cercueil, à en juger par le peu de longueur du tombeau, et surtout par le point où reposait la tête, située entre deux pierres plus rapprochées que les autres. On a trouvé aucun linge ni aucun objet pouvant mettre sur la voie d’une si singulière sépulture. Le squelette, à en juger par la dimension et la disposition organique des os est celui d’un jeune homme de 18 à 20 ans. Ce tombeau peut remonter au XV° siècle.

MONUMENTS:

Dominique Fournier. DRL

Ancienne église St-Jacques aujourd’hui Espace St-Jacques.

Saint-Jacques (église) : ecclesiam Sancti Jacobi Lexoviensis 1293 CEL, [le] moustier de Saint Jaque de Lisieux 1390 RGG 34 § 31, leglise Saint Jacque de Lisieux 1391 RGG 150 § 318, l’eglise St Jacques 1562 RCM, ladicte eglise St Jacques 1638 ROL, S. Iacques 1754 CTTM, St Jacques de Lisieux 1762 DMML, Saint Jacques 1785 PVFL, Eglise St Jacques 1818 PAV, St Jacques 1820 AVL, 1825 CN, Eglise St Jacques 1845 PDD, Eglise St. Jacques 1869 PVLCa, Eglise St Jacques ~1882 PVLB, Egse St Jacques 1896 NPLM, Eglise Saint-Jacques 1904 PVL, 1927 PLBM, Eglise St Jacques 1944 PA, Eglise Saint-Jacques 1972 PCN, Église Saint Jacques 1991 PTT, Eglise St Jacques 1995 PVLPA, Eglise St-Jacques 2001 PVAN, Église Saint-Jacques 2004 PTT. — Construite à l’emplacement d’une plus ancienne chapelle Saint-Maur (attestée en 1030), la première église Saint-Jacques, de la paroisse homonyme,  en représente l’agrandissement effectué vers 1112. L’édifice actuel fut construit d’un seul jet à partir de 1496 par l’architecte Guillaume de Samaison, et dédié à saint Jacques le Majeur le 1er juin 1540 [HEL I dlxj], sous l’épiscopat de Jean IV Leveneur. Très endommagée lors des bombardements de 1944, elle est maintenant désaffectée, et abrite des expositions municipales temporaires

Halle au Beurre : Halle au beurre ~1882 PVLB, Halle au Beurre 1896 NPLM, 1899 PVLC, 1904 PVL, Place et Halle du marché au beurre ~1910 Cp, la Halle au Beurre 1912 Cp, 1929 GFMR, Marché Couvert ~1938 PCL. — La halle au beurre fut édifiée en 1879, sur le site de l’ancien Marché aux bœufs, lui-même établi à l’emplacement du cimetière de l’église Saint-Jacques désaffecté en 1784. Sa construction causa la disparition de l’Hôtel de Grieu, comportant de nombreux pans de bois sculptés. La halle était située place du Marché au beurre, non loin de la Halle au fromage (rue des Boucheries, maintenant place Victor Hugo). Les producteurs locaux y apportaient chaque semaine leurs pains de beurre dans des mannes en osier; chaque production était évaluée par les marchands qui en fixaient la cote. Outre le marché au beurre, la halle abrita également des réunions électorales, des manifestations sportives, et même le Grand Bal de la Rosière [2] à l’occasion de l’annuelle Grande Fête du Muguet et de la Rosière dans les années 1920 et 1930.Détruite lors de bombardements de 1944 (à la perverse satisfaction de quelques lexoviens réfractaires à l’architecture métallique), elle fut remplacée par la Gare routière, dont les locaux en béton furent reconvertis au cours des années 1980 pour devenir l’Espace Victor Hugo [→].

Gare Routière : Gare Routière 1972 PCN, 1991 PTT. — La Gare Routière fut construite après la Seconde Guerre mondiale, à l’emplacement de l’ancienne Halle au Beurre (place Boudin-Desvergées); elle représentait le dépôt et le centre administratif des Courriers Normands. Désaffectée dans les années 1980, ses locaux furent reconvertis, et devinrent l’Espace Victor Hugo [→].Marché aux Bœufs (place du) : marché aux Bœufs 1818 PAV, [le] Marché aux Bœufs 1824 DAL, Marché aux Bœufs 1820 AVL, place du Marché aux Bœufs 1826 CN, Place du Marché aux Bœufs 1845 PDD, Marché-aux-Bœufs 1831 LP, M. aux Bœufs 1847 PGJ, place du Marché-aux-Bœufs 1867 SMC, Place du Marché aux Bœufs 1869 PVLCa, Marché-aux-Bœufs 1876 ALPE, place du Marché-aux-Bœufs 1879 ALPE. — Marché créé à l’emplacement de l’ancien cimetière de la paroisse Saint-Jacques désaffecté en 1784 et vendu comme bien national en 1794. Les terres du cimetière étaient retenues par un mur de soutènement qui fut démoli à la fin du 18e siècle. Le terrain fut racheté par la ville en 1810 pour 6000 francs, et l’on y installa un marché aux bestiaux. On y construisit en 1879 une Halle au Beurre, et l’endroit devint alors la place du Marché au Beurre. Après avoir été de le dépôt de la Gare Routière après la Seconde Guerre mondiale, il est devenu le parking de l’Espace Victor Hugo, autrement dit la place Boudin-Desvergées. Gare Routière : Gare Routière 1972 PCN, 1991 PTT. — La Gare Routière fut construite après la Seconde Guerre mondiale, à l’emplacement de l’ancienne Halle au Beurre (place Boudin-Desvergées); elle représentait le dépôt et le centre administratif des Courriers Normands. Désaffectée dans les années 1980, ses locaux furent reconvertis, et devinrent l’Espace Victor Hugo [→].

