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CHAPELLE YVON La


NOTES sur La CHAPELLE YVON

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accrue de Le BESNEREYE

La Chapelle-Yvon (Calvados ; jusqu’en 2015)
Canton actuel : Livarot
Arrondissement actuel :Lisieux
Code INSEE : 14154
Histoire administrative : La Chapelle-Yvon intègre la commune du Bennerey par l’ordonnance du 22 juin 1825. A partir du 1er janvier 2016, elle forme avec Saint-Cyr-du-Ronceray, Saint-Julien-de-Mailloc, Saint-Pierre-de-Mailloc et Tordouetla commune nouvelle de Valorbiquet (cheflieu dans l’ancienne commune de Saint-Cyr-du-Ronceray), par l’arrêté préfectoral du 9 décembre 2015.
LA CHAPELLE-YVON
I. Dioc. de Lisieux. Baill. d’Orbee. Maîtrise d’Argentan. – Gr à sel de Lisieux. Gén. et int . d’Alençon; él. de Lisieux; subd.c d’Orbec.
II. Distr. de Lisieux; canton de Courtonne-la-Ville (Arrêté du 1 mars 1790).
III. 4 arr. communal (Arr. de Lisieux); canton de Courtonne-la-Ville (Loi du 28 pluviôse an VIII); canton d’Orbec (Arrêté du 6 brumaire an X).- Pop.: 461 hab. ( 1911 ).- Sup.: 697 hect. 67 a. 80 c .
La commune actuelle de La Chapelle-Yvon a été constituée par la réunion des deux communes de La Chapelle- Yeon et Le Besneray, qui formaient chacune, avant 1790, une paroisse et communauté (Ordonnance du 22 juin 1825) .
ADMINISTRATION GÉNÉRALE: La Chapelle-Yvon. Délibérations. 2 décembre 1792-15 thermidor an VI (3 reg., 76, 82, 32 fol.)
Reprise des délibérations: 20 fructidor an VIII.-Lacune: 1819-1823. Un registre antérieur remontant à 1788 (50 fol.?) ,
mentionné par l’inventaire arrêté le 6 avril 1859, n’a pu être retrouvé .
ÉTAT-CIVIL: La Chapelle-Yvon. – Baptêmes, mariages et sépultures, depuis 1630 .
Audiences de contrats. Table alphabétique, depuis 1630 (Reg., 64 fol.)
IMPOSITIONS: La Chapelle- Yvon. an V? (3 cah., 92 fol.)

Adigard des Gautries Jean, Lechanteur Fernand. Les noms des communes de Normandie – XIV.
679. — La Chapelle-Yvon (Orbec, C), accrue du Besneray en 1825 :
Capella Yvonis 1252 n. st. : Cartul. Friardel, n° 47, fol. 10 v°.
Le déterminatif est le n.h. Yvon (du francique Ivo).

Chapelle-Yvon (LA), canton d’Orbec, accrue de Benneray en 1825. Capella Yvonis, 1233 (ch. de Friardel).
Par. de Notre-Dame,
patr. le seigneur.
Dioc. de Lisieux,
doy. de Bernay.
Gêner.. d’Alençon,
élect. de Lisieux,
sergent. d’Orbec:

Lieux-dits de La CHAPELLE YVON:
Bois-Yvon (Le) Boi Yvo. Le Bois-Yvon., fief tenu du roi en la vicomté d’Orbec.
Boscus Yvonis, I203 (magni rotuli, p. 94).
Beaupoulain, Butte-des-Bois (LA), Chêne (LE), Cour-de-Douville (La), COUR-DU-BEAU-POULAIN (La), Douville, Fontaines (Les), Friche (LA), [Manoir (LE), f. et chat.], MARES (LES), Meulle (LA), [Mont-Houre (LE), Mont-Hour, 1845 (Simon)], Moulin-Chicane (LE) usine, Moulin-Guernet (LE), usine, Moulins (LES), Rabottière (LA), Rifaudière (LA), Vastines (Les),

La Chapelle- Yvon, – Hue de Saint-Fenest y tient deux quarts d’un membre de fief, prisé 28 livres ;
La La Chapelle-Yvon. – Guillaume Labbé y tient un quart de fief ;
La Chapelle-Yvon, 80 feux
La Chapelle-Yvon appartenant à Christophe de-Mailloc.

1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives ShL.

– Bibliographie :

La Chapelle-Yvon au fil du temps – Suzanne Cardon.
CAUMONT Arcisse de : Statistique monumentale du Calvados, réédition FLOCH Tome III page 822.
CHAPPET Alain : Avec ceux de Lisieux et alentours dans les Armées de premier Empire ; BSHL N°55, Décembre 2003 (Jean-Baptiste DESHAYES)
Editions FLOHIC : Le patrimoine des communes du Calvados, page 1223.
FOURNIER Dominique : les références à la justice dans la toponymie et l’anthroponymie noirmandes ; BSHL n°61, décembre 2006. p 38.
PAUMIER Henri : Pour l’histoire du papier. Les moulins des papetiers du Pays d’Auge. Bulletin du Foyer rural du Billot, n°82, juin 2003.
ROSENPLÄTER Johannès : Trois villages du Sud Pays d’Auge : (La Chapelle Yvon, La Cressonnière et La Croupte), étude démographique, sociale et économique. Mémoire de Maîtrise CAEN, 1999.
SICOT A., Monographie communale de la Chapelle-Yvon, Ms. 1886, 156 p.
= Arch. Départ. du Calvados, Br. 9408
Revue Le pays d’Auge:
Henri Pellerin La formation chirurgicale de la Chapelle-Yvon 1954
Henri Pellerin Les tours de l’église de la Chapelle-Yvon: architecture romane 1971

2 – Pièces Justificatives:

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT
La Chapelle-Yvon, Capella-Yvonis.
Le seigneur qui a donné son nom à cette église, dont il fut sans doute le constructeur, n’a pas trouvé place dans l’histoire.
Il est probable que c’est son oeuvre qui subsiste encore aujourd’hui, car, dans son ensemble, l’église de la Chapelle-Yvon appartient à la période romane.
Le pignon occidental montre, dans le plein des murs soutenus par deux contreforts plats, l’appareil bien caractérisé en feuilles de fougère. La porte a été percée seulement au XVIe siècle. L’entrée primitive devait exister au centre du mur méridional, où sont restés, au milieu des reprises postérieures, quelques claveaux sculptés d’étoiles. Une partie du mur avec un contrefort appartient aussi à l’époque romane.
On y voit des briques longues, semblables aux briques romaines, mais plus grossièrement modelées. Le surplus, parementé en grand appareil, date seulement du XVIe siècle avec les deux fenêtres cintrées qui y sont pratiquées. Les deux autres ouvertures consistent en une grande baie moderne et en une fenêtre ogivale à tracerie flamboyante. Le mur latéral du nord, comme toujours, est resté mieux caractérisé.
Deux contreforts plats le soutiennent; mais les ouvertures sont modernes.
Le choeur ne date que du XVe siècle, il est à chevet droit ; une seule fenêtre mérite d’être signalée, c’est l’ogive subdivisée par un meneau qui s’ouvre dans le mur du sud.
De ce côté s’élève la tour, disposée entre choeur et nef et faisant saillie de moitié environ de son diamètre. C’est une construction rectangulaire assez massive, composée d’un blocage de silex non taillé et de grison. Deux contreforts buttent le mur méridional ; un seul est apparent à l’ouest et à l’est. La corniche se compose d’un quart de rond avec une plate-bande. Un clocher en charpente du XVe siècle couronne cette tour. Il est octogone, revêtu d’essente, avec des lucarnes sur quatre des faces. La seule ouverture de la tour est une fenêtre cintrée à deux rangs de claveaux de pierre blanche extradossés. Une tête sculptée en haut-relief forme clef à la première rangée. Cette tour est, sans aucun doute, contemporaine de la nef.
L’intérieur, affligé d’un bain de badigeon criard, n’offre rien de remarquable. Les voûtes sont en merrain avec charpentes apparentes. L’arc triomphal date du XV » siècle; il consiste en une ogive à moulures prismatiques soutenue par deux piliers semi-cylindriques. Les trois autels sont insignifiants.
On voyait autrefois, au retable de l’Épître, un tableau représentant saint Biaise, peut-être sans grand mérite artistique ; mais, au bas, était un blason de donateur qui lui donnait une valeur historique. Ce blason était de gueules au chevron d’argent accompagné de 3 merlettes de même. A la place, on a pendu une toile moderne, due à la munificence du baron André Despériers.
Aux fenêtres ogivales restent quelques fragments de vitraux, bordures de la Renaissance, cartels entourés d’amours et autres motifs, et un petit sujet fort décoloré qui représente le martyre de saint Blaise.
Diverses statues méritent d’être signalées, surtout une Vierge de la Renaissance avec l’Enfant-Jésus vêtu d’une longue robe, pressant dans ses mains une colombe.
Le clocher renferme deux cloches anciennes : l’une vient du Besnerey, et j’en réserve l’inscription pour l’article de cette paroisse. L’autre porte les lignes suivantes:
LAN 1788 IAI ETE BENIE PAR Me IOSEPH PHILIPPE LE MONNIER DE
LA MAITRÉE CURE DE CE LIEU ET NOMMEZ MAGDELEINE PAR TRES HAUT ET
TRES PUISSANT SEIGNEUR ANTOINE FRANCOIS DE QUITRY BRIGADIER DES
ARMÉES DU ROY ET PAR TRES HAUTE ET TRES PUISSANTE DAME MAGDELEINE
CHARLOTTE DE RIQUEL DE CARAMAN EPOUSE DE TRES HAUT ET TRES PUISSANT
SEIGNEUR VICTOR IACQUES GUI GEORGE HENRY DE CHAUMONT MARQUIS
DE QUIIRY.
LE Sr PIERRE LECUIER TRESORIER COMPTABLE. IEAN COPIE MA FAITE.

L’église de la Chapelle-Yvon est sous-l’invocation de Notre Dame. Elle faisait partie du doyenné d’Orbec. Les pouillés du XIVe siècle indiquent, comme patron, le seigneur du Besnerey; ceux des siècles suivants portent simplement le seigneur du lieu : dominus loci.
La chapelle-Yvon était un plein fief de haubert. En 1562, il appartenait à maistre Pierre des Hayes ; en 1581, à Jacques des Hayes, sieur de Gassart. Au XVIIe siècle et jusqu’à la Révolution, on le trouve en la possession des Chaumont de Quitry, barons d’Orbec.

Promenade dans le canton d’Orbec-en-Auge – R.GUIBLAIS.
La Chapelle-Yvon, qui appartenait autrefois au canton de Courtonne-la-Ville, a été rattachée au canton d’Orbec par arrêté du 6 brumaire de l’an X (29 Octobre 1801). En 1790, la commune du Besneray, ayant été dissoute, lui fut rattachée.
La Chapelle-Yvon doit son nom à un seigneur du Haut Moyen Age qui fit construire l’église et qui donna, en même temps, son nom au village.

Notices sur diverses localités du département du Calvados par A. Guilmeth
Il est à remarquer que la plupart des médailles que nous venons de citer datent toutes du Haut-Empire ; il en est de même de beaucoup d’autres, trouvées dans les bois de Bienfaite, de Tordouet et de la Chapelle-Yvon.

CAUMONT A. de, Notes manuscrites,leg Travers, 1941, A.D. 14., F.6029
médailles romaines trouvées dans le bois de M. de Quitry. » S’agit-il de la même découverte que celle signalée par A. Guilmeth ?

Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien Diocèse de Lisieux

31. – Le 14 mai 1697, vu l’attestation du sr. Poplu, curé de Mailloc, et du sr. Monthoure, vicaire de la Chapelle-Yvon, dispense de bans pour le mariage entre Pierre Dubuisson et Catherine Gaillard.

213. – Le 10 décembre 1697, le seig. évêque nomme Me. Germain Morin, pbre. de ce diocèse, au bénéfice-cure de la Chapelle-Yvon, vacant par la mort de Me. Olivier Vimonf, pbre. dernier titulaire.

248.- Le 28 décembre 1697, la nomination à la cure de la Chapelle-Yvon appartenant au seig. du lieu, Msr. François de Chaumont, seig de Lecques, Gaillon, St-Michel et autres places, lieutenant de Nos Seigneurs les Maréchaux de France au diocèse de Ledève, et aussi seig. patron de la Chapelle-Yvon, représenté par Mesr. Guy de Chaumont, son frère, Chev., marquis d’Orbec, seig. de Bienfaite, Tordouet, Le Ronceray, Quitry, baron de Péral, présentement en son château de Bienfaite, nomme aud. bénéfice de la Chapelle-Yvon, vacant par la mort de Me. Olivier Vimont, pbre, dernier titulaire, la personne de Me. Philippe Soumillon, pbrë du diocèse de Séez.

299. – Le 10 mars 1698, les vicaires généraux du seig. évêque donnent à Me. Philippe Soumillon, pbrë du diocèse de Séez, la collation de la cure de la Chapelle-Yvon.

20. – Le 19 févr. 1699, vu l’attestation du sr. Le Bas, curé de St-Martin-de-Mailloc, et du sr. Soumillon, curé de la Chapelle-Yvon, dispense de bans pour le mariage entre Pierre Garnier «faisant profession de tenir les petites escholles», cy devant demeurant en lad, parr, de St-Martin et résidant depuis deux ans en celle de la Chapelle-Yvon, d’une part, et Barbe Houet, « n’ayant aucune profession que de filer.»

497. – Le 18 juillet 1702, vu l’attestation du sr. Soumillon, pbre, curé de la Chapelle-Yvon, et du sr. Barroy, pbrë, vicaire de St-Marlin-de-Mailloc, dispense de bans pour le mariage entre Toussaint Blondel et Agnès Leliquerre.

839. – Le 28 août 1703, la nomination à la cure de N.-D. de la Chapelle-Yvon appartenant au seig. du lieu, Mesr. François de Chaumont, chev. seig. de St-Michel, Lunel, la Chapelle-Yvon et autres lieux, nomme à cette cure, vacante par la mort de Me. Philippe Soumillon, pbrë, dernier titulaire, la personne de Me. Thomas Dionis, pbrë, demeurant à Tordouet. Fait au château de la Cressonnière appartenant à Monseig. le chevalier de Melun.

115. – Le 5 nov. 1703, le seig. éveque donne à Me. Thomas Dionys, pbrë de ce diocèse, la collation de la cure de la Chapelle-Yvon, vacante par la mort de Me. Philippe Soumillon, dernier titulaire.
Le 3 janvier 1704, le sr. Dionys prend possession dud. bénéfice, en présence de Me. Richard Le Michel, pbrë, curé de St-Denis-de-Mailloc et doyen rural d’Orbec ; noble et discrète personne Me.Charles d’Assy, pbrë, curé du Bêneré ; Me. Nicolas Duval, curé du Ronceray ; Me. Nicolas Le Front, curé de Tordouet; Me. Michel Poplu, curé de St-Julien-de-Mailloc; Me. Nicolas Jourdain, pbrë de Tordouet ; Me. Jean Bernays, pbrë, vicaire de Tordouet; Me. Pierre Costard, pbrë, vicaire du Ronceray, et Me. François Esmont, sr. de la Rosière, avocat, de la parr. de la Chapelle-Yvon.

Curés. – 0, Vimont – G. Morin, IV. 213. – P.Soumillon – T. Dionls.
Vicaire,- N. Montoure.
Patron. – Le seigneur du lieu. – F, de Chaumont.
Notables. – F. Esmont de la Rosière – M.Boudin – P, Garnier.
Petites Ecoles. – P. Garnler.

284. – Le 31 août 1712, dispense de bans pour le mariage entre Antoine de Brossard, Esc. sr. du Mesnil du Rondval, fils de feu Nicolas de Brossard, Esc. sr. du Mesnil, et de demll. Catherine de Mannoury, de la parr. de St-Ouen-le-Hoult, d’une part, et dame Anne Foucques, fille de feu Henry Foucques et d’Elisabeth de la Bove, de la parr, de la Chapelle-Yvon.

Curé. – T. Dionis.
Notables. – H. Foucques.

1396. – le 22 mai 1733, la nomination à la cure de N.-D. de la Chapelle-Yvon appartenant au seig. du lieu, haut et puissant seigneur, Me. Antoine de Chaumont, chev. seig. et patron des parr. de la Chapelle-Yvon, Tordouet, le Roncerey en Normandie, Lesques, St-Michel et autres lieux en Languedoc, nomme à lad. cure de la Chapelle-Yvon, vacante par la mort de Me. Thomas Dionis, pbrë, dernier titulaire, la personne de Me. Adrien Fleury, pbrè de ce diocèse. Fait à Bienfaite, au château dud. seig. marquis de Quitry.
Le 23 mai 1733, le seig. évêque donne aud. sr. Fleury la collation dud. bénéfice.
Le 24mai 1733, le sr. Fleury prend possession de la cure de la Chapelle-Yvon, en présence de Me. François Morel, pbrë, vicaire du lieu; Me. Guillaume Tulou, pbrë, curé de Tordouet; François Esmont, sr.de la Rosière, et autres témoins.

31. – Le 7 juin 1741, dispense de bans pour le mariage entre Jean-Baptiste-François Esmont, Esc. sr. de la Rosière, l’un des deux cents gendarmes de la garde du roy, fils de feu François Esmont. sr. de la Rosière, et de feue demll. Louise Le Couturier, de la parr. de la Chapelle-Yvon, d’une part, et noble demll. Marie-Anne de la Houssaye, Esc. sr. des Monts, et de feue damll. Thérèse Simon, de la parr. de la Vespière.

436. – Le 14 mars 1743, Me. Jean-Jacques de Senoy, sr de la Sauvagère, cons. et procureur du roy en l’élection de Lx, demeurant parr. St-Jacques, constitue 150 livres de rente en faveur de Me. Jean Montoure, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie par Jean Montoure, laboureur, demeurant à la Chapelle-Yvon, et Guillaume Montoure, aussi laboureur, demeurant à St-Pierre-de-Mailloc.

160. – Le 20 janv. 1744, la nomination à cure de N.-D. de la Chapelle-Yvon appartenant au seig. du lieu, le roy, à cause de la garde noble des enfans du sr. de Chaumont Quitry, nomme à lad. cure, vacante par la mort de Me. Adrien Fleury, pbrë, dernier titulaire, la personne de Me. Pierre Branley, pbrë de Berthouville, diocèse de Lx.
Le 12 avril 1744, les vicaires généraux du seig. évêque donnent aud. sr. Branley la collation dud. bénéfice.
Le 30 mai 1744, le sr. Branley, demeurant à Paris, rue St-Jacques, parr. St-Etienne-du-Mont, et représenté par Msr. François de Scvrey, pbrë, curé de St-Cyr-du-Ronceray, prend possession de la cure de la Chapelle-Yvon, en présence de Me. Jean-Baptiste Vatteville, pbrë, desservant led. bénéfice, et autres témoins.

Curés. – T. Dionis – A. Fleury – P. Branley.
Vicaire. – F. M. Morel.
Prêtre desservant. – J.-B. Vatteville.
Patron. – Le seigneur du lieu. A. de Chamont – Leroy ob tutelam.
Notables. – F. Esmond de la Rosière – J.B.F Edmond de la Bucardière.

259. – Le 25 mai 1750, dispense de bans pour le mariage entre Mesr. Antoine-Adrien-Charles Le Bas Esc. sr. du Rouvray, cons. du roy, maître ordinaire en sa cour des Comptes, Aides et Finances de Normandie, fils de feu Mesr. Adriea Le Bas Esc. cons. du roy, auditeur en la même cour, et de damll. Charlotte de Valois, de la parr. de la Chappelle-Yvon, d’une part, et damll. Elisabeth-Antoinette Le Vasseur, fille de Mre. Jean Le Vasseur Esc. contrôleur de la Maison du roy, et de dame Antoinette-Catherine de Percherye (?), de la parr. St-Nicolas
de Paris.
16. – Le 8 nov. 1750, vu les attestations du sr. Branley, curé de la Chapelle-Yvon, du sr. Bardel, curé d’Orbec, et du sr.Jean Deshayes, pbfë de la Couture de Bernay, dispense de bans pour le mariage entre Me. Louis-Charles Gosselin, fils de feu Me. Robert Gosselin et de dame Jacqueline Amiot, de lad. parr, de la Couture, d’une part, et damll. Marie-Elisabeth Esmont, fille de feu François Esmont, sr.de la Rosière, et de dame Marie-Françoise Sauvage, originaire de la Chapelle-Yvon et demeurant à Orbec depuis huit mois.

14. – Le 4 sept. 1754, Pierre Jourdain, marchand, demeurant à la Chapelle-Yvon, constitue 150 livres de rente en faveur de Me. François le Normand, acolyte de lad. parr. afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Fait et passé à Orbec.

41. – le 1 févr. 1757, dispense de bans pour le mariage entre François Esmont, Esc. sr. de la Rosière, officier au régiment de cavalerie de Noailles, fils de feu François Esmont, sr. de la Rosière, et de dame Françoise Sauvage, de la parr, de la Chapelle-Yvon et demeurant à Orbec depuis plus de six ans, d’une part, et dame Hélène-Angélique Léger, Vve. du sr. de la Teillard, fille de feu Jean-Gilles-Etienne Léger, Esc., commensal de Sa Majesté, et de dame Catherine Barbier, de la pair, de Long (des-Bois) (?), diocèse de Chartres.

Curé. – P. Branley.
Clerc. – F. Le Normand.
Seigneurs et notables. – F. Esmont de la Rosiere- F. Esmont – A. Le Bas du Rouvray – A.A.A Le Bas.

284. — Le 22 janv. 1782, la nomination à la cure de la Chapelle-Yvon, appartenant au seig. du lieu, noble dame Marie-Victoire de Margeot, Vve de haut et puissant seig. Jacques-Guy-Georges-Henry de Chaumont, marquis de Guitry, ancien chef de brigade des gardes-du-corps du roy, mestre-de-camp de cavalerie, chevalier de l’Ordre royal et militaire de St-Louis ; tutrice honoraire de ses enfants mineurs, barons d’Orbec et de Bienfaite, seig. et patrons de Tordouet, les Roncerés, la Chapelle-Yvon, les Noës, Monney et autres lieux en Normandie, barons de Lecques, seigneurs fonciers en toute justice de St-Michel de Caillo, Saussan, Pignan, Fabrègues et autres lieux en Languedoc ; donataire de Monsieur frère du roy, de la garde-noble de ses enfants mineurs, ainsi que des patronages de bénéfices-cures dépendant de leurs fiefs, demeurant au château de Bienfaite, nomme à lad. cure de la Chapelle-Yvon, vacante par la mort de M. Pierre Branley, dernier titulaire, la personne de M. Jacques-Augustin Maris, pbre, curé de Druval. Fait et passé à Lx, en la maison canoniale de M. de la Cauvinière, chanoine de Lx et conseiller de grande chambre au parlement de Normandie, demeurant parr. St-Germain, « au coin des rues du Bouteiller et du Cerf. »
Le 4 mai 1782, le seig. évêque donne aud. Sr. Maris la collation dud. bénéfice.
Le 21 oct. 1782, le Sr.Maris prend possession de la cure de la Chapelle-Yvon, en présence de Me Jean-Baptiste-Robert Armenoult, pbre, desservant lad. parr., et autres témoins.

8. — Le 28 nov. 1782, M. Jacques-Augustin Maris, pbre, curé de Druval et de N.-D. de la Chapelle-Yvon,demeurant à Druval, résigne purement et simplement lad. cure de la Chapelle-Yvon entre les mains du seig. évêque, afin qu’il y soit pourvu par qui do droit. Fait et passé à Lx.
Le 4 décembre 1782, la nomination à la cure de N.-D. de la Chapelle-Yvon appartenant au seig. du lieu, haute et puissante dame Marie-Victoire de Margeot, Vve de Mes. Jacques-Guy-Georges-Henry de Chaumont, marquis do Guitry, ancien chef do brigade des gardes-du-corps du roy, mestre-de-camp de cavalerie, chevalier de l’Ordre royal et militaire de St-Louis, lad. dame tutrice honoraire de ses nobles enfants mineurs, barons d’Orbec et de Bienfaite, seig. et patrons de Tordouet, les Roncereys, la Chapelle-Yvon, les Noes, Monnay et autres lieux en Normandie, barons de Lecques, seig. fonciers en toute justice de St-Michel, Gailhan, Saussan, Pignan, Fabrègucs on Languedoc et autres lieux, demeurant au château de Bienfaite, nomme à lad. cure de la Chapelle-Yvon, la personne de M. François-Charles Deshayes de Bonneval, Esc. pbre du diocèse de Lx, chanoine prébende non distributif d’Ecajeul en la Cathédrale de Lx. Fait et passé à Lx, au palais épiscopal.
Le même jour, le seig. évêque donne aud. Sr. Deshayes de Bonneval la collation dud. bénéfice.
Le 11 déc. 1782, le Sr. Deshayes de Bonneval prend possession de la cure de la Chapelle-Yvon, en présence do M. Jean-Baptiste-Robert Armenoult, pbre, desservant lad. parr. et autres témoins.

4. — Le 23 déc. 1784, la nomination à la cure de N.-D. de la Chapelle-Yvon appartenant au seig. du lieu, haute et puissante dame Marie-Victoire de Margeot, Vve de haut et puissant seig. Jaques-Guy-Georges-Henry de Chaumont, marquis de Guittry, tenant de Monsieur, frère du roy, la garde noble de ses enfants mineurs et agissant en leur nom et au sien, nomme à la Lad. cure vacante parla démission de Mrs. Francois-Charles Deshayes de Bonneval, pbre, chanoine prébende d’Ecajeul, curé des Roncerés et dernier curé de la Chapelle-Yvon, personnelle M. Joseph-Philippe Le Monnier de la Haitrée, pbre de ce diocèse, vicaire de Pennedopie. Fait et passé au château de Bienfaite, en la demeure de Madame la Marquise et en présence de M. Pierre Le Petit de Montmirel, garde-du-corps de Monsieur, présentement au château de Bienfaite, et de Mes. Gabriel-Charles Hauvel, conseiller-secrétaire du roy. Maison et Couronne de France en la chancellerie près le parlement de Dijon, demeurant on sa terre, parr. de St-Germain-la-Campagne.
Le 30 décembre 1784, M. Collignon, vic. Gl, donne aud. Sr. de la Haitrée la collation dud. bénéfice.
Le 9 janv. 1785, le Sr Le Monnier de la Haitrée prend possession de la cure de la Chapelle-Yvon, en présence de plusieurs habitants de la parr.

