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BONNEBOSQ

Notes sur BONNEBOSQ


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Bonnebosq, canton de Cambremer.
Bonneboz, 1155 (Wace, Roman de Rou).
Bonesboz, 1190 (ch.de Saint-Étienne).
Buenebosc 1233;
Bonesbos, 1256 (ch. citées dans le pouillé de Lisieux, p. 48, note 9).
Bonebos, XIV° siècle
Bonnebors, XIV siècle (pouillé de Lisieux, p. 48).
Bonnebost, 1758 (carte de Vaugondy).

Archives du Calvados
Bonnebosq (Calvados)
Canton actuel : Mézidon-Canon
Arrondissement actuel :Lisieux
Code INSEE : 14083
BONNEBOSQ
I. Dioc. de Lisieux. – Gr. à sel de Danestal. Baill. et maîtrise de Pont- l’Évêque. – Gén. et int. de Rouen; él. et subd. de Pont- l’Évèque.
II. Distr. de Pont- l’Évêque ; ch. – 1. de canton (Arrêté du 1er mars 1790). III. 3 arr. communal (Arr. de Pont- l’Évêque) ; ch. – 1. de canton (Loi du 28 pluviose an VIII) ; canton de Cambremer (Arrêté du 6 brumaire an X). – Pop.: 838-831 hab. (1911). – Sup. : 1217 hect.40 a. 18 c.
ADMon Gale Délibérations (1). 24 octobre 1787-3 mars 1790 (Reg. , 27 fol.)
Lacunes jusqu’au 15 pluviose an IX et année 1821.
ÉTAT-CIVIL.
Baptêmes, mariages et sépultures (2) , depuis le 28 juillet 1608. Lacune : 1639-1649. Audiences de contrats. 1608-1638.
Délibérations du commun. 1610-1632.
(1) Voir aux Archives du Calvados des délibérations de la municipalité cantonale de Bonnebosq. 11 frimaire an IV- 30 floréal an VIII (3 reg.) – Arrêtés
sur pétitions. An IV- an VII (2 cah.) – Fêtes décadaires. An VII (Liasse).
(2) Voir Ibid. , les actes de catholicité de Bonnebosq. 1670 , 1716 , 1718-1720 ,
1734 (Série G, Bonnebosq, 5 cah.)

Les noms des communes de Normandie – VII Jean Adigard des Gautries, Fernand Lechanteur
— Bonnebosq [pron. bon’bô] (Cambremer, C.) :
Bonesboz [1090 env.] : Cartul. Trinité de Caen, fol. 39 v° ; —
Haskins, N.I., p. 63.
Les formes anciennes montrent bien qu’il ne peut s’agir d’un composé de -bosc et l’origine du toponyme reste obscure. —
Signalons qu’il existe un Bonnebos, hameau et ancien fief de Marmeville-sur-Risle (Eure), qui a été parfois confondu avec Bonnebosq et dont le nom est probablement le résultat d’un transfert dû à l’acquisition du fief au cours du XII s. par la famille de Bonnebosq.

Par. de Saint-Martin,
patr. le seigneur du lieu.
Dioc. de Lisieux,
doy. de Beuvron.
Génér. de Rouen,
élect. de Pont-1’Evêque,
sergent. de Pont-l’Évêque,

Histoire de l’ancien évêché comté de Lisieux : par H. de Formeville.
– Plein fief de haubert, dit fief de Saint-Martin-de-Bonnebosq, et baronnie érigée en 1669, mouvante du domaine d’Auge avec haute justice, ressortissant à la sergenterie de Pont-l’Évêque.
-Fief de la Cour-du-Bosq, anciennement fief Chaperon, 1620 (aveux de la vicomte d’Auge); fief de Vaudoré, sis à Bonnebosc (chambre des comptes de Rouen)

– Le fief de Bonneboscq, assis en la paroisse de Saint-Martin dudit lieu de Bonneboscq, plein fief de Haubert, possédé par François de Guerpel, Ecuyer.

    Dudit fief de Bonneboscq relèvent les fiefs qui ensuivent :

  • Le fief du Fournet, assis en la paroisse du Fournet, possédé par ledit sieur de Bonneboscq, qui est un quart de fief.
  • Le fief de Bonneboscq-en-Lieuvin, assis en la vicomté d’Orbec, paroisse de Saint-Aubin-sur-Scellon, possédé par de Giverville, Ecuyer, sieur de Saint-Maclou.
  • Le fief du Vaudore, assis à Bonneboscq, possédé par Hamon Le Goueslier, Ecuyer. qui est un quart de fief.
  • Le fief de Livet, assis à Putot, possédé par Jehan Lucas. Ecuyer.
  • Le fief du Héribel, assis à Rotot, possédé par les sieurs héritiers de feu messire Pierre, sire de Bréanté, qui est un quart de fief.
  • Le fief du Quesnay, assis aux paroisses de Putot, Goustranville, Angerville et autres lieux, possédé par Jehan de Courseulle, Ecuyer, sieur du Jonquay.
  • Le fief de Putot, qui fut Trihan, assis à Putot, possédé par Rolland Le Breto, Ecuyer, qui est un quart de fief.
  • Le fief de Repentigny, 8 de fief, assis en ladite paroisse, possédé par la demoiselle Louise-Marie de Myon, dame d’Auvillers.
  • Le fief du Theil, à présent réuni au fief de Bonneboscq, 8° de fief.
  • Le fief de La Vignerie, assis à Bricgneville, possédé par Tenneguy de Lannoy, Président à la Cour.
  • Le fief de Bétheville, plein fief assis au Pont-l’Evêque, possédé par les héritiers de feu messire Louis de Mouy, vivant Chevalier, sieur de la Mailleraie, Chevalier des Ordres du Roi et Lieutenant, pour Sa Majesté, au bailliage de Rouen.
  • Le fief du Torquesne, plein fief de Haubert, assis en la paroisse dudit lieu du Torquesne, possédé par les enfants et héritiers de Gaspard de Nocy, Ecuyer.
  • Le fief de Cocquainvillers, assis en la paroisse dudit lieu, plein fief possédé par Jehan de Serres, Ecuyer.
  • Le fief de La Hunière, demi fief assis au Pont-l’Evêque, possédé par Allonce de Challons Ecuyer.
  • Le fief de La Courdubosq, anciennement appelé le fief Chapperon, possédé par Samuel de Grieu, Ecuyer; la teneure duquel est prétendue par le seigneur de Hétheville et même par le seigneur des fiefs du Mesnil et Livet.
  • Le fief de la Lizambardière, 8 de fief assis à Coquainvillers, possédé par Nicolas de Mauduit, Ecuyer.
  • Le fief de Gassart, quart de fief assis à Saint-Hymer, possédé par Louis Deshayes, Ecuyer.
  • Le fief du Millan, demi fief assis à Saint-Ymer, possédé par ledit Louis Deshayes, Ecuyer.
  • Le fief de Silly, quart de fief assis en la paroisse de Pierrefitte, possédé par les héritiers du feu sieur de la Mailleraie.

No78. – Le fief de Bonnebos, à George de Trousseauville, escuyer, tenu du Roi par un 8° de fief, vaut 80 livres.

No 5. – Saint-Albin-le-Sellon.- Monseigneur Robert de Tournebu y tient, par raison de sa femme, un fief de haubert, prisé 50 livres.
Jehan de Bonneboz y tient un fief de haubert, prisé à 100 livres de rente.

No 3. – Saint-Albin-de-Sellon. – Philippe de Gaillon y tient, de Monseigneur Robert de Tornebu, un franc fief, prisé 50 livres de rente.
Monseigneur Jehan de Montpoignant y tient, dudit seigneur de Tornebu, un huitième, prisé l0 livres de rente.
Robert de Bailleul y tient, dudit Monseigneur Robert, un huitième de fief, prisé 40 livres.
Ledit Robert y tient, de Jehan de Bonneboz, un huitième, prisé à 38 livres.
Monseigneur Jehan de Montpoignant tient un huitième dudit Jehan de Bonneboz prisé à 30 livres.
Pierre Durand y tient, dudit Jehan de Bonneboz, un fief, prisé à 20 livres de rente.

Hameaux de BONNEBOSQ:
Camp-Bénard (LE), COMMANDERIE (LA), Cour-Halley(La), Cour-Teurgis(La), Criqueboeuf, Garde (LA), Grande-Cour (LA), Lieu Langlois (LE), Lieu Thomin (Le),
Lieu Toutain (Le),[Marchand, lieu], Moulin-Foulon, VAL-D’ORNE (LE), Versan.

Quesnay, fief assis à Putot, Goustranville, Arganchy, relevant de Bonnebosq; 1620 (fiefs de la vicomté d’Auge).
Le fief Gonord, érigé en 1766 (ch. des comptes de Rouen, t. III), les fiefs de Millars, Gassart, la Fontaine-Esmangard, de la même paroisse, relevaient de Bonnebosq.
Vaudoré, fief assis à Bonnebosq.

1 – Le Bourg.
2 – Bibliographie.
3 – Pièces Justificatives.
4 – Archives SHL.

1 – LE BOURG :
Michel COTTIN – 1993

Bourg : COTTIN Michel, Les bourgs dans Guide de Pays du Canton de Cambremer, Association pour le développement et la Promotion du Canton de Cambremer, 1992 Caen, A.L.B.M.T.), pp. 49-56
La place centrale abritait autrefois le cimetière tout autour d’une église « , et Bonnebosq ( La courte note incluse in NODIER, Charles – J. TAYLOR et Alph. DE CAILLEUX, Voyages pittoresques et romantiques dans l’Ancienne France , t.III.- p. 12 . ne donne que l’indication suivante  » Bonnebosq, bourg bâti au fond d’un vallon, à trois lieues de Pont-L’Evêque, a une église en partie romane …  » semble extraite de la Statistique monumentale de A. de CAUMONT . Elle est reprise en dernier lieu par J. LALUBIE :  » C’est un amusant village en arc de cercle où les maisons en brique ou en colombage semblent se blottir craintivement les unes contre les autres . Tout près de l’église, leur arrière en encorbellement essenté d’ardoise domine la Dorette . )
La route qui remonte vers le nord et vers les carrefours aux noms évocateurs de Fosse-aux-Anglais et de Petit-Malheur, dessert à main droite un joli lavoir, et à main gauche l’ancien manoir sur sa motte . Comme à Auvillars, il s’agit d’une moated site tardive, plus rurale que stratégique ; elle se repère au-delà du chevet de l’église par le formidable tilleul planté en son centre .
A Bonnebosq, Caumont vit une église romane du XIIe siècle dédiée à Saint-Martin, avec contreforts plats, corniche à modillon et arcatures aveugles sur colonnettes autour du choeur, retouchée au XVIe siècle ( façade occidentale ) et éventrée de fenêtres cintrées XVIIIe siècle . Une chapelle méridionale vouée à Notre-Dame s’ouvrait sur le choeur par une arcade ogivale XVIe siècle . La voûte de merrain et sa carpenterie étaient datées de 1492 « . nous ne possédons que quelques notes.
Comme en beaucoup d’autre lieux, la « nationalisation » de la Justice, de l’enseignement, le développement de la notion d’administration, l’introduction de nouveaux moyens de communication, transformèrent ces modestes villages de l’Ancien Régime, particulièrement lorsqu’ils eurent la chance d’être élevés au rang de chef-lieu-de-canton – ce qui fut le cas de CAMBREMER et pour un temps de BONNEBOSQ – en petites capitales administratives. C’est de cette promotion que vint pour une bonne part leur expansion territoriale et la construction de maisons ou d’édifices publics appropriés.
Le cas de Bonnebosq est parfaitement symptomatique. Grâce aux chronogrammes que l’on peut relever sur quelques façades – 1794 sur l’auberge, 1802 et 1809 sur deux maisons de pierre – l’on constate que pendant le court laps de temps où cette commune conserva le titre de chef-lieu, des constructions d’une importance significative s’y élevèrent, dont certaines sont d’une qualité et d’une recherche architecturale indéniables.
Un premier examen sans doute superficiel ne permet pas de déceler dans le bâti traditionnel à pan de bois, de constructions, à part bien entendu le grand logis de Beuvron . – paraissant remonter au-delà des XVIIe ou XVIIIe siècles, Il s’agit alors de façades offrant une décoration en feuilles de fougère ou d’Y emboîtés.

BOURG – PROMENADE ARCHITECTURALE
Sur le côté droit
– Maison à pans de bois – Maison datée 1805 – Maison de style Louis XVI – Maison en pan de bois garnie de tuileaux
– Au pied de l’église maison en pierre avec linteaux cintrés, angle arrondi, – Maison datée 1809 avec gouttes d’eau
– Auberge de la Croix d’Or – Logis à pans de bois daté 1794 – A la suite maisons bois colombage en feuille de fougère
– A côté maisons avec allège à croix de saint André pattées – Maison du Pharmacien : brique, fin XIXe siècle, balcon fonte
Sur la route de Crèvecoeur :
– Dans l’angle à l’entrée, maison avec angle arrondi – L’ancien Hôtel du Havre avec son massif de cheminée central, est sans doute la plus ancienne construction du bourg. – L’école avec ses deux ailes, son élévation à baie cintrées est intéressante.
Sur le côté gauche
– Maison datée 1831 – Maison façade en pierre avec gouttes d’eau identique à celle se trouvant en vis à vis et datée 1809
Sur la route de Crèvecoeur :
– A l’entrée : en face maison avec essentage d’ardoise et panneaux en creux avec entourage mouluré
Dans la descente de la Route de Lisieux – Un groupe de maisons dont certaines en pierre
Le bâti, on le voit n’est pas très ancien, et on ne trouve pas ici, comme à Saint-Julien-le-Faucon ou Blangy-le-Château des témoins remontant aux XVe ou XVIe siècles Est-ce la conséquence d’un incendie important comme celui qui ravagea la partie Ouest de la ville de Pont-l’Evêque à la fin du XVIIe siècle ?
Cependant, l’on peut y remarquer un admirable bâti du la fin du XVIIIe siècle ou des premières années du XIXe siècle, complété par un ensemble représentatif de la construction de la deuxième moitié du XIXe siècle Ces maisons, parfois maisons de commerce, furent élevées en brique parfois avec des insertions de briques colorées ou surcuites, quelques unes témoignent à la fois d’une recherche architecturale et d’une réelle qualité d’exécution

2 -BIBLIOGRAPHIE

BAUER Eric, Evolution du prix de la terre et du mouvement de la propriété dans le canton de Cambremer (1845-1899) Mémoire maîtrise, Université de Caen, 1976
BILLY Jacques et HUET Christiane, Le Pays d’Auge, ses richesses, ses beautés s.l.s.d. (Condé-sur-Noireau, 1983), 158×240, 197 p., ill.
BILLY Jacques, Haras et élevages de Normandie Condé-sur-Noireau, Corlet, 1984, 319 p., ill. Haras du Camp-Bénard pl. h.t. couleur
CAUMONT Arcisse de, Statistique monumentale du Calvados t. IV, Caen, Le Blanc-Hardel, 1862 (réédition Floch, tome IV page 196.)
COTTIN Michel, Notes sur les hôpitaux du Pays d’Auge in L’Art de soigner en Pays d’Auge – Catalogue de l’exposition Histoire et Traditions Populaires – Foyer rural du Billot, N° 28, juin 1988, pp.65-76 – Maladreries de Bonnebosq, Cambremer, Corbon.
DETERVILLE Philippe, Grands et petits manoirs du Pays d’Auge Condé-sur-Noireau, Corlet, 1982, 250×330, 312 p.
DETERVILLE Philippe, Le charme discret des manoirs du Pays d’Auge Condé-sur-Noireau, Corlet, 1985, 250×330, 317 – p. 261-262 – pp. 263-265 Manoir du Lieu-du-Vieux.
DUMONT René, La prairie trop naturelle du Pays d’Auge septentrional dans Voyage en France d’un agronome Paris, 1954, Ed. Médicis, (1956), 485 p. pp. 389-406
ANNEBAULT, BONNEBOSQ, SAINT-VAAST-en-AUGE, – Saint-Pierre-Azif -fromages (Livarot, Camembert, Pont-l’Evêque), beurre, rouissage, Calvados, eau-de-vie, cidre, mesures, Foire aux melons à Dives, le 9 septembre – pommé – marmelade ? – Teurt Goul (Teurgoulle) gatte -béleron 40 à 50 brocs, broc (15 litres) – cf. PA19NO
Editions FLOHIC : Le patrimoine des communes du Calvados, page 512.
FOUQUEREL Paul : voir archives SHL dossier « Familles ».
FOURNIER Gérard : Une famille de tanneurs : les Pellerin de Bonnebosq
GOHIER Armand : A Bonnebosq, le stade porte le nom de Yul Brunner .
HENRY Jacques: « Les fêtes nationales dans la région de Bonnebosq de l’an IV à l’an VIII « , Le Pays d’Auge 24 fév. et 23 mars 1932; BSHL 30, 1959-1960 (1961, p. 29
HENRY Jacques, « Un curieux épisode de la Révolution à Bonnebosq », BSHL 30, 1959-1960 (1961), pp. 38-38
HENRY Jacques, La légende de la Dame de Bonnebosq Communication SHL, 26 juin 1962
HENRY Jacques, Notes pour servir à l’histoire de Bonnebosq in Art de Basse-Normandie, Numéro spécial, N° 42 1967 p. 54-55
HENRY Jacques, Le Manoir de Cricquebeuf, à Bonnebosq dans les souvenirs du passé Communications SHL, 24 février 1971, 31 mars 1971
HENRI Jacques, Le château de Bonnebosq Communication SHL, 26 septembre 1986
HENRY Jacques, Un curieux litige après la Révolution: les deux curés de Bonnebosq Communication SHL. 28 février 1961
HENRY Jacques: Sous la ramure des pommiers en fleurs: 1983.
– Fort de Bonnebosq p. 52. – Manoir seigneurial p. 53. – Manoir presbytéral p. 53-54. – Manoir de Criqueboeuf p. 55.
– Manoir du Champ-Versan p. 56. – Manoir du Lieu-du-Vieux p. 57. – Manoir de la Commanderie.

LALUBIE Jacques, Randonnées et patrimoine en Pays d’Auge – 1. Cantons de Dozulé et Trouville- 2 Cantons de Pont-l’Evêque et Honfleur-3 Le Canton de Cambremer Tomes 1 et 2 : Heimdal, s.l.s.d. Imp. Alençonnaise, 1983, Edit. Heimdal ; Tome 3 : Corlet, s.l.s.d. (Condé-sur-Noireau, Corlet, 1987, 150 x 208, 219-191-222 p.

LESCROART Yves, La Renaissance en Pays d’Auge dans La Renaissance en Basse-Normandie numéro spécial de Art de Basse-Normandie Printemps 1975, p. 57.

MORIN Charles : Bonnebosq au XVe siècle.. (dame de Bonnebosq) Voir Archives SHL Dossier « LIEUX A à L »

NODIER Charles, TAYLOR J. et DE CAILLEUX Alph., Voyages pittoresques et romantiques dans l’Ancienne France par … Paris, Firmin-Didot,1820; rééd. 1825; réed. Paris, Firmin-Didot et Cie, 1878; rééd. anastatique réduite Editions Culture et Civilisation, 1979, 3 tomes en 1 vol., 32 x 23, 131-190-XXXI et 141+3 p., pl. h.t.
III- Bonnebosq, Auvillars, p. 12

PENAULT Pierre-Jean, Bonnebosq dans Art de Basse-Normandie Numéro spécial, N° 42 (1967) p. 53
PENAULT Pierre-Jean, Deux bourgs de notre terroir Cambremer et Bonnebosq.
PENAULT Pierre-Jean, Le canton de Cambremer : Bonnebosq

PLUQUET Frédéric, Contes populaires, préjugés, patois, proverbes, noms de lieux de l’arrondissement de Bayeux Rouen, 2ème édition, 1834 chanoines de Cambremer

POUGHEOL Jacques et RAULT Fernand, Promenade artistique dans le canton de Cambremer – Formentin in Canton de Cambremer Art de Basse-Normandie, Numéro spécial, N° 42 1967 p. 67

RAULT Fernand, Notice historique sur le canton de Cambremer dans Art de Basse-Normandie Numéro spécial, N° 42 (1967), pp. 20-27

G.A. SIMON, L’ancienne église de Bonnebosq.

TOURET Alain, « Deux justices de paix du Calvados au début de la Révolution: Bonnebosq et St.Louis-de-Caen », Rev. historique de droit français 1975, n° 1, p. 188-189 (résumé).

VERDIER Roger: Inventaire après décès de la ferme du château de Camp-Bénard située en Normandie, dans le Pays d’Auge, en la commune de Bonnebosq.

Fonds de la Société des Antiquaires de Normandie. (Lettre adressée par la Préfecture à la Société des Antiquaires de Normandie le 21.08.1851 concernant des découvertes faites à Bonnebosq), A.D. du Calvados, 83 F 539 cité par Christophe MANEUVRIER, Sources manuscrites.

Archives Départementales de la Seine-Maritime – Parlement De Normandie (1336-1790)- Sous-série 1B – GUERPEL (François de), sieur de Bonnebosc, 1 B 5565. – Charlotte de Haultemer, dame de Médavy, comtesse de Grancey, contre François de Guerpel, sieur de Bonnebosc : fief du Chesnesec à Perteville (1625-1662). 1 B 5565

3 – Pièces Justificatives:

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT
Bonnebosq, Bonebos.
Le bourg de Bonnebosq est bâti au fond d’un vallon, à 12 kilomètres environ de Pont-l’Évêque.
L’église, placée sous le vocable de saint Martin, était entièrement romane; elle a été reconstruite dans différentes parties.
La nef remonte au XIIe. siècle. Ses murs, flanqués de contreforts plats, sont surmontés d’une corniche, supportée par des modillons dont la plupart sont taillés en biseau. On remarque, près du choeur, de petites arcatures romanes qui reposent sur des colonnettes dont les fûts ont été retaillés dans leur partie inférieure. La nef est éclairée par six fenêtres cintrées, garnies de plombs, ouvertes au XVIIIe. siècle.
Une porte à plein-cintre, décorée de plusieurs archivoltes formées de tores et bordées d’un large listel, s’ouvre dans le portail occidental. Les moulures de cette porte indiquent le XIVe. siècle. Le portail est surmonté d’un clocher construit en charpente et couvert en ardoise, terminé par une pyramide quadrangulaire percée, sur chacune de ses faces, d’une fenêtre polylobée.
Le choeur, primitivement roman, a été reconstruit au XIVe. siècle et percé, au XVIIe., de fenêtres à plein-cintre.
Il est terminé par un chevet droit offrant une haute et large fenêtre entourée d’un tore, aujourd’hui bouchée.
Une chapelle latérale, consacrée à la Sainte Vierge, s’élève au midi ; elle communique avec le choeur par une arcade de la dernière époque ogivale. Une seule fenêtre ogivale, du même temps, éclaire cette chapelle.
La voûte de la nef et celle de la chapelle, couvertes d’une couche de plâtre, sont en merrain, avec entraits et poinçons La dernière poutre de la nef porte l’inscription suivante :
Lan : de : grâce : mil : quatre : cens :IIIIXX : et :douzee : fut : faicte :
ceste : carpenterie :
Un écusson a été replacé la tête en bas dans une fenêtre de la chapelle; il porte d’or à la croix patée de gueules.
Cet écusson, ainsi qu’une crédence du XIVe. siècle replacée dans le choeur, provient, dit-on, d’une chapelle St. Christophe qui était à peu de distance de là, sur le bord du ruisseau.
Le maître-autel offre un grand retable dans le style de Louis XV. Le tombeau, d’une forme peu commune, est orné d’un tableau représentant la Multiplication des pains.
A l’extrémité de la nef sont deux petits autels du même style.
L’église renferme encore quelques statues anciennes.
L ‘église de Bonnebosq faisait partie du doyenné de Beuvron; elle est sous l invocation de saint Martin, Le seigneur du lieu était en possession du patronage.
Bonnebosq dépendait de la sergenterie de Pont-l’Évêque, et comprenait 5 feux privilégiés et 94 feux taillables.

C’était une baronnie avec haute-justice. Le seigneur de Bonnebosq était à la conquête de l’Angleterre.
Les registres de l’Échiquier de Normandie, de l’an 1195 mentionnent Robert de Bonnebosq.
Au XVe. siècle, la famille d’Annebaut possédait cette terre : Montfaut y trouva, en 1463, Jean d’Annebaut.
On ne peut discuter l’ancienneté de cette puissante maison d’Annebaut, dont les deux derniers représentants mâles furent le fameux amiral et maréchal de France, Claude d’Annebaut, et son frère, le cardinal-évêque de Lisieux.
A la fin du XVI. siècle, après l’extinction de la maison d’Annebaut, la terre de Bonnebosq passa dans celle de Le Çoustelier, si nous nous en rapportons à un document publié dans les Archives curieuses de L’Histoire de France ( Il,.série, t.IX, p. 267), où l’on voit que noble homme François Le Çoustelier, sieur de Bonnebeau (sic), fut un des députés de la noblesse du bailliage d’Alençon aux États de Normandie, tenus à Rouen en novembre 1578. L’Armorial de d’Hozier qui fut, comme on le sait, dressé à la fin du XVIIe. siècle, nous fait connaître aussi un autre membre de cette famille, Charles Le Coustelier, qualifié sieur de Bonnebosq, qui portait d’argent à trois têtes de sanglier arrachées de sable.
A la fin du XVIIIe. siècle, la famille du Val de Bonneval avait succédé à celle de Le Çoustelier, ainsi que le prouve la mention d’un procès de patronage, relatif à la cure de Bonnebosq, que l’on trouve dans Basnage et La Tournerie (V. notes manuscrites de M. Ch. Vasseur sur les anciennes familles de l’évêché de Lisieux).
Il y a, sur le territoire de Bonnebosq, un fief nommé le Vaudoré.
Jean de Vaudoré fut trouvé noble à Bonnebosq par Montfaut.
Son nom de famille était Rioult. Ce fief était passé à la famille Rioult par le mariage de damoiselle Hélène de Vaudoré avec Jean Rioult, dit du Vaudoré, à la fin du XIII ». siècle, suivant la déclaration faite devant les Élus de Lisieux, en 1340.

Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien Diocèse de Lisieux.

92. — Le 4 févr. 1696, vu l’attestation du sr Ameline, vicaire desservant la parr. de Bonnebosc, dispense de bans pour le mariage de Hélie Roussel.

132. – Le 9 mars 1696, la nomination à la cure de St-Martin de Bonnebosq appartenant au seigr. du lieu, Msre. Bruno-Emmanuel de Motteville, chevr. comte de Motteville, marquis haut-justicier de la Haye-du-Puits, baron de Bonnebosq du chef de dame Françoise du Fay, son épouse, conser. du Roy en ses Conseils, président à mortier en sa cour du parlement de Normandie, nomme à lad. cure de Bonnebosq, vacante par la mort de Me. Faguais, dernier titulaire, la personne de Me. Jacques Deleau, pbrë du diocèse de Rouen, curé de Claville aud. diocèse.
Le 13 mars 1696, le seig. évêque donne aud. sr. Deleau la collation dud. bénéfice.
Le lendemain, le sr. Deleau prend possession de la cure de Bonnebosq, en présence de Me. Ollivier Dufer, pbrë, curé du Fournet, Me. François Ameline, vicaire de Bonnebosq, Me. Robert Daragon, receveur de la baronnie de Bonnebosq, et autres témoins.

26. – Le 30 avril 1697 Me. Jacques Deleau, bachelier en la sacrée faculté de Paris, pbre, curé de Claville, diocèse de Rouen, et pourvu de la cure de St-Martin de Bonnebosq par la nomination de. Messr. Bruno-Emmanuel de Motteville, chev, comte du lieu, marquis, haut-justicier de la Haye-du-Puits, baron, seig. et patron de Bonnebosq, a faite de sa personne, résigne entre les mains du seig. évêque de Lx, sud, cure de Bonnebosq en faveur de noble et discrète personne, Me. Jean de Pierres, pbrë, prieur et chanoine du Faulq en la cathédrale de Lx ; et led, sr. de Pierres résigne aussi entre les mains du seig. évêque sad, prébende du Faulq, appelée prébende volante, en faveur ditd. sr. Deleau, pour cause de mutuelle permutation. Fait eu présence et du consentement dud. seig. comte de Motteville, époux de noble dame Françoise Du Fay de la Haye-du-Puits.
Le 5 mai 1697, le seig. évêque donne aurd. sr. de Pierres la collation de la cura rie Bonnebosq.
Le même jour, Sa Grandeur donne aud. sr. Deleau la collation dud, canonicat et prébende volante du Faulq.
Le 8 mai 1697, le sr. Deleau est mis en possession du canonicat du Faulq par le ministère de Me. le doyen du chapitre.

47.- Le 6 mai 1697, Mre. Jean de Pierres, pbrë, cy-devant chanoine de la Cathédrale, pourvu de la cure de Bonnebosq, prend possession dud. bénéfice, en présence de Me. François Ameline, pbrë, vicaire de lad. parr. Jean Descotils, sr. de la Fontaine et autres.

Curés. – Faguais – j. Deleau – J. de Pierres.
Vicaires. – P. Ameline – Cantel.
Clerc – R Letardif.
Notables. – J.Descolis – R. Daragon.

590. —Le 23 sept. 1702, Robert Letardif, fils de Charles et de Marguerite Quétel, de la parr, de Bonnebosc, reçoit la tonsure et les ordres mineurs.

6. — Le 12 février 1706, vu l’attestation du sr Cantel, vicaire de Bonnebosc, dispense de bans pour le mariage entre Simon Mioque et Marie Valsemey.

53. – Le 17 mars 1709, Robert Langlois, Jean Vallée, Robert Leliepvre, Jean Quête! et Jean Le Tardif, tous demeurant à Bonnebosq, constituent 150 livres de rente en faveur de Me. Robert Le Tardif, fils Charles, écolier, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Led. sr. acolyte avait fait son cours de philosophie tant au grand qu’au petit séminaire de Lx. Fait à Bonnebosq, en présence de Me François Mignot, sergent à Beuvron.

343. – Le 24 juin 1712, Jean et Guillaume Toustain, frères, demeurant led. Guillaume à St-Etienne-la-Thillaye, et led. Jean à Bonnebosc, constituent 150 livres de rente en faveur de leur neveu, Me Jean Toustain, acolyte, né et demeurant à St-Gatien-des-Bois, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.

186. – Le 15 fév. 1723, « .Mémoire des actes de profession des religieuses qui sont dans l’abbaye de Préaux depuis 1691 :
Soeur Magdeleine de Bonnebosc, le 27 sept. 1712.

636. – Le 4 août 1720, titre clérical fait en faveur de Me. Jean Langlois, acolyte, par Robert Langlois, demeurant à Bonnebosq.

967. – Le 22 août 1725, Pierre Mariolle, fils Richard, demeurant en la parr. de Bonnebosc, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me. François Mariolle, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Fait au Fournet, en présence de Me. Jacques Noël, pbrë, demeurant à Valsemey, et Pierre Lécuier, pbrë, vicaire de Bonnebosc.

Curé. – J. de Pierres.
Vicaires. – Guillemin – P. Lécuyer.
Clercs.- R. Letardif – F. Mariolles.
Seigneurs et notables. – G. Patry de Bordeaux – J. Patry de Glanville – P. Patry
de Cricqueboeuf – F. Senoze.

1033. – Le 7 mars 1731, Me. Jacques Duval, pbrë de la parr. d’Heudreville et vicaire de Bonnebosc, Me. ès-arts en l’Université de Caen, fait réitérer ses noms et grades aux sr. chanoines de la Cathédrale, aux religr. de Beaumont-en-Auge et à ceux de Ste-Barbe.

1050. – Le 31 août 1730, Jean-Baptiste Thouret, sr. des Vaux, demeurant à Bonnebosc, constitua 150 livres de rente en faveur de son fils, Me. Jean-Pierre Thouret, acolyte, aflin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.

1197.- Le 14 mars 1732, Me. Jacques Duval, pbrë de la parr. de Heudreville et vicaire de Bonnebosc, où il demeure, Me. ès-arts en l’Université de Caen, fait réitérer ses noms et grades au Chapitre de la Cathédrale, et aux religr. de Beaumont-en-Auge et de Ste-Barbe.

1356. – Le 27 mars 1733, Me. Jacques Duval, pbrë de la parr. d’Heudreville et vicaire de Bonnebosc, Me. ès-arts en l’Université, fait réitérer ses noms et grades aux sr. chanoines de Lx, ainsi qu’aux religieux de Beaumont et de Ste-Barbe.

97. – Le 10 mai 1735, Me. Jean-Joseph de Nollet de Malvoue, pbrë du diocèse de Lx, originaire de Guerquesalles, curé de Tiedeville, diocèse de Rouen, obtient en cour de Rome des lettres de provision de la cure de St-Martin de Bonnebosc, vacante par la résignation faite en sa faveur par Me. Jean de Pierres, pbrë, dernier titulaire.
Le 11 juillet 1735, le seig. évèque donne son visa auxd. lettres de provision.
Le 12 juillet 1735, le sr. de Nollet prend possession de la cure de Bonnebosc, en présence de Me. Jacques de la Berterie, pbrë, curé de la Chapelle-Hainfray, Me. Pierre Delamare, pbrë, vicaire de Bonnebosc, et autres témoins.

143. – Le 5 fév. 1742, vu l’attestation du sr. Desvaux, vicaire de Bonnebosc, dispense de bans pour le mariage de Pierre Heurtevent.

460. – Le 20 mai 1743, vu le certificat sr. Desvaux, vicaire de Bonnebosc, dispense de bans pour le mariage de Simon Julienne, fils Georges.

497. – Le 30 juillet 1743, vu l’attestation du sr. Bacheley, vicaire de Bonnebosc, dispense de bans pour le mariage de Marguerite Ygou.

250.- Le 27 oct. 1745, Me. François-Nicolas de Manteville, pbrë, curé de Toutinville, doyenné de Pontaudemer, et pourvu de la cure de Bonnebosc, demeurant en sa maison curiale de Toutainville, donne sa procuration pour résigner sad. cure entre les mains de N.-S.-P. le pape en faveur de Me. Jean-Thomas Desvaux, pbrë, vicaire de Bonnebosc.
Fait et passé à Rouen, rue de l’Ecole, en la maison de Msr. Pierre-Georges de Motteville de la Haye-du-Puits, baron et patron de Bonnebosc et aussi seig. et patron de St-Aubin de Cercueils, Tourneville et autres lieux.
Le 19 nov. 1745, led. sr. Desvaux obtient en cour de Rome des lettres de provision de la cour de Toutainville.
Le 4 janv. 1746, le seig. évêque donne son visa auxd. lettres de provision.
Le 15 févr. 1746, le sr. Desvaux prend possession de lad. cure, en présence dud. sr. de Manteville, dernier titulaire, curé de Bonnebosc et y demeurant; Mesr. Pierre Duquesne, chev. seig. de la Mare et de la Chevallerie, demeurant à Toutainville ; Me. Pierre Mancel, vicaire de Formeville; Me. René Blondel, cons. et procureur du roy en l’élection de Pontaudemer, y demeurant, et Hescamp de Coltot, Esc. demeurant aussi à Pontaudemer.

Curés -J. de Pierres – Jean-Joseph de Nollet de Malvoue. – François-Nicolas de Manteville.
Vicaires. – J. Duval, XV. 1356. – P. Delamarre-, XVI. 97- – J.-T. Desvaux – Bacheley.
Clerc. – J.-P. Thouret, XV.
Patron. – Le seigneur du lieu- – P.G de Motteville.
Seigneurs.- J. de Borel – P. de Borel.

37 – Le 9 févr. 1751, dispense de bans pour le mariage entre Simon Julienne, sr.de la Couture, fils de Simon Julienne et de feue Anne Dauvergne, de la parr, de Victot, d’une part, et noble dame Marie Thouret, Vve. de Pierre de Borel, Esc. sr. des Essarts, fille de feu Charles Thouret, sr. des Hauts-Champs, et de Marie Poullain, de la parr. de Bonnebosc.

89. – Le 24 avril 1755, vu I ‘attestation du sr. Bottey, vicaire d’Auvillers, et du sr. Manteville, curé de Bonnebosc, dispense de bans pour le mariage entre Jean-François Martin, contrôleur des actes Bonnebosc. Fils de Jean-François et de feue Françoise Buhot, de la parr. d’Auvillers, d’une part, et Marie-Jeanne Varin. fille de feu François et Vve. de François Lelièvre tabellion, de la parr. d’Auvillers et demeurant depuis temps de droit à Bonnebosc.

1133. – Le 7 août 1757, dispense de bans pour le mariage entre Mes. Guillaume-Frédéric des Essards, chev. seig. de Secqueville, cons. du roy, président au présidial de Caen, fils de Mes. Jean-Jacques des Essards, chev. seig. de Monttiquet, seig. patron haut-justicier de Secqueville -en-Bessin et ancien président au présidial de Caen, et de noble dame Anne-Thérèse de Bleds, de la parr. de St-Sauveur de Caen, diocèse de Bayeux, d’une part, et noble damll. Marie-Louise-Thérèse Bazin. de Campbénard, fille de Mes. Jean-Baptiste-Jacques Bazin, seig. de Campbénard, Champversan, maître honoraire des Comptes, Aides et Finances de Normandie, et de feue noble dame Catherine Morin, de la parr. de Bonnebosq.

19. – Le 15 août 1760, la nomination à la chapelle domestique du manoir seigneural de Campbénard situé en la parr. de Bonnebosq appartenant au seig. du lieu, Msr. Jean-Baptiste-Louis Bazin de Ste-Honorine, Esc. cons. du roy, garde des sceaux en la chancellerie près le parlement de Rouen, seig. de Campbénard et de Champversan, nomme à lad. chapelle, vacante par la mort de Me. Jacques Hain, pbrë. dernier titulaire, la personne de Me. Adrien Hare, clerc tonsuré du diocèse de Rouen et Me. ès-arts en l’Université de Paris. Fait et passé à Rouen.
Le 7 sept. 1760, le roy, à cause de son droit de régale, donne aud. sr. Hare la collation dud. bénéfice.
Le 12 oct. 1760, le sr. Hare prend possession de la chapelle de Campbénard avec toutes les cérémonies ordinaires, en présence de Mes. Guillaume Lambert des Fourneaux, chev. second président du bureau des finances de Rouen, demeurant en lad. ville, rue de l’Edile, parr.
St-Laurent, et de Me. Etienne Gilles, clerc tonsuré, demeurant à Fresneuse.

