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PREAUX-Saint-Sébastien


NOTES sur SAINT SEBASTIEN DE PREAUX

1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives ShL.

1 – Bibliographie:

BEZIERE,
ALIX abbé Frédéric, Saint-Sébastien, sa vie, son culte, son pèlerinage. Pèlerinage de Préaux, orné de quatre planches hors texte. Deuxième édition, Caen, Chesnel, 1912, In-16, 21 p.
BILLY Jacques, Haras et élevages de Normandie, Condé-sur-Noireau, Corlet, 1984, 319 p., ill.
GODESCART, Description des pèlerinages de Préaux, suivie de la vie de Saint-Sébastien et des hymnes de Saint-Sébastien et de la prose, dédiée aux pèlerins qui font ce voyage, A Lisieux, Chez Hersant, Marchand d’images, faubourg Saint-Désir, 1850, In-32, 35 p.
GUIBLAIS Raymond, Promenades dans le canton d’Orbec-en-Auge (Calvados), Rennes, Imprimerie Bretonne, 1959, In-8ø, pp. 38-42
JOUAN Isabelle dir., Pays d’Auge – Un terroir, un patrimoine – Guide des cantons de: Lisieux II, Saint-Pierre-sur-Dives, Livarot, Orbec,s.l.s.d. Pays d’Accueil Sud-Pays-d’Auge (1989), 110 x 210, 81 p. 6 cartes h.t.
LE CLERC Léon, « Chaumières normandes – Préaux », L’Illustration
rec. factice « Pages de Tourisme de l’Illustration « )
LESAGE Georges, « Retour d’un pèlerinage de Préaux … l’époque révolutionnaire », PAR, 25, N° 2, Février 1975
LETOREY Dominique : des bois de Meulles … la Fontaine du val Ratier
PAR 47e année – n°9 décembre 1997.8
LEVEQUE Jean, Saint-Sébastien-de-Préaux, pèlerinage du Pays d’Auge, Illustrations du Commandant Richard Mouton, Bernay, Claudin, 1958,In-8ø, 38 p.
PANNIER Arthème, dans CAUMONT Arcisse de, Statistique monumentale, t.V, pp. 747 sq.; et la suite d’articles de Henri PELLERIN parus dans cette revue d’Août 1960 … Septembre 1962. Voir également: MAYER Annie, Ministère de la Culture et de la Communication Direction du Patrimoine. Catalogue des Plans et Dessins des Archives de la Commission des Monuments Historiques – Tome I, Basse-Normandie: Calvados, Manche et Orne. Introduction de Françoise Berce, Caen, Lafond, 1980, 167 x 250, VII, 367 p., ill. couv. ill.;
PELLERIN Henri, « Saint-Sébastien-de-Préaux. Eglise de Saint-Sébastien-de-Préaux – PAR, 10, N° 8, Août 1960, pp. 11-15; N°9, Septembre 1960, pp. 4-10: « Intérieur de l’église de Saint-Sébastien »; N° 10, Octobre 1960, pp. 10-16: « Découvertes effectuées dans le chœur de l’église »; N° 114, Novembre 1960, pp.14-19: « Le Patronage de l’église de Préaux »; N° 12, Décembre 1960, pp.14-20: « Histoire de l’église de Préaux »; 11, N° 1, Janvier 1961, pp.13-18: idø; N° 2, Février 1961, pp. 10-16: idø; N° 3, Mars 1961, pp.9-14: idø; N° 4, Avril 1961, pp. 9-16: idø; N° 5, Mai 1961, pp. 7-12: »Vie de Saint-Sébastien »; N° 6, Juin 1961, pp. 12-16: « Le pèlerinage de Saint-Sébastien »; N° 7, Juillet 1961, pp. 9-14, idø; N° 8, Août 1961, pp. 5-12, idø; N° 9, Septembre 1961, pp. 7-14: « Le château de Préaux », ill.; N° 10, Octobre 1961, pp. 9-15,: idø; N° 11 Novembre 1961, pp. 7-14,: « Histoire du château de Préaux », dessins de pavés, cheminée; N° 12, Décembre 1961, pp. 19, idø; 12, N° 1, Janvier 1962,pp. 14-20, « Une attaque de la ferme de Gassart sous la Révolution »; 12, N° 2, Février 1962, pp. 12-17: « Le fief de Hayes-Gassart »; N° 3,Mars 1962, pp. 13-17,: idø; 12, N° 4, Avril 1962, pp. 6-11: « Lachapelle Saint-Gabriel »; PAR, 12, N° 5, Mai 1962, pp. 9-15: »Fatouville-L’Epinay »; 12, N° 6, Juin 1962, pp. 13-20: « Le petit manoir de la Vatterie. Le Manoir de la Besnardière »- cheminée XVIIe ;12, N° 7, Juillet 1962, pp. 17-19: « Noms de lieux de Saint-Sébastien-de-Préaux »; 12, N° 7, Juillet 1962, pp. 17-19: idø; 12, N° 8, Août 1962, pp. 16-20: idø; 12, N° 9, Septembre 1962, pp. 12-15: « Voies anciennes. Maires. Bibliographie. Statistique ».
PERROTTE Vital, Notice historique et statistique sur la commune de Saint-Sébastien-de-Préaux, Vimoutiers, 1892, In-8ø, 24 p.= Arch. Départ. Calv., Br. 3324

2 – Pièces Justificatives:

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT.
Notes par M. Pannier, de la Société française d’archéologie.
Préaux, Ecclesia de Pratellis.
La commune de Préaux est réunie, pour le culte, à celle de Meulles. L’église s’élève dans une plaine, à 2 kilomètres du bourg de Meulles et à 1 kilomètre seulement de la route d’Orbec à Livarot. Cette église, placée sous l’invocation de saint Sébastien, appartient à la dernière époque de l’ogive.
Le mur méridional de la nef est percé de trois fenêtres dont deux, divisées par un seul meneau, présentent dans leur partie supérieure des compartiments flamboyants. La fenêtre du milieu a été refaite. Au nord, il n’y a que deux ouvertures: l’une trilobée, l’autre partagée par un meneau prismatique. Les fenêtres du choeur sont modernes et construites sans goût. Celle du chevet a conservé sa forme primitive et offre une grande ogive qui a été bouchée lorsqu’on a placé le retable du maître-autel. La sacristie, placée au nord, date de la fin du XVIIe siècle, ainsi que l’indique le chiffre 1680 gravé au-dessus de la porte.
Le portail s’élève à l’occident. La fenêtre qui surmonte la porte est cintrée et à moulures prismatiques. La tour, située au nord-ouest, est terminée par une pyramide à quatre pans et à double épi: cette pyramide est couverte en essente et offre sur chacune de ses faces une petite lucarne. La base de la tour était construite en damier; la pierre alternait avec le caillou et la brique vernie (verte). Cette base, qui a été réparée sans aucun goût, doit remonter à la fin du XVIe siècle. Elle supporte une poutre sur laquelle est marqué le chiffre 1599, qui indique l’époque de la construction de tout le clocher. Sur une pièce de bois plus élevée on lit l’inscription suivante qui, sans doute, fait connaître le nom du charpentier :

MAS – IOVIS . CAIONNVI CAISI DE CE LIEV .
La cloche porte l’inscription suivante :
SOVS LA PROTEXTION DE SAINT SÉBASTIEN IAY ÉTÉ BÉNIE DV VEV GÉNÉRAL
ET EN PRÉSENCE DE LA MVNICIPALITÉ ET DE TOVS LES PAROISSIENS DE
PRÉAVX.
LA VILLETTE DE LISIEVX DE PRÉSENT A SAINT MARTIN DE LA LIEVE MA
FAITE AN 1792.

Diamètre : 96 centimètres.
L’intérieur de l’église est bien décoré. Le maître-autel, d’ordre corinthien, a un beau retable orné de quatre colonnes rudentées. Les deux petits autels placés à l’entrée du choeur sont du même style.
Au-dessus de l’arc triomphal est une toile peinte appliquée contre le mur. La partie inférieure de cette toile, qui représente le Jugement dernier, a été déchirée; on nous en a montré les débris qui ont été relégués dans la tour. La partie supérieure, qui seule a été conservée, montre les élus dans le Paradis.
Dans la nef, on remarque une jolie chaire dans le style Louis XIV. Sur cette chaire est gravée, en caractères romains,
l’inscription suivante :

JEAN LEERON TRÉZORIER A FAICT
FERRE LA CHERRE EN L’AN 1669.

Sur un vitrail de la nef se voit un écusson d’azur au soleil d’or sortant d’une fleur … aussi d’or, feuillée de
4 feuilles de sinopie.
On voit, dans le cimetière, un très-bel if qui a 4 mètres 20 centimètres de circonférence.

Château.
— Le château de Préaux, situé en face du portail de l’église, est appelé par les habitants de la commune la Moinerie, ce qui fait supposer que c’était un ancien prieuré.
Ce château appartient à deux époques différentes. Le corps de-logis principal construit en pierre et surmonté d’un fronton, a dû être élevé sous Louis XV. Ce bâtiment est flanqué, au nord, de deux jolies tourelles en pierre percées chacune d’une fenêtre carrée avec nervures prismatiques.
L’une des fenêtres est garnie d’une belle grille en fer dont les barreaux offrent des annelures, alternativement horizontales et verticales, artistement entrelacées même disposition que la grille d’une maison située à Lisieux, à l’angle de la rue du Paradis et de la Grand’Rue). Ces tourelles sont plus anciennes que le corps-de-logis qui doivent remonter au XVIe siècle. Le tout est surmonté de belles cheminées en briques présentant, dans la partie inférieure, une série d’arcatures.
Dans la cour s’élève un beau colombier décoré de pilastres. On remarque dans sa construction des assises alternatives de brique et de pierre.

Promenade dans le canton d’Orbec-en-Auge – R.GUIBLAIS.
Préaux appartenait autrefois au canton de N.D de Courson, rattaché au canton d’Orbec par arrêté du 6 brumaire de l’an X (29-10-1801).
L’église, dont quelques vestiges remontent au XII° siècle, fut en majeur partie construite au XVI° siècle. Retable, redevable à un peintre local nommé Lampérière, en bois sculpté du XVI° siècle.
Ancien château, demeure datant des XVI° et XVII° siècle où habita les Le Bas de Préaux. Colombier du XVI° siècle.

L’ABBAYE ROYALE DE St LEGER DE PRÉAUX. Ordre de St Benoit.
Abbesses. — M.-A. de Gimel de Lentilhac. — G.-M.-A. de Bouille de Créances.
Chapelle N.-D. et St-Léger.— CHAPELAINS.— P. Delauney.— J.-B.Hermier.
Chapelle St-Trinité. — CHAPELAINS. — J.-F. Pottier de Prétreville. — L -A. Lorette. — V. Pupin,
XXXVI. 317. — R. J. Pupin, XXXVI. 317 ; XXXVII. 117 ; XL. 118.
Chapelle St-Laurent.— CHAPELAINS. — J. Moulin – Guersent.
Chapelle de Requiem.— CHAPELAINS.— C Roussel.—J.-B Hermier. — L.-A. Lorette. — C.-N. Maurice. — J.-A. Léger. L.Caulais. — C.-N. Maurice.
Toutes ces chapelles étaient à la nomination de labbesse de St-Léger.

Insinuations

Transaction du lundi après la St Barthelemi (1340) entre Guillaume de Charmont, évêque de Lisieux et Raoul Faron, seigneur de Préaux, au sujet du droit de patronage de l’église de St Sébastien dudit lieu, duquel l’évêque se désiste comme appartenant au seigneur de Préaux.

Description de l’église 1853

Description de la cloche : Sous la protection de St Sébastien J’ai été bénie du … général en présence de la municipalité et de tous les paroissiens de Préaux.
Lavillette de Lisieux, présent à St Martin de la Lieue, m’a faite en 1792.

Description du château et croquis de la grille annelée du château

Autres nobles noblement tenant de ladite Vicomté d’Orbec :
Pierre de Saint Aubin pour le fief de Préaux (monstres générales)

Recherche des nobles de Lisieux par d’Hozier
Charles Le Bas, seigneur de St Sébastien de Préaux

De Noges, seigneur de Rondefougères, d’ Ardene, de Buron et Préaux
Armoiries ; de gueule à trois aigles à deux têtes d’argent

François de Noges, escuyer, sieur de Préaux 8 novembre 1655.

La ferme de Gassart près de St Sébastien mériterait d’être visitée.

Recherches de 1666
Marguerite d’Irlande, veuve de Jean Deshays sieur de Ticheville, tutrice de ses enfants, issus de Jean ennobli en 1596.
Jean le Vellani : R. au conseil

Recherche faite en 1540, parles élus de Lisieux des nobles de leur élection…L’abbé de la Roque.
PREAUX ST-SEBASTIEN.
1. Geffroi de la Roche a baillé une généalogie en papier , et pour toute écriture s’est aidé d’un extrait recueilli, suivant la requête présentée à la Chambre des comptes par Pierre et Guillaume, dits de la Roche, pour avoir ledit extrait, qu’il a dit être mentionné aux registres de la dite Chambre , lequel extrait contient que Macé de la Roche avait été anobli par le Roi en l’an 1454 , moyennant 60 écus d’or par lui solus et payés ; duquel extrait signé le blanc, la copie est demeurée au greffe ; et pource qu’il n’a fourni de sa descente ni fait aucune justification de sa noblesse, le procureur du Roi a requis qu’il soit imposé au profit dudit sieur.

3 – Archives ShL:

Carnets de Charles VASSEUR –
DOYENNE DE ORBEC.
Sous l’invocation de Saint Sébastien

Curés:
Debris 1764
Charlemaine 1772/1787

– L’EGLISE
– LE CHATEAU
Michel COTTIN – Juin 1992

La paroisse de Saint-Sébastien-de-Préaux en raison sans doute de la célébrité de son pèlerinage, a fait l’objet d’un grand nombre de travaux auxquels on ne peut mieux faire que de renvoyer le lecteur [1]. Il faut y ajouter les travaux précis et documentés du marquis Henri de FRONDEVILLE tant sur l’administration en Pays d’Auge aux XIVe et XVe siècle qu’à ses recherches sur les Présidents au Parlement de Normandie.

Nous résumerons pour vous la partie historique de la  monographie d’Henri PELLERIN, dont il vous est loisible de prendre connaissance, nous attachant surtout aux éléments archéologiques qu’il n’avait pas développés.

1 – L’EGLISE

L’église est depuis fort longtemps un lieu de pèlerinage [2] bien connu pour la période moderne grâce aux registres des agrégés qui ont été conservés qui ont permis de retracer son aire d’attraction et l’importance de ce pèlerinage est vraisemblablement à mettre en relation avec les dimensions inaccoutumées de ce sanctuaire rural, sans aucun rapport avec sa population.

Elle présente le plan classique de nos églises rurales avec un chœur en retrait sur la nef. Seul, le clocher construit à l’angle nord-ouest est-il assez inhabituel mais trouve son équivalent dans celui de l’église de Notre-Dame-de-la-Couture, à Bernay, autre grand lieu de pèlerinage. Une vaste sacristie construite à l’angle nord-est complète ce plan [3].

L’examen des maçonneries révèle les multiples avatars du monument. De l’édifice roman, ne subsistent semble-t-il que quelques blocs de roussier, ce poudingue caractéristique des monuments romans de cette époque tels Fervaques et Broglie utilisés en réemploi pour l’édification du chœur. Par contre la présence de massifs contreforts d’angle à ressauts, la pose en lits alternés avec des silex ne peuvent correspondre à une époque aussi reculée. Tout au plus peut-on penser à une campagne remontant à l’extrême fin du XIIe siècle mais plus vraisemblablement au XIIIe siècle, époque à laquelle se rattachent quelques éléments découverts en 1961 à l’occasion de travaux intérieurs: armoire, piscine, etc. et le triplet à large chanfrein. Pour le reste, l’emploi de rognons de silex noyés dans un mortier de chaux, ne présente par de caractère facilement datable.

Les murs gouttereaux nord et sud sont percés de baies qui ont été implantées dans des maçonneries plus anciennes et il paraît hasardeux de les dater.

La nef, en légère saillie sur le chœur, comme nous l’avons dit, est élevée en blocs de craie cénomanienne de moyen appareil, bien taillés, sans contreforts médians, seul, le pignon ouest, étant contreforté. Une porte percée dans l’axe du pignon ouest est lui encadré de deux autres contreforts à ressauts. Quoique les sols soient sains, dans cette partie, comme on le voit au château, ces murs reposent sur deux assises de granit de moyen appareil. Si, comme le chœur, les baies du mur sud présentent aussi peu d’éléments permettant leur datation, le mur nord, en revanche est percé d’une belle baie à la tracerie flamboyante et d’une autre en plein cintre légèrement plus tardive.

La tour, massive, mais cependant gracieuse avec son haut toit en hache, présente une maçonnerie de faux damiers de pierre et brique. Si la partie inférieure utilise surtout des briques plates vernissées vertes, la partie ne comporte que des briques légèrement plus épaisse mais non vernissée. L’étude des comptes de la construction de Saint-Michel de Pont-L’Evêque nous a révélé que ces briques étaient déjà utilisée à la fin du XVe siècles, ce qui se trouve corroboré par l’ensemble des maçonnerie aux profils prismatiques caractéristiques de cette période. L’emploi d’une brique différente et la présence du chronogramme 1599 sur la sole du beffroi correspondant à une restauration peut-être dû à une destruction consécutive aux guerres de Religion où les monuments recelant des reliques furent souvent l’objet de coups de main destructeurs [4] .

L’intérieur comporte un intéressant mobilier cultuel: chaire[5], des statues[6], une cloche[7]  ou des tableaux[8], un ensemble varié, bien décrit par Arthème PANNIER et Henri PELLERIN, facilement datable grâce aux innombrables chronogrammes gravés ou peints, sur lequel il ne paraît pas utile de s’étendre.

2 – LE CHATEAU

HISTORIQUE

Le château de Préaux avec son colombier, ses deux tourelles et ses façades classiques, est assez exceptionnel dans notre région où les grands monuments de pierre sont rares. Ces caractéristiques présentes, il les doit à ces familles dont l’histoire est maintenant bien connue et qui, en raison de leurs attaches rouennaises, entre autres, ont introduit dans notre architecture traditionnelle des éléments étrangers. Il est rare de pouvoir disposer d’une telle documentation, mais nous le verrons la conjonction de l’histoire et de l’analyse archéologique donne de riches moissons.

Les débuts de l’histoire de ce domaine sont intimement liés à la seigneurie de la Lande, sise à Cerqueux. La première mention de la paroisse remonte à 1226 lorsque Robert de la Lande, seigneur de Cerqueux, donna aux religieux de Friardel tous les biens qu’il possédait à Saint-Sébastien-de-Préaux; quelques années plus tard, cette donation fut ratifiée par Guillaume de la Lande, son frère auquel sa succession était échue » [9].

A la fin du XIIIe siècle, la seigneurie de Préaux était entre les mains de Pierre de Montfort qui, selon le moine-historien de l’abbaye de Friardel écrivant au XVIIe siècle, aurait donné le mercredi après la Saint-Martin d’été de l’an 1282 [10] le patronage de cette paroisse à l’abbaye de Friardel. Henri Pellerin met en doute ce don tout en relevant cependant l’autorisation que Pierre de Montfort donna en 1289 aux religieux  » de Friardel d’acquérir librement dans son fief de haubert et dans tout son fief de Préaux [11]. Mais la donation du patronage ayant été faite sans le consentement de son seigneur direct, en l’occurrence le seigneur de Cerqueux, celle-ci était entachée de nullité.

Le patronage, si donation il y eut, ne dut pas rester longtemps entre les mains des moines de Friardel puisque vers 1308, un prêtre nommé Osbert Halbout,, seigneur de Préaux, le remettait entre les mains de l’évêque de Lisieux. Mais pour la même raison, celui-ci ne put le conserver très longtemps bien qu’aux environs de 1350, lorsque le Pouillé du diocèse fut dressé celui-ci en était encore patron.

Il faut ouvrir ici une petite parenthèse sur ces droits de patronages dont l’église de Préaux a conservé des traces avec ces lambeaux de litre que l’on peut remarquer sur le chevet et le mur sud. A l’origine de la fondation des premières église, il fut admis que les constructeurs et leur famille conserveraient quelques prééminences sur ces églises, les dîmes restant la propriété du clergé. Aux VIIIe siècle, dans le but a-t-on dit de créer une cavalerie pour lutter contre l’invasion musulmane, on étendit ces droits à la perception des dîmes. Le danger passé, la pratique perdura en bien des endroits jusqu’à la Révolution de 1789 et tout particulièrement dans le diocèse de Lisieux où plus de 50% des patronages étaient laïques. Dès le XIIe siècle, les évêques tenteront par tous les moyens de faire rentrer ces patronages dans les biens de l’église cathédrale ou de la mense canoniales. Ce mouvement de reconquête est particulièrement visible au XIIIe siècle et au début du XIVe siècle. Le cas de Préaux s’inscrit donc dans cette logique et les intérêts pécuniaires expliquent l’acharnement avec lequel ces droits de patronage pouvaient être revendiqués.

En 1320, le prêtre Halbout tenait encore ce fief mais lorsqu’en 1412, Pierre de La Lande rendit aveu au roi pour son fief de Cerqueux, il porta dans sa déclaration que  Jean de Saint-Aubin[12] détenait le demi-fief de Préaux.

Quelques années plus tard il était possédé par Louis d’Orbec qui devait disparaître à la bataille d’Azincourt. Sa sœur Marie d’Orbec, mariée à Robert Le Sec, entra en possession de son héritage vers 1415, mais, quelques décennies plus tard, vers 1462-1463, il était revenu entre les mains de Geoffroy de Saint-Aubin. Son fils Pierre de Saint-Aubin est cité comme seigneur de Préaux en 1469, 1472 et le 6 janvier 1484.

Sans doute par vente, il entra dans la famille Beaudouin. Cette famille, localement importante, détint pendant près d’un siècle la charge de vicomtes d’Orbec. Au premier possesseur de Préaux, Jean Beaudouin , fils de Jean, vicomte d’Orbec, succéda Jacques Beaudouin , fils de Jean, cité dans la Recherche des Elus de Lisieux , en 1540, puis son fils Jean Beaudouin , qui paraît dans de nombreux actes de l’époque. Le fils de ce dernier, Gaston Beaudouin, lieutenant général du Bailli d’Evreux, conseiller au grand Conseil, seigneur de Préaux, de la Chapelle-Gautier et du Fay mourut avant 1577. Il avait épousé Anne Bigot, d’une famille rouennaise, dont il eut deux filles. La seconde, Marie  Beaudouin , épousa en premières noces le 12 octobre 1595, Scipion de Moges. C’était un personnage important, Conseiller au Parlement de Rouen et seigneur de Buron, du Breuil, de la Haye qui, de surplus avait acheté, la terre de Saint-Georges-d’Aunai qui devait constituer l’héritage de son fils aîné.
C’est à lui, selon toute vraisemblance que nous devons les premiers grands travaux de transformation du manoir d’origine.

Son second fils, François de Moges , né le 24 mai 1603, devint seigneur et patron de Préaux. Conseiller du Roi, maître ordinaire en sa Chambre des Comptes, à Rouen, il épousa le 25 septembre 1646, Marie de Verdelay, dame de Coulonges, en Vendômois et de ce moment, pour un certain temps, vivant sur les terres de sa femme, le domaine fut quelque peu abandonné. Leur fils René de Moges , nommé dans les actes: chevalier, seigneur de Préaux, Le Besneray, Coulonges et Raray, conseiller du Roi au grand Conseil , et avait épousé, en 1677, Elisabeth-Agnès de Marsollier, ne paraît pas non plus avoir résidé beaucoup à Préaux mais plutôt sur sa terre de Raray, canton de Saint-Calais (Sarthe), où naquirent quelques uns de ses enfants. Le 25 octobre 1701, Il était cependant revenu à Préaux, puisqu’il y fit baptiser le second de ses fils qui né quelques années auparavant dans des circonstances difficiles, avait été simplement ondoyé par le chirurgien accoucheur.

L’aîné, Alexandre-René de Moges, né le 5 mai 1679, fut reçu page du Roi dans sa petite écurie, le 20 janvier 1694 et épousa le 25 septembre 1724, damoiselle Marie-Angélique de Coupigny. Il fit carrière dans l’armée, où nous le trouvons avec le grade de capitaine de cavalerie au Régiment de Clermont-Prince [13]. Il habita d’une façon assez constante à Préaux, où naquirent trois de ses enfants. C’est à lui sans doute que nous sommes redevables des façades classiques.

En 1730, il vendait sa terre de Préaux à Charles Le Bas , sieur des Rivalles, conseiller du Roi. Celui-ci était né le 15 octobre 1663, à Saint-Germain-de-Lisieux. Il avait passé la plus grande partie de sa jeunesse à Paris où il se maria, paroisse Saint-Louis, avec Marie-Louise Bégault de la Girardière, fille de Charles Bégault, écuyer, sieur de la Girardière, conseiller du Roi, premier lieutenant de la Prévôté générale de France et de damoiselle Louise Goyet. Il avait alors 43 ans. Il était alors revenu à Lisieux où il exerçait la charge de receveur ancien et alternatif des tailles, en l’élection de Lisieux qui était un emploi très lucratif. Cinq ans après son mariage, en 1712, il se fit construire à Lisieux, un bel hôtel particulier qui devait devenir l’Hôtel-de-Ville, et qu’Arcisse de CAUMONT, dans sa Statistique , qualifie de remarquable. De son union il eut trois enfants: Léonor Le Bas, baptisé à Saint-Jacques-de-Lisieux, le 22 septembre 1710 et qui eut pour parrain l’Evêque de Lisieux et pour marraine, la marquise de Bullion , dame de Fervaques; Marie-Madeleine-Barbe-Charlotte Le Bas, qui devait épouser en 1731, Michel Deslandes de Blanville, demeurant à Pont-L’Evêque; et Charles-Louis Le Bas, qui suit. Charles Le Bas avait acquis la terre de Préaux le 28 juillet 1730 devant les notaires d’Auquainville [14]. Le fief de Préaux est ainsi désigné: « Demi-fief de haubert, comprenant l’intégralité de la paroisse de Saint-Sébastien-de-Préaux et s’étendant sur quelques paroisses voisines auquel est réuni un sixième de fief, ci-devant en relevant, et nommé le fief de Friardel, ou le fief aux Moines[15] « . Il avait de lointaines attaches avec Préaux et y possédait la terre des Rivalles et du Rassay qui lui venait de son arrière-grand-mère Perrine des Hayes, qui avait épousé Jean Le Bas. Il s’intéressa aux affaires maritimes et arma ainsi un navire, La Société à destination de la Martinique [16]. Il mourut à Lisieux, le 11 août 1735, à l’âge de 71 ans. Sa femme mourut plus de vingt ans plus tard , âgée de 79 ans, à Pont-L’Evêque, chez sa fille.

DESCRIPTION

-Environnement – Accès

Construit sur un plateau légèrement mouvementé, le château de Préaux se trouve à quelque distance de l’église. L’examen des photographies aérienne est difficile d’appréciation et l’environnement trop bouleversé au cours des siècles pour permettre de lire avec certitude ses liens avec les voies ou les propriétés environnantes. Tout au plus, mais seule une fouille pourrait le confirmer, il semble que nous nous trouvions en face d’un site fossoyé dont on devine encore les traces çà et là, tout particulièrement au pied du colombier. Cependant, connaissant la propension des architectes de la Renaissance pour les jardins étagés, on peut tout aussi bien y rattacher cette disposition à cette époque.

Plan

Nous avions donc d’une part un long logis rectangulaire cantonné à une extrémité de deux tourelles, et d’autre part, un important colombier accompagné de bâtiments agricoles dont quelques uns sont aujourd’hui disparus.

L’analyse des structures internes du logis révèle qu’à l’origine existait un manoir de bois d’un plan traditionnel avec cheminée centrale, correspondant approximativement aux deux tiers environ de l’édifice actuel, sans doute à la façade classique arrière.

Cette construction de bois est bâtie sur une cave mais l’absence de fouilles interdit de connaître les niveaux anciens et de savoir si une portion n’aurait pas été légèrement surélevée. Tous les murs reposent comme à l’église sur deux assises de maçonnerie de granit de moyen appareil à l’exception d’une petite portion de la façade Nord-Est.

Sur cette demeure, disons primitive, vinrent se greffer des tourelles montant de fond et coiffées de toits en poivrière. La maçonnerie de pierre de taille en calcaire cénomanien. La taille de la pierre et les moulurations, tant de la corniche que des piédroits des fenêtre avec ses larges encadrements caractéristique par leur modénature du troisième quart XVIe siècle, sont fort soignées. A la même campagne de construction doit se rattacher l’emparement du manoir de bois primitif, à l’origine en retrait de la façade actuelle ainsi qu’en témoigne l’arrêt de la mouluration de la corniche de la tourelle Nord reste visible seulement sur le pignon nord sur lequel nous retrouvons une fenêtre décorée du même encadrement que celles des tourelles.

L’articulation de ces tourelles avec le corps de logis s’explique mal, particulièrement dans ses communications. mais peut-être existait-il sur la façade arrière une galerie qui s’étendait au delà du mur actuel.

Quelques années plus tard, on dut entreprendre l’édification du colombier. Celui-ci est construit sur une légère butte. Le corps s’élève sur un haut soubassement et l’ensemble présente une maçonnerie d’arases de pierre et de brique alternées selon une formule assez rare dans la région pour cette époque. Le corps, au-dessus du soubassement, le corps est flanqué de pilastres aux tailloirs moulurés, tandis qu’une frise lisse couvre ces chapiteaux et qu’une corniche moulurée, à la modénature différente de celle des tourelles, couronne le tout. Une lucarne très sobre, à fronton triangulaire surhaussé, est assise sur le toit de tuile qui, ayant perdu son lanterneau d’origine paraît un peu écrasée [17]. Malgré cela, il se dégage de l’ensemble une impression de grand raffinement et d’équilibre. L’intérieur comporte plus d’un millier de cases en forme de logette, à la pierre profondément striée par les pattes des pigeons [18]

A la même campagne il faut sans doute relier la mise en place des massifs de cheminée du logis et des tourelles. Il s’agit, pour les tourelles, celle du logis ne paraissant pas complète, d’élégantes architectures de briques à deux niveaux d’arcatures géminées en plein cintre, cantonnées de pilastres à chapiteau mouluré séparés par une frise à métopes et triglyphes, dans l’esprit de la décoration du colombier.

La famille de Moges qui posséda cette terre et à laquelle nous sommes redevable pour la plus grande part de la physionomie générale du château actuel, avait nous l’avons vu, des attaches avec la région rouennaise et c’est sans doute dans cette direction qu’il nous faut rechercher les sources d’inspiration de ces cheminées fréquemment rencontrées en Pays d’Auge sur d’autres demeures ayant appartenu à des magistrats ou à des officiers de cette ville.

L’extrémité Sud-Est et le pignon Est du logis ont conservé une maçonnerie de silex harpée de pierre qui doit remonter à une campagne se situant vraisemblablement au milieu du XVIIe siècle. Enfin, à la dernière grande campagne de transformations extérieures, se rattachent les deux façades classiques Nord et Sud.

Très dépouillées, elle présentent un avant-corps en très légère saillie et un appareillage de moyen appareil aux joints soulignés par un anglet. Ces façades, plaquées sur les constructions antérieurs sont d’une qualité très médiocre, insuffisamment assises, sans liaison en particulier avec le pignon Est et mal raccordée avec la tourelle.

Elles ont généralement été attribuées à Charles-Louis Le Bas , qui dit-on, sur la fin de sa vie, c’est-à-dire dans les années 1780-1785, aurait entrepris la reconstruction de son château de Préaux. Outre qu’il ne s’agit pas d’une reconstruction puisque l’on conservait le vieux noyau du la fin du XVe siècle, mais simplement d’un « rafistolage », la qualité des travaux et la stylistique de ces façades,  s’accordent mal pour une telle attribution. Les fenêtres aux linteaux droits, l’absence d’encadrements sur les fenêtres sont autant d’éléments qui nous rendent sceptique. Nous y verrions plutôt l’œuvre, un peu bâclée, d’un de Moges, occupant épisodique mais désireux cependant de mettre un peu au goût du jour le château familial.