327. — Le 23 décembre 1784, Mesr. François-Charles Deshayes de Bonneval, pbre, curé de la Chapelle-Yvon et de St-Cyr-des-Roncerés, résigne purement et simplement lad. cure de la Chapelle-Yvon entre les mains du seig. évêque, afin qu’il y soit pourvu par qui de droit. Fait et passé au château de Bienfaite en la demeure de Madame la marquise de Guitry, eu présence de Mes. Pierre Le Petit de Montmirel, garde du-corps de Monsieur, demeurant à Versailles à l’hôtel des gardes-du-corps, et de Mesr. Gabriel-Charles Hauvel, conseiller-secrétaire du roy, Maison et Couronne de France en la chancellerie près le parlement de Dijon, demeurant en sa terre, parr. de St-Germain-de-la-Campagne.

161. — Le 25 janv. 1786, Nicolas Benoit, marchand, demeurant à la Chapelle-Yvon, constitue 150 livres de rente en faveur de M. Pierre Montoure, acolyte du diocèse de Lx, (parr. de St-Pierre de Mailloc), afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Fait et passé à Orbec, en l’étude de M.Gueslin

140 — Le 20 octobre I788, dispense de bans pour le mariage entre Mes. Antoine-Adrien-Charles Le Bas, Esc. Sr. du Rouvray, veuf de demll. Elisabeth-Antoinette Levasseur, et fils de M. Adrien Le Bas et de demll. Charlotte Levallois, demeurant ordinairement à Rouen et résidant depuis plus d’un an à la Chapelle-Yvon, d’une part, et demlle. Marie-Augustine-Julie do Grecy, fille mineure de M. François Philibert Esc. Sr. des Linières, originaire de la parr. de N.-D. de la Couture de Bernay et demeurant aussi depuis quelques mois en celle de la Chapelle-Yvon.
Suit la dispense de parenté du 3° degré obtenue en cour de Rome par les parties.

Curés.- P. Branley – F.C. Deshayes de Bonneval – J.Ph. Le Monnier de la Haitrée.
Prêtre desservant J.-B-R Armenoult
Patron. — le seigneur du lieu.— M.-V. de Margeot Vve de Chaumout-Guitry
Seigneur et notable X. Benoist – A.-A.-C. le Bas du Rouvray

DIVERS:
– Deux descriptions de l’église dont une du 17 octobre 1853 et l’autre du 21 octobre 1858
– Dessin d’un écusson sur un tableau de St Nicolas dans l’église de la Chapelle Yvon.
– Mention sur la cloche : L’an 1788 j’ai été bénie par Messire Joseph Lemonnier de la Haitrée, curé Magdelaine par Très Haut et Puissant Seigneur Antoine Anne François de ….
– Etat des fiefs de 1559 : illisible
– Recherche de 1524 : néant
– Arrière-ban de 1562 : Olivier de St Ouen, seigneur de Tordouet et de la Courdoville (note la Courdoville fief à la Chapelle Yvon d’après Monsieur Rioult de Neuville) Maistre Pierre des Hayes écuyer seigneur de la Chapelle Yvon.
6 juillet 1581 : aveu rendu à Noble Homme Jacques Deshais, sieur de Gassard et de la Chapelle Yvon
– Henry de Chaumont, chevalier, seigneur et baron de Lesques, St Michel et Tordouet, maître de camp d’un régiment de 20 compagnies et à cause de Haute et Puissante Dame Louise de Boucquetot, son épouse, seigneur et baron d’Orbec, Bienfaite et la Chapelle Yvon. 18 juillet 1639, 29 juillet 1648, janvier 1664, 8 février 1666.
– Jacques Anthoine de Chaumont, chevalier seigneur marquis de Guitry, baron d’Orbec, Bienfaite, Tordouet, Lesques, St Michel en Languedoc, Coudehards, la Chapelle Yvon et autres lieux.
– 25 juillet 1722, 3 juillet 1723, 19 décembre 1732, 1er février 1734, 7 mai 1734, 26 mars 1734,
– 9 avril 1721 et 17 octobre 1722.
– Anonyme du Fay veuve et héritière de Jacques de Chaumont, marquis de Guitry, tutrice de ses enfants mineurs 3 septembre 1739.
– Jacques Guy Georges Henry de Chaumont, marquis de Guitry, maître de camp de cavalerie, chevalier de St Louis, baron d’Orbec, Bienfaite, seigneur et patron des paroisses de Tordouet, le Ronceray et la Chapelle Yvon, baron fossier de St Michel, seigneur de Lesques, Fabrèges, Gailhan, Saussan, et Pignan en Languedoc. 23 juin 1771, 12 août 1771.
– Le marquis de Guitry avait épousé Haute et Puissante Dame Marie Victoire de Margeot suivant un acte du 17 octobre 1774.

1562
p. 68 13 – Olivier de Saint-Ouen, écuyer, seigneur de Tordouet et de Courdoville (La Courdouville, fief à La Chapelle-Yvon. Note de M. Rioult de Neuville.) LVI l.
= P.-F. LEBEURIER, Rôle des taxes de l’arrière-ban du bailliage d’Evreux en 1562 avec une Introduction sur l’histoire et l’organisation du ban et de l’arrière-ban, Evreux-Rouen, Huet-Lebrument, 1861, In-12, 167 p.

1565, jeudi 26 avril – Tordouet
Noble personne Me Loys Duboys, chanoine de Lisieux et curé de Cambernon, demeurant à Lisieux, rend et remet ès mains de noble homme Olivier de Saint-Ouen, seigneur de Tordouet, le fief, terre et seigneurie de Monnay, assis et situé aux paroisses ded. lieu de Tordouet, Saint-Cyr-du-Ronceray, La Chapelle-Yvon et environs et en état que led. Duboys l’a eu et acquis de noble personne Me Guy de Saint-Ouen, curé de Saint-Martin-de-l’Espinay-Tesson, de présent demeurant à Lisieux, lors seigneur dud. fief et seigneurie de Monnay, oncle dud. seigneur de Tordouet, duquel ledit fief est tenu. Selon les lettres du 18 août dernier led. Duboys avait acquis led. fief moyennant la somme de 500 livres.
= Tabell. Lisieux – Analyse Et. Deville.

1704 27 janvier
Vente faite par Jean Montoure, marchand bourgeois d’Orbec à Pierre Bardel de Saint-Julien-de-Mailloc, de diverses pièces de terres situées en la paroisse de la Chapelle-Yvon et de Saint-Pierre-de-Mailloc, tenues en partie de la seigneurie dudit lieu de la Chapelle-Yvon, en partie de la seigneurie de Courthonne, et la pièce située en la paroisse de Saint-Pierre-de-Mailloc relevant du Marquisat de Mailloc
En marge est écrit : reçu le treizième du présent contrat ce 25e d’août 1705
signé : Alexandre de Belleau

1761
Archives SHL 1F62 1761, 20 septembre_
François Nehoux, blatier, demeurant en la paroisse de Besnerey, vend à Jean Lenormand, fils Jacques, laboureur demeurant en ladite paroisse, une pièce de terre en pasture située sur la paroisse de la Chapelle-Yvon.

1773 – Archives SHL.
1F410 : 29 juin 1773 : Marie Conard de La Chapelle Yvon, vend à Michel Héribel, tisserand de St Martin de Mailloc, une pièce de terre et bâtiment à St Martin.

« Analyses et transcriptions … »
– p.27 – 29 juillet 1648
contestation de terrain de diverses pièces de terre entre Messire HENRY de CHAULMONT chevalier et baron de LECQUES, BENFAITE, LA CHAPELLE-YVON et TORDOUET et Monsieur Maistre François de MOGES seigneur de Préaux et du Besneray
p.9 -11 mai 1452

L’exercice de ces droits, auxquels la vanité des seigneurs attachait une grande importance, soulevait souvent des difficultés et occasionnait des procès. Il en fut ainsi, à la Chapelle-Yvon, le 28 octobre 1694.
On célébrait dans l’église la fête de Saint-Simon et Saint-Jude. Maître Jean Lebas, sieur du Longpré, conseiller du roi, élu en l’élection de Lisieux, venait de se placer, ainsi que sa femme, dans le banc qu’il tenait à fieffe du trésor, quand un gentilhomme de la paroisse, Etienne des Hayes, les insulta grièvement en présence des fidèles réunis.
N’ayant pas trouvé la chaise dont il se servait quelquefois pour s’asseoir sur les marches de l’autel de Saint-Jean, il lui dit : « Mordieu! est-ce que tu as pris ma chaise? » Et comme le conseiller élu lui répondait: « Je ne l’ai même pas vue », il s’écrie: « Il faut que je te retire de ce banc et que je te traîne comme un barbet ». Et comme ses deux paroissiens se prenaient aux cheveux, le curé, maître Olivier de Vimont, enlève promptement sa chasuble et vient mettre le holà.
Alors le scandale fut à son comble, car le gentilhomme accabla de sarcasmes Jean Lebas et sa femme en disant : « Tu es d’une classe inférieure à la mienne, un fils de purin, et ta femme une froctière, une fileuse de laine ». Son épouse enchérissait à son tour : « Mon mari est de grande qualité et doit l’emporter, votre place est au bas de la nef au-dessous des fonds baptismaux ». L’affaire se termina devant le tribunal du lieutenant du bailli à Orbec. On déplorait de pareils scandales, qui faisaient dire à un contemporain :
« C’est un des malheurs de notre siècle, que le rang n’est en lieu quelconque si opiniâtrement recherché qu’en la maison de Dieu, où l’humilité nous est le plus commandée ».

Catalogue des gentilshommes de Normandie – par Louis de La Roque et Edouard de Barthélemy.
Mme de Margeot, tutrice du sieur de la Chapelle-Yvon.

Chemin de fer de Lisieux à Orbec : petit guide du promeneur et du touriste – par Amédée Tissot
LA CHAPELLE-YVON : Renseignements géographiques et industriels.
— Son histoire. — Son église. — Le Besnerey. — Le paysage.

LA CHAPELLE-YVON, commune du canton d’Orbec, à 7 kilomètres de cette ville et à 13 kilomètres de Lisieux. Sa superficie est de 697 hectares et sa population de 625 habitants. Elle est arrosée par l’Orbiquet et une autre petite rivière, qui prend sa source à Tordouet.
Il n’y a pas moins de neuf établissements industriels à la Chapelle-Yvon, et ils occupent en moyenne 120 à 150 ouvriers. Ce sont : quatre filatures de laines, dont deux appartiennent à M. Dutheil aîné, une à M. Georges Dutheil, et l’autre à M. Martin ; — trois moulins à foulon, dont deux sont à M. Haimet, le troisième à M. Aubry ; — une filature de coton, appartenant à M. Puval, qui occupe à elle seule 60 ou 70 ouvriers.
C’est la seconde station, sur la ligne, avec gare pour voyageurs et pour marchandises.

LA CHAPELLE-YVON, Capella-Yvonis, tire son surnom de quelque seigneur du moyen âge, qui s’appelait Ivo, mais qui n’a laissé aucune trace dans l’histoire de la contrée.
C’était autrefois un fief de Haubert. Il appartenait, en 1562, à maître Pierre des Hayes ; en 1581, à Jacques des Hayes, sieur de Gassart. Depuis le XVIIe siècle jusqu’à la révolution, on le trouve en la possession de la famille de Chaumont de Quitry, baron d’Orbec.
L’ÉGLISE de la Chapelle-Yvon remonte, dans son ensemble, à la période romane ; mais le choeur et le clocher, en charpente, datent du XVe siècle. L’intérieur n’a rien de bien remarquable, sinon une statue de la Renaissance représentant la Vierge avec l’Enfant-Jésus, vêtu d’une longue robe, et pressant dans ses mains une colombe.
Aux fenêtres ogivales, il reste quelques fragments de vitraux, bordure de la Renaissance, cartels entourés d’amours et autres motifs, et un petit sujet fort décoloré, représentant le martyre de saint Blaise.
Cette église est placée sous le patronage de Notre-Dame.
La fête patronale se célèbre le 15 août.
La commune de la Chapelle-Yvon n’a pas été occupée par les Prussiens pendant la guerre de 1870-1871 ; mais, elle a été plusieurs fois visitée par eux, notamment les 22, 23 et 26 janvier et plus souvent encore pendant l’armistice. Ils ont réclamé une contribution de guerre de 16,326 fr. 25 c., menaçant de prendre des otages si cette contribution n’était pas payée au temps et lieu indiqués. C’était pendant l’armistice ; sur les réclamations des autorités, le Sous-Préfet de Lisieux télégraphia à Bordeaux pour protester contre cette violation des conditions de l’armistice. Le colonel prussien, qui commandait à Orbec, reçut des ordres, et la somme demandée ne fut pas payée.
Dès que le train s’éloigne de la gare de la Chapelle-Yvon, pour se diriger vers Orbec, il franchit un pont sous lequel passe un chemin vicinal, laissant à droite une usine tout en briques rouges et couverte en ardoises ; — à gauche une maison de ferme, qui a tout l’aspect d’un vieux manoir et dont l’un des pignons regarde obliquement la voie qui le touche presque.

Le fief de la Cauvinière appartenait, en 1469, à Jean du Vieu; il entra dans la famille Deshayes, en 1520, par le mariage d’Alix du Vieu avec Pierre Deshayes, seigneur de la Chapelle-Yvon : celui-ci est l’auteur des Deshayes de Forval, de Gassart et de Launay : c’est l’aînée de ces branches, celle de Forval, qui a possédé la terre de la Cauvinière jusqu’au milieu du siècle dernier, et a porté le titre de baron de la Cauvinière. Cette terre a appartenu depuis à la famille Riquier, puis à la famille Ribard, qui en est encore propriétaire.

Dictionnaire de la noblesse par De la Chenaye-Desbois et Badier.
VI. Geoffroy des Hais, qui s’y établit en 1490, et eut pour femme Perrine du Chesne-Varin, Dame de la Chapelle-Yvon, Avernes, la Saussaye. De ce mariage vint :

VII. Pierre des Hais, Seigneur de la Chapelle-Yvon, la Cauvinière et qui épousa, l’an 1520, Alix du Vieux, fille de Jean, Seigneur de Bellou, de laquelle il eut :
1. Pierre, qui suit;
2. Jacques, allié à Marie de Goulaffre, et auteur des branches de Gassard, de Launay et de Chiffretot ;
3. Et Thibaut, mort sans postérité.

VIII. Pierre des Hais, Seigneur de la Cauvinière, la Chapelle-Yvon, épousa, l’an 1544, Madeleine de Malherbe, fille de Jacques, dont :
1 . Gabriel, qui suit ;
2. Et Marguerite, mariée, en 1562, à Jean de la Houssaye, Seigneur du Plessis.

IX. Gabriel des Hais, Seigneur desdits lieux, fut Capitaine au Régiment de Saint- Denis, ensuite Guidon des Gendarmes de M. de Montpensier, fut tué au siège de Bernay. Il épousa, en 1581, Ambroise de Trihan, fille de Jean, Seigneur de Bourgeauville, de Fleurance de Pellevé, dont il eut :

X. Gabriel des Hais, II° du nom, Seigneur de la Cauvinière, Gentilhomme de la Chambre du Roi, Chevalier de son Ordre, qui épousa, 1° en 1614, Marie Baudouin, Dame de Préaux du Beneré, morte sans enfans; 2° en 1641, Françoise d’Espinai, fille de Jean, Seigneur de Campigny, Grandval, la Halboudière, de Madeleine Ozanne, dont :
1. Jean-Baptiste, qui suit;
2. Lanfranc – Charles, Seigneur de Forval, Colonel de Cavalerie au service de Pologne, Comte de Beregh, Envoyé pour le service du Roi en plusieurs Cours, mort à Soleure en 1704, charge des affaires du Roi;
3. Gabriel- Edme, Chevalier des Ordres de N.-D.-du Mont-Camel de Saint-Lazare de Jérusalem, Enseigne des Gardes de Mon- sieur, frère unique du Roi, mort en 1081 ;
4. François-Auguste, Prieur de Chêne-Galon, mort en 1712 ;
5. Marc-Aurèle, Prêtre, mort en 1694;
6. Madeleine, mariée avec Louis -Eudes de Colve ;
7. Et Marguerite, femme de Nicolas Malart de la Motte-Trémont

XI. Jean-Baptiste des Hais , Seigneur de la Cauvinière, se maria, en 1673, avec Marguerite d’Avesgo, fille de Maurice, Seigneur du Val-Heureux, d’Elisabeth Droullin- de-Ménil-Glaise. Leurs enfans furent :
1. LÉONOR, qui suit;
2. Charles-Emmanuel, Lieutenant des Vaisseaux du Roi ;
3. Et Marc-Antoine, Religieux à Chêne-Galon.

XII. Léonor des Hais, Ecuyer, Seigneur delà Cauvinière, épousa, en 1718, Marie Turel, fille de Jacques, Seigneur du Haucard, de Marie le Canu, dont:
I. Léonor-Jacques, qui suit;
3. Et Marie- Charlotte- Léonore, mariée, en 1754, à Nicolas-Adrien du Houlley, Seigneur de Courtonne.

XIII. Léonor-Jacques des Hais, Chevalier, Baron de Forval, s’est allié en 1742, avec Marie- Anne- Antoinette-Louise le Paulmier, fille de Louis, Chevalier, Seigneur de Giberville, de Marie – Antoinette de Doham, dont:
1. Léonor- Antoine-André, tué, le 13 Avril 1759, à la bataille de Berghen ;
2. Léonor, Chevalier, Seigneur de Forval, né le 3 Juin 1749;
3. Marie- Antoinette-Louise-Léonore;
4. Et Marie-Léonore.
Cette Famille a été maintenue dans sa noblesse, par Arrêt du Conseil du Roi, du 15 Avril 1666, ses titres justificatifs de noblesse ont été communiqués à M. d’Hozier de Sérigny, dit le Mémoire qu’on nous a fait passer.
Les armes : d’azur, à 3 faces d’argent.

3 – Archives ShL:

Arthème PANNIER – Dossier NE12 :
– Chapelle Yvon : Le Besnerey.

Fonds Michel COTTIN Série 11F A1.
– 11 FA – 33 – Divers
– 1761-1847 – La Chapelle-Yvon, Saint-Denis-de-Mailloc. Papiers divers concernant les Familles Cantrel et Cuillier, fabricants de frocs.

FONDS COTTIN 2019.
Carton 39: ACTES NOTARIÉS ORIGINAUX
Boîte archives Chapelle-Yvon (la) – 1628

Archives NEDELEC Communes.
Com.11.10 Chapelle-Yvon (La)

Enveloppe n°400 Divers
– 2 copies de tampons de paroisse (Saint Cyr du Rouvray, La Chapelle Yvon et Saint Pierre de Mailloc (originaux collection Mr et Mme Catherine – don de juillet 2014)

Prospection Christophe Maneuvrier 1991.
LA CHAPELLE-YVON (LA)
Dans la maçonnerie de la tour romane de l’église, à environ 1m50 de hauteur environ se trouvent plusieurs briques d’apparence romaine. Un site gallo-romain doit donc exister à proximité.

Carnets de Charles Vasseur :
Voir « analyses et transcriptions «
– p.27 – 29 juillet 1648
contestation de terrain de diverses pièces de terre entre Messire HENRY de CHAULMONT chevaler et baron de LECQUES, BIENFAITE, LA CHAPELLE-YVON et TORDOUET
– 2e fascicule – p.16 – 6 juillet 1581
aveu rendu par Jullian PYGNERAY de 7 pièces de terre en herbe tenues de la seigneurerie de la CHAPELLE-YVON de noble homme Jacques DESHAYS sieur de GASSART
-3e fascicule – P.18 1704 27 janvier
Vente faite par Jean Montoure, marchand bourgeois d’Orbec à Pierre Bardel de Saint-Julien-de-Mailloc, de diverses pièces de terres situées en la paroisse de la Chapelle-Yvon et de Saint-Pierre-de-Mailloc, tenues en partie de la seigneurie dudit lieu de la Chapelle-Yvon, en partie de la seigneurie de Courthonne, et la pièce située en la paroisse de Saint-Pierre-de-Mailloc relevant du Marquisat de Mailloc
En marge est écrit : reçu le treizième du présent contrat ce 25e d’août 1705 – signé : Alexandre de Belleau voir « Doyenné d’Orbec ».

– Insinuations
– Sous l’invocation de Notre Dame ;
– Curés:
Fleury 1764
P.Branley 1774
Jh.Ph.Le Monnier de la Haitrée 1784-1787.
F -O. Deshayesde Bonneval
Prêtre desservant: J.-B-R Armenoult
Patron. le seigneur du lieu M.-V. de Margeot Vve deChaumont-Guitry
Seigneur et notable. X. Benoist – A.-A.-C. le Bas du Rouvray

Voir le site: j.y.merienne.pagesperso Villes et villages du Calvados

CHAPELLE HAUTE GRUE La

NOTES sur CHAPELLE-HAUTE-GRUE

Cliquez sur l’image pour l’agrandir.

Archives du Calvados.
La Chapelle-Haute-Grue (Calvados ; jusqu’en 2015)
Canton actuel : Livarot
Arrondissement actuel :Lisieux
Code INSEE : 14153
Histoire administrative :
A partir du 1er janvier 2016 La Chapelle-Haute-Grue forme avec Sainte-Foy-de-Montgommery, Saint-Germain-de-Montgommery et La Brévière la commune nouvelle de Val-de-Vie à partir (chef-lieu dans l’ancienne commune de Sainte-Foy-de-Montgommery), par l’arrêté préfectoral du 22 décembre 2015.
EP La Chapelle-Hautegrue (Calvados).

HAUTE-GRUE, chapelle d’une église de Lisieux. Parochia de Hastegru, 1417 (magni rotuli, p. 279).
Chapelle Hantegru. La Chapelle-Hautegrue.

Adigard des Gautries Jean, Lechanteur Fernand. Les noms des communes de Normandie – XIV.
672. — La Chapelle-Haute-Grue (Livarot, C.) : Capella 1233 : orig., Arch. Calv., H 6584 bis ;
Capella Hate Gru [fin du XI s. ou début du XIV e d’après l’écriture] : mention au verso de l’acte de 1233.
Le déterminatif est apparemment un nom de famille, impossible à identifier en raison du caractère particulier et tardif de la référence.

Chapelle-Haute-Grue (La), h. canton de Tortisambert.-
Capella Hastegru, XVI° siècle (pouillé de Lisieux, p. 56).
Chapelle-Hautegru 1579 (ibid. p. 57; note).
Par. de Saint-Pierre, unie aujourd’hui. pour le culte à Tortisambert; patr. le seigneur.
Dioc. de Lisieux,
doy. de Livarot.
Génér. d’Alençon,
élect. d’Argentan,
sergent. de-Trun.

Dictionnaire topographique du département du Calvados – C. HIPPEAU
Fiefs de la Chaquelière et de la Fanantière, s’étendant sur la Chapelle-Hautegrue et sur Montgommery.
Le fief de la Chapelle-Haute-Grue, relevant de celui de la Chaquelière , s’élendait à la Brevière, à Sainte-Foy et à Saint-Germain-de-Montgommery.

CHAPELLE-HAUTE-GRUE ( LA ), h. commune de Tortisambert Capella Hastegru – XVIe siècle ( pouillé de Lisieux, p. 56 ) – Chapelle-Hautegru – 1579 ( ibid. – p. 57, note )
Paroisse de Saint-Pierre, unie aujourd’hui pour le culte à Tortisambert; patr. le seigneur ; Dioc. de Lisieux, doyenné de Livarot. Généralité d’Alençon, élection d’Argentan, sergenterie de Trun ».

Lieux-dits de La HAUTE-GRUE:
Cimonniere (La), Cour-Criquet (La), Huquette (La), Tourneur (LE), VERSENT (LE), Vorcent (LE),

1 – Bibliographie.
2 – Pièces justificatives.
3 – Archives ShL.
4 – Le manoir de Caudemonne :

1 – Bibliographie.

CAUMONT Arcisse de,  Statistique monumentale  – t. IV, pp. 638-640
CAUMONT Arcisse de : Statistique monumentale du Calvados, réédition FLOCH Tome III page 638
COTTIN Michel, « Notes sur la Chapelle-Haute-Grue »,  Bulletin du Foyer rural du Billot, Mars­1993, N° 43, pp. 7-15
COTTIN Michel : Le manoir de Caudemonne, Bulletin du Foyer rural du Billot, n° 79, septembre 2002-
DUVAL Louis,  Argentan et ses environs durant la Ligue  – Argentan, Imp. ­du Journal de l’Orne, 1897. In-8°, 15 p. «= AD. Orne 2335
Editions FLOHIC : Le patrimoine des communes du Calvados, page1095.
FORMEVILLE Henry de,  Histoire de l’ancien évêché-comté de Lisieux -­ Lisieux, E. Piel, 1873, t. I, pp. lxx-lxxj
FOURNIER Dominique : les références à la justice dans la toponymie et l’anthroponymie normandes ; BSHL n°61, décembre 2006. p.56.
HIPPEAU C.,  Dictionnaire topographique du département du Calvados  -­Paris, Imp. Nationale, 1883. In-4°, 330 p.; p. 66
Isabelle JOUAN Isabelle, dir.,  Pays d’Auge – Un terroir, un ­patrimoine  – Guide des cantons de: Lisieux II, ­Saint-Pierre-sur-Dives, Livarot, Orbec  – (1989), pp. 25-26
LECHAUDE d’ANISY,  Extraits des Chartes et autres actes normands qui se ­trouvent dans les Archives du Calvados… accompagné d’un Atlas  -­dans  MSAN  – t. VII, 1834, n° 257, p. 438
MANEUVRIER Christophe, « A propos du manoir de Caudemonne: un exemple ­d’habitat seigneurial déplacé à la fin du Moyen Age »,  HTPCSPSD  – Mars­1993, N° 43, pp. 17-18
Jack MANEUVRIER,  Caudemonne et Jacques de Gaultier des Authieux, ­grand-père de Charlotte Corday  – note dactylographiée – août 1971 –
= M.C. Dossier Montpinçon.
MANEUVRIER Jack : Les saints réputés guérisseurs du canton de Saint Pierre sur Dives. Bulletin du Foyer rural du Billot, n° 91, septembre 2005.
PANNIER Arthème : voir Archives SHL, NE12, 2e carton. (Montgommery)
PIEL abbé,  Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations­ ecclésiastiques de l’ancien diocèse de Lisieux  – Lisieux, Lerebour, t.­I à V.
Rerum gallicarum et francicarum scriptores, querimonniae Normannorum­anno 1247  – Ed. Léopold Delisle in  Recueil des historiens de la France – t. 24, 1 ère  partie, Paris, 1904; cité par Ch. Maneuvrier.

