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AUTHIEUX-sur-CALONNE

NOTES sur Les AUTHIEUX sur CALONNE


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Archives Calvados:
Les Authieux-sur-Calonne (Calvados) Canton actuel : Blangy-le-Château
Arrondissement actuel :Lisieux
Code INSEE : 14032

Canton de Blangy.
Sanclus Nicolaus .
Sunctus Petrus de Altaribus, XIV siècle,(pouillé de Lisieux, p. 38).
Les Aoustieux du-Puits, les Aoustieux 1579 ( ibid, p. 39 note 1 ).
Saint-Meuf-les-Authieux XVIII siècle (Cassini).

Hameaux des AUTHIEUX sur CALONNE:
Airreries (LES), quart, Bas-Verger (LE), BEL (LE), Biétrisière (LA), Bois-Halley (LE), Boudinière (LA), Brévalerie (LA), Bruyère (LA), Campagne (LA), Carrefour-Rouge (LE), Champs-de-Calonne (Les), Chaussée (LA), Chouquet, Cour (LA), Cour au Seigneur (LA), Cour-d’en-Bas (LA), Cour-des-Vignes (La), Cour-du-Mineur (LA), Cour-du-Pressoir (LA), Cour-Plessier (LA), Delarue, Ferme-des-Quais (LA), Grentherie(LA), Grieux, Haut-Verger (Le), Houssaye (LA), – Lieu-Bellemare (LE), h. – Lieu-Bertheau (LE), h. – Lieu-Bosnet (LE), h. – Lieu-Lair (LE), h.- Manoir (Le), h. – Mansellerie (LA), h. – Mare-Cadet (LA), h. – Moncellerie (LA), h. – Quais (Les), f. – Rue-Dieuzi (LA), h. – Vaux (LEs), h. – Verger (Le HAUT et LE BAS-), h.

Rôle des Fiefs de la vicomté d’Auge 1620 – 1640:

    Le fief des Authieux-sur-Calonne, plein fief assis en la paroisse desdits Authieux sur-Calonne, possédé par messire Jacques de Vippart, seigneur de la Ferté Dudit fief des Authieux-sur-Calonne relève :

    • Le fief de Launey, plein fief assis en la paroisse de Launey, possédé par les sieurs de Bellegarde.
    • Le fief de Saint-Jullien, demi fief assis à Saint-Julien.
    • Le fief de Noirval, 6° de fief assis à Manneville, possédé par les héritiers de feu – Jehan l’ellerin, sieur de Noirval.
    • Les deux fiefs du Mesnil et Livet, pleins fiefs assis en la paroisse du Mesnil, possédés à présent par Aimé de Houel, seigneur de Morainville.
    • Le fief de Manneville-la-Pipart, demi fief assis en la paroisse de Manneville, possédé par messire Robert Duval, Conseiller du Roi en sa Cour du Parlement à Rouen.
    • Le fief de Surville, qui fut Richard Fourmage, quart de fief assis en la paroisse de Saint-Martin-de-Surville, possédé par les enfants de feu messire Louis d’Estournel.
    • Le fief de Vassy, demi fief assis à Saint-Julien, possédé par les enfants héritiers de feu François de Saint-Pierre, vivant écuyer, sieur de Saint-Julien.
      • Dudit fief de Vassy relève :

      • Le fief d’Asniere, assis à Pierrefitte.
      • Le fief de Brévedent, tiers de fief assis à Manneville, possédé par messire Robert Louval, Conseiller du Roi en sa Cour de Parlement de Rouen.
      • Le Moulin de la noble fiefferme de Calonne, à présent réuni au domaine de ladite vicomté d’Auge.
      • Le fief de Guieuredonet, qui est un 8° de fief, assis en la paroisse de Hébertot, possédé par Guy de Nollent, écuyer, sieur de Hébertot.

1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives ShL.

1 – Bibliographie:

BARLE Lionel. – La chapelle Saint-Meuf des Authieux-sur-Calonne. – Pays d’Auge (Le), 55, 5, septembre- octobre, 2005, p. 16-18.
BERTAULD Suzanne, « Un Impressionniste en Pays d’Auge: Frederick Carl Frieseke », PAR, 43, N° 5, Mai 1993, pp. 8-13, ill.
CAUMONT Arcisse de, Statistique monumentale du Calvados. Arrondissement de Pont-l’Evêque, t. IV, Caen, Hardel, 1862. In-8°, 469 p., fig; pp. 358-365, fig.
Editions FLOHIC : Le patrimoine des communes du Calvados, page 217
« Excursion du 16 juillet 1918 (Les Authieux-sur-Calonne, Saint-André-d’Héber¬tot) », BSHL, N° 23, 1918, pp. 13-14
GARNIER, Monographie communale des Authieux-sur-Calonne, Ms. 1885, 4 p.= Arch. Départ. du Calvados, Br. 9424
GUILMETH Auguste, Bourg de Blangy, s.l., s.d. (note manuscrite E.D.: Rouen, 1849). In12, 48 p.= M.C. Br. E.D. 1166, manque cahier 9-16 – 2e ex. complet.
LESCROART Yves, La Renaissance en Pays d’Auge dans La Renaissance en Basse-Normandie, numéro spécial de Art de Basse-Normandie, Printemps 1975, p. 57.
NORTIER Michel, Contribution à l’étude de la population en Normandie au bas moyen âge (XIVe-XVIe siècles). Inventaire des rôles de fouage et d’aide. Sixième série: Rôles de fouage paroissiaux de 1518 à 1533 dans Répertoire périodique de documentation normande. N° 14, Cahiers Léopold Delisle, XXXIX, 1990, pp. 1-127; p. 36.
PIEL L., « Etudes sur le Livre du Trésor des Authieux-sur-Calonne », BSHL, n° 7, 1879, pp. 1-55
PONSOT Philippe, Bâtiments et équipements des usines à huile du Calvados: 1785-1883 dans L’Homme et l’industrie en Normandie. Du Néolithique à nos jours. (23e Congrès des Sociétés historiques et archéologiques de Normandie, 1988), BSHAO, n° spécial, 1990, pp. 347-362, carte, fig.

2 – Pièces Justificatives:

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT
Notes de M. Ch. Vasseur
Les Authieux-sur-Calonne, ecclesia de Altaribus.
Comme son nom l’indique, cette paroisse possédait deux églises: l’une d’elles sert encore au culte ; l’autre, située à quelques pas seulement de la première, est en grande partie démolie: il n’en reste plus que le choeur.
Elle est indiquée, sur la carte de Cassini, sous le nom de St.Meuf-les-Authieux; pourtant elle avait saint Nicolas pour patron.

Saint.-Meuf.
— Ce qui en reste paraît de construction ancienne.
Il y a absence complète de contreforts. Le chevet est droit, sans aucune ouverture. Les deux murs latéraux sont symétriquement percés chacun de deux fenêtres Au midi, la première est cintrée ; la deuxième en accolade ; elles datent toutes deux du XVIII. siècle. Au nord, la première fenêtre est aussi cintrée; mais, malgré son peu de caractère, elle offre un aspect roman ; ses claveaux sont extradossés. La seconde fenêtre est du XVIe siècle.
Le portail actuel est l’ancien arc triomphal. Il est ogival, sans aucune moulure; les pieds-droits massifs étaient surmontés, au lieu de chapiteaux, d’une moulure simple d’aspect roman. On a, en partie, rempli cette arcade en n’y réservant qu’une porte qui se trouve garnie de deux vantaux, restes curieux et remarquables de sculpture à personnages de la Renaissance. Plusieurs panneaux, malheureusement, ont disparu. Chacun de ceux qui restent porte un saint, sculpté en demi-relief. Le premier est saint Jean, l’apôtre, avec son calice d’où sort un dragon. Viennent ensuite, en commençant vers le nord : saint Nicolas, avec les trois enfants qui sont son attribut ; sainte Barbe, avec sa tourelle ; la Vierge-Mère; saint Roch; enfin saint Antoine, ayant sous ses pieds un petit porc. La série inférieure est fort incomplète; il en reste un saint évêque, auprès duquel on lit : s. LAIGIR (saint Léger); enfin un saint Jean-Baptiste. Il tient sur son bras gauche un agneau qu’il montre de sa main droite.
La voûte est ogivale, en merrain, avec des dessins en noir sur les douvettes. Une inscription gothique de quatre lignes indique, sans doute, la date de la construction et les noms des charpentiers; mais elle est trop fine pour être lue d’en bas.
Sous la première fenêtre du midi est une piscine grossièrement cintrée.
Les deux statues qui accompagnent l’autel sont anciennes : l’une est une Vierge en pierre, un peu maigre de formes, tenant son enfant habillé dans ses bras; elle provient de l’un des autels de l’église voisine.
La statue qui lui fait vis-à-vis est aussi une Vierge. A en juger par sa posture, elle avait été faite pour accompagner la croix d’un arc triomphal.
Cette église de St.-Nicolas dépendait du doyenne de Touques; le patronage en appartenait au prévôt de Normandie dans la cathédrale de Chartres. Je ne sais par quelle transaction le seigneur était devenu patron au XVIIIe. siècle.

Église Saint-Pierre.
— L’église de St.-Pierre est construite sur une motte assez élevée, semblable en tout aux anciennes mottes féodales des premiers seigneurs normands, mais que je crois formée simplement par des chemins creux qui entouraient l’enclos consacré. Elle remonte, comme sa voisine, jusqu’à la période romane.
Le portail est flanqué de trois contreforts: deux sont romans.
Près du contrefort central, qui s’élève jusque dans le pignon, est une très-étroite fenêtre cintrée, de style roman.
La porte est surbaissée, avec vantaux à panneaux plissés.
Le mur méridional, construit en blocage, avec feuilles de fougère, est soutenu par trois contreforts plats. Deux fenêtres, du XVII. siècle, éclairent les premières travées; dans la troisième est une fenêtre moderne. Le mur septentrional a été refait; mais il y reste un contrefort plat, de la construction primitive.
Le clocher, assis sur l’arc triomphal, à l’extrémité orientale de la nef, est carré, d’une forme peu élégante.
Le mur méridional du choeur est moderne. Le chevet est droit ; la sacristie y est adossée. Au nord sont deux chapelles, l’une en briques avec des pilastres en pierre aux angles; l’autre, avec deux contreforts sur l’angle, est percée dans le pignon d’une fenêtre trilobée. La plus grande de ces deux chapelles, celle de l’est, est appelée chapelle de Brancas.
L’intérieur de l’église renferme des objets d’ameublement curieux.
La voûte du choeur est une carène ogivale en merrain, sans trace d’entraits ni poinçons.
L’autel date du règne de Louis XIV ; il se compose de deux colonnes corinthiennes, cannelées, rudentées, portant un entablement droit. Le tableau représente l’Assomption de la Vierge ; il est entouré d’un cadre à feuillage de laurier enlacé de rubans.
Le tabernacle est d’une dimension assez considérable. C’est un pavillon semi-hexagonal terminé en dôme. Dans les niches de ses faces sont cinq petites statuettes : sur la porte, le Sauveur du monde ; à droite et à gauche, les quatre évangélistes avec leurs attributs distinctifs.
Cet autel en cache un plus ancien et plus simple : une table de pierre, seulement biseautée, portée sur deux piliers de maçonnerie.
L’arc triomphal est ogival, sans moulures; mais il pourrait remonter à la période de transition.
A droite et à gauche sont deux petits autels. Celui du nord, consacré à la Vierge, est garni d’un parement en cuir gaufré, peint et doré, où sont figurés des rinceaux et des fleurs. Le retable se compose de deux colonnes torses avec des ceps de vigne enroulés, au milieu desquels jouent, ou se poursuivent, des serpents, des salamandres, des reptiles de toute sorte, des oiseaux, des escargots, etc. Le centre était autrefois occupé par un tableau, représentant une Vierge au Scapulaire, qu’entourait un beau cadre à feuillages dans le style Louis XIV, comme le reste. Ce tableau est maintenant relégué contre un des murs, au bas de la nef.
L’autre petit autel n’a pas de style ; il encadrait aussi un tableau singulier: saint Pierre, assis de face, la tête coiffée de la tiare à triple couronne , couvert de riches vêtements sacerdotaux et tenant d’une main un sceptre, de l’autre la croix à triple croisillon ; un large cadre noir avec de légers rinceaux dorés entoure la toile et donne à l’ensemble un aspect sévère. Ce tableau fait pendant à celui du petit autel de la Vierge, et une niche sans style a pris sa place primitive.
Deux autres tableaux garnissent encore les murs. L’un représente des moines priant et lisant devant un cadavre ; au bas on lit : s. MEV 1643. Dans un coin est un petit écusson d’argent à un lion rampant armé et lampassé de sable, entouré du collier de saint Michel. Vis-à-vis est un saint Quentin. Il est de même dimension que le précédent et porte aussi au coin un blason accolé : le premier de gueules à l’écusson d’azur portant un lac d’amour d’or accompagné de six fermaux aussi d’or, en orle; le second d’azur à deux roses d’or posées en chef, et un fer de lance aussi d’or en pointe.
Les deux chapelles du nord communiquent avec le choeur par deux arcades en planches, avec la nef par une arcade ogivale informe, et à droite de l’autel de la Vierge par une sorte de trou carré.
La première chapelle, la plus voisine du chevet, est voûtée en forme de carène ogivale en merrain, avec un entrait Dans l’ameublement il n’y a rien de remarquable qu’une antique statue d’évêque.
L’autre chapelle est voûtée en pierre avec nervures prismatiques tombant jusqu’à terre dans les angles. Sur la clef de voûte est figuré un écusson, non blasonné, entouré de traceries flamboyantes.
Devant le portail est un if qui mesure, à sa partie moyenne, 14 pieds de circonférence. Il est creux, mais ses branches ont encore une grande vigueur de végétation.
Le patronage de cette église, comme celui de St.-Nicolas, avait été donné dès la plus haute antiquité au prévôt de Normandie dans le chapitre de Chartres ; on le retrouve également, au XVIIIe. siècle, entre les mains du seigneur laïque. Elle dépendait du doyenné de Touques.

Château.
— A peu de distance de l’église, à l’est, se trouve un vieux logis qui s’appelle manoir de Brancas, sans doute du nom de l’une des familles qui l’a possédé. Il est désigné simplement sous le nom de château sur la Carte de Cassini. En effet, c’est une très grande construction élevée de deux étages, bâtie en grande partie en briques et pierre ; mais dans les étages supérieurs se trouve une partie en bois sculptée dans le style du règne de François I’r. Au milieu de ces sculptures, on distingue encore sur deux poteaux corniers un blason fascé ondé, celui du constructeur du XVIe. siècle. Trop de familles normandes ont porté des blasons analogues pour qu’on puisse faire une attribution, à défaut de tout document historique. Les bâtiments d’exploitation sont groupés sans ordre et n’offrent point d’intérêt. La porte de l’enclos est ancienne, et son état de délabrement contribue encore à la rendre pittoresque.
Les Authieux paraissent avoir été une localité importante au point de vue féodal. Dans le registre de Philippe-Auguste, rédigé au commencement du XIIIe. siècle, on trouve l’indication de cinq fiefs de haubert aux Authieux : Domitius de Altaribus V feoda apud Altaria.
Mais, depuis lors jusqu’au XVe. siècle, nous n’avons pu trouver le moindre document.
On voit figurer dans les registres de la Charité de Surville, en l’année l479, un Richard de Saint-Pierre, sieur des Authieux, qui vivait encore en 1513.
En 1540, Christophe de Saint-Pierre, Jean, son père, et Robert, sieur de Norolles, son frère, produisirent leurs titres de noblesse devant les élus de Lisieux. Ils furent assis à la taille comme coutumier de achapter boeufs et vaches, les engraisser dans ses herbages et ensuite Les revendre.
Néanmoins ils avaient bien justifié leur extraction de noblesse et descente par cinq degrés, depuis Jean de Saint-Pierre, seigneur de Norolles et de St.-Julien, vivant en 1360.
Il existait, dans les limites de la paroisse, une chapelle de St-Jean-des-Gastines. Je ne sais si elle subsiste encore.
Les Aulhieux faisaient partie de l’élection de Pont-l’Évêque, sergenterie de St-Julien-sur-Calonne.

On y comptait 2 feux privilégiés et 93 feux taillables.

LES AUTHIEUX-SUR-CALONNE. – Motte sur laquelle se trouve bâtie l’église – Caumont, Stat. mon., IV, p. 361. – Doranlo, Camps, p. 802.

Bulletin de la Société des antiquaires de Normandie
CALVADOS. – (230) Les Authieux-sur-Calonne. Chapelle Saint-Meuf: « panneaux de bois sculpté (XVIe s.) encastrés dans l’huisserie moderne de la porte » représentant Ste-Barbe, St-Roch. etc. Tableau du maître-autel représentant St.Roch. Eglise des Authieux, maître-autel du XVIIe s. peintures murales. (Excursion du 16 Juillet de la Soc. Hist. de Lisieux).

Les possessions du chapitre de Chartres au pays d’Auge
La donation de 1014 ne nomme pas expressément dans son texte les deux paroisses des Aulthieux (Ecclesiade Altaribus) elle les désigne sous le nom des deux membres dépendant de celle de Saint-Julien «… Et Ecclesiam de Sancto-Juliano, cum duobus membris appendentibus.»
Nous ignorons absolument à quelle époque et dans quelles circonstances l’église de Chartres perdit son patronage aux Aulthieux. Voici seulement ce que nous savons.
Le 30 avril 1708. les Insinuations de Lisieux (1) nous montrent Jacques Vipart, chevalier seigneur et marquis de Silly, seigneur et patron des Aulthieux, nommant sans trouble à la cure de Saint-Pierre ; le même fait se renouvelle le 9 octobre 1737. pour la cure de Saint-Nicolas pour sa fille, Marie-Anne Vipart, marquise de Silly (2).
Mais le 17 août 1720. la cure de Saint-Pierre étant de devenue vacante, messire Jean-François Faure de Berlize prévôt de Normandie en l’église Notre-Dame-des-Chartres y nomme M. David, prêtre du diocèse de Lisieux, qui en prit possession.
Le 1er octobre suivant, le marquis de Silly nomma à son tour à la même cure Me. Jacques Rabot. vicaire de Saint-Philbert-des-Champs qui prit également possession, mais fut transféré au Brevedent le 27 décembre 1727; il fut remplacé par un nouveau curé nommé par la marquise de Silly (3).
Il ne parait pas ensuite que, jusqu’à la Révolution, le prévôt de Normandie ait renouvelé ses prétentions, car les curés suivants furent nommés par les Brancas. seigneurs temporels des deux paroisses au droit de la maison de Silly.
Les deux églises des Aulthieux(4) existent encore, l’une auprès de l’autre sur une éminence dominant le cours de la Calonne; une seule. Saint-Pierre, est encore livrée au culte: l’autre, Saint-Nicolas, appelée Saint-Meuf, sur la carte de Cassini — est abandonnée.
Possédée d’abord par une famille de son nom, Guillaume des Aulthieux. —Wilhelmus de Altaribus, vivait en 1193. — la terre seigneuriale des Aulthieux passe successivement dans les familles de Saint-Pierre. Vipart de Silly et de Brancas (5).
Les Aulthieux ont vu naître au moyen âge Baudouin des Aulthieux, trouvère normand qui en était en même temps seigneur (6).
La famille Le Cordier, dont nous avons déjà parlé, possédait sur ces paroisses la terre de la Porte, appartenant encore actuellement à ses descendants.
Parmi la postérité de cette branche de la Porte, figurent, en ligne féminine, l’abbé de Grieu, prieur de Saint-Hymer. député aux Etats généraux de 1789. et l’amiral Hamelin, ministre de la marine, qui a donné son nom à une rue de la ville voisine de Pont-l’Evêque(7).
Les Aulthieux étaient autrefois le chef-lieu d’un notariat dont le titulaire prenait le titre de : « tabellion pour les sièges de Pont-l’Evêque et Touques, branche des Aulthieux-sur-Calonne » (8)
(1) Insinuations, I. p, 727.
(2) Ibid. E. II. p. 403.
(3) Insinuations, E, III, p.34, 79, 87.
(4) Autrefois généralité de Rouen, élection de Pont-l’Evêque. sergenterie de Saint-Julien, archidiaconé de Pont-Audemer et doyenné de Touques. 2 feux privilégiés et 93 feux taillables actuellement, commune du canton de Blangy. 422 habitants.
(5) Archives de Lierremont, grand rôle de l’Echiquier de Normandie
(6) Histoire des Trouvères normands, par l’abbé de la Rue, III, 205.
(7) Généalogie de la famille Le Cordier et des familles de Grieu et Hamelin, Archives de Lierremont.
(8) Minutes de Deauville.

Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien Diocèse de Lisieux
36. – Le 2 mars 1699, vu l’attestation du sr Thiron, pbfë, curé de St-Pierre-des-Authieux, dispense de bans pour le mariage de Nicolas Cordier et de Sainte Levillain.

155. – Le 30 sept. 1697, vu l’attestation du sr Thiron, curé de St-Pierre-des-Authieux, et du sr Lebourg, curé de Bonneville-la-Louvet, dispense de bans pour le mariage entre Yves Grenguet et Françoise Pépin.

189. – Le 18 sept. 1699, reçurent la tonsure et les ordres mineurs :
Jean Grente, fils d’Ezéchiel Grente, chevr, et de damlle Marguerite Lesueur, de la parr. des Authieux-sur-Calonne.

706. – Le 4 déc. 1705, la chapelle de St-Jean-des-Gastines, située sur la parr. des Authieux-sur-Calonne, étant à la nomination de Mesre Jacques Vipart, chever, seigr marquis de Silly, à cause de son fief des Tostes, led. seig de Silly, demeurant en son château, parr. de Dozulé
et représenté par Charles de Vatteville, de la parr. d’Angerville, présentement demeurant à Lx, nomme à lad. chapelle, vacante par la mort de Me Henry Ridel, pbfë, curé de Gonneville-sur-Dives, la personne de Me Jean-Jacques Fleury, clerc tonsuré de la parr. de Beuvron.

732. – Le 14 janvier 1706, Me Jean-Jacques Fleury, clerc tonsuré, pourvu de la chapelle de St-Jean-des-Gastines, en la parr, des Authieux-sur-Calonne, prend possession dud. bénéfice, en présence de plusieurs paroissiens des Authieux, Bonneville-la-Louvet et la Lande.

453. – Le 4 février 1708, vu l’attestation du sr Thiron, curé de St-Pierre-des-Authieux, et du sr Vacquet, vicaire du Torpt, dispense de bans pour le mariage entre Jean Quesnéet Jeanne Lerondelle.

Curés. – S. Thiron – A. Poplu.
Prêtre desservant. – J. Duhault.
Clerc. – Jean Grente.
Patron. – Le seigneur du lieu. – J. Vipart.
Seigneur. – E. Grente des Coutures.
Chapelle Saint Jean-des-Gastines. – Chapelains. – H. Ridel – J.-J. Fleury – Patron. – Le seigneur des Tostes – J. Vipart de Silly.

374. – Le 17 juin 1710, vu l’attestation du sr Scelles, curé de St-Martin-de-Fresnay, et du sieur Jouenne, curé de St-Nicolas-des-Authieux, dispense de bans pour le mariage entre François Pouyer, de lad. parr. des Authieux, d’une part, et damlle Françoise Vigan, fille de feu François Vigan, Escr, sr de Ste Croix, et de damlle Charlotte Lévesque, de lad. parr. de St-Martin-de Fresnay.

556. — Le 21 nov. 1713, Me Jean Fouqu, pbfë du diocèse de Bayeux, curé de Clermont, diocèse de Lx, et aussi pourvu de la cure de St-Rémy de Douvres, diocèse de Bayeux, dont il n’a pas pris possession, en ayant seulement requis la collation, le 7 avril dernier, logé « en
l’hostellerie où pend pour enseigne la Croix d’Or, faubourg et parr. St- Désir de Lx, » donne sa procuration pour permuster tous les droits qu’il a sur lad. cure de Douvres, dépendant du Chapitre de Bayeux, avec Me Guillaume Bayeux, pbfë du diocèse de Lx, vicaire de Pierrefite
et titulaire de la chapelle de St-Jean-de-Gastines en la parr. de Bonneville-la-Louvet ; et led. sr Bayeux, logé en la même hostellerie, donne aussi sa procuration pour permuter avec le sr Fouqu, sad. chapelle de Gastines, dépendant de Mre Jacques-Joseph de Vipart de Silly, maréchal des camps et armées du roy. Toutefois le sr Bayeux devra servir la pension de 200 livres admise en cour de Rome en faveur de Me Jean Fouqu, dernier titulaire, lors de la résignation qu’il avait faite en faveur du sr permutant. Fait en présence de Joseph Montault
de Brassac, pbfë-curé de N,-D. de Dozulé, et de Pierre Lefort, « Me de lad. hostellerie. »

380.- Le 20 sept. 1715, reçurent la tonsure et les ordres mineurs :
Me Charles Ouesnel, de la parr. de St-Pierre-des-Authieux.

446. – Le 17 mai 1718, vu l’attestation du sr Jouenne, curé de St-Nicolas-des-Authieux, dispense de bans pour le mariage entre Jean Verger et Madeleine Verger.

268. – Le 22 mai 1720, dispense de bans pour le mariage entre Guillaume de Villers, fils d’Olivier et de damlle Marguerite Delahaye, de la parr. de Beuvron, d’une part, et damlle Catherine-Charlotte Lepeltier, fille d’Antoine Lepeltier et de Catherine de Semilly, de la parr. des
Authieux-sur-Calonne.

Les Authieux Saint-Nicolas
Curés. – R. Jouenne.
Notable. – F. Pouyer.

Les Authieux Saint-Pierre
Curés.
Clerc. – C. Quesnel
Seigneurs et notables. – A. Lepeltier – F. Lecordier.
Chapelle Saint-Jean des Gastines. – Chapelains. – G. Bayeux – J. Foucqu. Patron – Le seigneur des Tostes – Jq.-Jh. Vipart de Silly.

39. – Le 4 mars 1726, vu l’attestation du sr Poplu, curé de St-Pierre-des-Authieux, dispense de bans pour le mariage entre Jean-François Le Cordier, sr de la Porte, garde delà prévôté de l’Hôtel et Grande Prévôté de France, fils de François Le Cordier, sr de la Porte, conser du roy, lieutenant-général civil et criminel de l’élection de Pont-l’Evêque, et de damlle Magdeleine Anglement, d’une part, et dame Marguerite Gamare, fille du sr André Gamare et de dame Marguerite Verger, tous deux de lad. parr. des Authieux.

191 . – Le 17 août 1726, la nomination à la cure de St-Pierre des Authieux, appartenant au prévôt de Normandie en la cathédrale de Chartres, Mesr. Jean-François Faure de Berlize, prévôt de Normandie en lad. cathédrale, nomme à la cure des Authieux, vacante par la mort de Me André Poplu, dernier titulaire, la personne de Me David Délie, pbfë du diocèse de Lx. Fait et passé à Paris.
Le 20 août 1726, Mre Pierre Dumesnil-Leboucher, vicaire général de Lx, donne aud. sr Délie la collation dud. bénéfice.
Le 21 août 1726, le sr Délie prend possession de la cure de St-Pierre des Authieux, en présence de Me Jacques Louvet, greffier, demeurant à Pont-1’Evêque, et autres témoins.
Le 1 er oct. 1726, « haut et puissant seigr Mesre Jacques-Joseph Vipart, marquis de Silly, chevr des Ordres du roy, lieutenant-général de ses armées et conser d’Etat d’épée, seigr et patron de St-Pierre et de St-Nicolas des Authieux-sur-Calonne, St-Léger du Bosc, seigr et patron
honoraire de Dozulé, Angerville, St-Jouin, St-Julien-sur-Calonne, des fiefs Treham, Moulin-Troussel, Lachy, Maloisel, Vassy, Nerval, les Tôtes, Couyère, la Faverille, la Tombe-sur-Seine, et autres lieux, demeurant ordinairement à Paris, rue de Grenelle, et estant de présent en son manoir seigneurial dud. lieu des Authieux, » donne sa procuration à Me Jean de Boissey, pbfë, curé de St-Philbert-des-Champs, pour, en son nom, présenter pour le bénéfice-cure de St-Pierre-des-Authieux, vacant par la mort de Me André Poplu, dernier titulaire, la personne de Me Jacques Rabot, pbre, vicaire dud. St-Philbert.
Le 2 oct. 1726, led. sr de Boissey présente pour lad. cure la personne dud. sr Rabot, et le même jour Mre Jean-Louis Le Chappelain, vicaire général du seigr évêque, donne la collation dud. bénéfice.
Le 3 oct. 1726, le sr Rabot prend possession de la cure de St-Pierre-des-Authieux, en présence de Me Jean Poplu, pbrê, curé de Tourville, diocèse de Rouen ; Me Jacques Adam, pbfë, desservant lad. parr. des Authieux, et autres témoins.

1039. – Le 29 déc. 1730, Jean Desmouceaux, marchand, demeurant aux Authieux-sur-Calonne, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Antoine Desmouceaux, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. – Led. acolyte était né aux Authieux et demeurait actuellement à Glos-la-Ferrière.

463. – Le 2 mars 1728, vu le décès de Me Jacques Daubichon, pbfë, notaire royal-apostolique du diocèse de Lx, Me Jacques Rabot, pbfë, curé de St-Pierre-des-Authieux, résigne sond. bénéfice, par devant Me Pierre Fromage, notaire à Lx, entre les mains de haute et puissante daralle(?) Mademoiselle Marie de Vipart, marquise de Silly, fille majeure usant de ses droits, seule et habile à se dire héritière de haut et puissant seigneur Mre Jacques-Joseph de Vipart, marquis de Silly, son frère, chevr des Ordres du roy, lieutenant-général de ses armées, conser d’Etat et d’Epée, et, en cette qualité, dame et patronne de lad. parr. de St- Pierre-des-Authieux, de St- Nicolas -des -Authieux et autres lieux.
Le 3 mars 1728, lad. damlle marquise de Silly, demeurant à Paris, faubourg St-Honoré, rue et parr. de la Magdeleine de la Ville-l’Evêque, représentée par M6 Jean Boissey, pbfë, curé de St-Philbert-des-Champs, au diocèse de Lx, se trouvant présentement à Paris, nomme à lad. cure des Authieux, la personne de Me Michel Parau, pbfë, vicaire dud. St-Philibert.
Le 11 mars 1728, le seigr évêque de Lx donne aud. sr Parau la collation dud. bénéfice.
Le 16 mars 1728, le sr Parau prend possession de la cure de St-Pierre-des-Authieux parle ministère de Me Pierre Duhamel, avocat, notaire royal apostolique du diocèse de Lx, en présence de Me Etienne Duchesne, pbfe, curé de Blangy et promoteur en l’officialité dud. diocèse de Lx ; Me Jacques Rabot, pbfë, actuellement curé du Brèvedent ; Pierre De Manneville, demeurant à Blangy ; Jean Le Cordier, sr de la Porte, garde du roy en la prévôté de l’Hôtel, et Me Robert Jouenne, pbfë, curé de St- Nicolas-des-Authieux.

442. – Le 9 oct. 1737, la nomination à la cure de St-Nicolas-des-Authieux, vulgairement appelée St- Meu, appartenant au seigr du lieu, haute et puissante dame, Madame Marie-Anne Vipard, marquise de Silly, dame et patronne de St-Léger-du-Bosc, St-Pierre-des-Authieux, St-Nicolas-des-Authieux-sur-Calonne, dame de Dozulé, St-Jouin, Angerville, St-Julien-sur-Calonne, Vassy, Maloisel, les Tôtes, la Couyère, Noirval, le Plessis-Esmengard, Trihan, Troussel, Moullin du Chesne, Orcher et autres fiefs et seigneuries, demeurant en son château, parr, de Dozulé, et représentée par Simon Verdelet, marchand de Grandouet, nomme à lad. cure de St-Nicolas-des-Authieux, vacante par la mort de Me Robert Jouenne, dernier titulaire, la personne de Me Louis Thorel, pbfë, originaire de la parr. de Livaye, vicaire de St-Léger-du-Bosc. Fait à Lx, en présence de Me Jacques Coppie, pbfë, demeurant à Lx, parr. St- Germain, et autres témoins.
Le 9 oct. 1737, le seigr évêque donne aud. sr Thorel la collation dud. bénéfice.
Le 24 oct. 1737, le sr Thorel prend possession de la cure de St-Nicolas-des-Authieux, en présence de M Michel Parau, pbfë, curé de St-Pierre-des-Authieux; Me Jean-Baptiste Gondouin, pbfë, desservant le bénéfice de St-Nicolas ; François Desseaux, concierge du château de Madame la marquise de Silly, et autres témoins.