Reste que toutes ces campagnes malgré leur disparité s’accordent bien et la patine du temps jointe à la magnificence de l’environnement font de Préaux l’une des belles demeures du Pays d’Auge.

[1] Voir entre autres GODESCART, Description des pèlerinages de Préaux, suivie de la vie de Saint-Sébastien et des hymnes de Saint-Sébastien et de la prose, dédiée aux pélerins qui font ce voyage , A Lisieux, Chez Hersan, Marchand d’images, faubourg Saint-Désir, 1850, in-32, 35 p.; Isabelle JOUAN , dir., Pays d’Auge – Un terroir, un patrimoine  – Guide des cantons de: Lisieux II, Saint-Pierre-sur-Dives, Livarot, Orbec , s.l.s.d. Pays d’Accueil Sud-Pays-­d’Auge ( 1989 ) , 110 x 210 , 81 p. 6 cartes h.t.; Jean LEVEQUE, Saint-Sé­bastien-de-Préaux, pèlerinage du Pays d’Auge , Illustrations du Commandant Richard Mouton, Bernay, Claudin, 1958, in-8°, 38 p.; Raymond GUIBLAIS, Pro­menades dans le canton d’Orbec-en-Auge (Calvados) , Rennes, Imprimerie Breton­ne, 1959, in-8°, pp. 38-42 ; la notice d’Arthème PANNIER dans la Statistique monumentale d’Arcisse de CAUMONT, t. V, pp. 747 sq.; les plaquettes de Vital PERROTTE, Notice historique et statistique sur la commune de Saint-Sébastien-­de-Préaux (Calvados) , s.l.s.d. ( fin XIXe siècle), in-8°, 24 p. et de de Jean LEVEQUE, Saint-Sébastien-de-Préaux, pèlerinage du Pays d’Auge , Illustra­tions du Commandant Richard Mouton, Bernay, Claudin, 1958; et la suite d’arti­cles d’Henri PELLERIN parus dans cette revue d’Août 1960 à Septembre 1962. Voir également : Jannie MAYER, Ministère de la Culture et de la Communica­tion Direction du Patrimoine. Catalogue des Plans et Dessins des Archives de la Commission des Monuments Historiques – Tome I, Basse-Normandie: Calvados, Manche et Orne. Introduction de Françoise Berce , Caen, Lafond, 1980, 167×250, VII, 367 p., ill. couv. ill.; qui signale un relevé de l’église.

[2] abbé Frédéric ALIX, Saint-Sébastien, sa vie, son culte, son pèlerinage. Pèlerinage de Préaux , orné de quatre planches hors texte. Deuxième édition , Caen, Chesnel, 1912, in-16, 21 p.; Georges LESAGE, « Retour d’un pèlerinage de Préaux à l’époque révolutionnaire », PA , 25, N° 2, Février 1975.
[3] On voit sur le claveau de la porte extérieure de la sacristie la date de 1680 tracée d’une manière malhabile. Quoique la corniche, lourde et molle, soit assez typique de cette époque, on peut se demander si les murs ne seraient pas plus anciens. La différence d’épaisseur des assises laisse cependant présumer, quoique la pierre paraisse identique, que ces murs ne sont pas contemporains des murs de la nef.
[4] Selon Henri PELLERIN, qui conteste la lecture de PANNIER, se trouve, un peu plus haut, une autre pièce de bois, sur laquelle  PERROTTE aurait lu: MAS . LOUIS GALOPIN . VICAIRE . DE CE LIEU .
[5] Entre autres une chaire avec inscription: IEAN LEFRONT TREZORIER A FAICT FERRE LA CHERRE EN L’AN 1669 .
[6] Vierge XVIIe siècle. et de saint Sébastien, XVIe siècle.
[7] Cloche de 1951 remplaçant une cloche fondue pendant la Révolution, par La Villette de Lisieux, demeurant alors à Saint-Martin-de-la-Lieue.
[8] Dont une Crucifixion de Gaspar de Crayer ( 1584-1669), offert par la famille Brègi, en 1917.
[9] D’après l’Histoire manuscrite de l’abbaye de Friardel , f° 15 r°. AD 14, fonds de l’abbaye de Friardel; cité par Henri PELLERIN, op. cit. , Novembre 1960, p. 14.
[10] id° , Histoire manuscrite de l’abbaye de Friardel, loc. cit. f° 28, r°.
[11] F° 32 v° et f° 39 r°.
[12] = AN P. 308, LXXIX
[13] LA CHESNAYE-DESBOIS, Dictionnaire de la noblesse , tome X, pp. 160-161, contient une généalogie assez complète de la famille de Moges.
[14] Histoire manuscrite de la famille Le Bas , par Pierre Le Verdier.
[15] Ibid.
[16] « Comptes tenus par Charles Le Bas , de Lisieux, pour l’expédition du navire La Société , capitaine Odièvre, parti d’Honfleur pour la Martinique. 1732-1733. Arch. SHL. Ms. Fonds anc. FK 350 .
[17] Sur le type de couronnement habituel des colombiers de cette époque, voir celui du château d’O reproduit dans Philippe DETERVILLE, « Elégant et racé: le château d’O », Maisons normandes , N° 19, Octobre-Novembre 1993, p. 29, qui présente la même ordonnance de pilastres et de frise.
[18] Sur l’édification des ces colombiers nous renvoyons à notre travail Michel COTTIN, Colombiers de Normandie dans Histoire et tradition populaires – Foyer rural du Billot. Catalogue de l’exposition : L’élevage en Pays d’Auge , N° 25, Mars 1989, pp. 73-76.

Voir le site: j.y.merienne.pagesperso Villes et villages du Calvados

OUVILLE la BIEN TOURNEE



NOTES sur OUVILLE-la-BIEN-TOURNEE – 14489

Ouville la Bien Tournée – Vicaria de Ouvilla – Ulwilla – Olvilla.

  • Le fief d’Ouville, Adrien de Brucourt, escuyer.
  • Le fief d’Ouville, François d’Ouville, escuyer.
  • Le fief d’Ouville, les héritiers (sic) de Jacques d’Ouville.
  • Le fief led. sieur des Ostieux (Le Prévost).
  • Le fief les abbés et relligieux de Sainte-Barbe.

1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives ShL.

1 – Bibliographie:

Voir :
Annuaire Normand 1853 p.44 et 1866 p.518.
Histoire de St Pierre sur Dive par l’Abbé Denis p.173 – 181 – 183.
L’EXPLOITATION ANCIENNE DES ROCHES DANS LE CALVADOS : HISTOIRE ET ARCHEOLOGIE. Serv. dep. d’Archéologie 1999. page 166.

MANEUVRIER Christophe : La ferme de la Croix … OUVILLE LA BIENTOURNEE, une exceptionnelle construction rurale du XIIIe siècle. Bull.du Foyer rural du Billot, décembre 1996, n°56

VASSEUR Charles : l’église d’OUVILLE LA BIEN TOURNEE.Bull. du Foyer rural du Billot, Décembre 1996, n° 56.

FOURNIER Dominique : Toponymie d’Ouville la bien Tournée
Bulletin du Foyer rural du Billot n°57 Mars 1997

BULLETIN du FOYER RURAL du BILLOT n°59 Sept. 1997 – Petite chronique judiciaire année 1897.

DORANLO Dr R., « Note sur des sarcophages découverts en novembre 1921,… Percy-en-Auge », BSAN, XXXV, 1925; et t. … p.

Voir le site: j.y.merienne.pagesperso Villes et villages du Calvados

2 – Pièces Justificatives:

Insinuations

Un cahier comprenant le relevé au crayon de l’inscription de la cloche.

Description de l’église datée du 5 novembre 1857

Ouville est une localité ancienne possédée à l’origine par des familles riches et puissantes. Aux XIIe et XIIIe siècle, on voit figurer parmi les donataires du Prieuré de Ste Barbe :
Etienne d’Ouville,
Guillaume d’Ouville,
Foulques d’Ouville,
Hélie d’Ouville.
Ouville passa plus tard dans la Maison de Hottot florissante au XIIe et qui portait à la fasce d’argent accompagnée de quatre aiglettes de sable.
En 1463, Montfaut trouva noble à Ouville : Jean de Bailleul.
Au XVIIIe siècle, la terre d’Ouville fut portée à Antoine Louis Camille d’Orglandes, comte de Briouze par Marie Hélène Gautier de Montreuil, qualifiée Dame de Montreuil, Ouville, Doux marais, Beaumais, Bernières etc … fille de Jacques François seigneur de Montreuil et de feue Françoise Gabrielle Geneviève le Verrier, dame de Trezesants, le Désert, Ouville, Doux Marais, Hauteville etc…
d’Orglandes porte d’hermines à six losanges de gueules, une tête de levrette en cimier – supports deux griffons au deux anges. Devise : Candore et Ardore
La Dame d’Orglandes mourut en 1766.

L’église d’Ouville et toutes ses dépendances, donnée à Ste Barbe par Guillaume d’Ouville au commencement du XIIe siècle.
Etienne d’Ouville confirme la donation faite à Ste Barbe par Guillaume, son père, du patronage de Notre Dame d’Ouville.
Foulques d’Ouville, fils de Hélie d’Ouville donne à Ste Barbe diverses terres à Ouville.

Robert d’Ouville, sieur d’Ouville régent au conseil,
Jacques le Maignen régent au conseil,
Gabrielle Lemoulinet, veuve d’Augustin Lemouton et Joseph le Mouton, sieur de Morcent, son fils, régent au conseil,
Thomas le Maignen, sieur de St Clément, régent au conseil.

Relevé d’une inscription

Ouville la Bien Tournée
Robert de Douville, seigneur d’Ouville
Jacques le Maignen
Gabrielle Lemoulinnet veuve de Augustin Lemouton
Joseph le Mouton, sieur de Morcent son fils
Thomas le Maignen, sieur de St Clément

Origines et Familles d’Ouville
Etienne d’Ouville
Guillaume d’Ouville
Foulque d’Ouville
Hélis d’Ouville

Maison de Hottot et ses armoiries

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT

Ouville-la-bien-Tournée, Ouvilla, Olvilla, Ulvilla.
En suivant,à partir de Vieux-Pont, la rive droite de la rivière d’Oudon jusqu’au confluent de cette rivière avec la Dive, on arrive sur le territoire d’Ouville-la-bien-Tounée ainsi appelée, dit-on, parce qu’elle n’est pas parfaitement
orientée. Effectivement, le coteau qui borde, à l’est, la rive droite de la Dive, là où se trouve l’église, présente une pente rapide qui a fait dévier de l’orientation normale.
De là la dénomination de la bien tournée. D’autres pensent que la dénomination la bien tournée fait allusion à l’élégance et à la beauté de l’oeuvre.
Quoi qu’il en soit, celle église, assez vaste, dans laquelle le style le ogival primitif porte encore les moulures caractéristiques de l’architecture romane qui l’avait précédé, est une des plus belles et des plus intéressantes du canton. Une vue générale, dessinée du côté du sud-est par M. Pépin. On voit qu’elle est déforme rectangulaire et qu’au centre, entre choeur et nef, s’élève une tour massive rappelant celle d’Airan (canton de Bourguébus), et quelques autres.
Le chevet est ajouré par deux fenêtres-lancettes très élégantes surmontées d’un oculus; les fenêtres latérales du choeur sont de même forme, accolées deux à deux dans chaque travée et ont la tête ornée de zig-zag légers.
Une porte ogivale aujourd’hui bouchée s’ouvrait, du côté du sud, dans la première travée du choeur. Le bandeau de cette porte est couvert d’étoiles et porte à son centre un écusson sans armoiries. Les archivoltes sont finement sculptées et ornées de cannelures, sur lesquelles se détachent des fleurons -et des zig-zag. J’ai figuré cette jolie porte dans le t.X du Bulletin monumental.
En 1842, j’avais déterminé M. Target, préfet du Calvados, à accorder à l’église d’Ouville 500 francs sur les 2,000 francs votés annuellement par le Conseil général, pour aider à l’entretien des églises monumentales du département
(V. mon Rapport à ce préfet, dans le 1. VIII du Bulletin monumental, p. 464).
Alors on voyait des dislocations considérables provenant de la poussée des voûtes ou de la charpente ; elles s’étaient manifestées il y avait, disait-on, plus de quatre-vingts ans, et on y avait porté remède au moyen d’un tirant en fer qui s’attachait à une poutre traversière et reliait l’un à l’autre les deux murs latéraux. Ce moyen , tout en modérant les progrès du mal, n’avait pu y remédier entièrement, et l’écartement avait fait des progrès considérables.
Mais ce n’est pas là que je priais Mr.Target de faire employer les 500 fr. accordés : « Cette somme, disais-je dans mon Rapport, suffira à peine au rempiétement des murs et des contreforts. Un maçon intelligent peut faire convenablement ces rempiétements; il suffira de surveiller l’emploi de la somme, de peur qu’elle ne soit employée à décorer l’intérieur de l’église; car c’est là que toutes les ressources de la paroisse paraissent avoir reçu jusqu’ici leur application.
Je ne suis pas retourné à Ouville, je sais seulement que les 500 fr. accordés sur ma demande ont été employés en travaux utiles. Le pourtour de l’édifice a été dégagé des terres qui s’y étaient amoncelées; niais il reste toujours des réparations urgentes à exécuter.
Les rempiétements n’ont pas encore été faits, et les dislocations du choeur sont toujours affligeantes. La restauration ne devrait être entreprise que par un architecte habile ; elle entraînerait des dépenses assez considérables : aucune église, du reste, n’est plus digne d’intérêt et ne mérite mieux les sacrifices d’argent qui pourraient être faits par l’Administration.
Une charmante garniture de feuilles entablées supporte la corniche et décore l’entablement du choeur : on voit sortir de ces feuillages des têtes d’hommes et d’animaux sculptées avec beaucoup de délicatesse; j’en ai fait mouler quelques
parties.
La nef est moins ornée que le choeur (Voir la planche). Pourtant elle montre aussi de belles fenêtres, disposées deux à deux dans chaque travée. La porte occidentale a été refaite.
Trois fenêtres en lancettes : celle du milieu, plus élevée que les deux autres, occupe la façade au-dessus de cette porte.
La disposition binaire des belles fenêtres en lancettes de la nef et du choeur mérite une mention spéciale : on ne la rencontre pas ordinairement. Or, en voyant l’élégance et l’élévation de cette remarquable église, on se demande quels motifs ont pu déterminer à élever une pareille construction dans une paroisse qui n’est pas plus peuplée que bien d’autres.
Je ne connais pas d’église du XIIIe siècle aussi élégante que belle d’Ouville, dans la contrée et même assez loin à la ronde.
La cloche d’Ouville porte une inscription en lettres gothiques qui commence ainsi :
L’an mil Ve VIII (1508) je fus faicte pour Nostre-Dame d’Ouville.
Le reste de l’inscription n’a pu être complètement déchiffré.
L’église d’Ouville est sous l’invocation de Notre-Dame. Le prieur de Ste-Barbe nommait à la cure.

Fermes de la Croix et de Brucourt.
-Sur la rive opposée de la Dive (rive gauche), la ferme de la Croix montre un bâtiment bien construit avec deux ouvertures en ogive, qui paraît avoir été une grange dîmière.
J’ai pensé que cette ferme qui, aujourd’hui, appartient M. le marquis d’Eyragues, avait pu appartenir à l’abbaye de Ste-Barbe, patronne d’Ouville, ou à une autre maison religieuse: c’est ce que je me propose d’éclaircir. La porte principale de la ferme de la Croix paraît du temps de Louis XIII.
M. d’Eyragues possède aussi, sur la rive droite de la Dive, la ferme de Brucourt qui doit être un ancien fief.

3 – Archives ShL:

Carnets de Charles VASSEUR –
DOYENNE DE MONTREUIL.

Election de Falaise, sergenterie de St Pierre dus Dive
78 feux.

Sous l’invocation de Notre Dame

Patronage:
XIVe, XVIe et XVIIIe : Prior de S. Barbara
Curés:
Massuë 1764
Hubert 1771/1787.

1 – EGLISE

Michel COTTIN.
 
Arcisse de Caumont, très impressionné par la qualité architecture de l’église d’Ouville la Bien-Tournée, nous a en a laissé une fort bonne description à laquelle il est toujours utile de se reporter et que je me contenterai de vous conseiller de lire…..
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HISTORIQUE
 
On peut cependant y ajouter quelques remarques complémentaires et en premier lieu, comme lui, s’étonner de la richesse d’un tel monument dans une paroisse au demeurant de peu d’importance si l’on s’en rapporte au montant des décimes versés à l’évêque au milieu du XIVe siècle [1] 16 sous, ce qui la place parmi les quatre paroisses les moins imposées du doyenné de Mesnil-Mauger. Mais s’agit-il d’un bon critère ? Certes elle se trouve au même rang que la petite paroisse du Tilleul, mais aussi en compagnie de Saint-Julien-le-Faucon, chef-lieu de baronnie, Mesnil-Mauger, siège théorique du doyen.
 
Au XIIe  siècle, il s’agit d’un patronage laïque qui appartient à une famille portant le nom de la paroisse. A une date indéterminée, sans doute vers la fin du siècle, nous apprenons que Guillaume d’Ouville à fait don au prieuré de Sainte-Barbe du droit de présentation. Quelques années plus tard, un membre de la même famille, Foulques d’Ouville, fils de Hélie d’Ouville, accroit le patrimoine du prieuré dans cette paroisse.
 
L’édification s’inscrit donc dans un contexte de prospérité économique pour le prieuré où les dons affluent et à l’époque du rattachement du duché au royaume de France et qui est une période de calme [2].

Dans son inventaire des Archives communales, Georges BESNIER [3] signalait la découverte dans un des murs de l’église à l’occasion de travaux, d’une cédule d’indulgence pour la réédification de l’église abbatiale de l’abbaye de Cordillon à Lingèvres, datée des années 1261-1264.
 
DESCRIPTION
 
Au delà des remarques toujours pertinentes de de CAUMONT, il nous faut apporter une grande attention à son appareillage. Nous avons eu l’occasion de souligner la présence dans cette région de quelques petites églises, telle celle toute proche de Sainte-Marie-aux-Anglais, offrant des similitudes quant à l’emploi de blocs de pierre à grain fin, de moyen appareil,  aux arêtes franches et à la taille très soignée. La construction de ce monument dut s’étaler sur quelques décennies ainsi qu’en témoignent à la fois des différences dans le format de ses pierres que la modification du parti architectural.
 
Le mur du chœur, comme à Sainte-Marie, comporte au deux tiers de sa hauteur un cordon mouluré sur lequel reposent les baies en lancettes. Le mur sud-Ouest est raidi d’un contrefort plat sur lequel s’appuie un autre contrefort à ressaut terminé en bâtière.
 
La porte d’accès au chœur, percée dans ce mur, bouchée à l’époque de de CAUMONT, présente une décoration mêlant à la fois des motifs empruntés au vocabulaire roman: étoiles et bâtons brisés et au gothique naissant: marguerites, tores dégagés de cavets, sourcil terminé par des têtes dans l’esprit de celle sculptées sur les piles du narthex de la cathédrale saint-Pierre.. La conjonction de ces éléments permet donc bien de situer ce monument dans le dernier quart de XIIe siècle mais plus vraisemblablement aux premières années du XIIIe . Certes il cet emploi de bâtons brisés peut paraître archaïque, mais on le retrouve sur la porte Nord de l’abbatiale de saint-Pierre, associée avec des chapiteaux typiques de la seconde moitié du XIIIe siècle.
 
Quant à la corniche, qui couronne le mur gouttereau de ce côté, elle nous paraît se rattacher à un mode décoratif courant à l’extrême fin du XIIe dans la décoration intérieure de monuments où nous retrouvons, comme à Saint-Pierre-de-Lisieux ces petites têtes sortant des feuillages.
 
La construction du chœur et du clocher sont plus tardives et ne doivent pas remonter au delà du milieu du XIIIe siècle. On peut s’interroger également sur la présence dans le murs sud d’une grande baie bouchée. S’agit-il d’un projet de collatéral comme on en trouve également la trace à Saint-Hymer ? Seule une fouille pourrait nous renseigner avec certitude sur ce point.
 
De telles constructions doivent être étudiées par comparaison avec les grands monuments qui leur sont contemporains et, parmi les premiers, il nous faut classer la cathédrale de Lisieux [4], l’abbatiale de Saint-Pierre-sur-­Dives [5] et les abbayes caennaises, tout en faisant l’impasse sur les grands monuments monastiques totalement disparus: Sainte-Barbe-en-Auge [6] , Saint-Désir-de-Lisieux [7], Troarn, Le Val-Richer, Fontenay, Barbery, etc. qui n’ont pu être sans influencer ces petites oeuvres rurales aussi.
 
Nous trouvons donc des oeuvres variées, parfois très curieuses, mais mal répertoriées à ce jour car se rattachant à de multiples types et sous-types. Contemporaines les unes des autres, pour la plupart, elles accusent de notables différences révélatrices d’ateliers distincts, les uns oeuvrant sous la direction de l’évêque ou des abbés, les autres, sans doute itinérants travaillant à la commande dans une zone comprise d’Ouest en Est, entre le Bessin et les avant-buttes d’Auge; et du Nord au Sud, de la Manche, au Sud de la Plaine de Caen.
 
Notre connaissance de la gestion de ces petits chantiers dus à des patrons, généralement laïques [8], est inexistante. Les seuls documents dont nous disposions concernant les grands chantiers ecclésiastiques [9]. La lettre d’Haimon nous montre dans le détail la gestion d’un chantier de construction depuis l’extraction de la pierre jusqu’à sa mise en place. Et s’il n’était pas fréquent de pouvoir mobiliser de grandes foules de bénévoles pour la construction d’une basilique lieu de pèlerinage, rien n’interdit de penser que, l’émulation aidant, des groupes de paroissiens ne se soient mobilisés pour amener les matériaux à pied d’oeuvre.
 
A notre avis, si l’influence lexovienne n’est nullement avérée et peu vraisemblable au delà de la Dives, les liens entre ces deux églises rurales et l’œuvre de Saint-Pierre-de-Lisieux sont peut-être plus évidents.
 
Les constructeurs – ici Arnoult, là Haimon – des grands monuments étaient entourés sans doute d’une « loge » et rien ne s’oppose à ce que celles-ci aient participé à des petites oeuvres. Tout au plus, la comparaison par Georges HUARD des bases de Lisieux au boudin aplati avec celles de Saint-Pierre-sur-Dives au boudin épais, fort proches de celles de Sainte-Marie, laisse à supposer sur ce point à Sainte-Marie aux-)Anglais, une influence plus pétruvienne que lexovienne.
 
En l’absence d’une recherche d’ensemble [10], on peut proposer l’hypothèse de l’existence d’un certain nombre de courants qui parfois s’interpénètrent :
 
– Type à clochers à pyramides de pierre et hautes baies, simples ou géminées (Cuverville, Demouville,  Norrey-en-Bessin, Rouvres, Saint-Sylvain, Fierville, Condé-sur-Laison, Mézières)[11].
 
– Type à décoration d’arcatures [12] extérieures (Putot-en-Auge, Cintheaux, Moult, Ouézy, Ouville-­la-Bien-Tournée, Saint-Laurent-de-Condel, etc.)
 
– Type à clocher-porche ou sans clocher de pierre: Cabourg, Lieury, Mittois, Sainte-Marie-aux-Anglais, Valsemé, Branville, Grainville-la-Campagne, etc.
 
L’église de Sainte-Marie-aux-Anglais se rattache à ce dernier type, dont la décoration fort discrète, mais révélatrice de la transition de l’architecture romane à l’architecture gothique, est parfois d’ailleurs classée avec les premières. Parfois, mais ce n’est pas la règle, ces églises possèdent un chœur voûté sur croisée d’ogives et n’offrent aucune décoration d’arcatures, conservant la tradition pré-romane des petites fenêtres en meurtrières.

[1] Auguste LONGNON , Pouiillés de la province de Rouen , Paris, 1903, p. 257 c . FIN NOTEB,

[2] Sur les liens entre le prieuré et l’église d’Ouville, voir René-Norbert SAUVAGE .- Archives départementales du Calvados. Répertoire numé­rique de la série D (Université de Caen (fin), Prieuré de Sainte-Barbe-en-­Auge , Collège des Jésuites de Caen, de Beaumont-en-Auge, etc. Académie des belles–lettres de Caen ) , Caen, Bigot, 1942, In-4°, 52 p.; 2D 138, 139, 140..

[3] Georges BESNIER .- Répertoire sommaire des documents antérieurs à 1800 con­servés dans les archives communales, département du Calvados , Caen, Delesques, 1912, In-8°, XCIX-657 p.; p. 460.

[4] Voir entre autres l’étude Alain ERLANDE-­BRANDEBOURG .- « La cathédrale de Lisieux, les campagnes de construction », CAF , 135, 1974.

[5] Outre la notice de Arcisse de CAUMONT dans sa Statistique monumentale , voir : Elisabeth GAUTIER-DESVAUX –  » Saint-Pierre-sur-Dives « , CAF , 132, 1974, pp. 188-214.

[6] Sur cette église dont la trace se lit très nettement sur les photographies aériennes, voir les travaux en cours de M. FOUQUES.

[7] Voir les travaux de Georges-Abel SIMON et de François COTTIN .- « L’abbaye bénédictine de Notre-Dame-du-Pré-lès-Lisieux d’après les dernières fouilles » BSHLx., 1930-1940, pp. 16-26; et t. à p.: Caen, Ozanne, s.d., 11 p., 1 pl. h.t.

[8] L’ouvrage de Bernard BECK Bernard .- Quand les Normands bâtissaient leurs églises , 15 siècles de vie des hommes, d’histoire et d’architecture religieuse dans la Manche , Coutances, OCEP , 1981 , 185 x 230 , 204 p. ill. couv. ill. , comme son titre l’indique concerne surtout la Manche et les mentions de constructions par des patrons laïques ne remontent pas au delà du XVe siècle.

[9] Sur la cathédrale de Lisieux, voir les documents analysés par George HUARD .- La cathédrale de Lisieux aux XIe ey XIIe siècles in Etudes lexoviennes , II, 1919, pp. 1-36.; sur l’abbatiale de Saint-Pierre-sur-Di­ve, voir les différentes éditions de la lettre d’Haimon et la traduction de l’abbé J. DENIS .- L’église de l’abbaye de Saint-Pierre-sur-Dives en 1148. Lettre de l’abbé Haimon sur les circonstances merveilleuses qui ont accompagné la construction de cet édifice, précédée d’une notice historique sur l’abbaye , Caen, Chénel, 1867, plan.

[10] Il serait intéressant de cartographier ces divers types de constructions et de rechercher leurs liens avec les grands établissements monastiques de la région: Saint-Pierre-sur-Di­ves, Sainte-Barbe-en-Auge, Troarn, Barbery, Saint-Martin-de-Fontenay et les abbayes caennaises.F

[11] Les travaux de E. LEFEVRE-PONTALIS sur « Les clochers du Calvados » , CAF, 1908, pp. 652-684, ill. – ont été repris par Denise JALABERT .- Clochers de France , Paris, Picard, 1968, ix-101 p. mais certaines de ses analyses ne doivent être acceptées qu’avec la plus extrême réserve..

[12] Cf. Pierre HELIOT .- « Les arcatures décoratives sur les murs des églises romanes en Normandie et leur influence », Annales de Normandie , XVII , 3-1967, pp. 187-222.

MESNIL SIMON Le

NOTES  sur MESNIL-SIMON – 14425

Archives du Calvados
Le Mesnil-Simon (Calvados)
Canton actuel : Mézidon-Canon
Arrondissement actuel :Lisieux

Collection De Répertoires Sommaires Des Documents Antérieurs A 1800 Conservés Dans Les Archives Communales.

LE MESNIL – SIMON
I. Dioc. de Lisieux. – Baill. et maîtrise de Pont- l’Évêque. – Gr. å sel de Lisieux . Gén . et int. de Rouen ; él . et subd . de Pont- l’Évêque.
II. Distr. de Lisieux ; canton de Saint- Julien- le-Faucon (Arrêté du 1er mars 1790) .
III. 4 arr. communal (Arr. de Lisieux) ; canton de Saint-Julien- le- Faucon (Loi du 28 pluviôse an VIII) ; canton de Lisieux (2 section) (Arrêté du 6 brumaire an X) . Pop.: 205 hab. (1911) . Sup.: 959 hect . 40 a . 53 c .
– ADMon Gale. Délibérations, depuis 1838 . Un registre antérieur remontant au 30 prairial an VIII , mentionné par l’inventaire arrêté le 29 novembre 1859, n’a pu être retrouvé.
ÉTAT- CIVIL ( ) . Baptêmes, depuis 1606. – Sépultures , depuis
octobre 1613.- Mariages . 1654-1654 et depuis 1668 .
Lacunes : sépultures de 1647-1650, actes de 1675-1678. Note sur la confrérie de Saint- Antoine. 1658-1663 . Voir les délibérations du Comité de surveillance de Mesnil-Simon. 5 nivôse- 18 prairial an II (Reg . ) ; tableau des citoyens et enregistrement des lois ( Reg . )

Dictionnaire Topographique Du Département Du Calvados C. Hippeau.
Mesnil.-Simon (Le), canton de Lisieux (2° section).-Mesnil-Simont, 1148 (ch. de Sainte-Barbe, p. 7). – Mesnillum Symonis, XIV° s° (pouillé de Lisieux, p. 46).
Par. de Notre-Dame, patr. l’abbé du Bec.
Chapelle de Saint-Jean et de Saint-Marc.
Dioc. de Lisieux, doy. du Mesnil-Mauger. Génér. de Rouen, élect. de
Pont-l’Évêque , sergent, de Saint-Julien-le-Faucon.
Fief de la Maison-des-Douaires.

Chaule (Le), f. – Cour (La), h. – Cour-de-la-Croix-Blanche (La), h. – Croix-Blanche (La), h. – Douaires (Les), h. – Halottes (Les), h. – Héricourt (Le), h. – Lieu-Febgaud (Le), m. – Lieu-Lucas (Le), f.- Lieu-Morin (Le), h. – Lieu-Roulier (Le), h. – Maison-des-Douaires (La), f.-

1 – Bibliographie
2 – Notes Sur La Varende
3 – Pieces Justificatives
4 – Archives ShL.

1 – Bibliographie.

Arcisse de CAUMONT, Statistique monumentale du Calvados .
Georges BESNIER, Répertoire sommaire des documents antérieurs à 1800 – département du Calvados.
Jean-Michel BOUVRIS, « Une famille de barons de la Normandie moyenne au XIe sièclr »Annales de Normandie.
Philippe DETERVILLE, Le Mesnil-Simon, Le Manoir des Boves ou de Mesnil-Violaine – Le charme discret des manoirs du Pays d’Auge.
Editions Flohic: le patrimoine des communes du Pays d’Auge.
HIPPEAU, Dictionnaire topographique du département du Calvados.
Pierre LE FERON de LONGCAMP, « Une énigme éclaircie » – Bulletin des Amis de La Varende, n 18, Juin 1981.
Chanoine André POREE, Histoire de l’abbaye du Bec.
PANNIER Arthème: voir Archives SHL, NE12, 2e carton.
PAUMIER S. et H.: Le moulin de Rocques à Mesnil-Simon, Bulletin Du Foyer Rural Du Billot.
Henri Pellerin Le manoir des Boves [commune du Mesnil-Simon]
H. et S. Paumier Le Mesnil-Simon : le moulin de Rocques.
Revue Le pays d’Auge
– Floraine Poilleux-Guérin Promenade d’automne – Le Mesnil-Simon 1991-11-nov
– L. Leroy Le Mesnil Simon en 1790, 1952 10-déc

2 – Notes Sur La Varende.
Le Manoir de la Varenne [1], de La Varende[2] ou de la Varanne [3], est situé sur le territoire de la commune du Mesnil-Simon, en bordure d’un ruisseau dont il a tiré son nom. Cet hydronyme constitué sur le radical italo-celtique var a été identifié par M. BERTHOUD puis étudié par Albert DAUZAT [4] et selon cet auteur signifierait produit de l’eau, délaissé par l’eau.

