La CRESSONNIERE
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Archives du Calvados.
La Cressonnière (Calvados; jusqu’en 1972)
Code INSEE : 14199
Histoire administrative : La Cressonnière fusionne avec la commune de Saint-Martin-de-Bienfaite par l’arrêté du 26 décembre 1972 sous le nom de Saint-Martin-la-Bienfaite-La-Cressonnière.
LA CRESSONNIÈRE
I. Dioc. de Lisieux. Baill. d’Orbec. Maîtrise d’Argentan. Gr. à sel de Bernay. Gén. et int. d’Alençon; él. de Lisieux; subd. Gén. et int. d’Alençon; él. de Lisieux; subd. d’Orbec.
II. Distr. de Lisieux; canton d’Orbec (Arrêté du 1er mars 1790).
III. 4 arr. communal (Arr. de Lisieux); canton d’Orbec (Loi du 28 pluviôse an VIII et arrêté du 6 brumaire an X). — Pop.: 84 hab. (1911). Sup.: 458 hect. 22 a. 38 c. – ADMO Gale. Délibérations. 14 pluviôse an II-10 germinal an VI (Reg., fol. 1-61).
Reprise des actes et délibérations : 19 fructidor an VIII. — Un cahier dérelié, pour 1791, mentionné par l’inventaire arrêté le 25 avril 1860, n’a pu être retrouvé.
ÉTAT-CIVIL. Baptêmes, mariages et sépultures, depuis 1623. Lacunes: 1707, décès de 1780. 1667. – – Audiences de contrats. 1651.
IMPOSITIONS. États de sections. An V (Cah., 24 fol.); (Sections A- B). An VI (2 cah., 29 fol.) Procès-verbal de sectionnement, état des modifications à apporter à la matrice, résumé des évaluations. An VI (2 p.) – Maitrise foncière. An VI (Cah.)
DIVERS. Procès contre M. de Monsaint : production de copies de contrats de 1789, 1792 (2 p.)
Voir aux Archives du Calvados les délibérations du Comité de surveillance de La Cressonnière. 22 frimaire- 10 fructidor an II (Reg.)
Dictionnaire Topographique Du Département Du Calvados C. Hippeau.
Cressonnière (La), cant d’Orbec. -Cressonneria, 1184, 1195 (magni rotuli, p. 78,2). – Cresonaria, 1198 {ibid. p. 16). – Cressonaria , 1286 (ch. De Friardei). – Cresonere, 1288 (pouillé de Lisieux, p. 35, note). – Cressonerya , XIV° s° (ihid. p. 8/1).
Demi-fief relevant de la vicomte d’Orbec.
Buisson (Le), h. – Déserts (Les), f. – Digue (La), h – Marette (La), h – Papeterie (La), h. – Pigeonnière, h – Rocs (Les), h. Les Roques ,1817 (stat. post). – Source (La), f. – Vallées (Les), f.
1 – Bibliographie
2 – Références historiques.
3 – Archives ShL.
1 – Bibliographie:
PANNIER Arthème : voir Archives SHL, NE12, 1er carton. (La Cressonnière), 2e carton.
PAUMIER Henri: Les moulins des papetiers du Pays d’Auge. Bulletin du Foyer rural du Billot, n°82, juin 2003.
ROSENPLÄTER Johannès: Trois villages du Sud Pays d’Auge: (Chapelle Yvon, Cressonnière, La Croupte) Mémoire de Maîtrise CAEN, 1999.
Henri VUAGNEUX, A travers le Pays d’Auge, Paris, Dentu, 1889, In-8°, 243 La Cressonnière, Marie Périer, veuve de Jean Autin, papetier, 27 janvier 1602; 3 mars 1602.
Henri VUAGNEUX.- A travers le Pays d’Auge, Paris, Dentu, 1889, In-8° – Le château de Mailloc pp. 37-50 – Bienfaite – la Cressonnière – Mesnil-Guillaume – Glos – de Colbert-Chabannes.
Bulletin de la ShL numéro 92 – Deuxième semestre 2021.
2 – Références historiques:
STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT.
Notes de M. A. Pannier.
La Cressonnière, Cressonerya; Cressoneria; La Cressonere.
L’église de la Cressonnière, bâtie dans une contrée accidentée et pittoresque, à 4 kilomètres d’Orbec à vol d’oiseau, domine un frais vallon arrosé par une petite rivière qui donne son nom à la commune.
Cette église, qui porte le titre de Notre-Dame, présente peu d’intérêt au point de vue architectural. La nef date du XVIe siècle. Elle est éclairée du côté nord par deux fenêtres sans caractère. Le mur méridional, construit en grand appareil, est percé d’une fenêtre cintrée, partagée en deux baies également cintrées par un meneau prismatique.
Des contreforts saillants butent les murs latéraux.
Le portail occidental est soutenu par quatre contreforts, dont deux moins élevés sont placés aux extrémités. La porte, de forme ogivale, est moderne et percée d’un oculus dans le tympan. Le linteau supérieur est formé de deux arcs surbaissés qui reposent sur un fleuron à leurs points de jonction.
Un clocher carré, en charpente, recouvert en essente et peu élevé, forme saillie à l’extrémité occidentale de la nef.
La cloche, dont le diamètre est de 62 centimètres, porte l’inscription suivante :
L’AN 1836 J’AI ÉTÉ BÉNITE PAR MR PIERRE LE BOUCHER CURÉ
D’ORBEC ET NOMMÉE LOUISE AMBROISINE PAR MR LOUIS PIERRE BONAVENTURE
JOSEPH COMTE DU MERLE ET Melle AMBROISINE JEANNE PAULINE DE
NOINVILLE.
