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LISORES

NOTES sur LISORES
de Lisorius – Luisorez – Lisors

Idsores, de Lisoriis, dépendant des Bénédictines de Montivilliers, diocèse et arrond. Lisieux, auj. dioc. Bayeux. cant. Livarot, Calvados : sur un affluent et à 2 kil. de la Vie. LONGNON, IL 261.

Lisores (Calvados)
Canton actuel : Livarot
Arrondissement actuel :Lisieux
Code INSEE : 14368

1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives ShL.

1 – Bibliographie:

CAUMONT Arcisse de : Statistique monumentale du Calvados, réédition FLOCH Tome III, page 654.
CYPRIEN Philippe : Joseph Laniel de la gloire à l’oubli. (famille Laniel) Bulletin de la Société Historique du Canton de Livarot. N°12, décembre 2004.
Editions FLOHIC : le patrimoine des Communes du Calvados page 1103.
LEROYER P., Notice sur la commune de Lisores, Ms. 1886, 33 p.= Arch. Départ. du Calvados, Br. 9431
Lisores, Manoir de Lisores, PGMPA, p. 164
Revue Le Pays d’Auge avril 1970, Curiosités sur Lisores – général Bonnet de La Tour.
Eugène Mary La ferme-musée Fernand Léger à Lisores
Karine Collet L’utilisation du sol à Lisores de 1972 à 1998

Voir :
Lisores en 1789
Hippeau Gouvernement de Normandie VII p.463 à 467
Exposition de Falaise 1864 p.12 n°207

2 – Pièces Justificatives:

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT.
Lisores, ecclesia de Lisoriis.
La commune de Lisores est située à la limite méridionale du diocèse de Bayeux.
L’église, placée sous l’invocation de saint Vigor, s’élève d’une manière pittoresque sur un coteau et domine un joli vallon, lequel va se perdre dans la vallée de la Vie, à Ste-Foy-de-Montgommery.
La nef, sans contreforts, remonte à la période romane.
Le mur septentrional, construit en grossier cailloutis, affecte la disposition en feuilles de fougère. Trois fenêtres, l’une à moulures prismatiques, autrefois partagée en deux baies par un meneau vertical (fin du XVe ou XVIe siècle); les deux autres, modernes, éclairent la nef de ce côté.
On remarque surtout deux petites fenêtres cintrées, en forme de meurtrières, qui datent de l’époque romane. Il y en avait probablement une troisième qui aura été bouchée.
La porte latérale, à plein-cintre, aujourd’hui bouchée, date du même temps.
Le mur méridional de la nef est entièrement recrépi. Il est percé de trois fenêtres : l’une flamboyante, à deux baies séparées par un meneau prismatique; les deux autres cintrées, modernes.
La porte occidentale, de forme ogivale, a été pratiquée au XVIe siècle ou à la fin du XVe. Le trumeau a été détruit, ainsi que l’atteste la baie actuelle, d’une largeur inusitée.
Des panneaux plissés forment les vantaux. Le mur, précédé d’un porche en bois du même temps, est soutenu par deux contreforts saillants.
Un clocher carré en charpente, muni de cinq évents, surmonte le portail. Il remplacerait un clocher plus ancien, lequel, d’après la tradition locale, aurait été démoli au XVIe siècle (1). Deux cloches sont placées dans ce clocher. La plus grosse, fondue en 1843, ne présente aucun intérêt. Son diamètre est de 1 mètre 6 centimètres. La plus petite, dont nous donnons l’inscription, a pour diamètre 94 centimètres :
L’AN 12 IAY ÉTÉ BÉNIE PAR M. NICOLAS IACQUBS FRANÇOIS BOUTEILLER
DESERVANT DE LA secursale DE LISORES ET NOMMÉE MARIE PAR Mr IACQUES
FAMILE DESHAYES ET MARIE FRANÇOISE AGLAÉ DESRAYES, NOËL IOUANNE
MAIRE, ALEXANDRE DE LA PLESSE ADIOINT, ANTOINE BLOT TRÉSORIER EN
CHARGE PIERRE CAMUS ET FRANÇOIS FONTAINE MARGUILLIERS ET Mr PIERRE
NICOLAS DUBOS PRÊTRE.
LAVILLETTE DE LISIEUX M’A FAITE EN 1806.

Jean Aubert signa en 1588, la cloche de Lisores (Calvados).

Le choeur se termine par un chevet droit. Les deux contreforts que l’on voit, l’un à l’orient et l’autre au midi, ont été élevés au XVIe siècle.
Une petite chapelle mortuaire, moderne dans le style gothique fleuri, s’élève derrière le chevet, L’autel, formé de panneaux flamboyants artistement sculptés, présente la riche ornementation de la fin du XVe siècle. Il est surmonté d’une statue de Vierge immaculée, dont la tête est ornée d’une couronne de roses.
On remarque à l’intérieur de l’église le retable du maître autel, orné d’un tableau (style Louis XV) représentant la Résurrection de Notre-Seigneur. De chaque côté se voient les patrons de l’église: saint Vigor (1er patron) et saint Maoeer. Cette toile a été retouchée par un pinceau inhabile.
Le tabernacle est dans le même style. Un dais à lambrequins surmonté l’autel (V. les notes de M. Pannier).
De chaque côté du tabernacle sont placées deux jolies girandoles en cuivre portant les initiales entrelacées L S. Ces girandoles, données par une dame, proviennent probablement d’un salon.
Deux jolis autels latéraux en pierre (style Louis XIV) attirent également les regards. Ces autels sont décorés de deux colonnes à chapiteaux godronnés, supportant un entablement dorique. Le cadre est garni de feuilles de chêne. L’entablement est surmonté d’une niche.
Sur l’arc triomphal se détache un Christ qui paraît ancien.
Il est couvert d’un petit jupon qui descend presque jusqu’aux genoux.
De chaque côté du Christ on lit :
PAVETE AD SANCTUARIUM MEUM.
Lévit. cap. 26

Deux bénitiers (style Louis XV), pédiculés en forme de poire renversée, sont placés au bas de la nef.
La voûte de la nef était en merrain avec entraits et poinçons. Celle du choeur, aujourd’hui couverte d’un enduit, était probablement semblable.
On remarque, dans la sacristie, une petite piscine en accolade (V. les notes de M. Pannier).

Manoir de Lisores.
– L’ancien manoir, converti en presbytère, se compose d’un rez-de-chaussée en bois avec tuiles entre les colombages, surmonté d’un étage en encorbellement.
Les poutres extérieures sont décorées de moulures et terminées par des rageurs. Une grande tour en pierre, qui renfermait l’escalier, s’élevait au centre du bâtiment, à l’opposé de la façade principale. Cette tour, percée de longues meurtrières, terminée par un orifice circulaire, est surmontée d’un toit pyramidal couvert en essente.
La façade principale est surmontée d’une grande lucarne qui avait pour amortissement, un épi en faïence verte, dont on voit encore des fragments au-dessus d’une tonnelle placée dans le jardin du presbytère.
A l’intérieur, les poutres sont sculptées et peintes. Des pavés émaillés attirent les regards. La grande salle mesure 24 pieds sur tous sens. L’une des chambres offre des poutres avec rageurs et des rinceaux.
Lisores est une des localités du canton de Livarot les plus anciennement mentionnées, puisque, dès la première moitié du XIe siècle, nous trouvons que la moitié de la seigneurie, avec les biens et droits qui en dépendaient, fut donnée à l’abbaye de Montivilliers : c’est en vertu de cette donation que, jusqu’à l’époque de la Révolution, les abbesses de Montivilliers: ont possédé des droits seigneuriaux sur une partie de la paroisse de Lisores. (2)

Il s’y trouvait, en outre, deux fiefs nobles, ou portions de fief portant l’un et l’autre, le nom de Lisores, et situés l’un en la vicomté d’Orbec, et l’autre en celle d’Argentan; mais, dans les mentions qui en sont faites, il n’est pas toujours aisé de les distinguer. Le pouillé du diocèse de Lisieux, au XIVe siècle, mentionne Gervais Bordel comme seigneur et patron de Lisores. En 1433, Guillemin Regnault possédait le fief de Lisores, de même que ceux de la Motte et de Vaudeloges, et ce même fief, était encore, en 1549, à Jean Regnault, arrière-petit-fils du précédent; en 1595 : Guillaume Le Sueur était seigneur de Lisores, au droit d’Élisabeth Le Chevalier, sa femme; mais celle-ci: paraît être morte sans postérité, car le fief de Lisores fut porté dans la famille de Marescot par Gillette Le Chevalier, soeur, mariée à Pierre de Marescot (1). Le dernier seigneur de Lisore, cinquième descendant de celui-ci, fut Nicolas-François de Marescot, sieur de Lisores et de l’Hôtellerie-Farou, procureur-général à la Chambre des comptes de Normandie avant la Révolution.
L’autre fief de Lisores appartint longtemps à l’ancienne famille de ce nom. Jean de Lisores en était encore seigneur en 1446; mais, peu après, cette terre était passée à, une autre famille. Les Lisores n’étaient pourtant pas, éteints, mais bien déchus de leur ancienne fortune. En 1666, Claude Lisores fut encore déclaré d’ancienne noblesse par M.de Marie, en la paroisse de Bocquencey; néanmoins, cette famille a été complètement omise dans les Armoriaux de la province. Des Lisores, le fief qu’ils avaient possédé passa à Thomas de La Reue sieur de Lisores et de Norolles, lieutenant-général du bailli d’Évreux, dans la seconde moitié du XVe siècle. En 1495 et 1567, le fief de Lisores, vicomte d’Orbec, appartenait à la famille Le Jumel de Lisores, une des, plus marquantes du Parlement de Rouen. Un fief du même nom fut possédé par Eustache Duroy, qui obtint en 1612 des lettres de noblesse. Dans la seconde moitié du XVIIe siècle, une branche de la famille de Corday était au nombre des seigneurs de Lisores; plusieurs autres se succédèrent dans la propriété de cette terre. En 1666 Maurice Gaultier, frère du seigneur de St-Basile, était qualifié sieur de Lisores.
Sur le territoire de cette commune se trouvaient encore plusieurs manoirs, dont aucun n’a laissé de restes intéressants.
Celui du Plessis était possédé, vers 1700, par Jean-Baptiste de Marescot, frère du seigneur de Lisores. Lors de la Recherche de 1666, Eustache Bonnet, sieur des Bourdonnières, Jean Le Normand, sieur de La Garenne, et Gratien Pépin, sieur de Berville-Çampigny, firent preuve de noblesse ancienne en paroisse de Lisores (V. les notes de M. le vicomte Louis de Neuville).

Pierre Demarescot, Escuyer, Seigneur Et Patron de La Paroisse De Lisorre : Face De gueules et d’argent de six pièces à un léopard lyonné d’or lampassé et armé de gueules brochant sur le tout. Armorial de France.
Luisourez, c’est Lisores (canton de Livarot, Calvados); l’Abbaye de Montivilliers posséda, pendant tout le moyen-âge, la moitié de cette seigneurie. Au commencement du XVIIe siècle, l’Abbesse présentait encore à la cure de Lisores, alternativement avec le seigneur du fief : « Le samedi XXVII jour (de mai 1606), dit le Registre Journalier, Jehan du Roy, père et tuteur estably par justice des enfants soubz agés de luy et de deffuncte damoyselle Renée de Balleroy, sa femme, a presté la foy et omage à lad. dame Abbesse à cause du fief de Lisore, baisant l’anneau du doigt de lad. dame Abbesse, qu’elle passa au travers de la grille de son parloyr. Et se reserva lad. dame Abbesse le droit de nomer et presenter au bénéfice dépendant dud. fief si l’occasion s’en presentoit pendant la minorité des dits soubz agés, laquelle nomination est alternative.
En 1741, le bénéfice de Lisores ne rapportait plus à l’Abbaye de Montivilliers que 60 livres de rente (16).
Une statues anciennes de saint Vigor, provenant de Lisores, est portées, dans le chœur, sur un côté de l’autel de l’église de Saint-Julien-Sur-Calonne.

218. – Le 9 févr. 1695, vu l’attestation du sr Dubois, curé de Vimoutiers, du sr Louvet vicaire de Lisores, et du s Martin, vicaire de Tortisambert, dispense de bans pour le mariage entre Charles-Yves de Vaumesle, Escr, sr d’Enneval, fils de feu Jean de Vaumesle, Escr, sr de Livet, vivant conser du roy, trésorier de France à Alençon, et de noble dame Anne Bourgouin, de la parr, de Vimoutiers, d’une part, et damlle Jeanne Gaultier, fille de Maurice Gaultier, Escr, sr de Lisores, et de noble dame Marie Philippes, originaire de la parr, de Tortisambert et demeurant à Lisores.

335. – Le 3 mars 1696, Jacques Dauvergny, marchand, demeurant à Lisores, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Pierre Dauvergny, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. – La lecture de cet acte lut faite, le 11 mars 1696, à l’issue de la messe paroissiale de Lisores par M° François Louvet. Le 21 avril 1696, reçurent le sous-diaconat : Me Pierre Dauvergny, acolyte de la parr, de Lisores.

485. – Le 10 sept. 1698, vu l’attestation du sr Maulion, curé de Tortisambert, et du sieur Louvet, vicaire de Lisores, dispense de bans pour le mariage entre Charles Le Lasseur, Escr, sr de la Mauvaisinnière, fils de feu Guillaume Le Lasseur, Escr, sr dud. lieu, et de noble dame Catherine Descorches, de la parr, de Fresné-le-Samson, diocèse de Séez, d’une part, et damlle Anne Duquesney, fille de feu Pierre Duquesney, Escr, sr du Terquelin (?), et de noble dame Françoise de Philippes, de la parr. de Tortisambert, et demeurant en celle de Lisores.

223. – Le 22 avril 1680, François Le Prévost, fils de Jean Le Prévost, Escr, et de damlle Anne Périers, de la parr, de Nicolas du-Bosc-Labbey, reçoit la tonsure et les ordres mineurs. Le 6 janv. 1700, la nomination à la cure de St- Vigor de Lisores appartenant au seigr du lieu, de droit alternatif, Mesre Pierre Le Prévost, Escr, sr de Hédentin, garde du corps du roy, seigr et patron en chef et présentateur alternatif de la cure de Lisores, étant à son tour et rang, nomme à cette cure, vacante par la mort de Me Louis Dubois, pbre, dernier titulaire, la personne de son frère, Me François Le Prévost de la Marquandière, pbre, curé de St-Nicolas-du-Bosc-Labbey. Le 11 janv. 1700, le seigr évêque de Lx donne aud. sr Le Prévost la collation dud. bénéfice. Le lendemain, le sr Le Prévost prend possession de la cure de Lisores, en présence de Me Gabriel Le Michel, pbrê, curé de Bellou; Mesre Pierre de Marescot, Escr, seigr de Lisores; Mesre Pierre Bonnet, Escr, seigr de la Morillère; Mesre Louis Le Michel, Escr, sr des Pommerayes, et plusieurs autres témoins, tous de lad. parr Le 29 décembre 1699, la nomination à la cure de Lisores appartenant au seigr du lieu, Mesre Claude Cavey, Esc., sr de Fonteny, nomme à cette cure vacante par la mort du sr Dubois, la personne de Me Tanneguy Cavey, pbre, chapelain en l’église paroissiale de S Eustache de Paris. Le 11 janv. 1700, Ied. sr Cavey, pbre, représenté par dom Jacques Cavey, pbrë, prieur du prieuré de St-Lambert, diocèse de Séez, requiert du seigr évêque de Lx la collation de ce bénéfice. Sa Grandeur la refuse par la raison « que le lieu est remply. »
Le 15 févr. 1700. – Lorsque Mesre Jullian Cordey, Escr, sr du Breuil, avait en 1653 vendu ses fief et terre de Lisores à Gratian Pépin, Escr, sr de Berville, il s’était réservé les droits de nomination et de présentation à la cure de Lisores. En mourant il laissa trois fils : Julian de Cordey, Escr, Jean-Tanneguy de Cordey, Escr, sr du lieu, et Edmond de Cordey, Escr, sr des Fosses. Le premier eut une fille, Marie-Anne, qui n’hérita pas de lui, mais qui hérita de ses oncles, Jean-Tanneguy et Edmond. Elle épousa Mesre François Le Prévost, Escr, seigr de Fourches, dont elle eut un fils, René-François Le Prévost, Esc., sr de S Germain. Le 15 févr. 1700, il ne restait plus personne de tous les membres de la famille de Cordey que nous venons de citer. C’est pourquoi Mre François Le Prévost, comme époux de feue Marie-Anne de Cordey, et son fils, Réné-François Le Prévost, comme héritier de sa mère, prétendirent en vertu de la réserve faite. en 1653 par Julian de Cordey, avoir droit de patronage sur la cure de Lisores, vacante par la mort de Me Dubois. Ce jour-là, ils y nommèrent Me Nicolas Nicolle, pbfê du diocèse de Séez, habitué en la parr, de Vignats et y demeurant actuellement.
Le 20 mars 1700, le seigr évêque donne aud. sr Nicolle la collation dud. bénéfice.
Le 22 mars 1700, le sr Nicolle se rend à Lisores pour prendre possession de la cure ad conservalionem juris. Il demande d’abord les clefs de l’église au vicaire de la parr.; celui-ci répond qu’il ne les a pas et qu’elles sont entre les mains de M.. Le Prévost de la Marquandière, pbrë, pourvu dud. bénéfice et qui en a pris possession. Le notaire royal-apostolique demande alors les clefs au sr Le Prévost qui refuse de les donner. Néanmoins le s r Nicolle est mis en possession de la cure par sa prière faite à la principale porte de l’Eglise et le toucher d’icelle.
Le sr Le Prévost proteste qu’il se pourvoiera contre cet acte. Fait et passé en présence de Me Delaire et de Me Jean Leroux, pbrës de Vimoutiers, ainsi que de Me François Louvet, vicaire de Lisores, témoins qui ont signé, sauf led. sr Louvet qui a refusé.

