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FAUGUERNON


NOTES sur FAUGUERNON – 14260.


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Archives Calvados.
Fauguernon (Calvados)
Canton actuel : Pont-l’Évêque
Arrondissement actuel :Lisieux
Code INSEE : 14260

FAUGUERNON
I. Dioc. de Lisieux. Baill. d’Orbec. Maîtrise d’Argentan. Gr. à sel de Lisieux. Gén. et int. d’Alençon ; él . et subd . de Lisieux.
II. Distr. de Lisieux; canton de Moyaux (Arrêté du 1er mars 1790) .
III. 4 arr. commnnal (Arr. de Lisieux); canton de Moyaux (Loi du 28 pluviôse an VIII); canton de Lisieux (1er section) (Arrêté du 6 brumaire an X) . – Pop.: 185 hab. (1911). – Sup.: 741 hect. 2 a. 40 c.

Dictionnaire topographique du département du Calvados C. HIPPEAU.
Fauguernon, canton de Lisieux (1 ère section).
Faguernon, 1198 (magni rotuli,p. 14, 2).
Fagernon, 1282 (cart. norm. n° 998, p. 257, note).
Faguellon XIV° s°;
Fauguernon, XVI° s° (pouillé de Lisieux, p. 38).
Faulxguernon, 1620 (rôles des fiefs de la vicomté d’Auge)
Fauquernon, 1667(carte de Sanson).
Fau Guernon, 1703 (d’Anville).
Fauguernn, fald-warn, village du garde. Supplément aux étymologies-L. C.
FAUGUERNON
I. Dioc. de Lisieux. Baill. d’Orbec. Maîtrise d’Argentan. Gr. à sel de Lisieux. Gén. et int. d’Alençon ; él . et subd . de Lisieux.Baill. d’Orbec. Maîtrise d’Argentan.
II. Distr. de Lisieux; canton de Moyaux (Arrêté du 1er mars 1790).
III. 4 arr. commnnal (Arr. de Lisieux); canton de Moyaux (Loi du 28 pluviôse an VIII); canton de Lisieux (1er section) (Arrêté du 6 brumaire an X) . – Pop.: 185 hab . (1911) . – Sup.: 741 hect . 2 a. 40 c .
ADMon Gale. Délibérations. 24 mai 1792-10 germinal an VII (1er reg., 124 fol.; 2 reg., fol. 1-44) .
Reprise des actes et délibérations: 30 prairial an VIII .
ÉTAT- CIVIL. – Baptêmes, mariages et sépultures, depuis 1654. Lacunes : 1666-1667.— Audiences de contrats. Délibérations du commun, passim. 1673-1748.

Par. de Saint-Régnobert.
patr. le seigneur du lieu.
Dioc. de Lisieux
doy. de Touque.
Génér. d’Alençon
élect. de Lisieux
sergent.de Moyaux.

Lieux-dits de: FAUGUERNON.
Borellerie (La), h. – Boulaye (LA), h. – Buisson (LE), h. – Cambrai, chât. – Cuillard, h. – COMMANDERIE (La), – Cour-au-Sable (La), h. – COUR-DE-L’ÉTANG (LÀ); f – Cour-Houlette (La), f – Fortinière (La), h. – [Lieu Bunel(Le), h. Bulnellum, 1234 (lib. rub. Troarn. p.-15).] – LIEU-CHOUQUET (LE), h. – Lieu-DE-BAS (Le), h. – Lieu-de-la-Vache (Le), h. – LIEU-GUILLARD (LE), h. – Lieu Tillière (LE),.h. – Monniers (Les), h. – Morbec, h. – PAVILLON(LE), f. – Quesney ( Le) h – Traginière (LA), h. –

LA BARONNIE ET VICOMTÉ DE FAULXGUERNON – BAILLIAGE DÉVREUX ET VICOMTÉ D’ORBEC.
De la Baronnie de Faulxguernon :

  • Le fief de Saint-Nicol, 8° de fief, assis à Sainte-Catherine et relevant l’Etienne de Honfleur, possédé par Jacques de Brèvedent, Ecuyer
  • La châtellenie de Fontenay-le-Marmion, au bailliage de Caen, vicomté de Falaise, possédée par M. le baron de Beuvron. La teneure prétendue par le Procureur du Roi,de Falaise, dont il y a encore procès pendant et indécis aux requêtes du palais à Paris
  • Le fief de Fontenay-le-Paynel, en la vicomté de Caen, qui est un quart de fief.
  • Le fief de Tilly, plein fief de Chevalier, assis sur la Vicomté de Caen.
  • La baronnie et vicomté de Bricquebecq, assise au bailliage de Costentin, possédée par M. de Longueville.
  • Les deux fiefs de Saint-Clou, qui sont deux pleins fiefs de Chevalier, assis en ladite paroisse de Saint-Clou, possédés par Claude d’Abault, Ecuyer.
  • Duquel fief relèvent les fiefs qui ensuivent :
    • Le fief de La Poterie, assis en la paroisse de Tourgeville, possédé par les héritiers du feu sieur de Bléville Varinier.
    • Le fief de Saint-Melaigne, quart de fief, assis audit Saint-Melaigne, possédé par François de Malortie, Ecuyer.
    • La vavassorerie de La Barberie, assise à Glanville, possédée par Louis Turgot, Ecuyer.
    • Les fiefs de Blosseville, deux pleins fiefs de Chevalier, assis en la paroisse de Pennedepie, possédés par Robert Mallet, Ecuyer, sieur de Saint-Martin.
    • Duquel fief sont tenus les fiefs ci-après :
      • Le fief de la Fontaine-Esmanguard, assis à Saint-Ymer, qui sont deux tiers de fiefs possédés par Nicolas Cheron, Ecuyer.
      • Le fief de Glatiny, quart de fief assis à Tourgeville, possédé par Gilles de Giverville, Ecuyer.
        • Du fief de Glatigny relève :
        • Le fief de Beaumonchet, 8 de fief, assis à Tourgeville, possédé par Nicolas de Grieu, Ecuyer.

Le fief de Barneville-la-Bertran, plein fief de Chevalier, assis audit Barneville, possédé par Nicolas-Claude Le Jumel, Ecuyer

Guillaume d’ANGERVILLE, maréchal héréditaire de Normandie, possédait la terre d’Auvrecher, sous le dernier duc de Normandie, avec un fief à Fau­guernon, ainsi qu’il appert d’un aveu rendu au roi Philippe-Auguste par Richard d’Angerville, après la réunion du duché de Normandie à la couronne de France . Nobiliaire de Normandie, publié par une société de généalogistes – E. de Magny
Dans une Charte en latin, du mois d’octobre 1204, du Monastère de Beaumont-en-Auge, on trouve GUILLAUME D’ANGERVILLE., qui confirme la donation de la dixme de la Terre et du Moulin de Fauguernon, faite par son père et ses prédécesseurs(…)consentement d’Hedvige, sa femme, donne en pure aumône les deux tiers de la dixme de tout son Fief du Mesnil, situé à Fauguernon. (Procès-verbal des preuves de noble Augustin d’Angerville).

Fauguernon fut érigé en baronnie, vicomté et châtellerie par la réunion des terres et seigneurie d’Angerville, Forges, Sourdeval, Caresis, Bois-Raverot, la Coeurie; cette baronnie mouvait de l’ancienne baronnie de Roncheville. Le fief Quesnai ou Kesnoi, à Fauguernon, s’étendait sur Saint-Étienne de-la-Thillaye.
De la baronnie et vicomté de Fauguernon, un des plus grands fiefs du duché de Normandie, relevaient les fiefs de haubert de Saint-Nicol, huitième de fief assis à Sainte-Catherine-de-Honfleur; la châtellenie de Fontenay-le-Marmion (Calvados, arr.Caen, cant.Burgébus); le quart de fief de Fontenay-le-Pesnel; le fief de Tilly (plein fief de chevalier) la Poterie, fief sis à Tourgéville; la vavassorie de la Barberie, sise à Glanville; le quart de fief de Glatigny, 1620 (fiefs de la vicomte d’Auge).
La vicomté ou baronnie de Fauguernon était un des grands fiefs du duché de Normandie. Elle se composait de huit fiefs de haubert, dont plusieurs avaient eux-mêmes des forteresses importantes. Elle s’étendait sur le Pin, Norolles, Saint-Philbert-des-Champs et autres paroisses environnantes.
La Baronnie de Fauguernon était composée de huit fiefs dont deux étaient : la Pinterie, ferme située sur la paroisse du Pin et le Bois Ravenot, assis sur Ecorcheville au milieu duquel on voyait encore les ruines d’un ancien château qui avait été bâti. Appartenait à Monsieur le Marquis de Pierrecourt en 1721 (Dictionnaire des tailles tome II p.61)

La sieurie de Béchet relevait aussi de la vicomté de Fauguernon en 1627.

Le Bois du Mieux était une aînesse de la châtellerie de Fauguernon sur la paroisse de St Philbert.

1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives ShL.

1 – Bibliographie:

DU BOIS Louis – Histoire de Lisieux – Tome 2, Livre VIII page 342. Commune de Fauguernon.
CAUMONT Arcisse de, – Statistique monumentale, t. V, pp. 24-41
CORNU Joseph, Promenades à travers les communes rurales des environs de Lisieux,.
COTTIN Michel, « Notes sur quelques moulins du Pays d’Auge et du Lieuvin en 1796 », Histoire et Traditions populaires – Foyer du Billot.
DELISLE Léopold, Les Cartulaires de la Baronnie de Briquebec, Saint-Lô, F. Le Tiral, 1899, In-8°, 26 p.
DETERVILLE : CHARME DISCRET DES MANOIRS DU PAYS D’AUGE.
Fauguernon, La Ferme du Château, CDMPA, pp. 115-116
Fauguernon, Le Manoir du Pavillon, CDMPA, pp. 118-120; pierre et brique, galerie à 4 arches, pavillons en façade, tourelle d’escalier en arrière, tourelles d’encoignure, épi de faîtage
DETERVILLE Philippe, Richesse des châteaux du Pays d’Auge, Condé-sur-Noireau, Corlet, 1989.
DETERVILLE Philippe, « Le manoir du Pavillon à Fauguernon », PAR, 35, N° 4, Avril 1985, pp. 3-7
DETERVILLE Philippe, « Les colombiers du Pays d’Auge », PAR, 44, N° 5, Mai 1994, pp. 12-18, ill.
DORANLO Dr Raoul, « Essai d’inventaire des camps, retranchements, mottes et fortifications antiques du Lieuvin (arrondissement de Lisieux et de Pont-l’Evêque) BSHL, 1924-1926, N° 26, 1926, p. 5
Editions FLOHIC : Le patrimoine des communes du Calvados, page 1007.
« Entreprise B.I.O., à Fauguernon », dans Entreprise Normande, N° 8, février 1967, p. 55. = AD 14 T III/21
« Fauguernon. La Monteillerie « , BSHL, 1907, N° 6, pp. 16-18
« Fauguernon. La Monteillerie – Erection de fief de haubert », BSHL., 1907, N° 16.
FOURNIER Dominique : note de toponymie : Cambremer, Fauguernon, Firfol – Bulletin Le Billot n°47 Sept.1994
FRONDEVILLE Henri de, Le Compte de la Vicomté d’Orbec pour la Saint- Michel 1444.
FRONDEVILLE Henri de, Recherches sur la Vicomté d’Orbec au XIV° siècle, Bernay, Claudin s.d. (1938). Extrait du Bull. de Soc. Hist. d’Orbec, II, (1938), 76 p.
GURREY Patrick, Chronologie du Château de Fauguernon, BSHL n°42, septembre 1998.
HIPPEAU Célestin, Dictionnaire topographique du Département du Calvados, Paris, Imp. Nationale, 1883, (p. 110)
LA ROQUE Labbey de, Recherche de Montfaut, Caen, Poisson, 1818. In-8°, 168 p.
LA ROQUE Labbey de, Supplément à la Seconde édition de la Recherche de Montfaut, Caen, Poisson, 1824. In-8°, 30 p.
LA ROQUE Labbey de, Recherche faite en 1540, par les Elus de Lisieux des nobles de leur Election, Caen, Poisson, 1827.
LEBEURIER P.-F., Rôle des taxes de l’arrière-ban du bailliage d’Evreux en 1562 avec une Introduction sur l’histoire et l’organisation du ban et de l’arrière-ban, Evreux.
LE CACHEUX Paul, Correspondance de la famille d’Estouteville (1460-1535).
LENGAGNE Cristelle : Quelques réflexions …décès d’un journalier et de son épouse en 1780. BSHL n° 53, Décembre 2002.
LE PREVOST Aug, Pouillés du Diocèse de Lisieux, pp. 38-39
Charles MILCENT et André ROSTAND, « Le château de Flamanville et ses propriétaires: les Basan, les Le Conte de Nonant de Raray, les Sesmaisons », Société d’archéologie et d’histoire de la Manche.
LE PREVOST Auguste, Pouillés du Diocèse de Lisieux, pp. 38-39
MANEUVRIER Christophe : Le récit de la translation des reliques de saint Regnobert.
NAVEL Henri, « A propos de recherches sur les fiefs de la vicomté de Caen », BSAN, XLIX, XLII, 1945 (1946).
NEUVILLE Louis RIOULT de, Le Moulin de Fauguernon in La Normandie Monumentale et Pittoresque.
Abbé PIEL, Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien diocèse de Lisieux.
PREVOST G.-A., Armorial général de France (Edit de Novembre 1696).
RAULT Fernand, « Le château de Fauguernon », PAR., 22, 11 – 1972, pp. 15-18
RAULT Fernand, Compte rendu de l’excursion du 27 mars 1977 aux mottes et châteaux du Pays d’Auge.
SAIGE Gustave, Cartulaire de la seigneurie de Fontenay-le-Marmion.
SAUVAGE René-Norbert, Catalogue des manuscrits de la Collection Mancel.
VASSEUR Charles : voir sur Fauguernon BSHL n°42, septembre 1998.
VASSEUR Charles-Modeste-Victor, Mémoire sur les moulins féodaux, Caen, 1873, In-8°

2 – Pièces Justificatives

Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien Diocèse de Lisieux – PIEL L.F.D.

112. – Le 15 juillet 1693, vu l’attestation du sr Daufresne, curé de Fauguernon, dispense de bans pour le mariage de Robert Herrier.

121. – Le 20 mars 1693, reçurent la tonsure et les ordres mineurs :
– Philippe Noncher, fils d’André et d’Anne Desmouceaux, de la parr. de Fauguernon.

154 – Le 27 août 1693, honn. femme Anne Desmouceaux, Vve d’André Noncher demeurant à Fauguernon, constitue loi livres de rente en faveur de son fils, Me. Philippe Noncher, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.

155. – Le 1 er septembre 1693, Me Antoine Hélix, lieutenant-général en la haute-justice de Fauguernon, demeurant au Pin, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, M. François Hélix, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Fait et passé en présence de Me Guillaume Hélix, avocat au bailliage d’Orbec.

190. – Le 19 sept. 1693, furent ordonnés sous-diacres :
Philippe Noncher, acolyte de la parr, de Fauguernon.

