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BEUVRON EN AUGE

NOTES sur: BEUVRON EN AUGE.


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accrue de CLERMONT.

– La commune actuelle de Beuvron a été constituée par la réunion des commune de Beuvron et Clermont qui formaient chacune avant 1790 une paroisse et communauté (Décret du 13 août 1858)

Archives du Calvados
Beuvron-en-Auge (Calvados)
Canton actuel : Mézidon-Canon
Arrondissement actuel :Lisieux
Code INSEE : 14070
Histoire administrative : Beuvron intègre la commune de Clermont par le décret du 13 août 1856. Le complément « en-Auge » est ajouté par le décret du 12 décembre 1923.

BEUVRON
I. Dioc. de Lisieux. Baill. et maîtrise de Pont- l’Évêque. Gr. A sel de Danestal. – Gén. et int. de Rouen ; él. et subd. de Pont- l’Évêque.
II. Distr. de Pont l’Évêque ; ch. -1. de canton (1) (Arrêté du 1er mars 1790).
III. 3 arr. communal (Arr. de Pont- l’Évêque) ; ch. – 1. de canton (Loi du 28 pluviôse an VIII) ; canton de Cambremer (Arrêté du 6 brumaire an X). Pop.: 419 hab. (1911) – Sup.: 970 hect. ). 31 a. 64 c.
La commune actuelle de Beuvron a été constituée par la réunion des communes de Beuvron et Clermont, qui formaient chacune, avant 1790, une paroisse et communauté (Décret du 13 août 1856).
ADMINISTRATION GÉNÉRALE :
Beuvron. Délibérations (1). 21 février 1790-8 floréal an VIII (1er reg. , 63 fol.; 2 reg. , fol. 13-82). Enregistrement des lois et décrets. Octobre 1789-4 brumaire an III (2 reg., 95, 49 fol.)
Lacune jusqu’en 1808.
Clermont. Délibérations, depuis 1843.
ÉTAT- CIVIL : Beuvron. Baptêmes. 1664-1667.- Baptêmes, mariages et sépultures (2) , depuis 1671.
Lacunes: 1682 , 1791. Gage-plège de la seigneurie de Clermont, incomplet du commencement. Avant 1674.
IMPOSITIONS: Beuvron. États de sections (Sections A- D). An V (4 cah. ,45 fol.) Patentes. An V- an VII (3 cah.)
AFFAIRES MILITAIRES. Tableau des conscrits. An VIII (1 p.)
BIENS NATIONAUX. 5 pluviôse an IV (Cah.) Tableau des biens vendus à Beuvron
(1) Voir aux Archives du Calvados les délibérations et arrêtés de la municipalité cantonale de Beuvron. 24 brumaire an IV- 1er prairial an VIII (3 reg.) Correspondance active. 13 pluviôse an IV-1er prairial an VIII (Reg.)
Affaires diverses (Liasse). Délibérations du Comité de surveillance. 22 pluviôse-20 fructidor an II (Reg.)
(2) Voir Ies actes de catholicité de Beuvron. 1670-1671 , 1716-1721 (Série G, Beuvron, 6 cah.)

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Les noms des communes de Normandie.
Jean Adigard des Gautries, Fernand Lechanteur
310, — Beuvron-en-Auge (Cambremer, C), accrue de Clermont en 1856 ;-en-Auge depuis 1923 :
Bevron [1040 env. -1066] : A. d. G., NL Calv., dans Ann. de Norm., II, 1952, p. 219.
La localité tire son nom de celui du cours d’eau qui l’arrose.
Beuvron, « la rivière aux castors », est un nom gaulois bien connu (voir Lebel, Hydron. fr., n » 608, p. 313-315). — Cf., en Normandie, Saint-Senier-de-Beuvron et Saint-James [autrefois-de-Beuvron] (Manche), et ailleurs Beuvron (Cher, Meurthe-et-Moselle, Nièvre).

Rôle des Fiefs de la vicomté d’Auge 1620 – 1640:
BEUVRON, bourg de la même élection, est un marquisat appartenant à la maison d’Harcourt. Il y a une juridiction, et un marché le lundi. L’église, dédiée sous le nom de Saint-Martin, est à la nomination de l’abbé du Bec. Elle peut avoir trois cent cinquante communians.

Beuvron, canton de Cambremer.
Bevron, Beveron, XIs (pouillé de Lisieux, p.48, note 11).
Beoron in Algia, 1319 (parv. lib. rub. Troarn. p. 36).
Beuverou, 1386 (preuves de la maison d’Harcourt, t. III, p. 746).
Brevon, 1571, 1579 (pouillé de Lisieux, p. 48, note 11)

Le doyenné de Beuvron 28 cures ou prieurés-cures; à ce doyenné appartenait le prieuré de Croisilles.

La baronnie de Benvron-en Auge, d’abord fief de la vicomte d’Auge et relevant de la châtellerie de Touque, passa dans la maison d’Harcourt en 1374 par le mariage de Philippe d’Harcourt avec Jeanne de Tilly, qui lui apporta les fiefs de Héricourt, Tilly, Beuvron, Beaufou, Druval et Sainl-Aubin-de-Lébizay
Après la mort de M de Montpensier, 1693, cette baronnie releva directement du roi, moyennant 10,000 livres (chambre des comptes de Rouen, t. 111, p. 122)
Le marquisat de Beuvron fut formé en 1593 de la réunion des fiefs d’Auricher et d’Angerville en la vicomté d’Auge, ainsi que des baronnies de Méry et de Cléville, aux baronnies de Beaufou, Beuvron, Druval et Saint-Aubin-de-Lébizay.

– 24 juin 1486 Jacque de HARCOURT rend aveu de la baronnie de BEAUFOUR ET BEUVRON
– 8 novembre 1498 Noble et puissant seigneur Charles de HARCOURT rend aveu de la baronnie de BEAUFOUR et BEUVRON

Le doyenné de Beuvron, dépendant de l’archidiaconé d’Auge comprenait Saint-Samson-en-Auge, Putot-en-Auge, les Authieux-sur-Corbon, Victot, le Ham-sur-Dive, Cresseveuille, Barneville-en-Auge, Saint-Léger-du-Bosc, Gerrots, Pontfol, Caudemuche, Saint-Aubin-de-Lébizay, le Mesnil, le Fournet, Bonnebosc, Léaupartie, Saint-Clair-de Basseneville, Beuvron, Saint-Michel-de-Clermont, Auvillars, Estrées-en-Auge, Repentigny, Saint-Eugène, Beaufou, Hottot-en-Auge, Saint-Nicolas sur-Corbon, la Roque-Baynard, Goustranville, Saint-Gilles-de-Livet, Saint-Jouen-en-Auge; Druval, Dozulé, Formentin, Brocottes, les Groseillers.

A ce doyenné appartenait aussi le prieuré de Croisilles.

  • Le fief Malvoisin, à Beuvron, relevait par demi-fief de la baronnie de Beuvron.
  • Le fief de Putot, plein fief assis à Putot, possédé par le seigneur de Beuvron.
  • Le fief de Héricourt, assis à Beuvron, possédé par messire César d’Oraison, sieur et baron de Livarot.
  • Fief Beuvronnet, relevant de Beaufour et de Beuvron, 1620 (aveux de la vicomté d’Auge, p. 355).
  • Franche-Aumône (LA), fief de la baronnie de Beaufour et Beuvron, 1620 (fiefs de la vicomté d’Auge).
  • Saint-James-de-Beuvron, fief de la vicomté d’Auge, dont mouvait le fief de Bois -Guillaume (aveu de Gilles Roussel, Brussel).
  • Sallenelles, Le plein fief d’Espreville, sis en la paroisse, relevait de Beaufour et Beuvron.
  • PUTOT: fief du Paon ou Mauvoisin, relevant de la seigneurie de Beuvron.
  • Le baron de Beuvron nommait un religieux de Hambie au prieuré de Buron (ch. d’Harcourt).
  • Le fief d’ Urville, mouvant du roi passa en 1684 de la famille de Lelongny dans celle des Harcourt-Beuvron.
  • fiefs de Boutelain et Margerie, de Beaufort et Beuvron.

Par. de Saint-Martin,
patr. l’abbé du Bec.
Dioc. de Lisieux, chef-lieu d’un doyenné.
Génér. de Rouen, élect. de Pont-l’Évêque,
sergent. de Beuvron.

Lieux-dits de BEUVRON:
Botte-aux-Perdrix (La), h. – CATAUX (LES), h. – Chartiers (LES), h. – Coun-AUBIN (LA), h. – Cour-d’Honneur (LA), h. – Cour-de -Milieu (La), h. – Cour-Julienne (LA), h. – Cour-Marempart (La), h. – Fonelles (LES), h. – [Hogue (LA), h. Hoga, Houga, 1234 (lib. rub. Troarn. n° 147, 151 ):-La Hogue à l’Orme, 1321 (ibid. n° 16)] – Lieu-Angot (Le), h. – Lieu-De-La-Fosse.(LE),.h – Lieu-De-Villiers (LE), h. – Hocquart (LE), f – LIEU- THOUROUDE (Le), h – Maison (La), chât. – Maison-Rouge (LA), f. – Sous-le-Champ-Rossigsol, h. –

1 – BIBLIOGRAPHIE :
2 – Pièces Historiques :
3 – Archives SHL :

1 – BIBLIOGRAPHIE :
Monographie communale de Beuvron-en-Auge, ms. s.d., 14 p.= Arch. Départ. Calv., Br. 9351
Art de Basse-Normandie n° 58, 58, 1er trimestre 1972
CANIVET Soizick, Beuvron-en-Auge, Photographie de Philippe Déterville, Condé-sur-Noireau, Corlet, 1984, 16 x 24, 87 p., ill. famille d’Harcourt, de Beaufou = Arch. Départ. Calv., in-8° 6009
CAUMONT Arcisse de : Statistique monumentale du Calvados, réédition FLOCH Tome IV pages 135. et 131.( Clermont )
Beuvron-en-Auge, Le Manoir de la Hogue, CDMPA, pp. 241-243; logis à 4 travées, croix de Saint-André en allège, cheminées sur pignons, lucarne doubles en capucine, cheminée harpée, étocs , puits
Beuvron-en-Auge, Le Manoir du Lieu-Hocquart, CDMPA, pp. 244-245; massifs de cheminées en T,
DETERVILLE Philippe, Le Canton et son patrimoine dans Guide de Pays du Canton de Cambremer, Cambremer, Association pour le développement et la Promotion du Canton de Cambremer, 1992 (Caen, A.L.B.M.T.), pp.23-34
Editions FLOHIC : Le patrimoine des communes du Calvados, page 509.
Gilles-André de La Roque de La Lontière, Histoire généalogique de la maison de Harcourt.
Ch. HIPPEAU, Le gouvernement de Normandie au XVIIe et au XVIIIe siècle.
LESCROART Yves, « La construction à pans de bois à Beuvron », Art de Basse- Normandie, N° 58, pp. 27-40
LESCROART Yves, « Pour la sauvegarde de nos bourgs et villages: l’exemple de Beuvron-en-Auge », PAR, 30, N° 5, Mai 1980, pp. 3-9
PANNIER Arthème : voir Archives SHL, NE12, 1er carton. (Beuvron et Clermont)
POUGHEOL, Jacques, « Pourquoi Beuvron », Art de Basse-Normandie, N° 58, pp. 17-20
POUGHEOL, Jacques, « Quel sera l’avenir de Beuvron », Art de Basse- Normandie, N° 58, pp. 51-52
RAULT Fernand, « Quelques notes d’histoire (Beuvron) », Art de Basse- Normandie, N° 58, pp. 21-26
F.S.L., Les charmes de Beuvron in Art de Basse-Normandie, Numéro spécial, N° 42 ( 1967 ) p. 45-48
POUGHEOL Jacques et RAULT Fernand, Promenade artistique dans le canton de Cambremer – Formentin in Canton de Cambremer, Art de Basse-Normandie, Numéro spécial, N° 42 (1967), p. 67
POUGHEOL Jacques, « Pourquoi Beuvron « , Art de Basse-Normandie, N° 58, pp. 17-20
POUGHEOL Jacques, « Quel sera l’avenir de Beuvron « , Art de Basse- Normandie, N° 58, pp. 51-52
RAULT Fernand, « Quelques notes d’histoire ( Beuvron ) « , Art de Basse- Normandie, N° 58, pp. 21-26
SIMON Georges-Abel, Un curé d’autrefois Maître Louis Dubosq, curé de Beuvron – 1721-1795, Caen, Jouan, 1918, 22 cm. 38 p. = B.M. Lisieux, F.N. Br. 921. B. )
+ familles Le Sens, Le Tellier de Louvois, Harcourt, Hue; dans un aveu de 1540, à Beuvron, le château est dit « château d’ancienneté, clos à motte, grands fossés et pont-levis » (Arch. de Lierremont). Révolution: bande de Cambremer, Bonnebosq.
BEUVRON-EN-AUGE. Motte avec deux enceintes. (De Caumont: Stat. mon., t. IV, p. 142.)
SIMON Georges-Abel, « Les anciennes léproseries du canton de Beuvron et de l’exemption de Cambremer », La Bonne Semence, c. 1921

2 – Pièces Historiques :
STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT
Beuvron, Beuron, Beveron, ecclesia de Beurone, Brevon.

L’église de Beuvron est en forme de croix, avec un choeur à pans coupés. Le portail, qui était, il y a quelques années, du commencement du XVIIe. siècle, vient d’être reconstruit avec la façade occidentale : des deux côtés de la porte, on a établi de grandes niches cintrées, destinées à recevoir des statues.
La majeure partie de l’édifice est moderne. De petites fenêtres tréflées, du XVe. siècle, se voient pourtant dans les murs de la nef, au nord et au midi.
Une litre extérieure porte, alternés, l’écusson des Harcourt et un écusson parti d’Harcourt et d’azur à la tour d’argent qui est Le Tellier de Tourneville ; ces deux écussons sont séparés par des écussons de plus grande dimension portant les armes d’Harcourt. Le même écusson se voit aussi, comme nous l’avons dit, sur une litre, à St-Aubin-Lébisey.
L’église de Beuvron est sous l’invocation de saint Martin.
L’abbé du bec nommait à la cure.

(Il existait dans l’église de Beuvron une confrérie ou association pour bien mourir, sous l’invocation des saints Anges Gardiens. C’est le titre d’un petit livret imprimé pour tes confrères en 1789 à Alençon, chez Malassis. Ce petit livre nous apprend que la confrérie fui fondée en 1686 par M. Perrier, curé de Beuvron, avec l’approbation de Mgr. L’évêque de Lisieux, Léonor de Matignon. Une bulle d’Innocent XII, en date du 11 juin 1697, continua la fondation. Elle avait pour objet de conserver les fruits d’une retraite prêchée dans la paroisse, et ce but fut atteint ; car à la première fêle qui fut célébrée après la concession des indulgences, on compta plus de 3,000 communiants : de sorte flue, dit le livret, quoiqu’il y eût beaucoup de confesseurs, on fut obligé d’administrer la communion jusqu’après les vêpres.
Une fondation fini, en 1737, corroborer l’Association.. Elle servait à couvrir les frais de trois jours de fêtes solennelles, dont le premier était le 4e. dimanche de septembre. Le curé est chargé Il pour cet effet faire balleyer lad. église l’orner et parer les autels comme aux plus grandes, fêtes de l’année.
Après les vêpres aura lieu une procession solennelle autour de l’église, dit le livret, dans le cimetière les confrères marchants avec leurs chaperons et flambaux après la croix, qui sera portée par un prestre en chape accompagné de deux clercs portant chacun leur Chandelier et un cierge ; après lesd. confrères marcheront les prestres tous en chapes et ensuite l’officiant aussy en chape qui portera le Saint-Sacrement sous un dais…..lequel dais sera porté par les-diacre et sous diacre revêtus de leurs ornements; sera le Saint-Sacrement précédé d’un thuriféraire qui l’encensera de temps à autre, et de deux clercs qui porteront chacun un flambeau de cire blanche,comme aussy d’une lanterne avec de la lumière qui sera portée par quelque enfant, etc., etc

Beuvron était le chef-lieu d’un des doyennés de l’évêché de Lisieux et chef-lieu de sergenterie de l’élection de Pont-L’évêque.
On y comptait 3 feux privilégiés et 85 feux taillables.
Le bourg proprement dit se compose de deux rangs de maisons, laissant entre eux un espace-assez considérable formant une large rue ou une place allongée. Des halles en bois occupent une des extrémités de cette place.
J’ai remarqué, à l’extrémité occidentale du bourg, une maison en bois, du XVII. siècle, bien conservée et d’une certaine étendue, sur laquelle je n’ai pas eu le temps de faire des recherches, mais que je signale comme intéressante.

Le château se trouvait à quelque distance du bourg ; il est totalement démoli. J’y ai vu, il y a trente ans, une première enceinte entourée de murs et de fossés ; puis une seconde enceinte, ou espèce de motte sur laquelle s’élevait un château carré en ruines, paraissant du temps-de Henri IV.
Ce château avait probablement été bâti à la place qu’occupait un château plus ancien. La porte de l’enceinte extérieure, flanquée de tours rondes, paraissait antérieure au XVIe. siècle (XVe. ou XIVe. siècle ).
Les terres et seigneuries de Beuvron, Beaufou, tilly, la Motte-Cesni furent ( dit Waroquier, t. VI ) portées en mariage, l’an 1382, par Jeanne de Tilly à Philippe de Harcourt, baron de Bonestable, troisième fils de Jean, vicomte de Harcourt, qui avait pour neuvième aïeul Turchetil, seigneur de Turqueville, qui vivait en 1001.
Jeanne de Tilly fut mère de Gérard de Harcourt, tué à la bataille d’Azincourt, dont le deuxième fils, Jacques, euten partage les terres de Beaufou, Beuvron, etc. Sa femme, Marie de Ferrières, le fit père de Charles, marié à Jacqueline de Vierville, mère de François, chevalier baron de Beuvron, qui, de sa deuxième femme, Françoise de Gaillon, eut Guy II, baron de Beuvron. Celui-ci épousa Marie de Saint-Germain et eut entr’autres enfants Pierre de Harcourt, chevalier, en faveur duquel les baronnies de Beuvron, Beaufou et St- Martin-de-Brecey furent érigées en marquisat par lettres d’août 1593. Le marquis de Beuvron s’allia à la famille de Goyon-Matignon.

Mémoires de la Société des antiquaires de Normandie
Extraits:
Année 1692-1693
Lettre de désunion du marquisat de Beuvron, de la mouvance de la vicomté d’Auge, pour relever le dit marquisat à l’avenir de sa Majesté, à cause se sa tour du Louvre.
227. Brevet donné par Henry IV au camp devant Dreux, le dernier jour de février 1590, par lequel ce prince, en considération des services que lui a rendus le baron de Beuvron lui accorde et fait don de tous les biens, meubles et immeubles de feu Jehan de Perrières sieur du Touchet qui lui étaient acquis et confisqués à cause de sa rébellion. Signé Henry

228. Arrêt de la cour du parlement séant à Caen le 3 février 1593, sur la requête de Pierre de Harcourt, baron, de Beuvron touchant la donation qui lui avait été faite par le roi, des biens de Jehan de Perrières, sieur de Than et du Touchet, décédé, tenant le parti des ligueurs et rebelles. ensemble le rapport des conseillers commissaires, enquêteurs a ce sujet, la cour déclare ledit de Perrières criminel de leze-maiesté; et, comme tel, sa mémoire condamne, etc. Signé de Bois .Levesque-f Pour extrait.)
– Pierre d’Harcourt, marquis de Beuvron, avec lequel notre châtelaine venait de tenir, à Lignou, l’enfant de Jacques d’Harcourt; la marquise de Beuvron sa femme (en son nom Gilonne de Matignon ); liste des « personnes de qualité et autres séculiers ».
« de Beuvron », c’est vraisemblablement le comte François d’Harcourt, marquis de Beuvron, lieutenant général au gouvernement de Haute-Normandie qui, en raison même de la proximité de son château de Beuvron, se trouvait presque nécessairement en contact avec l’abbaye. Divers documents, par ailleurs, signalent des rapports assez étroits entre Dom Georges et la paroisse de Beuvron, dont M. de Beuvron, en 1641-1642, avait fait reconstruire l’église (Arch. Calv. E 14.).

BEUVRON-EN-AUGE. – Vestiges d’un vieux château féodal à deux enceintes (5) sur l’emplacement probable d’un plus ancien (6). On doit en outre noter les noms de lieu suggestifs suivants : « La Butte au Fort» à un kil. environ au Nord de l’église (C, 164 et 168-133) ; « La Cour des Cataux » (D, 8, 9, 13-20) ; « La Hogue » (D 46-58).
(6) Caumont, Stat, mon., IV, p. 142. – Doranlo, Camps, p. 803.

Bulletin de la Société des antiquaires de Normandie
Liste des « personnes de qualité et autres séculiers ».
«de Beuvron», c’est vraisemblablement le comte François d’Harcourt, marquis de Beuvron, lieutenant général au gouvernement de Haute Normandie qui, en raison même de la proximité de son château de Beuvron.

HISTOIRE DE LISIEUX – PAR M. LOUIS DU BOIS.
Extraits:
JOUENNE du Long-Champ (Thomas-François-Ambroise) vit le jour à Beuvron le 50 novembre 1761, et mourut exilé à Bruxelles le 29 février 1818. Député à la Convention Nationale, puis au Conseil des Cinq-Cents, il fut compris dans une proscription momentanée de soixante députés, qui suivit l’attentat du 19 Brumaire; il occupa quelques fonctions sous le gouvernement impérial, et lors de la seconde restauration il fut exilé et se retira à Bruxelles. Outre quelques bons rapports faits dans nos assemblées représentatives, Jouenne fit, avant et surtout pendant son exil, imprimer plusieurs traductions d’ouvrages de médecine empruntés à l’Italie et à l’Angleterre.
Il avait épousé Mll. Victoire-Adélaïde Boessey qui reçut de Van-Spaëndonck des leçons de peinture, et de Nadermann des leçons de musique : on lui doit quelques jolis tableaux qui attirèrent l’attention dans les expositions de Paris et de Bruxelles : c’est surtout dans la peinture des fleurs que cette dame a marqué sa supériorité.

1591 : 24 avril. Le roi écrit au baron de Beuvron pour qu’il concoure avec le duc de Montpensier à une réunion de troupes qu’il fait à Lisieux.

1622. Le marquis de Beuvron est tué au siège de Montpellier (119).

1667. Le comte de Gacé (Charles de Matignon) est blessé près du canal de Bruges dans un combat où se distingue aussi le marquis de Beuvron

1678. Le marquis François de Harcourt obtient la survivance de la place de lieutenant-général de Haute-Normandie, après le marquis de Beuvron, son père.

1689 : 1er janvier. François de Harcourt, marquis de Beuvron, lieutenant-général de la Haute-Normandie, et Jacques de Matignon, comte de Gacé, lieutenant-général de la Basse-Normandie, reçoivent les ordres du roi.

1716 :19 janvier. La charge de lieutenant-général de la Normandie, vacante par la mort du comte de Beuvron, fils du maréchal de Harcourt, est donnée par le roi au chevalier de Harcourt (frère du défunt), quoiqu’il n’eût qu’environ seize ans: il prit la qualité de marquis de Beuvron.

Labbey de La Roque, Pierre Élie Marie: Recherche faite en 1540, par les élus de Lisieux des nobles de leur élection…

II ne faut pas confondre la maison normande des d’Harcourt-Beuvron avec la branche Lorraine des d’Harcourt
.

241. François de Harcourt, baron de Beaufou et de Beuvron, a dit, qu’il est de la famille et descente de feu monseigneur le comte de Harcourt, selon qu’il l’a fourni par la lettre des partages faits, le 2 octobre 1374, entre monseigneur le comte de Harcourt, et Philippes, son frère; duquel Philippes il a dit être descendu par plusieurs degrés, déclarés en sa généalogie, et qu’il s’est submis vérifier par lettres et témoins en temps et lieu.

242. Guillaume de Vieux a dit être procréé de noblesse ancienne, suivant la généalogie par lui baillée , commençante à Guillaume de Vieux, vivant en 1474 avec Jean et Pierre, ses fils, selon une lettre du samedi avant Noël 1474, qui est le contrat du mariage de Tomasse , fille du dit Guillaume avec Guillaume de la Chapelle. … et par autres lettres et écritures, dont copie est demeurée au greffe, il a dit fournir sa descente, lors de Me. Jean, son père. Le procureur du Roi a requis, que la vérification en soit faite, ou qu’il soit assis.

Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien Diocèse de Lisieux.

495. — Le 13 mars 1698, Jeanne Coignely, veuve et non héritière de Me Jean de Courseulles, procureur en l’élection de Lx, demeurant à
Beuvron, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Jean de Courseulles, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. — Lecture dud. acte fut faite à l’issue de la messe paroissiale de Glos, le dimanche 16 mars 1698, en présence de Mc Guy Loysel, pbrë, curé de Glos ; Me Thomas Dionis, son vicaire ; Me Paul Loysel, diacre, et autres témoins.

43.— Le 29 mars 1697, reçurent la tonsure et les ordres mineurs:
M Jean de Courseulles, acolyte de la parr. de Beuvron.

382. — Le 18 avril 1699, Me Jean de Courseulles, sous-diacre de la parr. de Beuvron, est ordonné diacre.

308. — Le 19 sept. 1699, furent ordonnés prêtres :
Me Jean Courseulles, diacre de la parr. de Beuvron.

510. — Le 1 er août 1702, vu l’attestation du sr Basire, chapelain du château de Beuvron, qui a fait la publication des bans au prône de
la grand messe de Beuvron, dispense de bans pour le mariage entre René Morel et Marie Présey.

532 — Le 16 mai 1705, Me François Delisle, pbrë, curé de Beuvron, et pourvu de là cure de Blicquetuit, diocèse de Rouen, donne sa procuration pour résigner entre les mains de N.-S.-P. le pape sad. cure de St-Martin de Beuvron en faveur de Me Guillaume Hamel, pbrë,
à la condition toutefois que celui-ci payera à Me Charles Fossey, ci-devant curé de Beuvron, une pension de 150 livres.

630. — Le 10 juin 1705, Me Guillaume Hamel, pbrë, obtient en cour de Rome des lettres de provision de la cure de Beuvron que
Me François Delisle a résignée en sa faveur.
Le 29 août 1705, Mre Pierre Audran, vicaire général de Monsgr l’évêque, donne son visa auxdites lettres de provision.
Le 30 sept. 1705, le sr Hamel prend possession de la cure de St-Martin de Beuvron, en présence de Me Charles Costard, pbrë, chanoine de la Cathédrale; Me Nicolas Onfroy et Me Jean-Jacques Fridel, tous deux pbfës de St-Gilles de Caen ; Me Louis Jean, pbrë, pourvu de la cure de Barneville, 2e portion ; Me Jean Andrieu, pbrë, vicaire d’Auvillers ; Gabriel Leriche, receveur de M. le marquis de Beuvron, demeurt. aud. lieu; Me Isaac Chauffer, avocat au grand Conseil, demeurant à Pont-l’Evêque.

701 . — Le 1 er nov. 1705, Jean-Jacques Fleury, fils de Jacques et de Marie Champin, de la parr. de Beuvron, reçoit la tonsure.

Curés. — C. Fossey — F. Delisle — G. Hamel.
Prêtre de la paroisse. — Basire.
Clercs. — Jean de Courseulles — J-J.Fleury.
Notable. — G. Leriche.

193.— Le 3 mai 1710, vu l’attestation du sieur Hamel curé de Beuvron, et du Sr. Demouceaux, vicaire de Victot, dispense de bans pour le mariage entre Michel Perceboscq et Anne Pallon.

450. — Le 18 juillet 1710, Gaspard Brîon, marchand, demeurant à Beuvron, cède à Me. Guillaume Hamel, pbrê, curé de lad. parr., des biens sis à Beuvron, qu’il tient de .Mes. Jean-Baptiste Delalande, Esc, Sr. de Ste-Croix. En vertu de cette cession, led. Sr.Hamel devra fonder dans L’église de Beuvron, au nom dud. Sr. Brion, deux grand’messes. seize basses messes qui seront acquittées à l’autel de la confrérie des SS. Anges par le chapelain de lad. confrérie, et enfin, le jour de Pasques, la procession avec le St-Sacrement autour de l’église, à cinq heures du matin, de la manière qui suit, sçavoir qu’après qu’on aura sonné la cloche environ demie heure, on allumera tous les cierges du grand authel, et lors le Sr. curé en chappe, ayant atteint le St-Sacrement, entonnera le répons Christus resurgens ; ensuite se fera lad. procession en chantant led. répons. Au retour de laquelle procession se fera la station devant l’authel de la Vierge, le St-Sacrement exposé sur l’authel sur lequel il y aura quatre cierges allumés ; et sera chanté Regina ordi Laetare devant l’authel de la Vierge. Ensuite de quoy, le Sr.curé ayant repris le St-Sacrement, on achèvera la procession en chantant le répons : Angélus Dni descendit de coelo : et passant par le bout de l’autel des Sts- Anges, on achèvera lad. procession en chantant led. répons. Puis le Sr. curé arrivé à l’authel dira, après le répons achevé le verset : surrexit dominus, alléluia, le choeur ayant répondu : sieut dixit. alléluia, Led. Sr. curé dira l’oraison du jour : Deus qui hodierna die. et ensuite donnera la bénédiction.

514. — Le 20 oct. 1718, vu l’attestation du Sr. Levillain, curé de Pont-L’Evêque, et du Sr. Hamel curé de Beuvron, dispense de bans pour le mariage entre de Jacques Le Bailly, cons. du roy, référendaire en la chancellerie du Parlement de Rouen, avocat, fils de Me. Zacharie Le Bailly, greffier en chef des Eaux et Forêts du vicomte d’Auge, et de dame Marguerite Quinette, de la parr, de Pont-l’Evêque, d’une part, et damll. Marie Leriche, fille de de Gabriel Leriche, receveur de Me. le duc d’Harcourt, et de feue damll Marguerite Martin, de lad. parr, de Beuvron.

519. — Le 8 nov. 1718, vu l’attestation du Sr. Hamel, curé de Beuvron, et du Sr. Noncher, curé de Caudemuche, dispense de bans pour le mariage entre Antoine de Jaza (?), Esc, Sr. de St-Julien, fils de feu Jean de Jaza, Esc, Sr. de St-Pair, et de damll. Lucie Thevrenin (?), de la parr, de Beuvron, d’une part, et daml. Marie Le Breton, fille de feu Jean Le Breton, Esc, Sr. du Moutier, et de damll. Françoise Le Gouez, de lad. parr, de Caudemuche

180. — Le 23 janv. 1720, vu l’attestation du Sr. Igou, vicaire de Beuvron, et du Sr. Pecqueult, vicaire de St-Aubin-de-Scellon, dispense de bans pour le mariage entre Jean-Claude de Montjoie, fils de Jean et de damll. Louise Lorette, de la parr, de Beuvron, d’une part, et damll. Marie Saffrey, fille de Me. Noël Saffrey et de damll. Catherine de Maloisel. de la pair, de St-Aubin-de-Scellon.

268. —Le 22 mai 1720. dispense de bans pour le mariage entre Guillaume de Villers, fils d’Olivier et de damll. Marguerite Delahaye, de la parr, de Beuvron, d’une part, et damll. Catherine-Charlotte Lepeltier, fille d’Antoine Lepeltier et de Catherine de Semilly, de la parr, des Authieux-sur-Calonne

155- — Le 28 déc. 1722. dispense de bans pour le mariage entre Charles Lechevallier, fils de feu Jean Lechevallier, Esc, et de damll. Catherine Le Bret, d’une part, et damll. .Marie de Villers. fille du feu Sr. Ollivier et de damll. Marguerite Delahaye, tous deux de là parr. de Beuvron.

Curé.— G. hamel.
Vicaire. — Igou.
Prêtre de la paroisse. — R. Igo.
Seigneurs et notables.—J.-B. Delalande de Sainte-Croix – A. de Jaza (?)de Saint-Julien. – J. de Jaza (?) de Saint-Pair. – C. Lechevalier – J. Lechevalier – G. Leriche – F. Mignot- J.-C. de Montjoie – G de Villers – O. de Villers
Procession de Pâques et Confrérie des Saints-Anges, à Beuvron.

375. — Le 20 août 1727, dispense de bans pour le mariage entre Nicolas Gazel, fils François, de la parr. de Dozulé, d’une part, et damlle
Suzanne de Thollemer, fille de Robert de Thollemer, Escr, sr des Champs, et de damlle Anne Menard, de la parr. de Beuvron.

809. — Le 16 févr. 1730, dispense de bans pour le mariage entre Me. Jacques Brunet, tabellion royal, fils de feu Jacques Brunet, Sr. des Fontaines, et de feue Françoise Bazin, de la parr. de Beuvron, d’une part, et damll. Renée Leroy, fille de feu Jean et de dame Anne Potier, de la parr, de Brocotte.

276. — Le 4 oct. 1740, dispense de bans pour le mariage entre Gervais Le Masquerier, Sr. de la Planche, fils de feu Bertrand, originaire de St Germain-du-Crioult, et demeurant à Beuvron, d’une part, et Suzanne De Villers, fille de feu Guillaume De Villers, Sr. du Clos, originaire de la parr. de Beuvron et demeurant à Villers-sur-Mer.

308. — Le 1er févr. 1741, vu les attestations du Sr. de Bonnechose, curé de Barneville (Basseneville), et du Sr. Hamel, curé de Beuvron, dispense de bans pour le mariage entre Jacques Fleury, fils Jacques, de lad. parr, de Beuvron, d’une part, et damll. Marie-Magdeleine de Bonnechose, fille d’Olivier de Bonnechose, Esc, et de noble dame Angélique Le Mancel. de lad. parr. de Barneville.

245. — Le 20 juillet 1742, la nomination à la cure de Beuvron appartenant au seig. abbé du Bec-Hellouin, Mgr. Louis de Bourbon, prince du sang, comte de Clermont et abbé commendataire de Lad. abbaye nomme à cette cure, vacante part la mort de Me. Guillaume Hamel, dernier titulaire, la personne de Me. François Brunet, pbrë du diocèse de Bayeux. Fait et passé à Paris, en l’hôtel dud. seig.
Le 28 juillet 1742, le seig. évêque donne aud. Sr. Brunet la collation dud. bénéfice.
Le 2 août 1742, le Sr. Brunet prend possession de la cure de Beuvron, en présence de Me. Pierre Le Bouteiller, pbrë, curé de St-Laurent-du-Mont, diocèse de Bayeux ; Me. François Radiguet, pbrë, chapelin de Beuvron ; Me. Jacques Brunet, tabellion royal, demeurant à Beuvron, et autres témoins.

MOTEL (abbé), curé de Beuvron (Calvados).

308. — Le 23 août 1742, Me. Louis Senoze, contrôleur des titres au bureau de Beuvron, demeurant à Caudemuche, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me. Michel Senoze, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie par Me. Jacques Le Carpentier, avocat au parlement de Rouen et demeurant en lad. ville, et Me. François Pierre, tabellion royal, demeurant à Dozulé.
Fait et passé à Dozulé.
Dans cet acte led. s’acolyte est représenté par Jean-Georges Senoze, son frère, demeurant à Cresseveulle.

322. — Le 14 nov. 1742, vu l’attestation du Sr. Guerard, pbrë, desservant le bénéfice de Beuvron, dispense de bans pour le mariage de Jean Vacher.

135.— Le 30 janvier 1748, vu l’attestation du Sr. Lamy, vicaire de Beuvron, dispense de bans pour le mariage de Jacques Fleury.

322. — Le 10 janv. 1749, la nomination à la cure de Beuvron appartenant au seig. abbé du Bec, Mgr. Louis de Bourbon, prince du sang, comte de Clermont et abbé de Lad. abbaye, nomme à cette cure, vacante par la mort de Me. François Brunot, dernier titulaire, la personne de Me. Louis-Guillaume-Nicolas Dubosq, pbrë du diocèse de Lx, (pair, du Regnouard).
Le 28janv. 1749. le seig. évêque donne aud. Sr. Dubosq la collation dud. bénéfice.
Le lendemain, le Sr. Dubosq prend possession de la cure de Beuvron, en présence de Me. Jean de St-Léger, curé du Mesnil-Imbert ; Me. Pierre Prestavoine, pbrë, desservant la parr. de Beuvron, et autres témoins

Curés. — G. Hamel – F. Brunet
Vicaires. – F- Pastey – Lamy
Prêtres de la paroisse.— F- Radiguet — Guerard D — P. Prestavoine.
Patron. – L’abbé du Bec.— L. de Bourbon.
Seigneurs et notables. — Jq. Brunet — Jq. Brunet — J. Fleury – M.M de Bonnechose — Le Masquerier – R Le Thollemer des Champs.

146. — Le 19 juin 1753, dispense de bans pour le mariage entre Jean Jacques-Mathurin Le Bailly, cons. du roy, ancien vicomte de St-Pierre-sur-Dives, cons. honoraire de la chancellerie établie près les cours de parlement de Rouen, veuf de noble damll. Marie Le Riche, et fils de Zachane Le Bailly et de dame .Marie Quériette, de la parr. de Beuvron, d’une part, et damll. Anne-Catherine Denis-Belle, fille de David Denis-Belle, officier en la Monnaye de Caen, et de damll. Anne Fresnel, de la parr. St-Pierre de Caen.

64.— Le 21 sept. 1762, M4 Charles-François Hue, Esc. ancien mousquetaire, chevalier de l’Ordre royal et militaire de St- Louis, demeurant ordinairement en la ville de Lisieux, parr. St-Jacques, rue au Chart, estant maintenant en son logis, parr. de Beuvron, constitue
150 livres de rente en faveur de Me. Jean Logre, acolyte, originaire de Beuvron afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie par Nicolas Logre, père dud. acolyte, et par Jacques et Augustin Logre, ses frères, et Jean Halley, Sr. de la Motte, demeurant tous à Beuvron. Fait et passé à Beuvron, en présence de Me. Charles Dumont, chapelain de Beuvron, et de Jean Marionnet, sergent, demeurant à Beaufou.

291. — Le 18 juin 1766, dispense de bans pour le mariage entre Pierre-Robert Delacour, chirurgien, veuf d’Elisabeth Auboeuf et fils de feu Joseph Delacour, demeurant à Beuvron, d’une part, et Charlotte Piquot, fille d’Antoine, de la parr, de St-Jacques de Lx.

173. — Le 3 août 1767, dispense de bans pour le mariage Jean-Baptiste entre Le Mazurier, marchand, fils de feu Nicolas, demeurant à St-Clair-en-Ange, d’une part, et Marie-Anne-Félicité Callet, demeurant à Beuvron, Vve. de Simon Julienne, Sr. de la Couture, et fille de Me. Guillaume-Nicolas Callet, cons. du roy, référendaire en la chancellerie du parlement de Normandie, et de dame Marguerite de La Vigne, de la parr. de Beaufou.

143. — Le 19 avril 1769, vu l’attestation du Sr. Logre, vicaire de Beuvron, dispense de bans pour le mariage de Charlotte Halley.

Curé. — L. Dubosc.
Vicaire. — Logre.
Prêtre de la paroisse. C.Dumont.
Clerc. — Je. Logre.
Notables. — Jh. Delacour – P.r. Delacour — J. Halley .-F. Hue —J.J.-M. Le bailly – Z.Le Bailly — N. Logre.

350 — Le 4 sept. 1779, dispense de bans pour le mariage entre M.Jacques Moutier, notaire de St-Julien-le-Foucon (Le Faucon), fils de
Mathieu et de Marie-Anne Boursin, originaire de la pair, de Castillon et demeurant en celle de St-Julien, d’une part, et Magdeleine-Catherine Halley, fille de Gabriel et de feue Magdeleine Cauvin, de la parr. de Beuvron.

218. — Le 14 mai 1782, dispense de bans pour le mariage entre Mes. Achille-François-Ursin Hue, chev., comte de Gretz, brigadier des armées du roy, etc., fils de feu Mes. Charles-François Hue et de noble dame Catherine de Sens, de la parr. de Beuvron, d’une part, et noble demll. Hermine-Charlotte-Henriette-Léopoldine de Vrick, née baronne de Vrick, fille de Guillaume-Henry-Louis et de feue noble dame Charlotte-Henriette de Vrick, née baronne de Gretz, de la parr. de Vrick, diocèse de (?).