76. – Le 14 mars 1761, la nomination à la cure de Bonnebosq appartenant au seig. du lieu, Mesr. André-Guy du Val de Bonneval, chev. seig. et patron de la châtellenie de la Houblonnière, Lozier, Fumichon, Morière, Moulineaux, Grand-Couronne, seig. et patron de Manneville-la-Pipart, du Brèvedent, Mesnil-aux-Crottes, Mesnil-Tison, seig. baron et patron de Bonnebosq, St-Eugène et Le Fournet, cons. du roy en ses conseils, président à mortier en la cour de parlement de Normandie, demeurant en son hôtel, à Rouen, rue et parr. St-Patrice, nomme à lad. cure de Bonnebosq, vacante par la mort de Me. François-Nicolas de Manteville, dernier titulaire, la personne de Me. François Bellamy, pbfë du diocèse de Rouen, titulaire de la chapelle St-Léonard en la métropole. Fait et passé à Rouen, en l’hôtel dud. seig.
Le 6 avril 1761, Mr. Le Bas de Fresne, vic. Gl. du seig. Évêque de Lx, donne aud. sr. Bellamy la collation dud. bénéfice.
Le lendemain, le sr. Bellamy prend possession de la cure de Bonnebosq, en présence de Me. Louis-Marie Le Houé, curé de la Houblonnière; Me. Louis-François Loyer, pbrë, chanoine régulier de l’Ordre de la Ste-Trinité; demeurant à Lx, au couvent dud. Ordre ; Me. Guillaume Inger, pbrë, desservant la parr. de Bonnebosq; Michel Thorel, intendant dud. seig. de Bonneval, demeurant à la Houblonnière; Me. Jean-François Martin, tabellion royal, demeurant à Bonnebosq, et autres témoins.

1. – Le 20 sept. 1762, Jacques Lévesque, sr. du Taillis, marchand, demeurant à Bonnebosq, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Jacques-Pierre Lévesque (l), acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie par Mesr. Jean-Baptiste Louis Bazin de Ste-Honorine, seig de Campbénard et de Champversan et autres lieux, cons.du roy, garde des sceaux de la chancellerie près le parlement de Normandie, demeurant à Rouen et se trouvant présentement en son château du Cambénard, et par Me. Jacques Gosset, pbrë, demeurant en la pafr. du Chesne. Fait et passé aud. château.

78. – Le 13 avril 1763, vu l’attestation du sr. Inger, vicaire de Bonnebosq, dispense de bans pour le mariage de Simon Julienne.

211. – Le 15 mars 1761, Charles Vallée, marchand, demeurant à Bonnebosc, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me. Charles Vallée, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.
Fait et passé à Bonnebosc, en présence de Me. Jean-Jacques Lelièvre, avocat, demeurant à Pont-l’Evêque.

91. – Le 2 mars 1767, vu l’attestation du sr. Saffrey, vicaire d’Auvillers, et du sr. Inger, vicaire de Bonnebosc, dispense de bans pour le mariage de Jacques Quetel et d’Elisabeth Colleville.

149 – Le 8 janv. 1767, Me. Jacques-Louis-Martin Fosse, acolyte, et Jean-François Fosse, son cousin, demeurant à Bonnebosc, constituent 150 livres de rente en faveur dud. sr. acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Fait et passé à Bonnebosc, en présence de Me. Guillaume Inger, pbrë, vicaire du lieu, et autres témoins.

Curés.- F.-N. de Manteville – F. Bellamy.
Vicaire. – G. Inger.
Prêtres de la paroisse. – G. Inger – D.-J. Colleville.
Clercs.- D.-J. Colleville – J -L.-M. Fosse – J.-P. Levesque – C Vallée.
Patron. – Le seigneur du lieu -A.G.du Val de Bonneval.
Seigneurs et notables. – J.-B.-J. Bazin – C. Morin – J.-B.-L. Bazin – Jq.Bazin de Campbènard – P. de Borel – M. Thouret – F. Lelièvre – M.J. Farin – J. Lelièvre – L.M Legrip – J.-J Lelièvre – J.-F. Martin – C. Thouret – M. Poullain – J.-B Thouret.

103. — Le 7 avril 1787, (samedi saint), furent ordonnés sous diacres Simon-Auguste-Jacques Vallée, acolyte de Bonnebosc.

145. — Le 26 mars 1787, Jean-Baptiste Vallée, marchand, demeurant à Auvillars, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Simon-Auguste-Jacques Vallée, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est hypothéquée sur deux pièces de terre, nommées l’une le Val-Héron et l’autre l’Héritage-Sèche, toutes deux se tenant et situées à Bonnebosq. Fait et passé au manoir d’Heudreville en lad. pair. d’Auvillars.
led. Sr acolyte, né à Bonnebosq, résidait ordinairement à Auvillars, chez son père.

212. — Le 15 janv. 1771, François-Chrysostome Exmelin, marchand, demeurant à St-Pierre-Azifs, constitue 150 livres de rente en faveur de Me Jean-François Mabire, acolyte de la parr. de Bonnebosq, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.
Led. Sr. acolyte abstînt fut représenté par son père, le Sr. Jean Mabire, demeurant à Bonnebosq.

127. — Le 17 janv. 1780, la nomination à la chapelle St-Jean, fondée dans l’enceinte du manoir seigneurial de Campbénard, parr. de Bonnebosc (1), appartenant au seig.du lieu, Mesre. Jean-Baptiste-Louis Bazin de Ste- Honorine, chev. seig. de Campbénard, Fresneuse, Champs-Verson et autres lieux, ancien garde des sceaux près du parlement de Normandie, demeurant en sa terre de Fresneuse et se trouvant présentement à Paris à l’hôtel de Navarre, rue des Boucheries, parr. St-Roch, nomme à lad. chapelle, vacante par la démission de M. Augustin- Alexis Taillet, pbre du diocèse de Rouen, en date du 10 courant, la personne de M. Gabriel-Toussaint Cochard, clerc du diocèse de Chartres.
Le 25 mars 1780, le seig. évêque donne aud. Sr. Cochard la collation dud. bénéfice.
Le 18 juillet 1780, le Sr. Cochard étant mort sans avoir pris possession de lad. chapelle, led. seig. y nomme la personne de Me. Jacques-Pierre Vesque, pbre, vicaire de St-Germain d’Auvillars. Donné au château de Campbénard.
Le 1 août 1780, le seig. évêque donne aud. Sr. Vesque la collation dud. bénéfice.
Le 22 août 1780, le Sr. Vesque prend possession de la chapelle du château de Campbénard, sur le territoire de la parr. d’Auvillers ou celle de Bonnebosc, en présence de cinq témoins demeurant tous en lad. de Bonnebosc. en présence de cinq témoins demeurant tous en lad. parr. de Bonnebosc.

176. — Le 4 nov. 1781, la nomination à la cure de St .Martin de Bonnebosc appartenant au seig. du lieu et revenant présentement au roy à cause de la garde-noble non-relevée des enfants de feu M. de Bonneval, Sa Majesté nomme à lad. cure, vacante par la mort de Me. François Bellamy, dernier titulaire, la personne de M. Pierre Lefortier, curé de Ste-Croix de Cormeilles. Donné à Versailles.
le 30 janv. 1782, le seig. évêque donne aud. Lefortier la collation dud. bénéfice.
Le 20 févr. 1782, le Sr. Lefortier prend possession de la cure de Bonnebosc, en présence de Me. Guillaume Inger, desservant lad. par. Me François-Charles Fougy, vicaire du lieu, et autres témoins.
Le 11 févr. 1782, la nomination à la cure de St-Martin de Bonnebosc, appartenant au duc d’Orléans, en qualité de gardien-noble des enfants mineurs de feu M.de Bonneval, président à mortier au parlement de Normandie et patron de lad. parr., Son Altesse sérénissime, nomme à lad. cure, vacante par la mort de Me. François Bellamy, dernier titulaire, la personne de Mesre. Philippe-Sébastien-Claude de Nocey, pbre du diocèse de Lx, demeurant au Torquesne. Donné a Paris, au Palais Royal. (P. 150).
Le 21 févr. 1782, le seig. évêque donne aud. Sr.de Nocey b collation dud. bénéfice.
Le lendemain, le Sr. de Nocey prend possession de la cure de Bonnebosc, en présence de M. Guillaume Inger, desservant lad. parr.
Me. François-Charles Fougy, vicaire dud. lieu ; 31* Jean-François Martin, notaire royal à Bonnebosc, y demeurant, et autres témoins.

282. — Le 2 août 1782, Nicolas-Simon Bottey, marchand laboureur, demeurant en la parr. d’Auvillers, constitue 150 livres de rente en
faveur de son cousin, le Sr. François Pouchin , acolyte de la parr. de Bonnebosq, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est hypothéquée sur une pièce de terre, nommée les Champs-Blanchard, sise à Auvillers. Fait et passé à Bonnebosq, en l’étude de Me. Jean-Baptiste Pouchin, notaire.

326. — Le 13 janv. 1785, 31. Pierre Lefortier, pbre, curé de Ste-Croix de Cormeilles et de St-Martin de Bonnebosq, donne sa procuration pour résigner lad. cure de Cormeilles entre les mains de N.-S.-P. le pape en faveur de Mre. Philippe-Sébastien-Claude de Nocey, pbre du diocèse de Lx, (parr. du Torquesne). Fait et passé à Lx.

99. — Le 6 avril 1787, reçurent la tonsure et les ordres mineurs :
Alexandre-Martin-Honoré Vallée, fils de Charles et de Catherine Couture, de la parr, de Bonnebosc.

103. — Le 7 avril 1787, (samedi saint), furent ordonnés sous-diacres:
Simon-Auguste-Jacques Vallée, acolyte de Bonnebosc;

49. — Le 22 mars 1788, furent ordonnés diacres :
Simon-Auguste-Jacques Vallée, de la parr, de Bonnebosq.

123. — Le 7 mars 1789, furent ordonnés prêtres:
Me. Simon-Auguste-Jacques Vallée, diacre de la parr. de Bonnebosq.

Curés — F. Bellamy – P. Lefortier
Vicaire. – F.-C. Fougy
Prêtre desserrant G. Inger
Clercs. J.-F. Mabire – F. Pouchin – A-M.-H. Vallée – S. A-Jq Vallée
Patron Le seigneur du lieu Le roi. Le duc d’Orléans.

INVENTAIRE SOMMAIRE DES ARCHIVES DÉPARTEMENTALES ANTÉRIEURES A 1790.
Extraits:
– Claude-Louis de Subtil de Beaumont, chevalier, seigneur et patron de Martinville, de Bonnebosq, Moulines. Fontaine et autres lieux.
– 1770, 17 juillet, inhumation de Jeanne- Austreberte, dame de Bonnebosq, femme
de Charles Le Coustelier, seigneur de Bonnebosq.
– 1535-1687.- MALADRERIE DE BONNEBOSO. Échange devant Nicolle Varin et Robert Varin, tabellions à Lisieux, par Jean de Fervaques, écuyer de St-Eugène, à Pierre de Fervaques, écuyer, de 4 pièces de terre sises à Bonnebosg, contre 2 pièces de terre sises à Bonnebosq et St-Eugène, contenant 4 acres et demie, nommées la Maladrerie ( 1535 ) . Copie requise par l’ordre de St- Lazare ( 1687).
– 1692 Quittance de rente par Madeleine Grestey, veuve de Pierre Labbey, écuyer, seigneur d’Ecajeul, demeurant à la Rocque-Baignard à Thomas Langlois marchand, de BONNEBOSQ.

Cahier des Annales de Normandie. Vallez Jean-Marie. Tréfonciers et propriétaires de loges du champ de foire de Guibray (XVIe-XVIIIe siècles).
Extraits:
– L’une des représentantes de la famille Le Cloutier, Catherine, fuie de Philippe, épousa noble homme Pierre Gohier, sieur de Pertheville. Leur fille cadette, Catherine Gohier, partagea leur succession, en mai 1607, avec son neveu, François de Guerpel, sieur de Bonnebosq.
François était le fils de Jacques de Guerpel, sieur des Loges, de Godisson et de Bonnebosq et de Jeanne Gohier, sœur aînée de Catherine. Pierre Gohier était donc le grandpère et non l’oncle de François de Guerpel, comme A. Dubourg l’indique dans son livre, Une famille normande, les Guerpel: 1272-1930, Caen, MCMXXX, p. 10.
– La majeure partie des biens de Catherine Gohier fit, toutefois, retour à son lignage et fut recueillie par son petit-neveu, Henri de Guerpel, écuyer, sieur de Bonnebosq et de Pertheville qui, en mars 1645, produisit ses titres de propriété devant Pintendant de la Potherie.

Le régime de la liberté des cultes dans le département du Calvados, pendant la première séparation (1795-1802) par Patry, Raoul.
– A Bonnebosq, l’agent municipal, au lieu de faire disparaître le calvaire suivant les ordres qu’il a reçus, « s’est contenté, écrit Lévêque, de l’entourer de feuillages »
Arch. dép. L. m. Police. Lettre du 6 floréal, an V.

– Le commissaire de Bonnebosq écrit directement au ministre de la police pour lui faire part de sa décision : il impose le serment à tous les ecclésiastiques de son arrondissement, car sans cela les prêtres, pour se soustraire à la loi, renoncent au culte public et font l’office dans les maisons particulières ; le législateur n’a d’ailleurs pas voulu créer deux sortes de prêtres et la loi a eu pour but de mettre fin aux haines et aux divisions. Mais le commissaire de Bonnebosq est obligé d’avouer que, malgré son arrêté, plusieurs ecclé- siastiques refusent le serment ; dans son embarras il consulte le mi- nistre ( 1 )
(1) Arch. nation. F 7319, 25 vendémiaire. La réponse du ministre est datée du 17 brumaire, Arch. nation. F 7272 : les prêtres autorisés à rester en Franœ, sans distinction, doivent prêter le serment, les autres doivent être reclus ou déportés. L’interprétation du commissaire Lévêque, qui veut imposer le serment aux seuls prêtres exerçant le culte, pèche donc par excès de libéralisme.
– Vallée, prêtre réfractaire, habite chez son frère, le maire de Bonnebosq, sans avoir fait la pro- messe de fidélité.
– Ces menaces n’étaient pas vaines, car Gambier, curé constitutionnel de Bonnebosq, acquéreur du presbytère de l’endroit, est victime d’une tentative d’assassinat en frimaire, griè- vement blessé il peut désigner son agresseur, mais celui-ci est assez puissant pour faire abandonner l’instruction commencée.

La déportation du clergé orthodoxe pendant la Révolution – EMILE SEVESTRE
– Le Havre [Seine- Inferieure].
3555 Fougy, Frangois-Charles, vicaire de Bonnebosq – Calvados.

Cartulaires de Saint-Ymer-en-Auge et de Bricquebec – Charles Bréard
Extraits:
Vers 1160 – Matheus et Ricardus de Bonneboz.
L’oncle et le neveu. Bonnebosq était un plein fief de haubert, dit fief de Saint-Martin de Bonnebosq, mouvant du domaine d’Auge.
On trouve les seigneurs de ce lieu en Angleterre, dans le Roman de Rou :
« E Dam Richart qui tient Orbec
« E li sire de Bonneboz,
« E cil de Sap è cil de Gloz. ••
La famille de Bonnebosq s’est conservée fort longtemps; elle est souvent citée dans les chartes en faveur des abbayes normandes. Dans d’anciens actes, on voit, entre autres choses, que dix-neuf fiefs de la vallée d’Auge relevaient de leur seigneurie de Bonnebosq, au XVIIe siècle; parmi lesquels nous distinguons les fiefs de Betteville, du Torquesne et de Gassart, qui, en raison de leurs attaches avec Saint-Ymer, sont cites souvent dans la composition des terres disséminées du prieuré.

Le régime de la liberté des cultes dans le département du Calvados, pendant la première séparation. Patry, Raoul
Extraits:
– Dans la commune de Bonnebosq, un réfractaire nommé Férey, ancien curé de Caudemuche, provoque des rassemblements qui troublent la tranquillité publique.
– A Bonnebosq, l’agent municipal, au lieu de faire disparaître le calvaire suivant les ordres qu’il a reçus, « s’est contenté, écrit L’évêque, de l’entourer de feuillages
– Le commissaire de Bonnebosq écrit directement au ministre de la police pour lui faire part de sa décision : il impose le serment à tous les ecclésiastiques de son arrondissement, car sans cela les prêtres, pour se soustraire à la loi, renoncent au culte public et font l’office dans les maisons particulières ; le législateur n’a d’ailleurs pas voulu créer deux sortes de prêtres et la loi a eu pour but de mettre fin aux haines et aux divisions. Mais le commissaire de Bonnebosq est obligé d’avouer que, malgré son arrêté, plusieurs ecclésiastiques refusent le serment ; dans son embarras il consulte le ministre.
– Gambier, curé constitutionnel de Bonnebosq, acquéreur du presbytère de l’endroit, est victime d’une tentative d’assassinat en frimaire, grièvement blessé il peut désigner son agresseur, mais celui-ci est assez puissant pour faire abandonner l’instruction commencée.

Bulletin de la Société historique et archéologique de l’Orne.
Extraits:
Gilles 1er, sieur des Loges et de Godisson, époux de Delle. Jehanne de Mondion ou de Montguyon.
De cette union sont issus : dont
– Mre Gilles Guerpel, curé de Vimoutiers (1555-1S68] puis d’Avernes (1575-1580), enfin curé de Bonnebosq (1587-1588). Il alla mourir à Godisson, dans la maison de son frère Odo.
et
– Mre François de Guerpel, fils aine (22 août 1526), qui continue la filiation, sieur des Loges et de Godisson, époux de Jehanne des Chênes, dame du Chesnay et de Bonnebosq, fille de Guillaume, écuyer, seigneur du Chesnay. Il décéda avant 1574 et sa femme en 1604 après avoir recueilli la succession de Guillaume d’Hennebault, sieur de Bonnebosq (4 Juillet 1574).

François de Guerpel laissa une fille et un garçon : dont
– Mre Jacques de Guerpel, sieur des Loges, Godisson, Bonnebosq, le Chesnay (1574 — fin de 1598). II avait épousé delle. Gobier ou Gouhier.
Jacques de Guerpel eut 2 fils dont :
– Mre François de Guerpel qui continue la filiation, seigneur de Bonnebosq, Pertheville, les Loges, Godisson en chef époux de Delle. Claude de Franquetot.
François de Guerpel laissa comme héritiers : dont
Mre Pierre Henry-Gabriel de Guerpel, seigneur de Bonnebosq, Pertheville, les Loges, Godisson, époux de Delle. Marie- Anne-Thérèze Bonnet.

Collection de dalles tumulaires de la Normandie – Le Metayer-Masselin, Léon
Extrait:
St.-Martin-du-Tilleul. Marie Joseph roch de gauville et Apolline Madeleine Filleul son épouse.
Apolline Madeleine Filleul mourut sans enfants, et les terres de St-Martin et des Chesnets réunies passèrent successivement à Marie-Jeanne Lefort de Bonnebosq, chanoinesse, fille de Marie-Louise Filleul, sa sœur; puis à M. Labbey de La Roque , oncle et neveu, fils et petit-fils de sa seconde sœur , Louise-Gabrielle-Jeanne Filleul.

Master Wace, His Chronicle Of The Norman Conquest From The Roman De Rou 1837.
Bonnebosq, arrondissement de Pont-l’Evêque. Ralf de Bonnebosq figure parmi les bienfaiteurs de saint Etienne à Caen. Sous Hen.I Gilbert de Bonnebosq.

Histoire du privilège de Saint Romain: en vertu duquel le chapitre – De Amable Floquet
Extrait:
1699. FRANÇOIS LECOUSTELLIER, écuyer, sieur de Bonneboz, âgé de 33 ans, né et demeurant à Alençon, gentilhomme. Après avoir dîné chez un gentilhomme d’Alençon, avec le sieur De la Pouperière, il alla se promener avec lui jusqu’à un endroit appelé le Pré-au- Roux, où il y avait un jeu de boule. Pendant cette promenade, il ne cessa d’adresser à son compagnon des paroles agaçantes, aigres- douces et épigrammatiques. Le sieur De la Pouperière se fâcha et mit l’épée à la main ; le sieur De Bonneboz en fit autant, ils se battirent ; le sieur De la Pouperière fut tué.

Historiques, généalogiques, politiques, militaires, de la maison de Grant par Charles Grant,
Extraits:
– Autre contrat passé devant Thomas Hardy & Robin Mignardy Tabellions, en la Vicomte de Pontaudemer, au siège de Beuzeville, le 7 Mars, 1469, qui contient comme le dit, Jehan Grant, Ecuyer, Seigneur de Quetteville, vendit à Jacques Duval quarante soulz Tournois de rentes, à prendre en vingt livres, sur les biens, meubles & héritages de Noble homme Jehan d’Ànnehault, Ecuyer, Sieur de Bonneboz, comme il est plus amplement contenu au dit contrat.
– Demoiselle Maheult de Bonneboz, fille & héritière de Messire Jehan de Bonneboz, Chevalier Baron des dittes seigneuries de Bonneboz en Auge, & de Bonneboz en Lieuvin.
– Ce qui est pour montrer la généalogie des dits Grant sortis des Seigneurs de Quetteville & de Maheult de Bonneboz, & que les dits Messieurs Nicolle de Quetteville & Jehan de Bonneboz, père de la ditte Maheult, étoient Chevaliers de chacun côté.

Histoire généalogique de la maison Harcourt.
Marie Boullemer veuve de François le Coustelier Seigneur de Bonnebosc; de laquelle il a eu Jacques Murdrac Seigneur de Corday & Jordaine Murdrac.

Chronique du Mont-Saint-Michel (1343-1468) – Luce Siméon.
1422, DECEMBRE, VERNON.
Henri VI, roi de France et d’Angleterre, donne à Nicolas Burdett, écuyer, en récompense des services rendus par le dit écuyer à Jean, duc de Bedford, régent de France, les terres et seigneuries de Bonneboscq et de Manneville-la-Pipard.

Henry, par la grâce de Dieu roy de France et d’Angleterre, savoir faisons a tous presens et avenir que nous, considerans les bons et aggreables services que a faiz a nostre très chier et très amé oncle Jehan, régent nostre royaume de France, duc de Bedfort, fait chascun jour, et espérons que encores face, ou temps avenir, nostre amé Nicolas Burdet, escuier, a icellui, par ladvis de nostre dit oncle , de grâce especial , pleine puissance et auctorité royal , avons donné, cédé, transporté et delaissié et par la teneur de ces présentes cédons, transportons et délaissons les terres et seigneuries de Bonnebos, en l’eveschié de Lisieux, ou bailliage de Rouen, Manneville et Pimphart(1) avecques toutes leurs appartenances et appendances, que souloit tenir Basille Jen, escuier, ensemble toutes les terres, seigneuries, rentes, revenues et possessions que jadiz furent au sire de Morney, chevalier, situéez et assises es bailliages de Rouen et de Caux et ailleurs en nostre pais de Normendie…, jusquez a la valeur de mil escuz d’or de revenue par an… Donné a Vernon, ou moys de décembre, Fan de grâce mil cccc vint et deux, et de nostre règne le premier. Ainsi signé : par le roy, a la relacion de monseigneur le régent de France duc de Bedfort.
J. MlLET. (Arch. Nat., sect. hist., JJ 1722, n° 191)
(1). Auj. Manneville-la-Pipard, Calvados, arr. Blangy, c. Pont-l’Évêque. Les scribes de la chancellerie du duc de Bedford ont défiguré ce nom de lieu composé où ils ont vu à tort deux localités distinctes.

Armorial général de France (édit de novembre 1696)
74. — Anne Thouar, femme de Charle Le Coutelier, écuier, sr de Bonnebos :
D’argent à une fasse de gueules chargée d’une bayonnette d’or.
128. — Charles Le Coutelier, escuier, sr de Bonnebos : D’argent à 3 hures de sanglier arrachées de sable

Bulletin de la Société des antiquaires de Normandie.
Extraits:
Bonnebosq. Motte avec fossés, dans le bois, à l’est du bourg. (De Caumont, ibid., t. V, p. 110, et Congrès arch. de France, 37″ session, Lisieux, 1870, p. 102.)

BONNEBOSQ. – Motte très bien conservée avec deux enceintes annexes dans le « Bois de Bonnebosq » (Cad., A, 225), à 600 m. environ au sud de l’église, sur la crête d’un coteau exposé au .N-0. et qui domine à la foi la Vallée de Leaupartie et celle d’Auvillars. Sur la carte d’Etat-Major au 1/80000′ on peut fixer son emplacement au niveau de la tête de l’h de « Chambray ».
La motte tronconique mesure 30 m. environ de diamètre au sommet et plus de 50 à la base. Elle est entourée d’un profond fossé qu’elle domine de 6 à 8 m. Au Nord-Ouest, une enceinte trapézoïde, défendue par une ligne de remparts doublée de fossés qui communiquent avec ceux de la motte, lui est accolée. Ses dimensions sont de 45m sur 25 une entrée de 8 m. environ de largeur s’ouvre ver le nord. Au Sud-Est et au Sud, ces ouvrage sont protégés du côté du plateau par une demi-lune ou croissant de 65 m. de long- sur 20 de large ; mais les remparts en sont à peu près nivelés et les fossés en partie comblés; on peut néanmoins en suivre facilement les contour.
L’ensemble de cette ancienne forteresse qui couvre plus d’un demi-hectare porte le nom de « Fort-de-Bonnebosq » et la tradition locale lui assigne un rôle important pendant le invasions anglaises du XIV· et XV· siècles. Des fouilles seraient nécessaire pour établir si la motte a servi de base à un donjon maçonné ou simplement à un fort en bai, et permettraient de lui assigner une origine exacte.
Provisoirement, tout fait supposer qu’il s’agit d’un château de la période féodale.

DANDURAND Michel, « Bonnebosq – Manoir du Champ-Versan« , AAN 145, 1987 (1988).
Le beau manoir du Champ-Versan s’élève au centre d’un terroir remarquablement plan du plateau augeron d’où s’échappent de tous côtés les ruisseaux qui gagnent la Dives et la Touques. Il se situe à quelques kilomètres du bourg de Bonnebosq, logé à la confluence de quatre ou cinq profonds vallons. La cour et les dépendances étaient autrefois entourées de douves dont le tracé est encore visible.
Le logis, de plan rectangulaire oriente sa façade au Sud-Est. Selon une disposition fréquente en Pays d’Auge, par exemple au manoir voisin de Criquebeuf, il se complète de deux pavillons presque hors oeuvre qui sont ici placés à l’arrière; ils sont couverts d’une toiture de tuile débordante en hache. Celui de l’Est est en colombage et torchis, revêtu d’enduit. Celui de gauche fait appel à toute l’heureuse variété des matériaux locaux: soubassement et élévation sur deux côtés en pierre blanche de grand appareil, poteaux corniers aux angles, damier de pierre et brique pour le conduit de la cheminée, colombage et tuileau sur les autres côtés.
La façade principale à deux niveaux est bâtie sur un soubassement de pierre semé quelques damiers de silex. Un enduit clair qui recouvre l’entre-colombage en blocage fait ressortir les colombes et les rares écharpes: le jeu des pans de bois offrait d’ailleurs à l’origine plus de diversité lorsque à l’étage l’allège de la fenêtre de gauche était dotée de croisillons. Aux angles, les poteaux corniers montrent encore les mortaises où s’appuyaient les échauguettes qui avaient probablement la silhouette pittoresque de celles du manoir de Coupesarte. La haute toiture débordante de petites tuiles brunes est calée par deux cheminées en damier de pierre et brique qui accentuent l’élan des pignons en majeure partie de même appareil. Elle est éclairée par deux imposantes lucarnes à la capucine, superbement dessinées avec leurs courbes dont la pente s’amortit vers le bas comme celle de la toiture.
L’élévation de la façade associe habilement équilibre et dissymétrie: si les lucarnes couronnent chacune une travée verticale percée d’une fenêtre à chaque niveau, la porte d’entrée n’a pas été placée au centre et la fenêtre qui la surmonte est décalée vers la droite tandis que de ce côté, deux fenêtres sont jumelées au rez-de-chaussée.
De nombreux raffinements montrent le soin qui a présidé à la construction: linteaux de bois cintré des fenêtres du rez-de-chaussée, petites consoles sculptées des poteaux, frise d’entrelacs aux ouvertures des lucarnes. Les piédroits de la porte sont décorés de feuillages ainsi que les pinacles qui les prolongent et l’arc en accolade qui les relie; on y voit de petits blasons, un sur le linteau, trois sous la sablière; le temps les a rendus malheureusement illisibles.
« Entre les deux pavillons d’angle, la façade arrière est d’un aspect inattendu. Pour la protéger des vents pluvieux, elle a été revêtue d’une immense toiture de petites tuiles qui descend jusqu’au rez-de-chaussée en pierre appareillée, percée de petites fenêtres cintrées.
La construction du manoir remonte à la première moitié du XVIIe siècle. Le domaine du Champ-Versan était dans la mouvance de Camp Bénard dont le plus ancien seigneur connu fut Regnault des Hesbert au XVIe siècle (Jacques HENRY, PA 33, N° 5, mai 1983.). Il revint au XVIIIe siècle, à la famille Bazin (citée dans plusieurs documents entre 1733 et 1786), dont Jacques-Pierre Bazin, conseiller du roi en l’élection de Caen, puis il passa puis passa comme Camp Bénard au baron d’Harambure qui émigra sous la Révolution. Au XIXe siècle, il a appartenu aux La Rochefoucault.
La famille Letrésor qui l’a acquis en 1893, y est maintenant établie depuis cinq générations. Depuis 1977, M. et Mme Marcel Letrésor ont beaucoup oeuvré pour la restauration de leur beau manoir, dégageant les poutres des plafonds, redécouvrant derrière leur revêtement de plâtre les cheminées de pierre (il n’y en a pas moins de 10) construites en grand appareil, aux piédroits tous différents vigoureusement moulurés. Grâce à la parfaite amabilité de Mme Letrésor, les congressistes, en parcourant le rez-de-chaussée, ont pu applaudir le travail exemplaire auquel elle s’est adonnée. Ils ont particulièrement admiré l’encadrement des deux portes qui ouvrent sur le vestibule d’entrée (à un emplacement différent de celui qu’elles occupaient à l’origine); à droite, les piédroits sont décorés de pilastre bagués à chapiteaux ionique, tandis qu’au dessus des pièces rapportées sont sculptées de robustes et rustiques feuilles d’acanthe. A gauche, ce sont des entrelacs de ruban plat qui se déploient autour des petites rosace selon un dessin identique à celui de la frise des lucarnes.. ».

Recherche faite en 1540, par les élus de Lisieux des nobles de leur élection… – Labbey de La Roque, Pierre Élie Marie.
Extraits:
– 208. D’Annebaud. Ce Guillaume demeuroit à Grengues.
Il se dit fils de feu Nicolas, fils de feu Jean d’Annebaud, écuyer, sr. de Bonnebosc,
dans sa déclaration du fief de Bonnebosc, du 15 septembre 1540, copiée dans le registre des déclarations des fiefs du vicomté d’Auge; manuscrit en vélin, au château de la Roque.
– 208. Guillaume d’Annebaud, Sr. de Bonnebosc,et du dit lieu de Grengues, a dit être issu de noblesse ancienne, et descendu de Jean d’Annebaud; et a produit plusieurs lettrés dont la copie est demeurée au greffe ; desquelles la Ire. est de l’an 1396; et la 2e, de l’an 1402, fait mention de damoiselle Colette de Quetteville, veuve de Jean d’Annebaud, écuyer. Par lesquelles lettres il dit justifier sa descente de pere à fils, en titres de noblesse. V. le n°. 263.
– 263. D’Annebaud. Ce Jean d’Annebaud, demeurant à Bonnebosc, étoit très-vraisemblablement de la maison des seigneurs de Bonnebosc. Sa qualité de Messire annonce
qu’il étoit prêtre. S’il avoit été chevalier, on n’eût pas manqué de l’exprimer.

Notice sur l’église de Notre-Dame de Dozulé – Le Plessis-Esmangard
– 64 BONNEBOSQ: M. HAREL, curé depuis 1857..
Vastes projets de reconstruction totale, indispensable depuis longtemps, malheureusement contrecarrés, et pour longtemps peut-être.
– 4 – Ecclésia DE BONEBOS, Bonnebors, Bonnebosc, aujourd’hui Bonnebosq (S. Martin, patron) le seigneur J. de Bonnebos.

Généalogie de la famille Le Cordier – par Henry Le Court.
– La famille MARIOLLE est connue depuis Me Pierre Maryolle, tabellion à Bonnebosq en 1595. Elle a donné plusieurs chirurgiens, avocats, etc. ; elle figure à l’Armorial général de 1696.
– La famille normande des RIOULT, dans l’origine seigneurs de Vaudoré ou Valdor, à Bonnebosq, est anciennement connue en Normandie ; elle existe encore dans les marquis de Neuville (Archives de Lierremont, XXIX. K. I). Une branche descend des collatéraux de Jeanne d’Arc.

Cours d’antiquités monumentales – par M. de Caumont.
Le seigneur de Bonnebosq est cité par Robert Wace comme ayant pris part à la bataille de Hasting en1066 (V. le roman de Rou vers 13,667 édition de M. Pluquet, tome second page 255. Jean de Bonnebosq partit pour la terre sainte avec Robert Courtcheuse en 1096.

Dictionnaire de la noblesse – par de La Chenaye-Desbois et Badier.
FORT(LE), Famillede Normandie,maintenue dans fa noblesse le 12 Avril 1668. ANTOINE LE FORT DE BONNEBOSQ, reçu Chevalier de Malte le 4 Mars 1624; & FRANÇOIS – ANTOINE LÉ FORT DE BONNEBOSQ, reçu aussi Chevalier de Malte le 31 Janvier 1676, dit l’Abbé de Vertot, portoient pour armes: de gueules, au chevron d’or, accompagné de 3 croissans d’argent.

NOBLES OU VIVANT NOBLEMENT A PONT-L’EVESQUE – Par Henry LE COURT.
– La famille Maryolle ou Mariolle est une famille de robe du Pays-d’Auge ; un tabellion de ce nom vivait à Bonnebosq à la fin du XVIe siècle.
Plus tard, Ambroise-Thérèse Mariolle fut la mère du général Quantin (1759-1824), le principal auteur de la reddition des Chouans du Morbihan.
– Jacques Le Goueslier, petit-fils de Jean II, épousa Jeanne Rioult, dame du Valdor ou Vaudoré, à Bonnebosq. Ils eurent deux fils :
– M. et Mme PATRI. – 2 Servantes. Nous pensons qu’il s’agit ici de Pierre Patry, Esc, sr de Criquebceuf, paroisse de Bonnebosq. Il paraît avoir été le dernier de sa branche.
Il descendait de Guillaume Patry, Esc. sr des Bordeaux, et d’autre Guillaume, Esc, sr de Criquebeuf, maintenus dans leur noblesse en 1668 avec François Patri, Esc. sr de Grandchamp, et Robert, Esc, sr de Criquebeuf.
Ils appartenaient tous, avec Jacques Patry, Esc, sr de Glanville, à Bonnebosq, et Geneviève Patry, mariée avant 1670 à Antoine de Sandret, Esc, sr. de Trianon, demeurant à St-Benoist-d’Hébertot, à la branche des Patry de La Motle, devenus ensuite sieurs de Mutrécy, Banville et Laubinière, remontant à Raoul 1er Patry, marié avant 1406, à Isabeau de Troismonts.

4- ARCHIVES SHL.

CATALOGUE DES ARCHIVES DE LA SOCIÉTÉ HISTORIQUE DE LISIEUX.
– 460. — Trois pièces . Procès : les héritiers de feu Simon Julienne , de Bonnebosc , contre Thomas Hoisbel, sieur de Saint – Marc , Jacques Dutrosnc de Valmont, M. Le Goueslier d’Argences , écuyer, seigneur du Valdor , et autres ; 1785 .
– 815 . Echange de terres à Bonnebosc et Auvillars, entre noble homme François Mallet, sieur de Drubec, Clarbec, Valsemey, Taillanville et Culley , et François Senoze ; 13 mai 1600 .

Fonds ancien, dit Fonds 1F :
1F257 : 25 février 1750 : Nicolas Cardinne d’Auvillars reconnaît avoir pris à loyer d’Anne Thouret demeurant à Bonnebosq pour 1 an une vache de lait, son poil brun-gris moyennant 5 sols de loyer.
1F374 : 25 juillet 1742 : François Thorel de Formentin s’oblige à fournir à Pierre Borel de Bonnebosq 1300 banneaux de marne moyennant 30 livres.
1F377 : pièces relatives à Jacques Louis Daufresne tabellion à Cambremer, Bonnebosq et Touques.
1F487 : 1741 : inventaire et répertoire des actes de Jacques Louis Daufresne tabellion royal à Bonnebosq.
1F518 : 22 août 1742 : Marianne Bretocq veuve Heurtevent de Bonnebosq constitue J. B. Pierre Dupont pour son procureur.
1F523 : 7 sept. 1726 : requête de J.-J. Lye et Nicolas Crevin de Bonnebosq à l’intendant de la généralité d’Alençon au sujet de la taille.
1F567 : mars 1844 : Rente à Constance Philippard de Bonnebosq par Guillaume Mariolle.
1F570 : 28 mars 1787 : Marie-Anne Potin, veuve Monblanc, de St Léonard d’Honfleur – notaire de Bonnebosq
1F598 : 1822 : lettre de Vallée à Becquemont avocat. (Bonnebosq)

Fonds Michel COTTIN.
11 FA – 37 – Divers Région de Pont-l’Evêque, Bonnebosq, Clarbec, Reux, Drubec, Beaumont, Villers, Manneville-la-Pipard, Manoir de Pommereul à Sainte-Marthe (Eure) etc.