14. – Le mars 1694, Me Jean Lefebvre, pbfë, curé du Brefdent (Brèvedent) et chapelain de la chapelle simple de St-Renobert, fondée au château de Fauguernon, résigne purement et simplement lad. chapelle entre les mains de noble dame Françoise de Mire, vicomtesse de Fauguernon, baronne d’Alberville et autres lieux, Vve de feu Mesre Louis-Jacques Leconte, chevr, seigr et marquis de Pierrecourt, dame et patronne de lad. chapelle.
Séance tenante, lad. dame vicomtesse nomme à ce bénéfice, ainsi vacant, la personne dud. sr Jourdain. Fait et passé au château de la Pinterie, demeure de lad. dame.
Le 27 mai 1694, Mre Pierre Audran, vic. gl, donne aud. sr Jourdain, curé de St-Jacques, la collation de la chapelle St-Renobert et son visa aux lettres de provision de la chapelle du Manoir d’Avranches.

Le 28 sept. 1694, le sr Jourdain pourvu de la chapelle St-Renobert, fondée et à présent desservie en la parr, de Fauguernon, ne requérant pas résidence, prend possession dud. bénéfice par la libre entrée en l’église paroissiale dud. lieu, où s’étant prosterné le sr Jourdain a fait sa prière devant le St-Sacrement et baisé l’autel où est l’image de Ste Anne, et autres cérémonies accoutumées, en présence de Me Pierre Daufresne, pbrë, curé de Fauguernon; Me Joseph Hemery, pbfë, vicaire de lad. parr., et Me Pierre Montoure, sr de la Tour, aussi de lad. parr.

62. – Le 10 avril 1694, sous-diacres du diocèse de Lx qui, rite dimissi. furent ordonnés diacres, à Evreux :
Me Philippe Noncher, de la parr, de Fauguernon;

78. – Le 20 août 1694, Me Jacques Crochon, greffier en la haute justice de Fauguernon, demeurant à Lx, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Jacques Crochon, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.

6. – Le 21 sept. 1695, les acolytes dont les noms suivent sont autorisés à recevoir le sous-diaconat à Bayeux : Charles-François de Parey, clerc de Fauguernon, est autorisé à recevoir les ordres mineurs a Bayeux ou à Coutances.

59. – Le 9 sept. 1695, Mesre Charles de Parey, chevr, seigr et patron de Combrey, demeurant en sad. terre, parr, de Fauguernon, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Mr. Charles-François de Parey, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie par Mre Gabriel Mallard, pbrë, curé de Norolles, et autres cautions. – Le dimanche suivant, 12 sept., lecture dud. acte fut faite à l’issue de la messe paroissiale de Norolles, en présence de Me Haguelon, pbrë, qui avait célébré, de Jacques Huard, sr du Buisson, et autres.
Le 12 sept. 1695, led. sr de Parey, acolyte, obtient un bref du pape Innocent XII qui l’autorise à recevoir la prêtrise à l’âge de vingt-trois ans.
Le lendemain, nouveau bref qui autorise encore led. de Combrey 1° à se faire ordonner extra tempora, 2° sans garder les interstices, 3° à s’adresser pour recevoir les ordres à tout évoque catholique qu’il voudra choisir, du consentement toutefois de l’ordinaire.
Le 22 nov. 1695, le seigr évêque de Lx accorde au sr de Combrey, sous-diacre, l’autorisation de recevoir le diaconat où bon lui semblera.
Le 10 décembre 1695, la nomination à la chapelle Ste Catherine en la Cathédrale appartenant au seigr de Combrey, Mesre Charles de Parey, représenté par son épouse, noble dame Marie-Françoise-Elisabeth de Couvert, nomme à lad. chapelle, vacante par la mort de Me Jean Ledanois, pbrë, dernier titulaire, la personne de son fils, Me Charles-François de Parey.
Le même jour, Mre Christophe Le Nepveu, vie. gl, du seigr évêque donne aud. sr de Parey la collation dud. bénéfice.
Le 12 décembre 1695, le sr de Parey est mis en possession de la chapelle Ste Catherine, en présence de Me Guillaume Véron, diacre, chapelain de la Cathédrale et de Me Antoine Guéret, pbrë de lad. Eglise. – Le titre de cette chapelle oblige à y célébrer tous les jours la messe du St-Esprit et à desservir assidûment aux heures canoniales de cette Eglise (cathédrale).

260. – Le 29 avril 1696, Jacques Noncher, fils d’André et d’Anne Desmouchaux, de la parc, de Fauguernon, reçoit la tonsure et les ordres mineurs.

476. – Le 22 août 1698, Me Pierre Jourdain, pbre, chanoine, archidiacre en la Cathédrale et chapelain de la chapelle de St-Renobert de Fauguernon, remet purement et simplement lad. chapelle entre les mains de Mesre Jean-François Le Conte, chever, seigr marquis de Pierrecourt, comte de Fauguernon et autres lieux. Fait à Lisieux, en l’étude de Me Robert Morel, notaire apostolique.
Le même jour, led. seigr de Pierrecourt nomme à lad. chapelle la personne de Me Jacques Lefebvre, pbre de ce diocèse et docteur de Sorbonne.
Fait au château de la Pinterie, parr. du Pin.
Le 25 août 1698, Mre de Franqueville, vic. gl, donne aud. s r Lefebvre la collation de lad. chapelle.
Le même jour, le sr Lefebvre prend possession de la chapelle St-Renobert «par la libre entrée de la porte de l’église paroissiale de la parr, de Fauguernon en laquelle led. sr Lefebvre s’est prosterné à genoux, a fait sa prière devant l’autel de la chapelle St-Renobert, a baisé icelluy, et autres cérémonies accoustumées», en présence de M. Pierre Daufresne, pbrë, curé de Fauguernon; Robert Bosquier, pbrë, vicaire dud. lieu, et dom Gabriel Legrand, pbrë, religieux de Grestain.

364. – Le 10 avril 1700, furent ordonnés sous-diacres :
Me Jacques Noncher, acolyte de la parr, de Fauguernon.

194. – Le 26 mars 1701, Me Jacques Noncher, sous-diacre de Fauguernon, est ordonné diacre.

878. – Le 15 avril 1702, furent ordonnés prêtres :
Me Jacques Noncher, diacre de Fauguernon.

549. – Le 22 sept. 1703, reçurent la tonsure et les ordres mineurs :
Pierre De Lamare, fils de Pierre et de Louise Martel, de la parr, de Fauguernon;

625. – Le 26 sept. 1705, vu l’attestation du sr Jéhanne, pbfë, vicaire de St-Germain de Lisieux, et du sr Duval, vicaire de Fauguernon, dispense de bans pour le mariage entre Jean-François Lachey, fils de Nicolas, fermier du château de Fauguernon, et Anne-Suzanne Dutertre.

146. – Le 9 mars 1706, Nicolas et François Delamarre, frères, demeurant en la parr, de Fauguernon, constituent 150 livres de rente en faveur de Me Pierre Delamarre, acolyte, leur frère, demeurant aussi en lad. parr., afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.

Curé. – P. Daufresne.
Vicaires. – J. Hémery – R. Bosquier – J. Duval.
Prêtre de la paroisse. – P. Noncher.
Clercs. – P. Noncher – Jacques Noncher – C.-F. de Parey – P.Delamare.
Seigneurs et notables. – R. Herrier – P. Montour – C. de Parey – P. de la Faye.
Chapelle Saint Renobert. – Chapelains. – Jean Lefebvre – P. Jourdain – Jacques Lefebvre –
Patron. – P. de Mire, dame de Pierrecourt – J.-F. Leconte de Pierrecourt..

405. – Le 13 janv. 1711, Me Jean Nicolle, pbfë du diocèse de Lx, demeurant en la parr, de Fauguernon, pourvu de la cure des Authieux sous-Regnouard, vacante par la mort de Me Michel Morin, prend possession dud. bénéfice.

340. – Le 5 mars 1712, Nicolas Lachey, marchand, demeurant à Fauguernon, constitue 150 livres de rente en faveur de Me Louis Isaac, acolyte de la parr, de N.-D. de Préaux, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.

90. – Le 23 mai 1713, disperse de parenté au 3e degré pour le mariage entre Gédéon Auber, Escr, seigr de Beaumoucel, demeurant à Beuzeville, et damlle Marie-Françoise de Parey, demeurant en la parr. de Fauguernon.
Gédéon Auber, chevr, seigr de Beaumoucel, était fils de feu noble seigr, Mesre Arthus-Antoine Auber, chevr, seigr dud. fief, et de noble dame Anne de Calmesnil, demeurant à Beuzeville. – Damlle Marie-Françoise de Parey, était fille de noble seigr Mesre Charles de Parey, chevr, seigr et baron de Parey, Combray, etc., et de noble dame Elisabeth-Marie-Françoise de Couvert, demeurant à Fauguernon.

94. – Le 2 oct. 1716, la nomination « à la chapelle St-Renobert, fondée antiennement dans le chasteau de Fauguernon et desservie dans l’église parrlle » dud. lieu, appartenant au seig de Fauguernon, haut et puissant seigr, Mesre Jean-François Le Conte de Nonant, chevr, seigr et marquis de Pierrecourt, baron et haut-justicier de Fauguernon, seigr de la Pinterie, du château du Pin, Angerville, Betteville, St-Philbert-des-Champs, Forges et autres lieux, demeurant en son château de la Pinterie, parr, du Pin, nomme à lad. chapelle de St-Renobert, vacante par la mort de Me Jacques Lefebvre, pbrë, docteur de Sorbonne, dernier titulaire, la personne de Mesre François-Louis Le Conte de Nonant, clerc tonsuré de ce diocèse, chapelain de Ste-Geneviève de Bétisy, diocèse de Soissons, demeurant aussi au château de la Pinterie. Fait à Lisieux « en l’hostellerie où pend pour enseigne la Couronne, faubourg de la Chaussée, parr. St-Germain, en présence de Me Nicolas Passey, pbrë habitué en l’église St-Germain, et Robert Louvet, maître de lad. hôtellerie.
Le même jour, le seigr évoque donne aud. sr Louis-François Le Conte de Nonant la collation dud. bénéfice.
Le 8 oct. 1716, le sr Le Conte de Nonant se rend au château de Fauguernon pour prendre possession de lad. chapelle; mais « n’en ayant trouvé aucune vestige à raison des ruines et démolitions dud. chasteau », il se transporte en l’église paroissiale de Fauguernon, et y est mis en possession de lad. chapelle par la libre entrée de l’église, « s’estant prosterné à genoux devant le grand autel où est l’image de St-Renobert », et autres cérémonies requises. Fait en présence de Me Pierre Daufresne, pbrë, curé de Fauguernon; Me Jean de Boissey, pbrë, curé de St-Philbert-des-Champs; Me Sébastien Aubert, pbrë, vicaire de Fauguernon.

116. – Le 26 juin 1719, la nomination à la cure de Fauguernon appartenant au seigr du lieu, Mesre Jean-François Le Conte de Nonant, chevalier, seigr marquis de Pierrecourt, vicomte et baron de la châtellenie et vicomte de Fauguernon et haute-justice en dépendant, nomme à lad. cure, vacante par la mort de Me Pierre Daufresne, pbrë, dernier titulaire, la personne de Me Nicolas Godillon, pbrë, curé de St-Jean de Trouville. Fait à Lx, « en l’auberge où pend pour enseigne la Couronne, fauxbourg de la Porte de la Chaussée », en présence de Me Jean Boissey, pbrë, curé de St-Philbert-des-Champs.
Le 5 juillet 1719, le seigr évêque donne aud. sr Godillon la collation dud. bénéfice.

122. – Le 26 juin 1719, la nomination à la chapelle de N.-D. en l’église de Fauguernon appartenant au seigr du lieu, Mesre Jean-François Le Conte de Nonant, seigr marquis de Pierrecourt, vicomte et baron de la châtellenie et vicomte de Fauguernon, nomme aud. bénéfice, vacant par la mort de Me Pierre Daufresne, pbrë, dernier titulaire, la personne de Mre Louis-François Le Conte de Nonant, clerc, tonsuré du diocèse de Paris, chapelain de Ste-Geneviève de Béthisy et de St-Renobert.
Fait à Lx, en l’auberge où pend pour enseigne la Couronne.
Le 20 juillet 1719, le seigr évêque donne aud. sr Le Conte de Nonant la collation de lad. chapelle N.-D.

168. – Le 20 déc. 1719, Me Nicolas Godillon, pbrê, curé de Trouville et aussi pourvu de la cure de Fauguernon dont il n’a pas pris possession, remet purement et simplement led. bénéfice de Fauguernon entre les mains de Mesre Jean-François Le Conte de Nonant, chevr, seigr marquis de Pierrecourt, vicomte et baron de la chàtellenie et vicomte de Fauguernon et haute-justice en dépendant, seigneur présentateur de lad. cure.
Le 4 janv. 1720, led. seigr de Pierrecourt nomme à la cure de Fauguernon la personne de Me François Hélix, pbrê, curé de St-Martin d’Ecorcheville. Fait à Lx, « en l’auberge où pend pour enseigne la Couronne, fauxbourg de la Porte de la Chaussée, parr. St-Germain», en présence de Me Jean Boissey, pbrê, curé de St-Philbert-des-Champs, et autres témoins.
Le même jour, le seigr évêque donne aud. sr Hélix la collation dud. bénéfice.
Le 10 janv. 1720, le sr Hélix prend possession de la cure de Fauguernon, en présence dud. sr curé de St-Philbert; Hélie Brinaux, trésorier de l’église de Fauguernon; Michel Le Boctey, Escr, demeurant à Fauguernon; Me. Sébastien Aubert, pbrê, vicaire de lad. parr.; Me Jean Pépin, pbrê, vicaire de St-Philbert, et autres témoins.
169 – Le 10 janv. 1720, Me Jean Boissey, pbrê, curé de St-Philbert-des-Champs, au nom et comme procureur de Mesre Louis-François Le Conte de Nonant, clerc tonsuré du diocèse de Paris, prend possession de la chapelle de N.-D., fondée en l’église de Fauguernon, en présence de Me François Hélix, curé de Fauguernon; Me Jean Pépin, pbrê, vicaire de St-Philbert-des-Champs; Me Sébastien Aubert, vicaire de Fauguernon; Me Georges-François Hélix, pbrê, desservant le prieuré de St-Hymer-en-Auge; Michel de Boctey, Escr, et Hélie Brineaux, trésorier.

195. – Le 24 janvier 1720, Me François Hélix, pbrë, curé d’Ecorcheville et aussi curé de Fauguernon, résigne led. bénéfice d’Ecorcheville entre les mains de Mesre Jean-François Le Conte de Nonant, marquis de Pierrecourt, patron présentateur de la cure d’Ecorcheville.

263. – Le 6 mai 1720, la nomination à la chapelle Ste Catherine en la Cathédrale appartenant au baron de Combray, Mesre Charles de Parey, chevr, seigr baron de Combray, seigr de Norolles, la Londe et autres lieux, demeurant en son château de Combray, parr. de Fauguernon, nomme à lad. chapelle, vacante par la mort de Me Nicolas Lesguillon, pbfë, dernier titulaire, la personne de Me Daniel Lefort, pbfë, chapelain de la chapelle St-Vivien en la Cathédrale. Fait au château de Combray, en présence de Me Jacques Boessey, curé de S-Philbert-des-Champs.
Le 14 mai 1720, led. sr Lefort obtient du seigr évêque la collation de lad. chapelle.
Le 17 mai 1720, il est mis en possession dud. bénéfice par le ministère de Mr le doyen du Chapitre.

