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HOUBLONNIERE La

NOTES sur LA HOUBLONNIERE – 14337


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Rôle des Fiefs de la vicomté d’Auge 1620-1640:
Le fief du Chastel, autrement de la Houblonnière, plein fief assis en la paroisse dudit lieu de la Houblonnière, possédé par François Le Biorgelier, Ecuyer.
Duquel relève : Le fief de Lozier, quart de fief assis à la Houblonnière.

Archives du Calvados.

La Houblonnière (Calvados)
Canton actuel : Mézidon-Canon
Arrondissement actuel :Lisieux
Code INSEE : 14337

LA HOUBLONNIÈRE
I. Dioc. de Lisieux. Baill. et maîtrise de Pont- l’Évêque. Gr. à sel de Lisieux. Gén. et int. de Rouen; él. et subd. de Pont-l’Évêque.
II. Distr. de Lisieux; canton de Saint-Julien- le- Faucon (Arrêté dů 1er mars 1790).
III. 4 arr. communal (Arr. de Lisieux); canton de Saint-Julien- le -Faucon (Loi du 28 pluviôse an VIII). ― canton de Lisieux (2 section) (Arrêté du 6 brumaire an X). Pop.: 160 hab. (1911). Sup.: 711 hect. 83 a. 57 c.
ADMO Gale. Délibération. 28 juillet 1791-10 germinal an VI (3 reg., 30, 68, 54 fol.) Reprise des actes et délibérations: 30 prairial an VIII. Un registre intermédiaire (an Van IX, 18 fol.) est indiqué par l’inventaire arrêté le 20 juillet 1859. ÉTAT- CIVIL.- Baptêmes, mariages et sépultures, depuis 1668. Lacune: 1675. Les actes des deux portions de la cure sont distingués de 1668 à 1674. Audiences de contrats. 1694. Délibérations du commun et comptes du trésor. 1699-1736.
Tables, depuis 1748.
IMPOSITIONS. États de sections (Sections A- B). 1791 (2 cah., incomplets);
(Sections A-C. An V (Cah., 6 fol.); par propriétaires. An VII (Cah., 8 fol.) Matrices foncières. Ans III, V, VII (3 cah.)
BIENS NATIONAUX. Vente des terres d’aumône et du presbytère. 1791 -an VII (6 p.)
Voir aux Archives du Calvados les délibérations du Comité de surveillance de La Houblonnière. 11 frimaire an II-1er vendémiaire an III (Reg.)
Voir Ibid., les actes de catholicité de La Houblonnière. 1719-1720 (Série G., La Houblonnière, 3 cah.)

Dictionnaire topographique du département du Calvados C. Hippeau.
Houblonnière (La), cant. de Lisieux (2° section). — Hublonneria, 1164 (ch. de Friardel). – Houblonna, XIV°; Houblonneria , XVI° s (pouillé de Lisieux, p. 46). Par. de Notre-Dame, patr. le seigneur du lieu.
Dioc. de Lisieux, doy. du Mesnil-Mauger. Génér. De Rouen, élect. de Pont-l’Evèque, sergent, de Saint-Julien-le-Faucon. La Houblonnière, autrefois le Chastel, appartenait aux Templiers; plein fief de la vicomte d’Auge, sergent, de Cambremer; quart de fief du Lozier. fief du Tremblay, 1620 (fiefs de la vic. d’Auge).
Cadubois, h. – Chanoinerie (La), h.- Coquerel (Le), h. – Cour-Du-Boscq (La), h. – Cul-Du-Bosc (Le), h. – Fontaine-de-Haut (La), q. – Jacobins (Les), f. – Lieu-Calan (Le), h. – Logres (Les), h. – Presbytère (Le), h.- Ragoterie (La), h. – Val (Le), h.-

1 – Bibliographie.
2 – Références Historiques.
3 – Archives ShL.

1 -Bibliographie

CAUMONT Arcisse de: Sta tistique monumentale, t. V, pp. 382 sq.
CAUMONT Arcisse de: Statistique monumentale du Calvados, réédition FLOCH Tome III page 382.
CORNU Joseph : Promenades à travers les communes rurales des environs de Lisieux, Lisieux, Emile Morière.
COTTIN François : Eglise de la Houblonnière, Notes inédites illustrées, 3 croquis, 8 photos – 7 août 1960
DETERVILLE Philippe : Richesse des châteaux du Pays d’Auge, Condé-sur-Noireau, Corlet, 1989, 301p.; pp. 224-229
Editions FLOHIC: le patrimoine des Communes du Calvados page 1019.
FOURNIER Dominique: les références à la justice dans la toponymie et l’anthroponymie noirmandes; BSHL n°61, 2006.
LASCAUX Michel: Les templiers en Normandie, Rennes, Ouest-France,­1983, 30 p.La Houblonnière
NEUVILLE Louis RIOULT de, Le Château de la Houblonnière, La­ Normandie Monumentale et Pittoresque.
LE PAULMIER Julien: Traité du Vin et du Sidre, rééd. E. Travers, Rouen-Caen, Lestringant-Massif, 1896.
« En parlant de la manière de faire le cidre, Julien Le Paulmier dit « Tant plus le vaisseau est grand, tant plus le sidre est excellent, tellement qu’on trouve en ceste province des tonnes de trois &&& quatre cens muys [5] Et dit-on que celle de la Houblonnière tient six cens cinquante muys ou plus ».
PERDEREAU Nicolas: La Houblonnière et le Moyen Age, s.l.s.d. (Août­1992), dactyl.
PERDEREAU Nicolas, « Le château de la Houblonnière », BULLETIN DU FOYER RURAL DU BILLOT, N° 14,­Juin 1984, pp. 56-60
RIOULT De NEUVILLE Louis : Le Château de la Houblonnière in La Normandie Monumentale et Pittoresque.
SEYDOUX Philippe : Châteaux du Pays d’Auge et du Bessin, s.l. (Paris), Edit. de la Morande, s.d.(1985).
VASSEUR Charles : « La Houblonnière et les Jacobins de Lisieux – BSHL., n° 4, 1874.
VUAGNEUX Henri : A travers le Pays d’Auge, Paris, Dentu, 1889, In-8°, 243 p.
Archives Départementales de la Seine-Maritime – Parlement De Normandie (1336-1790) Sous-série 1B – 1 B 5592 Années.
RAULT Fernand, Les seigneurs et le château de la Houblonnière, Communication SHL 4 mai 1984; 28 septembre 1984
MANEUVRIER Christophe De la campagne normande à l’évêché de Paris. Note sur la carrière de Ranulphe de la Houblonnière, célèbre prédicateur parisien du XIIIe siècle [article] voir extraits ci-dessous.
Revue Le Pays d’Auge:
M. Maillard La Houblonnière 1956 06-juin
N. Perdereau La Houblonnière et le Moyen-Age 1993 09-oct
Armand Gohier La promenade de printemps – 1996 08-sept

2 – Références Historiques.

Notes de Michel COTTIN – 7 août 1960
1 – Le château de la Houblonnière.
Le château de la Houblonnière vient de faire l’objet d’une maîtrise d’histoire intéressante qui apporte un ensemble de renseignements insoupçonnés jusqu’ici quant à son histoire, son assiette et son environnement [1]. Ce monument dont le pittoresque a souvent attiré les artistes, rassemble autour de deux cours, un ensemble très hétéroclite de bâtiments dont les plus anciens remontent au XIIIe ou au XIVe siècle.
Le site
La conjonction église/château et le patronage du seigneur sur l’église, incite à penser que nous nous trouvons en face de constructions concomitantes. Si la chose est historiquement plausible, on peut cependant penser que l’assise d’origine du château ne devait pas avoir l’ampleur que nous lui connaissons car il paraît difficile d’admettre que l’on ait pris le risque « d’aveugler » sa défense sur une part notable de son flanc Sud. En effet, l’étude comparative des contreforts de l’église et de cette partie des murailles montre bien le décalage dans le temps de ces deux constructions. Alors que sur le sanctuaire nous trouvons des contreforts marges à ressaut taluté, nous voyons sur le mur d’enceinte des contreforts à ressaut avec larmier nettement plus bas d’époque.
L’étude comparative des contreforts de l’église et de cette partie des murailles montre bien le décalage dans le temps de ces deux constructions. Alors que sur le sanctuaire nous trouvons des contreforts larges à ressaut taluté, nous voyons sur le mur d’enceinte des contreforts à ressaut avec larmier nettement plus bas d’époque.
Plan
Le plan d’ensemble, très vaste, paraît avoir été élevé en plusieurs étapes. Le tracé en fut commandé à la fois par le tracé de la voie venant de la Boissière et par la présence au Sud, de l’église dont elle épouse la forme. Ce faisant, le rempart épouse un plan concave en contradiction avec les règles habituelles de la poliorcétique qui voit tout au contraire se développer des citadelles en arc convexe.
Chapelle
Sans doute au XIXe siècle, à partir de quelques pans de murs plus anciens, fut élevée, son chevet regardant le flanc Nord de l’église, une chapelle. Les murs ont subi tant de reprises qu’il est difficile d’en fixer l’époque, par contre, on peut remarquer qu’elle repose sur une cave voûtée en berceau brisé, placée transversalement et construite en calcaire cénomanien.
A l’extrémité Est de ce caveau, on remarque un départ d’escalier en vis, dont la taille des pierres serait à rapprocher des différents autres escaliers de ce type qui se trouvent dans la tour arrière du logis et dans l’accès au chemin de ronde du portail principal d’entrée.
Le Logis
Le logis d’habitation comprend, du Sud vers le Nord, un premier corps de bâtiment en pierre auquel est accolé un autre bâtiment plus étroit construit partie en pierre, partie en pan de bois.
La première partie, vers le Sud, constitue ce qui subsiste du manoir élevé au XIIIe ou au XIVe siècle. L’examen attentif de la maçonnerie des murs gouttereaux, constituée en majorité d’un blocage de petits moellons d’oolithe à grain fin, jusqu’à la tourelle se rattachent à cette même campagne De place en place, on peut déceler quelques reprises, ainsi, semble-t-il, ne possède-t-on plus l’extrémité Sud du bâtiment original où l’on peut remarquer une reprise importante d’un appareillage différent. Le passage mettant en relation la basse-cour et la cour d’honneur s’ouvre par une grande ouverture ogivale chanfreinée. A la suite, un arc de décharge encore visible, paraît avoir couvert une ouverture d’une certaine largeur. En élévation, par contre, on ne peut provisoirement connaître l’élévation de cette construction.
A une époque que l’on peut situer vers la fin du XVe siècle, ce bâtiment & subi d’importantes restaurations et adjonctions. La façade sur la basse-cour fut agrémentée d’une façade
Sur la façade sur cour d’honneur on construisit une tourelle rectangulaire contenant l’escalier d’accès aux étages dont une notable partie du couronnement à disparu. [2]
Au Sud du corps d’habitation, au delà d’un massif terminé en terrasse avec créneaux – oeuvre du XIXe siècle – se trouve, un pignon qui a été repris dans cette même campagne et muni d’un chaperon de pierre en chapeau de gendarme avec amortissements, épaulé d’un large contrefort à ressaut avec larmier prismatique correspondant peut-être, comme à Mittois, au conduit d’une cheminée que nous n’avons pu étudier. De même, ignorons-nous la disposition de la pièce sur porche[3]
Les murs gouttereaux sont épais, respectivement de 0.915 à l’Ouest et de 0.885 à l’Est.
Au rez-de-chaussée, à l’intérieur, on trouve une vaste cheminée avec une hotte en talus reposant sur un large manteau de pierre couronné d’un boudin accompagne d’un talon. Les pieddroits, étroits, sont terminés par un tailloir en chantourné, bas d’époque. XVIIe siècle ?.
A l’étage, doit subsister, masquée par des cloisonnements l’ancienne cheminée correspondant à celle du rez-de-chaussée.
Le « Colombier »
A l’angle Sud-est du château, le voyageur qui emprunte la voie ferrée de Lisieux – Caen, ne peut manquer d’admirer l’ensemble pittoresque que constitue les divers bâtiments du château et parmi eux une tour qui depuis a longtemps perdu son couronnement et qui servit de colombier.
L’examen superficiel de ses maçonneries démontre qu’il est l’œuvre d’au moins trois campagnes de construction. La base qui présente un fruit important et dont nous n’avons sans doute qu’une vue partielle, est constitué d’un blocage de moellon sommairement taillés et peut-être attribuée à une première campagne. Au-dessus, on remarque quatre lits de quatre arases de briques, séparés par des lits de pierre de moyen appareil. Enfin, un mur de moellon harpé de pierres de moyen appareil termine ce qui subsiste.
Nettement détachée du mur de défense cette tour est percée dans sa partie d’un certain nombre d’archères modifiées en meurtrières. L’axe de cette tour s’aligne avec précision dans l’enfilade du mur Sud-Est. Ces deux éléments amènent à penser que nous nous trouvons en face d’une construction à caractère militaire dont on doit peut-être rechercher des parallèles avec les tours « albaranes » du Sud-ouest et de l’Espagne, récemment étudiées par Philippe ARAGUAS [4]
A l’opposé, les parties médianes et hautes furent construites pour recevoir des pigeons et s’il est impossible maintenant de déterminer le nombre exact de boulins, on peut cependant penser qu’il devait être considérable.

L’église de la Houblonnière.
L’église de la Houblonnière est de la fin du XIIe siècle
Le chœur: Le chœur est voûté sur croisée d’ogive. Les colonnettes ont été refaites il y a peu de temps. La charpente du chœur est du XVIIe ou du XVIIIe siècle.. C’est en 1824 que la tour a été exhaussée.
La nef: Dans la nef, le lambris et le charpente, en arc brisé, sont du XVe siècle. Elle n’a subi aucune modification. Les entraits, chanfreinés sont décorés à leur extrémité d’une petite lancette. Ils n’ont pas été coupés. Il n’y a que deux cours de sablières, une basse sur laquelle les tirants reposent et sont assemblés. La seconde sablière, très faible de section, est en saillie et la moulure n’est pas arrêtée. Les fermettes sont très rapprochées – 1 pied 1/2 d’axe en axe (?) – mais je n’ai pu en voir que le bord. Les jambettes sont assemblées à tenons et mortaises. Le merrain n’a pas été changé et conserve sa décoration peinte du XVIe siècle faite de traits noir sur fond blanc avec quelques centres à fonds rouge. Les motifs de cette décoration sont plus étroits que les douvelles.
Le porche: Le porche est du début du XVIe siècle, construit en chêne très soigneusement : les bois, bien équarris, sont planés et les chanfreins sont faits également à la plane. Le premier entrait a été coupé à une époque récente, sans doute parce qu’il était abimé.
[1] Cf. Nicolas PERDEREAU, Le château de la Houblonnière, Maîtrise d’histoire, Caen, 1992. et HTPCSPD, N° 64, Juin 1991, pp. 56-60, ill.
[2] Reste à étudier tout particulièrement: _ les appareillages, _ les ouvertures _ la taille des marches _ les contreforts.
[3] Il serait intéressant de vérifier si ce local n’aurait pas eu une affectation cultuelle. Voir à ce sujet: Nicolas FAUCHERRE, Enjeu symbolique et défense passive du château une figure emblématique: la chapelle sur la porte, dans l’église et le château, dans Les Cahiers de Commarque, Ed. Sud-Ouest, 1988..
[4] Philippe ARAGUAS, La tour hors le château dans Jean-Henri DUCOS, dir. Le château et la tour, Actes du premier colloque de castelologie de Flaran, 1985, pp. 27-40, ill. .
[5] La contenance du muid, mesure de capacité pour les liquides variait selon les provinces; celle de Paris dont l’auteur se sert ici très probablement, était de 288 pintes soit 268 litres.

Statistique Monumentale du Calvados – Arcisse de Caumont.

Notes de M. Charles Vasseur.
La Houblonnière, Homblonneria, Houblonueria.
Cette paroisse dépendait de l’élection de Pont-l’Evêque, sergenterie de St-Julien-le-Faucon ; on y comptait 4 feux privilégiés, 56 feux taillables ou 300 habitants; aujourd’hui on en compte 279 seulement.
L’ensemble de l’église date du XIIIe siècle, cependant le mur septentrional de la nef, avec ses trois contreforts plats, sa corniche à modillons grimaçants et son blocage disposé en arêtes de poisson, remonte évidemment jusqu’à l’époque romane.
Le mur du midi indique le XIIIe siècle par ses caractères généraux ; il est, comme celui du nord, flanqué par trois contreforts. On n’y voit qu’une seule des fenêtres primitives, étroite lancette dont les compagnes ont été remplacées, au XVe siècle, par deux grandes ogives flamboyantes.
Une seule lancette se voit aussi du côté du nord. Les deux autres ouvertures sont modernes. Le pignon occidental date du XIIIe siècle. Trois contreforts le buttaient : un au centre, deux aux extrémités ; une croix antéfixe termine le pignon.
Au XVe siècle, on a supprimé le contrefort central pour pratiquer une porte en remplacement de la porte primitive, dont on voit l’archivolte garnie de moulures toriques au bas du mur méridional.
Cette nouvelle porte est précédée d’un porche en bois, probablement du XVe siècle ; les vantaux sont à panneaux plissés. Le choeur est tout entier du XIIIe siècle, partagé en deux travées par de larges contreforts. On y retrouve la corniche à modillons qui orne les deux murs latéraux de la nef. On n’y voit aucune fenêtre primitive. Toutes les ouvertures sont modernes, sauf, au midi, une petite baie subirilobée qui paraît être du XVe siècle.
Le chevet est droit, avec deux contreforts; il est caché par une sacristie pentagonale du XVIll° siècle.
La tour est placée entre choeur et nef, en avant-corps, du côté du midi. Sa base est construite en pierre de moyen appareil avec joints fort larges ; elle pourrait, par conséquent, remonter jusqu’au XIe siècle. Elle n’a aucune ouverture caractéristique. Sa hauteur n’est pas considérable. Au-dessus de la corniche, pour l’exhausser, on avait fait un corps carré en charpente revêtu de bardeau, qui portait une pyramide assez élancée à pans coupés. La croix était richement travaillée.
Tout récemment, on a changé cette disposition. On a surélevé la tour en maçonnerie d’une manière peu proportionnée au volume de sa base, de ‘Sorte qu’elle ne manque pas de ressemblance avec une cheminée d’usine.
Au nord, au point de jonction du choeur avec la nef, se trouvait une construction en maçonnerie qui remontait au XVe siècle. C’était la cage d’un escalier descendant, d’une galerie couverte jetée au-dessus du cimetière, au banc seigneurial placé au côté de l’évangile, à l’intérieur. Au moyen de cette galerie, dont l’établissement était peu conforme aux lois ecclésiastiques, le seigneur pouvait se rendre, à couvert, de ses appartements à l’église; car l’un des corps-de-logis du château longeait le cimetière. On a supprimé cet état de choses, il y a quelques années.
L’intérieur a conservé de l’intérêt. Les fonts baptismaux, qui se présentent d’abord aux regards, datent du XVe siècle.
C’est une cuve octogone en pierre, sculptée sur chaque face d’une accolade.
La nef est recouverte par une belle voûte en carène avec charpente apparente. Le sous-faîte est orné de rosaces découpées à jour, et les douvettes de merrain sont chargées de dessins. Sur les sablières sont des écussons, malheureusement mutilés. Sur l’un, cependant, j’ai cru reconnaître un fascé; l’autre, vis-à-vis, était parti : le premier fascé. le second chargé d’un lion. Dans une fenêtre, au sud, restent quelques fragments de vitraux de la dernière époque gothique, une résurrection des morts en grisaille.
Les deux petits autels sont sans intérêt. Les piscines qui les accompagnent méritent l’attention. Celle du nord est ogivale, avec moulures toriques ; sa base fait saillie sur le mur.
Celle du sud est en accolade. Sa cuvette a la forme d’un pentagone sur lequel court une guirlande de feuilles frisées, au milieu desquelles est jeté un écusson où j’ai cru distinguer le contour d’un lion.
L’arc triomphal date du XIIIe siècle. Son archivolte extérieure est garnie de tores qui reposent sur des colonnettes.
La voussure intérieure retombe sur un pied-droit dans lequel, du côté du nord, est incrustée l’inscription suivante :
Cy devant gisent vénérables et
circumspectes personnes maître Jehan
Poulain lequel trespassa lan mil Vec
XXIIII le XXV davril et misire Jehan
Laiscene deceda lan mil Vec et XX le XXV
de iuillet en 1er vivant pbrs curres et recte
de céans. Requiescant in pace, amen.

Les deux travées du choeur sont voûtées en pierre avec arcs-doubleaux et arceaux croisés, dont les retombées portent sur des faisceaux de colonnettes que l’on a stupidement coupées au-dessous des chapiteaux. Ces chapiteaux sont sculptés de feuillages et de crossettes, comme on en trouve à la première époque ogivale. Un cordon torique se profile sur le nu des murs, au niveau des tailloirs des chapiteaux. Il servait sans doute d’appui aux fenêtres primitives. L’autel, en marbre, date de la fin du dernier siècle. La lampe peut remonter au règne de Louis XIII. Une statue de saint Firmin appartient au moyen-âge, comme un bas-relief en pierre, de 18 pouces de haut, qui représente saint Christophe. L’exécution en est naïve et les détails curieux : l’enfant, assis sur l’épaule du Saint, a saisi d’une main une touffe de cheveux de son porteur.
Les deux cloches portent des inscriptions qui méritent être transcrites. On remarquera la date de la plus grosse : bien peu, certainement, furent fondues cette année-là :
LAN 1790 M. GUY DUVAL DE BONNEVAL, PRÉSIDENT A MORTIER AU
PARLEMENT DE ROUEN ASSISTÉ DE DAME CECILE FRANÇOISE MARGUERITE
HENRIETTE DUMONCEL SA MÈRE VEUVE DE GUI CLAUDE NICOLLAS DUVAL DE
BONNEVAL AUSI PRESIDENT A MORTIER AU PARLEMENT DE ROUEN EN SON
VIVANT SEIGNEUR ET PATRON DE CETTE PAROISSE ET AUTRES LIEUX MONT
NOMMEE MARIE CECILLE. M. NICOLLAS FRANÇOIS LOUIS LECOQ CURE DE
CETTE PAROISSE MA BENIE EN PRESENCE DE THOMAS LE SUFFLEUR MAIRE,
LOUIS GRANVAL JOSEPH DUVIEU OFFICIERS — L. BRUNIER Pre DE LA COMMUNE
ET IEAN CASTEL TRESORIER.
LAVILLETTE DE LISIEVX MA FAITE.

LAN 1841 Mr GUY CHARLES OSCAR DUVAL COMTE DE BONNEVAL ASSISTE
DE MADAME LA COMTESSE DE BONNEVAL NEE MARIE ANTOINETTE CHARLOTTE
LAURE DE SÉGUR MONT NOMMEE MARIE, M’ J’ JULIEN PROSPER DROUEN
CURE DE CETTE PAROISSE MA BENIE EN PRESENCE DE MM. THOMAS BLAISE
MAIRE J’ BAPTISTE BOCAGE ET LES AUTRES MEMBRES DE LA FABRIQUE.
F. BAILLY PERE ET FILS FONDEURS A CAEN.

La croix du cimetière, en bois, du XVIll° siècle, est d’une forme assez gracieuse. L’if mesure environ 2 pieds et demi de diamètre. Comme on a pu le voir par l’inscription tumulaire transcrite plus haut, la cure de Notre-Dame-de-la-Houblonnière était divisée en deux portions à la présentation du seigneur du lieu. Elle était comprise dans le doyenné du Mesnil-Mauger.

Château.— Le château est attenant à l’église, que ses bâtiments enclavent de deux côtés. Ces bâtiments sont disposés de manière à former deux cours. La première a la forme d’un carré long à peu près régulier. On y accède par une porte et une poterne ornées de sculptures qui indiquent la fin du XVe siècle ou le XVIe. On en peut juger par la vue que nous présentons. A gauche de cette entrée, s’élève une belle tour dont la construction est soignée, dont les murs sont épais de plus de 3 pieds, dont la situation a quelque chose d’imposant, et qui néanmoins paraît avoir été faite simplement pour servir de colombier. Elle n’a plus sa toiture. Elle pourrait être un peu moins ancienne que la porte qu’elle accompagne. Toutes les autres constructions de cette cour, en pierre, avec fenêtres à moulures prismatiques, indiquent le XVIe siècle. C’est le manoir proprement dit. Dans la seconde cour, il n’y a qu’un seul côté garni de bâtiments. Ils sont en bois. La salamandre sculptée sur une des lucarnes et les autres caractères de l’ornementation indiquent le règne de François Ier. Comme partout, l’intérieur a été retravaillé sous Louis XIV ou sous Louis XV. On n’y voyait rien de particulier. Il y avait une chapelle.
On prétend que ce château a appartenu aux Templiers. Les riches archives qui y sont conservées pourraient, sans doute, donner des éclaircissements sur ce point. Je n’ai trouvé que très-peu de documents sur cette terre.
On trouve dans Montfaut, Jean Guérin, qui vivait noblement à la Houblonnière, en 1463. Dans les premières années du XVII, siècle, noble homme Jehan de Cardiglard se qualifiait seigneur de Serre, la Boë et la Houblonnière.
Au XVIlle siècle, la famille du Val de Bonneval la possédait, ainsi que diverses autres paroisses environnantes. Elle en reprit possession après la Révolution. Enfin, le 16 janvier 1860, le château et la terre ont été vendus par M. le comte de Bonneval à M. Mahiéné, de Cambremer, qui, voulant en faire son habitation, y a exécuté des travaux importants.

Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien Diocèse de Lisieux – PIEL L.F.D.

331 . – Le 17 décembre 1697, dispense de bans pour le mariage entre François Lerebours, Escr, conser secrétaire du roy et du Parlement de Rouen, fils de Marguerin et de damlle Renée Mallet, d’une part, et damlle Marie de Lespinay, fille de Robert de Lespinay, Esc, sr des Pommerayes, et de damlle Marie Mallet, tous deux de la parr, de la Houblonnière.

447. – Le 5 avril 1697, reçurent la tonsure et les ordres mineurs : Jacques Héroult, fils de Jacques et de Marguerite Mérouze, de la parr. de la Houblonnière. – Le 18 sept. 1700, M. Jacques Heroult, acolyte de la Houblonnière, est ordonné sous-diacre. Le 14 février 1701, Jacques Héroult, marchand, de la Houblonnière, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Jacques Héroult, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. – Le 24 sept. 1702, Me Jacques Héroult, sous-diacre de la Houblonnière, est ordonné diacre.- Le 20 sept. 1702 (?), Me Jacques Heroult, diacre de la Houblonnière, est ordonné prêtre.- Le 26 oct. 1706, le seigr évêque donne à Me Jacques Héroult, pbrë de la Houblonnière, la collation de la cure du Doux-Marais, vacante par la résignation faite en sa faveur par Me Edmond Daguin, pbrë, dernier titulaire. Le 17 nov. 1706, le sr Héroult prend possession dud. bénéfice, en présence dud. sr Daguin, curé de la Boëssière; Me Nicolas-François Morel, pbrë, desservant la parr. du Doux-Marais, et autres témoins.

499. – Le 17 sept. 1698, Mre de Franqueville, vie. gl, autorise à recevoir à Bayeux la tonsure et les ordres mineurs: François Lelièvre, fils de Georges et d’Anne Roques, de la parr, de la Houblonnière. – Le 18 sept. 1699, François Lelièpvre, fils de Georges et d’Anne Roques, de la parr, de la Houblonnière, reçoit la tonsure et les ordres mineurs.

144. – Le 27 juillet 1699, vu l’attestation du sr Halbout, vicaire de la Houblonnière, dispense de bans pour le mariage entre Guy Du Vey, fils de feu Guy et de Marie Juays, de la parr. de la Houblonnière, d’une part, et damlle Jeanne Hays-Durand, fille de François Hays-Durand, Escr, et de damlle Marguerite Leveneur, demeurant en la parr. de Marais, diocèse de Sens.

534. – Le 22 août 1702, vu l’attestation du sr Lehéricey, pbfë, vicaire de la Houblonnière, dispense de bans pour le mariage entre Nicolas Lecouppey et Anne Fergant.

838. – Le 28 août 1703, la nomination aux deux portions de la cure de N.-D. de la Houblonnière, réunies par Mgr Léonor I de Matignon, évêque de Lx, appartenant au seigr du lieu, Mesre Guy du Val, chever, marquis de Bonneval, seigr de la Houblonnière et autres lieux, conser du roy en tous ses conseils et présidente mortier en sa cour de Normandie, nomme à cette cure, vacante par le décès de Me Louis Lecavellier, pbfë, dernier titulaire, la personne de Me François Du Lys, sous-diacre de Lx. Le 27 nov. 1703, le seigr évêque, « vu la requête à lui présentée par Me François Du Lys, diacre, pourvu des deux portions de la cure de la Houblonnière, tendant à ce qu’il lui plût de réunir les deux portions pour être à l’avenir possédées par le suppliant et ses successeurs, à un seul et même titre de bénéfice; vu l’enquête de commodo et incommodo ordonnée par led. seigr évêque et faite par le sr Audran, official de l’évêché; vu le consentement à lad. réunion donné par Mesre Guy du Val, cher, marquis de Bonneval, seigr et patron des deux portions de la Houblonnière; vu le certificat passé devant Me Jacques Héroult, pbfë, desservant lad. pan*., par lequel les habitans dud. lieu, réunis en état de commun, consentent à la réunion; attendu que l’union des deux portions de cure en une seule serait d’un grand bien à lad. église, à cause de la mésintelligence qui se rencontre souvent entre deux curés desservant sous un même toit; que les peuples seraient mieux instruits, les sacremens mieux administrez, les mallades et les pauvres mieux assistez, et que le revenu mesme desd. deux portions, touttes charges desduittes, est à peine suffisant pour la subsistance d’un seul curé;» led. seigr évêque réunit à perpétuité les deux portions de la cure de la Houblonnière en un seul et même titre de bénéfice, à condition que le titulaire acquittera toutes les charges des deux portions réunies, qu’il entretiendra à ses frais un vicaire obligé de tenir les petites écoles et dire une messe basse tous les dimanches et fêtes. Le curé devra payer au vicaire, chaque année, la somme de 270 livres. Le 16 janv. 1704, les deux portions de cure étant ainsi réunies, le sr Du Lys prend possession de la cure de la Houblonnière, en présence de Me Robert Hauchemal, pbrë, desservant lad. parr., et de plusieurs paroissiens réunis.

176. – Le 2 mai 1706, Me Edmond Daguin, pbrë, curé de la Boëssière et du Doulx-Marest, résigne sa cure du Doulx-Marest entre les mains du seigr évêque de Lx en laveur de Me Jacques Héroult, pbrë, chapelain des chapelles de S- André et de St-Fiacre, sises en la parr, de la Houblonnière et desservies dans l’église paroissiale; et led. sr Héroult remet également entre les mains du seig1 évêque en Faveur du sr Daguin, pour cause de permutation, lesd. chapelles qui sont à la nomination de Mesre Guy du Val, Escr, seigr de Bonneval, la Houblonnière et autres lieux, conser du roy en tous ses conseils et président à mortier en son parlement de Normandie. Fait au château de la Houblonnière avec l’agrément dud. Seig. Le 28 août 1706, le seigr évêque donne aud. sr Daguin la collation desd. chapelles. Le 28 sept. 1706, Me Edmond Daguin, pbfë, curé delà Boëssière et doyen rural du Mesnil-Mauger, pourvu des chapelles de St-André et de St-Fiacre, desservies en l’église de la Houblonnière, prend possession desd. bénéfices en présence de Me François Du Lys, pbfë, curé delà Houblonnière; Me Guillaume Aubert, pbre, vicaire de lad. parr., etc.

355. – Le 12 août 1707, la nomination à la cure de St-Michel de Pont-l’Evêque appartenant, en vertu d’un induit royal, au Chapitre de la collégiale de N.-D. de Cléry, les sieurs doyen et chanoines de lad. église nomment à cette cure, vacante par la mort de Mre Julian de Rancher, pbfë, dernier titulaire, la personne de Me François Du Lys, pbfë du diocèse de Lx. (1) Le 25 août 1707, le seigr évêque donne aud. sr Du Lys, pbfë, curé de la Houblonnière, la collation dud. bénéfice, à la condition qu’il passera trois mois au séminaire avant d’entrer en fonctions, afin de se former à la discipline ecclésiastique. Le 26 août 1707, le sr Du Lys prend possession de la cure de Pont-l’Evêque, en présence de M.Etienne de Lannoy, pbrë, vicaire de lad. parr.; Me Hélie Coquet, pbrë, Escr, sr de Tontuit; Me Guillaume Gallot, Me Nicolas Bellencontre, Me Philippe Lechevalier, tous pbrës habitués en lad. parr., et autres témoins.
La Houblonnière
Curés. – L. Lecavellier.
Vicaires. – Halbout – R. Hauchemal.
Prêtre desservant. – J. Héroult.
Clercs. – J. Héroult – F. Leliepvre.
Patron. Le seigneur du lieu. – G. du Val de Bonneval.
Seigneurs et notables. – M. Lerebours – F. Lerebours – R. de Lespinay des Pommerays – G. Duvey -G. Duvey. Fils.
Les Chapelles Saint André et Saint Fiacre. – Chapelains. – J.Héroult – E. Daguin- Patron. – Le seigneur du lieu. – G. du Val de Bonneval.

563. – Le 1 er déc. 1713, vu l’attestation du sr Périer, pbfë, vicaire de la Houblonnière, dispense de bans pour le mariage entre Pierre Clérisse et Marie Le Rebours.

113. – Le 16 nov. 1716, la nomination aux chapelles de St-André et de St-Fiacre en la parr de la Houblonnière appartenant au seigr du lieu, Mesre Guy du Val, chevr, seigr de Bonneval, seigr et patron de la Houblonnière et autres lieux, conser du roy en ses conseils, président à mortier, au parlement de Normandie, demeurant à Rouen, rue St-Patrice nomme auxd. chapelles, vacantes par la mort de Me Emond Daguin, pbrë, curé de la Boissière, dernier titulaire, la personne de Me Jacques Héroult, pbrë du diocèse de Lx, vicaire de Moulineaux, diocèse de Rouen.
Le 5 déc. 1716, led. sr Héroult requiert la collation desd. chapelles. Le seigr évêque se contente de lui donner acte de sad. réquisition. Le 18 janvier 1717, le seigr évêque donne aud. sr Héroult la collation desd. bénéfices. Le 20 janvier 1717, le sr Héroult prend possession desd. chapelles, desservies en l’église de la Houblonnière. Fait en présence de plusieurs domestiques de Mr de Bonneval, avec toutes les cérémonies en pareil cas requises.

583. – Le 13 sept. 1724, dispense de bans pour le mariage entre Mesre Jacques de Tournebu, fils de feu Mre François de Tournebu et de feu noble dame Marie de Guiton, de la parr, de St-Hippolyte-du-Bout-des-Prés, d’une part et noble dam119 Philippe-Claude-Michelle du Val de Bonneval, fille de Mesre Guy du Val, chever, marquis de Bonneval, et de noble dame Madame Marie-Catherine-Gabrielle de Morel de Putanges de Bonneval, de la parr, de la Houblonnière.
La Houblonnière
Curé. – F. Du Lys.
Vicaires. – Périer – N. Greslebin.
Clerc. – P. Bellière.
Seigneur et notable. G. du Val de Bonneval – G. Capelle.
Les deux chapelles Saint-André et Saint-Fiacre. – Chapelains. – E. Daguin – J. Heroult – J.-B. Lefrançois – Patron. – Le seigneur du lieu. – G. du Val de Bonneval.

177. – Le 24 février 1725, Georges Lebey, marchand, demeurant à la Houblonnière, constitue 150 livres de rente, en faveur de Me Pierre Bellière , acolyte de lad. parr. , fils de Nicolas et de feue Jeanne Lemonnier, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Led. Sr acolyte était fils de Nicolas Bellière et de feue Jeanne Lemonnier.

1390. – Le 29 avril 1732, Me François Du Lys, pbrê, curé des deux portions de N.-D. de la Houblonnière, réunies par feu Mre Léonor de Matignon, le 27 nov. 1703, donne sa procuration pour résigner entre les mains de N.-S.-P. le pape led. bénéfice-cure de la Houblonnière, en faveur de Me Jean-Claude Vallée, pbfë, curé de Moulineaux, diocèse de
Rouen. – Il était titulaire depuis 29 ans. Le 28 mai 1732, led. sr Vallée obtient des lettres de provision de lad. cure. Le 13 sept. 1732, le seigr évêque donne son visa auxd. lettres de provision. Le 15 sept. 1732, le sr Vallée prend possession de la cure de la Houblonnière, en présence de Mre André-Guy du Val, marquis de Bonneval, conser au parlement de Rouen, seigr’ et patron de lad. parr.; Me Louis Thorel, pbfë, vicaire de St-Léger-du-Bosc; Me Jean Marie, pbrë, vicaire de la Houblonnière, et plusieurs autres témoins.

2. – Le 4 nov. 1734, la nomination à la chapelle de St-André, en la parr, de N.-D. de la Houblonnière, appartenant au seigr du lieu, Mesre André-Guy du Val, seigr de Bonneval, conser au parlement de Normandie, seigr et patron de la châtellenie de la Houblonnière, Fumichon, Losier, Morière, Lemenel, Moulineaux et Grand- Couronne, nomme à lad. chapelle, vacante par la mort de Me Jean-Baptiste Lefrançois, dernier titulaire, la personne de Me Joseph Aussy, pbfë du diocèse de Lx. Fait et passé au château de la Houblonnière. Le 5 nov. 1734, le seigr évêque donne aud. sr Aussy la collation dud. bénéfice. Le 28 avril 1735, le sr Aussy prend possession de la chapelle St-André« par l’entrée libre dans une cour et masure, située dans la parr, de la Houblonnière sur laquelle on a assuré qu’il y avait jadis une chapelle fondée et desservie sous l’invocation de St-André, prières à Dieu et autres cérémonies accoutumées. »

15. – Le 26 novembre 1734, M6 Claude Vallée, pbre, curé de St-Jacques de Moulineaux, diocèse de Rouen, pourvu de la cure de la Houblonnière dont il a pris possession, et demeurant au presbytère de Moulineaux, remet led. bénéfice de la Houblonnière entre les mains de Mre Guy-André du Val, chevr, seigr de Bonneval, seigr et patron de la Houblonnière, Morière et autres lieux. Le 29 décembre 1734, led. seigr de la Houblonnière, nomme à lad. cure, vacante par la remise qu’en a faite « dans son année d’option » led. sr Vallée, la personne de Me Joseph Aussy, pbrë, vicaire de St-Etienne-Lallier. Le 31 décembre 1734, le seigr évêque donne aud. sr Aussy la collation dud. bénéfice. Le 20 juin 1735, le sr Aussy prend possession de la cure de la Houblonnière, en présence de plusieurs habitants du lieu.

300. – Le 21 avril 1746, la nomination à la cure de N.-D. de la Houblonnière appartenant au seigr du lieu, Mesre Guy-André du Val, chevr, marquis de Bonneval, seigr et patron de la châtellenie de la Houblonnière, Lozier, Fumichon, Morière, Moulineaux, Grand-Couronne, seigr et patron de Manneville-la-Pipard, du Brèvedent, du Mesnil-aux-Crottes et autres lieux, conser du roy en la grande chambre de parlement de Normandie, demeurant à Rouen, rue et parr. St-Patrice, nomme à lad. cure de la Houblonnière, vacante par la mort de Me Joseph Aussy, pbfë, dernier titulaire, la personne de Me Louis-Marin Lehoué, pbrë du diocèse de Rouen. Fait et passé à Rouen, en l’hôtel dud. seigr. Le 2 juin 1746, le seigr évêque de Lx donne aud. sr Lehoué la collation dud. bénéfice. Le 5 juin 1746, le sr Lehoué prend possession de la cure de la Houblonnière.