468. – Le 29 oct. 1724, Jean-Baptiste Gondouin, fils de Guillaume et de Marie Lefebvre, de la parr. de Druval, reçoit la tonsure et les ordres mineurs.
Le 8 mars 1729, led. sr Gondouin, diacre du diocèse de Lx, âgé de vingt-trois ans, est reçu Me ès-arts en l’Université de Caen.
Le 9 mars 1729, il obtient des lettres de quinquennium du recteur de lad. Université.
Le même jour, il est nommé par icelle sur les archevêchés et les chapitres de Paris, Rouen et Tours ; sur les évêchés et les chapitres de Chartres, Blois, Bayeux, Lisieux, Coutances, Avranches, Evreux, Séez, Le Mans et Sentis, ainsi que sur bon nombre des abbayes et des prieurés de ces diocèses.
Le 29 janv. 1738, led. sr Gondouin, pbfë, vicaire des Authieux-sur-Calonne, fait signifier ses noms et grades aux religx de Beaumont-en-Auge, en parlant à Dom Denis, pbre, religieux et procureur dud. prieuré.

477. – Le 25 fév. 1738, Me Jean-Baptiste Gondouin, pbfë, Me ès-arts en l’Université de Caen, demeurant aux Authieux-sur-Calonne, fait signifier ses noms et gracies aux religx de St-Evroult.

36. – Le 11 mars 1739, Me Jean-Baptiste Gondouin, pbrë, vicaire de St-Pierre des Authieux-sur-Calonne, Me ès-arts en l’Université de Caen, fait réitérer ses noms et grades aux religx de St-Evroult et de Beaumont-en-Auge.

136. – Le 1 er nov. 1739, Jean-Baptiste Rebut, fils de Jacques et de Magdeleine Desbois, de la parr. de St-Pierre-des-Authieux, reçoit la tonsure et les ordres mineurs.

189. – Le 19 mars 1740, Me Jean-Baptiste Gondouin, pbfë, vicaire des Authieux-sur-Calonne, Me ès-arts en l’Université de Caen, fait réitérer ses noms et grades aux religieux de St-Evroult et de Beaumont.

116. – Le 8 août 1739, Jeanne Langiois, Vve de François Verger, demeurant en la parr. de St-Pierre-des-Authieux, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Pierre Verger, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie par Jean-François Cordier, sr de la Porte, officier chez le roy. Fait à Blangy, en présence de Me Jean-Pierre De Laporte, vicaire du lieu, et M Jean-Jacques De Manneville, pbrê, demeurant en lad. parr, de Blangy.

387. – Le 10 oct. 1740, Me Michel Parau, pbfë, curé de St-Pierre-des-Authieux et pourvu de la cure de St-Germain de Lx, remet purement et simplement led. bénéfice des Authieux entre les mains de haute et puissante dame, Madame Marie-Anne de Vipart, marquise de Silly, dame et patronne de lad. parr. Fait et passé à Lx.
Le 7 nov. 1740, lad. dame marquise de Silly, demeurant ordinairement à Paris, rue et parr. de la Magdeleine, se trouvant présentement en son château de Silly, parr. de Dozulé, et représentée par le sr Germain Mariolles, Me chirurgien, demeurant à Lx, parr. St-Germain, nomme à la cure de St-Pierre-des-Authieux la personne de Me Louis Senoze, pbfë, originaire de la parr. de St-Léger-du-Bosc, et demeurant à présent en celle Caudemuche.
Le même jour, le seigr évêque donne aud. sr Senoze la collation dud. bénéfice.
Le 8 novembre 1740, le sr Senoze prend possession de la cure des Authieux-sur-Calonne, en présence de Me Louis Thorel, pbfë, curé de St- Nicolas-des-Authieux ; Me Jean-Baptiste Gondouin, pbfë, desservant led. bénéfice de St-Pierre, et autres témoins.

358. – Le 23 févr. 1741, et les jours suivants, les gradués dont les noms se trouvent ici indiqués, firent réitérer leurs titres et leurs grades, soit au seigr évêque, soit au Chapitre de Lx, soit aux religieux de quelque monastère de ce diocèse :
Jean-Baptiste Gondouin, vicaire des Authieux-sur-Calonne.

326. – Le 31 janvier 1741, Me Jean-Baptiste Gondouin, pbrë, originaire de Druval, Me ès-arts en l’Université de Caen, desservant actuellement la parr. de St- Pierre-des-Authieux, y demeurant en la maison presbytérale, requiert des religieux du Val-Richer, Ordre de Citeaux, sa nomination, en sa qualité de gradué, à la cure de N.-D. de Cresseveulle, vacante par la mort de Me Etienne de Mannoury, dernier titulaire, décédé dans le présent mois de janvier. Le sr requérant déclare qu’en cas de refus il est disposé à se faire pourvoir par qui il appartiendra.
Dom Charles Pierrat, prieur de lad. abbaye, répond « qu’il n’empêche que led. sr Gondouin ne se retire où il appartiendra pour se faire pourvoir dud. bénéfice de Cresseveulle ; ce que led. sr Gondouin a pris pour un refus et proteste s’en pourvoir, comme dit est. »
Le 1 er févr. 1741, en conséquence de la précédente réquisition, le seigr évêque donne aud. sr Gondouin la collation dud. bénéfice.

521. – Le 3 août 1743, Thomas Rebut, marchand, demeurant à St-Nicolas-des-Authieux, constitue 150 livres de rente en faveur de son frère, Me Jean-Baptiste Rebut (1), acolyte de la parr. de St- Pierre-des-Authieux, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. – Cette rente est hypothéquée sur des pièces de terre appartenant aud. acolyte.
(1) (M. Rebut resta prêtre habitué dans sa paroisse natale. Le 26 mai 1792, il se retira à Rouen pour ne soustraire à la persécution. Cependant il fut arrêté cl enfermé aux Carmes de Caen en 1794.(Liste de M. de Formigny de la Londe). Il revint aux Authieux après la Terreur.

Les Authieux Saint-Nicolas – Vulgro SAINT-MEU.
Curés. – R. Jouenne – L.Thorel.
Prêtre desservant. – J.-B. Gondouin.
Patron. – Le seigneur du lieu. – M.A. Vipart.

Les Authieux Saint-Pierre
Curés. – A. Poplu – D. Délie – J. Rabot – M. Parau – L.Senoze.
Vicaire. – J.-B. Gondouin.
Prêtre de la paroisse. – J. Adam – P. Verger – J.-B. Rebut.
Clercs. – A. Desmouceaux – P. Verger – J.-B. Rebut.
Patron. – Le seigneur du lieu. – J.-Jh. Vipart – M.A de Vipart – Prétentions du prévôt de Normandie.
Notables. – F. Le Cordier – J.-F Le Cordier – A. Gamare.

18. – Le 14 nov. 1750, dispense de bans pour le mariage entre Charles de Grieu, Escr, sr de Montval, veuf de dame Marie Viard, fils de feu Charles de Grieu, Esc, et de feue dame Marie Le Hantier, de la parr. de St- Benoît-d’Hebertot, d’une part, et Marie-Charlotte Porée, fille de feu Jacques Porée et de Magdeleine-Thérèse Le Cordier, de la parr. des Authieux-sur-Calonne.

151. – Le 18 nov. 1755, dispense de bans pour le mariage entre Pierre Ouesnel de la Rozière, fils de feu Louis Quesnel de Bellenoë et de dlle Marie de Semilly, originaire de la parr. de Druval et demeurant en celle des Authieux-sur-Calonne, d’une part, et dlle Marie-Anne Le
Cordier de la Porte, fille de Jean-François Le Cordier de la Porte et de dame Marguerite Gémare, de lad. parr. des Authieux.

31. – Le 12 nov. 1760, la nomination à la cure de St- Nicolas-des-Authieux appartenant au seigr du lieu, très haut et très puissant seigr Louis-Léon-Félicité de Brancas, comte de Lauraguais, demeurant à Paris, en son hôtel, rue de l’Université, parr. S’ Sulpice, et très haut et très puissant seigr Antoine-Bufile de Brancas, comte de Brancas, demeurant à Paris, rue des Fossoyeurs, en lad. parr. St- Sulpice, lesd. seigrs possédant par indivis la terre et seigneurie des Authieux-sur-Calonne, nomment à lad. cure St- Nicolas, vacante par la mort de Me Louis
Thorel, dernier titulaire, décédé le 11 oct. précédent, la personne de Me Pierre-Alexandre Etienne, pbre du diocèse de Lx. Fait et passé à Paris.
Le 3 déc. 1760, Mr Méry, vic. gl. donne aud. sr Etienne la collation dud. bénéfice.
Le 10 déc. 1760, le sr Etienne prend possession de la cure de St- Nicolas, en présence de Mre Alexandre Duquesne, pbrë, curé du Mesnil-sur-Blangy ; Me Louis Senoze, pbrë, curé de St- Pierre-des-Authieux; Me Michel Grainville, pbrë, curé de St- Léger-du-Bosc ; Me Pierre Costé, curé de St- Léger-sur-Bonneville ; Me Jacques-Alexandre d’Ailly, curé de St- Julien-sur-Calonne; Me Jean-Baptiste Rebut, pbrë, demeurant à St-Pierre-des-Authieux.

346. – Le 9 févr. 1768, dispense de bans pour le mariage entre François Le Cordier, demeurant à Pont-L’Evêque, fils de feu Jean-François et de Marie Gamare, demeurant aux Authieux-sur-Calonne, d’une part, et Suzanne-Marguerite-Rose Regnault, fille de feu Jean-Pierre Charles Regnault, avocat, et de Marie-Suzanne-Geneviève-Améline de Fréville, de lad. parr. de Pont-1’Evêque.

Les Authieux Saint-Nicolas – Vulgo SAINT-MEU.
Curés. – L. Thorel – P.-A. Estienne.
Clerc. – C. Rebut.
Patron. – Le seigneur du lieu. – L.I.F. de Brancas-Lauraguais.
Notable. – T. Rebut.

Les Authieux Saint-Pierre.
Curé. – L. Sonoze.
Prêtre de la paroisse. – J.-B. Rebut.
Notables. – J. Porée – P. Quesnel – J.F. Le Cordier,

83. – Le 27 avril 1781, la nomination à la cure de St- Pierre-des-Authieux appartenant au seigr du lieu, Mgr Antoine-Buphille de Brancas, comte de Brancas, ancien colonel au régiment d’infanterie de son nom, seigr des Authieux-sur-Calonne, nomme à lad. cure, vacante par
la mort de Me Louis Senoze, dernier titulaire, la personne de Me François-Jacques Advisse, pbrê, originaire de St- Léonard de Honfleur et vicaire de St- Benoît-d’Hébertot. Fait et passé à Paris.
Le 9 mai 1781, le seigr évêque donne aud. sr Advisse la collation dud. bénéfice.
Le 14 mai 1781, le sr Advisse prend possession de la cure de St- Pierre-des-Authieux, en présence de Jacques Desmouceaux, marchand, trésorier pour l’année présente, demeurant en lad. parr. et autres témoins.

306. – Le 19 avril 1782, dispense de bans pour le mariage entre Jean-Pierre-Abraham Quesnel, sr de la Rosière, garde du roy en la prévôté de son Hôtel et Grande Prévôté de France, fils de feu Pierre et de Marie-Anne-Marguerite Le Cordier, de la parr. des Authieux-sur-Calonne, d’une part, et Anne-Victoire Advisse, fille de Jean-Baptiste et de Marie-Anne Marais, de la parr. de Ste Catherine de Honfleur.

18. – Le 28 décembre 1787, Me Pierre-Alexandre Etienne, pbrë, du diocèse de Lx, curé de St- Nicolas-des-Authieux-sur-Calonne et titulaire de la chapelle St- Jean, sise en la parr, de Bonneville-la-Louvet, agissant du consentement de Mesre Antoine-Buphile, comte de Brancas, seigr et patron de lad. cure et de lad. chapelle, résigne ces deux bénéfices entre les mains du seigr évoque de Lx en faveur de Me Jean-Pierre-Jacques Fleury, aussi pbré du diocèse de Lx, pourvu de la cure de la Celle-sous-Morel, diocèse Je Sens, demeurant à Lx, parr. St- Germain ; et led. sr Fleury résigne aussi sad. cure entre les mains du seigr archevêque de Sens en faveur dud. sr Etienne, le tout pour cause de mutuelle permutation. Toutefois le sr Fleury fait observer que la cure de la Celle est grevée de 340 livres de pension viagère au profit de Mr Crestey, ancien curé du lieu ; ce qui est accepté par le sr Etienne. Fait et passé à Lx, au petit parloir de Mme l’abbesse de N.-D. du Pré, parr. St- Désir, en présence du sr Jacques Broc, architecte, demeurant en cette ville, et autres témoins.
Le 2 janv. 1788, M. Naudin, vie. gl, donne aud. sr Fleury la collation desd. bénéfices.
Le 22 janv. 1788, le sr Fleury prend possession de la cure de St- Nicolas-des-Authieux par la libre entrée en l’église paroissiale, missel, séance en la place rectorale au choeur d’où l’on a coutume d’annoncer le St- Evangile, faute de chaire à prêcher, et autres cérémonies ordinaires. Fait et passé en présence dud. sr Etienne, ancien curé; Me François-Jacques Advisse, curé de St- Pierre-des-Authieux, et autres témoins.
Le même jour, le sr Fleury prend aussi possession de lad. chapelle St- Jean avec toutes les cérémonies accoutumées en présence de plusieurs habitants de St- Léger-sur-Bonneville et de St- Pierre-des-Authieux.

Les Authieux Saint-Nicolas
Curés. – P.-A Etienne – Jh.P.-Jq Fleury.
Patron. – Le seigr du lieu. – A.-B. de Brancas.

Les Authieux Saint-Pierre
Curés. – L. Senoze – F.Jq Advisse.
Patron. – Le seig du lieu. – A.-B. de Brancas.
Notables. -Jq . Desmouceaux – P. Quesnel – J.-P. -A. Quesnel de la Rosière.

Les demoiselles de Saint-Cyr (1686-1793) – par Fleury Vindry.
Madeleine-Charlotte Labbé des Authieux, née 27, baptisée 29 septembre 1697, à (Saint-Marc) les Authieux, diocèse de Lisieux (les Authieux-sur-Calonne) (Calvados), fille de Charles Labbé et de Marie-Françoise du Four. — Pr. 20 mars 1705. B. S. 30 septembre 1717. — Dot 29 septembre 1717.
Françoise-Thérèse Labbé des Authieux, baptisée 2 juin 1729, à (Saint-Martin) les Authieux, diocèse de Lisieux (les Authieux-sur-Calonne) (Calvados), fille de Charles Labbé et de Marie-Louise d’Avesgo. — Pr. 15 avril 1740. B. S. 1er juin 1749. — Dot 16 juillet 1750.

RECHERCHE DES NOBLES DE L’ELECTION de LISIEUX

Sergenterie de Touques p. 106 Les Authieux-sur-Calonne

281. Christophe de Saint-Pierre, Me Jean, son père; et Aubert, Sr de Norolles, son frère, ont produit des lots et autres écritures, dont la copie est demeurée au greffe, par lesquels ils ont dit justifier leur extraction de noblesse et descente par cinq degrés depuis Jean de Saint-Pierre, seigneur de Norolles, et de Saint-Julien, vivant en 1360; ledit Christophe a été accusé de dérogeance, comme coutumier de achapter beufs et vaches, les engraisser en ses herbages, et ensuite les revendre; et vû le rapport contre lui fait, a été requis qu’il soit assis V.le n° 289.
289. Antoine de Saint-Pierre s’est aidé de semblables généalogie, lettres et écritures, que
Christophe de St.-Pierre et ses frères, en laparroisse des Authieux, n°. 281.

LABBEY de LA ROQUE, Recherche faite en 1540, par les Elus de Lisieux des nobles de leur Election, Caen, Poisson, 1827, In-8°, 170 p.

1620 – 1640

FIEFS de la VICOMTE d’AUGE
p. 357
Sergenterie de Saint-Julien-sur-Calonne
Divisée en trois branches.
La sergenterie noble de Saint-Julien-sur-Calonne, divisée en trois branches qui relèvent par un plein fief possédé par les enfants et héritiers de feu François de Saint-Pierre, Ecuyer, sieur de Saint-Julien.
De la dite sergenterie noble de Saint-Julien-sur-Calonne, divisée en trois branches relèvent:
L’autre branche de la sergenterie noble, possédée par Jehan Le Cordier, nommée la Sergenterie d’Arragon.
Le fief des Authieux-sur-Calonne, plein fief assis en la paroisse desdits Authieux-sur-Calonne, possédé par messire Jacques de Vippart, seigneur de la Ferté.
Dudit fief des Authieux-sur-Calonne relève :
= Henri de FORMEVILLE, Rôle des fiefs de la Vicomté d’Auge. 1620-1640 dans Histoire de l’ancien évêché-comté de Lisieux, t. II

(Pas de document dans le fichier 1F)

3 – Archives ShL:

Carnets de Charles Vasseur : « Doyenné de Touques ».

17 – LES AUTHIEUX SUR CALONNE –

Deux paroisses:
Saint-Pierre:
Saint-Nicolas: supprimée.
Jean-Baptiste Gondouin, vicaire des Authieux-sur-Calonne;
patr; le prévôt de l’église de Chartres

Dioc. de Lisieux,
doy. de. Touque.
Gêner de Rouen,
Elect.,de :Pont-l’Évêque,.
Sergent de saint-Julien-sur-Calonne.
Plein fief relevant de la vicomté d’Auge.

Election de Pont l’Evêque
– 2 feux privilégiés – 93 feux taillables.(Expilly)

25 mai 1859
Cette paroisse possédait deux églises.
L’une sert encore au culte, l’autre située à quelques pas de la première est en grande partie démolie il n’en reste plus que le chœur ; elle est indiquée sur la carte de Cassini sous le nom de Saint Meuf les Authieux, pourtant elle avait St Nicolas pour patron.

SAINT NICOLAS DE AUTHIEUX
-St Nicolaus de Altaribus

Sous l’invocation de St Nicolas

Patronage:
14e propositus Norm. In ecclesia Carnot.
16e
18e le seigneur

Curé:
Etienne 1764

Description de l’église
Insinuations de St Nicolas

SAINT PIERRE DES AUTHIEUX
– S Petrus de Altaribus

Sous l’invocation de St Pierre

Patronage:
14e propositus Norm. In eccles. Carnot.
16e
18e le seigneur

Curés:
Senoze 1764-1774
Advisse 1781-1787

Description de l’église St Pierre du 30 juillet 1858

Insinuations de St Pierre

Non loin de l’église vers l’orient se trouve un vieux manoir qui s’appelle Manoir de Brancas, sans doute à cause d’un membre de la famille de ce nom qui l’a possédé.
Il est désigné sous le nom de château sur la carte de Cassini, en effet c’est une très grande construction, élevée de deux étages, bâtie en grande partie en briques et pierre, mais dans les étages supérieurs se trouvent une partie en bois sculptée de fleurons dans le style du règne de François Ie. Au milieu de ces sculptures on distingue encore sur deux poteaux corniers un blason fascé, ondé, celui du constructeur du 16e siècle sans aucun doute.
Les bâtiments d’exploitation sont groupés sans ordre et n’offrent point d’intérêt, la porte de l’enclos est ancienne et son état de délabrement contribue encore à la rendre pittoresque.

Les Authieux paraissent avoir été une localité importante au point vue féodal. Dans le registre de Philippe Auguste, rédigé après la Conquête au 13e siècle, on trouve indication de 5 fiefs aux Authieux : Dominus des Altaribus. V feoda apud Altaria ; mais depuis lors jusqu’au 15e siècle on n’a pas trouvé le moindre document.
On voit figurer dans les Registres de la Charité de Surville (1479) un Richard de St Pierre, seigneur des Authieux vivant encore en 1513.
En 1540 Christophe de St Pierre, Messire Jean, son père et Robert, seigneur de Norolles son frère, produisirent leurs titres de noblesse devant les Elus de Lisieux. Ils furent assis à la taille comme coutumiers de achapter bœufs et vaches, les engraisser dans les herbages et ensuite les revendre. Néanmoins ils avaient justifié leur extraction de noblesse et descente par cinq degrés depuis Jean de St Pierre, seigneur de Noroles et de St Julien, vivant en 1360.

De Brancas
Duc de Villars-Brancas
Duc de Brancas-Cereste etc…
D’azur au pal d’argent, chargé de trois tours de gueules et accosté de quatre jambes de lion d’or, affrontées en bandes et en barres, mouvantes des flancs de l’écu –de Courcelles Tome I)

Baudouin des Autieux (de Altaribus), trouvère qui possédait cinq fiefs de chevalier dans la mouvance du château de Bonneville sur Touques, entre autres les Autieux, près Pont l’Evêque. On connaît de lui deux chansons. Il vivait au 13e siècle (Abbé de la Rue – Bardes et Jongleurs Tome III p.205)

Fondation pour la Sauvegarde de l’Art Français.
L’appellation Ecclesia de Altaribus indique, selon Arcisse de Caumont, la présence de deux églises dans la paroisse : l’église Saint-Pierre, remontant à l’époque romane, et l’église Saint-Nicolas, située à quelque deux cents mètres, qui a été détruite, sauf le chœur dit « chapelle Saint-Meuf ». Au XVIIIe s., l’église Saint-Nicolas était vulgairement appelée « église Saint-Meuf ».

De l’église Saint-Nicolas, on ne sait quasiment rien, excepté qu’elle n’avait pas de chaire. La parcelle qui contient la chapelle, surélevée par rapport aux terrains adjacents à l’ouest comme au nord, donne à penser que l’église était modeste ; la taille du chœur peut conforter cette hypothèse que seuls des sondages au sol pourraient avérer.

La Chapelle Saint-Meuf est, donc, le chœur de l’ancienne église paroissiale Saint-Nicolas des Authieux, mutilée à l’époque révolutionnaire. En fait, contrairement à ce que l’on raconte aujourd’hui, l’église ne fut pas détruite durant la Révolution ; quelques documents dans un fonds en cours de classement rapportent que sous la Révolution, certes, une des deux paroisses de la commune fut supprimée, celle de Saint-Nicolas. En 1817, les marguilliers de la fabrique demandèrent à agrandir l’église Saint-Pierre (église succursale de la commune) en utilisant les matériaux de l’église Saint-Nicolas : « L’église supprimée est à peu de distance de celle conservée ; elle tombe en ruine depuis longtemps » ; ils indiquent qu’ils auraient pu la vendre, solution « qui répugne à beaucoup de personnes [et qui] n’auroit presque rien produit » ; ils pensaient donc tirer un meilleur profit du réemploi de ses matériaux pour les travaux à Saint-Pierre. Sur l’avis favorable de l’évêque de Bayeux, la préfecture donna son autorisation (arrêté du 19 mai). La nef fut abattue, à une date encore inconnue.

En mai 1823, le curé des Authieux, Beaunis, rappela au provicaire général « une petite église supprimée dite de Saint-Nicolas, tombant en ruine, située dans ma paroisse et à peu de distance de mon église ; je vous témoignai le désir que j’avois d’y conserver une chapelle en l’honneur de saint Nicolas…pour rendre le lieu de la sépulture plus vénérable et plus imposant, je peux vous assurer que c’est le vœu de tous les paroissiens, du moins de la généralité ; en conséquence, nous n’avons point voulu toucher au chœur de cette église qui n’est pas en très mauvais état : il est passablement couvert, les murailles sont solides, de sorte que nous pourrions le mettre en fort bonne réparation et à bien peu de frais ». La dépense fut estimée à 200 francs, et acceptée par le conseil de la fabrique. Par arrêté du 23 août 1823, le préfet autorisa la réparation du chœur de l’église Saint-Nicolas. L’obscur curé Beaunis peut être remercié par les défenseurs de la chapelle Saint-Meuf.

Qu’en est-il de la « sépulture » ? La chapelle était entourée d’un enclos, dit « cimetière » de la paroisse de Saint-Nicolas ou de Saint-Meuf; dans sa Monographie communale manuscrite, datée de 1885, l’instituteur Guilbert notait : « on n’y trouve cependant aucun tombeau » ; pourtant, lors des travaux menés vers 2003, on exhuma quantité d’ossements humains. De fait, la lettre du curé du 15 mai 1823 – inédite – précise que « le cimetière des Authieux n’étant pas assez vaste pour la sépulture des deux paroisses, nous avons conservé celui de Saint-Nicolas, dans lequel nous avons inhumé jusqu’à ce jour ».

Extraits des fichiers « CARTULAIRE. »
c. 1250
Guillaume des Authieux, chevalier, abandonne en faveur de l’église de Chartres ses prétentions sur les églises de Saint-Julien-sur-Calonne et Saint-Nicolas et Saint-Pierre-des-Authieux.
= Arch. nat. Orig. Latin, nouv. acq. 2231, n° 5. Copie XVIIe siècle, Latin 51851, p. 329
DELISLE, Mélanges de paléographie, p. 400.
+ NORTIER Michel, Sources …, 1959, p. 60, n° 78.

Archives Shl -NEDELEC Communes.
Com.3. 3. 1 Authieux sur Calonne (Les) Saint Nicolas des Authieux
Com.3. 3. 2 Authieux sur Calonne (Les) Généralités
Com.3. 3. 3 Authieux sur Calonne (Les) Chapelle St Meuf
Com.3. 3. 4 Authieux sur Calonne (Les) Vie quotidienne
Com.3. 3. 5 Authieux sur Calonne (Les) Manoir de Brancas
Com.3. 3. 6 Authieux sur Calonne (Les) Manoir de la Porte

AVERNES Saint GORGON 61



NOTES sur AVERNES-Saint-GORGON – 61 (ou AVERNES-SAINT-GOURGON ?)

de Avernis – Avesnes – St M. de Avenis – Avence- Arvenice – St Gorgonius de Avernis

1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives ShL.

1 – Bibliographie:

BRYE Hubert de, « Le château d’Avernes Saint-Gourgon », PAR, 31, N° 2, Février 1981, pp. 17-19
DALLET A., « Avernes-Saint-Gourgon, son église, son château et ses seigneurs », BSHAO, VII, 1888, pp. 203-223
PAUMIER Henri : Pour l’histoire du papier. Les moulins des papetiers du Pays d’Auge. Bulletin du Foyer rural du Billot, n°82, juin 2003.

CHRETIEN 1842, Descript. féodale; Quart de fief relevant du roi, sous le comté d’Argentan – Quart de fief de l’Osier, uni au fief d’Avernes.- Quart de fief des Loges, tenu du fief de Grebert.

Voir :
Montres du Bailliage d’Evreux p.39
Recherche des Elus de Lisieux p.20
d’Hozier 22
Annuaire Normand 1861 p.608
DELISLE, Catalogue des actes de Philippe-Auguste, nø 1668
Catalogue Luzarche, 2 e partie, art. 5679

2 – Pièces Justificatives

L’EGLISE:

L’église néo-classique d’Avernes (Voir abbé J. AUBERT, Les églises de l’Orne et leurs oeuvres d’art, s.l.s.d. (Lyon, Lescuyer, 1977), p. 90.) construite en brique avec encadrements de baies en pierre, fut élevée semble-t-il dans les années 1830/1850 et conserve quelques éléments d’un mobilier plus ancien – quelques parties de la chaire à prêcher ? et les autels secondaires, les meubles de la sacristie – et d’autres fabriqués pour cette église – maître-autel et confessionnal par exemple.

L’église possède encore 4 bannières et une croix de procession. L’une de ces bannières était destinée aux services funèbres quant aux autres, nous n’avons pu les voir.

Intéressant chemin de croix en ronde-bosse – en plâtre – aucune statuaire intéressante. Plaque rappelant l’œuvre du Baron de VAUQUELIN dont quelques membres de la famille sont inhumés au flanc sud de l’église, la dernière en 1968.

Le domaine qui enveloppe cette église appartient de nos jours à M. PICOT.

FICHIER Xe au XVe siècles
1471 – Tonnencourt
 » En 1471, Anne de Lyée, fille de Robert de Lyée, seigneur de Belleau, de la Fosse-du-Bois et de Tonnancourt, et de Catherine de Querville, épousa Guillaume de Guerpel, sieur des Loges, Montchauvel et Avernes, lieutenant à Exmes ».
= DUBOURG.- Les Guerpel. Cité par Henri PELLERIN, PA, 12, N° 5, Mai 1962, pp. 10-11

XVIe et XVIIe siècles :
1696 –
= G.-A. PREVOST. – Armorial général de France (Edit de Novembre 1696). Généralité d’Alençon publié d’après le manuscrit de la Bibliothèque nationale, Rouen – Paris, Lestringant – Picard, 3 vol., 1922 – 1924, In-8, X-325, 262, 101 p.

Tome II. – p. 214
101.bis.- Antoine de Bernard, seigneur d’Avernes, et Catherine Cossard (au craton Costard), sa femme:
D’argent à un chevron de sable accompagné de trois trèfles (en renvoi, de d’Hozier: de sinople).- Accolé ; burelé d’argent et de sable à dix pièces.

Fichier Après 1700.
1789, 17 février – Avernes
La.signée d’Avernes – sgr.(?) d’Avernes-sous-Exmes à M. de Hacqueville « avocat du Roi au Bailliage d’Orbec (à Orbec par Rouen) » : Dans l’état, Monsieur, des grands et petits Bailliages attaché aux lettres de convocation, je n’y ai pas vu le bailliage de Montreuil l’Argillé qui dépend du grand bailliage d’Alençon. Le bailliage de Montreuil a-t-il été détruit par édit enregistré au Parlement… Voici les idées que je me suis fait sur l’existence du bailliage… d’après ce que j’ay appris vaguement du public…. Monsieur le frère du Roi en avoit réuni les offices aux officiers du bailliage d’Orbec….
( A.D. Calvados – F 6375 – Notes Desprès ; Dossier Avernes – Acquisition Sallenelle)

3 – Archives ShL

– Ancien diocèse de Lisieux, archidiaconé de Gacé, doyenné de Vimoutiers. – – Dédicace Notre-Dame ou Saint-Gourgon
– Con. de Vimoutiers

Carnets de Charles VASSEUR.

Portefeuille bleu Doyennés, doyenné de Vimoutiers :

Patronages: le roi, abbaye de saint-Wandrille. Chapelle del’église,le curé Hôtel-Dieu

Recherche des Elus de Lisieux p.20
D’Hozier 22
Annuaire Normand 1861 p.608
L.Delisle – Catalogue des Actes de Philippe Auguste n°1668

Election de Lisieux, sergenterie d’Orbec – 88 feux

Sous l’invocation de Notre Dame et de St Gourgon

Insinuations

Divisé en trois portions
1ere portion:
14e …..
16e Rex
18e l’Abbé de St Wandrille

2e portion:
14e …
16e Rex
18e Abbé de St Wandrille

3e portion:
Patron:
l’abbé de St Wandrille

Chapelle en l’église d’Avernes : patron : le curé du lieu

Hôtel-Dieu d’Avernes : Patron : les habitants du lieu

Curés 1e portion:
Dechaufour 1764-1774
Duval 1779-1787

2e portion:
Cally 1779-1787

3e portion:
Reveillé 1783-1787

30 mars 1766 Monsieur le Marquis d’Avernes, gouverneur de Navarin, est mort ces jours derniers dans ses terres. Il était grand-père de Madame la Princesse de Tingry, qui en hérite de 25000 livres de rente. Son gouvernement est donné à Monsieur le Marquis de Monteynard (Hippeau Gouvernement de Normandie 2e partie tome I p.26)

Recherche de 1666
Guillaume du Guerpel, seigneur d’Avernes
Jacques ; Robert et Pierre Duguerpel, frères, fils Robert, anciens nobles
Guillaume de Rochard, seigneur de la Rivière, ancien noble.
Anthoine Bernard, seigneur d’Avernes, ancien noble
Charles de Heudebert, seigneur de la Miltière.

