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SOQUENCE




NOTES sur

1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives ShL.

1 – Bibliographie:

2 – Pièces Justificatives:

dans 29 – La Houblonnière :
Monsieur Guy Charles du Val, marquis de Bonneval, demeurant au château de Soquence, comme de Sahurs près de la Bouille, marié à Marie Charlotte Antoinette Louise de Ségur
Les précédents propriétaires sont :
Monsieur Guy Henri Marie du Val, marquis de Bonneval oncle de Monsieur le Marquis Guy Charles de Bonneval ayant demeuré au château de Soquence, et décédé à Middlessex, paroisse de St Pancras (Angleterre) le 17 septembre 1836 et Monsieur du Val, marquis de Bonneval, aïeul du Marquis de Bonneval, vendeur.

1484 – Soquence (rattaché à Ecajeul puis Mesnil-Mauger)
Aveu fait à la Cour des Comptes de Rouen
« Au Roi notre souverain seigneur à cause de sa vicomté de Falaise au bailliage de Caen je, Florentin de Chaumont, écuyer, confesse et avoue tenir en plein fief de haubert nomme le fief de Soquence assis en icelle paroisse de Soquence et illec environ et s’étend icelui fief es paroisses de Perchie (Percy) Vielfume (Vieux-Fumé) Mésidon (Mézidon) et Vieuville.
Auquel fieu ai près, bois, pâtures, terres labourables, jardins rentes en deniers, grains, œufs, oiseaux, services, corvées, honneurs, hommage, reliefs, treizièmes, aides coutumiers, place de colombier et tout ce qui a noble fief appartient.
Et tout ledit fieu en deniers communs vaut 20 livres tournois, en froment un boisseau, en avoine quatre-vingts boisseaux, en poulaille quatre-vingts pièces ou environ
Item en près 12 acres ou environ, item 30 acres ou environ en bois déserts qui à présent sont en pâturages dont les deux parts sont sujettes à dîmes et le tiers en danger, en terres labourables 25 acres ou environ, item en jardins, en bois, en haies et garennes et le tout en dîmes 20 acres ou environ.
Lequel ave j’ai baillé ainsi au Roi notre sire sauf à plus avant bailler, déclarer ou diminuer si métier est. En témoin de ce, j’éi scellé ledit aveu de mon scel d’armes et signé de ma main, le sixième jour d’octobre mil quatre cent quatre vingt et quatre ».
= Charles FOUQUES, « Les chanoines de Sainte-Barbe-en-Auge et les seigneurs de Soquence », PA, 38, N° 9, Septembre 1988, p. 26.

3 – Archives ShL:

SOQUENCE – Soquantia – Salquantia – Salcantia – Salchantia – Sarchance – Sanaquancia – Soquance – Sanquancia – Sancancia

Carnets de Charles VASSEUR –
DOYENNE DE :
Election de Falaise
sergenteire de St Pierre sur Dives
21 feux
Sous l’invocation de St Michel
Patronage :
XVIe : prior  St Barbara

Curés :
Paris 1764/1774
Aumont 1784/1787

Insinuations :
La cloche est à l’église d’Ecajeul, elle offre de l’intérêt.
Gruchet de Soquence, conseiller au Parlement de Rouen 1676 : d’argent à la croix de gueules.
Il s’agit de Soquence près de Rouen (Floquet – Parlement III p.571)

ECAJEUL

NOTES sur ECAJEUL

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SOQUENCE réunie à ECAJEUL en 1831

Archives Calvados
Ecajeul (Calvados; jusqu’en 1972)
Code INSEE : 14233
Histoire administrative: Ecajeul intègre la commune de Soquence par l’ordonnance du 4 décembre 1831. Elle fusionne avec Le Mesnil-Mauger, Saint-Crespin et Sainte-Marie-aux-Anglais par l’arrêté du 13 novembre 1972 sous le nom du Mesnil-Mauger.
ÉCAJEUL
I. Dioc. de Lisieux. Baill. de Falaise. Gr. à sel de Livarot. Maîtrise de Domfront. – Gén. et int. d’Alençon; él. et subd. de Falaise.
II. Distr. de Lisieux; canton de Mézidon (Arrêté du 1er mars 1790) .
III. 4 arr. communal ( Arr. de Lisieux); canton de Mézidon ( Loi du 28 pluviôse an VIII et arrêté du 6 brumaire an X). Pop.: 303 hab. (1911 . — Sup.: 912 hect. 44 a. 51 c .
La commune actuelle d’Écajeul a été constituée par la réunion des communes d’Écajeul et Soquence, qui formaient chacune, une paroisse et communauté avant 1790, (Ordonnance du 4 décembre 1831).
Voir aux Archives du Calvados les délibérations du Comité de surveillance d’Écajeul. 25 frimaire-30 thermidor an II (Feuillets détachés) .

Écajeul canton de Mézidon.
Eschaljoleth 1128 (titres de l’abb. de Sainte-Barbe).
Vicus cuinomen est Scajoliolum, 1128 (ibid.).
Scagiola,
Escageol, 1132 (ibid. n° 3).
Escajeul.
Escageolet, 1137 (ibid.).
Eschajolium 1145 (lettre de l’abbé Haymon).
Eschajol, 1196 (magni rotuli, p. 200).
Escayeul, 1419 (rôles de Bréquigny, n° 569, p. 44).
Escaguel, 14176 (arch. nat. P. 272, n° 10).
Écayeul, 1758 (carte de Vaugondy).

Escajeul. Le fief p.p le sieur de Grisy (de la Flèche).
Le fief Milhois relevait de la seigneurie d’Écajeul.
Les fiefs de la Bretonnière et de Semilly, dont le chef était assis à Mestry, relevaient de la baronnie d’Isigny. Ils appartenaient au XVI° siècle à la famille d’Écajeul.
Fief mouvant de la vicomté d’Auge. Le huitième de fief à’Ecajeul, s’étendant à Biéville et Gonneville, était assis à Amfréville.

Écajeul, Escajolium, prieuré, diocèse et arrond. Lisieux, auj. dioc. Bayeux, doyenné de Mesnil-Mauger, cant. Mézidon, Calvados ; sur la Dives.
JOANNE (1872), restes d’un prieuré. — LONGNON, II, 257, 246.

Par. de Saint-Pierre; 2 cures;
patr. le seigneur et le chanoine du lieu.
Dioc. de Lisieux,
doy. du Mesnil-Mauger.
Génér. d’Alençon
élect. de Falaise,
sergent. de Saint-Pierre-sur-Dive.
Terre et seigneurie tenue par René Fresnel, propriétaire de Falaise en 1586.
C’est à la paroisse d’Écajeul qu’appartenait le prieuré de Sainte-Barbe-en-Auge ou de Saint-Martin- d’Écajeul. La baronnie d’Écajeul appartenait à la famille de Vauquelin de la Fresnaye.

Sancta Barbara de Escajoleto, de Escajolet.
Ecclesia Sancti Martini et Sancte Barbare de Escajoleto, 1138 (ch. de Sainte-Barbe).
Sancta Barbara de Eschajolel, v. 1160 (ibid.).
Conventus Sancte Barbare, 1277 (cartul. normand, p. 213).
Prioratus Sancte Barbare in Algia, XIV° s° (pouillé de Lisieux, p. 46).
Sainte-Barbe-en-Aulge, 1540 (reg. des Grands jours de Bayeux).

Lieux-dits ECAJEUL.
Banneville, f – BASSE-VILLE (LA), h – Cour-de-la-Vallée (LA), h. – Fort-Bosseville (Le),Maison –
Friches (LES), f. – HEUGUES (Les), h. – HONNEUR (L’), h – Jonquet (LE), h. – Lieu-Courtois (LE), f. – Lieu-des-Ifs (LE), f – Lieu-Gourdel (LE), h. – Mont-Sorel (LE), f. – Pendants (Les), h. – Petites-Perrelles (LES), h. – Pilaterie(La) h, – Presbytère (LE),h. – Sainte-Barbe, h.

1 – Bibliographie:
1 – Références historiques.
3 – Archives SHL.
4 – Abbaye de Sainte Barbe

1 – Bibliographie:

Catalogue de l’exposition itinérante – n° spécial (77), Art de Basse-Normandie, printemps 1979, pp. 31-39.
Sainte-Barbe-en-Auge, Saint-Hymer, Perrières, Saint-pierre-sur-Dives, I.P. « Un manoir du Pays d’Auge renaît… (Fort Basseville, à Ecajeul),­ Art de Basse-Normandie – n° 3, Automne 1956, pp. 25-26
CAIRON Jean-Alain : L’honneur d’Ecajeul au Moyen-âge, BSHL n° 43,­janvier 1999
CAIRON Jean-Alain : L’honneur d’Ecajeul. Bulletin du foyer rural du Billot n°65, mars 1999.
CAUMONT Arcisse de: Statistique monumentale du Calvados, réédition FLOCH Tome III page 467 et page 480 pour Soquence.
DELETTRE Louis : « Un manoir normand du XVIe siècle – Le Fort Basseville ­à Ecajeul », BSHL – N° 16 – 1907 – pp. 5-6
Léopold DELISLE : « Notes sur une collection de titres normands ­provenant de la Chambre des Comptes (Coll. Danquin) « .
DEVILLE Etienne : Les manuscrits normands conservés à la Bibliothèque ­Sainte-Geneviève – Evreux, 1904. In-8
DEVILLE Etienne : Notices sur quelques manuscrits normands conservés à ­la Bibliothèque Sainte-Geneviève.
Louis DU BOIS : Histoire de Lisieux – Lisieux, Durand, 1848, t. II, pp.­152-159
A. LANGLOIS, Mézidon-Canon et ses environs – p. 109
DUVAL Louis : Inventaire sommaire des archives départementales antérieures à 1790.
Prieuré de Sainte-Barbe-en-Auge : 2058-2094 et 3349-3350;
L’EXPLOITATION ANCIENNE DES ROCHES DANS LE CALVADOS : HISTOIRE ET­ ARCHEOLOGIE. BSHL N°55, Décembre 2003.
Charles FOUQUES : « Les chanoines de Sainte-Barbe-en-Auge et les seigneurs de Soquence ».
Charles FOUQUES : « Une visite imaginaire de l’église prieurale de ­Sainte-Barbe-en-Auge ».
Charles FOUQUES : « Les chapelles de Soquence, Mirbel et Mézidon­ succursales de l’église de Sainte-Barbe-en-Auge.
Charles FOUQUES : « Inhumation à Sainte-Barbe-en-Auge. I – D’étranges cérémonies.
FOURNIER Dominique : note de toponymie normande : Ecajeul – Bulletin Le Billot n°48 décembre 1994
GUILMETH Auguste : Notices sur diverses localités du département du Calvados.
LANGLOIS André et al. : Mézidon-Canon et ses environs. Vie et images du ­passé.
LECHAUDE d’ANISY : (article Sainte-Barbe-en-Auge) M.S.A.N., VII, pp.­104, 105, et sq..
MUSSET Lucien : « Recherches sur les Communautés de Clercs Séculiers en Normandie au XIe siècle ».
NORTIER Michel : Sources de l’histoire de Normandie au département des ­manuscrits de la Bibliothèque nationale – Fonds des Nouvelles ­acquisitions latines – Nogent-sur-Marne, 1959
RUPRICH-ROBERT V. : L’architecture normande aux XI° et XII° siècles en Normandie et en Angleterre.
SAUVAGE René-Norbert : La Chronique de Sainte-Barbe-en-Auge.
SAUVAGE René-Norbert : Note sur les textes narratifs provenus du prieuré de Sainte-Barbe-en-Auge.
SAUVAGE René-Norbert : « Varia quorumdam prioratum Normanniae chartae­ et monumenta « .
SAUVAGE René-Norbert : Archives départementales du Calvados. Répertoire ­numérique de la série D (Université de Caen (fin), Prieuré de Sainte-Barbe-en- Auge, Collège des Jésuites de Caen, de Beaumont-en-Auge, etc. Académie des belles-lettres de Caen), Caen, Bigot, 1942. In-4°, 52 p.
SIMON Georges-Abel : « Ruines du prieuré de Sainte-Barbe-en-Auge », BSHL – N° 27, 1926-1930 (1930), p. 206
Archives Départementales de la Seine-Maritime – Parlement De Normandie (1336-1790)
Sous-série 1B Ecajeul (Calvados) : Sainte-Barbe (prieuré), 1 B 5571, 5633, 5663 ECAJEUL (sieur d’), 1 B 5840

2 – Références historiques:

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT.
Écajeul, Scajoleium, Eescajoleium, Escajol.
La nef d’Écajeul est romane, probablement du XIe siècle, avec maçonnerie en arête de poisson dans la façade. Des contreforts en pierre de taille placés dans les murs du nord sont percés de petites fenêtres semi-circulaires, comme j’en ai trouvé dans un petit nombre d’églises rurales du XIe ou du XIIe siècle; mais ce fait est assez rare et n’a dû être motivé que par économie pour la pierre de taille. Les fenêtres actuelles de l’église d’Écajeul sont presque toutes modernes.
La principale entrée de l’église est à l’ouest. C’est une porte romane à plein-cintre avec archivolte ornée de tores et de billettes, portée par deux colonnes à chapiteaux assez barbares, mais dont le fût, dans sa partie supérieure, est cannelé en spirale, chose assez rare dans nos contrées.
Le tympan a été percé; il était plein dans l’origine, selon toute apparence. Une autre porte romane existe dans le mur latéral du sud : elle paraît moins ancienne que la précédente. En somme, la nef d’Écajeul, sauf la tour carrée massive établie au-dessus de la façade occidentale et dont l’époque est peu caractérisée, doit dater du XIe siècle, à en juger par ses caractères architectoniques assez prononcés.
Le choeur paraît moins ancien; on y voit, à l’est, une longue lancette; au sud, une fenêtre cintrée avec chapiteaux de transition : il pourrait donc dater de la fin du XIIe siècle ou du XIIIe. Des fenêtres nouvellement percées ont défiguré presque complètement cette partie de l’édifice, bien moins intéressante que l’autre. On voit quelques moulures du XV. siècle sur une porte latérale, au sud.
Voici les inscriptions des cloches d’Écajeul, telles que les a relevées M. le docteur Pépin.
On lit sur la plus grosse :

L’AN 1773 IAy ÉTÉ BÉNITE PAU Me MICHEL FROMAGE CVRÉ DE
CETTE PAROISSE ET NOMMÉE MARGVERITE PAR MESSIRE
NOËL VRBAIN ANDRÉ DE LA FRESNAYE , CHEVALIER SEIGNEVR
ET PATRON DE L’HONNEVR DECAIEVL , CAMPIGNI, ESCVRES Se
MARGVERITE DE VIETTE , LA POTERIE , BRAINE , COVLONS , …
ET AVTRES LIEVX ET PAR NOBLE DAME
MARGVERITE DOVESY DAME DOLLENDON , VEVVE DE MESSIRE
CHARLES DE VAVQVELIN CHEVALIER SEIGNEVR ET
PATRON DE SACI
LA VILLETTE DE LISIEVX — JEAN LORIOT TRÉSORIER.

L’inscription de la seconde cloche, qui est de très-petite dimension, est ainsi conçue :

1770. Me LEONOR FRANÇOIS FREROT PRÊTRE CVRÉ DE CE LIEV NOMMÉE
IOACHIM PAR IOACHIM MATHAN SEIGr DE SOCQVENCE.
AVBERT MA FAITE

On voit sous le toit de la tour, à gauche, un débris de pierre tombale en beaux caractères gothiques incrustés de plomb. C’était probablement la tombe d’un seigneur d’Écajeul.
On y lit seulement : DECAIEUL LEQUEL DECEDA
On voit un certain nombre de tombeaux modernes dans le cimetière, notamment celui de :

JOSEPH MAURICE DUTHRONE DE GLATIGNY
CHEVALIER DE St LOUIS
1842.

L’église d’Écajeul est sous l’invocation de saint Pierre. La cure se divisait autrefois en deux portions; le seigneur nommait à la première portion. Il existait à Écajeul une chapelle dite de l’Honneur, qui est détruite. Il existe encore dans la commune d’Écajeul un manoir, du XVIe siècle ou de la fin du XVe, appelé fort de Basseville.
L’Honneur d’Écajeul appartenait, en 1068, à Odon Stigand, fondateur de Ste-Barbe. Comme ses autres biens, cette baronnie passa, au commencement du XIIe siècle, à la maison de Tancarville. Après l’extinction de cette famille, elle appartint aux de Courcy et aux d’Orglandes.
Lors de l’invasion anglaise, les Paisnel étaient seigneurs d’Écajeul. Ils combattirent contre les envahisseurs, qui, les considérant comme rebelles, confisquèrent la terre.
Richard Wright en devint possesseur. A la fin du siècle, les Paisnel étaient rentrés en possession de leur bien.
En 1631 et 1646, dit M. Ch. Vasseur, on trouve, dans les aveux, noble seigneur messire Jean de La Flèche, chevalier, gentilhomme ordinaire de la chambre du Roi, seigneur de Grisy, Thieuville, Bretteville, Donville, Quesnay, Escures,
Viette, le Mesnil-Mauger et de la terre et seigneurie de l’Honneur d’Écajeul : ce qui ne s’explique pas très facilement, car la famille de Vauquelin de La Fresnaye était dès le XVIe siècle eu possession de la terre d’Écajeul.
Au commencement de la Révolution, la terre d’Écajeul, en fermes louées et réserves, valait 15,665 livres de revenu, sans parler de 492 chapons ou gélines, 20 journées de harnois et environ 700 livres de rente dues par le domaine fieffé.
On comptait 94 feux à Écajeul, au siècle dernier.

ECAJEUL.-L. Delisle a mentionné une ancienne forteresse de «Sainte-Barbe» (1). On doit signaler en outre le hameau du « Fort » à 4 kil. à l’E.-N.-E. de l’église (2). L’antiquité de cette commune est attestée par les découvertes d’un tumulus avec sépultures préhistoriques (3).
(1) B.M.XX, 1854, p.433. – Hunger, L’Abbaye fort. de Saint-Pierre-
sur-Dive (Bull. S.A.N XXIX, 1913-1914, p. 60, note 4).
(2) Carte E.M., Falaise, N.-E.
(3) Mém. S.A.N., V, 1829-30, p. XXXIX. ~ Caumont,.Stat. mon., V, p 476.

Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien Diocèse de Lisieux – PIEL Léopold Ferdinand Désiré.
30. – Le 5 nov. 1695, vu l’attestation du sr Delaplanche, pbre, curé du Mesnil-Eudes, et celle du sr Gallard, pbrë, curé d’Ecajeul, dispense de bans pour le mariage entre François Jehanne et Héloïse Quinet, fille de Paul et de damlle Marie de Sémilly, de la parr. d’Ecajeul.

40. – Le 21 juillet 1695, Mre Guillaume Guillard, pbrë, chanoine prébende d’Ecajeul on la Cathédrale, donne sa procuration pour résigner sond. bénéfice entre les mains de N.-S.-P. le Pape en faveur de Me Pierre Pottier, clerc du diocèse de Rouen.
Le 4 oct. 1695, Mre Audran, vic. gl, donne son visa aux lettres de provision obtenues en cour de Rome par led. sr Pottier.
Le 5 nov. 1695, celui-ci est mis en possession des canonicat et prébende volante d’Ecajeul.