595. – Le 28 nov. 1702, vu l’attestation du sr Leprevost, curé de Lisores, et du sr Buisson, vicaire de Livarot, dispense de bans pour le mariage entre Jacques Camus et Marie Morin.

843. – Le 5 août 1703, Adam Thomas, marchand, de la parr, de Lisores, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Jean Thomas, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.
255. – Le 19 juin 1704, vu l’attestation du sr Le Prévost, curé de Lisores, et du sr Leroux, vicaire de Vimoutiers, dispense de bans pour le mariage entre Jean-Baptiste de Vaumesle, Escr, fils de Guillaume de Vaumesle, Escr, et de noble dame Elisabeth de Fortin, de la parr, de Vimoutiers, d’une part, et damlle Marguerite de Huldebert, fille de Jean-Baptiste de Huldebert, Esc’, sr de la Miltière, et de noble dame Renée de Fontaine, de lad. parr, de Lisores.
359. – Le 3 nov. 1704, vu l’attestation du sr Le Prévost, curé de Lisores, dispense de bans pour le mariage entre Jean-Baptiste de Marescot, Escr, fils de feu Pierre de Marescot, Esc., seig de Lisores, et de noble dame Marie Desjardins, de la parr, de Lisores, d’une part, et damlle Charlotte Desperroys, fille de feu François Desperroys, Esc., sr des Vaux, et de noble dame Marie Merieult, de la parr, des Vaux, d’autre part.

585. – Le 3 août 1705, vu l’attestation du sr Le Prévost, curé de Lisores, dispense de bans pour le mariage entre Jacques de Huldebert, Esc., fils de feu Jean- Baptiste de Huldebert, vivant Escr, sr de la Miltière, et de feue damlle Renée Fontaine, de la parr. de Lisores, d’une part, et Charlotte Tancray, fille de feu François, vivant marchand, et de feue Marie Poussin, aussi de lad. parr. de Lisores depuis six ou sept ans.

LISORES (Saint Vigor).
Curés. – L. Dubois V. – T. Cavey, -.V. Nicolle – F. Leprevost.
Vicaires. – De la Fosse – F. Louvet.
Prêtre de la paroisse. – J. Fortin.
Clercs. – F. Dauvergny – J. Thomas.
Patron. Les seigneurs du lieu. – Patronage alternatif- Litige entre C. Cavey, P. Leprevost,. et R. F. Leprevost.
Seigneurs et notables. – M. Gaultier de Lisores – P. Duquesney – P. de Marescot de Lisores – J.-B. de Marescot – P. Bonnet de la Morillière – J.-B. de Huldebert de la Miltière – L. Le Michel des Pommerays.

353. – Le 8 mars 1703, noble dame Marie Desjardins, vve de noble homme Pierre de Marescot, Esc, seigr et patron de Lizores, fonde à perpétuité pour elle et son mari en l’église de Lisores, une messe tous les samedis et deux services qui seront célébrés, l’un le 5 mars, jour du décès dud. seigr, et l’autre en l’anniversaire du jour où mourra lad. dame. La fondation, du consentement de Me François Leprevost, curé de Lisores, et des paroissiens réunis en état de commun, est acceptée par Jean Vasse, fils Pierre, trésorier en charge de lad. église. Fait en présence de Me Charles Fortin, pbrë, et de Me Pierre Chopin, procureur aux vicomtes d’Exmes et de Trun.

490. – Le 6 sept. 1718, vu l’attestation du sr Mannoury, curé de Heurtevent, dispense de bans pour le mariage entre Louis-François de la Houssaye, Escr, sr du Plessis, originaire de la parr. de Lisores, « lequel a demeuré environ deux à trois ans à Heurtevent où il a fait ses pasques dernières, et de laquelle parr. il est sorty il y a environ trois mois, fils de feu Louis delà Houssaye, Escr, sr de la Motte, et de noble dame Marguerite-Geneviève Pépin, de lad. parr. de Lisores, d’une part, et damlle Marie-Anne de Mannoury, fille de Daniel de Mannoury, Escr, sr de St- Louis, et de noble dame Anne Le Métayer, de lad. parr, de Heurtevent.

490. – Le 17 avril 1724, la nomination à la cure de St-Vigor de Lisores appartenant au seigr du lieu, Mre Nicolas-François Marescot, Escr, seigr présentateur de Lisores, nomme à lad. cure, vacante par la mort de Me François Le Prévost, Escr, pbrë, dernier titulaire, la personne de Me Pierre Hardrey, pbfë, prieur de Ste Croix de Séez, demeurant au bourg de Gacé.
Le 24 mai 1724. le seigr évêque donne aud. sr Hardrey la collation dud. bénéfice.
Le 14 juin 1724, le sr Hardrey, prieur de Ste Croix de Séez et chapelain de St-Eustache du Noyer-Besion, prend possession de la cure de Lisores, en présence de Philippe de Monteilles, Escr, chevr de l’Ordre militaire du roy; Jean Voisse, sr de Millière, et autres témoins.
Le 3 juin 1724, la nomination à la cure de Lisores appartenant au seigr dulieu, « Mre Jacques Bonnet, chevr, marquis de la Tour, et de Ste Foy de Montgommery, baron de Démouville, lieutenant général de Nos Seigneurs les mareschaux de France au bailliage de Caen, à cause de son plein fief de haubert ou chastellenie de Lisores, » nomme à lad.
cure vacante par la mort de Me François Le Prévost, dernier titulaire, la personne de Me Augustin Belley, diacre du diocèse de Lx, bachelier en théologie de la faculté de Paris. Fait et passé à Caen.
Le 23 juin 1724, le seigr évêque donne aud. sr Belley la collation dud. bénéfice ad conservationem juris.

658. – Le 30 août 1719, titre clérical fait en faveur de Me François Bove, acolyte, par François Bove, maréchal à Lisores.

777. – Le 13 oct. 1724, vu l’attestation du sr Loysel, curé de Glos, et du sr du Migneray, vicaire de Lisores, dispense de bans pour le mariage entre Mre Jacques Bonnet, Escr, fils de François Bonnet et de Marie-Magdeleine de Franqueville, de la parr, de St-Denis de Brionne, d’une part, et damlle Marie-Léonore-Elisabeth Bonnet, fille de Jacques Bonnet, Escr, sr de la lourde Montgommery, et de feue Marie-Léonore-Elisabeth Godard, de la parr, de Lisores.

814. – Le 1 er sept. 1724, la nomination à la cure de Lisores appartenant au seigr du lieu, haut et puissant seigr Mre Jacques Bonnet de Montgommery, chever, marquis de la Tour et de Ste Foy, baron de Monville et de St-Ay-sur-Loire, seigr et patron en chef de Lisores et autres lieux, lieutenant général de Nos Seigrs le maréchaux de France en la généralité de Caen, en conséquence de la vacance de lad. cure de St-Vigor de Lisores, arrivée par le déceds de Mre François Leprevost, dernier titulaire, et voulant qu’elle ne demeure sans possesseur ny pasteur, à cause du lityge arrivey dans led. bénéfice tombé en quenouille, présente au roy et au seigr évêque de Lx la personne de Mre Jean Balthazard de Bourzès, sr de la Cazolle, pbrë, docteur en théologie, du diocèse de Vabre en Rouergue.
Le 1 er oct. 1724, la nomination à la cure de Lisores revenant au roy « à cause du litige formé entre ceux qui se prétendent patrons », Sa Majesté nomme aud. bénéfice la personne de Me Jean-Balthazard de Bourzès, pbrë du diocèse de Vabre. Donné à Fontainebleau.

LISORES (Saint-Vigor)
Curés. – F. Leprevost.- P. Hardrey – A. Belley – J.-B. de Bourzès de la Casole.
Vicaire. – Du Migneray.
Prêtres de la paroisse. – G. Fortin – J. Thomas – M. Billot..
Clerc. – F. Bove.
Patron. – Le Seigneur du lieu. – N.-F. Marescal – J. Bonnet de la Tour – Le roy [ob litem).
Seigneurs et notables. – J. de Bonnet de la Tour de Montgommery – L. de la Houssaye de la Motte. – L.-F. de la Houssaye du Plessis – P. de Marescot – P. de Monteilles – J. Vasse.

250. – Le 2 déc. 1726, Me Pierre Hardrey, pbrë, curé de Lisores et pourvu de la chapelle de St- Eustache du Noyer-Besion, parr, de St-Evroult-de-Montfort, remet lad. chapelle entre les mains de Mre André de Bernart, seigr de Courmesnil, du Noyer-Besion et autres lieux, en présence de Me Jacques Le Marquant et de Me Nicolas Davy, pbrés de
St-Germain de Lx. Le 13 déc. 1726, led. seigr de Courmesnil, représenté par Mre Alexandre du Buisson, pbrë, chanoine de la Cathédrale, nomme à lad. chapelle la personne de Me Pierre Fleuriel, pbre, titulaire de la chapelle de St-Léonard de Chaumont.
Le même jour, le seigr évêque donne aud. sr Fleuriel la collation dud. bénéfice du Noyer-Besion.
Le 14 mars 1727, le sr Fleuriel, vicaire de Chaumont, prend possession de lad. chapelle, située dans le manoir du Noyer-Besion. Il se rend avec le notaire de Gacé à cette chapelle «détachée de la maison par une porte aiant entrée dans les chambres dud. lieu, où estant entré » il ne trouva « aucuns ornements ny autel, mais seulement une petite figure ou le présentation de St-Eustache, avec une table ou figure d’autel, sans pierre bénite. » Néanmoins, il est mis en possession du bénéfice « par l’ouverture et conduites à la chapelle, faites par la femme du fermier », en présence de Me Gabriel Moisy, curé de Chaumont, et de Me Jacques Legenvre, pbrë habitué à Gacé.

393. – Le 14 août 1727, Me Charles Bove, acolyte, demeurant à Lisores, se constitue 150 livres de rente, afin de parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie par Jean-Baptiste-Maurice de Marescot, Esc’, et le sr Jacques Bove, cousin-germain dud. acolyte, demeurant l’un et l’autre à Lisores. Fait en présence de Me François Villette, pbre, vicaire de Lisores, et de François- Pierre Hardrey, sr de Beauval.

1500. – Le 30 mars 1734, dispense de bans pour le mariage entre Mesre César de Vaumesle d’Anneval, Esc, seigr de la Gosselinnaye et de Lisores, fils de feu Mre Charles de Vaumesle d’Anneval, Esc., sr desd. lieux, et de noble dame Anne de Fresnel de la Pipardière, de la parr, de Vimoutiers, d’une part, et dam110 Anne-Madeleine de Grieu,
fille de feu Mesre François-Charles de Grieu, Escr , seigr de Paperotte, la Fontaine et autres lieux, et de noble dame Anne de Gislain de Grenne, de la parr, du Sap.

101. – Le 18 juillet 1735, dispense de bans pour le mariage entre Pierre-Jacques-Alexandre de Huldeldert, Escr, sr de la Miltière, fils de feu Jacques et de feue dame Charlotte de Tancré, de la parr. de Lisores, d’une part, et dmlle Marie-Thérèse Bichot, fille de feu Jean-Baptiste et de dlle Marie-Thérèse Letondelier, de la parr. St-Lo de Rouen.

320. – Le 26 févr. 1737, dispense de bans pour le mariage entre Antoine Maréchal, employé aux aides au département de Vimoutiers, fils de feu Marin et de dlle Marie Collet, d’une part, et damlle Anne-Julie de Huldebert, fille du feu sr Jacques de Huldebert, Escr, sr de la Miltière, et de dame Charlotte Taneray, de la parr. de Lisores.

33. – Le 11 déc. 1744, Me Pierre Hardrey, pbrë, curé de Lisores et titulaire du prieuré simple de Ste Croix en la ville de Séez, donne sa procuration pour résigner led. prieuré entre les mains de N.-S.-P. le pape en faveur de Me Pierre Pigis, pbrë, originaire de St-Aubin de Canapville.

LISORES (Saint-Vigor)
Curé. – P. Hardrey.
Vicaire. – P. Pigis.
Clercs. – C. Bove.
Seigneurs. – J. de Huldebert – P.-J.-A. de Huldebert – A. Maréchal – J.-B. de Marescot.

197. – Le 21 mars 1753, Gilles Desvaux, sr du Longchamp, marchand, fils Jacques, demeurant à St-Germain-de-Montgommery, constitue 150 livres de rente en faveur de son frère, Me Jacques Desvaux, acolyte de Lisores, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie par Jean Desvaux, demeurant à Lisores, et Pierre Desvaux, sr de la Chesnaye, demeurant à Vimoutiers, tous deux frères dud. acolyte.
Mr Desvaux, originaire de la paroisse de Lisores, passa ses premières années en celle de St-Germain-de-Montgommery. Il était curé de S 1 Michel-la-Forêt, diocèse d’Evreux, quand vint la Révolution. Il refusa de prêter le serment constitutionnel el dût quitter sa paroisse en 1792. Il se retira d’abord à Lisores mais bientôt nous le trouvons sur la liste des prêtres déportés. (Archives du Calvados).

324. – Le 11 févr. 1754, Eustache Forget, marchand, demeurant à Lisores, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Eustache-Etienne Forget, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.

4. – Le 19 août 1754, Jean Desvaux, marchand, demeurant à Vimoutiers, constitue 150 livres de rente au nom et en faveur de Me Nicolas Jouenne, acolyte, originaire de Lisores, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est hypothéquée sur tous les biens que led. acolyte tient de la succession de Nicolas Jouenne, son père. Fait et passé à Vimoutiers.

87. – Le 19 avril 1755, vu l’attestation du sr Delisle, vicaire de Vimoutiers, et du sr Pigis, vicaire de Lisores, dispense de bans pour le mariage de Pierre Lemoine et d’Elisabeth Marie.

161. – Le 6 déc. 1755, la nomination à la cure de St- Vigor de Lisores appartenant au seigr du lieu, Mesre Ambroise de la Cour, Escr, seigr et patron de lad. parr. et autres lieux, capitaine au régiment d’Orléans, nomme, par procureur, à lad. cure, vacante par la mort de Me Pierre Hardrey, pbrë, dernier titulaire, la personne de Me Pierre Gueroult, pbrë du diocèse de Séez, vicaire de Morteaux. Fait et passé à Lx.
Le 6 déc. 1755, le seigr évêque donne aud. sr Gueroult la collation de ce bénéfice.
le lendemain, le sr Gueroult prend possession de le cure de Lisores, en présence de Me Pierre Pigis, pbrë, desservant lad. parr. ; Me Eustache Forget, diacre dud. lieu, et autres témoins.
Mr Gueroult était curé de Lisores depuis 35 ans environ quand on lui demanda le serment à la Constitution civile du clergé. Loin de s’y refuser, cet ecclésiastique répondit par un long éloge de la Constitution et prêta le serment demandé, en remettant à plus tard à réfuter les 83 évêques qui avaient protesté jusqu’à ce jour. Il passa toute la Révolution à Lisores et nous le trouvons en l’an V sur la liste des ecclésiastiques pensionnés par la Nation. – Depuis cette époque nous n’avons plus aucun document sur M. Gueroult. (Archives de la préfecture du Calvados.)

