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SAINT MARTIN DES NOYERS




NOTES sur SAINT MARTIN DES NOYERS

réunion des communes de St-Martin-des-Noyers et de la Trinilé-du-Mesnil-Oury, réunies par ordonnance royale du 19 décembre 1831.

1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives ShL.

1 – Bibliographie:

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT

St-Martin-des-Noyers, Sanctus Martinus de Nucibus.
Cette commune est formée par la réunion des communes de St-Martin-des-Noyers et de la Trinilé-du-Mesnil-Oury, réunies par ordonnance royale du 19 décembre 1831.
L’église de St-Martin-des-Noyers n’a pas été démolie. Elle offre un intérêt tout particulier pour l’archéologue; elle est construite en bois, sauf le portail, flanqué de deux contreforts à retraites et percé d’une porte ogivale qui paraît dater du XIIIe siècle. Les vantaux sont du XVIe, à panneaux plissés.
Le porche qui précède est plus ornementé qu’on ne le trouve ordinairement. Des anges, à longue robe, portant des instruments de musique, sont sculptés sur l’un des poteaux corniers (Notes de M. Ch. Vasseur).
La sablière du nord a reçu l’inscription suivante:
Ce fut fait l’an mil Dc et xx un par nos Michelle Noel et Jha Moley.
Les deux murs latéraux sont construits en bois, avec remplissage en argile, sauf un contrefort plat qui fait retour auprès du portail, et le patin, peu élevé au-dessus du sol, où l’on constate la disposition des pierres en arêtes de poisson.
Les fenêtres sont carrées.
Le choeur, plus large que la nef, appartient à la même construction et offre les mêmes caractères.
En présence d’un édifice rustique si peu caractérisé, il est permis d’hésiter avant de fixer une date. Lorsque, dit M. Ch. Vasseur, nous avons visité St-Martin-des-Noyers, en compagnie du docteur Billon, excellent juge en pareille matière, nous sommes tombés d’accord pour n’attribuer cette église qu’au XVIe siècle. Cependant le vocable, qui doit remonter jusqu’aux temps carlovingiens; l’usage, bien constaté par Grégoire de Tours et autres chroniqueurs des premiers siècles, de faire à cette époque les basiliques, comme les palais, tout en bois, peuvent donner lieu à réfléchir.
D’un autre côté, le patronage appartenait à l’abbaye de St-Pierre-sur-Dive, et l’on doit se demander si cette riche abbaye aurait pu élever, à la veille de la Renaissance, une si mesquine bâtisse pour une paroisse d’une certaine importance, puisque le revenu de la cure est estimé dans les pouillés anciens à 700 ce qui représente près de 2,000 fr. de nos jours.
Le maître-autel du choeur n’a pour retable qu’une peinture de décoration sans valeur. Le tabernacle est en forme
de pavillon hexagonal, avec dôme et colonnettes torses : type propre à la fin du XVIIe siècle, rencontré déjà bien souvent.
Les statuettes de l’entrecolonnement représentent le Sauveur, saint Martin et sainte Barbe.
Aux petits autels de la nef on a employé quelques panneaux à traceries flamboyantes. Les deux statues qui les ornent
datent aussi du moyen-âge.
Le clocher, en charpente, n’offre rien de particulier ; il contient une petite cloche de 58 centimètres de diamètre,
dont voici l’inscription :

LAN 1734 IAY ETE BENITE PAR Me NOËL LENOIR PRÊTRE CVRE DE ST
MARTIN ET NOMMEE LOVISE FRANÇOISE PAR Mre LOVIS IOVRIJAIN CHEVALIER
SGT F.T PATRON PRESENTATEVR DV PONTALERY HONORAIRE DE ST MARTIN
DES NOYER ET SEVL SEIGL POSSEDANT FIEF DANS LA DITTE PAROISSE SGt
DES NOBLES FIEF TERRE ET SGr DE ST MARTIN BANVILLIÈRE CASTILLON ET
AVTRES LIEVX ET DAMOISELLE FRANÇOISE RENEE FROVDIERE DE LA CONTRIE.

On voyait naguère à St-Martin un ancien manoir seigneurial du XVIe siècle, composé d’un corps-de-logis en bois et d’un pavillon, élevé en brique et pierre, offrant les caractères propres à l’architecture du temps des derniers Valois.
Ce manoir, dit de Mézerai ou de Saint-Martia, a été récemment remplacé par une jolie habitation moderne qu’a fait
construire le propriétaire actuel, M. le comte de Létourville.
La terre de St-Martin était, au XVIIe siècle, la propriété de Gabriel de Neufville, seigneur de Mazet, qui y résidait et y fit preuve d’ancienne noblesse dans la recherche de 1666. Passée par vente, dans la première moitié du siècle dernier, entre les mains des Jourdain, seigneurs de St-Martin et de Viette, cette terre a été de nouveau vendue par les héritiers, de celte famille, il y a environ trente ans; et après avoir été possédée par divers acquéreurs, elle est enfin échue à M. le comte de Létourville, par son mariage avec Melle d’Osmoy (Renseignements communiqués par M. le vicomte de Neuville ).
L’église de la TRINITÉ-DU-MESNIL-OURY a été rasée il y a trente ans. Le patronage en appartenait au seigneur qui, au siècle dernier, était un membre de la famille de Nonant.
D’après les recherches de M. le vicomte Louis de Neuville, une partie des terres du Mesnil-Oury était tenue en francaleu, circonstance très rare dans nos contrées.
La paroisse était comprise dans l’élection de Falaise.
Gabriel Le Loutrel, sieur de Haut-Mesnil, et Jean Totrel, sieur de Bocquencey, s’y présentèrent lors de la Recherche de
la noblesse en 1666; mais ils furent l’un et l’autre condamnés par de Marie.
La population actuelle de cette commune est de 104 habitants.
Au dernier siècle, la Trinité-du-Mesnil-Oury en comptait à elle seule 195.

2 – Pièces Justificatives:

Recherches de 1666
Gabriel de Neufville, sieur de Meret, ancien noble
Louis Costard issu de Louis anobli en 1652 et restabli en 1665
Guillaume Costard sieur de Ruvigny, même famille.

