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BROUAINS 61



BROUAINS (Orne).

Michel COTTIN – 1992.

 A.- HISTORIQUE
Il semblerait que le Manoir du Logis ait été le siège du huitième de fief de Brouains-Juvigny, assis en la paroisse de Brouains. La première mention relevée figure dans la déclaration des Parties de fiefs nobles et autres tènements nobles tenus du Roy nostre sire en lad. vicomté de Mortaing baillés en assiette…  » à Pierre de Navarre, troisième fils de Charles-le-Mauvais, par Charles VI, en 1401-1402. Ce fief situé dans la sergenterie  Roussel donnait à son possesseur le titre de patron et de présentateur à l’église[1] de Brouains. Il était alors tenu par Guillaume du Mesniladelée[2]

En 1463, lors de sa « Recherche », Montfaut fait figurer « Guillaume du Mesnil-Adelée et Richard du Mesnil son fils ».[3] Pierre parmi les nobles.

Guy Chamillart mentionne dans sa recherche Guy CHAMILLART ( Généralité de Caen. Recherche de la noblesse. Faite par ordre du Roi (Louis XIV ) en 1666 et années suivantes par Guy CHAMILLART, publiée intégralement et pour la première fois d’après plusieurs copies manuscrites anciennes par un Membre de la Société des Antiquaires de Normandie[4]  y trouva nobles Jean et Richard du Mesnil-Adelée, Ecuyers, frères, sieurs de Brouains et de saint Maur, ledit Richard demeurant paroisse de Brouains, sergenterie Rouxel, élection de Mortain, et ledit Jean, paroisse de Saint-Maur-des-Bois, sergenterie de Saint-Sever, élection de Vire »

Richard Ier
Richard II
Gilles
Richard III
Jean

Richard Ier épousa Delle Catherine Le Prévost, en 1509.
Gilles , Delle Suzanne de Vauborel, en 1598,
Richard III, Delle Avice de Balleroy, en 1623,
Jean, Delle Gabrielle de La Magnennerie , en 1651.

Ce Richard Ier cité par Chamillard paraît bien être le même que celui de Montfaut et nous aurions ainsi une succession de possession qui s’étendrait sur près de deux siècles et pourrait englober les travaux du manoir d’origine tel qu’ils peuvent être isolés par leurs caractères stylistiques.

Au XVIIIe siècle, Brouains était l’une des petites paroisses de l’élection de Mortain et selon MASSEVILLE comptait 54 feux ou 59 selon EXPILLY.[5] (

B.- DESCRIPTION

Le Manoir se présente en contrebas de l’église à proximité d’un ruisseau.

Ce long bâtiment à un étage et comble offre un plan rectangulaire très simple. cantonné en arrière d’une tourelle contenant l’escalier. La façade Sud a été presque entièrement remaniée à la fin du XVIIIe siècle – le chronogramme sculpté sur le linteau de la porte centrale porte la date de 1776 ou 1796 (?) –  une fenêtre à chanfreins et culots d’inspiration gothique a conservé ses piédroit, mais, transformée en passage, elle a perdu son allège tandis que les autres baies après avoir été surbaissées ont été réduites vraisemblablement au milieu du XIXe siècle. La façade Nord a conservé sur les deux tiers du premier niveau un appareillage régulier constitué d’arases alternées de moellons de granite – trois ou quatre lits – et de schiste ardoisier en plaquette mince.  Au delà, les assises sont moins régulières et l’on peut compter entre cinq et sept lits de moellons entre les arases de schiste.

A l’extérieur subsistent çà et là de nombreux témoins de la construction d’origine et ses remaniements sont relativement faciles à discerner. A l’intérieur qui a été très bouleversé, l’on trouve quelques cheminées , dont deux – des XVe ou XVIe siècle – sont particulièrement intéressantes.

Des grandes transformations du XVIIIe siècle doit subsister un ensemble de terrasses.

Michel COTTIN

Président de la Société historique de Lisieux.
Membre de la Commission Régionale des Monuments et Sites de Basse-Normandie.
Membre de la Commission Départementale des Antiquités et Objets d’Art du Calvados.

Juin 1992

[1] Auguste LONGNON .- Pouillés de la province de Rouen , Paris, Imprimerie nationale, 1903, p. 157 relève qu’en 1412, cette paroisse du doyenné de Mortain n’était pas taxée et que le seigneur du lieu en était le patron.)

[2] H SAUVAGE .- Recherches sur l’arrondissement de Mortain , 1851 ; réédit. Gérard Montfort, s.l.s.d. (Ligugé, 1983), p. 206 et 218.

[3] -Elie-Marie LABBEY de LA ROQUE .- Recherche de Montfaut , Caen, Poisson, 1818, p. 68. Sur cette enquête, voir la note de Jacques de LA BROUSSE .- Une charte des francs-fiefs au XVe siècle. La charte du 22 octobre 1471 octroyée par Louis XI, roi de France, en maintenue de noblesse à Thomas Tesson, écuyer, seigneur de la Guérinière en Saint-Médard-de-Celland, vicomte de Mortain, bailliage de Cotentin in Mélanges – Documents (publiés par la Société de l’Histoire de Normandie), 16e série, 1958, pp. 9-33

[4] . A. du BUISSON de COURSON) , Caen, Delesques, 3 vol., 1887-1889, In-8°, XIII-877, p. 197.)

[5] H. SAUVAGE .- op. cit. p. 254..

BARNEVILLE-la-BERTRAN

NOTES sur BARNEVILLE-la-BERTRAN – 14


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Archives Calvados:
Barneville-la-Bertran (Calvados)
Canton actuel : Honfleur-Deauville
Arrondissement actuel :Lisieux
Code INSEE : 14041
Histoire administrative : Le complément « la-Bertran » a été ajouté par le décret du 6 novembre 1995 ratifiant un usage commun.

BARNEVILLE
Titres féodaux. Aveux, etc. XV – XVIIIe s . ( 41 liasses) .
Fiefs de Meautrix, à Barneville- la – Bertrand et Pennedepie. 1453-1725 ; —
Dime de Barneville- la- Bertrand. Procédure entre le curé et le seigneur. 1741-1784. (Liasse) .
Baill. de Honfleur. – Maîtrise de Pont-l’Evêque. Gr. à sel de Honfleur. Gén. et int. de Rouen ; él. De Pont- l’Évêque ; subd . de Honfleur. II. Distr. de Pont- l’Evêque’;
canton de Honfleur (Arrêté du 1er mars 1790) . III. 3 arr. communal (Arr. de Pont – l’Évêque) ; canton de Honfleur ( Loi du 28 pluviôse an VIII et arrêté du 6 brumaire an X). Pop.: 203 hab. (1911 ) . – Sup.: 417 hect . 87 a. 52 c.
– ADMO Gale . Délibérations, depuis 1843.
ÉTAT-CIVIL.- Baptêmes, mariages et sépultures 2. depuis 1652.
IMPOSITIONS.Des états de sections de 1791 ? ( 3 cah. , section A- C) , cote G. 9 de l’inventaire arrêté le 23 juin 1860, n’ont pu être retrouvés.

Barnevilla la Bertran – Barnevilla+arneville ou Barneville-la-Bertran
Canton d’Honfleur.
Barnevilla-la-Bertran, XIV° siècle (pouillé de Lisieux,p. 40). Bennavilla, XVI siècle (ibid.p. 76),
Barneville-la-Forêt ?

Les noms des communes de Normandie – IV Jean Adigard des Gautries, Fernand Lechanteur
Barneville-la-Bertrand (Honfleur, C.) :
Barnaviixa [1062 env.] : A. d. G., NPSN, p. 389.
Formé sur n. h. vx-sc. (vx-danois) Barni : A. d. G., NPSN, p. 91-92.
V. n° 178.
Dite « la Bertran » dès le XIV° s., du nom des seigneurs.

Plein fief de la vicomte d’Auge, 1397 (Brussel), releva plus tard de la baronnie de la Mothe-Cesny et de Grimbosq. C’est à Barneville qu’était assis le fief de Clermont, relevant de la vicomte d’Orbec (papier terrier de Falaise), et le fief des Blanchards (ibid.).

Rôle des Fiefs de la vicomté d’Auge 1620 – 1640:
Le fief d’Asnières, 4° de fief, assis à Saint-Clair, Barneville et Saint-Samsom.
Duquel fief d’Asnières relèvent :

  • Le fief de Coqueviller, 8° de fief, assis en la paroisse de Saint-Clair, Barneville et Saint-Samson.
  • Le fief du Pontife, 4° de fief, assis à Coquainvillers.
  • Le fief d’Hermanville, 8e de fief, assis en paroisses de Saint-Clair, Barneville et Saint-Samson.
  • Le fief Bouron, moitié d’un 8° de fief, assis à Saint-Clair, Barneville et Saint-Samson.
  • Le fief d’Asseville, 8° de fief, assis à Goustranville et Barneville, tenu du fief de Hérouville, vicomté de Caen.
  • Le fief Les Blanchards assis à Barneville. Feodum de Blanchard, 1321 (parv. lib. rub. Troarn.),
  • Le fief de Barneville-la-Bertrand, plein fief de Chevalier, assis audit Barneville, possédé par Nicolas-Claude Le Jumel, Ecuyer.
  • Les fiefs du Mont-Saint-Jehan, deux pleins fiefs assis aux paroisses de Barneville et Saint-Gatian, possédés par Mr François Lambert, Conseiller du Roi en son Conseil d’Etat
  • Le fief de Barneville, assis audit lieu de Barneville, portion de Mr de Longueville, dont la teneur est aussi contredite.
  • Le fief d’Asnières, 4° de fief, assis à Saint-Clair, Barneville et Saint-Samsom.
    • Duquel fief d’Asnières relèvent :
    • Le fief de Coqueviller, 8° de fief, assis en la paroisse de Saint-Clair, Barneville et Saint-Samson.
    • Le fief du bois Féroult, 8° de fief, assis auxdits Saint-Clair et Saint-Samson.
    • Le fief du Pontife, 4° de fief, assis à Coquainvillers.
    • Le fief d’Hermanville, 8e de fief, assis ès paroisses de Saint-Clair, Barneville et Saint-Samson.
    • Le fief Bouron, moitié d’un 8° de fief, assis à Saint-Clair, Barneville et Saint Samson.
    • Le fief d’Asseville, 8° de fief, assis à Goustranville et Barneville, tenu du fief de Hérouville, vicomté de Caen.

No 85. – La vavassorie Des Haulles, assise à Barneville, pour une partie tenue par Jean Le Chevallier.

Hameaux de BARNEVILLE-la-BERTRAN:
Bochard (LE), Breuil (LE), Chêne-de-l’Image (LE), Côte (La), [ Grande-Mare (LA), f. Huitième de fief de la vicomté d’Auge, ressortissant à la sergenterie de Pont-l’Evêque (inv. du domaine d’Auge).], Haudette (LA), Homme (Le), Lieu-Doublet (Le), Lieu-du-Parc (LE), Lieu-Valois (Le), Manoir (LE), Poste (LA), Rue-Moulière (LA), Rue-Postel (La), Sur-la-Rue-de-l’Enfer, Vallées (Les), Val-Lesiau (LE),

1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives ShL.
4 – Notes Michel Cottin.

1 – Bibliographie:

Notice sur le Chevalier le Jumel de Barneville près Honfleur – Annuaire normand 1851 p.517 à 521.
Beau repaire :agriculture p.75
Delisle : Echiquier p.6 n°13
Bulletin monumental 1867 p.38
Dubois : Recherche de la Normandie p.106 et 107
Bosnaye I p.240
Catalogue de la Ste Historique de Lisieux 1872 p.20 n°37
Id – Extraits 35-48
Formeville I
Le Chevalier de Barneville, subdélégué à Honfleur – Hippeau Gouvernement de Normandie Tome I p.313 et 317.

BESNIER Georges, Répertoire sommaire des documents antérieurs …1800 conservés dans les Archives Communales, Caen, 1910; pp. 550,536, 537.

CAUMONT Arcisse de, Statistique monumentale du Calvados , t. IV,1862, pp. 313-317, ill. (Clocher de l’église)

CHEVREUX Paul et VERNIER Jules, Les Archives de la Normandie et de la Seine-Inférieure – Etat général des fonds , Rouen, Imp.Lecerf, 1911, album. 57 p. et 60 pl. h.t. avec texte de présentation.
Guéroult de Bouttemont – Lambert de Frondeville -Saint-Martin-du-Bosc, fonds de Fécamp, pl. V – Bonneville

DEVILLARD Philippe, « Le terrier d’Auge de 1673 … 1676 », PAR, 32,Nø 5, Mai 1982, pp. 29-31
vicomtes d’Auge; Jean Bréard, sieur de la Motte; Bellemare;Claude de La Motte de Barneville, baron d’Aunay, époux de Catherine Le Jumel, Labbey,

L’EXPLOITATION ANCIENNE DES ROCHES DANS LE CALVADOS : HISTOIRE ET ARCHÉOLOGIE. Serv. dep. d’Archéologie. 1999 page 125,353, 354.

FAUROUX Marie, Actes des Ducs de Normandie in MSAN., XXXVI, 1961
Détail des biens des abbayes dans le Pays d’Auge, l’Hiémois et le Lieuvin: – Saint-Ouen de Rouen : … Barneville -la-Bertran, pp. 393-394

GUERIN Jean, « Le Réveil Religieux et son expression artistique dans les églises rurales du Pays d’Auge au XVIIe siècle », PAR,44, Nø 3, Mars 1994, pp. 33-53, ill.

GUIDECOQ Paul, « Saint-Gatien et Barneville: Le Mont-Saint-Jean(manoir et ancienne paroisse) », PAR., mars 1986, pp. 3-13

HIPPEAU C., Dictionnaire topographique du Calvados , Paris, Imp.Nat., 1883, p. 14.

HUART Suzanne d’Archives de la Maison de France ( Branche d’Orléans ) Tome I – Fonds de Dreux (300 AP I, 1 … 2634) -Inventaire , Paris, Archives Nationales, 1976. In-8ø, 460 p 300 AP I, 389 : Vicomté d’Auge, Pont-L’Evêque, Beaumont, Montpensier, Roncheville

C. et J. LANGLOIS, « Barneville-la-Bertran. Site, château, église, ancien prieuré de Prêtreval », AAN,, 145, 1987 (1988), pp. 16-19

LE CACHEUX Paul, Actes de la chancellerie d’Henri VI concernant la Normandie sous la domination anglaise (1422-1435) ,Rouen-Paris, Lestringant-Picard, 1907, 2 vol.. In-8ø, (I. pp.85; 319 – II, p. 69)

LE CLERC Léon, « Manoirs normands », L’Illustration rec. factice « Pages de Tourisme de l’Illustration »: Prestre val… Barneville; La Vallée

MANEUVRIER Christophe, Barneville-la-Bertran: Le Manoir des Vallées dans Direction Régionale des Affaires Culturelles -Service Régional de l’Archéologie. Bilan scientifique 1992, p. 19

MUSSET Lucien, La contribution de Fécamp … la reconquête monastique de la Basse-Normandie in L’Abbaye bénédictine de Fécamp. Ouvrage scientifique du XIIIe centenaire. 658-1958 . 1958, Fécamp, Durand, 1959, pp. 57-67 et 343-345

MUSSET Lucien, « Autour de la basse Dive : le prieuré de Saint-Pierre-de-Rouville et ses dépendances d’après ses plus anciennes chartes »,
BSAN , LIX, 1969-1989 (I), (1990), pp.246-258

QUENEDEY Raymond, Les provinces de l’ancienne France. La Normandie.
– pl. 36.- Barneville-la-Bertran. Manoir de la Vallée : « Construction de bloc surmontée d’un toit aigu. »

ROUSEE abbé,  » P.A., Déc. 1953

SAIGE Gustave, Cartulaire de la seigneurie de Fontenay-le-Marmion provenant des archives des Matignon publié par ordre de S.A. le Prince de Monaco , Monaco, Imprimerie de Monaco, 1885. In-4ø,-XXXIX-230 p.
Barneville, Fumichon, Fauguernon, Bertrand, Brucourt, etc.

