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SAINT PAUL DE COURTONNE


NOTES sur: SAINT PAUL DE COURTONNE

accrue de NOTRE DAME DE LIVET en 1826.
Réunie à COURTONNE-les-DEUX-EGLISES.

Saint-Paul-de-Courtonne, canton d’Orbec, accrue de Notre-Dame-de-Livet en 1826.
Saint-Paul de Courtone, 1723 (d’Anville, dioc. de Lisieux).
Patr. le seigneur du lieu. Chapelle de Sainte- Claire-des-Bois. Ancienne léproserie.
Dioc. de Lisieux,
doy. de Moyaux.
Génér. d’Alençon,
élect. de Lisieux,
sergent. d’Orbec.

Lieux-dits de: SAINT PAUL DE COURTONNE
Berterie (LA), h. – Bonardière (LA), h. – Goupillière (LA), h. – Guilberdière (LA), h. – Hauts-Vents (LES), h. –
Lailiers, h. – LAUNAY, h. – LIEU-SÉBASTIEN (LE), h. – Livet, h. – MOTTE (La), h. – Petit-Livet (LE); h. –

1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives ShL.

1 – Bibliographie.

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT
St-Paul-de-Courtonne, Sanctus Paulus de Courthonna, Cortonna villa.
St-Paul-de-Courtonne n’est, à proprement parler, qu’une paroisse du bourg de Courtonne-la-Ville: les maisons bordent la rue qui conduit d’une église à l’autre, sans solution de continuité; seulement, tandis que l’église du bourg avait pour patron l’abbé de Bernay, le patronage de St-Paul était laïque. L’une, comme l’autre, était comprise dans le doyenné de Moyaux.
Bien que les états de population dressés au dernier siècle accordent à la paroisse St-Paul 154 feux, c’est-à dire plus de 750 habitants (aujourd’hui 365 ), l’église était dans de petites proportions. La nef ne mesure que 34 pieds de longueur sur 28 de largeur; le choeur était en rapport, et, par conséquent, fort restreint. L’ensemble, au premier coup-d’oeil, offrait tous les caractères du XVIIIe siècle, et, en effet, la nef date de cette époque; elle est construite en pierres de craie de grand appareil, sans contreforts, avec pilastres peu saillants, une énorme corniche en doucine, et fenêtres carrées. La porte s’ouvre dans Je pignon de l’ouest, que surmonte le clocher en ardoise. Elle est précédée d’un porche en bois assez large, clos du côté du nord.
Le choeur, percé aussi de fenêtres carrées, avait pourtant conservé quelques parties bien caractérisées de l’époque romane. On y voyait, au nord, un contrefort plat; et le chevet tout entier appartenait à l’époque primitive. On avait encastré dans son pignon un petit bas-relief en pierre, du XVIe siècle, représentant l’Annonciation. Les figures sont délicates, le travail finement exécuté; on ne voit pas de traces de peintures.
Ce choeur a été détruit il y a cinq ans, et remplacé par une bâtisse en briques fort laide, malgré ses prétentions gothiques, et hors de proportion avec la nef, qu’on démolira sans doute, à son tour. Quand j’ai visité la localité en 1863, j’ai trouvé le joli bas-relief jeté dans un coin du cimetière, au milieu d’un tas de décombres et d’immondices. Je suis sûr que l’auteur de ce méfait a la prétention d’être un artiste.

Le château:
Tout moderne, est situé à une certaine distance de l’église, sur le coteau, de l’autre côté du chemin de fer. il est habité par M. de Gassart. Les pouillés du diocèse de Lisieux font mention de Henri de Courtonne, au XIVe siècle. En 1463, Montfaut trouva à St-Paul, Thomas Eustache; mais il est probable que la famille de Belleau possédait déjà la terre, car les montres de la noblesse du bailliage d’Évreux de 1469, six ans plus tard, font mention de Jean de Belleau, escuyer, seigneur du lieu et de Courtonne.
Toutes les recherches subséquentes fournissent des noms de seigneurs de la même famille, laquelle ne s’est éteinte qu’en 1834 dans la personne de M. Charles-Prudence de Belleau, dont on voit le tombeau dans le cimetière.
On trouve aussi, de l’autre côté de l’église, les sépultures de madame Marie Claude de Vauquelin, baronne de Cauvigny, décédée à St-Paul le 26 octobre 1838, et de Élisabeth-Constance-Stéphanie-Louise de Belleau, décédée le 26 juin 1850.

Il y avait à St-Paul-de-Courtonne un moulin de la Motte, qui appartenait en 1342 à Jehan d’Orbec; et une maladrerie, nommée St-Clair-des-Bois, réunie, le 13 juillet 1696, à l’hôpital d’Orbec.
On y a trouvé aussi des vestiges de constructions romaines, en 1841 et 1849.
St-Paul-de-Courtonne faisait partie de l’élection de Lisieux, sergenterie d’Orbec.

2 – Pièces Justificatives.

Promenade dans le canton d’Orbec-en-Auge – R.GUIBLAIS.
La commune de Saint-Paul-de-Courtonne appartenait autrefois au canton de Courtonne-la-Ville, et fut rattachée à celui d’Orbec par arrêté du 6 brumaire de l’an X ( 29-10-1801).
La commune de Saint-Paul-de-Courtonne faisait partis du doyenné de Moyaux.
En 1790 Saint-Paul-de-Courtonne se vit annexer la commune de Livet qui venait d’être dissoute.
La paroisse de Saint-Paul-de-Courtonne doit son nom au petit ruisseau qui coule dans le vallon. Ce nom est d’origine gauloise.
On avait encastré dans un des murs un petit bas-relief en pierre, du XVIe siècle, représentant l’Annonciation. Il fut détruit vers 1858 et fut remplacé , nous dit A.de Caumont  » par une bâtisse en briques fort laide, malgré ses prétentions gothiques ».
Château: Construit dans la première moitié du XIX° siècle. Il a remplacé un château ancien où habitaient les seigneurs de Saint-Paul-de-Courtonne. Au Moyen-âge la famille de Courtonne possédait ce fief. Au XV° siècle, il était passé à la famille de Belleau qui le conservera jusqu’en 1834, date à laquelle s’éteignit Charles de Belleau, le dernier des Belleau de Courtonne. Au Belleau, succédèrent les de Gassard, propriétaires encore aujourd’hui (1959) du château de Courtonne.
Manoir de la Motte: Il y avait à Saint-Paul-de-Courtonne un fief important nommé La Motte dont on voit encore (1959) l’habitation en bordure de la route départementale de Saint-Paul à Lisieux.
Cette terre doit son nom à une antique forteresse, la Motte de Courtonne, dont on voit encore les vestiges dans le bois du chemin Perrée.
Il y avait également à Saint-Paul-de-Courtonne une maladrerie nommée Saint-Clair-des-Bois qui fut réunie à l’hôpital d’Orbec le 13 Juillet 1696.
Signalons enfin qu’en construisant le choeur de l’église, en 1858, on découvrit les substructions d’un temple Gallo-romain.

Courtonne était un plein fief de Haubert selon l’état des fiefs de 1559

En marge d’une vente de diverses pièces de terres situées à la Chapelle Yvon et à St Pierre de Mailloc, tenues en partie de la seigneurie dudit lieu de la Chapelle Yvon et en partie de la seigneurie de Courtonne, on trouve un reçu de XIIIe du 25 août 1705, signé Alexandre de Belleau.
Jean de Bellaume, écuyer, seigneur du lieu et de Courtonne se présenta armé de brigandines, salade, arc et trousse, un page en sa compagnie, montés de deux chevaux (Montres du bailliage d’Evreux)
Jean Charles Guillaume de Belleau, écuyer, seigneur de St Paul 5 juillet 1771
Thomas Eustache, St Paul de Courtonne (Montfaut 1463)
Pierre de Belleau, seigneur de St Paul de Courtonne en 1540(Recherche des élus de Lisieux)

Recherches de 1524
Paroisse de Notre Dame de Courson :
Thomas de Neufville, seigneur de Courson
Jehan et Richard dits de Bellemare et de St Paul de Courtonne ont fait apparaître de leurs généalogies.

Paroisse de St Paul de Courtonne
Jehan de Belleaue, seigneur du lieu et un nommé Dandel

Arrière ban de 1562
Charles de Belleau, écuyer, seigneur de Courtonne

Recherche de 1666
St Paul de Courtonne :
Charles de Belleau, seigneur de Courthonne, ancien noble
François de Belleau, seigneur du Part, ancien noble.

Moulin de la Motte, à St Paul de Courtonne, appartenant en 1342, à Jean d’Orbec, écuyer, qui eut pour fils Simon Hue, écuyer d’Orbec qui vivait en 1363 et Loys d’Orbec en 1367 (Léchaudé d’Anisy)

La léproserie de St Clair des Bois à St Paul de Courtonne remise au Chapitre d’Orbec le 3 juillet 1696.

La léproserie de St.-Clair-des-Bois, assise dans la paroisse de St.­Paul-de-Courtonne, doyenné de Moyaux, diocèse de Lisieux, fut réunie à l’hôpital d’Orbec, en vertu de lettres-patentes du Roi, du 13 juillet 1696. ( Pouillé de Lisieux, de M. Le Prévost, p. 26).

3 – Archives ShL.

St Paulus de Courthona – Cortonna Villa
– Sous l’invocation de St Paul
– Patronage:
XIVe Henricus de Courthonna
XVIIIe le seigneur

– Curés:
Marin Leprince 25 septembre 1733/12 février 1734
Morin 1744/1787
Vicaire P. Delauney
Seigneurs — Jq de Belleau – J-C.G. de Belleau – C -G.-C.-G. .le Belleau

– Sergenterie d’Orbec 154 feux
– Chapelle St Clair des Bois à St Paul de Courtonne
– Description de l’Eglise 15 septembre 1863
– Description de tombes situées au nord de l’église et au midi
– Marie Claude de Vauquelin, baronne de Cauvigny
– Elisabeth Constance Stéphanie Louise de Belleau née de Couvigny
– Monsieur Charles Prudence de Belleau

La CRESSONNIERE

La CRESSONNIERE


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Archives du Calvados.
La Cressonnière (Calvados; jusqu’en 1972)
Code INSEE : 14199
Histoire administrative : La Cressonnière fusionne avec la commune de Saint-Martin-de-Bienfaite par l’arrêté du 26 décembre 1972 sous le nom de Saint-Martin-la-Bienfaite-La-Cressonnière.
LA CRESSONNIÈRE
I. Dioc. de Lisieux. Baill. d’Orbec. Maîtrise d’Argentan. Gr. à sel de Bernay. Gén. et int. d’Alençon; él. de Lisieux; subd. Gén. et int. d’Alençon; él. de Lisieux; subd. d’Orbec.
II. Distr. de Lisieux; canton d’Orbec (Arrêté du 1er mars 1790).
III. 4 arr. communal (Arr. de Lisieux); canton d’Orbec (Loi du 28 pluviôse an VIII et arrêté du 6 brumaire an X). — Pop.: 84 hab. (1911). Sup.: 458 hect. 22 a. 38 c. – ADMO Gale. Délibérations. 14 pluviôse an II-10 germinal an VI (Reg., fol. 1-61).
Reprise des actes et délibérations : 19 fructidor an VIII. — Un cahier dérelié, pour 1791, mentionné par l’inventaire arrêté le 25 avril 1860, n’a pu être retrouvé.
ÉTAT-CIVIL. Baptêmes, mariages et sépultures, depuis 1623. Lacunes: 1707, décès de 1780. 1667. – – Audiences de contrats. 1651.
IMPOSITIONS. États de sections. An V (Cah., 24 fol.); (Sections A- B). An VI (2 cah., 29 fol.) Procès-verbal de sectionnement, état des modifications à apporter à la matrice, résumé des évaluations. An VI (2 p.) – Maitrise foncière. An VI (Cah.)
DIVERS. Procès contre M. de Monsaint : production de copies de contrats de 1789, 1792 (2 p.)
Voir aux Archives du Calvados les délibérations du Comité de surveillance de La Cressonnière. 22 frimaire- 10 fructidor an II (Reg.)

Dictionnaire Topographique Du Département Du Calvados C. Hippeau.
Cressonnière (La), cant d’Orbec. -Cressonneria, 1184, 1195 (magni rotuli, p. 78,2). – Cresonaria, 1198 {ibid. p. 16). – Cressonaria , 1286 (ch. De Friardei). – Cresonere, 1288 (pouillé de Lisieux, p. 35, note). – Cressonerya , XIV° s° (ihid. p. 8/1).
Demi-fief relevant de la vicomte d’Orbec.
Buisson (Le), h. – Déserts (Les), f. – Digue (La), h – Marette (La), h – Papeterie (La), h. – Pigeonnière, h – Rocs (Les), h. Les Roques ,1817 (stat. post). – Source (La), f. – Vallées (Les), f.

1 – Bibliographie
2 – Références historiques.
3 – Archives ShL.

1 – Bibliographie:

PANNIER Arthème : voir Archives SHL, NE12, 1er carton. (La Cressonnière), 2e carton.
PAUMIER Henri: Les moulins des papetiers du Pays d’Auge. Bulletin du Foyer rural du Billot, n°82, juin 2003.
ROSENPLÄTER Johannès: Trois villages du Sud Pays d’Auge: (Chapelle Yvon, Cressonnière, La Croupte) Mémoire de Maîtrise CAEN, 1999.
Henri VUAGNEUX, A travers le Pays d’Auge, Paris, Dentu, 1889, In-8°, 243 La Cressonnière, Marie Périer, veuve de Jean Autin, papetier, 27 janvier 1602; 3 mars 1602.
Henri VUAGNEUX.- A travers le Pays d’Auge, Paris, Dentu, 1889, In-8° – Le château de Mailloc pp. 37-50 – Bienfaite – la Cressonnière – Mesnil-Guillaume – Glos – de Colbert-Chabannes.

Bulletin de la ShL numéro 92 – Deuxième semestre 2021.

2 – Références historiques:

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT.
Notes de M. A. Pannier.
La Cressonnière, Cressonerya; Cressoneria; La Cressonere.
L’église de la Cressonnière, bâtie dans une contrée accidentée et pittoresque, à 4 kilomètres d’Orbec à vol d’oiseau, domine un frais vallon arrosé par une petite rivière qui donne son nom à la commune.
Cette église, qui porte le titre de Notre-Dame, présente peu d’intérêt au point de vue architectural. La nef date du XVIe siècle. Elle est éclairée du côté nord par deux fenêtres sans caractère. Le mur méridional, construit en grand appareil, est percé d’une fenêtre cintrée, partagée en deux baies également cintrées par un meneau prismatique.
Des contreforts saillants butent les murs latéraux.
Le portail occidental est soutenu par quatre contreforts, dont deux moins élevés sont placés aux extrémités. La porte, de forme ogivale, est moderne et percée d’un oculus dans le tympan. Le linteau supérieur est formé de deux arcs surbaissés qui reposent sur un fleuron à leurs points de jonction.
Un clocher carré, en charpente, recouvert en essente et peu élevé, forme saillie à l’extrémité occidentale de la nef.
La cloche, dont le diamètre est de 62 centimètres, porte l’inscription suivante :
L’AN 1836 J’AI ÉTÉ BÉNITE PAR MR PIERRE LE BOUCHER CURÉ
D’ORBEC ET NOMMÉE LOUISE AMBROISINE PAR MR LOUIS PIERRE BONAVENTURE
JOSEPH COMTE DU MERLE ET Melle AMBROISINE JEANNE PAULINE DE
NOINVILLE.
F. COLLARD FONDEUR A FALAISE.

