NOTES sur NOTRE DAME D’ESTREES
De la Baronnie de Cambremer relèvent les fiefs qui ensuivent :
Les fiefs de La Planche, Hesbert, Mesnil et l’Espinay-Lucas, assis à Estrées.
Du fief de La Planche relève :
- Le fief de Brucomert, assis a Estrées.
- Le fief de Pontfol, assis à Pontfol.
- Le fief de Funichon, assis à Saint-Aubin.sur-Algot.
- Le fief de Monstreuil, plein fief avec le moulin, assis en ladite paroisse dudit lieu « le Montreuil » possédé par Jeham de Malfilastre, Ecuyer.
- Le fief de Manerbe, plein fief assis en la paroisse dudit lieu de Manerbe, vicomté 1’Auge, possédé par Jehan de Borel, Ecuyer.
Dudit fief de Manerbe relèvent les fiefs: voir Manerbe
1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives ShL.
1 – Bibliographie:
CAUMONT Arcisse de : Statistique monumentale du Calvados, réédition FLOCH Tome IV, page 148.
(paroisse appelée Estrées.)
Editions Flohic : Le Patrimoine des communes du Calvados, page 533.
Notre-Dame-d’Estrées, Le Manoir du Lieu-de-la-Vigne ou Delavigne, CDMPA, pp. 233-234; cheminée harpée, balustres d’escalier ajourées
PANNIER Arthème : voir Archives SHL, NE12, 2e carton.
Mémoire de la Ste des Antiquaires 1418
Note sur les de la Planche
Voir le site: j.y.merienne.pagesperso Villes et villages du Calvados
STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT
Notes de M. Pannier, de Lisieux.
Estrées, Stratoe in Algia, ecclesia de Trabibus.
L’église Notre-Dame d’Estrées est bâtie sur un monticule, au pied d’une colline très-élevée, du sommet de laquelle l’oeil découvre un immense panorama.
Le portail occidental est masqué par une tour massive en pierre, restée inachevée, qui était destinée à recevoir une haute pyramide. Cette tour, construite vers la fin du XVI. siècle ou dans les premières années du XVIe., est flanquée de contreforts sur les angles et couronnée d’un dôme quadrangulaire en ardoise, percé, sur chaque face, d’une grande lucarne et surmonté d’une lanterne. Au nord, s’élève une jolie tourelle qui renferme l’escalier de la tour. Une porte à linteau, décorée d’une ogive en accolade, s’ouvre sur la face principale de la tour. Cette porte est surmontée d’une large fenêtre ogivale, qui servait à éclairer la tribune placée au-dessus du rez-de-chaussée. La tour communiquait avec la nef par une grande arcade datant de la dernière période ogivale.
La nef est moderne. Elle est éclairée par des fenêtres à plein-cintre sans caractère.
Le choeur, plus élevé que la nef, remonte au XIIIe. siècle.
Il est soutenu, au nord et au midi, par quatre contreforts primitifs avec retraite fortement prononcée et glacis formé de nombreuses imbrications. On remarque, du côté septentrional, une jolie porte décorée de plusieurs archivoltes qui reposent sur des colonnettes. Le tympan est orné de deux rosaces, de grandeur différente, qui ne paraissent pas à leur place.
Un chevet droit, soutenu par trois contreforts primitifs, termine le choeur à l’orient. Le gable très-élevé qui le surmonte est percé de deux longues fenêtres en forme de lancettes.
Ces fenêtres, munies d’un simple chanfrein, reposent sur un cordon torique qui règne autour du choeur.
L’arc triomphal entre le choeur et la nef est garni de plusieurs tores qui retombaient autrefois sur des colonnes monocylindriques remplacées par deux piliers sans caractère.
Les voûtes du choeur et de la nef sont en merrain.
Le maître-autel offre un beau retable décoré de quatre colonnes rudentées, d’ordre. corinthien. Des tableaux représentant des sujets religieux sont placés entre les colonnes. Ce retable date de la fin du règne de Louis XIV.
De chaque côté du sanctuaire s’élève un lambris formé de jolis panneaux, sur lesquels sont peints les personnages suivants: Du côté de l’évangile : 1° un personnage religieux tenant une plume, avec cette inscription : PAUPER CHRISTI : TESTANS
NULLUM;-2°. saint Pierre, avec l’inscription : TU ES PETRUS; — 3°. un évêque, accompagné de l’inscription suivante : SECUTUS ESRRANTEM SEQUERE. — P. CENIT Le bon Pasteur poursuit la brebis errante (Évangile selon saint-Jean).
Du côté de l’épître, on voit : saint Jérôme, saint Paul, saint Grégoire.