TREUIL-DEMARS Martine, « L’église de Barneville-la-Bertran », Athéna, nø 70, décembre 1981, pp. 5-8

TREUIL-DEMARS Martine, « Les églises romanes du Nord du Pays d’Auge: Barneville-la-Bertrand (suite) », PAR, mars 1984, pp. 9-14

VERNIER J.-J. et LE CACHEUX Paul, Répertoire numérique des archives départementales antérieures … 1790. Seine-Inférieure. Archives ecclésiastiques. Série H. Tome II. Abbayes: Jumièges, Ouville, Royaumont, Saint-Etienne de Caen , Rouen, Lecerf fils,1927. In-4ø, ix-196 p.
Barneville 9 H 1738.

NOEL, Benoît. – Lucien Guitry, seigneur de Barneville-la-Bertran. – Pays d’Auge (Le), 55, 6, novembre-décembre, 2005, p. 33-43.

Revue Le Pays-d’Auge:
Barneville-la-Bertran – 1953 décembre – Histoire
Les églises romanes du nord du Pays d’Auge: Barneville-la-Bertrand – 1984 mars – Arch. religieuse et arts sacrés
Saint-Gatien et Barneville – Le Mont Saint-Jean – 1986 mars avril – Histoire

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT
Notes par M. V. Pannier.

Barneville-la-Bertrand, Barnevilla.

J’ai cité, dans ma Topographie géognostique du Calvados, le vallon de Barneville comme intéressant à examiner par la présence du travertin qui s’y forme encore journellement, mais qui autrefois devait y être bien plus abondant qu’à présent.
L’église, dédiée à saint Jean-Baptiste, est bâtie au fond du vallon qui aboutit à la mer.
La construction de cette église remonte au XIIe. siècle.
Les murs, bâtis en travertin, sont soutenus par des contreforts en tuf qui présentent une saillie assez prononcée. Ces contreforts étaient probablement destinés à contrebouter une voûte d’arête, et à empêcher les murs de pousser au vide. Les trois contreforts qui soutiennent le mur septentrional de la nef, moins saillants que les autres, datent du XIIe. siècle.
De larges fenêtres -cintrées, en briques plates, ouvertes quelques années seulement avant la Révolution, éclairent la nef et le choeur.
Le portail occidental, flanqué de deux contreforts saillants en tuf, est percé d’une porte à plein-cintre, en pierre, qui date du même temps que les fenêtres. A gauche- de la porte se montre une étroite fenêtre en forme de lancette, aujourd’hui bouchée, qui date de la fin du XIIe. siècle ou du commencement du XIIIe.
Le choeur, construit en retraite sur la nef, se termine à l’orient par un chevet droit ; on remarque au midi les vestiges d’une arcade ogivale, à claveaux extradossés, et une fenêtre bouchée dont la forme accuse le XIIe. siècle.
Entre choeur et nef s’élève, au midi, une haute et belle tour quadrangulaire ( V. la page suivante ), qui date du XIIe. siècle. Le rez-de-chaussée, éclairé par deux fenêtres à plein-cintre, très-ébrasées à l’intérieur, offre une voûte d’arête dont les arceaux, formés de gros tores, reposent sur des têtes grossièrement sculptées. L’un de ces arceaux a pour appui une espèce de cul-de-lampe, garni de deux boules. La partie supérieure de la tour est percée, sur chaque face, de baies à plein-cintre très-élancées. La corniche, garnie de modillons, supporte un toit quadrangulaire et une pyramide octogone en ardoise.
Cette tour contenait cinq cloches à l’époque de la Révolution.
La plus grosse, qui seule avait survécu à la tourmente révolutionnaire, a été refondue en 1844 ou 1845. La destruction de cette cloche, dont l’inscription rappelait les anciens titres de la famille de Barneville, est très-regrettable.
La plus grosse des trois cloches qui composent la nouvelle sonnerie a eu pour parrain M. le marquis de Croix, sénateur, et pour marraine Marguerite de Croix, dame de Caulaincourt.
La seconde cloche a été nommée par M. Ludovic de Croix, et par Mme. de Pieffort, née de Saint-Georges.
Le parrain delà troisième cloche est M. Louis-Michel Lechevalier, curé de Barneville, et la marraine Mlle. Blanche de Croix.
Parmi les peintures qui ornent le choeur, on remarque un ancien tableau représentant le voeu de Louis XIII, et deux toiles modernes données par M. Leroux aîné, ancien propriétaire à Barneville.
L’ancien mobilier, qui était très-riche, a été dispersé pendant la Révolution.
L’église de Barneville a été érigée en succursale, pendant la Restauration, par les soins de Mme. de Saint-Georges. Sous l’administration de M. l’abbé Heudier, qui a succédé à M. Lechevalier, des travaux utiles ont été exécutés à l’intérieur de l’église. En soulevant une ancienne pierre tombale en schiste noir qui ne portait aucune inscription, on a mis à découvert un crâne.
Dans une enceinte réservée du cimetière, que protège une grille en fer, sont rangés les tombeaux de M. Chauffer, décédé en 1804; de Mme. de Saint-Georges, sa fille, bienfaitrice de la paroisse, décédée à Barneville en 1827 ; et d’Alexandrine- Marie-Blanche de Pieffort, marquise de Croix, née à Paris en 1816, décédée dans cette ville le 18 avril 1841.
Un peu plus bas, sur le même côté, sont deux autres tombeaux.
Sous le premier est placée la dépouille mortelle de M. Lechevalier, ancien maire d’Honfleur, membre de l’Institut des provinces. A côté repose le corps d’Hippolyte Lechevalier, son fils, ancien capitaine d’artillerie, enlevé à sa famille le 29 août 1852, par l’explosion d’une arme à feu, dans une expérience faite à La Fère (Aisne).
Près de l’église se groupent quelques modestes habitations, qui composent le village. Entre le village et l’église s’élève, au milieu d’un parc dessiné à l’anglaise, le château de Mme. de Pieffort.
A quelque distance du village, au pied d’un coteau boisé, est situé l’ancien château de Barneville dont la construction est antérieure à la Révolution.
Sur le bord du chemin vicinal qui aboutit a la route de Trouville à Honfleur se trouve un chêne plus que séculaire, appelé dans le pays le Chêne de L’image. Le tronc, creusé par l’action incessante et destructive du temps, renferme une statuette de saint Jean-Baptiste.
Barneville-la-Bertrand avait, au XIVe. siècle, le roi pour patron. Au XVIe. et au XVIIIe. siècle, le patronage appartenait au seigneur.
Cette paroisse comptait 2 feux privilégiés et 45 feux taillables.
Barneville possédait, avant la Révolution, un marché de bestiaux très-important, qui a été transféré à Beaumont-en-Auge.

2 – Pièces Justificatives:

Recherches nobiliaires en Normandie.
LE MAISTRE. — Adrian Le Maistre, écuyer, sieur de La Noblerie, demeurant paroisse de Barneville, élection de Pont-l’Evêque; — Maintenu le 10-12 mars 1669.
Robert.
Jean aîné; Jean puîné.
Guillaume , Jean.
François, Claude. « Adrian.
Jean (l’aîné) épousa Anne du Hamel. Guillaume épousa Marguerite Le Trémançois. Claude épousa Charlotte des Rayes. Adrian (épousa Jeanne de Cyresme plus tard.

Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien Diocèse de Lisieux

Le vicaire de Retz était à la nomination du seigneur de Barneville-la-Bertran représentant la fondatrice. II était choisi parmi trois candidats présentés par le Chapitre. Ces trois candidats devaient être des officiers de la Cathédrale.
Cette vicairie était un véritable bénéfice et son titulaire était inamovible.
Celui-ci était mis en possession de sa charge avec certaines cérémonies particulières.
Chaque semaine il devait célébrer deux messes pour la famille de la fondatrice.

39. — Le… 1694, la nomination à la vicairie de Retz en la cathédrale appartenant au seigr. de Barneville-Ia-Bertrand qui choisit un titulaire sur trois sujets qui lui sont présentés par le Chapitre, Mesr. Claude-Denis de Hère, chev, seigr. de Vaudonel, Barneville, Pennedepie et autres lieux, nomme aud. bénéfice vacant par la mort de Me Jacques Cauvigny, pbrë, dernier titulaire, la personne de Me. Christophe Courtin, officier douze-livres.
Le 8 juin 1694, Mesr. Audran, vic. Gl, donne aud. Sr Courtin la collation dud. bénéfice.
Le lendemain. Le Sr Courtin est mis en possession de la vicairie de Retz par le ministère de Mr. le doyen.

225. — Le 7 décembre 1694, la nomination à la cure de St-Jean-Baptiste de Barneville-la-Bertrand appartenant au seigr du lieu, Mesre Claude-Denis de Hère, chevr, seigr de Vaudouet, Barneville, Pennedepie, et autres lieux, cy-devant lieutenant au régiment des gardes françaises du roy et gouverneur de la ville et du château de Brie, demeurant à Paris, réitère et confirme la nomination qu’il a précédemment faite de Mc Jacques de Montreuil, sous-diacre du diocèse de Lx, à la cure de Barneville, vacante par le décès de Me Jacques Dauge, dernier titulaire.
Le 14 décembre 1694, le seigr évêque donne aud. sr de Montreuil la collation dud. bénéfice.
Le 31 décembre 1694, le sr de Montreuil, demeurant à Paris, au séminaire de St-Magloire, donne sa procuration à Me Pierre Le Rat, curé d’Equemauville, pour prendre en son nom possession de la cure de Barneville.
Le 27 janv. 1695, le sr de Montreuil, sous-diacre, représenté par led. sr Le Rat, prend possession dud. bénéfice, en présence de Mre Jacques de Bautot, Escr, sr de Meautrix, et autres témoins.

Curés. — Dauge — J. de Montreuil.
Patron. — Le seigneur du lieu. – C.-D. de Hère.
Seigneurs et notables. — J. de Bautot de Meautrix — G. Couespel — J. Couespel.

390. — Le 15 oct, 1707, dispense de bans pour le mariage entre Jean Couespel, Sr. du Mesnil, bourgeois de Caen, demeurant en la parr. de Barneville-la-Bertrand, fils de M. Georges Couespel et de damll. Marie du Buisson, d’une part, et damll. Marie-Catherine Le Gouez, fille de feu Louis Le Gouez, Esc, Sr. de Damanville, et de damll. Marie-Thérèse Eudes, de la parr, de St-Aubin-Lébizey.

518. — Le 9 juin 1711, la nomination à la cure de Barneville-la- Bertrand appartenant au seig. du lieu. .Mes. Jules-Horace de Puccis. chev, seig. de Barneville à cause de noble dame Henriette de la .Motte son épouse, représenté par Me. François Chaufter, cons. du roy receveur destailles en l’élection de Pont.-l’Evêque et y demeurant, nomme aud. bénéfice, vacant par la mort de Me. Jacques de Montreuil, la personne de Me. Adrien Louvet, pbrë habitué en l’église St-Germain de Lx. lemeurant en lad. ville.
Le 26 juin 1711, Me. Léonor de Matignon, vic. Gl, donne aud. Sr. Louvet la collation de la cure de Barneville-la-Bertrand.
Le 28 juin 1711, le dimanche à l’issue de la première messe, le Sr. Louvet prend possession dud. bénéfice, en présence de plusieurs habitants de la parr, qui tous refusent de signer l’acte de prise de possession.
Le 22 juin 1711, à la nomination à la cure de Barneville-Ia-Bertrand appartenant à .Mes. Philippe-Louis Le Jumel, chev, seig. d’Equemauville, Lisores, et autres terres et seigneuries, comme ayant les droits ceddez de Me Claude Denis de Hère, en son vivant chev, seig, de Vaudoit, et de noble dame Marie-Anne de la Motte, son épouse, aînée des copartageants et présentateurs alternativement aud. bénéfice cure de Barneville, à cause de la succession de noble dame Marie- Catherine Le Jumel, en son vivant épouse de Me. François de la Motte, baron d’Aunois ou d’Aulnois , led. seig. d’Equemauville nomme à la cure de Barneville, vacante parla mort de Me. Jacques de Montreuil pbrë, dernier titulaire, la personne de Me Adam Estièvre, pbrë, demeurant en la parr, de St- Catherine d’Honfleur. Fait et passé à Equemauville, au manoir seigneurial dud. lieu, en présence de Me. François Saintier, pbrë, curé d’Equemauville.
Le 8 juillet 1711, Me. Pierre Audran, vic. Gl, donne aud. Sr. Estièvre la collation dud. bénéfice.
Le 9 juillet 1711, le Sr. Estièvre prend possession de la cure du Barneville, en présence de Mes. Philippe-Louis Le Jumel, chev, seig. d’Equemauville ; Me Jacques de Bautot, Esc, seig de .Meautrix ; Thomas Liétout, trésorier en charge ; Laurent Thourel, syndic, et autres habitants de lad. parr. qui tous ont signé l’acte de prise de possession.

273. — Le 20 juillet 1712, vu l’attestation du Sr. Pépin, curé de Ste- Catherine de Honfleur, et du Sr. Estièvre, curé de Barneville-la-Bertrand, dispense de bans pour le mariage entre Louis Lemonnier, Esc, Sr de la Croix, fils de Henry et de damll. Gabrielle Ameline, de lad. parr. de Barneville, d’une part, et Catherine Hatten, fille de Me. Jacques Hatten, cons. du roy et son procureur au grenier à sel d’Honfleur, et de Marie Coullon, de lad. parr. de Ste-Catherine.
Le même jour aussi, dispense de parenté au quatrième degré entre lesd. parties.

68. — le 9 avril 1714, vu l’attestation du Sr. Moullin, vicaire de Barneville-la-Bertrand, dispense de bans pour le mariage entre Thomas Thouret et Marie Leharenger.

359. — Le 8 juillet 1715, la nomination à la cure de Barneville-la-Bertrand appartenant au seig. du lieu, Mesr. Louis Le Jumel, chev, seig, d’Equemauville et de Barneville, demeurant ordinairement à Equemauville et se trouvant présentement à Paris, logé à l’hôtel d’Auvergne, quai des Augustins, nomme à lad. cure de Barneville, vacante par la mort de Mesr. Michel-Adam Estièvre, dernier titulaire, la personne de Me. Pierre Fourey, pbrë du diocèse de Lx.
Le 12 juillet 1715, Me. Pierre Fourey ayant présenté au seig, évêque une nomination informe à la cure de Barneville-la-Bertrand, celui-ci lui refuse la collation dud. bénéfice.
Le même jour, le droit de nomination à lad. cure de Barneville se trouvant dévolu au seig. évêque par le retard mis par le patron à nommer à ce bénéfice, Monseig. de Brancas nomme pour titulaire de lad. cure. la personne de Me. Michel Thorel, pbrë. demeurant à St-Désir de Lx.
Le 14 juillet 1715, led. Sr. Thorel prend possession de la cure de Barneville, en présence de M. Nicolas Havard, pbrë, desservant lad.
parr. Me Charles-Thomas Moullin, pbrë, vicaire dud. lieu : M. Jean-Baptiste Hervieu, procureur général du domaine du roy en la vicomte
d’Auge, demeurant à Pont-l’Evèque: Louis Lebourgeois, trésorier, et Laurent Thouret. syndic.
Le 30 juillet 1715, le seig. évèque donne aud. Sr. Fourey un certificat attestant que le 12 de ce mois, il s’est présenté pour requérir la collation de la cure de Barneville et que cette collation lui a été refusée parce que «le lieu était rempli.»
Le 9 août 1715, Me. Pierre Fourey, pbrë, vicaire d’Equemauville, expose en bailliage de Pont-l’Evèque qu’il a été pourvu de la cure de
St-Jean de Barneville par Mesr. Louis Le Jumel, patron présentateur dud. bénéfice ; qu’il s’est présenté à Monseig. L’Evêque de Lx « pour avoir son visa et collation dud. bénéfice, lequel a fait refus non pour incapacitez, mais parce que led. lieu est plein, ce qui ne peut pas estre, puisque le suppliant s’est pnté dans les six mois qui sont accordez aux patrons, et s’est soubmis comme il se soubmet encor à l’examen de mond. seig.» C’est pourquoi il prie Mons. le bailly de l’autoriser à prendre possession dud. bénéfice ad conservationea juris. Ce qui lui est accordé.
Le 11 août 1715, le Sr.Fourey, en vertu de lad. autorisation, prend possession de la cure de Barneville pour la conservation de son droit, en présence de Me. Charles-Thomas .Moullin et de Me. Nicolas Havard. pbrës, desservant en lad. parr, et y demeurant, et de plusieurs habitants de la pair.