St Germain de Bougy – Chapelle à Avernes

Bibliothèque Royale – Latin 10070
Le Bailly d’Avernes, religieux de St Jean de Jérusalem.

AUQUAINVILLE

Notes sur AUQUAINVILLE.


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accrue de SAINT AUBIN sur AUQUAINVILLE

Archives Calvados:
Auquainville (Calvados ; jusqu’en 2015)
Histoire administrative :
La commune de Saint-Aubin-sur-Auquainville est réunie à Auquainville par l’ordonnance du 4 décembre 1831. A partir du 1er janvier 2016, Auquainville intègre avec vingt-et-une autre communes.
La commune nouvelle de Livarot-Pays d’Auge dont elle est une commune déléguée.

AUQUAINVILLE
I. Dioc. de Lisieux. Maîtrise d’Argentan. Baill. d’Orbec . – Gr. à sel de Lisieux. Gen. et int. d’Alençon; él. et subd. de Lisieux.
II. Distr. de Lisieux; canton de Fervaques (Arrêté du 1 mars 1790 ) .
III. 4 arr. communal (Arr. de Lisieux); canton de Fervaques (Loi du 28 pluviôse an VIII ); canton de Livarot ( Arrêté du 6 brumaire an X ). Pop.: 239 hab. ( 1911 ). Sup.: 956 hect. 38 a. 10 c.
La commune actuelle d’Auquainville a été constituée par la réunion des communes d’Auquainville et Saint-Aubin-sur-Auquainville, qui formaient chacune, avant 1790, une paroisse et communauté (ordonnance du 4 décembre 1831).
Administration Générale: Auquainville. Délibérations. 7 mars 1790-20 messidor an VII ( 1er reg., 142 fol.; 2 reg., fol. 1-19). Reprise des délibérations : 3 frimaires an IX.
ÉTAT-CIVIL: Auquainville. – Baptêmes , depuis 1666.- Mariages et sépultures, depuis 1668 .
Lacunes: 1686-1687. Les cahiers de 1666-1695 ont été gravement endommagés par l’humidité. Délibérations du commun. 1675, 1695-1732. Inventaire de meubles. 1708 .
IMPOSITIONS. Des états de sections de 1792, cote G. 9 de l’inventaire arrêté le 24 juillet 1859, n’ont pu être retrouvés .

Adigard des Gautries Jean, Lechanteur Fernand. Les noms des communes de Normandie
125. — Auquainville (Livarot, C.), augmentée de St-Aubin-surAuquainville en 1831 :
Alchamvilla 1142 : Cartul. St-Wandrille, Arch. S.-M., fol. 311 v°, n° 19 ; — Lot, St-Wandr., n° 73 b, p. 135.
Le n. h., probablement francique, qui est la base de ce mot, est obscur,

AUQUAINILLE, canton de Livarot.
Escanevilla, Esquanevidla,v. 1080 (cart. de la Trinité);-
Esquainvilla, Eskeinvilla, Achenvilla,
Alchenivilla,v. 1 125 (pouillé de Lisieux,p. 56).
Auquenvilla, 1167 (cart. de Friardel).
Eskenevilla, 117(ibid.)..
Aukenvilla, 1180 (magni rotuli, p-27).
Aucainvilla, 1196 (pouillé de Lisieux, p:56).
Aukainville, 1225 comptes de l’hospice de Lisieux, n° 27).
Acanvilla, 1 267 (magni rotuli,p. 169).
Auquainvilla, XIV° s. (pouillé de Lisieux,p. 57).
Auquevilla, XVI° (ibid).
Equainville, 1716 (carte de de Fer).

Hameaux d’Auquainville:
ALLAIRES (LES), Bastonnière (LA), Birage (LE), Blandelière (La), Blondellière (LA), Bocage (Le), Boulaye (La), Boulets (Les), Caudemone chat. fief, Courdemonne (LA), ÉPINE (L’), Formerie(La), Hamonière (LA), Hardouis (Les), Jeannière (LA) f., Launay f, Lieu-Chaumont (LE) le. Chautmont 1198 (magni rotuli, p. 35, 2), Lieu-Neuville (LE), Lieu Prévost (LE), Lortier L’Hortier 1847( Stat.post), MANETTE(LA), Maubuisson, Maugendre, Molants (LES), Motte (La), PETIT (LE), f, Pommeraye (LA), Presbytère (LE), Sainfoin (Le), Villaunay f,

Par. de Notre-Dame,
patr. le chapitre de Lisieux.
Dioc.,de Lisieux,
doy. de Livarot.
Génér. d’Alençon
élect. de.Lisieux,
sergent. d’Orbec.

Auquainville, érigé très anciennement en baronnie, fut réuni au marquisat de Ferrières, dont le siège était assis à Orbec. La baronnie s’étendait à Auquainville,.Le Mesnil-Germain Fervaques, Courson, Bretteville- et Tonnencourt (ch. des comptes de Rouen, t. II, p. 5i).
Auquainville : baronnie démembrement de la terre de Ferrière, possédée par le Marquis de Bonnelles qui l’avait achetée du Duc de Broglie dans le temps de son ambassade en Angleterre (Lachesnaye des Bois 1770)

– Fiefs de la Vicomté d’Orbec en 1320 :
– Rôle des Fiefs de la vicomté d’Auge 1620 – 1640:
No 7. – Auquainville Baronnie; l° Fief, Corbin ; 2° Hubert.-Vavassorie p. 18. Moulin. etc.
N° 20 Auquainville – Henri de Lortier y tient du seigneur de Ferrières un quart de fief.
= Fiefs de la Vicomté d’Orbec en l’année 1320 in H.de Formeville, t.II, p.388 (Extrait du Ms. suppl. f°4,2797, Comté de Beaumont, à la B.N.)

1 – BIBLIOGRAPHIE :
2 – REFERENCES HISTORIQUES :
3 – AUTRES ARCHIVES SHL.

1 – BIBLIOGRAPHIE :

CAUMONT Arcisse de – Statistique monumentale du Calvados ; Réédition Floch ; Tome III page 711.

CAVANNA Emile : Spatialisation de la petite élite rurale dans la vallée de la Touques – XVe-XIXe siècles. Mémoire de maîtrise d’Archéologie médiévale. Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne – Juin 2005. Archives SHL BSHL n°59, décembre 2006.
CHAPPET Alain : Avec ceux de Lisieux et alentours dans les Armées de premier Empire ; BSHL N°55, Décembre 2003 (Claude Morin
DETERVILLE Philippe, Manoir de Caudemone dans PGMPA, pp. 92-93; logis ; de 3 travées, porte à l’extrémité avec accolade, logis élargi

DETERVILLE Philippe, Manoir de Lortier, PGMPA, pp. 94-95; pan de bois verticaux, lucarnes étagées, massif de -cheminée centré harpé de pierre, fenêtres accolées

BSHL n°42, septembre 1998, Manoir de Lortier, Motte seigneuriale,

DEVILLE Etienne, « Excursion du 26 août (1926) « , AAN, 94, 1927, pp.148-171
Editions FLOHIC : Le patrimoine des communes du Calvados, page 1087.

Emportez-le avec vous : le guide des vertes vacances au pays de Livarot. Itinéraire N° 4 au Nord : Le Chemin des Amours « , Ouest-France, 25 juillet 1962 Dossier Livarot.

GOY Robert, « Les cahiers de doléances du Tiers Etat du Bailliage d’Orbec pour les Etats généraux de 1789 », PAR, 26, N° 11, Novembre 1976, pp. 21-27,ill.; N° 12, Décembre 1976, pp. 20-28, ill.
Cahiers de Saint-Pierre-de-Courson, de Notre-Dame-de-Courson rédigés par Pierre Langueneur du Longchamp, Avocat au Parlement, Lieutenant de la Haute Justice d’Auquainville; de Livarot. Tenue de la réunion à Orbec. Officiers de Lisieux, Le Bailly, Rivière.
GUILMETH Auguste, Bourg de Livarot, s.l., s.d.. In8°, 72 p. (8 cahiers de 8 p. et 2 cah. de 4 p.
= M.C. E.D. Br. 1170 – pp. 60-72.

JOUAN Isabelle dir., Pays d’Auge – Un terroir, un patrimoine – Guide des cantons de : Lisieux II, Saint-Pierre-sur-Dives, Livarot, Orbec, s.l.s.d. Pays d’Accueil Sud-Pays-d’Auge ( 1989, 110 x 210, 81 p. 6 cartes h.t.

LESCROART Yves, La Renaissance en Pays d’Auge dans La Renaissance en Basse-Normandie, numéro spécial de Art de Basse-Normandie, Printemps 1975, p. 57.; chronogramme sur la charpente de l’église: LAN MIL V CXXX

LESCROART Yves, « La charpente de l’église d’Auquainville », PAR, 21, N°12, Décembre 1971, pp. 17-20
Charpente avec chronogramme M V C XXX (1530), décor de rubans entrecroisé en lignes brisées, évidés avec crevés transversaux. A rapprocher de la Quaize et à l’église de Cerqueux. Médaillons « exceptionnels » (note sur les médaillons)

MANEUVRIER Jack : Le mariage sous l’ancien régime. – Bulletin du Foyer rural du Billot n° 98, Juin 2007.

NEDELEC Yves, Le Manoir de Caudemone, à Auquainville « , Société d’archéologie et d’histoire de la Manche.
Mélanges multigraphiés, 14 e série, 1985, pp., 31-32; Classé dans DOSSIER LIEUX.
+ IND.: Auffray, Anfray Bonnechose de Bernières; Le Bas du Coudray; Le Bas du Fresne fc

NORTIER Michel, Contribution à l’étude de la population en Normandie au bas moyen âge (XIIIe-XVIe siècles). Inventaire des rôles de fouage et d’aide. Sixième série: Rôles de fouage paroissiaux de 1518 à 1533 dans Répertoire périodique de documentation normande, N° 14; « , Cahiers Léopold Delisle, XXXIX, 1990, pp. 1-127; p. 34

RAULT Fernand, « Une famille de notables augerons », PAR, 31, N° 7, Juillet 1981, pp. 24-30

SPALIKOWSKI Edmond, « Au pays des Manoirs. Quelques gentilhommières du Calvados », Revue du Touring Club de France, août 1937, pp. 235-245
Classeur Construction Normandie.

2 – REFERENCES HISTORIQUES :

Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien Diocèse de Lisieux.

150. – Le 27 décemb. 1690, Joseph Alix, fils de Jean et de Geneviève Guéret, de la parr. d’Auquainville, reçoit la tonsure.

121. – Le 20 mars 1693, reçurent la tonsure et les ordres
mineurs :
Louis Jourdain, fils de Jacques et de Magdeleine Varin, de la parr. d’Aùquainville.

287. — Le 30 mars 1694, Guillaume Cauchois, cordonnier, demeurant à Auquainville, fait son testament, en faveur de M. Gabriel Lemonnier, pbrë, vicaire d’Auquainville, à charge de divers services religieux.

6. – Le 21 sept. 1695, les acolytes dont les noms suivent sont autorisés à recevoir le sous-diaconat à Bayeux :
Louis Jourdain, acolyte de la parr. d’Auquainville;

238 — Le 22 sept. 1696, Me Louis Jourdain, sous-diacre d’Auquainville, est ordonné diacre.
Le 21 sept, 1697, il est ordonné prêtre

48. – Le 3 mars 1699, vu l’attestation du sr Haguelon, curé d’Auquainville, et du sr Duval, curé de St-Cyr-du-Ronceray, dispense de bans pour le mariage entre Pierre Postel et Hélène Delamarre.

130. – Le 24 juin 1699, Me Louis Jourdain, pbrë du diocèse de Lx (parr. d’Auquainville), est reçu Me ès-arts en l’Université de Caen. Le 3 mars 1700, il obtient des lettres de quinquennium du recteur de lad. Université.
Le même jour, il est nommé par icelle sur l’archevêché et le Chapitre de Rouen ; sur les évêchés et les Chapitres de Lisieux, Evreux, Séez, etc. , ainsi que sur bon nombre de collégiales, abbayes et prieurés de ces divers diocèses.
Le 3 mai 1700, il fait signifier ses noms et grades au seigr évêque et au Chapitre de Lx.

422. — Le 13 avril 1702, Me. Louis Jourdain, pbrë, Me ès-arts en l’Université de Caen, originaire d’Auquainville et présentement demeurant à Bonnelles, diocèse de Chartres, représenté par Jacques Jourdain, son frère, demeurant à Prestrevillo, fait réitérer ses noms et grades au seig. évêque et au Chapitre de Lx, ainsi qu’aux religieux de Bernay.

341 . – Le 23 avril 1704, les sieurs chanoines de Lx étant assemblés capitulairement, Monsr. le promoteur dit qu’il avait eu avis que la cure d’ Auquainville était vacante par la mort de Me Guillaume Haguelon, pbfë, dernier titulaire et auparavant officier douze-livres en la Cathédrale. Il remontre que lorsque cette cure est vacante, il appartient au Chapitre de nommer et présenter trois officiers du nombre des huit douze-livres à Monsr le sénéchal haut-justicier du Chapitre pour qu’il en choisisse un auquel il doit donner ses lettres de présentation à lad. cure. Sur ce, le Chapitre nomme au scrutin Mes Antoine Guéret, Alexandre Moissard, secrétaire dud. Chapitre, et Alexandre Hue, confesseur en la Cathédrale, tous trois officiers douze-livres.
Le 20 mai 1704, en conséquence de lad. nomination du Chapitre, M. Jean Lecoq, licencié ès-droits, sénéchal haut-justicier de la hautejustice du Chapitre, présente à Monseigr de Lxpour la cure d’Auquainville.

– Le 20 mai 1704, en conséquence de lad. nomination du Chapitre, Me.Jean Lecoq, licencié es-droits, sénéchal haut-justicier de la haute-justice du Chapitre, présente à Monsg. de Lx pour la cure d’Auquainville la personne de Me. Antione Guéret.

824. – Le 22 déc. 1718, Louis Jourdain, fils de Jacques et de Marie Bordeaux, de la parr. d’Auquainville, reçoit la tonsure et les quatre ordres mineurs.

Curés. – G. Haguelon – A. Guéret.

685. – Le 20 août 1721, titre clérical fait en faveur de Me Pierre Michel, acolyte, par Pierre et Nicolas Michel, frères, demeurant à Auquainville.

385. – Le 25 juin 1704, le seigr évêque donne à Me Antoine Guéret, pbfe, l’un des heuriers de la Cathédrale, la collation de la cure d’Auquainville.
Le 16 juillet 1704, Me Antoine Guéret prend possession dud. bénéfice, en présence de Me Etienne Le Bas, pbrë, ancien chanoine de la Cathédrale, présentement curé de Prêtrevilie ; Me Jean Caboulet, pbfë, curé de St-Aubin-sur-Auquainville ; René de Bonnechose, Escr, sr de la Boullaye, demeurant en lad. parr. d’Auquainville.

685. — Le 20 août 1721, titre clérical fait en faveur de M. Pierre Michel, acolyte, par Pierre et Nicolas Michel, frères, demeurant à Auquainville.

– Le 25 juillet 1721, le Sr.Jourdain, sous-diacre, originaire de la parr. d’Auquainville et demeurant présentement à Pontalory, fait signifier ses noms et grades au seig. Évêque et au Chapitre de Lx.

773. – Le 1 er oct. 1724, la nomination à la cure de N.-D. d’Auquainville appartenant au sr sénéchal de la haute-justice du Chapitre de la Cathédrale, Mre Louis Thoumin, sr de la Milleraye, licencié ès-droits, sénéchal haut-justicier de la haute-justice du vénérable Chapitre de Lx, nomme à lad. cure, vacante par le décès de Mre Antoine Guéret, dernier titulaire, la personne de Me Jean Graffard, pbfë, officier douze-livres en lad. Cathédrale et l’un des trois officiers élus et proposés aud. sr sénéchal par le Chapitre.
Le 5 oct. 1724, le seigr évêque donne aud. sr Graffard la collation dud. bénéfice.
Le 13 oct. 1724, le sr Graffard prend possession de la cure d’Auquainville, en présence de Me Nicolas Le Dorey, pbfë, vicaire du lieu; Me Nicolas Passey, pbfë de S1 Germain de Lx, et plusieurs autres témoins de lad. parr.

Curés. – A. Guéret – J. Graffard.

569. – Le 30 août 1728, Jean Guéret, sr du Longpré, marchand, demeurant à Auquainville, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Etienne Guéret, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés

313. — Le 10 févr. 1741, vu l’attestation du Sr. Graffard, curé d’Auquainville, et du Sr. Desménages, vicaire do St-Pierre-de-Mailloc, dispense de bans pour le mariage do Joseph Delanney et de Marie Groult.

356. – Le 4 août 1746, Jacques Bédouin, marchand, demeurant à Auquainville, constitue 150 livres de rente en faveur de Me Pierre Lautour, acolyte, originaire de Ste Margueritc-des-Loges, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.
Led. acolyte se trouvait alors au séminaire de ST-Nicolas du Chardronnet.

Curé. – (J.) Graffard.
Clerc. – E. Guéret.
Notable. – J.-A. Lailler.

206. — Le 7 janv. 1758, dispense de bans pour le mariage entre M. Louis Haudard de la Chesnaye, avocat en parlement, substitut de Me procureur général en sa vicomte de Folleville, fils de Jean-Baptiste Haudard de la Chesnaye et de feue damll. Catherine Le Roy, originaire de la pair, de Fontaine-La-Louvet y demeurant depuis un an, d’une part, et damell. Marie-Anne Leliquerre, fille de feu Louis et de damell. Marie-Anne la Sueur, originaire de la parr. d’Auquainville et demeurant depuis plusieurs années en celle do Fontaine-la-Louvet.
Suit la dispense de l’empêchement de parenté au 3° degré obtenue en cour de Rome par lesd. parties.

78. – Le 18 juin 1777, dispense de bans pour le mariage entre Mesre Louis-Rémy de Bernières, Escr, âgé de 22 ans, fils de feu M. Louis-Alexandre-Léopold et de noble dame Marie- Catherine Le Bas, de la parr. d’Auquainville, d’une part, et noble demlle Catherine-Gabrielle-Antoinette Doisnel de la Morie, fille de Mesre Jean-Gabriel Doisnel de la Morie et de noble dame Madeleine-Catherine de Fréard, de la parr. d’ Epaignes. – Suit la dispense de parenté au 4e degré.

113. — Le 29 mai 1790, dispense de bans pour le mariage entre Mes. Louis-Madeleine de la Rouvraye, Esc., officier au régiment de Bourbon, fils de Jean-Baptiste-Tanneguy de la Rouvraye, de son vivant capitaine de cavalerie, et de noble dame Marie-Anne-Françoise d’Aureville, originaire de la parr, du Mellerault et domicilié en celle de Touquette, d’une part, et demll. Marie-Madeleine-Césaire Chastan de la Fayette, originaire de la pair, de St-Jacques de Lx et domiciliée en celle d’Auquainville, fille de Mes. Jean-Baptiste-Cerquis Chastan de la Fayette et de noble dame Marie-Anne Le Bas de Fresne.

16. — Le 15 déc. 1764, le seig. évêque donne à Me. Louis-Charles Haglon, pbre, ancien officier douze livres en la Cathédrale et 2e sous-chantre en lad. Eglise, la collation de la cure de N.-D. d’Auquainville à laquelle il a été nommé par le bailly sénéchal de la haute-justice du Chapitre, en conséquence de la mort de Me. Jean Grallart, dernier titulaire.
Le 19 déc. 1764, led. Sr. Haglon résigne purement et simplement les droits qu’il peut avoir à la cure d’Auquainville.
Le lendemain, la nomination à la cure d’Auquainville appartenant au bailly sénéchal du la haute-justice du Chapitre de La Cathédrale, qui désigne trois officiers douze-livres prêtres «pour estre un d’iceux ainsy nommés», élu et présenté par les Sr. chanoines au seig. évêque pour remplir lad. cure, Mons. Jean-Baptiste Le Roux, Cons.du roy, élu en l’élection de Lx et bailly sénéchal de la haute-justice et grurie dud. Chapitre, nomme aud. bénéfice, vacant par la démission dud. Sr. Haglon, les personnes de Me. Nicolas Letournel et Jean Leroy, pbres, officiers douze-livres. Il fait remarquer qu’il ne désigne pas de troisième candidat, parce qu’il n’y a pas d’autres prêtres que le Sr. Rasse parmi les officiers douze-livres ; mais que celui-ci est absent depuis le 25 avril dernier, sans aucune excuse ni permission, et que pour ce motif la Compagnie, par arrêté du 22 août dernier, l’a exclu de lad. nomination.
Le 24 décembre 1764, les vénérables doyen, chanoines et Chapitre de la Cathédrale présentent aud. seig. évêque, pour être pourvu de Lad. cure, la personne du Sr. Jean Leroy, pbre. de ce diocèse.
Le lendemain, Sa Grandeur donne aud. Sr. Leroy la collation dud. bénéfice.
Le 31 décembre 1764, le Sr. Leroy prend possession de la cure d’Auquainville, en présence de Me. André-Etienne Silvy, pbre, curé de N.-D.-des-Prés et supérieur du séminaire de N.-D. de Lx, où il demeure actuellement : Me. Guillaume Leprêtre, pbre, titulaire de la chapelle de Noiremare demeurant en la parr. du Mesnil-Germain ; Me François-Jean Quevilly, pbre. desservant lad pair. d’Auquainville, et plusieurs autres témoins.

80. — Le 26 janv. 1767, André Fleuriel, marchand, demeurant à Auquainville, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me. Louis Fleuriel, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.
Led. Sr. acolyte absent fut représenté dans cet acte par Me. Jean Leroy, curé d’Auquainville.

Curés. — J. Graffart – L.-C. Haguelon —J.Leroy.
Prêtre desservant. — F.J.Quevilly.
Clerc. — L. Fleuriel.
Patron. — Le bailly-sénéchal de la haute-justice du Chapitre. — J.B Leroux.
Notable. — L. Leliquerre.

140. — Le 20 sept. 1780, Mesr. Jacques-Benjamin Lambert, clerc du diocèse de Lx, chanoine prébende de la Pommeraye, demeurant en la maison canoniale de Mrs le Dorey, son grand oncle, rue du Bouteiller, donne sa procuration pour résigner son canonicat en faveur de Me. Louis-Josep Fleurie!, pbfë de ce diocèse, vicaire d’Auquainville. Fait et passé au manoir presbytéral d’Auquainville, en présence de M. Jean Le Roy, curé du lieu, et autres témoins.

11. — Le 12 oct. 1780, Mr. Jacques-Benjamin Lambert, clerc tonsuré du diocèse de Lx, chanoine prébende de la Pommeraye en la Cathédrale, révoque la procuration qu’il a donnée, le 20 sept, dernier, pour résigner son canonicat en faveur de M. Louis-Joseph Fleuriel, vicaire d’Auquainville. Fait et passé à Lx.
Le 16 oct. 1780, M. Jacques Deliret, avocat, seul notaire royal-apostolique au diocèse de Lx, demeurant en lad. ville, Grand’Rue et parr. St-Germain, signifie lad. révocation aud. Sr. Fleuriel, en parlant à sa personne au manoir presbytéral d’Auquainville.

38. — Le 17 févr. 1783, dispense de bans pour le mariage entre Mesr. François-Charles d’Alnoncourt, chev. officier au régiment de la Couronne, fils de feu Mesr. Louis-Charles et de noble dame Marie-Claude Héron, de la ville de St-Mihiel en Lorraine, diocèse de Verdun, d’une part, et noble demll. Charlotte-Elisabeth de Bernière, fille de feu Mesr. Louis-François-Alexandre-Léopold de Bernière et de noble dame Marie-Catherine-Geneviève Le Bas de Fresne, dame et patronne de Fresne, demeurant en la parr. d’Auquainville

Curé. — Jn. Leroy.
Vicaire. — L.-J. Fleuriel.
Seigneurs. — L.A.L. de Bemière — L.-R. de Bernière — J.-B.-G. Chastan de la Fayette,

Les bourgs du sud du Pays d’Auge du milieu du XIe au milieu du XIVe siècle In: Annales de Normandie
Les bourgs de Chambrais (Broglie) et d’Auquainville.
Nous avons réuni l’étude de ces deux bourgs dans un seul paragraphe car un même texte, du début du XVIIe siècle, révèle leur existence (A. Le Prévost, Mémoires et notes pour servir à l’histoire du départementde l’Eure, t. II) Dans cet aveu, il est en effet sans cesse parlé
« de la paroisse et bourgeoisie, des bourgeois du dit bourg de Chambrais, du bourg et bourgeoisie du dit lieu d’Aucquainville, des dits bourgeois d’Aucquainville ». Ces deux bourgs appartenaient, en 1604, à la maison de Ferrières, « à Charlotte des Ursins, dame et comtesse d’Auchy, baronne de Ferrières ». ……… Si Chambrais a appartenu à la baronnie de Ferrières dès le XIe siècle, il en a été différemment pour Auquainville…… en l’an 1195, un certain Robert d’Aucainville qui n’était vraisemblablement pas le seigneur de ce lieu, car Hugues de Brucourt possédait cette terre à l’époque de la conquête du duché par Philippe Auguste ; Auquainville fut réuni postérieurement à la baronnie de Ferrières, dès avant 1320, car « l’assiette du Comté de Beaumont-le-Roger » inclut la seigneurie d’Auquainville dans la baronnie de Ferrières.

Du Bois, Louis-François – Histoire de Lisieux : ville, diocèse et arrondissement.
AUQUAINVILLE, d’Auquette, en roman: jeune oie; parceque cette localité voisine de la rivière était très propre à la nourriture de cet oiseau qui, avant l’admission du dindon sur les bonnes tables, au commencement du XVIe siècle, fesait la pièce de rôti la plus remarquable des festins de nos pères. La commune de Saint-Aubin-sur-Auquainville, lui a été réunie le 4 décembre 1831.

Camps, enceintes, mottes et fortifications antiques du Calvados, par M. le Dr Doranlo
Le château d’Auquainville, déjà en ruines en 1604, aurait, selon Arcisse de Caumont, été détruit lors de la Guerre de Cent-Ans. Les derniers restes des murailles auraient été détruits au
début du XIXè siècle. Près de ce château se tenait un marché le samedi et une foire, la veille de la chandeleur.
La baronnie d’Auquainville, siége d’une haute jUstice était mouvante de celle de Ferriéres. Les grands rôles de l’échiquier mentionnent un certain Robert d’Auquainville en 1195, mais il semble qu’à l’époque ce fief était déjà tenu par Hugues de Brucourt.
Les Fiefs de Caudemonne, de la Boulaye, de Lortier et de la Pommeraye dépendaient de cette baronnie .
Enfin, il existait un bourg 2, sans doute d’origine castraI, attesté par un texte du XII è Siècle.
1 – Arcisse de Caumont Statistique monumentale du Calvados Tome V., 1867.,p.703.
2 – PILETTA F., Les bourgs du Sud Pays d’Auge du milieu du XI é au milieu du XVIè siécle, Annu. de Normandie n03, 1980, p.211-230.
3 – 3 – AUQUAINVILLE (I.N.S.E.E. n0028) « La Pommeraye » Petite enceinte circulaire avec fossés
Source: cadastre napoléonien.

Bulletin de la Société des antiquaires de Normandie

Cher Monsieur et Confrère, J’ai lu dans le Journal des Débats du 13 de ce mois qu’à la dernière réunion des Antiquaires de Normandie, M. Menegoz a étudié le manoir de Caudemone à Auquainville et ses propriétaires successifs. Il est probable que l’auteur était bien documenté ; je le serais peut-être également et je puis vous fournir quelques lignes. Ce manoir fut possédé, en effet, depuis le milieu du XVIe siècle, par l’une des branches de la famille lexovienne Le Bas, celle des Le Bas de Fresne, rameau de la branche des Le Bas du Coudray. — Possesseur des archives de la branche des Le Bas de Préaux ( La Branche Le Bas de Préaux a bâti l’hôtel de ville de Lisieux, alors son hôtel particulier, — et le château dit château de St-Jacques de Lisieux, englobé aujourd’hui dans les dépendances de l’hôpital de Lisieux., j’ai écrit une histoire (manuscrite) de la plupart de ces branches, et notamment de celle des Le Bas de Fresne.
J’aperçois, d’abord, un Le Bas du Coudray, Charles Le Bas, sieur de Caudemone, chanoine de Lisieux, mort vers 1658.
Après lui vient son frère, Rémy Le Bas du Coudray, sieur de Fresne, Lortier et Caudemone, né le 26 février 1688, mort vers 1767, qui fut à la fois conseiller à la Cour des Aides et conseiller à la Chambre des Comptes de Rouen, suivant doubles lettres de provision du 6 février 1710, à Versailles. C’est le chef du rameau de Fresne ( Cf. aussi, de Caumont, Statistique monumentale, t. V., p. 705-707 ; il est à peu près exact.).
De son mariage avec Marie-Madeleine de Bauquemare, Rémy Le Bas de Fresne eut 6 enfants : Jean-Baptiste-Rémy Le Bas de Fresne (né vers 1722, +1773), chanoine haut doyen de Lisieux, été., conseiller au Parlement, grand amateur de livres et bibliophile ; Pierre-Louis-Gabriel Le Bas de Fresnes (1729-1756), lieutenant de dragonsi ; Charles et Louise, morts en bas âge ; Marie-Catherine Le Bas de Fresne (1721-1816) qui épousa en 1751 Louis-Alexandre-Léopold de Bernières, d’où postérité; et enfin Marie-Anne Le Bas de Fresne, dame de Caudemone, qui épousa en 1770 Jean-Baptiste Sergius Chastan de la Fayette.
M. et Mme Chastan de la Fayette ont eu pour enfants Césaire Chastan de la Fayette, chanoine de Lisieux, et Marie-Madeleine. Celle-ci épousa en 1790 Louis de la Rouvraye de Sapandré, officier au régiment de BelsunceCavalerie, et lui apporta Caudemone : ils n’eurent qu’un fils unique : N. de la Rouvraye de Sapandré.
Ma grand’mère, née Le Bas de Fryhardel, a vendu le château de St-Jacques vers 1856 à ?? — L’hôtel de ville fut vendu par Charles Le Bas de Préaux vers 1750 à M. de la Rocque de Serquigny qui le revendit à la ville vers 1771.
Ce dernier mourut vers 1863, laissant un fils mineur, et deux filles, N. de la Rouvraye, mariée en 1860 à Emile de Pardieu, et N., mariée à M. de Corday.
Alors ces trois héritiers de Caudemone vendirent la terre.
A Caudemone il y avait une bibliothèque considérable, formée par Jean-Baptiste-Rbmy Le Bas de Fresne, le hautdoyen ci-dessus. J’en possède le catalogue rédigé par luimême, manuscrit autographe, de 286 pages in-4° ; il contient près de 3.000 numéros.
La bibliothèque fut vendue en bloc au baron Pichon, vers 1863, par Mmes de Pardieu, de Corday et leur frère.
« Depuis plus de trente ans, a écrit le baron Pichon, Caudemone n’était plus habité et restait fermé. La bibliothèque était toujours demeurée dans une chambre haute du vieux manoir, mal bâti en simples pans de bois dont quelques-uns étaient sculptés extérieurement, mais entouré d’arbres superbes ; il y avait une belle avenue, sous les ombrages de laquelle Châteaubriand, disait-on, avait composé plusieurs chapitres du Génie du Christianisme. »
Sur cette bibliothèque et son fondateur on peut lire une notice communiquée à la Société des Bibliophiles Normands le 27 juin 1910, par moi-même. (Cf. Compte-rendu de la 92e Assemblée générale de la Société des Bibliophiles Normands).
Les héritiers de la Rouvraye, vendeurs de 1863, avaient alors pour proches parentes (cousines au 8e degré suivant le Code civil) Miles de la Rouvraye qui habitaient le château ou manoir de Lorthier, dans la même commune d’Auquainville, venu des mêmes Le Bas de Fresne et échu dans les partages à leurs ascendants.
La dernière d’entre elles, célibataire, Mlle Clémence de la Rouvraye, est morte à Lorthier, il y a quelques années seulement.
Mlles de la Rouvraye descendaient du mariage de Marie-Catherine Le Bas de Fresne avec Alexandre de Bernières.