LISORES (Saint-Vigor)
Curés. – P. Hardrey – P. Gueroult .
Vicaire. – P. Pigis .
Clercs. – E. E. Forget – N. Jouenne.
Patron. – Le seigneur du lieu. – A. de la Cour.
Notable. – Jn Desvaux.

31. – Le 31 déc. 1776, Eustache-Nicolas Dubos, maréchal, demeurant à Lisores, constitue 150 livres de rente en faveur de son frère, Me Pierre-Nicolas Dubos (1), acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est hypothéquée sur tous les biens d’Eustache Dubos, leur père, restés indivis entr’eux, et spécialement sur trois pièces de terre, nommées les Chouquets, le Parc St-Thin et la Greslebinière. Fait et passé à Vimoutiers.
Mr Dubos était vicaire de Lisores depuis 1781 quand arriva la Révolution. Il refusa absolument, le 6 février 1791, de prêter le serment schismatique et fut destitué. Il partit pour l’exil l’année suivante. Il se réfugia à Gosport et logea chez John Row, à l’enseigne du « Phénix », mais il revint de bonne heure : nous le voyons faire un baptême à Lisores en 1793. A la fin de 1802, Mgr Brault le désigna pour desservir provisoirement la succursale de
Lisores ; mais, dès le 2 avril suivant il déclarait au prélat que le déplorable état de sa santé le forçait à remettre la paroisse. C’est alors que M. Bouteiller fut nommé curé de Lisores.
Mr Dubos mourut dans cette paroisse le 5 novembre 1806, à l’âge de 51 ans. (Archives de l’évêché de Bayeux. – Archives de la mairie de Lisores. – Mss de Reux.)

46. – Le 26 janv. 1780, dispense de parenté spirituelle pour le mariage entre Louis-François-Jacques de Monteilles, Escr, de la parr, de Lisores, et Marie-Catherine Perinne, originaire de la parr, de Vimoutiers et demeurant aussi en celle de Lisores.

LISORES (Saint-Vigor)
Clerc. – P.-N. Dubos.
Seigneur. – L.-F.-Jq de Monteilles.

Revue Catholique De Normandie – Évreux Imprimerie De L’Eure 1900.
Buisson-Hellouin. C’était une terre seigneuriale située sur la paroisse de Lisores, vicomté d’Argentan, bailliage d’Alençon, aujourd’hui canton de Livarot, arrondissement de Lisieux, Calvados, et s’étendait dans la paroisse de Canappeville (canton de Livarot, arrondissement d’Argentan, Orne). Le commandeur de Saint-Germain céda ce membre, composé de portions d’héritages et d’un grand nombre de rentes inféodées, à noble homme Jean Nollet, licencié en droit (1555). Mais, en 1643, le commandeur Hac fit assigner, devant la Chambre des requêtes à Paris, Charles de Hudebert, (Huldebert) écuyer, seigneur de la Millière, alors détenteur de ce fief, pour faire cesser l’acte d’aliénation en tant que contraire aux statuts de l’Ordre.
Avant le procès, le sieur de Hudebert consentit à remettre au commandeur ce fief, dans l’état où il se trouvait sans aucune garantie de sa part, attendu que, n’ayant jamais eu les titres de propriété, il ne pouvait répondre des pertes de rente ou de terre qu’il aurait pu éprouver.
Le commandeur Hac ayant repris possession du fief s’aperçut que son administration était plus onéreuse que profitable. Il se fit autoriser, par le grand prieur de France, en 1667, pour arrenter les diverses parties de ce domaine, et entre autres, son chef- lieu composé d’une maison sise à Lisores, contre la rivière qui sépare ce village de celui de Vimoutiers et aboutissant au chemin des Vaux, à la Croix – de- Lisores. Cette maison était, en 1670, tenue à cens de la commanderie par François Denis, seigneur de la Barre, moyennant 40 livres par an (1). »
Quel est le généreux donateur de cette terre seigneuriale? Impossible de le savoir puisque les titres de propriété étaient perdus au XVIe siècle. On ne peut faire que des suppositions. C’est d’autant plus regrettable que nous aurions pu, peut-être, grâce aux chartes primitives, déterminer le berceau de la famille Crespin (2)
qui paraît originaire de Livarot ou des environs. Guillaume I dit Crépin, d’après le Miraculum, se rendait souvent de Neaufles, dans le Lieuvin, où il avait son domaine, s’arrêtant au Bec à l’aller comme au retour (3).
(1) Mannier Le grand prieuré de France.
(2) Œuvres de Lanfranc, Ed. Migne, p. 737. Il donna comme dot, au moment de la profession de son fils Gislebert, à l’abbaye du Bec, l’église de Blangy avec le bénéfice qu’Osberne, fils de Vallon, tenait de leur maison. (3)

GUILLAUME Crespin III. du nom, Seigneur du Bec-Crespin; d’Estre pagny & de Dangu, qui épousa Eve de Harcourt, Dame de Lisores, Fille de Guillaume, Sire de Harcourt, & qui fit une donation aux Religieux de Mortemer en 1180. Il en eut Isabeau Crespin, Dame de Livarot, Femme de Robert de Neufbourg, Baron d’Asnebec, de Robert de Neufbourg, Baron d’Asnebec, & GUILLAUME Crespin IV. du nom; Seigneur du Bec – Crespin, & c. l’un de ceux qui furent mandez en 1236.de se trouver à S. Germain en Laye trois semaines après la Pentecôte, pour aller rendre service à Chinon.
Il avoit épousé Alix de Sancerre, Dame de Mauny; Fille aînée d’Estiesine, D’estienne Seigneur de Chastillon- sur- Loing; de laquelle il eut GUILLAUME Crespin, qui suit, & jean Crespin, Seigneur de Lisores, & de Saint Cler sur Epte, qui d’Amicie de Ferrieres, morte en 1316. Jean, Seigneur de Lisores, Guillaume, Seigneur d’Arquency, & Estienne Crespin, mort en 1327. sans Enfans.

8. JEAN Crespin, Seigneur de Dangu, de Mauny & de Lisores, second Fils de GUILLAUME V. du nom, fit plusieurs biens à l’Abbaye de Gomer Fontaine en 1315. Il fut mandé avec son Frère de se trouver à Lisieux aux Brandons de 1318. Par devant les Deputez que le Roy y avoit envoyez. Il avoit épousé Jeanne Tesson, Dame de Thury, dont il eut GUILLAUME,
Seigneur de Mauny, qui suit. Jeanne Crespin, mariée à Guy, Seigneur de Tornebut, auquel elle apporta plusieurs Terres, qui composèrent la Baronie de la Motte-Cesny & de Grinbosc, & Jean Crespin, Seigneur de Dangu, qui de Jeanne d’Avaugour son épouse eut Guillaume, Seigneur de Dangu, mort sans Enfans d’Agnés de Trie, Veuve en 1353. & 1362. &
Blanche Crespin, Dame de Thury, mariée 1. à Loüis, Seigneur de Ferrieres; mort le Samedy après les Rameaux 1327. 2. à Pierre, Sire de Preaux. Elle vivoit encore en 1367 que le Roy lui donna la curatelle de Marguerite de Preaux, Veuve de Jean, Sire de la Rivière.

Collection de Répertoires Sommaires des Documents Antérieurs à 1800 Conservés dans les Archives Communales – Ministère de L’instruction Publique.
LISORES
I. Dioc. de Lisieux. — Baill. d’Orbec. Maîtrise d’Argentan. – Gr. à sel de Livarot. – Gėn. et int. d’Alençon, él. de Lisieux; subd. d’Orbec.
II. Distr. de Lisieux, canton de Livarot (Arrêté du 1er mars 1790).
III. 4 arr. communal (Arr. de Lisieux); canton de Livarot (Loi du 28 pluviôse an VIII et arrêté du 6 brumaire an X).
Pop.: 365 hab. (1911). Sup.: 1175 hect. 38 a. 35 c.
ADMon Gale. Délibérations, depuis le 14 ventôse an IX.
ÉTAT- CIVIL. Baptêmes, mariages et sépultures, depuis 1649. Lacunes : 1669, 1757.
IMPOSITIONS. Estimation des biens-fonds et revenus. 1790 (Cah., 14 fol.)
États de sections (Sections A- E). An V (5 cah., 64 fol.) Lacune : la section D. est incomplète.
Voir les délibérations du Comité de surveillance de Lisores. 24 septembre 1793-27 fructidor an II (Reg.); affaires diverses (Liasse).

Dictionnaire Topographique Du Département Du Calvados C. Hippeau.
Lisores, cant. de Livarot. – Lisortium – 1260 (magni rotuli, p. 16.3, 3). – Lysores, 1320 (fiefs de la vicomté d’Orbec). – Lisorioe, Luisouirez, XIV° s° (pouillé de Lisieux). – Lissore, 1620 (carte de Templeux). – Lysore, 1723 (d’Anville).
Lisores-Sur-Vie, C. Arr. de Lisieux, c. de Livarot. Luisorea dans une charte de 1035. Du Bois, Louis.
Par. de Saint-Vigor, patr, le seigneur du lieu.
Dioc. de Lisieux, doy. de Livarot. Génér. d’Alençon,
élect. de Lisieux, sergent. d’Orbec.
Les fiefs au Mercier, de la Broche, de Gonniers, de l’Espinelaye, de Respignoles, de Morel, de Cailloel, d’Aumont, des Bastons, As Périers, de Hameste, des Duvans (Durans), rassortissaient à la vicomté d’Orbec.

Aunay (L’), h. – Belles-Coutures (Les), h. – Beutière (La), h. – Biéville, f. – Blanchards (Les), h. – Bove (La), h. – Brousse (La), h. – Cour-au-Fault (La), commune de Lisores. Fief mouvant
de la Baronnie de Blangy.- Le Fau, 1708 (d’Anville, diocèse de Lisieux). – Épine (L’), h. – Forges (Les), h. – Fortinière (La), h. – Gascoignière (La. c), h commune de Lisores. Gasconnière (1848 Simon) Gosselinaye (La), h. – Gossinière (La), h. – Grelbinière (La) – Laulnay, h. – L’Eau-Pinnelée, h. – Lépinay, h. – Lirose, pont et mlin. – Lissot, h. – Maltièire (La), h. – Manchonnières (Les), h. – Milletière (La), h. – Noyers (Les), mon – Plessis (Le), h. – Quartier-Aux- Anglais (Le), h. – Ranglais (Les), h. – Rauliers (Les), h. – Raux (Les), h. – Rigogne (La), h. – Roullères, f. – Roux (Les), h – Saussay (Le), h. –

Camps, enceintes, mottes et fortifications antiques du Calvados, par M. le Dr Doranlo – Prospections GRAPPA.
LISORES
– Plusieurs noms de lieu sont à retenir; (La Motte, La Fortinière, La Cour de la Bataille, Le Quartier aux Anglais  »
Carte E. M., Bernay, N.-O. – Le Royer, Monogr; de Lisores, 1885 1886, mss Archiv. du Calv.

Malherbe, François de: Oeuvres de Malherbe
Bertinière, ci-devant procureur des états de Normandie, est aujourd’hui procureur général du Roi au parlement de Rouen, par la mort de Lysores (Nicolas le Jumel, sieur de Lisores). La Reine lui avoit donné l’état purement et simplement; toutefois Monsieur le chancelier, qui avoit logé chez Lysores au voyage de Rouen, a fait que dans son brevet il a été chargé de bailler à la veuve vingt mille livres, avec promesse, qui est au même brevet, que le Roi l’en fera rembourser sur les deniers ordinaires et extraordinaires de son Épargne.

Zeitschrift für romanische Philologie.
Lusoris (347) est probablement l’actuel Lisores Arr. Lisieux, non loin au nord de Vimoutier, à Sainte-Foy-de-Mont-gommery (Rou II 688 note 2). Clarembaldus de Lusoriis fait (Ord. Vit. IV 57) en tant que participant aux batailles entre Wilhelm les Rothen et Elias von La Flèche à la fin du XIe siècle.

Recherche faite en 1540, par les élus de Lisieux des nobles de leur élection – L’abbé de la Roque
40. Jean Regnault, Sr. du dit lieu de Lisores, tant pour lui, que pour sa soeur, veuve de Richard de Valleroi, a baillé sa généalogie, commençante à Jean Regnault, Sr. de Saint-Ouen-le-Hoult, vivant en l’an 1341, qu’il a dit être l’un de ses ancêtres. Et il a dit, que par autres écritures dont la copie est demeurée au greffe, il justifioit sa descente depuis Guillemin Regnault, son bisayeul, qui vivoit en 1433, et étoit propriétaire des terres et sieuries du dit lieu de Lisores, la Mote, et le Val des Logues.

Recherches des élus de 1524.
La paroisse de Lisores :
Guillaume Regnault, (J’ignore comment cette famille acquit la terre de Grengues et comment elle la perdit) seigneur en partie du bien, excusé à cause de sa minorité Damoiselle Jeanne de Lisorts était en 1430 épouse de Jean de Cintray, seigneur de Bellouet et de Friardel, d’où quatre fils (La Roque Histoire de la Maison d’Harcourt) (Recherche des élus de 1540 art; Bellouet)

En 1524, les Elus de Lisieux avaient trouvé, à Lisores, Guill. Regnault, alors en minorité. J’ignore comment cette famille acquit la terre de Grengues et comment elle la perdit.

Montres du bailliage d’Evreux en 1469
Maistre Jacques le Corp, écuyer, seigneur de Lisores, se présenta audit habillement de vougier, décemment habillé monté et armé.

Thomas de la Rene, écuyer, seigneur de Lisores et de Noroles épousa vers 1470 Guillemette Guedon, dame de St Martin du Manoir. Ils eurent quatre fils et une fille Marguerite, mariée par contrat du 3 décembre 1530 à Pierre Regnault, écuyer (La Chesnaye tome XII p.71)
Barneville étant aussi dans leurs terres il est probable qu’il s’agit de Lisores à Equemauville.

Recherche de 1666.
Eustache Bonnet, seigneur de Bourdonnières
Jean le Normand, seigneur de la Guarenne
Pierre Marescot, seigneur de Lisores, fourrier ordinaire de la défunte Reine-mère.
Gratien Pépin, seigneur de Berville, Campigny, ancien noble.

Charles Yves de Vaumesle, seigneur d’Esneval, né le 29 mai 1662 marié le 10 février 1680 à Marie Deshayes de Chiffretot, morte le 1er janvier 1682. Il épousa en secondes noces le 4 octobre 1695 Jeanne Gontier, morte le 16 juin 1696 qui était héritière de Maurice, seigneur de St Basile et de Lisores et de Philippine Viel. Il prit en troisièmes noces Mademoiselle de la Pipardière et mourut le 26 janvier 1706
Les deux premières femmes ne lui donnèrent que des filles
De la troisième il eut trois fils.
César Charles Yves, seigneur d’Erneval, de Lisores, La Fontaine, Paperotte, Neuville les Champsgraunes, né le 26 mai 1701, mort le 1er août 1767, sans enfant de Anne, Madeleine de Grieu de Paperotte, qu’il avait épousée le 22 mars 1734.
Jean, Charles, Marc-Antoine, le second, fut après son aîné, seigneur de Lisores, La Miltière, Couvey-la-Blanchère, né le 28 septembre 1709, il mourut au château de la Gosselinière le 9 novembre 1769. Il avait épousé le 6 mai 1730 Jacqueline Marguerite de Malherbe morte à 43 ans le 24 octobre 1762, d’où deux fils.
L’aîné Jean-François, né le 8 mars 1734, fut seigneur de Lisores, Marié le 30 mars 1762 à Perrine, Charlotte, Marguerite Morel d’Aché, d’où Pierre né le 26 octobre 1768 et Marie Perrine Sophie, née le 3 mars 1764.(Waroquier)

534. L. d’an. d’Eustache le Roy, sieur de Lisores, demeurant à Lisores, vicomté d’Argenten, don. en septembre 1612, ver. ch. le 5 novembre 1613, et c. le 5 juillet 1624. (Est-ce le bon Lisores ?).

