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BELLOU

NOTES sur BELLOU 14


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BELLOU, canton de Livarot, accru de BELLOUET en 1833.

Archives Calvados:
Bellou (Calvados ; jusqu’en 2015)
Canton actuel : Livarot
Arrondissement actuel :Lisieux
Histoire administrative : Bellou intègre la commune de Bellouet par l’ordonnance du 14 avril 1832.
A partir du 1er janvier 2016, elle forme avec Auquainville, Les Autels-Saint-Bazile, Cerqueux, Cheffreville-Tonnencourt, La Croupte, Familly, Fervaques, Heurtevent, Livarot, Le Mesnil-Bacley, Le Mesnil-Durand, Le Mesnil-Germain, Meulles, Les Moutiers-Hubert, Notre-Dame-de-Courson, Préaux-Saint-Sébastien, Saint-Martin-du-Mesnil-Oury, Saint-Michel-de-Livet, Saint-Ouen-le-Houx, Sainte-Marguerite-des-Loges et Tortisambert.
La commune nouvelle de Livarot-Pays-d’Auge à partir du 1er janvier 2016 (chef-lieu dans l’ancienne commune de Livarot), par l’arrêté préfectoral du 24
décembre 2015.
BELLOU
I. I. Diocèse de Lisieux. Baill. d’Orbec. Maîtrise d’Argentan. Gr. à sel de Livarot. Gen. et int. d’Alençon; él. de Lisieux; subd. d’Orbec.
II. Distr. de Lisieux ; canton de Notre – Dame-de- Courson (Arrêté du 1 mars 1790).
III. 4º arr. communal (Arr. de Lisieux) ; canton de Notre- Dame- de- Courson (Loi du 28 pluviose an VIII) ; canton de Livarot (Arrêté du 6 brumaire an X). – Pop.: 230 hab. (1911). Sup. 734 hect. 83 a. 35 c.
La commune actuelle de Bellou a été constituée par la réunion des communes de Bellou et Bellouet, qui formaient chacune, avant 1790 une paroisse et communauté (Ordonnance du 14 avril 1832)
BELLOU, au lieu de 14 avril 1832 ; lire, 1. 12.14 avril 1833.
ADMINISTRATION GÉNÉRALE (1)
Bellou.- Délibérations. 30 germinal an III- 24 frimaire an IV (Reg. , fol. 1-9). – Reprise des actes et délibérations : 27 thermidor an VIII. Acquits à caution : 19 germinal an II. Reprise des actes et délibérations : 18 messidor an VIII.- Lacunes : 1813-1825.
ÉTAT-CIVIL : – Bellou. Baptêmes, mariages et sépultures, depuis 1692. Délibérations du commun : 1708-1734 , 1763.
IMPOSITIONS : – Bellou. Matrice de la contribution personnelle-mobilière. An V-an VIII (4 cah.)
Hôtel- Dieu. Titres de propriété. XIIe s. -XVIII’ s. (38 liasses). Bellou ? 1671-1674.
(1) Voir aux Archives du Calvados les délibérations des Comités de surveillance de Bellou. 15 frimaire- 21 pluviôse an II (Reg.)

Berlou, 1186 (pouillé de Lisieux, p.54, note 2).
Bello, 1453 (fiefs de la vicomté de Falaise).
Fiefferme de la vicomte d’Orbec.

Adigard des Gautries Jean, Lechanteur Fernand. Les noms des communes de Normandie – V
263. — Bellou (Livarot, C), accrue de Bellouet en 1833 :
Berlou 1180 : Mag. Rot. Scacc. Norm., éd. Stapleton, p. 22 et 86.
Les formes anciennes relevées pour ce toponyme et le suivant font rejeter l’étymologie proposée pour ce nom par Dauzat, La Topon. fr, p. 44. Le mystère des Bellou reste entier, qu’il s’agisse des nos 263 et 264, de Bellou-le-Trichard et Bellou-sur-Huisne du Perche ornais, des Bellou de l’Eure (l’un à Armentières-sur-Avre, l’autre à Landepéreuse et Saint-Aubin-des-Hayes) ou de Bellou (Savoie). Un rapport avec «berle» (v. n° 261) n’est pas exclu.

Hameaux du BELLOU:
Belleau, chât, Billetière, Brulains (Les), Cabautière (La), Ganière (La), Hamel(Le), Hamelinière (La), Manoir (Le), Mansonnière (La), Moulins (Les), Noêl (La), Paillard (Le), [Rouvray (LE) Moulin],[Saussay (LE), fief de la paroisse de Bellou, 1675 (fiefs de la vicomté de Vire)], Taillis (Le), Terlière (La), Torlière (La), Vallées (Les), Vaupetiton (Le), Vaux-Piton (Les),

Aux XVIe et XVIIe siècles à la famille Le Michel, qui possédait la seigneurie de Bellou. Il lui fut porté par le mariage de Jacqueline
de Malherbe, fille de Guillaume de Malherbe, sieur du Bouillon, et de Robinette de Grieu, avec Denis Michel, sieur de Bellou, sous le règne de Louis XII.

Rôle des Fiefs de la vicomté d’Auge 1620 – 1640:
No 24. – Bellou. – Guillaume de Friardel y tient un demi-membre de fief de Jeham de Mehedey.

1 – Le Manoir de BELLOU.
2 – Bibliographie.
3 – Pièces justificatives.
4 – Textes et Documents.
5 – Notes sur des fouilles.
6 – Archives ShL.

1 – Le MANOIR de BELLOU

NOTES d’histoire et d’archéologie:
Paru dans Le Pays d’Auge, 43, N° 4, Avril 1993, pp. 3-15, ill.
Bien connu des amateurs d’art et d’histoire, le Manoir de BELLOU a suscité une abondante littérature [1]  et chaque notice consacrée au Pays d’Auge, vante son cadre ou son architecture. Cependant, l’importance de  bibliogra­phie masque l’absence de recherche véritable, ces publications ne reprenant généra­lement que la courte notice d’Arcisse de CAUMONT.
Ce manoir mérite pourtant une étude approfondie et faute de pouvoir la mener à bien, nous nous contenterons de cerner son histoire à partir de la documentation disponible et d’analyser son architecture en nous limitant à la maison manable [2]

HISTOIRE

L’origine du domaine de BELLOU reste à découvrir. Il s’agit semble-t-il d’un fief, relevant des Moutiers-Hubert, appartenant au XIIe siècle à une famille de Bellou, dont l’un des membres, Guillaume de Bellou, chevalier, déclarait, en 1213, posséder héréditairement le droit de patronage de l’église de Sainte-Marie-de-Bellou et en faisait don à Jourdain du Hommet, évêque de Lisieux, afin qu’il eut la faculté d’y exercer les droits dont il jouissait, comme il lui conviendrait [3]
En 1215, Jourdain du Hommet faisait donation aux chanoines de son église, de cent livres de rentes à dix clercs, dix autres livres à la chantrerie et du patronage de Sainte-Marie de Bellou, au tré­sorier [4]
Quelques années plus tard, la famille de Friardel ayant succédé aux de Bellou, Guillaume de Friardel, chevalier, seigneur de Bellou, reconnaissait en novembre 1250, que lorsqu’il cita aux assises d’Orbec, le vénérable évêque de Lisieux – Guillaume II – pour réclamer le droit de patronage de Sainte-Marie-de-Bel­lou, il reconnut que ce droit ne lui appartenait plus [5].
Vers cette époque, la seigneurie de Bellou paraît s’être fractionnée par partage en plusieurs membres de fiefs, dont un fut possédé par la maison du Merle et un autre, par celle Dastin [6]. Nicolas du Merle, archidiacre de Lisieux, frère ou proche parent de Guy du Merle, évêque de cette ville de 1267 à 1285, fonda un obit dans sa cathédrale, d’un tiers de la dîme de Bellou, à l’exception d’une rente de quinze livres, constituée en obit pour Nicolas d’Astin [7] chevalier et frère de Foulques d’Astin évêque de Lisieux de 1250 à 1267.[8]
En 1320, Guillaume de Friardel figure dans le dénombrement des fiefs de la Vicomté d’Orbec pour un demi-membre de fief sis à Bellou, qu’il déclare tenir de Jehan de Mehedey [9]. D’après les notes de Henri de Frondeville [10], en 1320, « Guillaume de Friardel, chevalier, devait au comte de Beaumont une rente an­nuelle de 12 livres pour le fief ferme qu’il tenait à Bellou et Bel­louet. Cette fief ferme dépendait de l’ancienne baronnie des Mou­tiers­-Hubert et, comme elle, avait été incorporée au domaine royal lors de la confiscation des biens de Hugues Paynel par Philippe-­Au­guste [11]. Jean de Friardel, écuyer, rendit aveu au roi le 4 décembre 1406 pour le plein fief de Friardel. Vers cette époque, la famille de Friardel s’éteignit et à Bellouet comme à Friardel, les de Cintray succèdent à la famille de Friardel. Ainsi, après la libération de la Normandie, en 1456, le fief de Friardel appartenait à Robert de Cintray [12]
Ce fief ayant appartenu aux d’Astin et relevant de la seigneurie des MOU­TIERS­-HUBERT, c’est donc, d’une part dans le fonds des archives du Prieuré Saint-Cyr-de-Friardel et de l’Evêché de Lisieux et d’autre part dans celui de la Baronnie des Moutiers-Hubert que nous pourrions peut-être découvrir dans quelles conditions ce domaine passa à la fin du XVe siècle aux mains des Le Michel [13]
En effet, en 1469, une portion du fief de Bellou était possédée par Gervais Fourmentin et une autre par Guillaume Michel [14]. Ce Guillaume Michel est le premier Michel ou Le Michel, qui ait tenté de prendre le titre de seigneur de Bellou. Nous savons par un arrêt du 3 décembre 1519 contre les assesseurs du dit Orbec qu’il aurait été taxé et assis au moyen des francs-fiefs en quoi il avait été taxé et assis [15]. A une date que nous n’avons pu retrouver, lui-même ou son fils furent anoblis et lors de la Recherche de 1540, son fils Denis Michel, est dit seigneur du lieu de Bellou.
En 1562,  Mathurin Le Michel, qualifié d' »escuyer, seigneur de Bellou et du fief du Poyer et Bordeaulx », est taxé à XXXVI livres dans le Rôle des taxes de l’arrière-ban du bailliage d’Evreux [16]
Au cours de sa Recherche de 1666, De Marle recensa un certain nombre de mem­bres de cette famille dont il vérifia la noblesse. Ainsi Philippe Le Michel, sieur de Bellou, à Bellou; Jean-Baptiste Le Michel, sieur de la Pommeraye, à Saint-Pierre-de-Courson; Jean Le Michel, sieur de la Bouette, à Notre-Dame-de- Courson; Louis Le Michel, sieur de Guitot, à La Vespierre et Saint-Germain-la-­Campagne, furent-ils reconnus nobles et maintenus. Ils portaient tous: écar­telé au 1er et 4e d’argent à l’aigle éployée de sable, au 2e et au 3e d’or, aux 2 étoiles de sable au milieu desquelles est une molette du même. François Le Michel, sieur de La Rochette, à Saint-Germain-la-Campagne, fut renvoyé au Conseil, mais maintenu. Par contre,  Gabriel Le Michel, sieur du Hamel et François Le Michel sieur de La Varenne, tous deux bâtards du sieur de Bellou furent condamnés et assis à la taille [17]
Després [18] s’appuyant sur un document de 1694, prétend que Ch. de La Pallu [19], seigneur du Mesnil-Hubert, était alors propriétaire du fief, terre et seigneurie de Bellou [20], ce que semble contredire L’Ar­morial de 1696 qui contient qu’Adrien Le Michel, sieur de Bellou y blasonnait « écartelé au premier et 4e  d’argent à un aigle de sable; au second et 3e d’or à une étoile de gueules [21] Mais peut être ici comme à FORMENTIN [22] et en beaucoup d’autres lieux, plusieurs possesseurs de fiefs portaient-ils concurremment le même titre de seigneur du lieu ?
En fait, après cette date, nous ne trouvons plus de mentions des Le Michel en tant que seigneurs de Bellou, quoique certains, comme Louis Le Michel, écuyer, sieur de la Badouelle ou Jean-Gabriel Le Mi­chel, écuyer sieur de la Chapelle, demeurant à Notre-Dame de Courson, et Isaïe Le Michel, sieur de la Varende, demeurant à Bellou, possèdent encore des terres à Bellou ou dans ses environ. [23], tandis que d’autres branches, roturières celles-là, tiennent aussi quelques héritages dans la paroisse tels François et Jacques Le Michel, aînés, qui rendent aveu pour l’aînesse Bellengeret [24]
En 1765, « Noble dame Marie Jeanne Baudouin veuve de feu Me Charles Robert de La Pallu Chevalier, seigneur et patron du Mesnil-Hubert et dame et patronne de Bellou, veuve et héritière dudit seigneur de La Pallu est en procès contre Pierre Trotet, aîné des aînesses Samson et Feuillet, demeurant à Bellou [25]
De la famille de La Pallu, la marquise de Mirville [26], porta cette terre à Mme Hocquart, sa fille, à laquelle elle devait appartenir vers 1865 [27]. Selon les Almanachs-Annuaires du Lexovien, en 1900, le château de Bellou était dans les possessions du vicomte Hocquart de Turtot et vers 1914, de la vicomtesse. Vers 1927, il devenait la propriété de M. P. Leboucher qui y faisait entreprendre d’importants travaux sous la direction, nous a-t-on dit, de l’architecte Ruprich-Robert. Acquis par M. Guy Maheux, il fait actuellement l’objet de réparations qui ont amené quelques découvertes intéressantes.

DESCRIPTION
L’ouverture d’une courte tranchée sur la façade Est, en juin 1989,  avait permis de constater qu’une partie du manoir de bois actuel reposait sur un soubassement de pierre enterré de plus d’un mètre au-dessous du niveau actuel [28], ce qui est tout à fait inhabituel dans notre région où mur-bahut et fondations dépassent rarement 0.60 à 0.80 m. Ceci ouvrait la voie à un certain nombre d’hypothèses alors difficiles à étayer, compte tenu du peu d’ampleur de la tranchée.
Parmi ces hypothèses, trois pouvaient être retenues : une surélévation importante des sols environnants, l’édification sur un îlot entouré d’eau, la construction sur sous-sol semi-excavé.
En premier lieu, en examinant la carte-postale éditée par P. Bunel vers 1905/1910 et dont le personnage à l’angle de la tourelle donne l’échelle, on constate un enfouissement de la tourelle Sud de plus d’une assise, soit environ 0.50 m. et rien ne s’oppose à ce que les périodes antérieures aient déjà connu ce phénomène.
Dans une note Arcisse de Caumont dit qu’à l’origine ce manoir était entouré d’eau [29]. Il est le seul à mentionner ce détail qui ne paraît pas sur le cadastre napoléonien, mais la mare que l’on remarque au Sud peut laisser à penser que nous nous trouvons en face d’un site fossoyé.
La troisième hypothèse, de loin la plus vraisemblable, est celle de rattacher ce mur à l’existence d’une zone encavée ou semi-excavée, telles celles existantes au manoir d’Aubichon, au manoir de la Plesse, au manoir de Tonnencourt ou au château de Fumichon [30]. Dans les trois premiers cas, comme aux manoirs de la Brairie, à GLOS [31] et du Lieu-Sauvage, à Saint-Martin-de-Mailloc  [32], la déclivité du terrain peut en justifier la présence. Nous avons déjà eu l’occasion d’aborder le problème de ces zones excavées et nous n’y reviendrons pas [33]
Quand à la situation, dans le plan primitif, de l’escalier permettant l’accès à l’étage, il n’en subsiste aucune trace visible. En raison de la présence de portes jumelées au centre, on peut supposer, selon une disposition relevée dans certaines constructions de cette époque, qu’il devait se trouver dans l’œuvre, en arrière du massif de cheminée, comme au Manoir de la Plesse ou à Saint-Michel-de-Livet. La recherche menée a mis au jour le départ d’un escalier dont il reste à prouver la conjonction avec le plan d’origine du manoir actuel et faute d’une fouille sur toute la surface du manoir et de ses abords, il sera impossible provisoirement, de vérifier la position exacte du massif de cheminée – pour autant qu’on en ait conservé les substructions.

Orientation
La façade Sud, dirigée vers l’église donne sur le chemin départemental 110 conduisant de  SAINT-OUEN-le-HOUX aux MOUTIERS-HUBERT.
A l’origine, la façade principale était tournée vers cette route, le  grand bâtiment en bordure du chemin fermant partiellement la perspective de ce côté. Cette situation perdurait encore dans le troisième quart du XVIe siècle, car lorsque l’on éleva le pavillon d’angle à l’Ouest, ses meurtrières battaient cette façade. L’élargissement, dont nous parlerons, la construction des écuries sur l’arrière et l’élévation d’un portail architecturé de pierre, ont conduit dans les premières années du XVIIe siècle, à orienter l’entrée principale vers l’Ouest. Mais vers 1930, à l’occasion de la grande vague de transformation qui suivit l’acquisition de ce manoir par Pierre Leboucher, cette façade fut remise à l’honneur.

Plan
Tel qu’il nous est parvenu, le logis d’habitation comporte un long rectangle cantonné sur la façade sud, à gauche d’un pavillon faisant saillie sur la façade et sur le mur-pignon, et à droite d’un pavillon faisant saillie sur la façade sud et se prolongeant jusqu’à la façade nord. Cette dernière façade est elle-même accompagnée de deux tourelles. L’ensemble paraît homogène mais une analyse archéologique des éléments visibles permet de distinguer au moins six campagnes de construction s’étalant approximativement sur un siècle et demi, auxquelles il faudrait ajouter un certain nombre de transformations de détail remontant au XVIIIe siècle ou relativement récentes. Malgré sa complexité, un premier examen du plan permet de comprendre en partie,  à la fois l’articulation et le déroulement de ces différentes campagnes.

Première campagne:
A la première campagne décelable, se rattache le logis de bois originel d’une douzaine de mètres de longueur et de 7m50 de profondeur, divisé en 6 travées, deux à chaque extrémité de 2m60 environ et deux au centre, axées sans doute sur un massif de cheminée central et correspondant aux anciens accès. Nous sommes donc en face d’une disposition symétrique relativement classique.
Suivant en cela un plan déjà rencontré dans la région, l’accès au rez­-de­-­chaussée se faisait au centre du mur gouttereau par deux portes accolées, correspondant aux travées les plus étroites. Un sommier, de section plus faible que les autres sommiers contemporains, s’appuyait vraisemblablement dans le massif de cheminée qui devait occuper le centre de la maison. La disparition de ce massif correspond à la discordance que l’on relève dans le solivage du plafond de cette partie de l’habitation.
L’ensemble des colombages et des sablières basses ou hautes du rez­-de­-­chaussée très bouleversé au cours des âges par l’agrandissement des fenêtres, la fermeture des portes d’origine ou l’ouverture d’une nou­velle entrée, ne subsiste que très partiellement mais suffisamment cependant pour permettre la reconstitution de la façade sud.
A droite et à gauche de ces entrées, les deux autres travées comportaient chacune une baie dont l’emplacement paraît encore dans la sablière haute de rez-de-chaussée par les trous laissés par les anciennes grilles de protection.
L’étage en encorbellement comporte les trois pièces classiques: sablière haute de rez-de-chaussée, sablière basse d’étage et entre les deux, une entretoise moulurée assemblée dans la tête des sommiers. Cet encorbellement se retournait sur le pignon Est, en grande partie masqué par le pavillon élevé postérieurement, mais l’allongement du logis vers l’Ouest nous interdit, par contre, de pouvoir affirmer que cette disposition se retrouvait de ce côté.
Selon une technique habituelle dans la région lexovienne, à hauteur d’étage, un court sommier d’angle recevait l’ensemble des sablières des deux faces.
Le pan de bois de l’étage a lui aussi subi d’innombrables transformations et à part les poteaux et le contreventement central, il semblerait que l’ensemble ait été démonté et en partie remplacé, dans une autre disposition. Il est vraisemblable qu’une suite de petites fenêtres, peut-être à l’aplomb de celles du rez-de-chaussée, éclairaient l’étage. Quant aux colombes, l’on peut supposer qu’elles étaient verticales et que seule une lisse d’appui horizontale, chevillée aux poteaux et aux colombages, assurait, avec les deux écharpes centrales, le contreventement de cette façade. Ce contreventement se révéla rapidement notoirement  insuffisant et entraîna d’importants désordres: l’ensemble se coucha vers l’est et le faux-aplomb des fermes atteint environ 0.30 m. Parallèlement la construction dût se vriller, ce à quoi correspondrait le désalignement du pied des fermes que l’on constate sur la façade nord où il atteint 0.28 à la seconde ferme (en partant du pignon est).
L’habillage du revers des façades nous interdit toute observation de l’intérieur des pièces d’habitation dans cette partie mais il n’est pas exclu, par contre, qu’il ait existé des contreventements intérieurs et ce particulièrement aux extrémités.
Au rez-de-chaussée, des structures de cette première  campagne seuls subsistent: la façade Sud, une petite partie du retour vers l’Est et quelques éléments porteurs. Quant au pignon Ouest il semble avoir entièrement disparu. A l’étage, vraisemblablement, une notable partie des pans de bois ont été conservé, même si, nous le verrons ils ont été considérablement transformés. La charpente des combles n’a pas eu à subir de d’altérations importantes et restitue bien la disposition originale qui comportait deux pignons et quatre portiques intermédiaires, puis-qu’aucune ferme ne correspondait aux deux étroites travées centrales. En élévation, ces fermes très simples présentent un entrait retroussé et deux cours de pannes. Le contreventement longitudinal est assuré par une sous-faîtière reliée à la panne faîtière par deux croix de Saint-André dans chaque travée. Cette partie de la charpente mériterait une étude approfondie, car l’on y relève deux types de repères tracés soit à la rainette soit à la gouge et un examen appro­fondi devrait permettre de situer les pièces en situation et de les différencier des réparations. Il est à remarquer que tous ces bois sont dolés, bien épurés et de fortes sec­tions [34],   comparativement aux différentes reprises décelables.

Deuxième campagne:
L’on peut attribuer à cette seconde campagne, l’allongement vers l’Ouest d’une travée. Détruisant la symétrie première, cette adjonction est dé­celable par la reprise de sablière, par la différence de modénature des deux pièces d’encorbellement, par la modification de la forme du petit motif de sculpture en lancette qui termine la gorge de la sabliè­re basse d’étage et dans les combles, par l’absence de sous-faîtière.

Troisième campagne:
La troisième tranche de travaux comprit dans un premier temps, le remontage d’un pavillon de bois de 6m30 sur 9 m. de profondeur, faisant saillie sur le corps d’habitation principale. Les fermes d’origine ont été conservées et ont servi d’appui lors de l’élargissement dont nous reparlerons.
En relevant le plan du rez-de-chaussée avec précision, il apparut que certaines données étaient discordantes, mais la présence des habillages du début de ce siècle, interdisait d’en comprendre la raison. Le démontage des lambris et la mise à nu des pans de bois intérieurs ont permis de s’apercevoir que nous nous trouvions selon toute probabilité devant un cas de réutilisation d’une construction étrangère au site et plaquée contre le manoir de la première campagne.

Quatrième campagne:
Quelques années plus tard, ou au cours de la même campagne de  travaux, la façade du pavillon de bois Est fut prolongée d’un peu plus d’un mètre sans que la raison exacte de cette extension apparaisse sur le plan.

Cinquième campagne:
C’est à cette cinquième campagne que nous devons la physionomie actuelle du manoir et celle-ci concerne la seconde extension du pavillon Est et ses lucarnes, les deux tourelles de la façade Nord et le mur de pierre les réunissant, le mur du pignon Ouest, et enfin le pavillon Ouest.
L’on constate dans tous ces travaux un certain nombre de nouveautés: l’introduction de l’emploi de pierre en moyen appareil, la création de nouveaux espaces de circulation avec l’implantation d’une galerie sur la façade nord, l’apparition d’une sculpture généreusement répandue sur toutes la surface des pans de bois et des plafonds des lucarnes, l’emploi du tuileau pour le garnissage des entre-colombages. Toutes ces novations marquent une rupture sensible avec les traditions locales par l’adoption de modèles extérieurs.
En premier lieu, l’emploi de la pierre dans cette région, pour ce type de construction, est significatif de l’époque (nous y reviendrons) et se retrouve en beaucoup d’autres lieux, où pour des raisons liées à l’élargissement de la surface d’habitation, à la même époque, à CRICQUE­VILLE et à FUMICHON, l’on adopte le parti d’incorporer à l’habitation une galerie de circulation d’étage ouverte sur l’extérieur. A  BELLOU, nous sommes dans l’incapacité de restituer la position d’origine des accès à l’étage et partant, de savoir si nous nous trouvons exactement dans le même cas de figure, mais ce schéma est si classique qu’il y a de fortes probabilités qu’il se vérifie au cours des futurs travaux. L’implantation d’un escalier dans le pignon Est permettant de desservir l’étage du pavillon est également une novation héritée de l’architecture classique et inusitée habituellement dans les manoirs augerons contemporains.
L’élargissement, bien entendu, eut des répercussions à la fois sur le pan de bois d’étage et sur la charpente des combles.
En ce qui concerne le pan de bois il fut élevé sur de nouveaux soubassements c’est-à-dire, à l’exception de la façade Sud du logis primitif et de son extension
Pour la charpente, l’on adopta une solution boiteuse, mais économique, consistant à réutiliser la charpente d’origine. Conservant sa pente, l’on réimplanta au centre du nouvel édifice une file de poinçons et l’on prolongea les arbalétriers par une pièce greffée en biais sur la tête des anciens poinçons jusqu’à la rencontre de la nouvelle faîtière. L’important « couchage » des fermes facilita l’implantation des nouveaux poinçons mais l’on ne peut actuellement déterminer sur quoi ils reposent: il est vraisemblable que l’on a dû les asseoir sur de nouveaux entraits mais, si c’est le cas, ils sont masqués sous le parquet de sapin moderne.
Cette nouvelle charpente, très légère[35], faite semble-t-il entièrement de bois sciés, mal épurés, ne comporte pas de sous-faîtière et seuls des liens relient faîtière et poinçons, contre-ventant l’ensemble. Toutes ces contraintes nouvelles ont conduit, lors de travaux d’entretien, à renforcer les assemblages d’origine, soit par des ferrures soit par des moisages, ce qui est tout particulièrement le cas des trois premières fermes.
Ces travaux de la cinquième campagne correspondent à l’époque de la « fortification » de nos manoirs augerons, et l’on peut remarquer, à partir des documents anciens qui nous sont parvenus, que la partie en pierre de ce rez-de-chaussée devait être entièrement aveugle, les soubassements de pierre ne comportant à l’origine aucune ouverture. Seul, le pavillon Ouest possédait des meurtrières (peut-être d’ailleurs plus tardives), qui ont conservé un pivot en bois encastré dans la maçonnerie, transformant cette partie du manoir en petit réduit fortifié.
Sans doute beaucoup plus décoratifs que militaires, aucune trace de meurtrières n’apparaît sur les documents photographiques anciens que nous possédons, les deux petites tourelles avec toit en poivrière agrémentent la façade nord.
Tous les pans de bois d’étage élevés lors de cette campagne, sont assis sur un soubassement de pierre de moyen appareil et comporte un pan de bois en encorbellement avec garnissage de tuileaux.
Cet encorbellement est seulement marqué ici par une pièce en arc de cercle, lisse, assemblée dans les sommiers et pour les tourelles dans les faux sommiers de l’enrayure tandis qu’une mince sablière basse moulurée et sculptée reçoit le pan de bois d’étage.
Cette cinquième campagne fut accompagnée d’une transformation des circulations intérieures et d’une décoration sculptée datable des années 1560/1570. C’est sans doute à cette campagne qu’il faut également attribuer la magnifique décoration peinte que nous avons découvert dans le pavillon est où nous pouvons admirer de splendides rinceaux et des figures de personnages dont une très belle sainte Suzanne. Cette décoration à elle seule mériterait d’ailleurs une étude.

Sixième campagne:
Nous avons vu, en présentant la première campagne, que l’accès passa de la façade Sud à la façade Nord. A l’occasion cette sixième campagne, l’on ouvrit donc dans le mur Nord un passage encadré orné d’un portail classique à fronton. A gauche de celui-ci, une reprise dans les assises de pierre est peut-être en relation avec une modification de sa largeur, à moins qu’il ne s’agisse d’une tranchée maladroitement rebouchée.
Enfin, nous attribuerons la modification du pans de bois de l’étage et l’introduction des larges et hautes fenêtres à guillotine à une autre campagne se situant à une date avancée du XVIIe siècle, mais ce point  devrait être précisé à partir d’une étude menée au niveau de la région.
L’intérieur au cours des siècles a subi tant de transformations qu’il est impossible de les relater en quelques lignes. Disons qu’un échantillonnage intéressant de menuiseries subsiste dont peu paraissent en place. Il en est de même des cheminées qui ont disparu à l’exception de celle de la salle à manger.
Il n’en reste pas moins qu’un certain nombre d’éléments décoratifs ont été miraculeusement préservé par des lambris ou des placards et parmi eux quelques fragments de pavages du Pré d’Auge de la fin du XVe ou du XVIe siècle.

Datation:
En conclusion, apportons, comme hypothèse de travail, quelques éléments de datation qui bien entendu devront être vérifiés et affinés au fur et à mesure de l’avancement des travaux de remise en état.
L’ensemble de toutes ces campagnes, nous l’avons, dit fut mené entre l’extrême fin du XVe siècle ou les premières années du siècle suivant. La première extension date sans doute de la première moitié du XVIe siècle et fut suivie de peu de la troisième puis de la quatrième. La cinquième se situe aux environs des années 1560/1580 et les travaux se poursuivirent au début du siècle suivant pour s’achever par la transformation des ouvertures et de la réfection d’une partie du pan de bois de l’étage.
Au terme de cette courte étude, il se confirme que ce manoir s’inscrit bien parmi les plus prestigieux monuments de l’important patrimoine du Pays d’Auge. La diversité des procédés de construction, des formes et des décors que l’on y rencontre, justifient l’intérêt esthétique qu’il a de longtemps suscité, mais aussi, pour autant que nous puissions le déchiffrer, se révèle riche d’enseignements sur la longue utilisation d’une demeure en milieu rural.

Michel COTTIN – 1989-1992

2 – BIBLIOGRAPHIE

« Le Manoir de Bellou »,  BM, 82, 1923, p. 449.
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Bellou – 1951 juillet – Arch. manoirs, châteaux…
Promenades dans les vergers du Pays d’Auge 3.Bellou – 4. Fervaques – 1986 juin – Tourisme
Le manoir de Bellou – 1993 – avril – Arch. manoirs, châteaux…
NOTE : la poétesse Rose HAREL est née à BELLOU le 8 avril 1826.

3 -PIECES JUSTIFICATIVES
Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien Diocèse de Lisieux

237. – Le 28 janv. 1694, vu l’attestation du Sr. Le Michel, curé de Bellou, dispense de bans pour le mariage entre Philippe Hardy, Esc, Sr de Chauvallon, fils de Cardot Hardy, Esc, Sr. de la Houssaye, et de damll. Françoise Boutier, de la parr, de Bellou, d’une part, et Geneviève du Nepveu, fille de Pierre et de Jeanne Perdrix, demeurant à Lx.

194. – Le 10 janv. 1695, vu l’attestation du sr Le Michel, curé de Bellou, et du sr Le Front, desservant la parr, de St-Martin-de-Mailloc, dispense de bans pour le mariage entre Michel Roussel, Escr, sr de Garencières, fils de feu Gabriel et de damlle Marie Dupont, de la Parr. de Ronceray, diocèse de Séez, d’une part, et damlle Marie Le Michel, fille de Gabriel et de damlle Marie Gouhier, originaire de la parr, de Bellou et demeurant présentement à St-Martin-de-Mailloc.

210. – Le 21 mai 1696, vu l’attestation du sr Asselin, curé de St-Pierre-de-Courson, et du sr Le Michel, curé de Bellou, dispense de bans pour le mariage entre François Camus, de là parr. de Bellou, d’une part, et damlle Gabrielle Le Michel, fille de Louis Le Michel, Esc, sr de la Babouelle, et de Françoise Agis, de la paroisse de St-Pierre-de-Courson.

250. Le 3 février 1698, vu l’attestation du sr Le Michel, curé de Bellou, et du sr Louvel vicaire de Lisores, dispense de bans pour le mariage entre François Camus et Anne Vasse.

360. – Le 23 avril 1698, vu l’attestation du sr Le Michel, curé de Bellou, et du sr Gouhier, curé de Guerguesalle, dispense de bans pour le mariage entre Philippe Hardy, Esc., sr de la Houssaye, fils de feu Philippe Hardy, vivant Esc, sr de Chanvallon, el de feue damll. Madeleine Leprevost, de la parr, de Bellou, d’une part, et damll. Anne de Nollet, fille de Guillaume de Nollet, Escr, sr de Malvoue, et de feue noble dame Anne Deshays, de lad. parr, de Guerquesalle.

165. – Le 19 sept. 1699, vu l’attestation du Sr. Vatlier, curé de St-Ouen-le-Houlx, et du Sr. Le Michel, curé de Bellou, dispense de bans pour le mariage entre Isaie Le Michel, fils de feu François et de damll. Catherine de Cintrai, de là parr, de Bellou, d’une part, et Françoise Drieu, de lad. parr, de St-Ouen. – Il y eut opposition au mariage portée par damll. Catherine Le Michel du Hamel ; mais ensuite l’opposition fut levée.

109. – Le 26 déc. 1700, Jacques Vauquelot, fils de François et de Renée Chéron, de là parr. de Bellou, reçoit la tonsure et les ordres mineurs.

162. – Le 22 avril 1707, reçurent la tonsure et les ordres mineurs :
Jean Guillemin, fils de Michel et de Marguerite des Boves, de la parr, de Bellou.

468. – Le 14 août 1707, Pierre Jonquet, de la parr. de Bellou, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me. François Jonquet, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Fait en présence de Me. Guillaume Mourier, acolyte de N.-D. De-Courson.

683. – Le 23 sept. 1702, François Joncquet, fils de Pierre et de Madeleine Bouet, de la parr. de N.-D. de Bellou, reçoit la tonsure et les ordres mineurs.

547. – Le 24 sept. 1707, furent ordonnés sous-diacres :
Me Jean Touquet, acolyte de Bellou.

Curé. – G. Le Michel.
Clercs. – J. Vauquelot – F. Jonquet – J. Touquet.
Seigneurs et notables. – C. Hardy de la Houssaye – Ph. Hardy de Chouvallon, fils Cardot – Ph. Hardy, fils – F. Cauvin – F. Le Michel – I. Le Michel.

162. – Le 22 avril 1707, reçurent la tonsure et les ordres mineurs :
Jean Guillemin, fils de Michel et de Marguerite des Boves, de la parr, de Bellou.

307. – Le 26 février 1710, Jean Guillemin, acolyte de la parr. de Bellou, fils et héritier en partie de feu Michel Guillemin, sr du Rouvray, constitue en sa faveur 150 livres de rente, afin de parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est cautionnée par Alphonse Guillemin, sr de Durenglais, oncle dud. acolyte, et Jacques Guillemin, sr du Rouvray, son frère. Fait en présence de Mes Nicolas Bellière et Jean Lechangeur, pbfës, demeurant à Courson.

311. – Le 6 février 1710, Me Charles-Alexandre Lesueur, acolyte de St-Ouen-le-Hoult, fils et héritier en partie de Charles Lesueur, vivant sr de Launay, constitue en sa faveur 150 livres de rente, afin de parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est cautionnée par Jean Prévost, laboureur à St-Ouen-le-Hoult, et lsaïe Le Michel, sr des Varendes, de la parr, de Bellou.

416. – Le 10 fév. 1711, vu l’attestation du sr Lechangeur, vicaire de Bellou, et du sr Vattier, vicaire de St-Ouen-le-Hoult, dispense de bans pour le mariage entre Jacques Lesueur et Marie Meslin.

358. – Le 18 oct. 1711, reçurent la tonsure et les ordres mineurs:
François Camus, fils de François et de Marie Mannoury, de la parr, de Bellou.

324. – Le 3 janvier 1712, François Levavasseur, marchand, demeurant à Bellou, et Pierre Cullier, tisserand en drap, de la parr, de Fervaques, constituent 150 livres de rente en faveur de Me François Levavasseur, acolyte de Bellou, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.

361. – Le 13 août 1712, François Le Camus, marchand, demeurant à Bellou, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me François Le Camus, acolyte, afin qu’il puisse- parvenir aux ordres sacrés. Dans cet acte led. acolyte était représenté par Louis Le Michel, Esc., sr de la Babouelle, demeurant à Bellou. Ce fut fait et passé en lad. Parr., en présence de Jean-Gabriel Le Michel, Escr, sr de la Chapelle, demeurant à N.-D. de Courson, et d’Isaïe Le Michel, sr de la Varende, demeurant à Bellou.

478. – Le 24 sept. 1712, furent ordonnés sous-diacres par le seigr de Condom :
Me François Camus, acolyte de N.-D. de Bellou.

284. – Le 17 avril 1715, Me François Le Camus, diacre, demeurant à N.-D. de Bellou, Me ès-arts en l’Université de Caen, fait signifier ses noms et grades au seigr évêque et au Chapitre de Lx.

387. – Le 21 sept. 1715, furent ordonnés prêtres :
Me François Le Camus, diacre de N.-D. de Bellou.

478. – Le 26 mars 1716, Me François Le Camus, pbfë, demeurant à N.-D. de Bellou, Me ès-arts en l’Université de Caen, fait réitérer ses noms et grades au seigr évêque et au Chapitre de Lx.

15. – Le 26 juin 1716, la nomination à la cure de St-Cyr et Ste Julitte de Coupesarte appartenant aux Mathurins de Lx, Dom Ambroise Thoumin, vicaire dud. couvent, Jean-Baptiste de Bonnefons, Paul Damance, Dominique Bunot, Antoine Desjardins et Barthélémy Jean, tous pbfës et religieux de l’Ordre de la Rédemption des Captifs, nomment aud. bénéfice, vacant par la mort de Me Nicolas Lefebvre, pbfë, dernier vicaire perpétuel de lad. parr. la personne de Me François Le Camus, pbrë de la paroisse de Bellou.
Le 30 juin 1716, le seigr évêque donne aud. sr Le Camus la collation de lad. cure.

33. – Le 9 juillet 1716, Me François Le Camus, pbrè, demeurant et Bellou, pourvu de la cure de Coupesarte, prend possession dud. bénéfice, en présence de Mre Antoine Le Prévost, Escr, seig. et patron honoraire de lad. Parr. ; Louis Le Michel, Escr, sr de la Babouelle, demeurant à St-Pierre de Courson ; Me Gabriel Le Michel, pbrë, curé de N.-D. de Bellou; Me Jean Formage, pbrë du Mesnil-Mauger; Me Marin Billon, pbrë, prieur de Ste Croix de Séez ; Me Nicolas Vattier,
pbre, vicaire desservant la cure de St-Ouen-le-Hoult, et autres témoins de lad. parr. de Coupesarte.

298. – Le 18 sept. 1717, furent ordonnés sous-diacres :
Me Léonor Meslin, acolyte de N.-D. de Bellou.

302. – Le 18 sept. 1717, furent ordonnés prêtres :
Me François Levavasseur, diacre de N.-D. de Bellou.

543. – Le 27 déc. 1718, reçurent la tonsure et les ordres mineurs:
Jacques Manson, fils de Gabriel et de Marguerite Motte, de la Parr, de Bellou.

66. – Le 8 avril 1719, furent ordonnés diacres:
Me Léonor Meslin, sous-diacre de N.-D. de Bellou.

270. – Le 26 oct. 1721, François Le Michel, fils d’Isaïe et de Françoise Drieu, de la parr. de Bellou, reçoit la tonsure et les ordres mineurs.

645. – Le 30 août 1720, titre clérical fait en faveur de Me Jacques Manson, acolyte, par Gabriel Manson, marchand, demeurant à Bellou.

Curé. – G. Le Michel.
Vicaire. – Lechangeur.
Prêtres de la paroisse. – F. Le Camus – J. Guillemin.
Clercs. – J. Guillemin – F. Le Camus, X. – F. Le Michel, XIV. 270. – F. Levavasseur – J. Manson – L. Merlin.
Seigneurs et notables. – L. Le Michel de la Babouelle – I. Le Michel de la Varende, X. 361. – A. Guillemin du Durenglais – M. Guillemin du Rouvray – Jq Guillemin du Rouvray.

880.- Le 5 avril 1730, Me. Léonor Meslin, pbrë, vicaire de Bellou, Me. ès-arts en l’Université de Caen, fait signifier ses noms et grades au seig. évêque et au Chapitre de Lx.

1065. – Le 17 mars 1731, Me. Léonor Meslin, pbrë, vicaire de Bellou, Me ès-arts en l’Université de Caen, fait réitérer ses noms et grades au Chapitre de Lx.
Le même jour, il les fait signifier pour la première fois au seig. évêque en parlant à Mers. Etienne-Antoine de Fréard, son secrétaire, trouvé au Palais épiscopal.

1220. – Le 29 fév. 1732, Philippe Manson, marchand, demeurant à Bellou, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me. Jacques Manson, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.

1238. – Le 7 avril 1732, Me. Léonor Meslin pbrë, vicaire de Bellou, Me. ès-arts en l’Université do Caen, fait réitérer ses noms et grades au seig. évêque et au Chapitre de Lx.

1220. – Le 29 fév. 1732, Philippe Manson, marchand, demeurant à Bellou, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me. Jacques Manson, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.

1238. – Le 7 avril 1732, Me. Léonor Meslin, pbrë, vicaire de Bellou, Me. ès-arts en l’Université do Caen, fait réitérer ses noms et grades au seig. évêque et au Chapitre de Lx.
1363. – Le 30 mars 1733, Me Léonor Meslin, pbfë, vicaire de Bellou, Me ès-arts en l’Université de Caen, fait réitérer ses noms et grades au seigr évêque et au Chapitre de Lx.

1560. – Le 9 juin 1734, la nomination à la cure de N.-D. de Bellou appartenant au chanoine de semaine en la Cathédrale, Me. Etienne Le Bads du Coudrey, conseiller au parlement de Normandie, chanoine prébendé de St-Jacques, se trouvant chanoine de semaine au moment de la vacance de la cure, nomme audit. bénéfice, vacant par la mort de Me. Gabriel Le Michel, dernier titulaire, décédé le 3 janvier dernier, la personne de Me. Léonor Meslin, pbrë de ce diocèse, gradué en l’Université de Caen.
Le 3 juillet 1734, le seig. évêque donne aud. Sr. Meslin la collation de lad. cure.
Le 5 juillet 1734, le Sr. Meslin prend possession de la cure de Bellou, en présence de Me. Nicolas Lallemand, pbrë, curé de Crouttes; Me. Jacques Le Poix, pbrë, desservant la parr, de Bellou et autres témoins.