2 – PIECES JUSTIFICATIVES.

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT

La Chapelle-Haute-Grue, Capella de Hastegru, de Hastagou.
L’église n’est plus consacrée au culte. La commune de La Chapelle a été réunie, pour le spirituel, à celle de Tortisambert.
D’après l’analyse que Mr Pannier a bien voulu me communiquer, l’église date du XVIe siècle. Les fenêtres carrées, à arc surbaissé, ont été ouvertes vers le milieu du siècle dernier, ainsi que le porte l’inscription suivante gravée sur une des fenêtres du choeur :
L’AN 1747. G. L. ROY.
Le portail occidental est surmonté d’un gable recouvert en essente. La porte principale est placée au nord.
Le clocher, à l’extrémité orientale de la nef, est assez élancé; il est en charpente et recouvert en essente.
On remarque à l’intérieur de l’église un autel avec retable d’ordre composite, style Louis XV. Le devant-d’autel représente un agneau dans les flammes. De chaque côté se déroulent de gracieux rinceaux.
Des bancs en bois de chêne et à haut dossier, dans le style Louis XII, sont placés dans le choeur.
La Chapelle est le but d’un pèlerinage très-fréquenté pour les maladies de la peau.
L’église était placée, au XVIe siècle, sous l’invocation de saint Pierre. Plus tard, elle fut mise sous celle de saint Laurent. Le seigneur nommait à la cure.
Au XVIe siècle, la Chapelle-Haute-Grue avait pour patron laïque G. de Belleau (de Bella Aqua); au XVIIIe, le seigneur.
Cette ancienne paroisse comptait 52 feux, 260 habitants, et dépendait, à l’époque de la Révolution, de l’élection d’Argentan.
Sa population actuelle est de 95 habitants.
M. le vicomte Louis de Neuville fait une description très attrayante de La Chapelle-Haute-Grue, et nous donne d’intéressants détails sur les fiefs de cette paroisse :
La Chapelle-Haute-Grue, dit-il, occupe un promontoire élevé qui sépare les deux jolies vallées de la Vie et de la Monne, et les pentes qui s’étendent de chaque côté vers ces deux rivières.
Sur les bords de la Monne, on remarque un étang dont l’eau reflète un groupe de constructions de divers genres placé à son extrémité; celle qui frappe le plus les regards est une vieille tour à l’aspect féodal: ce n’était pourtant qu’un colombier dépendant du manoir de Caudemonne.
Ce fief, mouvant du comté de Montgommery, a été l’apanage d’une branche cadette de la maison de ce nom, qui pendant les XIIe et XIIIe siècles a été fixée sur ce coin du sol. Il paraît avoir été aussi nommé Caudemont, du moins on trouve Roger de Montgommery qualifié du titre de seigneur de Caudemont en 1201. Sa postérité directe s’éteignit vers le commencement du XIVe siècle. Nous trouvons, en 1417, un Jean de Caudemonne dans la paroisse de La Chapelle-Haute-Grue. Caudemonne fut depuis possédé par la famille Auber, qui portait pour armes : palé d’argent et de gueules au chef d’azur. Eustache Auber était seigneur de Caudemonne et de la Chaquetière, vers 1600. Au XVIIIe siècle, Caudemonne était la propriété de M. Le Paulmier de La Livarderie, officier de marine. Cette terre a été vendue pendant la Révolution.
Dans la même paroisse se trouvait un fief nommé La Chapelle-Haute-Grue; mais il devait avoir bien peu d’importance, car il fut acquis en 1617 par Guillaume de Mannoury, sieur de Perteville, pour la modique somme de 200 livres tournois en capital.
Le versant opposé de la paroisse de La Chapelle-Haute-Grue, du côté de la rivière de Vie, dépendait du fief de La Chaquetière, qui s’étendait aussi dans les paroisses voisines de La Brevière, de Ste-Foy et de St-Germain-de Montgommery.
Ce fief, tenu du duché d’Alencon, était possédé au XVIe siècle par la famille Auber de Caudemonne. Aux XVIIe et XVIIIe siècles, la Chaquetière appartint à la maison de Courseulles-Capdehoulle, aujourd’hui représentée par la famille de Vanssay.
Signalons encore la terre non seigneuriale du Vaursan, possédée, par une branche de la famille Costard sous le règne de Louis XIV. Une vacherie modèle y fut établie il y a peu d’années par M. Robiou de La Tréhonnais, agronome distingué: elle a depuis été transférée près de Lisieux a La famille de Vergeast, originaire de Condrieu-sur-le Rhône, a demeuré à La Chapelle-Haute-Grue vers la fin du XVIe siècle.

Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien Diocèse de Lisieux

248. — Le 22 févr. 1694, vu l’attestation du s r de Droulin, curé de la Chapelle-Haute-Grue, du sr Dubois, curé de Vimoutiers, et du sr Le Michel, curé de Bellou, dispense de bans pour le mariage entre Jean Laignel, sr des Croix, originaire du bourg de Vimoutiers et demeurant en lad. par. de la Chapelle, et « Jeanneviefve » Thomas.

540, – Le 20 août 1698, Eustache Basire, marchand, de là Chapelle-Haute-Grue, constitue 150 livres de rente en faveur de son frère, Me. Guillaume Basire, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.

130. — Le 3 oct. 1694, reçurent la tonsure et les ordres mineurs dans l’église paroissiale de Courbépine :
Christophe Gondouin, fils d’Augustin et de Marguerite Chapelain, de la parr. de la Chapelle-Haute-Grue.

342. — Le 9 août 1696, Gilles Vannier, de la parr, de Crouttes, Charles Vannier, de la parr, de la Chapelle-Haute-Grue, et Gabriel Samin, demeurant au Mesnil-Bacley, constituent 150 livres de rente en faveur de Me Jean Vannier, acolyte de la parr. de Vimoutiers, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.
Led. sr acolyte était fils de feu Louis Vannier.

505. — Le 17 sept. 1698, furent autorisés à recevoir le sous-diaconat à Evreux :
Christophe Gondouin, acolyte de la Chapelle-Haute-Grue.

549. — Le 20 août 1698, Eustache Basire, marchand, de la Chapelle-Haute-Grue, constitue 150 livres de rente en faveur de son frère, Me Guillaume Basire, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.

556. — Le 20 août 1698, Augustin Gondouin, marchand, de la Chapelle-Haute-Grue, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Christophe Gondouin, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Lad. rente est garantie par Me Nicolas de Droullin, Escr, pbrë, curé de la Chapelle-Haute-Grue, et autres cautions.

207. — Le 19 sept. 1699, furent ordonnés diacres :
Me. Christophe Gondouin, sous-diacre de la Chapelle-Haute-Grue.

333. — Le 5 mai 1704, Me Nicolas Houllette, pbfë, curé du Tilleul, doyenné de Gacey, âgé de plus de 67 ans, donne sa procuration pour résigner sa cure entre les mains de N.-S.-P. le pape, en faveur de Me Christophe Gondouin, pbfë de la Chapelle-Haute-Grue.

408. — Le 12 oct. 1704, Gratian Gondouin, fils d’Augustin et de Marguerite Chapelain, de la parr. de la Chapelle-Haute-Grue, reçoit la tonsure et les ordres mineurs.

203. — Le 24 nov. 1706, vu l’attestation du sr. de Droulin, curé de la Chapelle-Haute-Grue, et du sr Croisey, vicaire de la Croupte, dispense de bans pour le mariage entre Gratian Picquot et Anne Lestourney.

460. — Le 15 février 1708, vu l’attestation du sr de Droulin, curé de la Chapelle-Haute-Grue, et du sr Morin, curé de St-Georges-des-Authieux, dispense de bans pour le mariage entre Jacques de Gaultier, Escr, fils de Jean-Baptiste, Escr, et de noble dame Anne Poullain, de lad. parr. des Authieux, d’une part, et damlle Elisabeth Dufour, fils de Gratian, conser du roy, et de feue dame Elisabeth de Margeot, de lad. parr, delà Chapelle-Haute-Grue.

Curé. – N. de Droullin.
Prêtre de la paroisse. – G. Gondouin.
Clercs. – C. Gondouin – G. Gondouin – G. Basire.
Notables. – J. Laignel – G. Dufour.

222. — Le 22 mars 1710, la nomination à la cure de la Chapelle-Haute-Grue appartenant au seigr de Caudemonne, Mesre Gratian Dufour, seigr et patron de lad. parr, et du fief et seigneurie de Caudemonne, nomme à lad. cure, vacante par la mort de Me Nicolas de Droullin, Escr, pbrê, dernier titulaire, décédé le 2 févr. dernier, la personne de Me René-François Gautier, diacre de ce diocèse, (originaire des Authieux-en-Auge).
Le 22 mars 1710, Mre Pierre du Mesnil, vicaire général, donne aud. sr Gautier la collation dud. bénéfice.

300. – Le 22 juillet 1710, Mesr. Réné-François Gautier, diacre, demeurant à St-Georges-des-Authieux pourvu de la Chapelle-Haute-Grue. prend possession de ce bénéfice, en présence de Mesr. Philippe Bertheaume, pbrë, curé de Réveillon, diocèse de Séez ; Me. Marin Billon, pbre, desservant lad. parr, de la Chapelle: Gratian Gondouin acolyte, et autres habitants dud. lieu.

15. — Le 28 août 1710, Me François Gondouin, acolyte de la Chapelle-Haute-Grue, constitue en sa faveur 150 livres de rente, afin de parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie par Me Christophe Gondouin, pbrê, curé de N.-D. du Tilleul, et par les sieurs Jean, Denis et Pierre Gondouin, frères dud. acolyte.

266. – Le 19 sept. 1711, furent ordonnés diacres par le seig. évêque d’Adge :
Me. François Gondouin, sous-diacre de la parr. de la Chapelle-Haute-Grue.

479. – Le 1er avril 1713, furent ordonnés sous-diacres :
Me. Gratien Gondouin, acolyte de la Chapelle-Haute-Grue.

302. – Le 18 sept. 1717, furent ordonnés prêtres:
Me. Jean-Guillaume Bazire, diacre de la Chapelle-Haute-Grue.

694. — Le 30 juillet 1721, titre clérical fait en faveur de Me Germain, Frémy, acolyte, par Charles Frémy, marchand, de la Chapelle-Haute-Grue.

154. – Le 7 déc. 1722, la nomination à la cure de St-Martin des Moutiers-Hubert, 1° portion, vacante de droit, appartenant au seig. du lieu. Me. Léonor Deshayes. chev. seig. de Forval, en qualité d’engagiste de la baronnie des Moutiers-Hubert, nomme aud. bénéfice la personne de Me. Réné-François de Gautier, Esc. pbre. curé de St-Pierre de la Chapelle-Haute-Grue. Fait à Lx. pair. St-Germain, en la maison de Me. Ricquier receveur général de Monseigr. de Lx.
Le 8 déc. 1722, la nomination à la cure de St-Martin des Moutiers-Hubert, 2° portion, appartenant au seigr du lieu, Mre Léonor Deshayes, chevr, seigr de Forval, en qualité d’engagiste de la baronnie des Moutiers-Hubert, nomme aud. bénéfice, vacant de droit, la personne de Mre Réné-François de Gautier, pbfë, curé de la Chapelle-Haute-Grue, à la charge pour led. sr curé d’obtenir du seigr évêque a un décret de réunion » des deux portions de cure dans le temps de droit.
Le 8 déc. 1722, le seigr donne aud. sr de Gautier la collation de la lre portion des Moutiers-Hubert, et le lendemain la collation de la 2e portion, ad conservationem juris.
Le 10 déc. 1722, lesr de Gautier prend successivement possession des deux portions de la cure des Moutiers-Hubert pour la conservation de son droit, en présence de Me Philippe Delamort, pbrë, vicaire du lieu ; Me Jean Gantier, maître chirurgien de Vimoutiers, et plusieurs témoins de lad. parr. des Moutiers-Hubert.

– 556. — Le 12 juin 1724, Mre Louis Lecoq, pbrë, curé de St-Aubin-de Vieux-Pont, lre portion, pourvu de la cure de la Neuville-du-Bosc, diocèse d’Evreux, donne sa procuration pour résigner lad. cure de Vieux-Pont entre les mains de N.-S.-P. le pape, en faveur de Mre Jean-Guillaume Bazire, pbrë de la Chapelle-Haute-Grue.

835. – Le 23 janv. 1725, la nomination à la cure de la Chapelle-Haute-Grue appartenant au seig. du lieu, Mrs. Jacques Gautier, Esc. seig. et patron de la Chapelle-Haute-Grue, nomme à cette cure, vacante par la mort de François Gautier, dernier titulaire, la personne de Me. Thomas Bellière, pbrë de ce diocèse. Fait au manoir presbytéral « de la Haute-Grue », en présence de Me. Guillaume de Mannoury, Esc. seig. de Fontigny, et autres témoins.
Le 25 janv. 1725, le seig. évêque donne aud. sr. Bellière la collation dud. bénéfice.
Le 16 fév. 1725, le sr. Bellière prend possession de la cure de la Chapelle-Haute-Grue, en présence de Me. Pierre Aubert, pbrë, vicaire de Ste.Foy-de-Montgommery, et autres témoins de lad. parr.

Curés. – N. de Droullin – R.-F. de Gautier – T. Bellière.
Prêtres de la paroisse. – M. Billon – J.-G. Bazire.
Clercs. – G. Gondouin, IX. 300; X. 479. – F. Gondouin – J.-G. Bazire.
Patron. — Le seigneur du lieu et le seigneur de Caudemonne alternativement.
— G. Dufour de Caudemonne — J. Gautier de la Chapelle.

995. — Le 14 décembre 1730, Louis-Henry Daumesnil, Escr, seigr et patron de Lignères, étant de présent en son manoir seigneurial de St-Aignan de Cramesnil, donne sa procuration à François Dufour, de la parr, de Heurtevent, pour nommer, en son nom, à la cure de Lignères la personne de Me Germain Favey, pbrë, natif de la Chapelle-Haute-Grue, et demeurant présentement à St-Jean de la Lecqueraye. Fait au manoir dud. seigr, en présence de Mre Augustin Hellouin, seigr et patron de Secqueville-la-Campagne, et du sr Etienne Boquet, sr de Haut-Bosc, de la parr, de St-Aignan.

568. – Le 28 juin 1738, Me. Nicolas Thomas du Vivier, acolyte du diocèse de Lx, demeurant à Argentan, parr. St-Germain, et se trouvant présentement à Livarot, constitue 150 livres de rente en sa faveur, afin de pouvoir parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie par Jacques Thomas, sr. de Bellecour, et Adam-Louis Thomas, sr. du Coudray, marchands, frères dud. acolyte, demeurant tous deux en la parr. de la Chapelle-Haute-Grue.

17. — Le 31 oct. 1744, la nomination à la cure de la Chapelle-Haute-Grue appartenant au seigr de Caudemonne, Mesre Nicolas-Emmanuel Le Paulmier, Escr, sr de la Livardière, seig. et patron de la Livardière, seigr et patron de la Chapelle-Haute-Grue, « à cause de son fief de Caudemonne, comme ayant épousé noble dame Elisabeth Dufour, nomme à lad. cure, vacante par la mort de Me. Thomas Bellière, décédé le 25 de ce mois, la personne de Me Jean-Laurent Gautier, pbfë du diocèse de Séez et vicaire de Vrigny aud. diocèse. Fait et passé à Séez, parr. St-Gervais, en la maison dud. seigr.
Le 17 nov. 1744, les vicaires généraux du seigr évêque donnent aud. sr Gautier la collation dud. bénéfice.
Le 19 nov. 1744, le sr Gautier prend possession de la cure de St-Pierre de la Chapelle-Haute-Grue, en présence de Me Jean Biard, pbfë, curé de Vrigny, diocèse de Séez, et plusieurs autres témoins.

199. – Le 12 août 1745, François-Jean-André Gondouin, sr. de Bellecour, et François-Louis Gondouin, sr. des Coutures, frères, marchands, demeurant à la Chapelle-Haute-Grue, constituent 150 livres de rente en faveur de leur cousin, Me. François Gondouin, acolyte du diocèse de Coutances, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.
Cette rente fut garantie par Monique Cally, veuve de Denis Gondouin et mère dud. acolyte, et par Augustin, Jean et Gratian Gondouin, tous trois fils de lad. veuve et frères dud. acolyte. Fait et passé à Livarot en présence de Me. François Petit, employé dans les gabelles, demeurant aud. lieu de Livarot, et autres témoins.

Curés. – T. Bellière – J.-L, Gautier.
Clercs. – G. Favey – X. Thomas du Vivier.
Patron. – Le seigneur de Caudemonne. – N.E. Le Paulmier.
Notables. – F.-J.-A. Gondouin – F.L Gondouin.

66. – Le 29 avril 1749, vu l’attestation du sr. Gautier, curé de la Chapelle-Haute-Grue, et du sr. Jeannequin des Perrés, pbre, vicaire de Heurtevent, dispense de bans pour le mariage entre Michel Dufour, fils de feu François Dufour, sr. de la londe, procureur du roy au grenier à sel de Livarot, et d’Aime-Corentinne Cally, de la parr. de Heurtevent, d’une part, et Anne Bossard, fille de feu François, de la parr. de Tournay, diocèse de Séez, et demeurant à la Chapelle-Haute-Grue depuis temps de droit.

251. – Le 8 mai 1750, vu l’attestation du sr. Samin, vicaire de Heurtevent, dispense de bans pour le mariage de Louis-Charles Dufour, avec Catherine-Louise-Françoise Letourneur, lad. dlle. demeurant â la Chapelle-Haute-Grue.

Curés. – J.L. Gautier – L.-A.Pigis-Prémont.
Clerc. – J.L. Dufour.
Patron. – Le seigneur du lieu. – E. Gautier – V. Le PauImier.
Notables. – F.J.A. Gondouin de Bellisle – L.C. Dufour.

84. — Le 14 mars 1770, la nomination à la cure de St-Pierre de la Chapelle-Haute-Grue appartenant au seig. du lieu, noble dame Elisabeth Gautier, Vve de Mesre. Emmanuel Le Paumier, Sr. de la Livarderie, dame et patronne de la Chapelle-Haute-Grue, demeurant à Séez, parr. St-Gervais, nomme â lad. cure. vacante par la mort de Me.Jean-Laurent Gautier, dernier titulaire, la personne de M. Louis-Achille Pigis-Prémont, pbre, originaire de St-Michel-de-Livet, vicaire de Neuville-sur-Touques. Fait et passé à Séez, rue des Veuves (?), en la maisonde lad. daine de la Livarderie.
Le 31 mars 1770, le seig. évêque de Lx donne aud. Sr. Pigis-Prémont la collation dud. bénéfice.
Le 26 juin 1770, le Sr. Pigis(1) prend possession de la cure de la Chapelle-Haute-Grue, en présence de M. Jacques Hugot, curé de Neuville-sur-Touques, et autres témoins.

(1)Mr Pigis remplissait à la fois, en 1791, les fonctions de curé et d’officier municipal de la Chapelle-Haute-Grue. Le 13 février 1791, après un préambule élogieux pour l’Assemblée nationale, il prêta serment à la Constitution civile du clergé et resta dans la parroisse jusqu’en l’an II. A cette époque, après avoir remis ses lettres de prêtrise, il se retira à Neuville-sur-Touques où il passa le reste delà Révolution et prêta en 17977 le serment de haine à la royauté. A la réorganisation du culte, il l’ut nommé curé d’Orville, où il mourut en 1817.
(Archives de l’Orne. — Ordo de Séez.)

366. — Le 24 mars 1784, Me Louis-Charles Dufour, conser du roy, président au grenier à sel de Livarot, demeurant en la parr, de la Chapelle-Haute-Grue, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Jean-Louis Dufour, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés Cette rente est hypothéquée sur une cour, nommée la Vignette, sise à Heurtevent et bornée, d’un côté et d’un bout, par le grand chemin de Livarot à Argentan. Cette rente est garantie par Jean-Michel Dufour, sr de la Londe, marchand, demeurant à Heurtevent, et par François-Nicolas Formage de la Vallée, aussi marchand, demeurant au Mesnil-Durand. Fait et passé en l’étude de Me.Jean-Baptiste Cordier, notaire pour le siège du Mesnil-Durand, demeurant au bourg de Livarot, en présence de Mesre César- Louis de Brossard, Escr, sr de Pierreville, seigr de Courcy, demeurant au Tortisambert, et autres témoins.
Led. sr acolyte était fils dud. sr Louis-Charles Dufour et de feue Catherine Letourneur.

Curés.—J.L. Gautier – —L.-A. Pigis-Prémont.
Clerc. —Jn-L. Dufour.
Patron.— Le seigneur du lieu E. Gautier, Vve Le Paulmier
Notables.— F.J.A. Gondouin de Bellisle – L -C. Dufour.

Armorial… Généralité d’Alençon – G.A.PREVOST.
– La Chapelle-Haute-Grue
 » Gratien du Four, seigneur et patron de la Chapelle-Hautegrue:
Ecartelé au 1er et au 4e d’or à une grue de sable ; au 2e et au 3e de sable à une tour d’argent.

– DOCUMENTS à VERIFIER.

Les A.D. de l’Orne conservent dans le Fonds de Montgommery un dossier intéressant sur les anciens possesseurs de ce fief: les Aubert, les Bardoul les Du Four, les Gautier de Menilval.
Pour les BARDOUL, voir la généalogie qui a été établie par M. de FRONDEVILLE et existe en microfilm aux A.D. S.M. Cf. NORTIER Cahiers Léopold Delisle – XXIX – 1980 – Fasc. 2, p. 21

ANNEXE : Extraits divers.