Recherches nobiliaires en Normandie, par un gentilhomme normand – A. Du Buisson de Courson.
V° Marescot.
Huitième degré de filiation.
Nicolas Du Buisson; Perrette Marescot; vers 1380 environ.
– Une famille noble du nom de Marescot a joui, dans la province de Normandie, d’une certaine illustration depuis le XVIe siècle, et s’est continuée jusqu’à nos jours; elle est issue des MARESCOTTI d’Italie, qui font remonter leur origine jusqu’à Othon-le-Grand (né en 912, roi de Germanie en 936, roi d’Italie en 961, Empereur en 962, mort en 973). Cette descendance étrangère est établie : 1° par les lettres de confirmation de noblesse accordées à Pierre De Marescot, seigneur de Lizores, au mois de février 1697; 2° par un extrait du registre du Conseil d’Etat, en date du 13 août 1718, où il est expliqué que les. lettres accordées à PIERRE DE Marescot en 1697 n’étaient nullement des Lettres d’anoblissement, mais bien des Lettres de confirmation de son ancienne noblesse, comme descendant de la maison Italienne.
Une des branches de cette maison, qui vint se fixer à Paris vers le XVe siècle, est éteinte. La branche de Normandie avait, croit-on, pour premier auteur Renault De Marescot, écuyer, vivant en 1570, qui avait pour fils Pierre De Marescot, marié à Gillette Le Chevalier, dame de Lizores, au diocèse de Lisieux. A cette branche appartenait Michel De Marescot, sieur du Mesnil-Durand, nommé conseiller au Parlement de Rouen en 1629, et Pierre De Marescot, fourrier de la Reine-mère, maintenu noble à Lizores en l’élection de Lisieux, par M. de Marle, intendant de la généralité d’Alençon, en 1666 ou 1667. – Messire N… DE Marescot De Lizores, ainsi que messire N… De Marescot Du Buat, comparurent aux Assemblées de la Noblesse du bailliage d’Orbec, dépendant du grand bailliage d’Evreux, le 16 mars 1789 (Archives nationales: B. III, 64, pages 64, 136 et 187).
Perrette Marescot appartenait-elle à cette maison? Rien n’est moins certain. En effet, il est peu vraisemblable que les Marescot dont nous venons de parler, quoique d’origine chevaleresque, fussent Français, et surtout Normands, à la fin du XIVe siècle. Dès lors, il s’agit probablement d’une autre famille Normande du nom de MARESCOT, aujourd’hui éteinte, et cette présomption est rendue plus forte encore par le document reproduit au Catalogue Analytique sous le n° 183.

Annuaire De La Noblesse De France Et Des Maisons Souveraines De L’Europe – M. Borel D’hauterive.
LABUTTE; 13 octobre. MM. Cochon (Jean – Edouard),. né le 28 mars 1809, demeurant à Lisores (Calvados); (Charles-Edouard), né le 30 octobre 1847, demeurant à Bayeux; (Ferdinand-Antoine), né le 21 avril 1852, demeurant à Lisores;-(Gustave-Aimé), né le 21 avril 1852, demeurant à Blois; tous nés à Lisores, sont autorisés à substituer à leur nom celui de Labutte, et à s’appeler, à l’avenir, Labutte au lieu de Cochon (8 juillet).

L’intermédiaire Des Chercheurs Et Curieux – 38° Année Premier Semestre 1902.
– Famille de Monteilles (XLIV). –
1724. Philippe de Monteilles, chevalier de l’ordre, à Lisores (canton d’Orbec).
1760 Louis François – de Monteilles, vend la fiefferme et plein fief de Lisores, dit quartier aux Anglais.
1680. Mariage de Louis-François – Jacques de Monteilles, demeurant à Lisores avec Marie- Catherine Périnne.

– Blanchisserie de MM. Laniel père et Henri Laniel située au lieu-dit La Gosselinaie, sur la commune de Lisores, à 2 kilomètres environ de Vimoutiers.
La blanchisserie de Lisores a été fondée à la fin du XVIII siècle par le grand-père de M. Eugène Laniel. A cette époque, on ne fabriquait que des toiles à la main : un grand nombre de commerçants avaient, sous leur direction, un plus ou moins grand nombre d’ouvriers dont les uns filaient le lin et les autres tissaient la toile à domicile, tout en s’occupant, entre temps, de travaux agricoles.
Il y avait alors, autour de Vimoutiers, plusieurs blanchisseries où l’on traitait les toiles ainsi fabriquées avant de les livrer à la consommation. Celle de Lisores ne présentait qu’une superficie de 5 à 6 hectares; elle s’agrandit dans des faibles proportions pendant la première moitié du siècle actuel; son extension prit surtout une sensible importance à partir de 1840, époque où fut fondée par la maison Laniel, à Beuvillers, près Lisieux, le premier tissage mécanique de toute la région de l’Ouest. La rapidité et l’abondance de la production
nécessitèrent alors des agrandissements de plus en plus considérables, et la blanchisserie arriva ainsi à occuper 40 hectares de plus.
La buanderie, les séchoirs, les magasins.
Les toiles sont traitées à l’aide de lessives et surtout par l’exposition sur le pré, qui permet de leur donner la blancheur voulue, en leur conservant une très-grande solidité. Le travail intérieur se fait au moyen de nombreuses cuves, machines à laver, savonneuses, séchoirs à
air chaud, etc. Soixante à quatre-vingts ouvriers, tous logés et nourris dans l’établissement, y sont constamment occupés. La quantité de toiles blanchies est de 18 à 20,000, ce qui fait près de 2 millions de mètres.
Pressoir, caves, qui contiennent plus de soixante grandes futailles, à la laiterie, à la fromagerie, aux jardins potagers, etc.
Un téléphone, destiné à mettre les magasins de MM. Laniel, situés à Vimoutiers, en communication avec la blanchisserie, venait d’être installé par M. Levée, fondeur
mécanicien en cette ville.

Inventaire sommaire des archives départementales antérieures à 1790.
II. 13 août 1583. Ordonnance de Pierre Le Jumel, écuyer, sieur de Lisores, conseiller du Roi en son Conseil privé et président en sa Cour de Parlement de Rouen, et Jean Vauquelin, écuyer, sieur de La Fresnaye-au-Sauvage, lieutenant général du bailli de Caen, commissaires députés par le Roi pour la réformation de l’Uté de Caen.

Annuaire de la noblesse de France et des maisons souveraines de l’Europe.
MARESCOT.
La famille de Marescot tire son origine des Mariscotti ou Marescotti d’Italie, ainsi que le
prouvent 1° les lettres de confirmation de noblesse accordées à Pierre de Marescot, seigneur de Lizores, au mois de février 1697, enregistrées le 5 juin suivant au parlement de Rouen; 2º l’enregistrement de ses armes par Charles d’Hozier, juge d’armes de France, du 11 mars 1697, lequel témoigne de l’identité de ces armoiries avec celles des Marescotti de Bologne; 3° un extrait 1 du registre du conseil d’État, du 13 août 1748, où il est formellement expliqué que les lettres accordées à Pierre de Marescot en 1697 n’étaient nullement des lettres d’anoblissement; mais bien des lettres de confirmation dans son ancienne noblesse, qui était publique, et où il est reconnu comme « justifié que la maison des Marescot de Boulogne (sic) reconnoît les branches de Paris et celles de Normandie pour être véritablement de leur famille et sorties de celle de Boulogne. »

BRANCHE DES MARESCOT DE NORMANDIE. III. Renault de Marescot, fils de Germain, et frère deGuillaume, forma la branche de Normadie. Il mourut avant le 9 août 1573, et laissa, entre autres enfants, Pierre,qui suit.
IV. Pierre de Marescot, premier du nom, épousa Gillettele Chevalier, héritière de la seigneurie de Lizores, au diocèse de Lisieux, en Normandie.
V. Jean de Marescot, fils du précédent, seigneur de Lisores, ne vivait plus le 16 avril 1654. Il avait épousé Anne Jamot, dont il eut Pierre, qui suit.
VI. Pierre II de Marescot, seigneur de Lizores, maréchal des logis de la reine mère Anne d’Autriche, épousa en 1651 Marie des Jardins (Marie des Jardins, femme de Pierre de Mares-
COT, écuier, seigneur et patron de Lizères [Lizores] : D’azur à trois fleur de lis de jardin d’argent sans tige deux en chef et une en pointe.) fille de noble Guillaume des Jardins, avocat au parlement et au conseil privé du roi, dont il eut 1° Nicolas, qui suit; 2° Jean-Baptiste de Marescot, seigneur du Plessis, qui épousa : 1º en 1702 N… de Gautier; 2º en 1704 Charlotte du Perrey, et n’eut qu’un fils, Jean-Baptiste-Maurice de Marescot, mort sans postérité.
VII. Nicolas de Marescot, premier du nom, avocat au parlement de Normandie, seigneur de Lizores, épousa en 1686 Madeleine de l’Argille, dont il eut : 1º Nicolas­ François, qui suit; 2º et 3º, deux filles sans alliance.
VIII. Nicolas II François de Marescot, seigneur de Lizores, épousa en 1746 Marie-Anne Jollivet, dame de Colomby-sur-Than et de Basly, dont il eut Nicolas-François, qui continua la descendance.
IX. Nicolas III François de Marescot, seigneur de Lizores et de Notre-Dame de l’Hôtellerie-Saint-Farou, procureur général à la chambre des comptes et cour des aides, conseiller honoraire au parlement de Normandie, épousa en 1774 Esther-Charlotte de Nollent, fille de François-Philippe de Nollent, seigneur de Juvigny, Fontenay, etc., et
de Charlotte-Elisabeth du Quesnel d’Allègre, dont il eut :
1° Hyacinthe-Madeleine-Gabrielle de Marescot, mariée à Jean-Baptiste-René Ricœur de Bâmont, dont est issue Laure-Ernestine Ricœur de Bâmont, mariée à Jean-Victor Ricœur de Bâmont, son cousin germain. De ce mariage, elle eut, entre autres enfants: 4° Marie-Alix-Jeanne Ricœur de Bâmont, qui a épousé Eugène-Marie d’Andigné de Beauregard, branche des d’Andigné de la Châsse; 2º Louis­ Stanislas-Xavier-Jean, qui suit.
X. Louis-Stanislas-Xavier-Jean, marquis de Marescot, décédé le 12 mars 1840, avait épousé en 1806 Marie-Henriette-Augustine de Bonvoust.

Nobiliaire De Normandie.
JUMEL De LISORES: Famille de Normandie, maintenue dans fa noblesse le 8 Septembre 1668. dont les armes sont : de gueules, à l’aigle éployée de deux têtes d’argent, au chef de sinople, chargé de trois molettes d’argent, selon Louis Chevillard. Pierre le Jumel, écuyer, sieur de Lisores & du Pont-l’Evêque, étoit président au Parlement de Rouen en 1571.
Nicolas le Jumel, écuyer sieur de Lisores, étoit procureur général au même Parlement en1597. & avoit épousé Elisabeth de Vassy, veuve d’Antoine le Gris, baron d’Eschauffou. Voyez l’Histoire d’Harcourt, par la Ro¬que. Déceds du sr de Lisores, procureur général du Roy au Parlement, en 1613, âgé de 50 ans, auquel succéda le sr de la Bertinière, lors procureur des Estats de Normandie.

JUMEL (LE). Election de Pont-l’Evêque. Cette ancienne famille a été maintenue dans sa noblesse le 28 novembre 1588 et le 8 septembre 1666. – Pierre LE JUMEL, seigneur de Lisores et de Pont- l’Évêque, a été Conseiller au grand conseil le 14 juin 1563, grand rapporteur en la grande chancellerie, le 21 octobre 1568, ensuite Président à mortier au parlement de Rouen en 1571;
Nicolas, son fils, était procureur général au même parlement en 1597. Jean LE JUMEL, Baron de Lisores, vivait en 1678. –
Enfin un membre de cette maison a comparu à l’assemblée de la noblesse du bailliage de Pont- l’Évêque en 1789.
Antoine Le Jumel, marié à Thérèse-Joséphine De Noireterre, eut pour fils : Antoine-Valentin Le Jumel De Noireterre, Officier d’ordonnance de S. M. l’Empereur, marié le 12 juillet 1863, à mademoiselle Suzanne-Antoinette- Laure Du Prat De Terson De Paleville. LL. MM. l’Empereur et l’Impératrice ont daigné signer son contrat de mariage.

N.B: Le nouveau pavage de L’église Saint-Michel de Pont-l’Évêque (nef, les bas-côtés de la chapelle de la Vierge, et le choeur.) posé en 1868, recouvre les tombeaux de plusieurs membres des familles Le Jumel de Lisores.

3 – Archives ShL:

Carnets de Charles VASSEUR : « analyses et transcriptions … »

– 1035 – Vasouy, Lisores. Robert le magnifique restaure le monastère de Montivilliers, jadis concédé à St Philibert par le duc Warato (maire du Palais après Ebroïn vers 680 ou 683-686 environ) restaure les biens enlevés et confirme les donations faites par lui ou son père.
« … inprimis eamdem…. Hee igitur sunt aliae eclesia (…) ecclesia de Washuic (…) medietatem villae quae vocatur Luxorial…. = FAUROUX M. 1961, n°90 p. 234.

Autre version falsifiée de la charte précédente. Interpolations entre parenthèses:… La Haye du Theil, la moitié de domaine de Lisores, les terres d’Ansgot (le Mesnil Galchiae de Conteville, l’église de Vasouy et l’église d’Equemauville)….
« … La haya de Teilled medietatem terrae de Luisourez cum medietate ecclsiae necnon et molendini sylvaeque et prata, terras cujusdam Ansgoti (le Maisnil Galchiae de Comitevilla et ecclesiam de Guasvic et ecclesiam de Stabelvilla…
= FAUROUX M. 1961, 90 bis, p.237

FIEF D’ÉQUEMAUVILLE.
D. 17. – 7 pièces.
– 1605, 3 juillet. Copie d’un aveu rendu à Pierre Le Jumel, chevalier, seigneur de Lisores, Equemauville, Barneville et Pennedepie, président en la cour du parlement de Rouen, par Martin Nivelet pour quatre pièces de terre situées sur la paroisse d’Equemanville.
– 1623 – Barneville-la-Bertrand. Transport par Hiéronime Le Jumel, écuyer, seigneur des terres et seigneuries de Lisores et Equemauville, à Etienne Le Lou, sieur de La Garde, bourgeois de Honfleur, de rente en quoi Jacques de Varin, écuyer, sieur de Saint-Quentin, s’était obligé en 1616 vers feu Madeleine Eude, veuve de Pierre Le Jumel, président au Parlement de Normandie, seigneur de Lisores, Equemauville, Barneville-la-Bertrand et Pennedepie. = AD. Calvados. Série H. Suppl. Hôpital de Honfleur 1830.- H. 112

Relevé détaillé des insinuations
– De d’Hozier
– Maurice de Gontier (ou Gautier) écuyer, seigneur de Lisores : de gueules à la croix ancrée d’argent liée et frettée de sinople (20 – 403)
– Pierre de Marescot seigneur et patron de la paroisse de Lisores : fascé de gueules et d’argent de six pièces, à un léopard …d’or lampassé et armé de gueules brochant sur le tout (26 – 418)

Carnets de Charles VASSEUR –
DOYENNE DE LIVAROT – 14.
LISORES (Calvados). – Vicomté du Buisson-Hellouin, 606.
Election de Lisieux, sergenterie d’Orbec 186 feux
Les Templiers de Bourgoult (La Commanderie est située près des Andelys, sur la Paroisse d’Harquency) possédaient des biens fonciers et des rentes au Buisson-Hellouin, dans la paroisse de Lisores,

Archives NEDELEC Bibliographies.
7.43.- 6 Léger Fernand. A la ferme-musée de Lisores
7.58. -Le Jumel Pierre Sr de Lisores au XVIè s. 1953
12.64. -Vaumesle d’Enneval Jean-François-Le dernier seigneur de Lisores 2 f. 1970

FOND CAILLIAU – Sous-série 3 F – Index
LEROUX famille à Lisores 82

FONDS CAILLIAU 3F1 – 3F201.
3F 82 1648 – Lisores ; vente d’une pièce de terre.