273. – Le 27 mai 1720, Le même jour, la nomination à la cure de Fauguernon appartenant au seigr du lieu, Mesre Jean-François Le Conte de Nonant, chevr, seigr marquis de Pierrecourt, vicomte et baron de la chàtellenie et vicomte de Fauguernon et haute-justice en dépendant, nomme à lad. cure, vacante par la mort de Me François Hélix, pbrë, dernier titulaire, la personne de Me Georges-François Hélix, pbrë, curé de Ste Croix de Bernay.
Le 27 juin 1720, le seigr évêque donne aud. sr Hélix la collation dud. Bénéfice.
Le 15 juillet 1720, le sr Hélix prend possession de la cure de Fauguernon, en présence de Me Sébastien Auber, pbrë, vicaire de lad. parr.; Elie Brinaut, trésorier, et autres témoins.

303. – Le 11 sept. 1723, la nomination à la chapelle de la Ste Trinité, fondée dans le château de Fauguernon, appartenant au seigr du lieu, Mre Jean-François Le Conte de Nonant, chevr, seigr marquis de Pierrecourt, nomme aud. bénéfice vacant par la mort de Mre de la Foye, pbre, dernier titulaire, la personne de son fils, Mre Louis-François de Pierrecourt, clerc tonsuré, chapelain de Ste Geneviève de Bethizy, diocèse de Soissons, et de St-Regnobert en l’église de Fauguernon.

310. – Le 12 sept. 1723, le seigr évêque donne à Mre Louis-François de Pierrecourt la collation de la chapelle de la Ste Trinité, au château de Fauguernon, vacante par la mort de Me Paul de la Foye, dernier titulaire.

314. – Le 20 sept. 1723, Mesre Louis-François de Pierrecourt, pourvu de la chapelle de la Ste Trinité au château de Fauguernon, prend possession dud. bénéfice « par le toucher qu’il a fait des murailles et anciens vestiges d’icelle chapelle et fait sa prière et autres cérémonies » en présence de Me Jean Boissey, curé de St-Philbert-des-Champs; Me Jean Lespiney, pbrë, vicaire de Fauguernon, et autres témoins.

Curés.- P. Daufresne – N. Godillon – F. Hélix.
Vicaires. – J. Duval – S. Auber.
Prêtres de la paroisse. – C.-F. de Parey – P. Noncher – J. Nicolle.
Patron. – Le seigneur du lieu. – J.-F. Le Conte de Nonant.
Seigneurs.- C. de Parey (1) – H. Brincaux – M. Le Boctey.
Chapelle N.-D. (en l’église paroissiale). – Chapelains. – P. Daufresne – L.-F. Le Conte de Nonant.
Patron. – Le seigneur de Fauguernon. – J.-F. Le Conte de Nonant,
Chapelle Saint-Renobert. – Chapelains. – J. Lefébvre – F.-L. Le Conte de Nonant – Patron. – Le
seigneur de Fauguernon. – J.-F. Le Conte de Nonant.
Chapelle Sainte-Trinité, (au château de Fauguernon.) – Chapelains. P. de la Foye ou Faye – L.-F Le Conte de Nonant – Patron. – Le seigneur du lieu. – J.-F. Le Conte de Nonant.
(1) – 1678, 10 décembre-Fauguernon – Charles de Parey, écuyer, seigneur de Combray et du Pec rend aveu et fait hommage du Pec.= AN. PP. 27 (4616)
– 1679, 18 mars-Fauguernon – Charles de Parey, écuyer, seigneur de Combray et du Pec rend aveu F.T.S. du Pec ou d’Alepet (Vicomté d’Orbec).= AN. PP. 26 (3074)-P 877 (32)
– 1679, 29 juin-Fauguernon – Charles de Parey, écuyer, fils de Laurent – Arrêt sur aveu d’1/4 de fief du Pec du 18 mars.= AN. PP. 29 (6935-P 895 (52)

150. – Le 28 août 1729, Guillaume Mancel, fils de feu Jean, demeurant à Fauguernon, et Louis Inger, laboureur, demeurant à Moyaux, constituent 150 livres de rente en faveur de Me Pierre Mancel, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.

1191. – Le 23 févr. 1732, dispense de bans pour le mariage entre Mre Nicolas-Auguste de Baudran, chevr, seigr de Bellestre, fils de feu noble homme, Mre Nicolas de Baudran, seigr de Grèves, et de feu noble dame Marie Truchot, de la parr. de St-Nicolas-des-Champs de Paris, d’une part, et noble demlle Rose-Françoise de Parey, chever, seigr et patron de Norolles, baron de Combray, et de feu noble dame Marie-Marguerite Pourier, de la parr, de Fauguernon.

134. – Le 17 août 1739, François Lachey, sr des Cours, marchand, demeurant à Fauguernon, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me François-Jacques Lachey, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Fait et passé en la terre et ferme du Pavillon, parr, de Fauguernon.
Dans cet acte, led. acolyte était représenté par Me Richard Gautier, pbrë, desservant la parr, de Bouttemont.

79. – Le 16 févr. 1744, vu les attestations du sr Hélix, curé de Fauguernon, du sr Duval, vicaire du Pin, et du sr Lachey, vicaire de St-Philbert-des-Champs, dispense de bans pour le mariage de Pierre Ollivier et d’Anne Maudelonde.

363. – Le 6 mars 1746, Nicolas Barbey, laboureur, demeurant à Fauguernon, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Pierre Barbey, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Fait et passé au Breuil.

133.- Le 18 janv. 1748, la nomination à la cure de St-Regnobert de Fauguernon appartenant au seigr du lieu, Monseig. premier prince du sang, duc d’Orléans, de Valois, de Chartres, de Nemours, de Montpensier, comte de Mortain et vicomte d’Auge, usant de son droit que lui confère la garde-noble du marquis de Néry, propriétaire du fief de Fauguernon, nomme à lad. cure, vacante par la mort de Me François Hélix, pbre, dernier titulaire, la personne de Me Jacques Guerrier, pbrë, curé de St-Clair-de-Barneville.
Par ses lettres du 23 avril 1744, S.A.R. avait dévolu la garde noble du marquis de Néry au sr chevr d’Aufernet, ayeul maternel dud. mineur; mais Elle s’était réservé expressément le droit de nomination à la cure de Fauguernon.
Le 25 janv. 1748, le seigr évêque donne aud. sr Guerrier la collation dud. bénéfice.
Le même jour, celui-ci prend possession de la cure de Fauguernon, en présence de Me Charles Godefroy, pbrë, chapelain de la Cathédrale; Me Germain Mariolle, chirurgien-juré, tous deux demeurant à Lx, parr. St-Germain; Me Pierre Houlette, pbrë, vicaire desservant la parr, de Fauguernon; Me Charles Hauton, sous-diacre, demeurant à Crouttes, et autres témoins.

Curés. – F. Hélix – Jt Guerrier.
Prêtre desservant. – P. Houlette.
Clercs. – P. Mancel ou Mansel – F.-J. Lachey – P. Barbey.
Patron – Le seigneur du lieu.- Le duc d’Orléans (ob tutelam).
Seigneur. – C.-F. de Parey.

18. – Le 6 janvier 1755, Me Pierre Le François, acolyte, demeurant à Lx, parr. St-Germain, et Pierre Pains, son beau-frère, couvreur en chaume, demeurant à Fauguernon, constituent 150 livres de rente en faveur dud. sr acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.

290. – Le 24 janv. 1758, la nomination aux trois chapelles, originairement fondées au chasteau de Fauguernon sous l’invocation de la Ste-Trinité, de la Ste Vierge et de St-Regnobert, appartenant au seigr baron de Fauguernon, très-haut et très-puissant seigr Jean-Joseph Le Conte de Nonant,(1) chevr, marquis de Raray, seigr de Néry et de la terre de la Pinterie et baron de Fauguernon, premier cornette des chevaulégers de la reine, demeurant à Paris, en son hôtel, rue de la Croix des Petits-Champs, nomme auxd. chapelles, actuellement vacantes, la personne de Mesre Charles-Pomponne Le Conte de Montullé, pbrë du diocèse de Rouen, bachelier en théologie, licencié en droit canon et civil, vicaire général du diocèse de Vienne, en Dauphiné. Fait et passé à Paris.
Le 1 er mai 1758, le seigr évêque de Lx donne aud. sr de Montullé la collation desd. bénéfices, en présence de Me Antoine Petit et de M. Nicolas Letournel, pbrës, demeurant à Lx.
Le 3 mai 1758, le sr de Montullé prend possession des chapelles de Ste Trinité et de N.-D., actuellement desservies en l’église paroissiale de Fauguernon, par la libre entrée en lad. église, en présence de M Claude Leudet, pbre, vicaire de Fauguernon, et autres témoins. Il prend ensuite possession de la chapelle St-Regnobert, présentement desservie dans le château de la Pinterie, parr, du Pin. Fait en présence de Me Nicolas Adam, pbrê, curé de St-Philbert-des-Champs, et de son vicaire, Me Jacques-Jean-Baptiste-Nicolas Le Boullenger, pbre; Jacques Surirey, receveur de Monseig. le marquis de Raray, et plusieurs autres témoins.

(1) Jean-Jacques Bazan, marquis de Flamanville, marié, par contrat du 2 octobre 1724, à Françoise-Bonaventure de Mauconvenant. Il mourut le 24 novembre 1752, laissant pour fille et unique héritière Marie-Jeanne-Françoise-Elisabeth Bazan, née au château de la Pinterie près Lisieux le 5 décembre 1731, dame et marquise de Flamanville, en laquelle s’éteignit le nom de Bazan. Elle en porta l’alliance et la fortune dans la maison de Nonant en épousant, à l’âge de 15 ans, par contrat du 11 mars 1747, mariée le 14 mars 1747 à Paris à Jean-Joseph le Conte de Nonant, marquis de Raray, vicomte de Fauguernon, baron d’Angerville, né le 5 décembre 1731, mort le 19 octobre 1808, fils de François-Louis le Conte de Nonant, marquis de Néry et de Pierrecourt, et de Josèphe-Louise Chevalier d’Enfrenel.

81. – Le 26 janv. 1765, Charles Gaillard, laboureur, et Me Jacques Le Boullenger, acolyte, demeurant tous deux à St-Philbert-des-Champs, constituent 150 livres de rente en faveur dud. sr acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est hypothéquée sur une pièce de terre appartenant aud. sr Gaillard, nommée les Champs-Labbé et sise à Fauguernon, près le chemin de Moyaux au Breuil. Fait et passé à. Fauguernon , par devant Me Marc-Théodose Juesney, notaire au Breuil.
Led. sr acolyte était représenté dans cet acte par son frère, Me Jean-Baptiste-Nicolas Le Boullenger, pbre, vicaire de St-Philbert.

50. – Le 4 févr. 1767, vu l’attestation du sr Leudet, vicaire de Fauguernon, dispense de bans pour le mariage de Pierre Pollin.

36. – Le 30 août 1768, dispense de bans pour le mariage entre Mesre Auguste-Jacques de Baudran, seigr honoraire d’Acqueville, originaire de lad. parr., diocèse de Bayeux, fils de feu Mess. Nicolas-Auguste de Baudran, seigr et patron de St-Vigor-des-Mézerets, la Chapelle-Engerbold et autres lieux, et de noble dame Rose-Françoise de Parey, dame et patronne de Norolles, de la chapelle Ste Catherine et baronne de Combray, lad. dame domiciliée à Fauguernon, d’une part, et noble damlle Louise-Anne-Henriette-Adélaïde Dorglandes, fille de feu Mesre Antoine-Louis-Camillle Dorglandes, chevr, seigr comte de Briouze, seigr et patron haut-justicier du Mesnil, Crasmesnil et autres lieux, grandbailly d’épée d’Alençon, et de feue dame Marie-Henriette-Cécile de la Broise, dame de Ste Marie-la-Robert, demeurant en lad. parr, de Ste Marie.

Vicaire. – C. Leudet.

339. – Le 12 avril 1776, la nomination à la cure de Fauguernon appartenant au seigr du lieu, haut et puissant seigr Jean-Joseph-Bonaventure-Augustin Le Comte de Nonant, marquis de Flamanville, officier au régiment des gardes françaises, demeurant à Paris, rue Jacob, faubourg St-Germain, curateur nommé, par sentence du bailliage d’Orbec du 8 juin 1774, de haut et puissant seigr Jean-Joseph Le Conte de Nonant, marquis de Rarey, son père, mestre-de-camp de cavalerie, ci-devant cornette des chevau-Légers de la reine, chevalier de l’Ordre royal et militaire de St-Louis, interdit de l’administration de ses biens par autre sentence du môme bailliage du 4 févr. 1760, présente pour lad. cure, vacante par la mort do Me Jacques Guerrier, dernier titulaire, la personne de Me Jean Lachey, pbrë, chapelain de St-Georges-du-Vièvre. Fait et passé à Paris, en la demeure dud. marquis de Flamanville.
Le 26 avril 1776, le seigr évêque donne aud. sr Lachey la collation dud. bénéfice.
Le 9 mai 1776, le sr Lachey prend possession de la cure de St-Regnobert de Fauguernon, en présence de Me Nicolas Bourdon, pbrë, curé de St-Georges-du-Vièvre; Me François Goubin, vicaire de Fauguernon, desservant icelle parr., et plusieurs autres témoins.

106. – Le 15 mai 1780, dispense de bans pour le mariage entre Mesre Charles-Antoine-François de la Foye, seigr de Norolles, capitaine au régiment de Loraine, fils de feu Mesre Michel-François et de noble dame Antoinette-Eléonore de Durcet, de lad. parr, de Norolles, d’une part, et noble demlle Louise-Alexandrine de Baudran, originaire de la parr. d’Àcqueville, diocèse de Bayeux, et demeurant depuis temps de droit en la parr, de Fauguernon, fille de Mesre François de Baudran, chevalier de l’Ordre royal et militaire de St-Louis, et de feue noble dame Marie-Jeanne de Baudran.

85. – Le 20 juillet 1785, la nomination à la cure de St-Regnobert de Fauguernon appartenant au seigr du lieu, Mesre Julien-Pierre-Claude de Bruc du Claray, chevr, seigr de la Vernière, du Clérey et autres lieux, demeurant en son hôtel, à Nantes, rue Haute-du-Château, agissant au nom et comme procureur de Mesre Marie-François, marquis de Bruc, chevr, seigr de la Guerche, Paimboeuf, la Verrie, Flamanville et autres lieux, mestre-de-camp d’infanterie, chevr de l’Ordre royal et militaire de St-Louis, nommé curateur de la personne et des biens de haut et puissant seigr Jean-Joseph Le Conte de Nonant, marquis de Raray, mestre-de-camp de cavalerie, ci-devant cornette des chevaulégers de la reine et chevalier de l’Ordre de St-Louis, interdit par sentence du bailliage d’Orbec en date du 4 févr. 1766, nomme à lad. cure de Fauguernon, vacante par la mort de Me Joan Lachey, dernier titulaire, la personne de Me François Goubin, pbrë du diocèse de Lx, titulaire de la chapelle Ste Catherine en la Cathédrale dud. Lx. Fait et passé à Nantes.
La procuration dud. sr curateur était datée de son château de la Verrie.
Le 18 août 1785, M. de Gruel, vie. gl, donne aud. sr Goubin la collation dud. bénéfice.
Le 20 août 1785, le sr Goubin prend possession de la cure de Fauguernon, en présence de Me Nicolas Houel, pbfë, curé du Pin; Me Charles-Nicolas Gaillard, pbfë, desservant lad. parr. de Fauguernon; Me Jean-Jacques Brassy, pbrë, vicaire de Philbert-des-Champs : et Me Jean-Pierre Hauzey, pbre, vicaire du Pin.