Le choeur, bâti en retraite sur la nef, offre des murs en blocage recrépis. Il est éclairé au midi par une fenêtre ogivale à meneau prismatique, partagée en deux baies à arc surbaissé, et par une grande fenêtre carrée sans caractère. Une fenêtre ogivale à un meneau qui correspond à la précédente, mais qui est d’un travail plus grossier, existe du côté nord. Le chevet, masqué par la sacristie, était percé d’une fenêtre ogivale.
Deux pierres tumulaires, avec inscriptions, sont placées dans le choeur. La seconde porte un blason chargé de 7 besans ou tourteaux rangés, 3 , 3 , 1, avec la devise :
A QUI TIENS-JE ?
CY . GIST .
TRÈS • HAUTE • ET •
TRIS • PUISSANTE • DAME •
MADAME • RENÉE . DE • RUPIERRE .
VEUVE -DE • TRÈS • HAUT • ET • TRÈS •
PUISSANT • SEIGNEUR • MONSEIGNEUR •
CHARLES • DE • MELEUN • ET • COMTE • DE
SEIGNEUR • DES • TERRES •
ET • PAIRRIES • DE . DOMPVAST •
VALLENCOURT • SURVIE –
LA • CRESSONNIÈRE • ET • AUTRES .
LIEUX • LAQUELLE • DÉCÉDA •
• 1751• AGÉE •
DE • 53 • ANS •
PRIES • DIEU –
POUR -SON AME •

CI • GIST •
TRÈS • HAUTE • ET • TRÈS • PUISSANTE •
DAME • MADAME • LOUISE • ELISABETH •
DE • MELUN • DES • PRINCES • DEPINOY •
MARQUISE • DE • LANGHAC • ETC •
VEUVE • EI • PREMIÈRE • NOCE • DE • TRÈS • HAUT •
ET • TRÈS • PUISSt . SEIGeur – MONSEIGeur • ALEXANDRE •
THÉODOSE • COMTE • DE • MELUN • DES • PRINCES •
DE PINOYS – MARIÉE . EN . SECONDE • NOCE . A •
TRÈS • HAUT • ET • TRÈS • POISSANT • SEIGNEUR •
MONSEIGNEUR • GILBERT • ALLIRE . MARQs •
DE LANGHAC • GRAND • SÉNÉCHAL • DAUVERGNE
• DÉCÉDÉE • AU . CHAT •
DE • LA • CRESSONNIÈRE • LE • 28 • NOV
EMBRE • 1755 • AGÉE • DE • 43 • ANS •
PRIEZ • DIEU • POUR • LE • REPOS •
DE • SON – AME.

(Le Dictionnaire historique de Moréri (t. III, p. 739) contient la généalogie de la maison de Melun. Cette ancienne famille, qui compte un grand nombre de hauts personnages, plusieurs officiers de la couronne et des prélats, se divise en deux branches. A la seconde branche, celle des princes d’Espinoy, appartient Mme Elisabeth de Melun, inhumée dans le choeur de la Cressonnière).
Le retable du maître-autel a conservé ses peintures primitives; il offre un véritable intérêt et peut servir de type pour la décoration des meubles du même genre qui ornent encore le sanctuaire d’un grand nombre d’églises rurales.
Ce retable date de la fin du règne de Louis XIII ou des premières années du règne de Louis XIV.
Deux colonnes corinthiennes, cannelées dans la partie intermédiaire et garnies, dans le tiers inférieur et la partie supérieure, de guirlandes de roses dessinant des rinceaux, supportent le fronton qui est coupé et surmonté d’un attique composé d’une niche avec entablement trapézoïde. Le tableau, placé entre les colonnes, est cintré dans le haut avec angles rentrants. Au milieu de la corniche et au-dessus du tableau, se détache un cul-de-lampe servant de support à une statue de la Vierge-Mère, placée dans la niche dont nous avons parlé. Les deux niches cintrées qui accompagnent le retable sont décorées de pilastres offrant des pentes de fruits, ces niches sont surmontées d’un fronton en forme de trapèze.
Celle de droite renferme la statue de sainte Marguerite; dans l’autre niche est placée la statue de saint Charles. Au-dessous sont des portes cintrées avec moulures du temps. Au centre de ces portes est peint un grand médaillon entouré de feuilles de chêne, lequel représente un ange à genoux sur un nuage et balançant un encensoir.
Ce médaillon est surmonté d’un magnifique vase formé de rinceaux.
Le tabernacle, de forme hexagonale, offre deux étages. Le premier étage est décoré de colonnes torses, dont deux placées sur la face principale et deux autres en retraite. Sur la porte est représenté le Père-Éternel bénissant de la main droite et tenant dans l’autre un globe surmonté d’une croix.
Les autres statuettes, placées dans des niches cintrées, représentent les quatre évangélistes avec leurs attributs. Chaque niche est surmontée d’un fronton trapézoïde sous lequel se détache une petite tête d’ange. Ce premier ordre est surmonté d’un second orné de bouquets de fleurs. Le dôme supporte une petite lanterne, terminée par une croix formée de petits fuseaux renflés et tournés. La base de la coupole est composée de trois panneaux à angles rentrants.
Le fond est semé de jolis bouquets. La partie supérieure des panneaux est décorée de médaillons en forme de cartouches.
Ces retables sont décorés de peintures polychromes, or, rouge, bleu, vert, blanc, qui sont bien conservées et très intéressantes à observer.
Les deux petits autels de la nef sont du même style et du même ordre d’architecture que celui du choeur. Ils sont terminés par un fronton circulaire. Le centre est occupé par une niche avec cul-de-lampe, rouge et or, entourée de bouquets de fleurs; l’un des deux pendentifs représente un ange entouré de guirlandes. Les colonnes de l’un de ces autels sont rudentées; celles de l’autre sont décorées de feuilles de vigne dans le tiers inférieur. L’autel, placé au sud, est décoré d’une statue du moyen-âge représentant saint Claude.
Les couleurs de ces autels ont subi des restaurations qui, cependant, n’ont point altéré l’ordonnance primitive.
Les voûtes de la nef sont en merrain, avec entraits et poinçons.
On lit dans les Rôles de l’Échiquier de Normandie de 1184:
« Gillebertus de Cressoneria reddit compotum de 70 lib.
quia interfuit sponsalii uxoris Roberti de Sakenvilla. »
En 1195 : Engerrannus de Cressonaria.
La Cressonnière faisait partie, avant la Révolution, du doyenné d’Orbec et de l’archidiaconé de Lisieux. La cure valait 600 l.t et était à la présentation du seigneur laïque et du gouverneur d’Orbec. Le curé Chéradame, dans sa déclaration du 30 mars 1751, en vertu de l’ordonnance royale de l’année précédente, mentionne, comme bienfaitrice de la paroisse, la princesse d’Épinoy de Langhac. Il donne aussi le détail des dîmes qui formaient son revenu, savoir : 250 gerbes de blé; 80 — de seigle; 80 d’avoine; 90 de pois; 80 de vesce; 70 d’orge, etc.(Arch. Calv., Bénef.).

Château.
— A peu de distance de l’église, au fond du vallon, s’élève un vieux bâtiment en pierre dont la construction remonte à la fin du XVe siècle ou aux premières années du XVIe. Ce bâtiment, seul vestige encore debout de l’ancien château de la Cressonnière, offre des ouvertures surmontées d’ogives en accolade. Il est entouré de douves, autrefois remplies d’eau vive. Le château moderne, bâti sur une éminence et couronné de bois, appartient à M. le Comte Amédée DE DUREY de Noinville. Il est entouré d’un beau parc dessiné à l’anglaise.

— Le couvent des Capucins d’Orbec fut établi en 1646, grâce aux générosités de la maison de Melun, qui possédait le domaine de la Cressonnière.

Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien Diocèse de Lisieux – PIEL L.F.D.

Le 21 avril 1685, Me Jean Hurel, acolyte du diocèse de Lx, rite dimissus, est ordonné sous-diacre à Evreux. Le 22 sept. 1691, led. sr Hurel, sous-diacre de la Cressonnière, est ordonné diacre. – Le 20 sept. 1692, furent ordonnés prêtres : Jean Hurel, diacre de la Cressonnière.

348. – Le 21 février 1702, vu l’attestation du sr Neufville, curé de la Cressonnière, et du sr de Nollet, pbrë, desservant la parr. De Meulles, dispense de bans pour le mariage entre Pierre Haglon, valet, et Marguerite Fournet, servante.

La Cressonnière (N.-D).
Curé. – Neufville.
Clerc. – J. Hurel.

317. – Le 15 mars 1720, vu l’attestation du sr Guillaume Deneufville, curé de la Cressonnière, dispense de bans pour le mariage entre « haut et puissant seigneur, Mes. Louis, marquis de la Vieuville, fils de feu haut et puissant seigr Mesre Réné-François, marquis de la Vieuville, chevalier d’honneur de la feue reine et gouverneur pour le roy des provinces de Haut et Bas Poitou, et de feu haute et puissante dame Anne-Lucie de la Motte-Houdancourt, de la parr. de St-Paul de Paris, d’une part, et haute et puissante damlle Marie-Pélagie deToustain, d’Aisey de Carency, fille majeure de feu haut et puissant seigr Mesr. Nicolas de Toustain, marquis de Carency, et de feu haute et puissante dame Renée de Mailloc, depuis six semaines de la parr, de St-Louis-en-Lisle, et auparavant, depuis le mois d’octobre dernier, de la parr, de St-Sulpice, et, avant led. mois d’octobre, de la parr. de la Cressonnière sous le titre et invocation de St-Claude, appartenant au seigr du, Mesre Gabriel, vicomte de Melun, maréchal de camp es armées du roy, commandant pour Sa Majesté à Abbeville, et très-haute et très-puissante dame Madame Jeanne-Louise-Armande de Melun, son épouse, dame et patronne de la Cressonnière, nomment à lad. cure, vacante par la mort de Me Guillaume Neuville, dernier titulaire, la personne de Me Roger Fortin, pbrë du diocèse de Lx, (originaire d’Orbec). Fait à Abbeville « dans le chastel desd. seigr et dame de Melun, parr. St-Gilles. Le 26 oct. 1722, le seigr évêque de Lx donne aud. sr Fortin la collation dud. bénéfice. Le 3 décembre 1722, le sr Fortin prend possession de la cure de la Cressonnière, en présence de Mre Charles de Monthuchon, pbrë, curé et doyen d’Orbec; Me Charles-Jean de Clopée, pbrë, curé de St-Aubin de Cernay; Me Jacques Petit du Boullay, pbrë d’Orbec; Me Pierre Lebugle, procureur à Orbec, et Jacques Droulin, meunier de la parr. de la Cressonnière, et autres témoins.

140. – Le 6 oct. 1722, la nomination à la cure de la Cressonnière, « sous le titre et invocation de St-Claude « , appartenant au seigr du lieu, haut et puissant seigr, Mesre Gabriel, vicomte de Melun, maréchal de camp es armées du roy, commandant pour Sa Majesté à Abbeville, et très-haute et très-puissante dame Madame Jeanne-Louise-Armande de Melun, son épouse, dame et patronne de la Cressonnière, nomment à lad. cure, vacante par la mort de Me Guillaume Neuville, dernier titulaire, la personne de Me Roger Fortin, pbrë du diocèse de Lx, (originaire d’Orbec). Fait à Abbeville « dans le chastel desd. seigr et dame de Melun, parr. St-Gilles. Le 26 oct. 1722, le seigr évêque de Lx donne aud. sr Fortin la collation dud. bénéfice. Le 3 décembre 1722, le sr Fortin prend possession de la cure de la
Cressonnière, en présence de Mre Charles de Monthuchon, pbrë, curé et doyen d’Orbec; Me Charles-Jean de Clopée, pbrë, curé de St-Aubin de Cernay; Me Jacques Petit du Boullay, pbrë d’Orbec; Me Pierre Lebugle, procureur à Orbec, et Jacques Droulin, meunier de la parr.de la Cressonnière, et autres témoins.

La Cressonnière. (N.-D). St-Claude est indiqué comme patron principal, mais il n’est que second patron de la Cressonnière.
Curés. – G. Deneuville – R. Fortin.
Patron. – Le seigneur du lieu. – A. de Melun – G. de Melun.
Seigneur. – N de Toustain.

1379. – Le 8 août 1732, Me Charles-Jean de Clopée, pbrë, curé de Cernay, constitue 150 livres de rente en faveur de Me Jean Thomas, Acolyte de la Cressonnière, fils de Robert Thomas, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Fait au presbytère de Cernay, devant les notaires d’ Orbec.

La Cressonnière. (N.-D).
Curés. – G. Deneuville – R. Fortin.
Clercs. – J. Thomas.
Notable. – N. Lecesne.
Papeterie

201. – Le 19 févr. 1750,1a nomination à la cure de N.-D. de la Cressonnière appartenant au seigr du lieu, très haut et très puissant seigr, Mgr Gilbert Alire, marquis de Langheac, seigr de Bonnebault, Palbaut, Juilliac et autres places, conser du roy en ses conseils et son grand sénéchal d’Auvergne, et son épouse très haute et très puissante dame Madame Louise-Elisabeth de Mclun, princesse d’Epinoy, marquisede Langheac, baronne de Normandie et de Bretagne, dame de Domvast, Hellincourt, Tours, Courroy, la Cressonnière et autres lieux, demeurant en leur hôtel, à Abbeville, rue des Minimes, parr. ST6Gilles, nomment à lad. cure de la Cressonnière, vacante par la mort de Me Roger Fortin, dernier titulaire, la personne de Me Jacques Cheradame, pbrë, originaire de Fervaques. Fait et passé à Abbeville.
Le 2 mars 1750, les vicaires généraux du seig l’évêque donnent aud. sr Cheradame la collation dud. bénéfice. Le 6 mars 1750, le sr Cheradame prend possession de la cure de la Cressonnière, en présence de Me Jacques Levavasseur, pbrë, curé de Familly; Me Joseph Ruault, pbrë, desservant la parr, de la Cressonnière; Charles Huet, notaire royal; Eustache Courtin, procureur au bailliage d’Orbec; Me Louis Le Boucher du Parc, avocat, demeurant tous à Orbec, et autres témoins.

371. – Le 18 nov. 1754, dispense de bans pour le mariage entre Jacques- Alexandre de Vaudichon, contrôleur ambulant des aides de la généralité d’Alençon, demeurant à Argentan, fils de Jacques-Louis-Nicolas de Vaudichon, directeur des aides à Lx, y demeurant, parr. St-Germain, et de Marie-Catherine-Marguerite Prouverre, fille de Jean-Réné Prouverre, sr de la Cressonnière, chevr, seigr et patron des Tourailles, et de feue dame Marguerite-Françoise de Corigeux (?), de lad. parr, des Tourailles, diocèse de Séez.

La Cressonnière. (N.-D).
Curés. – R. Fortin – Jq Cheradame.
Prêtre desservant. – Jq Ruault.
Patron. – Le seigneur du lieu – G. -A. de Langhac et L.-E. de Melun.

226. – Le 1er mars 1776, haut et puissant seigr, Mgr Antoine-Gilbert Allire, marquis de Langhac, baron du Crest et Juilhac, seigr de Preschonnet, Comme aux et autres lieux, seigr laïque de Bonnebaud. grand sénéchal d’Auvergne, demeurant à Clermont-Ferrand, donne à Me Jacques Cheradame, curé de la Cressonnière, l’autorisation de résigner led. bénéfice dont il est seigr présentateur, à cause de la succession de haute et puissante Madame Louise-Elisabeth de Melun, princesse d’Epinois, dame des Périers, Domprel, Elincourt, Tours, Courroys, la Cressonnière, Rateprune, les Normandiés, et donne au seigr évêque de Lx le pouvoir de nommer à ce bénéfice de la Cressonnière tel sujet qu’il jugera bon. Fait et passé à Clermont en l’hôtel dud. Marquis de Langhac. Le 10 avril 1776, led. sr Cheradame, pourvu de la cure de St-Georges-des-Groseillers, diocèse de Bayeux, résigne purement et simplement la cure de la Cressonnière entre les mains du seigr évêque. Fait et passé à Lx. Le même jour, Sa Grandeur nomme aud. bénéfice la personne de Me François Galopin, pbrë de ce diocèse, vicaire du Ronceray. Le 22 avril 1776, le sr Galopin (1) prend possession de la cure de la Cressonnière, en présence de Mesre Adrien-Charles de Nollet de Malvoue, curé de St-Cyr-du-Ronceray; Me Jacques Cheradame, dernier titulaire, et autres témoins.
(1) Mr Galopin prêta serment sans restriction le 13 févr. 1791 et resta curé constitutionnel jusqu’en l’an II. A cette époque il cessa ses fonctions, mais il ne quitta pas la paroisse. Il y passa le reste de la Révolution. Après le Concordat, la Cressonnière ne fut plus qu’une chapelle vicariale et Mr Galopin fut chargé de la desservir. Il y mourut en 1818. (Archives du Calvados. – Ordo de Bx.)