346. – Le 9 sept. 1746, la nomination à la chapelle de St-André et St-Fiacre, desservie en l’église paroissiale de la Houblonnière, appartenant au seigr du lieu, Mesre Guy-André du Val, chevr, marquis de Bonneval, seigr et patron de la châtellenie de la Houblonnière et autres lieux, conser au parlement de Normandie, demeurant à Rouen, parr. St-Patrice, proche l’église, nomme à lad. chapelle, vacante par la mort de Me Joseph Aussy, pbrê, curé de la Houblonnière, dernier titulaire, la personne de Me Marin-Louis Lehoué, pbrê, curé de lad. parr. Le 18 sept. 1746, le seigr évêque donne aud. sr Lehoué la collation dud. bénéfice.
Le 28 sept. 1746, le sr Lehoué, demeurant à Rouen, rue de l’Epée, parr. St-Nicaise, et représenté par Me Pierre Pateley, pbrê de la ville de Lx, prend possession de lad. chapelle. Le sr Pateley se rend avec le notaire apostolique en la parr, de la Houblonnière, « sur une cour et mazure, sur laquelle on nous a assuré, dit le procès-verbal, qu’il y avait jadis une chapelle fondée et desservie sous l’invocation de St-André et de St-Fiacre, » et il est mis en possession « par l’entrée libre dans lad. cour, prière à Dieu et autres cérémonies accoutumées. » Fait en présence de Me Maurice Foucques, apothicaire, demeurant à Lx, parr. St-Germain, et autres témoins.
La Houblonnière
Curés. – F. Du Lys – J.-C Vallée – J. Aussy – L.-M. Lehoué.
Vicaires. – J. Marie – J.-F. Daubin.
Clerc. – P. Belhère.
Patron. – Le seignr du lieu. – G.-A. du Val de Bonneval.

160. – Le 29 août 1757, Pierre Cosnard, marchand, demeurant à la Houblonnière, constitue 150 livres de rente en faveur de Me Jean Viquesnel (1), acolyte de la parr, du Mesnil- Eudes, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie par Me Pierre-François Campion, pbrë, vicaire du Mesnil-Eudes, et Nicolas Viquesnel, marchand, demeurant en lad. parr. Fait et passé au Mesnil-Eudes, en présence de Me Noël Le Noir, pbfë, curé de St-Martin-des-Noyers, et de Me Ollivier-Joseph Isabel, curé de lad. parr, du Mesnil-Eudes. (1) Mr Jean Viqnesnel était frère de François Viquesnel, desservant du Ham en 1791. Il remplit jusqu’à la Révolution les fonctions de prêtre habitué à St-Germain-de-Livet. Ayant refusé le serment constitutionnel, il se retira d’abord à la Chapelle-Béquet, prés Lieurey, et puis s’exila tout-à-fait. (Archives du Calvados).

39. – Le 30oct. 1766, Pierre Cosnard, marchand, demeurant à la Houblonnière, constitue 150 livres de rente en faveur de Me Thomas Levillain, acolyte de la parr. de Lessard, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est hypothéquée sur une ferme, appelée la Bretonnière, sise à St-Pierre-des-Ifs et appartenant aud. sr Cosnard, et sur plusieurs autres pièces de terre. De plus elle est garantie par Me Louis Levillain, pbrë, curé de Lessard, et par Me Philippe Fleuriot, aussi pbrë, demeurant en la parr. des Monceaux. Fait et passé à Lessard par le ministère de Me Jean Semestre, notaire à St-Julien-le-Foulcon, en présence de Me François Hue, curé du Mesnil-Simon, et de Mesre Louis de Bonnechose, Esc1, sr de Vaudecour, demeurant à Lessard.

42. – Le 14 mai 1768, Me Louis-Marin Lehoué, pbfë du diocèse de Rouen, curé de N.-D. delà Houblonnière, ayant obtenu l’agrément de Mesre Guy-Claude-Nicolas Du Val de Bonneval, chevr, seigr marquis de Bonneval, seigr et patron de la Houblonnière et autres seigneuries, conser du roy en ses Conseils, président à mortier en la cour de parlement
de Normandie, demeurant à Rouen, rue et parr. St-Patrice, donne sa procuration pour résigner lad. cure entre les mains de N. -S. -P. le pape en faveur de Me Charles Le Bourgeois, pbrè du diocèse de Rouen, habitué en l’église paroissiale de St-Martin-sur-Renelle en lad. ville. Il se réserve toutefois 200 livres de pension viagère sur les revenus
de ce bénéfice. Fait et passé à Rouen , rue Boulard, parr. St-Laurent, en la maison de Me Lehoué, avocat, frère dud. sr résignant. Le 6 juin 1768, Me Charles Le Bourgeois obtient en cour de Rome des lettres de provision dud. bénéfice. Le 23 sept. 1768, le seigr évêque donne son visa auxd. lettres de provision. Le 27 sept. 1768, le sr Le Bourgeois prend possession de la cure de la Houblonnière, en présence de Me Pierre Sebire, curé de St-Jacques de Lx; Me Jean-Baptiste Monpellier, pbfë, vicaire de la Houblonnière; Mesre Pierre-François-Claude-Guy du Val de Bonneval, chevr, seigr et patron de Cerqueux et autres lieux, Mesre Pierre-Charles-Guy du Val de Bonneval, chevr, seigr d’Angoville et autres lieux, tous deux demeurant au château de Bonneval, parr, de Cerqueux, et autres témoins.
La Houblonnière
Curés. – I . M. Lehoué – C, Le Bourgeois.
Vicaires. — G. Pehuigne, XXVI. 240. – J. 0. Monpellier.
Patron. – Le seigneur du lieu. – G.-C.-N. du Val de Bonneval.
Notables. – L. Cosnard – P. Cosnard – M. Thorel.

136. – Le 30 juillet 1780, la nomination à la chapelle St-André et St-Fiacre, desservie en l’église de N.-D. de la Houblonnière, appartenant au seigr du lieu et revenant au roy à cause de la garde noble non relevée du patron, Sa Majesté nomme à lad. chapelle, vacante par la mort de Me Louis-Marin Le Houé, dernier titulaire, la personne de Me Jean-Baptiste-Charles Le Bourgeois, pbrë, curé de la Houblonnière. Le 1 er sept. 1780, le seigr évêque donne aud. sr Le Bourgeois la collation dud. bénéfice. Le 11 sept. 1780, le sr Le Bourgeois prend possession de la chapelle St-André et St-Fiacre par l’entrée de la place où elle était bâtie et le toucher de lad. place, en présence de Me Nicolas-Louis-François Lecoq, vicaire de la Houblonnière, et autres témoins.

191. – Le 19 févr. 1786, la nomination à la cure de N.-D. de la Houblonnière appartenant au seigr du lieu, le roy, à cause de la garde noble non relevée du sr du Val de Bonneval, patron de lad. parr., nomme à cette cure, vacante par la mort de Me Charles Le Bourgeois, dernier titulaire, la personne de Me Nicolas-François-Louis Lecoq, pbre du diocèse de Lx, ancien vicaire de la Houblonnière. Le 5 mars 1786, Sa Majesté, pour la même cause, nomme led. sr Lecoq à la chapelle St-André et St-Fiacre desservie en l’église de la Houblonnière et aussi vacante par la mort dud. sr Le Bourgeois. Donné à Versailles Le 15 mars 1786, le seigr évêque donne aud. sr Lecoq la collation de lad. cure. Le 19 avril 1786, le sr Lecoq (2) prend possession de la cure Houblonnière, en présence de Mre Jean-François-Polycarpe Naudin, pbrë, chanoine de la Cathédrale et vicaire général de Mgr l’évêque de Lx, demeurant en lad. ville, parr. St-Jacques; Me Louis Chevrel, curé du Prédauge, diocèse de Bayeux; Me Noel-Paul-Thomas Martin, pbfë, supérieur du grand séminaire de Lx, y demeurant; Me Charles Hodierne, pbrë, curé de St-Ouen-le-Peint aud. diocèse de Bayeux; Me Etienne Montier, prieur-curé des Monceaux; Me Charles-Denis La mort, pbrë, curé de la Boissière; Me Etienne-Côme-Jean-François-Joachim Fleury, pbfë, curé de St-Aubin-sur-Algot; Me Jean Sevestre, notaire du roy au siège de St-Julien-le-Faucon, y demeurant; le sr Pierre Le Bret, marchand, syndic de la parr, de la Houblonnière. Ensuite le sr Lecoq se rend avec le notaire apostolique et les témoins susdits « sur une pièce de terre en cour et masure, vulgairement appelée la Cour de la chanoinie de la Houblonnière, située dans les limites de ladite paroisse de la Houblonnière, sur laquelle était anciennement bâti le corps matériel de la chapelle ou chanoinie de St-André et de St-Fiacre », et là il prend possession de ce bénéfice par la libre entrée sur lad. pièce de terre, la prière à Dieu faite à genoux et autres cérémonies, en présence des mêmes témoins.
(1) Mr de Villerme prêta le serment schismatique et resta à Angoville en qualité de curé constitutionnel. Les registres de baptêmes et de mariages de celle paroisse nous le montrent remplissant les fonctions pastorales jusqu’au 7 déc. 1792; nous font voir ses rapports avec Claude Fauchet, l’évêque constitutionnel du Calvados, qu’il regarde comme l’évêque légitime. Après 1792, les registres de cette paroisse ne nous parlent plus de Mr de Villerme : peut être retourna-t-il dans son pays d’origine. (Archives de la mairie de Criqueville; section d’Angoville.)
(2) Le 21 février 1791, Mr Lecoq prêta serment avec des restrictions qui ne furent pas admises par le Directoire et il fut destitué. Mais au mois de mars, il supprima les restrictions qu’il avait mises et prêta le serment pur et simple. On le laissa alors dans sa paroisse en qualité de curé constitutionnel. Cependant Mr Olivier, son vicaire, qui n’avait pas prêté serment, reprochait au curé la faute qu’il avait commise est venait dans la paroisse administrer les sacrements aux fidèles qui ne voulaient pas s’adresser aux prêtre jureurs. Le curé, l’ayant dénoncé au district, on le fit arrêter et mettre en prison à Lisieux le 30 juin 1791. L’abbé Lecoq renonça à l’état ecclésiastique en l’an II et continua d’habiter à la Houblonnière, Il y mourut en l’an VIII, vers la lin de la Révolution. (Archives du Calvados. – Archives de l’Hôtel-de-Ville de Lx.)
La Houblonnière
Curés. – C. Le Bourgeois – N.-F.-L. Lecoq.
Vicaire. – N.-L.-F. Lecoq.
Patron. – Le seigneur du lieu. – Le roi (ob tutelam.
Notable. – P. Le Bret.
Chapelle St-André et St-Fiacre – Chapelains. – L.-M. Le Houé – J.-B.-C. Le Bourgeois – N.-F.-L. Lecoq – patron. – Le seigneur du lieu. – Le roi (ob tutetam).

Histoire de la généalogie de la Maison d’Harcourt – De la Roque G.A.
– Catherine de Tessey Dame de Houeteville (?), de la Houblonnière ect..(1526) – En 1525, Catherine de Tessey, dame de Houetteville, la Houblonnière, Saint-Laurent-du-Mont, Cambremer, Rupière, etc., épousa Jean d’Oinville qui fit hommage pour Houetteville en 1541 (Charpillon,: Dictionnaire historique de toutes les communes du département de l’Eure).
– Messire lean de Tournebu Cheualier, Seigneur de Marbeuf & de la Houblonniere.(1379-1396).
– RaulGuerin Escuyer Seigneur de la Houblonniere (1411)

Histoire de Lisieux : ville, diocèse et arrondissement Tome 2 – M. Louis Du Bois.
Houblonnière(La). Avant l’édit de Charles IX qui proscrivit la culture de la vigne en Normandie, parce que plusieurs disettes successives rendaient nécessaire une culture plus étendue des céréales, le territoire lexovien produisait des vins et des cidres, et fabriquait de la bière que l’on appelait alors cervoise.
Le château de La Houblonnière appartenait aux Templiers.
– QUINET (Louis), Abbé de Barberi, fils d’un laboureur, vint au monde vers l’an 1595. Etant fort jeune, il em­brassa la vie religieuse dans l’abbaye du Val-Richer, de l’ordre de Cîteaux, au diocèse de Bayeux, mais peu distante de la
ville de Lizieux. Puis alla à Paris, où il passa son doc­torat en théologie. Devenu prieur de l’abbaye de Royaumont, il eut des rapports avec le cardinal de Richelieu, qui était alors abbé général de Citeaux. Celui-ci, ayant apprécié
son mérite, le nomma, en 1638, abbé de Bar­bery. Quinet fut ensuite visiteur et vicaire général de son ordre. Il mourut à Barbery le 2 janvier de l’an 1665.
Il fit imprimer 1° Éclaircissemens sur la règle de saint Benoît, Caen, 1651, in-8°; 2° Trésor de piété, Paris, 1651, in-12; 30 les États pénibles et humilians de Jésus-Christ sur la terre; Caen, 1651, in-12; 4° le Noviciat des bénédictins; Paris, 1653; in-12.

Histoire de l’ancien évêché comté de Lisieux Tome 2: – H. de Formeville.
Sergenterie De Cambremer.
Le fief du Chastel, autrement de la Houblonnière, plein fief assis en la paroisse dudit lieu de la Houblonnière, possédé par François Le Biorgelier, Ecuyer.
Duquel relève : Le fief de Lozier, quart de fief assis à la Houblonnière.

La Normandie monumentale et pittoresque Calvados.
Le Château de la Houblonnière Ou manoir de la Houblonnière.
Peut-être le terme de château pourrait-il paraître ambitieux, appliqué à la maison d’habitation; mais il est consacré par un usage immémorial. Dès le moyen âge, il y était d’un emploi constant; la seigneurie de la Houblonnière est désignée dans les documents les plus authentiques sous le nom de fief du Chastel : ce mot ne désignait alors qu’une enceinte fortifiée. Il est surprenant qu’on ait songé à faire une place de défense d’un lieu dominé d’une façon aussi complète, et où, d’ailleurs, on ne pouvait même pas compter sur le genre de protection que procuraient souvent des fossés pleins d’une eau profonde. A la Houblonnière, ils auraient été aussi difficiles à remplir qu’aisés à mettre à sec. On s’explique sans peine pourquoi, dès le début du XVe siècle, il n’est plus question de ce château comme lieu fortifié.
Dans son état actuel, la Houblonnière présente cependant un peu l’apparence d’un château-fort. La grande porte, la poterne qui l’accompagne, surmontées d’arcs en accolade, décorées de crosses sculptées dans la pierre, semblent réclamer encore l’adjonction d’un pont-levis. Une grosse tour ronde faisant saillie à côté de cette porte, en commande l’entrée; dépouillée de son toit, elle n’en possède qu’à plus haut degré un certain air de forteresse.
Ayant dans les temps ordinaires la destination pacifique de colombier, elle pouvait cependant, en cas de besoin, servir de place de refuge aux habitants du manoir. La maison d’habitation elle-même a peu de caractère et offre un médiocre intérêt. Plus près de l’église, un édifice à toit aigu montre à son pignon une fenêtre ogivale; il a l’aspect d’une chapelle abandonnée; mais il le doit à la fantaisie d’un des précédents propriétaires, qui a inséré cette tracerie ogivale de provenance étrangère dans un mur auquel elle n’avait pas été destinée.
L’histoire de la Houblonnière est des plus obscures pour tous les temps antérieurs à l’expulsion des Anglais. On trouve, au XIIIe siècle, un évêque de Paris et un chanoine de Lisieux qui en portaient le nom, mais aucun document ne révèle leurs rapports avec cette localité. A cette époque les membres du clergé prenaient souvent le nom des lieux où ils avaient reçu le jour, lors même que leur famille en portait un autre. Une tradition veut que le château de la Houblonnière ait appartenu aux Templiers; mais elle ne s’appuie sur aucun document et reste fort suspecte. De pareils récits ont cours dans plusieurs autres lieux, sans avoir le plus léger fondement. L’ordre de Saint-Jean de-Jérusalem, qui a été l’héritier du Temple à titre universel, n’a jamais possédé la terre de la Houblonnière. Il est permis toutefois de soupçonner qu’à une époque éloignée, elle a pu être d’une confiscation, l’objet de car sa mouvance féodale, après avoir appartenu à l’évêché de Lisieux sous le règne Philippe-Auguste, ne s’exerçait plus qu’au profit de la couronne dès les temps antérieurs à celui de Charles VII.
C’est à ce règne que commencent sur la Houblonnière les renseignements positifs. La seigneurie du lieu appartenait alors, et longtemps avant peut-être, à une famille Guérin, dont les membres ont été les seuls possesseurs de ce château qui en aient fait leur résidence habituelle. Jean Guérin rendit aveu au roi, le 28 avril 1458, pour ce plein fief de chevalier; il déclare avoir droit de présentation a la première et a la seconde portion de la cure de la paroisse, comme aussi don des écoles qui y avaient leur siège. Alors, en effet, deux titulaires se partageaient le service religieux de la paroisse, et au XV siècle. les moindres localités du pays d’Auge possédaient des écoles. Les s’étaient le seigneurs plus souvent réservé le droit de pourvoir à la nomination des maîtres qui y distribuaient un enseignement dont leurs propres enfants étaient les premiers à profiter. Jean Guérin revendiqua aussi le droit d’inspecter les voies, chemins et cours d’eau. Guillaume Guérin rendit un aveu semblable en 1519. Peu d’années après, la terre de la Houblonnière était passée en d’autres mains.
Le 1 avril 1529, c’était Jean d’Oynville, seigneur de Saint-Simon en Beauce, qui en rendit aveu au nom d’Antoinette de Tessé, son épouse. Mais, le 17 février 1585, un autre Jean d’Oynville, seigneur de Saint-Simon et de Carbonnières, apparemment un petit-fils du premier, vendait la Houblonnière à Corbeyran de Cardillac, seigneur de Sarlabous, premier gentilhomme de la chambre du roi, pour le prix de 64,007 livres, somme énorme à cette époque. Sur ce prix, il n’y avait pour ainsi dire rien à toucher par le vendeur : il fallait
auparavant rembourser de nombreuses rentes, constituées au prix de bien des milliers d’écus; il fallait désintéresser divers acheteurs ayant acquis à titre d’engagement plusieurs des parties les plus importantes de la seigneurie, comme Robert Lambert, seigneur d’Herbigny, qui détenait le moulin, la maison et les terres les plus voisines; Jean de Hautemer, seigneur du Mesnil-Tison; Antoine de Hautemer, curé de Saint-Eugène,
son frère; Guillaume de Reviers, seigneur d’Anisy et d’Ingremare; Pierre Morel, seigneur de Brucourt et de Morières, qui disposait des rentes féodales et casuelles. Le domaine entier Comprenait 336 acres.
Sarlabous était un capitaine gascon qui s’était signalé à la guerre, de même que son frère Raymond, dit le jeune Sarlabous. Brantôme a dit : « Ces deux frères Sarlabous ont eu l’estime d’avoir esté deux fort bons capitaines de gens de pied; mais l’on estimait plus le jeune. L’aisné fut pourtant gouverneur du Havre, pour y avoir très bien hasardé sa vie à la reprise. » Celui-ci laissa une mémoire entachée par la part qu’il prit à la Saint-Barthélémy, où il figura personnellement parmi les meurtriers de Coligny. Ce fut sans doute le séjour du Havre qui amena son mariage avec une riche veuve du pays d’Auge, Marguerite Le Vallois, dame de Gouvix, à Courtonne-la-Meurdrac, fille du seigneur de Putôt; elle avait épousé en premières noces, l’an 1552, Jean d’Annebault, seigneur du Mesnil-Cordelier, issu d’une branche séparée, au XIVe siècle, de celle de l’amiral d’Annebault. Corbeyran eut pour successeur Jean de Cardillac, seigneur de Sarlabous et de la Houblonnière, qui florissait pendant le premier quart du XVIIe siècle; il eut une fille nommée Jacqueline de Cardillac.
Jeanne de Cardillac, épouse de Constant d’Aubigné et mère de Madame de Maintenon, appartenait sans doute à une autre branche de la même famille.
Après les Cardillac, on trouve comme seigneur de la Houblonnière, au moins de 1632 à 1659, François Le Georgelier, d’une famille parlementaire qui a possédé la terre de la Motte-en-Tainney. Mais, dès 1669, c’est Guy du Val de Bonneval, président à mortier au parlement de Normandie, qui figure comme châtelain de la Houblonnière. Ses descendants, possesseurs de très grands biens dans la province, surtout au pays d’Auge, où les belles terres de Bonnebosc, de Manneville-la-Pipard et autres leur appartenaient, se sont transmis de père en fils, pendant plusieurs générations, la charge de président à mortier et la seigneurie de la Houblonnière. Ce n’est qu’en 1860 que M. le comte de Bonneval a vendu le château de la Houblonnière à M. Malhéné, qui y a fait exécuter divers travaux d’un mérite contestable. Cette terre, de nouveau mise en vente, a été acquise par M. Alexandre Poussin, d’Elbeuf; elle est aujourd’hui le siège d’une importante industrie beurrière.
L. Rioult De Neuville.

Bulletin monumental. 20 – publié par M. De Caumont.
La Houblonnière. Le château de la Houblonnière, que l’on avait cité comme étant du XVe. siècle, paraît en définitive ne dater que du temps de François Ier. La salamandre se trouve sculptée sur un montant en bois des lucarnes. Les portes de la cour donnant sur la vallée paraissent moins anciennes, mais la masse des constructions peut être attribuée au temps de Louis XII ou de François Ier. M. Billon a fait remarquer que la tour qui accompagne la principale porte d’entrée était le colombier du château. Effectivement, l’intérieur offre, depuis le bas jusqu’en haut, des trous pour loger des pigeons.
L’église de la Houblonnière est si près du mur du château qu’on y entrait de celui-ci au moyen d’un passage couvert suspendu comme un pont au-dessus du terrain du cimetière, et communiquant d’un des appartements du château à un escalier pratiqué dans le mur nord de l’église. Cette église est du XIIe siècle.

Histoire généalogique et héraldique des pairs de France – Courcelles, Jean B.
– Du Val, Marquis De Bonneval, Seigneurs De L’escaude, D’angoville, Etc. En Normandie.
La maison DU VAL, de la province de Normandie, constate son origine immémoriale , sa filiation et ses services, d’abord dans les armes, et ensuite dans la magistrature, par une enquête juridique faite en 1462; une maintenue de noblesse , de l’an 1666 , et des lettres de provisions de la charge de président à mortier au parlement de Rouen, du 2 mars 1748, depuis Gui­Charles du Val qui suit.
I. Gui-Charles du VAL, sieur de la Houblonnière, près Lisieux, vivait en 1312, du temps de la suppression des Templiers
L’enquête, de 1462, porte qu’il était marié avec Adélaide d’osmond, de laquelle il eut Gui-Thomas qui suit.
II. Gui – Thomas DU VAL, Ier, du nom , sieur de la Houblonnière , est rappelé dans l’enquête de 1462 ,.comme ayant de sables chef épousé Henriette de PERCY, de laquelle, suivant le même acte, il laissa, entr’autres enfants :
1°. Charles, qui suit;
2º. Guy-Robert du Val, homme d’armes, vivant en 1415.
III. Charles du Val, sieur de la Houblonnière, vivait en 1432 , suivant la production faite en 1666. Il avait épousé Françoise De Tournebu, dont il eut Gui-Thomas II, qui suit:
IV. Gui-Thomas Du VAL, II°. du nom, sieur de la Houblonnière et de Bonneval, servit, avec distinction et fidélité, le roi Charles VII , dans ses guerres contre les Anglais qui confisquèrent ses terres, et emportèrent, en évacuant la Normandie, tous les titres de familles qu’ils déposèrent à la tour de Londres.
Ce sont les termes d’une enquête qu’il fit faire, au mois de mai 1462 , constatant sa filiation depuis Gui-Charles du Val, et la possession de la terre de la Houblonnière dans sa famille, depuis la suppression de l’ordre des Templiers (1312 ). Cette enquête, où se trouvent énoncées les armes de Gui-Thomas, telles que ses descendants les ont toujours portées depuis, ajoute encore qu’un de ses parents, de nom et d’armes, avait accompagné, dès l’an
1066, le duc Guillaume à la conquête de l’Angleterre. Gui-Thomas 2 avait épousé, avant l’an 1462, Marie D’argouges, dont il laissa, entr’autres enfants, Gui-Nicolas, qui suit
V. Gui-Nicolas Du VAL, sieur de Bonneval. Il épousa Julie De La Valère.

XI. Gui du VAL, II°. du nom, chevalier, marquis de Bonneval, seigneur de Condé-sur-Risle, la Houblonnière et Moulineaux, conseiller au parlement de Rouen, puis, après vingt­-deux ans, pourvu de l’office de président à mortier au même parlement, le 23 mai 1700, conseiller du Roi en tous ses conscils, avait épousé, par contrat passé devant Jacques le Danois et Guillaume Jolivet, notaires royaux à Caen, le 22 avril 1685, damoiselle Catherine-Gabrielle DE MOREL.
XII. André-Gui Du VAL, chevalier, marquis de Bonneval, seigneur et patron de la châtellenie de la Houblonnière , Lozière, Fumechon , Bonnebosc, Morière, Moulineaux, Grand­couronne, de la châtellenie de Manneville-Lapipard, du Brevedent, Mesnil-aux-Crottes et autres lieux , né le 4 octobre 1697, fut successivement conseiller au parlement de Rouen, puis pourvu de l’office de conseiller du Roi en tous ses conseils, et président à mortier au parlement de Rouen , le 2 mars 1748. Il avait épousé, par contrat passé sous seings – privés, le 4 mars 1734, demoiselle Marie – Madeleine Pellerin.
XIII. Gui-Claude – Nicolas DU VAL, chevalier, marquis de Bonneval , seigneur et patron de la châtellenie de la Houblonnière, de Lozière, du Brevedent, Fumechon, Morière, Mesnil­ aux-Crottes, Moulineaux-Elbeuf, Petit-Bellegarde , dit Moulineaux , Manneville – Lapipard , Grandcouronne, seigneur et baron de Saint-Martin-de-Bonnebosc, patron dudit lieu, seigneur de Saint-Eugène, le Fournet, le Mesnil-Poisson, la Vacherie, le Mesnil-Tison, etc., né le 17 juin 1744, conseiller au parlement de Rouen, puis conseiller du Roi en tous ses conseils, et président au même parlement, par provisions du 19 juin 1764; avait épousé, par contrat passé sous seings-privés, le 22 mars de la même année, demoiselle Cécile-Françoise-Marguerite-Henriette du Moucel.

– Jacquette DE CARDEILHAC, fille et héritière en partie de noble seigneur Jean de Cardeilhac, seigneur de Sarlabous et de Bize, et d’azur. à une tige de trois chardons de Jeanne de Caliege, dame de la Houblonnière, près de Lisieux en Normandie. Par ce contrat, il fut spécialement stipulé que les enfants qui proviendraient de ce mariage, seraient tenus de porter le nom et les armes de la maison de Cardeilhac-Sarlabous.

Camps, enceintes, mottes et fortifications antiques du Calvados, par M. le Dr Doranlo – Prospections GRAPPA.
40 – Houblonnière (La) (I. N. S. E. E. n ° 337)
Clx: 437.66 x 1160.56
Pont médiéval. La partie inférieure de cet ouvrage est incontestablement médiévale. Il s’agit de l’un des rares témoins de ce type de construction en Pays d’Auge et en Basse-Normandie.
Sources – prospection J-J. Darthenay, 1991
41 – Houblonnière (La) (I.N.S.E.E. n° 337)
Clx: 437.69 x 1160.60 Aménagement de la rivière: chute d’eau, pont (différent de celui signalé ci-dessus) et peut-être, restes d’un ancien moulin .
42 – Houblonnière (La) (I.N.S.E.E. n° 337)
Restes d’une motte, dans la vallée, en contre-bas du château, découverte grâce â une photographie aérienne de l’ICN, couverture 1972, par Nicolas Perdereau. Il s’agit peut-être de celle qui est attestée dans cette paroisse par un aveu de 1518: « Et audit manoier et fief entier a et appartient resparacion de motte, façon de hériçon, lequel est de présent est estinct a vingt livres tournois « . Sources – 1 Prospection Nicolas Perdereau, 1991. – 2 Daliphard M., Les fortifications de terre au XI è et XII è siècles en pays d’Auge p.189- Lecaude
43 Houblonnière (La) (I.N.S.E.E. n° 337)
« Les catelets ». Dans un labour, restes d’une petite motte très arrasée, entourée de fossés, d’un diamètre interne d’environ 25 m. Sur le sommet de cette motte, ont été découverts des fragments de poteries médiévales, dont quelques uns datés par F. Fichet de Clairfontaine des XI-XIIIè siècles ainsi que des fragments de tuiles.
Autour, plusieurs enclos ont été repérés en prospection aérienne qui ont eux aussi livré de la céramique médiévale et post-médiévale. Sources – prospection aérienne et sol Nicolas Perdereau.

A travers le pays d’Auge – Henri Vuagneux.
Le style adopté dans la construction de L’église paraît être celui du XIII siècle. Une galerie couverte, jetée au-dessus du cimetière qui se trouve au pied de l’église, reliait autrefois l’entrée du banc seigneurial aux appartements du château. C’était là un établissement peu conforme aux lois ecclésiastiques, dont l’idée originale peut avoir été prise à la vue d’un couvent de derviches et rapportée d’Orient par les premiers Templiers, dont les adeptes, paraît-il, avaient fait de la Houblonnière un de leurs châteaux forts.
On trouve dans Montfaut: « Jean Guérin, vivant noblement à la Houblonnière en 1463 », et dans les premières années du XVII° siècle, Jehan de Cardiglard en était le seigneur.

Collection De Décisions Nouvelles Et De Notions Relatives A La Jurisprudence Actuelle – Denisart, Jean Baptiste:.
Le Parlement de Rouen a jugé par arrêt rendu le 29 mars 1748, entre un sieur le Monier prêtre, desservant la cure de la Houblonnière, & le nommé le Bret, adjudicataire du droit de déport de cette cure, que les fondations ne font point partie des 300 liv, accordées au desservant, pendant l’année du déport.

Dictionnaire des sculpteurs de l’école française sous le règne de Louis XIV – Stanislas Lami ..
Duvieulx (Gilles), sculpteur en bois, « natif de la paroisse de La Houblonnière, du pays d’Auge », était établi à Lonray (Orne) dans la seconde moitié du XVIIe siècle. Il épousa en 1672 la fille de son confrère Henry Despierres. Réunion des sociétés des beaux-arts des départements, 1892, p. 439

Inventaire sommaire des archives départementales antérieures à 1790.
Signification faite à Pierre Le bret, chirurgien, de la paroisse de La Houblonnière, avec sommation de payer les arrérages de rentes dus audit Hébert du Sauvage (1683). H. Suppl. 56. — B. 53. (Liasse.)
1720-1779 — Rentes. — Constitution, devant Pierre Formage, par Jean Gosset, sieur du Taillys, marchand, de la paroisse de la Houblonnière, vicomté d’Ange, de 33 livres 6 sols 8 deniers au bureau des pauvres de Lisieux.

Annuaire des cinq départements de la Normandie – l’Association normande.
Deux aveux de 1738 dont: François Le Georgellier, seigneur de La Houblonnière, mentionnent aussi dans les charges « suivre le baon du moullin, aider à mener et charier le tournant et escarrie, aider à eurer les escluzes » et « ayder tenir l’eaue sur les noes et bieufëou en paier la part de l’accense, aider à amener les meules et tournant » (1).
(1) La première de ces pièces a été commmuniquée à la Société historique, par M. Ch, Bréard, en mars 1870; l’autre appartient à la Société.

Bulletin de la Société des antiquaires de Normandie.
– Le 5 mars 1524, avant Pâques, c’est-à-dire 1525, nous trouvons Denys Gosset, machon, et son fils de la paroisse de La Houblonnière « à besongner de leur mestier de machon pour tailler de la pierre du Rondel à reparoir la porte de l’église vers la fabrique.
Il s’agit de la porte sud du grand portail. La journée de Denis est comptée à 3 sols celle de
son fils à 20 deniers seulement.
– En vertu d’un ordre de MM. de La Pluyère et de Courtonnel Jehan Couchon va quérir André Gosset à sa maison de la Houblonnière « por venir choisir lieu end. chapitre pour cacher la fierte », c’est-à-dire la grande châsse contenant les reliques de saint Ursin. On décida de l’enfouir.
– André Gosset fit un voyage à Dives pour avoir de la pierre blanche de Ranville. On tira aussi de la pierre de la Houblonnière, du Rondel, de Glatigny, de la Folletière, carrières voisines de Lisieux et situées dans des domaines du chapitre, pour la plupart.

Recueil des présidents, conseillers et autres officiers de l’Echiquier et du Parlement de Normandie – Bigot de Monville.
François de Bures, sr de Bétencourt, tuteur de Jeane de Bures sa fille mineure, opposant au décret de la terre de la Houblonnière (Pont-l’Evesque). (Arrest d’audience du 2 d’aoust 1607.

Note sur la carrière de Ranulphe de la Houblonnière, célèbre prédicateur parisien du XIII° siècle – Christophe MANEUVRIER. CRAHM, Université de Caen-Basse-Normandie.
Les sermons de Ranulphe de la Houblonnière sont aujourd’hui bien connus grâce à l’étude magistrale que leur a consacrée Nicole Bériou. On sait moins, en revanche, quel fut l’itinéraire au combien singulier de ce Normand, originaire de la région lexovienne qui termina sa carrière comme évêque de Paris, de 1280 à 1288.
– Les origines familiales de Ranulphe.
Ranulphe de la Houblonnière ne livre dans ses sermons aucune précision sur ses origines familiales mais on sait qu’il était originaire de Normandie, comme le rapportent les auteurs de la Gallia Christiana. Nicole Bériou a montré qu’il était certainement originaire du village de la Houblonnière situé à dix kilomètres à l’ouest de Lisieux.
Le village de la Houblonniere n’appartenait pas, au Moyen Age, à l’ordre du Temple comme l’a repris Nicole Bériou, induite en erreur par le très médiocre Dictionnaire topographique de Célestin Hippeau qui s’appuie ici sur une tradition totalement fantaisiste. L’essentiel de la paroisse dépendait en réalité du fief de la Houblonniere qui, vers 1210, relevait de l’évêque de Lisieux et comptait pour un plein fief de haubert. Décrit dans un acte de vente de 1398, ce fief comprenait plusieurs moulins (à grains et peut-être à draps), quelques terres en domaine direct, des rentes en argent et en nature ainsi que les revenus d’une foire annuelle. La famille de la Houblonniere y disposait d’une résidence plus ou moins fortifiée située à l’origine le long du principal cours d’eau de la paroisse où Nicolas Perdereau a découvert lors d’une prospection aérienne les restes d’un petit tertre circulaire, peu élevé au-dessus du sol environnant, flanqué d’une modeste basse-cour ». Cet ensemble fut ensuite abandonné au profit d’un logis de pierre érigé dans le courant du XIIIe siècle immédiatement en arrière de l’église paroissiale selon un modèle qui rappelle les maisons canoniales de Lisieux. On peut certainement y voir la marque de l’ascension sociale et de l’enrichissement de cette famille.
En mars 1262, Reginaldus de la Houblonniere – on verra plus loin qu’il s’agit très certainement de Ranulphe – cède au chapitre de Lisieux plusieurs rentes qu’il possédait dans la paroisse de Saint- Vaast-en-Auge. S’agirait-il de biens familiaux ? Ceci semble en réalité peu probable car le chapitre avait acquis l’année précédente le droit de patronage ainsi que des droits de dîmes dans cette paroisse qu’y détenait l’évêque depuis 1231. La donation de Reginaldus semble donc plutôt concerner des rentes acquises versées au chapitre comme complément aux donations effectuées en 1261.
La famille de la Houblonniere reste mal connue parce qu’elle appartient à la petite ou moyenne aristocratie locale laissée en dehors des grands réseaux de clientèles. On sait cependant qu’elle entretenait des liens privilégiés avec le chapitre de la cathédrale de Lisieux et qu’à la fin du XIIe siècle, un certain Gaufridus de la Houblonnière était doyen du chapitre.
Ranulphe de la Houblonnière, chanoine de Lisieux ?
Quel fut l’itinéraire de Ranulphe de la Houblonnière ? Nicole Bériou a réussi à retracer sa carrière à partir de 1267, année au cours de laquelle il est en charge de la cure de Saint-Gervais de Paris, cure qu’il quitte au plus tard en 1273 pour rejoindre le chapitre cathedral de Paris. Mais qu’a-t-il fait auparavant ? Plusieurs éléments nous amènent à penser qu’il fut, durant plusieurs années, chanoine de Lisieux.
On connaît en effet, entre 1262 et 1267, parmi les chanoines de Lisieux, un personnage nommé R. de Houblonneria. A priori il semble impossible qu’il puisse s’agir du même personnage que « Ranulphe » de la Houblonnière puisque dans trois actes normands concédés à l’abbaye du Bec, au prieuré de Friardel, et au chapitre de Lisieux, il apparaît sous le nom de Reginaldus. Toutefois, Nicole Bériou a montré que l’auteur parisien des sermons, lui aussi fréquemment mentionné sous le nom de R. de Houbloneria -comme le chanoine de Lisieux est appelé de façons diverses: Ranulphus, Arnulphus, Renoudus et Renaldus, cette dernière forme correspondant exactement au nom du chanoine lexovien. De fait, en 1280, la bulle de Nicolas III à Philippe III le Hardi pour l’élection de l’évêque de Paris concerne un certain Renoldus de Hombloneria11 qui est généralement par la suite signalé sous le nom «Ranulphus épis copus par isiensis». Les auteurs de la Gallia Christiana avaient d’ailleurs bien noté cette utilisation de noms différents puisqu’ils rapportent qu’en 1280 le pape Nicolas III donna l’évêché de Paris à «Ranulfus que Renoldus nuncupat de Hombloneria».
Quel est donc le véritable prénom du prédicateur parisien ? Il faut d’abord se souvenir que les différentes formes connues ne sont que des latinisations plus ou moins réussies d’un nom français. En principe, Ranulphus doit correspondre à Ranulf et Renaldus /Reginaldus à Renaud. Plus curieuses, les formes Renoudus et Renoldus pourraient bien être des formes latinisées de Renou. Le prénom usuel du prédicateur ne serait-il pas le nom normand
« Renouf » ou « Renoud » plus souvent prononcé « Renou », généralement latinisé en Reginaldus à Lisieux et en Ranulphus à Paris ? On sait par exemple qu’à Évreux, Renoud est généralement latinisé par les formes Renoldus, Renodus, Renoudus, Renudus, Renou et Renouf par Ranulfus.
La chronologie des différentes apparitions de Ranulphus /Reginaldus de la Houblonnière révèle en tous cas une cohérence surprenante : la dernière apparition de R. de la Houblonnière dans un acte du chapitre lexovien date de 1267, l’année même durant laquelle le prédicateur parisien est signalé pour la première fois comme curé de Saint-Gervais de Paris. Par ailleurs, on sait que la date de naissance du prédicateur parisien a été située de façon approximative par Nicole Bériou dans les années 1220-1230. Le chanoine de Lisieux est quant à lui signalé comme tel en mars 1262. La donation de sous de rente qu’il fit à ce moment là au doyen et au chapitre de Lisieux correspondrait-elle à une sorte de droit d’entrée au chapitre? Il est ensuite qualifié de magister à partir de 1264. L’âge minimum requis pour être chanoine à Lisieux au XIIIe siècle est bien sûr inconnu mais on peut rappeler à titre de comparaison qu’à Laon il est très rare d’accéder au canonicat avant l’âge de 18-20 ans, encore s’agit-il presque toujours de chanoines issus de familles puissantes, bien introduites auprès du pouvoir ce qui n’est pas le cas ici. À Laon, lorsqu’une prébende vient couronner des succès universitaires, les heureux récipiendaires ont généralement entre 35 et 45 ans. Or, vers 1264, le prédicateur parisien doit avoir entre 32 et 42 ans. Il est vrai que le titre de magister est ambigu d’autant qu’il est porté dans les années 1264-1267 par plusieurs chanoines lexoviens originaires du diocèse de Lisieux. Il se pourrait qu’il indique bien ici, dans le cas de Ranulphe, l’obtention d’un grade universitaire, peut-être celui de la maîtrise es arts » . Plusieurs indices montrent en effet que des chanoines lexoviens fréquentaient l’université parisienne dès le milieu du XIIIe siècle. Ainsi, en 1226, l’abbé et le prieur de Saint-Germain-des-Prés enjoignirent au chapitre de Lisieux, en vertu d’un mandement du pape Honorius III, de servir à maître Guillaume de Moret (Magister Guillermus de Moreto), neveu de Garin, évêque de Senlis, étudiant en théologie, ses revenus comme s’il résidait à Lisieux. Trente ans plus tard, les Normands étaient nombreux à fréquenter l’université. Jean Favier rapporte, par exemple, qu’un autre bas-Normand nommé Pierre Dubois aurait suivi à Paris les enseignements de Siger de Brabant et de Thomas d’Aquin avant de revenir à Coutances où il entreprit une modeste carrière d’avocat du roi pour les causes ecclésiastiques » . Il n’y a donc rien d’étonnant à ce qu’un chanoine lexovien comptant un doyen du chapitre dans sa famille ait lui aussi fréquenté l’université de Paris. Compte tenu des liens existant entre la famille de la Houblonniere et le chapitre cathedral de Lisieux, il semble très probable que Ranulphe ait commencé ses études dans l’école épiscopale de Lisieux où un premier écolâtre est signalé dès l’épiscopat d’Arnoul (1141-1181).