Hugo (Espace Victor) : Espace Victor Hugo 1995 PVLPA, 1997 PTT, 2001 PVAN. — Établissement municipal à vocation culturelle situé place Boudin-Desvergées, mettant à la disposition de diverses associations lexoviennes des salles de réunion, de conférences et d’exposition. Il fut aménagé dans les années 1980 dans les locaux de la Gare Routière désaffectée, elle-même construite à l’emplacement de l’ancienne Halle au Beurre [→], et doit son nom à sa proximité avec l’avenue Victor Hugo.

Saint-Jacques (fontaine) : a) place du Crochet : la fontaine Saint-Jacques 1685 RC. — b) perron de l’église : la Fontaine de Saint-Jacques de Lisieux s.d. (~1809) ONR, [Fontaine] dite de Saint-Jacques 1854 ONR. — Nom de l’une des anciennes fontaines de Lisieux, initialement située au milieu de la place du Crochet [= place Boudin-Desvergées], puis reconstruite en 1809 au bas du perron de l’église Saint-Jacques [→]. La fontaine initiale existait avant 1490, date à laquelle on la raccorda à la Halle au Blé de l’époque grâce à des tuyaux de plomb [1].

ENTREPRISES – COMMERCES:

Dominique Fournier. DRL.

Marché aux Bœufs (café du) : Café du Marché-aux-Bœufs 1876 ALPE 55a. — Ancien établissement autrefois situé rue du Marché aux Bœufs [→], et tenu à cette date par un certain Olivier. Il n’existait plus en 1921.

Normandie (café de) : Café de Normandie 1901 AAL 165a, 1912 AAL 190b. — Ancien café autrefois situé 1 rue du Marché-au-Beurre (actuelle place Boudin-Desvergées) et 11 rue d’Ouville (actuelle rue du 11 Novembre). Il était tenu en 1901 et 1912 par Auguste Guibon. Cet établissement et les numéros qui lui correspondent ne sont plus attestés en 1921, ce qui semble correspondre à une destruction du bâtiment au cours des années 1910.

Porte d’Orbec (quincaillerie de la) : [Quincaillerie (?)] de la Porte d’Orbec 1909 Cp. — Ancien commerce autrefois situé place du Marché au Beurre (aujourd’hui, place Boudin-Desvergées). S’il s’agit bien de cet établissement, il correspondrait à la quincaillerie Ruel, attestée en 1921 et 1939, 18 place du Marché au Beurre.

Saint-Jacques (librairie) : Librairie Saint-Jacques 1929, 1930 GFMR, 1939 AL 337b. — Ancien établissement autrefois situé 1 rue du Marché-au-Beurre (aujourd’hui place Boudin-Desvergées). Il était tenu en 1929 et 1939 par Paul Mir. Cette enseigne fait évidemment référence à la proximité de l’église Saint-Jacques [→].

Archives ShL:

Fonds Enveloppes.
Enveloppe n° 133 – 2 factures de la Maison Picard H. Catherine du 15 janvier 1906, 6 place du marché au beurre.
Enveloppe n° 256 – Reproduction de Lisieux, place du marché au beurre avant 1945.
Enveloppe n°300B – 18 factures, à en-tête de Victor Dodé – facteur (aux halles).

Communication S.h.L.
(Nov. et déc. 1879, abbé Loir et M. Puchot signalent des découvertes Place du Marché au Beurre ), Communication S.H.Lx., séances de novembre et du 2 décembre 1879, p-v. I, f° 111 r° – 112

Annuaire du Lexovien 1938.
Place Boudin-Desvergées, précédemment place du Marché-au-Beurre. Commence boulevard Emile Demagny (Bd Jeanne d’Arc), finit rue du Marché -au-Beurre n° 2.
N° 17 – Lecesvé, Coiffeur.
N° 06 – Heudier et Picard, épiciers.
N° 12 – Normand, Boucher.
N° 14 – Vilalon, pâtissier.
N° 18 – Ruel, Quaincaillier.
n° 20 – Tessier, Marbrier.  Rue du Marché au Beurre et Angle nord angle de la rue d’Ouville.

Fond Courel – Architecte: archives anciennes.
3S65 – Médecine du travail: place Boudin Desvergées – 1961-1966.

Archives de la Société Coopérative de Lisieux.
CARTON 33: Ilot 10 Divers.
Cottais, Place Boudin Desvergées.
Dinocourt, 50 place Victor Hugo – 4 place Boudin Desvergées.
Ruel, 18 place Boudin Desvergées.
Villalon, 14 rue Boudin Desvergées.
Pesteur, 10 place Boudin Desvergées.
Demierbe, 8-10 place Boudin Desvergées.
Delacroix, place Boudin Desvergées immeuble 6.
Hors périmètre A à J
Desjardins, 19-20 place Boudin Desvergées.

[1] Dingremont 1854.
[2] Une tenue très correcte sera sévèrement exigée, menace une annonce de 1929.

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