DIVERS :
1450 – 23 septembre – La Chapelle-Haute-Grue
 » Ce que tient et advoue tenir à foy et homaige Roger Bardoul…. de Caudemonne de haut et puissant seigneur Guill. de Harcourt comte de Tanquarville Seigneur de Mongommery et Vinas C’est a savoir un fieu de chevalier entier assis en la paroisse de la chapelle haute grue tenu franchement et noblement a court et usaige et en icelluy fieu a plusieurs Revenus rentes faisances et aultre dignitez a noble fieu appartenant avec…. le patronage de l’église de la Chapelle Haute Grue et en est tenu faire ledit escuier a mondit seigneur foy et hommage reliefs XIIIe et autres coust….Me Guillaume de la pallu senechal tenant les ples.
= A.D. Orne. A. Montgommery III.8

1484 – 12 février – La Chapelle-Haute-Grue
Es plé de Montgommery pour noble et puissante dame Jehanne de Harcourt comtesse de Tanquarville et de Montgommery vicomtesse de meulan tenus par nous Pierre le François… noble homme maistre Geoffoir monnier escuier senechal dud. lieu le douz. jour de février l’an mil IIIIc quatre vingt et sept fut pnt. noble homme Jehan Bardoul escr sr du fief noble de caudemonne tenu pour un fief entier de chevallier dont le che est assis en la paroisse de La Chapelle haute grue.
= A.D. Orne. A. Montgommery III.8

1570 – jeudi 29 juin – La Chapelle-Haute-Grue
Noble homme Jehan Aubert, seigneur de Caudemonne et de Querville, demeurant audit lieu de Caudemonne, paroisse de la Chapelle Haulte Grue, vend à Jehan Costard, bourgeois, marchand drappier, demeurant paroisse saint Jacques de Lisieux, une pièce de terre nommée les grands preys, assise en lad. paroisse de la Chapelle Haulte Grue, près du chemin tendant au moulin dud. seigneur, moyennant 600 livres. Passé à Lisieux, en la maison du Cisne ( Cygne ), du faubourg de la Porte de Caen.
= Tabel. de Lisieux – Analyse Et. Deville

1598 – 21 octobre – La Chapelle-Haute-Grue
 » A tous ceux qui ces lettres… le garde des sceaux aux obligations de la vicomté d’Orbec, Salut, devant Guillaume Sauvin et Jehan Le Barbier au siège de Livarot, fut présent noble homme Eustache Aubert Seigneur de Caudemone ; lequel, constitue pour son procureur et certain messaige spécial scavoir est Jehan de la Fontaine auquel il donne procuration et jouissance de porter en son nom à monsieur le Senechal de la Comté de Montgommery et au procureur d’icelle dicte conte un adveu et denombrement de la terre et Seigneurie dudit lieu de Caudemonne comme tenant mouvante et rellevante de lad. conté à foy et hommaige relliefz treiziesmes seullement que led. sieur de Caudemonne a dict estre de luy signe et ce aux prochains ples de lad. conte et autres ensuivants.
= A.D. Orne. A. Montgommery III.8

1708 – 7 février – Montpinçon – La Chapelle-Haute-Grue
 » Du traité de mariage qui sera fait et célébré en l’église apostolique et romaine entre Jacques Gaultier escuyer seigneur et patron des Authieux, fils de Jean-Baptiste Gaultier, écuyer, seigneur de Mesnilval et autres lieux et de noble dame Anne Poulain ses pére et mère, d’une part et de Damoiselle Elisabeth Dufour, fille de Gratian Dufour seigneur et patron de La Chapelle et de Caudemonne, conseiller du Roy, président en l’élection d’Argentan et de noble dame Elisabeth de Marescot, ses père et mère, d’autre part, les pactions suivantes. C’est à scavoir: que ledit Sr de Caudemonne s’est obligé de donner aux futurs mariés la somme de six cents livres de rentes annuelles en rente ou fond a deue estimation et d’autant que l’intention desd. futurs époux est de demeurer chez led. Sr de Caudemonne, il lui sera déduit sur lad. somme de six cents livres celle de cinq cents livres tant pour la nourriture desd. futurs mariés que pour celle d’un valet de chambre, d’un laquais, d’une fille de chambre et de deux chevaux par chacun an tant qu’ils demeureront ensemble et le surplus montant de cent livres sera donné aux futurs mariés par led. Sr de Caudemonne à prendre sur un fermier bon et solvable, s’oblige en outre led. sr de Caudemonne d’habiller lad. Damoiselle sa fille selon sa condition et aussy de lui donner une chambre garnie à sa discrétion en cas que lad. futur mariée ne puisse compatir avec led. Sr de Caudemonne et qu’ils fussent obligés de se séparer et a esté stipulé qu’en cas que ledit Sr de Caudemonne vint à se remarier à une femme d’un âge propre à avoir des enfants, il s’oblige à payer à lad. Damoiselle sa fille la somme de vingt mille livres qui sera exigible au jour de son second mariage et qu’en cas qu’il arrive que led. sr de Caudemonne mourut sans enfants vivan,ts et que lad. Damoiselle sa fille mourut aussy sans enfants avant led. Sr des Authieux, led. futur époux aura pour don mobil la somme de six mille livres à prendre sur le bien paternel. Et de la part du Sr de Menisval il a donné aud. Sr son fils en faveur dudit présent mariage par avance de succession la jouissance de la terre de Mesnilval en toutes les circonstances et dépendances, exemptes de toutes charges, promettant aussy de donner un carrosse avec deux chevaux à lad. Damoiselle future épouse à laquelle led. futur a gagé plein douaire du consentement dud. Sr son père sur tous ses biens tant présents qu’à venir et a esté stipulé qu’en cas que led. Sr de Mesnilval mourut avant lad. Dame de Mesnilval son épouse lad. Dame se contentera pour tout droit de dot et douaire et autre qu’elle pourrait demander à la somme de six cents livres de rente annuelle qu’elle pourra prendre sur tel bien de la succession; renonçant à en demander plus outre il lui sera délivré par avance une somme de trois cents livres sur les meubles restant de la succession, avec une chambre garnie et ses bien parafernaux, aussy a esté accordé qu’en cas que led. Sr des Authieux mourut avant lad. Damoiselle future épouse elle remportera sa chambre garnie et ses parafernaux et son carosse.
Fait en présence dud. seigneur de Mesnilval et de la Dame son épouse père et mère dud. Sr futur époux et de Michel Gautier escuyer Sr de Clermont son oncle et dud. Seigneur de Caudemonne père de lad. Dammoiselle future épouse; de François de Marescot, escuyer son oncle; de la Dame de Marescot son épouse et de la Dame du Tilleul sa tante, le 7 février 1708″.
= Tabell. de Montpinçon – Transcription de J. Maneuvrier in Caudemonne et Jacques de Gaultier des Authieux, grand-père de Charlotte Corday – note dactylographiée – août 1971 – M.C. Dossier Montpinçon

– seigr Etienne-François Turgot, chevr, marquis de Sousmont, seigr patron et hautjusticier de Potigny, Bons, Ussy, St-Quentin de la Roche, Brucourt, Périers, baron de Laulne, seigr de Doix, d’Anché, Charulé (?), le Bois de Vende, les Bretignoles, le Veau, la Garde, le Charbon-Noir, seigr suzerain d’Aizy, la Chapelle-Haute-Grue, Brecotte, Estrées et Bretheville, brigadier des armées du roy, ancien gouverneur et lieutenant pour Sa Majesté des îles de Cayenne et de la Guyenne1 française, chevalier de l’Ordre royal et militaire de St-Louis.

(Pouillé) Nom de lieu au XVIe siècle : de CAPELLA HASTEGOU
Nom du Saint patron : Saint Pierre

Nom moderne : La Chapelle-Haute-Grue
en note :  » Nous pensons qu’il faut lire dans le pouillé du XVIe siècle: CAPELLA HASTEGRU. En 1579, on écrivait: LA CHAPELLE HAUTEGRU.- SAINT-PIERRE de la CHAPELLE, vers 1280 ( L.D. )
Patronage au XVIe siècle : G. de Bella Aqua
Patronage au XVIIIe siècle : Le seigneur
= dans Henri de FORMEVILLE, Histoire de l’ancien évêché-comté de Lisieux – Lisieux, E. Piel, 1873, t. I, pp. lxx-lxxj

Isabelle JOUAN Isabelle, dir., Pays d’Auge – Un terroir, un patrimoine  – Guide des cantons de: Lisieux II, Saint-Pierre-sur-Dives, Livarot, Orbec – (1989), pp. 25-26
Au creux de la vallée de la Monne, où les verts tendres dominent, s’étend la propriété de Caudemone. De la D.110, on aperçoit nettement l’ensemble. On remarquera les poternes à damiers de briques et de pierre du XVe siècle, ainsi qu’un beau colombier alternant briques et blocs de pierre. Celui-ci, actuellement utilisé comme bergerie fut construit au XVe siècle et pouvait contenir jusqu’à 1500 niches. Au vu de son importance le fief devait être très étendu.
Quant au manoir lui-même on peut l’observer plus aisément en empruntant la petite route sur la gauche. Composé d’un corps de logis rectangulaire de d’une tour d’angle, il s’élève sur trois niveaux dont un sous-comble. Le rez-de-chaussée en pierres parfois enduites, est surmonté d’un étage à pans de bois au hourdis de  tuileau.
Le solin de pierre de même faction que le colombier pourrait-être plus ancien que le niveau à colombage du XVIIe siècle.
La demeure actuelle doit être consécutive à une ancienne construction dont elle a réutilisé certains éléments.
Le domaine est visible extérieurement. Une ferme-auberge y est ouverte présentant un bel intérieur normand. Des spécialités régionales y sont servies. C’est peut-être un bon endroit pour déguster un savant mélange d’architecture et de gastronomie régionales.

3 – Archives de la Shl:

Notes de Ch. VASSEUR
-LA CHAPELLE-HAUTE-GRUE
Gratien du Four, sgr. et patron de la Chapelle, écartelé au 1 et 4 d’or à une grue de sable au 2 et 3 de sable à un tout d’argent maçonnée de sable D’HOZIER 272

– Carnet «  Doyenné de Livarot » :
24 – LA CHAPELLE-HAUTE-GRUE –Ecclesia de Capella Hastegon
Election d’Argentan sergenterie de Trun 52 feux
Sous l’invocation de St Pierre
Patronage :
16e G.de Bella Aqua
18e le seigneur

Curés:
Gautier 1764
Pigis Prémont 1770-1787

– Gatien du Four seigneur et patron de la Chapelle-Haute-Grue :   écartelé au premier et quatrième d’or à une grue de sable et au deuxième et troisième de sable à une tour d’argent maçonnée sable  (d’Hozier 272)
Description de l’église par A.Pannier

– Description de la cloche
L’An 1779 j’ai été bénite par Messire Louis Pigis Prémont, curé de ce lieu.
Monsieur Robert Francis le Paulmier, écuyer, seigneur de la Livarderie, Elisabeth Gauthier, veuve de Messire Emmanuel le Paulmier, écuyer, seigneur de la Livarderie, dame et patronne de la Chapelle-Haute-Grue. F. Bertheaume trésorier.
Dorno FD.

Archives NEDELEC Communes:
Com.11.9. 1 Chapelle-Haute-Grue (La) Eglise
Com.11.9. 2 Chapelle-Haute-Grue (La) Fontaine
Com.11.9. 3 Chapelle-Haute-Grue (La) Manoir de Caudemone
Com.11.9. 4 Chapelle-Haute-Grue (La) Vie de la commune 1985-2006
Com.11.9. 5 Chapelle-Haute-Grue (La) Notes historiques

Fonds Et. Deville – Parch. 2 FF.
1768 – 17 janvier – Tortisambert
Bail à fieffe par Charles Dufour, demeurant à Tortisambert, à François Favey, demeurant à la Chapelle Haute-Grue, d’une pièce de terre nommée le Champ, sis à Tortisambert.

4 – LE MANOIR DE CAUDEMONNE :

COTTIN Michel : Le manoir de Caudemonne, Bulletin du Foyer rural du Billot, n° 79, septembre 2002-
La Chapelle-Haute-Grue, charmante commune située au confluent de la Vie et de la Monne s’étale entre ces deux vallées et au flanc d’un éperon que surmonte la pittoresque église Saint-Pierre[1], lieu de culte particulièrement fréquenté pour sa fontaine dédiée à Saint-Laurent. Au-dessous, le manoir de Caudemonne assis en bordure de la Monne, présente un intéressant ensemble de bâtiments hétérogènes, témoins d’une longue occupation. Il est certes difficile d’imaginer ce qu’il pouvait être au temps de sa splendeur, mais au travers de son histoire et en étudiant quelques uns de ses éléments architecturaux, nous tenterons une brève restitution qu’une recherche plus approfondie devrait permettre de compléter.

HISTORIQUE
Nous devons à l’érudit Louis de Neuville[2] l’essentiel de notre connaissance sur la très ancienne histoire de cette seigneurie qui avait conservé jusqu’à la Révolution son rang de plein fief de chevalier. Cette terre, mouvante du comté de Montgommery aurait été, selon L. de Neuville, l’apanage d’une branche cadette de cette puissante famille. Ainsi, en 1201, Roger de Montgommery est qualifié du titre de seigneur de Caudemont mais sa postérité en ligne directe s’éteignit vers le commencement du XIVe siècle. Le même auteur avait trouvé la trace en 1417, d’un Jehan de Caudemonne, habitant la paroisse de la Chapelle-Haute-Grue, dont nous n’avons pu retrouver trace. L’année suivante, le domaine de Montgommery appartenant alors à Jacques de Harcourt, fut confisqué par Henry V d’Angleterre et concédé le 21 avril 1418 au sire de Fitz-Hugh, capitaine de Falaise[3].
Nous ne savons en quelle année les Harcourt revinrent en possession de leurs biens mais c’est à Guillaume d’Harcourt, comte de Tancarville et seigneur de Montgommery que Roger Bardoul, en 1450, rendit aveu pour un fieu de chevalier entier assis en la paroisse de la Chapelle Haute Grue tenu franchement et noblement a court et usaiges… avec le patronage de l’église de la Chapelle-Haute-Grue[4]. En 1484, c’est Jehan Bardoul qui à son tour avoua tenir de Jeanne d’Harcourt, comtesse  de Tancarville et de Montgommery, vicomtesse de Meulan, le fief noble de Caudemonne[5]
A la fin du XVIe siècle, en 1570, Jehan Aubert, seigneur de Caudemonne et de Querville, demeurant paroisse de la Chapelle Haulte Grue vend à Jehan Costard, bourgeois de Lisieux une pièce de terre nommée les Grands Preys, près du chemin tendant au moulin dudit seigneur moyennant 8000 livres.[6]. Quelques années plus tard, en 1598, Eustache Aubert, Seigneur de Caudemonne, rendait aveu par procureur de ce fief
Des Aubert il passa aux mains des Du Four. Les premiers membres de cette famille habitent Argentan où l’un d’eux, Aignan Du Four, est receveur des domaines du roi et de la reine de Navarre. Deux de ses héritiers François fils de Charles et son neveu François seront anoblis en 1597 pour services rendus à la couronne[7]
L’un de leurs descendants, Gratien Du Four, figure à l’Armorial de d’Hozier comme seigneur et patron de la Chapelle-Haute-Grue et porte  » écartelé au 1er et au 4e d’or à une grue de sable; au 2e et au 3e de sable à une tour d’argent maçonnée de sable.[8] En 1708, il fait les pactions du mariage projeté de sa fille Elisabeth avec Jacques de Gaultier, sieur des Authieux[9] fils de Messire Jean-Baptiste Gautier, sieur de Mesnilval[10]. La précision du contrat de mariage, nous permet d’entrer dans la vie quotidienne de cette famille et peut-être n’est-il pas superflu de s’y arrêter quelques instants. En premier lieu, Gratien Du Four dote sa fille de six cents livres de rentes annuelle à prendre sur un fermier « bon et solvable », mais prévoyant que les jeunes époux feront leur demeure à Caudemonne, il réduit cette rente, pour le temps où ils demeureront avec lui à la somme de cinq cents livres. En compensation, il leur assurera la nourriture, un valet de chambre, un laquais une fille de chambre et deux chevaux pour chacun an et en outre au cas où ladite mariée ne puisse compatir avec le sieur de Caudemonne, il s’oblige à  habiller sa fille selon sa condition et à lui donner une chambre garnie à sa discrétion. Prudent, il précise qu’au cas où lui-même se remarierait à une femme d’un âge propre à avoir des enfants, il donnerait à sa fille la somme de vingt mille livres, exigibles le jour de son remariage. De son côté, le sieur de Mesnival, le père du marié, donne, en avance de succession, la jouissance de la terre de Mesnival exempte de toutes charges, avec un carrosse et deux chevaux[11]
De ce mariage naquit une fille, Elisabeth, qui hérita de Caudemonne[12]
En juin 1732, Elisabeth Gautier de Mesnival épousait Nicolas-Emmanuel Le Paulmier de la Livarderie, portant la terre de Caudemonne dans cette famille. Mais veuve avant 1770, Elisabeth de Gautier se retira à Sées en la paroisse Saint-Gervais. Sans doute n’eut-elle point d’enfants ce qui expliquerait que cette terre fit retour à sa famille.

N.B: 22 Novembre 2017
Monsieur G. JOBERT descendant nous signale :
Elisabeth de Gautier a bien eu des enfants dont un fils Robert François Le Paulmier de la Livarderie (1745-1816) époux de Marie Charlotte de Belhomme de Granlay, résidant à Sées 61.
Son acte de décès à Sées en date du 4/03/1813 est à la page 191/230

DESCRIPTION

L’ensemble architectural peut se décomposer en 4 ensembles: la « porterie », le logis,  les bâtiments de service et le colombier.

La Porterie :
La porterie est constituée de deux tourelles sur plan carré élevées en faux-damier de pierre et brique. Le passage d’étage est marqué par un cordon de pierre et le couronnement des murs comporte un entablement composé d’une frise nue et de consoles en talon. Un haut toit en hache couvre l’ensemble.
Ce type de tourelles, relativement courant dans la région, est encore visible au Manoir du Pontif à Coquainvilliers, au Manoir du Vieux-Combray à Norolles ou à Fumichon [13] était associé à un mur de clôture à moins que les bâtiments eux-mêmes ne fassent cet office comme à Saint-Germain de Livet. Construites dans ces périodes d’incertitude qui accompagnèrent le troisième tiers du XVIe siècle, on les garnit d’ouvertures largement ébrasées sur l’extérieur destinées généralement à recevoir des mousquets [14]
Ces tourelles étaient parfois reliées entre elles par un portail comportant une porte charretière accompagnée d’un passage piétonnier tels ceux du Manoir du Vieux-Combray à Norolles ou du château de Saint-Germain-de-Livet.
Lorsque l’on approfondit l’histoire de ces demeures, l’on découvre généralement qu’elles appartenaient à cette époque à quelque seigneur protestant ou Ligueur obligé par son engagement dans l’un ou l’autre cas de prendre quelques précautions pour assurer sa protection. Au-delà, ce ne furent parfois que l’adoption d’une mode qui disparaîtra assez rapidement lorsque la sécurité revint, à la fin du règne de Henri IV.

La maison manable :
Le grand logis d’habitation est lui beaucoup plus composite. Amputé semble-t-il sur la gauche d’une part notable et cantonné vers la droite d’une tourelle à deux étages, il est difficile de discerner les diverses étapes de sa construction tant les transformations ont été radicales.
Le corps principal et la tourelle, l’un et l’autre à pans de bois s’élèvent aujourd’hui sur un haut soubassement de pierre mais ce n’était pas le cas à l’origine. En ce qui concerne le logis rectangulaire, il semblerait que ce rez-de-chaussée de pierre ait remplacé au XVII siècle un ancien pan de bois. Cette disposition que l’on retrouve en de multiples endroits: à la QUAIZE, au Manoir de QUERVILLE, au PONTIF, permettait de remettre le logis d’habitation au goût du jour.
Dans la même campagne de travaux, le pan de bois d’étage fut sans doute considérablement modifié et les ouvertures d’origine, en conjonction avec le type de poteaux que l’on observer, disparurent pour laisser place à des ouvertures beaucoup plus grandes.
A l’intérieur, une très vaste cheminée de pierre comportant un arc de décharge largement ouvert fait songer, entre autres, aux cheminées de Saint-Hippolyte-du-Bout-des-Près [15]
Les deux pavillons qui accompagnent l’entrée, avec leur maçonnerie de briques harpées de pierre, se rattache au style de l’extrême fin du XVIe ou des premières années du XVIIe siècle si caractéristique de notre région. La très belle qualité de la modénature des corniches, témoigne du haut niveau atteint par la maçonnerie à cette époque.
Il est à remarquer d’ailleurs, que le mur intérieur est doublé d’une très bel­le maçonnerie de pierre masquant l’appareillage de briques, tandis que des es­caliers cintrés sont creusés en partie dans l’angle. Le pavillon Est, pour sa part, contient un intéressant escalier de bois, à noyau creux, de belle qualité.

Les bâtiments de service :
En l’absence d’un inventaire ancien on est bien en peine d’assigner une destination aux différents bâtiments. La présence ici ou là de four, de tour de pressoir ou de porte à contre-huis permet certes de supposer leur emploi ancien, mais comme il est fréquent, l’on doit remarquer qu’une grande partie de leurs murs font appel au réemploi de matériaux provenant de bâtiments ou d’habitations plus anciennes.

Le colombier :
Symbole du pouvoir féodal, le colombier par sa taille est un signe extérieur de la richesse des propriétaires. Si le droit coutumier normand ne précise pas la relation exacte du nombre de trous de boulins avec la surface des terres possédées, comme le faisait la Coutume de Paris, il n’empêche qu’il devait exister un rapport tacite. Il est à remarquer que c’est au XVe et XVIe siècle que s’élevèrent la majeure partie de ces colombiers.
Celui-ci garde la marque d’au moins trois grandes campagnes de construction. Tout d’abord, un haut soubassement de silex harpé de pierres de moyen appareil. Puis au delà du premier cordon de briques – modernes – une maçonnerie très désordonnée de pierres de moyen appareil et, au-delà du second cordon de brique, une maçonnerie soignée, également de moyen appareil couronné d’une corniche arrondie. Enfin, la toiture de tuile conserve la trace du lanterneau aujourd’hui disparu, qui permettait aux pigeons l’accès aux 1500 boulins visibles à l’intérieur.
Il faut refuser bien entendu le chronogramme de 1020 curieusement gravé au premier niveau de cette construction.
Tel qu’il se présente, ce colombier remonte, semble-t-il, à la fin du XVIe siè­cle pour sa partie la plus ancienne tandis que le dernier niveau avec ses harpes de pierre et son couronnement date, selon toute vraisemblance, du milieu du siècle suivant.
Vu de la route qui le surplombe cet ensemble est l’un des plus raffinés de notre sud Pays d’Auge et tous nous appelons de nos vœux la mise en place de mesures de protection efficaces de cet environnement, afin d’éviter la prolifération anarchique de ces pavillons prétentieux ou sans caractère qui enlaidissent tant de coins de notre Pays d’Auge.
Michel COTTIN – Mars 1993.

ANNEXE

Notes sur les DUFOUR
Arch. Orne: H. 3378

Sur la famille DUFOUR, cf. BSHAO – XXII, 1903, pp. 44-80
DUVAL Louis, Argentan et ses environs durant la Ligue – Argentan, Imp. du Journal de l’Orne, 1897, in-8°, 15 p.
= AD. Orne 2335

 » Parmi ceux de nos compatriotes qui se signalèrent  dans ces guerres, les historiens mentionnent en première ligne Jacques de Matignon, comte de Gacé et par Jean Antoine de Saint-Simon, marquis de Courtomer, qui prirent une part à la défaite des Gautiers. A côté de ces noms illustres, il convient de donner place à des noms moins connus ( Guillaume Auvray… Pierre Fortin…… Philippe Marescot[17]….’C’est encore pour services signalés rendus à la couronne, particulièrement pendant les troubles, qui furent anoblis par lettres données à Rouen, au mois de janvier 1597, François du Four, François, son neveu, fils de Charles et petit-fils d’Aignan du Four receveur des domaines du roi et de la reine de Navarre (duc et duchesse d’Alençon). Il y est dit que François du Four avait rempli les fonctions de Grenetier au magasin à sel et d’élu en l’élection d’Argentan, de 1553 à 1587, et que Charles du Four, fils de Charles, lui avait succédé. Le roi ajoute  » Ayant été aussi suffisamment informé de l’entière dévotion et affection que lesdits François et Charles ont porté au bien de notre service et du public avec troubles et divisions, qui se sont esmeus contre l’Etat de nos prédécesseurs et le nostre, durant lequel lesdits François et Charles, prenant les armes pour le service de nos prédécesseurs suivant nostre très cher cousin le sieur de Matignon, maréchal de France, commandant en la Basse-Normandie. Et estant de retour en leurs maisons, en nostre ville d’Argentan, sont commandé sur les habitants pour la défense et tuition de leur ville contre les perturbateurs du repos public laquelle affection fut encore continuée en les présents troubles audit François estoit fils de Charles qui ont assisté nos gouverneurs et capitaines d’Argentan, de leurs personnes, d’armes et chevaux pour s’opposer aux desseings et menées des rebelles, s’estant maintenus comme vrays François, en l’obéissance qu’ils doivent à la couronne de France – Arch. dép. Orne C 752 « .
Dans les notes de Madame la Marquise de LA CHAUX compilées par M. HUBERT, Arch. dép. Orne, t. V, vol. 33, p. 9:
Leurs armes sont d’azur à l’étoile d’or accompagnée de trois croissants d’or.
Charles et François du Four, oncle et neveu l’un grenetier et l’autre élu à Argentan furent anoblis en 1597.

Aussi Nicolas du Four, Avocat au Parlement de Rouen  et Claude du Four, homme d’armes en la compagnie du sieur de la Mailleraye, furent anoblis en 1526 ; et François du Four, sieur du Fossey, secrétaire du Roi, confirmative d’autres lettres du roi Charles 9, obtenues par Pierre du Four en 1582, mêmes armes que Nicolas.
François du Four, sieur du Maris et Jacques du Four, sieur du Guast et René, sieur de Courgeon, frères, issus de François anobli en 1597, demeurant à Argentan parurent devant M. du Marle.
Jacques du Four, sieur du Saussai ; François du Four sieur de la Thuillerie, et Louis sieur du Vieux et du Buisson, frères, demeurant à Argentan, de même famille dit du Marle en 1666, dans sa Recherche de la noblesse.

[1] Si cette église figure dans les Pouillés lexoviens du XVIe siècle publiés par FORMEVILLE, elle est en revanche absente du Pouillé de 1360 publié par LONGNON.
[2] Arcisse de CAUMONT, Statistique monumentale du Calvados , t. V, pp. 538-540 d’après les notes de Louis de Neuville.
[3] A. CHARMA ,  » Rôles normands et français et autres pièces tirées des archives de Londres par Bréquigny en 1764, 1765 et 1766 « , MSAN , t. XXIII, 1re partie, art. 119 p. 17 cité par Paul LE CACHEUX , Actes de la chancellerie d’Henri VI concernant la Normandie sous la domination anglaise (1422-1435) , Rouen et Paris, 1907-1908; tome II, p. 90..
[4] AD. Orne, A Montgommery III. 8.
[5] Id°
[6] Tabel. de Lisieux – Analyse Et. Deville.
[7] Voir la note consacrée aux Du Four par Louis DUVAL: « … C’est encore pour services signalés rendus à la couronne, particulièrement pendant les troubles, que furent anoblis par lettres données à Rouen, au mois de janvier 1597, François du Four, François, son neveu, fils de Charles et petit-fils d’Aignan du Four receveur des domaines du roi et de la reine de Navarre ( duc et duchesse d’Alençon ) . Il y est dit que François du Four avait rempli les fonctions de Grenetier au magasin à sel et d’élu en l’élection d’Argentan, de 1553 à 1587, et que Charles du Four, fils de Charles, lui avait succédé. Le roi ajoute « Ayant été aussi suffisamment informé de l’entière dévotion et affection que lesdits François et Charles ont porté au bien de nostre service et du public avec troubles et divisions, qui se sont esmeus contre l’Etat de nos prédécesseurs et le nostre, durant lequel lesdits François et Charles, prenant les armes pour le service de nos prédécesseurs suyvant nostre très cher cousin le sieur de Matignon, maréchal de France, commandant en la Basse-Normandie . Et estant de retour en leurs maisons, en nostre ville d’Argentan, sont commandé sur les habitans pour la défense et tuition de leur ville contre les perturbateurs du repos public laquelle affection fut encore continuée en les presens troubles audit François estoit fils de Charles qui ont assisté nos gouverneurs et capitaines d’Argentan, de leurs personnes, d’armes et chevaux pour s’opposer aux desseings et menées des rebelles, s’estant maintenus comme vrays François, en l’obéissance qu’ils doivent à la couronne de France – Arch. dép. Orne C 752 « ..
[8] Ch. VASSEUR , Dossiers bleus ; SHL. La Chapelle-Haute-Grue , d’après d’HOZIER, n° 272 et G.A.PREVOST , Armorial … Généralité d’Alençon , t. I, p. 69.
[9] Les actuels Autels-Saint-Basile.,
[10] Jean-Baptiste Gautier, sieur de Mesnival  ou Ménival portait de gueulle à une croix anchrée d’argent frettée en coeur de sable accompagnée au premier canton d’un croissant d’argent » – G.A. PREVOST, Armorial…. 1696, Généralité d’Alençon , t. I, N° 238, p. 29
[11] Tabell. de Montpinçon – Transcription de J. Maneuvrier dans Caudemonne et Jacques de Gaultier des Authieux, grand-père de Charlotte Corday , note dactylographiée – août 1971. .
[12] Quant à Jacques de Gautier, l’époux d’Elisabeth Dufour, devenu veuf, il épousa en seconde noces Marie Labbé. De cette union naissait le 13 mars 1737, une fille, Charlotte-Jacqueline-Marie de Gautier qui devait épouser le 14 février 1764 Jacques-François de Corday d’Armont . Quatre ans plus tard, le 27 juillet 1768, Marie-Anne-Charlotte de Corday d’Armont voyait le jour aux Lignerits. Note de M. Jack MANEUVRIER.
[13] Les deux pavillons du château de Fumichon, élevés dans un autre contexte, ne paraissent pas avoir été associés aussi étroitement à un système défensif.
[14] A Bellou, le canon des pièces à feu pénétrait dans un axe de bois pivotant.
[15] Voir R. QUENEDEY.
[16] Dans un acte de 1707, il est dit « sieur de Mesnilval, demeurant en son manoir seigneurial de Lignières, parroisse des Aultez-en-Auge ». abbé PIEL, t. I, p. 697, N° 312.
[17] Voir des Diguères, La vie de nos pères… , pp. 158-282 .