428. — Le 4 déc. 1715, Me. Pierre Fourey, pbrë, pourvu de la cure de Barneville-la-Bertrand par le seig. du lieu, s’adresse, sur le refus de l’évêque de Lx, au seig. archevêque de Rouen, métropolitain, pour lui demander la collation dud. bénéfice : Ce qui lui est accordé.

Curés. — Jn de Montreuil — M. A Estièvre — M. Thorel.
Vicaires. — C. T. Moullin — Valsemey.
Prêtres desservants. — Lion — N. Havard.
Patron. — Le Seigneur du lieu. — Litige entre J -H. de Puccis et P.-L.
Le Jumel — P.-L. Le Jumel.
Seigneurs et notables. — L. Le Bourgeois — L. Thouret — P.-L. Le Jumel — Ji de Beautot de la Rivière — Jq. de Beautot de Meautrix — T. Liétout — L. Lemonnier de là Croix.

902. — Le 27 janv. 1722, dispense de bans pour le mariage entre Mre. Claude-Jean Le Jumel, Esc, seig, d’Equemauville et de Barneville, fils de feu Mre Louis-Philippe Le Jumel, Esc, et de noble dame Claude-Louise Le Munier, de la parr. d’Equemauville, d’une part, et damll. Catherine de Varin, fille d’Alexandre de Varin, Esc, seig de Prêtreville et autres lieux, et de noble dame Françoise-Henriette Ollivier de Prélabbé, de la parr, de Gonneville-sur-Honfleur.

829. — Le 3 fév. 1730, la nomination à la vicairie de Retz en la Cathédrale appartenant au seigr de Barneville-la-Bertrand, qui choisit un titulaire sur trois candidats présentés par le Chapitre de Lx, Mesre Louis-Philippe de Jumel, chevr, seigr de Barneville, nomme aud. bénéfice, vacant par la mort de Me Christophe Courtin, dernier titulaire, la personne de Me Guillaume Du Lys, pbfë, chapelain de la Cathédrale, un des trois présentés par messieurs du Chapitre.
Le même jour, le seigr évêque donne aud. sr Du Lys la collation de lad. vicairie.
Le 11 fév. 1730, le sr du Lys est mis en possession de la vicairie de Retz par le ministère de M. Faure, chanoine et grand chantre.

1151. — Le 1er oct. 1731, la nomination à la vicairie de Retz en la Cathédrale, appartenant au seig. de Barneville-la-Bertrand qui choisit un sujet sur trois candidats présentés par le Chapitre de Lx, .Mes. Louis-Philippe Le Jumel, chev, seig. de Barneville, nomme aud. bénéfice, vacant par la mort de Me. Guillaume Du Lys, dernier titulaire, la personne de Me. Jean-Baptiste Godefroy, pbrë, bachelier, chapelain et officier douze-livres de la Cathédrale.
Le 3 oct. 1731, le seig. Évêque donne aud. Sr. Godefroy la collation de lad. vicairie.

93. — Le 6 mai 1739, Me. François Chauffer, cons. et procureur du roy, et aussi procureur de .Monseig. le duc d’Orléans aux Eaux et Forêts du vicomte d’Auge en Normandie, seig. et patron en partie de de la terre et seigneurie et cure de Barneville-la-Bertrand, près Honfleur, diocèse de Lizieux, demeurant ordinairement aud. Honfleur, étant de présent à Paris, logé parr. de la ?, et ayant droit de nommera lad. cure de barneville, en sa qualité de seig. en partie de lad. terre et seigneurie, nomme aud. bénéfice, vacant par la mort de Me Michel Hurel, dernier titulaire, la personne de M. Robert Dubreuil, pbfë habitué en l’église St-Germain de Lx.
Le 11 mai 1739, le seig. évêque donne ami. Sr. Dubreuil la collation dud. bénéfice.
Le 15 mai 1739, led. Sr. Dubreuil prend possession de la cure de Barneville, en présence de Jean-Henry Lespiney, pbfë, vicaire de Gonneville; M. Antoine Turgis, pbrë, desservant le bénéfice de Barneville, et autres témoins.
Le 4 mai 1739, la nomination à la cure de St-Jean-Baptiste de Barneville-la-Bertrand appartenant au seig. du lieu, Mesr. Philippe-Louis Le Jumel, chev., seig. et patron de Barneville et seig. de Pennedepie, nomme à la cure de Barneville, vacante par la mort de Me. Michel Thorel, pbfë, dernier titulaire, la personne de Me. Pierre Lecesne, pbfë du diocèse de Lx.
Le 14 juillet 1739, le seig. évêque donne aud. Sr. Lecesne la collation dud. bénéfice ad conservatione injuris.
Le 27 juillet 1739, le Sr. Lecesne, prend possession de la cure de Barneville, en présence de Me. Antoine Turgis, pbfë, desservant led. bénéfice, et autres témoins.

143. – Le 6 oct. 1739, la nomination à la cure de Barneville-la-Bertrand, appartenant au seigr du lieu, Mre Philippe-Louis Le Jumel, seigr et patron de Barneville et seigr. de Pennedepie, nomme à lad. cure, vacante par la mort de Me Pierre Lecesne, qui avait succédé à Me Michel Thorel, la personne de Mre Jean-Baptiste de Thieuville, pbrë de ce diocèse.

153. — Le 4 mai 1744, la nomination à la vicairie de Retz, fondée en la Cathédrale, de Lx par Madame la duchesse de Retz, appartient au seig. de Barneville-la-Bertrand qui choisit un titulaire sur trois candidats présentés par le Chapitre. Après la démission de Me. Jean-Baptiste Godefroy, dernier titulaire, Me. Pierre Monseillon, chapelain de la Cathédrale avait été choisi par Me. François Chauffer, seig. en partie de Barneville, cons. du roy et de Mesr. le duc d’Orléans et leur procureur en la maîtrise des Eaux et Forêts de la vicomte d’Auge, et Me.Jean Débris, aussi chapelain de lad. Eglise, avait été désigné par Mes. Philippe Le Jumel, Esc, aussi seig. en partie de Barneville, mais le 4 février de la présente année, une sentence du bailliage de Pont-l’Evêque annula la nomination faite par led. Sr. Le Jumel. C’est pourquoi les Sr. .Monseillon et Débris, se faisant fort pour Me. Michel Bordeaux, le troisième officier présenté par le Chapitre, requièrent dud. Sr. François Chauffer «de bien voulloir procéder, au termede ses droits, à la choisie d’un des trois susnommés.» Me.Isaac-Joseph Chauffer, avocat à Honfleur, fils dud Sr. François et porteur de sa procuration, choisit et nomme la personne de Me. Monseillon. Fait et passé au manoir de Barneville, en présence de Me. Pierre Letorey, pbrë, curé de Vasouy; Me. Pierre St-Denis, pbrë, vicaire de Barneville.
Le 3 mai 1744, le seig. évêque donne aud. Sr. Monseillon la collation dud. bénéfice.
Le 4 mai 1754, le Sr. Monseillon est mis en possession de la vicairie de Retz par le ministère de M. l’abbé de Gyémare, grand chantre.
Le Sr. Monseillon n’a pas payé la somme de huit livres pour le droit de chape, la Compagnie ayant bien voulu lui en faire remise en considération de ses anciens services.

246. — Le 8 août 1748, dispense de bans pour le mariage entre Me. Isaac-Joseph Chauffer, avocat, fils majeur de Me. François Chauffer, cons. et procureur du roy en la « maitrise de la vicomte d’Auge », seig. et patron de Barneville-la-Bertrand, et de feue dame .Marie-Anne Dubreuil, de la parr. N.-D. et St-Léonard d’Honfleur, d’une part, et damlle. Marie-Magdeleine-Jeanne de Parfouru, fille de feu Jean-Baptiste de Parfouru, Esc,Sr. du Verrier, et de dame Marie-Magdeleine de Malon, de la parr. de St-Etienne de Caen.

Curés. — M. Thorel – P. Lecesne — J.-B. de Thieuville.
Vicaires. — P. St-Denis — M. Moulin.
Prêtre desservant. — A. Turgis.
Patron. — Le seigneur du lieu. — L.-P. Le Jumel — Litige entre F. Chauffer et L.-P. Le Jumel.
Seigneurs. — L.P. Le Jumel — F. Chauffer — J.J. Chauffer.

97. — Le 2 févr. 1749, Jean-Baptiste Martin, fils de Jean et d’Anne Liétout, de la parr, de Barneville-la-Bertrand, reçoit la tonsure et les ordres mineurs.

118. — Le 1er août 1749, Mer. Esprit-Jean-Charles de Thieuville, Esc, pbre, curé de Barneville-la-Bertrand, constitue 150 livres de rente en faveur de Me. Jean-Baptiste Martin, acolyte de lad. parr. afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Fait et passé à Honfleur.

162 – Le 15 déc. 1749. La nomination à la vicairie de Rezt, fondée en la Cathédrale par M.la duchesse de Retz, se faisant par le Seig. de Barneville-la-Bertrand qui choisit l’un des trois candidats à lui présentés par le chapitre de Lx, Me. Jean-Baptiste Del vet? notaire apostolique du diocèse de Lx se rend à Barneville, au château de Mesr. Philippe-Louis Le Jumel, chev. Sr. en partie de lad. parr. de Barneville. Il montre aud. serg. l’acte…ulaire par lequel Messieurs du Chapitre lui proposent M.Michel Bordeaux – Arnault Le Petit et Jacques Dehan, tous trois prêtres et ……de la cathédrale. Mesr. le Jumel choisit M. Michel Bordeaux pour remplir lad. vicairie de Rezt.
Fait et passé au château dud. seig. parr, de Barneville-la-Bertrand, en présence de Jean Duglas, marchand-vitrier, demeurant à Honfleur, parr. St-Etienne, et Louis .Mars, maître plastrier. de la ville d’Honfleur, demeurant parr. St-Léonard.
Le 18 déc. 1749, les vicaires généraux du seig. évêque donnent aud. Sr. Bordeaux la collation dud. bénéfice.
Le lendemain le Sr. Bordeaux est mis en possession de la vicairie de Retz par le ministère de Me. L’abbé de Gyémare, grand chantre de la Cathédrale.

259 — Le 8 avril 1761, la présentation à la vicairie de Retz en la Cathédrale appartenant au seig. de Barneville-la-Bertrand qui choisit l’un des trois officiers douze-livres désignés par le Chapitre de lad. Eglise, Messieurs les chanoines nomment pour être présentés aud. seig. les personnes de M. Antoine Forest, Louis-Charles Haguelon et Pierre le François, pbrës, officiers de la Cathédrale.
Le 11 juillet 1762, malgré l’acte précédent signifié au seig. de Barneville afin de pourvoir à la vicairie de Retz, vacante par la mort de Me. Michel Bordeaux, dernier titulaire, led. seig. ayant négligé de présenter un titulaire, ce droit revient au seig. évêque. C’est pourquoi Sa Grandeur nomme aud. bénéfice la personne de M. Pierre le François, l’un des trois officiers désignés par le Chapitre.
Le 13 juillet 1762, led. Sr. Le François est mis en possession de la vicairie de Retz par le ministère de M. Li chaume, chanoine, archidiacre du Lieuvin, en présence de M. Antoine Petit, pbrë, et de M. Olivier Ygou, diacre, demeurant à Lx.

140. — Le 30 juillet 1765, dispense de bans pour le mariage entre Me Jean-Joseph Chauffer, seigr de Barneville-la-Bertrand, Meautrix, les Géniaux et autres lieux, conser du roy, président au grenier à sel de Honfleur, fils de feu Me Michel-François Chauffer, conser et procureur du roy aux Eaux et Forêts de la vicomte d’Auge, et de feue dame Marie-Anne Dubreuil, demeurant à Honfleur, parr. St-Léonard, d’une part, et damlle Marie Fils, fille de Pierre Fils, marchand négociant, et de feue dame Marie-Geneviève Copro (?), demeurant à St-Pierre de Touques.

Curé. — J.-B.-C. de Thieuville.
Prêtres de la paroisse. — P. -T. Mériel — J.-B. Martin.
Clerc. — J.-B. Martin.
Seigneur et notable. — P.L. Le Jumel — J.-B. Thouret.

351. — Le 29 mai 1774, dispense de bans pour le mariage entre Mesr. Thomas -Louis-Anne-Alexandre de Gouville, chev. de Bretteville, seig. du Bois-Hellain, capitaine de cavalerie, gendarme ordinaire du roy, veuf de noble dame Anne-Françoise Hue de Le Rondel, fils de feu Mesr. Guillaume-Thomas de Gouville, seig.et patron de Bretteville-sur- Bordel, et de noble dame Anne-Françoise Dubois, demeurant en la parr, de St-Jean de Caen, d’une part, et noble dame Marie Fils, veuve de Mesr. Isaac-Joseph Chauffer, seig. de Barneville-la Bertrand, Meautrix, les Gruaux et autres lieux, conseiller secrétaire du roy, et fils de Pierre Fils et de feue dame Germaine Copie, demeurant à Ste-Catherine d’Honfleur.

101 – Extrait: Led. Sr. acolyte, (Guillaume-Charles-Laurent Hérault) se trouvant présentement au séminaire de Caen, place Royale et parr. N.-D., fut représenté par son cousin, M. Jean-Baptiste-Louis Hérault, pbrë, vicaire de Barneville-la-Bertrand, y demeurant au manoir presbytéral.

221 – Extrait: Le 22 août 1781, Me. Jean-Baptiste-Louis Hérault, pbre du diocèse de Lx, originaire de St- Léonard d’Honfleur et vicaire de Barneville-la-Bertrand obtient en cour de Rome des lettres de provision dites de per olbitum, de la cure de St-Pierre de Touques, vacante par la mort de M. Buchard, dernier titulaire.

221 – Le 22 août 1781, Me. Jean-Baptiste-fouis Hérault, pbre du diocèse de Lx, originaire de St-Léonard d’Honfleur et vicaire de Barneville-la-Bertrand obtient en cour de Rome des lettres de provision dites de per obitum, de la cure de St-Pierre de Touques, vacante par la mort de M. Buchard, dernier titulaire.
Le 14 janv. 1782, le seig. évêque donne son visa auxd. lettres de provision.

316. — Le 1er août 1784, la nomination à la vicairie de Rays en la Cathédrale appartenant alternativement aux seig. de Barneville-la- Bertrand qui choisissent l’un des trois sujets qui leur sont présentés par le Chapitre de lad. Eglise, Mesre. Léonor-lsaac-Joseph Chaufler. Esc. seig. et patron en partie de Barneville, Meautry, les Gruaux et autres fiefs et seigneuries, gendarme de la garde ordinaire du roy, cons. du roy, président an l’élection de Pont-l’Evêque, étant en son château de Barneville, nomme à lad. vicairie, vacante par la mort de Me. Pierre Lefrançois, dernier titulaire, décédé le 10 mai précédent, la personne de Me. Jean-Baptiste-Guillaume Neuville, pbfë. chapelain de la 1ère portion de St-Etienne en la Cathédrale, demeurant à Lx, parr. St- Jacques, et présenté par acte capitulaire du 4 juin dernier. Donné au château de Barneville-la-Bertrand.
Le 2 oct. 1784, Me.. de Gruel, vic. Gl, donne aud. Sr. Neuville la collation dud. bénéfice. Le 31 décembre 1784, le Sr. Neuville est mis en possession de la vicairie de Rays par le ministère de M. Le doyen. Fait et passé en présence du secrétaire ordinaire du Chapitre : de Me. Antoine Petit, premier sous-chantre, et de Me. Joseph Gilles, pbfë, chapelain de cette Eglise.