Dossier « Familles » :
13 – Paul FOUQUEREL de Bonnebosq.

Dossiers « Lieux A à K »
3- Bonnebosq : notice sur le XVe siècle ; (dame de Bonnebosq) MORIN Charles architecte à Caen.

Fonds « Imprimés » :
II A 5 : Tableau du district de Pont-l’Evêque, réduit à 93 paroisses et deux succursales, avec la liste des paroisses supprimées, noms des fonctionnaires publics et autres ecclésiastiques qui ont déféré à la loi du serment et l’indication des remplacements à faire par l’ordre de suppression proposé.
(cantons de Pont-l’Evêque, Honfleur, Blangy le Château, Bonnebosq, Cambremer, Beuvron, Touques, Dives, Crévecoeur, Beaumont)

LEMETAYER-DESPLANCHES :
Voir Archives SHL, Fonds 25F, 1er classeur I A1 copies ou allusions à des actes de 1695

Archives NEDELEC Communes.
Com.8.3. 1 Bonnebosq Photocopie du dossier Vasseur
Com.8.3. 2 Bonnebosq Vie de la commune
Com.8.3. 3 Bonnebosq Notes historiques
Com.8.3. 4 Bonnebosq Château et motte
Com.8.3. 5 Bonnebosq Manoir du Champ-Versant
Com.8.3. 6 Bonnebosq Haras du Camp-Bénard
Com.8.3. 7 Bonnebosq Criqueboeuf
Com.8.3. 8 Bonnebosq Vieux presbytère
Com.8.3. 9 Bonnebosq Maréchaux, Val d’Or, Lieu du Vieux,Garde,Commanderie,mottes.

Carnets de Charles VASSEUR :
voir Doyenné de Beuvron ; BONNEBOSC (15)
– Sous l’invocation de Saint Martin
– Le seigneur de Bonnebosc prit part à la conquête en 1066
– Robert de Bonnebosc était seigneur de Tourgéville en 1233
– Bonnebosc Baronnerie et Haute Justice
– Motte et fossés (ancien château de bois)
– Description de l’Eglise, du Bourg
– Noms cités : Famille Lefort de Bonnebos, Le Président de Bonneval, Sieur de Norcey, Noble Homme François le Coustelier
– Curés: Belamy (1764-1774) – Le Fortier (1782-1787)
– Lieux nommés: Saint Christophe chapelle, La Maladrerie, Vaudoré

Insinuations:
voir « Analyses et transcriptions … » ou transcriptions.doc
– Liste des tabellions de Bonnebosq :

– 1704 12 septembre.
Robert Drieu tabellion royal aux sièges de Bonnebosq et du Torquesne
– 1755 25 juillet Robert Martin tabellion à Bonnebosq
3e fascicule, page 141 – 1761 3 juillet
Noble Dame Marie Françoise Lebrun, soeur et héritière de Philippe Lebrun, escuyer, sieur de la Forguette, demeurant à Putot et
Monsieur Bazin de Sainte Honorine héritier de feu Messire Jacques Bazin, seigneur de Cambenard, demeurant paroisse de Bonnebosq
– Page 207 – 1759 28 novembre
Messire Jean Baptiste Jacques Bazin, escuyer, seigneur de Cambenard, conseiller du Roy, maître des comptes en la cour des comptes, aides et finances de Normandie, présent en son chasteau du Cambenard sis à Bonnebosc
– Page 226 -1768 26 septembre
Maistre Guy Claude Nicolas Duval, chevalier seigneur et patron de Bonneval, baron de Bonnebosq, sieurie du Fournet de Saint-Eugène et autres lieux, président au Parlement de Normandie
– Page 238 – 1741 19 avril
Messire Pierre Georges de Motteville de la Haye-Dupuis, seigneur de Bonneboscq conseiller au Parlement de Normandie
– Page 250 – 1744 20 janvier
Jean Pierre Legoueslier, escuyer, sieur d’Argences, demeurant en la paroisse de Clarbecq, fils et héritier de Jean Pierre Legoueslier, escuyer, sieur du Buisson, (Renée le Goueslier dame de Lespée sa belle mère)
Pierre de Jort, bourgeois de Caen y demeurant, ayant épousé Damoiselle Marie Madeleine de Lepée, fille de Robert de Lépée, escuyer, sieur du lieu et de Noble Dame Renée Legoueslier, fille d’Anthoine Legoueslier, escuyer, sieur du Buisson et de Damoiselle Suzanne de Bonchamps
Anthoine Legoueslier, escuyer, sieur du Valdor (à Bonnebosq) fils d’Anthoine sieur du Buisson
Marguerite et Marie Madeleine Legoueslier
– Page 251 – 1744 17 août
Pierre de Borel escuyer, sieur des Essarts, demeurant à Bonnebosq

Fonds STURLER. (photo)
24 N
– Carte du Pays d’Auge datée de 1742 2 photos et 4 pellicules
– Mr Penault à Bonnebosq août 1961
25 S
– PENAULT à Bonnebosq octobre 1962
– Ecole d’Epineuil le Fleuriel 1 photo, 1 pellicule
– Groupe écoliers 1 pellicule
– Détail du groupe 2 pellicules
– Penault à Bonnebosq octobre 1962
54 E
– Mme Simoes de Almeda
– Haras du Camp Bénard Bonnebosq juillet 77
– reproduction tableaux
– 1 pellicule 24/36

Cartulaire ShL du X au XV Siècles:
1160
Robert Ier comte de Montfort, fait don au prieur et aux moines de Saint-Ymer (Saint-Hymer), de l’église de Watertot et de la chapelle Saint-Nicolas du château de Montfort. Témoins: Roger, prieur de Conflans; Valdericus, secretarius, Gaufridus d’Asnières; Matrieu et Richard de Bonnebosq (note sur la seigneurie de Bonnebosq, et des fiefs en relevant: Betteville, le Torquesne et Gassart); Richard Charpentier, Roger Crassius ; Henri, fils Robert.
= BN. ms. nouv. acq. lat. 2097, p. 15 –
= Charles BREARD, Les cartulaires de Bricquebecq et de Saint-Ymer-en-Auge, Rouen-Paris, 1908, pp. 11-12

1299
12.. – Hôpital de Lisieux.
Hugues de Torquesne fait une donation à l’hôtel Dieu, confirmée par Hugues de Montfort son suzerain. Témoins: Guillaume de Montfort, Raoul de Bailleul, Guillaume de Bonnebosc, Hugues chapelain de St Hymer, Rober Bertran et alii.
= Charles VASSEUR, 1864. p.15

1406 13 janvier – Pont-l’Evêque
Information de Durant de Thieuville, lieutenant de Massot du Boulay, vicomte d’Auge pour la mise hors de garde noble de Jean Méry, écuyer, seigneur du fief de Criqueboeuf-sur-Mer (Calv. canton d’Honfleur), né à Bonnebosq vers 1384, fils de Jean Méry, mort en août 1401
= Arch. nat. Dom Lenoir, 6, p. 257
+ IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle XVIII, fasc. 3-4, 1969, p. 16.

1424 28 mai
Mariage entre Jean Cordonnel, fils de Jean et de Robine de Tonnencourt, et Blanche de Grengues, veuve Haultemer, et donation en faveur de ce mariage. Robert de Voessay, Donnebaut (Annebault), Bonetos (Bonnebosq), Briteuille, Maussigny, Vipars.
= Catalogue des Archives du Collège héraldique de France – Normandie – N°117

1613 23 août
Partage entre Jacques de Carel, écuyer, sieur des Préaux et de Bloseville, et François de Coursy, écuyer, sieur de Ferrières, et Noël Mahiel, écuyer, sieur de Bonnebos Bonnebosq) pour la succession de feue Louise de Morainville.
= Catalogue des Archives du Collège héraldique de France – Normandie – N° 133

1687. 27 novembre.
Archives SHL : 1F56 – 27 novembre 1687 :
Par devant Antoine Caignon tabellion à La Haye du Puits, Dom Léonor de La Rivière de Thibermont, religieux profés de l’abbaye de Lessay, prieur de Boulleville s’étant retiré vers Messire louis du Fay, chevalier, marquis haut-justicier de La haye-du-Puits, baron de Bonnebosq, seigneur et patron de Saint-Thurin, le Favril, de Saint-Eugène, conseiller du roi,pour lui représenter que sur la demande que lui faisait le procureur fiscal audit sieur prieur de Boulleville d’une déclaration de son temporel comme étant de la fondation des anciens seigneurs dudit marquisat il ne pouvoit plus y comprendre les droits de deux foires qui se tenoient de tous temps sur le territoire dudit prieuré, l’une le jour de la Magdelaine, vingt-deux de juillet l’autre le jour saint Barthélémy… celle-ci ayant cessé d’exister depuis une vingtaine d’année et la première depuis deux ans en raison de l’incommodité des lieux.

Fonds Michel Cottin – Notes Et. DEVILLE – Fichier –  » Parch. 6 ff.
1788 3 novembre – Formentin
Par devant Jean-Baptiste Pouchin notaire royal au bailliage d’Auge pour le siège de Bonnebosq Jacques Le Lièvre fils Jean et non son héritier mais héritier de feu Jean Le Lièvre fils Charles son grand-père demeurant le comparant en la paroisse du Pré-d’Auge reconnaît avoir vendu cédé et abandonné aux sieurs Pierre-Marc-Antoine et Jacques Taupin frères marchands laboureurs demeurant à Formentin deux pièces de terre sises aud. lieu la première en cour et plant avec deux corps de logis près le chemin de Dives aux quatre chemins la seconde à prendre dans le Champ Thorel moyennant 1600 livres et une rente foncière de quarante livres à prendre sur Charles Pierre David ayant épousé Madeleine Perrée

Fonds Etienne Deville.
9F Deville. A. Dossier Formentin – Minute 4 ff. parch.
1731 24 avril – Lisieux
Par devant Pierre Formage seul notaire gardenotte pour le roy à Lisieux vicomté d’Orbec soussigné, furent présents Jean et Nicolas Bigard frères Toilliers et Michel Delauney aussy toillier et Catherine Bigard sa femme de luy pour ce deubment autorisée à l’effet des présentes tous demeurant a Lisieux parroisse Saint Germain, Lesdits Jean, Nicolas et Catherine Bigard, frères et soeur, héritiers de feu Jean Bigard Leur père Lesquels en laditte qualitté, ont reconnu et confessé avoir par ces présentes volontairement vendu, cédé, quitté, transporté et délaissé du tout dès maintenant et pour toujours Et promirent solidairement L’un pour l’autre un deux seul pour le tout sans division, discussion ni fidejussion renonçant aud. bénéfice et droites garantir de tous troubles dettes hypotèques et autres empeschements generallement quelconques A Pierre Questel, Marchand Mégissier demeurant audit Lisieux susditte paroisse Saint Germain à ce présent et acceptant pour luy ses hoirs et ayant cause, Une maison de fond en comble, scize audit Lisieux, susditte paroisse Saint Germain Rue de la Grande Cousture aux Tanneurs dans le Manoir Cordier, concistant laditte maison a une cave et un cellier, une chambre à feu sur laditte cave deux cabinets et les greniers etant sur lesdittes caves et cellier, Bornez par un costé des murailles de la ditte ville de Lisieux, par lautre costé de la petite rivière aux Tanneurs et de la court Commune dudit manoir, par un bout du sieur Rabot représentant le sieur Deprey Fossey Et le nommé Landre Tondeur chacun en partie Et par l’autre bout desdits vendeurs pour leur autre maison.. appartenante ausdits vendeurs à droit successif dudit feu Jean Bigard Leur père et autant que Ledit feu leur père en auroit acquis d’Isaacq Landel par contrat passé devant Pierre Duclos, tabellion royal en la viconté d’Auge pour le siège et sergenterie de Bonnebosc Le quatorze de décembre mil sept cents neuf .. Etant laditte maison en franche bourgeoisie et mouvante de la conté Dudit Lisieux par foy et hommage seullement et exempte de toutes rentes faisances et redevances quelconques… pour de laditte maison avec la liberté d’y aller et venir par la montée ou escalier tendante ausdittes chambre et grenier, et cabinets, qui demeurera commun entre lesdits vendeur et acquéreur Droittures tant de ladite court commune, allée et rivière et autres deppendances et appartenances.. aux charges par luy de contribuer a la moitties desdites réparations dudit escallier ou montée… Cette vente faitte moyennant la somme de unze cents cinquante Livres en principal…(constitution de rente nouvelle et modification de rentes anciennes)

Contrat de Mariage:
XVIIIe siècle
Contrat de Mariage de Guillaume Fontaine, demeurant à Bonnebosq, fils de feu Nicolas et de Marie Durand Et Anne Le Roux, demeurant audit lieu, fille de Jean et de Marguerite David.

Voir le site: j.y.merienne.pagesperso Villes et villages du Calvados

BLANGY LE CHATEAU

Notes sur BLANGY-le-CHATEAU


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Archives du Calvados.
BLANGY-LE- CHATEAU L’addition le-Château a été autorisée par décret du 25 novembre 1875.
I. Dioc. de Lisieux. Baill. d’Orbec. Maîtrise d’Argentan? Gr. à sel de Lisieux. Gén, et int. d’Alençon; él. et subd. de Lisieux.
II. Distr. de Pont-l’Évêque; ch. – 1. de canton (Arrêté du 1 mars 1790).
III. 3 arr. communal (Arr. de Pont- l’Evêque); ch. – 1. de canton (Loi du 28 pluviose an VIII et arrêté du 6 brumaire an X). – Pop.: 560 hab. (1911). ― Sup.: 1094 hect. 26 a. 45 c.
ADMon Gale. – Délibérations (1).8 décembre 1790-2 nivòse an IV – 2 reg., 198, 134 fol.) « Affaires de l’agent de Blangy administrant le bureau de police de la municipalité cantonale ». 9 nivôse an IV-20 germinal an VII (Reg. , 32 fol.)
Reprise des délibérations : 15 pluviôse an IX. Lacune: 1863-1875.
ÉTAT- CIVIL. Baptêmes, mariages et sépultures , depuis 1638. Lacune: mars 1716-avril 1722.
IMPOSITIONS. Matrices. 1791 – an VIII (Liasse). Matrices des contributions foncière et mobilière d’Écorcheville. 1791 (2 cah.)
CULTES. Bannies des biens des cures du canton. An V (Cah.)
(1) Voir aux Archives du Calvados les délibérations et arrêtés de la municipalité cantonale de Blangy. 2 nivôse an IV- 5 floréal an VIII (3 reg.) ; – la correspondance active du président de l’administration. An IV-an VIII (3 cah.) ; divers (4 reg. et 2 liasses).

1 – Bibliographie:
2 – Pièces justificatives:
3 – Archives SHL:

Rôle des Fiefs de la vicomté d’Auge 1620 – 1640:
BLANGI, baronnie dans l’élection de Lisieux, a une haute justice, une foire, et un marché le mercredi. La présentation à la cure, qui a la sainte Vierge pour patronne, appartient à l’abbé du Bec. Il y a environ quatre cent cinquante communians.

Les noms des communes de Normandie – VII
Jean Adigard des Gautries, Fernand Lechanteur
339. _ Blangy-le-Château (ch.-l. c, C.) :
[AbL] Blanzeio 1134 : cop. xvne s., Bibl. nat., ms. lat. 12884,
fol. 188 r° et v°.
Formé sur n. h. gallo-romain Blandius. Cf. 2 Blangy dans le Pas-de- Calais et 2 dans la Somme ; 8 Blanzac en domaine d’oc et divers Blancey, Blandy, Blanzat, Blanzay, Blanzée, Blanzy, etc.
(voir Vincent, Topon. de la Fr., n° 179, p. 73).

Blangy-le-Château, ch.-l. de canton.
arrond. de Pont L’Évèque.
Sancta Maria de Blangeyo, 1155 (ch de Gosselin-Crespin).
Blengeium, 1180 (magni rotuli,p.3o)
Beata Maria de Blangeio; XIV s;
Blangie, 1313 (pouillé de Lisieux, p 36, note 8
Blangy-en-Auge 1489 (Brussel).
Le nom de Blangy-le-Château a été donné à cette commune par décret du 25 novembre 1875.

Par. de Notre-Dame,
patr. l’abbé du Bec.
Dioc. de Lisieux,
doy. de Touque.
Génér. d’Alençon,
élect. de Lisieux,
sergent. de Moyaux.

Hippeau, Célestin. Dictionnaire topographique du département du Calvados :
Baronnie dépendant de la vicomté d’Auge, possédant 22 fiefs nobles et a vavassories. Elle relevait du parlement de Rouen, et, pour les cas royaux, ressortissait au bailliage d’Orbec.
Dans la paroisse de Blangy on trouvait le, grand fief ou chefmois de Blangy; les fiefs la Coste, la Pipardière, la Goherie, Chevredrot et, Noirval, les Jouceneaux, Saint-Hymer et là Pelleterie.

Hameaux de BLANGY-le-CHATEAU
Adans (Les), BATAILLES (LES), vill, BAUDETS (LES), Bourgerie (LA) vill, Bourreaux ( Les ) vill, Bréhaudière (La), Bruyère-du-Faulqs Vill, Butte-Rossignol (La), Champ-aux-Sept-Freres (LE), Choppe (LA), Comtes (Les) CÔTE (La), Coirn (La), (Les), Deshayes (Les), Fourneaux (LES), [Hamel (Le) Quart de fief de la baronnie de Roncheville.], Haute-Bruyère (LA), Landets (Les), [Launay-sur-Calonne, Alnetum, v. 1350 (pouillé de Lisieux, p. 36). Dioc. de Lisieux, doy. de Touque. pair. la léproserie de Lisieux et le seigneur de Cléry.], LEUDETS (Les), Lieu-Grandouet (Le), Lieu-Neuf (LE), LIEU-NOIRVAL (LE), Lieu-Pingot (Le), Petite-Forêt (LA), Rossignol (BUTTE), Rue-Pisseuse (La), VALLÉE (LA), vill.

La commune de Blangy-le-Château possède une histoire fort ancienne qui mériterait une nouvelle monographie. Ce lieu, sans doute un vicus à l’époque gallo-romaine fait son entrée dans l’histoire vers 1042-1066. En effet, lors de l’entrée de leur fils Gilbert à l’abbaye du Bec, Guillaume Crespin et sa femme firent don à cette abbaye de l’église de Blangy. Notons pour la petite histoire que ce Gilbert, entré fort jeune au Bec, devait gouverner pendant trente-deux ans l’abbaye de Westminster (Cf. Marie FAUROUX, Actes des Ducs de Normandie in MSAN., XXXVI, 1961, pp. 33-34.)

A cette église dédiée à Notre-Dame, était jointe une chapelliculese sous le vocable de saint Martin et quelques bâtiments dans lesquels l’abbaye de Bec aurait installé quelques moines. Lorsque Hugues de Montfort eut fondé le prieuré de Saint-Hymer en faveur de l’abbaye du Bec-Hellouin, son abbé décida d’y installer quelques uns des moines desservant la paroisse et le prieuré de Blangy et deux seulement y restèrent. Selon Ch. Bréard (Charles BREARD, Cartulaire de Saint Ymer-en-Auge et de Bricquebec, Rouen, Lestringant, 1908, p. 142.), l’acte d’union de Guillaume IV Crespin autorisant en 1223 la fusion des deux prieurés de Blangy et de Saint-Hymer, aurait vu la disparition du premier, mais sans doute faut-il, comme l’a souligné Guilmeth, relativiser cet abandon car, si lors de sa visite le 13 des calendes de février 1249 (19 janvier 1250) Eudes Rigaud n’y trouva aucun moine ceux-ci en raison de leur pauvreté étant venus demeurer à Saint-Hymer, il n’empêche qu’ils payèrent à l’archevêque des droits pratiquement équivalents à ceux réglés par le prieuré de Saint-Hymer (Théodose BONNIN .- Registrum visitationum archiepiscopi Rothomagensi – Journal des visites pastorales d’Eude Rigaud, archevêque de Rouen. MCCXLVIII-MCCLXIX, publié pour la première fois d’après le manuscrit de la bibliothèque nationale, par…, Rouen, Auguste Le Brument, 1852, p. 61). Lors de sa visite de 1255 (id., p. 199.) les religieux résidant alors à Blangy prétextèrent de leur pauvreté pour ne pas recevoir l’archevêque et sa suite mais lui donnèrent cependant une procuration et comme quelques années plus tôt lui réglèrent, à quelques deniers près la même somme que le prieuré de Saint-Hymer. Le 3 janvier 1258, visitant Saint-Hymer, il reçut la procuration pour Blangy et 8 livres 10 sous 11 deniers (id°, p. 296.). Dix ans plus tard, la situation n’avait pas changé, le prieur de Blangy versant même une somme supérieure à celle de Saint-Hymer (id°, p. 593 et GUILMETH, pp. 13-19.).
(Un passage perdu ?) qui devait par la suite être réuni au prieuré de Saint-Hymer. De peu d’importance il fut cependant l’occasion de quelques procès entre l’abbé du Bec et le prieur de Saint-Hymer quant au patronage de l’église.

1 – BIBLIOGRAPHIE
Annales de Normandie Année 1985 35-1 pp. 69-71- Archives Départementales du Calvados [autre].
Le dépôt départemental s’est ainsi enrichi des minutiers suivants : Blangy-le-Château (1593-1887).
BOISRAME (Soeur), Notice sur la commune de Blangy-le-Château, ms.s.d., 16 p. dactyl.= Arch. Départ. Calv., Br 9352
BOISRAME: Monographie communale de Blangy le Château. PAR, Revue « Le Pays d’Auge » ; Janvier-Février 2004 – 54e année, n°1.
Théodose BONNIN.- Registrum visitationum archiepiscopi Rothomagensi – Journal des visites pastorales d’Eude Rigaud, archevêque de Rouen. MCCXLVIII-MCCLXIX, publié pour la première fois d’après le manuscrit de la bibliothèque nationale, par…, Rouen, Auguste Le Brument, 1852, in-4°, vij-860 p., 1 pl. h.t.
CAILLAUD R. – LAGNEL E. 1965 — Un four de potier gallo-romain à Lisieux. Annales de Normandie, n° 3, octobre, pp. 232-251.
DESHAYES Daniel: l’abbé Foubert Despallière, rénovateur de l’instruction à Lisieux, prêtre et bienfaiteur de Blangy le Château ; BSHL n°47, décembre 2000
DESHAYES Daniel: l’exploitation de la roche à Blangy le Château. Bulletin du foyer rural du Billot, N° 84, décembre 2003.
DESHAYES Daniel: Des prêtres réfractaires de Blangy le Château, originaires de la région du Billot. Bulletin du foyer rural du Billot, N° 88, décembre 2004.
DESHAYES Daniel: Les restrictions alimentaires pendant la Révolution à Blangy le Château. Bulletin du foyer rural du Billot, N° 91 septembre 2005.
DESHAYES Daniel: Blangy le Château. Mille ans d’histoire. Du village à la cour de Versailles. 1 volume 16×24, 350 pages. 2006. archives SHL.
DESHAYES Daniel ; La confrérie de Charité de Blangy le Château. Bulletin du foyer rural du Billot, N° 99 septembre 2007.
Editions FLOHIC: Le patrimoine des communes du Calvados, page 219.
FOURNIER Dominique: les références à la justice dans la toponymie et l’anthroponymie normandes ; BSHL n°61, décembre 2006. p.60.
Gravey (Patrick). — Un canton rural : Blangy-le-Château. — Cahiers du Département de Géographie de V Université de Caen, n° 3-4, nov. 1971 p. 43-58.
LEMETAYER-DESPLANCHES: Voir Archives SHL, Fonds 25F 2e classeur.
L’EXPLOITATION ANCIENNE DES ROCHES DANS LE CALVADOS: HISTOIRE ET ARCHEOLOGIE. Serv. Dep. D’Archéologie. 1999 page 244.
Marie FAUROUX, Actes des Ducs de Normandie in MSAN., XXXVI, 1961, pp. 33-34
Auguste GUILMETH, Bourg de Blangy, s.l. s.d. (note manuscrite E.D.: Rouen, 1849), in-12, 48 p.
= M.C. Br. E.D. 1166, manque cahier 9-16 – 2e ex. complet – = Bibl. mun. Caen – F.N.B. 971
CARABIE (R.). La gestion d’un trésor paroissial normand au XVIII° siècle : le trésor de l’église de Blangy-le-Château. Revue historique de droit français et étranger, 1971, pp. 545-546.
Résumé d’une communication aux Journées d’histoire du droit et des institutions des pays de l’Ouest de la France, Vannes, 6-9 mai 1970.
LE CLERC Léon,  » Manoirs normands « , L’Illustration
PANNIER Arthème: voir Archives SHL, NE12, 1er carton.
Jacques POUGHEOL, « Exposition des trésors d’art du Calvados et de Basse-Normandie. Blangy-le-Château.
Raymond QUENEDEY, Les provinces de l’ancienne France. La Normandie. Blangy-le-Château Auberge du Coq Hardi.

QUENOUILLE Cristelle: La tenue vestimentaire augeronne. Bulletin Du Foyer Rural du Billot n°70; Juin 2000. (canton de Blangy).

Revue Le pays d’Auge: Blangy le Château 1978-février et juillet.

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT
(1) Notes par M. Charles Vasseur.

Blangy, Blangeium, Blangeyum, Blangie, Blangis, Blangy.
Ce bourg est assis à la jonction de deux frais vallons et dominé par l’église, qui est bâtie sur une des pentes du coteau.
Rien, dans l’architecture de cet édifice, ne paraît antérieur à la dernière période ogivale. La tour et le choeur, qui forment les deux extrémités, sont de cette époque; mais la nef est moderne, sans style, et l’on y lit la date 1708.
La tour, assez élevée, est partagée dans sa hauteur en deux étages. Les murs sont en pierre de grand appareil.
Deux larges contreforts buttent chacune des faces. Le rez-de-chaussée est percé de deux portes latérales, l’une au nord, l’autre au midi, ce qui fait de la base de la tour un porche fermé, qui précède la porte de la nef.
L’étage intermédiaire est éclairé, sur chaque face, de très petites ouvertures cintrées. Les quatre fenêtres de l’étage supérieur sont partagées par un meneau avec traceries flamboyantes: ce sont des ogives. Le tout est couronné par un toit à double épi, en ardoise.
Il est à remarquer que, malgré l’époque récente de sa construction, le mur du nord de la nef n’est percé d’aucune ouverture, disposition que l’on retrouve dans les églises romanes primitives. La configuration du sol explique cette particularité.
Le choeur n’est éclairé au nord que par une petite fenêtre à plein-cintre, subtrilobée, ouverte à l’extrémité orientale, de manière à répandre la lumière sur l’autel.
Au midi s’ouvrent deux fenêtres ogivales flamboyantes, qui ont conservé quelques fragments de vitraux coloriés.
Ces deux fenêtres sont subdivisées par un meneau. Ensuite vient une porte ogivale à tympan plein que surmonte une petite ouverture cintrée, semblable à celle du nord. Le mur en pierre de taille est soutenu par trois contreforts, le dernier à l’orient, placé sur l’angle.
Le chevet est droit et, au: centre, se développe une magnifique fenêtre à deux meneaux qui heureusement n’a point été bouchée au XVIII. siècle, comme il arrivait trop souvent.
Elle est encore remplie par une verrière ancienne qui représente l’arbre de Jessé, la généalogie de la Vierge, sous l’invocation de laquelle l’église est placée.
Le choeur est voûté en pierre avec arceaux, dont la retombée pose sur des chapiteaux-consoles. Les clefs ont été mutilées. On peut constater, néanmoins, que la dernière portait un blason écartelé.
La voûte de la nef est en sapin, reliée par quatre entraits et poinçons bien équarris. Les sablières portent les moulures caractéristiques de la fin du XVI. siècle.
Le maître-autel, dit M. A. Pannier, est décoré d’un très-beau groupe, en bois, formant retable et représentant la Sainte-Vierge et saint Joseph en contemplation devant la crèche. Les statues qui composent ce groupe ont été sculptées, en 1708, par M. de Branu, gentilhomme artiste qui possédait un château près de Blangy. Les figures sont très belles et pleines d’expression ; les draperies sont largement traitées. De chaque côté de l’autel est une statue, d’une bonne exécution, due au ciseau du même amateur. L’une représente saint Martin, et l’autre saint Sébastien.
La sonnerie de Blangy se composait, avant la Révolution de trois cloches. La grosse pesait 1,800 livres. Elles avaient été fondues, en 1625, par le fameux Jean Aubert. On les a détruites en 1832 pour composer la sonnerie actuelle.
Le patronage de cette paroisse appartenait à l’abbaye du Bec. Il lui avait été donné par Guillaume Crespin, premier du nom, au commencement du XIIe. siècle.
Le Dictionnaire de l’abbé d’Expilly parle d’une seconde église qui aurait existé à Blangy, sous l’invocation de saint-Martin; mais on n’en trouve point de mention dans les pouillés.
Une seule maison du bourg, construite en bois, peut remonter au XVI. siècle; elle est actuellement à usage d’auberge, à l’angle de la route de Lisieux et de la rue principale du bourg tendant à l’église. Elle est en bois.

Château.
— Blangy possédait un château-fort dont il reste encore quelques pans de murs. La construction consiste dans un blocage de moellons, régulièrement taillés pour faire parement.
On n’y retrouve aucune moulure, aucune ouverture et, dans un tel état de choses, il est impossible de préciser une date ( V. la page 387 ). C’est un reste du donjon, qui paraît avoir été carré.
En avant de cette ruine se trouvent des bâtiments (aujourd’hui appelés Manoir voir ci-dessous (1) , beaucoup plus modernes, qui lui forment en quelque sorte des ailes. Les toits d’ardoise sont rapides ; la pierre forme des angles en chaînage. Le reste est en briques.
Du côté de la prairie se détachent deux petits pavillons carrés, construits d’après le même système, destinés originairement à accompagner une grille. Je regarde ces constructions comme datant du XVIII. siècle.
Un cours d’eau qui serpente encore autour devait, dans l’origine, servir à alimenter les fossés de l’enceinte.
Les Rôles de l’Échiquier de 1180 nous ont conservé les noms de Osbert de Blangy et de Durand de Blangy.
Au milieu du XIVe. siècle une nouvelle famille paraît en possession de la baronnie de Blangy, celle de Melun de
Tancarville à qui elle était échue par le mariage de Jeanne Crespin avec Jean de Melun, sire de Tancarville (A. Deville, Histoire de Tancarville).
L’invasion anglaise vint spolier les anciens propriétaires; mais ils durent rentrer dans leurs droits quand les étrangers eurent été chassés du pays.
En 1463, Montfaut trouva nobles à Blangy : Renaud de Grandouet et Robin, son frère ; Robert de Loys, qui six mois après comparaissait aux montres du bailliage d’Évreux, ainsi que Benest Le Charpentier, seigneur du fief de Noirval, qui était assis sur le territoire de la paroisse, tandis que Mgr. Jehan de Manny, chevalier seigneur de Blangy, était noté comme défaillant demourant hors Normendie.
La Recherche faite par les élus de Lisieux en 1540 ne mentionne plus un seul des noms qu’on vient de lire; en trois quarts de siècle, tout a disparu. Les nouveaux venus sont : Constantin des Hayes, sieur et baron de Blangy, et Gaston, son fils aîné, qui justifièrent leur descente de Geoffroy des Hayes, vivant en 1451 bisaïeul dudit Constantin; Pasquet Néel, frère de Richard Néel, seigneur d’Écorcheville, faisant remonter sa filiation à messire Odoard Néel, chevalier, et Richard Néel, écuyer, vivant en 1203; Guillaume Le Portier, l’un des quatre papetiers de l’Université de Caen, et à ce titre exempt de toutes tailles, aides et subsides.
Au XVIII. siècle apparaît la famille Le Vicomte. Des actes originaux m’ont fourni les noms suivants: Noble seigneur messire Anthoine Le Vicomte, chevalier, seigneur et baron de Blangy (1668); Messire Pierre Le Vicomte, chevalier, seigneur, baron et châtelain de Blangy et autres lieux ; il figure dans l’Armorial de d’Hozier avec N. de Valois, sa femme, de la famille des Le Valois d’Écoville, originaires de Lisieux, comme l’on sait; Pierre-Charles Le Vicomte, seigneur de Blangy, mort en 1760.
Il est à remarquer que la Recherche de la noblesse faite en 1666 ne constate la présence que de trois familles vivant noblement à Blangy : Jacques Le Mire, sieur de Batteville ; Anthoine Le Mire, sieur de Chaumont; Jacques et Robert ses fils; Anthoine Le Vicomte, sieur d’Esmanville, et Louis des Ruaux, sieur de La Rousselière, gendarme de la feue reine-mère.
La baronnie de Blangy avait une haute-justice.
Thomas Corneille lui a consacré un court article dans son Dictionnaire géographique.
Blangy dépendait de l’élection de Lisieux et de la sergenterie de Moyaux. On y comptait 179 feux.

(1) Manoir:
Site Web de Blangy-le-Château.
Le manoir est du XVII ème siècle. Les façades et toitures du manoir et deux pavillons d’entrée Louis XIII sont inscrits à l’inventaire par arrêté du 21 octobre 1970.
Les deux pavillons limitaient la grille d’entrée vers la prairie.
Les propriétaires étaient la famille Le Viconte, dont on trouve des traces à Blangy depuis l’année 1300 par alliance avec des descendants des Crespin, qui possédaient le château ainsi que les terres qui en dépendaient.
Ce manoir probablement construit vers 1620-1650 par Robert du Breuil entra en 1659 dans la famille Le Viconte par le mariage d’Anne Claude du Breuil avec Antoine Le Viconte
Le manoir est bâti de briques et de pierres de taille on note sur trois façades la présence de dessins en forme de croisillons et losanges formés par des briques noires.
La façade « Est » est construite de pierres et moellons, recouverte d’enduit, sur laquelle s’inscrivent deux remarquables œils-de-bœuf en pierre.
On remarque l’importance de l’ensemble des deux « lieux d’aisance ».
Une partie du manoir seigneurial proche (l’ancienne école de garçons) servait de salle d’audience au Baron de Blangy pour y rendre la justice.
On trouvait notamment dans le bourg un carcan qui servait à attacher les délinquants. Cet instrument de torture a été détruit à la Révolution, ainsi que 2 “pouches”, 2 sacs contenant les archives où étaient consignés les actes de justice.
Par la suite, le bâtiment servit de caserne pour les gardes nationaux, d’école de garçons ; de local administratif pour la gendarmerie et de logement pour le chef de brigade jusqu’en 1985.

2 – PIECES JUSTIFICATIVES

Bulletin de la Société des antiquaires de Normandie.

BLANGY-LE-CHATEAU. – L’ancien château de Launay, depuis longtemps ruiné, était entouré de fossés profonds ; il est possible qu’il ait succédé à une forteresse antérieure, Le château de Blangy est peut-être aussi dans le même cas (8). Il convient de signaler en outre le lieu-dit « Le Châtel » ainsi que celui appelé « Les Bataille où l’on a fait des découvertes d’armes anglaises (?) et d’ossements humains (9).
(8) Caumont, Stat. mon., IV, p. 370 et 386.
(9) ,Mme Boiramé, Monogr. de Blangy-le-Château, s. d. (vers 1885), mss, Archiv, du Calv.

Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien Diocèse de Lisieux

60. – le 9 avril 1694, Me. Antoine Fontaine, pbrë, curé de Blangy, fait son testament devant Me. Ollivier Jumel, pbrë, vicaire de Blangy. H demande à être enterré dans le cireur de l’église et fait divers legs à la fabrique pour l’acquit de plusieurs messes et services. Il nomme
exécuteurs testamentaires Me. Jean Lefebvre, pbrë, curé de St-Michel du Brèvedent, et Me. Pierre Daufresne, pbrë, curé de Fauguemon. Il a
essayé de signer, mais la maladie ne lui a pas permis de le faire, les témoins sont Msr. Alexandre et Gilles Tragin, chirurgiens, père et fils, demeurant à Blangy.

47. – Le 22 avril 1694, la nomination à la crue de N.-D. de Blangy appartenant au seig. abbé du Bec, Mesr. Jacques-Nicolas de Colbert,
archevêque de Rouen et abbé du Bec, nomme à lad. cure, vacante par la mort de Mr…… Fontaine, dernier titulaire, la personne de
Me Vulfrand Cailly, pbrë du diocèse d’Amiens, Me ès-arts en l’Université de Paris.
Le 24 avril 1694, Mre. Audran, vic. Gl. donne aud. sr Cailly la collation dud. bénéfice.
Le .2 juillet 1094, le sr Cailly prend possession de la cure de Blangy, en présence de AP Jacques Corneilles, pbrë, Alexandre Tragin, chirurgien, Michel Corneilles, et autres témoins de lad. parr.

102. – Le 22 févr. 1696, vu l’attestation du sr Cailly, curé de Blangy, et du Sr. Puisant, vicaire de St-Philbert-des-Champs, dispense
de bans pour le mariage entre Pierre Menard et Anne Hausey.

566 – Le 25 nov. 1698, Mrs Vulfran Cailly, pbrë, curé de Blangy, y demeurant, donne sa procuration pour résigner sond. bénéfice, dépendant du seig. abbé du Bec, entre les mains de Monseig. l’évêque et comte de Lx, pour y être pourvu par led, seig. abbé du Bec.
Le 14 décembre 1698, la nomination à la cure de Blangy appartenant au seig. abbé du Bec, Mgr. Jacques-Nicolas Colbert, archevêque de
Rouen et abbé commendataire du Bec-Hellouin, nomme à lad. cure la personne de Me. Jean-Baptiste Moullin, pbrë du diocèse de Lx.
Le 23 décembre 1698, les vicaires généraux du seig. évêque donnent aud. Sr. Moullin la collation de lad. cure de Blangy.
Le 24 décembre 1698, le Sr. Moullin prend possession de ce bénéfice, en présence de Me. Jean Barrey, pbrë, vicaire du lieu, Me. Pierre Cailly, et autres de lad. parr.