3 – Archives ShL:

Carnets de Charles VASSEUR –
DOYENNE DE :

Carnets de Charles Vasseur : « doyenné de Mesnil-Mauger » :
41 – SAINT MARTIN DES NOYERS
S. Martinus de Mucibus

Patronage :
XVIe et XVIIIe : Abbas St Petri super Divaù

Curés:
Le Noir 1764
Dumesnil 1766/1787

Insinuations:

Cette cure du doyenné de Mesnil Mauger archidiaconé d’Auge, était à la nomination de l’abbé de St Pierre sur Dive et d’un revenu de 700 livres.
Elle est actuellement réunie à St Michel de Livet

Description de la Cloche
L’an 1734 j’ai été bénite par Messire Le Noir prêtre curé de St Martin et nommée Louise Françoise par Messire Louis Jourdain, chevalier seigneur et patron présentateur du Pontallery, honoraire de St Martin des Noyers et seul seigneur possédant un fief dans ladite paroisse, seigneur des nobles fiefs terre et seigneur de St Martin, Banvillière Castillon et autres lieux et Damoiselle Françoise Renée Froudière de la Contrie.

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT

REVEILLON




NOTES sur REVEILLON

1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives ShL.

1 – Bibliographie:

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT

L’église de Réveillon est un peu plus importante que celle de Tôtes, dont nous avons parlé et dont elle est voisine, sans être pourtant intéressante. La façade occidentale de la nef et le chevet du choeur offrent : la première, une porte cintrée surmontée d’une fenêtre cintrée, subdivisée en deux baies en forme de lancette sans colonnes ; le second (le chevet), une fenêtre pareille à la précédente. Ces fenêtres me paraissent, à Réveillon, pouvoir remonter au commencement du XIVe siècle. Des contreforts garnissent la façade.
La plupart des fenêtres de la nef et du choeur ont été repercées et sont carrées; il n’en reste plus que deux en forme de lancettes-meurtrières, du côté du nord. La tour en bois, couverte d’ardoises, est entre choeur et nef. Deux petits autels, appliqués sur les murs nord et sud, se trouvent à l’entrée du choeur. L’église est voûtée en bois.
Une sacristie moderne masque une partie du chevet.
L’église est sous l’invocation de saint Loup. La cure était à la nomination de l’abbaye du Bec.
Réveillon faisait partie de la sergenterie de Montpinçon, de l’élection d’Argentan et du diocèse de Séez.
On y comptait 42 feux.

2 – Pièces Justificatives:

1520, (n.st.), 12 mars – Lisieux
Jehan et Olivier Leproux renoncent à une action en justice intentée par eux entre eux et feu Jehan Rochon, curé de Vaudeloges et Jehan Le Valloys, en son vivant bourgeois de Lisieux.
= = Arch. SHL. 9F Deville. A. Minute papier, 2 ff.

1718
Aveu de Nicolas Le Vallois, écuyer, sieur de Saint-Léonard et de Vaudeloges.
= AD Orne. H 4374.

1820, 21 mars – Fervaques
L.A.S. de H. de Formeville à A. de CAUMONT – 21 mars 1820 (concernant la voie romaine de Lisieux au Pré d’Auge, la Boissière, Fervaques, Vaudeloges… »voie convertie dans presque toute la longueur en chemin vicinal qui porte le nom de chemin des Aniers »,
=: A.D. du Calvados, 83 F 705 (Relevé par Ch. MANEUVRIER  » Sources manuscrites  » dans le Fonds des Antiq. de Normandie)

14729.3 REVEILLON – Réveillon. Cf. Vaudeloges
CAUMONT Arcisse de : Statistique monumentale du Calvados, réédition Floch, tome III, page 592.

1710, 22 juillet – La Chapelle-Haute-Grue
Le 22 juillet 1710, Messire Réné-François Gautier, diacre, demeurant à saint-Georges-des-Authieux, pourvu de la Chapelle-Haute-Grue prend possession de ce bénéfice, en présence de Messire Philippe Bertheaume, prêtre, curé de Réveillon, diocèse de Séez; Me Marin Billon, prêtre desservant ladite paroissse de la Chapelle; Gratian Gondouin, acolyte, et autres habitants dudit lieu.
= abbé PIEL, Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien diocèse de Lisieux, t. II, p. 51, N° 300.

3 – Archives ShL:

Carnets de Charles VASSEUR –
DOYENNE DE :

DONVILLE SUR DIVES

NOTES sur DONVILLE SUR DIVES

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Réunie pour partie à Escures sur Favières et pour partie à Saint Pierre sur Dives – 27 mars 1858.
Donvilla, 1133 (ch. de Saint-Pierre-sur-Dive).
DONVILLE-sur-DIVES. Dans une charte de 1108 Donvilla; Dumovil dans une bulle de 1210.
Par. de Saint-Martin, patr.
l’abbé de Saint-Pierre-sur-Dive.
Dioc. de Séez
doy. de Saint-Pierre-sur-Dive.
Génér. d’Alençon
élect. de Falaise,
sergent. de Jumel

Archives du Calvados
Donville (Calvados ; jusqu’en 1858)
Histoire administrative : Un secteur est réuni à la commune de Favières par la loi du 29 mai 1834. Donville est réunie pour partie à la commune d’Escures-sur-Favières et pour l’autre partie à Saint-Pierre-sur-Dives par la
loi du 27 mars 1858.

DONVILLE
Une portion de la commune de Donville avait été antérieurement réunie à la commune de Favières ( Loi du 29 mai 1834) ; lors de la suppressionde cette commune et de sa réunion à Saint-Pierre- sur- Dive, une section en fut encore détachée et réunie à la commune d’Escures-sur-Favières.
Ancienne commune de Donville.
ADMon Gale. Délibérations. 26 février 1790-an XII ( Reg., 165 fol.) Suite des délibérations, depuis l’an XII .
ÉTAT-CIVIL. Baptêmes. Mai 1594-1616. Baptêmes, mariages et sépultures, depuis décembre 1673. Délibérations du commun. 1673-1680 .
IMPOSITIONS. -États de sections (Sections A- G, en double série), et déclarations des contribuables. An V (14 cah. et 7 liasses .

1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives ShL.

1 – Bibliographie:

Histoire de St Pierre sur Dives par l’Abbé Denis p.172-180.
Quelques souvenirs de Donville – Jacqueline Brisset – Histoire et traditions populaires du canton de Saint-Pierre-sur-Dives, 1944″, n° spécial , juin 1984, pp. 93-95.
VAUTORTE Henri et MUSSET Lucien: « Découverte de sarcophages du haut Moyen Age pendant la guerre autour de l’église de Donville, à Saint-Pierre-sur-Dives », BSAN, LVI, 1961-1962, pp. 737-738

2 – Pièces Justificatives.