F. COLLARD FONDEUR A FALAISE.
Le choeur, bâti en retraite sur la nef, offre des murs en blocage recrépis. Il est éclairé au midi par une fenêtre ogivale à meneau prismatique, partagée en deux baies à arc surbaissé, et par une grande fenêtre carrée sans caractère. Une fenêtre ogivale à un meneau qui correspond à la précédente, mais qui est d’un travail plus grossier, existe du côté nord. Le chevet, masqué par la sacristie, était percé d’une fenêtre ogivale.
Deux pierres tumulaires, avec inscriptions, sont placées dans le choeur. La seconde porte un blason chargé de 7 besans ou tourteaux rangés, 3 , 3 , 1, avec la devise :
A QUI TIENS-JE ?
CY . GIST .
TRÈS • HAUTE • ET •
TRIS • PUISSANTE • DAME •
MADAME • RENÉE . DE • RUPIERRE .
VEUVE -DE • TRÈS • HAUT • ET • TRÈS •
PUISSANT • SEIGNEUR • MONSEIGNEUR •
CHARLES • DE • MELEUN • ET • COMTE • DE
SEIGNEUR • DES • TERRES •
ET • PAIRRIES • DE . DOMPVAST •
VALLENCOURT • SURVIE –
LA • CRESSONNIÈRE • ET • AUTRES .
LIEUX • LAQUELLE • DÉCÉDA •
• 1751• AGÉE •
DE • 53 • ANS •
PRIES • DIEU –
POUR -SON AME •
CI • GIST •
TRÈS • HAUTE • ET • TRÈS • PUISSANTE •
DAME • MADAME • LOUISE • ELISABETH •
DE • MELUN • DES • PRINCES • DEPINOY •
MARQUISE • DE • LANGHAC • ETC •
VEUVE • EI • PREMIÈRE • NOCE • DE • TRÈS • HAUT •
ET • TRÈS • PUISSt . SEIGeur – MONSEIGeur • ALEXANDRE •
THÉODOSE • COMTE • DE • MELUN • DES • PRINCES •
DE PINOYS – MARIÉE . EN . SECONDE • NOCE . A •
TRÈS • HAUT • ET • TRÈS • POISSANT • SEIGNEUR •
MONSEIGNEUR • GILBERT • ALLIRE . MARQs •
DE LANGHAC • GRAND • SÉNÉCHAL • DAUVERGNE
• DÉCÉDÉE • AU . CHAT •
DE • LA • CRESSONNIÈRE • LE • 28 • NOV
EMBRE • 1755 • AGÉE • DE • 43 • ANS •
PRIEZ • DIEU • POUR • LE • REPOS •
DE • SON – AME.
(Le Dictionnaire historique de Moréri (t. III, p. 739) contient la généalogie de la maison de Melun. Cette ancienne famille, qui compte un grand nombre de hauts personnages, plusieurs officiers de la couronne et des prélats, se divise en deux branches. A la seconde branche, celle des princes d’Espinoy, appartient Mme Elisabeth de Melun, inhumée dans le choeur de la Cressonnière).
Le retable du maître-autel a conservé ses peintures primitives; il offre un véritable intérêt et peut servir de type pour la décoration des meubles du même genre qui ornent encore le sanctuaire d’un grand nombre d’églises rurales.
Ce retable date de la fin du règne de Louis XIII ou des premières années du règne de Louis XIV.
Deux colonnes corinthiennes, cannelées dans la partie intermédiaire et garnies, dans le tiers inférieur et la partie supérieure, de guirlandes de roses dessinant des rinceaux, supportent le fronton qui est coupé et surmonté d’un attique composé d’une niche avec entablement trapézoïde. Le tableau, placé entre les colonnes, est cintré dans le haut avec angles rentrants. Au milieu de la corniche et au-dessus du tableau, se détache un cul-de-lampe servant de support à une statue de la Vierge-Mère, placée dans la niche dont nous avons parlé. Les deux niches cintrées qui accompagnent le retable sont décorées de pilastres offrant des pentes de fruits, ces niches sont surmontées d’un fronton en forme de trapèze.
Celle de droite renferme la statue de sainte Marguerite; dans l’autre niche est placée la statue de saint Charles. Au-dessous sont des portes cintrées avec moulures du temps. Au centre de ces portes est peint un grand médaillon entouré de feuilles de chêne, lequel représente un ange à genoux sur un nuage et balançant un encensoir.
Ce médaillon est surmonté d’un magnifique vase formé de rinceaux.
Le tabernacle, de forme hexagonale, offre deux étages. Le premier étage est décoré de colonnes torses, dont deux placées sur la face principale et deux autres en retraite. Sur la porte est représenté le Père-Éternel bénissant de la main droite et tenant dans l’autre un globe surmonté d’une croix.
Les autres statuettes, placées dans des niches cintrées, représentent les quatre évangélistes avec leurs attributs. Chaque niche est surmontée d’un fronton trapézoïde sous lequel se détache une petite tête d’ange. Ce premier ordre est surmonté d’un second orné de bouquets de fleurs. Le dôme supporte une petite lanterne, terminée par une croix formée de petits fuseaux renflés et tournés. La base de la coupole est composée de trois panneaux à angles rentrants.
Le fond est semé de jolis bouquets. La partie supérieure des panneaux est décorée de médaillons en forme de cartouches.
Ces retables sont décorés de peintures polychromes, or, rouge, bleu, vert, blanc, qui sont bien conservées et très intéressantes à observer.
Les deux petits autels de la nef sont du même style et du même ordre d’architecture que celui du choeur. Ils sont terminés par un fronton circulaire. Le centre est occupé par une niche avec cul-de-lampe, rouge et or, entourée de bouquets de fleurs; l’un des deux pendentifs représente un ange entouré de guirlandes. Les colonnes de l’un de ces autels sont rudentées; celles de l’autre sont décorées de feuilles de vigne dans le tiers inférieur. L’autel, placé au sud, est décoré d’une statue du moyen-âge représentant saint Claude.
Les couleurs de ces autels ont subi des restaurations qui, cependant, n’ont point altéré l’ordonnance primitive.