Vicaire. — J.-B. L. Hérault.
Seigneur. — L.-I.-Jh. Chauffer de Barneville

Barneville la Bertran doit son surnom à une famille Bertran, très noble et très illustre, dont l’origine remonte à une antiquité reculée. Elle a sa filiation suivie depuis l’an 938. Alors vivait Anslec, l’un des compagnons de Rollon, qui avait eu en partage après la conquête, la terre de Briquebec. Il la transmit à ses descendants .
Le premier, Toustain, seigneur de Bastembourg ou Basbourg à Brucourt et de Montfort sur Risle. Il eut trois enfants suivant Guillaume de Jumièges.
-1 – Guillaume, baron de Briquebec qui vivait en 1066
-2 – Hugues à la Barbe , seigneur de Montfort sur Risle, lige des seigneurs de ce lieu
-3 – Gillette, femme de Gerouin, seigneur de Montreuil l’Argillé et d’Echaufour.

Le Baron de Briquebec laissa un fils nommé Robert , Ier du nom, qui s’inscrivit à la charte de fondation de l’Abbaye de la Ste Trinité de Caen.
Robert II prit le parti d’Eustache de Boulogne contre Henri d’Anjou dans la guerre de succession du duché de Normandie, il fut tué en 1138. Il était marié à la fille d’Etienne d’Aumale. Son fils Robert III vit faire la conquête de la Normandie par Philippe Auguste .Il figure sur le fameux registre des fiefs de ce monarque. Il avait cinq fiefs de haubert composant une baronnie et devait porter l’étendard de Normandie. Ses cinq fiefs étaient :le Theil, Beaumont, Branville, Bouville et Angerville. Il avait épousé la fille aînée de Jourdain Tesson et Letice de Constantin.
Robert IV, fils du précédent, mourut avant 1240. Il était seigneur d’Honfleur. Sa femme Jeanne de Trie lui donna trois enfants. L’aîné Robert V, fut seigneur d’Honfleur, comme son père, vicomte de Roncheville et de Fauguernon et connétable de Normandie. Il se maria avec Alix de Tancarville. On le trouve dans les années 1240, 1242, 1250. Ses deux fils, Robert et Guillaume partagèrent son héritage.
L’aîné, Robert VI eut Roncheville, Beaumont, Barneville, Branville et Angerville. De sa femme, nommée Alix de Néelle, il eut six enfants. Le second, Guillaume, fut évêque et comte de Beauvais, le troisième, nommé Jean fut vicomte de Roncheville ; des trois filles, l’une appelée Alix comme sa mère, fut mariée à Robert IV d’Estouteville. L’aîné des fils qui portait encore le nom de Robert, fut Maréchal de France; de son alliance avec Marie de Sully, fille d’Henri de Sully et de Jeanne de Vendôme, qu’il avait épousée le 3 mai 1318, sont issus :
-1 Robert, mort à la bataille de Crécy en 1346
-2 Guillaume, vicomte de Roncheville, mort en 1351
ni l’un ni l’autre ne laissèrent de postérité, de sorte que les biens considérables des Bertran furent partagés entre les trois filles de Robert VII : Jeanne eut Bricquebec qu’elle porta aux Painel par son mariage avec Guillaume II Painel, baron de Hambie ; Philippe, dame de Roncheville porta cette vicomté à Gérard Chabot, baron de Retz, son mari.

Le blason de la famille Bertran est ; d’or au lion de sinople armé lampassé et couronné d’argent. ( Voir l’Histoire des Grands Officiers de la Couronne par le P. Anselme 9 vol.in folio – Article des Maréchaux de France et Dictionnaire de la Chesnaye des Bois)

Vers 1100 Guillaume, comte de Mortain, donne aux chanoines de St Evroult la dîme du cidre de Barneville en Auge (Delisle – Classe Agricole p.473)

Labbey de La Roque, Pierre Élie Marie – Recherche faite en 1540, par les élus de Lisieux des nobles de leur élection…
BARNEVILLE.
BARNEVILLE LA BERTRAN.
1051-1066 – Barneville
Guillaume le Bâtard souscrit une donation faite à Saint-Ouen (de Rouen) par Robert Bertran, Bertram. Cette donation comprend: le domaine de Saint-Cloud avec les foires, les vilains de Clarbec, une fosse à poisson dans la Touque; quatre acres de près à Saint-Cloud; la chapelle Saint-Nicolas de Burco; des biens à Saint-Georges; l’église Saint-Etienne d’Honfleur; l’église Notre-Dame de Magne ville: l’église Notre-Dame du Véto; l’église Saint-Pierre et des dépendances à Surtainville ; l’église Notre-Dame de Bricquebec, avec la dîme; une charruée à Fonteneit et l’église du lieu; les dîmes de ses forêts, foires, tonlieux, moulins; la dîme de son sel.
Il y ajoutait un fief à Barneville (-la-Bertrand), avec quarante acres de terre, deux vilains, deux chevaliers et la dîme de ses juments; enfin, la dîme de Tourgéville.
= AD. de la Seine-Maritime, 14 H 797.
+ EDIT.: Marie FAUROUX .- Recueil des actes des ducs de Normandie (911-1066), N° 205, pp. 393-394.

311. Guillaume le Paulmier, Sr. de Meautry et de Saint-Nicole, a baillé une déclaration de sa descente, qu’il ne justifie par lettres que depuis Richard, son pere , rivant en 1496. Et la dite justification n’étant suffisante, le procureur du Roi a requis qu’il soit assis.

Description de l’église du 12 septembre 1868.
Autre description de l’église par A.Pannier et parue dans le Journal d’Honfleur du 5 mai 1861, précise entre autres que la tour de l’église contenait à l’époque de la Révolution cinq cloches. La plus grosse qui seule avait survécu à la tourmente révolutionnaire, a été refondue en 1844 et 1845. La destruction de cette cloche, dont l’inscription rappelait les anciens titres de la famille de Barneville est très regrettable.
La plus grosse des trois cloches qui composent la nouvelle sonnerie a pour parrain Monsieur le Marquis de Croix, sénateur, et pour marraine Marguerite de Croix, dame de Caulaincourt. La seconde cloche a été nommée par Monsieur Ludovic de Croix et par Madame de Pieffort, née de St Georges. Le Parrain de la troisième cloche est Monsieur Louis, Michel Lechevalier, curé de Barneville et la marraine Madame Blanche de Croix……

Entre le village et l’église s’élève au milieu d’un parc dessiné à l’anglaise, le château de Mme de Pieffort.
A quelque distance du village, au pied d’un coteau boisé est situé le château de Barneville, dont la construction est antérieure à la Révolution. C’est dans ce château que Monsieur d’Equemauville, seigneur de Pennedepie et de Barneville eut les pieds chauffés par une de ces bandes de brigands connus sous le nom de « chauffeurs », qui à l’époque de la Révolution, envahissaient les maisons isolées et les châteaux et chauffaient les pieds de leurs victimes jusqu’à ce qu’elles eussent fait connaître la cachette où était placé leur argent.
La famille Lechevalier le Jumel, qui habite aujourd’hui le château a hérité des biens et des titres de Monsieur d’Equemauville.

Barnevile possédait avant la Révolution, un marché de bestiaux très important qui a été transféré à Beaumont en Auge. Ce marché se tenait dans une pièce attenante au cimetière, appelé encore de nos jours « la Vacherie ». La translation de ce marché dans une autre paroisse a causé un coup funeste à cette localité.

BERTRAN

Voir :
– Mémoires des Antiquaires de Normandie Tome X p.107
– Généalogie des Bertran (2 feuillets)

c. 1204
Robert Bertran confirme … Henri de Tilli ce que celui-ci tenait …Tilli-sur-Seulles, en reconnaissant que le château de Tilli était tenu du roi. Témoins: Raoul Tesson, Philippe de Valceyo , RaoulPatriq , Guillaume de Blosseville, Amaury de Thibouville, Robert Malvoisin de Rosel, Raoul de Briquebec, Hugues de Barneville,Guillaume de Fauguernon, Valeran de Pontif, Guillaume de Sauceyo, Guillaume Quartel, et autres.

Testibus: Radulfo Tesson, Philippo de Valceyo, Raoul Patriq; Guillermo de Blossevilla; Amaurico de Tybouvilla; Roberto Malvesin de Rosel; Radulfo de Briquebec; Hugone de Barneville;Guillermo de fausguernon (Fauguernon); Valerano de Pontif (fiefde Saint-Nicol du Pontif près Honfleur), Guillermo de Sauceyo;Guillermo Quartel; et multis allis.
= Charles BREARD .- Cartulaires de Saint-Ymer-en-Auge et de Bricquebec , Rouen-Paris, 1908, pp. 193-194 ; Léopold DELISLE,Les cartulaires de Bricquebec , nø 22, p. 7.

1204
Robert Bertran concède … Pierre Boschier trois vergées de terre avec le droit d’y établir un moulin … tan ôle Doit Mortinô. Témoins: Guillaume de Blosseville, Richard le Foidre, Raoul de Bricquebec, Gislebert Trouel, Hugues de Barneville, maistre Guillaume Vuver
= Charles BREARD .- Cartulaires de Saint-Ymer-en-Auge et de Bricquebec , Rouen-Paris, 1908, pp. 193-193

1207 – Barneville-la-Bertran

Judaicatum est quod non respndebit Ligardis de Barnevilla dehereditate sua donec filius Roberti Bertran, qui est infra etatemet qui debet hereditate illam garantizare habeat. Etatem.
= DELISLE L., Recueil des jugements de l’échiquier… , nø13, p.6

1267 – Arrêt évoquant au Parlement à la demande de Guillaume Bertran le procès qu’il avait avec son frère en Normandie, en cas où les maîtres de l’Echiquier trouveraient que la cause traînerait en longueur sur les lieux (Olim I folio 156-Archives de l’Empire Actes du Parlement Tome I p.105)

1267 – Arrêt condamnant Robert Bertran à faire deux parts de la succession de son père et de sa mère et à donner une de ces parts à choisir à Guillaume Bertran, chevalier, son frère puîné conformément à la coutume de Normandie. (Olim I folio 49 – Archives de l’Empire Actes du Parlement Tome I p.105)

1271 – Robert Bertran, écuyer déclare qu’il ratifie la paix conclue entre lui et son oncle Guillaume Bertram (Olim I folio 185 – Archives de l’Empire – Actes du Parlement Tome I p.158)

1316 (n. st.), 2 février – Barneville, Fauguernon, Honfleur

1573 – Vicomté d’Auge

Barneville: livre de plaids, documents divers et procédures entre Geneviève de Bourbon, dame de Barneville et les religieux de Troarn
= A.N. 300 AP I 666. Cité in Suzanne d’HUART .- Archives de la Maison de France ( Branche d’Orléans ) Tome I – Fonds de Dreux(300 AP I, 666), Paris, 1976, p. 231

1623 – Barneville-la-Bertrand

Transport par Hiéronime Le Jumel, écuyer, seigneur des terres et seigneuries de Lisores et Equemauville, … Etienne Le Lou, sieur de La Garde, bourgeois de Honfleur, de rente en quoi Jacques de Varin, écuyer, sieur de saint-Quentin, s’était obligé en 1616 vers feu Madeleine Eude, veuve de Pierre Le Jumel, président au Parlement de Normandie, seigneur de Lisores, Equemauville, Barneville-la-Bertrand et Pennedepie.
= AD. Calvados. Série H. Suppl. Hôpital de Honfleur 1830.- H. 112

A tous ceuls qui ces presentes lettres verront et orront, Raoulde Barneville, salut. Savoir fez a touz que comme descort fustmeu entre noble homme monseignour Guillaume Bertran, chevalier,seignour de Falgernon, dune part, moy de lautre, sus la court etlusage de fieu de Saint Nicol appelle le fieu de Pntif, jouxteHonnefleu, du quel fieu le dit chevalier disoit la dite court etusage a lu devoir apparetenir, et pour cen ledit chevalier y eustmis ou fet metre sa main, je, devant dit Raoul, opposant etdisant au contraire moy et mes presdecesseurs estre et aver estédancienneté en la possession de la dite court et usage pour esonsu dit fieu, que je tien et doy tenir par le septiesme dun fieude haubert du dit chavalier en foy et hommage, et en certaineredevance de trois souls et sis deniers daides, fesant chascunan. Et encore maintien je estoie en possession de prendre et delever touz les treziesmes du dit fieu, toutes les foiz que le cassi offroit; je, devant dit, Raol, apres plusours debas etoppositions eus sur cen dune partie et dautre, a la parfin,diligence, information par bones genz dignes de foy sus ce fete,bien et loiaument toutes choses considerées et resgardées, tantpour le droit du dit chevalier, comme pour moy et pour mon droit,voulant eschiver touz travauz et despens, et pour mentente plus-tost consvié, ay offert a donner et ay donné de certaine scienceet de mon bon gré au dit chevalier trente soulz de renteperpetuelment, avecques la rente ancienne a luy et a ses hers etsuccessours et a ceus qui de lui aront cause, a prendre sus lefieu devant dit. Et le dit chevalier, en sus ce consel,-deliberation et resgart as choses devant dites, delesse et adelessié a moy et a mes hers et a mes successours, et a ceus quide moy aront cause, la devant dite court et usage, ovecques touzreliez, treziesmes et autres choses et appartenances qui au ditfieu pevent et doivent appartenir a touz jours mes, en paiant etrendant la dite rente chascun an au dit chevalier, a ses hers etsuccessours et a ceus qui de lui aront cause; cest assavoir, lamoitié a Noel et la moitié a Pasques. Et vuil, otroy et consent-pour mey, pour mes hers et successours, et pour ceus qui de moyaront cause, que le dit chevalier, ses hoirs, ses successours etceus qui de lui aront cause, facent et puissent dre en avant ferelour planiere justice sus tout le dit fieu pour la dite rente, selen ne lour ara paiée planierement as diz termez; a tenir, aaver, a posseer par droit heritage la dite rente au ditchevalier, a ses hers et successours, delivrement, quitement eten pez, sanz empeechement que je, mes hoirs et successours, ouceuls qui de moy aront cause, y puissent dore en avant metre. Etpour cen tenir, garder et aver ferme et estable en temps, sanzaler encontre, jay confermé et seelé ces presentes lettres de monseel, qui furent faites lan de grace mil trois cens et quinze lejour de la Chandelour.
= SAIGE G., Cartulaire de la seigneurie de Fontenay-le-Marmion ,1895, nø LXXXI, pp.109-110

de BREZE
Voir :
Bibliothèque de l’Ecole des Chartes B.V 230 1 ère table p.15 col 2
Revues des Questions historiques Tome I p.218
Revues des Questions historiques Juillet 1873 p.72, 93, 108, 122 et 124
Pierre , sénéchal de Normandie – Preuves des Mémoires de Commines p.17 livre I
Jacques id p.20

Armoiries : d’azur à 8 croisettes d’or posées en orle autour d’un écusson aussi d’or omblé d’azur et l’azur rempli d’argent.