Voir le site: j.y.merienne.pagesperso Villes et villages du Calvados

CASTILLON en AUGE

NOTES sur CASTILLON-en-AUGE – 14141.

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Archives du Calvados
Castillon-en-Auge (Calvados)
Canton actuel : Mézidon-Canon
Arrondissement actuel :Lisieux
Code INSEE : 14141

CASTILLON
– I. Dioc. de Bayeux. Baill. et maîtrise de Bayeux . Gr. à sel de Bayeux. Gén, et int.de Caen; él. et subd.de Bayeux. II. Distr. de Bayeux; canton de Balleroy (Arrêté du 1er mars 1790).
III. 1º arr. communal (Arr. de Bayeux) ; canton de Balleroy ( Loi du 28 pluviôse an VIII et arrêté du 6 brumaire an X). Pop.: 458 hab. ( 1911 ). Sup.: 1.101 hect. 41 a. 70 c.
ADMO Gale. Enregistrement des lois et délibérations 1 ) . 18 novembre 1792- brumaire an II (Reg., 100 fol.)
Lacune jusqu’au 15 pluviôse an IX.
ÉTAT-CIVIL.- Baptêmes, mariages et sépultures, depuis 1634. Lacunes août 1637-1643, 1649-1665. Table de 1666 à 1685 .
Un cahier des actes de mai 1628-1633, indiqué par l’inventaire arrêté le 13 juin 1859, n’a pas été retrouvé.
Voir les délibérations du Comité de surveillance de Castillon. 7 brumaire an II – 20 vendémiaire an III ( Reg. ); affaires diverses ( Liasse) .

– Castillon – Castellion – Castellon – Castello – Casteillon, Castelo, Castellio
– CASTILLON-EN-AUGE. – Le nom de cette commune est dû à une enceinte antique située dans les bois (7).
(7) Caumont Id., d. S., 1849, P. 158; Stat . mon., V, p. 513. – Doranlo. Camps,p. 805.
– CATILLON-EN-AUGE. Castilio; castellio dans une charte de Henri I, roi d’Angleterre, vers 1188 (Du Bois Louis-François – Histoire de Lisieux).

Les noms des communes de Normandie – XII Jean Adigard des Gautries, Fernand Lechanteur
Castillon [la prononciation traditionnelle kâtiyon est fâcheusement en régression] (Balleroy, C.) :
Casteillun [1185-1189] : Cartul. de Longues, n° 17, fol. 6 v°;
— Delisle et Berger, RA Henri II, n° 757, t. II, p. 409.
Le terme est très répandu en toponymie et attesté dès le haut Moyen Age sous la forme latine castillio, « petite forteresse » (v. Vincent, Topon. de la Fr., n° 721, p. 282). On relève en Normandie sous des aspects normanno-picards.

594. — Castillon-en-Auge (Mézidon, C.) :
[Abl.] Castellione 1108 : vid. 1270 n. st., Arch. Calv., H 7033;
— R.N. Sauvage, Dipl. de Henri Ier pour St-P.-s-D., dans Mél.
Soc. Hist. Norm., 12e série, p. 126.

Castillon-en-Auge, canton de Mézidon.
Custeillun, 1180 (ch. de l’hospice de Lisieux, n° 2).
Casteillon, 1222 (cart. norm. n° 1005, p. 260).
Castellon, XIV° siècle;
Castallio, XVI° siècle (pouillé de Lisieux, p.46).
Castillion, XVI° siècle (taxat, decim. dioc. Baioc.).
Castilo, 1571 (pouillé de Lisieux, p. 46, note).
Câtillon-en-Auge 1844 (ibid. p.47).

Par. de Notre-Dame,
patr. l’évêque de Lisieux.
Dioc. de Lisieux,
doy. du Mesnil-Mauger.
Génér. d’Alençon
élect. de Falaise
sergent, de Saint-Pierre-sur-Dive..

Lieux-dits de CASTILLON:
Bergerie (La), [Bois (LE) Bois du Roy ?], Boiserie (LA), Bruyère (LA), Calais (Le), , [Gendrerie (LA), Gendernie, 1847 (stat. post.)], HOULBECQ,Noë (LA), Touzerie (LA).

– Le fief de Castillon, les fiefs de Montchamps et Cartel rassortissaient à la vicomté de Falaise et à la sergenterie de Saint-Pierre-sur-Dive.
– De la Baronnie de Cambremer relèvent les fiefs qui ensuivent:
Les fiefs du Fresnay et Castillon, assis à Cambremer, possédés par Guillaume Cappel, Ecuyer, Avocat.

1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives ShL.

1 – BIBLIOGRAPHIE

BOURRIENNE abbé, « Le dénombrement du Temporel de l’Eveschié de Bayeux (1460) », Baiocana? 2? 1910? pp. 3-15; 49-56; 145-154
Crévecoeur: pp. 145-146 (Victot, Pontfol, Castillon, Cambremer; Honneur de Manerbe: pp. 147148 (Fief de l’Espée au Pré-d’Auge, Mont-Rosty, La Planque, Bers, Brette, Grandouet; Saint-Laurent-du-Mont: pp. 148-149 (fieu Jean Gosse, Denis Guérin; Montreuil; Cambremer, Saint-Ouen-le-Pin).

DARTHENAY Jean-Jacques : Découvertes de quelques sites de hauteur en Pays d’Auge Bulletin du Foyer rural du Billot n°59 – Sept. 1997.

DETERVILLE Philippe : Le Manoir de la Touzerie, CDMPA ? pp. 197-199; XVIe -XVIIIe siècles, pavillon en charpente avec lisse d’allège et croix de Saint-André sur soubassement de brique.

FOURNIER Dominique : les références à la justice dans la toponymie et l’anthroponymie noirmandes; BSHL n°61, décembre 2006. p 34.

GUILMETH Auguste, Notices sur diverses localités du département du Calvados – Bourg de Mézidon? Rouen, Berdalle La Pommeraye, s.d., In-8°, 48 p.
= M.C. Ex. E.D., provenant de la Bibl. de Guillemare. 48 p. imprimées comporte un cahier ms. de 16 p.; incomplet contenant une suite de la notice sur Sainte-Barbe-en-Auge; p. 51: Saint-Aubin-sur-Algot? Les Authieux-Papion? Biéville-en-Auge, Bissières; p. 52: Le Breuil, Canon; p. 53: Canteloup, Câtillon (Castillon-en-Auge);

FOURNIER DOMINIQUE : Toponymie de Castillon en Auge. Bulletin Foyer rural du Billot n°63, septembre 1998.
FOURNIER DOMINIQUE : Toponymie de Castillon en Auge. (II) Bulletin Foyer rural du Billot n°64, décembre 1998.

MANEUVRIER Christophe : les manoirs de Castillon en Auge – Bulletin Foyer rural du Billot n°43, page 56.

MANEUVRIER Jack : Petite histoire de Castillon en Auge, son église, ses manoirs; Bulletin Foyer rural du Billot n°63, septembre 1998.

Maneuvrier (Jack). – Castillon-en-Auge. – Histoire et traditions populaires du canton de Saint-Pierre-sur-Dives, 63, septembre, 1998, p. 59-73 : ill…., 25 x 27 cm (BU Caen). 988.

Maneuvrier (Christophe). – Les manoirs de Castillon-en-Auge.

NEDELEC Yves : Tableau récapitulatif des seigneurs de Castillon et Vieux-Pont et des propriétaires de trois manoirs (La Touzerie, Le Lieu-Rocher, Houlbec). (SHL NE26).

Revues Le Pays d’Auge:
A propos du manoir de Castillon 1980-juillet-Arch. manoirs, châteaux…

Le Manoir de la Roquette est une importante et intéressante construction en pans de bois qui a fait l’objet d’une récente monographie.

2 – Pièces Justificatives.

Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien Diocèse de Lisieux
146. – Le 16 nov. 1694, dispense de parenté du 3° au 4° degré pour le mariage entre Mesr. Jacques Le Maignen, Escr. sr. de Grandval demeurant à Vieuxpont et damll. Marie-Magdeleine Le Maignen, de la parr, de Castillon, après nouvelle enquête faite par Me. Pascal Mesnier, pbrë, curé de la 1ère portion de Vieuxpont.
Vu l’attestation du sr. Cappetain. curé de la 2° portion de Vieuxpont et du sr. Hurel. vicaire de Castillon, dispense de bans pour led. mariage.

87. – Le 24 sept. 1695, Mesr. Jean de Parey, pbrë, obtient en cour de Rome des lettres de provision, dites de per obitum, de la cure de N.-D. de Castillon, vacante par la mort rie M. Legros, dernier titulaire.
Le 1er décembre 1695, led. sr. de Parey, ayant appris qu’il y a d’autres prétendants à lad. cure et qu’il y a grand intérêt à en prendre possession de suite, supplie le lieutenant-général civil et criminel de l’autoriser à faire la cérémonie de prise de possession dans une des chapelles de N.-D de Paris ou autre église; ce qui lui est accordé.
Le 12 décembre 1695, le seigr. évêque de Lx, étant à Paris, donne son visa aux lettres de provision obtenues par le sr. Parey, afin qu’il puisse prendre possession ad conservationem juris, attendu que la place est remplie.
Le 14 décembre 1695, le sr. de Parey prend possession de la cure de Castillon par l’accomplissement des cérémonies ordinaires, dans la chapellerie N.-D. de l’église St-Eustache.
Le 16 décembre 1695, il donne une procuration pour faire prendre, en son nom, possession dud. bénéfice à l’église même de Castillon.

181.- Le 18 avril 1696, Me. François Legrip, pbrë, Me ès-arts en l’Université de Caen, pourvu de la cure de Castillon et non paisible possesseur d’icelle, ayant élu domicile pour le présent en la maison de Pierre Legrip, son frère, demeurant à Lx, fait réitérer ses noms et grades au seig. évêque et au Chapitre de Lx.

228. – Le 13 avril 1696, Msre. Gabriel Hébert, pbrë, recteur et vicaire perpétuel de St-Jacques de Lx, y demeurant, donne sa procuration pour résigner lad. cure entre les mains de N.-S.-P. le pape en faveur de Mre Philippe de la Croix, pbrë, Me. ès-arts, pourvu de la cure de Castillon.
Le 3 mai 1696, led, sr. de la Croix obtient en cour de Rome des lettres de provision dud. bénéfice.
Le 22 juin 1090, Me. Audran, vic. gl. donne son visa auxd. lettres de provision.
Le même jour, le sr. de la Croix prend possession de la cure de St-Jacques.

399. – Le 3 août 1696, Me. Philippe de la Croix, Me. ès-arts en l’Université de Caen, pourvu de la cure de N.-D. de Castillon, doyenné de Mesnil-Mauger sa procuration pour résigner lad. cure entre les mains de N.-S.-P. le pape en faveur de Me. François Legrip, pbre du diocèse de Bayeux, titulaire de la chapelle St-Romain on la cathédrale de Lx, aussi pourvu delad. cure; et ce sans préjudice du droit de sr. Legrip, mais pour ajouter droit sur droit en conservant le premier.
Fait et passé à Rouen.
Le 24 août 1696, led. sr Legrip obtient en cour de Rome des lettres de provision dud. bénéfice.
Le 29 nov, 1696, il requiert le visa desd. lettres de provision; mais Mre. Le Nepveu, vicaire général, lui fait dire qu’étant malade il ne peut donner sa réponse. Le sr. Legrip protesta se pourvoir devant qui de droit.
Le 1er décembre 1696, il adresse au bailliage de Caen une requête dans laquelle il expose qu’à la suite de la plainte qu’il avait formée aud. bailliage, d’avoir été troublé par les srs. de la Croix et Soyer en la prise de possession de la cure de Castillon, dont ils se prétendaient titulaires, une sentence de récréance avait été rendue au profit du sr. de la Croix; que le sr. Legrip avait interjeté appel de cette sentence en la cour de parlement de Rouen où toutes les parties étant à procéder led, sr. de la Croix subrogea led. sr. Legrip, en son droit pour jouir dud. bénéfice. Néanmoins le sr. Soyer s’est pourvu devant M. l’évêque de Lx, de qui le bénéfice dépend, et a surpris de l »évêque une ordonnance de séquestre des fruits de lad, cure au préjudice dud. suppliant; le sr Moncel est nommé pour commissaire et gardien des fruits et revenus; celui-ci se dispose à s’en saisir en faisant lever les serrures des granges et celliers qui renferment les grains et «boires » (cidres), ce qui causera un préjudice notable aud. suppliant, lequel a intérêt à renouveler sa prise de possession pour la conservation du nouveau droit qui lui est acquis par la subrogation du sr. de la Croix. Le sr. Legrip termine en suppliant M. le bailly de l’autoriser à une nouvelle prise de possession : ce qui lui est accordé par le lieutenant général au bailliage de Falaise.
Le 2 décembre 1696, en conséquence de cette autorisation, le sr. Legrip prend de nouveau possession de la cure de Castillon, en présence de M. Pierre Hurel, pbre, desservant lad parr. Pierre Lefebvre, sr. du Moncel, et autres témoins.

491. – Le 3 avril 1697, Me. François Legrip, pbrë, Me. ès-arts en l’Université de Caen, pourvu de la cure de Castillon, dont il n’est pas paisible possesseur, fait réitérer ses noms et grades au seig. évêque et au Chapitre de Lx.

242, – Le 15 févr. 1700, vu l’attestation du sr. Lecoq, curé du Mesnil-Bacley, et du sr. Leroux, vicaire de Castillon, dispense de bans pour le mariage entre Pierre Lefebvre et Marguerite Saimin.

713. – Le 17 déc. 1705, vu l’attestation du sr. Gervais, curé de St-Julien-le-Foulcon, et du sr. Soyer, curé de Castillon, dispense de bans pour le mariage entre Jean Mesière et Marguerite Lecavelier.

Curé. – R. Logros P. de la Croix – F. Le Grip – J. Soyer.
Vicaires. – P. Hurel (D) – N. Réaultey – Leroux.
Patron. -L’évêque de Lisieux.
Seigneurs et notables. – Jacques Le Maignen de Grandval – J, Deschamp – P. Lefebvre.

209. – Le 24 avril 1712, dispense de bans pour le mariage entre Mesr. Antoine de Fresnel, chev. seig. de la Pipardière, fils de feu Mesr. César de Fresnel, aussi chev. seig. de la Pipardière et autres lieux, et de feue noble dame Marie de Saffrey, demeurant en la parr, de Magny, diocèse de Bayeux, d’une part, et damll. Françoise-Elisabeth Leboucher, fille de feu Mre Jacques Leboucher, chev. seig. de Sassy, Pontollin, trésorier de France et trésorier général des finances au bureau d’Alençon, et de feue noble dame Catherine Georges, demeurant depuis dix-huit mois environ en la parr. de Castillon, diocèse de Lx. – On lit en note à la marge du registre des Insinuations : « Dispense de 2 bans por. la niepce de Mr. l’abbé Dumesnil.

265. – Le 20 février 1715, Me. Guillaume-Antoine Laugeois, pbrë, ayant exposé en cour de Rome que Me. Jacques Soyer, curé de Castillon, est en même temps titulaire de la chapelle Ste-Magdeleine et St-Gatien fondée en la cathédrale de Lx, malgré l’incompatibilité qui existe entre les deux titres, puisque lad. chapelle requiert aussi la résidence, obtient en lad. cour de Rome des lettres de provision de lad. chapelle Ste-Magdeleine et St-Gatien.
Le 6 avril 1715, la collation de lad. chapelle appartenant au chanoine de semaine, mais celui-ci se trouvant absent, le doyen et les chanoines de la Cathédrale reçoivent led. sr. Laugeois et lui donnent tous les droits inhérents à sond. bénéfice.
Le 6 avril 1715. le sr. Laugeois est mis en possession de la chapelle St-Gatien par le ministère de Me. le doyen. – Le sr. de Montargis, l’un des claviers de la Cathédrale, reçoit du nouveau chapelain la somme de huit livres pour droit de chape.

118. – Le 3 juillet 1719, la nomination à la cure de St-Bazile appartenant au seig. du lieu, Msr. Paul Gautier, Esc. seig. et patron de St-Bazile, nomme à lad. cure, vacante par la mort de Me. Charles Gautier, pbrë, dernier titulaire, la personne de Me. Guillaume Bazire, pbrë, vicaire de Castillon.
Le 21 juillet 1719, le seig. évêque donne aud. sr Bazire la collation dud. bénéfice de St-Bazile.

173. – Le 12 déc. 1719, Me. Guillaume Bazire, pbre, vicaire de Castillon, pourvu de la cure de St-Bazile, prend possession dud. bénéfice, en présence de plusieurs habitants du lieu.

118. – Le 3 juillet 1719, la nomination à la cure de St-Bazile appartenant au seig. du lieu, Msr. Paul Gautier, Esc. seig. et patron de St-Bazile, nomme à lad. cure, vacante par la mort de Me. Charles Gautier, pbrë, dernier titulaire, la personne de Me. Guillaume Bazire, pbrë, vicaire de Castillon.

173. – Le 12 déc. 1719, Me Guillaume Bazire, pbre, vicaire de Castillon, pourvu de la cure de St-Bazile, prend possession dud. bénéfice, en présence de plusieurs habitants du lieu.

401. – Le 16 août 1723, la nomination à la cure de N.-D. de Castillon, appartenant aux chanoines de la collégiale du St-Sépulcre de Caen, ceux-ci nomment aud. bénéfice, vacant par la mort de Me. Jacques Soyer, la personne de Me. Jean-Jacques Goubert. pbrë du diocèse de Bayeux.
Le 9 février 1724, led. sr. Goubert requiert du seig. évêque de Lx la collation dud. bénéfice, en présence de Me. Nicolas David et de Me. Nicolas Vattier, pbfës de St-Germain Msr. Dumesnil, vicaire général, auquel led. sr. Goubert a été renvoyé, répond qu’il ne peut lui accorder l’institution canonique de lad. cure, attendu qu’elle se trouve remplie. Le sr. Goubert déclare qu’il se pourvoira devant qui de droit.

457. – Le 28 mars 1724, Me. Jean-Baptiste Goubert, pbrê, en vertu de la collation obtenue des sieurs vicaires capitulaires de l’église métropolitaine de Rouen, sur la nomination faite par les chanoines du St-Sépulcre de Caen, prend possession de la cure de N.-D. de Castillon, en présence de Me. Jean Jollain, curé de St-Martin-de-Fresné; Msr. Jacques de Montesquiou et Pierre Gilles, demeurant au château du Robillard, et autres témoins.

812. – Le 22 fév. 1724, les vicaires capitulaires de Rouen, vu le refus du seig. évêque de Lx, en date du 9 courant, donnent a Msr. Jean-Jacques Goubert, pbrë du diocèse de Bayeux, la collation de la cure de Castillon à laquelle il a été nommé par les chanoines du St-Sépulcre de Caen, en conséquence de la mort de Me. Jacques Soyer, dernier titulaire.
Fait à Rouen, en présence de Me. Jean le Signerre et Jacques Leroux, pbrës, demeurant en lad. ville.
Le 25 sept. 1707, led. sr. Goubert, fils de Gabriel et de Marguerite Gosselin, de la parr. de Donnay, diocèse de Bayeux, avait reçu la tonsure à Bayeux, et, le 15 avril 1713, il avait été ordonné prêtre par Mg. Jacques de Matignon, ancien évêque de Condom, dans la chapelle
du séminaire de Bayeux.

1006. – Le 29 nov. 1725, vu l’attestation du sr. Jobey, vicaire de Castillon, et du sr. de la Pille, vicaire de Ste-Marguerite-de-Viette, dispense de bans pour le mariage entre Nicolas Leboulanger et Marie Fleuriot.

Curés. – J. Soyer – G. Véron – J. Goubert – C. Le Maignen d’Houlbec.
Vicaires. – G. Bazire – G. Le Court.
Prêtres de la paroisse. – J -G. Bosné – G. Leroy.
Patron. – L’évêque de Lx. – Le chapitre du Saint-Sépulcre de Caen.
Notable. – F.-E. Leboucher.

432. – Le 22 nov. 1727, Jean-Jacques Goubert, pbrë, curé de Pont, diocèse de Séez, et pourvu de la cure de Castillon, représenté par Me. Jacques Crevel, avocat à Caen et docteur professeur de droit français en lad. ville, résigne lad. cure de Castillon entre les mains des chanoines du St-Sépulcre de Caen qui l’en avaient pourvu. Fait à Caen devant le notaire royal-apostolique.
Le même jour, les srs. chanoines de lad. collégiale nomment à la cure de Castillon la personne de Me. Pierre-François Caignard, pbrë du diocèse de Bayeux.
Le 9 déc. 1727, led. sr. Caignard s’étant présenté au seig. évêque de Lx pour requérir la collation dud. bénéfice, Sa Grandeur lui fait répondre par son vicaire général qu’il ne peut lui accorder l’institution canonique qu’il réclame, lad. cure étant remplie depuis plusieurs années par led. seig. évêque.
Le 30 déc. 1727, le sr. Caignard, en vertu de la collation obtenue de M. l’abbé Ridel, grand vicaire de Mgr. l’archevêque de Rouen, prend possession de lad. cure de Castillon. Me. Charles Le Maignen, pbrë, curé de lad. parr. intervient et s’oppose à lad. prise de possession pour raisons qu’il déduira en temps et lieu. Led. sr. Caignard proteste de nullité lad. opposition. Fait en présence de plusieurs témoins, tous de la ville de Lx.

662. – Le 17 mars 1729, la nomination à la cure de N.-D. de Villerville appartenant au seig. évêque, les vicaires généraux nomment aud. bénéfice, vacant par la mort de Thomas Moutier, dernier titulaire, la personnel de Me. Charles de la Pille, pbrë, vicaire de N.-D. de Castillon.
Le 31 mars 1729, led. sr. de la Pille prend possession de la cure de Villerville, en présence de Me. Nicolas Godillon, pbrë, curé de Trouville; Me. Pierre Gueroult, pbrë, desservant lad. pair, de Villerville, et autres témoins.

199. – Le 23 avril 1742, dispense de bans pour le mariage entre Michel Groualle, sr. du Boscage, ancien président, maire et lieutenant général de police de la ville de Caen, fils de feu Gilles Groualle, sr. du Boscage, consr. du roy, commissaire aux revues des troupes, et de feue dame Marie Legrand, demeurant en la parr. de Magny-le-Freulle, diocèse de Bayeux, d’une part, et Geneviève Le Bourgeois, fille de feu Gilles Le Bourgeois, et de feue damll. Jeanne de Couvert, de la parr. de Castillon.

Curés. -J.-J. – P.-F -C. Le Maignen – P.-A. de Rivière de Baudrieux.
Vicaires. – C. De la Pille – S. Ricquier – J. Lautour.
Prêtres de paroisse. -S. Ricquler – J. Lautour.
Patron. – L’évêque de Lx – Prétentions des chanoines du Saint-Sépulcre de Caen.
Notable. – M. Groualle – G. Le Bourgeois.

132. – Le 1er sept. 1749, Gabriel-François Castillon, marchand, demeurant à Lx, parr. St-Germain, au nom et comme porteur de pouvoirs de dame Marie-Anne Cocquerel, Vve. de Joseph Castillon, demeurant en lad parr. de Croissenville, et dame Catherine Bertre, Vve. de Jean Cocquerel, demeurant à Lx. pair. St-Germain, et se trouvant à St-Germain-la-Campagne, constituent 150 livres de rente en faveur de M. François Cocquerel, acolyte de St-Germain de Lx. afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Fait et passé en lad. pair, de St-Germain-la-Campagne.

136. – Le 24 mai 1753, dispense de bans pour le mariage entre Mesr. Guillaume Rioult, Esc. seig. et patron des Champeaux, Castillon, et autres lieux, chev. de l’Ordre militaire de St-Louis, fils de feu .Mesr. Jacques Rioult, seig. et patron des Champeaux, et de noble dame Marguerite Flambard, originaire de Champosoult, et demeurant en b parr. de Castillon, d’une part, et damll. Marie-Louise du Houlley, fille de Mesr. Nicolas du Houlley, Esc. seig. de Gouvis et de la Roque, et patron présentateur à la 1° portion de Courtonne-la-Meudrac, et de noble dame Marie-Louise de Giverville, de lad. parr. de Courtonne.

233 – Le 3 févr. 1758, la nomination à la cure de Castillon appartenant au seig. évêque de Lx, Sa Grandeur nomme aud. bénéfice, vacant par la mort de Me. Pierre-André de Rivière de Beaudrieux, pbre, dernier titulaire, décédé le mois précédent, la personne de Me. Jacques
Monsaint, pbrë de ce diocèse, Me. ès-arts en l’université de Caen. Cet acte est contresigné par Me. Fréard.
Le 10 févr. 1758, led. sr. Monsaint prend possession de lad. cure de Castillon, en présence de Msr. Bernard-Evremond de Bressac, chevalier de l’Ordre royal et militaire de St- Louis, « lieutenant du roy es villes et châteaux d’Honfleur, Pont-l’Evesque, Pays-d’Auge », seig. et baron de Vieuxpont, Castillon et autres lieux : .Mesr. François-Evremond de Bressac, son fils; Me. Jean Lautour, pbrë, desservant la parr. de Castillon; Me. François Marescot, pbrë, demeurant aud. lieu, et autres témoins.

