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MESNIL GUILLAUME Le

NOTES sur Le Mesnil-Guillaume Le

Mesnillus .Guillelmi

Le Mesnil-Guillaume (Calvados)
Canton actuel : Lisieux
Arrondissement actuel :Lisieux
Code INSEE : 14421

MESNIL-GUILLAUME
I. Dioc . de Lisieux. Baill. d’Orbec.- Maîtrise d’Argentan . Gr.à sel de Lisieux. –
Gén. et int. d’Alençon; él. et subd. de Lisieux.
II. Distr. de Lisieux; canton de Courtonne-la- Ville (Arrêté du 1er mars 1790).
III. 4 arr. communal (Arr. de Lisieux); canton de Courtonne-la-Ville (Loi du 28 pluviôse an VIII). — canton de Lisieux. ( 1° section) (Arrêté du 6 brumaire an X). Pop.: 285-273 hab. (1911) . Sup.: 385 hect. 50 a. 54 c.
ADMO Gale . – Délibérations .24 septembre 1788-10 germinal an VI (4 reg., 141 fol.; 2 reg., fol. 1-82).
Reprise des délibérations: 18 frimaire an IX.
ÉTAT-CIVIL. Baptêmes, depuis 1607.- Mariages et sépultures, depuis 1623. Lacunes: 1672-1673.
IMPOSITIONS. États de sections ( Sections A- B). An V (2 cah., 102 fol. )
Voir aux Archives du Calvados les délibérations du Comité de surveillance de Mesnil-Guillaume 21 octobre 1793-10 vendémiaire an III ( Reg.et 1 p. )

1 – Bibliographie.
2 – Historique.
3 – Description du Château.
4 – Pièces justificatives
5 – Archives ShL.

1 – BIBLIOGRAPHIE

Jean BUREAU.- » De Manoirs en Châteaux ou l’excursion de printemps », PA, 12, N° 6, Juin 1962, pp. 1-4 Mesnil-Guillaume.
Arcisse de CAUMONT, Statistique monumentale du Calvados [26], t. V, pp. 155-162
Comte de COLBERT-LAPLACE, » Souvenirs du Comte de Colbert-Laplace sur Mesnil-Guillaume et le Pays d’Auge », PA, 6, N°12, Décembre 1956, pp. 8-10. prend la défense de Charles Humbert
Etienne DEVILLE, » Excursion du 26 août (1926) », AAN, 94, 1927, pp. 148-171.
Editions Flohic : Le patrimoine des communes du Pays d’Auge page 1052.
Paul HIRTZ et Jacques DEROUARD, » En Pays d’Auge… excursion », Centre havrais de recherches historiques, bull.,n° 28, sept. 1989, pp. 5-8 = Châteaux de Mesnil-Guillaume.
Paul LE CACHEUX.- Actes de la chancellerie d’Henri VI concernant la Normandie sous la domination anglaise (1422-1435), Rouen-Paris, Lestringant-Picard, 1907, 2 vol., In-8°.; Mesnil-Guillaume, I, 15; Guillaume de Trousseauville, I, 160; Jean et Guillaume, II, 353; Jean de, II, 372.
Auguste LE PREVOST, Mémoires et notes… pour servir à l’histoire du département de l’Eure, Evreux, Hérissey, 1862-1869-1869. In-8°, XXXV-576, 632, 582
Yves LESCROART, La Renaissance en Pays d’Auge dans La Renaissance en Basse-Normandie, numéro spécial de Art de Basse-Normandie, Printemps 1975, pp. 54-68
N° 351-352. » La forteresse de Mesnil-Guillaume, ruinée à la fin du XVe siècle, sous Guillaume de Trousseauville, fut reconstruite par les Le Vallois.
Charles NODIER, J. TAYLOR et Alph. DE CAILLEUX.- Voyages pittoresques et romantiques dans l’Ancienne France par…. Paris, Firmin-Didot, 1820 ; rééd. 1825; rééd. Paris, Firmin-Didot et Cie, 1878;
PAUMIER Henri : Pour l’histoire du papier. Les moulins des papetiers du Pays d’Auge. Bulletin du Foyer rural du Billot, n°82, juin 2003.
Henri PELLERIN, » Le Château de Mesnil-Guillaume », PA, 6, N° 7, Juillet 1956, pp. 1-7, ill.

Louis RIOULT de NEUVILLE, Le Château de Mesnil-Guillaume in La Normandie Monumentale et Pittoresque, Le Havre, Le Male et Cie., réédit. Corlet, t. II, pp. 125-127
Louis RIOULT de NEUVILLE, Généalogie de la famille de Rioult avec les preuves à l’appui, Besançon, Joseph Jacques, 1911, in-8°, 90 p.; pp. 50-51.

Henri VUAGNEUX, A travers le Pays d’Auge, Paris, Dentu, 1889, In-8°, 243 p.
papeteries:
Mesnil-Guillaume: Nicollas Bonhomme, 26 janvier 1581

Revue Le Pays d’Auge.
Y. Lucas Mesnil-Guillaume 1956-07-juil.

2 – HISTORIQUE :

Au début du XIVe siècle, il semblerait que la seigneurie de Mesnil-Guillaume [1] ait déjà été démembrée, puisque nous voyons apparaître dans la liste des fiefs de la vicomté d’Orbec, un quart de fief relevant directement du Roi, tenu par Guyot de Moyad qui est également patron de l’église [2].
Une trentaine d’années plus tard, vers 1350 [3], le patronage de cette paroisse appartient à Robert de Morsan, qui selon Auguste Le Prévost [4] serait le fils de Jean de Brionne [5], seigneur de Morsan qui paraît dans le Pouillé du diocèse de Lisieux comme patron d’Hermival ».[6] .
Dès le XVe siècle nous y trouvons la famille de Trousseauville dont un représentant, Guillaume[7], capitaine de Lisieux, est qualifié par Thomas Basin de » brave chevalier [8]. bien représentée dans le Lieuvin: à Morainville [9], à Giverville, à Epreville-en-Lieuvin et à Duranville [10]
En 1444, » les enfants soubagiés et hoirs de feu Henry de Trousseauville, en son vivant escuier, venus en la garde du Roy nostre sire pour leur minorité d’âge par le trépas de leursdis père mère, par damoiselle Marguerite de Tournebeuf, mère desdits soubagiés, iiij L. ij s. t. dont lxj s. vj d. t. à la recepte de ceste viconté et xx s. vj d. t. à la recepte de la viconté de Verneuil aux terùmes de Pasques et saint Michel, pour moictié.
Pour ce, à ce terme pour moictié par ladite damoiselle…. xxx s. ix d. »
En 1454, un Guillaume de Trousseauville, sans doute l’un des fils de Henry, fieffe de l’évêque de Lisieux, une pièce de terre assise à Glos [11] et si nous suivons H. PELLERIN [12], ce serait ce Guillaume de Trousseau­ville qui aurait vendu cette terre aux Le Vallois.
La famille Le Valloys [13] était sans doute lexovienne, à moins qu’il ne faille recherche ses premières origines autour de Sait-Germain-la-Campagne. La première mention la concernant, relevée par JOUGLA de MORENAS, remonte aux premières années du XV° siècle[14], mais localement la plus ancienne trace connue remonte seulement à 1452 où nous voyons paraître un GUILLAUME le VALLOIS, bourgeois de Lisieux » Conseiller de Ville » [15], charge qu’il occupe encore le 9 janvier 1483. Nous le trouvons ensuite en 146O à la faveur d’une constitution de rente en faveur de Perrin Hamel dont, dix ans plus tard, Me Jehan Trotin fera le franchissement. Dès cet instant, l’on entrevoit ce qui longtemps restera les deux grandes activités des Le Valloys, le prêt d’argent [16] sous sa forme déguisée de la constitution de rentes [17] et le » trafic » des propriétés.
En 1469, Guillaume Le Valloys habitait [18] Grande-Rue (au N° 55 de la numérotation antérieure à la destruction de 1944) au fond de l’allée [19] un hôtel portant le nom de cette famille.
Son fils Colin ou Nicolas, bourgeois de Lisieux, lui succède dans le charge de Conseiller et, le corps de ville le nomme leur » procureur général et certain messager especial afin d’obtenir de la court du Roy notre sire lectres de confirmation, continuation ou prolongement du droit de marchant pour fournir le grenier à sel de cested. ville ». En quelques années, il se rendit acquéreur de Mesnil-Guillaume, de Putot, de Bonneville, et de la Rosiere et dès 1501 il paraît dans un contrat comme » honorable » seigneur de la Rozière.
En 1516, lors du partage de sa succession par sa veuve Guillemette Dupont entre ses trois fils, Jean, l’aîné, figure comme seigneur de Mesnil-Guillaume.
Puis ce fut le lot de Nicolas II, sieur d’Escoville, qui avait épousé Catherine Hennequin dont il n’eut pas d’enfant. Il convola une seconde fois avec Marie Du Val de Mondrainville. Il mourut en 1542. De sa seconde union, il avait eut quatre fils et deux filles: Louis, qui hérita de Fontaine-Etoupefour, François, qui devint seigneur d’Escoville; à Nicolas échut Manneville tandis que sa fille aînée Anne épousait Jacques Le Fournier et la cadette, Marguerite épousait Geoffroi du Mont.
Son troisième fils, Jean II, hérita de Mesnil-Guillaume avec la seigneurie du Coq et c’est sans doute à lui qu’il faut attribuer l’édification du château tel qu’il se présente actuellement.
De son mariage avec Louise de La Valette, il eut trois filles, dont l’aînée Marie devint dame de Mesnil-Guillaume. Elle se maria à Charles Le Gouez, sieur du Parc et de Manneville dont on trouve encore la trace en 1613 et 1617.
Une pénible affaire de meurtre commis par Louis Le Gouez et deux de ses fils, contraignit le troisième à abandonner la seigneurie de Mesnil-Guillaume.
Au début du XVIIIe siècle elle se trouvait dans la famille de Mailloc, mais à partir du XVIIe siècle, l’histoire des familles ne nous intéresse plus, les derniers travaux étant achevés et il nous est parvenu dans l’ensemble tel qu’il était après les grands travaux du XVIIe siècle.

3 – DESCRIPTION du Château.
Plus heureux qu’en beaucoup d’autres cas, nous avons la chance de posséder trois descriptions anciennes fiables et quelques gravures qui nous permettent de restituer son état au siècle dernier et de suivre avec une certaine précision les diverses transformations subies par ce château au cours du dernier siècle.
Malheureusement, nous ne possédons aucune analyse ancienne des distributions intérieures et si, l’extérieur n’a pas subi de transformations indécelables, en revanche, l’intérieur paraît avoir été profondément bouleversé en beaucoup d’endroits.
Certains auteurs [20] ont laissé à entendre qu’il existait autrefois, en ce lieu, une forteresse, ruinée à la fin du XVe siècle. Le peu d’importance du fief – il ne s’agit que d’un quart de fief nous rend sceptique à ce sujet. Nous pensons qu’il pouvait tout au plus s’y trouver, et sans doute jusqu’au troisième quart du XVIe siècle, comme en beaucoup d’autres cas de seigneuries secondaires, un manoir, habitation habituelle des seigneurs de second rang. Si le fief revêt une certaine importance pour les premières générations des Le Valloys, à partir de Nicolas II, ce domaine sera le lot du troisième fils seulement.

Situation
Le château est assis dans un site grandiose, au fond de la vallée d’Orbiquet, entouré de frondaisons séculaires.
La proximité de la rivière devait permettre en mise en eau facile de ce site qui, très anciennement sans doute, comme la plupart des fiefs secondaires, était entouré d’un fossé quadrangulaire.

Plan
Le château présente actuellement un bâtiment de plan rectangulaire, orienté Nord-Sud, formé de quatre corps cantonnés au Sud de deux tourelles rondes sur colonne et au Nord de deux tourelles pentagonales montant de fond.
Au milieu de la façade principale regardant au Sud s’élève un pavillon central faisant saillie, percé d’un passage à cheval donnant accès à la cour intérieure. C’était autrefois la seule entrée à ce château avant qu’une transformation, sans doute assez tardive, ait largement ouvert le flanc Nord vers Lisieux, permettant ainsi d’accéder à un large perron, enjambant le fossé, accompagné d’un escalier en fer à cheval.

Logis de bois
Extérieurement, l’on remarque, au Nord du mur gouttereau Ouest, un léger décrochement qui correspond en partie à la construction de bois antérieure, bien visible de la cour intérieure. Le fait qu’il n’y ait pas correspondance exacte entre ce décrochement et la longueur du corps de logis en bois visible de la cour, peut laisser à supposer que la façade de cette oeuvre de charpenterie a été modifiée et allongée. Nous trouvons en effet devant un schéma bien circonscrit maintenant de constructions de bois des XVe ou XVIe siècles habillées d’une chemise de pierre à la fin du XVIe siècle ou au siècle suivant [21] tels les châteaux de Cricqueville, du Pontif, à Coquainvillers ou de Belleau-Belleau, à Notre-Dame-de-Courson.
En ce qui concerne la façade sur cour, Louis Rioult de Neuville voulait y voir une oeuvre de l’époque Louis XII ou du règne de François Ier tandis qu’Henri Pellerin la datait de la fin du XVIe siècle, rattachant le lion hissant sculpté dans un cartouche, aux armoiries de Louise de La Valette [22]
Vue de la cour intérieure, la façade Ouest présente un soubassement de brique et un étage de pan de bois. Le rez-de-chaussée, avec ses encadrements de porte et de fenêtres de pierre se rattache à une campagne de reprise en sous-œuvre de l’étage qui remonte semble-t-il au milieu du XVIIe siècle. Au-dessus, nous trouvons une façade en pan de bois de sept travées. Les colombes étroites sont moulurées et sculptées de pilastres avec chapiteaux ou de cariatides, selon un modèle courant dans la charpenterie lexovienne du troisième quart du XVIe siècle [23]. A l’origine, celui-ci était percé d’une succession d’ouvertures limitées en partie basses par une lisse d’appui moulurée et sculptée de godrons, identique à celles que nous rencontrons à Orbec, au Verger à Fervaques, à Vimoutiers, etc.
Certaines ouvertures d’étages, à l’occasion sans doute de la reprise en sous-œuvre, furent agrandies, faisant descendre la traverse d’allège en dessous de la lisse moulurée, tandis que d’autres étaient occultées, modifiant ainsi totalement l’ordonnance des colombages. Relevons que l’entre colombage était garni de briquettes à tenons [24] parti identique à celui utilisé dans le manoir voisin de Querville.
Les photographies anciennes qui nous sont parvenues de cet état, permettent de mesurer l’ampleur des dégâts, difficilement imaginables maintenant qu’une bonne restauration a redonné à cette façade, sinon son rythme d’origine, tout au moins une partie de ses dispositions anciennes.

Bâtiments de pierre
L’intérêt majeur de Mesnil-Guillaume, au-delà de la qualité de son parc, réside dans son homogénéité. En-dehors du petit bâtiment de bois que nous venons de décrire et qui est invisible de l’extérieur, l’ensemble de la construction fut élevé en une seule campagne ce qui lui confère une unité rarement rencontrée ailleurs. En effet, la majeure partie de ces grands châteaux transformés ou élevés aux XVIe et au XVIIe siècle sur un plan fermé ont été amputés de deux ou trois des corps entourant la cour. C’est le cas entre autres pour le château de Saint-Germain-de-Livet, le manoir du Bois du Bais à Cambremer, le château de Fervaques, le château de Bouttemont à Ouilly-le-Vicomte etc. Ici, comme à Ouilly du Houlley, Querville à Prêtreville ou – jusqu’à une date récente – au manoir de Glatigny, à Tourgéville, les quatre faces ont été préservées. Tout au plus, peut-on regretter que la totalité des lucarnes qui surplombaient les murs et dont la trace subsiste dans l’interruption et les retours de corniche, aient disparu. Une rapide restitution de l’état antérieur – celui que l’on peut encore admirer au château d’Ouilly-du-Houlley – permet de mieux juger de l’élégance extraordinaire que présentait alors l’ensemble.

Tourelles
Ces bâtiments, nous l’avons dit sont cantonnés de quatre tourelles qui, par l’emploi conjoint de la pierre utilisée en harpes verticales et de la brique, introduisent une note colorée rompant la monotonie des grandes surfaces de pierre. Il s’en dégage beaucoup de charme, autant par leur variété que par leurs proportions ou leur plan. Deux d’entre elles, sur la façade Sud sont rondes et suspendues – celle de l’Ouest, quant à elle, repose sur une délicate colonne à fût carré moulurée – donnent à cette façade une certaine élévation. Les deux plus lointaines, vers les Nord, montent de fond et sont construites sur un plan bastionné [25], qui par une illusion de perspective audacieuse leur confère une importance qui tranche, lorsqu’on les regarde sur l’angle, avec une grande légèreté. Toutes ces tourelles sont recouvertes d’un comble à la Philibert De L’Orme et ceux des tourelles bastionnées sont des chef-d’œuvres de charpente.

Portail
Le pavillon du portail se rattache à un modèle courant en Pays d’AUge et mériterait une étude approfondie pour restituer son état d’origine qui devait s’identifier à celui du château de Bouttemont à Ouilly-le-Vicomte.
En résumé, ce monument est l’un des plus remarquables par son unité de ceux qui furent élevés à l’extrême fin du XVIe siècle ou dans les premières années du XVIIe. L’architecte auquel nous devons cette oeuvre sut parfaitement intégrer ce château dans un environnement sans doute très différent de l’actuel, mais, en artiste maîtrisant bien les volumes a évité à la fois la platitude et la lourdeur. Les similitudes dans les détails avec d’autres monuments tels le château de Fervaques – bien daté et dont l’architecte, Jacques Gabriel, nous est connu – le Palais épiscopal de Lisieux (façade sur la Place Thiers), Fumichon, Ouilly-du-Houlley, etc., doivent nous inciter à pousser des études pour retrouver le nom de l’auteur talentueux de toutes ces oeuvres qui ont largement et longtemps fait école dans la région.

Michel Cottin
Juillet 1992.

4 – Pieces Justificatives

Statistique Monumentale Du Calvados Par Arcisse De Caumont.
Notes de M. Ch. Vasseur.
Mesnil – Guillaume.
Mesnil-Guillaume, Mesnillus .Guillelmi,

L’église du Mesnil-Guillaume n’est point orientée selon l’usage : son chevet est à peu près en regard du nord-est.
Elle est cependant fort ancienne; on distingue parfaitement dans les murs l’appareil en feuilles de fougère, entremêlé de ces longues briques que l’on a déjà vues à Fierville, à Ouillie-le-Vicomte; elles sont disposées, comme dans cette dernière église, par chaînes horizontales, ou bien elles s’inclinent pour former l’opus spicalum, ou encore elles remplacent la pierre de taille, si rare dans la contrée, en garnissant les angles de la nef.
On remarque, sur le plan, qu’il y a absence complète de contreforts dans l’édifice.
On ne retrouve aucune ouverture de l’époque primitive : toutes ont été repercées à la fin du XVe. siècle, et la plupart ont subi des mutilations postérieurement. il n’en reste plus que deux qui aient un caractère archilectonique : ce sont les deux grandes fenêtres à meneau du côté de l’évangile; elles sont identiques.
La nef, qui avait primitivement 45 pieds de long, a été prolongée d’une travée vers 1852 ou 1853, Cette adjonction, dirigée, je crois, par un agent-voyer, n’a rien d’architectural.
En 1856, on a transporté le clocher sur cette partie. Il se trouvait autrefois assis sur l’arc triomphal, ainsi qu’on le constate dans les plus anciennes églises. Cette pérégrination lui a été fatale. Il datait du XVI. siècle ; sa charpente était revêtue d’essente, et la base était munie d’un double évent ou abatsons composé d’une série de petites ouvertures trilobées.
L’ardoise vulgaire a remplacé l’essente, et les trilobes des évents ont disparu.
Le choeur fait retraite sur la nef, il est petit; son chevet primitif a complètement disparu par suite, de l’érection d’une sacristie à pans coupés qui fait le prolongement des murs latéraux.
Celte sacristie est antérieure à la Révolution. Le mobilier est de nulle valeur artistique. On peut citer cependant une statue de saint Hildevert, évêque, qui date du moyen-âge. Les autels sont encore enveloppés de leurs parements de vieille soie.
La voûte en carène de la nef a vu disparaître ses poutres apparentes depuis la première visite que j’avais faite en 1853; on a toutefois respecté sa forme, qui offre un profil harmonieux et bien accentué. Ses sablières sont appuyées partie sur les murs, partie sur de fort singuliers corbeaux en pierre.
Quelle raison a pu engager à surmonter ces consoles, si bien moulurées, par la pierre brute qui se trouve immédiatement sous la poutre ?
La voûte du choeur est recouverte d’une épaisse couche de plâtre.
L’arc triomphal est ogival, garni de moulures prismatiques qui viennent reposer sur deux colonnes semi-cylindriques.
Ces caractères indiquent assez le XVe. siècle.
Dans le tympan d’une des deux fenêtres dont nous avons parlé, se trouve un blason.
Le pavage a conservé quelques reste.. bien frustes de carreaux émaillés.

L’église est sous l’invocation de Notre-Dame. Elle dépendait du doyenné d’Orbec et de la sergenterie de Moyaux. Le patronage était laïque et appartenait au seigneur du lieu.
La paroisse comptait 76 feux (380 habitants); elle en possède actuellement 404(?).

Le château est important et remarquable. Le dessin de M. Bouet fait voir la régularité de son ordonnance et son caractère architectonique, il est situé à une distance assez grande de l’église, du côté de la ville. Il est impossible d’en donner une meilleure description que les lignes que lui a consacrées M. Raymond Bordeaux dans son Excursion archéologique dans la vallée d’Orbec en 1850 :
« Mesnil-Guillaume, dit-il, est un château formé de quatre corps de logis, avec une cour carrée au milieu comme beaucoup d’autres habitations seigneuriales de l’époque d’Henri IV et de Louis XIII. L’architecture, mélangée de briques et de pierres, produit un effet harmonieux. En entrant dans l ‘intérieur de la cour, la façade du corps de logis de gauche est bâtie en bois et d’un style plus ancien. Les colombages verticaux sont chargés d’ornements dans le goût de ceux des maisons des XVe. et XVF. siècles qu’on remarque à Lisieux
[Cette partie est bien certainement un reste d’un château antérieur. Elle comprend sept travées de piastres d’ordre classique, déterminées par des pièces de bois d’un équarrissage beaucoup plus considérable, sculptées de ces larges feuillages à la mode sous le règne de François Ier. Mais, quand on a refait le rez-de-chaussée qui est en briques et les autres corps de logis, on s’est efforcé de moderniser cette bâtisse surannée. Les fenêtres ont été élargies et surélevées et on les a entourées de moulures qui accusent le règne de Louis XIII. La grande filière godronnée qui séparait les deux ordres de pilastres a dû suivre les contours des nouvelles baies, ce qui la fait onduler comme un crénelage. Enfin, on a mis sous la corniche de gros modillons en bois, dûmentre couverts de plâtre.]

Chemin faisant, dans les corridors, j’apercevais, mélangés aux vulgaires pavés de nos jours, quelques carreaux faïencés qui avaient assurément servi autrefois à composer de brillantes rosaces dans les chambres de ce château. Mais, vérification faite, c’étaient les mêmes types que nous avions déjà rencontrés à Beuvillers et à Mailloc, et cela me parut une preuve que ces pavés avaient été décorés dans les fabriques de poteries, si nombreuses aux environs de Lisieux.

La seigneurie du Mesnil-Guillaume appartenait, au XVIe. siècle, à une famille d’origine lexovienne, illustrée par de grandes alliances et par la construction de monuments importants. Nicolas Le Vallois, seigneur d’Escoville, qui a fait bâtir à Caen ce magnifique hôtel du XVI ». siècle, au jourd’hui la Bourse et le Tribunal de commerce, et qui possédait le château de Fontaine-Étoupefour près Caen , était en même temps seigneur du Mesnil-Guillaume. La famille Le Vallois jouait, à Caen, un très-grand rôle au XVIe. siècle, et à Bayeux au XVIII. Un mémoire manuscrit qui existe à la Bibliothèque de Caen, et dont l’auteur anonyme passe malignement en revue l’extraction de toutes les familles caennaises qu’on regardait alors comme nouvelles, indique celle-ci comme issue d’un simple artisan de Lisieux, enrichi dans le commerce.- Quoique les assertions de ce mémoire ne paraissent devoir être acceptées qu’avec beaucoup de réserve, les monuments viennent cependant confirmer ce fait, passé sous silence par les généalogistes, que les Le Vallois sont réellement originaires de Lisieux. Mais ils avaient tort de cacher cette origine, honorable pour le commerce lexovien, car leur famille devait être déjà fort distinguée dans cette ville à la fin du XVI. siècle. Nous avons, en effet, retrouvé leur écusson sculpté aux clefs de voûte de la nef de l’église St.-Jacques, élevée vers 1520.

Quoi qu’il en soit, j’ai cherché en vain dans le manoir de Mesnil-Guillaume l’écusson des Le Vallois. A l’intérieur de la cour, sur cette façade de charpente qui est d’un siècle environ plus ancienne que le reste des constructions, il y a, à la vérité, des armoiries; mais ce ne sont point celles de cette famille. Pourtant, tout fait croire que c’est à elle que le Mesnil-Guillaume doit la construction de ce château, d’un si bon effet dans la vallée. »

J’ajouterai à ces détails la description des magnifiques épis en terre émaillée qui terminaient autrefois les tourelles et les pignons des combles. On vient d’en retrouver les nombreuses pièces dans un coin de grenier ; M. R. Bordeaux n’avait donc pu les voir. La plupart avaient au moins 5 pieds d’élévation ; leur exécution, leur émail peuvent les faire regarder comme des plus remarquables. On y retrouve les têtes à coquilles, les pentes de fruits et de fleurs, et ces grandes branches de lis de jardin gracieusement recourbées dont se composent les plus belles pièces connues de ce genre. Un dessin peut seul faire deviner leur importance et leur mérite. Il y avait aussi quelques pièces de fabrication plus grossière, avec une simple couverte de couleur verte. On les avait arrachées des toits pour satisfaire au niveau égalitaire républicain, et aussi à cause des fleurs de lis, symbole aristocratique.
A la fin du XVI. siècle, la terre du Mesnil-Guillaume appartenait à Guillaume de Trousseauville, chevalier, qui était également seigneur de Giverville et de Morainville, en Lieuvin.
Ensuite, comme on l’a vu plus haut, on en trouve en possession la famille Le Valois. Nicolas Le Valois, qui avait épousé, en 1534, Marie du Val, veuve de Nicolas de Grandrue, étant mort en 1541 à l’âge de 47 ans, de la façon que raconte De Bras, ses biens furent partagés entre ses quatre fils qui firent tous branche. Le troisième, nommé Jean, fut seigneur du Mesnil-Guillaume et de Coq. Sa postérité ne s’éteignit qu’au commencement du XVIII. siècle, dans la personne de noble damoiselle Marie Le Valois, veuve de feu Charles Le Goys, vivant écuyer, sieur du Parc et de Manneville, dame du fief noble, terre et sieurie du Mesnil-Guillaume, qui vivait encore en 1613 et 1617, suivant des aveux et actes originaux où je l’ai trouvée mentionnée.

En 1709, suivant d’autres actes , la terre était passée à la famille de Mailloc ; car on trouve « messire François de Mailloc, chevalier, seigneur d’Estouteville, Mesnil-Guillaume et autres terres et seigneuries, demeurant ordinairement en son chasteau du Mesnil-Guillaume.

Le Chapitre de Lisieux possédait, sur le territoire de cette paroisse, une terre noble, nommée le Fief-aux Hues, que j’ai trouvée mentionnée dans un acte original de 1557.

Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien Diocèse de Lisieux – PIEL L.F.D.

253. – Le 22 févr. 1700, vu l’attestation du sr Moëssard, curé du Mesnil-Guillaume, et du sr Cornu, vicaire de Moyaux, dispense de bans pour le mariage entre Gabriel Thillaye et Françoise Vallée.

287. -Le 22 mars 1704, Gabriel Thillaye, fils de Thomas et d’Anne Hoguais, de la parr, du Mesnil-Guillaume, reçoit la tonsure et les ordres mineurs.

422. – Le 20 janvier 1705, vu l’attestation du sr Morin, curé de St-Germain de Lx, du sr Moëssard, curé du Mesnil-Guillaume, et du sr Cordouen, curé de Hazoques, dispense de bans pour le mariage entre François de Mailloc, Esc, sr d’Estouteville, seig et patron du Mesnil-Guillaume, fils de feu Yves de Mailloc, Esc, seig d’Estouteville, en son vivant lieutenant de nos seigrs les Maréchaux de France, et de feue noble dame Charlotte Morin, demeurant au Mesnil-Guillaume, d’une part, et damlle Françoise-Elisabeth de Livet, fille de Jacques de Livet, Esc-, seigr de Barville, et de noble dame Marthe-Françoise Le Cornu, de la parr, de Bazoques.

545. – Le 7 juillet 1704, Jean Thillaye, marchand, demeurant au Mesnil-Guillaume, constitue 150 livres de rente en faveur de son frère, Me Gabriel Thillaye, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Fait en présence de Me Louis Moissard, pbrë, curé du Mesnil-Guillaume.

334. – Le 12oct. 1704, Claude Leliquerre, fils de Louis et de Françoise Le Camus, de la parr, du Mesnil-Guillaume, reçoit la tonsure et les ordres mineurs. Ordonné sous-diacre le 7 avril 1708.

Le Mesnil-Guillaume
Curés. – L. Moissard.
Clercs. – G. Thillaye – C. Leliquerre.
Seigneurs. – I. de Mailloc – F. de Mailloc.

564. – Le 10 nov. 1713, la nomination à la cure du Mesnil-Guillaume appartenant au seigr du lieu, Mesre François de Mailloc de Toutteville, chever, seigr châtelain du Mesnil-Guillaume, Argences et autres lieux, nomme à cette cure, vacante par la mort de Me Louis Moëssard, pbrê, dernier titulaire, la personne de Me Jean-Baptiste Graindorge, pbre, vicaire de Bournainville. Fait au château du Mesnil-Guillaume, en présence de Mesre Nicolas du Houlley, Esc, seigr de Gouvis, étant présentement aud. château, et René Delahaye, couvreur en ardoise, demeurant au Mesnil-Guillaume.
Le 17 nov. 1713, Mre de Matignon, vic. gl, donne aud. sr Graindorge la collation dud. bénéfice. Le 29 nov. 1712, le sr Graindorge prend possession de la cure du Mesnil-Guillaume, en présence de Me Guillaume Champion, pbfê, curé de Bournainville et doyen de Moyaux, et de plusieurs paroissiens dud. lieu.

222. – Le 25 fév. 1715, vu l’attestation du sr Graindorge, curé du Mesnil-Guillaume, et du sr Poplu, vicaire de Glos, dispense de bans pour le mariage entre Etienne Dubois et Marie St-Denis.

751 . – Le 13 sept. 1724, titre clérical fait en faveur de Me Jean Thillaye, acolyte, par Jean Thillaye, marchand, demeurant au Mesnil-Guillaume.

Le Mesnil-Guillaume
Curés. – L. Moissard – J.-B. Graindorge.
Clerc. – J. Thillaye.
Patron. – Le seigneur du lieu. – F. de Mailloc, X.

331. – Le 8 nov. 1740, le seig évêque donne la collation de la cure de N.-D. du Mesnil-Guillaume à Me Marin Grosdhomme, pbfë de ce diocèse (parr. de Cernay), nommé à ce bénéfice par Mesre Joseph Durey de Sauroy, Escr, seigr et patron du Mesnil-Guillaume, en conséquence de la mort de Me Jean-Baptiste Graindorge, dernier titulaire. –
(L’acte de présentation ne se trouve pas dans le registre des Insinuations).
Le 17 nov. 1740, led. sr Grosdhomme prend possession de la cure du Mesnil-Guillaume, en présence de Me Pierre Férey, pbrë, curé de Fervaques ; Me Guillaume-Pierre Milcent, pbrë, curé de S’ Aubin-sur-Auquainville, et autres témoins.

41. – Le 22 juin 1741, la nomination à la cure de Ste Agathe du Mesnil-Guillaume appartenant au seigr du lieu, Mesre Joseph Durey de Sauroy, chevr, seigr et patron du Mesnil-Guillaume, seig* du duché-parrie de Damville, des Grandes et Petites Minières, Gouville, Maudey, Martigny-le-Comte, Champlisy, baron de Marizy, Montigny-sur-Avre, Montuel, Beauvillers, Marcilly-la-Campagne, Tranchevilliers et autres lieux, conser du roy en ses conseils, commandeur trésorier général de l’Ordre royal et militaire de St-Louis, nomme à lad. cure du Mesnil-Guillaume, vacante par la mort de Me Marin Grosdhomme, pbrë, dernier titulaire, la personne de Me Jean Donnet, pbrë, vicaire de Brétigny. Donné à Paris, en l’hôtel dud. seigr situé au Marais, rue Chartot, parr. St-Nicolas-des-Champs.
Le 4 juillet 1741, le seigr évêque donne aud. sr Donnet la collation dud. bénéfice.
Le 12 juillet 1741, le sr Donnet prend possession de la cure de N.-D. du Mesnil-Guillaume, en présence de Me Pierre-Bernard de Lamare, pbrë, curé de Brétigny; Me Jean-Baptiste d’Angerville, pbrë, desservant le bénéfice du Mesnil-Guillaume ; François Peulevey, sr de la Chapelle, commis à la recette des tailles de Lx, et autres témoins.
C’est par erreur que le présentateur a indiqué Ste- Agathe comme première patronne de la paroisse du Mesnil-Guillaume. Je crois qu’elle est seconde patronne.

Le Mesnil-Guillaume
Curés. – J.-B. Graindorge – M. Grosdhomme, – Jq Donnet.
Prêtre desservant. – J.-B. d’Angerville.
Patron. – Le seigneur du lieu. – J. Durey de Sauroy.

35. – Le 6 avril 1772, la nomination à la cure de N.-D. du Mesnil-Guillaume appartenant au seigr du lieu, Mesre François Le Mercier, chevr, seigr et patron du Mesnil-Guillaume, haut-justicier dud. lieu et de St-Jean-de-Livet, chevalier de l’Ordre militaire de S’ Louis, ancien commandant de l’artillerie du Canada, nomme à lad. cure, vacante par la mort de Me Gilles Le Roy, dernier titulaire, la personne de Me Jacques Paulmier, pbrë du diocèse de Lx, (parr, de St-Cyr-de-Salerne), vicaire de St-Georges-du-Mesnil. Fait et passé à Lx, en la maison canoniale de Mr Le Mercier, en présence de Louis Bordeaux, fabricant de toiles, et antres témoins.
Le même jour, le seigr évoque donne aud. sr Paulmier la collation dud. bénéfice.
Le lendemain, le sr Paulmier prend possession de la cure du Mesnil-Guillaume, en présence de Me Gilles Gosselin, pbre, desservant lad. parr., Guillaume Le Roy, vivant de son bien, demeurant à S’ Germain de Pontaudemer, et autres témoins.
M. Paulmier était a la fois maire et curé du Mesnil-Guillaume en 1791 ; il avait alors 54 ans. Il ne consentit à prêter le serment constitutionnel qu’avec des restrictions qui furent trouvées injurieuses par le Directoire de Lisieux, et il fut destitué. Cependant il ne quitta pas immédiatement la paroisse. Le Vendredi-Saint de cette même année, les habitants de Courtonne-la- Ville et ceux de St-Martin-de-Mailloc vinrent pour l’empêcher de remplir ses fonctions. Le Directoire approuvait ces bandits, mais la municipalité soutenait le curé. Cependant celui-ci dut céder à la force; il se retira chez son frère, l’un des notables de St-Cyr de Salerne. Mais là, sa présence compromettait les siens sans assurer sa propre sécurité. Il prit un passe-port pour l’Angleterre le 17 septembre 1791 et s’embarqua à Honfleur; il se retira à Londres. Apres la Révolution il revint en France et fut remis en 1803 à la tête de la paroisse du Mesnil-Guillaume. Il y mourut en 1823, à l’âge de 86 ans . – (Archives du Calvados. – Archives de l’évêché de Bx. – Ordo de Bx.)

129. – Le 21 août 1783, Jacques Bouteiller, marchand, demeurant à Glos-sur-Lisieux, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Nicolas-Jacques-François Bouteiller, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie par François Thieulin et Pierre Chatellier, marchands-papetiers, demeurant au Mesnil-Guillaume. Fait et passé en l’étude de Me Nicolas-Antoine Dubos, notaire au siège de Glos et demeurant au Mesnil-Guillaume, en présence de Me Louis Lefranc, acolyte d’icelle parr., et autres témoins.
Me Bouteiller était vicaire de la Groupte en 1791. Il refusa le serment schismatique et s’exila dans les Pays-Bas. Etant rentré de très bonne heure en France, il fut arrêté en 1799 et envoyé à l’île de Bé où il arriva le 26 oct. : il s’évada au mois de mai 1800. Nous le retrouverons à Lisores en 1801 et 1802, faisant des baptêmes avant la réorganisation du culte. Il fut nommé curé de cette paroisse en 1803 et après l’avoir administrée pendant plus de trente ans avec tout le zèle que l’on peut attendre d’un confesseur de la foi, il y mourut le 13 avril 183’i, à l’âge de 74 ans. (Archives du Calvados. – Mss de Reux. – Archives de la mairie de Lisores.)

François Le Mercier, Escr, chevalier de l’Ordre royal et militaire de St-Louis, ancien commandant de l’artillerie du Canada, seigr et patron du Mesnil-Guillaume.

350. – Le 3 août 1784, Jacques Hamon, marchand-tisserand, demeurant à St-Pierre-de-Mailloc, constitue 150 livres de rente en faveur de Me Louis Lefranc, acolyte du Mesnil-Guillaume, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Fait et passé par devant Me Nicolas-Antoine Dubos, notaire pour le siège de Glos, demeurant au Mesnil-Guillaume.

181 . – Le 15 avril 1786, furent ordonnés prêtres : Me Louis Lefranc, de la parr. de Mesnil-Guillaume.