Gaston de Brézé, quatrième de Jacques, comte de Maulévrier, maréchal et grand sénéchal de Normandie et de Charlotte, bâtarde de France, fille de Charles VII et d’Agnès Sorel, seigneur de Planes, Auricher, Plainbosc, maréchal héréditaire de Normandie , chevalier seigneur de Faulguernon (sic) portait comme ci-dessus ou brisé d’un lambel de 5 pendants ; femme Marie de Cerisay, dame de Fauguernon et de la Haye et du Puits, fille de Christophe et de Marie de Magneville d’où : 1-Louis, grand aumônier de France et de Meaux ; 2-Catherine, première femme de Nicolas de Dreux, vidame et baron d’Esneval ; 3-Françoise, mariée à Gilles le Roy, seigneur de Chillon, fils de Guyon et d’Isabeau de Beauval, qui portait écartelé au 1er et 4 d’argent à la bande de gueules qui est le Roy ; au 2 et 3 échiqueté d’or et d’azur à la bordure de gueules qui est Dreux.

Seigneurs du Breuil
1-Guillaume de Brézé eut un frère Adrien, curé de Manneville l’an 1525. Femme Jacqueline Toustain , fille de Jean, mariée en 1525, d’où
2-Guillaume ne vivant plus en 1565. Femme Catherine de la Mazure d’où Jean et Suzanne qui épousa en 1565 Etienne le Franc, seigneur de la Vieuville.
3-Jean, femme Madeleine de Vaudretz, fille de Guillaume seigneur d’Harbouville et de N de Beaunay, mariée en 1595, se remaria à Robert de Fouquerolles, seigneur du Bosc, d’où
1-Antoine
2-Marguerite épouse Alexandre de Chastillon
4-Antoine, femme Madeleine de la Rivière, seigneur de Saint Denis et de Madeleine Regnoult mariée en 1614, d’où Philippe de Brézé ;
2e femme Françoise Alexandre, fille de Jean et de Marguerite de Mahiel mariée en 1643
5-Philippe …..1669…

Pierre de Brézé est né en Anjou au commencement du 15e siècle. Fut nommé gouverneur de Rouen par Charles VII, contribua au succès de la bataille de Formigny, fit deux expéditions assez heureuses en Angleterre en 1457 et 1463, et fut tué à la bataille de Montlhéry en 1465 où il combattait dans l’armée de Louis XI, il est enterré dans la cathédrale de Rouen dans un magnifique tombeau ; Il avait le titre de grand sénéchal d’Anjou et de Normandie, seigneur de Maulévrier et baron du Bec Crepin, de la Varenne et de Brissac. Sa femme se nommait Jeanne du Bec Crépin, fille de Guillaume seigneur de Mauny et d’Angerville (Tombeaux de la Cathédrale de Rouen par A.Deville)

Pierre de Brézé eut pour fils Jacques de Brézé qui eut pour fils à son tour Louis de Brézé grand sénéchal et gouverneur de Normandie et mari de Diane de Poitiers. Il mourut au château d’Anet le 23 juillet 1531 laissant deux filles dont l’une épouse Claude de Lorraine, duc d’Aumale et l’autre Robert de la Mark, duc de Bouillon. Louis de Brézé était comme il est dit dans son épitaphe .. Seigneur comte de Maulévrier, baron de Mauny et du Bec Crespin, seigneur châtelain de Nogent le Roy, Ennet, Bréval et Montchauvet.
Ses exécuteurs testamentaires furent Jean Le Venneur, Evêque de Lisieux et Monsieur de Mathan. (Tombeaux de la Cathédrale de Rouen par Deville).

Dans BALUZE – Tome 59 p.272
BREZE
Pierre de Bréze, grand sénéchal de Poitiers et depuis de Normandie, seigneur de Maulévrier, épousa Jeanne Crespin, héritière du Bec Crespin et de Mauny, d’où : Jacques, grand sénéchal de Normandie, épousa Charlotte légitimée de France, fille de Charles VII et de la Belle Agnès. D’où :
1-Louis de Bréze, grand sénéchal de Normandie épouse Catherine de Dreux, morte à 32 ans le 20 novembre 1512, et 2e épouse Diane de Poitiers, duchesse de Valentinois.
2-Gaston, seigneur de Plasne, épousa Marie de Cérisay, héritière de Fauguernon et de le Haie du Puys ;
3-Jacques fils naturel, capitaine du Vieil Palais à Rouen.
Du 1er :
1-Françoise, mariée à Robert de Mark, duc de Bouillon,
2-Louise, femme de Claude de Lorraine, duc d’Aumale.
Du 2e
Loys, évêque de Meaux.
De Françoise :
1-Charles de la Mark, … de Maulévrier, décédé vers 1618
2-Henry, Robert duc de Bouillon, gouverneur de Normandie, épouse Catherine de Bourbon, fille de Loys Ier , duc de Montpensier.
De Louise :
Charles de Lorraine, duc d’Aumale …. Vivant a épousé Marguerite de Lorraine, fille de René, marquis seigneur d’Elbeuf.

A la suite lettres patentes du Roy Louis XI de Moutils-lez-Tours 14 mai 1491 nommant Louis de Brézé, grand sénéchal de Normandie.

Vicairie de Retz

Collation de la vicairie de Retz dans l’église cathédrale, vacante par décès de M. Jacques Cauvigny pour Christophe Courtin, prêtre, sur la présentation de Claude Denis de Herre, chevalier (équité ?) seigneur de Vaudoüet, de Barneville et de Pennedepie – 8 juin 1694 –
Prise de possession – 9 juin 1694
(Insinuations II Folios 45 2 et 5)

Le chapitre désignait trois sujets au choix du seigneur présentateur qui en présentait un à la collation de l’évêque.
Maître Guillaume Dubis, un des trois désignés par le chapitre le 27 janvier 1730 par suite du décès de Christophe Courtin, fut présenté le 3 février 1730, par Messire Louis Philippe de Jumel, chevalier, seigneur de Barneville. Il obtint collation le même jour et prit possession le 11 février 1730.( Insinuations XV folio 173 )

Le 1er octobre 1731 le même seigneur présente à la place du précédent décédé, Jean Baptiste Godefroy, prêtre chapelain, Douze-Livres ( ?)de la cathédrale. Il obtient collation le 3 octobre et prend possession le 5. (Insinuations XV folio 251)

Jean Baptiste Godefroy, ayant obtenu collation de la Chapelle St Martin de la cathédrale le 12 septembre 1742, donna sa démission de la vicairie et le 12 novembre 1743, Monsieur de Barneville (le même) présenta dans la forme accoutumée Jean de Brie, prêtre officier Douze-Livres, qui obtint collation le 14 et prit possession le même jour ; (Insinuations XIX folio 43)

En 1744 le droit de présentation fut exercé par Messire François Chauffer, seigneur en partie de Barneville la Bertran, conseiller du Roy et de Monseigneur le Duc d’Orléans et leur Procureur en la Maîtrise des Eaux et Forets de la Vicomté d’Auge, représenté par Maître Isaac Joseph Chauffer, son fils, avocat à Honfleur.
L’acte du 30 avril énonce que la vicairie fut fondée au Manoir seigneurial de Barneville par Madame la Duchesse de Retz.
Pierre de Monseillon , prêtre chapelain et officier de l’église St Pierre de Lisieux, l’un des trois élus du chapitre, obtint sa collation sur cette présentation le 3 mai 1744 et se fit installer le 4 mai (Insinuations XIX folio 137 et 136)

Après le décès de Pierre de Monseillon, Messire Philippe Louis Le Jumel, seigneur en partie de Barneville la Bertran, exerça son droit de patronage alternatif en présentant le 15 décembre 1749. Michel Bordeaux, l’un des trois officiers de l’église cathédrale, élu par le chapitre, qui obtint collation en conséquence le 18 décembre et prit possession le 19. (insinuations XXII folio 135 – 136)

Pierre Lefrançois, prêtre, fut pourvu du vicariat de Retz après la mort de Michel Bordeaux, il n’est pas fait mention de présentateur et on ne trouve pas d’acte de présentation. Sa collation est du 11 juillet 1762, sa prise de possession du 13.(Insinuations XXVIII folio 265)

Il mourut le 30 mai 1784 et eut pour successeur Jean Baptiste Guillaume Neuville, prêtre, chapelain de la cathédrale, présenté par Léonard Isaac Joseph Chauffer, écuyer, seigneur et patron en partie de Barneville la Bertran, Meautry, les Gruaux et autres fiefs, ancien gendarme de la Garde du Roy, président de l’élection de Pont l’Evêque, patron alternatif à cause de son fief de Barneville. L’acte de présentation est daté du 1er août 1784, il ne prit possession que le 31 décembre. On ne retrouve pas son acte de collation ; (Insinuations XXXIX folio 234 et 291)

NOBLES OU VIVANT NOBLEMENT A PONT-L’EVESQUE – EXTRAIT DE L’ ANNUAIRE NORMAND. – ANNEE 1888.
M. et Mme CHAUFFER
Celui de Barneville, dont un rameau a fini en Alexandrine-Amédée Chantier de Barneville, mariée à Alexandre Naguel de Saint-Georges, Esc, aïeuls de Mme la marquise de Croix, née de Pieffort, et l’autre a eu pour dernier représentant, Catherine-Emilie Chauffer de Barneville, mariée d’abord à M. Dieudonné, puis à M. Angot, avocat à Pont-1’Évêque (1).
(1) Généalogie Chauffer. Mss. Cabinet H. L. C.

LE VIEUX HONFLEUR ET SES MARINS – Ch. breard

Extraits.
– Doublet (Jean-François), corsaire et lieutenant de frégate, né à Honfleur en 1656 (Au mois de février très probablement), est mort, à Barneville-la-Bertran, le 20 décembre 1728; il est inhumé dans l’église de cette paroisse. Il était fils de François Doublet et de Madeleine Fontaine.
En 1663, à l’âge de sept ans et trois mois, il suivit la première expédition organisée par son père, séjourna au Canada pendant deux ans et fut mis au collège des Jésuites à Québec, Il fit ensuite plusieurs voyages à Terre-Neuve, à Santiago, au cap Vert et à l’île Saint- Christophe. Il fut embarqué sur l’Alcion, frégate que commandait le célèbre Jean Bart. En 1675, il fut reçu pilote.
Nommé lieutenant de frégate, par brevet en janvier 1693, il reçut, au même moment, le commandement de deux frégates : la Sorcière et la Serpente. Successivement capitaine de la flûte le Profond et du corsaire le Comte-de-Revel de plus de deux cents hommes d’équipage. Doublet resta en croisière sur les côtes anglaises. Au mois de novembre 1693 et en juillet 1695, il prend part à la défense de Saint-Malo, bombardé par les flottes anglaises. Au commencement de mars 1698, il partit pour le Canada, en expédition de commerce et de pêche, et, en 1702, pour Saint-Domingue. De retour des Antilles, on l’honora, dit-il, de lui donner le commandement, sur une escadre de quatre vaisseaux de la compagnie royale à destination de la côte de Guinée et de Saint-Domingue. Au cours de cette expédition de traite. Doublet séjourna à la Grenade, au cap Français et à la Havane, en 1704, 1705 et 1706.
Sa carrière de marin se termina par un voyage dans les mers du Sud, lequel dura quarante-deux mois. Parti de Marseille, sur le navire le Saint- Jean-Baptiste, le 19 novembre 1707, Doublet au mois de mai suivant, touchait à l’île de Lancerote (archipel des Canaries), reconnaissait, au mois de mai 1708, les îles de l’Ascension, et relevait l’île Sainte-Catherine (côte du Brésil) en juillet. Après avoir passé à une cinquantaine de lieues du cap Horn, il jetait l’ancre dans la baie de la Conception (Chili), le 20 janvier 1709. Deux ans plus tard, le 22 avril 1711, il était de retour au Port-Louis.
Après cette dernière expédition. Doublet résolut de ne plus retourner à la mer. Il passa le reste de sa vie, tantôt à Honfleur, tantôt dans son petit domaine de Barneville-la-Bertran . C’est sur cette propriété, qui, de nos jours, porte encore le nom de Lieu-Doublet, que la mort le surprit en 1728. Son corps fut inhumé dans l’église de Barneville.
Jean Doublet avait épousé, en 1692 (1), Françoise Fossart, fille d’un armateur de Saint-Malo ; il en eut plusieurs enfants.
(1) Contrat de mariage du 9 octobre 1692, passé à Saint-Malo entre Jean- François Doublet et Françoise Fossart, damoiselle du Pont.

– Richard Le Paulmier, qui fut contrôleur et procureur de l’amiral Louis de Graville, et vivait à Honfleur, paroisse Saint- Etienne, en l’année 1460, acheta de Robert de Prestreval, prêtre, curé de Fatouville, le fief de Meautrix, situé sur la paroisse de Barneville-la-Bertran, suivant le contrat de l’année 1479 (2).
(2)Ce Richard Le Paulmier, sieur de Meautrix, était décédé avant le I° janvier 1493, d’après des lettres de Charles VIII, aux archives municipales de Honfleur.

DOCUMENTS RELATIFS A LA MARINE NORMANDE – Par Charles et Paul BRÉARD.

1617, 15 décembre. — « Georges Besongne, maître papetier, demeurant à Barneville-la-Bertran, reconnaît que par damoiselle Jehanne de Brisard, épouse de M. de la Guérinière, il lui a été fourni cent livres qu’il a pris à profit, à 30 pour cent, sur le navire dont est capitaine en chef le sieur Dupont-Gravey prêt à partir pour aller à la côte de Canadas et lieux circonvoisins en traite de marchandises, pour après Dieu aidant faire retour à Honnefleur. »

1626, 21 novembre. — « Guillaume Bataille, de Barneville-la-Bertran, reconnaît avoir reçu de Guillaume de Caën, général de la flotte de M. de Ventadour, par les mains de noble homme François Gravé, sieur du Pont, 81 livres pour une année de gages d’avoir hiverné en la côte de Canadas l’année des Pères Récollets

Cartulaires de Saint-Ymer-en-Auge et de Bricquebec par Charles BRÉARD.

– 1194, 6 janvier. — Richard Cœur-de-Lion roi d’Angleterre et duc de Normandie confirme à Robert Bertran toute la terre qui avait appartenu à Robert, son père. (Ms. n9 i.)
– Robert Bertran donne à son sergent, Herbert de Barneville. cinq acres de terre dans son domaine de Tito, et une acre de pré à Pennedepie. (Ms. n »48.|
Herbert de Barneville. mon sergent. Barneville-la-Bertran était encore, au XVI° siêcle, le siège de l’une des quatre sergenterie de la vicomte et baronnie de Roncheville.
– 1192, 1er janvier (nouv. st.), — Guillaume Crespin donne à Richard Crespin. son fils, ce qu’il avait en la paroisse de Barneville-la-Bertranne . (Ms, n° 50.|

– Robers Bertrans donne et par nom de douaire octroie et donne à ladite damoiselle Marie son manoir de Barneville-la-Bertran (Il est probable qu’il s’agit du château actuel dont la construction appartient à diverses époques. Les soubassements et une partie des murs, vers le Nord-Est, remontent au temps des Bertran. C’est un manoir très ancien qui a possédé une chapelle et une réunion de bâtiments d’exploitation dont les vestiges et les caves souterraines ont été mis au jour en opérant des travaux de terrassement, il y a peu d’années)

Vieilles rues et vieilles maisons de Honfleur du XVe siècle à nos jours – Charles Bréard
Honfleur rue Boullart.
Un acte de 1577 mentionne, sur la paroisse de Barneville-la-Bertran, un canton de la forêt de Touque que l’on nommait les Boullart ; il avait été fieffé à la famille dont il est ici question (Boullart).

Cartulaire de la seigneurie de Fontenay le Marmion: provenant des archives de Matignon, publié par ordre de SAS le prince Albert Ier, prince souverain de Monaco.

Barneville (Raoul de), 109. (Barneville la Bertran, Calvados, canton d’Honfleur.)