Voir le site: j.y.merienne.pagesperso Villes et villages du Calvados

MESNIL EUDES Le

NOTES sur MESNIL EUDES Le
Mesnillus Odonis

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Archives du Calvados.
Le Mesnil-Eudes (Calvados)
Canton actuel : Mézidon-Canon
Arrondissement actuel :Lisieux
Code INSEE : 14419
MESNIL-EUDES
I. Dioc. de Lisieux. Baill. et maîtrise de Pont- l’Évêque. – Gr. à sel de Lisieux. – Gén. et int. de Rouen, él. et subd. de Pont- l’Évêque.
II. Distr. et canton de Lisieux (Arrêté du 1er mars 1790).
III. 4 arr.communal (Arr.de Lisieux), canton de Lisieux (Loi du 28 pluviôse an VIII), – canton de Lisieux (2º section ) (Arrêté du 6 brumaire an X). Pop.: 270 hab. ( 1911 ). Sup. 842 hect. 12 a. 25 c.
ADMon Gale. Délibérations (1), depuis le 10 mai 1836.—
Trois registres de délibérations municipales et enregistrement des lois et décrets, depuis 1787, avec lacunes de 1812-1816, et un registre de délibérations paroissiales, depuis 1767, mentionnés par l’inventaire arrêté le 28 septembre 1859, n’ont pu être retrouvés.
ÉTAT-CIVIL( ).- Baptêmes, mariages et sépultures, depuis 1630. Lacunes : 1684-1685.
STATISTIQUE. États nominatifs de la population. An VII- an VIII (3 cah. ).94 fol. ),
IMPOSITIONS États nominatifs de la population. An VII- an
États de sections (Sections A-C). 1791 ( Cah. 94 fol. ) – an VI ( Cah., 68 fol. )
Matrices des contributions foncière. 1792, an V (4 cah. ) :
personnelle-mobilière. 1791, an IV-an V, an VII (5 cah. )
Voir aux Archives du Calvados les délibérations du Comité de surveillance de Mesnil- Eudes. 20 octobre 1793-21 fructidor an II (Reg. ), enregistrement des lois et décrets, affaires diverses ( Reg. et liasse).
Dictionnaire Topographique Du Département Du Calvados C. Hippeau.Mesnil-Eudes (LE), canton de Lisieux (2° section). Mansus Odonis, 1086 (cart. de la Trinité, p. 12). Mesnillum adonis, 1195 (magni rotuli, p. 87). Mesnil Oude, 1694 (carte de Tolin).
Par. de Notre-Dame, patr. le seigneur. Dioc. de Lisieux, doy. de Livarot. Génér. de Rouen, élect. de Pont-1’Évêque, sergent. de Saint-Julien-le-Faucon.
Assemont, quart. – Chemin-d’Assemont (Le), q. – Cour-du-Four (La), h. – Cour-du-Presbytère (La), f. – Croix (La), h. – Fieffe (La), h. – Forge-Sandebreuil (La), q.- Fresnes (Les), h.- Lieu-Bée (Le), h.- Lieu-Carpentier (Le), b.- Lieu-des-Regniers (Le), h.-
[Lieu-d’Orville (Le), h. comm. du Mesnil-Eudes. -.Aurevilla, 1216 (cart. norma. n° 246, p. 38). – Orvilla, 1217 ( Delisle, échiquier de Norm. ).- Ecclesia de Aurrevilla, 1278 (chap. de Lisieux, n° 5).]
Lieu-Robin (Le), h – Logettes (Les), h. – Mont-Gassart (Le) – Radoult, h.- Rainiers (Les), h.- Vallée (La), h..
1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives ShL.
1 – Bibliographie:
CAUMONT Arcisse de : Statistique monumentale du Calvados, réédition FLOCH Tome III, page 349.
CAVANNA Emlie : Spatialisation de la petite élite rurale dans la vallée de la Touques – Xve-XIXe siècles. Mémoire de maîtrise d’Archéologie médiévale.
Editions FLOHIC : le patrimoine des Communes du Calvados page 1050.
Voir :
Mémoires des Antiquaires de Normandie tome XXVI p.252-256-321.
Bulletin de la SHL n°59, décembre 2006
2 – Pièces Justificatives:
Statistique Monumentale Du Calvados Par Arcisse De CaumonT
Notes de M. Charles Vasseur
Le Mesnil-Eudes, Mesnillus Odonis.
Situé au fond d’un vallon sauvage et boisé, le Mesnil-Eudes a été fondé par Odon Stigand, le chef de la maison de Tancarville, le seigneur de L’Honneur, d’Écajeul et de Mézidon, le constructeur de Ste-Barbe, qui lui a laissé son nom. On y compte 294 habitants; -au XVIIIe siècle, il y avait 3 feux privilégiés et 59 feux taillables, c’est-à-dire 310 habitants environ. On voit que la population n’a jamais été considérable, bien que par sa superficie cette commune doive être classée parmi les grandes paroisses de ce canton.
Elle était comprise dans l’élection de Pont-l’Évêque, sergenterie de St-Julien-le-Faucon, et pour le spirituel, dans le doyenné de Livarot.
L’église, sous l’invocation de Notre-Dame, offre un certain intérêt. Elle est du petit nombre de celles qui n’ont subi que peu de mutilations, dans ce canton, où les curés sont coupables de nombreux faits de ce genre. Elle remonte jusqu’à l’époque romane. La partie conservée de cette construction primitive est le mur septentrional du choeur, ou l’on voit encore le cintre d’une porte bouchée. Les autres murs, dans leur ensemble, paraissent seulement du XVII, siècle. Les contreforts qui les buttent, les fenêtres, soit ogivales, soit cintrées, à moulures prismatiques, qui y sont pratiquées, accusent bien cette époque. La porte est précédée d’un porche en charpente.
Le clocher date aussi du XVI, siècle ; il est en charpente revêtu d’ardoise, avec quatre petites lucarnes posées sur les angles.
L’intérieur offre une foule d’objets sur lesquels doit se porter l’attention. En entrant, un vieux banc à panneaux flamboyants, du règne de Louis XII; deux bancs à balustres tournées, du commencement du XVIII siècle, frappent d’abord les regards.
La voûte de la nef, parfaite de forme et construite avec des matériaux choisis, est maintenue par quatre fermes complètes bien équarries. Des festons sont gravés en noir sur ses douvelles de merrain. L’oeil se porte ensuite sur l’arc triomphal roman, bien caractérisé, qu’accompagnent deux petits autels, du règne de Louis XIV, formant avec le maître-autel un tout complet et harmonieux. Le maître-autel est vraiment curieux et remarquable. Ses quatre colonnes torses sont évidées à jour au tiers inférieur et au tiers supérieur; le centre seul est resté plein. Les pampres de vigne qui entourent ces colonnes servent de refuge à mille oiseaux qui s’y jouent ou becquettent les grappes. Des pentes de fruits remplissent le nu des piédestaux. Dans les niches sont deux statues: la Vierge et saint Sébastien. Au centre est un tableau. Le tabernacle, en forme de pavillon semi-hexagonal, a un groupe de trois colonnettes à chacun de ses angles. Ces autels, encore nombreux dans le Pays-d’Auge, sont généralement dus à des artistes de talent ; mais ils sont passés de mode: leur ampleur offusque nos idées étroites, et on les jette bas partout. Une publication, qui en reproduirait les principales variétés avec leur polychromie, serait certainement très-recherchée par les artistes et par l’étranger. Six candélabres en bois, peints et dorés, complétaient généralement ces autels. Au Mesnil-Eudes, il en reste deux qui méritent aussi l’attention.
La voûte du choeur est couverte de rinceaux de couleurs variées, jetés sur les douvettes, dont la composition est fort curieuse. Malheureusement on a coupé l’entrait central, qui maintenait l’équilibre de la construction, de sorte que les murs latéraux poussent au vide et que le chevet est lézardé. Mais ce sera une occasion de rebâtir l’église dans un genre plus moderne. Cette mutilation des charpentes est fort à la mode dans le canton, et son effet immédiat est toujours le même.
Voici l’inscription de la cloche : elle me paraît se composer d’une inscription plus ancienne qu’on a reproduite lors de la refonte, et d’une ligne de hiéroglyphes, dont j’avoue ne pas avoir la clef.
A. M. D. G. J’AI ETE NOMMÉE MARIE PAR Mr GUI DUVAL DE
BONNEVAL ANCIEN PRÉSIDENT A MORTIER DU PARLEMENT DE NORMANDIE
ET Mme MARIE PIERRE DE TOURNEBU DAME DU MESNIL-EUDES, DE LIVET,
St HYPOLITE ETC , ET BENITE PAR MR BARDOU CURE DU MESNIL-EUDES LAN
1845. LE TERRIER O DL. L. BI. LG BBB. SEDVMLFG LFGL SVMAM.
LOUIS SAUDEBREUIL TRÉSORIER.
F. BAILLY FILS AINE FONDEUR A BERNAY.

L’if du cimetière a environ 8 pieds 1 /2 de circonférence.
La croix date du règne de Louis XIV. Le fût est une colonne d’ordre composite assez bien proportionnée ; sur la base, on lit les dix commandements de Dieu, qui occupent deux des faces. Sur les deux autres sont les inscriptions suivantes:
CETTE CROIX A ESTÉ
DONNEE PAR LA CHA
RITÉ DE CEANS LAN
1654.
ECCE CRVCEM DNI
IN QVA SALVS MVNDI
PEPENDIT , IN QVA
CHRISTVS TRIVMPHAVIT
ET MORS MORTEM SVPE
RAVIT IN AETERNVM –
ADVIS AU MONDAIN,
JESUS CRHIST TA MONSTRÉ
LE CHEMIN DE LA CROIX
LE MONDE TE RETIENT EN CELUY
DES DELICES