197. – Le 28 sept. 1785, Me François Goubin, pbre, curé de Fauguernon et titulaire de la chapelle Ste Catherine en la Cathédrale, demeurant à Lx, parr. St-Jacques, agissant du consentement de Mesre Auguste-Jacques de Baudrand, baron de Parey-Combray, patron de Norolles, seigr de la Motte d’Acqueville et autres lieux, demeurant en son château de la Motte, donne sa procuration pour résigner lad. chapelle entre les mains de N.S.P. le pape en faveur de M. Pierre-Michel Petit, pbre du diocèse de Chartres. Fait et passé à Lx.
Le 29 avril 1786, led. sr Goubin résigne purement et simplement lad. chapelle entre les mains du seigr évoque, afin qu’il y soit pourvu par qui de droit. Fait et passé à Lx.
Le même jour, led. seigr baron de Combray nomme à lad. chapelle la personne dud. sr Petit. Donné aud. château de la Motte, parr. d’Acqueville.
Le 6 mai 1786, Mr Despaux, vie. gl, donne aud. sr Petit la collation dud. bénéfice.
Le 8 mai 1786, le sr Petit (1) est mis en possession de la chapelle de Ste Catherine par le ministère de Mr de Gruel.

(1) Mr Petit continua de résider à Lisieux après la suppression du Chapitre. II y prêta au moins le serment de Liberté et d’Egalité en 1792, puisque nous trouvons, en l’an IV, son nom sur la liste des ecclésiastiques pensionnés de l’Etat. Mais après cela, il n’est plus question de lui dans nos archives. Peut-être retourna-l-il dans son pays. Archives de l’Hôtel-de-Ville de Lx.

46. – Le 22 mars 1788 (samedi-saint), reçurent le sous-diaconat : M. P. Gaillard fut curé de Fauguernon après la Révolution, depuis 1833 jusqu’à sa mort arrivée le 19 Juin 1811. Il avait alors 79 ans. Son corps fut rapporté à St Philbert et inhumé dans le cimetière de celte paroisse. (Archives de l’évêché de Bx. – Archives municipales de St Philbert.)

Curés. – Jq Guerrier – J. Lachey – F. Goubin,
Vicaires. – G. Leudet. – F. Goubin.
Prêtre desservant – C.-N. Gaillard.
Patron. – Le seigneur du lieu. – J-Jh Le Conte de Nonant de Raray.
Seigneur.-N.-A. de Baudran

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT.

Fauguernon, Faguellon, Fauguernone.
Cette église est sous l’invocation de Saint Regnobert, évêque de Bayeux. Quand on se rappelle les circonstances de la translation des reliques de ce saint prélat, dont on a lu le récit à l’article NOROLLES, quand on considère le peu de distance qui sépare les deux centres de population, on est tenté de considérer celle-ci comme le lieu même où elles furent déposées; cependant aucune partie de la construction actuelle ne peut remonter à une époque aussi reculée.

C’est un édifice fort irrégulier, ce qu’il faut attribuer aux époques différentes des constructions qui le composent. Le portail est précédé d’un vaste porche en charpente. La porte est défigurée. Le clocher en charpente est de la fin du XVI Siècle. Les deux murs latéraux de la nef sont de date différente. Celui du sud paraît du XIII°. siècle, dans la partie qui subsiste encore; car une chapelle, posée entre chœur et nef, en a usurpé une notable portion. Ou n’y voit qu’une seule fenêtre, qui est ogivale; elle présente tous les caractères du XVI°. siècle. Son tympan est plein; le reste est subdivisé en deux baies cintrées.
Le mur du nord est soutenu par quatre contreforts. Bien qu’il ait tout son développement, on n’y voit pourtant également qu’une fenêtre: elle est ogivale, à tracerie flamboyante avec un meneau : elle date donc du XV°. siècle. Le plein des murs paraît de l’époque romane.
La chapelle est tout entière du XVI°. siècle. Elle est de forme pentagonale, avec des contreforts sur les angles. Son toit est en pavillon. Trois fenêtres servent à l’éclairer. Elles étaient originairement semblables: l’une a été bouchée; les deux autres, qui sont de forme ogivale, sont subdivisées par un meneau.
Le chœur est en retraite sur la nef, comme on le constate communément. Les murs sont, en totalité, romans (du XIV. siècle) au nord et au levant; au sud, se trouve une construction d’une date plus récente; au nord, on voit deux contreforts plats et les traces d’une petite fenêtre romane, aujourd’hui bouchée et remplacée par deux grandes baies cintrées, qui ont le caractère du XVII°. siècle. Le chevet, qui est droit, a un développement considérable. ll se termine par un gable énorme à rampants de pierre. Cette disposition vient de ce que l’on a voulu couvrir par une seule charpente, et le chœur primitif et la chapelle placée en bas-côté, au midi, vers le XV°. siècle. On voit parfaitement les reprises, car les constructions du XV. siècle sont en pierre de taille, tandis que les autres se composent de moellons non taillés, noyés dans un mortier de chaux, avec des contreforts plats en travertin. Deux de ces contreforts ont été conservés dans la reconstruction du chevet. Lors de ces reprises, on avait ouvert dans l’axe du chœur une grande ogive qui fut bouchée au XVII°. siècle, mais qu’on vient de rouvrir.
Les traces d’une litre funèbre se voient encore à certains endroits des murs.
A l’intérieur, toutes ces constructions d’époques diverses forment un vaisseau bien irrégulier. Le chœur a été totalement défiguré; l’autel ne présente d’autre intérêt que de venir de l’église détruite de Bouttemont.

La chapelle longue qui forme, pour ainsi dire, le bas-côté du sud, a conservé sa jolie voûte ogivale en merrain avec dessins au poncis. Au sous-faîte sont attachés des blasons qui avaient été coloriés. Sur l’un on distingue parfaitement un orle de merlettes de sable sur champ d’argent. Un autre porte le chiffre IHS. Son autel ne date que du dernier siècle: sur le tableau est la date 1726 et la signature Pillemens à l’un de ses coins. A l’autre, sont deux blasons curieux : ils indiquent que les donateurs furent un membre Ide’ la famille Le Bas, originaire de Lisieux, et sa femme. Cette famille, qui a rempli de hautes charges de finance dans l’élection de Lisieux, a possédé des biens à Fauguernon; elle s’est éteinte dans la famille de Piperey.

La chapelle pentagonale est également voûtée en merrain. Elle n’a qu’une seule ferme apparente du côté de son ouverture sur la nef. Cette forme de charpente est d’une exécution parfaite et d’une rare élégance; l’entrait, orné de torsades et d’imbrications avec rageurs vigoureusement sculptés à chacune de ses extrémités, est soulagé a son milieu, au-dessous du poinçon, par un pilier de bois octogone, parfaitement équarri, et dont la partie supérieure est toute couverte d’imbrications. Au-dessous, est une bande d’écussons sculptés en relief, qui sont ceux des anciens seigneurs de Fauguernon, a qui on doit l’érection de cette chapelle.
Un autel en pierre, dans le style du dernier siècle, occupe le fond de la chapelle ; dans le mur oriental est une petite piscine. En avant du chœur sont deux petits autels: sur l’un se voit une statue de pierre dont le socle est orné d’un blason autrefois colorié; en dépit de l’épais badigeon blanc dont on a jugé a propos de le couvrir, il a été possible de constater qu’il était d’azur a trois croissants d’argent: c’est évidemment celui du donateur de la statue.
La nef est aussi voûtée en merrain avec charpente apparente. Les poutres ont été revêtues d’une décoration polychrome vers la fin du XVII°. siècle ou au XVIII°. L’entrait est rouge, avec des arabesques jaunes. Sur la base du poinçon sont figurées les mêmes pièces héraldiques que sur le poteau de la chapelle pentagonale: trois croissants d’argent, 2 et 1. Le fût, jusqu’à la voûte, est orné d’un semé de fleurs de lis et de croissants alternant.
Dans le mur du nord se trouve une petite piscine ogivale, du XV°. siècle. Une autre piscine, en accolade, se remarque au bas de l ‘Eglise. Cette disposition, que l’on rencontre quelquefois, a besoin d’être expliquée. Les fonts baptismaux, qui datent du X.V°. siècle, sont une cuve de pierre octogone, ornée de quelques feuilles de vigne sculptées à la partie supérieure.
Dans la pauvreté du mobilier, il ne faut pas oublier de signaler deux statues de Vierge, d’une bonne exécution et d’une époque déjà ancienne.
Il y a deux ou trois ans, l’un des desservants de Fauguernon a vendu à vil prix, à un brocanteur, des fragments d’un retable ã personnages, d’un grand intérêt, que l’on avait découverts dans la poussière, sous l’un des petits autels. Ces sculptures dataient du XVI”. siècle; l’exécution en était remarquable. Tous les personnages avaient été miniaturés, et leurs costumes pittoresques rappelaient les travaux du même genre des Flandres et de l’Allemagne. Il y avait 4 groupes qui représentaient, comme toujours, les scènes de la Passion.
Leur disposition permettait de comprendre qu’ils avaient été superposés en deux étages: le premier ne comprenait pas moins de dix personnages, divisés en trois groupes. Son sujet était le Sauveur, accablé sous le poids de la croix. Le bloc suivant, qui avait rempli le centre du retable, montrait le Christ en croix, insulté par les soldats; cinq des personnages étaient à cheval, deux autres à pied. La partie inférieure représentait deux sujets destinés à faire contraste: d’un côté, les disciples du Crucifié avec les saintes femmes dans la douleur; de l’autre, les soldats jouant aux dés pour gagner la robe du Christ.
Les deux autres fragments représentaient la Descente de la croix et l’Ensevelissement. Dans chacun figuraient sept personnages de haut-relief. La cloche est moderne et de nul intérêt (J’ai été bénie par Monsieur Pierre Gaillard, curé de Fauguernon ; Monsieur Ménard, maire. – Lavillette m’a faite en 1817). La croix du cimetière date du XVII°. siècle.
Le fût consiste en une colonne avec chapiteau corinthien. L`if, accompagnement ordinaire des églises de ce pays, mesure 13 pieds de circonférence à la partie moyenne du tronc. Il est à l’angle nord-ouest du cimetière.
L’église de Fauguernon faisait partie du doyenné de Touques. Le patronage était laïque. Le curé avait la tierce -gerbe des dimes. Au civil, la paroisse faisait partie de l’élection de Lisieux, sergenterie de Moyaux. .On y comptait, au XVI°. siècle, 95 feux, c’est-à-dire environ 480 habitants. On en compter maintenant, d’après le dernier recensement, 277 seulement.
Fauguernon possède les ruines d’un château-fort, composé de deux enceintes; la première avait des fossés peu considérables. On y voit des bâtiments en bois, qui paraissent dater du XVI°. siècle, et un colombier octogone.
L’enceinte principale, qui paraît avoir été à peu près carrée, était défendue par des fossés d’une bien-grande profondeur; car leur creux est encore considérable, malgré tant d’années d’abandon.
Le donjon, de forme carrée, occupait à peu près la moitié de la ligne septentrionale, Il était bâti tout entier en pierres de petit appareil, ou plutôt en silex taillé. Deux éperons saillants formaient avant-corps, du côté du fossé. Des amorces de voûte plein-cintre se remarquent encore au rez-de-chaussée. Vers l’intérieur de l’enceinte, on voit des rainures pour la herse; au premier étage, les angles sont encore garnis de colonnettes cylindriques avec chapiteaux romans, qui servaient, sans doute, à recevoir les retombées des voûtes des salles hautes. Le rez-de-chaussée, qui était occupé par la grande porte, offrait, sous ce rapport, quelque ressemblance avec celui du château de la Pommeraye et celui du Plessis-Grimoult, figurés précédemment dans les tomes II et III de la Statistique monumentale; mais on y remarque des coulisses ou rainures pour recevoir des herses, ce qu’on ne trouve pas dans les deux tours précédentes.
A l’angle nord-ouest du donjon, du côté de la cour intérieure, est accolée une tourelle circulaire renfermant un escalier en pierre, qui n’est éclairé que par d’étroites ouvertures en forme de meurtrières. A l’autre extrémité de cette ligne septentrionale, est une tour circulaire qui a subi des *retouches à diverses époques, mais dans l’intérieur de laquelle se voit une salle voûtée en cul-de-four. L’entrée est garnie d’un simple tore, c’est un arc surbaissé qui peut remonter au XIII°. siècle. Des meurtrières, fortement ébrasées ii l’intérieur, éclairent seules cette salle obscure, au centre de laquelle s’ouvre une margelle circulaire, unique entrée d’un caveau souterrain, voûte d`après le système de la salle supérieure. On lui donne pompeusement le nom d’oubliettes; mais il sert actuellement au fermier pour loger ses légumes pendant l’hiver.
Toutes les murailles du pourtour de l’enceinte sont réduites à la hauteur d’un simple mur de clôture, de sorte qu’il ne reste plus rien des édifices qui devaient s’y trouver adossés. Il faudrait fouiller le sol pour en retrouver le plan et en constater l’importance. Ou voit encore pourtant, dans la ligue qui est parallèle au chemin, c’est-a-dire vers l’orient, une salle basse, souterraine, voûtée en berceau, à laquelle on accédait autrefois de la cour intérieure, ou plutôt de l’un des bâtiments, par un escalier en pierre d’une seule volée droite, dont ou retrouve en place les derniers degrés. Le reste est envahi par les décombres. Cette salle sert de vestibule à une cave ou souterrain, divisé, suivant l’usage constant du moyen-âge, en une série de cellules disposées symétriquement sur chacun des flancs. ll y en a trois de chaque côté; une septième forme le fond du couloir.
Ce château a eu un passé historique. Au XII°. siècle, il fut pris par Geoffroy d’Anjou, après trois mois de siège et rasé. Bien que plusieurs de ses murs accusent encore cette époque, sans mélange de style postérieur, il est cependant impossible de supposer qu’il n’ait point été relevé dans la suite. D’ailleurs, il était encore en état de défense en 1449; les troupes du roi Charles VII, venant de Pont-Audemer, s’en emparèrent, et c’est de la qu’elles vinrent, le 16 août, asseoir leur camp devant Lisieux. D’après diverses données historiques, il paraîtrait que ce fut seulement sous le règne d’Henri IV qu’il fut définitivement démantelé. Suivant une sentence du bailli de Fauguernon, datée du 7 mars 1591, les pleds de la vicomté se tenaient dans ce temps à Lisieux, par raison des troubles de guerre: estant en ce pays.
La vicomté ou baronnie de Fauguernon était un des grands fiefs du duché de Normandie. Elle se composait de huit fiefs de haubert, dont plusieurs avaient eux-mêmes des forteresses importantes. Elle s’étendait sur le Pin, Norolles, St-Philbert-des-Champs et autres paroisses environnantes.
Les vicomtes de Fauguernon avaient séance il l’Échiquier. La famille que l’on trouve le plus anciennement en possession de cette terre est celle des Bertran de Bricquebec; et comme ils remontent par filiation suivie jusqu’au temps de Rollon, il est probable que leur auteur l’avait obtenue dans le partage qui suivit la conquête de la Normandie. Il ne peut entrer dans le cadre de ce travail de donner les noms de tous ceux des membres de cette famille qui furent seigneurs de Fauguernon: il suffira de nommer les principaux: Robert I. suivit a la Croisade le duc de Normandie; il portait d’or au lion vert rampant, ongle et couronne d’argent avec un baston de gueules, pour brisure; car ce n’était qu’un cadet de la branche de Bricquebec. Ceci est extrait du catalogue publié par Gabriel Dumoulin à la suite de son Histoire.
Son fils, Robert II, avait pris parti pour Eustache, comte de Boulogne, contre le duc d’Anjou: ce qui amena la destruction de son château en 1137. Il fut tué lui-même l`année suivante en défendant, sans doute, toujours la même cause. Il avait épousé la fille d’Étienne, comte d’Aumale, dont il eut un fils nommé encore Robert. Celui-ci vit aussi une invasion étrangère ravager la Normandie; mais, instruit par l’expérience de son prédécesseur, il ne chercha point à résister et put ainsi conserver ses terres qui furent érigées en baronnie par le conquérant, Philippe Auguste. Son alliance avec la fille aînée de Jourdain Tesson ne fit qu’augmenter son importance.
Son petit-fils, Robert V, vicomte de Roncheville, seigneur d’Honfleur et de Fauguernon, fut nommé connétable de Normandie. Cette charge était restée jusqu’alors dans la famille du Hommet.
Robert Bertrand V. du nom, baron de Briquebecq, vicomte de Roncheville, seigneur de Honnefleur et de Fauguernon, connestable de Normandie donna en 1240. à l’abbaïe du Bec toutes les coûtumes et droits qu’il exigeoit des religieux de cette abbaïe en la ville de Honnefleur; fut un des feigneurs qui eurent ordre de se trouver à Chinon au lendemain des octaves de Pâques 1242. pour aller contre Hugues de Lezignom, comte de la Marche et les autres barons de Poitou assistez du roi d’Angleterre, et transigea au mois de septembre 1250 avec l’abbé de Montebourg sur le differend qu’il avoit au sujet d’un marché, suivant un registre du trésor.
Il eut pour femme Alix de Tancarville, fille de Monsieur Guillaume, sire de Tancarvílle (Femme, ALIX de Tancarville fille de Raoul et nièce de Guillaume IV du nom vicomte de Tancarville ?) et d’Alissande de Meullent. Le traité de mariage, daté de l’an 1245, stipule une dot considérable. Alix était héritière de sa mère et devenait dame des terres de Sahurs, Croiset et Bapaulme, près Rouen, Feuguerolles, Ifs, Alemaigne, Placy, Savenay, le Mesnil- Patiï, Estreham, près Caen.
Les deux fils de Robert V se partageront ses possessions, et c’est au second:
Guillaume Bertrand qu’échut Fauguernon avec les fiefs de sa mère. Vicomte de Fauguernon et seigneur à cause de sa mere des terres du Mesnil Patry, de Savenay, de Feuguerolles, de Vinoux, d’Ifs, de Placy, de Sahus, de Croiset, de Bapaumes et de Courvaudon, rendit compte le mardi aprés la quinzaine de Pâques 28 avril 1296 des dépenses qu’il avoit faites en la garde des côtes de Normandie .Il fut père de:
1. Robert Bertrand, vicomte de Fauguernon, mourut sans enfans d’Isabeande Craon sa femme, veuve de Guy de Laval XI du nom, et fille de Maurice seigneur de Craon, et de Marguerite de Mello.
II . Guy Bertrand.
III. Marie Bertrand, vicomtesse de Fauguernon et épousa:
1 ° Jean Paynel, baron de Hambye, fils aîné de Guillaume Paynel et de Jeanne Bertrand.
2 ° Yvon seigneur de Garancières et de Baudemont, lequel fonda le couvent des cordeliers d’Evreux et plaidoit en 1375. contre le Seigneur d’Hambye, pour le douaire de la femme.
3° Guillaume baron de la Ferté-Fresnel