Le Bas porte : d’azur au basilic d’or. — Je possède plusieurs ex-libris différents de Rémy Le Bas de Fresne; — Le Bas de Préaux a son ex-libris aux mêmes armes.
Le dernier des Le Bas, de toutes branches, fut Le Bas de Fryhardel, receveur des tailles à Lisieux, puis membre du Conseil général du Calvados, mort, en son château de Saint-Jacques, le 20 juillet 1836.

M. Georges Huard présente une étude aussi ingénieuse qu’érudite sur les fragments du château de Gaillon recueillis, et plus ou moins transformés, par A. Lenoir au Musée des Monuments français.
……………
M. Pierre Menegoz présente une étude sur la découverte de décorations picturales du XVI° siècle à Caudemonne (Calvados, com. d’Auquainville, con de Livarot) et à Grandchamp (con de Mézidon) : A 10 km. au sud de Lisieux, sur la commune d’Auquainville, rive droite de la Touque, s’élève le manoir de Caudemonne. A mi-côte au milieu des bois, il domine la vallée exactement en face du village de Prêtreville. Cette construction en colombage mire dans un étang ses gables aigus qui ont perdu leurs épis. Un beau pigeonnier polygonal, dont le toit est porté par des consoles en feuilles d’acanthe, était réuni au manoir par une aile qui a disparu. L’étymologie du mot Caudemonne est obscure. Un rapprochement est permis : il existe ailleurs (sur la commune de la Chapelle Hautegrue) un manoir de Caudemonne situé sur les pentes de la Monne, affluent de la Vie. C’était un fief mouvant du comté de Montgommery, apanage d’une branche cadette de cette famille qu’on y trouve aux XIIe et XIIIe siècles. Ce Caudemonne pourrait être une déformation de « Callida Monna » ou de « Côte de Monne ». On cite en 1417 un Jean de Caudemonne.

Peut-être l’un des siens est-il venu se fixer auprès du vieux château d’Auquainville ? C’est en 1454 que Caudemonne d’Auquainville nous apparaît : son propriétaire Raoul Auffrey est anobli par Charles VII pour ses services rendus contre les Anglais. En 1555, le domaine change de mains : Jean de Bonnechose s’en rend acquéreur et sa famille le garde jusqu’en 1573, date à laquelle une Madeleine -de Bonhechose, dame de Caudemonne, passe le fief à son mari David de Bernières, sieur de Percy. En 1666, Anne de Bernières, sieur de Caudemonne, fait preuve d’ancienne noblesse en la paroisse d’Auquainville. Au XVIIIe siècle cette terre appartint aux Lebas de Fresnes (Jean-Baptiste Rémy Lebas de Fresnes fut conseiller au Parlement, chanoine et haut doyen de Lisieux) ; enfin, aux Chastan de La Fayette qui s’y trouvaient à la Révolution.

De l’exposé précédent on peut retenir trois dates : 1454, 1555, 1573. Le manoir de son côté décèle trois époques différentes dans sa construction : une importante partie, du style du XVe siècle, formant comme un gros pavillon d’angle au sud et présentant au sud-est une entrée entre deux potelets sculptés » terminés en clochetons, entrée couronnée d’une accolade surmontée d’un fleuron et garnie de crochets de chou frisé ; un étage en encorbellement sur lambourdes moulurées présente des filières garnies d’oves ; les extrémités des sommiers qui portent cet étage saillent à l’extérieur et montrent des écussons bûches. A l’intérieur, se trouve, comme dans nombre de bâtiments analogues, une grande salle. Il y a quelques années, cette salle était un salon Louis XV : plafond droit en plâtre, murs lambrissés de bois blanc, cheminée de marbre avec glace et trumeau. Le propriétaire actuel, M. Leconte, qui venait d’acquérir le manoir dans un état lamentable, avait, au cours de ses réparations, entrevu des vestiges de décorations, antérieures.

Il se résolut à une sérieuse exploration et découvrit derrière la cheminée et son trumeau, une énorme cheminée du début du XVIe siècle à hotte platte et couverte de peintures malheureusement abîmées par le rhabillage postérieur. Sous le plafond de plâtre apparurent de superbes solives enluminées et des sommiers de même.

Les murs étaient peints d’un appareil simili-marbre : rectangles blancs à mouchetures noires et rouges et inversement noirs à mouchetures blanches et rouges, séparés par des joints et des lits faits en blanc. La restauration fut immédiatement entreprise. On se trouvait en présence d’un des premiers essais faits pas nos ouvriers locaux de décorations en style classique, en style italien,.

Sur la hotte de la cheminée des cariatides, ou plutôt des sirènes, dont chaque jambe est un corps de poisson faisant avec l’autre une succession d’anneaux, présentent des pieds de biche à la place de queues. Au centre, un blason, soigneusement gratté, s’entoure d’une couronne d’acanthe dont les feuilles maigres et pointues ont encore une allure gothique. Les tenants : deux énormes lions remplissant les vides. Tout le haut de la décoration qui avait disparu fut remplacé par une restitution discrète.

L’auteur ancien, peu habitué à la nouvelle mode, cherchant à placer des ordonnances rectilignes et géométriques, les a distribuées bizarrement sous forme de socles et de pointes de diamant, qui dénotent une composition naïve.

Les solives du plafond sont décorées à la main, avec des variantes dans le dessin (au milieu un cartouche séparant deux palmettes opposées : à chaque extrémité la moitié du cartouche avec une seule palmette ; filets et palmettes vert clair ; cartouches bleus et rouges ; fond brun). Ce dessin, plus libre et plus assuré que celui de la cheminée, est d’une inspiration plus locale. Les gros sommiers portent un décor analogue plus important (armoiries avec couronnes de laurier, entourées d’entrelacs blancs et rouges sur fond brun). Les murs, vu leur appareil extrêmement simple, étaient certainement destinés à être revêtus de tapisseries dont le remplacement eut été très onéreux (la pièce mesure 7 m. sur 9 m. et 4 m. de haut) ; un lambris de deux mètres y suppléa.

Les parties autres du manoir sont de date plus récente: pas d’encorbellements à l’extérieur ; toutes les pièces ont leur petit pavage du XVIIe siècle. ,

Il serait assez séduisant d’établir que la partie du XVe siècle était la demeure des Auffrey (1454), — que les de Bonnechose, y arrivant en 1555, firent quelques remaniements au goût du jour (le décor de notre grande salle), – que les adjonctions postérieures furent l’oeuvre des Bernières, qui s’y installèrent en 1573. C’est une hypothèse qu’il faut écarter pour les raisons suivantes : A l’extérieur, la partie du XVe siècle est absolument solidaire de l’agencement intérieur des sommiers et poutrelles ; si ces derniers eussent été faits au XVe siècle, ils eussent, sans nul doute, porté des équarris, des moulures, des imbrications décelant leur date ; au contraire, ils sont absolument lisses, destinés à être peints, et la première peinture qui les a recouverts est celle qu’ils présentent à l’heure actuelle, donc du XVIe siècle. L’extérieur, en style du XVe siècle, est, en réalité, du XVIe, d’autant plus qu’au premier étage une fenêtre est tout à fait Renaissance.

– Jean-André tailler, notaire royal au siège d’Auquainville, demeurant à Orbec
– Nicolas-Robert Jacquette, notaire d’Auquainville, demeurant à Fervaques.
– Me Louis-Josep Fleuriel, pbre de ce diocèse, vicaire d’Auquainville.
– Me Jean Le Roy, curé d’Auquainville.
Vicaire.— L.-J. Fleuriel.
Seigneurs.— L.-A.-L. de Berniêre – M.-B. Le Bas de Fresne — L.-R. de Berniêre – {C.-G.-. Doisnel de la Morie — J.-B.-C. Chastan de
la Fayette

1219
BUON XXV 1219, décembre

Reginaldus, clericus, fils de Raoul Villain, bourgeois de Lisieux, abandonne aux pauvres tout ce qu’il possédait par héritage de son père et de sa mère tant dans la ville qu’à Thiberville et Auquainville .

Omnibus XPI fidelibus tam clericis quam laicis ad quorum noticiam hoc presens scriptum pervenerit, Reginaldus clericus filius Radulphi Vilani bone memorie quondam civis Lexov., salutem in domino. Noverit universitas vestra quod ego Reginaldus in vita et in morte et sine ulla reclamatione et impedimento, salvis redditibus dominorum meorum, dedi et concessi Deo et hospitali domus Dei Lexov. et omnibus ibidem Deo servientibus, pro salute anime mee et antecessorum meorum, in puram et perpetuam elemosinam, omnes res illas quas de jure patris mei et matris mee et jure hereditario possidebam apud Lexov., apud Tebervill., apud Auquenvill., et etiam in omnibus aliis locis integre, libere, quiete et in pace hospitali prenominato possidendas, videlicet in domibus, in terris, in redditibus et in emptionibus et preterea in omnibus illis que jure hereditatis mihi possunt et debent evenire. Et quia hec mea donatio ita solempniter facta rata et inconcussa futuris temporibus permaneat, hujus scripti presentis testimonio et sigilli me impressione roboravi. Auctum fuit hoc anno gracie m° cc° XIX° in mense decembris.
Scellé d’un sceau disparu.
= AD. 14. Hôtel-Dieu, Hnc. 319/1

Charles VASSEUR, 1864, p.18 (Exode rural ?)

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT

AUQUAINVILLE.
Auquainville,
Aucainvilla, Auquevilla, Aucainville.
Cette commune a été explorée par M. Ch. Vasseur.
L’église d’Auquainville est située à mi-côte, sur la rive gauche de la Touque. Son chevet, environné d’arbres, se présente dans la vallée d’une manière assez pittoresque.
La nef remonte à l’époque romane.
On peut constater, du côté du nord, des traces de l’appareil en feuilles de fougère ; le reste des murs est crépi, et il ne subsiste aucune ouverture ancienne.
Au sud, on trouve quatre fenêtres cintrées de la Renaissance.
Deux fenêtres modernes sont percées dans le mur du nord. Le portail est moderne.
Le choeur, plus large que la nef, contrairement à l’usage, appartient tout entier au XVe ou au XVIe siècle.
Le chevet est pentagonal, avec contreforts sur les angles.
Toutes les fenêtres sont ogivales avec un meneau ; les pierres de grand appareil, qui forment le parement des murs, portent, en grand nombre, des marques de tâcherons.
Le clocher, en charpente, recouvert d’ardoise, n’offre aucune particularité.
L’intérieur a été assez mal traité, sous prétexte d’embellissements.
Les charpentes apparentes de la voûte en merrain de la nef ont été coupées, et la voûte du choeur est enfouie sous un épais plâtras. Il n’y a point d’arc triomphal. Les sablières moulurées de la corniche ont disparu sous des planches de sapin tout unies, qu’on a peintes en faux marbre.
Les trois autels datent du règne de Louis XIV.
Le maître-autel a peut-être été modifié, car il n’a plus de colonnes. Un entablement semi-circulaire protège le cadre à feuilles de chêne, qu’accompagnent des paquets de fleurs.
Le tabernacle est hexagonal, avec colonnettes torses sur les angles et statuettes dans l’entrecolonnement : le Sauveur, saint Pierre et saint Paul. Il est surmonté d’un dôme, terminé par une petite croix fuselée.
Le tombeau est garni d’un parement en cuir gaufré richement doré et peint.
Deux statues accompagnent cet autel: saint Mathurin, et un diacre qui pourrait peut-être remonter jusqu’au moyen-âge.
Les deux petits autels sont semblables entre eux. Deux colonnes torses portent un entablement trapézoïdal avec un vase pour amortissement. Tombeau droit, dont les angles sont ornés de têtes de chérubins et de caryatides avec des paquets de fleurs.
Dans une fenêtre du choeur subsistent quelques fragments de vitraux fort en désordre, au milieu desquels paraît un blason de gueules à la bande d’argent accompagnée de 6 merlettes de même, mises en orle; à la crosse d’or brochant sur le tout. Je ne connais pas d’évêque de Lisieux auquel puissent convenir ces armoiries.
Le patronage était laïque.
L’église, sous l’invocation de Notre-Dame, dépendait du doyenné de Livarot.
Bien que de ce siècle seulement, l’inscription de la cloche offre un certain intérêt. On y lit :

† LAN 1803 OU LAN ONZE DE LA REPUBLIQUE IAI ETE BENIE PAR
MR LOCIS IOSEPH FLEURlEL PRETRE DESSERVANT NOMMÉE MARIE PAR
Mr CESARD AUGUSTIN CHASTAN DE LA FAIETTE PRÊTRE CI DEVANT DOYEN
DE L’ÉGLISE DE LISIEUX ET PAR Dme MARIE ANNE LEBAS DE FRENE VEUVE
DE.† JEAN B » SERGH’S CHASTAN DE LA FAIETTE LES S » PIERRE MA.IJHIEN
MAIRE ET PIERRE BREAVOINE ADIOIXT.
IEAN CONARD
FECIT.

Tout près de l’église, au sud-ouest, c’est-à-dire un peu plus haut sur le coteau , se trouve une grande motte féodale.
Un aveu de la baronnie de Ferrières, de 1604, nous apprend que « le manoir sieurial et place et chasteau d’icelle terre d’Auquainville est de présent en ruine, advenuz par les anciennes guerres, comme dict est »…
Maintenant il n’existe plus un seul pan de mur ; les substructions ont été même enlevées, il y a quelques années.
Suivant l’aveu déjà cité, il y avait, à Auquainville, marché le samedi, et foire la veille de la Chandeleur.
Comprise dans l’élection de Lisieux, sergenterie d’Orbec, la paroisse d’Auquainville possédait, au milieu du dernier siècle, une population de 525 habitants ( 105 feux) ; elle est aujourd’hui réduite à 371.

Caudemonne.
— A l’ouest de l’église, au sommet de l’un des coteaux qui suivent les sinuosités de la rive gauche de la Touque, on aperçoit les futaies qui entourent, le manoir de Caudemonne. Adossé aux bois, accompagné, à droite et à gauche, de belles avenues d’ormes taillés laissant devant la façade une grande pelouse, dont le centre est occupé par un bel étang d’eaux vives, ce manoir est dans une des plus belles situations qu’on puisse voir.
Les constructions ne présentent pas tout l’intérêt auquel on pourrait s’attendre.
La façade accuse des remaniements qui appartiennent à trois époques différentes et font soupçonner des déplacements, si faciles, du reste, avec les maisons bâties en bois. Ainsi la moitié au moins du manoir est construite sans encorbellements, et ne peut guère remonter au-delà du règne de Louis XIII. Le reste, par ses encorbellements, ses sculptures et ses caractères bien accusés, appartient évidemment au XVI, siècle; mais certaines pièces, hors de place, font voir que la charpente a été démontée et remontée à une époque où l’on ne comprenait plus le système des charpentiers du moyen-âge. Des tuiles, disposées de manière à former des dessins géométriques, remplissent les entre-colombages. Il subsiste au rez-de-chaussée une porte en accolade avec feuilles frisées et potelets imbriqués, surmontés de pinacles qui vont se perdre sous l’encorbellement. Tous les poteaux corniers et les poteaux d’huisserie sont également sculptés de potelets avec blasons, malheureusement bûches. Toutes les fenêtres sont modernes. A l’étage supérieur, les sculptures sont plus rares ; on y voit quelques potelets qui recevaient l’appui des fenêtres primitives, et un bout de filière garni d’oves.
L’intérieur offrait une pièce garnie de tapisseries, et une belle bibliothèque, vendue il y a un an.
Le colombier, octogone, à toit conique, surmonté d’un petit clocheton recouvert d’essente, ne porte pas de sculptures.
Il date aussi du XVIe siècle. Cette résidence appartenait au commencement de ce siècle, à M. Chastant de La Fayette, dernier haut-doyen de la cathédrale de Lisieux. Elle est passée ensuite à M. de Sapandré, dont l’une des filles l’a portée en mariage à M. le comte de Pardieu.
Cette commune, à laquelle celle de St-Aubin-sur-Auquainville a été réunie le 4 décembre 1831, faisait anciennement partie de l’élection de Lisieux et de la vicomté d’Orbec,
comme toutes les autres communes du canton de Livarot, situées dans le bassin de la Touque.
Auquainville était autrefois le siège d’une baronnie et haute-justice : il s’y trouvait un château-fort qui paraît avoir été détruit dans les guerres des Anglais. Cette vieille forteresse, dont on peut encore reconnaître l’emplacement immédiatement au-dessus de l’église paroissiale, avait, jusqu’à ces derniers temps, conservé des restes de murailles, assez importants.
On a malheureusement voulu extraire, il y a peu d’années, les matériaux que renfermaient ces ruines et il n’en est plus resté qu’un monticule informe. La baronnie d’Auquainville était mouvante de celle de Ferrières : l’histoire de ses premiers seigneurs est peu connue ; les grands rôles de Normandie mentionnent Robert d’Aucainville, en l’an 1195 : on peut douter cependant qu’il fût seigneur de ce lieu, car Hugues de Brucourt possédait cette terre à l’époque de la conquête du duché par Philippe-Auguste. Auquainville fut réuni postérieurement à la baronnie de Ferrières, dont les divers seigneurs le conservèrent jusque dans le siècle dernier : cette baronnie en fut alors démembrée par la vente que le duc de Broglie, seigneur de Ferrières, en fit au marquis Bonnelles, déjà seigneur de Fervaques, fief qui relevait féodalement de celui d’Auquainville. Les terres dépendantes de cette dernière seigneurie ont été vendues en détail, au commencement de ce siècle. Suivant des traditions populaires, un souterrain creusé sous la vallée mettait le vieux château d’Auquainville en communication avec celui de Fervaques.
La paroisse d’Auquainville renfermait encore plusieurs fiefs nobles. Celui de Caudemonne a conservé un ancien manoir en bois, dont une partie peut dater de la fin du XV° siècle, et qui, par le relief des moulures qui en décorent les sablières, par les restes des sculptures et des écussonsqui l’ont autrefois orné, offre le caractère intéressant et pittoresque des constructions de cette époque. Le reste de l’édifice, ajouté postérieurement, ne mérite aucune attention. Le fief de Caudemonne a appartenu à Raoul Anfrey, que le roi Charles VII anoblit en 1454, pour les services qu’il avait rendus en contribuant à expulser les Anglais de Normandie.
Sa postérité conserva cette terre pendant un siècle environ; mais alors ce fief passa entre les mains de Jean de Bonnechose, seigneur d’Hieuville, du Breuil et de St-Martin. Sa petite-fille, Madeleine de Bonnechose, porta la terre de Caudemonne à David de Bernières, sieur de Percy, qu’elle épousa en 1573 : elle fut l’aïeule d’Anne de Bernières, sieur de Caudemonne, qui fit preuve d’ancienne noblesse en la paroisse d’Auquainville, en 1666. Peu d’années après, la terre de Caudemonne était vendue à Jean-Baptiste Le Bas, sieur du Coudray, conseiller en la Chambre des comptes de Normandie : elle a appartenu à Jean-Baptiste-Remi Le Bas de Fresnes, conseiller au Parlement, chanoine et haut-doyen de Lisieux, mort en 1773, puis à sa soeur Marie-Anne Le Bas de Fresnes, mariée à Jean-Baptiste-Sergius Chastan de La Fayette ; la fille de ce dernier l’a portée à la famille de la Rouvraye de Sapandré, qui la possède aujourd’hui.
Beaucoup plus près, et au nord de l’église paroissiale d’Auquainville, se trouvait le manoir de la Boulaye, dont il ne reste plus de vestige. La terre de la Boulaye a donné son nom à une branche de la famille de Bonnechose, dont l’auteur, François de Bonnechose, sieur de la Boulaye, était un des six fils de Jean de Bonnechose, sieur de Hieuville et de Caudemonne, sous le règne de François Ier. Ses descendants ont habité le manoir de la Boulaye, jusqu’à la fin du siècle dernier. Guy de Bonnechose, sieur de la Boulaye, fit preuve d’ancienne noblesse, en la paroisse d’Auquainville, l’an 1666, de même que Nicolas de Bonnechose, sieur de la Fleurielle ; Thomas de Bonnechose, sieur de Bonneville, et Thomas de Bonnechose, sieur de Vaudecourt.
Le fief voisin de Lortier, mouvant de la seigneurie de Courson, était, vers le milieu du XVe siècle, divisé par suite d’un ancien partage entre Jean Amiot et Jean Cuillier.
La famille Cuillier, ayant réuni entre ses mains les deux portions, posséda intégralement cette terre jusque dans les premières années du règne de Louis XIII, qu’elle aliéna le manoir et le domaine, en faveur de Pierre Le Bas du Coudray et, peu après, le fief et les droits seigneuriaux en faveur de Jacques de Bernières, sieur de Percy, dont les héritiers le revendirent, un peu plus tard, à Remi Le Bas, sieur de Fresnes, conseiller à la Chambre des comptes de Normandie, déjà possesseur de la terre ; la fille de ce dernier, Marie-Catherine-Geneviève Le Bas de Fresnes, en ayant hérité en 1773 , par la mort de son frère, apporta Lortier à Louis-François-Alexandre-Léopold de Bernières, qu’elle avait épousé en 1751 ; elle fut l’aïeule de Françoise- Charlotte-Henriette de Bernières, mariée à Charles-Étienne de La Rouvraye, et mère des demoiselles de La Rouvraye, qui en sont aujourd’hui propriétaires. Le manoir de Lortier, restauré avec goût, est une construction ancienne, mais dont l’extérieur a peu de caractère.
Le manoir de la Pommeraye, situé à l’extrémité de la commune, du côté de St-Germain-de-Livet, a, comme le précédent, appartenu, pendant le XVII, et le XVIIIe siècle, à la famille Le Bas du Coudray. Il n’offre qu’un intérêt médiocre.
La Recherche de la noblesse, faite en 1540 par les élus de Lisieux, mentionne, comme demeurant en la paroisse d’Auquainville, Philippin de La Soudière, sieur du Val-Combert. Nous ignorons le lieu où il avait son manoir,

THESE Emilie CAVANNA : Spatialisation des élites rurales médiévales et modernes dans le Bassin parisien. Pour une approche archéogéographique des pratiques sociales de distinction. le 15 Septembre 2016.

1 – Manoir de CAUDEMONNE.
1-1Recherche de Montfaut, 1465 (P-E-M Labbey de la Roque, 1818)
[ non cité, mais mention d’un Aufrey dans la vicomté d’Orbec pour la taxe des francs-fiefs et nouveaux acquêts (1470) : 40 l.t ]
Raoul Anffray : « escuier, seigneur de Caudemonne et du Vergier, se présenta en abillement de hommes d’armes, à troys chevaulx  »

1-2 Recherche Lisieux, 1540 (P-E-M Labbey de la Roque, 1827)
Pierre Auffrey : « seigneur de Caudemoine, et son cousin, Richard Auffrey, sieur de Tannay, ont baillé ensemble leur titre de noblesse, commençant à Raoul Aonfrey, anobli par le roi Charles en juillet 1454; duquel Raoul ils ont dit fournir leur descente par autres lettres et écritures… »

1-3 Rôle des taxes Évreux, 1562 (P-F Lebeurier 1861)
« Jean de Bonnechose, escuyer, seigneur de Caudemont (XX l.) »

1-4 Synthèse des données disponibles (cf. Fiche-Inventaire):
Il n’existe à ce jour aucune mention du fief de Caudemone avant le milieu du XVe s. et l’apparition de Raoul Anffray dans les archives (cf. Montres d’Évreux et manoir du Verger). Pourtant, trois phases de construction ont été reconnues sur le manoir actuel : une datant de la première moitié du XVe s., une seconde de la fin du XVe s. et une dernière du milieu du XVIe s. La première phase pourrait être attribuée à Raoul Anffray, s’il en est propriétaire avant même son anoblissement ; la suivante à ses descendants.
Le fief de Caudemone entre dans la famille Bonnechose partir de la seconde moitié du XVIe s., par le mariage de Marguerite Anfrey (fille de Pierre) avec Jean de Bonnechose, écuyer, seigneur de Hieuville et du Bois-Normand. Ce changement de famille pourrait coïncider avec la troisième phase de construction du manoir.

1-5 Variations les plus notables entre la version de la Recherche des élus de Lisieux de 1540 de Labbey de la Roque (1827) et la copie des XVIIe-XVIIIe siècles figurant dans le manuscrit de Pierre-Daniel Huet
Famille Anfray : manoir de Caudemone, à Auquainville et manoir du Verger, à Fervaques
Auquainville :
Pierre Aonfrey, seigneur du Caudemoine, le dit Aonfrey et Charles Aonfrey, seigneur de Launay, son cousin ont baillé par ensemble leurs lettres de noblesse a commencer a Raoul Aonfrey lors quil vivoist seigneur du lieu de Caudemoine qui avoist esté anobli par le Roy Charles que Dieu absolue, en l’an 1454 au mois de juillet. Du quel Raoul ils ont dit fournir la descente par autres lettres et escritures dont la coppie est demeurée au greffe.

[Brigandiniers : Soldat vêtu d’une brigandine (Cuirasse formée de plaques de métal fixées sur du tissu ou du cuir.)]
Homme d’armes: 3 – Chevaux: 3

2Manoir de LORTIER
2-1 Compte Le Muet, 1444 (H. de Frondeville, 1936)
Manoir de Lortier, à Auquainville Jehan Amiot, écuyer, et sa femme Philippine des Chesnes, tenant des fiefs de Lortier à Auquainville et de celui de Montfort à Meulles, biens confisqués en 1436, compris dans les revenus des terres saisies par le Roi (d’Angleterre).
Le fief de Lortier est donné à l’anglais Jehan Mandelo avec une rente annuelle de 120 £.t.
A partir de 1442, le fief est affermé à Jehan Cuillier(cf.manoir de Cheffreville) avec une rente annuelle de 7 £.t /revenus perçus en 1444 : 7 £.t
Le fief de Montfort est donné à l’anglais Jehan Mandelo avec une rente annuelle de 53 £.t / revenus perçus en 1444 : néant (à l’occasion de la guerre) + [ mention de Jehan Cuillier, sans mention de paroisse ni de fief mais dit absens et désobéissans = bien confisqué en 1436, compris dans les revenus des terres saisies par le Roi (d’Angleterre) et donné à l’anglais Robert de Vaulx avec une rente de 80 £.t / revenus perçus en 1444 : néant (à l’occasion de la guerre

2-2 Recherche de Montfaut, 1465 (P-E-M Labbey de la Roque, 1818)
Jean Amyot d’Ocainville, d’Orbec et de Cheffreville, certifié(s) noble(s) + Jean Cuillier d’Orbec, renvoyé comme non noble et depuis a vérifié sa noblesse (cf. manoir de Cheffreville)

2-3 Monstres Évreux, 1469 (T. Bonnin, 1853)
Jehan Amiot : « escuier, seigneur de l’Orte en partie, présenta pour et en lieu de lieu Guillaume Amiot, son filz, armé de birgandines, salade et vouge »+Jehan Cuillier : « tenant de partie du fief de Chieffreville, de l’Orte et du Parc, présenta Gieffroy Cuillier, son fils, armé de brigandines, vougier, à deulx chevaulx, à quoy il fu reçeu  »

2-4 Recherche Lisieux, 1540 (P-E-M Labbey de la Roque, 1827)
Jean Cuillier: « seigneur du dit lieu de Chefreville, et François Cuillier, seigneur de Lortier, pour justifier leur noblesse, ont entr’autres choses fourni une sentence des commissaires des francsfiefs du 12 octobre 1471 [ non cité pour 1470 ], par laquelle fût déchargé du payement et cotisation des dits francs-fiefs, comme personne noble, Jean Cuillier, leur ayeul, du quel ils ont fourni leur descente par lettres et écritures… » + [Louis Amiot : « seigneur de Montfort (à Meulles), a dit être noble d’ancienneté et descendu de Jean Amiot, son bisayeul, et damoiselle Marguerite Lion, sa bisayeule, à laquelle était succédée la dite terre de Montfort ; et pour fournir de ces choses, a fait apparoir de la copie d’une lettre contenant la vérification d’un aveu baillé à Macé de la Roche, écuyer, en l’an 1455 , à cause de certain fief dont ladite terre de Montfort étoit tenue ; et pource que la descente du dit Louis Amiot n’étoit suffisamment fournie par sa production , et aussi qu’il ne fournissoit sa dite noblesse de plus ancien temps, le procureur du Roi a requis que le dit Amiot soit assis au profit du dit sieur… »]

2-5 Rôle des taxes Évreux, 1562 (P-F Lebeurier 1861)
« Françoys Cuillier, seigneur de l’Ortier (IIII l.) »

2-6 Synthèse des données disponibles (cf. Fiche-Inventaire):
Le toponyme de « Lortier » ou « l’Ortier « est souvent mis en relation dans la bibliographie avec l’ancien château d’Auquainville, vraisemblablement détruit pendant la Guerre de Cent Ans. La terre de Lortier serait le jardin du château médiéval, érigée en fief avant le début du XIVe s., puisqu’en 1320, on trouve dans les archives Henri de Lortier, qui tient du baron de Ferrière un quart du fief éponyme. Le fief de l’Ortier est ensuite acquis devant les tabellions d’Orbec, en 1361, par un certain Laurent Amyot, dont on ne sait s’il est écuyer à cette date. C’est pourtant ainsi que se présente son descendant (cf. Le Muet, Montfaut et Montres d’Évreux), Jehan Amiot – époux de Marguerite Lion, dame de Monfort à Meulles (cf. Recherche de Lisieux) – trouvé noble à Auquainville, Cheffreville et Orbec (est-ce le même homme ou plusieurs membres d’une même famille ?), mais qui se voit confisqué ses biens pendant l’occupation anglaise, pour être resté fidèle au parti français et ne pas avoir fait aveu au roi d’Angleterre. Le fief de Lortier est alors affermé à Jehan Cuillier, originaire d’Orbec (dont les biens ont aussi été confisqués, cf. Le Muet), dont la noblesse est mise en doute (cf. Montfault), bien qu’il se présente en 1469 « tenant de partie » du fief de Cheffreville, de Lortier et du Parc. Sa noblesse est acquise ou confirmée par les francs-fiefs en 1471 (cf. Recherche de Lisieux). On ne sait si ces deux hommes sont parents ou alliés, mais dans la seconde moitié du XVe s., ils sont propriétaires indivis du fief de Lortier (cf. Montres d’Évreux).
Au XVIe s. (cf. Recherche Lisieux), la famille Cuillier reste propriétaire des fiefs de Lortier et Cheffreville, alors que les Amiot ne sont plus seigneurs de Lortier pour moitié ni de Cheffreville, ils conservent seulement le fief de Montfort à Meulles. Ils n’arrivent par ailleurs plus à justifier leur noblesse, ils sont donc assis à la taxe. Le manoir actuel de Lortier date du XVIIe s. – date à laquelle, le logis et le domaine sont aliénés en faveur de Pierre Le Bas, sieur du Coudray, à l’origine de la reconstruction du manoir. Aucun vestige ne subsiste des périodes antérieures, bien qu’on suppose qu’un habitat existe depuis au moins le XIVe s.