Vicaire.—JN. Hudier.
Prêtre delà paroisse.— C.-P. Delasalle.
Seigneurs et notables.— J.-F. Duthrosne de Valmont.- JrL.Fleury. — L.-J. Fleury des Parcs, XLII. 106; — G.Halley. —CF. Hue. — A.-F.-U. Hue. —J.-L Leperchey.— G. Lerat. — J. Louvet. — Fh.. Masquerier.

l06. — Le 25 juin 1788, dispense de bans pour le mariage entre M. Louis-Joseph Fleury des Parcs, fils de Jacques-Louis et de Marie-Anne Cauvin. de la parr, de Beuvron-en-Auge, d’une part, et demll Reine-Marguerite Desperrois du Chouquet, fille de feu M. Michel-Gabriel-Ambroise et de dame Marie-Marguerite Selot, de la parr. de St-Germain de Lx.

Insinuations
« Analyses et transcriptions … »
– 24 juin 1486 : Jacques de HARCOURT rend aveu de la baronnie de BEAUFOUR ET BEUVRON

– 8 novembre 1498: Noble et puissant seigneur Charles de HARCOURT rend aveu de la baronnie de BEAUFOUR et BEUVRON

– 1771 16 mai
Demande de paiement de rente sieuriale par Haut et Puissant Seigneur Henry François d’Harcourt, comte de Lillebonne, marquis de Beuvron et autres lieux, lieutenant général des armées du Roy et de la province de Normandie, gouverneur du Vieux Palais de Rouen contre Jacques François Jean Sieur de Malleville, Pierre et Anthoine de la Rue, pour des héritages situés à Beaufour dépendant du marquisat de Beuvron opposant Guillaume Duvieu, Nicolas Le Carpentier, sieur des Isles, domicilié à Cricqueville, Jacques le Baron et Jean Romain, fils Pierre et Demoiselle Ferey de Saint Paul, Damoiselle Jean de Monjean demeurant à Mirbel.

– 1761 22 mai
Messire François Henry d’Harcourt, comte de Lillebonne, brigadier des armées du Roy, colonel du régiment des Dragons d’Harcourt, seigneur et marquis de Beuvron et autres lieux

1402-1789 – Vicomté d’Auge
Compte de recette de la terre de la terre de saint-Clair–en-Auge (1473-1477)
Comptes du domaine du roi en la vicomté d’Auge (1527-1531); Livres des plaids de la sergenterie de Saint-Clair-en-Auge appartenant à Madame d’Estouteville (1528 et 1537-1543); Lettres de Marie, duchesse de Longueville, et de Léonor, duc de Longueville concernant Saint-Clair et Barneville (1564-1567) Livre des assises de la vicomté d’Auge, relevant du duc de Longueville, pour son droit de présentation à des églises (1565); Gage-pleige du fief de Saint-Clair (1570); Journal de recette du domaine d’Auge (1585); Livres des plaids de Pont-l’Evêque et déclaration de fiefs (1666); Bordereaux pour servir au paiement des fermes des domaines et marais de la vicomté d’Auge (1689); Journal des recette des fermes du domaine d’Auge (1691-1695); Aveux de Darnétal (1736) Administration d’Herval: état des rentes domaniales, pièces justificatives de la régie du domaine d’Auge, fournitures et travaux pour les prisons des bailliage de Honfleur (1751-1783) Beuvron, Honfleur, Saint-Julien-sur-Calonne – Jean-Philippe-Antoine Herval – Saint-Clair-en-Auge, Roncheville, Valsemé, Goustranville, Valsemé, Clarbec, Danestal, Darnétal, Cambremer, tabellionnage de Saint-Julien-le-Faucon, sergenterie de Bonnebosq, Saint-Clair-en-Auge, Barneville, Devoitine, Le Pelletier
= Cité in Suzanne d’HUART.- Archives de la Maison de France ( Branche d’Orléans ) Tome I – Fonds de Dreux (300 AP I, 383 à 388), Paris, 1976, p. 171-174

Henri IV Auteur du texte. Recueil des lettres missives de Henri IV – par M. Berger de
Xivrey.
Extraits:
1590 – 14 Janvier Orig. – Collection particulière du Roi.
Monsr. de Vileby, J’ay entendu du Sr. de Beuvron(1), qu’il ya quelques soldats anglois logez en sa maison de Beuvron, où ils ont faict plusieurs degastz et insolences: dont je suis malcontent, d’autant que le dict magistrat l’un des grands hommes dont peut s’honorer la France.
(1) Pierre de Harcourt, marquis de Beuvron etc…

Notice sur l’église de Notre-Dame de Dozulé – Le Plessis-Esmangard.
Extraits:
– Dans les caveaux d’une chapelle aujourd’hui à usage de sacristie, l’Eglise de Beuvron conserve plusieurs tombeaux des Ducs d’Harcourt, l’une des plus nobles familles de Normandie, à laquelle appartenait notre très-illustre Patriarche de Jérusalem, Louis d’Harcourt, Evêque de Bayeux, qui bâtit la belle tour centrale de notre Cathédrale, qu’on relève en ce moment. Par les soins intelligents du bon et respectable M. Mainfray, curé actuel, ces restes ont été pieusement recueillis, puis reconnus par le Duc présent, héritier des d’Harcourt de Beuvron. Il a été placé sur ces tombeaux une inscription dorée sur marbre noir.

– M. MAINFRAY, curé depuis 1834. Restauration récente et à peu près complète, au moins en projet, à l’intérieur comme à l’extérieur; belle chaire neuve ;

BEUVRON: Ecclesla de BEUVRONE, dit le Pouillé. On trouve aussi BEVERON, dans une
charte du XI« siècle. — BREVON, en 1571 ; et enfin Beuron, en 1579.
On lit sur un pilastre qui sépare la nef du choeur dans l’Eglise actuelle : 1640: Hoec aedes mutata solo, ope divina, et impensis DD.de Harcourt, Equitis ordinls nobilis consensu et app. DD. Ep. Lesovlen, c’est-à-dire : cette église fut ici transportée en 1640, par le secours de Dieu, et aux dépens de noble seigneur le Duc d’Harcourt, du consentement et avec l’approbation de S. G. Mgr. l’Evêque de Lisieux.
D’autre part, nous lisons dans la sacristie l’inscription dont question, p. 234 de cet ouvrage:

Ici reposent:

Pierre de Harcourt, Mesr. de Beuvron-Thury,etc., mort à Caen, en 1627.
Gillonne de Goyon-Mâtlgnon, sa femme, morte le 20 décembre1641.
Jacques de Harcourt, Mesr. de Beuvron tué au siège de Montpellier, en 1622.
François de Harcourt, fils de Pierre, Mesr. de Beuvron, lieutenant général au gouvernement de Normandie, mort à Paris, le 30 janvier 1658.
Renée d’Epinay-St-Leu, sa femme,morte à Paris le 29 mal 1639.
Qu’ils reposent en paix I
Ces restes, profanés en 1793, et dispersés depuis, ont été recueillis pieusement par les soins
du duc d’Harcourt, en 1863.

3 – Archives SHL :

FONDS 1F :
1F326 : 31 janvier 1622 : arrêt du parlement de Rouen entre Pierre de Harcourt, marquis de Beuvron et de la Motte Harcourt à l’encontre de dame Louise Charlotte
1F363 : 9 mai 1742 : Pierre Daulne de Beuvron constitue comme procureur spécial son père demeurant à Druval.
1F873 : 1835 : BEUVRON : route de Dives à St Pierre sur Dives. concerne aussi Putot en Auge.

Carnets d’Arthème Pannier – Carnet 108:
« doyenné de Beuvron ».BEUVRON (18)
Bonneville-la-Louvet, Saint-Pierre-des-Ifs, Bouttemont, Lécaude, Vieille Lyre, Glos.
002 – Beuvron. Lénard sculpteur de la chaire.
006 à 010 – Beuvron . Eglise.
058 à 063- Beuvron. Eglise tableau du maître autel.
077 à 091 – Beuvron. Eglise propriété, agriculture

Carnets de Charles VASSEUR :

– Sous l’invocation de Saint Martin
– Description du bourg.
– Description de l’église construite en 1640, par François d’Harcourt.
– Historique de la Confrérie des Saints Anges gardiens fondée en 1686 par le curé PERIER. Association pour bien mourir sous l’invocation des Saints Anges gardiens (Recueil )
– Description de la Maison du Sens (Monsieur HUE de GRES est le dernier seigneur qui a possédé le manoir).
– Noms cités : Pierre SENOZE, tabellion royal, Gaspard BRION, Messire Jean Baptiste de la LANDE, escuyer, BRUNET et MANOURY, tabellions, Françoise de TILLY, Famille d’HARCOURT et descendance, Jean HOQUIN, trésorier, Guillaume SENNIN, Jean DUTROSNE, Jacques Philippe FLEURY,Jean JOURDAIN, François BOUET, Charlotte FRELASTRE ou PRELASTRE, LAUNAY et HUE archidiacres de Caen, JOLLAIN grand pénitencier, Abbé de LESCHAMPS prédicateur,

– Noms des Curés :
PERIER,HAMEL (1733),
DUBOSQ (1744-1787)

– Insinuations
– Description des armes des HARCOURT-BEUVRON

Archives NEDELEC COMMUNES
Com.6.1. 1 Beuvron Les lieux
Com.6.1. 2 Beuvron Manoir du Lieu-chartier
Com.6.1. 3 Beuvron Manoir du Lieu-Hocquart
Com.6.1. 4 Beuvron Manoir de Sens. Haras
Com.6.1. 5 Beuvron Les Logis de Beuvron
Com.6.1. 6 Beuvron Manoir de la Hogue
Com.6.1. 7 Beuvron Manoir de St Gilles
Com.6.1. 8 Beuvron Généralités
Com.6.1. 9 Beuvron Les hommes
Com.6.1. 10 Beuvron Les cheminées en Pays d’auge
Com.6.1. 11 Beuvron Pour rechercher les propriétaires du « manoir » de Beuvron
Com.6.1. 12 Beuvron Manoir de Langle à Brocottes
Com.6.1. 13 Beuvron Le Vieux Manoir
Com.6.1. 14 Beuvron Plan du livre de Soizick Canivet sur Beuvron
Com.6.1. 15 Beuvron Vie de la commune
Com.6.1. 16 Beuvron Eglise de Clermont, ancienne église St Thibault
Com.6.1. 17 Beuvron Notes historiques

Beuvron en Auge
Le Lieu Chartier,18ème occupation ancienne
Le Lieu Hocquert,18ème (IMH) occupation ancienne
La Hogue,17ème occupation médiévale
Le Logis,l5ème occupation médiévale

BEUVILLERS

NOTES sur BEUVILLERS


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Beuvillare, Bouvillare, Beuvilliers

BEUVILLERS Accru du hameau de Grais de Saint-Jacques.

Archives Calvados:
Beuvillers (Calvados)
Canton actuel : Lisieux
Arrondissement actuel :Lisieux
Code INSEE : 14069
Histoire administrative :Beuvillers intègre une partie de l’ancienne commune de Saint-Jacques tandis qu’une autre partie de son territoire est intégrée à la commune de Lisieux par le décret du 29 janvier 1960.
BEUVILLERS
I. Dioc. de Lisieux. Baill. d’Orbec. Maîtrise d’Argentan. – Gr. à sel de Lisieux. – Gén. et int. d’Alençon ; él. et subd. de Lisieux.
II. Distr. et canton de Lisieux (Arrêté du 1er mars 1790).
III. 4° arr. communal (Arr. de Lisieux) ; canton de Lisieux (Loi du 28 pluviôse an VIII) ; canton de Lisieux (1 er section) (Arrêté du 6 brumaire an X). – Pop.: 512 hab. (1911). Sup.: 445 hect. 77 a. 74 c. ―
ADMon Gale. Délibérations (1) et enregistrement des lois et décrets. 29 novembre 1789-30 ventôse an II (2 reg. , 44, 48 fol.) Lacunes : 3 juillet 1791-20 octobre 1793 et jusqu’au 5 germinal an IX.
ÉTAT-CIVIL. Baptêmes, mariages et sépultures, depuis 4668. Lacune: 1677.
IMPOSITIONS. États de sections (Sections A- C). 1791 (3 cah. , 62 fol.); an V (3 cah. , 40 fol.) • Matrices des contributions : foncière. 1791 , an III, an V; – personnelle-mobilière. An III , an V (5 cah.) Extrait du rôle de l’emprunt forcé. An IV (4 p.)
ÉTAT-CIVIL. Baptêmes, mariages et sépultures, depuis 4668. Lacune: 1677. IMPOSITIONS. États de sections (Sections A- C). 1791 (3 cah. , 62 fol.); an V (3 cah. , 40 fol.) • Matrices des contributions : foncière. 1791 , an III, an V; – personnelle-mobilière. An III , an V (5 cah.) Extrait du rôle de l’emprunt forcé. An IV (4 p.)
(1) Voir aux Archives du Calvados les délibérations du Comité de surveillance de Beuvillers. Octobre 1793-10 vendémiaire an III (Reg.)

Dictionnaire topographique du département du Calvados C. HIPPEAU
Beuvillers, canton de Lisieux.
Sancta Cecilia de Buovilers, 1269 (ch. de l’abb. d’Aunay, n° 3).
Beviler, Bueviler, 1269 (ch. de Friardel).
Boviler, 1287 (pouillé de Lisieux, .p. 22).
Beuvillare, XIV° siècle (ibid.).
Boefvillers-158 (statist. monutn. p. 181).
Beuvillare, XVI siècle (pouillé de Lisieux, p. 22).
Beufvillier (beufeuvillier), 1600 (carte de Blaeu)

Les noms des communes de Normandie.
Jean Adigard des Gautries, Fernand Lechanteur
308. — Beuvillers [pron. loc. beuviyé] (Lisieux, Ve sect., C.) :
Boviler [1180] : Mag. Bot. Scacc. Norm., éd. Stapleton, p. 102.
Même cas que le n° 307. A rapprocher sans doute de Beuvillers (Meurthe-et-Moselle).

Hameaux de BEUVILLERS:
Bois-Ménard, Buanderie (La), CHANTRES (LES), Dorerie (LA), Grais (Les), LANDE (LA), Manoir (LE), Morelles (Les), Reverderie (LA), Vallée-Barré (LA),

Par. de Sainte-Cécile, auj. Saint-André; pair. le chapitre de Lisieux.
Dioc. de Lisieux,
doy. de Lisieux.
Génér. d’Alençon,
élect. et sergent. de Lisieux.

1 – Bibliographie.
2 – Pièces justificatives.
3 – Archives SHL.

1 – BIBLIOGRAPHIE :

CAUMONT Arcisse de : Statistique monumentale du Calvados, réédition FLOCH Tome III page 173
CORNU Joseph, Promenades à travers les communes rurales des environs de Lisieux Lisieux, Emile Morière, 1938, 95 p. Beuvillers, pp. 81-83
DESCOURS-DESACRES, Le Château de Beuvillers in La Normandie Monumentale et Pittoresque Le Havre, Le Male et Cie., réédit. Corlet, t. II, p.128
DEVILLE Etienne, « Excursion du 26 août (1926) « , AAN 94, 1927, pp.148-171
Editions FLOHIC : Le patrimoine des communes du Calvados, page 997.
MAYER Jannie, Ministère de la Culture et de la Communication Direction du Patrimoine. Catalogue des Plans et Dessins des Archives de la Commission des Monuments Historiques – Tome I, Basse-Normandie: Calvados, Manche et Orne. Introduction de Françoise Berce Caen, Lafond, 1980, 167 x 250, VII, 367 p., ill. couv. ill.
MANEUVRIER Christophe, 1991 – BEUVILLERS- GLOS – LISIEUX – Aqueduc gallo romain, 1991 – (RAP00342). SRA Basse-Normandie.
BATREL Michel, 1996 – Beuvillers, rocade sud de Lisieux. Bilan Scientifique 1995 Basse-Normandie, 1996, p. 24
Revue Le Pays d’Auge: L’évolution d’une commune du Pays d’ Auge: Beuvillers-1952 août-Histoire

2 – Pièces justificatives :

Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien Diocèse de Lisieux.

Prébendes: Les terres qui appartenaient aux deux chanoines de Crèvecoeur se trouvaient primitivement situées dans la paroisse de ce nom. Au xvii° siècle nous les trouvons sur le territoire de Beuvillers et elles continuent à s’appeler prébendes de Crèvecoeur.
La prébende des Chesnes était située sur la paroisse Saint-Jacques, au faubourg d’Orbec, et s’étendait jusque dans les prés de Beuvillers, dont un porte encore le nom de Prés du Chesne.
La première portion de Crèvecoeur se trouvait dans la prairie d’Ouilly et à Beuvillers, près la rivière et s’étendait sur les paroisses de Saint-Jacques et de Glos.
La seconde portion était aussi à Beuvillers. Ces deux prébendes avaient été primitivement fondées à CrèvecoeUr.

400. — Le 12 sept. 1715, .Mesr. Claude de Franqueville, chanoine et haut-doyen de la Cathédrale, juge ordinaire de la ville et de la banlieue de Lx, ainsi que de la parr, de St-Germain-de-Livet, seig. temporel de Beuvillers, nomme promoteur en l’officialité du Chapitre en remplacement de feu Me. Louis Mahieu, chanoine de la Cathédrale, dernier promoteur, la personne de Me. François-Nicolas Caboulet des Londes, pbrë, chanoine prébende de Deauville, Me. ès-arts en l’Université de Paris.

633. — Le 24 février 1719, titre clérical fait en faveur de Me. Jacques Rabot, acolyte, par Pierre Rabot, demeurant à Beuvillers.

64 — Le 8 avril 1719, furent ordonnés sous-diacres :
Me Pierre-Jacques Rabot, acolyte de Beuvillers

405. — Le 11 mai 1720, Pierre Asse, fils de Pierre et de Catherine Vallois, de la parr.. de Beuvillers, reçoit la tonsure et les ordres mineurs.

104. — Le 21 août 1722, Me. Antoine Vy, pbrë, curé de Ste-Cécile de Beuvillers, âgé de 64 ans, donne sa procuration pour résigner sond.bénéfice, dépendant du Chapitre de Lx, entre les mains de N.-S.-P. le pape en faveur de Me. Gabriel Thillaye, pbrë, vicaire de SR. Hippolyte-de-Cantelou. Il se réserve toutefois 300 livres de pension viagère à prendre sur les revenus de lad. cure qu’il a desservie pendant 41 ans.

115. — Le 2 sept. 1722, la nomination à la cure de Ste-Cécile de Beuvillers appartenant au chanoine de semaine en la Cathédrale, Me. François Le Bas, pbrë, chanoine prébende de SR. Germain, nomme aud. bénéfice, vacant par la mort de Me. Antoine Vy, dernier titulaire, la personne de Me. Jean-François Brasnu, pbrë de ce diocèse.
Le 3 sept. 1722, le seig’ évêque, «par rapport à des occupations trop pressantes,» refuse d’accorder aud. Sr. Brasnu la collation dud. bénéfice.

158. — Le 15 novembre 1722, le seig’ évêque donne à Me. Jean-François Brasnu, pbrë de ce diocèse, la collation de la cure de Beuvillers.
Le 19 nov. 1722, led. Sr. Brasnu prend possession dud. bénéfice, en présence de Me. Jean Thillaye, acolyte, et autres témoins de lad. parr. de Beuvillers.

700. — Le 2 avril 1724, titre clérical fait eu faveur de Me. Pierre Leclerc, acolyte, par Me. Guillaume de Franqueville, pbrë, chanoine de Lx, et Pierre Asse, journalier, demeurant à Beuvillers.

Curés-— A. Vy – J.-F. Brasnu
Clercs. — P.-J. Rabot – P. Asse
Patron. — Le chanoine de semaine – F. Le Bas,
Seigneurs et notables – J.-B. Collet des Boves – T. Moulin,

901. — Le 28 juin 1730, nomination à la cure ou vicairie perpétuelle de Ste-Cécile de Beuvillers appartenant au chanoine de semaine en la Cathédrale, Me. François Le Bas, pbrë, chanoine prébende de St-Germain, se trouva chanoine de semaine, nomme Me. François Heurtematte, pbrë du diocèse d’Evreux, à lad. cure de Beuvillers, vacante par la démission donnée, le 19 juin, par Me. Jean-François Brasnu, dernier titulaire, nommé lui-même à la cure de St-Martin de Meville, (?) diocèse de Rouen..
Le 30 juin 1730, le seig. évêque donne aud. Sr. Heurtematte la collation dud. bénéfice.
Le 2 juillet 1730. led. Sr. Heurtematte prend possession de la cure de Beuvillers, en présence dud. Sr. Brasnu, ci-devant curé du lieu, et de plusieurs autres témoins.

974. — Le 6 sept. 1730, Me. François Heurtematte, pbrë, curé de Beuvillers, logé présentement à Rouen, rue St-Romain, chez Me. de Preste, donne sa procuration pour résigner sond. bénéfice entre les mains de N.-S.-P. le pape en faveur de Me. Jean Poplu, pbrë, curé de Tourville, exemption de Fécamp, diocèse de Rouen.
Le 25 sept. 1730, led. Sr. Poplu obtient en cour de Rome des lettres de provision de lad. cure de Beuvillers.
Le . 1730. le seig. évêque donne son visa auxd. lettres de provision.
Le 31 déc. 1730, le Sr. Poplu, représente par Me. Michel Poplu, pbrë, vicaire de Glos, prend possession de la cure de Beuvillers, en présence de Me. Jean-François Brasnu, ancien curé de lad. pair., et présentement curé de Neuville, diocèse de Rouen, et autres témoins.

491. — Le 21 juillet 1743, vu l’attestation du Sr. Lefèvre, pbrë, desservant la parr. de Beuvillers, dispense de bans pour le mariage de Marguerite Leclerc.

188. — Le 1er avril 1744, la nomination à la vicairie perpétuelle ou cure de Beuvillers appartenant au chanoine de semaine en la Cathédrale, Mesr. Alexandre Dubuisson, pbrë, chanoine prébende de Croisilles, à l’époque où lad. cure se trouva vacante par la mort de Me. François du Plessis-Challemel,nomme aud. bénéfice la personne de Me. Pierre Coudrelle, pbrë de ce diocèse.
Le 30 avril 1744, les vicaires généraux du seig. évêque donnent aud. Sr Coudrelle la collation de lad. cure.

Curés. — J.-F. Brasnu — F. Heurtematte — J. Poplu — F. Le Marchand —
F. du Plessis-Challemel — P. Coudrelle.
Prêtre desservant — Lefebvre.
Patron. — Le chanoine de semaine. — F. Le Bas,

16. — Le 27 juillet 1754, Louis Thorel, marchand, demeurant à Lx, parr. St-Jacques, constitue 150 livres de rente en faveur de Me. Jean-Baptiste Guerbette, acolyte, originaire de Beuvillers, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est hypothéquée sur une maison appartenant aud. Sr. Thorel et située rue Basse-Boucherie, près d’une allée commune.

300. — Le 7 juillet 1766, vu l’attestation du sieur Guerbette, vicaire de Beuvillers, dispense de bans pour le mariage de Marie-Anne Coudrelie.

73. — Le 13 févr. 1767, Me. Pierre Coudrelle, pbrê, curé de Ste-Cécile de Beuvillers, étant devenu infirme, donne sa procuration pour résigner lad. cure entre les mains de N.-S.-P. le pape en faveur de Me. Gabriel Picard, pbrë du diocèse de Lx, titulaire de la chapelle St-Jean-Baptiste, 2° portion, en la Cathédrale, non sujette à résidence.
Il se réserve toutefois une partie du presbytère et de ses dépendances, ainsi que 300 livres de rente viagère à prendre sur les revenus de ce bénéfice qu’il dessert depuis 21 ans. Fait et passé au manoir presbytéral de Beuvillers, en présence de Me. Antoine Petit, pbrë, semi chanoine sous-chantre de la Cathédrale,et de Jean Petit, officien douze-livres de lad. Eglise.
Le 25 févr. 1767, la nomination à lad. cure de Beuvillers appartenant au chanoine de semaine en la Cathédrale, Me. Françoise d’Hercourt, pbrë, chanoine prébende de Lieurey, 2° portion, remplissant les fonctions de chanoine de semaine, nomme à bd. cure, vacante par la mort dud. Sr. Coudrelle, la personne de Me. Marin Guirard, pbrë de St-Germain de Lx. Fait et passé en présence du Chapitre de la Cathédrale et de Me. Pierre Lefrançois, pbrë, et Jean-Baptiste Neuville, diacre, et Me. Etienne-Pierre Crétey, secrétaire ordinaire dud. Chapitre, tous trois demeurant à Lx.
Le même jour, Me. Le Bas de Fresne, vic. Gl, donne aud. Sr. Guirard la collation du dud. bénéfice.
Le 27 févr. 1767, le Sr. Guirard prend possession de la cure de Beuvillers, en présence de Me. François-Nicolas Pinchon, pbrë habitué en l’églisede St-Germain de Lx, demeurant aud. lieu ; Me. Jean-Baptiste Guerbette, pbrë, demeurant à Beuvillers. et autres témoins.

153. — Le 4 juin 1767, vu l’attestation du Sr. Guerbette, vicaire de Beuvillers. dispense de bans pour le mariage de Jean-Jacques Petit.

Curés. — P. CoudrElle. XXXL 73. — G. Picard. — M. Guirard,
Vicaire.— Guerbette.
Prêtre de la paroisse. — J.-B. Guerbette.
Clerc. — J.-B. Guerbette.
Patron. — Le chanoine de semaine. — Fr. d’Harcourt,

85. —Le 15 févr. 1780, Nicolas Petit, marchand, blanchisseur de toiles, demeurant à Beuvillers, constitue 150 livres de rente en faveur de M. Michel Fouques, dit Lanos (I), acolyte de St-Jacques de Lx, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.
(1) M. Fouque-Lanos était, en 1791. prêtre habitué à St-Jacques de Lx. Il refusa le serment schismatique ; mais à partir de ce jour, nous perdons complètement sa trace. (Arch.Calvados).

133. — Le 24 août 1781, Me. Marin Guirard, pbre, curé de la parr. de Ste- Cécile de Beuvillers, gisant au lit, malade et infirme, donne sa procuration pour résigner sa cure entre les mains de N.-S.-P. le pape en faveur de Me Pierre Neuville, pbre, vicaire de Glos. Il se réserve toutefois une partie du presbytère et de ses dépendances, ainsi qu’une rente viagère de 200 livre.- à prendre sur les revenus de ce bénéfice qu’il a possédé pendant seize ans. Fait et passé dans la chambre dud. Sr résignant.
Le 5 sept. 1781, la nomination à la cure de Beuvillers appartenant au Sr chanoine de semaine en la Cathédrale, Mre Claude-Louis de Barber de Lespada, chanoine prébende de Crèvecoeur, 2° portion, nomme à lad. cure, vacante par la mort de Me Marin Guirard, la personne de Me Antoine-François-Thomas de Latour, pbre du diocèse de Carpentras, (demeurant à St-Désir de Lx).
Le 6 septembre, le seigr. évêque donne aud. Sr. de Latour la collation dud. bénéfice.
Le même jour, le Sr. de Latour prend possession de la cure de Beuvillers, en présence de plusieurs habitants du lieu.

32. — Le 19 avril 1787, Me. Antoinc-François-Thomas de Latour, pbre du diocèse de Carpentras, curé de Ste- Cécile de Beuvillers, y demeurant, et présentement logé à Paris, rue du Cherche-Midi, pair. St-Sulpice, résigne sa cure entre les mains du seig. évêque de Lx en faveur de Me.Jean-Baptiste-Victor-Amédée de Latour, pbre dud. diocèse de Carpentras, curé de St-Germain d’Evry-lès-Châteaux en Brie,
diocèse de Paris ; et led. Sr. curé d’Evry résigne son bénéfice en faveur dud. Sr. curé de Beuvillers. Fait et passé à Paris.

Le 5 nov. 1787, M. Chastan de la Fayette, haut-doyen et vicaire général, donne aud. Sr. Jean-Baptiste-Victor-Amédée de Latour des provisions pour la cure de Beuvillers.
Le 3 décembre 1787, le Sr. de Latour, pourvu de lad. cure, mais n’en
ayant pas pris possession, donne sa procuration pour la résigner entre les mains de N.-S.-P. le pape en faveur de M* Charles-Jacques Rousselin, pbre du diocèse de Rouen et vicaire de Cerlangue aud. diocèse.
Fait et passé à Rouen, en présence de M. Georges-Simon Leudet, pbre, curé de Cerlangue, et autres témoins.
Le 25 décembre 1797, led. Sr. Rousselin obtient en Cour de Rome des lettres de provision dud. bénéfice.
Le 12 mars 1788, M. de Collignon, vic. Gl., donne son visa auxd. lettres de provision.
Le même jour, le sr Rousselin (1) prend possession de la cure de Beuvillers en présence de M. François-Gabriel-Robert Rosey, pbre du diocèse de Lx, desservant lad. parr. ; Charles Adam de la Pommeraye, Esc., demeurant à Beuvillers, et autres témoins.

Curés. — M. Guirard – A.-F.-T. de Latour – C.-J. Rousselin.
Prêtre desservant – F.-G.-R. Bossey
Patron. — Le chanoine de semaine – F. de Barber de Lespuda.
Seigneur. — C. Adam de la Pommeraye

BEUVILLERS (Sainte-Cécile)). – Vicairie perpétuelle.
Curés. — M. Guirard. — P.Neuville. – A.-F.-T. de Latour, — J- B-V.-.A. de Latour.- C.J. Rousselin.
Prêtre desservant. — F.-G.-R. Bossey.
Patron. — Le chanoine de semaine. — F. de Barber do Lespeda.
Seigneur. — C. Adam de la Pommeraye.

INSINUATIONS.
1200
BUON XI 1200
Robert du Pont vend à Robert de Montgomeri une demie vavassorie dans le fief de Richard de Beuvilliers.
Sciant presentes et futuri quod ego Robertus de Ponte in curia domini Regis apud Cadomum ad scaccarium vendidi pro negocio meo integre totam illam meam dimidiam vavassoriam quam habebam apud Boviler de feodo Ricardi de Boviler Roberto filio Bartholomeo de Montegomeri, habendam et possidendam eidem Roberto et heredibus suis jure hereditario sine aliqua reclamatione amplius de me vel heredibus meis, pro xi libris Andeg. quas prefatus Robertus pro inde mihi dedit quando ego Roberto de Ponte de me et heredibus meis prefato Roberto et heredibus suis foris juravi illam dimidiam vavassoriam. Et hoc feci assensu domini feodi, salvo jure suo feodi illius et salvo tamen uno redditu de vi denarios Andegav. quos Walterus filius Fromondi capit in feodo illo annuatim ad festum Sancti Johannis Baptiste.
= HARDY, p. 10

BUON CLI 12.., octobre
Robert de Creully, chevalier, abandonne ses prétentions sur le patronage de l’église Sainte-Cécile de Beuvillers, en faveur du chapitre.
Omnibus ad quos presens scriptum pervenerit, Robertus de Croileio miles, salutem in Domino. Noverit universitas vestra quod cum contentio verteretur in curia domini Lexov. inter me et Julianam uxorem meam ex una parte et decanum et capitulum Lexov. ex altera de jure patronatus ecclesie Sancte Cecilie de Buoviler, dicta Juliana uxor mea me loco suo ad finem procuratorem suum constituit in assisa domini Lexov., ego autem ex multorum fide dignorum didici et cognovi quod jus patronatus predicte ecclesie dicto capitulo pertinebat et quod ipsa Juliana tempore viduitatis sue super hoc contra capitulum Lexov. querimoniam fererat, et quod jus illud quod in eodem patronatu clamabat, dictis decano et capitulo reliquerat, et ideo dictis decano et capitulo cognita cause? veritate omne jus quod in patronatu predicto ex parte ejusdem reclamabam penitus dereliqui. Volo etiam et concedo quod si dicta Julianna vel ejus heredes contra prefatum capitulum post decessum meum super eodem patronatu aliquid vellent reclamare vel inde querimoniam facere si forte contra capitulum per legem patrie vel per judicium prefatum patronatum recuperaverint, quod ego et heredes mei dicto Capitulo inde excambium competens faciamus. Et si contigerit quod excambium illud habere non possent per judicium pro etate h…. mei, heres meus non obstante etate dicto Capitulo centum libras Turon. in cont[ulere] teneatur. Quod ut totum sicut prescriptum est futuris temporibus firmiter observetur[, presenti] scripto et sigilli mei testimonio confirmavi. Actum assisa domini Lexov. anno gracie m° cc°….. mense octobris.
Scellé d’un sceau disparu.
= AD. 14. Chapitre, G 207.

1321
BUON CXXIII 1321, 17 juillet
L’évêque, pour mettre fin aux litiges, acquiert toutes les rentes qu’avait en commun le chapitre dans la ville et la banlieue de Lisieux. En échange, il leur assigne 165 livres 26 deniers tous les ans à prendre sur la prévôté de Lisieux.
Voir Fichier « Xe aux XVe siècles »
= Cartulaire de Thomas Basin, ff. 16-20; AD. 14, G. 312 (copie XVIII eme siècle d’un exemplaire conservé à l’abbaye de saint-Désir); AD. 14, G 303 (vidimus de 1447 de la confirmation faite par Charles IV en août 1322)

1452 29 octobre – Lisieux
 » Cy ensuivent les fieux, baronnies, haultes justices que l’évêque de Lisieux tient du Roi notre sire et les arrières fieux qui dudit évêque sont tenus ( Cart. lexov., f° 12, verso ) :

Les enfant sobz aaige de feu Robin Osmont, et leurs parchonniers, tiennent en ladite haulte justice, un fieu de chevaaliier que soulloit tenir anciennement messire Richard de Creully, chevallier et depuis Guillaume de Croismare, WGuillaume de Barnobo et Jehanne de Beuvillier, chacun son tiers, nommé le fieu de Beuvillier, assis en la paroisse dudit lieu de Beuvillier et ès parties d’environ.
= Cartulaire lexovien f° 12, v°, publié par Henri de FORMEVILLE, dans Histoire de l’Evêché-Comté de Lisieux, I, ccccliij.p. cccclv

1515, 15 septembre – Lisieux
Robert Carrey, chanoine de Lisieux, curé de Moyaux, baille à ferme pour quinze ans, à Me Jehan Rochon, curé de Beuvillers, un jardin et une maison à lui appartenant situé et assis paroisse Saint-Jacques, jouxte d’un côté la rue du Bailly, d’autre côté les murs de ceste ville de Lisieux, d’un bout le tripot et d’autre bout, le jardin appartenant à Davy Boctey, écuyer, moyennant 10 livres tournois par an
= Tabell. Lisieux – Analyse Et. Deville

Labbey de La Roque, Pierre Élie Marie
Recherche faite en 1540
, par les élus de Lisieux des nobles de leur élection…
92.- Jean Osmond, Sr de Malicorne, a fourni l’état de sa noblesse avec Thomas Osmont, Sr de Beufvilliers, comme il sera déclaré sur l’article et paroisse de Beufvilliers (Beuvillers)
LABBEY de LA ROQUE.- Recherche faite en 1540, par les Elus de Lisieux des nobles de leur Election, Caen, Poisson, 1827, In-8°, 170 p.

BEUFVILLIERS,
126. Thomas Osmond, Sr. du dit lieu de Beufvilliers , et Jean, Sr. de Malicorne et de Marolle, son frere, ont baillé leur généalogie, justifiée par plusieurs lettres , chartes et écritures; la 1re. desquelles, du 15 décembre 1690, est sur le nom de Jean Osmond, leur trisayeul, seigneur de la Roque, du Mesnil-Eudés, du Castelier, Creuly et Ofey, marié à damoiselle Jeanne, soeur de Mre. Martin de Bouquetot, cher., Sr. du Breuil, duquel ils ont dit fournir leur descente jusqu’à eux , faisant le 5e. degré,. Voy. le n°. 92,

1557, 28 février – Lisieux – Beuvillers
Michel Davy, rouettier, vend à Nicolas Le Valloys, seigneur de Putôt, une pièce de terre à Beuvillers, tenue de la prébende de Cordebugle.
= Tabell. Lisieux – Analyse Et. Deville

1599, 2 décembre – Lisieux, Beuvillers
Marguerite Le Valloys vend et transporte à Jacques Gogo, marchand mercier à Lisieux une pièce de terre à Beuvillers.
= Arch. SHL. 9F Deville. A. 81.- Famille de La Reue – Minute papier, 2 ff..

1626, 4 juillet – Courtonne-la-Meurdrac
Par devant Jean Le Telier et Philippe Delaunoy, tabellions pour le siège de Courtonne-la-Ville, Gabriel Filleul, écuyer, sieur de Beuvillers, demeurant aud. lieu, se soumet et s’oblige envers noble homme Jacob du Houlley, sieur d’Anfernet, de Courtonne, pour l’acquitter et indemniser envers Loys Le Roy, sergent ordinaire au baillage vicomtal de Lisieux, de la somme de 6 livres tournois de rente moyennant la somme de 60 livres, payé par led. sieur de Beuvillers, en 3 pistoles d’or et quart d’écus.
Témoins: Guillaume Perier, sieur des Carnettes, de la paroisse de Mardilly, Pierre Gacey et Nicolas Gachon, bourgeois de Lisieux.
= Arch. SHL. Parch. 2 ff. Analyse Deville.

1780, 29 juin – Mesnil-Simon
Nicolas Le Boucher, fils de feu Eustache et de Marie Leproux, demeurant à Beuvillers, donne en fieffe à rente à Thomas Le Boucher, son frère, demeurant à Mesnil-Simon, le quart à lui appartenant de la succession de ses père et mère, consistant en quatre pièces de terre sises à Mesnil-Simon.
= Arch. M.C. Fonds Et. Deville – Minute papier 2 ff.- Analyse Et. Deville.

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT
Notes de M. Pannier.

Beuvillers, Beuvillare, Bouvillare, Beuvilliers.