Le Mesnil-Guillaume
Curés. – G. Leroy – Jq Paulmier.
Prêtre desservant. – G. Gosselin.
Clerc. – L. Lefranc.
Patron. – Le seigneur du lieu. – F. Le Mercier.
Notables – P. Chatellier – X.-A. Dubos. – P. Thieulin.
Fabrique de papier. – François Thieulin et Pierre Chatellier, marchands-papetiers.

Inventaires Sommaires Des Archives Départementales Antérieures à 1790
Reconnaissance devant Jean-Baptiste de Livet , notaire au siège de Glos , par Yves de Mailloc , écuyer, sieur de Touleville , seigneur et patron du Mesnil-Guillaume , conseiller du Roi , lieutenant particulier , civil et criminel en la vicomté d’Orbec , d’avoir traité avec Adrien de Mailloc , prêtre, chanoine de Lisieux , fondé de procuration de François de Mailloc , écuyer, sieur de La Morandière , de son office de lieutenant particulier , civil et criminel , moyennant 28,000 livres , dont s’est obligé ledit Adrien de Mailloc envers le vendeur ( 1693 )

5 – Archives ShL.

Cartulaire Shl avec inventaires ShL et sources bibliographiques diverses du Xe siècle à 1940:
1320 Fiefs de la Vicomté d’Orbec en 1320 :
La Sergenterie De Moyaux en ladite Vicomté d’Orbec
Nobles fiefs de la Sergenterie de Moyaux
Qui sont tenus du Roy notre Sire, qui en aurait la garde si le cas s’offrait

N° 11 – Le Mesnil-Guillaume – Guyot de Moyad tient un quart prisé valoir 30 livres par an
Item, ledit écuyer donne l’église du lieu qui vaut 40 sous. = Fiefs de la Vicomté d’Orbec en l’année 1320 in H. de Formeville, t. II, p. 388 (Extrait du Ms. suppl. f° 4, 2797, Comté de Beaumont, à la B.N.)

1407, 9 juin – Information de Jacques Poingnant, vicomte d’Orbec, pour la mise hors de garde noble de Jean de Bienfaite, écuyer, seigneur de Bienfaite, né en août 1386 et baptisé au Mesnil-Guillaume, fils de Robert de Bienfaite, chevalier, mort en août 1390, qui est en la garde du roi à cause de ladite seigneurie et possède aussi les fiefs de la Halboudière et de la Chaussière (Eure, canton de Rugles, commune de Juignettes) = Arch. nat. Dom Lenoir, 5, pp. 351-352.

1454, 30 novembre – Glos. Lettre devant Le Masuyer, comme Guillaume de Trousseauville fieffa de Mgr de Lisieux, une pièce de terre en pré assise à Glos par 40 sols de rente.
En 1470, Guillaume de Trousseauville, chevalier, seigneur du Mesnil-Guillaume, parut à la montre de Beaumont avec dix chevaux.= Formeville.- Hist. de l’Evêché-Comté t. II, p. 334 – Cartulaire de Thomas Bazin, f° 153,

1460, 27 mai – Mesnil-Guillaume. Guillaume Guéroult, fabriquier de l’église cathédrale de Lisieux, baille à rente à Thomas Frian, prêtre, curé du Mesnil-Guillaume, deux pièces de terre sises aud. lieu, à lad. fabrique appartenant, la première nommée les Vignes, jouxtes le chemin d’Orbec, la seconde nommées les Ylles en pré; jouxte l’eau courant de Orbec à Lisieux, moyennant 4 livres de rente par an.= Tabell. de Lisieux – Analyse Et. Deville

1475 – Lisieux. Nicolas Ier Le Vallois (fils de Guillaume), possesseur des seigneuries du Mesnil-Guillaume, de Putôt, de Bonneville-la-Louvet, et de la Rosière fait une fondation en l’église Saint-Jacques en 1475. = G. HUARD – essai de topographie lexovienne, p. 53

1504 – Mesnil-Guillaume. Perrin et Thomas Regnoult, du Mesnil-Guillaume, reconnaissent avoir pris à ferme pour six ans, commençant le jour de la Nativité Notre-Dame, de noble homme Guillaume de Saint-Florentin, écuyer, tout et tel droit de fermage que ledit Florentin avait pris du seigneur dud. lieu de Mesnil-Guillaume, en terres labourables et pâtures sauf certaines parties réservées, moyennant des conditions d’entretien et de communauté énumérées dans l’acte.
= Arch M.C. Fonds Et. Deville – Papier

1509, 11 juin – Mesnil-Guillaume. Guillaume de Saint-Florentin, écuyer, sieur de Coq, vend à Jehan Le Valloys l’aîné, écuyer, sieur de Mesnil-Guillaume, la terre et seigneurie du fieu de Coq à lui appartenant, tant en terres, bois, plant, pâtures, près, hommes, rentes, revenus, libertés et droitures appartenant aud. fieu sans en rien retenir situé en la paroisse de Glos et Mesnil-Guillaume. Ledit sieur Florentin avait acquit ce fief de noble homme Richard de la Rivière, écuyer, sieur de Brucourt. La vente est faite moyennant la somme de 300 livres tournois.
= Tab. de Lisieux – Analyse Et. Deville – I – 79

1515, 25 février – Lisieux. Michel Le Valoys bourgeois de Lisieux, fils et héritier en partie de feu Nicolas Ler Valoys en son vivant sieur du Mesnil-Guillaume vend et transporte à Guillaume Carrey marchand drapier demeurant à Saint Jacques de Lisieux un fief noble appelé le fief du Pin, à court et usage o toutes ses dignités et appartenances assis en la paroisse du Pin. Lequel fief led. défunt Levallois avait eu et acquis de Jehan de Bienfaite écuyer sieur de Moyaulx par lettres passées devant les tabellions de Lisieux le 22 juillet 1499. La vente faite moyennant 450 livres tournois. = Tab. de Lisieux – Analyse Et. Deville

1516, 14 juin – Lisieux. Partage de la succession de Guillemette Dupont, en son vivant femme de feu Nicolas Le Valloys, entre Jean Le Valloys l’aîné, seigneur de Mesnil-Guillau­me, Jean Le Valloys, écuyer, seigneur de Putôt et Michel Le Valloys, écuyer, seigneur de la Rozière ses enfants. = Arch. M.C. – Fonds Et. Deville – Papier, 2 ff.

1539 – Mesnil-Guillaume. Thomas Obbidas, papetier. = Et. Deville.- Notes extraites du tab. de Lisieux

1540 – Mesnil-Guillaume – Nicolas de Saint-Florentin, pour lui et ses frères, Henri et Philippes, a baillé sa généalogie et extraction de noblesse ancienne avec la copie de plusieurs écritures, sur le nom de ses père et aïeul, et s’est néanmoins submis vérifier par témoins sa dite généalogie. AInsi requis par le procureur du Roi, ou autrement, qu’il soit assis.
– Henri et Philibert de saint-Florentin se sont aidés de semblable généalogie que Nicolas leur frère aîné, en la paroisse du Mesnil-Guillaume; et pour ce que le dit Nicolas n’a icelle justifiée, le procureur du Roi a requis que les dits frères soient assis. V. le n° 72. = LA ROQUE ( P.E.M. Labbey de).- Recherche faite en 1540, par les Elus de Lisieux des nobles de leur Election, Caen, Poisson, 1827, In-8, 170 p. p. 31.

1546 – Mesnil-Guillaume. Jean Mignot, de Cheffreville, papetier. Et. Deville.- Notes extraites du tab. de Lisieux
1555 – Mesnil-Guillaume. Jehan Racine, prêtre. Et. Deville.- Notes extraites du tab. de Lisieux
1557 – Mesnil-Guillaume. Honoré Delannoy, de Courtonne-la-Meurdrac, vicaire. Et. Deville.- Notes extraites du tab. de Lisieux

1560 – Mesnil-Guillaume. Jehan Racine, prêtre. Et. Deville.- Notes extraites du tab. de Lisieux

1562 – Mesnil-Guillaume. Maistre Loys le Valloys, écuyer, seigneur de Mesnil-Guillaume xl l.
= Lebeurier ( P.-F. ).- Rôle des taxes de l’arrière-ban du bailliage d’Evreux en 1562 avec une Introduction sur l’histoire et l’organisation du ban et de l’arrière-ban, Evreux – Rouen, Huet – Lebrument, 1861, p. 95.

1564 – Mesnil-Guillaume. Jehan Racine, prêtre. Et. Deville.- Notes extraites du tab. de Lisieux

1575 – Mesnil-Guillaume. Contrat de mariage de Paul Bonhomme, papetier avec Françoise Rocquette. Et. Deville.- Notes extraites du tab. de Lisieux

1578 – Mesnil-Guillaume. Jehan Le Valloys, seigneur de Mesnil-Guillaume, y demeurant. = Tabell. de Lisieux – Analyse Et. Deville.

1604 – Brocottes. Vente par Jehan de Courseulles, sieur du Joncquay, à noble homme Charles Le Gouez, sieur du Port et de Mesnil-Guillaume, de deux pièces de terre sises à Brocottes. = AD Orne. H 207. Abbaye de Belle-Etoile

1673, 5 août – Mesnil-Guillaume. Par devant François Delivet et François Rioult, Charles Amiot, demeurant au Mesnil-Guillaume, tuteur des enfants de feu Robert Amiot, fait remise à Pierre Chouard, sieur de La Ransonnière, écuyer, époux de Damoiselle Marie Amiot, tous les héritages de Robert Amiot, moyennant la somme de 900 livres.
Témoins : Jean Mourier, de Saint-Jean-de-Livet et Jacques Legrand. = Arch. SHL – Parch. 2 ff. – Analyse Et. Deville

1738, 10 mai – Lisieux. Par devant Pierre Formage notaire garde-note à Lisieux Guillaume Lemérière demeurant la paroisse de Moyaux héritier de damoiselle Françoise Gravois sa mère et damoiselle Jeanne Gravois veuve du sieur Guillaume Marguerie demeurant Lisieux, paroisse Saint Jacques…. vend à… Maitre Pierre Le Vallois, Bailly haut justicier du chapitre prébendes et dignités de l’église cathédrale de Lisieux subdélégué de Monsieur l’Intendant demeurant à Lisieux sus dite paroisse Saint-Jacques… douze pieds de terre en carré à prendre dans une pièce de terre en herbe nommée la Cour Gravois sise sur la douve du fossé ou chemin tendant de la porte d’Orbec à la Barre au Cinq du jardin dudit sieur acquéreur contre iceluy sur le bord dudit chemin bornés iceux douze pieds de terre par un côté et par un bout desdits sieur et demoiselle vendeur sur l’autre côté de ladite douve du fossé ou chemin tendant à ladite barre et par l’autre bout du mur du jardin dudit sieur Le Vallois acquéreur pour desdits douze pieds… cette vente faite par le prix et somme de douze livres…= AD 14 F6708, 1 p. parch.

1741, Samedi 3 juin – Lisieux. Par devant Pierre Formage notaire garde-note à Lisieux Guillaume Lemérière demeurant la paroisse de Moyaux héritier de damoiselle Françoise Gravois sa mère et damoiselle Jeanne Gravois veuve du sieur Guillaume Marguerie demeurant Lisieux, paroisse Saint Jacques…. vend à… Maitre Pierre Le Vallois, Conseiller du Roy, Bailly haut justicier du chapitre prébendes et dignitez de l’église cathédrale de Lisieux subdélégué de Monsieur l’Intendant et avocat fiscal au bailliage dudit Lisieux et y demeurant à Lisieux sus dite paroisse Saint-Jacques… une petite pièce de terre en herbe à prendre dans une pièce de terre en pareille nature nommée la Cour Gravois sise sur la douve du fossé ou chemin tendant de la porte d’Orbec à la Barre depuis et compris une grosse épine Blanche qui est dans la haye de ladite herbage La plus proche du mur du jardin dudit sieur Le Vallois a aller gagner depuis l’extrémité de ladite épine droit à la rivière d’Orbec qui règne le long de ladite herbage, laquelle petite portion de terre vendue contient de longueur environ depuis et compris ladite épiné a gagner en droiture à ladite rivière quarante six pieds ou environ, en y comprenant les douze pieds que lesdits sieurs et demoiselle vendeur ont cy devant cédée audit sieur Le Vallois le dix de mai mil sept cent trente huit Ladite portion de terre vendue relevante de la prébende des Loges en exemption de toutes charges et rentes, Bornée icelle portion par un côté et par un bout desdits sieur et demoiselle vendeur et de ladite rivière et par l’autre côté de ladite douve du fossé… cette vente faite par le prix et somme de trente quatre livres… = AD 14 F6708, 1 p. parch.

1756 – 1868 – Mesnil-Guillaume. Cession d’un moulin à papier par la veuve Dallençon, exploité par Nicolas Dubosc, maître de l’un des moulins à papier de Mesnil-Guillaume et pièces diverses le concernant. Plans d’une annexe de l’usine de Glos. Pièces de procédure du fossé pour le chemin de l’église. = Arch. SHL – 3F 88 – Fonds Cailliau – 6 pièces parch., 8 pièces papier. Analyse Et. Deville

1782, 15 juin – Lisieux. Par devant Guillaume Gabriel Daufresne, Licencié ès Loix, reçu provisoirement en Bailliage à Orbec à l’exercice et fonction de notaire du Roi à Lisieux, soussigné fut présent François Le Mercier, Ecuyer, Chevalier de l’Ordre royal et militaire de Saint-Louis, ancien Commandant de l’artillerie du Canada, seigneur et patron du Mesnil-Guillaume, haut justicier de la dite paroisse et de celle de Saint-Jean de Livet, demeurant à Lisieux, paroisse Saint-Jacques, Lequel a reconnu avoir par ces présentes vendu, quitté, cédé et délaissé avec promesse de garantie de tous troubles, dettes, hipotesques (hypothèques) évictions et autres empeschemens quelconques
Au sieur Pierre Alleaume, marchand, demeurant en cette ville, paroisse Saint-Germain, à ce présent et acceptant acquéreur pour lui ses hoirs ou ayant cause, Savoir:
Une maison neuve qui appartient au sieur Le Mercier, et qu’il vient de faire construire à la place de l’Auberge de la Levrette sise en cette ville, faubourg de Paris, paroisse Saint-Jacques, ainsi qu’elle se contient dans son enclos, et circonstances et dépendances bornée d’un côté au midy par la rue de faubourg de Paris, d’autre côté au Nord par la cour dudit sieur vendeur, d’un bout au Levant par la veuve Fontaine, et d’autre bout au Couchant par ledit sieur vendeur.
Pour de la dite maison, jouir, faire et disposer par ledit sieur acquéreur comme de son propre et de chose lui appartenant de ce jour jusqu’à l’avenir, aux conventions et conditions suivantes, savoir:

1° Les murs et parois d’entre ladite maison vendue et la maison qu’occupe ledit sieur Le Mercier, seront mitoyens entre lui et dit sieur Alleaume, et chacun d’eux aura la liberté d’y afficher de son côté à la charge de les réparer et entretenir à l’avenir, à frais communs.
2° Les Parties ne pourront de côté ni d’autre aire aucune battisse qui excède la hauteur du mur faisant séparation d’avec la cour ddit sieur Le Mercier.
3° Ledit sieur Alleaume pourra, s’il le juge à propos, faire reconstruire l’écurie dépendant de ladit maison vendue et il aura le droit d’avancer ladite écurie dans toute sa longueur d’un pied et demi en dedans de la cour dudit sieur Le Mercier Et encore, il aura la liberté de faire et ouvrir dans la muraille ou parois de ladite écurie, sur la cour dudit sieur Le Mercier deux ou trois jours à châssis dormant qui seront grillés de barres de fer à la hauteur d’homme, sans que cela puisse empêcher ledit sieur Le Mercier d’y afficher des crochets dans cette même muraille ou parois qui appartiendra audit sieur Alleaume.
4° Le sieur Alleaume supportera le tuyau de la fontaine depuis sa porte jusqu’au réservoir placé sur son terrain, lequel réservoir sera commun entre les parties, ainsy que ledit tuyau qui sera arrangé de façon à verser également de l’eau dans les bassins des dites parties, le tout, au moyen et parce que les réparations desdits tuyaux et réservoirs seront faits à frais communs, Et que la rente de dix livres, faite à l’Hôtel de Ville pour le droit de cette fontaine, sera payé et acquittée à l’avenir par lesdites parties, moitié par moitié.
5° Pour réparer et couvrir réciproquement sur leurs maisons, les parties auront le droit respectif du tour d’échelle sur leur terrains et d’y faire passer à cet effet les matériaux nécessaires, sans que ce droit puisse s’étendre plus loin que dans le cas de réparation de couverture.
6° Le dit sieur acquéreur tiendra ladite maison vendue, mouvante, en franche bourgeoisie, des seigneurs dont elle relève par foi et hommage seulement, les parties ayant déclaré ne point connaître nommément lesdits seigneurs.
La présente vente ainsi faite et en outre moyennant la somme de dix neuf mille livres de prix principal, francs deniers venant aux mains du dit sieur vendeur, de laquelle somme de dix neuf mille livres, ledit sieur vendeur reconnaît avoir reçu avant ce jour, du dit sieur acquéreur, celle de quatre mille livres en espèces ayant cours, dont il se tient content, satisfait et bien payé, en quitte et décharge d’autant le dit sieur acquéreur.
Et à l’égard des quinze mille livres restantes, le dit sieur acquéreur les a présentement soldées au dit sieur vendeur en deux billets de son fait au profit de ce dernier, payables sans intérêts, savoir l’un de six mille livres à la fin d’août prochain et l’autre, de cinq mille livres à Noël prochain Et en outre en un autre billet de quatre mille livres, payables au vingt pour trente août prochain, dans Paris, du fait de Bidault, à l’ordre du dit sieur Alleaume qui l’a passé à celui du dit sieur Le Mercier.
Le défaut de représentation desquels trois billets montant ensemble à la dite somme de quinze mille livres vaudra quittance de ladite somme, a dit sieur acquéreur sans qu’il ait besoin d’en justifier de particulière ni de requérir aucun émargement sur ces présentes à cet égard parce qu’à la sûreté et garanties desdits billets jusqu’à leur parfait acquit, l’objet vendu en demeure spécialement affecté et hypothéqué, et en outre ledit sieur Alleaume y oblige et affecte tous ses biens présents et à venir…..
…Fait et passé à Lisieux en l’étude, le samedy avant midy quinze juin mil sept cent quatre-vingt deux, présence du sieur Michel Théodore Magloire Balleroy et Gille Le Peton, praticien, demeurants en cette ville…
= Arch. coll. Daniel Deshayes, Lisieux. Copie MC, 17.08.1992. Parchemin, 4 ff. = Archives SHL1F33 –

1793 – Mesnil-Guillaume. COMITE de SURVEILLANCE – Mesnil-Guillaume, 1793. = Arch. dép. du Calvados – Série L.

1838-1867 – Mesnil-Guillaume. Pièces diverses relatives à la réglementation d’eau des usines. = Arch. SHL – 3F 89 –

Fonds Charles Vasseur .
Doyenné d’Orbec ; « Doy ; d’Orbec.doc »
11 – LE MESNILGUILLAUME
Insinuations
Sous l’invocation de Notre Dame
Curés :
Le Roy 1764..
Paulmier 1772/1787

Description de l’église d’octobre 1861 et mai 1853
Note de Pannier : Dans la vallée d’Orbec, s’élève la petite église de Mesnil-Guillaume dont les murs primitivement romans ont été réparés au 15e siècle. Son nouveau clocher construit en charpente et surmonté d’une pyramide octogone dans le style du 15e siècle et muni à sa base de plusieurs abat-sons et décoré sur les angles de petites lucarnes d’un aspect pittoresque.
Note sur la litre funèbre :Sur la litre funèbre on distingue un blason avec un chevron et trois croissants.
Par dessus un autre blason plus grand ayant un lion pour support : les pièces sont invisibles.

Description de la cloche :
J’ai été bénie par Messire jacques Paumier curé d Mesnil-Guillaume et nommée Marie Anne par Monsieur Guy Liard, maire et parrain et Dame Marie Anne Chemin, marraine épouse de Monsieur Gabriel Lenormand.
Lavillette de Lisieux m’a faite

Du 10 avril 1862 : Petite note sur les corbeaux qui aident à supporter les sablières de la voûte de la nef.

Description du château et son historique
Le château a été bâti vraisemblablement par Nicolas le Vallois d’Ecoville, le constructeur de la Bourse de Caen. A la fin du 15e siècle aux montres de la noblesse de 1469, Monseigneur Guillaume de Trousseauville, chevalier seigneur de Mesnil-Guillaume, Guiverville et Morainville se présenta en habillement d’hommes d’armes, lances fournies et deux archiers le tout à 6 chevaux. La filiation de cette branche de la famille le Vallois remonte à Jean le Valois, sieur d’Ecoville et de Mesnil-Guillaume qui vivait en 1511 et eut pour fils Nicolas le Vallois qui épousa en 1534 Marie du Val, veuve de Nicolas de Grandrue. Il était seigneur d’Escoville, Fontaines, Mesnil-Guillaume et Marmeville. Il mourut le jour des rois en 1541, suivant de Bras, à l’âge de 47 ans d’une apoplexie. Il laissait 4 fils qui ont fait branche : Louis, seigneur de Fontaines, Etoupefour, Villette et le fief des Esmares, secrétaire des finances, François, seigneur de Verscoville ou des Billes, homme d’armes de la compagnie du Duc de Longueville, Jean, seigneur de Mesnil-Guillaume et du Coq, et le dernier Nicolas, seigneur de Marmeville et Launay, furent maintenus dans leur noblesse en 1572, 1576 et 1577.
La branche de Mesnil-Guillaume s’éteignit au 17e siècle dans la personne de Noble Damoiselle Marie le Valois, veuve de feu Charles le Goys, vivant écuyer, sieur du Parc et de Meneville, dame du fief noble terre et sieurie de Mesnil-Guillaume qui vivait en 1613 et 1617 suivant un aveu et une acquisition où elle est mentionnée.
Le Valois portait d’azur au chevron d’or accompagné de trois croissants d’argent au chef du même chargé de trois roses de gueule.
En 1709 la terre était passée à la famille de Mailloc, ainsi que le mentionne un acte du 22 février
Où l’on voit figure Messire François de Mailloc chevalier, seigneur d’Etouville, Mesnil-Guillaume et autres terres et seigneuries, demeurant ordinairement en son château de Mesnil-Guillaume.

Mémoires de la Société des Antiquaires du 30 novembre 1419 en latin et du 2 décembre 1419. toujours en latin

D’autres fiefs que celui à qui elle avait donné son nom s’étendaient sur le territoire de cette paroisse. En 1540 les élus de Lisieux y trouvèrent Nicolas de St Florentin qui n’a aucune qualification de terres après son nom. Il avait deux frères Henry et Philippe ou Philibert, qui habitaient la paroisse voisine de Glos.
Un acte d’échange des terres du 1er mai 1557 nous fait connaître le fief aux Hues sieurie appartenant aux sieurs du chapitre de Lisieux.
Ansgot fils de Hugues de Mesnil-Guillaume donne à l’Abbaye de St André en Gouffern la moitié du patronage de l’église de Mesnil-Guillaume.
Sépultures dans le cimetière de Mesnil-Guillaume :
Charles François Aignan Margeot de St Ouen, chevalier de la Légion d’honneur mort le 7 septembre 1842,âgé de 67 ans
Messire François de Margeot chevalier de St Louis, mort le 19 juin1819
Lettre de L’abbé Loir du 13 janvier 1885 et réponse de Charles Vasseur du 20 janvier 1885 au sujet des Le Valois de Mesnil-Guillaume.
1605
« Jean Le Vallois mourut en 1605. Le château échut à l’une de ses filles, p. 6 Marie Le Vallois, qui avait épousé Charles Le Gouez, sieur du Port.
La famille Le Gouez devait garder Mesnil-Guillaume pendant plus de cinquante ans et c’est alors que se prépara, derrière ces murs, construits pour la douceur de vivre et pour la paix, la plus poignante des tragédies.
 » Charles Le Gouez et Marie Le Vallois avaient eu un fils aîné, prénommé Louis, qui fut, après la mort de son père, seigneur du Port et de Mesnil-Guillaume. Il avait fait un très brillant mariage en épousant Melle de Raveton, fille de François de Raveton, seigneur de Chauvigny, chevalier de l’ordre du roi, gentilhomme de sa chambre, et de Marie de Bruslars de Genlis, veuve de François de Mailloc, seigneur de Cailly, dame d’honneur de la Reine-Mère.
 » C’était un ambitieux et un homme dénué de scrupules.
« Il avait une nièce, fille du frère de sa femme, orpheline, dont la tutelle lui fut confiée. La jeune personne était fille unique et fort riche. elle possédait entre autres la seigneurie de Carentonne, près de Bernay.
« Louis Le Gouez ne cacha pas son intention de marier cette riche héritière à l’un de ses trois fils, mauvais sujet peu recommandable. La famille de la jeune femme s’en émut. On savait qu’il ne négligerait rien pour mener à bout cette union qui aurait fait de son fils, l’un des plus puissants seigneurs de la région.
« On procéda par voie légale; une délibération de parents lui ôta la garde de la jeune fille, qui fut confiée à l’une de ses tantes, Marie de Raveton, abbesse de Lisieux; puis, en 1643, un jugement rendu sur un nouvel avis du conseil de famille, destitua le seigneur du Mesnil-Guillaume de ses fonctions de tuteur. Enfin, on maria Melle de Raveton à Jacques de Maudouit, seigneur du Renouard-sur-Coquainvillers.
 » M. de Mesnil-Guillaume était fou de rage: non seulement ces décisions étaient humiliantes, mais encore, elles ruinaient un projet qui aurait bien servi ses intérêts.
« Un jour que le jeune ménage était chez M. de la Rozière, le sire de Mesnil-Guillaume se rendit chez ce gentilhomme accompagné de ses deux plus jeunes fils. Ils pénétrèrent à main armée dans la demeure et tuèrent M. de la Rozière, Jacques de Maudouit, n’épargnant même pas la jeune femme qui fut blessée mortellement.
 » Ce triple assassinat, accompli avec la plus atroce barbarie, se termina par une scène de pillage: la maison des victimes fut saccagée. Les meurtriers enlevèrent les meubles, dont l’estimation fut évaluée à 12.000 livres, chiffre considérable pour l’époque.
 » Mais, le châtiment ne devait pas se faire attendre longtemps. Tombés aux mains de la justice, le seigneur de Mesnil-Guillaume et ses fils, expièrent leur forfait par une juste condamnation à la peine capitale.
« La véritable victime de ce triple meurtre fut le fils aîné de l’assassin, François le Gouez: bien qu’il n’ait pas participé à l’assassinat puisqu’il servait aux armée pendant que s’accomplissait l’affreuse tragédie, il porta sur ses épaules tout le poids de l’infamie. Non seulement on le montra du doigt mais encore, il fut totalement ruiné. Il dut payer d’énormes dommages et intérêts aux parents des victimes; Mesnil-Guillaume fut alors exproprié par décret et adjugé à Louis, marquis de Rabodange, en 1646. valant 5 à 6 m. 1. t. de rente ;
« Accablé par un si douloureux souvenir et par une situation si lamentable, François Le Gouez quitta les armes pour entrer dans les ordres. Il fut prêtre et curé de Cruloy, près de L’Aigle. C’est dans cette petite cure de campagne, qu’il offrit au seigneur ses mérites et ses prières pour le rachat spirituel de son père et de ses deux frères.
« La terre de Mesnil-Guillaume ne resta pas longtemps dans la maison de Rabodanges. Elle fut revendue, au bout de quelques années à Yves de Mailloc, sieur de Toutteville, originaire d’Orbec. Ce dernier mourut en 1694, à l’âge de cinquante-sept ans; son fils, François de Mailloc, qui fut après lui seigneur de Mesnil Guillaume, vendit à son tour le château à Joseph Durey de Sauriy, seigneur de Damville, en 1720. Celui-ci mourut en 1752 et les Mesnil-Guillaume fut de nouveau vendu à M. Lemercier ancien commandant de l’artillerie au Canada. Cet officier distingué était seigneur de Mesnil-Durand au moment de la Révolution.
« Au XIXe siècle, le Mesnil-Guillaume a été possédé par la famille de Margeot et par la comtesse le Bel de Penguilly. La comtesse de Valmy habita pendant plusieurs années le château, en qualité de locataire.
« Au début de ce siècle, les Penguilly vendirent le Mesnil-Guillaume à un sud américain nommé Riva Corti, dont nous avons parlé à propos des transformations apportées au château. Riva Corti vendit à son tour à Charles Humbert, l’homme des » canons et des munitions ».
Charles Humbert vendit à Voltera ; Voltera à Melle Chanel [La créatrice de mode Coco Chanel achète le château pour son neveu André Palasse; Melle Chanel à Mme de La Panouze, la parente de notre ambassadeur à Londres ; et Mme de La Panouze à Mme de La Taille.
Plus récemment, Charles Leclerc de Hauteclocque, fils du Maréchal Philippe Leclerc [ l’un des principaux chefs militaires de la France libre durant la Seconde guerre mondiale ] a été propriétaire du château – et fut également maire de la commune – Il est décédé accidentellement, le 17 juillet 2016, à l’âge de 87 ans en son château du Mesnil-Guillaume.

Henri PELLERIN, » Les derniers seigneurs de Mesnil-Guillaume », PA, 6, N° 11, Nov. 1956, pp. 12-14
François de Mailloc sieur de Toutteville, dont la famille habitait Orbec, vendit le Mesnil-Guillaume à Joseph Durey du Sauroy, en 1720. Le nouveau seigneur de Mesnil-Guillaume avait alors quarante-trois ans. Il était trésorier à l’extraordinaire des guerres » et l’énumération de ses titres en dit long sur sa fortune et son rang0
« Dans l’acte de nomination de M. Jean Donnet, comme curé du Mesnil-Guillaume, le 22 juin 1742, Dyrey de Sauroy s’intitule: » Chevalier, seigneur et patron de Mesnil-Guillaume, seigneur du duché-pairie de Damville, des grandes et petites Minières, Gouville, Maudey, Martigny-le-Comte, Champlisy, baron de Marizy, Montigny-sur-Avre, Montuel, Beauvillers, Marcilly-la-Campagne, Tranchevillers et autres lieux, conseiller du Roy en ses conseils, commandant trésorier-général de l’Ordre Royal et militaire de Saint-Louis ».
« Dans cette longue énumération, deux titres émergent d’une façon marquante: celui du duché-pairie de Damville et celle de commandant-trésorier-général de l’Ordre de Saint-Louis.
« … Dufort de Cheverny, dans ses mémoires, le cite parmi les grands noms de la société parisienne de son temps. Il avait épousé Marie-Claire du Terrail d’Estaing, l’une des arrières-petites-filles du chevalier Bayard.
Ajoutons qu’il habitait Paris, dans un magnifique hôtel, au quartier du Marais, rue Chartot, paroisse de Notre-Dame-des-Champs [28]
C’est certainement lui qui aménagea le beau perron, décoré d’une grille en fer forgé, dans la cour intérieure du château de Mesnil-Guillaume.
Il mourut en 1752.
« Ce fut son fils, prénommé Joseph, comme lui, qui lui succéda, en qualité de seigneur du Mesnil-Guillaume. Celui-ci fut particulièrement flatté de descendre, par sa mère, du chevalier Bayard. Aussi, au lieu de se nommer Durey de Sauroy, comme son père, préféra-t-il relever le titre de Marquis du Terrail. On l’appelait couramment Durey du Terrail.
« … Joseph Durey du Terrail mourut en 1770. Il n’avait pas d’enfants, et ses biens passèrent à son neveu le duc de Cossé-Brissac, qui devait mourir tragiquement à Versailles, lors des émeutes du début de la Révolution.
 » C’est François Le Mercier qui succéda aux Durey de Sauroy et du Terrail, sur la terre du Mesnil-Guillaume.
 » Ce dernier avait passé une bonne partie de sa vie au Canada, où il occupait le poste important de commandant général de l’artillerie.
« Rentré en France, il vint se fixer en Normandie, où nous le voyons seigneur de Saint-Jean-de-Livet et du Mesnil-Guillaume. Il avait également une maison à Lisieux, où il résidait souvent. Il était chevalier de Saint-Louis.
« C’est lui qui clôtura la liste des seigneurs du Mesnil-Guillaume, sous l’Ancien Régime. »

[1] Quelques unes des références données par C. HIPPEAU dans son Dictionnaire topographique du département du Calvados , Paris, Imp. nationale, 1883, p. 188. ne paraissent pas concerner notre site.

[2] FORMEVILLE , II, p. 396..

[3] Auguste LONGNON , Pouillés de la province de Rouen , p. 253 d.

[4] Auguste LE PREVOST .- Pouillés du diocèse de Lisieux , Caen, 1844, pp. 34-35.

[5] Ce patronyme de Brionne pourrait venir de la terre de Brionne, située à Serqueux, près d’Orbec » Parmi les nombreux enfants de Robert II de Harcourt et de Jeanne de Meulan nous trouvons Gautier, sieur de Brionne, qui transmit ce titre à ses descendants; mais ils le prenaient d’un fief de Brionne, voisin de Cerqueux, près Orbec » in LE PREVOST Auguste .- Mémoires et notes , t. I, p. 441, d’après Histoire de la Maison d’Harcourt , II, p. 1973.

[6] Nous pensons que ce doit être Jean de Brionne, chevalier, seigneur de Morsan, mentionné dans un rôle de 1304, plutôt que Jean de Brionne, chevalier, seigneur de Manneville qui ne figure que dans des actes de 1372 et 1404.

[7] » Guillaume de Trousseauville, écuyer, seigneur du Mesnil-Guillaume (calvados, arrondissement de Lisieux); âgé e 30 ans en 1449 il dépose comme témoin dans l’information ouverte dans le procès soutenu par Thomas Basin contre les habitants de Marolles. Basin éd. Quicherat, t. IV, p. 169, pièce justificative XI.) Ce personnage figure aussi dans les lettres de grâce et de pardon accordées par Louis XI à la ville de Lisieux en décembre 1465 (Stein, Charles de France , pièces justificatives XXII, p. 562.)

[8] » De même, un brave chevalier, Guillaume de Trousseauville, venant également de Paris, affirmait sous serment que le roi lui avait dit, au moment où il recevait de lui son ordre de départ » Allez chez vous, en Normandie; accueillez mon frère en qualité de duc et ne manquez pas de lui obéir et de la servir fidèlement comme tel ». Thomas BASIN, Apologie ou plaidoyer pour moi-même éditée et traduite par Charles Samaran et Georgette de Groër, Paris, 1974, in-8°, xij-285 p. (Coll. Les Classiques de l’Histoire de France); p. 45″

[9] Gilles de Trousseauville, en 1518 et Jean de Trousseauville en 1538, rendirent aveu pour le fief de Bonnebosc, relevant de Pont-Audemer, à Manneville-sur-Risle – Auguste LE PREVOST Auguste .- Mémoires et notes , t. II, p. 374.

[10] FRONDEVILLE Henri de .- Le Compte de la vicomté d’Orbec pour la Saint-Michel 1444 in Etudes lexoviennes , IV, pp. 211-212..

[11] Cartulaire de l’Evêché de Lisieux , f° 153, dans Henri de FORMEVILLE , Hist. de l’Evêché-Comté de Lisieux , t. II, p. 334-

[12] Henri PELLERIN , » Le Château de Mesnil-Guillaume », PA , 6, N° 7, Juillet 1956, pp. 1-7.

[13] Sur cette famille, voir notre communication à la Société Historique de Lisieux, 26 janvier 1990.

[14] t. II, p. 397

[15] Henry de FORMEVILLE , Histoire de l’ancien évêché-comté de Lisieux , p. dciii

[16] Voir à ce sujet Bernard SCHNAPPER , Les rentes au XVI° siècle – Histoire d’un instrument de crédit , Paris, SEVPEN, 1957, In-8°, 309 p.

[17] Autres constitutions de rentes par Jehan Blaisot, l’ainé, de Saint-Jacques – 26 avril 146O ; par Me Pierre Dunnans, curé de Fumichon – 2 janvier 1463

[18] SHL , N° 12, pp. 49-51 .

[19] Petit guide , p. 18.

[20] Voir Yves LESCROART , La Renaissance en Pays d’Auge dans La Renaissance en Basse-Normandie , numéro spécial de Art de Basse-Normandie , Printemps 1975, p. 63.

[21] Voir notre article sur Fumichon Michel COTTIN , » Le château de Fumichon », PA , 41, N° 2, Février 1991, pp. 14-21 ; 41, N° 3, Mars 1991, pp. 19-26.,

[22] Et non aux Le Valloys qui portent d’azur au chevron d’argent et à trois croissants d’argent comme nous le voyons écrit dans Art de Basse-Normandie , Printemps 1975, p. 63..

[23] Sur ce type de constructions, voir notre conférence: Michel COTTIN , Lisieux et ses constructions de bois. 1.- Lisieux et ses forêts. 2.- Les Charpentiers lexoviens et leurs oeuvres , Conférence à l’Espace Victor-Hugo (dans le cadre de la Foire aux Arbres, 5 mars 1990).

[24] Sur l’emploi de ce type de briques, voir: Michel COTTIN , La maison traditionnelle en Pays d’Auge – Matériaux et tech­niques. Catalogue exposition – Saint-Désir-de-Lisieux , Octobre 1985, s.l.n.d. (1985), 210 x 297, multigr., couv. ill.

[25] Voir à ce sujet l’exemple proche et un peu plus tardif du château du Pin et l’article d’Yves NEDELEC , L’école contentinaise d’architecture au XVIIe siècle , Communication à la SHAO, 9 février. Résumé dans BSHAO , Tome CX, N° 1-2, Mars-Juin 1991, pp. 9-20.

[26] Notes de M. Ch. Vasseur.

[27] Cette partie est bien certainement un reste d’un château antérieur. Elle comprend sept travées de pilastres d’ordre classique, déterminées par des bois d’un équarrissage beaucoup plus considérable, sculptées de ces larges feuillages à la mode sous le règne de François Ier . Mais, quand on a refait le rez-de-chaussée qui est en brique et les autres corps de logis, on s’est efforcé de moderniser cette bâtisse surannée. Les fenêtres ont été élargies et surélevées et on les a entourées de moulures accentuant le règne de Louis XIII. La grande filière godronnée qui séparait les deux ordres de pilastres a dû suivre les contours des nouvelles baies, ce qui la fait onduler comme un crénelage. Enfin on a mis sous la corniche de gros modillons en bois, dûment recouverts de plâtre.