251. – Le 15 juin 1740, la nomination à la cure do N.-D. de Bellou appartenant au chanoine de semaine en la Cathédrale, Me François Le Rebours, pbfê, chanoine et archidiacre de lad. Eglise, y remplissant les fonctions de chanoine de semaine la semaine précédente, nomme à lad. cure, vacante par la mort de Me. Léonor Meslin, pbfë, dernier titulaire, la personne de Me. Joseph Grieu, pbfë de ce diocèse.
Le même jour, led. Sr. Grieu se présente au seig. évêque pour demander la collation dud. bénéfice. Sa Grandeur procède à l’examen dud. Sr. requérant, et n’ayant pas été entièrement satisfaite de ses réponses, Elle « le renvoie pour se disposer pendant trois mois, à la fin desquels il se représentera pour subir do nouveau l’examen ». Cependant acte lui est accordé de la présente réquisition, ad conservation em juris.
Le 3 sept. 1740, le seig. évêque donne aud. Sr. Grieu la collation dud. bénéfice.
Le 5 sept. 1740, le Sr. Grieu prend possession do la cure de Bellou, en présence de Me. Georges Hue, pbrë, curé de Thiberville ; Me. Philippe Des Pommerets, pbfë de St-Pierre-de-Courson ; Philippe Hardy, Esc, Sr. de Chanvalon ; Guillaume Meslin, étudiant au petit séminaire de Lx, tous deux de lad. parr, de Bellou.

414. – Le 2 janv. 1743, Me. Guillaume-Louis Meslin, acolyte, Jacques-Léonard et Philippe Meslin, frères, demeurant à Bellou et à St-Ouen-le-Hoult, constituent 150 livres de rente en faveur dud. acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Fait et passé à Livarot, par devant Me. Jean Manson, notaire dud. lieu, en présence de Me. Joseph Grieu, pbrë, curé de Bellou.

Curés. – G. Le Michel, XV. 1560. – L. Meslin – Jh. Grieu.
Vicaire. – L. Meslin.
Prêtre desservant. – J. Le Poix.
Clercs. – J. Manson – G.-L. Meslin.
Patron. – Le chanoine de semaine en la Cathédrale. – E. Le Bas du Coudray – F. Le Rebours.
Seigneur. – P. Hardy de Chanvallon.

244. – Le 13 avril 1750, vu le certificat du sr Lautour, vicaire de Vimoutiers, dispense de bans pour le mariage entre Léonard de Cunot, maréchal-des-logis au régiment de cavalerie de Tallerand, fils majeur du sr Pierre de Cunot et de feue Claudine Doubès, de la parr, de N.-D. de Dole, diocèse de Besançon, en garnison au bourg de Vimoutiers depuis quinze mois, d’une part, et damlle Marie Camus, fille do feu François et de damlle Marie Mannoury, de la parr. de Bellou.

387. – Le 19 juillet 1750, dispense de bans pour le mariage entre Jean-Philippe Hardy, Esc, sr de Chanvallon, garde du roy, fils de Philippe Hardy, Escr, sr de Chanvallon, et de feue noble dame Marie-Françoise Deshayes, de la parr, de Bellou, d’une part, et noble dame Louise Catherine de Boisville, Vve d’Antoine Le Barbier, Escr, sr de Vauselle, et fille de feu René de Boisville, sr de la Guitrière, et de Catherine Bidon, demeurant en la parr, de N.-D. d’Alençon.

253. – Le 3 avril 1754, dispense de bans pour le mariage entre Jean Chéradame, fils de François, de la parr. de N.-D. de Courson, d’une part, et damlle Marie-Jeanne Hardy, fille majeure de Philippe Hardy, Escr, sr de Chanvallon, et de feue noble dame Marie-Françoise Deshayes, de la Parr, de Bellou.

172. – Le 30 Juin 1757, Joseph Grieu, pbrë, curé de Bellou, constitue 150 litres de rente en faveur de son neveu, Sr. Jean Grieu, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est hypothéquée sur des pièces de terre appartenant aud. Sr. curé de Bellou et situées en la parr. de la Chapelle-Hareng

128. – Le 20 févr. 1765, Me Jean Grieu, pbrë du diocèse de Lx, âgé de 30 ans, est reçu Me ès-arts en l’Université de Caen.
Le 27 févr. 1765, il obtient des lettres de quinquennium du recteur de lad. Université.
Le même jour, il est nommé par icelle sur les archevêchés et les chapitres de Paris, Rouen, Tours et Bourges ; sur les évêchés et les chapitres de Chartres, Blois, Soissons, Orléans, Beauvais, Bayeux, Lisieux, Coutances, Avranches, Séez, Evreux et Le Mans, ainsi que sur la plupart des collégiales, abbayes et prieurés de ces diocèses.
Le 3 juillet 1765, led. sr Grieu, vicaire de N.-D. de Bellou, fait signifier ses noms et grades au seigr évêque de Lx, en parlant au sr François Moret, son suisse, trouvé dans son corps-de-garde, au palais épiscopal.

248.- Le 24 mars 1766, Me. Jean Grieu, pbrë, Me. ès-arts en l’Université de Caen et vicaire de Bellou, fait réitérer ses noms et grades au seig. évêque de Lx.

306. – Le 9 juillet 1766, Me Jean Grieu, pbrê, vicaire de Bellou, Me ès-arts en l’Université de Caen, fait signifier ses noms et grades aux religx de St-Evroult.

105. – Le. 6 avril 1767, Me. Jean Grieu, pbrë, Me. ès-arts en l’Université de Caen, vicaire de Bellou, fait réitérer ses noms et grades aux religieux de St-Evroult.

178. – Le 1 er nov. 1767, Jean Manson, fils de Philippe et de Marie Bardou, de la parr. de Bellou, reçoit la tonsure et les ordres mineurs.

288. – Le 22 mars 1768, Me. Jean Grieu, pbrë, Me. ès-arts en l’Université de Caen, vicaire de Bellou, fait réitérer ses noms et grades au seig. évêque de Lx et aux religieux de St-Evroult.

126. – Le 17 mars 1769, Me. Jean Grieu, pbrë, Me. ès-arts en l’Université de Caen, vicaire de Bellou, fait réitérer ses noms et grades au seig. évêque de Lx et aux religieux de St-Evroult.

176. – Le 5 janv. 1769, Gabriel Manson, menuisier, demeurant à Bellou, constitue 150 livres de rente en faveur de son frère, Me. Jean Manson, acolyte de lad. parr. afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Fait et passé à Livarot.

Curé. – Jh. Grieu.
Vicaire. – Jn Grieu.
Clerc. – Jn Manson.
Seigneurs et notables. – P. Hardy de Chanvallon – Jn.P. Hardy de Chanvallon – Jn.Meslin,

43. – Le 6 avril 1770, Me Jean Grieu, pbrê, Me ès-arts en l’Université de Caen, vicaire de Bellou, fait réitérer ses noms et grades au seigr évêque et au chapitre de Lx, ainsi qu’aux relig. de St-Evroult.

345. – Le 23 oct. 1773, vu l’attestation du sr Grieu, vicaire de Bellou, dispense de bans pour le mariage de Rose-Agathe Godet.

177. – la 8 avril 1787, M. Joseph Grieu, pbre, curé de N.-D. de Bellou depuis quarante-sept ans, donne sa procuration pour résigner sa cure entre les mains de N.-S.-P. le pape en faveur de son petit-neveu, M. Robert Bertre, pbrë de ce diocèse, (originaire de la Chapelle-Hareng) et vicaire de Serquigny. Il se réserve toutefois une pension viagère de 500 livres, deux sommes de bled et deux tonneaux de cidre, ainsi qu’une partie du presbytère et du jardin, etc.. Fait et passé au manoir presbytéral de Bellou, en présence de M. François Levillain, vicaire de lad. parr. et de M- François Alizel, avocat en parlement, demeurant à Gacé.
Le 7 mai 1787, led. sr Bertre obtient en cour de Rome des lettres de provision dud. bénéfice.
Le 27 juin 1787, M. de Pointis, vic. Gl, donne son visa auxd. lettres de provision.
Le 24 juillet 1787, les Bertre prend possession de la cure de Bellou, en présence de Mesr – Adrien-Joseph d’Erneville-Poligny, ancien garde- du-corps du roy, capitaine de cavalerie et Pensionnaire du roy : Mesr. Louis-Mathieu la Michel, Escr, demeurant tous deux en la parr. de Serquigny; M. Charles Dufour, curé de St-Ouen-le-Hoult ; M. Jean-Baptiste Drouet, curé de Montpinçon, et led. sr Grieu, ancien curé.

Curés. -Jh Grieu – R. Bertre
Vicaires.-Jh Grieu – G.-Jh. Mutrel – F. Levillain.
Clerc. -Ja Manson.

BILLY Jacques et HUET Christiane, Le Pays d’Auge, ses richesses, ses beautés, s.l.s.d. (Condé-sur-Noireau, 1983).
 » Le Manoir de Bellou est une splendide construction du XVI° siècle, aux lignes rigoureuses, bâtie au fond d’un beau parc, le long de la route qui mène au village du même nom, à 1 km. de la Nationale Livarot/Notre-Dame-­de-­­Courson. Un immense verger, plusieurs fois centenaire, le borde à l’arrière « .
 » La façade est formée d’un soubassement en silex appareillé de grès sur lequel s’élèvent des colombages terminés par des consoles qui viennent supporter une sablière formant la base d’un encorbellement en faible avancée. Les lucarnes à auvent, les tourelles aux formes dissymétriques introduisent une note de fantaisie dans cet ensemble Renaissance. Les sculptures, notamment autour des fenêtres, ajoutent un charme discret à l’ensemble. La façade postérieure, au Nord a un rez-de-chaussée de pierre et est dépourvu de lucarne. Deux tours rondes encadrent cette façade « .
A l’intérieur un vestibule aux magnifiques boiseries conduit au couloir qui longe la façade Nord et duquel part l’escalier parallèle qui conduit aux chambres de l’étage. Deux immenses salles, ornées de cheminées monumentales complètent avec une très grande cuisine et ses dépendances, ce rez-de-chaussée d’une sobre beauté « .

BRYE Hubert de, En flânant dans le Pays d’Auge – Vallées de la Touques et de la Dives, (c. 1958), p. 89.
A une faible distance de N.-D. De-Courson, la commune de Bellou renferme un des beaux manoirs de la région : ses vastes proportions, ses quatre ailes uniformément élevées aux quatre angles, sa cour plantée, admirablement tenue, le recommandent à notre attention  »
(Dessin de J. BUREAU, du Manoir de Bellou et article nécrologique de P. Leboucher) in Pays d’Auge, revue.., 37, 10-1987, p. 21;  » Le Manoir de Bellou « , Bull. mon., 82, 1923, p. 449;

FREGNAC Claude, Merveilles des châteaux de Normandie – Préface de Michel de Saint-Pierre, s.l.s.d., (Paris 1966), Hachette, p.: 301
Construction des XVI° et XVII° siècles, en pan de bois, dressée sur un soubassement de pierre de taille. Deux tours carrées ornent l’une des façades, tandis que la façade postérieure est flanquée de deux tourelles rondes. – Visite extérieure autorisée sur demande – Cne de Bellou – Calvados – M.H.

HAUTECOEUR Louis, Histoire de l’architecture classique en France, Paris, Picard, 1949-1967; T. I.(1963), p. 41
… Parfois l’architecte a imité en bois à chacune des extrémités les grands pavillons des châteaux de pierre, par exemple à Breuil-en-Auge (Calvados) ou bien à combiné la pierre et le bois comme à Bellou (Calvados) « ….

LA VARENDE Jean de, Par monts et merveilles de Normandie, Paris, Perrin, 1968, pp. 92-93
Bellou est le type du manoir noble et important ; à grand logement et à plan déterminé. Un vaste corps de logis, accolé de deux pavillons très inégaux dont celui de droite est le double si ce n’est le triple de l’autre, et pourrait  former à lui seul une habitation convenable quand le petit ne peut détenir que des cagibis et des appartements de jeune homme, d’enfants. Le manoir s’est vu changer de sens. Sa façade principale est au dos, comme l’indique une porte du XVII° siècle à pilastre et fronton triangulaire. Toute la partie arrière et les côtés sont en pierre, ont leur rez-de-chaussée en bel appareil de calcaire. La façade actuelle devait donner sur le courtil. L’autre est appuyée par deux belles tourelles exactes à toits pointus, le fossé garnissait sans doute ce côté-là. On ne trouve jamais de pont-levis à rainure dans les manoirs, mais tous possédaient un pont se relevant. La partie touchant la maison était à charnière et une toise de tablier venait s’appliquer la nuit sur la façade, tirée par une chaîne. Bellou est beaucoup plus bas que Coupesarte et un peu tassé, mais ses toits sont surélevés et comportent deux étages de lucarnes. On se souvient que certaines maisons médiévales allemandes présentent jusqu’à cinq rangs de lucarnes. Bellou a été fort soigné et bâti avec des potelets calibrés, des soles bien droites.

LESCROART Yves, La Renaissance en Pays d’Auge dans La Renaissance en Basse-Normandie, numéro spécial de Art de Basse-Normandie, Printemps 1975, pp. 54-68 ; p. 57
296 – Manoir de Bellou. Cette grande construction à pans de bois, construite d’abord sur un plan rectangulaire, a été complétée dans la première moitié du XVI° siècle par une aile en retour portant tous les caractères du nouvel art de bâtir : composition verticale des deux fenêtres à meneaux, surmontée d’une imposante lucarne à croupe ; abondant décor géométrique sur la corniche et l’auvent de la lucarne. »

MONS Camille de, « Excursion dans le Pays d’Auge »,  BSHAO, 1936, pp.78-79, ill.
Ce manoir est l’une des constructions les plus considérables et les plus caractéristiques de l’architecture normande « .
Le système ordinaire de cette architecture est le colombage: mélange de poutres, de briques et de mortier, auxquels s’ajoutait parfois la terre cuite émaillée du Pré d’Auge. Mais les exemples parfaits de colombage sont rares ; on ne trouve plus trace de ces terres cuites qu’en peu d’endroits. La disposition des poutres est d’une extrême variété: verticales, horizontales ou diagonales, elles se croisent et se recoupent, formant des ensembles géométriques, dont le dessin est des plus agréables à l’oeil. Les toitures, est-il besoin de le préciser, sont toujours de vieilles tuiles « .
Bellou, masse importante, entourée de massifs de rosiers, toute décorée de géraniums rouges, recouverte de toits mouvementés, est une de ces demeures souriantes, où le confort, le bon goût et la simplicité s’allient parfaitement « .
Un colombier fort curieux retient notre attention. La seigneurie de Bellou appartenait, dès le XIII° siècle, à la famille de Friardel, illustre dans le Lieuvin. Elle passa ensuite aux de Cintré et aux Le Michel. Ce sont les Le Michel, anoblis aux francs-fiefs de 1470, qui firent construire à la fin du XVI° siècle le manoir actuel. Vers 1750, un Le Michel était curé de Bellou. Il semble que la descendance masculine de cette famille soit éteinte. La branche aînée est tombée en quenouille en 1720 chez les de Vauquelin, et sa postérité en ligne féminine subsiste nombreuse en France et en Belgique……. »
Solidement assis, puissant et rose, tel est Bellou.
Sa façade est vaste, à colombages, avec un toit de tuile, beaucoup plus haut que les murs et avec sa tourelle qui allège l’ensemble « .
Mais si l’on fait le tour du manoir, on tombe en admiration devant l’autre face, grise cette fois, parce qu’à base de pierre, égayée par quelques motifs de briques. Elle présente une simplicité et une pureté de lignes auxquelles nous sommes habitués par l’art moderne. Aux deux extrémités de ravissantes tourelles arrondies donnent à l’ensemble un équilibre proche de la perfection « .
Bellou fait partie des manoirs vivants. Ses propriétaires ont en effet reconstitué et habité non seulement le manoir, mais le domaine. Sur ce plateau, les magnifiques plantations de pommiers, l’ordre qui règne partout, la tenue des jardins, du bétail, des pâturages, des arbres, nous prouvent qu’il a été fait là oeuvre utile, ne craignons pas de dire: oeuvre nationale « .

La Normandie Illustrée.
Monuments, sites et costumes de la Seine-­Infé­rieure, de l’Eure, du Calvados, de l’Orne et de la Manche  dessinés d’après nature par F. Benoist et lithographiés par les premiers artistes de Paris. Texte par M. Raymond Bordeaux et Melle Amélie Bosquet sous la direction de M. André Pottier, Conservateur de la Bibliothèque de Rouen, pour la Haute-Normandie et par MM. Charma, Le Héricher, De la Sicotière et Travers, sous la direction de M. Georges Mancel, Conservateur de la Bibliothèque de Caen, pour la Basse-Normandie, Nantes, Charpentier, 2 vol. 1852, 340 x 475 ; p. 69
 » A un kilomètre de la grande route d’Orbec à Livarot, le voyageur rencontrera la commune de Bellou ou Ballou. Son château en bois est de ceux dont le pays d’Auge se couvrit aux XVI° et XVII° siècles. L’habitation centrale est flanquée aux deux angles postérieurs, de tours rondes, et aux angles de la façade, de pavillons carrés. Le corps du château, de même que ses tourelles et ses pavillons, est bâti en pierre jusqu’à la moitié environ de sa hauteur. La partie supérieure en encorbellement sur cette base, est en pièces de bois dont les intervalles sont garnis d’un  remplissage de briques d’un beau rouge, disposés en zigzags. Les lucarnes, qui surmontent les pavillons de l’Est, sont enri­chies de sculptures que terminaient autrefois des épis coloriés. A côté du château s’élève le colombier seigneurial, construit d’après le même système, et dont le toit se couronne encore d’un brillant épi de couleur d’une charmante composition. A quelques pas de là surgit, au milieu des pommiers, le petit clocher de l’église paroissiale qui semble être la chapelle du château. C’est, avec le porche original qui la précède, un joli motif d’architecture rustique et pittoresque « .

SEYDOUX Philippe, Châteaux du Pays d’Auge et du Bessin, s.l. (Paris), Edit. de la Morande, s.d.(1985), p. 14.
Solidement assis, puissant et rose, tel est Bellou.
Sa façade est vaste, à colombages, avec un toit de tuile, beaucoup plus haut que les murs et avec sa tourelle qui allège l’ensemble « .
Mais si l’on fait le tour du manoir, on tombe en admiration devant l’autre face, grise cette fois, parce qu’à base de pierre, égayée par quelques motifs de briques. Elle présente une simplicité et une pureté de lignes auxquelles nous sommes habitués par l’art moderne. Aux deux extrémités de ravissantes tourelles arrondies donnent à l’ensemble un équilibre proche de la perfection « .
Bellou fait partie des manoirs vivants. Ses propriétaires ont en effet reconstitué et habité non seulement le manoir, mais le domaine. Sur ce plateau, les magnifiques plantations de pommiers, l’ordre qui règne partout, la tenue des jardins, du bétail, des pâturages, des arbres, nous prouvent qu’il a été fait là oeuvre utile, ne craignons pas de dire: oeuvre nationale « .

 » Ce manoir, l’un des plus célèbres du Pays d’Auge comprend un corps de logis accolé à un large pavillon légèrement saillant. Couvert d’un ample toit de tuile débordant devant les fenêtres de l’étage, il est flanqué de tourelles d’angle, l’une carrée, les deux autres cylindriques. Il est élevé sur un rez-de-chaussée en pierre appareillée, et d’un étage placé en léger encorbellement sur une poutre moulurée, fait à colombage, en pan de bois et tuileaux hourdés au petit mortier de chaux grasse. Sur la façade principale, les deux niveaux sont à colombage, et le soubassement en silex. Le colombier octogonal présente le même appareil, à la différence des autres dépendances où les tuileaux sont remplacés par du torchis « .
 » Construit au XVI° siècle par les Le Michel, sur un ancien fief ayant appartenu à la famille du Merle, le manoir de Bellou passa au XVIII° siècle aux La Pallu, puis au marquis de Mirville (voir Fillières et Mirville, dans Châteaux du pays de Bray et du Pays de Caux). Il appartient aujourd’hui à M. Leboucher-Bisson, qui l’a restauré et qui y habite « .

4 -TEXTES et DOCUMENTS
1320
Fiefs de la Vicomté d’Orbec en 1320 :
387
SERGENTERIE d’ORBEC
N° 10 – Bellou et Bellouet, p. 19, Fief ferme
= Fiefs de la Vicomté d’Orbec en l’année 1320 in H. de Formeville, t. II, p. 388 (Extrait du Ms. suppl. f° 4, 2797, Comté de Beaumont, à la B.N.)

1408, 16 février
Information de Guillaume Fouachet, lieutenant de Jean Germé, vicomte d’Arques, sur la valeur du fief de Nesle (S.-Mme., commune de Nesle-Hodeng) appartenant à Jacques d’Aurichier, écuyer, né le 13 juin 1394, au droit de sa femme Jeanne d’Aunou, née vers novembre 1394, fille de Robert d’Aunou, chevalier, mort vers Noël 1400, et héritière de sa mère Amisse du Lion, morte le 7 janvier 1408: outre le fief de Chaumont, il y a des héritages à Occagnes (Orne) et à Bellouet.
= Arch. nat. Dom Lenoir, 5, p. 375. – Arch. nat. P 19093, 18988.
+ IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle, XVIII, fasc. 3-4, 1969, p. 22.

1409, 15 juin
Information de Jacques Poingnant, vicomte d’Orbec sur la valeur des biens des fils mineurs de feu Jean de Friardel, écuyer, et d’Isabel de Bigars: fiefs de Friardel, de Bellouet et d’Heudreville-sur-Eure.
= Arch. nat. Dom Lenoir, 5, pp. 401.-402.
+ IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle, XVIII, fasc. 3-4, 1969, p. 26.

1444, septembre – Bellou
31.- (note)… Jean de Friardel, écuyer, rendit aveu au roi le 4 décembre 1406 pour le plein fief de Friardel, qui appartenait en 1458 à Robert de Cintray (A.N. P. 308) (cf. les Nos 49 et 357) La famille de Friardel s’éteignit à cette époque.

49.- De rente que doit Jehan de Friardel, escuier, hoir de feu monsieur Robert de Friardel, jadis chevalier. Pour ce pour moictié [36]   vij l. xvj s.
= EDIT.: Henri de FRONDEVILLE, Le Compte de la Vicomté d’Orbec pour la Saint-Michel 1444. Lean Le Muet, Vicomte et receveur dans Etudes Lexoviennes, IV.

RECHERCHE DES NOBLES DE L’ELECTION de LISIEUX Faite en 1524…
79 – Mathurin le Michel, escuyer, seigneur de Bellou et du fief du Poyer et Bordeaulx.
Denis Michel, seigneur du lieu qui a fourni de sa noblesse.
Recherche de 1666
Philippes le Michel, seigneur de Bellou, ancien noble

Catalogue des gentilshommes de Normandie 1864. La Roque, Louis de.
Mme de la Pallu, Sgresse du fief et de la paroisse de Bellou.

INVENTAIRE SOMMAIRE DES ARCHIVES DÉPARTEMENTALES ANTÉRIEURES A 1790 – Rédigé par M. Armand BENET.
Le 9 avril 1709, mariage de Claude-Charles Le Forestier, écuyer, sr. de La « Foretrie », fils de feu Georges Le Foretier et de Marie Du Touchet, de la paroisse de Bellou, et Louise-Jacqueline de Montaillis (elle signe Mautailly), lllie de feu Pierre de Motaillis, écuyer, s’r. de Molandé, cl de Marie-Renee Le Maistre. de Tessel.

Camps, enceintes, mottes et fortifications antiques du Calvados, par M. le Dr Doranlo
GRAPPA.
6 – BELLOU (1. N. S. E. E. n° 058 ) Clx: 445,67 x 1144,62
Près du manoir, des mouvements de terrains laissent supposer l’existence d’un moated site quadrangualire, sur lequel pourrait avoir été élevée l’ancienne demeure seigneuriale.
Sources: Prospection C. Maneuvrier

Histoire de l’ancien évêché comté de Lisieux : par H. de Formeville
No 24. — Bellou. — Guillaume de Friardel y tient un dersi-membre de fief de
Jehan de Mehedey.

Monstres générales de la noblesse du bailliage d’Évreux en 1469
– Guillamme Michel, escuier, seigneur d’une porcion du fief de Bellou, se présenta vougier, deuement armé et monté.
– Gervais Fourmentin, pour ung quart de fief à Bellou, se présenta armé de corsset blanc et demye lance; avesques lui ung paige, suffisamment montez et abillez.

État des anoblis en Normandie, de 1545 à 1661,par l’abbé P.-F.Lebeurier,…
469. L. d’an. d’Esmond le Portier, sieur de la Fresnée et de Magny, demeurant parroisse de Bellou, vicomte de Fallaize, don. a Paris en mai 1620, ver. ch. le 17 juillet 1624, et c. le
premier juin 1620, en consequence de l’edit du mois de decembre 1609 de la creation de 10 nobles.

Recherches nobiliaires en Normandie, par un gentilhomme normand – A. Du Buisson de Courson.
Guillaume du Merle (le jeune), baron de Briouze et seigneur de Bellou en 1318, dont la postérité s’éteignit en ligne masculine en la personne de Jean du Merle, son arrière petit-fils, ce dernier n’ayant laissé qu’une fille, Isabelle du Merle, mariée à Jean Affour, seigneur anglais, reçu en
grâce par le roi Charles VII en 1459, et qui devint ainsi seigneur de Briouze et de Bellou.

Cart Lexov. (?) Cité par Noël DESHAYES, Mémoire pour servir dans FORMEVILLE, t.II, p.91
Jourdain du Hommet, évêque de Lisieux donne au chapitre toute la dîme des blés des deux prébendes de Nonant, deux gerbes dans la paroisse de Lasson, le patronage et les grosses dîmes des deux portions de Notre-Dame-de-Monnay, de Notre-Dame-de-Courson, de saint Léger, de Saint saturnin de Réville, de Saint-Pierre-de-Bellouet, de saint Sulpice de la Goulafrière, de Saint Ouen de Genneville, de Sainte Marguerite des Loges, de Saint-Jean-de-Familly, de sainte Cécile de 1215, sept. – Courson, Bellou, Bellouet, Genneville, Familly, etc.
Beuevillers et de Notre Dame de Villerville, en se  réservant le droit d’instituer dans ces paroisses les vicaires perpétuels, et oblige le chapitre à donner, sur le revenu de ces bénéfices, 100 livres par an aux dits clercs ou chapelains de la cathédrale, nommés Douze-Livres, sous la condition qu’ils y assisteraient à tout l’office. Il donne au chantre, 10 livres par an en deux termes, sur le revenu de l’église de Saint Aubin de Canapville, au doyenné de Vimoutiers, avec ce qu’il avait retiré des moines de Jumièges, tant en vassaux qu’en terres, bois et pâturages; et accorde au trésorier le patronage de l’église de Notre-Dame-de-Bellou.

RECHERCHE DES NOBLES DE L’ELECTION de LISIEUX Faite en 1540…Poisson, 1827
– Denis Michel, sieur du dit lieu de Bellou, s’est aidé d’arrêt de la Cour donné à son entente, et rapporté à l’article de Jacques Malherbe, sur la paroisse de N.-D. d’Orbec, N° 53 (p. 22)

– Jacques Malherbe et Denis Michel, Sr. de Bellou, pour justifier leur noblesse ancienne ont produit un arrêt dont la copie est demeurée au greffe ; ledit arrêt donné en la cour de nosseigneurs les généraux, le 3 décembre 1519, contre les assesseurs dudit Orbec, à l’entendement des dits Malherbe, et Michel, et de défunt Pierre Grieu, pour l’estat de leur noblesse ; savoir ledit Grieu comme issu de Gilles Grieu, son ayeul, anobli par charte de 1487 ; ledit Malherbe comme procréé de noblesse ancienne ; et ledit Michel comme fils de Guillaume Michel, anobli au moyen des francs-fiefs en quoi il avoit été taxé et assis (p. 24)

1562 – Bellou
79 – Mathurin Le Michel, seigneur de Bellou et du fief du Poyer et Bordeaulx  XXXVI l.
Note : Bellou est une commune du Calvados, du Canton de Livarot. Le fief Poyer m’est inconnu, Bordeaulx, fief à Verneusses, canton de Broglie.
= LEBEURIER (P.-F.), Rôle des taxes de l’arrière-ban du bailliage d’Evreux en 1562 avec une Introduction sur l’histoire et l’organisation du ban et de l’arrière-ban, Evreux-Rouen, Huet-Lebrument, 1861, p. 67

1593 – Prêtreville
Etienne Vandon, de la paroisse de Bellou, vend à damoiselle Isabeau Le Gentil, veuve de Christophe Poullain, demeurant à Auquainville tout et tel droit de condition héréditaire sur une pièce de terre à Prêtreville.
= Arch. SHL. 9F. Fonds Et. Deville. Dossier Prêtreville. Papier, 2 ff.

1604, 25 juin
Aveu par Charlotte des Ursins, de la baronnie de Ferrières…
84
« D’icelle ma baronnie il y a un membre dépendant appelé terre et seigneurie d’Auqueinville, scitué et assis en ladicte vicomté d’Orbec, audit bailliage d’Evreux, lequel fief est dépendant et du corps d’icelle baronnie, qui s’estend en la paroisse dudit lieu d’Auquainville, Saint-Aubin-sur-Auquainville, Notre-Dame-de-Courson, Fervaques, le Croutte, Saint-Pierre-de-Courson, Thonnencourt, le Mesnil-Germain, Prestreville, Saint-Jehan-de-Livet, Bellouet, Notre-Dame-des-Loges, et autres paroisses illec aux environs…
= Auguste LE PREVOST, Mémoires et notes, t. II, p. 83 sq.
= voir texte intégral : « XVIe et XVIIe siècle.DOC », à 1604.

1673, 22 mars – Bellou
Poursuites contre plusieurs tenanciers de la sieurie de Bellou en paiement de rentes
= Catalogue des Archives de la Société Historique de Lisieux. Manuscrits formant le fonds de la Société au 1er août 1885, Lisieux, Lerebour, 1885, 99 p.

1696
= PREVOST (G.-A.), Armorial général de France (Edit de Novembre 1696). Généralité d’Alençon publié d’après le manuscrit de la Bibliothèque nationale, Rouen – Paris, Lestringant – Picard, 3 vol., 1922 – 1924, In-8, X-325, 262, 101 p.
Tome II : Election de Bernay
49 : 24 – Adrien Le Michel, sgr. de Bellou :
Ecartelé au premier et 4e d’argent à un aigle de sable ; au second et au 3e d’or à une étoile de gueules.

1826, 8 avril : naissance à Bellou de la poétesse lexovienne Rose HAREL.

5- Note sur des fouilles :

DESCRIPTION et CAMPAGNES de CONSTRUCTION

Le manoir de Bellou est situé sur un plateau, à peu de distance de l’église, proche de l’importante et ancienne forêt des MOUTIERS-HUBERT.
L’intérêt majeur de la maison manable fait un peu oublier les bâtiments de service et le colombier, ensemble très intéressant des XVe-XVIe siècles qui l’accompagnent et faute d’un plan ancien, il est difficile de savoir si toutes les annexes nous sont parvenues.
Un examen rapide de la construction actuelle révèle de multiples reprises et notre étude tentera de restituer l’évolution des campagnes. On peut toujours supposer que ces manoirs ont succédé à des installations plus anciennes et dans le cas présent, nous avons pu en avoir confirmation. Ce bâtiment primitif sera donc présenté par MM. F. Fichet de Clairefontaine, M. Batrel et Ch. Maneuvrier qui ont mené cette prospection, puis nous analyserons ensuite les différentes campagnes qui ont conduit au manoir actuel.
Le récent rachat par M. MAHEUX et les travaux dont il est actuellement l’objet, travaux qui révèlent des parties cachées par les aménagements du début du XXe siècle, ont fourni l’occasion de conduire une étude plus affinée de l’histoire et de l’architecture de l’édifice. Cette étude a été supportée par un sondage archéologique, mené par le Service régional de l’Archéologie en collaboration avec le G.R.A.P.A., qui a renouvelé nos connaissances sur l’origine du manoir

Le bâtiment primitif: (avril 2001 : nous n’avons pu retrouver la suite de ce texte)   

François FICHET de CLAIREFONTAINE
Michel BATREL
Christophe MANEUVRIER

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT

Bellou, B.M de Bellou, Berlou.
L’église de Bellou, dédiée à Notre-Dame, présente peu d’intérêt: elle est en grande partie moderne; mais on a cherché, dans cette reconstruction à imiter les parties anciennes que l’on prétendait conserver. Ces parties sont les quatre travées et le chevet droit du choeur, bâties au XVIe siècle (murs en blocage, flanqués de contreforts en pierre de taille, peu saillants). Encore ces murs ont-ils été percés en 1834 et 1836, d’ignobles fenêtres avec linteau en briques; une seule ouverture ancienne a échappé à cette restauration.
A l’intérieur, la voûte en merrain du choeur a été conservée. Le retable du maître-autel est à colonnes torses, entourées de ceps de vigne.
Les deux statues des petits autels, la Vierge et saint Laurent, peuvent remonter au XVIe siècle.
La petite cloche vient de l’abbaye de Ste-Barbe, en Auge ; on lit au pourtour :

J’AI ÉTÉ NOMMÉE MARIE PAR MESSIEURS LES CHANOINES RÉGULIERS DU
CHAPITRE DE CETTE ÉGLISE AU MOIS D’OCTOBRE DE L’AN 1759.

Au dessous, sont les armoiries du monastère.

La commune de Bellou a été agrandie par la réunion de la commune voisine de Bellouet, par ordonnance du 14 avril 1836.
De l’élection de Lisieux, sergenterie d’Orbec, cette localité comptait, il y a 100 ans, 62 feux ou 300 habitants. On en compte aujourd’hui 320, y compris son annexe, de population au moins égale au XVIII, siècle. La dépopulation des campagnes est constante ; mais elle atteint rarement une pareille proportion.
Le nom de Bellou est une corruption de celui de Berlon que portait, au XIIe siècle, cette localité. Warin de Berlou vivait en 1186. Guillaume de Bellou, chevalier, donna en 1213, à l’évêché de Lisieux, le droit de patronage de l’église de Bellou; cette donation fut confirmée, en 1250, par Guillaume de Friardel, chevalier, seigneur de Bellou. La seigneurie de Bellou paraît s’être peu après fractionnée par parage en plusieurs membres de fiefs, dont un fut possédé par la maison du Merle et un autre par celle d’Astin. Nicolas du Merle, archidiacre de Lisieux, frère ou proche parent de Guy du Merle, évêque de cette ville de 1267 à 1285. fonda un obit dans celte cathédrale d’un tiers de la dîme de Bellou, à l’exception d’une rente de 15 livres constituée en obit pour Nicolas d’Astin, chevalier et frère de Foulques d’Astin, évêque de Lisieux, de 1250 a 1267. En 1469, une portion du fief de Bellou était possédée par Gervais Fourmentin et une autre par Guillaume Michel. La famille Miche!. nommée aussi Le Michel, ne tarda pas a réunir entre ses mains la totalité de la seigneurie de Bellou. Ce fut un membre de cette famille qui y fit construire. dans le cours du XVIe siècle, le manoir actuel, une des constructions en bois les plus considérables de la contrée, et dont M. Bouet a fait un excellent dessin: la façade septentrionale, construite en pierre jusqu’à la hauteur du premier étage, est flanquée de deux tourelles rondes d’un très-bon effet ; à peu de distance se voit un colombier ancien, d’un aspect pittoresque, que surmontent de beaux épis en poterie; ce manoir paraît avoir été autrefois entouré de douves. La terre de Bellou a passé, au siècle dernier, de la famille Le Michel à celle de La Pallu ; Mme la marquise de Mirville, née de La Pallu, l’a laissée à Mme Hocquart, sa fille.
Philippe Le Michel, sieur de Bellou, et Philippe Hardy, sieur de Chanvallon, firent preuve de noblesse à Bellou, dans la recherche de 1666. Gabriel Le Michel, sieur du Hamel, et François Le Michel, moins heureux, furent condamnés par M. de Marle.

6 – Archives ShL.

Notes de Ch. VASSEUR
Dans les notes de VASSEUR, Dossiers bleus – Doyenné de Livarot, notes sur BELLOU et les épis de faîtage : La façade nord est flanquée de deux tourelles circulaires dont le toit conique est terminé par des épis en terre vernissée…Le colombier est hexagonal, construit en bois et du XVIe siècle comme le manoir. Sa lucarne est surmontée d’un magnifique épi dont la décoration accuse le XVI e siècle. Un second épi couronne le grand comble.
Concernant l’église :  » Il ne faut pas oublier non plus, trois de ces charmants lustres rustiques en bois tourné et peints de brillantes couleurs qu’on nomme des poussinières … »
Bibliog. :
MSAN, VIII, 13
AAN, 1849, p. 162
BM?, 1852, p. 156
Abécédaire, II, p. 466

Achat du 11-02-2003.
33 / Bellou, Pays d’Auge (canton de Livarot, Calvados). « Famille Buisson, Bellouet. Liasse 7 », 1554-1737, 29 pièces parchemin et 4 pièces papier.
35 / Bellou et Notre-Dame-de-Courson (Calvados). Canton de Livarot. « Famille Buisson », 1617-1816, 27 pièces parchemin et papier. Concerne le fief de Belleau à Notre-Dame de Courson et celui de Bellouet à Bellou.

Achat du 11-02-2003. Lot n°6
30 / Pays d’Auge (Calvados). « Famille Buisson ». Seigneurie de Belleau. Gaige plège du fief terre et seigneurie de Belleau 1695. 44 p. papier. ;
Gaige plège 1692, 28 p. papier ; Gaige plège 1718-1723, 38 p. papier ; 1540. Liasse documents divers, 45 pièces papier et parchemin, 1543-1652 concernant diverses localités du sud Pays d’Auge (Calvados et Orne), Livarot, Aubry-le-Panthou, Lisieux etc.); 7 pièces diverses 16e-18e, concernant le fief de Belleau.
31 / Bellou, Pays d’Auge (canton de Livarot, Calvados). « Famille Buisson ». Liasse 8 documents 1510-1675 concerne les environs de Livarot et d’Orbec (Fervaques, Courson, Belleau, Bellou, Bellouet etc.). Liasse 32 pièces parchemin et papier, 1560-1707.
32 / Bellou, Pays d’Auge (canton de Livarot, Calvados). « Famille Buisson, Bellouet.. Liasse 81 », 1577-1664, 9 pièces parchemin et 7 pièces papier.
34 / Bellou et Notre-Dame-de-Courson (Calvados). « Famille Buisson, Bellouet. Liasse 84 », 1510-1640, 27 pièces parchemin et 7 pièces papier. Acquisition de la famille Buisson, de Bellouet, à Bellou, Notre-Dame-de-Courson et. Les deux premières pièces (1510 et 1513) concernent : 1510 : Marguerin Duval et Jacqueline Le Vyvien, d’Auberville (Calvados). 1513 : Jehan Lefebvre et Henry Lepetit du Mesnil-Germain. 190€

2 – Dossiers « LIEUX ».
A- LIEUX : A à K
2 – Bellou : essai de memento.
FONDS NEDELEC:
– BIOGRAPHIES
13. 53 – Grimbert Pierre – Ecrivain installé à Bellou – 23/01/1999
– COMMUNES
Com.4. 10 – Bellou Manoir et commune.

« Doyenné de Livarot ».
4 – BELLOU – B.M de Bellou – Berlou – de Bellou
Voir :
Antiquaires de Normandie VIII p.13
Annuaire normand 1849 p.162
Bulletin Monumental p.156 année 1852
ABC tome II – 466.
Formeville II p.91

Election de Lisieux, sergenterie d’Orbec  62 feux
Sous l’invocation de Notre Dame
Patronage:
14e Episcopus  lexoviensis –
16e Capitulum lexoviense
Fiefferme de la vicomte d’Orbec.

Insinuations
Description de l’église (préparée pour la Statistique), de la cloche et du Manoir.
Description de la cloche
J’ai été nommée Marie par Messieurs les Chanoines réguliers du chapitre de cette église au mois d’octobre de l’an 1759 (cette cloche est seulement en deux lignes sans nom de fondeur mais avec trois petits écussons rangés en triangle, aux armes du Prieuré de Ste Barbe en Auge.)
Description de l’église du 6 mars 1856
Description du Château de Bellou et du colombier.
Rôle de l’Arrière-ban du bailliage d’Evreux

Le premier seigneur de Bellou que l’on trouve est Foulques Ie du Merle, seigneur du Merle Raoul, châtelain de Gacey, Briouze, Bellou et Maréchal de France en 1302.
Il eut pour troisième fils Guillaume le Jeune, seigneur de Messey, Briouze et Bellou en 1318, dont la descendance s’éteignit dans Jean III du Merle, d’où la seigneurie passa à Jean Affour, dont le fils Guy fut dépossédé pour trahison. Le Roy donna ses terres Jean de Bureau, qui les vendit à Louis d’Harcourt en 1457.
Il est difficile de dire si Bellou suivit constamment le sort des autres terres, mais en 1469, lors des monstres de la Noblesse du Bailliage d’Evreux (p.25) on trouve Guillaume Michel, écuyer, seigneur d’une portion du fief de Bellou et (p.33) Germain Fourmentin, possesseur aussi d’un quart de fief à Bellou.
Lors de la Recherche de Montfaut on ne trouve figurer rien sur Bellou, mais dans le Recherche faite par les élus de Lisieux en 1540, on trouve un autre membre de cette famille, Denis Michel, seigneur de Bellou, lequel, dit la recherche, est le fils de Guillaume Michel anobli aux francs-fiefs.
L’armorial de d’Hozier nous donne un autre nom : André de Blanche, seigneur de Bellou, auquel il donne : d’azur à trois têtes de lion arrachées d’argent lampassées de gueules (d’Hozier 80)
Le Rouvray, ferme à Bellou, avec extension sur Lisores. On y trouve un bois nommé les Parcs.