Sur le penchant d’un coteau qui encadre, au couchant, la riante vallée de l’Orbiquet, s’élevait d’une manière pittoresque la petite église de Beuvillers, dont la construction, très-ancienne, remontait à la période romane. Cette église a été démolie en 1863.
Le choeur et la nef étaient placés sur la même ligne. Les murs latéraux de la nef, que recouvrait un crépi ancien, étaient construits en blocage et dépourvus de contreforts.
Le mur septentrional offrait une fenêtre carrée, du XVIII. siècle, et une fenêtre sans caractère.
La principale entrée était au nord. La porte, à plein cintre, entourée d’un tore du XVI. siècle, était précédée d’un porche en bois, d’une certaine importance, qui fut fermé et transformé en chapelle des fonts vers 1840.
Une petite statue en pierre, représentant sainte Cécile, était posée sur un cul-de-lampe, au-dessus de la porte, à l’extérieur de l’édifice.
On apercevait, à gauche de cette porte, les vestiges d’une arcade à plein-cintre ( probablement romane ) qui donnait anciennement accès dans la nef.
Il n’y avait jamais eu d’ouverture à l’occident. La porte qui donnait accès dans la nef était moderne : elle avait été ouverte en 1840.
Vers l’une des extrémités du mur méridional on apercevait une Très-petite ouverture à plein-cintre, romane, presque aussi large que haute, dont les bords étaient simplement taillés en chanfrein ou biseau. Elle était fermée par une vitre épaisse, appelée oeil-de-boeuf.
Le choeur, ainsi que nous l’avons dit, ne faisait point retraite sur la nef. Le mur septentrional, construit en blocage, paraissait dater du XIIIe. siècle. L’un des contreforts, engagé en partie dans le mur de la sacristie, avait été élevé à la même époque. Un autre contrefort, placé à l’extrémité occidentale, datait, comme ceux du chevet, du XVI. siècle.
Une ouverture en forme de lancette était pratiquée dans ce mur. Cette fenêtre, qui était ébrasée à l’intérieur, mesurait 90 centimètres de hauteur sur 20 de largeur. Le mur méridional avait été reconstruit entièrement au XVe. siècle. Près de l’angle s’élevait un contrefort. Les deux fenêtres qui éclairaient le choeur de ce côté affectaient la forme ogivale ; elles étaient, du reste, dépourvues de tout caractère architectural.
Des contreforts du XVe. siècle soutenaient, comme nous l’avons dit, le chevet qui était droit.
Un petit clocher en charpente s’élevait au-dessus du gable occidental. La croix en fer qui couronnait la pyramide paraissait ancienne. Les croisillons se terminaient par des fleurs de lis. Ce clocher contenait une cloche qui offre l’inscription suivante :

J’AY ÉTÉ BÉNIE PAR Me. CHARLES-JACQUES BOUSSELIN CURÉ DE BEUVILLERS
ET NOMMÉE MARIE Se-CÉCILE PAR Mr. PIERRE BRUNÓT EMMANUEL
ESTIÈVRE MARQUIS DE TRÉMAUVILLE ET MADAME MARIE CLAUDE DE GRIEU,
SON ÉPOUSE, DEMEURANTS A PARIS EN LEUR HÔTEL PLACE DU PALAIS BOURBON
N°. 85 A PARIS, ANCIENS SEIGNEURS DE BEUVILLERS. M ». JEAN BAPTISTE LE
CERF, MAIRE, ALEXANDRE LIQUAIRE SURNOMMÉ DU LONGPRÉ, ADJOINT, JEAN
FRANÇOIS PETIT ET De ROSE FOCET, SON ÉPOUSE, JEAN BAPTISTE NICOLAS
GUERBETTE TOUS PROPRIÉTAIRES ET MAMBRE DU CONSEIL MUNICIPAL.
LA VILLETTE DE LISIEUX M’A FAITE 1816,

La charpente de la voûte, en forme de berceau, paraissait ancienne. Afin d’éviter la poussée sur le sommet des murs, on l’avait établie sur blochets ou sabots, les chevrons portant ferme. Cette voûte, sans entraits, était lambrissée en douves de sapin.
A l’intérieur comme à l’extérieur de l’édifice, les murs avaient conservé leur litre funèbre couverte d’écussons. Ces blasons, relevés avec soin par M. Charles Vasseur, étaient ceux de la famille de Franqueville.
Le maître-autel, qui était l’un des plus riches de l’ancien diocèse de Lisieux, attirait les regards des connaisseurs.
Le retable provenait de l’ancienne église de St.-Pierre-de-Canteloup. Il avait été acheté en 1847 pour l’église de Beuvillers. Ce magnifique retable, décoré de deux colonnes torses autour desquelles s’enroulaient des ceps de vigne chargés de grappes de raisin, datait du règne de Louis XIV. Le cadre qui entourait le tableau était travaillé à jour et délicatement sculpté.
Le tabernacle, oeuvre de patience et de goût, avait appartenu à l’abbaye de St.-Désir de Lisieux. Il avait été donné à l’ancienne église de St.Désir (démolie pendant la Révolution), par Marie de Raveton de Chauvigny, abbesse du monastère des Bénédictines (1599-1634). Ce tabernacle, de forme hexagone, offrait deux étages. Le premier étage était décoré de cinq niches, séparées par de légères colonnettes accouplées, détachées du pavillon et placées sur les angles. Les statuettes renfermées dans ces niches étaient : le Sauveur du monde, saint Pierre, saint Paul, saint Benoît et sainte Scholastique. Le second étage, formant couronnement, présentait un dôme imbriqué, surmonté d’un lanternon à jour, sur le sommet duquel était posée une statuette représentant le Christ tenant une croix de Résurrection. Ce genre d’amortissement est assez rare. Les tabernacles de cette époque se terminent ordinairement par une croix faite au tour, appelée avellane.
Les deux gradins étaient couverts d’arabesques en relief, interrompues par un blason placé au-dessous du tabernacle.
Cet écusson était celui de l’abbesse qui avait fait exécuter ce beau travail.
Le tabernacle que nous venons de décrire avait pour complément une jolie garniture de candélabres en bois tourné, avec torchères. Nous aurions vu avec plaisir ce tabernacle replacé dans la nouvelle église, dont il aurait été le plus bel ornement.
Le tombeau, de forme carrée, était garni autrefois d’un parement en étoffe.
De chaque côté du maître-autel étaient placées deux anciennes statues. L’une, en pierre, représentant sainte Cécile, paraissait dater du XVe. siècle ; l’autre, en bois, de sainte Radégonde, artistement sculptée, datait du règne de Louis XIII.
Cinq pierres tombales se voyaient dans le choeur. Une seule avait conservé, en partie,son inscription gothique :
Osmont en son vivant seigneur de Malicornerne , Beufviller , Millouet-le-Bas et Saint-Germain de Marolles qui décécéda le XVL d’octobre mil cinq cens LXL….
Les squelettes de ce seigneure de sa femme étaient représentés et gravés au trait sur la pierre. Dans les angles supérieurs étaient placés leurs blasons : d’Osmont ; de gueules au vol d’hermines.
Au milieu du choeur apparaissait une pierre tumulaire, dont la face principale était tournée contre terre. La grande épaisseur de cette pierre, qui était en schiste noir imitant, le marbre, nous porte à croire qu’elle était ornée de l’effigie en haut-relief du personnage qu’elle recouvrait, et qu’elleaura été retournée.
Le choeur était fermé par deux petits autels sans retable.
Celui de droite (côté de l’épître) était surmonté d’une ancienne statue en pierre, dorée et miniaturée, représentant sainte Anne.
L’autel placé du côté de l’évangile était couronné d’une statue, également miniaturée, représentant la Sainte-Vierge.
Ces deux statues, que nous avons remarquées au milieu des décombres, lorsqu’on a démoli la vieille église, nous ont paru d’une bonne exécution.
Ces deux petits autels, placés de chaque côté de l’arc triomphal, n’avaient qu’un gradin, sur lequel étaient posées les statues dont nous venons de parler. Sur le milieu d’un de ces gradins, ornés de petits tableaux en forme de médaillon, on lisait :

CE SACRAIRE A ESTÉ DONNÉ PAR
MAISTRE NICOLLAS SCOT PBRE CVRÉ
DE CHA(m)PSERIS ET RAULETTE
MALAIS SA MÈRE. 1640.

A côté de l’un de ces autels était placé un petit chandelier en cuivre, de 20 centimètres environ de hauteur, qui offre une grande ressemblance avec un chandelier de même métal, gallo-romain, découvert, il y a quelques années, à Lisieux, dans les fondations d’une maison appartenant à la communauté de la Providence. Près de ce dernier chandelier, dont l’origine ne saurait être contestée, on a trouvé plusieurs fragments de briques romaines. Le chandelier de Beuvillers ne paraît pas remonter au-delà du XIIe siècle.
Entre ces deux autels s’élevait, comme nous l’avons dit, l’arc triomphal, qui était en bois peint. Cet arc, qui datait du même temps que les autels, était surmonté de l’effigie du Christ, qu’accompagnaient tes statues de saint Jean et de la Sainte-Vierge. Deux urnes, de même style, répondaient aux piliers sur lesquels il reposait.
Tout cet ensemble, plein d’harmonie, qui rappelait la disposition des anciens jubés, était très-religieux et d’un effet
saisissant.
Sous le porche, qui avait été converti, comme nous l’avons dit, en chapelle, on remarquait les fonts de l’ancienne église de St.-Hippolyte-du-Bout-des-Prés, qui a été démolie en 1832 ou 1833.
On voyait aussi dans la même chapelle deux statues en bois (saint Jean et la Sainte-Vierge) qui provenaient de la chapelle du château de St.Hippolyte.
La nouvelle église, placée un peu plus bas que l’ancienne, ne présente aucun intérêt à l’archéologue.
L’église de Beuvillers était placée sous l’invocation de sainte Cécile.
Le patronage appartenait au Chapitre de la cathédrale.
Beuvillers faisait partie de l’élection de Lisieux et comptait quarante feux.

– Château.

Beuvillers Porterne du château.

Il ne reste plus de l’ancien manoir féodal de Beuvillers, qui s’élevait au fond de la vallée, qu’une poterne flanquée de deux tourelles, d’un effet très-pittoresque. Cette délicieuse tête de pont, dont M. Bouet, membre de la Société française d’archéologie, a fait un charmant dessin, est accompagnée d’un pan de mur en brique percé de meurtrières.
Le rez-de-chaussée, dit M. Raymond Bordeaux (Compte-rendu d’une excursion faite dans la vallée d’Orbec en 1850.) auquel nous empruntons les lignes suivantes, est bâti en damier de pierres et de briques alternativement rouges et vertes; le premier étage est en bois, recouvert d’essentes disposées en dessins variés. Un escalier à vis, contenu dans l’une des tourelles, mène dans une chambre haute placée au-dessus de la porte, où existe, à peu près complet, un superbe pavage en carreaux de terre cuite, dont l’émail jaune et vert est d’une rare fraîcheur encore. Des fleurons de la Renaissance décorent chacun de ces pavés, tous semblables de dessins, mais tantôt bruns avec des fleurons verts, tantôt rouges avec des fleurons jaunes. Ces pavés sont disposés quatre par quatre pour composer des rosaces, et les rosaces alternent de manière que le plancher de la chambre présente un échiquier rouge et vert, a couleurs qui se remarquent aussi dans l’appareil de la maçonnerie.
Ce beau pavage, ajoute M. Bordeaux, dans ce langage « pittoresque et coloré qui donne un si grand charme au récit, est couvert de décombres et la chambre est ouverte à tous venants. Le grand toit du pavillon s’effondre tristement; les flèches coniques des tourelles laissent déjà entrevoir leurs chevrons noircis par la pluie. »
Nous ajouterons, pour compléter le tableau, que la lucarne qui surmonte le toit de la poterne était couronnée d’un bel épi vernissé en terre du Pré-d’Auge. Les jolis pavés émaillés décrits par M. Bordeaux provenaient de la même fabrique, dont nous parlerons à l’article PRÉ-D’AUGE.

Le fief de Beuvillers relevait du comté de Lisieux.
On trouve dans les Rôles de l’Échiquier de Normandie : Wido de Boviler, en 1180; Robert de Busviler, en 1195; Robert Cardon de Bueviler, même année.
Nous ignorons les noms de ceux qui possédèrent ce fief aux XIIIe., XIVe. et XVI. siècles.
Au XVI. siècle, le fief de Beuvillers appartenait à la famille d’Osmont.
Le premier qu’on trouve en possession de ce fief, dit M. Charles Vasseur, est Robert d’Osmont, seigneur de Beuvilliers en partie et de Creully, qui épousa Alix de Bures. Il transmit cette terre à ses descendants, qui la conservèrent pendant plus de cent ans. Le dernier qui la posséda est Guillaume d’Osmont, chevalier, seigneur d’Aubry-le-Pantou et du Mesnil-Froger, qui l’échangea, suivant contrat du 2 février 1640, avec Jean Le Michault, lequel obtint, cinq ans plus tard, des lettres de noblesse et le titre d’écuyer. Il avait épousé, en 1615, Marguerite Parfait, fille d’un greffier en chef de l’élection de Paris.
De cette union naquirent dix-huit enfants, ainsi que le constate une généalogie manuscrite. L’aîné des garçons, Guillaume, né le 18 février 1621, fut seigneur de Beuvillers, le Val-Durand et Douville. Malgré sa nombreuse parenté, il n’eut pour héritière que Françoise Le Michaut, sa soeur, née le 27 septembre 1630, laquelle avait épousé, en 1653, Jacques de Franqueville, écuyer, sieur de La Vallée, fief situé à Glos.
La famille de Franqueville a possédé la terre de Beuvillers jusqu’à la fin du XVIIIe. siècle. Claude-Jean-Baptiste de Franqueville n’ayant eu qu’une fille, nommée Marie-Françoise-Julie, cette terre passa, avec la baronnie de Morainville, le Mesnil-sur-Blangy, Livet et La Couyère, dans les mains de M. Joseph Laurens de Grieu, chevalier de l’ordre royal et militaire de St-Louis, dont la fille, Mme Marie-Claude de Grieu, épouse de M. de Frémauville, est mentionnée sur la cloche dont nous avons donné l’inscription.
A une certaine époque, le fief de Beuvillers avait été divisé. On voit, dans un acte de vente du 28 mars 1589, figurer le nom de noble homme Nicolas Filleul, sieur du hault Boeufviller, demeurant en la paroisse du dit Boeufviller.

Outre le Val-Durand et Douville, fiefs déjà mentionnés, qui étaient situés sur Beuvillers, M. Vasseur cite encore la Pinquetière ou Pigneterie. Ce fief était situé au fond d’un petit vallon qui aboutit à la vallée de la Touques, en face le manoir de St.-Hippolyte.
En 1666, Guillaume Labbé était seigneur de la Pinquetière. Il fut qualifié ancien noble par les Commissaires.
Au fond du vallon que domine l’église s’élève une filature de fil et un établissement de tissage à la mécanique qui occupent un grand nombre d’ouvriers et animent cette riche et pittoresque vallée.

La léproserie de Beuvillers, dont le pouillé de Lisieux, de M. Auguste Le Prévost, ne fait point mention, ne nous est autrement connue que par une donation faite au prieuré de Friardel, vers le commencement du XIII siècle, par Jeanne, dame de Beuvillers, dont la charte eut pour témoin Guillaume de Friardel, Hugues de Beuvillers, André, prêtre de la léproserie de Beuvillers, Richard, prêtre de la léproserie d’Orbec, et autres.

Mémoires de la Société des antiquaires de Normandie.
N° 56 Julienne, dame de Beuvillers, donne au prieuré de Friardel, pour le salut de l’âme d’Hamelin, son mari, et de ses antécesseurs, 10 sols de rente, monnaie courante, à percevoir à Pâques, par les mains de Walter, fils d’Anicie, qui tenait d’elle trois acres dans le Val-Durand; et pour assurer cette rente, lesdits religieux ont été mis en saisine dudit Walter. Cette chartre sans date est attestée par Guillaume de Friardel; Hugues de Beuvillers; André, prêtre de la léproserie de Beuvillers; Richard, prêtre de la léproserie d’Orbec et autres.

HISTOIRE DE LISIEUX – PAR M. LOUIS DU BOIS

BEUVILLIER sur Orbiquet. C’est à tort que quelques personnes écrivent Beuvillers, car assurément tout le monde prononce Beuvillier. D’Anville écrit Beuvilliers dans sa Carte du diocèse de Lisieux, et l’auteur du Pouillé général de l’archevêché de Rouen (en 1648, dans ses Bénéfices du Diocèse de Lisieux) orthographie Beuvillier avec plus de raison. En effet, on le lit ainsi dans les « Mémoires pris sur les originaux des diocèses et les Registres du Clergé de France, ainsi qu’ils ont été ordonnés en l’assemblée de Mantes l’an 1641 » etc. On n’aurait pas l’excuse de prétendre que les deux se mouillent : ce qui n’a lieu que dans les mots qui en latin offrent ces deux l suivies d’un i. Or Beuvillier vient de Villare, au pluriel Villaria, dérivés de Villa : ferme, métairie. On sait d’ailleurs que les deux ne se mouillent ni dans ville, ni dans village etc. Quand à l’étymologie du nom de la commune dont nous parlons, elle provient du vieux mot roman Buef, Beu (bœuf) et du latin Villare : le village des bœufs, parce qu’en effet sa vallée présente de gras pâturages.

La Normandie monumentale et pittoresque… Calvados

LE CHATEAU DE BEUVILLERS
La commune de Beuvillers est située au milieu d’une vallée plantureuse, arrosée par la petite rivière d’Orbec, «l’Orbiquet». Le territoire de cette commune comprend l’ancien fief de Beuville ou Bosviller (1180), ou Busviler (1195), ou Beuviler (1 2 13), du latin boum villa, ferme ou métairi des boeufs.
On ignore les noms des possesseurs de ce fief jusqu’au XVIe siècle; à cette époque il appartenait à la famille d’Osmont ; il passait ensuite, par droit d’héritage, au mains de la famille de Franqueville qui le détenait encore à la fin du XVIIIe siècle.
Un château ou manoir féodal commandait le fief du seigneur de Beuvillers; il ne reste de cette construction, sans doute importante, qu’un petit mur d’enceinte et une poterne flanquée de deux tourelles.
La rivière entourait complètement le château dont le pont-levis seul pouvait relier les deux rives de l’Orbiquet.
Le rez-de-chaussée de la poterne est construit en damier de pierres et briques; l’étage supérieur est en bois. Dans une chambre du premier étage se trouve un pavage vernissé, en bon état, décoré de fleurons verts et jaunes. Le pavillon de la poterne était autrefois couronné d’épis provenant de la poterie du Pré-d’Auge.
Les recherches faites n’ont pas permis de reconstituer l’enceinte du château et nul n’en sait l’histoire. Ni conte, ni chanson ne nous en ont transmis le poétique souvenir, et la légende ne dit pas même ici, comme ailleurs, que pendant les nuits sereines, au milieu des vapeurs de la vallée, on voit se relever les vieilles murailles et apparaître au clair de lune un château de brouillard.

Armorial général, ou Registres de la noblesse de France– Louis Pierre d’Hozier.
Extraits

– Noble homme Robin ou Robert Ofmont, Ecuyer, Seigneur de Beuvillers en partie, du Fief de Creuilly, nommé dans un titre du 4. Décembre 1421. comme fils & héritier de Damoifelle Jeanne de Bouquetot, n’a- voit eu en partage que le Fief de Creuilly, mais il étoit devenu Seigneur en partie de Beuvillers, & y avoit même son Sénéchal dès le 1. Juillet 1435. jour d’une Commission donnée par ce Sénéchal « pour confifquer & saisir  » féodalement tous les Fiefs pour lesquels les hommages dûs à la Seigneurie, n’avoient point été faicts.
On apprend par un aveu qu’un Pierre MOULIN rendit à Robert Ofmont le 13. Mai 1437. que les Fief, Terre & Seigneurie de Beuvillers, mouvans pour un Fief de Chevalier de Révérend Père en Dieu Monfeigneur l’Evèque Comte de Lizieux , avoient été anciennement partagés en trois lots entre feue Damoiselle Elache de CREUILLY , & les sœurs Damoiselles Amengue & Jeanne de CREUILLY.

– François Osmont, Ecuyer, Seigneur de Malicorne, de Millouet, & de Beuvillers, dont le mariage fut accordé le 24. Février 1497 avec Damoiselle Robine FORTIN, fille de Raoulet FORTIN, Ecuyer.

Nobiliaire de Normandie publié par une société de généalogistes – sous la direction de E. De Magny
Extraits:

V. — Robert Osmond, Écuyer, seigneur de Creuilly et de Beuvillers, fief de Chevalier, mouvant de l’Évêque Comte de Lisieux, nommé dans un titre du 1 décembre 1421. Le 1er juillet 1435, il donna à son Sénéchal commission pour confisquer et saisir féodalement tous les fiefs pour lesquels les hommages qu’on lui devait n’avaient pas été faits. Il a épousé damoiselle Alix de Bises, dame de Tuissignol, de Couches, qui paraît dans un titre du 17 février 1450 comme veuve et ayant la garde noble de ses enfants, qui étaient ;
1° Louis, qui suit ;
2° Jean Osmond, seigneur de la Vallée, tige d’une deuxième branche, qui s’est éteinte au XV° degré en la personne de Jean-François d’Osmond, fils de François-Michel et de dame Anne-Élisabclh d’Ouville.

VI. — Louis Osmond ou Osmom, Écuyer, seigneur de Beuvillers, de Millouet, de Malicorne, etc., dénommé dans un acte du 17 février 1450, comme Atorné de sa mère, rendit aveu pour le fief de Malicorne, le 26 août 1489, à noble homme Gazeau, seigneur Baron de Pontgoing, dont ce fief relevait. Il a épousé en 1459 noble dame Marguerite de Mesnil, veuve de messire Jean d’Estrehan, Chevalier, qui l’a rendu père du fils unique qui suit :

VII. — François Osmond, Chevalier, seigneur de Malicorne, de Beuvillers et de Millouet, fit à la fin de sa vie deux fondations au couvent des Dominicains de Lisieux, les 20 novembre 1528 et 3 juin 1530. Il avait épousé par contrat du 24 février 1497 noble damoiselle Robine Fomin, dont il eut :
I ° Jean Osmond, prêtre chanoine de Lisieux ;
Thomas Osmond, seigneur de Beuvillers, marié à Marguerite d’Anisy, mort sans postérité ;
3° Jean, qui suit ;
4° Catherine Osmond, mariée à Nicolas Focques de Mannetot.

VIII. — Jean Osmond, III » du nom. Chevalier, seigneur de Malicorne, de Beuvillers et de Saint-Germain de Marolles, reçut commission du duc d’Au- male, Lieutenant général. Gouverneur pour le Roi de la province de Normandie, pour : lever et assembler soit à cheval, soit à pied, tel nombre qu’il jugerait à propos, des manants et habitants des bourgs de la sergenterie de Saint-Julien de Foulcon, d’en prendre le commandement pour empêcher les pilleries et saccagements. que les rebelles commettaient dans la province. Cette commission est datée du camp devant Honfleur, le 22 juillet I 562 Par contrat du 5 juin 1538 il a épousé demoiselle Catherine de Sabrevois, fille de Claude de Sabrevois, seigneur des Mousseaux, Gouverneur de la Baronnie d’Ivry, et de dame Jeanne de Hellenvilliers. De ce mariage sont nés trois filles et trois fils :
1° Jacques Osmond, tué à la bataille de Saint-Denis, le li novembre 1567 ;
3° Charles, qui continue la descendance ;
3° René Osmond, seigneur de Malicorne, homme d’armes dans la compagnie d’ordonnance du seigneur de Montmorency, marié à demoiselle Catherine de la Rivière, fille de Jacques de la Rivière et de haute et puissante dame Marguerite de Dreux, est l’auteur de la branche rapportée plus loin et seule existante aujourd’hui.

IX. — Charles Osmond, Chevalier, seigneur de Beuvillers et de beaucoup d’autres lieux, rendit hommage pour cette terre le 18 juin 1582, à messire Jean de Vassé, Évêque, Comte de Lisieux, de qui elle relevait en plein fief de Haubert. On voit par des lettres données au camp de Nevers le 14 décembre 1587 et signées : Henry, qu’il se distingua comme son père dans la profession des armes. De son mariage, contracté avant le 3 juin 1571, avec demoiselle Catherine de Hautemer, sont issus :
1“ Antoine, qui suit :
2° Françoise Osmond, mariée à Louis le Roi, sieur du Homme;
3° Marguerite Osmond, morte célibataire.

X. — Antoine Osmond, Chevalier, seigneur de Beuvillers, d’Aubry-le-Pantou, de Pierrefitte et autres lieux, servit sous les ordres du Comte de Grancey, Chevalier des Ordres du Roi , Capitaine de cinquante hommes d’armes, un de ses Lieutenants généraux en Normandie.
Il a épousé le 4 janvier I 598 demoiselle Françoise Rouxel de Médavi, qui l’a rendu père de dix enfants,.

INVENTAIRE SOMMAIRE DES ARCHIVES DÉPARTEMENTALES ANTÉRIEURES A 1790.

Le 7 octobre 1704, mariage par Claude de Francqueville, haut doyen de l’église cathédrale de Lisieux, de René de Francqueville, chevalier, fils de feu Jacques de Francqueville et de Françoise Le Michault de Beuvillers, de Glos-sur-Lisieux, et demoiselle Marie-Madeleine Martin, fille de Charles Martin, écuyer, sr. des Coslils, et de Renée de Hubert, de Victot-en-Auge, en présence de Guillaume de Francqueville, grand chantre de l’église de Lisieux, de Jacques Legrand, conseiller du Roi au présidial de Caen, de Marguerite de Francqueville, sa femme, de Charles Legrand, sr. du Castelet, etc.

3 – ARCHIVES ShL:

Fonds NEDELEC – Communes.
Com.5.6. 1 Beuvillers Notes historiques
Com.5.6. 2 Beuvillers Vie de la commune 1986-2008
Com.5.6. 3 Beuvillers Château transféré à Crèvecoeur
Com.5.6. 4 Beuvillers Usine Laniel
Com.5.6. 5 Beuvillers Manoir de Blavet

PANNIER Arthème:
Dossier NE 12.1 : 1er carton « Communes ». Beuvillers

FONDS DEVILLE:
CARTON 07 – C7/28 : Poterne à Beuvillers.

Dossiers « LIEUX ». LIEUX : A à K
Beuvillers : incendie usine Laniel, 8 septembre 1894.

Par. de Sainte-Cécile, auj. Saint-André;
pair. le chapitre de Lisieux.
Dioc. de Lisieux,
doy. de Lisieux.
Génér. d’Alençon,
élect. et sergent. de Lisieux.

Fonds 1F
1F327 : 14 juillet 1584 : Jacques Halleboult de Courtonne la Meurdrac vend à Gabriel du Houlley de Lisieux, une pièce de terre nommée « Le jardin de la Fontaine  » en ladite paroisse.

1F328 : 4 juillet 1626 : Gabriel Filleul, écuyer, sieur de Beuvillers se soumet et s’oblige envers noble homme Jacob du -Houlley de Courtonne la Meurdrac pour l’acquitter et l’indemniser envers Loys Le Roy de la somme de 6 livres tournois de rente.

1F394 : 1625 : Lots et partage d’une pièce de terre nommée le Peiroy à Beuvillers et quittance de Jacques Bougon de Lisieux.

Fonds Cailliau :
1810-1820 – Saint-Jacques de Lisieux
Famille Poret de Lohgval. Pièces diverses et de procédure. Vente de biens. Village de Grais. Constitution de rentes.
= Arch. SHL 3F 193 – Fonds Cailliau. 3 p. parch., 40 p. papier.

FONDS « Inventaires »
1760, 30 janvier
Succession de Jean Ollivieve le Chambre, compagnon toilier, à la requête de sa veuve Catherine Guerbette, demeurant en la paroisse de Beuvillers
= Arch. SHL. 6 F 7

1770, 15 novembre
Succession de Nicolas Bourdon, dem. de son vivant en la paroisse de Beuvillers; à la requête de sa veuve Madeleine Montfort, nommée tutrice principale des enfants.
= Arch. SHL. 6 F 10

FONDS « STURLER » (photos)
57 C passage à niveau de Beuvillers avril 66, desherbants
3 photos 6 pellicules
BOITE 62
Concerne exclusivement les Ets Leroy à Beuvillers

Dossier « Lieux A à L » :
– En 1919, la filature de Saint GERMAIN de LIVET est transférée par LANIEL à BEUVILLERS.
– 3 – Beuvillers : incendie usine Laniel, 8 septembre 1894

CONTRATS DE MARIAGES 1564-1749:
– 1602 – 10 juin – Contrat de mariage de noble homme Gabriel Filleul, fils de noble homme Nicolas, sieur de Beuvillers et de Antionette Dastin et Françoise De Gravelle, fils de noble homme Jehan, sieur de Fourneaux et de Gilette Flamberge.

– 1608 – 4 mai – Contrat de Mariage de Michel Mallays, fils de Girard et de Catherine Fontaine de Beuvillers et Renée Granval, fille de Jehan et de Marie Paisant, d’Auquainville.

Carnets de Charles VASSEUR:
Notes sur la Banlieue de Lisieux. « Banlieue Lisieux.Doc ».
(Beuvillare, Bouvillare, Beuvilliers)
Divers documents concernant :
– objets en bronze découverts dans une carrière
– dessin d’un pavé du Pré d’Auge
– dessin d’armoiries et au verso dessin d’un candélabre en bronze
– 2 croquis de l’église
– plan de l’église
– dessin d’une fenêtre du choeur et appareillage menuiserie
– croquis ‘une sculpture
– dessin du dessous de l’autel
– dessin du clocher
– dessin du profil d’une pierre tombale
– croquis d’un paysage
– 2 croquis de la poterne du château

L’Eglise de Beuviliers est sous l’invocation de Ste Cécile.

Liste des Curés
– Alleaume Thomas en 1574
– Charles Dubois vers 1616, il figure comme témoin au contrant de mariage de Jacques de Franqueville avec Mlle Françoise Le Michault
– Antoine Vy renonce le 21 août 1722 en faveur de Gabriel Tillais Antoine mais Antoine VY étant décédé peu après, le chapitre de Lisieux présenta Jean François Brasun le 2 septembre 1722
– Jean François Brasun ayant donné sa démission le 19 juin 1730 le Chapitre présenta François Heurtematte qui prit possession le 2 juillet 1730
– François Heurtematte résigne en faveur de Jean Popelu le 10 octobre 1730
– Jean Popelu permuta avec François Lemarchand le 21 août 1733.
– François Lemarchand permute avec François du Plessis Challemel LE 13 mai 1743 ; il décède le 1er avril 1744.
– Pierre Coudrelle le remplace. Le 13 février 1767 il donne procuration et resignandum de sa cure en faveur de Gabriel Picard Cette résignation ne put obtenir rectification par suite du prompt décès du curé.
– Le 25 février 1767, le Chapitre présentait Marin Guerard
– Marin Guerard, (ou Guirard) malade, donne procuration le 24 août 1781 à Pierre Neuville. Son décès empêcha l’effet.
– Le 5 septembre 1781 le Chapitre présentant Antoine François Thomas de Latour.
– Le 19 avril 1787 il permuta avec Jean Baptiste Victor Amédée de Latour. Mais avant de prendre possession ce dernier fit une procuration ad resignandum en faveur de Charles Jacques Rousselin en date du 3 décembre 1787.Il fit sa prise de possession le 12 mars 1788 en présence de Charles Adam de la Pommeraye, escuyer.

Deux descriptions de l’église (dont une de 1813)

Description de la cloche :
La cloche date de 1816. Son inscription n’est pas sans intérêt car elle nous fait connaître une nouvelle famille à laquelle échut la seigneurie de Beuvilliers après les d’Osmont et les Franqueville. Il s’agit de Monsieur Pierre, Brunot, Emmanuel Estievre, Marquis de Trémauville, époux de Marie Claude de Grieu.
Y figurent aussi Monsieur Jean Baptiste Lecerf, maire ; Alexandre Liquaire, surnommé Du Longpré, adjoint ; Jean François Petit, Rose Focet, son épouse ; Jean Baptiste Guerbette, tous propriétaires et membres du Conseil Municipal.
Elle a été fondue par Lavillette de Lisieux.
Beuvillers a recueilli les Fonts Baptismaux, de l’église SAINT HIPPOLYTE DU BOUT DES PRES (qui a été démolie entre 1831 et1833).

Suit l’historique de la transmission de la terre de Beuvilliers des Franqueville aux Trémauville. (Sont cités Reney de Franqueville et Dame Marie Madeleine Martin son épouse ; Messire Claude Jean Baptiste de Franqueville qui eut pour fille Madame Marie Françoise Julie de Franqueville, baronne de Morainville, veuve de Joseph Laurens de Grieu, leur fille Madame Marie Claude de Grieu)

1596, Françoise de Rouxelle Médavy héritière de Frédéric seigneur d’Aubry Le Pantou, Pierrefitte etc…. et de Marguerite Labbé Dame de La Rosière ; c’est le dernier qui soit qualifié seigneur de Beuvilliers.Il donc présumable que c’est vers cette époque que la seigneurie passa dans la famille de Franqueville aux Trémauville dont il est parlé dans la description de l’église.

Un autre document fait état de deux personnages et semble prouver que la seigneurie du Beuvilliers fut partagée car on donne le titre de seigneur de Beuvilliers conjointement à deux individus de familles toute différente.
C’est le montre du bailliage d’Evreux (1469) on y voit figurer un Guillaume de Bertheville seigneur de Beufvillier demeurant au bailliage de Rouen et plus loin Jehan et Loys dit Osmolt frères seigneurs de Beufvilliers et de Millouet.

L’Armorial général de d’Hozier donne aussi le titre de seigneur de Beuvilliers à un Guillaume le Michault auquel il donne pour armoiries : d’azur à une bande d’argent, chargée de trois grenades de gueules et accompagnée de deux étoiles d’or.

Le fief de Beuvilliers relevait du Comté de Lisieux. On trouve dans les rôles de l’Echiquier de Normandie : Vido(?) de Boviler en 1180, Robert de Busviler en 1195, Robert Cardon de Beuviler même année. J’y ignore qui fut en possession du fief dans les 13,14 et 15 siècles. Au 16e siècle il appartenait à la famille d’Osmont.Le premier qu’on trouve en possession est Robert d’Osmont qui épousa Alix de Bures. Il transmit cette terre à ses descendants qui la conserveront pendant plus de cent ans. Le dernier qui la posséda est Guillaume d’Osmont, chevalier seigneur d’Aubry Le Pantou et de Mesnil Froger qui l’échangea suivant contrat du 2 février 1640 avec Jean Le Michault, qui obtient 5 ans plus tard les lettres de noblesse et le titre d’écuyer. Il avait épousé en 1615 Marguerite Parfait, fille d’un greffier en chef de l’élection de Paris. De cette union va « sorti » 18 enfants (!) L’aîné des enfants Guillaume né le 18 février 1621, fut seigneur de Beuvillers, Le Val Durand et Douville.Malgré sa nombreuse parenté il n’eut pour héritière que Françoise Le Michault sa soeur née le 27 septembre 1630 qui avait épousé en 1653 Jacques de Franqueville, écuyer sieur de la Vallée, fief situé à Glos (le détail du contrat de mariage figure dans le cahier Ha »Archives de la Baronnie d’Orbec » page 53) La famille de Franqueville jouit de la terre de Beuvillers jusqu’à la fin du 18 siècle. Claude Jean Baptiste de Franqueville n’ayant eu qu’une fille nommé Marie Françoise Julie, elle porta cette terre avec la baronnie de Morainville, Le Mesnil sur Blangy, Livet et le Conyère à Monsieur Joseph Laurens de Grieu, chevalier de l’Ordre militaire de Saint Louis dont la fille Madame Marie Claude de Grieu, épouse de Monsieur de Trémauville.

Un autre document fait état de :
« les deux enfants de Guillaume étant morts sans être mariés, il eut pour héritière sa soeur Françoise Le Michaut, née le 27 septembre 1630 et qui avait épousé en 1653 Jacques de Franqueville, écuyer, sieur de la Vallée. Le contrat de mariage fait sous seing le 2 décembre 1653 fut reconnu devant les notaires de Lisieux le 24 janvier 1654. La dot consistait en un herbage de 3 acres situé à Glos et en outre 4500 livres sans parler du trousseau estimé à 1200 livres. Guillaume Le Michaut, sieur du Val Durand et de Beuvilliers, sergent major de Montmédy fut confirmé dans sa noblesse en 1664. Jacques de Franqueville et Françoise Le Michault eurent 7 enfants. L’aîné des garçons né en 1669 devint seigneur de Beuvilliers après son père ; il épousa en 17O4 Marie Magdelaine Martin qui lui donna aussi 7 enfants.
En 1730 Guillaume Reney de Franqueville, écuyer, capitaine aux Gardes, l’aîné, choisit pour préciput en la succession de son père le fief terre et seigneurie de Beuvilliers sans préjudice de ses autres droits. Dans un acte de 1740, relatif encore au règlement de cette même succession il prend les titres de chevalier baron de Morainville, seigneur et patron du Mesnil Beuvilliers et autres lieux. En 1752 il se fit délivrer les actes conservés en le Bibliothèque du Roy concernant sa famille. Il paraît qu’il ne laissa point de postérité car son frère Claude Jean Baptiste avec lequel il faisait partage en 1730 se trouve en possession de la terre dans les dernières années du siècle ou au moins sa fille Madame Françoise Julie de Franqueville qui s’allia à la famille de Grieu.

Note sur le Manoir de BEUVILLERS.

On trouve peu de documents historiques concernant les familles qui ont possédé successivement le manoir.
On trouve dans la recherche des nobles de l’élection de Lisieux pour l’an 1540 le nom de Thomas Osmond seigneur dudit Beufvilliers et Jean sieur de Malicorne son frère, ont baillé leur généalogie justifiée par plusieurs lettres chartres et écritures, la première desquelles du 15 décembre 1390 est sur le nom Jean d’Osmont le trisaïeul seigneur de la Roque, du Mesnil Eudes, du Castellier, Creully et Ofey, marié à Damoiselle Jeanne, soeur de Messire Martin de Bouquetot, seigneur du Breuil, duquel ils ont dit fournir leur descente jusqu’à eux, faisant le 5e degré ; ce Jean d’Osmont est le 1er dans la généalogie de cette famille donnée par d’Hozier.

Jean, seigneur de la Roque, marié en 1361 à Jeanne de Bouquetot ;
Robert, qui épousa Alix de Bure ;
Louis, qui épousa Marguerite du Mesnil, veuve en premières noces de Jean de Trihan ;
François, marié en 1497 à Robine Fortier ;
Jean II, qui épouse en 1538, Catherine de Sabrevoix, fille de Claude, seigneur d ‘Escluzelles ;
Charles, marié le 3 juin 1571, avec Catherine de Hautemer, fille de Jean et Guillemette de Martainville ;
Antoine (sans suite)

Autre description de l’église datée de 1856

Note de 1862 sur l’état de l’église alors en ruine.
Dernière note mentionnant que le curé de Beuvilliers a vendu le retable et le tabernacle venant de l’Abbaye de Saint Désir à Monsieur Roger, principal du collège qui le cède à Guerrier, fripier brocanteur à Pont l’Evêque qui l’envoie à Paris.

– Analyses et transcriptions … » – « Transcriptions.doc ».
– p.1 –
Document de 136…. concernant le Chevalier Jehan de FRANCQUEVILLE l’établissant chastelain, capitaine et garde du chastel de BEAUMONT-LE-ROGER (extrait du registre conservé en la bibliothèque du Roy à Paris), document établi à la réquisition de Messire René Guillaume de FRANCQUEVILLE seigneur de BEUVILLIER le 5 août 1752.
Signé : de FRANCQUEVILLE Thérèse, SALLIER, VARIN (ou VANIN)
– page 3 – 1378.
Quittance établie le 21 juillet 1378 à la requête de Guillaume
René de FRANCQUEVILLE, chevalier baron de MORAINVILLE, seigneur de BEUVILLIERS le 5 août 1752.
Signe : de FRANCQUEVILLE Thérèse, SALLIER, VARIN (ou VANIN);
– p. 53 – 2 décembre 1653
Vente par Pierre ESTIENNE de la paroisse du BREUIL, à Messire Pierre de CAUVIGNY, chevalier seigneur de BERNIERES et du BREUIL, de cours et maisons sises en la dite paroisse du BREUIL tenues de la seigneurie du BREUIL.
Devant les notaires de LISIEUX, comparaissent :
-Claude de FRANCQUEVILLE, escuyer, sieur de la VALLEE et Damoiselle Jacqueline de BONNEVILLE, son épouse,
– Jacques et Jean de FRANCQUEVILLE, frères, escuyers, leurs enfants, demeurant en la paroisse de GLOS, d’une part
et d’autre part :
– Jean LE MICHAULT, escuyer, sieur de BOEUFVILLERS et du VAL-DURAND, et Damoiselle Marguerite PARFAICT, son épouse,
– Guillaume LE MICHAULT, escuyer et Damoiselle Françoise LE MICHAULT, frère et soeur, leurs enfants, demeurant en leur manoir seigneurial dudit lieu de BOEUFVILLER
Réglant les conditions de mariage entre Jacques de FRANCQUEVILLE, escuyer, et Damoiselle Françoise LE MICHAULT
La mariée a en dot l’herbage de Michault comptant 3 acres situé à GLOS près de la vallée sur la rivière, tenue de la baronnie de GLOS et de la sieurie du COQ en partie, plus 4500 livres tournois, plus les meubles suivants :
– une robe de moire, une jupe de satin avec passement d’or, une jupe à fleurs à mettre dessous, un autre habit complet avec passement d’or, 2 mouchoirs de passement de Flandres, 2 fils de perles, 1 croix de diamants, 1 Saint Esprit de diamants, 1 montre d’or, 1 tapisserie de Rouen, 1 lit complet, 12 chaises et tabourets de tapisserie, tapis, de même le lict, landiers, coffres ou armoires, un petit coffre de tapisserie, 2 toilettes de….., 6 draps de fin lin de 3 lez, 18 draps de rouge lin, 2 douzaines de draps de chambre, 2 douzaines de draps d’étoupe, 1 douzaine…………, 6 douzaines de serviettes de lin, 1 douzaine de nappes de chanvre, 6 douzaines de serviettes de chanvre, 1 douzaine de chemises, etc… le tout estimé à 1200 livres.
Les mariés feront leur demeure à la VALLEE.
Fait le 2 décembre 1653.Présents : Guillaume LE MICHAULT, escuyer sieur de BOEUFVILLERS, fils ainé dudit sieur du VAL-DURAND, et René LE MICHAULT second fils
Ont signé : LE MICHAULT, Jacques de FRANCQUEVILLE, de FRANCQUEVILLE, Françoise LE MICHAULT, Marguerite PARFAICT, LE MICHAULT, F.de FRANCQUEVILLE, J. LEBOTTEY, BONNEVILLE, BONNECHOSE, Reney MICHAULT.
La grosse notariée est datée du 14 décembre 1653, présents Maître Charles DUBOIS, prêtre de BOEUFVILLER, et deux autres.
A la suite en date du 24 janvier 1654, intervention de Maître Louis de FRANCQUEVILLE escuyer, prêtre curé de DESANCHENITTE (?) diocèse de CHARTRES, fils ainé dudit sieur Claude de FRANCQUEVILLE et frère dudit Jacques, et de Maître René LE MICHAULT, fils du sieur de BOEUFVILLER.