Maneuvrier Christophe. Barneville-la-Bertran (Calvados). « Les Vallées ». In: Archéologie médiévale, tome 23

BARNEVILLE-LA-BERTRAN (Calvados). « Les Vallées » (Coord. Lambert : 443.70 x 1 189,23). Altitude : 56 m. — Edifié sur les marges de la forêt de Saint-Gatien, dans une clairière longeant un modeste cours d’eau, le manoir des Vallées est l’un des rares exemples normands d’habitat non fortifié construit vers la fin de l’époque romane. La partie la plus ancienne consiste en un logis de pierre orienté N.-S. de 13,25 x 7,72 m à deux étages. Les murs, épais de 1 m environ, sont constitués de petits moellons calcaires, dont la monotonie est rompue par plusieurs assises de silex noirs. Le mur est présente un ressaut de 0,30 m à sa base, tandis que l’épaisseur des murs pignons décroît par deux gradins à mesure que l’on s’élève. Les angles sont formés de gros blocs de travertin, à l’exception de l’angle S.-O. qui est renforcé par un contrefort à ressaut, également en travertin. Sa présence est peut-être justifiée par celle d’une grande ouverture à l’étage, correspondant à l’ancien accès principal de la demeure. On ne sait jusqu’à présent si cette maison était dotée ou XVI° non et d’une XVIIIe cheminée, s. l’ensemble ayant été remanié de nombreuses fois, principalement aux XVe, Les sondages ont porté sur un remblai extérieur qui recouvrait le mur est sur près de 2,50 m de hauteur. Sous des niveaux modernes, un remblai médiéval de la fin du XIVe s. a pu être observé. Il a livré, outre quelques tessons de céramique et un fragment de verre à tige de la fin du XIVe s. de nombreuses plaques de schiste vert utilisées comme matériau de couverture au XIII°-XIV° s. Il ne s’agit pas d’une roche locale mais d’une importation en provenance du Cotentin. où les seigneurs de Barneville étaient richement possessionnés, autour de Bricquebec. C’est la première fois que ce matériau le XIVe s. est découvert à l’Est de la Dives, région où la tuile semble avoir été diffusée très tôt, dès le XVI° siècle.
Cette habitation luxueuse, qui présente tous les caractères architecturaux des édifices des dernières années du XII° s. ou du début du XIIIe ne peut être identifiée à la résidence principale des Bertran, vicomtes d’Auge et seigneurs de Barneville. Il s’agit vraisemblablement de la demeure d’un officier de ce lignage, peut-être des celle d’un des deux sergents dont on sait qu’ils reçurent des à Barneville-la-Bertran des mains de Robert Bertran, dans les dernières années du XIIe des ou au début du XIIIe s. (Responsable de la fouille : Christophe Maneuvrier).

Revue le Pays d’Auge – Décembre 1953 n° 12

Quatre autres châteaux ou manoirs existaient en cette commune :
– Le Manoir de Jean Doublet – Le manoir des Templiers – Le château de Prêtreval – le château du Breuil.

– Avant la période révolutionnaire le manoir des Templiers était habité par la famille de Beautot. En 1711 Jacques de Beautot, escuyer, était  » Haut et puissant seigneur de Meautry et de la Plane ». Ces titres n’étaient pas signes de richesse: un inventaire du mobilier de ce personnage signale seulement « un bahut contenant quelques assiettes, cuillères et fourchettes en potin; dans la chambre, un lit de camp et une malle renfermant de pauvres effets ».
– Le château du Breuil était habité par la famille Le Jumel de Barneville. Le domaine s’étendait sur Equemauville, du hameau des Onglets jusqu’au Mesnil et au Val la Reine, et, en cette partie prenait nom « Manoir de Lisores », malheureusement détruit en 1895. Mais c’est au château du Breuil que naquit Marie-Françoise-Catherine Le Jumel de Barneville, comtesse d’Aulnoy, auteur des « Contes de Fées » et de Mémoires…pittoresques.
En ce château résida Lucien Guitry et, précédemment, les parents les parents de Mme Lucie Delarue-Mardrus

DREAL BASSE NORMANDIE ETUDE PAYSAGERE SUR LE BELVEDERE DE LA COTE DE GRACE

‐ Chapelle de l’Hermitage, commune de Barneville‐la‐Bertran

– Le manoir des Vallées situé sur les marges de la forêt de Saint‐Gatien se rattache aux édifices civils anglo‐ normands élevés à la fin de l’époque romane ou au début du 13e siècle, associant une salle de réception à l’ouest, ou aula, à un logis principal à l’est, abritant une salle de service au rez‐de‐chaussée et une pièce d’habitation au‐ dessus. L’édifice a subi de nombreuses modifications depuis, en majeure partie datables du début du 15e siècle, du 16e siècle (architecture à pans de bois), et du 17e siècle, et enfin des 19e et 20e siècles. Il constitue un des rares exemples connus, sinon subsistants, de l’utilisation à un modeste niveau seigneurial du schéma anglo‐ normand associant le hall et la pièce d’habitation au‐dessus, représentés en Basse‐Normandie par les châteaux de Beaumont‐le‐Richard à Englesqueville‐la‐Percée, de Loisail, de Glos‐sur‐Risle, de Fontaine‐Henry, de Creully ou de Bricquebec. (Chantal Gasson) – Dossier Ministère de la Culture

3 – Archives ShL:

Par. de Saint-Jean-Baptiste
patr. le roi, puis le seigneur.
Dioc. de Lisieux
doy. d’Honfleur.
Gêner de Rouen
élect. de Pont-l’Évêque,
sergent. d’Honfleur.

Election de Pont l’Evêque, sergenterie d’Honfleur.
2 feux privilégiés, 45 feux taillables
Sous l’invocation de S. Jean Baptiste

Patronage:
14e dominus rex
16e dominus loci
18e le seigneur

Curé:
de Threiville 1739/1787.
Le curé de Barneville la Bertran : d’azur à deux bars adossés d’or (d’Hozier 369)

Archives ShL: NEDELEC COMMUNES

Com.4. 1. 1 Barneville-la-Bertrand Notes historiques
Com.4. 1. 2 Barneville-la-Bertrand Château. Eglise
Com.4. 1. 3 Barneville-la-Bertrand Vie de la commune
Com.4. 1. 4 Barneville-la-Bertrand Généalogie de Grieu – Le Jumel
Com.4. 1. 5 Barneville-la-Bertrand Eglise
Com.4. 1. 6 Barneville-la-Bertrand Bois du Breuil

4 – Notes Michel Cotin:.

Michel COTTIN
2 Janvier 1992, Juillet 1992, Octobre 1992.

Manoir des Vallées à Barneville-la-Bertran, comprend un ensemble de­ bâtiments dispersés dans une cour à flanc de coteau dont l’allure générale, ­pittoresque, a souvent retenu l’attention et de Léon Le Clerc [1]  à Raymond Quenedey  [2] , nombreux ­furent ceux qui ont fixé sa silhouette sur la  pellicule, ce qui permet de ­suivre ses altérations malencontreuses depuis le premier quart de ce siècle.

Mais l’allure même du logis de pierre avec ses contreforts plats [3]  et son appareillage de travertin intriguent et suscitent bien des interrogations, tant il est évident que son  état actuel résulte de transformations nombreuses, étalées dans le temps et ­les hypothèses quant à sa forme et sa destination sont multiples: lieu de­ culte, petit manoir seigneurial, résidence « des champs », logis d’un officier ­seigneurial, mais pourquoi pas l’un et l’autre au gré des époques.
Quoiqu’il en soit, son histoire tout autant que son architecture méritent bien­ quelques recherches.
Nous passerons donc en revue ces différentes hypothèses, puis après une­ présentation succincte, nous proposerons une datation relative des campagnes­ de transformations avant de détailler les diverses orientations de recherches.

Lieu de culte

L’allure générale des bâtiments laisse à supposer que nous nous trouvons en ­face de constructions fortement remaniées. Le volume général, les­ caractéristiques architecturales du logis principal, nous l’avons dit, se ­rattachent directement à ces petits édifices religieux de l’époque romane, ­prieurés ou chapelles de maladreries très nombreux en milieu rural aux XIIe et XIIIe siècles.

L’orientation Nord-Sud, contraire aux règles liturgiques, peut s’opposer à une ­telle attribution, mais cette règle connaissait quelques entorses, comme on ­peut le constater à Ouville-la-Bien-Tournée et notre documentation est  fort ­incomplète, la majeure partie de ces chapelles ayant disparu depuis souvent depuis le milieu du 17e et la fin du 18e siècle. Ce fut le cas en particulier des chapelles de léproserie que les hôpitaux généraux eurent parfois beaucoup de peine à situer lorsqu’elles leur furent attribuées par l’Edit de 1762.
Rien ne s’opposant, et nous le voyons souvent pour les rares chapelles de maladreries subsistantes, à ce que leurs bâtiments se soient conservés sous ­forme de hangar [4]  ou d’habitation il paraît donc­ nécessaire de répertorier tous ces anciens lieux de culte. Au delà des travaux de Charles VASSEUR [5] et de ses amis, un tel recensement n’a jamais été tenté. Si  pour mener à bien cette recherche les chartriers des abbayes et les différents ­pouillés sont les sources privilégiées, la toponymie, les actes privés et les ­traditions doivent être également sollicités.
Le Pouillé du diocèse de Lisieux [6]  rédigé vers 1350 , ne compte pas moins de six prieurés dans l’archidiaconé de Pont-Audemer, ­à l’Est de la Touques, dont deux: Equemauville et Gonneville-sur-Honfleur[7], auxquels il convient d’ajouter celui de­ Saint-Martin-du-Bosc, qui ne figure plus dans ce recensement, nous intéressent.
Si l’on ajoute à cette liste de sites liés à une fondation monastique ou à la­ volonté d’apporter aux ladres un environnement religieux, les chapelles­ élevées en l’honneur d’un saint ou en souvenir de quelque événement [8]  et de Bonneville-sur-Touques [9]­, les chapelles secondaires édifiées parfois en raison de l’éloignement de l’église  paroissiale, on atteint un chiffre impressionnant [10]
A l’époque ducale, sur l’étroit plateau triangulaire compris entre Honfleur, ­Trouville et Saint-Martin-aux-Chartrains, on relève une curieuse agglomération ­de possessions ecclésiastiques, et en corollaire un grand nombre de lieux de ­culte. Outre le chapitre et l’évêque de Lisieux, neuf abbayes au moins y sont ­possessionnées: Fécamp, Saint-Amand de Rouen, Montivilliers, Saint-Désir de Lisieux, Saint-Evroult, Saint-Père de Chartres, Saint-Pierre-de-Préaux, ­Saint-Riquier, Saint-Ouen de Rouen ( Voir annexe I.). A quoi ­doit-on cette prolifération d’implantations? A l’importance du port de Touques, importance qui ne fera que croître après la conquête de l’Angleterre, ­devenant l’un des ports les plus fréquentés pour les relations entre la ­Basse-Normandie et l’Angleterre. A la richesse de la vallée de la Touques et ­tout particulièrement de son embouchure ? A son arrière-pays et ses forêts ?­Tous ces facteurs ont sans doute influé sur le choix de ce site, vers ­1059-1063 pour résidence ducale. L’intérêt économique d’abord.
Les nombreuses chartes de donations ou les registres de l’Echiquier, nous ­offrent une documentation exceptionnelle sur les productions animales -­pêcheries[11], vacherie, élevage de juments[12]  productions laitières[13]  ou industrielles, telles ces nombreuses salines­[14]  que complètent ­sans doute d’importants échanges économiques avec l’Angleterre mais aussi la ­Basse-Seine.
En second lieu, le rôle moteur de la présence politique d’un prince et de sa ­cour. Autour  du château de Bonneville-sur-Touques [15]  et à un moindre degré du bourg de Roncheville, siège de la « première baronnie de Normandie, qui tire sans doute d’énormes profits des ses péages et­ de ses marchés.

Au fil des ans, un certain nombre d’entre eux perdirent leur caractère sacré ­ou furent abandonnés par leur propriétaires, et cela pour de multiples  raisons La plus sérieuse résidant surtout dans la difficulté de gérer[16]  des myriades de petites exploitations, ­isolées[17]  , situées loin de l’abbaye-mère. En premier lieu, très tôt,­ certaines abbayes procèdent à des échanges entre elles[18]   ou avec des laïcs tel celui fait entre le roi Henri II­ Plantagenêt et l’abbaye de Fécamp, avant 1175,  de l’emplacement du Prieuré de­ Saint-Martin-du-Bosc ou de Flaville qui, un peu plus d’un siècle après sa­ fondation, avait échoué [19]. Des problèmes se font jour également quant au respect de la Règle par les moines, manquements dont le Registre des visites ­d’Eudes Rigaud ne manque pas de faire mention [20]  . Enfin , les contributions levées sur le ­clergé d’une manière de plus en plus organisée[21]  , amenèrent celui-ci à vendre une partie de ses biens et si en­ règle générale, il les racheta, un certain nombre ne rentrèrent jamais dans le ­domaine ecclésiastique. Mais aussi la rapacité des voisins, seigneurs, simples ­particuliers ou même les curés, qui à la faveur d’une négligence de gestion,­ ne manquaient pas de s’approprier le bien mal surveillé [22]

Petit manoir seigneurial

Dans un environnement mouvementé, au creux d’un étroit vallon, ce manoir,­ d’importance très réduite – au vu la taille de la cave et du grenier – peut ­avoir été soit le siège d’une petite seigneurie ou sieurie, mais sans doute ­pas celle de cette famille de Barneville, dont le premier représentant, ­Herbert, apparaît comme sergent de Robert Bertran en 1195. Après lui nous ­trouvons d’une manière plus fréquente vers 1204 un certain Hugues et en 1253 ­une Jeanne de Barneville. Enfin, au début du XIV_e siècle, un Raoul de ­Barneville transigeait avec Robert Bertran, seigneur de Fauguernon.

Les mentions de cette famille de Berneville, laissent en effet à supposer qu’elle dispose de biens de quelque importance dont, entre autres « cinq acres ­de terre dans son domaine de Titot, et une acre de pré à Pennedepie[23] « , le patronage de l’église de Pennedepie donné à l’abbaye de Saint-Ouen de Rouen par Jeanne de ­Barneville en 1253 [24]

Résidence « des champs »

Les recherches menées par Monsieur DUPUIS ont permis d’attribuer la possession de ce manoir, au XVIIe siècle, à une famille Eudes qui se dit sieur des ­Vallées. Doit-on établir quelque lien entre cette famille honfleuraise et ­Pierre Le Jumel dit seigneur de Barneville dans un acte de 1623. ( 1623 – Barneville-la-Bertrand )

Transport par Hiéronime Le Jumel, écuyer, seigneur des terres et seigneuries ­de Lisores et Equemauville, à Etienne Le Lou, sieur de La Garde, bourgeois de ­Honfleur, de rente en quoi Jacques de Varin, écuyer, sieur de Saint-Quentin, ­s’était obligé en 1616 vers feu Madeleine Eude, veuve de Pierre Le Jumel, ­président au Parlement de Normandie, seigneur de Lisores, Equemauville,­ Barneville-la-Bertrand et Pennedepie.
= AD. Calvados. Série H. Suppl. Hôpital de Honfleur 1830.- H. 112. ) ­époux d’une Madeleine Eude ? Nous ne saurions le dire, mais le fait mérite ­d’être relevé. Le nombre de ses propriétés, ses charges laissent à supposer ­qu’il n’y faisait point résidence, tout au plus, à l’instar de beaucoup ­d’hommes de robe ou de bourgeois rouennais, devait-il s’y reposer lors des vacances du Parlement, pratique dont nous trouvons des traces dans les ­archives concernant les Lambert et leur château de Formentin ou les Corneille ­et leur résidence de Prétot à Canapville.