2-7 Variations les plus notables entre la version de la Recherche des élus de Lisieux de 1540 de Labbey de la Roque (1827) et la copie des XVIIe-XVIIIe siècles figurant dans le manuscrit de Pierre-Daniel Huet.
Famille Cuillier : manoir de Lortier à Auquainville et manoir de Cheffreville à Cheffreville-Tonnancourt
Cheffreville :
Jean Cuillier, seigneur dudit lieu Cheffreville et François Cuillier, seigneur de L’Octerie [L’Ortier ?] pour justification de leur noblesse ont entre autre chose fourni d’une sentence donnée par les commissaires des francs fiefs et nouveaux acquets au nom et profit de Jean Cuillier leur aieul en l’an 1471 le 12e 8bre [octobre] par laquelle sentence Jean Cuillier comme personne noble avoist esté dechargé du payment et cottisation des francs fiefs et nouveaux acquets, duquel Jean leur aieul ils ont fourni la descente par lettres et escriptures dont la coppie est demeurée au greffe

Brigandiniers :
manoir de Lortier (Amiot) Vougiers: Hommes: 1 – Chevaux: 0
manoir de Lortier (Cuillier): Hommes: 2 – Chevaux: 2

3 Manoir de la BOULAYE, à Auquainville

3-1 Recherche de Montfaut, 1465 (P-E-M Labbey de la Roque, 1818)
[ pas de mention de la famille Boulaye mais de Guillaume Bonnechose de Notre-Damede-Villiers et de Moyaux (sergenterie de Moyaux), certifié noble ]

3-2 Monstres Évreux, 1469 (T. Bonnin, 1853)
(sans localisation précise) mention de Robert de la Boullaye :  » escuier, seigneur
du lieu, se présenta armé de corsset blanc, salade, ganteletz et demye lance, acompaignié d’un varlet, montez de deulx chevaulx  »

3-3 Recherche Lisieux, 1540 (P-E-M Labbey de la Roque, 1827)
(sans précision du fief) mention de Jean de Bonnechose :  » seigneur de Hieuville, a fait apparoir par acte des élus de Falaise du 30 octobre dernier, comme Jean de Bonnechose, son père,
avait baillé en la dite élection de Falaise son extraction de noblesse ; et il a déclaré ne vouloir autre chose bailler  »

3-4 Synthèse des données disponibles (cf. Fiche-Inventaire):
Nous ne disposons pas d’autres informations, d’autant plus que le manoir a été détruit au cours du XIXe s. On ne saurait dire si le dit Robert de la Boullaye, trouvé noble et seigneur du lieu, en 1469 (cf. Montres d’Évreux), est bien le tenant du manoir du même nom à Auquainville. Sans précision non plus, on ne sait pas si Guillaume Bonnechose mentionné dans la recherche de Montfaut, en 1465, a déjà à voir avec le fief de la Boulaye.
Selon A. de Caumont la terre de la Boulaye a donné son nom à une branche de la famille de Bonnechose, qui l’a possédée jusqu’à la fin du XVIIIe s. François de Bonnechose, sieur de la Boulaye, étant un des 6 fils de Jean de Bonnechose, seigneur de Hieuville et de Caudemone (cf. ce manoir).

4Manoir de la POMMERAYE.

4-1 Monstres Évreux, 1469 (T. Bonnin, 1853)
Tibault Poullain (sans précision du fief) :  » se présenta en abillement de armé « .

4-2 Synthèse des données disponibles (cf. Fiche-Inventaire):
Peu d’informations nous sont parvenues, hormis l’existence d’une motte médiévale antérieure à la construction du manoir, qui daterait lui au moins du XVe s.
Un acte de vente de 1596 entre « Isabeau Le Gentil, veuve de Christophe Poullain, sieur de la Pommeraye de la paroisse d’Auquainville » a permis d’identifier un possible aïeul, Tibault Poullain, dans les Montres du baillage d’Évreux en 1469 – néanmoins absent dans la recherche de Montfaut en 1465. D’après A. de Caumont, le manoir de la Pommeraye a appartenu pendant les XVIIe et XVIIIe s. à la famille Le Bas, comme le manoir de Lortier et du Coudray (cf. ces manoirs).

Brigandiniers:
manoir de la Pommeraye: Hommes: 1 – Chevaux: 1

Note de Michel COTTIN:
concernant Auquainville Début du 15e siècle :
On ne sait comment la seigneurie de Fervaques vint aux de Hautemer, modeste famille implantée au Mesnil-Tison et à Formentin au début du XVe siècle, mais à partir de cette époque, ils se titrent régulièrement seigneurs du Fournet et de Fervaques; puis ils contractent de belles alliances avec de vieilles et grandes familles de la région, les Bouquetot, les Malet tandis que patiemment, ils agrandissent leur domaine. Au début du XVIe siècle, ils ont transformé le petit fief de Fervaques et la vieille forteresse d’Auquainville autour de laquelle il y a bourg et marché ayant disparu, Fervaques prend sa place et en quelques années va lui ravir son rôle économique autour de ses moulins à blé et à paier, de ses marchés et semble-t-il également de sa justice, prétoire et tabellionnage.

Extraits :
Un autre capitaine anglais de ce genre, Mathieu Gough, le Matago des chroniques, réunissait en ses mains les terres patrimoniales de plusieurs familles de la noblesse normande il trouva
cependant à propos d’acquérir de Hue de Lannoy, chevalier, la terre d’Ouillie-la-Ribault, près Lisieux, démembrée de la baronnie de Tillières, et précédemment octroyée à Gilbert Halsal par le roi d’Angleterre. Griffith Don, capitaine anglais originaire du pays de Galles, reçut, comme nous l’avons vu, les biens confisqués de Guyon de Coudumel, de Georges des Chesnes, de Louis de Bienfaite, et de leurs femmes il avait précédemment obtenu les terres et fiefs de Jean de Brucourt, seigneur de Cheffreville, d’Henri de Brucourt, seigneur de Fervaques, de Guillaume Frestel, et de leurs femmes, tous « absens et désobéissans au roy » anglais enfin, le 5 août 1443, il se fit encore concéder par l’entremise du duc d’York, son protecteur zélé, les biens de Jean Amiot, d’Auquainville, et des maisons et rentes en la ville de Lisieux, ayant appartenu à Guillaume Gironys, prêtre, qui était mort en l’obéissance anglaise, mais dont les héritiers étaient « absens et désobéissans ».

1463
Recherche de Montfaut
p. 22
LISIEUX. NOBLES
En l’élection de Lisieux, ensuivent les personnes qui ont esté, par le rapport des Eleus, trouvés gens nobles et extraicts de noble lignée, et non assis à la taille, et par le rapport d’aultres, à leurs âmes et consciences.

NOBLES PERSONNES
Sergenterie d’Orbec
2. Jean Amyot, Ocainville (Auquainville)
= P.A.M. LABBEY de LA ROQUE.- Recherche de Montfaut, Caen, 1818, in-8°.

1540
RECHERCHE DES NOBLES DE L’ELECTION de LISIEUX.
87.- Silvin de Fatouville, Sr de la Quaize, a dit estre procréé de noblesse ancienne, et que son bisayeul était Robert de Fatouville, vivant en 1454, et possesseur du fief du Bosc de la Rue, assis à Aucainville (Auquainville), suivant un aveu à lui baillé par Guillaume de salles, l’un des hommes du dit fieu. Mais, parce qu’il n’a suffisamment fourni, ni de sa descente, ni même de sa noblesse par autre titres, le procureur du Roi a requis qu’il soit assis.
= Tabell. Lisieux par Et. Deville

1541 Le Pré d’Auge
SHL : 1F446 : 1541 : G. Massot d’Auquainville demeurant au Pré d’Auge prend à fieffe à Jacques de Rocquerail de Saint Martin du Val d’Orbec une portion de terre avec maison sise au Pré d’Auge.

1548, 3 avril – Fervaques
Sachent tous… Philippe de Pontmollain, escuier, garde des sceaux aux obligations de la vicomté d’Orbec. Par devant Robert Prestrot et Jean Lestorey, tabellions en la branche d’Auquainville pour le siège de Lyvarrot Marguerin de Lyée de la parroesse de St. Pierre de Tonnencourt fils naturel de defunct maistre Lenry de L’epee sieur du lieu, vend à noble homme Jean de Haultemer sgr. du Mesnil Tyson, de la parroesse de Clebec (Clarbec) deux pièces de terre en la parroesse de Fervaques la première contenant deux acres nommée les Roseaux bornée d’un costé le defunct Robert Coulomb d’autre côté la seconde pièce et Me Guillaume Varyn et Guillaume Le Prévost, chacun en partie; d’un bout le chemin de Lisieux, d’autre bout la ryvière.
La seconde contenant un acre, nommée le Prey Mouton bornée d’un costé le douet des Londes, d’autre costé la première partie; d’un bout la Rivière de Touques et d’autre bout les hoirs Mahieu Amyot et Messire Guillaume Varyn, chacun en partie…. Tenue de la seigneurie de Fervaques, la première en l’aînesse dont est aîne Guillaume Le Prévost. La seconde n’a sceu dire de quelle seigneure… Moyennant 500 livres…
= AD 14. 74 F 22.

1587, 11 avril – Tordouet
Par devant Robert Prestot et Etienne Fromyn, tabellions au siège d’Auquainville, Pierre Leprévost, receveur de la paroisse et seigneur de La Croupte, vend et transporte à François Lescurey, de Tordouet, 1 écu 5 sols ts. de rente. Témoins: Claude Cudorge, bourgeois de Fervaques et Bonaventure Vastine, de Courson.
Arch. SHL, Parchemin.

1593 – Prêtreville
Etienne Vandon, de la paroisse de Bellou, vend à damoiselle Isabeau Le Gentil, veuve de Christophe Poullain, demeurant à Auquainville tout et tel droit de condition héréditaire sur une pièce de terre à Prêtreville.
= Arch. SHL. 9F. Fonds Et. Deville. Dossier Prêtreville. Papier, 2 ff.

1596, vendredi 1er mars- Prêtreville
Accord et transaction entre noble damoiselle Isabeau Le Gentil, veuve de Christophe Poullain, sieur de la Pommeraye, de la paroisse d’Auquainville et Robert Hardouyn, de la paroisse de Prêtreville., au sujet d’une pièce de terre nommée le jardin de la Vaudynière, à Prêtreville. Passé à Lisqieux en la maison et hostellerie de la Vache. Témoins, Pierre Fourmage, demeurant à Auquainvile et Jehan Burgault, de la Paroisse de Piencourt.
= Arch. SHL. 9F. Fonds Et. Deville. Dossier Prêtreville. Parchemin, 8 ff.

1598, 8 juillet – Saint-Germain-de-Livet
Aveu rendu à noble homme Robert de Tournebu, seigneur de Saint-Germain de Livet, Pont-Monvoisin et Mesnil-Eudes, par Jean d’Auquainville pour l’aînesse de la Quesnelière en la sieurie de Livet. Copie de 1618.
= Arch. SHL. Ms. Fonds ancien FC 242.

1604, 25 juin
Aveu par Charlotte des Ursins, de la baronnie de Ferrières…
p. 84
« D’icelle ma baronnie il y a un membre dépendant appelé terre et seigneurie d’Auqueinville, scitué et assis en ladicte vicomté d’Orbec, audit bailliage d’Evreux, lequel fief est dépendant et du corps d’icelle baronnie, qui s’estend en la paroisse dudit lieu d’Auquainville, Saint-Aubin-sur-Auquainville, Notre-Dame-de-Courson, Fervaques, le Croutte, Saint-Pierre-de-Courson, Thonnencourt, le Mesnil-Germain, Prestreville, Saint-Jehan-de-Livet, Bellouet, Notre-Dame-des-Loges, et autres paroisses illec aux environs…

 » Laquelle ma baronnie consistoit antiennement en quatre chasteaux et maisons fortes, scavoir est ledit lieu de Ferières, Chambrays, Aucquainville et Saint-Aubin-sur-la-Mer, lesquels chasteaux et maisons fortes, en tant que pour lesdits lieux de Ferrières, Aucquainville et saint-Aubin-sur-la-Mer sont à présent ruinés, lesquelles ruines sont provenues des anciennes guerres ainsi qu’il apparoist encores de présent par les ruynes et vestiges encore apparentes sur les lieux et tesmoignages des anciens, ex auditus auditu. Et à cette occasion ne m’est resté que le chasteau et forteresse dudit lieu de Chambrais, encore de présent édiffié, lequel est assis en la paroisse et bourgeoisie de dudit lieu de Chambrais en son integrité, me compete et appartient, auquel lieu et bourg de Chambrais j’ai droict de foires et marchez dont les coutumes me competent et appartiennent. Auquel chasteau de Chambrais j’ai droit de guet et de garde à iceluy sur mes hommes tenants et subjets, selon l’éstat et étendue de les tennemens, comme aussi audit lieu d’Aucquainville, membres dépendants du corps de madicte baronnie, avec droict d’y mettre un capitaine qui a droit p. 85 de prendre par chacun mois sur mes dits hommes et sur chacun d’eux en deffault de faire le guet en personne cinq deniers en temps de guerre, et trois deniers en temps de paix, tout ainsi qu’il est accoustumé aux villes closes frontières de la mer en ce païs et duché de Normandie…

p. 88
 » Item, en icelle ma baronnie, j’ai cinq manoirs et mitarys, qui sont de mon doumaine non fieffé, l’une et la première, nommée Marbonne, assis en la paroisse de Grandchamp, en laquelles y a maisons, granges et édiffices, colombier, plant et jardiniges, avec plusieurs terres, et jusqu’au nombre de soixante dix acres ouen viron, compris et compté ledit manoir et jardianige qui consiste en revenu de grains et jardinaiges.
 » L’autre est assis en la paroisse de Ferrières, nommée la Simonnyère, auquel comme dessus y a manoir, maisons et ediffices, plant et pasturaiges, herbaiges et terres labourables, jusqu’au nombre de cinquante livres ou environ.
 » L’aultre assis en la dicte paroisse, nommée la Coulture sur Ferrières, auquel y a manoir, maisons et ediffices et consiste tant en plant et herbages que terres labourables qui peuvent contenir en tout le nombre de quarante p. 89 acres ou environ, dont comme dessus le revenu consiste seulement en grains, herbaiges et fruictaiges.
 » L’aultre manoir est assis en la paroisse du Prieuré du Bosc-Morel, nommé le Coullombier, auquel y a manoir, ediffices, plant, jardinaiges et herbages, avec terres labourables jusqu’au nombre de quatre-vingt acres ou environ, tout compris, dont comme dessus le principal revenu est de grains, fruictaiges et herbaiges.
 » L’aultre manoir qui est assis en la paroisse de Chambrais, jouxte mon chasteau dudit lieu, appelé le Montallard, auquel comme dessus y a manoir et ediffices, plain pasturages et terres labourables jusqu’au nombre de cinquante acres ou environ, dont comme dessus le revenu consiste en grains, fruictaiges et herbaiges, au comprins de laquele ferme y a une garenne à connins qui peut contenir six acres ou environ.
 » A tous lesquels manoirs j’ai droicture de place de colombier, a present non ediffiez, prierres, corvées de bestes et droict de parc et de prison pour le soulagement de mes sujets, où ils peuvent emprisonner et emparquer toutes bestes treuvez en doumaige….

p. 91
« … Et en ma dite terre et seigneurie d’Aucquainville, qui est un membre deppendant et du corps de ma dicte baronnie, j’ay court et usage, justice et juridiction haulte, basse et moyenne, qui est exercée par mes officiers en ladicte baronnie de Ferrières. Touttefois à présent je n’en use que de basse et de moyenne, par protestation que ce présent ne pourra justifier au rétablissement de ma dicte haulte justice, jouxte mes chartes, titres et scriptures comme devant est dit; j’ai aussi en icelle terre d’Aucquainville, hommes, hommages, doumaines fieffé et non fieffé, rentes en deniers, grains, oeufs, oyseaulx, corvées de bestes et de gens, moullin à bleyd faisant à présent de bleyd farine, rivière, pescherie, plzce de moullin à draps et acquitz d’iceulx sur toute icelle sieurie. Ausquels moullins, qui s’extendant à plusieurs paroisses, les habitants desquelles en tant qu’il y en a de reseants sur ma dite baronnie, sont subjects et baoniers, et tenus venir moudre leurs grains aux dits moullins à bleyd, payer verte moutte sur le champ pour les non reseants, et habiller ou faire habiller leurs p. 92. draps et aultres manufactures de laine, le cas offrant audit moullin à dras, quand il est en estat deub, ou bien payer l’acquit pour ce deub, premier que de faire fouller ny habiller ailleurs sur le danger de la forfecture comme il a esté prédéclaré, avec reliefs et XIIIe.

 » Item, au bourg et bourgeoisie du dict lieu d’Aucquainville, j’ay droict de prendre sur chacune masure douze deniers de rente nommée sens, par chacun an, au jour saint André, et est l’usage tel ainsy qu’il est au chef et bourgeoisie de Chambrais, que sy lesdites masures estoient separez et que d’icelles fussent faicts plusieurs lothz, partiages et separations, me seroit deu par chacun des tenants d’iceuls loths douze deniers de rente censive par chacune masure ou place assis à la dite bourgeoisie; au contraire, sy les dits lots ou divisions d’icelles masures divises par partages ou autrement estoient reunys et remis à une ne me seroit deu que douze deniers de rente censive, tout ainsi qu’il est contenu en ladite bourgeoisie de Chambrais.

 » M’est aussy deu par lesdits bourgeois d’Aucquainville pour chacune masure, une journée de fennaige à mon prey des Boys, à présent nommey les Hommes, à la semonce l’un de l’aultre lorsqu’il est faulché, pour réduire en foing, sur peyne de l’amende au cas appartenant. Item, sont tenus lesdits bourgeoys pour chacune masure à lever et charger le boys en ma charette pour tout ce que j’aurai à besongnier pour réedifier mon manoir et chasteau du dit lieu d’Aucquainville.

« Item, en la terre de Fervacques, tenue nuement de moy, par un plain fief de haubert, y a certain nombre d’hommes qui a raison de leurs masures assis au dict lieu de Fervacques et Courson, aussy tenus de moy en bourgeoisie, lesquels sont tenus de faire le guet la veille de la feste Nostre Dame Chandelleur et garder la foire dudict lieu d’Aucquainville seante audit lieu le dit jour et veille Notre dame par chacun an, depuys le midy veille d’icelle foire jusques a lendemein dicelle feste heure de vespres, et doibvent iceux hommes payer chacun un denier de coustume au dit jour de foire, et a raison de ce sont francs de coustume audit bourg et marché d’Aucquainville de vendre et achepter pour leur usage et d’estaulx, ainsy comme sont les bourgeois d’icelluy Aucquainville.

« Item ay aussy hommes subjects à amener les meulles de mon moullin d’Aucquainville et les aller quérir entre les quatre ports de Normandie et au lieu où il me plaist les achepter et à leurs despens, et dont j’en suis en possession.

« Item sont subjects à aultres faisances qui s’appelle baon de trois ans, qui est à entendre que chacun homme doit prendre à mon baon quatre pots de sildre au prix qu’il sera vendu toutefois que vouldray tenir mon dict baon et qu’il sera publié. Et sy chacune masure dont ils sont tenants sont subjects entretenir les excluses de l’eaue, de per de meulles d’icelluy moullin d’Aucquainville, lesquelles subjections sont nommes et appeles per de meulles, et le tout amener et faire à leur dépens au moyen qu’ils ont leur mouldre à mon dit moullin et demie moulture et à desguerner.

 » D’avantaige, j’ai droicture de corves de bestes trayantes à harnais et regessantes sur icelles masures bourgeoises et sur plusieurs aultres tennements tenus de moy.

 » Item, ay terres labourables en plusieurs pièces le nombre de vingt acres ou environ.

 » Item, j’ay en ladicte branche et membre d’Aucquainville du haut boys et atillis, comprins les desgats desdits boys taillis, de présent estant en pasturaiges, le nombre de deux cent dix acres ou environ, en plusieurs pièces, letout assis en la paroisse du dict lieu d’Aucquainville, et sont iceulx boys hors du tiers et danger du roy nostre sire, parce qu’ils sont subjects payer dixme.

« Ausquels boys boys ay droicture de panaige et arrière panaige, et ausquels boys les hommes et subjects du dit lieu d’Aucquainville ont droicture d’empanaiger leurs pourceaulx en payant pour chacun pourceau chacun an deux deniers, excepté les bourgeois qui ne paient que ung denier et ce sur le danger de forfecture, en cas que iceulx hommes et bourgeois seroient deffaillants d’empanaiger leurs pourceaulx et qu’ils fussent trouves sur la dicte terre, le dict panaige durant, dont la confiscation m’est adjugée par ma justice, ainsi qu’il est ci-devant contenu en l’article du dict panaige de ma dicte forest de Chambrais dépendante du chef de ma dicte baronnie.

 » J’ay aussi en icelle terre d’Aucquainville p. 93, foire au dict jour de veille de Chandelleur et marché par chacune sepmaine au jour de samedy, auxquels j’ay coustume, travers, droicture de gaulge, poix, marc et ballence, mesures, couraterye à poesson, languiage de pourceaulx, appréciation de vns et brevaiges, et pain vendu en détail, droict de pollice et aultres droictures, préminences et libertes sur mes dicts hommes, comme j’ay en ma dicte baronnie et lieu de Chambrays; le manoir sieurial et plasce et chasteau d’icelle terre d’Aucquainville est de présent en ruine, advenus par les anciennes guerres, comme dict est, laquelle terre d’Aucquainville a esté de tout temps baillée à ferme, et encores y est de présent….

p. 99
« Tenures nobles en la branche d’Aucquainville »

« Messire Guillaume de haultemer, chevallier des ordres du roi, mareschal de France,

« Tient de moy, par foy et hommaige de ma dicte baronnie de Ferrières, sous l’étendue de ladicte branche et membre d’Aucquainville, le fief, terre et seigneurie de Farvacques, par un plain fief de haubert, qui s’estend en ladicte paroisse de Farvacques, Aucquainville, Saint-Aubin-la-Croulte et aux environs, auquel fief il y a court, usaige, justice, jurisdiction, hommes, hommaiges, relliefs, XIIIemes, aydes coustumières, corves de bestes, droit de fennaiges, prévosté et toutes aultres droictures, libertes et privillèges à fief de haubert appartenant.

« Auquel fief il y a manoir, maison, moullin à bleyd faisant de bleyd farine, auquel il y a moultes vertes et seiches, avec un moullin à pappier de présent en ruyne et à fonds, rentes et deniers, grains,oeufs, oyseauls, cire, poyvre, pallettes à jouer à la paulme, et autres espèces de rentes et dignites comme à plain fief appartiennent.

« Il consiste aussy en doumaine fieffé et non fieffé, en grand nombre d’héritages, tant en terres labourables que non labourables, preys, boys, tant de fustays que taillis, que pasturaiges.

« Du quel fief de Farvacques dépendent plusieurs fiefs et arrières-fiefs, scavoir:

Le fief de Saint-Aubin, tenu par les héritiers et représentants le droict de damoiselle Maguerite Coullomp, héritière (?) de feu Robert Coullomp, en son vyvant écuyer, pour un plain fief.

 » Les fiefs de Querville et la Rivière, assis à Prestreville, tenu par un demy fief de haubert, par hector de Querville, escuyer.

« Le fief de Granval, assis en la paroisse du Mesnil-Germain et aux environs, tenu par les représentants le sieur de Goupigny, tenu par un quart de fief.

« Le fief de Thenney, assis en ladicte paroisse, tenu par les représentants Richard Aufrey, tenu par un quart de fief.

« Le fief des Castellets, assis en la paroisse de Farvacques, Notre-Dame-de-Courson, Cernay et illec environ, tenu par les héritiers Denis de Pomollain par un quart de fief.

« Le fief du Verger, assis en la paroisse de Farvacques, tenuu par les représentants François de Louvières, esquyer, par un huitième de fief, dont les tenants d’icellui fief me sont tenus faire par chacun an six livres de rentes et faisances et charges dessus dictes.

 » A cause et raison duquel fief de Fravacques le dict de haultemer lm’est tenu par luy et ses soubs tenants en foy et hommaige, garde noble le cas advenant, et en quarante jours de garde en mon château de Chambrais quand le roy nostre syre demnde son ost, avec relliefs, XIIIe, aydes féaux et coustumières quand ils eschient et le cas s’offre, et subjections, charges et subjections, ainsy que les aultres tenants noblement en sa dicte branche d’Auquaincville.

 » Item les hoirs Jouachyn Gosselyn, vivant escuyer, tiennent de moy, ung quart de fief nommey le Mesnil-Germain, assis en ladicte paroisse, à cause du quel ils me sont tenus en foy et houmaige, relliefs, XIIIe, avec dix jours de garde en mon château de Chambrais en temps d’ost, ainsy que les aultres nobles de ma dicte baronnie, et aussy me font par chacun an une livres de rentes sieurialle, à cause du dict fief, avec les p. 100. aydes coustumières, charges et subjections devant declares.

 » Item, Gabriel de Neufville tient de madicte baronnie un plain fief de haubert, nommey le fief de Courson, assis en la dicte paroisse et environs, en foy et houmaige, auquel fief y a justice et juridiction, homms, hommaiges, reliefs, XIIIe, rentes en deniers, grains, oyseaulx, relliefs, XIIIe, service de prévosté et aultres dignites et privillèges à palin fief appartenant, au quel fief, y a doumayne fieffé et non fieffé, manoir, maisons coullombier, terres labourables et non labourables, boys brières et pasturage de grand estendue.

 » Item, du dict fief de Courson sont tenus plusieurs fiefs:

 » Premièrement le fief de Poys, que tient à présnt le seigneur de Farvacques, mareschal de France, par un quart de fief.

« Le fief de la Cauvinière tenu par les hoirs de feu gabriel des Hays, vuyvant escuyer, par un quart de fief.

 » Le fief de Lortyer tenu par françois Cuillyer, escuyer, par un quart de fief.

 » Item, le fief des Hayes tenu par Me Jean Baptiste des Hayes, tenu par un sixiesme de fief, assis en la dicte paroisse Notre dame de Courson.

 » Item,les représentants le roict des religieux, abbé et couvent du Val Richer y tiennent un quart de fief nommé le fief de Sedouet, assis en la dicte paroisse de Notre Dame de Courson.

 » A cause et raison du quel plein fief de Courson, le dict de Neuville m’est tenu, pour lui et ses sous tenants, en foy et hommaige, garde noble le cas advenant et en quarante jours de garde en mon chasteau de Chambrais, quand le roy nostre sire mande son ost, avecques relliefz, XIIIe, aydes feaulx et coustumières quand ils eschient et le cas s’offre, et aultres charges et subjections, ainsy que les aultres tenants noblement en ladicte branche et membre d’Aucquainville.

 » Item, damoiselle Magdelaine de Bonnechose, veuve de feu David de Bernières, vyvant escuyer, sieur de Percy, tient de lmoy en ma dicte baronnie, branche et membre du dict Aucquainville, un quart de fief assis au dict lieu d’Aucquainville et aux environs, à cause du quel la dicte de Bonnechose m’est tenue pour elle et ses soubs tenants en foy et hommaige, en garde noble le cas offrant, et en dix jours de garde en mon chasteau de Chambrais en temps d’ost, ainsy que les aultres tenants noblement de ma dicte baronnie en la dicte terre d’Aucquainville, avecques relliefs, XIIIe, aydes féaulx et coustumières quand ils eschient et le cs s’offre, et aultres charges et subjecions, ainsy que les aultres tenants noblement en ma dicte branche d’Aucquainville.

 » Item, le dict sieur de Farvacques, mareschal de France, tient de moy, comme dessus ung huitiesme de fief assis en la dicte paroisse de Prestreville, nommé le fief de la Suhardière, qui fut François Louys, escuyer, à cause de quoi il m’est tenu en foy et hommaige, en garde noble, le cas advenant, et en cinq jours de garde en mon chasteau de Chambrais en temps de guerre ainsy que les aultres tenants noblement en ma dicte baronnie en la dicte branche d’Aucquainville avec reliefs, XIIIe, aydes feaulx et coustumières quant ils eschient et le cas s’offre, et aultres charges et subjections, ainsi que les aultres tenants noblement en la dicte branche d’Aucquainville.

 » Item, Charles de Belleau, escuyer, tient de moy, par foy et hommaige ung demy fief de haubert, nommé le fief de belleauqui fut Richard de Belleau, à court et usaige, assis en la dicte paroisse de Courson et aux environs; à cause du quel fief il m’est tenu pour luy et ses soubs tenants, en garde noble, le cas advenant, et en vingt jours de garde en mon chasteau de Chambrais quant le roy nostre sire prend son ost ainsy que les aultres tenants noblement en ma dicte baronnie en la dicte branche d’Aucquainville avec reliefs, XIIIe, aydes feaulx et coustumières quant ils eschient et le cas s’offre, et aultres charges et subjections, ainsi que les aultres tenants p. 101. noblement en la dicte branche d’Aucquainville.

 » Item, Gabriel de Liéez, (de Lyée), escuyer, tient de moy, comme dict est, en la dicte branche d’Aucquainville, un demy fief de haubert nommey le fief de Belleau, assis en la dicte paroisse de Courson et m’est tenu faire, pour luy et ses soubs tenants, foy et hommaige, et en garde noble, le cas offrant, et en vingt jours de garde en mon chasteau de Chambrais ainsy que les aultres tenants noblement en ma dicte baronnie en la dicte branche d’Aucquainville avecques reliefs, XIIIe, aydes feaulx et coustumières quant ils eschient et le cas s’offre, et aultres charges et subjections, ainsi que les aultres tenants noblement en la dicte branche d’Aucquainville.

 » Item, les héritiers de Adrien Le Boctey, vyvant escuyer, tiennent de moy ung huitiesme de fief de haubert nommey le fief de la Houssaye, assis en la paroisse de Courson et aux environs; à cause du quel ils me sont tenus faire foy et hommaige, en garde noble, le cas advenant, et en cinq jours de garde en mon chasteau de Chambrais en temps de guerre ainsy que les aultres tenants noblement en ma dicte baronnie en la dicte branche d’Aucquainville avecques reliefs, XIIIe, aydes feaulx et coustumières quant ils eschient et le cas s’offre, et aultres charges et subjections, ainsi que les aultres tenants noblement en la dicte branche d’Aucquainville.

 » Item, les héritiers de feu Charles de Lyée, vyvant escuyer, tiennent de ma dicte baronnie en la branche d’Aucquainville, ung demy fief de haubert, nommey le fief de Thonnencourt, assis en la dicte paroisse de Thonnencourt et du Mesnil-Germain, à cause du quel ils me sont subjectz en foy et hommaige, droict de garde noble, le cas offrant, avecques vingt jours de garde en mon chasteau de Chambrais en temps d’ost, ainsy que les aultres tenants noblement en ma dicte baronnie en la dicte branche d’Aucquainville avecques reliefs, XIIIe, aydes feaulx et coustumières quant ils eschient et le cas s’offre, et aultres charges et subjections, ainsi que les aultres tenants noblement en la dicte branche d’Aucquainville.

 » Je tiens en ma main le fief du Cardonnel, assis en la paroisse du Mesnil-Germain, le quel fief consiste seulement en doumaine fieffé, sans qu’il y ait aucun doumaine non fieffé, duquel fief je suis en procès avec les héritiers du sieur Thonnencourt qui veulent dire le dict fief estre du comprins dudit fief e Thonnencourt, ce que j’ay toujours contredist, comme soutenant qu’il m’appartient.

 » Item, le dict sieur mareschal de Farvacques, tient comme dessus ung huitiesme de fief assis en la dicte paroisse de Prestreville, nommé le fief de Sedouet, qui fut aux religieux du Val Richer, subject de me faire rentee au terme Sainct Michel seize reez de bleyd et seize reez d’avoynne, avecques touttes les aultres charges et subjections dessus dictes, ainsi que les aultres hommes tenants noblement en la dicte branche d’Aucquainville, comme dict est.

 » Les héritiers ou représentants le droict de la femme du sieur d’Enneval tiennent une portion de fief assis en la paroisse du Mesnil Rury (Mesnil-Oury), à cause de la quelle ils me sont tenus faire foy et hommaige, reliefs, XIIIe, et aultres deubs et debvoirs sieuriaux quant ils eschient et le cas s’offre, lesquelles foy et hommaiges le sieur de Cleres m’est tenu apporter; et s’y est subject envers moy icelluy fief en sa portion de l’ayde d’ost quant il plaist au roy nostre syre prendre ses services.
= Auguste LE PREVOST, Mémoires et notes, t. II, p. 83 sq.

1610, 5 décembre -Tordouet
Par devant Pierre Vastine et Gabriel Rioult, tabellions royaux au siège d’Auquainville, Nicolas Lescurey, écuyer, de la paroisse de Tordouet tient et clame quitte Ollivier et Philippe dits Roussel, de Fervaques, de tous les arrérages échus de 65 sols tournois de rente. Témoins: Michel Quesnie, de saint-Germain-de-Livet, et Nicolas Le Front, de Tordouet.
= Arch. SHL.