Cette croix a été replacée le 22 juillet 1808. Proes. T.J. Bertaume.
Le patronage de l’église du Mesnil-Eudes paraît avoir été alternatif entre le chapitre de Lisieux et le seigneur du lieu.
On trouve dans les rôles de l’Échiquier, à la date de 1195, Bernardus de Mesnillo-Odonis.
Au XIVe siècle, Jean de Courcy était seigneur du Mesnil-Eudes. En 1463, Montfaut enregistre Jean de Heudreville,
sur la paroisse du Mesnil-Eudes.
Plus tard, la famille de Tournebu joignit ce fief à ses nombreux domaines, et le conserva jusqu’au commencement de ce siècle.
L’Association Le Pays d’Auge.
L’origine du nom du village viendrait du latin mansionile « domaine rural». Au XIVe s. (Pouillés du diocèse de Lisieux), il porte le nom de Mesnillo Odonis, du nom d’Odon Stigand, chef de la maison de Tancarville, baron de Guillaume le Conquérant au XIe siècle.
Extérieur
L’édifice date du XIe siècle et du XVIe siècle. Le chœur a conservé des traces de l’époque romane, comme l’appareil en arêtes de poisson et la porte latérale cintrée qui est désormais bouchée. Le clocher en charpente, revêtu d’ardoises, présente la particularité d’être muni d’une petite lucarne à chacun des angles. Un porche en bois doté d’une charpente à pannes (XVIIe?) (27) précède l’entrée.
Intérieur
Maître-autel et autels latéraux avec leurs retables
Le retable du maître-autel, tripartite en bois polychromé et doré date du XVIIe siècle. Il est scandé par quatre colonnes torses cannelées au centre, évidées et décorées d’oiseaux et de pampres aux extrémités. Entre les deux colonnes centrales se trouve la toile de la Mise au tombeau du Christ qui a remplacé la toile précédente, une Crucifixion (datée 1913 et signée Barnoin) actuellement au revers de la façade ouest. Cette toile du retable est encadrée par deux niches entourées par les mêmes colonnes torses, avec au nord une statue de Vierge à l’Enfant et au sud une statue de saint Joseph.
Les socles sur lesquels reposent les statues surplombent deux reliquaires. Au couronnement, l’attique est décoré d’un feuillage stylisé et du monogramme du Christ avec un cœur. Le tabernacle-pavillon comporte une série de trois colonnettes à chacun de ses angles, les niches qui devaient abriter probablement des statuettes, sont vides. L’antependium présente une reproduction de La Cène, inspirée du tableau de Léonard de Vinci. Les autels latéraux, plus récents que le maître-autel, dédiés au nord à la Vierge et au sud au Christ, sont ornés de colonnes composites et d’attiques surmontés de palmes et de pots à feu encadrant des bustes de la Vierge et du Christ. Les devants d’autels sont décorés de bas-reliefs, représentant à gauche La Mort de la Vierge en présence des Apôtres, et à droite, l’illustration de la parole du Christ « Laissez venir à moi les petits enfants ».
Sculptures
Hormis les deux statues en pierre de saint Sébastien et de la Vierge situées dans le chœur et qui ornaient les niches latérales du retable, datées du XVIIe siècle, les statues correspondent au sentiment religieux du XIXe s. et du début du XXe s. Parmi elles nous pouvons remarquer, dans la nef côté nord, une statue de sainte Thérèse et côté sud, une représentation de saint Christophe.
Décor architectural
Vitraux
Dans la nef (côté sud en partant de l’entrée), on trouve successivement, un double vitrail représentant saint Victor et saint Emile habillés en Romains, ainsi qu’une Annonciation. Du côté nord (d’ouest en est), un vitrail de Jeanne d’Arc en armure. Les deux vitraux, situés de part et d’autre des autels latéraux, figurent côté nord Notre-Dame de la Délivrande et Marguerite-Marie Alacoque et la dévotion au Sacré-Cœur, côté sud. Dans le chœur deux vitraux, une présentation de la Vierge au Temple au nord, et une figuration du Sacré-Cœur au sud. Ces vitraux (signés Devisme, Rouen) sont dus à des dons de paroissiens et du curé de la paroisse.
Peintures murales
Le décor architectural, riche et coloré, constitue l’une des particularités de cette église. Il a été commandé par l’abbé Anthoine, curé de la paroisse (sa pierre tombale est située sous le porche), en 1932 à A. Durand, peintre décorateur à Caen. Dans la nef, on peut observer l’alternance décorative des «A. M. » entrelacés, des fleurs de lys, des motifs quadrilobés, surmontés d’un rinceau qui court tout le long des murs. Dans le choeur, les murs sont ponctués de grands panneaux représentant les quatre évangélistes et l’Eucharistie.
Autre mobilier
Le banc-coffre en bois près du maître-autel daterait, selon Arcisse de Caumont, du règne de Louis XII (1498-1515). Il s’agit sans doute d’un banc d’une confrérie de charité, en raison de la présence des trois serrures en façade. L’intérêt de cet objet réside aussi dans les panneaux à décors gothiques de son dossier.
Recherche de Montfaut, 1465 (P-E-M Labbey de la Roque, 1818)
Jean de Heudreville du Mesnil-Eudes, certifié noble (sans précision du fief)
Histoire généalogique de la maison et de la baronnie de Tournebu – M. Ch. Fierville.
La famille de Richard Gain, a possédé le Mesnil-Eudes jusqu’en 1380
La seigneurie du Mesnil-Eudes était assise en la paroisse de ce nom (1); le seigneur avait droit de court, usage, justice, juridiction, etc., et le droit de patronage de la paroisse; il relevait par foi et hommage du comté de Lisieux.
– Pierre II de Tournebu, seigneur de la Vacherie, de ‘Livet, de St-Vast, etc., fils puîné de Jean IV, baron de Tournebu, et d’Alix Poignant, Il épousa Jeanne Louvet, fille et héritière en partie de Colin Louvet,
écuyer, et petite-fille de Guilbert Louvet, seigneur de Livet, Mesnil-Eudes et autres lieux, et de Marie de Mailloc, veuve en secondes noces de son père, le baron Jean IV (2). Par suite il partagea l’héritage des Louvet et des Mailloc (3), avec Jean de Heudreville, écuyer, sieur du Mesnil-Eudes, mari de Catherine Le Coutelier, fille de Marie Louvet, elle-même fille aînée de Colin Louvet.
– Jean VII, seigneur de Livet, de Pont-Mauvoisin et du Mesnil-Eudes. Jean VII acquit, le 25 février 1570, pour 9,000 livres et 200 écus d’or au soleil de pot-de-vin, la terre et seigneurie du Mesnil-Eudes, à Guillaume de Mailloc, sieur de La Grue, de St-Marc et du Mesnil-Eudes, et il augmenta la terre de Livet de plusieurs dépendances. Sur le prix d’achat, 3,300 livres durent être employées à amortir une rente due à Nicolas de Vipart, sieur et baron du Bec-Thomas.
– Robert II, seigneur de Livet, etc. Robert II de Tournebu, bailli de Lisieux, réunit les titres de seigneur de Livet, de Pont-Mauvoisin, du Mesnil-Eudes, de Bouges, Bretagne, la Champenoise, Mont-de-l’If, Lessart et Le Chesne. Il hérita de sa mère Marie de Croismare des gouts plus intellectuels que ses prédécesseurs guerriers. Il fit des études juridiques et fut bailli de Lisieux
Il épousa le 11 Avril 1586, Madeleine de Seghizo, fille de Marc-Antoine de Seghizo, seigneur de Bouges en Berry, chevalier de l’ordre du roi. Il mourut vers 1614.
De son mariage sortirent:
Anne de Tournebu – Antoine, qui continua la postérité,- Madeleine – Catherine – Charlotte et Geneviève.
Madeleine épousa Anne d’Aché, écuyer, seigneur de Serquigny.
Catherine épousa Louis de La Haye, seigneur de la Pinardière.
Charlotte épousa Charles Houel, écuyer, sieur de la Pommeraye et de Morainville.
Geneviève épousa Jacques de Saint-Laurent, écuyer, seigneur de Quetiéville.
– 16 bis. Antoine De Tournebu, seigneur de Bouges, Mesnil-Eudes, Pont-Mauvoisin, le Chesne, St-Martin-de-la-Lieue, de Neuville, du Chesne et Lessard et la ferme du Val de la Haie etc., gentilhomme ordinaire de la chambre du roi, justifia de sa noblesse en 1641, en qualité de seigneur de Bouges, il avait établi son domicile au Pont-Mauvoisin.
Le 25 août et le 8 septembre 1620, il passa un contrat d’assences de la seigneurie du Mesnil-Eudes, avec les habitants de la paroisse, par-devant Louis Delavigne et Robert Audrieu, tabellions royaux en la vicomté d’Auge pour le siège de Cambremer.
Le 18 février 1618, il épousa en premières noces Jeanne de Courtarvel.
Après la mort de sa femme, il se remaria avec Jacqueline Gruel de La Frette.
De son premier mariage il eut François, Pierre, Jacques, Madeleine et Guyonne; du second, Marie-Françoise et Geneviève.
– 17. François De Tournebu, seigneur de Livet, Mesnil-Eudes, Pont-Mauvoisin, etc., porta les armes pour le service du roi, et assista au siège de Gravelines en 1644 (1); il était alors qualifié sieur de Bouges.
Le 6 juillet 1651 il épousa Marie de Guiton. Il eut cinq enfants de son mariage : Pierre, Jacques, François, Léonor et Anne.
1° Jacques de Tournebu, chevalier, seigneur du Mesnil-Eudes, Il épousa en premières noces Marguerite-Thérèse de Bonnet, et en secondes, Claude-Philippe-Michelle Duval de Bonneval, et eut pour fille Marie-Pierre de Tournebu, à qui devait revenir l’héritage de toute la famille. Il mourut le 3 octobre 1732, et fut inhumé dans le chœur de l’église du Mesnil-Eudes
– 18. Pierre 111, fils aîné de François de Tournebu, seigneur de Livet, de Bouges, de Mesnil-Eudes, Pont-Mauvoisin, etc.,
Ce fief rapportait en 1706, 2515 lt de rentes foncières, réparties ainsi le manoir, 385 livres, le lieu aux Regniers, 350″; la Morinière, 170; les prés, 220″; le moulin, 120″; les rentes et casuels, 400; le lieu des Champs, 820″; les bois, 50″. La contenance des terres que messire de Tournebu y possédait à cette époque était de 212 acres 1/2.
Les rentes seigneuriales étaient : 29 boisseaux de blé (les grains, mesure de Lisieux), 512 boisseaux 1/2 d’avoine, 25 livres en argent, 76 chapons, 8 gélines, 760 œufs.
Il n’y avait qu’un arrière-fief noble, celui des Noës, dont Nicolas de Seurey rendit aveu le 28 juillet 1601, et Jean de Seurey le 29 juillet 1662.
Les possesseurs connus du Mesnil-Eudes (2) sont, de 1462 à 1530:
1° Jean Le Coustellier;
2° Jeanne Le Coustellier;
3° Jean de Heudreville, qui avait épousé Catherine Le Coustellier, petite-fille de Colin Louvet;
4° Catherine Le Coustellier, sa veuve. –
De 1530 à 1544, on trouve Jean Hédiart; de 1544 au 25 février 1570, Jean, puis Guillaume de Mailloc, dont la famille était alliée avec les Le Coustellier, les Heudreville, les Louvet et les Tournebu. Ce fut Guillaume de Mailloc qui en fit la vente à Jean VII de Tournebu. Depuis lors elle n’est pas sortie de sa famille.
Quant au bénéfice du Mesnil-Eudes, on trouve que, le 4 juin 1576, Jen Le Haynuyer (sic) évêque et comte de Lisieux, vu la vacance de la cure de Se-Marie du Mesnil-Eudes de Montgobert, sur la présentation de Jean de Tournebu, seigneur temporel de Livet et dudit lieu, nomme à ce bénéfice Guillaume Ruzen ou Ruzé, prêtre du diocèse de Lisieux, que l’on retrouve comme témoin au contrat de mariage entre Robert II de Tournebu et Madelaine de Séguize.
(1) On lit dans le Dictionnaire de d’Expilly (1770): Le Mesnil-Eudes, en Normandie, diocèse de Lisieux, Parlement et intendance de Rouen, élection de Pont-l’Évêque, sergenterie de St-Julien-le-Faulcon; on y compte trois feux privilégiés et 59 feux taillables, etc.
(2) Avant le XVe siècle nous ne connaissons rien du fief du Mesnil-Eudes, si ce n’est la donation qui en avait été faite par Jue de L’Épée à l’église de St-Martin et de Se-Barbe en 1191, comme le prouve la charte suivante dont l’original nous a été communiqué par MMlles de Foucault, de Lisieux.
Les terres du Mesnil-Eudes, Livet et Pont-Mauvoisin appartiennent à ses cousines, MM Sophie et Aglaé de Foucault. Voir, Pièces justificatives n° 17, le relevé des aveux rendus au roi par les barons de Tournebu, et à ces derniers par leurs vassaux, d’après des copies inventoriées en 1703.
Recherche faite en 1540, par les élus de Lisieux des nobles de leur élection – Labbey de La Roque, Pierre Élie Marie
Rodolphe Osmond- Thomas Osmond, Sr du dit lieu de Beufvilliers, et Jean, Sr de Malicorne et de Marolle, son frère, ont baillé leur généalogie, justifiée par plusieurs lettres, chartes et écritures Rodolphe Osmond la 1re desquelles, du 15 décembre 1390 est sur le nom de Jean Osmond, leur trisayeul, seigneur de la Roque, du Mesnil-Eudes, du Castellier, Creuly, Ofey, marié à damoiselle Jeanne, soeur de Mre Marin de Bouquetot, chev, Sr du Breuil, duquel ils ont dit fournir leur descente.
Nobiliaire de Normandie, – Édouard Drigon comte de Magny.
Richard Osmond, Écuyer, seigneur du Mesnil – Eude et du Castelier,
vivant en 1267, marié à noble damoiselle Alix De Guépré, dont il eut plusieurs enfants, entre autres :
II. – Rodolphe Osmond, Écuyer, seigneur du Mesnil- Eude, de la Roque et autres lieux, lequel a épousé vers 1313 haute et puissante damoiselle Marguerite De Montgommery, de cette alliance sont issus :
1 ° Louis Osmond, Chevalier.
2 ° Jean qui suit.
III. – Jean Osmond, Écuyer, seigneur du Mesnil- Eude, du Castelier, de Creuilly, etc., né en 1340, a épousé damoiselle Gasparde de la Roque, dont il eut
IV. – Jean Osmond, 11• du nom, Écuyer, seigneur de La Roque, du Mesnil- Eude, du Castelier, de Creuilly, d’Assy et autres lieux. Il a épousé noble damoiselle Jeanne de Bouquetot, dame de Millouet, qui l’a rendu père de dix enfants, tous dénommés dans un