La génération suivante fut la dernière.
La terre de Fauguernon passa alors à une famille étrangère, mais une confusion inextricable règne dans les différentes généalogies, qu’il est impossible de faire concorder. Disons seulement que l’on trouve en même temps qualifiés vicomtes de Fauguernon: les Painel, les Garencières, les Fresnel et Robert Vil. Bertran, maréchal de France, était neveu du dernier possesseur mâle de cette même famille. Ces seigneurs vivaient au commencement du XIV°. siècle.
En 1463, Montfaut, faisant sa recherche de la noblesse en Normandie, trouva à Fauguernon messire Jehan de Montenay, chevalier, baron de Garencières (Eure arr.Evreux, cant St-André-de-l’Eure), seigneur de Bérangeville, de Nully en Gastinoys et vicomte de Fauguernon, qui, six ans plus tard, en 1469, se présentait aux montres de la noblesse du bailliage d’Évreux « en abillement de homme d’armes, accompagné d’un autre homme d’armes, neuf archiers et quatre vougiés…, tous suffisamment montez et armez. › (Monstres de la noblesse du bailliage« d’Évreux en 1469, publiées par MM. Bonnin et Chassant, p. 10.)
Un acte original des Archives de l’Hospice de Lisieux, du 10 mars 1493, parle de noble et puissant seigneur Christophe de Cerisay, seigneur de Villy et baron de La Haye-du-Puits, vicomte de Fauguernon, conseiller et chambellan du roi et son bailli en Cotentin. Comment était-il devenu seigneur de Fauguernon? C’est ce que je n’ai pu découvrir. De sa femme, nommée Marie de Mayneville, Christophe de Cerisay ne put avoir qu’une fille, appelée aussi Marie, qui épousa Gaston de Brezé, quatrième fils de Jacques, comte de Maulevrier, maréchal et grand sénéchal de Normandie, et de Charlotte, bâtarde de France, fille de Charles VII et d’Agnès Sorel. Gaston de Brezé joignit donc Fauguernon aux fiefs nombreux qu’il possédait déjà.
Gaston de Brézé vendit, en 1511, la baronnie de la Haye-du-Puits à Guillaume ou Jean de Magneville.
Marie de Cerisay survécut à son époux, et elle vivait encore en 1537, suivant un acte du 20 septembre de cette année où l’on voit qu’elle possédait aussi le château du Pin. Elle comparut devant les élus de Lisieux, faisant recherche de la noblesse en 1510. Elle produisit une généalogie pour elle et ses enfants soubz-âgé, mais elle ne put la justifier, parce que «les lettres, chartes, etc., concernant leur noblesse étaient demeurées aux mains de défunt M Louis de Brezé. Sénéchal et gouverneur de Normandie, frère aîné de son mari.» Ces enfants sous-âge étaient Louis de Brezé, devenu grand-aumônier de France et évêque de Meaux, puis deux filles, Catherine et Françoise.
La première épousa Nicolas de Dreux, vidame et baron d’Esneval; la seconde eut pour mari Gilles Le Roy, (voir: Mélanges Documents – Mm. Ch. De Beaurepaire ci-dessous) seigneur du Chillon., Louis de Brezé obtint en partage les terres de sa mère.
Traicté de mariage accordé par noble et puissant Seigneur Gaston de Brézé Sires Chastellain hérédital de Fauguernon d’Arrechier, Plambosc, et Marechal hérédical de Normandie, et par noble et puissante Damoiselle Marie de Cerisay son espouse d’une part: et noble et puissant Seigneur Guy le Roy Chevalier, seigneur du Chillou, et de Mondon, Visadmiral de France d’autre : par lequel lesdics Sire Chastellain de Fauguernon et ladite Damoiselle son espouse donnent en mariage Damoiselle Catherine De Brézé leur fille légitime, et de présent seule et presomptiue héritière, à noble et honoré Seigneur Gilles Le Roy Seigneur du Plessis filz légitime et seul héritier dudit Seigneur du Chillou , et de noble Dame Ysabeau de Beauval Dame d’Aucoiches et de Villeraye son espouse, et en faveur de ce mariage luy baillent la somme de seize mille livres tournois, et dés à present quittent et transportent audit Seigneur du Chillou ladice Terre et Seigneurie d’Arrecher et ses apartenances pour la somme de quatre mille deux cents livres à charge de rachat.

Dans un acte du 7 mai 1571, on le voit qualifié de: « Révérent Père en Dieu messire Louis de Brezey, evesque de Meaux, abbé des abbayes de St.-Pharon et Ygny, seigneur et baron de la Hays-du-Puis, chastellaín et vísconte de Fauguernon, sieur du Chasteau du Pin et du Bois Ravenot, etc., etc. »
Ses sœurs n’eurent point part à son héritage, qui revint nous ne savons comment, à son cousin, M. de Saint-Germain Fauguernon, (ainsi parle un registre de l’Hôtel de Ville de Lisieux de 1562-. C’était un descendant de Gilles de St Germain, baron d’Asneboc, qui avait épousé la fille de Jacques de Brézé, son grand père.) Il tint le parti du duc de Bouillon pendant les guerres de religion.
Ensuite, Fauguernon se retrouve entre les mains de Louis de Brezé, le mari de Diane de Poitiers, ou plutôt entre les mains de l’une de ses filles, Françoise de Brezé, qui avait épousé Robert IV de La Marck, duc de Bouillon, comte de La Marck, prince de Sedan, maréchal de France, gouverneur et lieutenant-général pour le roi en Normandie. Un acte original des Hospices de Lisieux, en date de 1617, fait mention de « hault et puissant seigneur messire Louis de La Mark, marquis de Maulny, vicomte de Fauguernon, seigneur de Marigny et de Nogent-le-Roi, conseiller du Roy en ses Conseils d’Estat et privé, premier escuyer de la Royne. »
Dans la seconde moitié du XVII°. siècle, Fauguernon était passé aux Le Conte de Nonant de Pierrecourt, qui le possédèrent jusqu’à la Révolution et le possèdent encore maintenant. Afin que l’on puisse reconnaître auxquelles des différentes familles, qui ont successivement possédé la terre de Fauguernon, peuvent appartenir les blasons qui ont été dessinés ou décrits, voici les armoiries que les généalogistes attribuent à chacune d’elles :
– Bertrand. -D’or au lion de sinople armé, lampassé et couronné d’argent.
– Painel. – d’or à deux fasces d’azur, accompagnées d’un orle de 8 merlettes de gueules.
– De Montenay. – D’or aux deux fasces d’azur, accompagnées d’un orle de 8 coquilles de gueules.
– Fresnel de la Ferté-Fremel. D’or à l’aigle éployée de gueules.
– De Mauny. – D’argent au croissant de gueules.
– De Brezé. – D`azur à 8 croisettes d`or posées en orle autour d’un écusson aussi d’or, orlé d’azur et l’azur rempli d’argent.
– De Bouillon. – De gueules a la fasce d’argent.
– Le Conte de Nonant. – D`azur au chevron d’argent, accompagné en pointe de 3 besants d`or mal ordonnés.
– De Myre (Mire). De gueules au chevron d’argent accompagné de trois coquilles d’or.

Moulin de Fauguernon.
Moulin du XII°. siècle. C’est une chose assez rare pour figurer dans la Statistique. Ce moulin banal, accessoire indispensable de la baronnie, paraît avoir été abandonné seulement au commencement de ce siècle. Quelques-unes des reprises qu`il a subies accusent le règne de Louis XV.
(I) Cette notice a été rédigée sur les notes que j`avais prises en 1855 et 1858. L’état de cette église s`est singulièrement modifié depuis. En la revoyant avec M. Bouet, qui a fait les dessins. nous avons constaté que M. Blin, le desservant, qui s’est débarrassé des bas-reliefs dont on vient de lire le détail, et qui occupe encore la cure, ne s’était point arrêté dans la voie qu`il avait choisie. Tout est bouleversé. On chercherait en vain maintenant les statues que nous avons mentionnées, le curieux tableau de la famille Le Bas: tout a disparu; pas une seule pièce de mobilier ne se retrouve dans l’église. Les fonts baptismaux sont jetés au pied de la haie .du presbytère on les a remplacés par une cuvette sans style, placée au midi, contrairement aux prescriptions liturgiques. J`aurais, peut-être dû changer la rédaction de mes notes, mais j’ai pensé qu’en décrivant les choses telles qu’elles se trouvaient quand j’en ai été impressionné, on pourrait reconstituer plus facilement l’intérieur de cette malheureuse église. ( Note de M. Ch. Vasseur.)

Recherche faite en 1540, parles élus de Lisieux des nobles de leur élection…L’abbé de la Roque.
– Marie de Serisay, dame de Fauguernon, veuve de Mre. Gaston de Brézé, cher., Sr. de Plasnes, Plainbosc et Auvrecher, a baillé, pour elle et ses enfans sous-age, issus du dit Gaston , une généalogie signée d’elle, pour justification de laquelle elle a produit plusieurs commissions et lettres missives adressées par le Roi à son dit deffunt mari, dont du tout la copie est demeurée au greffe. Et a la dite dame déclaré que les lettres, chartes et écritures concernant leur noblesse étoient demeurées aux mains de deffunt Mre. Louis de Brézé, chevalier de l’ordre, grand sénéchal et gouverneur de Normandie, frère aîné de son mari, et qu’elle ne pourroit à présent les recouvrer.
– Nicolas Parey, Sr. de Combray, et ses frères puisnés, Me Antoine, Abel et Jean, dits Parey, demeurants en la parroisse de Noroles, ont dit être nobles par la charte des francs-fiefs ; et, pour le justifier, ont produit un arrest, donné en la cour de nos sieurs les généraux , en 1621, au nom de Guillaume Parey, leur père.
– Jaques de Gouvis a dit être sorti de la maison de Gouvis, noble de toute ancienneté; qu’il étoit fils naturel de Jean de Gouvis, en son vivant Sr. du lieu ; qu’il avoit obtenu du Roi lettres de légitimation, en mars 1531,
moyennant 300 écus par lui payés, joûte la quittance. Le procureur du Roi ayant veu les dites lettres, et que par icelles il n’estoit pas permis au dit Jaques de jouir du privilège de noblesse, a requis qu’il fût assis comme contribuable.
– Me. Antoine, Abel et Jean, dits Parey, ont produit avec le Sr. de Combray, leur frère aîné, sur la paroisse de Fauguernon.

1544, 18 septembre-Lisieux – Contrat de vente entre noble homme René Bouthin (Boutin), sieur de la Thillouze, d’une part et dame Marie de Croisar (Marie de Cerisay), dame du château du Puy (Pin), en Normandie, près Lisieux, d’autre part, veuve de maître Gaston de Brozay (Brézé), chevalier, seigneur de Faugarnon (Fauguernon). – Catalogue des Archives du Collège héraldique de France-Normandie, N°411.