Un chanoine engagé dans la réforme
Pour qu’un chanoine de Lisieux, originaire d’une modeste famille aristocratique devienne successivement curé de Saint-Gervais de Paris puis chanoine et enfin évêque de Paris, il fallait qu’il dispose d’appuis puissants et solides, et en premier lieu, du soutien de l’évêque de Lisieux. C’est justement en 1267, l’année ou Ranulphe est signalé successivement à Lisieux et à Saint-Gervais de Paris que meurt l’évêque Foulques Dastin issu, comme
Ranulphe, de la petite aristocratie locale31. Aucune preuve ne permet d’affirmer que Foulques Dastin ou son successeur, Guy du Merle, ont soutenu Ranulphe, mais l’hypothèse paraît vraisemblable tant ils sont connus l’un et l’autre pour leurs positions réformatrices. L’action réformatrice de Foulques Dastin apparaît tout d’abord à travers les comptes rendus de visites de l’archevêque Eudes Rigaud. En 1250, c’est déjà Foulques Dastin – doyen depuis 24 ans qui dénonce à l’archevêque les désordres du chapitre, plusieurs chanoines étant alors accusés de viols, d’homicides et de fréquenter les lupanars et les prostituées de la ville, tandis que plusieurs autres, dont l’écolâtre, sont accuses d’entretenir des relations illicites avec des femmes de la ville. L’évêque, Guillaume du Pont-de-l’Arche, accusé de ne pas résider à Lisieux, est alors contraint de démissionner et il est remplacé par Foulques Dastin qui bénéficie du soutien d’Eudes Rigaud. Lors de ses visites de 1255 et de 1258, l’archevêque note encore que certains chanoines sont accusés de viols et d’homicide, mais dix ans plus tard, en 1268, tout est rentré dans l’ordre, preuve que le successeur de Foulques Dastin contrôle désormais l’ensemble de son chapitre. Pour mener à bien cette réforme, Foulques Dastin s’est vraisemblablement appuyé sur un groupe de chanoines originaires comme lui de la petite et moyenne aristocratie locale dont plusieurs sont qualifiés de magister. C’est dans ce milieu qu’est choisi en 1267 le successeur de Foulques Dastin, Guillaume d’Asnières, signalé comme chanoine depuis 1256 puis comme chantre à partir de 1257; lui aussi issu d’une famille de l’aristocratie moyenne des environs de Lisieux. Il semble par ailleurs, comme l’avait soupçonné Nicole Bériou, que la nomination de Ranulphe à la cure de Saint-Gervais de Paris tienne en partie au moins aux relations qu’entretenait la famille de la Houblonnière avec l’abbaye du Bec. Cette abbaye exerçait en effet au XIIIe siècle, en alternance avec le prieuré de Saint-Nicaise de Meulan, le droit de patronage de Saint-Gervais. On sait ainsi qu’un certain Radulphe (est-ce un parent de Ranulphe ?) de la Houblonnière – personnage peu recommandable selon les dires d’Eudes Rigaud – était en 1263 et 1266 à la tête du prieuré de Saint-Pierre-de-Pontoise, lequel relevait de l’abbaye du Bec. À cela on peut ajouter que le chanoine de Lisieux figure, en 1262, parmi les témoins d’un acte pour l’abbaye du Bec et que la famille de Foulques d’Asnières, évêque de Lisieux en 1267, fait partie des bienfaiteurs de cette abbaye.

Conclusion.
Bien des zones d’ombres subsistent dans la carrière de Ranulphe. On aimerait savoir en particulier quelle fut sa jeunesse et ce que furent ses positions lors des débats qui secouèrent l’université avant que ne tombent les episcopal de Paris. Toutefois, la trajectoire personnelle de Ranulphe est, au final, aussi surprenante qu’exceptionnelle : issu d’une famille de la petite aristocratie lexovienne il devint successivement, sans doute après être passé par l’école épiscopale de Lisieux puis par l’université parisienne, chanoine de Lisieux, curé de Saint-Gervais, chanoine de Notre-Dame puis évêque de Paris. Une telle carrière doit s’expliquer sans doute en partie par les relations personnelles et familiales de Ranulphe, mais aussi et surtout par son engagement dans la réforme dont le fer de lance en Normandie, à cette époque, est Eudes Rigaud. Cette réussite personnelle est aussi un bon indicateur de la qualité d’une partie au moins des chanoines normands dont on sait qu’il furent, tout au long du XIIe siècle, de bons vecteurs de la réforme grégorienne. Enfin, la carrière de Ranulphe, même si elle reste isolée, contredit une affirmation de Lucien Musset selon laquelle la Normandie aurait totalement cessé, après 1204, de donner des cadres au nouveau pouvoir. À ce titre, la trajectoire de Ranulphe révèle aussi le haut niveau d’intégration de l’aristocratie bas-normande au sein des rouages du nouveau pouvoir.

3 – Archives ShL.

Cartulaire Shl avec inventaires ShL et sources bibliographiques diverses du Xe siècle à 1940:
– 1673 – 26 novembre – Lisieux  » A la Houblonnière furent présents Etienne Houssaye, demeurant à Lisieux, d’une part et Georges Jourdain de la paroisse de Danestal, s’accordent lequel Jourdain s’est loué et a promis servir ledit Houssaye du mestier de thuillier et autre travail à quoy il voudra l’employer pendant un an à commencer le 1er décembre pour cent sols par mois. Témoins: Jacques Boscage, de la Boissière et René Vauclin, de Saint-Aubin-sur-Algot. AD 14, 8 E 21553, f° 20 – Cité par S. et H. PAUMIER, « Thuilliers… », HTPSPD, n° 37, p. 34
– 1704 – Le Pré-d’Auge La Houblonnière  » De sa condition de manouvrier, Georges Jourdain devient marchand. En 1704, dans les comptes de Georges Turgis, trésorier de la fabrique de l’église paroissiale de la Houblonnière: A Georges Jourdain pour tuiles, festiers et corniers, payé 22 livres et 7 sols  » ( Georges Jourdain décéda au Pré-d’Auge en 1728, à 78 ans)- AD 14 – Cité par S. et H. PAUMIER « Thuilliers … », HTPSPD n° 37, p. 36
– 1705 – 8 juillet Acte passé au logis de la Dame de Lepinney, en la paroisse de la Houblonnière, par lequel
– Jean de Lépinney, sieur de la Pommeraye demeurant à Saint Pierre-des-Ifs
– François de Lepinney, sieur d’Orfeuïl, demeurant audit lieu
– Dame Marie de Lépinney, épouse de François Le Rebours, escuyer, trésorier de France au bureau des finances de Caen demeurant à la Houblonnière, (stipulante pour François de Pomposne Delepinney et de Robert Delepinney)
tous héritiers chacun en partie de feu Pierre Delepinney, sieur de la Babinnière
donnent à fieffe à Anne Pierre, veuve de Guillaume Haguenet de Saint Pair-du-Mont, la terre de la Mabillerie, située audit lieu à charges des redevances seigneuriales.
– 1741 – Titre nouvel des terres ci-dessus mentionnées par Jean Baptiste Dedom Duclos, escuyer, ayant épousé Dame
Anne Barbe de Lépinney, et Maîstre Dominique de Mongé, ayant épousé Demoiselle Julie Delépinney, héritière de Robert Delépinney leur père.
– 1769 – Intervention et opposition à décret par la dame Anne Barbe Delipenney; veuve de Maître Jean Baptiste de Dom-Duclaux, chevalier, demeurant à Nissant.

Fonds Etienne DEVILLE.
– La Houblonniere, 8 pièces parchemin, 2 papiers, 1537-1806 (ventes de terre).
La Houblonnière: domaine non fieffé vendu par Louis de Doyville à Robert Lambert sieur d’Herbigny.
– La Houblonnière, vente à Corberan de Cardillac, seigneur de Sarlabot.
– 9 FB. 3.- Environs de Lisieux. La Houblonnière : domaine non fieffé vendu par Louis de Doyville à Robert Lambert sieur d’Herbigny. La Houblonnière, vente à Corberan de Cardillac, seigneur de Sarlabot.
– Achat du 11- 02-2003. Lot n° 83. – LA HOUBLONNIERE, 8 pièces parchemin, 2 papiers, 1537-1806 (ventes de terre).
– 1F778: 12 juin 1759: Lettres adressée aux R.P. Dominicains concernant la ferme des Jacobins ( La Houblonnière)
– 9 FB. 3.- Environs de Lisieux.
– Extrait du Carton 6/16 – Contrats De Mariages 1564-1749. 1698 5 octobre – Contrat de Mariage de Jacques Viot, fils de Robert et de Jacqueline Lecarpantier et Anne Lecarpantier, fille de Jean et de Madeleine Margot de la Houblonnière.

Fonds VASSEUR Charles-Modeste-Victor
– VASSEUR Charles-Modeste-Victor, « La Houblonnière et les Jacobins de Lisieux – Examen analytique des documents compris sous le N° 17 des acquêts de la Société historique de Lisieux en 1871 », BSHL, n° 4, 1874, pp. 42-52
Carnets de Charles Vasseur: doyenné de Mesnil-Mauger:
– LA HOUBLONNIERE (29) (Ecclesia de Homblonna, de Houbloneria) doit son nom aux plantations de houblon que l’on voyait très nombreuses jadis. Les habitants s’en servaient pour fabriquer une espèce de bière toute particulière qu’ils nommaient « Cervoise ». (Louis Enault p.163)
– Archives de la Société Historique 1872 p.14 n°17, 1873 p.42 à 52, 1874 p.42 à 52
Election de Pont l’Evêque, sergenterie de St Julien le Faucon
4 feux privilégiés – 56 feux taillables
Sous l’invocation de Notre Dame
Patronage: Divisé en deux portions
1 ère portion :
XIVe: Johannes de Tournebu
XVIe: Johannes Guarin
XVIIIe: le seigneur
2 ème portion :
XIVe: Johannes Lucas
Curés: Le Hoüe 1764 – Bourgeois 1774 – Le Coq 1786/1787
– Il y avait dans l’église une chapelle de 18 livres à la nomination du plus proche du fondateur. Chapelle St André

Description de l’église du 25 septembre 1854
Sur l’un des tombeaux du cimetière on lit cette singulière épitaphe:
Là sont ensevelies
Les douceurs d’un époux,
Les cendres d’une mère
D’un enfant en courroux
L’appui du malheureux
Soulagé chaque instant
Grand Dieu soyez Propice
A celle qu’on aima tant
– Description des cloches :
1ere cloche : En 1790 Messire Guy de Bonneval, président à Mortier au Parlement de Rouen assisté de Dame Cécile Françoise Marguerite Henriette Du Moncel, sa mère, veuve de Gui Claude Nicollas Duval de Bonneval, aussi président à Mortier au Parlement de Rouen, en son vivant seigneur et patron de cette paroisse et autres lieux, m’ont nommée Marie Cécile. M. Nicollas François Louis Lecoq, curé de cette paroisse, m’a bénie en présence de Thomas le Suffleur, maire, Louis Grandval, Joseph Duvieu, officiers, L. Brunier, prêtre de la commune, et Jean Catel trésorier.
Lavillette de Lisieux m’a faite.
2eme cloche : L’an 1841 Monsieur Guy Charles Oscar Duval de Bonneval, assisté de Madame la Comtesses de Bonneval née Marie Antoinette Charlotte Laure de Ségur m’ont nommée Marie, Mr Jean Julien Prosper Drouen, curé de cette paroisse m’a bénie en présence de M.M Thomas Blaise, maire, Jean Baptiste Bocage et les autres membres de la fabrique.
Bailly père et fils, fondeurs à Caen
Campanelle – Jean Aubert m’a faire
-La description du Château. Dessiné dans l’Abécédaire Tome II p.444
La tradition prétend qu’il a appartenu aux Templiers.
Il est parlé dans les arrêts de l’Echiquier de 1238, 1321 à 1398 de Jean de Tournebu, seigneur de Marbeuf et de la Houblonnière.
Les Houel du Tourneur se partagèrent en plusieurs branches, dont l’une, la branche aînée, resta au manoir paternel; elle existait encore en 1635. Une autre branche se dirigea, sous le règne de Philippe le Bel, vers Evreux et s’établit sur le fief de la Houblonnière, près de Dives.
La recherche de 1524 ne trouve aucun noble à la Houblonnière.

Montfaut -1463-
Jean Guérin de la Houblonnière noble.
Noble damoyselle Jacqueline de Cardigllard, fille de noble Jehan de Cardigllard sieur de Serre la Boc et de la Houblonnière – 15 septembre 1606
Le 16 février 1617 Monsieur de la Houblonnière tint sur les Fonts à Lécaude François Thabarie, fils du sieur des Domaines, avec Mlle de Sentilly avec Monsieur de Saint Denis.(Registre (2°) de la paroisse de la Caulde)
Deux listes détaillant les nominations aux deux portions de la Houblonnière.
Noble demoiselle Philippe Claude Michelle Duval de Bonneval, fille de Guy Duval, chevalier, marquis de Bonneval et de Noble Dame Marie Catherine Gabrielle de Morel de Putange de Bonneval, de la paroisse de la Houblonnière, épouse Jacques de Tournebu de la paroisse de St Hippolyte. Bans du 13 septembre 724.
Monsieur Duval de Bonneval, président à mortier à la Première des Enquêtes du Parlement de Rouen, exilé le 27 septembre 1771 à la Houblonnière. (Hippeau – Gouvernement de la Normandie V p.47)
Propriétaire du château de la Houblonnière – Monsieur Guy Charles du Val, marquis de Bonneval, demeurant au château de Soquence, commune de Sahurs près de la Bouille, marié à Marie Charlotte Antoinette Laure de Ségur.
Les précédents propriétaires sont :
Monsieur Guy Henri Marie du Val, marquis de Bonneval, oncle de Monsieur le Marquis Guy Charles de Bonneval, ayant aussi demeuré au château de Soquence, et décédé à Middlesex, paroisse de St Pancras (Angleterre) le 17 septembre 1836 et Monsieur du Val, marquis de Bonneval, aïeul du Marquis de Bonneval, vendeur. (purge légale du 31 octobre 1856)
Le château et la terre de la Houblonnière, vendus le 16 janvier 1860 par Guy Henri Prosper Charles Lionnel du Val, comte de Bonneval, propriétaire à Paris, à Monsieur Malhéné, propriétaire à Cambremer. (Normand du 28 janvier 1860)
Louis Quinet, abbé de Barbery est né à la Houblonnière (voir Boizard)

Fonds Enveloppes.
Enveloppe n°362 – Reproduction photographique du château de la Houblonnière
Enveloppe n° 14 – Promenades À Travers Les Communes Rurales Des Environs De Lisieux
3ème série: Le Pin, La Pommeraye, Moyaux, Rocques, Beuvillers, Glos, Le Mesnil-Germain, La Houblonnière
Enveloppe n° 63 – Photos De Porches Des Églises Du Pays D’auge – La Houblonnière (4)

Fonds Erudits NE.
Charles PUCHOT – NE 15
Chemise 04 – Note Cloches De Lecaude, La Houblonnière.

Fonds Carnets Arthème PANNIER.
Carnet 1 (et ancien 4) – 29 – La Houblonnière. Eglise
Carnet n°18 – 45 – La Houblonnière, cloches.chapelle

Fonds Nedelec Communes.
com.33.3.1 Houblonnière La Eglise et château
com.33.3.2 Houblonnière La Château
com.33.3.3 Houblonnière La Le château, une forteresse de guerre conçue pour le plaisir
com.33.3.4 Houblonnière La Sources et bibliographie
com.33.3.5 Houblonnière La Familles Guérin, Le Gorgelier, du Val de Bonneval
com.33.3.6 Houblonnière La Le pont
com.33.3.7 Houblonnière La Vie de la commune
com.33.3.8 Houblonnière La Notes historiques

Fonds Alcide Goupil.
149 1951 Reine La Rocque – Houblonnière – Lécaude – Lessard-et-le-Chêne – Kermesse St-Désir 2890-2906 2890 2906 17 Non numérisées.
302 1951– Enterrement Peulerey La Houblonnière Non numérisées
386 1950 ou 1956 – Reine Houblonnière.

Fonds Cartes et Plans.
321 Houblonnière (la), tableau d’assemblage 1935 Cadastre 1/10.000 3

Fonds Cottin 2019.
Boite archives n° 43 – La Houblonnières – château XVIé.

Voir le site: j.y.merienne.pagesperso Villes et villages du Calvados

FORMENTIN

NOTES sur: FORMENTIN.

Cliquez sur l’image pour l’agrandir.

La commune actuelle de Formentin a été constituée par la réunion des commune de Formentin et SAINT-EUGENE, qui formaient chacune avant 1790 une paroisse et communauté (Décret du 12 novembre 1868).

Archives du Calvados.
Formentin (Calvados)
Canton actuel : Mézidon-Canon
Arrondissement actuel : Lisieux
Code INSEE : 14280
Histoire administrative : Formentin intègre la commune de Saint-Eugène par le décret du 12 novembre 1868.

FORMENTIN
I . Baill. et maîtrise de Pont- l’Évêque. – Gr. à sel de Lisieux. Gén. et int. de Rouen; él. et subd. de Pont-l’Evêque.
II. Distr. de Pont- l’Évêque; canton de Bonnebosq (Arrêté du 1 mars 1790).
III. 3 arr. communal (Arr. de Pont- l’Évêque); canton de Bonnebosq (Loi du 28 pluviôse an VIII); – canton de Cambremer (Arrêté du 6 brumaire an X). – Pop.: 217 hab. (1911). —
Sup.: 592 hect. 12 a. 21 c.
La commune actuelle de Formentin a été constituée par la réunion des communes de Formentin et Saint-Eugène, qui formaient chacune, avant 1790, une paroisse et communauté (Décret du 12 novembre 1868).
ADMINISTRATION GÉNÉRALE :
Formentin. – Délibérations. 23 vendémiaire an III-10 germinal an VII (Reg., 48 fol.)
Lacune jusqu’à l’an XI (fol. 1-10 du 2° registre).
ÉTAT-CIVIL () : Formentin.- Baptêmes, mariages et sépultures, depuis 1632.
Audiences de contrats et délibérations du commun. 1632-1673.
Voir aux Archives du Calvados des actes de catholicité de Formentin.
1673. 1716-1720 (Série G, Formentin, 2 cah.);

Formentin, canton de Cambremer.
Fourmentinum
Formnlinum, XVI° siècle (pouillé de Lisieux, p.50).
Formantin, 1763 (d’Anville, dioc. de Lisieux).

Par. de Saint-Martin, prébende patr. le chanoine du lieu.
Dioc. de Lisieux,
doy. de Beuvron.
Génér. de Rouen.,
élect. de Pont-l’Évéque.,
sergent. de Cambremer.
La seigneurie de Formentin appartenait au chanoine.
La Roque-Baignard, plein fief, assis audit lieu de la Roque, tenu du comté de Lisieux, appartenant aux héritiers de feu Labbey.
Dudit fief de la Roque relève : Le fief de Formentin, assis en la paroisse de Formentin, possédé par les héritiers
du feu M. Robert Lambert, vivant écuyer, vicomte d’Auge.

Prébendes : Celle de Formentin : le prébende était seigneur et patron de la paroisse de ce nom. Il avait une officialité.

Lieux-dits de: FORMENTIN.
Cour-Hauvel (La), h. – Forge-Plichon (La), h. – Fricots (LES), h. – Jardin-Bloche (LE), h. – [LIEU-DU-PUITS (Le), h Dupuis 1848 (état-major).] – Longres (LES), h. – Nid-de-Chien (LE), h. – Plichons (Les), forges, – Roises (LES), h.

1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives ShL.

1 – Bibliographie.

HENRY Jacques. Amable Floquet, historien rouennais et châtelain de Formentin. L’Agriculteur normand, nas des 31 oct., 7 et 14 nov., 5, 12 et 19 déc. 1975.
HENRY Jacque. Sous la ramure des pommiers en fleurs.
PELLERIN (Henri). Le manoir presbytéral de Formentin. Le Pays d’Auge, sept. 1963.
DATHENAY (Jean- Jacques). – Découvertes archéologiques effectuées dans le cimetière de Sainte-Eugène (commune de Formentin). – Bulletin de la Société historique de Lisieux, 47, décembre, 2000. p. 43-46.
Revue Le Pays d’Auge:
Philippe Déterville, Premières promenades de printemps 9.Lieu Rousse – 10.Formentin – 1986
Jacques Henry, Un joyau de l’architecture religieuse rurale en Pays d’Auge – L’église de St-Eugène – Formentin 1986
N.Germain, Formentin – 1963.

2 – Pièces Justificatives.

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT.
Formentin, Fourmentinum, ecclesia de Fourmentino.
Cette localité a donné son nom à une des prébendes du chapitre de la cathédrale de Lisieux.
Le choeur de l’église de Formentin a été construit nouvellement en style pseudo-gothique assez mauvais.
La nef offre encore, du côté du nord, une belle fenêtre flamboyante avec vitres peintes. Au sommet, on distingue le Père-Éternel,
puis les apôtres saint Pierre et saint Paul, et dans les trois grands panneaux l’Annonciation. Ce sujet a été mutilé par les vitriers, qui ont adapté une tête barbue à l’ange et déplacé le panneau qui le représente. On a établi des fenêtres pseudo-gothiques dans cette nef, pour la mettre en rapport avec le choeur; elle a maintenant très-peu de caractère.
M. Bouet pense que la porte qui existait au midi était à plein-cintre et aurait appartenu à une église du XIIe. siècle. Quand il a visité la paroisse, il y a quelques années, on avait relégué dans le cimetière le pied d’un lutrin sculpté dans le style du XVII. siècle, ce qui prouve le peu de cas qu’on fait des choses anciennes dans cette commune.
Un petit clocher en bois, couvert d’ardoise, s’élève sur la première travée de la nef.
L’église est sous l’invocation de saint Martin. Le chapitre de Lisieux nommait à la cure, et les dîmes formaient le principal revenu du chanoine titulaire de la prébende de Formentin.
On trouve, dans les registres de l’Échiquier, Richard de Formentin en l’année 1180 ; en 1195, Gillebert, Guillaume et Robert de Formentin.
Jean de Hautemer était seigneur, de 1392 à 1406.
Lors de l’invasion anglaise, Formentin appartenait à Guillaume Toustain, qui fut maintenu dans ses possessions par l’envahisseur, suivant un diplôme daté de Louviers, le 9 juin 1418.
Au XVIe. siècle et au commencement du XVIIe., on trouve en possession du fief une famille Lambert. Jehan Lambert, écuyer, sieur de Fourmentin, était garde du scel des obligations de la vicomté de Lisieux, suivant des actes datés du 3 juillet 1589. C’est probablement le même qui figure, comme vicomte d’Auge, à la date du 12 janvier 1622. Robert Lambert, aussi écuyer, sieur de Formentin, conseiller du Roi et vicomte d’Auge, figure dans des actes du 10 février 1638 (Notes de M. Charles Vasseur, de Lisieux).
Cette famille Lambert paraît avoir eu une très-courte existence.
Un manuscrit, n°. 64, de la Bibliothèque de Caen lui substitue la famille Morel. Jacques Morel, sieur de Manneville, conseiller au présidial de Caen, puis trésorier de France, épousa une Lambert, fille d’un receveur des tailles de Lisieux, dont sortit Nicolas Morel, qualifié sieur de Formentin, trésorier de France à Caen ; il n’eut qu’une fille, mariée à un Morin de Banneville.

Château.
— Le château de Formentin a été reconstruit, il y a vingt-cinq ans, par M. Léopold Labbey de La Roque (La terre de Formentin avait été acquise, vers 1790, par le père de M. Léopold de La Roque). à la mort de ce dernier, il a été acquis par M. Pierre-Amable Floquet, membre correspondant de l’Académie des Inscriptions et Belles Lettres, qui a joint à la bibliothèque déjà assez riche de M. de La Roque un grand nombre de livres précieux. M. Floquet, qui a longtemps habité Rouen, est l’un des hommes les plus savants de France. Il est heureux pour le département du Calvados qu’il ait adopté Formentin pour sa résidence d’été. M. Floquet passe, en effet, huit mois de l’année au château de Formentin et le reste du temps à Paris, rue d’Anjou 52 – Saint-Honoré, et 25, rue de l’Arcade, décédé le 3 août 1881).
Le domaine de FORMENTIN a la chance de posséder une très longue histoire, difficile parfois à débrouiller en raison de ses attaches avec la proche seigneurie de La Roque, devenue au XVe siècle, la Roque-Baignard dont il fut longtemps un arrière-fief.
Henri de FRONDEVILLE, dont les ancêtres – les LAMBERT de FORMENTIN – possédèrent le fief, nous a laissé sur son histoire, deux remarquables articles qu’il nous faudrait reproduire intégralement, tant leur importance est capitale pour notre sujet. Il en avait extrait pour bonne part la matière du chartrier familial et put ainsi corriger quelques erreurs contenues dans la Statistique monumentale. Disons, à la décharge de Charles Vasseur le collaborateur d’Arcisse de CAUMONT et auteur des recherches sur cette paroisse, que les travaux de Henri de FRONDEVILLE, malgré leur rigueur et la possibilité de disposer de sources originales inédites, n’apportent pas toutes les réponses et, sans nul doute, certains personnages se titrant  » seigneur de Formentin « , le faisaient-ils de bon droit, concurremment avec le possesseur du demi-fief de haubert de Formentin.
La première mention d’un membre de la famille de FORMENTIN remonte à 1155, année où Guillaume de Formentin est témoin d’une donation en faveur du Monastère de Préaux. Selon le même auteur, « son fils ou son frère Richard de Formentin, qui résidait en Angleterre » fit don en 1163 de l’église de Grenteville à l’abbaye de Troarn. Ce Richard était sans doute le père de Robert de Formentin, témoin d’une charte relative au patronage de Petitville et mort en 1198.
En 1203, ce fief relève,  » comme beaucoup d’autres du voisinage, de l’Honneur de Montfort-sur-Risle « , et dès cette époque, il s’agissait d’un demi-fief de haubert, ce qui peut expliquer l’existence d’autre membres de fiefs sur le même territoire. En 1221, Richard de Formentin, qui mourut sans doute la même année, inféoda à Jean d’Asnières, une partie de sa terre qui devint le « quart de fief d’Asnières ». Les soeurs de Richard se partagèrent ses biens dont une partie s’étendait sur la Roque, et la cadette, vraisemblablement épouse d’un de GERPONVILLE eut dans son lot la terre de Formentin. Les d’Aigneaux, Henri et Jean, succédèrent aux Gerponville avant de vendre ce fief – à Jourdain de Weix qui le céda à Jean Osmont ., sénéchal de l’évêque de Lisieux – avant 1375 – lequel conserva cette terre qui échut après sa mort à Jeannette, sa fille aînée, épouse de Jean de Heudreville. Celui-ci, en 1474, en violation du partage de 1422 de la succession de Jean d’Osmont, spécifiant que son fief relèverait de la seigneurie de la Roque, par un artifice à l’origine de multiples difficultés qui durèrent plus d’un siècle, en rendit directement aveu à l’évêque de Lisieux. A l’occasion de cet aveu, nous apprenons que son domaine – un demi-fief – s’étendait sur Formentin et Léaupartie. L’on peut donc en déduire, au vu d’inféodations postérieures, que ce domaine comprenait pour un quart le fief d’Asnières et pour l’autre quart, le fief d’Heudreville sis pour un huitième à Formentin et l’autre huitième à Léaupartie.
Aux Heudreville succédèrent par mariage les d’Annebaut et Guillaume des Chesnes qui vendit son fief à Michaut Faucon. Le petit-fils de celui-ci le céda en 1533 à Charles Le Loureux qui en 1555 le revendit aux Lambert. Ceux-ci purent réunir au fief d’Heudreville-Formentin, celui de Formentin-Asnières. Puis, par héritages successifs et acquisition, celui-ci- revint aux Labbey de La Roque qui parvinrent à reconstituer, pendant un demi-siècle l’ancien domaine des Formentin, de la Roque à Formentin.
Le fils de l’historien Pierre-Elie Marie Labbey de La Roque, Léopold-Auguste vint s’y établir au retour d’une carrière militaire honorable. Il répara sans doute les conséquences de près d’un demi-siècle d’abandon et s’intégra profondément dans la vie de la région en siégeant dès 1824 à la mairie de Formentin (il occupa cette charge, sans aucune interruption, jusqu’à son décès), au Conseil Général en août 1848, participant activement par ses interventions auprès des administrations et pécuniairement à la création des routes, tout à l’entour de Formentin.
Il est décédé à son château de Formentin, le 16 juillet 1849, et a été inhumé le surlendemain à La Roque-Baignard, à côté de son père. La propriété fut vendue à Pierre-Amable Floquet, ancien élève de l’École des Chartres, membre correspondant de l’Institut, greffier en cheſ de la Cour royale de Rouen, nommé Directeur de la Société des Antiquaires de Nor­mandie, pour l’année 1841-1842 .
Ainsi, ce site vénérable, propriété de trois Présidents du Parlement de Normandie, devenait la retraite de l’historien de cette prestigieuse institution et auteur d’un grand nombre de travaux sur la Normandie. Passionné par Bossuet, il consacra au célèbre prédicateur quelques travaux qui font encore autorité. Mort en 1881, il fut inhumé dans le cimetière de Formentin.

Description
L’actuel château de FORMENTIN, présente un ensemble de constructions hétérogènes, souvent remaniées. A. de CAUMONT dans sa notice est beaucoup plus catégorique et affirme, en 1862, que  » le château de Formentin a été reconstruit, il y a vingt-cinq ans, par M. Léopold Labbey de La Roque « .
Le site, à la rupture du plateau, ne paraît pas avoir conservé les traces des anciennes forteresses qui durent s’élever ici et, cependant, d’ancienneté, l’acte d’inféodation de 1221 en témoigne, ce fief possédait motte et manoir. Ainsi, en 1454, lors d’une enquête, les tenanciers déclarèrent « qu’il y avait autrefois, avant la descente des Anglais, à Formentin des manoirs et des mottes dont les traces sont restées fort apparentes, et un moulin dont la meule a été portée à Auvillers par les Anglais; que le manoir d’Asnières était même plus fort que le château d’Auvillers (note, 17-11-2001 : faut-il lire Auvillars ?)
En fait, tant dans l’habitation que dans les communs, certaines parties subsistent, antérieures aux grandes transformations de la première moitié du XIXe siècle, mais rien ne peut, semble-t-il, être attribué aux XIIIe ou XIVe siècles.
La partie la plus intéressante est constituée par le château lui-même dans lequel on peut reconnaître quatre ou cinq campagnes de construction s’intégrant assez bien les unes aux autres.
Au centre, on remarque un long logis de pierre à un étage surmonté d’un comble aménagé. Se développant sur un plan rectangulaire, cette partie s’articule autour d’une construction primitive dont il est difficile de connaître la nature et l’époque de construction, construction qui fut élargie postérieurement sur la façade principale, d’un large vestibule.
La présence d’un cordon de pierre à hauteur d’étage, d’une frise et de clés saillantes, pour un certain nombre d’ouvertures, laisse à supposer que cette modification peut remonter au début du XVIIe siècle. Par contre, les autres ouvertures tant sur la façade que sur l’arrière, avec des encadrements à feuillures et à linteau en arc surbaissé, datent selon toute vraisemblance de la seconde moitié du XVIIIe siècle. L’irrégularité des percements des ouvertures correspond bien aux difficultés qu’ont rencontré les maçons des XVIIe et XVIIIe siècles à habiller des structures préexistantes.
Vers la droite, ce logis bute contre une tourelle de même élévation. Terminé en partie supérieure par une corniche unie à chanfrein, ce pavillon ne paraît pas avoir conservé sa hauteur d’origine, et en tout cas ne possède pas une terminaison en accord avec sa structure. A hauteur d’étage, un larmier de faible saillie permet de rattacher l’édification de la partie inférieure aux dernières années du XVe siècle tandis que la partie supérieure présente un curieux mélange de damiers de pierre et de silex ou de pierre et de brique. Les premiers sont peut-être contemporains du larmier que nous avons signalé tandis que les seconds correspondent à une campagne de transformation entre 1570/1590. L’absence de lucarnes, la faible inclinaison du toit confirment s’il en était besoin, que celui-ci est de beaucoup postérieur au bâtiment qu’il couvre.
Sur la gauche, un massif pavillon carré, largement ouvert s’élève sur trois niveaux. Il s’agit sans aucun doute de l’œuvre élevée par Léopold-Auguste Labbey de La Roque, selon A. de CAUMONT, aux environs de 1837. Il s’agit là d’une construction où les baies soulignées d’un encadrement de pierre, ne sont séparées que par d’étroits panneaux de brique. L’appareillage en bossage des angles, l’étroitesse des allèges, la suprématie des vides sur les pleins, confèrent à l’ensemble une rigueur classique, dans l’esprit des constructions du milieu du XVIIIe siècle.
Dans le prolongement de cette habitation, une orangerie aux baies en plein cintre, n’adopte pas le même parti architectural et ne doit pas remonter au-delà des années 1840/1845 et serait donc l’oeuvre de Pierre-Amable Floquet.
Dans la cour arrière, en retour, l’annexe à un étage et comble aménagé, date semble-t-il de la seconde moitié du XVIIIe. En face, les anciennes écuries (?) ont conservé une décoration de pilastre dans le goût des décorations éphémères du premier tiers du XIXe siècle.
Quant au  » Pavillon d’Isabelle « , très classique dans son volume et sa construction, il porte toutes les caractéristiques de l’architecture un peu froide de la fin de la première moitié du XIXe siècle, si prisée pour les édifices administratifs des chef-lieux de canton. Seule, sa petite ouverture en tiers-point dans le fronton est un clin d’oeil au style troubadour.

Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien Diocèse de Lisieux – PIEL L. F. D.

Les dénominations des prébendes venaient des lieux où étaient situées les terres qui formaient l’apanage des chanoines au moment de la fondation des canonicats. Par la suite des temps, des échanges de terres avaient parrois eu lieu ; mais la prébende avait continué quand même à porter son nom primitif.
Celle de Formentin : le prébende était seigneur et patron de la paroisse de ce nom. Il avait une officialité.

261. – Le 19 mars 1G95, Pierre Bloche, toilier, demeurant à Formentin, et Guillaume Tousey, corroyeur, demeurant à Lx, constituent 150 livres de rente en faveur de Me Guillaume Touzey, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.

410. – Le 29 sept. 1700, Me Charles Costard, chanoine prébende de Formentin, nomme Me Germain Montfort, pbrë, licencié ès-droits, a la charge d’official de lad. prébende de Formentin, vacante par la mort de Me Charles du Thiron, dernier titulaire de lad. officialité.

511 . – Le 5 juillet 1702, le Chapitre de la Cathédrale procède à l’élection de son doyen en remplacement de Mre Jean-Baptiste de Franqueville, noms des chanoines qui y prirent part : Charles Costard, pbfë, prébende de Formentin.

Prébende de Formentin. – C. Costard – Official de Formentin: C. du Thiron – G. Montfort.

59. – Le 19 nov. 1711, vu l’attestation du sr Lemarchand, curé de Pont-l’Evêque, et du sr Levasseur, curé de Formentin, dispense de bans pour le mariage entre Me Guillaume Train et Marie Hébert.

156. – Le 22 oct. 1714, vu l’attestation du sr Duguey, curé de Glanville, et du sr Levasseur, curé de Formentin, dispense de bans pour le mariage entre Robert Renoulin et Jacqueline Rivière.

111 . – Le 12 juin 1719, vu l’attestation du sr Bellencontre, vicaire de Pont-l’Evêque, dispense de bans pour le mariage entre Me Jacques Vipard, fils de Jacques et de Madeleine de Bernay, de la parr, de Formentin, d’une part, et Louise-Charlotte de Brey, fille de Me Jean de Brey et de Madeleine Domin, de la parr, de Pont-l’Evêque.

Prébende de Formentin. – C Costard.
Curé. – Levasseur.

172. – Le 11 février 1725, Jean Lepetit, laboureur, demeurant à Formentin, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Antoine Lepetit, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.
Led. sr acolyte était actuellement au séminaire.

514. – Le 28 oct. 1727, Me Pierre Leroy, pbfë du diocèse de Lx, obtient en cour de Rome des lettres de provision de la cure de Formentin, vacante par la résignation faite en sa faveur par Me Jean Levasseur, pbfë, dernier titulaire.
Le 12 avril 1728, le seigr évoque donne son visa auxd. lettres de provision.
Le 15 avril 1728, le sr Leroy prend possession dud. bénéfice, en présence de Me Jean Levasseur, ci-devant curé du lieu, et autres témoins.

384. – Le 30 septembre 1742, la nomination aux canonicat et prébende de Formentin appartenant au seig évêque, Sa Grandeur nomme aud. bénéfice, vacant par la mort de Me Charles Costard, pbre, dernier titulaire, la personne de Me Jean-Baptiste-Rémy Le Bas de Fresne, clerc de ce diocèse. Fait et passé à Lx, au palais épiscopal, en présence de Me Jean-Baptiste Godefroy et de Me Jean-Baptiste Guérin, pbres, vicaires de la Cathédrale.
Le 3 octobre 1742, le Chapitre de la Cathédrale étant assemblé, led. sr Le Bas est mis en possession du canonicat de Formentin par le ministère de M. Faure, grand chantre, en présence de Me Guillaume Véron, et de Me Pierre Thorel, pbrës, chapelains de la Cathédrale.