[28] Ou de Saint-Nicolas-des-Champs.

Les Cahiers des Archives départementales du Calvados – n° 7 – 1996
Au Fil Des Moulins
Le Mesnil-Guillaume
– moulin à papier du fief du Mesnil-Guillaume (« droit de moulin à papier », aveu de 1695 ; « moulin à papier fieffé… », 1726 ; d’Anville, Jobey : « deux moulins à papier dans le même bâtiment »),
– moulin à blé du château, du fief de Mesnil-Guillaume (aveu de 1455, d’Anville).

En 1813 Jean-Eléonor Perrault obtient l’autorisation de construire une filature mécanique de coton au Mesnil-Guillaume; le même Perrault avait d’abord tenté sa chance dans la meunerie en obtenant en 1807 l’autorisation de construire un moulin à blé (situé en aval de la future filature).

Louis Moissard, curé du Menil-Guillaume : D’argent à un chevron de gueules accompagné de 3 oiseaux de sable.

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Information pour un procès soutenu par Thomas Basin contre les habitants de Marolles pour leur faire faire le guet a son château de Courtonne. 23 mars 1449.

Suivent les dépositions conformes de
– Guillaume de Trousseauville , escuier , seigneur du Mesnil-Guillaume, aagie de xxx ans.
– Huet des Sablons, de la paroesse du Mesnil-Guillaume, aagie de L ans.

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Dictionnaire Topographique Du Departement Du Calvados – C. Hippeau

Mesnil-Guillaohe (Le), cany de Lisieux (2° section). — Mansum Willelmi, 1198 (magni rotuli, p. 43). — Mesnil Willelmi, 1208 (ibid. p. 96). — Mansus
Guillelmi, XIII° (ch. de Saint-André-en-Gouffern, n° 123). — Mesnillum Willelmi, 1250 (ch. De l’hospice de Lisieux , n° 47 ).—Mesnillum Guillelmi,
XIV° s (pouillé de Lisieux, p. 34).
Par. de Notre-Dame, patr, le seigneur du lieu.
Dioc. de Lisieux, doy. d’Orbec. Génér. d’Alençon,
élect. de Lisieux, sergent, de Moyaux.
Fief réuni à la baronnie de CuIey-le-Patry, 1649
(ch. des comptes de Rouen, t. III, p. 126).

Amiots (Les), h.- Bruyères (Les), h – Cesnes (Les), vill.- Chemin-de-Chambrais (Le), h..- Fosses (Les), h.- Route (La), vill.- Roy (Le), h. – Tuileries (Les), h. –

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État des anoblis en Normandie, de 1545 à 1661 – Abbé P.-F. Lebeurier
68. L. d’an. de Louis le Vallois, sieur de Fontaine Estoupesfour, de Villette, et du fief des Emiret de Pilly, et François le Valois, sieur d’Esvibles, homme d’armes de la compagnie du sieur de Longueville, Jean le Valois, sieur du Mesnil-Guillaume
et du Cocq, et Nicolas le Valois, sieur de Mainneville et de Cannay, comte de Costanville (sic), frères, déclarez maintenus et gardez en pleine et entière jouissance de leur estat et qualité de noblesse par lettres patentes don. a Paris le 25 aoust 1576, ver. ch. le 14 aoust 1577, et c. led. jour.

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Nobles Fiefs De La Sergenterie De Moyaux
Qui sont tenus du Roy notre Sire, qui en aurait la garde si le cas s’offrait

11.— Le Mesnil-Guillaume. — Guyot de Moyad tient un quart, prisé valoir 30 livres par an.

Mesnil-Guillaume, 74

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Archives du Calvados
(Calvados; jusqu’en 2015)
Canton actuel : Livarot
Arrondissement actuel :Lisieux
Code INSEE : 14371
Histoire administrative: A partir du 1er janvier 2016, Livarot forme avec Auquainville, Les Autels-Saint-Bazile, Bellou, Cerqueux, Cheffreville-Tonnencourt, La Croupte, Familly, Fervaques, Heurtevent, Le Mesnil-Bacley, Le Mesnil-Durand, Le Mesnil-Germain, Meulles, Les Moutiers-Hubert, Notre-Dame-de-Courson, Préaux-Saint-Sébastien, Saint-Martin-du-Mesnil-Oury, Saint-Michel-de-Livet, Saint-Ouen-le-Houx, Sainte-Marguerite-des-Loges et Tortisambert, la commune nouvelle de Livarot-Paysd’Auge (chef-lieu dans l’ancienne commune de Livarot), par l’arrêté préfectoral du 24 décembre 2015. TA Livarot-Pays-d’Auge (Calvados; à partir de 2016).

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La Normandie monumentale et pittoresque… Calvados.
Le château du Mesnil-Guillaume

La construction présente quatre faces entourant une cour intérieure. Un pavillon peu élevé, sans trace du pont-levis qui y a existé jadis, surmonte la porte d’entrée. Quatre tourelles flanquent les angles; celles de la face méridionale sont des poivrières en
cul-de-lampe. Les murs sont couronnés d’une corniche vigoureusement accentuée par la saillie des modillons; elle est coupée par l’extrémité supérieure des fenêtres, qui en fait ainsi valoir la puissance et le relief. Le tout présente un ensemble
très satisfaisant, et conserve un caractère d’unité remarquable. L’intérieur de la cour
répond à l’apparence extérieure, sauf le corps de logis formant le côté de l’ouest. Celui-ci appartient à une époque plus ancienne; c’est une construction en bois, qui peut dater du règne de Louis XII ou de celui de François Ier, tandis que le reste de l’édifice, bâti en pierre et pour lequel la brique n’a été employée que dans une faible
proportion, est du temps de Henri III. Mais cette partie, élevée en bois
de charpente et colombage, offre un bon modèle de ce genre original et pittoresque, et c’est à peine si l’on peut dire que l’ensemble du château en soit déparé.
Le Mesnil-Guillaume est l’oeuvre d’une famille qui a tenu une place considérable, soit à Caen, soit à Lisieux, pendant toute la durée du XVIe siècle, celle des Le Vallois.

Un premier Nicolas Le Vallois, fixé à Lisieux dans la seconde moitié du siècle précédent, y accumula une grande fortune par le commerce. Il se rendit acquéreur de la seigneurie du Mesnil-Guillaume, qui était depuis longtemps le patrimoine et la résidence d’une branche de la famille de Trousseauville, distinguée dans la chevalerie normande. Nicolas Le Vallois fit foi et hommage au roi pour ce fief en 1498; il fut aussi seigneur et patron de Putôt, terre importante de la vallée d’Auge, dont il rendit aveu en 1505.
Il laissa trois fils; Jean, l’aîné, seigneur du Mesnil-Guillaume, épousa Catherine de la Bigne, fille d’un riche bourgeois de Caen, et fut père d’un second Nicolas Le Vallois, surtout connu comme seigneur d’Ecoville. Celui-ci porta à son comble l’opulence de la famille. Ses contemporains ne pouvant s’expliquer les richesses qu’ils voyaient accumulées entre ses mains, les attribuèrent à ses connaissances dans l’art mystérieux de l’alchimie. Ce fut lui qui fit construire à Caen ce merveilleux
hôtel de la Renaissance, encore désigné par son nom, et resté, malgré toutes les dégradations qu’il a subies, un des plus précieux ornements de cette ville.

Nicolas Le Vallois mourut subitement à l’âge de quarante-sept ans, le 6 janvier 1542, frappé d’apoplexie au moment où il commençait son repas.
Il avait été marié deux fois, ayant épousé en premières noces, en 1523, Catherine Hennequin, et, en secondes noces, Marie du Val en 1534. De celle-ci naquit le troisième de ses quatre fils, Jean Le Vallois, son successeur dans la terre du
Mesnil-Guillaume. Ce fut lui qui fit construire le château existant aujourd’hui.
Il mourut sous le règne de Henri IV, laissant de son mariage avec Louise de la Vallette, trois filles entre lesquelles fut partagée sa succession, le 1er février 1606.

– L’aînée, Marie Le Vallois, avait épousé Charles Le Gouez, seigneur du Port;
– Marthe Le Vallois, la seconde, était mariée à Hilaire Le Viconte, seigneur de Vitty, un des ancêtres des marquis de Blangy;
– La troisième, Madelaine Le Vallois, épouse de Louis de la Haye, seigneur d’Harville, fils du seigneur de la Pipardière, devait mourir peu après sans
Postérité.

Ce fut à la dame du Port (L’aînée, Marie Le Vallois) qu’échurent la seigneurie et le château du Mesnil-Guillaume. Elle eut trois fils :
– Louis Le Gouez, l’aîné, fut seigneur du Port et du Mesnil-Guillaume;
– Charles, le second, eut le fief de Mainneville, situé à Saint-Lambert-sur-Dives;
– Jean Le Gouez, le plus jeune, posséda les seigneuries de Mondeville et d’Ifs; il épousa, en 1634, Claire Boutin, fille du seigneur de Victôt.

L’alliance du sieur du Port (Louis Le Gouez,) fut plus brillante encore : il obtint la main de Mademoiselle de Raveton, née du mariage de François de Raveton, seigneur de Chauvigny, chevalier de l’ordre du roi et gentilhomme de sa chambre, et de Marie Bruslart de Genlis, veuve de François, baron de Mailloc et de Cailly, dame d’honneur de la reine-mère. Une situation qui semblait ne lui laisser rien à désirer, ne fut cependant pour lui que l’occasion d’un crime odieux ; les souvenirs les plus sinistres sont restés inséparablement attachés à son nom.
Le beau-frère de Louis Le Gouez, Pierre de Raveton, seigneur de Chauvigny, était mort prématurément, laissant une fille unique, Marie de Raveton, de son mariage avec Anne de Pigace, héritière de la maison de Carentonne. Cette jeune
veuve convola à de secondes noces avec Jean de Mauduit, seigneur de la Rozière, conseiller-maître en la Chambre des Comptes de Normandie, veuf lui-même de Geneviève Halley, dont il avait plusieurs fils. La tutelle de la mineure fut alors confiée au plus proche parent paternel, qui était le sieur du Port (Louis Le Gouez,).
Cependant, quand la jeune fille, destinée à être un jour une riche héritière, approcha de l’âge où l’on pourrait disposer de son sort, l’inquiétude s’empara de plusieurs de ses parents.
Louis Le Gouez avait trois fils parvenus à l’âge d’homme; il passait pour peu scrupuleux, et l’on crut qu’il ne négligerait rien pour assurer à sa famille l’opulente succession qui se trouvait en quelque sorte entre ses mains.
Une délibération des parents confia d’abord la garde de la pupille à une tante, Marie de Raveton, abbesse de Lisieux; puis on la remit à l’abbesse de Saint-Amand de Rouen; enfin, en 1643, un jugement, rendu sur nouvel avis du conseil de famille, destitua le sieur du Port de ses fonctions de tuteur et les fit passer à M. de la Rozière.
Peu de temps après, l’héritière des Raveton épousait un fils du premier lit de celui-ci, Jacques Mauduit, seigneur du Renouard-sur-Coquainvilliers.
Frustré dans ses plus chères espérances, humilié d’une si amère déception, menacé d’un règlement de compte de tutelle, où il avait, disait-on, plus de 30,000 livres à rapporter, le seigneur du Mesnil-Guillaume livra son coeur à la rage. Accompagné de ses deux plus jeunes fils, il pénétra à main armée chez le sieur de la Rozière et l’immola à sa fureur, ainsi que Jacques de Mauduit, son fils. La jeune épouse elle-même, Marie de Raveton, ne fut pas épargnée; elle reçut des blessures mortelles, auxquelles elle ne tarda pas à succomber. Ce triple assassinat, accompli avec la plus
atroce barbarie, se termina par une scène de pillage; la maison des victimes fut saccagée, les meurtriers enlevèrent des meubles dont l’estimation fut portée à 12,000 livres.
Mais le châtiment ne se fit pas longtemps attendre; tombés aux mains de la justice, les Le Gouez, père et fils, expièrent leur abominable forfait par la mort la plus ignominieuse.
Le fils aîné du sieur du Port restait seul survivant; lieutenant d’une compagnie de chevau-légers au régiment de la Meilleraye.
François Le Gouez était aux armées pendant que s’accomplissait cette affreuse tragédie, et ne pouvait en être rendu responsable. La confiscation lui fut épargnée,
mais il n’en était pas moins ruiné par les restitutions et dommages qui tombaient à sa charge.
La terre du Mesnil-Guillaume fut expropriée par décret et adjugée à Louis, marquis de Rabodanges, en 1646.
François Le Gouez n’eut d’autre ressource que de réclamer l’héritage de la cousine que les siens avaient si cruellement égorgée.
[En 1645, des assassinats furent commis en grand chemin, à coups de fusil et de pistolet, sur Jean Mauduit, sieur de la Rosière, maître des Comptes, Anne de Pigace, sa femme, Jacques Mauduit, sieur de Regnouart, leur fils, avec enlèvement de la fille du sieur de la Rosière et de Marie de Raveton, femme du sieur de Regnouart. Ce qu’il y eut de remarquable dans ces assassinats, c’est qu’ils furent commis par des gentils-hommes avec l’aide de nombreux complices. Plusieurs des coupables échappèrent au châtiment par la fuite. Ceux qu’on réussit à saisir furent rompus vifs sur la place du Vieux-Marché de Rouen, « pour y finir leurs jours tant qu’il plairait à Dieu les leur prolonger. » Le château du Mesnil-Guillaume, dans lequel les assassins avaient conduit les deux femmes enlevées, dut être, aux termes de l’arrêt du 7 avril 1645, rasé complètement, à l’exception des bâtiments à usage de ferme, les fossés furent comblés, les canons et fauconneaux amenés à l’Hôtel-de-Ville de Rouen, les bois de haute futaie, qui servaient d’ornement au château, coupés à trois pieds de hauteur. 600 livres furent prélevées sur le prix de la confiscation pour la construction et dotation d’une chapelle à bâtir au lieu où le crime avait été commis (7 avril 1645) (Arch. de. la S.-Inf. Reg. de la Tournelle.). Précis analytique des travaux de l’Académie des sciences, belles-lettres et arts de Rouen.]

Anne de Pigace y avait renoncé au nom de son fils mineur du second lit, Alexandre de Mauduit de Carentonne;.
Mais des collatéraux plus éloignés le revendiquèrent comme à eux dévolu par l’indignité des plus proches héritiers.
Après un long procès, le Parlement de Paris prononça, par arrêt du 18 janvier 1652, que François Le Gouez, n’ayant pas participé au crime, n’avait pas encouru l’indignité, bien qu’il représentât ceux qui l’avaient commis.
Accablé par de si douloureux souvenirs, ce nouveau seigneur de Chauvigny quitta l’épée pour embrasser l’état ecclésiastique et devint curé de Crulay, dans les environs de Laigle.

La terre du Mesnil-Guillaume ne resta pas longtemps dans la maison de Rabodanges. Elle fut vendue à Yves de Mailloc, sieur de Toutteville, le second des quatre fils de Philippe de Mailloc, seigneur des Éteux. Il mourut en 1694, à l’âge de cinquante-sept ans, et François de Mailloc-Toutteville, son fils, l’aliéna, en 1720, au profit de Joseph Durey de Sauroy, alors seigneur de Noinville et plus tard de Damville.
Celui-ci mourut en 1752, et le Mesnil-Guillaume fut de nouveau vendu par son fils, Joseph Durey, marquis du Terrail, maréchal de camp. Le nouvel acquéreur était M. Lemercier, ancien commandant de l’artillerie au Canada; cet officier estimé fut le dernier seigneur de cette terre.
Depuis la Révolution, elle a passé à la famille de Margeot, et a été rarement habitée par les propriétaires. Divers locataires en ont été, pendant de nombreuses années, les seuls occupants; parmi eux l’on peut citer la duchesse de Valmy, qui a passé plusieurs étés dans cette charmante habitation. Elle appartient aujourd’hui à Madame la comtesse Le Bel de Penguilly, née de Margeot, qui est venue y fixer sa demeure.
Vte L. Rioult De Neuville.

Extrait des chartes, et autres actes Normands ou Anglo-Normands à Calvados – Léchaudé d’Anisy, Amédée Louis.
N°. 115.- 13. Roger de Mesnil-Guillaume, donne, en novembre 1210, à l’hôpital Saint-Thomas-de-Lisieux six tennemens que Robert, fils d’Osmond, tenait de lui au
Mesnil-Guillaume et à Gloz. Cette donation, dont le sceau est brisé, contient une multitude de redevances et autres droits, dont le détail est assez curieux.

État faisant connaître la résidence actuelle des personnes évacuées de…. Seine-et-Oise, fasc.1 – Ministère de l’intérieur. Direction de la sureté générale.
1914.
Bruker (Aimée) et enf., d’Ezonville, à Mesnil-Guillaume, Calvados.
Dussart (Auguste) et fam., d’Auvers-sur-Oise, à Mesnil-Guillaume, Calvados.
Gamard (Eugénie), d’Ezanville, à Mesnil-Guillaume, Calvados.

Fonds Studio Sturler Photos Et Pellicules
29 O Cidreries de Mesnil-Guillaume nov 1963
BOITE 29 – 2 pell matériel (?)

Fonds Caillaux – 3F
– 3F 88 – 1756-1868 – Mesnil-Guillaume : cession d’un moulin à papier, annexe de l’usine
Dallencon Vve
Dubosq Nicolas
– 3F 89 – 1838-1867 – Mesnil-Guillaume : réglementation d’eau des usines
– 3F 172 – 1751-1769 – Saint-Martin-de-Mailloc – Lisieux : partage de biens, rente
Le Camus Fançois
Dubos Nicolas, papetier au Mesnil-Guillaume

Analyses Et Transcriptions De Documents Originaux, Aveux De Fiefs.
12 juillet 1617 – jugement d’adjudication des immeubles décrétée sur sieur Jehan DENDELET, assis et situés en la paroisse du RONCEREY, à la requête de Jehan de QUERVILLE lequel s’est rendu adjudicataire des biens décrétés conjointement avec Jacques de LA ROCHE, escuyer sieur de LAPLESSE, en qualité de procureur de la dame du Mesnil-Guillaume.

1 mai 1557 – Echange entre Jehan MOREL boulanger dans la paroisse de Glos et noble homme Me Jehan de FRANQUEVILLE licencié en loys sieur de COULANDON de 5 pièces de terre assises en la paroisse de Mesnil-Guillaume contre une rente de 7 livres tournois et 1 chapon ( passé dans l’Hostel de la Sallamandre à Lisieux)

22 février 1709 – Transport fait devant les tabellions d’Orbec, par Messire François de Mailloc, chevalier, seigneur de Touteville (?), Mesnil-Guillaume et autres terres et seigneuries, demeurant ordinairement dans son château du Mesnil-Guillaume , étant présent à Orbec, à Charles Mahieu, marchand bourgeois dudit Orbec, d’une rente de 111 livres constituée au denier 18, à prendre sur Dames Catherine et Françoise Seney soeurs, demeurant à Lisieux, paroisse Saint-Germain, suivant contrat passé le 3 août 1699

1613 19 juillet
Aveu rendu à damoiselle Marie Le Valois veuve de feu Charles le Goys vivant escuyer, sieur du Parc et de Menneville, dame du fief noble, terre et sieurie du Mesnil-Guillaume par Jehan le Charetier, Laurens de la Mare et Robert Haguelon, pour une aînesse nommée la Boucqueterye, assise en ladite paroisse de Mesnil-Guillaume, contenant 4 acres, sujette à 20 sols tournois, au terme Saint-Michel et à Noël 2 chapons, 2 deniers de rente avec foy, hommages reliefs treizièmes service de prévosté en son rang et degré, regard de mariage, suivre le baou du moulin, aider au pied à perche du curage des fossés qui sont autour du manoir sieurial dudit lieu, le tout comme les autres hommes de la sieurie.

Fonds Etienne Deville
Carton n°11
C11/12 – Fiches manuscrites sur Mesnil-Guillaume.

Fonds F1
– 1F284 : 17 juin 1776: accord entre François Lemercier seigneur de Mesnil Guillaume, Jacques Rayer officier de la milice de Caen et Charles Dubois notaire à Glos à propos du paiement de rente ¬sur les Bruyères de Glos; témoins Pierre Moisy et Pierre Pinel.
– 1F819 : Le Mesnil Guillaume : moulins à papier.

HOUBLONNIERE La

NOTES sur LA HOUBLONNIERE – 14337


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Rôle des Fiefs de la vicomté d’Auge 1620-1640:
Le fief du Chastel, autrement de la Houblonnière, plein fief assis en la paroisse dudit lieu de la Houblonnière, possédé par François Le Biorgelier, Ecuyer.
Duquel relève : Le fief de Lozier, quart de fief assis à la Houblonnière.

Archives du Calvados.

La Houblonnière (Calvados)
Canton actuel : Mézidon-Canon
Arrondissement actuel :Lisieux
Code INSEE : 14337

LA HOUBLONNIÈRE
I. Dioc. de Lisieux. Baill. et maîtrise de Pont- l’Évêque. Gr. à sel de Lisieux. Gén. et int. de Rouen; él. et subd. de Pont-l’Évêque.
II. Distr. de Lisieux; canton de Saint-Julien- le- Faucon (Arrêté dů 1er mars 1790).
III. 4 arr. communal (Arr. de Lisieux); canton de Saint-Julien- le -Faucon (Loi du 28 pluviôse an VIII). ― canton de Lisieux (2 section) (Arrêté du 6 brumaire an X). Pop.: 160 hab. (1911). Sup.: 711 hect. 83 a. 57 c.
ADMO Gale. Délibération. 28 juillet 1791-10 germinal an VI (3 reg., 30, 68, 54 fol.) Reprise des actes et délibérations: 30 prairial an VIII. Un registre intermédiaire (an Van IX, 18 fol.) est indiqué par l’inventaire arrêté le 20 juillet 1859. ÉTAT- CIVIL.- Baptêmes, mariages et sépultures, depuis 1668. Lacune: 1675. Les actes des deux portions de la cure sont distingués de 1668 à 1674. Audiences de contrats. 1694. Délibérations du commun et comptes du trésor. 1699-1736.
Tables, depuis 1748.
IMPOSITIONS. États de sections (Sections A- B). 1791 (2 cah., incomplets);
(Sections A-C. An V (Cah., 6 fol.); par propriétaires. An VII (Cah., 8 fol.) Matrices foncières. Ans III, V, VII (3 cah.)
BIENS NATIONAUX. Vente des terres d’aumône et du presbytère. 1791 -an VII (6 p.)
Voir aux Archives du Calvados les délibérations du Comité de surveillance de La Houblonnière. 11 frimaire an II-1er vendémiaire an III (Reg.)
Voir Ibid., les actes de catholicité de La Houblonnière. 1719-1720 (Série G., La Houblonnière, 3 cah.)

Dictionnaire topographique du département du Calvados C. Hippeau.
Houblonnière (La), cant. de Lisieux (2° section). — Hublonneria, 1164 (ch. de Friardel). – Houblonna, XIV°; Houblonneria , XVI° s (pouillé de Lisieux, p. 46). Par. de Notre-Dame, patr. le seigneur du lieu.
Dioc. de Lisieux, doy. du Mesnil-Mauger. Génér. De Rouen, élect. de Pont-l’Evèque, sergent, de Saint-Julien-le-Faucon. La Houblonnière, autrefois le Chastel, appartenait aux Templiers; plein fief de la vicomte d’Auge, sergent, de Cambremer; quart de fief du Lozier. fief du Tremblay, 1620 (fiefs de la vic. d’Auge).
Cadubois, h. – Chanoinerie (La), h.- Coquerel (Le), h. – Cour-Du-Boscq (La), h. – Cul-Du-Bosc (Le), h. – Fontaine-de-Haut (La), q. – Jacobins (Les), f. – Lieu-Calan (Le), h. – Logres (Les), h. – Presbytère (Le), h.- Ragoterie (La), h. – Val (Le), h.-

1 – Bibliographie.
2 – Références Historiques.
3 – Archives ShL.

1 -Bibliographie

CAUMONT Arcisse de: Sta tistique monumentale, t. V, pp. 382 sq.
CAUMONT Arcisse de: Statistique monumentale du Calvados, réédition FLOCH Tome III page 382.
CORNU Joseph : Promenades à travers les communes rurales des environs de Lisieux, Lisieux, Emile Morière.
COTTIN François : Eglise de la Houblonnière, Notes inédites illustrées, 3 croquis, 8 photos – 7 août 1960
DETERVILLE Philippe : Richesse des châteaux du Pays d’Auge, Condé-sur-Noireau, Corlet, 1989, 301p.; pp. 224-229
Editions FLOHIC: le patrimoine des Communes du Calvados page 1019.
FOURNIER Dominique: les références à la justice dans la toponymie et l’anthroponymie noirmandes; BSHL n°61, 2006.
LASCAUX Michel: Les templiers en Normandie, Rennes, Ouest-France,­1983, 30 p.La Houblonnière
NEUVILLE Louis RIOULT de, Le Château de la Houblonnière, La­ Normandie Monumentale et Pittoresque.
LE PAULMIER Julien: Traité du Vin et du Sidre, rééd. E. Travers, Rouen-Caen, Lestringant-Massif, 1896.
« En parlant de la manière de faire le cidre, Julien Le Paulmier dit « Tant plus le vaisseau est grand, tant plus le sidre est excellent, tellement qu’on trouve en ceste province des tonnes de trois &&& quatre cens muys [5] Et dit-on que celle de la Houblonnière tient six cens cinquante muys ou plus ».
PERDEREAU Nicolas: La Houblonnière et le Moyen Age, s.l.s.d. (Août­1992), dactyl.
PERDEREAU Nicolas, « Le château de la Houblonnière », BULLETIN DU FOYER RURAL DU BILLOT, N° 14,­Juin 1984, pp. 56-60
RIOULT De NEUVILLE Louis : Le Château de la Houblonnière in La Normandie Monumentale et Pittoresque.
SEYDOUX Philippe : Châteaux du Pays d’Auge et du Bessin, s.l. (Paris), Edit. de la Morande, s.d.(1985).
VASSEUR Charles : « La Houblonnière et les Jacobins de Lisieux – BSHL., n° 4, 1874.
VUAGNEUX Henri : A travers le Pays d’Auge, Paris, Dentu, 1889, In-8°, 243 p.
Archives Départementales de la Seine-Maritime – Parlement De Normandie (1336-1790) Sous-série 1B – 1 B 5592 Années.
RAULT Fernand, Les seigneurs et le château de la Houblonnière, Communication SHL 4 mai 1984; 28 septembre 1984
MANEUVRIER Christophe De la campagne normande à l’évêché de Paris. Note sur la carrière de Ranulphe de la Houblonnière, célèbre prédicateur parisien du XIIIe siècle [article] voir extraits ci-dessous.
Revue Le Pays d’Auge:
M. Maillard La Houblonnière 1956 06-juin
N. Perdereau La Houblonnière et le Moyen-Age 1993 09-oct
Armand Gohier La promenade de printemps – 1996 08-sept

2 – Références Historiques.

Notes de Michel COTTIN – 7 août 1960
1 – Le château de la Houblonnière.
Le château de la Houblonnière vient de faire l’objet d’une maîtrise d’histoire intéressante qui apporte un ensemble de renseignements insoupçonnés jusqu’ici quant à son histoire, son assiette et son environnement [1]. Ce monument dont le pittoresque a souvent attiré les artistes, rassemble autour de deux cours, un ensemble très hétéroclite de bâtiments dont les plus anciens remontent au XIIIe ou au XIVe siècle.
Le site
La conjonction église/château et le patronage du seigneur sur l’église, incite à penser que nous nous trouvons en face de constructions concomitantes. Si la chose est historiquement plausible, on peut cependant penser que l’assise d’origine du château ne devait pas avoir l’ampleur que nous lui connaissons car il paraît difficile d’admettre que l’on ait pris le risque « d’aveugler » sa défense sur une part notable de son flanc Sud. En effet, l’étude comparative des contreforts de l’église et de cette partie des murailles montre bien le décalage dans le temps de ces deux constructions. Alors que sur le sanctuaire nous trouvons des contreforts marges à ressaut taluté, nous voyons sur le mur d’enceinte des contreforts à ressaut avec larmier nettement plus bas d’époque.
L’étude comparative des contreforts de l’église et de cette partie des murailles montre bien le décalage dans le temps de ces deux constructions. Alors que sur le sanctuaire nous trouvons des contreforts larges à ressaut taluté, nous voyons sur le mur d’enceinte des contreforts à ressaut avec larmier nettement plus bas d’époque.
Plan
Le plan d’ensemble, très vaste, paraît avoir été élevé en plusieurs étapes. Le tracé en fut commandé à la fois par le tracé de la voie venant de la Boissière et par la présence au Sud, de l’église dont elle épouse la forme. Ce faisant, le rempart épouse un plan concave en contradiction avec les règles habituelles de la poliorcétique qui voit tout au contraire se développer des citadelles en arc convexe.
Chapelle
Sans doute au XIXe siècle, à partir de quelques pans de murs plus anciens, fut élevée, son chevet regardant le flanc Nord de l’église, une chapelle. Les murs ont subi tant de reprises qu’il est difficile d’en fixer l’époque, par contre, on peut remarquer qu’elle repose sur une cave voûtée en berceau brisé, placée transversalement et construite en calcaire cénomanien.
A l’extrémité Est de ce caveau, on remarque un départ d’escalier en vis, dont la taille des pierres serait à rapprocher des différents autres escaliers de ce type qui se trouvent dans la tour arrière du logis et dans l’accès au chemin de ronde du portail principal d’entrée.
Le Logis
Le logis d’habitation comprend, du Sud vers le Nord, un premier corps de bâtiment en pierre auquel est accolé un autre bâtiment plus étroit construit partie en pierre, partie en pan de bois.
La première partie, vers le Sud, constitue ce qui subsiste du manoir élevé au XIIIe ou au XIVe siècle. L’examen attentif de la maçonnerie des murs gouttereaux, constituée en majorité d’un blocage de petits moellons d’oolithe à grain fin, jusqu’à la tourelle se rattachent à cette même campagne De place en place, on peut déceler quelques reprises, ainsi, semble-t-il, ne possède-t-on plus l’extrémité Sud du bâtiment original où l’on peut remarquer une reprise importante d’un appareillage différent. Le passage mettant en relation la basse-cour et la cour d’honneur s’ouvre par une grande ouverture ogivale chanfreinée. A la suite, un arc de décharge encore visible, paraît avoir couvert une ouverture d’une certaine largeur. En élévation, par contre, on ne peut provisoirement connaître l’élévation de cette construction.
A une époque que l’on peut situer vers la fin du XVe siècle, ce bâtiment & subi d’importantes restaurations et adjonctions. La façade sur la basse-cour fut agrémentée d’une façade
Sur la façade sur cour d’honneur on construisit une tourelle rectangulaire contenant l’escalier d’accès aux étages dont une notable partie du couronnement à disparu. [2]
Au Sud du corps d’habitation, au delà d’un massif terminé en terrasse avec créneaux – oeuvre du XIXe siècle – se trouve, un pignon qui a été repris dans cette même campagne et muni d’un chaperon de pierre en chapeau de gendarme avec amortissements, épaulé d’un large contrefort à ressaut avec larmier prismatique correspondant peut-être, comme à Mittois, au conduit d’une cheminée que nous n’avons pu étudier. De même, ignorons-nous la disposition de la pièce sur porche[3]
Les murs gouttereaux sont épais, respectivement de 0.915 à l’Ouest et de 0.885 à l’Est.
Au rez-de-chaussée, à l’intérieur, on trouve une vaste cheminée avec une hotte en talus reposant sur un large manteau de pierre couronné d’un boudin accompagne d’un talon. Les pieddroits, étroits, sont terminés par un tailloir en chantourné, bas d’époque. XVIIe siècle ?.
A l’étage, doit subsister, masquée par des cloisonnements l’ancienne cheminée correspondant à celle du rez-de-chaussée.
Le « Colombier »
A l’angle Sud-est du château, le voyageur qui emprunte la voie ferrée de Lisieux – Caen, ne peut manquer d’admirer l’ensemble pittoresque que constitue les divers bâtiments du château et parmi eux une tour qui depuis a longtemps perdu son couronnement et qui servit de colombier.
L’examen superficiel de ses maçonneries démontre qu’il est l’œuvre d’au moins trois campagnes de construction. La base qui présente un fruit important et dont nous n’avons sans doute qu’une vue partielle, est constitué d’un blocage de moellon sommairement taillés et peut-être attribuée à une première campagne. Au-dessus, on remarque quatre lits de quatre arases de briques, séparés par des lits de pierre de moyen appareil. Enfin, un mur de moellon harpé de pierres de moyen appareil termine ce qui subsiste.
Nettement détachée du mur de défense cette tour est percée dans sa partie d’un certain nombre d’archères modifiées en meurtrières. L’axe de cette tour s’aligne avec précision dans l’enfilade du mur Sud-Est. Ces deux éléments amènent à penser que nous nous trouvons en face d’une construction à caractère militaire dont on doit peut-être rechercher des parallèles avec les tours « albaranes » du Sud-ouest et de l’Espagne, récemment étudiées par Philippe ARAGUAS [4]
A l’opposé, les parties médianes et hautes furent construites pour recevoir des pigeons et s’il est impossible maintenant de déterminer le nombre exact de boulins, on peut cependant penser qu’il devait être considérable.

L’église de la Houblonnière.
L’église de la Houblonnière est de la fin du XIIe siècle
Le chœur: Le chœur est voûté sur croisée d’ogive. Les colonnettes ont été refaites il y a peu de temps. La charpente du chœur est du XVIIe ou du XVIIIe siècle.. C’est en 1824 que la tour a été exhaussée.
La nef: Dans la nef, le lambris et le charpente, en arc brisé, sont du XVe siècle. Elle n’a subi aucune modification. Les entraits, chanfreinés sont décorés à leur extrémité d’une petite lancette. Ils n’ont pas été coupés. Il n’y a que deux cours de sablières, une basse sur laquelle les tirants reposent et sont assemblés. La seconde sablière, très faible de section, est en saillie et la moulure n’est pas arrêtée. Les fermettes sont très rapprochées – 1 pied 1/2 d’axe en axe (?) – mais je n’ai pu en voir que le bord. Les jambettes sont assemblées à tenons et mortaises. Le merrain n’a pas été changé et conserve sa décoration peinte du XVIe siècle faite de traits noir sur fond blanc avec quelques centres à fonds rouge. Les motifs de cette décoration sont plus étroits que les douvelles.
Le porche: Le porche est du début du XVIe siècle, construit en chêne très soigneusement : les bois, bien équarris, sont planés et les chanfreins sont faits également à la plane. Le premier entrait a été coupé à une époque récente, sans doute parce qu’il était abimé.
[1] Cf. Nicolas PERDEREAU, Le château de la Houblonnière, Maîtrise d’histoire, Caen, 1992. et HTPCSPD, N° 64, Juin 1991, pp. 56-60, ill.
[2] Reste à étudier tout particulièrement: _ les appareillages, _ les ouvertures _ la taille des marches _ les contreforts.
[3] Il serait intéressant de vérifier si ce local n’aurait pas eu une affectation cultuelle. Voir à ce sujet: Nicolas FAUCHERRE, Enjeu symbolique et défense passive du château une figure emblématique: la chapelle sur la porte, dans l’église et le château, dans Les Cahiers de Commarque, Ed. Sud-Ouest, 1988..
[4] Philippe ARAGUAS, La tour hors le château dans Jean-Henri DUCOS, dir. Le château et la tour, Actes du premier colloque de castelologie de Flaran, 1985, pp. 27-40, ill. .
[5] La contenance du muid, mesure de capacité pour les liquides variait selon les provinces; celle de Paris dont l’auteur se sert ici très probablement, était de 288 pintes soit 268 litres.

Statistique Monumentale du Calvados – Arcisse de Caumont.