Les fiefs du Mesnil-Simon
Sur cette paroisse existaient un certain nombre de fiefs ou de grandes propriétés, dont subsistent, outre celle-ci, les intéressantes constructions des Douaires, des Boves et le manoir situé à quelque distance de l’église [5]
Ceci peut s’expliquer par l’étude des mouvances féodales décelables dans les paroisses du Mesnil-Simon et avoisinantes où plusieurs grands seigneurs sont possessionnés: en premier lieu, le duc de Normandie, les Montfort, représentés par l’abbaye du Bec-Hellouin, mais aussi vraisemblablement les Stigand dont le prieuré de Sainte-Barbe-en-Auge dut recueillir quelques propriétés.
La baronnie de Saint Julien-le-Faucon
Par le contrat de vente de 1755 [6], nous savons que le fief de la Varende relevait de la seigneurie de Saint-Julien-le-Faucon [7]. Le premier possesseur connu Foulque d’Aunou (est-ce de lui que la paroisse tiendrait son nom ?) puis, par succession, cette terre passa aux du Merle. dont l’un, Foulque, donna son nom, selon la tradition, au bourg de Saint-Julien-sur-Vie.
Après eux, la baronnie passa aux d’Hallenvillers, aux d’Anisy, aux Baratte, et enfin aux Le Prévost dans la famille desquels elle resta jusqu’à la Révolution [8]

L’abbaye du Bec-Hellouin.
D’autre part, le patronage du Mesnil-Simon, de temps immémorial, appartenait à l’abbaye du Bec-Hellouin. La donation par Robert de Montfort de toutes ses églises d’Auge à cette abbaye[9] , est sans doute à l’origine de la présence de cet établissement dans notre région[10]. Aux XIIe et XIIIe siècles, les moines continuaient d’ailleurs à agrandir leur domaine, au dépens soit de particuliers[11] ou d’un établissement religieux.
Les biens de Sainte-Barbe-en-Auge
En troisième lieu, le prieuré de Sainte-Barbe-en-Auge fondé par Odon Stigand qui démembra une notable partie de son domaine, y est également possessionné. Si la charte de fondation du prieuré [12] est muette sur des donations dans la paroisse qui nous intéresse [13], une transaction passée au XIIe siècle avec l’abbaye du Bec au sujet des dîmes du fief de Turouff de Magny [14] suffirait pour témoigner de leur présence, d’autant qu’une charte de 1148 [15] la confirme. Au demeurant, cette paroisse se trouve située pratiquement au cœur du domaine concédé par Odon Stigand à Sainte-Barbe qui comprend entre autres : Saint-Pierre-ds-Ifs, La Motte, La Boissière, Lécaude, Les Monceaux, etc. [16]

Le plein fief de la Varenne.
C’est d’ailleurs dans la charte de confirmation des donations d’Odon Stigand par Henri Ier roi d’Angleterre que paraît pour la première fois le nom de la Varenne avec le signum de Guillaume de La Varenne.
Ce nom, sous cette forme ou celle de Guarenne, revient fort souvent, entre 1066 et 1141, dans l’Histoire ecclésiastique d’Orderic Vital [17]. Le berceau de la famille des deux premiers personnages de ce nom, paraît être Bellencombre [18], près de Saint-Saëns [19] mais les liens de Guillaumme III avec Galeran de Meulan, successeur d’Odon Stigand à Mézidon – Orderic Vital en fait le frère de Galeran de Meulan [20] fils de Robert de Meulan, lui-même fils de Robert de Beaumont [21] – nous rapprochent du Pays d’Auge où nous trouvons une famille de ce nom au XIVe siècle en la personne de Thibaut de La Varende, mentionné en 1393. Pour sa part, une Jeanne de La Varende est citée entre 1400 et 1490 [22]
Il faut bien entendu être fort prudent dans ce genre d’attributions, puisque, nous le savons par la présence du gisant qui se trouve dans l’église des Authieux-Papion – bien identifié par la longue inscription qui orne son enfeu.: « Cy devant repose le corps de noble homme Jean de la Varende escuier en son vivant seigneur dudit lieu de la Varende de Sassie et Bonneauville, patron de cette église lequel a eu la conduyte et faictz de guerre dont a eu charge continuelle en son vivant soubz nostre sire le Roy Charle septième lequel trespassa lan mil iiij lxiiij le xe jour de juillet. Priez Dieu pour luy pater nr. ave maria »- une famille de ce nom vivait dans cette paroisse [23]
Ce personnage, dont la fonction militaire ne fait pas de doute, peut vraisemblablement être confondu avec ce Jean de La Varende dont les biens, confisqués par l’occupant anglais furent donnés à Pierre Surreau, Receveur général de Normandie qui, entre 1423 et 1434 se fit confirmer par lettres royaulx à de multiples occasions, son envoi en possession [24]. Cette précaution n’était pas inutile, car il semblerait que les femmes des possesseurs spoliés aient tenté de récupérer les biens de leurs époux tandis que des groupes de brigands cachés dans les bois environnants mettaient en péril la vie et les biens des nouveaux propriétaires, qu’ils soient anglais ou ralliés[25]

Propriétaires du fief de La Varende.
En ce qui concerne ce fief de La Varende au Mesnil-Simon, il faut attendre le XVe siècle pour pouvoir établir avec certitude les premières filiations. et, à partir des documents qu’il avait pu étudier, M. FERON de LONGCAMP avait dressé la liste suivante des possesseurs du domaine :
– 1491 : Jean de Coursery
– 1534-1530 : Jean de la Fresnay époux de N. de Coursery
– 1531-1577 : Jean de Soubzmont à cause de sa femme
– 1577-1585 : Jean de La Luthumière à cause de Jeanne de Soubzmont, sa femme
– 1611 : Jean Lambert, Vicomte d’Auge et Robert Lambert, seigneur de Formentin, en vertu d’échange.
– 1658 : Charles Lambert.
– 1684 : Robert Lambert.
– 1734 : Adrien Lambert.
– 1755 Gabriel-Auguste de Lyée de Belleau et M.-Ch. Labbey de la Roque,
– 1775-1806 : Jean-Baptiste-Louis-Auguste de Lyée de Belleau.
– 1806 : Challemel de La Rivière.
– 1859 : Marie-Théodore Lasne des Hayes, à cause de sa femme.
– 1890-1906 : Joseph Lasne des Hayes.
– 1906 : Georges Lasne des Hayes.
– 1931 : Pierre de Longcamp, héritier de Georges Lasne des Hayes, son oncle.

Cette liste ne nous paraît pas devoir être remise en question. Tout au plus, en l’absence de la connaissance des sources de M. FERON de LONGCHAMP, doit-on reconstituer, et peut-être compléter, les notices concernant les différents possesseurs. Voyons donc cette liste dans le détail.

Famille de La Varende
Un aveu rendu à l’évêque de Lisieux, en 1452, par Jean de Heudreville [26] précise qu’il tenait un fief situé à Mesnil-Eudes qui avait appartenu à Jehan Osmond et à la veuve de Thibault de La Varende [27]. C’est la seule mention que nous connaissions de ce personnage, mais nous pouvons penser qu’il s’agit peut-être de la famille qui nous intéresse.
Nous ne pouvons par contre établir aucun lien entre ce Thibault et Jeanne de La Varende mentionnée comme femme de Jean de Coursery: est-elle sa fille ou une parente, nous ne pouvons le dire mais en raison des relations ayant existé ultérieurement entre les Courséry et Mesnil-Simon, nous nous trouvons probablement ici devant le premier jalon en rapport avec notre manoir.

Famille de Courséry
La famille de Courséry est la première dont nous sachions avec certitude qu’elle posséda ce manoir, mais les grands ouvrages de recherches généalogiques[28] sont muets à son sujet. Il ne fait de doute cependant qu’il s’agisse d’une famille bien implantée dans notre région. Ainsi, Montfaut, en 1463 lors de sa Recherche des nobles, Montfaut releva dans la paroisse du Chesneun, un Michaut de Coursery, qui fut d’ailleurs renvoyé [29]
La première date rapportée par M. FERRON de LONGCAMP concerne Jean de Courséry signalé en 1491. Dans sa notice généalogique sur la famille Lambert, Henri de Frondeville[30] mentionne l’union de Pierre LAMBERT, fils de Guillaume, avocat au bailliage d’Orbec en 1503, élu de Lisieux, « ménager »de cette ville en 1516, 1517 et 1521 et receveur des deniers communs, assesseur des tailles en 1522, échevin de 1504 à 1530, avec Jeanne de Courséry, dont il eut trois fils. Là aussi, nous ignorons les liens entre ce Jean et cette Jeanne, mais c’est aussi la première fois que le nom des Lambert se trouve associé au Mesnil-Simon.
Le jalon suivant – 1534-1530 – est représenté par Jean de la Fresnay époux de N. de Coursery.

Famille de Soubzmont.
1531-1577 : Jean de Soubzmont à cause de sa femme
La famille de Soubmont nous est connue dans la région de Saint-Pierre-sur-Dives où elle possédait l’important fief de Mittois – il est taxé pour 800 livres – et semble-t-il une partie de l’honneur d’Ecajeul, un 1/4 de fief à Callevile.
Pour sa part, le fief du Mesnil-Simon est estimé à 100 livres. [31]
.- Jean de Soubmons, sieur de Mittoys, est tenant du dict fief et du fief appelé le Pontollain vallant huict cens livres tournois de rente, pour ce VIIIc l.t.
Item, d’un autre fief nommé l’Honneur d’Escageul, assis en ladicte paroisse, valant quarante cinq livre tournois de rente XLV l.t.
Item, du fief du Mesnil-Symon, en la vicomté d’Auge, vallant C l.t.
Item, d’un quart de fief appelé le fief de Saheurs, assis à Calleville, comté d’Harcourt, valant trente livres tournois de rente, pour ce XXX l.t.
Item, du fief de la Boullengière, paroisse de Couvrigny, bailliage d’Allençon, valant vingt livres tournois de rente XX l.t.
Item, est tenant du fief de Cricqueville, assis en la paroisse du (sic) Thaon, vicomté de Caen, vallant VII l.t.
Les dictz fiefs vallant ensemble mille deux livres.
Le dict de soubmons a été excusé par pierre Rozé, lequel a dict qu’il estoit mallade en ceste dicte ville où il estoit venu pour faire sa monstre et à luy commandé faire scavoir au dict de Soubmons de soy tenir pest pour faire le service en personne.

Famille de La Luthumière.
1577-1585 : Jean de La Luthumière à cause de Jeanne de Soubzmont, sa femme

Famille Lambert.
– Pierre LAMBERT, avocat au bailliage d’Orbec en 1503, élu de Lisieux, « ménager »de cette ville en 1516, 1517 et 1521 et receveur des deniers communs, assesseur des tailles en 1522, échevin de 1504 à 1530, marié à Jeanne de Courséry, dont il eut trois fils.
En fait, depuis fort longtemps, la famille de Lambert a des liens avec le Mesnil-Simon.

Famille de de Lyée de Belleau
1755 Gabriel-Auguste de Lyée de Belleau.
1755 Gabriel-Auguste de Lyée de Belleau et Marie Charlotte Labbey de la Roque, fille et héritière en partie de Catherine Lambert de La Janville, femme de Pierre-Elie Labbey de la Roque.
1775-1806 : Jean-Baptiste-Louis-Auguste de Lyée de Belleau.
1806 : Challemel de La Rivière.
1859 : Marie-Théodore Lasne des Hayes, à cause de sa femme.
1890-1906 : Joseph Lasne des Hayes.
1906 : Georges Lasne des Hayes.
1931 : Pierre de Longcamp, héritier de Georges Lasne des Hayes, son oncle.

Description Manoir de la Varende.
La maison manable
Manoir de pierre du même type que le soubassement du manoir de Malicorne
Partie de bois de l’école lexovienne à guettes entrecroisées fin XVe – début XVIe
Logis XVIIIe siècle avec panneaux d’allège à Y entrecroisés
Une grande campagne de transformation a considérablement modifié l’allure générale de cette partie du manoir

Bâtiments d’exploitation, colombier
Grâce au contrat de vente du 1756, nous avons quelques renseignements sur le colombier. celui-ci porte tous les caractères de l’extrême fin du XVIe siècle et du début du XVIIe siècle : tablette de couronnement portant sur des consoles, lucarnes à fronton triangulaire, typologie de la sculpture. Nous savons aussi par le contrat précité, qu’il possédait originairement un lanterneau dont le manque d’entretien entraînant la chute avait provoqué de grands désordres dans la toiture même. Il fut donc convenu que le nouveau propriétaire aurait la faculté, s’il le désirait, de ne pas le rétablir. Il laissa donc les choses en l’état, aveuglé, selon la terminologie ancienne Voir notre article sur la question, condamnant de ce fait son utilisation comme colombier. Débarrassé de ses boulins il fut transformé, vraisemblablement, en grenier [32]

Essais de datation
Au vu des différents éléments rassemblés pour tenter de reconstituer l’histoire de ce site, on constate qu’à certaines périodes, il ne fut nullement le lieu d’habitat de ses propriétaires: c’est le cas au XVIIIe siècle pour les Lambert qui, occupant d’importantes charges de judicature à Rouen, y demeuraient, passant la belle saison dans leur château de Formentin ou des Lyée de Belleau qui habitaient leur château de Notre-Dame de Courson.
Ceci explique les hiatus constatés dans l’ensemble de ces constructions.
La partie centrale est peut-être due à ce Jean de La Fresnay qui avait épousé une demoiselle de Coursery. Pour autant que la date de 1504 soit certaine, rien ne s’oppose à une telle datation.

Il existe sur le territoire de la paroisse du Mesnil-Simon, un lieu-dit la Cour Saint-Nicolas sur lequel se trouvait un manoir qui fut détruit lors des combats de la Libération en 1944. S’agissait-il d’un fief noble ? nous ne saurions provisoirement le dire. Les seuls personnages que nous ayons trouvé portant ce titre sont un membre de la famille de Brossard [33], un de la famille Le François [34] mais l’un et l’autre n’ont aucun rapport avec la paroisse du Mesnil-Simon.

Maladrerie du Mesnil-Simon – chapelle de St Jean et St Marc
Il y avait dans cette paroisse une chapelle de St Jean et St Marc qui probablement n’existait plus au moins comme bénéfice au XVIIIe siècle, peut-être était-ce celle de l’ancienne maladrerie de Mesnil Simon, touchant laquelle il existe des titres aux archives de l’Hôtel Dieu de Lisieux.
Messire Louis Armand de Scudéry, diacre du diocèse de Coutances, titulaire de la chapelle St Jean, dans le Mesnil Simon diocèse de Lisieux, député du Clergé en 1702.
Curé du Mesnil Simon: d’or à 3 cœurs enflammés de gueules (d’Hozier 336)

Mémoires de la Société des antiquaires de Normandie.
Le Mesnil- Simon ( Maladrerie de ) . -L’ancienne maladrerie du Mesnil-Simon, sous le vocable de S. Jean et de S. Laurent , était assise dans le doyenné du Mesnil- Mauger , ancien diocèse de Lisieux , aujourd’hui diocèse de Bayeux . En 1698 , elle fut réunie à l’hôpital général de Lisieux . D’après un acte de 1724 , la chapelle n’existait déjà plus alors ,
et le terrain sur lequel elle avait été bâtie , après être resté longtemps en friche , fut fieffé , le 14 août 1756 , moyennant 12 livres de rente perpétuelle . De Caumont , Statistique monumentale du Calvados, t . V.

Collection de Répertoires Sommaires des Documents Antérieurs à 1800 Conservés dans les Archives Communales – Ministère de L’instruction Publique.

1556-1687 . Maladrerie De La Cande . Vente devant Michel Lailler et Yves Delaunay , tabellions royaux à Lisieux , par Jean Le Roullier, fils Christophe, du Mesnil- Simon , à Hamon Le Roullier , son frère , d’une pièce de terre nommée les Buttes des Castelets , assise en la paroisse du Mesnil- Simon , et bornée d’un côté par le chemin tendant à la maladrerie de la Cande (1556) Copie de 1687.

Le plus ancien texte où je la trouve mentionnée est l’Arrêt du Parlement de Normandie du 1er décembre 1698 qui enregistre l’édit de réunion des 11 maladreries ou léproseries à l’hôpital général de Lisieux.
Dans la déclaration des biens de cet établissement fourni à la Chambre des Comptes le 20 avril 1721, on lit cette seule mention :
Une déclaration des administrateurs au marquis de Saint-Julien, seigneur du Mesnil-Simon, nous apprend que la chapelle était sous l’invocation de Saint-Jean et Saint-Laurent. Elle dût disparaître peu de temps après le réunion. Le terrain resté longtemps inculte fut donné à fieffe, le 14 août 1756 à un nommé Martin
Par devant Jacques Louis Daufresne, acte donnant à fieffe au Sr Martin laboureur au Mesnil Simon une pièce de terre inculte dite la Maladrerie (Une pièce de terre en pâturage sur laquelle était une chapelle sur le chemin de Lisieux à Saint-Julien Il n’en restait plus rien alors.) à charge d’une rente perpétuelle de 12 livres et de charges et faisance seigneuriales, à savoir : en mouvance de la seigneurie de Saint-Julien : 12 deniers chaque année à la Saint-Michel de chaque année avec foi hommage, reliefs, treizièmes, service de prévôté, aides coutumières, comparance aux plaids et gage-plège, cours et usages de ladite Baronie, réparer la motte une fois pendant la vie du seigneur après qu’il en aura fait faire la première perche, corvées de bêtes tirantes à harnois; régissantes sur les fiefs deux fois l’an aux saisons accoutumées; aider à mener le tournant de la meule du moulin de ladite baronnie, suivre la banalité d’icelui, aider à réparer les deux grands ponts de la rivière de Vie. Témoins Pierre Guerniel huissier du Grenier à Sel Jacques Le Singlais praticien.
= Arch. SHL – Dossier Ch. Vasseur, Doyenné du Mesnil-Mauger

Un texte en latin extrait d’un feuillet d’un cartulaire du Bec retrouvé par Monsieur L. Metayer, servant de couverture à un livre en décembre 1859 (lu par M. Bordeaux)
Acte du 14 août 1756 donnant à fief au sieur Martin, laboureur à Mesnil Simon, une pièce de terre inculte, dite Maladrerie de Mesnil Simon, appartenant aux Hospices de Lisieux, représentés par les administrateurs:
Messire J.B Lambert, chevalier seigneur de Feauville et de Bellouet,
Monsieur François Mignot, écuyer, conseiller du Roy, auditeur en sa cour des Comptes, Aides et Finances de Normandie, a charge d’une rente perpétuelle de 12 livres et des charges et faisances seigneuriales, à savoir, en mouvance de la seigneurie de St Julien: 12 deniers à la St Michel de chaque année, avec foi, hommage, reliefs, treizième, service de prévôté, aides coutumiers, comparence aux plaids et gage plèges, cours et usages de ladite Baronie, réparer les mottes une fois pendant la vie du seigneur, après qu’il en aura fait faire la première perche, corvées de bêtes tirantes à harnois, régissantes sur les fiefs deux fois l’an aux saisons accoutumées, aider à mener la meule tournante du moulin à la dite Baronie, suivre la banalité d’icellui, aider à réparer les deux grands ponts de la rivière de Vie.
Par devant Jacques Louis Daufresne, notaire royal à Lisieux ; témoins: Pierre Guerniel, huissier du grenier à sel, Jacques le Singlois, praticien.
Accord fait entre les chanoines de Sainte Barbe et les moines du Bec au sujet des dîmes du fief de Turould de Magny dans la paroisse de Mesnil Simon, réglant que les moines percevront la dîme à charge de donner aux chanoines un septier de blé et deux d’avoine (XIIe siècle).
Il y avait dans cette paroisse une chapelle de St Jean et St Marc qui probablement n’existait plus au moins comme bénéfice au XVIIIe siècle, peut-être était-ce celle de l’ancienne maladrerie de Mesnil Simon, touchant laquelle il existe des titres aux archives de l’Hôtel Dieu de Lisieux.
Messire Louis Armand de Scudéry, diacre du diocèse de Coutances, titulaire de la chapelle St-Jean, dans le Mesnil Simon diocèse de Lisieux, député du Clergé en 17O2.

A peu de distance de l’église dans la vallée est une maison en bois du XVIe siècle construite en encorbellement et éclairée encore par une fenêtre cruciforme. Le toit est surmonté d’une grande lucarne festonnée. Cette vieille maison n’est pas sans intérêt; elle appartenait avant le Révolution à un ancien chanoine de Lisieux.

Il existe sur le territoire de la paroisse du Mesnil-Simon, un lieu-dit la Cour Saint-Nicolas sur lequel se trouvait un manoir qui fut détruit lors des combats de la Libération en 1944. S’agissait-il d’un fief noble ? nous ne saurions provisoirement le dire. Les seuls personnages que nous ayons trouvé portant ce titre sont un membre de la famille de Brossard [33], un de la famille Le François [34]  mais l’un et l’autre n’ont aucun rapport avec la paroisse du Mesnil-Simon.

3 -PIECES JUSTIFICATIVES

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT.
Notes de M. Pannier

Le Mesnil-Simon, Mesnillum Symonis.
L’église Notre-Dame du Mesnil-Simon s’élève sur le penchant d’une colline qui domine un charmant vallon, traversé par le chemin de grande communication de Lisieux à St-Pierre-sur-Dive.
La partie la plus ancienne de cette église est la nef, qui appartient au style roman. Le mur méridional est flanqué, vers l’extrémité orientale, de deux contreforts plats; à l’extrémité opposée s’élèvent deux contreforts saillants qui datent du XVe ou XVIe siècle. On remarque, de ce côté, une petite fenêtre romane sans moulures qui a été bouchée.
Une fenêtre en forme de lancette, à moulures rudimentaires, du XIIIe ou XIVe siècle, et une autre fenêtre sans caractère éclairent la nef.
Le mur septentrional ne présente qu’un seul contrefort plat. Deux autres contreforts, du XVI, ou XVIe siècle, sont placés vers l’extrémité occidentale. Ce mur est percé de deux fenêtres sans caractère. Il n’y avait primitivement aucune ouverture de ce côté.
Un porche en bois, du XVI, siècle, précède le portail occidental, soutenu par quatre contreforts dont les glacis sont très-inclinés. La porte qui donne accès dans la nef présente une ogive obtuse formée d’une moulure torique reposant sur une colonnette, dont le chapiteau simplement épannelé et la base indiquent les premières années du XVe siècle. Cette porte est surmontée d’un oculus du même temps.
Au-dessus du gable s’élève un clocher en charpente, recouvert en essente. Ce clocher renferme une cloche qui porte la date de 1805. Voici son inscription :
L’AN 1805 IAI ÉTÉ BENITE PAR Mr FRANÇOIS HUE DESSERVANT DU
MESNIL-SIMON, NOMMÉE LOUISE AIMÉE PAR Mr IEAN FRANÇOIS AMABLE
BARDEL LANOS ET Me LOUISE MARGtte SEVESTRE PIERRE AMABLE DUVAL
FRANÇOIS THERIOT FONDEUR.
Les murs de la nef offrent les vestiges d’une litre funèbre.
Le choeur est faiblement en retraite sur la nef. Deux contreforts saillants, du XVe ou XVI, siècle, soutiennent le mur méridional qui est percé de deux fenêtres ogivales dont l’une affecte la forme d’une lancette. Celle fenêtre, étroite
par rapport à sa hauteur, a probablement remplacé une autre fenêtre, du XIIIe siècle, ou peut-être cette dernière aura-t-elle été seulement retouchée. L’autre ouverture date de la dernière période ogivale.
Au mur septentrional du choeur est accolée une chapelle seigneuriale, dont la construction remonte au XVII, ou XVIIIe siècle. Plusieurs pierres, formant saillie, portent les traces d’un écusson armorié appartenant au seigneur qui a fait ériger cette chapelle. Le mur septentrional est percé de deux fenêtres cintrées. On remarque à l’intérieur de cette chapelle, qui sert actuellement de sacristie, une fenêtre carrée à tracerie flamboyante qui éclairait autrefois le choeur.
Le chevet est droit et percé d’une fenêtre ogivale trilobée, du XVe ou XVIe siècle. Deux contreforts du même temps sont placés aux extrémités.
L’arc triomphal qui sépare, à l’intérieur, le choeur de la nef est dans le style ogival tertiaire.
Les voûtes sont en merrain.
On remarque dans le choeur, du côté de l’épître, une piscine surmontée d’une accolade, qui date de la dernière période de l’ogive.
Le maître-autel est accompagné d’un beau retable et d’un élégant tabernacle dans le style Louis XIII.
A l’entrée du choeur s’élèvent deux petits autels dans le style Louis XIV.
Nous signalerons aussi une belle lampe, du XVIIe siècle (1ère moitié).
Et parmi les vases sacrés, un calice en argent massif, du siècle dernier.
On a relégué dans la sacristie un très-beau siège seigneurial à haut dossier, qui date de la fin du XVe siècle ou des premières années du XVII. Le dossier est formé de deux panneaux ornés de dessins flamboyants. Les montants du fauteuil se terminent par des espèces de clochetons.
Le patronage de l’église appartenait, au XIVe siècle, à l’abbé du Bec (abbas de Becco).
Sous le rapport administratif, le Mesnil-Simon faisait partie, avant la Révolution, de l’élection de Pont-l’Évêque.
On y comptait 4 feux privilégiés et 42 feux taillables.
La terre ainsi que le patronage de l’église appartenaient à l’abbaye du Bec, qui en avait été gratifiée par Foulques d’Aulney(…. Ex dono Fulconis de Alneto et hominum suorum , manerium de Mesnillo Simonis cum ecclesia et omnibus ecclesioe et manerii pertinentiis ). Aussi, pendant tout le cours du moyen-âge, ne trouve-t-on aucun seigneur du Mesnil-Simon.
Les moines finirent par aliéner, au moins en partie, leur domaine.
Au commencement du XVIIe siècle, la terre du Mesnil-Simon était possédée par le baron de La Luthumière, qui la vendit, par contrat passé devant les notaires de Valognes, le 28 novembre 1606, à M. Le Sens de Rucqueville.
Celui-ci n’en jouit pas un an. Par contrat du 25 novembre a 1607, il la revendit à Jacques Dunot, seigneur de Campigny-Berville. On ne voit point dans la généalogie de cette famille, ajoute M. Charles Vasseur, qu’il l’ait transmise à ses enfants.
Vers le milieu du XVIIIe siècle, continue M. Vasseur, Charles de Margeot était seigneur de St-Ouen-le-Hoult et du Mesnil-Simon. Il avait pour femme Françoise Le Normand, la septième des enfants de Gabriel Le Nomand, sieur du Buchet, et de Marie du Pommeret.
Quelques années après, Gabriel-Auguste de Lyée prenait le titre de seigneur de Belleau, du Mesnil-Simon, Cropus et la Crétinière. Il épousa en secondes noces, le 18 septembre 1749, Marie-Charlotte Labbey de La Rocque, qui lui donna quatre enfants. L’aîné, seul fils, Jean-Baptiste-Louis-Auguste de Lyée, chevalier mousquetaire du roi, fut seigneur de Belleau, Mesnil-Simon, la Crétinière et autres lieux. Il habitait ordinairement son château de Courson.

Maison des Douaires.
L’Armorial de d’Hozier mentionne Adrian Fréard, écuyer seigneur des Douayres: de gueules à un chevron d’or surmonté d’une étoile d’argent et accompagné de 3 fers de flèche de même 2.1. Il descendait probablement de Pierre Fréard, receveur des tailles au Pont-l’Évêque, anobli en 1597.
Adrian Fréard, écuyer, sieur des Douaires.

— Tout près de la route de St- Julien s’élève une maison, appelée dans le pays la Maison des Douaires.
La façade principale, qui regarde l’orient, est construite en pierre et brique et date de la fin du XVIII, siècle. Elle
est flanquée, à l’une de ses extrémités, d’un pavillon carré. Les arêtes du toit sont couvertes de corniers émaillés, jaunes et verts. L’autre pavillon a été détruit.
– La façade occidentale, construite en bois, paraît plus ancienne. M. Charles Vasseur ne pense pas que la maison des
Douaires ait été un fief noble. Elle a appartenu à des personnages assez notables.
Les registres de la paroisse de Lécaude font mention de honorable homme Jehan Mallet, sieur des Douayres, à la date du 20 décembre 1586. Il était procureur fiscal au bailliage vicomtal de Lisieux, ce qui lui valut plus tard des lettres de noblesse.
II paraît, dit M. Charles Vasseur, avoir laissé trois fils, dont l’aîné, nommé Jean comme son père, fut aussi sieur des Douaires. Le second fut sieur de Neufville et s’allia à la famille de La Reue; le troisième entra dans les ordres et devint chanoine de Lisieux.
Jean Mallet eut un fils, nommé Jean-Baptiste-Adrien, qualifié escuyer, sieur des Douaires, dans les actes de 1685. Jean Baptiste Adrien Mallet, sieur des Douaires, ci-devant conseiller en la cour des Aides, fut confirmé dans sa noblesse en 1700 (Farin)
Jehan Mallet était procureur fiscal du bailliage vicomtal de Lisieux et fut anobli. Il était décédé le 6 août 1647.Il paraît avoir laissé 3 fils.
Le premier Jehan Mallet sieur des Douayres
Le deuxième Jean Baptiste Mallet Seigneur de Neufville qui épousa Damoiselle Françoise de la Reue, veuve de Jacques Carrey seigneur de Firfol, président de l’élection de Lisieux.
Le troisième Messire Adrien Mallet, chanoine de Lisieux.
Jean Mallet, deuxième seigneur des Douaires, eut un fils nommé Jean Baptiste Adrien, écuyer, aussi seigneur des Douayres, qui vivait en 1685.

Au 18e siècle, la maison des Douayres vint en la possession de la famille Jamot. Jean Jamot seigneur des Douayres vivait entre 1745 et 1750. Il était tuteur de la fille de Guillaume de la Vigne et la mit en pension au couvent de Pont l’Evêque 4 juillet 1746. Il demeurait sur la paroisse d’Estrees. On ne le voit nulle part qualifié de noble homme ou d’écuyer. Il vivait encore en 175O.
On trouve dans l’Armorial de d’Hozier:
François Jamot, écuyer de la Garde du Roy, – d’azur à 3 fleurs de lys d’argent malordonnées au pied( ?) nourri et 1 épée de même en pointe couronnée d’or.

Ferme de la Varanne.
— Au fond d’un étroit vallon que domine la route de Lisieux à St-Julien, est située l’ancienne ferme féodale de la Varanne. Cette ferme appartenait, lorsque nous l’avons visitée, à M. Deshayes., alors conseiller à la Cour impériale de Caen.
La maison, construite en bois avec encorbellement, remonte au XVIe siècle.
A l’entrée de la cour s’élève un très beau colombier en pierre, dont le toit offre trois jolies lucarnes décorées de
sculptures variées.
A peu de distance de la maison se développe un magnifique étang. L’eau qui s’échappe de cet étang forme plusieurs cascades et fait mouvoir, un peu plus loin, la roue d’un moulin qui dépend aussi de la ferme.

Maladrerie.
– Le Mesnil-Simon possédait une maladrerie qui fut réunie, en 1698, à l’hôpital général de Lisieux. La chapelle était sous l’invocation de saint Jean et de saint Laurent. D’après un acte de 1721, elle n’existait déjà plus alors.
Le terrain sur lequel cette chapelle était bâtie, après être resté longtemps en friche, fut fieffé, le 1 4 août 1756,
à un sieur Martin, laboureur, moyennant 12 liv. de rente perpétuelle, outre les charges féodales parmi lesquelles figure celle de réparer les mottes, du château de St-Julien une fois pendant la vie du seigneur, après qu’il en aura fait faire la première perche.

Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien Diocèse de Lisieux – PIEL L.F.D.
En 1302, l’église de Notre-Dame du Mesnil-Simon devint vacante par la mort de son titulaire Robert Pagan. Le droit de présentation appartenait au chapitre du monastère de Notre-Dame du Bec. Le choix de celui-ci se porta sur un prêtre nommé Jean d’Aviron. On voit alors l’évêque de Lisieux accepter le prêtre proposé c’est-à-dire l’instituer canoniquement, et ensuite l’investir par l’anneau. Puis, il écrit au doyen rural du Mesnil-Mauger pour le prier de se conformer aux usages et de mettre le nouveau titulaire en possession effective de l’église, ses dépendances et de ses droits. (Le droit de propriété des laïques sur les églises et le patronage laïque au …- Paul Thomas).