acte de partage qu’ils firent le samedi 15 décembre 1396. Cet acte est signé de Messires Jean Le Bigot, Jean de Merlemont, Martin de Bouquetot, Guyot de Bailleul, Jean de Montfort, Jean de Hautemer et Henri de Querville.
Parmi ces enfants :
1 ° Jean Osmond, Écuyer, sieur du Mesnil -Eude, mort sans postérité,
20 Louis Osmond, sieur du Castelier, mort sans postérité;
3° Robert, qui suit :
4° Jehannot Osmond, qui eut en partage le fief d’Assy, curé d’Équaquelon, en
5° Raoul Osmond, seigneur d’Assy, prêtre.
Recherches nobiliaires en Normandie – A. Du Buisson de Courson.
DE GOUIX OU GOUY. — Nicolas de Gouy, écuyer, sieur de Haguechon (ailleurs Haguelon), demeurant en la paroisse du Mesnil-Eudes, élection de Pont-l’Evêque, dont les ancêtres sont employés dans Montfaut en 1463, et, depuis, ès élus de Lisieux en 1540; maintenu le 8 mai 1669.
Archives du Cogner (J. Chappée-Le Mans). Fonds de Caix – Chambois, Émile Louis.
1616, 8 juillet, Lisieux. Robert Duboys, fils de Pasquier, de la paroisse du Mesnil-Eudes, dem. au Mesnil- Durand, reconnaît devoir à Antoine de Tournebu, sgr de Bougy, le Mesnil-Eudes, Pontmauvoisin, la somme de 60 livres, pour parpaiement du contrat d’affranchissement passé par led. sgr de Bougy, aud. Duboys, de 20 livres de rente que celui-ci était tenu faire aud. sgr. Fait à Lisieux, en la demeure de Robert Auffrey, chanoine prébendé en l’église cathédrale. Témoins : Raoullin Lucas, sieur de la Morandière, et Pierre Herbouin l’aîné.
Dictionnaire historique de toutes les communes du département de l’Eure – Charpillon.
Le 25 février 1570, Guillaume de Mailloc, seigneur de la Grue, de Saint-Mards et du Mesnil-Eudes, demeurant au château ou manoir de la Grue, ayant agi comme se portant fort pour Marie de Droisy, sa mère, et pour Louise de Houdetot, sa femme, vendit à Jean de Tournebu, seigneur de Livet et de Pont-Mauvoisin, la seigneurie du Mesnil-Eudes, moyennant une somme de 9,000 l.et un pot de vin de 200 écus d’or au soleil (Histoire de la maison de Tournebu. Mémoire des Antiq. de Normandie).
Histoire de l’ancien évêché-comté de Lisieux – H. de Formeville.
Le Prieur et le couvent de Sainte-Barbe tiennent dudit Evêque un tiers de fieu de chevallier, assis en la paroisse du Mesnil-Eudes, en baillage de Rouen, en la viconté d’Auge, en la chastellerie de Touque. « Jehan de Heudreville, escuier, tient ung tiers de fieu de chevallier, assis en ladite paroisse du Mesnil-Eudes, et que soulloit tenir Guillaume de Courcye.
« Ledit Jehan de Heudreville tient en ladite paroisse de Mesnil-Eudes ung aultre tiers de fieu de chevallier que soulloient tenir Jehan Osmont et la déguerpie Thibault de La Varende.
Spatialisation des élites rurales médiévales et modernes dans le Bassin parisien. Pour une approche archéogéographique des pratiques sociales de distinction. Thèse Emilie Cavanna.
Jean de Heudreville, écuyer, apparait dans un acte de 1452 comme tenant « un tiers de fieu de chevallier, assis en ladite paroisse du Mesnil-Eudes » et est cité dans la recherche de Montfaut. Après lui, aucun Heudreville n’est mentionné à nouveau, notamment parce que les documents imprimés n’englobent pas tous la paroisse du Mesnil-Eudes. D’après A. de Caumont il entre au cours du XVIe s. dans le domaine des Tournebu (cf. château de-Livet) qui le conserva jusqu’au XIXe s. Le manoir St-Marc pourrait être une réalisation de cette famille, notamment en raison d’un massif de cheminée disposées dos à dos, caractéristique du XVIe s.
Inventaires Sommaires Des Archives Départementales Antérieures à 1790.
1577-1687.- Maladrerie Du Mesnil- Eudes. Obligation prise devant Olivier Carrey et Jean Debray, tabellions à Lisieux, par Toussaint de Fougy et Thomas Alleaume, de la paroisse de Mesnil – Eudes, envers le trésor de ladite paroisse, de 9 livres 12 sols de rente,
en paiement de 96 livres, montant de l’adjudication des pommes et fruits du cimetière et maladrerie dudit lieu. Copie requise par l’ordre de St – Lazare ( 1687 ).
Mémoires pour Servir à L’état Historique et Géographique du Diocèse de Bayeux.
Pierre de Tournebu, chevalier, seigneur de Bouges, de Livet et du Mesnil- Eudes (Dictionn.de Moreri, au mot TOURNEBU), réunit à sa maison la baronnie de Tournebu, par contrat d’acquisition passé l’an 1701 avec Guillaume- Florentin, comte Rhingrave de Salm, et souverain de Fenestrange.
Il épousa, l’an 1680, Elisabeth Le Couteux, dont il eut un fils, Jean – Henri de Tournebu, père de Marie – Pierre de Tournebu, baronne de Tournebu, laquelle est mariée à M. Pierre-François-Jean-Baptiste de Bernières, Depuis 1771 jusqu’en 1785 environ, époque de sa mort, messire
Pierre-François-Jean-Baptiste de Bernières, chevalier de l’ordre royal et militaire de St.-Louis, seigneur et patron de Mondrainville, Gavrus, Tourville, Baron, Tournauville, Deux-Jumeaux, Longueville, Camilly-Le-Fresne, Cainet, Brécy; baron de Tournebu, Moulines, Fontaines, Halbout, Caumont, Livet, Mesnil-Eudes, St.-Hippolyte et autres lieux, ayant épousé noble dame Marie-Pierre de Tournebu, était aussi seigneur de Fierville
La Déportation Du Clergé Orthodoxe Pendant La Révolution.
Ecclésiastiques Embarques A Dieppe – 17 septembre.
1454 Fouques (Jean-Baptiste), vicaire de Mesnil-Eudes, Calvados, 52 ans, passeport délivré à Rouen, le 2 septembre.
Société historique et archéologique de l’Orne.
Mandement de Jean, roi d’Angleterre, au sénéchal de Normandie, de remettre à Gautier: Le Francais, la terre de Mesnil-Eudes, avec ses appartenances, confisquée sur Guillaume de Feugeray, coupable d’avoir suivi le comte de Séez, rebelle.
Rot. Norm., 4e année du roi Jean, memb. G. Duffus Hardy, p. 71. Lechaudé d’Anisv, p. 114.
3 – Archives ShL:
Carnets de Charles VASSEUR.
Doyenné De Livarot – 14.
Election de Pont-l’Evêque, sergenterie de St Julien le Faucon. 3 feux privilégiés et 59 feux taillables.
Sous l’invocation de Notre-Dame
Patronage:
14e Johannes de Courceyo
16e Capitulum lexoviense
18e le Seigneur
Curé: Goubert 1763-1787
– Insinuations
– Description de la Croix du cimetière donnée par la Charité en l’an 1654 et replacée le 22 juillet 1808..
– On trouve dans les rôles de l’Echiquier de Normandie de l’année 1195 : Bernardus de Mesnillo Odonis (Est-ce Mesnil-Eudes ou Mézidon ?)
– En 1463 Montfaut trouve au Mesnil-Eudes Jean de Heudreville (p.25)
– Plus tard la famille de Tournebu la joint à ses nombreux domaines
La généalogie des Tournebu : d’autres documents mentionnent encore le Mesnil-Eudes ou des familles résidant au Mesnil-Eudes (Voir Mémoires des Antiquaires de Normandie 1863 p.173)
– Il a existé une maladrerie au Mesnil-Eudes car on trouve aux archives de l’Hospice une obligation du 15 juin 1577 pour 9 livres 12 sols de rente envers le trésor de l’église de Mesnil-Eudes par suite de l’adjudication des pommes et autres fruitages du cimetière et maladrerie d’icelle paroisse du Mesnil-Eudes en date du 15 août 1574.
Fonds Cottin 2013.
Boite archives 85.
Photographies environs de Lisieux Mesnil-Eudes.
Fonds Michel COTTIN Série 11F A1
1655, 7 juillet – Mesnil-Eudes. Aveu rendu par François Goubey, bourgeois de Lisieux, à Mre François de Tournebu, sieur et patron de Mesnil-Eudes pour l’aînesse Chambrelain.
1672, 25 mai – Mesnil-Eudes. Aveu rendu par Guillaume Montfort aux nobles enfants mineurs de feu François de Tournebu, sgr. du Mesnil-Eudes, La Pommeraye, et autres seigneuries, à cause d’une portion de terre à prendre dans ma cour nommée le « Clos Jouard », contenant acre et demy, moyennant à la Saint Michel six sous et à Noël un chapon un denier.
Titre justificatif de la perte de la plus grande partie des titres de l’évêché de Lisieux. 1387 – 1456 – 1475 – 1612; Copie collationnée sur les originaux
Fonds Etienne Deville.
Extrait du Carton 6/16
Contrats De Mariages 1564-1749
1604 31 juillet – Contrat de mariage de Nicolas Porte de St Germain de Lisieux et
Barbe Bias, fille de Jehan du Mesnil Eudes.
1641 12 octobre – Contrat de Mariage de Jacques Le Belhomme, fils de feu Jean et de Marie Commel de St Germain de Lisieux et Jeanne Selles, fille de feu Jean et Charlotte Hellouin de Mesnil Eudes.
1660 14 juin – Contrat de Mariage de Pasquet Bence, fils de Robert et de Barbe Honteste du Mesnil Eudes et Marie Furet, fille d’Etienne et de Isabeau Lejusteur
Fonds Enveloppes.
– Enveloppe n° 14 Promenades à Travers les Communes Rurales des Environs de Lisieux
1ère série : Mesnil Eudes.
– Enveloppe n° 63 Photos De Porches Des Églises Du Pays D’auge
Mesnil Eudes.
FONDS Arthème PANNIER.
NE 12.2 – 2e carton « Communes ».
Mesnil-Eudes.
Analyses Et Transcriptions De Documents Originaux, Aveux De Fiefs.
1597, 8 février – Lisieux
François Montfort, fils Jacques, de la paroisse de Mesnil-Eudes et Ymer Petit, de Saint-Germain de Lisieux, reconnaissent avoir vendu et promettent fournir à Guillaume Paisant, bourrelier, bourgeois de Lisieux, deux boeufs, l’un de poil faulve, l’autre de poil roulge de présent estant en la saisie dud. Montfort. Passé après midi en la maison de Simon Chiron au faubourg de la porte d’Orbec, d’icelle ville de Lisieux.
= Arch. SHL. – Analyse Et. Deville.
1598 – Aveu rendu à noble homme Robert de Tournebu, seigneur de Saint -Germain -de- Livet, Pont Monvoisin et Mesnil -Eudes, par Jean d’Auquainville pour l’ainesse de la Quesnelière en la sieurie de Livet, 8 juillet 1598 : Copie de 1618. = Arch. SHL. Ms. Fonds ancien FC 242.
1634 7 septembre – Nous soussigné Seigneur de Bouges confesse devoir et promet payer à la Charité de Mesnil-Eudes, la somme de 41 livres 4 sols pour le débit du compte par nos rendu de l’année
signé Bourges de Tournebu
Reconnaissance par M. de Tournebu, seigneur de Bouges, de quarante et une livres quatre sols qu’il doit à la Charité du mesnil-Eudes, pour débit du compte de sa charge d’échevin de cette Charité. = Arch. SHL EE 211, 1 p. papier
1659 12 janvier – Devant Gabriel Ryoult, tabellion royal à Auquainville et Pierre Le Monnyer, ci-devant tabellion pris pour adjoint remboursement fait à Guillemette du Val, veuve de feu Michel Chambry, Messire Jean Chambry, diacre et Olliver Chambry, frère et fils du défunt et de ladite veuve de la paroisse de Mesnil-Eudes, à présent demeurant à Courson, se faisant fort Christophe Chambry autre fils desdits Michel et Guillemette du Val sous âge remboursement par Messire Christophe Hardouin, prêtre vicaire de la paroisse de Mesnil-Eudes d’une rente hypothèque de 17 livres 17 sols constituée au profit du sieur Michel Chambry par contrat du 12 août 1648
Fait à Fervacques en la maison où pend pour enseigne L’Ecu de France, en la présence de Louis Charauel hostelier au bourg de Fervacques.
1639-1651 – Le Mesnil-Eudes – Registre des lectures de lettres pour la paroisse du Mesnil-Eude commençant en l’an 1639, par moi soussigné Christophe Hardouin, pour lors vicaire en ladicte paroisse. Registre des certificats faits en la paroisse…= AD 14. G G 529
1672 – Compte des frais de procédures pour la charité du Mesnil-Eudes rendus par Pierre Campion. = Arch. SHL EE 210.2, 1 p. papier
1680, 10 mars – Arresté de compte entre Christophe Hardoin, chapelain de la Charité du Mesnil-Eudes et Jean Boucher fils Pierre de la paroisse de Lyvet. = Arch. SHL EE 210.1, 1 p. papier
1760 – Messire Pierre Lambert, escuyer, sieur de Saint Mars et Thomas Le Bardoüil, escuyer, sieur de Soiyeuse ayant épousé tous les deux les demoiselles filles et héritières de Messire Marc Goyer, sieur de Royville, en son vivant demeurant à Mesnil-Eudes.
1771 28 janvier – Vente devant Jacques Louis Daufresne, garde-notes à Lisieux, au profit de Jacques Guy Cribellier, meunier au Mesnil-Eudes par Messire Thomas de Bardouïl, escuyer, sieur de Soyeuse, et Noble dame Madeleine Gouhier de Royville, son épouse, demeurant à Lisieux paroisse Saint-Germain, ladite dame héritière de feu Messire Jean Marc Gouhier, escuyer, sieur de Royville, son père, de 3 pièces de terre situées au Mesnil-Eudes, relevant de la seigneurie du lieu par foy, hommage, reliefs, treizièmes, sans aucune rente ni faisance
Fonds Nedelec Communes.
com.48.6.1 Mesnil-Eudes – Ferme de la Fougerie
com.48.6.2 Mesnil-Eudes – Manoir St Marc
com.48.6.3 Mesnil-Eudes – Notes historiques
com.48.6.4 Mesnil-Eudes – Famille Duval – Famille Osmont
com.48.6.5 Mesnil-Eudes – Vie de la commune
com.48.6.6 Mesnil-Eudes – Eglise
Fonds Alcide Goupil.
Plaques de verre
407 1919 ? Noce Jaco – Noce Michel – Mesnil-Eude statue – Horticulture.
Fonds Cartes Et Plans.
326 – Mesnil-Eudes (le), tableau d’assemblage – 1955 – Cadastre – 1/10.000 – 3
Fonds Ancien 1F
1667 : 24 septembre.
1F313: 24 septembre 1667 : contrat de mariage entre Robert ­Fougey de Mesnil Eudes et Françoise Maurey de Lisieux.
1F597 : 1722-1724 : Bernard Deauger de Lisieux St Jacques :
– contrat d’acquêt de 3 pièces de terre à Mesnil Eudes.
1F622 – après 1630 : succession de Pierre Feullet : Le Breuil en Auge.
– 1758 : François Dubois vend à Daubichon marchand à Lisieux 2 pièces de terre situées à Mesnil-Eudes.
1F812 : 1802 : Mesnil Eudes : Conservation d’hypothèques.
1F795 : 1735 à 1765 : Sieurie de Mesnil Eudes; Mme de Tournebu, reçus de rente.