– p.54 – juin 1655
Par devant nous Pierre LE CARPENTIER, escuyer conseiller du Roy, vicomte de FOLLEVILLE, commissaire subdélégué par Nosseigneurs de la Chambre souveraine aux faicts des francs fiefs nouveaux acquêts et amortissements pour l’élection de LISIEUX, en présence de Maistre Charles MESNIER, greffier commis. Jean LE MICHAULT, escuyer seigneur du noble fief, terre et seigneurie de BOEUFVILLER situé en ladite paroisse de BOEUFVILLER, dans la banlieue de cette ville, ayant ce jourd’hui par Michel MAREST, huissier, fait convenir par devant nous Maistre Louis COTTIN, commis de Maistre Urbain MENANT, commis par Sa Majesté aux recouvrements des dites taxes des francs fiefs nouveaux acquêts et amortissements, pour déclarer s’il entend tenir à la rigueur des taxes dues au faict des dits francs fiefs et nouveaux acquêts et amortissements, attendu qu’il a soutenu qu’il ne peut ni doit être compris à ladite taxe que cela ne se doit entendre que de tous ceux qui possèdent les fiefs nobles et qui sont de qualité roturière. Jean LE MICHAULT ayant à cette fin fait apparaître des lettres patentes de son anoblissement expédiées à PARIS au mois de juillet 1645, vérifiées en la Chambre des Comptes, le 6 septembre 1645 et en la Cour des Aides à ROUEN le 27 octobre 1645……. et de la quittance de finance de Onze cents livres par lui payées à Louis BECHAMEIL commis au recouvrement des taxes pour la confirmation de son anoblissement, il a acquis par échange le dit fief de BOEUFVILLER, de Noble Seigneur Messire Guillaume OSMONT chevalier seigneur d’AUBERY-LE-PANTHOU et le MESNIL-FROGER, par contrat passé devant les tabellions de CONCHES le 2 février 1640, il soutient qu’il doit être déchargé de ladite taxe par les raisons ci-dessus.
p. 97 – 28 mars 1589
Vente par Noble Homme Nicollas FILLEUL sieur du Hault-Boeufviller demeurant à la paroisse dudit BOEUFVILLER à Noble Homme Françoys FILLEUL, sieur Desloges, demeurant en la paroisse SAINT-JACQUES-DE-LISIEUX, de 9 pièces de terres labourables assises en la paroisse de SAINT-VICTOR-DE-CRESTIENVILLE, bornées par Jehan FILLEUL, escuyer, sieur de la HELLINIERE, Nicollas DOUBLET, prêtre, les héritiers de feu Nicolas DESCHAMPS, escuyer, la commune Desmares, et plusieurs boutières de champs donnant sur le chemin de Bernay

– Dernier fascicule : p. 78 – 16 juin 1730
Acte donné aux plaids d’héritages de LISIEUX à Guillaume Reney de FRANCQUEVILLE escuyer, capitaine aux gardes, fils et héritier feu René de FRANCQUEVILLE escuyer, demeurant à PARIS, contradictoirement avec Noble Dame Marie Madeleine MARTIN, veuve du sieur René de FRANCQUEVILLE, seigneur de BEUVILLER, mère, domiciliée à LISIEUX, et Claude Jean Baptiste de FRANCQUEVILLE, escuyer, son frère, assisté de Claude de FRANCQUEVILLE escuyer, et Pierre MARTIN sieur de PREVAL, parents, députés dudit sieur Claude Jean Baptiste par l’acte d’entérinement de ses lettres de bénéfice d’âge du 4 juin 1730, de ce que le dit sieur Guillaume Reney de FRANCQUEVILLE, a choisi comme fils ainé pour réciput en la succession de son feu père, le fief terre et seigneurie de BEUVILLER, situé en la paroisse de BEUVILLER, sans préjudice de ses autres droits.

Archives SHL. Achat du 11-02-2003.

  • Lot n° 15
    171 / Lisieux et Beuvillers (Calvados). Circulaires électorales, bulletins de vote. 1877-1932. 11 pièces imprimées.
  • Lot n°18 :
    96 / Lisieux et Beuvillers (Calvados), Familles Loison et Belhomme. 1 pièce papier. An XIII.
  • Lot n° 24
    LISIEUX (Calvados). (1 DOCUMENT, n° 205), Cinq « cahiers de lectures » : audiences de contrats de ventes (terres et rentes) passés par Jacques Daufresne, notaire à Lisieux, à la sortie des grands-messes paroissiales de Saint-Désir de Lisieux, Saint-Jacques, Saint-Germain, Beuvillers, Saint-Martin-de-la-Lieue, Les Vaux, Ouilly-le-Vicomte, Rocques. (1783-1790).
    Titre clérical aux Vaux (25 février 1787).

AUVILLARS

NOTES sur AUVILLARS – 14033


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Archives du Calvados.
Auvillars (Calvados)
Canton actuel : Mézidon-Canon
Arrondissement actuel :Lisieux
Code INSEE : 14033

AUVILLARS
I. Dioc. de Lisieux. Baill. et maîtrise de Pont-l’Évêque.- Gr. à sel de Danestal. Gén. et int. de Rouen; él. et subd. de Pont-l’Évêque. II. Distr. de Pont-l’Évêque; canton de Bonnebosq ( Arrêté du 1 mars 1790). III. 3 arr. communal (Arr. de Pont- l’Évêque); canton de Bonnebosq (Loi du 28 pluviôse an VIII); — canton de Cambremer (Arrêté du 6 brumaire an X) . Pop. 292 hab. ( 1911 ). Sup. 1162 hect. 35 a. 9 c .
ADMon Gale. Délibérations. 26 février 1791-10 germinal an V (2 reg. , 149, 147 fol . )
Lacune jusqu’au 20 avril 1806.
ÉTAT-CIVIL.- Baptêmes, mariages et sépultures, depuis 1668.
Lacune : 1675 , 1677-1678 . Un registre antérieur ( 1652-1667, 72 fol. ), indiqué par l’inventaire arrêté le 16 juin 1859, n’a pu être retrouvé.- Audiences de contrats , déclarations de domicile. 1686-1698 . Délibérations du commun, passim, depuis 1733.— Rėglement du 17 août 1751 sur les plantations (copié dans le registre de 1696) .

Canton de Cambremer.
Auvillaria, v. 1350 ( pouillé de Lisieux p. 49).
Auvillers, XVIII siècle (Cassini).
Aitum villare. Auvillars
Auvilliers – Villarii.

Les Noms des Communes de Normandie
Jean Adigard des Gautries, Fernand Lechanteur

145. — Auvillars (Cambremer, C.) :
[Abl.] Auviixaribus [vers 1350! : Longnon, Pouil. Prou. Rouen, p. 259 a.
La forme actuelle est aberrante. Voir ci-dessous n° 146. Il peut s’agir d’une intrusion de forme savante.
{Auvilier [H81-1189] : Cartul. comté d’Eu, fol. 39 r° ; — Delisle et Berger, Rec. Actes Henri II, n » 746, t. IL p. 386. Pour « Haut-Villiers » — Sur villiers, « démembrement de la villa », v. Vincent, Topon. de la Fr., n » 352. p. 153. Cf. Auvilliers (Ardennes, Loiret, Eure-et-Loir), etc. Voir ci-dessus n° 145.}

Par. de Saint-Germain,
patr. le seigneur.
Dioc. de Lisieux,
doy. de Beuvron. Gêner, de Rouen,
élect. et sergent, de Pont-1’Évêque.

Lieux-dits d’AUVILLARS:
Bois-Simon (Le), Botteys (LE), Bout-Fleury (LE), Chapelle-Saint-Jean (La), Corperie (La), Criperie (LA), Croix-à-la-Dame (La), Croix-des-Champs-Guillets (LA), Follebarbes (Les) Folarbes 1848 (Simon), Forge-des-Nauderies (Le), Gaillons, Gripperie (LA), [ Heudreville, f. commune d’Auvillars. Heldrevilla, 1189 (pouillé de Lisieux, p. 36, note 3). Heuderilla, 1264 (ch. de Friardel). Heudruvilla XIV° s° (pouillé de Lisieux, p. 26, note). ?, Julliennes (Les), Lieu Basset (LE), Lieu Catelin (LE), Lieu-Chambray (Le), Lieu-de-la-Bruyère (LE),
Lieu-Fleuri (Le), Lieu Ham (LE), Lieu-Hocquetot (LE), Lieu-la-Gonnelle (LE), Lieu-Montville (LE), Lieu-Mourelle (LE), Lieu Torel (Le), Mangeants (Les), Monceau-de-Marne (Le), Naudries (Les), Rue-aux-Renards (LA), Sauvagerie (LA), Vallée-aux-Tanneurs (LA),

Fief de haubert mouvant de la vicomté d’Auge, ressortissant à la sergenterie de Pont-l’Évêque, 1389 (Brussel); 1620 (rôles de la vicomté d’Auge, p. 353).
De la châtellenie d’Auvillars relevaient les fiefs de Lannoy, de Mailloc, de la Pierre, commune de Repentigny, de Saint-Jouen, de Criçqueville (8e de fief), le petit fief d’Auvillers, à Hottot-en-Auge;
Les vavassories de Lesnaudiere, d’Héry, de Martinville, sises à Auvillers, de Bonnebosq, plein fief de haubert, 1620 (rôles des fiefs de la vicomté d’Auge, p. 353).

Rôle des Fiefs de la vicomté d’Auge 1620 – 1640:
Les fiefs relevant du vicomte d’Auge immédiatement, divisés et mis par l’ordre des Sergenteries
FIEFS SITUÉS DANS LA SERGENTERIE DU PONT-L’EVÊQUE
Le fief et châtellenie d’Auvillers, assis en la paroisse d’Auvillers, plein fief de Haubert, possédé par demoiselle Louis-Marie de Myon.
Dudit fief et châtellenie d’Auvillers relèvent les fiefs ci-après nommés :

  • Le fief de Lannoy, Mailloc, etc.
  • Le fief de La Pierre, l’un et l’autre assis en la paroisse de Repentigny, possédés par la demoiselle propriétaire dudit fief d’Auvillers.
  • Le fief de Saint-Jouin, assis audit lieu de Saint-Jouin, possédé par les sieurs héritiers du sieur de Silly Vippart.
  • Le fief de Saint-Aubin-de-Scellon, assis en la vicomté d’Orbec.
  • Le fief de Cricqueville, 8 de fief, assis à Cricqueville, possédé par M. le Président de Cricqueville.
    A présent ledit fief est mouvant directement du vicomte d’Auge, moyennant que ledit sieur d’Auvillers, du consentement exprès de Mademoiselle, a consenti la teneure dudit fief soit dévolute directement dudit vicomte d’Auge.
  • Le petit fief d’Auvillers, quart de fief assis à Hottot, possédé par Emile Labbey, Ecuyer.
    • la vavassorerie de Lesanaudieres, sise à Auvillers.
    • La vavassorerie d’Héry, sise audit lieu.
    • La vavassorerie de Martainville, sise audit lieu.
    • la vavassorerie de Manneville, sise à Saint-Eugène.
    • Le fief d’Asnière. assis à Champbrenard, audit lieu de Saint-Eugène .
    • le fief de Bonneboscq, assis en la paroisse de Saint-Martin dudit lieu de Bonneboscq, plein fief de Haubert, possédé par François de Guerpel, Ecuyer.
    • Dudit fief de Bonneboscq relèvent les fiefs qui ensuivent : voir Bonnebosq

1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives ShL.

1 – Bibliographie :

BODIN Pierre Docteur : Les litres seigneuriales du Calvados, supplément au BSHL n°54 ou Litres Calvados.Doc (église et chapelle saint Jean) Lieu-Aunay (LE),

BUREAU Dr. Jean, « Auvillars – Manoir de la Bruyère », PAR, 15, N° 1, Janvier 1965

N. CANET, « Manoir presbytéral d’Auvillars », AAN, 145, 1987 (1988), pp.38-40 ill.

CAVAL, Monographie concernant les communes d’Auvillars, Repentigny, Bonnebosq, Ms. 1886, 56 p.
= Arch. Départ. du Calvados, Br. 9340

De CAUMONT Arcisse : Statistique monumentale du Calvados réédition FLOCH, tome III, page 183.

CAUMONT Arcisse de, « Journal de l’expédition de Henri V, roi d’Angleterre en Normandie, en 1417 et 1418, rédigé d’après des notes manuscrites de M. l’abbé de La Rue », MSAN, XII, 1840-1841 (1841), pp.300-307
Bonnechose, Bonenfant, Auvillars

CAUMONT Arcisse de, Abécédaire ou Rudiment d’archéologie (Architecture religieuse), 4 e édition, Paris-Caen, Derache-Hardel, 1859. In8°, 692p.

DANDURAND Michel, « Auvillars – Manoir de la Bruyère », AAN, 145, 1987(1988), pp. 38-40 ill.

DETERVILLE Philippe, Manoir presbytéral dans CDMPA, pp. 255-257.
Soubassement de pierre, étage de bois XV e -XVI e siècle ?, cheminée centrale, toit à la Mansard

Editions FLOHIC, PATRIMOINE DES COMMUNES DU CALVADOS, page 505.

FRONDEVILLE Henri de, « Les Seigneurs de la Roque et de Formentin du XIVe au XVIIIe siècle », BSHL, N° 27, 1926-1930, pp. 182-193

FRONDEVILLE Henri de, Le Compte de Gautier Du Bois, Vicomte d’Auge pour la Saint-Michel 1312 adressé à Pierre De Hangest, Bailli de Rouen. Publié avec une introduction et des notes, dans Mélanges – Documents, Quatrième série, Rouen-Paris, Lestringant-Picard, 1951, in-8°, pp.28-62 (Soc. de l’Histoire de Normandie)
Formentin.

HENRY Jacques, Sous la ramure des pommiers en fleurs. 1983, p. 89, Manoir de La Bruyère – Page 92, église – page 93, chapelle Saint Jean – page 94, motte – page 96 manoir du Lieu-Rousse.

HENRY Jacques, Un prêtre historien du Pays d’Auge: l’abbé Vallée, curé d’Auvillars, Communication SHL. 24 janvier 1961

HENRY Jacques, Notes sur le passé d’Auvillars d’après le manuscrit de l’abbé Vallée, Communication SHL, 28 mai 1968

Inventaire des Archives de la Société Historique de Lisieux (du 15 Juillet au 1er octobre 1869 – pp. 1-30) ; Octobre, Novembre et Décembre 1869 – pp. 31-55). Communication et mémoires (Mémoires de la Maison de Tournebu, M. du MESNIL-DURAND ; Notes sur Auvillars pouvant servir à compléter la Notice de M. Vallée, L. de NEUVILLE ; Plainte au gouverneur de Normandie par les habitants de Lisieux contre leur évêque – 12 août 1704, abbé LOIR (Copiée de HIPPEAU) pp. 56-57; pp. 1-14 table des noms d’hommes et de lieux des documents ci-dessus), BSHL, N os 1-2, 1869

LALUBIE Jacques, Randonnées et patrimoine en Pays d’Auge. 1.- Cantons de Dozulé et Trouville. 2.- Cantons de Pont-l’Evêque et Honfleur. 3.-Le Canton de Cambremer. Tomes 1 et 2: Heimdal, s.l.s.d. (Imp.Alençonnaise, 1983), Edit. Heimdal; Tome 3: Corlet, s.l.s.d. (Condé-sur-Noireau, Corlet, 1987), 15 x 21, 219-191-222 p.

LESCROART Yves, La Renaissance en Pays d’Auge dans La Renaissance en Basse-Normandie, numéro spécial d’Art de Basse-Normandie, Printemps 1975, p. 57.

Manoir de la Bruyère : Inv. MH. 25 février 1974 : façades et toitures du manoir et du bâtiment du pressoir; pressoir proprement dit avec son mécanisme

MUSSET Lucien, « Eglise d’Auvillars », AAN, 145, 1987 (1988), pp. 38-40ill.

NAUDE des MOUTIS, Auvillars – Manoir de la Bruyère dans Grands et petits manoirs du Pays d’Auge

NODIER Charles, TAYLOR J. et DE CAILLEUX Alph., Voyages pittoresques et romantiques dans l’Ancienne France par…. Paris, Firmin-Didot, 1820; rééd. 1825; rééd. Paris, Firmin-Didot et Cie, 1878; rééd anastatique réduite Editions Culture et Civilisation, 1979, 3 tomes en 1 vol., 322×235, 131-190-XXXI et 141+3 p., pl. h.t.
III. – Auvillars, p. 12,

PANNIER Arthème : voir Archives SHL, NE12, 2e carton, dossier Monceaux.

PENAULT Pierre-Jean, « Auvillars – Manoir de la Bruyère », PAR, 30, N°12, Décembre 1980

PEREIRE A. et VAN ZUYLEN G., Auvillars – Jardins du Manoir de la Bruyère dans Jardins privés en France, Arthaud, 1984, pp. 88-93

POUGHEOL Jacques et RAULT Fernand, Promenade artistique dans le canton de Cambremer – Formentin in Canton de Cambremer, Art de Basse-Normandie, Numéro spécial, N° 42 (1967) p. 67

TREUIL-DEMARS Martine, « Les églises romanes du Nord du Pays d’Auge – Auvillars », PAR, 40, N° 9, Septembre 1990, pp. 6-15

VALLEE S. A. J., « Notes sur Auvillars ou recueil des faits qui s’y sont passés à différentes époques », Ms. édité et annoté par l’abbé G.A. Simon, La Bonne Semence, 1930, pp. 164-168; 181-184, 1931, pp.3-9; 20-22; 34-37; 52-56; 67-69; 89-90; 97-99; 181-184, 1932, 197-200;211-215; 248-250; 275-277; 291-293; 308-310; 323-325; 340-342; 355-357

VASSEUR Charles-Modeste-Victor, Rapport sur les peintures d’Auvillars, Caen, 1867. In-8°.

Bulletins Société historique de Lisieux – n°1, 1869 – Notice sur Auvillars et extraits d’actes authentiques complétant cette notice.

Revue Le pays d’Auge : Les petites écoles d’Auvillars mai 1954. – Nicolas de Salcède, Seigneur d’ Auvillars avril 1958.

Annales de Normandie. Bibliographie normande 1958. 1959. Salcède (Nicolas de). 408. PELLERIN (Henri). Nicolas de Salcède, seigneur d’Auvillars [Calv., arr. Lisieux, c. Cambremer]. Le Pays d’Auge, 8″ a., n » 4, avril 1958, pp. 1-8, fig.

En Pays d’Auge, un ensemble rural à la fin de l’Ancien Régime : [l’ancienne ferme du Lieu-Machoquet à Auvillars] / P.J. Penault

2 – Pièces Justificatives:

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT
Note de MM. Pannier et Ch. Vasseur.

Auvillars, Altum Villare, Auvillers.

L’église d’Auvillars est bâtie dans un vallon, à 1 kilomètre environ du bourg de Bonnebosq.
Cette église présente beaucoup d’intérêt. Elle appartient au roman tertiaire, à l’exception de quelques parties de la nef qui datent seulement du XVII. siècle.
Le choeur tout entier remonte au XIIe. siècle. Il est éclairé, au nord, par deux fenêtres étroites, à plein-cintre, dépourvues de tout ornement et très-ébrasées à l’intérieur ; au midi, par une fenêtre semblable, élargie un peu à l’extérieur, et par une large fenêtre à plein-cintre, moderne. Les murs latéraux offrent chacun deux contreforts plats dont l’un se voit à l’intérieur d’une galerie, nouvellement construite, conduisant à la sacristie placée derrière le choeur. Le choeur se termine, à l’orient, par un chevet droit soutenu par trois contreforts plats. Il était primitivement percé de deux fenêtres étroites à plein-cintre qui ont été bouchées. Le gable est surmonté d’une croix antéfixe.
Le mur méridional de la nef, sans contreforts, montre l’appareil en feuilles de fougère. Il est percé d’une porte à plein cintre dont l’archivolte, ornée de zigzags, repose sur des colonnettes. La voussure est garnie de têtes grimaçantes d’animaux fantastiques dont la langue s’enroule autour d’un tore qui garnit l’intrados du cintre (V. la page suivante). La nef est éclairée, de ce côté, par quatre fenêtres à plein-cintre très-larges, dont trois sont modernes. La quatrième, un peu moins large et garnie d’un simple chanfrein, date de la première moitié du XVIe. siècle, époque à laquelle la nef a été allongée d’une travée.
Le mur septentrional à été élevé au XVIe, siècle. Il est flanqué de contreforts saillants et percé de trois fenêtres, l’une flamboyante, partagée par un meneau , une autre à arc surbaissé ornée de moulures prismatiques, et une fenêtre moderne sans caractère. Ce mur offre les vestiges d’une litre funèbre.
Entre le choeur et la nef on a élevé, dans le XVIe. siècle, une chapelle qui est éclairée au nord par une large fenêtre à plein-cintre, ornée de moulures prismatiques, et à l’orient par une fenêtre flamboyante partagée en deux baies, aujourd’hui bouchées.
Le portail occidental, dans le style de la Renaissance, porte la date de 1538. Il est soutenu par quatre contreforts saillants, dont deux sont placés sur les angles. Ce portail, qui forme saillie vers le milieu, est percé d’une porte à plein cintre, flanquée de deux colonnettes et surmontée de deux fenêtres, aujourd’hui bouchées, décorées de moulures prismatiques.
Le gable, percé d’un oculus du même temps, est surmonté d’un clocher carré, construit en charpente et recouvert en ardoise. Un porche en bois précédait autrefois le portail.

Intérieur.
— La nef est accompagnée d’un bas-côté, du côté du nord; elle est séparée de ce collatéral par quatre grandes arcades, dont deux ogivales avec moulures prismatiques, les deux autres à plein-cintre. L’une de ces dernières offre des moulures semblables à celles du portail.
La chaire est dans le style Louis XV.
A l’extrémité de la nef sont deux jolis petits autels, avec l’étable, décorés de colonnes torses autour desquelles s’enroulent des ceps de vigne et couronnés de frontons trapézoïdaux.
La voûte est en merrain, avec entraits et poinçons.
La chapelle de la Vierge a été bâtie, vers 1600, par la famille Dauvet d’Auvillars.
La voûte, en arête, est couverte de peintures. Dans les triangles sont représentés des anges, tenant dans leurs mains des chapelets.
Un très-bel arc triomphal, décoré de zigzags, sépare le choeur de la nef.
L’une des fenêtres qui éclairent le choeur, au nord, offre des débris de vitraux. On y voit encore une jolie tête de Vierge ornée d’une couronne ducale, et deux personnages religieux dont l’un tient dans ses mains un calice. Au bas de cette vitre on lit :

De tournebu cure

Le maître-autel est orné d’un beau l’étable dans le style Louis XV. Le tabernacle garni sur les angles de jolies caryatides, mérite aussi de fixer un instant l’attention.
Une large crédence romane existe du côté de l’épître.
Lorsqu’on a voulu repaver le sanctuaire en 1853, on a découvert, en enlevant les anciennes dalles, une pierre tombale fort belle qui paraît remonter au XVI. siècle ou peut-être à la fin du XIV.
Cette pierre est surmontée de la statue d’un prêtre revêtu d’une chasuble antique, relevée sur les épaules avec amict rabattu. La tète repose sur un coussin dont les glands sont tenus par des anges. Aux pieds du personnage est couché un chien qui ronge un os. Plusieurs parties de cette pierre ont été mutilées ; la statue est bien conservée et parfaitement sculptée; elle était autrefois placée sous une arcade cintrée pratiquée dans le mur méridional.
Les deux cloches d’Auvillars sont antérieures à la Révolution.
J’ignore par suite de quels hasards elles se trouvent dans ce clocher; car elles faisaient partie de la sonnerie de St.-Germain de Lisieux.
Voici les inscriptions qu’elles portent :

LAN 1738 IAY ETE NOMMEE MAGOELAINE FRANÇOISE PAR FRANÇOIS
MIGNOT CONSEILLER DV ROY PRESIDENT EN LELECTION DE CETTE VILLE ET
PAR NOBLE DAME MARIE MAGDELAINE DV MOVCEL EPOVSE DE MESSIRE
ALEXANDRE LE MAIGNEN CHEVALIER SEIGNEVR DE HOVLBEC ET DE CASTILLON.
LAN 1738 IAY ETE NOMMEE LOVISE NICOLASE PAR NICOLAS RIQVIER
DE LA ROSIERE CONSEILLER DY ROY EN LELECTION ET PAR DAMOISELLE
LOVISE GENNEVIEVRE DOSMONT FILLE DE MESSIRE LOVIS DOSMONT ECVYER
SIEVR DR MALICORNE SEIGNEVR DV MESNIL-POISSON.

On remarque, dans le cimetière, les débris d’une ancienne croix nimbée qui date du XVIII. siècle ou peut-être même de la fin du XVII. D’un côté est représenté le Christ, et de l’autre la Sainte Vierge tenant dans ses bras l’Enfant Jésus. Les croisillons sont décorés de feuilles palmées.
Près du portail s’élève un bel if, qui a h mètres 10 centimètres de circonférence.
Lorsqu’on a creusé les fondations de la sacristie, on a trouvé, à 2 mètres 50 centimètres de profondeur, un glaive qui paraît remonter à une époque ancienne.
L’église est sous l’invocation de saint Germain. La cure se divisait en deux portions qui furent réunies vers 170B, à condition qu’il y aurait deux curés : ces deux curés étaient l’un et l’autre à la nomination du seigneur. Le Pouillé de Lisieux indique comme présentateur, au XIV°. siècle, dominus Roberlus de Tournebut.

CHAPELLE St-JEAN.
– La chapelle St-Jean s’élève sur un coteau, à 2 kilomètres de l’église d’Auvillars, au midi.
Cette chapelle date de la dernière période ogivale ; elle a environ 30 pieds de longueur sur 15 de largeur.
Le portail occidental, flanqué de deux contreforts, est terminé par un gable très-aigu qui supporte un toit très-incliné.
La porte ogivale est décorée de moulures prismatiques; elle est surmontée d’une fenêtre du même temps. Devant la chapelle s’élèvent deux beaux peupliers qui en décorent l’entrée.
La nef est éclairée par quatre fenêtres, dont deux à plein-cintre avec chanfrein ; les deux autres à arc surbaissé. Les murs, flanqués de contreforts saillants, sont terminés par une corniche formée d’un quart-de-rond.
Le chevet droit est flanqué de deux contreforts et terminé, comme le portail, par un gable très-incliné, surmonté d’une croix antéfixe.
On aperçoit, sur le mur méridional, les vestiges d’une litre funèbre. Les écussons armoriés peints sur cette litre sont reproduits à l’intérieur de la chapelle.
On remarque, du côté de l’épître, une piscine ogivale.
Deux jolis bas-reliefs attirent également l’attention. L’un de ces bas-reliefs est incrusté dans le mur septentrional, près de l’autel. Il représente saint Jean-Baptiste, le Précurseur, tenant dans une de ses mains un globe surmonté d’une croix.
L’autre bas-relief a été détaché de la muraille où il était incrusté. Il représente un moine ayant les mains jointes et élevées vers le ciel.
Derrière l’autel sont trois niches renfermant d’anciennes statues supportées par de jolis culs-de-lampe. Dans celle du milieu est la statue de saint Jean-Baptiste.
Une statue de la Sainte Vierge, tenant dans ses bras l’Enfant Jésus, est appliquée contre le mur de droite.
La voûte de la chapelle est en lambris, avec entraits.

Château.
Château. — Le château d’Auvillars était situé à l’est de l’église. La motte sur laquelle il s’élevait a environ 100 pieds de diamètre ; elle est entourée de douves qui étaient autrefois remplies d’eau. L’entrée était à l’est ; on voit encore les débris d’un pont qui avait plusieurs arches.
Comme toujours, Auvillars eut pour premiers seigneurs des membres d’une famille dont le nom était celui de la commune elle-même. Cette famille s’éteignit dans la personne de Jeanne d’Auvillars, fille et héritière de Guillaume, seigneur châtelain d’Auvillars, 51.-Aubin-de-Sallon et Barneville, qui épousa Robert de Tournebu, baron de la Motte-Cesny, Grimbosc, etc., etc., au commencement du XIVe. siècle.
M. Floquet a raconté un curieux procès qu’eut à soutenir Robert de Tournebu, seigneur d’Auvillars, pour avoir maltraité un clerc du prieuré de Beaumont-en-Auge, en l’année 1342. Il fut condamné à 400 livres d’amende, somme énorme pour cette époque ( Voyez Hist. du Parlement de Normandie ). Un siècle plus tard, Richard de Tournebu employa plus utilement sa vigueur, en soutenant un siège héroïque contre les capitaines de l’envahisseur Henry V. Sa capitulation, du 7 août 1417, est conçue dans des conditions qui montrent que les barons normands, malgré le défaut d’organisation où l’invasion les avait trouvés, n’en avaient pas moins opposé une résistance capable de les faire respecter.
Le texte de cette capitulation a été publié dans le volume intitulé : Rotuli Normannioe, imprimé à Londres en 1835, p. 285, et par la Société des Antiquaires de Normandie, t. XV, p. 263 de ses Mémoires.
A peine le château était-il évacué que Henry se hâta d’en faire don au comte de Salisbury, son cousin, afin d’être sûr de sa conservation (25 septembre 1417).
A l’époque du décès de Guillemette de Tournebu, en 1485, Jean de Harcourt, son arrière-petit-fils, en hérita, et il ajouta à ses autres titres celui de seigneur et châtelain d’Auvillars.
En 1558, Auvillars était entre les mains d’une famille nommée de Salcède ; Nicolas de Salcède, qui la possédait en 1582, fut impliqué à cette époque dans une conjuration formée, dit-on, par les Guises contre le duc d’Alençon et le roi Henri III, son frère. Il fut jugé par le Parlement de Paris, convaincu du crime de lèse-majesté, et comme tel condamné à être écartelé. Cette exécution, dont le souvenir s’est toujours conservé à Auvillars, dut avoir lieu vers l’an 1588. En 1600, Mme. Charlotte Duquesnel d’Aussebost était douairière d’Auvillars.
Après sa mort, arrivée en 1617, cette seigneurie passa à une famille nommée de Miou. Le chef de cette famille était un des principaux officiers du Duc de Lorraine.
Sa fille, Louise-Marie de Miou, épousa Pierre Dauvet de Tréguy.
La famille Dauvet, noblesse de robe, originaire de Picardie, s’allia aux Brézé, aux Montmorency, Saint-Simon, Béthune Chabannes, , etc.
Plusieurs de ses membres prirent l’épée. Benoît Dauvet et Louis-Nicolas Dauvet se distinguèrent dans les batailles de Louis XIV et de Louis XV.
On trouve des renseignements sur cette maison dans l’Histoire des grands-officiers de la Couronne, du P. Anselme.
Elle porte bandé de gueules et d’argent de 6 pièces, la première chargée d’un lion de sable passant dans le sens de la bande. Couronne de marquis; supports, deux Sauvages (Voyez Waroquier, t. VII).
C’est ainsi qu’on voit les blasons de la litre funèbre de la chapelle St-Jean d’Auvillars.
En 1700, Messire Pierre Dauvet de Tréguy donna pour les pauvres d’Auvillars des herbages situés à Druval et Rumesnil.
Ils en jouissent encore. Les mêmes seigneurs de la famille de Dauvet avaient fondé une école pour les filles et ils l’avaient dotée en rentes. Les enfants des deux paroisses d’Auvillars et de Repentigny y étaient instruits gratuitement par une Soeur de la Providence de la maison de Lisieux.
Les rentes sont perdues, faute de titres. La maison, vendue révolutionnairement, a été rachetée par un habitant qui l’a donnée pour sa destination primitive.
Le presbytère, qui avait été aliéné, a été racheté par la commune vers l’an 1806.
On comptait 3 feux privilégiés et 80 feux taillables à Auvillars.
La petite paroisse de Repentigny a toujours été dans une sorte de dépendance de celle d’Auvillars. Les seigneurs d’Auvillars en étaient patrons, comme de la première, et ils s’en montrèrent constamment les bienfaiteurs. Elle avait d’abord été supprimée et réunie à Rumesnil; mais au commencement du règne de Charles X, elle a été réunie à Auvillars comme vicairie indépendante.

Société française d’archéologie. Bulletin monumental.
LES PEINTURES D’AUVILLARS; PAR M. Ch. VASSEUR.

L’église d’Auvillars a été décrite et dessinée dans la statistique monumentale du Calvados (t.IV, p.87 et suiv.), nous n’en ferons pas une nouvelle description. Toutefois, i n’est pas inutile de rappeler ici la disposition du choeur, auquel on a donné la décoration polychrome dont nous nous occupons Ce choeur est une construction du XIIe siècle régulière, et assez monumentale pour le pays. Le chevet est droit, butté, comme les murs latéraux, par des contreforts plats en pierre de taille les pleins sont en blocage. Ce parallélogramme se subdivise en deux travées voûtées à plein-cintre, avec arcs-doubleaux et arceaux croisés de valeur égale chacun étant composé d’un double tore de même diamètre. Les retombées portent, à chaque angle, sur une colonne; au centre sur un faisceau de trois colonnettes à chapiteaux à feuilles plates, avec tailloir carré très-épais. Les bases sont à agrafes. Il n’y a pas d’arcs formerets. Chaque travée se trouve symétriquement percée de deux fenêtres cintrées de médiocre grandeur, très-légèrement ébrasées à l’intérieur.
Deux fenêtres semblables s’ouvrent dans le chevet. Ces six baies donnent un jour assez abondant. Dans le mur du sud, près de l’autel se voit une piscine à deux cuvettes son arc surbaissé est garni d’un tore cordiforme, avec deux colonnettes trapues munies de chapiteaux
à crossettes. Ces caractères nous ont paru se rapporter au XIII° siècle avancé, époque un peu postérieure au reste de la construction. A côté, sous un enfeu sans aucune mouture, s’abrite une belle statue couchée, dont le dessin ci-joint nous dispensera de faire la description elle a subi quelques réparations. Cette statue paraît du XV siècle et nous serions tentés de la regarder comme l’effigie de Me. Jehan de Tournebu, curé de céans, dont parte une inscription gothique placée vis-à-vis au bas du vitrail de la première fenêtre du nord. Nous indiquons, en passant, cette fenêtre comme la seule qui ait conservé des fragments de vitraux coloriés, du reste d’un ton peu intense c’est le donateur agenouillé aux pieds d’une Vierge, et au-dessus, un saint Jean, apôtre, avec un quatrième personnage. Les autres fenêtres sont garnies de verres incolores, et la lumière est répandue d’une manière convenable dans toutes les parties de l’intérieur. Le maitre-autel appartient au règne de Louis XV il a un retable de dimension médiocre soutenu par quatre colonnes ioniques cannetées. Son tabernacle, très-élégant, est accompagné de deux grandes statues d’évoqués un saint Germain et un saint François-de-Sales.
L’arc triomphai, qui met le choeur en communication avec la nef, se compose d’une ogive sans moulure, portée sur des pites rectangulaires avec un simple abaque. A l’extérieur, figure un rang de zigzags et une série de billettes.
Deux petits autels Louis XIV a colonnes torses, t’accompagnent à droite et à gauche.

II.
Voila les surfaces que M. le comte de Galembert était appelé à couvrir des riches couleurs de sa palette. Disons-!e de suite, il a réussi d’une manière très-satisfaisante. En employant des tous chauds, mais habilement combinés, il a pu contenter le goût inné du paysan pour la couleur vive en restant a l’abri des critiques de l’archéologue pur. C’était là le problème difficile, devant la solution duquel nous voyons tous les jours échouer des artistes.
Nous donnerons donc à l’oeuvre de M. de Galembert des éloges sans restriction et pour qui connaît notre manière de voir en fait de peinture, ce simple mot dit beaucoup. Toutefois, nous nous permettrons quelques observations de détail c’est tout ce que notre critique trouve à reprendre dans ce travail considérable.
Une draperie verte, avec de grands fleurons bruns, couvre la base des murs. Cette draperie est frangée d’un large galon. Au-dessus règne une bande assez haute, une sorte de litre remplie d’un potencé contre-potencé rouge et bleu.

Les colonnettes portent des ornements géométriques variés de forme et de couleur dont la plume décrirait difficilement la combinaison généralement satisfaisante. Le même système se reproduit sur les nervures de la voûte. L’arc-doubleau central est garni uniformément, sur ses deux moulures, d’un damier rouge et vert. Des rinceaux fort bons se dessinent sur les ébrasures des fenêtres, qu’entoure une arcature continuée sur le nu des murs, pour servir de niches à huit personnages en pied, d’un bon dessin et d’une bonne couleur.
Ces figures, disposées en vis-à-vis, quatre sur chaque mur, portent les noms suivants:

Nord.
Saint Exupère.
Saint Pierre.
Saint Jean.
Saint Marc.

Sud.
Saint Joseph.
Saint Paul.
Saint Mathieu.
Saint Luc.

Les arcatures se détachent sur un fond de méandres, nébutes, points de Hongrie, d’un dessin très-heureux et d’un effet très-décoratif, qui rappellent certaines tapisseries du XVe siècle mais auxquels on peut faire prendre place dans tous les styles d’architecture.
Les écoinçons des voûtes sont azurés, suivant l’usage, avec un semé d’étoiles d’or. Au centre de chaque triangle on a dessiné un médaillon circulaire encadrant dans la première travée le monogramme du Christ, X P; dans la seconde, le chiffre de la Vierge, M A.
On a réservé, autour du tombeau, une décoration spéciale beaucoup pins moderne de style que celle de l’ensemble du monument. C’est un hommage rendu à la vérité historique.
Du reste, nous n’avons rien à dire de particulier sur cette décoration.
L’intrados de l’arc triomphal est orné de rinceaux fort jolis. La voussure, à l’extérieur, a été également coloriée.
La nef est tout-à-fait incolore.
Voyons les quelques taches que nous avons remarquées dans cet immense tableau. On a négligé de faire suivre les contours des plis simulés au galon de la draperie verte c’est un désaccord assez choquant. Le potencé rouge et bleu de la bande supérieure tranche bien vivement avec le ton calme et effacé de la draperie nous aurions préféré un ton moins cru, moins heurté.
Nous ferons le même reproche au damier de l’arc-doubleau.
On peut adresser aussi une légère critique aux peintures des chapiteaux elles effacent trop la sculpture. Les ornements employés sur les tailloirs n’ont pas assez d’importance décorative pour le rôle joué par ces membres d’architecture dans les constructions de l’époque de transition. Le brillant des nervures et du fût des colonnettes tes écrase et les diminue.
De même les dents de scie faisant généralement bordure à toutes les nervures, an lieu de leur donner le relief, la valeur qui leur appartient, effacent les saillies mieux aurait valu une ligne ferme au contour et bien rechampie. Les rinceaux des fenêtres sont un peu grands peut-être reproche à faire généralement à tous tes ornements. On les dirait originairement composés pour une place moins rapprochée du spectateur ou pour un monument d’une autre dimension.
Cette question d’échelle est le point le plus délicat de toute construction ou décoration. Que viennent faire là aussi les dessins étrusques, rouge sur fond noir, placés sous la base de ces mêmes fenêtres? C’est un hors-d’oeuvre tout-à-fait en désaccord avec l’ensemble de l’ornementation et dont l’effet est loin d’être heureux.
Nous aurions bien quelques questions à poser relativement au choix des figures, à leur corrélation mais ceci regarde le programme tracé à l’artiste et non son exécution d’ailleurs, toutes ces questions iconographiques sont grosses de règles liturgiques dont les développements n’entrent pas dans le cadre de ce travail.
Nous critiquerons encore les chiffres jetés au milieu de la voûte. Pourquoi ces deux emblèmes du Christ et de la Vierge?
Ils ne sont ni de l’époque, ni du style de la décoration, ni d’un style concordant avec eux. Si l’on a voulu faire du symbolisme, c’est du symbolisme à faux.
Comme ceux des fenêtres, les rinceaux de l’arc triomphal sont trop grands pour le point rapproche qu’ils occupent. Enfin la décoration de la voussure extérieure est trop dure, trop fortement colorée. Il aurait fallu faire servir l’arc triomphal de transition entre la nef incolore et la partie, si richement teintée, qui attire l’oeil au fond du sanctuaire.
Nous ne savons. Monsieur le Directeur, si nous avons réussi à vous donner une idée de cette composition digne a tous égards de la visite des amateurs du beau. Dans tous tes cas, vous avez pu le voir, les légères critiques auxquelles nous nous sommes franchement livrés, chemin faisant, confirment notre jugement, et ce travail fait le plus grand honneur à M. le comte de Galembert.