28. – Le 1er janv. 1759, le seig. évêque dispense de la résidence pendant huit mois Me. Jacques Monsaint, curé de Castillon. Pendant ce temps, Sa Grandeur fera desservir cette paroisse par un prêtre capable et le sr. Monsaint ne jouira pas des revenus de son bénéfice.

198. – Le 27 nov. 1750, le seig. évêque nomme au canonicat et prébende de Touques, 1° portion, vacants par la mort de Me. Jean de Pierres, dernier titulaire, la personne de Me. Jacques Monsaint, pbrë, curé de Castillon. Fait au palais épiscopal en présence de Gabriel Mallière, sous-diacre, et de Nicolas Gaillard, acolyte, tous deux demeurant à Lisieux.
Le lendemain, led. sr. Monsaint est mis en possession du canonicat de Touques, 1° portion, par le ministère de M. le doyen.

86. – Le 17 févr. 1763, Mesr Jean-Baptiste-le-Rémy Le Bas de Fresne, pbre. chanoine prébendé de St-Pierre-Adzifs et de Formentin, haut-doyen en la Cathédrale, vicaire général du diocèse de Lx et conseiller au parlement, donne sa procuration pour résigner lad. prébende de Formentin entre les mains de N-S.-P. le pape en faveur de Me. Jacques Monsaint, pbrë, titulaire du canonicat simple de Touques, qui est de nulle valeur, et curé de Castillon, de la valeur de 1,200 livres de revenu, et de plus chapelain de la chapelle simple de St-Eloy en la parr. des Moutiers-Hubert, de la valeur de 30 livres de rente. Fait et passé à Lx, parr. St-Jacques, au logis dud. sr. de Fresne.
Le 7 mars 1763, led. sr. Monsaint obtient des lettres de provision du canonicat de Formentin.
Le 6 avril 1763, le seig. évêque donne son visa auxd. lettres de provision.
Le 8 avril 1763, le sr. Monsaint est mis en possession des canonicat et prébende de Formentin par le ministère de M. le doyen.

144. – Le 17 févr. 1763, Me. Jacques Monsaint, pbrë, curé de Castillon, donne sa procuration pour résigner sad. cure entre les mains de N.-S.-P. le pape en faveur de Me. Jean-Baptiste De Lahaye, pbrê, vicaire de Ste-Croix de Cormeilles. Fait et passé à Lx.
Le 17 juill. 1763, led. sr. Monsaint annule la précédente procuration et en donne une nouvelle dans les mêmes termes.
Le 4 juillet 1763, led. sr. De Lahaye obtient en cour de Rome des lettres de provision dud. bénéfice.
Le 12 août 1763, Mr Mery, vic. gl, donne son visa auxd. lettres de provision.
Le 3 oct. 1763, le sr. De Lahaye prend possession de la cure de Castillon, en présence dud. sr. Jacques Monsaint, chanoine de la Cathédrale, demeurant encore à Castillon; Dom Nicolas-Charles-Benoit Le Mignon des Mares, pbrë, religr. bailly de l’abbaye de Cormeilles; Me. Jean Lautour, vicaire de Castillon; Me. Alexis-Bernard Delamare, avocat en parlement, demeurant à Ste-Croix de Cormeilles, et autres témoins.

270. – Le 12 mai 1766, dispense de bans pour le mariage entre Mesr. Joseph-François-Evremont de Bressac, fils de feu Mesr. Bernard- Evremond de Bressac, seig. baron de Vieux-Pont, Castillon et autres lieux, lieutenant pour le roy au gouvernement d’Honfleur, Pont-l’Evêque et Pays d’Auge, chevalier de l’Ordre royal et militaire de St-Louis, et de noble dame Amable-Françoise de Bailleul, de la parr. de Castillon, d’une part, et damll. Suzanne Coquart Chéry, fille de Jean-Baptiste Louis Coquart Chéry, ancien officier au régiment de Richelieu, et de dame Marie-Catherine Perrier, demeurant à Paris, parr, de St-Germain l’Auxerrois.

45. – Le 12 janv. 1767, dispense de bans pour le mariage entre Msr. Joseph-François Evremond de Bressac, fils de feu Msr. Bernard-Evremond de Bressac, seig. baron de Vieux-Pont, Castillon et autres lieux, lieutenant pour le roy au gouvernement d’Honfleur, Pont-l’Evêque et Pays d’Auge, chevalier de l’Ordre royal et militaire de Saint-Louis, et de noble dame Amable-Françoise-Elisabeth de Bailleul, de la parr, de Castillon, d’une part, et damll. Suzanne Coquart-Chéry, fille majeure de Jean-Baptiste-Louis Coquart-Chéry, ancien officier au régiment de Richelieu, et de dame Marie-Catherine Parrin, de la parr, de St-Germain- l’Auxerrois de Paris.

135. – Le 4 mai 1767, vu le certificat du sr. Héroult, vicaire de Castillon, dispense de bans pour le mariage de Jacques Cauvigny.

156. – Le 22 Juin 1767 dispense de bans pour le mariage entre Mesr. Joseph-François-Evremont de Bressac seig. baron de Vieux-Pont, Castillon et autres lieux, lieutenant pour le roy au gouvernement d’Honfleur, Pont-l’Evêque et Pays d’Auge, chevalier de l’Ordre de St-Louis, et de noble dame Amable-Françoise de Bailleul, de la parr. de Castillon, d’une part, et damll. Suzanne Coquart-Chéry, fille majeure de Jean-Baptiste-Louis Coquart-Chéry, ancien officier au régiment de Richelieu, et de dame Marie-Catherine Parrin, de la parr, de St-Germain- l’Auxerrois de Paris.

Curés. – P.-A. de Rivière – J. Monsaint – J.B. De Lahaye.
Vicaire.– J. Lautour – Héroult.
Prêtres de la paroisse. – J. Lautour – F.Marescot
Patron. – L’évêque de Lx.
Seigneurs. – B.E. de Bressac – J.F.E de Bressac – G.Rioult des Champeaux.

222. — Le 9 févr. 1770, Msr. Jacques Juliette, pbrë, curé de Ste-Foy-de-Montgomraery depuis quarante-trois ans, étant devenu infirme, donne avec l’autorisation du roy sa procuration pour résigner lad. cure entre les mains de N.-S.-P. le pape en faveur de Me. Louis Héroult, pbrë, vicaire de N.-D. de Castillon. Il se réserve toutefois une pension viagère de 350 livres à prendre sur les revenus de ce bénéfice.
Fait et passé au manoir presbytéral dud. lieu.

350. — Le 4 sept. 1779, dispense de bans pour le mariage entre Me. Jacques Moutier, notaire de St-Julien-le-Foucon(Le Faucon), fils de Mathieu et de .Marie-Anne Boursin, originaire de la pair, de Castillon et demeurant en celle de St-Julien, d’une part, et Magdeleine-Catherine Hafley, fille de Gabriel et de feue Magdeleine Cauvin, de la de Beuvron.

Curé. -J.-B De Lahaye.
Vicaire. — L. Hérault.
Notable. — M. Meutier.

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT

Castillon, Castillio.
Ce nom semblerait indiquer qu’un campement, une enceinte fortifiée existait sur les hauteurs boisées qui occupent une partie de la paroisse. Les personnes que j’ai interrogées, à ce sujet, ont fini par trouver les retranchements que je supposais exister : je n’ai pu encore en lever le plan.
L’église de Castillon est peu intéressante; elle se compose d’un choeur h chevet droit, sans ouvertures. Les fenêtres sont carrées et modernes dans le choeur et dans la nef : le portail est moderne, à plein-cintre; mais quelques parties des murs peuvent dater du moyen-âge.
Le clocher est moderne, couvert en ardoise et couronné d’une flèche à six pans. Il renferme deux cloches : la plus grosse porte l’inscription suivante :

J’AI ÉTÉ BENITE PAR Me JEAN BAPTISTE DE LA HAYE CURÉ DE CE LIEU
ET NOMMÉE MARIE CHARLOTTE. PAR MESSIRE CHARLES ROSÉE DINFREVLLE
SGr ET PATRON DE LIEURY, TOTES, LAMOTTE ET MONTCHAMP, ASSISTÉ DE
NOBLE DAME MARIE. ANNE VICTOIRE DE BERVILLE EPOUSE DE MESSIRE JEAN
ALEXANDRE DUNOT DE SAINT MACLOU CHEVALIER BARON DE VIEUX PONT
SGr DE CASTILLON , HOULBEC ET GRANDVAL, CHEVALIER DE. L’ORDRE. ROYAL
ET MILITAIRE DE St LOUIS.
ALEXIS LAVILLETTE DE LISIEUX MA FAITE EN 1774.

La seconde cloche porte la date 1884
L’église, sous l’invocation de Notre-Dame, était comprise dans le doyenné du Mesnil-Mauger. Le patronage appartenait à l’évêque de Lisieux. Il lui avait été donné par Robert de Castillon, fils Robert, en l246. Deux ans plus tard, Nicolas de Castillon, fils du donateur, confirma la charte de son père; il vivait encore en 1252.
Les évêques ne jouirent pas sans contestation de leur droit. Il leur fut d’abord disputé par les chanoines du Sépulcre de Caen: on transigea en 1325. Alors le seigneur laïque revendiqua, à son tour, le droit de présenter à la cure, malgré la donation formelle de son prédécesseur. Ce procès se termina encore par une transaction, en 1340. L’évêque accordait à Jean de Villers, son contendant, la faculté de présenter à la cure alors vacante, un sujet de son choix nommé Pierre Dufour; mais à la condition de reconnaître pour l’avenir le droit du prélat.
On trouve, aux archives du Calvados, trois provisions délivrées en conséquence par les évêques de Lisieux, ou leurs vicaires, le 18 juin 1359, à Rainulphe Baudouin; le 25 juin 1407, à Jean Bazire; le 12 janvier 1420, à Philippe de La Pallu.
Au XVIIIe siècle, les chanoines du Sépulcre firent revivre leurs prétentions; mais un arrêt du Parlement de Rouen, du 10 mars 17-33, les débouta et maintint dans le bénéfice Charles Le Maignen, sieur de Houlbec, pourvu par l’évêque de Lisieux.
En 1463, Guillaume d’Anisy était seigneur de Castillon.
Le dernier possesseur de ce fief fut Me Jean-Alexandre de Dunot, baron de Vieux-Pont, né en 1733 à Marie-Galante(V. les notes manuscrites de M. Charles Vasseur sur les anciennes familles de l’arrondissement de Lisieux.)
CASTILLON-EN-AUGE. Retranchements anciens sur les hauteurs boisées qui couvrent une partie de la commune. (De Caumont: Stat. mon., t.V, p. 513.

Role du ban et de l’arrière-ban du bailliage de Caen en 1552 – Emile TRAVERS.
Aydes.
411. Henry de Vieulchasteau, pour le fief Malherbe et le fief Castillon, assis en la dicte parroisse, vallant c 1. t.
412. F. Malherbe et f. Castillon, ass. en ladicte par. Castillon-en-Auge, cant. de Mézidon. F. rel. de la vic. de Falaise.

La deportation du clerge orthodoxe pendant la revolution
– Emile SEVESTRE Luc [Calvados).3655 Godes, Thomas, cure de Castillon [Calvados].

Insinuations
– 25 juin 1407 – provision des vicaires généraux en faveur de Jean Bazire , prêtre.
– 12 janvier 1420 – Provision donnée par le vicaire général de Monsieur le Cardinal de Plaisance, administrateur de l’évêché de Lisieux, en faveur de Philippe de la Pallu, prêtre. (Archives du Calvados)
– Samedy après St Laurent 1340
Vidimus des lettres du Bailly de Falaise terminant un procès entre Messire Raoul de Busc, procureur de l’évêque et Jean de Villers, au sujet du patronage de Notre Dame de Castillon, accordant au dernier le droit de nommer à la cure actuellement vacante Monsieur Pierre Dufour, prêtre, mais en se désistant en faveur de l’évêque de ce droit.
Acte de 1325 des chanoines du Sépulcre de Caen pour ledit patronage en faveur de l’Evêque de Lisieux (Archives du Calvados)
– 18 juin 1359 – provision de l’évêque de Lisieux en faveur de Rainulphe Baudouin, prêtre.
– Provision des vicaires généraux 25 juin 1407 en faveur de Jean Bazire, prebtre.
– 10 mars 1733 – arrêt du Parlement de Rouen condamnant François Caignard, prebtre, muni de la cure par les chanoines du Sépulcre et maintenant Charles le Maignen, sieur du Houbier,-(Houlbec) pourvu par l’évêque de Lisieux (Archives du Calvados)
« Analyses et Transcriptions … » – « Transcriptions.doc »
Aveux de fiefs :
– Messire FRABIN de CASTILLON

3 – Archives ShL:

Archives SHL : FONDS ANCIEN 1F.
1F352.: 29 novembre 1617 : Guillaume Montiel vend à Simon Lévesque une portion de terre à Castillon.

Carnets de Charles Vasseur :
« Doyenné de Mesnil-Mauger »
21 – Castillon – Castellion – Castellon – Castello – Casteillon, Castelo, Castellio.

Sous l’invocation de Notre Dame
Patronage:
XIVe, XVIe et XVIIIe Episcopus Lexoviensis

Curés:
Montsaint 1764
De la Haye 1763/1787.

Curé. -J.-B De Lahaye
Vicaire. — L. Hérault
Notable. — M. Meutier

Nicolas de Castillon, fils de Robert de Castillon en 1252.
Donnée à l’évêque par Robert de Casteillon, fils de Robert en 1246 et confirme deux ans plus tard par Nicolas, son fils.

90 – Nicolas de Castillon, fils de Robert de Castillon donne en 1252 à St Pierre sur Dives rentes et redevances que lui faisait Robert Tubold de Lambertivalle, et il reçoit 100 sols tournois pour cette concession.

Archives Nédélec – Communes.
com.14. 1 Castillon-en Auge – Vieux-Pont Notes historiques
com.14. 2 Castillon-en Auge – Vieux-Pont Manoirs : La Roquette, la Touzerie, le Lieu Rocher
com.14. 3 Castillon-en Auge – Vieux-Pont Les manoirs de Castillon : la Roquelle, la Touzerie, Montchamps, Presbytère
com.14. 4 Castillon-en Auge – Vieux-Pont Manoir de la Touzerie
com.14. 5 Castillon-en Auge – Vieux-Pont Histoire de Castillon, Eglise, les Curés, le Presbytère, la Touzerie
com.14. 6 Castillon-en Auge – Vieux-Pont Toponymie
com.14. 7 Castillon-en Auge – Vieux-Pont Vieux-Pont. Les lieux
com.14. 8 Castillon-en Auge – Vieux-Pont Famille de Vieux-Pont
com.14. 9 Castillon-en Auge – Vieux-Pont Familles diverses :Dunot, Le Maignen, Bressac, Lebreton,etc.
com.14. 10 Castillon-en Auge – Vieux-Pont Vie de la commune

Inventaire cartons Etienne Deville.
Carton n°1
Extrait du Carton 6/16
CONTRATS DE MARIAGES 1564-1749
1692 2 octobre – Contrat de Mariage de Charles Pointel sieur du Taillis de la paroisse de Castillon et Catherine Lindet, fille de Gabriel et de Marguerite Mulot de St Jacques de Lisieux.

Inventaire coopérative de reconstruction de Lisieux.
CARTON 33: Ilot 10 Divers.
5 Ilot 11 – Société Immobilière du Centre de Lisieux 91/93/95 rue Pont Mortain 19 rue d’Ouville 16, rue du Héron représenté par M. Georges Paris 16 rue du Héron – 12 Bd Jeanne d’Arc avec propriété de M. le curé Crèche curé de Castillon en Auge 13 rue Hardy.

Analyses et transcriptions de documents originaux, aveux de fiefs.
Parchemins communiques par monsieur Pannier 27 mars 1860
1605 14 septembre
Vente par Thomas Inger, fils de défunt Jehan Inger de la paroisse de la Boissière demeurant à Castillon, à vénérable personne Maître Pierre Inger prêtre chapelain de la Chapelle Saint-Thaurin en l’église cathédrale de Lisieux et Robert Inger son frère demeurant en la paroisse Saint-Germain de Lisieux, de demie vergée de terre en cour, sise en ladite paroisse de la Boissière, tenue de la sieurie dudit lieu de la Boissière au fief de la Nogerette.
A la fin est le reçu du treizième par le seigneur de la Boissière daté du 15 mai 1607 et signé : Jean.

Fonds STURLER – Photos et Pellicules.
30 I
Ferme et manoir de Castillon avril 1964 – Extérieur avant restauration 5 pellicules.

F 17 FB – Fonds iconographique Goupil.
– 417 1954 Pose 1re pierre Oblates – Noce Lebailly – Décoration Lerévérend – Castillon.
– 584 1949 Course Mesnil-Germain – Fête Castillon – Communion St- Jacques – Confirmation St-Pierre – Médaille d’or famille.

Voir le site: j.y.merienne.pagesperso Villes et villages du Calvados

CANAPVILLE

NOTES sur CANAPVILLE – 14131.

Cliquez sur l’image pour l’agrandir.

Mémoires et notes de M. Auguste Le Prévost pour servir à l’histoire du département de l’Eure.
Il y a en Normandie, outre Canappeville, deux Canapville. Ces trois localités sont situées entre la Seine et la Dive : Canapville-la-Baronnie dans l’arrondissement d’Argentan , Canapville-la-Forêt dans l’arrondissement de Pont-l’Evêque, et Canappeville-les-Landes dans l’arrondissement de Louviers, canton du Neubourg.

A noter Canapville dans le département de l’Ornes, à la limite du Calvados et aussi appelé Canapville-sur-Touques

Archives Calvados:
Canapville (Calvados)
Canton actuel : Pont-l’Évêque
Arrondissement actuel :Lisieux
Code INSEE : 14131
CANAPVILLE
I. Dioc. de Lisieux. Baill. et maîtrise de Pont-l’Évêque. – Gr. å sel de Honfleur. – Gén. et int. de Rouen; él. de Pont- l’Évêque; subd. de Honfleur.
II. Distr. de Pont-l’Évêque; canton de Touque (Arrêté du 1er mars 1790).
III. 3 arr. communal (Arr.de Pont-l’Evêque); canton de Touque (Loi du 28 pluviôse an VIII);. – canton de Pont-l’Évêque ( Arrêté du 6 brumaire an X) . Pop : 151 hab. (1911) . Sup.: 249 hect. 81 a. 5 c.
ADMon Gale. Délibérations, depuis le 10 mai 1837.
ÉTAT-CIVIL. Baptêmes, mariages et sépultures depuis 1620. Lacunes: 1627-juillet 1658. – Audiences de contrats. 1661- 1674. Délibérations du commun. 1703-1729, 1739. Adjudication des cierges des confréries. 1668-1680 .

Canapville, canton de Pont -l’Evêque.
Kenapevilla, 1180 (magni rotuli, p. 69).
Kanapvilla, 1198 (ibid. p. 32).
Canapevilla, 1208 (ch. de Sainte-Barbe, n°100).
Canappevilla XVI° siècle(pouillé de Lisieux, p. 36).
Canapvilla, 1571.(pouillé de Lisieux, p. 37, note 2).
Canapvillae.

Lieux-dits de CANAPVILLE:
Calvaire (LE), Lieu-Godard (LE), [Manoir-de-Prétot (LE), Pretot, 1198 (magni rotuli, p. 100)], Moulin-Vain, Picot (LE), Rue-aux-Moines (La).

1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives ShL.

1 – Bibliographie:

Les manoirs de Canapville – Dr. J. Bureau.
Canapville, Manoir de Prétot, PGMPA, pp. 146-147;
CAUMONT Arcisse de : Statistique monumentale du Calvados, réédition FLOCH Tome IV page 271.
Editions FLOHIC : Le patrimoine des communes du Calvados, page 1286.
GUIDECOQ Paul, « Le manoir de Canapville dit manoir des Evêques », PAR, 42, N° 10, Octobre 1992, pp. -2-11
LE COURTOIS du MANOIR, Manoir de Canapville, Caen, Valin, 1907, pl.In-8°, 16 p., 3 pl. h.t.
DANDURAND Michel, « Le Manoir de Prêtot », AAN, 145, 1987 (1988), pp.19-21
Manoir de Canapville – La Normandie Monumentale et Pittoresque, Le Havre, Le Male et Cie., réédit. Corlet, t.II, p. 184
DEVILLARD (Philippe). A propos d’un tricentenaire : Corneille et Canapville. Pays d’Auge, sept. 1984, pp. 19-20.

2 – Pièces Justificatives:

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT
Canapville, Canapevilla, Kenapevilla.
La nef de l’église de Canapville montre, dans sa façade occidentale, une porte ogivale du XIIIe. siècle, dont l’archivolte repose, de chaque côté, sur une colonnette à chapiteaux ornés de feuilles en crosse, et, au-dessus de cette porte, une fenêtre assez longue en lancette et sans colonnettes.
La tour, ou flèche en bois revêtue d’ardoise comme tant d’autres de la même contrée, s’élève sur la première travée de la nef.
Les murs latéraux de celle-ci prouvent que l’origine de l’église est antérieure au portail : on y voit des pierres disposées en feuille de fougère, et ils doivent dater au moins du XII. siècle; du côté du sud, on a ouvert différentes fenêtres carrées dans ces murs.
Le choeur a été tout récemment reconstruit en briques, en retrait sur la nef, avec contreforts et fenêtres cintrées.
La cloche porte l’inscription suivante :

L’AN 1772 lAY ÉTÉ BÉNIE PAR Me IACQVES DVMONT CVRÉ DE CE
LIEV DOYEN DE TOVCQVB ET NOMMÉE ELISABETH IEAN BAP TE PAR M RE
IEAN BAPTISTE DE MIRE CAP NE GÉNÉRAL COMMANDANT LE GVET DANS
LA CAP NERIE GARDE COTE DE TOVCQVE ET NOBLE DAME BARBE ELISABETH
DE GOVY DAME ET BARONNE DE St SANSON SVR RILLE ET DE LA ROCQVE
SVR RILLE ET AVTRES LIEVX ÉPOVZE DE Mre GVILLAVME ANTHOINE SCOTT
BARONNET D’ANGLETERRE ANCIEN CAP NE DE CAVALERIE COMMANDANT LA
CAP NERIE DE H0NFLEVR ET LIEVTENANT DE ROY DE LA VILLE DV
PONTEAVDEMER. CHARLES VALSEMER TRÉSORIER COMPTABLE R.V.
Écusson du fondeur. LAVILLETTE A LISIEVX.

L’église de Canapville est sous l’invocation de saint Sulpice.
Le roi nommait à la cure au XIVe. siècle. Au XVIe siècle, ce privilège était passé au Chapitre de Cléry.
Les ducs de Normandie avaient une vacherie et une pêcherie à Canapville (1).
(1) M. L. Delisle, membre de l’Institut, a bien voulu me remettre les indications suivantes, relatives à la vacherie de Canapville :
« Willelmus vacarius reddit compotum de 30 solidis pro 300 caseis seret 15 burrez de vacaria de Kenapevilla. – (Compte de l’année 1180.
Rotuli Scaccarii Norm., éd. Stapleton, l, 69. )
Gislebertus vacarius reddit compotum de 30 solidis de vacaria de Kenapevilla. ( Compte de l’année 1198. 16, Il, 370.)
Le 19 août 1199, Jean-sans-Terre concède à Guillaume de Hannoia son domaine de Canapeville, en se réservant la vacherie et la pêcherie:
et Kenapevillam cum omnibus pertinentiis, exceptis vaccario nostro (sic) et piscaria nostra…( Rotuli chartarum, I, 11. )

Manoir de Canapville.
— Ce qu’il y a de plus remarquable à Canapville, c’est le manoir seigneurial qu’on voit à côté de l’église.
Ce manoir, dont je présente une vue cavalière (Voir ci-dessous), se compose de bâtiments d’exploitation disposés autour d’une cour de forme irrégulière. L’habitation du maître, près de la principale entrée composée d’une grande et d’une petite porte, est reconnaissable à ses grandes lucarnes, à sa tourelle d’escalier et à ses deux étages, la plupart des autres bâtiments n’en ayant qu’un seul. Le colombier, de forme carrée, est au milieu de la cour.
Dans les arrondissements de Caen, de Bayeux et de Falaise, les colombiers, construits en pierre, affectent habituellement la forme cylindrique et ressemblent à une tour de guerre; dans les arrondissements de Lisieux et de Pont l’Évêque où ils sont presque tous construits en bois, ou moitié en bois, moitié en pierre, la forme quadrangulaire ou la forme octogonale a prévalu, ce qui vient évidemment des facilités qu’on y trouvait pour l’emploi des pièces de bois. La partie inférieure était construite en pierre. On remplissait habituellement avec des briques les intervalles qui existaient entre les pièces de bois, placées verticalement sur la maçonnerie de la partie basse, et qui supportaient la charpente du toit; deux lucarnes pratiquées dans ce toit servaient à l’entrée ou à la sortie des pigeons; des épis de terre cuite couronnent la crête du toit. Le colombier de Canapville nous offre toutes les dispositions que nous retrouvons dans beaucoup d’autres colombiers du pays.
Canapville a été le chef-lieu d’une des onze sergenteries qui dépendaient de l’élection de Pont-l’Évêque.
On y comptait 3 feux privilégiés et 46 feux taillables.

Le surnom de Courtonne lui vient d’une famille Murdrac ou Meurdrac, qui figura dans l’histoire de Normandie dès les temps les plus anciens. En 1080, Robert Meurdrac souscrivait à une charte de Guillaume en faveur de St.-Évroult.
Un écuyer, du nom de Murdrac, suivit la fortune du connétable du Guesclin; mais il résidait probablement dans la Basse-Normandie, où cette famille paraît avoir eu son principal établissement. Une branche possédait, en 1409, la terre de Canapville au diocèse de Lisieux.