339. _ Le 31 mai 1748, Me Pierre Le Roy, pbre, curé de St-Martin de Formentin, retenu malade en son lit, de sorte qu’il ne peut faire ses fonctions curiales, donne sa procuration pour résigner lad. cure, entre les mains de N.-S.-P. le pape en faveur de son neveu, Me Jean- Louis Vasse, vicaire de St-Martin-aux Chartrains. – Led. sr Le Roy possédait cette cure depuis vingt ans.
Le 8 juin 1748, la nomination à la cure de Formentin appartenant au chanoine prébende de Formentin, Mre Jean-Baptiste-Rémy Le Bas de Fresne, pbrë, chanoine prébende de Formentin et archidiacre de Gacé, nomme à lad. cure, vacante par la mort de Me Pierre Le Roy, dernier titulaire, la personne de Me Antoine Le Petit, pbre, curé de N.-D. de Bouttemont. Fait et passé à Lx, en la maison dud. sr Le Bas.
Le même jour, le seigr évêque donne aud. sr Le Petit la collation dud. bénéfice.
Le 11 juillet 1748, le sr Le Petit prend possession de la cure de Formentin, en présence de Mesre Adrien Lambert, chevr, seigr. de Formentin, et autres lieux, conser de la grande chambre du Parlement de Normandie, demeurant à Rouen; M. Jacques Hain, pbre, curé d’Auvillers et doyen de Beuvron ; Me Jacques-Pierre Hain, pbrë, curé de Manerbe ; Me Jacques Duval, pbrë, desservant la parr, de Formentin ; Me Simon Lelièvre, secrétaire de mon. seigr de Formentin, y demeurant.

Prébende de Formentin. – C. Costard – J.-B.-R. Le Bas de Fresne.

Curés. – J. Levavasseur – P. Le Roy – Jn .-L. Yasse – Le Petit.
Prêtre desservant. – P.F.Ballot.
Clerc. – A. Le Petit.
Patron. – Le chanoine prébende de Formentin. – J.B.R. Le Bas de Fresne.
Seigneur et notable. – A. Lambert – S. Lelièvre.

96. – Le 5 juillet 1749, Me Antoine Le Petit, pbrë, curé de N.-D. du Bouttemont, et depuis pourvu de la cure de St-Martin de Formentin, remet purement et simplement led. bénéfice de Formentin entre les mains de Mre Jean-Baptiste-Rémy Le Bas, pbrë, chanoine prébende de Formentin et archidiacre de Gacey, qui en est patron présentateur.
Le 19 juillet 1749, led. sr Le Bas, chanoine de Formentin, conseiller au parlement, demeurant à Rouen, rue St-Romain, parr. St-Nicolas, et représenté par Mre Adrien Lambert, chevr, seigr de Formentin, conseiller au parlement, nomme à lad. cure et vicariat perpétuel dud. lieu de Formentin, la personne de Me Pierre-François Ballot, pbrê du diocèse de Lx, desservant actuellement lad. parr. Fait et passé à Lx, parr St-Germain, en la maison de Mesrs Jean-Baptiste Lambert, chevr, seigr de Janville et autres lieux, en présence de Me Elie Canu, acolyte de la parr, de Formentin, et autres témoins.
Le 21 juillet 1749, le seig. évêque donne aud. sr Ballot la collation dud. bénéfice.
Le 23 juillet 1749, le sr Ballot prend possession de la cure de Formentin, en présence dud. sr Lambert de Formentin, demeurant à Rouen ; Mesre Michel de la Foye, chevr, seigr de Malou, demeurant à Norolles ; Me Guillaume Coypel, demeurant à St-Eugène ; Me Guillaume Renoult, curé du Torquesne ; Me Jacques Lecoq, curé de la Roque-Baignard ; Me Jacques Duval, curé de St-Eugène ; Me Antoine Le Petit, curé de Bouttemont, et autres témoins.

144. – Le 9 août 1757, vu l’attestation du sr Neveu, pbfë, desservant la parr, de Formentin, dispense de bans pour le mariage de Jacques Alix.

184. – Le 27 juin 1757, Me Pierre-François Ballot, pbrë, curé de Formentin, demeurant depuis deux mois au prieuré de St-Hymer, donne sa procuration pour résigner sad. cure entre les mains de N.-S. P. le pape en faveur de Me Robert Duneveu, pbrë, vicaire de Pierrefitte. Fait et passé à Lx.
Le 18 juil. 1757, led. sr Duneveu obtient en cour de Rome des lettres de provision dud. bénéfice.
Le 1 er oct. 1757, le seig. évêque donne son visa auxd. lettres de provision.
Le 6 oct. 1757, le sr Duneveu prend possession de la cure de Formentin, en présence de Mesre Adrien Lambert, chevr, seigr de Formentin, la Mare, la Fontaine, Argences et autres lieux, conseiller de grande chambre au parlement de Normandie, demeurant à Rouen ; Me. Jacques Le Coq, pbrë, curé de La Rocque et doyen de Beuvron ; M° Jacques Duval, pbrë, curé de St-Eugène ; Guillaume-François-Charles Coispel, chirurgien juré, demeurant à Formentin, et autres témoins.

190. – Le 12 sept. 1759, Me Adrien Lambert, chevr, seigr de Formentin et autres lieux, conser au parlement de Rouen, demeurant en lad. ville, rue et parr. St-Patrice, constitue 150 livres de rente en faveur de Me Louis-Antoine Pouchin, acolyte de Formentin, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie par Mesre Pierre-Louis-Claude-Benjamin Lambert, chevr, seigr de Bellouet, conser au parlement de Rouen, demeurant en lad. ville, rue St-Patrice ; Mesre Hyacinte-François de Marquetot, seigr et patron de St-Aubin de Losques, demeurant à Rouen, rue St-Jacques, vis-à-vis le Vieil-Palais, parr. St-Eloy ; Mr Charles-Thomas Rogier de Nevilly, pbre, curé de St-Patrice, et Me Henry-Pierre Lévesque, pbre de lad. parr. Fait et passé à Rouen.

90. – Le 8 févr. 1761, Pierre-Marc-Antoine Lepetit, demeurant au Torquesne, Pierre-Marc-Antoine Taupin, et son frère, Jacques Taupin, fils Jacques, demeurant tous deux à Formentin, constituent 150 livres de rente en faveur de Me Jean-Pierre Pouchin, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie par Me Robert Du Neveu, pbfê, curé de Formentin, et Guillaume-François Coispel, chirurgien, demeurant aud. lieu. Fait et passé au château de Formentin.
86. – Le 17 févr. 1763, Mesre Jean-Baptiste-Rémy Le Bas de Fresne, pbrë, chanoine prébende de St-Pierre-Adzifs et de Formentin, haut-doyen en la Cathédrale, vicaire général du diocèse de Lx et conseiller au parlement, donne sa procuration pour résigner lad. prébende de Formentin entre les mains de N.-S.-P. le pape en faveur de Me Jacques Monsaint, pbfe, titulaire du canonicat simple de Touques, qui est de nulle valeur, et curé de Castillon, de la valeur de 1,200 livres de revenu, et de plus chapelain de la chapelle simple de St-Eloy en la parr. des Moutiers-Hubert, de la valeur de 30 livres de rente. Fait et passé à Lx, parr. St-Jacques, au logis dud. sr de Fresne.
Le 7 mars 1763, led. sr Monsaint obtient des lettres de provision du canonicat de Formentin.
Le 6 avril 1763, le seigr évoque donne son visa auxd. lettres de provision.
Le 8 avril 1763, le sr Monsaint est mis en possession des canonicat et prébende de Formentin par le ministère de Mr le doyen.

Prébende de Formentin. – J.-B.-R. Le Bas de Fresne – J. Monsaint – R. Duneveu.
Prêtres desservants – P.-F. Ballot – R. Duneveu.
Clercs. – E. Canu – J.-P. Pouchin – L.-A. Pouchin.
Seigneur et notable. – A. Lambert – G.-F.-C. Coispel.

146. – Le 27 oct. 1772, Jacques Taupin, fils de Nicolas, marchand, demeurant à Formentin, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Jacques-Pierre-Nicolas Taupin, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Fait et passé à Formentin, par le ministère du notaire de Cambremer.

339. – Le 23 sept. 1773, Me Robert du Neveu, pbfë, curé à portion congrue de la parr. de Formentin, déclare à Mre Jacques Monsaint, pbre, chanoine prébende, gros décimateur de Formentin et patron présentateur de lad. cure, demeurant à Lx, parr. St-Jacques, qu’en exécution de l’édit de mai 1768, il opte pour la portion congrue de 500 livres en se réservant le presbytère avec ses dépendances, et qu’il abandonne aud. sr chanoine toutes les dîmes quelles qu’elles soient à percevoir dans sa parr. Fait et passé par le ministère de Jacques Le Mire, sergent royal au bailliage d’Orbec, demeurant à Lx, parr. St-Jacques, en parlant à la servante dud. sr Monsaint.

141 . – Le 1er mars 1778, la nomination à la cure ou vicairie perpétuelle de St-Martin de Formentin appartenant au chanoine prébende de Formentin, curé primitif de lad. parr., Mesre Jacques Monsaint, pbrê, chanoine prébende dud. lieu, nomme à cette cure, vacante par la mort de Me Robert Duneveu, pbfê, dernier titulaire, la personne de Me Jean-Baptiste Fortin, pbfê de ce diocèse, vicaire de Bonneville-la-Louvet. Fait et passé en l’hôtel dud. seigr patron, sis à Lx, rue au Char, parr. St- Jacques.
Le lendemain, le seigr évêque donne aud. sr Fortin la collation dud. bénéfice.
Le 3 mars 1778, le sr Fortin prend possession de la cure de Formentin en présence de quatre habitants de la parr.

295. – Le 11 oct. 1782, la nomination à la cure de St-Martin de Formentin appartenant au chanoine prébende de Formentin, Mesre Jacques Monsaint, pbfë, chanoine titulaire de lad. prébende, nomme à cette cure, vacante par la mort de Me Jean-Baptiste Fortin, dernier titulaire, la personne de son neveu, Me Guillaume-Joachim Monsaint, vicaire de Beaufou. Fait et passé à Lx.

149. – Le 14 oct. 1783, M. Guillaume-Joachim Monsaint, pbrë, curé de St-Martin de Formentin et de N.-D. de Cirfontaine, demeurant encore à Formentin, résigne purement et simplement lad. cure de Formentin entre les mains de messieurs les vicaires généraux du Chapitre, afin qu’il y soit pourvu par qui de droit.
Séance tenante, Mre Jacques Monsaint pbre, chanoine prébende de Formentin et, en cette qualité, patron présentateur de lad. cure, y nomme la personne de Me Jean-François-Gabriel Coquerel, pbrë du diocèse de Lx, (parr. St-Germain de cette ville). Fait et passé à Lx.
Le lendemain, Mre Yitrouil de la Grandière, vicaire général du Chapitre, donne aud. sr Coquerel la collation dud bénéfice. Signé : de la Grandière.
Le 20 oct. 1783, le sr Coquerel prend possession de la cure de Formentin, en présence de plusieurs paroissiens.

334. – Le 4 nov. 1784, Mr Jean-François-Gabriel Coquerel, pbfë, curé de St-Martin de Formentin, jouissant d’une santé chancelante, donne sa procuration pour résigner sa cure entre les mains de N.-S.-P. le Pape en faveur de son frère, Me Jacques Coquerel, vicaire de lad. parr. Fait et passé dans la chambre à coucher dud. sr résignant, ayant vue à l’occident sur le jardin.

54. – Le 22 nov. 1784, Me Jacques Cocquerel, pbrë du diocèse de Lx, obtient en cour de Rome des lettres de provision de la cure de St-Martin de Formentin, vacante par la résignation faite en sa faveur par son frère, Me Jean-François-Gabriel Cocquerel, pbrë, dernier titulaire.
Le 20 janv. 1785, Mr Collignon, vie. gl., donne son visa auxd. lettres de provision.
Le 12 mai 1785, le sr Jacques Cocquerel (1) prend possession de la cure de Formentin, en présence de plusieurs témoins de lad. parr., et de Me Nicolas Galopin, pbrë, curé de St-Pierre-Azifs, « arrivé à la fin de la cérémonie. »
(1) Mr Cocquerel prêta serment en 1791 et resta en qualité de curé constitutionnel de Formentin. Il y passa toute la Révolution, se prêtant à toutes les circonstances et se soumettant à tout ce qu’on exigeait de lui. Après le Concordat il continua de résider à Formentin.
J’ignore à quelle époque il rétracta ses serments et se réconcilia avec l’Eglise ; mais à partir de 1807, nous le voyons aider le nouveau curé dans ses fonctions pastorales. Toutefois on ne le remit jamais dans aucun poste. Il mourut à Formentin le 5 janv. 1819, à l’âge de 75 ans. (Archives du Calvados. – Archives de l’église de Formentin.)

Prébende de Formentin. – Jq Monsaint.

Curés. – R. du Neveu – J.-B. Fortin – G.-J. Monsaint – J-F.-G. Coquerel – Jq Coquerel.
Vicaire. – Jq.Coquerel.
Clercs.- A.-M. Couespel – Jq-P.-N. Taupin.
Patron. – Le prébende de Formentin. – Jq Monsaint.

La Normandie monumentale et pittoresque… Calvados.
Louise de Hautemer, dame de Prie vendit, en 1632, pour acquitter sa part des 100,000 livres dues à sa soeur aînée, la seigneurie du Fournet et Sainte-Eugène, comprenant 250 acres en domaine; Robert Lambert, seigneur de Formentin et du Mesnil-Simon, s’en rendit acquéreur pour 36,000 livres.

Inventaire Sommaire Des Archives Départementales Antérieures à 1790 – M. Armand Bénet.
Calvados. — Série E Supplément.
– 1601-1603 Rentes.—Sentences rendues aux pieds de meubles de Lisieux par Pierre Hue, bailli- vicomtal audit lieu, entre Guillaume Hardy, procureur du bureau des pauvres, et Jean Lambert, écuyer, sieur de Formentin, concernant le paiement des arrérages de 33 écus 20 sols de rente ; significations desdites sentences et sommations d’audiences y relatives. — Accord entre Guillaume Hardy, procureur du bureau des pauvres, et Marie de Cauvigny, veuve dudit Lambert, concernant le paiement desdits arrérages. H. Suppl. 82. — B. 79. (Liasse.) — 7 pièces, parchemin ; 12 pièces, papier. 1009-1051.
– Pierre Morel, écuyer, sieur de Formentin (1654) ;
– Le 10 février 1680, baptême de Marie-Antoinelle, fille d’Hervé Le Bey et d’Anne Cornet ; marraine, Marie Morel, fille de Pierre Morel, écuyer, seigneur de Formentin, trésorier au bureau des finances de Caen ; parrain, Antoine Bachelier, écuyer, trésorier de France aud. bureau.
– 1730. Requête adressée au bailli de Lisieux par Charles Costard de Formentin, chanoine de Lisieux, François Mignot, président de l’Élection de Lisieux et Jacques Le Bas, curé de St- Germain de Lisieux, administrateurs du bureau de Lisieux, pour obtenir l’autorisation de vendre les meubles de Jacques de La Forgue, dont ils sont légataires universels
– 1764, 4 juin, mariage de Guillaume-François-Charles Couespel, chirurgien juré au bailliage de Pont-l’Evêque, veuf de Jacqueline de Lempérière, fils de Thomas Couespel et de Marguerite des Chevaux, demeurant à Formentin, diocèse de Lisieux, et Marguerite-Rose Le Soudeyer, fille de feu Jean-François Le Soudeyer et de Marguerite Le Petit, bourgeois de Houen, présents, Guillaume Du Pont, escuyer, sr du Quesnay, Jacques-Augustin Le Soudeyer, conseiller à Falaise.
– Reconnaissance de rente par Adrien Lambert, chevalier, seigneur de Formentin, conseiller en la grand ‘chambre du Parlement de Normandie (1737).- — Sentence rendue aux assises mercuriales d’Orbec par Jacques François-Charles Desbayes, écuyer, sieur de Bonneval, lieutenant particulier au bailliage, entre Mathieu-Yves Quillet, écuyer, sieur du Vaurattier, officier de Mme la Dauphine, et le chapitre, pour le paiement de 100 livres de rente de la constitution de Jacques Lecomte, sieur de La Coudraye (1740-1761). — 1753. Reconnaissance de 6 livres et 3 chapons de rente par Jean-Baptiste Lenoir, procureur en l’élection de Lisieux, porteur de la procuration de Jean- Baptiste-Louis-Auguste de Lyée, chevalier, seigneur de Belleau, Mesnil-Simon, La Crétinière et autres lieux, fils et héritier de feu Gabriel-Auguste de Lyée, chevalier, seigneur de Belleau, Crépus et La Crétinière, demeurant en son château, en la paroisse de Notre- Dame de Courson, au profit du chapitre de Lisieux, dont ledit Gabriel-Auguste de Lyée s’était obligé de décharger Adrien Lambert, chevalier, seigneur de Formentin et autres lieux, conseiller au Parlement de Normandie, par le contrat de vente par lui faite audit seigneur de Belleau d’une terre et seigneurie située en la paroisse du Mesnil-Simon, passée devant Quetel, tabellion royal au bailliage d’Auge pour les sièges de Cambremer et de Crèvecœur, le 18 janvier 1753.

Notes Du Premier Président Pellot Sur La Normandie – Par G. A. Prevost.
Trésoriers De France Au Bureau Des Finances De La Généralité De Caen.
– Morel de Fromentin; n’a point d’enfans. Pierre Morel, sieur de Formentin, trésorier de France à Caen, était âgé de quarante ans lorsqu’il fut maintenu. (Cham., p. 680.)

Très-Humbles, Très-Respectueuses Et Itératives Représentations Du Parlement Séant A Rouen.
– C’est cette Loi de 1713 dont ils abusent, sur laquelle ils paroissent fonder l’usurpation qu’ils en ont faite.
Faisant exécuter les dispositions de cette Déclaration suivant leurs intérêts, et remettant tels de leurs Droits
La pièce nº. 17 est un billet d’accommodement ou transaction, en date du 30 Juin 1730, par laquelle le Fermier des Aides permet au nommé Miocque, Bouilleur en la Paroisse de Formentin, de bouillir des lies jusqu’au premier Octobre suivant, quoique la Déclaration de 1713 le défende ; mais Miocque a acheté cette permission par 12 livres.

Dictionnaire universel de la noblesse de France – Courcelles, Jean B.
LAMBERT ; maison ancienne, originaire de Normandie, dont la filiation remonte à 1467.
Guillaume Lambert, ll ème du nom, son fils, seigneur de la Motte et vicomte d’Auge, épousa, par contrat du premier avril 1530, Jeanne Trinité, dont sont issus deux fils, qui ont formé deux branches principales, existantes de nos jours; savoir : Pierre Lambert, seigneur de Formentin, dont sont descendus les seigneurs et marquis de Frondeville.

Histoire de Lisieux – Du Bois, Louis.
Registre des Délibérations et Ordonnances faites et arrêtées en l’Hôtel Commun de la ville de Lisieux, par devant le vicomte. Du 29 juin 1567 au 19 mai 1573.
– Mardi 27 août, etc. A esté nommé, pour quartenier de la porte de la Chaussée, le sieur Formentin, qui a accepté.
– Du 1er septembre. Semblable délibération a esté faicte pour les fils du dict de La Couyère, et a déclaré Jehan Lambert, sieur de Formentin, officier de la ville, qu’il respondait desdicts de La Couyère. etc.

Floquet, Amable: Etudes sur la vie de Bossuet.
Pierre-Marie Lambert, sieur de La Motte-Frondeville et de La Boissière, né en 1624, fils de Pierre Lambert, sieur de Formentin, d’une famille noble des environs de Lisieux, fut nommé alors à l’évêché ( in partibus ) de Béryte. Il mourut à Siam, en 1679.

Annales de Normandie Année 2001 51-3 pp. 211-227
Aux archives du Calvados, nous avons mené à la fois une réflexion sur la dispersion des fonds paroissiaux et une recherche systématique pour repérer les restes de cette documentation. Où sont passés les papiers des villages ?
La série G et la série J
– On repère des dépôts concernant Formentin (J 224, délibérations paroissiales concernant le trésor et la taille 1673-1792 et registre des certificats de lecture pour 1679-1680).

Bulletin de la Société de l’histoire de Normandie.
Lambert (Jehan, sieur de Fourmentin, bourgeois de Lisieux, 1575. 246.
Du jeudi, XXII° jour de septembre Mil Vc soixante quinze.(1575).
En la présence de nous. tabellions royaulx à Rouen, honorable homme Jehan Lambert, sieur de Fourmentin, bourgeois de la ville de Lisieulx, a confessé avoir eu etreceu du garde général de l’artillerie et munitions, par les mains de Me Jehan Regnould, son commis au magasin establi à Rouen, en la presence de honorable homme Me Artus Ygou, controlleur de lad. artillerie en Normandie, le nombre de deux cens livres de pouldre grosse grenée et deux cens livres de pouldre menue grenée et deux douzaines de boullets à moyenne, le tout pour faire mener et conduire en dilligence par ledit sieur de Fourmentin en lad. ville de Lisieulx pour la deffense d’icelle, suivant l’ordonnance de Monsr de Carrouges, chevalier de l’ordre du Roy, gouverneur de Normandie, dabtée de ce jour d’huy.
Signé : LAMBERT

Bayeux et Lisieux : villes épiscopales de Normandie à la fin du Moyen âge – François Neveux
En 1452, Pierre Baignart, chevalier, tenait avec ses « parsonniers » un fief de chevalier à La Roque, Formentin et Léaupartie.

Le Bec-Thomas (origines à 1789) – Charles Leroy.
Marc-Anthoine de Languedoc, alors âgé de 29 ans, avait épousé en l’église Saint-Godard de Rouen, le 17 février 1711, Marie-Geneviève de Formentin, fille de feu M. Robert de Formentin, chevalier, seigneur et patron de Formentin, du Mesnil-Simon et de La Varenne; il mourut, conseiller au Parlement de Rouen, et fut inhumé dans le chœur de l’église d’Annouville, le 29 octobre 1729. Il laissa pour lui succéder, Pierre Marc Antoine, son fils, et sa veuve Marie Geneviève Lambert de Formentin.

Sous la ramure des pommiers en fleurs : regards sur le passé, les monuments – De Jacques Henry.
A la mort du comte Olivier-Félix, qui avait hérité de son père la terre de la Roque, son épouse, née de Médavy, vendit l’ancien domaine seigneurial à son beau-frère, le vicomte Léopold, maire et châtelain de Formentin.

Histoire généalogique de la maison Touchet – Théodore Courtaux.
Le 24 mai 1702, devant Guillaume Jolivet et Anthoine Basire, notaires royaux à Caen, messire Jacques de Touchet, chevalier, seigneur de Courcelles, en qualité de mari de dame Luce Le Roy, héritière de demoiselle Marie Le Roy, tante de cette dernière, fit l’amortissement de dix livres de rente, moyennant la somme de cent livres, à Nicolas Morin, écuyer, seigneur de Grentheville, et à Marie Morel, épouse de ce dernier, fille et unique héritière de messire Pierre Morel, écuyer, sieur de Formentin, conseiller du Roi et trésorier de France au bureau de Caen. (Original en parchemin, signé desdits notaires et produit devant Chérin).

Tradition et modernité : 1744-1994 – Académie des sciences, belles-lettres et arts de Rouen.
L’un des hommes les plus savants de France : Amable Floquet (1797-1881) – Amable Floquet, Greffier en Chef de la Cour Royale de Rouen de 1818 à 1843 a été considéré comme « l’un des hommes les plus savants de France » auquel notre Académie ouvrit ses portes en 1829.
Des archives du palais, il a tiré une « Histoire de l’Echiquier et du Parlement de Normandie » sept volumes in octavo de six à sept cents pages chacun auxquels l’Académie des inscriptions et belles-lettres accorda, en 1843, son grand prix Gobert. Il a publié, en outre, le « Journal de Voyage du Chancelier Seguier en Normandie », le « Privilège de la Saint-Romain » et des « anecdotes normandes ».
Après avoir vendu sa charge de greffier, Floquet se retira, en 1844, au château de Formentin dans le Calvados. Toute sa vie désormais sera consacrée à Bossuet. Tel est le personnage qui se flattait de l’amitié de son voisin, M. Guizot et qui mourut le 3 Août 1881. André Gide qui passait une partie de ses vacances au château de la Roque-Baignard à quatre kilomètres de Formentin, avait alors onze ans. Plus tard, dans son roman « Isabelle » il fera revivre M. Floquet sous les traits de Benjamin Floche.

Notice biographique et bibliographique sur messire René Toustain de Billy – par Georges Le Gorgeu.
Le premier auteur de cette famille des Toustain, sieurs du Millouet, que nous connaissions, est Guillaume Toustain, écuyer, sieur de Formentin, vicomte d’Auge en 1417, à l’époque de l’invasion anglaise ; Guillaume Toustain épousa Marguerite de Castillon.

3 – Archives ShL:

– Analyses Et Transcriptions De Documents Originaux, Aveux De Fiefs – Carnet de Charles Vasseur.

– 1599 9 décembre – Jehan Lambert escuyer, sieur de Formentin, conseiller du Roy et Vicomte d’auge.
– 1613 9 octobre – Autre aveu rendu à Maistre Adrian de la Porte licencier es droits, seigneur du fief, terre et sieurie du Castellier, lieutenant général au bailliage vicomtal de Lisieux, par noble et discrète personne Marguerin Thiron, chanoine prébendé de la prébende du Prey, Noble homme Jean Lambert conseiller du Roy, sieur de Formentin, vicomte d’Auge et plusieurs autres, pour un terrement nommé des Seize Acres avec les mêmes redevances que le précédent.
– 1630 13 mai – Devant Robert Lambert, escuyer sieur de Formentin, conseiller du Roy, vicomte d’Auge condamnant Robert Vidée comme représentant Jean Thierry obligé par contrat de fief du 9 avril 1459 à 30 sols et 2 chapons de rente, à payer 28 années de ladite rente à Maître Jean Train, licencié aux lois, avocat, représentant par transport du 1er juillet 1602, Noble Homme David de Limay, escuyer, sieur de Bezu et de Drumare, tuteur et gardien de Samuel et Charles Dits de Limay, escuyers ses enfants.
– 1758 – Formentin – Papier pour faire la recette sur les payant taille de la paroisse de Formentin, de la somme de 840 livres pour le principal à taille de lad. paroisse de 40 sols par le droit de quittance attribué au sieur receveur, de 2 sols 3 deniers pour motif du timbre des douze quittances ordonneez estre à la charge des collecteurs plus de 21 livres pour le droit de collecte et 4 livres 16 sols pour le sceau de présent papier de cette recette, le tout revenant à 868 livres 2 sols 3 deniers à quoy ils ont été fixez pour l’année 1758, par le mandement de monseigneur l’Intendant de la Généralité de Rouen du 20 octobre dernier .
Exempts: M. le Curé de Formentin pour son bénéfice; Monsieur de Formentin, conseiller de grande chambre au Parlement de Rouen fait valoir environ 300 £ de sa terre .
– 1770 26 novembre – Messieur Adrien Lambert, chevalier, seigneur de Formentin, conseiller honoraire au Parlement de Normandie.

Inventaire des enveloppes du n° 1 au n° 96 au 14 décembre 2010.
Enveloppe n°3:
– Georges Halley (mercerie et bonneterie en Mme Davy (mercerie) à Formentin Lisieux 01/07/1928
gros à Lisieux)
– L’Hermite & Cie (alimentation à Lisieux) Mr Davy (épicier) à Formentin Lisieux 15/02/1928.

FONDS Arthème PANNIER :
NE 12.1 – 1er carton « Communes ». Formentin : église, cloches.

Archives NEDELEC Communes.
com.26.6. 1 Formentin Eglise et presbytère de Formentin
com.26.6. 2 Formentin Notes historiques
com.26.6. 3 Formentin Château de Formentin
com.26.6. 4 Formentin Vie de la commune

Fonds Etienne Deville – Carton n° 09.
C9/9 – 2 notes sur le Fournet – Formentin.

Fonds Ancien 1F.
– 1F374 : 25 juillet 1742 : François Thorel de Formentin s’oblige à­ fournir à Pierre Borel de Bonnebosq 1300 banneaux de marne moyennant 30 livres
– 1F354 : 22 novembre 1744 : Charles Jéhanne d’Annebault reconnaît devoir à Jean Le Lieure de Formentin la somme de 50 livres.
– 1F7 : 1792 : Formentin – Extrait des actes de décès de Formentin pour Marie-Anne Havron, ­femme de Jean Baptiste Toussaint Phihon (?) Extrait délivré le 16 prairial an 9.( cachet de la commune de Formentin)
« Etat des estimations que nous avons faite le may 1792 de toutes les maisons a demeurer seulement de tous les propriétaires et fermiers tenant domicile dans la paroisse de Formentin pour l’impartition de l’impôt mobilier de l’année dernière 1791.
– 1F515 : 1794 : Antoine Gosset, Formentin

Archives Etienne Deville 9F. Minute, papier.
– 1529, samedi 29 mai – Le Pré-d’Auge, Meulles – Noble homme Claude Le Louveulx, seigneur de La Lozière et de Soussay et maistre Guillaume Le Louveulx, seigneur de Formentin, vendent à noble homme Robert de La Rivière, seigneur du Pré-d’Auge, le fief, terre et seigneurie de l’Epée, sise au Pré-d’Auge et paroisses de Manerbe, Saint-Désir, La Boissière et Saint-Ouen-le Pain, moyennant 1300 livres ts. en principal, et dix écus d’or de vin. Passé à Lisieux, en l’Hostellerie du Beuf. Le même jour, les frère Le Louveulx achètent le fief de Lyvet, à Meulles.
– 1535, 5 janvier – Formentin – Fondation pieuse par Noël Dupuys, hermite, quatre messes basses aux vendredis quatre temps de l’an – Dossier Fondations pieuses – Copie
– 1544, 22 mars – Formentin – Accord entre Jehan Grippierre, prêtre, chanoine de Lisieux, vicaire général de monseigneur le révérendissime cardinal d’Annebault, évêque et comte de Lisieux et faisant fort pour icellui seigneur, et noble homme Jehan Labbey, seigneur de La Roque-Baignard, au sujet de la tenure de la terre de Formentin.
– 1564, samedi 2 décembre – Formentin – Robert Lambert, sieur d’Herbigny, bourgeois de Lisieux, remet aux mains de Pierre Hamel, avocat en cour laie, une vergée de terre avec un bâtiment à usage de tasserie sis à Formentin, que lui avait vendue Guillaume Le Court, le 22 mars 1540.
– 1580, 24 janvier – Formentin – Accord entre Me Jean Lambert, curé de Formentin et Me François Chouart, prêtre, chanoine, prébendé de Formentin, représenté par son neveu Pierre Chouart, prêtre, chanoine de Lisieux, abbé du Val-Richer, au sujet de la perception des dîmes de Formentin.
– 1582, vendredi 30 novembre – Formentin – Accord entre frère Julien Laisné, licencié en théologie, curé de Formentin, et vénérable et discrète personne Me François Chouart, prêtre, chanoine prébendé de la prébende de Formentin en la cathédrale de Lisieux représenté par son oncle Pierre Chouart, prêtre, chanoine de Lisieux, abbé du Val-Richer, devant l’official de Lisieux, au sujet de la portion congrue par lequel le prébendé s’oblige faire bailler audit Lazisné, outre les menues dîmes et oblations ordinaires avant la pension dud. prébendé, le nombre de 28 écus d’or au soleil et un tiers sol, faisant la somme de 85 livres par chacun an, en deux termes Noël et Saint-Jean Baptiste, à prendre sur les grosses dîmes de la paroisse de Formentin.
– 1598, 14 août – Formentin – Jehan Maillet, procureur fiscal au bailliage vicomtal de Lisieux reconnaît avoir reçu de Marie Mauduit, dame de Formentin, le franchissement et rachat d’une rente.
– 1600, 4 mars – Lisieux – Jehan Lehéricher, fils et héritier de Robert Lehericher, de la paroisse de Formentin, y demeurant, confesse et reconnaît avoir vendu à Alexis Barbas, marchand tanneur demeurant paroisse Saint-Germain, une maison consistant en une petite cave, une boutique avec la chambre et le grenier, le tout, l’un sur l’autre, et situé dans l’enclos de cette ville, paroisse Saint-Germain, au devant de la Halle au blé, bornée d’un côté par la rue de la Halle, laquelle maison, led. Lehéricher l’avait acquise de Robert Girart, tenue de la Comté de Lisieux en la faisance de demi livre de poivre à la recette d’icelle comté, moyennant 318 livres tournois.
Passé en la maison de Robert Levasseur, en présence de Claude Legrand, marchand tanneur, de Lisieux, et Pierre Grip, aussi tanneur, de la paroisse de Manerbe.
– 1604 – 22 juillet – Formentin – Demoiselle Marie de Camigny veuve de noble homme Jehan Lambert, sieur de Formentin, reconnaît avoir reçu de Gilles de Giverville, sieur du Breuil, le franchissement d’une rente.
– 1611, 16 septembre – Mesnil-Simon – Accord entre Geoffroy Huard, receveur de la terre et sieurie du Mesnil-Simon, Jean Lambert, écuyer, Robert Lambert, sieur de Formentin, François Leproulx et Guillaume Huchon, au sujet des biens et aînesses au Mesnil-Simon.
– 1734, 6 juillet – Formentin – Aveu de Joseph Heroult à Me Adrien Lambert, seigneur de Formentin, pour une pièce de terre aud. lieu, faisant partie du ténement de Roubuisson .
– 1734, 6 juillet – Formentin – Aveu de Joseph Heroult à Me Adrien Lambert, seigneur de Formentin, pour une pièce de terre aud. lieu, faisant partie du ténement de Roubuisson.
– 1735, 19 février – Formentin – Pierre Miocque, fils Jacques, demeurant en ma paroisse de Formentin, vend à Messire Adrien de Lambert, chevalier, seigneur de Formentin et autres lieux, conseiller de grande Chambre en parlement de Normandie, demeurant à Rouen, rue de la Seille, paroisse de Sainte-Croix Saint-Ouen étant maintenant en son château de Formentin une ferme nommée le Lieu Fossier, consistant en quatre pièces de terre à Formentin et à Manerbe, moyennant 2386 livres.
– 1742, 25 juillet – Formentin – François Thorel, mailleron, demeurant à Formentin, s’oblige à fournir à Pierre Borel, écuyer, sieur des Essards, demeurant à Bonnebosq, 1300 banneaux de marne, moyennant 30 livres
– 1744 – Archives SHL. 1F354 :
22 novembre 1744 : Charles Jéhanne d’Annebault reconnaît devoir à Jean Le Lieure de Formentin la somme de 50 livres.
– 1744, 26 décembre – Formentin – Guillaume Surrirey, demeurant à Hotot, reconnaît avoir reçu de Toussaint Lhermitte, demeurant à Formentin, la somme de 11 livres 2 sols pour deux années de rente .
– 1744, 26 décembre – Formentin – Michel Viel, demeurant à Formentin, reconnaît avoir reçu de Toussaint Lhermitte, demeurant à Formentin, la somme de 19 livres 13 sols 4 deniers pour une années de rente .
– 1763 – 1768 – Formentin – Pièces relatives à des baux à ferme de pièces de terre à Formentin, Le Fournet, Saint-Eugène et Saint Ymer ( Saint-Hymer ), consentis par Jean Labbé, demeurant à Bourgeauville et François Hauvel, à Jean-Baptiste Bellanger, laboureur à Formentin .
– 1788, 3 novembre – Formentin – Par devant Jean-Baptiste Pouchin, notaire royal au bailliage d’Auge, pour le siège de Bonnebosq, Jacques Le Lièvre, fils Jean et non son héritier, mais héritier de feu Jean Le Lièvre, fils Charles, son grand-père, demeurant le comparant en la paroisse du Pré-d’Auge, reconnaît avoir vendu, cédé et abandonné aux sieurs Pierre-Marc-Antoine et Jacques Taupin, frères, marchands laboureurs, demeurant à Formentin, deux pièces de terre sises aud. lieu, la première en cour et plant avec deux corps de logis près le chemin de Dives, aux quatre chemins, la seconde à prendre dans le Champ Thorel, moyennant 1600 livres et une rente foncière de quarante livres à prendre sur Charles Pierre David ayant épousé Madeleine Perrée .

Cartulaire lexovien, N° 22, f° 20 – Cité par H. de FORMEVILLE .- Histoire, II, p. 317.
1382 – 13 janvier – Formentin – La lettre de 26 livres de rente, pour la fiefferme de Fourmentin que paie de présent Pierre Baignard, écuyer, sieur de la Roque.

Les Bulletins Shl Et Leur Sommaire.
Numéro 25, 1920-1923.
M. le Marquis de Frondeville – Une charte d’inféodation de Richard de Formentin à Jean d’Asnières.
Numéro 27, 1926-1930.
M. le marquis de Frondeville – Les seigneurs de La Roque et de Formentin aux XIVe et XVIIIe sièclesCarnets de Charles

Carnets Charles VASSEUR.
Description de l’église et des cloches
Note sur Jean Baptiste de Lambert
Document en latin 9 juin 1418 (Mémoire de la Ste des Antiquaires)

Voir le site: j.y.merienne.pagesperso Villes et villages du Calvados

AUTELS SAINT BASILE

AUTELS-SAINT BASILE Les –


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Cette commune a été formée en 1831 par la réunion opérée le 25 décembre 1831: de Les AUTELS EN AUGE ou Les AUTHIEUX-en-AUGE ou AUTHIEUX-sous-RENOUARD/a> et SAINT-BASILE sur MONNE.
Les Autels, comme les Autieux, viennent d’Altare qui, dans le moyen-âge, produisit les mots Autels, Autieux etc., pour signifier une chapelle et même une église.

Adigard des Gautries Jean, Lechanteur Fernand. Les Noms des Communes de Normandie – III.
128 . — Les Autels-Saint-Bazile (Livarot, C), formée en 1831 par la réunion des Autels-en-Auge et de Saint-Bazile :
Les Autels : Altaria [1024 env.], 1063 : A. d. G., NL Culv. 911-1066, dans Ann.de Norm., II, 1952, p. 216.
Edifice religieux primitif (cf. Vincent, Topon. de la Fr., n » 865, p. .331).
V. Les Authieux — et cf. Les Autels (Aisne, E.-et-L., S.-et-L.), etc.
Saint-Bazile : S. Basiuis [vers 1 350 j : Longnon, Pouil. Prou. Rouen, p. 261 d.

Archives Calvados:
Les Autels-Saint-Bazile (Calvados ; jusqu’en 2015)
Histoire administrative : La commune de Saint-Bazile prend le nom des Autels-Saint-Bazile après l’intégration de la commune des Autels
par l’ordonnance du 25 décembre 1831.
Les Autels-Saint- Bazile forment avec Auquainville, Bellou, Cerqueux, Cheffreville-Tonnencourt, La Croupte, Familly, Fervaques, Heurtevent, Livarot, Le Mesnil-Bacley, Le Mesnil-Durand, Le Mesnil-Germain, Meulles, Les Moutiers-Hubert, Notre-Dame-de-Courson, Préaux- Saint-Sébastien, Saint-Martin-du-Mesnil-Oury, Saint-Michel-de-Livet, Saint-Ouen-le-Houx, Sainte-Marguerite-des-Loges et Tortisambert.
La commune nouvelle de Livarot-Pays-d’Auge à partir du 1 er janvier 2016 (chef-lieu dans l’ancienne commune de Livarot), par l’arrêté préfectoral du 24 décembre 2015.
Livarot-Pays-d’Auge (Calvados ; à partir de 2016)
Les Autels (Calvados; jusqu’en 1831)
Saint-Bazile (Calvados; jusqu’en 1831)

AUTELS-SAIN- AZILE I. Dioc. de Lisieux. – Baill. d’Exmes. – Maîtrise d’Argentan. Gr. à sel de Livarot. Gén, et int. d’Alençon; él. et subd. d’Argentan. II. Dist. de Lisieux; canton de Livarot ( Arrêté du 1º mars 1790). III. 4 arr. communal (Arr. de Lisieux); canton de Livarot ( Loi du 28 pluviose an VIII et arrêté du 6 brumaire an X). Pop.: 139 hab. (1911). Sup.: 553 hect. 9 a. 15 c. La commune des Autels-Saint-Bazile a été constituée par la réunion des communes des Autels-en-Auge et Saint-Bazile, qui formaient chacune, avant 1790, une paroisse et communauté ( Ordonnance du 25 décembre 1831 ). La plupart des documents de cette mairie sont gravement endommagés par l’humidité. ADMINISTRATION GÉNÉRALE: Les Autels. Délibérations et enregistrements divers. 2 décembre 1789-20 ventôse an VIII (Reg., fol. 1-56). Lacune jusqu’au 18 pluviôse an XII. Saint- Bazile. – Délibérations. 21 février 1790-10 germinal an VII ( Reg., fol. 1-47 ). crets. 1790-1792 ( Reg., 33 fol. ) Enregistrement des lois et Reprise des actes et délibérations: 30 prairial an VIII. ÉTAT-CIVIL: Les Autels.- Baptêmes, mariages et sépultures, depuis 1692. Lacunes: 1694, 1701-1706, 1712, 1728-1729, 1733-1746, 1793- an VI. — Comptes du trésor, passim. – Saint-Bazile. 1668. Baptêmes, mariages et sépultures. Lacunes : 1681-1684, 1688, 1691, 1693, 1715-1716, 1733, 1737, 1778, 1787-1788 , 1791. Trois cahiers d’actes remontant à 1656, mentionnés par l’inventaire arrêté le 12 octobre 1860, n’ont pu être retrouvés .