III.
Dès notre entrée dans l’église d’Auvillars, notre attention fut entièrement captivée par les peintures qui devaient faire l’objet spécial de notre étude mais, notre examen terminé, il nous resta encore quelques instants pour étudier les autres parties de l’édifice, et chercher, suivant la coutume des archéologues passionnés, jusque dans les moindres recoins quelque souvenir du passé historique de cette localité si importante au moyen-âge. Nous avons pu constater combien M. le curé sait apprécier le monument dont il est en possession ce qu’on ne voit pas partout.
Dans la sacristie, nous avons trouve une liste des curés et vicaires à partir du commencement du XV° siècle. Il serait à souhaiter de voir chaque prêtre faire dans sa paroisse, comme M. le curé d’Auvillars.
L’église est fort bien tenue. On n’y voit point traîner ces mille ustensiles qui déparent continuellement telle église de grande ville que nous pourrions nommer.
M. le curé d’Auvillars fait marcher de front les études liturgiques et tes études historiques. Si son autel de la chapelle du Rosaire est anti-liturgique et critiquable de tout point, ce à quoi il n’a pas encore pu remédier sans doute, le maître autel est orné suivant toutes les règles. Les chandeliers placés sur les gradins sont de hauteur graduée bientôt, nous l’espérons, les laides souches en fer-blanc qu’ils portent seront remplacées par des cierges de cire à fleurs multicolores la lustrine rouge dont ils sont enveloppés doit être un simple préservatif contre la poussière, nous aimons à le croire, et elle disparait dès que l’autel est disposé pour une cérémonie quelconque.
Les deux petits candélabres en bois tourné posés sur les crédences de l’autel méritent d’être conservés, malgré leur simplicité. La dinanderie, plus ou moins argentée, fabriquée de nos jours ne les vaut certainement pas.
Certaines gens ont manifesté à M. le curé d’Auvillars leur étonnement de ce qu’il a conservé un autel du dernier siècle au milieu d’un choeur d’un gothique si bien caractérisé.
Nous, nous lui adresserons des félicitations pour ce fait. Cet autel s’harmonise parfaitement avec son entourage, beaucoup mieux, peut-être, que ne ferait un autel du XIIe siècle si nous pouvions nous familiariser avec ses formes, et si l’on trouvait un ouvrier capable d’en faire un sans mélange de styles hétérogènes. Dans tous les cas, cet autel est une date historique bonne à conserver.

Les deux petits autels de l’arc triomphal sont aussi parfaitement à leur place nous avons vu avec intérêt tours parements peints. M. le curé fera bien de leur donner tous ses soins.
Les chandeliers des céroféraires, restés dans le sanctuaire, portaient des cierges de cire nous aimons à croire que ce n’est pas à une circonstance fortuite que nous avons dû de voir ce retour vers le vrai.
Le lutrin nous a paru du XVII° siècle. Il est curieux, et tout homme de goût le préférera, malgré sa simplicité, à ces édifices mal conçus en fonte ou en dinanderie, qui se rencontrent trop souvent, et ont occasionné la ruine, la destruction d’objets semblables à celui sur lequel notre attention s’est fixée à Auvillars.
Nous nous permettrons de recommander à M. le curé d’Auvillars la conservation du tableau appendu au mur du sud, dans la nef. Comme tous ceux où se trouve représentée la Vierge au Rosaire ce tableau est d’une bonne exécution, et il tire un grand intérêt du blason de confrérie placé au bas. It occupait, sans doute, le centre du retable de la chapelle, a la clef de voûte de laquelle on retrouve un blason semblable. Nul obstacle, selon nous, à ce qu’il reprenne son ancienne place.

Base mérimée.
Manoir de La Bruyère.
Le pressoir du manoir est un bâtiment de la fin du 15e siècle, dont les deux premières travées est sont élevées sur une cave correspondant sans doute à l’ancien manoir. Il a été converti à la fin du 16e siècle en bâtiment agricole à usage de cave, pressoir et étable. Il abrite le mécanisme de pressoir en rez-de-chaussée, installé à la fin du 18e siècle, surmonté à l’étage de la remise à pommes. »

AUVILLARS. – Motte bien conservée avec fossés profonds autrefois alimentés par un ruisseau voisin, tout près et à l’Est de l’église(3). M. Morin a signalé des souterrains au lieu-dit « Le Vieux Castel» (4). Au cadastre on trouve « Les Câteaux (E, 50-64) ; un autre point de la commune porte le nom de « Lieu-Catelin ».
(3) Caumont, Stat. mon., IV, p. 193. – Doranlo, Camps, p. 802. _ Cadastre D, n° 4-6.
(4) Bull. S. Il. N., XXXIV, p. 368 sq.

Bulletin de la Société des antiquaires de Normandie
-Extraits.
Le 3 juin 1440, Olivier Martin, écuyer. capitaine du château d’Auvillers, donnait quittance devant Guillaume Couillart, tabellion à Bonnebos, de 12 livres tournois qu’il avait reçues pour la prise de Jean de la Mare, et pour la tête de Pierret Letoux, qu’il qualifie de traîtres, aussi bien que de larrons.

Mémoires de la Société des antiquaires de Normandie.
Extraits:
Le premier est Robert de Tournebu signalé comme patron de la paroisse d’Auvillers. On sait que ce personnage n’acquit le domaine d’Auvillers, tout-à-fait étranger jusque là aux propriétés de sa famille, que par son mariage avec Jeanne fille et héritière de Guillaume seigneur d’Auvillers et de St.-Aubin-de-Sellon qu’il figure dans des actes portant tes dates de 1303, 1304, 1307 et 1319 qu’aucun de ses héritiers immédiats ne porta le même nom de baptême que lui

Archives du Calvados – Monographie d’auvillars.
Extraits:

C’était une chastellerie très ancienne, dont les seigneurs portaient le titre de Baron et quelquefois celui de Marquis.
Leurs armes étaient « d’or au sautoir accompagné de quatre aigles de geules »…..
Le plus ancien seigneur dont fit mention le Chartier d’Auvillars est un sieur Robert d’auvillers, qui vivait vers l’an 1200. Son fief dépendait du Comté de Meulan.
Les Chartes de l’Eglise Cathédrale de Lisieux parlent de Mgr Guillaume d’Auvillers, Seigneur de Saint Martin de Salon (Sallen?) de Barneville en Auge, il vivait en 1303. Sa fille Jeanne épouse Robert de Tournebu, Baron de la Motte, Cesny en Cinglais, Grimbosq, Thury etc.
Lorsque pendant la guerre de Cent ans, les Anglais furent maître de notre pays, le château et ses dépendances furent donnés à un Chevalier anglais, André HOUGARD.
En 1450, les Tournebu rentrèrent dans leurs biens.
Vers 1485, Jean de Harcourt, fils de Philippe de Harcourt, baron de Bonnestable, tué à Azincourt, en 1425; hérita de la Chastellerie d’Auvillars qui resta dans cette famille jusqu’en 1550 (*)
(*) Pour renseignements plus complets sur les anciens seigneurs d’Auvillers consulter l’histoire de la maison d’Harcourt, par Gilles André Delaroque.

Les d’Harcourt furent remplacés par les SALCEDE, d’origine espagnole.
Les SALCEDE sont souvent représentés comme tyrans, odieux par leurs excès même contre les moeurs….. un SALCEDE fut écartelé à Paris en 1582/8 pour conspiration contre l’état.
En 1650 Pierre DAUVET de TRIGNY devient seigneur d’Auvillars par son mariage avec Louise Marie de MIOU; Dame d’Auvillars.
Les DAUVET étaient d’une très ancienne et trés illustre famille de Picardie.
En 1700 (date approximative) M. de TRIGNY dota les églises d’Auvillars et de Repentigny (*)
et légua aux pauvres d’Auvillers un herbage à Rumesnil, dit herbage des Mesnils.
(*) Les Seigneurs d’Auvillars étaient patrons des églises de d’Auvillars et de Repentigny et nommaient au Bénéfice.
En 1750 M. Louis Nicolas DAUVET, chevalier, marquis de Dauvet Mainville, seigneur châtelain d’Auvillars était Capitaine lieutenant des gendarmes d’Orléans, Brigadier des armées de roi, maréchal de Camp, Lieutenant général des armées Commandeur de l’Ordre de Saint-Louis etc.
Son 2ème fils, le vicomte Gabriel Nicolas de Dauvet se signala, sans doute par ses idées et ses agissements contre révolutionnaires, car il fut en 1792, condamné à la déportation. Les biens furent confisqués.
En Juin 1793 séquestre fut mis sur les propriétés des Dauvet. Le 18 août, le Procureur de la commune se fit remettre les clefs du château…….
Les fiefs d’Heudreville, Boulon, l’Esnauderie dépendaient également de la seigneurie. Cette terre des Esnauderie avait été possédée, vers l’an 1500, par Pierre Lemonnier, écrivain distingué, recteur de l’Université de Caen…… De la seigneurie d’Auvillars dépendait un fief important assis à Hottot avec extension sur Beuvron et les environs. Il était qualifié Quart de fief de Haubert avec juridiction en Basse-Justice et autres droits seigneuriaux…….

La Chapelle Saint-Jean.
Il ne reste plus qu’une des trois chapelles qui existaient anciennement à Auvillars. Elle est située….à peu de distance du Lieu-dit: Le Friche Delaplace

Camps, enceintes, mottes et fortifications antiques du Calvados, par M. le Dr Doranlo – Grappa.
AUVILLARS (I. N. S. E. E. n° 033)
Clx: 435,00 x 1168,60
La motte de l’ancien château posséde un diamétre d’environ 40m, elle est entourée de fossés autrefois en eau. L’entrée était à l’Est, ad l’on voyait encore au siécle dernier les restes d’un
pont qui avait plusieurs arches.
Ce tertre supportait encore des bâtiments en 1843, détruit depuis (1)
En 1088 ou 1089, GUillaume d’Auvillars est témoin de la charte de fondation du prieuré de la Trinité de Beaumont (2).
Sources:
(1) DALIPHARD M., Les fortifications de terre au XI é et XII è Siècles dans le Pays d’Auge et l’apparition des moated-sites, 105è congrès nationnal des sociètés savantes Caen, 1980, Archéologie, p. 188.
(2) DEVILLE E. Cartulaire de l’église de la Sainte Trrinité de Beaumont-le-Roger – Paris , 1912, in 4°, p. 12
CAUMONT A. de, Statistique Monumentale t. 1V, 1859, p. 189.
DORANLO R., Essai d’Inventaire … Biil.Soc.Hist. de Lisieux n° 26, 1924-25, p.193

Minutes et répertoires du notaire Jean MARCHANT, 24 octobre 1568 – 9 août 1590 (étude XC)
29 mai 1587 – Procuration par Henriette du Breil, veuve de Pierre de Salcedde, sieur d’Auviller, pour le bail des revenus du château et des terres d’Auviller.

Diane de Beauveau, dame de la châtellerie d’Auvillers épousa Anthoine de Nion, chevalier, seigneur d’Equevilliers, d’où Louis de Nion, chevalier, marié à Jacqueline de Gruel de la Frette d’où Louise Marie de Nion, mariée à Pierre Dauvet de Trigny le 10 février 1649, dame d’Auvillers.

1278 – Le fief de Chaude Robe, qui est fief de cuirasse et tenu de deux seigneurs par moitié, l’un est le roy ou bien du seigneur de Borbebos, l’autre est Henry d’Auvillers, chevalier.

Auvillars : cette terre appartint à Nicolas de Salcède, écartelé en Place de Grève pour conspiration contre Henry III
On trouve une gravure représentant son exécution à Paris en 1582, dans les Guerres de Nassau.
Comment les Salcede succédèrent-ils aux d’Harcourt ?
Narration d’un fait divers concernant Robert de Tournebu en 1342
Note du l’appointement d’AUVILLARS (Echiquier de Normandie)
Note et généalogie des DAUVET, y sont cités : Isabelle de Brulart de Sillery; les d’Auxy, Breze, Montmorency, Simon, Béthune, Nonnant, Chabannes. Description des armes.

Histoire de Lisieux : ville, diocèse et arrondissement. Tome 2 – par M. Louis Du Bois.

XIII. ROBERT III. Il est fait mention de lui dans des lettres du 23 auguste 1366 par lesquelles le chevalier Girard de Tournebu, seigneur d’Auvillars, et Jeanne de Brucourt, sa femme, confirment la donation de la terre de Ruménil, faite au couvent par Robert de Brucourt, évêque d’Évreux.

ESNAUDERIE (Pierre Le Monnier de). Ce gentilhomme, né à Auvillars, mourut à Caen vers 1520. En 1515, il écrivit le Matrologe de l’Université dont il fut deux fois recteur. On lui doit les ouvrages suivants :
1° Traité latin sur les Droits et les Privilèges des Docteurs ;
2° un autre, en latin aussi, sur la Vie Contemplative ;
3° un livre en français à la louange du mariage et des femmes vertueuses ;
4° une exhortation à la vie active, dans laquelle il fait l’éloge de l’union conjugale’; 5° un opuscule sur l’Université de Caen.

Numéro Bibliothèque de l’École des Chartes
Note sur Pierre de l’Enauderie né à Auvillars et mort à Caen en 1519.
Pierre de Lesnauderie (1). Originaire de la paroisse Saint-Germain d’Auvillars, au pays d’Auge, Pierre Le Monnier, fils d’un gentilhomme qui s’intitulait de V Esnauderie, du nom d’un lieu qu’il possédait dans la dite paroisse, ne retint pour lui que ce dernier nom (P.-D. Huet, Les origines de la ville de Caen, 2e édit. Rouen, Maury, 1706, in-8°, p. 413.). Il vint faire ses études à Caen, où il devait être reçu maître ès arts, notaire juré et, grâce à la beauté de son écriture, greffier de la Cour des privilèges (La Croix du Maine et Du Verdier, Bibliothèque françoise, édit. Rigoley de Juvigny, t. II, p. 292, et t. III, p. 268 Huet, p. 414 A. de Bourmont, p. 298.). En 1492, il joue le rôle de Pates-Ouaintes dans la farce de ce nom représentée à Caen, le mardi gras, farce qui lui est attribuée (Publiée par Th. Bonnin. Evreux, 1843, in-8°. Cf. Éd. Frère, Manuel du bibliographe normand, t. I, p. 127, et Brunet, Manuel du libraire, t. I, col. 1104.). Bachelier en droit (1499) (L. Delisle, Catalogue des livres imprimés ou publiés à Caen, t. II (1904), p. cxiv.), puis licencié ès lois et procureur de l’Université, le 20 novembre 1502, il est chargé de faire entrer et remettre au recteur des volumes légués à l’Université et, le 23 mars 1504 (n. st.), il communique à l’Université le testament de feu Pierre Basan (Délibérations, I, fol. 208 v° et 214 v° cité d’après Émile Picot, dont le dossier Lesnauderie (Bibl. nat., ms. fr. 23241 des nouv. acq.) nous a fourni quelques indications.). Il fut recteur de l’Université de Caen à deux reprises, du 1 er octobre 1505 au 23 mars 1506, et du 1er octobre 1520 au 22 mars 1521 (Eugène Châtel, Liste des recteurs de l’Université de Caen. Caen, 1882, in-8° (tirage à part du tome XI du Bull, de la Soc. des Antiquaires de Normandie), p. 13, n° 132 p. 16, n » 162.). Il devint docteur et régent ès deux facultés de droit civil et droit canonique, et rendit de grands services à l’Université de Caen, dont il rédigea le Matrologe (1515) (L’original est le ms. 68 de la collection Mancel, à Caen. Une copie s’en trouve à la bibliothèque de Rouen (ms. 1303), une autre aux archives du Calvados. Cf. Catalogue des manuscrits de Rouen, par H. Omont, t. I, p. 322-323 Catalogue de la collection Mancel, par R.-N. Sauvage, p. 166 A. de Bourmont, op. cit., p. 301 et suiv.) il lui donna ses livres, de l’argent et une maison(A. de Bourmont, p. 298 Huet, p. 414.). Nous retraçons sa biographie d’après la notice que lui consacre le comte Amédée de Bourmont dans La fondation de l’Université de Caen et son organisation au XVe siècle (Bulletin de la Société des Antiquaires de Normandie, année 1882-1883, t. XII, p. 297-301).

Extrait de Randonnées et patrimoine en Pays d’Auge, tome 3 canton de Cambremer, par Jacques Lalubie, éditions Charles Corlet 1987.

Dans la vallée au contraire, au-delà du chevet de l’église, se trouve un second type de motte, bien postérieur, rectangulaire et peu élevée, entourée de douves inondables, adaptée aux lieux de plaine.
Elle n’est guère visible désormais et se devine, derrière le cimetière, couverte d’un beau gazon vert, au-delà de la ferme voisine, un second grand arbre étant planté juste en son centre. Au milieu du 19e siècle on y voyait encore une aile de bâtiment avec porte cochère accessible depuis l’orient par un pont à plusieurs arches, une tour, un colombier et les ruines d’un manoir central.
ll s’agit là d’ouvrages tardifs, à usage privé, défense contre le petit banditisme local tandis que les vrais châteaux-forts sont désormais initiatives stratégiques et propriété exclusive des ducs ou des rois.  »

Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien Diocèse de Lisieux

249. – Le 22 févr. 1694, vu l’attestation du sr de Laporte, pbrë, curé d’Auvillers, et du sr Gauquelin, pbrë, curé de Gerrots, dispense de bans pour le mariage de Jean Hubert et de Jacqueline Julienne.

213. – Le 8 févr. 1695, vu l’attestation du sr de Laporte, pbrë, curé d’Auvillers, et du sr Ameline, vicaire de Bonnebosq, dispense de bans pour le mariage de Guillaume Deshoulles et de Marguerite Daumont.

291 bis. – Le 31 mars 1695, la nomination à la chapelle St-Jean- Baptiste, sise en l’enclos du manoir du Campbénard, en la parr. d’Auvillers, appartenant au seigr du lieu, « dame Jeanne-Marie Formage vve en premières noces de Me Jean-Baptiste Bazin, conser. et procureur du roy au présidial de Caen, fondateur et dotateur de lad. chapelle, à présent épouze de Mesre Nicolas de Ste Marie, chevr, seigr d’Aigneaux, et séparée d’avec luy quant aux biens, » nomme aud. bénéfice, vacant par la mort de Me Jean-Baptiste Letanneur, pbrë, dernier titulaire, la personne de Me Jean-Baptiste-Jacques Bazin, clerc tonsuré du diocèse de Bayeux.
Le 3 mars 1695, led. sr Bazin, représenté par Me Nicolas de Laporte, pbrë, curé d’Auvillers et doyen rural de Beuvron, requiert du seigr évêque la collation de lad. chapelle St-Jean-Baptiste. Mais cette collation est refusée parla raison que le sr Bazin n’est que tonsuré et que cette chapelle est de celles qui demandent à être desservies par un prêtre.
Le 31 mars 1695, lad. dame présentatrice nomme aud. bénéfice la personne de Me Jean Pellehaste, pbrë, natif du diocèse de Coutances, demeurant à St-Lo, parr. N.-D.
Le 10 avril 1695, le seig’ évêque donne aud. sr Pellehaste la collation de cette chapelle.
Le 28 avril 1695, le sr Pellehaste, représenté par Me Jacques Bédavoine, pbrë du séminaire de Lx, prend possession de la chapelle du manoir du Campbénard.

113. – Le 28 févr. 1696, vu l’attestation du sr Rohays, pbrê, vicaire d’Auvillers, dispense de bans pour le mariage de Madeleine Barbier.

113. – Le 28 févr. 1696, vu l’attestation du sr Rohays, pbrê, vicaire d’Auvillers, dispense de bans pour le mariage de Madeleine Barbier.

57. – Le 11 juin 1697, au sr de la Porte, curé d’Auvillers, doyen rural de Beuvron : Vu l’attestation du sr du Houlley, curé du Torquesne, et du sr Bienvenu, curé de la Roque, dispense de bans pour le mariage entre Mesre Charles de Nocey, chever, fils de Mesre Gaspard de Nocey, chever, seigr et patron du Torquesne, lieutenant de nos sgrs les Maréchaux de France, et de feue noble dame Françoise de la Reue, demeurant en lad. parr, du Torquesne, d’une part, et damlle Madeleine Labbey, fille de feu Mre Pierre Labbey, vivant chever, seigr d’Ecajeul, et de noble dame Madeleine Crestey, demeurant à la Roque.

201. – Le 25 nov. 1699, vu l’attestation des srs de Laporte et Ledanois, curés d’Auvillers, et du sr Mollien, vicaire de Manneville-la-Pipard, dispense de bans pour le mariage entre Jacques Nicolas et Catherine Lecauf.

817. – Le 17 juillet 1703, vu l’attestation du sr Delaporte, curé d’Auvillers, et du sr Auger, vicaire de Léaupartie, dispense de bans pour le mariage entre Jean Delamorinière, maçon, et Françoise Lespiney.

7. – Le 21 oct. 1703, la nomination à la cure de St-Germain d’Auvillers, 1re portion, appartenant au seig r du lieu, Mesre Jacques Dauvet, chever, seigr châtelain et marquis d’Auvillers, sgr de Repentigny et autres lieux, nomme à cette cure, vacante par le décès de Me Roger Ledanois, pbrë, dernier titulaire, la personne de Me Nicolas de Laporte, pbrë, curé de la 2e portion d’Auvillers et doyen rural du lieu. « Fait en l’hostellerie où pend pour enseigne la Couronne, faubourg de la Chaussée, parr. St-Germain de Lx. »
Le 24 sept. 1703, led. seigr évoque donne aud. sr de Laporte la collation dud, bénéfice et lui enjoint, comme à tous les nouveaux titulaires, de passer six semaines au séminaire avant d’entrer en fonctions, afin de se former à la discipline ecclésiastique et de s’exercer aux fonctions pastorales.
Le 21 oct. 1703, le sr de Laporte prend possession de la 1er portion de la cure d’Auvillers, en présence de Mesre Anne Dauvet, chevr, seigr de Bouffay ; Me Charles Gouche, pbfë, curé de Hotot ; et M Philippe Noncher, pbfë, vicaire d’Auvillers.

427. – Le 2 janvier 1705, Léonor de Matignon, évêque et comte de Lx vu la requête a lui présentée, le 15 nov. dernier, par Me Nicolas de la Porte, pbrë, curé de la 2e portion du bénéfice-cure d’Auvillers et aussi pourvu de la 1re portion, tendant à la réunion des deux portions en un seul et même titre de bénéfice ; vu l’enquête de commodo et incommoda sur lad. réunion ; vu l’acte par lequel Mesre Jacques Dauvet, chever, seigr marquis d’Auvillers, patron des deux portions, consent à leur réunion à charge pour le titulaire d’avoir deux vicaires et de payer trente sols par jour pour les pauvres, tout le temps que les deux vicaires manqueront ; vu l’acte par lequel les paroissiens réunis en état de commun donnent pareil consentement ; led. seigr évêque supprime le titre de la 2e portion de cette cure et le réunit à la 1re portion à perpétuité, à condition pour le titulaire d’avoir deux vicaires; et, s’il est plus de quinze jours sans les avoir, de payer trente sols par jour autant de temps qu’ils manqueront, à raison de 15 sols par vicaire.

688. – Le 24 nov. 1705, vu l’attestation du sr Savourey, vicaire d’Auvillers, dispense de bans pour le mariage entre Pierre Letanneur et Marguerite Bottey.

364. – Le 4 sept. 1707, vu l’attestation du sr Pétou, vicaire d’Auvillers, dispense de bans pour le mariage entre Robert Poëtre et Anne Basire.

Curés de la 1re portion. – R. Ledanois – R. de la Porte.
Curé de la 2° portion. – N. de la Porte – Réunion des deux portions et N. de la Porte seul curé.
Vicaires. – Rohays – P. Noncher – J. Andrieu, VII. 630. – Savourey.
Patron des deux portions. Le Seigneur du lieu – J. Danvet.
Seigneur. – A. Danvet de Bouffey.
Chapelle Saint-Jean-Baptiste [au manoir du Campbénard). – Chapelains. – J.-B. Letanneur – J. Pellchasle, II. 291 [bis), – Patron. Le Seigneur du lieu. – J.-M. Formage, Vve J.-B.Bazin.

309. – Le 28 février 1715, Marin Legrip, demeurant à Rumesnil, Me Jean Legrip, tabellion en la vicomté d’Auge, demeurant à Auvillers, constituent 150 livres de rente en faveur de Me François Legrip, acolyte, fils dud. sr Jean et petit-fils dud. sr Marin, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.

Curés. – N. de la Porte, XII. 478. – J.-J.- Lechevalier.
Vicaires.- J. Pétout- J. Bloche – P. Collet – Jolly – Hain – Duval.
Prêtres delà paroisse. – J. Pétout – F. Legrip
Clercs. – F. Legrip – J. Hain – N.Julienne.
Patron. – Le seigneur du lieu. – J. Dauvet.
Notable. – J. Legrip,

320. — Le Ier mais 1715, honnête homme Jacques Hain, Sr. des Fosses, demeurant à Auvillers, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me. Jacques Hain, acolyte de lad. parr, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Fait en présence de Me. Jean Petout, pbrë,

1004. — Le 20 nov. 1725, vu l’attestation du Sr. Duval, vicaire d Auvillers dispense de bans pour le mariage entre Jacques Nicolas et Anne Le Gouez.

884. – Le 12 avril 1730, Me Jacques Duval, pbfë, vicaire d’Auvillers, Me ès-arts en l’Université de Caen, fait signifier ses noms et grades aux religx de Beaumont, et le lendemain à ceux de Ste-Barbe-en-Auge.

1382. — Le 27 févr. 1733, la nomination à la chapelle «domestique» de Campbénard, sise en la parr. d’Auvillars et dont la dotation est de 60 livres de revenu, appartenant au seig. du lieu, Me Jean-Baptiste-Jacques Bazin, Esc., seig. de Campbénard et de Champversent, cons. du roy, maître ordinaire en sa Cour des Comptes, Aides et Finances de Normandie,demeurant à Rouen, «derrière les murs de St-Ouen», nomme à lad. chapelle, vacante par la mort de Me. Jean
Pelhâte, dernier titulaire, pbrë habitué en la parr, de St-Lo, diocèse de Coutances, la personne de Me. François Leturc, pbrë, chanoine prébende du Faulq en la cathédrale de Lx, et curé des paroisses de Rots et Norrey, en l’exemption de Mg. l’archevêque de Cambray, en sa qualité d’abbé de St-Ouen de Rouen, lesd. cures situées dans le diocèse de Bayeux.
Le 24 avril 1733, le seig. évèque donne aud. Sr.Turc la collation dud. bénéfice.
Le 21 oct. 1733, led. Sr. Leturc, représenté par Me. Ollivier Dufer, pbrë, curé du Fournet, prend possession de la chapelle St-Jean-Baptiste dans le manoir de Campbénard.

1400. — Le 3 oct. 1733, dispense de bans pour le mariage entre Jean-Charles-Guillaume de Picquot, Esc., seig. et patron de Magny-la-Campagne, fils de feu Jacques-Charles de Picquot, Esc, seig. dud. lieu, capitaine au régiment de Vivarais, et de noble dame Marie-Marguerite de Bourgais de lad. parr, de Magny, d’une part, et damll. Marie-Françoise-Charlotte de Vauborel, fille de feu Mre. Anne-Charles de Vauborel, Esc., seig. d’Auvillers, et de noble dame Charlotte-Ravenne Patry, de la parr, de Hotot.

114. – Le 6 sept. 1735, la nomination à la cure d’Auvillers et à la chapelle St-Jean en lad. parr., appartenant au seigr du lieu, Mre Gabriel Danvet, chev., marquis d’Auvillers, demeurant à Paris et présentement en son château de Bouffey, près Bernay, nomme auxd. bénéfices, vacants par la mort de Me Jean-Jacques Lechevalier, dernier titulaire, la personne de Me Jacques Hain, pbfë, vicaire duel, lieu d’Auvillers.
Celui-ci sera tenu d’avoir perpétuellement deux vicaires. Fait et passé au château de Bouffey, en présence de Me Nicolas Jouen, curé de Bouffey, et autres témoins.
Le 7 sept. 1735, le seig r évêque donne aud. sr Hain la collation de la cure d’Auvillers et de lad. chapelle St-Jean.
Le 4 oc. 1735, le sr Hain prend successivement possession de ces deux bénéfices avec toutes les cérémonies ordinaires, en présence de Mre Jean de Pierres, pbfë, curé de Bonnebosc ; Dom Michel Roussel, religieux de l’abbaye de N.-D. du Val-Richer ; François Thierry, sr des Cours, bourgeois de Caen, et Guillaume-François Thierry, sr de Fresnay el de Repentigny, et autres témoins.

261. — Le 21 août 1736, dispense de bans pour le mariage entre Me. Paul de Bernières, Esc, Sr. de la Cotterie, fils de feu Me. François de Bernières, Esc, Sr. de la Cotterie, etde noble dame Marie de Fessard, led. Sr. Paul originaire de Coupesarte et demeurant depuis douze ans en la pair. d’Ammeville, d’une part, et dmll. Madeleine Thierry, fille de Me. Jean-François Thierry, Sr. des Cours, bourgeois de Caen, et de feue Jeanne Violette, demeurant à Auvillers.

Curés. – J.-J. Le Chevallier – J. Hain.
Vicaires. – J. Duval – J. Hain – Delauney – D. Lamy – F. Picquot.
Prêtre de la paroisse. – N. Julienne.
Clerc. – J.Hémery.
Patron. – Le seigneur du lieu. – G. Dauvet.
Notables. – J.-F. Thierry – Jn. Colleville.
Chapelle St-Jean-Baptiste de Campbénard. – Chapelains. – J.Pelhaste – J. Leturc – C.-M.-E. Bazin de Campbénard – J.Hain – Patron. – Le seigneur du lieu. – Jq Bazin -J.-B. Bazin,
Ecole.

266. — Le 11 sept. 1736, dispense de bans pour le mariage entre Mesr. Guillaume-Archange-Charles de Vauborel, Esc, seig. d’Auvillers, fils de feu Anne-Charles de Vauborel, Esc, seig. d’Auvillers,et de noble dame Charlotte- Ravène Patry, de la paff. de Hotot, d’une part, et damll. Louise-Anne de St-Gilles, fille de Jean-Baptiste de St-Gilles, Esc, chevalier de l’Ordre militaire de St-Louis et pensionnaire du roy, et de feue noble Françoise du Bosc de Beaupré, de la parr. de Brocottes et demeurant à Lx, parr. St-Germain.

281. — Le 7 mais 1740, Me. François Le Turc, pbrë, licencié aux droits, ancien doyen et professeur honoraire en l’Université de Caen, curé des parr, de Rots et Norrey, diocèse de Bayeux, chanoine de l’Eglise de Lx et titulaire de la chapelle fondée dans le manoir seigneurial du Campbénard, parr. d’Auvillers, au diocèse de Lx, donne sa procuration pour remettre lad. chapelle entre les mains du Seig. évêque de Lx, afin que Mesr. Jean-Baptiste Bazin, chev, seig. de Campbénard, qui en est patron présentateur, puisse y nommer telle personne capable qu’il jugera bien, l’ait et passé à Rots en la maison presbytérale dud. sieur résignant.
Le 26 mars 1740, M. Sr. Bazin, Escr, seigr de Campbénard et de Campversan, cons. du roy, maître ordinaire en la cour des Comptes, Aides et Finances de Normandie, démentant à Rouen et se trouvant présentement à Paris, nomme à lad. chapelle de Campbénard la personne de Me. Charles-Marie-Eustache Bazin, Esc, clerc tonsuré du diocèse de Rouen.
Le 9 septembre 1740, le seig. évoque donne aud. Sr. Bazin la collation dud. bénéfice.
Le 11 octobre 1740, le Sr. Bazin prend possession de la chapelle St-Jean-Baptiste de Campbénard en la parr. d’Auvillers, en présence de M. Thomas-Barthélémy Le Coûteux, cons. au parlement do Normandie, demeurant à Rouen, et autres témoins.

224. — Le 31 mai 1742, vu l’attestation du Sr. Delaunay, vicaire d’Auvillers, dispense de bans pour le mariage de François Lechevallier.

452.— Le 28 oct. 1742, Jean Hémery, fils de Jean et de Françoise Dupont, de la parr. d’Auvillers, reçoit la tonsure et les ordres mineurs.

196. — Le 4 août 1744, Jacques Hémery, marchand, demeurant à Auvillers, constitue 150 livres de rente en faveur de son frère, Me. Jean Hémery, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.
Cette rente est garantie par Me. Jean Colleville, chirurgien, demeurant à Auvillers, et autres cautions. Fait et passé aud. lieu, en présence de Me. François Picquot et Denis Lamy, pbrës, vicaires d’Auvillers.

311. — Le 4 nov. 1748, la nomination à la chapelle St-Jean-Baptiste de Campbenard appartenant au seig. du lieu, Mes. Jean-Baptiste-Jacques Bazin, seig. de Campbenard, cons. du roy, maître ordinaire en sa cour des Comptes, Aides et Finances de Normandie, représenté par Henry Brodart, bourgeois de Paris, y demeurant, parr. St-Médérie et rue Ste Avoye, nomme à Lad. chapelle, vacante par la mort de Mesr. Charles-Marie-Eustache Bazin de Campbenard, chevalier de Malte, acolyte du diocèse do Rouen et dernier titulaire d’icelle, la personne de Me. Jacques Hain, pbrë, curé d’Auvillers et doyen de Beuvron. Fait et
passé à Paris.
Le 18 nov. 1748, le seig. évèque donnes aud. Sr. Hain la collation du dud. bénéfice.
Le 25 nov. 1748, le Sr. Hain prend possession de la chapelle de Campbenard, sise en la parr. d’Auvillers.

274. – Le 8 juin 1750, vu l’attestation du sr Loquet, vicaire d’Auvillers, dispense de bans pour le mariage entre François Lelièvre, fils de Jean et de Louise Legrip, de la parr. d’Auvillers, d’une part, et Marie-Jeanne Varin, fille de feu François, de la parr. de Valsemey.

205. – Le 20 août 1751, Nicolas Bottey, marchand, demeurant à Auvillars (2), constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Jean Bottey, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.
(2) C’est, je crois, la première fois que cette paroisse porte dans nos Registres le nom d’Auvillars. Auparavant on écrivait toujours Auvillers.

89. – Le 24 avril 1755, vu l’attestation du sr Bottey, vicaire d’Auvillers, et du sr Manteville, curé de Bonnebosc, dispense de bans pour le mariage entre Jean-François Martin, contrôleur des actes à Bonnebosc, fils de Jean-François et de feue Françoise Buhot, de la parr. d’Auvillers, d’une part, et Marie-Jeanne Varin, fille de feu François, et vve de François Lelièvre, tabellion, de la parr. d’Auvillers et demeurant depuis temps de droit à Bonnebosc.

237. – Le 27 févr. 1760, la nomination à la cure de St-Germain d’Auvillers et à la chapelle de St-Jean qui en dépend et qui est située dans les limites de lad. parr., appartenant au seigr du lieu, Mesre Gabriel Dauvet, seigr, patron et marquis d’Auvillers, brigadier des armées du roy, demeurant à Paris, rue Neuve-St-François, parr. St-Gervais, nomme par procureur à lad. cure et à lad. chapelle, vacantes par la mort de Me Jacques Hain, pbrë, dernier titulaire, la personne de Me Jean Bottey, pbrë, vicaire dud. lieu. Led. sr cure sera obligé d’avoir deux vicaires qu’il payera à ses frais, et si, par négligence, il venait à n’en avoir qu’un, il payera de vingt à trente sols par jour aux pauvres de la paroisse. Il devra en outre affermer, après les affiches dûment apposées, « l’herbage aumosnée » pour les pauvres de la paroisse et en distribuer les deniers, chaque semaine, à ceux qui en auront le plus besoin.
Le 12 mars 1760, Mr Mery, vie. g1, donne aud. sr Bottey la collation desd. bénéfices.
Le 14 mars 1760, le sr Bottey prend possession d’abord de la cure d’Auvillers et ensuite delà chapelle St-Jean avec toutes les cérémonies ordinaires accomplies successivement dans l’église paroissiale et dans lad. chapelle, en présence de Me Jacques Lecoq, curé de la Rocque-Baignard et doyen de Beuvron ; Me Jacques Le Comte, curé de Repentigny; Me Jean-Baptiste Farcy, pbrê, vicaire de Beaufou ; Me Gilles- Jacques-Philippe Hamelin des Essards, pbre, vicaire d’Auvillers, et autres témoins.

71. – Le 2 mars 1767, vu l’attestation du sr Saffrey, vicaire d’Auvillers, et du sr Inger, vicaire de Bonnebosc, dispense de bans pour le mariage de Jacques Ouetel et d’Elisabeth Colleville.

208. – Le 16 oct. 1769, dispense de bans pour le mariage entre Me Jean-Jacques Lelièvre, avocat, fils de Jean et de Louise-Marie Legrip, originaire d’Auvillers et demeurant depuis temps de droit en celle de Pont-1’Evêque, d’une part, et dlle Hélène Mariolle, fille de Guillaume-Jacques-Pierre, de la parr. de Bonnebosc.

245. – Le 13 févr. 1770, dispense de bans pour le mariage entre Mesr. Guillaume-Charles-Gabriel-Archange de Vauborel, chevr, seigr d’Auvillers, veuf de feue noble dame Françoise de la Cour-Grainville, fils de feu Mesre Aimé-Charles de Vauborel et de feue noble clame Charlotte Ravenne Pasté (?), d’une part, et noble dame Anne-Louise Le Pelley de Baugy, Vve de Mesre Joseph Labbey, Escr, seigr d’Heroussard, fille de feu Mesre Nicolas-Marc-Antoine Le Pelley, chev r , seigr de Clermont et autres lieux, et de dame Anne Autoyère, de la parr, de St-Jouin (et originaire de Clermont).

Curés. – Jq Hain – J.Bottey.
Vicaires. – Loquet – Jn Bottey – J.-L. de Bonenfant – G.-J.-P. Hamelin des
Essarts – J.-C.- de Saffrey.
Clerc. – Jn Bottey.
Patron. – Le seigneur du lieu. – G. Dauvet.
Notables. – J.-F. Martin – J.-F. Martin, fils – F. Varin.
Chapelle Saint-Jean-Baptiste de Campbénard. – Chapelains. –
J. HAIN – J. Bottey – A. Hare – Patron. – Le seigneur du lieu.-J.B.L. Bazin de Sainte-
Honorine – Prétentions du seigr d’Auvillers.