388. – Le 28 décembre 1694. la nomination a la cure du Mesnil-Simon appartenant au seigr abbé du Bec, Messire Jacques-Nicolas Colbert, archevêque de Rouen et abbé commendataire de lad. abbaye du Bec, nomme à cette cure, vacante par la mort du sr Thomas Desgenestez), dernier titulaire, la personne de Me Jean-Baptiste Moullin diacre du diocèse de Lx.
Le 31 décembre 1694, led. sr Moullin ayant requis la collation dud. bénéfice, Mre Audran, vic. gl, refuse de la lui donner avant qu’il n’ait présenté ses lettres d’ordre « pour ensuite juger de ses capacité et suffisance. »
Le 30 mars 1695, le sr Moullin, diacre, présentement au séminaire de Lx, résigne tous les droits qu’il peut avoir sur la cure du Mesnil-Simon. Le 1 er avril 1695, led. seigr abbé du Bec nomme à lad. cure, ainsi vacante, la personne de Mc François Hue, pbrë, de la parr, de Tordouet. Le lendemain, le seigr évêque donne aud. sr Hue la collation dud. bénéfice.
Le 7 avril 1695, le sr Hue prend possession de la cure du Mesnil-Simon, en présence de MM Michel Poplu, pbfë, curé de Mailloc; Robert Pollin, pbfë, desservant la parr, du Mesnil-Simon, et autres témoins.

341 . – Le 25 juillet 1695, la nomination à la chapelle simple de St-Jean, en la parr, du Mesnil-Simon, appartenant au seigr du lieu, Mesre Tanneguy Le Prévost, chevr, marquis de St-Julian, Grandchamp, Mesnil-Simon et autres lieux, étant -présentement en son château de Grandchamp, nomme à lad. chapelle, vacante par la mort de Me Guillaume Nicolle, dernier titulaire, la personne de Me Pierre de Jort, pbfë, licencié en droit canon de la faculté de Paris, originaire de la parr. d’Estrées.

24. – Le 18 oct. 1695, vu l’attestation du sr Le Michaut, curé de Lacaulde (Lécaude), et celle de Me Isaïe Pôllin, vicaire duMesnil-Simon, dispense de bans pour le mariage entre Robert de Lespiney, Escr, sr de Creveuil, fils de Thomas de Lespiney, vivant Esc., sr des Garennes, et de damlle Marie de Mahiet, de lad. parr, de Lacaulde, d’une part, et damlle Magdeleine Lecavellier, fille de feu François Lecavellier, sr du Breuilj et de damlle Jacqueline Le Grand, de la parr, du Mesnil-Simon.

69. – Le 17 janv. 1695, Me Léonor-François Frérot, pbrë, du diocèse du Bayeux, obtient en cour de Rome des lettres de provision de la cure de Mesnil-Simon, vacante par la mort de Me Thomas Desgenestez, pbrë, dernier titulaire.
Le 30 décembre 1695, led. sr Frérot requiert du seig r évêque le visa desd. lettres de provision. Mre Pierre Audran, vic. gl, lui répond qu’il ne peut donner le visa, attendu que sa Sainteté n’a pas envoyé au seigr évêque de lettres de provision pour le sr Frérot. Le 11 janv. 1696, celui-ci expose à la cour de parlement de Rouen qu’il a été pourvu par le pape de la cure du Mesnil-Simon ; qu’il s’est présenté au seigr évoque pour obtenir la collation; qu’il a été examiné et trouvé capable ; mais que, pendant qu’on écrivait le visa, les srs grands vicaires trouvèrent de la difficulté à lui en donner l’expédition, parce que les lettres apostoliques avaient été adressées par erreur au seigr archevêque de Rouen, ce qui peut être arrivé à cause que led. bénéfice est à la nomination de l’abbé du Bec et que led. seigr archevêque est abbé du Bec. Comme il n’est pas juste que le sr exposant soit privé de sa cure pour une erreur de cette qualité, il prie la cour de l’autoriser à prendre possession ad conservationem jaris : ce qui lui est accordé.
Le 13 janvier 1090, en vertu de l’arrêt du parlement, le sr Frérot prend possession de la cure du Mesnil-Simon, en présence de Mre Guillaume de Courseulle, Esc., et de plusieurs autres témoins.
Le 10 janv. 1696, Mr. François Hue, pbrë, curé du Mesnil-Simon, déclare par devant le notoire apostolique « qu’il a appris que le nommé Me François Frérot, pbrë, se seroit fait mettre en possession duel, bénéfice cure de Mesnil Simon, le 13 de ce mois, fondé sur un prétendu arrest obtenu sur requeste au parlement de Rouen, ayant affecté de prendre l’occasion de l’absence duel . sr Hue qui est le véritable possesseur dicelluy bénéfice. » C’est pourquoi le sr Hue forme opposition à la prétendue prise de possession duel. sr Frérot: ce que le notaire signifie immédiatement « aud. sr Frérot trouvey sur le pavey de Lx. »

102. – Le 21 août 1697, Me Nicolas Madelaine, pbfë, curé de S’ Michel de Soquence, donne sa procuration pour résigner led. Bénéfice entre les mains de N.-S.-P. le pape en faveur de M Léonor-François Frérot, pbfë du diocèse de Baveux, prétendant droit à la cure du Mesnil-Simon.

173.- Le 19 sept. 1697, Me Léonor-François Frérot, pbrë du diocèse de Bayeux, prétendant droit à la cure du Mesnil-Simon, obtient en cour de Rome des lettres de provision de la cure de St-Michel de Soquence, vacante par la résignation faite en sa faveur par Me Nicolas Magdeleine, pbrë, dernier titulaire.

360. – Le 9 juillet 1700, vu l’attestation du sr Hue, pbrë, curé du Mesnil-Simon, dispense de bans pour le mariage entre Mesr Jean-Baptiste-Adrien de Collet, Escr, sr des Boves, fils de Jean de Collet, Escr, sr des Boves , et de damUe Hélène de Sevrey, demeurant au Mesnil-Simon, d’une part, et damlle Magdeleine de Mauduit, Vve de noble homme Pierre Merieult, vivant bourgeois de Lx, et fille de Guillaume de Mauduit, Escr, sr de la Rosière, conser du roy, maître ordinaire de la chambre des Comptes de Rouen, et de noble dame Marie de Fautereau, de la parr de St-Maclou de Rouen.
Le même jour, vu l’attestation du sr de Courseulles, pbrë, desservant la parr. d’Ouilly-le-Vicomte , le haut-doyen de la Cathédrale de Lx, juge ordinaire en la ville et banlieue de lad. ville de Lx, accorde aussi dispense de bans pour led. mariage entre Jean-Baptiste-Adrien Collet, el Madeleine de Mauduit

Le Mesnil-Simon – Notre-Dame
Curés. – T. des Genestestz – L. -F. Frérot – J.-B. Moulin – F. Hue
Vicaire. – I. Pollin.
Prêtre desservant. – R Pollin.
Patron. L’abbé du Bec. – J.-N. Colbert.
Seigneurs et notables. – P. Lecavellier du Breuil – Jean de Collet des Boves –
J.-B. -A Collet des Boves.
Chapelle Saint-Jean. – Chapelains : G. Nicole – P. de Jores – Patron. Le seigneur du lieu. – T. Le Prévost.

338. – Le 23 sept. 1710, vu l’attestation du sr Hue, curé du Mesnil-Simon, dispense de bans pour le mariage entre Robert-Louis Mallet de la Pennetierre, Escr,. sr des Douaires, fils de feu Jean-Baptiste Adrian Mallet, aussi Escr, et de noble dame Louise-Elisabeth Dufey, de la parr, du Mesnil-Simon d’une part, et damlle Marie-Anne-Thérèse Cauvin, fille de Guillaume, sr de Longchamp, et de feue damlle Marie de Chantelou, de la parr, de St-Pierre de Caen.

176. – Le 13 nov. 1712, Ambroise de Lespiney, fils de Meste Robert de Lespiney, chevr, et de Madeleine Le Cavelier, de la parr, du Mesnil-Simon, reçoit la tonsure.

278. – Le 2 sept. 1713, Jacques Hurel, marchand, de la parr, du Mesnil-Simon, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Gabriel Hurel, acolyte, natif de Ste-Marie-aux-Anglais, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Fait en l’étude de Me Nicolas Formage, notaire à St-Julien-le-Foulcon (Faucon), en présence de Me Jacques Gervais, pbrë, curé de St-Julien.

302. – Le 3 mai 1715, dispense de parenté au 4e degré pour le mariage entre Charles de Margeot, Escr, sr de S’Ouen, demeurant au Mesnil-Simon, et damlle Françoise Le Normand, demeurant à Orbec.
Le 1 mai 1715, dispense de bans pour le mariage entre led. sr de Margeot, lils de Charles de Margeot, Escr, sr de S’Ouen, et de noble dame Marie des Acres, de la parr, du Mesnil-Simon, d’une part, et lad. damlle Le Normand, fille de Gabriel Le Normand, Escr, sr du Buchet, conser du roy et subdélégué au bailliage d’Orbec, et de noble dame Marie du Pommeret, de la parr. d’Orbec.

233. – Le 13 déc. 1715, Jacques Hurel, marchand, de la parr, du Mesnil-Simon, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Nicolas Hurel, acolyte, natif de Ste Marie-aux-Anglais, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.

182. Le 17 mars 1717, Me Gabriel Hurel, diacre, demeurant au Mesnil-Simon, Me ès-arts en l’Université de Caen, fait signifier ses noms et grades au seigr évêque et au Chapitre de Lx.

Le Mesnil-Simon – Notre-Dame
Curé. – (F.) Hue.
Clercs. – A. de Lespiney – G. Hurel – N. Hurel.
Seigneurs. -J.-B. -A. Mallet -R.-L. Mallet de la Pennetière des Douaires – R. de Lespinay,-C. de Margeot de Saint-Ouen – C. de Margeot de Saint-Ouen, fils.

31 . – Le 26 février 1726, dispense de bans pour le mariage entre Paul de Grieu, Escr, sr d’Estimauville, fils de Pierre de Grieu, aussi Escr, et de noble dame Marie-Magdeleine de Graindorge, de la parr, de Sainte-Croix de Cormeilles, d’une part, et damlle Marguerite-Françoise de Margeot, fille de Charles de Margeot, Esc1, seigr de Saint-Ouen, et de noble dame Anne-Marie des Acres, de la parr, du Mesnil-Simon.

139. – Le 15 juin 1726, dispense de bans pour le mariage entre Claude de Lambert, Escr, seigr de Potigny, fils de Gabriel de Lambert, Esc, seigr de Potigny, et de noble dame Jacqueline de Collet, de la parr. de Manerbe, d’une part, et damlle Geneviève de Margeot, fille de Charles de Margeot, Escr, seigr de St-Ouen, et de noble dame Anne des Acres, de la parr, du Mesnil-Simon.

967. -Le 2 juin 1730, Me François Hue, pbfë, curé du Mesnil-Simon, donne sa procuration pour résigner led. bénéfice entre les mains de N.-S.-P. le pape en faveur de son neveu, Me François Hue, pbrë du diocèse de Lx. Fait au manoir presbytéral du Mesnil-Simon, en présence de Me Pierre Questier, pbrë, curé de Lessard, et Me François Froment, pbrë, prieur curé de St-Michel des Monceaux. Le 16 juillet 1730, led. sr François Hue, le jeune, obtient en cour de Rome des lettres de provision de lad. cure. Le 30 oct. 1730, le seigr évêque donne son visa auxd. lettres de provision.
Le 19 déc. 1730, le sr Hue prend possession de la cure du Mesnil-Simon, en présence de son oncle, dernier titulaire ; Me Pierre Questier, curé de Lessard ; Antoine-Alexandre de Collet, Escr, sr des Boves, et autres témoins.

1553. – Le 17 mai 1734, dispense de bans pour le mariage entre Mre Jean-François-Alexandre de Collet, Escr, seigr de Grainville, fils de Mre Charles de Collet, aussi Escr, en son vivant seigr de Grainville, et de noble dame Aimée-Louise de Blancard, de la parr, de Grainville et de présent demeurant en celle du Mesnil-Simon, d’une part, et damll°
Marie-Anne-Françoise de Collet, fille de Mre Antoine-Alexandre de Collet, Escr, sr des Boves, et de noble dame Marie-Anne de Margeot, aussi de la parf. du Mesnil-Simon.

-489. – Le 17 juillet 1743, vu l’attestation du sr Rosey, pbre, vicaire et desservant la pafr. du Mesnil-Simon, et du sr Le Prévost, pbrë, vicaire du Mesnil-Durand, dispense de bans pour le mariage de Pierre Desamaison et d’Anne Morel.

267. – Le 10 mars 1745, dame Anne Hurel, Vve de Guillaume Bardel, et Louis Bardel, son fils, demeurant au Mesnil-Simon, constituent 150 livres de rente en faveur de Me Jean Bardel, autre fils de lad. veuve, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie par Nicolas-Aimable Hurel, officier de Madame douairière, duchesse d’Orléans, demeurant au Mesnil-Simon.

Le Mesnil-Simon – Notre-Dame
Curés. – F. Hue, oncle – F. Hue, neveu.
Vicaires. – F. Hue – Rosey (D).
Prêtre de la paroisse. – Jn Bardel.
Clerc. – Jn Bardel.
Seigneurs et notables. – A.-A. de Collet des Boves – C. de Collet de Grainville – J.-F.-A. de Collet de Grainville – N.-A. Hurel -C. de Margeot de Saint-Ouen.

135. – Le 13 nov. 1775, dispense de bans pour le mariage entre Robert-René de Huldebert, fils de feu Robert et de feue Marie-Elisabeth Deshayes, de la parf . de Ste Croix de Bernay, d’une part, et Madeleine Lecavellier, fille de feu Louis, originaire de la parr, du Mesnil-Simon et demeurant en celle de St-Germain de Lx.

Le 9 juillet 1788, le sr Louis-François Le Rebours. prend possession de la cure du Tilleul. Mr Le Rebours, né à Lécaude le 10 avril 1737, fut ordonné prêtre en 1764 et nommé curé de N.-D. du Tilleul peu d’années avant la Révolution. Il y prêta le serment constitutionnel, ainsi que tous les autres serments qu’on lui demanda. Après le Concordat, il revint au Mesnil-Simon où il avait passé une partie de sa jeunesse. 11 est noté bien sévèrement dans les archives de l’évêché de Bayeux et ne rentra jamais dans l’état ecclésiastique. (Archives de l’Orne. – Archives de l’évêché de Bayeux.)

Recherches faite en 1540, par les élus de Lisieux des nobles de leur élection – Labbey de La Roque, Pierre Élie Marie.
MESNIL-SIMON.
188. Guillaume et Pierre, dits de Cordey , pour justifier leur noblesse ancienne, ont produit une sentence des commissaires des francsfiefs, du 12 avril après Pâques 1472 , par laquelle Pierre et Jean, dits de Cordey, fils de Eustache, leur oncle, sont déchargés, comme nobles de toute ancienneté, du payement des dits francs-fiefs, avec plusieurs autres lettres anciennes et écritures. Le procureur du Roi, après les avoir vues, a requis qu’ils vérifiassent qu’ils sont fils de Jean de Cordey , frere du dit Eustache, ou, à leur refus ; qu’ils soyent assis.
189. Geoffroi Collet, Sr. des Bofves, a dit être noble d’ancienneté, et, pour le prouver, a produit plusieurs lettres sur le nom de Thomas, son pere, et de Guillaume, son ayeul, et la copie d’une information faite par les Elus de Lisieux à l’instance du dit Guillaume, sur sa noblesse. Mais parceque de la dite information ne s’étoit ensuivi aucune vuide ou sentence , et que par les autres lettres la noblesse du dit Collet n’étoit suffisamment fournie, le procureur du Roi à requis qu’il soit assis.

Recherches de Monfaut.
Montfaut trouva deux gentilshommes au Mesnil-Simon : Jacques de la Ceaule (ou de la Chaule) et Guillot Collet. Ce Guillot ou Guillaume Collet eut un fils du nom de Thomas, qui à son tour eut un fils nommé Geoffroy qualifié sieur des Boves, qui fut assis à la tailles par les Elus de Lisieux en 1540 faute de production suffisante.
Les Boves, marquées sur Cassini avec chapelle, doivent offrir de l’intérêt. En 1540 vivaient aussi noblement au Mesnil-Simon Guillaume et Pierre de Cordey fils de Jean de Cordey. Ils n’ont aucune qualification de terre.
Au commencement du XVIIe siècle, la terre du Mesnil-Simon appartenait au baron de la Luthumière qui la vendit par devant les notaires de Valognes, le 22 novembre 1608 à M. Le Sens de Rucqueville, qui n’en jouit pas un an, car par contrat du 25 septembre 1607, il la revendit à Jacques Dunot, seigneur de Campigny-Berville (69 g 2 )
On trouve vers le milieu du XVIIIe siècle Charles de Margeot, écuyer, seigneur de Saint-Ouen-Le Haut et du Mesnil-Simon. Il épousa Françoise le Normand, la 7e des enfants de Gabriel Le Normand, sr du Buchet, et de Marie du Pommeret (48 g 1 ).
Quelques années après, Gabriel-Auguste de Lyée (18 septembre 1749 ), mari de et de la Roque, prenait le titre de Seigneur de Belleau et du Mesnil-Simon, Cropus et lz Crétinière (76 g1 ). De son mariage sortirent sept enfants. L’aîné; seul fils; Jean-Baptiste-Louis-Auguste, chevalier, mousquetaire du Roi, fut seigneur de Belleau, Mesnil-Simon, la Crétinière et autres lieux (87 h ). Voir archives ShL – Charles VASSEUR.- Notes et documents – Portefeuille « Doyenné du Mesnil-Mauger )

Histoire de l’abbaye du Bec – Porée, Adolphe André, abbé.
Foulques d’Aunou, de Alneto avait donné en pure aumône à l’abbaye la dime de toutes les récoltes, proventuum, provenant des essarts de son parc de Saint-Julien-le-Faucon, et des autres essarts faits ou a faire sur retendue de la paroisse du Mesnil-Simon.(1) Mais bientôt une querelle s’éleva au sujet de ces novales entre Foulques d’Aunou, poussé par le curé de Saint-Georges de Saint-JuIien-le-Faucon, qui trouvait sans doute sa part trop amoindrie, et l’abbé du Bec auquel s’adjoignit le curé du Mesnil-Simon ; on sait que les religieux avaient le patronage de cette cure. Les parties convinrent, sons peine de 100 livres tournois de dédit, de s’en rapporter à l’arbitrage de G. de Saint-Aubin, chanoine de Lisieux, et de Guillaume de Rouvres, officiai de Séez. Il fut jugé par les arbitres que l’abbaye et le curé du Mesnil-Simon jouiraient dorénavant de toutes les dîmes des essarts ou novales du parc du seigneur Foulques, aussi bien que des autres essarts faits ou à faire dans l’étendue de la paroisse du Mesnil-Simon ; les religieux auraient Ies deux tiers de la dime, et le curé et ses successeurs un tiers. L’abbé et le couvent du Bec paieraient chaque année au curé de Saint-Georges de Saint-Julien-le-Faucon et à ses successeurs quatre setiers de blé terceil, tertionarii, et le curé du Mesnil-Simon deux setiers. Les arbitres et les parties scellèrent cet acte au mois de juillet 1250, en s*engageant à le faire confirmer par l’Evêque diocésain(2).
(1) Bibl. Niat., lat. 12884, f° 352. D. Thibault place cette donation an mois de juillet 1250; elle put bien être renouvelée à cette date, mais elle doit être antérieure, puisqu’elle donna lieu à un arbitrage qui eut précisément lieu en juillet 1250. L’abbaye présentait à la cure du Mesnil-Simon, canton de Lisieux, 2° section. Saint-Julien-le-Faucon, canton de Mézidon (Calvados). Au mois de juillet 1241, les religieux avaient acheté à Foulques d’Aunou, moyennant la somme de 60 livres tournois, les services, precarias, et la justice appartenant au manoir du Mesnil-Simon. (Bibl. nat, lat. 12884, f° 338 v°),
(2) Bibl. nat., lat. 12884, f° 352. L’Inventaire des titres du Bec fait mention de cet arbitrage en ces termes : « Traité fait entre l’abbaye du Bec et le curé du Mesnil-Simon, d’une part, et le curé de Saint-Julien-le-Faulcon de l’autre, par lequel il est dit que la dixme des bois essartés dans le parc du seigneur d’AInou appartiendra à ladite abbaye et audit curé du Mesnil-Simon qui percevront la dixme des grains et fruits qui croistront sur lesdits essarts, 1250 ». P. 1646.
De Foulque II d’Aunou nous savons assez peu de choses. Il est cité au nombre des bienfaiteurs du Bec, qu’énumère la grande charte confirmative délivrée par le Conquérant vraisemblablement en 1077. Foulque effectua quelques donations à ce monastère dans le Pays d’Auge : une charruée de terre et un moulin situés près de Saint- Julien [-le-Faucon], ainsi que l’église du Mesnil-Simon, avec une terre sise en ce domaine.

3 – Archives ShL.

Cartulaire Shl avec inventaires ShL et sources bibliographiques diverses du Xe siècle à 1940:
XIIe siècle – Mesnil-Simon
Accord fait entre les chanoines de Sainte-Barbe et les moines du Bec au sujet des dîmes du fief de Turouff de Magny, dans la paroisse du Mesnil-Simon réglant que les moines recevront les dîmes à charge de donner aux chanoines un septier de blé et deux d’avoine. = Arch. SHL – Charles VASSEUR, Notes et documents – Portefeuille « Doyenné du Mesnil-Mauger )

1134. « L »abbaye (du Bec-Hellouin) possédait de nombreux biens dans le diocèse de Lisieux, provenant en grande partie des dons de la famille Crespin. L’évêque Jean, dans une mettre donnée en 1134, du consentement de ses archidiacres et de son chapitre, les confirma solennellement. On remarque les églises suivantes: Saint-Philbert près Montfort, Saint-Etienne-l’Allier, Saint-Ouen-du-Bosc-Turstin [35], la chapelle Saint-Pierre [36], Saint-Georges-du-Vièvre, Beuvron, Blangy, Clermont-en-Auge, Livarot, Le Mesnil-Simon, Cernay, Drucourt, Bournainville, Folleville, Theuil-Nolent, Duranville, avec toutes les dîmes qui leur appartiennent, l’église du Bosc-Regnoult avec deux traits de dîme; la moitié de l’église du Feugueret, de Feuguereto [37], l’église de Cheffreville, avec la moitié de la dîme. Toutes ces églises étaient à la présentation de l’abbé et des religieux; la dîme du tonlieu d’Orbec [38], de Livarot, de Beuvron, de Blangy, du pont de l’évêque d’Avranches, de ponte Episcopus Abricensis, etc. L’évêque de Lisieux accorda en outre aux religieux le libre passage à Lisieux et sur la Touque de toutes les marchandises destinées tant à la nourriture qu’aux vêtement, quae ad victulm et vestitum pertinent . En reconnaissance de cette concession, Boson et sa communauté, s’engagèrent, à la mort des évêques de Lisieux, à faire le service funèbre comme à la mort d’un religieux; pour chacun des chanoines, un obit, et pour tous en général, un office complet, le deux janvier de chaque année. Les noms des évêques seront inscrits parmi les noms des frères afin que leur service soit fait à perpétuité [39].
Voluntate et assensu fratrum nostrorum archidiaconorum et canonicorum, placuit praesenti pagina notificare ecclesiae catholicae fidelibus cinctis praesentibus et futuris, quod ego Joannes, dei gratia Lexoviensis episcopus, rogatus a reverendo patre Beccensis coenobii Bosone et fratribus ejusdem loce, concedo quidquid Beccense coenobium habet in eleemosyna in episcopatu Lexoviensi, in ecclesiis et decimis et aliis rebus videlicet, … = B.N. lat. 12884, f° 188. Selon D. Jouvelin, cette charte serait de 1136 (lat. 13905, f° 18, v°)
EDIT.: partielle: POREE André, Histoire de l’abbaye du Bec-Hellouin, I, p. 353. + id°, pp. 352-354.

1260, 1er décembre – Mesnil-Simon. Guillaume dict Quesnel, de la paroisse du Mesnil-Simon vend aux religieux, abbé et couvent de Sainte-Marie du Bec-Hellouin, neuf sous et IIIIxx deniers (?) ts. sur le ténement qu’il a et tient par 8 deniers de rente annuelle avec les services dus en cette paroisse sur une masagio terra arabili et gardino contigu de cette masure contenant deux acres de terre bornée d’un côté le chemin et d’autre le doito qui dirinatur a molinendo eorum deum sitii ex utroque latera inter terras feodi domini de hotot pro quator libris turonensium
= Arch. SHL – Charles VASSEUR, Notes et documents – Portefeuille « Doyenné du Mesnil-Mauger « Extrait d’un feuillet 26e d’un cartulaire du Bec retrouvé par M. Z. Métayer servant de reliure à un livre en décembre 1859 – Lu par M. R. BORDEAUX  »

1260, 1er décembre – Mesnil-Simon
Richard, dit Le Carre de la paroisse du Mesnil-Simon vend concède à l’abbé, religieux et couvent du Bec-Hellouin la maison et jardin contigu contenant une vergée entre le chemin et le douet du Moulin. Pour cette vente il reçoit six livres tournois. = Arch. SHL – Charles VASSEUR, Notes et documents – Portefeuille « Doyenné du Mesnil-Mauger « Extrait d’un feuillet 26e d’un cartulaire du Bec retrouvé par M. Z. Métayer servant de reliure à un livre en décembre 1859 – Lu par M. R. BORDEAUX  »

1423, juin – « Item, une lettre royaulx, en double queue et cire jaune, données à Paris, le xxije jour de juing, l’an mil ccccxxiij, contenant que le Roy, nostre sire, avoit donné aud. feu Surreau, les terres desd. Jehan de la Varende, Colin le Viconte et Bouteiller, à la valeur de iijc l.t. = J. FELIX, Inventaire de Pierre Sureau, p. 142.

1423, juin – « Item, un vidimus, fait soubz le seel de la prévosté de Paris, l’an mil ccccxxiij, d’une lettres royaulx, donnée le xxxe jour de juing, l’an mil ccccxxiij, par lesquelles apparoit que le Roy, nostre sire, avoit donné aud. feu Surreau, les héritaiges desdits la Varende, le Viconte et Le Bouteiller, jusques à la valeur de iijc l.t. avec l’expédition de messieurs des comptes et finances, donnée le xxvije jour de juin et un mandement donné de Jehan Salvain, bailli de Rouen, le xe jour d’aoust ». = J. FELIX, Inventaire de Pierre Sureau, p. 142.

1424, 10 juillet – Les Authieux-Papion. Item, unes lettres certificatoires de messieurs des comptes du Roy, nostre sire, lors à Caen, données le xe jour de juillet mil cccxxxiiij, par lesquelles appert que iceulx srs certiffient que ilz ont fait chercher et quérir ès registres des chartes de restitucions et dons faiz par feu le, nostre sire et cellui qui à présent est, savoir se il y avoit aucunes restitucions faiz des héritaiges Roy qui furent à feue damoiselle Agnès de la Varende, Agnès de la Planque et à Marguerite de la Planque dont aucune chose n’avoit este trouvé. = FELIX J., Inventaire de Pierre Sureau, p. 144.

1424, 28 may – Ouilly-le-Vicomte, Authieux-Papion. Item ung vidimus, fait sous le seel de la viconté de Rouen, l’an mil ccccxxiiije jour de may, faisans mencion que le Roy, nostre d. sire avoit donné temps aud. deffunt Pierre Surreau de bailler son dénombrement et faire son aveu des héritages qui furent aud. de la Varende, le Vicomte et Bouteiller, avec l’expedicion des seigneurs des comptes attachée à icelles. = FELIX J., Inventaire de Pierre Sureau, p. 145.

1430, 28 décembre – « Item, un vidimus, fait soubz le seel de la viconté de Rouen, le xxviije jour de décembre ccccxxx, d’une lettres royaulx, faisans mencion que le Roy, nostre sire, avoit donné aud. feu Surreau, les héritaiges qui furent Jehan de la Varende, Colin le Vicomte et Jehan Le Bouteiller, en la valeur de vijc l.t. avec une attache à icellui, donné à messieurs des comptes et finances, l’an mil CCCCXXX, le xxije jour de février ». = J. FELIX, Inventaire de Pierre Sureau, p. 142.

1433, 23 septembre – « Item, un vidimus d’unes lettres royaulx, soubz le seel de la viconté de l’eau de Rouen, le xxiije jour de sept. mil ccccxxxiij, icelles lettrers royaulx données le xxiiije jour d’octobre ccccxxij, par lesquelles le roi avoit donné aud. Surreau temps et terme de faire sa prisée des terres d’Ouillie le Viconte, la Varende, la Bouteillerie, Sassie, Olendon, Beneauville, Bartoncelles, Montysembert  [40] et Chereperigne jusques à ung an ensuivant avec une expédicion des srs des comptes et trésoriers. = FELIX J., Inventaire de Pierre Sureau, p. 142.

1458, 28 décembre – Mesnil-Simon. Bail à fieffe d’une pièce de terre sise en la paroisse du Mesnil-Simon, nommée loes Grands-Clos, consentie par l’abbaye du Bes-Hellouin à Jean Campion, de lad. paroisse de Mesnil-Simon, moyennant une redevance de 40 sols. rournois. = Arch. SHL. 9F Deville. Dossier Le Bec-Hellouin – Analyse Et. Deville.

1452, 24 octobre – Lisieux. « Cy ensuivent les fieux, baronnies, haultes justices que l’évêque de Lisieux tient du Roi notre sire et les arrières fieux qui dudit évêque sont tenus (Cart. lexov., f° 12, verso ) :
« Ledit Jehan de Heudreville tient en ladite paroisse de Mesnil-Eudes ung autre tiers de fieu de chevallier que soulloient tenir Jehan Osmont et la déguerpie Thibault de La Varende « . = Publié par H. de FORMEVILLE, Histoire de l’Evêché-Comté de Lisieux, t. I, pp. 453-458

1456, 28 décembre – Mesnil-Simon. Contrat de fieffe consenti par l’abbé et les religieuses (?) du Bec-Hellouin à un sieur Campion, du Mesnil-Simon = BSHL, 5, p. 57 « Document communiqué par M. Ch. BESNOU »

1458, 28 décembre – Mesnil-Simon. Bail à fieffe d’une pièce de terre sise en la paroisse du Mesnil-Simon, nommée les Grands-Clos, consentie par l’abbaye du Bec-Hellouin à Jean Campion, de lad. paroisse de Mesnil-Simon, moyennant une redevance de 40 sols. tournois. = Arch. SHL 9 FA. Fonds Et. Deville. Dossier Le Bec-Hellouin – Analyse Et. Deville.

1463, 10 juillet – Les Authieux-Papion. Inscription lapidaire sur l’enfeu de Jean de La Varende – Eglise
« Cy devant repose le corps de noble homme Jean de la Varende escuier en son vivant seigneur dudit lieu de la Varende de Sassie et Bonneauville, patron de cette église lequel a eu la conduiyte et faictz de guerre dont a eu charge continuelle en son vivant soubz nostre sire le Roy Charle septième lequel trespassa lan mil iiij lxiiij le xe jour de juillet. Priez Dieu pour luy pater nr. ave maria = Arcisse de CAUMONT, Statistique monumentale, t. V, p. 503

1517 – Mesnil-Simon Dans un acte de 1552, on trouve que Jacques Fleury était administrateur de la Malladrerie de Saint-Jean en 1517. = Tab. de Lisieux. Etude Delarue. Analyse Et. Deville.

1544, lundi 29 décembre – Mesnil-Simon. Inventaire des biens meubles appartenant à Geoffroy Collet, escuier, demeurant en la paroisse de Mesnil-Simon, estant en sa garde et saisine sur ses héritages et maisons scituez aud. lieu, et vente de ces biens à noble homme François de Defedebry, seigneur du Buchet, demeurant en la paroisse du Chesne.
= Arch. SHL. 9 FA. Fonds Et. Deville. Minute papier, 2 ff. – Analyse Et. Deville.