Les voûtes de la nef sont en merrain, avec entraits et poinçons.
On lit dans les Rôles de l’Échiquier de Normandie de 1184:
« Gillebertus de Cressoneria reddit compotum de 70 lib.
quia interfuit sponsalii uxoris Roberti de Sakenvilla. »
En 1195 : Engerrannus de Cressonaria.
La Cressonnière faisait partie, avant la Révolution, du doyenné d’Orbec et de l’archidiaconé de Lisieux. La cure valait 600 l.t et était à la présentation du seigneur laïque et du gouverneur d’Orbec. Le curé Chéradame, dans sa déclaration du 30 mars 1751, en vertu de l’ordonnance royale de l’année précédente, mentionne, comme bienfaitrice de la paroisse, la princesse d’Épinoy de Langhac. Il donne aussi le détail des dîmes qui formaient son revenu, savoir : 250 gerbes de blé; 80 — de seigle; 80 d’avoine; 90 de pois; 80 de vesce; 70 d’orge, etc.(Arch. Calv., Bénef.).
Château.
— A peu de distance de l’église, au fond du vallon, s’élève un vieux bâtiment en pierre dont la construction remonte à la fin du XVe siècle ou aux premières années du XVIe. Ce bâtiment, seul vestige encore debout de l’ancien château de la Cressonnière, offre des ouvertures surmontées d’ogives en accolade. Il est entouré de douves, autrefois remplies d’eau vive. Le château moderne, bâti sur une éminence et couronné de bois, appartient à M. le Comte Amédée DE DUREY de Noinville. Il est entouré d’un beau parc dessiné à l’anglaise.
— Le couvent des Capucins d’Orbec fut établi en 1646, grâce aux générosités de la maison de Melun, qui possédait le domaine de la Cressonnière.
Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien Diocèse de Lisieux – PIEL L.F.D.
Le 21 avril 1685, Me Jean Hurel, acolyte du diocèse de Lx, rite dimissus, est ordonné sous-diacre à Evreux. Le 22 sept. 1691, led. sr Hurel, sous-diacre de la Cressonnière, est ordonné diacre. – Le 20 sept. 1692, furent ordonnés prêtres : Jean Hurel, diacre de la Cressonnière.
348. – Le 21 février 1702, vu l’attestation du sr Neufville, curé de la Cressonnière, et du sr de Nollet, pbrë, desservant la parr. De Meulles, dispense de bans pour le mariage entre Pierre Haglon, valet, et Marguerite Fournet, servante.
La Cressonnière (N.-D).
Curé. – Neufville.
Clerc. – J. Hurel.
317. – Le 15 mars 1720, vu l’attestation du sr Guillaume Deneufville, curé de la Cressonnière, dispense de bans pour le mariage entre « haut et puissant seigneur, Mes. Louis, marquis de la Vieuville, fils de feu haut et puissant seigr Mesre Réné-François, marquis de la Vieuville, chevalier d’honneur de la feue reine et gouverneur pour le roy des provinces de Haut et Bas Poitou, et de feu haute et puissante dame Anne-Lucie de la Motte-Houdancourt, de la parr. de St-Paul de Paris, d’une part, et haute et puissante damlle Marie-Pélagie deToustain, d’Aisey de Carency, fille majeure de feu haut et puissant seigr Mesr. Nicolas de Toustain, marquis de Carency, et de feu haute et puissante dame Renée de Mailloc, depuis six semaines de la parr, de St-Louis-en-Lisle, et auparavant, depuis le mois d’octobre dernier, de la parr, de St-Sulpice, et, avant led. mois d’octobre, de la parr. de la Cressonnière sous le titre et invocation de St-Claude, appartenant au seigr du, Mesre Gabriel, vicomte de Melun, maréchal de camp es armées du roy, commandant pour Sa Majesté à Abbeville, et très-haute et très-puissante dame Madame Jeanne-Louise-Armande de Melun, son épouse, dame et patronne de la Cressonnière, nomment à lad. cure, vacante par la mort de Me Guillaume Neuville, dernier titulaire, la personne de Me Roger Fortin, pbrë du diocèse de Lx, (originaire d’Orbec). Fait à Abbeville « dans le chastel desd. seigr et dame de Melun, parr. St-Gilles. Le 26 oct. 1722, le seigr évêque de Lx donne aud. sr Fortin la collation dud. bénéfice. Le 3 décembre 1722, le sr Fortin prend possession de la cure de la Cressonnière, en présence de Mre Charles de Monthuchon, pbrë, curé et doyen d’Orbec; Me Charles-Jean de Clopée, pbrë, curé de St-Aubin de Cernay; Me Jacques Petit du Boullay, pbrë d’Orbec; Me Pierre Lebugle, procureur à Orbec, et Jacques Droulin, meunier de la parr. de la Cressonnière, et autres témoins.
140. – Le 6 oct. 1722, la nomination à la cure de la Cressonnière, « sous le titre et invocation de St-Claude « , appartenant au seigr du lieu, haut et puissant seigr, Mesre Gabriel, vicomte de Melun, maréchal de camp es armées du roy, commandant pour Sa Majesté à Abbeville, et très-haute et très-puissante dame Madame Jeanne-Louise-Armande de Melun, son épouse, dame et patronne de la Cressonnière, nomment à lad. cure, vacante par la mort de Me Guillaume Neuville, dernier titulaire, la personne de Me Roger Fortin, pbrë du diocèse de Lx, (originaire d’Orbec). Fait à Abbeville « dans le chastel desd. seigr et dame de Melun, parr. St-Gilles. Le 26 oct. 1722, le seigr évêque de Lx donne aud. sr Fortin la collation dud. bénéfice. Le 3 décembre 1722, le sr Fortin prend possession de la cure de la
Cressonnière, en présence de Mre Charles de Monthuchon, pbrë, curé et doyen d’Orbec; Me Charles-Jean de Clopée, pbrë, curé de St-Aubin de Cernay; Me Jacques Petit du Boullay, pbrë d’Orbec; Me Pierre Lebugle, procureur à Orbec, et Jacques Droulin, meunier de la parr.de la Cressonnière, et autres témoins.