[1] Voir bibliographie en fin de cet article.
[2] Une fouille récente, dont les résultats n’ont pas été publiés, vient d’être conduite sous la direction de MM. François Fichet de Clairefontaine et Christophe Maneuvrier. C’est à notre connaissance la première menée en Pays d’Auge et elle a permis de mettre en lumière à la fois une continuité d’occupation du site et peut-être son absence de lien avec le manoir actuel – hormis le fait que le massif de la cheminée centrale aujourd’hui disparu – fut assis sur celui de la construction précédente détruite avant la fin du XVe siècle.
[3] LECHAUDE d’ANISY, « Abbayes du Calvados », MSAN , VIII, 1834, p. 13, n° 10.
[4] id°.- p. 23, n° 72 .
[5]– id°, p. 13, n° 11 . .
[6] Sur cette famille, voir la solide monographie de Jean-Michel BOUVRIS, « Le lignage des Dastin au XIe siècle », Revue de l’Avranchin , LXI, 1984, n° 319, pp. 65-101 .
[7] Arcisse de CAUMONT, Statistique …, p. 725.
[8] Jean-Michel BOUVRIS, mentionne, op. cit. , p. 98-99, la fondation d’un second obit à prendre sur son moulin et ses hommes de la Roque-Baignard. .
[9] Fiefs de la Vicomté d’Orbec en l’année 1320 (Extrait du Ms. suppl. f° 4, 2797, Comté de Beaumont, à la B.N.) cité par H. de FORMEVILLE, Histoire de l’ancien écêché-comté de Lisieux , t. II, p. 388 .
[10] Henri de FRONDEVILLE, « Le Compte de la Vicomté d’Orbec pour la Saint-Michel 1444 – Jean Le Muet, Vicomte et receveur », Etudes lexoviennes , IV, 1936, pp. 117-318
[11] Léopold DELISLE, Catalogue des actes de Philippe-Auguste , pp. 202-203 .
[12] Henri de FRONDEVILLE, op. cit. .
[13] Gildas BERNARD, Guide des Archives départementales du Calvados , Caen, 1978: Friardel: p. 185; Notariat d’Orbec: p. 137; Bellou, Etat-civil, p. 116 .
[14] Arcisse de CAUMONT, op. cit, p. 725 .
[15] Pierre-Elie-Marie LABBEY DE LA ROQUE, Recherche faite en 1540, par les Elus de Lisieux des nobles de leur Election , Caen, Poisson, 1827, p. 22 et 24.
[16] P.-F. LEBEURIER, Rôle des taxes de l’arrière-ban du bailliage d’Evreux en 1562 avec une Introduction sur l’histoire et l’organisation du ban et de l’arrière-ban , Evreux-Rouen, 1861, p. 77..
[17] GRAVELLE-DESULIS, « Recherche de la noblesse d’Alençon faite par Bernard de Marle.,.. 1666 », Annuaire de l’Orne , 1866, p. 291.
[18] Ce chercheur orbecquois dont les papiers sont conservés aux Archives départementales du Calvados, s’était livré à des sondages dans les fonds notariaux d’Orbec et judiciaires du Bailliage d’Orbec.
[19]Cette famille était depuis longtemps installée dans la région et nous voyons ainsi Guillaume de la Pallu, figurer comme sénéchal du comté de Montgommery dans un aveu rendu en faveur du comté par Roger Bardoul, seigneur de Caudemonne. AD. Orne, A. Montgommery III 8.
[20] A.D. Calvados – F 6375 – Notes Desprès, Dossier Bellou; Acquisition Sallenelle .
[21] G.-A. PREVOST, Armorial général de France (Edit de Novembre 1696). Généralité d’Alençon publié d’après le manuscrit de la Bibliothè­que nationale , Rouen-Paris, 1922-1924, t. I, pp. 117, 181, 182
[22] Cf. Michel COTTIN, Notes sur le château de Formentin , Communication faite à la Société Historique de Lisieux le 30 novembre 1990 .
[23] Abbé Piel – Inventaire historique … t. II, X, 361, pp. 156-157.
[24] A.D. Calvados – F 6375  .
[25] A.D. Calvados – F 6375 . .
[26] Sur la marquise de Mirville, cf. Philippe SEYDOUX, Châteaux du Pays d’Auge et du Bessin , s.l.s.d. (Paris, 1985), p. 14.
[27] Arcisse de CAUMONT, Statistique … , p. 725 .
[28] S’agissant d’un sondage de vérification pour connaître, avant travaux, l’état des fondations, il n’avait pas été jugé nécessaire de descendre plus avant .
[29] Abécédaire , p. 504.
[30] Michel COTTIN,  » Le château de Fumichon « , Pays d’Auge, revue., Février 1991, pp. 14-21; Mars 1991, pp. 19-26.
[31]  Raymond QUENEDEY, Les provinces de l’ancienne France . La Normandie. Recueil de documents d’architecture civile de l’époque médiévale au XVIII° siècle. I. Généralités, milieu, climat, sol, conditions humaines. III, Calavdos , PARIS, F. Contet, 1929 pl. 1.
[32] id°, pl. 2 .
[33] Cf. Michel COTTIN, « La maison traditionnelle en Normandie Centrale », His­toire et Traditions Populaires du canton de Saint-Pierre-sur-Dives , Septembre 1989, n° 27, pp. 37; et « Le Château de Fumichon », Pays d’Auge , février et mars 1991. .
[34] 180/250 mm. pour les poinçons et 170/280 mm. pour les arbalétriers.
[35] Les nouveaux poinçons malgré leur hauteur largement supérieure aux plus anciens ne mesurent plus que 135/235 mm.
[36] Cf. les articles 31 et 357, Guillaume de Friardel, chevalier, devait au comte de Beaumont, en 1320, une rente annuelle de 12 livres pour la fiefferme qu’il tenait à Bellou et à Bellouet . Cette fiefferme dépendait de l’ancienne baronnie des Moutiers-Hubert et, comme elle, était incorporée au domaine royal lors de la confiscation des biens de Hugues Paynel par Philippe-Auguste . A Bellouet comme à Friardel, on trouve les de Cintray successeurs de la famille de Friardel après la libération de la Normandie . :

BEAUMONT-en-AUGE

NOTES sur Beaumont-en-Auge


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Les armes de la commune de Beaumont-en-Auge se blasonnent ainsi:
D’Or au lion de sinople, armé et lampasssé de gueules, couronné d’argent.
Il s’agit des armes de la famille Bertran de Bricquebec, qui détenait la seigneurie de Beaumont-en-Auge au XIII° et XIV° siècles.

Arch. Départ. du Calvados:
Beaumont-en-Auge (Calvados)
Canton actuel : Pont-l’Évêque
Arrondissement actuel :Lisieux
Code INSEE : 14055
Histoire administrative : Le complément « en-Auge » a été ajouté à une date inconnue.
BEAUMONT-EN- AUGE
I. Dioc. de Lisieux. Baill. et maîtrise de Pont-l’Évêque. – Gr. A sel de Danestal.- Gén. et int. de Rouen; él. de Pont- l’Évêque et subd. de Honfleur.
II. Distr. de Pont- l’Évêque; ch. -1. de canton (Arrêté du 1er mars 1790) III. 3 arr. communal (Arr. de Pont- l’Évêque);
ch. – 1. de canton (Loi du 28 pluviôse an VIII); canton de Pontl’Évêque (Arrêté du 6 brumaire an X). – Pop.: 603-587 hab. (1911). Sup. 797 hect. 76 a. 10 c.
ADMon Gale. -Délibérations de la municipalité communale (1). 10 juin 1793-25 floréal an II (Reg. , 171 fol.); de la municipalité cantonale. 20 pluviôse- 2 prairial an VIII (Reg. , fol.1-58).
Reprise des actes et délibérations : 20 fructidor an VIII.
ÉTAT-CIVIL.- Baptêmes, mariages et sépultures(¹), depuis 1645. Les actes de 1645 à 1668 n’existent qu’en copie.
DIVERS. Transcription des actes intéressant le domaine d’Auge, au greffe et tabellionage de Roncheville (siège d’Honfleur). Octobre 1587-1610 , 1650 , 1657 (Reg. , 53 fol.) Droits des inspecteurs aux boucheries : déclarations et paiements pour Saint-Pierre-Azif, Glanville, Bourgeauville, Blonville et Tourgéville. 27 septembre 1731-2 mai 1733 2 cah. , 18, 24 fol.) : -7 juillet 1736-4 août 1737 (2 cah. , 36 fol. Succession de Hommet, greffier du grenier à sel de Danestal et fermier de plusieurs seigneuries : inventaire après décès. 1739-1740; divers état des acquèts, etc.) 1703-1761 (Cah.. 25 fol.et 2 p.) Diligences de Lecanteur, huissier du domaine d’Auge, pour le recouvrement des droits domaniaux dans toute la vicomté). Août 1722- février 1723; septembre 1724- juillet 1725 (3 cah. , 68 fol.)
(1) Voir aux Archives du Calvados les délibérations des municipalités communale et cantonale de Beaumont. 6 prairial an II- 17 pluviôse an VIII (3 reg.): – arrêtés sur pétitions (2 reg.); enregistrement des arrêtés et circulaires des autorités supérieures. 1er frimaire an VI-5 floréal an VIII (Reg.) :- correspondance active du président de l’administration. Fructidor an VI prairial an VII (Cah.); affaires diverses (3 reg. et 2 liasses). Délibérations du Comité de surveillance. 10 juin 1793-30 fructidor an II (2 reg.)

Rôle des Fiefs de la vicomté d’Auge 1620 – 1640:
BEAUMONT-EN-AUGE, de la juridiction et élection de Pont-l’Evêque, dont l’église est dédiée sous le nom de Saint-Sauveur, n’a que cent trente communians.
Il est connu par un bon marché pour le gros bétail, qui se tient le jeudi, et par un prieuré de Bénédictins aux religieux duquel appartient la nomination à la cure, depuis l’extinction de la mense prieurale faite le 5 septembre 1741.

Beaumont-en-Auge, Bellus mons in Algia, N.-D., prieuré conventuel dépendant des Bénédictins de St-Ouen, en 1060, par Robert Bertrand « le Tors » et sa femme Suzanne, Mauristes en 1663, diocèse de Lisieux, archidiaconé d’Auge, cant. et arrond. Pont-l’Evêque, Calvados; à 4 km. de la Toucques.
Arch. départ., D, 2 reg., 3 liasses. —Bibl. Rouen, ms. 139.
— BEAUNIER-BESSE, VII, 203.— CHEVALIER le donne à tort comme Aug.
— FISQUET, 366. — Gallia christ., XI, 850; instr., 316-25.
— JOANNE (1895), église des XI°, XIII° et XVI° s., qui était celle d’un prieuré de Bénédictins dont il subsiste des restes; fonts baptismaux du XV° s. et restes de grisailles du XII°.
— LECESTRE, en 1768, 9 Mauristes, 8995.
— LÉCHAUDÉD’ANTSY, dans Mém.soc. antiq. Normandie, VII (1834), 233-6.
— V. LE FORT, Beaumont et ses prieurs, dans Rev. illustrée Calvados (1913), 45-8, 55-8.
— LONGNON, II, 256 et table.
— MABILLON, Ami., IV, 599.
— PIEL, tables. — CAÏLLET, Etudes sur les textes de la collection Morin-Pons, de Lyon, concernant l’histoire de la Normandie au XIV° et au XV° siècle, dans Bull. soc. antiq. Normandie, XXIX, 281-325.

Beaumont, canton de Pont-l’Évêque.

Belli Monti (Monographie de Beaumont-en-Auge – Arch. Départ. du Calvados).
Bellus mons in Algia.
Bellus Mons, XIVè (pouillé de Lisieux, p. 50).
Baumont,v. 1310 (parv.lib.rub.Troarn. p. 15).
Beauamont, 1310 (état des chemins et sentiers de Troarn).
Bellus Mons,XIV siècle (pouillé de Lisieux, p. 50).
Beaumont-en-Auge, (Cassini)
Beaumont en Auge, ou Notre-Dame de Beaumont en Auge, en latin, Bellomons in Algia,

238. – Beaumont-en-Auge (Pont-L’Evêque, C.) :
[Abl.] Bellomonte [XIII° s.] : orig., Arch. S.-M., 14 H 797; – Pommeraye, St.-O., p. 475 et 476.
Sens évident, corroboré par le site. Nom extrêmement répandu en France.

Adigard des Gautries Jean, Lechanteur Fernand. Les noms des communes de Normandie – V
238. — Beaumont-en-Auge (Pont-1’Evêque, C.) :
[Abl.] Bellomonte [XII° s.] : orig., Arch. S.-M., 14 H 797; — Pommeraye, St.-O., p. 475 et 476.
Sens évident, corroboré par le site. Nom extrêmement répandu en France.

Le prieuré de Beaumont (prioratus Belli Monlis in Algia), dépendant de l’abbaye de Saint-Ouen de Rouen, avait été fondé vers 1060 par Robert Bertrand, dit le Tors, et sa femme Suzanne.
Notre-Dame-de-Beaumont-en-Auge, ordre de Saint-Benoît, congrégation de Saint-Maur.

Par. de Saint-Sauveur.
patr. le prieur de Beaumont,
Dioc.de Lisieux,
doy. de Caumont,
Génér. de Rouen,
élect. de Pont-l’Evêque – chef-lieu de sergenterie.

Le doyenné de Beaumont en l’archidiaconé d’Auge comprenait Coquainvilliers, le Torquesne, Pierrefitte, Reux, Saint-Hymer, Drubec, Clarbec, Beaumont-en-Auge ,Val- Semé, Pont-l’Evêque, La Chapelle Hinfrei, Annebault-en-Auge, Saint-Etienne la Thillaye, Saint-Arnoult-sur-Touque, Benerville, Tourgéville, Vauville, la Haule, Saint-Pierre-Azif, Bourgeauville, Branville, Glanyille, Danestal, Heuland, Saint Wast-en-Auge, Villers-sur-Mer, Auberville-sur-Mer, Beuzeval, Gonneville, Saint-Martin-de-Criqueville-en-Auge, Angerville-en-Auge, Blonville, Saint-Cloud-sur-Touque, Roncheville, Deauville.

– Les prieurés de Beaumont-en-Auge, de Royal-Pré, d’Angoville, de Saint-Hymer, de Dive, de Rouville et de Saint-Arnould faisaient aussi partie de cette circonscription.
– Le fief Notre-Dame, assis dans la paroisse de Beaumont, mouvait de la même vicomté.
– Prieurés de Notre-Dame-Royal-Pré, de l’ordre du Val-des-Choux, au doyenné de Beaumont;

Lieux-dits de BEAUMONT-en-AUGE:
Alleaumes (Les), Beau-Huet (LE), Blatterie (LA), Bois-de-Reux (LE), Carpentier (Le), Cerisier(LE), Champs-Moreau (Les), Cours-Moreau (LE), Cour-Vannier (LA), [Drumare, h. et chat. Drumara 1198 (magni rotuli, p. 53,2). Le fief de Drumare, dont le chef était assis à Beaumont mouvait de la baronnie de Roncheville.], Friche-Allais (LE), Lieu-Angoville (LE), Lieu-aux-Fèvres (LE), Lieu-Barbet (Le), Lieu-Bénard (LE), Lieu-Bouet (LE), Lieu-Bretocq (LE), Lieu-Doublet (Le), Lieu-Morel (LE), Lieu-Porée (LE), Lieu-Tholmer (Le), Marcauderies (LES), Merisier (Le), Place-de-l’Abbaye (La), quartier, Zinguets (Les).

1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives ShL.

1 – Bibliographie :

Général BONNET de la TOUR, « L’Ecole militaire Royale de Beaumont-en-Auge », PA, 17, 8-1967
Charles BREARD, Cartulaires de Saint Ymer-en-Auge et de Bricquebec, Rouen, Lestringant, 1908; pp.
Dr Jean BUREAU, « Le Collège de Beaumont-en-Auge », PA, 4, N° 4, Avril 1954
Dr Jean BUREAU, « Un artiste méconnu, le Colonel Langlois, peintre de batailles. 1789-1870 », Art de Basse-Normandie, n° 3, Automne 1956, pp. 20-24
CAUMONT Arcisse de : Statistique monumentale du Calvados; volume IV de réédition Floch, pages 218 à 226.
CHAPPET Alain : Avec ceux de Lisieux et alentours dans les Armées de premier Empire; BSHL N°55, Décembre 2003 ( C.-E.-P. Laplage et colonel Langlois, le colonel et le peintre )
COTTIN Michel, « Notes sur quelques moulins du Pays d’Auge et du Lieuvin en 1796 », Bulletin du Foyer rural du Billot, n° 29, Décembre 1989, pp. 41-59
Michel DANDURAND, « Beaumont-en-Auge, Ancien prieuré », AAN, 145, 1987 (1988), pp. 3-4
DESFRIESCHES Aurélie : Autour de Pont-l’Evêque, le manoir de Pétagny; le prieuré de Saint Hymer. BSHL n°62. Avril 2007. (Colonel Langlois).
DEVILLARD Philippe, « L’Ecole militaire de Beaumont-en-Auge », Pont-l’Evêque, n° 5, 1978, pp. 3-4 et couv.
DEVILLARD Philippe, « Les élèves de l’Ecole militaire de Beaumont(1776-1795) », Héraldique et généalogie, 1976, n° 6, pp. 326-328
DEVILLE Etienne, « Excursion du 27 août (1926) », AAN, 94, 1927, pp. 172-184 (Ouilly-le-Vicomte – Pierrefitte, Saint-Hymer – Beaumont-en-Auge – Pont-l’Evêque – Parcs-Fontaines – Le Breuil-en-Auge – Norolles, Parey, Malou, La Faye, La Pelletière, Combray – Rocques – Hermival – Ouilly-du-Houlley, Tillières, Crespin, Magneville, Lestandard, Maintenon, Carvoisin d’Achy, Marguerite de l’Isle, Jean de Longchamp, d’Oraison, Le Conte de Nonant, du Houlley, de Loynes de Mazières, Delore – Firfol, Saint-Christophe p. 183)
DONNET Guy, « Aventure et chouannerie en Pays d’Auge. La proclamation de Louis XVII à Beaumont, en floréal an III », PAR , 29, N° 12, Décembre 1979, pp. 15-22
Louis DU BOIS, Histoire de Lisieux, Lisieux, Durand, 1848, t. II, pp. 145-150
Editions FLOHIC : Le patrimoine des communes du Calvados, page 1283.
Henri FISQUET, La France pontificale (Gallia Christiana). Histoire chronologique et biographique des Archevêques et Evêques de tous les diocèses France, Depuis l’établissement du Christianisme jusqu’à nos jours. Divisée en 17 provinces ecclésiastiques. Métropole de Rouen. Bayeux et Lisieux, Paris, L. Repos, s.d., p. 366-369
domaines à Briquebec, Tonneville, Pennedepie, Saint-Philbert et Hébertot
Dr. Jean FOURNEE, « Beaumont-en-Auge, Eglise », AAN, 145, 1987 (1988), pp. 4-5
FOURNEE Dr Jean, « Remarques sur le culte et l’iconographie de saint Nicolas en Normandie. A propos des statues de saint Nicolas à Beaumont-en- Auge, Saint-André-d’Hébertot et Saint-Pierre-Azif », AAN,145, 1987 (1988), pp. 97-102
FOURNIER Dominique : les références à la justice dans la toponymie et l’anthroponymie normandes; BSHL n°61, décembre 2006. p 48.
FRIJHOFF Willhelm et JULIA Dominique, « L’alimentation des pensionnaires à la fin de l’Ancien Régime (Auch, Beaumont-en-Auge Molsheim et Toulouse) », Annales, économies, sociétés, civilisations ,1975, n° 2-3, pp. 491-504
HENRY Jacques, « Les fêtes civiques à Beaumont-en-Auge », BSHL ., N° 30,1959-1960 (1961), p. 35
HUART Suzanne d’, Archives de la Maison de France ( Branche d’Orléans) Tome I – Fonds de Dreux (300 AP I, 1 à 2634) – Inventaire , Paris, Archives Nationales, 1976. In-8°, 460 p
300 AP I, 389 : Vicomté d’Auge, Pont-l’Evêque, Beaumont, Montpensier, Roncheville
A. JULIA, Les Bénédictins et l’enseignement aux XVII° et XVIII° siècles (notamment Beaumont-en-Auge) in Sous la Règle de Saint Benoît . Structures monastiques en France du moyen âge à l’époque moderne, Colloque, Paris, oct. 1980, Paris, Droz, 1982, In-8°, 573 p. (Ecole pratique des hautes études. Série V : Hautes études médiévales et modernes)
V. LE FORT, « La colline inspiratrice. Beaumont-en-Auge et les barons de Roncheville « , Revue Ill. du Calvados.
LEMETAYER-DESPLANCHES : Voir Archives SHL, Fonds 25F 2e classeur.
Voir Fonds 25F 1er classeur : II B 2 : reçu d’arrérages
II C 2 b : proposition de demander pour lui le poste de Beaumont, le même s’indigne de ce qui se fait dans le pays d’Auge
LESQUIER Jean, « Les plus anciens textes de la Société Historique de Lisieux – 1208-1450 », BSHL, N° 22, 1914-1915, pp. 27-55; t. à p., Caen, Domin, 1915, In-8°, 31 p.
Orbec, Mesnil-Gonfrey, Neuville-sur-Touques, Bienfaite, Beaumont-en-Auge, Bonneville-sur-Touques, Blonville, Heullant, Vauville, Tordouet.
Georges MOURADIAN .- Répertoire numérique des archives départementales antérieures à 1790. Seine-Inférieure. Archives ecclésiastiques. Série H. Tome IV (Fascicule 2). Abbayes de Saint-Ouen-de-Rouen (14 H 927 à 14 H 1534). Introduction et index général par Alain ROQUELET, Rouen, Imprimerie administrative, 1980, in-4°, 185 p.
Beaumont-en-Auge, Bertran, Roncheville, 14 H 188, 278 bis, 758, 797-802, 1521; Manneville-sur-Risle, Roger, Robert et Henri de Brucourt: 14 H 434.- Cormeilles: 14 H 667; Honfleur: 14 H 797; Moyaux: 14 H 1519,1522; Pennedepie: 14 H 163; Saint-Cloud: 14 H 797; Saint-Etienne-la-Thillaye: 14 H 146, 802.
NORTIER Michel, Les sources de l’histoire de Normandie au département des manuscrits de la Bibliothèque nationale. Le fonds des nouvelles acquisitions latines , Nogent-sur-Marne, 1959.
Signale p. 14, : 46. Coutumier de Saint-Ouen de Rouen . Fin du XIV e siècle. … F os 3-8 : série de pièces relatives à la nomination au prieuré de Beaumont-en-Auge et un autre coutumier conservé à la B.M.de Rouen, ms. 390 (A. 399).
NORTIER Michel, Contribution à l’étude de la population en Normandie au bas moyen âge (XIVe-XVIe siècles). Inventaire des rôles de fouage et d’aide. Sixième série: Rôles de fouage paroissiaux de 1518 à 1533 dans Répertoire périodique de documentation normande , N° 14; « ,Cahiers Léopold Delisle, XXXIX, 1990, pp. 1-127
Beaumont en Auge 75
PELLERIN Henri, Le Comte de Colbert-Laplace, s.l. 1961 (Ectr. PAR. )
= Bibl. SHL. PA. N° 5.011
Pierre-Jean PENAULT, « Vue de Beaumont-en-Auge », P.A, 38, 12-1988, p. 2
PENAULT Pierre-Jean « Charles LANGLOIS colonel d’Empire  » (aussi connu comme peintre ) PAR 45e année N° Spéc; Juillet-Aout 1995
Chanoine André POREE, Histoire de l’abbaye du Bec, Evreux, Hérissey, 1901, 2 vol., In-8°, 664-676 p.; rééd. Bruxelles, Culture et Civilisation,1980 rééd. II, 119
PORQUIER Liliane, « Beaumont-en-Auge », résumé de mémoire de 4eme année d’E.N.I.), Annales de Normandie, X, n° 4, décembre 1960, pp. 394-395;
POUGHEOL Jacques, « Exposition des trésors d’art du Calvados et de Basse-Normandie. Eglise Saint-Nicolas de Caen, Eté 1957 », Art de Basse-Normandie, n° 6, Eté 1957, pp. 27-35
Ouilly-le-Vicomte; Barneville-la-Bertran; Fourneville; Beaumont-en-Auge; Percy-en-Auge; Saint-Pierre-de-Lisieux; Le Fournet; Orbec-en-Auge; Ouilly-le-Vicomte; Surville; Marolles; Beuvron; Thiéville; Saint Hildevert, La Vespière; Clermont-en-Auge; Honfleur; Blangy-le-Château; Saint-Vast-en-Auge; Brocottes;
SAINT PHILIPPE de NERY Soeur, Monographie de Beaumont-en-Auge, Ms.s.d., 16 p.
= Arch. Départ. du Calvados, Br. 9346
SAUVAGE René-Norbert, Archives départementales du Calvados . Répertoire numérique de la série D (Université de Caen (fin), Prieuré de Sainte-Barbe-en-Auge, Collège des Jésuites de Caen, de Beaumont-en-Auge, etc. Académie des belles-lettres de Caen, Caen, Bigot, 1942. In-4°, 52 p.
Georges-Abel SIMON, « Les prieurs de Beaumont-en-Auge », BSHL, 27, 1926-1930, pp. 147-175
SIMON Georges-Abel, « Beaumont-en-Auge – Laplace, sa famille, ses origines », BSHL , N° 27, 1926-1930 (1930), pp. 208-209
SIMON Georges-Abel, « Chouannerie. Affaire de Beaumont », BSHL , N° 27,1926-1930 (1930), p. 210

J.-J. VERNIER, Répertoire numérique des archives départementales antérieures à 1790. Seine-Inférieure. Archives ecclésiastiques. Série H. Tome Ier. Abbayes: Auchy-lès-Aumale, Beaubec-la-Rosière, Bec-Hellouin, Bellozanne, Bonport, Notre-Dame-d’Eu, Fécamp, Foucarmont, Rouen, Lecerf, 1921, in-4°, ix-169 p.
Beaumont-en-Auge : 3 H 59; Roncheville 7 H 27;
D. Noireau-Sebban Beaumont-en-Auge : un village normand à travers les siècles.

Monographie de Beaumont-en-Auge – Arch. Départ. du Calvados.

Revue Le pays d’Auge:
Beaumont en Auge 1951-août-Géographie
Le Collège de Beaumont en Auge-1954-avril-Histoire
Translation des reliques de Saint Regnobert en Pays d’ Auge et les origines religieuses de Beaumont en Auge-1957-décembre-Histoire religieuse
L’ école militaire royale de Beaumont en Auge-1967-août-Histoire
La colline privilégiée: Beaumont en Auge-1971-janvier-Histoire
Beaumont-en-Auge-1971-janvier-Arch. manoirs, châteaux…
Aventure et chouannage en Pays d’Auge de la Révolution à Beaumont-en-Auge-1979-décembre-Histoire
L’Ecole Royale militaire de Beaumont. Le Collége national-1999-juillet-Août
Le Prieuré de Beaumont-1999-juillet-Août
Le Collège de Beaumont-(1731-1776)-1999-juillet-Août
La génie de LAPLACE-1999-juillet-Août
La maison natale de LAPLACE-1999-juillet-Août
Images de Beaumont-1999-juillet-Août
Deux pochades de Beaumont par J.C. Langlois-1999-juillet-Août
Les origines familiales de Pierre-Simon de LAPLACE-1999-juillet-Août
L’Année Laplace – Programme du Comité Laplace et de Relais d’Sciences à Beaumont-en-Auge-1999-juillet-Août.

Archives Départementales de la Seine-Maritime – Parlement De Normandie (1336-1790)
Sous-série 1B – -Auge (Calvados) : école, 1B 5518; – prieuré, 1 B 5548. – 1 B 5518 Ecoles, collèges et universités Beaumont-en-Auge (1742). – 1 B 5548 Prieuré Notre-Dame de Beaumont-en-Auge (1489, n.st.-copie).

2 – Pièces Justificatives:

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT
Beaumont Bellus Mons.

Le bourg de Beaumont doit son importance au prieuré de Bénédictins que le vicomte de Roncheville ( Robert Bertrand), seigneur de Briquebec, y avait fondé en 1060.
Guillaume-le-Conquérant, sa femme, leur fils aîné Robert, signèrent la charte de fondation. Ce prieuré dépendait de l’abbaye de St-Ouen de Rouen.
L’église actuelle du bourg est celle du prieuré; elle a perdu une partie de sa nef; il n’en existe plus qu’une travée; mais le transept et le choeur sont restés debout et ce sont les parties les plus importantes.
La tour est établie au centre du transept : c’est une tour romane carrée qui, comme on le voit par le petit dessin de M. Bouet (Voir la page suivante), est terminée par une pyramide en charpente, couverte d’ardoises : cette tour montre des fenêtres à plein-cintre, en grande partie murées, et dont on n’aperçoit du dehors que la partie supérieure, le reste étant masqué par la toiture actuelle, qui très certainement est plus élevée qu’elle ne l’était dans l’origine; il faut monter dans les greniers pour voir les portions cachées sous le toit. (Je donne, p. 220, d’après un dessin de M. Bouet, une des bases des colonnettes de ces ouvertures). Il n’y a plus que cette partie de l’église qui puisse être rapportée à la première construction. Tout le reste appartient à l’ère ogivale.
Le dessous de la tour a d’ailleurs été repris en sous-oeuvre. On rapporte qu’en 1612 une partie de la nef (côté droit ) et quelques parties du choeur s’écroulèrent, il fallut alors faire des reprises; mais il est difficile de préciser où elles commencent et où elles finissent. Des quatre piliers qui la supportent deux paraissent refaits au XVe. siècle; les deux autres (ceux de l’est) annoncent une époque postérieure; les voûtes du transept paraissent aussi de la fin du XVe. siècle ou du XVIe.
Le transept offre lui-même, à chacune de ses extrémités nord et sud, une fenêtre flamboyante de grande dimension; il doit pourtant conserver dans ses murs des parties du XIIIe, siècle. Les murs orientaux appartiennent en entier à cette dernière époque; on y voit deux arcades qui avaient peut-être renfermé des autels et les arcades qui communiquent aux bas-côtés du choeur.
Ce dernier, si l’on excepte les voûtes que je crois avoir été refaites au XVIe. siècle, peut-être même au commencement du XVIIe., et qui ont des clefs pendantes aux intersections des arceaux croisés, est évidemment du XIIIe. siècle : il se compose de quatre travées. Voici l’élévation d’une de ses travées : au-dessus des grandes arches qui communiquent aux bas-côtés est un triforium, dont les arcs sont bordés de moulures toriques, et, au-dessus, une fenêtre à une seule baie, ébrasée et tréflée à l’intérieur.
Les bas-côtés sont garnis de fenêtres à compartiments flamboyants.
Enfin sur le chevet droit s’ouvre une énorme fenêtre à cinq baies, qui date probablement du XVII,. siècle.
Dans le transept sud-est est un font baptismal en forme de cuve, dont les moulures annoncent le XVe. siècle et que l’on veut faire disparaître, malgré mes réclamations. On vient de rétablir, dans le transept sud, un autel dans le style du XIIIe. siècle.
J’ai remarqué des restes de grisailles du XIIIe. siècle dans une des fenêtres du clérestory.
La nef, qui a été en grande partie démolie, servait autrefois d’église paroissiale. Le choeur et les transepts étaient réservés aux moines.
Cette nef était plus basse que la travée actuelle, à en juger par quelques traces qui existaient sur le pignon du presbytère. La travée qui reste a dû être exhaussée pour répondre à la hauteur du transept; elle n’a que des voûtes en bois, et le mur occidental est moderne.
L’église de Beaumont est sous l’invocation de saint Sauveur.

NDLR:

Pierre tombale De Robert Bertran dans la nef de l’Eglise.
Gravure du sceau de:
ROBERTI BERTRANDI MILITIS SIGILLUM
(SCEAU DU SOLDAT DE ROBERT BERTRAND)

HIC JACENT
ROBERTUS BERTRAN
BARO ET VICE-COMES
DE RONCEVILLA
SUSSANA  EJUS UXOR
HUJUS MONASTERI
FONDATAURES
ANNO DOMINI
MILLESSIMO SEXAGESIMO

Couché ici
ROBERT BERTRAN
BARO ET VICE-COMTE
DE RONCEVILLE
SUSAN SA FEMME
CE MONASTÈRE
LES FONDATEURS
EN L’ANNÉE DU SEIGNEUR
Mille soixantième

Prieuré.
— Les bâtiments du prieuré sont modernes; on voit seulement, à l’extérieur du transept nord, une arcature trilobée du XIIIe. siècle, que M. Bouet croit avoir fait partie de la salle capitulaire.
Quand Odon Rigault visita le prieuré de Beaumont, en 1254, il y trouva treize moines.
(Voici le passage du journal de l’archevêque, qui se rapporte à sa visite du prieuré de Beaumont : V idus Januarii visitavimus prioratum de Bello Monte. Ibi sunt XIII monachi. Aliqui sunt qui non celebrant missas suas etiam per quindecim dies, item negligentes sunt de confidendo. Injunximus priori quod ista corrigeret et super hoc diligens esset. Statuta pape Gregorii non leguntur. Injunximus ea legi secundum quod in eis continetur. Claustrum male custoditur a foraneis. Item exeunt monachi soli et sine licentia claustrum et vadunt per curiam. In- juximus priori quod hoc faceret emendari. Satis debiliter custodiunt jejunia. Aliquando utuntur carnibus. Injunximus statuta pape Gregorii super hoc observari. Injunximus priori ut ter vel quater computaret in anno particulariter. »).

Dans les temps modernes, les moines de Beaumont avaient un collège, espèce d’école militaire.
En arrivant à Beaumont par le chemin qui communique à la route impériale de Caen à Rouen, on a devant soi un corps de bâtiments qui appartient aujourd’hui à divers propriétaires.
Ces constructions qui ne remontent pas, au-delà du XVIIIe. siècle ou de la fin du XVIIe., étaient, m’a-t-on dit, occupées par les élèves de l’école militaire; les fenêtres qui s alignent au-dessus des boutiques établies au rez-de-chaussée étaient celles des dortoirs.
J’avais beaucoup entendu parler de l’école de Beaumont à mon père qui y avait fait une partie de ses études avec son frère; et ces restes, quoique sans aucune valeur artistique, avaient de l’intérêt pour moi.
Le souvenir de l’école militaire de Beaumont était encore vivant dans le pays, il y a quelques années. Il ne reste plus aujourd’hui d’hommes qui aient étudié dans ce collège qui a eu, au siècle dernier, une grande réputation en Basse-Normandie (Au nombre des élèves de l’école dirigée à Beaumont par la savante congrégation de St-Maur, on compte l’immortel La Place, auteur de la Mécanique céleste, et quelques hommes qui, moins éminents, ont acquis de la célébrité, tels sont : le marquis de Caulaincourt, duc de Vicence, le confident de Napoléon I ».; Event, général d’artillerie; le général de cavalerie d’Avenay de -Villaunay;
Le logement du prieur sert aujourd’hui de presbytère. Le vaste bâtiment jadis occupé par les moines a été démoli : il n’en reste plus de traces.
Beaumont a depuis longtemps un marché considérable chaque semaine pour la vente des bestiaux gras.
Les moines avaient fait construire près de l’église, des halles que l’on voit encore sur le bord de la rue et qui vont, dit-on, disparaître.
Ces halles, qui ont plus de 100 pieds de longueur, forment deux parties égales séparées par un passage; elles sont construites en bois et d’après le même système que celles de Dives dont nous avons figuré la charpente, page 21.
Un peu moins élevées, elles se composent comme elles d’une grande nef entre deux ailes ou bas-côtés.
Beaumont est la patrie du célèbre mathématicien La Place, sénateur de l’Empire. Un petit monument a été élevé à la mémoire de ce grand homme, sur l’emplacement de la maison où il naquit, par les soins de feu M. Follebarbe, maire de Beaumont. Ce sont deux tables de marbre incrustées dans la frise de l’édifice, surmontées des attributs de l’astronomie.
Chacune des tables contient une inscription.
Et sur l’une on lit ces vers de Chênedollé:
Sous un modeste toit, ici naquit La Place,
Lui qui sut de Newton agrandir le compas,
Et s’ouvrant un sillon dans les champs de l’espace,
Y fit encore un nouveau pas.
M. le baron de Brohon, mort il y a quelques années, maire de Brehal et membre du Conseil général de la Manche; M. le comte de Maisons, ancien député de l’Orne; M. de Cirème de Banville, chevalier de St-Louis et de Malte; M. d’Epinneville, chevalier de St-Louis, mort il y a quelques années, et une foule de fonctionnaires, d’officiers et d’hommes privés qui ont tenu honorablement leur place dans la société.

Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien Diocèse de Lisieux- Piel..

– LE PRIEURÉ BE BEAUMONT-EN-AUGE
(Ordre se Saint-Benoît)) dépendant de l’abbaye de St-Ouen de Rouen
Prieurs commendataires. – P. Bouthillier – D.-F. Bouthillier de Chavigny.
– Beaumont-en-Auge (Saint-Sauveur).

230. – Le 31 décembre 1697, Me François Duchemin, pbrë, demeurant à Beaumont, pourvu de l’une des chapelles de Criqueville, fondée en l’église paroissiale dud. lieu, et  » non sujette à tenir les petites escholles », prend possession dud. bénéfice.

252. – Le 3 février 1698, vu l’attestation du sr Gonard, curé de Beaumont, et du sr Leperchey, vicaire de Pierrefitte, dispense de bans pour le mariage entre Me François Isabel, avocat, fils de feu Me Jean Isabel et d’Anne Margine, de la parr, de Beaumont, d’une part, et damlle Marguerite De la Taille, fille de Me Pierre De la Taille et de Jeanne Dieusy, de la parr, de Pierrefitte.

25. – Le 5 avril 1697, Hervé Joly, fils d’Elie et de Gardine Legras, de la parr, de Beaumont, reçoit la tonsure et les ordres mineurs.

58. – Le 12 mars 1699, Hélie Joly, demeurant en la parr, de Beaumont-en-Auge, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Hervé Joly, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie par Me Pierre Gonard, pbre, curé de Beaumont, et par Me François Duchemin, pbre, demeurant à Cricqueville.

258. – Le 18 avril 1699, reçurent le sous-diaconat :
Hervé Jolly, acolyte de Beaumont-en-Auge.

262. – Le 4 mars 1700, vu l’attestation du sr Gonard, curé de Beaumont, et du sr Thiron, curé de Reux, dispense de bans pour le mariage entre Robert Hagueron et Renée Dasjon.

365. – Le 10 avril 1700, furent ordonnés diacres :
Me Hervé Joly, sous-diacre de la parr, de Beaumont.

41. -Le 15 mars 1701, Me Michel Audran, sous-diacre de Fécamp, est nommé sur le prieuré de Beaumont par l’Université de Paris.

175. – Le 26 mars 1701, Me Hervé Joly, diacre de Beaumont-en-Auge, est ordonné prêtre.

350. – Le 21 oct. 1701, vu l’attestation du sr Gonard, pbre, curé de Beaumont-en-Auge, dispense de bans pour le mariage entre Jean Le Remois et Judic Duvergé.

76. – Le 22 nov. 1703, Philippe Isabel, fils de Guillaume et de Marguerite Lecoq, de la parr, de Beaumont-en-Auge, reçoit la tonsure et les ordres mineurs.

603. – Le 18 août 1704, Robert Havron, sr de Bois-Robert, demeurant à Beaumont, et Jacques Havron, sr de Prémare, demeurant à Glanville, constituent 150 livres de rente en faveur de Me Nicolas Havron, acolyte, fils dud. sr de Prémare, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.

519. – Le 1er mars 1708, Me Thomas Guesney, pbrë, curé de Tardais, y demeurant, pays chartrain. étant présentement à Beaumont-en-Auge, constitue 150 livres de rente en faveur de Me Jean Guesney, acolyte de Glanville et demeurant actuellement au séminaire de Lx, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Fait en présence de Me Pierre Porée, vicaire de St-Etienne-la-Thillaye, et de Pierre Porée, chirurgien, demeurant à Beaumont.

LE PRIEURÉ BE BEAUMONT-EN-AUGE.
(Ordre se Saint-Benoît)) dépendant de l’abbaye de St-Ouen de Rouen
Prieurs commendataires. – P. Bouthillier – D.-F. Bouthillier de Chavigny

Beaumont-en-Auge (Saint-Sauveur).
Curé. – P. Gonard.
Clercs. – H. Joly – P. Isabel.
Notables. – G. Isabel – Jean Jabel – F. Isabel – R. Havron, – P. Porée, VIII. 519. – A. Letellier.

492. – Le 18 fév. 1711, Elisabeth Thillaye, vve de Martin Halley, en son vivant marchand chandelier-cirier, et François Halley, demeurant au bourg de Beaumont, constituent 150 livres de rente en faveur de Me Thomas Halley, acolyte, originaire de Beaumont et demeurant actuellement au séminaire de Lx, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.

355. – Le 29 mars 1709, reçurent la tonsure et les ordres mineurs:
Augustin Lentrain, fils de Christophe et de Marie Haveron, de la parr. de Beaumont.

345. – Le 21 juillet 1712, Pierre Delaplanche, ayant épousé en secondes noces Marie Havron, vve de Christophe Lentrain, lad. Marie Havron et son fils Robert Lentrain, demeurant à Beaumont-en-Auge, constituent 150 livres de rente en faveur de Me Augustin Lentrain, acolyte, autre fils de lad. Havron, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.

475. – Le 13 nov. 1712, reçoivent la tonsure et les ordres mineurs des mains de Mgr de Matignon, ancien évêque de Condom :
Jean-Pierre Héliot, fils de Louis et de Françoise Rocques, de la parr. de Beaumont;

544. – Le 22 juin 1713, Me François Halley, acolyte, demeurant en la parr. de Beaumont, fils de feu Martin Halley, constitue en sa faveur 150 livres de rente, afin de parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie par Me François Isabel, avocat, oncle maternel dud. acolyte.

380. – Le 20 sept. 1715, reçurent la tonsure et les ordres mineurs :
Me Eustache Joly, de la parr, de Beaumont-en-Auge.

384. – Le 21 sept. 1715, furent ordonnés sous-diacres :
Me. Jacques-Philippe Train, acolyte de Beaumont-en-Auge.

392. – Le 4 juin 1714, Me Louis Héliot, tabellion héréditaire à Beaumont, y demeurant, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Jean-Pierre Héliot, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Fait en présence de Me Jean Tillaut, conser du roy, élu en l’élection de Pont-l’Evêque, y demeurant, et de Me Louis Galliot, sr d’Aigremont, conser du roy, subdélégué de monseigneur l’intendant en lad. élection, demeurant à St-Etienne-la-Thillaye.