Curés. – Jq Cheradame – F. Galopin.
Patron. – Le seigneur du lieu. – A. -G. -A de Langhac, XXXV. 227.

Au Fil Des Moulins – Les Cahiers des Archives départementales du Calvados – n° 7 – 1996.
La Cressonnière, sur le ruisseau de la Cressonnière d’amont en aval,
– moulin à foulon (d’Anville),
– moulin à blé près du château, du fief de La Cressonnière (aveu de 1538, d’Anville),
– deux moulins à papier, du fief de La Cressonnière (aveu de 1538, d’Anville : un seul à papier),
– moulin à foulon, à La Baltière (d’Anville), pourrait être l’un des deux à papier.

Notes du Premier Président Pellot sur la Normandie.
M. le vicomte de Gand, frère du prince d’Espinoy; demeure à la Cressonnière, proche d’Orbec (1).
(1)Charles- Alexandre-Albert de Melun, prince d’Epinoy, épousa, en 1664, Renée de Rupierre, fille de Philippe, baron de Rupierre, et de Françoise de Mailloc; il eut cinq fils et trois filles. L’aîné des fils, Alexandre, comte de Melun, vicomte de Gand, seigneur de Survie et de la Cressonnière, épousa, en 1690, Elisabeth de Rohan. (Génér. d’Alençon, p. 1 65, et La Chesnaye-Desbois.) La Cressonnière lui était venu de sa mère Renée de Rupierre.

Nobiliaire Universel, ou Recueil Général des Généalogies Historiques des Maisons Nobles de France – M. de Saint- Allais.
SEC (le), écuyer, sieur du Parc, Cressonnière, etc., élection d’Argentan, maintenu le 16 avril 1666 : d’argent, au chevron de gueules, accompagné de trois annelets du même; au lambel d’azur.

Histoire Des Règnes de Charles VII et de Louis XI – Thomas Basin.
Information pour un procès soutenu par Thomas Basin contre les habitants de Marolles pour leur faire faire le guet a son château de Courtonne. 23 mars 1449.
Suivent les dépositions conformes de: Cosinet Leset, escuier, demouraut a la Cressonniere, aagie de XX ans.

Monstres générales de la noblesse du bailliage d’Évreux en 1469. 1853.
Cosme le Scec, escuier, seigneur de la Cressonnière se présenta armé de brigandines, salade et vouge, acompaignié d’un autre homme en semblabe abillement, montés de troys chevaulx.

Extrait de la généalogie de Rupierre – Lachesnay
– François, baron de Rupierre, seigneur de Survie, de la Cressonnière, Glos et Friardel en tierce partie, à cause de son épouse Louise le Sec, fille et seule héritière de Thomas le Sec et de Philippe de Cintray, dame de Friardel, dont les prédécesseurs fondèrent le prieuré de Friardel.
– A la fin du XVIe siècle, Friardel passa pour un tiers avec Glos et la Cressonnière dans la maison puissante des seigneurs de Rupierre par le mariage de François de Rupierre avec Louise le Sec, fille et seule héritière de Thomas le Sec et de Philippe de Cintray, dame de Friardel

Histoire de l’ancien évêché comté de Lisieux – H. de Formeville.
La Cressonnière. – Jehan, d’Orbec, tient demi fief de haubert, 60 livres de rente.
Les nobles fiefs de la Sergenterie d’Orbec – Nombre de feux de la Sergenterie d’Orbec : la Cressonnière, 40.

1463 Recherche de Montfaut LABBEY de LA ROQUE.
Sergenterie d’Orbec – 17. Colin Le Sec, la Cressonnière
Antoine le Sec, seigneur de la Cressonnière et Charité de Surville.

Recherche faite en 1540, par les élus de Lisieux des nobles de leur élection.
LA CRESSONNIERE. Thomas le Sec, Sr. du Lieu, pour justification de sa noblesse, a dit que, par les lettres qu’il avoit produites, desquelles la copie est demeurée au greffe, il fournissoit sa descente au 5e. degré de Robert le Sec, son trisayeul, qui, en 1436, possedoit la terre et sieurie de la Cressonniere, et qui épousa damoiselle Marie d’Orbec.

Histoire généalogique et héraldique des pairs de France… – Courcelles, Jean B.
Charles-Alexandre-Albert de Melun ( † 1675), marié le 12 février 1664 avec Renée de Rupierre, dame de Survié, fille et héritière de Philippe de Rupierre, seigneur de Survie, de la Cressonnière, etc., et de Françoise de Mailloc. Auteurs du rameau des comtes de Melun, ils eurent cinq fils et trois filles, dont :
Alexandre, dit «le comte de Melun », vicomte de Gand, seigneur de Survié, de la Cressonnière, marié en 1690 avec Elizabeth de Rohan, « Mademoiselle de Montbazon » (1663 † 1707), fille de Charles II (1633 † 1699), prince de Guéméné, 4e duc de Montbazon, et pair de France, comte de Rochefort et de Jeanne-Armande de Schomberg.

Vertot, René Aubert de: Histoire des Chevaliers hospitaliers de S. Jean de Jérusalem.
1542. Gallias le Secq de la Cressonniere; d’argent au chevron de gueules accompagnées de trois annelets de même.

Promenade dans le canton d’Orbec-en-Auge – R.GUIBLAIS.
La Cressonnière doit son nom au ruisseau pittoresque qui serpente dans la petite vallée.
Dans le choeur de l’église se trouve le tombeau de Renée de Rupière, qui avait épousé Charles de Melun, comte d’Epinoy, à qui elle apporta le terre de La Cressonnière et qui mourut en 1751, âgée de 53 ans. La pierre tombale porte gravée les armoiries de ses seigneurs avec leur devise: A qui Tiens-je.
Près de cette tombe se trouve également inhumée Louise-Elisabeth de Melun, fille du prince d’Epinoy, qui avait épousé son cousin, Alexandre-Théodore de Melun prince d’Epinoy. Elle fut veuve très tôt et se remaria avec Gilbert d’Allègue, marquis de Langhac, grand sénéchal du Dauphiné.
Le Vieux château. C’est dans ce château que vécurent Les Rupièrre et les Melun prince d’Epinoy, l’une des familles les plus anciennes de France.
C’est un Melun prince d’Epinoy, qui contribua, avec la famille de Merle, à la fondation du couvent des Capucins d’Orbec.

Collection de Répertoires Sommaires des Documents Antérieurs à 1800 Conservés dans les Archives Communales.
I. Dioc . de Lisieux . Baill . d’Orbec . Maîtrise d’Argentan . Gr . à sel de Bernay . Gén . et int. d’Alençon ; él . de Lisieux ; subd . d’Orbec. II . Distr . de Lisieux ; canton d’Orbec ( Arrêté du 1 er mars 1790 ) . III . 4 ° arr . communal (Arr. de Lisieux ) ; canton d’Orbec ( Loi du 28 pluviôse an VIII et arrêté du 6 brumaire an X ) . — Pop .: 84 hab. ( 1911 ). – Sup .: 458 hect . 22 a . 38 c .(‘Reg., fol.1-61.)
Reprise des actes et délibérations : 19 fructidor an VIII.- Un cahier de dérelier, pour 1791 ; mentionné par l’inventaire arrêté le 25 avril 1860, n’a pu être retrouvé.
Etat-Civil. – Baptême, mariages, et sépultures, depuis 1623.
Lacunes : 1707, décès de 1780. – Audiences de contrats. 1651-1667.
Impositions. – Etats de sections. An V (Cah. 24 fol). Sections A-B). An VI (2 cah. 29 fol.). – Procès-verbal de sectionnement ; état des modifications à apporter à la matrice, résumé des évaluation. An VI (2p) – Matrice foncière. An VI (Cah.)
Divers. – Procès contre M. de Monsaint: production de contrats de 1789-1792 (2p).

3 – Archives ShL.

– 18 juillet 1667 : vente par Thomas Guerard, de la paroisse de la Cressonnière, à Michel Dhomey fils Charles de la paroisse de Bienfaite, d’une pièce de terre en pré, assise en ladite paroisse de la Cressonnière bornée d’un côté le Sieur de Valliquerville, à cause de la Dame son épouse, d’autre côté la sente de la Pigeonnière, tendant à l’église dudit lieu.
– Tenure de la sieurie de Cernay aux Sieurs Abbés du Bec-Hellouin, appartenant sous l’aînesse Duval et chargée de 14 livres 5 sols 7 deniers de rente envers le trésor de l’église de la Cressonnière par contrat du 31 mai 1666

Fonds PANNIER Arthème : NE12, 1er carton. (La Cressonnière), 2e carton.

Fonds Archives NEDELEC Communes.
com.19.2 Cressonnière (La)
com 76.3.1 La Cressonnière Famille de Melun
com 76.3.2 La Cressonnière Famille Durey de Noinville
com 76.3.3 La Cressonnière Famille Le Sec
com 76.3.4 La Cressonnière Familles de Ghistelle, de Sorailles, La Garde des Saignes
com 76.3.5 La Cressonnière Prouverre de la Cressonnière
com 76.3.6 La Cressonnière Famille de Rupierre
com 76.3.7 La Cressonnière Notes historiques
com 76.3.8 La Cressonnière Ce qu’en dit Vasseur
com 76.3.9 La Cressonnière Eglise – Statue de Sainte Austreberthe
com 76.3.10 La Cressonnière Les seigneurs de la Cressonnière
com 76.3.11 La Cressonnière Doubles

Fonds Archives NEDELEC Bibliographies
4.134 Durey de Noinville Enclos cimetière de la Cressonnière

Bulletin ShL numéro 92 – Deuxième semestre 2021.
Saint-Martin-de-Bienfaite-La-Cressonnière – Le 6 juillet 1944 – Perte du Typhoon MN 766 – 257Sq et de son pilote.
Mémoire de Jean-Claude Janvier. Patrick Bossard.

Fonds charles VASSEUR.
«Doyenné d’Orbec»
Sous l’invocation de Notre Dame, doyenné d’Orbec, archidiaconé de Lisieux, la cure valait 600 livres et était à la présentation du patron laïque et du gouverneur d’Orbec.
Curés:
Robert Duclos 15 juillet 1602/20 juin 1673
Fortin 6 novembre 1733
Cheradame 1764/1774
Galopin 1776/1787

– Almanach de 1787 – Bernard Louis Joseph Durey de Noirville, colonel en retraite à la Cressonnière.
Douezy d’Olandon à la Cressonnière
– Raoul le Sec était chanoine de Saint Firmin à Amiens en 1192.
– A un carrefour sur la lisière des bois de cette commune est un calvaire qui porte la date 1765 et plus bas l’écusson suivant …écartelé au 1 et dernier d’azur à la bande d’or accompagné de deux fleurs de lys d’argent dans le même sens, au 2e et 3e d’azur au chevron d’or accompagné de 3 fleurs… d’argent 2 e chef et 1 en pointe.

4 – Mémoire de Johannes Rosenplänter
St Martin de Bienfaite – La Cressonniere.
Extrait de : Trois villages du sud du Pays d’Auge 1680 – 1800 (La Chapelle-Yvon, La Cressonnière, La Croupte)
Mémoire de maîtrise d’histoire moderne par Johannes Rosenplänter, 1998/1999. Université de Caen.
Rôle de taille tarifée de La Cressonnière – 1740.
Arch. Dép. du Calvados, fond de l’élection de Lisieux 2C 2767.
Rôle et assiette de la somme de 763 livres 5 sols mandé être imposée sur les contribuables de la paroisse de la Cressonnière pour la taille de l’année prochaine 1740 suivant le mandement de Monseigneur L’intendant de la généralité d’Alençon du 17e 8bre 1739 laquelle répartition a été faite conformément au tarif ci après en présence de M Charles Henry Picot conseiller du Roi, assesseur au bailliage d’Orbec, commissaire nommé par Monseigneur l’intendant et de Gabriel Hebert, Pierre Durand, et Jean Ridel collecteurs (1) de ladite paroisse pour ladite année;
Pour le principal de la taille 738L
6 deniers de collecte 18L 9s
seau 4L 16s
droit de quittance 2L.

Laquelle somme a été répartie à raison de 5 sols 4 deniers pour livre du revenu annuel des biens fonds faits valoir par les propriétaires et de 2s 8d pour livre du produit du revenu annuel d’un moulin à papier, d’un moulin à blé et fonds affermés et possédés par des occupants externes et le surplus sur le taux personnel industriel,
La paroisse est composée de 61 taillables compris les veuves et occupants fond a propre fermes et occupants externes taux personnel industriel.