La qualité de la construction et de ses aménagements intérieurs, peu en­ rapport avec ceux habituellement rencontrés dans les habitations paysannes, ­militent en ce sens.
Dans le même ordre d’idée, ce fut peut être aussi très tôt la demeure de­ campagne d’un bourgeois honfleurais[25]  . Les ­documents réunis par M. DUPUIS, son actuel propriétaire fondent sérieusement cette version pour une époque plus proche de nous, mais il serait intéressant de savoir à quelle époque remonte ce type d’occupation. Les travaux de nos ­collègues du Sud-Ouest semblent bien indiquer qu’il peut s’agir d’une­ tradition relativement ancienne de la maison aux champs si bien vantée par­ Charles Estienne[26] et qui par delà la villa d’Ausone, les batifolages de Madame de Sévigné ou les bergeries de Marie-Antoinette, la source d’inspiration des ­Impressionnistes ou, plus prosaïquement le dernier refuge devant les épidémies ­et les émotions populaires, a toujours occupé un coin privilégié dans le cœur de l’homme.

Logis d’un officier seigneurial

On connaît très mal pour le Pays d’Auge[27] faute de s’y être intéressé, l’importance numérique et sociale du monde des ­robins – avoués, tabellions – ou des officiers subalternes – sénéchaux ou prévôts sergents, verdiers[28]  ,­etc. – qui tout au long de l’année surveillaient la gestion de grands fiefs, ­recevaient les aveux, contrôlaient le passage des actes notariés et en percevaient les treizièmes, engrangeaient les rentes en natures, surveillaient­ les corvées, etc. Mais de toute évidence, leur ascension sociale est patente. ­Deux études l’une et l’autre établies sur les archives de seigneuries  normandes sont à ce sujet révélatrices. Dans le premier cas[29]  _ ,­Paris, Le Sycomore, 1983. ) l’étude porte sur des domaines de toute ­première importance puisqu’il s’agit de ceux de l’abbaye de Montivilliers et ­du duché d’Estouteville, tandis que dans le second[30]  elle ne concerne qu’un petit fief, celui des Parfontaines[31]  Mais quelque   soit la taille de la seigneurie, on retrouve la même variété d’intervenants, chacun se spécialisant dans une mission bien délimitée. Et l’on imagine fort ­bien que si tous ces personnages ne vivaient pas obligatoirement dans le ­château ou le manoir du seigneur, ils occupaient cependant des demeures  différenciées des ouvriers de bras ou des fermiers de la seigneurie. Mais dans ­quel cadre vivaient-ils donc ? La réponse est semble-t-il difficile à apporter ­car fort souvent ils furent parmi les premiers à parvenir eux-mêmes à la­ noblesse et cela grâce aux revenus, parfois substantiels, provenant des ­seigneuries qu’ils géraient et leurs demeures patrimoniales évoluèrent avec ­leur condition sociale.

Il faut reconnaître aussi que la variété des situations de fortune de la­ noblesse entraînait une infinie disparité dans l’importance et la  qualité des­ demeures, et bien des nobles, même issus de grandes familles, occupaient ­d’humbles chaumières qu’auraient renié leurs fermiers. Mais il n’en est pas ­moins certain que la gestion d’une seigneurie, même de taille moyenne,­réclamait de la place pour resserrer les archives, tenir les plés ou recevoir publiquement les serments de féauté accompagnant les aveux, etc.

Camille ENLART ( Camille ENLART .- Manuel d’archéologie française  depuis les mérovingiens jusqu’à la Renaissance; Tome I, Architecture civile ,­Paris, Picard, 1929, In-8°, 1929, p. 204. ) cite d’après l’abbé Leboeuf ­le cas du manoir des abbés de Saint-Maur, bâti vers 1250 au Piple, près­ Boissy-Saint-Léger. Il comprenait  dit-il un logis avec chapelle, une grande ­salle élevée sur un sellier, des pressoirs et autour de cet ensemble, une enceinte  de murs et de fossés ».Il cite également, plus près de nous les manoirs d’­Ouilly-le-Tesson, d’Urville

DESCRIPTION

Dans la partie la plus haute de la propriété, en bordure de la route, on trouve tout d’abord, de part et d’autre de l’accès actuel, deux anciens ­bâtiments à usage agricole dont l’un a été très fortement remanié et transformé en habitation, tandis que le second, plus important, construit ­d’éléments de récupération, a conservé ses caractères d’origine. Mais la ­partie la plus intéressante est constituée par l’ensemble qui se trouve en contrebas et dont l’édification,  pour ce qui en est visible, a du s’étendre ­sur cinq ou six siècles et à ce titre constitue un témoin des plus ­intéressants de la construction civile en Pays d’Auge.

Grand logis

La partie principale présente un plan en T, plan assez rare, dont une demeure ­en pierre sur rez-de-chaussée, forme la barre supérieure, ta dis que l’amorce ­de la hampe voit s’élever un court logis à pan de bois, de trois travées, sur ­un soubassement de pierre. L’ensemble se prolonge par deux petits bâtiments à­ usage agricole, mêlant la pierre et le pan de bois.

A.- Logis de pierre

Cette demeure, de plan rectangulaire, orientée Nord-Sud, est entièrement construite en pierre. Elle s’élève sur deux niveaux avec comble. On est dès ­l’abord frappé de la présence sur un tel édifice de contreforts et une étude ­plus attentive de l’emploi des matériaux, permet de déceler les différentes   phases de la construction.
Au sud, le pignon et le retour du mur gouttereau ouest sont épaulés de ­contreforts larges et plats, avec un ressaut en partie médiane, identiques à ­ceux fréquemment rencontrés sur des édifices religieux de la fin de l’époque ­romane ( Voir entre autres les croquis reproduits par Arcisse de­ CAUMONT dans sa Statistique monumentale du Calvados , t. V, Méry-Corbon , p.­436; Ecajeul , p. 467; Mirbel , p. 479; Sainte-Marie-aux-Anglais, p. 493;­chœur d’Ouville-la-Bien-Tournée , p. 523.) où ils sont en général associés à des corniches à modillons. Ce type de contreforts se retrouve ­également dans le logis principal du château de la Houblonnière [32]  . A Barneville, ils sont constitués de blocs­ de travertin de moyen appareil. Le mur de ce pignon est construit en partie en­ blocage de silex mais on y décèle de nombreuses reprises. Ainsi, en élévation, ­on remarque trois campagnes de construction: sur un rez-de-chaussée épais ­s’élève un étage en retrait surmonté lui-même d’un gable également en retrait. ­On distingue mal l’ordonnance des maçonneries anciennes des deux premiers ­niveaux dans lesquels on remarque d’importants désordres, par contre, celui du ­gable ne semble pas avoir subi d’altérations majeures et a conservé son ­homogénéité
Le mur gouttereau ouest, le seul dont on puisse voir la partie inférieure externe est percé d’un certain nombre d’ouvertures dont l’une en ogive paraît ­correspondre à une porte. Il serait à rechercher le système d’accrochage de l’accès mais sans doute se rapproche-t-il de celui retrouvé par Michel de WAHA ­à la Tour Burbant du château d’Ath[33]  et vérifier ­dans les abords s’il ne subsisterait pas une trace de la marche de départ d’un ­quelconque escalier latéral parallèle au corps du bâtiment.
S’il en était ainsi, on pourrait rechercher la trace d’un éventuel contrefort axial épaulant la maçonnerie du pignon, disposition souvent rencontrée dans ­des bâtiments de cette époque, car rien, jusqu’à plus ample informé ne prouve que  l’accès au sous-sol se faisait, comme de nos jours, par le mur pignon sud. ­Tout au contraire, la porte percée dans le pignon nord laisse à supposer qu’il ­en était tout autrement.

Les ouvertures

Le mur gouttereau Est, est actuellement percé de trois ouvertures. L’une, la fenêtre de gauche avec son linteau de bois est récente et correspond ­à l’une des dernières campagnes de d’aménagement.
Celle de droite comporte dans son piédroit de droit, et dans son linteau quelques blocs de travertin largement chanfreinées provenant selon toute ­vraisemblance d’une ouverture plus ancienne. Les différents éléments de cet ­encadrement ne sont pas en conjonction et au-dessus de cette baie, un ­rebouchage maladroit comble le vide entre l’extrados du linteau et les restes ­d’un autre linteau du même matériau visiblement resté en place, au-dessous de ­la tablette de corniche, correspondant à la baie d’origine.
Quant aux pieddroits de la porte d’entre, ils sont en grande partie en brique­ et le linteau en marne, chanfreiné, présente un petit arrondi à chaque angle.

Les planchers d’étage

Il est à remarquer que la division d’étage visible extérieurement sur les­ pignons, ne correspond pas à sa division intérieure. Ainsi, alors que les ­quatre fermes – dont les entraits ont été coupés – reposent sur des filières posées sur la tablette de corniche couronnant les murs gouttereaux, les ­sommiers portant le plancher de l’étage de comble, se trouvent largement en ­contrebas prennent appui sur d’étroits corbeaux de pierre ou sur des chevêtres dont l’un, en façade, tombe dans l’axe de la fenêtre. Cette transformation est à mettre en relation avec la modification de la fenêtre décrite ci-dessus.

Cheminée

A l’intérieur, une large cheminée occupe le centre du mur gouttereau Ouest, ce qui est un emplacement assez exceptionnel [34]  doit correspondre d’une part à une ­fonction très spécialisée de cette pièce: salle de réception ou de travail et ­à la présence en arrière d’une aile en T [35]  . La présence de cette cheminée n’exclut pas d’ailleurs l’utilisation à des fins­ religieuses comme en témoignent les nombreuses chapelles qui en  sont équipées ( Voir entre autres celle de la chapelle du château de Châteaudun.[36] portent un manteau de briques reposant sur une

B.- Le logis en retour

L’amorce de l’aile en retour présente un rez-de-chaussée de pierre portant une construction à pan de bois de trois travées. La nature de la maçonnerie du rez-de-chaussée est à vérifier sur toute sa surface car semble-t-il elle présente de nombreuses reprises.
L’étage à pans de bois repose sur de puissants sommiers, saillants largement sur le rez-de-chaussée et renforcés par des pigeâtes, ce qui est généralement ­une preuve d’ancienneté, mais il reste à vérifier qu’ils sont bien ­contemporains de l’œuvre de charpenterie qu’ils soutiennent. A l’origine, ­seule la travée centrale était percée d’une ouverture, tandis que les deux panneaux latéraux comportaient, au-dessus d’une allège décorée d’Y, de grandes ­croix de Saint-André à branches doublées, selon une formule souvent observée à ­Honfleur, mais aussi  dans la partie inférieure du pavillon  Nord du Manoir du ­Breuil-en-Auge,[37]  à l’ancienne Hostellerie de l’Aigle d’Or, à Pont-L’Evêque,[38] , à Lisieux en décor d’allège[39],   ou à Bernay en grands panneaux[40]

C.- La Cave

La pièce suivante était vraisemblablement l’ancienne cave. Elle présente au Sud et à l’Ouest des murs en rognons de silex, et au Nord un pan de bois très ­fortement remanié et pour lequel il est difficile de préciser l’emplacement ­exact des ouvertures, si tant est qu’il en ait existé sur cette façade.
L’étude de la face interne du pignon Ouest du comble révèle une reprise de la­ maçonnerie preuve d’un élargissement et d’un exhaussement important de la ­pièce d’origine

D.- Grange

Comme il est fréquent en Pays d’Auge, l’escalier menant au grenier, parallèle ­au pignon Ouest, est recouvert d’une croupe rabattue saillant largement [41]

CONCLUSION

En l’état actuel de nos connaissances on ne peut établir avec certitude la destination d’un tel monument. Pour répondre à une telle question il est ­indispensable de continuer les recherche dans plusieurs directions car seule ­une double démarche historique et archéologique pourront nous renseigner avec ­certitude.
Les textes, bien entendu, doivent être passés au crible, mais il est parfois bien délicat d’éviter les multiples pièges posés par la similitude des ­toponymes. Ainsi doit-on vérifier avec un soin extrême les mentions concernant ­tout d’abord Roncheville[42]  , de Barneville[43] Eudes Rigaud, archevêque de Rouen, érige la chapelle de Mauny en paroisse, et ­confirme au prieuré de Saint-Ymer (Saint-Hymer) les deux tiers des dômes de la ­paroisse de Barneville   (Barneville-sur-Seine, canton de Routot – Eure)