390. – Le 30 juin 1715, Me Jacques Train, avocat au bailliage et vicomte d’Auge, demeurant à Beaumont, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Jacques-Philippe Train, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.

398. – Le 18 sept. 1717, furent ordonnés sous-diacres :
Me Eustache Joly, acolyte de la parr, de Beaumont-en-Auge.

410. – Le 16 avril 1718, furent ordonnés diacres :
Me Alexandre Sandret, sous-diacre de Beaumont-en-Auge.

475. – Le 16 fév. 1717, Elisabeth Isabel, veuve de feu Jean Sandret, sr des Rivières, demeurant à Beaumont, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Alexandre Sandret, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie par Me François Isabel, avocat au bailliage et vicomte d’Auge, demeurant à Beaumont, oncle maternel dud. acolyte, et par Me Jean-Guillaume Isabel, exempt général en la prévôté de Haute et Basse-Normandie, demeurant à Blangy, aussi oncle maternel du sr Alexandre Sandret. Fait à Beaumont, en présence de Me Romain Cudorge, Me Jean Thillaye; Me Thomas Halley, pbrë; Me Guillaume Thillaye, pbrë; Me Philippe Lecordier, pbrë, curé de St- Etienne-la-Thillaye; Me Pierre Porée, pbrë; Me Pierre Porée, chirurgien; Me Jean-Jacques Porée, avocat; Me Louis-Gabriel Galliot, sr d’ Aigremont, et autres témoins.

66. – Le 8 avril 1719, furent ordonnés diacres :
Me Jean Hopsore, sous-diacre de Beaumont-en-Auge.
Me Eustache Jolly, sous-diacre de St- Sauveur de Beaumont.

49T. – Le 20 juin 1721, la nomination à la cure de Beaumont appartenant au prieur commendataire du prieuré de Beaumont, Mg. Denis-François Bouthiller de Ghavigny, archevêque de Sens et prieur commendataire dud. prieuré, nomme à la cure de Beaumont, vacante par la mort de Me Pierre Gonnard, pbrë, dernier titulaire, la personne de Me Pierre Halley, pbrë du diocèse de Lx.
Le 26 juin 1721, le seigr évêque de Lx donne aud. sr Halley la collation dud. bénéfice.
Le 30 juin 1721, le sr Halley prend possession de la cure de St- Sauveur de Beaumont, en présence de Dom Jacques Deslandes, prieur de l’abbaye de Beaumont; Dom Denis Lesueur, célérier; Me Philippe Lecordier, curé de St-Estienne-la-Thillaye; Me Alexandre Jouen, pbrë, curé de Clarbec, et plusieurs autres témoins.

391. – Le 3 mars 1718, titre clérical fait en faveur de Me Jean Hopsore, acolyte de St- Martin de Nonant, par François Thillaye, marchand, demeurant à Beaumont.

505. – Le 2 août 1717, titre clérical fait en faveur de Me Eustache Jolly, acolyte de Beaumont en-Auge, par Cardine Legras, vve De Beaumont.

551. – Le 27 août 1722, titre clérical fait en faveur de Me Ollivier Isabel, acolyte, par François Isabel, avocat, demeurant à Beaumont.

954. – Le 30 août 1725, Jean et Louis Alleaume, frères, demeurant à Beaumont, constituent 150 livres de rente en laveur de leur frère, Me Jacques Alleaume, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.

LE PRIEURÉ BE BEAUMONT-EN-AUGE.
Prieur commendataire. – F.-D. Bouthillier de Chavigny.
Prieurs claustraux. – T. Lefebvre – J. Deslandes – G. Papillon.
Religieux. – D. Lesueur – P. Buriette.

Beaumont-en-Auge (Saint-Sauveur).
Curés. – P. Gonard – P. Halley.
Vicaire. – Halley.
Prêtre de la paroisse. – T. Halley.
Clercs. – E. Joly – A. Sandret – J.-P. Train – A. Lentrain – J.-P. Héliot – J. Hopsore – Jq. Alleaume – F. Halley – T. Halley.
Patron. – Le prieur commendataire de Beaumont. – D.-F. Bouthiller.
Notables. – L Heliot – Jq Train – F. Isabel – R. Cudorge.

799. – Le 24 janv. 1730, Me Guillaume Resée, pbre, bachelier formé en théologie et Me ès-arts de l’Université de Caen, demeurant à Caen, place St-Sauveur, et ayant élu domicile en la maison du sr Delaplace, cabaretier au bourg de Beau mont, requiert des religx de N.-D. de
Beaumont, en sa qualité de gradué, sa nomination à la cure de St-Sauveur de Beaumont, vacante per la mort de Me Pierre Halley, pbre, dernier titulaire, décédé dans le présent mois. Fait en présence de Me Louis Nourry. pbfë, bachelier, formé en théologie, curé d’Annebault- en-Auge, et de Me Jacques Alleaume, diacre, demeurant aud. bourg de Beaumont.
Le 25 janv. 1730, le seigr évêque donne aud. sr Rosée, en conséquence de lad. réquisition, la collation de la cure de Beaumont.
Le 24 mai 1730, le sr Rosée prend possession dud. bénéfice, en présence de Mre Jean Pestel du Mézeray, seigr et patron de la Bigne; de Me Louis Nourry, curé d’Annebault; Louis Porée, chirurgien de Beaumont, et autres témoins de lad. parr.

1079. – Le 16 févr. 1731, la nomination au prieuré de N.-D. de Beaumont-en-Auge, membre de l’abbaye de St-Ouen de Rouen, appartenant au seigr de Roncheville, Mgr Louis d’Orléans, premier prince du sang, duc d’Orléans, de Valois, de Chartres, de Nemours, de Montpensier
et seigr de Roncheville, nomme aud. prieuré, vacant par la mort de Mgr Denis-François Le Bouthillier, archevêque de Sens et dernier prieur commendataire, la personne de Dom Jacques Veytard, pbrë, religx bénédictin, sous-prieur de lad. abbaye de St-Ouen, « l’un des quatre sujets présentés par les religieux » du même monastère.
Le seigneur de Roncheville devait choisir un des douze sujets présentés en trois fois par les religieux de St-Ouen. A chaque mutation, led. seigr avait la faculté de nommer un sujet qui étant trouvé de moeurs et vocation convenables, devait être admis à faire profession dans lad. abbaye de St-Ouen. Dans la présente nomination, le duc d’Orléans déclare que, pour des raisons particulières, il ne veut pas user de ses droits dans toute leur étendue et tout en faisant toutes espèces de réserves pour l’avenir, il nomme de suite led. sr Veytard, et prie le seigr archevêque de Cambray, abbé commendataire de St-Ouen de Rouen, de lui donner toutes lettres de provisions nécessaires pour la prise de possession dud. bénéfice. Donné à Paris, au Palais-Royal.
Le 1er mars 1731, led. seigr abbé de St-Ouen donne aud. sr Veytard la collation du prieuré de Beaumont-en-Auge.
Le 14 avril 1731, le sr Veytard prend possession dud. bénéfice avec toutes les cérémonies accoutumées, en présence de R. P. Dom Charles Camusat, pbfë, religieux et prieur claustral dud. lieu; Dom Denis Lesueur, relig, procureur; Dom Robert Etienne, religieux, et autres
témoins, habitant le bourg de St-Sauveur de Beaumont.

1299. – Le nov. 1732, reçurent la tonsure et les ordres mineurs des mains du seigr évêque de St-Paul-Trois-Châteaux, dans la chapelle du grand séminaire de Lx :
Jacques-Joseph-Etienne Boulard, fils de Etienne et de Marie Letellier, de la parr, de Beaumont.

410. – Le 7 mai 1737, la nomination à la cure de S4 Sauveur de Beaumont* appartenant au prieur titulaire du prieuré de N.-D. de Beaumont, Jacques Veytard, prieur dud. prieuré et prieur claustral de l’abbaye de St-Faron, faubourg de Meaux, représenté par Dom René Dumesnil, pbrë, prieur conventuel duel, lieu, nomme à lad. cure, vacante par la mort de Me Guillaume Rosée, dernier titulaire, la personne de Me Pierre Hubert, pbrë du diocèse du Mans.
Le 20 août 1737, le seigr évêque donne aud. sr Hubert la collation dud. bénéfice.
Le 21 août 1727, le sr Hubert prend possession de la cure de Beaumont, en présence de plusieurs témoins, habitants de la parr.

574. – Le 28 août 1738, Jean-Laurent Dunepveu, marchand, demeurant à Beaumont-en-Auge, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Robert Dunepveu, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.

88. – Le 4 avril 1739, la nomination à la cure de St-Sauveur de Beaumont appartenant au prieur commendataire du prieuré de Beaumont, Dom Jacques Veytard, pbrë, religieux-profès de l’Ordre de St-Benoit, congrégation de St-Maur, prieur de l’abbaye de St-Faron de Meaux, y demeurant, et prieur commendataire dud. prieuré de Beaumont-en-Auge, nomme à lad. cure, vacante par la mort de Me Pierre Hubert, pbrê, dernier titulaire, la personne de Me Simon du Raingue, pbrë du diocèse de Tours. Fait en lad. abbaye de St-Faron.
Le 17 avril 1739, le seigr évêque donne aud. sr du Raingue la collation dud. bénéfice.
Le 24 avril 1739, le sr du Raingue prend possession de la cure de Beaumont, en présence de Me Jean Dumont, pbrë, curé de Vauville; Me François Sandret, acolyte, et autres témoins de lad. parr.

279. – Le 23 août 1742, Jacques Sandret de Rivière, marchand, demeurant à Beaumont, constitue 150 livres de rente en faveur de Me Bernardin Le Monnier de la Haitrée, acolyte de la parr, de Vauville, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie
par Me Jean-Pierre Sandret, sr de Valcour, licencié ès-loix, demeurant aud. Beaumont, et par le sr Marin Amaury, marchand, demeurant à Vauville.

179. – Le 19 août 1745, Adrien Leperchey, marchand, demeurant à Beaumont, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Adrien Leperchey, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.

366. – Le 8 septembre 1746, Jacques Lefèvre, marchand, demeurant au bourg de Beaumont-en-Auge, constitue 150 livres de rente en faveur de son frère-en-loi, Me Jean-Louis Lentrain, acolyte de lad. parr., afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.

300. – Le 4 nov. 1748, dispense de bans pour le mariage entre Jacques-Michel Hamby de Janvilliers, receveur des aides à Beaumont, fils de feu Jacques Hamby et de feue Marie Boulié, de la parr. de Livry, diocèse de Bayeux, d’une part, et Geneviève Quesnel, de la parr. St-Maclou, diocèse de Rouen, tous deux demeurant à Beaumont-en-Auge.

LE PRIEURÉ BE BEAUMONT-EN-AUGE.
(Ordre se Saint-Benoît – Congrégation de Saint-Maur)

Prieurs commendataires. – D.-F. Bouthillier de Chavigny – J. Veytard.
Prieurs claustraux. – G. Papillon – G. Camusat – R. Dumesnîl.
Procureur. — D. Lesueur.
Directeur du collège. – J. de Hébert de bailleul.
Religieux. – D. Lesueur – L. Lesueur – R. Etienne.

Beaumont-en-Auge (Saint-Sauveur).

Curés.- P. Halley – G. Rosée – P. Hubert – S. du Raigne.
Vicaire. – A. Lentrain.
Prêtres de la paroisse. – A. Sandret – O. Isabel.
Clercs – Jq Alleaume – J.-J.-E. Boulard – L. De Laplace – J.-L. Lentrain – A.Leperchey – R. du Nepveu – F. Sandret.
Patron. – Le prieur commendataire de Beaumont. – J. Veytard.
Notables. – L. Bretocq – J. -P. Bride – Jq-M Hamby – L. Porée – G. Quesnel – J.-B. Satis.

39. – Le 26 févr. 1753, vu l’attestation du sr Hamard, vicaire de Beaumont-en-Auge, dispense de bans pour le mariage de Jacques Mabon et de Magdeleine Isabel.

142. – Le 26 sept. 1755, dispense de bans pour le mariage entre Me Jean-François Colonge, maître chirurgien, fils de feu Jean-Louis Colonge, aussi maître chirurgien, et de dlle Marie Lagarrique, originaire de la parr, de St-Projet, diocèse de Cahors, et demeurant à Beaumont-en-Auge, d’une part, et Marie-Anne Thouret, fille de Jean-Baptiste, originaire de la parr, de Bonnebosc, et demeurant à Barneville-en-Auge.

158. – Le 18 août 1757, Me Pierre Halley, conser du roy, greffier en chef en l’élection de Pont-l’Evêque, demeurant au bourg de Beaumont, constitue 150 livres de rente en faveur de Me Jerosme-Félix Bride, acolyte dud. lieu de Beaumont, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. – Cette rente est hypothéquée sur une pièce de terre en cour, nommée le lieu Barbey, appartenant aud. sr Halley, sise à Beaumont et bornée, D. C, le chemin de Beaumont au presbytère; D. C. , Mademlle Isabel de la Motte; D. B., le chemin du presbytère de Beaumont tendant à la fontaine au Tellier et l’aumône de la cure de Beaumont, chacun en partie, D. B., une ruette et Hervé Halley. De plus cette rente est garantie par Me Louis Bretocq, conser du roy en l’élection de Pont-l’Evêque, demeurant à Beaumont, et par Me Jérosme Thillaye, docteur en médecine, demeurant à St-Etienne-la-Thillaye.
Fait et passé à Beaumont, en présence de Me Jacques Le Carpentier, conser du roy, lieutenant en l’élection de Pont-l’Evêque, demeurant à Criqueville, et de Me Jean-Baptiste-Jacques Cordier, sr de Boismaison, contrôleur des actes de Beaumont, demeurant à Pont-l’Evêque.
Led. sr acolyte était fils de feu Jean-Pierre Bride et de Marie Halley.

176. -Le 18 août 1757, Me Louis Bretocq, conser du roy en l’élection de Pont-l’Evêque, demeurant à Beaumont, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Pierre-Armand Bretocq, acolyte, bachelier en l’Université de Paris, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie par Me Pierre Halley, greffier en chef en l’élection de Pont-l’Evêque, demeurant au bourg de Beaumont, et Me Louis-Nicolas Bretocq, officier chez Mr le duc d’Orléans, demeurant à St-Etienne-la-Thillaye. Fait et passé à Beaumont, en présence de Jean-Baptiste Cordier, sr de Boismaison, contrôleur des actes à Beaumont, demeurant à Pont-l’Evêque, et de Me Jacques-Charles Le Carpentier, conser du roy, lieutenant en l’élection de Pont-l’Evêque, demeurant à Criqueville.

270. – Le l7 févr. 1758, François Isabel, marchand, demeurant à Annebault, et Jacques Mabon, marchand, demeurant à Beaumont, constituent 150 livres de rente en faveur de Me Jacques Cyr Crespel, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.
Led. sr acolyte, originaire de Beaumont, était fils de feu Jean Crespel et d’Anne Isabel, demeurant en lad. parr.

171. – Le 29 janv. 1762, Dom Jean-Pierre Le Maistre, pbrë, religx de l’Ordre de St-Benoît, prieur de N.-D. de Beaumont-en-Auge et titulaire de la prévôté régulière de Ste Fauste de Brivezac, diocèse de Limoges, donne sa procuration pour résigner entre les mains de N.-S. -P. le pape sad. prévôté, non sujette à résidence, en faveur de Dom Ollivier Dupont, pbrë, religieux dud. prieuré de Beaumont. Fait et passé à Beaumont.

251. – Le 8 mars 1762, Me Simon Du Raingne, pbre, curé de St-Sauveur de Beaumont-en-Auge, donne sa procuration pour résigner sad. cure entre les mains de N.-S.-P. le pape en faveur de M Pierre-Alexandre Besnard du Boschard, pbrë du diocèse de Chartres, vicaire de Hanches aud. diocèse, et prieur de la Rouchère au diocèse de Séez.
Led. sr résignant se réserve une pension annuelle de 150 livres à prendre sur les revenus dud. bénéfice qu’il a desservi pendant vingt-deux ans, et cette rente devra être payée en la ville de Tours en Touraine.
Fait et passé au manoir presbytéral de Beaumont, en présence de Me Pierre-Charles Leroy, pbfë, vicaire du lieu.
Le 6 avril 1762, led. sr Besnard du Boschard obtient en cour de Rome des lettres de provision dud. bénéfice.
Le 19 juin 1762, Mr de Créquy, vicaire général du seigr évêque, donne son visa auxd. lettres de provision.
Le 22 juin 1762, le sr Besnard prend possession de la cure de Beaumont, en présence de Me Pierre-Charles Leroy, pbrë, vicaire de lad. parr., et autres témoins.
(1) M. Besnard prêta le serment pur et simple à la Constitution civile du clergé en 1791. (Archives du Calvados.)

90. – Le 17 mars 1763, Jacques Lefebvre, demeurant à Beaumont, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Jean-Baptiste-Jacques Lefèvre, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.

194. – Le 27 févr. 1764, vu le certificat du sr Aude, vicaire de Beaumont, dispense de bans pour le mariage d’Elie Liégard.

31. – Le 11 févr. 1765, vu l’attestation du sr Desgenetez, vicaire de Vauville, dispense de bans pour le mariage entre François-Luc Corneille, fils de feu François et de Marie-Antoinette Hue, de la parr. de Beaumont, d’une part, et Marie-Anne Yves, de la parr. de N.-D. du Havre.

130. – Le 13 juin 1763, vu l’attestation du sr Aude, vicaire de Beaumont, dispense de bans pour le mariage de Louis-Charles Isabel.

150. – Le 2 sept. 1765, vu l’attestation du sr Aude, vicaire de Beaumont-en-Auge, dispense de bans pour le mariage de Charles Jourdain.

177. – Le 16 nov. 1765, vu l’attestation du sr Thorel, curé de Fierville, et du sr Le Cavellier, vicaire de Blangy, dispense de bans pour le mariage entre Georges-Guillaume Castel, officier de milice garde-côtes, fils de feu Jean-Baptiste, de la parr, de Beaumont, diocèse d’Evreux, d’une part, et Marie-Marguerite Selot, demeurant à Fierville.

217. – Le 10 févr. 1766, vu l’attestation du sr Aude, vicaire de Beaumont, dispense de bans pour le mariage de Me Pierre Lecouteur, lieutenant du premier chirurgien du roy pour la ville de Pont-l’Evêque et ressort, fils de feu Pierre, d’une part, et Marie-Madeleine Langlois, fille de feu Etienne, tous deux de lad. parr, de Beaumont.

69. – Le 24 févr. 1767, vu l’attestation du sr Le Normand, vicaire de Clarbec, dispense de bans pour le mariage entre Me Jean-Pierre Sandret, sr des Rivières, licencié ès-lois, fils de feu Jean et de damlle Elisabeth Isabel, originaire de la parr. de Beaumont, d’une part, et damlle Catherine-Thérèse Le Goueslier, fille de feu Mesre Jean-Pierre Le Goueslier, Escr, sr du Valdor, et de noble dame Marie-Jeanne Formeville, de lad. parr, de Clarbec.

172. – Le 27 juillet 1767, vu l’attestation du sr Aude, vicaire de Beaumont, dispense de bans pour le mariage de Marc Langlois, de lad. parr., avec Magdeleine Carel, de la parr, de St-Pierre de Caen.

206. – Le 9 oct. 1769, dispense de bans pour le mariage entre Jean-Pierre Mutrel, fils de feu Adrien et de Marie Lechevallier, veuf de Marie-Catherine de Malortie, de la parr. de Surville, d’une part, et dame Catherine-Thérèse Le Goueslier, Vve de Jean-Pierre Sandret (de la parr, de Beaumont), et fille de Jean-Pierre Le Goueslier, Escr, et de noble dame Marie-Jeanne de Formeville, de la parr, de Clarbec.

LE PRIEURÉ BE BEAUMONT-EN-AUGE .
(Ordre se Saint-Benoît – Congrégation de Saint-Maur)
Prieurs claustraux. – Jq. Cazaux – J. de Bailleul – J.-P. Lemaistre.
Sous-Prieur. – N. Fauvel.
Procureur. – J.F de la Varenne.
Religieux – L.-F. Carrey – M. Crucetix – R. Dumesnil – 0. Dupont – N. Fauvel – J.C. Foyard – L.C. Gadeau – L.S Glrouard – J.-B. Grandhomme – H. Le Balleur – J. Mériel -Bussy – H. Plasnier – F. Théret – C. Vigneron.

Beaumont-en-Auge (Saint-Sauveur).

Curés. – S. du Raingne – P. -A. Besnard du Bocbard.
Vicaires. – Leperchey – Hamars – P.-C. Leroy – Aude.
Clercs – P. -A. Bretocq – J.-F.-P. Bride – J.J.C. Crespel – J.-B.-Jq Lefèvre.
Notables. – L. Bretocq – L.-N. Bretocq – Jn-F. Colange – F. Corneille – F.-L. Corneille – P.Halley – P. Lecouteur – P. Lecouteur, fils – Jn Sandret – J.-P. Sandret des Rivières.

59. – Le 22 mai 1770, vu l’attestation du sr Rossignol, vicaire de Beaumont, dispense de bans pour le mariage de Jean Picard.

149. – Le 15 oct. 1770, dispense de bans pour le mariage entre François-Ollivier Isabel de la Blotterie, fils de François et de feue Marie-Françoise Lemperière, demeurant à Beaumont, d’une part, et Félicité-Perpétue Bretocq, fille de Me Louis Bretocq, élu en l’élection de Pont-l’Evêque, et de Marie Delaunoy, aussi de lad. parr, de Beaumont.

75. – Le 15 sept. 1772, dispense de bans pour le mariage entre Louis-Charles Bretocq, fils de Louis Bretocq, conser du roy, élu en l’élection de Pont-l’Evêque, et de dame Marie-Magdeleine Delauney, de la parr. de Beaumont, d’une part, et dlle Marie Londe, fille de Jean-Baptiste, de la parr, de Putot.

119. – Le 12 sept. 1775, dispense de bans pour le mariage; entre Félix-Auguste Réaux-Bouley, fils de feu Jacques, originaire de Bourgtheroulde et demeurant à Exmes diocèse de Séez, d’une part, et demll. Anne-Félicité Guestard, fille de Me Jean-Pierre Guestard, ancien notaire, et.de feue Anne Renoult, de la parr, de Beaumont-en-Auge.

143. – Le 27 nov. 1775, dispense de bans pour le mariage entre Me Charles-Nicolas Muteau, contrôleur des actes et receveur des domaines du roy au bureau de Fervaques, fils de Jacques et de dame Marie-Françoise Rioult, de lad. parr, de Fervaques, d’une part, et demlle Marie-Suzanne-Julie de Mauger, fille de Joseph-Angustin et de dame Suzanne-Elisabeth Delafosse, de la parr. de Beaumont-en-Auge.

191. – Le 15 févr. 1776, Guillaume Lecocq, marchand, demeurant à St-Arnoult, constitue 150 livres de rente en faveur de Me Georges-Thomas Gaubert, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.
Cette rente est garantie par Me Pierre Halley, conser du roy, greffier en chef au grenier à sel de Danestal, demeurant à Beaumont.
Led. sr acolyte absent fut représenté par Jacques Gonord, de la parr. de Beaumont-en-Auge.
Fait et passé aud. lieu de Beaumont, en l’étude de Me Jean-Baptiste Feral, tabellion royal.

165 – Le 22 janv. 1778, Pierre Turgis, demeurant à Beaumont, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Jean-François Turgis, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.
Led. sr acolyte absent fut remplacé par son frère, Pierre-Augustin Turgis, demeurant aussi à Beaumont.

4. – Le 14 sept. 1779, dispense de bans pour le mariage entre Me Jean-Martin-Auguste Demanget, avocat, fils de Joseph-Augustin, de la parr, de Beaumont, d’une part, et demlle Marie-Françoise-Josèphe Jean du Perron, fille de Pierre Jean et de Marie-Marguerite-Josèphe Cuvillier, de la parr. de Ste Catherine de Honfleur.

39. – Le 15 nov. 1779, dispense de bans pour le mariage entre Me Pierre Lefèvre des Manoirs, inspecteur et contrôleur des Actes, fils de feu Jean-Baptiste et de dame Marguerite Bisson, originaire de la parr, de St-Germain de Lx et demeurant en celle de Beaumont-en-Auge, d’une part, et demIl. Elisabeth Picard, fille de Jean et d’Elisabeth Senoze, aussi de lad. parr, de Beaumont.

261. – Le 13 oct. 1784, dispense de bans pour le mariage entre Me Léonard-Armand-Constant-Aimé Cairon, fils de Me Jean-François-Henry et de dame Françoise-Elisabeth Crévin, de la parr. de Beaumont-en-Auge, d’une part, et demlle Magdeleine-Angélique Selot, fille Fait et passé en la parr, de N.-D.-d’Aulnay, par le ministère de Me Levavasseur, notaire à Montreuil-l’Argillé.

6. – Le 7 févr. 1785, dispense de bans pour le mariage entre Jean-François de la Redoua, maitre de langues étrangères à l’école royale-militaire de Beaumont-en-Auge, fils de feu Benoist et de feue Bartholomée Tonta, originaire de la ville Tirano, parr. St-Martin, diocèse de Come en Italie, ayant demeuré à Rouen, parr. St-Pierre, et demeurant actuellement aud. lieu de Beaumont, d’une part, et Marie-AnneThomas, fille de feu Louis, originaire de la parr, de St-Cloud-en-Auge et demeurant aussi en celle de Beaumont.

99. – Le 6 avril 1787, reçurent la tonsure et les ordres mineurs :
Jean-Amand-Constantin Picard, fils de Gilles et de Marie Lautrain, de la parr, de Beaumont;

131. – Le 1er mars 1787, Pierre Jourdain, marchand, demeurant à Beaumont, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, le sr Jean-Pierre Jourdain, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.

103. – Le 7 avril 1787, (samedi saint), furent ordonnés sous-diacres:
Jean-Pierre Jourdain, acolyte de Beaumont-en-Auge.

27. – Le 7 févr. 1788, Me Jean-François-Henry Cairon, chirurgien royal, demeurant au bourg de Beaumont-en-Auge, constitue 150 livres de rente en faveur de Me Jean-Amand-Constant Picard, acolyte de lad. parr., afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Fait et passé à Beaumont, en l’étude du notaire royal.
Led. sr acolyte, se trouvant au séminaire de Lx, fut représenté dans cet acte par son frère, le sr Gilles Picard, maitre-tailleur d’habits, demeurant aud. bourg.

46. – Le 22 mars 1788 (samedi-saint), reçurent le sous-diaconat:
Jean-Constant-Armand Picard, acolyte de la parr. de Beaumont-en-Auge.

49. – Le 22 mars 1788, furent ordonnés diacres :
Jean-Pierre Jourdain, do la parr. de Beaumont-en-Auge.

LE PRIEURÉ BE BEAUMONT-EN-AUGE.
(Ordre se Saint-Benoît – Congrégation de Saint-Maur)
Prieurs claustraux. – P. Huet – C. Cardon.
Religieux. – G. Neveu.

Beaumont-en-Auge (Saint-Sauveur).
Vicaire. – Rossignol.
Prêtre de la paroisse. – J.-C.-A. Picard.
Clercs. – J.-P. Jourdain – J.-A.-C. Picard.
Notables. – L. Bretocq – L.-C. Bretocq – J.-F.-H. Cairon – L.A.-C. Cairon – P. De Laplace -Jh -A. Demanget, et non De Mauger – J.-M.-A. Demanget – A. Dufresne – J. B Feral, – Jq Gonnord – J.-P. Guestard, XXXV. 119.- P. Halley – F. Isabel – F.-O. Isabel – P. Lefebvre des Manoirs – J.-F. Pérat – J.-F. de la Redoua – A. Renoult.
Hôtel : A l’Ecole Militaire.

Bulletin de la Société des antiquaires de Normandie
Extraits:
– Les religieux de Beaumont-en-Auge devaient payer au receveur du Pays d’Auge, Charlot Castellan, une rente annuelle de 202 livres 14 sous 6 deniers pour la ferme d’Angerville et de Tillart. Mais, par suite de diverses circonstances, cette ferme était dans un état si lamentable qu’ils ne pouvaient payer une somme aussi élevée. Ils adressèrent donc une supplique au seigneur dont ils dépendaient, Charles, duc d’Orléans, alors en résidence au château de Blois. Celui-ci prescrivit, le 16 février 1457, au conseiller des finances Jean le Flament de faire diminuer pendant trois ans le prix de cette ferme d’une somme de 32 livres 14 sous 6 deniers.

– Jehan Barbey, « prêtre ney de Bayeux et personne de l’église paroissiale de Beaumont-en-Auge »

Les épidémies du Calvados (1547-1778) d’après les oeuvres de Lépecq de la Closture par Luce-C.J
En 1791, une épidémie décima l’École militaire de Beaumont-en-Auge; Lépecq y accourut, et fut assez heureux pour en triompher rapidement.

Cartulaires de Saint-Ymer-en-Auge et de Bricquebec – Charles Bréard.

– vers 1195 Pennedepie, canton de Honfleur. L’église de cette paroisse fut donnée aux religieux de Beaumont-en-Auge par Robert Bertran.

– 1283 mai. — Robert Bertran, sire de Roncheville exempte les moines de Beaumont-en-Auge du paiement des droits de coutume à Honfleur.

– 1297, 28 mai. — Quittance donnée à Robert Bertran, sire de Ronchevilley par Simon de Fay, prieur de Beaumont-en-Auge, (Ms. n° 58.)
A tous ceus qui ces présentes lettres verront et orront, frère Simon de Fay, prior de Beaumont-en-Auge, et le couvent d’icel Ieu, saluz en nostre Seignour. Comme noble homme mon seignour Robert Bertran, seignour de Roncheville, et ses anceisors nos fondeurs soient tenus à nos eu temps passé en aucunes de nos dismes en deniers et en aucunes autres choses qui nos apartenoient par la reson de notre fondement,……. nos tenons por bien paiez de toutes les dismes, les droitures en deniers et en autres choses, etc.
Nos, le prior et le couvent, desus dis avons confermé et seelé ces lettres de nostre seel qui furent feites l’an de grâce mil deux cens quatre vins et dix-sept, le mardi emprès la feste saint-Urbain.
{Le prieuré de Beaumont-en-Auge, de l’ordre de Saint-Benoit, à l’ancien diocèse de Lisieux, fut fondé par Robert Bertran le Tort et par Suzanne, sa femme, avant l’année 1066, en faveur des religieux de Saint-Ouen, de Rouen. Guillaume-le-Conquérant, sa femme, leur fils aîné Robert, signèrent la charte de fondation. — Voy. D. Pommeraye, Hist, de l’abb. de Saint-Ouen, 370. — Luc d’Achery, Spicilegium, III, 399.
Dans le chœur de l’église du bourg, une dalle porte une inscription qui rappelle que le fondateur et sa femme y ont été inhumés.
A la Bibl. Nat., le ms. du fonds français 20914 contient neuf quittances des prieurs de Beaumont-en-Auge (octobre 1400 à janvier 1488)}.

– 1382, Ier novembre. — Guillaume, abbé de Saint-Ouen de Rouen, reconnaît la façon dont les religieux de cette maison devaient présentera M. Philippe Bertran, dame de Roncheville et de Rays, les candidats au prieuré de Beaumont-en-Auge, (Ms. n° 65.)
A tous ceulz qui ces lettres verront ou orront, frère Guillaume, par la permission divine humble abbé du moustier de Saint-Ouën de Rouen et tout le couvent d’icelui lieu, salut en Nostre Seignour. Comme nos et nostre couvent eussons présenté à noble dame et poissante madame Philippe Bertran, dame de Roncheville et de Rays, par frère Jehan le Saize, moigne et religieux de nostre hostel, maistre de la fabrique, trois de nos compaignons, c’est assavoir : frère Guillaume le Roy, cuisinier, frère Gilles Marc, bailli, frère Gyeffroy Ognellez, grenetier dudict hostel, pour prendre et eslire en prîour pour gouverner le priouré de Beaumont-en-Auge, si comme il appartient de son droit, et en ceu ladite dame ait fait aucune demoure et attente, disant que l’en lui feist derechief une autre présentation, et que, de son droit et de l’ordonnance de la fundation de ladite priouré que ses prédécessours avoient fondée, celui ou celle à qui la présentation appartenoit à recevoir et eslire celui qui lui plairoit à gouverner la dicte priouré pooit refuser jusquez à la tierche présentation et prendre le présenteur comme l’un des trois si lui plaisoit, et que ce portoît par lettres sur ce faites et estoit contenu en ses croniques et que l’on feist lettre de nos et de nostre couvent là où fust contenu et exprimé son droit estre tel; si plusieurs fois eu temps passé ont esté aucuns priours esleuz par la première présentation sa esté par amitié et pour pourveir plus prestement au gonvernement de ladite priouré et n’est chose qui lui puisse préjudicier, maiz par laps de temps lui pouvoitestre préjudicial, en temps à venir en cen son droit périt qui ne fesoit pas à souffrir.
Savoir faisons, nous abbé et couvent dessus dis, ignorans et non sachans les choses dessus dites estre tellez et qui ne vouldrions faire aucune chose au contraire de Tordenance de la dicte fundation. Nous sommes assem- blez ensemble à houre déterminée en nostre chapitre, la campagne sonnée si comme il est acoustumé à faire, et eu délibération ensemble et enquis à grant diligence des choses dessusdites si le droit de ladicte dame est tel, et parlé à pluseurs saiges, confessons, prononchons et acor- dons pour le temps à venir son droit estre tel comme dessus est dit, et lui promettons que d’orez en avant pour nous et pour nos successours nou aler encontre par voie quelle que elle soit. En tesmoing desquellez choses, nous avons mis à ces lettres nos sceaulx qui furens faites Tan de grâce mil trois cens quatre vings et deux, le premier jour de novembre

– 1393, avril, — Pierre Hesbert prend à fieffé du prieuré de Saint-Ymer une pièce de terre située en la paroisse de Beaumont pour trois boisseaux d’avoine, deux chapons.

Histoire de Lisieux par Louis François Du Bois
Ce prieuré conventuel de l’ordre de saint Benoit, de la congrégation de saint Maur, était situé à une lieue de Pont-l’Evêque et à deux de la mer. Il fut fondé vers 1060 par Robert Bertran, surnommé le Tors, comte de Roncheville, et par sa femme Susanne : Roncheville-le-Bertrand, première baronnie de Normandie, Pays-d’Auge. Ils y appelèrent des moines de Saint-Ouen de Rouen. Ce prieuré fut consacré à la Vierge Marie. Guillaume-le-Conquérant confirma la donation de Robert Bertran avant de partir pour la conquête de l’Angleterre. Les revenus suffisaient pour l’entretien de treize moines; mais les malheurs de la guerre et des tems restreignaient un peu ces ressources; et le fils du fondateur réclama une partie des fonds engagés par son père pour cette destination : il s’en repentit par la suite , et devint un des bienfaiteurs du prieuré, qui, au commencement du XIII°’ siècle, reçut beaucoup d’améliorations de la part de Nicolas de Godardville prieur qui fut ensuite nommé Abbé de Saint-Ouen : il rebâtit l’église et plusieurs autres édifices. Thomas de Brogaires, (de Brogaris) son successeur, contribua beaucoup aussi à améliorer cet établissement. Les bénédictins, auteurs de l’Histoire Littéraire de France, parlent d’un collège remarquable que, dans le XII° siècle, possédait Beaumont-en-Auge (T. IV, page 56). Le Gallia Christiana (T. XI, App., col. 516) rapporte que les religieux de Beaumont eurent beaucoup à se plaindre des vexations des évêques de Lisieux; il assure même que la Vierge y fit beaucoup de miracles en 1517 , et quelques années après pour manifester la protection qu’elle accordait à un établissement qui lui avait été consacré. Ce prieuré fut dévasté par les calvinistes : la Vierge qui avait pris le nom de Notre-Dame-des-Miracles fut renversée et mise en pièces; les édifices ne furent pas non plus épargnés. En 1612 le chœur de l’église dégradé et presque tombé en ruines fut réparé malgré la résistance d’Olivier Mallet qui tenait le prieuré en commende. Ce ne fut qu’en 1660 (1665 suivant Mabillon) qu’il reprit quelque splendeur, les bénédictins de la congrégation de Saint-Maur y ayant introduit une réforme nécessaire. Les religieux de Saint-Ouen étaient obligés, lors de la vacance du prieuré, de présenter à trois différentes reprises, au baron de Roncheville, jusqu’à douze religieux de leur abbaye parmi lesquels il en choisissait un qu’il présentait à l’Abbé. Les religieux se livrèrent à l’instruction de la jeunesse, et furent puissamment secondés dans leur louable entreprise par le duc d’Orléans, comme baron de Roncheville, qui leur abandonna à cet effet les revenus du bénéfice dont il était collateur. Les lettres-patentes à cet effet sont du mois d’octobre 1751, elles furent enregistrées au parlement de Rouen le 5 décembre suivant. A la demande du duc d’Orléans, aïeul du roi actuel, l’évêque Brancas, par décret du 15 septembre 1741, éteignit la manse prieurale qu’il joignit à la conventuelle, afin d’établir un collège de religieux : ils furent chargés de l’éducation de six gentilshommes depuis l’âge de sept ans jusqu’à leur dix-septième année; il les obligea en outre à entretenir à Beaumont-en-Auge une Provident de la maison de Lisieux. Ce collège enseignait les humanités depuis la cinquième classe jusqu’à la rhétorique inclusivement.
Nous ne pouvons faire connaître les premiers Prieurs parce que les anciens documents de Beaumont ont été perdus, et que pendant fort longtems l’Abbé de Saint-Ouen opprimait véritablement le prieuré dont il parait qu’il nommait et révoquait les chefs suivant son caprice et non selon les intérêts de la maison.

1. Nicolas I de Godarville, dont nous avons parlé plus haut, passa vers 1267 à l’abbaye de Saint-Ouen où il mourut en 1275.
2. Thomas de Brogaires fut trois ans Prieur de Beaumont. Il améliora beaucoup les affaires de la maison, acquit de Guillaume de Beaumont quelques propriétés, fit bâtir plusieurs fermes à Briquebec, à Tongreville, à Penne-de-Pie, et à Hébertot, et se retira ensuite à Rouen.
3. Jean I de La Marque-d’ Argent fut aussi un des réparateurs de la maison dont il soutint courageusement les droits contre les évoques de Lisieux, même en cour de Rome. Il dépensa en procédure et en démarches, environ trois mille marcs d’argent et laissa enfin en bon état les affaires du prieuré qui lui eut ainsi les plus grandes obligations.
4. Simon de Foy.
5. Giles Le Marchand.
6. Hugues de Maudestour .
7. Nicolas II Mulet.
8. Renauld Le Prévost.
9. Pierre I de Bologne.
10. Jean n Le Saige.
11. Jean III Hellebout.
1 2. Pierre II de Rezenchon mourut vers 1466.
13. Guillaume I d’Estouteville fit valoir auprès du baron de Roncheville les privilèges et les droits de la maison; il devint archevêque de Rouen en 1453. Sa mort arriva à Rome le 23 janvier 1483 (n. s.). Son corps apporté en France fut inhumé dans la cathédrale de Rouen. Cardinal depuis 1437, il était, lorsqu’il mourut, doyen du sacré-collège. Il laissa, d’une dame romaine avec laquelle il était lié, deux bâtards {Gallia Christiana, tome XI, page 92), Jérôme et Augustin d’Estouteville, dont les descendants tinrent un rang distingué dans le royaume de Naples (Histoire généalogique, etc. de France, T. VII!, page 91.).
14. Jean IV de Fumichon.
15. Guillaume II de Rouves. A sa mort il y eut beaucoup de débats scandaleux entre les religieux de Beaumont et ceux de Saint-Ouen.
16. Louis d’Estouteville fut donné pour Prieur aux moines de Beaumont contre leur gré par Guillaume d ‘Estouteville baron de Roncheville.
17. Anselme du Hay. Il fut le compétiteur de Louis d’Estouteville.
18. Louis d’Estouteville ayant été évincé, ce fut Arthur Martel qui fut nommé Prieur.
19. Guillaume III Vasselin.
20. Richard Ango. Sa mort eut lieu en 1549.
21. Jessé Thorel céda son prieuré en commende à Jean de Hangest, chanoine de Paris. Les moines de Saint-Ouen s’y étant opposés, Thorel reprit son prieuré en 1552.
22. Pierre III Dufour, religieux de Saint-Ouen, pour mettre un terme aux difficultés que lui avait suscitées Jean de Forges, moine de Beaumont, céda son prieuré moyennant six cents écus de pension à Olivier Mallet, conseiller au parlement de Rouen.
25. Olivier Mallet. Il eut aussi des démêlés avec les moines de Saint-Ouen.
24. Laurent Gyel, moine de Saint-Ouen, céda, quoiqu’il eut juré de n’en rien faire, son prieuré en 1650, au père Meurissius (Maurice), Cordelier de l’ordre des frères mineurs, (lequel devint évêque de Madaure), moyennant deux mille livres de pension et à la condition qu’il pourrait rentrer à Saint-Ouen. N’ayant pu, ou n’ayant pas voulu exécuter ce traité, Gyel, cherchant à contrecarrer Maurice, s’arrangea avec le marquis de Bréauté qui avait alors beaucoup de crédit en cour. Le père Maurice de son côté fit des arrangemens avec Victor Le Bouthillier qui finit par l’emporter.
25. Victor Le Bouthillier, qui devint archevêque de Tours, fut envoyé en possession du prieuré de Beaumont à condition qu’il paîrait une pension de quatre cents livres au marquis de Bréauté et de huit cents à Gyel. Ce fut lui qui admit dans sa maison en 1 660 la réforme des Bénédictins de la congrégation de Saint-Maur. Il céda son prieuré en 1667.
26. François Le Bouthillier de Chavigny, neveu du précédent, et ancien évêque de Troies, prit possession par procureur le 8 septembre 1667 et donna sa démission en faveur du suivant.
27. Denis-François Le Bouthillier de Chavigny, neveu aussi de son prédécesseur, et archevêque de Sens, lui succéda et prit en 1695 possession da ce prieuré qu’il conserva jusqu’à sa mort.
28. Jacques Veytard , bénédictin de Saint-Maur, sous-prieur de Saint-Ouen, nommé par le duc d’Orléans, fut institué par l’Abbé de Saint-Ouen, archevêque de Cambrai. U donna en 1731 son assentiment à rétablissement d’un collège dans la maison.
Le savant La Place, membre de l’institut, ministre et sénateur, avait été professeur provisoire de mathématiques à l’école militaire de Beaumont-en-Auge, où il était né le 22 mars 1749.