320 – Le 20 mars 1700, Jean Deschauffours, fils d’Adrian, demeurant à Blangy, constitue 150 livres de rente en faveur de Me. Jacques Noncher, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.
– La lecture de cet acte fut faite, le 4 avril 1700, à l’issue de la messe paroissiale de Blangy par Me. Jacques De Manneville, notaire aud, lieu, en présence de Me. Jean-Baptiste Moulin, pbrë, curé de Blangy, et de Me. André Nicolle, pbrë, demeurant en la même parr.
Led. Sr. acolyte demeurait en la pair, de Fauguernon.

103. -Le 24 mars 1704, Me. Jean-Baptiste Moullin, pbrë, curé de Blangy, est nommé à la chapelle simple de Boisroger, diocèse de
Coutances, par les religieux de Cormeilles, patrons présentateurs dud. bénéfice.

25.- Le 6 mars 1706, Jean-Baptiste Moullin, pbrë, licencié aux droits, curé de Blangy et promoteur de l’officialité de l’évêché de Lx,
vu l’attestation du Sr. Verdun, pbrë, curé de St-Martin de Criqueboeuf, accorde dispense de bans pour le mariage entre Guillaume Gimer et
Elisabeth Brassy.

565. – Le 28 juillet 1708, vu l’attestation du Sr. Bocquet, vicaire de Blangy, et du Sr. Ferey, vicaire d’Hermival, dispense de bans pour
le mariage entre François Leprince et Jeanne Devaux.

578. – Le 20 août 1708, Me. Louis-Charles Bocquet. pbrë du diocèse de Rouen, obtient en cour de Rome des lettres de provision de
la cure de Blangy, vacante par la résignation que Me. Jean-Baptiste Moullin, pbrë, dernier titulaire, a faite en sa faveur avec la réserve de 400 livres de rente viagère,
Le 28 août 1708, le seig. évêque donne son visa auxd. lettres de provision.
Le 9 sept. 1708, led Sr. Bocquet prend possession de là cure de Blangy, en présence de Msr. Pierre Audran, pbrë, docteur de Sorbonne,
chanoine, official et grand vicaire du diocèse de Lx; Me. Jean-Baptiste Moullin, pbre, ancien curé de Blangy, chanoine et archidiacre en la Cathédrale ; Me. Jean Sorel, pbrë, curé de Manneville; Me. Jean-Jacques Enouf, pbre du séminaire de Lx ; Me. Nicolas Lefebvré, vicaire de Blangy, et autres témoins.

726. – Le 23 août 1707, Pierre, Claude et Jean Leudet, frères, demeurant à Blangy, au village des Leudets, constituent 150 livres de
rente en faveur de leur frère, Me. Robert Leudet, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Fait en présence de Me. Louis-Charles Bocquet, pbrë, curé de Blangy, et de Me. Nicolas Lefebvre, aussi pbrë, vicaire du lieu.

Curés – Fontaine – V, Cailly. – J.,B. Moullin – L.,C. Bocquet.
Vicaires. – Dubois – Jumel -J, Barrey – Paulmier – F. Buisson – Bocquet – N, Lefebvre.
Prêtres de la paroisse, -J. Corneilles – A. Nicolle.
Clercs.- P.-F. Le Viconte – R, Leudet.
Patron. – L’abbé du Bec. – J.H. Goibert.
Seigneurs et notables. -A. Maquerre – J. De Mannevide. – P. Le Viconte de Blangy –
Le Vallois – P, Çaidy.

441. – Le 21 mars 1711, dispense de bans pour le mariage entre François-Hippolyte de Bellemare, chev, fils de Mesr. Gabriel-Joseph
de Bellemare, chev., seig. de Duranville, cons. du roy en ses conseils, cy-devant maistre; ordinaire en sa chambre des comptes de Paris, et
de dame .Marguerite Rousseau de Surincourt (?), demeurant en lad. parr, de Duranville, d’une part, et damll. Françoise-Antoinette Le
Viconte, fille de Mre. Pierre Le Viconte, chev., seig. et baron de Blangy, et de dame Marie-Anne de Valois, demeurant en la parr. de
Fontaine, diocèse de Bayeux.

578. – Le 9 déc. 1713, la nomination à la cure de N.-D. de Blangy appartenant au seig’ abbé du Bec-Hellouin, très haut et très puissant
seig, .Monseig’ Roger de la Rochefoucauld, abbé commendataire de lad. abbaye, nomme à cette cure, vacante par la mort de M. Louis-Chartes Bocquet, dernier titulaire, la personne de Me. Etienne Duchesne, pbrë du diocèse de Lx.
Le 18 déc. 1713, Msr. de Matignon, vic. Gl, donne aud. Sr. Duchesne la collation dud. bénéfice.
Le 19 déc. 1713, le Sr. Duchesne, pbrë de ce diocèse et chanoine de Gerberoy, diocèse de Beauvais, demeurant à Paris, parr. St-Benoit,
prend possession de la cure de Blangy, en présence de M. Nicolas Brunet, pbrë, curé de .Montviette ; Me. Pierre Vauchel, sous-diacre :
Me. Gilles Tragin, Guillaume Lefebvre, trésorier, et autres paroissiens.

380.- Le 20 sept. 1715, reçurent la tonsure et les ordres mineurs :
Mrs. Jean-François Brasnu, de la parr, de Blangy :

34. – Le 18 sept. 1706, François-Charles Leudet, relig. du prieuré de Pavilly (de Paviliaco), originaire de Blangy, diocèse de Lx, reçoit la tonsure et les ordres mineurs des mains de l’ancien évêque de Condom.

280. – Le 24 juin 1717, Henry-Emmanuel-François-Raymond de Roquette d’Amades, fils d’ Emmanuel et de Françoise de Macquaire, du diocèse de Lx, (parr, de Blangy), rite dimissus, reçoit la tonsure à Paris dans la chapelle des Petits-Augustins, de la main de Mgr Vincent-François Desmarests, évêque de St-Malo, avec l’autorisation du cardinal de Noailles, archevêque de Paris.
Le 27 juin 1717, Mesr. Henry-Emmanuel de Roquette, pbrë du diocèse de Paris, prieur commendataire du prieuré simple de St-Hymer,
diocèse de Lx, demeurant à Paris sur le quai des Quatre-Nations, parr. St-André-des-Arts, donne sa procuration pour remettre sond. prieuré, chargé de 800 livres de pension envers Mrs Noel-François de Brion, chev. de l’ordre de St-Lazare, cy-devant titulaire dud. prieuré, entre les mains de N.-S.-P. le pape » en faveur de Mesr Henry-Emmanuel-François-Raymond de Roquette, son neveu, clerc tonsuré du diocèse
de Lx.
Le 13 juillet 1717, Me. Henry-Emmanuel-François-Raymond de Roquette, obtient en cour de Rome des lettres de provision du prieuré
simple de St-Hymer.
Le 21 août 1717, led. Sr. de Roquette, clerc tonsuré, demeurant à Paris, quai de Conti, donne sa procuration pour requérir du Seig.
Évêque de Lx, la collation dud. bénéfice.
Le 24 août 1717, le seig. évêque donne son visa auxd. lettres de provision.
Le 20 août 1717, le Sr. de Roquette (1) représenté par Me. Guillaume Véron, pbrë, bénéficier en la Cathédrale de Lx, prend possession dud. prieuré de St-Hymer, en présence de M. Jean Leperehey, pbrë,desservant led. prieuré, et de plusieurs habitants dud. lieu
M. Henry-Emmanuel-François-Raymond de Roquette naquit à Blangy le 11 novembre 1699 (?). II fut tenu sur les fonts du baptême par Mes. Raymond du Cup, chev, seig. d’Yssel, demeurant à Honfleur, el par M. Marie-Anne Le Valois, épouse de Mrs. Pierre Le Viconte, chev, seig. de Blangy. Après avoir fait ses humanités au collège Louis-le-Grand, â Paris, il entra au séminaire de St-Magloire. Il reçut Il tonsure dans la chapelle des Petits-Augustins, le 21 juin 1717, des mains de M. François-Vincent Desmarest, évêque de St-Malo; et, trois jours après, son oncle, M. Henry-Emmanuel de Roquette, prieur de St-Hymer, résigna son bénéfice en sa faveur.
Le nouveau prieur continua de résider â Paris. Janséniste ardent, ses opinions Idéologiques ne s’accordaient pas avec celles de M. Quesnel de la Londe, curé de St-Hymer. En 1722 M. Quesnel ayant résilié sa curé en faveur de M. de la Hogue, vicaire Je St-Cande le Jeune de Rouen, l’abbé de Roquette voulut faire la connaissance du nouveau curé. II ne tarda pas à s’apercevoir qu’il ne sympathiserait pas avec lui plus qu’il n’avait fait avec le prédécesseur. Dès les premières entrevues, le prieur regarda le curé «comme un brouillon et un moliniste outré , et le curé ce vit dans le prieur « qu’un homme rebelle à l’Eglise.»
Celui-ci retourna à Paris, laissant â St-Hymer, outre les chapelins du prieuré, un de ses amis intimes, un cratorïen (?) imbu de toutes ses idées, et le chargea, en sa qualité de curé primitif, d’instruire les enfants de la paroisse, de leur faire l’école et le catéchisme. Mais ce maître dû bientôt se retirer pour ne pas s’attirer de désagréments de ta part de l’autorité.
Alors l’abbé de Roquette vint s’établir définitivement dans son prieuré (novembre 17?5).
A partir de ce jour, cette maison devint le rendez-vous de tous les jansénistes du pays.
L’abbé de Roquette cite lui-même dans ses Mémoires, une Revue où l’on dit qu’il consacrait de grand cœur une bonne partie de ses revenus à soutenir la secte jansénienne et qu’il contribuait, en tout ce qu’il pouvait, à son accroissement. Les cures de la contrée abondaient dans ses opinions. Les curés de Pont-l’Evêque, de Pierrefitte, de Pierrefitte et autres ecclésiastiques dont il donne les noms étaient ses amis dévoués. Le curé de St-Hymer, presque seul, refusait d’avoir des rapports avec lui. Il lui avait interdit le port du surplis dans l’église paroissiale et ne voulait pas célébrer la messe en sa présence.
Cependant les agissements du prieur étaient rapportés â l’évêque de Lx par M.de la Hogue, et un orage s’amoncelait menaçant d’éclater bientôt. En vain M. de Roquette, père écuyer de la princesse de Conti, écrivait-il lettres sur lettres â son fils pour le faire revenir â Paris ; le (?) n’y voulait rien entendre. En vain le père usait-il de toute son influence pour atténuer auprès du cardinal de Fleury toutes les plaintes portées contre le prieur ; il devenait de plus en plus difficile d’empêcher un éclat. En 1730, l’abbé de Roquette perdit son père.
L’évêque de Lisieux renouvela ses plaintes plus vives que jamais, et le ministre d’Etal fit signifier au prieur une lettre de cachet qui l’exilait de son prieuré et l’obligeait à s’éloigner au moins â trente lieues du diocèse de Lisieux.
Avant de quitter le pays, il voulut avoir une entrevue avec Mgr de Brancas. Il soutint devant le prélat les doctrines jansénistes et attaqua violemment le curé de St-Hymer et son vicaire. Mais il fallut partir : Il se retira à Paris. – On ne doute pas, dit la Revue déjà citée, qu’il n’y ait assisté régulièrement aux scènes nocturnes des acteurs et actrices convulsionnaires; car il était infatué des prétendus miracles du temps et de l’œuvre des convulsionnaires.
Il invoquait souvent le bienheureux diacre Paris et le saint évêque de Senez dont il portail sur la poitrine une parcelle du cœur enfermée dans un reliquaire.
Pendant les huit premières années de son exil, l’abbé de Roquette mit sur pied toutes les influences â sa disposition pour obtenir de l’évêque de Lisieux l’autorisation de retourner dans son prieuré ; mais inutilement. Cependant en 1729(?), il finit par obtenir d’y aller passer six semaines, seul avec un architecte, pour faire des travaux aux bâtiments du monastère.
La encore il trouva le moyen de tromper l’évêque. Il nous raconte lui-même qu’il mena avec lui M. de Jaulame (?), gentilhomme du diocèse de Senez (janséniste exalté), qui l’accompagna sous le nom de Félix, en qualité d’architecte, dans le dessein de faire dresser les plans par M Chartier de Conches, architecte de l’abbaye du Bec.
Attentif à couvrir sa marche et â cacher ses allures dans la capitale du royaume, il y vécut sans être inquiété jusqu’au 23 novembre I74?. Ce jour-la un commissaire et un exempt se transportèrent dans la maison qu’il occupait au faubourg Saint-Antoine. – Ils trouvèrent M. Alexandre, prêtre du diocèse de Beauvais, qui avait longtemps vécu au prieuré de St-Hymer et que l’évêque de Lisieux en avait fait partir. Ce prêtre faisait, avec l’abbé de Roquette, l’éducation des trois fils d’un gentilhomme normand, M. Louis du Buat, originaire de Tortisambert. Ce gentilhomme pauvre était mort en 1742, presque en arrivant à Paris. Il laissait cinq orphelins : trois fils et deux filles. D’accord avec leurs oncles, l’abbé de roquette se chargea de ces enfants. Apres avoir placé les filles dans un couvent, il entreprit l’éducation des trois fils.
L’abbé de Roquette et M. Alexandre furent interrogés juridiquement. – Ils ne balancèrent (?) pas à manifester l’esprit de révolte et de fanatisme qui les animait. – M. Alexandre reçut l’ordre de quitter Paris, et M. de Roquette fut conduit â la Bastille où il resta détenu pendant six mois. Il en sortit le 30 mai 1743. Après la mort du cardinal de Fleury ; mais en même temps une lettre de cachet l’exilait au Bec. Comme le séjour de cette localité était nuisible à sa santé, il obtint de se retirera Rouen. Là, comme ailleurs, il continua sa propagande janséniste. On finit par lui défendre le séjour de cette ville et on l’envoya à la Bouille, d’où il ne pouvait s’écarter de plus d’une lieue. II se fixa au château du Vrac sur la paroisse de Moulineaux, puis â Orival. Ses trois élèves l’avaient suivi.
Le 17 juin 1748, l’archevêque de Rouen étant venu donner la confirmation à Thuil-Simer, l’abbé de Roquette alla le trouver pour le prier de lui obtenir la permission de se rendre à Rouen. Mais le prélat s’y refusa et lui marqua, au contraire, tout le désir qu’il avait de le voir sortir de son diocèse.
Cependant en 1755, le cardinal de la Rochefoucauld ayant été placé â la tête des Affaire ecclésiastiques, M. de Roquette lui exposa qu’il était exilé de son bénéfice depuis vingt-cinq ans et le supplia de l’autoriser à y revenir. Le ministre, favorable aux hommes de la secte, lui accorda la permission d’aller â son prieuré toutes les fois qu’il y aurait besoin. Mais en 1764, quatre ans après la mort de M. de Brancas, il obtint la révocation pleine et entière de la première lettre de cachet qui le tenait exilé. M. de la Hogue mourut subitement le 6 août 1764, après avoir reçu la nouvelle du retour de M de Roquette.
Le prieur revint donc à St-Hymer après trente-quatre ans d’épreuves ; mais l’exil n’avait inchangés(?) ni ses sentiments ni sa conduite. Il distribuait des écrits contre le formulaire, tenait dans son prieuré des assemblée jansénistes et s’entoura constamment de gens de la secte.
Sous prétexte de fournir une maison de retraite aux prêtres âgés et infirmes, il allait attirer dans son prieuré les ecclésiastiques du diocèse, quand en 1772, Mgr de Condorcet obtint contre lui une nouvelle lettre de cachet qui l’excluait une seconde fois du diocèse de Lisieux. II avait alors 73 ans. Ce nouvel exil ne dura pas longtemps. Au bout de deux années, il supplia Mgr. l’évêque de Lisieux de le laisser rentrer, en lui faisant probablement de belles promesses d’amendement. Le prélat touché de l’âge du suppliant et tout rempli de miséricorde, cessa de mettre obstacle à son retour. M. de Roquette revint donc de nouveau à son prieuré qu’il conserva encore quelques années et le résigna, en 1770, en faveur de Msr. Louis- Charles de Grieu, clerc tonsuré, originaire de St-Benoit-d’Hébertot. Il se réserva toutefois une pension de 2857 livres et un logement dans le prieuré, dans la partie qui fait suite au transept méridional de l’église. C’est la qu’il mourut le 22 mars I789, dans sa 90 année. II fut inhumé le lendemain au milieu de l’église du prieuré, sous les cloches, par M. le cure de St-Etienne-la-Thillaye, en présence de M. le curé de St-Hymer. II n’était que simple tonsure.
Dans le résumé de celle vie si agitée du prieur de St-Hymer, nous n’avons pas trouvé place pour parler de ses nombreux procès et aussi de ses vertus. Lui, trouva le moyen, au milieu de tous ses ennuis, d’être en procès pour tout et avec tous. Il plai la pendant plus de vingt ans avec les héritiers de M. de Brion l’un de ses prédécesseurs; il plaida avec l’évêque de Lisieux. avec les curés de St-Hymer, avec les paroissiens, avec le seigneur honoraire de la paroisse, M. de Gassart, et avec bien d’autres. II eût plaidé bien davantage, s’il avait
eu la liberté de ses mouvements.
Quant à ses vertus, il en parle beaucoup dans ses Mémoires, sa foi, son amour de Dieu et du prochain, son humilité, sa patience, sa résignation, son esprit de mortification(?) et de pénitence. Peut-être eût-il mieux fait de laisser ce soin à d’autres. (Note rédigée d’après le Manuscrit de Saint-Hymer et des registres de catholicité de Blangy et de Saint-Hymer).

298. – Le 18 sept. 1717, furent ordonnés sous-diacres: Me. Jean-François Brasnu, acolyte de N.-D. de Blangy.>

322. – Le 31 oct. 1717, reçurent les ordres mineurs:Jean Brasnu. de N.-D. de Blangy.

155. – Le 27 nov. 1719, vu l’attestation du Sr. Duchesne, curé de Blangy, et du Sr. Férey, vicaire de Manneville, dispense de bans pour le mariage entre Guillaume Hareng et Marie Gibon.

357. – Le 10 août 1717, titre clérical fait en faveur de Me. Jean-François Brasnu, acolyte (de Blangy), par Gilles Brasnu, son père, bourgeois de Caen.

611. – Le 28 fév. 1719, titre clérical fait en faveur de Me. Jean Brasnu, acolyte, par Gilles Brasnu. Sr. des Prez, bourgeois de Caen, demeurant présentement à Blangy.

802. – Le 31 octobre 1723, Jean-Jacques De Mannevitle. fils d’Antoine et de Françoise Lefebvre, de la parr, de Blangy, reçoit la tonsure et les ordres mineurs.

Curés. – A. Fontaine – L.-C. Bocquet – E. Duchesne.
Vicaires.- O. Jumel. – Guillemin. – X. Bazin – F. Halley.
Prêtre de la paroisse. – R. Leudet.
Clercs.- J.-F. Brasnu – J- Brasnu – H.K.F.R. de Roquette – J.-J. De Manneville – R. Leudet – F.-C. Leudet.
Patron.- L’abbé du Bec. – R. de la Rochefoucauld.
Seigneurs et notables. – A. Tragin – G. Tragin – J.– G Lefebvre – P. Le Garand – P. Le Viconte.

61.- Le 1er mars 1735, Jean Lachey, marchand, de a parr. du Breuil, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me. Jean Baptiste Lachey, acolyte, de la parr, de Norolles, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Fait et passé au château du Breuil.

Curés. – E. Duchesne – J.-B. Hoybel – G.N Pépin.
Vicaires. – Bucailles – Geoffroy – J.-P. de Manneville – C. Marie – Bosquet – Legoust.
Prêtres de la paroisse – R. Leudet – J.-J. de Manneville.
Clercs.- CI. Leudet – J.-P. Leudet – J.-J. de Manneville -J..J. Piquet – G.-F. Salis.
Patron. – L’abbé du lieu. – L. de Bourbon.
Seigneurs et notables.- J.-F. de Clinchamps – J. FIeury. – Jq. de Manneville – P. de Manneville – A. de Manneville. fils.- A. de Manneville. fils Ph., XV. – F. de Pluviers – Ph. Rousselet.

33. – Le 10 janv. 1757, vu l’attestation du Sr. Rabot, vicaire de Blangy, dispense de bas pour le mariage de Nicolas Borel.

100 – Le 3 févr. 1757, Nicolas Borel, laboureur, demeurant à Blangy, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me. Jacques Borel, acolyte de lad. parr.,afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.

Vicaires.- Rabot – Lecavelier.
Clercs. – F.-G. Satis, XXIIL II, 75. – Jq Borel – N.J Borel.
Notables – J. Fleury. XXIV. I»5. – G.-G Castel.

269. — Le 11 mai 1771, la nomination à la cure de Blangy revenant au seig. évêque à cause de la vacance du siège abbatial du Bec-Hellouin, Sa Grandeur nomme aud. bénéfice de Blangy. vacant par la mort de Me Nicolas-Guillaume Pépin, dernier titulaire, la personne de Me Thomas-Jean Monsaint, pbre de ce diocèse. Donné au château des Loges.
Le 14 juin 1771, led. Sr Monsaint, demeurant à Paris, en la communauté des prêtres de St-Roch, rue Neuve paroisse St-Roch, et représenté par Me Jacques Monsaint, pbre, chanoine de la cathédrale de Lx, prend possession en de la cure de Blangy, en présence de Me Denis Thorel, prieur-curé de Fierville : Me Claude-François Ferrière, pbre, desservant lad parr. de Blangy : Me Jean-Baptiste-Etienne Combault, notaire et contrôleur des actes, demeurant en lad. pair. : Me Jacques Langlois, vicaire du Mesnil-sur-Blangy. et autres témoins.

278. — Le 10 sept. 1771, la nomination â la cure de N.-D. de Blangy appartenant au prieur de St-Hymer, Mes. Henry-Emmanuel-François-Raymond de Roquette, prieur commendataire de St-Hymer, nomme à lad. cure, vacante parla mort de Me Nicolas-Guillaume Pépin, pbre, dernier titulaire, la personne de Mr Jacques Langlois, pbre, vicaire du Mesnil-sur-Blangy. Fait et passé à Paris. (Y. 269).
Le 18 sept. 1771, 1e seig. évêque étant au château des Loges, donne aud. Sr. Langlois la collation dud. bénéfice.
Le 26 sept. 1771, le Sr. Langlois prend possession de la cure de Blangy, en présence de Mrs Alexandre Duquesne, chanoine de la cathédrale de Lx et curé du Mesnil-sur-Blangy, y demeurant : Me Claude-François Perrière, pbre. desservant lad. parr. de Blangy ; Me Jean-Pierre Delamare. acolyte, demeurant à Blangy : Me Elie Canu, acolyte, demeurant au Mesnil-sur-Blangy : Mes. Henry-Thomas-Robert d’Angerville, chev. seig. de Colleville. demeurant à Caen, parr. St-Jean : Me Pierre-Antoine de Manneville. ancien échevin de la ville de Lx, y demeurant, parr. St-Jacques : Nicolas Borel. propriétaire, et Antoine Leudet, marchand, tous deux demeurant à Blangy.

285. — Le 5 nov. 1771, vu l’attestation du Sr. Ferrière, desservant la parr. de Blangy, et du Sr.Rault, desservant celle d’Angerville, dispense de bans pour le mariage entre Jean-Baptiste Leudet et Madeleine Laurent.

353. — Le 30 oct. 1771, Nicolas-Joachim-Gilles Dieuzy, marchand, demeurant à Blangy, constitue 150 livres de rente on faveur de Me Jean-Pierre Delamare, acolyte de la parr. du Pin, afin qu’il puisse parvenir aux ondres sacrés.
Led. Sr acolyte était fils de Pierre Delamare et d’Anne-Françoise Riquier.

103. — Le 9 déc. 1772, Mes. Thomas-Jean Monsaint, pbre du diocèse de Lx, vicaire de St-Roch, à Paris, demeurant sur lad. parr. en la communauté des prêtres do St-Roch, résigne purement et simplement entre les mains du seig. évêque de Lx la cure de N.-D. de Blangy dont il est titulaire. Fait et passé à Paris.
Le 15 déc. 1772, la nomination à lad. cure revenant aud. seig. évêque à cause de la vacance du siège abbatial du Bec-Hellouin, Sa Grandeur nomme aud. bénéfice la personne de Mes. Jacques-François Tahère, pbre du diocèse de Bayeux, Me ès-arts en l’Université de Caen.
(F. 43).
Le 22 déc. 1772, le Sr. Tahère prend possession de la cure de Blangy, en présence de Mes. Jean Quesnot, supérieur du séminaire de N.-D. de Lx ; Me Jean-Baptiste Rousselin, pbre, desservant lad. parr. Me Pierre Delamare, acolyte: Me Jean-Baptiste-Etienne Combault, notaire royal et contrôleur des actes, demeurant tous à Blangy, et autres témoins.

143.— le 10 mars 1773, Mre. Henry-Emmanuel-François-Raymond de Roquette, prieur commendataire de St-Hymer, prétendant avoir droit de nomination à la cure de Blangy, nomme à ce bénéfice, vacant par la mort de Me Jacques Langlois, la personne de Me. Claude-François Ferrière, pbre du diocèse de Lx. Fait et passé a Paris devant les notaires du Châtelet.
le 22 mars 1773, le seig. évêque de Lx donne aud. Sr Ferrière la collation dud. bénéfice.
le lendemain, le Sr. Ferrière prend possession de la cure de Blangy, en présence de plusieurs habitants de la parr.

381. — Le 10 Sept. 1774, dispense de bans pour le mariage entre Me. Jean Montoure de la Tour, avocat au parlement, fils de feu Me Jean-Baptiste Montoure, aussi avocat, et de Marie Montfort, demeurant au Brèvedent, d’une part, et dell. Anne.Marguerite Selot, fille de Richard Selot des Fosses, et de dame Marguerite Bazire, originaire de Manneville-la-Pipard et demeurant à Blangy.

99. — Le 2 mai 1780, dispense de bans pour le mariage entre Me Jean-Baptiste-Zacharie Combault, avocat au parlement de Normandie, demeurant à Rouen, parr. St-Laurent, fils de Me Jean-Baptiste-Etienne Combault, notaire du roy, et de dame Marie Le Bailly, de la parr. de Blangy. diocèse de Lx, d’une part, et demell. Céleste-Sophie-Aimée Baron, fille de feu Me Jean-Baptiste Baron, notaire à Rouen, et de dame Marie-François-Thérèse Avoux, de lad. parr. de St-Eloy de Rouen.

267 — Le 28 juillet 1782, Jean-Pierre Pitraye, marchand, demeurant au Breuil, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me. Jean-Pierre Pitraye , acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est hypothéquée sur une pièce de terre, nommée le Perré, située en la parr. du Breuil et bornée, d’un côté, par le chemin du Torquesne à Pont-l’Evèque et, un bout, le chemin du Breuil à St-Hymer. Fait et passé au Breuil.

94. — Le 17 févr. 1788, dame Marie Crémond, Vve de François Mignot, demeurant au Breuil, constitue 150 livres de rente en faveur de son petit-tils, Me. François Hauton acolyte de lad. parr., afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est hypothéquée sur trois pièces de terre, sises au Breuil, la 1 ère en cour et plant, une maison à demeurer dessus étant, était bornée, d’un côté, par M. Bouleiller, vicaire du Breuil, et, d’un bout, par l’ancien chemin de Lx à Pont-l’Evéque; la 2 ème se nommait les Coutures et la 3 ème le Champ-Boullay.
(Les deux dernières se trouvaient dans le voisinage de la première qui elle-même devait être à peu près vis-à-vis la porte principal de l’église du Breuil, ou un peu plus loin vers le nord.) fait et passé au Breuil, par le ministère de Me. Jacques-François-Joseph Ferey, notaire du roy aud. !ieu.
tal. s’acolyte fut représenté dans cet aeto par son père, François Hauton, marchand, demeurant en lad. parr. du Breuil. )

293. — Le 18 août 1782, la nomination à la cure de St-Ouen de Morainville appartenant au seig. abbé de Cormeilles, le seig. évêque de Lx, en vertu de la délégation à lui donnée par led. seig. abbé, nomme à cette cure, vacante par la mort de Me Jean-Baptiste Lefrère, dernier titulaire, la personne de Me Jacques-François Tahère, pbre du diocèse de Bayeux, curé de N.-D. de Blangy. Donné au château des Loges.

30. — Le 5 janv. 1783, M. Jacques-François Tahère (1) , pbre du diocèse de Bayeux, curé de Blangy et pourvu de la cure de Morainville, prend possession de ce dernier bénéfice, en présence de Mesr. Louis-Adrien de Folleville, pbre, desservant lad. parr. de Morainville ; M. Nicolas-Laurent Huet, vicaire du lieu ; Mes. Jean-Alexandre-François de Varin des Hautes-Terres, seigr. et patron honoraire de Morainville et autres lieux ; M. Jacques Cauvin, propriétaire, demeurant tous en lad. parr.
(1) M. Tahère refusa de prêter serment à la Constitution civile du clergé et fut destitué. On élut à sa place M. Jh Poplu, prêtre assermenté de la Foltière. J’ignore ce que devint M. Tahère. (Archives de l’Eure.)

137. — Le 4 juin 1783, Me Jacques-François Tahère, pbre, curé de N.-D. de Blangy de St-Ouen de Morainville, demeurant à Blangy, résigne purement et simplement entre les mains du seig. évêque de Lx lad. cure de Blangy, afin qu’il y soit pourvu par qui de droit. Fait et passé à Lx.
Le 14 juin I783, la nomination à la cure de Blangy appartenant au seig. abbé du Bec-Hellouin, Mgr Yves-Alexandre de Marboeuf, comte de Lyon, évêque d’Autun et abbé commendataire de l’abbaye du Bec, nomme à lad. cure la personne de Me Gilles Lefrère, pbre du diocèse de Lx, originaire de Ste Marguerite-de-Viètte et curé de Villers-sur-Mer. Fait et passé au palais abbatial de St-Germam-des-Prés, à Paris.
Le 18 juin 171S3, le seig. évêque de Lx donne aud. Sr Lefèvre collation dud. bénéfice.
Le 23 sept. 1783, Sr Lefèvre prend possession de la cure de Blangy, en présence de M. Louis Le Chevrel, pbre, curé du Prédauge, diocèse de Bayeux : Me Jean-Joseph Lecerf, diacre du diocèse de Bayeux, demeurant en la parr, de Cingal, même diocèse ; Robert Huet, maître d’école, demeurant à Blangy : Jacques-Robert Aubert, étudiant et faisant ses humanités, demeurant au Mesnil-sur-B!angy,et autres témoins.

293. — Le 18 août 1782, la nomination à la cure de St-Ouen de Morainville appartenant au seig. abbé de Cormeilles, le seig. évêque de Lx, en vertu de la délégation à lui donnée par led. seig. abbé, nomme à cette cure, vacante par la mort de M. Jean-Baptiste Lefrère, dernier titulaire, la personne de M. Jacques-François Tahère, pbre du diocèse de Bayeux, curé de N.-D. de Blangy. Donné au château des Loges.

Curés. – N.-G. Pépin – Jg.-F. Tahère – G. Lefrère, XXXIX. 137.
Vicaire. – Ph.-Jq. Blot.
Clercs. – V.-R.-F. Huet – J.-F. Lecordier – Jq.-V. Malerne.
Patron. – L’abbé du Bec. – L’Evêque de Lx, sede abb. vacante – Prétention de M. de la Roquette, prieur de St-Hymer – Y-A. de Marboeuf, abbé du Bec.
Notables – N. Borel – J-B-E. Combault – J-B-Z. Combault – Jn Fresne – R.Huet – A.Leudet – Jn.-Ph. Leudet – R. Selot des Fosses.
Ecole de Blangy.

Charles BREARD, Cartulaire de Saint Ymer-en-Auge et de Bricquebec, Rouen, Lestringant, 1908, p. 27.
1214
Laurent Hay reconnaît qu’il est obligé envers le prieur de Saint-Hymer en 40 sous 8 deniers de rente, à cause de la fieffe à lui faite par ledit prieur de quatre acres de terre situées sur la paroisse de Blangy (En l’aînesse des Couturiers-Hys.), aboutant au chemin de Cormeilles.

1223 – Blangy-le-Château, Saint-Hymer
Prieuré de Blangy – Acte de l’union des deux prieurés par Guillaume IV du Bec-Crespin. (C’est cette union qui a inspiré aux prieurs de Saint-Ymer la pensée et la facilité de rattacher à Saint-Ymer des droits de fiefs sur certaines tenures.) – Ego Willelmus Crispinus dedi et concesi domum Blangeio cum pertinentiis prioratur de Sancto Ymerio, hac conditione quod monachi qui in predicta domo solebant commorari amodè in domo Sancti Ymerii commorentur (fol. 640)

Arch. nat. Dom Lenoir, 5, pp. 359-360.
1407, 11 septembre
Information de Guillaume Le Diacre, vicomte de Falaise, sur l’âge de Guillaume Le Gras, né à Sainte-Marie-aux-Anglais vers 1378, pour la mise hors de garde noble de sa femme Perrote de Forges, née vers 1382-1383, fille de Roger de Forges, dit Becquet, chevalier mort au dernier voyage de Flandres, qui est en la garde du roi comme héritière de ses frères et possède les fiefs d’Olendon, de Sassy, de Ranville, de Launay (commune de Blangy-le-Château), une fief ferme à Banneville (canton de Villers-Bocage), deux vavassories à Rouvres et une maison à Caen.
+ IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle, XVIII, fasc. 3-4, 1969, p. 21.

Bibl. mun. de Rouen. Martainville 198, n° 2
1459, 5 septembre – Blangy-le-Château ?
Montre de 40 hommes d’armes et 80 archers de la grande ordonnance du roi, sous la charge de messire Pierre Louvain, chevalier, vicomte de Berzy, reçue par Guillaume de Bigars, commissaire du Maréchal de Lohéac.
Suivie d’une quittance de 3.555 l. t. pour leurs gages du 2e trimestre 1459.
(cette montre fait suite à d’autres en d’autres lieux dans les années 1458-1460.)

Armand BENET, Inventaire …, 1891, H. Suppl. 57.- B.54, p. 19
1628 – Saint-Philbert-des-Champs
Vente devant Architrictin Noucher, tabellion en la vicomté de Fauguernon et François d’Echauffour, tabellion au siège de Blangy, pris pour adjoint, par Jean Lachey, avocat et Charles Lachey, sergent royal, fils Aubin, à Pierre Capelliculese, archer des chasses, tentes et pavillons du Roi, fourrier en la maison de la Reine, de 3 pièces de terre assises à Saint-Philbert-des-Champs, moyennant 2.000 livres.

Dictionnaire des Gaules: Il y avait deux églises Ste Marie et St Martin.
C’est Guillaume Crespin, premier du nom, qui la donna à l’Abbaye du Bec.
Il y avait dans cette paroisse un douet de Esquemedouit.

Montres du Bailliage d’Evreux
Benest le Charpentier, seigneur du fief de Noireval, assis à Blangy se présente en pareil abillement (vougier).

Recherches de 1666
Jacques le Mire, seigneur de Batteville
Louis des Ruaux, seigneur de la Ronssolière, gendarme de la feue Reyne-Mère
Anthoine Lemire, seigneur de Chaumont
Jacques et Robert le Mire, ses fils, anciens nobles.
Anthoine le Vicomte, seigneur d’Esmanville.

Labbey de La Roque, Pierre Élie Marie
Recherche faite en 1540, par les élus de Lisieux des nobles de leur élection

BLANGY.
110. Constantin des Hayes , Sr. et baron de Blangy, et Gaston , son fils aîné , pour justifier leur noblesse ancienne , ont produit plusieurs lettres et écritures dont la copie est demeurée au greffe, qu’ils ont dit justifier leur descente de Geofroi des Hayes, vivant en 1451, bisayeul du dit Constantin.
111. Pasquet Neel a baillé l’état de sa noblesse avec Richard Néel, son frere , sur l’article et parroisse d’Escorcheville, n°. 119.
112. Guillaume le Portier a dit être noble de toute ancienneté, et que néantmoins il étoit un des 4 papetiers de l’Université de Caen, privilégiés et éxempts de toutes tailles, aides et subsides ; et pour le justifier, il a produit plusieurs lettres et écritures. Le procureur du Roi les ayant vues , n’a voulu, quant à present, l’empescher de jouir des priviléges dont ont accoutumé jouir les dits papetiers ; mais , parce qu’il n’a suffisamment fourni l’état de sa noblesse, il a requis qu’il soit débouté du privilege de noblesse , avec deffense de s’intituler escuyer à l’avenir.

En 1463 Montfaut trouva noble à Blangy:
Renaud de Grandouet et Robin, son frère.
Robert de Loys, ce dernier comparut en 1469 aux Monstres du Bailliage d’Evreux en brigandines, vougier à deux chevaux.
De même Benest le Charpentier, seigneur du fief de Noireval (Noirval) assis à Blangy tandis que Monseigneur Jehan de Mauny, chevalier, seigneur de Blangy était noté comme défaillant demeurant hors Normandie.

D’Hozier
Pierre le Vicomte seigneur de Blangy et N. de Valois, sa femme: d’azur à trois coquilles d’or et d’azur au chevron d’or accompagné de trois croissants d’argent au chef de gueules, chargé de trois roses d’or.
Pierre le Vicomte, seigneur de Blangy, mourut en 1760 (voir Statistique)

Noble seigneur Messire Anthoine le Vicomte, chevalier, seigneur et baron de Blangy 1668
Messire Pierre le Vicomte, chevalier, seigneur, baron et châtelain de Blangy et autres lieux: sentence du 22 mai 1719 à son profit pour rentes seigneuriales échues.