La Cressonnière. (N.-D). St-Claude est indiqué comme patron principal, mais il n’est que second patron de la Cressonnière.
Curés. – G. Deneuville – R. Fortin.
Patron. – Le seigneur du lieu. – A. de Melun – G. de Melun.
Seigneur. – N de Toustain.
1379. – Le 8 août 1732, Me Charles-Jean de Clopée, pbrë, curé de Cernay, constitue 150 livres de rente en faveur de Me Jean Thomas, Acolyte de la Cressonnière, fils de Robert Thomas, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Fait au presbytère de Cernay, devant les notaires d’ Orbec.
La Cressonnière. (N.-D).
Curés. – G. Deneuville – R. Fortin.
Clercs. – J. Thomas.
Notable. – N. Lecesne.
Papeterie
201. – Le 19 févr. 1750,1a nomination à la cure de N.-D. de la Cressonnière appartenant au seigr du lieu, très haut et très puissant seigr, Mgr Gilbert Alire, marquis de Langheac, seigr de Bonnebault, Palbaut, Juilliac et autres places, conser du roy en ses conseils et son grand sénéchal d’Auvergne, et son épouse très haute et très puissante dame Madame Louise-Elisabeth de Mclun, princesse d’Epinoy, marquisede Langheac, baronne de Normandie et de Bretagne, dame de Domvast, Hellincourt, Tours, Courroy, la Cressonnière et autres lieux, demeurant en leur hôtel, à Abbeville, rue des Minimes, parr. ST6Gilles, nomment à lad. cure de la Cressonnière, vacante par la mort de Me Roger Fortin, dernier titulaire, la personne de Me Jacques Cheradame, pbrë, originaire de Fervaques. Fait et passé à Abbeville.
Le 2 mars 1750, les vicaires généraux du seig l’évêque donnent aud. sr Cheradame la collation dud. bénéfice. Le 6 mars 1750, le sr Cheradame prend possession de la cure de la Cressonnière, en présence de Me Jacques Levavasseur, pbrë, curé de Familly; Me Joseph Ruault, pbrë, desservant la parr, de la Cressonnière; Charles Huet, notaire royal; Eustache Courtin, procureur au bailliage d’Orbec; Me Louis Le Boucher du Parc, avocat, demeurant tous à Orbec, et autres témoins.
371. – Le 18 nov. 1754, dispense de bans pour le mariage entre Jacques- Alexandre de Vaudichon, contrôleur ambulant des aides de la généralité d’Alençon, demeurant à Argentan, fils de Jacques-Louis-Nicolas de Vaudichon, directeur des aides à Lx, y demeurant, parr. St-Germain, et de Marie-Catherine-Marguerite Prouverre, fille de Jean-Réné Prouverre, sr de la Cressonnière, chevr, seigr et patron des Tourailles, et de feue dame Marguerite-Françoise de Corigeux (?), de lad. parr, des Tourailles, diocèse de Séez.
La Cressonnière. (N.-D).
Curés. – R. Fortin – Jq Cheradame.
Prêtre desservant. – Jq Ruault.
Patron. – Le seigneur du lieu – G. -A. de Langhac et L.-E. de Melun.
226. – Le 1er mars 1776, haut et puissant seigr, Mgr Antoine-Gilbert Allire, marquis de Langhac, baron du Crest et Juilhac, seigr de Preschonnet, Comme aux et autres lieux, seigr laïque de Bonnebaud. grand sénéchal d’Auvergne, demeurant à Clermont-Ferrand, donne à Me Jacques Cheradame, curé de la Cressonnière, l’autorisation de résigner led. bénéfice dont il est seigr présentateur, à cause de la succession de haute et puissante Madame Louise-Elisabeth de Melun, princesse d’Epinois, dame des Périers, Domprel, Elincourt, Tours, Courroys, la Cressonnière, Rateprune, les Normandiés, et donne au seigr évêque de Lx le pouvoir de nommer à ce bénéfice de la Cressonnière tel sujet qu’il jugera bon. Fait et passé à Clermont en l’hôtel dud. Marquis de Langhac. Le 10 avril 1776, led. sr Cheradame, pourvu de la cure de St-Georges-des-Groseillers, diocèse de Bayeux, résigne purement et simplement la cure de la Cressonnière entre les mains du seigr évêque. Fait et passé à Lx. Le même jour, Sa Grandeur nomme aud. bénéfice la personne de Me François Galopin, pbrë de ce diocèse, vicaire du Ronceray. Le 22 avril 1776, le sr Galopin (1) prend possession de la cure de la Cressonnière, en présence de Mesre Adrien-Charles de Nollet de Malvoue, curé de St-Cyr-du-Ronceray; Me Jacques Cheradame, dernier titulaire, et autres témoins.
(1) Mr Galopin prêta serment sans restriction le 13 févr. 1791 et resta curé constitutionnel jusqu’en l’an II. A cette époque il cessa ses fonctions, mais il ne quitta pas la paroisse. Il y passa le reste de la Révolution. Après le Concordat, la Cressonnière ne fut plus qu’une chapelle vicariale et Mr Galopin fut chargé de la desservir. Il y mourut en 1818. (Archives du Calvados. – Ordo de Bx.)
Curés. – Jq Cheradame – F. Galopin.
Patron. – Le seigneur du lieu. – A. -G. -A de Langhac, XXXV. 227.
Au Fil Des Moulins – Les Cahiers des Archives départementales du Calvados – n° 7 – 1996.
La Cressonnière, sur le ruisseau de la Cressonnière d’amont en aval,
– moulin à foulon (d’Anville),
– moulin à blé près du château, du fief de La Cressonnière (aveu de 1538, d’Anville),
– deux moulins à papier, du fief de La Cressonnière (aveu de 1538, d’Anville : un seul à papier),
– moulin à foulon, à La Baltière (d’Anville), pourrait être l’un des deux à papier.