1548 – Mesnil-Simon. Noble homme Jehan de la Chaulle, sieur du lieu, demeurant à Mesnil-Simon – Notes de Et. Deville extraites du Tab. de Lisieux

1552 – Mesnil-Simon. Dans un acte de cette date, on trouve mention  que Jacques Fleury était administrateur de la Malladrerie de Saint-Jean en 1517.= Notes de Et. Deville extraites du Tab. de Lisieux.

1554 – Mesnil-Simon. Mention de Germain Amyot, curé. = Notes de Et. Deville extraites du Tab. de Lisieux.

1571 – Mesnil-Simon. Mention de Michel Piperey, curé. = Notes de Et. Deville extraites du Tab. de Lisieux.

1578 – Mesnil-Simon. Mention de Michel Piperey, curé, chanoine et pénitencier de la Cathédrale de Lisieux.
= Notes de Et. Deville extraites du Tab. de Lisieux.

1580 – Mesnil-Simon. Noble homme Me Guillaume Lusson, docteur régent en la Faculté de médecine en l’Université de Paris, conseiller et médecin ordinaire de Monseigneur, frère unique du Roi et Me Jehan Lusson, notaire du roi en son Châtelet de Paris, son frère, vendant à Lambert Hurel, de Saint-Julien-le-Faucon, tous les biens et héritages provenant de la succession de leur père Jehan Lusson, aux paroisses de Mesnil-Simon, Lessart et Grandchamp, moyennant 633 écus d’or sol. Passé aud. Lisieux, en la maison du Cheval Blanc. = Tab. de Lisieux – Analyse Et. Deville

1581, vendredi 23 juin – Mesnil-Simon. Vénérable personne Me Georges Leproulx, prêtre, curé du Chesne, demeurant aud. lieu, remet ès mains de Guillaume Huchon, du mestier de brouderye, et Nicolle Bourg, sa femme, de la paroisse de Saint-Germain-de-Lisieux, deux pièces de terre en un tenant, l’une nommée la Court et l’autre la Pepinière, assises en la paroisse de Mesnil-Simon, au Hameau ès Huchons, que led. curé avait acquise desd. mariés, par le prix de 80 livres, le 30 décembre 1574. = Tab. de Lisieux – Analyse Et. Deville.

1599, 30 juin – Mesnil-Simon. Jehan de Cordey, sieur de la Rocque, de Magny, demeurant au Mesnil-Simon, vend à Jacques Pipperey, chanoine pénitencier, la somme de 80 livres tournois de rente. = Arch. M.C. Fonds Et. Deville – Minute, 2 ff. papier – Analyse Et. Deville.

1601, 16 juillet – Mesnil-Simon. Michel Leproulx, du Mesnil-Simon, ayant acquis de Jacques Ricquier, deux pièces ou portions de terre aud. lie, s’engage à payer les rentes attachées à ces terres. = Tab. de Lisieux – Minutier 29 – Analyse Et. Deville.

1601, 18 septembre – Mesnil-Simon. Accord entre Guillaume Patey et Eustache Macquerel, bourgeois de Lisieux, au sujet d’un emparquement sur une pièce de terre au Mesnil-Simon. = Arch. M.C. – Fonds Et. Deville – Minute papier – Analyse Et. Deville.

1602, 14 novembre – Mesnil-Simon. Nicolas Pierre, marchand, bourgeois demeurant paroisse Saint-Jacques à Lisieuxvend à Denis Le Candemier, du Mesnil-Simon, trois pièces de terre aud. lieu. = Arch. M.C. – Fonds Et. Deville – Minute papier – Dossier Abbaye Notre-Dame-du-Pré – Analyse Et. Deville.

1607, 15 janvier – Mesnil-Simon. Accord entre Jacques Canu, Louis Ler Veneur, Michel Campion et Jacques Huard, tous de la paroisse du Mesnil-Simon, au sujet de la perception de la taille dans cette paroisse . = Arch. M.C. – Fonds Et. Deville – Minute papier – Analyse Et. Deville.

1607, 21 septembre – Mesnil-Simon. Richard Le Cavellier, sieur du Mesnil-Simon, et damoiselle Anne de Serres, sa femme, constituent leur procureur. = Arch. M.C. – Fonds Et. Deville – Minute papier – Analyse Et. Deville.

1609,  24 mars – Mesnil-Simon. Succession de Pierre Poullart, entre Marguerion Leprévost et Martin Nicolle, à cause de leurs femmes Marguerite et Héléne Poullart. = Arch. M.C. – Analyse Et. Deville

1611, 16 septembre – Mesnil-Simon. Accord entre Geoffroy Huard, receveur de la terre et sieurie du Mesnil-Simon, Jean Lambert, écuyer, Robert Lambert, sieur de Formentin, François Leproulx et Guillaume Huchon, au sujet des biens et aînesses au Mesnil-Simon = Arch. E.D. 2 ff. papier

1634, 8 mars – Mesnil-Simon
Henri et François Le Roullier, frères, de la paroisse des Monceaux, héritiers de feu Gilles Le Routier, leur père, vendent à damoiselle Charlotte de Mogères, veuve de Me Jehan Carrey, en son vivant conseiller du Roi, lieutenant en la vicomté d’Orbec, demeurant  en la paroisse de Saint-Jacques de Lisieux, en qualité et comme tuteur et gardien de Antoinette Carrey, sa fille, unique héritière dud. défunt, plusieurs biens et héritages au Mesnil-Simon, tenus de la sieurie dud. lieu. = Arch. M.C. – Fonds Et. Deville – Minute papier 2 ff.- Analyse Et. Deville.

1655, juin – Mesnil-Simon. Jeanne Baptiste Dubois, veuve de François Pipperey, remet à François Collet, écuiyer, du Mesnil-Simon, une pièce de terre aud. lieu. = Tab. de Lisieux – Minutier n° 813 – Analyse Et. Deville.

1668-1676 – Mesnil-Simon. Généalogie des COLLET des BOVES présentée pour l’enquête de noblesse en 1676 . = AD14 – Fonds LE COURT. F 5065 (2 pièces )

1677-1683 – Mesnil-Simon. Plaids et gages-pleiges du fief du Mesnil-Simon, appartenant à l’abbé du Bec, tenus sous la porte du presbytère de Mesnil-Simon par le sénéchal de ladite seigneurie. Tenanciers: Jean-Baptiste Lambert, écuyer, sieur d’Argence et Robert Lambert, écuyer, sieur de Formentin, frères et héritiers de feu Charles Lambert, écuyer, sieur du Mesnil-Simon; François Le Cavelier, sieur du Breuil et Jean Le Cavelier, sieur de Launey; Thomas Desgenetz, curé du Mesnil-Simon; les héritiers de feu Richard Le Picard, sieur de Saint-Cosme, les représentants de Jean-Baptiste Mallet, écuyer, sieur de Neuville; Robert Mallet, écuyer, sieur des Douaires  » = A.D. Eure . Fonds de l’abbaye du Bec-Hellouin – H. 57 – Analyse G. BOURDON in Inv. sommaire … série H, p. 11

1745, 31 janvier – Mesnil-Simon. Marc-Antoine Bertaut, chanoine de Rouen, remet à Louis Pommeraye, écuyer, la ferme de la Tosterie, sise à Grandchamp et Mesnil-Simon. = Arch. M.C. Fonds Et. Deville – Minute papier 2 ff.- Analyse Et. Deville.

1755, 8 janvier – Le Mesnil-Simon. Par devant Louis Questel Notaire, tabellion royal au Bailliage d’Auge pour le siège de Cambremer Crévecoeur.
Fut présent Messire Adrien Lambert Chevalier, Seigneur de Formentin et autres Lieux, Conseiller au Parlement de Normandie, demeurant à Rouen, Paroisse Saint Patrice, maintenant en son Château de Formentin.
Lequel a par ces Présentes Vendu et Promis GarantirA Messire Gabriel Auguste de Lyée, Chevalier Seigneur de Belleau, Cropus et la Christinière, demeurant En sa terre de Belleau, paroisse de Notre-Dame de Courson, acquéreur pour luy, ses hoirs ou ayant cause.
La terre Noble Du Mesnil-Simon qui Est un plein fief de haubert Entier, nommé le fief du Mesnil-Simon et S’étend ledit fief Tant en ladite Paroisse qu’en celle du Chesne De Lessard et des Monceaux, et Consiste tant en domaine fieffé, Rentes, Seigneuriales et droits seigneuriaux, qu’en domaine non fieffé, Sur lequel il y a Manoir Seigneurial, plusieurs autres maisons un Colombier et un Moulin à Bled.
La dite Terre Du Mesnil Simon en toutes Circonstances et Dépendances et et sans par ledit Seigneur vendeur S’en Rien Réserver ny Retenir. A la Charge par ledit Seigneur acquéreur De tenir ledit fief du Mesnil Simon a foy et hommage siuriaux de la Baronnie de saint Julien le Faucon et de Payer au Chapitre de Lisieux chaque année Six Livres et Trois Chapons de Rente en Deux Parties de la nature de quatre Sous, desquelles Rentes ledit seigneur acquéreur déchargera a l’avenir et dès les Premiers Termes à Echoir ledit Seigneur Vendeur En Sorte qu’il n’en soit Inquiété, et au surplus Ledit fief  et Terre du Mesnil Simon franc et quitte de toutes autres Rentes.
Et Comme Ledit Seigneur Vendeur n’entend se Retenir aucune des Terres qu’il Possède dans ces dites Paroisses, si quelques Parties d’Icelles Se Trouvoient ne pas faire Partie du Domaine non fieffé dudit fief du Mesnil Simon, elles seroient également comprises dans la Présente vente.
Comme aussy sont Compris dans La Présente Vente Toutes les Tonnes et Tonneaux Etant dans les maisons de la dite Terre – Et même les meubles et matériaux actuellement repostés sur Icelle qui se Trouveront être de l’appartenance dudit Seigneur Vendeur a la Charge Par ledit Seigneur acquéreur de la tenir Relevante des Seigneurs qui Justifieront par titres Valables En avoir La Tenure.
Cette vente aux charges Cy dessus Est faite en outre par le Prix de quarante Cinq Mille Livres, francs, deniers Venant aux mains dudit Seigneur Vendeur.
Sur et en diminution de laquelle Somme ledit Seigneur acquéreur a Présentement Payé audit Seigneur Vendeur, à vue de mondit Tabellion et Tesmoins Cy après nommés en Espèces d’or et d’argent Et autres monnayes ayant Cours Celle de Vingt deux mille Livres.
Et S’oblige ledit Seigneur acquéreur de Payer les Vingt Trois mille livres Restant audit Seigneur Vendeur au plus tard dans un an de ce jour, avec l’intérêt au denier Vingt du jour de noël dernier Jusqu’au jour du Payement, à Ce moyen ledit Seigneur acquéreur Joüira des objets vendus Comme du jour de noël dernier, ledit Seigneur Vendeur devant Toucher les fermages, arrérages Treizièmes et autres Revenus des objets Vendus Jusques et Compris L’année Echue – Ledit jour de noël dernier et Mêmes les Rentes Reculées d’Icelle qui ne Seroient par alors exigibles.
Ledit Seigneur acquéreur Entrertiendra les Conventions faites avec les fermiers des Biens Vendus en sorte que ledit Seigneur Vendeur n’en soit Inquiété.
Convenu que la Clause de Garantie Cy-dessus Stipulée ne S’étend pas aux Rentes Seigneuriales, aux droits Seigneuriaux, ni à l’étendue dudit fief des quels Trois objets Seulement ledit Seigneur Vendeur ne Sera Point Garant.
Ledit Seigneur de Belleau a déclaré que la Somme de Vingt deux mille Livres par luy Cy dessus Payée provient des deniers qu’il a reçus pour la Dot de Noble dame Marie Charlotte Labbey de la Boissière Son Epouse par quittance Papier Devant les notaires de Cambremer Le Vingt avril mil Sept Cents Cinquante et le jour d’hier.
Et a pareillement ledit Seigneur acquéreur déclaré qu’en Considération du droit de Retrait qui appartient a ladite Dame Sa femme Sur lesdits Biens vendus à titre de Parenté avec ledit Seigneur Vendeur il Entend Retenir lesdits Biens en vertu du Droit de Retrait appartenant à la dite Dame son Epouse au Cas Seulement que la dite Terre fut Clamée par toutes autres Personnes dont le droit de Retrait ne Seroit pas Preferable à Celuy de Sa ditte femme,, Par ce quand i Cas Seulement, que Sa ditte femme Devienne Propriétaire de La dite Terre elle Confondra les deniers de Sa dot Employée à L’acquisition d’icelle.
Au moyen de tout Ce que dessus Leidt Seigneur Vendeur a Transporté audit Seigneur acquéreur Tous les droits de Propriété, qu’il avoit ou Pouroit avoir Sur lesdits Biens Vendus, dont il s’est en Sa faveur dessaisi, Le Subrogeant à tous ses droits, noms, Raisons et actions
Pour par lui En joüir, et Disposer a l’avenir comme Vray Propriétaire et a cet Effet il luy Remettra Toutes fois et quantesd Les Titres et Papiers Concernant les dits Biens
Et D’autant qu’il y a plusieurs réparations à faire aux maisons de ladite Terre et Notamment au Toît du Colombier dont ledit Seigneur Vendeur a fait démolir La Lanterne dans l’Intention de ne la pas faire Retablir attendu qu’elle Est Inutile et que C’est elle qui a Occasionné La Ruine dudit Toît, Ledit Seigneur acquéreur Est autorisé a faire faire lesdittes Reparzation et même à Retablir le Toît dudit Colombier Sans Replacer La ditte Lanterne et d’Employer aux dites Reparations Jusqu’à la Somme de Deux mille Livres Prendra pour Cet Effet Ledit Seigneur acquereur les Bois necessaires Sur le lieu au moins de dommage que faire Ce Pourra, parce qu’en Cas de Clameur, Icellui acquereur Seroit du tout Remboursé Sur mles quittances et mémoires qu’il Representeroit Tant d’achat de materiaux, que Du Travail des ouvriers, lesquelles Seroient Crues Sur Sa Simple affirmation, Sans quil Sois obligé de faire faire aucun devis, ni Procès Verbal pour Constater Letat actuel des dittes maisons et Colombier.
Sera Expedition du Present Dellivré par ledit Seigneur acquéreur a Ses frais et Depens En forme Executoire audit Seigneur Vendeur Toutes fois Et quantes.
Ainsi Sont les dittes Parties Convenues et Demeurés D’accord, Promettant Icelles Respectivement Tout le Contenu Cy dessus Tenir et Entretenir Sous L’obligation de tous leurs Biens meubles et Immeubles Presents Et avenir. Ce fut fait et Passé au Chateau de Formentin le dix huit janvier avant midi Lan mil sept Cens CinquanteCinqPresence de Pierre Vaullard demeurant Parroise de Glaus (sic) Sur Risle et farci Le Roy menuisier demeurant à Beaumont maintenant en ce lieu Tesmoins qui ont avec les Parties Et Ledit Me Quetel, Lecture faitte Signé La minute des Présentes, en marge de laquelle Est Ecrit Controlé et Insinué a Cambremer au folio Vingt Trois Verso article Premier et deux Ce vingt Trois Janvier mil Sept Cens Cinquante Cinq Recu Six Cens quarante Six livres sept Sols Sept deniers Signé fouquet avec Trait.
La Présente Expédition qui Seroit Parfaitement Conforme à Sa minute Sans les qualifications Nobiliaires En Matières féodales que nous avons Barrés au terme de la Loy du mois de Pluviose an huit a Eté Délivrée a Monsieur de la Rivière Propriétaire demeurant à Falaize qui La ainsu Requise, Par nous henry Noël notaire Impérial à Cambremer, arrondissement de Pont L’Evêque, département du Calvados Soussigné Ce Dix Juin mil huit cens neuf
Noël
Reçu de M Gosset Sept francs soixante six centimes
Pour Tous les droits de la Présente Exped.
= Arch. M. de Longcamp – MC photocopie.

1756, 14 août – Mesnil-Simon. Par devant Jacques Louis Daufresne, acte donnant à fieffe au Sr Martin laboureur au Mesnil Simon une pièce de terre inculte dite la Maladrerie … à charge d’une rente perpétuelle de 12 livres et de charges et faisance seigneuriales, à savoir : en mouvance de la seigneurie de Saint-Julien : 12 deniers chaque année à la Saint-Michel de chaque année avec foi hommage, reliefs, treizièmes, service de prévôté, aides coutumières, comparance aux plaids et gage-plège, cours et usages de ladite Baronie, réparer la motte une fois pendant la vie du seigneur après qu’il en aura fait faire la première perche, corvées de bêtes tirantes à harnois; régissantes sur les fiefs deux fois l’an aux saisons accoutumées; aider à mener le tournant de la meule du moulin de ladite baronnie, suivre la banalité d’icelui, aider à réparer les deux grands ponts de la rivière de Vie. Témoins Pierre Guerniel huissier du Grenier à Sel Jacques Le Singlais praticien. = Arch. SHL – Dossier Ch. VASSEUR, Doyenné du Mesnil-Mauger

1780, 29 juin – Mesnil-Simon. Nicolas Le Boucher, fils de feu Eustache et de Marie Leproux, demeurant à Beuvillers, donne en fieffe à rente à Thomas Le Boucher, son frère, demeurant à Mesnil-Simon, le quart à lui appartenant de la succession de ses. père et mère, consistant en quatre pièces de terre sises à Mesnil-Simon = Arch. M.C. Fonds Et. Deville – Parch. 2 ff.- Analyse Et. Deville.

1780, 29 juin – Mesnil-Simon. Jean Le Boucher, fils et héritier pour un quart de feu Eustache et de Marie Leproux, demeurant en la paroisse de Saint-Ymer (Saint-Hymer ), fieffe à rente à Thomas Le Boucher, son frère, demeurant à Mesnil-Simon, le quart à lui appartenant de la succession immobilière de ses. père et mère, moyennant une rente de 26 livres 2 sols 11 deniers à Noël = Arch. M.C. Fonds Et. Deville – Parch. 2 ff.- Analyse Et. Deville.

1783, 4 février – Mesnil-Simon. Charles et Joseph Perette, frères, demeurant tous deux en la paroisse de Mesnil-Simon, constituent une rente pour se libérer envers Gilles Guillaume Descretes, maître tailleur d’habits demeurant au Havre, paroisse Notre-Dame, époux de Marie-Madeleine Perette. = Arch. M.C. Fonds Et. Deville – Parchemin 2 ff. – Analyse Et. Deville

1792, Etat des biens séquestrés révolutionnairement dans les communes de Moyaux, Boutemont, la Chapelle-Hareng, Courtonnel, Courtonne-la-Meurdrac, Cordebugle, le Pin, Marolles, Saint-Michel-des-Monceaux, Mesnil-Simon, Ouilly-le-Vicomte, Saint-Germain-de-Livet, Saint-Hippolyte-de-Cantelou. = Arch. SHL. Ms. J 96
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FONDS CAILLAU SOUS-SÉRIE 2F
2F A 116-122 1737-1805
– Mesnil-Simon, Grandchamp, Nouards, Moyaux, Clérey-sur-Brevets : Séparation de biens, sentence, succession, affaires, lettres, acquisition, bail, revente, enquête, association, comptes, rentes: SIMON Françoise – BOUDARD Jacques – LENORMND jacqueline, veuve Maurice Boudard – BOUDARD Toinette – VASTEL Antoine époux Marie Boudard – BOUDARD Maurice fils jacques, frère Guillaume – LAMIDEY Philippe, prêtre, frère Marguerite épouse Boudard SAINT CYR (de) – VAUDICHON de LISLE – VUILLAUME, abbé – BRUNET de la TOUR – PIENCOURT (de) – JULLIENNE – FRAPPIER – NIARD Jean – VERGE Jean Baptiste
DAVID – BERNIERE (de) – CORDEY (de) – NEUVILLE (de)

Fonds Cartes Et Plans.
270 Lécaude & le Mesnil-Simon, extrait du plan parcellaire 1888 Cadastre 1/2.500
318 Mesnil-Simon (le), tableau d’assemblage 1955 Cadastre 1/10.000 3

Archives Famille COTTIN.
Boite archives couleur bleue. – 43
Études De F.Cottin
Société de Protection des vieux logis, monuments et sites lexoviens
château XVIé, Mesnil-Simon – [manoir]

Fonds Michel COTTIN Série 11F A1
11 FA – 34 – Divers – Roisrenoult, Delamare, à Beaumont-le-Roger. Imprimés.; Mesnil-Simon, Poussin, bouilleur de cru; Prospectus inauguration route du cidre, 1975.

Archives NEDELEC Communes.
com.50.2.1 Mesnil-Simon Le Eglise et vie de la paroisse
com.50.2.2 Mesnil-Simon Le Vie de la commune 1842-2008
com.50.2.3 Mesnil-Simon Le Manoir de la Valette
com.50.2.4 Mesnil-Simon Le Manoir de la Varende
com.50.2.5 Mesnil-Simon Le Presbytère (ancien)
com.50.2.6.1 Mesnil-Simon Le Notes historiques
com.50.2.6.2 Mesnil-Simon Le Registre du tabellionnage de Lisieux
com.50.2.7 Mesnil-Simon Le Le Vieux Moulin

2FA121 – 1786-1791 – terres des Douanes à Mesnil-Simon ayant appartenu à Monsieur de Saint Cyr1745 , 31 janvier – Mesnil-Simon
Marc-Antoine Bertaut, chanoine de Rouen, remet à Louis Pommeraye, écuyer, la ferme de la Tosterie, sise à Grandchamp et Mesnil-Simon.
= Arch. SHL. 9 FA – Minute papier 2 ff.- Analyse Et. Deville.

[1] Il s’agit là d’un toponyme assez courant dans le Calvados. On le rencontre sous cette forme à Bellou; sous celle de Varannes à Bourgeauville; sous celle de Varende, à Clécy, Saint-Lambert, Saint-Vigor-des-Mézerets, C. HIPPEAU .- Dictionnaire topographique du Calvados, Paris, Imp. Nationale, 1883, p. 291.
[2] Sur cet hydronyme devenu patronyme, voir : Albert DAUZAT .- Dictionnaire des noms de famille et prénoms de France, Paris, Larousse, 3e éd., 1951, p. 586.
[3] Arcisse de CAUMONT .- Statistique monumentale du Calvados – Arrondissement de Lisieux, t. V, Caen, 1867, pp. 396-397
[4] Albert DAUZAT .- La Toponymie française, Paris, Payot, 1946, pp. 155-156; François de Beaurepaire.- Les noms des communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime, Paris, Picard, 1979, p. 3.
[5] Il est plausible, au vu des chartes de 1261, que celui-ci était assis sur le fonds de l’abbaye du Bec. Voir ci-dessous.
[6] Cf. pièces justificatives.
[7] D’après Auguste GUILMETH .- Bourg de Livarot, s.l., s.d., pp. 10-11. au Xe siècle ce territoire aurait appartenu en propre au duc Richard Ier qui, en vue de doter sa nièce lors de son mariage avec Osmont de Centvilles, aurait détaché cette terre de son domaine avec celles d’Aunou et de Livarot. Cette assertion reprise par Camille Asse est formellement démentie par Stéphane LE TORTOREC, L’occupation du sol dans l’est du canton de Mézidon au Moyen Age à travers la toponymie et diverses sources anciennes Mémoire de Maîtrise sous la direction de M. André DEBORD, Université de Caen, 1987-1988.
[8] Camille ASSE .- En Pays d’Auge – Saint-Julien-le-Faucon et ses environs , rééd., s.l.s.d. (Saint-Pierre-sur-Dives, Bescond, 1981) ..
[9] Marie FAUROUX, Recueil des actes des ducs de Normandie – 911-1066, in MSAN, XXXVI, 1961, pp. 364-365.
[10] Selon la table de Henri de Formeville, Histoire de l’ancien évêché-comté de Lisieux, I, p. civ – cette abbaye aurait aussi possédé en Pays d’Auge, les cures de Beuvron, Hôtot-en-Auge, Druval, Saint-Ymer, Livarot, Les Mesnil-Germain, Cheffreville et les Bosc-Renoult. Reste à vérifier que toutes ces églises aient appartenu aux Montfort.
[11] Voir entre autres deux actes mentionnés dans un fragment de Cartulaire conservé aux A.D. de l’Eure – H. 91 cité par G. BOURDON, Inv. sommaire … série H, p. 15.
[12] Marie FAUROUX, op. cit., pp. 421-425.
[13] Dans le Répertoire numérique de la Série D. (Université de caen) – Prieuré de Sainte-Barbe-en-Auge, Collège des Jésuites de Caen, de Beaumont-en-Auge, etc. Académies des belles-lettres de Caen, Caen, Bigot, 1942, in-4°, 52 p., publié par R.N. SAUVAGE, il n’est fait aucune mention des biens du prieuré dans cette paroisse.
[14] = Arch. SHL – Charles VASSEUR, – Portefeuille « Doyenné du Mesnil-Mauger )
[15] Citée par C. HIPPEAU, op. cit.
[16] Henri de Formeville, op. cit. p. cv.
[17] Ed. Le Prévost
[18] Voir entre autres l’article de Melle Marie-Josêphe LECACHEUX, « Histoire de l’abbaye de Saint-Amand de Rouen – Des origines à la fin du XVIe siècle », BSAN, XLIV, 1936 (1937 ), pp. 5-289; pp. 23 .
[19] Ce Guillaume Ier est cité parmi les premiers personnages du duché, dans l’ordre laïc, entre le dapifer et le grand échanson, dans le cercle des familiers conseillant le duc Guillaume à l’occasion des préparatifs de la conquête – Orderic VITAL, op. cit., II, p. 121 – ou après Hugues de Grentemesnil, lors de la bataille d’Hasting – id°, p. 148 – Guillaume ayant confié le royaume nouvellement conquis à Guillaume fils d’Osberne et la ville de Douvres et tout le pays de Kent à son frère… le roi leur adjoignit Hugues de Grandmesnil, Hugues de Montfort, Guillaume de Varenne et d’autres braves soldats « – id°, 167 . Ce Guillaume de la Varende ayant épousé Gondrède soeur de Gherbod, se vit confier le comté de Surrey – id°, p. 221 – au temps de Guillaume le Roux – III, p. 317 note. Selon cette note, Gondrée ou Gondrède, son épouse aurait été la fille de la reine Mathilde.
[20] Orderic VITAL, id°, V, 128 .
[21] id°. op. cit. . III, 338, 427.
[22] Pierre LE FERON de LONGCAMP – « Une énigme éclaircie « , in Bulletin des Amis de La Varende, n° 18, Juin 1981, pp. 71-73, auquel nous ferons un certain nombre d’emprunts
[23] En novembre 1988, Madame O. GALLIER a présenté à ses collègues de la Société Historique de Lisieux, une communication – restée inédite à ce jour – sur cette famille
[24] Inventaire de Pierre SUREAU Publié par J. FELIX, Rouen-Paris, 1892, p. 142.
[25] Voir à ce sujet l’intéressant travail concernant tout particulièrement notre région dû à Louis de NEUVILLE.- « De la résistance à l’occupation anglaise dans le pays de Lisieux de 1424 à 1444 « , BSAN, t. XVI et t. à p. Caen, Delesques, 1893, in-4°, 48 p. et l’ouvrage de Henri de FRONDEVILLE, La Vicomté d’Orbec pendant l’occupation anglaise (1417-1449) – Compte de Jean Le Muet, vicomte d’Orbec, pour la Saint-Michel 1444 . Préface de M. le Chanoine Simon in Etudes lexoviennes, t. IV, 1936, Gr. in-8°, XIV-328 p., carte. .
[26] Celui-ci possédait également un fief à Formentin qui reviendra aux Lambert. Sur ce personnage voir notre article sur « Le Château de Formentin », à paraître. (note 12/2001: voir Formentin.doc)
[27]  – 1452, 24 octobre – Lisieux:
« Cy ensuivent les fieux, baronnies, haultes justices que l’évêque de Lisieux tient du Roi notre sire et les arrières fieux qui dudit évêque sont tenus (Cart. lexov., f° 12, verso ) :
« Ledit Jehan de Heudreville tient en ladite paroisse de Mesnil-Eudes ung autre tiers de fieu de chevallier que soulloient tenir Jehan Osmont et la déguerpie Thibault de La Varende « .
= Publié de FORMEVILLE, Histoire de l’Evêché-Comté de Lisieux, t. I, pp. 453-458.
[28] DE LA CHESNAYE-DESBOIS ou, plus près de nous ARNAUD.
[29] Deux nobles sont signalés au Mesnil-Simon: Jean de la Ceaule – sans doute de la Chaule – et Guillot Collet. .
[30] Henri de FRONDEVILLE, Les Présidents du Parlement de Normandie 1499-1790,, Rouen-Paris, Lestringant-Picard, 1953.
[31] Cf. Emile TRAVERS, Rôle du ban et de l’arrière-ban du bailliage de Caen en 1552, Rouen-Paris, Lestringant-Picard, 1901, in-8°, xvij-399 p.; pp. 18-19:
[32] D’autres à la même époque, tel celui du Manoir du Bais, à Cambremer furent aménagés en demeure.
[33] 1666 – Montpinçon: Nicolas de Brossard, sr de Saint Nicolas; Olivier de Brossard, sieur de Rouval; Renvoyés au Conseil. = Recherche de de Marle.
[34] Jacques, sieur de Saint-Nicolas, à Echauffour, et Nicolas Le François, sieur de la Plesse, à Saint-Germain-de-Montgommery, portent d’argent à trois palmes de gueules (maintenus).
= GRAVELLE-DESULIS, « Recherche de la noblesse d’Alençon faite par de Marle », Annuaire de l’Orne, 1865, pp. 285-296; 1866, pp. 254-309; 1867
[35] C’est le nom ancien de la Noë-Poulain, canton de Saint-Georges-du-Vièvre.
[36] Sans doute la chapelle de Saint-Pierre-du-Vièvre. Nous n’avons pas retrouvé la trace de cette chapelle en l’église Saint-Pierre-du-Vièvre mentionnée dans la lettre d’Arnoul, en 1147.
[37] Est-ce la chapelle de la Feugerie, canton de Gacé (Orne) qui faisait autrefois partie du diocèse de Lisieux?
[37] Jacques, sieur de Saint-Nicolas, à Echauffour, et Nicolas Le François, sieur de la Plesse, à Saint-Germain-de-Montgommery, portent d’argent à trois palmes de gueules (maintenus).
= GRAVELLE-DESULIS, « Recherche de la noblesse d’Alençon faite par de Marle », Annuaire de l’Orne, 1865, pp. 285-296; 1866, pp. 254-309; 1867
[37] C’est le nom ancien de la Noë-Poulain, canton de Saint-Georges-du-Vièvre.
[37] Sans doute la chapelle de Saint-Pierre-du-Vièvre. Nous n’avons pas retrouvé la trace de cette chapelle en l’église Saint-Pierre-du-Vièvre mentionnée dans la lettre d’Arnoul, en 1147.
[37] Est-ce la chapelle de la Feugerie, canton de Gacé (Orne) qui faisait autrefois partie du diocèse de Lisieux?
[38] Il est à remarquer que d’après cette confirmation de 1134, l’abbaye n’a plus que 10 sols à recevoir sur l’église de Bienfaite et autant sur celle d’Orbec; cependantt, le patronage et la dîme entière lui avaient été donnés par Richard de Bienfaite, fils de Gilbert, comte de Brionne (lat. 13905, f° 11115). L’abbaye recouvra plus tard son droit de patronage sur l’église d’Orbec.
[39] Cette fondation est reprise par D. Jouvelin, B.N. lat. 1208, f° 108 v°..
[40] Bretonncelles, Montisembert.