Dictionnaire Topographique Du Département Du Calvados – C. Hippeau.
Commune réunie en 1858, partie à Saint-Pierre-sur-Dive, partie à Escures-sur-Favières. — Donvilla, 1133 (ch. de Saint-Pierre-sur-Dive).
Par. de Saint-Martin, patr. l’abbé de Saint-Piérre-sur-Dive.
Dioc. de Séez , doy. de Saint-Pierre-sur-Dive. Génér. d’Alençon , élect. De Falaise, sergent, de Jumel.

Bulletin des lois de la République Française. Partie principale. 11. 1858.
N° 5385. 27 Mars 1858 Loi qui supprime la commune de Donville (Calvados),
et réunit son territoire aux communes de Saint-Pierre-sur-Dives et d’Escures-sur-Favières (même département).
Extrait du procès-verbal du Sénat.
Le Sénat ne s’oppose pas à la promulgation de la loi relative à la suppression de la commune de Donville (Calvados) et à la réunion de son territoire aux communes de Saint-Pierre-sur­Dives et d’Escures-sur-Favières (même département).
Délibéré et voté en séance, au palais du Sénat, le 26 Mars 1858.
Vu et scellé du sceau du Sénat :
Le Sénateur Secrétaire,
Signé Baron T. De Lacrosse.
Le Président,
Signé TROPLONG.
Les Secrétaires,
Signé Général marquis DE GROUCHY, FERDINAND BArrot,
baron T. DE Lacrosse.

1er Avril 1858. Loi qui supprime la commune de Donville (Calvados), et réunit son territoire aux communes de Saint-Pierre­sur-Dives et d’Escures-sur-Favières (même département). (XI, Bull. DLXXXIX, n. 5385.)
Art. 1er. La commune de Donville, canton de Saint-Pierre-sur-Dives, arrondissement de Lisieux, département du Calvados, est supprimée, et son territoire estréuni, savoir la partie lavée en jaune sur le plan annexé à la présente loi, à la commune de Saint-Pierre-sur-Dives, et la portion lavée en rose audit plan, à la commune d’Escures-sur-Favières, canton deCoulibœuf, arrondissement de Falaise (même département). En conséquence, la limite entre les communes de Saint-Pierre­sur-Dives et d’Escures-sur-Favières est fixée par le chemin de Percy à Jort.
2. Les dispositions qui précèdent auront lieu sans préjudice des droits d’usage ou autres qui pourront être respectivement acquis. Les autres conditions de la réunion prononcée seront, s’il y a lieu, déterminées par un décret de l’Empereur.

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT.
Donville, Donvilla, Douvilla.
L’église de Donville est moderne; elle a été reconstruite à peu près en entier au siècle dernier. Le choeur, cependant, paraît plus ancien: il a conservé des contreforts qui le divisent en deux travées, et quoique les fenêtres arrondies et, le revêtement des murs annoncent le XVIIIe siècle, il est probable que l’on a conservé dans la reconstruction une partie des murs anciens. La nef n’a pas de contreforts et doit être entièrement moderne.
Une jolie tour de pierre, en forme de dôme, couronnée d’un lanternon à jour, surmonte l’extrémité occidentale de la nef.
On sait que ce type de tours a été souvent reproduit au XVIIIe siècle, dans les cantons du Calvados où la pierre de taille existe.
L’inscription de la cloche est ainsi conçue ; elle provient de la sonnerie de l’abbaye de St-Pierre :
L’AN 1681—Ste-CATHERINE.
JEAN AUBERT MA FAICTE.

Donville faisait partie du diocèse de Séez, de l’élection de Falaise, de la sergenterie de Jumel. On y comptait 51 feux.
Les registres de Donville remontent à l’année 1580. M. Pépin en a fait le dépouillement.
Depuis quelque temps, Donville, qui était en quelque sorte un faubourg de St-Pierre et n’en était séparé que par la Dive, a été réuni à cette commune.
La gare de la station de St-Pierre est située près de l’église de Donville.

Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien Diocèse de Lisieux – PIEL L.F.D.

441 . — Le 7 avril 1708, Joseph Duthrosne, fils de Jacques et de Marguerite Laisné, de la pair, de Donville, diocèse de Séez, reçoit la tonsure à Séez. Le 8 juillet 1710, le sr Duthrosne, pbrë du diocèse de Séez, demeurant à Donville aud. diocèse de Séez, prend possession de la 2e portion de la cure du Vieux-Pont.

361 . — Le 7 avril 1719, Pierre Foisil, fils de Thomas et de Jeanne Jouanne, de la pair, de Donville, diocèse de Séez », reçoit la tonsure à Séez. Le 25 févr. 1722, il est reçu Me ès-arts en l’Université de Caen. Le 27 juin 1722, il obtient des lettres de quinquennium du recteur de lad. Université. Le même jour, le sr Foisil, âgé de vingt-un ans, est nommé par icelle sur les archevêchés et les chapitres de Paris et de Rouen ; sur les évêchés et les chapitres de Chartres, Le Mans, Bayeux, Lisieux, Coutances, Avranches, Evreux et Séez, ainsi que sur bon nombre d’abbayes et de prieurés de ces diocèses. Le 22 sept. 1740, led. sr Foisil, pbrë du diocèse de Séez, demeurant en la pafr. de Rabodanges, fait signifier ses noms et grades au seigr évêque et au Chapitre de Lx, en présence de Me Constant Bernard, pbrë, officier douze-livres en la Cathédrale, et Me ArnoultLe Petit, pbrë, sacristain de lad. Eglise. Le lendemain, il fait faire la même signification aux religieux de St-Evroult.

356. — Le 11 avril 1776, M9 Charles Folie pbfë, curé de Vieux-Pont, 2e portion, et, depuis, pourvu de la cure de Donville, diocèse de Séez, demeurant encore à Vieux-Pont, donne sa procuration pour résigner entre les mains de N.-S.-P. le pape lad. cure de Vieux-Pont, 2e portion, en faveur de Me Claude Le Chevallier, pbrê du diocèse de Séez, vicaire de Donville. Fait et passé dans la cuisine du presbytère de lad. 2e portion de Vieux-Pont. Me. Folie fut curé de Donville jusqu’en 1791. Ayant refusé le serment constitutionnel, il fut destitué et remplacé par Mr Roustel, prêtre assermenté. La dernière fonction curiale de Mr Folie est du 8 mai 1791 et la première de l’intrus est du 5 juin suivant. — (Archives municipales de Saint-Pierre-sur-Dives, section de Donville.)