24 août 1789 mourut à Caen Maximilien, Marie, Pierre le Vicomte chevalier…de Blangy, seigneur et patron de Fontaine-Etoupefour, Eterville, Aullage, St Martin l’Hortier, Fontenay, St Marcouf, Emandeville et Ajaville, grand bailli du Cotentin, chevalier de St Louis, lieutenant général des armées du Roy, âgé de 71 ans, inhumé à Fontaire-Etoupefour (Lange)

Cartulaires de Saint-Ymer-en-Auge et de Bricquebec par Charles Bréard.
– Il ne sera pas inutile de noter, d’après le Journal d’Eudes Rigaud qu’un prieuré avait été fondé à Blangy-le-Château, mais qu’il n’y avait plus de religieux au milieudu XIII° siècle (1). La maison avait des revenus très modiques, très insuffisants ; elle avait été réunie au prieuré de Saint-Ymer, en 1223, par Guillaume Crespin.
Cartulaire, Add., n« 18. — La réunion souleva plus Urd u
– Emmanuel de Roquette, écuyer de la princesse de Conti (1) marié en juillet 1694, à Marie-Françoise de Maquaire, de la paroisse de Blangy-le-Château.
(1) Bibl. nat, dossiers bleus, vol. 581, dossier 15275. — Les notes sont inexactes et très embrouillées.
– Henry-Emmanuel-François Raymond de Roquette, né à Blangy-le-Château le 23 novembre 1699. Il succéda à son oncle le 9 août 1717 et mourut le 22 mars 1789. Il fut inhumé au milieu de Téglise du prieuré sous les cloches.

4 – ARCHIVES SHL:

= Arch. SHL. Ms. BB 323
1730, 4 novembre
Lettres-royaux ordonnant de réunir devant le bailli de la haute-justice de Blangy les parents de Robert Le Forsonney, âgé de seize ans, pour l’admettre, s’il y a lieu, au gouvernement de ses biens.

FONDS BOUDARD:
1799.
SHL. FONDS BOUDARD: 2FM139: 1799: réquisition du Juge de Paix de Blangy contre Mme de Bruc née de Nonant de Raray.
1789-92.
SHL. FONDS BOUDARD: 2FM255: 1789-92: famille de Brancas, accord pour vente de biens sur St Léger du Bosc, Blangy, Dozulé et Hébertot.
1806.
SHL Fonds-1F83 – 1806 – Duval, Blangy le Château, acte de vente
1820.
SHL Fonds-1F563: 28 juin 1820: Bail par le sieur Beauvillain à M. Médéric Foubert Despallières. (St Pierre de Mailloc, Blangy et Lisieux)
SHL. FONDS DEVILLE: voir 9FA2 Communes B: à Le Brévedent:
– contestations au sujet des limites avec Blangy

Carnets Arthème PANNIER – NE 12.1
1er carton « Communes ». Blangy le Château.

SHL: FONDS STURLER:

  • 47 F Syndicat initiative Blangy-le-Château mars 71
    vieilles maisons place du village 3 pellicules – 2 dépliants
  • 47 P Blangy-le-Château: église 1 pellicules
  • 48 C Blangy-le-Château vitrail église août 71
    3 photos N&B
    2 pellicules N&B et 2 pellicules couleur demandé par Mme du Ménil
  • 48 K Blangy le château Camping décembre 71
    5 pellicules demandées par M. Léon

FONDS « Imprimés ».
II A 5: Tableau du district de Pont-l’Evêque, réduit à 93 paroisses et deux succursales, avec la liste des paroisses supprimées, noms des fonctionnaires publics et autres ecclésiastiques qui ont déféré à la loi du serment et l’indication des remplacements à faire par l’ordre de suppression proposé.
(cantons de Pont-l’Evêque, Honfleur, Blangy le Château, Bonnebosq, Cambremer, Beuvron, Touques, Dives, Crévecoeur, Beaumont)

FONDS LEMETAYER-DESPLANCHES: Voir Archives SHL, Fonds 25F, 1er classeur
II C 2:1849: invitation au banquet des officiers de la garde nationale de Blangy
III B 2 b: querelles, retrait de Lemétayer- Desplanches d’un projet.

ArchivesY.Nédelec 4.
4.61.-4 Deshayes Daniel Dédicace de son livre sur Blangy-le-Château-21/07/2006.

Carnets de Charles Vasseur:
– « Analyses et transcriptions » – « transcriptions.Doc »: – p.17 – 28 mai 1570
Echange fait par Rouend CAPPEL bourgeois de MEZIDON, avec Gaston CHILLARD, de la paroisse de SAINT-PHILLIBERT-DES-CHAMPS de:
– une pièce de terre en pré assise en la paroisse du BREUIL près le HAMELET. Réserve de la jouissance pour 3 mois au bénéfice du Noble Homme Maistre Georges DELESPEE, sieur de la BRIERE.
– contre un herbage assis en la paroisse de BLANGY. p. 83 – 4 décembre 1740

Par devant Jean FLEURY, notaire en la vicomté d’ORBEC pour le siège de BLANGY, dûment présent Messire Guillaume René de FRANCQUEVILLE, chevalier baron de MORAINVILLE, seigneur et patron du Mesnil Beuvillers, demeurant à PARIS, présentement à BLANGY, fils et héritier conjointement avec Claude Jean-Baptiste de FRANCQUEVILLE, chevalier son frère, de René de FRANCQUEVILLE, de son vivant chevalier seigneur de BEUVILLERS, lequel a déclaré par le présent qu’ayant pris par préciput lors du décès dudit seigneur René de FRANCQUEVILLE leur père, une terre noble, il a abandonné les rotures de ladite succession au profit de son frère . Il reconnaît qu’il ne lui appartient rien d’un rente de 148 livres 16 sols, réduite à 74 livres 8 sols, créée par édit du mois d’août 1720, au profit dudit feu seigneur leur père sur les tailles de l’élection de LISIEUX comme faisant partie des rotures de la succession de leur père.

Guillaume René de FRANCQUEVILLE comparant aux fins que ledit seigneur son frère soit payé de ladite rente sans opposition de sa part. –

P. 115 – 22 mai 1719
Sentence rendue par Thomas du MOUSTER, escuyer, seigneur et patron de CAUCHY, conseiller honoraire au parlement de ROUEN, lieutenant général au baillage et siège présidial de CAEN, portant condamnation au profit de Messire Pierre LE VICOMTE, chevalier seigneur, baron et châtelain de BLANGY et autres lieux, contre Messire Jean Claude COSTARD, chevalier seigneur, haut justicier de HOTOT pour le paiement de 103 livres 10 sols pour 14 années de rente échues depuis le 30 août 1702, date de la constitution.

Liste des Tabellions royaux pour la branche de Blangy::

1597 29 octobre: Jean Noucher et Godefroy Orovisse (?)
1627 8 avril: François Deschauffour et Jean Noucher Tabellions royaux au siège de Blangy:
1672 12 mai: Jacques Demanneville et Jean Millet tabellions royaux à Blangy.
1677 7 avril: Louis Haymery et Architriclin Noucher tabellions royaux à Blangy
1686 29 juillet: Philippe Noël notaire royal à Blangy
1751 13 avril: Jean Fleury notaire, gardes-notes du Roy à Blangy

– 3e fascicule: p.177:

– 1686 3 novembre
Les Cordier et les Thouret

Contrat de mariage entre Maistre Jean Jourdain avocat, procureur d’office en la vicomté de Roncheville, demeurant à Honfleur, fils de feu Maistre Jean Jourdain, lieutenant en la vicomté et Haute justice de Blangy, et de feue damoiselle Hipolite Collet d’une part et Damoiselle Charlotte Aonfray, fille de feu Maistre Jean Aonfray, sieur de la Chesnée et feue damoiselle Jacqueline Taillefer, et à présent veuve de feu Maistre Laurens Thouret, sieur du Désert d’autre part.
Intervenant Maître Jean Pierre Thouret, sieur du Désert, seul fils du feu sieur du Désert, et Maître Jean Train, docteur en médecine ayant épousé demoiselle Charlotte Thouret seule fille dudit sieur du Désert et ladite Aonfray
Le sieur Jourdain, veuf de feue damoiselle Marie Hobry.

– 1677 17 mai
Noble seigneur Messire Charles Houel, chevalier, seigneur et baron de Morainville, sieur et patron du Mesnil-sur-Blangy, Livet, La Couyère, et autres terres et seigneuries.
– Page 183 – 1747 18 novembre
Messire Alexandre Duquesne, prestre, curé de la paroisse de Mesnil-sur-Blangy et Maistre Olivier Jouvin, prestre curé de Saint Julien-sur-Calonne
– p.218 – n° 613 – 5 octobre
Acquisition par Jean Charles Louis Simon de Brossard, ancien officier du régiment de Bourbon, infanterie, demeurant à Gournay, de la ferme de la Côte située sur Blangy le 27 janvier 1807, de Monsieur Charles Louis de Rancher, ancien officier aux gardes françaises, et de Madeleine Elisabeth Marie Pierrette le Vicomte de Blangy, son épouse, demeurant au château de Maudelour (?) ladite dame ayant pour soeur Madame Anne Charlotte le Vicomte de Blangy, épouse de Monsieur Octove Alexandre Ernest de Cholet, demeurant à Paris, et pour frère Monsieur Bon Henry Pierre le Vicomte de Blangy, demeurant aussi à Paris.
Monsieur de Rancher était propriétaire par suite de sa constitution de dot de 200.000 livres, faite par Monsieur Pierre Constantin le Vicomte de Blangy et Madame Anne Marie Pierrette de Bouthillier, son épouse, sur leurs terres de Blangy et Villers-Bocage (contrat du 23 avril 1786).

Doyenné de Touques:
15- BLANGY – Ecclesia B.M de Blangeio – Blangeyum – Blangie

Voir:
Duranville
De Beaurepaire – Agriculture p369 MS 13905 p.38-186 f°115
Nécrologie de M.Gaston le Vicomte, de Blangy – Annuaire Normand 1861 p.541 et suivantes
Montfaut 23-24
Montres du Bailliage d’Evreux 42-28-29
D’Hozier 27
Deville: Histoire de Tancarville: La baronnie de Blangy en Auge appartenait aux seigneurs de Tancarville dans le 15e siècle.
Blangy en Auge – Baronnie et Haute Justice (TH.Corneille)
Statistique Monumentale tome I p.195
Noirval fief à Blangy (Montres du Bailliage d’Evreux p.31)
Bulletin monumental 1662 p.550
Le Vicomte de Blangy: Bulletin monumental 1863 p.217
Ste des Antiquaires in 4° 1863 p.142 à 144

Baronnie dépendant de la vicomté d’Auge, possédant 22 fiefs nobles et a vavassories. Elle relevait du parlement de Rouen, et, pour les cas royaux, ressortissait au bailliage d’Orbec.
Dans la paroisse de Blangy on trouvait le, grand fief ou chefmois de Blangy; les fiefs la Coste, la Pipardière, la Goherie, Chevredoitet Noirval, les Jouveneaux, Saint-Hymer et la Pelleterie.

Election de Lisieux, sergenterie de Moyaux – 179 feux
Sous l’invocation de Notre Dame
Patronage:
14e-16e et 18e: abbas de Becco

Curés:
Curés. — N.-G. Pépin 1764
Jq. Tahère 1774
G. Lefrère 1783-1787
Vicaire. — Ph.-Jq. Blot
Clercs. — V.-R.-F. Huet – J.-F.Lecordier – Jq.-V. Malerne
Patron. L’abbé du Bec L’évêque de Lx.— Y.-A. de Marboeuf, abbé du Bec.

Insinuations

Description de l’église de A. Pannier et une autre du 4 mai 1860

La sonnerie de Blangy se composait avant la Révolution de trois cloches. La grosse pesait 1800 livres. Elles avaient été fondues par J. Aubert en 1626. Elles furent détruites par Monsieur Foubert – Despalliers en 1832 pour composer la sonnerie actuelle.

Description du château du 4 mai 1860.

An 1180 – Echiquier de Normandie
Osbertus de Blangeio: 20 sols pour habendo juste debito suo
Durandus de Blangeio: 10 sols produello Lenor

On trouve un Robert de Blangy qui fut abbé de St Evroult en Ouche de 1159 à 1177.

BLANGY-LE-CHATEAU. – L’ancien château de Launay, depuis longtemps ruiné, était entouré de fossés profonds ; il est possible qu’il ait succédé à une forteresse antérieure, Le château de Blangy est peut-être aussi dans le même cas (8). Il convient de signaler en outre le lieu-dit « Le Châtel » ainsi que celui appelé « Les Bataille où l’on a fait des découvertes d’armes anglaises (?) et d’ossements
humains (9).
(8) Caumont, Stat. mon., IV, p. 370 et 386.
(9) ,Mme Boiramé, Monogr. de Blangy-le-Château, s. d. (vers 1885), mss, Archiv, du Calv.

ANNEBAULT

NOTES sur ANNEBAULT – 14016


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Archives du Calvados.
ANNEBAULT
. Dioc. de Lisieux .Baill. et maîtrise de Pont- l’Évêque. – Gr. à sel de Danestal. Gén. et int. de Rouen; él. et subd. de Pontl’Évêque. II. Distr. de Pont-l’Évêque; canton de Beaumont (Arrêté du 1er mars 1790). III. 3 arr communal (Arr. de Pont-l’Évêque); canton de Beaumont ( Loi du 28 pluviose an VIII ); canton de Dive-
(Dozulé) (Arrêté du 6 brumaire an X). — Pop .: 277 hab. ( 1911 ). — Sup.: 553 hect . 25 a . 23 c .
ADMon Gale. Délibérations et enregistrement des lois et décrets. 21 janvier 1792-5 prairial an II (2 reg., 50 fol.)
Lacune jusqu’au 30 prairial an VIII .
ÉTAT- CIVIL. Baptêmes, mariages et sépultures, depuis le 30 mai 1632.
Lacunes : 1633, 1635-1636, 1639-1644. — Audiences de contrats. 1688-1692. Délibérations du commun . 1688-1692 , 1731.-
Comptes des trésoriers , passim, dans le registre de 1753-1773 .
Note sur Claude d’Annebault, amiral de France.
Liste des curés. 1614-1757 .
IMPOSITIONS. – Liste des États de sections ( Sections A- C ) . S. d . (3 cah ..26 fol .

Adigard des Gautries Jean, Lechanteur Fernand. Les noms des communes de Normandie – II
67. — Annebault (Dozulé, C.) :
Olnehac [début du xn’ s.] : 5e ch. de dotation de Troarn. (Orig., Arch. Calv., H 7750 ; — R.N. Sauvage, Troarn, p. 363 [Preuves, V]).
Nom d’origine germanique. Le premier élément est obscur. Le deuxième, – balk baul, est représenté en allemand sous la forme Balk [en], « poutre » ; mais on peut penser aussi au XV°-sc. balkr, « clôture, séparation ».

canton de Dozulé.
Sanctus Remigus de Ounebaus,
Olnebac, Olnebanc, Olnebanch, Olnebauch; Ognabac,
Ognebac, 1195 (livre blanc de Troarn).
Honnebaucum, Onnebaùcum, 1234, 1250 (lib. rnb. Troarn. p. 6 et 15).
Sanctus Remigius de Onnebaut, 1250 (magni rotuli, p.200).
Annebault, Annebaut, 1250 (liv. de Troarn).
Honnebault, 1311 (parv.lib. rub.Troarn. n° 52).
Onnebancum, XIV° s° (pouillé de-Lisieux, p. 50).
Onnebault, 1579 (ibid. note 9, p. 51 ).
Annebaut-en-Auge XVII° s° (Cassini).

Par. de Saint-Remy,
patr. l’abbé de Troarn.
Dioc. de Lisieux,
doy. de Beaumont. Génér. de Rouen,
élect. de Pont l’Evêque
sergent; de Dive.

Lieux-dits d’ANNEBAULT.
ALLAIRES (LES), h – Alincourt, h – Boscage (LE), quart – Cour-Manable (La), h. – Forge-Mousquain (LA), h – Lieu-Aubrée (LE), f – Lieu-de-la-Goudraye (LE), h. – Lieu-Féron (LE);.f. – Lieux-Gondouin (LE), h. – PLACE (LA), h. – Pouettres (Les), h. – Quatre-Routes (Les), q. –
Rue-de-Caen (LA), q. – Vallée-aux-Autels (LA), h. – Vallée-aux-Tantets (LA), h. –

1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives ShL.

1 – Bibliographie:

Thèse de l’École des Chartes de François NAWROCKI, L’Amiral Claude d’Annebault, 2002, p. 459.

HUET A., « Annebault et Bourgeauville aux XVII° et XVIII° siècles. Contribution à l’étude démographique du Pays d’Auge. Préface de Pierre Chaunu », Ann. de Norm., 22, N° 4, 1972, pp. 277-300, cartes, graphiques
DUMONT René, La prairie trop naturelle du Pays d’Auge septentrional dans Voyage en France d’un agronome, Paris, 1954, Ed. Médicis, s.d. (1956), 485 p. pp. 389-406.
ANNEBAULT, BONNEBOSQ, SAINT-VAAST-en-AUGE, – Saint-Pierre-Azif – fromages (Livarot, Camembert, Pont-L’Evêque), beurre, rouissage, Calvados, eau-de-vie, cidre, mesures, Foire aux melons à Dives, le 9 septembre – pommé – marmelade ? – Teurt Goul (Teurgoulle) gatte – béleron (40 à 50 brocs), broc (15 litres) – cf. PA19NO.
DELISLE Léopold, Actes normands de la Chambre des Comptes sous Philippe de Valois (1328-1350), Rouen, A. Le Brument, 1871, In-8°, 442 p.
Annebault, 278;
Editions FLOHIC : Le patrimoine des communes du Calvados, page 700.
GERVAIS Charles, Musée de la Société des Antiquaires de Normandie.
NORTIER Michel, Contribution à l’étude de la population en Normandie au bas moyen âge (XIVe-XVIe siècles).
RAULT Fernand, Compte rendu de l’excursion du 27 mars 1977 aux mottes et châteaux du Pays d’Auge: motte située à l’ouest de l’église de Bonnebosq; chapelle Saint-Christophe; mottes de Bonnebosq; Auvillars; Annebault; Fauguernon; Le Pin; Château de Blangy; Fierville, Communication SHL, 26 avril 1977.
Voir : Congrès archéologique 1870 p 102
Antiquaires de Normandie Tome 23 p.18 n°125
Delisle – Echiquier p.65 n°251
Catalogue du Musée de Caen p.123 n°702
Portrait de Claude d’Annebault, Baron de Retz, Maréchal puis Amiral de France et Tableau du XVIe, -Musée de Rouen n°3051

Jehan d ANNEBAULT chevalier rend aveu du fief entier d’ANNEBAUT qui est de la Vicomté de CAEN ……(?) d’une vavasserie sise à la CHAPELLE-HAMFRAY
– registre de Me LE SUEUR : 1783 5 mai Deseulle, curé d’Annebault.

Rôle des Fiefs de la vicomté d’Auge 1620 – 1640:
– Baronnie ressortissant au bailliage de Caen, ,1/18/1 (Brussel). Ce fut Claude d’Annebault, amiral et maréchal de France, qui fit ériger sa seigneurie en baronnie; elle fut érigée plus tard en marquisat. La haute justice dépendait d’Appeville.
Annebault est le nom du marquis d’Annebault (Grand amiral de France) qui fut (par mariage) seigneur d’Appeville, dont la famille était originaire d’Annebault dans l’actuel département du Calvados (François de Beaurepaire (préf. Marcel Baudot), Les Noms des communes et anciennes paroisses de l’Eure.)
– No l87.- Le fief du Chastel, à N. H. Loys Le Senglier, Charles Le Senglier, et damoiselle Raulline Hermem, tenu de messire Claude d’Annebault chevalier, maréchal de France, à cause de sa terre et seigneurie d’Aubigny, par un plein fief de haubert, vaut toutes charges portées et rabattues, 250 livres.
– N° 119.- Le fief de Saint-Martin-le-Vieil, tenu par Nicolas d’Annebault, escuyer.

2 – Pièces Justificatives:

Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien Diocèse de Lisieux

93. — Le 7 mai 1693, Me Henry Veron, pbfë, curé de St-Rémy d’Annebault, donne sa procuration pour résigner lad. cure entre les mains de N.-S. le pape en faveur de Mr Jacques Millet, pbfë, chapelain de la ler portion de N.-D. en la Cathédrale. Il se réserve toutefois 200 livres de rente annuelle.
Le 20 mai 1093, led. Sr Veron donne une nouvelle procuration pour résigner sa cure en faveur dud. sr Millet; mais, dans celle-ci, il n’est pas question de réserve ni de pension. Fait et passé au village de Mesnil-Asselin. parr. St-Germain, en la maison dud. sr Michel.
Le 11 juin 1693, le sr Veron fait savoir au sr Millet qu’il se désiste d’un acte qu’il avait fait pour révoquer la procuration ad resignandum de sad. cure et qu’il entend que cette procuration ait son plein effet.
Le 12 juin 1693, le sr Millet obtient en cour de Rome des lettres de provision de la cure d’Annebault.
Le 17 août 1693, M. le Nëpveu, vic. gl., donne son visa auxd. lettres de provision.
Le 9 sept. 1696, le sr Millet, prend possession du bénéfice-cure d’Annebault, en présence de Me Henry Vimont et autres témoins.

7O. — Le 6 mars 1694, Me Jacques Millet, pbfë, curé de St-Rémy d’Annebault, doyenné de Beaumont, et chapelain de la 1re portion de N.-D., en la Cathédrale, donne sa procuration pour résigner lesd. bénéfices en faveur de Me Henry Deschamps, pbfë, titulaire de la chapelle simple de N.-D., 3e portion, en lad. Cathédrale, donne aussi sa procuration pour résigner lad. chapelle entre les mains de N.-S.-P. le pape en faveur dud. sr Millet; le tout pour cause de mutuelle permutation.
Le 28 mars 1694, led. sr Deschamps obtient en cour de Rome des lettres de provision de la cure d’Annebault et de la 1re portion de N.-D.
Le 6 août 1694, le seig r évêque donne son visa auxd. lettres de provision.
Le 10 août 1694, le sr Deschamps est mis en possession de la chapelle N.-D., 1re portion.
Le 16 août 1694, il est mis en possession delà cure d’Annebault, en présence de Me. Nicolas Turpin, pbfë, 1er sous-chantre en la Cathédrale, Me François Cosnard, pbfë, curé de Ferrières.
Le 27 juin 1694, le seigr évêque donne son visa aux lettres de provision de la chapelle N.-D., 3e portion, obtenues en cour de Rome, le 28 mars dernier, par led. sr Millet.
Le 5 août 1694, le sr Millet est mis en possession dud. bénéfice.

94. — Le 25 nov. 1695, Me Henry Deschamps, pbfë, curé d’Annebault et titulaire de la chapelle N.-D , 1re portion, en la Cathédrale, donne sa procuration pour résigner lad. chapelle entre les mains de N.-S.-P. le pape en faveur de Me Nicolas Lesguillon, pbrë, de ce diocèse. Il se réserve 40 livres de pension.
Le 20 décembre 1695, led. sr. Lesguillon obtient en cour de Rome des lettres de provision dud. bénéfice.
Le 31 janv. 1696, Mre Audran, vic. gl., donne son visa auxd. lettres de provision.
Le lendemain, le sr Lesguillon est mis en possession de la chapelle N.-D., 1re portion, en présence de Me Raoult Leroux, maître de musique, et de Marin Vivien, sonneur delà Cathédrale.

104. — Le 14 janvier 1706, Me Philippe Niard, pbfë de la parr. de St-Nicolas de Caen, diocèse de Bayeux, Me ès-arts en l’Université de Caen, requiert des religieux de Troarn, en sa qualité de gradué, sa nomination à la cure de St-Rémy d’Annebault, vacante par la mort de Me Henry Deschamps, pbfë, dernier titulaire, décédé en ce mois de janvier réservé aux gradués. Les religieux ne font aucune réponse à cette réquisition.
Le 18 janv. 1706, Me Jacques Boudray, pbre de S1 Gilles de Caen, Me ès-arts en l’Université de lad. ville et nommé sur l’abbaye de Troarn, requiert des religieux de ce monastère sa nomination à lad. cure d’Annebault. Ceux-ci ne font pas de réponse.
Le 23 juin 1706, led. sr Niard, obtient de Me Pierre du Mesnil, vicaire général de Lx, la collation dud. bénéfice.
Le 29 juin 1706, led. sr Boudray adresse, sans plus de succès, une nouvelle réquisition aux religx de Troarn.
Le 2 juillet 1706, en conséquence de ces réquisitions, le sr Boudray obtient le visa épiscopal pour la cure d’Annebault.
Le 4 juillet 1706, il prend possession de ce bénéfice, en présence de Me. Jacques Gastines, pbre, desservant lad. parr., et de plusieurs autres témoins.
Le 28 juin 1706, noble homme Nicolas de Sallen, pbrë du diocèse de Bayeux, chapelain de la Cérandière, parr, du Mesnil-Auzouf, Me ès-arts en l’Université de Caen, requiert aussi des religieux de Troarn sa nomination à la cure d’Annebault.
Le 30 juillet 1706, en conséquence des réquisitions plusieurs fois renouvelées par le sr de Sallen auxd. srs religieux, le vicaire général du seigr évêque donne au requérant la collation dud. bénéfice.
Le 3 août 1706, le sr de Sallen prend possession de la cure d’Annebault adconservalionemjuris, en présence dud. sr Gastines, desservant, et autres témoins.
Le 11 oct. 1706, Mesre Gilles Diacre, Escr, sr de Martinbosc, conser du roy, lieutenant général civil et criminel de Mr le bailly de Rouen en la vicomte d’Auge, rend une sentence qui déboute Me Nicolas de Sallen, pbrë de Caen, et Me. Philippe Niard, aussi pbrë de Caen, de leurs prétentions sur la cure d’Annebault et maintient en la pleine possession dud. bénéfice 31e Jacques Boudray, pbre, comme plus ancien gradué, ce que les deux compétiteurs évincés reconnaissent.

Curés.— H. Venon ou Veron — J. Millet — H. Deschamps — P. Niard- N. de Sallen – J. Boudray.
Prêtre desservant. — J. Gastines.
Patron. — Les religieux de Troarn.
Seigneur et notable. — P. Turgis.

383. — Le 15 février 1713, vu les attestations du Sr. Boudray, curé d’Annebault, du Sr.Jouen, curé de Darnestal, et du Sr. Bouet, pbrê, desservant la parr. de Cresseveulle, dispense de bans pour le mariage entre Marin Amelot et Marie Nêel.

906. — Le 1er mai 1725, la nomination à la cure d’Annebault appartenant au seig. abbé de Troarn, Mgr. Jean-Louis de Bouschet de Sourches, évêque et comte de Dol et abbé commendataire de Troarn, nomme à lad. cure, vacante par la mort de Me. Jacques Boudray dernier titulaire, la personne de Me. Louis Noury. pbrë de la parr, de St-Nicolas de Caen, Me. es-arts et bachelier en théologie.
Le 9 mai 1725. le seig. évêque de Lx donne aud. Sr. Noury la collation dud. bénéfice.
Le 17 mai 1725, le Sr. Noury prend possession de la cure d’Annebault, en présence de Me. Guillaume Lallemant, pbrë, curé de Branville, M. Jean Boutry, pbrë, docteur en théologie, curé de Varaville, diocèse de Bayeux, et autres témoins.

Curés. — J. Boudray — L Nourry.
Patron. — L’abbé de Troarn. — J.-L. de Bouschet de Sourches,

877. — Le 18 avril 1730, dispense de bans pour le mariage entre Henry George, Escr, sr du Bordage, fils de feu Gilles George, Escr, sr de St-Gilles, et de damlle Françoise Lecoq, de la parr. d’Annebault, d’une part, et damlle Catherine de Mecflet, fille de feu Jacques de Mecflet, Escr, sr de la Ruette, et de damlle Marie Le Coeurdoux, de la parr, de Danestal.

111. — Le 27 nov. 1741, vu l’attestation du sr Nourry, curé d’Annebault, et du sr Desvaux, vicaire de Bonnebosc, dispense de bans pour le mariage entre Jean Leudet, fils Jean, et Dominique Castelain, fille de feu Antoine.

97. — Le 9 févr. 1744, Arnoult Turgis, marchand, demeurant à Annebaut, constitue 150 livres de rente en faveur de Me. Pierre Le Pec, acolyte de la parr, de Danestal, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie par Guillaume Le Pec, oncle paternel dud acolyte, demeurant à Caudemuche, et Charles Vallée, son oncle maternel, demeurant à Bonnebosc.

877. — Le 18 avril 1730, dispense de bans pour le mariage entre Henry George, Esc., Sr. du Bordage, fils de feu Gilles George, Esc., Sr. de Sr. Gilles, et de damll. Françoise Lecoq, de la parr. d’Annebault, d’une part, et damll. Catherine de Mectlet, fille de feu Jacques de Mectlet, Esc., Sr. de la Ruette, et de damll. Marie Le Coeurdoux, de la parr, de Danestal.

Curé. — L. Nourry.
Seigneurs. — G. George — H. George.

270. — Le 17 févr. 1758, François Isabel, marchand, demeurant à Annebault, et Jacques Isabel, marchand, demeurant à Beaumont, constituent 150 livres de rente en faveur de Me. Jacques-Cyr Crespel, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.
Led. Sr. acolyte, originaire de Beaumont, était fils de feu Jean Crespel et d’Anne Isabel, demeurant en lad. parr.

375.— Le 19 oct. 1758, Me. Louis Nourry, pbfë, curé d’Annebault, étant devenu infirme donne sa procuration pour résigner sa cure entre les mains de N.-S.-P. le pape en faveur de Me. Louis Debuney, pbfë, vicaire de lad. parr. Il se réserve toutefois une pension viagère de 400 livres et une partie des bâtiments et dépendances du presbytère. Fait et passé au manoir presbytéral d’Annebault, en présence de Me. Michel Deshayes, pbfë, curé de Tourgéville, et de Gabriel Debuney marchand, demeurant â Glanville.

99.— Le 7 nov. 1758, Me. Louis Delauney, pbrë, vicaire do la parr. d’Annebault, obtient en cour de Rome des lettres de provision de lad. cure, vacante par la résignation faite en sa faveur par Me. Louis Nourry, dernier titulaire.
Le 30 déc. 1758, Me. Mery, vic. Gl, donne son visa auxd. lettres de provision.
Le 18 avril 1759, le Sr. Delauney prend possession de la cure d’Annebault.

186. — Le 26 juillet 1769, dispense de bans pour le mariage entre Gilles de Thollemer, fils d’Ollivier de Thollemer et de feue Marie-Anne Jourdain, de la parr. d’Annebault, d’une part, et Marguerite-Catherine Cohagne, fille de Guillaume, de la parr, de St-Pierre de Caen.

Curés. – L. Nourry — L. Delauney.
Vicaire. – L. Delauney.
Seigneur. – G. de Thollemer.

373. — Le 4 août 1774, la nomination à la cure de St Rémy d’Annebault appartenant au seig. abbé de Troarn, Msr Joseph-Marie Terray, abbé commendataire dud. lieu de Troarn, diocèse de Bayeux, inspecteur général des Finances, membre perpétuel du Conseil privé, administrateur des édifices du royaume et des jardins de Sa Majesté, commandeur de l’Ordre royal du St Esprit, etc.. , nomme a lad. cure, vacante par la mort de Me Louis Delauney, dernier titulaire, décédé le mois précédent, la personne de Mr Nicolas de Seulle, pbre du diocèse de Bayeux, Me-ès-arts en l’Université de Caen. Fait et passé à Paris.
le 22 août 1774, le seig évêque donne aud. sr de Seulle la collation dud. bénéfice.
Le 2 sept. 1774, le Sr. de Seulle il prend «possession de la cure d’Annebault, en présence de Me Jean-François-Gabriel Courtonnes, pbrë, vicaire de Troarn : Me. Louis Morin, pbrë, desservant la parr. d’Annebault : M. Jacques-Nicolas-Marin Maubant, ancien conservateur des poudres et salpêtres, ancien premier huissier du bureau des Finances de Caen, y demeurant parr. N.-D., et autres témoins.

15.— Le 11 août 1782,dame Catherine Alleaume, Vve de François Isabel, Sr de la Ruette, demeurant à Annebault, constitue 150 livres de rente en faveur de Mr Louis-Marc Guérin, acolyte de lad. parr, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie par Guillaume Guérin, père dud. acolyte, demeurant à Annebault, et par Guillaume Gémare, son oncle, demeurant à Cresseveulle.
Fait et passé à Bonnebosq, en l’étude de M. Jean-François Martin, notaire royal.

37 – Le I° mai 1789, Jean Dubosq, marchand, demeurant en la parr. d’Annebault, constitue 100 livres de rente en faveur de Mr Jacques-Gabriel Rocques, acolyte de Bourgeauville, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Celle rente est hypothéquée sur une pièce de terre en labour, nommée la Vaubertrée, sise en lad. parr. d’Annebault.
Fait et passé aud. lieu. Led .Sr acolyte, fils de feu Guillaume-Gabriel Rocques et de Marie Madeleine Dubosq, était né à Bourgeauville le 25 avril I765, et faisait actuellement ses classes au séminaire de Valognes.

47 — Le 16 juillet 1789, vu l’attestation de M. de Seulle, curé d’Annebault, dispense de bans pour le mariage entre Mr Augustin Delauney, chirurgien, fils de Mr Augustin et de Marguerite Marguerite, originaire de lu parr. de Douville et demeurant en celle d’Annebault, d’une part, et Marie-Madeleine Briére, fille de Robert, de lad. parr. d’Annebault.

144. — Le I° Déc. 1775, vu l’attestation du Sr Quesnel, desservant la parr de St Rémy d’Annebault. dispense de bans pour le mariage de Louis Jourdain.

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT

Annebaut, S.Remigius de Onnebanco, S. Remigius de Olnebac, Olnebanc, Onnebanc, Ognabac, Ognebac, Onncbault,
Notes de M. Ch. Vasscur.

Annebaut possède une église pouvant remonter tout entière jusqu’au XIIIe, siècle, sauf les retouches nécessitées par les injures du temps, ou les exigences de la mode. Ce n’est point un édifice remarquable.
Le portail, situé à l’ouest, est flanqué de quatre contreforts plats de transition, ceux du centre s’élevant jusqu’au gable. Le mur est formé d’un blocage de petits moellons.
La porte, placée au centre, est ogivale avec une simple moulure torique retombant sur des colonnettes à tailloirs polygonaux ; les bases sont aussi polygonales. La baie est sur- baissée, avec une simple moulure concave ; le tympan est plein.
Au-dessus se trouve une fenêtre ogivale, subdivisée deux en lancettes par un meneau bifurqué ; mais cette fenêtre est bouchée, et sa base se trouve cachée par le toit du porche en charpente qui précède la porte.
Le clocher est peu important, en bois couvert d’ardoise; c’est une cage destinée à envelopper un campanile en pierre de taille.
Le mur du midi de la nef, construit en blocage, est flanqué seulement de deux contreforts en pierre de taille, larges, peu saillants, de la construction primitive. La corniche est à modillons chargés de têtes grimaçantes. Les trois fenêtres sont modernes.
Au nord, la nef est construite en moellons taillés. Une seule ouverture a été pratiquée dans ce mur; c’est une très étroite meurtrière carrée qui date du XIII siècle. La corniche est un simple quart de rond.
A l’extrémité orientale de ce mur se trouve une chapelle faisant transept. Ses deux murs de l’est et de l’ouest sont semblables, flanqués vers leur angle externe chacun d’un contrefort du XIIIe. siècle. Le pignon au nord est construit en appareil irrégulier. II n’a point de contreforts, et est percé d’une large fenêtre ogivale évidemment mutilée, mais peut-être originairement du XIIIe. siècle.
Le choeur ne forme point retraite sur la nef. Ses deux murs latéraux sont en blocage, en partie recrépis, flanqués chacun de trois contreforts. La corniche est soutenue par des modillons à figures variées ; celle du nord vient d’être refaite.
Au nord, le jour pénètre à l’intérieur par deux très-étroites lancettes simplement chanfreinées sur l’angle. Au-dessous de l’une d’elles, la plus voisine de la nef, était ouverte une porte ogivale garnie d’un gros tore, du XIIIe. siècle, maintenant bouchée.
Le côté du midi est éclairé par deux ouvertures : celle du sanctuaire, étroite lancette à double voussure; l’autre, ogivale, avec un meneau se bifurquant au sommet ; au dessous, on a pratiqué, sous Louis XV, une petite porte carrée correspondant à celle du nord.
Le chevet est droit, flanqué de deux contreforts du XIIIe. siècle ; mais il est en grande partie dissimulé derrière une construction moderne pentagonale destinée à la sacristie.

– L’HOTELLERIE: Eglise – Près de la poutre crucigère, on remarque un chapeau de cardinal qui surmontait un écusson, probablement
celui du cardinal d’Annebault.
– On voit, dans un jardin situé à peu de distance de l’Hôtellerie, les anciens fonts baptismauxde cette paroisse. Ces fonts, sauvés de la destruction par M. Laillier, ancien maire de l’Hôtellerie et ancien membre de l’Association normande, remontent au XVII. siècle. Ils représentent une jolie vasque aplatie et godronnée dans la partie inférieure, laquelle est supportée par un gracieux pédicule. L’écusson gravé sur la cuve est celui du cardinal Jacques d’Annebault, qui occupa le siége épiscopal de Lisieux de 1543 à 1560. Il porte : de gueules à la croix de vair. Cet écusson est aujourd’hui presque eue tièrement fruste ( V. la page suivante ).
– Manoir la Quaise ou la Quèze à Glos (VILLERS-SUR-GLOS) – Sur une poutre centrale est sculpté un blason chargé d’une croix vairée et surmonté d’un chapeau de cardinal avec les houppes. C’est celui du cardinal Jacques d’Annebault, évêque de Lisieux, de 1543 à 1560; on peut s’en servir comme de date pour la maison.
– Il existe, aux Archives du Calvados, un aveu rendu le 29 août 1551, par Jean de Mailloc au cardinal d’Annebaut, évêque de Lisieux, pour la terre de Mailloc ayant titre de baronnie, et l’un des membres du comté de Lisieux.