– 1660. Le prieuré de Beaumont-en-Auge reçoit la réforme de la congrégation de Saint-Maur.
– 1741 : 15 septembre. L’évêque de Lisieux éteint la Mense prieurale de Beaumont-en-Auge et la réunit à la Mense conventuelle pour l’établissement d’un collège dans ce bourg.
– 1758 : auguste. Par suite des guerres désastreuses de cette époque, le roi, par un Édit, ordonne que , pendant 6 ans à compter du 1er janvier 1759, il sera payé annuellement un don gratuit extraordinaire par les villes, faubourgs et bourgs du royaume, sans exception en faveur des ecclésiastiques, des nobles ni des communautés religieuses.

– Dans le territoire lexovien, les localités suivantes sont taxées ainsi qu’il suit: Beaumont-en-Auge, 600 livres.

Recueil des inscriptions parisiennes (1881-1891) par Paris, France. Le Vayer, Paul
EXTRAIT du registre des actes de l’état civil de Beaumont-en-Auge (1).
Le vingt-cinq mars mil sept cent quarante- neuf a été baptizé par nous, soussigné, Pierre-Simon, né du vingt-trois, fils de Pierre de LAPLACE et de Marie-Anne SOCHON, sa légitime épouze — a été son parrein Pierre HALEY et sa marine Marie-Magdeleine de LAUNEY, qui ont signé avec nous. (Suivent les signatures.)
Pour extrait certifié conforme :
Pr le maire empêché,
L’Adjoint,
Signé: POUÊTRE.

PRÉFECTURE DU DÉPARTEMENT DE LA SEINE RECONSTITUTION DES ACTES DE l’ÉTAT CIVIL.
{Loi du 12 février 1872)
ACTE DE DÉCÈS – EXTRAIT du registre des actes de décès du 10ème arrondissement de Paris.
Année 1827.
Acte de décès du six mars mil huit cent vingt-sept, à trois heures après-midi. Le jour d’hier, à neuf heures du matin, est décédé rue du Bac, n » 108, M. Pierre-Simon, Marquis DE LA PLACE, âgé de soixante dix huit ans. Pair de France, Grand Croix de la Légion d’honneur. Membre de l’Académie des sciences et de l’Académie française, marié à Dame Marie- Charlotte DE COURTY. Constaté par moi Jean- Alexandre PAUQUET DE VILLEJUST, adjoint au Maire du dixième arrondissement de Paris, chevalier de la Légion d’honneur, faisant les fonctions d’officier de l’État civil. Sur la déclaration de M. Adolphe-François-René Marquis DE PORTES, demeurant rue St-Georges, n° 22, âgé de trente sept ans, gendre du défunt, et de M. Jean-François PECTOR, employé, demeurant rue de Grenelle n » 76, âgé de quarante sept ans. Lesquels ont signé avec nous, après lecture à eux faite de l’acte. (Signé) M.DE PORTES, PECTOR et PAUQUET.
Délivré, certifié conforme au Registre, par nous. Maire du dixième arrondissement. Paris, le douze mars mil huit cent vingt sept. (Signé) PAUQUET, adj.
Admis par la Commission (loi du 12 février 1872).
Le Membre de la Commission : (signé) BARROUX. Pour expédition conforme : Paris, le quatorze août mil huit cent quatre-vingt-cinq.
L’Archiviste de la Seine,
Signé : G. SAINT-JOANNY.
PROCÈS -VERBAL d’apposition de plaque commémorative.
L’an mil huit cent quatre-vingt-sept, le seize juillet,
Nous, soussigné, Joseph-Antoine BOUVARD, architecte de l’Administration centrale de la Ville de Paris, Certifions avoir fait apposer, en exécution d’une délibération du Conseil municipal de Paris, en date du 26 mai 1886, et d’un arrêté de M. le Préfet de la Seine, en date du 17 juillet 1886, sur la façade d’une maison sise rue du Bac, n» 108, et appartenant à M. de la ROCHEFOUCAULD, consentant, une plaque portant une inscription commémorative conçue et disposée comme il suit :
LA PLACE MATHÉMATICIEN ET ASTRONOME NÉ LE 23 MARS 1749 EST MORT DANS CETTE MAISON LE s MARS 1827
L’opération a été constatée par MM. Maurice DU SEIGNEUR, membre du Comité des Inscriptions pari- siennes, et Paul Le VAYER, inspecteur des Travaux de la Ville de Paris.
En foi de quoi nous avons rédigé et signé le présent procès-verbal. Signe : I. BOUVARD.
DE LA PLACE
PIERRE SIMON
(1) Beaumont-en-Auge, commune des cantons et arrondissement de Pont-l’Evêque, département du Calvados.

Cahiers de doléances du bailliage de Honfleur pour les Etats généraux de 1789 par Blossier, Albert.
– Les religieux de Beaumont-en-Auge : grosses dîmes louées (à Jean Lancelin, en 1790), 1.200 L. — L’évêque (de Lisieux) : le « déportuaire », loué à Jean Laiicelin (17 I. 3 s. d’impositions ordinaires). — Le duc d’Orléans, pour la partie de la forêt qui dépend de cette paroisse, 1.000 I.
– Privilégiés (Calvados 7.567 — Les religieux de Beaumont-en-Auge : un « trait » de dîme loué 30 1. au curé.

BULLETINS DE LA SOCIÉTÉ DE L’HISTOIRE DE NORMANDIE.
Extraits:
– Le collège de Beaumont-en-Auge, dirigé par les Bénédictins de la Congrégation de Saint-Maur, comme celui de Gournay, et fondé dans le Prieuré du même nom, suivant Lettres patentes données à Versailles au mois de décembre 1741 ,
– Le professeur de rhétorique du Collège de Beaumont-en-Auge était alors Dom Gourdin, qui passa ensuite à l’Abbaye de Saint-Ouen, s’est fait connaître par de nombreux écrits, et fut, après la Révolution, le premier organisateur et conservateur de la Bibliothèque de la ville de Rouen. (Voy. Cb. de Beaurepaire, Extraits d’un Manuscrit de Dom Gourdin, dans le Précis de l’Académie de Rouen, 1866-67.)

TEXTES DE LA COLLECTION MORIN-PONS, DE LYON, CONCERNANT L’HISTOIRE DE LA NORMANDIE AU XIVe ET AU XVe SIÈCLE Par M. Louis CAILLET.
Extraits:
– deux textes nous apprennent que la reine de Jérusalem et de Sicile (Yolande d’Aragon) reçut, moyennant le versement de 60.000 francs, les revenus des aides d’une année, et que Charles, duc d’Orléans, accorda aux religieux de Beaumont-en-Auge une diminution sur la pension qu’ils payaient pour la fiefferme d’Angerville et de Tillart, alors dans un état lamentable.
– Mandement de Charles, duc d’Orléans, à Jean le Flament, conseiller des finances, relatif aux religieux de Beaumont-en-Auge.
(Blois, 16 février 1457.)
Les religieux de Beaumont-en-Auge devaient payer au receveur du Pays d’Auge, Charlot Castellan, une rente annuelle de 202 livres 14 sous 6 deniers pour la ferme d’Angerville et de Tillart. Mais, par suite de diverses circonstances, cette ferme était dans un état si lamentable qu’ils ne pouvaient payer une somme aussi élevée. Ils adressèrent donc une supplique au seigneur dont ils dépendaient, Charles, duc d’Orléans, alors en résidence au château de Blois. Celui-ci prescrivit, le 16 février 1457, au conseiller des finances Jean le Flament de faire diminuer pendant trois ans le prix de cette ferme d’une somme de 32 livres 14 sous 6 deniers.

Essai historique sur Honfleur et l’arrondissement de Pont-l’Évêque, par A. Labutte. 1840.
Le prieuré de Beaumont, après avoir été pourvu de toutes sortes d’avantages temporels, fut, suivant l’usage, honoré de plusieurs miracles; c’était le complément nécessaire.
Du temps de l’abbé Mardageret, Dieu honora l’église Notre-Dame de Beaumont de plusieurs
insignes miracles, qui augmentèrent beaucoup la dévotion du peuple envers la Sainte-Vierge, et qui firent voir que ce lieu était sous la protection particulière de cette reine du ciel. Un religieux de ce prieuré, qui vivait il y a plus de trois cents quarante ans, écrivit seulement une vingtaine de ces prodiges.
Entre plusieurs autres qui étaient arrivés, dont il avait été le témoin oculaire, il fait mention de quantité de paralytiques qui furent guéris; il assure que les muets y recouvraient la parole, et qu’une infinité de personnes furent garanties de grands périls où elles étaient engagées, après avoir voué d’aller visiter cette église.
Ainsi, il parait que, du temps de l’abbé Mardageret, les miracles se fesaient par douzaine; mais tout cela se modéra avec le temps, et les savants bénédictins de Beaumont appelèrent sur leur couvent un tout autre genre d’illustration, en y établissant un collège qui acquit bientôt une juste célébrité.
C’est là où les premiers trésors de la science ont été ouverts à l’immortel auteur de la mécanique céleste; c’est là où, tout jeune encore, il sentit les premières inspirations de cet instinct mystérieux qui appelle les grands hommes vers le but où ils doivent trouver la gloire. Peut-être est-ce sur cette belle terrasse du couvent, d’un la vue découvrait un horizon immense, que, pendant quelques belles soirées d’été, il tenta sa première expérience dans le livre du ciel ?
Le collège de Beaumont a encore eu pour élèves Caulincourt, qui devait s’élever aux premiers rangs de l’armée et avoir pour ami l’empereur Napoléon, puis Evain, devenu général d’artillerie, et réclamé dernièrement par la Belgique pour réorganiser le ministère de la guerre et l’armée; puis le comte de Beaurepaire, ancien ministre plénipotentiaire, et une foule d’hommes qui, dans une sphère moins élevée, appartiennent aujourd’hui aux premières professions intellectuelles de la société.
Il existe à Beaumont un monument élevé à la mémoire de La Place, en 1835, sur l’emplacement même de la maison où il naquit.
Le frontispice de ce monument, dont la décoration est simple et parfaitement analogue au sujet, consiste en deux tables de marbre incrustées dans la frise de l’édifice et que surmonte un trophée composé des attributs de l’astronomie: chacune de ces tables contient une inscription gravée en lettres d’or. On lit dans celle de droite: La commune de Beaumont et le département du Calvados, à la mémoire de La Place, né à Beaumont, le 22 mars 1749, mort à Paris le 5 mars 1837.
A l’occasion de l’inauguration de ce monument, une fête publique fut célébrée à Beaumont.
Dans la préoccupation des intérêts présents, le culte dû à la mémoire des grands hommes est trop souvent négligé, et pour n’en citer qu’un exemple. le pauvre hameau de notre province, qui a l’honneur d’avoir vu naître notre grand peintre Poussin, n’a pas une misérable pierre pour honorer sa mémoire.
Beaumont, en payant son tribut à La Place, a pour sa part noblement protesté contre cette lourde et grossière incurie des contemporains (2).
(2) C’est à M, Follebarbe, maire de Beaumont, que revient principalement l’honneur de l’érection du monument à la mémoire de La Place. — C’est une bonne leçon donnée à quelques uns de ses collègues des grandes cités.

Le prieuré de Beaumont relevait de l’abbaye royale de Saint-Ouen, de Rouen: par sa charte de fondation, dont il existe de nombreux extraits dans diverses pièces qui ont passé sous nos yeux, Robert Bertran avait imposé aux religieux de Saint-Ouen l’obligation de présenter à trois diverses reprises, au baron de Roncheville, s’il le requérait, jusqu’au nombre de douze religieux de leur abbaye, dont il choisit un, qu’il présente à l’abbé de Saint-Ouen, qui doit donner la provision et l’instituer prieur.
François Ier lui-même voulut bien s’assujettir à cette formalité en l’année 1530, à cause de la garde royale d’Adrienne d’Estouteville, propriétaire de la baronnie de Roncheville.
A l’époque de la révolution, le prieuré de Beaumont partagea le sort commun à tous les ordres monastiques; les moines furent chassés, et le couvent ainsi que toutes ses dépendances, furent mis en vente et devinrent des propriétés particulières. L’église seule échappa au naufrage, et c’est aujourd’hui l’église paroissiale; celle qui avait anciennement cette destination étant détruite. (3)
(3) Au nombre des religieux du prieuré de Beaumont, que l’orage révolutionnaire dispersa, se trouvait Dom Lecomte qui eut l’honneur d’emporter l’estime et les regrets de tous les habitants; cet homme de bien aussi recommandable par sa science que par ses vertus, est aujourd’hui chanoine de l’église cathédrale de Bayeux.

Fondée en 1060, l’église du prieuré était par conséquent un monument d’architecture romane; mais en 1612, une notable partie du choeur et le côté droit de la nef s’étant écroulés, les architectes appelés pour faire les travaux de reconstruction, employèrent le style gothique, la forme ogivale, de telle sorte qu’il règne dans l’édifice actuel un mélange insolite des deux genres, ce qui prive d’harmonie l’ensemble du vaisseau.
Le clocher seul était resté intact; placé au milieu de l’église qui a la forme d’une croix, il se terminait en plate-forme, et rappelait par ses détails, la manière des deux belles tours de l’abbaye aux-Dames de Caen; mais quand on répara le désastre de 1612, on donna à la voûte de la nef une élévation qu’elle n’avait pas d’abord, et l’on enveloppa en partie dans la toiture deux de ces charmantes croisées à colonnettes, qui donnaient tant de grâce et de légèreté aux clochers de l’école romane. Depuis, on a complété la mutilation, en couvrant la plate-forme d’une superbe calotte en ardoise, genre d’ornement comme en concevait le XVIIIe siècle, cette belle époque où les analyseurs firent des arts ce que vous savez.
Une splendide croisée encadrée dans une vaste ogive, puis divisée ensuite en une foule de petits croisillons formés par de capricieux rameaux de pierre qui ont toute la souplesse du lierre, est aujourd’hui masquée par un autel peint de bleu et de rouge, interceptant stupidement la magnificence de la voûte céleste, dont les magiques reflets pénétraient naguères tout le temple chrétien, en inondant d’abord le choeur de vie et de lumière.
Au-dessous des croisées latérales, quelques fragments de pierres indiquent qu’il existait autrefois une ancienne galerie circulaire: sur les colonnes du choeur, dont les chapiteaux sont romans comme ceux de la nef, les modernes ont placé de détestables peintures représentant de saints personnages, les apôtres, si nous avons bonne mémoire; cette espèce de décoration; que l’on retrouve dans toutes les églises de campagne, est d’un effet si grotesque, que nous avons peine à comprendre comment ceux que cela regarde s’imaginent que de semblables charges puissent exciter en quoi que ce soit la piété des fidèles.
Il ne reste des autres parties du prieuré que le corps de bâtiment qui servait de collège, le logement du prieur, et l’infirmerie: le vaste bâtiment occupé par les moines a été entièrement détruit (4).
(4) Nous avons constamment suivi pour ce chapitre les précieuses notes qui nous ont été obligeamment fournies par M. Métayer-Desplanches, avocat à Pont-l’Evêque.

Les cartulaires de la baronnie de Bricquebec – par M. Léopold Delisle.
1221. Robert Bertran confirme à l’abbaye de Saint-Ouen de Rouen les donations que Robert le Fort et Suzanne, femme de celui-ci, avaient faites pour doter le prieuré de Notre-Dame de Beaumont en Auge, savoir 1° l’église de Magneville – 2 ° deux gerbes (c’est a dire les deux tiers de la dime) M Notre-Dame de Bricquebec, avec 30 acres de terre, la présentation à l’église réservée au seigneur – 3° l’église de Notre-Dame du Vrétot (de 0vitrot) avec la présentation à l’église et 30 acres de terre l’église de Saint-Pierre de Surtainville, avec 30 acres de terre; la dime du moulin à tan de Bricquebec la dime des marchés de Saint-Paul (de nundinis .Santi.(n° 9.)

1 novembre 1382. Guillaume, abbé de Saint-Ouen de Rouen, reconnait la façon dont les religieux de cette maison devaient présenter à madame Philippe Bertran, dame de Roncheville et de Rays, les candidats au prieuré de Beaumont en Auge. Cette dame soutenait que celui ou celle à qui la presentation appartenoit à recevoir et eslire celui qui lui plairoit à gouverner la dicte priouré, pooit refuser jusques à la tierche présentation,et prendre le presenteur comme l’un des troiz, si lui plaisoit, et que ce portoit par lettres sur ce faittes, et estoit contenu eb ses croniques .

Notice sur l’église de Notre-Dame de Dozulé. – Durand Pierre-Jérôme
1° Ecclesia DE BELLOMONTE, Beaumont-en-Auge;
S. Sauveur, Patron; Pabbé de S.-Ouen-de-Rouen, Seigneur, au XIV* siècle; au XVIII° le Prieur du lieu. (Dom Bride, mort Curé de Bolbec, est le dernier Prieur, avant la catastrophe de 93). (V. p. 59 de cet ouvrage).

La Normandie monumentale et pittoresque… Calvados – 1895.
L’EGLISE SAINTE-CATHERINE
Dès. le milieu du XVIIe siècle, l’église Sainte-Catherine était dotée d’un jeu d’orgues, lequel fut vendu, en 1770, au prieuré de Beaumont-en-Auge.

Généalogie de la famille Le Cordier par le Cr Henry Le Court.
La famille ISABEL remonte à Jacques Isabel, tabellion, vivant en 1535. Elle paraît originaire de Beaumont, où elle a possédé pendant trois siècles la terre de la Blotterie. Des branches se sont établies à Pont-l’Évêque, à Honfleur, à Englesqueville, etc. Plusieurs de ces branches ont occupé des fonctions notables; un des derniers membres de la branche de la Blotterie fut successivement maire et président du Tribunal de Pont-l’Évêque; il mourut en 1866.

Catalogue du musée d’antiquités de Rouen par l’abbé Cochet.
33. Armoire contenant divers USTENSILES du MOYEN-AGE et de la RENAISSANCE.
On y remarque : Trois brocs en étain, dont un trouvé à Drumare (commune de Beaumont-en-Auge), également au fond d’un puits.

Histoire généalogique de la maison Du Pontavice par Théodore Courtaux.
– Charles DE PONTAVICE, comte de Pontavice, capitaine de frégate, chevalier de Saint-Louis, naquit le 6 déc. 1729 et fut bapt. le lendemain en l’église paroissiale Saint-Guillaume de Mortain………….il fut agréé par le duc d’Orléans pour occuper une place vacante de l’un des six gentilshommes à la nomination de ce prince et destinés à être logés, nourris, entretenus et instruits dans le prieuré de Beaumont-en-Auge, conformément aux lettres patentes accordées par le Roi pour la réunion dudit prieuré à la masse conventuelle dudit lieu, à la charge par les religieux dudit prieuré de donner l’entretien, la nourriture et l’éducation à six gentilhommes, au choix du duc d’Orléans.
– Jean-Joseph, comte DU PONTAVICE, sgr des Renardières, né à Fougères, le 9 févr. 1764, fut reçu élève à Beaumonten-Auge, en sortit le 4 mars 1782 et entra comme sous-lieutenant au régiment de Brie.

Répertoire des sources historiques du moyen-âge par Ulysse Chevalier
Roussel (Jean), dit Marc-d’argent, bénéd., prieur de Beaumont-en-Auge, abbé de St-Ouen élu 1303 mai 10 mort « apud BihorelIum » 1339 déc.

Annales des Cauchois, depuis les temps celtiques jusqu’à 1830 par Ch. Juste Houël.
Hentri V. Pour montrer qu’il voulait agir en maître absolu, il délivrait des lettres patentes où se nommant, non plus régent, mais bien Roi de France 8, il terminait le différend existant entre l’abbaye de Saint-Ouen de Rhoëm et le prieuré de Beaumont-en-Auge, au sujet du patronage d’une chapelle.

Nobiliaire de Normandie. par une société de généalogistes – sous la dir. de É. de Magny
Jean-Jacques Le Goueslier De Montcarel, fit en 1739, ses preuves pour remplir au collége de Beaumont en Auge, une des places fondées à perpétuité par la maison d’Orléans, pour six Gentilshommes, place qu’il a occupée jusqu’en 1748.

3 – Archives ShL :

Cartulaire Shl avec inventaires ShL et sources bibliographiques diverses du Xe siècle à 1940 .+
Avant 1138 – Confirmation par Robert Bertran fils de Robert le Tors et de Suzanne, des biens donnés par ses parents à l’abbaye de Saint-Ouen de Rouen et destinés à la création du prieuré de Beaumont en Auge.= AD. 76. 14 H 797. Charte originale¸ EDIT.: Dom POMMERAYE, Histoire de l’abbaye de Saint-Ouen, pp. 475-476.= IND. LE CACHEUX, 1938, p. 252.

1221 – Robert Bertran confirme à l’abbaye Saint-Ouen de Rouen les donations que Robert le Tort et Suzanne, femme de celui-ci, avaient faites pour doter le prieuré de Notre-Dame-de-Beaumont-en-Auge.
Omnibus sancte Matris eclesie filiis ad quos presens carta pervenerit, Robertus Bertran, salutem. Noverit universitas vestra quod ego dedi et concessi et presenta carta confirmavi ecclesie sancti Audoeni Rothomagensis pro salute anime mee et predecessorum meorum ea que Robertus Tortus et ejus uxor Susanna dederunt et concesserunt predicte ecclesie ad sustationem monachorum qui, apud sanctam Mariam de Bello Monte in Augia, auctoritate et dispensatione abbatis et conventus sancti Audoeni deservituri deputabantur, videlicet: ecclesiam sancte Marie de Bello Monte cum omnibus pertinentiis (Beaumont-en-Auge) et presentationem ejusdem ecclesie, ecclesiam Sancti Stephani de Tilleio (Saint-Etienne-le-Thillaye), et presentationem ejusdem ecclesie similiter; ecclesiam sancti Grorgi de Penna Pice (pennedepie), ecclesiam de Magnavilla similiter (Manneville-la-Pipard) (suivent des biens dans la Manche) (….) ecclesiam sancti Clodoardi similiter (Saint-Cloud), ecclesiam de Tourgisvilla similiter (Tourgeville) et in ecclesia Sancti Stephani de Honeflue quatuor libras annuatim, cujus presentatio michi et heredibus meis remanet (Honfleur); ecclesiam sancti Georgii de Flikeflue (Fiquefleur) cum omnibus pertinentiis que ibidem possident; ecclesiam sancte Marie de Veteri Hebertot (Vieux-Bourg) similiter. Preterea dono et confirmo predicte ecclesie sancti Audoeni ad sustentationem monachorum qui apud sanctam mariam de Bello Monte in Augia. Deo servituri deputantur, decimas de omnibus forestis meis et de pasnagiis, et in prefectura mea de Penna Pice (Pennedepie) quadraginta solidos, et in prefectura de Ronchevilla (Roncheville) quadraginta solidos, et in censibus de Penna Pice (Pennedepie) decem solidos, et in prefectura de Honeflue (Honfleur) octo libras, et de théloneo de Fausguernon (Fauguernon) decimam, et in granario de Fausguernon tria sextaria avene, et pratum de Alinetis (Launay-sur-Calonne) sicut dividitur, et unam fossam in Touca piscatoriam, et sallam de duabus fossis meis (salines); ibidem decimas de (…. biens de la Manche) Noerolei (Norolles) et de Rotis (Reux) et de Brancillze, sicut antecessores mei eas dederunt et prefati monachi eos possederunt; et duas garbas sancti Johannis de Barnevilla et sancti Philiberti de Campis (Saint Philbert de Champs) et sancti Renoberti de Fausguernon (Fauguernon), quarum ecclesiarum presentationes ad me et heredes meos pertinent.

Dedi etiam duos vavassores eis Goscelinum et Osbernum. Et sciendum est quod capelle sancti Nicholai de Ronchevilla et sancti Renoberti de Fausguernon (Fauguernon), michi remanent. Concessi etiam priori et monachis sancte Marie de Bella Monte, quod singulis diebus habeant in haya meo de Tilio (La Haye du Theil, canton de Honfleur) duos equos ligna deferentes ad suum manerium ardere, ligna etiam ad edificia domus sancte Marie de Bello Monte, et ad Molendinum faciendum, ad plaustrum et ad aratrum; et insuper fagum unam ad Natalem Domini, unam ad Pascham, unam ad Assumptionem Beate Marie, unam ad festum Omnium Sanctorum, et preterea decimam de Bernoubeth, et decimam molendini tanereth de Brikebeth etc… (…. Biens dans la Manche). Et ut supradicta, sicut ad me concessa sunt, robur perpetue firmitatis obtineant, presentem paginam sigilli mei munimine dignum duxi roborare. Anno Domini gratie M°CC° vicesimo primo.
= AD. 76. 14 H 797. Charte originale¸ EDIT. Charles BREARD, Cartulaire de la baronnie de Bricquebec, n°19, pp. 205-207
+ IND. LE CACHEUX, 1938, p. 252 A revoir !!!!!

1255, 27 octobre – Anagni. Vidimus par l’official de Rouen d’une bulle du pape Alexandre IV, exemptant l’abbaye de Saint-Ouen du paiement de la dîme pour les récoltes servant à la nourriture de ses animaux ( vidimus du 14 janvier 1451) (Concerne également le prieuré de Beaumont-en-Auge ?) = AD. 76. 14 H 798. + IND. LE CACHEUX, 1938, p. 252.

1260, (n. st.) février – Paris. Concession par le roi Saint Louis, au prieuré de Beaumont-en-Auge pour 200 livres 54 sous 6 deniers tournois de plusieurs terres et revenus en fief ferme, dans les paroisses d’Angerville, la Thillaye, Beaumont, Blainville, etc.= AD 76. 14 H 797¸ EDIT. DELISLE, Cartulaire normand, n° 641. + IND. LE CACHEUX, 1938, p. 252

1264, Confirmation faite par Robert Bertran de la donation faicte par feu sa mère au prieuré de Beaumont en 1264
+ IND. LE CACHEUX, 1938: p. 252. AD 76. 14 H 797: Inventaire des titres … du Prioré …de Beaulmont en Auge. 1680 .

1283, Vidimus de Robert Bertran par lequel le Prieur et Religieux de Beaumont sont exempts de payer aucune coustume pour vendre et achapter dans la ville de Honnefleur en 1283 + IND. AD 76. 14 H 797 A revoir !

1344, 8 juillet – Bonneville-sur-Touques. Lettre de Robert Bertran, sire de Bricquebec, à Robert de Pistres, vicomte d’Auge, lui mandant de garnir d’hommes et de munitions le château de Bonneville-sur-Touques. De Beaumont-en-Auge, 8 juillet 1344. Sceau de cire rouge. Arch. SHL. A. 6.

1382, 1er décembre – Transaction entre l’abbaye de Saint-Ouen de Rouen, et Philippe Bertran, dame de Rais et de Roncheville au sujet de la nomination du prieur de Beaumont-en-Auge.= AD 76. 14 H 798 = IND. LE CACHEUX, 1938, p. 252.

1394 – Angerville – Lettre de Louis, duc d’Orléans, portant réduction de la ferme d’Angerville en faveur des religieux de Beaumont (copie) = Cité in Suzanne d’HUART.- Archives de la Maison de France (Branche d’Orléans) Tome I – Fonds de Dreux (300 AP I, 389), Paris, 1976, p. 174.

1406, 10 janvier – Procuration de Hue d’Oinville, seigneur de Jambeville, chargé par Gui de la Roche-Guyon, baron de Roncheville, d’élire à sa place un prieur de Beaumont-en-Auge = AD 76. 14 H 798 = IND. LE CACHEUX, 1938, p. 252.

1450, 8 avril – Rouen, Saint-Pierre .Vidimus par l’official de Rouen d’une bulle du pape Nicolas V réglant un différent entre l’abbaye et le curé de Saint-Laurent de Rouen au sujet de la dîme que réclame ce dernier pour 3 vergées de terre sises dans sa paroisse, hors les murs, au lieu-dit le Val de la Gatte. ( vidimus du 14 janvier 1451) (Concerne également le prieuré de Beaumont-en-Auge ?)= AD. 76. 14 H 798.+ IND. LE CACHEUX, 1938, p. 252.

1453, 17 octobre – Accord entre l’abbé de Saint-Ouen et dom Jean Hellebout, religieux de l’abbaye au sujet de la nomination de ce dernier au prieuré de Beaumont-en-Auge. = AD 76. 14 H 798 = IND. LE CACHEUX, 1938, p. 252.

1453 – Lisieux – Gens de guerre de la grant ordonnance logiés sus la mer tant à Touque, Dyve, Beaumont que ès parties d’environ. = Léopold DELISLE .-  » Notes sur une collection de titres normands « , Bull. mon. XX, 1854, p. 438

15..Mémoires et documents concernant la nomination du prieur de Beaumont-en-Auge. = AD 76. 14 H 798 = IND. LE CACHEUX, 1938, p. 252.

1523, décembre – Titres généraux: inventaires – « Inventaire et déclaration des reliques, ornements, livres et autres ustensiles de l’église et prieuré de Notre-Dame de Beaumont en Auge, ensemble des meubles d’icelle maison et prieuré » .
= AD. 76. 14 H 801. 1 cahier papier, 40 feuillets. + IND. LE CACHEUX, 1938, p. 253.

1550, 4 mars – Charges et soumissions auxquelles M. Jean Hangest, prieur commendataire de Beaumont, est tenu envers ses religieux.= AD. 76. 14 H 799+ IND. LE CACHEUX, 1938, p. 253.

1580, 3 octobre – Beaumont-en-Auge. Par devant Hilaire Henri et Thomas Paynel, tabellions royaux de la vicomté d’Argentan, fut présent Guillaume Darel, de la paroisse de Beaumont-en-Auge qui reconnaît avoir vendu à Giles Badouet de lad. paroisse, une portion de pré, sise aud. lieu, moyennant le prix de trois écus sol. Témoins: Jean Darel et Cyprien Boutigny.= Arch. SHL. Parch. Analyse Et. Deville. = archives SHL 1F285.

1586-1606Personnel: procédures. Pièces du procès entre Etienne Dufour et dom Guillaume Hazard, l’un et l’autre
religieux de Saint-Ouen, au sujet de la possession du prieuré de Beaumont-en-Auge. = AD. 76. 14 H 800. 10 pièces parchemin; 323 pièces papier. + IND. LE CACHEUX, 1938, p. 253.

1587, 6 octobre – Personnel: Requête de dom Louis Le Prévost, religieux de Beaumont-en-Auge, pour entrer à l’abbaye de Saint-Ouen-de-Rouen, en qualité de « jubilé ». = AD. 76. 14 H 188.+ IND. LE CACHEUX, 1938, p. 29.

1590 Personnel: Procès entre dom Louis Le Prévost, religieux de Beaumont-en-Auge et l’abbaye de Saint-Ouen-de-Rouen, pour le paiement de deux années de ses droits. = AD. 76. 14 H 188. + IND. LE CACHEUX, 1938, p. 29.

1595 Personnel: Procès intenté entre dom Louis Le Prévost, religieux de Beaumont-en-Auge et l’abbaye de Saint-Ouen-de-Rouen, au sujet des dîmes.= AD. 76. 14 H 278 bis. + IND. LE CACHEUX, 1938, p. 63.

1600 – Beaumont-en-Auge Inventaire des titres de la famille Porée, Beaumont-en-Auge. = Arch. SHL. FL 70. 117 feuillets.

1602 – Archives SHL, : 1F818 : 1602 : Beaumont le Roger : fief de Hautechene.

1603-1692 – Titres généraux: patronages, droits honorifiques – Procès entre le cardinal de Bouillon, abbé de Saint-Ouen, François Bouthillier de Chavigny, évêque de Troyes et prieur commendataire de Beaumont-en-Auge, et les religieux dudit prieuré, d’une part, et Me Nicolas Broquet, puis son successeur, Me Pierre Gonnard, curé ou vicaire perpétuel de Beaumont-en-Auge, au sujet des droits curiaux en l’église Saint-Sauveur dudit lieu.= AD. 76. 14 H 802. + IND. LE CACHEUX, 1938, p. 253.

1604, 13 décembre – Titres généraux: patronages, droits honorifiques – Sentence des requêtes du Palais touchant les arrérages d’une rente de 283 livres 1 sou que Me Lanfranc Bigot, sieur de Thibermesnil, chanoine de la cathédrale de Rouen, frère et héritier de feu Me Emery Bigot, président en la cour du Parlement a le droit de prendre sur le revenu du prieuré de Beaumont-en-Auge. = AD. 76. 14 H 802.+ IND. LE CACHEUX, 1938, p. 253.

1608, 23 juin – Beaumont-en-Auge – Bail à ferme consenti par Olivier Mallet, conseiller du roi en sa cour de Parlement de Rouen, prieur commendataire de Beaumont-en-Auge, à Jacques Mesnier, bourgeois, demeurant à Saint-Germain de Lisieux, de tous les droits de dîmes appartenant aud. prieuré à prendre et cueillir sur les paroisses de Saint-Philbert-des-Champs, Norolles, Fauguernon, moyennant 350 livres par an. = Arch. SHL. – 9 FA. Fonds Et. Deville.

1610 Aveu de tous les droits, charges, redevances et patronages du prieuré de Beaumont-en-Auge, rendu à S.A. Mlle de Montpensier. = AD 76. 14 H 799.

1627.- Le Brèvedent – Aveu rendu par Jacques Lebouteiller, écuyer, sieur de Brèvedent, du fief de Beaumont, dépendant de celui de Brèvedent et appartenant à Pierre de Mahiel, écuyer, fils mineur de Jehan de Mahiel. = AD14 – Baronnie de Creully . E 874

1630, 29 mars Prise de possession du prieur de Beaumont-en-Auge, Laurent Giel. = AD 76. 14 H 798

1647-1654 Baux du revenu du prieuré de Beaumont dont est prieur commendataire M. Victor Le Bouthillier, archevêque de Tours.= AD. 76. 14 H 799 + IND. LE CACHEUX, 1938, p. 253.

1657-1664 et 1667 – Vicomté d’Auge – Minutes provenant de la juridiction concernant les localités de : Tourgéville, Surville, Saint-Vaast-en-Auge, Beaumont-en-Auge = Cité in Suzanne d’HUART .- Archives de la Maison de France ( Branche d’Orléans ) Tome I – Fonds de Dreux (300 AP I, 664), Paris, 1976, p. 231

166. – Beaumont-en-Auge – David Toustain, demeurant à Drubec, reconnaît et confesse que Mrs les religieux, prieur claustral et couvent du prieuré de Beaumont-en-Auge, lui ont baillé en prêt, la somme de 86 livres pour le paiement de trois années de fermage à Jean Brière, écuyer, garde du corps du Roi. = Arch. SHL. 9 FA. Fonds Et. Deville.

1668, 18 novembre – Beaumont-en-Auge. Pierre Porée, demeurant audit lieu, prend à loyer pour un an, de noble dame Elisabeth de Berault, veuve du feu sieur de Clerze, demeurant à Saint-Etienne-la-Thillaye, deux bêtes de harnais, l’un de poil noir, l’autre de poil rouge, pour en jouir pendant led. temps, à charge de les nourrir et gouverner bien et dument et de les rendre en bon état avec la somme de 12 livres tournois. = Arch. SHL. – 9 FA. Fonds Et. Deville.

1676, 2 mai/19 juillet – Requête des religieux du prieuré de Beaumont-en-Auge et délibération des senieurs de l’abbaye de Saint-Ouen au sujet du prêt des chartes et papiers concernant ledit prieuré. = AD 76. 14 H 798

1677, 6 septembre – Factum pour le cardinal de Bouillon, abbé de Saint-Ouen, contre M. de Bouthillier de Chavigny, prieur de Beaumont-en-Auge, au sujet de la présentation à la cure de Saint-Pierre-de-Tourgéville.
= AD. 76. 14 H 802. + IND. LE CACHEUX, 1938, p. 253.

1680 – Liste des biens et désignation par paroisse. Inventaire des titres, lettres et escriptures concernant le bien et revenu du Prioré Nre.Dame de Beautmont en Auge. Membre dépendant de l’abbaye Saint Ouen de Rouen tirés du chartier de ladite abbaye. 1680
Premièrement
Lettre de confirmation des dons faicts audit prioré en 1221, cotté A
Confirmation faite par Robert Bertran de la donation faicte par feu sa mère au prieuré de Beaumont en 1264
Lettre de Philippe Roy de France au Bailly de Rouen pour faire jouïr les religieux dudit Prieuré et lever leurs fiefs arrières fiefs et autres rentes et redevances en plusieurs paroisses en 1277
Vidimus de Robert Bertran par lequel le Prieur et Religieux de Beaumont sont exempts de payer aucune coustume pour vendre et achapter dans la ville de Honnefleur en 1283
Chartre de Robert Bertran touchant plusieurs servitudes auxquelles le prieuré luy estoit redevable et desquelles il delivre et affranchy led. prieuré en 1297 = AD 76 14 H 797 A revoir !

1682-1703 – Quittances de rentes seigneuriales payées au prieuré de Beaumont-en-Auge pour le fief des Tuileries, par Paul de Borel, écuyer, seigneur de Courseulle. Billet du procureur. = Arch. SHL. FL 774, 6 pièces.

1688 – Pièce isolée concernant le prieuré de Beaumont-en-Auge.= AD. 76. 14 H 1521 + IND. MOURADIAN, 1980, p. 46.

1693 – Beaumont-en-Auge. Poursuites contre Jacques Bride, de Beaumont, fermier des enfants mineurs de Me Jean Train, enquêteur, pur rentes féodales dues à Ferry de Borel, seigneur de Clarbec, et au prieuré de Beaumont.= Arch. SHL. FL 477. 5 pièces.

1701. Le 5 avril 1701, le sr Hurel prend possession de la cure de Reux, en présence de Me Adrien Letellier, notaire à Beaumont, et de plusieurs autres témoins. = abbé PIEL, Inventaire historique, t. I, p. 434, N° 70.

1708, 24 juillet – Titres généraux: patronages, droits honorifiques – Arrêt du Parlement de Rouen dans l’affaire entre Louis de Clacy, seigneur de Saint-Etienne-la-Thillaye et M. de Bouthillier de Chavigny, prieur de Beaumont au sujet d’un banc mis par la famille de Clacy dans le choeur de Saint-Etienne-la-Thillaye.= AD. 76. 14 H 802. + IND. LE CACHEUX, 1938, p. 253.

1712, 3 mars – Bail de la ferme d’Angoville à Beaumont-en-Auge = Arch. SHL. BC 731

1731, février-avril. Pièces relatives à la nomination faite par le duc d’Orléans de dom Jacques Veytard, religieux de Saint-Ouen, comme prieur de Beaumont-en-Auge. = AD 76. 14 H 798

1731, octobre – Vicomté d’Auge. Lettres patentes pour l’établissement du collège de Beaumont (copie)
= Cité in Suzanne d’HUART .- Archives de la Maison de France ( Branche d’Orléans ) Tome I – Fonds de Dreux (300 AP I, 389), Paris, 1976, p. 174.

1741 – Copies de lettres de Mgr. de Brancas portant érection du Collège de Beaumont. « L’original est aux mains de M. Le Court notaire à Deauville »= SHL 1F-892.

1742, 9 octobre – 1743, 1er mars – Procès intenté par Pierre Le Rebour, échevin de la confrérie de Charité de Saint-Sauveur de Beaumont-en-Auge à un des frères servants, pour le contraindre au paiement des amendes encourues pour n’avoir pas rempli les obligations imposées par les statuts. = Arch. SHL EE 533, 6 p. papier

1742, 29 octobre – Beaumont-en-Auge. Assignation donnée par l’échevin de la Confrérie de charité de Saint-Sauveur-de-Beaumont-en-Auge, à l’un des frères pour payer des amendes dues pour n’avoir point rempli les obligations de frère servant. Ce en vertu d’une délibération du dimanche 29 septembre 1737, qui constate qu’alors, il y avait peu de zèle et que la décadence s’était introduite dans la charité. = Arch. SHL. Notes de Charles Vasseur.

1743, 30 novembre – Beaumont-en-Auge. Jean-Baptiste Le Carpentier, demeurant à Beaumont-en-Auge, baille à François Le Blanes, demeurant à Annebaut, 3 pièces de terre moyennant 220 livres de fermage, 100 livres à la Saint-Jean, 120 livres à Noël. Témoins: Jean-Baptiste Dupont et Charles Bedevin, de Bonnebosq. = Arch. SHL. Papier 2 ff. Analyse Et. Deville.

1744, 8 octobre – Beaumont-en-Auge. Partage de biens, succession de Pierre Thollemer et de Anne Delarue, de Beaumont-en-Auge. = Arch. SHL. Papier 12 ff. Analyse Er. Deville.

1748 – Archives SHL. 1F384 : 25 février 1748 : Guillaume Le Luthumel de Beaumont en Auge remet à titre de subrogation à Nicolas Boulley, menuisier à Cambremer une maison à Saint Laurent du Mont.

1775. — Le 12 sept. 1775, dispense de bans pour le mariage entre Félix-Auguste Réaux-Bouley, fils de feu Jaques, originaire de Bourgtherouhle et demeurant à Exmes diocèse de Séez, d’une part, et dlle Anne-Félicité Guestard, fille de M. Jean-Pierre Guestard, ancien notaire, et de feue Anne Renoultt, de la parr. de Beaumont-en-Auge.

1782. – Archives SHL. 1F690 : 1782 : Beaumont le Roger, Guillaume Mouchel, reçus et lettres.

1790 et 1793 – Archives SHL : 1F894 : 1790 et 1793 : notes sur l’abbaye de Beaumont en Auge..

An III, 29 floréal ( 1795, 18 mai ) – Beaumont-en-Auge. Renseignements sur Douésy ( Doisy ? ) d’Ollendon qui  » s’est présenté comme un représentant du peuple … encourage les citoyens à des processions qui ont eu lieu pendant 4 jours de suite, fait peindre et peint lui-même une croix située sur une grande route, en blanc  » = A.D. Calvados – F 6375 – Notes Desprès; Dossier Beaumont-en-Auge, d’après A.D. Calvados, série L police – Acquisition Sallenelle – cf. sur ce personnage, un article de G.A. SIMON in BSHLx. )

An IV, 9 thermidor ( 1796, 26 juillet ) – Beaumont-en-Auge. Procès-verbaux des visites des moulins du canton de Beaumont-en-Auge: Le Sueur, meunier = A.D. Calvados – Administration IV Police 41.