Notes de M. Charles Vasseur.
La Houblonnière, Homblonneria, Houblonueria.
Cette paroisse dépendait de l’élection de Pont-l’Evêque, sergenterie de St-Julien-le-Faucon ; on y comptait 4 feux privilégiés, 56 feux taillables ou 300 habitants; aujourd’hui on en compte 279 seulement.
L’ensemble de l’église date du XIIIe siècle, cependant le mur septentrional de la nef, avec ses trois contreforts plats, sa corniche à modillons grimaçants et son blocage disposé en arêtes de poisson, remonte évidemment jusqu’à l’époque romane.
Le mur du midi indique le XIIIe siècle par ses caractères généraux ; il est, comme celui du nord, flanqué par trois contreforts. On n’y voit qu’une seule des fenêtres primitives, étroite lancette dont les compagnes ont été remplacées, au XVe siècle, par deux grandes ogives flamboyantes.
Une seule lancette se voit aussi du côté du nord. Les deux autres ouvertures sont modernes. Le pignon occidental date du XIIIe siècle. Trois contreforts le buttaient : un au centre, deux aux extrémités ; une croix antéfixe termine le pignon.
Au XVe siècle, on a supprimé le contrefort central pour pratiquer une porte en remplacement de la porte primitive, dont on voit l’archivolte garnie de moulures toriques au bas du mur méridional.
Cette nouvelle porte est précédée d’un porche en bois, probablement du XVe siècle ; les vantaux sont à panneaux plissés. Le choeur est tout entier du XIIIe siècle, partagé en deux travées par de larges contreforts. On y retrouve la corniche à modillons qui orne les deux murs latéraux de la nef. On n’y voit aucune fenêtre primitive. Toutes les ouvertures sont modernes, sauf, au midi, une petite baie subirilobée qui paraît être du XVe siècle.
Le chevet est droit, avec deux contreforts; il est caché par une sacristie pentagonale du XVIll° siècle.
La tour est placée entre choeur et nef, en avant-corps, du côté du midi. Sa base est construite en pierre de moyen appareil avec joints fort larges ; elle pourrait, par conséquent, remonter jusqu’au XIe siècle. Elle n’a aucune ouverture caractéristique. Sa hauteur n’est pas considérable. Au-dessus de la corniche, pour l’exhausser, on avait fait un corps carré en charpente revêtu de bardeau, qui portait une pyramide assez élancée à pans coupés. La croix était richement travaillée.
Tout récemment, on a changé cette disposition. On a surélevé la tour en maçonnerie d’une manière peu proportionnée au volume de sa base, de ‘Sorte qu’elle ne manque pas de ressemblance avec une cheminée d’usine.
Au nord, au point de jonction du choeur avec la nef, se trouvait une construction en maçonnerie qui remontait au XVe siècle. C’était la cage d’un escalier descendant, d’une galerie couverte jetée au-dessus du cimetière, au banc seigneurial placé au côté de l’évangile, à l’intérieur. Au moyen de cette galerie, dont l’établissement était peu conforme aux lois ecclésiastiques, le seigneur pouvait se rendre, à couvert, de ses appartements à l’église; car l’un des corps-de-logis du château longeait le cimetière. On a supprimé cet état de choses, il y a quelques années.
L’intérieur a conservé de l’intérêt. Les fonts baptismaux, qui se présentent d’abord aux regards, datent du XVe siècle.
C’est une cuve octogone en pierre, sculptée sur chaque face d’une accolade.
La nef est recouverte par une belle voûte en carène avec charpente apparente. Le sous-faîte est orné de rosaces découpées à jour, et les douvettes de merrain sont chargées de dessins. Sur les sablières sont des écussons, malheureusement mutilés. Sur l’un, cependant, j’ai cru reconnaître un fascé; l’autre, vis-à-vis, était parti : le premier fascé. le second chargé d’un lion. Dans une fenêtre, au sud, restent quelques fragments de vitraux de la dernière époque gothique, une résurrection des morts en grisaille.
Les deux petits autels sont sans intérêt. Les piscines qui les accompagnent méritent l’attention. Celle du nord est ogivale, avec moulures toriques ; sa base fait saillie sur le mur.
Celle du sud est en accolade. Sa cuvette a la forme d’un pentagone sur lequel court une guirlande de feuilles frisées, au milieu desquelles est jeté un écusson où j’ai cru distinguer le contour d’un lion.
L’arc triomphal date du XIIIe siècle. Son archivolte extérieure est garnie de tores qui reposent sur des colonnettes.
La voussure intérieure retombe sur un pied-droit dans lequel, du côté du nord, est incrustée l’inscription suivante :
Cy devant gisent vénérables et
circumspectes personnes maître Jehan
Poulain lequel trespassa lan mil Vec
XXIIII le XXV davril et misire Jehan
Laiscene deceda lan mil Vec et XX le XXV
de iuillet en 1er vivant pbrs curres et recte
de céans. Requiescant in pace, amen.

Les deux travées du choeur sont voûtées en pierre avec arcs-doubleaux et arceaux croisés, dont les retombées portent sur des faisceaux de colonnettes que l’on a stupidement coupées au-dessous des chapiteaux. Ces chapiteaux sont sculptés de feuillages et de crossettes, comme on en trouve à la première époque ogivale. Un cordon torique se profile sur le nu des murs, au niveau des tailloirs des chapiteaux. Il servait sans doute d’appui aux fenêtres primitives. L’autel, en marbre, date de la fin du dernier siècle. La lampe peut remonter au règne de Louis XIII. Une statue de saint Firmin appartient au moyen-âge, comme un bas-relief en pierre, de 18 pouces de haut, qui représente saint Christophe. L’exécution en est naïve et les détails curieux : l’enfant, assis sur l’épaule du Saint, a saisi d’une main une touffe de cheveux de son porteur.
Les deux cloches portent des inscriptions qui méritent être transcrites. On remarquera la date de la plus grosse : bien peu, certainement, furent fondues cette année-là :
LAN 1790 M. GUY DUVAL DE BONNEVAL, PRÉSIDENT A MORTIER AU
PARLEMENT DE ROUEN ASSISTÉ DE DAME CECILE FRANÇOISE MARGUERITE
HENRIETTE DUMONCEL SA MÈRE VEUVE DE GUI CLAUDE NICOLLAS DUVAL DE
BONNEVAL AUSI PRESIDENT A MORTIER AU PARLEMENT DE ROUEN EN SON
VIVANT SEIGNEUR ET PATRON DE CETTE PAROISSE ET AUTRES LIEUX MONT
NOMMEE MARIE CECILLE. M. NICOLLAS FRANÇOIS LOUIS LECOQ CURE DE
CETTE PAROISSE MA BENIE EN PRESENCE DE THOMAS LE SUFFLEUR MAIRE,
LOUIS GRANVAL JOSEPH DUVIEU OFFICIERS — L. BRUNIER Pre DE LA COMMUNE
ET IEAN CASTEL TRESORIER.
LAVILLETTE DE LISIEVX MA FAITE.

LAN 1841 Mr GUY CHARLES OSCAR DUVAL COMTE DE BONNEVAL ASSISTE
DE MADAME LA COMTESSE DE BONNEVAL NEE MARIE ANTOINETTE CHARLOTTE
LAURE DE SÉGUR MONT NOMMEE MARIE, M’ J’ JULIEN PROSPER DROUEN
CURE DE CETTE PAROISSE MA BENIE EN PRESENCE DE MM. THOMAS BLAISE
MAIRE J’ BAPTISTE BOCAGE ET LES AUTRES MEMBRES DE LA FABRIQUE.
F. BAILLY PERE ET FILS FONDEURS A CAEN.

La croix du cimetière, en bois, du XVIll° siècle, est d’une forme assez gracieuse. L’if mesure environ 2 pieds et demi de diamètre. Comme on a pu le voir par l’inscription tumulaire transcrite plus haut, la cure de Notre-Dame-de-la-Houblonnière était divisée en deux portions à la présentation du seigneur du lieu. Elle était comprise dans le doyenné du Mesnil-Mauger.

Château.— Le château est attenant à l’église, que ses bâtiments enclavent de deux côtés. Ces bâtiments sont disposés de manière à former deux cours. La première a la forme d’un carré long à peu près régulier. On y accède par une porte et une poterne ornées de sculptures qui indiquent la fin du XVe siècle ou le XVIe. On en peut juger par la vue que nous présentons. A gauche de cette entrée, s’élève une belle tour dont la construction est soignée, dont les murs sont épais de plus de 3 pieds, dont la situation a quelque chose d’imposant, et qui néanmoins paraît avoir été faite simplement pour servir de colombier. Elle n’a plus sa toiture. Elle pourrait être un peu moins ancienne que la porte qu’elle accompagne. Toutes les autres constructions de cette cour, en pierre, avec fenêtres à moulures prismatiques, indiquent le XVIe siècle. C’est le manoir proprement dit. Dans la seconde cour, il n’y a qu’un seul côté garni de bâtiments. Ils sont en bois. La salamandre sculptée sur une des lucarnes et les autres caractères de l’ornementation indiquent le règne de François Ier. Comme partout, l’intérieur a été retravaillé sous Louis XIV ou sous Louis XV. On n’y voyait rien de particulier. Il y avait une chapelle.
On prétend que ce château a appartenu aux Templiers. Les riches archives qui y sont conservées pourraient, sans doute, donner des éclaircissements sur ce point. Je n’ai trouvé que très-peu de documents sur cette terre.
On trouve dans Montfaut, Jean Guérin, qui vivait noblement à la Houblonnière, en 1463. Dans les premières années du XVII, siècle, noble homme Jehan de Cardiglard se qualifiait seigneur de Serre, la Boë et la Houblonnière.
Au XVIlle siècle, la famille du Val de Bonneval la possédait, ainsi que diverses autres paroisses environnantes. Elle en reprit possession après la Révolution. Enfin, le 16 janvier 1860, le château et la terre ont été vendus par M. le comte de Bonneval à M. Mahiéné, de Cambremer, qui, voulant en faire son habitation, y a exécuté des travaux importants.

Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien Diocèse de Lisieux – PIEL L.F.D.

331 . – Le 17 décembre 1697, dispense de bans pour le mariage entre François Lerebours, Escr, conser secrétaire du roy et du Parlement de Rouen, fils de Marguerin et de damlle Renée Mallet, d’une part, et damlle Marie de Lespinay, fille de Robert de Lespinay, Esc, sr des Pommerayes, et de damlle Marie Mallet, tous deux de la parr, de la Houblonnière.

447. – Le 5 avril 1697, reçurent la tonsure et les ordres mineurs : Jacques Héroult, fils de Jacques et de Marguerite Mérouze, de la parr. de la Houblonnière. – Le 18 sept. 1700, M. Jacques Heroult, acolyte de la Houblonnière, est ordonné sous-diacre. Le 14 février 1701, Jacques Héroult, marchand, de la Houblonnière, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Jacques Héroult, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. – Le 24 sept. 1702, Me Jacques Héroult, sous-diacre de la Houblonnière, est ordonné diacre.- Le 20 sept. 1702 (?), Me Jacques Heroult, diacre de la Houblonnière, est ordonné prêtre.- Le 26 oct. 1706, le seigr évêque donne à Me Jacques Héroult, pbrë de la Houblonnière, la collation de la cure du Doux-Marais, vacante par la résignation faite en sa faveur par Me Edmond Daguin, pbrë, dernier titulaire. Le 17 nov. 1706, le sr Héroult prend possession dud. bénéfice, en présence dud. sr Daguin, curé de la Boëssière; Me Nicolas-François Morel, pbrë, desservant la parr. du Doux-Marais, et autres témoins.

499. – Le 17 sept. 1698, Mre de Franqueville, vie. gl, autorise à recevoir à Bayeux la tonsure et les ordres mineurs: François Lelièvre, fils de Georges et d’Anne Roques, de la parr, de la Houblonnière. – Le 18 sept. 1699, François Lelièpvre, fils de Georges et d’Anne Roques, de la parr, de la Houblonnière, reçoit la tonsure et les ordres mineurs.

144. – Le 27 juillet 1699, vu l’attestation du sr Halbout, vicaire de la Houblonnière, dispense de bans pour le mariage entre Guy Du Vey, fils de feu Guy et de Marie Juays, de la parr. de la Houblonnière, d’une part, et damlle Jeanne Hays-Durand, fille de François Hays-Durand, Escr, et de damlle Marguerite Leveneur, demeurant en la parr. de Marais, diocèse de Sens.

534. – Le 22 août 1702, vu l’attestation du sr Lehéricey, pbfë, vicaire de la Houblonnière, dispense de bans pour le mariage entre Nicolas Lecouppey et Anne Fergant.

838. – Le 28 août 1703, la nomination aux deux portions de la cure de N.-D. de la Houblonnière, réunies par Mgr Léonor I de Matignon, évêque de Lx, appartenant au seigr du lieu, Mesre Guy du Val, chever, marquis de Bonneval, seigr de la Houblonnière et autres lieux, conser du roy en tous ses conseils et présidente mortier en sa cour de Normandie, nomme à cette cure, vacante par le décès de Me Louis Lecavellier, pbfë, dernier titulaire, la personne de Me François Du Lys, sous-diacre de Lx. Le 27 nov. 1703, le seigr évêque, « vu la requête à lui présentée par Me François Du Lys, diacre, pourvu des deux portions de la cure de la Houblonnière, tendant à ce qu’il lui plût de réunir les deux portions pour être à l’avenir possédées par le suppliant et ses successeurs, à un seul et même titre de bénéfice; vu l’enquête de commodo et incommodo ordonnée par led. seigr évêque et faite par le sr Audran, official de l’évêché; vu le consentement à lad. réunion donné par Mesre Guy du Val, cher, marquis de Bonneval, seigr et patron des deux portions de la Houblonnière; vu le certificat passé devant Me Jacques Héroult, pbfë, desservant lad. pan*., par lequel les habitans dud. lieu, réunis en état de commun, consentent à la réunion; attendu que l’union des deux portions de cure en une seule serait d’un grand bien à lad. église, à cause de la mésintelligence qui se rencontre souvent entre deux curés desservant sous un même toit; que les peuples seraient mieux instruits, les sacremens mieux administrez, les mallades et les pauvres mieux assistez, et que le revenu mesme desd. deux portions, touttes charges desduittes, est à peine suffisant pour la subsistance d’un seul curé;» led. seigr évêque réunit à perpétuité les deux portions de la cure de la Houblonnière en un seul et même titre de bénéfice, à condition que le titulaire acquittera toutes les charges des deux portions réunies, qu’il entretiendra à ses frais un vicaire obligé de tenir les petites écoles et dire une messe basse tous les dimanches et fêtes. Le curé devra payer au vicaire, chaque année, la somme de 270 livres. Le 16 janv. 1704, les deux portions de cure étant ainsi réunies, le sr Du Lys prend possession de la cure de la Houblonnière, en présence de Me Robert Hauchemal, pbrë, desservant lad. parr., et de plusieurs paroissiens réunis.

176. – Le 2 mai 1706, Me Edmond Daguin, pbrë, curé de la Boëssière et du Doulx-Marest, résigne sa cure du Doulx-Marest entre les mains du seigr évêque de Lx en laveur de Me Jacques Héroult, pbrë, chapelain des chapelles de S- André et de St-Fiacre, sises en la parr, de la Houblonnière et desservies dans l’église paroissiale; et led. sr Héroult remet également entre les mains du seig1 évêque en Faveur du sr Daguin, pour cause de permutation, lesd. chapelles qui sont à la nomination de Mesre Guy du Val, Escr, seigr de Bonneval, la Houblonnière et autres lieux, conser du roy en tous ses conseils et président à mortier en son parlement de Normandie. Fait au château de la Houblonnière avec l’agrément dud. Seig. Le 28 août 1706, le seigr évêque donne aud. sr Daguin la collation desd. chapelles. Le 28 sept. 1706, Me Edmond Daguin, pbfë, curé delà Boëssière et doyen rural du Mesnil-Mauger, pourvu des chapelles de St-André et de St-Fiacre, desservies en l’église de la Houblonnière, prend possession desd. bénéfices en présence de Me François Du Lys, pbfë, curé delà Houblonnière; Me Guillaume Aubert, pbre, vicaire de lad. parr., etc.

355. – Le 12 août 1707, la nomination à la cure de St-Michel de Pont-l’Evêque appartenant, en vertu d’un induit royal, au Chapitre de la collégiale de N.-D. de Cléry, les sieurs doyen et chanoines de lad. église nomment à cette cure, vacante par la mort de Mre Julian de Rancher, pbfë, dernier titulaire, la personne de Me François Du Lys, pbfë du diocèse de Lx. (1) Le 25 août 1707, le seigr évêque donne aud. sr Du Lys, pbfë, curé de la Houblonnière, la collation dud. bénéfice, à la condition qu’il passera trois mois au séminaire avant d’entrer en fonctions, afin de se former à la discipline ecclésiastique. Le 26 août 1707, le sr Du Lys prend possession de la cure de Pont-l’Evêque, en présence de M.Etienne de Lannoy, pbrë, vicaire de lad. parr.; Me Hélie Coquet, pbrë, Escr, sr de Tontuit; Me Guillaume Gallot, Me Nicolas Bellencontre, Me Philippe Lechevalier, tous pbrës habitués en lad. parr., et autres témoins.
La Houblonnière
Curés. – L. Lecavellier.
Vicaires. – Halbout – R. Hauchemal.
Prêtre desservant. – J. Héroult.
Clercs. – J. Héroult – F. Leliepvre.
Patron. Le seigneur du lieu. – G. du Val de Bonneval.
Seigneurs et notables. – M. Lerebours – F. Lerebours – R. de Lespinay des Pommerays – G. Duvey -G. Duvey. Fils.
Les Chapelles Saint André et Saint Fiacre. – Chapelains. – J.Héroult – E. Daguin- Patron. – Le seigneur du lieu. – G. du Val de Bonneval.

563. – Le 1 er déc. 1713, vu l’attestation du sr Périer, pbfë, vicaire de la Houblonnière, dispense de bans pour le mariage entre Pierre Clérisse et Marie Le Rebours.

113. – Le 16 nov. 1716, la nomination aux chapelles de St-André et de St-Fiacre en la parr de la Houblonnière appartenant au seigr du lieu, Mesre Guy du Val, chevr, seigr de Bonneval, seigr et patron de la Houblonnière et autres lieux, conser du roy en ses conseils, président à mortier, au parlement de Normandie, demeurant à Rouen, rue St-Patrice nomme auxd. chapelles, vacantes par la mort de Me Emond Daguin, pbrë, curé de la Boissière, dernier titulaire, la personne de Me Jacques Héroult, pbrë du diocèse de Lx, vicaire de Moulineaux, diocèse de Rouen.
Le 5 déc. 1716, led. sr Héroult requiert la collation desd. chapelles. Le seigr évêque se contente de lui donner acte de sad. réquisition. Le 18 janvier 1717, le seigr évêque donne aud. sr Héroult la collation desd. bénéfices. Le 20 janvier 1717, le sr Héroult prend possession desd. chapelles, desservies en l’église de la Houblonnière. Fait en présence de plusieurs domestiques de Mr de Bonneval, avec toutes les cérémonies en pareil cas requises.

583. – Le 13 sept. 1724, dispense de bans pour le mariage entre Mesre Jacques de Tournebu, fils de feu Mre François de Tournebu et de feu noble dame Marie de Guiton, de la parr, de St-Hippolyte-du-Bout-des-Prés, d’une part et noble dam119 Philippe-Claude-Michelle du Val de Bonneval, fille de Mesre Guy du Val, chever, marquis de Bonneval, et de noble dame Madame Marie-Catherine-Gabrielle de Morel de Putanges de Bonneval, de la parr, de la Houblonnière.
La Houblonnière
Curé. – F. Du Lys.
Vicaires. – Périer – N. Greslebin.
Clerc. – P. Bellière.
Seigneur et notable. G. du Val de Bonneval – G. Capelle.
Les deux chapelles Saint-André et Saint-Fiacre. – Chapelains. – E. Daguin – J. Heroult – J.-B. Lefrançois – Patron. – Le seigneur du lieu. – G. du Val de Bonneval.

177. – Le 24 février 1725, Georges Lebey, marchand, demeurant à la Houblonnière, constitue 150 livres de rente, en faveur de Me Pierre Bellière , acolyte de lad. parr. , fils de Nicolas et de feue Jeanne Lemonnier, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Led. Sr acolyte était fils de Nicolas Bellière et de feue Jeanne Lemonnier.

1390. – Le 29 avril 1732, Me François Du Lys, pbrê, curé des deux portions de N.-D. de la Houblonnière, réunies par feu Mre Léonor de Matignon, le 27 nov. 1703, donne sa procuration pour résigner entre les mains de N.-S.-P. le pape led. bénéfice-cure de la Houblonnière, en faveur de Me Jean-Claude Vallée, pbfë, curé de Moulineaux, diocèse de
Rouen. – Il était titulaire depuis 29 ans. Le 28 mai 1732, led. sr Vallée obtient des lettres de provision de lad. cure. Le 13 sept. 1732, le seigr évêque donne son visa auxd. lettres de provision. Le 15 sept. 1732, le sr Vallée prend possession de la cure de la Houblonnière, en présence de Mre André-Guy du Val, marquis de Bonneval, conser au parlement de Rouen, seigr’ et patron de lad. parr.; Me Louis Thorel, pbfë, vicaire de St-Léger-du-Bosc; Me Jean Marie, pbrë, vicaire de la Houblonnière, et plusieurs autres témoins.

2. – Le 4 nov. 1734, la nomination à la chapelle de St-André, en la parr, de N.-D. de la Houblonnière, appartenant au seigr du lieu, Mesre André-Guy du Val, seigr de Bonneval, conser au parlement de Normandie, seigr et patron de la châtellenie de la Houblonnière, Fumichon, Losier, Morière, Lemenel, Moulineaux et Grand- Couronne, nomme à lad. chapelle, vacante par la mort de Me Jean-Baptiste Lefrançois, dernier titulaire, la personne de Me Joseph Aussy, pbfë du diocèse de Lx. Fait et passé au château de la Houblonnière. Le 5 nov. 1734, le seigr évêque donne aud. sr Aussy la collation dud. bénéfice. Le 28 avril 1735, le sr Aussy prend possession de la chapelle St-André« par l’entrée libre dans une cour et masure, située dans la parr, de la Houblonnière sur laquelle on a assuré qu’il y avait jadis une chapelle fondée et desservie sous l’invocation de St-André, prières à Dieu et autres cérémonies accoutumées. »

15. – Le 26 novembre 1734, M6 Claude Vallée, pbre, curé de St-Jacques de Moulineaux, diocèse de Rouen, pourvu de la cure de la Houblonnière dont il a pris possession, et demeurant au presbytère de Moulineaux, remet led. bénéfice de la Houblonnière entre les mains de Mre Guy-André du Val, chevr, seigr de Bonneval, seigr et patron de la Houblonnière, Morière et autres lieux. Le 29 décembre 1734, led. seigr de la Houblonnière, nomme à lad. cure, vacante par la remise qu’en a faite « dans son année d’option » led. sr Vallée, la personne de Me Joseph Aussy, pbrë, vicaire de St-Etienne-Lallier. Le 31 décembre 1734, le seigr évêque donne aud. sr Aussy la collation dud. bénéfice. Le 20 juin 1735, le sr Aussy prend possession de la cure de la Houblonnière, en présence de plusieurs habitants du lieu.

300. – Le 21 avril 1746, la nomination à la cure de N.-D. de la Houblonnière appartenant au seigr du lieu, Mesre Guy-André du Val, chevr, marquis de Bonneval, seigr et patron de la châtellenie de la Houblonnière, Lozier, Fumichon, Morière, Moulineaux, Grand-Couronne, seigr et patron de Manneville-la-Pipard, du Brèvedent, du Mesnil-aux-Crottes et autres lieux, conser du roy en la grande chambre de parlement de Normandie, demeurant à Rouen, rue et parr. St-Patrice, nomme à lad. cure de la Houblonnière, vacante par la mort de Me Joseph Aussy, pbfë, dernier titulaire, la personne de Me Louis-Marin Lehoué, pbrë du diocèse de Rouen. Fait et passé à Rouen, en l’hôtel dud. seigr. Le 2 juin 1746, le seigr évêque de Lx donne aud. sr Lehoué la collation dud. bénéfice. Le 5 juin 1746, le sr Lehoué prend possession de la cure de la Houblonnière.

346. – Le 9 sept. 1746, la nomination à la chapelle de St-André et St-Fiacre, desservie en l’église paroissiale de la Houblonnière, appartenant au seigr du lieu, Mesre Guy-André du Val, chevr, marquis de Bonneval, seigr et patron de la châtellenie de la Houblonnière et autres lieux, conser au parlement de Normandie, demeurant à Rouen, parr. St-Patrice, proche l’église, nomme à lad. chapelle, vacante par la mort de Me Joseph Aussy, pbrê, curé de la Houblonnière, dernier titulaire, la personne de Me Marin-Louis Lehoué, pbrê, curé de lad. parr. Le 18 sept. 1746, le seigr évêque donne aud. sr Lehoué la collation dud. bénéfice.
Le 28 sept. 1746, le sr Lehoué, demeurant à Rouen, rue de l’Epée, parr. St-Nicaise, et représenté par Me Pierre Pateley, pbrê de la ville de Lx, prend possession de lad. chapelle. Le sr Pateley se rend avec le notaire apostolique en la parr, de la Houblonnière, « sur une cour et mazure, sur laquelle on nous a assuré, dit le procès-verbal, qu’il y avait jadis une chapelle fondée et desservie sous l’invocation de St-André et de St-Fiacre, » et il est mis en possession « par l’entrée libre dans lad. cour, prière à Dieu et autres cérémonies accoutumées. » Fait en présence de Me Maurice Foucques, apothicaire, demeurant à Lx, parr. St-Germain, et autres témoins.
La Houblonnière
Curés. – F. Du Lys – J.-C Vallée – J. Aussy – L.-M. Lehoué.
Vicaires. – J. Marie – J.-F. Daubin.
Clerc. – P. Belhère.
Patron. – Le seignr du lieu. – G.-A. du Val de Bonneval.

160. – Le 29 août 1757, Pierre Cosnard, marchand, demeurant à la Houblonnière, constitue 150 livres de rente en faveur de Me Jean Viquesnel (1), acolyte de la parr, du Mesnil- Eudes, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie par Me Pierre-François Campion, pbrë, vicaire du Mesnil-Eudes, et Nicolas Viquesnel, marchand, demeurant en lad. parr. Fait et passé au Mesnil-Eudes, en présence de Me Noël Le Noir, pbfë, curé de St-Martin-des-Noyers, et de Me Ollivier-Joseph Isabel, curé de lad. parr, du Mesnil-Eudes. (1) Mr Jean Viqnesnel était frère de François Viquesnel, desservant du Ham en 1791. Il remplit jusqu’à la Révolution les fonctions de prêtre habitué à St-Germain-de-Livet. Ayant refusé le serment constitutionnel, il se retira d’abord à la Chapelle-Béquet, prés Lieurey, et puis s’exila tout-à-fait. (Archives du Calvados).

39. – Le 30oct. 1766, Pierre Cosnard, marchand, demeurant à la Houblonnière, constitue 150 livres de rente en faveur de Me Thomas Levillain, acolyte de la parr. de Lessard, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est hypothéquée sur une ferme, appelée la Bretonnière, sise à St-Pierre-des-Ifs et appartenant aud. sr Cosnard, et sur plusieurs autres pièces de terre. De plus elle est garantie par Me Louis Levillain, pbrë, curé de Lessard, et par Me Philippe Fleuriot, aussi pbrë, demeurant en la parr. des Monceaux. Fait et passé à Lessard par le ministère de Me Jean Semestre, notaire à St-Julien-le-Foulcon, en présence de Me François Hue, curé du Mesnil-Simon, et de Mesre Louis de Bonnechose, Esc1, sr de Vaudecour, demeurant à Lessard.

42. – Le 14 mai 1768, Me Louis-Marin Lehoué, pbfë du diocèse de Rouen, curé de N.-D. delà Houblonnière, ayant obtenu l’agrément de Mesre Guy-Claude-Nicolas Du Val de Bonneval, chevr, seigr marquis de Bonneval, seigr et patron de la Houblonnière et autres seigneuries, conser du roy en ses Conseils, président à mortier en la cour de parlement
de Normandie, demeurant à Rouen, rue et parr. St-Patrice, donne sa procuration pour résigner lad. cure entre les mains de N. -S. -P. le pape en faveur de Me Charles Le Bourgeois, pbrè du diocèse de Rouen, habitué en l’église paroissiale de St-Martin-sur-Renelle en lad. ville. Il se réserve toutefois 200 livres de pension viagère sur les revenus
de ce bénéfice. Fait et passé à Rouen , rue Boulard, parr. St-Laurent, en la maison de Me Lehoué, avocat, frère dud. sr résignant. Le 6 juin 1768, Me Charles Le Bourgeois obtient en cour de Rome des lettres de provision dud. bénéfice. Le 23 sept. 1768, le seigr évêque donne son visa auxd. lettres de provision. Le 27 sept. 1768, le sr Le Bourgeois prend possession de la cure de la Houblonnière, en présence de Me Pierre Sebire, curé de St-Jacques de Lx; Me Jean-Baptiste Monpellier, pbfë, vicaire de la Houblonnière; Mesre Pierre-François-Claude-Guy du Val de Bonneval, chevr, seigr et patron de Cerqueux et autres lieux, Mesre Pierre-Charles-Guy du Val de Bonneval, chevr, seigr d’Angoville et autres lieux, tous deux demeurant au château de Bonneval, parr, de Cerqueux, et autres témoins.
La Houblonnière
Curés. – I . M. Lehoué – C, Le Bourgeois.
Vicaires. — G. Pehuigne, XXVI. 240. – J. 0. Monpellier.
Patron. – Le seigneur du lieu. – G.-C.-N. du Val de Bonneval.
Notables. – L. Cosnard – P. Cosnard – M. Thorel.

136. – Le 30 juillet 1780, la nomination à la chapelle St-André et St-Fiacre, desservie en l’église de N.-D. de la Houblonnière, appartenant au seigr du lieu et revenant au roy à cause de la garde noble non relevée du patron, Sa Majesté nomme à lad. chapelle, vacante par la mort de Me Louis-Marin Le Houé, dernier titulaire, la personne de Me Jean-Baptiste-Charles Le Bourgeois, pbrë, curé de la Houblonnière. Le 1 er sept. 1780, le seigr évêque donne aud. sr Le Bourgeois la collation dud. bénéfice. Le 11 sept. 1780, le sr Le Bourgeois prend possession de la chapelle St-André et St-Fiacre par l’entrée de la place où elle était bâtie et le toucher de lad. place, en présence de Me Nicolas-Louis-François Lecoq, vicaire de la Houblonnière, et autres témoins.

191. – Le 19 févr. 1786, la nomination à la cure de N.-D. de la Houblonnière appartenant au seigr du lieu, le roy, à cause de la garde noble non relevée du sr du Val de Bonneval, patron de lad. parr., nomme à cette cure, vacante par la mort de Me Charles Le Bourgeois, dernier titulaire, la personne de Me Nicolas-François-Louis Lecoq, pbre du diocèse de Lx, ancien vicaire de la Houblonnière. Le 5 mars 1786, Sa Majesté, pour la même cause, nomme led. sr Lecoq à la chapelle St-André et St-Fiacre desservie en l’église de la Houblonnière et aussi vacante par la mort dud. sr Le Bourgeois. Donné à Versailles Le 15 mars 1786, le seigr évêque donne aud. sr Lecoq la collation de lad. cure. Le 19 avril 1786, le sr Lecoq (2) prend possession de la cure Houblonnière, en présence de Mre Jean-François-Polycarpe Naudin, pbrë, chanoine de la Cathédrale et vicaire général de Mgr l’évêque de Lx, demeurant en lad. ville, parr. St-Jacques; Me Louis Chevrel, curé du Prédauge, diocèse de Bayeux; Me Noel-Paul-Thomas Martin, pbfë, supérieur du grand séminaire de Lx, y demeurant; Me Charles Hodierne, pbrë, curé de St-Ouen-le-Peint aud. diocèse de Bayeux; Me Etienne Montier, prieur-curé des Monceaux; Me Charles-Denis La mort, pbrë, curé de la Boissière; Me Etienne-Côme-Jean-François-Joachim Fleury, pbfë, curé de St-Aubin-sur-Algot; Me Jean Sevestre, notaire du roy au siège de St-Julien-le-Faucon, y demeurant; le sr Pierre Le Bret, marchand, syndic de la parr, de la Houblonnière. Ensuite le sr Lecoq se rend avec le notaire apostolique et les témoins susdits « sur une pièce de terre en cour et masure, vulgairement appelée la Cour de la chanoinie de la Houblonnière, située dans les limites de ladite paroisse de la Houblonnière, sur laquelle était anciennement bâti le corps matériel de la chapelle ou chanoinie de St-André et de St-Fiacre », et là il prend possession de ce bénéfice par la libre entrée sur lad. pièce de terre, la prière à Dieu faite à genoux et autres cérémonies, en présence des mêmes témoins.
(1) Mr de Villerme prêta le serment schismatique et resta à Angoville en qualité de curé constitutionnel. Les registres de baptêmes et de mariages de celle paroisse nous le montrent remplissant les fonctions pastorales jusqu’au 7 déc. 1792; nous font voir ses rapports avec Claude Fauchet, l’évêque constitutionnel du Calvados, qu’il regarde comme l’évêque légitime. Après 1792, les registres de cette paroisse ne nous parlent plus de Mr de Villerme : peut être retourna-t-il dans son pays d’origine. (Archives de la mairie de Criqueville; section d’Angoville.)
(2) Le 21 février 1791, Mr Lecoq prêta serment avec des restrictions qui ne furent pas admises par le Directoire et il fut destitué. Mais au mois de mars, il supprima les restrictions qu’il avait mises et prêta le serment pur et simple. On le laissa alors dans sa paroisse en qualité de curé constitutionnel. Cependant Mr Olivier, son vicaire, qui n’avait pas prêté serment, reprochait au curé la faute qu’il avait commise est venait dans la paroisse administrer les sacrements aux fidèles qui ne voulaient pas s’adresser aux prêtre jureurs. Le curé, l’ayant dénoncé au district, on le fit arrêter et mettre en prison à Lisieux le 30 juin 1791. L’abbé Lecoq renonça à l’état ecclésiastique en l’an II et continua d’habiter à la Houblonnière, Il y mourut en l’an VIII, vers la lin de la Révolution. (Archives du Calvados. – Archives de l’Hôtel-de-Ville de Lx.)
La Houblonnière
Curés. – C. Le Bourgeois – N.-F.-L. Lecoq.
Vicaire. – N.-L.-F. Lecoq.
Patron. – Le seigneur du lieu. – Le roi (ob tutelam.
Notable. – P. Le Bret.
Chapelle St-André et St-Fiacre – Chapelains. – L.-M. Le Houé – J.-B.-C. Le Bourgeois – N.-F.-L. Lecoq – patron. – Le seigneur du lieu. – Le roi (ob tutetam).

Histoire de la généalogie de la Maison d’Harcourt – De la Roque G.A.
– Catherine de Tessey Dame de Houeteville (?), de la Houblonnière ect..(1526) – En 1525, Catherine de Tessey, dame de Houetteville, la Houblonnière, Saint-Laurent-du-Mont, Cambremer, Rupière, etc., épousa Jean d’Oinville qui fit hommage pour Houetteville en 1541 (Charpillon,: Dictionnaire historique de toutes les communes du département de l’Eure).
– Messire lean de Tournebu Cheualier, Seigneur de Marbeuf & de la Houblonniere.(1379-1396).
– RaulGuerin Escuyer Seigneur de la Houblonniere (1411)

Histoire de Lisieux : ville, diocèse et arrondissement Tome 2 – M. Louis Du Bois.
Houblonnière(La). Avant l’édit de Charles IX qui proscrivit la culture de la vigne en Normandie, parce que plusieurs disettes successives rendaient nécessaire une culture plus étendue des céréales, le territoire lexovien produisait des vins et des cidres, et fabriquait de la bière que l’on appelait alors cervoise.
Le château de La Houblonnière appartenait aux Templiers.
– QUINET (Louis), Abbé de Barberi, fils d’un laboureur, vint au monde vers l’an 1595. Etant fort jeune, il em­brassa la vie religieuse dans l’abbaye du Val-Richer, de l’ordre de Cîteaux, au diocèse de Bayeux, mais peu distante de la
ville de Lizieux. Puis alla à Paris, où il passa son doc­torat en théologie. Devenu prieur de l’abbaye de Royaumont, il eut des rapports avec le cardinal de Richelieu, qui était alors abbé général de Citeaux. Celui-ci, ayant apprécié
son mérite, le nomma, en 1638, abbé de Bar­bery. Quinet fut ensuite visiteur et vicaire général de son ordre. Il mourut à Barbery le 2 janvier de l’an 1665.
Il fit imprimer 1° Éclaircissemens sur la règle de saint Benoît, Caen, 1651, in-8°; 2° Trésor de piété, Paris, 1651, in-12; 30 les États pénibles et humilians de Jésus-Christ sur la terre; Caen, 1651, in-12; 4° le Noviciat des bénédictins; Paris, 1653; in-12.

Histoire de l’ancien évêché comté de Lisieux Tome 2: – H. de Formeville.
Sergenterie De Cambremer.
Le fief du Chastel, autrement de la Houblonnière, plein fief assis en la paroisse dudit lieu de la Houblonnière, possédé par François Le Biorgelier, Ecuyer.
Duquel relève : Le fief de Lozier, quart de fief assis à la Houblonnière.