Intérieur.
— La voûte de la nef est à plein-cintre, en merrain, soutenue primitivement par cinq entraits sans poinçons, appuyés sur des sablières à moulures du XVIe. siècle ; mais l’entrait le plus voisin du choeur a été coupé.
La chapelle s’ouvre, sur la nef, par un grossier arc cintré. Un plafond moderne tient lieu de voûte.
Les deux petits autels sont exactement semblables; ce qui est presque général. Leur retable est composé de deux pilastres d’ordre ionique portant un entablement dont la frise est couverte de jolis rinceaux dorés, sculptés en relief en plein bois, avec une grande délicatesse. Entre ces deux pilastres est une niche cintrée. Le couronnement, au-dessus de l’entablement, est un simple cartouche entouré de rinceaux, avec deux vases flamboyants pour amortissement au-dessus des pilastres, Le tombeau est droit, et le gradin, est aussi orné de jolies arabesques entremêlées de roses. Ces autels remontent au règne de Louis XIV, peut-être même à celui de Louis XIII. Deux statues de la même époque occupent les niches : une y au nord, représente la Vierge-mère avec le costume ample et aisé du siècle. Au midi est saint Louis, roi de France, avec une longue robe et un manteau tout couvert de fleurs de lis. Il porte le collier de l’ordre de St.-Michel ; sa main droite soutient un sceptre fleurdelisé; la gauche est étendue portant, les saintes reliques, les clous et la couronne d’épines posés sur un linge.
De ce même côté, dans le mur, est pratiquée une petite piscine fort peu élevée de terre, cintrée, à subdivisions trilobées cintrées, avec une seule cuvette.
L’arc triomphal est ogival à nombreuses retraites, sans moulures, les angles simplement épannelés. Il doit remonter au XIIIe. siècle.
Le choeur n’est point voûté ; il n’a qu’un plafond, d’un effet disgracieux, qui porte sur les entraits de sa charpente primitive.
Dans le mur du midi, près, de Faute!, est une large piscine à deux cuvettes, dont l’arcade est portée sur de courtes colonnettes avec chapiteaux à crossettes et bases à moulures du commencement du XIIIe. siècle.
Le maître-autel est de la même époque que ceux de la nef. Le tombeau se composait d’un parement d’étoffe encadré dans deux pilastres chargés d’épis et de grappes de raisin sculptés; une frise à rinceaux soutient la table. Le gradin n’a point de sculptures. Le tabernacle est un pavillon semi-circulaire.
Des groupes de colonnettes torses portent l’entablement.
A droite et à gauche sont des niches remplies de statuettes, d’une bonne exécution. Au-dessus de l’entablement court une petite galerie de fuseaux renflés, en retraite de laquelle s’élève le couronnement qui est une grosse calotte cylindrique à écailles imbriquées, garnie de têtes d’anges enveloppées de rinceaux. L’amortissement consiste en un vase entouré d’anges, ou plutôt d’amours ailés. Une petite statuette du Christ ressuscitant domine le tout.
Des deux côtés sont debout deux anges adorateurs, de la dimension des statuettes inférieures. A la suite, à droite et à gauche, courent des rinceaux découpés à jour, dans lesquels se jouent des anges et des oiseaux. Ce l’étable est miniaturé et peint de couleurs variées, parmi lesquelles dominent le bleu, le rouge, l’or et l’argent ; les fonds imitent le marbre.
Le tableau qui occupe le centre représente l’adoration des Mages et date de la même époque.
De chaque côté du tombeau de l’autel sont deux piédestaux, ornés seulement de vases peints, qui portent deux grandes statues accusant aussi le règne de Louis XIII ou de Louis XIV. L’une est un saint archevêque, probablement saint Rémi, patron de l’église; l’autre une sainte Madeleine, avec le vase à parfums qui fait son attribut.
Dans le cimetière, au chevet du choeur est un if qui mesure environ deux mètres de circonférence à sa partie moyenne.

La paroisse d’Annebaut faisait partie du doyenné de Beaumont, de l’élection de Pont-l’Evêque et de la sergenterie de Dives : on y comptait 3 feux privilégiés et 60 feux taillables.

L’église était, comme on l’a dit, sous l’invocation de saint Rémi. Le patronage appartenait à l’abbaye de Troarn, qui n’en jouit pas cependant sans contestation. En 1311, le Roi de France, ou plus vraisemblablement ses officiers entreprirent de déposséder les moines de cette propriété. Il s’en suivit un procès qui fut vidé par le bailli de Caen, aux assises du mois de mars de cette année 1311. La sentence donna gain de cause aux religieux.

Ancien château.
— Il reste sur le territoire d’Annebaut des vestiges considérables d’un ancien château à une demi lieue au sud de la route de Caen à Pont-l’Evêque, dans le bois (V. le Bulletin mon., t. II, p. 247). La famille des seigneurs d’Annebaut était une des plus anciennes et des plus illustres de la Normandie. On en trouve des membres à la conquête de l’Angleterre en 1066, puis à la suite du duc Robert en Terre-Sainte. Un vieux manuscrit des nobles de la province cite, comme vivant à peu près à la même époque, un Richard et un Enguerrand d’Annebaut. Dès-lors, on a une généalogie, non interrompue, de tous les membres de cette famille jusqu’à son extinction qui eut lieu dans la personne de Jean d’Annebaut, baron de Retz et de la Hunaudaye, tué à la bataille de Dreux, en 1662. Il ne laissait qu’une fille nommée Diane, qui mourut peu de temps après lui, et sa succession passa à Madeleine d’Annebaut, sa soeur, comtesse de Rochepot, par son second mariage avec Jacques de Silly de Rochepot.
Madeleine mourut aussi sans enfants et eut pour héritières ses deux tantes, les dames de Vieux-Pont et de Saint-Germain, soeurs du Cardinal-évêque de Lisieux et du fameux Claude, amiral et maréchal de France (Claude d’Annebaut est enterré dans l’église paroissiale d’Annebaut), Charlotte de Vieux-Pont, arrière-petite-fille de ladite dame de Vieux-Pont, porta la terre d’Annebaut dans la famille Potier, par son mariage avec Bernard Potier, seigneur de Blérencourt-Saulzy, Cattegny, Dominois-le-Fresnel, comte de Pont-Authou, Pont-Audemer et Montfort-sur-Risle, seigneur de St.Pierre-en-Caux et Chailloué, qui devint marquis d’Annebaut par érection qui fut faite en sa faveur l’an 1643.
Après lui, le marquisat d’Annebaut passa dans une branche latérale, et l’on trouve en possession du titre François-Bernard, duc de Tresmes, fils de Léon Potier, pair de France,et de Marie-Françoise-Angéliqne du Val.
Le 3 août 1723, Jean-Baptiste-Julien d’Hanicamp, comte de Montfort, marquis de Pont-Audemer et Pont-Authou, acquit le marquisat d’Annebaut et d’Aubigny-en-Auge. Il n’eut qu’un fils, et une fille nommée Marie-Adelaide, qui devint marquise d’Annebaut en 1777. Elle avait épousé, en 1748, François du Parc de Barville, seigneur et patron du Mesnil-Auval. Le petit-fils de ce dernier a vendu, il y a quelques années, la terre et la seigneurie d’Annebaut à M. de La Chouquais, membre de la Société française d’archéologie, président honoraire à la Cour impériale de Caen. Ce dernier a donné au musée d’antiquités de Caen, où on le voit, un poteau qui était, il y a trois ans, près du château, à côté de la halle ou cohue, et qui servait aux expositions des criminels de la haute-justice d’Annebaut; ce poteau porte:encore la chaîne et le collier de fer qui servaient a attacher les condamnés.
On y lit la date 1775.

La cure de Gonneville était divisée en deux portions, toutes les deux à la nomination de seigneurs laïques.
La première portion dépendait, au XIVe. siècle, de la maison d’Annebaut, qui se trouvait remplacée, à la fin du XVIII°., par celle d’Angerville.

A la fin du XVI°. siècle, après l’extinction de la maison d’Annebaut, la terre de Bonnebosq passa dans celle de Le Çoustelier, si nous nous en rapportons à un document publié dans les Archives curieuses de L’Histoire de France ( Ier,.série, t. IX, p. 267), où l’on voit que noble homme François Le Çoustelier, sieur de Bonnebeau ( sic).

ANNEBAULT. – Vestiges d’un ancien château féodal dans un bois, à 900 m. environ au S.-S.-O. de l’église, au bord du « Chemin de la Cavée » (Cad., B, 362) (7.). Il subsiste à Annebault tradition d’une ville ancienne, aujourd’hui rasée, au lieu dit « Place d’Annebault « , non loin de la « Fosse aux Anglais « , qui passe pour un vaste charnier creusé lors de la guerre de Cent An . A noter aussi un lieu-dit « Les Catillons  » qui indique un emplacement fortifié (1).
(1) J.Gosselin, Monogr. d’Annebault, 1885, m-s., Archiv. du Calv.

Notes trouvées dans Fichier Xe au XVe siècles:
26 mars 1361. Lisieux, Dives, Annebault.
Archives SHL : 1F65 – 26 mars 1361 :
Les élus du roi à Rouen pour l’aide de la délivrance du roi mandent aux élus de Lisieux que Robert de la Tillaie, fermier de l’imposition de Dive, d’ Annebault et de la Chapelle-Hainfray, -s’étant vu ôter l’imposition du pain qu’il payait 700 livres et ayant souffert bien 50 livres de pertes qu’il avait avancées à lui causées pour la foire de Dive par les ravages des Anglais, ils lui remettent 250 livres sur le prix de sa ferme qui était de 518 livres.
1424, 28 mai
Mariage entre Jean Cordonnel, fils de Jean et de Robine de Tonnencourt, et Blanche de Grengues, veuve Haultemer, et donation en faveur de ce mariage. Robert de Voessay, Donnebaut (Annebault), Bonetos (Bonnebosq), Briteuille, Maussigny, Vipars.
= Catalogue des Archives du Collège héraldique de France – Normandie – N°117.
Fichier Après 1700.
1743, 30 novembre – Beaumont-en-Auge
Jean-Baptiste Le Carpentier, demeurant à Beaumont-en-Auge, baille à François Le Blanes, demeurant à Annebaut, 3 pièces de terre moyennant 220 livres de fermage, 100 livres à la Saint-Jean, 120 livres à Noël. Témoins: Jean-Baptiste Dupont et Charles Bedevin, de Bonnebosq.
= Arch. SHL. Papier 2 ff. Analyse Et. Deville.
An IV, 9 thermidor (1796, 26 juillet) – Beaumont-en-Auge.
Insinuations
Description de l’église du 5 septembre 1856 La Potence d’Annebault se voit encore aujourd’hui à quelques distances de la route de Caen à Rouen.
Annebault – vestiges considérables d’un château en bois à une demie lieue au sud de la route de Caen à Pont l’Evêque, dans le bois – 10e ou 11e siècle. (Caumont Bulletin tome II p.247)
La Roque dans son Traité de la Noblesse rapporte une sentence des élus de Lisieux qu’il date de l’année 1525 qui ordonna que Jean, seigneur d’Annebault, père de Claude, Maréchal et Amiral de France paieraient la Taille pour avoir hébergé et engraissé des bœufs sur l’une de ses terres dans l’intention de les revendre (Dictionnaire des Tailles – Tome I p.244)
La Famille des Seigneurs d’Annebault était une des plus anciennes et des plus considérables de la Normandie. L’un d’eux prit part à la Conquête de l’Angleterre en 1066, un autre de ses descendants, Jean, accompagna le Duc Robert dans son voyage en Terre Sainte. On trouve comme vivant à peu près à la même époque et figurant dans un vieux manuscrit des nobles de la Province, un Richard et un Enguerrand d’Annebault (qui doivent être les fils de Jean). Dès lors on a une généalogie non interrompue de tous les membres de cette famille jusqu’à son extinction qui eut lieu dans le personne de Jean d’Annebault, Baron de Retz et de la Hussaudaye ou Hussandaye, tué à la bataille de Dreux en 1562. Il ne laissait qu’une fille, Diane qui mourut peu après lui, et sa succession passa à Madeleine d’Annebault, sa sœur, Comtesse de Rochepot, par son second mariage avec Jacques de Silly de Rochepot. Elle mourut aussi sans enfant et laissa sa succession à ses deux tantes, les dames de Vieuxpont et de St Germain, sœurs de l’évêque de Lisieux et du fameux Claude, amiral et maréchal de France. (Claude d’Annebault est enterré dans l’église paroissiale d’Annebault). Charlotte de Vieuxpont, arrière petite fille de ladite Dame de Vieucpont, porta la terre d’Annebault dans la famille Potier, par son mariage avec Bernard Potier, seigneur de Blérencourt, Janki, Cattegny, Dounnois, le Fresnel, comte de Pont-Autun, Pont Audemer et Montfort sur Risle, seigneur de St Pierre en Caux et Chailloüé et marquis d’Annebault par érection qui fut faite en sa faveur l’année 1643.Après lui le marquisat d’Annebault passa dans une branche latérale et on trouve en possession du titre, François Bernard, duc de Tresmes, fils de Léon Potier, pair de France et de Marie Françoise Angélique du Val.
Le 3 août 1723, Jean Baptiste Julien d’Herni, écuyer, comte de Montfort, marquis de Pont Audemer et Pont Auton acquit le marquisat d’Annebault et d’Aubigny en Auge. Il n’eut qu’un fils et une fille nommée Marie Adélaïde, qui devint marquise d’Annebault en 1777. Elle avait épousé en 1748 François du Parc de Barville, seigneur et patron de Mesnil Auval.
Richard d’Annebault, trouvère normand, vivait sous St Louis, il mit en vers français en 1280, les Institutes de Justinien. Cet ouvrage fut imprimé dans la seconde moitié du 15e siècle Il paraîtrait qu’il tenait une école de jurisprudence. Il était de la maison seigneuriale qui s’est éteinte avec le cardinal évêque de Lisieux et l’Amiral (Abbé de la Rue – Bardes et Jongleurs Tome III p.180, 187). Echiquier de Normandie p.206 – Assises de Pont l’Evêque de l’an 1259
Texte en latin.
Echiquier de Normandie p.208 – Lettre du Bailli de Caen à l’évêque de Lisieux en 1311 Texte en latin
Montres du Bailliage d’Evreux 1469
Monseigneur Jehan d’Annebault, chevalier seigneur de Messey, capitaine du Château de Touque
P. Anselme – Histoire des Grands Officiers de la Couronne 1ère édition Tome II p.175 et 314 Bulletin Monumental 1860 p.178.
Procès-verbaux des visites des moulins du canton de Beaumont-en-Auge:
Beaumont: Le Sueur, meunier.
Pierre Aziz: Jean Pierre Le houx, meunier.
Etiene: moriniere, meunier.
Cloud: vve Hébert.
Bourgeauville: André le houx.
Annebault: ?, meunier.
Darnetal: chréien, fait valoir.
Glanville: c chrétien, deux meules.
= A.D. Calvados – L Administration IV Police 41.

Histoire de Lisieux : ville, diocèse et arrondissement.
Famille d’Annebault :
XLVIII. JACQUES d’Annebaut. Après la mort de Charles Le Veneur, neveu du précédent et désigné pour être son successeur, Jacques d’Annebaut devint évêque de Lisieux le 10 auguste 1539 en vertu de la cession de Jean IV (suivant les registres du Vatican). Jacques était alors chanoine de Rouen, archidiacre de Lisieux, doyen d’Évreux,Abbé du Bec, du Mont-Saint-Michel, de Saint-Taurin d’Évreux, etc. Il était fils de Jean d’Annebaut, connétable de Normandie; frère de Claude d’Annebaut, amiral de France en 1545; et cousin de son prédécesseur, à la mort duquel Paul III le désigna in petto cardinal sous le titre de Sainte-Suzanne le 19 décembre 1545. Il fut consacré au Bec en 1545. Le 21 décembre 1555, il fit à la fabrique de sa cathédrale le don d’un fief, nommé La Couyère, pour réparer une des tours de la cathédrale qui s’était écroulée et avait endommagé l’église, deux ans auparavant. Il mourut dans son abbaye du Bec le 7 juin 1558, et fut inhumé à Appeville à côté de l’amiral d’Annebaut, son frère.

Jacques d’Annebault fut évêque et comte de Lisieux de 1539 à 1558.
Jacques d’ANNEBAUT, cardinal aussi et, comme son prédécesseur, évêque de Lisieux, succéda en 1535 à la commende de l’abbaye de Préaux.

1544 : Janvier: Le maréchal Claude d’Annebaut.frère de l’évêque de Lisieux, succède dans la charge d’amiral de France à Philippe Chabot.
1550 : 1er octobre. Lors de l’entrée que le roi Henri II fit à Rouen, on voyait dans le cortège qui alla au-devant de lui, le cardinal évêque de Lisieux (Jacques d’Annebaut).

Bulletin de la Société historique et archéologique de l’Orne.

En 1387, Robert d’Annebaut est indiqué pour la première fois comme seigneur d’Appeville ; mais depuis plus d’un siècle, les seigneurs d’Annebaut-en-Auge, près Lisieux, avaient des intérêts dans la vallée de la Risle.

Bulletin de la Société des antiquaires de Normandie
– Enfin, par acte passé le 21 décembre 1555, devant Michel Lailler et Ollivier Carrey, tabellions, M. Philippe de Nocy, mandataire de Jacques, cardinal d’Annebaut, évêque de Lisieux, cède à Jean Osmont, Nicolle de Tillières et Thibaut Thibout, chanoines pour eux et pour le chapitre, le noble fief de la Couyère, situé à Bonneville-la-Louvet, sous réserve de la tenure des fiefs nobles, à charge de le tenir de la baronnie de Bonneville-la-Louvet. Ce fief avait appartenu à Louis Vipart, écuier, sur qui il avait été confisqué.
– CATHEDRALE de LISIEUX RECONSTRUCTION DE LA FLÈCHE.
Enfin en 1579, le 8 mai, les maçons, aidés de Gilles Heultes, commencèrent à dresser leurs establys pour réparer la tour. Ce chiffre 1579, surmonté des armoiries du cardinal d’Annebaut, subsiste encore aujourd’hui pour annoncer le point de départ de cette reconstruction.

En 1561, Jehan d’Annebault, sieur du Mesnil Cordelier est vicomte d’Auge

L’abbaye Saint-Amand.
N.B (Wikipédia).L’abbaye Saint-Amand est une ancienne abbaye de femmes bénédictine, située à Rouen.
Marie III d’Annebault 1531-1543, sœur de Claude d’Annebault, nièce de Jean Le Veneur. Prieure de l’Hôpital de Vernon avant de devenir abbesse. Elle devint abbesse de Maubuisson.
– Mais ce n’est pas là le plus grand dommage que l’abbaye ait à subir de la part du roi. Depuis 1531 les revenus du monastère servent à récompenser les services de Claude d’Annebaut, amiral et grand maréchal de France, dont la soeur, Marie d’Annebaut, puis les nièces, Ysabeau de Vieux-Pont et Guillemette de Saint-Germain, reçoivent successivement le titre d’abbesse.

– Dans cet intervalle, s’il faut en croire Dom Pommeraye , les religieuses procédèrent à une élection, qui révéla entre elles de graves dissidences. Elles se partagèrent en deux camps : les jeunes élurent une autre nièce de Marie d’Annebaut, Guillemette de Saint-Germain, mais les vieilles, estimant sans doute que leur monastère ne constituait point pour les d’Annebaut un bien de famille, portèrent leurs suffrages sur Isabeau Cauchois. Alors, reparut Marie d’Annebaut. Dans le but évident de sauvegarder les intérêts de sa nièce, elle se fit donner parle roi l’administration de l’abbaye, et, tout en’ restant abbesse de Maubuisson, vint résider à Saint-Amand du mois de juillet 1544 à la fin d’avril 1545.

Mémoires de la Société des antiquaires de Normandie. 1875.
35. Damoiselle Françoise George 1653.
Une autre dame de la même famille s’était fait inscrire, le siècle précédent, à la Charité de Surville. Leur résidence principale était à Bourgeauville. N’y a-t-il point ici erreur dans l’inscription ?
36. Henry Le Coq, Sr. de la Auberterie: 1665 (Obiit le 10 avril 1676).
Sans doute de la famille de Robert Le Coq, receveur des aydes du Pont-l’Evêque, qui obtint des lettres de noblesse en 1647 (Lebeurier.- Etat des Anoblis de Normandie 1541 à 1661, etc.Evreux).

3 – Archives ShL:
Carnets de Charles Vasseur : « Doyenné de Beaumont »
Intendance de Rouen, élection de Pont l’Evêque, sergenterie de Dives
3 feux privilégiés – 60 taillables
Sous l’invocation de St Rémi
Patronage:
14e, 16e et 18e : Abbas de Troarno
Curé:
Delaunay avant 1774
Seulle nommé en 1774, vivait encore en 1787
N. curé d’Annebault portait : d’azur à 3 chevrons d’or (d’Hozier p.370)

Documents figurant dans le FONDS 1F.
ANNEBAULT :
1F65 – 26 mars 1361 :
Les élus du roi à Rouen pour l’aide de la délivrance du roi mandent aux élus de Lisieux que Robert de la Tillaie, fermier de l’imposition de Dive, d’ Annebault et de la Chapelle-Hainfray,(= Valsemé) s’étant vu ôter l’imposition du pain qu’il payait 700 livres et ayant souffert bien 50 livres de pertes qu’il avait avancées à lui causées pour la foire de Dive par les ravages des Anglais, ils lui remettent 250 livres sur le prix de sa ferme qui était de 518 livres
1F320 : 11 février 1642 : Jacques Fayet de Vauville reconnaît avoir reçu de Jean Fayet d’Annebault la somme de 7 livres.
1F354 : 22 novembre 1744 : Charles Jéhanne d’Annebault reconnaît devoir à Jean Le Lieure de Formentin la somme de 50 livres.
1F582 : 4 vendémiaire An XII : Duval prêtre de Glanville achète à Bougon Cordonnier à Annebault une pièce de terre à Bourgeauville.

ARCHIVES ShL – NEDELEC COMMUNES
Com.1. 10. 1 Annebault Vie quotidienne 6 art. 1997-2006
Com.1. 10. 2 Annebault Notes historiques
Com.1. 10. 3 Annebault Association et église St Remi 1998-2008

BELLOU

NOTES sur BELLOU 14


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BELLOU, canton de Livarot, accru de BELLOUET en 1833.

Archives Calvados:
Bellou (Calvados ; jusqu’en 2015)
Canton actuel : Livarot
Arrondissement actuel :Lisieux
Histoire administrative : Bellou intègre la commune de Bellouet par l’ordonnance du 14 avril 1832.
A partir du 1er janvier 2016, elle forme avec Auquainville, Les Autels-Saint-Bazile, Cerqueux, Cheffreville-Tonnencourt, La Croupte, Familly, Fervaques, Heurtevent, Livarot, Le Mesnil-Bacley, Le Mesnil-Durand, Le Mesnil-Germain, Meulles, Les Moutiers-Hubert, Notre-Dame-de-Courson, Préaux-Saint-Sébastien, Saint-Martin-du-Mesnil-Oury, Saint-Michel-de-Livet, Saint-Ouen-le-Houx, Sainte-Marguerite-des-Loges et Tortisambert.
La commune nouvelle de Livarot-Pays-d’Auge à partir du 1er janvier 2016 (chef-lieu dans l’ancienne commune de Livarot), par l’arrêté préfectoral du 24
décembre 2015.
BELLOU
I. I. Diocèse de Lisieux. Baill. d’Orbec. Maîtrise d’Argentan. Gr. à sel de Livarot. Gen. et int. d’Alençon; él. de Lisieux; subd. d’Orbec.
II. Distr. de Lisieux ; canton de Notre – Dame-de- Courson (Arrêté du 1 mars 1790).
III. 4º arr. communal (Arr. de Lisieux) ; canton de Notre- Dame- de- Courson (Loi du 28 pluviose an VIII) ; canton de Livarot (Arrêté du 6 brumaire an X). – Pop.: 230 hab. (1911). Sup. 734 hect. 83 a. 35 c.
La commune actuelle de Bellou a été constituée par la réunion des communes de Bellou et Bellouet, qui formaient chacune, avant 1790 une paroisse et communauté (Ordonnance du 14 avril 1832)
BELLOU, au lieu de 14 avril 1832 ; lire, 1. 12.14 avril 1833.
ADMINISTRATION GÉNÉRALE (1)
Bellou.- Délibérations. 30 germinal an III- 24 frimaire an IV (Reg. , fol. 1-9). – Reprise des actes et délibérations : 27 thermidor an VIII. Acquits à caution : 19 germinal an II. Reprise des actes et délibérations : 18 messidor an VIII.- Lacunes : 1813-1825.
ÉTAT-CIVIL : – Bellou. Baptêmes, mariages et sépultures, depuis 1692. Délibérations du commun : 1708-1734 , 1763.
IMPOSITIONS : – Bellou. Matrice de la contribution personnelle-mobilière. An V-an VIII (4 cah.)
Hôtel- Dieu. Titres de propriété. XIIe s. -XVIII’ s. (38 liasses). Bellou ? 1671-1674.
(1) Voir aux Archives du Calvados les délibérations des Comités de surveillance de Bellou. 15 frimaire- 21 pluviôse an II (Reg.)

Berlou, 1186 (pouillé de Lisieux, p.54, note 2).
Bello, 1453 (fiefs de la vicomté de Falaise).
Fiefferme de la vicomte d’Orbec.

Adigard des Gautries Jean, Lechanteur Fernand. Les noms des communes de Normandie – V
263. — Bellou (Livarot, C), accrue de Bellouet en 1833 :
Berlou 1180 : Mag. Rot. Scacc. Norm., éd. Stapleton, p. 22 et 86.
Les formes anciennes relevées pour ce toponyme et le suivant font rejeter l’étymologie proposée pour ce nom par Dauzat, La Topon. fr, p. 44. Le mystère des Bellou reste entier, qu’il s’agisse des nos 263 et 264, de Bellou-le-Trichard et Bellou-sur-Huisne du Perche ornais, des Bellou de l’Eure (l’un à Armentières-sur-Avre, l’autre à Landepéreuse et Saint-Aubin-des-Hayes) ou de Bellou (Savoie). Un rapport avec «berle» (v. n° 261) n’est pas exclu.

Hameaux du BELLOU:
Belleau, chât, Billetière, Brulains (Les), Cabautière (La), Ganière (La), Hamel(Le), Hamelinière (La), Manoir (Le), Mansonnière (La), Moulins (Les), Noêl (La), Paillard (Le), [Rouvray (LE) Moulin],[Saussay (LE), fief de la paroisse de Bellou, 1675 (fiefs de la vicomté de Vire)], Taillis (Le), Terlière (La), Torlière (La), Vallées (Les), Vaupetiton (Le), Vaux-Piton (Les),

Aux XVIe et XVIIe siècles à la famille Le Michel, qui possédait la seigneurie de Bellou. Il lui fut porté par le mariage de Jacqueline
de Malherbe, fille de Guillaume de Malherbe, sieur du Bouillon, et de Robinette de Grieu, avec Denis Michel, sieur de Bellou, sous le règne de Louis XII.

Rôle des Fiefs de la vicomté d’Auge 1620 – 1640:
No 24. – Bellou. – Guillaume de Friardel y tient un demi-membre de fief de Jeham de Mehedey.

1 – Le Manoir de BELLOU.
2 – Bibliographie.
3 – Pièces justificatives.
4 – Textes et Documents.
5 – Notes sur des fouilles.
6 – Archives ShL.

1 – Le MANOIR de BELLOU

NOTES d’histoire et d’archéologie:
Paru dans Le Pays d’Auge, 43, N° 4, Avril 1993, pp. 3-15, ill.
Bien connu des amateurs d’art et d’histoire, le Manoir de BELLOU a suscité une abondante littérature [1]  et chaque notice consacrée au Pays d’Auge, vante son cadre ou son architecture. Cependant, l’importance de  bibliogra­phie masque l’absence de recherche véritable, ces publications ne reprenant généra­lement que la courte notice d’Arcisse de CAUMONT.
Ce manoir mérite pourtant une étude approfondie et faute de pouvoir la mener à bien, nous nous contenterons de cerner son histoire à partir de la documentation disponible et d’analyser son architecture en nous limitant à la maison manable [2]

HISTOIRE

L’origine du domaine de BELLOU reste à découvrir. Il s’agit semble-t-il d’un fief, relevant des Moutiers-Hubert, appartenant au XIIe siècle à une famille de Bellou, dont l’un des membres, Guillaume de Bellou, chevalier, déclarait, en 1213, posséder héréditairement le droit de patronage de l’église de Sainte-Marie-de-Bellou et en faisait don à Jourdain du Hommet, évêque de Lisieux, afin qu’il eut la faculté d’y exercer les droits dont il jouissait, comme il lui conviendrait [3]
En 1215, Jourdain du Hommet faisait donation aux chanoines de son église, de cent livres de rentes à dix clercs, dix autres livres à la chantrerie et du patronage de Sainte-Marie de Bellou, au tré­sorier [4]
Quelques années plus tard, la famille de Friardel ayant succédé aux de Bellou, Guillaume de Friardel, chevalier, seigneur de Bellou, reconnaissait en novembre 1250, que lorsqu’il cita aux assises d’Orbec, le vénérable évêque de Lisieux – Guillaume II – pour réclamer le droit de patronage de Sainte-Marie-de-Bel­lou, il reconnut que ce droit ne lui appartenait plus [5].
Vers cette époque, la seigneurie de Bellou paraît s’être fractionnée par partage en plusieurs membres de fiefs, dont un fut possédé par la maison du Merle et un autre, par celle Dastin [6]. Nicolas du Merle, archidiacre de Lisieux, frère ou proche parent de Guy du Merle, évêque de cette ville de 1267 à 1285, fonda un obit dans sa cathédrale, d’un tiers de la dîme de Bellou, à l’exception d’une rente de quinze livres, constituée en obit pour Nicolas d’Astin [7] chevalier et frère de Foulques d’Astin évêque de Lisieux de 1250 à 1267.[8]
En 1320, Guillaume de Friardel figure dans le dénombrement des fiefs de la Vicomté d’Orbec pour un demi-membre de fief sis à Bellou, qu’il déclare tenir de Jehan de Mehedey [9]. D’après les notes de Henri de Frondeville [10], en 1320, « Guillaume de Friardel, chevalier, devait au comte de Beaumont une rente an­nuelle de 12 livres pour le fief ferme qu’il tenait à Bellou et Bel­louet. Cette fief ferme dépendait de l’ancienne baronnie des Mou­tiers­-Hubert et, comme elle, avait été incorporée au domaine royal lors de la confiscation des biens de Hugues Paynel par Philippe-­Au­guste [11]. Jean de Friardel, écuyer, rendit aveu au roi le 4 décembre 1406 pour le plein fief de Friardel. Vers cette époque, la famille de Friardel s’éteignit et à Bellouet comme à Friardel, les de Cintray succèdent à la famille de Friardel. Ainsi, après la libération de la Normandie, en 1456, le fief de Friardel appartenait à Robert de Cintray [12]
Ce fief ayant appartenu aux d’Astin et relevant de la seigneurie des MOU­TIERS­-HUBERT, c’est donc, d’une part dans le fonds des archives du Prieuré Saint-Cyr-de-Friardel et de l’Evêché de Lisieux et d’autre part dans celui de la Baronnie des Moutiers-Hubert que nous pourrions peut-être découvrir dans quelles conditions ce domaine passa à la fin du XVe siècle aux mains des Le Michel [13]
En effet, en 1469, une portion du fief de Bellou était possédée par Gervais Fourmentin et une autre par Guillaume Michel [14]. Ce Guillaume Michel est le premier Michel ou Le Michel, qui ait tenté de prendre le titre de seigneur de Bellou. Nous savons par un arrêt du 3 décembre 1519 contre les assesseurs du dit Orbec qu’il aurait été taxé et assis au moyen des francs-fiefs en quoi il avait été taxé et assis [15]. A une date que nous n’avons pu retrouver, lui-même ou son fils furent anoblis et lors de la Recherche de 1540, son fils Denis Michel, est dit seigneur du lieu de Bellou.
En 1562,  Mathurin Le Michel, qualifié d' »escuyer, seigneur de Bellou et du fief du Poyer et Bordeaulx », est taxé à XXXVI livres dans le Rôle des taxes de l’arrière-ban du bailliage d’Evreux [16]
Au cours de sa Recherche de 1666, De Marle recensa un certain nombre de mem­bres de cette famille dont il vérifia la noblesse. Ainsi Philippe Le Michel, sieur de Bellou, à Bellou; Jean-Baptiste Le Michel, sieur de la Pommeraye, à Saint-Pierre-de-Courson; Jean Le Michel, sieur de la Bouette, à Notre-Dame-de- Courson; Louis Le Michel, sieur de Guitot, à La Vespierre et Saint-Germain-la-­Campagne, furent-ils reconnus nobles et maintenus. Ils portaient tous: écar­telé au 1er et 4e d’argent à l’aigle éployée de sable, au 2e et au 3e d’or, aux 2 étoiles de sable au milieu desquelles est une molette du même. François Le Michel, sieur de La Rochette, à Saint-Germain-la-Campagne, fut renvoyé au Conseil, mais maintenu. Par contre,  Gabriel Le Michel, sieur du Hamel et François Le Michel sieur de La Varenne, tous deux bâtards du sieur de Bellou furent condamnés et assis à la taille [17]
Després [18] s’appuyant sur un document de 1694, prétend que Ch. de La Pallu [19], seigneur du Mesnil-Hubert, était alors propriétaire du fief, terre et seigneurie de Bellou [20], ce que semble contredire L’Ar­morial de 1696 qui contient qu’Adrien Le Michel, sieur de Bellou y blasonnait « écartelé au premier et 4e  d’argent à un aigle de sable; au second et 3e d’or à une étoile de gueules [21] Mais peut être ici comme à FORMENTIN [22] et en beaucoup d’autres lieux, plusieurs possesseurs de fiefs portaient-ils concurremment le même titre de seigneur du lieu ?
En fait, après cette date, nous ne trouvons plus de mentions des Le Michel en tant que seigneurs de Bellou, quoique certains, comme Louis Le Michel, écuyer, sieur de la Badouelle ou Jean-Gabriel Le Mi­chel, écuyer sieur de la Chapelle, demeurant à Notre-Dame de Courson, et Isaïe Le Michel, sieur de la Varende, demeurant à Bellou, possèdent encore des terres à Bellou ou dans ses environ. [23], tandis que d’autres branches, roturières celles-là, tiennent aussi quelques héritages dans la paroisse tels François et Jacques Le Michel, aînés, qui rendent aveu pour l’aînesse Bellengeret [24]
En 1765, « Noble dame Marie Jeanne Baudouin veuve de feu Me Charles Robert de La Pallu Chevalier, seigneur et patron du Mesnil-Hubert et dame et patronne de Bellou, veuve et héritière dudit seigneur de La Pallu est en procès contre Pierre Trotet, aîné des aînesses Samson et Feuillet, demeurant à Bellou [25]
De la famille de La Pallu, la marquise de Mirville [26], porta cette terre à Mme Hocquart, sa fille, à laquelle elle devait appartenir vers 1865 [27]. Selon les Almanachs-Annuaires du Lexovien, en 1900, le château de Bellou était dans les possessions du vicomte Hocquart de Turtot et vers 1914, de la vicomtesse. Vers 1927, il devenait la propriété de M. P. Leboucher qui y faisait entreprendre d’importants travaux sous la direction, nous a-t-on dit, de l’architecte Ruprich-Robert. Acquis par M. Guy Maheux, il fait actuellement l’objet de réparations qui ont amené quelques découvertes intéressantes.

DESCRIPTION
L’ouverture d’une courte tranchée sur la façade Est, en juin 1989,  avait permis de constater qu’une partie du manoir de bois actuel reposait sur un soubassement de pierre enterré de plus d’un mètre au-dessous du niveau actuel [28], ce qui est tout à fait inhabituel dans notre région où mur-bahut et fondations dépassent rarement 0.60 à 0.80 m. Ceci ouvrait la voie à un certain nombre d’hypothèses alors difficiles à étayer, compte tenu du peu d’ampleur de la tranchée.
Parmi ces hypothèses, trois pouvaient être retenues : une surélévation importante des sols environnants, l’édification sur un îlot entouré d’eau, la construction sur sous-sol semi-excavé.
En premier lieu, en examinant la carte-postale éditée par P. Bunel vers 1905/1910 et dont le personnage à l’angle de la tourelle donne l’échelle, on constate un enfouissement de la tourelle Sud de plus d’une assise, soit environ 0.50 m. et rien ne s’oppose à ce que les périodes antérieures aient déjà connu ce phénomène.
Dans une note Arcisse de Caumont dit qu’à l’origine ce manoir était entouré d’eau [29]. Il est le seul à mentionner ce détail qui ne paraît pas sur le cadastre napoléonien, mais la mare que l’on remarque au Sud peut laisser à penser que nous nous trouvons en face d’un site fossoyé.
La troisième hypothèse, de loin la plus vraisemblable, est celle de rattacher ce mur à l’existence d’une zone encavée ou semi-excavée, telles celles existantes au manoir d’Aubichon, au manoir de la Plesse, au manoir de Tonnencourt ou au château de Fumichon [30]. Dans les trois premiers cas, comme aux manoirs de la Brairie, à GLOS [31] et du Lieu-Sauvage, à Saint-Martin-de-Mailloc  [32], la déclivité du terrain peut en justifier la présence. Nous avons déjà eu l’occasion d’aborder le problème de ces zones excavées et nous n’y reviendrons pas [33]
Quand à la situation, dans le plan primitif, de l’escalier permettant l’accès à l’étage, il n’en subsiste aucune trace visible. En raison de la présence de portes jumelées au centre, on peut supposer, selon une disposition relevée dans certaines constructions de cette époque, qu’il devait se trouver dans l’œuvre, en arrière du massif de cheminée, comme au Manoir de la Plesse ou à Saint-Michel-de-Livet. La recherche menée a mis au jour le départ d’un escalier dont il reste à prouver la conjonction avec le plan d’origine du manoir actuel et faute d’une fouille sur toute la surface du manoir et de ses abords, il sera impossible provisoirement, de vérifier la position exacte du massif de cheminée – pour autant qu’on en ait conservé les substructions.