267. — Le 14 janvier 1774, dispense de bans pour le mariage entre Mesr. Jean-Pierre-Philippe de Morceng, capitaine au régiment d’infanterie de Sarelouis, actuellement en semestre chez son père à Fatouville fils de Mesr. Jean-Claude de Morceng, seigneur de Trousseauville, et de dame Marguerite le Grix, d’une part, et noble dll. Marie- Magdeleine-Françoise de Bernière de la Cotterie, fille de feu Mesr. Paul de Bernière de là Cotterie et de dame Jeanne-Magdeleine Thierry, de la parr. d’Auvillers.

127. – Le 17 janv. 1780, la nomination à la chapelle St-Jean, fondée dans l’enceinte du manoir seigneurial de Campbénard, parr, de Bonnebosc (1), appartenant au seigr du lieu, Mesre Jean-Baptiste-Louis Bazin de Ste Honorine, chevr, seigr de Campbénard, Fresneuse, Champs Verson et autres lieux, ancien garde des sceaux près le parlement de Normandie, demeurant en sa terre de Fresneuse et se trouvant présentement à Paris à l’hôtel de Navarre, rue des Boucheries, parr. St-Roch, nomme à lad. chapelle, vacante par la démission de Me Augustin Alexis Taillet, pbre du diocèse de Rouen, en date du 10 courant, la personne de M6 Gabriel Toussaint Cochard, clerc du diocèse de Chartres.
Le 25 mars 1780, le seigr évêque donne aud. sr Cochard la collation dud. bénéfice.
Le 18 juillet 1780, le sr Cochard étant mort sans avoir pris possession de lad. chapelle, led. seigr y nomme la personne de Me Jacques-Pierre Vesque, pbrë, vicaire de St-Germain d’Auvillars. Donné au château de Campbénard.

Le 1er août 1780, le seigr évêque donne aud. sr Vesque la collation dud. bénéfice.
Le 22 août 1780, le sr Vesque prend possession de la chapelle du château de Campbénard, sur « le territoire de la parr. d’Auvillers ou de celle de Bonnebosc,» en présence de cinq témoins demeurant tous en lad. parr. de Bonnebosc.
(1) D’autres actes indiquent cette chapelle comme se trouvant sur le territoire d’Auvillers.

383. — Le 2 août 1782, Nicolas-Simon Bottey, marchand laboureur, demeurant en la parr. d’Auvillers, constitue 150 livres de rente en faveur de son cousin, le Sr. François Pouchin, acolyte de la parr. de Bonnebosq, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est hypothéquée sur une pièce de terre, nommée les Champs-Blanchard, sise ii Auvillers. Fait et passé à Bonnebosq, en l’étude de Me. Jean-Baptiste Pouchin, notaire.

24. — le 2 mars 1783, Jacques-Charles Mariolle, marchand, demeurant à Beaufour, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, le Sr. Jacques-Charles Mariolle (I), acolyte, de la parr. du Fournet, afin qu’il puisse parvenir aux ondres sacrés. Cette rente est hypothéquée sur deux pièces de terre en herbe, nommées les Châteaux et le Sainfoin, sises en la parr. d’Auvillars, près le chemin tendant au Lieux-aux-Danois à la Croix-Rouge. Fait et passé à Bonnebosq, on l’étude de Me. Jean-François Martin, notaire royal.

132. — Le ler sept. 1783, la nomination à la cure de St.Germain d’Auvillers appartenant au seigr. du lieu, Mesr Gabriel-Nicolas, vicomte Dauvet, évêque, seigr. et patron d’Auvillers, Repentigny et autres lieux, capitaine au régiment du comissaire général, étant présentement à Valenciennes, fils de Mesir Louis-Nicolas Dauvet, seig. et patron du marquisat de Dauvet, Maineville, seig. d’Auvillers, Bailleul et autres lieux, lieutenant-général des armées du roy, grand’Croix de l’Ordre royal et militaire de St-Louis, nomme à lad. cure d’Auvillers, vacante par la mort de Me Jean-Baptiste Bottey, dernier titulaire, la personne de Me. Noel-Marin Morel, pbre du diocèse de Rouen, vicaire du bourg de Dauvet-.Maineville audi. diocèse. Fait et passé à Valenciennes le 8 sept. 1783 Me de la Beaume Vic. du seig. évêque, donne aud. Sr. Morel collation dud. bénéfice.
Le lendemain, le Sr Morel prend possession de la cure d’Auvillers, en présence de Mr. François De Langue, pbre du diocèse de Bayeux, desservant lad. parr., et plusieurs autres témoins.

34. – Le 2 mars 1785, Jacques-Charles Mariolle, marchand, demeurant à Beaufour, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, le sr Jacques-Charles Mariolle (1), acolyte, de la par?, du Fournet, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est hypothéquée sur deux pièces de terre en herbe, nommées les Châteaux et le Sainfoin, sises en la parr. d’Auvillars, près le chemin tendant du Lieu-aux-Danois à la Croix-Rouge. Fait et passé à Bonnebosq, en l’étude de Me Jean-François Martin, notaire royal.
(1) Mr Mariolle, vicaire de Cheffreville en 1791, prêta serment d’abord avec restrictions ; puis se voyant révoqué, il supprima ses restrictions. Après le Concordat, il fut nommé, en 1803, curé de Dozulé. Cette paroisse n’avait pas alors l’importance qu’elle possède aujourd’hui.
Il y mourut en 1832, à l’âge de 73 ans. Voici la note que nous trouvons à son sujet dans les archives de l’évêché de Bayeux : « Bon pour les mœurs ; médiocre pour la science. » (Archives du Calvados. – Archives de l’évêché de Bx. – Ordre de Bx. 1833)

Curés. – J.-B. Bottey – N.-M. Morel.
Vicaires.- G.-J.-Ph. Hamelin des Essarts – Jq Vesque.
Prêtre desservant. – F. De Lavigne.
Clerc. – S.-A.-Jq Vallée
Patron. – Le seigneur du lieu. – G.-N. Dauvet.
Seigneurs. – P. de Bernière de la Cotterie – L.-N. Dauvet – G.-N. Dauvet
Chapelle St-Jean-Baptiste de Campbénard.- Chapelains.- A. Hare ou Taillet – Jq-P. Vesque – Patron. – Le seigneur du lieu. – J.-B. Bazin de Ste-Honorine,

145. — Le 26 mars 1787, Jean-Baptiste Vallée, marchand, demeurant à Auvillars, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Mr Simon-Auguste-Jacques Vallée , acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est hypothéquée sur deux pièces de terre, nommées l’une le Val-Héron et l’autre l’Héritage-Sèche, toutes deux se tenant et situées à Bonnebosq. Fait et passé au manoir d’Heudreville en lad. parr. d’Auvillars. led. acolyte, né à Bonnebosq, résidait ordinairement à Auvillars, chez son père. ( Y. t03.)

282. — Le 2 août 1782, Nicolas-Simon Bottey, marchand laboureur, demeurant en la parr. d’Auvillers, constitue 150 livres de rente en faveur de son cousin, le Sr. François Pouchin, acolyte de la parr. de Bonnebosq, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est hypothéquée sur une pièce de terre, nommée les Champs-Blanchard sise à Auvillers. Fait et passé à Bonnebosq, en l’étude de Mr. Jean-Baptiste Pouchin, notaire. M. Pouchin resta dans le pays pendant la Terreur et y rendit de grands services. Il fut nommé en 1803 curé de Rumesnil. Sur la fin de ses jours il donna sa démission et se retira à Bonnebosq ou il mourut en 1811, à l’âge de 81 ans. — (Archive de l’évêché de Bx. — Ordo de Bx.)

103. — Le 7 avril 1787, (samedi saint), furent ordonnés sous-diacres: Simon-Auguste-Jacques Villée, acolyte de Bonnebosc.

– M. Varin était vicaire d’Auvillars en 1791. Il ne voulut prêter serment qu’avec restriction et fut destitue. Il émigra en 1793 et se retira à Portsmouth chez Jases Moore, rue du Port. Après la Révolution il revint à Pont-l’Evêque où il resta en qualité de prêtre habitué. Il y mourut en 1816. (Archives du Calvados. — Mrr Reux. — Ordo de Bx.)

Notice sur AUVILLARS et recueil des faits qui s’y sont passés à différentes époques. Copié sur le manuscrit autographe écrit par M.VALLEE, curé d’Auvillars daté du 20 octobre 1832 ; communiqué par M. de NEUVILLE à la Société Historique de Lisieux le 3 août 1869 ; on y trouver en autres des renseignements sur :
– les premiers seigneurs (armes)
– Formentin et La Roque
– l’Eglise
– Chapelles rurales
– Heudreville
– Lenauderie
– Boulon
– Le Campbenard
– Valdore
L’ensemble est constitué de 26 feuillets

Note sur le Tombeau de Pierre de Courcelles

Description de l’Eglise par Vasseur ; des cloches d’Auvillars

3 – Archives ShL.

– Carnets de Charles Vasseur.

Par. de Saint-Germain
patr. le seigneur.
Dioc. de Lisieux
doy. de Beuvron.
Gêner, de Rouen,
élect. et sergent de Pont-1’Évêque.

VASSEUR Charles (Carnets de) – voir Doyenné de BEUVRON.
AUVILLARS (20)

Archidiaconé d’Auge, doyenné de Beuvron
Sous l’invocation de St Germain
Description de l’Eglise, du Château, Chapelle Saint Jean,

Noms des curés : de Tournebu 1350
Nicolas de la Porte, (description de ses armes) 1695 –1718
Jean Jacques Le Chevalier (1718-1735)
Jacques Hain (1735-1760),
Jean Bottey (1760-1783);
Brotey 1774
Noël Marin Morel (1785-1787)

Jobert de Tournebu, fils puîné de Guy de Tournebu, devint seigneur d’Auvillars par son mariage avec Jeanne fille héritière de Guillaume seigneur d’Auvillars et de St Aubin de Scellon

TOURNEBU porte d’argent à la bande d’azur

Dossier concernant CAMBENARD.
Origine et situation y sont nommés ; Jean de Fervaques, Pierre de Fervaques, Marguerite de Bailleul veuve de Jean de Fervaques, Guillaume Lefevre de Cambenard (22 mai 1535)
Regnault des Heberts escuyer (26 juin 1612)

Chapelle de Saint Jean Baptiste sise en l’enclos du Manoir de Cambenard :
Refus de collation fait à Me Jean Baptiste Bazin motif : n’est pas tonsuré (1695)
Présentation de Jean Pellehestre, (ou Pellehaste) prêtre (1695)
Présentation de François Le Turc (1733)
Présentation de Charles Marie Eustache Bazin (1740)
Pièce de procédure concernant Jean Baptiste Jacques Bazin, escuyer (1759)
Présentation de Adrien Hare (1760)
Pièce de procédure concernant Jean Baptiste Louis Bazin de Ste Honorine (1767)
Présentation de Gabriel Toussaint Cochard (1780)
Présentation de Jacques Pierre Vêque 1780

Dossier concernant BOULLON
Hébert seigneur de Boullon, 1668, description de ses armes
Jehan de Hébert, escuyer sieur de Boullon, garde des sceaux de la vicomté d’Auge 1584
Pièce de procédure concernant une saisie de meubles sur Dame Barbe Druel, veuve de Alexandre de Hesbert 1723
Procès de Henry de Hesbert contre le sieur Feral son fermier 1731

Dossier concernant VALDOR
Minutes des sentences rendues par le Vicomte d’Auge 1744 concernant Anthoine le GOUESLIER
1768 Messire François Jean Legoueslier, escuyer et sieur d’Argences et seigneur du Valdor

Notes sur Auvillars
Recherche de Montfaut : Jean Ryoult d’Auvillard noble
Jean le Monnier d’Auvillars c’est un des ancêtres de Pierre Le Monnier de Lenandrerie, savant écrivain mort à Caen en 1519

Aux seigneurs du nom d’Auvillars il faut ajouter Robertus Dauvillers mentionné dans les rôles de l’échiquier de Normandie en 1195
Robert de Tournebu marié à Jeanne d’Auvillers et premier seigneur d’Auvillers de la famille de Tournebu 1342
C’est sous Richard, son fils, que la forteresse d’Auvillers fut prise par les anglais en 1417 et le 25 septembre 1417 le roi Henri V en fait don au Comte de Salisberry.

815 . Echange de terres à Bonnebosc et Auvillars entre noble homme François Mallet, sieur de Drubec , Clarbec , Valsemey, Taillanville et Culley , et François Senoze ; 13 mai 1600 .

– Voir carnet « Analyses et Transcriptions » et « Transcriptions.Doc », aveux de fiefs.
– AUVILLARS
– Richard de TOURNEBU chevalier rend aveu du fief entier d’AUVILLARS de:
– Jean de SIILLY
– Le BAUDOIN de MONTFORT
– Loys RIOULT
– Messire FRABIN de CASTILLON

Jehan des LOGES dit LA MERE pour une franche vavasserie à LOUVAIGNIER(?) le dit fief d’AUVILLARS s’étend à SAINT-AUBIN-DE-SCELLON de:
– Girot de BAILLEUL
– Ridel de GAILLON, escuyer
– Jehan de BARVILLE
– Guérin de la HERAPPE, escuyer
– Guillaume de MARSAINVILLE, escuyer
– Guy d’ABBEVILLE, chevalier

– 17 février 1404/1405
Jehan d’ASNNIERES escuyer rend aveu 1/4 du fief de LANNOY

– 16 juin 1452
Alix de TOURNEBU rend aveu du fief entier d’AUVILLARS de
– Michel de SILLY, chevalier
– Benoît de LANNOY, escuyer
– Jehan RIOULT escuyer

– 20 juillet 1453
– Jehan de MAILLOC chevalier seigneur de MAILLOC rend aveu du 1/4 du fief de LANNOY sis à AUVILLARS

-13 avril 1464
– Guillemette de TOURNEBU rend aveu du fief entier d’AUVILLARS

– 6 janvier 1484/1485
Guillemette de TOURNEBU rend aveu du fief entier d’AUVILLARS dont sont tenus :
– Guillaume de LANNOY, escuyer
– Estienne du FOSSEY, escuyer
– Jehan de HARECOURT escuyer et seigneur de BONNETABLE (Jean de Harcourt Auvillers)

3 – Autres archives :

En 1364, Robert de Brucourt, évêque d’Evreux, donna à l’abbaye du Val-Richer la terre de Rumesnil et cette donation fut ratifiée par Jean de Brucourt, frère aîné dudit évêque, ainsi que par Jeanne de Brucourt, femme de Gérard de Tournebu, seigneur d’Auvillars (G. Dupont, Histoire de l’abbaye du Val-Richer, p. 128, et Ch. Fierville, Histoire de la Maison de Tournebu dans MSAN, XXVI, p. 211).
= Henri de FRONDEVILLE, Le Compte de Gautier du Bois, vicomte d’Auge pour la Saint-Michel 1312 in Mélanges publiés par la Société de l’Histoire de Normandie, 15e série, p. 35.

1412, 30 décembre
Information de Benoît Le Coutelier, vicomte d’Auge, sur la valeur des fiefs de Formentin et de Cambernart (Cambénard) à Auvillars appartenant à Jean de Mailloc, écuyer, fils mineur et principal héritier de feu Jean de Mailloc et d’Isabelle d’Asnières.
= Arch. nat. Dom Lenoir, 6, p. 115.
+ IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle, XVIII, fasc. 3-4, 1969, p. 39

1779. mars. Archives SHL.
1F655 : 11 mars 1779 : Acte notarié, Vauborel seigneur d’Auvillars achète une maison à Poussy. (vendeur, de Bernières, écuyer).

ARCHIVES ShL – NEDELEC COMMUNES
Com.3. 4. 1 Auvillars Notes historiques
Com.3. 4. 2 Auvillars Manoir du Lieu-Rousse
Com.3. 4. 3 Auvillars Famille de Hesbert
Com.3. 4. 4 Auvillars Les propriétaires du Coudray à Prêtreville
Com.3. 4. 5 Auvillars Vie quotidienne
Com.3. 4. 6 Auvillars Généralités
Com.3. 4. 7 Auvillars Motte féodale
Com.3. 4. 8 Auvillars Manoir de la Bruyère
Com.3. 4. 9 Auvillars Eglise
Com.3. 4. 10 Auvillars Manoir du Boissimon

Auvillars
site de la motte château disparu
La Bruyère,15ème (IMH) occupation médiévale
St-Jean vieille chapelle

BERNAY 27

NOTES sur BERNAY – 27

Bernay, Bernaicus, Bernacense, Bernayense, N.-D. de la Couture, abbaye de Bénédictins, en 1008, par Judith de Bretagne, femme de Richard TV, duc de Normandie, Mauristes en 1628, d’où dépendaient 22 prieurés, diocèse de Lisieux, auj. Evreux, ch.-l. arrond., Eure : sur la Charentonne et le Cosnier.
BN, ms. lat, 126S0, 1 ; nouv. acq. lat. 2373. — Invent arch. départ. Eure, H 102-179, 1709-11, p. 23-35, 316. — Actes du parlement de Paris, 423 A, 3S54. — BEAUNTER-BESSE, VIL 196.
— John BLLSON, La date et la construction de l’église abbatiale de Bernay, dans BuZZ. monum., LXXV (1911), 403-22, pi. — R. BORDEAUX, dans BuZZ. monum. (1S61), C, VII, 699, 703. —
BOUET, L’abbaye de Bernay, dans BuZZ. monum., XXXI (1S65), 95-100. — Catalogue mss. bibl. France, II, 355. — Catalogue de la bibliothèque de la ville de Bernay : Bernay, 1S77, in-S°. — Catalogue des rôles, I, 262, 293, 366, 370. — CHARPILLON, II, 293-337.
— CHEVALLER, Topo. — L. DELISLE, Rec. Henri II, 67. — DEVIAT, Inv-. se. Norm., 2754-5. — DENTELÉ, I, S6. — DOUET D’ARCQ, S151, S540. — FISQUET, 352. — FRÈRE, Bibl. norm., I, 452. — Gallia christ., XI, S31. — A. GARDES, Études historiques sur l’arrondissement de Bernay, le bon vieux temps ; Orbec, 1S77, in-S°, 57 p. — A. GOUJON, Histoire de Bernaj » et de son canton, touchant à l’histoire générale de la Normandie, etc. ; Évreux, 1S75, in-S », 420 p. 5 pi. — GOUGEON, Excursion faite par b société d’archéologie à Bernaj-, dans Bull, monum.,1SS1, 504-539.—
— ID., Notice archéologique sur les églises de Bernay et celle de Serquignj-, dans Ann. assoc. norm., L (1SS4), 306. — HOJDOEY, Hist, dioc. Séez, I, 455-60. — JOANNE (1S72) : Les bâtiments de l’ancienne abbaj-e (162S), d’un style noble, renferment aujourd’hui l’hôtel de ville, le tribunal, la sous-préfecture, les prisons, etc. L’ancien réfectoire, devenu la salle du tribunal civil, offre des voûtes gothiques. L’église abbatiale, transformée en halle, date en grande partie du commencement du xre s. — LECESTRE, en 176S, 10 Mauristes, 91S2. — Liste des travaux historiques et littéraires relatifs à l’arrondissement de Bernaj » parus depuis 1S63, dans _4nnu. assoc. norm., L (1SS4), 302. — LONGNON, II, table. — LUTTIX DE LAVAL, Bernay et son arrondissement, souvenirs et notices historiques et archéologiques ; Bernay, 1S90, in-Sc, vn2S6 p. — MABTLLON, Ann., IV, 304, 309, 310, 497; Y, 22-3. — MALBRANCHE, Notice sur l’hospice de Bernaj », dans Rec. Zrar. soc. agric. Eure (1S59-71), V, CI, 97 : Évreux, 1S61, in-S°. — ID., Note sur la bibliothèque de la ville de Bernaj », dans Congre-‘ arcZiéoZ., XXXVII (1S70-1), 254-62. — ID., Un procès de cha=se au xvme siècle. L’abbé de Bernaj- contre l’avocat Férat ; Bemay,

– Eye, Eyense, St-Pierre, prieuré des Bénédictins de Bernay en Normandie, sous Guillaume le Conquérant (1066-87), par Robert Mallet, indépendant en 1384, diocèse de Norwich, Sufîolk. DUGDALE, III, 401. — MONTROND, 228 (Eya). — WALCOTT, IL

Creting, S. Maria, celle des Bénédictins de Bernay en Normandie, supprimée en 1414 et donnée à Eton Collège, Sufïolk.
WALCOTT, IL
Creting, St-Olave, celle des Bénédictins de Grestain en Normandie, Sufïolk.
DUGDALE, VII, 1090. — WALCOTT, H.

Adigard des Gautries Jean, Lechanteur Fernand. Les noms des communes de Normandie – V
281. — Bernay (ch.-l. arr., E.), accrue de Bouffev et de Carentonne en 1792 :
Brenaico [1000 env.] ; Berniaous, [ace] Berniacum, [abl.]
Bernaico [1025 ?] ; Bernai [1032-1035], 1047 : A. d. G.,
NL Eure, dans Ann. de Norm., IV, 1954, p.. 50.
L’abondance des Bernay (Manche, Orne, Sarthe, Somme, Seine-etMarne, Ille-et-Vilaine, Charente-Marit., Cher, Nièvre, Rhône), des Berny (Seine, Somme, Aisne, Lot-et-Garonne) et la présence des Bernac (Charente, Lot-et-Garonne, Tarn, Hautes-Pyrénées) n’empêche pas ce toponyme d’avoir été négligé par les spécialistes. Il remonte sans doute à un n. h. gallo-romain Bernus (pour Brennus ?).

1 – Bibliographie :
2 – Archives SHL. (dont Carnet de Charles Vasseur)
3 – Références historiques.

1 – Bibliographie :

Jacques BAUDOUIN, La Sculpture flamboyante. Normandie – Ile-de-France, Nonette, CREER, 1992, 220×310, 354 p., ill.

BAUME Andrew J.L., L’organisation militaire des seigneuries du duc d’York, 1443-1449 dans Châteaux et châtelains en Normandie, Cahiers Léopold Delisle, XL, 1991 (1994), pp. 37-44
Lisieux, Orbec, Bernay, Fauguernon, Courtonne-la-Meurdrac.

BAZIN Raymond, Eloge du poète Alexandre de Bernay Discours prononcé aux fêtes de la Société « La Pomme », à Bernay, en juillet 1906.

Comte BECCI, « Excursion de la Société Historique et Archéologique (de l’Orne) dans le Lieuvin, le Roumois, la plaine du Neubourg et le pays de Caux », BSHAO, XLIV, 1925, pp. 34-168, ill.
Pont-Audemer, Décalogue, Corneville, Appeville-Annebaut, BEC-HELLOUIN, HARCOURT, Le CHAMP-de-BATAILLE, Le NEUBOURG, BERNAY, CAUDEBEC, JUMIEGES, SAINT-WANDRILLE, LILLEBONNE, QUILLEBEUF, LE MARAIS-VERNIER, SAINT-MARDS–sur-RISLE, HONFLEUR

BERANGER J., « Les bons des communes émis dans l’arrondissement de Bernay pendant la Révolution « , Bull. de Numismat. et t.à.p.: Paris, Serrure, s.d. 163 x 251, 10 p.

BERANGER J., Les Bons des communes émis dans l’arrondissement de Bernay. Deux jetons de la ville de Bernay, Brionne, Amelot, 1904, In-8, 16 p.
(B.M. Lisieux, F.N. Br. 2073. B.)

Michel BONHAUME, Philippe DUJARDIN, Alain JOUBERT, Rubans en chaîne. Rubanerie dans l’Eure: culture technique et industrie, Bourneville, Maison des Métiers, 1984, 210×285, n.p., ill.
Thiberville, Bernay, Drucourt.

BOTTIN Jacques, La production des toiles en Normandie: milieu du XVIe-milieu XVIIe siècles. Approches des voies de développement dans L’Homme et l’industrie en Normandie. Du Néolithique à nos jours. (23e Congrès des Sociétés historiques et archéologiques de Normandie, 1988), BSHAO, n° spécial, 1990, pp. 77-86
Bernay, Serquigny.

Cahier des Délibérations de l’Ordre du Tiers-Etat, arrêtés à l’Assemblée générale du Bailliage d’Evreux, le 23 Mars 1789, remis à M. BUCHER DES NOES,, Conseiller au Bailliage de Bernay, LE MARECHAL, Négociant à Rugles, Bailliage de Bretheuil; BEAUPEREY, Propriétaire à la Chapelle Montgenouil, près Gacé, Bailliage d’Orbec; BUZOT, Avocat à Evreux, Bailliage d’ Evreux; élus Députés, pour être portés aux Etats-Généraux prochains, s.l.s.d., In-8, 36 p.

Lyliane CARPENTIER, « La Sainte-Anne, à Bernay », Amis de Bernay, N° 33, Janvier 1993, pp. 40-54

Lyliane CARPENTIER, « L’Hôpital de Bernay », Amis de Bernay, N° 33, Janvier 1993, pp. 25-32

CAUMONT Arcisse de, « De Caen à Bernay. Par monts et par vaux », AAN, 30, 1864, pp. 111-165

CHALINE (Olivier),  » Le juge et le pain « , Ann. de Norm., 39 – 1989, N° 1, Mars – pp. 21-36
Pont-Audemer, p. 27; Bernay, p. 31

CINQUABRE Pierre.- Rosières et prix de vertu à Bernay-de-l’Eure et environs au XIXe siècle in Du berceau à la tombe : les rites de passage, Actes du XVIIIe Congrès des Sociétés historiques et archéologiques de Normandie, 1983 (1984), pp. 149-157

Confréries des captifs à Bernay et aux environs, Bernay, Vve A. Lefèvre, 1877, pet. in-8°, 22 p.

COUSIN Dom Patrice, L’Abbaye Notre-Dame de Bernay au XIe siècle dans La Normandie Bénédictine au temps de Guillaume le Conquérant (XIe siècle), Lille, 1967, pp. 141-152

COUTIL Léon.-  » Les retranchements de l’arrondissement de Bernay d’après les plans d’Ameline « , Rev. cath. de Norm., 38e année – p. 48

DELARUE Me, (don d’archives: Corbin, à Bernay et Thiberville; Chauvel, La Pommeraye; du Houlley et Mottey; Herier et Fauquet, N.D.-des-Vaux; Augustines, N.D. de Bernay; déport de Prêtreville, 1774; construction de la route de Livarot; comptes des charités de Saint-Jacques et d’Orbec, XVIIIe siècle; prébende de Roques et sa vente comme bien national, Bulletin SHL, N° 23, 1918, p. 25

DELISLE Léopold, Actes normands de la Chambre des Comptes sous Philippe de Valois (1328-1350), Rouen, A. Le Brument, 1871, In-8°, 442 p.

DUBUISSON-AUBENAY, Itinéraire de Normandie publié par le chanoine Porée, avec la collaboration de MM. Louis Régnier et Joseph Depoin, Rouen-Paris, Lestringant-Picard, 1911. In-8°, XXII-293 p. (Société de l’Histoire de Normandie),

Epître à un Théophilanthrope, Bernay, s.d., In-8, 7 p.
= BM. Alençon – Coll. de La Sicotière – 7460

FAUROUX Marie, Actes des Ducs de Normandie in MSAN., XXXVI, 1961
Détail des biens des abbayes dans le Pays d’Auge, l’Hiémois et le Lieuvin:
FAUROUX Marie, Actes des Ducs de Normandie in MSAN., XXXVI, 1961
Détail des biens des abbayes dans le Pays d’Auge, l’Hiémois et le Lieuvin:

FOURNIER Dominique : les références à la justice dans la toponymie et l’anthroponymie normandes ; BSHL n°61, décembre 2006. p 49.

FRONDEVILLE Henri de, Recherches sur la vicomté d’Orbec au XIVe siècle, Bernay, Claudin et Bull. Soc. Hist. d’Orbec, II, 1938, p. 144

GOSSE-KISCHINEWSKI Annick, « Lieux de sérénité », Vieilles Maisons Françaises, N° spécial Eure, 134, Octobre 1990, pp. 50-55, ill.
Fontaine-Guérard, Bonport, Bec-Hellouin, Bernay

HUILLE E., « Promenades des Amis de Bernay », Les Amis de Bernay, N° 29, Janvier 1991, pp. 7-16 et 25-28

Thierry LEPREVOST, L’Art roman en Normandie. Les Ducs de Pierre, s.l. (Condé-sur-Noireau, Corlet (1988), 160×240, 264 p., ill.
Ill. : Bernay, pp. 63, 73-75

Charles LEROY.- Les Manufactures de Bernay vers 1790, Rouen, Lainé, 1930, broch. 145 x 230
(Bib. mun. Argentan : 20905 – G. Norm. 00009/14)

LEROUX (Philippe),  » Les premiers suspects à Bernay sous la Révolution « , Les Amis de Bernay, 3, 1972, p. 9-13; 4, 1973, p. 18-22

La Libération à Bernay, Août 1944, dans Les Amis de Bernay, Juillet 1994, n° 36
Liliane Carpentier, « La guerre 39-45 à Bernay », pp. 3-18; Gisèle Tellier, « Les Allemands à Bernay », pp. 19-30; Jean Germain, « La Libération à Bernay », pp. 31-44, ill.

LINDET (Robert-Thomas), Lettre aux prêtres et fidèles du diocèse pour se conformer aux lois de l’Etat et prendre garde de causer, par des scrupules mal fondés et surtout par une résistance peu évangélique, des agitations et des troubles qui pourraient devenir nuisibles à la religion même, Evreux, Imp. de J.-J. Ancelle, 1791, In-8

LINDET (Robert-Thomas), Lettre pastorale de M. L’évêque de département de l’Eure aux fidèles de son diocèse, Evreux, J.J. Ancelle, 1791, In-8, 44 p.

LINDET (Robert-Thomas), Lettre pastorale de M. L’évêque de département de l’Eure aux fidèles de son diocèse (27 mars 1791) s.l., Imp. Nationale, 1791, In-8,

LINDET (Robert-Thomas), Mandement de M. l’évêque du département de l’Eure, pour faire chanter le TE DEUM en action de grâces de l’heureuse convalescence du Roi, Evreux, Imp. de J.-J. Ancelle, 1791, In-8, 4 p.

LINDET (Robert-Thomas), Mandement de M. l’évêque du département de l’Eure aux fidèles de son diocèse (pour annoncer le changement politique survenu en France), Evreux, Imp. de J.-J. Ancelle, 1791, In-8, 13 p.

Robert-Thomas Lindet, évêque du département de l’Eure, aux citoyens du même département, (Paris), Boulard, s.d.(1792)
In-8

Adresse du citoyen Robert Lindet… à ses concitoyens du département de la Vendée, d.l. De l’Imp. du Républicain (1793), In-8, 15 p.
(B.M. Pont-Audemer)

LINDET (Robert-Thomas), Exposition des motifs qui ont déterminé Robert Lindet à voter pour l’arrestation de 32 membres de la Convention nationale, Paris, R. Vatar, s.d. (1793),
In-8
(B.M. Pont-Audemer)

LINDET (Robert-Thomas), Robert-Thomas Lindet, représentant du peuple, contre tous les projets de banqueroute ouverte ou déguisée, Paris, Imp. des Frères amis, s.d. (1795),
In-8

Extrait du compte-rendu par Robert Lindet au peuple français le 2 brumaire an IV
(B.M. Pont-Audemer – Copie ms. In-8)

Convention nationale.- Discours prononcé par Robert Lindet… sur les dénonciations portées contre l’ancien Comité de Salut Public et le rapport de la Commission de 21. Imprimé par ordre de la Convention
(B.M. Pont-Audemer – Copie ms. pet. in-f°)

Robert Lindet, représentant du peuple à la Convention nationale, s.l.s.d., In-8, 30 p.
(B.M. Pont-Audemer)

BONNECHOSE (de), Les Raisons de ne pas élever une statue à Robert Lindet, député de l’Eure à la Convention Nationale, membre du Comité de Salut Public pendant la Terreur, Paris, Chamerot, 1900, 22 cm., 24 p.
(B.M. Lisieux – F.N. Br. 422. B.)

LEPREVOST Thierry, L’Art roman en Normandie. Les Ducs de Pierre, s.l. (Condé-sur-Noireau, Corlet (1988), 160×240, 264 p., ill. (Abbaye de Bernay)

Charles LEROY.-  » Lettres inédites de Thomas Lindet avec son frère Robert, pendant le Directoire (an VI -an XIV) « , Rev. cath. d’histoire… de Normandie, 1932, pp. 257-271

MALBRANCHE (F.), Bernay pendant l’insurrection de mars 1792, Bernay, 1873, In-8, 22 p.
(B.M. Pont-Audemer)

MANNEVILLE Philippe, « Bibliographie relative aux confréries de charité normande », Nouvelles de l’Eure, N° 69, 1978, pp. 39 ss.
– ill. « Registre de la Charité de la Couture de Bernay.
– Confréries de charité à Bernay un lundi de Pentecôte.

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NODIER Charles, TAYLOR J. et DE CAILLEUX Alph., Voyages pittoresques et romantiques dans l’Ancienne France par…. Paris, Firmin-Didot, 1820 ; rééd. 1825 ; rééd. Paris, Firmin-Didot et Cie, 1878 ; rééd. anastatique réduite Editions Culture et Civilisation, 1979, 3 tomes en 1 vol., 322 x 235, 131-190-XXXI et 141+3 p., pl. h.t. Bernay p. 7

NORTIER Michel, Contribution à l’étude de la population en Normandie au bas moyen âge (XIVe-XVIe siècles). Inventaire des rôles de fouage et d’aide. Sixième série: Rôles de fouage paroissiaux de 1518 à 1533 dans Répertoire périodique de documentation normande, N° 14; « , Cahiers Léopold Delisle, XXXIX, 1990, pp. 1-127

Marie-Odile PIQUET-MARCHAL.- « Les prêtres réfractaires exilés du district de Bernay (L.-N. Lemaitre, vicaire à L’Aigle) », Ann. de Norm., 41, N° 3-4, Octobre-décembre 1991, pp. 350-353

PERIN Patrick, LE MAHO Jacques, HALBOUT Patrick et al., De la Gaule à la Normandie – 2000 ans d’histoire – 30 ans d’archéologie, s.l.s.d. (Musées et Monuments de la Seine-Maritime, Lecerf, 1990), 17.6 x 24.5, 285 p.

POREE chanoine André, Le registre de la Charité des Cordeliers de Bernay, Rouen, Cagniard, 1887, In-8°, 23 p.
avec envoi

POREE abbé André, L’église abbatiale de Bernay, étude archéologique », CAF, 1908, II, pp. 688-614

1er Congrès des Charités Normandes – Giverville – Juillet-Septembre 1947 – Compte-rendu, Bernay, Méaulle, s.d., in-8°, 64 p.

Procès-verbal de l’assemblée électorale du département de l’Eure, séante à Bernay, conformément à la loi du 12 août dernier, Evreux, 1792, In-4, 64 p.
= BM. Pont-Audemer

Henri QUEVILLY, Une famille normande et ses domaines pendant l’occupation anglaise et les guerres de la Ligue (1417-1597), Bernay, Veuclin, 1879, In-8°, 13 p.

ROSTAND André, « L’œuvre architecturale des Bénédictins de la Congrégation de Saint-Maur en Normandie (1616-1789) », BSAN, XLVII, 1939 (1940), pp. 82-224, XVII pl. h.t., Notre-Dame de Bernay

RUPRICH-ROBERT (V.), L’architecture normande aux XI° et XII° siècles en Normandie et en Angleterre, Paris, Lib. des imprimeries réunies, 1884-1889. Réimpression par Gregg international publishers LTD, 1 Westmead Farnborough, Hants, G-B., 2 vol. in fol. 340 et 176 pl. 36 £
Bernay, Pont-Audemer,

SAINTE-MARIE-MEVIL, La Charité de la Couture de Bernay, 1855

SAUSSAYE Jean, « Pèlerinages en Normandie », Nouvelles de l’Eure, N° 73, 4e trimestre 1979, pp. 40-1
La Couture de Bernay, vierge à la quenouille provenant d’une église du Pays d’Auge, Saint Gilles.

TURPIN Henry.-  » Les rosières de Bernay (1885)  » Avenir de Bernay, 11 février 1920

VAULTIER Roger, Le folklore pendant la guerre de Cent Ans d’après les Lettres de Rémission du Trésor des Chartes. Préface d’Albert Mirot, Paris, Guénégaud, 1965, In-8°, 243 p. tab. n. p.

VEUCLIN V. E., « Le mobilier artistique des confréries de charités » 1e partie (fig. extraites en-tête des Statuts de Menneval, p.49,53-54; Charité de la Couture de Bernay, p.52)
VEUCLIN V. E., « Anciennes coutumes des charités de Normandie La Couture de Bernay (1552), Sainte-Croix de Bernay (1765-1766),
VEUCLIN V. E., Coutumes éteintes. La Sonnerie des agonisants dans la ville de Bernay, Bernay, 1888
VEUCLIN V.-E., « Un peintre ébroïcien (Jacques Pierre Lefebvre) », L’Antiquaire de Bernay, N° 1, 1er avril 1892, pp. 2-3
VEUCLIN V.-E.,  » Glanes musicales « , L’Antiquaire de Bernay, N° 3, 1er mai 1892, pp. 14-15
VEUCLIN V.-E.,  » L’Industrie des Toiles à Bernay (1610-1669) « , L’Antiquaire de Bernay, N° 5, 1er juin 1892, p. 22-23
VEUCLIN V.-E.,  » Curés de Sainte-Croix de Bernay « , L’Antiquaire de Bernay, N° 3, 1er mai 1892, p. 16 ; N° 4, 15 mai 1892, p. 19 ; N° 5, 1er juin 1892, p. 24 ; N° 7, 1er juillet 1892, p. 35 ; N° 8, 15 juillet 1892, p. 40 ; N° 10, 15 août 1892, p. 47 ; N° 13, 1er octobre 1892, p. 59-60 ; N° 14, 15 octobre 1892, p. 63 ; N° 15, 1er novembre 1892, p. 68 (Robert-Thomas Lindet) ;
VEUCLIN V.-E., « Artistes peintres de Bernay (DESCOURS) », L’Antiquaire de Bernay, N° 4, 15 mai 1892, p. 20
VEUCLIN V.-E.,  » Pétition à Messieurs les Membres de la Chambre des Députés – Au Congrès des Sociétés savantes et des Beaux-Arts – Confrérie des serruriers de Lisieux – id° de Bernay – Imprimeurs de Caen – Cordonniers de Bernay – Compagnons du Devoir ou Bondrilles (1778) – Histoire des anciennes foires et marchés – Nicolas-Gabriel CLERC , médecin en Russie – Ouvriers français en Russie – Eglise de la Chapelle-Gautier – Corporations artistiques de Normandie – J.-Ls. Coulombet né à Alençon « , L’Antiquaire de Bernay, N° 6, 15 juin 1892, pp. 25-32 ; N° 7, 1er juillet 1892, pp. 33-34
VEUCLIN V.-E.,  » L’Antiquaire de Bernay et la Chambre des Députés « , L’Antiquaire de Bernay, N° 10, 15 août 1892, pp. 45-46
VEUCLIN V.-E., « Comédiens nomades à Bernay (et Lisieux – 1819 à 1846) », L’Antiquaire de Bernay, N° 11, 1er septembre 1892, pp. 51-52
VEUCLIN V.-E.,  » Serment de sage-femme en 1739 (Marie-Charlotte Guéroult femme Lalande, de Sainte-Croix de Bernay) « , L’Antiquaire de Bernay, N° 14, 15 octobre 1892, p. 61
VEUCLIN V.-E.,  » Bernay aux Etats généraux tenus à sens en 1614 « , L’Antiquaire de Bernay, N° 15, 1er novembre 1892, p. 65
VEUCLIN V.-E.,  » Un maître de l’œuvre (Le 22 juillet 1621, Germain Vasse, maître charpentier à Bernay, fait alleu avec Nicolas Levelain, escuier, sr du Ronceray et du Homme ; il s’oblige de réédifier et réparer de son métier de charpentier le colombier du manoir du Hazeray, par ledit sr de nouveau acquis, et à ceste fin le descendre, démonter et rebâtir de la même façon qu’il était, moyennant la somme de cent livres ts) – (1621, Guillaume Lesellier de Rouen, facteur d’orgue étant de présent à Bernay) « , L’Antiquaire de Bernay, N° 17, 1er décembre 1892, p. 75
VEUCLIN V. E., « Les Beaux-Arts et les Charités (Bourg-Achard – Caudebec-les-Elbeuf,… Lisieux, Rocques) », L’Antiquaire de Bernay, N° 22, 15 février 1893, pp. 95
VEUCLIN V.-E., « Assemblées de commerce à Bernay (1759-1760, Toiliers, drapiers, marchands de frocs) », N° 20, 15 janvier 1893, pp. 87
VEUCLIN V.-E.,  » Le siège de Bernay en 1592 (cf. de Montpensier, de Longchamlp et de Fervaques) « , L’Antiquaire de Bernay, N° 27, 1er Mai 1893, pp. 114
VEUCLIN V.-E.,  » Les Enfants trouvés à Bernay « , L’Antiquaire de Bernay, N° 29, 1er Juin 1893, pp. 122
VEUCLIN V.-E.,  » Les Filles de la Charité à Bernay « , L’Antiquaire de Bernay, N° 29, 1er Juin 1893, pp. 124
VEUCLIN V.-E.,  » Maîtrise de Ste-Croix-de-Bernay « , L’Antiquaire de Bernay, N° 30, 15 Juin 1893, pp. 131
VEUCLIN V.-E.,  » Le Clergé de la Couture [de Bernay] en 1754 « , L’Antiquaire de Bernay, N° 33, 1er août 1893, pp. 137-138
VEUCLIN V.-E.,  » Corporations d’arts et métiers de Bernay « , L’Antiquaire de Bernay, N° 34, 15 août 1893, p. 142 ; N° 35, 1er septembre 1893, p. 146 ;
VEUCLIN V.-E.,  » L’Abbaye bénédictine de Bernay « , L’Antiquaire de Bernay, N° 35, 1er septembre 1893, p. 145
VEUCLIN V.-E.,  » Les Cordeliers de Bernay « , L’Antiquaire de Bernay, 15 Septembre 1893, p. 149-150

VEUCLIN V.-E.,  » L’ancien Hôtel-Dieu de Bernay (Couvent de la Grande-Rue) « , L’Antiquaire de Bernay, 1er octobre 1893, p. 153

VEUCLIN E., Les célébrités bernayennes, Gabriel Du Moulin et sa famille, 1890
Réponse d’un curé député à l’Assemblée nationale, à un curé de province, s.l.s.d. (1791), In-8, 24 p.
(cité par VEUCLIN V.-E., L’Antiquaire de Bernay, N° 1, 1er avril 1892, pp. 4

VINCENT Catherine, Les confréries médiévales dans le royaume de France – XIIIe – XVe siècle, Paris, Albin Michel, 1994, 14.5 x 22.5, 259 p.
Bayeux, Bernay, Caen, Pays de Caux, Dieppe, Evreux, Dalaise, Gisors, Gournay-en-Bray, Honfleur, diocèse de Lisieux p. 26, Louviers, Normandie, Rouen, Saint-Lô, Verneuil-sur-Avre

2 – Archives SHL.