La Normandie monumentale et pittoresque Calvados.
Le Château de la Houblonnière Ou manoir de la Houblonnière.
Peut-être le terme de château pourrait-il paraître ambitieux, appliqué à la maison d’habitation; mais il est consacré par un usage immémorial. Dès le moyen âge, il y était d’un emploi constant; la seigneurie de la Houblonnière est désignée dans les documents les plus authentiques sous le nom de fief du Chastel : ce mot ne désignait alors qu’une enceinte fortifiée. Il est surprenant qu’on ait songé à faire une place de défense d’un lieu dominé d’une façon aussi complète, et où, d’ailleurs, on ne pouvait même pas compter sur le genre de protection que procuraient souvent des fossés pleins d’une eau profonde. A la Houblonnière, ils auraient été aussi difficiles à remplir qu’aisés à mettre à sec. On s’explique sans peine pourquoi, dès le début du XVe siècle, il n’est plus question de ce château comme lieu fortifié.
Dans son état actuel, la Houblonnière présente cependant un peu l’apparence d’un château-fort. La grande porte, la poterne qui l’accompagne, surmontées d’arcs en accolade, décorées de crosses sculptées dans la pierre, semblent réclamer encore l’adjonction d’un pont-levis. Une grosse tour ronde faisant saillie à côté de cette porte, en commande l’entrée; dépouillée de son toit, elle n’en possède qu’à plus haut degré un certain air de forteresse.
Ayant dans les temps ordinaires la destination pacifique de colombier, elle pouvait cependant, en cas de besoin, servir de place de refuge aux habitants du manoir. La maison d’habitation elle-même a peu de caractère et offre un médiocre intérêt. Plus près de l’église, un édifice à toit aigu montre à son pignon une fenêtre ogivale; il a l’aspect d’une chapelle abandonnée; mais il le doit à la fantaisie d’un des précédents propriétaires, qui a inséré cette tracerie ogivale de provenance étrangère dans un mur auquel elle n’avait pas été destinée.
L’histoire de la Houblonnière est des plus obscures pour tous les temps antérieurs à l’expulsion des Anglais. On trouve, au XIIIe siècle, un évêque de Paris et un chanoine de Lisieux qui en portaient le nom, mais aucun document ne révèle leurs rapports avec cette localité. A cette époque les membres du clergé prenaient souvent le nom des lieux où ils avaient reçu le jour, lors même que leur famille en portait un autre. Une tradition veut que le château de la Houblonnière ait appartenu aux Templiers; mais elle ne s’appuie sur aucun document et reste fort suspecte. De pareils récits ont cours dans plusieurs autres lieux, sans avoir le plus léger fondement. L’ordre de Saint-Jean de-Jérusalem, qui a été l’héritier du Temple à titre universel, n’a jamais possédé la terre de la Houblonnière. Il est permis toutefois de soupçonner qu’à une époque éloignée, elle a pu être d’une confiscation, l’objet de car sa mouvance féodale, après avoir appartenu à l’évêché de Lisieux sous le règne Philippe-Auguste, ne s’exerçait plus qu’au profit de la couronne dès les temps antérieurs à celui de Charles VII.
C’est à ce règne que commencent sur la Houblonnière les renseignements positifs. La seigneurie du lieu appartenait alors, et longtemps avant peut-être, à une famille Guérin, dont les membres ont été les seuls possesseurs de ce château qui en aient fait leur résidence habituelle. Jean Guérin rendit aveu au roi, le 28 avril 1458, pour ce plein fief de chevalier; il déclare avoir droit de présentation a la première et a la seconde portion de la cure de la paroisse, comme aussi don des écoles qui y avaient leur siège. Alors, en effet, deux titulaires se partageaient le service religieux de la paroisse, et au XV siècle. les moindres localités du pays d’Auge possédaient des écoles. Les s’étaient le seigneurs plus souvent réservé le droit de pourvoir à la nomination des maîtres qui y distribuaient un enseignement dont leurs propres enfants étaient les premiers à profiter. Jean Guérin revendiqua aussi le droit d’inspecter les voies, chemins et cours d’eau. Guillaume Guérin rendit un aveu semblable en 1519. Peu d’années après, la terre de la Houblonnière était passée en d’autres mains.
Le 1 avril 1529, c’était Jean d’Oynville, seigneur de Saint-Simon en Beauce, qui en rendit aveu au nom d’Antoinette de Tessé, son épouse. Mais, le 17 février 1585, un autre Jean d’Oynville, seigneur de Saint-Simon et de Carbonnières, apparemment un petit-fils du premier, vendait la Houblonnière à Corbeyran de Cardillac, seigneur de Sarlabous, premier gentilhomme de la chambre du roi, pour le prix de 64,007 livres, somme énorme à cette époque. Sur ce prix, il n’y avait pour ainsi dire rien à toucher par le vendeur : il fallait
auparavant rembourser de nombreuses rentes, constituées au prix de bien des milliers d’écus; il fallait désintéresser divers acheteurs ayant acquis à titre d’engagement plusieurs des parties les plus importantes de la seigneurie, comme Robert Lambert, seigneur d’Herbigny, qui détenait le moulin, la maison et les terres les plus voisines; Jean de Hautemer, seigneur du Mesnil-Tison; Antoine de Hautemer, curé de Saint-Eugène,
son frère; Guillaume de Reviers, seigneur d’Anisy et d’Ingremare; Pierre Morel, seigneur de Brucourt et de Morières, qui disposait des rentes féodales et casuelles. Le domaine entier Comprenait 336 acres.
Sarlabous était un capitaine gascon qui s’était signalé à la guerre, de même que son frère Raymond, dit le jeune Sarlabous. Brantôme a dit : « Ces deux frères Sarlabous ont eu l’estime d’avoir esté deux fort bons capitaines de gens de pied; mais l’on estimait plus le jeune. L’aisné fut pourtant gouverneur du Havre, pour y avoir très bien hasardé sa vie à la reprise. » Celui-ci laissa une mémoire entachée par la part qu’il prit à la Saint-Barthélémy, où il figura personnellement parmi les meurtriers de Coligny. Ce fut sans doute le séjour du Havre qui amena son mariage avec une riche veuve du pays d’Auge, Marguerite Le Vallois, dame de Gouvix, à Courtonne-la-Meurdrac, fille du seigneur de Putôt; elle avait épousé en premières noces, l’an 1552, Jean d’Annebault, seigneur du Mesnil-Cordelier, issu d’une branche séparée, au XIVe siècle, de celle de l’amiral d’Annebault. Corbeyran eut pour successeur Jean de Cardillac, seigneur de Sarlabous et de la Houblonnière, qui florissait pendant le premier quart du XVIIe siècle; il eut une fille nommée Jacqueline de Cardillac.
Jeanne de Cardillac, épouse de Constant d’Aubigné et mère de Madame de Maintenon, appartenait sans doute à une autre branche de la même famille.
Après les Cardillac, on trouve comme seigneur de la Houblonnière, au moins de 1632 à 1659, François Le Georgelier, d’une famille parlementaire qui a possédé la terre de la Motte-en-Tainney. Mais, dès 1669, c’est Guy du Val de Bonneval, président à mortier au parlement de Normandie, qui figure comme châtelain de la Houblonnière. Ses descendants, possesseurs de très grands biens dans la province, surtout au pays d’Auge, où les belles terres de Bonnebosc, de Manneville-la-Pipard et autres leur appartenaient, se sont transmis de père en fils, pendant plusieurs générations, la charge de président à mortier et la seigneurie de la Houblonnière. Ce n’est qu’en 1860 que M. le comte de Bonneval a vendu le château de la Houblonnière à M. Malhéné, qui y a fait exécuter divers travaux d’un mérite contestable. Cette terre, de nouveau mise en vente, a été acquise par M. Alexandre Poussin, d’Elbeuf; elle est aujourd’hui le siège d’une importante industrie beurrière.
L. Rioult De Neuville.

Bulletin monumental. 20 – publié par M. De Caumont.
La Houblonnière. Le château de la Houblonnière, que l’on avait cité comme étant du XVe. siècle, paraît en définitive ne dater que du temps de François Ier. La salamandre se trouve sculptée sur un montant en bois des lucarnes. Les portes de la cour donnant sur la vallée paraissent moins anciennes, mais la masse des constructions peut être attribuée au temps de Louis XII ou de François Ier. M. Billon a fait remarquer que la tour qui accompagne la principale porte d’entrée était le colombier du château. Effectivement, l’intérieur offre, depuis le bas jusqu’en haut, des trous pour loger des pigeons.
L’église de la Houblonnière est si près du mur du château qu’on y entrait de celui-ci au moyen d’un passage couvert suspendu comme un pont au-dessus du terrain du cimetière, et communiquant d’un des appartements du château à un escalier pratiqué dans le mur nord de l’église. Cette église est du XIIe siècle.

Histoire généalogique et héraldique des pairs de France – Courcelles, Jean B.
– Du Val, Marquis De Bonneval, Seigneurs De L’escaude, D’angoville, Etc. En Normandie.
La maison DU VAL, de la province de Normandie, constate son origine immémoriale , sa filiation et ses services, d’abord dans les armes, et ensuite dans la magistrature, par une enquête juridique faite en 1462; une maintenue de noblesse , de l’an 1666 , et des lettres de provisions de la charge de président à mortier au parlement de Rouen, du 2 mars 1748, depuis Gui­Charles du Val qui suit.
I. Gui-Charles du VAL, sieur de la Houblonnière, près Lisieux, vivait en 1312, du temps de la suppression des Templiers
L’enquête, de 1462, porte qu’il était marié avec Adélaide d’osmond, de laquelle il eut Gui-Thomas qui suit.
II. Gui – Thomas DU VAL, Ier, du nom , sieur de la Houblonnière , est rappelé dans l’enquête de 1462 ,.comme ayant de sables chef épousé Henriette de PERCY, de laquelle, suivant le même acte, il laissa, entr’autres enfants :
1°. Charles, qui suit;
2º. Guy-Robert du Val, homme d’armes, vivant en 1415.
III. Charles du Val, sieur de la Houblonnière, vivait en 1432 , suivant la production faite en 1666. Il avait épousé Françoise De Tournebu, dont il eut Gui-Thomas II, qui suit:
IV. Gui-Thomas Du VAL, II°. du nom, sieur de la Houblonnière et de Bonneval, servit, avec distinction et fidélité, le roi Charles VII , dans ses guerres contre les Anglais qui confisquèrent ses terres, et emportèrent, en évacuant la Normandie, tous les titres de familles qu’ils déposèrent à la tour de Londres.
Ce sont les termes d’une enquête qu’il fit faire, au mois de mai 1462 , constatant sa filiation depuis Gui-Charles du Val, et la possession de la terre de la Houblonnière dans sa famille, depuis la suppression de l’ordre des Templiers (1312 ). Cette enquête, où se trouvent énoncées les armes de Gui-Thomas, telles que ses descendants les ont toujours portées depuis, ajoute encore qu’un de ses parents, de nom et d’armes, avait accompagné, dès l’an
1066, le duc Guillaume à la conquête de l’Angleterre. Gui-Thomas 2 avait épousé, avant l’an 1462, Marie D’argouges, dont il laissa, entr’autres enfants, Gui-Nicolas, qui suit
V. Gui-Nicolas Du VAL, sieur de Bonneval. Il épousa Julie De La Valère.

XI. Gui du VAL, II°. du nom, chevalier, marquis de Bonneval, seigneur de Condé-sur-Risle, la Houblonnière et Moulineaux, conseiller au parlement de Rouen, puis, après vingt­-deux ans, pourvu de l’office de président à mortier au même parlement, le 23 mai 1700, conseiller du Roi en tous ses conscils, avait épousé, par contrat passé devant Jacques le Danois et Guillaume Jolivet, notaires royaux à Caen, le 22 avril 1685, damoiselle Catherine-Gabrielle DE MOREL.
XII. André-Gui Du VAL, chevalier, marquis de Bonneval, seigneur et patron de la châtellenie de la Houblonnière , Lozière, Fumechon , Bonnebosc, Morière, Moulineaux, Grand­couronne, de la châtellenie de Manneville-Lapipard, du Brevedent, Mesnil-aux-Crottes et autres lieux , né le 4 octobre 1697, fut successivement conseiller au parlement de Rouen, puis pourvu de l’office de conseiller du Roi en tous ses conseils, et président à mortier au parlement de Rouen , le 2 mars 1748. Il avait épousé, par contrat passé sous seings – privés, le 4 mars 1734, demoiselle Marie – Madeleine Pellerin.
XIII. Gui-Claude – Nicolas DU VAL, chevalier, marquis de Bonneval , seigneur et patron de la châtellenie de la Houblonnière, de Lozière, du Brevedent, Fumechon, Morière, Mesnil­ aux-Crottes, Moulineaux-Elbeuf, Petit-Bellegarde , dit Moulineaux , Manneville – Lapipard , Grandcouronne, seigneur et baron de Saint-Martin-de-Bonnebosc, patron dudit lieu, seigneur de Saint-Eugène, le Fournet, le Mesnil-Poisson, la Vacherie, le Mesnil-Tison, etc., né le 17 juin 1744, conseiller au parlement de Rouen, puis conseiller du Roi en tous ses conseils, et président au même parlement, par provisions du 19 juin 1764; avait épousé, par contrat passé sous seings-privés, le 22 mars de la même année, demoiselle Cécile-Françoise-Marguerite-Henriette du Moucel.

– Jacquette DE CARDEILHAC, fille et héritière en partie de noble seigneur Jean de Cardeilhac, seigneur de Sarlabous et de Bize, et d’azur. à une tige de trois chardons de Jeanne de Caliege, dame de la Houblonnière, près de Lisieux en Normandie. Par ce contrat, il fut spécialement stipulé que les enfants qui proviendraient de ce mariage, seraient tenus de porter le nom et les armes de la maison de Cardeilhac-Sarlabous.

Camps, enceintes, mottes et fortifications antiques du Calvados, par M. le Dr Doranlo – Prospections GRAPPA.
40 – Houblonnière (La) (I. N. S. E. E. n ° 337)
Clx: 437.66 x 1160.56
Pont médiéval. La partie inférieure de cet ouvrage est incontestablement médiévale. Il s’agit de l’un des rares témoins de ce type de construction en Pays d’Auge et en Basse-Normandie.
Sources – prospection J-J. Darthenay, 1991
41 – Houblonnière (La) (I.N.S.E.E. n° 337)
Clx: 437.69 x 1160.60 Aménagement de la rivière: chute d’eau, pont (différent de celui signalé ci-dessus) et peut-être, restes d’un ancien moulin .
42 – Houblonnière (La) (I.N.S.E.E. n° 337)
Restes d’une motte, dans la vallée, en contre-bas du château, découverte grâce â une photographie aérienne de l’ICN, couverture 1972, par Nicolas Perdereau. Il s’agit peut-être de celle qui est attestée dans cette paroisse par un aveu de 1518: « Et audit manoier et fief entier a et appartient resparacion de motte, façon de hériçon, lequel est de présent est estinct a vingt livres tournois « . Sources – 1 Prospection Nicolas Perdereau, 1991. – 2 Daliphard M., Les fortifications de terre au XI è et XII è siècles en pays d’Auge p.189- Lecaude
43 Houblonnière (La) (I.N.S.E.E. n° 337)
« Les catelets ». Dans un labour, restes d’une petite motte très arrasée, entourée de fossés, d’un diamètre interne d’environ 25 m. Sur le sommet de cette motte, ont été découverts des fragments de poteries médiévales, dont quelques uns datés par F. Fichet de Clairfontaine des XI-XIIIè siècles ainsi que des fragments de tuiles.
Autour, plusieurs enclos ont été repérés en prospection aérienne qui ont eux aussi livré de la céramique médiévale et post-médiévale. Sources – prospection aérienne et sol Nicolas Perdereau.

A travers le pays d’Auge – Henri Vuagneux.
Le style adopté dans la construction de L’église paraît être celui du XIII siècle. Une galerie couverte, jetée au-dessus du cimetière qui se trouve au pied de l’église, reliait autrefois l’entrée du banc seigneurial aux appartements du château. C’était là un établissement peu conforme aux lois ecclésiastiques, dont l’idée originale peut avoir été prise à la vue d’un couvent de derviches et rapportée d’Orient par les premiers Templiers, dont les adeptes, paraît-il, avaient fait de la Houblonnière un de leurs châteaux forts.
On trouve dans Montfaut: « Jean Guérin, vivant noblement à la Houblonnière en 1463 », et dans les premières années du XVII° siècle, Jehan de Cardiglard en était le seigneur.

Collection De Décisions Nouvelles Et De Notions Relatives A La Jurisprudence Actuelle – Denisart, Jean Baptiste:.
Le Parlement de Rouen a jugé par arrêt rendu le 29 mars 1748, entre un sieur le Monier prêtre, desservant la cure de la Houblonnière, & le nommé le Bret, adjudicataire du droit de déport de cette cure, que les fondations ne font point partie des 300 liv, accordées au desservant, pendant l’année du déport.

Dictionnaire des sculpteurs de l’école française sous le règne de Louis XIV – Stanislas Lami ..
Duvieulx (Gilles), sculpteur en bois, « natif de la paroisse de La Houblonnière, du pays d’Auge », était établi à Lonray (Orne) dans la seconde moitié du XVIIe siècle. Il épousa en 1672 la fille de son confrère Henry Despierres. Réunion des sociétés des beaux-arts des départements, 1892, p. 439

Inventaire sommaire des archives départementales antérieures à 1790.
Signification faite à Pierre Le bret, chirurgien, de la paroisse de La Houblonnière, avec sommation de payer les arrérages de rentes dus audit Hébert du Sauvage (1683). H. Suppl. 56. — B. 53. (Liasse.)
1720-1779 — Rentes. — Constitution, devant Pierre Formage, par Jean Gosset, sieur du Taillys, marchand, de la paroisse de la Houblonnière, vicomté d’Ange, de 33 livres 6 sols 8 deniers au bureau des pauvres de Lisieux.

Annuaire des cinq départements de la Normandie – l’Association normande.
Deux aveux de 1738 dont: François Le Georgellier, seigneur de La Houblonnière, mentionnent aussi dans les charges « suivre le baon du moullin, aider à mener et charier le tournant et escarrie, aider à eurer les escluzes » et « ayder tenir l’eaue sur les noes et bieufëou en paier la part de l’accense, aider à amener les meules et tournant » (1).
(1) La première de ces pièces a été commmuniquée à la Société historique, par M. Ch, Bréard, en mars 1870; l’autre appartient à la Société.

Bulletin de la Société des antiquaires de Normandie.
– Le 5 mars 1524, avant Pâques, c’est-à-dire 1525, nous trouvons Denys Gosset, machon, et son fils de la paroisse de La Houblonnière « à besongner de leur mestier de machon pour tailler de la pierre du Rondel à reparoir la porte de l’église vers la fabrique.
Il s’agit de la porte sud du grand portail. La journée de Denis est comptée à 3 sols celle de
son fils à 20 deniers seulement.
– En vertu d’un ordre de MM. de La Pluyère et de Courtonnel Jehan Couchon va quérir André Gosset à sa maison de la Houblonnière « por venir choisir lieu end. chapitre pour cacher la fierte », c’est-à-dire la grande châsse contenant les reliques de saint Ursin. On décida de l’enfouir.
– André Gosset fit un voyage à Dives pour avoir de la pierre blanche de Ranville. On tira aussi de la pierre de la Houblonnière, du Rondel, de Glatigny, de la Folletière, carrières voisines de Lisieux et situées dans des domaines du chapitre, pour la plupart.

Recueil des présidents, conseillers et autres officiers de l’Echiquier et du Parlement de Normandie – Bigot de Monville.
François de Bures, sr de Bétencourt, tuteur de Jeane de Bures sa fille mineure, opposant au décret de la terre de la Houblonnière (Pont-l’Evesque). (Arrest d’audience du 2 d’aoust 1607.

Note sur la carrière de Ranulphe de la Houblonnière, célèbre prédicateur parisien du XIII° siècle – Christophe MANEUVRIER. CRAHM, Université de Caen-Basse-Normandie.
Les sermons de Ranulphe de la Houblonnière sont aujourd’hui bien connus grâce à l’étude magistrale que leur a consacrée Nicole Bériou. On sait moins, en revanche, quel fut l’itinéraire au combien singulier de ce Normand, originaire de la région lexovienne qui termina sa carrière comme évêque de Paris, de 1280 à 1288.
– Les origines familiales de Ranulphe.
Ranulphe de la Houblonnière ne livre dans ses sermons aucune précision sur ses origines familiales mais on sait qu’il était originaire de Normandie, comme le rapportent les auteurs de la Gallia Christiana. Nicole Bériou a montré qu’il était certainement originaire du village de la Houblonnière situé à dix kilomètres à l’ouest de Lisieux.
Le village de la Houblonniere n’appartenait pas, au Moyen Age, à l’ordre du Temple comme l’a repris Nicole Bériou, induite en erreur par le très médiocre Dictionnaire topographique de Célestin Hippeau qui s’appuie ici sur une tradition totalement fantaisiste. L’essentiel de la paroisse dépendait en réalité du fief de la Houblonniere qui, vers 1210, relevait de l’évêque de Lisieux et comptait pour un plein fief de haubert. Décrit dans un acte de vente de 1398, ce fief comprenait plusieurs moulins (à grains et peut-être à draps), quelques terres en domaine direct, des rentes en argent et en nature ainsi que les revenus d’une foire annuelle. La famille de la Houblonniere y disposait d’une résidence plus ou moins fortifiée située à l’origine le long du principal cours d’eau de la paroisse où Nicolas Perdereau a découvert lors d’une prospection aérienne les restes d’un petit tertre circulaire, peu élevé au-dessus du sol environnant, flanqué d’une modeste basse-cour ». Cet ensemble fut ensuite abandonné au profit d’un logis de pierre érigé dans le courant du XIIIe siècle immédiatement en arrière de l’église paroissiale selon un modèle qui rappelle les maisons canoniales de Lisieux. On peut certainement y voir la marque de l’ascension sociale et de l’enrichissement de cette famille.
En mars 1262, Reginaldus de la Houblonniere – on verra plus loin qu’il s’agit très certainement de Ranulphe – cède au chapitre de Lisieux plusieurs rentes qu’il possédait dans la paroisse de Saint- Vaast-en-Auge. S’agirait-il de biens familiaux ? Ceci semble en réalité peu probable car le chapitre avait acquis l’année précédente le droit de patronage ainsi que des droits de dîmes dans cette paroisse qu’y détenait l’évêque depuis 1231. La donation de Reginaldus semble donc plutôt concerner des rentes acquises versées au chapitre comme complément aux donations effectuées en 1261.
La famille de la Houblonniere reste mal connue parce qu’elle appartient à la petite ou moyenne aristocratie locale laissée en dehors des grands réseaux de clientèles. On sait cependant qu’elle entretenait des liens privilégiés avec le chapitre de la cathédrale de Lisieux et qu’à la fin du XIIe siècle, un certain Gaufridus de la Houblonnière était doyen du chapitre.
Ranulphe de la Houblonnière, chanoine de Lisieux ?
Quel fut l’itinéraire de Ranulphe de la Houblonnière ? Nicole Bériou a réussi à retracer sa carrière à partir de 1267, année au cours de laquelle il est en charge de la cure de Saint-Gervais de Paris, cure qu’il quitte au plus tard en 1273 pour rejoindre le chapitre cathedral de Paris. Mais qu’a-t-il fait auparavant ? Plusieurs éléments nous amènent à penser qu’il fut, durant plusieurs années, chanoine de Lisieux.
On connaît en effet, entre 1262 et 1267, parmi les chanoines de Lisieux, un personnage nommé R. de Houblonneria. A priori il semble impossible qu’il puisse s’agir du même personnage que « Ranulphe » de la Houblonnière puisque dans trois actes normands concédés à l’abbaye du Bec, au prieuré de Friardel, et au chapitre de Lisieux, il apparaît sous le nom de Reginaldus. Toutefois, Nicole Bériou a montré que l’auteur parisien des sermons, lui aussi fréquemment mentionné sous le nom de R. de Houbloneria -comme le chanoine de Lisieux est appelé de façons diverses: Ranulphus, Arnulphus, Renoudus et Renaldus, cette dernière forme correspondant exactement au nom du chanoine lexovien. De fait, en 1280, la bulle de Nicolas III à Philippe III le Hardi pour l’élection de l’évêque de Paris concerne un certain Renoldus de Hombloneria11 qui est généralement par la suite signalé sous le nom «Ranulphus épis copus par isiensis». Les auteurs de la Gallia Christiana avaient d’ailleurs bien noté cette utilisation de noms différents puisqu’ils rapportent qu’en 1280 le pape Nicolas III donna l’évêché de Paris à «Ranulfus que Renoldus nuncupat de Hombloneria».
Quel est donc le véritable prénom du prédicateur parisien ? Il faut d’abord se souvenir que les différentes formes connues ne sont que des latinisations plus ou moins réussies d’un nom français. En principe, Ranulphus doit correspondre à Ranulf et Renaldus /Reginaldus à Renaud. Plus curieuses, les formes Renoudus et Renoldus pourraient bien être des formes latinisées de Renou. Le prénom usuel du prédicateur ne serait-il pas le nom normand
« Renouf » ou « Renoud » plus souvent prononcé « Renou », généralement latinisé en Reginaldus à Lisieux et en Ranulphus à Paris ? On sait par exemple qu’à Évreux, Renoud est généralement latinisé par les formes Renoldus, Renodus, Renoudus, Renudus, Renou et Renouf par Ranulfus.
La chronologie des différentes apparitions de Ranulphus /Reginaldus de la Houblonnière révèle en tous cas une cohérence surprenante : la dernière apparition de R. de la Houblonnière dans un acte du chapitre lexovien date de 1267, l’année même durant laquelle le prédicateur parisien est signalé pour la première fois comme curé de Saint-Gervais de Paris. Par ailleurs, on sait que la date de naissance du prédicateur parisien a été située de façon approximative par Nicole Bériou dans les années 1220-1230. Le chanoine de Lisieux est quant à lui signalé comme tel en mars 1262. La donation de sous de rente qu’il fit à ce moment là au doyen et au chapitre de Lisieux correspondrait-elle à une sorte de droit d’entrée au chapitre? Il est ensuite qualifié de magister à partir de 1264. L’âge minimum requis pour être chanoine à Lisieux au XIIIe siècle est bien sûr inconnu mais on peut rappeler à titre de comparaison qu’à Laon il est très rare d’accéder au canonicat avant l’âge de 18-20 ans, encore s’agit-il presque toujours de chanoines issus de familles puissantes, bien introduites auprès du pouvoir ce qui n’est pas le cas ici. À Laon, lorsqu’une prébende vient couronner des succès universitaires, les heureux récipiendaires ont généralement entre 35 et 45 ans. Or, vers 1264, le prédicateur parisien doit avoir entre 32 et 42 ans. Il est vrai que le titre de magister est ambigu d’autant qu’il est porté dans les années 1264-1267 par plusieurs chanoines lexoviens originaires du diocèse de Lisieux. Il se pourrait qu’il indique bien ici, dans le cas de Ranulphe, l’obtention d’un grade universitaire, peut-être celui de la maîtrise es arts » . Plusieurs indices montrent en effet que des chanoines lexoviens fréquentaient l’université parisienne dès le milieu du XIIIe siècle. Ainsi, en 1226, l’abbé et le prieur de Saint-Germain-des-Prés enjoignirent au chapitre de Lisieux, en vertu d’un mandement du pape Honorius III, de servir à maître Guillaume de Moret (Magister Guillermus de Moreto), neveu de Garin, évêque de Senlis, étudiant en théologie, ses revenus comme s’il résidait à Lisieux. Trente ans plus tard, les Normands étaient nombreux à fréquenter l’université. Jean Favier rapporte, par exemple, qu’un autre bas-Normand nommé Pierre Dubois aurait suivi à Paris les enseignements de Siger de Brabant et de Thomas d’Aquin avant de revenir à Coutances où il entreprit une modeste carrière d’avocat du roi pour les causes ecclésiastiques » . Il n’y a donc rien d’étonnant à ce qu’un chanoine lexovien comptant un doyen du chapitre dans sa famille ait lui aussi fréquenté l’université de Paris. Compte tenu des liens existant entre la famille de la Houblonniere et le chapitre cathedral de Lisieux, il semble très probable que Ranulphe ait commencé ses études dans l’école épiscopale de Lisieux où un premier écolâtre est signalé dès l’épiscopat d’Arnoul (1141-1181).

Un chanoine engagé dans la réforme
Pour qu’un chanoine de Lisieux, originaire d’une modeste famille aristocratique devienne successivement curé de Saint-Gervais de Paris puis chanoine et enfin évêque de Paris, il fallait qu’il dispose d’appuis puissants et solides, et en premier lieu, du soutien de l’évêque de Lisieux. C’est justement en 1267, l’année ou Ranulphe est signalé successivement à Lisieux et à Saint-Gervais de Paris que meurt l’évêque Foulques Dastin issu, comme
Ranulphe, de la petite aristocratie locale31. Aucune preuve ne permet d’affirmer que Foulques Dastin ou son successeur, Guy du Merle, ont soutenu Ranulphe, mais l’hypothèse paraît vraisemblable tant ils sont connus l’un et l’autre pour leurs positions réformatrices. L’action réformatrice de Foulques Dastin apparaît tout d’abord à travers les comptes rendus de visites de l’archevêque Eudes Rigaud. En 1250, c’est déjà Foulques Dastin – doyen depuis 24 ans qui dénonce à l’archevêque les désordres du chapitre, plusieurs chanoines étant alors accusés de viols, d’homicides et de fréquenter les lupanars et les prostituées de la ville, tandis que plusieurs autres, dont l’écolâtre, sont accuses d’entretenir des relations illicites avec des femmes de la ville. L’évêque, Guillaume du Pont-de-l’Arche, accusé de ne pas résider à Lisieux, est alors contraint de démissionner et il est remplacé par Foulques Dastin qui bénéficie du soutien d’Eudes Rigaud. Lors de ses visites de 1255 et de 1258, l’archevêque note encore que certains chanoines sont accusés de viols et d’homicide, mais dix ans plus tard, en 1268, tout est rentré dans l’ordre, preuve que le successeur de Foulques Dastin contrôle désormais l’ensemble de son chapitre. Pour mener à bien cette réforme, Foulques Dastin s’est vraisemblablement appuyé sur un groupe de chanoines originaires comme lui de la petite et moyenne aristocratie locale dont plusieurs sont qualifiés de magister. C’est dans ce milieu qu’est choisi en 1267 le successeur de Foulques Dastin, Guillaume d’Asnières, signalé comme chanoine depuis 1256 puis comme chantre à partir de 1257; lui aussi issu d’une famille de l’aristocratie moyenne des environs de Lisieux. Il semble par ailleurs, comme l’avait soupçonné Nicole Bériou, que la nomination de Ranulphe à la cure de Saint-Gervais de Paris tienne en partie au moins aux relations qu’entretenait la famille de la Houblonnière avec l’abbaye du Bec. Cette abbaye exerçait en effet au XIIIe siècle, en alternance avec le prieuré de Saint-Nicaise de Meulan, le droit de patronage de Saint-Gervais. On sait ainsi qu’un certain Radulphe (est-ce un parent de Ranulphe ?) de la Houblonnière – personnage peu recommandable selon les dires d’Eudes Rigaud – était en 1263 et 1266 à la tête du prieuré de Saint-Pierre-de-Pontoise, lequel relevait de l’abbaye du Bec. À cela on peut ajouter que le chanoine de Lisieux figure, en 1262, parmi les témoins d’un acte pour l’abbaye du Bec et que la famille de Foulques d’Asnières, évêque de Lisieux en 1267, fait partie des bienfaiteurs de cette abbaye.

Conclusion.
Bien des zones d’ombres subsistent dans la carrière de Ranulphe. On aimerait savoir en particulier quelle fut sa jeunesse et ce que furent ses positions lors des débats qui secouèrent l’université avant que ne tombent les episcopal de Paris. Toutefois, la trajectoire personnelle de Ranulphe est, au final, aussi surprenante qu’exceptionnelle : issu d’une famille de la petite aristocratie lexovienne il devint successivement, sans doute après être passé par l’école épiscopale de Lisieux puis par l’université parisienne, chanoine de Lisieux, curé de Saint-Gervais, chanoine de Notre-Dame puis évêque de Paris. Une telle carrière doit s’expliquer sans doute en partie par les relations personnelles et familiales de Ranulphe, mais aussi et surtout par son engagement dans la réforme dont le fer de lance en Normandie, à cette époque, est Eudes Rigaud. Cette réussite personnelle est aussi un bon indicateur de la qualité d’une partie au moins des chanoines normands dont on sait qu’il furent, tout au long du XIIe siècle, de bons vecteurs de la réforme grégorienne. Enfin, la carrière de Ranulphe, même si elle reste isolée, contredit une affirmation de Lucien Musset selon laquelle la Normandie aurait totalement cessé, après 1204, de donner des cadres au nouveau pouvoir. À ce titre, la trajectoire de Ranulphe révèle aussi le haut niveau d’intégration de l’aristocratie bas-normande au sein des rouages du nouveau pouvoir.

3 – Archives ShL.

Cartulaire Shl avec inventaires ShL et sources bibliographiques diverses du Xe siècle à 1940:
– 1673 – 26 novembre – Lisieux  » A la Houblonnière furent présents Etienne Houssaye, demeurant à Lisieux, d’une part et Georges Jourdain de la paroisse de Danestal, s’accordent lequel Jourdain s’est loué et a promis servir ledit Houssaye du mestier de thuillier et autre travail à quoy il voudra l’employer pendant un an à commencer le 1er décembre pour cent sols par mois. Témoins: Jacques Boscage, de la Boissière et René Vauclin, de Saint-Aubin-sur-Algot. AD 14, 8 E 21553, f° 20 – Cité par S. et H. PAUMIER, « Thuilliers… », HTPSPD, n° 37, p. 34
– 1704 – Le Pré-d’Auge La Houblonnière  » De sa condition de manouvrier, Georges Jourdain devient marchand. En 1704, dans les comptes de Georges Turgis, trésorier de la fabrique de l’église paroissiale de la Houblonnière: A Georges Jourdain pour tuiles, festiers et corniers, payé 22 livres et 7 sols  » ( Georges Jourdain décéda au Pré-d’Auge en 1728, à 78 ans)- AD 14 – Cité par S. et H. PAUMIER « Thuilliers … », HTPSPD n° 37, p. 36
– 1705 – 8 juillet Acte passé au logis de la Dame de Lepinney, en la paroisse de la Houblonnière, par lequel
– Jean de Lépinney, sieur de la Pommeraye demeurant à Saint Pierre-des-Ifs
– François de Lepinney, sieur d’Orfeuïl, demeurant audit lieu
– Dame Marie de Lépinney, épouse de François Le Rebours, escuyer, trésorier de France au bureau des finances de Caen demeurant à la Houblonnière, (stipulante pour François de Pomposne Delepinney et de Robert Delepinney)
tous héritiers chacun en partie de feu Pierre Delepinney, sieur de la Babinnière
donnent à fieffe à Anne Pierre, veuve de Guillaume Haguenet de Saint Pair-du-Mont, la terre de la Mabillerie, située audit lieu à charges des redevances seigneuriales.
– 1741 – Titre nouvel des terres ci-dessus mentionnées par Jean Baptiste Dedom Duclos, escuyer, ayant épousé Dame
Anne Barbe de Lépinney, et Maîstre Dominique de Mongé, ayant épousé Demoiselle Julie Delépinney, héritière de Robert Delépinney leur père.
– 1769 – Intervention et opposition à décret par la dame Anne Barbe Delipenney; veuve de Maître Jean Baptiste de Dom-Duclaux, chevalier, demeurant à Nissant.

Fonds Etienne DEVILLE.
– La Houblonniere, 8 pièces parchemin, 2 papiers, 1537-1806 (ventes de terre).
La Houblonnière: domaine non fieffé vendu par Louis de Doyville à Robert Lambert sieur d’Herbigny.
– La Houblonnière, vente à Corberan de Cardillac, seigneur de Sarlabot.
– 9 FB. 3.- Environs de Lisieux. La Houblonnière : domaine non fieffé vendu par Louis de Doyville à Robert Lambert sieur d’Herbigny. La Houblonnière, vente à Corberan de Cardillac, seigneur de Sarlabot.
– Achat du 11- 02-2003. Lot n° 83. – LA HOUBLONNIERE, 8 pièces parchemin, 2 papiers, 1537-1806 (ventes de terre).
– 1F778: 12 juin 1759: Lettres adressée aux R.P. Dominicains concernant la ferme des Jacobins ( La Houblonnière)
– 9 FB. 3.- Environs de Lisieux.
– Extrait du Carton 6/16 – Contrats De Mariages 1564-1749. 1698 5 octobre – Contrat de Mariage de Jacques Viot, fils de Robert et de Jacqueline Lecarpantier et Anne Lecarpantier, fille de Jean et de Madeleine Margot de la Houblonnière.

Fonds VASSEUR Charles-Modeste-Victor
– VASSEUR Charles-Modeste-Victor, « La Houblonnière et les Jacobins de Lisieux – Examen analytique des documents compris sous le N° 17 des acquêts de la Société historique de Lisieux en 1871 », BSHL, n° 4, 1874, pp. 42-52
Carnets de Charles Vasseur: doyenné de Mesnil-Mauger:
– LA HOUBLONNIERE (29) (Ecclesia de Homblonna, de Houbloneria) doit son nom aux plantations de houblon que l’on voyait très nombreuses jadis. Les habitants s’en servaient pour fabriquer une espèce de bière toute particulière qu’ils nommaient « Cervoise ». (Louis Enault p.163)
– Archives de la Société Historique 1872 p.14 n°17, 1873 p.42 à 52, 1874 p.42 à 52
Election de Pont l’Evêque, sergenterie de St Julien le Faucon
4 feux privilégiés – 56 feux taillables
Sous l’invocation de Notre Dame
Patronage: Divisé en deux portions
1 ère portion :
XIVe: Johannes de Tournebu
XVIe: Johannes Guarin
XVIIIe: le seigneur
2 ème portion :
XIVe: Johannes Lucas
Curés: Le Hoüe 1764 – Bourgeois 1774 – Le Coq 1786/1787
– Il y avait dans l’église une chapelle de 18 livres à la nomination du plus proche du fondateur. Chapelle St André

Description de l’église du 25 septembre 1854
Sur l’un des tombeaux du cimetière on lit cette singulière épitaphe:
Là sont ensevelies
Les douceurs d’un époux,
Les cendres d’une mère
D’un enfant en courroux
L’appui du malheureux
Soulagé chaque instant
Grand Dieu soyez Propice
A celle qu’on aima tant
– Description des cloches :
1ere cloche : En 1790 Messire Guy de Bonneval, président à Mortier au Parlement de Rouen assisté de Dame Cécile Françoise Marguerite Henriette Du Moncel, sa mère, veuve de Gui Claude Nicollas Duval de Bonneval, aussi président à Mortier au Parlement de Rouen, en son vivant seigneur et patron de cette paroisse et autres lieux, m’ont nommée Marie Cécile. M. Nicollas François Louis Lecoq, curé de cette paroisse, m’a bénie en présence de Thomas le Suffleur, maire, Louis Grandval, Joseph Duvieu, officiers, L. Brunier, prêtre de la commune, et Jean Catel trésorier.
Lavillette de Lisieux m’a faite.
2eme cloche : L’an 1841 Monsieur Guy Charles Oscar Duval de Bonneval, assisté de Madame la Comtesses de Bonneval née Marie Antoinette Charlotte Laure de Ségur m’ont nommée Marie, Mr Jean Julien Prosper Drouen, curé de cette paroisse m’a bénie en présence de M.M Thomas Blaise, maire, Jean Baptiste Bocage et les autres membres de la fabrique.
Bailly père et fils, fondeurs à Caen
Campanelle – Jean Aubert m’a faire
-La description du Château. Dessiné dans l’Abécédaire Tome II p.444
La tradition prétend qu’il a appartenu aux Templiers.
Il est parlé dans les arrêts de l’Echiquier de 1238, 1321 à 1398 de Jean de Tournebu, seigneur de Marbeuf et de la Houblonnière.
Les Houel du Tourneur se partagèrent en plusieurs branches, dont l’une, la branche aînée, resta au manoir paternel; elle existait encore en 1635. Une autre branche se dirigea, sous le règne de Philippe le Bel, vers Evreux et s’établit sur le fief de la Houblonnière, près de Dives.
La recherche de 1524 ne trouve aucun noble à la Houblonnière.