71 . – Le 2 juillet 1697, la nomination au canonicat d’Ecajeul, appelé prébende volante, appartenant au seigr évêque, Sa Grandeur nomme à ce bénéfice, vacant par la mort de Me Pierre Pottier, dernier titulaire, la personne de Mesr. Claude de Franqueville, pbfë, curé de Chamblac au diocèse d’Evreux et chapelain de la Cathédrale de Lx.
Le 4 juillet 1697, led. sr de Franqueville est mis en possession de ce canonicat par le ministère de M.de Franqueville, chanoine et grand chantre de la Cathédrale en présence du chapitre.

343.- Le 24 janvier 1698, vu l’attestation du sr Formage, curé du Mesnil-Mauger, et du sr Gallard, curé d’Ecajeul, dispense de bans pour le mariage entre Jacques de Monpellier, de là parr, du Mesnil-Mauger, et Marie Le Faurestel, de lad. parr. d’Ecajeul.

501. – Le 29 juin 1702, le seigr évêque donne à Mre René Le Michault, pbfê, chanoine prébende de Croisilles, la collation de la prébende volante d’Ecajeul, vacante parla résignation que Me Claude de Franqueville a faite en sa faveur pour cause de permutation.
Le 3 juillet 1702, led. sr Le Michault est mis en possession de lad. prébende d’Ecajeul en présence de Mes François Desclos et Alexandre Hue, pbfës, officiers de là Cathédrale.

373. – Le 26 nov. 1704, vu l’attestation du sr Gallard, curé d’Ecajeul, dispense de bans pour le mariage entre Louis Massue et Marie Ballière.

105. – Le 12 juillet 1706, Mesre René Le Michault, pbre, chanoine prébende d’Ecajeul, prébende non distributive fondée en la Cathédrale, donne sa procuration pour résigner sond. bénéfice entre les mains de N.-S.-P. le pape en faveur de Mesre Guillaume de Franqueville, pbre, grand chantre en la Cathédrale. Fait en présence de Mesre. Michel Desperiers, chanoine chèvecier en lad. Eglise, et de Mesre Louis Mahieu, aussi chanoine.

217. – Le 23 juillet 1706, Guillaume de Franqueville, pbrë, chanoine et grand-chantre de la Cathédrale, obtient en cour de Rome des lettres de provision du canonicat d’Ecajeul, prébende non-distributive en lad. Cathédrale, vacante par la résignation faite en sa faveur par Mre René Le Michault, pbfë, dernier titulaire.
Le 30 nov. 1706,le seigr évêque donne son visa auxd. lettres de provision.
Le 3 déc. 1706, le s r de Franqueville est mis en possession du canonicat d’Ecajeul par le ministère de Mr le doyen du Chapitre, en présence de Me François Desclos, pbrë, secrétaire du Chapitre, et de Robert Leroux, maitre de musique.

Prébende d’Ecajeul. – (Prébende volante) – G. Guillard, III. 40. – P. Pottier, III. 40; IV. 71 . – G. de Franqueville – R. Le Michaux – G. de Franqueville.

ECAJEUL (Saint Pierre).
Curé. – Gallard.
Notables. – M. de Sémilly, III. 30. – M. Leforestel.

380.- Le 20 sept. 1715, reçurent la tonsure et les ordres mineurs:
Me Philippe Le Cherpin, de la parr. d’Ecajeul;

503. – Le 4 avril 1716, la nomination à la cure d’Ecajeul appartenant au seigr du fief appelé l’Honneur d’Ecajeul, « haut et puissant seigr Georges-François de Montecler, seigr et marquis dud. lieu et y demeurant, parr. St-Christophe du Luat, seigr de lad. parr., Chastres, St-Léger de Charnie, le tout au diocèse du Mans, et encore seigr et patron de l’Honneur d’Escajeul », représenté par Mre Claude de Franqueville, haut-doyen en la Cathédrale de Lx, nomme à lad. cure, vacante par la mort de Me Michel Gallard, pbre, dernier titulaire, la personne de M Charles Duval, pbre, vicaire dud. lieu d’Ecajeul. Fait à Lx, en présence de Me Gabriel Cachet, avocat en l’officialité, et de Nicolas Passey, aussi pbre de Lx.
Le même jour, led. seigr de Montecler, ayant aussi, à cause de son noble fief l’Honneur d’Ecajeul, le droit de nommer à la chapelle Ste-Marguerite d’Ecajeul, présente pour led. bénéfice, vacant par la mort dud. sr Gallard, la personne de Me Charles Duval, vicaire d’Ecajeul.
Le 5 avril 1716, le seigr évêque donne aud. sr Duval la collation de lad. cure et de lad. chapelle.

17. – Le 9 juin 1716, Me Charles Duval, pbfë, desservant la parr. d’Ecajeul et pourvu dud. bénéfice, en prend possession, en présence de Me Guillaume Mignot, pbrë, chanoine régulier et prieur de Ste Barbe; Etienne Liguot, pbrë, chanoine régulier et prieur du Breuil; Clément Louvel, pbrë, chanoine régulier de Ste Barbe; Mes Gilles Bassière, pbrë, curé des Authieux-Papion; Jean Formage et Jean Le Prévost, curés du Mesnil-Mauger, et Nicolas Bodinet, pbfë, curé de Mirbel; Mre Jean-Antoine de Fresnel, chever, seigr de la Pipardière, Pontolin, autres lieux.
Le même jour, led. sr Duval, pourvu aussi de la chapelle de Ste Marguerite de l’Honneur d’Ecajeul, sise sur le territoire de lad. parr., prend possession de ce bénéfice, en présence de Me Nicolas Bodinet, curé de Mirbel, et autres habitants d’Ecajeul.

408. – Le 10 avril 1718, furent ordonnés sous-diacres:
Me Philippe Lecherpin, acolyte de la parr. d’Ecajeul.

589. – Le 23 sept. 1719, Me Philippe Lecherpin, sous-diacre d’Ecajeul, est ordonné diacre.

614. – Le 10 février 1722, vu l’attestation du sr Leroy, vicaire d’Ecajeul, dispense de bans pour le mariage entre Jean Lair et Charlotte Cousin.

389. – Le 6 février 1718, titre clérical fait en faveur de Me Philippe Le Cherpin, acolyte, par dame Marie Loriot, vve de feu Jean Le Cherpin, de la parr, de St-Pierre d’Ecajeul.

Prébende d’Ecajeul. – (Prébende volante). – G. de Franqueville.
Curés. – M. Gallard – C. Duval.
Vicaires. – C. Duval.
Prêtre desservant. – C. Duval.
Clerc. – Ph. Lecherpin.
Patron. – Le seigneur de l’Honneur d’Ecajeul. – G. -F. de Montecler.
Chapelle Sainte-Marguerite. – Chapelains. – M. Gallard – C. Duval – Patron. Le seigneur de l’Honneur d’Ecajeul – G. -F. de Montecler.

Curés. – C. Duval – L. Jean.
Vicaire. – M. Formage.
Prêtre de la paroisse. – P. -F. Dufresne.
Patron. – Le seigneur de l’Honneur d’Ecajeul . – N.-A. de la Fresnaye.
Chapelle Sainte-Marguerite. – Chapelains. – C. Duval – L. Jean – Patron. – Le seigneur de l’Honneur d’Ecajeul. – N.-A. de la Fresnaye.

533. – Le 22 juin 1728, Mre Guillaume de Franqueville, pbrë, chanoine et grand chantre de la Cathédrale, remet entre les mains du seigr évêque le canonicat et prébende volante d’Ecajeul.
Le 31 juillet 1728, la nomination au canonicat d’Ecajeul, appartenant au seigr évêque, Sa Grandeur nomme aud. bénéfice la personne de Me Alexandre Duquesne, acolyte de ce diocèse.
Le 26 nov. 1728, led. sr Duquesne est mis en possession des canonicat et prébende d’Ecajeul, par le ministère de Mr Dumesnil, chanoine et trésorier de la Cathédrale, en présence du Chapitre et de Mes François Huet et Pierre Thorel, pbfës, chapelains de lad. Eglise.

470. – Le 8 févr. 1743, Me Pierre-François Dufresne, pbrë, titulaire de la chapelle de St-Laurent de Noiremare, sise en la parr. du Mesnil-Germain, demeurant en la parr. d’Ecajeul, remet purement et simplement sond. bénéfice entre les mains du seigr évêque qui en est le collateur ordinaire. Fait et passé à Lx.
Le 1 er mai 1742, led. seigr évêque nomme a cette chapelle, ainsi vacante, la personne de Me René Lehoult, pbrë de ce diocèse.

351. – Le 19 sept. 1746, la nomination à la cure de St-Pierre d’Ecajeul et à la chapelle de Ste Marguerite, sise en lad. parr. d’Ecajeul, appartenant au seig du lieu, Mesre Noel-André de la Fresnaye, chev, seig r et patron de l’Honneur d’Ecajeul, Escures, Ste Marguerite-de-Viette, la Poterie, Campigny, Eraines, et autres lieux, conser du roy et son ancien avocat au bailliage et vicomte de Falaise, procureur du roy des maréchaussées, nomme auxd. bénéfices, vacants par la mort de Me Charles Duval, pbrê, dernier titulaire, la personne de Me Laurent Jean, pbrë du diocèse de Séez. Fait et passé à Falaise, par devant le notaire royal-apostolique en l’évêché de Séez pour le siège dud. lieu de Falaise, en présence de Me Adrien André, pbrë et chapelain de la cathédrale de Coutances, et autres témoins.
Le 23 sept. 1746, Mgr Louis-François Néel de Cristot, évêque de Séez, donne aud. sr Jean une attestation de bonnes vie, moeurs et doctrine.
Le 3 oct. 1746, Mre Lebourg des Alleurs et Mre de Cheylus, vicaires généraux du seigr évêque de Lx, donnent aud. sr. Jean la collation de la cure d’Ecajeul et de la chapelle Ste Marguerite.
Le 4 oct. 1746, le sr Jean prend possession de lad. cure d’Ecajeul avec toutes les cérémonies accoutumées, en présence de Me Robert-Michel Le Boucher, pbrë, pbrë, curé de St-Maclou; Me François Lailler, avocat au parlement de Paris, seigr et patron de Carel, y demeurant; Me Michel Formage, pbrë, vicaire d’Ecajeul, et autres témoins.
Il se rend ensuite à lad. chapelle Ste Marguerite et en prend possession aussi avec les cérémonies ordinaires, en présence des mêmes témoins.

Prébende d’Ecajeul. – (Prébende volante). – G. de Franqueville – A. Duquesne.
Curés. – C. Duval – L. Jean.
Vicaire. – M. Formage.
Prêtre de la paroisse. – P. -F. Dufresne.
Patron. – Le seigneur de l’Honneur d’Ecajeul – N.-A. de la Fresnaye.
Chapelle Sainte-Marguerite. – Chapelains. – C. Duval – L. Jean – Patron – Le seigneur de l’Honneur d’Ecajeul. – N.-A. de la Fresnaye.

235. – Le 19 août 1769, la nomination à la cure de St-Pierre d’Ecajeul et à la chapelle Ste Marguerite de l’Honneur d’Ecajeul appartenant au seig r du lieu, Mesr. Noël-Urbain André d’Ecajeul, Escr, seigr et patron de l’Honneur d’Ecajeul, Escures, Ste Marguerite-de-Viette, Campigny, la Poterie, Eraines, Coulonce, La Hallois, Sacy et autres lieux; lieutenant-général civil et criminel au bailliage de Falaise, y demeurant en son château, parr, de Guibray, nomme à lad. cure et à lad. chapelle, vacantes par la mort de Me Laurent Jean, la personne de Me Michel Formage, pbrë, curé du Mesnil-Mauger. Fait et passé à Falaise, au château dud. seigr d’Ecajeul.
Le 9 nov. 1769, Mr Mery, vic. gl du seigr évêque, donne aud. sr Formage la collation desd. bénéfices.

Prébende d’Ecajeul.- (Prébende volante).- A. Duquesne.
ECAJEUL (Saint Pierre), et son annexe Sainte Marguerite).
Curés. – L. Jean – M. Formage.
Vicaire. – M. Formage.
Patron. – Le seigneur du lieu. – N.-U.-A. d’Ecajeul.
Notable. – N. Lecherpin.

Curés. – M. Formage – Jq-L. Emault – F. Marguerit.
Vicaires. – J.-L. -M. Fosse – Jn-L. Godet.
Prêtres desservants. – J.-J.-F.-G. Fleury – A-A. de Vallois.
Patron. – Le seigneur du lieu. – N.-U.-A. de la Fresnaye.
Notable. – L. Du Neveu.

LE PRIEURE DE SAINTE-BARBE EN AUGE alias SAINT MARTIN D’ECAJEUL
Ordre de Saint Augustin. Congrégation de France
Prieurs claustraux.— C. I c Courajer — J.-B. le Christ
Sous-prieurs.—J.-B. Le Christ
Procureurs — J.-B. Le Christ. . — P.-F. Robert.— J.-P. Delorme
Religieux. — J. F. Allix, – B. Ancquetin (?). – L.-J.-A.Ansart – L.-J. Ayné ou Aisne – A.-F. Cacquerel – J.-F. Caylar – M.-M. Coustard – F. Coutaulx – M -P. Dabon – J.-P. Delorme – N.-C.-J. Diguet – Dubois – J.-M.-T. Dumont – A. Gadelet – P.-U.-C. Gigault de Targé – (et non Tarye) – P. Guellier «le Longpré – J.-B. Hébert Huré – J. Jacob – C.-N Josset – J.-B. Laumond – L.-J. de Launay – J.-B. le Christ – E. Lemesle – L. Maugis – L -J. du Mesnil Aumont – -J.F. More de St. Ruf – L Nestier – J.-B. Olivier – J.-B.-J. Patiniault – O. Picard – Pignon (?) – P. V. de Présiny – J.-F.-F. Raflasse De Beauregard.- Jq.-A. Vissaiche.
Secrétaires. — Jq.-A. Vissaiche – J.-F. More de St- Ruf.

Les anciennes abbayes de Normandie – LECHAUDE-D’ANISY.
– 1128 -Sainte-Barbe-en-Auge
Charte par laquelle Rabel, fils de Guillaume, chambellan Tancarville, qui avait épousé Agnès, héritière des biens du fondateur de ce prieuré, confirme cette fondation et donne à Sainte-Barbe toute la terre qu’il possédait au-dessus de la Dive. Cette donation est précédée de la charte de fondation, portant qu’elle est souscrite par les barons, ainsi que par Guillaume, duc de Normandie; Jean, archevêque de Rouen; Hugues, évêque de Lisieux; Michel, évêque d’Avranches; Durand, abbé de Troarn; Ainard, abbé de Sainte-Marie-de-Dives; Nicolas, abbé de Saint-Ouen; Roger de Montgommery; Roger de Beaumont et Guillaume Fitz Osbern de Breteuil. Cette charte paraît avoir été revêtue de deux sceaux, mais, ils ne subsistent plus. Elle porte une croix recroisettée pour signe de l’attestation d’Henri, roi d’Angleterre; une croix simple indique la signature de la reine, du comte de Glocester, de Guillaume de Varenne, de Robert, comte de Leicester, de Jean, évêque de Lisieux, de Toustain, archevêque d’York, ainsi que de celle de Guillaume Le Chambellan, et celle de Rabel, son fils.
– Alverède, abbé de Sainte-Marie-sur-Dives, fait un accord avec les religieux de Sainte-Barbe au sujet d’une partie de la dîme d’Ouville et des fiefs du Vigan, de Chaffray et d’Oudart, qui fut partagé entre eux, au moyen de ce que le prieur de Sainte-Barbe remet à l’abbaye de Dives, la masure de Douville, qu’il tenait de Gaultier de Catehoulde (les sceaux sont brisés)
– Deux chartes sans date de Foulques d’Ouville, fils de Hélie d’Ouville, par lesquelles il donne au prieuré de Sainte-Barbe diverses pièces de terre à Ouville, son père, contenant le droit de présenter à l’église de Sainte-Marie-d’Ouville (Cette charte est sans date et le sceau est brisé)
– 1217 – Vendeuvre – Richard de Vendeuvre, chevalier, donne en 1217 à Sainte-Barbe-en-Auge et à la chapelle Sainte-Marie-de-Fribois, une pièce de terre située à Percy.

Arch. nat. Dom Lenoir – M. NORTIER.
– 1410 – 24 août – Ecajeul – Information de Nicolas Potier, vicomte de Falaise, sur la valeur des biens des enfants mineurs de feu Guillaume de Combray, chevalier qui sont en la garde du roi depuis le décès de leur grand-père Guilbert de Combray, chevalier, mort le 17 mars 1410: fief d’Ecajeul.
– 1410 – 11 septembre – Information de Nicolas Potier, vicomte de Falaise, sur la valeur des biens des enfants mineurs de feu Guillaume de Combray, chevalier, et de Marguerite de Vendôme, qui sont en la garde du roi depuis le décès de leur grand-père Guilbert de Combray, chevalier, sire d’Ecajeul, mort le 19 mars 1410: honneur d’Ecajeul, seigneurie de Sacey (Manche), fief de Say, à Quettreville-sur-Sien­ne, de Boussentier (Manche) et de Saint-Georges-de-Rouelley (Manche).

Histoire de l’Evêché-Comté de Lisieux – Henri de FORMEVILLE.
1452 – 29 octobre – Lisieux –  » Cy ensuivent les fieux, baronnies, haultes justices que l’évêque de Lisieux tient du Roi notre sire et les arrières fieux qui dudit évêque sont tenus (Cart. lexov., f° 12, verso) :
Le Prieur et le couvent de Sainte-Barbe tiennent dudit évêque un tiers de fieu de chevallier, assis en la paroisse du Mesnil-Eudes, en bailliage de Rouen, en la vicomté d’Auge, en la chastellerie de Touques.
Item. De lad. baronnie sont tenus deulx autres fiefs et demy, asis en la paroisse de Livet-le-Baudouin et ès paroisses d’environ, en bailliage de Rouen, en la vicomté d’Auge et chastellerie de Touques, et sont tenus les hoirs de feu Colin Louvet et Jehan Louvel pour feu Ancel Louvet et autres leurs parsonniers. C’est assavoir: le Doïen de Lisieux; Maistre Thomas Tabouyer pour et en lieu de Guillaume de Sauquence (Soquence), Cardin d’Auge, en lieu de Collette, déguerpie de Colin de Belleaue et Guilbert Bardouf pour et en lieu de Raoul Bardouf.

Adigard des Gautries Jean. Les noms de lieux du Calvados …. – Annales de Normandie.
Les Noms De Lieux Du Calvados Attestés Entre 911 Et 1066.
Ecajeul (cant, de Mézidon) :
Escajolum, Scajolum a) 1003 env.-1066: Notice de la fondation de la collégiale (plus tard prieuré) de Ste-Barbe-en-Auge. (Cop. collât. 1691 [a] et cop. XVII° s. [b], Arch. Calv., 2 1) 6).
Scajamolum, Scajolioiam (sic).