Nom – Profession -Taille – Gratification (2) – Livres, Deniers, Sols
1 – Alexandre et Jean de la Marre – charron et laboureur marchand de boeuf – 164. 16 – 16
2 – Alexandre Robillard – journalier – 3 – 2
3 – Charles Delauney – tisserand – 10. 14. 8 – 6
4 – Eustache Masse – journayeur – 12. 1. 8 – 7
5 – François Morin – journalier – 5.10.8 – 7
6 – François Lefrançois – journalier, hors paroisse(3) – 1. 0. 0 – 0. 19. 6
7 – Gabriel Hebert – tisserand, collecteur – 24. – 14.
8 – Gilles Brière – marchand, hors paroisse – 25. 17. 4 – 3.
9 – Jacques Vallée – maître d’école (6) – 2. 17. 4 – 2.
10 – Jacques Pepin – journalier, pauvre âgé, naturel – 0. 0. 6 –
11 – Jean le Cesne – infirme – 16. 5. 4 – 12.
12 – Jacques Hurel – mâçon – 4. 8. – 3
13 – Jean Ridel – charpentier, collecteur – 4. 6. 8 – 3. 10
14 – Jean Champion – journayeur – 9. 5. 4 – 6
15 – Jean Riquier – tisserand, parent (4) – 12. 13. 4 – 8
16 – Jean Picot – meunier afferme le moulin à blé 300 L – 52. 0. 0 – 2. 10
17 – la veuve Paul Vallée – pauvre – 0. 0. 6 –
18 – la veuve Michel Hurel – – 0. 0. 6 –
19 – la veuve Jean Delaunay – – 2. 11. 8 – 2
20 – Louis Prevost – journayeur – 10. 12. 0 – 6
21 – Louis Gallopin – tisserand – 10. 12. 0 – 6
22 – Louis Guillebert – journayeur, afferme un labour des frères religieux du Bec. (5) – 5. 14. 8 – 4
23 – Louis Burel – compagnon tisserand – 2. 8. 0 – 2. 0. 0
24 – la veuve Phillebert Robillard – – 3. 3. 4 – 2. 10. 0
25 – la veuve Martin Burel – – 19. 2. – 17. 6.
26 – Michel Hebert – journalier – 14. 4. 0 – 7. 10.
27 – Michel Delauney – – 4. 8. 0 – 3.
28 – Michel Brunel – journalier, pauvre chargé d’enfants – 9. 1. 4 – 7. 10
29 – Nicolas Durand – compagnon tisserand – 2. 10. 8 – 2
30 – Nicolas Burel – froctier pauvre – 12. 6. 8 – 8. 15. 0
31 – Nicolas Desrey – journalier, hors paroisse – 1. 10. 0 – 1. 9. 6
32 – Noël Cudorge – couvreur – 6. 9. 4 – 3
33 – Nicolas Guernel – grabataire infirme – 15. 13. 4 – 10.
34 – Nicolas Lambert – garde de bois – 10. 18. 8 – 8
35 – Olivier Couturier – tisserand – 26. 1. 4 – 8
36 – Pierre Ridel – charpentier – 5. 2. 8 – 3
37 – Pierre Guillebert – valet hors paroisse – 6. – 0. 0. 6
38 – Pierre Morin – tisserand – 11. 13. 4 – 6
39 – Pierre Cosnard – tisserand collecteur – 20. 5. 4 – 6
40 – Phillipe Laval – journalier – 7. 8. 0 – 4
41 – Pierre Durand – tisserand, collecteur – 5. 12. 0 – 4
42 – Pierre Vigne – journalier – 5. 16. 9 – 4
43 – Pierre Perrier – laboureur 1 charrue – 24. 0. 0 – 10
44 – Robert Thomas – cordonnier – 6. 0. 0 – 4
45 – Simon Belliere – hors paroisse – 0. 0. 6 –
46 – Théodore Gervais – compagnon papetier – 4. 10.8 – 1
47 – Jean Dumont – tient ferme des dames religieuses d’Orbec – 26. 13. 10 – 10
48 – Alexandre Leclerc – – 1. 1. 10 –
49 – Guillaume Charpentier – afferme de Monseigneur d’Epinoy (7) – 53. 8. 8 –
50 – Jacques Belliere, fils Pierre – – 21. 6. 8 –
51 – Phillipe Belliere – – 2. 2. 8 –
52 – Jean Robillard – – 7. 4. 5 – 5
53 – la veuve Pierre Belliere – – 2. 0. 0 – 1
54 – Jean Doublet – – 1. 0. 0 –
55 – la veuve Nicolas Hurel – – 0. 18. 0 – 0. 10. 0
56 – Jean Hurel – – 1. 6. 9 – 1
57 – Jacques Dallet – – 5. 1. 8 – 2. 15
58 – Henry Quernel – afferme le moulin à papier 450 Livres (8) – 60. 2. 4 – 15. 13. 6
59 – Gabriel Mardoine – – 1. 0. 0 –
Du chef des collecteurs
60 – Le sieur Desorgeries au lieu de Charles Hébert – afferme des frères religieux du Bec – 4. 0. 5 –
61 – la veuve Charles Duprey – afferme du tresort – 2. 1. 4 – 2
Exempts
62 – Maître Roger Fortin – prêtre curé fait valoir son bénéfice 200 L – –

Le présent rôle fait et arrêté par lesdits collecteurs en présence de Monseigneur Picot commissaire devant nommé et l’assiette faite par Pierre Lamarre, greffier ordinaire de la subdélégation d’Orbec y demeurant auquel nous avons taxé pour ses salaires de ladite assiette dudit rôle et copie d’icelui pour le greffe de l’élection la somme de huit livres en outre les papiers à Orbec ce seizième jour de décembre 1739 après lesdits collecteurs ont affirmés que les fonds compris au présent sont fait valoir par les y dénommés.
(suivent les signatures de G Hebert, J.Durand, P.Lamarre,et C.H.Picot, la marque de J.Ridel).
Le rôle du présent à été rendu exécutoire aux risques et périls desdits collecteurs par nous, conseiller du Roi, président de l’élection de Lisieux soussigné le dix-neuf Xbre 1739. (signature de C.H. Picot)
Le double du présent pour servir à la collection a été coté et paraphé et rendu exécutoire sur les y dessus nommés aux risques et périls des collecteurs par nous conseiller du Roi (sans signature).
Ce document est écrit avec soin et surtout indique avec précision l’assiette de l’imposition.(non reportée pour ne pas alourdir le tableau).
Notez l’indication des métiers divers exercés par les imposables. La numérotation de 1 à 62 à été ajoutée par nous J.R

1. A trois hommes de revenus différents leur est incombée la tâche de faire l’assiette et le recouvrement de la taille pour 1 année, tâche impopulaire et dangereuse, les collecteurs sont responsables sur leur fortune.
2. Une gratification est accordée aux paroissiens de La Cressonnière, donc une somme dont ils sont exonérés par l’intendant et qui doit être répartie « en faveur des plus nécessiteux ». On s’aperçoit toutefois que tous les paroissiens, riches comme pauvres, profitent.
3. « Hors paroisse » se réfère ici à des journaliers ou valets qui paient des impositions mineures. On peut supposer que leur famille habite une autre paroisse mais que le chef de famille travaille et habite temporairement chez son patron, à La Cressonnière.
4. c à d un parent d’un des collecteurs. L’indication est donnée pour éviter un traitement de faveur par les collecteurs.
5. Abbaye du Bec Hellouin, cant. de Brionne, arr. de Bernay, dépt. de l’Eure.
6. Que peut-on attendre d’un maître d’école qui ne possède que 20 perches de cour et 2 vergées dix perches de seigle et qui se range dans le groupe des taillables payant moins du quart de l’imposition moyenne?
7. Gabriel, vicomte de Meulun, prince d’Epinoy, seigneur de La Cressonnière. Les rôles de 1684, 1694, 1719 mentionnent le vicomte de Gand, seigneur de la paroisse, mais on doute qu’il ait résidé dans le château de La Cressonnière.
8. La livre vaudrait environ 30 de nos Francs an 2.000 ou 4,57 €

LA PROPRIETE FONCIERE A LA CRESSONNIERE en 1740.
Si une partie notable de la population est obligée de chercher des sources de revenus dans l’industrie textile, c’est parce que l’exploitation de la terre familiale ne suffit pas à nourrir la famille. A l’inverse, certaines exploitations sont assez grandes pour produire du surplus et contribuer au commerce local, employer des journaliers et des valets. La question de la dimension de la propriété du sol a donc une portée sociale.
Répartition des exploitations en 1740 à La Cressonnière, résidents, occupants horsains, chiffres absolus, pourcentage, chiffres absolus.
sans bien ,3,7,3%,0,
moins d’une acre ,16,39%,6,46,2%
1 à 2 acres,8,19,5%,2,15,4%
2 à 4 acres,7,17,1%,1,7,7%
4 à 8 acres,4,9,8%,1,7,7%
8 à 16 acres,1,2,4,0,
16 à 32 acres,1,2,4%,2,15,4%
plus de 32 acres,1,2,4%,1,7,7%
total,41,100%,13,100%

Répartition des exploitations selon leur superficie d’après le rôle de taille tarifée de 1740.
La plus part des exploitations sont d’une superficie de moins d’une acre. Elle ne consiste souvent qu’en une maison dans une cour, d’un verger et d’un jardin. C’est le cas de Louis Burel, tisserand (n° 23) qui possède 4 perches de cour.
La limite de subsistance se situe vers 12 acres (10 ha). Trois taillables seulement franchissent cette limite : les frères Delamarre (n°1) qui possèdent 31 acres 20 perches, Pierre Perrier (n°43) avec 23 acres et Olivier Couturier (n°35) 14 acres.
Le rôle de la taille de La Cressonnière pour 1740 recense 61 taillables qui possèdent ou prennent à ferme des terres d’une superficie totale de 256 acres 1 vergée, ce qui correspond à environ 210 hectares. La commune de La Cressonnière est donnée aujourd’hui pour 447 hectares. On peut donc dire que 447 – 210 = 237 ha appartenaient à des exempts, noblesse ou clergé.
Par ailleurs les occupants horsains possèdent 48% de la superficie totale imposable. Autrement dit les habitants de La Cressonnière possèdent moins du quart de la superficie de leur paroisse (105 ha sur 447).
Ce problème de la propriété foncière n’est pas propre à La Cressonnière. Ainsi en 1789 dans leur cahier de doléances les paroissiens de La-Chapelle-Yvon se plaignent « …que le peu de bon fonds qui est situé dans la paroisse est possédé par des bourgeois d’Orbec, de Lisieux et autres lieux…, les plus mauvais fonds restant aux naturels de la paroisse se trouvant seuls chargés d’impôts. »

Prospections GRAPPA – LA CRESSONNIÈRE. – Pannier a reconnu sur cette commune les vestiges d’un vieux château (2); il serait bon de préciser si cette forteresse ne se confondrait pas avec celle qui a dû exister dans le « Bois de la Motte» (3).
(2) Caumont, Stat. mon., V., p. 801-S02.
(3) Carte E.M., Bernay, N.-O. «Cad., A, 69-73).

LAUNAY SUR CALONNE

NOTES sur LAUNAY SUR CALONNE

– Launey de Alneto
Launay-sur-Calonne (Calvados; jusqu’en 1860)
Histoire administrative : Launay-sur-Calonne est réunie pour une partie à Pont-l’Évêque et pour une autre partie à Saint- Julien-sur-Calonne par la loi du 26 mai 1860.

1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives ShL.

1 – Bibliographie:

voir:
Congrès archéologique 1848 p.103
Pottier – Histoire de la faïence de Rouen: p 137 article Dubois, P 145 article Legrys
Catalogue de ls Ste Historique 1872 p14 n°16
Extraits de la Ste Historique de Lisieux 46-50-112
Revue Le Pays d’auge.

Promenades et Excursions: Launay – Le Breuil – Reux-1961,11-nov.
Notre-Dame de Launay-1962,01-janv.
Docteur Jean Bureau L’église Notre-Dame de Launay et le souvenir de Jacqueline de Brucourt-1983,11-nov.

2 – Pièces Justificatives:

Collection de Répertoires Sommaires des Documents Antérieurs à 1800 Conservés dans les Archives Communales – Ministère de L’instruction Publique.
La commune actuelle de Pont- l’Évêque a été constituée par la réunion à la ville de Pont- l’Évêque de partie de la commune de Launay.
Launay ( ou Launay- sur- Calonne) appartint de l’an X à 1860 au canton de Blangy. L’autre partie de cette ancienne commune fut réunie à la paroisse de Saint-Julien- sur- Calonne.

ADMon Gale fol. et liasse). Délibérations du commun. 1641-1695 (Reg., 82 En assez mauvais état. de contrats. 1641-1669. complets ?) 1641-1664. – Lacunes : 1665-1673. Audiences Actes de baptêmes et mariages ( inDélibérations municipales, depuis l’an XIII. Un registre du 21 octobre 1787 au 20 novembre 1791, indiqué par l’inventaire préparé vers 1859, n’a pu être retrouvé.
ÉTAT-CIVIL. Baptêmes, mariages et sépultures ( ) depuis 4666. Délibérations du commun. 1698-1719.
IMPOSITIONS. État des fonds. 1791 ? (Cah. ) États de sections ( Sections A- C, copie ?) ; – matrice foncière. An V (2 cah. ) Procès Drieu-Domin au sujet de la collecte du sel. 1784 (Liasse).
CULTES. Comptes du trésor. 1697-1787 (Liasse). Lacunes ? 1699-1701, 1703, 1705-1706, 1709, 1715, 1718-1720, 1726, 1732, 1755-1756, 1759-1760, 1762-1763, 1765, 1768, 1770-1771, 1779-1781.
Fondation Domin. 1660-1681 ( Liasse). Procédures du curé Pellerin, au sujet de la dime, contre l’Ordre de Saint-Lazare, puis contre le Bureau des pauvres de Lisieux. 1682-1694 (Liasse). Déclaration des revenus. 1723 (1 p.) – Bannie des bancs, élections de trésoriers. 1743 (2 p. ) Délibérations de la confrérie Notre-Dame. 1785-1790 (Cah., 4 fol.)
Voir aux Archives du Calvados les actes de catholicité de Launay. 1675, 1679, 1718-1719 (Série G, Launay-sur- Calonne, 4 cah.)

Dictionnaire topographique du département du Calvados, comprenant les noms de lieu anciens et modernes – Hippeau.
Launay-sur-Calonne, h. cant. de Blangy. — Alnelum , V. 1350 (pouillé de Lisieux, p. 36).
Dioc. de Lisieux, doy. de Touque, l’atr. la léproserie de Lisieux et le seigneur de Cléry.
Launay-sur-Calonne cède à Saint-Julien-sur-Calonne une portion de son territoire en 1860.
Calvaire (Le), h. – Chaussée (La), h. – Cour (La), h. – Grieux , h. – Long-Clos (Le), h.

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT.
Notes par M. Ch. Vasseur.
Launay-sur-Calonne, Alnetum.
L’église de Launay (Ancienne chapelle castrale construite sur la motte féodale, avec son curieux clocher-mur)
est supprimée, mais bien entretenue par son propriétaire. Elle présente cette singularité, qu’elle est bâtie sur une motte considérable et fort élevée, position d’autant plus importante qu’elle domine l’emplacement de l’ancien château féodal.
Le choeur ne forme point retraite sur la nef comme c’est l’ordinaire : les murs se continuent au même niveau. Cinq contreforts les soutiennent. Ils ne paraissent point antérieurs au XVIII. siècle, de même que les fenêtres, qui sont ogivales, cintrées et même carrées. Il y en a cinq au midi. Généralement étroites et élevées pour leur largeur, fortement ébrasées à l’intérieur, elles ne doivent probablement leur aspect relativement moderne qu’à des retouches, et pourraient avoir été pratiquées en même temps que la construction primitive, qui paraît pouvoir être fixée avec certitude au XIIIe siècle.
Le portail, à l’occident, accuse bien par son ordonnance et le mode de sa construction cette époque du XIIIe. siècle.
Deux contreforts, réunis à leur sommet par une ogive aiguë bien appareillée, soutiennent le pignon que surmonte un porte-cloche à deux baies, auquel on a ajouté, vers le XVII siècle, une petite charpente, partant du toit, destinée, sans doute, à protéger les cloches d’une manière plus complète.
Cette adjonction fut faite, à la même époque, dans un grand nombre d’églises de la contrée.
Deux autres contreforts moins élevés soutiennent les extrémités du portail. Sous l’arc de décharge s’ouvre une belle fenêtre ogivale, d’un travail soigné, subdivisée par un meneau avec tracerie flamboyante. La porte est aussi ogivale, avec moulures toriques. Le tympan est plein, et porte en saillie un petit cul-de-lampe sur lequel était sculpté un blason avec une grande fleur de lis. Le fond était peint en rouge.
Le chevet du choeur est à pans coupés avec contreforts sur les angles. La fenêtre orientale est bouchée en totalité. Les deux autres sont cintrées, subtrilobées.
L’intérieur, transformé en magasin, a perdu beaucoup de son intérêt. La nef n’a plus de voûtes; c’était vraisemblablement une carène en merrain: on voit encore les corbeaux destinés à porter les pièces horizontales de la charpente.
La nef se trouve séparée du choeur par une clôture de pierre, disposition qu’on rencontre bien rarement. L’arc triomphal, au lieu d’être flanqué de deux murs pleins, est accompagné de deux autres arcades plus étroites qui ne sont remplies, à leur partie inférieure, que jusqu’à la hauteur des petits autels. Ces deux arcs n’ont aucune ornementation; celui du centre est protégé par une moulure qui retombe sur deux têtes-plates. Cette mince partie d’architecture, jointe à la forme des ogives, permet d’attribuer cette décoration au XIIIe siècle.
Une litre funèbre pourtourne les murs de l’église. On y distingue un petit blason d’argent à trois battants de cloche de gueules, liés ensemble par un cordon de même.
L’autel de pierre est encore en place; au-dessus sont des traces de décoration datant du dernier siècle.
La voûte, qui a été plâtrée, était primitivement de bois, soutenue par des entraits visibles. Dans les intervalles sortent des sablières et des anges sculptés, soutenant des écussons armoriés.
Dans les deux murs du choeur, en regard, sont des arcs qui abritent de belles statues couchées du XVIII. siècle. Sur la bordure sont peintes des inscriptions en lettres gothiques qui indiquent que là se trouve la sépulture de Guillaume Vippart (1), chevalier, seigneur et patron de Launay et Brucourt, décédé en 1500, et de Jacqueline de Brucourt, son épouse, décédée en 1488.
Voici ces inscriptions:
Cu giste Vipart chlr en son vivant sr et patron de Launay et de Brucourt
leql trespassa en lan Mil ci cc le xxii jour de novembre priez Dieu pour
son ame.
Cy gist noble dame Jaquline … noble dame de Brucourt en son vivat
espouse de noble hoe … Guille Vipart chlr seigneur de Launay et
patron de ceste egle laqlle trespassa le mcredy xvi jour doctobre lan .
m. iiiicc iiiixx viii.