Montfaut -1463-
Jean Guérin de la Houblonnière noble.
Noble damoyselle Jacqueline de Cardigllard, fille de noble Jehan de Cardigllard sieur de Serre la Boc et de la Houblonnière – 15 septembre 1606
Le 16 février 1617 Monsieur de la Houblonnière tint sur les Fonts à Lécaude François Thabarie, fils du sieur des Domaines, avec Mlle de Sentilly avec Monsieur de Saint Denis.(Registre (2°) de la paroisse de la Caulde)
Deux listes détaillant les nominations aux deux portions de la Houblonnière.
Noble demoiselle Philippe Claude Michelle Duval de Bonneval, fille de Guy Duval, chevalier, marquis de Bonneval et de Noble Dame Marie Catherine Gabrielle de Morel de Putange de Bonneval, de la paroisse de la Houblonnière, épouse Jacques de Tournebu de la paroisse de St Hippolyte. Bans du 13 septembre 724.
Monsieur Duval de Bonneval, président à mortier à la Première des Enquêtes du Parlement de Rouen, exilé le 27 septembre 1771 à la Houblonnière. (Hippeau – Gouvernement de la Normandie V p.47)
Propriétaire du château de la Houblonnière – Monsieur Guy Charles du Val, marquis de Bonneval, demeurant au château de Soquence, commune de Sahurs près de la Bouille, marié à Marie Charlotte Antoinette Laure de Ségur.
Les précédents propriétaires sont :
Monsieur Guy Henri Marie du Val, marquis de Bonneval, oncle de Monsieur le Marquis Guy Charles de Bonneval, ayant aussi demeuré au château de Soquence, et décédé à Middlesex, paroisse de St Pancras (Angleterre) le 17 septembre 1836 et Monsieur du Val, marquis de Bonneval, aïeul du Marquis de Bonneval, vendeur. (purge légale du 31 octobre 1856)
Le château et la terre de la Houblonnière, vendus le 16 janvier 1860 par Guy Henri Prosper Charles Lionnel du Val, comte de Bonneval, propriétaire à Paris, à Monsieur Malhéné, propriétaire à Cambremer. (Normand du 28 janvier 1860)
Louis Quinet, abbé de Barbery est né à la Houblonnière (voir Boizard)

Fonds Enveloppes.
Enveloppe n°362 – Reproduction photographique du château de la Houblonnière
Enveloppe n° 14 – Promenades À Travers Les Communes Rurales Des Environs De Lisieux
3ème série: Le Pin, La Pommeraye, Moyaux, Rocques, Beuvillers, Glos, Le Mesnil-Germain, La Houblonnière
Enveloppe n° 63 – Photos De Porches Des Églises Du Pays D’auge – La Houblonnière (4)

Fonds Erudits NE.
Charles PUCHOT – NE 15
Chemise 04 – Note Cloches De Lecaude, La Houblonnière.

Fonds Carnets Arthème PANNIER.
Carnet 1 (et ancien 4) – 29 – La Houblonnière. Eglise
Carnet n°18 – 45 – La Houblonnière, cloches.chapelle

Fonds Nedelec Communes.
com.33.3.1 Houblonnière La Eglise et château
com.33.3.2 Houblonnière La Château
com.33.3.3 Houblonnière La Le château, une forteresse de guerre conçue pour le plaisir
com.33.3.4 Houblonnière La Sources et bibliographie
com.33.3.5 Houblonnière La Familles Guérin, Le Gorgelier, du Val de Bonneval
com.33.3.6 Houblonnière La Le pont
com.33.3.7 Houblonnière La Vie de la commune
com.33.3.8 Houblonnière La Notes historiques

Fonds Alcide Goupil.
149 1951 Reine La Rocque – Houblonnière – Lécaude – Lessard-et-le-Chêne – Kermesse St-Désir 2890-2906 2890 2906 17 Non numérisées.
302 1951– Enterrement Peulerey La Houblonnière Non numérisées
386 1950 ou 1956 – Reine Houblonnière.

Fonds Cartes et Plans.
321 Houblonnière (la), tableau d’assemblage 1935 Cadastre 1/10.000 3

Fonds Cottin 2019.
Boite archives n° 43 – La Houblonnières – château XVIé.

Voir le site: j.y.merienne.pagesperso Villes et villages du Calvados

FORMENTIN

NOTES sur: FORMENTIN.

Cliquez sur l’image pour l’agrandir.

La commune actuelle de Formentin a été constituée par la réunion des commune de Formentin et SAINT-EUGENE, qui formaient chacune avant 1790 une paroisse et communauté (Décret du 12 novembre 1868).

Archives du Calvados.
Formentin (Calvados)
Canton actuel : Mézidon-Canon
Arrondissement actuel : Lisieux
Code INSEE : 14280
Histoire administrative : Formentin intègre la commune de Saint-Eugène par le décret du 12 novembre 1868.

FORMENTIN
I . Baill. et maîtrise de Pont- l’Évêque. – Gr. à sel de Lisieux. Gén. et int. de Rouen; él. et subd. de Pont-l’Evêque.
II. Distr. de Pont- l’Évêque; canton de Bonnebosq (Arrêté du 1 mars 1790).
III. 3 arr. communal (Arr. de Pont- l’Évêque); canton de Bonnebosq (Loi du 28 pluviôse an VIII); – canton de Cambremer (Arrêté du 6 brumaire an X). – Pop.: 217 hab. (1911). —
Sup.: 592 hect. 12 a. 21 c.
La commune actuelle de Formentin a été constituée par la réunion des communes de Formentin et Saint-Eugène, qui formaient chacune, avant 1790, une paroisse et communauté (Décret du 12 novembre 1868).
ADMINISTRATION GÉNÉRALE :
Formentin. – Délibérations. 23 vendémiaire an III-10 germinal an VII (Reg., 48 fol.)
Lacune jusqu’à l’an XI (fol. 1-10 du 2° registre).
ÉTAT-CIVIL () : Formentin.- Baptêmes, mariages et sépultures, depuis 1632.
Audiences de contrats et délibérations du commun. 1632-1673.
Voir aux Archives du Calvados des actes de catholicité de Formentin.
1673. 1716-1720 (Série G, Formentin, 2 cah.);

Formentin, canton de Cambremer.
Fourmentinum
Formnlinum, XVI° siècle (pouillé de Lisieux, p.50).
Formantin, 1763 (d’Anville, dioc. de Lisieux).

Par. de Saint-Martin, prébende patr. le chanoine du lieu.
Dioc. de Lisieux,
doy. de Beuvron.
Génér. de Rouen.,
élect. de Pont-l’Évéque.,
sergent. de Cambremer.
La seigneurie de Formentin appartenait au chanoine.
La Roque-Baignard, plein fief, assis audit lieu de la Roque, tenu du comté de Lisieux, appartenant aux héritiers de feu Labbey.
Dudit fief de la Roque relève : Le fief de Formentin, assis en la paroisse de Formentin, possédé par les héritiers
du feu M. Robert Lambert, vivant écuyer, vicomte d’Auge.

Prébendes : Celle de Formentin : le prébende était seigneur et patron de la paroisse de ce nom. Il avait une officialité.

Lieux-dits de: FORMENTIN.
Cour-Hauvel (La), h. – Forge-Plichon (La), h. – Fricots (LES), h. – Jardin-Bloche (LE), h. – [LIEU-DU-PUITS (Le), h Dupuis 1848 (état-major).] – Longres (LES), h. – Nid-de-Chien (LE), h. – Plichons (Les), forges, – Roises (LES), h.

1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives ShL.

1 – Bibliographie.

HENRY Jacques. Amable Floquet, historien rouennais et châtelain de Formentin. L’Agriculteur normand, nas des 31 oct., 7 et 14 nov., 5, 12 et 19 déc. 1975.
HENRY Jacque. Sous la ramure des pommiers en fleurs.
PELLERIN (Henri). Le manoir presbytéral de Formentin. Le Pays d’Auge, sept. 1963.
DATHENAY (Jean- Jacques). – Découvertes archéologiques effectuées dans le cimetière de Sainte-Eugène (commune de Formentin). – Bulletin de la Société historique de Lisieux, 47, décembre, 2000. p. 43-46.
Revue Le Pays d’Auge:
Philippe Déterville, Premières promenades de printemps 9.Lieu Rousse – 10.Formentin – 1986
Jacques Henry, Un joyau de l’architecture religieuse rurale en Pays d’Auge – L’église de St-Eugène – Formentin 1986
N.Germain, Formentin – 1963.

2 – Pièces Justificatives.

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT.
Formentin, Fourmentinum, ecclesia de Fourmentino.
Cette localité a donné son nom à une des prébendes du chapitre de la cathédrale de Lisieux.
Le choeur de l’église de Formentin a été construit nouvellement en style pseudo-gothique assez mauvais.
La nef offre encore, du côté du nord, une belle fenêtre flamboyante avec vitres peintes. Au sommet, on distingue le Père-Éternel,
puis les apôtres saint Pierre et saint Paul, et dans les trois grands panneaux l’Annonciation. Ce sujet a été mutilé par les vitriers, qui ont adapté une tête barbue à l’ange et déplacé le panneau qui le représente. On a établi des fenêtres pseudo-gothiques dans cette nef, pour la mettre en rapport avec le choeur; elle a maintenant très-peu de caractère.
M. Bouet pense que la porte qui existait au midi était à plein-cintre et aurait appartenu à une église du XIIe. siècle. Quand il a visité la paroisse, il y a quelques années, on avait relégué dans le cimetière le pied d’un lutrin sculpté dans le style du XVII. siècle, ce qui prouve le peu de cas qu’on fait des choses anciennes dans cette commune.
Un petit clocher en bois, couvert d’ardoise, s’élève sur la première travée de la nef.
L’église est sous l’invocation de saint Martin. Le chapitre de Lisieux nommait à la cure, et les dîmes formaient le principal revenu du chanoine titulaire de la prébende de Formentin.
On trouve, dans les registres de l’Échiquier, Richard de Formentin en l’année 1180 ; en 1195, Gillebert, Guillaume et Robert de Formentin.
Jean de Hautemer était seigneur, de 1392 à 1406.
Lors de l’invasion anglaise, Formentin appartenait à Guillaume Toustain, qui fut maintenu dans ses possessions par l’envahisseur, suivant un diplôme daté de Louviers, le 9 juin 1418.
Au XVIe. siècle et au commencement du XVIIe., on trouve en possession du fief une famille Lambert. Jehan Lambert, écuyer, sieur de Fourmentin, était garde du scel des obligations de la vicomté de Lisieux, suivant des actes datés du 3 juillet 1589. C’est probablement le même qui figure, comme vicomte d’Auge, à la date du 12 janvier 1622. Robert Lambert, aussi écuyer, sieur de Formentin, conseiller du Roi et vicomte d’Auge, figure dans des actes du 10 février 1638 (Notes de M. Charles Vasseur, de Lisieux).
Cette famille Lambert paraît avoir eu une très-courte existence.
Un manuscrit, n°. 64, de la Bibliothèque de Caen lui substitue la famille Morel. Jacques Morel, sieur de Manneville, conseiller au présidial de Caen, puis trésorier de France, épousa une Lambert, fille d’un receveur des tailles de Lisieux, dont sortit Nicolas Morel, qualifié sieur de Formentin, trésorier de France à Caen ; il n’eut qu’une fille, mariée à un Morin de Banneville.

Château.
— Le château de Formentin a été reconstruit, il y a vingt-cinq ans, par M. Léopold Labbey de La Roque (La terre de Formentin avait été acquise, vers 1790, par le père de M. Léopold de La Roque). à la mort de ce dernier, il a été acquis par M. Pierre-Amable Floquet, membre correspondant de l’Académie des Inscriptions et Belles Lettres, qui a joint à la bibliothèque déjà assez riche de M. de La Roque un grand nombre de livres précieux. M. Floquet, qui a longtemps habité Rouen, est l’un des hommes les plus savants de France. Il est heureux pour le département du Calvados qu’il ait adopté Formentin pour sa résidence d’été. M. Floquet passe, en effet, huit mois de l’année au château de Formentin et le reste du temps à Paris, rue d’Anjou 52 – Saint-Honoré, et 25, rue de l’Arcade, décédé le 3 août 1881).
Le domaine de FORMENTIN a la chance de posséder une très longue histoire, difficile parfois à débrouiller en raison de ses attaches avec la proche seigneurie de La Roque, devenue au XVe siècle, la Roque-Baignard dont il fut longtemps un arrière-fief.
Henri de FRONDEVILLE, dont les ancêtres – les LAMBERT de FORMENTIN – possédèrent le fief, nous a laissé sur son histoire, deux remarquables articles qu’il nous faudrait reproduire intégralement, tant leur importance est capitale pour notre sujet. Il en avait extrait pour bonne part la matière du chartrier familial et put ainsi corriger quelques erreurs contenues dans la Statistique monumentale. Disons, à la décharge de Charles Vasseur le collaborateur d’Arcisse de CAUMONT et auteur des recherches sur cette paroisse, que les travaux de Henri de FRONDEVILLE, malgré leur rigueur et la possibilité de disposer de sources originales inédites, n’apportent pas toutes les réponses et, sans nul doute, certains personnages se titrant  » seigneur de Formentin « , le faisaient-ils de bon droit, concurremment avec le possesseur du demi-fief de haubert de Formentin.
La première mention d’un membre de la famille de FORMENTIN remonte à 1155, année où Guillaume de Formentin est témoin d’une donation en faveur du Monastère de Préaux. Selon le même auteur, « son fils ou son frère Richard de Formentin, qui résidait en Angleterre » fit don en 1163 de l’église de Grenteville à l’abbaye de Troarn. Ce Richard était sans doute le père de Robert de Formentin, témoin d’une charte relative au patronage de Petitville et mort en 1198.
En 1203, ce fief relève,  » comme beaucoup d’autres du voisinage, de l’Honneur de Montfort-sur-Risle « , et dès cette époque, il s’agissait d’un demi-fief de haubert, ce qui peut expliquer l’existence d’autre membres de fiefs sur le même territoire. En 1221, Richard de Formentin, qui mourut sans doute la même année, inféoda à Jean d’Asnières, une partie de sa terre qui devint le « quart de fief d’Asnières ». Les soeurs de Richard se partagèrent ses biens dont une partie s’étendait sur la Roque, et la cadette, vraisemblablement épouse d’un de GERPONVILLE eut dans son lot la terre de Formentin. Les d’Aigneaux, Henri et Jean, succédèrent aux Gerponville avant de vendre ce fief – à Jourdain de Weix qui le céda à Jean Osmont ., sénéchal de l’évêque de Lisieux – avant 1375 – lequel conserva cette terre qui échut après sa mort à Jeannette, sa fille aînée, épouse de Jean de Heudreville. Celui-ci, en 1474, en violation du partage de 1422 de la succession de Jean d’Osmont, spécifiant que son fief relèverait de la seigneurie de la Roque, par un artifice à l’origine de multiples difficultés qui durèrent plus d’un siècle, en rendit directement aveu à l’évêque de Lisieux. A l’occasion de cet aveu, nous apprenons que son domaine – un demi-fief – s’étendait sur Formentin et Léaupartie. L’on peut donc en déduire, au vu d’inféodations postérieures, que ce domaine comprenait pour un quart le fief d’Asnières et pour l’autre quart, le fief d’Heudreville sis pour un huitième à Formentin et l’autre huitième à Léaupartie.
Aux Heudreville succédèrent par mariage les d’Annebaut et Guillaume des Chesnes qui vendit son fief à Michaut Faucon. Le petit-fils de celui-ci le céda en 1533 à Charles Le Loureux qui en 1555 le revendit aux Lambert. Ceux-ci purent réunir au fief d’Heudreville-Formentin, celui de Formentin-Asnières. Puis, par héritages successifs et acquisition, celui-ci- revint aux Labbey de La Roque qui parvinrent à reconstituer, pendant un demi-siècle l’ancien domaine des Formentin, de la Roque à Formentin.
Le fils de l’historien Pierre-Elie Marie Labbey de La Roque, Léopold-Auguste vint s’y établir au retour d’une carrière militaire honorable. Il répara sans doute les conséquences de près d’un demi-siècle d’abandon et s’intégra profondément dans la vie de la région en siégeant dès 1824 à la mairie de Formentin (il occupa cette charge, sans aucune interruption, jusqu’à son décès), au Conseil Général en août 1848, participant activement par ses interventions auprès des administrations et pécuniairement à la création des routes, tout à l’entour de Formentin.
Il est décédé à son château de Formentin, le 16 juillet 1849, et a été inhumé le surlendemain à La Roque-Baignard, à côté de son père. La propriété fut vendue à Pierre-Amable Floquet, ancien élève de l’École des Chartres, membre correspondant de l’Institut, greffier en cheſ de la Cour royale de Rouen, nommé Directeur de la Société des Antiquaires de Nor­mandie, pour l’année 1841-1842 .
Ainsi, ce site vénérable, propriété de trois Présidents du Parlement de Normandie, devenait la retraite de l’historien de cette prestigieuse institution et auteur d’un grand nombre de travaux sur la Normandie. Passionné par Bossuet, il consacra au célèbre prédicateur quelques travaux qui font encore autorité. Mort en 1881, il fut inhumé dans le cimetière de Formentin.

Description
L’actuel château de FORMENTIN, présente un ensemble de constructions hétérogènes, souvent remaniées. A. de CAUMONT dans sa notice est beaucoup plus catégorique et affirme, en 1862, que  » le château de Formentin a été reconstruit, il y a vingt-cinq ans, par M. Léopold Labbey de La Roque « .
Le site, à la rupture du plateau, ne paraît pas avoir conservé les traces des anciennes forteresses qui durent s’élever ici et, cependant, d’ancienneté, l’acte d’inféodation de 1221 en témoigne, ce fief possédait motte et manoir. Ainsi, en 1454, lors d’une enquête, les tenanciers déclarèrent « qu’il y avait autrefois, avant la descente des Anglais, à Formentin des manoirs et des mottes dont les traces sont restées fort apparentes, et un moulin dont la meule a été portée à Auvillers par les Anglais; que le manoir d’Asnières était même plus fort que le château d’Auvillers (note, 17-11-2001 : faut-il lire Auvillars ?)
En fait, tant dans l’habitation que dans les communs, certaines parties subsistent, antérieures aux grandes transformations de la première moitié du XIXe siècle, mais rien ne peut, semble-t-il, être attribué aux XIIIe ou XIVe siècles.
La partie la plus intéressante est constituée par le château lui-même dans lequel on peut reconnaître quatre ou cinq campagnes de construction s’intégrant assez bien les unes aux autres.
Au centre, on remarque un long logis de pierre à un étage surmonté d’un comble aménagé. Se développant sur un plan rectangulaire, cette partie s’articule autour d’une construction primitive dont il est difficile de connaître la nature et l’époque de construction, construction qui fut élargie postérieurement sur la façade principale, d’un large vestibule.
La présence d’un cordon de pierre à hauteur d’étage, d’une frise et de clés saillantes, pour un certain nombre d’ouvertures, laisse à supposer que cette modification peut remonter au début du XVIIe siècle. Par contre, les autres ouvertures tant sur la façade que sur l’arrière, avec des encadrements à feuillures et à linteau en arc surbaissé, datent selon toute vraisemblance de la seconde moitié du XVIIIe siècle. L’irrégularité des percements des ouvertures correspond bien aux difficultés qu’ont rencontré les maçons des XVIIe et XVIIIe siècles à habiller des structures préexistantes.
Vers la droite, ce logis bute contre une tourelle de même élévation. Terminé en partie supérieure par une corniche unie à chanfrein, ce pavillon ne paraît pas avoir conservé sa hauteur d’origine, et en tout cas ne possède pas une terminaison en accord avec sa structure. A hauteur d’étage, un larmier de faible saillie permet de rattacher l’édification de la partie inférieure aux dernières années du XVe siècle tandis que la partie supérieure présente un curieux mélange de damiers de pierre et de silex ou de pierre et de brique. Les premiers sont peut-être contemporains du larmier que nous avons signalé tandis que les seconds correspondent à une campagne de transformation entre 1570/1590. L’absence de lucarnes, la faible inclinaison du toit confirment s’il en était besoin, que celui-ci est de beaucoup postérieur au bâtiment qu’il couvre.
Sur la gauche, un massif pavillon carré, largement ouvert s’élève sur trois niveaux. Il s’agit sans aucun doute de l’œuvre élevée par Léopold-Auguste Labbey de La Roque, selon A. de CAUMONT, aux environs de 1837. Il s’agit là d’une construction où les baies soulignées d’un encadrement de pierre, ne sont séparées que par d’étroits panneaux de brique. L’appareillage en bossage des angles, l’étroitesse des allèges, la suprématie des vides sur les pleins, confèrent à l’ensemble une rigueur classique, dans l’esprit des constructions du milieu du XVIIIe siècle.
Dans le prolongement de cette habitation, une orangerie aux baies en plein cintre, n’adopte pas le même parti architectural et ne doit pas remonter au-delà des années 1840/1845 et serait donc l’oeuvre de Pierre-Amable Floquet.
Dans la cour arrière, en retour, l’annexe à un étage et comble aménagé, date semble-t-il de la seconde moitié du XVIIIe. En face, les anciennes écuries (?) ont conservé une décoration de pilastre dans le goût des décorations éphémères du premier tiers du XIXe siècle.
Quant au  » Pavillon d’Isabelle « , très classique dans son volume et sa construction, il porte toutes les caractéristiques de l’architecture un peu froide de la fin de la première moitié du XIXe siècle, si prisée pour les édifices administratifs des chef-lieux de canton. Seule, sa petite ouverture en tiers-point dans le fronton est un clin d’oeil au style troubadour.

Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien Diocèse de Lisieux – PIEL L. F. D.

Les dénominations des prébendes venaient des lieux où étaient situées les terres qui formaient l’apanage des chanoines au moment de la fondation des canonicats. Par la suite des temps, des échanges de terres avaient parrois eu lieu ; mais la prébende avait continué quand même à porter son nom primitif.
Celle de Formentin : le prébende était seigneur et patron de la paroisse de ce nom. Il avait une officialité.

261. – Le 19 mars 1G95, Pierre Bloche, toilier, demeurant à Formentin, et Guillaume Tousey, corroyeur, demeurant à Lx, constituent 150 livres de rente en faveur de Me Guillaume Touzey, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.

410. – Le 29 sept. 1700, Me Charles Costard, chanoine prébende de Formentin, nomme Me Germain Montfort, pbrë, licencié ès-droits, a la charge d’official de lad. prébende de Formentin, vacante par la mort de Me Charles du Thiron, dernier titulaire de lad. officialité.

511 . – Le 5 juillet 1702, le Chapitre de la Cathédrale procède à l’élection de son doyen en remplacement de Mre Jean-Baptiste de Franqueville, noms des chanoines qui y prirent part : Charles Costard, pbfë, prébende de Formentin.

Prébende de Formentin. – C. Costard – Official de Formentin: C. du Thiron – G. Montfort.

59. – Le 19 nov. 1711, vu l’attestation du sr Lemarchand, curé de Pont-l’Evêque, et du sr Levasseur, curé de Formentin, dispense de bans pour le mariage entre Me Guillaume Train et Marie Hébert.

156. – Le 22 oct. 1714, vu l’attestation du sr Duguey, curé de Glanville, et du sr Levasseur, curé de Formentin, dispense de bans pour le mariage entre Robert Renoulin et Jacqueline Rivière.

111 . – Le 12 juin 1719, vu l’attestation du sr Bellencontre, vicaire de Pont-l’Evêque, dispense de bans pour le mariage entre Me Jacques Vipard, fils de Jacques et de Madeleine de Bernay, de la parr, de Formentin, d’une part, et Louise-Charlotte de Brey, fille de Me Jean de Brey et de Madeleine Domin, de la parr, de Pont-l’Evêque.

Prébende de Formentin. – C Costard.
Curé. – Levasseur.

172. – Le 11 février 1725, Jean Lepetit, laboureur, demeurant à Formentin, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Antoine Lepetit, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.
Led. sr acolyte était actuellement au séminaire.

514. – Le 28 oct. 1727, Me Pierre Leroy, pbfë du diocèse de Lx, obtient en cour de Rome des lettres de provision de la cure de Formentin, vacante par la résignation faite en sa faveur par Me Jean Levasseur, pbfë, dernier titulaire.
Le 12 avril 1728, le seigr évoque donne son visa auxd. lettres de provision.
Le 15 avril 1728, le sr Leroy prend possession dud. bénéfice, en présence de Me Jean Levasseur, ci-devant curé du lieu, et autres témoins.

384. – Le 30 septembre 1742, la nomination aux canonicat et prébende de Formentin appartenant au seig évêque, Sa Grandeur nomme aud. bénéfice, vacant par la mort de Me Charles Costard, pbre, dernier titulaire, la personne de Me Jean-Baptiste-Rémy Le Bas de Fresne, clerc de ce diocèse. Fait et passé à Lx, au palais épiscopal, en présence de Me Jean-Baptiste Godefroy et de Me Jean-Baptiste Guérin, pbres, vicaires de la Cathédrale.
Le 3 octobre 1742, le Chapitre de la Cathédrale étant assemblé, led. sr Le Bas est mis en possession du canonicat de Formentin par le ministère de M. Faure, grand chantre, en présence de Me Guillaume Véron, et de Me Pierre Thorel, pbrës, chapelains de la Cathédrale.

339. _ Le 31 mai 1748, Me Pierre Le Roy, pbre, curé de St-Martin de Formentin, retenu malade en son lit, de sorte qu’il ne peut faire ses fonctions curiales, donne sa procuration pour résigner lad. cure, entre les mains de N.-S.-P. le pape en faveur de son neveu, Me Jean- Louis Vasse, vicaire de St-Martin-aux Chartrains. – Led. sr Le Roy possédait cette cure depuis vingt ans.
Le 8 juin 1748, la nomination à la cure de Formentin appartenant au chanoine prébende de Formentin, Mre Jean-Baptiste-Rémy Le Bas de Fresne, pbrë, chanoine prébende de Formentin et archidiacre de Gacé, nomme à lad. cure, vacante par la mort de Me Pierre Le Roy, dernier titulaire, la personne de Me Antoine Le Petit, pbre, curé de N.-D. de Bouttemont. Fait et passé à Lx, en la maison dud. sr Le Bas.
Le même jour, le seigr évêque donne aud. sr Le Petit la collation dud. bénéfice.
Le 11 juillet 1748, le sr Le Petit prend possession de la cure de Formentin, en présence de Mesre Adrien Lambert, chevr, seigr. de Formentin, et autres lieux, conser de la grande chambre du Parlement de Normandie, demeurant à Rouen; M. Jacques Hain, pbre, curé d’Auvillers et doyen de Beuvron ; Me Jacques-Pierre Hain, pbrë, curé de Manerbe ; Me Jacques Duval, pbrë, desservant la parr, de Formentin ; Me Simon Lelièvre, secrétaire de mon. seigr de Formentin, y demeurant.

Prébende de Formentin. – C. Costard – J.-B.-R. Le Bas de Fresne.

Curés. – J. Levavasseur – P. Le Roy – Jn .-L. Yasse – Le Petit.
Prêtre desservant. – P.F.Ballot.
Clerc. – A. Le Petit.
Patron. – Le chanoine prébende de Formentin. – J.B.R. Le Bas de Fresne.
Seigneur et notable. – A. Lambert – S. Lelièvre.

96. – Le 5 juillet 1749, Me Antoine Le Petit, pbrë, curé de N.-D. du Bouttemont, et depuis pourvu de la cure de St-Martin de Formentin, remet purement et simplement led. bénéfice de Formentin entre les mains de Mre Jean-Baptiste-Rémy Le Bas, pbrë, chanoine prébende de Formentin et archidiacre de Gacey, qui en est patron présentateur.
Le 19 juillet 1749, led. sr Le Bas, chanoine de Formentin, conseiller au parlement, demeurant à Rouen, rue St-Romain, parr. St-Nicolas, et représenté par Mre Adrien Lambert, chevr, seigr de Formentin, conseiller au parlement, nomme à lad. cure et vicariat perpétuel dud. lieu de Formentin, la personne de Me Pierre-François Ballot, pbrê du diocèse de Lx, desservant actuellement lad. parr. Fait et passé à Lx, parr St-Germain, en la maison de Mesrs Jean-Baptiste Lambert, chevr, seigr de Janville et autres lieux, en présence de Me Elie Canu, acolyte de la parr, de Formentin, et autres témoins.
Le 21 juillet 1749, le seig. évêque donne aud. sr Ballot la collation dud. bénéfice.
Le 23 juillet 1749, le sr Ballot prend possession de la cure de Formentin, en présence dud. sr Lambert de Formentin, demeurant à Rouen ; Mesre Michel de la Foye, chevr, seigr de Malou, demeurant à Norolles ; Me Guillaume Coypel, demeurant à St-Eugène ; Me Guillaume Renoult, curé du Torquesne ; Me Jacques Lecoq, curé de la Roque-Baignard ; Me Jacques Duval, curé de St-Eugène ; Me Antoine Le Petit, curé de Bouttemont, et autres témoins.

144. – Le 9 août 1757, vu l’attestation du sr Neveu, pbfë, desservant la parr, de Formentin, dispense de bans pour le mariage de Jacques Alix.

184. – Le 27 juin 1757, Me Pierre-François Ballot, pbrë, curé de Formentin, demeurant depuis deux mois au prieuré de St-Hymer, donne sa procuration pour résigner sad. cure entre les mains de N.-S. P. le pape en faveur de Me Robert Duneveu, pbrë, vicaire de Pierrefitte. Fait et passé à Lx.
Le 18 juil. 1757, led. sr Duneveu obtient en cour de Rome des lettres de provision dud. bénéfice.
Le 1 er oct. 1757, le seig. évêque donne son visa auxd. lettres de provision.
Le 6 oct. 1757, le sr Duneveu prend possession de la cure de Formentin, en présence de Mesre Adrien Lambert, chevr, seigr de Formentin, la Mare, la Fontaine, Argences et autres lieux, conseiller de grande chambre au parlement de Normandie, demeurant à Rouen ; Me. Jacques Le Coq, pbrë, curé de La Rocque et doyen de Beuvron ; M° Jacques Duval, pbrë, curé de St-Eugène ; Guillaume-François-Charles Coispel, chirurgien juré, demeurant à Formentin, et autres témoins.

190. – Le 12 sept. 1759, Me Adrien Lambert, chevr, seigr de Formentin et autres lieux, conser au parlement de Rouen, demeurant en lad. ville, rue et parr. St-Patrice, constitue 150 livres de rente en faveur de Me Louis-Antoine Pouchin, acolyte de Formentin, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie par Mesre Pierre-Louis-Claude-Benjamin Lambert, chevr, seigr de Bellouet, conser au parlement de Rouen, demeurant en lad. ville, rue St-Patrice ; Mesre Hyacinte-François de Marquetot, seigr et patron de St-Aubin de Losques, demeurant à Rouen, rue St-Jacques, vis-à-vis le Vieil-Palais, parr. St-Eloy ; Mr Charles-Thomas Rogier de Nevilly, pbre, curé de St-Patrice, et Me Henry-Pierre Lévesque, pbre de lad. parr. Fait et passé à Rouen.

90. – Le 8 févr. 1761, Pierre-Marc-Antoine Lepetit, demeurant au Torquesne, Pierre-Marc-Antoine Taupin, et son frère, Jacques Taupin, fils Jacques, demeurant tous deux à Formentin, constituent 150 livres de rente en faveur de Me Jean-Pierre Pouchin, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie par Me Robert Du Neveu, pbfê, curé de Formentin, et Guillaume-François Coispel, chirurgien, demeurant aud. lieu. Fait et passé au château de Formentin.
86. – Le 17 févr. 1763, Mesre Jean-Baptiste-Rémy Le Bas de Fresne, pbrë, chanoine prébende de St-Pierre-Adzifs et de Formentin, haut-doyen en la Cathédrale, vicaire général du diocèse de Lx et conseiller au parlement, donne sa procuration pour résigner lad. prébende de Formentin entre les mains de N.-S.-P. le pape en faveur de Me Jacques Monsaint, pbfe, titulaire du canonicat simple de Touques, qui est de nulle valeur, et curé de Castillon, de la valeur de 1,200 livres de revenu, et de plus chapelain de la chapelle simple de St-Eloy en la parr. des Moutiers-Hubert, de la valeur de 30 livres de rente. Fait et passé à Lx, parr. St-Jacques, au logis dud. sr de Fresne.
Le 7 mars 1763, led. sr Monsaint obtient des lettres de provision du canonicat de Formentin.
Le 6 avril 1763, le seigr évoque donne son visa auxd. lettres de provision.
Le 8 avril 1763, le sr Monsaint est mis en possession des canonicat et prébende de Formentin par le ministère de Mr le doyen.

Prébende de Formentin. – J.-B.-R. Le Bas de Fresne – J. Monsaint – R. Duneveu.
Prêtres desservants – P.-F. Ballot – R. Duneveu.
Clercs. – E. Canu – J.-P. Pouchin – L.-A. Pouchin.
Seigneur et notable. – A. Lambert – G.-F.-C. Coispel.

146. – Le 27 oct. 1772, Jacques Taupin, fils de Nicolas, marchand, demeurant à Formentin, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Jacques-Pierre-Nicolas Taupin, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Fait et passé à Formentin, par le ministère du notaire de Cambremer.

339. – Le 23 sept. 1773, Me Robert du Neveu, pbfë, curé à portion congrue de la parr. de Formentin, déclare à Mre Jacques Monsaint, pbre, chanoine prébende, gros décimateur de Formentin et patron présentateur de lad. cure, demeurant à Lx, parr. St-Jacques, qu’en exécution de l’édit de mai 1768, il opte pour la portion congrue de 500 livres en se réservant le presbytère avec ses dépendances, et qu’il abandonne aud. sr chanoine toutes les dîmes quelles qu’elles soient à percevoir dans sa parr. Fait et passé par le ministère de Jacques Le Mire, sergent royal au bailliage d’Orbec, demeurant à Lx, parr. St-Jacques, en parlant à la servante dud. sr Monsaint.

141 . – Le 1er mars 1778, la nomination à la cure ou vicairie perpétuelle de St-Martin de Formentin appartenant au chanoine prébende de Formentin, curé primitif de lad. parr., Mesre Jacques Monsaint, pbrê, chanoine prébende dud. lieu, nomme à cette cure, vacante par la mort de Me Robert Duneveu, pbfê, dernier titulaire, la personne de Me Jean-Baptiste Fortin, pbfê de ce diocèse, vicaire de Bonneville-la-Louvet. Fait et passé en l’hôtel dud. seigr patron, sis à Lx, rue au Char, parr. St- Jacques.
Le lendemain, le seigr évêque donne aud. sr Fortin la collation dud. bénéfice.
Le 3 mars 1778, le sr Fortin prend possession de la cure de Formentin en présence de quatre habitants de la parr.

295. – Le 11 oct. 1782, la nomination à la cure de St-Martin de Formentin appartenant au chanoine prébende de Formentin, Mesre Jacques Monsaint, pbfë, chanoine titulaire de lad. prébende, nomme à cette cure, vacante par la mort de Me Jean-Baptiste Fortin, dernier titulaire, la personne de son neveu, Me Guillaume-Joachim Monsaint, vicaire de Beaufou. Fait et passé à Lx.

149. – Le 14 oct. 1783, M. Guillaume-Joachim Monsaint, pbrë, curé de St-Martin de Formentin et de N.-D. de Cirfontaine, demeurant encore à Formentin, résigne purement et simplement lad. cure de Formentin entre les mains de messieurs les vicaires généraux du Chapitre, afin qu’il y soit pourvu par qui de droit.
Séance tenante, Mre Jacques Monsaint pbre, chanoine prébende de Formentin et, en cette qualité, patron présentateur de lad. cure, y nomme la personne de Me Jean-François-Gabriel Coquerel, pbrë du diocèse de Lx, (parr. St-Germain de cette ville). Fait et passé à Lx.
Le lendemain, Mre Yitrouil de la Grandière, vicaire général du Chapitre, donne aud. sr Coquerel la collation dud bénéfice. Signé : de la Grandière.
Le 20 oct. 1783, le sr Coquerel prend possession de la cure de Formentin, en présence de plusieurs paroissiens.

334. – Le 4 nov. 1784, Mr Jean-François-Gabriel Coquerel, pbfë, curé de St-Martin de Formentin, jouissant d’une santé chancelante, donne sa procuration pour résigner sa cure entre les mains de N.-S.-P. le Pape en faveur de son frère, Me Jacques Coquerel, vicaire de lad. parr. Fait et passé dans la chambre à coucher dud. sr résignant, ayant vue à l’occident sur le jardin.

54. – Le 22 nov. 1784, Me Jacques Cocquerel, pbrë du diocèse de Lx, obtient en cour de Rome des lettres de provision de la cure de St-Martin de Formentin, vacante par la résignation faite en sa faveur par son frère, Me Jean-François-Gabriel Cocquerel, pbrë, dernier titulaire.
Le 20 janv. 1785, Mr Collignon, vie. gl., donne son visa auxd. lettres de provision.
Le 12 mai 1785, le sr Jacques Cocquerel (1) prend possession de la cure de Formentin, en présence de plusieurs témoins de lad. parr., et de Me Nicolas Galopin, pbrë, curé de St-Pierre-Azifs, « arrivé à la fin de la cérémonie. »
(1) Mr Cocquerel prêta serment en 1791 et resta en qualité de curé constitutionnel de Formentin. Il y passa toute la Révolution, se prêtant à toutes les circonstances et se soumettant à tout ce qu’on exigeait de lui. Après le Concordat il continua de résider à Formentin.
J’ignore à quelle époque il rétracta ses serments et se réconcilia avec l’Eglise ; mais à partir de 1807, nous le voyons aider le nouveau curé dans ses fonctions pastorales. Toutefois on ne le remit jamais dans aucun poste. Il mourut à Formentin le 5 janv. 1819, à l’âge de 75 ans. (Archives du Calvados. – Archives de l’église de Formentin.)

Prébende de Formentin. – Jq Monsaint.

Curés. – R. du Neveu – J.-B. Fortin – G.-J. Monsaint – J-F.-G. Coquerel – Jq Coquerel.
Vicaire. – Jq.Coquerel.
Clercs.- A.-M. Couespel – Jq-P.-N. Taupin.
Patron. – Le prébende de Formentin. – Jq Monsaint.