Recherches nobiliaires en Normandie – A. Du Buisson de Courson.
Aux Archives du Calvados, déposés à la Préfecture, à Caen, on trouve douze chartes du XIIIe et du XIVe siècle…. et qui attestent……; entre autres, des Lettres-patentes de Philippe III (le Hardi), roi de France, datées de l’an 1277, pour confirmer l’amortissement, fait par le prieur de Ste-Barbe-en-Auge (St-Martin-d’Ecajeul), de plusieurs rentes.

Archives Départementales Antérieures à 1790.
– Le 1er septembre 1738, Bapt. de Charles-François Ernault, fils de Pierre-Alexandre Ernault, écuyer, seig. d’Ecajeul, de la paroisse de Gonneville-sur-Merville, et de Marie-Madeleine-Charlotte du Thon.
– Le 21 août 1781, mariage de Pierre-Alexandre Ernault, chevalier, seigneur d’Ecajeul, âgé d’environ 60 ans, fils de feu Daniel-François-Aimé et de feu Anne-Madeleine de Beaurepaire, veuf de Marie-Madeleine de Thon, originaire de Gonneville-sur-Merville, et Marie-Elisabeth de La Brousse, fille de feu Louis de La Brousse, écuyer, officier dans les colonies françaises de l’Amérique et de feu Marie de St-Aubin, demeurant paroisse St-Michel de Vaucelles de Caen, âgée d’environ 48 ans.
– Le 24 mai 1692, mariage par Michel Prevastel, religieux de l’abbaye d’Ardennes, de Michel de Malfilastre, fils de Jacques de Malfilastre et d’Eve-Anne Galland, de la paroisse d’Ecajeul, et dame Marie Le Sauvage.
– Le 14 mai 1645, b. d’une fille bâtarde appartenant à honorable homme Pierre Fourel, écuyer, sieur de Campigny, de la paroisse d’Écajeul-en-Auge, et à Jeanne, fille de Michel Marguerin et Marie Foulon, le tout à la requête dud. sieur, et fut nommée Guillemette.
– 1782. — Bail à ferme devant Henry Noél, notaire au bailliage de Falaise pour le siège de Mézidon, par Anne Basseville, veuve et héritière de Jean Heuzey, tutrice principale de leurs enfants mineurs, demeurant à Ecajeul, pour 6 ans, à Jean et Louis Danjon, frères, marchands et laboureurs à Cesny-aux-Vigues, de trois pièces ou portions de terre en labour aud. lieu, la première nommée la pièce des Vignes.
– Le dernier février 1635, inh. de Philippe de La Fresnaye, sr. d’Écajeul, mort l’avant-veille, âgé de 70 ou 72 ans.

La Déportation Du Clergé Orthodoxe Pendant La Révolution.
Relevé alphabétique des Ecclésiastiques insermentés embarques a Bernieres (Calvados) — 15 septembre 1792.
– 3170 Margueritte, François, ex-curé d’Ecajeul [Calvados].

Calendar of documents preserved in France, illustrative of the history of Great Britain and Ireland – Great Britain.
Priory Of Ste. Barbe-En-Auge (In Ecajeul On The Dive), For Austin Canons, In The Diocèse Of Lisieux.
[Original Documents in Archives of the Calvados.]
Charte d’Odo Stigandus, récitant que, motivé par des motifs religieux, et renforcé [dans sa résolution] par les conseils fidèles et l’aide de ses barons et amis, il a établi six chanoines dans l’église de Saint-Pierre. Martin à Escajeul et subvient à leurs besoins quotidiens.

Dictionnaire de la noblesse – Aubert de La Chesnaye-Desbois.
ESCAGEUL ou ESCAJEUL : Ancienne Noblesse qui a possédé plusieurs Terres dans le Diocèsè de Bayeux, entr’autres la Terre Châtellenie de la Ramée, proche le Bourg dans la Paroisse de Trevieres. Elle commence à être connue par titres en l’an 1208. La Roque dit que le nom d’Escageul vient de la Seigneurie d’Escageul qui apparrenoit à Odon Stigand, Seigneur de Mezidon, Fondateur du Prieuré de Sainte-Barbe-en-Auge, dont la fille Agnes Stigand, son époux Rabel, sire de Tancarville, augmentèrent beaucoup cette fondation, du consentement de Henri I, Roi d’Angleterre Duc de Normandie.

Bulletin De La Société Normande D’études Préhistoriques.
ECAJEUL: En 1828, on découvrit sous un tumulus, à une profondeur de un mètre, neuf squelettes dont aucun n’était parfaitement entier; l’un de ces squelettes, qui était placé à 3m90 des autres, avait sous la tête trois anneaux de pierre ollaire et sous les pieds trois autres anneaux plus petits, de même roche. Les autres squelettes étaient placés côte à côte. Ces anneaux mesurent 0m10 de diamètre; les bords intérieurs des plus grands sont presque droits, mais les bords extérieurs sont un peu arrondis; ils le sont davantage sur les plus petits dont le diamètre extérieur est de 0m07, ainsi que sur deux autres fragments d’un grand et d’un petit anneau. Ces objets ont été offerts par M. Legrand, au Musée des Antiquaires de Normandie, à Caen.

Bulletin de la Société historique et archéologique de l’Orne.
Guillaume Talvas, comte d’Alençon, mort le 29 juin 1171, avait aumône la Cochère à l’abbaye de Saint-Martin-d’Ecajeul, autrement dit Sainte-Barbe-en-Auge au diocèse de Lisieux. Un chanoine de cette abbaye y avait bâti, dans l’enclos même du prieuré, une chapelle sous l’invocation de Notre-Dame ou de Sainte-Marie, bénie par Gérard, évêque de Séez, vers 1145. Cet oratoire, bâti en terre et colombage, est depuis longtemps ruiné.

Index armorial à un manuscrit blasonné du nom de famille de Français, Franc, François, Frene et d’autres, à la fois britanniques et étrangers -A. D. Weld.
Prieuré de Sainte-Barbe (en Auge) et Diocèse de Lisieux. La location d’Ouville, qui fut donnée à Sainte-Barbe, en 1290, par Raoul Le France, fut confirmée par Troé, sa femme.
Richard Le Francis, de Quetieville, écuyer, accorda à Sainte-Barbe, en 1277, une fermage pour le service de la sacristie du prieuré.
Richard Le Francis, écuyer, cède à Sainte-Barbe, en 1283, les droits qu’il avait sur le domaine du Perche, situé à Quetieville, que Geoffroy Grente tenait des moines de Sainte-Barbe.

Nouveaux essais historiques sur la ville de Caen et son arrondisement – La Rue, Gervais de.
1128. – Prieuré de Sainte-Barbe en Auge, fondé par Rabel le Chambellan, Seigneur de Tancarville, Mézidon, etc., en remplacement d’une Collégiale instituée vers 1060, par Odon Stigand, père de sa femme.
Voici le détail des faits :
Odon Stigand, ou Stigand de Mézidon, possédait le Bourg de ce nom, dans le XI° siècle. Il se nomme lui-même Odon Stigand dans ses Chartes…. On lit dans les Chartes des Ducs de Normandie, que ce Prieuré possédait en Angleterre les seigneuries de Becford, de Greham et d’Aiston, des terres dans le Val de Glocester, et la Chapelle de St-Jean, sur les fossés de la ville de Worcester. Guillaume Matlet lui avait aussi donné des revenus dans sa Seigneurie de Coleby.

Histoire littéraire de la France – Académie des inscriptions belles-lettres (France).
Les chanoines de Sainte-Barbe en Auge ayant perdu, l’an 1134, le prieur qui les gouvernait, avaient nommé à sa place le chanoine Daniel, qui était en Angleterre dans une de leurs maisons, et refusait d’accepter la place. Arnoul lui écrit la lettre 16 pour lui enjoindre, comme évêque diocésain, de se rendre aux désirs de ses confrères.

3 – Archives SHL:

Fonds Duval Georges 2S – Calvados divers.
2S379
Ecajeul: manoir-1951 .

Archives Nedelec Communes.
com.21.1. 1 Ecajeul Fort Basseville
com.21.1. 2 Ecajeul Manoir de la Chouquais
com.21.1. 3 Ecajeul Château du Breuil
com.21.1. 4 Ecajeul Grange aux dîmes
com.21.1. 5 Ecajeul Notes historiques
com.50.5.1 Mézidon Grange aux dîmes d’Ecajeul

Les Bulletins SHL et Leur Sommaire.
– Numéro 16, 1907. Louis Delttre – Un manoir normand du XVIe siècle: le fort Basseville à Ecajeul.
– Numéro 43, janvier 1999. Jean-Alain Cairon – L’honneur d’Ecajeul au Moyen-Age.

Charles VASSEUR.- Notes et documents.
Portefeuille  » Doyenné du Mesnil-Mauger
XIIe siècle – Mesnil-Simon
Accord fait entre les chanoines de Sainte-Barbe et les moines du Bec au sujet des dîmes du fief de Turouff de Magny, dans la paroisse du Mesnil-Simon réglant que les moines recevront les dîmes à charge de donner aux chanoines un septier de blé et deux d’avoine.
= Arch. SHL – Charles VASSEUR.- Notes et documents – Portefeuille  » Doyenné du Mesnil-Mauger.

Insinuations :
ECAJEUL est une localité importante avec L’HONNEUR, vieille forteresse avec sa chapelle et le fameux prieuré de Sainte Barbe ou Saint Martin
Description de l’église, des cloches.
Près de l’église une ancienne maison en bois du 16e S. probablement manoir curial.
Note sur L’HONNEUR d’ECAJEUL (forteresse) qui appartenait en 1O68 à Odon Stégaud qui a fondé l’Abbaye de Ste Barbe, au commencement du XIIe S. cette terre était passée par mariage dans la maison des Tancarville. Suit une chronologie des différents possesseurs de la terre d’Ecajeul; y figurent :
– Françoise d’Harcourt, fille du Baron de Briouze dans la maison d’Orglandes,
– François d’Orglandes et son épouse Jeanne de Foligny
Au XVIe siècle. :
– Famille Vauquelin de la Fresnaye dont Pierre de la Fresnaye décédé en 1587,
-Isabeau Vauquelin épouse de Robert Morin décédé en 1590
-Un autre Robert Morin littérateur
-Famille de L’Abbey de la Roque dont Pierre qui épouse Madeleine Crestey; Pierre – leur fils, époux de Jeanne Lambert, fille de Benjamin Lambert.
Armoiries de la Fresnaye de Saint Aignan
Relevé dans les Mémoires de la Sté des Antiquaires un texte en latin du 18 avril 1419
Description du Fort de Basseville en juin 1863
Prieuré de Sainte Barbe en Auge – Prioratus S. Barbara

Fonds Boudard:
– 2FK10- abbayes diverses : Thiberville, Lonlay, La Lyre, Saint Thaurin d’Evreux, Saint Sauveur le Vicomte, Villiers, Silly, Cerisy, Préaux, La Trappe, Sainte Barbe, Saint André de Gouffern, Jumièges. (1 carton)
– 2FL33 : Prieuré de Sainte Barbe : 1778
– 1F475 : succession du sieur Bonnetot, Ecajeul….

Fonds PANNIER Arthème.
NE12, 1er carton. Ecajeul. Carnet n°8
3 – Basseville fort de (Ecajeul)

4 – ABBAYE SAINTE BARBE :
Sainte-Barbe-en-Auge fut à l’origine un simple monastère canonial sans communauté de biens, fondé entre 1067 et 1077 à Saint-Martin d’Ecajeul (cant. de Mezidon, Calvados). Les chanoines furent remplacés en 1127 par un groupe d’ermites que le patron du prieuré appela de Breteuil ; ces ermites étaient disciples de Hugues du Désert, lui-même disciple de saint Vital de Mortain ; le premier prieur, saint Guillaume avait été trésorier de Henri I° Beauclerc avant de consacrer au service du « roi des Anges ».
L’an 1068 de Notre Seigneur Jésus Christ, deux ans après la glorieuse conquête de L’Angleterre par le Duc Guillaume, l’un des plus puissants barons normands, Odon Stigand, résolut pour le salut de son âme, et aussi, peut être pour imiter l’exemple de son souverain, de fonder un monastère où de pieux personnages puissent prier pour lui et ses ancêtres. Le lieu fut admirablement choisi. On traça l’enceinte sur la rive droite de la Dive, au milieu de vastes prairies de l’Honneur d’Ecajeul, et vis-à-vis de la forteresse qu’Odon avait construite dans une île formée par la rivière, et qu’il avait nommé de son nom: Mezidon (Monsio Odonis). La première fondation de Ste-Barbe eut lieu vers l’an 1055, et la charte par laquelle Odon Stigand constitua l’établissement est de 1058 ; elle fut approuvée par Guillaume le conquérant en 1060.
Odon Stigand mourut à Rouen en 1066; l’archevêque Maurille assista à ses funérailles avec divers seigneurs; il fut enterré dans le cloître de l’abbaye de St-Ouen.
Comme presque tous les fondateurs, le Baron normand laissa son œuvre inachevée. Son fils, Maurice, auquel la baronnie d’Ecajeul était échue, se chargea de la conduire à sa fin, le château fort fut détruit et l’humble chapelle dédiée à St Martin, où se réunissaient les six chanoines établis par Odon, fut remplacée par une basilique. Celle-ci, beaucoup plus grande, comporte deux clochers, deux cloîtres, un mur d’enceinte, un grand portail surmonté de deux tours carrées, une vaste nef de cinq arcades et voûtes, une tour lanterne et le chœur avec deux clochetons, qui prit le titre de Ste Barbe, vierge et martyre, dont les reliques avaient été apportées de Grèce par Robert, autre fils du fondateur (Il faut croire que par la suite ces reliques se trouvèrent enlevées car en 1646, l’abbé de Ste Geneviève, après avoir établi sa congrégation dans le Prieuré, lui donna une partie des os du crâne de Ste Barbe, qu’il avait reçu du Cardinal de la Roche-Foucault, qui l’avait rapportée de Rome).
Concernant la destinée de Sainte-Barbe, on sait qu’elle passe à la famille de Tancarville par le mariage d’Agnès Stigand avec Rabel de Tancarville, reste à savoir de qui Agnès était la fille.
Agnès, qui serait née en 1042, épousa Rabel de Tancarville (en 1065), fils de Guillaume de Tancarville auquel elle porta tous les biens de sa famille. Mais on trouve aussi une Agnès Stigand née en 1105, ce qui ne la ferait pas la fille d’Odon mais d’un de ses fils, et se serait mariée vers 1128. Quelle est la vérité ?
Rabel de Tancarville se hâta, par une charte de 1128, de sanctionner l’œuvre de ses prédécesseurs et aux six prêtres séculiers qu’Odon Stigand avait réunis, il substitua des chanoines réguliers de la ville d’Eu, qui suivaient la règle de St Augustin. Ce fut alors que Ste-Barbe devint prieuré.
Pour les diriger, il jeta les yeux sur Guillaume d’Evreux (compositeur de musique, décédé en 1153) trésorier du Roy, qui ayant senti la vanité des Cours, s’était revêtu de l’habit monastique dans un ermitage des environs de Breteuil. Le pieux cénobite refusa par humilité de prendre le titre pompeux d’Abbé et se contenta de prendre le simple bâton prieural. (Les prieurs n’en avaient pas moins séance à l’Echiquier).
Guillaume, s’étant associé deux religieux, se rendit en 1128 à Sainte-Barbe, favorisé par Jean Ier, évêque de Lisieux. Ce prieuré ne tarda pas à devenir très riche, grâce à des donations considérables qu’il reçut tant en France qu’en Angleterre, non seulement de plusieurs rois, mais encore de plusieurs évêques. Les papes de leur côté lui accordèrent beaucoup de faveurs, tels qu’Innocent II, Adrien IV en 1156, Luce I en 1184, Alexandre III, Grégoire VIII, Urbain II, Boniface VIII en 1298. C’est ainsi que celui-ci obtint, le bâton pastoral et l’anneau pontifical.

En 1135, Rabel de Tancarville, seigneur de Mézidon, donna une nouvelle charte au prieuré de Ste-Barbe. En 1137, le roi Étienne logea à Ste-Barbe pendant le siège de Mézidon ; ensuite il confirma à ce prieuré toutes les donations qui lui avaient été faites anciennement par une charte datée de Pont-Audemer. le 1 er avril 1173, Henri II était à Sainte-Barbe-en-Auge.
En 1186, par une charte donnée à Bures, près Bayeux, Henry II, roi d’Angleterre, ratifia toutes les donations faites au prieuré de Ste-Barbe. Richard cœur de lion (1196) accorde aussi sa protection au prieuré de Ste-Barbe. Le prieuré fut visité par Jean sans terre en 1201 et en 1203. La même année (1203), le prieuré de Graville, près du Havre, fut donné à Ste-Barbe par Mallet de Graville qui l’avait fondé. Ste-Barbe possédait un prieuré, des terres et des moulins en Angleterre. Quand Odon Rigaud visita Ste-Barbe en 1254, il y trouva trente-quatre chanoines. En 1292, Robert de Tancarville, seigneur de Mézidon, approuva et ratifia les donations, échanges, opérés dans l’étendue de la baronnie de Mézidon et des fiefs qui en dépendent.
On lit dans les Chartes des Ducs de Normandie, que ce Prieuré possédait en Angleterre les seigneuries de Becford, de Greham et d’Aiston, des terres dans le Val de Gloucester, et la Chapelle de St-Jean, sur les fossés de la ville de Worcester.
Les visites d’Odon Rigault, archevêque de Rouen, nous donnent un résumé concis de cette situation. Ainsi, en 1249, lors de sa visite qui commença le 9 des calendes de février, il y avait à Ste Barbe, 40 chanoines, et on comptait dans leur dépendance 14 prieurés, le patronage de 30 églises, sans comprendre les possessions relevant directement du monastère, qui n’étaient pas estimées à moins de 2000 livres de revenu.
En 1254 il n’y avait plus que 34 chanoines tous prêtres excepté deux novices et trois ans après, en 1257, le nombre en était encore diminué et réduit à 32, dont 25 seulement étaient prêtres.
Dix ans après (1267) 35 chanoines se trouvaient encore dans le monastère.
Les guerres anglaises du XIVe siècle vinrent désoler le pays. Le prieur de Ste-Barbe songea alors à se fortifier, et en 1358, le roi de France autorisa les religieux de Ste-Barbe à lever un impôt.
Fragment de lettres-royaux daté de 1358, autorisant les religieux de Sainte-Barbe à lever un impôt sur tous leurs hommes et autres gui, pour éviter les dégâts des ennemis, voudraient se réfugier eux et leurs biens dans la forteresse dudit prieuré, afin de la rétablir et la mettre en état de résister à l’invasion des ennemis. Ces mêmes lettres autorisent également le prieur à nommer un capitaine dudit château et à le destituer quand il le verra bon être.
En 1366 et 1367 … «l’approche des Grandes Compagnies, dit Monsieur l’Abbé Delarue, intimida le prieur, ou bien il ne se crut pas en état de résister à des troupes qui avaient emporté des places plus fortes que la sienne, et qui avaient même battu les meilleurs généraux de cette époque. En conséquence, il prit le parti de confier la garde de son for à Pierre de Saint Cloud, chevalier expérimenté. Mais avant tout il lui fit prêter serment de fidélité, et jurer de ne rendre la place qu’au Roi ou a lui, prieur, le tout en convenant d’appointements pour son service. Ce serment prêté sur l’Evangile et même sur la Sainte Eucharistie et prêté à un moine, embarrassa la conscience du chevalier. Il demanda au prieur de l’en délier. Sur son refus il s’adresse au commandant général, Guillaume du Merle, qui accourt à Ste Barbe et ordonne au prieur de relever Pierre de Saint Cloud de ses serments et qu’en suite il lui laissât la garde du fort, parce qu’il l’en nommait capitaine. Sur le refus du prieur, tant à Ste Barbe qu’à Falaise, où il fut mandé, le temporel de son prieuré fut saisi et lui-même assigné à comparaître à Caen à la poursuite de la partie publique. Là condamné à une amende, et à une amende considérable, il n’a d’autre ressource sur de recourir à la bienfaisance de Charles V qui lui rend son temporel et le décharge de la condamnation
Plus tard par des lettres datées de 1407 et scellées en queue … «Loys (le Vigoureux) prieur du Moustier de Sainte- Barbe, capitaine et garde de par le Roy, nostre sire, de la forteresse dudit lieu de Ste Barbe, établit Robert Bonnenfant, écuyer, seigneur de Quétiéville, son lieutenant ou connétable audit office de capitaine et lui donne la garde et gouvernement de ladite forteresse, ordonnant à tous les sujets de ladite forteresse de lui obéir, lui prêter et lui donner conseil, confort et aide si mestie (?) en a… »
4 ans plus tard, en 1411, Charles VI, roi de France, donne mission de faire garder la forteresse du prieur par 12 hommes d’armes qui sont : : Thomas de Carouges, Jehan de Carouges et Jehan Pouchin, chevaliers, Robert Bonnefant, Roger d’Evrecy, Jehan Malnoury, Jehan de Fribois, Philippot de Bonnenfant, Philippot de Troismont, Denis le Chevalier, Colin Bonnenfant, Massiot Benard, écuyers.
L’année d’après, Michel de Cheux, lieutenant-général du bailli de Caen adjuge la charge de Capitaine de la forteresse du prieuré à Michel Bras-de-Fer, prieur dudit moustier, contre Robert de Bonenfant.