MESNIL GUILLAUME Le

NOTES sur Le Mesnil-Guillaume Le

Mesnillus .Guillelmi

Le Mesnil-Guillaume (Calvados)
Canton actuel : Lisieux
Arrondissement actuel :Lisieux
Code INSEE : 14421

MESNIL-GUILLAUME
I. Dioc . de Lisieux. Baill. d’Orbec.- Maîtrise d’Argentan . Gr.à sel de Lisieux. –
Gén. et int. d’Alençon; él. et subd. de Lisieux.
II. Distr. de Lisieux; canton de Courtonne-la- Ville (Arrêté du 1er mars 1790).
III. 4 arr. communal (Arr. de Lisieux); canton de Courtonne-la-Ville (Loi du 28 pluviôse an VIII). — canton de Lisieux. ( 1° section) (Arrêté du 6 brumaire an X). Pop.: 285-273 hab. (1911) . Sup.: 385 hect. 50 a. 54 c.
ADMO Gale . – Délibérations .24 septembre 1788-10 germinal an VI (4 reg., 141 fol.; 2 reg., fol. 1-82).
Reprise des délibérations: 18 frimaire an IX.
ÉTAT-CIVIL. Baptêmes, depuis 1607.- Mariages et sépultures, depuis 1623. Lacunes: 1672-1673.
IMPOSITIONS. États de sections ( Sections A- B). An V (2 cah., 102 fol. )
Voir aux Archives du Calvados les délibérations du Comité de surveillance de Mesnil-Guillaume 21 octobre 1793-10 vendémiaire an III ( Reg.et 1 p. )

1 – Bibliographie.
2 – Historique.
3 – Description du Château.
4 – Pièces justificatives
5 – Archives ShL.

1 – BIBLIOGRAPHIE

Jean BUREAU.- » De Manoirs en Châteaux ou l’excursion de printemps », PA, 12, N° 6, Juin 1962, pp. 1-4 Mesnil-Guillaume.
Arcisse de CAUMONT, Statistique monumentale du Calvados [26], t. V, pp. 155-162
Comte de COLBERT-LAPLACE, » Souvenirs du Comte de Colbert-Laplace sur Mesnil-Guillaume et le Pays d’Auge », PA, 6, N°12, Décembre 1956, pp. 8-10. prend la défense de Charles Humbert
Etienne DEVILLE, » Excursion du 26 août (1926) », AAN, 94, 1927, pp. 148-171.
Editions Flohic : Le patrimoine des communes du Pays d’Auge page 1052.
Paul HIRTZ et Jacques DEROUARD, » En Pays d’Auge… excursion », Centre havrais de recherches historiques, bull.,n° 28, sept. 1989, pp. 5-8 = Châteaux de Mesnil-Guillaume.
Paul LE CACHEUX.- Actes de la chancellerie d’Henri VI concernant la Normandie sous la domination anglaise (1422-1435), Rouen-Paris, Lestringant-Picard, 1907, 2 vol., In-8°.; Mesnil-Guillaume, I, 15; Guillaume de Trousseauville, I, 160; Jean et Guillaume, II, 353; Jean de, II, 372.
Auguste LE PREVOST, Mémoires et notes… pour servir à l’histoire du département de l’Eure, Evreux, Hérissey, 1862-1869-1869. In-8°, XXXV-576, 632, 582
Yves LESCROART, La Renaissance en Pays d’Auge dans La Renaissance en Basse-Normandie, numéro spécial de Art de Basse-Normandie, Printemps 1975, pp. 54-68
N° 351-352. » La forteresse de Mesnil-Guillaume, ruinée à la fin du XVe siècle, sous Guillaume de Trousseauville, fut reconstruite par les Le Vallois.
Charles NODIER, J. TAYLOR et Alph. DE CAILLEUX.- Voyages pittoresques et romantiques dans l’Ancienne France par…. Paris, Firmin-Didot, 1820 ; rééd. 1825; rééd. Paris, Firmin-Didot et Cie, 1878;
PAUMIER Henri : Pour l’histoire du papier. Les moulins des papetiers du Pays d’Auge. Bulletin du Foyer rural du Billot, n°82, juin 2003.
Henri PELLERIN, » Le Château de Mesnil-Guillaume », PA, 6, N° 7, Juillet 1956, pp. 1-7, ill.

Louis RIOULT de NEUVILLE, Le Château de Mesnil-Guillaume in La Normandie Monumentale et Pittoresque, Le Havre, Le Male et Cie., réédit. Corlet, t. II, pp. 125-127
Louis RIOULT de NEUVILLE, Généalogie de la famille de Rioult avec les preuves à l’appui, Besançon, Joseph Jacques, 1911, in-8°, 90 p.; pp. 50-51.

Henri VUAGNEUX, A travers le Pays d’Auge, Paris, Dentu, 1889, In-8°, 243 p.
papeteries:
Mesnil-Guillaume: Nicollas Bonhomme, 26 janvier 1581

Revue Le Pays d’Auge.
Y. Lucas Mesnil-Guillaume 1956-07-juil.

2 – HISTORIQUE :

Au début du XIVe siècle, il semblerait que la seigneurie de Mesnil-Guillaume [1] ait déjà été démembrée, puisque nous voyons apparaître dans la liste des fiefs de la vicomté d’Orbec, un quart de fief relevant directement du Roi, tenu par Guyot de Moyad qui est également patron de l’église [2].
Une trentaine d’années plus tard, vers 1350 [3], le patronage de cette paroisse appartient à Robert de Morsan, qui selon Auguste Le Prévost [4] serait le fils de Jean de Brionne [5], seigneur de Morsan qui paraît dans le Pouillé du diocèse de Lisieux comme patron d’Hermival ».[6] .
Dès le XVe siècle nous y trouvons la famille de Trousseauville dont un représentant, Guillaume[7], capitaine de Lisieux, est qualifié par Thomas Basin de » brave chevalier [8]. bien représentée dans le Lieuvin: à Morainville [9], à Giverville, à Epreville-en-Lieuvin et à Duranville [10]
En 1444, » les enfants soubagiés et hoirs de feu Henry de Trousseauville, en son vivant escuier, venus en la garde du Roy nostre sire pour leur minorité d’âge par le trépas de leursdis père mère, par damoiselle Marguerite de Tournebeuf, mère desdits soubagiés, iiij L. ij s. t. dont lxj s. vj d. t. à la recepte de ceste viconté et xx s. vj d. t. à la recepte de la viconté de Verneuil aux terùmes de Pasques et saint Michel, pour moictié.
Pour ce, à ce terme pour moictié par ladite damoiselle…. xxx s. ix d. »
En 1454, un Guillaume de Trousseauville, sans doute l’un des fils de Henry, fieffe de l’évêque de Lisieux, une pièce de terre assise à Glos [11] et si nous suivons H. PELLERIN [12], ce serait ce Guillaume de Trousseau­ville qui aurait vendu cette terre aux Le Vallois.
La famille Le Valloys [13] était sans doute lexovienne, à moins qu’il ne faille recherche ses premières origines autour de Sait-Germain-la-Campagne. La première mention la concernant, relevée par JOUGLA de MORENAS, remonte aux premières années du XV° siècle[14], mais localement la plus ancienne trace connue remonte seulement à 1452 où nous voyons paraître un GUILLAUME le VALLOIS, bourgeois de Lisieux » Conseiller de Ville » [15], charge qu’il occupe encore le 9 janvier 1483. Nous le trouvons ensuite en 146O à la faveur d’une constitution de rente en faveur de Perrin Hamel dont, dix ans plus tard, Me Jehan Trotin fera le franchissement. Dès cet instant, l’on entrevoit ce qui longtemps restera les deux grandes activités des Le Valloys, le prêt d’argent [16] sous sa forme déguisée de la constitution de rentes [17] et le » trafic » des propriétés.
En 1469, Guillaume Le Valloys habitait [18] Grande-Rue (au N° 55 de la numérotation antérieure à la destruction de 1944) au fond de l’allée [19] un hôtel portant le nom de cette famille.
Son fils Colin ou Nicolas, bourgeois de Lisieux, lui succède dans le charge de Conseiller et, le corps de ville le nomme leur » procureur général et certain messager especial afin d’obtenir de la court du Roy notre sire lectres de confirmation, continuation ou prolongement du droit de marchant pour fournir le grenier à sel de cested. ville ». En quelques années, il se rendit acquéreur de Mesnil-Guillaume, de Putot, de Bonneville, et de la Rosiere et dès 1501 il paraît dans un contrat comme » honorable » seigneur de la Rozière.
En 1516, lors du partage de sa succession par sa veuve Guillemette Dupont entre ses trois fils, Jean, l’aîné, figure comme seigneur de Mesnil-Guillaume.
Puis ce fut le lot de Nicolas II, sieur d’Escoville, qui avait épousé Catherine Hennequin dont il n’eut pas d’enfant. Il convola une seconde fois avec Marie Du Val de Mondrainville. Il mourut en 1542. De sa seconde union, il avait eut quatre fils et deux filles: Louis, qui hérita de Fontaine-Etoupefour, François, qui devint seigneur d’Escoville; à Nicolas échut Manneville tandis que sa fille aînée Anne épousait Jacques Le Fournier et la cadette, Marguerite épousait Geoffroi du Mont.
Son troisième fils, Jean II, hérita de Mesnil-Guillaume avec la seigneurie du Coq et c’est sans doute à lui qu’il faut attribuer l’édification du château tel qu’il se présente actuellement.
De son mariage avec Louise de La Valette, il eut trois filles, dont l’aînée Marie devint dame de Mesnil-Guillaume. Elle se maria à Charles Le Gouez, sieur du Parc et de Manneville dont on trouve encore la trace en 1613 et 1617.
Une pénible affaire de meurtre commis par Louis Le Gouez et deux de ses fils, contraignit le troisième à abandonner la seigneurie de Mesnil-Guillaume.
Au début du XVIIIe siècle elle se trouvait dans la famille de Mailloc, mais à partir du XVIIe siècle, l’histoire des familles ne nous intéresse plus, les derniers travaux étant achevés et il nous est parvenu dans l’ensemble tel qu’il était après les grands travaux du XVIIe siècle.

3 – DESCRIPTION du Château.
Plus heureux qu’en beaucoup d’autres cas, nous avons la chance de posséder trois descriptions anciennes fiables et quelques gravures qui nous permettent de restituer son état au siècle dernier et de suivre avec une certaine précision les diverses transformations subies par ce château au cours du dernier siècle.
Malheureusement, nous ne possédons aucune analyse ancienne des distributions intérieures et si, l’extérieur n’a pas subi de transformations indécelables, en revanche, l’intérieur paraît avoir été profondément bouleversé en beaucoup d’endroits.
Certains auteurs [20] ont laissé à entendre qu’il existait autrefois, en ce lieu, une forteresse, ruinée à la fin du XVe siècle. Le peu d’importance du fief – il ne s’agit que d’un quart de fief nous rend sceptique à ce sujet. Nous pensons qu’il pouvait tout au plus s’y trouver, et sans doute jusqu’au troisième quart du XVIe siècle, comme en beaucoup d’autres cas de seigneuries secondaires, un manoir, habitation habituelle des seigneurs de second rang. Si le fief revêt une certaine importance pour les premières générations des Le Valloys, à partir de Nicolas II, ce domaine sera le lot du troisième fils seulement.

Situation
Le château est assis dans un site grandiose, au fond de la vallée d’Orbiquet, entouré de frondaisons séculaires.
La proximité de la rivière devait permettre en mise en eau facile de ce site qui, très anciennement sans doute, comme la plupart des fiefs secondaires, était entouré d’un fossé quadrangulaire.

Plan
Le château présente actuellement un bâtiment de plan rectangulaire, orienté Nord-Sud, formé de quatre corps cantonnés au Sud de deux tourelles rondes sur colonne et au Nord de deux tourelles pentagonales montant de fond.
Au milieu de la façade principale regardant au Sud s’élève un pavillon central faisant saillie, percé d’un passage à cheval donnant accès à la cour intérieure. C’était autrefois la seule entrée à ce château avant qu’une transformation, sans doute assez tardive, ait largement ouvert le flanc Nord vers Lisieux, permettant ainsi d’accéder à un large perron, enjambant le fossé, accompagné d’un escalier en fer à cheval.

Logis de bois
Extérieurement, l’on remarque, au Nord du mur gouttereau Ouest, un léger décrochement qui correspond en partie à la construction de bois antérieure, bien visible de la cour intérieure. Le fait qu’il n’y ait pas correspondance exacte entre ce décrochement et la longueur du corps de logis en bois visible de la cour, peut laisser à supposer que la façade de cette oeuvre de charpenterie a été modifiée et allongée. Nous trouvons en effet devant un schéma bien circonscrit maintenant de constructions de bois des XVe ou XVIe siècles habillées d’une chemise de pierre à la fin du XVIe siècle ou au siècle suivant [21] tels les châteaux de Cricqueville, du Pontif, à Coquainvillers ou de Belleau-Belleau, à Notre-Dame-de-Courson.
En ce qui concerne la façade sur cour, Louis Rioult de Neuville voulait y voir une oeuvre de l’époque Louis XII ou du règne de François Ier tandis qu’Henri Pellerin la datait de la fin du XVIe siècle, rattachant le lion hissant sculpté dans un cartouche, aux armoiries de Louise de La Valette [22]
Vue de la cour intérieure, la façade Ouest présente un soubassement de brique et un étage de pan de bois. Le rez-de-chaussée, avec ses encadrements de porte et de fenêtres de pierre se rattache à une campagne de reprise en sous-œuvre de l’étage qui remonte semble-t-il au milieu du XVIIe siècle. Au-dessus, nous trouvons une façade en pan de bois de sept travées. Les colombes étroites sont moulurées et sculptées de pilastres avec chapiteaux ou de cariatides, selon un modèle courant dans la charpenterie lexovienne du troisième quart du XVIe siècle [23]. A l’origine, celui-ci était percé d’une succession d’ouvertures limitées en partie basses par une lisse d’appui moulurée et sculptée de godrons, identique à celles que nous rencontrons à Orbec, au Verger à Fervaques, à Vimoutiers, etc.
Certaines ouvertures d’étages, à l’occasion sans doute de la reprise en sous-œuvre, furent agrandies, faisant descendre la traverse d’allège en dessous de la lisse moulurée, tandis que d’autres étaient occultées, modifiant ainsi totalement l’ordonnance des colombages. Relevons que l’entre colombage était garni de briquettes à tenons [24] parti identique à celui utilisé dans le manoir voisin de Querville.
Les photographies anciennes qui nous sont parvenues de cet état, permettent de mesurer l’ampleur des dégâts, difficilement imaginables maintenant qu’une bonne restauration a redonné à cette façade, sinon son rythme d’origine, tout au moins une partie de ses dispositions anciennes.

Bâtiments de pierre
L’intérêt majeur de Mesnil-Guillaume, au-delà de la qualité de son parc, réside dans son homogénéité. En-dehors du petit bâtiment de bois que nous venons de décrire et qui est invisible de l’extérieur, l’ensemble de la construction fut élevé en une seule campagne ce qui lui confère une unité rarement rencontrée ailleurs. En effet, la majeure partie de ces grands châteaux transformés ou élevés aux XVIe et au XVIIe siècle sur un plan fermé ont été amputés de deux ou trois des corps entourant la cour. C’est le cas entre autres pour le château de Saint-Germain-de-Livet, le manoir du Bois du Bais à Cambremer, le château de Fervaques, le château de Bouttemont à Ouilly-le-Vicomte etc. Ici, comme à Ouilly du Houlley, Querville à Prêtreville ou – jusqu’à une date récente – au manoir de Glatigny, à Tourgéville, les quatre faces ont été préservées. Tout au plus, peut-on regretter que la totalité des lucarnes qui surplombaient les murs et dont la trace subsiste dans l’interruption et les retours de corniche, aient disparu. Une rapide restitution de l’état antérieur – celui que l’on peut encore admirer au château d’Ouilly-du-Houlley – permet de mieux juger de l’élégance extraordinaire que présentait alors l’ensemble.

Tourelles
Ces bâtiments, nous l’avons dit sont cantonnés de quatre tourelles qui, par l’emploi conjoint de la pierre utilisée en harpes verticales et de la brique, introduisent une note colorée rompant la monotonie des grandes surfaces de pierre. Il s’en dégage beaucoup de charme, autant par leur variété que par leurs proportions ou leur plan. Deux d’entre elles, sur la façade Sud sont rondes et suspendues – celle de l’Ouest, quant à elle, repose sur une délicate colonne à fût carré moulurée – donnent à cette façade une certaine élévation. Les deux plus lointaines, vers les Nord, montent de fond et sont construites sur un plan bastionné [25], qui par une illusion de perspective audacieuse leur confère une importance qui tranche, lorsqu’on les regarde sur l’angle, avec une grande légèreté. Toutes ces tourelles sont recouvertes d’un comble à la Philibert De L’Orme et ceux des tourelles bastionnées sont des chef-d’œuvres de charpente.

Portail
Le pavillon du portail se rattache à un modèle courant en Pays d’AUge et mériterait une étude approfondie pour restituer son état d’origine qui devait s’identifier à celui du château de Bouttemont à Ouilly-le-Vicomte.
En résumé, ce monument est l’un des plus remarquables par son unité de ceux qui furent élevés à l’extrême fin du XVIe siècle ou dans les premières années du XVIIe. L’architecte auquel nous devons cette oeuvre sut parfaitement intégrer ce château dans un environnement sans doute très différent de l’actuel, mais, en artiste maîtrisant bien les volumes a évité à la fois la platitude et la lourdeur. Les similitudes dans les détails avec d’autres monuments tels le château de Fervaques – bien daté et dont l’architecte, Jacques Gabriel, nous est connu – le Palais épiscopal de Lisieux (façade sur la Place Thiers), Fumichon, Ouilly-du-Houlley, etc., doivent nous inciter à pousser des études pour retrouver le nom de l’auteur talentueux de toutes ces oeuvres qui ont largement et longtemps fait école dans la région.

Michel Cottin
Juillet 1992.

4 – Pieces Justificatives

Statistique Monumentale Du Calvados Par Arcisse De Caumont.
Notes de M. Ch. Vasseur.
Mesnil – Guillaume.
Mesnil-Guillaume, Mesnillus .Guillelmi,

L’église du Mesnil-Guillaume n’est point orientée selon l’usage : son chevet est à peu près en regard du nord-est.
Elle est cependant fort ancienne; on distingue parfaitement dans les murs l’appareil en feuilles de fougère, entremêlé de ces longues briques que l’on a déjà vues à Fierville, à Ouillie-le-Vicomte; elles sont disposées, comme dans cette dernière église, par chaînes horizontales, ou bien elles s’inclinent pour former l’opus spicalum, ou encore elles remplacent la pierre de taille, si rare dans la contrée, en garnissant les angles de la nef.
On remarque, sur le plan, qu’il y a absence complète de contreforts dans l’édifice.
On ne retrouve aucune ouverture de l’époque primitive : toutes ont été repercées à la fin du XVe. siècle, et la plupart ont subi des mutilations postérieurement. il n’en reste plus que deux qui aient un caractère archilectonique : ce sont les deux grandes fenêtres à meneau du côté de l’évangile; elles sont identiques.
La nef, qui avait primitivement 45 pieds de long, a été prolongée d’une travée vers 1852 ou 1853, Cette adjonction, dirigée, je crois, par un agent-voyer, n’a rien d’architectural.
En 1856, on a transporté le clocher sur cette partie. Il se trouvait autrefois assis sur l’arc triomphal, ainsi qu’on le constate dans les plus anciennes églises. Cette pérégrination lui a été fatale. Il datait du XVI. siècle ; sa charpente était revêtue d’essente, et la base était munie d’un double évent ou abatsons composé d’une série de petites ouvertures trilobées.
L’ardoise vulgaire a remplacé l’essente, et les trilobes des évents ont disparu.
Le choeur fait retraite sur la nef, il est petit; son chevet primitif a complètement disparu par suite, de l’érection d’une sacristie à pans coupés qui fait le prolongement des murs latéraux.
Celte sacristie est antérieure à la Révolution. Le mobilier est de nulle valeur artistique. On peut citer cependant une statue de saint Hildevert, évêque, qui date du moyen-âge. Les autels sont encore enveloppés de leurs parements de vieille soie.
La voûte en carène de la nef a vu disparaître ses poutres apparentes depuis la première visite que j’avais faite en 1853; on a toutefois respecté sa forme, qui offre un profil harmonieux et bien accentué. Ses sablières sont appuyées partie sur les murs, partie sur de fort singuliers corbeaux en pierre.
Quelle raison a pu engager à surmonter ces consoles, si bien moulurées, par la pierre brute qui se trouve immédiatement sous la poutre ?
La voûte du choeur est recouverte d’une épaisse couche de plâtre.
L’arc triomphal est ogival, garni de moulures prismatiques qui viennent reposer sur deux colonnes semi-cylindriques.
Ces caractères indiquent assez le XVe. siècle.
Dans le tympan d’une des deux fenêtres dont nous avons parlé, se trouve un blason.
Le pavage a conservé quelques reste.. bien frustes de carreaux émaillés.

L’église est sous l’invocation de Notre-Dame. Elle dépendait du doyenné d’Orbec et de la sergenterie de Moyaux. Le patronage était laïque et appartenait au seigneur du lieu.
La paroisse comptait 76 feux (380 habitants); elle en possède actuellement 404(?).

Le château est important et remarquable. Le dessin de M. Bouet fait voir la régularité de son ordonnance et son caractère architectonique, il est situé à une distance assez grande de l’église, du côté de la ville. Il est impossible d’en donner une meilleure description que les lignes que lui a consacrées M. Raymond Bordeaux dans son Excursion archéologique dans la vallée d’Orbec en 1850 :
« Mesnil-Guillaume, dit-il, est un château formé de quatre corps de logis, avec une cour carrée au milieu comme beaucoup d’autres habitations seigneuriales de l’époque d’Henri IV et de Louis XIII. L’architecture, mélangée de briques et de pierres, produit un effet harmonieux. En entrant dans l ‘intérieur de la cour, la façade du corps de logis de gauche est bâtie en bois et d’un style plus ancien. Les colombages verticaux sont chargés d’ornements dans le goût de ceux des maisons des XVe. et XVF. siècles qu’on remarque à Lisieux
[Cette partie est bien certainement un reste d’un château antérieur. Elle comprend sept travées de piastres d’ordre classique, déterminées par des pièces de bois d’un équarrissage beaucoup plus considérable, sculptées de ces larges feuillages à la mode sous le règne de François Ier. Mais, quand on a refait le rez-de-chaussée qui est en briques et les autres corps de logis, on s’est efforcé de moderniser cette bâtisse surannée. Les fenêtres ont été élargies et surélevées et on les a entourées de moulures qui accusent le règne de Louis XIII. La grande filière godronnée qui séparait les deux ordres de pilastres a dû suivre les contours des nouvelles baies, ce qui la fait onduler comme un crénelage. Enfin, on a mis sous la corniche de gros modillons en bois, dûmentre couverts de plâtre.]

Chemin faisant, dans les corridors, j’apercevais, mélangés aux vulgaires pavés de nos jours, quelques carreaux faïencés qui avaient assurément servi autrefois à composer de brillantes rosaces dans les chambres de ce château. Mais, vérification faite, c’étaient les mêmes types que nous avions déjà rencontrés à Beuvillers et à Mailloc, et cela me parut une preuve que ces pavés avaient été décorés dans les fabriques de poteries, si nombreuses aux environs de Lisieux.

La seigneurie du Mesnil-Guillaume appartenait, au XVIe. siècle, à une famille d’origine lexovienne, illustrée par de grandes alliances et par la construction de monuments importants. Nicolas Le Vallois, seigneur d’Escoville, qui a fait bâtir à Caen ce magnifique hôtel du XVI ». siècle, au jourd’hui la Bourse et le Tribunal de commerce, et qui possédait le château de Fontaine-Étoupefour près Caen , était en même temps seigneur du Mesnil-Guillaume. La famille Le Vallois jouait, à Caen, un très-grand rôle au XVIe. siècle, et à Bayeux au XVIII. Un mémoire manuscrit qui existe à la Bibliothèque de Caen, et dont l’auteur anonyme passe malignement en revue l’extraction de toutes les familles caennaises qu’on regardait alors comme nouvelles, indique celle-ci comme issue d’un simple artisan de Lisieux, enrichi dans le commerce.- Quoique les assertions de ce mémoire ne paraissent devoir être acceptées qu’avec beaucoup de réserve, les monuments viennent cependant confirmer ce fait, passé sous silence par les généalogistes, que les Le Vallois sont réellement originaires de Lisieux. Mais ils avaient tort de cacher cette origine, honorable pour le commerce lexovien, car leur famille devait être déjà fort distinguée dans cette ville à la fin du XVI. siècle. Nous avons, en effet, retrouvé leur écusson sculpté aux clefs de voûte de la nef de l’église St.-Jacques, élevée vers 1520.

Quoi qu’il en soit, j’ai cherché en vain dans le manoir de Mesnil-Guillaume l’écusson des Le Vallois. A l’intérieur de la cour, sur cette façade de charpente qui est d’un siècle environ plus ancienne que le reste des constructions, il y a, à la vérité, des armoiries; mais ce ne sont point celles de cette famille. Pourtant, tout fait croire que c’est à elle que le Mesnil-Guillaume doit la construction de ce château, d’un si bon effet dans la vallée. »

J’ajouterai à ces détails la description des magnifiques épis en terre émaillée qui terminaient autrefois les tourelles et les pignons des combles. On vient d’en retrouver les nombreuses pièces dans un coin de grenier ; M. R. Bordeaux n’avait donc pu les voir. La plupart avaient au moins 5 pieds d’élévation ; leur exécution, leur émail peuvent les faire regarder comme des plus remarquables. On y retrouve les têtes à coquilles, les pentes de fruits et de fleurs, et ces grandes branches de lis de jardin gracieusement recourbées dont se composent les plus belles pièces connues de ce genre. Un dessin peut seul faire deviner leur importance et leur mérite. Il y avait aussi quelques pièces de fabrication plus grossière, avec une simple couverte de couleur verte. On les avait arrachées des toits pour satisfaire au niveau égalitaire républicain, et aussi à cause des fleurs de lis, symbole aristocratique.
A la fin du XVI. siècle, la terre du Mesnil-Guillaume appartenait à Guillaume de Trousseauville, chevalier, qui était également seigneur de Giverville et de Morainville, en Lieuvin.
Ensuite, comme on l’a vu plus haut, on en trouve en possession la famille Le Valois. Nicolas Le Valois, qui avait épousé, en 1534, Marie du Val, veuve de Nicolas de Grandrue, étant mort en 1541 à l’âge de 47 ans, de la façon que raconte De Bras, ses biens furent partagés entre ses quatre fils qui firent tous branche. Le troisième, nommé Jean, fut seigneur du Mesnil-Guillaume et de Coq. Sa postérité ne s’éteignit qu’au commencement du XVIII. siècle, dans la personne de noble damoiselle Marie Le Valois, veuve de feu Charles Le Goys, vivant écuyer, sieur du Parc et de Manneville, dame du fief noble, terre et sieurie du Mesnil-Guillaume, qui vivait encore en 1613 et 1617, suivant des aveux et actes originaux où je l’ai trouvée mentionnée.

En 1709, suivant d’autres actes , la terre était passée à la famille de Mailloc ; car on trouve « messire François de Mailloc, chevalier, seigneur d’Estouteville, Mesnil-Guillaume et autres terres et seigneuries, demeurant ordinairement en son chasteau du Mesnil-Guillaume.

Le Chapitre de Lisieux possédait, sur le territoire de cette paroisse, une terre noble, nommée le Fief-aux Hues, que j’ai trouvée mentionnée dans un acte original de 1557.

Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien Diocèse de Lisieux – PIEL L.F.D.

253. – Le 22 févr. 1700, vu l’attestation du sr Moëssard, curé du Mesnil-Guillaume, et du sr Cornu, vicaire de Moyaux, dispense de bans pour le mariage entre Gabriel Thillaye et Françoise Vallée.

287. -Le 22 mars 1704, Gabriel Thillaye, fils de Thomas et d’Anne Hoguais, de la parr, du Mesnil-Guillaume, reçoit la tonsure et les ordres mineurs.

422. – Le 20 janvier 1705, vu l’attestation du sr Morin, curé de St-Germain de Lx, du sr Moëssard, curé du Mesnil-Guillaume, et du sr Cordouen, curé de Hazoques, dispense de bans pour le mariage entre François de Mailloc, Esc, sr d’Estouteville, seig et patron du Mesnil-Guillaume, fils de feu Yves de Mailloc, Esc, seig d’Estouteville, en son vivant lieutenant de nos seigrs les Maréchaux de France, et de feue noble dame Charlotte Morin, demeurant au Mesnil-Guillaume, d’une part, et damlle Françoise-Elisabeth de Livet, fille de Jacques de Livet, Esc-, seigr de Barville, et de noble dame Marthe-Françoise Le Cornu, de la parr, de Bazoques.

545. – Le 7 juillet 1704, Jean Thillaye, marchand, demeurant au Mesnil-Guillaume, constitue 150 livres de rente en faveur de son frère, Me Gabriel Thillaye, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Fait en présence de Me Louis Moissard, pbrë, curé du Mesnil-Guillaume.

334. – Le 12oct. 1704, Claude Leliquerre, fils de Louis et de Françoise Le Camus, de la parr, du Mesnil-Guillaume, reçoit la tonsure et les ordres mineurs. Ordonné sous-diacre le 7 avril 1708.

Le Mesnil-Guillaume
Curés. – L. Moissard.
Clercs. – G. Thillaye – C. Leliquerre.
Seigneurs. – I. de Mailloc – F. de Mailloc.

564. – Le 10 nov. 1713, la nomination à la cure du Mesnil-Guillaume appartenant au seigr du lieu, Mesre François de Mailloc de Toutteville, chever, seigr châtelain du Mesnil-Guillaume, Argences et autres lieux, nomme à cette cure, vacante par la mort de Me Louis Moëssard, pbrê, dernier titulaire, la personne de Me Jean-Baptiste Graindorge, pbre, vicaire de Bournainville. Fait au château du Mesnil-Guillaume, en présence de Mesre Nicolas du Houlley, Esc, seigr de Gouvis, étant présentement aud. château, et René Delahaye, couvreur en ardoise, demeurant au Mesnil-Guillaume.
Le 17 nov. 1713, Mre de Matignon, vic. gl, donne aud. sr Graindorge la collation dud. bénéfice. Le 29 nov. 1712, le sr Graindorge prend possession de la cure du Mesnil-Guillaume, en présence de Me Guillaume Champion, pbfê, curé de Bournainville et doyen de Moyaux, et de plusieurs paroissiens dud. lieu.

222. – Le 25 fév. 1715, vu l’attestation du sr Graindorge, curé du Mesnil-Guillaume, et du sr Poplu, vicaire de Glos, dispense de bans pour le mariage entre Etienne Dubois et Marie St-Denis.

751 . – Le 13 sept. 1724, titre clérical fait en faveur de Me Jean Thillaye, acolyte, par Jean Thillaye, marchand, demeurant au Mesnil-Guillaume.

Le Mesnil-Guillaume
Curés. – L. Moissard – J.-B. Graindorge.
Clerc. – J. Thillaye.
Patron. – Le seigneur du lieu. – F. de Mailloc, X.

331. – Le 8 nov. 1740, le seig évêque donne la collation de la cure de N.-D. du Mesnil-Guillaume à Me Marin Grosdhomme, pbfë de ce diocèse (parr. de Cernay), nommé à ce bénéfice par Mesre Joseph Durey de Sauroy, Escr, seigr et patron du Mesnil-Guillaume, en conséquence de la mort de Me Jean-Baptiste Graindorge, dernier titulaire. –
(L’acte de présentation ne se trouve pas dans le registre des Insinuations).
Le 17 nov. 1740, led. sr Grosdhomme prend possession de la cure du Mesnil-Guillaume, en présence de Me Pierre Férey, pbrë, curé de Fervaques ; Me Guillaume-Pierre Milcent, pbrë, curé de S’ Aubin-sur-Auquainville, et autres témoins.