Notes du Premier Président Pellot sur la Normandie.
M. le vicomte de Gand, frère du prince d’Espinoy; demeure à la Cressonnière, proche d’Orbec (1).
(1)Charles- Alexandre-Albert de Melun, prince d’Epinoy, épousa, en 1664, Renée de Rupierre, fille de Philippe, baron de Rupierre, et de Françoise de Mailloc; il eut cinq fils et trois filles. L’aîné des fils, Alexandre, comte de Melun, vicomte de Gand, seigneur de Survie et de la Cressonnière, épousa, en 1690, Elisabeth de Rohan. (Génér. d’Alençon, p. 1 65, et La Chesnaye-Desbois.) La Cressonnière lui était venu de sa mère Renée de Rupierre.
Nobiliaire Universel, ou Recueil Général des Généalogies Historiques des Maisons Nobles de France – M. de Saint- Allais.
SEC (le), écuyer, sieur du Parc, Cressonnière, etc., élection d’Argentan, maintenu le 16 avril 1666 : d’argent, au chevron de gueules, accompagné de trois annelets du même; au lambel d’azur.
Histoire Des Règnes de Charles VII et de Louis XI – Thomas Basin.
Information pour un procès soutenu par Thomas Basin contre les habitants de Marolles pour leur faire faire le guet a son château de Courtonne. 23 mars 1449.
Suivent les dépositions conformes de: Cosinet Leset, escuier, demouraut a la Cressonniere, aagie de XX ans.
Monstres générales de la noblesse du bailliage d’Évreux en 1469. 1853.
Cosme le Scec, escuier, seigneur de la Cressonnière se présenta armé de brigandines, salade et vouge, acompaignié d’un autre homme en semblabe abillement, montés de troys chevaulx.
Extrait de la généalogie de Rupierre – Lachesnay
– François, baron de Rupierre, seigneur de Survie, de la Cressonnière, Glos et Friardel en tierce partie, à cause de son épouse Louise le Sec, fille et seule héritière de Thomas le Sec et de Philippe de Cintray, dame de Friardel, dont les prédécesseurs fondèrent le prieuré de Friardel.
– A la fin du XVIe siècle, Friardel passa pour un tiers avec Glos et la Cressonnière dans la maison puissante des seigneurs de Rupierre par le mariage de François de Rupierre avec Louise le Sec, fille et seule héritière de Thomas le Sec et de Philippe de Cintray, dame de Friardel
Histoire de l’ancien évêché comté de Lisieux – H. de Formeville.
La Cressonnière. – Jehan, d’Orbec, tient demi fief de haubert, 60 livres de rente.
Les nobles fiefs de la Sergenterie d’Orbec – Nombre de feux de la Sergenterie d’Orbec : la Cressonnière, 40.
1463 Recherche de Montfaut LABBEY de LA ROQUE.
Sergenterie d’Orbec – 17. Colin Le Sec, la Cressonnière
Antoine le Sec, seigneur de la Cressonnière et Charité de Surville.
Recherche faite en 1540, par les élus de Lisieux des nobles de leur élection.
LA CRESSONNIERE. Thomas le Sec, Sr. du Lieu, pour justification de sa noblesse, a dit que, par les lettres qu’il avoit produites, desquelles la copie est demeurée au greffe, il fournissoit sa descente au 5e. degré de Robert le Sec, son trisayeul, qui, en 1436, possedoit la terre et sieurie de la Cressonniere, et qui épousa damoiselle Marie d’Orbec.
Histoire généalogique et héraldique des pairs de France… – Courcelles, Jean B.
Charles-Alexandre-Albert de Melun ( † 1675), marié le 12 février 1664 avec Renée de Rupierre, dame de Survié, fille et héritière de Philippe de Rupierre, seigneur de Survie, de la Cressonnière, etc., et de Françoise de Mailloc. Auteurs du rameau des comtes de Melun, ils eurent cinq fils et trois filles, dont :
Alexandre, dit «le comte de Melun », vicomte de Gand, seigneur de Survié, de la Cressonnière, marié en 1690 avec Elizabeth de Rohan, « Mademoiselle de Montbazon » (1663 † 1707), fille de Charles II (1633 † 1699), prince de Guéméné, 4e duc de Montbazon, et pair de France, comte de Rochefort et de Jeanne-Armande de Schomberg.
Vertot, René Aubert de: Histoire des Chevaliers hospitaliers de S. Jean de Jérusalem.
1542. Gallias le Secq de la Cressonniere; d’argent au chevron de gueules accompagnées de trois annelets de même.
Promenade dans le canton d’Orbec-en-Auge – R.GUIBLAIS.
La Cressonnière doit son nom au ruisseau pittoresque qui serpente dans la petite vallée.
Dans le choeur de l’église se trouve le tombeau de Renée de Rupière, qui avait épousé Charles de Melun, comte d’Epinoy, à qui elle apporta le terre de La Cressonnière et qui mourut en 1751, âgée de 53 ans. La pierre tombale porte gravée les armoiries de ses seigneurs avec leur devise: A qui Tiens-je.
Près de cette tombe se trouve également inhumée Louise-Elisabeth de Melun, fille du prince d’Epinoy, qui avait épousé son cousin, Alexandre-Théodore de Melun prince d’Epinoy. Elle fut veuve très tôt et se remaria avec Gilbert d’Allègue, marquis de Langhac, grand sénéchal du Dauphiné.
Le Vieux château. C’est dans ce château que vécurent Les Rupièrre et les Melun prince d’Epinoy, l’une des familles les plus anciennes de France.
C’est un Melun prince d’Epinoy, qui contribua, avec la famille de Merle, à la fondation du couvent des Capucins d’Orbec.