Liste d’églises dont le patronage appartenait au Prieur et qui étaient la plupart desservies par les chanoines.
On trouve dans le diocèse:
La Lande, Bonneville la Louvet avec le Prieuré de Montfouqueron, Ouiville la Bien Tournée, La Boissière, Le Mesnil Mauger, Mézidon, acquis au milieu du XVe siècle par Jean Ingier, 24e prieur, La Motte en Auge avec le Prieuré, St Pierre des Ifs, Doux Marais, Mirebel, Soquence, Les Monceaux en Auge, Le Prieuré de Fribois, Le prieuré de Sainte-Barbe avait le patronage des églises de Saint-André de Cottun, de Sainte-Marie de Gouvix, de Sainte-Marie du Tertre, de Saint-Gervais des Sablons, de Sainte-Marie de Bonnevillete, de Doux-Marais, de Saint-Martin de Bonnevillette, du Mont-Fouqueron, du Mesnil- Mauger, de Sainte-Croix-sur-Mer, le droit de présentation aux églises de Manneville de Saint-Nicolas des Bois, au prieuré de Saint-Aubin des Bois, aux églises de Sainte-Marie d’Ouville-Saint-Martin, de Saint-Pierre de la Lande, de Bonneville, de Pontfol-la-Louvet, de Sainte-Marie de la Boissière, de Sainte-Marie de Lécaude, de Sainte-Marie de Fribois. L’Ecaude avec le prieuré, Pontfol, St-Jouin, Dozulé, Marmouillé, Coulmer, St Evroult de Montfort, La Roche Nonant.
En tout 21 églises, et hors le diocèse:
Baron et Gouvix données par Robert de Gouvix avant 1196. La première échangée plus tard pour Quetteville avec l’abbaye de Barbery, Poussy, Bray, Ernes.

DIVERS Sainte-Barbe-en-Auge.

– Beecanford,Bekeford, Beccanfordense, monastère avant 803, prieuré augustin de Ste-Barbe-en-Auge, dioc. Lisieux en Normandie, au XII° s., diocèse et Co Gloucester, Angleterre. L’église dépendait des Bénédictins de Cormeilles, fondée par Rabel Chamberlain, sous Henri I (1100-1135).
DUGDALE, VII, 104S. — MABILLON, Ann., II, 363 (339). — TANNER, Not Monast. Glouc, i. — WALCOTT, IL
– Cottun, Coutium, Cotum, Cotunum, St-André, prieuré augustin de Ste-Barbe-en-Auge, diocèse, cant. et arrond. Bayeux, archidiaconé des Vés, doyenné de Campigny, Calvados.
BEAUNIER-BESSE, VII, 142. — DE CAUMONT, III, 421. — Dict. topogr., 78. — LONGNON, II, 119, 138.
– Anchétil Bacon, Chevalier, vivoit l’an 1003, qu’il aumôna une Seigneurie qui portoit son nom, dès le premier établissement de Sainte-Barbe, en Auge. Il eut un fils: Richard Bacon, Ier du nom, Seigneur du Molley de Surville, en 1058, qui confirma la donation faite par son père au Prieuré de Sainte-Barbe, l’an 1069.
Hebertus, chanoine de Tordre de Saint-Augustin, construit des bâtiments et des conduites d’eau au prieuré de Sainte-Barbe-en-Auge, au XIl° siècle.
– Vers l’an 1200 Alix Bordon, veuve de Hugues Pantolf, fit au Prieuré de Sainte-Barbe-en-Auge, don de deux gerbes de dîmes en la paroisse de Saint-Gervais-des-Sablons, que son père lui avoit données en mariage. Cette donation fut faite, suivant la charte, du consentement de Robert Pantolf, son fils, en considération de ce que Jean Pantolf, son autre fils avoit pris l’habit Religieux dans cette Communauté.
– 1210 : Robert Marmion confirme en 1210 la donation que Robert Gouviz, chevalier, avait faite à Sainte-Barbe et à la chapelle de Sainte-Marie-de-Fribois, de diverses redevances en grain, à prendre dans son moulin de Bretteville-sur-Laise.
– 1128 -Sainte-Barbe-en-Auge: Charte par laquelle Rabel, fils de Guillaume, chambellan Tancarville, qui avait épousé Agnès, héritière des biens du fondateur de ce prieuré, confirme cette fondation et donne à Sainte-Barbe toute la terre qu’il possédait au-dessus de la Dive. Cette donation est précédée de la charte de fondation, portant qu’elle est souscrite par les barons, ainsi que par Guillaume, duc de Normandie; Jean, archevêque de Rouen; Hugues, évêque de Lisieux; Michel, évêque d’Avranches; Durand, abbé de Troarn; Ainard, abbé de Sainte-Marie-de-Dives; Nicolas, abbé de Saint-Ouen; Roger de Montgommery; Roger de Beaumont et Guillaume Fitz Osbern de Breteuil. Cette charte paraît avoir été revêtue de deux sceaux, mais, ils ne subsistent plus. Elle porte une croix recroisetée pour signe de l’attestation d’Henri, roi d’Angleterre; une croix simple indique la signature de la reine, du comte de Glocester, de Guillaume de Varenne, de Robert, comte de Leicester, de Jean, évêque de Lisieux, de Toustain, archevêque d’York, ainsi que de celle de Guillaume Le Chambellan, et celle de Rabel, son fils.
– Un cahier concernant la Liturgie de Ste Barbe en Auge et le Bréviaire de Ste Barbe (textes en latin)
Un cahier contenant: un texte en latin, création du prieuré – extrait des Registres de la cour du Parlement 1610
– Extrait des chartres – Un texte en latin – Thesaurus Anecdotorum tome I col.494 – deux feuillets en latin – Itinéraire de Jean Sans Terre – Sainte Barbe 2 novembre 1201 et 9/10 mai 1203 – Odon Rigault – Sainte Barbe.
– En 1250 Jean de Rupierre I du nom, chevalier, fils de Guillaume, fit donation au couvent de Ste Barbe en Auge, de la terre partie de la dîme de Canappeville. Il en avait déjà fait une autre au même couvent à la charge de dire trois messes par semaine, et de donner un maître pour l’instruction des enfants de ladite paroisse de Canappeville et l’on trouve Guillaume Boisnel, pourvu de cette place de Maître d’Ecole le 1er juillet 1651 avec la permission de Guillaume de Nollent, écuyer, qui était seigneur de Canappeville par Catherine de Rupierre, sa grand-mère.
– Au début du XIII° siècle, le seigneur Guillaume Mallet de Graville, pour «le salut de son âme», fit don aux moines de Sainte-Barbe-en-Auge de toutes les églises de ses terres normandes et anglaises, ne se réservant que le droit de tutelle et de protection.
– Henri V supprime en Angleterre les prieurés appartenant au prieuré de Ste Barbe (Monasticum Anglicanum)
– Au XVIe siècle, les Huguenots commirent de grands ravages et de grandes cruautés en Normandie, pillant, rançonnant, assassinant tous ceux qui tombaient en leur pouvoir. Il est probable qu’alors la forteresse de Ste Barbe n’existait plus, ou qu’elle ne fut point assez forte pour préserver ses habitants, parle de trois religieux de ce monastère … « qu’ils firent mettre sur une planche à l’endroit de la rivière de Dyve, puis tiroyent sur eux et tomboyent à l’eau et à aucuns de ces prestres et religieux ils coupoyent les oreilles et les attachèrent pour enseigne en leurs chapeaux …» etc
– Dans la seconde moitié du XVIe siècle, les commendataires remplacèrent les prieurs réguliers, servant ainsi de transition à la sécularisation qui devait arriver avec le commencement du XVIIe siècle.
Le 20 décembre 1607 Robert de la Ménardière, chantre de la Sainte Chapelle de Paris et abbé de Ste-Colombe, se démit en faveur des Jésuites. Les Jésuites éprouvèrent de l’antagonisme de la part des religieux, dans la liquidation de leurs droits respectifs et la séparation de la manse prieurale d’avec la manse monacale. Enfin le 6 juillet 1609, il fit intervenir un concordat qui fut sanctionné par des lettres patentes du Roy Henry IV du 17 mars de l’année suivante.
Voici sommairement quel fut le partage des biens et privilèges du vieux monastère entre les Jésuites et les sous-prieur et religieux qui restaient encore dans la maison.
– Aux religieux: les patronages de Mirebel, Soquence, Ouville, Bray en Cinglais, Marmouillé, Doux Marais, Ste Croix, Augis, St-Laurent-du-Mont, Pontfol, St Gervais des Sablons, Mesnil Mauger, le bois de l’Ecaude, etc.
– Aux Jésuites : le prieuré de la Cochère, Vaulx la Campagne, l’Ecaude, St Crespin, les dîmes de l’Ecaude, Ernes, Cauvicourt, La Lande, le Trembaly, Poussy, Sentilly, Occagne, la ferme de Béchet, Vaucelles, et aussi une partie de l’enclos même du prieuré, à savoir, l’antique demeure des prieurs jusqu’à la chambre du Paradis, de fond en comble.
Cette disposition n’était pas favorable à la conservation des édifices claustraux. Du reste il n’existe pas de documents historiques qui puissent nous indiquer les dates et le style des divers bâtiments.
Godefroy 3e prieur, dans une de ses lettres adressées à Jean, abbé de St André en Gouffern, déplore avec lui la mort du cellerier qui, avait construit, dit-il, les murs et les logements du prieuré. Plus tard, Philippe de Courmarel, 23e prieur, mort en 1484, reconstruisit la salle capitulaire, s’il faut en croire la Gallia Christiana.
Mais les infortunes que devait subir le prieuré n’étaient point épuisées.
Les Jésuites ne restèrent pas 30 ans en possession de la concession qui leur avait été faite.
– En 1634, Pierre Rouvier, religieux profès de la Compagnie de Jésus, était délégué par le Rd Père Etienne Binet, provincial de France, pour remplir les formalités relatives à la séparation du collège de Caen, et à l’agrégation à la manse prieurale à la manse prieurale de Ste Geneviève de Paris et à la congrégation des chanoines réguliers de France.
C’était menacer d’une réforme les quelques anciens religieux augustins qui étaient restés dans le monastère. Ils s’en émurent, et à la suite d’un chapitre général, procuration fut donnée pour s’opposer à cette réunion.
On eut point d’égards à ces réclamations que Philippe Cospéan, évêque de Lisieux, soutint quelque temps lui-même par ses hésitations. Il craignait que son autorité épiscopale ne souffrit de ce nouvel établissement; mais l’évêque de Beauvais, Augustin Potier, éclaircit ses doutes et le prélat accorda son autorisation qui mit fin à tout.
– Samedi 18 février 1640 à Caen « ledict jour ou le précédent, mon dict seigneur le chancelier accorda aux jésuites les lettres de ce … d’adresse et … adressantes à Messieurs les Commissaires tenantz le Parlement de Rouen, pour le registrement des bulles de Sa Sainteté par eux obtenues pour l’union de prieur simple de … au collège de Caen ledict prieuré dépendant de celuy de Ste Barbe en Auge, de l’ordre des chanoines réguliers de St Augustin, qui fonct la fondation de leur collège, à ceux qu’ils s’estaient réservez, en leur partition de la collation des bénéfices en dépentants aveq les religieux dudict prieuré conventuel, ledict prieuré seulement à l’effet de ladicte union.
Les Génovefains prirent possession le 11 mars 1643.
– On peut dire qu’il ne reste pas pierre sur pierre de l’ancien monastère. L’église, après avoir longtemps servi de carrière, a été rasée au niveau du sol et les bestiaux paissent sur son emplacement.
Les bâtiments claustraux ont aussi disparu.
Il ne reste de l’enclos que la porte d’entrée, assez belle, surmontée d’une sorte de fronton cintré, cintrée elle-même, précédée d’une place vague. Elle s’ouvre à peu près au centre de l’enceinte close de murs, qui paraît être carrée. Cette porte paraît dater seulement de la fin du XVIe siècle.
A gauche, sur le chemin, s’étend un grand bâtiment, dont les murs accusent diverses reprises postérieurs à la construction primitive, qui, à en juger par trois lancettes étroites, qui y sont percées, pourrait bien remonter au XIIIe siècle. Une autre petite fenêtre carrée peut être de la même époque, peut être seulement du XVe, complète le nombre des ouvertures de l’extérieur. Le bout du bâtiment, qui forme un angle droit avec le portail, est soutenu de contre forts assez plats qui doivent dater aussi du XIIIe siècle. On voit entre deux les traces de deux grandes ogives aiguës, maintenant bouchées, qui paraissent être du XIIIe siècle.
Ce bâtiment est actuellement consacré à l’exploitation et paraît n’avoir jamais eu d’autre destination. Le côté apposé au chemin s’ouvre sur une basse-cour; mais ses ouvertures ne présentent aucun caractère.
Voilà tout ce qui peut arrêter un instant l’étranger dans l’ancien enclos de Ste Barbe: une étable.
Les armoiries du prieur de Ste Barbe sont, suivant d’Hozier: d’argent au chevron d’azur accompagné en chef de deux roses et en pointe d’une tout de gueules
– Les Prieurs de Ste Barbe avaient à Lisieux dans le faubourg de St-Désir, un hôtel avec de vastes jardins. Il n’existe plus; mais on en connaît encore l’emplacement.