Ces statues ont conservé, en partie, leurs peintures primitives.
Je donne, à la page suivante, un dessin de celle qui représente Jacqueline de Brucourt.
La maison de Vippart était ancienne et illustre en Normandie, quoi qu’en ait dit Saint-Simon dans ses Mémoires.
On la trouve alliée à la maison d’IIarcourt et autres familles non moins puissantes. En 1435, Jean de Vippart, seigneur de Launay, mariait sa fille, Jeanne, à Jean II de Bétheville, seigneur de Bétheville et de Héritot, dont sortit une fille unique qui prit alliance dans la maison de Hantemer.
Plus tard, la terre de Launay passa dans la famille de Grente , par le mariage de noble dame Philippe de Vippart, dame de Launay et de St.-Vaast, avec Jean de Grente seigneur de St.-Pierre-Azif, Villerville, Bavent, Bénerville, Brucourt, etc. Mais, au bout de deux générations, cette nouvelle famille disparaît à son tour, et ses possessions se trouvent partagées entre les d’Oilliamson et les Longaunay, par suite du mariage de Marie et de Françoise de Grente avec des membres de ces deux familles.
Une sentence du 13 décembre 1619, relative aux dîmes de la paroisse de Launay, fait mention de noble dame Marie de Maineville, veuve de Nicolas de Clinchamps, en son vivant seigneur de ladite terre et sieurie de Launay, et patron de l’église dudit lieu.
Le patronage appartenait primitivement à la léproserie de St.-Clair de Lisieux; mais, vers la fin du XVe. siècle, les seigneurs de Launay, à force de procédures, finirent par en obtenir la possession, qu’ils conservèrent jusqu’à la fin du XVIIIe. siècle.
Cette église dépendait du doyenné de Touques et était sous l’invocation de Notre-Dame.
Launay-sur-Calonne faisait partie de l’élection de Pont-L’évêque, sergenterie de St.Julien-sur-Calonne. On y comptait 1 feu privilégié et 37 feux taillables.Cartulaires de Saint-Ymer-en-Auge et de Bricquebec.
(1)Jean Vipart l’ainé, fils de Guillaume Vipart, sieur de Launay, il laissa cinq enfants. Parmi ses descendants, on notera : Gilles Vipart-Silly, capitaine d’Evreux eu 1609, mort au siège de la Rochelle; Jacques-Joseph Vipart, marquis de Silly, lieutenant général en Normandie (1719) ; Suzanne Vipart, qui a été la mère du fantasque marquis de Lassay.

Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien Diocèse de Lisieux – PIEL L.F.D.

455. — Le 20 mai 1713, vu l’attestation du sr Lelièvre, curé de Roncheville, et du sr Ameline, vicaire de Launay, dispense de bans pour le mariage entre Pierre De la Taille, marchand, fils de Pierre, de la parr, de Roncheville, d’une part, et Catherine de la Houssaye, fille de Charles et de Magdeleine Selot, de la parr, de Launay.
Dispense de parenté au 4e degré entre les deux futurs.

31. — Le 7 février 1715, Me Charles Périer, fils Charles, acolyte de Pont-l’Evêque, et Me Charles de la Houssaye, conser procureur du roy aux traites foraines de Dive, demeurant à Launay-sur-Calonne, constituent 150 livres de rente en faveur dud. acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.

83. — Le 3 avril 1719, Me Jean Daubin, pbrë, desservant la parr, de N.-D. de Launay-sur-Calonne, Me ès-arts en l’Université de Caen, fait réitérer ses noms et grades au seigr évêque et au Chapitre de Lx. Idem le 22 février 1720. Idem Le 26 mars 1721,

387. — Le 28 janvier 1721, la nomination à la cure de Launay-sur-Calonne appartenant au seigr dud. lieu, « Monsieur Guillaume Lechevalier, Escr, conser du roy en ses Conseils et son avocat général au parlement de Rouen, seigr et patron de la parr, de Launay, nomme aud. bénéfice, vacant par la mort de Me Pellerin, dernier titulaire, décédé le 3 de ce mois, la personne de Me Estienne de Lannoy des Barres, pbrë de ce diocèse.
Le 6 février 1721, le seigr évoque donne aud. sr de Lannoy des Barres la collation de lad. cure de Launay. Le 19 fév. 1721, le sr de Lannoy prend possession de la cure de Launay-sur-Calonne, en présence de Me Jean Daubin, pbrë, desservant lad. parr., et plusieurs témoins dud. lieu.

102. — Le 30 avril 1726, vu l’attestation du sr de Lannoy, curé de N.-D. de Launey, et du sr Bucailles, vicaire de Blangy, dispense de bans pour le mariage entre Jean-Baptiste Leudet et Catherine Jourdain.

1583. — Le 9 août 1734, Mre Etienne de Lannoy, sr des Barres, pbrë, curé de Launey-sur-Calonne, constitue 150 livres de rente en faveur de son neveu, Me Jean-François de Lannoy, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie par Etienne de Pellegars, Escr, sr de Malortie, demeurant à Tourville-la-Forêt.

100. — Le- 4 juillet 1735, la nomination à la cure de Launey-sur-Calonne appartenant au seig r du lieu, Monsieur Guillaume Lechevalier, Escr, conser du roy en ses conseils et son premier avocat au Parlement de Rouen, scigr et patron de Launcy, demeurant à Rouen, nomme à lad. cure, vacante par le décès de Me Etienne De Lannoy des Barres, pbrë, dernier titulaire, la personne de M Jacques-Charles Lechevalier, pbrë du diocèse de Lx.
Le 5 septembre 1735, le seigr évêque donne aud. sr Lechevalier la collation dud. bénéfice.
Le 7 sept. 1735, le sr Lechevalier prend possession de la cure de Launey, en présence de Me Ollivier Jouvin, pbrë, curé de St-Julien-sur-Calonne ; Me Philippe Delamort, pbrë, desservant led. bénéfice de Launey, et autres témoins.

487.— Le 21 août 1735, Jean-Baptiste Leudet, marchand, demeurant à Launay-sur-Calonne, constitue 150 livres de rente en faveur de Me Claude Leudet, acolyte, demeurant à Blangy et représenté par le sr Claude Leudet, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.

160. — Le 6 janvier 1736, dispense de bans pour le mariage entre Jean Turpin, sr du Boiscertain, officier commensal de la Maison du roy, fils de Nicolas Turpin, sr de la Louterie, officier vétéran chez le roy, et de feue dame Anne Doisy, de la parr, de St-André-d’Echauffour, d’une part, etdlle Catherine-Madeleine Jourdain, fille du sr Nicolas Jourdain et de dame Madeleine De St-Pierre, de la parr. de Launey-sur-Calonne.

170. — Le 16 janv. 1740, Me Charles-Jacques Le Chevallier, pbrë, curé de N.-D. de Launey-sur-Calonne, remet purement et simplement led. bénéfice entre les mains de dame Catherine Robert, Vve de Mesre Guillaume Le Chevalier, conser du roy en tous ses conseils et premier avocat général au parlement de Rouen, dame et patronne d’icelle paroisse. Fait et passé au Hâvre-de-Grâce. Le 27 janv. 1740, lad. dame Le Chevallier, en sa qualité de douairière, dame et patronne dud. Launey, demeurant à Rouen, rue des Arsins, nomme à lad. cure la personne de Me François-Michel Lefebvre, pbrë du diocèse de Bayeux. Fait et passé à Rouen, en la demeure de lad. dame douairière.
Le 1er fév. 1740, le seigr évêque donne aud. sr Lefebvre la collation dud. bénéfice.Le 9 févr. 1740, le sr Lefebvre prend possession de la cure de Launey-sur-Calonne, en présence de Me Olivier Jouvin, pbrë, curé de St-Julien-sur-Calonne; Me Pierre Calbris, pbrë, vicaire dud. St-Julien, et autres témoins.

331. — Le 29 nov. 1742, dispense de bans pour le mariage entre Jean-Charles Turpin, Escr, sr du Motte, gendarme ordinaire de la garde du roy, fils de Jean Turpin, sr du Motte, ancien lieutenant criminel de l’élection d’Alençon, et de dame Anne-Gabrielle Hersant de Boissalle, demeurant à Alençon, parr. N.-D., d’une part, et damlle Marie-Anne-Françoise Jourdain, fille de feu Nicolas et de dame Magdeleine-Catherine de St-Pierre, de la parr, de Launay-sur-Calonne.

LAUNEY – N.D
Curés. — Pellerin — E. de Lannoy des Barres.
Vicaire. — Ameline.

126. — Le 13 juin 1745, Jacques-Esprit Delaunay, clerc tonsuré de la parr, de Launey, reçoit les quatre ordres mineurs.

LAUNEY – N.D
Curés. – E. de Lannoy des Barres — Jq-C. Le Chevallier — F. -M. Lefebvre.
Prêtre desservant. — P. Delamort.
Clerc. — J.-E. Delauney.
Patron. — Le seig du lieu. — G. Le Chevallier — C. Robert.
Notables. — N.Jourdain.

315. — Le 10 mars 1754, Pierre Bourdon, marchand, demeurant à Quetteville, constitue 150 livres de rente en faveur de Me Nicolas Le Bedel, acolyte de la parr, de Launey, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Fait et passé à Honfleur.

33. — Le 28 janv. 1768, Louis Rebut, marchand, demeurant à St-André-d’Hébertot, constitue 150 livres de rente en faveur de son neveu, Me Jean-Baptiste Le Cordier, acolyte de Launey-sur-Calonne, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.

LAUNEY – N.D
Curé. — P. -M. Lefebvre ou Lèfèvre.
Clercs. — N. Le Bedel — J.-B. Le Cordier.

102. — Le 9 mai 1775, dispense de bans pour le mariage entre Me Jean-Jacques-Philippe-Louis-Charles-François Isabel d’Ecots, avocat, fils de feu Jean-Jacques Isabel de Beaulieu, et de Françoise Le Normand, de la pafr. de Pont-l’Evêque, d’une part, et dlle Marie-Anne de Launey, fille de Jean et de Marie-Anne Durand, de la parr, de Launey-sur-Calonne.

335. — Le 27 oct. 1778, la nomination à la cure de N.-D. de Launey appartenant au seigr du lieu, Mesre Guillaume-Louis-Joseph Le Chevallier d’Ecaquelon, chevr, seigr et patron de Launey, conser honoraire de grande chambre au parlement de Normandie, demeurant à Pierrefitte, près Paris, nomme à lad. cure, vacante par la mort de Me François-Michel Lefèvre, pbrë, dernier titulaire, la personne de Me Alexandre-Marie Vyard, pbrë du diocèse de Paris et vicaire de St-Louis-en-l’Ile. Fait et passé à Paris, en l’étude de Me Dorfait, notaire. Le 3 déc. 1778, le seigr évêque donne aud. sr Vyard la collation dud. bénéfice.
Le 6 déc. 1778, le sr Vyard prend possession de la cure de Launey, en présence de Me François Normand, pbrë, desservant lad. parr., et autres témoins.

36. — Le 14 mars 1781, Me Michel-François Bardel, pbfë, vicaire d’Orbec, pourvu de la cure de N.-D. de Launay, diocèse d’Evreux, demeurant à Orbec, résigne purement et simplement led. bénéfice entre les mains du seigr évêque d’Evreux, pour qu’il y soit pourvu par Sa Grandeur. Fait et passé à Lx.

134. — Le 2 sept. 1783, dispense de bans pour le mariage entre Me Joseph-François-Guillaume Baudel, receveur des domaines du roy, fils de Guillaume-Antoine et d’Anne Bunel, originaire de la parr, de Pont-1’Evêque et demeurant en la ville de Gournay-en-Bray, parr. N.-D., diocèse de Rouen, d’une part, et demlIe Marie-Catherine Roussel-Le Pré, fille de feu Jacques et de Catherine Jourdain, de la parr, de Launay.

LAUNAY-SUR-CALONNE.
Curés. — F. -M. Lefèvre — A.-M. Vyard.
Prêtres desservants. — F. Normand — N.-D. Labbey
Patron. — Le seig. du lieu. — G.-L.-J b Le Chevallier d’Ecaquelon.
Seigr et notable. — J. de Lauriey — Jq Roussel-Le Pré.

Annuaire des cinq départements de la Normandie. 52
M. de Prémagny vers 1710, fut nommé correcteur à la cour des comptes de Rouen. Il avait épousé Marie-Marguerite Bunou, fille de Pierre Bunou, avocat à la cour des aides de Normandie, qui dut mourir vers 1728. Son gendre, rendit aveu, le 9 juillet 1729, au nom de Marguerite Bunou, sa femme, pour un tènement, dit le jardin Liotte, situé en la paroisse de Launey. Par cet aveu rendu à Guillaume Lechevalier, seigneur de Bosherout et de Launey-sur-Calonne, avocat général au parlement de Normandie, M. de Prémagny s’obligeait à payer audit seigneur, par chacun an, au terme de St-Michel, quatre sols cinq deniers, avec foi et hommage, reliefs et treizièmes quand ils échéent.

Recherches sur les léproseries et maladreries … qui existaient en Normandie – Léchaudé d’Anisy.
La chapelle léproserie de Notre-Dame-de-Launay-sur-Calonne, près de Pont-l’évêque, faisait partie du doyenné de Touques, diocèse de Lisieux. Elle paraîtrait avoir été, dans le XIV e. siècle, une dépendance de la léproserie de Lisieux, puisque, suivant le pouillé déjà cité , les administrateurs de cette maison en étaient alors les patrons. Il est présumable, qu’après la cessation de ce fléau , les fondateurs de cette léproserie, et sans doute seigneurs de cette paroisse, justifièrent de leurs titres et rentrèrent dans leurs biens, puisque, suivant ce même pouillé, ils en redevinrent les patrons dans le XVI e. et le XVIII e. siècles.

Répertoire Sommaire des Documents Antérieurs à 1800 Conservés dans les Archives Communales Département du Calvados.
– Revenus de la léproserie de Saint-Clair (Saint-Désir de Lisieux), consistant en la moitié de la dîme de Launay-sur-Calonne, 37 livres 10 sols.
– 1639-1780. — Launay-sur-Calonne. — Bail devant Jean Picquot et Jean Davy, tabellions à Lisieux, par André de Bigards, abbé de l’abbaye de Corneville, haut doyen en l’église cathédrale de Lisieux, à Charles Ango, prêtre, curé du bénéfice et église paroissiale de N.-D. de Launay-sur-Calonne, des 2 parts de la dime en grains de ladite paroisse, pour 6 années, moyennant 100 livres par an (1032).
– 1760-1762. Paiements à Mme de Brumény, supérieure de l’hôpital des malades ; 50 livres du fermage du tiers de la dime de Launay-sur-Calonne, affermée à Marguerite Hareng, veuve de Robert Vannier ; 100 livres pour fermage de la pièce de terre de la maladrerie de St-Clair, avec le trait de dîme en dépendant, etc.