Collection de Répertoires Sommaires des Documents Antérieurs à 1800 Conservés dans les Archives Communales.
I. Dioc . de Lisieux . Baill . d’Orbec . Maîtrise d’Argentan . Gr . à sel de Bernay . Gén . et int. d’Alençon ; él . de Lisieux ; subd . d’Orbec. II . Distr . de Lisieux ; canton d’Orbec ( Arrêté du 1 er mars 1790 ) . III . 4 ° arr . communal (Arr. de Lisieux ) ; canton d’Orbec ( Loi du 28 pluviôse an VIII et arrêté du 6 brumaire an X ) . — Pop .: 84 hab. ( 1911 ). – Sup .: 458 hect . 22 a . 38 c .(‘Reg., fol.1-61.)
Reprise des actes et délibérations : 19 fructidor an VIII.- Un cahier de dérelier, pour 1791 ; mentionné par l’inventaire arrêté le 25 avril 1860, n’a pu être retrouvé.
Etat-Civil. – Baptême, mariages, et sépultures, depuis 1623.
Lacunes : 1707, décès de 1780. – Audiences de contrats. 1651-1667.
Impositions. – Etats de sections. An V (Cah. 24 fol). Sections A-B). An VI (2 cah. 29 fol.). – Procès-verbal de sectionnement ; état des modifications à apporter à la matrice, résumé des évaluation. An VI (2p) – Matrice foncière. An VI (Cah.)
Divers. – Procès contre M. de Monsaint: production de contrats de 1789-1792 (2p).
3 – Archives ShL.
– 18 juillet 1667 : vente par Thomas Guerard, de la paroisse de la Cressonnière, à Michel Dhomey fils Charles de la paroisse de Bienfaite, d’une pièce de terre en pré, assise en ladite paroisse de la Cressonnière bornée d’un côté le Sieur de Valliquerville, à cause de la Dame son épouse, d’autre côté la sente de la Pigeonnière, tendant à l’église dudit lieu.
– Tenure de la sieurie de Cernay aux Sieurs Abbés du Bec-Hellouin, appartenant sous l’aînesse Duval et chargée de 14 livres 5 sols 7 deniers de rente envers le trésor de l’église de la Cressonnière par contrat du 31 mai 1666
Fonds PANNIER Arthème : NE12, 1er carton. (La Cressonnière), 2e carton.
Fonds Archives NEDELEC Communes.
com.19.2 Cressonnière (La)
com 76.3.1 La Cressonnière Famille de Melun
com 76.3.2 La Cressonnière Famille Durey de Noinville
com 76.3.3 La Cressonnière Famille Le Sec
com 76.3.4 La Cressonnière Familles de Ghistelle, de Sorailles, La Garde des Saignes
com 76.3.5 La Cressonnière Prouverre de la Cressonnière
com 76.3.6 La Cressonnière Famille de Rupierre
com 76.3.7 La Cressonnière Notes historiques
com 76.3.8 La Cressonnière Ce qu’en dit Vasseur
com 76.3.9 La Cressonnière Eglise – Statue de Sainte Austreberthe
com 76.3.10 La Cressonnière Les seigneurs de la Cressonnière
com 76.3.11 La Cressonnière Doubles
Fonds Archives NEDELEC Bibliographies
4.134 Durey de Noinville Enclos cimetière de la Cressonnière
Bulletin ShL numéro 92 – Deuxième semestre 2021.
Saint-Martin-de-Bienfaite-La-Cressonnière – Le 6 juillet 1944 – Perte du Typhoon MN 766 – 257Sq et de son pilote.
Mémoire de Jean-Claude Janvier. Patrick Bossard.
Fonds charles VASSEUR.
«Doyenné d’Orbec»
Sous l’invocation de Notre Dame, doyenné d’Orbec, archidiaconé de Lisieux, la cure valait 600 livres et était à la présentation du patron laïque et du gouverneur d’Orbec.
Curés:
Robert Duclos 15 juillet 1602/20 juin 1673
Fortin 6 novembre 1733
Cheradame 1764/1774
Galopin 1776/1787
– Almanach de 1787 – Bernard Louis Joseph Durey de Noirville, colonel en retraite à la Cressonnière.
Douezy d’Olandon à la Cressonnière
– Raoul le Sec était chanoine de Saint Firmin à Amiens en 1192.
– A un carrefour sur la lisière des bois de cette commune est un calvaire qui porte la date 1765 et plus bas l’écusson suivant …écartelé au 1 et dernier d’azur à la bande d’or accompagné de deux fleurs de lys d’argent dans le même sens, au 2e et 3e d’azur au chevron d’or accompagné de 3 fleurs… d’argent 2 e chef et 1 en pointe.
4 – Mémoire de Johannes Rosenplänter
St Martin de Bienfaite – La Cressonniere.
Extrait de : Trois villages du sud du Pays d’Auge 1680 – 1800 (La Chapelle-Yvon, La Cressonnière, La Croupte)
Mémoire de maîtrise d’histoire moderne par Johannes Rosenplänter, 1998/1999. Université de Caen.
Rôle de taille tarifée de La Cressonnière – 1740.
Arch. Dép. du Calvados, fond de l’élection de Lisieux 2C 2767.
Rôle et assiette de la somme de 763 livres 5 sols mandé être imposée sur les contribuables de la paroisse de la Cressonnière pour la taille de l’année prochaine 1740 suivant le mandement de Monseigneur L’intendant de la généralité d’Alençon du 17e 8bre 1739 laquelle répartition a été faite conformément au tarif ci après en présence de M Charles Henry Picot conseiller du Roi, assesseur au bailliage d’Orbec, commissaire nommé par Monseigneur l’intendant et de Gabriel Hebert, Pierre Durand, et Jean Ridel collecteurs (1) de ladite paroisse pour ladite année;
Pour le principal de la taille 738L
6 deniers de collecte 18L 9s
seau 4L 16s
droit de quittance 2L.