– La Liste des Prieurs offre les noms suivants :
I. Guillaume I d’ÉVREUX – Guillelmus Ebroïcensis 1144/1147 – qui avait quitté la cour pour vivre en ermite dans la forêt de Bréteuil sur Eure, appelé en 1128 à la tête de la nouvelle communauté, refusa le titre d’Abbé, et, s’étant contenté du titre et des fonctions de Prieur, donna tous ses soins à cet établissement. Favorisé par Arnulphe évêque de Lisieux, il réunit à Sainte-Barbe les prébendes de l’église Saint-Étienne de Ménil-Mauger; il institua des chanoines, à l’instar de ceux de Sainte-Barbe, tant à Rouen et à Coutances qu’en Angleterre; il fit trois voyages à Rome pour obtenir des papes leur bienveillance en faveur de sa maison. Ce Prieur jouissait d’une telle considération qu’Arnulphe, évêque de Lisieux, prêt à partir pour Jérusalem en 1147, lui confia le soin de son diocèse. Cet évêque fit les funérailles de Guillaume le 15 janvier 1153, ou plutôt 1154.
Guillaume d’Evreux, de Thresorier de Henri I, Roi d’Angleterre, Chanoine Régulier. Premier Prieur de Sainte Barbe en Auge. Travaille beaucoup sur les Offices Divins, ib. Sçait parfaitement le chant. Met en note plusieurs parties de l’Office Divin, ib. Met en nouvel ordre les Offices Ecclésiastiques en usage dans son Monastère, ib. Adoptés par plusieurs Archevêques et Evêques,
2. DANIEL – Daniel ex Anglia orimdus – passa, jeune encore, de l’Angleterre, sa patrie, en Normandie où Guillaume le revêtit, à Sainte-Barbe, de l’habit religieux, bientôt après le fit sous-prieur, le mit à la tête des chanoines qu’il avait établis à Bexfort en Angleterre, et le désigna ensuite pour son successeur. L’évêque de Lisieux ayant confirmé cette nomination, Daniel fut appelé d’Angleterre et eut beaucoup de peine à accepter cette charge qu’il ne prit que par l’ordre de l’évêque. C’est à se sujet qu’Arnulphe lui écrivit sa seizième lettre. Son mérite et ses démarches lui firent beaucoup de protecteurs puissants, rois, papes et grands seigneurs, dont il fit tourner la bienveillance en faveur de sa maison: il avait fait sa démission après 1170, et mourut le 2 mars. Brial pense que c’est à Daniel qu’il faut attribuer une lettre d’un Prieur de Sainte-Barbe à ses religieux, laquelle est intéressante et a été imprimée (d’une manière peu correcte) par Martène. Elle est vraisemblablement adressée à Geoffroi qui fut son successeur.
3. GAUFRID OU Geoffroi – Gaufridus — Galteras 1185/1195 – mort le 16 novembre, auteur d’un recueil de lettres.
4. GAUTIER eut quelques différents avec Lisiard, évêque de Seès, et avec l’Abbé de Troarn, relativement à l’abbaye de Conches, vers 1195. Sa mort arriva le 18 avril.
5. Guillaume II l’ERMITE. – Guillelmus Eremita – On parle de lui en 1209 et 1210. Mort le 29 janvier.
6. HENRI. – Henricus – C’est à lui que le pape Honorius adressa le rescrit pour mettre un terme aux procès scandaleux qui, à l’occasion de l’élection de l’Abbé de Fécan, s’étaient élevés entre les Abbés de Saint-Taurin et de La Croix-Saint-Leufroi d’une part, et les moines de Fécan, d’une autre part. On fixe l’époque de sa mort au 28 auguste.
7. ROGER – Rogernis – s’occupa des intérêts de l’abbaye de Lyre. Arthur Du Monstier fait mention de lui à l’époque de 1226 et de 1235 à l’occasion d’un cartulaire de Saint-Évroul: il y a lieu de croire que c’est une erreur, l’initiale rapportée par ce cartulaire étant un A et non pas un R. Mort le 19 février.
8. PHILIPPE 1. – Philippus – Roger ayant donné sa démission, Philippe fut élu Prieur à l’unanimité par les soixante-six chanoines de Sainte-Barbe; Roger donna le premier son suffrage. Cette élection eut lieu le 20 janvier 1247. Elle fut confirmée dès le lendemain par Guillaume de Pont-de-L’arche, évêque de Lisieux. Il mourut aussi le 19 février.
9. NICOLAS, – Nicolaus – mort le 12 juillet.
10. RADULFE ou Raoul, – Radulphus – dont il est question en 1276, mourut le 2 novembre.
11. DENIS. – Dionysius – 26 juin.
12. Robert 1 LE BOURGEOIS – Robertus Burgensis – 27 février.
13. Guillaume III d’Aunai – Guillelmus de Alneto 1332 -, mourut vers 1552 le 25 septembre.
14. Guillaume IV de Lucé ou Loucei (Lucii ou Lucice). – Guillelmus Lucii 1335 – 4 septembre 1555.
15. Guillaume V de VAL-SEMÉ (de Valle Seminatâ). – Guillelmus de Valle Jeminata – 9 janvier 1352.
16. Guillaume VI DE LAMBERT. – Guillelmus Lamberti – 28 auguste.
17. Guillaume VII de VAU-VARIN -Guillelmus de Valle Warrini 1385 – 22 juin 1585.
18. Louis LE VIGOUREUX ou le Mignereux. – Ludovicus le Vigereux 1408 – 3 décembre 1408.
19. Giles LE FEVRE. Egidius Fabri 1417 – Ce fut à ce Prieur que le pape Jean XXIII accorda pour lui et ses successeurs l’usage de l’anneau pontifical le 21 juillet 1410 ou 1411 (l’an 1 de son pontificat). Sa mort eut lieu le 28 février 1417.
20. Robert II de CAUCHI – Robertus de Cauchea – 19 décembre 1418.
21. Jacques RATEL – Iacobus Ratel – 12 décembre 1442.
22. Richard MALOISEL. – Ricardus Maloisel – 21 juin 1454.
23. Philippe II de COURMAREL.- Philippus de Courmarel – 22 octobre 1484.
24. Jean 1 INGIER. – Ioannes Inger – 13 mai 1494. On trouvera son épitaphe dans cet ouvrage.
25. Georges d’ARQUES – Georgius d’Arques – mourut le 25 juillet 1496.
26. Étienne Blosset DE CARROUGES, Stephanus Blosset – évêque de Lisieux en 1482, était Abbé de Grêtain, de Cormeilles, etc.; il fut nommé Prieur de Sainte-Barbe le 31 auguste 1505. Dèsle 13 juin, il s’était démit de tous ses bénéfices en faveur de son neveu Jean Le Veneur qui lui succéda a l’évêché de Lisieux. Il mourut le 31 octobre 1505.
27. Jean II COUSIN. – Ioannes Cousin – 1er auguste vers 1515.
28. Gabriel LE BOULANGER donna sa démission en faveur du suivant, et mourut le 13 mai 1560.
29. Nicolas II FOUQUET. – Nicolaus Fouquet – 21 juin 1554.
30. Louis de La MÉNARDIÈRE, Abbé de Barberi, fut le premier Prieur commendataire de Sainte-Barbe (Mort en Mai 1573).
31. Robert III de La MÉNARDIÈRE, Robertus de la Ménardière – chantre de la Sainte-Chapelle de Paris et Abbé de Sainte-Colombe, était neveu du précédent qui lui céda le prieuré de Sainte-Barbe, dont à son tour il se démit en faveur des jésuites de Caen le 30 décembre 1607, concession qui fut approuvée par ses chanoines en 1609.
– L’Abbé de Boulogne, qui depuis le concordat fut évêque de Troies et qui fut exilé à Falaise en 1811 par l’empereur Napoléon, avait été en 1778 enfermé à Sainte-Barbe-en-Auge lorsqu’il était interdit de la prédication par Christophe de Beaumont, archevêque de Paris, à la mort duquel l’interdiction fut levée et Boulogne sortit de Saint-Lazare où il était en retraite après sa sortie de Saint-Barbe.
Les guerres de religion, ayant causé beaucoup de mutilations à l’édifice, la décision de le vendre comme bien national et de démolition (carrière de pierres) est prise le 26 novembre 1790. Les chanoines réguliers de ce prieuré quittèrent leur maison en 1792 : Jean-Baptiste Le Christ, son dernier prieur et curé de Mézidon, était alors à leur tête. Il refusa de prêter serment à la Constitution. Il fut donc arrêté et enfermé aux Carmes de Caen puis relaché en 1794. Il partit alors en Angleterre en 1795, revint en 1799 et mourut en le 8 mars 1809 au Breuil, à peu de distance du couvent. Il est enterré dans le cimetière de la commune du Breuil (autour de l’église du Breuil, commune rattachée à Mézidon en 1848). On raconte qu’il se rendait souvent à pied méditer sur les ruines de l’abbaye.
Les acheteurs détruisirent l’église et tous les bâtiments sauf la grange aux Dîmes et le dortoir des moines.
– HEBERTUS, chanoine de Tordre de Saint-Augustin, construit des bâtiments et des conduites d’eau au prieuré de Sainte-Barbe-en-Auge, au XIl° siècle.
– MORIN (Robert) d’Écajeul, conseiller du roi au bailliage de Caen, composait des vers latins; il avait aussi – entrepris de traduire en vers français la Thébaïde de Stace. On ignore ce que sont devenus ses manuscrits.
– Gouvis est un prieuré-cure de l’Ordre des chanoines réguliers de Saint-Augustin. Il est à la nomination de l’abbé de Barbery par échange du patronage et dîmes de la paroisse de Quetienville, diocèse de Séez, consommé le 3 avril 1664, avec les chanoines réguliers de Sainte-Barbe-en-Auge. Par le même échange, l’abbaye de Barbery jouit des deux tiers de la dîme, et le prieur-curé a Pautre tiers avec les verdages.
– Roger Troussebot avait donné à Sainte-Barbe en Auge le patronage de Mandeville, celui de Saint-Nicolas-du-Bosc-Asselin et la chapelle de Saint-Jean-de-la-Vitotiére. Mathilde Troussebot donna au même établissement le patronage de Sesseville (aujourd’hui Cesseville). Geoffroi Troussebot disposa en faveur de Saint-Georges-de-Bocherville, du moulin de Saint-Cyr (probablement Saint-Cyr-la-Campagne)
– St-Gervasius de Pruneleio – Aujourd’hui c’est l’une des deux églises de la commune des Moutiers en Auge, canton de Coulibeuf. L’autre, dédiée à saint Martin, appartenait probablement à Haimon de Prunelai, père de Robert. Elle fut donnée plus tard à Sainte-Barbe en Auge par Guillaume de Prunelai.
– [1129.] [Normandy] Charte par Henri Ier adressée à Hugh Abp. de Rouen, Jean Év. de Lisieux et tous les autres bps. de Normandie et de tous ses barons : Confirmant les dons d’Odon Stigandus, Guillaume le chambellan, de Tancarville et de Rabel son fils à l’église Saint-Martin d’Ecajeul ; et l’arrangement par lequel, la 28e année du règne du roi, les chanoines de Sainte-Barbe furent placés sous la domination augustinienne.
Signa : Henry, roi des Anglais ; La reine d’Angleterre; John Bp. de Lisieux ; Rabel le chambellan ; Thurstan Abp. d’York ; Robert comte de Gloucester ; Guillaume Comte Warenne ; Robert comte de Leicester ; Payn Peverel.
– Sceau de Ste Barbe – XVe siècle. Sceau ovale ogival – Sur le champ un personnage vêtu d’un habit étroit, serré autour des reins par une ceinture. Il tient d’une main la tête d’un personnage représenté agenouillé devant lui, les bras étendus, tandis que de l’autre main il brandit encore une épée.
C’est vraisemblablement le représentation de la mort de la sainte patronne du prieuré; entre eux sont les deux lettres S et B. Autour on lit; SIGILLUM CAPITULI: BEATA BARBARA.

LES STIGAND : DES NORMANDS À CONSTANTINOPLE – Emmanuelle AMSELLEM.
Au 10e siècle, les Occidentaux redécouvrent Constantinople en y faisant escale sur le chemin du pèlerinage à Jérusalem ou en entrant au service des empereurs. Les premiers, aux côtés des Lombards, à entrer dans l’armée byzantine ne sont autres que les Normands, venus d’Italie du sud, mais aussi du duché de Normandie.
Un manuscrit, conservé à la Bibliothèque Sainte-Geneviève révèle la présence d’une famille originaire du duché de Normandie dans la Reine des villes au cours de la première moitié du 11e siècle. Ce manuscrit datant du 14e siècle nous est connu par les travaux d’Arthur du Monstier ainsi que par ceux du père Alain Le Large, qui datent respectivement de 1663 et 1697.
Un Obituaire ajouté et placé à la toute fin du récit, permet d’établir le parcours du fils de ce Stigand à Constantinople et sa place dans l’administration byzantine :
« Le huit des ides de novembre mourut Odon le sénéchal, qui établit six chanoines dans l’église de Saint-Martin, qu’on appelle à l’époque Sainte-Barbe. Cela se produisit sous Guillaume, duc des Normands, l’an de l’incarnation du Seigneur 1062… À Rome le pape était Alexandre, le roi des Francs régnant était Philippe, l’archevêque qui résidait à Rouen, Maurille. On enterra Odon dans le cloître du monastère lui-même sur la prière de son père. À l’époque de ce même Guillaume Nothi, dit en langue gauloise le Bâtard, duc des Normands, Odon lui-même dont l’empereur des Romains était un parent, reçut la noblesse non pas des rois des Francs et des Anglais. Il servit trois ans au palais sous Comnène et Constantin Doukas, empereurs de Constantinople, en tant que protospathaire et «thamatephilatus ».
Avant la fondation de Sainte-Barbe-en-Auge, nous disposons de peu de renseignements à propos de la famille Stigand ; nous savons seulement qu’elle est d’origine Viking et qu’elle est attestée dans le duché de Normandie à la fin du 10e siècle, précisément sous le règne de Richard II (996-1020). En revanche, à partir du 11e siècle, il s’avère plus aisé de suivre la destinée des Stigand.
Dans la première moitié du 11e siècle, Odon Stigand appartient à la haute aristocratie normande et à ce titre, il fait partie de l’entourage du duc Robert le Magnifique qu’il accompagne d’ailleurs en pèlerinage à Jérusalem en 1035. À cette occasion, le duc et ses barons font halte à Constantinople avant de repartir pour la Ville sainte. Cependant, la mort de Robert le Magnifique à Nicée en 1035 met fin à l’illustre pèlerinage et Odon rentre alors immédiatement en Normandie.
Sous le règne de Guillaume le Bâtard, Odon Ier devient sénéchal de Normandie. Il est pourvu d’immenses domaines de part et d’autre de la Dives et s’impose alors en puissant seigneur, comptant parmi les grands du duché. Selon la coutume de Normandie, son fils aîné, Odon II Stigand né en 1036, est destiné à lui succéder, héritant ses terres, titres et fonctions. Père de deux autres fils, Robert et Maurice, Odon Ier semble avoir assuré à sa famille un avenir prometteur en Normandie.
Odon II. naquit après que son père soit revenu de son pèlerinage avorté, et, entre 1057-1060 ou entre 1058-1061, il fut envoyé à Constantinople servir un Empire, alors à son apogée. L’information qui nous présente Odon comme parent d’un empereur, sans plus de précision, est la seule qui s’avère peu crédible. Il faudrait d’abord pouvoir identifier cet empereur. Il ne peut s’agir d’Henri III, empereur du Saint Empire entre 1046 et 1056, car aucun lien de sang n’est attesté entre les Stigand et l’une ou l’autre de ses deux épouses successives : Gunhild, fille du roi danois Cnut le Grand, ou Agnès de Poitou. Notons qu’il est tout aussi difficile d’imaginer des liens de parenté entre les Sitgand et un empereur byzantin, même si Isaac Comnène et Constantin Doukas comptaient de très nombreux parents. En revanche, les fonctions, exercées par Odon pendant trois ans au sein du palais — prothopatarius et thalamephilatus — impliquèrent sans doute son appartenance à la famille de l’empereur. Une déformation des termes grecs, lors de la transcription du manuscrit au 17e siècle par un copiste ignorant visiblement tout du grec et de l’Empire byzantin au 11e siècle, est probablement à l’origine de cette information peu vraisemblable. Cependant, malgré une transcription déformée, on peut reconnaître la fonction exercée par le jeune Normand à la cour impériale. K. Ciggar a suggéré d’y voir un θαλαμηπόλος, c’est-à-dire un chambellan, fonction assez peu appropriée pour un jeune guerrier. Il vaudrait mieux reconnaître le mot grec ταγματοφύλαξ, qui désigne le chef d’un contingent de mercenaires, fonction qui correspond fort bien à l’activité d’Odon et qui s’accorde à la dignité de protospathaire conférée au jeune homme.
Il est difficile de déterminer les motivations d’Odon II qui le poussent à se rendre à Constantinople, qu’il ne quitte, pour rentrer en Normandie, qu’après avoir assisté au couronnement de Constantin Doukas, en décembre 1059. Selon le droit normand, l’aîné d’une famille était le seul à pouvoir hériter des terres, titres et fonctions de son père. Pourquoi décide-t-il donc d’abandonner, pour un temps, la situation confortable et prometteuse, qui lui était personnellement réservée dans le duché ? Odon II pouvait compléter son apprentissage des armes et celui de ses compagnons auprès des Byzantins, qui passaient pour des maîtres et il pouvait chercher à asseoir sa position personnelle dans le duché en s’enrichissant au service de l’empereur, à l’imitation de l’illustre Harald, rentré en Norvège quelques années auparavant, fortune faite.
Les deux frères d’Odon, Robert et Maurice, auraient eu logiquement plus d’intérêt à quitter la Normandie pour Byzance. Alors que Maurice demeure dans le duché de Normandie, la Chronique de Sainte-Barbe-en-Auge nous révèle la présence de Robert à Constantinople, peut-être après que son frère aîné soit rentré au pays :
« Ecclesia uero que dicitur Sancte Barbare, in honore Beati Martini ab anti- quo fundata et dedicata consistit. Porro illatis in earn reliquiis béate Barbare, virginis et martyris, per manum Roberti, filii Stigandi, qui de Graecia easdem reliquias super aurum et topazion sibi preciosas attulerat, béate Barbara, ob miraculorum frequenciam, illam suo nomini uendicauit ecclesiam.  » [L’église, qui s’appelle Sainte-Barbe, consiste en l’honneur du bienheureux Martin, fondée et consacrée par les anciens. De plus, les reliques de la bienheureuse Barbe, vierge et martyre, y étaient portées par la main de Robert, fils de Stigand, qui lui avait apporté ces précieuses reliques de Grèce sur or et topaze.]
Les reliques de la bienheureuse Barbe donnèrent leur nom à l’église.
À son retour en Normandie, Robert retrouve son frère Maurice, gravement malade. Or, à la seule vue des reliques, il guérit. Devant ce miracle, Odon Ier Stigand prend la décision d’établir sur ses terres un lieu de culte en l’honneur de la sainte orientale. Il fonde alors la collégiale séculière de Saint-Martin d’Ecajeul qui devient en 1128 le prieuré de Sainte-Barbe-en-Auge, une maison de chanoines réguliers de Saint- Augustin. Ainsi, l’histoire des Stigand nous est parvenue par l’intermédiaire des reliques de la sainte, ramenées en Normandie par l’un d’eux, reliques qui non seulement attirèrent de nombreux croyants, mais aussi accomplirent des miracles jusqu’ au 16e siècle.
L’absence d’autres sources, qui auraient pu étayer l’histoire des Stigand, nous oblige à accorder un crédit important à la chronique comme à l’obituaire. Sans doute, les reliques de sainte Barbe ne sont attestées en Normandie qu’à partir du 13e siècle, le prieuré de Sainte- Barbe-en-Auge détenant alors un morceau du chef de la sainte. On peut penser que si ces reliques avaient été présentes à Saint-Martin d’Ecajeul dès 1066, elles auraient été sans doute mentionnées dans l’acte de fondation, ou du moins leur présence ne serait pas restée secrète de 1066 à 1227. Finalement, on peut voir dans ce texte la création de l’origine mythique du prieuré. Le moine, auteur de cette chronique au 12e siècle, a sans doute eu l’intention d’entourer la naissance de l’établissement religieux de Sainte-Barbe-en-Auge d’une auréole mystérieuse, afin de lui donner un fondement historique digne de foi et propre à l’admiration : dans cette optique, il s’agirait alors d’une œuvre de propagande. Après tout, ce qui est lointain et ancien ne peut être contesté.