– Les lépreux de Lisieux possédaient deux tiers des dimes de Launey-sur-Calonne, avec le droit de collation à la cure. Le seigneur temporel du lieu se permit, vers 1492, de disposer de la cure au bénéfice de l’un de ses parents. Une réclamation s’ensuivit et l’affaire s’instruisit judiciairement Le 17 novembre 1492, le vicaire-général au spirituel et temporel de l’évêché de Lisieux (l’évêque était Etienne Blosset de Carrouges) donna mandement d’informer « sur le droict de patronnage de l’esglise paroissiale de N.Dame de Launoy vacante par le decedz de M° Guillaume Leliepvre dernier pocesseur à laquelle noble hoe Guille Vippart, sieur dud. lieu de Launoy disoit auoir droict de patronnaige et y auroit presente par lad. vacaon Helye Vippart clerc. »
La procédure se poursuivit avec La lenteur alors habituelle, et qui ne doit pas nous étonner; car le XIX°. siècle n’a que bien peu progressé sur ce point. Les huit dernières années du siècle s’y trouvèrent absorbées, et ce n’est que le 11 février 1500, que le différend fut réglé par une transaction.
Robert Rouillon, seul ladre rendu en la Maladrerie de St.-Clair de Lisieux, abandonne le patronage à noble homme Robert Vippart, escuier, fils de feu mons. Guillaume Vippart, jadis chevalier, seigneur de la terre et seigneurie de Launey, moyennant la cession de deux rentes, l’une de 60 liv., l’autre de 20. C’est la date la plus ancienne, où nous ayons trouvé une mention sur le personnel de la Maladrerie.
En présence de ce document authentique, on se demande comment la ville aurait pu, avec quelque raison, ordonner neuf ans plus tard, ainsi que le prétend M. Louis Du Bois, «aux gardes de ses portes de ne laisser passer aucun lépreux sous peine d’une amende de dix livres.»

Bulletin of the Art Institute of Chicago 1926.
Les tombes de la collection Buckingham sont originaires de Launay-sur-Calonne, un petit village près de Pont-l’Evêque (Calvados) en Normandie. Bien que de tels monuments funéraires aient été nombreux au Moyen Age et subsistent encore en grande quantité, peu ont trouvé leur chemin vers ce pays, et donc l’Institut d’Art a la chance d’acquérir deux splendides exemples d’un type important pour compléter sa belle collection d’art français. sculpture du XVe siècle.
Figure funéraire du XVe siècle du comte Vipart, seigneur de Launay et de Brucourt, trouvée dans le nord de la France à Launay-sur-Calonne près de Pont l’Evêque. Il est en pierre calcaire, polychrome, et montre le gisant du chevalier avec des anges protecteurs de chaque côté et ses pieds reposant sur un lion couché.

English Episcopal acta.
Ralph de Alne, archevêque de Roger, était peut-être de Launay-sur-Calonne, situé à 3 kilomètres à l’est de Pont l’Evêque, ou peut-être d’Aunay même (voir ci-dessus, introduction p. xxviii n. 12). Il peut être le même homme que l’architecte Ralph de Cleveland; il est certainement devenu archiduc d’York (Fasti vi, liste 9). Il n’est pas ainsi décrit dans la charte de Roger, mais son titre a peut-être été omis car la subvention était essentiellement une transaction privée plutôt qu’officielle.

Revue catholique d’histoire, d’archéologie et littérature de Normandie.
Guy Chrétien parait être mort en 1415, âgé d’au moins quatre-vingt-cinq ans. Suivant de la Mare de Cliesnevarîn, cité par de la Roque, il aurait été inhumé à côté de sa femme, aux Cordeliers de Rouen. On verra d’après une pièce authentique, qu’il fut enterré dans l’église de Notre-Dame de Launay.
Nous n’avons pas rencontré son testament; mais on en trouve une sorte d’analyse dans un acte conservé aux archives du tabellionnage de Rouen, que M. Charles de Beaureparre a bien voulu nous communiquer…..Les manoir, jardins, terres et vignes du Hautmesnil, près Paris, qui furent vendus à Jacquet de Laie, bourgeois de Paris, moyennant le prix de 300 livres destinées à fonder en l’église Notre-Dame de Launay ou repose le corps dudit trépassé (Guy Chrétien).

Essai historique sur Honfleur et l’arrondissement de Pont-l’Evêque – A. Labutte.
Près du manoir seigneurial, ce sont les restes du château de Launay, vaste demeure féodale autrefois, et ayant appartenu à une famille noble du nom de Vipart.
L’église de Launay date du XIIIe siècle, c’est-à-dire, qu’elle présente, à l’exception des croisées, tous les caractères du gothique, avec quelques réminiscences romanes. Elle n’aurait rien de curieux si ce n’était deux tombeaux, sur chacun desquels est couchée une statue en pierre, sculptée avec un sentiment d’art assez remarquable. La première est la représentation d’un homme de guerre, armé de toutes pièces, comme l’étaient les chevaliers du moyen-âge. Les détails sont parfaitement traités, les proportions ne manquent point d’harmonie; malheureusement, un de ces collectionneurs stupides, pour lesquels rien n’est sacré, a coupé la tête de la statue et il n’en reste plus
que le tronc.
La seconde est la représentation d’une dame châtelaine, dans le costume du temps. L’artiste a traité le vêtement avec une perfection curieuse et une scrupuleuse fidélité. Ne fût-ce que sous ce rapport, il faudrait recommander à l’autorité locale de surveiller ce tombeau, afin de le préserver des mutilations de certains vandales, qui, sous le titre d’amateurs, se glissent partout et laissent souvent de tristes marques de leur passage.
La mutilation de la première statue doit être d’ailleurs un avertissement suffisant.

Bulletin de la Société des antiquaires de Normandie.

Launay-sur-Calonne (Commune de St-Julien-sur-Calonne. Eglise réduite à l’état de bûcher dans la nef et de séchoir dans le chœur. En plus du tombeau de C. Vippart (+ 1500) et de Jacqueline de Brucourt + 1488), il y a lieu (1) Cf. G. Le Hardy Ftude sur la baronnie et l’Abbaye d’Aunay-aurOdon dans B. S. A. N., t. XIX (1897) p. 61, 229, 321 cette verrière existait encore en 1747 (Archives dép. du Calvados, H 660, p. 56).
de remarquer dans cette église un groupe miniaturé étudié par Gab. Porte (Sainte-Barbe, groupe du XVe siècle dans l’église abandonnée de Notre-Dame de Launay-sur-Calonne. Extrait de la Revue de l’Art chrétien, année 1892). Lille, 1894, in-4° de 6 p. (Cf. Excursion de la Soc. Hist. de Lisieux du 17 sept. et séance du 19 nov.

Généalogie de la famille Le Cordier – Henry Le Court.
CHARLEMAGNE LE CORDIER, bourgeois de Pont-l’Évêque, était mort en 1691. « Il faisait valoir ses héritages et avait une ferme à Launey ». — Il est qualifié «fils de Me Jean et de Marguerite Ménard», dans son acte de mariage.

3 – Archives ShL:

Carnets de Charles VASSEUR –
DOYENNE DE : Touques. Dioc. de Lisieux.
Election de Pont l’Evêque, sergenterie de St Julien sur Calonne 1 feu privilégié et 37 feux taillables.
Sous l’invocation de Notre Dame

1F807 : 19e siècle ? : Launay sur Calonne (commune de)
1F870 : 19 juillet 1830 : LAUNAY SUR CALONNE : suppression de la ­commune.

SAINT PIERRE DU BREUIL




NOTES sur SAINT PIERRE DU BREUIL

ou Le BREUIL SUR DIVES

BREUIL-SUR-DIVE (LE). Ce mot est la traduction du Broilum des capitulaires de Charlemagne. où il signifie un bois-taillis : sens
dans lequel il est employé par les Eaux-et-Forêts.
Cette expression est romane, ainsi que Breil, Broil, Broillot, d’où nous avons fait broussailles, et tiré au figuré notre verbe brouiller et ses dérivés.
Au surplus M. Hase dérive Broilum du grec classique periboliôn, dont les Grecs modernes ont fait brivoliôn, terme qui en Orient désigne
un verger, un jardin cultivé devant la maison.
L’église du Breuil est du XIIe ou XIIIe siècle. Le savant M. de Caumont y a remarqué « deux jolies portes de forme ogive, ornées de zigzags, de tores, et d’une bordure de tête-de-clous, qui s’ouvraient dans le choeur, l’une devant l’autre, au sud et au nord, immédiatement après les chapelles du transept. Il ajoute: L’église du Breuil était en forme de croix avec une tour carrée au centre du transept. Le corps de l’église est ancien. On y a ajouté au XVe siècle un porche en avant de la porte principale de la nef, qui s’ouvrait dans le mur méridional près de l’extrémité occidentale. Probablement au siècle dernier, deux petites chapelles symétriques ont été ajoutées
près du sanctuaire au nord et au sud, de manière à former un second transept.

Archives Calvados
Le Breuil (Calvados ; jusqu’en 1848)
Histoire administrative :
La commune est réunie à Mézidon par l’ordonnance du 25 janvier 1848 et l’arrêté du pouvoir exécutif du 17 juin 1848.

1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives ShL.

1 – Bibliographie:

voir:
Mentions secondaires D’Hozier 393
Annuaire Normand 1852 p.48
Bulletin Monumental 1866 p.6
Annuaire Normand 1865 p.137
Dictionnaire de Viollet le Duc V p.172
Le Breuil sur Dives – Notice sur Pépin – Normand 6 janvier 1872.
BODIN Pierre Docteur: Les litres seigneuriales du Calvados, supplément au BSHL n°54 ou Litres Calvados.Doc (église Saint Pierre du Breuil)

2 – Pièces Justificatives:

Livre État des anoblis en Normandie, de 1545 à 1661,
– Jean de l’Espée, parroisse de St Pierre du Breuil, annobli par arrest de 1477. El. de Falaise.

Insinuations
Description de l’église du 16 juin 1863

Description de la cloche communiquée par Billon – fort difficile à lire
J’ai été bénie par Vénérable personne Maistre Estienne Picquot, prieur de ce lieu, noommée Elizabeth Theréze par Messire Laurens Eustache Heudine, écuyer, seigneur et patron honoraire du Breuil, Brucourt, conseiller du roy, trésorier Général des Finances à Caen et Noble Dame Elisabeth Thereze Vausmelle, éspouse de Noble Robert de Ronchamps éscuier sieur de Fierville en 1710.

Guillaume Bacon donne à l’abbaye d’Ardenne, les patronages de ses deux paroisses du Breuil et de Blay ;
Robert, évêque de Bayeux, confirme à l’abbaye d’Ardenne le patronage des deux églises de Blay et du Breuil qui lui fut donné par Jean de Saint Lô.
Roger Bacon, chevalier, seigneur de Molay, confirme en 1260, la donation que Guillaume Bacon de Molay, son aïeul, fit à Ardenne du patronage et des dîmes des paroisses du Breuil et de Blay. (Extrait des Chartes)
Marie Anne de Piedoüe, veuve e Messire de Brucourt, écuyer, seigneur du Breuil et autres lieux – 18 juillet 1730.
de Grieu, seigneur du Breuil, chevalier, seigneur et patron de Fontenelles, Grandouet, le Breuil … 30 novembre 1769

En 1541 Ravend Morel, esleu pour le Roy notre Sire à Fallaize, était seigneur du Breuil et du Teilleul. Il est qualifié noble homme. On le voit faire de nombreuses acquisitions dans la paroisse. Il avait acquis ce fief de Guillaume de Falaize et de sa femme le12 avril1535 (avant Pâques). On voit dans le document qui relate ce fait que ce fief était tenu du Roy à cause de sa vicomté de Fallaise. Il fut assassiné par les Huguenots.
A Ravend Morel succéda Jehan Morel mentionné dans des actes du 30 juin 1574 et 4 novembre 1578.
Il est probable que Jehan Morel eut un fils, lequel  ne laissa qu’une fille, Damoiselle Hellaine de Morel, qui épousa Maistre Nicollas Lemaignen, écuyer, sieur de Bretheville le 5 octobre 1636.
Après cette dame, le Breuil passa aux Bonenfant. En 1606, on trouve Charles de Bonenfant, seigneur et patron de Magny, le Breuil, la Morinière, Biéville, gentilhomme ordinaire de la chambre du Roy. Il vivait encore en 1637.
Jacques de Bonenfant seigneur du Breuil, figure dans d’Hozier.
Philippes de Bonenfant, escuier, seigneur de Magny le Freule (il avait épousé Noble Dame Jehanne de Beaurepaire, et ils vivaient encore en 1657) le vendit à Pierre de Cauvigny, sieur de Bernières, qui en fit aveu au roi, comme nouveau possesseur le 30 mai 1670. On voit dans cet acte que le fief s’étendait sur les paroisses de Quattrepuits, Croissanville, Cesny aux Vignes et Percy. Le domaine fieffé était de 150 acres dont les charges féodales, c’est-à-dire le revenu du seigneur, étaient peu de choses. Mais il y avait 110 acres de domaine non-fieffé, droits de pêche, de colombier, basse justice. En outre, il y avait 400 acres de marais, dont le revenu ne pouvait être fixe. (Pierre de Cauvigny vivait encore en 1653).

En 1673 Louis François de Cauvigny était seigneur du Breuil et de Clinchamp. Néanmoins, d’après un arrêt du Grand Maître Enquesteur des Eaux et Forêts du 24 juillet 1674, il n’était pas seul propriétaire de la seigneurie, il la possédait conjointement avec Messire François de Cauvigny, chevalier, seigneur de Boutonvilliers.
Louis François de Cauvigny figure encore dans des actes de 1678 et de 1682.

En 1727, le Breuil était aux mains de Messire François de Grieu, escuyer, seigneur de Grandouet, seigneur et patron de Fontenelles et du Breuil sur Dives, demeurant à Caen.
Il épousa Noble Dame Marguerite Julie Heudine de Brucourt, fille d’Eustache Laurens Heudine, écuyer, sieur de Brucourt, trésorier général de France au bureau des finances de Caen et de Noble Dame Marie Anne Piedoue.
Il était mort le 7 septembre 1764 car un aveu de cette date est rendu à sa femme, veuve de Messire François de Grieu en son vivant chevalier, seigneur et patron de Fontenelle, Grandouet, seigneur des nobles fiefs et seigneurie de Fontenelle, Grandouet, Borel et Rosé, le Breuil et Bellengreville et autres seigneuries.

On trouve en 1728: Gabriel Auguste de Bonchmps, escuyer, sieur du Bretheuil, demeurant paroisse du Breuil sur Dive.

Un acte de vente du 13 novembre 1783 parle de Noble Dame Marie Anne Piedoüe, veuve de feu Messire Laurent Heudine, escuyer, vivant conseiller du Roy et son trésorier général au bureau des finances à Caen, seigneur et patron du Breuil et autres lieux et de Monsieur de Grieu, escuyer, seigneur et patron du Breuil et autres terres et seigneuries. Comment expliquer cette double énonciation d’accord du reste avec l’inscription de la cloche qui est de 1710.

Recherche de 1666
Odet de Bonchamp, seigneur de la Londe, R au Conseil
Robert de Cordey, seigneur du lieu ancien noble
Ysac Anthoine et Ysac de Lespées anciens nobles.

Messire François de Grieu, chevalier, seigneur de Grandouet, seigneur et patron de Fontenelles et du Breuil-sur-Dive, reçut des aveux en 1729.
Messire Joseph-Laurent de Grieu, chevalier, seigneur de Grandouet, Fontenelles et autres terres, vivait en 1736.
La seigneurie du Breuil-sur-Dive a passé, par héritage, à la famille de Revilliasc.
Le château du Breuil, dont nous parlerons plus tard, appartient encore à Mme. la comtesse Du Moncel, née de Revilliasc.