Laquelle somme a été répartie à raison de 5 sols 4 deniers pour livre du revenu annuel des biens fonds faits valoir par les propriétaires et de 2s 8d pour livre du produit du revenu annuel d’un moulin à papier, d’un moulin à blé et fonds affermés et possédés par des occupants externes et le surplus sur le taux personnel industriel,
La paroisse est composée de 61 taillables compris les veuves et occupants fond a propre fermes et occupants externes taux personnel industriel.
Nom – Profession -Taille – Gratification (2) – Livres, Deniers, Sols
1 – Alexandre et Jean de la Marre – charron et laboureur marchand de boeuf – 164. 16 – 16
2 – Alexandre Robillard – journalier – 3 – 2
3 – Charles Delauney – tisserand – 10. 14. 8 – 6
4 – Eustache Masse – journayeur – 12. 1. 8 – 7
5 – François Morin – journalier – 5.10.8 – 7
6 – François Lefrançois – journalier, hors paroisse(3) – 1. 0. 0 – 0. 19. 6
7 – Gabriel Hebert – tisserand, collecteur – 24. – 14.
8 – Gilles Brière – marchand, hors paroisse – 25. 17. 4 – 3.
9 – Jacques Vallée – maître d’école (6) – 2. 17. 4 – 2.
10 – Jacques Pepin – journalier, pauvre âgé, naturel – 0. 0. 6 –
11 – Jean le Cesne – infirme – 16. 5. 4 – 12.
12 – Jacques Hurel – mâçon – 4. 8. – 3
13 – Jean Ridel – charpentier, collecteur – 4. 6. 8 – 3. 10
14 – Jean Champion – journayeur – 9. 5. 4 – 6
15 – Jean Riquier – tisserand, parent (4) – 12. 13. 4 – 8
16 – Jean Picot – meunier afferme le moulin à blé 300 L – 52. 0. 0 – 2. 10
17 – la veuve Paul Vallée – pauvre – 0. 0. 6 –
18 – la veuve Michel Hurel – – 0. 0. 6 –
19 – la veuve Jean Delaunay – – 2. 11. 8 – 2
20 – Louis Prevost – journayeur – 10. 12. 0 – 6
21 – Louis Gallopin – tisserand – 10. 12. 0 – 6
22 – Louis Guillebert – journayeur, afferme un labour des frères religieux du Bec. (5) – 5. 14. 8 – 4
23 – Louis Burel – compagnon tisserand – 2. 8. 0 – 2. 0. 0
24 – la veuve Phillebert Robillard – – 3. 3. 4 – 2. 10. 0
25 – la veuve Martin Burel – – 19. 2. – 17. 6.
26 – Michel Hebert – journalier – 14. 4. 0 – 7. 10.
27 – Michel Delauney – – 4. 8. 0 – 3.
28 – Michel Brunel – journalier, pauvre chargé d’enfants – 9. 1. 4 – 7. 10
29 – Nicolas Durand – compagnon tisserand – 2. 10. 8 – 2
30 – Nicolas Burel – froctier pauvre – 12. 6. 8 – 8. 15. 0
31 – Nicolas Desrey – journalier, hors paroisse – 1. 10. 0 – 1. 9. 6
32 – Noël Cudorge – couvreur – 6. 9. 4 – 3
33 – Nicolas Guernel – grabataire infirme – 15. 13. 4 – 10.
34 – Nicolas Lambert – garde de bois – 10. 18. 8 – 8
35 – Olivier Couturier – tisserand – 26. 1. 4 – 8
36 – Pierre Ridel – charpentier – 5. 2. 8 – 3
37 – Pierre Guillebert – valet hors paroisse – 6. – 0. 0. 6
38 – Pierre Morin – tisserand – 11. 13. 4 – 6
39 – Pierre Cosnard – tisserand collecteur – 20. 5. 4 – 6
40 – Phillipe Laval – journalier – 7. 8. 0 – 4
41 – Pierre Durand – tisserand, collecteur – 5. 12. 0 – 4
42 – Pierre Vigne – journalier – 5. 16. 9 – 4
43 – Pierre Perrier – laboureur 1 charrue – 24. 0. 0 – 10
44 – Robert Thomas – cordonnier – 6. 0. 0 – 4
45 – Simon Belliere – hors paroisse – 0. 0. 6 –
46 – Théodore Gervais – compagnon papetier – 4. 10.8 – 1
47 – Jean Dumont – tient ferme des dames religieuses d’Orbec – 26. 13. 10 – 10
48 – Alexandre Leclerc – – 1. 1. 10 –
49 – Guillaume Charpentier – afferme de Monseigneur d’Epinoy (7) – 53. 8. 8 –
50 – Jacques Belliere, fils Pierre – – 21. 6. 8 –
51 – Phillipe Belliere – – 2. 2. 8 –
52 – Jean Robillard – – 7. 4. 5 – 5
53 – la veuve Pierre Belliere – – 2. 0. 0 – 1
54 – Jean Doublet – – 1. 0. 0 –
55 – la veuve Nicolas Hurel – – 0. 18. 0 – 0. 10. 0
56 – Jean Hurel – – 1. 6. 9 – 1
57 – Jacques Dallet – – 5. 1. 8 – 2. 15
58 – Henry Quernel – afferme le moulin à papier 450 Livres (8) – 60. 2. 4 – 15. 13. 6
59 – Gabriel Mardoine – – 1. 0. 0 –
Du chef des collecteurs
60 – Le sieur Desorgeries au lieu de Charles Hébert – afferme des frères religieux du Bec – 4. 0. 5 –
61 – la veuve Charles Duprey – afferme du tresort – 2. 1. 4 – 2
Exempts
62 – Maître Roger Fortin – prêtre curé fait valoir son bénéfice 200 L – –
Le présent rôle fait et arrêté par lesdits collecteurs en présence de Monseigneur Picot commissaire devant nommé et l’assiette faite par Pierre Lamarre, greffier ordinaire de la subdélégation d’Orbec y demeurant auquel nous avons taxé pour ses salaires de ladite assiette dudit rôle et copie d’icelui pour le greffe de l’élection la somme de huit livres en outre les papiers à Orbec ce seizième jour de décembre 1739 après lesdits collecteurs ont affirmés que les fonds compris au présent sont fait valoir par les y dénommés.