La Normandie monumentale et pittoresque… Calvados
LE MANOIR DE CANAPVILLE
M. de Caumont cite comme un type curieux des habitations rurales en Normandie aux XV° et XVI° siècles, le manoir de Canapville, sis en la commune de ce nom (canton de Pont-l’Évêque), sur le bord de la route de Pont-l’Évêque à Trouville. Ce qui reste aujourd’hui de cette ancienne demeure, malgré les injures du temps et des hommes, attire encore les regards des passants.
Les bâtiments d’habitation et d’exploitation étaient construits autour d’une cour carrée au milieu de laquelle s’élevait le colombier, emblème d’un droit féodal important au moyen âge. Cet ensemble formait un manoir ou hostel qui, avec les terres en dépendant, constituait une franche et noble vavassorerie, ainsi qualifiée dans un grand nombre d’actes authentiques et d’aveux féodaux existant encore. Le plus ancien de ces actes remonte au 8 avril 1448. A cette date, Benest de Launoy vend à Guillaume de Berteville la franche vavassorerie de Canapville, avec l’hostel, la cousture, les terres, les dignités, hommes, hommaiges, etc., en dépendant. Deux ans plus tard, Guillaume de Berteville vend ce domaine à Jehan du Fossey, prêtre, qui le transmet à son frère Etienne.
Depuis lors, le manoir de Canapville n’a pas cessé d’appartenir à la descendance d’Étienne du Fossey en ligne masculine ou féminine.
De l’hostel, dont parle l’acte de 1448, il subsiste le corps principal de logis et, peut-être, le colombier. Le logis se compose de deux bâtiments construits en pierre jusqu’à une hauteur de un ou deux mètres, et en colombage pour la partie supérieure, à droite et à gauche d’une masse considérable de maçonnerie, consistant en trois cheminées colossales accolées les unes aux autres, et en une tourelle d’escalier. A ce logis primitif vinrent s’ajouter, du milieu du XV° au milieu du XVI° siècle, d’autres bâtiments en colombage, aux formes irrégulières, mais pittoresques, dont un dessin seul peut donner une idée.
Nous signalerons, cependant, à l’attention des curieux, le porche qui donne accès dans la cave; la cage de l’escalier du pressoir; les lucarnes qui découpent le toit d’une si étrange façon; les logettes qui fermaient la cour du côté du jardin, et dont il reste encore quelques travées; enfin, le colombier carré au toit pointu dont les bords légèrement relevés rappellent de loin l’architecture de l’Extrême-Orient.
Ce manoir fut longtemps la demeure de seigneurs opulents, dont quelques-uns même jouèrent un rôle considérable dans le pays, comme Jean du Fossey, qui, en 1635, leva et mit sur pied cent hommes de guerre. Il sert aujourd’hui de logement à un gardien d’herbages; on peut juger par là des transformations survenues et des progrès accomplis dans la vie de nos populations rurales.

Manoir de Canapville par M. Le Courtois Du Manoir.
Extraits:
Ce Manoir de Canapville date du milieu du XVe siècle. Il en est fait mention dans les termes suivants dans un acte de vente passé en 1448 entre Benoît de Launoy et Guillaume de Berteville. « A tous ceux qui ces lettres verront ou oiront Iehan le Conte vicomte d’Auge salut, savoir faisons que par devant lehan Mauvoisin clerc tabellion juré et établi en ladite vicomté et siège du Pont-lévesque ainsi qu’il nous a témoigné fut présent Benest de Launoy conseiller en cour laye, demeurant à Clermont, lequel vendit et transporta afin d’héritage à Guillaume de Berteville demeurant audit lieu de Pont-lévesque, c’est à savoir une franche vavassorerie séante en la paroisse de Canapville avec l’hostel, la cousture dauprès ledit hostel et toutes les autres terres labourables, plantays et pasturages et les preys au-dessous y celui hostel qui furent appartenant à feu Loys Despassans et qui par ledit Benest ont été acquis tant par décret que autrement au deça du Moustier dudit lieu de Canapville au costé devers Pont-lévesque au-dessous du quemin passant devant le dit Moustier et l’hostel …, avec toutes autres dignités, franchises, libertés, rentes, reliefs treisiemes, hommes, hommaiges et autres revenues à icelle vavassorerie et hostel appartenant sans aucune réservation et retenue et fut la vente faite par le prix de deux cent soixante livres tournois…. Ce fut fait et passé le huitième jour d’avril l’an de grace 1448 avant Pâques Presents; Guillaume Vipart, écuyer, Estienne du Fossey et maistre Guillaume Gamare, syrurgien, témoings. »
Deux ans plus tard, le 19e jour d’avril 1450, avant Pâques, Guillaume de Berteville vendit et transporta à vénérable et discrète personne, maistre Jehan du Fossey, maistre ès arts et bachelier en laye, tout et tel droit d’acquisiiion comme il en avait acquis de Benest de Launoy, de Clermont, de l’hostel, terre, vavassorerie et domaine assis en la paroisse de Canapville, qui fût et appartint à feu Loys Despassans, dont plus ample desclaration est faite aux lettres de ce faites et baillées audit maistre Jehan pour annexer se mestier est. Cette vente est faite par le prix et somme de 300 livres tournois.
Un peu plus tard, Jehan du Fossey, par suite de lots et arrangements de famille, céda et abandonna à son frère Estienne, écuyer, la vavassorerie de Canapville, qualifiée aussi de vavassorerie de Manneville. Le 26 juin 1484, Estienne du Fossey, âgé de plus de soixante ans, obtint du roi Charles VIII des lettres patentes pour le dispenser de venir en personne prêter en ses mains ou en celles de son chancelier les foi, hommage et serment de fidélité dont il était tenu pour ladite vavassorerie, et il fut autorisé à prêter ledit serment aux mains du bailli de Rouen ou de son lieutenant en la vicomté d’Auge. La vavassorerie, domaine et manoir de Canapville passèrent successivement à Jean du Fossey, fils d’Estienne; à Pierre, fils de Jean, et à Jacques, fils de Pierre.
Le 20 septembre 1565, Jacques du Fossey déposa entre les mains de Jean Aymar, écuyer, sieur de la Roche, commissaire député par monseigneur le duc de Montpensier, pair de France, pour recevoir les foi, hommage et serment de fidélité des seigneurs, gentilshommes et autres tenants de la vicomté d’Auge, son aveu signé et scellé du scel de ses armes pour la noble et franche vavassorerie de Canapville, mais ledit aveu ne fut reçu que sous réserve et à charge, par ledit Jacques du Fossey, d’apporter le dénombrement et les preuves de ses prétentions. Or, le 12 septembre, aux assises tenues à Pont-l’évesque par le Doulcet, lieutenant du bailly de Rouen en ladite vicomté pour le Roy, et pour monseigneur le duc de Montpensier, propriétaire de la vicomté d’Auge, lesdites preuves furent apportées tant par titres que par témoins, et, après une longue et minutieuse enquête, l’aveu de Jacques du Fossey fut reconnu bon et valable, et toutes ses prétentions furent admises et tenues pour justifiées.
Entre autres choses, il est établi par l’enquête que les du Fossey de père en fils habitaient leur manoir de Canapville, et se faisaient enterrer dans l’église de la paroisse. On cite même cette particularité que Pierre du Fossey et sa femme Marie Pierre de Montpongnant décédèrent et furent inhumés le même jour et mis dans la même fosse. Il est établi aussi qu’ils jouissaient de droits importants dans la forêt de Touques, qu’ils acquittaient de nombreuses charges et impositions, et notamment qu’ils durent payer la redevance d’un dixième de leur revenu pour la délivrance du roi François Ier; enfin que la vavassorerie de Canapville avait toujours été appelée noble.
Jacques du Fossey agrandit considérablement le domaine que son père avait laissé dépérir. Son fils Daniel lui succéda et continua à arrondir son domaine, notamment par l’achat de l’aînesse de la vavassorerie de la Fosse Monfort qui, depuis lors, n’a cessé d’appartenir aux seigneurs de Canapville ou à leurs cohéritiers.
A Daniel succéda son fils Jean, dont la veuve, Esther du Quesnoy, vendit en 1648 pour le prix de 22.000 livres à François de Bailleul, sieur de Bellengreville, le domaine du Vey, propriété de feu son mari. Je cite ce détail pour montrer l’importance et l’opulence même des châtelains de Canapville, qui ne dédaignaient pas depuis deux siècles d’habiter un manoir dont se contente à peine aujourd’hui un gardien d’herbages. Déjà auparavant, le 8 juillet 1635, le capitaine Jehan du Fossey avait reçu du roi une commission pour lever et mettre sur pied cent hommes de guerre et les conduire au duc d’Epernon. Dans un acte du 17 novembre 1660, Esther du Quesnoy, dame de Canapville, se qualifie de veuve de Jean du Fossey, chevalier, seigneur de Canapville, et elle continue à agrandir ce domaine par des acquisitions tant en son nom qu’au nom de son fils Henri.
Mais avec Henri du Fossey s’éteint cette famille, ou du moins la branche des seigneurs de Canapville. Il laisse, en effet, en 1677, pour seuls héritiers ses soeurs : 1° Esther, épouse de Louis le Cloustier, sieur de Bouthemont, et leurs enfants; 2° Catherine, épouse d’Isaac de Varignon, écuyer, sieur de Grées, et leurs enfants; 3° Judith, épouse de Nicolas de Carel, écuyer, sieur de Cresseveuilles; 4° Jeanne, lesquelles acceptent, pour le règlement de leurs droits dans la succession d’Henri du Fossey, l’arbitrage de Daniel de Bras de Fer, écuyer, sieur de Fontenelle, et du sieur de Prétot, écuyer.
Malgré cette convention, un accord parfait ne semble pas avoir régné dans la famille, et nous voyons les nombreux neveux de Henri du Fossey se partager et se repartager la succession de leur oncle jusqu’à ce qu’enfin le domaine de Canapville soit attribué pour une partie aux sieurs et demoiselle de Mathan, descendants de Catherine du Fossey, dame de Varignon, et, pour l’autre partie, à Nicolas-François de Costart, seigneur de la Chapelle et patron de Mery, descendant de Judith du Fossey, dame de Carel et de Cresseveuilles.
En 1738, au mois de décembre, MM. Gabriel-Auguste de Mathan, chevalier, et Joseph de Mathan, écuyer, tant en leur nom qu’au nom de leur sieur, cédèrent à Nicolas-François de Costart tout ce qui leur était dévolu du domaine de Canapville. De la sorte, le domaine entier se trouva réuni dans la même main et demeura la propriété de M. de Costart, qui en bailla aveu le 5 mars 1749 au duc d’Orléans, et reconnut tenir de son Altesse Sérénissime une vavassorerie qui relève de plein relief par dix sols, nommée la vavassorerie de Canapville. Depuis lors, ce domaine est passé successivement par héritages, partages et rachats entre cohéritiers, dans les familles de Tesson, Subtil de Franqueville et Le Courtois du Manoir. Il appartient maintenant à Charles-Gaston Le Courtois du Manoir, treizième descendant d’Estienne du Fossey, frère de Jean du Fossey, l’acquéreur primitif de 1450.
Après avoir passé en revue les propriétaires, que dirons-nous de l’habitation elle-même?
Un dessin la fera mieux connaître que n’importe quelle description; essayons cependant d’en dire quelques mots: le corps principal de logis se compose de deux bâtiments élevés à droite et à gauche d’une masse considérable de maçonnerie en pierre, qui consiste en trois cheminées colossales accolées les unes aux autres et en une tourelle d’escalier. A gauche de ce noyau central se trouve, au rez-de-chaussée, une cuisine avec ses dépendances et une de ces larges cheminées dans l’intérieur desquelles on s’assoit pour se chauffer. A droite, et légèrement en contre-bas du sol de la cour, se voit une cave spacieuse. Les murs de la cuisine en colombages s’appuient sur des fondations en pierre, élevées jusqu’à un mètre environ au-dessus du sol. Les murs de la cave, au contraire, sont en pierre jusqu’à la hauteur du premier étage, et présentent à leur partie supérieure cette particularité qu’ils sont formés d’un carrelage de carreaux blancs et rouges, disposés en damier. La cuisine et la cave sont surmontées chacune d’une grande chambre dont les murs sont en colombages. Ces deux chambres sont pourvues chacune de sa vaste cheminée, semblable à celle de la cuisine et s’y adossant. Au-dessus de la cave et de la chambre qui la surmonte, on remarque un second étage éclairé par une large lucarne formant fronton. Un grenier règne d’ailleurs sur tout l’édifice, à droite comme à gauche du noyau central de maçonnerie, mais à des hauteurs inégales.
Cette partie de l’édifice me semble la plus ancienne, et doit remonter à la première moitié du XVe siècle. Ce doit être là l’hostel dont il est parlé dans l’acte de 1448.
A ce logis primitif, du côté de la route (du quemin, comme on écrivait alors et comme on prononce encore aujourd’hui dans nos villages) se trouvait un pressoir ou du moins un bâtiment qui sert aujourd’hui de pressoir. Quel pouvait être l’usage de ce bâtiment à l’origine ? Je ne le sais. Ce qui est certain, c’est que l’édifice actuel, malgré son aspect si pittoresque et si original, est de date plus récente que la construction primitive. Avant la restauration que j’ai dû entreprendre il y a quatre ou cinq ans, il était facile, en regardant la charpente, de constater que le bâtiment primitif était beaucoup plus étroit que celui qui lui avait succédé, et qu’à une époque, que j’essaierai tout à l’heure de préciser, on avait remplacé l’ancienne façade par une nouvelle. On avait reporté celle-ci près de deux mètres en avant dans la cour, en raccordant tant bien que mal l’ancienne charpente avec la nouvelle, ce qui donnait à la toiture une forme étrange et curieuse. Dans la restauration rendue nécessaire par l’état de vétusté de la charpente, j’ai pu conserver la forme extérieure absolument intacte. La façade est identiquement la même que l’ancienne; les quelques parties qu’il a fallu démonter, pour remplacer les tenons et les chevilles pourries, ont été replacées telles qu’elles étaient. A peine deux ou trois pièces importantes ont-elles été remplacées par des bois neufs taillés et moulés d’après les anciens, avec la plus grande exactitude. J’ai eu la chance de trouver dans la localité même, pour exécuter ce travail, un habile charpentier, M. Léon Moutier, qui a compris l’intérêt archéologique qui s’attachait à ce vieux reste de l’ancienne architecture locale. Malheureusement, ce qui a pu être fait pour la façade ne pouvait l’être pour la charpente intérieure. Les bois étaient tellement vermoulus et pourris qu’il était impossible de les conserver. On a dû faire une charpente neuve, en ayant soin toutefois de reproduire exactement la forme de l’ancien toit.
A quelle époque ce pressoir a-t-il été construit avec son aspect et ses dimensions actuelles ? J’inclinerais à croire qu’il fut l’oeuvre de Jacques du Fossey, ou de son fils Daniel, qui travaillèrent avec persévérance à reconstituer un domaine que la négligence de Pierre du Fossey, faible d’esprit, dit-on, avait laissé dépérir. Cela ferait remonter cet édifice à la seconde moitié du XVIe siècle. Ce qui me le ferait croire encore, c’est le soin que mit Jacques du Fossey à faire valoir et reconnaître le droit qu’il avait de prendre, dans la forêt de Touques, du bois pour l’entretien de son domaine. Cela d’ailleurs ne s’accorderait-il pas avec la tradition qui fait remonter à cette époque le grand développement de la culture du pommier à cidre en Normandie.
L’ensemble des bâtiments que nous venons de décrire présente une longue façade dont l’aspect a quelque chose de bizarre et d’étrange, surtout à raison des trois corps avancés qui en coupent la ligne droite à intervalles inégaux : la tourelle d’escalier en pierre, le porche en colombages qui donne accès dans la cave, et l’escalier en bois qui monte au grenier du pressoir. En face de ces bâtiments s’étend une cour carrée, défigurée aujourd’hui, malheureusement, par des constructions modernes qui lui ont enlevé beaucoup de l’intérêt qu’elle présentait encore dans mon enfance.
Le long de la route et du côté du jardin, il ne reste presque plus rien d’ancien, si ce n’est dix ou douze mètres de cette singulière suite de logettes à volailles et à lapins qui jadis régnait sur tout un côté de la cour, le long du mur qui la séparait du jardin. Ces logettes, hautes de deux pieds environ, sont surmontées d’une sorte d’abri ou hangar dont l’épaisseur ne dépasse pas un mètre, et qui est supporté par une charpente assez prétentieusement travaillée, soutenue elle-même par une véritable colonnade en bois, formée de piliers s’espaçant à une distance irrégulière de un à deux mètres. Les quelques mètres qui restent encore de cette singulière construction permettent de se rendre compte de l’effet que produisait la colonnade entière.
Le côté de la cour opposé à la route a conservé, au contraire, sa physionomie ancienne.
A gauche, se voit encore une vieille grange sans caractère particulier; mais, à droite de la barrière qui donne accès aux herbages, s’élève un bâtiment qui n’a qu’un rez-de-chaussée et un grenier. Celui-ci est éclairé par une lucarne formée de quatre baies ou fenêtres étroites, dont les parties supérieures sont à jour, mais dont les parties inférieures sont fermées par une sorte de croisillon en forme d’X qui donne à l’édifice un aspect relativement élégant.
Aussi les gens du pays appellent-ils ce bâtiment la Vieille Maison. J’ai cependant beaucoup de peine à croire que ce soit la partie la plus ancienne du Manoir; d’abord cela ne pouvait pas constituer une maison d’habitation à cause de son exiguïté : le grenier, malgré sa lucarne prétentieuse, n’a jamais pu être autre chose qu’un grenier fort étroit et sans accès; enfin l’élégance même de la lucarne me porterait à lui attribuer plutôt une date postérieure.
Quoi qu’il en soit de l’âge exact de la Vieille Maison, ce qui est certain, c’est qu’à une époque relativement récente, au XVIIe siècle je crois, les propriétaires y aménagèrent pour leur usage une petite salle ou salon avec une cheminée dont la décoration de bon goût a été conservée ou plutôt reproduite lors de la dernière restauration.
Il ne me reste plus à parler que du colombier qui s’élève au milieu de la cour. Celui-ci est carré, les murs jusqu’à deux mètres et demi du sol sont en pierre, mais la partie supérieure est en colombages. Le toit, élevé et pointu, était naguère encore surmonté de deux élégants épis en faïence. M. de Franqueville les a enlevés il y a une quinzaine d’années, et les garde comme un souvenir de ce vieux domaine de ses aïeux dont il m’a abandonné sa part presque en totalité. Ce colombier ne doit pas remonter au delà du XVIe siècle.
M. de Caumont s’est occupé, en passant, du Manoir de Canapville. Il ne lui attribue pas de date précise, que je sache, mais il le cite comme un type curieux des habitations rurales en Normandie aux XVe et XVIe siècles. L’artiste anglais qui en a publié une esquisse dans le n° du 22 mars 1890 de The Illustrated London News le considère également comme un spécimen caractéristique des manoirs franco-normands du XVIe siècle.
C’est en somme à cette date qu’il faut, je crois, rapporter la construction de la presque totalité de cette résidence jadis seigneuriale, si l’on en excepte le corps principal de logis groupé autour du noyau central de maçonnerie comprenant la triple cheminée et la tourelle de l’escalier, qui existait déjà en 1448.
Geneawiki, l’encyclopédie de la généalogie.
propriétaire du « Manoir de Prêtot » sis sur la paroisse de Saint Sulpice de Canapville.
– Un certain Christophe BALLAN et son épouse Anne de GAMARE y résidant en 1568.C’est, d’ailleurs, cette année là qu’en date du 30 novembre 1568 Christophe BALLAN y décéda et fut enterré dans le chœur de l’ Église.
– Ensuite viendront =
– Hiesrome BALLAN et Jacqueline MORCENG son épouse.
– Guillaume I BALLAN et Charlotte FEREY son épouse.
– Guillaume II BALAN et Marie CORNEILLE, sa femme.
– les de MIRE.

Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien Diocèse de Lisieux.

17. — Le 5 mai 1694, vu l’attestation du sr Gruays, pbre, curé de Canapville (Touques), et du sr Hémery (le jeune), vicaire de Manneville-la-Raoult, dispense de bans pour le mariage entre Pierre de Mire, Escr, fils de Jacques et de damlle. Marguerite Leterrier, originaire de lad. parr, de Manneville et demeurant présentement à Canapville, d’une part, et damlle Marie Larcher, fille d’Adrian Larcher, Escr, sr de la Prarie, et de damlle Renée de Rély, de la parr. d’Epaignes et demeurant aussi présentement en celle de Manneville.

431. — Le 31 juillet 1698, dispense de bans pour le mariage entre Gabriel-Philippe de Mathan, fils de feu Auguste de Mathan, Esc, et de noble dame Magdeleine de Drozay, de la parr, de Ste Marie-aux-Anglais, d’une part, et damlle Jeanne-Marie de Varignon, fille d’Isaac de Varignon, Escr, et de noble dame Catherine du Fossey, de la parr, de Canapville.

500. — Le 17 sept. 1698, furent autorisés à recevoir à Evreux la tonsure et les ordres mineurs :
Claude de Louis, fils de Pierre et de Marguerite Agessan, de la parr, de Canapville.

379. — Le 20 sept. 1697, reçurent la tonsure et les ordres mineurs :
Jacques Dumont, fils de Thomas et de Catherine de Corday, de la parr, de Canapville.

321. — Le 12 août 1701, Pierre de Louis, Escr, sr de Livet, demeurant à Canapville, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Claude de Louis, Escr, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. {V. 323, 756).

323. — Le 24 sept. 1701, Claude de Louis, acolyte de Canapville, est ordonné sous-diacre.

466. – Le 24 sept. 1701, Me. Jacques Dumont, sous-diacre de la parr. de Canapville, est ordonné diacre.

54. – Le 13 nov. 1703, le seig. évêque donne à Robert Levillain, pbrë, la collation de la cure de Canapville (près Pont-l’Evêque) à laquelle il a été nommé par le chapitre de Cléry.
Le 25 nov. 1703, led. sr. Levillain prend possession de la cure de St-Sulpice de Canapville. en présence de Me. Jacques Crochon, pbrë de Lx, desservant lad. parr.; Me. Philippe Cordouen, docteur en médecine; Pierre Le Mire, Esc. tous deux de lad. parr.

67. – Le 25 mai I707, Me. Pierre Levillain, pbrë, curé de Canapville, fonde en l’église dud. lieu plusieurs services au nom de feu noble dame Anne de Guérin, veuve de Elie de Nollent, Esc. en son vivant demeurant à Canapville; et Mesr. Pierre de Mire, Esc. trésorier de lad. église, ayant épousé Marie de Nollent, seule fille de lad. dame de Guérin, se charge de faire la rente nécessaire à l’acquit des charges religieuses demandées.

670. – Le 23 nov. 1708, la nomination à la cure de St-Sulpice de Canapville appartenant au chapitre de Cléry, les chanoines dud. lieu nomment à cette cure, vacante par la démission pure et simple de Me. Robert Le Villain, pbrë, dernier titulaire, la personne de Me. Pierre Le Villain, pbrë du diocèse de Lx (parr. de Marolles).
Le 29 fév. 1709, les vicaires généraux du seig. évêque donne aud. sr. Le Villain la collation dud. bénéfice de Canapville.

686. – Le 10 mars 1709, BP Pierre Le Villain, pbrë, pourvu de la cure de St-Sulpice de Canapville, prend possession dud. bénéfice, en présence de Me. Nicolas de Carel, Esc. sr. de Cresseveuille, demeurant à Canapville; Msre. François de Costard, Esc. sieur de la Chapelle, demeurant à Bléry, et plusieurs autres témoins.

Curés. – G.-J. Le Cenays(?) – R. Levillain – P, Levillain.
Prêtre desservant. – J.Crochon.
Patron. – Le chapitre de Cléry.
Seigneurs et notables. – Jacques de Mire – P, Cordouen – N. de Carel de Cresseveulle.

255. – Le 29 mars 1709, reçurent la tonsure et les ordres mineurs:
Louis Goholin, fils de Pierre et d’Anne-Angélique Patin, de la parr. de Canapville, doyenné de Touques.

Le 18 nov. 1710, le sr. Levillain, chapelain de la chapelle Ste-Anne en la collégiale de Cléry et ayant fait élection de domicile pour le présent seulement, en la maison de son frère, Me. Pierre Levillain, pbrë, curé de Canapville, prend possession de la cure de Pont-l’Evêque, en présence de ……

91. – Le 12 janvier 1712, vu l’attestation du sr. Levillain, curé de Canapville, et du sr. Lebailly, curé de St-Julien-sur-Calonne, dispense de bans pour le mariage entre Guillaume Domin et Marguerite Fergant.

351. – Le 22 juin 1712, Me. Louis Goholin, acolyte, fils de feu Me. Pierre Goholin, demeurant à Canapville (Touques), constitue 150 livres de rente en sa faveur afin de parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie par Me. Pierre Levillain, curé de Canapville, et par Pierre Le Mire, Esc., demeurant aud. lieu, et autres cautions.

380. – Le 20 sept. 1715, reçurent la tonsure et les ordres mineurs :
Me. Pierre de Mire, de la parr, de St-Sulpice de Canapville.

628. – Le 16 janvier 1717, titre clérical fait en faveur de Me. Pierre de Mire, Esc. acolyte, par Pierre de Mire, Esc. de la parr, de Canapville.

191. – Le 24 août 1717, Mesr. François Costard, seig. de la Chapelle et patron de Mery, demeurant à Caen, parr. St-Sauveur, et se trouvant présentement en son manoir seigneurial de Canapville (près Touques), constitue 150 livres de rente en faveur de Me. Jean-Pierre Valsemey, acolyte, demeurant à Canapville, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie par Pierre de Mire, Esc. et par Me. Antoine Loisnel, demeurant tous deux en lad. parr. de St-Sulpice de Canapville. Fait en présence de Me. Pierre Levillain, pbrë, curé de Canapville, et autres témoins.