La par. de Saint-Bazile avait pour patron le seigneur.
Dioc. de Lisieux,
doy. de Livarot.
Génér. d’Alençon,
élect. d’Argentan,
sergent. de Montpinçon.

Hameaux des Autels Saint Basile:
Val-Mesnil (Le), Bénard – h, Clairmont – h, Cour-Feuillée (La) – h, Gourmont – h, Cour-Ridel (La), Dannevilles (Les) – h, Darsauval, f, Ferme-d’Arsauval (La) – h, COURRIÈRE (LA), Goubisn (Les) – h, Tertre (Le).

1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives ShL.

1 – Bibliographie.

Bulletin Monumental 1872 p.516 Gautier de St Basile voir Généalogie du Buat.
GADRAT Jean-Michel, « L’église de Saint-Basile », Bulletin du Billot, N° 24, Décembre 1988, pp. 4-31, ill.
GADRAT Jean-Michel, « Les Autels Saint Bazile « , Bulletin du Billot, N° 32, Décembre 1988, pp.37
MANEUVRIER Jack, « L’église de Saint-Basile », BULLETIN DU FOYER RURAL DU BILLOT, décembre 1986.

2 – Pièces Justificatives.

Bulletin de la Société des antiquaires de Normandie
GAULTIER DE MÉNIVAL, Jean Baptiste Alexis, ancien officier au régiment de Belfond cavalerie, aujourd’hui dans la compagnie de Luxembour (paroisse des Autels-en-Auge, baillage d’Evreux).

Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien Diocèse de Lisieux

117. – Le 20 sept. 1092, furent ordonnés prêtres: Charles Gautier, diacre de St-Bazile.

449.- Le 27 mai 1702, le sr Louvet, pbrê, vicaire de Tortisambert, est autorisé à célébrer le mariage de Jean Louvet, son parent, de la parr., de St-Basile.

Curé. – C. Gautier.
Clerc. – C. Gautier.

459. – Le 18 février 1716, dispense de bans pour le mariage entre Jacques de Malherbe, Escr, fils de Jean, Esc., sr de Grandchamp, et de noble dame Marguerite de Margeot, de la parr., de la Gravelle, d’une part, et damlle Louise-Aimée d’Arclais, fille de feu Jean d’Ardais, Escr, et de noble dame Marie de Bernière, de la parr., de St-Basile.

183. – Le 8 fév. 1723, dispense de bans pour le mariage entre Jean de la Thillaye, lieutenant de cavalerie, fils de feu Laurent et de feue Anne Roussel, de la parr. de Canapville, d’une part, et damlle Marie d’Ardais, fille de feu Jean d’Ardais, Escr, et de feu noble dame Marie de Bernière, de la parr., de St-Basile.

937. – Le 13 août 1725, dispense de bans pour le mariage entre Jean-Baptiste-François Leprevost, Escr, sr de la Porte, fille de feu Jean Leprevost, Escr, et de noble dame Anne-Suzanne Leboucher, du bourg de Trun, diocèse de Séez, d’une part, et damlle Magdeleine Gautier, fille de Luc Gautier, Escr, seigr et patron de St-Basile, et de noble dame Marie-Anne de St-Laurens, de lad. parr. de St-Basile.

Curés. – C. Gautier .- G. Bazire.
Prêtre desservant. – Bazire.
Patron. – Le seigneur du lieu. – P. Gautier.
Seigneurs.- J. d’Arclais – P. Gautier de Saint-Bazile – Lc. de Gautier – Ls de Gautier.

13. – Le 21 oct, 1743, vu l’attestation du sr Belley, pbre, desservant la parr., de St-Basile, et du sr Desfontaines, curé de St-Symphorien du Noyer-Menard, dispense de bans pour le mariage de François Louvet, marchand et garde des bois du roy, et Bastienne Dubosq.

41 . – Le 13 janv. 1745, la nomination à la cure de St-Basile appartenant au seigr du lieu, Mrc Luc-Jean-Baptiste de Gautier, chevr, seigr de St-Basile, nomme à lad. cure, vacante par la mort do Me Guillaume Bazire, pbrë, dernier titulaire, la personne de Me Philippe Le Michel des Pommerets, pbrë de ce diocèse.
Le 14 janv. 1745, le seigr évoque donne aud. sr Le Michel la collation dud. bénéfice.
Le 25 janvier 1745, le sr Le Michel prend possession de la cure de St-Bazile, en présence de Me Joseph Grieu, pbrë, curé de Bellou ; Mathieu-Yves Quillet, sr du Vauratier, demeurant aux Moutiers-Hubert et autres témoins.

Curés. – G. Bazire – P. Le Michel des Pommerets.
Prêtre desservant. – Besley.
Patron. – Le seig du lieu. – L.-J.-B. de Gaultier.

254. – Le 19 mai 1756, dispense de bans pour le mariage entre Mesre Jean-Maurice de Gautier, Escr, chevr de St-Bazile, fils de feu Mesre Paul de Gautier, Escr, seigr et patron de St-Bazile, et de feue noble dame Madeleine de Gautier, originaire de la parr., de St-Bazile et demeurant depuis environ dix-huit mois en celle de Heurtevent, d’une part, et noble damll. Marie-Anne de la Houssaye, fille de Mesre Louis-François de la Houssaye, Escr, sr du Plessis, et de noble dame Marie-Anne de Mannoury, de lad. parr.. de Heurtevent.
203. – Le 2 janvier 1760, dispense de bans pour le mariage entre Mesre Luc-Jean-Baptiste de Gautier, Escr, seigr et patron de St-Bazile, fils de feu Paul de Gautier, aussi Escr, seigr et patron dud. lieu, et de feue noble dame Magdeleine de Gautier, de lad. parr.. de St-Bazile, d’une part, et noble damlle Gilonne-Françoise Férault, fille de feu Mesre Jean -Baptiste-Charles Férault, Escr, seigr et patron de Falandre, Mahéru, Conodevesque et autres lieux, et de noble dame Anne-Marie d’Epréville, de la parr.. de Moulins-la-Marche.

Seigneurs. – P de Gautier de St-Bazile – J.-M. de Gautier – L.J.B. de Gautier de St- Bazile.

338. – Le 20 mars 1772, la nomination à la cure de St-Bazile appartenant au seigr du lieu, Mesre Luc-Jean-Baptiste de Gautier, chevr. seigr et patron de St-Bazile, nomme à lad. cure, vacante par la mort de Me Philippe Michel des Pommerets, pbfë, dernier titulaire, la personne de Me Robert Le Roy, pbrë du diocèse de Lx, vicaire du Regnouard.
Fait et passé à Lx.
Le même jour, Mr Mery, vie. gl., donne aud. sr Le Roy la collation duel, bénéfice.
Le 29 mars 1772, le sr Le Roy prend possession de la cure de St-Bazile, en présence de Mre Pierre-Louis de Mannoury de la Brunetière, chevalier de l’Ordre militaire de St-Louis, demeurant en la par?, du Regnouard, et autres témoins.

35. – Le 21 août 1779, François Louvet, marchand, demeurant à Tortisambert, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me. François-Jacques Louvet, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est hypothéquée sur une pièce de terre en herbe nommée les Bissons et sise en la parr.. de St-Bazile. Fait et passé au Billot, par devant Me Manson, notaire, résidant à St-Martin-de-Fresnay.

30. – Le 18 févr. 1785, la nomination à la cure de St-Bazile appartenant au seigr du lieu, Mesre Luc-Jean-Baptiste de Gautier, chevr, seigr et patron de St-Bazile et de Pertheville-en Heurtevent, demeurant en son château de St-Bazile, nomme à lad. cure, vacante par la mort de Me Robert Le Roy, dernier titulaire, la personne de Me Jean-François-Mathieu Peulvey, pbre, (originaire de St-Michel de-Livet), vicaire du Renouard. Fait et passé aud. château.
Le 8 mars 1785, le seig r évêque donne aud. sr Peulvey la collation dud. bénéfice.
Le 12 mars 1785, le sr Peulvey prend possession de la cure de St-Bazile, en présence de Mesre Jean-Philippe-François de Gautier, fils de mond. sr de St-Bazile ; Mesre Pierre-Louis de Mannoury de la Brunetière, lieutenant colonel de cavalerie, chevalier de l’Ordre royal et militaire de St-Louis, demeurant au Regnouard ; M. Pierre Pellerin des Fondis, marchand, demeurant en la parr., de Crouttes, et M. Jacques-Paul-René Graville de Grandmont , marchand, demeurant aussi à Crouttes.

Curés. – Ph. Michel des Pommerets – R. Leroy – J.F.-M. Peulvey.
Patron – Le seigneur du lieu.- L.-J.-B de Gautier.
Seigneurs. – J.-B. de Gautier de Saint-Bazile -J.-Ph.-F.de Gautier.

HISTORIQUE

Antérieurement à la Révolution , il existait deux paroisses , l’une nommée les Autels-en-Auge et l’autre Saint-Basile . Après la Révolution, pour le culte, la première fut rattachée à Montpinçon tandis que la paroisse de St-Basile l’était à la paroisse de Tortisambert. Une ordonnance du 25 décembre 1831 amena la réunion des deux anciennes communautés des AUTELS et de SAINT-BASILE qui formèrent une seule commune sous le nom des AUTELS-SAINT-BASILE ( BESNIER ).
Louis de Neuville rédigeant la notice pour la Statistique Monumentale avant 1867, notait : »c’est un édifice peu important, mais qui présente encore pour l’étude quelques détails à observer ».
Cette église figure dans le Pouillé du diocèse de Lisieux rédigé vers 1350 sous la forme : Sanctus Basilius, ecclesia Sancti Basili et nous savons que la taxe dîme se montait à 16 l. (LONGNON) et que le recteur d’ORVILLE en était le patron bénéficier ( PIEL, I, p. VIII )
Les « Insinuations ecclésiastiques » (PIEL) nous ont conservé avec précision les curés qui se sont succédés dans cette cure et tout particulièrement de ceux qui furent associés aux travaux de restauration de l’église dans la seconde moitié du XVIII° siècle : Philippe Le Michel Despommerestz (curé de 1745 à 1772) dont le nom figure sur la cloche et Robert Leroy (curé de 1772 à 1785) sous le ministère duquel les menuiseries furent exécutées ainsi qu’en témoigne la date gravée sur la traverse de la porte d’entrée .
( Déclarations du temporel 143. Guérin ? )
( Document des archives de l’Orne )

Les communes des AUTELS et de SAINT-BAZILE ayant perdu l’une et l’autre leur cure , le conseil décida , en 1835 , de vendre les matériaux de l’église de SAINT-BASILE . Le Maire, Jean-Antoine COCHON, dit Labutte, s’en rendit acquéreur et la revendit en 1842 à M. Hilaire de Saint-Basile dont les ancêtres vivaient sur cette paroisse depuis le XVI° siècle (EMEDY). Celui-ci l’entretint, y faisant inhumer sa femme avant d’y reposer lui-même. En 1895 la famille de SAINT-BASILE la rétrocéda à la commune pour une somme modique, sous réserve par elle d’entretenir les tombes de la famille GAULTIER SAINT-BASILE.
Le 20 août 1944, « les Allemands en retraite firent sauter le pont sur la Monne » ( Tous ensemble ), et l’église toute proche subit d’importants dégâts. Mise rapidement hors d’eau; quatorze ans plus tard la Coopérative des Eglises sinistrées confia à M. Lécaudey, expert-métreur à BAYEUX, la direction des travaux de restauration. L’on profita de l’occasion pour construire une sacristie avec des pierres provenant de l’ancienne église des AUTELS, mais il serait trop long de détailler ici les travaux entrepris alors, sur lesquels nous reviendrons et auxquels furent surtout associées des entreprises de la région . Ces travaux nous sont assez bien connus grâce à le relation qui en parut à l’époque dans la presse. L’abbé LEPRETRE, desservant de la paroisse s’ingénia à sauver le mobilier cultuel en péril dans les églises de la région en voie de disparition, transformant ce sanctuaire en un petit  » Musée d’art religieux  » et sans cette initiative, la majeure partie de ce que cette modeste église abrite serait aujourd’hui disparu. Nous aurons l’occasion de parfois préciser l’origine des différents articles en les décrivant .
Et le dimanche 31 août 1958 , Mgr. Le ROY , vicaire-général vint procéder à la bénédiction de ces travaux , entouré du Maire , du Conseiller Général et de la famille Gaultier de Saint-Basile .

La paroisse de Saint-Basile, si l’on se réfère à sa dédicace , a une longue histoire remontant à l’implantation du christianisme dans la région et son église agréablement située en bordure de la MONNE ne manque pas d’attirer l’attention des touristes .

DESCRIPTION ARCHEOLOGIQUE

Plan
Eglise de petites dimensions 15,50/15,80 x 7.35 , dans sa partie la plus large et de 5.75 à l’extérieur du chœur soit environ 52 m2 pour la nef et 20 m2 pour le chœur .
Plan rectangulaire avec un chœur en retrait sur la nef, schéma fréquemment rencontré dans la région.

Elévation:
L’association maçonnerie/pan de bois donne à cette église toute son originalité et cette combinaison bois et pierre doit être rapprochée de quelques églises qui s’y rattachent . En effet , si bien des églises de la région présentent un pan de bois dans la partie supérieure de leurs pignons , il n’en subsiste que fort peu , à notre connaissance , ayant conservé une telle structure pour leurs murs gouttereaux . Signalons cependant l’important porche fermé de Saint-Aubin de BONNEVAL ( AUBERT 1 ) , et l’église SAINT-ARNOULD d’EXMES ( ORNE ) ( AUBERT , 2 ) qui comporte de notables parties construites en pans de bois .

Maçonneries:
L’épaisseur des maçonneries varie de 0.75 à 0.83 environ.
Les murs du chœur et de la nef ont conservé l’un un lavabo à 2 cuvettes et l’autre un lavabo simple .
Signaler la très grande hétérogénéité des maçonneries de l’ensemble et tout particulièrement de celles de la nef . En raison de nombreuse campagnes de construction et des réparations que l’on y décèle, il serait nécessaire de localiser :
– par l’examen des mortiers et l’identification des différentes pierres employées , les différentes campagnes de construction ou de restauration en reportant sur un calque leur situation et en les reclassant selon leur nature ( calcaire dur – roussin – travertin (?) , l’on devrait déterminer avec précision les zones ayant conservé le maximum de leur homogénéité et partant de les replacer dans une chronologie très relative .
Peu de caractères architectoniques identifiables :
– baie géminée du chevet
– allure générale des contreforts qui épaulent trois par trois les murs NORD et SUD : ces éléments utilisés très longtemps et dans des fourchettes chronologiques pouvant atteindre près de trois siècles = peu à attendre de la stylistique .
D’une analyse très superficielle , il ressort que peu de bloc semblent se trouver à leur emplacement d’origine – une grande partie des pierres , particulièrement le roussin ayant subi un incendie suffisamment puissant pour les rubéfier sur une épaisseur variant de 10 à 20 m/m . Ces pierres ont été réutilisée d’une manière assez discontinue à différents endroits .
Les murs gouttereaux de la nef sont plus bas que l’amortissement du gable des pignons mais on peut supposer qu’à l’origine leur crête correspondait à leur départ .
Murs du chœur plus homogènes, pignon épaulé par un contrefort à ressaut montant jusqu’à la partie basse de la fenêtre .

Charpenterie:
L’originalité de cette charpente réside dans sa conception : à l’opposé de ce que l’on observe habituellement , où la charpente couvrant le vaisseau pose sur les murs gouttereaux , nous pouvons observer ici une charpente indépendante de la maçonnerie , possédant ses propres points porteurs .
Section des poteaux varient de 0.27/0.27 à 0.30 identiques dans les deux cas ( NDL – SB ) .
La largeur de la charpente interne de NDL correspond à la largeur externe de SB, quant aux écartements des fermes de la nef il sont semblables et s’il en est de même pour leur implantation dans le chœur , leur écartement est par contre différent .
Dans la nef de SB , il existe entre le pan de bois interne et le pan de bois externe une galerie de circulation de 0.60 qui lorsque le plafonnement plat existait encore débouchait dans le comble .
Le beffroi repose sur les trois fermes situées à l’extrémité de la nef et les deux premières sont étrésillonnées par une croix de Saint-André et des jambettes. Quant à la troisième ferme elle comporte des pan de bois ouvert d’une hauteur d’un mètre environ conservant les logements destinés à recevoir un galandage de terre .
Il faudrait vérifier s’il n’y aurait pas existé une galerie transversale de l’esprit de celles que l’on trouvait sur les anciens jubés et si les colombages chantournés que l’on aperçoit à droite et à gauche dans le pan de bois n’en seraient pas la balustrade à laquelle l’on aurait accédé par la galerie entre pan de bois .
Le chœur comprend deux travées de charpente et seulement deux fermes . Celle vers le chevet est complète avec un poinçon épannelé avec chanfreins arrêtés et deux poteaux reliés aux sablières et à l’entrait . Les poteaux , à la naissance des liens présentent un décor malhabile de boudins superposés ou de ressauts liés peut-être aux techniques de levage de la charpente qui sont à rapprocher de ceux que l’on remarque sur les poteaux du beffroi du MESNIL-DURAND .
La ferme suivante a perdu son entrait , son poteau N. et son poinçon et un pendentif en bois tourné masque l’extrémité subsistante de celui-ci. Les sablières reliant ces deux fermes sont ornées d’une gorge arrêtée bordée d’un boudin .

Des transformations anciennes ont fait également disparaître la majeure partie de la travée de charpente entre nef et chœur et seuls subsistent deux courts tronçons des sablières , épannelées d’un large chanfrein et celle du N. repose sur un corbeau de bois , décoré en bout de croisillons sculptés .
Mais revenons sur ce type original de charpentes autoporteuses . Voici plus d’un siècle , L. de NEUVILLE étudiant cette église l’avait rapprochée , non sans justesse , de celle de NOTRE-DAME-de-LIVAYE . La confrontation des relevés de ces deux églises augeronnes montrent qu’elles ont été l’une et l’autre conçues pour couvrir des murs de maçonnerie épais , qu’elles possèdent des poteaux en retrait de l’extrémité des sommiers de 0.80 m. . Les espacements entre poteaux sont les mêmes et la largeur intérieure de l’une correspond à la largeur extérieure de l’autre .
A proprement parler l’on ne peut parler d’église de bois car l’on n’y retrouve aucun des caractères habituels des églises de CHAMPAGNE, de SCANDINAVIE, ni même d’HONFLEUR, ou d’ALVIMARE (Eglises à pan de bois) où dans leur conception originale leurs charpentes étaient prévues pour recevoir des parois minces de pan de bois hourdé, de bardage ou de lambrissage .
L’on peut par contre avancer l’hypothèse que cette disposition qui se rencontre aussi entre autres , dans l’église toute proche de SAINT-MARTIN-du-MESNIL-OURY , à PLAINVILLE et à SAINT-AUBIN-des-HAYES (id°), correspond soit à la nécessité de couvrir rapidement un monument sans attendre d’avoir réuni les fonds pour élever les maçonneries (l’on aurait clos le local en le bardant sommairement), soit à une instabilité des maçonneries (ce qui expliquerait l’adoption fréquente de cette technique pour des beffrois) .

Litre :
Les litres sont des bandes de peinture , généralement noires , d’une trentaine de centimètres de hauteur et comportant de place en place des armoiries . Avant la Révolution elles ceinturaient extérieurement et parfois intérieurement la plupart des églises normandes . Le droit de litre appartenait au patron présentateur et constituait la marque distinctive de ses droits honorifiques sur l’église , au même titre que le droit de banc , le privilège d’être inhumé dans le chœur ou celui de recevoir l’eau bénite en premier (CHERUEL , p. 673).
Après la nuit du 4 août ces  » marques du despotisme  » furent effacée ou beaucoup plus simplement recouvertes d’un couche de badigeon , ce qui permet parfois d’en retrouver quelques lambeaux . Au XIX° siècle, quelques une furent d’ailleurs parfois soit restaurées, soit remplacées par les armoiries des bienfaiteurs de l’église .
Ainsi, aux AUTELS, selon les notes de Louis de Neuville l’on distinguait encore à son époque quelques traces de l’ancienne litre funèbre sur laquelle se lisaient les armoiries des Gaultier de Saint-Basile . Peinte vraisemblablement en grande partie sur le crépi qui recouvrait les colombages , celle-ci à disparu à l’exception d’un écu qui se voit encore à la droite du poinçon du porche accolé à la façade . Les écussons armoriés , en bois peint qui garnissent le pourtour extérieur de la nef prolongent cette antique coutume .

Ouvertures:
Les fenêtres des murs NORD et SUD sont carrées et comportent un large chanfrein sur les piédroits. Les linteaux sont en bois et paraissent tous relativement récents .
Au chevet dans l’axe du chœur subsiste une fenêtre en tiers-point partagée par un meneau avec un tympan percé d’un oculus entre les ouvertures géminées.
Sur le pignon OUEST , une porte cintrée constitue le seul accès à l’édifice . Un arc en plein cintre s’amortit sur des piédroits sans ressauts et l’ensemble comporte un chanfrein identique à celui des fenêtres mais à gauche celui-ci ne descend que jusqu’à l’avant dernière assise .

Clocher:
Un court clocher carré couronné d’une pyramide élégante, tenté d’ardoise avec brisures sur les arêtiers, est campé sur faîtage, à l’est de la nef, vers le chœur .
La charpente de la pyramide se révèle d’une grande simplicité : autour d’un poteau central assemblé sur un sommier assis sur les entraits, une enrayure en deux pièce semi-circulaires repose sur des chevilles en croix. Celles-ci traversent le poteau central et sont assemblées avec les arêtiers ce qui maintient l’ensemble de la toiture et l’empêche de pivoter.

Couverture:
La couverture de la nef et du chœur sont en tuile plate et il semble qu’il en soit ainsi depuis la dernière réédification de la charpente , car tous les chevrons de forte section sont de même nature . L’on ne distingue pas ici ce que l’on rencontre sur de nombreuses églises augeronnes , une alternance de chevrons de largeur et d’épaisseur différente mais que l’on remarque par contre sur le clocher .

Porche:
Un petit porche « aux lecturés » en bois, d’une travée précède la porte d’entrée. Fortement restauré à plusieurs occasions il ne possède que peu de caractères permettant de lui assigner une date certaine: de Neuville le supposait du XVII° siècle et rien ne s’oppose à cette datation .
La porte est constituée d’ais étroits embrevées et la date de 1780 figure sur la traverse de l’imposte circulaire vitrée, quant au sol du porche , il fut repavé en 1958 avec des vieux pavés .

Intérieur:
Immobilier
sols: Pavage
La presque totalité du sanctuaire a été repavé et seuls quelques pavés anciens de terre cuite, de .. x .. ont été conservés au pourtour du maître-autel .

Pierres tombales
Dans le chœur, deux pierres tombales, l’une en marbre blanc recouvre les restes de  » Mme de SAINT-BASILE, née de Foucault, morte en 1856  » et l’autre en marbre noir, ceux de ………… de SAINT-BASILE en 1872 . .(inclure le texte des inscriptions tumulaires)

– murs et plafond
a) murs et lambrissage
Tous les enduits de l’église furent refaits en 1958 et aucune trace de l’appareillage ou de la décoration des mur ne subsiste. Antérieurement à ces travaux la nef possédait un plafond plat qui fut remplacé par un lambrissage  » … dégageant ainsi une charpente imposante …(Bénédiction…)

b) vitraux
Aucune vitrerie ancienne n’a été conservée et les vitraux unis actuels datant de 1958 sont dus à « un verrier de Choisy-le-Roy, M.Avoinet « .
décoration peinte.
Quelques traces de fleurettes …… ( noter forme et couleurs ) peintes au pochoir subsistent à la partie inférieure d’un poteau , témoignant de l’ancienne décoration .???????

c) électrification .
 » M. Canu , électricien à Livarot a installé un éclairage qui met en valeur la charpente et les autels « .

2° Mobilier
Une liste d’une vingtaine d’articles comprenant mobilier et objets cultuels a été dressée en 1987 par M. LERCH, Conservateur des Antiquités et Objets d’Art du Calvados, permettant de constater que l’œuvre de conservation de M. de SAINT-BASILE au XIX° et de M l’abbé LEPRETRE vers 1955/1958 ont permis de conserver ou de rassembler ici un mobilier et des objets cultuels intéressants .

a) autels
Cette église abrite trois autels . Les deux autels latéraux ont perdu leur tombeau de menuiserie contemporain des retables ce qui permet de pouvoir étudier les anciens autels de pierre qui les précédaient. Une épaisse table d’autel, chanfreinée en avant , repose sur trois piles carrées comportant base et chapiteau moulurés et fûts chanfreinés avec des petites demi-pyramides aux extrémités.

Les trois retables de bois sont rustiques, à l’image de l’église, et n’ont rien de commun avec les somptueux autels de quelques églises des environs: HEURTEVENT, BOISSEY, etc. Pour une raison que nous ignorons ceux-ci ont été attribués au XVII° siècle et l’abbé LEPRETRE, sur la foi d’un document dont nous n’avons pu trouver trace, précise même la date de 1687 – la date de 1685 a été crayonnée d’une écriture moderne sur le tabernacle .

Le retable du maître-autel s’inscrit dans un carré parfait . Au centre , un cadre à la bordure sculptée de feuilles de laurier contient un tableau représentant la légende de saint Nicolas et des enfants et de chaque côté deux pilastres cannelés couronnés de chapiteaux ioniques, forment saillie . L’entablement coupé par le cadre du tableau est surmonté d’une corniche rudentée à ressaut . L’ensemble se termine par un cartouche bordé de feuilles d’acanthe encadrant un médaillon soutenu par deux palmes . De chaque côté, des pots-à-feu s’alignent dans l’axe des pilastres.

De la hauteur des deux gradins, le tabernacle est couronné d’une tablette moulurée et la porte cintrée est sculpté d’un élégant calice orné de feuilles d’acanthe, de perlage et de raies de cœur. Des chutes en houppe décorent le bâti. Un niche exposition sculptée de nuages et d’un triangle glorieux surmonte et termine le tabernacle .
Un décor de tablettes alternant avec des rosaces garnit le premier niveau des gradins tandis que des palmes entrecroisées ornent le second .
Cet autel, exécuté avec une grande économie de moyens est représentatif du retour à la « sobriété classique » dont témoignent ces autels à pilastres cannelés qui apparaissent dans nombre d’églises à partir de 1760/ 1780 (POUGHEOL).

Les deux autels latéraux, généralement décrits comme étant des retables à claire-voie, dénotent une exécution médiocre, elle aussi très économe de moyens. Sur un panneau plat, les différents éléments: moulures, colonnettes, colonnes et entablements sont plaqués, structurant l’ensemble et par un jeu de coupes, mouvemente l’ensemble, l’agrémentant d’un fronton à pans. Le tournage de colonnettes manque de qualité et les profils imprécis s’enchaînent mal .

Cette rusticité explique sans doute que l’on ait généralement remplacé ces retables et la note de de NEUVILLE prend tous son relief :  » … on voyait autrefois des retables pareils dans beaucoup d’églises du pays: il n’en reste plus guère, et chaque jour on en détruit quelques uns, quoiqu’ils dussent être conservés; on ne retrouve plus que dans les églises supprimées comme celle de St-Basile « .

Ces retables furent repeints lors de la restauration de 1958 à l’exception des frises des petits autels secondaires qui ont conservé des traces d’un décor de faux-marbre ancien .

b) sièges de chœur , bancs etc..
Le chœur a conservé une partie de ses stalles à hauts dossiers dont les traverses hautes comportent une découpe habituellement rencontrée dans les productions de l’époque Louis XV. Celles de la partie basse par contre sont beaucoup plus aiguë permettant de rattacher ce travail aux productions « à la cathédrale » dont quelques exemples sont conservés dans la région.
Les 12 bancs de la nef datent de 1958 et remplacent « les vieux bancs qui étaient vermoulus et irréparables ». Ceux-ci étaient de deux époque: de tradition gothique archaïque avec chanfreins arrêtés et ceux du XVIII°/XIX° possèdent un accotoir chantourné terminé par une petite volute .

c) chaire

d) confessionnal
L’église conserve deux confessionnaux (l’un dans la nef, le second dans la sacristie) de fabrication très primitive, avec porte à claire-voie garnie de tournages.

e) fonts baptismaux
Les fonts baptismaux de pierre provenant de l’église de La Gravelle près de Montpinçon comportent un fût polygonal en gaine avec cuvette elliptique à godrons séparés d’un listel creusé d’une gorge. L’ensemble est fermé d’un dôme de bois, où se distinguent quelques emprunts à la stylistique Louis XVI maladroitement interprétés. Un petit bénitier flanque le dôme.

f) statues
Au centre du retable nord, sur une socle de tournages l’on remarque un groupe en ronde-bosse de la Vierge à l’Enfant en pierre sous une polychromie moderne. Dimensions totales (en centimètres). Légèrement hanchée, portant l’enfant sur le bras droit et l’ensemble est bien proportionné. Le costume comprend un ample mantelet jeté sur une longue robe à col droit qui elle même recouvre le doublet .
La Vierge a le visage grave et soucieux, empreint d’une certaine tristesse. La tête est légèrement penchée, tournée vers l’Enfant et couverte d’un voile laissant apparaître quelques mèches de cheveux. Une haute couronne ajourée terminée par des fleurs de lys à rapprocher de celle de la Vierge du MESNIL-MAUGER maintient le voile .
La main gauche allongée soutient l’Enfant tandis que la main droite refermée sort d’une large manche et relève le tissu de la robe dégageant la pointe du pied . Le tissu est souple épousant le corps, tombe et se casse au sol ou en plis droits, en chute ou en un large pli à godet et l’ensemble du plissé bien modelé en accuse la verticalité .
L’Enfant-Jésus, le corps potelé, le visage tourné vers sa mère, la partie inférieure du corps drapé dans un lange, et le haut du corps à nu, pose la main droite sur le col de sa mère et tend la gauche vers la couronne .
La pose du corps, la forme du vêtement et son drapé se rattachent à la statuaire des XIV-XV° siècles et cette composition sage se rattache à quelques statues de la région lexovienne exposées à LISIEUX en 1961 .
Le cadre du retable SUD, conserve également, sur un socle identique à celui de l’autel NORD, un autre groupe en ronde-bosse en pierre, d’un saint évêque accompagné d’un chien ou d’un loup, connu sous le nom de Saint VIGOR. Elle mesure … et seule la partie supérieure de la crosse manque mais en raison de la polychromie moderne qui la recouvre, de savoir si elle a subit quelque restauration. L’évêque, debout, lève la main droite, annulaire et l’auriculaire repliés l’index et le majeurs levés, bénit. Le visage aux traits accentués, les lèvres pincées, les oreilles bien dessinées, est calme et une abondante chevelure s’échappe de la mitre. Portant la crosse dans le creux du bras gauche, de la main gauche il tient une étole dont la partie inférieure s’enroule autour du cou de l’animal .
Comme pour la statue de la Vierge, le modelé de tissu d’une ample chasuble descendant au-dessous des genoux, accuse bien les forme et tombe en larges plis en U. La pointe de la chaussure droite apparaît relevant la partie inférieure de l’aube .
Sur le même socle, un quadrupède assis sur son train arrière lève la tête vers le saint. La tête carrée, aux courtes oreilles, semble-t-il légèrement disproportionnée, montrant les dents et rappelant les « engoulvents  » des charpentes du XVI° siècle, l’allure générale de l’animal dégage une certaine férocité de l’animal tempérée par la position assise. Mais il est difficile de penser qu’il puisse s’agir d’un chien généralement beaucoup plus placides dans les représentations habituelles du groupe de Saint Roch .
Cette iconographie correspond à cette de Saint LOUP, évêque de BAYEUX pendant trente-deux ans (FOURNEE , p. 235) . Originaire du BESSIN , élève et successeur de RUFINIEN , il fut sacré par SILVESTRE , le métropolitain de Rouen qui fut en charge dans la seconde moitié du V° siècle auquel dans un songe un vieillard aurait dit : Ne laisse pas consacrer évêque un autre que l’agneau qui s’appelle LOUP  » . Il vécut à l’époque d’AEGIDIUS qui gouverna la Gaule vers 458-464 et la légende rapportée par sa VITA écrite au IX° siècle raconte qu’un loup féroce s’était installé dans un bois et avait dévoré environ dix-huit garçons et filles . Les gens ne savaient comment s’en débarrasser et n’osaient plus passer par là . L’évêque leur ordonna de prier et sortit de la ville. L’animal se précipita vers lui. Il lui tendit sa manche qu’il mordit furieusement: ses dents s’y incrustèrent, il se trouva muselé et une force surnaturelle l’empêcha de fuir. Le saint l’emmena vers la rivière et le jeta dans l’eau où il disparut « . Cinq églises du Calvados et une de l’Orne sont consacrées à ce saint ( RR.PP.BENEDICTINS ) .

Mais en aucun cas, ce canidé ne peut être confondu avec les dragons ou autres animaux mythiques que les sculpteurs du Moyen Age différenciaient bien , comme en témoignent les groupes de Saint Georges ou de Sainte Marguerite que l’on rencontre dans les églises de la région . On peut donc s’interroger sur la raison qui a conduit de nombreux auteurs à attribuer ce groupe comme étant celui de saint VIGOR , autre évêque bayeusain. Selon sa Vita, il serait originaire d’ARTOIS, et quittant son pays aurait abordé le diocèse de BAYEUX à RVIERS. Un serpent long de 40 pieds ravageant la contrée, l’on vint demander à VIGOR d’en débarrasser le pays, ce qu’il fit en enroulant son étole autour du cou de l’animal. Il en fit de même à deux autres occasions sur les rives de la SEINE . C’est donc sans doute de cette étole et de la commune appartenance au siège de BAYEUX que naquit la confusion dans l’attribution de notre statue à Saint VIGOR (RR.PP. BENEDICTINS , Nov. p. 53-55).

A gauche de la chaire, sur un petit socle portant l’inscription SAINT BASILE, l’on remarque une statuette de bois polychromé qui fut offerte à l’église en 195? par Madame de Saint-Basile. Un saint évêque, portant une haute mitre et un bâton dont la partie supérieure manque, brandit une croix de la main droite. Cette iconographie ne correspond pas à cette de saint BASILE le Grand dont les attributs sont le pallium , la croix à triple croisillon et la colombe (REAU).

g) tableaux

1) Saint-Nicolas
Le tableau du maître-autel représente Saint Nicolas et les enfants de la légende . Dans un décor d’architecture et de jardin, le saint à la barbe abondante, bien campé , les épaules couvertes d’une longue chape rouge doublée de bleu formant traîne et portant mitre et crosse, lève la tête vers le ciel, bénit les trois enfants joufflus que l’on voit au premier plan, à gauche, dans un baquet. C’est une œuvre puissante, typique de la peinture de la seconde moitié du XVIII° siècle que l’on peut d’ailleurs rapprocher de la petite statuette attribuée à Saint Basile. Cette toile a été élargie pour occuper l’espace du cadre n’occupe donc pas son emplacement d’origine.

(D’après une note manuscrite de M. Cottin, de 1959, sur les trois tableaux qui existaient dans l’ancienne église de la Gravelle, deux auraient disparu, et celui du maître-autel aurait été transporté dans l’église des AUTELS-SAINT-BAZILE par M. le Curé de TORTISAMBERT ).

2) Visitation
Face à la chaire, l’on peut voir un tableau de l’Annonciation, de même facture et de qualité identique au St-Nicolas.

3) bannière
L’église conserve une curieuse toile peinte sur deux faces. Sur l’une, Saint Sébastien la tête nimbée d’une auréole, le flanc droit percé d’une flèche, se détache sur un fond agreste, les membre liés à un arbre qui se devine à peine. Le Saint, en Apollon nu le corps en arc de cercle élève les mains au-dessus de la tête. (Sur la modification de l’iconographie de Saint Sébastien, cf: REAU, III-III.
L’ensemble est d’une bonne qualité picturale, la musculature bien traitée et, visage et mains sont particulièrement soignées.
Au verso se profile un Saint évêque bénissant et portant mitre et crosse. Une ample chape damassée , décorée d’un galon de bordure doré et d’une large bande de palmettes s’ouvre sur un rocher à la base découpée et brodée de palmettes .

h ) L’église conserve un certain nombre de chandeliers de bois tourné ainsi qu’un lustre à …. étages très proche de celui qui se trouve dans l’église du MESNIL-DURAND : autrefois très courants dans les petites églises rurales ils sont maintenant devenus bien rares . Généralement en aulne, ces objets ont mal résisté à l’ambiance humide des églises…et à l’électrification

i) cloche
Le clocher conserve une petite cloche de 0.61 de haut et de 0.48 de diamètre portant l’inscription suivante sur quatre lignes :
AY ETE NOMME LUCE LOUISE PAR MRE LUC JEAN PATISTE DE GAUTIER SEIGNEUR ET PATRON DE St BASILE ET NOBLE DAME
LOUISE DARCLAIS DAME DU FIEF DES LAUNEY BENARD BENIE PAR PHILIPPE DE MICHEL DESPOMMERESTY CURE DE St BASILE

L’abbé LEPRETRE avait cru y lire la date de 1734, mais cette dation ne peut coïncider avec la chronologie des curés qui se sont succédé dans cette cure nous proposons plutôt la date de 1754, la seule plausible tant avec la carrière de Philippe Le Michel.
Plusieurs branches de la famille Le Michel existaient à cette époque, à BELLOU , NOTRE-DAME-de-COURSON, SAINT-OUEN-le-HOUX, SAINT-PIERRE-de-COURSON, mais nous savons par un acte de 1724, qu’il était né hors mariage des œuvres de Catherine Le Prévost et qu’il dut dans un premier temps obtenir de l’official de Lisieux, une dispense pour irrégularité, puis en 1744 une seconde pour recevoir dans les ordres mineurs et une troisième auprès de la cour de Rome pour pouvoir jouir d’un bénéfice . Cette dernière spécifiait qu’il ne pourrait obtenir de dignités, etc…

Faute d’inventaires précis (la description de Louis de NEUVILLE ne mentionne ni tableaux, ni meubles, ni objets cultuels et l’article de l’abbé LEPRETRE ne donne que quelques provenances), il nous est difficile de déterminer avec précision ce qui appartient en propre à l’église des AUTELS et ce qui provient des églises d’alentour.