La Noblesse Française – Arnaud CLEMENT.
Godard olim Godard de Donville (Normandie) : Anobli par charge de CSR pour Claude Godard (1658-1738), sieur de la Toverie ou Tovery d’Issigny, conseiller secrétaire du Roi (1730-1738), mort en charge à Bayeux. [GAF n°17705 – Erreur de Dioudonnat ?] D’argent au sautoir de gueules, cantonné de 4 dards du même au chef d’azur chargé de quatre merlettes affrontées d’or.

NOTES DU PREMIER PRÉSIDENT PELLOT SUR LA NORMANDIE.
M. de Monteclair, cadet du marquis, [possède] les terres et seigneuries de Thiéville, Donville et Bretteville-sur-Dives qui sont d’environ quatre mille livres de rente; il a esté capitaine de cavalerie et s’est retiré du service {Gêner. d’Alençon, p. 162.) Le président de Motteville avait épousé, en troisièmes noces, Anne de Monteclair.

THE NORMAN PEOPLE AND THEIR EXISTING DESCENDANTS IN THE BRITISH DOMINIONS AND THE UNITED STATES OF AMERICA
Domville de Dumville, Normandie. Hugues, Roger, Alexandre De Dumovilla de Normandie 1180-95 MRS. Adam de Dunville
1182 a été témoin d’une charte à Chester (Ormerod, ii. 295). Matthieu de D.,t. Henri III, était l’ancêtre des
Domvilles de ce comté, et des Baronnets du nom.

La Déportation Du Clerge Orthodoxe Pendant La Révolution – Emile Sevestre.
Liste Alphabétique Des Prêtres Déportés Qui Se Sont Embarques A Boulogne-Sur-Mer (Pas-de-calais) – Emile Sevestre
2948 Folie [de la Noe], Charles, ex-cure de Donville [Calvados].

Bulletin monumental. [39, a].
DONVILLE, Village de Normandie (Calvados). Découverte de poteries romaines, XXXVI, 656.

A Dictionary Of English Surnames.
Dumville, Dunville, Domvile, Domville, Dunfield; Hugh de Donvil 1274 RH (Sa). From Donville (Calvados). v. also DUMBELL.

Family names of the island of Newfoundland by Seary, E.L.
DUNFIELD , a surname of England, from the French place name Donville (Calvados). (Reaney) .
DUNFIELD, patronyme d’Angleterre, issu du toponyme français Donville (Calvados). (Reney) .

Oxford Dictionary Of Family Names In Britain And Ireland 2016.
Dumville
Variants: Domville, Domvile, Dunville, Dumbell, Dunfield
e Current frequencies: GB 160, Ireland o
e GB frequency 1881: 69
e Main GB location 1881: Lancs
Norman, English: locative name from Donville (Calvados). See also Dumbell.

Bulletin de la Société des antiquaires de Normandie.
De son premier mariage, Jean de La Flèche avait laissé deux enfants en bas âge : une fille, Jeanne, qui épousa un d’Assy, seigneur de Saint-Léger et d’Ouilly-le-Tesson, et un fils nommé Jean. Ce dernier se constitua un vaste domaine. Il posséda, outre la sieurie de Grisy, les fiefs d’Ecajeul, Basset à Bretteville-sur-Dive, de la. Potherie à Sainte-Marguerite-de-Viette, du Coudray à Donville, du Bu à Lougé (Orne), celui-ci par décret (42).
(42) Rôles des fiefs du Grand Baillage de Caen en 1610.

3 – Archives ShL.

Carnets Charles Vasseur.
– En 1631 et 1646, dit M. Ch. Vasseur, on trouve, dans les aveux, noble seigneur messire Jean de La Flèche, chevalier, gentilhomme ordinaire de la chambre du Roi, seigneur de Grisy, Thieuville, Bretteville, Donville, Quesnay, Escures,
– La paroisse de Donville est supprimée; elle n’a plus de curé ; mais en revanche elle figure sur le tableau de communes de l’arrondissement de Lisieux, bien que sa population ne soit pas considérable et qu’elle ne forme qu’une agglomération de maisons avec St Pierre sur Dives; et sans la rivière qui forme le partage il serait impossible de trouver une limite. Les travaux du chemin de fer d’Argentan isolent complètement l’église qui subsiste encore au milieu de son cimetière où l’on enterre encore.
Suit une description de l’église du 5 novembre 1857.
Cloche de Donville – L’an 1681 Ste Catherine – Jehan Aubert ma faicte
(cette cloche est l’une des quatre cloches de la tour centrale de l’abbaye de St-Pierre-sur-Dives).
Election de Falaise, sergenterie de Jumel
51 feux
Maintenant de l’arrondissement de Lisieux, canton de St Pierre.

FONDS Arthème PANNIER
2 – Documents et notes :
Il s’agit de notes à l’encre ou au crayon, il semble qu’il y ait à la fois des définitifs et des brouillons.

Fonds Erudits NE 12.1
1er carton « Communes ». Donville voir Ecajeul.

CAREL

NOTES sur CAREL

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La terre et sieurye de Carrel, p.p Jacques de Lesnerac (sieur de Bouillon).

Archives du Calvados.
CULTES. Comptes des fabriques de Saint-Pierre-sur-Dive, Carel, Thiéville. An II ( 3 liasses). Police; pensionnaires ecclésiastiques. An V-an VIII ( Liasse) .
II. Ancienne commune de Carel. ADMO Gale. ÉTAT-CIVIL. 1672. Délibérations, depuis le 10 juillet 1816. Baptêmes, mariages et sépultures, depuis juin Lacunes: 1673, 1675-1679, 1681, 1689, 1691, 1719-1720, 1722, 1733. Délibérations du commun. 1719-1725, 1730-1735. IMPOSITIONS. Matrice foncière . 1793 (Cah. )

Carelle. Le Carel.
Rattaché à Saint Pierre sur Dives – 13 février 1845.
Grisy est réuni à CAREL pour le spirituel

CAREL.
Par.de Saint-Sulpice, patr.les religieuses de Saint-Pierre-sur-Dive.
Dioc. de Séez,
doy. de Saint-Pierre-sur-Dive.
Génér. d’Alençon,
élect. de Falaise,
sergent. de Saint-Pierre-sur-Dive.

fief Carel, assis en partie sur Saint-Michel-de-Livet et sur le Mesnil-Bacley.