Histoire de Lisieux : ville, diocèse et arrondissement – M. Louis Du Bois.
FAUGUERNON. Des mots romans Fau (hêtre) et Guern (aune), parce que sans doute autrefois ces essences de bois y étaient plus communes qu’ailleurs. Fauguernon était jadis une place fortifiée, dont quelques débris de murs et la position attestent l’ancienne importance, même à l’époque de la féodalité où presque tous les seigneurs de village possédaient des donjons et des tours, en un mot des châteaux (Castellum : fortification).
Parmi les débris du château de Fauguernon, on remarque encore des pans de murs fort épais, les restes d’une tour (Cette tour du château de Fauguernon ressemble d’une manière frappante par sa forme, la place qu’elle occupe et sa distribution intérieure, à celle du château de Tickhill en Angleterre, décrit par M. King dans le tome VI de l’archéologie Britannique), et des souterrains, partie nécessaire de ces sortes d’établissements militaires. Les vicomtes de Fauguernon siégeaient à l’échiquier de Normandie et exerçaient une haute-justice.
Le château de Combrai était un fief de la même commune.
En 1137, Geoffroi, comte d’Anjou, assiège le château de Fauguernon pendant trois mois, auquel prirent part 14,000 hommes, prend et fait raser le château de Fauguernon (1147 – Suivant quelques auteurs).
Rétabli ensuite il fut encore l’objet de plusieurs attaques. En 1449, ce fut de là (le samedi 16 auguste) que l’armée de Charles VII, après la prise de Pont-Audemer, marcha sur Lisieux qui se rendit le même jour, n’ayant pour garnison qu’une centaine de piétons anglais et pour défense que de mauvaises murailles en ruines, sans boulevards et presque sans fossés. Les Français y entrèrent le lendemain, dimanche 17. Ces détails nous sont fournis par notre évêque Basin, dans son Hist. lat. de Charles VII : liv. IV; chap. 17. Il ajoute qu’il eût pu se défendre contre l’armée française, avec ses chapelains, dans un château très fort à deux lieues de la ville: c’est de Fauguernon qu’il veut parler, ou peut-être de Mailloc.
A la fin du XVIe siècle ou au commencement du siècle suivant, sous le règne de Henri IV, ce château fut définitivement rasé, comme tous les autres repaires du brigandage féodal.

La Normandie monumentale et pittoresque – L. Rioult De Neuville. + Annotations.
Fauguernon est du très petit nombre des localités de la province dont l’histoire plonge dans le passé, au delà de ce déluge de sang et de feu, dont les invasions normandes de la fin du IXe siècle furent la date. Elles n’étaient qu’à leur début quand, en 846, un seigneur franc des environs de Lisieux, nommé Hervé, se rendit à Bayeux, d’où il enleva les reliques de saint Regnobert et de saint Zénon pour éviter leur destruction par les mains des païens. Il les transporta à Norolles, est-il dit, puis à Saint-Victor-d’Épine, d’où elles furent plus tard transférées hors de la province. Norolles est certainement mentionnée ici pour Fauguernon, qui faisait alors partie de cette paroisse, son église n’ayant eu jusqu’au XIIe siècle que le titre de chapelle sous le vocable de Saint-Regnobert, donné sans doute en mémoire de l’asile qu’y avaient trouvé les reliques de ce saint. Norolles a toujours été une dépendance de la seigneurie de Fauguernon.
Un siècle après l’invasion normande, ce fief était possédé par un seigneur très puissant nommé Toustain de Bastebourg. On l’a dit issu d’Anslech, un des principaux lieutenants de Rollon, ou, suivant d’autres, de Hrollager, frère naturel de ce premier duc des Normands; mais ces assertions ne reposent sur aucune autorité. Bastebourg, dont Toustain reçut le nom, est un sommet qui ne se rattache aux hauteurs voisines que par une étroite issue; il domine la vallée de la Dives, celle de Dozulé, la mer et la plaine de Caen, jusqu’à une grande distance; c’est un des plus remarquables points de vue dont la Normandie puisse s’enorgueillir. Ce lieu, qui prêtait à la défense, avait un moment servi de quartier général au redoutable pirate danois Hasting pendant les ravages du IXe siècle. Toustain y fonda, en 996, une église collégiale dont il ne reste plus vestige. Ce seigneur établit sa résidence au château de Montfort-sur-Rille, qui, à sa mort, fut le partage de son fils aîné, Hugues dit à la Barbe, avec les fiefs de Coquainvilliers et de Dozulé; Bertran, le cadet, reçut la baronnie de Briejuebec en Cotentin, et les vicomtés de Roncheville et de Fauguernon.
Hugues de Montfort eut pour successeurs un fils, du même nom, qui se signala à la conquête de l’Angleterre, et deux petits-fils, Hugues et Robert, connétable de Normandie, dont il ne resta pas de postérité.
Leur soeur Alix, ayant épousé Gislebert de Gand, transmit l’héritage et le nom de sa famille à ses descendants. Cette seconde maison de Montfort s’éteignit sous le règne de Louis XI, n’ayant conservé de ses anciens domaines que la seule seigneurie de Dozulé.
La postérité de Bertran adopta le nom de cet aïeul, et tint un très haut rang parmi les principaux barons normands. On trouve les Bertran à la conquête de l’Angleterre, où ils ont possédé les châteaux de Warkworth et de Bothall en Northumberland. Ils figurèrent aussi, mais à leurs dépens, dans les guerres civiles dont la Normandie fut le théâtre. Un Robert Bertran, nom que ces seigneurs portaient de père en fils, ce qui rend facile de les confondre, ayant pris parti pour Étienne de Boulogne contre Geoffroy d’Anjou, vit son château de Fauguernon assiégé par les Angevins, en 1137; la place fut prise et complètement détruite; Robert lui-même fut tué dans un combat l’année suivante. Son fils fit reconstruire le château, celui-là même dont on voit aujourd’hui les débris. Deux générations plus tard, un autre Robert Bertran prit part à la croisade de Simon de Montfort contre les Albigeois; il se signala, en 1213, à la bataille de Muret, ou fut tué Pierre, roi d’Aragon. On répéta longtemps en Normandie, à la gloire de Bertran, ces deux vers détestables :
Le chevalier au vert lion
Vainquit le roi d’Aragon.
Un lion vert, ou de sinople, sur champ d’or, était l’insigne héraldique de ces seigneurs. Le petit-fils de celui-ci, toujours un Robert Bertran, épousa Alix de Tancarville et en eut deux fils qui partagèrent sa succession en 1274. Robert, l’aîné, eut la baronnie de Briquebec et la vicomte de Roncheville; Guillaume, le cadet, reçut la vicomté de Fauguernon. Ces fiefs ne devaient plus se trouver réunis dans les mêmes mains. Chose étrange, la terre de Roncheville, beaucoup plus importante que celle de Fauguernon, n’avait jamais possédé de château; il ne s’y trouvait qu’un simple manoir.
Fauguernon avait toujours été la place d’armes de ses vicomtes, et les principaux vassaux de Roncheville étaient tenus d’en entretenir les fortifications. Cette obligation fut maintenue après partage, les vassaux restant par exception chargés d’un service féodal envers un seigneur qui leur était devenu étranger. Ce partage, daté de mars 1274, fut autorisé et confirmé par lettres patentes du roi, en juillet 1280.
L’aîné des deux frères eut pour fils, Robert Bertran, maréchal de France, et Guillaume Bertran, qui mourut évêque de Beauvais en 1356, le dernier de sa branche, dont les biens furent partagés entre trois filles. Guillaume Bertran de Fauguernon épousa l’héritière des vicomtes de Fontenay-le-Marmion; il eut deux fils, Guy qui vécut peu, et Robert Bertran, vicomte de Fauguernon et de Fontenay, marié à une Tilly, dame de Druval, qui lui donna un fils et une fille. Mais Jean Bertran, vicomte de Fauguernon et Fontenay, mourut sans avoir eu d’enfants de son mariage avec Isabeau de Craon (décédée le 2 Février 1394), déjà veuve de Guy de Laval, <"m>(1347. Gui XI, sire de Laval et de Vitré, épouse, par contrat du 11 mars 1338, Isabeau, fille de Maurice, sire de Craon, dont le douaire fut assigné sur Acquigné, Sainte-Marguerite, Crèvecour et Frégo, en Normandie . Gui meurt sans lignée en 1348, et fut inhumé dans l’église de la Madeleine, près de son père, et sa veuve épousa en secondes noces Jean de Briquebec, vicomte de Fauquernon, puis en troisièmes, Louis, sire de Sully . Morte le 16 février 1384). et depuis remariée à Louis de Sully.
Fauguernon, avec tout le reste de ses biens, échut alors à sa soeur Marie Bertran, épouse d’Yon de Garencières:
En 1390, Yon, seigneur de Garencières, « de Garenceriis» et dame Marie Bertran, sa femme. Leur fils, Pierre de Garencières, était propriétaire de « Fauquernon » , au droit de sa mère , en 1391 (Le Prévost, Auguste: Mémoires et notes pour servir à l’histoire du département de l’Eure).
Et la mort de Marie Bertran, un peu avant 1392, à Jeanne de Garencières, sa fille. Cette héritière fut mariée trois fois, d’abord à Bertrand Paynel de Hambye, puis à Jean de Montenay, enfin à Jean de la Ferté, baron de la Ferté-Fresnel, de Gacé et du Neubourg. Elle n’eut d’enfants que de son second mari. Son fils, Guillaume de Montenay (1), fut vicomte de Fauguernon et de Fontenay-le-Marmion, baron du Hommet (Calvados, arr.Bayeux, cant. Trévière), seigneur de Garencières et de plusieurs autres terres; conseiller, chambellan ordinaire du roy et gouverneur de Carentan. Mais tous ces biens furent confisqués par le roi d Angleterre en I417, et donnés par ce prince au sénéchal de sa maison, Walter Hungerford. (Il est tué à la bataille de Verneuil en 1424. L’impôt du sang, ou La noblesse de France sur les champs de bataille. Tome 2 – d’Hozier, Jean-François-Louis.)

Pendant toute la l’occupation anglaise, le château de Fauguernon reçut garnison de soldats insulaires; on cite parmi les capitaines qui en eurent le commandement, John Saint-Albans, et, en 1444, Jean Sanxon.
Fauguernon fut repris par les Français au mois d’août 1449, presque en même temps que la ville de Lisieux. Jean de Montenay, fils de Guillaume et de Jeanne de Ferrières, en recouvra la possession.
Mais ce seigneur dilapida plus tard la grande fortune qui était revenue en ses mains, et, vers la fin de sa vie, aliéna successivement la plupart des belles terres que son aïeule avait fait entrer dans sa maison.
Christophe de Cerisay, baron de la Haye-du-Puits, chambellan du roi, devint acquéreur de Fauguernon avant 1493. Ce fut en vain qu’un petit-fils du vendeur, Jacques de Montenay, époux d’Isabelle d’Estouteville-Villebon, tenta de revendiquer ce fief et prit le titre de vicomte de Fauguernon : l’aliénation resta irrévocable. Les Montenay, héritiers des anciens seigneurs, s’éteignirent sous le règne de Louis XIV par une fille, Marie-Césarine de Montenay, mariée en 1656 à Paul-Tanneguy de la Luzerne, seigneur de Beuseville.
Christophe de Cerisay, vicomte de Fauguernon, laissa cette terre à sa fille unique Marie de Cerisay, qui épousa Gaston de Brézé, troisième fils du comte de Maulevrier, et lui-même seigneur de Plânes et d’Auvrecher, maréchal héréditaire de Normandie. Leur fils, Louis de Brézé, évêque de Meaux, grand aumônier de France, lui succéda comme vicomte de Fauguernon; il mourut en 1589.
Ses soeurs n’ayant point laissé de postérité, cette terre fut divisée entre les cousines germaines du prélat, filles de Louis de Brézé, comte de Maulevrier, et de Diane de Poitiers. Louise de Brézé, duchesse d’Aumale, céda sa part à M. de Saint-Germain d’Asnebec, descendant d’une Brézé. L’autre moitié resta à la maison de la Marck, en vertu du mariage de Robert de la Marck, maréchal de France, avec Françoise de Brézé, soeur aînée de la duchesse. Un de ses petits-fils, Louis de la Marck, marquis de Mauny, capitaine des gardes du corps et chevalier des ordres du roi, fut vicomte de Fauguernon pendant la première moitié du règne de Louis XIII; mais il mourut en 1626, sans avoir eu d’enfants de son mariage avec Charlotte des Ursins. Fauguernon fut de nouveau vendu, et les deux parts se réunirent entre les mains d’un même acquéreur.
Le vieux château des Bertran n’était plus, depuis bien des années, qu’un monceau de ruines. La guerre de la Ligue avait été la cause de sa destruction. Une troupe de partisans de la Sainte-Union, plus pillards que soldats, s’en était emparée, et en avait fait le centre d’un système de déprédations, dont le pays voisin avait grandement à souffrir. Le duc de Montpensier, gouverneur de Normandie, forma la résolution d’en purger la contrée, et vint investir la place. Sommés à deux reprises de l’évacuer, les ligueurs ne répondirent à cette intimation que par des bravades. Montpensier fit venir des canons qui les contraignirent bientôt à se rendre, le 12 juin 1590. Il n’y avait parmi eux aucun homme de quelque réputation : aussi furent-ils traités avec peu d’indulgence; quatorze d’entre eux furent conduits à la potence. Pour empêcher le retour des ravages que la vieille forteresse avait facilités, on en prononça la destruction. Les habitants des paroisses voisines furent mis en réquisition, et durent travailler par corvées à en démolir les murailles. C’est ainsi qu’elle a été réduite à l’état où elle se trouve aujourd’hui.
La vente de la vicomté de Fauguernon eut lieu au profit d’un gentilhomme des environs, Nicolas Le Mire, seigneur d’Angerville, fief situé à très petite distance, en la paroisse de Saint-Philbert-des-Champs, contiguë à celle de Fauguernon.
Il mourut en 1649, laissant pour héritière sa fille unique Françoise Le Mire d’Angerville, qui épousa, l’année suivante, Paul de Mathan, conseiller au parlement de Normandie. Devenue veuve, elle convola à de secondes noces avec Louis-Jacques Le Conte de Nonant, marquis de Pierrecourt, dont elle eut deux enfants; il mourut en 1668. La dame de Fauguernon, qui possédait aussi les seigneuries du Coudray, de Betteville, de Silly-Pierrefite, d’Angerville, de Forges, du Beschet, du Bois-Ravenot, de la Queurie, de la Pinterie, du Brévedent, de Carsix, de Sourdeval, lui survécut jusqu’en 1698. Elle avait rendu aveu de la vicomté de Fauguernon, le 27 avril 1679, à la grande Mademoiselle, duchesse de Montpensier, en sa qualité de vicomtesse de Roncheville.
La terre de Fauguernon comprenait alors 280 acres en domaines; quinze fiefs nobles lui rendaient hommage; le privilège de haute justice y était attaché, et, pour garder la tradition d’un état de choses depuis longtemps tombé en désuétude, on déclarait que « les nobles tenans et vavasseurs étaient tenus d’y comparoir aux jours, qui se tenaient après Pâques et après la moisson, pour aider à rendre la justice ».
Le fils aîné de Françoise Le Mire, Jean-François Le Conte de Nonant, marquis de Pierrecourt, fut après elle vicomte de Fauguernon. Il épousa Marie-Lucie(Luce?) de Lancy (1), dame de Rarey. Il habitait ordinairement le manoir de la Pinterie, en la paroisse du Pin, et faisait sa joie et son orgueil d’une meute de chiens courants, qui passait pour la meilleure de la contrée. Son petit-fils, Jean-Joseph Le Conte de Nonant, marquis de Rarey, était seigneur de Fauguernon dans la seconde moitié du XVIIIe siècle; cette terre appartenait encore à ses représentants à une date très récente. Elle n’est plus considérée que comme une simple ferme, et les habitants du voisinage le plus rapproché ont à peine une vague notion du rôle important qu’elle a rempli dans les siècles passés.
(1)Voir Annuaire de la noblesse de France et des maisons souveraines de l’Europe ci-dessous.
Des présomptions existent à propos de la transmission du fief de Rambouillet du fait de l’alliance d’Agnès Bertran, fille de Guillaume, sire de Fauguernon, avec Guillaume de Brucourt en 1300; lequel Guillaume Bertran est le frère de Robert Bertran de Bricquebec, seigneur de Thury. Or ce Guillaume a des homonymes collatéraux contemporains, ce qui ne facilite pas les choses… Etienne Pattou sur http://racineshistoire.free.fr/LGN

Nouveaux essais historiques sur la ville de Caen et son arrondissement. La Rue Gervais de.
La Seigneurie de Fontenay (Marmion) est qualifiée de Vicomté, dès la fin du XIIe siècle. La branche ainée des Marmion s’étant éteinte par une fille qui épousa Guillaume Bertrand, Vicomte de Fauguernon; celui-ci prend dans ses Chartes de 1280, le titre de Vicomte de Fontenay-le-Marmion. Jean, Duc de Normandie et Dauphin de France, donna, par des lettres patentes du mois de mai 1333, à Robert Bertrand, Sire de Fontenay, le droit d’une foire le jour de Saint-Hermès, dans cette commune. Mais cette ligne des Bertrand ayant fini vers l’année 1386, Marie, restée seule héritière, épousa Yon de Garancières, auquel elle apporta en mariage les Vicomtés de Fauguernon et de Fontenay-le-Marmion. De cette union, il ne sortit que Jeanne de Garancières, mariée,
1 ° à Bertrand Pesnel, Baron de Hambie.
2 ° à Jean, Sire de Montenay.
3 ° Jean, Sire de la Ferté. Elle n’eut d’enfants que de son deuxième mari, Guillaume de Montenay .