DATATIONS
L’étude conjointe du bâtiment et du mobilier permettent d’avancer quelques hypothèses quant à la datation de l’ensemble. L’on remarque deux groupements de datations relativement homogène: Aspect général de la construction – ouverture du chevet – fragments de la charpente du chœur – autels secondaires – statue de la Vierge – Statue de Saint Loup peuvent remonter au XV° ou au début du XVI° siècle .
Par contre, le système de construction mixte maçonnerie/pan de bois, nous l’avons dit correspond sans doute à la recherche de solutions d’attente. Dans ce cas précis l’on peut avancer qu’un incendie dont les maçonneries extérieures ont gardé les traces à très sévèrement endommagé le monument et tout particulièrement la nef et la première travée du chœur. Dans un premier temps l’on construisit une charpente autoporteuse réutilisant dans le chœur le poinçon du chevet et les sablières de la travée EST ainsi qu’une partie de celle entre chœur et nef. L’on éleva le beffroi et en 1754 l’on y installa une cloche. Une génération plus tard l’on paracheva l’œuvre en réédifiant les murs de maçonnerie et en posant porte et verrières.
Et il est vraisemblable que les autels, d’une exécution locale de très médiocre qualité , datent de cette restauration et non du XVII° siècle comme le pensait l’abbé LEPRETRE .

CONCLUSION
L’ensemble des statues et des peintures contenues dans cette église constitue un échantillon de ce que pouvaient être de tels sanctuaires avant la Révolution de 1789 et les « embellissements » des sanctuaires depuis cette date. A l’exception du panneau de terre de Saint Georges (patron de l’église des AUTELS) aucun élément récent n’a été introduit ici .
On ne peut certes que féliciter pour leur initiative les restaurateurs des années 50: sans eux nous ne pourrions visiter ce charmant sanctuaire figé dans le temps, mais il est une leçon que nous devons en tirer. L’emploi inconsidéré de ciments hydrauliques dans ces travaux, condamne toutes ces restaurations. En effet l’humidité enfermée dans une carapace étanche détruit inexorablement, sournoisement, à l’abri des regards, maçonneries et charpentes. Il faut dire à la décharge des entrepreneurs qui exécutèrent ces travaux , que les industriels du ciment constamment à la recherche de produits utilisables en toute occasion, aux qualités mécaniques de plus en plus performantes avaient oublié de conserver à leurs mortiers les qualités de perméabilité indispensable à la « respiration » des murs. Il faudra donc un jour, envisager de rouvrir ces enduits et de permettre aux murs de pouvoir évacuer l’eau pompée dans le sous-sol.

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT

St-Basile, Sanctus Basilius, ecclesia Sancti Basilii.
Depuis que la paroisse de St-Basile a été réunie à Tortisambert, M. de Saint-Basile a acheté l’église et la conserve c’est un édifice peu important, mais qui présente encore pour l’étude quelques détails à observer.
Comme dans les autres églises du pays, la nef et le choeur sont rectangulaires; mais les murs de la nef sont en pierre jusqu’à une certaine hauteur, en bois et en clayonnage à la partie supérieure. Celle-ci repose sur des poteaux intérieurs qui supportent la charpente. Nous avons déjà vu de semblables poteaux à Livaye, et on les retrouve dans plusieurs autres églises; il est curieux d’examiner ce système de construction, dans lequel les charpentes jouent un si grand rôle.
L’église de St-Basile nous le montre tel qu’on l’a employé encore quand on a reconstruit les églises du Pays-d’Auge vers le XVIe siècle ; mais je ne doute pas que dans les premiers temps beaucoup d’églises ne fussent tout-à-fait en bois. Que l’on supprime donc, par la pensée, le mur en pierre qui forme les deux tiers de l’élévation des murs de la nef; que l’on y substitue un remplissage en bois et en mortier, et l’on aura l’image d’une église telle qu’elles devaient exister en grand nombre autrefois dans la contrée.
Les fenêtres de l’église de St-Basile sont carrées, à l’exception de celle qui était au chevet et qui est bouchée aujourd’hui.
Celle-ci était cintrée, subdivisée en deux baies, avec un oculus entre les ouvertures géminées M.de Saint-Basile croit, et je suis de son avis, qu’elle peut remonter au XVI° siècle. Un porche en bois précède la porte d’entrée: je le crois du XVIIe siècle. Quant à la porte, la date 1780 est gravée sur le linteau qui reçoit le ballant, au-dessous du tympan circulaire qui est vitré.
L’intérieur de l’église, outre les robustes poteaux qui supportent la charpente, montre, entre choeur et nef, deux petits autels à retable de bois à jour. On voyait autrefois des retables pareils dans beaucoup d’églises du pays; il n’en reste guère, et chaque jour on en détruit quelques-uns, quoiqu’ils dussent être conservés ; on ne les retrouve plus que dans les églises supprimées comme celle de St-Basile. La statue de la Sainte-Vierge qui surmonte le tabernacle, à l’autel de gauche, me parait ancienne relativement ; la pose du corps et la draperie sont identiques avec celles qui distinguent quelques Vierges dit XV° siècle.
M. de Saint-Basile conserve tous ces objets, et nous l’en remercions; les souvenirs sont pour lui, avec son goût pour l’archéologie, des motifs-pour sauver cette pauvre église qu’il a rachetée; une litre funèbre, dont on voit; encore les traces, porte les armes de sa famille.
Dans le choeur, une belle pierre tombale en marbrée blanc recouvre les restes de Mme de Saint-Basile, née de Foucault, morte il y a peu d’années.
Le fief de St-Basile, dit Mr de Neuville, était, dès le XVIe siècle le patrimoine de la famille Gaultier, qui en a pris le nom et qui a conspervé cette terre jusqu’à la Révolution.
Cette seigneurie était mouvante du fief voisin de Launay-Bernard. Ce dernier fief, dont le nom a été altéré par l’usage eu celui de Launay-Besnard, était autrefois situé dans les limites de la paroisse de Montpinçon ; mais son territoire en a été postérieurement distrait et incorporé a la paroisse de St-Basile. Launay-Bernard a appartenu au XVe siècle, à Jean Lenfant, chancelier du duché d’Alençon, un des jurisconsultes les plus éminents de son siècle. En 1475, René comte du Penche, administrateur du duché d’Alençon pendant la captivité du duc Jean, son père, fit don du relief du fief de Launay-Bernard à Jean Lenfant, qui mourut peu de temps auprès a, Angers, où, il professait le Droit civil depuis la disgrâce de son maître. En 1553, Adrien Gaultier était seigneur de Launay-Bernard et de, St-Basile, et c’est encore de M. Gaultier de Saint-Basile qui est possesseur de la première de ces deux terres. Il y-a fait construire, une habitation renfermant une petite chapelle entièrement lambrissée et ornée de sculptures et de, statuettes en bois, de l’époque gothique, réunies et ajustées avec le goût le plus parfait. Cet oratoire est ainsi devenu un véritable bijou et offre un spécimen des plus remarquables de l’art de la sculpture sur bois dans nos contrées au XVe siècle et au commencement du XVI°. Plus bas, dans la fraîche et riante vallée de la Mônne, se trouvait le fief de Cropus, que Charles duc d’Alençon, fieffa à Jean Guérin en 1511, pour une rente annuelle de 30 livres. Cette famille Guérin était déjà, un siècle auparavant, fixée à St-Basîle et à Tortisambert. Cropus appartenait, avant les orages de la Révolution, à la famille Gaultier de Saint-Basile.
Enfin la terre du Tertre, longtemps possédée par la même famille, en est sortie par le mariage de Marie-Anne-Madelaine de Gaultier de Saint-Basile avec Jean-Félix du Hauvel, en 1777. Marie-Aglaé du Hauvel, leur fille, l’a portée à la famille de Bonnechose, qui la possède aujourd’hui, par son mariage avec Casimir-Edouard de Bonnechose fils du sieur de La Cour du Bosc. Du reste, aucun des fiefs ci dessus n’a conservé de manoir digne d’être étudié.

Recherche de 1666
Régnié Bernier, seigneur de Bouillon, condamné
Luc Gauttier, seigneur de St Basille, issu d’Adam ennobli en 1553.
Maurice Gautier, seigneur de Lisores est de la même famille.

Camps, enceintes, mottes et fortifications antiques du Calvados, par M. le Dr Doranlo.
et prospection GRAPPA.
AUTELS-SAINT-BASILE (Les) Cl.N.S.E.E.no 029)
« Caudemonne »
Moated site quadranglaire dans l’herbage du moulin.
Parcelle cadastrale: 1A.169; .Altitude : 75 m
Sources – prospection C. Maneuvrier.

La Roque, Louis de.. Catalogue des gentilshommes de Normandie.
Marie-Anne-Magdeleine de Gautier, veuve de Jean-Félix du Hauvel, – de Gauthier, Sgr de Saint-Bazile.

3 – Archives ShL.

Carnets de Charles VASSEUR –
DOYENNE DE :
Patron le seigneur.
Dioc. de Lisieux.
doy. de Livarot.
Génér. d’Alençon.
Elect. d’Argentan.
Sergent. de Montpinçon.

ARCHIVES ShL – NEDELEC COMMUNES
Com.3. 1. 1 Autels St Basile (Les) Vie quotidienne 1996-2006
Com.3. 1. 2 Autels St Basile (Les) Château de St Basile
Com.3. 1. 3 Autels St Basile (Les) Notes historiques
Com.3. 1. 4 Autels St Basile (Les) Notre-Dame des Champs
Com.3. 1. 5 Autels St Basile (Les) Eglise

COQUAINVILLIERS

NOTES sur COQUAINVILLIERS – 14177.

Cliquez sur l’image pour l’agrandir.

Archives Calvados.
Coquainvilliers (Calvados)
Canton actuel : Pont-l’Évêque
Arrondissement actuel :Lisieux
Code INSEE : 14177
COQUAINVILLIERS
I. Dioc. de Lisieux. Baill. et maîtrise de Pont-l’Évêque. Gr. à sel de Lisieux. Gén. et int. de Rouen; él. et subd. de Pont-l’Évêque.
II. Distr. de Pont-l’Évêque; canton de Blangy (Arrêté du 1er mars 1790).
III. 3º arr. communal (Arr. de Pont-l’Évêque); canton de Blangy (Loi du 28 pluviôse an VIII et arrêté du 6 brumaire an X). Pop.: 339 hab. ( 1911). Sup.: 1188 hect. 99 a. 45 c.
ADMon Gale Délibérations, depuis 1837. Ont disparu, sans doute lors du transfert des archives à la mairie construite en 1881, les documents ci-après, mentionnés à l’inventaire arrêté le 11 avril 1859 : délibérations municipales. 1787-
an VIII. (4 reg., 21, 94, 50, 18 fol.); enregistrement des lois et décrets 1790- an II. (2 reg. , 81 , 47 fol . )
ÉTAT- CIVIL.- Baptêmes, mariages et sépultures, depuis 1668. Délibérations du commun 1718, 1721-1722, 1725-1744.
Fabrique comptes. 1697, 1737, 1740; inventaires des titres .
Charité: élections des échevins. 1718-1744; règlement. 1735; comptes. 1714 , 1734-1742.
SUBSISTANCES. Ont disparu : 2 registres. (1793, 20 fol. ), cote D. 8; réclamations de subsistances. (3 p.); déclarations de chevaux, de récoltes (27 p.), cotes P.7 et 15.
IMPOSITIONS.Ont disparu : rôles de recette de la taille . 1661-1662 , 1676 .
(5 cah. , 115 fol. ), cote P. 16; états de restes dûs par les taillables. XVII s. ? (5 p.), cote L. 15. Cotes G. 9, 11-12, 14, 19, 22: Déclarations pour la contribution patriotique. 1790. (Cah.. 8 fol.); rôle de remplacement des droits supprimés États de sections. 1791. 1792. ( Cah., 31 fol.). – (2 cah., 47 fol.); an V- an VI. (2 cah., 120 fol. ). Rôles et matrices. 1791-1792, an III-an IV, an VI-an VIII. (10 cah., 200 fol.).
POLICE. A disparu: enregistrement des certificats de résidence et passeports. 1793-an II . (Reg., 24 fol.), cote D. 10.
BIENS COMMUNAUX. Ont disparu bruyères plans; remboursements de rentes (8 p. ). cotes N. 7-8.
CULTES. Ont disparu registre de la fabrique, 1782-1789. (Cah., 24 fol.), cote P. 1; mobilier de l’église. (13 p.), cote M.5.
ASSISTANCE. Ont disparu: testaments de l’abbé Gosset. 1765, de Levasseur due par un sr Colombelle à la Charité.1721 . Cotes M. 5, 7, 9, 10.
Voir aux Archives du Calvados les délibérations du Comité de surveillance de Coquainvilliers. 8 frimaire an II-12 brumaire an III ( Reg. )
(2) Voir les actes de catholicité de Coquainvilliers . 1677, 1718-1720 Série G, Coquainvilliers, (4 reg.)

Ecclesia de Cauquainvillari – de Cauquinvillari – Cauquainvilla Cauquainviller Kaukevilère, Kauqueinviller.
Coquainvilliers, canton de Blangy.
Cauquainvilla, 1172 (pouillé dé Lisieux, p. 51, note 6).
Cauquenviler, 1197 (cart. de Beaumont-le-Roger, f° 13, n°VI b.).
Cauquainvilliers Chaukainviller, 1198 (magni rotuli, p. 31 ).
Kaukevilere, 1 200 (cart.norm. n° 810, note).
Cachekeinviller, v. 1200 (rotul. norm. p. 12).
KauqueinviUer, commt du XII° siècle (cart. norm. n° 810, note).
Quauquienviller, 1271 (ibid. n° 810).
Couquainviller, 1319 (pouillé de Lisieux, p. 50).
Cocquainvilliers, 1320 (rôles de la vie. d’Auge).
Cauquainvillars, XIV° siècle (pouillé de Lisieux, p. 50).
Quauquinvillars, XVI° siècle (ibid.).
Coquainvillé, 1662 (chambre des comptes de Rouen).

Adigard des Gautries Jean, Lechanteur Fernand. Les noms des communes de Normandie – XV
764. — Coquainvilliers (Blangy-le-Château, C.) :
Chaukainviler 1198 : Mag. Rot. Scacc. Norm., éd. Stapleton, p. 366.
Formé sur un n. h., probablement d’origine francique.

Histoire de l’ancien Evêché-Conté de Lisieux par H. DE FORMEVILLE.

    Dudit fief de Bonneboscq relèvent les fiefs qui ensuivent :

  • – Le fief de Cocquainvillers, assis en la paroisse dudit lieu, plein fief possédé par Jehan de Serres, Ecuyer.
  • – Le fief de la Lizambardière, 8 de fief assis à Coquainvillers, possédé par Nicolas de Mauduit, Ecuyer.

– Duquel fief d’Asnières relèvent : Le fief du Pontife, 4° de fief, assis à Coquainvillers.

Par. de Saint-Martin,
patr. le chapitre de Lisieux.
Dioc. de Lisieux,
doy. de Beaumont.
Génér.de Rouen
élect. et sergent. de Pont-l’Évêque.

Lieux-dits de: COQUAINVILLIERS
Bailleul min, Bévignère (La), Bois-Laurent (LE), CORDIER.(LE), COUR-AU- VILAIN (LA), Cour-aux-Namps (LA), Cour-Clairval (LA), Cour-d’Argental (LA), Cour-David (LA), Cour-de-Cambremer (LA), Cour-de-la-Couture (LA), Cour-de-la-Tour(La), Cour-de-l’Enclos (LA), Cour-des-Noyers (LA), Cour-Droulin (LA), Cobr-Feray (La), Cour-du-Pressoir (LA), Cour-du-Tilleul (La), Cour-Guétier (LA), Cour-l’Allemand (La), Cour-Laurent (La), COUR MARGUERITE (La), Cour-Mémain (La), Cour-Saint-Laurent (La), Cour-Satis (LA), Cour-Titis(La), GOSSET, (La), GOULASSE(La.), GRANDE-COUR (LA), HAYES (Le Bois des), LAURENT (bois), Lieu-Picot (LE); Lieu-Rocrée (LE), Manoir de Prie (LE), Marguerite (Cour), Mauvaisinière (LA), Ozanne, Perreys (LES), Pontif (Le), Repinville, (maison), Saint-Laurent (bois), Sous-les-Bois, Ulis (Les), VALLÉE(LA), VALLÉES (LES), VIEILLOT.

1 – Bibliographie.
2 – Manoir du PONTIF – Michel COTTIN
3 – Pièces Justificatives.

1 – BIBLIOGRAPHIE :

DETERVILLE Philippe : Manoir du Pontif, PGMPA.
LEBOZEC A., La géographie féodale du Nord du Pays d’Auge de Guillaume le Conquérant à Saint-Louis. 1035-1270 – Mémoire de maîtrise.
BUREAU Dr Jean, « Le manoir de Prie à Coquainvilliers », PAR, 20, N° 5, Mai 1970, pp. 15-19, ill
CAUMONT Arcisse de, Coquainvilliers in Statistique monumentale du Calvados.
Editions FLOHIC : Le patrimoine des communes du Calvados, page 230.
FOURNIER Dominique : les références à la justice dans la toponymie et l’anthroponymie noirmandes ; BSHL n°61.
HENRY Jacques, « Petites pages du Passé Normand – La Marquise de Prie », L’Eveil de Lisieux, 6, 13, 20 et 27 octobre 1988
MACHETEL Corinne et PAIRE Jean-Louis ; LAISSEZ-VOUS CONTER COQUAINVILLIERS. Mars 2004.
MACHETEL Corinne : La famille de Prye/Prie du XIIe au XIXe siècle. BSHL n°64, décembre 2007.
Corinne Machetel – le marquis Louis de Prie (Coquainvilliers-Courbépine-Plasnes). BSHL Numéro 66.
PANNIER Arthème : voir Archives SHL, NE12, 1er carton.
PELLERIN Henri, P.A., 3, 1 – 1953
PELLERIN (Henri). L’architecture romane en Pays d’Auge. Eglise de Coquainvilliers. Pays d’Auge, juillet 1977.
RIVIÈRE (Jean-Pierre). Coquainvilliers. L’église. Pays d’Auge, janv. 1989, pp. 5-10. — Le château de Prie et ses seigneurs ; ibid., févr. 1989, pp. 14-21. — Manoir du Pontif ; ibid., mai 1989, p. 21-29.
Lieux-dits et chemins de Coquainvilliers / Jean-Pierre Rivière.
RAVEAUX Raymond : A propos du Manoir de Prie. BSHL n°64, décembre 2007.
BIBLIOGRAPHIE NORMANDE 511 Finances 201. RAULT (Fernand). Impôts royaux dans une paroisse rurale en 1746 [à Coquainvilliers]. Pays d’Auge, oct. 1983, pp. 11-16.
VEUCLIN V. E., « Artistes ignorés ou peu connus – Extrait d’un Mémoire admis au Congrès des Beaux-Arts, en 1892 – Jacques Le Bonhomme dit Cauchois, Maître sculpteur, faiseur d’images et peintre, bourgeois de Lisieux (1610) », L’Antiquaire de Bernay, N° 9, 1er août 1892, p.41-42; Armenont, sculpteur à Vimoutiers – En 1731, il lui est payé par la fabrique de Coquainvilliers: 60 l. pour une statue de Ste-Agathe;148 l. pour les stalles du chœur; 206 l. pour deux statues peintes et dorées – 1er octobre 1892, p. 153.
Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs. I. A-C / E. Bénézit.
ARMENONT, sculpteur, du XVII° siècle (Ec. Fr.); Ce sculpteur vivait à Vimoutier (Normandie); il est connu pour avoir fait, en 1731, La statue de Ste-Agathe, pour l’église de Coquainvilliers; pour cette même église, il a peint et doré deux statues et travaillé aux stalles du chœur.
L.Delisle – Catalogue des Actes de Philippe Auguste n° 1027
Voir : Bulletin de la Ste Historique n° 5 p.54, 55, 57.
Bulletin de la Ste Historique 1873 p.19 n°33 et 46.
Bulletin de la Ste Historique 1874 p.16 n°42 et 43.
Formeville I Beaurepaire – Agriculture p.138 et 294 Bulletin Monumental de 1855 p.562 -id- 1864 p.335

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT
Notes de M. Chartes Vasseur.
Coquainvilliers, Cauquinvillaris, Cauquainvilla, Cauquainviller.

L’église de Coquainvilliers, située sur le bord de la route de Lisieux à Pont-l’Évêque (rive gauche ), date, dans son ensemble, du XIIIe. siècle. Ainsi la nef, avec ses murs en blocage flanqués de contreforts peu saillants, avec son portail à croix antéfixe, offre encore tous les caractères du style ogival primitif; mais la plupart des ouvertures ont été ou totalement changées ou remaniées, dans les siècles postérieurs. La porte en ogive est garnie d’un tore qui retombe sur de minces colonnettes aux chapiteaux délicatement sculptés. Le tympan est plein. Les vantaux, du XVIe. siècle, sont à panneaux plissés. Une grande fenêtre ogivale occupe le pignon ; elle était autrefois partagée par un meneau bifurqué en forme d’Y. Les deux premières fenêtres des murs latéraux ont la forme d’étroites lancettes et pourraient être classées comme faisant partie de la construction primitive ; mais leurs moulures sont prismatiques et, dans leur état actuel, on doit les considérer comme du XVI. siècle. Des deux autres fenêtres qui éclairent le nord, l’une est primitive ; c’est une grande ogive subdivisée par un meneau en Y, comme celle du portail : elle a pourtant été retouchée au XVIe. siècle. La dernière est cintrée et date du XVIIe. siècle. La seconde fenêtre, au midi, n’a aucun caractère.
Le choeur ne forme point retraite sur la nef, comme on le voit communément. Au nord, il est construit en blocage avec trois contreforts comme ceux de la nef. Il n’est éclairé, de ce côté, que par une étroite lancette. Le chevet date aussi du XIII. siècle ; sa construction est identique. C’est un mur droit, dans lequel on avait pratiqué une grande fenêtre ogivale comme celle du portail : elle est maintenant bouchée. Les murs du midi pourraient avoir été conservés d’une construction plus ancienne, et je les croirais romans.
Malheureusement une informe excroissance moderne qui doit servir de sacristie les rend invisibles, pour la plus grande partie. On y peut pourtant distinguer la partie supérieure de deux fenêtres ; la première est cintrée à double voussure en retraite, et me paraît de l’époque romane ; l’autre, plus étroite, surbaissée et presque triangulaire, est plus difficile à classer.
Une tour fait saillie du côté méridional entre le choeur et la nef. Sa base carrée est construite en blocage et flanquée, sur chaque face, de deux contreforts plats. A ces caractères on peut la croire romane, et en effet on voit au-dessus de la porte, qui est moderne, une toute petite fenêtre cintrée. Un beffroi octogone sert de second étage, et en même temps de point de départ à une pyramide couverte d’ardoise. Cette charpente doit être attribuée au XVIII. siècle, comme l’atteste une inscription trouvée sur l’un des entraits, à l’intérieur.

L : RONE.
C.
1686.

A l’intérieur de l’église, peu de choses sont dignes de remarque: la voûte en merrain de la nef, avec entraits et poinçons ; une piscine du XVIe. siècle percée dans le mur du sud, attirent cependant l’attention.
Le lutrin est en bronze, d’un bon travail; mais il a malheureusement pris la place d’un vieux pupitre en bois qui offrait un bien plus grand intérêt. Lorsque nous avons visité l’église, on l’avait relégué dans la tour sous un tas de chaises; maintenant il orne le choeur de l’église voisine d’Ouillie-le-Vicomte. Il remonte au commencement du XVIe. siècle, au règne de François Ier. Les quatre faces du pied répètent, deux par deux, les mêmes motifs d’ornementation.
Sur l’une, les fleurons du centre font place à un blason qui se trouve répété sur l’un des bouts de la bâtière, ayant pour pendant l’écu de France aux trois fleurs de lis. Cet écusson, chargé de deux fasces avec un franc-quartier d’hermine, est celui de la famille de Bouquetot qui portait: de gueules à deux fasces d’or au franc-quartier d’hermine.
Cette famille, en effet, n’est point étrangère à la paroisse qui nous occupe. Un Jean de Bouquetot était seigneur de Coquainvilliers et du Breuil dès 1451, suivant La Roque. La recherche faite par les Élus de Lisieux en 1540 porte la mention suivante : « Guillaume de Bouquetot, sieur du Breuil; François, sieur de Rabu, et Guillaume, sieur de Caucainvilliers, ont baillé ensemble leur généalogie et extraction de noblesse, commençant à messire Guillaume de Bouquetot chevalier, vivant en 1441. »
On a pu remarquer la similitude qui existe entre le blason dont-il s’agit et celui de la maison d’Harcourt. La Roque y trouve une communauté d’origine. Je n’ai pu démêler comment la maison de Bouquetot était venue en possession de la terre de Coquainvilliers, qui, du temps des ducs de Normandie, était un des domaines des Montfort et que Philippe-Auguste confisqua en 1204. Je ne sais pas non plus comment elle passa aux de Serres, qui la transmirent par alliance à la famille de Prie, au commencement du XVIIIe. siècle.
Au moment de la Révolution, elle était dans la maison de Créquy.
La cloche est antérieure à la Révolution et porte l’inscription suivante :

JAY ETE BENITE PAR M. LEONOR DVMESML ptre DESt DE CE LIEV ET NOMMEE LOVISE PAR LOVIS DE PRIE FILS DE HAVT ET PVISSANT LOVIS DE PRIE MIis DE PLASNE ET DE COVRBEPINE, Sr DE COQUINVILUERS Gr DES ORDRES DV ROY LNT GENERL DV LANGVEDOC ET PAR NOBLE DAME FRANÇOISE DOSMONT FEMME DE Pre. CHERON ECVIER DES FIEFS BRETAGNE DE LA DITTE PAROISSE Mtrc CLAVDE ET NICOLAS LES DVBOIS MONT FAITE EN LAN 4725.
1725.
P. DVPONT.

Cette église était sous l’invocation de saint Martin et faisait partie du doyenné de Beaumont. Le Chapitre de Lisieux présentait à la cure.
Au XVIIIe. siècle, elle était comprise, au point de vue administratif, dans l’élection et sergenterie de Pont-l’Évêque et comptait 3 feux privilégiés et 80 feux taillables.

Manoir de Prie.
— Le manoir de Coquainvilliers, que l’on nomme le manoir de Prie, se composait de bâtiments épars dans une enceinte formée d’un côté par la rivière de Touque, de l’autre par des fossés. Il est maintenant dans un état de ruine très avancé. Deux époques se partagent les constructions existantes: le XVIe. siècle et le règne de Louis XV. De la première époque date la construction principale avec ses encorbellements à moulures prismatiques ; encore s’est-on efforcé, sous le règne de Louis XV, de faire disparaître ce caractère trop gothique par des badigeons imitant la brique. A l’intérieur, on a rétréci tes vastes cheminées primitives, on a abaissé leurs manteaux de pierre pour les envelopper dans des panneaux de chêne. Une seule a conservé son caractère.
Des portes intérieures en sapin, un vieux bahut de chêne sculpté dans le goût de la Renaissance, dont les panneaux déjoints sont éparpillés sous les combles, voilà tout ce qui reste de la première période. Le surplus a été refait sous Louis XV; mais ce qui mérite seul l’attention, ce sont des fragments de carreaux en faïence dont était formé le pavage.
La chapelle, petit bâtiment en brique isolé. sans style, date aussi de la dernière époque.
La famille de Prie, qui a donné son nom à celte demeure, est une très noble et très ancienne famille du Midi de la France. Il est présumable que le premier de ses membres qui vint s’établir en Normandie fut René de prie, qui épousa, en 1559, Jossine de Selle, fille et héritière d’Antoine de Selle, seigneur de Beuseville, et de Madeleine de Ravenel.
Il en sortit deux fils et cinq filles. Le second des fils resta seigneur de Beuseville. Aimar, l’aîné, épousa Louise d’Hautemer, dame de Fervaques et de Plasne de son chef, veuve de Jacques de Hellenvilliers et fille de Guillaume de Hautemer et de Renée L’Évesque. Elle lui donna quatre fils : Henri, l’aîné, mourut sans postérité ; le second n’eut qu’une fille; le troisième, qui avait épousé Marie Brochard, fille du seigneur de Marigny, en 1626, laissa quatre fils et une fille. Le premier de ces enfants, Aymar-Antoine, baron de Plasne, devint seigneur de Coquainvilliers par sa femme, Jacqueline de Serres, fille de Jean, seigneur de Coquainvilliers, Le Chesne et L’Essart. A sa mort, arrivée le 12 février 1688, elle fut enterrée dans le choeur de l’église de Coquainvilliers. Elle avait eu huit enfants ; une de ses filles, Louise, fut enterrée comme elle à Coquainvilliers, le 30 juillet 1716.
Louis, le second des fils, continua le nom de la famille de Prie. Il avait épousé, en 1713, Agnès Berthelot, fille d’Étienne Berthelot, seigneur de Pleneuf ; mais les généalogies ne lui donnent qu’un fils et une fille qui ne laissèrent point de postérité. Aussi, son frère, François-Louis-Léonard, comte de Prie, devint-il après lui seigneur de Coquainvilliers.
Il mourut dans cette terre en 1772, à l’âge de 90 ans, transmettant ses biens à son fils Louis, troisième du nom, après lequel ils durent passer dans la maison de Créquy.

Manoir du Pontif.
— Sur les confins de la paroisse de Manerbe, au bas du vallon, se trouve un autre manoir que l’on nomme le Pontif. Dans son état actuel, il n’offre qu’un médiocre intérêt. La construction n’en paraît point antérieure au règne de Louis XV. L’entrée de l’enceinte est pratiquée dans une poterne flanquée de deux petites tourelles cylindriques.
Un simple mur forme la clôture. Au centre est le corps de logis, bâti en pierre de taille avec simplicité. Dans un pays plus riche en matériaux que ne l’est le bassin de la Touque, il passerait inaperçu.
L’intérieur mérite d’être visité. Des consoles en bois doré dans le style Louis XV, des girandoles en cuivre avec armoiries, des fauteuils à bois contournés sont restés là, vieux témoins oubliés d’une antique splendeur. Sur les murs de deux des vastes salles du rez-de-chaussée sont appendues des tapisseries de haute-lice qui paraissent se rapprocher d’une époque voisine de la Renaissance.
Elles représentent, en diverses suites, les épisodes les plus attachants du poème du Tasse, La Jérusalem délivrée.
Malheureusement, l’humidité des murs salpêtrés a rongé leur partie inférieure.
Le jardin qui entoure cette retraite agréable était tracé à la française, orné de bassins, vases, statues, ifs taillés.
Cette propriété appartient présentement à M. de Chasseloup-Laubat.

COQUAINVILLIERS. – Le manoir de Prie, défendue par la Touques qui en remplit les fossé, a peut-être succédé à un château primitif (6).
(6) Caumont, Stat, mon., IV, p. 457.
– L’autel, de la chapelle nord du transept de l’Eglise de Norolles, provient de la chapelle du manoir de Prie, située dans la vallée, sur la paroisse de Coquainvilliers.

2 -COQUAINVILLERS – LE PONTIF Voir la Carte
Le Pontif est sur Coquainvilliers suivant un Rôle de tailles du XVIII siècle ( oh7)
En 1785, il appartenait à Mre. Guilles René Guillaume de Mauduit, chevalier (77 h 2 )
Pierre Mauduit écuyer, sieur du Pontif – 20 juin 1671 ( 98 h 2 )
Suivant un reçu de treizième en marge d’un contrat du 1er avril 1607, alors la terre du Pontif appartenant à Damoiselle Catherine Bohiert Vve de Me. Grégoire de laz Pierre, vivant sieur du Pontif. ( 74 h 5 )

Généalogie Maison de PRIE

Michel COTTIN 1968
Le Manoir du Pontif présente un ensemble homogène d’architecture du XVII° siècle qu’il est intéressant de comparer avec quelques autres exemples de même époque.
NOM et SITUATION :

Le toponyme de PONTIF, au travers des documents que nous avons pu consulter, apparaît au XVI° siècle mais l’on peut penser à une plus haute antiquité.
Le site fait songer à celui des domaines du bas-empire ou de l’époque carolingienne, à mi-flanc de coteau, à proximité d’une rivière, et assis sur un ancien ruisseau qui venu du bois tout proche alimentait les fossés ou les douves du manoir dont nous suivons les traces au pourtour de l’enclos.
De nombreux chemins passent et se croisent à proximité et entre autres la voie antique de BAYEUX à BRIONNE, dont le Manoir de Prie, un peu plus bas commandait le passage sur la Touques. Cette voie bornait la cour du manoir vers le sud et constituait la communication la plus directe avec MANERBE et l’église de COQUAINVILLIERS. C’est d’ailleurs de ce côté qu’était l’entrée du Manoir. La route départementale 270 que nous empruntons de nos jours ayant été percée assez tardivement ainsi qu’en témoigne la Carte Topographique du Calvados éditée en 1840 et les photographies aériennes.

PLAN
Le plan tout d’abord doit retenir notre attention. Nous ne nous trouvons pas en face de la demeure d’un grand seigneur mais d’une gentilhommière dont les possesseurs du XVII° siècle étaient issus d’une famille lexovienne qui avait détenu la charge de grenetiers du grenier à sel ou occupaient certaines fonctions de gestion auprès de l’évêque de Lisieux.
Dans un quadrilatère nous trouvons vers le NORD un long bâtiment et au SUD deux pavillons.

ELEVATION :
La façade NORD du logis principal présente un blocage où de nombreux remaniements sont visibles et semblent appartenir à deux campagnes de construction, la plus ancienne remontant peut-être au XV° siècle. Quant à la façade SUD, il se pourrait qu’elle ait été replaquée sur une construction existante, ce qui expliquerait à la fois l’épaisseur de ses murs, le déséquilibre de son dessin et les différences notables qu’on relève dans les niveaux de la partie droite comparée à la gauche, celle-ci, en contrebas, se répercutant à l’étage.
La soudure entre les deux parties se trouve à la limite de la cage d’escalier est très visible accusé par l’inclinaison des linteaux et des appuis de fenêtre du centre. L’importance de la dénivellation intérieure atteint une hauteur d’allège, de telle sorte que le cordon de pierre qui souligne l’étage de planchers à droite, sert d’appui de fenêtre à gauche. Ces raccordements de constructions de hauteur sous plancher différents sont relativement rares dans les constructions de pierre ou de pierre et brique, mais se rencontrent plus fréquemment dans les oeuvres des charpentiers.
L’on constate également une inclinaison assez sensible des sols due sans doute à l’édification sans fondations suffisantes, désordres que l’on trouve en nombre d’endroits où l’on était peu habitué à utiliser des constructions de pierre.

DATATION :
Il serait bien entendu indispensable de mener une étude poussée de l’intérieur et tout particulièrement de sa charpente.
Les deux pavillons d’entrée qui s’accordent fort bien avec le logis principal se présentent sur un plan rectangulaire cantonné à un angle d’une petite tourelle formant guérites sur plan semi-circulaire, légèrement engagées dans les pavillons.
Ce qui singularise cet ensemble de demeures que nous rencontrons dans notre région, c’est tout d’abord leur conception avancée, car il ne s’agit vraisemblablement de maisons fortes mais de maisons de plaisance. Les deux pavillons réunis entre eux par un portail ne semblent pas avoir été quelque fois reliés au corps principal. L’on ne remarque aucune trace d’arrachement de maçonnerie et aucune reprise tant dans les pavillons que dans les pignons du logis.
C’est là un parti qui peut paraître archaïque. Mais la présence de ces pavillons est intéressante car ils conservent dans leur construction quelques uns des détails propres à l’esprit des demeures fortifiées du XVI° siècle : absence d’ouverture sur les fossés, large emploi de la pierre. Soulignons cependant que les petites tourelles qui les flanquent n’ont aucune valeur défensive et que les meurtrières qui les percent semblent tardives, postérieures à la conception même de la construction.
La datation de cet ensemble est embarrassante mais les tourelles d’angles font penser à certaines productions de la fin du XVI° siècle (et tout particulièrement au Manoir du Vieux-Combray à Fauguernon), Quant aux cartouches de briques décoratives ils se rattachent à la partie du Palais Episcopal de LISIEUX, rénovée par l’évêque Cospéan et rhabillée en 1626 par Pierre MORIN, maçon d’OUILLY – LE – VICOMTE avec de la pierre de Coquainvilliers. Nous retrouvons un semblable emploi dans les faces internes des pavillons du Château du PIN-en-LIEUVIN (sans les bossages) et aux pavillons du Manoir du Pavillon à FAUGUERNON. Dans les pavillons du PONTIF, la brique n’est employée que pour décorer et si nous retrouvons la même structure avec chaînage verticaux de pierre, les panneaux de remplissage sont ici garnis de pierre.
L’on peut se demander si nous ne nous trouvons pas devant une construction, pour ce qui est de l’extérieur, légèrement plus ancienne que le rhabillage du logis principal.
Il faut d’ailleurs être toujours prudent lorsque l’on étudie des constructions des XVI° et XVII° siècles car très souvent ce que nous voyons n’est qu’une « chemise » enveloppant un noyau plus ancien conservé presque intégralement, fossilisé sous une carapace de pierre et brique. Ces antiques constructions de bois aux structures souples, avec galeries et escaliers extérieurs retrouvaient ainsi habillées une nouvelle esthétique au goût du jour.
Cet exemple est d’ailleurs typique car nous pouvons établir une filiation qui de CRICQUEVILLE à l’Hôtel-de-Ville de LISIEUX, en passant par le PONTIF, PRETREVILLE, le PIN-en-LIEUVIN a permis aux maçons de la région lexovienne de nous léguer une belle succession de monuments.