Dictionnaire topographique du département du Calvados par C. Hippeau,…. 1883.
– GRISY, Cne de Morteaux-Couliboeuf, réuni pour le culte à Carel. Grisé, Griaeium, 1198 (magni rotuli p. 2,é). Grizy, 1848 (Simon):
– MORIERES, Cne de Morteaux-Couliboeuf, réuni pour le culte à Carel.

1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives ShL.

1 – Bibliographie:

BREBISSON R. de, « Le château de Carel », AAN, Congrès de Fécamp 1907, pp. 353-378
BERTAIL A. : Le château de Carel : Bulletin du Foyer rural du Billot n°16, page 35
BERTAIL A. : l’église du Carel à Saint Pierre sur Dives. L’almanach de Saint Pierre sur Dives. Bull. Foyer Le Billot n° 80 décembre 2002.
BERTAIL A. : le château du Carel à Saint Pierre sur Dives. L’almanach de Saint Pierre sur Dives. Bull. Foyer Le Billot n° 80 décembre 2002.
FOURNIER Dominique : Toponymie de Carel, Bulletin du Foyer rural du Billot, n°79, septembre 2002.
— Le Château de Carel, étude historique. Annuaire Normand pour 1908, p. 353-378.
Tir. à part, Caen, H. Delesques, in-8°, 30 p.

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT

L’église de Carel est peu intéressante. Une lourde addition a été faite au choeur, du côté du midi; c’est une chapelle, mise en communication avec ce dernier par une large arcade dont l’archivolte, à angles épannelés, repose sur des colonnes cylindriques à chapiteaux garnis de feuilles imitées de celles que l’on voit dans la grande église abbatiale de St-Pierre-sur-Dive; des colonnes pareilles, dont la décoration est plus visiblement encore imitée de celle de St Pierre, supportent l’arc triomphal, qui se compose d’une ogive sans ornements dont les angles sont épannelés. Ce sont, avec deux ouvertures bouchées, l’une dans le chevet, l’autre dans la chapelle du sud, les caractères qui peuvent faire attribuer ces parties de l’église au XIIIe siècle ou au moins au commencement du XIV ; mais des fenêtres modernes ont été refaites dans le choeur ; diverses parties des murs doivent avoir été reconstruites.
Quant à la nef, elle est complètement moderne ; éclairée par des fenêtres rondes, on y voit un plafond droit composé de poutres et de solives ; le même système a été employé dans la chapelle ajoutée au midi.
La voûte du choeur est en merrain, disposée en ogive.
La tour de bois, couverte en essente , se compose d’une aiguille octogone assise sur un socle carré.
On remarque, à l’intérieur de l’église, l’autel du choeur et deux petits autels entre choeur et nef qui paraissent du même temps ; le tableau du grand-autel porte le millésime de 1697 (Ce tableau, qui représente Jésus-Christ au Jardin des Olivier, est d’un peintre de Caen).
Ces trois autels sont élégants, à frontons coupés et à moulures qui se rapportent assez à l’époque indiquée par le tableau.
Le curé de Carel vient de faire paver le choeur et l’allée centrale de la nef en carreaux historiés en terre cuite de la fabrique de Beauvais; l’effet en est bon, et ces pavés non émaillés et très-bien cuits doivent être durables.
M. Pépin a relevé les inscriptions des deux petites cloches de Carel ; elles sont ainsi conçues :

1° cloche:
– L’AN 1736 IAI ÉTÉ NOMMÉE MAGDELEINE PAR FRANÇOIS LAILLIER AVOCAT AV
PARLEMENT DE PARIS, SEIGNEVR ET PATRON HONORAIREDE CAREL ET PAR DAME
MAGDELEINE JACOB VEVVE DV FEV NOËL LAILLIER.
JEAN SIMON M’A FAITE.
(Cette cloche, ayant été brisée, fut refondue et le baptême eut lieu le 20 juin 1880. Voici la légende :
L’AN 1880 J’AI ÉTÉ NOMMÉE MÉLITE JEAN PAR M. JEAN
DE BRÉBISSON ET Mell MÉLITE DE BRÉBISSON FILS ET
FILLE DE M. RENÉ DE BRÉBISSON ET DE Mme DE BREBISSON
NÉE BÉATRIX DE BEAVSSE.
J’AI ÉTÉ BÉNITE PAR M. LE COVRTOIS CVRÉ DE CAREL
A. HAVARD A VILLEDIEV (MANCHE).) LE CHATEAU DE CAREL – M. R. de BRÉBISSON.
2° cloche:
– L’AN 1783 IAY éTé BENITE PAR M.FRANÇOIS CVRÉ DE CAREL ET
NOMMÉE CAMILLE HENRY PAR Mre ALEXANDRE LEFORESTIER AGÉ DE 10 ANS
DllE LOVISE CAMILLE LEFORESTIER AGÉE DE 8 ANS FILS ET FILLE DE HAVT
ET PVISSANT SEIGNEVR MESSIRE IACQUES ALEXANDRE LEFORESTIER Cte DE
VENDEVVRE, CHEVALIER SEIGNEVR ET PATRON DE CAREL ET AVTRES LIEVX
ET DE NOBLE MARGVERITE FRANÇOISE CAMILLE DELAVNAY DETERVILLE EPOVZE
DV DIT SEIGNEVR.
LAVILLETTE DE LISIEVX M’A FAITE. ROVSSEL TRÉSORIER.

L’église de Carel est sous l’invocation de saint Sulpice.
Carel faisait partie du diocèse de Séez, de l’élection de Falaise, de la généralité d’Alençon et de la sergenterie de St-Pierre-sur-Dive; on y comptait 22 feux. La population actuelle est d’environ 130 habitants.

Château.
— Le château de Carel, dont nous donnons un dessin, est entouré de belles douves murées remplies d’eau; il doit avoir été bâti du temps de Louis XIV, et je ne doute pas que notre savant confrère, M. de Brébisson, qui en est propriétaire, ne trouve dans ses titres la date précise de cette construction.

Médailles celtiques.
— Vers l’année 1820, en travaillant à la route départementale de Falaise à Lisieux, on trouva à Carel une trentaine de médailles celtiques; elles ont été examinées par M. Lambert et décrites par lui dans son grand ouvrage sur la numismatique gauloise. On recueillit en même temps le haut d’un vase en bronze, de 4 pouces de diamètre, qui paraissait être un débris de celui qui avait renfermé les médailles ; une de ces médailles était en electrum, les autres en argent et en bronze.