1148 . Geffroy Plantagenet, Duc de Normandie et Comte d’Anjou, assiège et prend le château de Fauguernon, appartenant à Robert Bertrand, Vicomte de Roncheville, et Baron de Briquebec. Ce Seigneur étant en guerre ouverte et ne voulant pas reconnaitre le Duc, celui-ci fait raser la forteresse, à cause de la rébellion du propriétaire .

Camps, enceintes, mottes et fortifications antiques du Calvados, par M. le Dr Doranlo – GRAPPA.
FAUGUERNON. – Ancien château à deux enceintes avec vestiges de motte et de fossés très profonds, vraisemblablement édifié sur l’emplacement d’un ouvrage militaire plus ancien (Cad, A, 216-217). Lieu-dit à signaler : « La Fortinière ». (Cad. B, 225-249).

Tabellionnage Lisieux – Analyse Et. Deville.
– 1462, 18 mai – Fauguernon – Pierre Parey, bourgeois de Lisieux, à présent demeurant à Fauguernon, vend à Huet Boulloie, de Saint-Désir, une maison avec le fonds d’héritage cour et allée à ce appartenant sise aud. lieu de Saint-Désir, au bourg l’abbesse, jouxte d’un côté et d’un bout led. Boulloie, d’autre côté Gosset Le Prudhomme et une place vide moyennat 50 écus d’or .
– 1528, samedi 20 juin-Lisieux – Jehan Lemuet, écuyer, sieur d’Angerville, Marin Mailloc et Pierre Mareys de la paroisse de Fauguernon, Nicolas Lefrançoys et Jehan Chiquart, bourgeois de Lisieux, vendent aux trésoriers et paroissiens de l’église de Saint-Jacques de Lisieux, cent sols de rente à prendre sur leurs biens moyennant 50 livres tournois, payes par Me Michel Lemonnyer, prêtre, en présence de Jehan Le Valloys, écuyer, seigneur de Putôt et e Geoffroy Vollart, trésoriers de lad. église. Passé en l’Hostellerie où pend pour enseigne les Trois Maries. Témoins : Mathurin du Rouyl, écuyer, bailli de Lisieux et Abel Parey, écuyer.

– 1529, mardi 5 janvier (n. st.)-Fauguernon – Pierre Hébert, de la paroisse de Norolles, baille par échange à Nicolas Parey, écuyer seigneur de Combray, une pièce de terre contenant demie acre 19 perches, sise en la paroisse de Fauguernon, jouxte d’un côté et d’un bout, led. écuyer, d’autre côté Guillaume Hébert et d’autre bout le chemin tendant à l’église de Fauyguernon. Il reçoit en contre échange trois sols de rente à prendre sur les hoirs Jehan Vatier.
– 1564-Norolles – Antoine Parey, seigneur de Combray, demeurant à Norolles, baille à Etienne Boullaie une pièce de terre à Fauguernon.
– 1577-Fauguernon – Noble homme Jehan Parey, sieur de la Vallée et Malou, vicomte et seul juge de la vicomté de Fauguernon, demeure aud. lieu de la Vallée à Norolles.

État des anoblis en Normandie, de 1545 à 1661 – Abbé P.-F. Lebeurier
1343. Guillaume Paré, sieur de Combray, paroisse de Fauguernon, annobli par arrest de 1521. El. de Lisieux.

Les cartulaires de la baronnie de Bricquebec – M. Léopold Delisle – Charles BREARD.
1255 .Confirmation par Robert Bertran des biens appartenant à l’abbaye Saint-Ouen de Rouen.
Je soutiens et concède à ces choses que je pensais être exprimées dans les noms propres d’une plus grande déclaration, à savoir, l’église de Sainte-Marie de Belmont en Algie, avec toutes ses dépendances, et la présentation de cette église ; l’église Saint-Etienne de Tilly (Saint-Etienne-la-Thillaye), et la présentation de cette église ; de même l’église de Pemma Pitch (Pennedepie), l’église de Mandeville à Constantine (50) (suivent des biens dans la Manche) (….) de même l’église de St Clodoard (Saint-Cloud), de même la église Saint-Pierre de Torgovilla (Tourgeville et en l’église Saint-Étienne d’Honeflue quatre livres annuelles, dont la remise m’est restée ainsi qu’à mes héritiers (Honfleur) ; l’église Saint-Georges de Fliqueflue (Fiquefleur) avec toutes ses dépendances, et la présentation de la même église, et la rente dans la même commune avec toutes les dépendances qu’ils y possèdent ; de même l’église Sainte-Marie du Vieil Herbertot (Vieux-Bourg), et dans ma préfecture de Penna Pitch (Pennedepie) quarante shillings, et dans la préfecture de Roncheville (Roncheville) quarante shillings Honeflue (Honfleur) huit livres, et le péage de Fauguernon, dixième, et dans le grenier de Fausguernon trois pintes d’avoine, et la prairie des Alnets (Launay-sur-Calonne) juste divisée, et un fossé à Chosti (sic) (pour Touqua ? ) pêcheur et mines de sel de deux fossés (salines); il y a des dîmes de Noerolei (Norolles), dont la présentation m’appartient, tant de Rotis (Reux) que de Branvilla et de Clarus Bee (Clarbec), telles que mes ancêtres les ont données et que les susdits moines les ont possédées ; et les deux garbes de Saint Jean de Barneville, et de Saint Philibert de Champs et de Saint Renobert de Fauguernon, dont les présentations des églises m’appartiennent ainsi qu’à mes héritiers. Je leur ai aussi donné deux vagabonds, Gocelinus et Hosbert. Et il est à noter que la chapelle Saint-Michel (le texte de 1221 dit : Nicolai) de Ronchevilla et de Fausguernon (Fauguernon) me reste. (suivent des biens dans la Manche)…. Or lorsqu’il y eut dispute entre ledit abbé et couvent et moi sur la paille de certaines dîmes , Noeroles (Norolles), Bretteville (?), Bronville; Quittez-les, et je leur remets simplement le droit que j’ai dit avoir dans le starminibus de toutes les dîmes qu’ils avaient dans les lieux les plus proches multipliées, excepté la paille et le fourrage de toutes leurs dîmes de la paroisse de Briquebec. Lequel de leurs testaments ai-je retenu pour mes usages et mes héritiers, à partir de quelle paille nous pourrons peut-être faire, en donnant ou en vendant, notre plein testament. De sorte que ni moi ni mes héritiers ne pouvons rien refuser à l’avenir dans la paille desdites paroisses, sauf la paille de Briquebec. Je veux et concéder qu’ils reçoivent eux-mêmes des dîmes de vente dans mon bois de Fauguernon, quand il arrive qu’il se vende, et des cochons ; mais dans les autres dîmes des mêmes bois ils ne pourront rien refuser, sans préjudice de leur droit quant aux dîmes du blé, si lesdits bois ou partie de ceux-ci sont mis en culture. Je permets aussi aux anciens et aux moines de Sainte Marie de Belmont en Algie d’avoir chaque jour dans ma haia de Tilly (La Haye du Theil, canton de Honfleur) amener deux chevaux pour brûler du bois à leur manoir, et aussi du bois pour construire le maison de Sainte Marie de Belmont et pour la fabrication d’un moulin, du chariot et de la charrue (le texte de 1221 dit charrue) ; et de plus ils ont l’habitude de recevoir un hêtre à Noël, et un à Pâques, un à l’Assomption de la Bienheureuse Marie, un à la fête de la Toussaint, et les dîmes des Hayes de Tilly et Honefleu, voulant et accordant, comme si par hasard lesdits moines ou leurs successeurs ont reçu des dîmes qu’ils n’usent pas de leurs revenus ou de leurs droits, ou qu’ils en usent autrement qu’ils n’auraient dû en manquer, en recevant moins d’eux ; aucun préjugé ne peut être généré dans leur droit ou possession de ce fait.

– Mars 1274, ou plus probablement mars 1275 (nouv. style). Accord de Guillaume Bertran, écuyer, avec son frère aine, Robert Bertran, chevalier, pour le partage de l’héritage de leurs parents. Robert tiendra du roi, par un seul hommage, sa baronnie comprenant Roncheville, Bricquebec et Honfleur. Il abandonne à son frère les terres de Fontenay-le-Marmion, Bretteville-sur-Laise, le Mesnil-Patri et Fauguernon. La mère de Robert et de Guillaume, qui vivait encore, devait être Alice de Tancarville.

1528, 19 novembre – Contrat passé devant les tabellions de Pavilly, le 19 novembre 1528, par lequel Nicolas de Dreux, baron d’Esneval, donne à Nicolas Restault, son filleul tout et tel droit exercer que ledit sieur d’Esneval pourrait prétendre et réclamer à l’encontre des hoirs du sieur de Chillou et la demoiselle de Fauguernon, et chacun d’eux à raison du douaire de ladite de Brézé, lors défunte, sa première femme.
= Arch. comm. du Havres, DD 54 cité par Charles BREARD et Philippe BARBEY, Documents relatifs à la marine normande aux XVe et XVIe siècles dans Mélanges publiés par la Société de l’Histoire de Normandie, 6e série, 1906, p. 228 – Arch. comm. du Havres, DD 54 cité par Charles BREARD et Philippe BARBEY.

Additifs au Cartulaire de la seigneurie de Fontenay-le-Marmion – ED: SAIGE G.
1274 – Fauguernon – Partage entre Robert bertran, seigneur de Briquebec et Guillaume son frère, des biens partenels et maternels, en vertu duquel, Guillaume reçoit Fauguernon, Fontenay-le-Marmion et autres terres.
A tous ceulx qui ces lettres verront, Guillaume bertran, escuier, mon chier frere et mon ainzné, et jeu, par le conseil de nos amis, pour ce que descort ne peust nestre entre nous, avon fet ensemble une aimiable concordance de toute partie de heritage que je pouvois et pensoie demander a lui ou a ses hers en temps a avenir par la reson de nostre pere et de nostre mere, en teille maniere que le devant dit mon segneur Robert, mon frere, ma donné et ottroié a pourseoir en perdurable heritage, pour fin de toute partie de heritage, a tenir de luy et deses hers en parage, si comme puisné doit tenir de son ainzné par la coustume de Normendie, cest assavoir le manoir et la terre de Fonteney le Marmion (…..) De rechief, le manoir et la terre de Fausguernon, ovec toutes les appartenances et ovec toutes les segnouries a pourseoir apres le deces de nostre mere, ainsi que ge ne mes hers ne pourron fere justice sur les hommes monseignour Robert Bertran, mon frere, manaz (sic) hors de la seignourie de fausguernon, pour le reparage de la mote de Fausguernon ne pour le herichon, ains en sera la justice faite par la main du devant dit mon seignour Robert, mon frere, ou par la main de ses hers les en aurion requis en lieu qui portast accort, il veut et ottroie que je et mes hers en fachon la justice tant soulement pour le reparage de la motte de Fausguernon et pour le herichon sanz contredit de luy et de ses hers.

– 1274 , mars – Honfleur, Fauguernon. Confirmation par Philippe III, roi de France, de la donation pour partage faite par Robert Bertran, seigneur de Roncheville et de Briquebec, de la baronnie de Fauguernon, à son frère Guillaume Bertran. La terre de Fauguernon ayant été par le précédent partage détachée de la baronnie de Roncheville, le roi Philippe Le Hardi autorise Robert Bertran, seigneur de Roncheville et de Briquebec à réunir sa terre de Honfleur à sa baronnie de Roncheville.
Philippus, Dei Gracia Francorum rex. Notum facimus universis tam presentibus quam futuris quod nos litteras dilecti et fidelis mei Robert Bertrandi, militis, domini de Roncheville et de Bricquebec, vidimus in hec verba: – A tous ceulx qui ces lettres verront Robert betran, chevalier, sire de Roncheville et de Briquebec, salus en nostre seigneur. Sachies que je ay donné a Guillaume Bertran, mon frère, en sa partie, ma terre de Faguernon le manoir et les appartenances, laqueille terre le maner et les appartenances, soit dore en avant assembleement de ma baronnie de Roncheville a tenir de mon seigneur le roy de France comme baronnie, si comme ge fesoie devant. Et a ces choses ottroier et greer gen requier icheli monseigneur le roy quil len plese adonner en ses lettres pendans. Et en tesmoing de laqueille chose gei mis mon scel as presente letres. ce fut fait lan de grace mil cc essessante e quatorze en moy de mars. – Nos vero, ad requisicionem prefati Roberti, premissa, prout superius continentur, rata habens et grata, ea, quantum in nobis est volumus et concedimus, salvo jure quolibet alieno. Quod ut ratum et stabile permaneat in futurum, presentibus litteris nostrum fecimus apponi sigillum. – actum Parisius, anno Domini millesimo cc qetuagesimo quaro mense marcio.
– Mars 1275 (nouv. style). La terre de Fauguernon ayant été, par le précédent partage, détachée de la baronnie de Roncheville, le roi Philippe le Hardi autorise Robert Bertran, sire de Roncheville et de Bricquebec, à réunir sa terre de Honileur à sa baronnie de Roncheville.
– Sans date, fin XIIe
Robert Bertran donne à Guillaume de Bouquetot des franchises dans la terre de Fauguernon.
Qu’ils sachent tous présents et futurs que moi Robert Bertran ai donné et accordé, et confirmé par la présente charte à Guillaume de Bousretot, pour ses hommages et services et pour vingt shillings d’Anjou pour le loyer que le même Guillaume avait de moi annuellement à Honefeu, qu’il me rendit bien (sic) toutes les libertés dans le pays de Fausguernon avec toutes les dépendances que Robert de Bousretot, le père du même Guillaume, et Mabel, la mère du même, tenaient et possédaient de Guillaume d’Angervilla, laquelle terre est à ma charge. Et j’ai confirmé toutes les libertés susmentionnées à William et à ses héritiers, à avoir et à posséder de moi et de mes héritiers dans le susdit pays de Fausguernon et dans tout le même pays, et concernant toutes les coutumes que moi, le susdit Robert, possédais et j’avais et appartenais à la même terre sous ma main, et libre et gratuit pour les hommages et services susmentionnés et pour les vingt shillings de loyer susmentionnés.
Les témoins Petro de Cunbrai (Combray à Norolles ?); Guillaume de Pipardo Robert de Tilia (Saint-Etienne-la-Thillaye); Walter Pipardo; Robert de Foumuchum (Fumichon); Guillaume de Fausguernon, Walter de Fausguernon (Fauguernon), Humphrey Linel, Guillaume de Salrme.
– 1308-1309, 5 Janvier.
C’est la partie monsieur de Fausgernon et monsieur de Fontenay.