Fonds Boudard :
2FK1- abbayes de Bernay. (3 cartons)
2FA214 : An XIII : lettre de Maridor de Bernay à Boudard.
2FB95 : 1792, Compte général rendu à Lisieux à l’inspecteur des Domaines nationaux du district de Bernay.
2FK01 : 1783-86 : abbaye de Bernay, dîmes.
2FK02 : Abbaye de Bernay documents financiers.
2FK03 : 1782 et 1801 : Abbaye de Bernay mémoires à consulter
2FH04 : 1790 : Abbaye de Bernay : affaire Malleville.
2FK05 : 1781 : Abbaye de Bernay : Baux.
2FK06 : 1782-86 :Abbaye de Bernay, forêts, nomination des gardes.
2FK07 : Abbaye de Bernay, documents postérieurs à 1789.
2FK08 : Abbaye de Bernay, 1801, exploitation des bois taillis par Nicolle et David.
2FK09 : Abbaye de Bernay, lettre.
2FK10 : Abbaye de Bernay, 1790, au sujet du bail et des revenus.
2FK11 : Abbaye de Bernay, 1781, mutations donnant lieu à la perception des treizièmes.
2FK12 : Abbaye de Bernay, procédures.

Dossiers « Lieux A à K »
2 bis – BERNAY : notes et documents historiques sur Bernay

FONDS Arthème Pannier :
NE 12.3 : 3e carton : Voyage en Chemin de fer de Caen à Rouen I – Bernay.

Fonds Michel COTTIN :
-11FA-17 – Me Mourardier, avoué à Bernay (1908-1913). Dossier très intéressant sur le commerce et la vie à Bernay au début du XXe siècle.
-11FA-33 : – 1727-1900 – Granchamp, Saint-Victor-de-Chrétienville – Fonds Beaudouin. Journaux de Bernay. Inventaire d’un charpentier.
-11FA34 – – An 9, 29 frimaire – Piencourt.
Vente de biens ayant appartenu à Louis Jacques Le Prévost de Corbon, situés à Piencourt, émigré. Bois taillis de 6 acres 1 vergée, borné d’un côté vers l’orient la pépinière et le labour adjugé 17.100 livres à François Erambert, négociant à Bernay. Un autre bois taillis de 4 acres 3 vergées 13 perches, estimé 2.700 livres adjugé au même, 20.000 livres

25F – Fonds Lemétayer- Desplanches :
1 C 2 -fascicule imprimé sur Bernay.
III B 1 – allusion à une rencontre chez Lemarchand – réception de poésies.
II B 3b : visite privée à Dupont de l’Eure.

Notes d’ Erudits « NE 30 – Veuclin »
5 fascicules :
– 2 dits Imprimés (coupures de Journaux).
– Fêtes de l’Agriculture.
– La bataille d’Evry.
– Bernay 1789-janvier 1790.

Fonds 1F :
1766. Archives SHL.1F852
: 1766 : poste aux lettres de Bernay

1791. Archives SHL. 1F884
: 1791 : Bernay : délibération du Conseil communal : somme 440 livres accordée à Legrand et Chevalier pour leurs indemnités.
1790 : procès-verbal de la fête civique.
1791.sans quantième du mois
Archives SHL. 1F675 :
1791 : Bernay : lettre à M. de Bucelles, capitaine d’infanterie.

Achat du 11-02-2003. Lot n° 31
44 / Bernay (Eure). Coupures de presse, photographies, dessin à la mine de plomb, gravures, tirés à part, notes manuscrites, correspondance concernant l’histoire de Bernay. « Notes et documents pour servir à l’histoire de l’abbaye de Bernay. Son histoire depuis son origine jusqu’à nos jours, recueillis par Etienne Deville, 1890, Manuscrit inachevé en vue de la réalisation d’un ouvrage sur l’abbaye. (rétrocédé Amis de Bernay).

45 / Évreux (Eure). Notes diverses. Manuscrit inachevé en vue de la réalisation d’un ouvrage sur Evreux. (rétrocédé Amis de Bernay).

Carnets de Charles Vasseur :
« Doyenné de Bernay »
8 – BERNAY –
Voir :
A. Leprevost – Dictionnaire des noms de lieu du Département de l’Eure
Bulletin Monumental 1856 p.77
Bulletin monumental 1863 p.847
Almanach de 1787 p.88 à 98
R. Bordeaux – Statistique routière
Odolan Desnos Tome II p.78.173.176.177.245
Lachesnaye Desbois Tome VI p.381 – Généalogie de Feydeau de Brou
Chevillard
d’Hozier 514.515.516.525
464 et suivantes
Bulletin monumental 1861 p.133 – 268 et suivantes
Notice sur Mezeray p.18
Mémoires des Antiquaires de Normandie Tome IV 357-369 et Tome XVII p.167Delisle – Echiquier p.74 n°295 –
Annuaire Normand 1866 p.101
Congrès archéologique 1848 p.83 et suivantes
Mémoires des Antiquaires de Normandie 1864 tome … p.520 – 538 ; Tome 23 p.29 n°188, p.62 n°334, p.110 n°675, p.118 n°717, p.127 n°765, p.136 n°795, p.138 n°803, p.173 n°983, p.177 n°1000, p.207 n°1164-1165, p.221 n°1198, p.213 n° 1200, p.249 n°1359
MSS 13905 p.38f°115
Pottier – Histoire de la Faïence de Rouen p.415
Bulletin Monumental 1854 p.422-423 – 1869 p.567
Archives Normandes I p.132 – 235
Hippeau – Gouvernement de Normandie Tome VI p.223
Forneville II 16-17-23-166-203-228-285
Société Historique 1872 p.13 n°5
Delisle – Catalogue des Actes de Philippe Auguste p.509
Rapport sur la bibliothèque de M. Malbranche – Congrès archéologique 1870 p.254
Viollet le Duc V-p.176
Catalogue du Musée de Rouen 1868 p.41 n°29 art 13 et p.69 n°9 in fine
Mémoires des Antiquaires de Normandie – Tome 26 p.31

Insinuations

Sur le territoire même de Bernay, dans les bois dépendant de la terre de Carentonne, à la pointe d’un angle saillant de la plaine, placé précisément en face du château de Menneval se trouve une enceinte circulaire de peu d’étendue, nommée dans le pays le Puits des Buttes, à cause du puits qui en occupe en effet le centre. Une seconde enceinte vient s’appuyer en arc de cercle sur la première, dont elle défendait probablement l’entrée. (Le Prevost I p.61)

L’étymologie du nom de Bernay indique que ce lieu était anciennement une communication entre le Lieuvin et le Pays d’Ouche. Au Xe siècle la plupart des lieux environnants jusqu’à Beaumont et Broglie en dépendaient. La duchesse Judith qui avait en ce domaine prévu sa dotation, y fonda vers l’an 1000 une abbaye des Bénédictins. Dès cette époque Bernay avait un marché et plusieurs foires annuelles. On trouve qu’au XIIe siècle il était fortifié ; ses étoffes sont mentionnées dès le XIIIe.
En 1231 St Louis y vint tenir ses assises de justice. En 1378 Pierre Dutertre secrétaire de Charles le Mauvais, l’occupait contre Duguesclin : l’armée française pénétra dans le bas fort attenant à l’abbaye et après 15 jours d’attaques, s’empara d’une très grosse tour où Dutertre s’était réfugié. En 1418 Bernay tomba au pouvoir des Anglais. En 1421, à la suite d’un combat livré dans le voisinage les Français prirent la ville ; elle fut reprise par les Anglais et recouvrée seulement en 1449. Emportée d’assaut par l’Amiral Coligny en 1563 elle fut entièrement pillée et brûlée avec l’abbaye et les églises excepté Notre Dame de la Couture. En 1589 des paysans soulevés par le parti du Duc de Mayenne y furent taillés en pièces par le duc de Montpensier ; tous les édifices de la ville furent ruinés et la forteresse rasée. On commença en 1628 à relever l’abbaye. Les bâtiments de cette dernière époque renferment aujourd’hui la Sous-Préfecture, la Mairie et les Tribunaux. La construction primitive de l’église abbatiale, monument curieux, quoique mutilé du style roman du XIe siècle, a été conservé et sert de halles aux grains et aux toiles.
L’église Ste Croix porte à l’intérieur des traces de style roman, mais la plus grande partie de l’édifice appartient au commencement du XVe siècle. On y remarque plusieurs beaux vitraux de ce siècle et du suivant, un grand et magnifique autel dont l’église du Bec avait été décorée en 1685, des statues et d’autres sculptures très précieuses en marbre venant de cette même abbaye, ainsi que des grandes pierres tumulaires placées sous le portail d’entrée.
L’église de la Couture, anciennement renommée par de nombreuses guérisons de malades particulièrement des possédés et aujourd’hui encore par de grands pèlerinages, est remarquable par les vastes proportions et l’ensemble élégant de son architecture, beau modèle du style gothique des XVe et XVIe siècles ; elle est ornée de vitraux intéressants et de jolies sculptures en albâtre. St Louis avait fondé en 1250 l’hospice et un couvent d’annonciades. Les constructions qu’on voit aujourd’hui de ces deux établissements n’ont guère plus d’un siècle d’existence ; le collège communal occupe ceux de l’ancien couvent. Il y avait en outre deux couvents d’hommes et un de femmes. On voit encore dans une des principales rues d’anciens porches en bois, restes curieux de l’architecture civile du moyen-âge.
Bernay était anciennement chef lieu d’élection et siège du baillage royal. (Gadebled)

« Bernay petite ville de France, dans la Haute Normandie, avec titre de comté, baillage et élection, sur la Carentonne. Renommée par une grande et riche abbaye de Bénédictins de la congrégation de St Maur. Comme ils sont curés primitifs de Bernay, c’est dans leur église, dédiée à Notre Dame, que se font toutes les cérémonies publiques et où le clergé de la ville s’assemble pour faire des processions générales.
Cette église est grande et belle et l’on y garde un ossement de St André, apôtre. La menuiserie des chaires du chœur est fort bien travaillée et la maison des religieux bâtie nouvellement et très solidement est d’une grande apparence.
Il y a dans Bernay des Cordeliers, des Religieuses de la congrégation de Notre Dame, une abbaye de Cordelières-Annonciades qui gouvernent l’Hôtel-Dieu et un collège où l’on enseigne les Humanités. Le monastère des Pénitents est dans le faubourg. On y trouve aussi un hôpital général bien bâti à neuf et sur la côte une chapelle de St Michel.
Le Corps de Ville est composé d’un Maire et de quatre Echevins. Il y a une maison de Ville »
(Thomas Corneille)
La description est complète ; il suffit d’y ajouter que Bernay était aussi le siège d’un grenier à sel.
Quoiqu’on n’y ait pas trouvé jusqu’à présent de ruines romaines, la ville de Bernay est ancienne Le premier acte où on la voit figurer est le Dotalitium de la Duchesse Judith. C’est un acte par lequel le Duc de Normandie Richard II assurait un douaire à sa femme, où figure entre autres terres la ville de Bernay. La princesse se hâta d’y fonder un monastère en l’an 1013, elle aumôna la Baronnie, qui était très grande et considérable, aux Bénédictins qui y furent installés.
Lors de la conquête de la Normandie, Bernay suivit le sort commun de la province. Plus tard, en 1417, elle tomba dans les mains des Anglais. Ils la gardèrent jusqu’en 1448. Cette année là le Comte de Dunois, secondé par les comtes de Clermont, de Nevers et plusieurs autres seigneurs, s’en rendirent maîtres ; c’était alors une place bien fortifiée par un capitaine nomme Jean Of.
(C’est dans la première moitié du XIe siècle avant l’établissement des Abbés à la tête du couvent de Bernay que Théodoric, qui n’en était que l’administrateur, concéda la moitié du Bourg de Bernay au père de Roger de Montgommery, d’où il passa dans la Maison des Comtes d’Alençon qui firent de cette terre un comté. Il s’en suivit une série de procès et de luttes qui furent terminées seulement en 1280 par des lettres de Philippe III, Roi de France)
La vicomté en fut concédée, je ne sais à quelle époque, à la Maison d’Alençon. Les dissensions qui eurent lieu entre le Roi et les comtes d’Alençon donnèrent lieu à plusieurs confiscations et restitutions dans lesquelles figura comme beaucoup d’autres, la vicomté de Bernay, et non pas le Fief de Bernay comme l’a écrit l’auteur du Guide de Paris à Caen.
Les guerres de Religion furent pour la ville de Bernay, comme pour la plupart des autres, une source de calamités. Les Calvinistes la brûlèrent en 1563.
Quelques années plus tard en 1586, les habitants de Bernay voyaient entrer dans leurs murs les colonnes débandées des Gautiers, qui venaient de se faire battre par le duc de Montpensier à Pierrefitte, et que suivait de près leur vainqueur.
Ce fut probablement la dernière fois que la ville entendit le cliquetis des armes et que ses habitants eurent dans les yeux le spectacle de la guerre. La ville avait cinq portes, celles d’Orbec, de Lisieux, de Rouen, de Paris et des champs. Actuellement il ne reste rien des anciennes fortifications. Bernay n’a que deux grandes paroisses, une située dans la ville, Ste Croix, l’autre au loin dans le faubourg Notre Dame de la Couture. Mais on y comptait en outre cinq ou six chapelles fondées en bénéfices outre les églises des communautés et l’abbaye, située tout au centre de la ville.

La Charité de Ste Croix de Bernay date du 10 octobre 1400.
Elle possède un registre de 1518. On y voit figurer :
Noble Homme Nicolas de Malleville, sieur des Campeaux et Damoiselle Madeleine Bottey, sa femme, en 1587.
1609 – Noble Homme François Liberge, sieur du Tilleul, damoiselle Marie de Belleau, sa femme.
1672 – Messire André de Mainteternes, sieur de Familly, escuyer, recepveur des tailles de Bernay, dame Marie du Fey.

La confrérie de la Couture ne date que de 1406.
Noblesse de Bernay
Les fiefs de l’Aumosne et de l’Espervier, dans la paroisse de Menneval appartenaient aux religieux de Bernay.
Brucourt, plein fief de haubert à Messire Deschesnets, Maistre des Comptes à Rouen, par acquets de Monsieur de Bertoncelles du 26 octobre 1733.
Le Bos le Comte, quart de fief relevant du Brucourt, à François Hubert des Cours en 1751.
MM. de Carrey, de St Gervais, escuyers, héritiers collatéraux de Messire François Carrey de Goville, seigneur de Malouy, possesseur du fief de Moulin-Noël en 1732 (A. Le Prevost)

Lettres patentes du Roi d’Angleterre nommant Ricardus Wurcestre, armiger de capitania ville ; regis. de Bernay 3 avril 1421 (Mémoires des Antiquaires de Normandie Tome XXIII p.173)

Aux Montres de la noblesse du baillage d’Evreux en 1469 se présenta :
Hugues Debets, gernetier du garnier à seel à Bernay
Nicolas Furet contre roulleur du grenier à selle à Bernay figure aussi sur les listes.

Monseigneur Jehan de Bouffé, chevalier, seigneur du lieu se présenta, pour lui et en l’acquit des religieux, abbé et couvent de Bernay, pour ung service de chevalier, et estait en abillement de homme d’armes monté de cinq chevaulx, accompaigné de deux archers en bon abillement et de deux paiges.

Janvier 1424 – Lettres de Henri VI, roi d’Angleterre, par lesquelles il confirme des statuts des chaussetiers de la ville de Bernay (Ordonnance des Rois de France Tome XIII p.74)

Factum pour Maistre Guillaume Antoine Langlois, prestre curé de la paroisse de Ste Croix, principale église de la ville de Bernay, adhérant aux conclusions prises par feu Maistre François Lochet Ducarpont, son prédécesseur,
Les sieurs prestres habituez en la même église,
Et Damoiselle Anne Lochet, dame Ducarpont, ayant repris l’instance au lieu et place dudit sieur François Lochet Ducarpont, son frère,
en présence de Messire Henry Ignace de Brancas, évêque et comte de Lisieux
contre les sieurs abbé, prieur et religieux bénédictins réformez de l’abbaye de Notre Dame de Bernay.
27 p. in f° imprimés à Paris
Procès pendant un Conseil, par suite d’un arrêt du Parlement de Rouen en faveur des Bénédictins du 21 février 1718.
Ils réclamaient le titre de curés primitifs, les oblations, droits, honneurs et préséance à Ste Croix
– 30 août 1509 Bertout, curé
– 6 février 1597 Jalbin, curé
– avant 1540 2 moines curés
– 4 février 1705 Milot curé.
Le sieur Le Prevost, prêtre de Ste Croix, clerc, sacristain et aujourd’hui professeur de rhétorique dans le collège de la même ville 1718. (Bibliothèque de Raymond Bordeaux)

Armoiries des Corps et Métiers de la ville de Bernay
Jacques Thuret du Hamar, colonel de la ville de Bernay – d’argent à 16 étoiles de gueules 4.4.4.4
Corps des Officiers de la Vicomté de Bernay – d’azur à 3 fleurs de lys d’or.
Madeleine d’Arzac, femme de Nicolas de Montfort, écuyer, vicomte de Bernay – d’azur semé d’étoiles d’argent.
Les Maires et Echevins de la ville de Bernay – d’azur au lion d’or armé et lampassé de gueules.
Bouchers – de gueules à une tête de bœuf affrontée d’or abaissée sous une hachette d’argent.
Boulangers – de sable à une pelle d’argent chargée de pains de gueules posée en pal.
Chandeliers – de gueules à une balance d’or accompagnée en pointe d’un paquet de chandelles d’argent.
Charpentiers et menuisiers – d’azur au rabot d’or en fasce.
Chirurgiens et perruquiers – d’azur à un rasoir d’argent emmanche d’or et un peigne d’or posé en pal.
Cordonniers – d’azur au tranchet d’argent emmanché d’or posé en pal
Drapiers – d’azur à la fasce d’or chargée d’un lambel a 3 pendants de gueules.
Hostelliers – d’azur à un St Joseph (?) d’argent. (ou d’azur à une sainte Vierge d’argent levant les yeux et les mains au ciel)
Marchands de frocs – d’azur à une Notre Dame d’or.
Merciers – d’azur au pal d’argent chargé d’une roue de gueules
Megissiers, chapelliers et corroyeurs – d’azur à une toison et un chapeau d’or posés en fasce l’un sur l’autre.
Savetiers – d’argent au tranchet d’azur.
Serruriers et arquebusiers – de sable à un canon d’arquebuse adextré d’une clé et sénestré d’un maillet le tout d’argent posé en pal, le manche du maillet d’or.
Tailleurs – de gueules à 2 ciseaux d’or ouverts en sautoir.
Tanneurs – de gueules à 2 couteaux à main d’argent, les manches d’or posés en pal.
Toiliers – d’azur à la demi-aune d’argent abaissée surmontée d’une navette d’or le tout en pal (d’azur à une navette d’or posée en fasce, soutenue d’une demi-aune d’argent marquée de sable, aussi posée en fasce)
Tisserands et Foulons de Bernay -d’azur à une navette d’or posée en bande
Tondeurs et cardeurs – de gueules à une force et une carde d’argent posées en pal l’une à dextre et l’autre à sénestre.

Petit fascicule intitulé « Bernay »

Religieuses hospitalières de Bernay 1752 – Société Historique de Lisieux 1874 p.13 n°22 ; p.14 n°23 – Extraits 128

Domus Dei de Bernayo cum capellis sequentibus
Capella S. Johannes et Capella Ste. Catherine : patron L’Evêque

Patrons de l’Hôtel Dieu : Les Magistrats de la Ville

Ce couvent de religieuses hospitalières dites Dames de St François fut fondé par St Louis en 1250.

Charité de Bernay – d’azur à une Ste Ursule d’Or (d’Hozier)

L’ancienne chapelle de St Symphorien à Ferrières fut réunie sous Louis XIV à l’hospital de Bernay.

L’Hospice Général date comme les autres du XVIIe siècle. Il fut fondé en 1697 par Anne d’Abzac, veuve de Marc Antoine Abzac Deshayes, seigneur de Ticheville.
Monsieur Malbranche en a écrit l’histoire d’une manière remarquable en 1861.

23. Bernay
Arrêt du conseil privé du 24 janvier 1698 et lettres patentes de mars suivant réunissant ladite léproserie à l’hospital de Bernay,
St Clair et St Thomas de la Canonée (?) à Boissy.
St Brice à Carsix ou Fontaine la Sorêt
St Michel d’Evreux, dite du Val Boutry à Notre Dame du Bois.
(Lechaudé d’Anisy – Léproseries- Antiquaires de Normandie Tome XVII p.167).

Les Cordeliers de Bernay – Exposition d’Evreux 1984 p.69

Notice sur l’ancien couvent des Pénitents de Bernay par F. Malbranche
Revue de Normandie :
juillet 1869 p.529-539
août 1869 p.593-611
septembre 1869 p.657-677
octobre 1869 p.744-762

Les Pénitents de Bernay furent fondés en 1490 et reçurent en 1650 la réforme du Tiers-Ordre.
Parmi les Capucins morts à Lisieux pendant la contagion et 1624 on trouve le Père Bonaventure de Bernay.
Charité des Cordeliers de Bernay – d’or au cœur enflammé de gueules percé en barre d’une flèche de sable ferrée et barbée d’argent (d’Hozier).
Les Annonciades de Bernay fondées par St Louis en 1250.
Religieuses de Bernay – Mémoires des Antiquaires de Normandie Tome XXVI p.505.
Religieuses de la congrégation de Notre Dame de Bernay – d’azur à une Notre Dame d’argent tenant un lys à droite, l’enfant Jésus à Gauche, les pieds sur un croissant le tout d’argent (d’Hozier)
Collège de Bernay – d’azur au nom de Jésus d’or (d’Hozier) – Mémoires des Antiquaires de Normandie -Tome XXVI p.338.
Bernay – Cormeilles par Réautey 1872 p.28.
Bernay – Mémoires des Antiquaires de Normandie Tome XXIX p.264 p.264 la note -303.
Abbaye de Bernay – Henri Menu 39° catalogue p.162 art.7143bis n°12.
A. Goujon – Histoire de Bernay et de son canton, touchant à l’histoire générale de la Normandie, précédée d’un abrégé géographique et topographique ; 1° de la Normandie, 2° du département de l’Eure, 3° de l’arrondissement de Bernay. In 8° 420 pages et 5 planches. Evreux Imprimerie Herissey (Polybiblion – partie technique mars 1876 p.106 art.1837)

Alex Gardin – L’ancienne élection de Bernay. In8° 32 pages Bernay – Veuchin 1875.

Alexandriade ou chanson de geste d’Alexandre le Grand, épopée romane du XIIe siècle de Lambert Le Court et Alex de Bernay, publiée pour la première fois en France avec introduction et glossaire par F. le Court de la Villethassetz et Eugène Talbot. Dinan 1986 de plus de 500 pages – Ce poème de chevalerie du moyen-âge se compose de plus de 12 000 vers
(Claudin – Archives du Bibliophile ; troisième série n°135 – mars 1876 p.181 art.13753)
et deuxième feuillet identique mais avec Claudin – Archives du Bibliophile n°136 août 1876 p.199 art 14 176.

Crosse découverte dans l’église abbatiale de Bernay (Bulletin Monumental 1860 p.794).

On écrit de Bernay (Eure) au Nouvelliste de Rouen :
« Les fouilles entreprises dans la halle au blé, ancienne église de l’abbaye, ont amené d’intéressantes découvertes, notamment celle de la sépulture d’un abbé de Bernay.
Le squelette de ce haut dignitaire était accompagné d’une superbe crosse abbatiale plaquée en or de la base au sommet et d’un travail encore plus précieux que la matière. Cette crosse paraît remonter au XIIe et XIVe siècle. L’enroulement est formé, suivant l’usage de cette époque, d’une sorte de serpent ou de dragon ; au centre de la volute se trouve un personnage en chape. Six médaillons, gravés avec la plus grande finesse dans le placage d’or, représentent St Benoît, St Pierre, St Thomas, St Jean l’Evangéliste et un abbé crossé et bénissant. Le bâton de cette crosse est couvert d’entrelacs et de cercles en filigrane d’or.
Il s’agit maintenant de savoir le nom de cet abbé de Bernay dont la sépulture doit être refermée avec respect. Quant à la crosse, comme elle a été trouvée sur un terrain appartenant à la ville de Bernay, elle va devenir une propriété municipale » (Normand du samedi 11 octobre 1858).

5 juin 1418 – De restitutione temporalium monasterio Beate Marie de Bernay, in sustentationem divini servieii.teste Rege apud abbatiam de Beque Helwin -Mémoires de la Ste des Antiquaires Tome 23 p.207)

Chartes de l’abbaye de Bernay

22bis – vers 1210 – Raoul de Montgommeri donne à Notre Dame de Bernai le moulin de « Rokemont » et stipule quelques réserves à son profit. Il est question dans cette charte des étoffes de Bernai et des deux foires de cette ville.

22 – vers 1210 – Carte de Raoul de Montgommeri a peu près du même contenu que la précédente. Dans le cours de l’acte, Raoul s’appelle une fois « Radolfus de Rokemont » il y parle des bureaux de Bernai (de burelles qui fient in villa Bernaii) et des foires qui se tenaient dans cette ville au mois de septembre et à Pâques fleuries. La charte a été faite à l’assise de Bernai en présence de plusieurs témoins parmi lesquels il faut noter : Caldulcus Gallionis Castellano (le célèbre Cadoc, chef des routiers de Philippe Auguste), Henricus de Ferrariis, Ricardus de Harcourt, Robertus de Teibouvilla, Willelmus de Chapeles..

23 – Mai 1226 – Gilbert Morel donne à Jean de la Cande une partie du Pré Morel, situé à côté du pré de Jean « de Rokemont » et les trois parties de pré situées près du Pont Baudet.

30 – 1227 – Gadehend, veuve de Jean de Monad, chevalier, donne à l’abbaye de Bernai 20 sous de rente sur une vigne située « apud Anfrevillam ». Parmi les témoins : Willelmus de Vinstenval, Goscelinis de Monad, Philippus de Mesnulio, Symon de Bosco Milites.

7 – 1231 – Richard le Prévôt donne à l’abbaye de Bernai la terre qu’il avait « in valle Brandou in parrochia de Cortone Abbatis » et de plus « lundam sitam juxta maram Tassel ».

26 – 1234 – Guillaume des Frênes, fils de Robert des Fresnes, chevalier, donne à l’abbaye de Bernai le champ de terre appelé le Camp au Chevalier.

40 – 1240 – Jean d’Orbec, chevalier, renonce en faveur de l’abbaye de Bernay aux droits qu’il avait prétendu avoir sur le tènement de Guillaume Barbe.

32 – octobre 1252 – Nicolas de Roquemont donne à l’abbaye de Bernai un bois et un champ situés « in parrochia Beate Marie de cultura Bernaii ».

24 – janvier 1265 – nouveau style – Lambert de Coudrei reconnaît devoir à l’abbaye de Bernai une rente de 9 boisseaux d’avoine pour des biens situés « in parrochia Sancti Nicholai de Bosco Abbatis ».

44 – avril 1266 – Jean du Moutier donne à l’abbaye de Bernai 3 vergées de terres situées « in parrochia Sancti Andoeni de Planquei »

5 – novembre 1266 – Hugues ler Fevre donne à l’abbaye de Bernay une pièce de terre située « in parrochia Sancti Clari de Dercheyo » près de la terre de Guillaume d’Auge, chevalier.

33 – janvier 1268 – nouveau style – Jean de Senerville (Sernervilla) écuyer, donne à l’abbaye de Bernai une rente due sur le pré du Pont Baudet et le quart d’une livre de poivre due sur la maison du juif « Cressandus ».

11 – septembre 1271 – Richard dit « le Fac » bourgeois de Bernay vend à l’abbaye de Bernay la moitié d’un manoir situé « in parrochia Sancte Crucis de Bernaio ».

43 – février ou mars 1272 – nouveau styme – Pierre du Hamel vend à l’abbaye de Bernai une rente d’avoine due par Roger Malaix sur une pièce de terre sise « in parrochia Sancti Albini Vistuosi ».

36 juin 1272 – Pierre Opinel donne à l’abbaye de Bernay son manoir de Toussue à Menneval (manerium de Torsna à Menneval).

38 – décembre 1275 – Jean de la Fosse du consentement de Pernelle, sa femme, vend à Guillaume d’Epines, bourgeois de Bernay, une rente de 20 sous due sur une maison sise à Ste Croix de Bernay.

41 – 1279 – l’Official de Lisieux atteste que Emmeline, femme de Jean le Meunier, a vendu à l’abbaye de Bernay, pour l’usage des pitances, une rente de 10 sols tournoi sur une maison sise à Ste Crois de Bernay.

45 – 1291 – Jean de Malloc, dit de St Denis, chevalier, vend à l’abbaye de Bernay, pour 2327 livres 13 sols tournoi, ce qu’il avait dans le fief de haubert « de Fraxinis, in parrochia Sancti Medardi de Fraxinis » avec le moulin de Fresnel situé « in parrochia Sancti Martini de Corthona Abbatis »..

39 – mai 1294 – Guillaume de Pyron vend à l’abbaye de Bernay une rente de 7 sous due sur les bois situés «in parrochia Sancti Martini de Corthona Abbatis ».

518 – octobre 1295 – Lettres du vicomte de Bernay attestant que Roger Sarrasin a vendu à Jean le Chambellan, clerc, une acre et demi de terre « in parrochia de Saint Martin de Caorches »

9 – Jean XXII charge l’abbé de St Martin de Séez de révoquer les aliénations indûment faites des biens de l’abbaye de Bernay. Les lettres du pape sont datées d’Avignon le 27 octobre de la 17 année de pontificat.

68 – 5 novembre 1388 – Etienne Luchier, curé de l’église de Sahurs, déclare qu’il a joui de la Maison Dieu ou hôpital de St Jean de Bernay en vertu d’une collation de l’abbé de Bernay remontant à environ 30 années.

60 – 23 décembre 1422 – Procès-verbal de l’élection de Simon de Gouelle, abbé de Bernai, en remplacement de Frère Ponce Pongnon.

54 – 23 décembre 1422 – Notification de cette élection

87 – Xve siècle – Etat des droits que l’abbé de Bernay avait sur le casuel de l’église de Ste Croix de Bernay

46 – 24 octobre sans date de l’année – Les vicaires d’Etienne Blosset, évêque de Lisieux, refusent d’admettre une présentation faite à l’église de St Germain « de Moyad » par Jean, abbé de Bernay, à cause d’une autre présentation faite par Richard Boscage imperabbas monasterii de Bernoyia.

(Chartes découvertes par M. Metayer et lues par M. Léopold Delisle 1858)

Reproduction d’un blason de Notre Dame de Bernay

L’abbaye a été fondée, comme on l’a vu, dès 1013, par la duchesse Judith de Bretagne, femme de Richard II, qui s’y fit enterrer dans le cloître, (elle mourut en 1024) devant la porte de l’église, sans tombeau ni épitaphe ; seulement avant les guerres de Religion, on y voyait son portrait au naturel peint sur la muraille avec quelques vers.
Il est probable qu’elle fut honorée de la visite du Roi St Louis, lorsqu’il tint les Grand Jours à Bernay en 1231.
L’archevêque de Rouen, Eudes Rigault, y séjourna quatre fois dans le cours de ses visites pastorales.
Il y arriva pour la première fois le 4 des kalendes de février de l’année 1249 et le 3 il procéda à la visite. Il n’y trouva que 15 moines dont 10 prêtres ; mais ajoute-t-il (salent esse ante combustionem 35) ? Cet incendie empêchait aussi d’observer la clôture monastique.
Les revenus s’élevaient à 2000 livres sur lesquels on faisait 30 livres de pensions, mais le couvent avait 300 livres de dettes.
Une seconde visite fut faite le 16 et 15 des kalendes de février en l’an 1254.
Le nombre des moins était augmenté de 2, tous prêtres, excepté un.
Le 6 des ides de janvier 1257 nouvelle visite : le prélat trouve dans le monastère 27 moines, dont 25 étaient prêtres, le revenu était toujours de 2000 livres mais le chiffre des pensions s’était augmenté jusqu’à 500 livres. L’abbaye avait eu outre dans sa dépendance un prieuré et 17 moines en Angleterre, deux prieurés au Pays de Caux et un dans le diocèse d’Evreux. Le 2 des ides de janvier, juste 10 ans plus tard, en 1267, eut lieu la dernière des visites qui soit mentionnée dans le Registre d’études Rigault. Il y avait toujours 26 moines dont 22 étaient prêtres.
L’abbaye de Bernay était soumise à la Régale, ce qui n’a rien d’étonnant puisque le Roi de France n’avait fait que de succéder, sous ce rapport, aux droits des Ducs de Normandie qui se considéraient comme fondateurs. On a conservé une lettre de l’Evêque de Lisieux de 1277 qui demande main levée de cette possession. Il existe dans le Recueil des Ordonnances des Rois de France (tome VI p.373) des lettres de Sauvegarde accordées en 1280 par le Roy Philippe III à l’abbaye de Bernay, mais je ne sais à quelle occasion, car on ne voit pas qu’alors la paix ait été troublée en Normandie. Trois ans plus tard, en 1283, le frère du roy, Pierre d’Alençon, fit en mourant des donations aux abbayes de Bernay et de Troarn.
L’abbaye fut brûlée, avec le reste de la ville, par les Huguenots en 1563. Il lui fallut du temps pour sortir de ses ruines. Ce ne fut que sous l’abbé Drogon Hennequin de Villenou qu’elle reprit sa splendeur en adoptant la réforme de St Maur en 1628.
Les revenus de l’abbaye étaient déjà considérables au moyen-âge ainsi qu’il ressort des enquêtes de l’évêque Rigault. Ils ne firent que s’accroître encore par la suite. Les Pouillés du XIVe siècle portent à 1550 livres la part de l’abbé dans l’impôt des décimes, ce qui suppose un revenu considérable.
La sacristie était aussi un bénéfice dont le titulaire payait 40 livres de décimes.
Au XVIIIe siècle les revenus étaient estimés pour l’abbé à 20 000 livres et en 1751 le Prieur Dom Etienne le Picart, déclarait que le revenu de la mense conventuelle s’élevait en total à 11 429 livres 6 sols 7 décimes.
Le Roy nommait et présentait.
Il reste encore des parties fort considérables des anciens bâtiments monastiques.
L’église est devenue halle et corps de garde.
Le réfectoire transformé en Hôtel de Ville, Tribunal, Sous-Préfecture et prison ; l’abbatial ….

ABBAYE DE NOTRE DAME de bernay
Ordre de Saint Benoît. Congrégation de Saint Maur.
Abbé commendataire. — J -L. de Pouden (?).
Procureur.— L.-Ph Berquesse.
Religieux-— F. Dubuse – A.-M. Doublet.