1634, 2 mars – Prêtreville
Par devant Pierre Vastine et Michel Quesnie, Tabellions pour le siège d’Auquainville, Marin et Nicolas dit Cullier, père et fils de Fervaques, vendent à jean Corbel, bourgeois de Lisieux, deux pièces de terre en labour, nommées « La Rocque », sises à Fervaques, moyennant 40 livres tournois. Témoins Guillaume Sieur et Pierre Surlement demeurant à Prêtreville.
= Arch. SHL. – Analyse Et. Deville.

1635, 17 juin – Tordouet
Par devant Michel Quesnée et Jehan Raullin, tabellions au siège d’Auquainville, Jean Corbel, de Lisieux, s’oblige envers Guillaume Rougey, Etienne Hue, Jacques Amyot, Guillaume Germain, fils Yves, Marin Hue, Louis Amyot, Guillaume Delmaigne, Roulland Aupoix, se faisant fort pour Louis Gallopin, leur consort, absent, pour la collecte de la taille dans la paroisse de Tordouet.
= Arch. SHL. 9 FA. Fonds Et. Deville. Dossier Tordouet

1666
Reconnaissance par Pierre Jourdain, demeurant à Auquainville, et Jean Guillebert, de Cheffreville, pour Guillaume Sonnet, fils de Pierre, bourgeois de Lisieux, de rente de l’obligation de Robert Le Prévost, en présence de Jean Le Cousturier, greffier du vicomte de Chambrois.
= AD. Calvados – Série H. Suppl. Honfleur 1862, H. 144

1673-76.
Archives SHL : 1F296 : 1673-76 : Adrien Anfray toilier d’Auquainville reconnaît avoir pris à bail une boutique à Lisieux près la porte de Paris moyennant 30 livres. Reconnaissance de ce bail à l’instance de Pierre Bouquelon sellier demeurant paroisse St Jacques.

1677-78
Archives SHL : 1F335 : 1677-78 : pièces de procédures pour Claude Guéret marchand à Auquainville contre Marc Antoine de Mauduit écuyer sieur de la Rozière.

1679 : 9 octobre
Archives SHL : 1F336 : 9 octobre 1679 : supplique de Sébastien Gosset d’Auquainville à Monseigneur Le Blanc conseiller du roi, maître des requêtes à Rouen au sujet d’un procès.

1695 – Saint-Michel-de-Livet
Reconnaissance au notatriat d’Auquainville, par Henri de Bonanffans (Bonnenfant), écuyer, seigneur de Carrel, demeurant en son manoir, à Saint-Michel-de-Livet, Jean Le Prévost, sieur de La Daugerie, et Marie de Bonnenfant, son épouse, demeurant à Fervaques, du traité de mariage desdits Le Prévost, fils de feu Jean et de Madeleine Dauge, et Marie, fille de feu Georges de Bonnenfant, écuyer, et d’Anne de Neufville, de Saint-Michel-de-Livet, en présence d’Eustache Le Mercier, curé de Saint-Michel-de-Livet, d’Anne Morin, épouse de Messire Costentin Allard, etc.
= AD. Calvados – Série H. Suppl. Honfleur 1862, H. 144

1696
Procédures entre François Le Prévost et Pierre Le Prévost, à l’occasion d’une clameur et autres pièces; ratification devant Pierre Le Herichon et Nicolas Le Monnier, notaires en la vicomté d’Orbec pour le siège et sergenterie d’Auquainville, par Philippe Le Prévost, fils Jean, sieur de La Daugerie, demeurant à Fervaques, de la vente par ledit son père, Robert Le Prévost, prêtre et Jean Le Prévost, sieur des Longchamps, ses frères à Jacques Ferey, marchand à Cheffreville, de 9 pièce de terre en manoir, maisons, herbes et labours à eux appartenant, provenant de la succession de Marie Doisnanrd, sa mère, et des acquêts dudit de la Daugerie, sis à Fervaques et Cheffreville, vulgairement appelée le Lieu Perrot, moyennant 5.100 l. de principal et 20 l. de vin.
= AD. Calvados – Série H. Suppl. Honfleur 1862, H. 144

1712. – Archives SHL.
1F513 : 14 septembre 1712 : fief des frères Moulin à André Cullier. (Vicomté d’Orbec, Auquainville)

1714 seigneurie de Fervaques :
2 – Charles-Denis de Bullion, marquis de Fervaques, seigneur de Bonnelles, de Vitteville, de Cheffreville, de la Croupte, de Saint-Aubin-sur-Auquainville, de Prêtreville, Prévôt de la ville de Paris, gouverneur du Maine et du Perche mort le 29 septembre 1714, à 55 ans. Avait épousé le 21 décembre 1677, Marie-Anne Rouillé de Meslay, d’où:

1785 mars – Lisieux
Par devant Gabriel Daufresne, notaire, Louis-Nicolas Thillaye de Boisenval, écuyer, seigneur du Boullay, et Jacques-Louis-Hyppolite Thillaye du Boullay, son fils aîné, se portant forts pour M.Thillaye de Grieu, seigneur du Brèvedent et autres lieux, leur fils et frère, vendirent à François Le Rebours, négociant: 1° une maison, cour et jardin avec corps de logis au bas du jardin, sur le derrière de la Grande-Rue, Bornée en intégrité d’un côté l’allée du Mouton, d’autre côté par l’Hôtel d’Angleterre, d’un bout par M. Formage de Clairval et par l’allée d’entrée ouvranbt sur la Grande-Rue, d’autre bout sur la rivière, plus tous les droits appartenant au vendeur dans ladite allée pour l’accès à la grande porte. Les Thillaye avaient acquis ces immeubles de M. Ricquier, seigneur de la Cauvinière, devant Horlaville, notaire à Auquainville, le 6 février 1670; 2° un bâtiment sur le terrain de la rue Petite-Couture le long de la rivière, dans le Manoir Darragon. La vente de ces immeubles avait eu lieu moyennant 41.296 livres de prix prix principal. »

MOISY Alexandre, « Notes sur la maison portant le n° 119 rue Henri-Chéron, à Lisieux », BSHL, N° 24, 1919, pp. 25-26

1785 : bénédiction d’une cloche à Fervaques :
« L’inscription de la cloche est intéressante:
« + L’AN 1785 JAY ETE BENITE PAR Me LE VAVASSEUR CURE DE St AUBIN ET NOMMEE HORTENCE PAR TRES HAUT ET TRES PUISSANT SEIGr MONSEIGr GUY ANDRE PIERRE DUC DE LAVAL SEIGr ET PATRON DE FARVACQUES ET AUTRES LIEUX ET PAR TRES HAUTE PUISSteDe MADe JACQUELINE HORTENCE DE BULION DE FARVACQUE DUCHESSE DE LAVAL De BARONNE DAUQUAINVILLE ET AUTRES LIEUX.- Me Pre PILON TRESORIER Nas PAIN ET ETe LE BOURGEOIS DEPUTES EN 1782 Me Cs GIOT SINDIC
JEAN CHARLES CAVILLIER.

3 – ARCHIVES SHL:

Carnet de Charles VASSEUR « Analyses et transcriptions … » fascicule 3
– P.88 1784 5 juillet
Sentence du bailly, haut justicier de la baronnie d’Auquainville à Fervacques entre Messire Guillaume Louis Félix de Bonnechose, escuyer seigneur de Mallouy, ayant épousé Noble Dame Agnès Charlotte Françoise de Bonnechose, dame du Mesnil-Germain, demeurant à Lisieux, paroisse Saint-Germain contre le sieur Jacques Année, marchand, demeurant en ladite paroisse de Saint-Germain. Nomination amiable de 2 experts pour visiter l’objet du litige.
– P.89 1659 12 janvier
Devant Gabriel Ryoult, tabellion royal à Auquainville et Pierre Le Monnyer, ci-devant tabellion pris pour adjoint remboursement fait à Guillemette du Val, veuve de feu Michel Chambry, Messire Jean Chambry, diacre et Olliver Chambry, frère et fils du défunt et de ladite veuve de la paroisse de Mesnil-Eudes, à présent demeurant à Courson, se faisant fort Christophe Chambry autre fils desdits Michel et Guillemette du Val sous âge remboursement par Messire Christophe Hardouin, prêtre vicaire de la paroisse de Mesnil-Eudes d’une rente hypothèque de 17 livres 17 sols constituée au profit du sieur Michel Chambry par contrat du 12 août 1648
Fait à Fervacques en la maison où pend pour enseigne L’Ecu de France, en la présence de Louis Charauel hostelier au bourg de Fervacques.
P.100 – 1598 8 juillet
Aveu rendu à Noble Homme Robert de Tournebu, sieur de Saint-Germain-de-Livet et autres lieux par Jean d’Auquainville, aîné et assembleur de l’aînesse de la Quesnelière, dépendant de la seigneurie de Livet pour 9 acres sujettes à faire 5 sols 10 deniers de rente à la Saint-Michel, 2 gélines à Noël, et 1 denier audit terme de Noël pour porter à l’offrande de la Messe de Minuit, obéissance de cour et usages, aides coustumières, service de… regards de mariage, sujet au baou du moulin, aider à amener les meules et le tournant dicelui moulin d’entre les quatre portes de Normandie et tout le bois d’icelui, aider à tenir les écluses du moulin en l’état, aider à réparer les mottes du manoir, à faire le herichon (?) ainsi qu’il est accoustumé d’ancienneté, etc…..
– P.111
Prestreville – Noms de chemins tirés de papiers anciens
Le chemin tendant du Pont de Prestreville aux Ventes d’Auquainville et d’autre bout le chemin tendant de la Croix Carolus aux Ventes d’Auquainville. C’est probablement le même que celui nommé de la Croix Quesnel au Pont de Prestreville dans un acte du 10 mars 1585. On trouve dans la même pièce le Chemin du Hamel es Jumeaulx tendant au Chemin de Prestreville, mais sur Livet.
Chemin du Moulin de Prestreville aux Ventes d’Auquainville et d’autre bout le Chemin de la Croix Carolus aux Ventes d’Auquainville 30 mars 1712
– P.114 – 1621 25 avril
Vente par Honnête Homme Jacob Poullain d’Auquainville à Honnête Homme Philippe Hardouin, marchand cordonnier bourgeois de Lisieux, de 2 pièces de terre sises en la paroisse de Prestreville

Extrait du Carton 6/16
CONTRATS DE MARIAGES 1564-1749
1608 4 mai – Contrat de Mariage de Michel Mallays, fils de Girard et de Catherine Fontaine de Beuvillers
et
Renée Granval, fille de Jehan et de Marie Paisant, d’Auquainville.

1F830 : non daté : Cheffreville, Fervacques, St Aubin d’Auquainville : états.

Carnets de Charles VASSEUR : « Doyenné de Livarot »
19 – AUQUAINVILLE – Auquainvilla – Aucainvilla – Auquevilla

Voir :

Adhémar Robert, cardinal évêque –Histoire de St Pierre-sur-Dives par l’Abbé Denis p.183.
Formeville I et II p.133.
Extraits de la St Historique de Lisieux p.131.
Catalogue de la Ste Historique de Lisieux 1874 p.15 n°40.
Almanach de 1787 p.102.

Election de Lisieux, sergenterie d’Orbec 105 feux (expilly)
Sous l’invocation de Notre-Dame
Patronage : 14e Laur de Borcie – 16e dominus Ioci – 18e chapitre de Lisieux

Curés: Grafford 1764 – Le Roy 1764-1787

Insinuations
An 1195
Robertus de Aucainvilla
Recherche de Montfaut
Jean Amoyot d’Auquainville

Recherche des Nobles de l’élection de Lisieux

Jean de Belleau, seigneur du lieu et d’Aucainville
François Cuillier a fourni sa généalogie avec le seigneur de Cheffreville
Jean de Bonnechose, seigneur de Hieuville
Philippin de la Mondie(ou Moudie), seigneur du Val Combert.

Tenures nobles de la branche d’Auquainville
Messire Guillemme de Haultemer, chevalier des Ordres du Roy, maréchal de France tient sous l’étendue de ladite branche et membre d’ Auquainville, le fief, terre et seigneurie de Farvacques par un plein fief de haubert, qui s’étend en ladite paroisse de Farvacques, Auquainville, St Aulbin, la Croutte et aux environs, auquel fief ya court, usage, justice, juridiction, hommes, hommages, reliefs, treizièmes, aides coustumières, corvées de bêtes, droit de fermaige, prévosté et toutes aultres droictures, libertés et privilèges à fief de haubert appartenant.
Auquel fief ya manoir, maison, colombier, moulin à blé avec son moulin à papier de présent en ruines, ….rentes ou deniers, grains, œufs, oiseaux, cire, poyvre, pallettes à jouer paulme etc…

20. Pierre Auffrey, Sr. de Caudemoine , et son cousin, Richard Auffrey, sieur de Tannay, ont baillé ensemble leur titre de noblesse, commençant à Raoul Aonfrey, anobli par le roi Charles en juillet 1454; duquel Raoul ils ont dit fournir leur descente par autres lettres et écritures dont la copie est demeurée au greffe. V. le n°. 33.
21. Jean de Bonnechose, Sr. de Hieuville, a fait apparoir par acte des élus de Falaise du 30 octobre dernier, comme Jean de Bonnechose, son pere, avait baillé en la dite élection de Falaise son extraction de noblesse; et il a déclaré ne vouloir autre chose bailler.
22. Philippin de la Mondie, Sr. du ValCombert pour lui, et pour Jacques, son frere, demeurant à Orbec , a baillé sa généalogie ; et parcequ’il n’a fourni que de son ayeul, et depuis 60 ans, et non de plus long-temps, le procureur du Roi a conclu, qu’ils doivent être assis. V. le n°. 56.

Auquainville :
Marché le samedi, foire à la veille de la Chandeleur.
Court et usage justice, juridiction haute basse et moyenne (redevances ordinaires)
Item sont subjects à autres faisances qui s’appellent baon de trois ans qui est à entendre que chacun homme doit prendre à mon baon quatre pots de sildre au prix qu’il sera vendu toutefois que vouldray tenir mon dict baon et qu’il sera publié »
20 acres de labours, 210 acres de bois, droit de passage…
«..Le manoir sieurial et place et chasteau d’ycelle terre d’Auquainville est de présent en ruines advenues par les anciennes guerres, comme dict est laquelle terre d’Auquainville a été de tout temps baillée à ferme et encore y est a présent »

Auquainville : Baronnie démembrée de la terre de Ferrière, possédée en 1770 par le marquis de Bonnelles pour l’avoir acquise du Duc de Broglie (Nobiliaire d’O. Gilvyp.36)

Description de l’église du 9 septembre 1853

Près de l’église est une grande motte féodale sur laquelle on voyait autrefois des constructions fort importantes selon la tradition.

Un monticule situé tout près et au S-O. de l’église serait ce qui subsiste d’une importante motte féodale détruite
vers le milieu du XIX· siècle (2). Un lieu-dit « Lieu Motte « , à 2 kil. environ à l’O.-N.-O. de l’église, conserve le souvenir d’une autre forteresse féodale (3).
(2) Caumont, Stat, mon., V, p. 703. – Doranlo, Camps, p. 802.
(3) Carte E.M., Bernay, N.-O.

Archives du Calvados
22 octobre 1367-Vente par Robert Virson Ville à l’Evêque de Lisieux du patronage de l’église paroissiale d’Auquainville.

1er juillet 1384 – Ratification par Robert Virs de la vente précédente.

30 avril 1390 – Donation au chapitre de Lisieux du patronage de la paroisse d’Auquainville par Pierre Robert, doyen de St Germain-l’Auxerrois de Paris, frère de l’évêque du même nom, pour dire une messe chaque jour, avant matines, dans l’église St Aignan de Lisieux.

Description de la cloche
L’an 1803 ou l’An Xi de la République, j’ai été bénie par Messire Louis Joseph Fleuriel, prêtre desservant, nommée Marie par Messire Césard Augustin Chastan de la Faiette, prêtre ci-devant, doyen de l’église de Lisieux, et par Dame Marie Anne Lebas de Frene, veuve de Jean Baptiste Serguis Chastan de la Faiette, les sieurs Pierre Mathien, maire et Pierre Bréavoine adjoint.
Jean Connart fecit.

Manoir de CAUDEMONE de juin 1855 – Description
Recherche des nobles de l’élection de Lisieux
Pierre Anffray, seigneur de Caudemone et son cousin Richard Anffray, seigneur de Tannay, baillé ensemble leurs titres de noblesse commençant à Raoul Aonfrey anobli par le Roi Charles en juillet 1454.

Recherche de 1666
Anne de Bernières, seigneur de Caudemonne
Guy de Bonnechose, seigneur de la Boullaye
Nicollas de Bonnechose, seigneur de la Fleuriette
Thomas de Bonnechose, seigneur de Bonneville
Thomas de Bonnechose, seigneur de Vaudecourt.

La ferme de l’Ortier (ancien fief) situé à Auquainville.
Auquainville, 100 feux.

ARCHIVES ShL – NEDELEC COMMUNES
Com.2. 1. 1 Auquainville Motte féodale
Com.2. 1. 2 Auquainville Fief de Montfort
Com.2. 1. 3 Auquainville Baronnie de Ferrières
Com.2. 1. 4 Auquainville Manoir de la Pommeraye
Com.2. 1. 5 Auquainville Manoir de Saint Aubin
Com.2. 1. 6 Auquainville Château de Bouttemont
Com.2. 1. 7 Auquainville Château de Bouquemare
Com.2. 1. 8 Auquainville Manoir de Lortier
Com.2. 1. 9 Auquainville Eglises d’Auquainville et de Saint Aubin
Com.2. 1. 10 Auquainville Descendance de Pierre Lebas
Com.2. 1. 11 Auquainville Vie quotidienne 1987-2008
Com.2. 1. 12 Auquainville Notes historiques . Topologie.
Com.2. 1. 13 Auquainville Manoir de Caudemone
Com.2. 1. 14 Auquainville Le puits

Auquainville
site de la motte château disparu
Caudemone (IMH) occupation médiévale
La Pommeraye occupation médiévale
Lortier(tMH) occupation médiévale

NEDELEC: Archives 6.128. 3-La Rouvraye (de)-Au cimetière d’Auquainville.

BONNEVILLE LA LOUVET

NOTES sur BONNEVILLE-LA-LOUVET – 14


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Bonavilla louveti – Bonavillata la Lovet – Bonnevillette – Bonneville la Louvette
Bonavilla, Bonnavilleta, Bonavillulla. Bonneville-la-Louvet
Bonneville-la-Louvet ou Bonnevillette canton de Blangy.
Sancta Maria de Bona Vileta, de Bonevilete, 1160 (ch. de Sainte-Barbe, n° 33).
Bonavilleta, 1200 (ibid. n° 116).
Bonnevillula Louvette, 1253 (ibid. n° 174).
Bonavilla Louveti, bonavillula
Bonaviletta la Lovet, XVe et XVIe (pouillé de Lisieux, notes, p. 37 et 41 ).

Bonneville-la-Louvet, Bonavillela, N.-D., prieuré augustin de Ste-Barbe-en-Auge, diocèse de Lisieux,
auj. Bayeux, archidiaconé de Pont-Audemer, cant.Blangy, arrond. Pont-l’Évêque, Calvados.
BEAUNIER-BESSE,VII, 205. — LONGNON, II, 253. — PIEL, Invent.

Archives du Calvados
BONNEVILLE-LA- LOUVET
I. Dioc. de Lisieux. Gr. à sel de Pont- Audemer. Baill. et maîtrise de Pont- Audemer. Gén. et int. de Rouen; él. et subd. de Pont- Audemer. –
II. Distr. de Pont- l’Évêque; canton de Blangy (Arrêté du 1 mars 1790).
III. 3º arr. communal (Arr. de Pont- l’Évêque) ; canton de Blangy (Loi du 28 pluviôse an VIII et arrêté du 6 brumaire an X). Pop.: 1026 hab. (1911). Sup.: 2075 hect. 32 a. 80 c.
ADMon Gale ― Délibérations 5 ventòse an III-14 prairial an VIII (Reg. , fol. 1-97).
Lacune jusqu’au 24 février 1814. – La perte de quatre registres antérieurs a été constatée par l’inventaire arrêté le 13 avril 1859.
ÉTAT-CIVIL.- Baptêmes, depuis 1604.- Mariages et sépultures, depuis 1606.
Lacunes : sépultures de 1625-1632 ; mariages de 1666-1667, 1670-1672. Audiences de contrats. 1673-1685 ? – Délibérations -du commun. 1686-1739 ?

Les noms des communes de Normandie – Adigard des Gautries Jean, Lechanteur Fernand.
387. — Bonneville-la-Louve t (Blangy-le-Chàteau, C.) :
Bonevilete [fin du xir s.] : orig., Arch. Calv., 2 D 79.
— Déterminatif emprunté au nom des seigneurs.

Hameaux de BONNEVILLE-LA-LOUVET:
Bôquerie La, (LA), h.Bosquiers (Les), Côte-Hinault ou (Hinout) (La), Cour-Bosquier (La), 1540 (papier terrier de Falaise).], COUR-CALLEE (LA), Cour-du-Bourg (LA), Cour-du-Marais (LA), Cour-Rouelle (LA), Cour-Saint-Nicolas ( LA ) Cour-Thinon (La)Jouannerie (LA), Mare-Sanglière (LA), Menellerie (LA), Monts (Les), Moulin-Hellain, Petitière (La), Pipardière (La), Saint-Louis(LE) quart, [TÔTES (LES), h. et chapelle], Vallée-Fontaine (LA) q, Vaux (Les), Vieille-Cour (LA),Vivier (LE) ou (Lieu Vivier), Chapelle Saint Jean – Chapelle Saint Louis – Les Déserts –
Sous le Bois l’Evêque – Les Garennes – Cour Hache- Cour Fils – Cour Nicolas – Moretti (La) – Passaventière (La) – Cour Quesnel – Quartier de la Croix Hauville – Maillot Ferme et Château – Cour Durand – Quartier du Prieuré – Chapronière (La) – Les Entre Deux Chemins –

No78. – Le fief de Bonnebos, à George de Trousseauville, escuyer, tenu du Roi par un 8° de fief, vaut 80 livres.
Le fief de Bonneboscq, assis en la paroisse de Saint-Martin dudit lieu de Bonneboscq, plein fief de Haubert, possédé par François de Guerpel, Ecuyer
Dudit fief de Bonneboscq relèvent les fiefs qui ensuivent dont:

  • Le fief de Livet, assis à Putot, possédé par Jehan Lucas. Ecuyer.
  • Le fief de La Courdubosq, anciennement appelé le fief Chapperon, possédé par Samuel de Grieu, Ecuyer; la teneure duquel est prétendue par le seigneur de Bétheville et même par le seigneur des fiefs du Mesnil et Livet.

1 – Bibliographie.
2 – Références historiques :
3 – Archives SHL :

1 – Bibliographie.

Abbé E.Taverson, Recherches sur la famille Louvet.
BUREAU Jean, La Morsanglière : ancien fief à Bonneville-la-Louvet.
CAUMONT Arcisse de : Statistique monumentale du Calvados, réédition FLOCH Tome IV page 391
Editions FLOHIC : Le patrimoine des communes du Calvados, page 222.
LESCROART YvesLe manoir de la Morsanglière à Bonneville-La-Louvet.
PANNIER Arthème : voir Archives SHL, NE12, 1er carton.
PAUMIER Henri : Pour l’histoire du papier. Les moulins des papetiers du Pays d’Auge. Bulletin du Foyer rural du Billot, n°82, juin 2003.
PELLERIN Henri, Herbages et labours en Pays d’Auge : Bonneville-la-Louvet.
PONSOT Philippe, Bâtiments et équipements des usines à huile du Calvados: 1785-1883 dans L’Homme et l’industrie en Normandie. Du Néolithique à nos jours. (23e Congrès des Sociétés historiques et archéologiques de Normandie, 1988), BULL. SOC. HISTORIQUE ET ARCH. DE L’ORNE, n° spécial, 1990, pp. 347-362, carte, fig. Manneville-la-Pipard, Fierville-les-Parc, Honfleur, Quetteville, Les Authieux-sur-Calonne, Surville, Bonneville-la-Louvet.
VIENNE Gérard, L’église de Bonneville-la-Louvet.
Revue Le pays d’Auge: L’église de Bonneville -la-Louvet – 1964 juin – Arch. religieuse et arts sacrés 1 B 5562.

Voir :
Fontaine la Louvet
Annuaire Normand 1866 p.105
Mémoires des Antiquaires de Normandie Tome XXVI p 316 et 366
Congrès archéologique 1870 p 102
Formeville Tome I – Tome II p 108 , 147, 149, 154 et 219
Archives Départementales de la Seine-Maritime – Parlement De Normandie (1336-1790) Sous-série 1B. – Bonneville-la-Louvet (Calvados), 1 B 5625 ; – prieuré, 1 B 55620. Charles Descorches, prieur de Bonneville-la-Louvet contre les chanoines de La Saussaye : dîmes (1653-1655).

2 – Références historiques :

Au mois de juillet 1295, Mgr d’Asnières fieffa à Thomas de Cormeilles un bois appelé le Bois-Louvet, sis en la paroisse de Bonneville, par 9 livres 10 sous de rente foncière, payable, tant à lui qu’à ses successeurs en l’Evêché; le contrat en fut ratifié par le doyen et le chapitre de l’église cathédrale, le 1296. vendredi avant la Toussaint de l’année suivante.

[Guillaume d’Estouteville: On lit, dans Moréri, que notre Prélat avait eu de la succession de son père les châtellenies de Courtonne et de Bonneville. Cela ne se peut : celle de Courtonne avait été acquise par Mgr Adhémar Roberti, qui l’avait donnée à l’Evêché; et M. d’Estouteville acheta lui-même celle de Bonneville.
Pâques 1597, Cette même année, notre Evêque acheta de la reine de Jérusalem et de Sicile, duchesse d’Anjou, etc., et de Charles II, son fils puîné, la terre et châtellenie de Bonneville-la-Louvet, en circonstances et dépendances, par le prix de 1,500 livres tournois, à charge d’en laisser jouir, leur vie durant, Jeannet et Jeannin d’Estouteville.
Enfin, notre vertueux Evêque, plein de zèle pour l’avancement de la jeunesse de son Diocèse, désirant affermir l’établissement d’un collége que Mgr Guy d’Harcourt avait commencé à Paris, pour ceux de ses diocésains qui désireraient y apprendre les belles-lettres et la théologie, donna, par son testament du mois de décembre 1414, les maisons qu’il avait acquises près de l’abbaye de Sainte Géneviève, pour y placer le collège établi par Mgr d’Harcourt, qui, jusque-là, n’avait eu d’autre local qu’une maison à loyer dans la rue des Prêtres-Saint-Séverin, proche le presbytère. Mgr d’Estouteville donna encore , pour cette fondation, la terre de Bonneville-la-Louvet, qu’il avait acquise de la reine de Jérusalem et de Sicile, à condition que ce collège porterait le nom de Torcy, qui fut changé depuis en celui de Lisieux, sous lequel seul il est à présent connu.]

[Mgr le Cardinal d’Annebaut: Mais ce fut en faveur de l’église cathédrale de Lisieux qu’il donna la plus grande preuve de sa générosité, à l’occasion du désastre arrivé à cette église le 17 mars 1554.
La grande tour de cette église tomba, et causa beaucoup de dommages aux édifices circonvoisins, et surtout à la nef de l’église et aux voûtes, depuis la chapelle de Saint-Augustin jusqu’à celles de Saint-Denis et de Saint-Taurin, et rompit les arcs-boutans du côté du palais épiscopal.
Notre généreux Prélat se fit un devoir de contribuer à la réparation de cette tour et de tout le dommage que sa chute avait occasionné ((Papiers de Lisieux). Dans ce dessein, il donna à la fabrique de la cathédrale la terre de la Couyère, sise en la paroisse de Bonneville-la-Louvet et aux environs (laquelle lui était, dit-on, revenue par confiscation) avec permission d’en vendre les bois et d’en constituer le produit au profit de la fabrique, à condition que le revenu de la terre, et de la rente qui serait créée du prix de la vente des bois, serait employé à la réédification de la tour et aux réparations de l’église.]

Bulletin de la Société des antiquaires de Normandie
Enfin, par acte passé le 21 décembre 1555, devant Michel Lailler et Ollivier Carrey, tabellions, M. Philippe de Nocy, mandataire de Jacques, cardinal d’Annebaut, évêque de Lisieux, cède à Jean Osmont, Nicolle de Tillières et Thibaut Thibout, chanoines pour eux et pour le chapitre, le noble fief de la Couyère, situé à Bonneville-la-Louvet, sous réserve de la tenure des fiefs nobles, à charge de le tenir de la baronnie de Bonneville-la-Louvet. Ce fief avait appartenu à Louis Vipart, écuier, sur qui il avait été confisqué.
Le chapitre fait de son côté l’abandon de divers revenus, afin d’augmenter le fonds primitif de la fabrique (1).
(1) Acte original. Archives du Calvados. – Lisieux. Fabrique de la cathédrale, 1 liasse.

Bonneville-la-Louvet. Motte. avec fossés, près de l’église, sur la rive gauche de la Calonne. (De Caumont
Cours d’antiq. t. V, p. 113; Stat. mon. t. IV, p. 401, et Congrès arch. de France, 37e session, Lisieux, 1870, p. 102.)

Bulletin monumental-publié sous les auspices de la Société française pour la conservation et la description des monuments historiques.
Bonneville-La-Louvet, village de Normandie (Calvados). Dans son église, cloche de 1703, XXVII, S46; inscription, M. son prieuré du Mont-Fouqueran, fondé avant le XIII siècle, 547. –Détails historiques sur plusieurs familles, id.

l456. 6 JUILLET. – Guillaume Besongue, de Bonneville-la-Louvet, prend et recueille de Mg une pièce de terre, par 4l. l0 s. 4 d. 2 capons demy l géline et l0 l. 4 s.

La Normandie monumentale et pittoresque… Calvados. Baudouin Tyrel, vivant vers le milieu du XIIe siècle. Sa famille est la première que l’on
trouve en possession de la seigneurie de Livet; était-elle une branche des Tyrel, sires de Poix? C’est assez vraisemblable, mais non exactement prouvé. Elle s’éteignit en Nicole Tyrel, héritière de Livet, qui fut mariée, le 7 mai 1352, à Ancel Louvet, issu d’une famille qui a donné son nom à Bonneville-la-Louvet, et à Fontaine-la-Louvet, dans le Lieuvin.

Histoire de l’ancien évêché comté de Lisieux : par H. de Formeville,…. Tome 2
BONNEVILLE-LA-LOUVET.
No l – fo 220, v°.
l367. 2 Août.- Maitre Bertran de Chenac, Procureur de Messire Guy de Chenac, Chevalier, baille à ferme à Jean de Lavallée, Ecuyer, toutes les rentes, terres et revenus quelz conquez appartenans au dit Chevalier, assis à Bonneville et environs, avec le moulin et autres choses, ainsi que la Dame de la Saucée les tenait, par 60 l.t. de ferme chacun an, le tout chargé de redevances envers l’Evêque et le Chapitre.

N° 2- f° 221.