3 – Pièces Justificatives:

La Normandie monumentale et pittoresque… Calvados.
Nicolas Le Vallois mourut subitement à l’âge de quarante-sept ans, le 6 janvier 1542. Il avait été marié deux fois, ayant épousé en premières noces, en 1523, Catherine Hennequin, et, en secondes noces, Marie du Val en 1534. De celle-ci naquit le troisième de ses quatre fils, Jean Le Vallois, son successeur dans la terre du Mesnil-Guillaume. Ce fut lui qui fit construire le château existant aujourdhui.
Il mourut sous le règne de Henri IV, laissant de son mariage avec Louise de la Vallette, trois filles entre lesquelles fut partagée sa succession, le 1er février 1606. L’aînée, Marie Le Vallois, avait épousé Charles Le Gouez, seigneur
du Port; Marthe Le Vallois, la seconde, était mariée à Hilaire Le Viconte, seigneur de Vitty, un des ancêtres des marquis de Blangy; la troisième, Madelaine Le Vallois, épouse de Louis de la Haye, seigneur d’Harville, fils du seigneur de la Pipardière, devait mourir peu après sans postérité.
Ce fut à la dame du Port qu’échurent la seigneurie et le château du Mesnil-Guillaume. Elle eut trois fils : Louis Le Gouez, l’aîné, fut seigneur du Port et du Mesnil-Guillaume; Charles, le second, eut le fief de Mainneville, situé à Saint-Lambert-sur-Dives; Jean Le Gouez, le plus jeune, posséda les seigneuries de Mondeville et d’Ifs; il épousa, en 1634, Claire Boutin, fille du seigneur de Victôt. L’alliance du sieur du Port fut plus brillante encore : il obtint
la main de Mademoiselle de Raveton, née du mariage de François de Raveton, seigneur de Chauvigny, chevalier de l’ordre du roi et gentilhomme de sa chambre, et de Marie Bruslart de Genlis, veuve de François, baron de Mailloc et de Cailly, dame d’honneur de la reine-mère. Une situation qui semblait ne lui laisser rien à désirer, ne fut cependant pour
lui que l’occasion d’un crime odieux ; les souvenirs les plus sinistres sont restés inséparablement attachés à son nom.
Le beau-frère de Louis Le Gouez (seigneur Mesnil-Guillaume), Pierre de Raveton, seigneur de Chauvigny, était mort prématurément, laissant une fille unique, Marie de Raveton, de son mariage avec Anne de Pigace, héritière de la maison de Carentonne. Cette jeune veuve convola à de secondes noces avec Jean de Mauduit, seigneur de la Rozière, conseiller-maître en la Chambre des Comptes de Normandie, veuf lui-même de Geneviève Halley, dont il avait plusieurs fils. La tutelle de la mineure fut alors confiée au plus proche parent paternel, qui était le sieur du Port. Cependant, quand la jeune fille, destinée à être un jour une riche héritière, approcha de l’âge où l’on pourrait disposer de son sort, l’inquiétude s’empara de plusieurs de ses parents. Louis Le Gouez avait trois fils parvenus à l’âge d’homme; il passait pour peu scrupuleux, et l’on crut qu’il ne négligerait rien pour assurer à sa famille l’opulente succession qui se trouvait en quelque sorte entre ses mains. Une délibération des parents confia d’abord la garde de la pupille à une tante, Marie de Raveton, abbesse de Lisieux; puis on la remit à l’abbesse de Saint-Amand de Rouen; enfin, en 1643, un jugement, rendu sur nouvel avis du conseil de famille, destitua le sieur du Port de ses fonctions de tuteur et les fit passer à M. de la Rozière. Peu de temps après, l’héritière des Raveton épousait un fils du premier lit de celui-ci, Jacques Mauduit, seigneur du Renouard-sur-Coquainvilliers.
Frustré dans ses plus chères espérances, humilié d’une si amère déception, menacé d’un règlement de compte de tutelle, où il avait, disait-on, plus de 30,000 livres à rapporter, le seigneur du seigneur Mesnil-Guillaume livra son coeur à la rage. Accompagné de ses deux plus jeunes fils, il pénétra à main armée chez le sieur de la Rozière et l’immola à sa fureur, ainsi que Jacques de Mauduit, son fils. La jeune épouse elle-même, Marie de Raveton, ne fut pas épargnée; elle reçut des blessures mortelles, auxquelles elle ne tarda pas à succomber. Ce triple assassinat, accompli avec la plus atroce barbarie, se termina par une scène de pillage; la maison des victimes fut saccagée, les meurtriers enlevèrent des meubles dont l’estimation fut portée à 12,000 livres. Mais le châtiment ne se fit pas longtemps attendre; tombés aux mains de la justice, les Le Gouez, père et fils, expièrent leur abominable forfait par la mort la plus ignominieuse.
Le fils aîné du sieur du Port restait seul survivant; lieutenant d’une compagnie de chevau-légers au régiment de la Meilleraye, François Le Gouez était aux armées pendant que s’accomplissait cette affreuse tragédie, et ne pouvait en être rendu responsable. La confiscation lui fut épargnée, mais il n’en était pas moins ruiné par les restitutions et dommages qui tombaient à sa charge.
Vte L. RIOULT DE NEUVILLE

Inventaire sommaire des Archives départementales antérieures à 1790. Calvados. Archives ecclésiastiques. – Armand Bémet, archiviste et Jules Renard.

1353-1770. — Rentes. — Chapitre cathédral de Lisieux. — Reconnaissance, en 1362 et 1300, par Jean Leclerc, de la paroisse de Coquainvilliers, au chapitre de Lisieux, de 7 livres 12 deniers de rente pour fieffe faite, en 1353, de pièces de terre et maison sises en ladite paroisse; renouvellement, en 1770, de ladite rente par Jean Gosset Des Aunes, avocat au Parlement de Normandie, à Rouen, et les tenants d’héritages dépendant du fief nommé le fief du chapitre, acquis de Geoffroy de Malon par les doyen et chanoines qui le fieffièrent à Jean Leclerc, moyennant ladite rente, payable le jour de la Ste-Croix.

Requête des religieuses à Le Doucet, sr des Isles, lieutenant général en la vicomte d’Auge, subdélégué par l’intendant de Rouen sur le fait des francs-fiefs et nouveaux acquêts, concernant la taxe à elles signifiée pour l’acquêt de l’herbage de Coquainvilliers, mouvant du fief de Grosseville(1673). — Héritages et biens immeubles échus à Adrien. Olivier et François de Marais, frères, par le décès de Maurice de Marais, leur père, et Gabrielle de Louvet, leur aïeule, à Coquainvilliers, Norolles, Corbon, Lisieux, etc.

1660-1753. — 21° liasse. — Vente par Adrien, Olivier et François de Marais, écuyers, sieurs de Grosseville et de Lisle, frères, démenant à Piencourt, au couvent de St-Joseph, de 3 pièces de terre en nature d’herbage et pré, à Coquainvilliers (1666). – Arpentage par Jean Viquesnel, arpenteur juré en la vicomte d’Orbec, résidant à Lisieux, de terres à Coquainvilliers (1666). — Extrait du registre du notariat d’Orbec, concernant la vente faite en 1685 devant Yves Piperel et Charles Duclos, par Charles Gosset, laboureur à Coquainvilliers, au couvent de St- Joseph, de deux pièces de terre à Coquainvilliers.

1667-1745. — 27° liasse. — Vente devant Constantin Boullaye et François Picqnot, tabellions à Lisieux, par Philippe Gosset, maçon, de Coquainvilliers, à Philippe Gosset, sieur des Aulnez, archer en la prévôté générale de Normandie, bourgeois de Lisieux, d’un herbage à Coquainvilliers (1667). — Remise à droit de lignage, devant Pierre Dauge et Pierre Postel, tabellions à Pont-Evêque et Touques, par led. François Gosset, à Jean Gosset, dud. herbage (1668). — Extrait des rentes seigneuriales dues à la sieurie de Grosseville pour 1685-1687 : les Ursulines » d’Orbec, etc. — Mémoire de la mesure et arpentage de terres sises à Coquainvilliers, appartenant aux religieuses d’Orbec (1694). — Attestation de Charles Pouchin, tabellion en la vicomte d’Auge pour le siège de Bonnebosq, branche du Torquesne et Coquainvilliers, qu’à la requête des religieuses du couvent d’Orbec, il a publié, issue de la messe paroissiale de Coquainvilliers, la vente à elles faite par Jean- François de Mauduit, seigneur de la Rozière, du pré Bailleul, à Coquainvilliers (1724). — Copie, en 1725, d’arrêt du Parlement de 1720, condamnant Jacques et Marc-Antoine de Mauduit, sr du Renouard et de Bailleul, à rendre à Jean-François de Mauduit, sr de La Rosière, la possession de la terre du Pontif. — Baux de l’herbage de Grosseville par les religieuses : à Guillaume Paisant (1729) ; à Thomas Fergant, marchand d’Ouilly-le- Vicomte (1737), etc.

1692 – 1752. — 30° liasse. — Vente devant Yves Piperel et Roger Le Prince, tabellions à Orbec, par Marin Gosset et François Buglet à François Brière, marchand à Cernay, d’un herbage à Coquainvilliers (1696) ; publication par Christophe Doumer, vicaire de Coquainvilliers (1692). — Transaction sur procès aux eaux et forêts de Pont-l’Evêque, entre M.de Bouttemont, conseiller en la grande Chambre du Parlement de Rouen, et les religieuses du couvent de St-Joseph d’Orbec, sur leur procès concernant des entreprises sur le cours de la rivière de Touques (1730). — Quittance donnée par Le Bas de Bouttemout, à François Lelièvre, de la somme de 30 livres, à l’acquit desd. religieuses, en conséquence de lad. transaction (1731).
— Quittances de travaux et fournitures pour réparations à l’herbage de Coquainvilliers (1753). — Lettre de Gueroult de Villers à Mme de Boisandré, prieure desd. religieuses, concernant la plantation de piquets dans l’herbage (1753.

1714 — 28° liasse. — « Papiers concernant le procez intenté par les Messieurs du Renouar pour avoir passage dans notre herbage de Coquainvillier, acord fait le 23 de 7bre 1714, et pour les frais payé audicts sieurs du Renouard 32L. 10s., quoy que ledict accord n’en fasse point mention. » – Procédure au bailliage de Pont-l’Evêque, entre Jacques de Mauduit, écuyer, sieur du Renouard, et lesd. religieuses, concernant le rétablissement de chemins par elles détruits pour réunion dans leurs héritages.

1725-1744. — 8° liasse. — Quittance devant Jean de La Croix et Charles Huet, notaires en la vicomte d’Orbec, par Jean-François de Mauduit, chevalier, seigneur de La Rosière, du Pontif et autres lieux, demeurant à Paris, de présent à Orbec, logé à l’enseigne du Dauphin, aux religieuses du couvent de St-Joseph d’Orbec, par Marie-Madeleine Poret de Boisandié, prieure et chanoinesse régulière dud. couvent, Louise de Montreuil de St-Hyacinthe, discrète et dépositaire, et Marguerite Canu de Ste-Thérèse, aussi discrète et dépositaire, de 925 livres à quoi il a modéré les droits d’indemnité à lui dus comme seigneur et propriétaire des fiefs el terre du Pontif, sur l’herbage vendu auxd. dames par led. seigneur de La Rosière moyennant 4.200 L. par contrat de 1724 (I725) — Lettres de : de La Ribadière, directeur du domaine du duc d’Orléans à Pont-l’Evêque (al, receveur des domaines à Pont-l’Evêque), concernant le paiement des droits d’amortissement pour l’herbage de Coquainvilliers, acquis en 1724 de Jean-François de Mauduit, écuyer, demeurant à Paris (1734) ; — Chomel, directeur des insinuations à Pont-l’Evêque, à Mme de Baisandré, prieure, concernant les droits d’amortissement (l744).

Rapport de L’archiviste du Calvados sur le service des archives départementales, communales et hospitalières – Armand Bénet.
Aveu rendu au duc d’Orléans pour fonds à Coquainvilliers, XVIIIe siècle, 1 pièce (A) familles (1648), 1 pièce (E.) Ces deux derniers documents ont été transmis par les archives de l’Eure dans les conditions suivantes Ayant demandé un dossier du prieuré de Friardel, antérieurement consulté par moi et ne figurant pas à l’inventaire de la série H des archives de l’Eure, je reçus communication de cartons étiquetés Départements étrangers plusieurs pièces concernant le Calvados portant l’indication de donation par M. Veuclin, je signalai le fait à cet érudit, qui m’exprima sa surprise de ne pas les voir aux archives du Calvados et demanda, par lettre officielle, le transfert à notre dépôt de ces documents, adressés par erreur a celui de l’Eure.

Histoire de l’École d’Alfort – MM. A. Railliet.
RÉPUBLIQUE FRANÇAISE.
Le Directeur et les Professeurs de l’Ecole vétérinaire d’Alfort, ont donné congé absolu
Au Citoyen LEVILLAIN (Toussaint-Tranquille) de la Commune de Coquainvilliers, arrondissement de Pont-L’Evêque, département du Calvados, âgé de vingt-sept ans, taille d’un mètre soixante-treize centimètres, cheveux et sourcils châtains, yeux bleus, front haut, nez gros, bouche moyenne, menton rond, visage plein. Il entra à cette école le vingt-sept vendémiaire an huit; pendant son séjour dans cet établissement, il a suivi tous les cours dont l’Instruction vétérinaire se compose; il obtint en l’an huit un accessit, en l’an neuf un accessit, en l’an dix il fut nommé Répétiteur-adjoint et obtint un prix; en l’an onze il fut nommé répétiteur, en l’an douze il a obtenu le second prix et le jury l’a jugé en état d’exercer l’art.
Il a traité avec succès plusieurs espèces d’animaux affectés de différentes maladies, tant dans l’Ecole que hors de cet établissement; en conséquence son Brévet a été envoyé au ministre de l’Intérieur qui le lui fera parvenir par la voie du Préfet de son département.
Ses moeurs ont été régulières, son instruction est complette, et il mérite la confiance de tous ses concitoyens.
Le présent lui vaudra jusqu’à ce que le Brévet d’artiste lui soit parvenu; en foi de quoi nous avons signé.
Le Maire, de Maisons-Alfort, ROGER – (Cachet de la Mairie.)

Chantilly : les archives, le cabinet des titres – Macon, Gustave
Coquainvilliers (Calvados, canton de Blangy). — Baux de terre consentis par Constantin et Guillaume de Bouquetot, seigneurs de Coquainvilliers(…), 8 novembre 1524, 31 octobre 1532, 13 mai 1534.

Annuaire de la noblesse de France et des maisons souveraines de l’Europe. 18. 1861.
28 septembre 1448 : Gage plège de la seigneurie de Cauquainviller (près Lisieux), tenu par Jean Vippard, sé­néchal dudit lieu, contenant les aveux des tenants de ladite seigneurie, dans laquelle on remarque pour abor­nements les terres de Pierre de Formeville (ce nom est également écrit dans l’un des aveux Pierre de Fourme­ville.)

Répertoire historique et biographique de la Gazette de France, depuis l’origine jusqu’à la Révolution – Mis de Granges de Surgères.
1774. Genev. Coquet de Tolleville, vve de Franc.- Léonor, cte de Prie, m. au chât. de Coquainvilliers, âgée de 63 ans (15 juil.)

The loss of Normandy (1189-1204), studies in the history of the Angevin Empire – Powicke, Frederick Maurice.
Coquainvilliers (Kauheville, Kavqueinvillare, Calvados, arr. Pont l’Evêque), fief d’Hugues de Montfort, 504 ; service de chevalier de, 324 n.; versement d’aides par les chevaliers de, 321 n ; loyers en, accordés par Philippe à Guy d’Auteuil, 505.

MONTFORT, honneur d’Hugues de : En 1172 Robert de Montfort devait le service de 6 chevaliers pour Coquainvilliers (Calvados) et 2I pour Orbec (qv), et dans le premier il avait à son service 33 + 1/3 + l/4 chevaliers frais (RB, ii, 627). Robert mourut en 1179 et sa femme paya une lourde amende pour la garde des terres et de ses enfants (Stapleton I, xc). En 1204 Coquainvilliers était détenue par Hugues de Montfort (Rot. Chart., 34). Hugh était en faveur de John jusqu’à la fin (cf. RN, 121 ; (Stapleton II, Ixvii), mais disparaît des registres après le milieu de 1204. En 1207, Philippe a attribué des loyers d’une valeur de 100 £ dans la terre que Hugh avait tenu à Coquainvilliers à Guy d’Auteuil [Actes, n° 1027 i cf. CN, n° 160, 403, 611). Pour un relevé de ses fiefs, voir H. de F., 634g, 711a.
La maison de Montfort tire son nom de Montfort-sur-Risle, l’un des fiefs du comte de Meulan. A noter que l’honneur de Montfort était bien distinct de celui de Coquainvilliers et arriva au duc en 1161 (Robert de Torigni, éd. Delisle, II, 38, 77). Robert de Montfort et Hugues son fils furent châtelains de Montfort plusieurs fois avant et après 1180, mais « solius nomine custodiae » {au nom de la tutelle} (Stapleton I, cxviii ; ci-dessus, p. 269). Sur la relation entre les familles de Meulan et de Montfort voir les notes de Delisle à son édition de Robert de Torigni (i, 163, 224, 282). Montfort fut bien entendu annexé au domaine en 1204 (C.N., n° 209 ; la phrase au n° 113 honor de Montforti qui fuit Hugonis de Montfort est soit une erreur soit renvoie à Coquainvilliers). Sur sa signification, voir R.B., ii, 642-3 ; H. de F., 7iod ; et ci-dessus, p. 324 n.
– Stapleton a incorrectement identifié ces chevaliers avec les 33 et sept douzièmes ad servitium suum { à son service} de Hugues de Montfort à Coquainvilliers, et suggère une correction en conséquence (II, Ixvii), mais Coquainvilliers n’a jamais été entre les mains ducales.

Magni Rotuli Scaccarii Normanni Æ Subregibus Angliæ – THOMÆ STAPLETON
– En Normandie en 1220 Guillaume Bardof tenait un fief à Putot de la Baronnie de Cocquainvilliers, et un autre Guillaume Bardof un demi-fief dans la même ville ; aussi parmi les munitions de Blanchelande était une charte de Jordanie évêque de Lisieux (1201-18), touchant des terres données par Roger le Buffart, « serviente Dodonis Bardol », dans la paroisse de Beaufort.
– Après la conquête de la Normandie par le monarque français l’Honneur de Montfort, qui avait appartenu à Hugues de Montfort, était une parcelle du domaine royal, et dans le Registre de Philippe Auguste se trouve la copie d’une concession à Guy d’Auteuil de 100 livres de terres dans les terres qui avaient appartenu à Hugues de Montfort à Cocquainvilliers ; cette dernière baronnie était encore aux mains du roi par déshérence (par déshérence en partie) d’Hugo de Monteforti en 1220, lorsqu’un retour des fiefs fut fait.

Catalogue des archives de la Société historique de Lisieux.
– 53. — Vente par Jean Laché à Martin Le Bouchier, de fonds à Coquainvilliers ayant appartenu à Constantin de Bouquetot, seigneur du lieu; 6 décembre 1509 .
– 198 . Aveu rendu à noble dame Susanne de Bouquetôt , dame de Coquainvilliers, par Guillaume Huard pour une acre de terre dans les Hautes Bruyères du Torquesne , sises au Torquesne et à Saint-Ymer ; 2 juillet 1599.

Liste alphabétique des pretres déportés qui se sont embarques à Boulogne-sur-mer (Pas-de-Calais).
1798 Moulin (Jean-Pierre), de Coquainvilliers, Calvados, 35 ans, passeport délivré par le district de Rouen, le 20 septembre.

Tableau généalogique, historique de la noblesse – Waroquier de Méricourt de la Mothe de Combles, Louis Charles.
Aimar Antoine de Prie, Chevalier, Baron de Platines, de Coquainvilliers, Duchesne, & de Marigny, Maréchal de bataille, des Camps & Armées, mort le 11 août 1714, âgé de 84 ans, inhumé à Plannes. il avoit le épousé le 5 mai 1667, Jacqueline de Serres, inhumée le 12 février 1688, à Coquainvilliers, fille de Jean de Serres, Seigneur de Coquainvilliers & de Cécile Ruault

The royal domain in the bailliage of Rouen.
– La ferme de la terre de Cauqueinvilliers(1)
(1) Coquainvilliers, Calvados, a. Pont-l’Evêque, c. Blangy. cf. note, fol. 185V.
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H. F., XXIII, 634. La baronnie de Coquainvilliers est passée en déshérence au roi d’Hugues de Montfort. Une grande partie se trouvait dans le bailliage de Caen.
– Deux Gui d’Auteuil avaient tenu Coquainvilliers depuis Philippe Auguste, qui confisqua la terre à Hugues de Montfort.
– dans la concession initiale des terres de Coquainvilliers à Gui d’Auteuil en 1207, Philippe se réserva spécialement une partie des terres. Il s’agit probablement de la terre qui fut plus tard concédée en ferme à Philippe d’Auteuil.
– A Coquainvilliers, la baisse des revenus est précoce ; elle fut exploitée pour 72 L. en 1259, pour 65 L. en 1271, et exploitée à nouveau pour 65 L. à une date postérieure à 1271. Les terres exploitées par Henri le curé de Vandreuil étaient estimées à 16 L. 16 s. et lui ont été accordés dans les années 1260 pour au moins 15 L. 11 s. et peut-être autant que 21 L. 12 s. En 1314 « la terre qui fut à Herri le Prestre » apporta 12 L. 11 s.

Cartulaires de Saint-Ymer-en-Auge et de Bricquebec – Charles Bréard.
– On a déjà vu quels ont été les premiers jours du prieuré. Nous avons dit que Hugues II de Montfort-sur-Risle la fondé. Il l’établit sur un fonds rural de sa châtellenie de Coquainvilliers. Un historien anglais en a fait mention d’après les registres de l’Echiquier (2). Coquainvilliers existe encore en tant que village et il avait son manoir. Mais qu’était-ce que la châtellenie de Coquainvilliers du temps de Hugues de Montfort. Quels fiefs relevaient de cette seigneurie et quelle était la hiérarchie de ces fiefs qui sans doute se formèrent après la conquête de Philippe-Auguste ? La châtellenie se trouva-t-elle divisée en d’autres titres féodaux ? On n’en sait rien. L’histoire féodale et la géographie civile du Lieuvin sont peu connues.
(2) Th. Stapledon, Magni Rotuli — Delisle, Cart. normand p. 188, note 2 (1271, nov.)
– Plus tard, le prieuré fut l’objet d’autres libéralités de la générosité des comtes de Montfort. Robert, fils aine de Hugues IV, possesseur d’Orbec; de Coquainvilliers et de Montfort, mort en 1178, fit de grandes aumônes au prieuré ; son fils, Hugues V, suivît son exemple : en 1197, il confirma les donations précédemment faites.
– Témoins de la part de l’Église: Edtard Cook (2), John de Hall et Ralph de Cauchenviller (3)
(3) Coquainvilliers, canton de Blangy. Cachekeinviller, Ckankainviller.

L’église de Saint-Vincent de Rouen.
Il suffira de dire quelques mots du prélat qui intervint comme représentant de l’autorité pontificale : il se nommait Nicolas Coquin de Coquinvilliers; il appartenait à une famille noble de la vicomte d’Auge (2), fut moine augustin du couvent de Rouen, et évêque d’un siège in partibiis infidelium dans l’Afrique proconsulaire, d’où le nom de Mgr de Veriense, ou de Veriense, tout court, sous lequel il est habituellement désigné.
(2) Coquainvilliers, commune de l’arrondissement de Pont- l’Evêque, canton de Blangy.

Archives des missions scientifiques et littéraires.
Cartulaire normand, p. 287, n° 1079.) Fol. 89 v°. — 1207 (du 22 avril au 31 octobre).
366. Assignation à Gui d’Auteuil de 100 livres de rente sur la terre de Hugues de Montfort à Coquainvilliers. [Catalogue des actes de Philippe-Auguste, n° 1027.)

The Beaumont twins : the roots and branches of power in the twelfth century – Crouch David.
Hugues de Montfort, le plus utile de ses nouveaux beaux-frères, était un grand magnat normand qui détenait les deux honneurs de Montfort-sur-Risle et de Coquainvilliers en Normandie centrale. Montfort était très important pour Waleran, car il se trouvait sur la rivière Risle.

The genealogist – Selby, Walford Dakin.
Robert eut le célèbre procès par bataille avec Henri d’Essex en 1163, et mourut en 1178. Son honneur de Montfort fut confisqué par Henri II. en 1161, mais il conserve Coquainvilliers et Orbec. Il w.’Clementia, dau. d’Henri, baron de Fongères en Bretagne, et eut cinq enfants, Hugh, Ralph, William, Henry et Aelina, religieuse. (Stapleton, Rot. Norm., vol. I, pp. 90, 118). Hugh semble avoir tenu Montfort, car, adhérant au roi Jean, Philippe Auguste, env. 1204, a déclaré l’honneur de Montfort, qw fuit Hugonis de Monteforti, pour être de son domaine. (De Lisle, Carted. Normand, n° 113). La baronnie de Coquainvilliers tomba en déshérence au profit de la couronne française. (Registrum regis Philippi defeodis, édit. Lechaude, p. 185).

The Battle abbey roll – Battle Abbey; Cleveland, Catherine Lucy Wilhelmina Powlett.
Fitz Richard et Gilbert de Gand ; et lui et Malet étaient toujours en charge lorsque, l’année suivante, les Danois débarquèrent en Angleterre, assiégèrent et capturèrent la ville, et passèrent la garnison au fil de l’épée. Seul Malet, avec sa femme et ses deux enfants, Gilbert et quelques autres, ont été épargnés pour une rançon ou un échange. Il mourut sous le règne de Rufus et fut enterré dans l’abbaye de Bardney, qu’il avait refondée et reconstituée vers 1086-89. Il était en ruines depuis plus de trois siècles, ayant été détruit par les Danois sous Inguar et llubba.
Il eut d’Alice sa femme, fille d’Hugues de Montfort, seigneur de Montfort sur Risle, et finalement héritière de son frère, moi, Gilbert de Gand, décédé sans descendance de son vivant ; 2, Hugues, qui héritant du vaste fief de sa famille de motlier en Normandie, prit le nom de Montfort, et fut l’ancêtre des seigneurs de ce lieu et de Coquainvilliers, Il épousa Adehne, sœur de Waleran, comte de Mellent, et étant peu après entraîné avec lui dans la révolte en Normandie en faveur de William Clito en 1123, fut fait prisonnier, et Ordericus, écrivant apparemment en 11351, dit qu’il a maintenant gémi dans les fers pendant treize ans.

Historiae ecclesiasticae libri tredecim – Orderic Vital.
Gisleberti de Gand. Ce personnage est regardé en Angleterre comme le fils de Baudouin de Mons, frère de la reine Mathilde, auquel nous ne connaissons d’autres descendants qu’Arnoul et Baudouin. La vérité est qu’il était frère de Baudouin de Gand, seigneur d’Alost, et fils de Raoul.
On le voit figurer comme témoin dans un acte, en Flandre, a son retour d’Angleterre, le 25 mai 1075. De sa femme Alise de Montfort il eut Hugue, tige des seigneurs de Montfort, barons de Cocquainvilliers. Il survécut à son fiIs aîné, nommé comme lui Gislebert. Son troisième fils, Gaultier, hérita de tous ses domaines d’Angleterre.

Wilhelm der Eroberer : herzog der Mormandie. König von England – Douglas, David Charles.
Cependant, c’est Hugo II de Montfort, fils de Hugo Ier, qui établit finalement la réputation de cette famille. Il fut l’un des chefs militaires de Mortemer et entre 1060 et 1066 témoin sur les documents ducaux relatifs à Bayeux et à Caen. Il combattit à Hastings et était déjà si influent à cette époque qu’il fut laissé en Angleterre en 1067 pour aider son absence Wihelms pour participer au gouvernement du royaume ; De plus, il se voit confier la garde de l’important château de Douvres. Il deviendra de son temps un grand propriétaire terrien en Angleterre et ajoute en Normandie la miséricorde de Coquainvilliers à ses « hereditas » de Montfort.

Catalogue des actes de François Ier. Tome 9 – Bibliothèque nationale de France.
– CARBONNEL; fief sis à Coquainvilliers (Calvados).
– COQUAINVILLIERS (Calvados) : voir LYSEMBARDIÈRE, Seigneurie,

Bulletin de la Société des antiquaires de Normandie.
COQUAINVILLIERS. – Le manoir de Prie, défendue par la Touques qui en remplit les fossés, a peut-être succédé à un château primitif.
Caumont, Stat, mon., IV, p. 457.

Collection numérique – Bibliothèque nationale de France
Plaise à Monsieur … conseiller du roi – Hemery. Rédacteur
– Par le premier du 17. Juin 1465. Pierre de Cheux a vendu à Pierre Gislain, Le fief de Coquainvilliers, mouvant du Sieur Danisi.
– Les deux aueux anciens se concredisent absolument car celuy de 1555. dit que le fief de S.Cler s’appelloit anciennement Coquainvilliers. & celuy de 1564. donne ce surnom au fief d’Hermanville. lequel fief d’Hermanville, par le premier aueu, n’est point baptisé de la sorte. & par le contrat d’acquisition du fief de Coquainvilliers, il n’est aucunement parlé de ce surnom de S.Cler.
De plus, le nom de Coquainvilliers, que l’aveu de 1555 donne à ce fief imaginaire de S.Cler, est par l’aveu de 1564, donné pour l’un des surnoms du fief de Barneville.
– Partant, il ne reste au Sieur Gislain que deux tiltres l’un de l’acquisition du fief de Coquainvilliers, par le contract de 1565.

Bulletin de la Société des antiquaires de Normandie.
– Montfaut ne reconnut pas noble un nommé « Gillain, bâtard de Cordey, d’Ouezy » (Labbey de la Roque : Recherche. Caen, 1818, p. 38.) Les Elus de Lisieux, trouvèrent nobles à Basseneville « Imar et Me Guillaume, dits Gilain, frères. [qui] produisirent un arrêt de la Cour donné en 1523 à l’entente de Robert leur père, et même de deux de leurs frères qui avaient recueillis le procès. » (Labbey de la Roque : Recherche., Caen, 1827, p. 89, n° 232.) En 1592, Mathurin Gislain est désigné en un acte, « sgr de Basseneville, Asnyères, Coquainvilliers et Boisferons ». Il décéda à Basseneville en octobre 1618.
– Le 7 février 1503, Robert Gislain, fils de Jean, rendit aveu au roi, à cause de sa vicomté d’Auge, du fief d’Asnières, sis à Basseneville, St-Clair et St-Samson, et d’un 1/2 fief de haubert appelé Bougon, sis à Saint-Clair et Basseneville, Guillaume Gislain rendit aveu du fief de Coquainvilliers assis aux mêmes lieux.
– A. de Caumont a donné l’inscription de sa pierre tombale, alors conservée dans la chapelle seigneuriale. (Statistique t. IV, p.122.)
– M. Dingremont, que nous citons avec utilité et plaisir, nous apprend (Annonces de Lisieux : 16 décembre 1819) que «le 4 mai qui suivit la transaction Jacques de Boucquetot, seigneur de Coquainvilliers et sa mère vendirent aux habitans de Lisieux une maison nommée le Manoir de Coquainvilliers, située dans la rue du Bouteiller, pour en jouir à partir de Noël suivant (25 décembre 1571)». Cette maison fut destinée à faire un collège. L’évêque, au lieu de faire la rente qu’il devait s’obligea à contribuer de cinq cents livres au prix de l’acquisition qui était de quinze cents. A la place de ces cinq cents livres il fit une rente de quatre-vingts livres jusqu’à la remise de la prébende dont il avait indûment disposé.
M. Dingremont dit que cet acte de vente fut reçu par Olivier Carrey, Henri Barrey, et Jacques Eveillechien, tous trois tabellions (notaires) en la ville de Lisieux. Le 16 avril 1577, par un autre acte notarié, Le Hennuyer céda à la fin la prébende de La Chapelle Hareng, fut déchargé des quatre-vingts livres de rente, et reçut la prébende du Pré. La première fut acceptée par l’abbé Jacques Aubert, précepteur du collège.
Ce fut dans le manoir de Coquainvilliers que le collège continua d’ouvrir ses classes jusqu’à sa clôture. Le grand séminaire avait été bâti près de cette école par Mrgs de Matignon. L’ancien collège était, au milieu du XVIIe siècle, réduit à quarante écoliers répartis dans quatre classes seulement ; mais, après sa remise entre les mains des Eudistes, il ne tarda pas à compter quatre cents élèves.

Histoire de Lisieux : ville, diocèse et arrondissement. Tome 2 par M.Du Bois, Louis-François.
– La Congrégation des religieuses de Saint-Joseph établies en 1632 tant à Orbec qu’à Cerqueux, à Coquainvilliers et à Meules, obtinrent du roi des lettres d’amortissement pour une acquisition qu’elles avaient faite le 18 juin 1681.

Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien Diocèse de Lisieux
– La ville (Lisieux), de son côté, acheta du sieur de Bouquetot le manoir de Coquainvilliers, sis à Lisieux dans la rue du Bouteiller, près du couvent des Ursulines et l’on y établit le collège. Cette maison a subsisté à peu près dans le même état jusqu’en 1850. (1).
(1) La porte d’entrée du collège était placée près de celle du couvent des Ursulines.
Gravé sur le cintre de la porte le mot « collegium », en lettres du XVII° siècle. Celle porte cochère fut démolie vers 1850, quand on construisit le bâtiment de la Providence qui longe la rue Bouteiller.

115. — Le 20 sept. 1692, furent ordonnés sous-diacres :
Jean-Baptiste Moullin, acolyte de la parr, de Coquainvilliers.

76. – Le 9 mars 1693, vu l’attestation du sr. Hauvel, pbrë, curé de Plasnes, dispense de bans pour le mariage entre Mre François-Alexandre Le Jolly, chev., seig. de Villiers et de Bouillon, de lad. parr, de Villiers, diocèse de Bayeux, d’une part, et damll. Louise de Prye, fille de Mesr.
Aymard de Prye, chev. seig. baron, haut justicier de Plasnes et d’Echanfray, et de noble dame Jacqueline de Serres, dame de Coquainvilliers,
Le Chesne et Lessard, originaire de la parr, de Coquainvilliers et demeurant en celle de Plasnes.

Curé. -J.Gosset.
Vicaire, – C.Douville, IV, 237. – Cherfils.
Clerc – J.-B. Moullin.

576. – Le 18 déc. 1713, vu l’attestation du sr. Secard, pbrë, curé de Plasnes, dispense de bans pour le mariage entre « haut et puissant seig. Monseigneur Louis de Prye, nommé ambassadeur du roy auprès du roy de Sicile, fils de haut et puissant seig. Monseig. Aymard Antoine de Prye, chev. seig-baron, haut-justicier de Plasnes et d’Echanfray, et de puissante dame Jacqueline de Serres, dame de Coquainvillers, du Chesne, de Lessard, de la Londe, Monfort et autres lieux, domiciliée aud. lieu de Plasnes, d’une part, et damll. Agnès de Berthelot, fille de Mesr. Estienne de Berthelot, seig. de Pleneuf, et autres lieux, cons. du roy en ses conseils, directeur général de l’artillerie, et de dame Agnès de Rioult d’Ouilly, domiciliée à Paris, parr. St-Eustache, d’autre part. »
– Suit la dispense de l’interdit du temps d’avent donnée à condition qu’il ne se fera « aucunes nopces ny assemblée. »

473. – Le 16 juillet 1718, vu l’attestation du sr. Gosset, curé de Coquainvilliers, dispense de bans pour le mariage entre Jacques de Mauduit, Esc. sr. du Regnouard, fils d’Alexandre de Mauduit, aussi Esc. et sr. du Regnouard, et de noble dame Claude de Pardieu, de la parr. de Coquainvilliers, d’une part, et damll. Elisabeth Lautour, fille de Pierre et de dame Marie Chapelle, de la parr. de la Brevière.

125. – Le 81 mai 1692. Msr. Robert-Aymard de Prye, fils de Mes. Antoine de Prye, Esc. et de noble dame Jacqueline de Serre, de la parr. de Coquainvilliers, reçoit la tonsure.

807- – Le 15 décembre 1724, vu l’attestation du sr. de la Croix, curé de St-Jacques de Lx, et du sr. Gaugain, vicaire de Coquainvilliers, dispense de bans pour le mariage entre Michel-Jacques-François Gondouin, fils de Michel Gondouin, sr. des Portes, et de Françoise Chambry, de la parr, de St-Jacques de Lx, d’une part, et damll. Marie-Françoise Davy, fille de feu Robert Davy, sr. de Boislaurent, et de Anne Pollin, de la pair.de Coquainvilliers.

865. – Le 14 mars 1725, la nomination à la cure de St-Martin de Coquainvilliers appartenant au chanoine de semaine en la Cathédrale, Msr. Charles Le Bas, pbrë, chanoine prébende du Val-Rohays, se trouvant chanoine de semaine, nomme à cette cure, vacante par la mort de Me. Jean Gosset, pbrë, dernier titulaire, la personne de Me. Pierre Michel, pbrë de ce diocèse (parr, de St-Pierre de Courson).
Le 15 mars 1725, le seig. évèque donne aud. sr. Michel la collation dud. bénéfice.
Le 20 mars 1725, led. sr. Michel prend possession de la cure de Coquainvilliers, en présence de Me. François Gaugain du Mesnil, pbrë, vicaire du lieu ; Me. Pierre de Chéron, Esc. seig. des fiefs de Bretagne, et autres témoins.

Curés. – J.Gosset – P. Michel.
Vicaires. – Cherfils – F.-L. Gaugain du Mesnil.
Clerc.- R.-E de Prye.
Patron. – Le chanoine de semaine en la Cathédrale. – C. Le Bas.
Seigneurs. – A. de Mauduit – J. de Mauduit – R. Davy – A. de Prye – P. Chéron.

1137. – Le 13 août 1731, Pierre de Chéron, Esc. sr. des Fiefs-Bretagne, demeurant à Coquainvilliers, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me. Louis-Pierre de Chéron, Esc. acolyte de lad. parr. afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie par Me. Michel Leclerc, procureuren l’élection de Pont-l’Evêque, et par le sr. François Le Cavelier, demeurant tous deux en lad. ville.

1217. – Le 19 mars 1732, la nomination à la cure de St-Martin de Coquainvilliers appartenant au chanoine de semaine en la Cathédrale, Mrs. Gallois Eudes de la Londe, chanoine prébende des Loges, se trouvant chanoine de semaine, nomme en lad. cure, vacante par la mort de Me. Pierre Michel, dernier titulaire, la personne de Me. Jean Prévost, pbrë de ce diocèse.
Le 25 mars 1732, le seig. évêque donne aud. sr. Prévost la collation
dud. bénéfice.
Le 27 mars 1732, le sr. Prévost prend possession de la cure de Coquainvilliers, en présence de Me. Guillaume Gosset, pbrë, vicaire de lad. parr. et autres témoins.

1449. – Le 4 septembre 1733, Jacques Levillain, laboureur, demeurant à Coquainvilliers, et Isaac Baudel, marchand-boucher, demeurant à Pont-l’Evêque, constituent 150 livres de rente en faveur de Me. Charles Levillain, acolyte, fils dud. Jacques, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.

382. – Le 19 mai 1733. Me. Charles Levillain, acolyte de Coquainvilliers, est ordonnés sous-diacres.

38. – Le 7 févr. 1739, Thomas Levillain, demeurant à Coquainvilliers, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me. Louis Levillain, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.

31. – Le 9 mars 1739, dispense de bans pour le mariage entre Jacques-Philippe-Auguste Davy, sr. de Bois-Laurent, fils de feu Robert Davy et de Marie-Anne-Bonne Pollin, de la parr. de Coquainvilliers, d’une part, et damll. Marie-Angélique de Mauduit, fille de Jacques de Mauduit, Esc. sr. du Renouard, et de noble dame Marie Lautour, aussi de lad. parr. de Coquainvilliers.
Autorisation de faire le mariage dans la carême avec prescription d’une aumône pour les filles du Bon-Pasteur.

58. – Le 8 mars 1739, la nomination à la cure de St-Pierre du Chesne appartenant au seig. du lieu, Msr. François-Léonor, comte de Prye, seig. haut-justicier de Chevillon, au pays de Bourgogne, seig. de Coquainvilliers, seig. patron des terres et paroisses du Chesne, Lessard, la Londe, Montfort, ci-devant capitaine de chevau-légers, commandeur de l’Ordre militaire de St-Lazare, nomme à lad. cure du Chesne, vacante par la mort de Charles Buehard, pbfë, dernier titulaire, la personne de Me. Guillaume Gosset, pbfë du diocèse de Lx, originaire de Coquainvilliers. Fait et passé à Lx, en la maison canoniale de Me. François Le Rebours, pbfë, chanoine de Lx et archidiacre de la Cathédrale.
Le 9 mars 1739, le seig. évêque donne aud. sr. Gosset la collation dud. bénéfice.
Le même jour, led. sr. Gosset prend possession de la cure du Chesne en présence de Me. Robert Paisant, pbfë, curé de Mouteilles et doyen de Mesnil-Mauger ; Me. Guillaume Cordier, chirurgien, demeurant au Chesne, et autres témoins.

Vicaires.- F.-L. Gaugain du Mesnil – G. Gosset.
Clercs. – L.-P. de Chéron – G. Gosset – J, Gosset – C. Levillain – L.Levillain.
Patron. – Le chanoine de semaine en la cathédrale. – G. Eudes de la Londe.
Seigneurs.- P. de Chéron – J.-P.-A. Davy – R. Davy – J. de Mauduit.

214. – Le 28 mars 1764, vu l’attestation du sr. Joriaux, vicaire de Prétreville, et du sr. Prévost, curé de Coquainvilliers, dispense de bans pour le mariage entre Jean-Baptiste-Marin Bordeaux, fils Jean, de la parr. de Prétreville, d’une part, et Marguerite Enguerrant, fils d’Ives, de la parr. de Coquainvilliers.