1842. – archives SHL.A. 1F800 : 1842 : Beaumont en Auge : poème adressé au Maire.

Fonds Etienne Deville: Carton n° 04
C4/3 – Manuscrit sur le cartulaire de Beaumont-en-Auge.

Fonds Nedelec – Communes:
Com.4. 9. 1 Beaumont-en-Auge Vie de la commune 1988-2008
Com.4. 9. 2 Beaumont-en-Auge Restauration de l’église
Com.4. 9. 3 Beaumont-en-Auge Jean-Charles Langlois. Pierre-Simon de Laplace
Com.4. 9. 4 Beaumont-en-Auge Notes historiques

Fonds COTTIN M. :
11 FA – 37 – Divers . Région de Pont-l’Evêque, Bonnebosq, Clarbec, Reux, Drubec, Beaumont, Villers, Manneville-la-Pipard, Manoir de
Pommereul à Sainte-Marthe (Eure) etc.

FONDS STURLER :
33 L’Église de Beaumont-le-Roger avril 1965 – détail 2 pell demandé par l’Ent.Raulet

Carnets de Charles VASSEUR :
Voir « Doyenné de Beaumont en Auge ».
Voir « Analyses et Transcriptions … »

EXTRAIT DE NOTES RECUEILLEES PAR MONSIEUR CATHERINE, INSTITUTEUR A GONNEVILLE SUR HONFLEUR. Page 61.
Robert Bertrand, baron de Roncheville et de Briquebec, avait donné en 1221 au prieuré de Beaumont, le tiers de la dîme des quatre fiefs qui relevaient de la baronnie de Roncheville dans les communes de Pennedepie et de Barneville. Ces fiefs étaient Pennedepie, Blosville, Meautrix et Bouttemont et dans une nouvelle charte de 1255 revenant sur ce qu’il avait précédemment accordé il donna aux religieux la totalité de la dîme sur les quatre fiefs.

Les seigneurs de Longueville prétendirent que la dotation des seigneurs de Roncheville n’avait un entier effet que pendant que ces seigneurs possédaient ces fiefs, mais que leur seigneurie était aliénée, les nouveaux seigneurs en maintenant la charte de 1221 se réservaient à leur profit celle de 1255, qu’ils ne regardaient que comme facultative. En vain, les religieux invoquèrent le droit de possession depuis l’origine et les nouveaux seigneurs malgré les religieux de Beaumont prirent les deux tiers de la dîme ne laissant auxdits religieux que le tiers accordé par la charte de 1221.
P.63 1699 2 avril
Mémoire instructif touchant la terre de Mont Saint-Jean
Ce mémoire est de conséquence pour connaître de la terre de Mont Saint-Jean et ses droits.
Suivant ce mémoire le Mont Saint-Jean comme Barneville et le prieuré de Beaumont auraient été donnés autrefois aux Templiers par des seigneurs de la Vicomté d’Auge et baronnie de Roncheville. Mais les preuves données à l’appui détruisent justement l’assertion, puisqu’il est reconnu que la terre se retrouve dans les mains de la famille Bertran, qui possédait la seigneurie de Roncheville, entre autres dans les mains du fondateur de Beaumont qui vivait en 1060 environ.
Il en résulte que l’on ne peut guère accorder créance à ce mémoire qui donne du reste peu de faits et paraît avoir été rédigé pour défendre des droits d’usage.
– page 135 : 1751 31 juillet
Guillaume Thouret, tabellion royal au baillage d’Auge pour les sièges de Pont-l’Evêque, les Authieux-sur-Calonne, Touques, Beaumont, Roncheville et dépendances.
– Page .156 : 1672 28 avril
– Au gageplège de la terre et seigneurie de Saint Cloud, tenu sur les fiefs sous la grande porte du manoir sieurial dudit lieu, par nous François Froger, licencié aux lois, avocat, séneschal de ladite sieurie, en présence de Gilles Le Cornu, tabellion à la vicomté de Roncheville, pour le siège dudit lieu et Beaumont, pris pour greffier, à l’instance et requête de Nicollas Dabost escuyer, seigneur de ladite terre, présent en personne, ont été appelés.

– 1751 31 juillet
– Guillaume Thouret, tabellion royal au baillage d’Auge pour les sièges de Pont-l’Evêque, les Authieux-sur-Calonne, Touques, Beaumont, Roncheville et dépendances.
– p.163 : 1742 29 octobre
Assignation donnée par l’échevin de la Confrérie de Charité de Saint Sauveur de Beaumont-en Auge à l’un des frères pour payer des amendes dues pour n’y avoir point rempli les obligations de frère servant. Ce en vertu d’une délibération du dimanche 29 septembre1737, qui constate qu’alors il y avait peu de zèle et que la décadence s’était introduite dans la société
– p.176 : 1580 8 juillet
Aveu rendu à Nobles Hommes François Poisson, sieur du Buisson et Nicolas du Val, sieur de Bocquensey aux droits des demoiselles Charlotte et Catherine de la Rivière, leurs femmes, sieurs du fief terre et sieurie du Mesnil es Crottes par Noble Paul Pynain, sieur de Saint Pierre, héritier de feu Maître Robert le Perché, en son vivant procureur du Roy en la vicomté d’Auge pour partie d’une vavassorie nommée la Valvassorye Arnould, assise aux paroisses de Beaumont et de Clarbec, sujette à 40 oeufs 4 deniers à Pâques. A la Saint Michel 30 corbeillées de pommes pour un myeu de cildre, et audit terme 10 sols pour agencement pour cueillys, pillys et entonnages, 48 sols à Noël, 4 chapons, 4 deniers hérisson et mottage … au chateau de Fauguernon
– page 184 – 1728 7 septembre
Dom Charles Dubosc, prieur du prieuré de Beaumont et Dom Denys le Sueur, procureur dudit prieuré
– page 198 – 1767
Charles de Lanney et Charlotte de Beaumont sa femme, fille de Joseph de Beaumont, sieur de Ricqueville qui était le fils de Elie de Beaumont sieur de Boisainey
– Page 201 – 1690 12 décembre
Réunion de terres fieffées, faite au corps du domaine, les pleds de réunion du noble fief Tillard appartenant aux Revérends Pères Religieux, prieuré claustral et Couvent du Prieuré de Notre-Dame de Beaumont-en-Auge, faute d’hommes et adveux non baillés, rentes non payées, droits et devoirs seigneurieux non faits
-page 206 – 1746 7 mars
Simon Duraingue, prêtre curé de la paroisse de Beaumont-en-Auge
– Page 207 – 1710 26 mars
Fieffe faite par Joseph de Baumont sieur de Ricqueville fils et héritier en partie de feu Hélie de Baumont, sieur de Boisanney, à Damoiselle Geneviève le Troux, veuve de Jean-Baptiste de Tolmer, vivant escuyer, sieur des Champs.
– p.212 : 1744 3 janvier – Auberge de la Fleur-de-Lys au bourg de Beaumont-en-Auge

FONDS « IMPRIMES » :
III J 26 : Observations médicales sur la maladie de Melle Lecarpentier, de Beaumont, par le docteur Quillet médecin à Pont-l’Evêque et éclaircissement par le docteur Gauvin, médecin à Beaumont. 1818. ex n° 99.
(Cas d’un cancer traité pour un ver solitaire et autopsie cadavérique)
II A 5 : Tableau du district de Pont-l’Evêque, réduit à 93 paroisses et deux succursales, avec la liste des paroisses supprimées, noms des fonctionnaires publics et autres ecclésiastiques qui ont déféré à la loi du serment et l’indication des remplacements à faire par l’ordre de suppression proposé.
(cantons de Pont-l’Evêque, Honfleur, Blangy le Château, Bonnebosq, Cambremer, Beuvron, Touques, Dives, Crévecoeur, Beaumont)

BARNEVILLE – 27



BARNEVILLE – 27

Baronnie de Daubeuf-la-Campagne

Abbaye Saint-Ouen de Rouen. Baronnie de Daubeuf : affaires diverses.- Procédure contre les habitants de Vraiville 1499-1502)
AD. SM. 14 H 1358

1525-1532
Abbaye Saint-Ouen de Rouen. Baronnie de Daubeuf-la-Campagne -Bail et cession de la moitie du fief d’Escanville (1525-1532)
AD. SM. 14 H 1358

1594
Abbaye Saint-Ouen de Rouen. Baronnie de Daubeuf-la-Campagne -Procédure relative au compte de la ferme de la Bougonnerie (1594)
AD. SM. 14 H 1358

1643 – 17..
* Abbaye Saint-Ouen de Rouen. Baronnie de Daubeuf-la-Campagne – Copie ou extraits de terriers (semble concerner Daubeuf-la-Campagne)
AD. SM. 14 H 1358

1692 – 1767
Abbaye Saint-Ouen de Rouen. Sentences de réunion d’héritages. Baronnie de Daubeuf-la-Campagne –
AD. SM. 14 H 1358

1704
Abbaye Saint-Ouen de Rouen. Baronnie de Daubeuf-la-Campagne -Mémoire de recette de rente
AD. SM. 14 H 1358

1705 – 17309
Abbaye Saint-Ouen de Rouen. Baronnie de Daubeuf-la-Campagne -Rôles d’amendes.
AD. SM. 14 H 1358

1772 – 1788
Abbaye Saint-Ouen de Rouen. Baronnie de Daubeuf-la-Campagne -Quittances mémoires et correspondances.
AD. SM. 14 H 1358

1778
Abbaye Saint-Ouen de Rouen. Baronnie de Daubeuf-la-Campagne -Répertoire d’aveux.
AD. SM. 14 H 1358

1783
Abbaye Saint-Ouen de Rouen. Baronnie de Daubeuf-la-Campagne -Titres concernant la terre de Saint-désir dépendant de la baronnie
AD. SM. 14 H 1358

1785 – 1786
Abbaye Saint-Ouen de Rouen. Baronnie de Daubeuf-la-Campagne -Procès verbaux du Garde-chasse de Daubeuf-la-Campagne.
AD. SM. 14 H 1358

1788
Abbaye Saint-Ouen de Rouen. Baronnie de Daubeuf-la-Campagne -Récépissé des papiers détenus par le fermier Nicolas Dupuis.
AD. SM. 14 H 1358

1790

Abbaye Saint-Ouen de Rouen. Baronnie de Daubeuf-la-Campagne -Recette des droits seigneuriaux.
AD. SM. 14 H 1358

1564
Abbaye Saint-Ouen de Rouen. Baronnie de Daubeuf-la-Campagne -Procédure contre un fermier.
AD. SM. 14 H 1359

1598
Abbaye Saint-Ouen de Rouen. Baronnie de Daubeuf-la-Campagne -Procès-verbal de la visite de la baronnie.
AD. SM. 14 H 1359

1608 – 1623
Abbaye Saint-Ouen de Rouen. Baronnie de Daubeuf-la-Campagne -Procédures pour non respect de contrat de bail contre le fermier Le Cornu.
AD. SM. 14 H 1359

1610
Abbaye Saint-Ouen de Rouen. Baronnie de Daubeuf-la-Campagne – Procédures relatives aux champarts.
AD. SM. 14 H 1359

1616 – 1778
Abbaye Saint-Ouen de Rouen. Baronnie de Daubeuf-la-Campagne. Transactions diverses et copies d’aveux.
AD. SM. 14 H 1359

1617-1618
Abbaye Saint-Ouen de Rouen. Baronnie de Daubeuf-la-Campagne -Adjudications de terres.
AD. SM. 14 H 1359

1623 – 1780
Abbaye Saint-Ouen de Rouen. Baronnie de Daubeuf-la-Campagne -Dîmes et champarts: contestations et titres justificatifs.
AD. SM. 14 H 1359

1643
Abbaye Saint-Ouen de Rouen. Baronnie de Daubeuf-la-Campagne – Mainlevée de saisie de terre en faveur de Saint-Ouen.
AD. SM. 14 H 1359

1724-1725
Abbaye Saint-Ouen de Rouen. Baronnie de Daubeuf-la-Campagne -Correspondance relative … la perception des treizièmes.
AD. SM. 14 H 1359

1684
Abbaye Saint-Ouen de Rouen. Baronnie de Daubeuf-la-Campagne -Défense faite aux paroissiens de se placer dans le chœur de l’église.
AD. SM. 14 H 1359

1785 – 1787
Abbaye Saint-Ouen de Rouen. Baronnie de Daubeuf-la-Campagne -Indications d’usurpations faites sur les pâtis et plan des bruyères de Daubeuf-la-Campagne.
AD. SM. 14 H 1359

1565 – Daubeuf-la-Campagne
Abbaye Saint-Ouen de Rouen. Baronnie de Daubeuf-la-Campagne -Terrier dressé par Pierre Picard et Jehan Le Paulmieré receveurs de la baronnie.
AD. SM. 14 H 1360

1700 – 1743
Abbaye Saint-Ouen de Rouen. Baronnie de Daubeuf-la-Campagne -Réunions d’héritages.
AD. SM. 14 H 1361

1785 – 1786 – Daubeuf-la-Campagne
Abbaye Saint-Ouen de Rouen. Baronnie de Daubeuf-la-Campagne -Aveux
AD. SM. 14 H 1362

1671
Abbaye Saint-Ouen de Rouen. Baronnie de Daubeuf-la-Campagne –  » Inventaire des titres du chartrier abbatial de la royale
Abbaye de Saint-Ouen de Rouen faict en 1671. » – fol. 89: Baronnie de Daubeuf-la-Campagne.
AD. SM. 14 H 6

Cf. dans papiers QUENEDEY 13 Croquis d’une maison de Lisieux 127 Grande rue cour Corps de logis de L’Ouest d’après J. Lafond.
Enquête de louis XIV sur les carrières de pierre.

MANERBE

Notes sur MANERBE – 14398

Archives du Calvados.
MANERBE
I. Dioc. de Bayeux (Exemption de Cambremer). – Baill. et maîtrise de Pont- l’Évêque. Gr. à sel de Lisieux. Gén. et int. de Rouen; él. et subd. de Pont-l’Évêque.
II. Distr. de Pont-l’Évêque; canton de Cambremer (Arrêté du 1er mars 1790).
III. 3° arr. communal (Arr. de Pont-l’Évêque); canton de Cambremer (Loi du 28 pluviôse an VIII); canton de Blangy (Arrêté du 6 brumaire an X).(1911). Sup.: 1825 hect. 8 a. 11 c.- Pop.: 484 hab.
ADMon Gale. Délibérations, depuis le 1er fructidor an VIII.
ÉTAT-CIVIL. – Baptêmes, mariages et sépultures (2), depuis 1601.
Un cahier antérieur de 1580 à 1600, indiqué par l’inventaire arrêté le 15 mai 1861, n’a pu être retrouvé. Lacune: 1793- an X. – Délibération pour réparations à l’église. 1694.
IMPOSITIONS.Des états de sections de 1791 (10 cah.), cote G. 9 de l’inventaire, n’ont pu être retrouvés.
Voir aux Archives du Calvados les délibérations du Comité de surveillance de Manerbe. 10 novembre 1793-9 thermidor an II (Reg.)
Voir les actes de catholicité de Manerbe. 1670, 1673-1674 , 1677-1680 (Série G, Manerbe, 7 cah.)

Dictionnaire topographique du Département du Calvados – Hippeau, Célestin.
Manerbe, canton de Blangy. Manerba, 1204 (magni rotuli, t. II, p. 93).
Manerbia, xiv s° (taxat. decim. dioc. Baioc.). Ménerbe, 1460 (dénomb, de l’év. de Bayeux).
Par. de Saint-Jean-Baptiste, patr. le seigneur. Chapelle de Saint-Jean-du-Buisson, ayant pour patr. le seigneur. Dioc. de Bayeux. Exemption de Cambremer.
Fief dit l’Honneur de Malherbe, relevant de la bar. de Cambremer, 1460 (av. du temp. de l’év. De Bayeux). Fief du Petit-Grandouet consistant en cinq asnesses. Fiefs de l’Épée, d’Argentelle, de la Planche, de Mont-Rosty, de la Vipardière, 1620 (fiefs de la bar. de Cambremer).

Angerie (L’), h. – Argentel, chât. et h.1265 (ch. de Friardel). — Argentelle, huitième de fief de la bar. de Cambremer, 1620 (rôle des fiefs de la vicomté d’Auge, p. 351). – Bays (Les), fief relevant de Manerbe (aveux de la vicomté d’Auge, p.352).
– Bazin, h. – Beauquerie (La), h – Bence, h. – Bruyère-Hamel (La), h. – Buisson (Le), h. che de Manerbe. rochia de Manerbia, XIVº sº (livre pelut de Bayeux, p. 64). – Chapelle (La), h. – Closetterie (La), h. – Crevonnière (La), h – Croix-Caline (La), h. – Croix-L’abbé (La), h. – Drieux (Les), h. – Duhannerie (La), h – Fiques, h. – Fonerie (La), h. – Fonerie (La), h. – Forge-Valois (La), h. – Fosserie (La), h – Friche-Colleville (Le), h.- Gratte-Panche, h.- Gratapantia, 1147 (ch. du Val-Richer; Neustria Pia, p. 825). Gratepanse, 1703 (d’Anville, dioc. de Lisieux). – Houssaye (La), q – Langerie, h. – Lieu-Au-Lion (Le), h.- Lieu-Bosset (Le), h. – Lieu-Bouffard (Le), h. – Lieu-De-Petit-Jean (Le), h. – Lieu-Des-Petits-Prés (Le), h. – Lieu-Dieu (Le), h – Lieu-Paris (Le), f. – Lieu-Vesque (Le), h. – Martigny, f. – Menier, h. – Planche-Des-Douets (La), h. – Pommerayes (Les), h.- Poitiers (Les), h.- Presbytère (Le), h.- Renaud, h. – ROSIÈRE (La), h. – Saint-Sauveur, h. – Siglerie (La), h. – Tuilerie (La), h. – Valette (La), h. – Val-Richer (Le), bois et min – Ventes (Les), h. – Vesquerie (La), h. – Viparderie (La), h. et f. – Vitet, h.

De la Baronnie de Cambremer relèvent les fiefs qui ensuivent :
Les fiefs de La Planche, Hesbert, Mesnil et l’Espinay-Lucas, assis à Estrées.
Du fief de La Planche, assis à Estrées, relève :
Le fief de Manerbe, plein fief assis en la paroisse dudit lieu de Manerbe, vicomté d’Auge, possédé par Jehan de Borel, Ecuyer.
Dudit fief de Manerbe relèvent les fiefs ci-après nommés :

  • Les fiefs du Bays, assis à Cambremer, possédés par Henry de Montfilastre Ecuyer.
  • Le fief de La Vipardière, assis à Manerbe.
  • Le fief d’Argentelle, 8° de fief, assis à Manerbe, possédé par Messire Jehan de Mauduit, sieur de la Rosière, Conseiller du Roi et Maître de ses comptes en la Chambre de Rouen.
  • Le fief Rouzée ou Basse-Manerbe, 2° de fief.
  • Du fief de Basse-Manerbe relèvent :

  • Les fiefs de l’Espée, pleins fiefs assis au Pré-d’Auge.
  • Le fief de La Rivière, assis au Pré-d’Auge, possédé par François de La Rivière Ecuyer.
  • Le fief de Grandouet, tiers de fief assis à Grandouet, possédé par Pierre de Grieu, Ecuyer.
  • Le fief du Pré-d’Auge, possédé par François de La Rivière. Ecuyer, assis en la pa roisse dudit lieu du Pré-d’Auge, vicomté d’Auge.
    Duquel fief du Pré-d’Auge relève : voir Le Pré d’Auge

1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives ShL.

1 – BIBLIOGRAPHIE :
ANQUETIL A., Le Livre Rouge de l’Evêché de Bayeux – Manuscrit du XV° siècle. Publié pour la première fois avec introduction et Tables, Bayeux, Tueboeuf, 2 vol. 1908-1909 et 1911, In-8°, XXXIV-408 et IX-413, t. II, p. 321
BORDEAUX Raymond, « Sur la poterie de Manerbe, Calvados. XVI°-XVII° siècles », BM, XIV, 1848, pp. 629-636
BOURRIENNE abbé, « Le dénombrement du Temporel de l’Eveschié de Bayeux (1460) », Baiocana, 2, 1910, pp. 3-15; 49-56; 145-154Honneur de Manerbe: pp. 147-148
BORDEAUX Raymond, « Sur la poterie de Manerbe, Calvados. XVI°-XVII° siècles », BM, XIV, 1848, pp. 629-636
CAUMONT Arcisse de, « De Caen à Bernay. Par monts et par vaux », AAN, 30, 1864, pp. 111-165; p. 128
CHAPPET Alain : Avec ceux de Lisieux et alentours dans les Armées de premier Empire ; BSHL N°55, Décembre 2003 (Humbert de MOLARD)
COLIN-GOGUEL Florence, « Les potiers et tuiliers de Manerbe et du Pré-d’Auge », Ann. de Norm., 25, juin 1975, pp. 99-116
COLLEVILLE, Monographie communale de Manerbe, Ms. 1885, 40 p.= Arch. Départ. du Calvados, Br. 9441
DEVILLE Etienne, « Devis pour la construction du chœur de l’église de Manerbe », BSHL, N° 23, 1918, p. 12
DEVILLE Etienne « L’art de la terre à Manerbe et au Pré d’Auge » Eveil de Lisieux « , 29 mars 1919
DEVILLE Etienne, « A propos de l’Exposition des Arts appliqués de Caen. L’Art de terre à Manerbe et au Pré d’Auge ». Journal de Rouen, 13 octobre 1922
DEVILLE Etienne, « La construction du chœur de l’église de Manerbe (1513-1514) », Journal de Rouen, 4 décembre 1922
DEVILLE Etienne, « L’art de terre à Manerbe et au Pré d’Auge », L’Echo Républicain, 12 et 19 janvier et 2 février 1935
D’HAUSSY E, « L’art de la céramique en Basse-Normandie », PAR, 16, N° 3, Mars 1966, pp. 3-8
Editions FLOHIC : Le patrimoine des communes du Calvados, page 236.
GOGUEL Florence : Les potiers et tuiliers du Pré d’Auge et de Manerbe. Mémoire de maîtrise 1971-1973. Archives SHL.
GONCALVES Jeanne : Son et lumière église de Manerbe. BSHL n°41 mai 1998.
LE COURT Henry, Le Château de Manerbe in La Normandie Monumentale et Pittoresque.
LEMAITRE Claude : Quelques notes de céramique augeronne. Bulletin du Foyer rural du Billot, n°97, mars 2007
L’EXPLOITATION ANCIENNE DES ROCHES DANS LE CALVADOS : HISTOIRE ET ARCHEOLOGIE.
MONTIER A., Les épis du Pré-d’Auge et de Manerbe, Paris, 1904
MORIERE Jules, « Industrie potière dans le département du Calvados.
NEDELEC Yves : un peu de documentation sur Manerbe (Château, famille Handjéri, Argentel et ses propriétaires) Voir Archives SHL NE26
NEDELEC Yves : la famille Desbordeaux et le lieu Bordeaux à Manerbe. Voir Archives SHL NE26 Archives SHL « Lieux L à R, Manerbe »
NORTIER Michel, Contribution à l’étude de la population en Normandie au bas moyen âge (XIVe-XVIe siècles).
PANNIER Arthème : voir Archives SHL, NE12, 2e carton.
PELLERIN Henri, « Les chapelles de Manerbe », PAR, 22, N° 7, Juillet 1972, pp.
RAULT Fernand, Les « Petites écoles » de Cambremer et de Manerbe au XVIIIe siècle, Communication SHL, 28 décembre 1967
RAULT Fernand, « L’art de la céramique au Pré-d’Auge et à Manerbe », PAR, 22, N° 9, Septembre 1972, pp. 9-16
SEYDOUX Philippe, Châteaux du Pays d’Auge et du Bessin.
THIRON Denis : La production de céramique dans la région lexovienne. BSHL n° 45, décembre 1999.
Notes Ch. VASSEUR : MANERBE – Dossier bleu Bib: AAN, 1864, pp. 124-128.
Canons du château, CAF 1848, p. 91 MSAN, XXIII, p. 1, col? 2
Catalogue du Musée de Rouen, 1868, p. 60, n° 111
Catalogue de SHLx., 1874, p. 47 Extraits, pp. 78-82
Les potiers et tuiliers de Manerbe et du Pré-d’Auge au XVIIIe Siècle – Annales de Normandie, 25e année n°2, 1975. pp. 99-116.

2 – Pièces Justificatives.

Statistique Monumentale Du Calvados Par Arcisse De Caumont.
Notes de M. Ch. Vasseur.
Manerbe, Manerbia.
Bien que limitrophe de la banlieue de Lisieux, cette paroisse en a toujours été séparée, soit pour la juridiction civile, soit pour la juridiction spirituelle. Ainsi, quant à la première, elle était comprise dans l’élection de Pont L’évêque, sergenterie de Cambremer; pour la seconde elle dépendait du diocèse de Bayeux, dans le doyenné ou exemption de Cambremer, composé de huit paroisses enclavées de toutes parts dans les terres dépendantes de l’évêché de Lisieux.
Au XVIIIe. siècle, Manerbe avait 3 feux privilégiés et 110 feux taillables. Aussi l’église est-elle assez importante.
Elle se compose d’un choeur et d’une nef, bâtis à la fin du XVI. siècle. Le portail regarde la route. La porte est une arcade surbaissée qui pose sur deux pieds-droits semblables à de petits contreforts triangulaires. Au-dessus est une niche moderne. Les vantaux ne datent que du règne de Louis XIV, mais ils sont ornés de guirlandes en relief et d’arabesques sculptées.
Un contrefort soutient l’angle du sud de ce portail. Le nord est contre butté par une tour carrée, bâtie dans l’alignement du portail, élevée de quatre étages, avec contreforts sur les angles. Elle est percée, à différentes hauteurs, d’ouvertures variées : à l’ouest, une fenêtre ogivale subdivisée par un meneau; au nord, une fenêtre ogivale plus étroite, subtrilobée.
Son couronnement est une pyramide en charpente mince et élancée, ajourée, sur chacune de ses faces, d’une série de petites arcatures trilobées. Le mur latéral de la nef, à la suite de la tour, est soutenu par deux contreforts et éclairé par deux fenêtres ogivales : l’une, de belle dimension, avec deux meneaux ; l’autre, moins élevée, avec un seul meneau.
Le mur du sud, qui a un plus grand développement, puisqu’il occupe l’espace correspondant à la tour, est flanqué de trois contreforts et percé de trois fenêtres ogivales, à peu près aussi larges que hautes, avec tracerie formée de deux rangs de quatre-feuilles à pétales lancéolés que soutiennent deux meneaux.
Le choeur est légèrement en retraite sur la nef. Il se termine par un chevet pentagonal avec contreforts sur les angles et présentait, dans ses deux murs latéraux, un parallélisme complet avant la construction d’une sacristie adhérente à son flanc méridional. Un seul contrefort de ce côté, deux au nord, le soutiennent. Le jour arrive à l’intérieur par quatre fenêtres placées régulièrement. Les pans du chevet étaient également percés de fenêtres, maintenant en partie bouchées. Celle de l’orient, plus élégante, plus large, subdivisée par trois meneaux avec une belle tracerie, est totalement fermée, probablement depuis l’établissement du haut retable de l’autel. Une porte à arc surbaissé sert d’entrée dans le choeur, du côté du nord.
L’intérieur n’offre qu’un intérêt secondaire. Les voûtes sont en merrain, avec charpentes apparentes. Le sous-faîte est orné de rosaces, quatre-feuilles, croix fleuronnées et culs-de-lampe ou pendentifs sculptés d’un blason porté par un ange.
L’arc triomphal est ogival, chargé de moulures prismatiques.
Au haut de la nef, dans le mur du sud, est une piscine en accolade.
Le mobilier est ordinaire. Le maître-autel date du règne de Louis XIV. Le tableau qui occupe le centre du retable est signé: C.de Fontenay, avec la date 1684. A droite et à gauche de l’autel sont des panneaux qui représentent des bouquets de fleurs remarquablement peints. On lit au-dessous: B. Daubin, 1698. Aux fenêtres sont quelques fragments de vitraux de la Renaissance : on peut encore y distinguer une sainte Barbe, avec la date 1525, une Mère-de-Douleur, etc.
Sur l’un des deux petits autels étaient placés des candélabres en bois sculpté, style Louis XV, qui venaient de l’abbaye du Val-Richer.
Le choeur était pavé d’inscriptions tumulaires. L’une d’elles, gravée sur pierre, est encore en partie lisible.

LE (corps de Me.)
F(rançois Lefor)T
VIVANT P(res)TRE
CVRE DE CE LIEV
PENDANT 12 ANS
LEQVEL DECEDA LE
22 AVRIL 1731
AAGE DE 73 ANS.
PRIES POVR LE REPOS
DE SON AME
ET A ÉTÉ FONDE POVR
LUY PAR Me HENRY
LEFORT SON FRAIRE
DEVX SERVICES ET
DOVZE MESSES PAR
AN PAR CONTRAT
PASSE A CAMBREMER
DEVANT THOREL
TABELION LE SEPT
MARS 1732
REQVIESCAT
IN PACE.

Plus loin est une plaque de fonte, de 1 pied carré, sur laquelle on lit :

ICY EST INHVME MAISTRE
JACQVES BOVFAR PBRE
EN SON VIVANT CHAPE
LLAIN DE LA CHARITE
DE MANERBE LE SAMEDI
NEVFVIESME IOVR DE
MARS MIL SIX CENS
SOIXANTE ET QVINZE.

Dans le bas de la nef sont deux confessionnaux grossièrement assemblés, mais qui sont composés de fragments de hauts retables en bois du XVII.siècle. Ils se composent chacun de quatre panneaux sculptés de compartiments flamboyants, séparés l’un de l’autre par un petit contrefort ou potelet couvert d’imbrications, torsades, entrelacs et autres motifs variés. Sur ces panneaux s’appuie un dais, terminé par une petite galerie flamboyante découpée à jour.
Des peintures ornaient les pleins de ces dais : sur l’un, les sujets sont encore visibles. Aux deux extrémités sont des anges semant des fleurs; au centre trônent le Père-Éternel et le Christ.
La cloche de Manerbe est intéressante par l’inscription qui la couvre; elle a été fondue par un artiste de renom, Jean Aubert, de Lisieux.

1702. MESre IACQVES PIERRE DE BOREL CHer SEIGr ET PATRON CHATELAIN DE LHONNEVR DE LA HAVTE ET BASSE MANERBE CONer DV ROY GRAND MAISTRE GNal DES EAVS ET FOREST DV DVCHE DE LONGVEVILLE ET CONTEE DE TANCARVILLE ET GOVRNAY ET NOBLE DAME ANNE DE MONCHY SON ÉPOVSE MONT DONNEE ET NOMMEE JEAN.
Comme on le voit par cette inscription, le patronage appartenait au seigneur; mais il devait, à chaque mutation présenter trois sujets, tous originaires du diocèse de Bayeux, parmi lesquels l’évêque faisait son choix.
II a aussi existé à Manerbe un personnat; il était supprimé à la fin du XVIIIe. siècle. Le titre, ainsi que les revenus, en avaient été affectés aux Lazaristes, qui, à ce droit, percevaient les grosses dîmes de la paroisse. ( Voyez l’abbé Expilly, Dict. des Gaules et de la France, 7 vol. in-fa.)

Château.
— Le château de Manerbe, voisin de l’église, a été démoli en 1853. Le plan primitif était un corps principal élevé d’un étage sur le rez-de-chaussée, disposé de manière à former deux ailes. En avant, à droite et à gauche, se trouvaient deux autres bâtiments, faisant deux autres ailes séparées; le tout, construit en pierres de taille disposées en chaînages et en briques, datait du règne de Louis XIV, de l’an 1669. La moitié du corps principal avait disparu depuis longtemps déjà. Le reste était décoré assez richement. Le pavage se composait de carreaux en faïence aux vives couleurs, aux dessins géométriques. Deux des salles du premier étage avaient leurs lambris peints en camaïeu. Dans l’une, on voyait des sujets tirés de l’antiquité, comme l’incendie de Troie et la suite de l’histoire. L’autre, plus splendide, était tendue de toiles peintes avec art. Chaque pan représentait un vase d’un dessin et d’une ornementation fort riches, d’une élégance exquise. Les panneaux bas du lambris offraient une série de charmants paysages. Les portes aussi avaient leur décoration polychrome. Tout était harmonieux et heureusement combiné.
A la place de ces restes du bon goût de nos pères, qu’il était possible de restaurer, le propriétaire, M. de Baglion, a fait construire une bâtisse éminemment bourgeoise et étriquée, écrasée par le haut style des communs, qui ont seuls trouvé grâce et sont conservés.
Le fief de Manerbe était un des grands-fiefs de Normandie et fut possédé par de puissantes familles. Un acte d’accord passé à l’Échiquier de Caen, la deuxième année du règne du roi Jean (12 mars 1202), nous fait connaître un Jean de Manerbe et son frère Robert.
Dix ans après, la terre était passée à Adam Servain, dont les descendants la possédaient encore en 1347.
En 1463, lors de la recherche de Montfaut, deux gentilshommes habitaient la paroisse : Pierre de Borel et Martin Brun.
La recherche faite par les Élus de Lisieux, en 1540, y trouva un autre membre de la famille de Borel (François de Borel, qualifié seigneur de Manerbe)(1); un Guillaume de Brezay ou Bressey ; un Robert Rosée (2), sieur, en partie, dudit lieu de Manerbe, et, enfin, Guillaume Vipart, de la maison de Drumare. On voit par là que la terre de Manerbe fut divisée, ce qui jette un peu de confusion dans l’indication des différentes familles qui l’ont successivement possédée. On peut suivre celle de Borel depuis 1463 jusqu’à 1713, que l’on trouve messire Jean-Louis-Henri de Borel, chevalier, seigneur de Manerbe, donnant à fiefe un pièce de terre, et même jusqu’à l’année 1762, que mourut Pierre-François-Thomas de Borel, comte de Manerbe, gouverneur et châtelain des ville et château de Touques, en Normandie, etc.
Il est probable qu’alors toute la terre se trouvait dans les mains de la même famille, puisqu’on 1702, d’après l’inscription de La cloche, acte évidemment authentique, un autre Borel se titre seigneur et patron châtelain de l’Honneur de la haute et basse Manerbe. Cependant Expilly écrit, en 1751 : »Les héritiers de feu N. Girard Servain, chevalier, tenaient noblement, par hommage de la baronnie de Cambremer, la noble tenure nommée l’Honneur de Manerbe, dont le chef est assis dans la paroisse de ce nom. Le tenant est obligé de faire quarante jours de garde au châtel de Neuilly, appartenant à l’évêque de Baveux, quand il en est sommé en temps de guerre. De l’Honneur de Manerbe relèvent six fiefs nobles situés dans les paroisses voisines ».
Un Chevalier de Manerbe, fut second Ayde-Major des Gardes Du Corps Du Roy le 22 Septembre 1733
(1) La Roque de la Lontière, Gilles A. de: Histoire généalogique de la maison de Harcourt. Jacqueline Mallet, femme de François Borel Seigneur de Manerbe. Françoys Borel escuyer, sieur de la Vyparderie 8 juillet 1625. D’après un acte du 1 octobre 1619, François Borel, ésc, Sieur de la Vipardière, demeurait à Manerbe. Une branche de cette maison possédait néanmoins la terre de Clarbec
(2) Dictionnaire Généalogique, Héraldique – Aubert de La Chesnaye Des Bois, François-Alexandre.
ROSEE: Famille de Normandie, qui porte de gueules, d’une bande de vair, accompagnée de deux lions d’or, l’un en chef et l’autre en pointe; et de laquelle étoit Rose de Rosée de Courteilles, née le 30 Janvier 1680. et reçue à Saint Cyr au mois d’Avril 1688. après avoir prouvé sa noblesse, depuis Henri Rosée, seigneur de Manerbe qui vivoit en 1480. et étoit le cinquième ayeul de la produisante.

Après les Borel, Manerbe est tombée aux mains de la famille Hébert, qui possédait déjà le Prédauge, paroisse voisine; on trouve, à la date de 1759, messire Pierre-Claude Hébert de Manerbe, écuyer, seigneur châtelain de Manerbe et autres lieux. Bien qu’il ait retenu cette qualification honorifique, M. Hébert avait vendu, deux ans auparavant, la terre de Manerbe à M. Jacques-Étienne Deshayes, écuyer, conseiller secrétaire du Roi, à Honfleur. Ce dernier n’eut qu’un fils, qui, lui-même, ne laissa pour enfant qu’une fille, mariée à M.Brochet de Vérigny. Cette dame eut deux filles, dont l’aînée, Mme. de La Roche-Macé, obtint en partage la terre de Manerbe qu’elle vendit, en 1833, à M. de Baglion de La Dufferie, dont le fils vient, à son tour, de l’aliéner.
Après le château, je ne connais, sur le territoire de Manerbe, aucune demeure féodale.

Médaille romaine.
— Un cultivateur de Manerbe m’apporta à Caen, il y a vingt ans, une magnifique médaille d’or,
trouvée, en labourant un champ, sur le territoire de Manerbe, et me demanda quel en était le prix. Cette médaille était si fraîche qu’elle semblait sortir du coin ; elle portait au revers l’inscription : QUINQUENNALES POSTUMII. Prévoyant qu’elle devait valoir plus que le poids à l’ouvrage de Mionnet pour faire une réponse précise, j’engageai la personne à revenir dans quelques jours; mais je ne l’ai pas revue. Je le regrette d’autant plus pour elle, qu’elle aura vendu peut-être pour 25 ou 30 fr., cette pièce qui est cotée 90 fr. dans l’ouvrage de Mionnet.

MANERBE. – Au lieu dit « La Vaquerie » on a reconnu les vestige d’une redoute. L’antiquité de Manerbe est établie par des vestiges gallo-romains abondants et par une voie antique (9).
(9) Colleville, Monagr, de Manerbe, 1885, mss, Archiv. du Calv.

Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien Diocèse de Lisieux – PIEL L.F.D.
391. – Le 23nov. 1696, la nomination aux chapelles simples de S’-Sauveur et de N.-D. du Buisson, construites avec leurs dépendances sur la pari’, de Manerbe, exemption de Cambremer, diocèse de Bayeux, appartenant au seigr châtelain de la Haute et Basse Manerbe, Mesre Jacques-Pierre de Borel, chevr, seigr patron et châtelain de l’Honneur de
la Haute et Basse Manerbe, seigr patron et présentateur de St-Sauveur et de N.-D. du Buisson, Martigny, Courseulles, Argentelle, Valvandry, Gratepanche, Grandouet, la Viparderie, St-Sauveur, Valcoste et autres lieux, conser du roy, grand-maître général des Eaux et Forêts du duché de Longueville, comté de Tancarville et de Gournay, la Fertey-en-Bray et autres en dépendants, nomme auxd. chapelles vacantes par la mort de Me Adrian Dubosc, pbfë, décédé le 31 juillet dernier, la personne de Me Jacques Gaillard, pbfë, originaire de la parr, de Conteville, diocèse de Bayeux, chanoine delà prébende et haute-justice du Val-au- Vigneur, fondée en la cathédrale de Lx, et prie le seigr évêque de Bayeux de lui donner la collation desd. bénéfices. Le 13 décembre 1696, led. Sr. Gaillard prend possession desd. chapelles.

437. – Le 25 avril 1702, vu l’attestation du sr Crosnier, pbre, curé de Clarbec, dispense de bans pour le mariage entre Jacques de Boucquetot, Esc., fils de feu Pierre de Boucquetot et de noble dame Catherine Le Mercier, de la parr. de Clarbec, d’une part, et damlle Geneviève de Grieu, fille de feu Jacques de Grieu, Esc., sr d’Estimauville, et de dame Marie Lambert, de la parr, de Manerbe, et demeurant en la parr, de St-Germain de Lx, d’autre part. On passe outre à l’opposition formée aud. mariage par François de Boucquetot, chevalier, seigr du Mesnil-Tison, représenté par son fils Pierre de Boucquetot, « Escuier. »

513. – Le 14 avril 1708, Mesre Jean-Louis-Henry de Borel, seigr et patron de Manerbe, nomme aux chapelles du Buisson et de St-Sauveur en lad. parr, de Manerbe, diocèse de Bayeux, vacantes par le décès de Me Jacques Gallard, pbfë, la personne de Me Charles-Emmanuel de la Viéville, pbfë du diocèse de Paris, licencié en théologie de la Maison et Société de Sorbonne et grand vicaire d’Agen.

540. – Le 16 juin 1708, le seigr de Manerbe, patron des deux chapelles de Se Sauveur et du Buisson, en la parr, de Manerbe, ayant nommé auxd. bénéfices la personne de Mre Charles-Emmanuel de la Viéville, pbfë du diocèse de Paris, vicaire général du diocèse d’Agen, et celui-ci n’ayant fait aucune réponse, led. seigr, pour ne pas être privé de son droit de nomination, nomme à ces chapelles la personne de Me François Lefort, pbre, curé de Manerbe.

185. – Le 18 février 1710, vu l’attestation du sr Présey, vicaire de Manneville-la-Raoult, dispense de bans pour le mariage entre Jean de Cécire, Escr, sr de Raulbeunier, fils de Jean de Cécire, Escr, sr de Cressanville, et de noble dame Suzanne Duval, de lad. parr. de Manneville, d’une part, et Marie Lambert, fille de Mre Gabriel Lambert, chever, seigr de St-Marc, et de noble dame Françoise de Borel, de la parr, de Manerbe.

178. – Le 31 janvier 1711, Mgr de Nesmond, évêque de Bayeux, donne un Exeat, à Me François Grip, pbrë de la parr, de Manerbe.

311. – Le 17 février 1712, François De la Taille, fils Robert, demeurant à Manerbe, et Jean Le Taillois, fils Charles, demeurant à St-Martin-aux-Chartrains, constituent 150 livres de rente en faveur de Me François Le Taillois, acolyte, neveu dud. De la Taille et fils dud. sr Jean, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie par Me Jean-Baptiste Le Taillois, pbre, cy-devant curé des Parfontaines, demeurant à Pont-l’Evêque, et plusieurs autres cautions.

665. – Le 8 mars 1720, titre clérical fait en faveur de Me Jean-Pierre Bazin, acolyte du Torquesne, par Jean Bazin, marchand, de la parr, de Manerbe.