64. – Le 8 avril 1719, furent ordonnés sous-diacres :
Me. Pierre de Mire, acolyte de la parr, de Canapville (St-Sulpice)

265. – Le 17 mai 1720, Me. Georges-François Hélix, pbrë, curé non paisible possesseur de la parr, de Fiquefleur, et encore curé de Ste-Croix de Bernay, donne sa procuration pour résigner led. bénéfice de Fiquefleur entre les mains de N.-S.-P. le pape en faveur de Me. Pierre de Mire, diacre de Canapville-sur-Touques.

Curé. – P. Levillain
Clercs. – P. de Mire – J.-P. Valsemey – P.Goholin.
Seigneurs et notables – P. de Mire – E.de Nollent – F. Costard – A. Loisnel – P. Goholin, X.

952. – Le 25 sept. 1730, dispense de bans pour le mariage entre Jean-Baptiste de Mire, Esc. sr. du Longdouet, fils de Pierre de Mire, Esc. et de noble dame Marie de Nollent, de la parr. de Canapville, d’une part, et damlle. Angélique-Elisabeth-Jeanne du Hauvel, fille de feu Jean-Baptiste du Hauvel, Esc. sr. de Heudreville, et de noble dame Angélique Duchemin, de la parr, du Brèvedent.

467. – Le 28 janv. 1738, dispense de bans pour le mariage entre Jacques de Mire, avocat au Parlement de Normandie, fils de Pierre de Mire, Esc. et de noble dame Marie de Nollent, de la parr. de Canapville, d’une part, et damlle. Marie-Anne-Marguerite Apparée(?), fille de François Apparee, Esc. seig. de Ste-Marie du Theil, et de dame Anne-Marguerite Viquelin, de lad. parr. du Theil.

136. – Le 8 mars 1739, la nomination à la cure de St-Sulpice de Canapville appartenant aux chanoines de Cléry, le Chapitre de lad. collégiale nomme à cette cure, vacante par la mort de Me. Pierre Levillain, pbre, dernier titulaire la personne de Me. Jacques Dumont, pbrë du diocèse de Lx, habitué en lad. église de N.-D. de Cléry.
Le 22 sept. 1739, le seig. évêque Lx donne aud. sr. Dumont la collation dud. bénéfice.
Le 25 sept. 1739, le sr. Dumont prend possession de la cure de Canapville, en présence de Me. Antoine-Augustin Loisnel, pbrë, desservant led. bénéfice, et autres témoins.

235. – Le 8 mars 1739, la nomination à la cure de St-Sulpice de Canapville appartenant aux chanoines de Cléry, le Chapitre de lad. collégiale nomme à cette cure, vacante par la mort de Me. Pierre Levillain, pbre, dernier titulaire, la personne de Me. Jacques Dumont, pbrë du diocèse de Lx, habitué en lad. église de N.-D. de Cléry.
Le 22 sept. 1739, b seig. évêque de Lx donne aud. sr. Dumont la collation dud. bénéfice.
Le 25 sept. 1739, le sr. Dumont prend possession de la cure de Canapville, en présence de Me Antoine-Augustin Loisnel, pbfë, desservant led. bénéfice, et autres témoins.

235. – Le 8 févr. 1746, dispense de bans pour le mariage entre Mesr. Louis Lefranc, Esc. chev. seig. d’Argentelle, fils de Mesr. Pierre Lefranc, Esc. seig. et patron d’Argentelle, et de feue noble dame Anne-(?)née de la Pallu, de la parr. de Fleurey, diocèse de Séez, d’une part, et noble damlle. Geneviève-Rose de Nollent, fille de feu Mesr. Jacques de Nollent, Esc. seig. et patron de Canapville, et de feue noble dame Geneviève Guyon, de lad. parr. de Canapville.

328. – Le 10 août 1746, dispense de bans pour le mariage entre Mesr. Jacques de Nollent, Esc. officier d’Invalides, fils de feu Me. Louis de Nollent, Esc. sr. de Fatouville, et de noble dame Françoise de Malleville, de la parr, des Astelles, d’une part, et noble damlle. Léonore-Louise de Nollent, fille de feu Mes. M Jacques de Nollent, Esc. sr. de Canapville, et de feue dame Geneviève de Guyon, de la parr, de Canapville.

151. – Le 20 févr. 1748, dispense de bans pour le mariage entre Mes. Jean-Baptiste de Mire, Esc. sr. de Longdouet, veuf de dame Elisabeth-Jeanne-Angeline du Hauvel, et fils de feu Pierre de Mire, Esc. et de feue noble dame Marie de Nollent, de la parr. de Canapville, d’une part, et damlle. Marie-Claire-Rose Barrey, fille d’André Barrey, Esc. sr. de .Montfort, cons. du roy, vicomte de Bernay, et de dame Magdeleine d’Arzac, de la parr. Ste-Croix de Bernay.

Curés. P.Levillain – J. Dumont.
Prêtres de la paroisse. – P. de Mire – A.-A. Loisnel.
Patron. – Le chapitre de Cléry.
Seigneurs et notables. – P. de Mire – J.-B. de Mire de Longdouet, – A.E.J. du Hauvel.
J. de Mire – G. tatellier,

199. – Le 21 mars 1756, Me. François-Jean Dubois. pbrë, vicaire de St-Sulpice de Canapville, Me. ès-arts en l’Université de Caen, fait signifier par procureur ses noms et grades au seig. évêque et au chapitre de Lx.

79. – Le 6 avril 1757, Me. François-Jean Dubois, Me. ès-arts en l’Université de Caen, vicaire de St-Sulpice de Canapville, fait réitérer par procureur ses noms et grades au seig. évêque et au Chapitre de Lx.

201. – Le 22 nov. 1757, vu l’attestation du sr. Dubois, vicaire de Canapville, et du sr. Véron, vicaire de Sr. Thomas de Touques, dispense de bans pour le mariage de François Fortin.

228. – Le 16 déc. 1757, Me. Pierre Charles Le Bas de Caudemonne, pbrë, chanoine prébende du Val-Rohais en la Cathédrale, étant devenu infirme, donne sa procuration pour résigner sa prébende entre les mains de N.-S.-P. le pape en faveur de Me. François-Jean Dubois, pbrë de ce diocèse, vicaire de Canapville. Fait et passé â Lx, en la maison canoniale dud. sr. constituant, en présence de Me. François d’Hercourt et de Me. Marc-Antoine Philémon Le Mercier, tous deux pbrës, chanoines de Lx, demeurant aussi en leurs maisons canoniales.
Le 3 janvier I758, led. sr. Dubois obtient en cour de Rome des lettres de provision dud. bénéfice.
Le 30 janvier 1758, le seigr. évêque donne son visa auxd. lettres de provision.
Le 1er févr. I758, le sr. Dubois est mis en possession du canoniat du Val-Rohays par le ministère de Me. de Gyemare. grand chantre, en présence de Me. Jacques Dehan et de Me. Louis-Charles Haguelon, pbrës, officiers de la Cathédrale.

54. – Le 18 sept. 1762, Me. Charles Mauvy, acolyte de la parr. de Canapville, constitue 150 livres de rente en sa faveur, afin de parvenir aux ordres sacrés. Fait et passé à Touques, en l’étude de Me. Jean-Pierre Varin, notaire tabellion royal.

Curé.-J. Dumont.
Vicaires. F.J. Dubois – N. Galopin.
Clerc. – C. Mauvy.
Seigneurs.- J. Le Seigneur de Beautot.

108. — Le Ier juillet 1775, dispense de bans pour le mariage entre Mesr. Amand-Elie-François de Mire, fils de feu Mesr. François-Jacques
et de noble Dame de Ste-Marie du Theil, demeurant en la parr. de Canapville, d’une part, et noble demell. Marie-Louise-Julie de Grieu, fille de feu Charles et de dame Marie-Charlotte Porée, de la parr, de St-Benoit-d’Hébertot.

140. — Le 25 nov. 1775, dispense de bans pour le mariage entre Mesr. Jean-Baptiste-Guillaume de Mire, capitaine d’infanterie, fils de feu Mesr Jean-Baptiste et de dame Elisabeth-Jeanne-Angélique du Hauvel, de la parr. de Canapville, d’une part, et demell. Marie-Anne de Chanu du Tilleul, fille de Mesr. Michel-Gabriel de Chanu, seig. et patron du Tilleul-Fol-Enfant et autres lieux, et de dame Marie-Magdeleine-Catherine Fouques d’Asnières de lad. parr. du Tilleul.

120. — LE 17 janvier 1778, dispense de bans pour te mariage entre Mes. Bernardin-Félix de Marguerie, seig. de Courcy, fils de feu Mesr. Bernardin de Marguerie, seig. de Courcy, et de noble dame Marie-Magdeleine de Touchet, de la parr. de St-Pierre-Azifs, d’une part, et noble demell. Marie-Françoise-Elisabeth de Mire, fille de feu Mes. François-Jacques de Mire et de noble dame Marie-Anne-Marguerite Aparoc, dame de Ste-Marie du Theil, de la parr. de Canapville.

232. – Le Ier nov. 1767 Michel Moulin, fils de François, et d’Anne Chartier, de la parr. de St- Sulpice de Canapville, reçoit la tonsure et les ordres mineurs.

60. — Le 8 avril 1785, la nomination à la cure de St-Sulpice de Canapville appartenant au Chapitre de N.-D. de Cléry, les Srs chanoines nomment à lad. cure, vacante par la mort de M. Jacques Dumont, pbre, dernier titulaire, la personne de Me Pierre Levasseur, pbre du diocèse de Lx, l’un des habitués de lad. collégiale.
Le 27 avril 1785, M. Collignon, vic. gl, donne aud. Sr. Levasseur la collation dud. bénéfice.
Le 4 mai 1785, le Sr. Levasseur prend possession de la cure de Canapville, en présence de Me Jean-Baptiste-Louis Hérault, pbre, curé de St-Pierre de Touques; Me Pierre Plainne, curé de Bonneville-sur-Touques; Me Jean-Baptiste Labbé, curé de Drubec; Me Jérôme Lentrain, vicaire de St-Pierre de Touques; Me François Halley, vicaire de lad. parr. de Bonneville; Mesr. Amand-Elie-François de Mire, Escr. demeurant à Canapville, et autres témoins.

Curés. Jacques Dumont – P. Levasseur.
Clerc. — M. Moulin
Patron.— Le chapitre de Cléry
Seigneurs.— F.-Jq de Mire – J.-B. de Mire.

Recherche faite en 1540, par les élus de Lisieux des nobles de leur élection. – Labbey de La Roque, Pierre Élie Marie.
– 286. Pierre du Fossey Sr. de Losiere, a produit un arrêt de la Cour, du 17 février 1516, par lequel Jean du Fossey fut déclaré noble à cause de la charte des francs-fiefs; et il a fourni être fils du dit Pierre par le traité de son mariage, en 1532, avec damoiselle Marie Pierre, dont la copie est demeurée au greffe.

Nobles ou vivant noblement à Pont-L’evesque – L’ Annuaire Normand.
– En 1463, Montfaut avait déjà trouvé nobles Jean Le Mire à Saint-Jean-de-La-Lecqueraye et autre Jean à St-Georges-du-Mesnil.
Cette famille se divisa ensuite, vers la fin du XVII° siècle, en deux branches, qui habitaient Canapville, près Pont-L’Évêque.
– Etienne Orieult, Esc, sr du Prey, gendarme du roi, demeurant à Canapville, figure à la recherche de 1668 dans le manuscrit que nous possédons.

Essai historique sur Honfleur et l’arrondissement de Pont-l’Évêque – A. Labutte.
Les monts d’Anjou de la commune de Canapville, voisine de celle de Bonneville, seraient-ils d’anciens souvenirs de la victoire de Guillaume Troussebot sur le comte Geoffroy? Cela paraîtrait assez probable, au moins il serait difficile d’expliquer autrement cette désignation de monts d’Anjou donnée à de simples monticules de terre.

Actes du Parlement de Paris : première série de l’an 1254 à l’an 1328 – Parlement de Paris.
1269 – Arrêt rejetant la demande des héritiers de Jean le Boteiller de Canapeville qui réclamaient la pêcherie de Roncheville confisquée par le bailli, soi-disant pour se venger dudit Jean qui l’avait empêché d’entretenir des relations adultères avec sa mère. (Olim I f°59 Archives de l’Empire -Actes du Parlement tome I p.128)

L’ami des monuments et des arts – Excursions d’érudits, d’artistes, d’amateurs fondés par Charles Normand
Manoir de Lausier à Canapville.
Qui mentionne la vente faite par Benest de Launoy à Guillaume de Berteville de la franche vavassorerie de Canapville, avec l’hostel, la cousture, les terres, les dignités, hommes, hommaiges en dépendant; puis le bien tut vendu à Jehan du Fossey, prêtre, qui le transmit à son frère et à sa descendance.

La Vieillesse de Corneille, 1658-1684 – Georges Couton.
Corneille a encore deux sœurs vivantes en 1658. Marie était née trois ans après lui (42). Elle est mariée, et apparemment bien mariée, à une date indéterminée : son beau-père puis son mari exercent des charges de la moyenne robe ; mais leur famille tire surtout considération d’importantes propriétés au pays d’Auge, dans le voisinage de Pont-l’Evêque; leur résidence, le manoir de Canapville (Manoir de Prêtot), a belle allure. La sœur de Corneille est sans doute morte là, à une date indéterminée, après 1664.

Les familles titrées et anoblies au XIXe siècle – Vte A. Révérend.
La maison de Mathan, originaire de Normandie, est d’ancienne chevalerie et connue depuis Jean, sgr de Mathan, près de Caen, cité avec son fils à la conquête d’Angleterre, et dans des actes de donation au prieuré de Saint-Victor, en 1096. Elle a été maintenue dans sa noblesse en 1463 et 1666, et a formé de nombreuses branches : 1° Celle des sgrs de Mathan, Longvilliers, Vains, Pierrefite, éteinte à la fin du XVIII e siècle; 2° Celle des sgrs de Canapville, éteinte au XIX e siècle; 3° Celle des sgrs de Longvilliers, éteinte au commencement du XVIII siècle; 4° Celle des sgrs de Semilly, barons de Saint-Ouen le Brisoult, qui était représentée au dix-neuvième degré, par Bernardin qui suivra; 5° Celle des sgrs de Beaucoudray; 6° Et celle des sgrs de Than, éteinte vers 1600.

Généalogie de la famille Le Cordier – Henry Le Court.
Damoiselle Marie Pierre épousa (en 1532) Pierre du Fossey, Esc. Sr de Lozier, à Canapville (Recherche de 1540, Mss. de Lierremont n° 286). De cette alliance sont descendues notamment les familles Carel de Cresseveulles, Costart de Méry et leur postérité.

DIVERS:

Saint-Martin-aux-Chartrains.
Me. Jean-François de Lannoy des Marres, d’une famille notable du pays d’Auge; il résigna sa cure le 17août 1764.
Aprés lui. cette cure fut successivement occupée par MM. Vasse oncle et neveu qui vivaient encore en1791 refusèrent à l’envi le serment schismatique.
Depuis quelques années Saint-Martin, privé de desservant est réuni pour le culte à Canapville sa voisine.

1412-1696 – Vicomté d’Auge
Comptes, livres de plaids des sergenteries de Pont-l’Evêque, Bonneville et Canapville et de la baronnie de Roncheville, gage-pleige de Saint-Clair-en-Auge.
– Cité in Suzanne d’HUART.Archives de la Maison de France (Branche d’Orléans) Tome I–Fonds de Dreux (300 AP I,524), Paris, 1976, p. 207.

3 – Archives ShL:

CHARLES VASSEUR :
– “Transcriptions.doc” Fascicule III page 63, page 197, page 199, page 219, page 228, page 230, page 234, page 248, page 251.
– « Doyenné de Touques » :
6 – CANAPVILLE –Kenapevilla – Canapevilla – Canappevilla –Canapvilla
Sous l’invocation de Saint Sulpice
Patronage:
14e siècle dominus Rex
16e siècle dominus de Clériaro
18e siècle le chapitre de Cléry

Curés:
Dumont 1764-1774
Le Vasseur 1785-1787

Déclaration de 1751
Patron; le Roi
Collateur; l’Evêque
Présentateur : le chapitre de Cléry
Curé : Jacques Dumont

Par. de Saint-Sulpice;
patr. le roi, puis le chapitre de Cléry.
Dioc. de Lisieux,
doy. de Touque.
Génér.de Rouen,
élect. de Pont-l’Evêque; siège d’une des deux sergenteries de l’élection de Pont l’Evêque.

Fief et franche vavassorie de la vicomté d’Auge, le moulin de Vaseul, à Canapville, dépendait aussi de la vicomté d’Auge. Canapville, quart de fief, 1450 (arch. nat. P. 272, n° 254).
De l’élection de Pont l’Evêque, sergenterie de Bonneville et Canapville – 9 feux privilégiés et 46 feux taillables.
Les Ducs de Normandie y avaient une pêcherie et une vacherie
Le chapitre de Lisieux avait un tiers des dîmes de Canapville, le Prieur de Ste Barbe un tiers depuis 1250, et le curé le reste.

FONDS Arthème PANNIER:
NE 12.1 : 1er carton « Communes ». – Canapville.

FONDS DUVAL Georges – 2S Calvados divers
2S378 – Canapville: manoir (plans)

FONDS STURLER – PHOTOS ET PELLICULES
BOITE 57
57 Q – Passage …niveau Canapville avril 82
Pellicules 24/36 couleur

Archives NEDELEC Communes.
Com.11.1.-1-Canapville-Notes historiques.
Com.11.1.-2-Canapville-Le Manoir de Prétot.
Com.11.1-3-Canapville-Le manoir des Evêques.
Com.11.1-4-Canapville-Vie de la commune 1988-2006.

FONDS BOUDARD: SOUS-SERIE 2F B
ECHEVECHE de LISIEUX (11 cartons) – INVENTAIRE
9e cartons –
2FB124 – 1764, baronnie de Canapville.

Fonds Etienne Deville.
Carton n° 3
C3/27 Fiches concernant : Canapville (calvados).

FONDS CAILLIAU: – Sous-série 3 F – INVENTAIRE –
– 3F 61bis-1774 – Canapville, dette – BONHOMME Charles, Canapville
-3F-139 – CONTRATS DE MARIAGE
DUBOSC Nicolas Canapville LELIEVRE Marie Mesnil-Eudes 1/6/1749
– CONTRATS DE MARIAGES 1564-1749
Extrait du Carton 6/16
1743 31 décembre – Contrat de Mariage de Louis Ballan demeurant à Canapville, fils de feu jean et de Michelle Bordeaux et Marie Dorléans, demeurant à Auvillard, fille de Feu Pierre et de Anne Boutigny.

FONDS ANCIEN 1F:

Archives SHL. 1F802 :
– 1848 : Enquête commerciale, artisanale et industrielle concernant la région de Pont-L’Evêque (Bonneville, Canapville, Clarbec, Drubec, Englesqueville, Pont-L’Evêque, St Arnoult, St-Hymer, St Etienne la Thillaye, St-Martin aux Chartrains, Ste-Melaine, Surville, Tourgéville, Touques, Tourville, Trouville, Villerville.
– 1765 1F87 – 5 août 1765 :
Procédure entre Pierre Goubin boulanger en la paroisse de Canapville et Marie de Carieta de Condorcet évêque de Lisieux.

Fonds Et. Deville – Arch. SHL 9FB – 3.
Copie, dossier Achats, échanges. Doc. vu par lui dans les Arch. du Manoir le Mire, à Canapville.
1490, 13 juin – Troyes – Touques, La Haye du Theil
» Charles, par la grâce de Dieu, roy de France au maistre des eaux et forests parch. mutilé … son lieutenant salut. humble supplication de notre bien amé Apparoc, escuyer, seigneur du fief de sainte Marie … avons recue contenant que à cause de son fief dont le manoir et principal hostel est situé et assis près de nostre forêt de Touque et Haye du Teil, il a droit de prendre et avoir certaines droictures, en lad. forest et Haye du Theil, et à cause de ce nous est redevable chacun an en dix sept sols de rente. Et combien que icelle rente ait esté toujours paiee par lui et ses predecessuers en encore continué chacun an a la recepte de la viconté d’Auge ce nonobastant pour ce que les propriétaires dudit fief cappables de ledit de Compiengne qui tenoient le party et obéissance de notre tres cher seigneur et ayeul le roy Charles que Dieu absoille durant le temps que les Angloys nos anciens ennemys occupoient notred. pais et duchié de Normandie avoient habandonné le pais et la joissance dud fief et droiz dicellui et depuis la reducion de notred pais et nont, sesd prédécesseurs, fait demeure ne residence aud. manoir jusques naguères que led. suppliant est venu à la joissance dud. fief par quoy lesd. droictures ont esté discontinuées et pource que ledit suppliant doubtoit que nos officiers vousistent faire aucune difficulté de lui souffrir la joissance de sesd. droictures pour le terme à venir soubz umbre de la discontinuité depuis aucun longtemps neantmoins et quil vouqs en face et paie a raion dicelle droicture lesd. xvij s. de rente … » Le roi autorise le suppliant à user de ses droictures moyennant le paiement de la rente

1648, 13 juillet –
Florent Brunet, boucher, demeurant à Saint-Martin-aux Chartrains, adhère à une clameur lignagère qui lui avait été signifiée par le sergent Janon requête de Guillaulme Ballan, écuyer, sieur des Prays, conseillé du Roy, lieutenant de robe courte en la prévôté générale de Normandie, à propos d’une portion de terre nommée le Pré des Aulnaies, à Canapville, vendue le 21 avril 1648.

1657, 12 juin –
Guillaume Ballan, conseiller du roi, lieutenant de robe longue en la prévôté générale de Normandie, demeurant à Canapville, baille à fieffe à Jean Duneveu, une pièce de terre et une maison sise à Saint-Etienne-la-Thillaye, moyennant 55 livres et 2 poulets de rente, et pour bien prouver a propriété il baille en même temps une copie qu’il avait du 30 juin 1655, mais comme le fermier étant mort ne payait pas régulièrement sa rente il arriva que le 31 décembre 1660, le procureur de Guillaume Ballan fit saisir un evache de poil roux appartenant à Laurent Duneveu héritier de son oncle pour s’assurer le paiement des arrérages en retard.

1664, 26 décembre.
Devant les tabellions de Pont-l’Evêque et Touques, Jean de Carville, écuyer, demeurant à Ners, vicomté de Falaise et Olivier Guérin, écuyer, sieur de Saint-Léger, procèdent au partage de la succession de feu noble homme Guillaume Ballan. Le premier lot comprenait le lieu où ledit Ballan faisait sa demeure, comprenant 8 corps de logis et huit et huit tonnes se trouvant dans la maison; 11 pièces de terre, le Moulin de Tacue (ou Tacul) avec ses droitures et dépendances.
Le 2e lot 18 pièces de terre sises à Canapville, Englesqueville et Saint-Martin-aux-Chartrains et des rentes annuelles en argent et en nature s’élevant à la somme de 154 livres 10 sols 6 deniers, 6 poules et 1 chapon.
Les héritiers devaient payer à Marie Corneille, chacun 400 livres pour sa part de la succession par chacun an. Jean de Carville, en qualité d’aîné choisit le premier lot. L’acte est passé à Canapville le vendredi après midi 26e jour de décembre 1664, en présence de Pierre Ballan, sieur de la Champaigne, demeurant à Honfleur et Jean Cavelier, demeurant à Canapville.

1673, 23 juin – Canapville
Reconnaissance de rentes seigneuriales dues à S.A.R. Mademoiselle, pour terres à Canapville, par Adam Estièvre, receveur des tailles à Pont-l’Evêque, et autres. Note y relative: 1677.
= Arch. SHL. FL 772

Insinuations

Une description de l’église par Pannier et une autre datée d’août 1860.
Description de la cloche
L’an 1772 j’ai été bénie par Messire Jacques Dumont, curé de ce lieu doyen de Touques, et nommée Elisabeth Jean Bapte par Messire Jean Baptiste de Mire, capitaine général commandant le guet de la capitainerie garde côtes de Touques et Noble Dame Barbe Elisabeth de Gouy dame et baronne de St Samson, Surville et le La Roque-sur-Rille et autres lieux, épouse de Messire Guillaume Anthoine Scott, baronnet d’Angleterre, ancien capitaine de cavalerie, commandant la capitainerie d’Honfleur et lieutenant du Roy de la ville de Pont-Audemer.
Charles Valsemer, trésorier comptable RV
Ecusson du fondeur : Lavillette Lisieux.
(Cette cloche a été cassée dernièrement (Journal d’Honfleur 15 septembre 1861) les trois cloches qui doivent composer la nouvelle sonnerie seront fondues au Mans dans les ateliers de Monsieur Ernest Bollée)

Olim Tome I p.302 An 1269 texte en latin signé Juilanus

Il existe tout près de l’église et sur le bord de la route un manoir en bois du 16e siècle qui présente un grand intérêt (voir le dessin ABC d’Archéologie tome II p.226)
A l’entrée du village s’élève un curieux manoir du 16e siècle dont Monsieur Bouet a fait un joli dessin pour la Statistique Monumentale du Calvados que publie Monsieur de Caumont. Ce manoir seigneurial se compose de plusieurs bâtiments d’exploitation disposés autour d’une cour de forme irrégulière. L’habitation du maître, placée à l’entrée de la cour à droite, se reconnaît facilement à ses grandes lucarnes, à la tourelle d’escalier et à ses deux étages. Le rez-de-chaussée est percé d’une grande et d’une petite porte. Un colombier carré s’élève au milieu de la cour (A.Pannier -Journal d’Honfleur 15 septembre 1861)
On a trouvé près de l’église des tuiles romaines.

1743 31 décembre – Contrat de Mariage de Louis Ballan demeurant à Canapville, fils de feu jean et de Michelle Bordeaux et Marie Dorléans, demeurant à Auvillard, fille de Feu Pierre et de Anne Boutigny.

Voir aussi le site:Villes et villages du Calvados