Bibliographies.
DEVILLE Etienne, Les manuscrits normands conservés à la Bibliothèque Sainte-Geneviève, Evreux, 1904, In-8
DEVILLE Etienne, Notices sur quelques manuscrits normands conservés à la Bibliothèque Sainte-Geneviève.
Charles FOUQUES, « Les chanoines de Sainte-Barbe-en-Auge et les seigneurs de Soquence ».
Charles FOUQUES, « Une visite imaginaire de l’église prieu­rale de Sainte-Bar­be-en-Auge ».
Charles FOUQUES, « Les chapelles de Soquence, Mirbel et Mézidon succursales de l’église de Sainte-Barbe-en-Auge ».
Charles FOUQUES, « Inhumation à Sainte-Barbe-en-Auge. I;- D’étranges cérémonies ».
MUSSET Lucien, « Recherches sur les Communautés de Clercs Séculiers en Normandie au XIe siècle ».
NORTIER Michel, Sources de l’histoire de Normandie au département des manuscrits de la Bibliothèque nationale – Fonds des Nouvelles acquisitions latines, Nogent-sur-Marne, 1959
René-Norbert SAUVAGE, La Chronique de Sainte-Barbe-en-Auge, Caen, 1907. In-8°
René-Norbert SAUVAGE, Note sur les textes narratifs provenus du prieuré de Sainte-Barbe-en-Auge, Caen, 1909. In-8°
René-Norbert SAUVAGE,  » Varia quorumdam prioratum Normanniae chartae et monu­menta  » in Catalogue des manuscrits de la Collection Mancel à Caen, Paris-­Caen, 1910 pp. 179-180.
René-Norbert SAUVAGE, Archives départementales du Calvados. Répertoire numé­rique de la série D (Université de Caen (fin), Prieuré de Sainte-Barbe-en-­Auge, Collège des Jésuites de Caen, de Beaumont-en-Auge, etc. Académie des belles-­lettres de Caen), Caen, Bigot, 1942. In-4°, 52 p.
SIMON Georges-Abel, « Ruines du prieuré de Sainte-Barbe-en-Auge », BSHL, N° 27, 1926-1930 (1930), p. 206
Musée de Caen des Antiquaires p.85 n°455.
Delisle – Echiquier p.67 n°262 – p.176 n° 786 et 787 – p.178 n°791.
Bulletin Monumental 1866 p.12.
Bulletin des Antiquaires de Normandie Tome VII 1874 p.128 – 4e trimestre 1868 p.201 – et Tome IV p.575.
Mémoires des Antiquaires d Normandie Tome XXVI p.196 – 322 – 365.
Bulletin Monumental 1854 p.433.
Revue des Questions Historiques janvier 1868 p.326.
Formeville I – II p.43 – 52 – 54 – 68 – 210 – 210 – 220 – 242 – 262.
Prieurs de Ste Barbe en Auge – Notice de Lebeurier sur la Croix St Leufroy p.13.
Le Couroyer – Religieux de Ste Geneviève (Ste Barbe?) Catalogue Luzarche I n°640 p.94.676
Le Hericher – Avranchin Monumental II p.676.
Archives du Calvados – Prieuré de Ste Barbe en Auge –archives de 1472 à 1788 7 registres, 22 liasses, 501 chartes.
Archives du Calvados – Catalogue Général des Cartulaires 1847 – Cartulaire du prieuré de Ste Barbe en Auge 442 feuillets – XVIIe siècle – 282 pièces – daté de 1395 à 1618 – manquent 16 pages de 867 à 883.
Relativement à la plaque de cheminée de l’abbaye de Ste Barbe voir le catalogue de Luzarche I n° 375 p.60
Annuaire Normand 1865 p.47 – Cloches de Ste Barbe en Auge.
Dictionnaire de la noblesse – par de La Chenaye-Desbois et Badier.
Dictionnaire des devises historiques et héraldiques – MM. A. Chassant et Henri Tausin.
Histoire de Lisieux : ville, diocèse et arrondissement – M. Louis Du Bois.
Histoire de Notre-Dame du Désert – A.-J. Devoisins.
L’abbaye de Notre-Dame de Grestain – par Charles Bréard.
Repertoire des architectes, maçons, sculpteurs, charpentiers et ouvriers français – Lefèvre-Pontalis.
Catalogue général des manuscrits des bibliothèques publiques de France – Ministère de l’instruction publique.
Orderici Vitalis … Historiæ ecclesiasticæ libri tredecem – Ordericus Vitalis.
Regesta regum Anglo-Normannorum, 1066-1154 – Davis, H. W. Carless.

Archives Calvados-Catalogue général des manuscrits des bibliothèques publiques de France – Ministère de l’instruction publique.
III. Prieuré de Sainte- Barbe-en- Auge.
Fol. 89. Extraits relatifs aux biens sis à Caen (1599).
Fol. 99. Idem à Venoix.
Fol. 101. Extraits du cartulaire de Sainte-Barbe pour Ernes. (XVIe- XVIIIe siècles.)
Fol. 113. Extraits pour Bray-la-Campagne. (XVIIe siècle.)
Fol. 119. Extraits pour Gouvix (1593).
Fol. 121. Extrait pour Ouville (1675).
Fol. J23. Extrait pour Soquence (1660).
Fol. 125. Extrait pour Condé-sur-Laison (1689).
Fol. 129. Copies informes d’actes pour Sainte-Barbe. (XVIe siècle.)
Fol. 135. Copie du concordat de 1609 avec les Jésuites. (XVIIe siècle.)
IV. Prieuré de Sainte-Barbe-en-Auge.
Fol. 182. Notice historique, en latin, sur Sainte-Barbe-en-Auge. (XVIIe siècle).
Fol. 190. Copie informe d’une charte d’Eude Stigand, établissant des chanoines à Écajeul. (XVIIIe siècle.)
Fol. 192. Copie informe des chartes d’Eude Stigand et de Rabel le Chambellan, pour Sainte-Barbe-en-Auge. (XVIII siècle.)
Fol. 196. Copie, collationnée (1642) sur un cartulaire de Sainte-Barbe, d’une charte de Rabel le Chambellan pour le prieuré.
Fol. 200. Copie informe et incomplète de la même. (XVIIIe siècle.)
Fol. 204. Copie informe de la charte du roi Etienne pour Sainte- Barbe. (XVIIIe siècle.)
Fol. 208. Copie informe d’une charte de Henri II, duc-roi, pour Sainte-Barbe. (XVIIIe siècle.)
Fol. 21 i. Copie informe des lettres-patentes d’Edouard III vidimant une charte de Henri II en faveur de Sainte-Barbe. » (XVIIIe siècle.)
Fol. 218. Copie, collationnée(1608) sur un cartulaire de Sainte-Barbe, d’une bulle d’Innocent II(1130)pour Ste-Barbe.
Fol. 220. Idem.
Fol. 222. Copie, collationnée (1665) sur un cartulaire, d’une bulle de Lucius II (1184) pour Sainte-Barbe.
Fol. 230. Copie informe de la charte d’Arnoul, évêque de Lisieux, (1148) pour Sainte-Barbe. (XVIIe siècle.)
Fol. 234. Copie, collationnée (1665) sur un cartulaire de Sainte-Barbe, du préambule de la charte d’Arnoul.
Fol. 236. Copie informe et fragmentaire de la charte d’Arnoul.
Fol. 238. Copie collationnée (1654) de la même.
Fol. 242. « Cahier ancien de plusieurs Chartres concernant les droits, rentes et revenu que prétendent les religieux de Sainte-Barbe dans la paroisse » du Mesnil-Mauger. (XVIe siècle.)
Fol. 256. Copie, collationnée(1633)sur un cartulaire de Ste-Barbe, d’une charte de Robert de Montfort, concernant Mesnil-Mauger.
Fol. 258. Copies informes de deux chartes (1182 et 1253) concernant Mesnil-Mauger. (XVIIe siècle.)
Fol. 262. Copie collationnée (1666) d’une charte de Froger, évêque de Séez, pour Sainte-Barbe.
Fol. 281. Copie collationnée (1665) d’une charte de Roger de Plainville relative à Ecajeul.
Fol. 283. Copies informes de chartes relatives au marais de Percy-en-Auge et à Ecajeul (XVIIe siècle).
Fol. 287. Copie, collationnée (1665) sur un cartulaire, d’une charte de Guillaume de Plainville, relative à Ecajeul.
Fol. 305. Copie collationnée (1595) des aveux rendus au roi (1420 et 1538 par le prieur de Sainte-Barbe.
Fol. 315. Copie collationnée (1595) de l’aveu rendu au roi (1454) par le prieur de Sainte-Barbe.
Fol. 319. Copie collationnée (1751) de l’aveu rendu au roi (1538) par le prieur de Sainte-Barbe.
Fol. 320. Copie informe de chartes de l’agrégation du prieuré de Sainte- Honorine-de-Varaville, à Sainte-Barbe.
Fol. 333. Copie collationnée (1608) des mêmes.
– Arnoul, évêque de Lisieux. Charte pour le prieuré de Sainte-Barbe-en-Auge.
– Généralités, mélanges. Adjudication de travaux de maçonnerie faite aux assises. — Actes concernant la ville et les faubourgs dans le cartulaire du trésor de Saint-Pierre de Caen — Almanach. — Biens appartenant au prieuré de Sainte- Barbe-en-Auge. — Biens situés à Caen — Clausura Cadomensis. Cens dûs à l’abbaye Saint-Etienne de Caen, 120. — Comédie représentée à Caen en 1587 — Commerce. Notes historiques — Fondation d’un prix de musique — Con- Etienne, roi d’Angleterre. Charte pour Sainte-Barbe-en-Auge.
– Gouvix.— Patronage, dîmes et autres biens appartenant aux religieux de Sainte-Barbe-en-Auge.
– Homologation des statuts des apothicaires de Cien. Henri II, roi d’Angleterre et duc de Normandie. Charte, Henri II, roi d’Angleterre — Charte de confirmation pour l’abbaye de Troarn — Charte pour le prieuré de Sainte-Barbe-en-Auge. — Don à l’abbaye du Vœu de diverses églises, 39. Henri V, roi de France et d’Angleterre. Trêve avec Charles VII, roi de France — Confirmation des droits de l’abbaye du Vœu dans la forêt de Brix. Henri VI, roi d’Angleterre. Lettres patentes — Gens d’armes — Mandements — Trésorier. Henri II, duc de Normandie. Charte en prieuré de Sainte- Barbe-en- Auge,
– Mesnil-Mauger. Documents le concernant — Droits, rentes et revenus appartenant aux religieux du prieuré de Sainte -Barbe-en -Auge.
– Rabel le Chambellan. Chartes pour Sainte-Barbe-en-Auge.
– Sainte-Barbe-en-Auge (Prieuré de) — Aveux rendus au roi par le prieur — Concordat avec les Jésuites. — — – Possessions dans la paroisse du Mesnil-Mauger — Union au collège des Jésuites de Caen — Dépendances. V. Ecajeul, Gouvix, Grave, Sainte-Croix-sur-Mer, Sainte- Honorine-de-Graville.
– Sainte-Honorine-de-Graville, prieuré. Son agrégation au prieuré de Sainte- Barbe-en-Auge.

CARTES POSTALES.
Ecajeul – L’Eglise dont la nef romane est du XIe siècle ». (Landais, buraliste)
Ecajeul – Une riche résidence ancienne dite de la Croix » (Fillion)
Ecajeul – (18 septembre 1910) – Procession, retour à l’église (évêque, bannière, enfants de Marie?)

Voir les Sites:
ÉCHOS DU CRAHAM
Étude historique et archéologique sur l’implantation et l’organisation spatiale de l’abbaye de Sainte-Barbe-en-Auge

Mézidon-Canon et son canton.

CIRFONTAINE

NOTES sur CIRFONTAINE
Commune partagée entre Marolles et Courtonne la Meurdrac par ordonnance royale du 22 septembre 1824.

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Archives du Calvados
Cirfontaines (Calvados; jusqu’en 1825)
Histoire administrative: Cirfontaines est réunie à la commune de Marolles par l’ordonnance du 1er septembre 1825.
ADMINISTRATION GÉNÉRALE. Cirfontaine. Un registre de 148 fol. mentionné à l’inventaire arrêté le 20 avril 1860, n’a pu être retrouvé.
Voir aux Archives du Calvados les délibérations des Comités de surveillance de Cirfontaine. 28 pluviose-30 thermidor an II (Reg. et 1 p.).
ÉTAT-CIVIL : Cirfontaine. Baptêmes, depuis 1593. – Mariages. 1599,
1602 et depuis 1648. Sépultures, depuis 1591. Lacunes: baptêmes de 1615-1618, 1628-1641, 1667-1669; mariages de 1669 sépultures de 1615-1661, 1665-1669 . Audiences de contrats. 1600, 1640-1694.
IMPOSITIONS : 144 fol.) Cirfontaine. cah., 10 fol.)

Cirfontaines, commune réunie à Marolles en 1825.
Sirefontane, 1195 (pouillé de Lisieux, p. 25 note 10).
Cirofons, 1198 (magni rotuli, p. 16).
Sirofons, Sirefontaine, XIV°s (pouillé de Lisieux,p.24).
Syrefontene, XIV s° (ch. de Friardel, n° 237).
Cirfontaine, XVIII° siècle (Cassini).

Par. de Notre-Dame,
patr. l’évêque de Lisieux et le seigneur du lieu.
Dioc. de Lisieux,
doy. de Moyaux.
Génér. d’Alençon,
élect. de Lisieux,
sergent. de Moyaux

1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives ShL.

1 – Bibliographie:

Monographie de la commune de Marolles 1886 dont Cirfontaine.

2 – Pièces Justificatives:

Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien Diocèse de Lisieux
461, – Le 15 janvier 1608, dispense de parenté au 3° degré pour le mariage entre Pierre de Malhortie, Esc. seig. de Cerquigny, y demeurant, et dame Marguerite de la Sauvagère, fille de Pierre, de la Sauvagère, Esc. seig. de Cirfontaine, demeurant en lad. parr, de Cirfontaine.

115. – Le 20 sept. 1692, furent ordonnés sous-diacres :
Pierre Guermont, acolyte do N.-D. de Cirfontaine.

180. – Le 18 décembre 1692, noble et discrète personne, Me. François de Piperey, pbrë, curé de N.D de Cirfontaine et pourvu de la cure.de N.-D. de Préaux, donne sa procuration pour résigner lad. cure de Préaux entre les mains de N.-S.-P. le pape en faveur de Me Louis Le Jumel, diacre de ce diocèse.

121. – Le 29 mars 1693, reçurent la tonsure et les ordres mineurs:
Michel Pastey, fils de Jean et de Marie Le Bouteiller, de N.-D. de Cirfontaine.

375. – Le 4 oct. 1694, la nomination à la cure de St-Nicolas de L’Hostellerie appartenant an seig. évêque de Lx, Sa Grandeur nomme à lad. cure, vacante par la mort de Me. Claude Moutier, pbre, dernier titulaire, la personne de Me Pierre Guermont, diacre de la parr. de Cirfontaine.

293. – Le 2 mai 1095, dispense de bans pour le mariage entre Mesr. Aymar-Antoine de la Sauvagère, Esc. seig. de St-Laurent, fils de feu Mesr. Guillaume de la Sauvagère, Esc. seig. de Cirfontaine, et de noble dame Marie Bonnet, de lad. parr. de Cirfontaine, d’une part, et damll. Marie de Faguet, fille de feu Me. Louis de Faguet, sr. de la Hestrée, et de damll. Louise de Pecqueult, de la parr, de Lieurey,

6. – Le 21 sept. 1695, les acolytes dont les noms suivent sont autorisés à recevoir le sous-diaconat à Bayeux :
Michel Pastey, acolyte de la parr. de Cirfontaine.

426. – Le 24 sept, 1695, Me. Michel Pastey, acolyte de la parr. de Cirfontaine, rite dimissus, est ordonné sous-diacre à Bayeux,

4. — Le 3 avril 1697, le seig. évêque, collateur ordinaire de la cure de l’Hôtellerie, nomme aud. bénéfice, vacant par la mort de Me. Claude Moutier, pbrë, dernier titulaire, la personne de Me. Pierre Guermont, pbrë de ce diocèse, (parr, de Cirfontaine.)
Le 9 avril 1697, le mardy des festes de pasques, » Me. Robert MoreI, notaire, garde-notes royal, et aussi notaire royal-apostolique de l’évêché de Lx, met led. sr. Guermont en possession de lad. cure de l’Hôtellerie.

12. – Le 6 avril 1697, Me. Michel Pastey, sous-diacre de la parr. de Cirfontaine, est ordonné diacre.

139. – Le 21 sept. 1697, furent ordonnés prêtres :
Me. Michel Pastey, diacre de la parr. de Cirfontaine

546, – Le 10 sept. 1698, Guillaume Horslaville, chandelier, demeurant à Moyaux, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils Me. Guillaume Horslaville, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés, Cette rente est garantie, par Me. Jean Gaillard, pbrë, vicaire de Cirfontaine, et par Me. Robert Cornu, pbre, vicaire de Moyaux. Fait à Moyaux, en présence de Me. Jacques Mérouse, diacre, demeurant à St-Pierre-de-Cantelou, et par Me. Louis Anglement de lad. parr. de Moyaux.

Curé, – F, de Piperey.
Vicaire, – J. Gaillard.
Clercs. – M. Pastey – P, Guermont.
Seigneurs et notables: P. de la Sauvagère – G, de la Sauvagére – A.A, la Sauvagère.

129. – Le 17 oct. 1709, Mes. François de Piperey de Marolles, pbfë, curé de Cirfontaine, y demeurant, donne sa procuration pour résigner sa cure entre tes mains de N.-S.-P. le pape en faveur de Me. Guillaume Piel, pbfë, curé de St-Hippolite-de-Canteloup. Ce bénéfice était dépendant de nomination alternative de Monseig. l’évêque et comte de Lx et de Mesr. Adrian du Houlley de Courthonne, seigneurs présentateurs alternatifs de lad. cure >>, et led. sr. constituant la tenait « pour cette fois delà présentation dud sr. du Houlley de Courthonne. »

177.- Le 6 nov. 1709, Guillaume Piel, pbrë, curé de St-Hippolyte-de-Cantelou, obtient en cour de Rome des lettres de provision de la cure de N.-D. de Cirfontaine, vacante par la résignation faite en sa faveur par Me. François de Piperey de Marolles, pbfë, dernier titulaire.
Le 10 janvier 1710, le seig. évêque donne son visa auvd. lettres de provision.
Le 20 janvier 1710. le sr. Piel prend possession de la cure de Cirfontaine.

195. – Ie 4 mars 1710, dispense de parenté au 3° degré pour le mariage entre Marc-Antoine de la Sauvagère, Esc. et damll. Louise Bonnet, demeurant en la parr, de Cirfontaine.

306.- Le 7 août 1710, vu l’attestation du sr. Thillaye, pbrë, desservant la parr, de Cirfontaine, dispense de bans pour le mariage entre Joseph Buisson et Anne Dulong.

237. – Le 14 juin 1712, vu l’attestation du sr. Lefebvre, pbfë, vicaire de St-Germain de Lx. dispense de bans pour le mariage entre Gabriel Desperroys officier chez le roy. fils de feu Gabriel et de damll. Jeanne Thillaye, de la parr, de Cirfontaine, d’une part, et damll. Marie
Mignot, fille de feu Me. Thomas Mignot, greffier au grenier à sel de Lx, et de damll. Gabrielle Bosquet, de lad. parr. de St-Germain.

555. – Le 19 janvier 1717, Me. Guillaume Piel, curé de N.-D. de Cirfontaine, et le sr. Robert Piel, son frère, demeurant aud. lieu, constituent 150 livres de rente en faveur de. Louis Piel, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.
Led. sr. acolyte était fils dud. Robert et neveu dud. sr. curé de Cirfontaine.

187. – le 2 août 1717, Me. Jean-Baptiste Pastey, lieutenant aux Lois et demeurant à N.-D de Cirfontaine, constitue 150 livres de rente en faveur de Me. Jean-Baptiste Robine, acolyte de lad. parr. St-Jacques de Lx, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.

Curés. – F. de Piperey – G. Piel.
Prêtre desservant. – Thillaye.
Patronage alternatif entre l’évêque de Lx et le seigneur de Courtonne.
Seigneurs. – G. Desperroys – Thillaye – G. Desperroys – M.-A. de la .Sauvagère.