Orientation
La façade Sud, dirigée vers l’église donne sur le chemin départemental 110 conduisant de  SAINT-OUEN-le-HOUX aux MOUTIERS-HUBERT.
A l’origine, la façade principale était tournée vers cette route, le  grand bâtiment en bordure du chemin fermant partiellement la perspective de ce côté. Cette situation perdurait encore dans le troisième quart du XVIe siècle, car lorsque l’on éleva le pavillon d’angle à l’Ouest, ses meurtrières battaient cette façade. L’élargissement, dont nous parlerons, la construction des écuries sur l’arrière et l’élévation d’un portail architecturé de pierre, ont conduit dans les premières années du XVIIe siècle, à orienter l’entrée principale vers l’Ouest. Mais vers 1930, à l’occasion de la grande vague de transformation qui suivit l’acquisition de ce manoir par Pierre Leboucher, cette façade fut remise à l’honneur.

Plan
Tel qu’il nous est parvenu, le logis d’habitation comporte un long rectangle cantonné sur la façade sud, à gauche d’un pavillon faisant saillie sur la façade et sur le mur-pignon, et à droite d’un pavillon faisant saillie sur la façade sud et se prolongeant jusqu’à la façade nord. Cette dernière façade est elle-même accompagnée de deux tourelles. L’ensemble paraît homogène mais une analyse archéologique des éléments visibles permet de distinguer au moins six campagnes de construction s’étalant approximativement sur un siècle et demi, auxquelles il faudrait ajouter un certain nombre de transformations de détail remontant au XVIIIe siècle ou relativement récentes. Malgré sa complexité, un premier examen du plan permet de comprendre en partie,  à la fois l’articulation et le déroulement de ces différentes campagnes.

Première campagne:
A la première campagne décelable, se rattache le logis de bois originel d’une douzaine de mètres de longueur et de 7m50 de profondeur, divisé en 6 travées, deux à chaque extrémité de 2m60 environ et deux au centre, axées sans doute sur un massif de cheminée central et correspondant aux anciens accès. Nous sommes donc en face d’une disposition symétrique relativement classique.
Suivant en cela un plan déjà rencontré dans la région, l’accès au rez­-de­-­chaussée se faisait au centre du mur gouttereau par deux portes accolées, correspondant aux travées les plus étroites. Un sommier, de section plus faible que les autres sommiers contemporains, s’appuyait vraisemblablement dans le massif de cheminée qui devait occuper le centre de la maison. La disparition de ce massif correspond à la discordance que l’on relève dans le solivage du plafond de cette partie de l’habitation.
L’ensemble des colombages et des sablières basses ou hautes du rez­-de­-­chaussée très bouleversé au cours des âges par l’agrandissement des fenêtres, la fermeture des portes d’origine ou l’ouverture d’une nou­velle entrée, ne subsiste que très partiellement mais suffisamment cependant pour permettre la reconstitution de la façade sud.
A droite et à gauche de ces entrées, les deux autres travées comportaient chacune une baie dont l’emplacement paraît encore dans la sablière haute de rez-de-chaussée par les trous laissés par les anciennes grilles de protection.
L’étage en encorbellement comporte les trois pièces classiques: sablière haute de rez-de-chaussée, sablière basse d’étage et entre les deux, une entretoise moulurée assemblée dans la tête des sommiers. Cet encorbellement se retournait sur le pignon Est, en grande partie masqué par le pavillon élevé postérieurement, mais l’allongement du logis vers l’Ouest nous interdit, par contre, de pouvoir affirmer que cette disposition se retrouvait de ce côté.
Selon une technique habituelle dans la région lexovienne, à hauteur d’étage, un court sommier d’angle recevait l’ensemble des sablières des deux faces.
Le pan de bois de l’étage a lui aussi subi d’innombrables transformations et à part les poteaux et le contreventement central, il semblerait que l’ensemble ait été démonté et en partie remplacé, dans une autre disposition. Il est vraisemblable qu’une suite de petites fenêtres, peut-être à l’aplomb de celles du rez-de-chaussée, éclairaient l’étage. Quant aux colombes, l’on peut supposer qu’elles étaient verticales et que seule une lisse d’appui horizontale, chevillée aux poteaux et aux colombages, assurait, avec les deux écharpes centrales, le contreventement de cette façade. Ce contreventement se révéla rapidement notoirement  insuffisant et entraîna d’importants désordres: l’ensemble se coucha vers l’est et le faux-aplomb des fermes atteint environ 0.30 m. Parallèlement la construction dût se vriller, ce à quoi correspondrait le désalignement du pied des fermes que l’on constate sur la façade nord où il atteint 0.28 à la seconde ferme (en partant du pignon est).
L’habillage du revers des façades nous interdit toute observation de l’intérieur des pièces d’habitation dans cette partie mais il n’est pas exclu, par contre, qu’il ait existé des contreventements intérieurs et ce particulièrement aux extrémités.
Au rez-de-chaussée, des structures de cette première  campagne seuls subsistent: la façade Sud, une petite partie du retour vers l’Est et quelques éléments porteurs. Quant au pignon Ouest il semble avoir entièrement disparu. A l’étage, vraisemblablement, une notable partie des pans de bois ont été conservé, même si, nous le verrons ils ont été considérablement transformés. La charpente des combles n’a pas eu à subir de d’altérations importantes et restitue bien la disposition originale qui comportait deux pignons et quatre portiques intermédiaires, puis-qu’aucune ferme ne correspondait aux deux étroites travées centrales. En élévation, ces fermes très simples présentent un entrait retroussé et deux cours de pannes. Le contreventement longitudinal est assuré par une sous-faîtière reliée à la panne faîtière par deux croix de Saint-André dans chaque travée. Cette partie de la charpente mériterait une étude approfondie, car l’on y relève deux types de repères tracés soit à la rainette soit à la gouge et un examen appro­fondi devrait permettre de situer les pièces en situation et de les différencier des réparations. Il est à remarquer que tous ces bois sont dolés, bien épurés et de fortes sec­tions [34],   comparativement aux différentes reprises décelables.

Deuxième campagne:
L’on peut attribuer à cette seconde campagne, l’allongement vers l’Ouest d’une travée. Détruisant la symétrie première, cette adjonction est dé­celable par la reprise de sablière, par la différence de modénature des deux pièces d’encorbellement, par la modification de la forme du petit motif de sculpture en lancette qui termine la gorge de la sabliè­re basse d’étage et dans les combles, par l’absence de sous-faîtière.

Troisième campagne:
La troisième tranche de travaux comprit dans un premier temps, le remontage d’un pavillon de bois de 6m30 sur 9 m. de profondeur, faisant saillie sur le corps d’habitation principale. Les fermes d’origine ont été conservées et ont servi d’appui lors de l’élargissement dont nous reparlerons.
En relevant le plan du rez-de-chaussée avec précision, il apparut que certaines données étaient discordantes, mais la présence des habillages du début de ce siècle, interdisait d’en comprendre la raison. Le démontage des lambris et la mise à nu des pans de bois intérieurs ont permis de s’apercevoir que nous nous trouvions selon toute probabilité devant un cas de réutilisation d’une construction étrangère au site et plaquée contre le manoir de la première campagne.

Quatrième campagne:
Quelques années plus tard, ou au cours de la même campagne de  travaux, la façade du pavillon de bois Est fut prolongée d’un peu plus d’un mètre sans que la raison exacte de cette extension apparaisse sur le plan.

Cinquième campagne:
C’est à cette cinquième campagne que nous devons la physionomie actuelle du manoir et celle-ci concerne la seconde extension du pavillon Est et ses lucarnes, les deux tourelles de la façade Nord et le mur de pierre les réunissant, le mur du pignon Ouest, et enfin le pavillon Ouest.
L’on constate dans tous ces travaux un certain nombre de nouveautés: l’introduction de l’emploi de pierre en moyen appareil, la création de nouveaux espaces de circulation avec l’implantation d’une galerie sur la façade nord, l’apparition d’une sculpture généreusement répandue sur toutes la surface des pans de bois et des plafonds des lucarnes, l’emploi du tuileau pour le garnissage des entre-colombages. Toutes ces novations marquent une rupture sensible avec les traditions locales par l’adoption de modèles extérieurs.
En premier lieu, l’emploi de la pierre dans cette région, pour ce type de construction, est significatif de l’époque (nous y reviendrons) et se retrouve en beaucoup d’autres lieux, où pour des raisons liées à l’élargissement de la surface d’habitation, à la même époque, à CRICQUE­VILLE et à FUMICHON, l’on adopte le parti d’incorporer à l’habitation une galerie de circulation d’étage ouverte sur l’extérieur. A  BELLOU, nous sommes dans l’incapacité de restituer la position d’origine des accès à l’étage et partant, de savoir si nous nous trouvons exactement dans le même cas de figure, mais ce schéma est si classique qu’il y a de fortes probabilités qu’il se vérifie au cours des futurs travaux. L’implantation d’un escalier dans le pignon Est permettant de desservir l’étage du pavillon est également une novation héritée de l’architecture classique et inusitée habituellement dans les manoirs augerons contemporains.
L’élargissement, bien entendu, eut des répercussions à la fois sur le pan de bois d’étage et sur la charpente des combles.
En ce qui concerne le pan de bois il fut élevé sur de nouveaux soubassements c’est-à-dire, à l’exception de la façade Sud du logis primitif et de son extension
Pour la charpente, l’on adopta une solution boiteuse, mais économique, consistant à réutiliser la charpente d’origine. Conservant sa pente, l’on réimplanta au centre du nouvel édifice une file de poinçons et l’on prolongea les arbalétriers par une pièce greffée en biais sur la tête des anciens poinçons jusqu’à la rencontre de la nouvelle faîtière. L’important « couchage » des fermes facilita l’implantation des nouveaux poinçons mais l’on ne peut actuellement déterminer sur quoi ils reposent: il est vraisemblable que l’on a dû les asseoir sur de nouveaux entraits mais, si c’est le cas, ils sont masqués sous le parquet de sapin moderne.
Cette nouvelle charpente, très légère[35], faite semble-t-il entièrement de bois sciés, mal épurés, ne comporte pas de sous-faîtière et seuls des liens relient faîtière et poinçons, contre-ventant l’ensemble. Toutes ces contraintes nouvelles ont conduit, lors de travaux d’entretien, à renforcer les assemblages d’origine, soit par des ferrures soit par des moisages, ce qui est tout particulièrement le cas des trois premières fermes.
Ces travaux de la cinquième campagne correspondent à l’époque de la « fortification » de nos manoirs augerons, et l’on peut remarquer, à partir des documents anciens qui nous sont parvenus, que la partie en pierre de ce rez-de-chaussée devait être entièrement aveugle, les soubassements de pierre ne comportant à l’origine aucune ouverture. Seul, le pavillon Ouest possédait des meurtrières (peut-être d’ailleurs plus tardives), qui ont conservé un pivot en bois encastré dans la maçonnerie, transformant cette partie du manoir en petit réduit fortifié.
Sans doute beaucoup plus décoratifs que militaires, aucune trace de meurtrières n’apparaît sur les documents photographiques anciens que nous possédons, les deux petites tourelles avec toit en poivrière agrémentent la façade nord.
Tous les pans de bois d’étage élevés lors de cette campagne, sont assis sur un soubassement de pierre de moyen appareil et comporte un pan de bois en encorbellement avec garnissage de tuileaux.
Cet encorbellement est seulement marqué ici par une pièce en arc de cercle, lisse, assemblée dans les sommiers et pour les tourelles dans les faux sommiers de l’enrayure tandis qu’une mince sablière basse moulurée et sculptée reçoit le pan de bois d’étage.
Cette cinquième campagne fut accompagnée d’une transformation des circulations intérieures et d’une décoration sculptée datable des années 1560/1570. C’est sans doute à cette campagne qu’il faut également attribuer la magnifique décoration peinte que nous avons découvert dans le pavillon est où nous pouvons admirer de splendides rinceaux et des figures de personnages dont une très belle sainte Suzanne. Cette décoration à elle seule mériterait d’ailleurs une étude.

Sixième campagne:
Nous avons vu, en présentant la première campagne, que l’accès passa de la façade Sud à la façade Nord. A l’occasion cette sixième campagne, l’on ouvrit donc dans le mur Nord un passage encadré orné d’un portail classique à fronton. A gauche de celui-ci, une reprise dans les assises de pierre est peut-être en relation avec une modification de sa largeur, à moins qu’il ne s’agisse d’une tranchée maladroitement rebouchée.
Enfin, nous attribuerons la modification du pans de bois de l’étage et l’introduction des larges et hautes fenêtres à guillotine à une autre campagne se situant à une date avancée du XVIIe siècle, mais ce point  devrait être précisé à partir d’une étude menée au niveau de la région.
L’intérieur au cours des siècles a subi tant de transformations qu’il est impossible de les relater en quelques lignes. Disons qu’un échantillonnage intéressant de menuiseries subsiste dont peu paraissent en place. Il en est de même des cheminées qui ont disparu à l’exception de celle de la salle à manger.
Il n’en reste pas moins qu’un certain nombre d’éléments décoratifs ont été miraculeusement préservé par des lambris ou des placards et parmi eux quelques fragments de pavages du Pré d’Auge de la fin du XVe ou du XVIe siècle.

Datation:
En conclusion, apportons, comme hypothèse de travail, quelques éléments de datation qui bien entendu devront être vérifiés et affinés au fur et à mesure de l’avancement des travaux de remise en état.
L’ensemble de toutes ces campagnes, nous l’avons, dit fut mené entre l’extrême fin du XVe siècle ou les premières années du siècle suivant. La première extension date sans doute de la première moitié du XVIe siècle et fut suivie de peu de la troisième puis de la quatrième. La cinquième se situe aux environs des années 1560/1580 et les travaux se poursuivirent au début du siècle suivant pour s’achever par la transformation des ouvertures et de la réfection d’une partie du pan de bois de l’étage.
Au terme de cette courte étude, il se confirme que ce manoir s’inscrit bien parmi les plus prestigieux monuments de l’important patrimoine du Pays d’Auge. La diversité des procédés de construction, des formes et des décors que l’on y rencontre, justifient l’intérêt esthétique qu’il a de longtemps suscité, mais aussi, pour autant que nous puissions le déchiffrer, se révèle riche d’enseignements sur la longue utilisation d’une demeure en milieu rural.

Michel COTTIN – 1989-1992

2 – BIBLIOGRAPHIE

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Revue Le pays d’Auge:
Bellou – 1951 juillet – Arch. manoirs, châteaux…
Promenades dans les vergers du Pays d’Auge 3.Bellou – 4. Fervaques – 1986 juin – Tourisme
Le manoir de Bellou – 1993 – avril – Arch. manoirs, châteaux…
NOTE : la poétesse Rose HAREL est née à BELLOU le 8 avril 1826.

3 -PIECES JUSTIFICATIVES
Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien Diocèse de Lisieux

237. – Le 28 janv. 1694, vu l’attestation du Sr. Le Michel, curé de Bellou, dispense de bans pour le mariage entre Philippe Hardy, Esc, Sr de Chauvallon, fils de Cardot Hardy, Esc, Sr. de la Houssaye, et de damll. Françoise Boutier, de la parr, de Bellou, d’une part, et Geneviève du Nepveu, fille de Pierre et de Jeanne Perdrix, demeurant à Lx.

194. – Le 10 janv. 1695, vu l’attestation du sr Le Michel, curé de Bellou, et du sr Le Front, desservant la parr, de St-Martin-de-Mailloc, dispense de bans pour le mariage entre Michel Roussel, Escr, sr de Garencières, fils de feu Gabriel et de damlle Marie Dupont, de la Parr. de Ronceray, diocèse de Séez, d’une part, et damlle Marie Le Michel, fille de Gabriel et de damlle Marie Gouhier, originaire de la parr, de Bellou et demeurant présentement à St-Martin-de-Mailloc.

210. – Le 21 mai 1696, vu l’attestation du sr Asselin, curé de St-Pierre-de-Courson, et du sr Le Michel, curé de Bellou, dispense de bans pour le mariage entre François Camus, de là parr. de Bellou, d’une part, et damlle Gabrielle Le Michel, fille de Louis Le Michel, Esc, sr de la Babouelle, et de Françoise Agis, de la paroisse de St-Pierre-de-Courson.

250. Le 3 février 1698, vu l’attestation du sr Le Michel, curé de Bellou, et du sr Louvel vicaire de Lisores, dispense de bans pour le mariage entre François Camus et Anne Vasse.

360. – Le 23 avril 1698, vu l’attestation du sr Le Michel, curé de Bellou, et du sr Gouhier, curé de Guerguesalle, dispense de bans pour le mariage entre Philippe Hardy, Esc., sr de la Houssaye, fils de feu Philippe Hardy, vivant Esc, sr de Chanvallon, el de feue damll. Madeleine Leprevost, de la parr, de Bellou, d’une part, et damll. Anne de Nollet, fille de Guillaume de Nollet, Escr, sr de Malvoue, et de feue noble dame Anne Deshays, de lad. parr, de Guerquesalle.

165. – Le 19 sept. 1699, vu l’attestation du Sr. Vatlier, curé de St-Ouen-le-Houlx, et du Sr. Le Michel, curé de Bellou, dispense de bans pour le mariage entre Isaie Le Michel, fils de feu François et de damll. Catherine de Cintrai, de là parr, de Bellou, d’une part, et Françoise Drieu, de lad. parr, de St-Ouen. – Il y eut opposition au mariage portée par damll. Catherine Le Michel du Hamel ; mais ensuite l’opposition fut levée.

109. – Le 26 déc. 1700, Jacques Vauquelot, fils de François et de Renée Chéron, de là parr. de Bellou, reçoit la tonsure et les ordres mineurs.

162. – Le 22 avril 1707, reçurent la tonsure et les ordres mineurs :
Jean Guillemin, fils de Michel et de Marguerite des Boves, de la parr, de Bellou.

468. – Le 14 août 1707, Pierre Jonquet, de la parr. de Bellou, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me. François Jonquet, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Fait en présence de Me. Guillaume Mourier, acolyte de N.-D. De-Courson.

683. – Le 23 sept. 1702, François Joncquet, fils de Pierre et de Madeleine Bouet, de la parr. de N.-D. de Bellou, reçoit la tonsure et les ordres mineurs.

547. – Le 24 sept. 1707, furent ordonnés sous-diacres :
Me Jean Touquet, acolyte de Bellou.

Curé. – G. Le Michel.
Clercs. – J. Vauquelot – F. Jonquet – J. Touquet.
Seigneurs et notables. – C. Hardy de la Houssaye – Ph. Hardy de Chouvallon, fils Cardot – Ph. Hardy, fils – F. Cauvin – F. Le Michel – I. Le Michel.

162. – Le 22 avril 1707, reçurent la tonsure et les ordres mineurs :
Jean Guillemin, fils de Michel et de Marguerite des Boves, de la parr, de Bellou.

307. – Le 26 février 1710, Jean Guillemin, acolyte de la parr. de Bellou, fils et héritier en partie de feu Michel Guillemin, sr du Rouvray, constitue en sa faveur 150 livres de rente, afin de parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est cautionnée par Alphonse Guillemin, sr de Durenglais, oncle dud. acolyte, et Jacques Guillemin, sr du Rouvray, son frère. Fait en présence de Mes Nicolas Bellière et Jean Lechangeur, pbfës, demeurant à Courson.

311. – Le 6 février 1710, Me Charles-Alexandre Lesueur, acolyte de St-Ouen-le-Hoult, fils et héritier en partie de Charles Lesueur, vivant sr de Launay, constitue en sa faveur 150 livres de rente, afin de parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est cautionnée par Jean Prévost, laboureur à St-Ouen-le-Hoult, et lsaïe Le Michel, sr des Varendes, de la parr, de Bellou.

416. – Le 10 fév. 1711, vu l’attestation du sr Lechangeur, vicaire de Bellou, et du sr Vattier, vicaire de St-Ouen-le-Hoult, dispense de bans pour le mariage entre Jacques Lesueur et Marie Meslin.

358. – Le 18 oct. 1711, reçurent la tonsure et les ordres mineurs:
François Camus, fils de François et de Marie Mannoury, de la parr, de Bellou.

324. – Le 3 janvier 1712, François Levavasseur, marchand, demeurant à Bellou, et Pierre Cullier, tisserand en drap, de la parr, de Fervaques, constituent 150 livres de rente en faveur de Me François Levavasseur, acolyte de Bellou, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.

361. – Le 13 août 1712, François Le Camus, marchand, demeurant à Bellou, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me François Le Camus, acolyte, afin qu’il puisse- parvenir aux ordres sacrés. Dans cet acte led. acolyte était représenté par Louis Le Michel, Esc., sr de la Babouelle, demeurant à Bellou. Ce fut fait et passé en lad. Parr., en présence de Jean-Gabriel Le Michel, Escr, sr de la Chapelle, demeurant à N.-D. de Courson, et d’Isaïe Le Michel, sr de la Varende, demeurant à Bellou.

478. – Le 24 sept. 1712, furent ordonnés sous-diacres par le seigr de Condom :
Me François Camus, acolyte de N.-D. de Bellou.

284. – Le 17 avril 1715, Me François Le Camus, diacre, demeurant à N.-D. de Bellou, Me ès-arts en l’Université de Caen, fait signifier ses noms et grades au seigr évêque et au Chapitre de Lx.

387. – Le 21 sept. 1715, furent ordonnés prêtres :
Me François Le Camus, diacre de N.-D. de Bellou.

478. – Le 26 mars 1716, Me François Le Camus, pbfë, demeurant à N.-D. de Bellou, Me ès-arts en l’Université de Caen, fait réitérer ses noms et grades au seigr évêque et au Chapitre de Lx.

15. – Le 26 juin 1716, la nomination à la cure de St-Cyr et Ste Julitte de Coupesarte appartenant aux Mathurins de Lx, Dom Ambroise Thoumin, vicaire dud. couvent, Jean-Baptiste de Bonnefons, Paul Damance, Dominique Bunot, Antoine Desjardins et Barthélémy Jean, tous pbfës et religieux de l’Ordre de la Rédemption des Captifs, nomment aud. bénéfice, vacant par la mort de Me Nicolas Lefebvre, pbfë, dernier vicaire perpétuel de lad. parr. la personne de Me François Le Camus, pbrë de la paroisse de Bellou.
Le 30 juin 1716, le seigr évêque donne aud. sr Le Camus la collation de lad. cure.

33. – Le 9 juillet 1716, Me François Le Camus, pbrè, demeurant et Bellou, pourvu de la cure de Coupesarte, prend possession dud. bénéfice, en présence de Mre Antoine Le Prévost, Escr, seig. et patron honoraire de lad. Parr. ; Louis Le Michel, Escr, sr de la Babouelle, demeurant à St-Pierre de Courson ; Me Gabriel Le Michel, pbrë, curé de N.-D. de Bellou; Me Jean Formage, pbrë du Mesnil-Mauger; Me Marin Billon, pbrë, prieur de Ste Croix de Séez ; Me Nicolas Vattier,
pbre, vicaire desservant la cure de St-Ouen-le-Hoult, et autres témoins de lad. parr. de Coupesarte.

298. – Le 18 sept. 1717, furent ordonnés sous-diacres :
Me Léonor Meslin, acolyte de N.-D. de Bellou.

302. – Le 18 sept. 1717, furent ordonnés prêtres :
Me François Levavasseur, diacre de N.-D. de Bellou.

543. – Le 27 déc. 1718, reçurent la tonsure et les ordres mineurs:
Jacques Manson, fils de Gabriel et de Marguerite Motte, de la Parr, de Bellou.

66. – Le 8 avril 1719, furent ordonnés diacres:
Me Léonor Meslin, sous-diacre de N.-D. de Bellou.

270. – Le 26 oct. 1721, François Le Michel, fils d’Isaïe et de Françoise Drieu, de la parr. de Bellou, reçoit la tonsure et les ordres mineurs.

645. – Le 30 août 1720, titre clérical fait en faveur de Me Jacques Manson, acolyte, par Gabriel Manson, marchand, demeurant à Bellou.

Curé. – G. Le Michel.
Vicaire. – Lechangeur.
Prêtres de la paroisse. – F. Le Camus – J. Guillemin.
Clercs. – J. Guillemin – F. Le Camus, X. – F. Le Michel, XIV. 270. – F. Levavasseur – J. Manson – L. Merlin.
Seigneurs et notables. – L. Le Michel de la Babouelle – I. Le Michel de la Varende, X. 361. – A. Guillemin du Durenglais – M. Guillemin du Rouvray – Jq Guillemin du Rouvray.

880.- Le 5 avril 1730, Me. Léonor Meslin, pbrë, vicaire de Bellou, Me. ès-arts en l’Université de Caen, fait signifier ses noms et grades au seig. évêque et au Chapitre de Lx.

1065. – Le 17 mars 1731, Me. Léonor Meslin, pbrë, vicaire de Bellou, Me ès-arts en l’Université de Caen, fait réitérer ses noms et grades au Chapitre de Lx.
Le même jour, il les fait signifier pour la première fois au seig. évêque en parlant à Mers. Etienne-Antoine de Fréard, son secrétaire, trouvé au Palais épiscopal.

1220. – Le 29 fév. 1732, Philippe Manson, marchand, demeurant à Bellou, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me. Jacques Manson, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.

1238. – Le 7 avril 1732, Me. Léonor Meslin pbrë, vicaire de Bellou, Me. ès-arts en l’Université do Caen, fait réitérer ses noms et grades au seig. évêque et au Chapitre de Lx.

1220. – Le 29 fév. 1732, Philippe Manson, marchand, demeurant à Bellou, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me. Jacques Manson, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.

1238. – Le 7 avril 1732, Me. Léonor Meslin, pbrë, vicaire de Bellou, Me. ès-arts en l’Université do Caen, fait réitérer ses noms et grades au seig. évêque et au Chapitre de Lx.
1363. – Le 30 mars 1733, Me Léonor Meslin, pbfë, vicaire de Bellou, Me ès-arts en l’Université de Caen, fait réitérer ses noms et grades au seigr évêque et au Chapitre de Lx.

1560. – Le 9 juin 1734, la nomination à la cure de N.-D. de Bellou appartenant au chanoine de semaine en la Cathédrale, Me. Etienne Le Bads du Coudrey, conseiller au parlement de Normandie, chanoine prébendé de St-Jacques, se trouvant chanoine de semaine au moment de la vacance de la cure, nomme audit. bénéfice, vacant par la mort de Me. Gabriel Le Michel, dernier titulaire, décédé le 3 janvier dernier, la personne de Me. Léonor Meslin, pbrë de ce diocèse, gradué en l’Université de Caen.
Le 3 juillet 1734, le seig. évêque donne aud. Sr. Meslin la collation de lad. cure.
Le 5 juillet 1734, le Sr. Meslin prend possession de la cure de Bellou, en présence de Me. Nicolas Lallemand, pbrë, curé de Crouttes; Me. Jacques Le Poix, pbrë, desservant la parr, de Bellou et autres témoins.

251. – Le 15 juin 1740, la nomination à la cure do N.-D. de Bellou appartenant au chanoine de semaine en la Cathédrale, Me François Le Rebours, pbfê, chanoine et archidiacre de lad. Eglise, y remplissant les fonctions de chanoine de semaine la semaine précédente, nomme à lad. cure, vacante par la mort de Me. Léonor Meslin, pbfë, dernier titulaire, la personne de Me. Joseph Grieu, pbfë de ce diocèse.
Le même jour, led. Sr. Grieu se présente au seig. évêque pour demander la collation dud. bénéfice. Sa Grandeur procède à l’examen dud. Sr. requérant, et n’ayant pas été entièrement satisfaite de ses réponses, Elle « le renvoie pour se disposer pendant trois mois, à la fin desquels il se représentera pour subir do nouveau l’examen ». Cependant acte lui est accordé de la présente réquisition, ad conservation em juris.
Le 3 sept. 1740, le seig. évêque donne aud. Sr. Grieu la collation dud. bénéfice.
Le 5 sept. 1740, le Sr. Grieu prend possession do la cure de Bellou, en présence de Me. Georges Hue, pbrë, curé de Thiberville ; Me. Philippe Des Pommerets, pbfë de St-Pierre-de-Courson ; Philippe Hardy, Esc, Sr. de Chanvalon ; Guillaume Meslin, étudiant au petit séminaire de Lx, tous deux de lad. parr, de Bellou.

414. – Le 2 janv. 1743, Me. Guillaume-Louis Meslin, acolyte, Jacques-Léonard et Philippe Meslin, frères, demeurant à Bellou et à St-Ouen-le-Hoult, constituent 150 livres de rente en faveur dud. acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Fait et passé à Livarot, par devant Me. Jean Manson, notaire dud. lieu, en présence de Me. Joseph Grieu, pbrë, curé de Bellou.

Curés. – G. Le Michel, XV. 1560. – L. Meslin – Jh. Grieu.
Vicaire. – L. Meslin.
Prêtre desservant. – J. Le Poix.
Clercs. – J. Manson – G.-L. Meslin.
Patron. – Le chanoine de semaine en la Cathédrale. – E. Le Bas du Coudray – F. Le Rebours.
Seigneur. – P. Hardy de Chanvallon.

244. – Le 13 avril 1750, vu le certificat du sr Lautour, vicaire de Vimoutiers, dispense de bans pour le mariage entre Léonard de Cunot, maréchal-des-logis au régiment de cavalerie de Tallerand, fils majeur du sr Pierre de Cunot et de feue Claudine Doubès, de la parr, de N.-D. de Dole, diocèse de Besançon, en garnison au bourg de Vimoutiers depuis quinze mois, d’une part, et damlle Marie Camus, fille do feu François et de damlle Marie Mannoury, de la parr. de Bellou.

387. – Le 19 juillet 1750, dispense de bans pour le mariage entre Jean-Philippe Hardy, Esc, sr de Chanvallon, garde du roy, fils de Philippe Hardy, Escr, sr de Chanvallon, et de feue noble dame Marie-Françoise Deshayes, de la parr, de Bellou, d’une part, et noble dame Louise Catherine de Boisville, Vve d’Antoine Le Barbier, Escr, sr de Vauselle, et fille de feu René de Boisville, sr de la Guitrière, et de Catherine Bidon, demeurant en la parr, de N.-D. d’Alençon.

253. – Le 3 avril 1754, dispense de bans pour le mariage entre Jean Chéradame, fils de François, de la parr. de N.-D. de Courson, d’une part, et damlle Marie-Jeanne Hardy, fille majeure de Philippe Hardy, Escr, sr de Chanvallon, et de feue noble dame Marie-Françoise Deshayes, de la Parr, de Bellou.

172. – Le 30 Juin 1757, Joseph Grieu, pbrë, curé de Bellou, constitue 150 litres de rente en faveur de son neveu, Sr. Jean Grieu, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est hypothéquée sur des pièces de terre appartenant aud. Sr. curé de Bellou et situées en la parr. de la Chapelle-Hareng

128. – Le 20 févr. 1765, Me Jean Grieu, pbrë du diocèse de Lx, âgé de 30 ans, est reçu Me ès-arts en l’Université de Caen.
Le 27 févr. 1765, il obtient des lettres de quinquennium du recteur de lad. Université.
Le même jour, il est nommé par icelle sur les archevêchés et les chapitres de Paris, Rouen, Tours et Bourges ; sur les évêchés et les chapitres de Chartres, Blois, Soissons, Orléans, Beauvais, Bayeux, Lisieux, Coutances, Avranches, Séez, Evreux et Le Mans, ainsi que sur la plupart des collégiales, abbayes et prieurés de ces diocèses.
Le 3 juillet 1765, led. sr Grieu, vicaire de N.-D. de Bellou, fait signifier ses noms et grades au seigr évêque de Lx, en parlant au sr François Moret, son suisse, trouvé dans son corps-de-garde, au palais épiscopal.

248.- Le 24 mars 1766, Me. Jean Grieu, pbrë, Me. ès-arts en l’Université de Caen et vicaire de Bellou, fait réitérer ses noms et grades au seig. évêque de Lx.

306. – Le 9 juillet 1766, Me Jean Grieu, pbrê, vicaire de Bellou, Me ès-arts en l’Université de Caen, fait signifier ses noms et grades aux religx de St-Evroult.

105. – Le. 6 avril 1767, Me. Jean Grieu, pbrë, Me. ès-arts en l’Université de Caen, vicaire de Bellou, fait réitérer ses noms et grades aux religieux de St-Evroult.

178. – Le 1 er nov. 1767, Jean Manson, fils de Philippe et de Marie Bardou, de la parr. de Bellou, reçoit la tonsure et les ordres mineurs.

288. – Le 22 mars 1768, Me. Jean Grieu, pbrë, Me. ès-arts en l’Université de Caen, vicaire de Bellou, fait réitérer ses noms et grades au seig. évêque de Lx et aux religieux de St-Evroult.

126. – Le 17 mars 1769, Me. Jean Grieu, pbrë, Me. ès-arts en l’Université de Caen, vicaire de Bellou, fait réitérer ses noms et grades au seig. évêque de Lx et aux religieux de St-Evroult.

176. – Le 5 janv. 1769, Gabriel Manson, menuisier, demeurant à Bellou, constitue 150 livres de rente en faveur de son frère, Me. Jean Manson, acolyte de lad. parr. afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Fait et passé à Livarot.

Curé. – Jh. Grieu.
Vicaire. – Jn Grieu.
Clerc. – Jn Manson.
Seigneurs et notables. – P. Hardy de Chanvallon – Jn.P. Hardy de Chanvallon – Jn.Meslin,

43. – Le 6 avril 1770, Me Jean Grieu, pbrê, Me ès-arts en l’Université de Caen, vicaire de Bellou, fait réitérer ses noms et grades au seigr évêque et au chapitre de Lx, ainsi qu’aux relig. de St-Evroult.

345. – Le 23 oct. 1773, vu l’attestation du sr Grieu, vicaire de Bellou, dispense de bans pour le mariage de Rose-Agathe Godet.

177. – la 8 avril 1787, M. Joseph Grieu, pbre, curé de N.-D. de Bellou depuis quarante-sept ans, donne sa procuration pour résigner sa cure entre les mains de N.-S.-P. le pape en faveur de son petit-neveu, M. Robert Bertre, pbrë de ce diocèse, (originaire de la Chapelle-Hareng) et vicaire de Serquigny. Il se réserve toutefois une pension viagère de 500 livres, deux sommes de bled et deux tonneaux de cidre, ainsi qu’une partie du presbytère et du jardin, etc.. Fait et passé au manoir presbytéral de Bellou, en présence de M. François Levillain, vicaire de lad. parr. et de M- François Alizel, avocat en parlement, demeurant à Gacé.
Le 7 mai 1787, led. sr Bertre obtient en cour de Rome des lettres de provision dud. bénéfice.
Le 27 juin 1787, M. de Pointis, vic. Gl, donne son visa auxd. lettres de provision.
Le 24 juillet 1787, les Bertre prend possession de la cure de Bellou, en présence de Mesr – Adrien-Joseph d’Erneville-Poligny, ancien garde- du-corps du roy, capitaine de cavalerie et Pensionnaire du roy : Mesr. Louis-Mathieu la Michel, Escr, demeurant tous deux en la parr. de Serquigny; M. Charles Dufour, curé de St-Ouen-le-Hoult ; M. Jean-Baptiste Drouet, curé de Montpinçon, et led. sr Grieu, ancien curé.

Curés. -Jh Grieu – R. Bertre
Vicaires.-Jh Grieu – G.-Jh. Mutrel – F. Levillain.
Clerc. -Ja Manson.

BILLY Jacques et HUET Christiane, Le Pays d’Auge, ses richesses, ses beautés, s.l.s.d. (Condé-sur-Noireau, 1983).
 » Le Manoir de Bellou est une splendide construction du XVI° siècle, aux lignes rigoureuses, bâtie au fond d’un beau parc, le long de la route qui mène au village du même nom, à 1 km. de la Nationale Livarot/Notre-Dame-­de-­­Courson. Un immense verger, plusieurs fois centenaire, le borde à l’arrière « .
 » La façade est formée d’un soubassement en silex appareillé de grès sur lequel s’élèvent des colombages terminés par des consoles qui viennent supporter une sablière formant la base d’un encorbellement en faible avancée. Les lucarnes à auvent, les tourelles aux formes dissymétriques introduisent une note de fantaisie dans cet ensemble Renaissance. Les sculptures, notamment autour des fenêtres, ajoutent un charme discret à l’ensemble. La façade postérieure, au Nord a un rez-de-chaussée de pierre et est dépourvu de lucarne. Deux tours rondes encadrent cette façade « .
A l’intérieur un vestibule aux magnifiques boiseries conduit au couloir qui longe la façade Nord et duquel part l’escalier parallèle qui conduit aux chambres de l’étage. Deux immenses salles, ornées de cheminées monumentales complètent avec une très grande cuisine et ses dépendances, ce rez-de-chaussée d’une sobre beauté « .