La Normandie monumentale et pittoresque… Calvados.
Louise de Hautemer, dame de Prie vendit, en 1632, pour acquitter sa part des 100,000 livres dues à sa soeur aînée, la seigneurie du Fournet et Sainte-Eugène, comprenant 250 acres en domaine; Robert Lambert, seigneur de Formentin et du Mesnil-Simon, s’en rendit acquéreur pour 36,000 livres.

Inventaire Sommaire Des Archives Départementales Antérieures à 1790 – M. Armand Bénet.
Calvados. — Série E Supplément.
– 1601-1603 Rentes.—Sentences rendues aux pieds de meubles de Lisieux par Pierre Hue, bailli- vicomtal audit lieu, entre Guillaume Hardy, procureur du bureau des pauvres, et Jean Lambert, écuyer, sieur de Formentin, concernant le paiement des arrérages de 33 écus 20 sols de rente ; significations desdites sentences et sommations d’audiences y relatives. — Accord entre Guillaume Hardy, procureur du bureau des pauvres, et Marie de Cauvigny, veuve dudit Lambert, concernant le paiement desdits arrérages. H. Suppl. 82. — B. 79. (Liasse.) — 7 pièces, parchemin ; 12 pièces, papier. 1009-1051.
– Pierre Morel, écuyer, sieur de Formentin (1654) ;
– Le 10 février 1680, baptême de Marie-Antoinelle, fille d’Hervé Le Bey et d’Anne Cornet ; marraine, Marie Morel, fille de Pierre Morel, écuyer, seigneur de Formentin, trésorier au bureau des finances de Caen ; parrain, Antoine Bachelier, écuyer, trésorier de France aud. bureau.
– 1730. Requête adressée au bailli de Lisieux par Charles Costard de Formentin, chanoine de Lisieux, François Mignot, président de l’Élection de Lisieux et Jacques Le Bas, curé de St- Germain de Lisieux, administrateurs du bureau de Lisieux, pour obtenir l’autorisation de vendre les meubles de Jacques de La Forgue, dont ils sont légataires universels
– 1764, 4 juin, mariage de Guillaume-François-Charles Couespel, chirurgien juré au bailliage de Pont-l’Evêque, veuf de Jacqueline de Lempérière, fils de Thomas Couespel et de Marguerite des Chevaux, demeurant à Formentin, diocèse de Lisieux, et Marguerite-Rose Le Soudeyer, fille de feu Jean-François Le Soudeyer et de Marguerite Le Petit, bourgeois de Houen, présents, Guillaume Du Pont, escuyer, sr du Quesnay, Jacques-Augustin Le Soudeyer, conseiller à Falaise.
– Reconnaissance de rente par Adrien Lambert, chevalier, seigneur de Formentin, conseiller en la grand ‘chambre du Parlement de Normandie (1737).- — Sentence rendue aux assises mercuriales d’Orbec par Jacques François-Charles Desbayes, écuyer, sieur de Bonneval, lieutenant particulier au bailliage, entre Mathieu-Yves Quillet, écuyer, sieur du Vaurattier, officier de Mme la Dauphine, et le chapitre, pour le paiement de 100 livres de rente de la constitution de Jacques Lecomte, sieur de La Coudraye (1740-1761). — 1753. Reconnaissance de 6 livres et 3 chapons de rente par Jean-Baptiste Lenoir, procureur en l’élection de Lisieux, porteur de la procuration de Jean- Baptiste-Louis-Auguste de Lyée, chevalier, seigneur de Belleau, Mesnil-Simon, La Crétinière et autres lieux, fils et héritier de feu Gabriel-Auguste de Lyée, chevalier, seigneur de Belleau, Crépus et La Crétinière, demeurant en son château, en la paroisse de Notre- Dame de Courson, au profit du chapitre de Lisieux, dont ledit Gabriel-Auguste de Lyée s’était obligé de décharger Adrien Lambert, chevalier, seigneur de Formentin et autres lieux, conseiller au Parlement de Normandie, par le contrat de vente par lui faite audit seigneur de Belleau d’une terre et seigneurie située en la paroisse du Mesnil-Simon, passée devant Quetel, tabellion royal au bailliage d’Auge pour les sièges de Cambremer et de Crèvecœur, le 18 janvier 1753.

Notes Du Premier Président Pellot Sur La Normandie – Par G. A. Prevost.
Trésoriers De France Au Bureau Des Finances De La Généralité De Caen.
– Morel de Fromentin; n’a point d’enfans. Pierre Morel, sieur de Formentin, trésorier de France à Caen, était âgé de quarante ans lorsqu’il fut maintenu. (Cham., p. 680.)

Très-Humbles, Très-Respectueuses Et Itératives Représentations Du Parlement Séant A Rouen.
– C’est cette Loi de 1713 dont ils abusent, sur laquelle ils paroissent fonder l’usurpation qu’ils en ont faite.
Faisant exécuter les dispositions de cette Déclaration suivant leurs intérêts, et remettant tels de leurs Droits
La pièce nº. 17 est un billet d’accommodement ou transaction, en date du 30 Juin 1730, par laquelle le Fermier des Aides permet au nommé Miocque, Bouilleur en la Paroisse de Formentin, de bouillir des lies jusqu’au premier Octobre suivant, quoique la Déclaration de 1713 le défende ; mais Miocque a acheté cette permission par 12 livres.

Dictionnaire universel de la noblesse de France – Courcelles, Jean B.
LAMBERT ; maison ancienne, originaire de Normandie, dont la filiation remonte à 1467.
Guillaume Lambert, ll ème du nom, son fils, seigneur de la Motte et vicomte d’Auge, épousa, par contrat du premier avril 1530, Jeanne Trinité, dont sont issus deux fils, qui ont formé deux branches principales, existantes de nos jours; savoir : Pierre Lambert, seigneur de Formentin, dont sont descendus les seigneurs et marquis de Frondeville.

Histoire de Lisieux – Du Bois, Louis.
Registre des Délibérations et Ordonnances faites et arrêtées en l’Hôtel Commun de la ville de Lisieux, par devant le vicomte. Du 29 juin 1567 au 19 mai 1573.
– Mardi 27 août, etc. A esté nommé, pour quartenier de la porte de la Chaussée, le sieur Formentin, qui a accepté.
– Du 1er septembre. Semblable délibération a esté faicte pour les fils du dict de La Couyère, et a déclaré Jehan Lambert, sieur de Formentin, officier de la ville, qu’il respondait desdicts de La Couyère. etc.

Floquet, Amable: Etudes sur la vie de Bossuet.
Pierre-Marie Lambert, sieur de La Motte-Frondeville et de La Boissière, né en 1624, fils de Pierre Lambert, sieur de Formentin, d’une famille noble des environs de Lisieux, fut nommé alors à l’évêché ( in partibus ) de Béryte. Il mourut à Siam, en 1679.

Annales de Normandie Année 2001 51-3 pp. 211-227
Aux archives du Calvados, nous avons mené à la fois une réflexion sur la dispersion des fonds paroissiaux et une recherche systématique pour repérer les restes de cette documentation. Où sont passés les papiers des villages ?
La série G et la série J
– On repère des dépôts concernant Formentin (J 224, délibérations paroissiales concernant le trésor et la taille 1673-1792 et registre des certificats de lecture pour 1679-1680).

Bulletin de la Société de l’histoire de Normandie.
Lambert (Jehan, sieur de Fourmentin, bourgeois de Lisieux, 1575. 246.
Du jeudi, XXII° jour de septembre Mil Vc soixante quinze.(1575).
En la présence de nous. tabellions royaulx à Rouen, honorable homme Jehan Lambert, sieur de Fourmentin, bourgeois de la ville de Lisieulx, a confessé avoir eu etreceu du garde général de l’artillerie et munitions, par les mains de Me Jehan Regnould, son commis au magasin establi à Rouen, en la presence de honorable homme Me Artus Ygou, controlleur de lad. artillerie en Normandie, le nombre de deux cens livres de pouldre grosse grenée et deux cens livres de pouldre menue grenée et deux douzaines de boullets à moyenne, le tout pour faire mener et conduire en dilligence par ledit sieur de Fourmentin en lad. ville de Lisieulx pour la deffense d’icelle, suivant l’ordonnance de Monsr de Carrouges, chevalier de l’ordre du Roy, gouverneur de Normandie, dabtée de ce jour d’huy.
Signé : LAMBERT

Bayeux et Lisieux : villes épiscopales de Normandie à la fin du Moyen âge – François Neveux
En 1452, Pierre Baignart, chevalier, tenait avec ses « parsonniers » un fief de chevalier à La Roque, Formentin et Léaupartie.

Le Bec-Thomas (origines à 1789) – Charles Leroy.
Marc-Anthoine de Languedoc, alors âgé de 29 ans, avait épousé en l’église Saint-Godard de Rouen, le 17 février 1711, Marie-Geneviève de Formentin, fille de feu M. Robert de Formentin, chevalier, seigneur et patron de Formentin, du Mesnil-Simon et de La Varenne; il mourut, conseiller au Parlement de Rouen, et fut inhumé dans le chœur de l’église d’Annouville, le 29 octobre 1729. Il laissa pour lui succéder, Pierre Marc Antoine, son fils, et sa veuve Marie Geneviève Lambert de Formentin.

Sous la ramure des pommiers en fleurs : regards sur le passé, les monuments – De Jacques Henry.
A la mort du comte Olivier-Félix, qui avait hérité de son père la terre de la Roque, son épouse, née de Médavy, vendit l’ancien domaine seigneurial à son beau-frère, le vicomte Léopold, maire et châtelain de Formentin.

Histoire généalogique de la maison Touchet – Théodore Courtaux.
Le 24 mai 1702, devant Guillaume Jolivet et Anthoine Basire, notaires royaux à Caen, messire Jacques de Touchet, chevalier, seigneur de Courcelles, en qualité de mari de dame Luce Le Roy, héritière de demoiselle Marie Le Roy, tante de cette dernière, fit l’amortissement de dix livres de rente, moyennant la somme de cent livres, à Nicolas Morin, écuyer, seigneur de Grentheville, et à Marie Morel, épouse de ce dernier, fille et unique héritière de messire Pierre Morel, écuyer, sieur de Formentin, conseiller du Roi et trésorier de France au bureau de Caen. (Original en parchemin, signé desdits notaires et produit devant Chérin).

Tradition et modernité : 1744-1994 – Académie des sciences, belles-lettres et arts de Rouen.
L’un des hommes les plus savants de France : Amable Floquet (1797-1881) – Amable Floquet, Greffier en Chef de la Cour Royale de Rouen de 1818 à 1843 a été considéré comme « l’un des hommes les plus savants de France » auquel notre Académie ouvrit ses portes en 1829.
Des archives du palais, il a tiré une « Histoire de l’Echiquier et du Parlement de Normandie » sept volumes in octavo de six à sept cents pages chacun auxquels l’Académie des inscriptions et belles-lettres accorda, en 1843, son grand prix Gobert. Il a publié, en outre, le « Journal de Voyage du Chancelier Seguier en Normandie », le « Privilège de la Saint-Romain » et des « anecdotes normandes ».
Après avoir vendu sa charge de greffier, Floquet se retira, en 1844, au château de Formentin dans le Calvados. Toute sa vie désormais sera consacrée à Bossuet. Tel est le personnage qui se flattait de l’amitié de son voisin, M. Guizot et qui mourut le 3 Août 1881. André Gide qui passait une partie de ses vacances au château de la Roque-Baignard à quatre kilomètres de Formentin, avait alors onze ans. Plus tard, dans son roman « Isabelle » il fera revivre M. Floquet sous les traits de Benjamin Floche.

Notice biographique et bibliographique sur messire René Toustain de Billy – par Georges Le Gorgeu.
Le premier auteur de cette famille des Toustain, sieurs du Millouet, que nous connaissions, est Guillaume Toustain, écuyer, sieur de Formentin, vicomte d’Auge en 1417, à l’époque de l’invasion anglaise ; Guillaume Toustain épousa Marguerite de Castillon.

3 – Archives ShL:

– Analyses Et Transcriptions De Documents Originaux, Aveux De Fiefs – Carnet de Charles Vasseur.

– 1599 9 décembre – Jehan Lambert escuyer, sieur de Formentin, conseiller du Roy et Vicomte d’auge.
– 1613 9 octobre – Autre aveu rendu à Maistre Adrian de la Porte licencier es droits, seigneur du fief, terre et sieurie du Castellier, lieutenant général au bailliage vicomtal de Lisieux, par noble et discrète personne Marguerin Thiron, chanoine prébendé de la prébende du Prey, Noble homme Jean Lambert conseiller du Roy, sieur de Formentin, vicomte d’Auge et plusieurs autres, pour un terrement nommé des Seize Acres avec les mêmes redevances que le précédent.
– 1630 13 mai – Devant Robert Lambert, escuyer sieur de Formentin, conseiller du Roy, vicomte d’Auge condamnant Robert Vidée comme représentant Jean Thierry obligé par contrat de fief du 9 avril 1459 à 30 sols et 2 chapons de rente, à payer 28 années de ladite rente à Maître Jean Train, licencié aux lois, avocat, représentant par transport du 1er juillet 1602, Noble Homme David de Limay, escuyer, sieur de Bezu et de Drumare, tuteur et gardien de Samuel et Charles Dits de Limay, escuyers ses enfants.
– 1758 – Formentin – Papier pour faire la recette sur les payant taille de la paroisse de Formentin, de la somme de 840 livres pour le principal à taille de lad. paroisse de 40 sols par le droit de quittance attribué au sieur receveur, de 2 sols 3 deniers pour motif du timbre des douze quittances ordonneez estre à la charge des collecteurs plus de 21 livres pour le droit de collecte et 4 livres 16 sols pour le sceau de présent papier de cette recette, le tout revenant à 868 livres 2 sols 3 deniers à quoy ils ont été fixez pour l’année 1758, par le mandement de monseigneur l’Intendant de la Généralité de Rouen du 20 octobre dernier .
Exempts: M. le Curé de Formentin pour son bénéfice; Monsieur de Formentin, conseiller de grande chambre au Parlement de Rouen fait valoir environ 300 £ de sa terre .
– 1770 26 novembre – Messieur Adrien Lambert, chevalier, seigneur de Formentin, conseiller honoraire au Parlement de Normandie.

Inventaire des enveloppes du n° 1 au n° 96 au 14 décembre 2010.
Enveloppe n°3:
– Georges Halley (mercerie et bonneterie en Mme Davy (mercerie) à Formentin Lisieux 01/07/1928
gros à Lisieux)
– L’Hermite & Cie (alimentation à Lisieux) Mr Davy (épicier) à Formentin Lisieux 15/02/1928.

FONDS Arthème PANNIER :
NE 12.1 – 1er carton « Communes ». Formentin : église, cloches.

Archives NEDELEC Communes.
com.26.6. 1 Formentin Eglise et presbytère de Formentin
com.26.6. 2 Formentin Notes historiques
com.26.6. 3 Formentin Château de Formentin
com.26.6. 4 Formentin Vie de la commune

Fonds Etienne Deville – Carton n° 09.
C9/9 – 2 notes sur le Fournet – Formentin.

Fonds Ancien 1F.
– 1F374 : 25 juillet 1742 : François Thorel de Formentin s’oblige à­ fournir à Pierre Borel de Bonnebosq 1300 banneaux de marne moyennant 30 livres
– 1F354 : 22 novembre 1744 : Charles Jéhanne d’Annebault reconnaît devoir à Jean Le Lieure de Formentin la somme de 50 livres.
– 1F7 : 1792 : Formentin – Extrait des actes de décès de Formentin pour Marie-Anne Havron, ­femme de Jean Baptiste Toussaint Phihon (?) Extrait délivré le 16 prairial an 9.( cachet de la commune de Formentin)
« Etat des estimations que nous avons faite le may 1792 de toutes les maisons a demeurer seulement de tous les propriétaires et fermiers tenant domicile dans la paroisse de Formentin pour l’impartition de l’impôt mobilier de l’année dernière 1791.
– 1F515 : 1794 : Antoine Gosset, Formentin

Archives Etienne Deville 9F. Minute, papier.
– 1529, samedi 29 mai – Le Pré-d’Auge, Meulles – Noble homme Claude Le Louveulx, seigneur de La Lozière et de Soussay et maistre Guillaume Le Louveulx, seigneur de Formentin, vendent à noble homme Robert de La Rivière, seigneur du Pré-d’Auge, le fief, terre et seigneurie de l’Epée, sise au Pré-d’Auge et paroisses de Manerbe, Saint-Désir, La Boissière et Saint-Ouen-le Pain, moyennant 1300 livres ts. en principal, et dix écus d’or de vin. Passé à Lisieux, en l’Hostellerie du Beuf. Le même jour, les frère Le Louveulx achètent le fief de Lyvet, à Meulles.
– 1535, 5 janvier – Formentin – Fondation pieuse par Noël Dupuys, hermite, quatre messes basses aux vendredis quatre temps de l’an – Dossier Fondations pieuses – Copie
– 1544, 22 mars – Formentin – Accord entre Jehan Grippierre, prêtre, chanoine de Lisieux, vicaire général de monseigneur le révérendissime cardinal d’Annebault, évêque et comte de Lisieux et faisant fort pour icellui seigneur, et noble homme Jehan Labbey, seigneur de La Roque-Baignard, au sujet de la tenure de la terre de Formentin.
– 1564, samedi 2 décembre – Formentin – Robert Lambert, sieur d’Herbigny, bourgeois de Lisieux, remet aux mains de Pierre Hamel, avocat en cour laie, une vergée de terre avec un bâtiment à usage de tasserie sis à Formentin, que lui avait vendue Guillaume Le Court, le 22 mars 1540.
– 1580, 24 janvier – Formentin – Accord entre Me Jean Lambert, curé de Formentin et Me François Chouart, prêtre, chanoine, prébendé de Formentin, représenté par son neveu Pierre Chouart, prêtre, chanoine de Lisieux, abbé du Val-Richer, au sujet de la perception des dîmes de Formentin.
– 1582, vendredi 30 novembre – Formentin – Accord entre frère Julien Laisné, licencié en théologie, curé de Formentin, et vénérable et discrète personne Me François Chouart, prêtre, chanoine prébendé de la prébende de Formentin en la cathédrale de Lisieux représenté par son oncle Pierre Chouart, prêtre, chanoine de Lisieux, abbé du Val-Richer, devant l’official de Lisieux, au sujet de la portion congrue par lequel le prébendé s’oblige faire bailler audit Lazisné, outre les menues dîmes et oblations ordinaires avant la pension dud. prébendé, le nombre de 28 écus d’or au soleil et un tiers sol, faisant la somme de 85 livres par chacun an, en deux termes Noël et Saint-Jean Baptiste, à prendre sur les grosses dîmes de la paroisse de Formentin.
– 1598, 14 août – Formentin – Jehan Maillet, procureur fiscal au bailliage vicomtal de Lisieux reconnaît avoir reçu de Marie Mauduit, dame de Formentin, le franchissement et rachat d’une rente.
– 1600, 4 mars – Lisieux – Jehan Lehéricher, fils et héritier de Robert Lehericher, de la paroisse de Formentin, y demeurant, confesse et reconnaît avoir vendu à Alexis Barbas, marchand tanneur demeurant paroisse Saint-Germain, une maison consistant en une petite cave, une boutique avec la chambre et le grenier, le tout, l’un sur l’autre, et situé dans l’enclos de cette ville, paroisse Saint-Germain, au devant de la Halle au blé, bornée d’un côté par la rue de la Halle, laquelle maison, led. Lehéricher l’avait acquise de Robert Girart, tenue de la Comté de Lisieux en la faisance de demi livre de poivre à la recette d’icelle comté, moyennant 318 livres tournois.
Passé en la maison de Robert Levasseur, en présence de Claude Legrand, marchand tanneur, de Lisieux, et Pierre Grip, aussi tanneur, de la paroisse de Manerbe.
– 1604 – 22 juillet – Formentin – Demoiselle Marie de Camigny veuve de noble homme Jehan Lambert, sieur de Formentin, reconnaît avoir reçu de Gilles de Giverville, sieur du Breuil, le franchissement d’une rente.
– 1611, 16 septembre – Mesnil-Simon – Accord entre Geoffroy Huard, receveur de la terre et sieurie du Mesnil-Simon, Jean Lambert, écuyer, Robert Lambert, sieur de Formentin, François Leproulx et Guillaume Huchon, au sujet des biens et aînesses au Mesnil-Simon.
– 1734, 6 juillet – Formentin – Aveu de Joseph Heroult à Me Adrien Lambert, seigneur de Formentin, pour une pièce de terre aud. lieu, faisant partie du ténement de Roubuisson .
– 1734, 6 juillet – Formentin – Aveu de Joseph Heroult à Me Adrien Lambert, seigneur de Formentin, pour une pièce de terre aud. lieu, faisant partie du ténement de Roubuisson.
– 1735, 19 février – Formentin – Pierre Miocque, fils Jacques, demeurant en ma paroisse de Formentin, vend à Messire Adrien de Lambert, chevalier, seigneur de Formentin et autres lieux, conseiller de grande Chambre en parlement de Normandie, demeurant à Rouen, rue de la Seille, paroisse de Sainte-Croix Saint-Ouen étant maintenant en son château de Formentin une ferme nommée le Lieu Fossier, consistant en quatre pièces de terre à Formentin et à Manerbe, moyennant 2386 livres.
– 1742, 25 juillet – Formentin – François Thorel, mailleron, demeurant à Formentin, s’oblige à fournir à Pierre Borel, écuyer, sieur des Essards, demeurant à Bonnebosq, 1300 banneaux de marne, moyennant 30 livres
– 1744 – Archives SHL. 1F354 :
22 novembre 1744 : Charles Jéhanne d’Annebault reconnaît devoir à Jean Le Lieure de Formentin la somme de 50 livres.
– 1744, 26 décembre – Formentin – Guillaume Surrirey, demeurant à Hotot, reconnaît avoir reçu de Toussaint Lhermitte, demeurant à Formentin, la somme de 11 livres 2 sols pour deux années de rente .
– 1744, 26 décembre – Formentin – Michel Viel, demeurant à Formentin, reconnaît avoir reçu de Toussaint Lhermitte, demeurant à Formentin, la somme de 19 livres 13 sols 4 deniers pour une années de rente .
– 1763 – 1768 – Formentin – Pièces relatives à des baux à ferme de pièces de terre à Formentin, Le Fournet, Saint-Eugène et Saint Ymer ( Saint-Hymer ), consentis par Jean Labbé, demeurant à Bourgeauville et François Hauvel, à Jean-Baptiste Bellanger, laboureur à Formentin .
– 1788, 3 novembre – Formentin – Par devant Jean-Baptiste Pouchin, notaire royal au bailliage d’Auge, pour le siège de Bonnebosq, Jacques Le Lièvre, fils Jean et non son héritier, mais héritier de feu Jean Le Lièvre, fils Charles, son grand-père, demeurant le comparant en la paroisse du Pré-d’Auge, reconnaît avoir vendu, cédé et abandonné aux sieurs Pierre-Marc-Antoine et Jacques Taupin, frères, marchands laboureurs, demeurant à Formentin, deux pièces de terre sises aud. lieu, la première en cour et plant avec deux corps de logis près le chemin de Dives, aux quatre chemins, la seconde à prendre dans le Champ Thorel, moyennant 1600 livres et une rente foncière de quarante livres à prendre sur Charles Pierre David ayant épousé Madeleine Perrée .

Cartulaire lexovien, N° 22, f° 20 – Cité par H. de FORMEVILLE .- Histoire, II, p. 317.
1382 – 13 janvier – Formentin – La lettre de 26 livres de rente, pour la fiefferme de Fourmentin que paie de présent Pierre Baignard, écuyer, sieur de la Roque.

Les Bulletins Shl Et Leur Sommaire.
Numéro 25, 1920-1923.
M. le Marquis de Frondeville – Une charte d’inféodation de Richard de Formentin à Jean d’Asnières.
Numéro 27, 1926-1930.
M. le marquis de Frondeville – Les seigneurs de La Roque et de Formentin aux XIVe et XVIIIe sièclesCarnets de Charles

Carnets Charles VASSEUR.
Description de l’église et des cloches
Note sur Jean Baptiste de Lambert
Document en latin 9 juin 1418 (Mémoire de la Ste des Antiquaires)

Voir le site: j.y.merienne.pagesperso Villes et villages du Calvados

AUTELS SAINT BASILE

AUTELS-SAINT BASILE Les –


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Cette commune a été formée en 1831 par la réunion opérée le 25 décembre 1831: de Les AUTELS EN AUGE ou Les AUTHIEUX-en-AUGE ou AUTHIEUX-sous-RENOUARD/a> et SAINT-BASILE sur MONNE.
Les Autels, comme les Autieux, viennent d’Altare qui, dans le moyen-âge, produisit les mots Autels, Autieux etc., pour signifier une chapelle et même une église.

Adigard des Gautries Jean, Lechanteur Fernand. Les Noms des Communes de Normandie – III.
128 . — Les Autels-Saint-Bazile (Livarot, C), formée en 1831 par la réunion des Autels-en-Auge et de Saint-Bazile :
Les Autels : Altaria [1024 env.], 1063 : A. d. G., NL Culv. 911-1066, dans Ann.de Norm., II, 1952, p. 216.
Edifice religieux primitif (cf. Vincent, Topon. de la Fr., n » 865, p. .331).
V. Les Authieux — et cf. Les Autels (Aisne, E.-et-L., S.-et-L.), etc.
Saint-Bazile : S. Basiuis [vers 1 350 j : Longnon, Pouil. Prou. Rouen, p. 261 d.

Archives Calvados:
Les Autels-Saint-Bazile (Calvados ; jusqu’en 2015)
Histoire administrative : La commune de Saint-Bazile prend le nom des Autels-Saint-Bazile après l’intégration de la commune des Autels
par l’ordonnance du 25 décembre 1831.
Les Autels-Saint- Bazile forment avec Auquainville, Bellou, Cerqueux, Cheffreville-Tonnencourt, La Croupte, Familly, Fervaques, Heurtevent, Livarot, Le Mesnil-Bacley, Le Mesnil-Durand, Le Mesnil-Germain, Meulles, Les Moutiers-Hubert, Notre-Dame-de-Courson, Préaux- Saint-Sébastien, Saint-Martin-du-Mesnil-Oury, Saint-Michel-de-Livet, Saint-Ouen-le-Houx, Sainte-Marguerite-des-Loges et Tortisambert.
La commune nouvelle de Livarot-Pays-d’Auge à partir du 1 er janvier 2016 (chef-lieu dans l’ancienne commune de Livarot), par l’arrêté préfectoral du 24 décembre 2015.
Livarot-Pays-d’Auge (Calvados ; à partir de 2016)
Les Autels (Calvados; jusqu’en 1831)
Saint-Bazile (Calvados; jusqu’en 1831)

AUTELS-SAIN- AZILE I. Dioc. de Lisieux. – Baill. d’Exmes. – Maîtrise d’Argentan. Gr. à sel de Livarot. Gén, et int. d’Alençon; él. et subd. d’Argentan. II. Dist. de Lisieux; canton de Livarot ( Arrêté du 1º mars 1790). III. 4 arr. communal (Arr. de Lisieux); canton de Livarot ( Loi du 28 pluviose an VIII et arrêté du 6 brumaire an X). Pop.: 139 hab. (1911). Sup.: 553 hect. 9 a. 15 c. La commune des Autels-Saint-Bazile a été constituée par la réunion des communes des Autels-en-Auge et Saint-Bazile, qui formaient chacune, avant 1790, une paroisse et communauté ( Ordonnance du 25 décembre 1831 ). La plupart des documents de cette mairie sont gravement endommagés par l’humidité. ADMINISTRATION GÉNÉRALE: Les Autels. Délibérations et enregistrements divers. 2 décembre 1789-20 ventôse an VIII (Reg., fol. 1-56). Lacune jusqu’au 18 pluviôse an XII. Saint- Bazile. – Délibérations. 21 février 1790-10 germinal an VII ( Reg., fol. 1-47 ). crets. 1790-1792 ( Reg., 33 fol. ) Enregistrement des lois et Reprise des actes et délibérations: 30 prairial an VIII. ÉTAT-CIVIL: Les Autels.- Baptêmes, mariages et sépultures, depuis 1692. Lacunes: 1694, 1701-1706, 1712, 1728-1729, 1733-1746, 1793- an VI. — Comptes du trésor, passim. – Saint-Bazile. 1668. Baptêmes, mariages et sépultures. Lacunes : 1681-1684, 1688, 1691, 1693, 1715-1716, 1733, 1737, 1778, 1787-1788 , 1791. Trois cahiers d’actes remontant à 1656, mentionnés par l’inventaire arrêté le 12 octobre 1860, n’ont pu être retrouvés .

La par. de Saint-Bazile avait pour patron le seigneur.
Dioc. de Lisieux,
doy. de Livarot.
Génér. d’Alençon,
élect. d’Argentan,
sergent. de Montpinçon.

Hameaux des Autels Saint Basile:
Val-Mesnil (Le), Bénard – h, Clairmont – h, Cour-Feuillée (La) – h, Gourmont – h, Cour-Ridel (La), Dannevilles (Les) – h, Darsauval, f, Ferme-d’Arsauval (La) – h, COURRIÈRE (LA), Goubisn (Les) – h, Tertre (Le).

1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives ShL.

1 – Bibliographie.

Bulletin Monumental 1872 p.516 Gautier de St Basile voir Généalogie du Buat.
GADRAT Jean-Michel, « L’église de Saint-Basile », Bulletin du Billot, N° 24, Décembre 1988, pp. 4-31, ill.
GADRAT Jean-Michel, « Les Autels Saint Bazile « , Bulletin du Billot, N° 32, Décembre 1988, pp.37
MANEUVRIER Jack, « L’église de Saint-Basile », BULLETIN DU FOYER RURAL DU BILLOT, décembre 1986.

2 – Pièces Justificatives.

Bulletin de la Société des antiquaires de Normandie
GAULTIER DE MÉNIVAL, Jean Baptiste Alexis, ancien officier au régiment de Belfond cavalerie, aujourd’hui dans la compagnie de Luxembour (paroisse des Autels-en-Auge, baillage d’Evreux).

Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien Diocèse de Lisieux

117. – Le 20 sept. 1092, furent ordonnés prêtres: Charles Gautier, diacre de St-Bazile.

449.- Le 27 mai 1702, le sr Louvet, pbrê, vicaire de Tortisambert, est autorisé à célébrer le mariage de Jean Louvet, son parent, de la parr., de St-Basile.

Curé. – C. Gautier.
Clerc. – C. Gautier.

459. – Le 18 février 1716, dispense de bans pour le mariage entre Jacques de Malherbe, Escr, fils de Jean, Esc., sr de Grandchamp, et de noble dame Marguerite de Margeot, de la parr., de la Gravelle, d’une part, et damlle Louise-Aimée d’Arclais, fille de feu Jean d’Ardais, Escr, et de noble dame Marie de Bernière, de la parr., de St-Basile.

183. – Le 8 fév. 1723, dispense de bans pour le mariage entre Jean de la Thillaye, lieutenant de cavalerie, fils de feu Laurent et de feue Anne Roussel, de la parr. de Canapville, d’une part, et damlle Marie d’Ardais, fille de feu Jean d’Ardais, Escr, et de feu noble dame Marie de Bernière, de la parr., de St-Basile.

937. – Le 13 août 1725, dispense de bans pour le mariage entre Jean-Baptiste-François Leprevost, Escr, sr de la Porte, fille de feu Jean Leprevost, Escr, et de noble dame Anne-Suzanne Leboucher, du bourg de Trun, diocèse de Séez, d’une part, et damlle Magdeleine Gautier, fille de Luc Gautier, Escr, seigr et patron de St-Basile, et de noble dame Marie-Anne de St-Laurens, de lad. parr. de St-Basile.

Curés. – C. Gautier .- G. Bazire.
Prêtre desservant. – Bazire.
Patron. – Le seigneur du lieu. – P. Gautier.
Seigneurs.- J. d’Arclais – P. Gautier de Saint-Bazile – Lc. de Gautier – Ls de Gautier.

13. – Le 21 oct, 1743, vu l’attestation du sr Belley, pbre, desservant la parr., de St-Basile, et du sr Desfontaines, curé de St-Symphorien du Noyer-Menard, dispense de bans pour le mariage de François Louvet, marchand et garde des bois du roy, et Bastienne Dubosq.

41 . – Le 13 janv. 1745, la nomination à la cure de St-Basile appartenant au seigr du lieu, Mrc Luc-Jean-Baptiste de Gautier, chevr, seigr de St-Basile, nomme à lad. cure, vacante par la mort do Me Guillaume Bazire, pbrë, dernier titulaire, la personne de Me Philippe Le Michel des Pommerets, pbrë de ce diocèse.
Le 14 janv. 1745, le seigr évoque donne aud. sr Le Michel la collation dud. bénéfice.
Le 25 janvier 1745, le sr Le Michel prend possession de la cure de St-Bazile, en présence de Me Joseph Grieu, pbrë, curé de Bellou ; Mathieu-Yves Quillet, sr du Vauratier, demeurant aux Moutiers-Hubert et autres témoins.

Curés. – G. Bazire – P. Le Michel des Pommerets.
Prêtre desservant. – Besley.
Patron. – Le seig du lieu. – L.-J.-B. de Gaultier.

254. – Le 19 mai 1756, dispense de bans pour le mariage entre Mesre Jean-Maurice de Gautier, Escr, chevr de St-Bazile, fils de feu Mesre Paul de Gautier, Escr, seigr et patron de St-Bazile, et de feue noble dame Madeleine de Gautier, originaire de la parr., de St-Bazile et demeurant depuis environ dix-huit mois en celle de Heurtevent, d’une part, et noble damll. Marie-Anne de la Houssaye, fille de Mesre Louis-François de la Houssaye, Escr, sr du Plessis, et de noble dame Marie-Anne de Mannoury, de lad. parr.. de Heurtevent.
203. – Le 2 janvier 1760, dispense de bans pour le mariage entre Mesre Luc-Jean-Baptiste de Gautier, Escr, seigr et patron de St-Bazile, fils de feu Paul de Gautier, aussi Escr, seigr et patron dud. lieu, et de feue noble dame Magdeleine de Gautier, de lad. parr.. de St-Bazile, d’une part, et noble damlle Gilonne-Françoise Férault, fille de feu Mesre Jean -Baptiste-Charles Férault, Escr, seigr et patron de Falandre, Mahéru, Conodevesque et autres lieux, et de noble dame Anne-Marie d’Epréville, de la parr.. de Moulins-la-Marche.

Seigneurs. – P de Gautier de St-Bazile – J.-M. de Gautier – L.J.B. de Gautier de St- Bazile.

338. – Le 20 mars 1772, la nomination à la cure de St-Bazile appartenant au seigr du lieu, Mesre Luc-Jean-Baptiste de Gautier, chevr. seigr et patron de St-Bazile, nomme à lad. cure, vacante par la mort de Me Philippe Michel des Pommerets, pbfë, dernier titulaire, la personne de Me Robert Le Roy, pbrë du diocèse de Lx, vicaire du Regnouard.
Fait et passé à Lx.
Le même jour, Mr Mery, vie. gl., donne aud. sr Le Roy la collation duel, bénéfice.
Le 29 mars 1772, le sr Le Roy prend possession de la cure de St-Bazile, en présence de Mre Pierre-Louis de Mannoury de la Brunetière, chevalier de l’Ordre militaire de St-Louis, demeurant en la par?, du Regnouard, et autres témoins.

35. – Le 21 août 1779, François Louvet, marchand, demeurant à Tortisambert, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me. François-Jacques Louvet, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est hypothéquée sur une pièce de terre en herbe nommée les Bissons et sise en la parr.. de St-Bazile. Fait et passé au Billot, par devant Me Manson, notaire, résidant à St-Martin-de-Fresnay.

30. – Le 18 févr. 1785, la nomination à la cure de St-Bazile appartenant au seigr du lieu, Mesre Luc-Jean-Baptiste de Gautier, chevr, seigr et patron de St-Bazile et de Pertheville-en Heurtevent, demeurant en son château de St-Bazile, nomme à lad. cure, vacante par la mort de Me Robert Le Roy, dernier titulaire, la personne de Me Jean-François-Mathieu Peulvey, pbre, (originaire de St-Michel de-Livet), vicaire du Renouard. Fait et passé aud. château.
Le 8 mars 1785, le seig r évêque donne aud. sr Peulvey la collation dud. bénéfice.
Le 12 mars 1785, le sr Peulvey prend possession de la cure de St-Bazile, en présence de Mesre Jean-Philippe-François de Gautier, fils de mond. sr de St-Bazile ; Mesre Pierre-Louis de Mannoury de la Brunetière, lieutenant colonel de cavalerie, chevalier de l’Ordre royal et militaire de St-Louis, demeurant au Regnouard ; M. Pierre Pellerin des Fondis, marchand, demeurant en la parr., de Crouttes, et M. Jacques-Paul-René Graville de Grandmont , marchand, demeurant aussi à Crouttes.

Curés. – Ph. Michel des Pommerets – R. Leroy – J.F.-M. Peulvey.
Patron – Le seigneur du lieu.- L.-J.-B de Gautier.
Seigneurs. – J.-B. de Gautier de Saint-Bazile -J.-Ph.-F.de Gautier.