1397. 25 MARs. – Richart de Cormeille tient de Mg de Lisieux une tasse de bois assise à Bonneville. Les officiers du Roi, qui avaient mis et pris icelui bois en la main du Roi, en levèrent la main, et lui donnèrent congé de le vendre.
No 3 – fo 222, v°.
1286.- Henri Louvet quitte à Mg de Lisieux le moulin de Relegate ou Rislegate, et les moultes sèches et mouillées, etc.
No 4 — f° 223.
1369. 2 JUILLET.- Jean de Lavallée fieffe le dit moulin de Mg. par l0 l. de rente.
No 5-fo 223, v°.
1426.30 MARs.-Jean Chirart fieffe de Mg. de Lisieux une pièce de terre à Bonneville, par 6 sols de rente.
No 6 – fo 224, r°.
1431. 24 JUILLET.-Robin le Vanier de Bonneville fieffe de Mg de Lisieux une pièce de terre, nommée les Motez, par l0 sols de rente.
1292. – Rogier de Berengreville, Ecuyer, et sa femme, vendent à Mg » de Lisieux 60 sols de rente, moitié de 6 l., que mon dit Seigneur leur fesait sur le moulin de Relegate .
N° 8 – f 225, r .
1294. – Lettre en latin, devant l’official de Bayeux, comme la femme du dit Berengreville ratifia tout et eut agréable la dite vendition.
No 9-f 225, r°.
l307.- Procès étant entre Mg de Lisieux et Benard Espée, Ecuyer, pour ce quele dit Ecuyer voulait faire édifier un moulin ès fiefz de Bonneville, lettre par laquelle
il renonça au dit droit de moulin et le quitta à l’Evêque.
No 10 – fo 226, v .
l453. ll SEPTEMBRE. – Périn Fouquet prend à fieffe de l’Evêque une pièce de terre à Bonneville, par l5 sols et 20 capons de rente.
N° l l – f° 226, r° 228
l434.29 Avril. – Vidisse des lettres de transport et vendition de l’usufruit de la Baronie de Bonneville-la-Louvet, faits par la Reine de Jérusalem et de Sicile, Duchesse d’Anjou, Comtesse de Provence, de Forcalquier, du Maine, de Roucy et de Pyenont, et Messire Charles, Prince de Tarente, second fils de la dite Dame et de feu Messire Louis, jadis Roi des dits Royaumes, Duc et Comte, etc., à Johannet d’Estouteville, Conseiller du Roi, et à Johannin d’Estouteville, son frère, varlet tranchant d’icelui Seigneur, et la vie d’eux et de celui d’eux qui plus vivra tant seulement ; pour le prix et somme de 500 l. tournois monnoie courante à présent le franc d’or du coing du Roi pour 20 solz tournois. En témoin de quoi le Garde de la Prévôté de Paris a mis le scel à la relation des deux notaires de Paris qui ont fait l’acte, l’an l397, le 6 juillet, signés J. Chastemier et Manessier.
No 12 – f° 228, ro, 230.
Cette pièce paraît transcrite deux fois de suite, c’est-à-dire que la deuxième est du 7 juillet et contient vente de la nue propriété à l’évêque seul, par 1,500 l. sauf l’usufruit de ses deux frères qu’il doit supporter.

SERGENTERIE DE BONNEVILLE.
La sergenterie, possédée par feu Michel Janon.
La franche vavassorerie de Canappeville, autrement Manneville, possédée par Jehan du Fossey, écuyer.
Le fief Cavelot, assis à Bonneville, possédé parle titulaire du bénéfice et cure de Bonneville.
Les fieffermes de Bonneville et Canappetille, fieffées d’ancienneté auxdites paroisses par soixante et six livres de tente domaniale, an moyen de quoi leur appartiennent les reliefs et treizièmes et les rentes domaniales audit domaine d’Auge.

SERGENTERIE DE MOYAD.
N 178.— Le fief de Heudreville, à Jean Fortin, écuyer, tenu dudit Évêque, à cause de la baronnie de Bonneville-la-Louvet, par un 8° de fief, vaut 20 livres.

SERGENTERIE DU PETIT MOYAD.
N° 97. — Le fief de Maitocg, quart de fief assis au dit Bonneville-la-Louvet, tenu par Jacques de Bellemare, escuyer.
N° 98. — Les fiefs d’Ollandon. quart de fief, et du Fault, 6° de fief, assis au dit lieu de Bonneville-la-Louvet, tenus par Claude de Vauban.

Bonneville-la-Louvet, 240 feux.

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT.
Notes par M. Ch. Vasseur.
Bonneville-la-Louvet, Bonavilla Louveti, Bonavilleta la Lovet, Bonnevillette, Bonneville-la-Louvette.

Bonneville est une localité ancienne qui a toujours eu de l’importance. Elle doit son surnom à une famille Louvet, connue dans l’histoire de Normandie.
L’église remonte au commencement du XIIIe. siècle. Elle est située sur la rive gauche de la Calonne, et tout près de ce cours d’eau.
Une massive tour carrée, construite en moyen appareil, forme avant-corps sur le mur occidental. Elle est flanquée, sur chaque face, de deux contreforts qui n’ont pas moins de 6 pieds de saillie à la base. Il faut, toutefois, en excepter la face du nord (celle qui regarde la rivière); on n’y voit qu’un seul contrefort; l’autre, celui qui devrait se trouver dans l’angle contre la nef, est remplacé par une tourelle carrée qui contient l’escalier. La base s’ouvre en trois :arcades ogivales qui forment porche devant la porte de la nef.
Ces trois arcades, qui sont semblables, n’ont pour voussures que des claveaux, disposés en retraite l’un sur l’autre, simplement épannelés. Ils retombent sur des faisceaux de trois colonnettes demi-engagées, dont les chapiteaux sont remplacés par de simples bagues, semblables aux annelures des colonnes de transition, composées de trois moulures dont l’intermédiaire est la plus saillante.
L’étage supérieur est seulement percé d’étroites ouvertures rectangulaires, simples meurtrières qui donnent, de loin, à ce clocher l’aspect d’un donjon. Une corniche à modillons fort simples termine la construction de pierre, que surmonte un beffroi carré recouvert maintenant d’ardoise, autrefois d’essente, avec des ouvertures trilobées sur chaque face et une pyramide obtuse, aussi en charpente, au sommet de laquelle s’épanouit, au lieu de croix, un bel épi en plomb repoussé, à larges feuilles frisées, qui date, comme les parties sur lesquelles il s’appuie, du milieu du XVII. siècle.
La porte de la nef, qui s’ouvre sous le porche, consiste en une grande ogive à tympan plein, dans laquelle sont percées deux baies carrées, séparées par un trumeau de pierre.
Les deux murs latéraux ne sont point symétriquement percés.
Des quatre travées qui subdivisent leur longueur, deux seulement sont visibles du côté du nord. Elles sont construites en blocage entremêlé de petit appareil irrégulier. Trois contreforts saillants, refaits au XVIe. siècle, les contre-buttent.
Dans chacune de ces deux travées s’ouvre une lancette.
Une large chapelle seigneuriale a pris la place des deux travées supérieures. Elle date du XVIe. siècle. Son pignon est soutenu par trois contreforts, dont deux disposés sur les angles. La lumière est répandue à l’intérieur par deux fenêtres flamboyantes, semblables entre-elles. Le mur qui regarde l’occident n’a point de traces d’ouverture; dans celui qui fait face à l’orient était une fenêtre, aussi flamboyante, qui se trouve maintenant bouchée.
Cette chapelle surajoutée est rejointe au mur du choeur par un raccordement de fausse équerre où l’on avait pratiqué une petite porte, maintenant bouchée.
Le mur de la nef, qui regarde le midi, est construit de la même manière que celui du nord, seulement il est libre dans tout son développement, et soutenu par cinq contreforts du XIIIe. siècle, qui ont subi quelques retouches postérieures.
Les quatre lancettes qui sont symétriquement ouvertes de ce côté sont semblables à celles du côté nord.
Le choeur est en retraite sur la nef. Les murs latéraux sont en blocage. On y voit un gros contrefort au nord, trois autres au midi, qui tous datent du XIIIe. siècle, mais ont été retouchés au XVII. Les quatre fenêtres, placées une dans chaque travée, tant au nord qu’au midi, sont aussi des lancettes qui datent bien certainement de la construction primitive; mais elles ont été mutilées à une époque postérieure et n’offrent plus maintenant le moindre caractère architectonique.
Elles reposent sur une moulure continue formant larmier.
La sacristie cache une partie du mur du nord. Au midi s’ouvrait une petite porte ogivale. Son archivolte se composait d’un tore avec larmier que recevaient deux colonnettes dont les chapiteaux, maintenant très-frustes, étaient sculptés l’un de crossettes, l’autre de feuilles de vigne ou de lierre. La baie était aussi ogivale, disposition peu commune.
Deux demi-sphères en creux servent d’ornement aux claveaux.
Le chevet est un mur droit. La fenêtre en a été bouchée.
Elle était très-large et ne datait que du XVe. ou du XVIe. siècle, car elle est garnie d’un tracerie flamboyante.

Intérieur.
— Nef.- Sous les fenêtres, qui sont régulièrement ouvertes, ainsi qu’on l’a vu, règne une série d’arcatures ogivales dont les moulures ont presque un aspect prismatique qui porterait à ne les faire dater que du XVI. siècle. Elles doivent pourtant appartenir à la construction première. Elles sont portées par des culs-de-lampe sans sculptures. La voûte est en bois, avec poutres apparentes, dont plusieurs sont sculptées de rageurs ou engoulements.
Sous les poinçons sont des écussons dont voici le dessin. C’est un beau spécimen des voûtes en bois du XVI. siècle. Les sablières sont également sculptées : elles offrent des figures en relief plus ou moins grotesques.
La voûte de la chapelle seigneuriale est semblable à celle de la nef et doit être l’oeuvre du même ouvrier. Sur le pilier de bois qui sert à soulager les pièces transversales, au milieu de l’ouverture de la chapelle sur la nef, on lit une inscription en caractères singuliers qui donne la date du travail et les noms des trésoriers qui y présidèrent, du moins leurs initiales (V. le fac-simile ci-joint).
Il ne reste à signaler, dans la nef, qu’une petite piscine ogivale assez grossière, pratiquée dans le mur du midi.
L’arc triomphal date du XIIIe. siècle. 11 est ogival : on y a fait des retouches au XVe. siècle, date qu’il faut attribuer au pilier informe et trapu du nord, avec sa base octogone, tandis que derrière le haut retable du petit autel du midi se trouve encore le faisceau des colonnettes primitives, bien frustes, il est vrai, avec deux chapiteaux mutilés.
Le choeur n’offre rien de saillant à l’oeil. Le maître-autel est moderne ; les murs sont proprement blanchis ; la voûte à lambris a été refaite à neuf tout récemment.
Rien, dans le mobilier, ne peut fixer l’attention.
Le clocher renferme une cloche assez considérable, puisqu’elle mesure 1 mètre 30 centimètres de diamètre. Elle est du fameux fondeur Jean Aubert, de Lisieux. Elle porte sur son pourtour l’inscription suivante :

1703. IACQVE LE BOVliG PBre PRIEUR DV MONT FOUQVERAN ET CURE
DE CE LIEV MA BENITE. MESre IACQUE DE VIPART MARQVIS DE SILLY ET
NOBLE DAME MARIE MACDELEINE DE BOSSERED FEMME DE FEU MESre HENRY
DE St PIERRE CHLr SGr DE St JVLIEN MONT NOMMEE MARIE IAEN AUBOVLT
FILS DU FEV Me LOVIS AVBOVLT ADt BAILIF DE CORMEILLE TRESORIER
IEAN AVBERT
DE LISIEVX
MA FAICTF.

L’église était, comme la cloche, sous l’invocation de Notre-Dame. Elle dépendait du doyenné d’Honfleur, malgré sa proximité de Cormeilles, chef-lieu d’un doyenné lui-même.
Le patronage appartenait au prieur de Ste.-Barbe-en-Auge; mais l’abbé de Cormeilles présentait à une chapelle de St.-Louis, située dans cette même paroisse, et à laquelle étaient attachés trois clérimonies. Les pouillés mentionnent encore sur le même territoire des chapelles dédiées à saint Julien, à saint Nicolas, la chapelle de St.-Jean-des-Tôtes ou St.-Jean-des-Gastines et celle de Notre-Dame-des-Tôtes, sans parler de celle de St.-Martin du Montfouqueran qui avait une toute autre importance. C’était un prieuré. Elle était parfaitement située sur un coteau qui forme promontoire, dans la vallée, à droite de la rivière, où se voit encore un groupe de bâtiments environnés de verdure.

Prieuré de Montfouqueran.
— Ce prieuré devait sa fondation aux Louvet, seigneurs de Bonneville, antérieurement au XIII°. siècle. Dans les chartes des Archives du Calvados, inventoriées par M. Léchaudé-d’Anisy et attribuées à Ste.- Barbe, on trouve une déclaration faite par Rotrou, archevêque de Rouen, de la renonciation, entre ses mains, par Henri Louvet, des droits qu’il avait, ou disait avoir, sur la chapelle de St.-Martin du Montfouqueran, qui avait été donnée par Arnoult, évêque de Lisieux, à l’abbaye de Ste.-Barbe. Arnoult vivait à la fin du XIIe. siècle. Ce fut ce même Henri Louvet qui aumôna à Ste.-Barbe le droit de patronage de la cure de Notre-Dame,ne se réservant que la chapelle de St.Julien, située près de la même église. Cette réserve ne fut pas de longue durée ; car Guillaume, évêque de Lisieux, en confirmant la donation du patronage, y joint celui de la chapelle de St.-Julien.
Les donations continuèrent dans les siècles suivants, et l’on voit tous les tenanciers du seigneur de Bonneville partager à l’envi leurs biens avec les religieux de Ste.-Barbe et du Montfouqueran.
Raoul Bérenger donne tout le tènement qu’il tenait en fief de Mathieu du Faulq.
Mathieu du Faulq, à son tour, aumône une pièce de terre, située entre celle des chanoines et la Querière du Bois-d’Or, tout en confirmant la donation de Raoul Bérenger, son homme (1231).
Le prieuré était florissant au moment où éclata la Révolution de 1793. Ses terres furent aliénées. Les bâtiments avaient été réservés : il n’y a pas trente ans qu’ils ont, à leur tour, passé dans le domaine privé.

Château.
— Il existe une motte féodale avec fossés, à peu de distance de l’église et sur la même rive de la Calonne (Bulletin monumental,t.II,p.246). Était-ce l’ancien château de bois des Louvet? Henri Louvet, qui figure dans les actes relatifs au Moutfouqueran, que je viens d’énumérer, eut trois fils : Geoffroy, ou Godefroy, Robert et Galeron. Le premier lui succéda dans la terre de Bonneville ; il vivait en 1200. Il eut un fils qu’il nomma Henri, comme son aïeul, qui fut qualifié chevalier.
Bien que la Recherche de Montfaut ne parle point de cette famille, elle n’était pas encore éteinte au XVIe. siècle; car, dans la production faite devant les élus de Lisieux en 1540, Guillaume de Livet, ou Louvet, sieur de la Cour d’Asnières et de Bonneville, vante un aveu de la terre de Bonneville, baillé en 1388 par Jean de Livet, dont il justifia sa descente.
Il y a aussi à Bonneville un fief de la Morsanglière : j’en ignore la situation ; mais voici un document qui s’y rapporte et qui présente quel-qu’intérêt. C’est le résumé d’un arrêt rendu sur une prétention à la préséance, entre deux gentilshommes de la paroisse :
« Entre Charles de Saint-Pierre, sieur de Vassi et de Maillot, appelant et en principal demandeur en lettres, pour être maintenu lui, la demoiselle sa femme et leur famille, aux honneurs de préférence et prérogative en l’église de Bonneville-la-Louvet, au-devant des tenants du fief de la Morsanglière, et défendeur, d’une part, et Catherine Auvray, demoiselle, veuve de Jean Hamel, vivant sieur dudit lieu de Morsanglière, pour elle, Françoise et Marguerite Hamel, demoiselles, ses filles, jointe demoiselle Jeanne Coudehart, mère dudit défunt Hamel, anticipante, et audit principal opposante, et prétendant lesdits honneurs et préférence leur devoir être déférés, au préjudice dudit sieur de Saint-Pierre et sa femme d’autre part. Vu les généalogies de noblesse des parties, la Cour a mis l’appellation et ce dont est appelé, au néant; et en amendant le jugement, faisant droit au principal, et droits d’honneur et préséance respectivement prétendus par lesdites parties en ladite église de Bonneville, a ordonné et ordonne que les hommes marcheront et auront la préséance au devant des femmes et que les plus anciens d’âge tant entre lesdits hommes que femmes préféreront, et sans dépens».
« A Rouen, le onze décembre mil cinq cent quatre-vingt dix-huit». » (Mémoires du clergé, t. III, p. 1272-1273.)
Bonneville-la-Louvet dépendait de l’élection de Pont-Audemer, sergenterie de la Lande. Il y avait 1 feu privilégié et 58 feux taillables.

BONNEVILLE·LA-LOUVET. – Motte entourée de fossés à peu de distance de l’église, sur la rive gauche de la Calonne (1). On doit citer en outre les noms de lieu suivants: « L’Herbage de la Barre « , « Les Motte, Le Pré Catillon, Cour Salles, Le Parquet (2).
(1) Caumont, Cours, V, p. 113 ; Stat .Mon, IV, p. 401 ; C.A.F, 1870, p. 102. – Doranlo, Camps, p. 804.
(2) Marie, Monogr, de Bonneville-la-Louvet et, .s.d. (vers 1885), mss. Archiv.du Calv.
– Château de bois, motte et fossés à peu de distance de l’église sur la rive gauche de la Calonne 10 ou 11e siècle. (Bulletin monumental,t.II,p.246)


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Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien Diocèse de Lisieux.

130. — Le 3 oct, 1694, reçurent la tonsure et les ordres mineurs dans l’église paroissiale de Courbépine :
Jacques Bonnet, fils de Jean et de Marguerite Gibon, de la parr, de Bonneville-la-Louvet.

123. — Le 18 oct. 1694, dispense de bans pour le mariage entre Laurent Durand, delà pair, de Bonneville-la-Louvet, et de Catherine Gohard, fille de Jean Gohard et de Marguerite Lecerf, de la parr, de Martainville.

360. — Le 8 juin 1694, la nomination au prieuré-cure de N.-D. de Bonneville-la-Louvet et à son annexe la chapelle de St-Martin du Montfouqueran appartenant au prieur claustral et aux chanoines de Ste-Barbe-en-Auge, le R.P. Joseph Jullien, pbrë, chanoine régulier de St-Augustin, procureur et receveur du prieuré de Ste Barbe, remet au notaire apostolique la nomination de Fr. Pierre Le Mesnager, pbfë, chanoine régulier dud. lieu, aud. prieuré-cure vacant par la mort de Fr. Charles Descorches, dernier titulaire.
Le même jour, Me Pierre Audran, vic. gl, donne aud. sr Le Mesnager la collation desd. bénéfices.
Le 31 août 1694, le sr Le Mesnager, chanoine régulier et professeur de théologie, pourvu de lad. cure de Bonneville et de la chapelle du Montfouqueran, dont il n’a pas encore pris possession, donne sa procuration
pour résigner ces bénéfices entre 1er mains de N.-S.-P. le pape en faveur de Me Nicolas Le Bourg, pbfë, chanoine régulier de Ste Barbe, curé de Villaine au diocèse du Mans.
Le 24 sept. 1694, led. sr Le Bourg obtient en cour de Rome des lettres de provision.
(Mr. Nicolas Le Bourg ne paraît pas avoir donné suite à ces provisions obtenues par lui en cour de Rome. Nous n’avons trouvé ni le visa épiscopal ni le procès-verbal de prise de possession, et, le 1 er février 1695, Mr. Jacques Le Bourg obtient des lettres de per obitum sans aucune mention de P. Le Mesnager ni de N. Le Bourg).
Le ler févr. 1695, Me Jacques Le Bourg, pbfë du diocèse de Lx, obtient en cour de Rome des lettres de per obitum du prieuré-cure de Bonneville-la-Louvet et de la chapelle du Montfouqueran, vacants par la mort du dernier titulaire, à condition qu’il prendra l’habit des religx de St-Augustin et fera profession dans led. ordre après une année deprobation.
Le 2 sept. 1695, le seig-évêque donne son visa auxd. lettres de provision.
Le 14 sept. 1695, le sr Jacques Le Bourg prend possession de la cure de Bonneville-la-Louvet et de la chapelle du Montfouqueran, en présence de Me Benoist Hellouin, pbfë, curé de St-Ouen de Pontaudemer; M.
Pierre Marca, aussi pbfë de lad. ville; Me Hubert Baudry, pbfë, vicaire de Bonneville; Me Robert Baudry, sr de Valauney; Me Jacques Bonnet, acolyte de lad. parr.

194. — Le 26 mai 1695, Me Pierre Durand, laïque (1) de Bonneville-la-Louvet, ayant été au service du roy dans ses armées, où il s’est trouvé en plusieurs occasions, sans néamoins avoir ni tué ni mutilé personne, obtient dispense de l’irrégularité qu’il a encourue et qui l’empêchait d’entrer dans les ordres.
(1) On trouve dans un recueil de vies de Trappistes de la Grande-Trappe le nom de P. Durand. Il a laissé le souvenir d’un fervent religieux. (Note de Mr.l’abbé Loir).

240. – Le 24 août 1697, M. Richard Durand, archer en la Prévôté Générale do Normandie, demeurant à Bonneville-la-Louvet, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, M. Pierre Durand, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Lad. rente est cautionnée par Laurent Ridel, sr du Douet, et François Auboult, sr. des Moulins, demeurant en lad. parr. de Bonneville.

– Le 10 avril 1700, reçurent la prêtrise :
M. Pierre Durand, diacre de Bonneville-la-Louvet

534. – Le 19 mai 1708, la nomination à la chapelle de St-Jean-des-Tostes en la parr, de Bonneville-la-Louvet, appartenant au seig. du lieu, Mre. Jacques Vipart, chev. seig. et patron de lad. chapelle, nomme à ce bénéfice, vacant par l’abandon qu’en a fait Me. Jean Fleury, « servant actuellement dans la compagnie des chevau-légers de la Reine, » la personne de Me. Guillaume Bayeux, clore tonsuré de ce diocèse.
Le 26 mai 1708, le visa épiscopal est accordé aud. sr. Bayeux pour sa nomination à lad. chapelle.
Le 17 juin 1708, le sr. Bayeux prend possession de la chapelle des Tostes.

84. – Le 20 juin 1709, Me. Jacques Daufresnene, Curé tonsuré de Lx, obtient en cour de Rome des lettres de provision du bénéfice simple de la chapelle St. Louis de Bonneville-la-Iouvet, vacant par la mort du dernier titulaire.

410. – Le 31 janv. 1711, la nomination aux clérimonies de la chapelle St. Louis de Bonneville ou Bonnevillette, en la pair, de Bonneville-la-Louvet. appartenant à l’abbaye de Cormeilles, ordre de
St-Benoist, Dom Jean-Baptiste Pelvey, pbfë, prieur, Dom Louis Lejumel, diacre, et Dom Pierre Sauvalle, tous religieux de lad. abbaye, réunis en chapitre, nomment à Tune des clérimonies, vacante par la mort de Me. François Daniel, dernier titulaire, la personne de Me. Jacques
Daufresne, clerc du diocèse de Lx.
Le 2 fév. 1711, Mre. Pierre Audran, vic. gl, donne au sr. Daufresne la collation de lad. clérimonie.

Bonneville-la-Louvet – Prieuré-cure et son annexe St – Martin de Montfouqueran.
Curés. – C. Descorches, H – Jacques Lebourg.
Vicaire. – H. Baudry.
Prêtres de la paroisse – J. Richer – H. de Besongne
Clercs. -Jacques Bonnet – P. Durand.
Patron.- Le prieur de Ste. Barbe.
Notables. – L. Durand – L. Ridel – F, Auboult.
Chapelle Saint Louis de Bonnevillette. (Prieuré simple).
CHAPELAINS.-J. Halbout – F. Bardel – L.Horcholle -G, Desnoyers – J.B. Philippes – L. Moutier – L-J. Brières – J,Daufresne – PATRON. – L’abbé de Cormeilles. – P.-G. de Pas Fouquières.
Chapelle Saint Jean des Tostes, – CHAPELAINS. – J. Fieury – G, Bayeux – PATRON. – Le seigneur du fief. J. de Vipart,

97. – Le 23 janvier 1712, Mre Pierre Audran, vic. gd, donne son visa aux lettres de provision des quatre clérimonies de St. Louis de Bonneville-la-Louvet obtenues en cour de Rome, le 21 mai 1711, par Me. Jacques Daufresne, clerc du diocèse de Lx, chapelain de lad. chapelle ou prieuré simple de St. Louis.

275. -Le 17 juillet 1712, Me. Jacques Daufresne, clerc tonsuré, demeurant à Lx, parr.. St-Jacques, titulaire de la chapelle ou prieuré de St. Louis en la parr.. de Bonneville-la-Louvet, se transporte au lieu où était bâtie lad. chapelle, pour prendre possession des quatre clérimonies
dépendant dud. prieuré et dont il a été pourvu en cour de Rome, par bref « portant la réunion desd. quatre clérimonies avec le titre de la chapelle, nonobstant l’incompatibilité d’icelles ». Led. Sr. Daufresne est mis en possession desd. clérimonies, tant de celle qui est vacante par la mort du sr Bardel, curé de N.-D. de Préaux, « que des trois autres vacantes par abandonnement ou autrement ».Le sr Daufresne a touché « les antiennes murailles et vestiges de lad. chapelle, laquelle est entièrement croullée et ruinée ». Il s’est mis « à genoux, a fait sa prière « » avec les autres cérémonies requises. Fait en présence de Richard Delamare, syndic de la parr.. du Bois-Hellain, et autres témoins.

597. — Le 6 février 1714, dispense de bans pour le mariage entre Jean-Baptiste Durand, fils de Laurent, sr de Longchamps, de la pair, de Bonneville-la-Louvet, d’une part, et dam1Ie Marie-Magdeleine de Bellemare,
fille de feu Robert, Escr, sr de la Croix, et de damlle Anne de Folleville, de la parr, de Ste Croix de Cormeilles.

523. — Le 16 nov. 1718, vu l’attestation du sr Lebourg, pbre, prieur-curé de Bonneville-la-Louvet, dispense de bans pour le mariage entre Mre Henry-Eustache de St-Pierre, chevr, marquis de St-ulien, seigr de Maillot, Grangues, Heudreville et autres lieux, chevr de l’ordre militaire de St-Louis, capitaine au régiment du roy, demeurant à Bonneville-la-Louvet, fils de feu Mesre Henry de Sc Pierre, chevr, marquis de St-Julien, seigr de Maillot et autres lieux, et de noble dame Marie-Magdeleine de Boisseret, d’une part, et noble dame Marie-
Charlotte-Cécile Le Doyen, dame de Fatouville, du Boulley-Morin,
Ablon, Equainville, Ableville, Dauboeuf, S-Clair et autres terres, demeurant à Rouen, parr. St-Sauveur, veuve de Mesre Nicolas de Maillot, chevr, seigr de Cailly, du Boulley-Morin et autres lieux, fille de feu Mesre François Le Doyen, chevr, seigr d’ Ablon, Fatouville, Equainville, Ableville, Dauboeuf, St-Clair et autres lieux, et de noble dame Cécile de Brunon.

345. — Le 15 janvier 1719, Pierre Dionis, fils Christophe, marchand, demeurant en la parr, de Bonneville-la-Louvet, constitue 150 livres de rente en faveur de Me Jacques-Dominique Boitard, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Fait en la maison de la veuve Boitard, demeurant au Torpt, en présence de Me François Leroy, pbrë du Torpt, et autres témoins. — Led. sr acolyte était fils de feu Jacques Boitard et de Marie Heudier.

622. – Le 15 janvier 1719, titre clérical en faveur de Me. Jacques-Dominique Boittard, acolyte de Martainville, par Pierre Dionis, marchand, de Bonneville-la-Louvet et y demeurant.

343. – Le 10 oct. 1720, Me. Guillaume Vattier, pbrë, curé de N.-D.-de-Courson et aussi pourvu de la cure de St-Ouen-le-Hoult, donne sa procuration pour résigner sad. cure de Courson en faveur de Me. Jacques Daufresne, pbrë, chapelain de la chapelle St-Louis en la parr. de Bonneville-la-Louvet.

308.- Le 21 septembre 1720, Me. Jacques Daufresne, diacre de St-Jacques de Lx, est ordonné prêtre.
Le 15 novembre 1720, led. Sr. Daufresne, pbrë, titulaire de la chapelle simple de St-Louis on la parr. de Bonneville-la-Louvet, obtient en cour de Rome des lettres de provision de la cure de N.-D. de Courson, vacante par la résignation faite en sa faveur par Me. Guillaume Vattier, pbrë, dernier titulaire.
Le 11 février 1721, le seig. évêque donne aud. sr. Daufresne la collation dud. bénéfice.
Le 11 février 1721, le sr. Daufresne prend possession de la cure de N.-D. de Courson, en présence de Me. Nicolas Le Doré, pbrë, vicaire de lad. parr. et plusieurs autres paroissiens.

Bonneville-la-Louvet – Prieuré-cure et son annexe St – Martin de Montfouqueran.

Curé. — Jq Le Bourg.
Seigneurs et notables. — H. de St-Pierre — H.-E. de St-Pierre —J.-B. Durand — L. Durand.
Chapelle Saint-Louis. — chapelain. — F. Bardel — J. Daufresne.
patron. — Les religieux de Cormeilles.
Chapelle Saint-Jean-des-Tostes — chapelains. —G. Bayeux — G. Thillaye.

254. – Le 20 mai 1723, dispense de bans pour le mariage entre Me. Jean-Baptiste Hauvel, cons. du roy. président en l’élection de Lx, fils de feu Me. Nicolas Hauvel, cons. et avocat du roy en bailliage à Orbec et de Marguerite Tynant, de la parr. St-Jacques de Lx, d’une part, et demll. Magdeleinê-Angélique du Hauvel, fille de noble seig. Mesr. Félix-César du Hauvel, chev. seig. de la Morsanglière, la Chevallerie et autres lieux, et de noble dame Anne de Tournebu, de la parr, de Bonneville-la-Louvet.

438. – Le 4 février 1724, Me. Jacques Daufresne, pbrë, châtelain de la chapelle St-Louis de Bonneville-la-Louvet, obtient en cour de Rome des lettres de provision de la cure de St-Ouen de Roques, vacante par la résignation faite en sa faveur par Me. Jean Leprevost, pbrë, dernier titulaire.

888. — Le 23 avril 1725, dispense de bans pour le mariage entre Mesre Claude de Bertout, Escr, fils de Mre, Claude de Bertout, Escr, et de feu noble dame Marie-Françoise Le Paisant, de la parr. d’Heudreville, d’une part, et damlle Marie-Marthe du Hauvel, fille de Mre Félix-César du Hauvel, chever, et de noble dame Anne de Tournebu, de la parr. de Bonneville-la-Louvet.

1615. – Le 23 juin 1731, Me. Jacques Lebourg, pbrë, chanoine régulier de l’Ordre de St-Augustin, prieur de St-Martin du Montfouqueran et curé de la pair, de N.-D. de Bonneville-la-Louvet annexée aud. prieuré, et aussi prieur de St-Jacques du Coudrey-Montbosc, diocèse de la Rochelle, âgé de 69 ans et ne pouvant plus, à cause de son âge, vaquera ses fonctions, donne sa procuration pour résigner sesd. bénéfioes entre les mains de N.-S.-P. le pape en faveur de Me. Joseph-Augustin Lebourg, pbrë, curé de Bazoques, à condition que celui-ci fera profession dans l’Ordre de St-Augustin, led. sr. résignant se réserve toutefois la somme de 600 livres de rente sur les revenus du Montfouqueran et de lad. cure, qu’il a desservis pendant trente-six ans, et 600 livres sur les revenus du prieuré du Coudrey-Montbosc, dont il a été titulaire pendant vingt-cinq ans.

1267. — Le 16 août 1732, dispense de parenté au 3° degré pour le mariage entre Mre. Scipion-Alexandre La Couturier, chev, seig. et patron honoraire de la parr. de Livet-sur-Authou, baron en partie de la baronnie de Levroult et de Brion en Berry, demeurant en la parr. de
Livet, et damll. Françoise de Fréville, demeurant à Bonneville-la-Louvet.- Le seig. évèque de Lx proteste contre la qualité de seig. et patron honoraire de Livet-sur-Authou prise par led. sr. Le Couturier.

1418. -Le 5 août 1733, dispense de bans pour le mariage entre Charles-Antoine Le Pellissier, fils de feu Antoine Le Pellissier et de damll. Catherinede Semilly, de la parr. de Bonneville-la-Louvet,d’une part, et demll. Marie-Anne de Trousseauville, dame et patronne en
partie de St-Georges-du-Mesnil, fille de Mre.Jean-François de Trousseauville, Esc. et de feu noble dame Anne Deschamps, de lad. parr, de St-Georges-du-Mesnil.

230. – Le 19 juin 1742, dispense de bans pour le mariage entre Me. Jean Thiron, premier huissier-audiencier en l’élection et grenier à sel de Pontaudemer, fils de Simon Thiron et de Françoise Dorléans, originaire de Bonneville-la-Louvet et demeurant depuis onze ans en la
parr. de St-Ouen de Pontaudemer, d’une part, et dll. Calherine Bellenger, fille de feu François.