L’église d’Estrées possède une cloche sur laquelle on lit l’inscription suivante :
Mr. L’ABBÉ MANCHON, ASSISTÉ DE Mde. MANCHON, SA MÈRE, M’A DONNÉ LES
NOMS DE MARIE-EMMANUEL-JULIE ET A FAIT SOLENNELLEMENT LA CÉRÉMONIE
DE MON BAPTÊME EN PRÉSENCE DE MM. DELACROIX (1), CURÉ DE N.-D. D’ESTRÉES;
PHILIPPE, VICAIRE; MARIONNET , MAIRB ; BOURGAIS ADJOINT; POUPELLE,
TRÉSORIER DE LA FABRIQUE. LE CONSEIL MUNICIPAL A VOTÉ DES
FONDS POUR ME FAIRE REFONDRE ET ME RENDRE MON ANCIEN POIDS. UNE
SOUSCRIPTION ENTRE LES HABITANTS M’A AUGMENTÉE DE 300 KILOS. DÉCEMBRE 1847.
BAILLY, FONDEUR.
On a relégué dans le clocher plusieurs torchères fort jolies, ornées de médaillons.
L’église d’Estrées est sous l’invocation de Notre-Dame. La cure se divisait en deux portions. Le patronage de la première portion appartenait, au XIVe. siècle, à un Louis de Thibouville, et dans la suite il a toujours été au seigneur du lieu. Le patronage de la deuxième portion appartenait à l’abbaye de St.-Pierre-sur-Dive depuis le XVIe. siècle.
On comptait à Estrées 4 feux privilégiés et 53 feux taillables.
(1) L’abbé Delacroix est mort eu octobre 1853, à l’âge de 88 ans. Il était frère de l’ancienne Supérieure de l’hospice général de Lisieux.
NOTRE-DAME-D’ESTRÉES. – Au lieu dit » L’Epinay » (Cad. B,1.17-54), vestiges d’une motte entourée de fossés (4).
2 – Pièces Justificatives:
Labbey de La Roque, Pierre Élie Marie
Recherche faite en 1540, par les élus de Lisieux des nobles de leur élection…
ESTRÉES.
197. Guillaume de la Planche, Sr. du lieu, et Henri, Sr. de Cerqueux, ont baillé leur généalogie et extraction de noblesse, et produit plusieurs lettres et écritures, la Ire. desquelles, datée du mercredi après la St.-Samson l’an 1349, fait mention de Mre. Robert de la Planche, chevalier, et par les autres ils fournissent leur descente de père à fils du dit Robert; desquelles lettres la copie est demeurée au greffe.
198. Laurent Tabouyer, Sr. de Brucourt, et Henri, son frère, demeurant en la parroisse de la Caude, ont dit être procréés de noblesse ancienne : toutefois par leur production ils n’ont fourni que de Jean Tabouyer, leur ayeul, qui épousa une damoiselle nommée de Beuville à cause de laquelle il fut sergent hérédital de Cambremer, dont il est encore à present tenant selon les lettres et écritures par lui produites, commençantes à l’an 1453. Non-obstant cette production, le procureur du Roi a requis qu’ils soyent contraints de vérifier leur noblesse et extraction, par témoins, si besoin est, autrement qu’ils soyent assis. V. le n°. 191,
199. François de Borel, Sr. du lieu ; et son frere, Sr. d’Herbigny, et Guillaume, et Melchior Borel, fils du dit Sr. de Herbigny, ont dit être issus de noblesse ancienne, dont ils ont baillé généalogie et déclaration de leur descente par plusieurs dégrés, à commencer à Mre. Robert Borel, chevalier, qui fut seigneur de Hieuville, lequel ils ont dit être sorti de Hugues Borel, vivant le 10 avril 1207. Le procureur du Roi a requis, qu’ils vérifiassent leur descente, ou qu’ils soyent assis. V. 285.
200. Guillaume de Brezay, pour justifier sa noblesse, noblesse et sa généalogie, commençante à Pierre de Brézay, qui de damoiselle Marguerite de Beaumont, sa femme, eut Robert de Brézay, a produit un acte des plaits de Lisieux, de 1415 , où le dit Robert, qualifié écuyer, s’oppose au décret du fief et terre du Haut-Milouet, avec plusieurs autres écritures, dont la copie est demeurée au greffe : et parceque par icelles , n’est suffisamment justifié , le procureur du Roi a requis qu’il soit assis, au refus de vérifier sa dite noblesse par témoignage ou autrement.
201. Robert Rosée, Sr. en partie du dit lieu de Manerbe, a dit être extrait de noblesse ancienne , et issu de Jean Rosée, son bisayeul, vivant en 1433, seigneur d’Estarville, et de damoiselle Marie de la Bouverie, son épouse, desquels il a dit fournir sa descente par plusieurs lettres et écritures dont la copie est demeurée au greffe.