139. – Le 15 juin 1726, dispense de bans pour le mariage entre Claude de Lambert, Escr, seigr de Potigny, fils de Gabriel de Lambert, Esc., seigr de Potigny, et de noble dame Jacqueline de Collet, de la parr. de Manerbe, d’une part, et damlle Geneviève de Margeot, fille de Charles de Margeot, Escr, seigr de St-Ouen, et de noble dame Anne des Acres, de la parr, du Mesnil-Simon.

373. – Le 26 févr. 1743, dispense de bans pour le mariage entre Claude Lambert, Escr, fils de feu Gabriel et de Jacqueline de Collet, demeurant à Manerbe, diocèse de Bayeux, d’une part, et damIle Louise-Angélique Louchard de la Verdière, fille de feu Gabriel Louchard, Escr, sr de la Verdière, brigadier des chevau-légers de la garde du roy, chevalier de l’Ordre de S4 Louis, et de noble dame Elisabeth Deshayes, de la parr. d’Orbec.

54. – Le 31 oct. 1734, François Bance, fils de Jean et de Marguerite Houssaye, de la parr, de Manerbe, diocèse de Bayeux, rite dimissus, reçoit à Lx la tonsure et les ordres mineurs.

171 . – Le 6 mars 1745, Me François Bence, pbrë du diocèse de Bayeux, âgé de 30 ans, originaire de la parr, de Manerbe, est reçu Me ès-arts en l’Université de Caen. Le 10 mars 1745, il obtient des lettres de quinquennium du recteur
de lad. Université. Le même jour, il est nommé par icelle sur les archevêchés et les chapitres de Paris, Rouen, Tours et Bourges ; sur les évêchés et les chapitres de Meaux, Chartres, Blois, Soissons, Orléans, Beauvais, Baveux, Lisieux, Coutances, Avranches, Evreux, Séez, Le Mans, St-Malo, Rennes et Dol, ainsi que sur bon nombre de collégiales, abbayes et prieurés de ces divers diocèses.

309. – Le 11 avril 1748, Me Charles Le Breton, pbFe du diocèse de Bayeux, vicaire de St-Jean de Manerbe, aud. diocèse, et Me ès-arts en l’Université de Caen, fait réitérer ses noms et grades au seigr évêque et au Chapitre de Lx.

202. – Le 8 juin 1750, dispense de bans pour le mariage entre Pierre Creps, originaire de la parr, de Manerbe et demeurant depuis douze ans à Pont-l’Evêque, fils de feu Jacques Creps et de Françoise Le Mercier, d’une part, et Marie-Anne Hébert, originaire de Pont-l’Evêque et demeurant depuis cinq ans à Danétal, fille de feu François Hébert et de feue Anne Dalençon.

12. – Le 21 oct. 1779, dispense de bans pour le mariage entre M. Cyprien-François de la Rouvraye, fils de feu Cyprien et de feue Marguerite de la Rouvraye, originaire de la parr, du Sap-André, et demeurant en celle de St-Germain de Lx, d’une part, et Marie-Catherine-Thérèse-Françoise Bossey, fille de Nicolas, de la parr, de Manerbe, diocèse de Bayeux.

1786. Jacques-Pierre Drieu, pbrë, originaire de la parr, de Manerbe, diocèse de Bayeux, et curé de Montreuil au même diocèse.
Recherche faite en 1540, par les élus de Lisieux des nobles de leur élection – Labbey de La Roque, Pierre Élie Marie.
201. Robert Rosée, Sr. en partie du dit lieu de Manerbe, a dit être extrait de noblesse ancienne , et issu de Jean Rosée, son bisayeul, vivant en 1433, seigneur d’Estarville, et de damoiselle Marie de la Bouverie, son épouse, desquels il a dit fournir sa descente par plusieurs lettres et écritures dont la copie est demeurée au greffe.
285. Melchior Borel a baillé sa généalogie avec le Sr. de Manerbe, sur l’article et parroisse du dit lieu de Manerbe, n°. 199.

Dictionnaire Géographique, Historique Et Politique Des Gaules Et De La France – Expilly, Jean-Joseph.
MANERBE ou Manherbe, en Normandie diocèse de Bayeux, parlement & intendance de Rouen, élection de Pont-l’Evêque, sergenterie de Cambremer. On y compte 3. feux privilégiés & 110. feux taillables. Cette paroisse est à 2. 1. S.de Pont-l’Evêque, & une & demie N. O. de Lizieux. C’est une des neuf paroisses qui composent
l’exemption de Cambremer. La présentation à la cure appartient au seigneur, qui, à chaque mutation présente trois sujets originaires du diocèse de Bayeux, parmi lesquels l’évêque en choisit un pour remplir le bénéfice, suivant un aveu de l’an 1453. Les héritiers de feu N. Girard-Servain chevalier, tenoient noblement, par hommage de la baronnie de Cambremer, la noble tenure nommée l’honneur de Manerbe, dont le chef est assis dans la paroisse de ce nom. Le tenant est obligé de faire quarante jours de service au châtel de Neuilly appartenant à l’évêque de Bayeux, quand il en est nommé en temps de guerre; mais on ne trouve pas qu’il soit tenu de faire le service d’un chevalier en l’ost du prince, quand il est mandé. De l’honneur de Manerbe relèvent six fiefs nobles situés dans les paroisses voisines. Le personnat de Manerbe n’existe plus ; le titre, ainsi que les revenus, en a été affecté aux Lazaristes, qui, à ce droit, perçoivent les grosses dixmes de cette paroisse.

La Normandie monumentale et pittoresque Calvados.
Le Château De Manerbe
L’ancienne paroisse de Manerbe, bien qu’ayant perdu de son importance, est encore une des plus grandes communes du canton de Blangy. Sa destinée a toujours été de ne pas appartenir à Lisieux, dont six kilomètres seulement la séparent jadis, elle dépendait de l’évêché de Bayeux, exemption de Cambremer; actuellement elle est rattachée à Pont-l’Evêque.
Manerbe était autrefois couvert de fiefs : voici en quels termes les énumère un état manuscrit de la fin du XVII° siècle que nous possédons :
– Manerbe demy-fief de chevallier appelé l’honneur de Manerbe, relève de la baronnie de Cambremer, le dict sr de Manerbe à droict de château et au bénéfice.
– Le fief Donait 6° de fief – Le Pré d’Auge, tiers de fief – Argentelles, Manerbe, demy-fief tenu en parage de François Borel, appartenant à Robert Rosey, arrière-fief ; le fief de la Planque, le fief du Menillet

Après avoir appartenu à une famille portant son nom, la terre de Manerbe passa dans la famille Servin, qui la possédait au XIVe siècle, et « dont l’un des membres, revenu d’Orient, ne fut point étranger, – nous écrit M. l’abbé Loir, l’érudit président de la Société historique de Lisieux, à l’introduction et à la prospérité de la fabrication de la céramique prédaugienne ».
Puis, dès 1463, nous trouvons à Manerbe les Borel; cette famille, qui se disait originaire d’Espagne, a conservé cette terre jusqu’au milieu du XVIIIe siècle, sous le titre en dernier lieu de baronnie et de comté. Elle a formé de nombreux rameaux qui ont possédé les terres de la Viparderie, des Essarts, d’Herbigny, des Varendes, des Fontaines, etc.; l’un d’eux, celui de Boulon, terre qui lui venait des Hébert, s’est fondu, au commencement du siècle dernier, dans la famille Varin, qui a donné à Pont-l’Evêque ses derniers tabellions (2).
Sortie de la famille Borel, la terre de Manerbe, après de nombreuses mutations, fut achetée, en 1833, par M. de Baglion de la Dufferie. Cette possession devait être néfaste pour le vieux château contemporain de Louis XIV, et qui avait déjà beaucoup souffert lors de la Révolution; car le nouveau propriétaire en démolit les précieux vestiges au lieu d’en faire l’objet d’une réparation intelligente qui eût fait valoir ces nobles restes du passé. Actuellement s’élève, à la place du vieux manoir, une vaste maison carrée, sans style et complètement moderne : elle est entourée de douves, de magnifiques eaux vives et de superbes futaies; un très beau parc couvre la colline voisine et ses ombrages s’aperçoivent de la vallée de la Touques. Seuls les communs du vieux château sont restés debout; ils portent l’empreinte du grand siècle, et la date de 1669 qui s’y lit encore était celle de la construction de l’ancienne demeure des de Borel, qui a si malheureusement disparu.
Aujourd’hui, la terre de Manerbe appartient à M. le prince Michel Vlangali Handjéri, petit-fils du prince Alexandre Handjéri, ex-hospodar de Moldavie.
[Vlangali-Handjéri (S. A. le prince), au château de Manerbe..1886.
Le prince Michel Vlangali Handjéri est né le 16 novembre 1833 à Tifllis, où son père, conseiller d’État actuel de l’empereur de Russie, avait été envoyé pour prendre part, avec le maréchal Paskéwitch, aux guerres contre la Perse et la Turquie. Après le départ du maréchal Paskéwitch pour Varsovie, il ne put s’entendre avec son successeur, le baron Rosen, et se rendit à Saint-Pétersbourg où il devait recevoir d’autres fonctions. A peine arrivé, il y mourut dans toute la force de l’âge, en mars 1833.
Le prince Michel Vlangali Handjéri était âgé de trois mois lorsqu’il perdit son père. — Son grand-père l’adopta et se chargea de son éducation. Il l’envoya avec sa mère à Berlin, où il fit de fortes études, et reçut le grade de docteur en philosophie à l’âge de dix-neuf ans.
En 1850, il vint se fixer en France.
Le prince fonda, avec son ami, M. le baron Bourgoing, la Société d’Ethnographie. Depuis la mort de sa mère, le prince Vlangali Handjéri habite le château de Manerbe, dans le département du Calvados. (Note de la ShL)°]

Le manoir d’Argentelles, situé sur Manerbe, à l’extrémité nord-ouest, vers le Torquesne et Formentin, ne présente aucun intérêt architectural; il est depuis deux siècles la propriété de la famille Le Prévost, et est actuellement habité par M. le baron Le Prévost d’Iray.
Avant la Révolution, Manerbe, outre sa cure, renfermait sur son vaste territoire deux chapelles, celle du Buisson et celle de Saint-Sauveur : elles ont depuis longtemps disparu.
Le Commandeur Henry Le Court.
(1) État des fiefs de la vicomté d’Auge, mss. Archives de Lierremont.
(2) Insinuations ecclésiastiques de Lisieux. Pass. Etat civil de Pont-l’Évêque.

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2 -FORMEVILLE Terre et Château de Manerbe :
Vente faite le 28 mars 1833 par Me. Marier Clemence Brochet de Vérigny, épouse séparée de biens de M. Bernardin Maurice de la Roche-Macé, propriétaire demeurant à Nantes, place Louis XCVI, Hôtel de Brie.
à M. Jacques Bertrand François de Baglion de la Dufflerie, propriétaire demeurant à son château de Saint-Aubin-de-Scellon (Eure) la terre et château de Manerbe située en la commune du même nom, arrondissement de Pont-l’Evêque moins la ferme du Lieu Paris, dont Mme de Manerbe grand-mère maternelle de Mme de la Roche Macé avait l’usufruit et cette dernière la nue-propriété.

Cette terre se compose :
1° d’un château, cour d’honneur, jardin, bâtiments :
2° de la ferme de Martigny
3° d’un moulin à blé avec cour plantée et jardin
4° d’une forge de maréchal-ferrant et plusieurs petites boutiques
5° de la ferme de la Duhannerie
6° de la grande cour, dite cour du château avec le pré y attenant
7° de la cour Mirey
8° d’une pépinière de pommiers d’un petit clos occupé par le desservant de l’église succursale de Manerbe
9° d’un petit pré, dit le Pré Sec, faisant partie de la retenue du château
10° de deux herbages connus sous le nom de Grand et Petit Herbage avec les près, bâtiments et jardins en dépendant
Enfin, de divers bois taillis.
Tout ce qui est vendu contient environ 188 hectares 77 ares 32 centiares.
La présente vente a été faite moyennant la somme de….

Etablissement de propriété
Les immeubles ci-dessus appartenaient originairement à M. Jacques Estienne Deshayes, écuyer, conseiller secrétaire du Roy, demeurant à Honfleur, qui les avait acquis de M. Pierre Claude Hébert domicilié à Paris, suivant contrat passé à Paris le 25 novembre 1757. Depuis, ils ont subi quelques changements et modifications
M. Jean Philippe Deshayes de Manerbe qui a demeuré à Manerbe et à Paris en a hérité comme seul fils dudit sieur Jacques Estienne Deshayes. Il a laissé pour seule héritière Mme Jeanne Louise Clementine Deshayes de Manerbe sa fille, épouse de M. Anne Felix Bereochet de Vérigny.
Madame de Manerbe, mère de Mme de Vérigny avait renoncé à la succession de son mari par acte passé au greffe du tribunal civil de la Seine le 18 prairial…
Mme de Vérigny est morte à Châteauroux où elle demeurait, le 29 mai 1817. Elle a laissé deux héritières, Mme de la Roche-Macé et Melle de Vérigny ses filles.
Cette dame avait légué à son mari tout ce dont la loi lui permettait de disposer; mais M. de Vérigny étant mort au château de Balagny le 21 octobre 1825 et ayant laissé les mêmes héritières, il a été procédé au partage des deux successions le 14 juin 1826, devant Me. Boursier, notaire à Paris. Il en résulte que la terre de Manerbe a été dévolue en entier à Mme de la Roche-Macé ce partage a été ratifié par M. de la Roche-Macé suivant acté passé devant le même notaire le 14 janvier 1827.
(Extrait des minutes de Me. Daufresne, Notaire à Lisieux – Arthème Pannier – Copie de Ch. Vasseur)

Mémoires pour sevir à l’état historique et géographique du diocèse de Bayeux – Michel Béziers , Gaston Le Hardy
Manherbe (Saint-Jean-Baptiste de). 9 feux privilégiés, 110 taillables.
Mgr l’évêque de Bayeux présentait autrefois à la cure ou vicairie de ce lieu. Le droit, selon l’historien de Bayeux, fut confirmé par arrêt de l’Échiquier, en 1296, à Pierre de Benais, successeur de l’évêque Odon qui l’avait acquis. Il lui était contesté par Adam Le Servain, seigneur temporel de Manherbe. Les successeurs de ce seigneur en sont rentrés depuis en possession. Voici comment ils nomment à la cure : A chaque vacance, le seigneur de Manherbe présente trois sujets originaires du diocèse de Bayeux; l’évêque en choisit un pour remplir le bénéfice. Cette paroisse avait autrefois plusieurs titres de bénéfices, qu’on trouve ainsi spécifiés, avec leurs présentateurs, dans le vieux pouillé de l’évéché  » Personatus de Manerbia » Episcopus Bajocensis ecclesia de Manerbia vel vicaria, — Idem, ecclesia seu capella sancti Salvatoris, dominus aegidius deVenoix vel dominus G.Servain, ets olebatesse curata. — Capella deDumo in parochia de Manerbia: dominus Guill. Servain, sicut dicitur quod XXX° anni sunt elapsi, episcopus Bajocensis contulit pleno : dicitur etiam quod solebat esse curata, et quod habebat quatuor parochianos.(1) Le personnat de Manherbe n’existe plus. Le titre et le revenu ont été réu- nis aux lazaristes, qui, à ce droit, perçoivent la grosse dîme de la paroisse. Les chapelles de Saint-Sauveur et de Notre-Dame-du-Bisson, subsistent encore. Elles avaient anciennement chacune un territoire et des paroissiens. C’est le seigneur de Manherbe qui y présente. On prétend qu’il y en avait encore une, du titre de Saint-Eustache à sa nomination, mais dont il n’existait plus depuis longtemps aucun revenu, supposé qu’il y en eut eu. Ce fut pour le recouvrer que Jacques-Pierre de Borel, chevalier, seigneur, baron et châtelain de l’honneur de Manherbe, grand maître des eaux et forêts du duché de Longueville, Tancarville, Gournay et Etrépagny, nomma le 8 avril 1682, à cette chapelle, vacante, dit-il, depuis un très long temps, en sorte qu’on n’y voit ni marques ni vestiges, mais seulement existante par ouï dire, et par lettres qui en font foi. Il ne paraît pas que cette nomination ait eu d’effet. Il y a dans cette paroisse une terre seigneuriale appelée Argentelles, éloignée d’une demi-lieue au moins de l’église. Le motif de l’éloignement, joint à la difficulté du chemin, qui est très mauvais en tous temps, porta Mgr de Luynes, évêque de Bayeux, à permettre à M. le Prévost, écuyer, seigneur et patron de Cremanville, son possesseur, par lettres du mois de juillet 1753, d’établir une chapelle domestique dans sa maison. M. Hébert est seigneur de Manherbe, seigneur suzerain du Baye, ancien château de Cambremer, et seigneur en partie du Prédauge. Les héritiers de feu messire Girard Servain, chevalier, tenaient noblement par hommage de la baronie de Cambremer, en 1453, la noble tenure nommée l’honneur de Manherbe, dont le chef est assis dans la paroisse de ce nom, et dont le tenant est obligé de faire 40 jours de service au châtel de Neuilly, appartenant à l’évêque de Bayeux, quand il en est sommé en temps de guerre. On ne trouve pas qu’il soit tenu de faire le service d’un chevalier en l’ost du prince quand il est mandé. De l’honneur de Manherbe sont :
1° en paroisse du Prédauge, le fief entier de l’Épée, qui fut à feu Guillaume d’Asnières et Jean-Louis.
2° au même lieu du Prédauge, le Mont-Roty, quart de fief qui fut à défunt Olivier de Semilly.
3° en paroisse d’Ostier, le fief entier de la Planque qui fut à messire de la Planque, chevalier.
4° à Cambremer, le Bays ou Bert, quart de fief.
5° à Maigny vicomte d’Auge, le fief entier de la Brecte qui fut à Guillaume Louvet.
6° à Grandouet, 1 quart de fief qui fut à Jean Servain.
Cette paroisse est à une lieue de Lisieux, et à 2 lieues du Pont-l’évéque.
(1) Manerbe Evêque de l’Eglise de Bayeux ou Vicaire de Manerbe.
La même église ou chapelle Saint-Sauveur, seigneur Aegidius de Venoix ou seigneur G. Servain
La chapelle de Dumo dans la paroisse de Manerbe : seigneur Guill. Servain, on dit que trente ans se sont écoulés depuis que l’évêque de Bayeux a conféré en entier.

Extrait des chartes, et autres actes Normands ou Anglo-Normands à Calvados. 2 6 Léchaudé d’Anisy, Amédée Louis.
No. 144.-41. Adam Sylvanum. ou Du Bois, chevalier, donne aux frères de l’ordre de Sainte-Trinité et des Captifs, de Lisieux, en 1236, une rente de quinze sols, monnaie
courante, à prendre dans la paroisse de Manerbe, sur Guillaume Paynel, son homme. Cette donation est revêtue de son sceau et d’un contre-sceau, qui est évidemment un antique. (Pl. 16, fig. 9 et 10.)
No. 2. Accord fait, le 10 novembre 1514, entre les religieux de Notre-Dame-du-Val-Richer, d’une part, et Jean Bourel, ainsi que Pierre Roussée, seigneur de Manerbe,
d’autre part, par suite duquel ces derniers donnent à l’abbaye vingt acres de terre dans la paroisse de Manerbe, afin d’être déchargés du droit dont ils jouissaient de faire pâturer leurs bestiaux sur toutes les terres de leur seigneurie. (Les sceaux brisés.)
No. 3. Par un acte passé en la vicomté d’Auge, le 20 avril 1516, les religieux du Val-Richer donnent au seigneur de Manerbe quelques petites parties de rente, et reçoivent, en contre-échange, deux acres de terre dans ladite paroisse de Manerbe. (Le sceau brisé.)

Bulletin monumental. 27
M. de Manerbe est Pierre-Thomas-François de Borel, comte de Manerbe, gouverneur et châtelain du château de Joux et de la ville de Pontarlier en Franche-
Comté, des ville et château de Touques en Normandie, chevalier de St.-Louis, etc.,etc.
Il mourut, le 2 novembre 1762, dans sa soixante-dix-septième année, après avoir épousé, en premières noces, Marie-Françoise de Borel de Clarbec, sa cousine germaine; et, en deuxièmes noces, le 9 avril 1750, Henriette-Marie-Joséphine de La Boissière-Chambors.
La famille de Borel portait de gueules à la bande de vair accostée de deux lions d’or (Lachesnaye-Desbois, t. II, p. 657).
Borel de Manerbe, de gueules à la bande d’azur chargée de 4 écussons d’argent posés en bande & accompagnés de trois lions d’or, au dessus un au dessous; ou de gueules à la bande de vair accompagnée de 2 lions d’or, un au dessus un au dessous

L’Honneur est un fief qui équivalait au comté : ce titre, croyons-nous, est spécial à la Normandie et à l’Angleterre.
Nous connaissons, aux environs de Lisieux, l’Honneur d’Écajeul et l’Honneur de Manerbe, qui furent toujours, l’un et l’autre, dans les mains de familles puissantes.

Nouvelles ecclésiastiques, ou mémoires pour servir à l’histoire de la constitution Unigenitus. 1744.
Le 21 Mars de cette année, mourut sur la Paroisse de Saint-Etienne du Mont, muni des Sacremens de l’Eglise, un saint qui s’appelloit Jacques Crés né dans le Diocèse de Bayeux à Manerbe, une des Paroisses de ce qu’on appelle l’Exemption de Cambremer près de Lizieux. Il avoit été élevé à Paris par deux oncles paternels qui furent successivement Trésoriers du Chapitre de St-Jacques-l’Hôpital, où il eut lui-même une Chapelle.
Un de ses oncles (on ne sait lequel lui résigna le Prieuré simple de Montargis d’environ 600 livres de revenu, dans la Paroisse de Cambremer; et il remit alors la Chapelle qu’il avoit à Saint-Jacques de l’Hôpital. Les Mémoires sur lesquels nous dressons cet. Article ne nous apprennent rien sur son entrée dans les Ordres Sacrés; mais son éducation, ses liaisons, et toute la suite de sa vie, sont des garans assez surs que sa vocation dut être bien canonique.
Quelques services importans qu’il rendit aux Religieuses avant leur entiere dispersion furent découverts, et déplurent aux persécuteurs de ces saintes filles. C’est ce qui obligea M. Cres à s’éloigner de Paris, et à changer de nom et d’habit, ou (comme M. Thierry s’exprime) à prendre un habit gris.
Dans cette nouvelle situation, ce pieux Ecclésiastique devint Econome de l’Hôpital de la ville de Laval, il remplit cet emploi près de 12 ans.
Cependant il essuya, de la part surtout du Chapelain, des traverses qui l’obligèrent de se retirer, au grand regret des Administrateurs, et encore plus des pauvres.
De Laval il alla demeurer quelque tems dans son Prieuré; puis à une lieue et demie de ce Bénéfice dans un petit bien de famille qu’il avoit dans la Paroisse où il étoit né. Le hameau où il demeuroit étant à une lieue de l’église, trop éloigné par conséquent pour que les habitans pussent envoyer leurs enfans aux écoles, il en tint une lui­ même chez lui. Le désir de perpétuer le bien qu’il y faisoit, le porta à employer tout son patrimoine pour y établir une Maîtresse d’école, laquelle seroit en même tems chargée de l’instruction des enfans et du soin des malades.
La fondation étant faite, et une Maîtresse d’école installée, il fut question de voir ce que deviendroit le Fondateur; car outre qu’il n’avoit plus de bien dans ce lieu-là, il étoit si éloigné de l’église, qu’il ne pouvoit y aller que très-difficilement les Dimanches et les Fêtes. Il s’abstint de toute fonction ecclésiastique, et ne porta pas même le surplis, de peur d’attirer l’attention de l’Evêché.
Le résultat de son entretien avec le Prélat, fut de l’obliger à sortir incessamment de chez le Curé où il demeuroit, mais sans lui défendre de demeurer dans le Diocèse. Il obéit ponctuellement, et se retira au Pont-audemer, même Diocèse. Quoiqu’il y fut en pension dans une maison particulière, et qu’il n’y fit pas plus de fonctions que dans son dernier domicile, l’Evêq. ne tarda pas à lui députer enco­re le Doyen du canton, pour lui ordonner enfin de sortir du Diocèse. En conséquence il alla ( au mois d’Août 1739) demeurer à Rouen, jusqu’en 1742 qu’il fit un voyage à Paris. Il mourut fur la Paroisse de St-Etienne-du-Mont, muni des Sacremens le 21 Mars 1744. (Nouv. Eccl. du 23 Juillet 1744.)

Mémoires pour servir à l’état historique et géographique du diocèse de Bayeux – L’abbé Béziers

On appelle exemption de Cambremer (de Camera Osmarii ) un district de 9 paroisses situées dans le diocèse de Lisieux , lesquelles, pour le spirituel , dépendent de Mgr l’évêque de Bayeux . Cette exemption est surnommée de Cambremer , par rapport à la paroisse de ce nom, qui est la principale du canton . C’est un chef- lieu de sergenterie qui dépend de l’élection du Pont-l’Évêque, sous la généralité de Rouen . De 19 paroisses qui composent
la sergenterie , 9 sont reconnues pour être du diocèse de Bayeux , savoir : Cambremer , Saint-Vigor . de Crèvecoeur, Saint- Pair – du – Mont , Saint- Laurent- du – Mont, Montreuil , Grandouet , Saint -Ouen- le- Paingt, Manherbe et Prédauge , avec l’abbaye du Val- Richer, de l’ordre de Citeaux . Or , comme cette exemption est voisine de l’archidiaconé d’Hyesmes , il m’a paru que c’est ici le lieu de donner le détail des paroisses qui la composent.
Mais il faut observer auparavant que le chanoine de Cambremer, fondé en l’église cathédrale de Bayeux , jouit depuis un temps immémorial de la juridiction archidiaconale , des droits de visite , et de la troisième partie des déports dans toute l’exemption . Son fief seigneurial
est assis dans la paroisse de Cambremer, et il a une extension dans celle de Vaubadon , vicomté de Bayeux , auquel lieu est le fief de Quiry, mouvant et relevant parfoi et hommage de celui de Cambremer .

Cambremer (Saint -Denis de) . Bourg, 5 feux privilégiés, 160 feux taillables , 700 habitants.
Mgr l’évêque de Bayeux est seigneur et baron de Cambremer. Dans l’aveu que l’évêque Zanon Castiglione rendit au roi , le 4 avril 1453 , du temporel de son évêché, il déclare que les fiefs relevant de sa baronie. de Cambremer sont : la terre et seigneurie de Crèvecoeur ,
le fief de Manherbe, le fief de Saint- Laurent-du- Mont , et le fief de Montreuil. Le chanoine de Cambremer présente de plein droit à la cure , et perçoit les grosses et menues dîmes. Le fief du Baye, ancien château dont M. de Manherbe est seigneur suzerain , le fief de Fresnay , le fief de Catillon, le fief de Trouarn , le village d’Englesqueville, et les Ormes-de-Candepie sont de la dépendance et du territoire de Cambremer. Il y a aussi le prieuré simple de Saint-Antonin- de- Montargis , à la nomination des moines de Tiron , situé dans une ferme à eux appartenant.
De plusieurs chapelles fondées dans cette paroisse , et qui ne subsistent plus , on distinguait celle de Saint- Jean-Baptiste, dans l’église paroissiale , à laquelle nomma, au mois de février 1629 , Guillaume Le Bienvenu , écuyer , sieur de Saint-Laurent, comme propriétaire de la terre et franche vavassorie de Cambremer, et celle de Saint- Jacques-du-Candepie, dont Alexandre Sales , conseiller clerc au Parlement de Rouen , fut pourvu le 1er mai 1664.
Le bourg de Cambremer est à 7 lieues de Caen , 3 de Lisieux et 4 du Pont- l’Évêque.

Manherbe (Saint- Jean-Baptiste de) . 9 feux privilégiés , 10 taillables. Mgr l’évêque de Bayeux présentait autrefois à la cure ou vicairie de ce lieu. Le droit, selon l’historien de Bayeux, fut confirmé par arrêt de l’Échiquier, en 1296, à Pierre de Benais, successeur de l’évêque Odon qui l’avait acquis. Il lui était contesté par Adam Le Servain, seigneur temporel de Manherbe. Les successeurs de ce seigneur en sont rentrés depuis en possession . Voici comment ils nomment à la cure : A chaque vacance , le seigneur de Manherbe présente trois sujets originaires du diocèse de Bayeux ; l’évêque en choisit un pour remplir le bénéfice . Cette paroisse avait autrefois plusieurs titres de bénéfices, qu’on trouve ainsi spécifiés, avec leurs présentateurs, dans le vieux pouillé de l’évêché : Personatus de Manerbia : Episcopus Bajocensis ecclesia de Manerbia vel vicaria. — Idem. ecclesia seu capella sancti Salvatoris, dominus Ægidius de Venoix vel dominus G. Servain, et solebat esse curata. -Capella de Dumo in parochia de Manerbia : dominus Guills Servain, sicut dicitur quod XXX anni sunt elapsi, episcopus Bajocensis contulit pleno: dicitur etiam quod solebat esse curata, et quod habebat quatuor parochianos . Le personnat de Manherbe n’existe plus. Le titre et le revenu ont été réunis aux lazaristes, qui, à ce droit, perçoivent la grosse dime de la paroisse. Les chapelles de Saint- Sauveur et de Notre-Dame-du- Bisson , subsistent encore. Elles avaient anciennement chacune un territoire et des paroissiens. C’est le seigneur de Manherbe qui y présente. On prétend qu’il y en avait encore une, du titre de Saint – Eustache, à sa nomination, mais dont il n’existait plus depuis longtemps aucun revenu, supposé qu’il y en eut eu ( 1 ). Ce fut pour le recouvrer que Jacques- Pierre de Borel, chevalier, seigneur, baron et châtelain de l’honneur de Manherbe, grand maître des eaux et forêts du duché de Longueville, Tancarville, Gournay et Etrépagny, nomma le 8 avril 1682 , à cette chapelle, vacante, dit-il , depuis un très long temps, en sorte qu’on n’y voit ni marques ni vestiges, mais seulement existante par ouï dire, et par lettres qui en font foi . Il ne paraît pas que cette nomination ait eu d’effet.
Il y a dans cette paroisse une terre seigneuriale appelée Argentelles, éloignée d’une demi- lieue au moins de l’église. Le motif de l’éloignement, joint à la difficulté du chemin, qui est très mauvais en tous temps, porta Mgr de Luynes, évêque de Bayeux, à permettre à M. le Prévost, écuyer, seigneur et patron de Cremanville, son possesseur, par lettres du mois de juillet 1753, d’établir une chapelle domestique dans sa maison. M. Hébert est seigneur de Manherbe, seigneur suzerain du Baye, ancien château de Cambremer, et seigneur en partie du Prédauge. Les héritiers de feu messire Girard Servain, chevalier, tenaient noblement par hommage de la baronie de Cambremer, en 1453 , la noble tenure nommée l’honneur de Manherbe, dont le chef est assis dans la paroisse de ce nom, et dont le tenant est obligé de faire 40 jours de service au châtel de Neuilly, appartenant à l’évêque de Bayeux, quand il en est sommé en temps de guerre. On ne trouve pas qu’il soit tenu de faire le service d’un chevalier en l’ost du prince quand il est mandé. De l’honneur de Manherbe sont : 1º en paroisse du Prédauge, le fief entier de l’Épée, qui fut à feu Guillaume d’Asnières et Jean-Louis ; 2º au même lieu du Prédauge, le Mont-Roty, quart de fiefqui fut à défunt Olivier de Semilly ; 3° en paroisse d’Ostier, le fief entier de la Planque qui fut à messire de la Planque, chevalier ; 4° à Cambremer, le Bays ou Bert, quart de fief ; 5º à Maigny, vicomté d’Auge, le fief entier de la Brecte, qui fut à Guillaume Louvet ; 6° à Grandouet, 1 quart de fief qui fut à Jean Servain. Cette paroisse est à une lieue de Lisieux, et à 2 lieues du Pont-l’Évêque.

Vincent Hincker, Arnaud Poirier, « Manerbe (Calvados). Saint-Sauveur » [notice archéologique], Archéologie médiévale [En ligne], 38 | 2008, mis en ligne le 24 avril 2019, consulté le 05 janvier 2024. URL : http://journals.openedition.org/
Etude de la nécropole mérovingienne de Manerbe avec la finalisation de l’étude anthropologique de la population inhumée, réalisée par Arnaud Poirier.
En 2006, 26 nouvelles sépultures ont été découvertes, auxquelles s’ajoutent six autres dont la fouille avait été amorcée en 2004 ou 2005.

Vincent Hincker, « Manerbe (Calvados). Saint-Sauveur » [notice archéologique], Archéologie médiévale [En ligne], 35 | 2005, mis en ligne le 15 juillet 2023,
Le monastère bénédictin de Saint-Sauveur de Manerbe devait avoir été créé exnihilo dans la seconde moitié du IXe s. et avoir été en fonction pendant un très court laps de temps. Seule la chapelle apparaissait encore en usage jusqu’à l’aube du XIXe s. Les investigations menées en 2004 ne viennent pas corroborer les sources écrites, du moins dans l’état actuel de l’enquête archéologique. Les vestiges de la chapelle Saint-Sauveur de Manerbe permettent de restituer un édifice long de 13 m et large de 8 m, installé sur une terrasse artificielle aménagée sur le versant de la vallée. Il comprend un porche quadrangulaire profond de 2,50 m et une nef, elle-même subdivisée en trois parties. Un probable clocher quadrangulaire constituait une annexe accolée au SE de l’édifice principal. Les maçonneries étudiées semblent appartenir à deux grandes phases de construction. La première placée dans le courant du XIIIe ou du XIVe s. et la seconde, qui s’identifie par l’utilisation de blocs de craie cénomanienne et de briques de remplissage de colombage, dans le courant du XVIe s. La décoration intérieure est également refaite comme en témoignent les nombreux pavés bicolores retrouvés. À la suite de la vente de l’édifice comme bien national en 1791, la chapelle est presque totalement détruite. Divers indices recueillis suggèrent la présence d’éléments de construction plus anciens qui devraient être abordés en 2005. En se référant au témoignage de L’Historia translasonis corporum sanctorum Ragnoberti et Zenonis, Hervé aurait dû faire construire au IXe s. le monastère accueillant les reliques dans un lieu exempt de sépultures antérieures, or l’exploration exhaustive d’un quart de l’emprise de la nef a permis de découvrir onze sépultures remontant au milieu et à la seconde moitié du VIIe s. Toutes les tombes sont orientées EO, avec la tête du défunt à l’ouest. Dans la zone fouillée elles s’organisent selon quatre lignes parallèles. Six ont été découvertes totalement vides ou partiellement perturbées. Quatre autres sépultures conservent les restes d’individus déposés en décubitus dorsal avec les bras croisés sur le bas-ventre ou posés le long du corps. Les défunts paraissent avoir été inhumés dans des fosses sépulcrales oblongues ou quadrangulaires. Le comblement des sépultures étudiées ne comportait aucun clou. Le seul contenant identifié est un sarcophage monolithique en calcaire et de forme trapézoïdale. La datation des sépultures reste indéterminée à l’exception de trois d’entre elles qui comportent du mobilier funéraire du VIIe s. et de l’inhumation en sarcophage. Les vestiges d’occupation, de type « habitat », observés au sud de la chapelle peuvent être attribués à une fourchette chronologique allant du XIIIe ou XVIIIe s. en fonction du mobilier céramique qui y a été collecté. Ils se composent de niveaux de remblais, mêlés à des niveaux d’occupation ou de circulation (cailloutis) et à des structures excavées de type « fosse » ou « trous de poteau ».

Vincent Hincker, Arnaud Poirier, « Manerbe (Calvados). Saint-Sauveur » [notice archéologique], Archéologie médiévale [En ligne], 38 | 2008, mis en ligne le 24 avril 2019, consulté le 05 janvier 2024. URL : http://journals.openedition.org/
L’année 2007 marque l’achèvement de l’étude de la nécropole mérovingienne de Manerbe avec la finalisation de l’étude anthropologique de la population inhumée, réalisée par Arnaud Poirier. 113 sépultures datées du VII s. ont été fouillées ; s’y ajoutent cinq ossuaires qui contenaient les vestiges osseux d’individus déplacés au moment de travaux de nivellement intervenus au XVIe s. La conservation médiocre des squelettes limite les possibilités de discrimination par sexe et par âge. Sur les 120 individus recensés, seulement 28 hommes (23 % de l’effectif total) et 22 femmes (18 %) ont pu être identifiés avec certitude. Les quinze sujets immatures représentent 12,5 % de l’effectif total exhumé. Cette sous-représentation des jeunes, très fréquente dans les nécropoles régionales de cette période, pourrait être due à un problème de conservation différentielle (plus grande fragilité physico-chimique des os des jeunes enfants) ou à une plus faible profondeur des petites fosses. Avec un âge moyen au décès supérieur d’environ une décennie, les femmes semblent avoir de meilleures conditions de vie que les hommes. De rares caractères discrets ont été reconnus. La proximité entre certains individus qui en sont porteurs ou leur association chez plusieurs défunts pourraient indiquer d’éventuels regroupements familiaux. Néanmoins, l’échantillon étudiable est trop lacunaire pour l’attester de manière certaine. Dans l’ensemble, l’état sanitaire de cette population apparaît très médiocre. Les pathologies observées sont d’origine dégénérative ou trouvent leur origine dans des activités répétitives. L’ensemble des caractéristiques révélées par l’étude anthropologique évoque avant tout un monde paysan sensiblement proche de celui qui est à l’origine de la nécropole de Verson (Calvados). Les conclusions de cette étude viennent de ce fait corroborer celles de l’analyse des gestes funéraires et du mobilier accompagnant les défunts dans leur tombe.

Lehner, F. A. von: Fürstlich Hohenzollern’sches Museum zu Sigmaringen.
Musée princier Hohenzollern à Sigmaringen
– Bol, ovale, argile à décors en relief de feuilles, reptiles, Grenouilles etc. brunes et vertes. Dos marbré.
H. 0,065, D. 0,33 M. – Manerbe en Normandie, dite. « Palissy », XVIe siècle. Fin.
– Plaque (Platte) à pied, faïence, à masques et ornements en relief,dos marbré multicolore. P. 0,248 m. Manerbe en Normandie, dite. « Palissy », XVIème siècle. Fin.
– Plaque, (Platte) Dissolu elliptique, à pied, faïence multicolore. Bordure à décors végétaux en relief, au sol le baptême du Christ en relief. H. 0,06, D. 0,335 M.
Manerbe en Normandie, dite. « Palissy », XVIe siècle
– Peler (Schale) avec pied, faïence multicolore. Ensuite, il y a des figures riches en représentations Position en relief : Persée libère Andromède; sur le Dos marbré.
H. 0,055, D. 0,235 M. – Manerbe en Normandie, dite. « Palissy », XVIe siècle.

Mercure de France. 1750, 5.
Le Mercure de Mai 1750, pag. 206, fait mention de Jacques-Pierre De Borel, Baron de Manerbe,( maître des eaux et forêts en 1681), qui laissa de son mariage avec Anne de Monchi, Dame d’Honneur de la feue S. A. S. Marie D’orléans, Duchesse de Nemours.
1. Pierre-François-Thomas, qui suit.
2. Et Elizabeth, veuve fans enfans en 1747.

Pierre François Thomas de Borel Comte de Manerbe, Lieutenant Général des Armées du Roi, Gouverneur et Châtelain du Château de Joux et de la Ville de Pontarlier , en Franche Comté , et de la Ville et Château de Touques, en Normandie , Chevalier de l’Ordre Royal et Militaire de Saint Louis, ci devant Lieutenant et Aide-Major des Gardes du Corps du Roi , né en 1685.
Il entra au service en 1703, et prit part à toutes les guerres que la France, eut à soutenir de 1703 à 1740. A cette époque Borel fut nommé brigadier, et continua de servir, tant à l’armée du Mein qu’en basse Alsace et en Flandre, jusqu’en 1744. Il combattit à Fontenoy, et se trouva aux sièges de Tournay, d’Oudenarde et de Dendermonde (1745). Il fit encore les campagnes de 1746 et 1747, à la suite du roi, qui le nomma lieutenant général en 1748, après la bataille de Laufeld. Il épousa :
– En premières noces, en 1720, Marie-Françoise de Borel, sa cousine germaine, morte sans enfans en 1745.
– En secondes noces, le 9 Avril 1750, dans l’Eglise Paroissiale de S Roch Henriette Marie Josephine de la Boissiere de Chambors , fille de Joseph-Jean-Baptiste de la Boissiere, Comte de Chambors, en Vexin François, ci-devant Ecuyer ordinaire du Roi, et Capitaine au Régiment de Bretagne , et de feue Marie-Anne Angélique de la Fontaine Solaze, son épouse en premières noces.
Pierre François Thomas de Borel est mort le 2 Novembre 1762, dans fa 77°. Année.

– Pèlerinage de Sainte Appoline.
(date non connue)
Petit Manuel du Pèlerinage en l’honneur de Sainte-Appoline, Vierge et Martyre, spécialement invoquée pour le Mal de Dents dans l’Eglise de Manerbe, par Lisieux (Calvados), Lisieux, Imp. Jules Silard, s.d. In-16, 16 p.
p. 2: Renseignements à l’Usage des Pèlerins « Le bureau de la poste et du télégraphe est celui de Lisieux ». p. 3: Notice historique. p. 4-7: Messe de la Fête de Sainte-Appoline, Vierge et Martyre qui se célèbre le 9 Février dans l’Eglise de Manerbe…; p. 8-9: Vêpres; pp. 10-12: Prières de la Neuvaine efficace en l’honneur de Sainte-Appoline. p. 12: Prières et Evangile que le Prêtre récite pour les Pèlerins. pp. 13-15: Litanies de Sainte-Appoline Vierge et Martyre spécialement invoquée contre le mal de dents.

Congrès Archéologique de France 1847.

A l’occasion d’un vase de la renaissance en terre cuite coloriée, trouvé dans le sol à Sainte-Marie-aux-Anglais (Calvados) et présenté par M. Focet, M. Raymond Bordeaux signale à l’attention de la Société et des personnes qui s’occupent de céramique, l’ancienne fabrique de poterie de Manerbe, près Lisieux, maintenant tout-à-fait oubliée.
Suivant un passage de la Géographie Blavienne (article Normandie), cette localité, où on ne fait plus aujourd’hui que des poteries destinées aux usages domestiques, aurait possédé aux XVI. et XVII. siècles une fabrique de vases ornés, de poteries artistiques, analogues aux terres de Venise. Si l’existence de cette ancienne fabrique est maintenant ignorée, ses produits se retrouvent encore en abondance dans le pays d’Auge et à Lisieux.