Curés. – Jq.Lebourg – C.N Josset.
Vicaires. J.-P. Bazin, XV. 93. – P. Gueroult – J.-J. Buhot.
Clercs. — N. Cavelier – J -R Vallée.
Seigneurs et notables. N. Borel – F. .de Fréville – F.-C. du Hauvel. — A. Le Pélissier – H.E de Saint-Pierre, XV. 93. J. du Thiron.
Chapelle Saint-Louis. Chapelains. J. Daufresne – L. Pollin – Patron – L’abbé de Cormeilles.

341 — Le 30 oct. 1752, Me. Louis Pollin, pbfë, titulaire de la chapelle simple de St-Louis, en la parr. de Bonnevil!e-la-Louvet, et de celle de St-Clair-St-Blaise, en la parr.de St-Désir, demeurant à Lx. Parr. St-Jacques, donne sa procuration pour résigner entre les mains de N.-S.-P. le Pape lad. chapelle -Louis de Bonneville, en faveur de Me. Antoine-Gilles Enée, acolyte du diocèse de Bayeux, professeur septennaire de quatrième au collège du Bois de l’Université de Caen, chanoine prébende des Loges en la cathédrale de Lx, duquel canonicat « il déclare être paisible possesseur du temporel, du mois de janvier dernier, titulaire des bénéfices simples chapelles de St-Martin de Cheux, St-Martin de Ouistreham, diocèse de Bayeux et troisième portion de
N.-D. en la Cathédrale de Lx, et led. sr. Enée donne aussi sa procuration pour résigner lad. chapelle de N.-D. entre les mains de N.-S.-P. le Pape en faveur dud. sr. Pollin, pour cause de mutuelle permutation.
Le sr. Enée dit en outre qu’il ne sait pas si la chapelle N.-D., 3° portion, est sujette ou non à résidence. Fait et passé à Lx.

318. — Le 7 août 1760, la nomination au prieuré simple de St-Louis de Bonnevil!ette, chapelle située en la parr. de Bonnevil!e-la-Louvet, appartenant au seig. abbé de Cormeilles, Mesr. Joseph-Dominique de Cheylus, pbrë, haut-doyen de la cathédrale de Lx, vicaire général du Chapitre et abbé commendataire de Cormeilles, nomme aud. prieuré, vacant par la mort de Mes. Antoine-Gilles Enée, acolyte du diocèse de Bayeux, chanoine de lad. cathédrale de Lx et dernier titulaire de lad. chapelle, la personne de Me. Adrien-Jean-Théodose Le Blond de la Ville-du-Bois, pbrë du diocèse de Rouen, licencié ès-lois, bachelier de Sorbonne, chanoine et trésorier de la cathédrale de Lx.
Fait et passé à Lx, en-l’hôtel dud. seig. abbé.

29. — Le 7 sept. 1760, la collation de la chapelle St-Louis, en la parr. de Bonneville-la-Louvet, appartenant au roy à cause de son droit de régale, le siège épiscopal vacant, Sa Majesté donne les provisions dud. bénéfice à Mre. Adrien-Jean-Théodore Le Blond de la Ville-dubois, pbrë du diocèse de Rouen, chanoine et trésorier de la cathédrale de Lx.

64. — Le 10 févr. 1767, vu l’attestation du sr. Barbey, vicaire de Bonneville-la-Louvet, et du sr. Philippes, vicaire de Morainville, dispense de bans pour le mariage de Thomas Poupard et de Marie-Catherine Calle.

308. — Le 9 mai 1769, la nomination à la chapelle de N.-D. des Tôtes, en la parr. de Bonneville-la-Louvet, appartenant au seig. des Authieux-sur-Calonne, Mre Louis-Léon-Félicité de Brancas, comte de Lauraguais, demeurant à Paris, rue de l’Université, à l’hôtel de Brancas, et Me. Antoine-Buphile de Brancas, demeurant à Paris, rue des Fossoyeurs, parr. St-Sulpice, propriétaires par indivis de la seigneurie des Authieux dont fait partie le fief des Tôtes, nomment a lad. chapelle, vacante par la mort de M. Guillaume Thillaye, pbrë, curé de Putot, la personne de Me. Jean-Buptiste Damour,sous-diacre du diocèse de Lx, «afin qu’il puisse acquitter ou faire acquitter le service divin prescrit par le titre de fondation de lad. chapelle. » Fait et passé à Paris.
Le 5 juin 1760, la collation de lad. chapelle appartenant au roy à cause de son droit de régale, le siège épiscopal vacant, Sa Majesté donne aud. sr. Damour les provisions dud. bénéfice.
Le 4 juillet 1760, le sr. Damour prend possession de la chapelle des Tôtes, en présence de Me. Robert-Julien Rônay, pbrë, vicaire de la parr. de St-Arnoult, et autres témoins.

Vicaires. — Buhot — J.-R. Vallée — Barbey.
Clercs.- P. Baudry – J.-J. Calle.
Notable. — F. Borel.
Chapelle Saint-Louis. — Chapellain. L. Pollin. – A -G. Enée. — A.-J.-Th. Le Blond de la Ville-dubois. — Patron: Labbé de Cormeilles.
Chapelle Saint-Jean-des Tostes (ou N-D.) Chapellain G.Bayeux – G.Thillaye – P.A Etienne.
Patron: Le seigneur des Authieux Louis-Léon-Félicité de Brancas de Lauraguais et Ant.-B. de Branca. – Ant.-B. de Branca seul.

116. — Le 22 janv. 1770, Jacques Calle, marchand, demeurant à Bonneville-la-Louvet, constitue 150 livres de rente en faveur de son frère, le Sr. Guillaume Calle, acolyte de lad. parr. afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Fait et passé au prieuré de Bonneville.
Led. Sr. acolyte, étant alors au séminaire, fut représenté dans cet acte par M. Pierre-Joseph Questel, pbre, vicaire de lad. parr. de Bonneville.

320. — Le 5 mars 1774, dame Thérèse Baudry, Vve de Noël Julien, mégissier à Lx, et Laurent Houlette, marchand tanneur-corroyeur,demeurant tous deux à Lx, parr. St-Germain, constituent 150 livres de rente en faveur de Me Noel-lsaac Julien (I), fils de lad. veuve, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie par Richard-Laurent Baudry, marchand, frère de lad. dame Julien, demeurant à Bonneville-la-Louvet. Fait et passé à Lx par devant Me Daufresne.

167. — Le 17 févr. 1776, dispense de bans pour le mariage entre Mesr. Louis-François-César Le Carbonnier, Escr., fils de feu Me. Louis et de noble dame Jeanne-Thérèse Le Grix, dame de la Morsanglière, de la parr. de Bonneville-la-Louvet, d’une part, et dell. Marie-Marguerite de Larcher, originaire d’Epaigne, fille de feu M. Jean-Baptiste de Larcher, Esc., Sr de la Prairie, et de noble dame Marguerite Le Grix, actuellement épouse de M. Le Bienvenu, chevalier de Risle, seig. du fief noble de Vattot des Clémentins, de la parr, de Fatouville.

193. — Le 14 févr. 1776, Jean Brassy, marehand, demeurant à Bonneville-la-Louvet, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Jean-Jacques Brassy, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie par Claude-Philippe Brassy et Pierre Brassy, frères, marchands, demeurant à Beuzeville, et par Jacques Brassy, leur autre frère, aussi marchand, demeurant au Havre, et enfin par Jean-Joseph Collet de Valdampierre, sous-brigadier de maréchaussée, demeurant au bourg de Cormeilles. Fait et passé aud. lieu de Cormeilles.
Led. acolyte absent fut représenté par Claude Brassy, son frère aîné, aussi de lad. pair, de Bonneville.

208. — Le 29 juin 1778, Noel Jullien, marchand laboureur, demeurant en la parr. de St-Pierre de Cormeilles, constitue 150 livres de
rente en faveur de son fils, M.André-Noel Jullien , acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est hypothéquée sur un herbage nommé les Champs-Laurent, appartenant aud. Sr constituant et sis à Bonneville-la-Louvet près le chemin du Val-Rivier. Fait et passé à Cormeilles, en l’étude de M. Louis Lecompte, notaire aud. lieu.

207. — Le 26 mai 1784, dispense des bans pour le mariage entre Me Louis-Alexandre Héron, avocat, conseil. du roy, conseiller au grenier à sel de Danestal, fils de feu Jean-Baptiste et de dame Anne Harel, originaire de la parr. de Glanville et demeurant à Pont-l’évêque depuis temps de droit, d’une part, et demell. Marie-Magdeleine Duquesney fils de Louis et de dame Marie Jonquet, originaire de Bonneville-la-Louvet et demeurant aussi à Pont-l’évêque.

52. – Le 26 janv. 1787, dispense de bans pour le mariage entre Mes. Louis-Bazile de Cacheleu de Frévent, ancien garde-du-corps du roy, fils de Mesr. Jacques-Antoine-Adrien de Cacheleu, chev. seig. de Tourville, et de feue noble dame .Marie-Madeleine-Jeanne-Catherine Labbey, de la parr. de Tourville-en-Auge, d’une part, et noble demll. Marie-Jeanne-Scolastique Duquesney, fille de Mesr. Adrien-César-Jean Duquesney et de feue dame Marie-Jean Thierry, de la parr. de Bonneville-la-Louvet
– Le 21 mars (vendredi-saint) 1788, reçurent la tonsure dans la chapelle de l’évêché : Adrien-Eustache Brassy (5), fils de Jean et de Françoise Dubos, de la parr. de Bonneville-la-Louvet ;
Bonneville-la-Louvet – Pleuré-cure – et son annexe St – Martin de Montfouqueran.

Prieurs-curés. – C.-X.-L. Josset – P-Ph.Gravelle.
Vicaires – Barbey – P.Questel – J.P. J, Fleury. J.-B. Fortin.
Prêtre de la paroisse -J.-J. Brassy.
Clercs.- G. Calle – J. J. Brassy. – A.-K.Brassy.
Patron.- Le prieur de Ste. Barbe. – J.-B. Le Christ.
Patron.- Le prieur de S » Barbe. – J.-B. Le Christ.
Seigneurs et notables. – R.-L. Baudry – C. Brassy – J. Brassy – A-C.-J. Duquesney – L.Duquesney – L. Le Carbonnier – L.-F.C. Le Carbonnier – C N. Leroy.
Chapelle St-Louis.- Chapelains . – A.-J.-Th. Le Blond de la Ville-dubois – – B -P.-S. de Belloy de Morangle.
Chapelle des Tostes (St Jean.- Chapelains .- P A. Etienne – J-P.-Jt Fleury – Patron – Le seigneur des Authieux. – A-B. de Brancas.

Bonneville-la-Louvet, Bonaville la, N.-D., prieuré augustin de Ste-Barbe-en-Auge, diocèse de Lisieux, auj. Bayeux, archidiaconé de Pont-Audemer, cant. Blangy, arrond. Pont-l’Évêque, Calvados.

Rôle des Fiefs de la vicomté d’Auge 1620 – 1640:
1386 16 mai
Information de Jean des Wys, vicomte de Pont-Authou, sur la valeur des biens et du revenu des enfants mineurs de Robert Capperon, chevalier, mort au retour des Flandres: fief de « la Gayerie », à Lieurey, du « Blohyouly » à Bois-Hellain, de la Capperonnière, à Bonneville-la-Louvet, de la Vallée à Hecmanville, de la Cour-du-Bosc à Pierrefitte-en-Auge.
= Arch. nat. Dom Lenoir, 7, pp. 197-199.
+ IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle XVI, fasc. 1-2, 1967, p. 20.

1452 29 octobre – Lisieux
 » Cy ensuivent les fieux, baronnies, haultes justices que l’évêque de Lisieux tient du Roi notre sire et les arrières fieux qui dudit évêque sont tenus ( Cart. lexov., f° 12, verso :
 » Ledit évêque tient sept fiefs et demi de chevalier assis au bailliage de Rouen, en la vicomté et chastellerie de Pont-Audemer, et anciennement avoient esté en ressort de la vicomté de Pont-Autou et chastellerie du Pont-de-l’Arche qui soulloit estre du Pont-Audemer, desquels fiefs ledit Evesque tient ung en sa main assis en la paroisse de Bonneville-la-Louvet et environ que soulloit tenir Monseigneur d’Anjou nommé le Fieu de Bonneville.
= Cartulaire lexovien f° 12, v°, publié par Henri de FORMEVILLE, dans Histoire de l’Evêché-Comté de Lisieux I, ccccliij .p. cccclv

1463 Recherche de Montfaut
47. Jean de Farcy, Bonneville-la-Louvet,
= P.A.M. LABBEY de LA ROQUE .- Recherche de Montfaut Caen 1818, in-8°.

Recherches nobiliaires en Normandie – A. Du Buisson de Courson.
On lit, sur cette famille de St-Pierre, dans la Recherche de la Noblesse de la généralité de Rouen par l’intendant Barin de La Galissonnière (1666-1670) :
DE SAINT-PIERRE : Henry de St-Pierre, écuyer, sieur de St-Julien Mailloc, y demeurant, paroisse de Bonneville-la-Louvet, élection de Pont- Audemer, maintenu (noble) le 12 septembre 1668.

1475 – Lisieux
Nicolas Ier Le Vallois ( fils de Guillaume) fait une fondation en l’église Saint-Jacques en 1475 possesseur des seigneuries du Mesnil-Guillaume, de Putôt, de Bonneville-la-Louvet, et de la Rosière.
= G. HUARD – essai de topographie lexovienne p. 53

1508 15 janvier – Lisieux
 » VII.- Pierre Rioult … il fut marié deux fois: sa première femme, dont on ne retrouve pas le nom, mourut sans postérité avant le 31 octobre 1506, date où il constitua une rente pour s’acquitter d’une somme peu importante qu’il avait reçue comme denier dotal d’un parent de la défunte, Jean Le Vallois, fils d’Etienne et petit fils de Guillaume, seigneur de la Rozière et de Bonneville-la-Louvet (La famille Le Vallois est originaire de la vavassorie de la Valloiserie, à Saint-Germain-la-Campagne. Armes: d’azur au chevron d’argent et à trois croissants d’argent.) . Il effectua le rachat de cette rente entre les mains des tuteurs d’un neveu, héritier de Jean Le Vallois, le 15 janvier 1508 (n.s.).
= Tabel. de Lisieux, 1506. Lailler et Dandois, tabellions. Etude de Me Delarue, notaire. Cité par Louis RIOULT de NEUVILLE Généalogie de la famille de Rioult avec les preuves à l’appui Besançon, Joseph Jacques, 1911, in-8°, 90 p.; pp. 50-51.

– Extrait des chartes de Ste Barbe:

N°31 – Rotrou, archevêque de Rouen, déclare qu’en présence des hommes du Roy, Henri Louvet, déposa entre ses mains, les droits qu’il avait ou disait avoir, sur la chapelle de St Martin de Monte-Fulkeran, qu’Arnoul, évêque de Lisieux, avait déjà données eu Prieuré de Ste Barbe.
N°36 – Geoffroy Louvet, fils d’Henri Louvet, donne à l’église de St Martin de Bonnevillette, de Montfonqueray et aux chanoines de Ste Barbe, la pièce de terre qu’il possédait entre la Croix Alexandre et le Bois d’Or.
(Ces deux chartes n’ont point de date, mais elles sont du commencement du 13e siècle ou même de la fin du précédent).
N°186 –Guillaume Ciry, de Bonneville la Louvette, donne à Ste Barbe, en 1258, tous les droits qu’il avait sur le manoir de St Martin de Montfouqueran et il reçoit pour cette concession 14 livres tournoi.
N°32 bis – Henri Louvet de Bonnevillette, donne au Prieuré de Ste Barbe le droit de présentation à la cure de Ste Marie de Bonnevillette, à l’exception de la chapelle St Julien, située près de la même église.
N°33 – Guillaume, évêque de Lisieux, confirme le droit de patronage précédent.
N°34 – Guillaume, évêque de Lisieux, donne à Guillaume, prieur de Ste Barbe, le droit de présenter à l’église de Bonnevillette et à la chapelle St Julien que Robert Louvet avait réservé lors de la donation de Henri, son père.
N°37 – Raoul Bengare, donne au prieuré de Ste Barbe, tout le tènement qu’il tenait en fief de Mathieu de Faucq, situé à Bonnevillette.
N°38 – Mathieu de Faucq de Bonnevillette donne à Ste Barbe une pièce de terre située entre celles des Chanoines et la Querière du Bois d’Or.
N°94 – Raoul Belanger, donne au prieuré de Ste Barbe, toutes les terres de son domaine, situées dans la paroisse de Ste Marie de Bonnevillette.
N°135 – Mathieu de Faucq de Bonneville la Louette ou Louvette, confirme en 1231 une donation faite à Ste Barbe par Raoul Beranger.
N°151 – Mathieu de Faucq, fils de Robert de Faucq, cède en 1246 à Henri Louvet, chevalier, deux pièces de terre à Bonnevillette.
N°174 – Richard de Brévedent, chevalier, donne à Ste Barbe en 1253, une pièce de terre à Bonneville la Louvet pour un marc d’argent.

– Extrait des chartes
Louvet
Henri, d’où trois fils : Geoffroy, Robert et Galeran.
Geoffroy fut seigneur de Bonneville après son père, il vivait en 1200.
Robert eut un fils nommé Jean vivant en 1219.
– Henri louvet, seigneur de Bonneville la Louvet, fils de Godfroy.
Robert Louvet du Marais, fils de Guillaume Louvet et Campaumesnel.
Richard Louvet du Val des Rouvrais à Quettiéville.

– Recherche de Montfaut
Jean de Farcy de Bonneville la Louvet
Non noble : Thomas Maréchal de Bonneville la Louvet.
– Jacques le Bourg, prieur de Bonneville la Louvet : d’argent à la croix de gueules, cantonnée de quatre étoiles d’azur (d’Hozier 297)
– La Recherche des nobles de Lisieux nous apprend que la famille Louvet ou Livet était encore en 1388 en possession de la terre de Bonneville, car dans sa production Guillaume de Livet, seigneur de la Cour d’Asnières à St Gervais d’Asnières, non loin de Bonneville, vante un aveu de la terre de Bonneville, baillé à cette date par Jean de Livet dont il fournit sa descente.
Et encore à cette époque Guillaume se trouve ailleurs, qualifié de seigneur de Bonneville (p59)
– Entre Charles de St Pierre, sieur de Vassi et de Maillot, appelant et en principal demandeur en lettres, pour être maintenu, lui, la demoiselle sa femme et leur famille, aux honneurs de préférences et prérogative en l’église de Bonneville la Louvet, au devant des tenants du fief de Morsanglière, et défendeur, d’une part ; et Catherine Auvray, demoiselle veuve de Jean Hamel, vivant seigneur dudit lieu de Morsanglière, pour elle, Françoise et Marguerite Hamel, demoiselle, ses filles, jointe Demoiselle Jeanne Coudehart, mère dudit défunt Hamel, anticipante, et audit principal opposante et prétendante lesdits honneurs et préférence leur devoir être déférés, au préjudice dudit sieur de St Pierre et sa femme, d’autre part.
Vu les généalogies des noblesses des parties, la Cour a mis l’appellation et ce dont est appelé au néant, et en amendant le jugement faisant droit au principal, et droits d’honneur et préséance, respectivement prétendus par lesdites parties en ladite église de Bonneville, a ordonné et ordonne que les hommes marcheront et auront la préséance au devant des femmes, et que les plus ancien d’âge tant entre lesdits hommes que femmes, préféreront(1) et sans dépens.
A Rouen, le 11 décembre 1598.
(1)le mot préféreront signifie en ce lieu précéderont (Mémoires du Clergé Tome III p.1272, 1273)

1F113 – 1646 et 1664
Prieuré de Montfouqueran dédié à Saint Martin. (Bonneville la Louvet) divers actes

1765. – Archives SHL.
1F536 : 1755 : aveu au principal du collège de Lisieux, terres sises à Bonneville La Louvet.

1848.
1F802 : 1848 : Enquête commerciale, artisanale et industrielle concernant la région de Pont-l’Evêque (Bonneville, Canapville, Clarbec, Drubec, Englesqueville, Pont-l’Evêque, St Arnoult, St. Hymer, St Etienne la Thillaye, St Martin aux Chartrains, Ste Melaine, Surville, Tourgéville, Touques, Tourville, Trouville, Villerville.

La déportation du clergé orthodoxe pendant la révolution – EMILE SEVESTRE
Extrait:
– Conard (Jacques), vicaire de Bonneville-la-Louvet, Calvados,
31 ans, passeport délivré par le district de Rouen, le 7 septembre.

LISIEUX – René Herval
Extrait:
Pour subvenir aux dépenses, des  » pardons et jubilé  » furent sollicités du Pape, des appels furent faits à la générosité des fidèles. Donnant l’exemple, l’évêque Jacques d’Annebault céda au Chapitre, le 21 décembre 1556, son fief noble de la Couyère, sis à Bonneville-la-Louvet, et les chanoines, ne voulant pas demeurer en reste de générosité, abandonnèrent, de leur côté, quelques uns de leurs revenus pour accroître les fonds de la fabrique.

Archives généalogiques et historiques de la noblesse de France – Publiées par M. LAINÉ.
Extraits:
– Guillaume du Hauvel, seigneur de Heudreville, du fief au Chevalier, etc., fut confirmé dans sa noblesse par le roi Louis XI, l’an 1480, en considération de ses services. II épousa damoiselle Louise d’Astin, et assista, le jour de la Conversion de saint Paul (25 janvier) 1493, au traité du mariage de Jean du Hauvel, son fils aîné, avec damoiselle Michelle de Bellemare, acte par
lequel Guillaume lui donna le fief au Chevalier, situé à Bonneville-la-Louvet, avec les hommes et servages, reliefs, treizièmes, rentes et revenus dépendants de ce fief.
– Sébastien du Hauvel, écuyer, seigneur de Heudreville, possédait, suivant une sentence rendue aux assises de Pont-Audemer le 24 mai 1502, le fief au Chevalier ou de la Chevalerie, situé dans la paroisse de Bonneville. 11 prit pour femme, par contrat du
8 juin 1597, reconnu le 15 avril de l’année suivante, devant les tabellions de Fauguernon, demoiselle Marie Parey, fille de Philippe Parey, écuyer, seigneur de Combray.
– Laurent du Hauvel, écuyer, seigneur de la Morsenglière, de Heudreville, du Brevedent, de la
Chevalerie et autres lieux , épousa , par contrat sous seings privés du 30 juillet 1606, reconnu, le 20 novembre 1624 devant Eudet, notaire à Bonneville demoiselle Marie Fortin , fille de Jean Fortin , écuyer, seigneur de Heudreville, et de demoiselle Françoise de Nollent.
– Jacques du Hauvel fut maintenu comme noble d’extraction par jugement de M. Barrin de la
Gallissonnière, intendant de Rouen, rendu le 23 janvier 1668. Il fut inhumé à Bonneville-la-Louvet le 15 juin 1691.

La cathédrale St-Pierre de Lisieux – par Hardy,V – Deville,E 1873
Extrait:
– Depuis 1776 une horloge, dont le cadran est bien visible sur les gravures anciennes, dominait la fenêtre. Œuvre d’Andrieu, de Bonneville-la-Louvet.
– Par acte passé le 21 décembre 1555 devant Michel Lailler et Olivier Carrey, tabellions, l’évêque Jacques d’Annebault consacre son fief de la Gouyère, situé à Bonneville-la-Louvet, à la réfection de la tour.

Recherche faite en 1540, parles élus de Lisieux des nobles de leur élection…L’abbé de la Roque.
Extraits:
– 74. Guillaume de Livet, Sr. de la Cour d’Asnieres, et Jean, son fils ; Jean de Livet, Sr. de
la Poterie, cousin frereux du dit Guillaume, et Richard, son fils, ont déclaré être nobles d’ancienneté, et ont produit plusieurs lettres et écritures dont la copie est demeurée au
greffe, la 1re desquelles est sur le nom de Jean de Livet, en 1388, qui bailla aveu de la terre de Bonneville, et duquel ils ont dit fournir leur descente, jouxte le contenu aux dites lettres.

– 149. Jean de Livet a baillé l’état de sa noblesse, avec Guillaume de Livet, Sr. de Bonneville, son père, et les Srs. de la Poterie, et de Bailleul, sur l’art., et paroisse de St.-Gervais d’Asnieres.

Les possessions du chapitre de Chartres au pays d’Auge – Le Court, Henry.
Extrait:
La recherche de 1550 nous fait connaître les trois frères Eudes, seigneurs de la paroisse voisine de Tourville-la-Forêt. dont la mère devait appartenir à la famille de
Saint-Pierre, et aussi Antoine de Saint-Pierre, esc.
Cette famille de Saint-Pierre qui possédait alors les terres seigneuriales des Aulthieux-sur-Calonne, de Norolles et de Mailloc à Bonneville-le-Louvet, avait à Saint-Julien un fief très important dont le manoir existe encore entre l’église et la bruyère et dont la chapelle n’a été
démolie qu’après 1850.

Archives départementales antérieures à 1790 par M. ARMAND BÉNET.
Extrait:
1712. Bonneville – la – Louvet. Délibération du bureau des pauvres , assemblé au palais épiscopal , concernant l’assignation commise aux administrateurs par Laurent Durand et Laurent Ridel , pour être partie intervenante au procès pendant au bailliage de Pont-Audemer entre eux et Jacques Daufresne, clerc , titulaire de la chapelle St -Louis de Bonneville – la – Louvet, pour faire valoir les baux à eux faits des dimes de la dite chapelle .

Le régime de la liberté des cultes dans le département du calvados pendant la première séparation – RAOUL PATRY.
Extrait:
Adrien-Eustache Brassy, originaire de La Louvet, canton de Blangy, est arrêté ; son cas est tout à fait exceptionnel, Brassy vient d’être ordonné prêtre par un évêque réfractaire a dans les moments critiques qui ont précédé le 18 fructidor ; il n’était donc pas astreint aux serments de 1790 et de 1792, ni à la déclaration de l’an IV, il n’exerce pas et en conséquence n’a pas à prêter le serment du 19 fructidor, mais c’est un sujet dangereux et son ordination par un évêque réfractaire le rend très suspect. Le commissaire Lévêque en réfère à l’administration centrale pour régler ce cas non-prévu par la loi ; le département fort embarrassé consulte le ministre de la police.

3 – Archives SHL :

– Dossiers « Lieux A à K » 6- Bonneville la Louvet; arrêt du Parlement de Rouen, 11 décembre 1598.

Par. de Notre-Dame,
patr. le prieur de Sainte-Barbe.
Dioc. de Lisieux,
doy. de Honfleur.
Génér. de Rouen,
élect. de Pont-Audemer,
sergent. de Petit-Moyard.
Anc. bar. Chapelles Saint-Nicolas, Saint-Julien, Saint- Martin -du- Mont- Fouqueran, Saint-Louis, Notre-Dame-des-Tôtes, Saint Jean-des-Gastines.
En 1598, on trouve mention du fief de la Morsanglière ou Morsandière sis à Bonneville-la-Louvet.

Charles VASSEUR « Doyenné d’HONFLEUR »

– Election de Pont Audemer – sergenterie de La Londe.
1 feu privilégié 58 feux taillables
– sous l’invocation de Notre Dame
– Patronage:
16e et 18e : Prior S.Barbara
Curé:
Josset 1742/1787
– Capella St Ludovici in parochia de Bonavilleta
– Patronage:
14e et 18e : Abbas de Cormeliis

(Il y avait en outre 3 clérimoines attachés à cette chapelle à la nomination du même patron.)
– Notre-Dame des Tôtes à Bonneville la Louvet.
– En 1200 il y avait deux chapelles dédiées à St Nicolas et à St Julien.
– Chapelle St Martin du Mont Fouqueran
Cette chapelle paraît être le prieuré de Bonneville la Louvet qui dépendait du prieuré de Ste Barbe. Il était d’un revenu de 600 ou 700 livres et le Prieur de Ste Barbe était patron. Aussi trouve-t-on des documents historiques sur cette chapelle dans le cartulaire de ce monastère (voir Ste Barbe).
Ruisseau : Doytum de Merderel
– Insinuations
– Description de l’église du 17 décembre 1857 et une autre signée Pannier.
– Description de la cloche
1703 – Jacques Blourg, prêtre prieur du Mont Fouqueran et curé de ce lieu m’a bénite, Messire Jacques de Vipart, marquis de Silly et Noble Dame Marie Magdeleine de Bossered, femme de feu Messire Henry de St Pierre, chevalier, seigneur de St Julien, m’ont nommée Marie.
Jean Auboult, fils de feu Messire Louis Auboult…Bailif de Cormeille, trésorier
Jean Aubert de Lisieux m’a faite
– Il y a dans la paroisse de Bonneville la Louvet, doyenné d’Honfleur, une fontaine remarquable et qui mérite d’avoir place en notre carte, elle est éloignée du Prieuré de 12 ou 15 portées de fusil et à son nord-est. Le ruisseau en passe au-dessous du prieuré du côté de Cormeilles et va tomber dans la grande rivière au grand moulin à 8 ou 10 portées de fusil au-dessus de son embouchure. Il y a sur ce ruisseau là, un autre moulin qu’on appelle le Petit Moulin.
(Lettre de Monsieur de Cabourg à d’Auville datée de Pierrefitte) ………..
….La Fontaine dont je vous parle ci-dessus s’appelle la Fontaine aux Ducs.
Papiers de d’Auville cédés par moi à la Ste Historique de Lisieux en 1872.
– Prieuré de Montfouqueron
Sur un coteau qui forme promontoire dans la vallée, à droite de la Rivière et dans les limites du territoire de la commune de Bonneville, se trouve un groupe de bâtiments environnés de verdure, c’est ce qui reste du Prieuré de Montfouqueron, dépendant de l’Abbaye de Ste Barbe en Auge. La chapelle est détruite.
Ce prieuré a été fondé par les Louvet, seigneurs de Bonneville antérieurement au 13e siècle..
Dans les chartes de Ste Barbe, possédées par les archives du Calvados et inventoriées par Monsieur Lechaudey d’Anisy, on trouve que Rotrou, archevêque de Rouen, déclara qu’en présence des hommes du Roy, Henry Louvet déposa entre ses mains les droits qu’il avait ou disait avoir sur la chapelle de St Martin du Montfouqueron, qu’Arnoul, évêque de Lisieux avait déjà donnés au prieuré de Ste Barbe.
Ce même Henry de Louvet donna aussi à Ste Barbe le droit de présentation à la cure de Ste Marie de Bonnevillette, se réservant seulement la chapelle de St Julien, située près de la même église, réserve qui n’eut pas longtemps son effet. Car Guillaume, évêque de Lisieux, en confirmant le droit de patronage précédent, donna en même temps au prieur de Ste Barbe celui de la chapelle de St Julien.
Les donations continuèrent dans les siècles suivants et l’on voit à l’envi tous les tenanciers des seigneurs de Bonneville partager leurs biens avec les moines de Ste Barbe et du Montfouqueron.
Raoul Bengare donne tout le tènement qu’il tenait en fief de Mathieu de Faucq, situé à Bonnevillette.
Mathieu de Faucq, à son tour, donne une pièce de terre, située entre celle des Chanoines et la Querière du Bois d’Or, et en 1231, il confirme une donation faite par Raoul Belanger ou Beranger de toutes les terres de son domaine, situées dans la paroisse de Ste Marie de Bonnevillette.
Les donations continuèrent dans les siècles suivants et le prieuré était florissant au moment où la Révolution de 1793 éclata. Ses terres furent aliénées, mais les bâtiments étaient réservés et il n’y a pas trente ans qu’ils ont, à leur tour, passé dans des mains laïques.

Relevé d’une inscription.

SHL. FONDS STURLER:
24 S
Église de Bonneville-la-Louvet décembre 1961:
extérieur église 2 pellicules.
intérieur église 2 pellicules
entrée église 2 pellicules.
31 B
Bonneville-le-Louvet église mars 1964
50 L
Le Cadeau à Bonneville-le-Louvet jan 75
présentation bijoux en argent 14 pellicules.

Voir le site: j.y.merienne.pagesperso Villes et villages du Calvados