3 – Archives ShL:

HH 1 -Parchemins trouvés chez la brocanteur, intéressant pour la plupart le fief du BREUIL-SUR-DIVES et la famille de FRANCQUEVILLE.

p.13 – 11 janvier 1541
Vente faite par Jehan RIVIERE de la paroisse de CANON à Noble Homme Rouend MOREL sieur du BREUIL d’un acre de terre situé dans la paroisse du BREUIL, tenu par les religieux de SAINTE-BARBE.
Etaient présents : Jehan GRIMOULT escuyer et deux autres.

p. 14 – 28 septembre 1542
Vente par Philippe de LESPEE escuyer de la paroisse du BREUIL à Noble Homme Rouend MOREL , de vergée et demi de terre située au BREUIL tenue de la seigneurie du dit lieu et de BERENGREVILLE.
Présents : Guillaume de LESPEE et Roulland MOURETE (?)

p.15 – 4 juin 1548
Rouend MOREL escuyer s’est présenté devant Vincent EUDE et a dit avoir acquis de Guillaume de FALAIZE et de sa femme le fief du BREUIL tenu du Roy à cause de sa vicomté de FALAIZE par 28e de fief par devant de SAINT-LAURENS.

p.17 – 28 mai 1570
Echange fait par Rouend CAPPEL bourgeois de MEZIDON, avec Gaston CHILLARD, de la paroisse de SAINT-PHILLIBERT-DES-CHAMPS de :
– une pièce de terre en pré assise en la paroisse du BREUIL près le HAMELET (Ex Saint Pierre du Breuil). Réserve de la jouissance pour 3 mois au bénéfice du Noble Homme Maistre Georges DELESPEE, sieur de la BRIERE.
– contre un herbage assis en la paroisse de BLANGY.

p.18 – 26 novembre 1571
Vente par Honorable Homme Gaston CHILLARD de SAINT-PHILLIBERT-DES-CHAMPS à Noble Homme Georges de LESPEE absent, stipulé par damoiselle Gonffine NEEL, sa femme, d’une pièce de terre en pré située en la paroisse du BREUIL (Probablement Ex Saint Pierre du Breuil) , près SAINTE-BARBE-EN-AUGE bornée en partie par la commune du dit lieu et d’un bout de la rivière de DYVE.
Témoins : Noble Homme François NEEL, sieur DESCORCHEVILLE et un autre.

p.19 – 30 juin 1574
Vente d’un pré faite à Noble Homme Jehan MOREL sieur du BREUIL et de la Cour BONNET par Maistre Georges de LESPEE, escuyer, sieur de LA BRUYERE lequel reçoit pour partie du paiement une obligation souscrite par son fils Ollivier de LESPEE à cause du fermage de grains pour la dîme du BREUIL que Bercherand AUZEREY avait sous baillée au dit Ollivier.

p.20 – 4 novembre 1578
Vente faite par Georges de LESPEE escuyer de la paroisse du BREUIL, à Noble Homme Jehan MOREL seigneur du BREUIL de la CORBONNET DAUMESNIL et vicomte de FALAIZE, de diverses pièces de terre situées en la dite paroisse et seigneurie du BREUIL.
Témoins : Maistre Guillaume BLANCHARD escuyer et deux autres.

p.34 – 12mai 1628
sentence rendue entre :
– Noble Homme Charles de BONNENFFANT seigneur et patron de MAGNY-LE-FREULLE et du Breuil opposant au décret fait par Damoiselle Marie CAPPEL veuve de feu François de BONCHAMPS, de son vivant escuyer sieur de la GUILBERDRIE aux héritages du défunt Jacques CAPPEL, assis au BREUIL, et le fermier des religieux de SAINTE-BARBE relativement à la tenure de ces héritages.

p.38 – 8 mars 1631
Françoise d’AVERTON, dame de COULONCHES, veuve de feu Messire François de VAUQUELIN, chevalier de l’ordre du Roy, gentilhomme ordinaire de sa chambre, conseiller en ces conseils d ‘Etat privé, seigneur de SACY, RU LA LOUCHE, SAINT-ANDRE-LE-LEPERRON, baron de BAZOCHES et garde hérédital des sceaulx, aux obligations de la vicomté de FALLAIZE.

Fieffé faite par Jean de LESPEE, escuyer, sieur des PARTZ-DES-AUSTIEUX-SOULZ-CORBON, à Gilles ESTIENNE du BREUIL, d’une demie vergée de terre close de murs, assise dans la paroisse du BREUIL, bornée d’un côté par le chemin du Maresq ou commune, d’autre côté par Charles de BONNENFFANT, sieur de MAGNY-LE-FREULLE, tenue des religieux et prieurs de SAINTE-BARBE.

p.42 – 14 juillet 1637
Décharge donnée aux habitants du BREUIL par les Commissaires au franc fief et nouveaux acquets en la province de Normandie pour les 400 acres de marais déclarés par les dits habitants, faire parie du domaine non fieffé de la seigneurie du BREUIL, appartenant à Charles de BONNENFFANT , escuyer seigneur de MAGNY-LE-FREULLE.

p. 51 – 32 février 1653
Contrat par lequel Damoiselle Renée DUBOIS veuve en premières noces de feu Jean de LESPEE , de son vivant escuyer , sieur des PARS et en secondes noces veuve de feu René de BONNECHOSE vivant escuyer , sieur de VAUDEMENT, ratifie et confirme un contrat de vente fait par Pierre DUBOIS escuyer , sieur du PARQ et Pierre de LESPEE escuyer, sieur du BREUIL, fils dudit feu sieur des PARS, et de la dite Damoiselle à Pierre de CAUVIGNY, escuyer , sieur de BERNIERES et du BREUIL, des héritages appartenant auxdits sieurs de LESPEE et à eux échus assis en la paroisse du BREUIL par contrat du 4 novembre 1652.

p. 52 – 5 avril 1653
Vente par Pierre ESTIENNE de la paroisse du BREUIL,à Messire Pierre de CAUVIGNY, chevalier seigneur de BERNIERES et du BREUIL, de cours et maisons sises en la dite paroisse du BREUIL tenues de la seigneurie du BREUIL.

p. 62 – 1670, 30 mai
Aveu au Roy, par Pierre de Cauvigny, sieur de Bernières et du Breuil, d’un demi fief de haubert relevant de la vicomté de Falaise, lui appartenant par acquisition de Philippe de Bonenfant, écuyer, sieur de Magny-le-Freusle, assis en ladite paroisse, et s’étendant sur Quattrepuits, Croissanville, Cesny aux Vignes, Percy et environs, domaine fieffé et non fieffé ( 240 acres) et 400 acres de prés, marais submergés, etc.

P.63 – 28 juillet 1673
Subrogation de biens décrétés sur un nommé du CHEMIN du BREUIL à la requête de Damoiselle Hellainne de MOREL veuve de Maistre Nicollas LEMAIGNEN vivant escuyer , sieur de BRETHEVILLE , faite par un sieur BOURGET au profit de Messire Louis François de CAUVIGNY , chevalier seigneur du BREUIL et de CLINCHAMP, représenté par Messire Anthoine de BEAUREPAIRE , chevalier seigneur et chastelain de PONT, de JORD et de PIERREFITTE .

p. 64 – 24 juillet 1674
Requête présentée par François de CAUVIGNY, chevalier seigneur de BOUTONVILLIER et Louis François de CAUVIGNY chevalier seigneur tresfoncier de la paroisse du BREUIL au sujet des marais dudit lieu relevant entièrement d’eux en qualité de seigneurs tresfonciers .Ils auraient souffert que les vassaux de leur dite seigneurie du BREUIL missent leurs bestiaux à pasturer dans ces marais sans avoir pour ce exiger d’eux aucun tribut d’autant qu’aux termes des ordonnances du Roy ils doivent partager lesdits marais avec leurs vassaux. Ils ont recours à la justice dudit siège pour accorder un mandement pour faire assigner à bref jour en ce dit siège général les habitants de ladite paroisse, usagers des marais, pour voir dire qu’ils seront tenus de faire lots pour être procédé au partage des dits marais et en être délivré le tierce partie aux sieurs de CAUVIGNY.
Requête accordée aux Sieurs de CAUVIGNY.

p. 66 – 22 août 1678
Vente par Guillaume LEGRAND, à Messire Louis François de CAUVIGNY, chevalier seigneur de CLINCHAMPS , curateur de Messire Pierre de CAUVIGNY escuyer , seigneur de BERNIERE et du BREUIL, d’un demi acre de terre situé au BREUIL, solée de la CHESNEE, bornée d’un côté le sieur de CORDAY, tenue de la sieurie de SAINTE-BARBE-EN-AUGE.

p. 67 – 15 octobre 1678
Vente par Robert de CORDAY, escuyer , sieur de CORDAY, de la paroisse du BREUIL, à Jean DECHALLON, escuyer , sieur du VAL, de 2 pièces de terre sises au BREUIL , une située sur le chemin tendant de ROUILLY à la CHAMPAGNE, tenue de Pierre de CAUVIGNY, escuyer , sieur de BERNIERE en sieurie du BREUIL, l’autre …. des PIGEONNIERS , bornée par Pierre de CAUVIGNY, le grand chemin de FALLAIZE, la terre du Trésor du BREUIL et les héritiers de feu Isaac de LESPEE, escuyer.

p. 69 – 26 septembre 1682
Reconnaissance par Damoiselle Suzanne DAULGE, veuve de feu Nicollas NOEL, vivant escuyer , sieur de la HOUSSELIERE tutrice de ses enfants mineurs du consentement d’Alexandre NOEL escuyer , sieur de CORCHES, tuteur desdits mineurs et leur oncle, à l’instance de Noble Dame Catherine LEBAS, veuve de feu Messire Louis François de CAUVIGNY, chevalier et seigneur de CLINCHAMP et du BREUIL, d’un écrit en forme de vente faite par la première à la deuxième, d’un acre de terre nommé LES HANNELETS situé au BREUIL.

p. 77 – 2 août 1727
Vente d’une place où il y avait ci-devant un pressoir qui fut consumé par le feu, faite par Demoiselle Margueritte LEMOUTON, veuve de Henry de LEPEE, en son vivant escuyer, sieur de ROUILLY, comme héritière aux meubles et acquets de défunt Anthoine de LEPEE, vivant escuyer , sieur de ROUILLY, son fils, demeurant en la paroisse du BREUIL, à Messire François de GRIEU, escuyer , seigneur de GRANDOUET, seigneur et patron de FONTENELLES et du BREUIL, demeurant à CAEN .

p.80 – 21 novembre 1733
Amortissement de 20 livres de rente venant d’un fieffe fait à Gabriel Auguste de BONCHAMPS escuyer, sieur de BRETHEUIL, de ladite paroisse du BREUIL, par Noble Dame Margueritte Julie HEUDINE, veuve et héritière de Messire François de GRIEU, seigneur et patron de FONTENELLE, GRANDOUET et autres lieux.

p. 85 – 7 septembre 1764
Aveu baillé par André LE CAGNIEUX à Noble Dame Margueritte Julie HEUDINE de BRENCOURT, dame et patronne honorée du BREUIL, veuve de Messire François de GRIEU, en son vivant chevalier et patron de FONTENELLE, GRANDOUET et autres lieux, pour un sillon (?) situé au BREUIL.

p.91 -13 septembre 1783
Vente par Gabriel FROGER, bourgeois de CAEN, à Noble Dame Marie Anne PIEDOUE, veuve de feu Messire Laurent HEUDINE escuyer, de son vivant conseiller du Roy et son trésorier général au bureau des finances à CAEN, seigneur et patron du BREUIL et autres lieux, d’un acre de terre en 2 pièces situées au BREUL village du Poirier, bornées en partie par Monsieur de GRIEU, escuyer seigneur et patron du BREUIL et autres terres et sieuries, par le sieur des TENIERES LE COQ, les sieurs religieux de SAINTE-BARBE-EN-AUGE.
Témoins : Henry LEFRANC, escuyer, sieur de BREVILLE demeurant à QUATREPUITS, et Denis de PICQUOR , escuyer , sieur de PERCY.

Carnets de Charles VASSEUR
DOYENNE DE :

Election de Falaise
Sergenterie de Jumel

52 feux

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT

St-Pierre -du-Breuil, Bruillium, Brolium.
L’église de St-Pierre du-Breuil offre encore ce style de transition dont les campagnes de Caen et de Falaise fournissent tant d’exemples, et dont on ne saurait préciser absolument la date : si j’adopte pour horizon chronologique de la plupart de ces églises le commencement du XIIIe siècle, je conviens qu’on pourrait souvent tout aussi bien les rapporter à la fin du XIIe siècle.
L’église du Breuil était en forme de croix, avec une tour carrée au centre du transept terminée par une toiture en bois. Le corps de l’église est ancien. On y a ajouté, au XVe siècle, un porche en avant de la porte principale de la nef qui s’ouvrait dans le mur méridional, près de l’extrémité occidentale.
Plus tard, probablement au siècle dernier, deux petites chapelles symétriques ont été ajoutées près du sanctuaire, au nord et au sud, de manière à former un second transept, ce qui donne au plan de l’église une forme insolite; mais, en faisant abstraction de ces additions modernes, on retrouve bientôt la forme ordinaire.
Le choeur et les transepts sont voûtés en pierre ; des lambris en bois forment la voûte de la nef.
Deux jolies portes en ogive ornées de zig-zag, de tores et d’une bordure de têtes de clous, s’ouvraient dans le choeur, l’une devant l’autre, au sud et au nord, immédiatement après les chapelles du transept : l’une d’elles (celle du nord) est murée et cachée par un lierre ; l’autre est toujours fermée d’une porte en bois.
A cet aperçu, j’ajouterai quelques observations de détail.
Le mur droit du chevet me paraît avoir été refait au XIVe siècle ; plusieurs fenêtres ont été refaites à des époques peu anciennes.
Les corniches extérieures présentent le mélange des modillons et des dents de scie, combinaison que l’on trouve dans nos églises de transition : on y voit aussi des modillons portant des arcatures géminées.
Les chapiteaux intérieurs appartiennent au style ogival le plus ancien.
Il n’y a point de porte à l’ouest. La porte sud-occidentale, précédée d’un porche, est ornée de cannelures, et les archivoltes reposent de chaque côté sur trois colonnes.
En face, du côté du nord, est aujourd’hui une porte sans caractère et qui peut-être n’a été faite que pour les processions, le chemin passant le long du mur occidental de la nef : je n’oserais pourtant affirmer qu’il n’y en a pas eu une dès l’origine, à laquelle aurait succédé celle que nous voyons.
Les toits de l’église du Breuil, qui est réunie à Mézidon, étaient dans le plus triste état quand la Société française d’archéologie a voté une allocation pour aider à les réparer. Une demande.de secours a été alors adressée à M. le Ministre de l’intérieur. Les habitants ont ouvert une souscription qui a été fructueuse. Des travaux de consolidation ont été exécutés par M. l’architecte Vérolles. Le toit de la tour a été reconstruit en entier : le plus pressant est fait, mais il reste à faire encore.
L’église du Breuil élait sous l’invocation de saint Pierre.
Une statue assez barbare de ce prince des apôtres se voit encore dans une niche, au milieu du fronton du porche.
L’abbaye de Ste-Barbe possédait le patronage.
On voit dans le cimetière un obélisque élevé à la mémoire du dernier prieur de cette maison religieuse, lequel est mort curé de Mézidon.

Château.
— Le château du Breuil, sur le bord de la voie ferrée, est moderne, comme le montre l’esquisse suivante, gravée d’après le dessin de M. Pépin; il n’est pas d’une grande importance, mais l’ensemble des bâtiments se présente bien et la tour cylindrique à toit conique lui donne un certain cachet; il appartient à Mme la comtesse du Moncel, née de Revilliasc.