[1] Léon LE CLERC .-  » Manoirs normands  » , L’Illustration_.)
[2] ( Raymond QUENEDEY .- Les provinces de l’ancienne France . la Normandie . Recueil de documents d’architecture civile de l’époque médiévale au XVIII° siècle . I. Généralités , milieu , climat , sol , conditions ­humaines . Seine-Inférieure . II-III. Calvados . IV. Eure . V. Manche et Orne­, PARIS, F. Contet, 1927, 2e série, planches 5 et 36.)
[3] ( Outre le logis de La Boublonnière que nous évoquerons, signalons aussi le ­Manoir d’Englesqueville qui présente lui aussi des contreforts, mais ceux-ci ­sont d’un type plus tardif.)
[4] ( C’est le cas de La Chapelle-Noire-Mare ou de Saint-Christophe de Mervilly entre autres
[5] voir le carnet de Charles VASSEUR concernant le doyenné de HONFLEUR
[6] ( Voir les différentes éditions qui­ toutes contiennent des renseignements particuliers et complémentaires: Auguste ­LE PREVOST .- Pouillés du diocèse de Lisieux, recueillis et annotés , Caen, A.­Hardel, 1844, In-4°, 100 p. ; Henry de FORMEVILLE .- Pouillés in Histoire de ­l’ancien évêché-comté de Lisieux_ , Lisieux, 1873, t. I, pp. xxiij-cx ; Auguste ­LONGNON .- Pouillés de la province de Rouen_ , Paris, Imprimerie nationale,­1903, LXXV-600 p. – Lisieux: pp. L-LVII et 245-267 .)
[7] ­( Les quatre autres situés sur la même rive; Sainte-Marie-l’Egyptienne, Saint-André-d’Hébertot, Fierville (prieuré-cure ?), Bonneville-la-Louvet,  ­et, toujours selon la même source, les neuf de la rive gauche de la Touques, ­dans la partie Nord de l’archidiaconé d’Auge: Mont-Argis, Saint-Pierre-de-Rouville, Bastebourg-Royal-Pré, Dives, Saint-Hymer, Beaumont-en-auge, Dozulé,­ Brocottes et Les Groseillers – les deux derniers étant des prieurés-cures  – auxquels, là aussi, il convient d’ajouter celui de Saint-Arnoul qui a été omis- ne nous concernent pas.)
[8]Par exemple selon la tradition celle élevée pour commémorer le passages des reliques de Saint Regnobert à Fauguernon ) les chapelles castrales et en premier lieu celles de Saint-Nicolas-de Burco_ située dans son château de ­Roncheville ( mentionnée en premier lieu dans la donation de Robert ­Bertran à Saint-Ouen de Rouen et dans celle faite par Robert Ier comte de ­Montfort, en 1160 , au Prieuré de Saint-Hymer: Charles BREARD .- Cartulaires ­… p. 9 .)
[9] ( Voir Lucien MUSSET­.- « Le château de Bonneville-sur-Touques », AAN , 1987 (1988) , p. 90 )
[10] (  On ne ­sait à quelle catégorie il nous faut rattacher les chapelles Saint-Michel de Roncheville – Charles BREARD .- Cartulaires , p. 222; ou du Mont-Saint-Jean,­l’une et l’autre ignorées du Pouillé de 1350. Notons que les moines de­ Saint-Ouen possédaient près de Bourg-Dun, une chapelle sous le titre de ­Saint-Jean . Auguste LONGNON .- Pouillé , p. 31 B. L’abbaye de Fécamp en ­possédait une sous le titre de Saint-Gilles – Saint-Jean, à Argences, AD.­ Seine-Maritime 7 H 2019 .),
[11] ( Donation par Richard II à Saint-Père de Chartres, entre 1021-1025, d’une pêcherie dans la Touques, le samedi soir et le dimanche, in ­Marie FAUROUX , pp. 120-122.; Donation d’une fosse à poissons par Robert ­Bertran à l’abbaye de Saint-Ouen de Rouen in Marie FAUROUX .- pp. 393-394 ;­Acte de 1059-1066 par lequel Guillaume le Bâtard confère en dot au prieuré de­ Saint-Martin du Bosc la moitié de la pêche dans la Touques in Maris FAUROUX .-­pp. 409-415 .)
[12]  ( Donation de ­Robert Bertran à l’abbaye de Saint-Ouen de Rouen in Marie FAUROUX .- pp.­393-394.),
[13]  ( Mention in Magni Rotuli ,­édit. STAPLETON I, p. 69, relevée par Lucien MUSSET .- « Le château ducal… »,­op. cit._, p. 92. )
[14] ( Donation par Alveredus, entre 1035-1066, à l’abbaye Saint-Pierre-de-Préaux, de salines, in Marie FAUROUX .- p. 362. )
[15] ( Voir en dernier­ lieu l’étude de Lucien MUSSET .- « Le château ducal de Bonneville-sur-Touques­ dans l’histoire de la Normandie « , AAN., 145, 1987 (1988), pp. 5-7; 89-92. )
[16] ( Outre la constante diminution des revenus en argent, la gestion économique elle-même de ces petites unités liées aux productions uniquement ­agricoles, était semble-t-il archaïque sinon mauvaise : voir Jean GAUDEMET .-Les institutions ecclésiastiques en France du milieu du XII° au début du XIV°­siècle , in Ferdinand LOT et Robert FAWTIER .- III.- Institutions ­ecclésiastiques , p. 236. )
[17] ( Il semblerait aussi que des difficultés budgétaires aient­ atteint nombre d’abbayes. Voir à ce sujet Jean-François LEMARIGNIER .-Les ­institutions ecclésiastiques en France de la fin du X° au milieu du XII° siècle ­in Ferdinand LOT et Robert FAWTIER .- III.- Institutions ecclésiastiques_ , p.­125. )
[18] ( C’est le cas ­par exemple des abbayes du Bec et de Saint-Evroult ou de Sainte-Barbe et de Grestain .)
[19] ( Lucien MUSSET .- « Le château ducal de ­Bonneville-sur-Touques dans l’histoire de la Normandie « , AAN., 145, 1987­(1988), p. 91. )
[20] ( Lors de ses deux voyages dans la partie Nord du diocèse de Lisieux, Eudes Rigaud visita les ­abbayes de Grestain, de Saint-Pierre et Saint-Léger de Préaux, de Cormeilles, ­ainsi qu’aux prieurés de Beaumont-en-Auge et de Saint-Hymer. Par contre, il me fait aucune mention des autres petits prieurés cités ci-dessus, mais leurs ­revenus sont parfois de faible importance ce qui explique peut-être que ­l’archevêque n’ait pas jugé nécessaire de les visiter, se réservant pour les ­plus importants. Théodose BONNIN .- Registrum visitationum archiepiscopi­Rothomagensi – Journal des visites pastorales d’Eude Rigaud, archevêque de­ Rouen. MCCXLVIII-MCCLXIX, publié pour la première fois d’après le manuscrit de ­la bibliothèque nationale, par…,_ , Rouen, Auguste Le Brument, 1852, in-4°,­vij-860 p., 1 pl. h.t. )
[21] (Claude MICHAUD .-L’Eglise et l’Argent sous l’Ancien Régime. Les Receveurs généraux du clergé de ­France aux XVIe-XVIIe siècles , Préface de Pierre Goubert_ , Paris , Fayard ,­1991.)
[22] ( Voir à ce ­sujet dans la Déclaration des revenus du prieuré de Saint-Ymer dans les trois ­diocèses de Rouen, Lisieux et Sées, donnée au Roy en 1751 , le paragraphe ­concernant les « rentes et dîmes qui se trouvent engagées ou perdues » in Charles BREARD .- op. cit. , p. 157.).
[23] ( Cf. aux pièces justificatives l’acte de 1195. )
[24] ( Cf. analyse de l’acte aux pièces justificatives. ) et la court et l’usage du fieu de Saint Nicol appelé ­fieu du Pontif ( Gustave SAIGE .- Cartulaire de la seigneurie de ­Fontenay-le-Marmion provenant des archives des Matignon publié par ordre de ­S.A. le Prince de Monaco, Monaco, Imprimerie de Monaco, 1885, in-4°, pp.­109-110. )
[25] ( Voir à ce sujet l’article de J.­LARTIGAUT et de G. SERAPHIN .- Les bories des cahorsins  in J.-H. DUCOS édit.- Le château près de la ville, Actes du second colloque de castellologie -­Flaran, (1987), pp. 37-57 . Ce type de maison-forte est la combinaison d’une ­tour et d’une salle et marque l’alliance entre la petite chevalerie castrale ­et les principales familles bourgeoises – Bien repérées dans les environs de ­Cahors, ces bories portent le nom de bourgeois cahorsins. )
[26] ( Charles ESTIENNE .- L’agriculture et maison rustique de Monsieur Estienne dans laquelle est contenu ce qui peut estre­ requis pour bastir maison champêtre et médiciner bestail et volailles , Paris­, 1564 .)
[27] ( Pour une époque antérieure et pour l’ensemble de la Normandie, voir les travaux de Léopold DELISLE et ­entre autres Etudes sur la condition de la classe agricole et de l’état de­ l’agriculture en Normandie au moyen-âge  , Evreux 1858 , pp. 104 sq. et ceux du­ Professeur Lucien MUSSET .- Agents administratifs et artisans fieffés dans les ­grands domaines normands du Moyen Age ( XII° – XIV° siècles )_ in  Aspects de la Société et de l’économie dans la Normandie médiévale (X°-XIII° siècles)_ ,­Caen , Cahier des Annales de Normandie , N° 22, 1988, pp. 25-45. ) ­
[28] ( Voir à ce sujet le chapitre que leur a ­consacré Jacques BOUSSARD .- Le Comté d’Anjou sous Henri Plantagenêt et ses ­fils (1151-1204) , Paris, Champion, 1938 )reprint: Genève, Slatkine Reprints,­1977) , in-8°, xvj-253 p., cartes h.t et Paul LE CACHEUX .- Correspondance de­ la famille d’Estouteville (1460-1535)_ , Rouen-Paris, Lestringant-Picard, 1935,­in-8°, xij-134 p. qui a publié dans cette correspondance quelques lettres­ adressées à ces personnages pour la gestion de son domaine d’Auge.    )
[29] ( Jacques ­BOTTIN .- Seigneurs et paysans dans l’Ouest du Pays de Caux (1540-1650)
[30] ( Michel COTTIN .-­ »Vie rurale et constructions en pans de bois du Pays d’Auge aux 17° et 18°­siècles », Histoire et Traditions Populaires du canton de Saint-Pierre-sur-Dives , septembre 1987, n° 19, p. 15-67.)
[31] ( Cette ancienne commune réunie de nos­ jours à Fierville est sans doute l’une de celles dont le graphisme donne le ­plus de peine aux historiens en raison de la variété de ses graphies: ­Eparfontaines, Les Parcs, Les Parcs-Fontaines, etc..).
[32] ( Voir Raymond QUENEDEY .- op. cit. , pl. 37.2., mais, dans ce cas, les ­murs gouttereaux du logis, plus longs qu’à Barneville, sont également raidis ­par des contreforts. .)
[33] ( Michel de WAHA , Du sens politique  des portes castrales et urbaines en Hainaut au Moyen Age dans ­Jean-Henri DUCOS, dir., Aux portes du château , Actes du troisième colloque ­de castellologie de Flaran, 1988 (1989), pp. 54-55. ill. )
[34] ( Il semblerait, à première ­vue, mais seule la levée d’un plan pourrait le confirmer, que nous sommes en ­présence d’un local trop long pour être chauffé par un seul foyer, selon les normes locales, et trop petit pour être divisé par un massif qui en règle  générale occupe près de 6 m2. )
[35] ( Sur la position des ­cheminées, voir : Max-André BRIER .- Les cheminées des maisons rurales de ­Normandie. Etude typologique in Mélanges M. de Bouard_ , Ann. de Normandie, n°­spéc, 1982, p. 87-114; et Michel COTTIN .- « La maison traditionnelle en Normandie Centrale », Histoire et Traditions Populaires du canton de Saint-Pierre-sur-Dives , Septembre 1989, n° 27, pp. 38-60, ill. ) ( Sur la position des ­cheminées, voir : Max-André BRIER .- Les cheminées des maisons rurales de ­Normandie. Etude typologique in Mélanges M. de Bouard_ , Ann. de Normandie, n°­spéc, 1982, p. 87-114; et Michel COTTIN .- « La maison traditionnelle en Normandie Centrale », Histoire et Traditions Populaires du canton de Saint-Pierre-sur-Dives , Septembre 1989, n° 27, pp. 38-60, ill. )
[36] (. De part et d’autre du foyer de puissants piédroits à colonne engagées­ sur bases prismatiques ( A rapprocher de celles du Manoir Chopin  in ­Raymond QUENEDEY .- op. cit._ , pl. 14. )
[37] ( Raymond QUENEDEY .- op. cit._ , pl. 20.)
[38] ( id°, pl.­49. )
[39] ( Id° , pl. 54.1. ; pl.­67, 2 ; pl. 68. )
[40] ( Georges GROMORT .- Documents d’ architecture. Petits édifices – Deuxième série -­Cinquante-six planches. Normandie. Constructions urbaines en pans de bois accompagnées de huit dessins au crayon par Augustin Bernard. Préface de ­Georges Gromort , PARIS, A. Vincent, 1927 : Maison du XVIe siècle, rue­ Augustin-Le-Prévost, à Bernay, pl. 47. ).
[41] ( Voir entre autres Raymond QUENEDEY .- op. cit. , pl. 2 Manoir de Glatigny. ) .
[42] ( Un fief et une paroisse – du diocèse de Bayeux – de ce nom existent dans la paroisse de Bavent, cf HIPPEAU et LONGNON­.- Pouillés , p. 114. )
[43] ( Ne trouve-t-on pas ­dans un acte concernant le prieuré de Saint-Hymer, des donations faites à ­Barneville-sur-Seine : 1271

Famille de Prie



Corinne MACHETEL

FamilledePrie

Chers lecteurs,
Je viens de mettre un point final à ce recueil et me rends compte qu’il n’est pas exhaustif. Malgré tout mon souhait se réalise enfin : regrouper mes diverses recherches historiques concernant la Famille de Prie, entreprise ces dix dernières années.

Aussi, avec plaisir, je vous invite à remonter le temps, à parcourir le grand livre de l’Histoire, à cheminer sur les traces de la Famille de Prie, depuis le Nivernais jusqu’à la Normandie, avec un intérêt particulier pour Agnès de Berthelot de Pléneuf, devenue par son mariage avec, Louis, Marquis de Prie, première Marquise de Prie, femme remarquée pendant la Régence dont l’intellectualité féminine a marqué les balbutiements du Siècle des Lumières.

Parcourons ainsi ces terres, découvrons ces pierres dressées, rencontrons ces hommes imprégnés par cet illustre nom de Prye/Prie et, sortons enfin du silence cette femme endormie par le temps, cette femme qui a marqué le royaume de France sous Louis XV mais, d’une toute autre façon que Madame de Maintenon et Madame de Pompadour entre qui elle se hisse avec panache : Agnès de Prie.

Pour cela, suivez le guide et, laissez-vous conter l’histoire de la famille de Prie.

Il était une fois…

lesamisdeprie@orange.fr

 

FONDS DEVILLE CARTON 10



Fonds Etienne Deville
Carton n° 10


C10/1
Catalogue des livres de E. Deville antérieurs au XIXe siècle-
Brouillon du 5e volume.

C10/2
Restes d’un livre illustré sur les villes normandes « La Vieille France ».

C10/3
Exposition des Artistes normands -1915- et vente au profit des Prisonniers de Guerre – Tombola.

C10/4
Le Réveil de Lisieux – le directeur-rédacteur Etienne Deville publie dans le :

  • N°04 – 25 janvier 1919 – Pour les Petits et les Grands.
  • N°05 – 01 février 1919 – Cours d’Apprentissage.
  • N°06 – 08 février 1919 – La Vie chère.
  • N°07 – 15 février 1919 – La Ste des Amis des Arts de Lisieux.
  • N°08 – 22 février 1919 – Pour les Petits.
  • N°09 -01 mars 1919 – La Ste des Mutilés et Réformées de la Guerre.
  • N°10 – 08 mars 1919 – Qui casse les verres …
  • N°11 – 15 mars 1919 – Super flamina Babylonis.
  • N°12 – 22 mars 1919 – Filleule de Lisieux.
  • N°13 – 29 mars 1919 – Pour les Grands.
  • N°14 – 05 avril 1919 – Marraines et Filleules.
  • N°15 – 12 avril 1919 – La Réforme électorale.
  • N°16 – 19 avril 1919 – Girouettes parlementaires.
  • N°17 – 26 avril 1919 – Pour Pérenchies.
  • N°18 – 03 mai 1919 – Le Premier Salon lexovien.
  • N°19 -10 mai 1919 –Patience et longueur de Temps ..

C10/5
Etienne Deville Lisieux :

  • bibliographie.
  • Bulletin monumental.
  • Table des articles Tomes XI – XXXIX.
  • Bibliographie dans le « Normand » de 1833 à 1945.
  • Bibliographie des ouvrages relatifs à l’arrondissement de Lisieux.
  • Le »Normand » Almanach de Lisieux.
  • Lisieux – Album archéologique de la Normandie TIV Biblio. Nat 22063.
  • Les rues de Lisieux.
  • Courriers divers.
  • Vitraux de Conches.

C10/6

  • Notes sur Thibouville.
  • Lisieux – Eglise St Germain.
  • Lisieux – Chapitre.
  • Reconstruction du cloche de la cathédrale.

C10/7
Cahier manuscrit sur l’Archéologie au cours des siècles.

C10/8
Petit portefeuille renfermant des reconnaissances de dettes à M. Caron et un Brevet de la Légion d’Honneur de M. Caron signé de Louis XVIII – 2 février 1822.

C10/9
La Cathédrale St Pierre est rendue au culte en 1802.

C10/10
Architecture au travers des Ages – Dessins.

C10/11
Articles de presse sur :

  • Mardi-Gras.
  • Mai.
  • Les Rois.
  • La Gastronomie.
  • 4e centenaire du chocolat.
  • La cuisine.
  • Le cidre – l’Eau-de-vie – Le vin.
  • Les huîtres – les escargots.
  • Le Pain, les crêpes, les beignets.
  • Les usages, coutumes et traditions.
  • Meubles.
  • Les volailles.
  • La soupe.
  • Pâques, Pentecôte, Carême.
  • Fromage et beurre.
  • Nourritures des paysans.
  • Les fruits.
  • Les poissons.

C10/12
Arpentage d’un herbager Degrees – 1770 –

C10/13
Coupures de Presse sur Lisieux.

C10/14
Ste des Amis des Arts Année 1921.

C10/15

  • Correspondance pour la sauvegarde du Manoir Formeville.
  • 3 photos : Fontaine Guérard, les bords de l’Andelle, les Andelys 3 sept 1937.
  • 1 gravure (10×15) Lisieux Eglise St Jacques Tableau St Ursin 2.
  • 1 feuillet pour la publication d’ouvrage sur Honfleur par E. Deville.
  • Lettre circulaire de Mgr l’Evêque de Bayeux au clergé de son diocèse 1843.
  • Photo sépia « Le Lac du Bourget ».
  • Facture manuscrite du 3 juillet 1771 (photocopie ADC).
    Journaux :

  • L’Avenir de Lisieux 9 novembre 1928.
  • L’Echo républicain 23 déc. 1933 (article de Deville sur Un Contrat de Mutualiste à Lisieux en 1488).
  • L’Echo républicain 20 janvier 1934 ( article de Deville : Talbot capitaine de Lisieux.)
  • L’Avenir de Bernay 30 sept.1911 (Le centenaire de Lottin de Laval)