SAINTE FOY DE MONTGOMMERY




NOTES sur SAINTE FOY DE MONTGOMMERY

SAINTE FOY – St Fidus de Monte Gommericy

1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives ShL.

1 – Bibliographie:

CAUMONT Arcisse de : Statistique monumentale du Calvados réédition Floch, tome III, page 640.

Le Manoir de Montgommery, CDMPA, pp. 165-167

Editions FLOHIC : Le Patrimoine des communes du Calvados page 1130.

PANNIER Arthème : voir Archives SHL, NE12, 2e carton.

PAUMIER Henri : Pour l’histoire du papier. Les moulins des papetiers du Pays d’Auge. Bulletin du Foyer rural du Billot, n°82, juin 2003.

Voir ST Germain de Montgommery textes référencés « Montgommery » sans autre précision;

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT
– Notes communiquées par M. Pannier.

Ste-Foy-de-Montgommery, Sancta Fides de Monte Gommerici.

L’église de Ste-Foy-de-Montgommerys’élève dans la vallée de la Vie, près de la route de Vimoutiers à Livarot; elle est
orientée du nord au midi.
La partie la plus ancienne de cette église est le choeur, qui date du XIIIe siècle. Le chevet, droit, présente une fenêtre géminée en lancette; une fenêtre semblable éclaire le choeur du côté de l’évangile.
La nef remonte seulement au XVIe siècle. Les murs sont construits en grand appareil. Des châssis garnissent les fenêtres, qui sont carrées. Une seule fenêtre, à l’ouest, offre des compartiments flamboyants.
Un gable ou fronton, revêtu d’essente, termine le portail.
La porte, à linteau, est encadrée dans une ogive et flanquée de deux contreforts.
Le clocher, qui surmonte le portail, est moderne et se fait remarquer par sa forme disgracieuse. La cloche a été fondue par Lavillette, en 1816. L’ancien clocher était placé à l’extrémité de la nef, près du choeur.
On remarque à l’intérieur de l’église le maître-autel à la romaine, dont l’un des gradins est orné de deux jolis tableaux peints sur bois, représentant: l’un, Jésus-Christ ; l’autre, la Sainte-Vierge.
Ste-Foy-de-Montgommery avait pour patron laïque, au XIVe siècle, le seigneur d’Harcourt; au XVIe, le seigneur d’Harcourt et de Longueville; enfin, au XVIIIe, le seigneur de la localité.
Écoutons M. Louis de Neuville sur les souvenirs historiques de cette localité: Montgommery était, dit-il, centre d’une des principales seigneuries de la province; il a donné son nom à une des plus illustres familles normandes. Le premier auteur connu de cette maison est Roger de Montgommery, qui tenait déjà un rang distingué parmi lés plus grands seigneurs du pays dans les premières années du XIe siècle; il eut cinq fils : Hugues, l’aîné, fut sire de Montgommery; les autres peuvent avoir été la souche de quelques familles du même nom qui subsistèrent en Normandie jusqu’au XIVe siècle et s’éteignirent sans avoir jamais occupé une position marquante.
C’est de Roger de Montgommery, fils de Hugues, que date l’éminente grandeur de cette maison : il épousa Mabile Talvas, comtesse d’Alençon et de Bellême, digne héritière d’une race célèbre par sa puissance, mais plus encore par ses crimes. Roger fut un des personnages les plus habiles et les plus respectés de son temps ; Guillaume le-Conquérant, qu’il assista puissamment dans l’invasion de l’Angleterre, lui donna en ce royaume des terres immenses et les: comtés de Shrewsbury et d’Arundel. Roger de Montgommery mourut vers 1094 : il laissa sa terre de Montgommery à son fils aîné Robert, dit de Bellême, comte d’Alençon; Hugues, le second, fut comte de Shrewsbury ; Roger, dit le Poitevin, devint comte de la Marche par son mariage avec Almodis, héritière de cette province, et fut l’auteur d’une branche qui posséda le comté de la Marche jusqu’à son extinction dans les dernières années du XIIe siècle; Philippe, quatrième fils du sire de Montgommery , fut tué à Antioche dans la première croisade ; Arnoul, le cinquième, fut comte de Pembrocke au pays de Galles; enfin Évrard, né d’un second mariage, fut chapelain du roi d’Angleterre.
Robert de Bellême, seigneur de Montgommery et comte d’Alençon, épousa Agnès, héritière du comte de Ponthieu, et fut, comme son père, un des plus puissants seigneurs de son temps; mais, par son caractère, il ne démentit pas le sang des Talvas que lui avait transmis sa mère: il fut la terreur de ses contemporains, accablant ses vassaux comme ses voisins de ses iniquités et de ses violences, et commettant plus d’actes de tyrannie que l’on ne peut en reprocher à aucun des autres barons normands. Son fils unique Guillaume, comte d’Alençon et de Ponthieu, épousa Alix de Bourgogne, dont il eut deux fils, auteurs de deux branches qui se partagèrent ses possessions, pour ne point dire ses États. Guy, l’aîné, fut chef de la branche des comtes de Ponthieu ; Jean, le puîné, eut en partage le comté d’Alençon, que ses descendants conservèrent jusqu’à l’extinction de cette ligne en 1219. La baronnie de Montgommery fut attribuée à la branche de Ponthieu. Il y a pourtant lieu de croire que ce ne fut point sans avoir subi un démembrement, par suite duquel une notable portion des terres et des mouvances féodales qui en dépendaient fut depuis lors considérée comme faisant partie du comté, depuis duché d’Alençon. Le dernier comte de Ponthieu, de la maison de Montgommery, fut Guillaume III, mort en 1221, qui, de son mariage avec la princesse Alix de France, fille du roi Louis VII, le Jeune, ne laissa qu’une fille, Marie, comtesse de Ponthieu et dame de Montgommery, mariée en premières noces à Simon de Dammartin, comte d’Aumale. Sa fille aînée, Jeanne, comtesse de Ponthieu et d’Aumale, eut aussi dans son lot la baronnie de Montgommery qu’elle apporta en dot avec ses autres seigneuries à Ferdinand III, le saint roi de Castille et de Léon. Après sa mort, Montgommery fut, de même qu’Aumale, l’apanage d’une branche cadette de la maison royale de Castille, dite de Castille- Ponthieu, qui tomba en quenouille à la quatrième génération. Blanche de Castille Ponthieu, comtesse d’Aumale, épousa en 1340 Jean, comte d’Harcourt, cinquième du nom, et lui apporta la terre de Montgommery ; Jacques d’Harcourt, son second fils, fut après elle baron de Montgommery et l’auteur d’une branche qui joignit à la possession de cette seigneurie celle d’un autre grand fief normand, le comté de Tancarville : Marguerite de Melun, héritière de Tancarville, l’apporta en mariage à Jacques d’Harcourt-Montgommery, un des plus intrépides défenseurs du sol français. Quand les Anglais, profitant des malheureuses années de la vieillesse de Charles VI et forts de l’alliance bourguignonne, réussirent à dominer la presque totalité des provinces du nord de la Loire, ils furent longtemps tenus en échec par la petite place du Crotoy, dont s’était saisi Jacques d’Harcourt, et d’où il faisait sans cesse sur l’ennemi les plus audacieuses expéditions. Ce guerrier mourut en 1428, laissant un fils, Guillaume d’Harcourt, comte de Tancarville, vicomte de Melun, baron de Montgommery et une fille, Marie d’Harcourt, qui épousa le célèbre comte de Dunois, Jean, bâtard d’Orléans et auteur de la maison de Longuevillè. Guillaume d’Harcourt n’eut que deux filles: Marguerite, qui mourut jeune étant fiancée à René d’Alençon, comte du Perche, et Jeanne, mariée à René II, duc de Lorraine et de Bar. Cette infortunée princesse fut répudiée pour cause de stérilité, et à sa mort, survenue en 1488, elle laissa l’héritage de ses nombreux domaines à son cousin-germain, François d’Orléans, comte de Longueville. La baronnie de Montgommery resta dans la maison de Longueville jusqu’en 1543, époque où elle fut vendue par François d’Orléans, marquis de Rothelin, petit-fils du précédent. L’acquéreur de cette seigneurie en portait précisément le nom : c’était Jacques de Montgommery, sieur de Lorge, fils ou petit-fils d’un de ces aventuriers écossais qui, depuis le règne de Charles VII, venaient chercher fortune au service de France. Des talents militaires et la faveur du roi François Ier avaient fait sortir de l’obscurité le sieur de Lorge et lui avaient procuré à la fois fortune et honneurs; devenu capitaine des gardes, il se trouva en état de se rendre acquéreur de la puissante baronnie dont il portait le nom. Ce fut, croyons-nous, en sa faveur qu’elle fut érigée en comté, titre qui ne lui avait été jusqu’alors attribué que par abus, et parce que la plupart de ses possesseurs étaient comtes de quelques-unes des seigneuries que nous avons mentionnées plus haut. Gabriel, comte de Montgommery, fils de Jacques, fut un des seigneurs les plus brillants de son temps; la faveur royale, une bravoure à toute épreuve, de grands talents militaires et une indomptable énergie de caractère semblaient ouvrir à son ambition la carrière la plus étendue; un événement funeste vint soudain l’arrêter : ce fut la mort du roi Henri II, qui succomba à une blessure accidentelle qu’il avait reçue dans un tournoi où il joutait contre Montgommery. Auteur involontaire de la mort du roi, celui-ci ne pouvait plus se flatter d’être traité avec faveur par la reine Catherine de Médicis: la guerre civile vint lui offrir une nouvelle carrière: jeté dans le parti calviniste, il en devint le chef, non le plus influent, mais le plus audacieux et le plus déterminé. Il se signala successivement dans plusieurs provinces par d’éclatants succès, mais aussi par des actes d’atroce barbarie. Il était réservé au sort le plus tragique. Assiégé dans Domfront en 1574 par des forces royales très-supérieures en nombre, commandées par le comte de Matignon, Montgommery, après avoir, à la tête d’une poignée d’hommes, soutenu leurs attaques avec une valeur désespérée, fut enfin contraint de se rendre. Conduit à Paris, un arrêt du Parlement le condamna à être décapité, ses biens confisqués, ses maisons rasées et sa postérité dégradée de la noblesse: il eut la tête tranchée en place de Grève, le 26 juin 1574. Mais, en 1576, le roi Henri III, par le cinquième édit de pacification accordé aux protestants, réhabilita sa mémoire et rendit à ses fils leurs titres et leurs biens. L’aîné des enfants du comte de Montgommery et d’Élisabeth de La Touche-Tranchelyon fut Jacques, comte de Montgommery, qui se signala comme son père dans le parti calviniste et ne laissa qu’une fille, Marie de Montgommery, mariée à Jacques de Durfort, baron de Duras.
Le marquis de Duras, fils de ce dernier, vendit le comté de Montgommery à son grand-oncle, Gabriel de Montgommery, dont la postérité conserva cette terre jusqu’au XVIIIe siècle. La seconde maison de Montgommery, originaire d’Écosse, s’éteignit dans la première moitié du règne de Louis XV; elle eut pour héritière Marie-Anne-Rose de Montgommery, mariée en 1732 à Louis-François, marquis de Thiboutot. De la maison de Thiboutot, la terre de Montgommery a passé dans celle de Béthune-Sully, dont le dernier représentant l’a léguée au comte de Béthune, de la maison des Planques ; c’est un des fils de celui-ci qui en est aujourd’hui propriétaire.
Le comté de Montgommery était une des premières seigneuries de la province, au point de vue de l’étendue de sa mouvance féodale. Malgré le démembrement qu’elle avait subi à la fin du XIIe siècle, cette mouvance s’étendait encore sur plus de quarante fiefs nobles. Les terres de St-Sylvain et de Vignats, dans l’arrondissement de Falaise, et plusieurs autres d’une moindre importance en étaient des annexes. Les seigneurs de Montgommery étaient du nombre des barons de l’Échiquier de Normandie.
Les restes de l’ancien château de Montgommery, rasé jusqu’aux fondements en 1574, répondent mal à ce que l’on pourrait attendre de tant d’illustres souvenirs. On n’y voit plus qu’un monticule informe dessinant l’enceinte du château, d’une étendue d’ailleurs médiocre et où l’emplacement qu’occupait le donjon a seul conservé un relief assez notable.
Ce château-fort, qui ne paraît avoir jamais eu une importance militaire considérable, a peut-être succédé, dans la seconde moitié du XIe siècle, à une place mieux située dont nous retrouverons l’enceinte à 2 kilomètres plus loin sur le territoire de St-Germain-de-Montgommery. A une centaine de mètres de la motte où s’élevait le château ruiné en 1574, il existe une construction de bois assez considérable, aujourd’hui nommée le château de Montgommery.
Cet édifice, d’un intérêt médiocre, paraît dater tout au plus de la fin du XVIe siècle : ordinairement affecté au logement des fermiers ou des régisseurs du comté, il n’a dû être occupé par les seigneurs qu’à courts et rares intervalles. A peu de distance de là se trouvait jadis un bourg d’une importance assez considérable, à en juger par l’étendue des terres autrefois tenues en bourgage. Mais, soit par l’effet des ravages de la guerre, soit par l’accroissement progressif de la ville de Vimoutiers et du bourg de Livarot, celui de Montgommery a disparu sans laisser de vestiges.
Plusieurs monastères avaient, à Ste-Foy-de-Mongommery, des possessions considérables qu’ils devaient à la munificence des anciens seigneurs et de plusieurs de leurs vassaux.
De ce nombre étaient les abbayes de St-Jean de Falaise, de St-Martin de Séez, mais surtout celle de St-André en- Gouffern, qui avait en cette paroisse un domaine étendu et une juridiction assez importante pour donner à l’abbé de St-André le titre de baron de Montgommery et la Brevière.
De cette abbaye dépendait aussi le prieuré de St-Mathieu-de-Gouffern, situé à peu de distance de l’église de Ste-Foy, mais dont il ne reste plus de vestiges. Dans la même paroisse, l’abbaye de St-André possédait aussi le fief et manoir des Ozilliers que Robert de Malvoue lui vendit en 1249 avec la motte, les fossés et la maison. Dans les dernières années du XIIe siècle, Robert, comte d’Alençon, et Guillaume, son frère, firent donation à St-André-en-Gouffern de la dîme des terres et des bois qu’ils possédaient à Montgommery et que Jean, comte d’Alençon, leur père, avait recueillis dans la succession de Guillaume, comte de Ponthieu, leur aïeul.
Précédemment, le comte Jean avait donné à la même abbaye la dîme de tous ses arbres à fruits et de ses vignes de Montgommery.
Quelque étrange que puisse sembler cette dernière mention, il est certain qu’au XIIe et au XIIIe siècle il existé des vignobles dans la vallée de Livarot.
Outre les puissantes baronnies dont nous venons d’esquisser l’histoire, il a existé un fief dit de Ste-Foy-de Montgommery, dans la paroisse de ce nom. Ce fief, relevant du comte d’Alençon, devait peut-être son origine au partage déjà mentionné, entre les enfants de Guillaume de Montgommery, comte de Ponthieu. Quoi qu’il en soit, ce fief a appartenu, dès le XIIIe siècle, à la famille Bonnet qui le possédait encore au siècle dernier. Cinq membres de cette famille firent preuve d’ancienne noblesse, en 1666, devant M. de Marie; plusieurs autres branches existaient alors en d’autres paroisses. Ste-Foy-de-Montgommery a aussi servi de résidence à des membres des familles Le François de la Tour, Toustain de Billy et de Gourseulles-Capdehoulle. Gratien de Courseulles, écuyer, se qualifiait seigneur du Moncel, en 1698. Le manoir du Moncel, datant du XVIe siècle, subsiste encore à Ste-Foy-de-Montgommery, mais cette vieille construction en bois n’offre rien qui puisse fixer l’attention.(V. les notes manuscrites de M. L. de Neuville.
C’est à Ste-Foy-de-Montgommery que naquit, en 1697, le savant antiquaire, Augustin Belley, prêtre et membre de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, auteur d’un grand nombre de dissertations remarquables, imprimées dans les Mémoires de cette Académie.

SAINTE-FOY-DE-MONTGOMMERY. – Dans cette paroisse, il y eut deux mottes: celle de l’ancien château des Montgommery, rasé en 1574 et celle des Ozilliers (3).
(3) Caumont, Stat, mon., V, p.646-647. – Doranlo, Camps, p. 809. – Carte E. M., Bernay, N.O.

2 – Pièces Justificatives:

1549, 2 novembre – Tortisambert
Par devant Thomas Decurmot et Nicolas Le Petit, tabellions jurés au siège de Vimoustiers, fut présent Robert Varin de Tortisambert, lequel vend à François Legrain, de Sainte-Foy-de-Montgommery, demeurant à Tortisambert, une portion de terre aud. lieu, moyennant la somme de 10 livres.
Témoins, Pierre et Benoît Le Mathurin.
= Arch. SHL – Analyse Et. Deville

1556 – Sainte-Foy-de-Montgommery
Pierre et Michel Guernet, de la paroisse de sainte-Foy-de-Montgommery, vendent à noble homme Jacques Bonnet, seigneur de la Chesnée, une rente foncière assise sur leurs héritages.
= Catalogue des Archives du Collège héraldique de France – Normandie, N°415

Insinuations

Description de l’église par A.Pannier

Il y avait à Montgommery, un Hôtel-Dieu dont le titulaire avait un revenu de 1000 livres (Archives du Calvados)

Prioratus St Mathei de Gouferno apud parochiam St Fidis de Montgommericy ordinis cirterciencis

Ce prieuré était à la nomination de l’Abbé de St André de Gouffern et valait 1600 livres de revenu

Recherche de 1666
François, Jacques, Charles, Gabriel et Jean Bimot (ou Bunot ou ?) frères, anciens nobles.

Histoire générale – Montgomery, comté d’Alençon.
Mabile, comtesse d’Alençon et de Bellême, épousa Roger, seigneur de Montgommery, vicomte d’Hiesme, fils d’Hugues seigneur de Montgommery et Josseline de Beaumont, nièce de Gonnor, femme du Duc Richard 1er, alla à la conquête d’Angleterre où il acquit les comtés d’Arondel, Cicestre, Schressbury en 1070. Mort le 27 juillet 1094.
1 : Robert, qui suit
2 : Hugues, comte d’Arondel et Schressbury
3 : Roger comte de Lancastre, femme Almadis de la Marche, héritière de ce comté, fille d’Audebert II et de sa seconde femme Ponce.

Documents historiques
La famille de Montgommery qui a donné son nom à cette paroisse est très célèbre dans l’Histoire de Normandie.
Les Barons de Montgommery avaient séance à l’Echiquier.
Vers 1054, le Roi de France, Henri 1er, s’empara du château de Montgommery et le brûla.
L’un des membres les plus remarquables de cette famille est Roger, qui avait épousé Mabile, fille de Guillaume Talvas, comte d’Alençon, femme méchante qui périt à Bures, au mois de décembre 1082 de la main de l’un de ceux qu’elle avait dépossédés, et qui fut enterrée à Troarn, (voir sur cette mort Ordéric Vital Livre V)
Ce Roger avait fondé en 1022 à Troarn, un prieuré qui fut transformé en 1048 ou 1050 en une abbaye.
Il assista à la bataille d’Hasting le 14 octobre 1066 et fut un de ceux qui enlevèrent l’étendard du Roi Harold.
La famille de Montgommery portait : d’azur au lion d’or armé et lampassé d’argent ..Il eut deux fils : Hugues et Robert, comte de Bellesme qui se révolta contre le Duc Guillaume le Roux.
On trouve dans les Archives du Calvados, que Roger de Montgommery, seigneur de Caudemont, donna à fief à Richard, fils de Raoul, prêtre, et à Hugues son frère, un pré situé à la Bréviaire pour 4 livres d’Anjou en 1201. Une charte du mois de février 1250 mentionne Richard de Montgommery.
Le dernier de cette famille fut Robert IV qui mourut sans enfant vers 1229.
Alors la baronnie passa à Emeric de Chatellerault, son neveu d’où elle tomba dans la maison d’Harcourt, par le mariage de Blanche de Ponthieu avec Jean V en 1340.
Jeanne d’Harcourt, comtesse de Tancarville la donna à François d’Orléans, son cousin vers 1486
C’est de lui que Jacques de Lorge l’acheta en 1488. Gabriel, son fils, eut le malheur de tuer le Roi de France, Henri II, par accident, dans un tournoi en 1559.et il se distingua dans les guerres civiles où ce malheureux événement l’avait jeté dans le parti huguenot. Il fut pris à Domfront le 27 mai 1574 et fut décapité. On rasa son château.

On trouve dans les chartes de Villers-Canivet sous le n°391, les lettres patentes de la nomination de Marie-Louise de Montgommery, en qualité d’abbesse avec le visa du Conseil du Roy du 15 mars 1713.

Jean de Montgommery, maréchal de camp, assista à la bataille de Stafford en 1690, il mourut à l’âge de 85 ans, le 11 mars 1731.

Au milieu du 18e siècle, Louis, François de Thiboutot, maréchal de camp, posséda cette terre du chef de sa femme.

Vers la même époque on trouve un Bonnet, seigneur de Montgommery qui portait : d’argent à la fasce de gueules chargée de trois besants d’argent accompagnés de trois bonnets d’azur à l’antique ou morions.

Olim Tome I p.389 An 1271 – Texte en latin
Echiquier de Normandie . An 1200-1204 : Robertus de Montgommery in Lexovia p.92 – Texte en latin
Mémoire de la Sté des Antiquaires Tome XXIII p.17 – 21 avril 1418 – texte en latin
Echiquier de Normandie An 1180 : Robertus de monte Gommeri (texte en latin) et An 1184 : Arnulfus de Monte Gommeri (texte en latin).

L’Abbé Augustin Belley de l’Académie des Inscriptions, auteur de différents écrits sur la géographie, l’histoire, les médailles qui se trouvent dans les Mémoires de l’Académie
Né à Ste Foy de Montgommery, le 19 décembre 1697, mourut à Paris le 26 novembre 1771.

Montgommery – Château de bois. Motte en partie détruite et restes de fossés dans un herbage situé à l’ouest de l’église 10e ou 11e siècle (Bulletin Monumental tome II p.247)
Odalan Desnos tome I p.315
La note tome I p.474 – tome Ii p.204-205 – tome II p.309 la note.
Histoire des Grands Officiers de la Couronne tome II p.292
Catalogue du Musée des Antiquaires p.69 n°329.

3 – Archives ShL:

Carnets de Charles VASSEUR –
DOYENNE DE LIVAROT – 14.

Election d’Argentan, sergenterie de Trun 106 feux.

Près de 150 fiefs et arrière-fiefs dépendant de la baronnie de Montgommery.

Sous l’invocation de Ste Foy.

Patronage:
14e : dominus de Haricuria (Harcourt)
16e dominus de Haricuria et de Longuevilla
18e le seigneur

Curés:
Juliotte 1764-1774
Herout 1776-1787

MARMOUILLE – 61




NOTES sur MAMOUILLE – 61

Marmouillé – Mala miller – de Mala Mulière – St Pierre de Malmoilier – St Pierre de Mala mulière

1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives ShL.

1 – Bibliographie:

2 – Pièces Justificatives:

Insinuations

Recherche de 16663
François Doesnel, sieur du Hamel ancien noble
Charles de la Bertrie, sieur du Vauguion ancien noble

Sr Nicolas des Bois :
Prieuré simple de l’ordre de St Augustin à Marmouillé

3 – Archives ShL:

Carnets de Charles VASSEUR –
DOYENNE DE GACE – 61

Election d’Argentan, sergenterie d’Hiesmes
93 feux

Sous l’invocation de St Pierre

Patronage:
XIVe, XVIe et XVIIIe : Prior de ST Barbara

Prioratus St Nicolai apud Marmouilley
Prior St Nicolai de Nemore

Patronage:
XVIe: abbas de Ambeya
XVIIIe :

Curé:
Daubichon 1758/1787

Chapelle en l’église de St Nicolas de Marmouillé