41. – Le 22 juin 1741, la nomination à la cure de Ste Agathe du Mesnil-Guillaume appartenant au seigr du lieu, Mesre Joseph Durey de Sauroy, chevr, seigr et patron du Mesnil-Guillaume, seig* du duché-parrie de Damville, des Grandes et Petites Minières, Gouville, Maudey, Martigny-le-Comte, Champlisy, baron de Marizy, Montigny-sur-Avre, Montuel, Beauvillers, Marcilly-la-Campagne, Tranchevilliers et autres lieux, conser du roy en ses conseils, commandeur trésorier général de l’Ordre royal et militaire de St-Louis, nomme à lad. cure du Mesnil-Guillaume, vacante par la mort de Me Marin Grosdhomme, pbrë, dernier titulaire, la personne de Me Jean Donnet, pbrë, vicaire de Brétigny. Donné à Paris, en l’hôtel dud. seigr situé au Marais, rue Chartot, parr. St-Nicolas-des-Champs.
Le 4 juillet 1741, le seigr évêque donne aud. sr Donnet la collation dud. bénéfice.
Le 12 juillet 1741, le sr Donnet prend possession de la cure de N.-D. du Mesnil-Guillaume, en présence de Me Pierre-Bernard de Lamare, pbrë, curé de Brétigny; Me Jean-Baptiste d’Angerville, pbrë, desservant le bénéfice du Mesnil-Guillaume ; François Peulevey, sr de la Chapelle, commis à la recette des tailles de Lx, et autres témoins.
C’est par erreur que le présentateur a indiqué Ste- Agathe comme première patronne de la paroisse du Mesnil-Guillaume. Je crois qu’elle est seconde patronne.

Le Mesnil-Guillaume
Curés. – J.-B. Graindorge – M. Grosdhomme, – Jq Donnet.
Prêtre desservant. – J.-B. d’Angerville.
Patron. – Le seigneur du lieu. – J. Durey de Sauroy.

35. – Le 6 avril 1772, la nomination à la cure de N.-D. du Mesnil-Guillaume appartenant au seigr du lieu, Mesre François Le Mercier, chevr, seigr et patron du Mesnil-Guillaume, haut-justicier dud. lieu et de St-Jean-de-Livet, chevalier de l’Ordre militaire de S’ Louis, ancien commandant de l’artillerie du Canada, nomme à lad. cure, vacante par la mort de Me Gilles Le Roy, dernier titulaire, la personne de Me Jacques Paulmier, pbrë du diocèse de Lx, (parr, de St-Cyr-de-Salerne), vicaire de St-Georges-du-Mesnil. Fait et passé à Lx, en la maison canoniale de Mr Le Mercier, en présence de Louis Bordeaux, fabricant de toiles, et antres témoins.
Le même jour, le seigr évoque donne aud. sr Paulmier la collation dud. bénéfice.
Le lendemain, le sr Paulmier prend possession de la cure du Mesnil-Guillaume, en présence de Me Gilles Gosselin, pbre, desservant lad. parr., Guillaume Le Roy, vivant de son bien, demeurant à S’ Germain de Pontaudemer, et autres témoins.
M. Paulmier était a la fois maire et curé du Mesnil-Guillaume en 1791 ; il avait alors 54 ans. Il ne consentit à prêter le serment constitutionnel qu’avec des restrictions qui furent trouvées injurieuses par le Directoire de Lisieux, et il fut destitué. Cependant il ne quitta pas immédiatement la paroisse. Le Vendredi-Saint de cette même année, les habitants de Courtonne-la- Ville et ceux de St-Martin-de-Mailloc vinrent pour l’empêcher de remplir ses fonctions. Le Directoire approuvait ces bandits, mais la municipalité soutenait le curé. Cependant celui-ci dut céder à la force; il se retira chez son frère, l’un des notables de St-Cyr de Salerne. Mais là, sa présence compromettait les siens sans assurer sa propre sécurité. Il prit un passe-port pour l’Angleterre le 17 septembre 1791 et s’embarqua à Honfleur; il se retira à Londres. Apres la Révolution il revint en France et fut remis en 1803 à la tête de la paroisse du Mesnil-Guillaume. Il y mourut en 1823, à l’âge de 86 ans . – (Archives du Calvados. – Archives de l’évêché de Bx. – Ordo de Bx.)

129. – Le 21 août 1783, Jacques Bouteiller, marchand, demeurant à Glos-sur-Lisieux, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Nicolas-Jacques-François Bouteiller, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie par François Thieulin et Pierre Chatellier, marchands-papetiers, demeurant au Mesnil-Guillaume. Fait et passé en l’étude de Me Nicolas-Antoine Dubos, notaire au siège de Glos et demeurant au Mesnil-Guillaume, en présence de Me Louis Lefranc, acolyte d’icelle parr., et autres témoins.
Me Bouteiller était vicaire de la Groupte en 1791. Il refusa le serment schismatique et s’exila dans les Pays-Bas. Etant rentré de très bonne heure en France, il fut arrêté en 1799 et envoyé à l’île de Bé où il arriva le 26 oct. : il s’évada au mois de mai 1800. Nous le retrouverons à Lisores en 1801 et 1802, faisant des baptêmes avant la réorganisation du culte. Il fut nommé curé de cette paroisse en 1803 et après l’avoir administrée pendant plus de trente ans avec tout le zèle que l’on peut attendre d’un confesseur de la foi, il y mourut le 13 avril 183’i, à l’âge de 74 ans. (Archives du Calvados. – Mss de Reux. – Archives de la mairie de Lisores.)

François Le Mercier, Escr, chevalier de l’Ordre royal et militaire de St-Louis, ancien commandant de l’artillerie du Canada, seigr et patron du Mesnil-Guillaume.

350. – Le 3 août 1784, Jacques Hamon, marchand-tisserand, demeurant à St-Pierre-de-Mailloc, constitue 150 livres de rente en faveur de Me Louis Lefranc, acolyte du Mesnil-Guillaume, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Fait et passé par devant Me Nicolas-Antoine Dubos, notaire pour le siège de Glos, demeurant au Mesnil-Guillaume.

181 . – Le 15 avril 1786, furent ordonnés prêtres : Me Louis Lefranc, de la parr. de Mesnil-Guillaume.

Le Mesnil-Guillaume
Curés. – G. Leroy – Jq Paulmier.
Prêtre desservant. – G. Gosselin.
Clerc. – L. Lefranc.
Patron. – Le seigneur du lieu. – F. Le Mercier.
Notables – P. Chatellier – X.-A. Dubos. – P. Thieulin.
Fabrique de papier. – François Thieulin et Pierre Chatellier, marchands-papetiers.

Inventaires Sommaires Des Archives Départementales Antérieures à 1790
Reconnaissance devant Jean-Baptiste de Livet , notaire au siège de Glos , par Yves de Mailloc , écuyer, sieur de Touleville , seigneur et patron du Mesnil-Guillaume , conseiller du Roi , lieutenant particulier , civil et criminel en la vicomté d’Orbec , d’avoir traité avec Adrien de Mailloc , prêtre, chanoine de Lisieux , fondé de procuration de François de Mailloc , écuyer, sieur de La Morandière , de son office de lieutenant particulier , civil et criminel , moyennant 28,000 livres , dont s’est obligé ledit Adrien de Mailloc envers le vendeur ( 1693 )

5 – Archives ShL.

Cartulaire Shl avec inventaires ShL et sources bibliographiques diverses du Xe siècle à 1940:
1320 Fiefs de la Vicomté d’Orbec en 1320 :
La Sergenterie De Moyaux en ladite Vicomté d’Orbec
Nobles fiefs de la Sergenterie de Moyaux
Qui sont tenus du Roy notre Sire, qui en aurait la garde si le cas s’offrait

N° 11 – Le Mesnil-Guillaume – Guyot de Moyad tient un quart prisé valoir 30 livres par an
Item, ledit écuyer donne l’église du lieu qui vaut 40 sous. = Fiefs de la Vicomté d’Orbec en l’année 1320 in H. de Formeville, t. II, p. 388 (Extrait du Ms. suppl. f° 4, 2797, Comté de Beaumont, à la B.N.)

1407, 9 juin – Information de Jacques Poingnant, vicomte d’Orbec, pour la mise hors de garde noble de Jean de Bienfaite, écuyer, seigneur de Bienfaite, né en août 1386 et baptisé au Mesnil-Guillaume, fils de Robert de Bienfaite, chevalier, mort en août 1390, qui est en la garde du roi à cause de ladite seigneurie et possède aussi les fiefs de la Halboudière et de la Chaussière (Eure, canton de Rugles, commune de Juignettes) = Arch. nat. Dom Lenoir, 5, pp. 351-352.

1454, 30 novembre – Glos. Lettre devant Le Masuyer, comme Guillaume de Trousseauville fieffa de Mgr de Lisieux, une pièce de terre en pré assise à Glos par 40 sols de rente.
En 1470, Guillaume de Trousseauville, chevalier, seigneur du Mesnil-Guillaume, parut à la montre de Beaumont avec dix chevaux.= Formeville.- Hist. de l’Evêché-Comté t. II, p. 334 – Cartulaire de Thomas Bazin, f° 153,

1460, 27 mai – Mesnil-Guillaume. Guillaume Guéroult, fabriquier de l’église cathédrale de Lisieux, baille à rente à Thomas Frian, prêtre, curé du Mesnil-Guillaume, deux pièces de terre sises aud. lieu, à lad. fabrique appartenant, la première nommée les Vignes, jouxtes le chemin d’Orbec, la seconde nommées les Ylles en pré; jouxte l’eau courant de Orbec à Lisieux, moyennant 4 livres de rente par an.= Tabell. de Lisieux – Analyse Et. Deville

1475 – Lisieux. Nicolas Ier Le Vallois (fils de Guillaume), possesseur des seigneuries du Mesnil-Guillaume, de Putôt, de Bonneville-la-Louvet, et de la Rosière fait une fondation en l’église Saint-Jacques en 1475. = G. HUARD – essai de topographie lexovienne, p. 53

1504 – Mesnil-Guillaume. Perrin et Thomas Regnoult, du Mesnil-Guillaume, reconnaissent avoir pris à ferme pour six ans, commençant le jour de la Nativité Notre-Dame, de noble homme Guillaume de Saint-Florentin, écuyer, tout et tel droit de fermage que ledit Florentin avait pris du seigneur dud. lieu de Mesnil-Guillaume, en terres labourables et pâtures sauf certaines parties réservées, moyennant des conditions d’entretien et de communauté énumérées dans l’acte.
= Arch M.C. Fonds Et. Deville – Papier

1509, 11 juin – Mesnil-Guillaume. Guillaume de Saint-Florentin, écuyer, sieur de Coq, vend à Jehan Le Valloys l’aîné, écuyer, sieur de Mesnil-Guillaume, la terre et seigneurie du fieu de Coq à lui appartenant, tant en terres, bois, plant, pâtures, près, hommes, rentes, revenus, libertés et droitures appartenant aud. fieu sans en rien retenir situé en la paroisse de Glos et Mesnil-Guillaume. Ledit sieur Florentin avait acquit ce fief de noble homme Richard de la Rivière, écuyer, sieur de Brucourt. La vente est faite moyennant la somme de 300 livres tournois.
= Tab. de Lisieux – Analyse Et. Deville – I – 79

1515, 25 février – Lisieux. Michel Le Valoys bourgeois de Lisieux, fils et héritier en partie de feu Nicolas Ler Valoys en son vivant sieur du Mesnil-Guillaume vend et transporte à Guillaume Carrey marchand drapier demeurant à Saint Jacques de Lisieux un fief noble appelé le fief du Pin, à court et usage o toutes ses dignités et appartenances assis en la paroisse du Pin. Lequel fief led. défunt Levallois avait eu et acquis de Jehan de Bienfaite écuyer sieur de Moyaulx par lettres passées devant les tabellions de Lisieux le 22 juillet 1499. La vente faite moyennant 450 livres tournois. = Tab. de Lisieux – Analyse Et. Deville

1516, 14 juin – Lisieux. Partage de la succession de Guillemette Dupont, en son vivant femme de feu Nicolas Le Valloys, entre Jean Le Valloys l’aîné, seigneur de Mesnil-Guillau­me, Jean Le Valloys, écuyer, seigneur de Putôt et Michel Le Valloys, écuyer, seigneur de la Rozière ses enfants. = Arch. M.C. – Fonds Et. Deville – Papier, 2 ff.

1539 – Mesnil-Guillaume. Thomas Obbidas, papetier. = Et. Deville.- Notes extraites du tab. de Lisieux

1540 – Mesnil-Guillaume – Nicolas de Saint-Florentin, pour lui et ses frères, Henri et Philippes, a baillé sa généalogie et extraction de noblesse ancienne avec la copie de plusieurs écritures, sur le nom de ses père et aïeul, et s’est néanmoins submis vérifier par témoins sa dite généalogie. AInsi requis par le procureur du Roi, ou autrement, qu’il soit assis.
– Henri et Philibert de saint-Florentin se sont aidés de semblable généalogie que Nicolas leur frère aîné, en la paroisse du Mesnil-Guillaume; et pour ce que le dit Nicolas n’a icelle justifiée, le procureur du Roi a requis que les dits frères soient assis. V. le n° 72. = LA ROQUE ( P.E.M. Labbey de).- Recherche faite en 1540, par les Elus de Lisieux des nobles de leur Election, Caen, Poisson, 1827, In-8, 170 p. p. 31.

1546 – Mesnil-Guillaume. Jean Mignot, de Cheffreville, papetier. Et. Deville.- Notes extraites du tab. de Lisieux
1555 – Mesnil-Guillaume. Jehan Racine, prêtre. Et. Deville.- Notes extraites du tab. de Lisieux
1557 – Mesnil-Guillaume. Honoré Delannoy, de Courtonne-la-Meurdrac, vicaire. Et. Deville.- Notes extraites du tab. de Lisieux

1560 – Mesnil-Guillaume. Jehan Racine, prêtre. Et. Deville.- Notes extraites du tab. de Lisieux

1562 – Mesnil-Guillaume. Maistre Loys le Valloys, écuyer, seigneur de Mesnil-Guillaume xl l.
= Lebeurier ( P.-F. ).- Rôle des taxes de l’arrière-ban du bailliage d’Evreux en 1562 avec une Introduction sur l’histoire et l’organisation du ban et de l’arrière-ban, Evreux – Rouen, Huet – Lebrument, 1861, p. 95.

1564 – Mesnil-Guillaume. Jehan Racine, prêtre. Et. Deville.- Notes extraites du tab. de Lisieux

1575 – Mesnil-Guillaume. Contrat de mariage de Paul Bonhomme, papetier avec Françoise Rocquette. Et. Deville.- Notes extraites du tab. de Lisieux

1578 – Mesnil-Guillaume. Jehan Le Valloys, seigneur de Mesnil-Guillaume, y demeurant. = Tabell. de Lisieux – Analyse Et. Deville.

1604 – Brocottes. Vente par Jehan de Courseulles, sieur du Joncquay, à noble homme Charles Le Gouez, sieur du Port et de Mesnil-Guillaume, de deux pièces de terre sises à Brocottes. = AD Orne. H 207. Abbaye de Belle-Etoile

1673, 5 août – Mesnil-Guillaume. Par devant François Delivet et François Rioult, Charles Amiot, demeurant au Mesnil-Guillaume, tuteur des enfants de feu Robert Amiot, fait remise à Pierre Chouard, sieur de La Ransonnière, écuyer, époux de Damoiselle Marie Amiot, tous les héritages de Robert Amiot, moyennant la somme de 900 livres.
Témoins : Jean Mourier, de Saint-Jean-de-Livet et Jacques Legrand. = Arch. SHL – Parch. 2 ff. – Analyse Et. Deville

1738, 10 mai – Lisieux. Par devant Pierre Formage notaire garde-note à Lisieux Guillaume Lemérière demeurant la paroisse de Moyaux héritier de damoiselle Françoise Gravois sa mère et damoiselle Jeanne Gravois veuve du sieur Guillaume Marguerie demeurant Lisieux, paroisse Saint Jacques…. vend à… Maitre Pierre Le Vallois, Bailly haut justicier du chapitre prébendes et dignités de l’église cathédrale de Lisieux subdélégué de Monsieur l’Intendant demeurant à Lisieux sus dite paroisse Saint-Jacques… douze pieds de terre en carré à prendre dans une pièce de terre en herbe nommée la Cour Gravois sise sur la douve du fossé ou chemin tendant de la porte d’Orbec à la Barre au Cinq du jardin dudit sieur acquéreur contre iceluy sur le bord dudit chemin bornés iceux douze pieds de terre par un côté et par un bout desdits sieur et demoiselle vendeur sur l’autre côté de ladite douve du fossé ou chemin tendant à ladite barre et par l’autre bout du mur du jardin dudit sieur Le Vallois acquéreur pour desdits douze pieds… cette vente faite par le prix et somme de douze livres…= AD 14 F6708, 1 p. parch.

1741, Samedi 3 juin – Lisieux. Par devant Pierre Formage notaire garde-note à Lisieux Guillaume Lemérière demeurant la paroisse de Moyaux héritier de damoiselle Françoise Gravois sa mère et damoiselle Jeanne Gravois veuve du sieur Guillaume Marguerie demeurant Lisieux, paroisse Saint Jacques…. vend à… Maitre Pierre Le Vallois, Conseiller du Roy, Bailly haut justicier du chapitre prébendes et dignitez de l’église cathédrale de Lisieux subdélégué de Monsieur l’Intendant et avocat fiscal au bailliage dudit Lisieux et y demeurant à Lisieux sus dite paroisse Saint-Jacques… une petite pièce de terre en herbe à prendre dans une pièce de terre en pareille nature nommée la Cour Gravois sise sur la douve du fossé ou chemin tendant de la porte d’Orbec à la Barre depuis et compris une grosse épine Blanche qui est dans la haye de ladite herbage La plus proche du mur du jardin dudit sieur Le Vallois a aller gagner depuis l’extrémité de ladite épine droit à la rivière d’Orbec qui règne le long de ladite herbage, laquelle petite portion de terre vendue contient de longueur environ depuis et compris ladite épiné a gagner en droiture à ladite rivière quarante six pieds ou environ, en y comprenant les douze pieds que lesdits sieurs et demoiselle vendeur ont cy devant cédée audit sieur Le Vallois le dix de mai mil sept cent trente huit Ladite portion de terre vendue relevante de la prébende des Loges en exemption de toutes charges et rentes, Bornée icelle portion par un côté et par un bout desdits sieur et demoiselle vendeur et de ladite rivière et par l’autre côté de ladite douve du fossé… cette vente faite par le prix et somme de trente quatre livres… = AD 14 F6708, 1 p. parch.

1756 – 1868 – Mesnil-Guillaume. Cession d’un moulin à papier par la veuve Dallençon, exploité par Nicolas Dubosc, maître de l’un des moulins à papier de Mesnil-Guillaume et pièces diverses le concernant. Plans d’une annexe de l’usine de Glos. Pièces de procédure du fossé pour le chemin de l’église. = Arch. SHL – 3F 88 – Fonds Cailliau – 6 pièces parch., 8 pièces papier. Analyse Et. Deville

1782, 15 juin – Lisieux. Par devant Guillaume Gabriel Daufresne, Licencié ès Loix, reçu provisoirement en Bailliage à Orbec à l’exercice et fonction de notaire du Roi à Lisieux, soussigné fut présent François Le Mercier, Ecuyer, Chevalier de l’Ordre royal et militaire de Saint-Louis, ancien Commandant de l’artillerie du Canada, seigneur et patron du Mesnil-Guillaume, haut justicier de la dite paroisse et de celle de Saint-Jean de Livet, demeurant à Lisieux, paroisse Saint-Jacques, Lequel a reconnu avoir par ces présentes vendu, quitté, cédé et délaissé avec promesse de garantie de tous troubles, dettes, hipotesques (hypothèques) évictions et autres empeschemens quelconques
Au sieur Pierre Alleaume, marchand, demeurant en cette ville, paroisse Saint-Germain, à ce présent et acceptant acquéreur pour lui ses hoirs ou ayant cause, Savoir:
Une maison neuve qui appartient au sieur Le Mercier, et qu’il vient de faire construire à la place de l’Auberge de la Levrette sise en cette ville, faubourg de Paris, paroisse Saint-Jacques, ainsi qu’elle se contient dans son enclos, et circonstances et dépendances bornée d’un côté au midy par la rue de faubourg de Paris, d’autre côté au Nord par la cour dudit sieur vendeur, d’un bout au Levant par la veuve Fontaine, et d’autre bout au Couchant par ledit sieur vendeur.
Pour de la dite maison, jouir, faire et disposer par ledit sieur acquéreur comme de son propre et de chose lui appartenant de ce jour jusqu’à l’avenir, aux conventions et conditions suivantes, savoir:

1° Les murs et parois d’entre ladite maison vendue et la maison qu’occupe ledit sieur Le Mercier, seront mitoyens entre lui et dit sieur Alleaume, et chacun d’eux aura la liberté d’y afficher de son côté à la charge de les réparer et entretenir à l’avenir, à frais communs.
2° Les Parties ne pourront de côté ni d’autre aire aucune battisse qui excède la hauteur du mur faisant séparation d’avec la cour ddit sieur Le Mercier.
3° Ledit sieur Alleaume pourra, s’il le juge à propos, faire reconstruire l’écurie dépendant de ladit maison vendue et il aura le droit d’avancer ladite écurie dans toute sa longueur d’un pied et demi en dedans de la cour dudit sieur Le Mercier Et encore, il aura la liberté de faire et ouvrir dans la muraille ou parois de ladite écurie, sur la cour dudit sieur Le Mercier deux ou trois jours à châssis dormant qui seront grillés de barres de fer à la hauteur d’homme, sans que cela puisse empêcher ledit sieur Le Mercier d’y afficher des crochets dans cette même muraille ou parois qui appartiendra audit sieur Alleaume.
4° Le sieur Alleaume supportera le tuyau de la fontaine depuis sa porte jusqu’au réservoir placé sur son terrain, lequel réservoir sera commun entre les parties, ainsy que ledit tuyau qui sera arrangé de façon à verser également de l’eau dans les bassins des dites parties, le tout, au moyen et parce que les réparations desdits tuyaux et réservoirs seront faits à frais communs, Et que la rente de dix livres, faite à l’Hôtel de Ville pour le droit de cette fontaine, sera payé et acquittée à l’avenir par lesdites parties, moitié par moitié.
5° Pour réparer et couvrir réciproquement sur leurs maisons, les parties auront le droit respectif du tour d’échelle sur leur terrains et d’y faire passer à cet effet les matériaux nécessaires, sans que ce droit puisse s’étendre plus loin que dans le cas de réparation de couverture.
6° Le dit sieur acquéreur tiendra ladite maison vendue, mouvante, en franche bourgeoisie, des seigneurs dont elle relève par foi et hommage seulement, les parties ayant déclaré ne point connaître nommément lesdits seigneurs.
La présente vente ainsi faite et en outre moyennant la somme de dix neuf mille livres de prix principal, francs deniers venant aux mains du dit sieur vendeur, de laquelle somme de dix neuf mille livres, ledit sieur vendeur reconnaît avoir reçu avant ce jour, du dit sieur acquéreur, celle de quatre mille livres en espèces ayant cours, dont il se tient content, satisfait et bien payé, en quitte et décharge d’autant le dit sieur acquéreur.
Et à l’égard des quinze mille livres restantes, le dit sieur acquéreur les a présentement soldées au dit sieur vendeur en deux billets de son fait au profit de ce dernier, payables sans intérêts, savoir l’un de six mille livres à la fin d’août prochain et l’autre, de cinq mille livres à Noël prochain Et en outre en un autre billet de quatre mille livres, payables au vingt pour trente août prochain, dans Paris, du fait de Bidault, à l’ordre du dit sieur Alleaume qui l’a passé à celui du dit sieur Le Mercier.
Le défaut de représentation desquels trois billets montant ensemble à la dite somme de quinze mille livres vaudra quittance de ladite somme, a dit sieur acquéreur sans qu’il ait besoin d’en justifier de particulière ni de requérir aucun émargement sur ces présentes à cet égard parce qu’à la sûreté et garanties desdits billets jusqu’à leur parfait acquit, l’objet vendu en demeure spécialement affecté et hypothéqué, et en outre ledit sieur Alleaume y oblige et affecte tous ses biens présents et à venir…..
…Fait et passé à Lisieux en l’étude, le samedy avant midy quinze juin mil sept cent quatre-vingt deux, présence du sieur Michel Théodore Magloire Balleroy et Gille Le Peton, praticien, demeurants en cette ville…
= Arch. coll. Daniel Deshayes, Lisieux. Copie MC, 17.08.1992. Parchemin, 4 ff. = Archives SHL1F33 –

1793 – Mesnil-Guillaume. COMITE de SURVEILLANCE – Mesnil-Guillaume, 1793. = Arch. dép. du Calvados – Série L.

1838-1867 – Mesnil-Guillaume. Pièces diverses relatives à la réglementation d’eau des usines. = Arch. SHL – 3F 89 –

Fonds Charles Vasseur .
Doyenné d’Orbec ; « Doy ; d’Orbec.doc »
11 – LE MESNILGUILLAUME
Insinuations
Sous l’invocation de Notre Dame
Curés :
Le Roy 1764..
Paulmier 1772/1787

Description de l’église d’octobre 1861 et mai 1853
Note de Pannier : Dans la vallée d’Orbec, s’élève la petite église de Mesnil-Guillaume dont les murs primitivement romans ont été réparés au 15e siècle. Son nouveau clocher construit en charpente et surmonté d’une pyramide octogone dans le style du 15e siècle et muni à sa base de plusieurs abat-sons et décoré sur les angles de petites lucarnes d’un aspect pittoresque.
Note sur la litre funèbre :Sur la litre funèbre on distingue un blason avec un chevron et trois croissants.
Par dessus un autre blason plus grand ayant un lion pour support : les pièces sont invisibles.

Description de la cloche :
J’ai été bénie par Messire jacques Paumier curé d Mesnil-Guillaume et nommée Marie Anne par Monsieur Guy Liard, maire et parrain et Dame Marie Anne Chemin, marraine épouse de Monsieur Gabriel Lenormand.
Lavillette de Lisieux m’a faite

Du 10 avril 1862 : Petite note sur les corbeaux qui aident à supporter les sablières de la voûte de la nef.

Description du château et son historique
Le château a été bâti vraisemblablement par Nicolas le Vallois d’Ecoville, le constructeur de la Bourse de Caen. A la fin du 15e siècle aux montres de la noblesse de 1469, Monseigneur Guillaume de Trousseauville, chevalier seigneur de Mesnil-Guillaume, Guiverville et Morainville se présenta en habillement d’hommes d’armes, lances fournies et deux archiers le tout à 6 chevaux. La filiation de cette branche de la famille le Vallois remonte à Jean le Valois, sieur d’Ecoville et de Mesnil-Guillaume qui vivait en 1511 et eut pour fils Nicolas le Vallois qui épousa en 1534 Marie du Val, veuve de Nicolas de Grandrue. Il était seigneur d’Escoville, Fontaines, Mesnil-Guillaume et Marmeville. Il mourut le jour des rois en 1541, suivant de Bras, à l’âge de 47 ans d’une apoplexie. Il laissait 4 fils qui ont fait branche : Louis, seigneur de Fontaines, Etoupefour, Villette et le fief des Esmares, secrétaire des finances, François, seigneur de Verscoville ou des Billes, homme d’armes de la compagnie du Duc de Longueville, Jean, seigneur de Mesnil-Guillaume et du Coq, et le dernier Nicolas, seigneur de Marmeville et Launay, furent maintenus dans leur noblesse en 1572, 1576 et 1577.
La branche de Mesnil-Guillaume s’éteignit au 17e siècle dans la personne de Noble Damoiselle Marie le Valois, veuve de feu Charles le Goys, vivant écuyer, sieur du Parc et de Meneville, dame du fief noble terre et sieurie de Mesnil-Guillaume qui vivait en 1613 et 1617 suivant un aveu et une acquisition où elle est mentionnée.
Le Valois portait d’azur au chevron d’or accompagné de trois croissants d’argent au chef du même chargé de trois roses de gueule.
En 1709 la terre était passée à la famille de Mailloc, ainsi que le mentionne un acte du 22 février
Où l’on voit figure Messire François de Mailloc chevalier, seigneur d’Etouville, Mesnil-Guillaume et autres terres et seigneuries, demeurant ordinairement en son château de Mesnil-Guillaume.

Mémoires de la Société des Antiquaires du 30 novembre 1419 en latin et du 2 décembre 1419. toujours en latin

D’autres fiefs que celui à qui elle avait donné son nom s’étendaient sur le territoire de cette paroisse. En 1540 les élus de Lisieux y trouvèrent Nicolas de St Florentin qui n’a aucune qualification de terres après son nom. Il avait deux frères Henry et Philippe ou Philibert, qui habitaient la paroisse voisine de Glos.
Un acte d’échange des terres du 1er mai 1557 nous fait connaître le fief aux Hues sieurie appartenant aux sieurs du chapitre de Lisieux.
Ansgot fils de Hugues de Mesnil-Guillaume donne à l’Abbaye de St André en Gouffern la moitié du patronage de l’église de Mesnil-Guillaume.
Sépultures dans le cimetière de Mesnil-Guillaume :
Charles François Aignan Margeot de St Ouen, chevalier de la Légion d’honneur mort le 7 septembre 1842,âgé de 67 ans
Messire François de Margeot chevalier de St Louis, mort le 19 juin1819
Lettre de L’abbé Loir du 13 janvier 1885 et réponse de Charles Vasseur du 20 janvier 1885 au sujet des Le Valois de Mesnil-Guillaume.
1605
« Jean Le Vallois mourut en 1605. Le château échut à l’une de ses filles, p. 6 Marie Le Vallois, qui avait épousé Charles Le Gouez, sieur du Port.
La famille Le Gouez devait garder Mesnil-Guillaume pendant plus de cinquante ans et c’est alors que se prépara, derrière ces murs, construits pour la douceur de vivre et pour la paix, la plus poignante des tragédies.
 » Charles Le Gouez et Marie Le Vallois avaient eu un fils aîné, prénommé Louis, qui fut, après la mort de son père, seigneur du Port et de Mesnil-Guillaume. Il avait fait un très brillant mariage en épousant Melle de Raveton, fille de François de Raveton, seigneur de Chauvigny, chevalier de l’ordre du roi, gentilhomme de sa chambre, et de Marie de Bruslars de Genlis, veuve de François de Mailloc, seigneur de Cailly, dame d’honneur de la Reine-Mère.
 » C’était un ambitieux et un homme dénué de scrupules.
« Il avait une nièce, fille du frère de sa femme, orpheline, dont la tutelle lui fut confiée. La jeune personne était fille unique et fort riche. elle possédait entre autres la seigneurie de Carentonne, près de Bernay.
« Louis Le Gouez ne cacha pas son intention de marier cette riche héritière à l’un de ses trois fils, mauvais sujet peu recommandable. La famille de la jeune femme s’en émut. On savait qu’il ne négligerait rien pour mener à bout cette union qui aurait fait de son fils, l’un des plus puissants seigneurs de la région.
« On procéda par voie légale; une délibération de parents lui ôta la garde de la jeune fille, qui fut confiée à l’une de ses tantes, Marie de Raveton, abbesse de Lisieux; puis, en 1643, un jugement rendu sur un nouvel avis du conseil de famille, destitua le seigneur du Mesnil-Guillaume de ses fonctions de tuteur. Enfin, on maria Melle de Raveton à Jacques de Maudouit, seigneur du Renouard-sur-Coquainvillers.
 » M. de Mesnil-Guillaume était fou de rage: non seulement ces décisions étaient humiliantes, mais encore, elles ruinaient un projet qui aurait bien servi ses intérêts.
« Un jour que le jeune ménage était chez M. de la Rozière, le sire de Mesnil-Guillaume se rendit chez ce gentilhomme accompagné de ses deux plus jeunes fils. Ils pénétrèrent à main armée dans la demeure et tuèrent M. de la Rozière, Jacques de Maudouit, n’épargnant même pas la jeune femme qui fut blessée mortellement.
 » Ce triple assassinat, accompli avec la plus atroce barbarie, se termina par une scène de pillage: la maison des victimes fut saccagée. Les meurtriers enlevèrent les meubles, dont l’estimation fut évaluée à 12.000 livres, chiffre considérable pour l’époque.
 » Mais, le châtiment ne devait pas se faire attendre longtemps. Tombés aux mains de la justice, le seigneur de Mesnil-Guillaume et ses fils, expièrent leur forfait par une juste condamnation à la peine capitale.
« La véritable victime de ce triple meurtre fut le fils aîné de l’assassin, François le Gouez: bien qu’il n’ait pas participé à l’assassinat puisqu’il servait aux armée pendant que s’accomplissait l’affreuse tragédie, il porta sur ses épaules tout le poids de l’infamie. Non seulement on le montra du doigt mais encore, il fut totalement ruiné. Il dut payer d’énormes dommages et intérêts aux parents des victimes; Mesnil-Guillaume fut alors exproprié par décret et adjugé à Louis, marquis de Rabodange, en 1646. valant 5 à 6 m. 1. t. de rente ;
« Accablé par un si douloureux souvenir et par une situation si lamentable, François Le Gouez quitta les armes pour entrer dans les ordres. Il fut prêtre et curé de Cruloy, près de L’Aigle. C’est dans cette petite cure de campagne, qu’il offrit au seigneur ses mérites et ses prières pour le rachat spirituel de son père et de ses deux frères.
« La terre de Mesnil-Guillaume ne resta pas longtemps dans la maison de Rabodanges. Elle fut revendue, au bout de quelques années à Yves de Mailloc, sieur de Toutteville, originaire d’Orbec. Ce dernier mourut en 1694, à l’âge de cinquante-sept ans; son fils, François de Mailloc, qui fut après lui seigneur de Mesnil Guillaume, vendit à son tour le château à Joseph Durey de Sauriy, seigneur de Damville, en 1720. Celui-ci mourut en 1752 et les Mesnil-Guillaume fut de nouveau vendu à M. Lemercier ancien commandant de l’artillerie au Canada. Cet officier distingué était seigneur de Mesnil-Durand au moment de la Révolution.
« Au XIXe siècle, le Mesnil-Guillaume a été possédé par la famille de Margeot et par la comtesse le Bel de Penguilly. La comtesse de Valmy habita pendant plusieurs années le château, en qualité de locataire.
« Au début de ce siècle, les Penguilly vendirent le Mesnil-Guillaume à un sud américain nommé Riva Corti, dont nous avons parlé à propos des transformations apportées au château. Riva Corti vendit à son tour à Charles Humbert, l’homme des » canons et des munitions ».
Charles Humbert vendit à Voltera ; Voltera à Melle Chanel [La créatrice de mode Coco Chanel achète le château pour son neveu André Palasse; Melle Chanel à Mme de La Panouze, la parente de notre ambassadeur à Londres ; et Mme de La Panouze à Mme de La Taille.
Plus récemment, Charles Leclerc de Hauteclocque, fils du Maréchal Philippe Leclerc [ l’un des principaux chefs militaires de la France libre durant la Seconde guerre mondiale ] a été propriétaire du château – et fut également maire de la commune – Il est décédé accidentellement, le 17 juillet 2016, à l’âge de 87 ans en son château du Mesnil-Guillaume.