(suivent les signatures de G Hebert, J.Durand, P.Lamarre,et C.H.Picot, la marque de J.Ridel).
Le rôle du présent à été rendu exécutoire aux risques et périls desdits collecteurs par nous, conseiller du Roi, président de l’élection de Lisieux soussigné le dix-neuf Xbre 1739. (signature de C.H. Picot)
Le double du présent pour servir à la collection a été coté et paraphé et rendu exécutoire sur les y dessus nommés aux risques et périls des collecteurs par nous conseiller du Roi (sans signature).
Ce document est écrit avec soin et surtout indique avec précision l’assiette de l’imposition.(non reportée pour ne pas alourdir le tableau).
Notez l’indication des métiers divers exercés par les imposables. La numérotation de 1 à 62 à été ajoutée par nous J.R
1. A trois hommes de revenus différents leur est incombée la tâche de faire l’assiette et le recouvrement de la taille pour 1 année, tâche impopulaire et dangereuse, les collecteurs sont responsables sur leur fortune.
2. Une gratification est accordée aux paroissiens de La Cressonnière, donc une somme dont ils sont exonérés par l’intendant et qui doit être répartie « en faveur des plus nécessiteux ». On s’aperçoit toutefois que tous les paroissiens, riches comme pauvres, profitent.
3. « Hors paroisse » se réfère ici à des journaliers ou valets qui paient des impositions mineures. On peut supposer que leur famille habite une autre paroisse mais que le chef de famille travaille et habite temporairement chez son patron, à La Cressonnière.
4. c à d un parent d’un des collecteurs. L’indication est donnée pour éviter un traitement de faveur par les collecteurs.
5. Abbaye du Bec Hellouin, cant. de Brionne, arr. de Bernay, dépt. de l’Eure.
6. Que peut-on attendre d’un maître d’école qui ne possède que 20 perches de cour et 2 vergées dix perches de seigle et qui se range dans le groupe des taillables payant moins du quart de l’imposition moyenne?
7. Gabriel, vicomte de Meulun, prince d’Epinoy, seigneur de La Cressonnière. Les rôles de 1684, 1694, 1719 mentionnent le vicomte de Gand, seigneur de la paroisse, mais on doute qu’il ait résidé dans le château de La Cressonnière.
8. La livre vaudrait environ 30 de nos Francs an 2.000 ou 4,57 €
LA PROPRIETE FONCIERE A LA CRESSONNIERE en 1740.
Si une partie notable de la population est obligée de chercher des sources de revenus dans l’industrie textile, c’est parce que l’exploitation de la terre familiale ne suffit pas à nourrir la famille. A l’inverse, certaines exploitations sont assez grandes pour produire du surplus et contribuer au commerce local, employer des journaliers et des valets. La question de la dimension de la propriété du sol a donc une portée sociale.
Répartition des exploitations en 1740 à La Cressonnière, résidents, occupants horsains, chiffres absolus, pourcentage, chiffres absolus.
sans bien ,3,7,3%,0,
moins d’une acre ,16,39%,6,46,2%
1 à 2 acres,8,19,5%,2,15,4%
2 à 4 acres,7,17,1%,1,7,7%
4 à 8 acres,4,9,8%,1,7,7%
8 à 16 acres,1,2,4,0,
16 à 32 acres,1,2,4%,2,15,4%
plus de 32 acres,1,2,4%,1,7,7%
total,41,100%,13,100%
Répartition des exploitations selon leur superficie d’après le rôle de taille tarifée de 1740.
La plus part des exploitations sont d’une superficie de moins d’une acre. Elle ne consiste souvent qu’en une maison dans une cour, d’un verger et d’un jardin. C’est le cas de Louis Burel, tisserand (n° 23) qui possède 4 perches de cour.
La limite de subsistance se situe vers 12 acres (10 ha). Trois taillables seulement franchissent cette limite : les frères Delamarre (n°1) qui possèdent 31 acres 20 perches, Pierre Perrier (n°43) avec 23 acres et Olivier Couturier (n°35) 14 acres.
Le rôle de la taille de La Cressonnière pour 1740 recense 61 taillables qui possèdent ou prennent à ferme des terres d’une superficie totale de 256 acres 1 vergée, ce qui correspond à environ 210 hectares. La commune de La Cressonnière est donnée aujourd’hui pour 447 hectares. On peut donc dire que 447 – 210 = 237 ha appartenaient à des exempts, noblesse ou clergé.
Par ailleurs les occupants horsains possèdent 48% de la superficie totale imposable. Autrement dit les habitants de La Cressonnière possèdent moins du quart de la superficie de leur paroisse (105 ha sur 447).
Ce problème de la propriété foncière n’est pas propre à La Cressonnière. Ainsi en 1789 dans leur cahier de doléances les paroissiens de La-Chapelle-Yvon se plaignent « …que le peu de bon fonds qui est situé dans la paroisse est possédé par des bourgeois d’Orbec, de Lisieux et autres lieux…, les plus mauvais fonds restant aux naturels de la paroisse se trouvant seuls chargés d’impôts. »
Prospections GRAPPA – LA CRESSONNIÈRE. – Pannier a reconnu sur cette commune les vestiges d’un vieux château (2); il serait bon de préciser si cette forteresse ne se confondrait pas avec celle qui a dû exister dans le « Bois de la Motte» (3).
(2) Caumont, Stat. mon., V., p. 801-S02.
(3) Carte E.M., Bernay, N.-O. «Cad., A, 69-73).