1378. – Le 17 avril 1733, dispense de parenté du 2° au 3° degré pour le mariage entre Jean-François du Tellier, Esc. sr. de la Haute-roque, demeurant en la parr. de Cirfontaine, et damll. Geneviève-Louise Lambert, demeurant à Lx, parr. St-Germain.
Le 2 avril 1733, dispense de bans pour le mariage entre Me. Jean-François du Tellier, Esc. seig. de la Hauteroque, fils de feu Msr Jean-Baptiste du Tellier, Esc. seig. de la Hauteroque, et de noble dame Françoise de Nollent, de la parr, de Cirfontaine, d’une part, et noble damll. Louise-Geneviève de Lambert, fille de feu Msr. Jean-Baptiste de Lambert, Esc. seig. d’Argence et de Viette en Vieilpont », et de noble dame Geneviève du Houlley, de la parr. de St-Germain de Lx.

238. – Le 14 juin 1742, la nomination à la cure de N.-D. de Cirfontaine appartenant alternativement au seig. évêque de Lx, à cause de sa terre et seigneurie de Courtonne-la-Meudrac, et au seig. laïque de Courtonne, noble dame Cécile-Adrienne du Houlley, Vve de Nicolas Rioult, Esc., seig. de Neuville, Ouillie, Belleau, Vaumeslin, et dame de Courtonne-la-Meudrac et N.-D. de Courson, nomme à lad. cure de Cirfontaine, vacante par la mort de Me. Guillaume Piel, dernier titulaire, qui avait été nommé par Mg. Léonor de Matignon, évêque et comte de Lx, la personne de Me. Alexandre Avenel, pbrë de la ville d’Orbec. Fait et passé au manoir seigneurial de Courtonne, demeure de lad. dame du Houlley.
Le 30 juin 1742, le seig. évêque donne aud. Avenel la collation dud. bénéfice.
Le 1 juillet 1742, le sieur Avenel prend possession de la cure de Cirfontaine, en présence de Me. François Geoffroy, pbrë, curé de Marolles; Me. Charles Hébert, maître de musique, demeurant à Courtonne-la-Meudrac; Me. Jean-Baptiste Saussey, pbrë, vicaire de St-Denis-de-Mailloc; Jean-François du Tellier, Esc.- seig. de la Hauteroque, demeurant à Cirfontaine.

Curés. G. Piel – A. Avenel.
Patronage alternatif entre l’évêque de Lx et le seigneur du lieu. – C.A du Houlley, Vve Rioult.

333. — Le 21 mars 1771, Me Alexandre Advenel, pbrë, curé de N.-D. de Cirfontaine, étant devenu infirme, donne sa procuration pour résigner lad. cure entre les mains de N.-S.-P. le pape en faveur de Me Jean-Baptiste Bruneau, pbrë de ce diocèse, vicaire de lad. pair. Il se réserve toutefois une partie du presbytère et une rente viagère de 400 livres à prendre sur les revenus de cette cure qu’il a desservie pendant 26 ans. Fait et passé au manoir presbytéral de Cirfontaine, en présence de Me Pierre Bellière, curé de N.-D. de Villers, et autres
témoins.
Le 8 avril 1771 , led. sr Bruneau obtient en Cour de Rome des lettres de provision dud. bénéfice.
Le 21 mai 1771, le seigr évèque donne son visa auxd. lettres de provision.
— Daté du château des Loges.

Curé. – A. Avenel.
Seigneur.- J.-F. du Tellier de la Haute Roque.

135. — Le 24 août 1783, la nomination à la cure de N.-D. de Cirfontaine appartenant, à cause de son apanage et de la garde-noble non
relevée des enfants mineurs du seigr présentateur, à Mgr Louis-Stanislas-Xavier, fils de France, frère du roy, duc d’Anjou, d’Alençon, de Vendôme et de Brunoy, comte du Maine, du Perche et de Senonches,S. A. R. nomme à lad. cure, vacante par la mort de M9 Jean-Baptiste Bruneau, dernier titulaire, la personne de Me Guillaume-Joachim Monsaint, pbfê du diocèse de Lx. Donné à Versailles.
Le 9 sept. 1783, Mr de la Baume, vie. gl., donne aud. sr Monsaint la collation dud. bénéfice.
Le 18 sept. 1783, le sr Monsaint (2) prend possession de la cure de Cirfontaine, en présence de Mr Laurent-Louis Huet, curé de la 1re portion de Courtonne-la-Meurdrac, demeurant à Lx, parr. St-Germain; Me. Jacques-François Halbout, sous-diacre, demeurant en lad. parr, de Courtonne, et plusieurs autres témoins.
Mr Monsaint, originaire de Gouneville-sur-Honfleur, prêta le serment schismatique le 23 janv. 1791 et resta curé constitutionnel de Cirfontaine. Il cessa ses fonctions au mois d’août 1704; mais il rétracta ses serments le 22 avril suivant. A partir de ce moment il disait la messe et administrait les sacrements en cachette. En 1802, il fut dénoncé pour dire messe à Courtonne-la-Meurdrac; mais le temps de ces dénonciations était passé : M. Monsaint fui nommé curé de Fumichon quelque temps après et y mourut en 1808, à l’âge57 ans. (Archives du Calvados. — Ordo de Bx.)

149. — Le 14 oct. 1783 .M. Guillaume-Joachim Monsaint, pbre, curé de St.Martin de Formentin et de N.-D. de Cirfontaine, demeurant encore à Formentin, résigne purement et simplement lad. cure de Formentin entre les mains de messieurs les vicaires généraux du Chapitre, afin qu’il y soit pourvu par qui de droit.
Séance tenante, M. Jacques .Monsaint pbre, chanoine prébendé de Formentin et, en cette qualité, patron présentateur de lad. cure, y nomme la personne de M. Jean-François-Gabriel Coquerel, pbre du diocèse de Lx, (parr. St-Germain de cette ville). Fait et passé à Lx.
Le lendemain, Mre Vitroud de la Grandière, vicaire général du Chapitre, donne aud. Sr.Coquerel la collation dud bénéfice. Signé : de la Grandière.
Le 20 oct. 1783, le Sr.Coquerel prend possession de la cure de Formentin, en présence de plusieurs paroissiens.

144. — Le 23 mars 1787, Mes. Louis-François Desperrois, négociant, demeurant à Lx, parr. St-Germain, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, M. Louis-Françoi Desperrois, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est hypothéquée
1°sur une ferme, nommée la Fosse, sise en la parr. de Cirfontaine, près du chemin de la Planche du Tremble tendant à l’église de Marolles;
2° sur un herbage, nommé le Pré-Moutier, sis en la même parr. Fait et passé au Mesnil-Guillaume, en l’étude de M. Nicolas-Antoine Dubos, notaire de Glos.
Led. s’acolyte faisait ses études au grand séminaire de Caen.

Curés – A. Avenel. — J.-B. Bruneau — G.J. Monsaint.
Vicaire. — J.-B. Bruneau.
Patron. — Le seigneur du lieu. L.-S. N. de France ob tutélam.

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT
Notes de M. Pannier.

Cirfontaine,Sirofonte,Cirofonte, Cirfontaine.
Une ordonnance royale du 22 septembre 1824 a réuni à la commune de Marolles l’ancienne paroisse de Cirfontaine.
L’église, bâtie au fond d’un vallon, offre une charmante ruine. C’était, dit M. le docteur Billon, qui a visité l’édifice en 1846, et d’après lequel nous avons rédigé en partie la notice suivante, l’une des églises rurales les plus riches et les mieux décorées de l’ancien diocèse de Lisieux.
La nef, oeuvre d’un architecte de talent, date de la fin du XVe. siècle.
Les murs, construits en grand appareil, sont soutenus par des contreforts saillants dont plusieurs attirent les regards par leur forme insolite. Un magnifique stylobate, composé d’une large doucine et d’un chanfrein, suit les ondulations du terrain. La corniche, qui supportait le toit, est également formée d’une doucine.
On remarque, au midi, deux belles fenêtres à deux baies trilobées, dont le tympan offre une jolie tracerie flamboyante. Il n’existe au nord qu’une seule ouverture, semblable aux précédentes.
Dans l’ébrasement de cette fenêtre, on apercevait autrefois une curieuse peinture représentant Notre Seigneur au Jardin des Oliviers.
Trois contreforts saillants, dont deux sont placés sur les angles, soutiennent le mur occidental que surmonte un fronton triangulaire. Une fenêtre ogivale, entourée de moulures en gorge, s’ouvre dans le fronton, un peu à droite.
Un clocher en charpente, recouvert en essente et surmonté d’une pyramide très-élancée, s’élevait au-dessus de la première travée de la nef.
La porte, placée au midi, près du mur occidental, est à plein-cintre et entourée de moulures prismatiques. Un porche en bois, dont on aperçoit encore les traces sur le mur, précédait l’entrée de l’église.
Le choeur, fortement en retraite sur la nef, est roman, et doit remonter au XIe. siècle. Les murs en ruine présentent l’appareil grossier en feuilles de fougère. Il se termine à l’orient par un chevet droit soutenu par deux contreforts dont l’un, garni d’un double chaperon, date du XVII. siècle; l’autre a été reconstruit en brique. Une haute fenêtre ogivale, partagée en deux baies par un meneau vertical qui se bifurque dans la partie supérieure, éclairait autrefois le sanctuaire. Les moulures rudimentaires de cette fenêtre, dont les angles sont taillés en biseau, accusent le XIIIe, siècle. On remarque au midi les vestiges d’une fenêtre dont les moulures étaient toriques.
A l’intérieur, l’église était entièrement peinte à fresque.
La nef présente encore de nombreux vestiges de ce genre de peinture.
A l’extrémité de la nef, du côté de l’épître, est placé un autel en pierre qui date du XVII. siècle. Le mur formant retable est couvert de peintures assez bien conservées, représentant le couronnement de la Vierge : la mère du Sauveur, entourée d’une auréole formée de rayons flamboyants, a les mains jointes et élevées vers le ciel. Deux anges, les ailes déployées, tiennent au-dessus de sa tête une couronne ducale.
De chaque côté de l’autel on lisait, il y a quelques années, cette inscription, que le temps a presque entièrement effacée :
AVE MARIA DOMINIMEI MATER ALMA
COELICA PLENA GRACIA.

Deux petites crédences, l’une ogivale, trilobée, l’autre surmontée d’une ogive. en accolade, sont pratiquées dans les murs latéraux.
Le mur occidental était peint à fresque. On aperçoit encore trois ovales formés de rinceaux, au centre desquels on lit, en lettres rouges

et près du mur, à gauche, était placé un escalier qui conduisait à une tribune réservée au seigneur de la localité. Un bel arc triomphal, supporté par deux colonnes dont la base est formée d’un hexagone, sépare le choeur de la nef.
L’extrados est couvert de peintures simulant des imbrications.
Près de la petite porte qui donne entrée dans le choeur est placé un bénitier, en forme de coquille, portant le millésime 1753.
Le maître-autel offrait, au XVII. siècle, un beau retable en pierre qui a été découvert, il y a quelques années, en creusant le sol de l’église.
Ce retable, dont la Société des Antiquaires de Normandie a fait l’acquisition, se compose de plusieurs groupes exécutés en haut-relief, représentant diverses scènes de la vie de la Sainte-Vierge et de l’enfance de Jésus, telles que l’Annonciation; la Visitation; la crèche et l’adoration des bergers; la visite des rois Mages; la Présentation de Notre Seigneur au temple; le massacre des Innocents; la fuite en Égypte.
Un autre groupe représente la légende des moissonneurs coupant le blé sur le passage de Jésus-Christ.
Tous ces groupes, autrefois miniatures, sont traités avec cette délicatesse et cette naïveté charmante qui caractérisent les oeuvres de la Renaissance.
Cet autel fut remplacé, sous le règne de Louis XIV, par le grand retable que nous avons décrit à l’article MAROLLES.
Les deux petits autels furent décorés, dans le même temps, de retables en bois à colonnes cannelées et rudentées.
La nef a environ 35 pieds de long (mesure ancienne) dans oeuvre sur 21 de large. La longueur du choeur est de 18 pieds et sa largeur de 10 pieds (Depuis la rédaction de cette notice, l’église de Cirfontaine a été entièrement démolie).
Dans le cimetière s’élève un très bel if, qui a 1 mètre de diamètre dans sa partie moyenne.
L’ancienne paroisse de Cirfontaine offrait un territoire très restreint. Au XVIIIe. siècle, elle ne comptait que 18 feux.
Sous le rapport spirituel, elle dépendait du doyenné de Moyaux; pour le civil, de la sergenterie du même lieu.
Cette paroisse remonte à une haute antiquité. On trouve dans les rôles de l’Échiquier, à la date de 1195, le nom de Willelmus de Sirofonie.
A la fin du dernier siècle, la famille de Tournebu possédait, dit-on, la terre de Cirfontaine. Ses armoiries étaient : d’argent à la bande d’azur.
Au commencement du même siècle, cette terre était dans les mains de la famille de La Sauvagère. Guillaume de La Sauvagère, sieur de Cirfontaine, fut anobli en 1612 et maintenu en 1666. L’Armorial de d’Hozier, rédigé dans les dernières années du XVIII. siècle, fait mention de Pierre de La Sauvagère, sieur de Cirfontaine, et de Charlotte du Faguet, sa femme. Ils eurent un fils, nommé Marc-Antoine, qui prenait, en 1711, le titre de sieur de Saint-Laurent, et demeurait dans la paroisse de St.-Julien-de-Mailloc.
Jean des Perrois, qui vivait en 1541, prenait le titre de seigneur de Cirfontaine. Nous ignorons comment cette terre est entrée dans ses mains, et comment elle en est sortie.

La Haute-Rocque.
M. Charles Vasseur ne cite qu’un seul fief sur le territoire de Cirfontaine, celui de la Haute-Rocque. Cet ancien fief est situé un peu au-dessous de l’église, à l’entrée d’un vallon qui aboutit à Courtonnel.
Jean Le Tellier, sieur de la Haute-Rocque, paroisse de « Cirfontaine, élection de Lisieux, l’un des douze associés du Canada, fut anobli par lettres de décembre 1629, vérifiées en 1638. Il eut un fils, appelé aussi Jean Le Tellier, sieur de la Haute-Rocque, qui fut maintenu le 1er février 1668, avec Pierre Le Tellier, son fils. Chevillard leur donne pour armoiries : De gueules à trois navettes à tisser d’argent posées en pal, 2 et 1. »
Cette famille s’est éteinte à l’époque de la Révolution, dans une fille qui avait épousé M. de Boctey-Marolles.
C’est également à la fin du XVIe, siècle que la terre de la Haute-Rocque vint en la possession de M. Charles du Bois, qui appartenait à une très ancienne famille de Normandie, dont on peut suivre la filiation depuis l’année 1066.
M. du Bois est mort sans postérité. Il a été inhumé dans le cimetière de Marolles.

Histoire de l’ancien Evêché-Conté de Lisieux par H.DE FORMEVILLE
Fiefs tenus du Roi en la vicomté d’Orbec au XVIIe SIÈCLE.
Sirefontaine, Mse Jean Lesauvage.

Monographie de la commune de Marolles 1886.
Extraits:
Cirfontaine – Ses Fiefs.
Sirefontaire, Chierfontaine et enfin Cirfontaine était au XVI° siècle une commune de 28 feux mais à la fin du XVIII° elle n’avait plus que 18 à 19.
Cirfontaine est réunie, pour le culte, à Marolles en 1811.
Le patronage appartenait au XI° siècle au seigneur de Courtonne-la-Meurdrac, puis au XVI° à l’évêque de Lisieux et au seigneur du lieu.
Cette commune parait très ancienne, on trouve en effet, en 1195, Villemus de Sirefontaine.
Fief de la Fosse.
La Fosse qui appartint d’abord à la famille de Tournebu, passa vers le milieu du XVI° siècle aux mains de la famille des Perroys qui, dès 1541, prenait le titre de seigneur de la Fosse.
Cette famille cessa d’habiter Cirfontaine vers le milieu du XVIII° siècle et s’établit à Lisieux où elle faisait commerce de toile. Les terres qu’elle possédait à Cirfontaine furent vendues à un sieur Marguerie Jean. Il les aliéna en deux lots achetés le premier par François Portebos, le second par un Sieur Bonnière, marchand de toile. Ces deux lots devinrent la possession de Mr Adolphe Bouteiller. Aujourd’hui elles appartiennent à Mr Stanislas Leprestre, gendre gendre du précédent, qui occupe l’ancienne habitation seigneuriale de ce fief.
Fief de Cirfontaine proprement dit.
Ce fief appartenait à la famille de Tournebu. Il passa, au commencement du XVII° siècle dans la famille De La Sauvagère, qui d’après Mr. De Caumont, aurait été anobli par lettre de patente de 1612. Ses armes étaient : Parti au 1 coupé d’or, à une tour de sable et d’or, à 3 faces ondées d’azur, au 2 d’argent au lion de gueule.
Cette terre appartient aujourd’hui à Mr. Marette de Lisieux.
Samedi 7 septembre 1872 est décédée à Marolles au château de la Haute Roque à l’âge de 74 ans et demi Madame Ozière, née Dubois de la Haute Roque, cousine des Barbazan, le Bourguigon, Duperré et Feuguerolles.
Cette famille n’aurait été, d’après Charles Vasseur, anoblie qu’en 1629 par lettres de patentes à Jean Le Tellier, sieur de la Haute Roque, l’un des 12 associés du Canada et vérifié en 1638.

Bulletin de la Société des antiquaires de Normandie.
Marie-Jeanne-Victoire Dubois de Surdives. Cette dernière habitait, l’été, à la Haute Hoque et à Cirfontaine, arrondissement de Lisieux, et, l’hiver, à Caen, place Royale.

Musée de la Société des antiquaires de Normandie.
454. – Rétable de Cirfontaine, arrondissement de Lisieux , village aujourd’hui réuni à la commune de Marolles.
Acheté, le 25 juin 1860, par les soins de M. Billon.
Ce beau rétable, formé de quatre pierres présentant ensemble une surface de 144 décimètres carrés, se divise en huit tableaux.
Le premier, qui est en la possession de M. Olivier, figure l’Annonciation.
Le deuxième représente la Nativité. Une des figures de ce dernier groupe est restée adhérente au fragment suivant que possède le musée.
Dans un troisième tableau, un ange annonce aux bergers la venue du Messie.
On voit dans un quatrième l’Adoration des Mages, et dans un cinquième la Présentation au Temple.
Ce morceau, d’une excellente conservation, ne contient pas moins de quatorze figures de trois quarts de bosse et termine le premier rang.
Sur la première pierre du second rang, Hérode, assis sur son trône, ordonne le massacre des Innocents; des soldats partent pour exécuter cet ordre; l’un d’eux vient de frapper une première victime.
Dans le tableau qui suit et qui représente la Fuite en Égypte, un cultivateur, revêtu d’une sorte de sarreau, sème du blé dans un champ où s’élèvent déjà des épis mûrs. C’est la traduction sur la pierre d’une légende ayant cours au moyen-âge, d’après laquelle Joseph , pour cacher sa fuite, aurait miraculeusement fait pousser du blé que l’on venait de semer. V. Collin de Plancy et le Mois de l’Enfant-Jésus, édité par Waille.
Dans le tableau qui vient après, la modeste caravane est déjà sur le sol de l’Égypte, et Marie, assise sur un âne, tient sur ses genoux l’Enfant divin. Enfin, un dernier tableau représente la Sainte-Famille établie en Égypte; la Mère est occupée au tissage de la toile, la grande industrie du pays, tandis que l’Enfant joue auprès d’elle.
Il ne reste, de ces derniers groupes, que quelques figures isolées, échappées seules à la destruction.