Lettres de l’Evêque de Lisieux du mercredi d’après le dimanche de Quasimodo 1277 par laquelle il supplie le Roi Philippe III de donner main levée de la Régale à l’Abbé de Notre Dame de Bernai, de son diocèse, dont il avait approuvé et confirmé l’élection. Suit texte en latin.
(Mémoires du Clergé Tome XI p.773)

L’Abbaye
L’église présente encore de précieux vestiges de sa construction primitive du XIe siècle ; mais les ravages du temps, l’incendie de 1563, un autre incendie qui suivit la prise de la ville par les Ligueurs en 1590, ont nécessité des reprises importantes qui du reste, comme toujours, ont porté principalement porté sur les parties hautes.
La voûte de la nef est ornée de trois clefs armoriées ; la première est échiquetée d’or et d’azur au franc quartier d’hermine (?), qui est de Dreux et aussi de l’abbaye ; la seconde porte le mot PAX entouré de la couronne d’épines sommé d’une fleur de lys, et soutenu par les trois clous de la passion. C’est l’emblème de la congrégation de St Maur ; la troisième clef porte d’argent au chevron d’azur accompagné de trois lions de gueules vilenés ceux du chef affrontés ; C’est le blason de Louis des Haulles qui occupa le trône abbatial de 1499 à 1524, et qui, dit le Gallia Christiana « exquisitis picturis et sculptis iconibus ac multa supellectite basilicam ditavit »
Les religieux de l’abbaye de Notre Dame de Bernay – d’azur à une Notre Dame tenant l’Enfant Jésus d’or (d’Hozier)

Catalogue des Abbés de Bernay
1 – Vital 1066
2 – Osbern 1087
3 – Robert Noë mort en 1128, la Neustria pia, qui lui donne le 4e rang a transcrit son inscription tumulaire : Robertus Noe abbas
sic coopertus
Hic jacet enseveli
Deus
Ad tua gaudia caeli
Ducas
Et sit ei lux eterna requiei
Amen.
4 – Nicolas
5 – Richard Ie mort en 1169
6 – Gosselin
7 – Guillaume Ier
8 – Second, mort en 1023
9 – Richard II de Moyaux 1024-1220
10 – Galter
11 – Guillaume II mort en 1227
12 – Laurent le Trecalier, mort en 1264
voici son épitaphe d’après le Neustria Pia
Bernaii Florens
Bonus Abbas nomine Lorens
Le Trecallie dictus
Iacet hic in pace relictus
Ut fuit hac vita
Sic christi sit caenobita
Sit semper ei
Lux sine fine diei
Hoc sibi det numus
Qui trinus constat et unis
1264 24 mens Maii

13 – Gislebert Chouquet 1277
14 – Guillaume III 1342
15 – Etienne, mort en 1367
16 – Guillaume IV Viard 1367-1375
17 – Guy de Roffinhac 1389
18 – Begon de Murat
19 – Bertrand de St Bausille 1406
20 – Ponce Pignon, mort en 1422
21 – Simon Ie de Gonelle 1422
22 – Guillaume V de Floques mort en 1464
23 – Richard III Boschage 1465-1476
24 – Jean de la Chapelle 1481-1486
25 – Simon de Sallois
26 – Louis de Haulles 1499-1524
27 – François Ie Bohier 1524
28 – Antione Vialard 1572
29 – Thomas Bohier seigneur de Nazelles 1576
30 – Aymon Hennequin mort en 1596
31 – Jerôme Hennequin 1619
32 – Drogon Hennequin de Villenou mort en 1650
33 – François II Feydeau de Brou mort en 1666
34 – Léon Potier de Gèvres, cardinal, 1666-1744
35 – Jean Baptiste Joseph Languet (ou Lauguet) de Gergi, curé de St Sulpice 1745-1750
36 – de Poudens, aumônier de Madame la Dauphine 1754-1769

Littera prioris et conventus Bernaii defuncto abbate ad Rogerum abbatem fis camensem de electiona abbatis, anno 1110 (Thesaurus Anecdotorum Tome I col 322)

Lettre écrite du camp de Bernay le 31 janvier 1590 à Monseigneur du Plessis par Henri IV
(Tome III p.137)

Guillaume, Roi d’Angleterre, sachant que Vital, abbé de Bernay, avoit fait beaucoup de bien dans l’abbaye de Bernai et l’avoit rendu florissante, le transfera à l’abbaye de Westminster qu’il affectionnait, soit parce qu’il y avoit été couronné roi de toute l’Angleterre, soit parce que c’étoit le lieu de sépulture de ses ancêtres ; mais il ne voulut pas faire cette translation sans le consentement de l’Abbé de Fécamp de qui Bernai dépendoit, ni sans l’agrément des Religieux. C’est le sujet de sa lettre à cet abbé, dans laquelle il déclare aussi qu’il avoit jeté les yeux sur Osbern, frère de Vital, pour prendre sa place à Bernai. Jean, l’abbé de Fécamp, consentit à toutes les demandes du Roi et donna son agrément à Vital pour passer à Westminster ; mais parce qu’Osbern n’était moine ni de Fécamp ni de Bernai, il exigea qu’il devint moine de Fécamp avec la permission de son abbé, avant de pouvoir gouverner l’abbaye de Bernay – On voit par ces trois lettres, qu’encore que les Rois et les princes nommassent des abbés aux monastères qu’ils fondaient, ils en demandaient consentement aux moines à qui l’élection appartenoit. Jean gouverna Fecamp jusqu’en 1078.
(Mabillon – Analecta – Tome I p.214 et 125 ; édition 1726 f°)
(D. Remy Ceillier tome XX p.270)

Bonaventure Brochard, cordelier de Bernay – Description du voyage de Jérusalem et du Mont Sinaï.

Jacques François Mutet de Boucheville orateur et poète, mort à Bernay, sa patrie, le4 février 1814 Poème en six chants de la Conquête des Normands en Sicile
Voyage à Honfleur.

Jacques Philippe Bréant, littérateur, né à Bernay le 10 novembre 1710, mort le 13 février 1772, n’a laissé que des œuvres posthumes.

Recherche de 1666
Pierre de Bonnechose sieur de Follainville
Nicollas de Bonnechose, sieur de la Londe
Pierre Barrey, sieur de Monrfort issu de Jean ennobly en 1647, restably en 1167
Alexandre d’Irlande, ancien noble
Ollivier Filleul, sieur des Chesnets
Pierre et François de Foucques, sieurs de Beauchamp et du Part, sont issus d’Adrian, ennobly en 1634, restably en 1665.
Jean Guenet, sieur de la Blardière, ennobly en 1652, restably en 1665
Louis Jouvin, gendarme de Monsieur, ennobly en 1645
Madelaine le Mire, veufve d’André le Carpentier, en son nom et comme tutrice de André et Jean le Carpentier, enfants dudit défunt et de Marie Jouas, sa première femme, anciens nobles.
Louis de la Varde, recepteur des tailles, issu de Charles, ennobly en 1596
Marguerite Legrix, veuve de Nicollas Roussel, grenetier du grenier à sel de Bernay, roturier réhabilité en sa noblesse de la dérogeance par lettres du 25 janvier 1666, verifiez en la Cour le 21 juillet 1667.
Robert de Malleville, sieur de Champeaux.
Marie de Malleville, veuve de Jacques le Carou, advocat, condamnée.

Etat des Gentilshommes
Alexandre d’Irlande, escuyer
Jean Barré, escuyer, sieur de la Couture
Robert Leveillé, sieur de Louprey, officier de la maison de feu Monsieur le Prince.

Valmont de Bomare de Morsan près Bernay
(Mémoires des Antiquaires de Normandie – Tome XXVIII p.304)
Billet autographe sur son retour de Milly 1774
(Henri Menu – 26° catalogue 22 novembre 1857 p.224 art.3330 n°21).

Le poète Alexandre de Bernay – voir Le Clerc – Histoire littéraire au XIVè siècle 2e édition 1865 p.25 Tome II.

Alexandre, nommé de Bernay, lieu de sa naissance et surnommé de Paris, à cause du long séjour qu’il y fit, commença, avec Lambert le Cors, un Roman d’Alexandre ; dont la copie la plus ample est de 17952 vers et la plus ancienne est de l’année 1228.
Il a composé en outre :
Le Roman d’Athis et de Prophilias, alias le Siège d’Athènes (Histoire Littéraire de la France XV p.236) 18292 vers.
Le Roman de la Belle Hélène de Constantinople, mère de St Martin, évêque de Tours.
XIIe ou XIIIe siècle
(Essais sur les Bardes et Contes – de la Rue Tome II p.350 et suivantes)

Bibliographe de Frère
p.10 Alexandre de Bernay
p.100 Bertre Histoire des miracles de la Couture.
p.124 Valmon de Bomare ; chimiste, né à Morsan
p.144 Bréant, poète XVIIIe siècle
p.156 Bonaventure Brochard, cordelier
p.161 Bugnot, bénédictin 1673
p.270 Corbelin, musicien 1744
p.438 Fouques, moine de Lyre né à Bernay, XVIIIe siècle.

La Madeleine de Bernay
Voir :
Bulletin Monumental 1859 p.71
Bulletin Monumental 1861 p.422.
Mémoires des Antiquaires de Normandie Tome XXVII p.114
Vases de la léproserie de Bernay – Catalogue de Musée des Antiquaires p.78 n° 404 à 407.
Sépultures de la Madeleine de Bernay – Revue de la Normandie 30 novembre 1868 p.662 à 684 et décembre 1868 p.733 à 755.

La léproserie de Bernay, réunie à l’hôpital du lien par arrêt du Conseil privé du 24 janvier 1698 et lettres patentes de mars suivant (Léchaudé d’Anisy – Mémoires de la Société des Antiquaires Tome XVII p.167)

Capella B.M. Magdalenes
Chapelle Ste Madeleine à Bernay située dans une ferme, dite la Madeleine qui appartient à l’Hôpital
Il s’y tient encore une foire célèbre.

Il est vraisemblable que c’est l’ancienne chapelle d’une maladrerie ou léproserie, constitué aussi en bénéfice, sous le patronage des habitants et d’un revenu de 450 livres.

Un cimetière de lépreux du XIIe siècle.
Au mois de février 1858, Monsieur Métayer de Bernay (Eure) a fait, dans l’ancienne léproserie de cette ville, une fouille qui apporte une page nouvelle à l’histoire de la sépulture chrétienne du moyen-âge. Cette léproserie, peu éloignée de la ville, est aujourd’hui une ferme connue sous le nom de La Madeleine, dernière trace de l’ancien vocable de cet établissement hospitalier.
Le lieu dans lequel M. Métayer a opéré ses fouilles est assez restreint puisqu’il n’a guère que 25 mètres de long sur 10 de large. Cet espace de terrain, devenu hallier, avait été autrefois entouré de fortes murailles qui paraissent comme l’enceinte d’une ancienne chapelle. Cette enceinte elle-même divisée en trois compartiments inégaux dont ceux de chaque bout, n’avaient guère que 5 ou 6 mètres, tandis que celui du milieu en compte 12. M. Métayer pense que ces trois divisions de l’édifice représentaient autant de caveaux funéraires.
En effet dans ces trois clôtures bien distinctes et séparées l’une de l’autres par une épaisse muraille, il a trouvé 86 corps, dont 18 dans la première qui renfermait encore une pierre d’autel entourée de son pavage ; 14 dans la dernière, celle du fond et 54 dans celle du milieu.
Comme tous les corps chrétiens possibles, les squelettes de La Madeleine étaient orientés est/ouest, les pieds à l’orient, la tête à l’occident. Dans le caveau du milieu, il y avait deux couches de sépultures. Dans les autres, il n’y en avait qu’une seule.
La majeure partie des corps avait été inhumée sans cercueils d’aucune espèce. La couche la plus voisine du sol n’en a fourni nulle trace. On n’en a remarqué que dans la couche inférieure où des clous en fer ont été recueillis autour des corps. Ces clous ou plutôt des rivets ou des écrous de 3 centimètres de longueur ayant à chaque extrémité des têtes plates, rondes ou carrées.
Des clous semblables ont été retrouvés par nous dans le cimetière de Bouteilles en 1855, 1856, 1857 et 1858, et par M. Charma, dans la léproserie de Câtillon explorée en 1851. Ces écrous forts communs au XIIe siècle sont encore saturés de bois oxydé, ce qui indique l’épaisseur des cercueils dans lesquels furent enveloppés les corps. Mais si tous les corps de La Madeleine n’avaient pas de coffre, tous au moins avaient sous la tête un gros silex en forme d’oreiller.
Chacun de ces corps avait eu sa fosse particulière, à ce suppose Monsieur Métayer, qui écarte toute idée de fosse commune, chose pratiquée ailleurs.
Généralement il a observé sous les corps une couche de chaux placée préalablement ; au dessous (?) au contraire était une couche de charbon de bois assez épaisse, puis une couche de sable rouge mêlée de cendres et enfin un lit de terre noire.
Voici maintenant quelques unes des particularités qu’ont présentées ces sépultures.
Tout d’abord nous observerons que dans le compartiment inférieur de ce que nous appellerons la chapelle, se trouvait dans le sol, une croix en forme de TAU tracée avec des silex sans mortier Au bas de cette croix et sous elle, se trouvait un squelette ayant avec lui une clef en fer et des morceaux de verre colorié, débris d’anciens de vitraux. Sept autres corps paraissaient entourer ce TAU, signe mystérieux assez recherché au moyen-âge, car on le retrouve dans les vitraux de Bourges et il a été généralement vu sur un tombeau du cimetière de Pithiviers
Auprès quelques corps on a recueilli des os de poulet, des mâchoires de ruminants, des dents de lièvre et des défenses de sanglier, ossements que l’explorateur suppose y avoir été placés à dessein par les survivants.
A ce propos, nous dirons qu’à Bouteilles nous avons également rencontré des dents de ruminants, 5 ou 6 défenses de sangliers et une quantité considérable de moules, sans songer à en rien conclure. Nous savons aussi qu’à Leure, près du Havre, on a trouvé, sur une sépulture du parvis de l’église, une couche de valves de moules de plus de 10 centimètres d’épaisseur.

On a trouvé encore auprès de quelques corps
trois clefs en fer, une paire de ciseaux-forces aussi en fer et trois couteaux de même métal Ces objets étaient tous placés à la ceinture, ce qui pour nous s’explique aisément. Si ces corps sont, comme nous aimons à le croire, ceux de religieux préposés à la garde des lépreux, rien d’étonnant de rencontrer ces divers objets domestiques. La clef, le couteau et les ciseaux faisaient partie du costume des frères infirmiers. Nous pourrions même ajouter qu’à cette époque les bourgeois, les paysans, les bergers et à peu près tous les hommes, portaient à la ceinture des clefs, des couteaux, des ciseaux, des peignes, des pinces, des aiguilles etc.
Il m’est moins facile d’expliquer la présence d’une petite fiole en terre noire, ayant la forme d’un poivrier, retrouvée dans le crâne d’un squelette. On pense qu’elle a pu contenir des odeurs ou des parfums.

Enfin, un squelette, placé près de l’autel, a donné, outre des ciseaux et des vases, une bague en argent encore placée à l’un de ses doigts. Cet anneau présentait un chaton de cristal blanc et fin, de forme quadrangulaire et rehaussé d’un paillon.
Des bagues d’argent avec chaton carré en cristal, absolument semblable à celle-ci, ont été trouvées en 1854, près de Worcester en Angleterre, à côté de monnaies du XIIe siècle.
On peut voir dans l’Archaelogia la description et la représentation qu’en ont données M.M Allies, de Cheltenham et J.Y Akerman de Londres. Après ces détails il nous reste à signaler les deux traits les plus caractéristiques de cette fouille. En effet les deux points importants de cette découverte sont les monnaies et les vases, et en dehors de l’archéologie sépulcrale, les deux sciences qui ont le plus à y gagner sont la Céramique et la Numismatique.
Parlons d’abord des vases. Il s’en est rencontré de 140 à 150, tous placés auprès des corps. Chaque corps en a présenté un ou plusieurs. Quand le vase était unique, il était voisin de la tête ; quand il y en avait 4 on en trouvait 2 à la tête et 2 aux pieds. Quelques corps en ont présenté 2, d’autres 3, mais le nombre 4 était le maximum.

La presque totalité de ces vases étaient forés et l’avaient été après la cuisson. On reconnaissait fort bien que les trous avaient été pratiqués à l’aide d’un instrument tranchant et aigu. Ces trous, en nombre irrégulier, allaient habituellement de 3 à 6. La rangée ordinairement unique était parfois double et rarement triple. Des rangs triples ont été vus ailleurs, par exemple à Leure, à Lillebonne, à Paris et au Câtillon, près de Bénouville sur Orne. Quelques uns des vases de Bernay ont présenté des trous si fins et si allongés qu’évidemment ils avaient été pratiqués par le coup unique d’un outil de fer semblable à celui dont se servent nos couvreurs en ardoises. Ces trous étaient faits dans l’intention de favoriser l’évaporation du feu qui brûla dans les vases le jour des funérailles. Car, il faut se rappeler, tous ces vases noircis à l’intérieur et possédant encore des charbons de bois, avaient été employés en guise de cassolettes le jour de l’inhumation et rangés autour du corps pendant les cérémonies funèbres. Après le service on les avait jetés dans la fosse avec le corps qu’ils avaient accompagné. Voila pourquoi nous les retrouvons aujourd’hui.
Cette coutume était surtout en honneur au XIIe, au XIVe et au XVe siècle. Mais nous avons des preuves qu’elle a duré jusqu’au XVIe et même jusqu’au XVIIe siècle.
La forme la plus ordinaire des vases de Bernay est un peu celle de nos sucriers. Seulement ici le vase est ventru et bombé Il n’a ni anse ni cou, mais seulement un léger rebord et un collet parfois rabattu et dentelé à l’aide des doigts. La grandeur des vases et leur capacité varient considérablement. Les plus grands contiennent à peine un litre, les plus petits descendent jusqu’à un ou deux décilitres.
La raison qui nous fait attribuer ces vases au XIIIe et XIVe siècles, c’est d’abord la nature de la terre, ensuite celle du vernis, qui d’après M. Brongniart et les céramistes, n’apparut en France qu’à cette époque. Puis et surtout ce sont les découvertes analogues et à date certaine, faites sur d’autres points.
Ainsi les vases de Bernay ressemblent par la matière et la forme, à ceux qu’en 1856, furent trouvés à Leure sous la dalle tumulaire de Pierre Berengiuer, laquelle est de la fin du XIIIe siècle.
Ils ressemblent également à ceux de Lillebonne, de Sigy et de Câtillon, que nous avons des raisons pour attribuer à cette même époque.
Enfin le type de ces vases se voit sculpté au dessus du portail nord de la cathédral de Reims, dans une représentation u du Jugement Dernier.
M. Métayer a trouvé 86 monnaies, dont 63 entières et 23 fragmentées ou réduites à moitié ou au quart avec intention. Voici de quelle manière M. Thomas a classé ces monnaies dans une lettre insérée au Journal d Rouen du 3 avril 1858.
Sur les 63 pièces entières 7 monnaies, tant royales que baronnales, s’échelonnent de Louis VII à Philippe le Bel (1232 à 1300) Le XIVe siècle compte 22 pièces en tête desquelles se place par ordre de mérite, non moins que de date, une rare et intéressante obole de Narbonne, frappée de 1298 à 1311, sous le double autorité de l’archevêque Eloi et du Comte Amalric II, dont elle porte les initiales.
Le XVe siècle est représenté par 21 monnaies, le XVIe par 9 pièces ; et les 57 premières années du XVIIe siècle par 4 pièces dont 2 doubles tournois de Sedan de F. Maurice de la Tour, duc de Bouillon, et 2 liards de Louis XIV aux millésimes de 1656 et 1657. « les temps sont accomplis dit M. Thomas, la lèpre est vaincue et, devenue inutile, la maladrerie abandonnée comme un séjour maudit, tombe en ruines ».
On nous demandera peut être à quoi pouvaient servir ces pièces, si nombreuses, qui paraissent avoir été placées à dessein auprès du corps de religieux ou de lépreux du moyen-âge. Nous avouons franchement ne pas le savoir et nous attendrons du temps et de faits bien observés l’explication de ce mystère. Mais avant tout, nous croyons devoir écarter toute pensée de Naulus et de Barque à Caron ; cette interprétation nous paraissant trop contraire aux idées chrétiennes du moyen-âge et nos études sépulcrales ne nous ayant rien révélé de pareil.
Pour l’admettre nous attendrons qu’elle soit plus autorisée.
Il ne nous reste qu’un mot à ajouter sur les monnaies coupées par moitié ou par quart, qui ont été trouvées à La Madeleine. Nous savions qu’à l’époque romaine et à l’époque franque des monnaies antiques avaient été parfois coupées en deux ou en plusieurs portions. Mais il y a trois ans, nous n’en connaissions pas d’exemples pour le moyen-âge. A présent nous pouvons en citer deux : celui de Bernay, révélé par M. Métayer et celui de Worcester en Angleterre et conté par M. Akerman.

Il serait trop long de décrire tous les objets divers qui ont été découverts à Bernay.

Nous nous bornons à donner le dessin de deux agrafes et de deux boucles de ceinture :

Nous devons ces dessins, comme les précédents à l’obligeance de M. Métayer.

En terminant cet article, nous dirons que cette fouille de maladrerie est la troisième que nous connaissions en Normandie. La première a été pratiquée en 1842 par M. l’Abbé Lecomte dans la léproserie de St Cathald, située entre les paroisses de Derchigny, Berneval et St Martin en Campagne (arrondissement de Dieppe) Il retrouva la chapelle longue de 9 m 33 et large de 7 m 33 et dont les murs en moellons et silex avaient 1 m33 d’épaisseur. Outre deux deniers de St Louis et de Philippe III, il recueillit aussi des monnaies baronnales frappées au XIIIe et XIVe siècle. Plusieurs squelettes furent rencontrés « ayant aux pieds des fragments de poterie ce qui, dit l’auteur, se retrouve fort ordinairement dans les tombeaux du moyen-âge. En général ajoute-t-il, les sépultures de cette léproserie étaient forts pauvres ; on y trouva même pas vestiges de cercueils. »
Le second cimetière dont l’exploration nous est connue, est celui des Câtillon, entre St Aubin, Ouistreham et Bénouville sur Orne (arrondissement de Caen) M. Charma qui l’a fouillé, en 1851, y a trouvé 315 squelettes partagés en trois fosses communes. Quelques corps étaient accompagnés de dalles en moellons, d’autres avaient été déposés dans des cercueils de bois ou bien avaient été inhumés dans un simple sac de toile. Des cercueils de bois, il était resté dans le sol une masse de rivets ou écrous, espèce de clous à deux têtes, longs de 3 centimètres, entièrement semblables à ceux qui ont été recueillis à Bouteille et à Bernay. M. Charma n’a trouvé qu’un seul vase en terre blanche vernissée de vert et entièrement semblable par la forme à ceux de Bernay. Ce vase, à collet dentelé à la main, contenant du charbon, est percé de trois rangs de trous pratiqués après la cuisson.
Des trois cimetières de lépreux que nous venons de citer, celui de Bernay est incomparablement le plus riche.
Aussi nous ne terminerons pas cet article sans féliciter M. Métayer de sa précieuse découverte, ni sans applaudir à un si heureux début archéologique
L’Abbé Cochet.

Abbaye de Bernay
Voir :
Corde-Pierres tombales pl.20
Société historique – extraits 30-31
Bulletin monumental 1865 p.95 à 100.
Académie de Rouen 1832 p.248
Bulletin des antiquaires de Normandie 1861 p.336
Migue – Jean d’Avranches col.464-465
Lettres d’Arnoul évêque de Lisieux p.206
Abbé de Bernay- Bibliothèque de l’Ecole des Chartes B.III p.384 1er table p.27
DI 148.149.151 2e table p.10
Archives de l’Eure de 1284 à 1769 – 2 liasses 61 chartes
Abbaye de Bernay n°423 A – An 1281 – restitution d’un volume des Olim par L. Delisle d’après la Neustria pia p.399
Archives de l’Empire Actes du Parlement Tome I p.364.
Nicolas Dubois de Bernay, bénédictin, déporté à la Révolution – Magasin Normand octobre 1867 p.115
Maury – Forêts de la Gaule p.310

Bernay 1687 – Vu dans le Monasterium Gallianum – Bibliothèque Ste Geneviève Paris Tome I

23 mai 1311 – Arrêt condamnant l’abbé de Bernay (de Berneyo) à payer le tiers et …. Pour la vente de ses bois, en lui défendant de les vendre sans la permission du Roi. Cet arrêt rendu à l’abbaye royale de Notre Dame près Pontoise – Olim III f°120 – Archives Impériales – Actes du Parlement Tome II p.81 n° 3854.

Henri V supprime en Angleterre les prieurés appartenant à l’abbaye de Bernay – Monasteruim Anglicanum.

Annale Bénédictines de Mabillon Tome IV Liber LV p.309 – Bernaicense monasterium conditu, Tome V liber LXII p.23 – Osbernis abbas Bernaci.

Bernay – vente de la ville 1416 Histoire de la Maison d’Harcourt III p.414.

Henri, le jeune frère de Richard Cœur de Lion, était mort fans le fond du Quercy. Il voulut être inhumé dans la cathédrale de Rouen. Afin de pouvoir transporter son corps à une si grande distance, on le sala, on l’enveloppa dans un cuir de bœuf et l’on enferma dans un cercueil de plomb. (Benoît de Peterbourg, Recueil des Historiens de France Tome XVII p.455)

Henri le Jeune était mort en 1183 le 10 juin – voyez Deville – Tombeaux de la cathédrale de Rouen p.161-162 1e volume in 8° Rouen 1833 avec 10 planches gravées.

Judith de Bretagne
On a récemment, dans des fouilles pratiquées à Bernay, sur l’emplacement de sa célèbre abbaye, retrouvé le tombeau de sa fondatrice, Judith, sœur de Geoffroy, comte de Bretagne, femme de Richard II, duc de Normandie. On ne connaît pas l’époque précise de al fondation de cet antique monastère, érigé en l’honneur de la Sainte Vierge (in honore sancta Dei genetricis Maria) ; mais la charte de confirmation portant la date de 1027, on peut à coup sûr.. porter la construction de la sainte maison au premier quart du XIe siècle.
Voir Ordéric Vital Historia ecclesiastica Liber 3 n°1 – A.. Le Prevost Tome II p.10 – Bulletin de la Société des Antiquaires de Normandie 2e année 1er trimestre Janvier, Février et Mars 1861 p.336

La Revue de Normandie 4e livraison, contient des éloges exagérés sur le Temple de Mercure découvert et fouille à Barthouville. Le fait est admis en principe. On le compare aux Pyramides d’Egypte, aux monuments de l’Italie et de la Grèce etc. et l’on insinue que M. de Caumont est de cet avis.
Il y a aussi une réponse à l’article de Malbranche sur Judith. Il se défend seulement sur le peu de bienveillance qu’on lui attribuait, il se garde bien de revenir sur le fond de l’affaire (signe G. Gouellain) N° d’avril 1862

Notre Dame de la Couture – Cultura Bernaii
Voir : Notre Dame de la Couture – R. Bordeaux-Serrurerie p.81)
Sous l’invocation de Notre Dame
Patronage :
XIVe-abbas de Bernayo
XIV-XVIIIe
Curés. d’Irlande 1764. (En 1751 M. François Adrien d’Irlande, curé, déclarait qu’il ne possédait pour revenu que les vertes dîmes, 24 boisseaux de blé et 12 d’avoine.). – P.Touquet 1774 – Jouen 1775-1787 – P. Jq Le Bertre.
Vicaires —J.P. Le Bertre – P. Jq Le Bertre.
Prêtres de la paroisse. — P. Bernays – O.-Jq de Boisgruel – C. Girette – L. Guillot – G. Le Bourg – P.N. Quérey – J.-F. Tahère
Clercs— P-H. Bênard – P.-G. Croisy — P. Bernays – J.A. Douls – J.-B. Ducroq – N. Houel – J -B.-E Hucher – P. Jq Le Bertre – Jq. P. Le Bertre – C. Lefrançois – P.N. Lefrançois – J.-B. Lemaitre – C.-l. Le Mervier.
Patron. — L’abbé de Bernay – I. de Poudenx (?) –
Couvent des Augustines. — Chapelain. — C. Girette
Couvent des Franciscaines de Bernay: les religieuses demandent en Cour de Rome d’être exemptes de la juridiction des Franciscains et
soumises à celle de l’évêque.

Capella St Geretrudis in parochia du Cultura Bernaii
Patronage XVIe dominus de Alenconio
Cette chapelle était située entre la rue du Collège et la Rivière qui en borde les jardins.

La Charité de Bernay – d’argent au cœur enflammé de gueules chargé d’un chiffre IHS d’or (d’Hozier)

Relevé au crayon d’un blason

Plan des stalles de la Couture (dessin avec numérotation et position de différents blasons)
XVIe siècle en chêne sculpté, les appuis des porclauses (?) ont disparu, c’étaient des têtes. Des chimères forment les extrémités de chaque côté de la grande porte du chœur. A l’extérieur des lambris garnis d’entrelacs variés, d’arabesques d’une belle exécution, comparables à ceux de St Jacques de Lisieux

Notre Dame de la Couture est l’objet d’un pèlerinage très fréquenté dont voici l’origine.
C’était vers la fin du Xe siècle. Toute cette contrée était alors couverte d’un bois épais qui s’étendait jusqu’aux portes de Bernay. Comme beaucoup d’autres, cette statue fut indiquée à des bergers « par les indices d’un des moutons de leur troupeau qui allait tout autour de ces broussailles, grattant la terre de ses pieds, comme s’il eut voulu leur indiquer quelque trésor qui était là caché » La statue étant ainsi miraculeusement découverte on voulut lui construire une chapelle à quelque distance dans un lieu qui paraissait plus convenable. Mais ce fut en vain ; ce que l’on construisait le jour, se trouvait transporté pendant la nuit, au premier endroit et l’on fut ainsi contraint d’y bâtir l’oratoire. Au XVe siècle, les facilités de communication rendant la foule des pèlerins plus nombreuses, il fallut reconstruire un temple plus vaste, celui qui existe encore aujourd’hui. Anne Dauvet, seigneur de Bouffet (près Bernay) contribua plus tard à sa restauration. Elle a 186 pieds de long et 66 de largeur (62 m sur 22). Son chœur est garni de 64 stalles en chêne sculpté d’un haut niveau.

Chapelle St Germain à Bernay près de l’église paroissiale de la Couture, détruite.

Approbation donnée par Thomas Basin au culte d’une relique de la Vierge nouvellement apportée dans l’église Notre Dame de la Couture à Bernay.
1er août 1448 : texte en latin
(publié par Monsieur Sainte Marie Mevil dans la Bibliothèque de l’Ecole des Chartes (4°série Tome I p.165) d’après l’original scellé, conservé dans les Archives de Notre Dame de la Couture)

Sainte Croix de Bernay St Crux de Bernayo – St Crux Bernaii – Bernaicus.

Sous l’invocation de le Ste Croix.

Patronage XIVe, XVIe et XVIIIe : Abbas de Bernayo

Curés – Berrie 1764 – Jouen 1774 Lindet 1776-1787.
Vicaires. A. Le Mercier – Je. Bourlet – P. Bosquet – P.-A. Le Mercier – Jq.A Chanu – C. R. Lamy –
Prêtres de la paroisse. Jq.A Chanu – J.-B. Corbin – P.-G.-A. Doui – J. de la Flèche – C.-R. Lamy – T. Lamy – H. Lefêvre – R.T. Lindet – L. Maurey – P.-C. Sirard – P. Touquet – G. Troussel – L. Viel –
Clercs. —J.-A. Boivin – J.-A. Chanu – Jq F. Chouquet – J. Dameron – J.-R. Delacroix – J.-C. Douis – J. de la Flèche – C.-Héroult – T.-J.
Lacour, ou Delacour – J.-C. Lacroix – A. M. Lalande – C-L Lamy – H. Lefebvre – F.-P.A. Loger – J.-S. Le Hure – F.-L.-Jq. Lotard – R -J. Letard – R.-J.-O. Levain – E.-M Ollivier – J.-A. Pitache – J.-B.A. Quérey – G. Salles – P.C. Sirard – T.-F. Sirard – F. Thuret – J.-B Vivien – F.-P. Vivien

Robert Thomas Lindet fut député du Clergé de Baillage d’Evreux aux Etats Généraux de 1789 et devint évêque constitutionnel de l’Eure.

Charité de Ste Croix de Bernay – de sable à bande d’argent (d’Hozier)

Chapelle en l’église Ste Croix de Bernay – patron : le plus proche du fondateur.

Suivant l’Abbé Blaise, Ste Croix de Bernay daterait de 1374 et de 1498. La porte du grand portail est de 1724. L’abbé Blaise donne une pièce authentique qui prouve la vérité de cette première date.
Cabinet historique – Février 1862
Les Armoires (?) de Baluze 6688 Tome XVI.12.
Amortissement en faveur de la ville de Bernay d’une place pour y bâtir l’église de Ste Croix (Charles V – en latin – An 1374 -p.452.
Chapelle St Michel du Mont Milon, prieuré situé sur la paroisse de St Croix.
Robert Lindet

Insinuations
Robert Lindet – Claudin – Archives du Bibliophile n°119 10 juillet 1870 p.20 art.270.
Epoque révolutionnaire – Maximum – Lindet – Revue de la Normandie juin 1870 art de Boivin-Champeaux
Robert Lindet, curé de Bernay – Hippeau – Le Gouvernement de Normandie Tome VI, Tome VII p.454

Robert Lindet, curé de Ste Croix de Bernay, député du clergé du baillage d’Evreux aux Etats Généraux de 1789 – Moniteur – réimpression in° Paris 1843.

« Et si le fléau éclata (la famine) ce fut parce que les instruments du comité, qui avaient avec une grande prévoyance, préparé et appelé les subsistances en 1794, furent brisés par la réaction et qu’à la place du laborieux et intelligent Robet Lindet, chargé des approvisionnements, on vit apparaître dans le troisième et dernier comité un Boissy-d’Anglas que le peuple de Paris surnomma Boissy Famine. » (Mémoires de Barère Tome II p.138)

Analyses et transcriptions :

HH 1 Parchemins trouvés chez le brocanteur….
p.41 – 8 février 1636
enfants sous âge de défunt Louis de BONNEVILLE, escuyer sieur des lieux et du CHAMBLAC, lesquels à l’occasion du décès de Damoiselle Marie de la BOULLAIE, leur aïeule et tutrice des enfants, ……..
– Marie et Françoise, toutes deux en pension chez les religieuses de BERNAY moyennant 90 livres tournois par an

p. 122 – 28 novembre 1776
Bail fait par Messire Léonard de PONDEUX, prêtre du diocèse d’ACQS, aumônier ordinaire de Madame, abbé commendataire de l’Abbaye royale de BERNAY, à Christophe CHEVALLIER de SAINTE-CROIX de BERNAY, pour 6 années à partir de janvier 1777, de toutes les coutumes de BERNAY, travers, mesurages, jauge, sols pour livre du poisson frais et toutes lesdites coutumes doubles aux jours de foire. Droits des moulins pour la marque des frocs. Est excepté le droit d’aulnage. Le tout moyennant 1200 livres par an payable par douzième.

P.92
1667 Michel de Mailloc, sieur de la Roussière conseiller du Roy, lieutenant particulier, assesseur criminel en la vicomté d’Orbec, commissaire subdélégué pour la réformation des eaux et forêts, aux maistries d’Orbec, Montreuil et Bernay

FASCICULE III : DOCUMENTS HISTORIQUES
Listes des Tabellions à divers sièges

BERNAY
– 1678 3 juillet
Jean Gallois greffier héréditaire des conventions et arbitrages des Vicomtés d’Orbec et Montreuil, pour le siège de Bernay, et notaire, garde-notes et tabellion royal audit Bernay pour ladite Vicomté de Montreuil
– 1684 4 juillet
Robert Gallois notaire, garde-notes royal commis par Sa Majesté à Bernay et Jacques Chaignon aussi notaire royal audit Bernay
– 1704
Robert Pottier et Jean de Brunel notaires à Bernay

PARCHEMINS PROVENANT DE CHEZ LE RELIEUR FEVRIER 1862.
P.67
1736 7 octobre
Nomination de Maître Louis Pollin, prêtre curé de la paroisse de Saint-Jean-de-Livet au diocèse de Lisieux, Maistre es Arts de l’Université de Caen, à la cure de Saint-Aubin-le-Vertueux au diocèse d’Evreux, à la collation de l’abbé de Bernay en sa qualité de gradué

3 – Références historiques.

DOYENNE DE BERNAY.

Doyens- — L.-O. De Varin – C. Lafranc –

996-1008 –
Richard constitue en douaire à son épouse Judith: dans le pagus du Lieuvin, Bernay et ses dépendances.

« …in pago videlicet Sisoiense (sic) Bernaico cum appenditibus suis, scilicet Campols (Champeaux), Katorcias (Caorches) Fraxinus (St Mards de Fresne), Grandem Campum (Grandcamp), Til (Le Theil), Cambrense (Chambrais), Fererias (Ferrière Saint Hilaire), Villa Remigii (?), Folmatium (?), Sanctus Albinus (le Vertueux), Laubias (les Loges), Maitgrand (Granchain), Kahin ?, Novum Masnile (?), Pons (?), Manneval (Menneval), Tortuc (Toussue), Sanctus Leodegarius (de Rotes), titem Til (Le Theil), Valenias (Valailles), Corbespina (Courbepine), Fait (le Fay), Laubias (?), Villa Audefridi (?), Karentonus (Carentonne), Campflorem (Campfeul), Fontanas (Fontaine l’Abbé), Belmont (Beaumont), Belmontel (Beaumontel), Litulas (Vieilles), Cebesias in supradictis villis XX et unam (vingt et une églises), molendinos XVIIII, tredecim carrucas boum (?)(treize charruées de boeufs), cum servis et omni supellectili earum (avec les serfs et leurs meubles), cum pratis, sylvis, terris cultis et incultis, exitibus et redditibus, aquis aquarumve decusibus, piscatriis et quicquid inibi pertinere videtur.
= FAUROUX M. 1961, n°11, p. 84 (Voir texte de 1025 par lequel Judith donne son douaire pour fonder l’abbaye de Bernay.)B

1025 – Bernay
Confirmation de la fondation de l’abbaye de Bernay par Judith.
« …Berniacum, Campelos (Champeaux), Tursuem (Toussue), Tilliolum (le Tilleul-fol-Enfant), Vallilias (valailles), villam que appellatur Sancti Albini (Saint-Aubin-le Vertueux), Cadurges (Caorches) Fagetum (le fay), Logias (les Loges), Curtonam (Courtonne), Curtonellum (Courtonnel), ecclesiam de villa que dicitur Fraxines (Saint-Mards-de-Fresne), et terram arabilem ad carrucam unam, Clarogias (?). Concedo étiam Belmontem (Beaumont-le-Roger), Belmontellum (Beaumontel), Fontanas (Fontaine-l’abbé). Vetulas (Vieiles) cum omnibus appendiciis suis, Curbam spinam (Courbepine), Landapetrosam (Landepereuse) Grandem Campum (Grandcamp), cum appendiciis suis, (St Mards de) Fraxines, Capellas (Capelles-les-Grands), Gerbertivillam (Giverville), Cantapiam (Cantepie), Malogias (malouy), cum omnibus appendiciis eorum et ecclesiis et molendinis, pratis, terris cultis et incultis, aquis, aquarumve decursibus, cum piscatoribis a valle Sarnerias (de Cernières) usque ad Fontaneam Ratgeam. Concedo etiam in ipsa villa Bernaico mercatum per singulis anni ebdomadas et nundinans annales, et omnes consuetudines tam ex his quam ex supradictis villis omnibus ad nos pertinentes nec non et silvas ex inteegro sicut Aymericus fidelis noster tenuit…
= FAUROUX M. 1961, n°35, p.133-134

1412, 29 avril – Bernay
Information de Guillaume Gillain, commissaire de Pierre d’Hellenvilliers, bailli d’Evreux, sur les pertes subies par Guillaume Le Huchier, fermier de la sergenterie du Sap en raison de l’activité des gens d’armes du comte d’Alençon.
= Arch. nat. Dom Lenoir, 25, p. 421.
+ IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle, XVIII, fasc. 3-4, 1969, p. 33.

1430, 17 février – Rouen
Mandement du duc de Bedford au trésorier et gal gouverneur des finances de son cousin le sire de Wylughby, retenu pour un an le 5 nov. dernier capitaine de Pontoise avec 80 hommes d’armes (dont lui-même et 4 chevaliers) et 240 archers à cheval. Le capitaine a fait ses montres le 14 nov. avec 2 chevaliers, 58 hommes d’armes et 162 archers puis fut envoyé à Abbeville avec la duchesse de Bedford, et depuis avec d’autres capitaines est allé à Beaumont-le-Roger, à Bernay et en d’autres places pour les recouvrer et les démolir. Lors de ses montres à Bernay le 6 décembre, il avait avec lui 19 hommes d’armes et 56 archers; il faut lui payer ses gages de ces derniers pour un trimestre à compter du 14 novembre.
= Bibl. nat., Nouv. acq. franç. 1482, n° 71.
+ IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle, XVI, fasc. 3-4, 1967, p. 69, n° 71.

1524, 23 avril – Norolles
Contrat de mariage de Robert Gohier de la paroisse de Saint-Denis de Norolles d’une part, et Marguerite Hurel, fille de feu Jehan, de Fauguernon.
A ce contrat figure messire Jacques Filleul, curé de Notre-Dame-de-la-Couture, de Bernay
= Arch. SHL. 9F Deville. A. Minute, papier

1550 – Courtonne-la-Meurdrac
Me Jehan Lefèvre, doyen de Bernay, originaire de Courtonne-la-Meurdrac
= Tabell. Lisieux – Etude Delarue. Analyse Et. Deville

1608, 11 mai – Fervaques
Anne d’Allègre, dame de Fervaques continue et prolonge à André Mahieu, bourgeois, demeurant à Bernay, le bail des greffes de Montreuil et Bernay.
= Arch. SHL. Analyse Et. Deville

1625, 16 juillet – Courtonne-la-Meurdrac
Par devant Philippe Delannay et Jean Le Telier, Adrien Chouart, curé de l’une des portions du bénéfice cure de Courtonne, Philippe Chouart, sieur de la Gastine (? ou Grasserie), son frère, et damoiselle Hélaine Le Boctey, veuve de feu Jean Chouart, vivant écuyer, sieur de la Ransonnière, se partagent la succession de Noël Chouart, leur père.
Témoins: Jean Fresnel, bourgeois de Bernay, et Charles de La Rocque, de Courtonne.
= Arch. SHL. Parch. 4 ff. Analyse Deville.