HISTORIQUE

Antérieurement à la Révolution , il existait deux paroisses , l’une nommée les Autels-en-Auge et l’autre Saint-Basile . Après la Révolution, pour le culte, la première fut rattachée à Montpinçon tandis que la paroisse de St-Basile l’était à la paroisse de Tortisambert. Une ordonnance du 25 décembre 1831 amena la réunion des deux anciennes communautés des AUTELS et de SAINT-BASILE qui formèrent une seule commune sous le nom des AUTELS-SAINT-BASILE ( BESNIER ).
Louis de Neuville rédigeant la notice pour la Statistique Monumentale avant 1867, notait : »c’est un édifice peu important, mais qui présente encore pour l’étude quelques détails à observer ».
Cette église figure dans le Pouillé du diocèse de Lisieux rédigé vers 1350 sous la forme : Sanctus Basilius, ecclesia Sancti Basili et nous savons que la taxe dîme se montait à 16 l. (LONGNON) et que le recteur d’ORVILLE en était le patron bénéficier ( PIEL, I, p. VIII )
Les « Insinuations ecclésiastiques » (PIEL) nous ont conservé avec précision les curés qui se sont succédés dans cette cure et tout particulièrement de ceux qui furent associés aux travaux de restauration de l’église dans la seconde moitié du XVIII° siècle : Philippe Le Michel Despommerestz (curé de 1745 à 1772) dont le nom figure sur la cloche et Robert Leroy (curé de 1772 à 1785) sous le ministère duquel les menuiseries furent exécutées ainsi qu’en témoigne la date gravée sur la traverse de la porte d’entrée .
( Déclarations du temporel 143. Guérin ? )
( Document des archives de l’Orne )

Les communes des AUTELS et de SAINT-BAZILE ayant perdu l’une et l’autre leur cure , le conseil décida , en 1835 , de vendre les matériaux de l’église de SAINT-BASILE . Le Maire, Jean-Antoine COCHON, dit Labutte, s’en rendit acquéreur et la revendit en 1842 à M. Hilaire de Saint-Basile dont les ancêtres vivaient sur cette paroisse depuis le XVI° siècle (EMEDY). Celui-ci l’entretint, y faisant inhumer sa femme avant d’y reposer lui-même. En 1895 la famille de SAINT-BASILE la rétrocéda à la commune pour une somme modique, sous réserve par elle d’entretenir les tombes de la famille GAULTIER SAINT-BASILE.
Le 20 août 1944, « les Allemands en retraite firent sauter le pont sur la Monne » ( Tous ensemble ), et l’église toute proche subit d’importants dégâts. Mise rapidement hors d’eau; quatorze ans plus tard la Coopérative des Eglises sinistrées confia à M. Lécaudey, expert-métreur à BAYEUX, la direction des travaux de restauration. L’on profita de l’occasion pour construire une sacristie avec des pierres provenant de l’ancienne église des AUTELS, mais il serait trop long de détailler ici les travaux entrepris alors, sur lesquels nous reviendrons et auxquels furent surtout associées des entreprises de la région . Ces travaux nous sont assez bien connus grâce à le relation qui en parut à l’époque dans la presse. L’abbé LEPRETRE, desservant de la paroisse s’ingénia à sauver le mobilier cultuel en péril dans les églises de la région en voie de disparition, transformant ce sanctuaire en un petit  » Musée d’art religieux  » et sans cette initiative, la majeure partie de ce que cette modeste église abrite serait aujourd’hui disparu. Nous aurons l’occasion de parfois préciser l’origine des différents articles en les décrivant .
Et le dimanche 31 août 1958 , Mgr. Le ROY , vicaire-général vint procéder à la bénédiction de ces travaux , entouré du Maire , du Conseiller Général et de la famille Gaultier de Saint-Basile .

La paroisse de Saint-Basile, si l’on se réfère à sa dédicace , a une longue histoire remontant à l’implantation du christianisme dans la région et son église agréablement située en bordure de la MONNE ne manque pas d’attirer l’attention des touristes .

DESCRIPTION ARCHEOLOGIQUE

Plan
Eglise de petites dimensions 15,50/15,80 x 7.35 , dans sa partie la plus large et de 5.75 à l’extérieur du chœur soit environ 52 m2 pour la nef et 20 m2 pour le chœur .
Plan rectangulaire avec un chœur en retrait sur la nef, schéma fréquemment rencontré dans la région.

Elévation:
L’association maçonnerie/pan de bois donne à cette église toute son originalité et cette combinaison bois et pierre doit être rapprochée de quelques églises qui s’y rattachent . En effet , si bien des églises de la région présentent un pan de bois dans la partie supérieure de leurs pignons , il n’en subsiste que fort peu , à notre connaissance , ayant conservé une telle structure pour leurs murs gouttereaux . Signalons cependant l’important porche fermé de Saint-Aubin de BONNEVAL ( AUBERT 1 ) , et l’église SAINT-ARNOULD d’EXMES ( ORNE ) ( AUBERT , 2 ) qui comporte de notables parties construites en pans de bois .

Maçonneries:
L’épaisseur des maçonneries varie de 0.75 à 0.83 environ.
Les murs du chœur et de la nef ont conservé l’un un lavabo à 2 cuvettes et l’autre un lavabo simple .
Signaler la très grande hétérogénéité des maçonneries de l’ensemble et tout particulièrement de celles de la nef . En raison de nombreuse campagnes de construction et des réparations que l’on y décèle, il serait nécessaire de localiser :
– par l’examen des mortiers et l’identification des différentes pierres employées , les différentes campagnes de construction ou de restauration en reportant sur un calque leur situation et en les reclassant selon leur nature ( calcaire dur – roussin – travertin (?) , l’on devrait déterminer avec précision les zones ayant conservé le maximum de leur homogénéité et partant de les replacer dans une chronologie très relative .
Peu de caractères architectoniques identifiables :
– baie géminée du chevet
– allure générale des contreforts qui épaulent trois par trois les murs NORD et SUD : ces éléments utilisés très longtemps et dans des fourchettes chronologiques pouvant atteindre près de trois siècles = peu à attendre de la stylistique .
D’une analyse très superficielle , il ressort que peu de bloc semblent se trouver à leur emplacement d’origine – une grande partie des pierres , particulièrement le roussin ayant subi un incendie suffisamment puissant pour les rubéfier sur une épaisseur variant de 10 à 20 m/m . Ces pierres ont été réutilisée d’une manière assez discontinue à différents endroits .
Les murs gouttereaux de la nef sont plus bas que l’amortissement du gable des pignons mais on peut supposer qu’à l’origine leur crête correspondait à leur départ .
Murs du chœur plus homogènes, pignon épaulé par un contrefort à ressaut montant jusqu’à la partie basse de la fenêtre .

Charpenterie:
L’originalité de cette charpente réside dans sa conception : à l’opposé de ce que l’on observe habituellement , où la charpente couvrant le vaisseau pose sur les murs gouttereaux , nous pouvons observer ici une charpente indépendante de la maçonnerie , possédant ses propres points porteurs .
Section des poteaux varient de 0.27/0.27 à 0.30 identiques dans les deux cas ( NDL – SB ) .
La largeur de la charpente interne de NDL correspond à la largeur externe de SB, quant aux écartements des fermes de la nef il sont semblables et s’il en est de même pour leur implantation dans le chœur , leur écartement est par contre différent .
Dans la nef de SB , il existe entre le pan de bois interne et le pan de bois externe une galerie de circulation de 0.60 qui lorsque le plafonnement plat existait encore débouchait dans le comble .
Le beffroi repose sur les trois fermes situées à l’extrémité de la nef et les deux premières sont étrésillonnées par une croix de Saint-André et des jambettes. Quant à la troisième ferme elle comporte des pan de bois ouvert d’une hauteur d’un mètre environ conservant les logements destinés à recevoir un galandage de terre .
Il faudrait vérifier s’il n’y aurait pas existé une galerie transversale de l’esprit de celles que l’on trouvait sur les anciens jubés et si les colombages chantournés que l’on aperçoit à droite et à gauche dans le pan de bois n’en seraient pas la balustrade à laquelle l’on aurait accédé par la galerie entre pan de bois .
Le chœur comprend deux travées de charpente et seulement deux fermes . Celle vers le chevet est complète avec un poinçon épannelé avec chanfreins arrêtés et deux poteaux reliés aux sablières et à l’entrait . Les poteaux , à la naissance des liens présentent un décor malhabile de boudins superposés ou de ressauts liés peut-être aux techniques de levage de la charpente qui sont à rapprocher de ceux que l’on remarque sur les poteaux du beffroi du MESNIL-DURAND .
La ferme suivante a perdu son entrait , son poteau N. et son poinçon et un pendentif en bois tourné masque l’extrémité subsistante de celui-ci. Les sablières reliant ces deux fermes sont ornées d’une gorge arrêtée bordée d’un boudin .

Des transformations anciennes ont fait également disparaître la majeure partie de la travée de charpente entre nef et chœur et seuls subsistent deux courts tronçons des sablières , épannelées d’un large chanfrein et celle du N. repose sur un corbeau de bois , décoré en bout de croisillons sculptés .
Mais revenons sur ce type original de charpentes autoporteuses . Voici plus d’un siècle , L. de NEUVILLE étudiant cette église l’avait rapprochée , non sans justesse , de celle de NOTRE-DAME-de-LIVAYE . La confrontation des relevés de ces deux églises augeronnes montrent qu’elles ont été l’une et l’autre conçues pour couvrir des murs de maçonnerie épais , qu’elles possèdent des poteaux en retrait de l’extrémité des sommiers de 0.80 m. . Les espacements entre poteaux sont les mêmes et la largeur intérieure de l’une correspond à la largeur extérieure de l’autre .
A proprement parler l’on ne peut parler d’église de bois car l’on n’y retrouve aucun des caractères habituels des églises de CHAMPAGNE, de SCANDINAVIE, ni même d’HONFLEUR, ou d’ALVIMARE (Eglises à pan de bois) où dans leur conception originale leurs charpentes étaient prévues pour recevoir des parois minces de pan de bois hourdé, de bardage ou de lambrissage .
L’on peut par contre avancer l’hypothèse que cette disposition qui se rencontre aussi entre autres , dans l’église toute proche de SAINT-MARTIN-du-MESNIL-OURY , à PLAINVILLE et à SAINT-AUBIN-des-HAYES (id°), correspond soit à la nécessité de couvrir rapidement un monument sans attendre d’avoir réuni les fonds pour élever les maçonneries (l’on aurait clos le local en le bardant sommairement), soit à une instabilité des maçonneries (ce qui expliquerait l’adoption fréquente de cette technique pour des beffrois) .

Litre :
Les litres sont des bandes de peinture , généralement noires , d’une trentaine de centimètres de hauteur et comportant de place en place des armoiries . Avant la Révolution elles ceinturaient extérieurement et parfois intérieurement la plupart des églises normandes . Le droit de litre appartenait au patron présentateur et constituait la marque distinctive de ses droits honorifiques sur l’église , au même titre que le droit de banc , le privilège d’être inhumé dans le chœur ou celui de recevoir l’eau bénite en premier (CHERUEL , p. 673).
Après la nuit du 4 août ces  » marques du despotisme  » furent effacée ou beaucoup plus simplement recouvertes d’un couche de badigeon , ce qui permet parfois d’en retrouver quelques lambeaux . Au XIX° siècle, quelques une furent d’ailleurs parfois soit restaurées, soit remplacées par les armoiries des bienfaiteurs de l’église .
Ainsi, aux AUTELS, selon les notes de Louis de Neuville l’on distinguait encore à son époque quelques traces de l’ancienne litre funèbre sur laquelle se lisaient les armoiries des Gaultier de Saint-Basile . Peinte vraisemblablement en grande partie sur le crépi qui recouvrait les colombages , celle-ci à disparu à l’exception d’un écu qui se voit encore à la droite du poinçon du porche accolé à la façade . Les écussons armoriés , en bois peint qui garnissent le pourtour extérieur de la nef prolongent cette antique coutume .

Ouvertures:
Les fenêtres des murs NORD et SUD sont carrées et comportent un large chanfrein sur les piédroits. Les linteaux sont en bois et paraissent tous relativement récents .
Au chevet dans l’axe du chœur subsiste une fenêtre en tiers-point partagée par un meneau avec un tympan percé d’un oculus entre les ouvertures géminées.
Sur le pignon OUEST , une porte cintrée constitue le seul accès à l’édifice . Un arc en plein cintre s’amortit sur des piédroits sans ressauts et l’ensemble comporte un chanfrein identique à celui des fenêtres mais à gauche celui-ci ne descend que jusqu’à l’avant dernière assise .

Clocher:
Un court clocher carré couronné d’une pyramide élégante, tenté d’ardoise avec brisures sur les arêtiers, est campé sur faîtage, à l’est de la nef, vers le chœur .
La charpente de la pyramide se révèle d’une grande simplicité : autour d’un poteau central assemblé sur un sommier assis sur les entraits, une enrayure en deux pièce semi-circulaires repose sur des chevilles en croix. Celles-ci traversent le poteau central et sont assemblées avec les arêtiers ce qui maintient l’ensemble de la toiture et l’empêche de pivoter.

Couverture:
La couverture de la nef et du chœur sont en tuile plate et il semble qu’il en soit ainsi depuis la dernière réédification de la charpente , car tous les chevrons de forte section sont de même nature . L’on ne distingue pas ici ce que l’on rencontre sur de nombreuses églises augeronnes , une alternance de chevrons de largeur et d’épaisseur différente mais que l’on remarque par contre sur le clocher .

Porche:
Un petit porche « aux lecturés » en bois, d’une travée précède la porte d’entrée. Fortement restauré à plusieurs occasions il ne possède que peu de caractères permettant de lui assigner une date certaine: de Neuville le supposait du XVII° siècle et rien ne s’oppose à cette datation .
La porte est constituée d’ais étroits embrevées et la date de 1780 figure sur la traverse de l’imposte circulaire vitrée, quant au sol du porche , il fut repavé en 1958 avec des vieux pavés .

Intérieur:
Immobilier
sols: Pavage
La presque totalité du sanctuaire a été repavé et seuls quelques pavés anciens de terre cuite, de .. x .. ont été conservés au pourtour du maître-autel .

Pierres tombales
Dans le chœur, deux pierres tombales, l’une en marbre blanc recouvre les restes de  » Mme de SAINT-BASILE, née de Foucault, morte en 1856  » et l’autre en marbre noir, ceux de ………… de SAINT-BASILE en 1872 . .(inclure le texte des inscriptions tumulaires)

– murs et plafond
a) murs et lambrissage
Tous les enduits de l’église furent refaits en 1958 et aucune trace de l’appareillage ou de la décoration des mur ne subsiste. Antérieurement à ces travaux la nef possédait un plafond plat qui fut remplacé par un lambrissage  » … dégageant ainsi une charpente imposante …(Bénédiction…)

b) vitraux
Aucune vitrerie ancienne n’a été conservée et les vitraux unis actuels datant de 1958 sont dus à « un verrier de Choisy-le-Roy, M.Avoinet « .
décoration peinte.
Quelques traces de fleurettes …… ( noter forme et couleurs ) peintes au pochoir subsistent à la partie inférieure d’un poteau , témoignant de l’ancienne décoration .???????

c) électrification .
 » M. Canu , électricien à Livarot a installé un éclairage qui met en valeur la charpente et les autels « .

2° Mobilier
Une liste d’une vingtaine d’articles comprenant mobilier et objets cultuels a été dressée en 1987 par M. LERCH, Conservateur des Antiquités et Objets d’Art du Calvados, permettant de constater que l’œuvre de conservation de M. de SAINT-BASILE au XIX° et de M l’abbé LEPRETRE vers 1955/1958 ont permis de conserver ou de rassembler ici un mobilier et des objets cultuels intéressants .

a) autels
Cette église abrite trois autels . Les deux autels latéraux ont perdu leur tombeau de menuiserie contemporain des retables ce qui permet de pouvoir étudier les anciens autels de pierre qui les précédaient. Une épaisse table d’autel, chanfreinée en avant , repose sur trois piles carrées comportant base et chapiteau moulurés et fûts chanfreinés avec des petites demi-pyramides aux extrémités.

Les trois retables de bois sont rustiques, à l’image de l’église, et n’ont rien de commun avec les somptueux autels de quelques églises des environs: HEURTEVENT, BOISSEY, etc. Pour une raison que nous ignorons ceux-ci ont été attribués au XVII° siècle et l’abbé LEPRETRE, sur la foi d’un document dont nous n’avons pu trouver trace, précise même la date de 1687 – la date de 1685 a été crayonnée d’une écriture moderne sur le tabernacle .

Le retable du maître-autel s’inscrit dans un carré parfait . Au centre , un cadre à la bordure sculptée de feuilles de laurier contient un tableau représentant la légende de saint Nicolas et des enfants et de chaque côté deux pilastres cannelés couronnés de chapiteaux ioniques, forment saillie . L’entablement coupé par le cadre du tableau est surmonté d’une corniche rudentée à ressaut . L’ensemble se termine par un cartouche bordé de feuilles d’acanthe encadrant un médaillon soutenu par deux palmes . De chaque côté, des pots-à-feu s’alignent dans l’axe des pilastres.

De la hauteur des deux gradins, le tabernacle est couronné d’une tablette moulurée et la porte cintrée est sculpté d’un élégant calice orné de feuilles d’acanthe, de perlage et de raies de cœur. Des chutes en houppe décorent le bâti. Un niche exposition sculptée de nuages et d’un triangle glorieux surmonte et termine le tabernacle .
Un décor de tablettes alternant avec des rosaces garnit le premier niveau des gradins tandis que des palmes entrecroisées ornent le second .
Cet autel, exécuté avec une grande économie de moyens est représentatif du retour à la « sobriété classique » dont témoignent ces autels à pilastres cannelés qui apparaissent dans nombre d’églises à partir de 1760/ 1780 (POUGHEOL).

Les deux autels latéraux, généralement décrits comme étant des retables à claire-voie, dénotent une exécution médiocre, elle aussi très économe de moyens. Sur un panneau plat, les différents éléments: moulures, colonnettes, colonnes et entablements sont plaqués, structurant l’ensemble et par un jeu de coupes, mouvemente l’ensemble, l’agrémentant d’un fronton à pans. Le tournage de colonnettes manque de qualité et les profils imprécis s’enchaînent mal .

Cette rusticité explique sans doute que l’on ait généralement remplacé ces retables et la note de de NEUVILLE prend tous son relief :  » … on voyait autrefois des retables pareils dans beaucoup d’églises du pays: il n’en reste plus guère, et chaque jour on en détruit quelques uns, quoiqu’ils dussent être conservés; on ne retrouve plus que dans les églises supprimées comme celle de St-Basile « .

Ces retables furent repeints lors de la restauration de 1958 à l’exception des frises des petits autels secondaires qui ont conservé des traces d’un décor de faux-marbre ancien .

b) sièges de chœur , bancs etc..
Le chœur a conservé une partie de ses stalles à hauts dossiers dont les traverses hautes comportent une découpe habituellement rencontrée dans les productions de l’époque Louis XV. Celles de la partie basse par contre sont beaucoup plus aiguë permettant de rattacher ce travail aux productions « à la cathédrale » dont quelques exemples sont conservés dans la région.
Les 12 bancs de la nef datent de 1958 et remplacent « les vieux bancs qui étaient vermoulus et irréparables ». Ceux-ci étaient de deux époque: de tradition gothique archaïque avec chanfreins arrêtés et ceux du XVIII°/XIX° possèdent un accotoir chantourné terminé par une petite volute .

c) chaire

d) confessionnal
L’église conserve deux confessionnaux (l’un dans la nef, le second dans la sacristie) de fabrication très primitive, avec porte à claire-voie garnie de tournages.

e) fonts baptismaux
Les fonts baptismaux de pierre provenant de l’église de La Gravelle près de Montpinçon comportent un fût polygonal en gaine avec cuvette elliptique à godrons séparés d’un listel creusé d’une gorge. L’ensemble est fermé d’un dôme de bois, où se distinguent quelques emprunts à la stylistique Louis XVI maladroitement interprétés. Un petit bénitier flanque le dôme.

f) statues
Au centre du retable nord, sur une socle de tournages l’on remarque un groupe en ronde-bosse de la Vierge à l’Enfant en pierre sous une polychromie moderne. Dimensions totales (en centimètres). Légèrement hanchée, portant l’enfant sur le bras droit et l’ensemble est bien proportionné. Le costume comprend un ample mantelet jeté sur une longue robe à col droit qui elle même recouvre le doublet .
La Vierge a le visage grave et soucieux, empreint d’une certaine tristesse. La tête est légèrement penchée, tournée vers l’Enfant et couverte d’un voile laissant apparaître quelques mèches de cheveux. Une haute couronne ajourée terminée par des fleurs de lys à rapprocher de celle de la Vierge du MESNIL-MAUGER maintient le voile .
La main gauche allongée soutient l’Enfant tandis que la main droite refermée sort d’une large manche et relève le tissu de la robe dégageant la pointe du pied . Le tissu est souple épousant le corps, tombe et se casse au sol ou en plis droits, en chute ou en un large pli à godet et l’ensemble du plissé bien modelé en accuse la verticalité .
L’Enfant-Jésus, le corps potelé, le visage tourné vers sa mère, la partie inférieure du corps drapé dans un lange, et le haut du corps à nu, pose la main droite sur le col de sa mère et tend la gauche vers la couronne .
La pose du corps, la forme du vêtement et son drapé se rattachent à la statuaire des XIV-XV° siècles et cette composition sage se rattache à quelques statues de la région lexovienne exposées à LISIEUX en 1961 .
Le cadre du retable SUD, conserve également, sur un socle identique à celui de l’autel NORD, un autre groupe en ronde-bosse en pierre, d’un saint évêque accompagné d’un chien ou d’un loup, connu sous le nom de Saint VIGOR. Elle mesure … et seule la partie supérieure de la crosse manque mais en raison de la polychromie moderne qui la recouvre, de savoir si elle a subit quelque restauration. L’évêque, debout, lève la main droite, annulaire et l’auriculaire repliés l’index et le majeurs levés, bénit. Le visage aux traits accentués, les lèvres pincées, les oreilles bien dessinées, est calme et une abondante chevelure s’échappe de la mitre. Portant la crosse dans le creux du bras gauche, de la main gauche il tient une étole dont la partie inférieure s’enroule autour du cou de l’animal .
Comme pour la statue de la Vierge, le modelé de tissu d’une ample chasuble descendant au-dessous des genoux, accuse bien les forme et tombe en larges plis en U. La pointe de la chaussure droite apparaît relevant la partie inférieure de l’aube .
Sur le même socle, un quadrupède assis sur son train arrière lève la tête vers le saint. La tête carrée, aux courtes oreilles, semble-t-il légèrement disproportionnée, montrant les dents et rappelant les « engoulvents  » des charpentes du XVI° siècle, l’allure générale de l’animal dégage une certaine férocité de l’animal tempérée par la position assise. Mais il est difficile de penser qu’il puisse s’agir d’un chien généralement beaucoup plus placides dans les représentations habituelles du groupe de Saint Roch .
Cette iconographie correspond à cette de Saint LOUP, évêque de BAYEUX pendant trente-deux ans (FOURNEE , p. 235) . Originaire du BESSIN , élève et successeur de RUFINIEN , il fut sacré par SILVESTRE , le métropolitain de Rouen qui fut en charge dans la seconde moitié du V° siècle auquel dans un songe un vieillard aurait dit : Ne laisse pas consacrer évêque un autre que l’agneau qui s’appelle LOUP  » . Il vécut à l’époque d’AEGIDIUS qui gouverna la Gaule vers 458-464 et la légende rapportée par sa VITA écrite au IX° siècle raconte qu’un loup féroce s’était installé dans un bois et avait dévoré environ dix-huit garçons et filles . Les gens ne savaient comment s’en débarrasser et n’osaient plus passer par là . L’évêque leur ordonna de prier et sortit de la ville. L’animal se précipita vers lui. Il lui tendit sa manche qu’il mordit furieusement: ses dents s’y incrustèrent, il se trouva muselé et une force surnaturelle l’empêcha de fuir. Le saint l’emmena vers la rivière et le jeta dans l’eau où il disparut « . Cinq églises du Calvados et une de l’Orne sont consacrées à ce saint ( RR.PP.BENEDICTINS ) .

Mais en aucun cas, ce canidé ne peut être confondu avec les dragons ou autres animaux mythiques que les sculpteurs du Moyen Age différenciaient bien , comme en témoignent les groupes de Saint Georges ou de Sainte Marguerite que l’on rencontre dans les églises de la région . On peut donc s’interroger sur la raison qui a conduit de nombreux auteurs à attribuer ce groupe comme étant celui de saint VIGOR , autre évêque bayeusain. Selon sa Vita, il serait originaire d’ARTOIS, et quittant son pays aurait abordé le diocèse de BAYEUX à RVIERS. Un serpent long de 40 pieds ravageant la contrée, l’on vint demander à VIGOR d’en débarrasser le pays, ce qu’il fit en enroulant son étole autour du cou de l’animal. Il en fit de même à deux autres occasions sur les rives de la SEINE . C’est donc sans doute de cette étole et de la commune appartenance au siège de BAYEUX que naquit la confusion dans l’attribution de notre statue à Saint VIGOR (RR.PP. BENEDICTINS , Nov. p. 53-55).

A gauche de la chaire, sur un petit socle portant l’inscription SAINT BASILE, l’on remarque une statuette de bois polychromé qui fut offerte à l’église en 195? par Madame de Saint-Basile. Un saint évêque, portant une haute mitre et un bâton dont la partie supérieure manque, brandit une croix de la main droite. Cette iconographie ne correspond pas à cette de saint BASILE le Grand dont les attributs sont le pallium , la croix à triple croisillon et la colombe (REAU).

g) tableaux

1) Saint-Nicolas
Le tableau du maître-autel représente Saint Nicolas et les enfants de la légende . Dans un décor d’architecture et de jardin, le saint à la barbe abondante, bien campé , les épaules couvertes d’une longue chape rouge doublée de bleu formant traîne et portant mitre et crosse, lève la tête vers le ciel, bénit les trois enfants joufflus que l’on voit au premier plan, à gauche, dans un baquet. C’est une œuvre puissante, typique de la peinture de la seconde moitié du XVIII° siècle que l’on peut d’ailleurs rapprocher de la petite statuette attribuée à Saint Basile. Cette toile a été élargie pour occuper l’espace du cadre n’occupe donc pas son emplacement d’origine.

(D’après une note manuscrite de M. Cottin, de 1959, sur les trois tableaux qui existaient dans l’ancienne église de la Gravelle, deux auraient disparu, et celui du maître-autel aurait été transporté dans l’église des AUTELS-SAINT-BAZILE par M. le Curé de TORTISAMBERT ).

2) Visitation
Face à la chaire, l’on peut voir un tableau de l’Annonciation, de même facture et de qualité identique au St-Nicolas.

3) bannière
L’église conserve une curieuse toile peinte sur deux faces. Sur l’une, Saint Sébastien la tête nimbée d’une auréole, le flanc droit percé d’une flèche, se détache sur un fond agreste, les membre liés à un arbre qui se devine à peine. Le Saint, en Apollon nu le corps en arc de cercle élève les mains au-dessus de la tête. (Sur la modification de l’iconographie de Saint Sébastien, cf: REAU, III-III.
L’ensemble est d’une bonne qualité picturale, la musculature bien traitée et, visage et mains sont particulièrement soignées.
Au verso se profile un Saint évêque bénissant et portant mitre et crosse. Une ample chape damassée , décorée d’un galon de bordure doré et d’une large bande de palmettes s’ouvre sur un rocher à la base découpée et brodée de palmettes .

h ) L’église conserve un certain nombre de chandeliers de bois tourné ainsi qu’un lustre à …. étages très proche de celui qui se trouve dans l’église du MESNIL-DURAND : autrefois très courants dans les petites églises rurales ils sont maintenant devenus bien rares . Généralement en aulne, ces objets ont mal résisté à l’ambiance humide des églises…et à l’électrification

i) cloche
Le clocher conserve une petite cloche de 0.61 de haut et de 0.48 de diamètre portant l’inscription suivante sur quatre lignes :
AY ETE NOMME LUCE LOUISE PAR MRE LUC JEAN PATISTE DE GAUTIER SEIGNEUR ET PATRON DE St BASILE ET NOBLE DAME
LOUISE DARCLAIS DAME DU FIEF DES LAUNEY BENARD BENIE PAR PHILIPPE DE MICHEL DESPOMMERESTY CURE DE St BASILE

L’abbé LEPRETRE avait cru y lire la date de 1734, mais cette dation ne peut coïncider avec la chronologie des curés qui se sont succédé dans cette cure nous proposons plutôt la date de 1754, la seule plausible tant avec la carrière de Philippe Le Michel.
Plusieurs branches de la famille Le Michel existaient à cette époque, à BELLOU , NOTRE-DAME-de-COURSON, SAINT-OUEN-le-HOUX, SAINT-PIERRE-de-COURSON, mais nous savons par un acte de 1724, qu’il était né hors mariage des œuvres de Catherine Le Prévost et qu’il dut dans un premier temps obtenir de l’official de Lisieux, une dispense pour irrégularité, puis en 1744 une seconde pour recevoir dans les ordres mineurs et une troisième auprès de la cour de Rome pour pouvoir jouir d’un bénéfice . Cette dernière spécifiait qu’il ne pourrait obtenir de dignités, etc…

Faute d’inventaires précis (la description de Louis de NEUVILLE ne mentionne ni tableaux, ni meubles, ni objets cultuels et l’article de l’abbé LEPRETRE ne donne que quelques provenances), il nous est difficile de déterminer avec précision ce qui appartient en propre à l’église des AUTELS et ce qui provient des églises d’alentour.

DATATIONS
L’étude conjointe du bâtiment et du mobilier permettent d’avancer quelques hypothèses quant à la datation de l’ensemble. L’on remarque deux groupements de datations relativement homogène: Aspect général de la construction – ouverture du chevet – fragments de la charpente du chœur – autels secondaires – statue de la Vierge – Statue de Saint Loup peuvent remonter au XV° ou au début du XVI° siècle .
Par contre, le système de construction mixte maçonnerie/pan de bois, nous l’avons dit correspond sans doute à la recherche de solutions d’attente. Dans ce cas précis l’on peut avancer qu’un incendie dont les maçonneries extérieures ont gardé les traces à très sévèrement endommagé le monument et tout particulièrement la nef et la première travée du chœur. Dans un premier temps l’on construisit une charpente autoporteuse réutilisant dans le chœur le poinçon du chevet et les sablières de la travée EST ainsi qu’une partie de celle entre chœur et nef. L’on éleva le beffroi et en 1754 l’on y installa une cloche. Une génération plus tard l’on paracheva l’œuvre en réédifiant les murs de maçonnerie et en posant porte et verrières.
Et il est vraisemblable que les autels, d’une exécution locale de très médiocre qualité , datent de cette restauration et non du XVII° siècle comme le pensait l’abbé LEPRETRE .

CONCLUSION
L’ensemble des statues et des peintures contenues dans cette église constitue un échantillon de ce que pouvaient être de tels sanctuaires avant la Révolution de 1789 et les « embellissements » des sanctuaires depuis cette date. A l’exception du panneau de terre de Saint Georges (patron de l’église des AUTELS) aucun élément récent n’a été introduit ici .
On ne peut certes que féliciter pour leur initiative les restaurateurs des années 50: sans eux nous ne pourrions visiter ce charmant sanctuaire figé dans le temps, mais il est une leçon que nous devons en tirer. L’emploi inconsidéré de ciments hydrauliques dans ces travaux, condamne toutes ces restaurations. En effet l’humidité enfermée dans une carapace étanche détruit inexorablement, sournoisement, à l’abri des regards, maçonneries et charpentes. Il faut dire à la décharge des entrepreneurs qui exécutèrent ces travaux , que les industriels du ciment constamment à la recherche de produits utilisables en toute occasion, aux qualités mécaniques de plus en plus performantes avaient oublié de conserver à leurs mortiers les qualités de perméabilité indispensable à la « respiration » des murs. Il faudra donc un jour, envisager de rouvrir ces enduits et de permettre aux murs de pouvoir évacuer l’eau pompée dans le sous-sol.

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT

St-Basile, Sanctus Basilius, ecclesia Sancti Basilii.
Depuis que la paroisse de St-Basile a été réunie à Tortisambert, M. de Saint-Basile a acheté l’église et la conserve c’est un édifice peu important, mais qui présente encore pour l’étude quelques détails à observer.
Comme dans les autres églises du pays, la nef et le choeur sont rectangulaires; mais les murs de la nef sont en pierre jusqu’à une certaine hauteur, en bois et en clayonnage à la partie supérieure. Celle-ci repose sur des poteaux intérieurs qui supportent la charpente. Nous avons déjà vu de semblables poteaux à Livaye, et on les retrouve dans plusieurs autres églises; il est curieux d’examiner ce système de construction, dans lequel les charpentes jouent un si grand rôle.
L’église de St-Basile nous le montre tel qu’on l’a employé encore quand on a reconstruit les églises du Pays-d’Auge vers le XVIe siècle ; mais je ne doute pas que dans les premiers temps beaucoup d’églises ne fussent tout-à-fait en bois. Que l’on supprime donc, par la pensée, le mur en pierre qui forme les deux tiers de l’élévation des murs de la nef; que l’on y substitue un remplissage en bois et en mortier, et l’on aura l’image d’une église telle qu’elles devaient exister en grand nombre autrefois dans la contrée.
Les fenêtres de l’église de St-Basile sont carrées, à l’exception de celle qui était au chevet et qui est bouchée aujourd’hui.
Celle-ci était cintrée, subdivisée en deux baies, avec un oculus entre les ouvertures géminées M.de Saint-Basile croit, et je suis de son avis, qu’elle peut remonter au XVI° siècle. Un porche en bois précède la porte d’entrée: je le crois du XVIIe siècle. Quant à la porte, la date 1780 est gravée sur le linteau qui reçoit le ballant, au-dessous du tympan circulaire qui est vitré.
L’intérieur de l’église, outre les robustes poteaux qui supportent la charpente, montre, entre choeur et nef, deux petits autels à retable de bois à jour. On voyait autrefois des retables pareils dans beaucoup d’églises du pays; il n’en reste guère, et chaque jour on en détruit quelques-uns, quoiqu’ils dussent être conservés ; on ne les retrouve plus que dans les églises supprimées comme celle de St-Basile. La statue de la Sainte-Vierge qui surmonte le tabernacle, à l’autel de gauche, me parait ancienne relativement ; la pose du corps et la draperie sont identiques avec celles qui distinguent quelques Vierges dit XV° siècle.
M. de Saint-Basile conserve tous ces objets, et nous l’en remercions; les souvenirs sont pour lui, avec son goût pour l’archéologie, des motifs-pour sauver cette pauvre église qu’il a rachetée; une litre funèbre, dont on voit; encore les traces, porte les armes de sa famille.
Dans le choeur, une belle pierre tombale en marbrée blanc recouvre les restes de Mme de Saint-Basile, née de Foucault, morte il y a peu d’années.
Le fief de St-Basile, dit Mr de Neuville, était, dès le XVIe siècle le patrimoine de la famille Gaultier, qui en a pris le nom et qui a conspervé cette terre jusqu’à la Révolution.
Cette seigneurie était mouvante du fief voisin de Launay-Bernard. Ce dernier fief, dont le nom a été altéré par l’usage eu celui de Launay-Besnard, était autrefois situé dans les limites de la paroisse de Montpinçon ; mais son territoire en a été postérieurement distrait et incorporé a la paroisse de St-Basile. Launay-Bernard a appartenu au XVe siècle, à Jean Lenfant, chancelier du duché d’Alençon, un des jurisconsultes les plus éminents de son siècle. En 1475, René comte du Penche, administrateur du duché d’Alençon pendant la captivité du duc Jean, son père, fit don du relief du fief de Launay-Bernard à Jean Lenfant, qui mourut peu de temps auprès a, Angers, où, il professait le Droit civil depuis la disgrâce de son maître. En 1553, Adrien Gaultier était seigneur de Launay-Bernard et de, St-Basile, et c’est encore de M. Gaultier de Saint-Basile qui est possesseur de la première de ces deux terres. Il y-a fait construire, une habitation renfermant une petite chapelle entièrement lambrissée et ornée de sculptures et de, statuettes en bois, de l’époque gothique, réunies et ajustées avec le goût le plus parfait. Cet oratoire est ainsi devenu un véritable bijou et offre un spécimen des plus remarquables de l’art de la sculpture sur bois dans nos contrées au XVe siècle et au commencement du XVI°. Plus bas, dans la fraîche et riante vallée de la Mônne, se trouvait le fief de Cropus, que Charles duc d’Alençon, fieffa à Jean Guérin en 1511, pour une rente annuelle de 30 livres. Cette famille Guérin était déjà, un siècle auparavant, fixée à St-Basîle et à Tortisambert. Cropus appartenait, avant les orages de la Révolution, à la famille Gaultier de Saint-Basile.
Enfin la terre du Tertre, longtemps possédée par la même famille, en est sortie par le mariage de Marie-Anne-Madelaine de Gaultier de Saint-Basile avec Jean-Félix du Hauvel, en 1777. Marie-Aglaé du Hauvel, leur fille, l’a portée à la famille de Bonnechose, qui la possède aujourd’hui, par son mariage avec Casimir-Edouard de Bonnechose fils du sieur de La Cour du Bosc. Du reste, aucun des fiefs ci dessus n’a conservé de manoir digne d’être étudié.

Recherche de 1666
Régnié Bernier, seigneur de Bouillon, condamné
Luc Gauttier, seigneur de St Basille, issu d’Adam ennobli en 1553.
Maurice Gautier, seigneur de Lisores est de la même famille.

Camps, enceintes, mottes et fortifications antiques du Calvados, par M. le Dr Doranlo.
et prospection GRAPPA.
AUTELS-SAINT-BASILE (Les) Cl.N.S.E.E.no 029)
« Caudemonne »
Moated site quadranglaire dans l’herbage du moulin.
Parcelle cadastrale: 1A.169; .Altitude : 75 m
Sources – prospection C. Maneuvrier.

La Roque, Louis de.. Catalogue des gentilshommes de Normandie.
Marie-Anne-Magdeleine de Gautier, veuve de Jean-Félix du Hauvel, – de Gauthier, Sgr de Saint-Bazile.

3 – Archives ShL.

Carnets de Charles VASSEUR –
DOYENNE DE :
Patron le seigneur.
Dioc. de Lisieux.
doy. de Livarot.
Génér. d’Alençon.
Elect. d’Argentan.
Sergent. de Montpinçon.

ARCHIVES ShL – NEDELEC COMMUNES
Com.3. 1. 1 Autels St Basile (Les) Vie quotidienne 1996-2006
Com.3. 1. 2 Autels St Basile (Les) Château de St Basile
Com.3. 1. 3 Autels St Basile (Les) Notes historiques
Com.3. 1. 4 Autels St Basile (Les) Notre-Dame des Champs
Com.3. 1. 5 Autels St Basile (Les) Eglise