Dictionnaire de la céramique – Garnier Édouard.
Manerbe (Calvados). Il existait dès le XVI° siècle, à Manerbe, une fabrique de poteries vernissées dont les produits étaient assez renommés pour qu’un auteur du XVII° siècle les ait mentionnés en ces termes : « La vaisselle de terre de Manerbe, près Lisieux, se rapporte à celle de Venise par son artifice et sa beauté. » Nous ne connaissons aucune de ces vaisselles de terre, mais c’est surtout à Manerbe que l’on s’accorde généralement à attribuer ces épis de faîtage, qui devaient être d’un si bel effet décoratif sur les toits et les pignons des anciens manoirs normands on en fabriquait également à Malicorne (Sarthe), à Infreville et à Armentières, en Normandie.

3 – Archives ShL.

Fonds Famille Cottin.

13 – Boîte archives viking. Céramique De Manerbe Et Du Pré-D’augeBoite archives
46- Boite archives. Recherches sur la céramique ornementale de Manerbe et du Pré d’Auge, par Michel Cottin
68 -Tuiles gallo-romaines, reconnaissance des procédés de fabrication, par Solange et Henri Paumier-1992.
Liste de personnes de Manerbe et d’actes du 16ème et 17ème siècle

Fonds COTTIN.
-11 FA – 1 – Fonds Hébert, Manerbe

Notes de Michel COTTIN.
Série 2E 79
Bordeaux : (Basseneville, Manerbe, Le Mesnil-Bacley)
Borel : Caen, Pont-l’Evêque, Ranchy, Saint-Marcof, Saint-Vigor-le-Grand, Rouen (1502-1783)
Borel de Castilly, 1676 (1 pièce)
Borel de Clarbec, 1753 (1 pièce)
Borel de Manerbe : 1626, (1 pièce
Borel de la Pommeraye, 1651 (1 pièce)
Borel de saint-Aubin, 1648, 1650 (2 pièces)
Borel de la Viparderie, 1665 (1 pièce)
2E 383 – Haes, 1689 (Manerbe) (1 pièce)
2E 516 – Le Cousteur (Manerbe, Pont-l’Evêque, Saint-Hymer), 1614-1674 (4 pièces)
2E 551 – Le Liepvre, (Caen, Chicheboville, Le Torquesne), 1707-1710 (3 p.)
2E 551 – Le Lièvre (Caen, Cahagnolles, Formentin, Manerbe, Notre-Dame-de-Courson, Saint-Martin-de-Mazilloc; Saint-Cornier-des-Landes, Orne), 1486-1781 (8 p.)
2E 589 – Lepec (Danestal, Manerbe) 1713-1766 (9 p.)
2E 941 – Valette, (Amayé sur-Orne, Manerbe, saint-Ouen-le-Pin) , an IX-1811 (4 p.)
2E 19 – Arnoulin (Le Pré-d’Auge) ,1777 (1 p.)
2E 74 – Boissey (Lisieux, Le Pré-d’Auge), 1747 (3 p.)
2E 358 – Graindorge d’Orgeville: Plan du château du Pré-d’Auge

Cartulaire Shl avec inventaires ShL et sources bibliographiques diverses du Xe siècle à 1940.
1200 : Les juges de l’Echiquier de Normandie règlent une contestation entre Jean de Manerbe et Robert Le Moine, frères, sur des biens à Lisieux et Manerbe. Voir « Xe au XVe Siècles », BUON X.

1486-1781 – Formentin, Manerbe, Notre-Dame-de-Courson
– Le Lièvre à Caen, Cahagnolles, Formentin, Manerbe, Notre-Dame-de-Courson, Saint-Martin-de-Mailloc; Saint-Cornier-des-Landes, Orne. AD 14 2E 551 (8 p.)

1529, samedi 29 mai – Le Pré-d’Auge, Meulles. Noble homme Claude Le Louveulx, seigneur de La Lozière et de Soussay et maistre Guillaume Le Louveulx, seigneur de Formentin, vendent à noble homme Robert de La Rivière, seigneur du Pré-d’Auge, le fief, terre et seigneurie de l’Epée, sise au Pré-d’Auge et paroisses de Manerbe, Saint-Désir, La Boissière et Saint-Ouen-le Pain, moyennant 1300 livres ts. en principal, et dix écus d’or de vin. Passé à Lisieux, en l’Hostellerie du Beuf. Le même jour, les frère Le Louveulx achètent le fief de Lyvet, à Meulles.= Arch. SHL. 9F. Deville. B. Copie dossier Achats de fiefs.

1530, 31 juillet – Le Pré-d’Auge. Echange entre Jehan Borel, écuyer, seigneur du fief, terre et seigneurie de Manerbe, et Robert Rouzée, écuyer, du fief de l’Espée au Pré-d’Auge, contre le fief du Bais, à Cambremer.= Arch. SHL. 9F. Deville. B. Copie dossier Achats de fiefs.

1530, 1er août – Le Pré-d’Auge. Union du fief de l’Epée à la terre et seigneurie du Pré-d’Auge consentie par le seigneur de Manerbe en faveur de Robert de La Rivière, seigneur du Pré-d’Auge.= Arch. SHL. 9F. Deville. A. Dossier Le Pré-d’Auge. Pap. 2 ff.

1532, 25 septembre – Courtonne-la-Meurdrac. Par devant maître Alain Dutertre et Guillaume Defeure, tabellions pour le siège de Moyaux, Pierre Desjardins, de Courtonne-la-Meurdrac, prend à fieffe et à rente de Me Christophe Le Boctey, chapelain de Saint-Eustache de Manerbe, demeurant à Villers, une pièce de terre contenant 2 acres, à Courtonne-la-Meurdrac, moyennant 10 sols de rente. Témoins Robert Regnault et Henry Houlley.= Arch. SHL. Analyse Et. Deville. Parch.

Voir archives SHL 1F397

1535, 22 juin – Le Pré-d’Auge. Accord entre Jehan Paynel le jeune de la paroisse du Pré-d’Auge, se faisant fort pour Robin Vitet, de la paroisse de Manerbe, d’une part, et François Duhan, de Manerbe, au sujet de certaines rentes.= Arch. SHL. 9F. Deville. A. Dossier Le Pré-d’Auge. Pap.

1564 – Manerbe. A tous ceux qui ces pntes. lettres verront ou orront, Jehan Bréart garde du scel aux obligations de la vicomté d’Auge, Salut. Scavoir faisons que par devant maistre Robert guerout, avocat et guillaume mercier (?) tabellions royaulx en lad. viconte au siège du PontLevesque fut pnt maistre Charles levesque demeurant en la paroisse de manerbe lequel a la requeste et instance… de…. stipullant pour Robert Vymont bourg. de Lisieux a… volontairement a recongneu a son faict et signe qui est le second fait (?)… en ung effet en pappier demeure par devers led guerout pour en faire registre le contenu ensuit. Du descordz et proces pred. aux ples de Rouen (?) pour acquetz … nous Robert Vymont…tant sur les biens de noble homme Jacques borel esc. sr. de la chesnaye heritier… damoiselle sa femme de deffunct …guery… en son vivant esc. sr. du lieu d’une part et maistre charles levesque garant appele= AD 14. 2E 653

1571, 5 mai – Manerbe. Jehan LOGRES, tuilier de la tuilerie du Val-Richer, s’engage envers Charles LEVESQUE, receveur et fermier de la seigneurie de Manerbe, par noble homme Joachim GOSSELIN seigneur de Martigny et de Manerbe, à fournir vingt vingt milliers de tuile pour couvrir la maison, naguère édifiée par led. Gosselin en sa seigneurie de Manerbe. Il devait fournir 18.000 tuiles du grand moule et 2000 du petit moule, ces dernières plombées par les bouts, moitié de vert, moitié de rouge. Cette fourniture faite moyennant cent livres tournois. Ledit LOGRES s’oblige en outre fournir en plus tous les festiers et corniers nécessaires à cette couverture.
= Arch. SHL. 9F Deville. B. 3. Dossier Manerbe.
1529, samedi 29 mai – Le Pré-d’Auge, Meulles. Noble homme Claude Le Louveulx, seigneur de La Lozière et de Soussay et maistre Guillaume Le Louveulx, seigneur de Formentin, vendent à noble homme Robert de La Rivière, seigneur du Pré-d’Auge, le fief, terre et seigneurie de l’Epée, sise au Pré-d’Auge et paroisses de Manerbe, Saint-Désir, La Boissière et saint-Ouen-le Pain, moyennant 1300 livres ts. en principal, et dix écus d’or de vin. Passé à Lisieux, en l’Hostellerie du Beuf. Le même jour, les frère Le Louveulx achètent le fief de Lyvet, à Meulles.
= Arch. SHL. 9F. Deville. B. 3. Copie dossier Achats de fiefs.

1564 – Manerbe. A tous ceux qui ces pntes. lettres verront ou orront, Jehan Bréart garde du scel aux obligations de la vicomté d’Auge, Salut. Scavoir faisons que par devant maistre Robert Guerout, avocat et Guillaume Mercier (?) tabellions royaulx en lad. viconte au siège du Pont-Levesque fut pnt maistre Charles Levesque demeurant en la paroisse de Manerbe lequel a la requeste et instance… de…. stipullant pour Robert Vymont bourg. de Lisieux a… volontairement a reconnu a son faict et signe qui est le second fait (?)… en ung effet en papier demeure par devers led guerout pour en faire registre le contenu ensuit. Du descordz et proces pred. aux ples de Rouen (?) pour acquetz … nous Robert Vymont…tant sur les biens de noble homme Jacques borel esc. sr. de la chesnaye héritier… damoiselle sa femme de deffunct …guery… en son vivant esc. sr. du lieu d’une part et maistre charles levesque garant appele= AD 14. 2E 653

1571, Samedi 5 mai – Le Pré-d’Auge. Fut présent Jehan LOGRES, fils Andrieu, thuilier demeurant en la thuillerye de Val-Richer, lequel vend et promet fournyr, rendre et livrer, dessécher sur le four de lad. thuillerye dedans la Saint-Michel prochain venant à honneste homme Me Charles Levesque de la paroisse de Manerbe, présent achapteur pour et en nom de noble homme Joachim Gosselin, seigneur de Martigny et de Manerbe, duquel il est recepveur fermyer ne lad. seigneurie de MANERBE, le nombre de vingt milliers de thuille fournir bonne marchandise et loïalle, assavoir dix huit milliers du grand moulle et deux milliers du petit moulle; lesquels deux milles seront plombés par les boutz, moictié de vert, et aultre moitié de rouge, selon le poultrt et devys par led. seigneur faict faire et baillé aud. Logres. Ceste vente faite dud. nombre de vingt milliers de thuille, par le prix et somme de cent livres tournois, sur quoy par forme davance, led. Logres confesse avoir eu et receu dud. Levesque vint livres tournois, dont il s’est tenu et tient pour et a bien content. Et l’outreplus et reste montant) quatre vingtz livres tournois, icelluy Levesque gaige et promect paier aud. Logres ainsy que lad. livrée de thuille se faira, qui sera prinse et levée par led. Levesque ainsy qu’il sera advertypar icelluy Logres, de la cuisson d’icelle. Et pour ce que icelluy Logres disoit lad. thuille estre pour couvrir la maison naguère faict édiffier par led. seigneur en sad. seigneurie de Manerbe. S’il esconvenoit mpoins de thuille à lad. couverture, led. vendeur demeurera deschargé de l’exedent; et par le moïen de lad. vente et sans augmentation de prix, le vendeur promect bailler, fournir et livrer, oultre la fourniture de lad. thuille, tous les festiers et cormiers qu’il esconviendra pour lad. couverture de maison faire. Et a ce tenir, en obligèrent tous leurs biens et héritages présens et à venir. Passé à Lisieux, à l’escriptoire, présent Jacques Morin, fils Robert, d’Ouilly le Vicomte et hamon Le Roullier de Coquainvillier, tesmoings
Carrey.= Arch. SHL. 9F Deville. B. 3 Dossier Manerbe.

1589.- Manerbe. Actes concernant Leliepvre, à Manerbe= AD 14. F 5608. 2 pièces. Legs Engelhard (1935)

1596 – 29 septembre – Manerbe. A tous ceuls qui ces Lettres verront ou orront, Isaac Lamoureux, ecr. sieur des Rosiers, et garde du scel aux obligations de la viconté d’Auge pour le Roy nostre sire et Monsieur le duc de montpensier pair de France propriétaire de lad. viconté salut. Scabvoir faisons que par devant marin mocque et robert deshaies tabellions Royaulx en lad. viconté pour le siège et sergenterie de Cambremer fut prnt. Jehan de valsemey de la paroisse de Manerbe pour luy stipulant et faisant fort pour ses freres absennts promettant qu’ils auront pour agréable et leur fe. ratifier toutes fois et quantes… sommes et requis en sca Lequel volontairement vend affin d’heritages tant pour luy que pour ses hoirs ou ayants cause A noble homme Jehan borel sieur de la Valette de lad. paroisse eschevin recpveur de la charité dicelle paroisse pnt. acquisiteur pour Lad. charité eschevin ou representant ayant cause c’est a scavoir la somme de troys escus sol quarante sols du prix de soixante sols leves de rente en charge yppothèque que led. vendeur a prontement levees et consignées= AD.14. 2E 653 ?

1600, 4 mars – Lisieux. Jehan Lehéricher, fils et héritier de Robert Lehericher, de la paroisse de Formentin, y demeurant, confesse et reconnaît avoir vendu à Alexis Barbas, marchand tanneur demeurant paroisse Saint-Germain, une maison consistant en une petite cave, une boutique avec la chambre et le grenier, le tout, l’un sur l’autre, et situé dans l’enclos de cette ville, paroisse Saint-Germain, au devant de la Halle au blé, bornée d’un côté par la rue de la Halle, laquelle maison, led. Lehéricher l’avait acquise de Robert Girart, tenue de la Comté de Lisieux en la faisance de demi livre de poivre à la recette d’icelle comté, moyennant 318 livres tournois. Passé en la maison de Robert Levasseur, en présence de Claude Legrand, marchand tanneur, de Lisieux, et Pierre Grip, aussi tanneur, de la paroisse de Manerbe.= Arch. SHL. 9F Deville. A. Minute, 2 ff.

1614-1674 – Manerbe, Pont-l’Evêque, Saint-Hymer Famille Le Cousteur. AD 14 2E 516 – (4 pièces)

1616, 4 mars – Ouilly-le-Vicomte, Lisieux. Pascal Carrey, de la paroisse de Manerbe, à l’instance de Jean Cambremer, fils Jacques, demeurant en la paroisse de Coquainvilliers, consent et accorde aud. Cambremer, la jouissance, sa vie durant de deux pièces de terre en herbage, sises à Coquainvilliers, que led. Cambremer avait ci-devant données aud. Carrey, par contrat du 27 janvier 1615.
Passé avant midi, en la paroisse d’Ouillie-le-Vicomtel, en la maison de noble homme maître Marin Le Bourgeois, peintre et valet de chambre du roi. Témoins: Ursin Labey et Guillaume Ruffin, demeurant à Ouillie.= Arch. SHL. 9F Deville. A. Papier, 2 ff.

1618 Manerbe. Archives SHL : 1F606 : 1618 : familles Bordeaux et Desbordeaux – 9 pièces – Manerbe.

1631 – Le Pré-d’Auge, Manerbe. On fait en Normandie des verres de toutes sortes en la forest de Lyons et près de Saint-Lô; de la poterie en beaucoup de Lisieux et à Manerbe, près Lysieux, des vaisselles de terre qui ne cèdent, en beauté et en artifice à celles qu’on nous apporte de Venise = Gabriel Du Moulin.- Histoire de Normandie, Rouen, Osmont, 1631

1633 Manerbe ARCHIVES SHL 1F130 : 1633 : Jean Le Héricher vend à Jean Regnault le jeune fils de Jacques de Manerbe.

1660-1708.- Manerbe. Actes divers concernant les familles de Serre (épouse de Mauduit), Borel de Manerbe.= AD 14 – Fonds Le Court – F 5083 (30 pièces)

1663, Samedi 23 juin. A Pont-l’Evêque, devant Jean Borel, écuyer, seigneur et châtelain de Manerbe, conseiller du roi, lieutenant général, civil et criminel de M. le bailli de Rouen, en la vicomté d’Auge, à l’instance du procureur du roi et diligence de damoiselle Marie de Corneille, veuve de deffunt Guillaume Ballan, se sont réunis Jean d’Escarville, écuyer, Jacques Bougand, écuyer, Louis Duchemin, avocat, Samuel Legrand, chirurgien, Jean Bougand, escuier, Tanneguy Bougand, docteur en médecine, Pierre Postel, tabellion royal, Pierre Corneille, écuyer, sieur de Douville, Thomas Corneille, écuyer, sieur de l’Isle, tous deux représentés par leur procureur, Mitres Pierre Corneille, bourgeoois de Rouen; pour nommer un tuteur à Marie Ballan, fille mineure de Marie Corneille et Guillaume Ballan. La mère est nommée tuteur et s’engage à faire dresser un inventaire des biens meubles et écritures provenant de la sucession. Le tout devr être vendu et le produit partagé entre les deux soeurs Marie-Madeleine et Marie.= Arch. 9 FB – 6 – Familles. Notes ms. Et. Deville.

1689 – Manerbe. Famille Haes (1 pièce) AD 14 2E 383 –

1694, 1719. 1737-1754 – Manerbe. Testament et acte de sépulture du comte de Manerbe: donation de Marie, duchesse d’Orléans à sa mère, Anne de Mouchy; testament d’Anne de Mochy. Dossier concernant sa soeur, Marie-Elisabeth de Borel, veuve de Jean-Claude Costard, sieur de Hotot.= AD 14. 77 F 429

1713-1766 – Danestal, Manerbe Famille Lepec = AS 14 2E 589 (9 p.)

1729. septembre. Archives SHL : 1F594 : 22 septembre 1729 : Manerbe, tutelle enfants Conard.

1731. Archives SHL. 1F646 : 1731… : Famille Conard de Manerbe.

1735, 19 février – Formentin. Pierre Miocque, fils Jacques, demeurant en ma paroisse de Formentin, vend à Messire Adrien de Lambert, chevalier, seigneur de Formentin et autres lieux, conseiller de grande Chambre en parlement de Normandie, demeurant à Rouen, rue de la Seille, paroisse de Sainte-Croix Saint-Ouen étant maintenant en son château de Formentin, une ferme nommée le Lieu Fossier, consistant en quatre pièces de terre à Formentin et à Manerbe, moyennant 2386 livres.= Arch. SHL. 9F Deville. A. Dossier Formentin – Minute, papier, 6ff.

1738-1741 – Manerbe. Pièces concernant le comte de Manerbe antérieures à son mariage (brevet royal lui accordant un logement à Paris, succession de Jaimont, son domestique)= AD 14. 77 F 427

1744 – Archives SHL. 1F387 : 22 juillet 1744 : Anne Cherfils veuve de Charles Munier paroisse St Germain reconnaît avoir reçu de Louis Bordeaux de Manerbe la somme de 7 livres 17 sols.

1750 – Archives SHL. 1F370 : 14 janvier 1750 : Jacques Philippe Vitet de La Rocque Baignard reconnaît avoir reçu de Pierre Legrip de Manerbe la somme de 142 livres pour frais de procédure.

1F371 : 14 janvier 1750 : Jacques Philippe Vitet de La Rocque Baignard et Pierre Legrip de Manerbe s’arrangent entre eux pour la succession de Jean Legrip.

1750 – Manerbe. Pièces concernant Henriette-Marie-Joséphine épouse de Pirerre-Thomas-François Borel, comte de Manerbe: Contrat de mariage, extraits de registres= AD 14. 77 F 426

1752, 26 avril – Manerbe. Inhumation de Guillaume, fils Montroussel, potier.= E. Colleville.- Notice historique sur Manerbe, Arch. SHL. 9F Deville. B. 3. Dossier Manerbe

1762 – Manerbe. Procuration donnée par le comte de Manerbe à sa femme. = AD 14. 77 F 428

1763 – Manerbe. Extrait du registre des baptêmes de la paroisse de Manerbe ce qui suit:
Le onze septembre mil sept cents quarante six, a été par nous, vicaire de Manerbe soussigné, baptisé le fils né d’hier du légitime mariage d’Antoine Coquerel et de Marie Dalgot son épouse, lequel a été nommé Joseph par Joseph Coquerel de La Pommerais assisté de Marie-Anne David ses parrain et marraine. Signez C. Lebreton, Joseph Coquerel avec la marque de la marine.
Lequel extrait entièrement conforme à l’original a été délivré par nous soussigné curé dudit lieu ce six février mil sept cents soixante trois. B. Thorel. C. de Manerbe – AD 14, 2E 162 –

1782 – Manerbe. M. Pierre-Nicolas Boissey, avocat, fieffe à Jean Houel, potier au Pré-d’Auge, 24 acres 1/2 des ventes. = RAULT Fernand, Le quartier des Ventes, à Manerbe, Communication SHL, 28 septembre 1976

An II – Manerbe. Registre du Comité de Surveillance.= AD 14 L. Comités de Surveillance 14.

1824, 8 décembre – Manerbe. Délibération du Conseil municipal à l’effet de reconnaître les chemins vicinaux de la commune. Le Conseil en reconnaît 6 d’utiles:« … 6° Le chemin partant de la limite de Coquainvilliers au bout du grand herbage de M. de Vérigny au levant faisant le tour des Champs Satis arrivant au calvaire du bout de la Grande pièce de M. de Vérigny de aller rendre en droite ligne au chemin du bout de la pièce de Pierre Pouchin, tournant sur la gauche arrivant au chemin vicinal de Lisieux à Bonnebosq au coin de la cour de la Viparderie. Ce chemin est d’une grande utilité pour la commune pour tirer les boissons pour le quai du Breuil sur la largeur de 15 à 20 pieds ».
D’après ce qui précède, en 1824, la Touques était navigable jusqu’à Touques: il y avait un quai à Pierrefitte dont on voit encore l’emplacement ».= E. Colleville.- Notice historique sur Manerbe, (c. 1913), Arch. SHL. 9F Deville. B. 3. Dossier Manerbe

1841 – Manerbe. Legrip, jeune, fabricant de poterie à Manerbe. Une soupière et un réchaud
dans : Explication des ouvrages de Peinture, aquarelle, gravure et lithographie des artistes vivants exposés au Musée de Lisieux, le 11 juin 1841 – Prix 10 centimes, Indicateur des expositions de peinture et de l’Industrie, à Lisieux, 1841, Lisieux, Imp. de J.-J. Pigeon, Imprimeur de la Société d’Emulation, 1841, p. 33.

1843. – archives SHL. 1F586 : 1843 à 1846 : Bazin, Ozout, (Manerbe).

1913 – Manerbe. Il existait à Manerbe une importante fabrique de poterie qui prit naissance dans le XIVe siècle et qui eut son épanouissement au XVIe et XVIIe siècles. Il est bien indiscutable que c’est à Manerbe, et non au Pré-d’Auge, que se fabriquaient ces vases merveilleux que l’on a décoré souvent du nom du célèbre saintongeois Bernard Palissy, et ces épis d’une dimension si remarquable, et qui décoraient les faîtes, les lucarnes et les pignons de nos châteaux et manoirs.
Gabriel Dumoulin, curé de Menneval, près Bernay, au diocèse de Lisieux, vers 1630, dans son Histoire de Normandie, les comparait aux produits de l’industrieuse Venise; il dit: « On fait à Manerbe, près Lysieux, des vaisselles de terre, qui ne cèdent en beauté et en artifice, à celle qu’on nous apporte de Venise ».
Ces artistes, qui créèrent et exécutèrent ces épis dit M. Potier, ancien conservateur de la Bibliothèque et du Musée d’Antiquités de Rouen, avaient assez d’habileté pour imiter même à s’y méprendre, les oeuvres du maître Saintongeois, et pour en inventer au besoin de nouvelles ».
L’un des plus beaux épis sortis de Manerbe, et qui couronnait le faîte du manoir de la Vigannerie, à Ponfol. Ce magnifique épi est décrit dans le 4e volume de la Statistique monumentale de M. de Caumont, qui en offre un charmant dessin, représentait un vase élégant de forme allongée, garni dans la partie supérieure de têtes de lion reliées par des draperies; des têtes semblables, mais sans draperies, décorent la partie inférieure du vase, qui est monté sur un gracieux piédestal, dont les trois faces sont ornées de têtes d’ange en haut relief, entourées d’une collerette en forme de coquille, et sur les angles, des consoles terminées par une tête d’animal. De la partie supérieure du vase s’élancent quatre tiges qui se terminent par des têtes d’artichaut, la tige est surmontée d’une pomme sur laquelle est posé un pélican qui se saigne pour nourrir ses petits. Les couleurs dominantes de la couverte métallique, sont le bleu, le vert et le jaune, qui ont conservé tout leur éclat.
Toutes les pièces qui composaient ces épis, étaient creuses, posées les unes sur les autres, et maintenues par une longue tige en fer placée au centre.
Du goulot du vase, sortait un gracieux bouquet composé de fleurs et de fruits du pays parmi lesquels on distingue des poires et des pommes et le lis de nos jardins (Lilius candidum). Charles Vasseur.
Outre l’épi dont parle Charles Vasseur, il en existe un autre au château de Manerbe, dans une de ses salles, il fut découvert vers 1863 par Charles Téxier, Membre de l’Institut, il est un peu plus petit que celui de Pontfol, au lieu d’un pélican c’est un pigeon qui le surmonte.
Il en existe aussi plusieurs au Musée des Antiquités de Rouen.
En 1870, le prince Handjéry ayant fait exécuter des travaux dans les greniers des communs, j’ai trouvé les restes d’un épi, malheureusement trop peu nombreux pour le reconstituer; il y a principalement une tête d’ange entourée d’une collerette, une pomme, des fragments de draperie émaillés bleu et jaune pâle, des fragments de moulure et corniche avec denticules provenant d’un piédestal quadrangulaire, et un morceau de col du vase émaillé en vert; ces différents morceaux sont d’un fini très remarquable.
On veut copier actuellement pour les chalets normands que l’on construit sur les plages du littoral de prétendus épis de la fabrique de Manerbe ou du Pré-d’Auge; quand on a vu ceux que je viens de décrire, ils sont simplement affreux.
Lors de la construction du Grand Trianon, à Versailles, les vases et les carreaux qui ornaient ce palais, provenaient des fabriques de Lisieux (C’est-à-dire de Manerbe ou le Pré-d’Auge (Arthur Mangin.- Histoire des jardins anciens et modernes Tours, Mame, 1887, p. 194.)
Les potiers ne faisaient pas seulement des épis; on peut voir dans l’église de saint-Ouen-le-Paingt, un groupe en terre cuite représentant Ste Anne instruisant la Ste Vierge, groupe ayant environ 1 mètre de haut sortant sûrement de la même fabrique et provenant de l’église du Val-Richer, démolie en 1802. Ainsi que la Vierge dite à Brou dont l’ai parlé plus haut (Page 21: » On voit encore une bonne vierge sur le chemin gaulois de Bonnebosq à Lisieux, près le Lieu Boessay; elle est en poterie émaillée de la fabrique de Manerbe, elle date de la bonne époque, c’est-à-dire du XVIe ou XVIIe siècle; malheureusement un peu mutilée, mal réparée et badigeonnée d’une couche de blanc d’Espagne).
La fabrique de Manerbe s’était transportée au Pré-d’Auge ce qui est naturel, cette commune possédant une grande étendue de terrain renfermant de la terre propre à cette fabrication, mais l’art s’était tellement abâtardi, que les derniers potiers ne trouvaient plus à se débarrasser de leurs produits, qui d’ailleurs étaient devenus informes. Depuis 1880, il ne reste plus un seul four à potier, ni un ouvrier.
On fabriquait à Manerbe, de la vaisselle de cuisine, dont la faïence ordinaire actuelle n’approche pas comme légèreté et finesse d’après les fragments que j’ai pu recueillir près le village de la Closetterie; en tas au pied d’une haie avec des restes de terre à pot apportée sûrement à cet endroit ce qui donne à penser que cette fabrique se trouvait dans ce village ou dans les environs. Non loin de là se trouve le hameau aux Fiquets, actuellement démoli qui avait de très anciennes maisons, qui auraient pu servir de demeures aux ouvriers potiers. On trouve dans les actes des baptêmes, mariages et inhumation de la paroisse, à la date du 26 avril 1652, l’inhumation de Guillaume Fiquet dit Montroussel, potier, ce qui confirmerait une légende disant qu’un seigneur de Manerbe avait ramené les premiers ouvriers potiers d’Italie en revenant des croisades et que à l’origine la seigneurie de Manerbe se trouvait à la Closetterie. Ce n’est qu’une légende, mais elle est très vraisemblable.
» Le point sur lequel il convient d’insister, c’est que ce n’est pas au Pré-d’Auge, mais bien à Manerbe, au plus tard vers le XIVe siècle que cette fabrication a pris naissance. Gabriel Dumoulin aurait aussi bien écrit le Pré-d’Auge comme Manerbe. Le Pré-d’Auge s’est associé à Manerbe et a produit à la fin du 17e siècle des choses remarquables soit, mais déjà c’était l’industrie s’associant à l’art et finissant par mourir dans le marasme, faute d’ouvriers intelligents et de perfectionnements dans l’outillage, en s’encroûtant de plus en plus dans la routine.
Il faut admirer ces ouvriers, sans instruction, qui avec leurs seuls doigts, car on remarque encore les empreintes sur leurs ouvrages, arrivaient à produire ces chefs-d’œuvre que, actuellement avec un outillage perfectionné, et une instruction bien supérieure, on arrive à peine à surpasser. »
= E. Colleville.- Notice historique sur Manerbe, Arch. SHL. 9F Deville. B. 3. Dossier Manerbe

Fonds DEVILLE.
Carton COMMUNES C. et M.
– Manerbe : Construction du chœur de l’église : 1513-1514
– 1561 procès
– 1571 fourniture de tuiles
– Notes sur l’origine de la commune, l’église, l’Ancien Régime, les biens nationaux, l’époque révolutionnaire…. jusque 1832.

Carton 9 FB. 3.
– Environs de Lisieux.
– Manerbe

Fonds STURLER.
43 G Manoir Manerbe août 68
ext 2 pellicules
int 3 pellicules

– Fonds Charles VASSEUR
Carnet « Analyses et transcriptions … »
– HH 3 Parchemins et papiers provenant de la maison située à l’angle de la rue de la Vache autrefois Manoir de GRIEU
– p.138 – 12 juin 1679. Sentence rendue au PONT-L’EVESQUE par Jean BOREL, escuyer, seigneur et chastelain de MANERBE entre :- Gabriel du CHAPELET sieur de SAINT-LAURENT et Nicolas de COLARRON détenus prisonniers
HH 1 Parchemins trouvés chez le brocanteur, intéressant pour la plupart le fief du BREUIL-SUR-DIVES et la famille de FRANCQUEVILLE
– p. 73 – 12 octobre 1695. Vente faite par Pierre LORGNE à Noble Dame Marie DESCORCHES, veuve de feu Messire Charles de la RIVIERE, vivant seigneur du PREDAUGE, d’une pièce de terre en pâturage nommée LAUNAY assisse en ladite paroisse tenue de la sieurie du PREDAUGE. et en paiement le vendeur reçoit deux autres pièces de terre assisses à MANERBE et au PREDAUGE, la seconde bornée d’un côté par Charles de la RIVIERE, escuyer, sieur de SILLY, fils de ladite dame, tenues des sieuries de MANERBE et du VAL-RICHER.
– Page 175 – 1673 12 décembre. Jean de Borel, escuyer, seigneur et châtelain de Manerbe, conseiller du Roy, lieutenant civil et criminel de Monsieur le Bailly et Rouen au siège de Pont-l’Evêque
– page 194. 1742 13 mars. Ai reçu de Monsieur de la Vigne 2 canons de fonte appartenant au Château de Manerbe dont ce le décharge à Paris le 13 mars 1742. signé Hébert de Manerbe
– page 210. 1658 14 janvier. Jean de Borel, escuyer, seigneur et chastelain de Manerbe, lieutenant civil et criminel de Monsieur le Bailly de Rouen en la vicomté d’Auge
– page 242. 1742 23 février. Messire Philippe Louis de Borel chevalier, sieur et patron de Clarbec et autres lieux, tuteur principal de damoiselle Jeanne Thérèse Louis de Borel de Clarbec sa fille, héritière pure et simple de feu Messire Henry de Borel chevalier, sieur de Clarbec son aïeul paternel au lieu de feu Messire Jean Louis Henry de Borel chevalier sieur de Manerbe

– Carnets de Charles Vasseur

Exemption de Cambremer.
MANERBE -Minerva Castrum – Minerve aut Menerbe – Manerbe

Voir :
Jean de Manerbe (de Manerbio) circa 1200 – Mémoire de la Ste des Antiquaires de Normandie tome XXIII p.1
Annuaire Normand 1864 p.124, 128,
Canons du Château de Manerbe
Insinuations
Bien que limitrophe de la banlieue de Lisieux cette commune en a toujours été séparée soit pour la juridiction civile soit pour la juridiction spirituelle. Ainsi quant à la première elle était comprise dans l’élection de Pont l’Evêque, sergenterie de Cambremer, pour la seconde elle dépendait du diocèse de Bayeux. Dans le doyenné ou exemption de Cambremer composé de 8 paroisses enclavées de toutes parts dans les terres dépendantes de l’évêque de Lisieux.

Description de l’église et du château de Manerbe détruit en 1853.

La seigneurie de Manerbe a une haute antiquité, elle fut possédée par de puissantes maisons.
Un acte d’accord passé à l’Echiquier de Caen la deuxième année du règne du Roi Jean (1201/1202) nous fait connaître un Jean de Manerbe et son frère Robert clerc. Dix ans après elle était passée à Adam Servain dont les descendants la possédaient encore en 1347 (Guilmeth)
Il est probable alors que toute la terre se trouvait dans la main de la même famille puisqu’en 1702 d’après la description de la cloche, acte éminemment authentique, un autre Borel de titre seigneur et patron châtelain de l’Honneur de la Haute et Basse Manerbe.
Cependant Expilly écrit en 1751.. »Les héritiers de feu N…Girard Servain, chevalier, tenaient noblement par hommage de la baronnie de Cambremer, la noble tenure nommée l’Honneur de Manerbe, dont le chef est assis dans la paroisse de ce nom.
Le tenant est obligé de faire 40 jours de garde au châtel de Neuilly appartenant à l’évêque de Bayeux quand il en est sommé en temps de guerre.
De l ‘Honneur de Manerbe relèvent six fiefs nobles situés dans les paroisses voisines. Le Personnat de Manerbe n’existe plus le titre ainsi quel les revenus en a été affecté aux Lazaristes qui à ce droit perçoivent les
grosses dîmes de la paroisse»
A Manerbe il n’existait outre ce château et il n’existe aucune demeure féodale si ce n’est au bas du vallon vers la vallée de Touques un manoir qui appartenait à l’Evêque de Bayeux et qui probablement à cause de cela, porte le nom de Pontif.
(suit la description du Pontif) Cette propriété appartient maintenant à Monsieur de Chasseloup -Laubat.
Deuxième description des l’église, du château et du Pontif du 19 août 1853
Description de la cloche
1702 Messire Jacques Pierre de Borel, chevalier, seigneur et patron châtelain de l’Honneur de la Haute et Basse Manerbe, conseiller du Roy, Grand Maître Général des Eaux et Forêts du Duché de Longueville et contée (?) de Tancarville et Gournay et Noble Dame Anne de Mouchy, son épouse ; m’ont donnée et nommée Jean.
Jean Aubert m’a faite.
Vente faite le 16 janvier 1713 par Messire Jean Louis Henry de Borel, chevalier seigneur de Manerbe à Nicollas Desfrièches, cirier à Lisieux, d’une pièce de terre nommée le Douaïre. Fait et passé à Manerbe au La ROQUE village de la Closetterie.
Lecture faite le dimanche le 22 janvier à l’issue de la Grand Messe de Manerbe célébrée par Monsieur Godefroy Thillaye, vicaire du lieu.

Les Echiquiers des années 1344 – 1366 – 1371 – 1385 – 1390 et 1391 font mention de :
Guillaume et Girard le Servain (1), chevaliers seigneurs de Manerbe,
Guillaume et Jean le Servain, escuyers et de Damoiselle Collecte (?) de Montfous (Collette de Montfaut), femme de ce dernier,
Messire Robert le Servain, chevalier seigneur de St Paix (saint Paer qui avoit des differends avec Messire Richard Carbonnel et Agnes de Mesnil-Adellée son espouse) qui eut pour fille Marguerite le Servain qui épousa Jean de Meullent(2). Elle portait de gueules à une bande de vair que les puînés brisaient, les uns de 6 roses ou 6 coquilles d’or, les autres de deux lions de semblable émail. (La Roque)
Monsieur Guillaume Servain de St Paix : de gueules à une bande de vair à six coquilles d’or (Catalogue des Seigneurs sui suivirent Robert à Jérusalem) (Dumoulin).
Le 29 novembre 1430, Henry VI fit don à « André Ogard, chevalier, conseiller et chambellan du duc de Bedford,…. la terre de Manerbe, qui fut à Robin Servain. (L.Rioult de Neuville: op. cil., p. 352, 355).
(1) Peronnelle de Tournebu mère de Girard Servain, Seigneur de Manerbe qui épousa Martine Du Bois; et il est dit dans le contrat de mariage que Guillaume Du Bois, son père, étoit Bailli du Cotentin.
(2)Gazette des beaux-arts, courrier européen de l’art et de la curiosité. A leur arrivée en Normandie, les d’Harcourt, princes danois, fondent une puissante maison . Dès le Xe siècle, on les voit prendre part à toutes les expéditions et se partager entre eux les fiefs que leur valeur leur fait conquérir.
Parmi les différentes branches illustres de la maison , prenons-les Meulent. En quelques générations nous voyons leurs titres s’augmenter, les seigneuries s’ajouter aux seigneuries et, en 1245, Raoul de Meulent épouse une Molay-Bacon .
En 1282, nous trouvons un d’Harcourt, Jehan, qui suit Charles d’Anjou en Italie, d’où il revient pour être créé, en 1293, maréchal de France par Philippe le Bel .
C’est ici une date précieuse ; car à son retour d’Italie, où il a été accompagné par ses fidèles et ses parents, nous voyons se fonder au Molay- Bacon, la première manufacture de terre émaillée de Normandie. Depuis la fin du XIIIe siècle jusqu’en 1370, époque à laquelle meurt Jehanne Bacon , elle est en pleine activité; à ce moment elle disparait sans laisser de traces derrière elle.
Des manufactures du Cotentin , dont il existe un pavage dans l’église de Coutances, quand un d’Harcourt y était nommé évêque, en 1288, et enfin les ateliers de Manerbe et du Pré d’Auge, quand un d’Harcourt- Meulent, héritier de Jehanne Bacon en 1370, épouse en 1375 Marguerite Servain , fille de Robert Servain , seigneur de Manerbe.
A la mort de Jehanne Bacon, épouse de Bertrand vicomte de Rocheville, les Meulent héritent, en 1370, des biens et des terres qu’elle possède. Jehan de Meulent épouse, épouse en 1375, Marguerite Servain , fille de Robert Servain , seigneur de Manerbe, et, trouvant dans les seigneuries de sa femme un coin de terre propre à la fabrication de la majolique, y amène les ouvriers du Molay, qui continuent ainsi à quelque distance de leur ancien pays la tradition de leurs ancêtres.

Jean de Manerbe (de Manerbis circa 1200 – MSAN, XXIII, p. 1
Le Pontif est sur Coquainvilliers suivant un Rôle de tailles du XVIIIe siècle (oh7). En 1785, il appartenait à Mre. Guilles René Guillaume de Mauduit, chevalier (77 h 2). Pierre Mauduit écuyer, sieur du Pontif – 20 juin 1671 (98 h 2)
Suivant un reçu de treizième en marge d’un contrat du 1er avril 1607, alors la terre du Pontif appartenait à Damoiselle Catherine Bohiert Vve de Me. Grégoire de laz Pierre, vivant sieur du Pontif. (74 h 5)

Dans le dossier, il y a une enveloppe avec deux photos de plaques carrés, semble-t-il de terre cuite, portant un buste en ronde bosse, l’une de la Vierge et l’autre du Christ

Texte en latin et sa traduction :
Echiquier de Normandie
Jean de Manerbe
Voici le dernier accord passé dans l’étude (ou bureau) de Maître Roi à Caen, vers l’an(S CaCC) cinquante du couronnement du Roy Jean d’Angleterre (Jean Sans Terre), en présence de Garnier de Caen, de Glapion alors sénéchal de Normandie, Sanson abbé de Caen, Pierre de Lions, Hugues Chancebuel, et autres officiers de Justice qui étaient présents à ce moment là et des barons parmi lesquels Jean de Manerbe, Laurent, et Robert, moine, son frère, réclamant sans doute au sujet d’une portion de terre provenant de l’héritage de ces derniers; d’où un litige entre eux naturellement parce que le prénommé Jean avait donné à l’abbé Robert, son frère, en rapport avec la limite de l’héritage susdit, une pièce de terre chez Milloel, du fief d’Olivier de Corce. Et à Lisieux 6 acres de terre en deux pièces, du fief abbatial et du Castelier, 8 acres en deux pièces du fief de Julien du Castelier. Et à Manerbe une moitié de pièce de terre du fief de Yves de l’Epée. et à Lisieux une manse(1) dans la ville du fief de Richard des Loges, et dans le bourg abbatial trois maisons et naturellement une maison située devant la maison du susdit Jean et une grange de (du angulo ?) et aussi une maison qui appartint à Roger de Ber. Et parmi toutes ces terres susdites le maître du fief désigna son frère Robert pour exécuter ce qu’il aurait dû faire à ces terres susdites. Et il fit cela avec l’accord des seigneurs de ces fiefs.
Et à cet effet le susdit Robert réclame la tranquillité pour lui-même et un autre héritage entier provenant de ses héritiers (?). Et au sujet de cette réclamation et pour le paiement de tous les chevaux (?) et des autres choses Jean susdit donna à son frère Robert 40 livres angevins (?)et deux mesures de blé sec.
Et si Jean vient à mourir sans héritier de son mariage, son héritage reviendra à Robert et à ses héritiers. Et semblablement si Robert vient à mourir sans héritier de son mariage, son héritage reviendra à Jean susdit et à ses héritiers (1201/1202)
(1)Manse: habitation rurale concédée par le seigneur à laquelle se rattachait, une certaine étendue de terre.