Gare du chemin de fer.
— Je viens de parler de la voie ferrée : c’est au Breuil qu’est établie la gare près de laquelle s’embranche, sur la voie de Paris à Cherbourg, le chemin de fer du Mans, Tours, etc. , etc. Cette station (station de Mézidon) est assez importante.

Voie romaine. –
Une voie romaine ou chemin haussé, que nous avons citée tome II, page de la Statistique monumentale, venait aboutir près du Breuil et passait peut-être sur le territoire de la commune. Les traces n’en sont plus visibles à partir de Percy.

Vente faite par Jehan VOYSIN de la paroisse de MONTEILLE à Noble Homme Rouend (?) MOREL, sieur du BREUIL et du TEILLEUL, d’une pièce de terre située au BREUIL, celle du POERIER et dépendant de la sieurie du BREUIL.
p.13 – 11 janvier 1541
Vente par Philippe de LESPEE escuyer de la paroisse du BREUIL à Noble Homme Rouend MOREL, de vergée et demi de terre située au BREUIL tenue de la seigneurie du dit lieu et de BERENGREVILLE.
Présents : Guillaume de LESPEE et Roulland MOURETE (?)
p.15 – 4 juin 1548
Rouend MOREL escuyer s’est présenté devant Vincent EUDE et a dit avoir acquis de Guillaume de FALAIZE et de sa femme le fief du BREUIL tenu du Roy à cause de sa vicomté de FALAIZE par 28e de fief par devant de SAINT-LAURENS.
p.17 – 28 mai 1570
Echange fait par Rouend CAPPEL bourgeois de MEZIDON, avec Gaston CHILLARD, de la paroisse de SAINT-PHILLIBERT-DES-CHAMPS de :
– une pièce de terre en pré assise en la paroisse du BREUIL près le HAMELET. Réserve de la jouissance pour 3 mois au bénéfice du Noble Homme Maistre Georges DELESPEE, sieur de la BRIERE.
– contre un herbage assis en la paroisse de BLANGY.
p.18 – 26 novembre 1571
Vente par Honorable Homme Gaston CHILLARD de SAINT-PHILLIBERT-DES-CHAMPS à Noble Homme Georges de LESPEE absent, stipulé par damoiselle Gonffine NEEL, sa femme, d’une pièce de terre en pré située en la paroisse du BREUIL, près SAINTE-BARBE-EN-AUGE bornée en partie par la commune du dit lieu et d’un bout de la rivière de DYVE.
Témoins : Noble Homme François NEEL, sieur DESCORCHEVILLE et un autre.
p.19 – 30 juin 1574
Vente d’un pré faite à Noble Homme Jehan MOREL sieur du BREUIL et de la Cour BONNET par Maistre Georges de LESPEE, escuyer, sieur de LA BRUYERE lequel reçoit pour partie du paiement une obligation souscrite par son fils Ollivier de LESPEE à cause du fermage de grains pour la dîme du BREUIL que Bercherand AUZEREY avait sous baillée au dit Ollivier.

p.20 – 4 novembre 1578
Vente faite par Georges de LESPEE escuyer de la paroisse du BREUIL, à Noble Homme Jehan MOREL seigneur du BREUIL de la CORBONNET DAUMESNIL et vicomte de FALAIZE, de diverses pièces de terre situées en la dite paroisse et seigneurie du BREUIL.
Témoins : Maistre Guillaume BLANCHARD escuyer et deux autres.
p.34 – 12mai 1628
sentence rendue entre :
-Noble Homme Charles de BONNENFFANT seigneur et patron de MAGNY-LE-FREULLE et du Breuil opposant au décret fait par Damoiselle Marie CAPPEL veuve de
feu François de BONCHAMPS, de son vivant escuyer sieur de la GUILBERDRIE aux héritages du défunt Jacques CAPPEL, assis au BREUIL, et le fermier des religieux de SAINTE-BARBE relativement à la tenure de ces héritages.
p.37 – 6 mars 1631
Fief faite par Jean de LESPEE, escuyer, sieur des PARTZ-DES-AUSTIEULX-SOUS-CORBON, à Gilles ESTIENNE, d’une pièce de terre assise en la paroisse du BREUIL, bornée par Charles de BONNEFFANT, sieur de MAIGNY-LE -FREULLE, tenue des sieurs prieurs et religieux de SAINTE-BARBE.
p.38 – 8 mars 1631
Fieffé faite par Jean de LESPEE, escuyer, sieur des PARTZ-DES-AUSTIEUX-SOULZ-CORBON, à Gilles ESTIENNE du BREUIL, d’une demie vergée de terre close de murs, assise dans la paroisse du BREUIL, bornée d’un côté par le chemin du Maresq ou commune, d’autre côté par Charles de BONNENFFANT, sieur de MAGNY-LE-FREULLE, tenue des religieux et prieurs de SAINTE-BARBE.
p.42 – 14 juillet 1637
Décharge donnée aux habitants du BREUIL par les Commissaires au franc fief et nouveaux acquets en la province de Normandie pour les 400 acres de marais déclarés par les dits habitants, faire parie du domaine non fieffé de la seigneurie du BREUIL, appartenant à Charles de BONNENFFANT, escuyer seigneur de MAGNY-LE-FREULE.
p. 52 – 5 avril 1653
Vente par Pierre ESTIENNE de la paroisse du BREUIL,à Messire Pierre de CAUVIGNY, chevalier seigneur de BERNIERES et du BREUIL, de cours et maisons sises en la dite paroisse du BREUIL tenues de la seigneurie du BREUIL (Breuil sur Dives ??)
p. 62 – 1670, 30 mai
Aveu au Roy, par Pierre de Cauvigny, sieur de Bernières et du Breuil, d’un demi fief de haubert relevant de la vicomté de Falaise, lui appartenant par acquisition de Philippe de Bonenfant, écuyer, sieur de Magny-le-Freule, assis en ladite paroisse, et s’étendant sur Quattrepuits, Croissanville, Cesny aux Vignes, Percy et environs, domaine fieffé et non fieffé (240 acres) et 400 acres de prés, marais submergés, etc.
P.63 – 28 juillet 1673
Subrogation de biens décrétés sur un nommé du CHEMIN du BREUIL à la requête de Damoiselle Hellainne de MOREL veuve de Maistre Nicollas LEMAIGNEN vivant escuyer, sieur de BRETHEVILLE, faite par un sieur BOURGET au profit de Messire Louis François de CAUVIGNY, chevalier seigneur du BREUIL et de CLINCHAMP, représenté par Messire Anthoine de BEAUREPAIRE , chevalier seigneur et chastelain de PONT, de JORD et de PIERREFITTE.
p. 64 – 24 juillet 1674
Requête présentée par François de CAUVIGNY, chevalier seigneur de BOUTONVILLIER et Louis François de CAUVIGNY chevalier seigneur tresfoncier de la paroisse du BREUIL au sujet des marais dudit lieu relevant entièrement d’eux en qualité de seigneurs tresfonciers.Ils auraient souffert que les vassaux de leur dite seigneurie du BREUIL missent leurs bestiaux à pasturer dans ces marais sans avoir pour ce exiger d’eux aucun tribut d’autant qu’aux termes des ordonnances du Roy ils doivent partager lesdits marais avec leurs vassaux. Ils ont recours à la justice dudit siège pour accorder un mandement pour faire assigner à bref jour en ce dit siège général les habitants de ladite paroisse, usagers des marais, pour voir dire qu’ils seront tenus de faire lots pour être procédé au partage des dits marais et en être délivré le tierce partie aux sieurs de CAUVIGNY.
Requête accordée aux Sieurs de CAUVIGNY.
p. 66 – 22 août 1678
Vente par Guillaume LEGRAND, à Messire Louis François de CAUVIGNY, chevalier seigneur de CLINCHAMPS, curateur de Messire Pierre de CAUVIGNY escuyer, seigneur de BERNIERE et du BREUIL, d’un demi acre de terre situé au BREUIL, solée de la CHESNEE, bornée d’un côté le sieur de CORDAY, tenue de la sieurie de SAINTE-BARBE-EN-AUGE.
p. 69 – 26 septembre 1682
Reconnaissance par Damoiselle Suzanne DAULGE, veuve de feu Nicollas NOEL, vivant escuyer, sieur de la HOUSSELIERE tutrice de ses enfants mineurs du consentement d’Alexandre NOEL escuyer, sieur de CORCHES, tuteur desdits mineurs et leur oncle, à l’instance de Noble Dame Catherine LEBAS, veuve de feu Messire Louis François de CAUVIGNY, chevalier et seigneur de CLINCHAMP et du BREUIL, d’un écrit en forme de vente faite par la première à la deuxième, d’un acre de terre nommé LES HANNELETS situé au BREUIL.
p. 77 – 2 août 1727
Vente d’une place où il y avait ci-devant un pressoir qui fut consumé par le feu, faite par Demoiselle Margueritte LEMOUTON, veuve de Henry de LEPEE, en son vivant escuyer, sieur de ROUILLY, comme héritière aux meubles et acquets de défunt Anthoine de LEPEE, vivant escuyer, sieur de ROUILLY, son fils, demeurant en la paroisse du BREUIL, à Messire François de GRIEU, escuyer, seigneur de GRANDOUET, seigneur et patron de FONTENELLES et du BREUIL, demeurant à CAEN.
p.80 – 21 novembre 1733
Amortissement de 20 livres de rente venant d’un fieffe fait à Gabriel Auguste de BONCHAMPS escuyer, sieur de BRETHEUIL, de ladite paroisse du BREUIL, par Noble Dame Margueritte Julie HEUDINE, veuve et héritière de Messire François de GRIEU, seigneur et patron de FONTENELLE, GRANDOUET et autres lieux.
p. 82 – 7 avril 1735
Vente de terres situées au BREUIL, par divers à : Noble Marie Anne PIEDOUE, veuve de Eustache Lurens HEUDINE escuyer,sieur de BRUCOURT, trésorier général de France au bureau des finances de CAEN, y demeurant paroisse et grande rue Saint Jean. Lesdites terres relevant des fiefs du BREUIL. (??)
p. 85 – 7 septembre 1764
Aveu baillé par André LE CAGNIEUX à Noble Dame Margueritte Julie HEUDINE de BRENCOURT, dame et patronne honorée du BREUIL, veuve de Messire François de GRIEU, en son vivant chevalier et patron de FONTENELLE, GRANDOUET et autres lieux, pour un sillon (?) situé au BREUIL.
p.91 -13 septembre 1783
Vente par Gabriel FROGER, bourgeois de CAEN, à Noble Dame Marie Anne PIEDOUE, veuve de feu Messire Laurent HEUDINE escuyer, de son vivant conseiller du Roy et son trésorier général au bureau des finances à CAEN, seigneur et patron du BREUIL et autres lieux, d’un acre de terre en 2 pièces situées au BREUL village du Poirier, bornées en partie par Monsieur de GRIEU, escuyer seigneur et patron du BREUIL et autres terres et sieuries, par le sieur des TENIERES LE COQ, les sieurs religieux de SAINTE-BARBE-EN-AUGE.
Témoins : Henry LEFRANC, escuyer, sieur de BREVILLE demeurant à QUATREPUITS, et Denis de PICQUOR, escuyer, sieur de PERCY.
Page 198 : …..
Guillaume Bacon donne à l’abbaye d’Ardenne, les patronages de ses deux paroisses du Breuil et de Blay ;
Robert, évêque de Bayeux, confirme à l’abbaye d’Ardenne le patronage des deux églises de Blay et du Breuil qui lui fut donné par Jean de Saint Lô.
Roger Bacon, chevalier, seigneur de Molay, confirme en 1260, la donation que Guillaume Bacon de Molay, son aïeul, fit à Ardenne du patronage et des dîmes des paroisses du Breuil et de Blay. (Extrait des Chartes)

Marie Anne de Piedoüe, veuve e Messire de Brucourt, écuyer, seigneur du Breuil et autres lieux – 18 juillet 1730.

de Grieu, seigneur du Breuil, chevalier, seigneur et patron de Fontenelles, Grandouet, le Breuil … 30 novembre 1769

En 1541 Ravend Morel, esleu pour le Roy notre Sire à Fallaize, était seigneur du Breuil et du Teilleul. Il est qualifié noble homme. On le voit faire de nombreuses acquisitions dans la paroisse. Il avait acquis ce fief de Guillaume de Falaize et de sa femme le12 avril1535 (avant Pâques). On voit dans le document qui relate ce fait que ce fief était tenu du Roy à cause de sa vicomté de Fallaise. Il fut assassiné par les Huguenots.
A Ravend Morel succéda Jehan Morel mentionné dans des actes du 30 juin 1574 et 4 novembre 1578.
Il est probable que Jehan Morel eut un fils, lequel ne laissa qu’une fille, Damoiselle Hellaine de Morel, qui épousa Maistre Nicollas Lemaignen, écuyer, sieur de Bretheville le 5 octobre 1636.
Après cette dame, le Breuil passa aux Bonenfant. En 1606, on trouve Charles de Bonenfant, seigneur et patron de Magny, le Breuil, la Morinière, Biéville, gentilhomme ordinaire de la chambre du Roy. Il vivait encore en 1637.
Jacques de Bonenfant seigneur du Breuil, figure dans d’Hozier.
Philippes de Bonenfant, escuier, seigneur de Magny le Freule (il avait épousé Noble Dame Jehanne de Beaurepaire, et ils vivaient encore en 1657) le vendit à Pierre de Cauvigny, sieur de Bernières, qui en fit aveu au roi, comme nouveau possesseur le 30 mai 1670. On voit dans cet acte que le fief s’étendait sur les paroisses de Quattrepuits, Croissanville, Cesny aux Vignes et Percy. Le domaine fieffé était de 150 acres dont les charges féodales, c’est-à-dire le revenu du seigneur, étaient peu de choses. Mais il y avait 110 acres de domaine non-fieffé, droits de pêche, de colombier, basse justice. En outre, il y avait 400 acres de marais, dont le revenu ne pouvait être fixe. (Pierre de Cauvigny vivait encore en 1653).
En 1673 Louis François de Cauvigny était seigneur du Breuil et de Clinchamp. Néanmoins, d’après un arrêt du Grand Maître Enquesteur des Eaux et Forêts du 24 juillet 1674, il n’était pas seul propriétaire de la seigneurie, il la possédait conjointement avec Messire François de Cauvigny, chevalier, seigneur de Boutonvilliers.
Louis François de Cauvigny figure encore dans des actes de 1678 et de 1682.
En 1727, le Breuil était aux mains de Messire François de Grieu, escuyer, seigneur de Grandouet, seigneur et patron de Fontenelles et du Breuil, demeurant à Caen.
Il épousa Noble Dame Marguerite Julie Heudine de Brucourt, fille d’Eustache Laurens Heudine, écuyer, sieur de Brucourt, trésorier général de France au bureau des finances de Caen et de Noble Dame Marie Anne Piedoue.
Il était mort le 7 septembre 1764 car un aveu de cette date est rendu à sa femme, veuve de Messire François de Grieu en son vivant chevalier, seigneur et patron de Fontenelle, Grandouet, seigneur des nobles fiefs et seigneurie de Fontenelle, Grandouet, Borel et Rosé, le Breuil et Bellengreville et autres seigneuries.
On trouve en 1728 : Gabriel Auguste de Bonchmps, escuyer, sieur du Bretheuil, demeurant paroisse du Breuil sur Dive.
Un acte de vente du 13 novembre 1783 parle de Noble Dame Marie Anne Piedoüe, veuve de feu Messire Laurent Heudine, escuyer, vivant conseiller du Roy et son trésorier général au bureau des finances à Caen, seigneur et patron du Breuil et autres lieux et de Monsieur de Grieu, escuyer, seigneur et patron du Breuil et autres terres et seigneuries. Comment expliquer cette double énonciation d’accord du reste avec l’inscription de la cloche qui est de 1710.