Henri PELLERIN, » Les derniers seigneurs de Mesnil-Guillaume », PA, 6, N° 11, Nov. 1956, pp. 12-14
François de Mailloc sieur de Toutteville, dont la famille habitait Orbec, vendit le Mesnil-Guillaume à Joseph Durey du Sauroy, en 1720. Le nouveau seigneur de Mesnil-Guillaume avait alors quarante-trois ans. Il était trésorier à l’extraordinaire des guerres » et l’énumération de ses titres en dit long sur sa fortune et son rang0
« Dans l’acte de nomination de M. Jean Donnet, comme curé du Mesnil-Guillaume, le 22 juin 1742, Dyrey de Sauroy s’intitule: » Chevalier, seigneur et patron de Mesnil-Guillaume, seigneur du duché-pairie de Damville, des grandes et petites Minières, Gouville, Maudey, Martigny-le-Comte, Champlisy, baron de Marizy, Montigny-sur-Avre, Montuel, Beauvillers, Marcilly-la-Campagne, Tranchevillers et autres lieux, conseiller du Roy en ses conseils, commandant trésorier-général de l’Ordre Royal et militaire de Saint-Louis ».
« Dans cette longue énumération, deux titres émergent d’une façon marquante: celui du duché-pairie de Damville et celle de commandant-trésorier-général de l’Ordre de Saint-Louis.
« … Dufort de Cheverny, dans ses mémoires, le cite parmi les grands noms de la société parisienne de son temps. Il avait épousé Marie-Claire du Terrail d’Estaing, l’une des arrières-petites-filles du chevalier Bayard.
Ajoutons qu’il habitait Paris, dans un magnifique hôtel, au quartier du Marais, rue Chartot, paroisse de Notre-Dame-des-Champs [28]
C’est certainement lui qui aménagea le beau perron, décoré d’une grille en fer forgé, dans la cour intérieure du château de Mesnil-Guillaume.
Il mourut en 1752.
« Ce fut son fils, prénommé Joseph, comme lui, qui lui succéda, en qualité de seigneur du Mesnil-Guillaume. Celui-ci fut particulièrement flatté de descendre, par sa mère, du chevalier Bayard. Aussi, au lieu de se nommer Durey de Sauroy, comme son père, préféra-t-il relever le titre de Marquis du Terrail. On l’appelait couramment Durey du Terrail.
« … Joseph Durey du Terrail mourut en 1770. Il n’avait pas d’enfants, et ses biens passèrent à son neveu le duc de Cossé-Brissac, qui devait mourir tragiquement à Versailles, lors des émeutes du début de la Révolution.
 » C’est François Le Mercier qui succéda aux Durey de Sauroy et du Terrail, sur la terre du Mesnil-Guillaume.
 » Ce dernier avait passé une bonne partie de sa vie au Canada, où il occupait le poste important de commandant général de l’artillerie.
« Rentré en France, il vint se fixer en Normandie, où nous le voyons seigneur de Saint-Jean-de-Livet et du Mesnil-Guillaume. Il avait également une maison à Lisieux, où il résidait souvent. Il était chevalier de Saint-Louis.
« C’est lui qui clôtura la liste des seigneurs du Mesnil-Guillaume, sous l’Ancien Régime. »

[1] Quelques unes des références données par C. HIPPEAU dans son Dictionnaire topographique du département du Calvados , Paris, Imp. nationale, 1883, p. 188. ne paraissent pas concerner notre site.

[2] FORMEVILLE , II, p. 396..

[3] Auguste LONGNON , Pouillés de la province de Rouen , p. 253 d.

[4] Auguste LE PREVOST .- Pouillés du diocèse de Lisieux , Caen, 1844, pp. 34-35.

[5] Ce patronyme de Brionne pourrait venir de la terre de Brionne, située à Serqueux, près d’Orbec » Parmi les nombreux enfants de Robert II de Harcourt et de Jeanne de Meulan nous trouvons Gautier, sieur de Brionne, qui transmit ce titre à ses descendants; mais ils le prenaient d’un fief de Brionne, voisin de Cerqueux, près Orbec » in LE PREVOST Auguste .- Mémoires et notes , t. I, p. 441, d’après Histoire de la Maison d’Harcourt , II, p. 1973.

[6] Nous pensons que ce doit être Jean de Brionne, chevalier, seigneur de Morsan, mentionné dans un rôle de 1304, plutôt que Jean de Brionne, chevalier, seigneur de Manneville qui ne figure que dans des actes de 1372 et 1404.

[7] » Guillaume de Trousseauville, écuyer, seigneur du Mesnil-Guillaume (calvados, arrondissement de Lisieux); âgé e 30 ans en 1449 il dépose comme témoin dans l’information ouverte dans le procès soutenu par Thomas Basin contre les habitants de Marolles. Basin éd. Quicherat, t. IV, p. 169, pièce justificative XI.) Ce personnage figure aussi dans les lettres de grâce et de pardon accordées par Louis XI à la ville de Lisieux en décembre 1465 (Stein, Charles de France , pièces justificatives XXII, p. 562.)

[8] » De même, un brave chevalier, Guillaume de Trousseauville, venant également de Paris, affirmait sous serment que le roi lui avait dit, au moment où il recevait de lui son ordre de départ » Allez chez vous, en Normandie; accueillez mon frère en qualité de duc et ne manquez pas de lui obéir et de la servir fidèlement comme tel ». Thomas BASIN, Apologie ou plaidoyer pour moi-même éditée et traduite par Charles Samaran et Georgette de Groër, Paris, 1974, in-8°, xij-285 p. (Coll. Les Classiques de l’Histoire de France); p. 45″

[9] Gilles de Trousseauville, en 1518 et Jean de Trousseauville en 1538, rendirent aveu pour le fief de Bonnebosc, relevant de Pont-Audemer, à Manneville-sur-Risle – Auguste LE PREVOST Auguste .- Mémoires et notes , t. II, p. 374.

[10] FRONDEVILLE Henri de .- Le Compte de la vicomté d’Orbec pour la Saint-Michel 1444 in Etudes lexoviennes , IV, pp. 211-212..

[11] Cartulaire de l’Evêché de Lisieux , f° 153, dans Henri de FORMEVILLE , Hist. de l’Evêché-Comté de Lisieux , t. II, p. 334-

[12] Henri PELLERIN , » Le Château de Mesnil-Guillaume », PA , 6, N° 7, Juillet 1956, pp. 1-7.

[13] Sur cette famille, voir notre communication à la Société Historique de Lisieux, 26 janvier 1990.

[14] t. II, p. 397

[15] Henry de FORMEVILLE , Histoire de l’ancien évêché-comté de Lisieux , p. dciii

[16] Voir à ce sujet Bernard SCHNAPPER , Les rentes au XVI° siècle – Histoire d’un instrument de crédit , Paris, SEVPEN, 1957, In-8°, 309 p.

[17] Autres constitutions de rentes par Jehan Blaisot, l’ainé, de Saint-Jacques – 26 avril 146O ; par Me Pierre Dunnans, curé de Fumichon – 2 janvier 1463

[18] SHL , N° 12, pp. 49-51 .

[19] Petit guide , p. 18.

[20] Voir Yves LESCROART , La Renaissance en Pays d’Auge dans La Renaissance en Basse-Normandie , numéro spécial de Art de Basse-Normandie , Printemps 1975, p. 63.

[21] Voir notre article sur Fumichon Michel COTTIN , » Le château de Fumichon », PA , 41, N° 2, Février 1991, pp. 14-21 ; 41, N° 3, Mars 1991, pp. 19-26.,

[22] Et non aux Le Valloys qui portent d’azur au chevron d’argent et à trois croissants d’argent comme nous le voyons écrit dans Art de Basse-Normandie , Printemps 1975, p. 63..

[23] Sur ce type de constructions, voir notre conférence: Michel COTTIN , Lisieux et ses constructions de bois. 1.- Lisieux et ses forêts. 2.- Les Charpentiers lexoviens et leurs oeuvres , Conférence à l’Espace Victor-Hugo (dans le cadre de la Foire aux Arbres, 5 mars 1990).

[24] Sur l’emploi de ce type de briques, voir: Michel COTTIN , La maison traditionnelle en Pays d’Auge – Matériaux et tech­niques. Catalogue exposition – Saint-Désir-de-Lisieux , Octobre 1985, s.l.n.d. (1985), 210 x 297, multigr., couv. ill.

[25] Voir à ce sujet l’exemple proche et un peu plus tardif du château du Pin et l’article d’Yves NEDELEC , L’école contentinaise d’architecture au XVIIe siècle , Communication à la SHAO, 9 février. Résumé dans BSHAO , Tome CX, N° 1-2, Mars-Juin 1991, pp. 9-20.

[26] Notes de M. Ch. Vasseur.

[27] Cette partie est bien certainement un reste d’un château antérieur. Elle comprend sept travées de pilastres d’ordre classique, déterminées par des bois d’un équarrissage beaucoup plus considérable, sculptées de ces larges feuillages à la mode sous le règne de François Ier . Mais, quand on a refait le rez-de-chaussée qui est en brique et les autres corps de logis, on s’est efforcé de moderniser cette bâtisse surannée. Les fenêtres ont été élargies et surélevées et on les a entourées de moulures accentuant le règne de Louis XIII. La grande filière godronnée qui séparait les deux ordres de pilastres a dû suivre les contours des nouvelles baies, ce qui la fait onduler comme un crénelage. Enfin on a mis sous la corniche de gros modillons en bois, dûment recouverts de plâtre.

[28] Ou de Saint-Nicolas-des-Champs.

Les Cahiers des Archives départementales du Calvados – n° 7 – 1996
Au Fil Des Moulins
Le Mesnil-Guillaume
– moulin à papier du fief du Mesnil-Guillaume (« droit de moulin à papier », aveu de 1695 ; « moulin à papier fieffé… », 1726 ; d’Anville, Jobey : « deux moulins à papier dans le même bâtiment »),
– moulin à blé du château, du fief de Mesnil-Guillaume (aveu de 1455, d’Anville).

En 1813 Jean-Eléonor Perrault obtient l’autorisation de construire une filature mécanique de coton au Mesnil-Guillaume; le même Perrault avait d’abord tenté sa chance dans la meunerie en obtenant en 1807 l’autorisation de construire un moulin à blé (situé en aval de la future filature).

Louis Moissard, curé du Menil-Guillaume : D’argent à un chevron de gueules accompagné de 3 oiseaux de sable.

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Information pour un procès soutenu par Thomas Basin contre les habitants de Marolles pour leur faire faire le guet a son château de Courtonne. 23 mars 1449.

Suivent les dépositions conformes de
– Guillaume de Trousseauville , escuier , seigneur du Mesnil-Guillaume, aagie de xxx ans.
– Huet des Sablons, de la paroesse du Mesnil-Guillaume, aagie de L ans.

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Dictionnaire Topographique Du Departement Du Calvados – C. Hippeau

Mesnil-Guillaohe (Le), cany de Lisieux (2° section). — Mansum Willelmi, 1198 (magni rotuli, p. 43). — Mesnil Willelmi, 1208 (ibid. p. 96). — Mansus
Guillelmi, XIII° (ch. de Saint-André-en-Gouffern, n° 123). — Mesnillum Willelmi, 1250 (ch. De l’hospice de Lisieux , n° 47 ).—Mesnillum Guillelmi,
XIV° s (pouillé de Lisieux, p. 34).
Par. de Notre-Dame, patr, le seigneur du lieu.
Dioc. de Lisieux, doy. d’Orbec. Génér. d’Alençon,
élect. de Lisieux, sergent, de Moyaux.
Fief réuni à la baronnie de CuIey-le-Patry, 1649
(ch. des comptes de Rouen, t. III, p. 126).

Amiots (Les), h.- Bruyères (Les), h – Cesnes (Les), vill.- Chemin-de-Chambrais (Le), h..- Fosses (Les), h.- Route (La), vill.- Roy (Le), h. – Tuileries (Les), h. –

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État des anoblis en Normandie, de 1545 à 1661 – Abbé P.-F. Lebeurier
68. L. d’an. de Louis le Vallois, sieur de Fontaine Estoupesfour, de Villette, et du fief des Emiret de Pilly, et François le Valois, sieur d’Esvibles, homme d’armes de la compagnie du sieur de Longueville, Jean le Valois, sieur du Mesnil-Guillaume
et du Cocq, et Nicolas le Valois, sieur de Mainneville et de Cannay, comte de Costanville (sic), frères, déclarez maintenus et gardez en pleine et entière jouissance de leur estat et qualité de noblesse par lettres patentes don. a Paris le 25 aoust 1576, ver. ch. le 14 aoust 1577, et c. led. jour.

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Nobles Fiefs De La Sergenterie De Moyaux
Qui sont tenus du Roy notre Sire, qui en aurait la garde si le cas s’offrait

11.— Le Mesnil-Guillaume. — Guyot de Moyad tient un quart, prisé valoir 30 livres par an.

Mesnil-Guillaume, 74

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Archives du Calvados
(Calvados; jusqu’en 2015)
Canton actuel : Livarot
Arrondissement actuel :Lisieux
Code INSEE : 14371
Histoire administrative: A partir du 1er janvier 2016, Livarot forme avec Auquainville, Les Autels-Saint-Bazile, Bellou, Cerqueux, Cheffreville-Tonnencourt, La Croupte, Familly, Fervaques, Heurtevent, Le Mesnil-Bacley, Le Mesnil-Durand, Le Mesnil-Germain, Meulles, Les Moutiers-Hubert, Notre-Dame-de-Courson, Préaux-Saint-Sébastien, Saint-Martin-du-Mesnil-Oury, Saint-Michel-de-Livet, Saint-Ouen-le-Houx, Sainte-Marguerite-des-Loges et Tortisambert, la commune nouvelle de Livarot-Paysd’Auge (chef-lieu dans l’ancienne commune de Livarot), par l’arrêté préfectoral du 24 décembre 2015. TA Livarot-Pays-d’Auge (Calvados; à partir de 2016).

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La Normandie monumentale et pittoresque… Calvados.
Le château du Mesnil-Guillaume

La construction présente quatre faces entourant une cour intérieure. Un pavillon peu élevé, sans trace du pont-levis qui y a existé jadis, surmonte la porte d’entrée. Quatre tourelles flanquent les angles; celles de la face méridionale sont des poivrières en
cul-de-lampe. Les murs sont couronnés d’une corniche vigoureusement accentuée par la saillie des modillons; elle est coupée par l’extrémité supérieure des fenêtres, qui en fait ainsi valoir la puissance et le relief. Le tout présente un ensemble
très satisfaisant, et conserve un caractère d’unité remarquable. L’intérieur de la cour
répond à l’apparence extérieure, sauf le corps de logis formant le côté de l’ouest. Celui-ci appartient à une époque plus ancienne; c’est une construction en bois, qui peut dater du règne de Louis XII ou de celui de François Ier, tandis que le reste de l’édifice, bâti en pierre et pour lequel la brique n’a été employée que dans une faible
proportion, est du temps de Henri III. Mais cette partie, élevée en bois
de charpente et colombage, offre un bon modèle de ce genre original et pittoresque, et c’est à peine si l’on peut dire que l’ensemble du château en soit déparé.
Le Mesnil-Guillaume est l’oeuvre d’une famille qui a tenu une place considérable, soit à Caen, soit à Lisieux, pendant toute la durée du XVIe siècle, celle des Le Vallois.

Un premier Nicolas Le Vallois, fixé à Lisieux dans la seconde moitié du siècle précédent, y accumula une grande fortune par le commerce. Il se rendit acquéreur de la seigneurie du Mesnil-Guillaume, qui était depuis longtemps le patrimoine et la résidence d’une branche de la famille de Trousseauville, distinguée dans la chevalerie normande. Nicolas Le Vallois fit foi et hommage au roi pour ce fief en 1498; il fut aussi seigneur et patron de Putôt, terre importante de la vallée d’Auge, dont il rendit aveu en 1505.
Il laissa trois fils; Jean, l’aîné, seigneur du Mesnil-Guillaume, épousa Catherine de la Bigne, fille d’un riche bourgeois de Caen, et fut père d’un second Nicolas Le Vallois, surtout connu comme seigneur d’Ecoville. Celui-ci porta à son comble l’opulence de la famille. Ses contemporains ne pouvant s’expliquer les richesses qu’ils voyaient accumulées entre ses mains, les attribuèrent à ses connaissances dans l’art mystérieux de l’alchimie. Ce fut lui qui fit construire à Caen ce merveilleux
hôtel de la Renaissance, encore désigné par son nom, et resté, malgré toutes les dégradations qu’il a subies, un des plus précieux ornements de cette ville.

Nicolas Le Vallois mourut subitement à l’âge de quarante-sept ans, le 6 janvier 1542, frappé d’apoplexie au moment où il commençait son repas.
Il avait été marié deux fois, ayant épousé en premières noces, en 1523, Catherine Hennequin, et, en secondes noces, Marie du Val en 1534. De celle-ci naquit le troisième de ses quatre fils, Jean Le Vallois, son successeur dans la terre du
Mesnil-Guillaume. Ce fut lui qui fit construire le château existant aujourd’hui.
Il mourut sous le règne de Henri IV, laissant de son mariage avec Louise de la Vallette, trois filles entre lesquelles fut partagée sa succession, le 1er février 1606.

– L’aînée, Marie Le Vallois, avait épousé Charles Le Gouez, seigneur du Port;
– Marthe Le Vallois, la seconde, était mariée à Hilaire Le Viconte, seigneur de Vitty, un des ancêtres des marquis de Blangy;
– La troisième, Madelaine Le Vallois, épouse de Louis de la Haye, seigneur d’Harville, fils du seigneur de la Pipardière, devait mourir peu après sans
Postérité.

Ce fut à la dame du Port (L’aînée, Marie Le Vallois) qu’échurent la seigneurie et le château du Mesnil-Guillaume. Elle eut trois fils :
– Louis Le Gouez, l’aîné, fut seigneur du Port et du Mesnil-Guillaume;
– Charles, le second, eut le fief de Mainneville, situé à Saint-Lambert-sur-Dives;
– Jean Le Gouez, le plus jeune, posséda les seigneuries de Mondeville et d’Ifs; il épousa, en 1634, Claire Boutin, fille du seigneur de Victôt.

L’alliance du sieur du Port (Louis Le Gouez,) fut plus brillante encore : il obtint la main de Mademoiselle de Raveton, née du mariage de François de Raveton, seigneur de Chauvigny, chevalier de l’ordre du roi et gentilhomme de sa chambre, et de Marie Bruslart de Genlis, veuve de François, baron de Mailloc et de Cailly, dame d’honneur de la reine-mère. Une situation qui semblait ne lui laisser rien à désirer, ne fut cependant pour lui que l’occasion d’un crime odieux ; les souvenirs les plus sinistres sont restés inséparablement attachés à son nom.
Le beau-frère de Louis Le Gouez, Pierre de Raveton, seigneur de Chauvigny, était mort prématurément, laissant une fille unique, Marie de Raveton, de son mariage avec Anne de Pigace, héritière de la maison de Carentonne. Cette jeune
veuve convola à de secondes noces avec Jean de Mauduit, seigneur de la Rozière, conseiller-maître en la Chambre des Comptes de Normandie, veuf lui-même de Geneviève Halley, dont il avait plusieurs fils. La tutelle de la mineure fut alors confiée au plus proche parent paternel, qui était le sieur du Port (Louis Le Gouez,).
Cependant, quand la jeune fille, destinée à être un jour une riche héritière, approcha de l’âge où l’on pourrait disposer de son sort, l’inquiétude s’empara de plusieurs de ses parents.
Louis Le Gouez avait trois fils parvenus à l’âge d’homme; il passait pour peu scrupuleux, et l’on crut qu’il ne négligerait rien pour assurer à sa famille l’opulente succession qui se trouvait en quelque sorte entre ses mains.
Une délibération des parents confia d’abord la garde de la pupille à une tante, Marie de Raveton, abbesse de Lisieux; puis on la remit à l’abbesse de Saint-Amand de Rouen; enfin, en 1643, un jugement, rendu sur nouvel avis du conseil de famille, destitua le sieur du Port de ses fonctions de tuteur et les fit passer à M. de la Rozière.
Peu de temps après, l’héritière des Raveton épousait un fils du premier lit de celui-ci, Jacques Mauduit, seigneur du Renouard-sur-Coquainvilliers.
Frustré dans ses plus chères espérances, humilié d’une si amère déception, menacé d’un règlement de compte de tutelle, où il avait, disait-on, plus de 30,000 livres à rapporter, le seigneur du Mesnil-Guillaume livra son coeur à la rage. Accompagné de ses deux plus jeunes fils, il pénétra à main armée chez le sieur de la Rozière et l’immola à sa fureur, ainsi que Jacques de Mauduit, son fils. La jeune épouse elle-même, Marie de Raveton, ne fut pas épargnée; elle reçut des blessures mortelles, auxquelles elle ne tarda pas à succomber. Ce triple assassinat, accompli avec la plus
atroce barbarie, se termina par une scène de pillage; la maison des victimes fut saccagée, les meurtriers enlevèrent des meubles dont l’estimation fut portée à 12,000 livres.
Mais le châtiment ne se fit pas longtemps attendre; tombés aux mains de la justice, les Le Gouez, père et fils, expièrent leur abominable forfait par la mort la plus ignominieuse.
Le fils aîné du sieur du Port restait seul survivant; lieutenant d’une compagnie de chevau-légers au régiment de la Meilleraye.
François Le Gouez était aux armées pendant que s’accomplissait cette affreuse tragédie, et ne pouvait en être rendu responsable. La confiscation lui fut épargnée,
mais il n’en était pas moins ruiné par les restitutions et dommages qui tombaient à sa charge.
La terre du Mesnil-Guillaume fut expropriée par décret et adjugée à Louis, marquis de Rabodanges, en 1646.
François Le Gouez n’eut d’autre ressource que de réclamer l’héritage de la cousine que les siens avaient si cruellement égorgée.
[En 1645, des assassinats furent commis en grand chemin, à coups de fusil et de pistolet, sur Jean Mauduit, sieur de la Rosière, maître des Comptes, Anne de Pigace, sa femme, Jacques Mauduit, sieur de Regnouart, leur fils, avec enlèvement de la fille du sieur de la Rosière et de Marie de Raveton, femme du sieur de Regnouart. Ce qu’il y eut de remarquable dans ces assassinats, c’est qu’ils furent commis par des gentils-hommes avec l’aide de nombreux complices. Plusieurs des coupables échappèrent au châtiment par la fuite. Ceux qu’on réussit à saisir furent rompus vifs sur la place du Vieux-Marché de Rouen, « pour y finir leurs jours tant qu’il plairait à Dieu les leur prolonger. » Le château du Mesnil-Guillaume, dans lequel les assassins avaient conduit les deux femmes enlevées, dut être, aux termes de l’arrêt du 7 avril 1645, rasé complètement, à l’exception des bâtiments à usage de ferme, les fossés furent comblés, les canons et fauconneaux amenés à l’Hôtel-de-Ville de Rouen, les bois de haute futaie, qui servaient d’ornement au château, coupés à trois pieds de hauteur. 600 livres furent prélevées sur le prix de la confiscation pour la construction et dotation d’une chapelle à bâtir au lieu où le crime avait été commis (7 avril 1645) (Arch. de. la S.-Inf. Reg. de la Tournelle.). Précis analytique des travaux de l’Académie des sciences, belles-lettres et arts de Rouen.]

Anne de Pigace y avait renoncé au nom de son fils mineur du second lit, Alexandre de Mauduit de Carentonne;.
Mais des collatéraux plus éloignés le revendiquèrent comme à eux dévolu par l’indignité des plus proches héritiers.
Après un long procès, le Parlement de Paris prononça, par arrêt du 18 janvier 1652, que François Le Gouez, n’ayant pas participé au crime, n’avait pas encouru l’indignité, bien qu’il représentât ceux qui l’avaient commis.
Accablé par de si douloureux souvenirs, ce nouveau seigneur de Chauvigny quitta l’épée pour embrasser l’état ecclésiastique et devint curé de Crulay, dans les environs de Laigle.

La terre du Mesnil-Guillaume ne resta pas longtemps dans la maison de Rabodanges. Elle fut vendue à Yves de Mailloc, sieur de Toutteville, le second des quatre fils de Philippe de Mailloc, seigneur des Éteux. Il mourut en 1694, à l’âge de cinquante-sept ans, et François de Mailloc-Toutteville, son fils, l’aliéna, en 1720, au profit de Joseph Durey de Sauroy, alors seigneur de Noinville et plus tard de Damville.
Celui-ci mourut en 1752, et le Mesnil-Guillaume fut de nouveau vendu par son fils, Joseph Durey, marquis du Terrail, maréchal de camp. Le nouvel acquéreur était M. Lemercier, ancien commandant de l’artillerie au Canada; cet officier estimé fut le dernier seigneur de cette terre.
Depuis la Révolution, elle a passé à la famille de Margeot, et a été rarement habitée par les propriétaires. Divers locataires en ont été, pendant de nombreuses années, les seuls occupants; parmi eux l’on peut citer la duchesse de Valmy, qui a passé plusieurs étés dans cette charmante habitation. Elle appartient aujourd’hui à Madame la comtesse Le Bel de Penguilly, née de Margeot, qui est venue y fixer sa demeure.
Vte L. Rioult De Neuville.

Extrait des chartes, et autres actes Normands ou Anglo-Normands à Calvados – Léchaudé d’Anisy, Amédée Louis.
N°. 115.- 13. Roger de Mesnil-Guillaume, donne, en novembre 1210, à l’hôpital Saint-Thomas-de-Lisieux six tennemens que Robert, fils d’Osmond, tenait de lui au
Mesnil-Guillaume et à Gloz. Cette donation, dont le sceau est brisé, contient une multitude de redevances et autres droits, dont le détail est assez curieux.

État faisant connaître la résidence actuelle des personnes évacuées de…. Seine-et-Oise, fasc.1 – Ministère de l’intérieur. Direction de la sureté générale.
1914.
Bruker (Aimée) et enf., d’Ezonville, à Mesnil-Guillaume, Calvados.
Dussart (Auguste) et fam., d’Auvers-sur-Oise, à Mesnil-Guillaume, Calvados.
Gamard (Eugénie), d’Ezanville, à Mesnil-Guillaume, Calvados.

Fonds Studio Sturler Photos Et Pellicules
29 O Cidreries de Mesnil-Guillaume nov 1963
BOITE 29 – 2 pell matériel (?)

Fonds Caillaux – 3F
– 3F 88 – 1756-1868 – Mesnil-Guillaume : cession d’un moulin à papier, annexe de l’usine
Dallencon Vve
Dubosq Nicolas
– 3F 89 – 1838-1867 – Mesnil-Guillaume : réglementation d’eau des usines
– 3F 172 – 1751-1769 – Saint-Martin-de-Mailloc – Lisieux : partage de biens, rente
Le Camus Fançois
Dubos Nicolas, papetier au Mesnil-Guillaume

Analyses Et Transcriptions De Documents Originaux, Aveux De Fiefs.
12 juillet 1617 – jugement d’adjudication des immeubles décrétée sur sieur Jehan DENDELET, assis et situés en la paroisse du RONCEREY, à la requête de Jehan de QUERVILLE lequel s’est rendu adjudicataire des biens décrétés conjointement avec Jacques de LA ROCHE, escuyer sieur de LAPLESSE, en qualité de procureur de la dame du Mesnil-Guillaume.

1 mai 1557 – Echange entre Jehan MOREL boulanger dans la paroisse de Glos et noble homme Me Jehan de FRANQUEVILLE licencié en loys sieur de COULANDON de 5 pièces de terre assises en la paroisse de Mesnil-Guillaume contre une rente de 7 livres tournois et 1 chapon ( passé dans l’Hostel de la Sallamandre à Lisieux)

22 février 1709 – Transport fait devant les tabellions d’Orbec, par Messire François de Mailloc, chevalier, seigneur de Touteville (?), Mesnil-Guillaume et autres terres et seigneuries, demeurant ordinairement dans son château du Mesnil-Guillaume , étant présent à Orbec, à Charles Mahieu, marchand bourgeois dudit Orbec, d’une rente de 111 livres constituée au denier 18, à prendre sur Dames Catherine et Françoise Seney soeurs, demeurant à Lisieux, paroisse Saint-Germain, suivant contrat passé le 3 août 1699

1613 19 juillet
Aveu rendu à damoiselle Marie Le Valois veuve de feu Charles le Goys vivant escuyer, sieur du Parc et de Menneville, dame du fief noble, terre et sieurie du Mesnil-Guillaume par Jehan le Charetier, Laurens de la Mare et Robert Haguelon, pour une aînesse nommée la Boucqueterye, assise en ladite paroisse de Mesnil-Guillaume, contenant 4 acres, sujette à 20 sols tournois, au terme Saint-Michel et à Noël 2 chapons, 2 deniers de rente avec foy, hommages reliefs treizièmes service de prévosté en son rang et degré, regard de mariage, suivre le baou du moulin, aider au pied à perche du curage des fossés qui sont autour du manoir sieurial dudit lieu, le tout comme les autres hommes de la sieurie.

Fonds Etienne Deville
Carton n°11
C11/12 – Fiches manuscrites sur Mesnil-Guillaume.

Fonds F1
– 1F284 : 17 juin 1776: accord entre François Lemercier seigneur de Mesnil Guillaume, Jacques Rayer officier de la milice de Caen et Charles Dubois notaire à Glos à propos du paiement de rente ¬sur les Bruyères de Glos; témoins Pierre Moisy et Pierre Pinel.
– 1F819 : Le Mesnil Guillaume : moulins à papier.