73. – Le 30 déc. 1768, Me. Jean Leprevost, pbrë, curé de Coquainvilliers, fait signifier aux srs. chanoines de là Cathédrale, gros décimateurs en lad. parr. qu’en vertu de l’Edit de mai dernier, il entend opter pour la portion congrue, tout en se réservant la jouissance d’une pièce de terre donnée de temps immémorial à son bénéfice à charge de célébrer quatre messes par an et de payer quatre boisseaux d’avoine au seig. dont elle relève.

Curé. – J. Prévost.
Vicaires. L. Levillain – H Leconard.
Seigneur et notable. – F.-L. de Prie – Y. Enguerrant.

333. — Le 21 avril 1770, Me. François-André Husset, pbfë, curé de Coquainvilliers, fait signifier à Mesr. Jean-Baptiste Monpellier, chanoine et promoteur du Chapitre de Lx, que les srs. chanoines de la Cathédrale étant curés primitifs et gros décimateurs de sa parr. il opte pour la portion congrue, fixée par ledit de mai I768, et renonce à toutes les dîmes qu’il pourrait percevoir. Il se réserve toutefois la jouissance du presbytère, ses dépendances immédiates, les oblations accoutumées et deux pièces de terre à cause des charges dont elles sont grevées.

113. — Le 25 janv. 1773, dispense de bans pour le mariage entre haut et puissant seig. Mesr. Pierre-Jean-Marie Le Jeune, baron de Créquy, capitaine au régiment de Vivarais-infanterie, de la parr. de Huilié, diocèse d’Angers, fils de haut et puissant seig. François Le Jeune, marquis de Créquy, baron de St-Germain, Raie et Craon, seig. de Daumeray, de la Roche-Jacquelin, le Plessis, Aubigné, la Furjonnière et autres lieux, colonel d’artillerie, chevalier de l’Ordre royal et militaire de St-Louis, et de haute et puissante dame Marie- Lancelotte-Philbert-Renée Richer de Neuville, d’une part, et haute et puissante Dde. Marie-Thérèse de Prye, fille majeure de feu haut et puissant seig. François Léonard de Prye, seig.de Plasnes, Courbépine, Coquainvilliers, le Chesne, Lessard et Chemillon (?), ancien capitaine de cavalerie, commandeur de l’Ordre de St-Lazare de Jérusalem, et de haute et puissante dame Marie-Magdeleine-Geneviève Coquet de Tolleville (1), demeurant en la parr, de St-Germain de Lx. Donné au château des Loges sous le seing du seig. évêque et le contre-seing de Mr. Naudin, secrétaire de l’évêché.
(1) 1774. Genev. Coquet de Tolleville, Vve de Franc.-Léonor, cte. de Prie, m. au chât. de Coquainvilliers, âgée de 63 ans (15 juil.)(Gazette de France, répertoire, 1631-1790).

357. — Le 7 juin 1774, la nomination à la cure de St-Martin de Coquainvilliers appartenant au chanoine de semaine en la Cathédrale, M. Louis Regnault, docteur en théologie de la faculté de Paris, chanoine prébende des Vaux et grand pénitencier, nomme à lad. cure, vacante par la mort de M. Jean Prévost, pbre, dernier titulaire, la personne de M. Pierre Hamel, pbre, vicaire de lad. Cathédrale, secrétaire du Chapitre.
Le 13 juin 1774, le seig. évêque donne aud. sieur Hamel la collation dud. bénéfice.
Le 23 juin 1774, le Sr. Hamel prend possession de la cure de Coquainvilliers, en présence Mre. Louis-Pierre de Chéron, pbre; M. Fançois-
Pierre Husset, pbre, desservant lad. pair, et tous deux y demeurant, et autres témoins.
Le 17 juin 1753, Pierre Hamel, fils de Jean et d’Anne Billard, de la parr, de St-Germain de Lx, reçoit la tonsure et les ordres mineurs.

150. — Le 20 sept. 1775, Me. Pierre Hamel, pbre, haut vicaire de la Cathédrale, curé de Coquainvilliers et, depuis, pourvu de la cure de N-D. de Courson, demeurant encore à Lx, donne sa procuration pour résigner lad. cure de Coquainvilliers entre les mains de N.-S.-P. le pape en faveur «le Me.Pierre-Jean Gallouin, pbre, vicaire de St-Germain de Lx.
Le 2 déc. 1775, led. Sr. Gallouin remet entre les mains du seig. évêque tous et tels droits qu’il peut avoir sur lad. cure de Coquainvilliers dont la résignation en sa faveur a été admise en cour de Rome.
Le 8 déc. 1775, la nomination à la cure de St-Martin de Coquainvilliers appartenant au chanoine de semaine en la Cathédrale, Mers. Jean-
François-Polycarpe Naudin, chanoine prébende de Cordebugle, nomme à lad. cure, vacante comme il est dit ci-dessus, la personne de Me. François-André Husset, pbre de ce diocèse.
Le lendemain, le seig. évêque donne aud. Sr. Husset la collation dud. bénéfice. Daté du palais épiscopal de Lx.
Le 18 déc. 1775, le Sr. Husset prend possession de la cure de Coquainvilliers, en présence de Mesr. Philippe-Sébastien-Claude de Nocey, pbre, demeurant au château et parr. du Torquesne ; Nicolas Alain, maître d’école, demeurant à Coquainvilliers, et autres témoins.

233. — Le 21 avril 1776, M. François-André Husset, pbfe, curé de Coquainvilliers, fait signifier à Mesr. Jean-Baptiste Monpellier, chanoine et promoteur du Chapitre de Lx, que les Srs chanoines de la Cathédrale étant curés primitifs et gros décimateurs. de sa parr, il opte pour la portion congrue, fixée par ledit de mai 1768, et renonce à toutes les dîmes qu’il pourrait percevoir. Il se réserve toutefois la jouissance du presbytère, ses dépendances immédiates, les oblations accoutumées et deux pièces de terre à cause des charges dont elles sont grevées.

14 — Le 13 févr. 1777, Jacques Noblet, laboureur, demeurant à Coquainvilliers, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, M. Jacques Noblet, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.
Cette rente est hypothéquée sur deux pièces de terre, sises à Coquainvilliers et appartenant aud. Sr. constituant, la première se nommait les Champs-Rats ; la seconde, les Herbagettes. Fait et passé à Bonnebosq, en l’étude de Me. Jean-Baptiste Pouchin, notaire royal, en présentée de M. Pierre- Michel Cornet, pbre. vicaire de Coquainvilliers, et autres témoins.

275. — Le 1 août 1782, Toussaint Gosset, marchand, demeurant à Coquainvilliers, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Jean-Jacques Gosset, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie par M. Jacques Gosset, curé de la parr. du Chesne, et autres cautions. Fait et passé à Lx.

Curés. — J. Prévost – P. Hamel – P.-J. Gallouin – F.-A. Husset
Vicaire.— P.-M. Cornet
Prêtres de la paroisse. — L.-P. de Chéron – F.-P. Husset
Clercs—J.J. Gosset – N.E.F. Moulin – J. Noblet
Patron —Le chanoine de la semaine L. Regnault – J.-F.-P. Naudin.
Ecole de Coquainvilliers.

Liste des abbés du Bec: Hugues de Cauquainvilliers, près Lisieux. 1197-16 mai 1198.

DIVERS.
I. LES TENANTS EN CHEF DU DUC DE NORMANDIE – A. Les grands fiefs laïques.p.12 1. L’honneur de Coquainvilliers.
Cet honneur, dont le chef était situé dans la vallée de la Touques à quatre kilomètres au Nord de Lisieux, appartenait aux seigneurs de Montfort-sur-Risle, vieille famille normande dont l’ancêtre, Anslech avait été compagnon de Rollon. Son fils, Turstain, seigneur de Bastembourg aurait eu lui-même pour fils Guillaume, ancêtre de la tige des Bertran de Briquebec et de Roncheville, et Hugues, premier seigneur de la branche des Montfort.
Toustain de Bastebourg. On l’a dit issu d’Anslech, un des principaux lieutenants de Rollon.
– A sa mort, fut le partage de son fils aîné, Hugues dit à la Barbe, avec les fiefs de Coquainvilliers et de Dozulé;

Blanchard, dans ses Eloges des premiers Présidents du Parlement de Paris, a publié la généalogie de la maison de Bailleul qu’il divise en onze branches, et à laquelle il donne pour armes : parti d’hermine et de gueules. Mais il est bon de faire observer, que le Père Anselme s’est contenté d’établir la généalogie des Bailleul, de la Généralité de Rouen, à partir de 1476; mais que plusieurs de ces branches portaient des armoiries différentes.
– 1429, Seigneurs du Renouart, Cocquinvilliers, Maulouy, Fauvilly, le Sap, Papperottes, Messey, éteints à la fin du seizième siècle.

1312 – p. 35
(14) Du moulin Gybellene qui soulloit estre compté oles dis cens et eschaiètes que Monsr Johan de Bruiecourt tient fe pour moitié….. xxj l. (Le moulin Gibelin se trouvait au Coudray-Rabut, au nord de Pont-l’Evêque. Cf. Strayer, p. 208.
La maison de Brucourt a possédé d’assez nombreux fiefs dans la Vicomté d’Auge. Sous Philippe-Auguste, Henri de Brucourt tenait deux fiefs à Brucourt, Asseville et Saint-Martin-le-Vieil et un fief au Torquêne, dans la Baronnie de Coquainvilliers. Hugues de Brucourt tenait un 1/7e de fief au Ham dans la baronnie de Beaufou. Jean de Brucourt tenait de l’évêque de Bayeux cinq fiefs à Crèvecoeur (MSAN, XV, p. 185, 186 et 188.).
= Citée in HUART Suzanne d’.- Archives de la Maison de France (Branche d’Orléans) Tome I – Fonds de Dreux (300 AP I, 389)

1402 – 1463 – Coquainvilliers
Terre et seigneuries de Coquainvilliers : censier -terrier (sans date, 2e moitié XVe siècle) copies de déclaration seigneuriales
= AD 14 – Fonds LE COURT Don 1922 – F 5103 (1 vol. relié)

1545-1763.- Coquainvilliers
Actes divers concernant les familles de Sains, de Serre, de Mauduit, de Prye
= AD14 – Fonds LE COURT, F 508 (4 pièces)

1564 – XVIIe.- Coquainvilliers
Déclarations seigneuriales
= AD14 – Coll. Formeville. F 5500 (4 pièces)

1679 – c.1782.- Rabut et Coquainvilliers
Famille de Bouquetot – Fiefs et seigneuries de Rabu et de Coquainvilliers
= AD14 – Fonds LE COURT. F 5067 B/ (9 pièces, 1 plan)

1686, 16 avril – Le Pré-d’Auge
Baptême de Martin, fils de Georges Jourdain et de Marguerite Houssaye. Parrain, Martin Le Roullier, de Coquainvilliers, sa marraine, Barbe satis.
AD 14 – Cité par S. et H. PAUMIER, « Thuilliers… », Bulletin Foyer rural du Billot, n° 37, p. 36

1676 11 octobre – Contrat de Mariage de Jacques Bordeaux, fils de Guillaume fils de Christohpe et de Suzanne Duhain de Coquainvilliers et Suzanne Delafosse, fille de feu François et de Barbe Lerebours de Manerbe.

Cartulaire normand : de Philippe-Auguste:
– Philippe-Auguste donne à Gui d’Auteuil cent livres de terre dans le domaine do Hugue de Montfort à Coquainvilliers.

– Coquainvilliers, arr. de Pont-l’Evêque canton de Blangi. En 1197, Gaufridus de Cauquenviler (Carlul. de Beaumonl le Roger. f ». t3 R°.. n ». VI B. ) Chaukainviler, en 1198. (Rot. Scacc. Norm. t. Il, p. 3o6. ) Cachekeinvill’ dans une lettre du roi Jean sans Terre. Roi. Norm., p. 12.) Le 30 janvier 1200, ce prince donna à Hugue de Montfort 200 livrées de terre « in augmentum baronie sue de Kaukevileri ». ( Rotuli Chartarum p. 34 c. 1. ) La baronie « de KauqueinviH’ » lors de la rédaction du registre des fiefs de Philippe-Auguste était en la main du roi comme échoite de Hugue de Montfort. Ms. 8(08 2. 2, B, I ». xi R ». c. 1. C’est peut-être ce roi qu’il faut attribuer la destruction du château de Coquainvilliers, qui n’existait plus au commencement du XV°. siècle, puisqu’on lit dans un aveu de l’an 1509 « Item la place la court et yssue du vieil manoir où le chaste souloit estre contenant trois acres de terre. Arch. Nai. p. 305 n°. ci.

Mémoires de la Société des antiquaires de Normandie.
– Robert de Montfort, dépouillé de l’héritage paternel et réduit aux fiefs que la maison de Montfort possédait dans la vicomté d’Auge, comme Coquainvilliers et Dozulé, obtint à son tour le don de l’honneur d’Orbec.
– Robert de Montfort – La seconde maison de Montfort, réduite aux domaines de Coquainvilliers et de Dozulé, ne recouvra point sa première splendeur et s’éteignit assez obscurément dans le cours du XV° siècle.
-Robert II possédait les trois honneurs de Coquainvilliers, Orbec et Montfort, 21 chevaliers relevaient de lui pour l’honneur de Montfort, 23 pour l’honneur de Coquainvillers, et 11 pour l’honneur d’Orbec, soit un total de 55 chevaliers ce qui est considérable à l’époque.

Généalogie de la famille Le Cordier. Henry Le Court.
La famille FORMEVILLE, d’ancienne bourgeoisie de Lisieux, possédait, dès 1420, des terres à Coquainvillier et s’est alliée à la noblesse du Pays-d’Auge.

Recherche faite en 1540, par les élus de Lisieux des nobles de leur élection.
SERGENTERIE DE MOYAUX.
– PAROISSE DU BREUIL.64. Guillaume de Bouquetot, Sr. du lieu; François, Sr. de Rabu, et Guillaume, Sr. de Caucainvilliers, ont baillé ensemble leur généalogie et extraction de noblesse, commençante à Mre. Guillaume de Bouquetot, chevalier, vivant en 1441, le vendredi la Saint-Martin d’été, duquel ils ont fourni leur descente de père à fils, par plusieurs degrés de consanguinité, selon qu’il appert par leur généalogie, et lettres par eux produites, dont la copie est demeurée au greffe. V. les nos 258,272.
– 258. Guillaume de Bouquetot, Sr. du lieu, a fourni avec les Srs. du Breuil et de Rabu, en la paroisse du dit lieu du Breuil, n°. 64.

La Seigneurie de Courbepine et la Marquise de Prie
– BAIL DE LA FERME DU CHESNE A COQUAINVILLIERS. Le 4 janvier 1758, bail sous-seing privé par le marquis de Prie à Toussaint Gosset, marchand à Coquainvilliers, pour neuf années, de la terre du Chesne, moyennant 5,000 livres.

– Bail De La Ferme De Coquainvilliers. Le 3 novembre 1765, bail devant le tabellion royal de Bonnebosq, bailliage d’Auge, par lequel François-Léonard marquis de Prie donne à ferme à Guillaume Desrues la ferme du Manoir de Coquainvilliers, moyennant 1,050 livres de fermages et de nombreuses faisances, notamment de cueillir, ramasser et pressurer les fruits, dont moitié appar tiendrait au marquis de Prie ; de faire fagotter, fendre et débiter tous les bois secs, dont moitié également pour le marquis de Prie. Le 20 août 1772, la marquise de Prie, née de Tolleville, continua ce bail en l’augmentant de 50 livres et de quelques nouvelles faisances, telles que de donner tous les samedis un homme et un cheval pour aller chercher les provisions de M. le Marquis, de souffrir les vaches de Mme la Marquise dans la cour de la ferme, de donner tous les ans, au prin temps, six poulets et sis à la fin de l’année .

– Bail Du Moulin De Coquainvilliers. Le 17 août 1772, bail sous- seing privé par lequel Mme de Tolleville, marquise de Prie, autorisée de son mari, donne à bail à Nicolas Lefebvre le moulin de Coquainvilliers, pour six années, moyennant 600 livres avec un pain de sucre pesant 12 livres, 4 poulardes grasses, 4 bons canards, plus 12 livres de pot-de- vin . BAIL D’UN

– Herbage Faisant Partie De La Terre De Coquainvilliers. Le 20 septembre 1772, bail sous- seing privé par lequel Mme de Tolleville, marquise de Prie, autorisée de son mari, donne à ferme au sieur Fouquet un herbage, nommé La Petite-Herbage, pour neuf années, moyennant 1,800 livres .

Nobles Ou Vivant Noblement A Pont-L’evesque Dans L’espace De Quinze à Vingt Ans Depuis 1742 – Par Henry LE COURT.
Extraits:
– La maison de Bouquetot, qui paraît d’abord dans le Roumois, où elle a fondé une paroisse portant encore aujourd’hui son nom, et s’établit ensuite au Pays-d’Auge, d’abord au Breuil, par une alliance avec l’héritière des Le Sens, puis à Coquainvilliers, par le mariage de Philippe de Bouquetot avec Perronnelle de Montfort, fille de Robert, seigneur de Dozulé, vivant l’an 1319, d’où vint Robert ou Robinet de Bouquetot ; ensuite à Rabut, par l’alliance de Jean II de Bouquetot, arrière-petit-fils de Robert, avec Louise Lescot,
l’an 1424, et enfin, au Mesnil-Tison, dit Hautemer ou Bouquetot, paroisse de Clarbec, lorsque François Ier de Bouquetot, sr de Rabut, petit-fils de Jean II, épousa Louise Malet, en 1540.
– Quant aux branches du Breuil et de Coquainvilliers, elles s’éteignirent au milieu du XVII siècle, la première en la personne de Jean IV de Bouquetot, dont la fille aînée, Suzanne, porta la terre du Breuil aux Montgommery, qui en firent le centre du protestantisme, dans notre contrée, et la seconde eut pour héritière autre Suzanne de Bouquetot, dame de Coquainvilliers, mariée à Charles de Serres, Esc, sr. de Lessard et Le Chesne, dont la petite-fille, Jacqueline de Serres, fut la belle-mère de la trop célèbre marquise de Prie (2).
(2) Chartrier de Bouquetot.— Preuves de Louis, Mss. de Prie, 1724. in- fo enluminé et orné de miniatures. Parcheminé, 73 p. Cabinet
H.L.C.

Magni Rotuli Scaccarii Normanniae sub Regibus Angliae, Volume 2
De Thomas Stapleton
Après le retour effectué en 1172, le nombre de chevaliers devant servir à robert de Montfort de l’honneur de cauquainviller était de XXIII et III et III mil. Mais les fiefs nommés dans ce compte ne dépassent pas XXIII, et le plus grand nombre a probablement été inséré par erreur dans l’ancien registre. Par charte, daté au Carentan 30 janv. 1200, le roi Jean donna à Hugh de Montfort pour son hommage et son service en augmentation de sa baronnie de coquainvillers 200 livres(? librates dans M.R) de terre, argent de l’Anjou, en Normandie, ou cinquante livres de terre, argent sterling, en Angleterre, à lui tenir et ses héritiers par le service d’honoraires de chevalier, et ainsi de suite à son frère Ralph de Montfort, jusqu’à ce qu’il fût prévu pour lui en mariage un montant de 300 li. argent d’Anjou, ou moins, à son gré.
Le même monarque, le 27 avril 1200, confirma à Ralph de Bailleul dix livres de terre, que Hugh de Monfort lui avait donnés pour son hommage et son service et certains éperons dorés à rendre à Pâques, couché à Saint-Hymer, le Torquesne, Pont l’Evêque et Les Parcs-Fontaines (Esparfonteynes); et le 14 sept. 1202, Richard de Villequier commande au roi de faire en sorte que Hugh de Montfort ait 200 li. l’argent d’Anjou, reçu du tallage de ses hommes de Pont-L’Evêque en paiement de sa pension annuelle de 200 li .; que le roi lui avait donné.
Après la conquête de la Normandie par le monarque français, l’honneur de Montfort, qui a appartenu à Hugh de Montfort, était une parcelle du domaine royal, et dans le registre de Philippe Auguste est la copie de la subvention à Guy d’Auteuil de 100 livres de terre dans la terre qui avait appartenu à Hugh de Montfort à Cocquainvillers; cette dernière baronnie était encore entre les mains du roi par eschaetam ex parte D’ni Hugonis de Montteforti en 1220, lors du retour des fiefs

Bulletin monument par M. de Caumont.
Gui d’Auteuil obtint, en 1207, de Philippe-Auguste, cent livres de rente dans le domaine de Montfort, Coquainvilliers.

Le trésor immortel: Ch. de Beaurepaire
Arrêt du Parlement, 10 juin 1564, la dame de Saint-Luc, mère de Jean d’Espinay Saint-Luc, assassiné, ne trouvait point d’huissier pour l’exécution de l’arrêt de prise de corps qu’elle avait obtenue contre l’assassin Jacques de Bouquetot, dit de Coquainvilliers, « pour la crainte et doulte dud. Bouquetot, tenant les champs, accompagné de satellites et soldats ». (Tournelle).

Manuscrits Ste Historique de Lisieux:
– Vente par Jean Laché à Martin Le Bouchier de biens sis à Coquainvilliers ayant appartenu à Constantin de Bouquetot, seigneur dudit lieu le 6 décembre 1509.
– Vingt pièces sentences concernant à divers habitants de Coquainvilliers, 28 juillet 1526, 30 août 1530,19 et 25 juin 1536, 15 juin 1540, 26 février, 13 et 30 mars 1545, 17 mai et 27 septembre 1553, 13 juin, 11 juillet, 3 septembre et 12 décembre 1554, 12 juin, 20 septembre et 23 octobre 1555, 12 mars 1557, 5 décembre 1571 et 14 juillet 1581.
– Deux pièces – Vente par Collin Ferey à Jacques de Bouquetot, seigneur de Coquainvillers le 1er juin 1560 et remise faite à Collin Ferey par Gauthier Cambremer le 1er mai 1561.

– Aveu rendu à noble dame Susanne de Bouquetôt, dame de Coquainvilliers, par Guillaume Huard pour une acre de terre dans les Hautes Bruyères du Torquesne, sises au Torquesne et à Saint-Ymer; 2 juillet 1599 .
– Sentence rendue par Guillaume Artur, seigneur d’Amayé, vicomte ce Caen, relative au décret des biens de défunt Gabriel Testain, écuyer le 13 décembre 1570.
– Aveu rendu à Jean des Hayes, seigneur d’Ymer, Allain et de Pierrefitte, d’Asnières le 14 juin 1611.
– Aveu rendu à Jean de Serres, seigneur de Coquainvilliers 19 octobre 1634.
– Aveu rendu à Henri de St Pierre, seigneur de St Julien sur Calonne, Vassy, Mailloc, Grangues, etc.… à cause du fief de Vassy 17 juillet 1660.
– Rôles de la taille et de la capitation sur la paroisse de Coquainvillers pour l’année 1746.

Echiquier de Normandie:
An 1190 – Petrus de Bokerot
An 1195 Willelmus de Boketot

Deux textes en latin dont un de l’Echiquier de Normande de 1200/1204 concernant Gillebertus de Maigin (?)
Dans le fief de Coquainvilliers le panage n’était que de neuf jours (Delisle – Agriculture).

La ferme de Repainville (11 hectares) attenant au Pontif, et comme lui sur Coquainvilliers, vendue en juillet 1861 par suite du décès de Madame la Marquise de Chasseloup-Laubat.

Informations concernant les de Serres:
Charles et Jacques dits de Serres, sieurs de Montfort et de Montreuil, enfants et héritiers par avancement d’hoirie, de Demoiselle Roberte Le Sauvage, fille de défunt Pierre Le Sauvage, écuyer, sieur du Chesne 1598. Elle avait épousé Matthieu de Serres, mort avant 1594.

Noble Homme Charles Deserres, sieur du Chesne, demeurant audit lieu le 6 octobre 1612.
La terre de Coquainvilliers était échue aux de Serres par le mariage de Noble Homme Charles de Serres, sieur du Chesne avec Noble Damoiselle Suzanne de Boucquetot qui en avait hérité de son frère Jacques de Boucquetot, Gentilhomme ordinaire de la Chambre du Roy, vers 1615.

Anne de Serres, femme de M. des Faveurs, demeurant au Mesnil-Simon, figure dans les registres de l’état civil de Lécaude 15 septembre 1606, 19 décembre 1613. J. de Serres, signe un reçu de treizièmes pour de terres dépendant de la seigneurie de Coquainvilliers, vendue le 30 décembre 1633.

Par acte passé au manoir sieurial de Coquainvilliers, le lundi 13 mars 1651, Noble Seigneur Jean de Serres, écuyer, seigneur et patron des paroisses de Coquainvilliers, le Chesne et Lessart, cède et quitte en vrai et loyal échange, à Pierre Gosset, une pièce de terre garantie estre ferme de la sieurie du Pontif par tènement.

Demoiselle Jacqueline de Serres, femme séparée de corps et de biens, d’avec Pierre de Mauduit figure à la date du 16 août 1666, au folio 95 du Registre de Robert Darragon, sergent royal de la sergenterie de Cambremer.

3 – Archives SHL.

– 9 FB. Fonds Et. Deville1566, samedi 11 mai – Pré-d’Auge
Noble damoiselle Loyse de Grippel, dame de la Gravelle et du Pontif, demeurant aud. lieu de la Gravelle, baille en pur et loyal échange à noble homme Jean de La Rivière, seigneur de Fenèbres et de l’Epée, demeurant à Lisieux, le fief du Pontif, à Coquainvilliers.
Elle reçoit en échange, le fief, terre et seigneurie de l’Epée et autres biens sis au Pré-d’Auge.
Le même jour, elle revend ces biens à noble homme Jehan de La Rivière, seigneur du Pré-d’Auge, moyennant 2.500 livres ts.
– 9F Deville. B. 3 Dossier Manerbe.
1571, Samedi 5 mai – Le Pré-d’Auge
Vente de tuiles : Robert, d’Ouilly-le-Vicomte et Hamon Le Roullier de Coquainvillier, tesmoings
– FH 193. (pourrait être 1F193)1599, 11 juin – Coquainvilliers
Vente par Etienne Mollin à Etienne Le Villain, d’une pièce de terre à Coquainvilliers, nommée la Couture-aux-Toustains, passée à Lisieux « en la maison et hostellerye où pend l’enseigne de la Salamandre »
– 11FA 34 -1604-1810 – Le Chesne, Lisieux, Glos-la-Ferrière, Coquainvillers
Dossier concernant les familles Aubert, Maillet, Cordier, Le Cordier, Hauvel, Surlemont; Trésor de Saint-Jacques de Lisieux
– 1F329 : 15 mai 1614 : constitution par Jean Hamel de Coquainvilliers d’une rente de 111 sols 5 deniers à Nicolas Le Petit.
– 9F Deville. A. Papier, 2 ff1616, 4 mars – Ouilly-le-Vicomte, Lisieux
Pascal Carrey, de la paroisse de Manerbe, à l’instance de Jean Cambremer, fils Jacques, demeurant en la paroisse de Coquainvilliers, consent et accorde aud. Cambremer, la jouissance, sa vie durant de deux pièces de terre en herbage, sises à Coquainvilliers, que led. Cambremer avait ci-devant données aud. Carrey, par contrat du 27 janvier 1615.
Passé avant midi, en la paroisse d’Ouillie-le-Vicomte, en la maison de noble homme maître Marin Le Bourgeois, peintre et valet de chambre du roi. Témoins: Ursin Labey et Guillaume Ruffin, demeurant à Ouillie.
– 1F131 : 1668 à 1772 : Familles David (et Davy) (Pierre David associé de Boudard) : Héritages
1778 : famille David de Coquainvilliers, rentes, inventaires, comptes de recettes et dépenses.
– 1F438 : 6 février 1751 : Guillaume Deleandre de Lisieux, reconnaît avoir reçu de Robert Guerrier de Coquainvillers, la somme de 20 livres pour une année d’arrérage de rente.
– 11 FA34: 1695 – Prêtreville, Coquainvilliers
Décret sur Marc-Antoine de Mauduit de la Rosière, du Pontif et de Querville. Mauduit du Renouard; Houssaye des Longschamps; Raoul de Vigneral.
– 2FA211 : 1715 : DAVID lots. et partages qui concernent le bien de Coquainvillers.
– 1F641 : 1759 : trésor de Coquainvilliers : Guillaume Le Vilain, trésorier de la fabrique concède à Pierre Masson une place de banc dans l’église.
– 1F560 : 1772 : Marquis de Prie (Coquainvilliers) (et Pléneuf, St Alban, Guérande,) (+ Courbépine près Bernay, La Chapelle Gauthier, Rueil,…) succession.
– 2FA208 : 1781 : Quittances de François David de Coquainvilliers.
– 1F122 – 1783 : arbitrage par Pierre Gosset sieur de la Prarie bourgeois de Lisieux entre Jean Gosset dit des Acres archer en la Prévôté générale de Normandie demeurant à Saint Jacques de Lisieux et Sébastien Gosset demeurant à Coquainvilliers.
– 2FA223 : 5 nivôse An VI : Location par Pierre David à Jean et François fils de Jean David d’une pièce de terre et maison sises à Coquainvilliers.
– 9F Deville. B. 3. Dossier Manerbe1824, 8 décembre – Manerbe
 » Délibération du Conseil municipal à l’effet de reconnaître les chemins vicinaux de la commune. Le Conseil en reconnaît 6 d’utiles:
« … 6° Le chemin partant de la limite de Coquainvilliers au bout du grand herbage de M. de vérigny au levant faisant le tour des Champs Satis arrivant au calvaire du bout de la Grande pièce de M. de Vérigny de aller rendre en droite ligne au chemin du bout de la pièce de Pierre Pouchin, tournant sur la gauche arrivant au chemin vicinal de Lisieux à Bonnebosq au coin de la cour de la Viparderie. Ce chemin est d’une grande utilité pour la commune pour tirer les boissons pour le quai du Breuil sur la largeur de 15 à 20 pieds ».
 » D’après ce qui précède, en 1824, la Touques était navigable jusqu’à Touques: il y avait un quai à Pierrefitte dont on voit encore l’emplacement ».

Revues – Brochures.
BR 382 Laissez-vous conter Coquainvilliers … pendant une balade-découverte

FONDS STURLER.
Photos:
41 F – Perurena Coquainvilliers août 67, usine 24 pellicules 6/6.
49 J – Coquainvilliers poste de transformation EDF juil 73, 10 pellicules.
52 G – Lisieux Hauteville, Coquainvilliers, Trouville – mars 76, prises extérieures,15 pellicules NB.

FONDS DUVAL Georges 2S.
2S304 – Coquainvilliers

Sommaire des Carnets d’Alexandre MOISY.
ARCHEOLOGIE – 3 –
Sépulture mérovingienne à Coquainvilliers –

Fonds HUGONIN NE4.
Cahiers de notes diverses – Cahier N° 3.
Page 83: 1628-Jean De SERRE ( Coquainvilliers ).

Fonds Etienne DEVILLE Série 9 F
– 9 FA. Communes C. et M.
Coquainvilliers : pièces diverses 1590-1602.
– 9 FB. 3 – Environs de Lisieux.
Coquainvilliers, le Pontif

Archives NEDELEC Communes.
com.16.1 Coquainvilliers Sources
com.16.2 Coquainvilliers Famille Gillain
com.16.3 Coquainvilliers Famille Mauduit
com.16.4 Coquainvilliers Famille de Bouquetot
com.16.5 Coquainvilliers Famille de la Serre
com.16.6 Coquainvilliers Famille de Serres
com.16.7 Coquainvilliers Famille Gripel
com.16.8 Coquainvilliers Famille de la Lande
com.16.9 Coquainvilliers Familles alliées aux de Prie
com.16.10 Coquainvilliers Famille Lecoq
com.16.11 Coquainvilliers Famille de Prie
com.16.12 Coquainvilliers Manoir de Prie
com.16.13 Coquainvilliers Famille de la Rivière [ Pré d’Auge ] com.16.14 Coquainvilliers Etymologie
com.16.15 Coquainvilliers Bibliographie
com.16.16 Coquainvilliers XXè siècle
com.16.17 Coquainvilliers Correspondance
com.16.18 Coquainvilliers Histoire
com.16.19 Coquainvilliers Vie de la commune
com.16.20 Coquainvilliers Fonds Deville
com.16.21 Coquainvilliers Le Pontif
com.16.22 Coquainvilliers Actes ne concernant ni Pontif ni fief de Coquainvilliers
com.16.23 Coquainvilliers Divers
com.16.24 Coquainvilliers Distillerie Boulard

FONDS CAILLIAU – Sous-série 3 F.
CONTRATS DE MARIAGES 1564-1749.
– 1637 15 décembre – Contrat de Mariage de Michel Surlemont, fils de Pierre et de Pierrette Larebousse de Coquainvilliers et Jeanne Leprévost, fille de Jacques et Guillemette Moullin.
– 1608 10 juin – Contrat de Mariage de Gabriel Gosset, fils de Laurent et de Yvonne Jeffray de Coquainvilliers et Madeleine Gosset, fille de Pierre et de Jeanne Hébert dudit lieu.
– GOSSET Thomas Coquainvilliers ANDRIEU Marguerite -St.Aubin-sur-Algot-28/12/1705.

Carnets de Charles VASSEUR
Insinuations

Un quarteron de pierre prêté à Maistre Martin Hirondel pour réparer le cancel de Coquainvillers (Comptes de la Fabrique de St Pierre de Lisieux).

Dessins du lutrin de l’église de Coquainvilliers.
Descriptions de l’église dont l’une très détaillée datée d’avril 1853.
Inscription sur la cloche J’ai été bénite par M. Léonor du Mesnil, prêtre de ce lieu et nommée Louise par Louis de Prie, fils de Haut et Puissant Seigneur Louis de Prie, Marquis de Plasne et de Courbépine, seigneur de Coquainvilliers, Conseiller des Ordres du Roy, Lieutenant Général du Languedoc et par Noble Dame Françoise d’Osmont, femme de Pierre Chéron, écuyer des fiefs Bretagne de ladite paroisse. Maîtres Claude et Nicolas les Dubois m’ont faite en l’an 1725 1725 – P.Dupont.

Manoir de Prie avril 1853:
Le Manoir de Prie se composait de bâtiments épars dans une enceinte formée d’un côté par la rivière de Touques, de l’autre par des fossés. Il est maintenant dans un état de ruines très avancé. Deux époques se partagent les constructions qui restent encore : le 16e siècle et le règne de Louis XV. De la première époque date la construction principale avec ses encorbellements à moulures prismatiques. Et encore s’est-on efforcé sous le règle de Louis XV de faire disparaître ce caractère trop gothique par des badigeons imitant la brique.
A l’intérieur on a rétréci les vastes cheminées primitives, on a abaissé leur manteau de pierre pour les envelopper dans des panneaux de chêne. Une seule a conservé son caractère primitif. Elle est fort simple, ornée seulement de modillons prismatiques. Des portes de sapin assez curieuses son aussi de la période gothique : un vieux bahut de chêne Louis XII, sculpté dans le goût de la Renaissance, dont les panneaux déjoints sont François Ier éparpillés sous les combles. Tout le reste date de Louis XV et qui en reste de plus remarquable se sont de rares fragments de pavage en faïence à figures géométriques.
La chapelle, petit bâtiment en briques isolé, date aussi de la dernière période.
La famille de Prie qui a donné son nom à cet antique Manoir de Coquainvilliers est une très noble et très ancienne famille du midi de la France. Il est présumable que le premier de ses membres qui vint s’établir en Normandie, fut René de Prie, qui épousa en 1559 Jossine de Selle et héritière d’Antoine, seigneur de Beuzeville et Madeleine de Ravenel, dont il eut deux fils et cinq filles. Aimar, l’aîné, épousa Louise de Hautemer, dame de Fervaques et de Plasne de son chef, veuve de Jacques de Hellenvilliers et fille de Guillaume de Hautemer et de Renée l’Evesque. Elle lui donna quatre fils : Henry, l’aîné, qui fut baptisé dans l’église de St Pierre de Lisieux, le 9 octobre 1598, mourut sans postérité. Le second n’eut qu’une fille, le troisième qui avait épousé Marie Brochard, fille du seigneur de Marigny en 1626, laissa quatre fils et une fille dont l’aîné Aymar-Antoine devint seigneur de Coquainvilliers et baron de Plasne, par sa femme Jacqueline de Serres, fille de Jean ; seigneur de Coquainvilliers, le Chesne et l’Essart. Elle mourut en 1688 le 12 février, et fut enterrée dans le chœur de l’église de Coquainvilliers ; elle avait eu huit enfants. Louise, une de ses filles, fut enterrée comme elle à Coquainvilliers le 30 juillet 1716.
Louis, le second de ses fils, continua le nom de la famille de Prie : il avait épousé en 1713 Agnès Berthelot, fille d’Etienne, seigneur de Pleneuf, mais les généalogies ne lui donnent qu’un fils, mort en 1730 et une fille qui ne laissèrent point de postérité. Aussi son frère François, Louis, Bernard, comte de Prie, devint-il après lui, seigneur de Coquainvilliers où il mourut en 1772 à l’âge de 90 ans, transmettant ses biens à son fils Louis IIIe du nom après lequel ils durent passer dans la maison de Créquy. La tradition rapporte que, quand les seigneurs de Prie habitaient le manoir, nul ne pouvait traverser la cour que la tête découverte sous peine d’être contraint à rétrograder pour remplir consciencieusement cette formalité. Ceci avait lieu pour l’honneur des dames.(Mme de Prie – Revue des Questions Historiques – Janvier 1868 p.15).

DOYENNE DE BEAUMONT – 14

Election et sergenterie de Pont l’Evêque.
3 feux privilégiés, 80 feux taillables.
Sous l’invocation de St Martin.

Patronage:
14e Decamus et Capitulum lexov.
16e Capitulum lexoviense
18e le Chapitre

Curés:
le Prévost 1774
Husset 1775/1787
Charité de Coquainvilliers

Achat du 11-02-2003. Lot n° 18 :
56 / Coquainvilliers (canton de Blangy-le-Château, Calvados).
Deux dossiers :
1) Famille Le Villain : 1626-An II. 6 pièces parchemin et 1 papier.
2) Famille Le Villain : 1731-1767. 1 pièce parchemin, 4 pièces papier.

1740 22 mars – Carnets de Charles Vasseur « Analyses et transcriptions … » dernier fascicule page 178 ou « Transcriptions.doc »
Messire François Leprévost, sieur de Montalonneaux, fils et héritier de Messire Jacques Leprévost, sieur de Montalonneaux et de dame Marie de Mauduit, ses père et mère, demeurant en sa terre de Saint Gatien-des-Bois, saisissant les meubles de son oncle pour avoir paiement des arrérages de la dot de sa mère alors décédée
Cet oncle était Jean François de Mauduit, escuyer, sieur de la Rozière demeurant à Coquainvilliers lequel avait un frère Jacques de Mauduit, escuyer, sieur du Renouard, demeurant à la terre du Pontil, paroisse de Coquainvilliers 15 avril 1737.
Monsieur du Renouard avait une fille nommée Angélique 5 octobre 1738

1744 15 juillet – Carnets de Charles Vasseur « Analyses et transcriptions … » ou « Transcriptions.doc » (dernier fascicule page 189 François de Chéron, escuyer, fils de Pierre de Chéron escuyer, héritier de Gabriel de Chéron, escuyer, sieur du Mont-Chéron, son aïeul demeurant en la paroisse de Coquainvilliers.

Fonds Hugonin:
Cahier N° 3 – Page 83: 1628 HAYN PICQUOT – Jean De SERRE ( Coquainvilliers )

Fonds Enveloppes.
n° 212 Documents divers comptables de Mr Levasseur à Coquainvilliers

FONDS Arthème PANNIER.
NE 12.1 – 1er carton « Communes ». Coquainvilliers.

Voir le site: j.y.merienne.pagesperso Villes et villages du Calvados