Robert Assire : étude historique et biographique – Poli, Oscar de.
Le nom du fief était le plus souvent composé du nom, ou du prénom, ou du surnom de son premier possesseur, l’auteur du lignage, et du châtel, ou de la cour, ou de la ville, ou du mont, ou de la ferté, ou de la motte, ou de la roche, ou du bois, ou du champ, ou du Mas, ou de la fontaine, ou du val, etc., qu’il avait reçu en partage;
Il se pourrait donc que le point précis du berceau des « Ascire » fût le fief de Cirfontaine, — aujourd’hui hameau de la commune de Marolles, à 8 kilomètres à l’est dé Lisieux; mais il importe de noter qu’au XIIIe siècle il était appelé « Sire-Fontaine ». Renaud de Sirefontaine, décédé sans enfants avant le mois de novembre 1269, tenait féodalement la sergenterie de l’Hôtellerie, limitrophe de la paroisse de Marolles en laquelle se trouvait la terre de Sirefontaine. Il parait donc plus plausible de présumer l’existence d’une famille du nom de « Sire « , qui aura donné son nom à ce fief, comme les Bliauds donnèrent le leur à Fontaine-Bliaud (aujourd’hui Fontainebleau), et les seigneurs de Sirefontaine pourraient sans trop de témérité être présumés de cette famille.

État des anoblis en Normandie, de 1545 à 1661, par l’abbé P.-F. Lebeurier.
716. Jean le Tellier, sieur de la Haute Rocque, l’un des 12 associez en la nouvelle France ditte Canadas, de la parroisse de Cirfontaine, eslection de Lizieux, a obtenu lettres d’an, en decembre 1629, ver. ch. le 16 janvier 1637.

Armorial général de France … Généralité d’Alençon – Prévost, Gustave Amable.
— François de Piperay, écuier, curé de Cirfontaine : D’argent à trois testes de héron arrachées de sable et un chef d’azur chargé de trois molettes d’or.
— Charlotte du Faglet, femme de Pierre de La Sauvagère, écuyer, sr. de Cirfontaine : D’argent à un arbre de sinople.

Dictionnaire de la noblesse – M. DE LA CHENAYE – DESBOIS.
PERROIS ( DES ) : Noblesse de Normandie, établie près de Lisieux, dont étoit Marguerite des Perrois-du-Boüchau, née le 7 Mars 1673, reçue à Saint-Cyr, au mois de Janvier 1687, laquelle prouva qu’elle avoir pour quart-ayeul, Jean des Perrois, Seigneur de Cirfontaine, vivant en 1541.
Les armes: d’azur, au chevron d’or, accompagné de trois croix ancrées de meme , 2 & 1; au chef cousu de gueules, chargé de trois molettes d’or.

3 – Archives ShL:

CARTULAIRES:

1444
Compte de Jean Le Muet
p.162. (126) – De la terre de Cirfontaine (Cirfontaine est une ancienne paroisse partagée aujourd’hui entre les communes de Marolles et de Courtonne-la-Meurdrac.)
= EDIT.: Henri de FRONDEVILLE, Le Compte de la Vicomté d’Orbec pour la Saint-Michel 1444. Lean Le Muet, Vicomte et receveur dans Etudes lexoviennes , IV.

p.162. (126) – De la terre de Cirfontaine (Cirfontaine est une ancienne paroisse partagée aujourd’hui entre les communes de Marolles et de Courtonne-la-Meurdrac.
Jehan de Saint-Germain, écuyer, céda à l’évêque de Lisieux, le 20 novembre 1405, moyennant six sols, un pré sis « près de la Planche au Tremble », à Courtonne-la-Meurdrac (Cartulaire de Thomas Basin). C’est lui, sans doute, qui épousa avant 1417 une demoiselle de Béthencourt qui reçut en dot le fief d’Herbigny, à Victot (vicomté d’Auge) tenu de Dozulé (A.N., P. 305, Aveu de Dozulé du 4 février 1417). On voit dans les aveux de Friardel que Jehan de Saint-Germain possédait en 1406 un quart de fief à Courtonne, dit les Essards, et qu’en 1437, Olivier de Saint-Germain lui avait succédé. Celui-ci avouait tenir du seigneur de Friardel le fief d’Ouville, quart de fief à Friardel que tenait avant lui Colin de Béthencourt (A.N., P. 308.) Cf. l’art. 357.
Un Jehan de Saint-Germain, chevalier fit la montre de sa retenue à Touques, le 2 septembre 1415 (Clairambault, Titres LIII.n° 28.). Jehan de Saint-Germain, écuyer, fut un des défenseurs du Mont-Saint-Michel (O. de Poli, n° 450.)
Quant à Laurent de la Haie, il était (au moins depuis 1438) substitut du procureur du roi en la vicomté d’Orbec (Cf. Lesquier: L’administration des finances à Lisieux de 14213 à 1448 dans Etudes lexoviennes, t. II, pp. 37-175.). Cf. les art. 195 et 421.
Il sollicita et obtint, suivant lettres des 22 octobre 1442 et 21 juillet 1447, modération de son fermage de la terre de Cirfontaine « pour ce que à l’occasion de la guerre les hommes et tenants d’icelle s’en sont allés ailleurs ». (A.N., P. 19132 , n° 24.481 et B.N., F. fr. 26.1076, n° 5.780.).), que soulloit tenir messire Jehan Costard, chevalier et depuis Jehan de Saint-Germain. Et à présent en est tenant Laurent de la Haie. Pour deux tiers à ce terme.

1654 , 29 septembre – Courtonne-la-Meurdrac
f° 15  » Comme procès fut pendant au Parlement de Rouen entre illustrissime Léonor de Matignon évêque et comte de Lisieux ayant repris l’instance de ses prédécesseurs évêques d’une part et François du Houlley, écuyer, seigneur et propriétaire du principal fief de Courtonne par la donation que lui en a été faite par Adrien du Houlley, écuyer, son père par son contrat de mariage , d’autre part……. seigneur Evêque s’est exactement informé de la valeur du revenu de lad. terre tant sur le pied des baux que sur la visitation qu’il a fait faire par expert desdites terres, rentes moulins et autres choses dépendant de ladite terre s’est trouvé que le revenu d’icelle sur la plus haute estimation qui en a été faite en toute circonstances se monte à peu près à 700 livres et quoique l’évaluation ordinaire des terres nobles soit au denier 23 néanmoins en considération du patronage de Notre-Dame-de-Cirfontaine annexé à ladite terre qui est alternatif entre icelle et le plein fief de Courtonne appartenant aud. sieur du Houlley, elle a été évaluée au denier 28 sur lequels les parties ont convenu passer le présent contrat aux conditions qui ensuivent

Archives NEDELEC COMMUNES.
com.47 2. 11-Marolles-Manoir de Cirfontaine
com.47 2. 12-Marolles-Presbytère de Cirfontaine
com.47 2. 13-Marolles-Retable de Cirfontaine

Notes de M. MOISY.
EPITOMOE – X – Cirfontaine

Carnets de Charles VASSEUR
DOYENNE DE : MOYAUX
– Ecclesia de Sirofonte – de Cirofonte
– sous l’invocation de Notre Dame
– Election de Lisieux, sergenterie de Moyaux 18 feux
-Patronage :
XIVe Egidius de Courthona
XVIe Episcopus
XVIIIe l’Evêque et le Seigneur
– Curés :
A.Advenel 1764
J.B Bruneau 1774
G.J Monsaint 1783/1787
Vicaire. J.-B. Bruneau
Patron. Le seigneur du lieu. L.-S. X. de France

Dans les M.R.N on trouve en 1195 Willehmus de Sirofontaine

Insinuations :

Image Géoportail – Emplacement Eglise

– Suit description de cette église ruinée.
Retable de Cirfontaine : miracle de Ste Radegonde peut expliquer le retable.
– Dans une cour qui borde le chemin de Cirfontaine à Marolles est une ancienne maison qui remonte au 16e siècle. Cette maison a 50 pieds de longueur sur 20 de profondeur.
Le rez-de-chaussée construit en grand appareil est surmonté d’un étage en bois qui se trouve en encorbellement. Cet étage est éclairé par des fenêtres disposées en forme de croix. Cette maison appartient à Monsieur Portebaux, adjoint à la mairie de Marolles.
Le manoir de Cirfontaine est irrégulier, c’est une grosse maison presque carrée flanquée sur la façade de deux pavillons de dimensions très différentes. Cette façade en briques et pierres paraît dater du commencement du 17e, le reste en bois, avec briques inclinées dans les entre-colombages peut remonter au 16e. L’intérieur n’a de remarquable que deux cheminées à vastes manteaux et la grandeur maintenant inusitée des appartements.
Des fossés, maintenant comblés en grande partie, entouraient cette retraite seigneuriale. Les bâtiments d’exploitation sont de nulle valeur.

Du 15 juillet 1853.
Cette paroisse possédait un territoire excessivement restreint. Au 18e siècle elle ne comptait que 18 feux.
Au spirituel elle dépendait du doyenné de Moyaux, comme au civil de la sergenterie du même lieu.
Son existence date d’une haute antiquité car on trouve dans les Rôles de l’Echiquier à la date de 1195 le nom de Willehmus de Sirefontaine.
Supprimée à la suite de Révolution l’église était en ruine quand je l’ai visitée, maintenant elle est complètement démolie.
Suit description des ruines.
Une litre funèbre entourait l’église intérieurement et extérieurement. J’ai cru y distinguer … un champ d’argent avec une bande accolé d’un autre blason au champ de gueules.
On dit qu’à la fin du dernier siècle la famille de Tournebu possédait la terre de Cirfontaine. Ses armoiries étaient d’argent à bandes d’azur.
Au commencement du même siècle, cette terre était dans les mains de la famille de la Sauvagère. Son auteur paraît être Guillaume de la Sauvagère, seigneur de Cirfontaine, ennobli en 1612, qui fut maintenu en 1666 et auquel Chevillard attribue un blason … parti au 1er d’or à trois fasces ondées d’azur abaissées sous une tour de sable, au 2e d’argent au lion rampant de gueules.
Un reçu du 17e d’un contrat de vente du 1er février 1634 porte la signature d’un G de la Sauvagère, écuyer, seigneur de Launay et de Cirfontaine.
L’Armorial de d’Hozier confectionné, on le sait, dans les dernières années de ce même siècle fait mention de Pierre de la Sauvagère, seigneur de Cirfontaine et de Charlotte du Faguet, sa femme. Le premier a pour blason en regard de son nom.. d’argent au lion de sable, l’autre aussi d’argent à un arbre de sinople.

Suivant un titre original des Hospices de Lisieux, Pierre de la Sauvagère et Marie Charlotte Faguet eurent un fils du nom de Marc Antoine qui s’intitulait en 1711 sieur de Saint Laurent et demeurant en la paroisse de Saint Julien de Mailloc.

La cloche de Cirfontaine a été transportée à Marolles. Elle date de 1600. Son inscription trouvera place ici :
Messire Robert Gaillard, prêtre curé, 1600 + et Jean du Telier, écuyer, seigneur de la Haute Roque et Noble Dame Adriane de Beaudry, femme de François du Houley, écuyer, seigneur et patron de Courthonne et Notre Dame Cirfontaine.
G. Colleville, trésorier.
(Il y a erreur dans la date de cette cloche, je pense qu’il faut lire 1660)

Elle nous apprend que le patronage et la terre étaient à cette époque dans les mains du seigneur de Courtonne. Il les possédait sans doute, aux droits de Gilles de Courtonne que le pouillé du 14e siècle publié par Monsieur Le Prévost indique comme patron lors de sa rédaction. Dans les siècles suivants l’évêque de Lisieux eut des prétentions sur ce patronage. Il paraît les avoir exercées sans conteste pendant une partie du 16e siècle, mais au 18e sans doute par transactions ils se trouvèrent partagés entre le prélat et le seigneur laïc.

Jean des Perrois, vivant en 1541, se disait seigneur de Cirfontaine. J’ai cherché en vain à découvrir comment cette terre lui était parvenue et comment elle était sortie de ses mains.

CONTRATS DE MARIAGES 1564-1749

1593 22 juin – Contrat de mariage de noble homme François Filleul, écuyer, sieur des Loges de Saint Jacques de Lisieux, fils de feu Guillaume et Marie Desperois, fille de feu Olivier, vivant seigneur de Cirfontaine, La Fosse et Firfol et de Claude Lefebvre

Dossier NE 12 : Arthème PANNIER. NE 12.2 : 2e carton « Communes ».
– Marolles (St Hippolyte de Canteloup, St Pierre de Canteloup, Cirfontaine).
Société historique de Lisieux – IMPRIMES.

FONDS Arthème PANNIER.
Carnet Non Numéroté C
155 – Rétable de Cirfontaine
156 – Nicolas Rolland Feret, prêtre
157 – Eglise Saint-Pierre
158 – Rétable de Cirfontaine
Carnet 98, 1859
000 – Eglise de Cirfontaine. Statue
048 – Église de Cirfontaine

DOCUMENTS ADMINISTRATIFS : 11e carton : ANCIEN REGIME.
I A 27 : Avis de taxation de la taille pour la paroisse de Cirfontaine (commune rattachée à Marolles par ordonnance royale du 22 septembre 1824). (octobre 1704)

Fonds Famille COTTIN 2019.
39-ACTES NOTARIÉS ORIGINAUX
Boîte archives: Cirfontaine 1604

SAINT HIPPOLYTE de CANTELOU




NOTES sur SAINT HIPPOLYTE DE CANTELOU

31 mars 1825 : Réunion de la commune de St Pierre de Canteloup à celle de St Hyppolyte de Canteloup, canton de Lisieux 1ere section.
St Pierre et St Hippolyte de Cantelou faisaient l’un et l’autre partie de l’élection de Lisieux, sergenterie de Moyaux et comptaient chacun 26 feux.
SAINT-HIPPOLYTE-DE-CANTELOUP, commune supprimée et réunie à Fumichon., Marolles et l’Hôtellerie en 1841 et 1846.

Image Géoportail – Eglises de St.Hippolyte et St.Pierre de Canteloup

1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives ShL.

1 – Bibliographie:

2 – Pièces Justificatives:

Recherche des nobles de l’élection de Lisieux 1540
SAINT-HYPPOLITE DE CANTELOU.
73. Guillaume de Bailleul, Sr. du lieu, pour justifier sa noblesse, a produit plusieurs lettres et écritures , commençant sur le nom de Guillaume de Bailleul, qui jouissoit de la terre de Bailleul en 1328, duquel il a dit fournir sa descente par dégrés de consanguinité et titres de noblesse.

3 – Archives ShL:

Carnets de Charles VASSEUR –
DOYENNE DE :

Saint- Ypolite-de Canteleu, 1320 (fiefs de la vicomte d’Orbec).
Sanctus Ipolytus de Cantulupi ( pouillé de Lisieux, p.24 ).
Saint Ypolite de Cantelou 1395 (fouages français, n° 303).
Saint-Hippolyte ou Saint-Roch de Cante-Loup, 1723 (d’Anville, dioc. de Lisieux).
Saint-Hipolite de, Cantelou, XVIII° s’ (Cassini)

Patr. le seigneur du lieu.
Dioc. de Lisieux,
doy. de la ville et banlieue.
Génér. d’Alençon,
élect. de Lisieux,
sergent. de Moyaux.

Patronage :
XIVe Johannes de Maillot
XVIe Dominus loci
XVIIIe Le Seigneur

Curés :
Queney 1764
F.Caboulet 1774
J.R.-M Allabarbe 1783/1787
Patron Le seigneur du lieu E.A.L. de Piperey

Il y avait dans cette église une chapelle de 20 livres à la nomination du plus proche du fondateur.

Insinuations
Description de l’Eglise de St Hyppolyte de Cantelou

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT
Notes de M. Pannier.

St.Hippolyte de Canteloup, Sanctus Ypolitus de Cuntalupi.
L’église de St.-Hippolyte de Canteloup, bâtie dans un étroit vallon, au pied d’un coteau boisé, n’offre plus aujourd’hui que des ruines.
L’appareil grossier en feuilles de fougère, que présentent les parties les plus anciennes de cette église, nous porte à faire remonter l’époque de sa construction au XIe. siècle ou aux premières années du XIIe. Les fenêtres ont été repercées à la fin du XVI. siècle.
Le mur septentrional de la nef a été reconstruit en silex.
On remarque de ce côté, à l’intérieur de la nef, une fenêtre à plein-cintre qui a perdu son caractère primitif et qui probablement était romane. Le mur méridional, reconstruit en grand appareil, est soutenu par quatre contreforts saillants, dont l’un a été refait en briques plates au XVIIIe. siècle. Il est percé de trois fenêtres flamboyantes, autrefois divisées par un meneau , lesquelles s’appuient sur un cordon qui relie les contreforts.
A l’extrémité occidentale de la nef s’élevait un clocher en charpente, recouvert en essente.
Le portail, jadis soutenu par deux contreforts saillants, dont un seul a été conservé, n’offre plus aujourd’hui qu’un pan de mur tapissé de lierre.
Quatre fenêtres flamboyantes, partagées en deux baies par un meneau prismatique, éclairaient le choeur dont les murs, repris en silex, ne sont soutenus par aucun contrefort. Une petite porte ogivale, dont les bords sont taillés en chanfrein, s’ouvrait au midi. Le choeur se termine à l’orient par un mur droit, reconstruit en grand appareil.
L’arc triomphal, encore debout, pourrait bien remonter à la fin du XIIe. siècle. Le gable qui le surmonte , en partie reconstruit, offre un grossier blocage qui affecte la disposition en arêtes de poisson.
Les murs latéraux du choeur, revêtus d’un ancien enduit, étaient couverts de peintures simulant un appareil régulier.
Les joints étaient indiqués par des lignes rouges. Au milieu de chaque appareil était peint, en lettres rouges, le monogramme du Christ Ce monogramme, ainsi répété sur chaque pierre, était d’un effet agréable à l’oeil.
Largeur des lettres 32 centimètres.
Hauteur 17 —
Hauteur de la lettre H, y compris la croix ……….. 28 —

On voit, du côté de l’épître, une piscine ogivale trilobée, dont le lobe supérieur très-aigu accuse la fin du XVe. siècle ou le commencement du XVIe.
La largeur de la nef est de 18 pieds et sa longueur de 28.
Le choeur a 16 pieds de largeur sur 24 de longueur.
Ces dimensions sont prises à l’extérieur.
L’église de St.-Hippolyte de Canteloup avait pour patron, au XIV ». siècle, Jean de Maillot; aux XVIe. et XVIII0. siècles, le seigneur de la localité.
Il y avait, dans cette église, une chapelle de 20 livres de revenu, laquelle était à la nomination du plus proche parent du fondateur.
Une partie de l’ancienne commune de St.-Hippolyte de Canteloup a été réunie à l’Hôtellerie, et l’autre à Marolles.