202. Guillaume Vipart, dénommé au dit rôle, a déclaré être sorti de la maison du Sr. de Drumare, et s’aider de semblables généalogie chartes et écritures : et pourcequ’il ne l’a fourni ni montré, le procureur du roi a requis qu’il soit assis. V. le n°. 211.
1385, Saint-Laurent-du-Mont
Information de Guillaume Le Dyacre, vicomte d’Auge, pour savoir à quel titre Fouquet du Val-Aubry possède un clos tenu du roi à Estrées-en-Auge.
= Arch. nat. Dom Lenoir, 7, pp. 189.
+ IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle, XVI, fasc. 1-2, 1967, p. 20.
1399, 11-17 juillet
Information de Guillaume Le Diacre, vicomte de Falaise pour la mise hors de garde noble d’Henri de Querville, écuyer, né à Querville (commune de Biéville-¬en-Auge), le 19 juin 1378, fils de Guillaume de Querville, écuyer, mort à Querville le 5 décembre 1391, et pour évaluer ses biens sis à Airan, Estrées-¬en-Auge, Hérouville, Ranville, Beuzeville-sur-le-Vey, Auvers et Saint-Pellerin (Manche), Fortmoville, Angerville-l’Orcher et Gonneville-la-¬Martel (S.-Mme.).
= Arch. nat. Dom Lenoir, 6, pp. 373-374.
+ IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle, XVI, fasc. 1-2, 1967, p. 41
1418, 15 novembre – Estrée
N° 237 –
Rex omnibus, etc., salutem. Sciatis quod de gratia nostra, dedimus dilecto armigero nostro Caryot Carbonnel, etc., ac etiam terram et dominium de Lestre, cum omnibus aliis hereditatibus domine Lucie de Brucourt, vidue Willelmi Gomeul, dicti Moradas chivaler defuncti, pertnentes de valore centum et triginta coronarum per annumhabend. et tenend. prefato Caryoy et heredibus suis, etc., procreatis, de nobis et heredibusnostri per servicia inde debita, etc. Reservata sempernobis et nostria alta et suprema justicia et omni eo quod ad nos in hac parte poterit pertinere, etc. In cujus, etc.. Teste ut supra, XVe, die novembris. Per breve de privato sigillo.
= Coll. Bréquigny – Normandie. Vol. III – Rot. Norm. memb. 7. C. 269 dans MSAN, t. XXIV, p. 39
1418, 15 novembre – Estrée
N° 238 –
Rex omnibus, etc., salutem. Sciatis quod de gratia nostra, etc., dedimus et concessimus dilecto armigero nostro Cayrot Carbonnel terras hereditates et posssessiones quascumque Johannis de la haye, chivaler domini d’Arrodville, valentes communibus annis exoneratas de deveriis ducentas et sexaginta coronas, ac etial teram et dominium de Lestrée (Election de Pont-l’Evêque.) cum omnibus aliis hereditatibus domine Lucie de Brucourt, vidue Willelmi Gomeul, dicti Moradas chivaler defuncti.
= Coll. Bréquigny – Normandie. Vol. III – Rot. Norm. memb. 7. dans MSAN, t. XXIV, p. 39
1469, 9 juin
Dom Pierre Le Maignen, bailli de l’abbaye du Val-Richer, fieffe à Colin Huet, de Corbon, une demie acre à Notre-Dame-d’Estrée joignat le chemin allant « au vieu des vallos », moyennant rente annuelle de 20s., une géline et demie, 10 oeufs et 1 denier.
Acte de Guillaume Lambert, vicomte d’Auge, passé devant Jean Thorel et Jean Faroult, tabellions (signé Thorel et Lemonnier)
= Bibl. mun. de Rouen. p. 165, n° 6.
+ IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle, XVI, 3-4, p. 219, n° 680
année 1611
Fragment d’un aveu rendu par l’abbaye du Val-Richer à Mademoiselle de Montpensier…. » quant aux fiefs terres et domaines situés à Corbon, Estrez, Le Torquene et autres lieux en la vicomté d’Auge.
= SHL. 1 F68.
3 – Archives ShL:
Carnets de Charles VASSEUR –
DOYENNE DE BEUVRON.
Archidiaconné d’Auge, doyenné de Beuvron
Sous l’invocation de Notre-Dame
Il y avait sur cette paroisse deux chapelles : la chapelle et léproserie de Saint Jean Baptiste sur Estrées et la chapelle de la Planche, fondée par la famille de ce nom.
La chapelle léproserie de St.Jean-Baptiste-sur-Estréez était située dans le doyenné de Beuvron, au diocèse de Lisieux , ainsi que l’indique le pouillé de ce diocèse.
Insinuations
Curés:
1ere portion:
Angés ou Auger 1744-1787
2ème portion:
Lautour 1753-1787
Description de l’Eglise par Vasseur
de la cloche