Le fief de Carel, situé partie sur St-Michel-de-Livet, partie sur le Mesnil-Bacley, paraît être échu vers 1620 à Philippe de Neufville; l’un des fils de Gabriel de Neufville seigneur du Mesnil-Bacley. Anne de Neufville, fille aînée de Philippe. ayant épousé, en 1645, Georges de Bonenfant, lui apporta le fief de Carel et fut la souche d’une branche de la famille de Bonenfant qui a résidé pendant plus d’un siècle à St-Michel-de-Livet, où son écusson, de gueules à la fasce d’argent accompagnée de six roses d’or, décore les boiseries d’un autel latéral dans l’église de la paroisse. En 1789 M. Gossey, seigneur de Livarot, était devenu acquéreur du fief de Carel, comme de plusieurs autres terres.

Voir : d’Hozier 95bis
Diocèse de Séez, élection de Falaise, sergenterie de St Pierre sur Dives.
22 feux
Richard de Quarel fait les guerres d’Italie de 1031 à 1040.

2 – Pièces Justificatives.

Mémoires de la Société des antiquaires de Normandie
Extraits:
– Tête nue, à droite, avec des cheveux bouclés. Revers: Lion marchant, à droite; dans le champ deux cerctes. Trouvée avec une trentaine
d’autres gauloises, à Carrel près de St.Pierre-sur-Dives (Calvados).
F. o. Poids 5o gr. (Cabinet de Falaise.).
– Tête Diadémée, à gauche. Revers: Sanglier, à gauche, avec les soies hérissées et deux hémicycles entre les jambes. Une de-celtes trouvées à Carrel.
– Vers l’année 1820, M. de Brébisson recueillit une trentaine de monnaies gauloises trouvées sur les limites de Morières et de Carel, près de St.-Pierre-sur-Dives, en faisan la route neuve de Lisieux. On trouva dans le même lieu le haut d’un vase de bronze de 4 pouces de diamètre qui paraissait être un débris de celui qui les avait renfermées. Il y en avait des trois métaux,La pièce d’or, ou plutôt d’électrum, très-fruste, rentre dans la classe de celles que nous attribuons aux Cénomans.

Du Bois, Louis-François – Histoire de Lisieux : ville, diocèse et arrondissement. 1845.
CAREL. Il semblerait que l’on devrait écrire Quarelles ou du moins Carelles, si, comme il y a lieu de le croire, ce nom vient du Quadrellœ du XIe siècle. Quoi qu’il en soit. Ansquetil de Carel était seigneur de Lignères la Quarel et de Vilaines la Quarel aux environs d’Alençon, communes qui prirent de lui leur surnom, comme il était d’usage alors. Richard de Carel obtint la main d’une sœur des enfans de Tancrède de Hauteville et contribua avec eux à la brillante conquête du royaume des Deux-Siciles, où il reçut pour sa part la principauté de Capoue.

La Normandie monumentale et pittoresque… Calvados
CHARLES LE GOFFIC
Le petit village de Carel, de très ancienne origine, fut de bonne heure protégé par un château-fort dont il ne subsiste plus que quelques vestiges, englobés dans une construction de date beaucoup plus récente. Il était défendu, d’un côté, par la Dive qui coule à ses pieds, et, sur le reste du pourtour, par des douves artificielles communiquant avec la rivière.
Une première restauration du château lieu vers le milieu du XVIIII° siècle, par les soins d’un célèbre avocat près le Parlement de Rouen, Me Lallier, qui s’était rendu acquéreur de cette demeure seigneuriale. La famille de Brébisson, dont plusieurs membres se firent connaître comme naturalistes, en devint ensuite propriétaire. Actuellement, le château appartient à M. le baron Brunet, qui l’a fait complètement restaurer.
Une façade, d’un aspect imposant rappelle le meilleur style architectural du XVII siècle. Outre le corps de logis principal, plusieurs pavillons contribuent à former un ensemble très harmonieux.