BRYE Hubert de, En flânant dans le Pays d’Auge – Vallées de la Touques et de la Dives, (c. 1958), p. 89.
A une faible distance de N.-D. De-Courson, la commune de Bellou renferme un des beaux manoirs de la région : ses vastes proportions, ses quatre ailes uniformément élevées aux quatre angles, sa cour plantée, admirablement tenue, le recommandent à notre attention  »
(Dessin de J. BUREAU, du Manoir de Bellou et article nécrologique de P. Leboucher) in Pays d’Auge, revue.., 37, 10-1987, p. 21;  » Le Manoir de Bellou « , Bull. mon., 82, 1923, p. 449;

FREGNAC Claude, Merveilles des châteaux de Normandie – Préface de Michel de Saint-Pierre, s.l.s.d., (Paris 1966), Hachette, p.: 301
Construction des XVI° et XVII° siècles, en pan de bois, dressée sur un soubassement de pierre de taille. Deux tours carrées ornent l’une des façades, tandis que la façade postérieure est flanquée de deux tourelles rondes. – Visite extérieure autorisée sur demande – Cne de Bellou – Calvados – M.H.

HAUTECOEUR Louis, Histoire de l’architecture classique en France, Paris, Picard, 1949-1967; T. I.(1963), p. 41
… Parfois l’architecte a imité en bois à chacune des extrémités les grands pavillons des châteaux de pierre, par exemple à Breuil-en-Auge (Calvados) ou bien à combiné la pierre et le bois comme à Bellou (Calvados) « ….

LA VARENDE Jean de, Par monts et merveilles de Normandie, Paris, Perrin, 1968, pp. 92-93
Bellou est le type du manoir noble et important ; à grand logement et à plan déterminé. Un vaste corps de logis, accolé de deux pavillons très inégaux dont celui de droite est le double si ce n’est le triple de l’autre, et pourrait  former à lui seul une habitation convenable quand le petit ne peut détenir que des cagibis et des appartements de jeune homme, d’enfants. Le manoir s’est vu changer de sens. Sa façade principale est au dos, comme l’indique une porte du XVII° siècle à pilastre et fronton triangulaire. Toute la partie arrière et les côtés sont en pierre, ont leur rez-de-chaussée en bel appareil de calcaire. La façade actuelle devait donner sur le courtil. L’autre est appuyée par deux belles tourelles exactes à toits pointus, le fossé garnissait sans doute ce côté-là. On ne trouve jamais de pont-levis à rainure dans les manoirs, mais tous possédaient un pont se relevant. La partie touchant la maison était à charnière et une toise de tablier venait s’appliquer la nuit sur la façade, tirée par une chaîne. Bellou est beaucoup plus bas que Coupesarte et un peu tassé, mais ses toits sont surélevés et comportent deux étages de lucarnes. On se souvient que certaines maisons médiévales allemandes présentent jusqu’à cinq rangs de lucarnes. Bellou a été fort soigné et bâti avec des potelets calibrés, des soles bien droites.

LESCROART Yves, La Renaissance en Pays d’Auge dans La Renaissance en Basse-Normandie, numéro spécial de Art de Basse-Normandie, Printemps 1975, pp. 54-68 ; p. 57
296 – Manoir de Bellou. Cette grande construction à pans de bois, construite d’abord sur un plan rectangulaire, a été complétée dans la première moitié du XVI° siècle par une aile en retour portant tous les caractères du nouvel art de bâtir : composition verticale des deux fenêtres à meneaux, surmontée d’une imposante lucarne à croupe ; abondant décor géométrique sur la corniche et l’auvent de la lucarne. »

MONS Camille de, « Excursion dans le Pays d’Auge »,  BSHAO, 1936, pp.78-79, ill.
Ce manoir est l’une des constructions les plus considérables et les plus caractéristiques de l’architecture normande « .
Le système ordinaire de cette architecture est le colombage: mélange de poutres, de briques et de mortier, auxquels s’ajoutait parfois la terre cuite émaillée du Pré d’Auge. Mais les exemples parfaits de colombage sont rares ; on ne trouve plus trace de ces terres cuites qu’en peu d’endroits. La disposition des poutres est d’une extrême variété: verticales, horizontales ou diagonales, elles se croisent et se recoupent, formant des ensembles géométriques, dont le dessin est des plus agréables à l’oeil. Les toitures, est-il besoin de le préciser, sont toujours de vieilles tuiles « .
Bellou, masse importante, entourée de massifs de rosiers, toute décorée de géraniums rouges, recouverte de toits mouvementés, est une de ces demeures souriantes, où le confort, le bon goût et la simplicité s’allient parfaitement « .
Un colombier fort curieux retient notre attention. La seigneurie de Bellou appartenait, dès le XIII° siècle, à la famille de Friardel, illustre dans le Lieuvin. Elle passa ensuite aux de Cintré et aux Le Michel. Ce sont les Le Michel, anoblis aux francs-fiefs de 1470, qui firent construire à la fin du XVI° siècle le manoir actuel. Vers 1750, un Le Michel était curé de Bellou. Il semble que la descendance masculine de cette famille soit éteinte. La branche aînée est tombée en quenouille en 1720 chez les de Vauquelin, et sa postérité en ligne féminine subsiste nombreuse en France et en Belgique……. »
Solidement assis, puissant et rose, tel est Bellou.
Sa façade est vaste, à colombages, avec un toit de tuile, beaucoup plus haut que les murs et avec sa tourelle qui allège l’ensemble « .
Mais si l’on fait le tour du manoir, on tombe en admiration devant l’autre face, grise cette fois, parce qu’à base de pierre, égayée par quelques motifs de briques. Elle présente une simplicité et une pureté de lignes auxquelles nous sommes habitués par l’art moderne. Aux deux extrémités de ravissantes tourelles arrondies donnent à l’ensemble un équilibre proche de la perfection « .
Bellou fait partie des manoirs vivants. Ses propriétaires ont en effet reconstitué et habité non seulement le manoir, mais le domaine. Sur ce plateau, les magnifiques plantations de pommiers, l’ordre qui règne partout, la tenue des jardins, du bétail, des pâturages, des arbres, nous prouvent qu’il a été fait là oeuvre utile, ne craignons pas de dire: oeuvre nationale « .

La Normandie Illustrée.
Monuments, sites et costumes de la Seine-­Infé­rieure, de l’Eure, du Calvados, de l’Orne et de la Manche  dessinés d’après nature par F. Benoist et lithographiés par les premiers artistes de Paris. Texte par M. Raymond Bordeaux et Melle Amélie Bosquet sous la direction de M. André Pottier, Conservateur de la Bibliothèque de Rouen, pour la Haute-Normandie et par MM. Charma, Le Héricher, De la Sicotière et Travers, sous la direction de M. Georges Mancel, Conservateur de la Bibliothèque de Caen, pour la Basse-Normandie, Nantes, Charpentier, 2 vol. 1852, 340 x 475 ; p. 69
 » A un kilomètre de la grande route d’Orbec à Livarot, le voyageur rencontrera la commune de Bellou ou Ballou. Son château en bois est de ceux dont le pays d’Auge se couvrit aux XVI° et XVII° siècles. L’habitation centrale est flanquée aux deux angles postérieurs, de tours rondes, et aux angles de la façade, de pavillons carrés. Le corps du château, de même que ses tourelles et ses pavillons, est bâti en pierre jusqu’à la moitié environ de sa hauteur. La partie supérieure en encorbellement sur cette base, est en pièces de bois dont les intervalles sont garnis d’un  remplissage de briques d’un beau rouge, disposés en zigzags. Les lucarnes, qui surmontent les pavillons de l’Est, sont enri­chies de sculptures que terminaient autrefois des épis coloriés. A côté du château s’élève le colombier seigneurial, construit d’après le même système, et dont le toit se couronne encore d’un brillant épi de couleur d’une charmante composition. A quelques pas de là surgit, au milieu des pommiers, le petit clocher de l’église paroissiale qui semble être la chapelle du château. C’est, avec le porche original qui la précède, un joli motif d’architecture rustique et pittoresque « .

SEYDOUX Philippe, Châteaux du Pays d’Auge et du Bessin, s.l. (Paris), Edit. de la Morande, s.d.(1985), p. 14.
Solidement assis, puissant et rose, tel est Bellou.
Sa façade est vaste, à colombages, avec un toit de tuile, beaucoup plus haut que les murs et avec sa tourelle qui allège l’ensemble « .
Mais si l’on fait le tour du manoir, on tombe en admiration devant l’autre face, grise cette fois, parce qu’à base de pierre, égayée par quelques motifs de briques. Elle présente une simplicité et une pureté de lignes auxquelles nous sommes habitués par l’art moderne. Aux deux extrémités de ravissantes tourelles arrondies donnent à l’ensemble un équilibre proche de la perfection « .
Bellou fait partie des manoirs vivants. Ses propriétaires ont en effet reconstitué et habité non seulement le manoir, mais le domaine. Sur ce plateau, les magnifiques plantations de pommiers, l’ordre qui règne partout, la tenue des jardins, du bétail, des pâturages, des arbres, nous prouvent qu’il a été fait là oeuvre utile, ne craignons pas de dire: oeuvre nationale « .

 » Ce manoir, l’un des plus célèbres du Pays d’Auge comprend un corps de logis accolé à un large pavillon légèrement saillant. Couvert d’un ample toit de tuile débordant devant les fenêtres de l’étage, il est flanqué de tourelles d’angle, l’une carrée, les deux autres cylindriques. Il est élevé sur un rez-de-chaussée en pierre appareillée, et d’un étage placé en léger encorbellement sur une poutre moulurée, fait à colombage, en pan de bois et tuileaux hourdés au petit mortier de chaux grasse. Sur la façade principale, les deux niveaux sont à colombage, et le soubassement en silex. Le colombier octogonal présente le même appareil, à la différence des autres dépendances où les tuileaux sont remplacés par du torchis « .
 » Construit au XVI° siècle par les Le Michel, sur un ancien fief ayant appartenu à la famille du Merle, le manoir de Bellou passa au XVIII° siècle aux La Pallu, puis au marquis de Mirville (voir Fillières et Mirville, dans Châteaux du pays de Bray et du Pays de Caux). Il appartient aujourd’hui à M. Leboucher-Bisson, qui l’a restauré et qui y habite « .

4 -TEXTES et DOCUMENTS
1320
Fiefs de la Vicomté d’Orbec en 1320 :
387
SERGENTERIE d’ORBEC
N° 10 – Bellou et Bellouet, p. 19, Fief ferme
= Fiefs de la Vicomté d’Orbec en l’année 1320 in H. de Formeville, t. II, p. 388 (Extrait du Ms. suppl. f° 4, 2797, Comté de Beaumont, à la B.N.)

1408, 16 février
Information de Guillaume Fouachet, lieutenant de Jean Germé, vicomte d’Arques, sur la valeur du fief de Nesle (S.-Mme., commune de Nesle-Hodeng) appartenant à Jacques d’Aurichier, écuyer, né le 13 juin 1394, au droit de sa femme Jeanne d’Aunou, née vers novembre 1394, fille de Robert d’Aunou, chevalier, mort vers Noël 1400, et héritière de sa mère Amisse du Lion, morte le 7 janvier 1408: outre le fief de Chaumont, il y a des héritages à Occagnes (Orne) et à Bellouet.
= Arch. nat. Dom Lenoir, 5, p. 375. – Arch. nat. P 19093, 18988.
+ IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle, XVIII, fasc. 3-4, 1969, p. 22.

1409, 15 juin
Information de Jacques Poingnant, vicomte d’Orbec sur la valeur des biens des fils mineurs de feu Jean de Friardel, écuyer, et d’Isabel de Bigars: fiefs de Friardel, de Bellouet et d’Heudreville-sur-Eure.
= Arch. nat. Dom Lenoir, 5, pp. 401.-402.
+ IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle, XVIII, fasc. 3-4, 1969, p. 26.

1444, septembre – Bellou
31.- (note)… Jean de Friardel, écuyer, rendit aveu au roi le 4 décembre 1406 pour le plein fief de Friardel, qui appartenait en 1458 à Robert de Cintray (A.N. P. 308) (cf. les Nos 49 et 357) La famille de Friardel s’éteignit à cette époque.

49.- De rente que doit Jehan de Friardel, escuier, hoir de feu monsieur Robert de Friardel, jadis chevalier. Pour ce pour moictié [36]   vij l. xvj s.
= EDIT.: Henri de FRONDEVILLE, Le Compte de la Vicomté d’Orbec pour la Saint-Michel 1444. Lean Le Muet, Vicomte et receveur dans Etudes Lexoviennes, IV.

RECHERCHE DES NOBLES DE L’ELECTION de LISIEUX Faite en 1524…
79 – Mathurin le Michel, escuyer, seigneur de Bellou et du fief du Poyer et Bordeaulx.
Denis Michel, seigneur du lieu qui a fourni de sa noblesse.
Recherche de 1666
Philippes le Michel, seigneur de Bellou, ancien noble

Catalogue des gentilshommes de Normandie 1864. La Roque, Louis de.
Mme de la Pallu, Sgresse du fief et de la paroisse de Bellou.

INVENTAIRE SOMMAIRE DES ARCHIVES DÉPARTEMENTALES ANTÉRIEURES A 1790 – Rédigé par M. Armand BENET.
Le 9 avril 1709, mariage de Claude-Charles Le Forestier, écuyer, sr. de La « Foretrie », fils de feu Georges Le Foretier et de Marie Du Touchet, de la paroisse de Bellou, et Louise-Jacqueline de Montaillis (elle signe Mautailly), lllie de feu Pierre de Motaillis, écuyer, s’r. de Molandé, cl de Marie-Renee Le Maistre. de Tessel.

Camps, enceintes, mottes et fortifications antiques du Calvados, par M. le Dr Doranlo
GRAPPA.
6 – BELLOU (1. N. S. E. E. n° 058 ) Clx: 445,67 x 1144,62
Près du manoir, des mouvements de terrains laissent supposer l’existence d’un moated site quadrangualire, sur lequel pourrait avoir été élevée l’ancienne demeure seigneuriale.
Sources: Prospection C. Maneuvrier

Histoire de l’ancien évêché comté de Lisieux : par H. de Formeville
No 24. — Bellou. — Guillaume de Friardel y tient un dersi-membre de fief de
Jehan de Mehedey.

Monstres générales de la noblesse du bailliage d’Évreux en 1469
– Guillamme Michel, escuier, seigneur d’une porcion du fief de Bellou, se présenta vougier, deuement armé et monté.
– Gervais Fourmentin, pour ung quart de fief à Bellou, se présenta armé de corsset blanc et demye lance; avesques lui ung paige, suffisamment montez et abillez.

État des anoblis en Normandie, de 1545 à 1661,par l’abbé P.-F.Lebeurier,…
469. L. d’an. d’Esmond le Portier, sieur de la Fresnée et de Magny, demeurant parroisse de Bellou, vicomte de Fallaize, don. a Paris en mai 1620, ver. ch. le 17 juillet 1624, et c. le
premier juin 1620, en consequence de l’edit du mois de decembre 1609 de la creation de 10 nobles.

Recherches nobiliaires en Normandie, par un gentilhomme normand – A. Du Buisson de Courson.
Guillaume du Merle (le jeune), baron de Briouze et seigneur de Bellou en 1318, dont la postérité s’éteignit en ligne masculine en la personne de Jean du Merle, son arrière petit-fils, ce dernier n’ayant laissé qu’une fille, Isabelle du Merle, mariée à Jean Affour, seigneur anglais, reçu en
grâce par le roi Charles VII en 1459, et qui devint ainsi seigneur de Briouze et de Bellou.

Cart Lexov. (?) Cité par Noël DESHAYES, Mémoire pour servir dans FORMEVILLE, t.II, p.91
Jourdain du Hommet, évêque de Lisieux donne au chapitre toute la dîme des blés des deux prébendes de Nonant, deux gerbes dans la paroisse de Lasson, le patronage et les grosses dîmes des deux portions de Notre-Dame-de-Monnay, de Notre-Dame-de-Courson, de saint Léger, de Saint saturnin de Réville, de Saint-Pierre-de-Bellouet, de saint Sulpice de la Goulafrière, de Saint Ouen de Genneville, de Sainte Marguerite des Loges, de Saint-Jean-de-Familly, de sainte Cécile de 1215, sept. – Courson, Bellou, Bellouet, Genneville, Familly, etc.
Beuevillers et de Notre Dame de Villerville, en se  réservant le droit d’instituer dans ces paroisses les vicaires perpétuels, et oblige le chapitre à donner, sur le revenu de ces bénéfices, 100 livres par an aux dits clercs ou chapelains de la cathédrale, nommés Douze-Livres, sous la condition qu’ils y assisteraient à tout l’office. Il donne au chantre, 10 livres par an en deux termes, sur le revenu de l’église de Saint Aubin de Canapville, au doyenné de Vimoutiers, avec ce qu’il avait retiré des moines de Jumièges, tant en vassaux qu’en terres, bois et pâturages; et accorde au trésorier le patronage de l’église de Notre-Dame-de-Bellou.

RECHERCHE DES NOBLES DE L’ELECTION de LISIEUX Faite en 1540…Poisson, 1827
– Denis Michel, sieur du dit lieu de Bellou, s’est aidé d’arrêt de la Cour donné à son entente, et rapporté à l’article de Jacques Malherbe, sur la paroisse de N.-D. d’Orbec, N° 53 (p. 22)

– Jacques Malherbe et Denis Michel, Sr. de Bellou, pour justifier leur noblesse ancienne ont produit un arrêt dont la copie est demeurée au greffe ; ledit arrêt donné en la cour de nosseigneurs les généraux, le 3 décembre 1519, contre les assesseurs dudit Orbec, à l’entendement des dits Malherbe, et Michel, et de défunt Pierre Grieu, pour l’estat de leur noblesse ; savoir ledit Grieu comme issu de Gilles Grieu, son ayeul, anobli par charte de 1487 ; ledit Malherbe comme procréé de noblesse ancienne ; et ledit Michel comme fils de Guillaume Michel, anobli au moyen des francs-fiefs en quoi il avoit été taxé et assis (p. 24)

1562 – Bellou
79 – Mathurin Le Michel, seigneur de Bellou et du fief du Poyer et Bordeaulx  XXXVI l.
Note : Bellou est une commune du Calvados, du Canton de Livarot. Le fief Poyer m’est inconnu, Bordeaulx, fief à Verneusses, canton de Broglie.
= LEBEURIER (P.-F.), Rôle des taxes de l’arrière-ban du bailliage d’Evreux en 1562 avec une Introduction sur l’histoire et l’organisation du ban et de l’arrière-ban, Evreux-Rouen, Huet-Lebrument, 1861, p. 67

1593 – Prêtreville
Etienne Vandon, de la paroisse de Bellou, vend à damoiselle Isabeau Le Gentil, veuve de Christophe Poullain, demeurant à Auquainville tout et tel droit de condition héréditaire sur une pièce de terre à Prêtreville.
= Arch. SHL. 9F. Fonds Et. Deville. Dossier Prêtreville. Papier, 2 ff.

1604, 25 juin
Aveu par Charlotte des Ursins, de la baronnie de Ferrières…
84
« D’icelle ma baronnie il y a un membre dépendant appelé terre et seigneurie d’Auqueinville, scitué et assis en ladicte vicomté d’Orbec, audit bailliage d’Evreux, lequel fief est dépendant et du corps d’icelle baronnie, qui s’estend en la paroisse dudit lieu d’Auquainville, Saint-Aubin-sur-Auquainville, Notre-Dame-de-Courson, Fervaques, le Croutte, Saint-Pierre-de-Courson, Thonnencourt, le Mesnil-Germain, Prestreville, Saint-Jehan-de-Livet, Bellouet, Notre-Dame-des-Loges, et autres paroisses illec aux environs…
= Auguste LE PREVOST, Mémoires et notes, t. II, p. 83 sq.
= voir texte intégral : « XVIe et XVIIe siècle.DOC », à 1604.

1673, 22 mars – Bellou
Poursuites contre plusieurs tenanciers de la sieurie de Bellou en paiement de rentes
= Catalogue des Archives de la Société Historique de Lisieux. Manuscrits formant le fonds de la Société au 1er août 1885, Lisieux, Lerebour, 1885, 99 p.

1696
= PREVOST (G.-A.), Armorial général de France (Edit de Novembre 1696). Généralité d’Alençon publié d’après le manuscrit de la Bibliothèque nationale, Rouen – Paris, Lestringant – Picard, 3 vol., 1922 – 1924, In-8, X-325, 262, 101 p.
Tome II : Election de Bernay
49 : 24 – Adrien Le Michel, sgr. de Bellou :
Ecartelé au premier et 4e d’argent à un aigle de sable ; au second et au 3e d’or à une étoile de gueules.

1826, 8 avril : naissance à Bellou de la poétesse lexovienne Rose HAREL.

5- Note sur des fouilles :

DESCRIPTION et CAMPAGNES de CONSTRUCTION

Le manoir de Bellou est situé sur un plateau, à peu de distance de l’église, proche de l’importante et ancienne forêt des MOUTIERS-HUBERT.
L’intérêt majeur de la maison manable fait un peu oublier les bâtiments de service et le colombier, ensemble très intéressant des XVe-XVIe siècles qui l’accompagnent et faute d’un plan ancien, il est difficile de savoir si toutes les annexes nous sont parvenues.
Un examen rapide de la construction actuelle révèle de multiples reprises et notre étude tentera de restituer l’évolution des campagnes. On peut toujours supposer que ces manoirs ont succédé à des installations plus anciennes et dans le cas présent, nous avons pu en avoir confirmation. Ce bâtiment primitif sera donc présenté par MM. F. Fichet de Clairefontaine, M. Batrel et Ch. Maneuvrier qui ont mené cette prospection, puis nous analyserons ensuite les différentes campagnes qui ont conduit au manoir actuel.
Le récent rachat par M. MAHEUX et les travaux dont il est actuellement l’objet, travaux qui révèlent des parties cachées par les aménagements du début du XXe siècle, ont fourni l’occasion de conduire une étude plus affinée de l’histoire et de l’architecture de l’édifice. Cette étude a été supportée par un sondage archéologique, mené par le Service régional de l’Archéologie en collaboration avec le G.R.A.P.A., qui a renouvelé nos connaissances sur l’origine du manoir

Le bâtiment primitif: (avril 2001 : nous n’avons pu retrouver la suite de ce texte)   

François FICHET de CLAIREFONTAINE
Michel BATREL
Christophe MANEUVRIER

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT

Bellou, B.M de Bellou, Berlou.
L’église de Bellou, dédiée à Notre-Dame, présente peu d’intérêt: elle est en grande partie moderne; mais on a cherché, dans cette reconstruction à imiter les parties anciennes que l’on prétendait conserver. Ces parties sont les quatre travées et le chevet droit du choeur, bâties au XVIe siècle (murs en blocage, flanqués de contreforts en pierre de taille, peu saillants). Encore ces murs ont-ils été percés en 1834 et 1836, d’ignobles fenêtres avec linteau en briques; une seule ouverture ancienne a échappé à cette restauration.
A l’intérieur, la voûte en merrain du choeur a été conservée. Le retable du maître-autel est à colonnes torses, entourées de ceps de vigne.
Les deux statues des petits autels, la Vierge et saint Laurent, peuvent remonter au XVIe siècle.
La petite cloche vient de l’abbaye de Ste-Barbe, en Auge ; on lit au pourtour :

J’AI ÉTÉ NOMMÉE MARIE PAR MESSIEURS LES CHANOINES RÉGULIERS DU
CHAPITRE DE CETTE ÉGLISE AU MOIS D’OCTOBRE DE L’AN 1759.

Au dessous, sont les armoiries du monastère.

La commune de Bellou a été agrandie par la réunion de la commune voisine de Bellouet, par ordonnance du 14 avril 1836.
De l’élection de Lisieux, sergenterie d’Orbec, cette localité comptait, il y a 100 ans, 62 feux ou 300 habitants. On en compte aujourd’hui 320, y compris son annexe, de population au moins égale au XVIII, siècle. La dépopulation des campagnes est constante ; mais elle atteint rarement une pareille proportion.
Le nom de Bellou est une corruption de celui de Berlon que portait, au XIIe siècle, cette localité. Warin de Berlou vivait en 1186. Guillaume de Bellou, chevalier, donna en 1213, à l’évêché de Lisieux, le droit de patronage de l’église de Bellou; cette donation fut confirmée, en 1250, par Guillaume de Friardel, chevalier, seigneur de Bellou. La seigneurie de Bellou paraît s’être peu après fractionnée par parage en plusieurs membres de fiefs, dont un fut possédé par la maison du Merle et un autre par celle d’Astin. Nicolas du Merle, archidiacre de Lisieux, frère ou proche parent de Guy du Merle, évêque de cette ville de 1267 à 1285. fonda un obit dans celte cathédrale d’un tiers de la dîme de Bellou, à l’exception d’une rente de 15 livres constituée en obit pour Nicolas d’Astin, chevalier et frère de Foulques d’Astin, évêque de Lisieux, de 1250 a 1267. En 1469, une portion du fief de Bellou était possédée par Gervais Fourmentin et une autre par Guillaume Michel. La famille Miche!. nommée aussi Le Michel, ne tarda pas a réunir entre ses mains la totalité de la seigneurie de Bellou. Ce fut un membre de cette famille qui y fit construire. dans le cours du XVIe siècle, le manoir actuel, une des constructions en bois les plus considérables de la contrée, et dont M. Bouet a fait un excellent dessin: la façade septentrionale, construite en pierre jusqu’à la hauteur du premier étage, est flanquée de deux tourelles rondes d’un très-bon effet ; à peu de distance se voit un colombier ancien, d’un aspect pittoresque, que surmontent de beaux épis en poterie; ce manoir paraît avoir été autrefois entouré de douves. La terre de Bellou a passé, au siècle dernier, de la famille Le Michel à celle de La Pallu ; Mme la marquise de Mirville, née de La Pallu, l’a laissée à Mme Hocquart, sa fille.
Philippe Le Michel, sieur de Bellou, et Philippe Hardy, sieur de Chanvallon, firent preuve de noblesse à Bellou, dans la recherche de 1666. Gabriel Le Michel, sieur du Hamel, et François Le Michel, moins heureux, furent condamnés par M. de Marle.

6 – Archives ShL.

Notes de Ch. VASSEUR
Dans les notes de VASSEUR, Dossiers bleus – Doyenné de Livarot, notes sur BELLOU et les épis de faîtage : La façade nord est flanquée de deux tourelles circulaires dont le toit conique est terminé par des épis en terre vernissée…Le colombier est hexagonal, construit en bois et du XVIe siècle comme le manoir. Sa lucarne est surmontée d’un magnifique épi dont la décoration accuse le XVI e siècle. Un second épi couronne le grand comble.
Concernant l’église :  » Il ne faut pas oublier non plus, trois de ces charmants lustres rustiques en bois tourné et peints de brillantes couleurs qu’on nomme des poussinières … »
Bibliog. :
MSAN, VIII, 13
AAN, 1849, p. 162
BM?, 1852, p. 156
Abécédaire, II, p. 466

Achat du 11-02-2003.
33 / Bellou, Pays d’Auge (canton de Livarot, Calvados). « Famille Buisson, Bellouet. Liasse 7 », 1554-1737, 29 pièces parchemin et 4 pièces papier.
35 / Bellou et Notre-Dame-de-Courson (Calvados). Canton de Livarot. « Famille Buisson », 1617-1816, 27 pièces parchemin et papier. Concerne le fief de Belleau à Notre-Dame de Courson et celui de Bellouet à Bellou.

Achat du 11-02-2003. Lot n°6
30 / Pays d’Auge (Calvados). « Famille Buisson ». Seigneurie de Belleau. Gaige plège du fief terre et seigneurie de Belleau 1695. 44 p. papier. ;
Gaige plège 1692, 28 p. papier ; Gaige plège 1718-1723, 38 p. papier ; 1540. Liasse documents divers, 45 pièces papier et parchemin, 1543-1652 concernant diverses localités du sud Pays d’Auge (Calvados et Orne), Livarot, Aubry-le-Panthou, Lisieux etc.); 7 pièces diverses 16e-18e, concernant le fief de Belleau.
31 / Bellou, Pays d’Auge (canton de Livarot, Calvados). « Famille Buisson ». Liasse 8 documents 1510-1675 concerne les environs de Livarot et d’Orbec (Fervaques, Courson, Belleau, Bellou, Bellouet etc.). Liasse 32 pièces parchemin et papier, 1560-1707.
32 / Bellou, Pays d’Auge (canton de Livarot, Calvados). « Famille Buisson, Bellouet.. Liasse 81 », 1577-1664, 9 pièces parchemin et 7 pièces papier.
34 / Bellou et Notre-Dame-de-Courson (Calvados). « Famille Buisson, Bellouet. Liasse 84 », 1510-1640, 27 pièces parchemin et 7 pièces papier. Acquisition de la famille Buisson, de Bellouet, à Bellou, Notre-Dame-de-Courson et. Les deux premières pièces (1510 et 1513) concernent : 1510 : Marguerin Duval et Jacqueline Le Vyvien, d’Auberville (Calvados). 1513 : Jehan Lefebvre et Henry Lepetit du Mesnil-Germain. 190€

2 – Dossiers « LIEUX ».
A- LIEUX : A à K
2 – Bellou : essai de memento.
FONDS NEDELEC:
– BIOGRAPHIES
13. 53 – Grimbert Pierre – Ecrivain installé à Bellou – 23/01/1999
– COMMUNES
Com.4. 10 – Bellou Manoir et commune.

« Doyenné de Livarot ».
4 – BELLOU – B.M de Bellou – Berlou – de Bellou
Voir :
Antiquaires de Normandie VIII p.13
Annuaire normand 1849 p.162
Bulletin Monumental p.156 année 1852
ABC tome II – 466.
Formeville II p.91

Election de Lisieux, sergenterie d’Orbec  62 feux
Sous l’invocation de Notre Dame
Patronage:
14e Episcopus  lexoviensis –
16e Capitulum lexoviense
Fiefferme de la vicomte d’Orbec.

Insinuations
Description de l’église (préparée pour la Statistique), de la cloche et du Manoir.
Description de la cloche
J’ai été nommée Marie par Messieurs les Chanoines réguliers du chapitre de cette église au mois d’octobre de l’an 1759 (cette cloche est seulement en deux lignes sans nom de fondeur mais avec trois petits écussons rangés en triangle, aux armes du Prieuré de Ste Barbe en Auge.)
Description de l’église du 6 mars 1856
Description du Château de Bellou et du colombier.
Rôle de l’Arrière-ban du bailliage d’Evreux

Le premier seigneur de Bellou que l’on trouve est Foulques Ie du Merle, seigneur du Merle Raoul, châtelain de Gacey, Briouze, Bellou et Maréchal de France en 1302.
Il eut pour troisième fils Guillaume le Jeune, seigneur de Messey, Briouze et Bellou en 1318, dont la descendance s’éteignit dans Jean III du Merle, d’où la seigneurie passa à Jean Affour, dont le fils Guy fut dépossédé pour trahison. Le Roy donna ses terres Jean de Bureau, qui les vendit à Louis d’Harcourt en 1457.
Il est difficile de dire si Bellou suivit constamment le sort des autres terres, mais en 1469, lors des monstres de la Noblesse du Bailliage d’Evreux (p.25) on trouve Guillaume Michel, écuyer, seigneur d’une portion du fief de Bellou et (p.33) Germain Fourmentin, possesseur aussi d’un quart de fief à Bellou.
Lors de la Recherche de Montfaut on ne trouve figurer rien sur Bellou, mais dans le Recherche faite par les élus de Lisieux en 1540, on trouve un autre membre de cette famille, Denis Michel, seigneur de Bellou, lequel, dit la recherche, est le fils de Guillaume Michel anobli aux francs-fiefs.
L’armorial de d’Hozier nous donne un autre nom : André de Blanche, seigneur de Bellou, auquel il donne : d’azur à trois têtes de lion arrachées d’argent lampassées de gueules (d’Hozier 80)
Le Rouvray, ferme à Bellou, avec extension sur Lisores. On y trouve un bois nommé les Parcs.

[1] Voir bibliographie en fin de cet article.
[2] Une fouille récente, dont les résultats n’ont pas été publiés, vient d’être conduite sous la direction de MM. François Fichet de Clairefontaine et Christophe Maneuvrier. C’est à notre connaissance la première menée en Pays d’Auge et elle a permis de mettre en lumière à la fois une continuité d’occupation du site et peut-être son absence de lien avec le manoir actuel – hormis le fait que le massif de la cheminée centrale aujourd’hui disparu – fut assis sur celui de la construction précédente détruite avant la fin du XVe siècle.
[3] LECHAUDE d’ANISY, « Abbayes du Calvados », MSAN , VIII, 1834, p. 13, n° 10.
[4] id°.- p. 23, n° 72 .
[5]– id°, p. 13, n° 11 . .
[6] Sur cette famille, voir la solide monographie de Jean-Michel BOUVRIS, « Le lignage des Dastin au XIe siècle », Revue de l’Avranchin , LXI, 1984, n° 319, pp. 65-101 .
[7] Arcisse de CAUMONT, Statistique …, p. 725.
[8] Jean-Michel BOUVRIS, mentionne, op. cit. , p. 98-99, la fondation d’un second obit à prendre sur son moulin et ses hommes de la Roque-Baignard. .
[9] Fiefs de la Vicomté d’Orbec en l’année 1320 (Extrait du Ms. suppl. f° 4, 2797, Comté de Beaumont, à la B.N.) cité par H. de FORMEVILLE, Histoire de l’ancien écêché-comté de Lisieux , t. II, p. 388 .
[10] Henri de FRONDEVILLE, « Le Compte de la Vicomté d’Orbec pour la Saint-Michel 1444 – Jean Le Muet, Vicomte et receveur », Etudes lexoviennes , IV, 1936, pp. 117-318
[11] Léopold DELISLE, Catalogue des actes de Philippe-Auguste , pp. 202-203 .
[12] Henri de FRONDEVILLE, op. cit. .
[13] Gildas BERNARD, Guide des Archives départementales du Calvados , Caen, 1978: Friardel: p. 185; Notariat d’Orbec: p. 137; Bellou, Etat-civil, p. 116 .
[14] Arcisse de CAUMONT, op. cit, p. 725 .
[15] Pierre-Elie-Marie LABBEY DE LA ROQUE, Recherche faite en 1540, par les Elus de Lisieux des nobles de leur Election , Caen, Poisson, 1827, p. 22 et 24.
[16] P.-F. LEBEURIER, Rôle des taxes de l’arrière-ban du bailliage d’Evreux en 1562 avec une Introduction sur l’histoire et l’organisation du ban et de l’arrière-ban , Evreux-Rouen, 1861, p. 77..
[17] GRAVELLE-DESULIS, « Recherche de la noblesse d’Alençon faite par Bernard de Marle.,.. 1666 », Annuaire de l’Orne , 1866, p. 291.
[18] Ce chercheur orbecquois dont les papiers sont conservés aux Archives départementales du Calvados, s’était livré à des sondages dans les fonds notariaux d’Orbec et judiciaires du Bailliage d’Orbec.
[19]Cette famille était depuis longtemps installée dans la région et nous voyons ainsi Guillaume de la Pallu, figurer comme sénéchal du comté de Montgommery dans un aveu rendu en faveur du comté par Roger Bardoul, seigneur de Caudemonne. AD. Orne, A. Montgommery III 8.
[20] A.D. Calvados – F 6375 – Notes Desprès, Dossier Bellou; Acquisition Sallenelle .
[21] G.-A. PREVOST, Armorial général de France (Edit de Novembre 1696). Généralité d’Alençon publié d’après le manuscrit de la Bibliothè­que nationale , Rouen-Paris, 1922-1924, t. I, pp. 117, 181, 182
[22] Cf. Michel COTTIN, Notes sur le château de Formentin , Communication faite à la Société Historique de Lisieux le 30 novembre 1990 .
[23] Abbé Piel – Inventaire historique … t. II, X, 361, pp. 156-157.
[24] A.D. Calvados – F 6375  .
[25] A.D. Calvados – F 6375 . .
[26] Sur la marquise de Mirville, cf. Philippe SEYDOUX, Châteaux du Pays d’Auge et du Bessin , s.l.s.d. (Paris, 1985), p. 14.
[27] Arcisse de CAUMONT, Statistique … , p. 725 .
[28] S’agissant d’un sondage de vérification pour connaître, avant travaux, l’état des fondations, il n’avait pas été jugé nécessaire de descendre plus avant .
[29] Abécédaire , p. 504.
[30] Michel COTTIN,  » Le château de Fumichon « , Pays d’Auge, revue., Février 1991, pp. 14-21; Mars 1991, pp. 19-26.
[31]  Raymond QUENEDEY, Les provinces de l’ancienne France . La Normandie. Recueil de documents d’architecture civile de l’époque médiévale au XVIII° siècle. I. Généralités, milieu, climat, sol, conditions humaines. III, Calavdos , PARIS, F. Contet, 1929 pl. 1.
[32] id°, pl. 2 .
[33] Cf. Michel COTTIN, « La maison traditionnelle en Normandie Centrale », His­toire et Traditions Populaires du canton de Saint-Pierre-sur-Dives , Septembre 1989, n° 27, pp. 37; et « Le Château de Fumichon », Pays d’Auge , février et mars 1991. .
[34] 180/250 mm. pour les poinçons et 170/280 mm. pour les arbalétriers.
[35] Les nouveaux poinçons malgré leur hauteur largement supérieure aux plus anciens ne mesurent plus que 135/235 mm.
[36] Cf. les articles 31 et 357, Guillaume de Friardel, chevalier, devait au comte de Beaumont, en 1320, une rente annuelle de 12 livres pour la fiefferme qu’il tenait à Bellou et à Bellouet . Cette fiefferme dépendait de l’ancienne baronnie des Moutiers-Hubert et, comme elle, était incorporée au domaine royal lors de la confiscation des biens de Hugues Paynel par Philippe-Auguste . A Bellouet comme à Friardel, on trouve les de Cintray successeurs de la famille de Friardel après la libération de la Normandie . :