Bulletin de la Société des antiquaires de Normandie.
Extraits:
– Charles de Lesnerac mourut avant 1640, laissant trois fils. Les Notes secrètes rédigées cette même année en font mention : « Carel appartient à Jacques de Lesnerac, sieur du Bouillon, homme de coeur, fort violent ; a deux frères, aussi gens de coeur. Est riche de 6.000 livres de rente ». Sa veuve, Renée de Guerpel, fut inhumée dans l’église de Grisy, le 6 décembre 1679 .
En 1642, Noël Le Jeune acheta le fief de Carel et devint ainsi patron de Grisy. En cette qualité, il présenta Jacques Ribault audit bénéfice, vacant par la mort de son titulaire. La collation est du 2 avril 1650. Le nom de ce curé ne figure pas dans les registres. Il ne dut pas résider. Jean Jourdain, prêtre, fut commis pour le remplacer, en 1652. Jacques Ribault donna sa démission et René Defrance, prêtre, desservit pendant l’année du déport , en 1563.
– Depuis longtemps, le château de Grisy était inhabité et menaçait ruine. Dès 1640, Charles Deshayes, sieur du Hameau, conseiller du Roi en la prévôté de Normandie, l’avait pris à ferme,’ avec ses dépendances, pour la somme de 180 livres par an (58). Le 13 mai 1669, Noël Le Jeune, écuyer, sieur du Rocher, fondé de pouvoirs de son frère Nicolas, vendit à Guillaume Aubourg, conseiller du Roi, garde des rôles des offices de France, demeurant à Paris, rue des Fossés-Montmartre, paroisse Saint-Eustache, la terre et seigneurie de Carel, y compris le droit de glèbe et de présentation au bénéfice de Grisy, « la tente alternative aux oiseaux gentils que ledit sieur du Rocher « possède en sa scieurie de Grisy, en vertu de l’acquisition qu’il a faite de la terre de Carel en 1646 ; l’autre « moitié de ladite tente appartenant à la sieurie de Grisy « .
– En héraldique, l’aigrette est un oiseau qui se montre de profil et dont la tête est garnie d’une touffe de plumes. Ce sont les armes des de Lesnerac du Bouillon, seigneurs de Carel et patrons de Grisy. Elles sont antérieures à 1642, où le droit de patronage passa, par droit d’achat, à la famille Le Jeune.
– Noël Le Jeune, secrétaire du roi, fut reconnu noble à Carel, en 1666 (57). Il portait pour armoiries: d’azur à deux – étoiles d’or en chef et un rocher de même en pointe. C’étaient des armes parlantes rappelant leur fief du Rocher.
– Au mois d’avril 1654, Jean de La Flèche et ses filles avaient vendu la seigneurie de Grisy à Gabriel Le Paulmier, écuyer, sieur de Saint-André. L’acquéreur ne put payer et, le 11 juillet 1667, un arrêt du Parlement de Paris adjugea ce domaine à Noël Le Jeune, écuyer, sieur du Rocher, à Carel, principal créancier .
– Biens du trésor. — En 1691, Louis Folys étant trésorier en charge, le trésor de l’église possédait : « un petit pré, jouxte le sieur de Grisy et la commune de Carel : 6 1. ; une acre de labour, délie des Epinettes : 4 1. ; une vergée et quartier de labour, délie du Val, jouxte Thomas Jourdain, avocat : 45 s. ; une vergée et quartier, jouxte le Chemin-Chaussé : 37 s.; une vergée %, délie de la Croix-de-Pierre, jouxte le Chemin-Chaussé : 45 s. ; cinq vergées de labour, délie du Bosquet : 5 1. 10 s. ; une partie de rente de 12 1. sur le sieur de Favières : 12 1. ; une rente de 6 boisseaux d’orge, mesure de Saint-Pierresur-Dive, sur les représentants Silvestre Tassilly, à Donville, valant 60 s. ; une rente de 7 s. sur les représentant Pépin, qui n’est pas payée. »
– M. de Brébisson, qui a publié une notice -sur le château de Carel , donne » peu de renseignements sur les seigneurs. Jean de Hérouval, écuyer, sieur de la Londe, se déclarait, en 1468, fils et héritier de demoiselle Laurence de Carel. A cette époque vivait demoiselle Jeanne de Carel, veuve de Guillaume de Clercy. Aucun seigneur de Carel ne figure dans la Recherche de Montfaut de 1464.
Nicolas de Carel, écuyer, signait comme témoin un acte du tabellionnage de Saint-Pierre-sur-Dive en 1505. Au début du xvi » siècle, le fief de Carel était aux mains de la famille de Lesnerac On trouve, en 1507, François de Lesnerac, sieur du Bouillon, représentant son épouse, Jacquemine du Faouq, dame de Carel .
Le Grand Pouillé du diocèse de Séez nous documente à partir de 1554. Cette même année, Nicolas de Lesnerac, curé de Grisy, résigna son bénéfice en faveur de Jean Paris. Le démissionnaire était proche parent de Nicolas de Lesnerac, seigneur de Carel, qui, en sa qualité de patron, présenta Jean Paris, lequel fut nommé par l’évêque le 20 juillet, et mourut en 1557. Jean Cousin, évêque de Castorie, présenté par le même seigneur, reçut la collation du bénéfice le 25 mai. C’était un chanoine régulier du prieuré de Sainte-Barbe-en-Auge qui avait été probablement fait évêque pour remplir les fonctions épiscopales à Lisieux, en l’absence du cardinal Leveneur, puis du cardinal d’Annebault.

Charles de Lesnerac mourut avant 1640, laissant trois fils. Les Notes secrètes rédigées cette même année en font mention : « Carel appartient à Jacques de Lesnerac, sieur du Bouillon, homme de coeur, fort violent ; a deux frères, aussi gens de coeur. Est riche de 6.000 livres de rente ». Sa veuve, Renée de Guerpel, fut inhumée dans l’église de Grisy, le 6 décembre 1679 .
En 1642, Noël Le Jeune acheta le fief de Carel et devint ainsi patron de Grisy. En cette qualité, il présenta Jacques Ribault audit bénéfice, vacant par la mort de son titulaire. La collation est du 2 avril 1650. Le nom de ce curé ne figure pas dans les registres. Il ne dut pas résider. Jean Jourdain, prêtre, fut commis pour le remplacer, en 1652. Jacques Ribault donna sa démission et René Defrance, prêtre, desservit pendant l’année du déport , en 1563.

Annuaire des cinq départements de la Normandie.
LE CHATEAU DE CAREL – M. R. de BRÉBISSON.
Extraits:
– Il n’est pas douteux que le château de Carel, tel qu’il est aujourd’hui, a été construit au XVIIIe siècle.
Ce qui le rend plus intéressant à étudier c’est qu’il a remplacé une construction plus ancienne, dont il ne reste que peu de vestiges.
M. Charma : « Carel, enfin, dont le grand et beau château s’élève majestueusement au bord de la Dive et qui compte, à une époque reculée, entre ses seigneurs, un Richard, allié aux Tancrede d’Hauteville avec lequel il contribua à la conquête des deux Siciles, où il reçut pour sa part la principauté de Capoue ».
– Principaux propriétaires du fief de Saint-Sulpice de Carel:
Hérouvel, escuier, seigneur de la Londe, fils et héritier de dlle. Laurence de Carrel, et les nommés Canes, sur la vente d’une pièce de terre tenue de lui.
22 juin 1469, Me. Jehan Le Chevalier, pbre, curé de Montgommery, vend à héritage à Jehan des Buas, escuier, seigneur de Grisy, ayant droit dlle. Jehanne de Carrel, veuve de Guillaume de Clercy, escuier, une demie acre de pré à Grisy, acquise par ledit pbre de ladite dlle. le 27 octobre 1460.
Tabellionage de Saint-Pierre-sur-Dives: — 26 novembre 1505, Nicolas de Carrel, escuier, témoin.
Tabellionage de Montpinçon. — 3 août 1507, Françoys de Lezenerac, noble personne, seigneur du Bouillon, faisant fort pour Jacquemyne Faouq, son épouse, dame de Carrel.
Tabellionage de Livarot. — 4 octobre 1650, noble dame Madeleyne de la Haye, veuve de Messire Jacques de Lesnerac, seigneur de Carrel, le Bouillon et Langronne, tutrice de ses enfants (Statistique monumentale de M. de Caumont, t. V, p. 533).
En 1736, François Laillier, avocat au Parlement de Paris, seigneur et patron honoraire de Carel.
En 1783, Messire Jacques-Alexandre Leforestier, comte de Vendeuvre, seigneur et patron de Carel.
Il ne faut pas confondre la seigneurie de Carel avec le fief de Carrel, à Saint-Michel-de-Livet, qui a appartenu aux Lesnerac, aux de Lyée, aux de Neufville, aux de Bonenfant, enfin aux Mres Gossey, seigneurs de Livarot, en 1789.
– Le château de Carel a été construit sur une île de forme à peu près rectangulaire, formée
d’un côté par un bras de la rivière la Dive, et des trois autres côtés par de larges douves (Ces douves maçonnées ont 10 mètres de largeur) où l’eau coule sans cesse et se renouvelle. Le château se compose d’un corps de logis principal, construit suivant le système de Mansard, avec deux ailes avançantes presque aussi importantes que la partie centrale. En examinant le tout avec soin, on se rend compte que la façade, du côté de la rivière, doit avoir été élevée sur les fondations de l’ancienne demeure fortifiée. La cave, à l’angle sud-ouest, a été coupée, car elle devait, comme la partie au nord, se prolonger jadis jusqu’aux douves.
– Je suis donc persuadé que l’ancien manoir devait former un carré avec cour intérieure dont les murs, de trois côtés, baignaient dans l’eau. Un pont-levis, lorsqu’il était abaissé, était le seul accès pour pénétrer dans la cour intérieure. L’importance des douves semble corroborer cette hypothèse ; en effet, on comprend qu’elles ont été faites plutôt dans un but de défense que pour un simple agrément. Je ne puis mieux comparer l’ancien manoir, comme je le comprends, qu’au château de Carrouges (Orne).
– Au commencement du XVIIIe siècle, un contrat (30 janvier 1719) renvoie en propriété de la terre de Carel MM. du Resnel et de Motteville.
La même année 1724, le 28 août, Me. du Resnel et le président de Motteville Tendent à la dame Madeleine Jacob, veuve du sieur Noël Laillier, à Jean Laillier, sieur de Bellecour, et aussi à Nicolas-Joseph Laillier, ses fils, demeurant en la paroisse de Courcy, vicomte de Saint-Pierre-sur-Dives, les rotures ou domaine non fieffé démembré du fief de Carel, situées en la paroisse de Carel et paroisses voisines, proche le bourg de Saint-Pierre-sur-Dives….. Il serait très curieux de savoir comment était le château lors de cette acquisition faite par les Laillier.
Il est bien certain qu’ils l’ont reconstruit et que le plan qu’ils ont adopté était fort heureux. C’est un des spécimens les plus remarquables du style Mansard.
On n’hésita pas à faire venir toutes les pierres de taille de Quilly, près de Bretteville-sur-Laize (Calvados). Quant aux moellons, ils venaient d’une carrière au Mont-Jacob, qui dépendait du domaine. Je ne crois pas qu’on y ait tiré de la pierre depuis la reconstruction du château.
D’après ces devis, le château a dû être construit en 1741 ou 1742, quant à l’aile gauche, on peut lire sur une fenêtre une date de 1753.
– Parmi les constructions de Mil. Laillier. Il ne faut pas oublier le beau colombier hexagonal. A l’intérieur, un pilier central en pierre de taille soutenait l’escalier tournant. On y avait réservé, comme dans les murs, des niches pour les pigeons.
A la révolution, on a enlevé l’épi en plomb qui le surmontait, et on l’a employé comme grange pour la ferme.
– M. Laillier mourut à Carel le 10 mars 1770; par un testament olographe daté du 12 octobre 1750, il institua M. Nicolas-Guillaume Formage de Beauval, qui était son parent et son secrétaire, comme son légataire universel.
« Je lègue, disait-il. à M. de Beauval ma maison de Carel (c’est-à-dire le château), en circonstances et dépendances; mon grand jardin potager, la cour d’honneur, lavant-cour, le grand bâtiment neuf avec le parc, aux charges d’en laisser jouir mon frère aîné, en payant ledit mon frère aîné audit sieur Beauval.
« Je donne en outre audit sieur Beauval la prairie qui est derrière la maison, appelée communément le Grand-Pré, le colombier, la pièce de terre qui est devant la porte du logis, contenant environ 9 acres en circonstances et dépendances.
– Le reste de la grosse fortune de M. Laillier revenait à ses héritiers naturels, les Fleuriot, descendants de sa soeur.
– Je ne sais sous quel prétexte les Fleuriot, malgré le testament, s’emparèrent du château et du mobilier.
– Une ordonnance du 16 juin 1778 donna raison aux Fleuriot. M. de Beauval et ses colégataires en appelèrent et, après dix ans de chicane, ils finirent enfin par avoir gain de cause. En effet, un arrêt du Parlement de Rouen, du 19 août 1779, vint enfin ordonner l’exécution du testament de M. Laillier, du 12 octobre 1769.
– Malgré cet arrêt, il y eut encore bien des difficultés à vaincre, car ce n’est qu’en 1783, soit treize ans après la mort de M. Laillier, que M. de Beauval fut mis en possession de son legs.
– Mme de Beauval avait une soeur qui avait épousé, en 1796, M. J.-B.-G. de Brébisson, mon aïeul. M. de Beauval (née Octavic Grandin de la Gaillonnière) mourut en 1836: n’ayant jamais eu d’enfants, il laissa toute sa fortune à sa femme, sachant bien que cela reviendrait à mon père (Brébisson), qu’il regardait comme son fils….. Mon père, ayant à Falaise ses livres et ses collections, n’habita jamais Carel; il y passait seulement quelques jours de temps en temps. Ce n’est qu’après sa mort, en 1872. que je suis venu y habiter. C’est en 1880 que j’ai vendu le domaine de Carel à un marchand de biens…. il a vendu le château et la majeure partie des terres au baron Brunet, qui l’a fait restaurer.
Le presbytère de Carel fut vendu pendant la Révolution comme bien national, le 2 brumaire an V, à Charles Piquot de Morières, pour la somme de cinq cent soixante-seize livres. Le 16 ventôse an XI, M. Corentin Formage de Beauval l’acheta 1.000 francs et le donna à la commune de Carel le 30 novembre 1809, avec la condition que si la succursale de Carel était supprimée, la donation serait nulle de plein droit et les objets donnés rentreront au donateur ou à ses représentants et ayants cause.
– Au commencement du XIXe siècle, on trouva à Carel, en construisant la route de Falaise à Saint-Pierre-sur-Dives, des cercueils en pierre. Craignant qu’ils ne servissent de mangeoires aux animaux domestiques, ma grand’tante, Mme de Beauval, les fit enterrer. Il
m’est impossible de dire où ils ont été placés, ne l’ayant jamais su.

3 – Archives ShL.

Néant