A tous ceuls que ces lettres verront ou orront, Jehan Carvill, clerc, garde du seel de la visconté de Caen, salut. Sachiez que noble homme monsieur Guillaume Bertran, chevalier, seignour de Fauxguernon, present par devant nous, dune partie, et Robert Bertran, escuier, son frere, dautre, et recognu le dit monsieur Guillaume quil a baillié et delessié, a fin de heritage pertpetuel au dit Robert, par le conseil de lour amis, pour fin de partie de leritage qui fut a noble homme monsieur Guillaume Bertran, chevalier, lour pere; cest assavoir, tout le fieu de la visconté de Fontenay le Marmion o toutes ses apartenances, et le fieu du Mesnil Patri o toutes ses apartenances, a tenir et a aver et a pourseer a fin de heritage perpetuel les diz deuz fieux o toutes lour apartenances au dit Robert et a ses heirs sanz contredit, en pur et franc partaige du dit monsieur Guillaume et de ses heirs, franchement, noblement et quitement, sauve la droiture es chevelx seignours. Et des deux fieux o lour apartenances le dit Robert se tint pour bien paié par devant nous, pour lui et pour ses heirs, de tout le heritage qui fut au dit monsieur Guillaume Bertran lour pere, et les acepta pour fin de partie de leritage qui fut au dit monsieur Guillaume, jadis pere des diz frere. Et tout lautre heritage, qui fut au dit monsieur Guillaume, frere dudit Robert; a tenir a aver et a porseer affin de heritage perpetuel au dit monsieur Guillaume et a ses heirs, excepté le fieu du Bourc Touroude o ses apartenances, et le fieu du Rouge Monstier o ses apartenances, que le dit monsieur Guillaume a baillié a Guiffrei Bertran, son frere, pour partie de leritage qui fut au devant dit monsieur Guillaume Bertran, lour pere, si comme il disoit. Eissi que le dit monsieur Guillaume retient pour lui et pour ses heirs en cen que il a baillié a ses diz freres avoir y lour droit deschaance, se einsi estoit que euls morussent sans heirs, et en chescun diceuls; et le dit Robert retint autresi son droit deschaance pour lui et pour ses heirsen leritage qui demoure au dit monsieur Guillaume, son frere, et en celi que le dit monsieur Guillaume a baillié et assigné au dit Guiffrey, lour frere, a avoir y lour droit deschaance se les diz monsieurs Guillaume et Guiffrey mouroient sanz heirs ou daucun deuls. Et a ces convenanz tenir et garder pour le temps avenir, les diz monsieurs Guillaume et Robert Bertran freires obligerent par devant nous, chascun pour soy, lor cors a prendre et a tenir en prison et lour heirs et touz lour biens moebles et heritages, ou quil soient,presens et avenir, metans les en la main le Roy, a prendre, a lever, a vendre et a despendrepar la justice le Roy dessi a tant que les convenanz devisés en ceste lettre soient tenus et gardez, enterignés et lour heirs, et que les couz et damages soient rendus et restoreiz qui seroient euls par deffence des diz convenanz tenir et garder dicelui qui yroit encontre et a celui qui les tiendroit. Et renoncherent pour euls et pour lour heirs, a tout fait de droit, a toute coustume, a toute grace de Prince otroiée ou a otroier, au droit disant general renonciation non valoir, et a toutes autres exceptions par quoy les dites convenances ou aucune diceuls pourroient estre retargiez ou anichillées. Et jurerent les diz monsieurs Guillaume et Robert Bertran sus saintes evvangiles et promistrent par leur foys que eus niront encontre ces convenances en nule manere, par euls ne par autres, des ore en avant. Et nous, entesmoing de cen, avons mis a ces lettres le seel de la visconté de Caen, sauf le droit le Roy et autri.-Cen fut fait lan de grace mil ccc et oiet, le vendredi avant la Typhaine.
1316 (n. st.), 2 février-Barneville, Fauguernon, Honfleur
A tous ceuls qui ces presentes lettres verront et orront, Raoul de Barneville, salut. Savoir fez a touz que comme descort fust meu entre noble homme monseignour Guillaume Bertran, chevalier, seignour de Falgernon, dune part, moy de lautre, sus la court et lusage de fieu de Saint Nicol appelle le fieu de Pntif, jouxte Honnefleu, du quel fieu le dit chevalier disoit la dite court et usage a lu devoir apparetenir, et pour cen ledit chevalier y eust mis ou fet metre sa main, je, devant dit Raoul, opposant et disant au contraire moy et mes presdecesseurs estre et aver esté dancienneté en la possession de la dite court et usage pour eson su dit fieu, que je tien et doy tenir par le septiesme dun fieu de haubert du dit chavalier en foy et hommage, et en certaine redevance de trois souls et sis deniers daides, fesant chascun an. Et encore maintien je estoie en possession de prendre et de lever touz les treziesmes du dit fieu, toutes les foiz que le cas si offroit; je, devant dit, Raol, apres plusours debas et oppositions eus sur cen dune partie et dautre, a la parfin, diligence, information par bones genz dignes de foy sus ce fete, bien et loiaument toutes choses considerées et resgardées, tant pour le droit du dit chevalier, comme pour moy et pour mon droit, voulant eschiver touz travauz et despens, et pour mentente plus tost consvié, ay offert a donner et ay donné de certaine science et de mon bon gré au dit chevalier trente soulz de rente perpetuelment, avecques la rente ancienne a luy et a ses hers et successours et a ceus qui de lui aront cause, a prendre sus le fieu devant dit. Et le dit chevalier, en sus ce consel, deliberation et resgart as choses devant dites, delesse et a delessié a moy et a mes hers et a mes successours, et a ceus qui de moy aront cause, la devant dite court et usage, ovecques touz reliez, treziesmes et autres choses et appartenances qui au dit fieu pevent et doivent appartenir a touz jours mes, en paiant et rendant la dite rente chascun an au dit chevalier, a ses hers et successours et a ceus qui de lui aront cause; cest assavoir, la moitié a Noel et la moitié a Pasques. Et vuil, otroy et consent pour mey, pour mes hers et successours, et pour ceus qui de moy aront cause, que le dit chevalier, ses hoirs, ses successours et ceus qui de lui aront cause, facent et puissent dre en avant fere lour planiere justice sus tout le dit fieu pour la dite rente, se len ne lour ara paiée planierement as diz termez; a tenir, a aver, a posseer par droit heritage la dite rente au dit chevalier, a ses hers et successours, delivrement, quitement et en pez, sanz empeechement que je, mes hoirs et successours, ou ceuls qui de moy aront cause, y puissent dore en avant metre. Et pour cen tenir, garder et aver ferme et estable en temps, sanz aler encontre, jay confermé et seelé ces presentes lettres de mon seel, qui furent faites lan de grace mil trois cens et quinze le jour de la Chandelour.

Inventaire.., 1891, H. Suppl. 58.-B.55, p. – Armand BENET.

1537-Fauguernon-Saint-Philbert-des-Champs. – Copies d’aveux rendus à Marie de Cerisay, dame et vicomtesse héréditale de la vicomté et châtellenie de Fauguernon et du château du Pin, de la vavassorerie par Guillaume Le Cordier, sise à Saint-Philbert-des-Champs

-Fauguernon – Saint-Philbert-des-Champs
Copies d’aveux rendus à Christophe de Cerisay, seigneur de Villy, baron de la Haye-du-Puits, vicomte et seigneur de Fauguernon, bailli de Cotentin, par Robert Le Cordier, de la vavassorerie tenue par Simon Deschamps, sise à Saint-Philbert-des-Champs-Copie collationnée sur l’original représenté par Chaudru, receveur de la vicomtesse et chatelaine de Fauguernon (1688).

1571 – Fauguernon-Saint-Philbert-des-Champs. – Copies d’aveux rendus à Louis de Brézé, évêque de Meaux, abbé de Saint-Pharon et Igny, seigneur et et baron de la Haye-du-Puits, châtelain et vicomte de Fauguernon, sieur du château du Pin, de la vavassorerie par Romain Le Cordier, sise à Saint-Philbert-des-Champs.

1617-Fauguernon-Saint-Philbert-des-Champs
Vente devant les notaires de Paris par Louis de la Marck, marquis de Maulny, vicomte de Fauguernon, seigneur de Marigny et de Nogent-le-Roy, premier écuyer de la Reine, à Pierre Capelle, son receveur, de son droit de déshérence, à cause du décès de Christophe Gosse, bâtard, de la paroisse de Saint-Philbert-des-Champs.

1628-Saint-Philbert-des-Champs
Vente devant Architrictin Noucher, tabellion en la vicomté de Fauguernon et François d’Echauffour, tabellion au siège de Blangy, pris pour adjoint, par Jean Lachey, avocat et Charles Lachey, sergent royal, fils Aubin, à Pierre Capelle, archer des chasses, tentes et pavillons du Roi, fourrier en la maison de la Reine, de 3 pièces de terre assises à Saint-Philbert-des-Champs, moyennant 2.000 livres.

1662-1666-Fauguernon
Quittances données par Marie de Raveton, abbesse de l’abbaye Notre-Dame-du-Pré de Lisieux, à M. de Bois-Cordé, arrérages de 10 boisseaux 1 quarteron de froment, mesure de Fauguernon, de rente seigneuriale. (cf. autres actes)

1664-Norolles, Fauguernon
Sentence rendue aux pleds de la vicomté de Fauguernon, tenus à Saint-Philbert-des-Champs par Adrien Le Sénéchal, lieutenant général en ladite vicomté, rejetant la saisie faite par Guillaume Quentin, procureur et receveur du bureau des pauvres, aîné de l’aînesse au Normand, sise à Norolles, dépendant de la sieurie de Mallon (Malou) contre André Herfort, Jean de Laistre et Michel Vattier, puinés de ladite ainesse, pour paiement d’arrérages de rente seigneuriale.

Pouillés de la province de Rouen, Paris, Imprimerie nationale – LONGNON Auguste.
1350 – Patronages appartenant à la famille Bertran et à quelques autres familles peut-être alliées:
– Saint-Germain-du-Crioult R. Bertran, dominus de Fauguernon (p. 105)
– Notre-Dame-du-Vivier à Fontenay-le-Marmion (Una capella nova in manerio . Roberti Bertran) (p. 116 E)
– Barbeville , Robertus Bertran, miles ( p. 119 B)
– Fumichon , Dominus de Fomuchon (p. 249)
– Le Pin , R. de Vassié (id)
– Saint-Pierre-de-Canteloup , G. de Fumichon
– Ouilly-la-Ribaude , R. de Brucourt
– Jouveaux , Roger Bacon (p. 250)
– Saint-Philbert-des-Champs , Dominus de Fagernone (p. 254)
– Fauguernon , Dominus de Faguellon
– Norolles , Dominus de Faguellon
– Saint-Benoît-d’Hébertot , Dominus R. Bertran (p. 254)
– Saint-Etienne à Honfleur , Dominus R. Bertran (p. 255)
– Rumesnil , G. de Brucourt (p. 258)
– Léaupartie , Dominus G. de Brucourt
– Saint-Nicolas-de-Corbon , Dom. Johannes Tesson
– Corbon , Dominus Johannes Tesson
– Cricqueville , Th. de Silleyo (p. 260)

Le Compte de la Vicomté d’Orbec pour la Saint-Michel 1444 – FRONDEVILLE Henri de.
– Thomas Sauxon, escuier anglois capitaine de Fauguernon, pour la forfaicture des biens meubles de feu Guillaume Mausey , lequel s’estoit nagaires pendu, lesquielz biens icelui Sauxon, comme fermier du seigneur dudit lieu de fauguernon, au don de son maître, avoit alors applicquez à son prouffit, sur quoy il avoit esté mis en cause vers le procureur du Roy ès assise d’icelle viconté, duquel procès icelui Sauxon est encheu et mis en amende vers ledit procureur, laquelle amende, montant lx s. est rendue cy devant ou chapitre d’amendes sur la partie des amendes d’assise rendue illec. Et cy, pour ladicte forfaicture, pour l’appréciation faite desdits biens par le sergent de la querelle, en présence de gens report ès assises d’Orbec, ainsi que par le roulle desdites assises rendu cy devant apert.
Pour ce … xx L. V s (La baronnie puis Vicomté de Fauguernon qui relevait du Comté de Tancarville, avait appartenu au Moyen Age aux Bertran, barons de Briquebec et de Roncheville. Guillaume Bertran, second fils de Robert V, connétable de Normandie, et d’Alix de Tancarville fut vicomte de Fauguernon en 1274. De son mariage avec l’héritière de Fontenay-le-Marmion, il eut un fils Robert, vicomte de Fauguernon et de Fontenay cité dans un acte de 1338. Celui-ci épousa une Tilly, dame de Druval, et eut pour héritière sa fille Marie, épouse d’Yves de Garancières. Fauguernon fut donc à elle, puis à sa fille, Jeanne de Garancières, qui de son second mariage avec Jean de Montenay, eut un fils, Guillaume de Montenay, vicomte de Fauguernon en 1417. C’est sur celui-ci, qui avait vaillamment contribué à la défense de Honfleur et à celle de Caen, et qui périt à Verneuil en 1424, que le roi Henri V confisqua la terre de Fauguernon. Il la donna à Walter Hungerford, sénéchal de sa maison qui la possédait encore en 1448. Echiquier de Normandie. Reg. de 1448.
La garnison anglaise fut maintenue à Fauguernon pendant l’occupation. Le premier capitaine anglais fut John St-Alban; nous voyons ici qu’en 1444 c’était Thomas Sauxon. On sait que c’est à Fauguernon que l’évêque de Lisieux, Thomas Basin, négocia et signa la reddition sans combaat de sa ville épiscopale aux Français le 16 août 1449.
Après la libération, la vicomté de Fauguernon revint aux Montenay. Jean de Montenay, chevalier, baron de Garencières, en était seigneur en 1463 (Cf. Et. Deville, Le Château de Fauguernon , Journal de Rouen , 19 août 1928).

Histoire généalogique de la maison Harcourt – G.A De La Roque.
L’arrêt de 1643 décide du différend qui estoit pendant en cette Cour entre Messire Michel d’Estouville Chevalier, Seigneur de Moïon, de la Rocheguion; Roncheville, tant à son nom que de la dame sa femme porteurs de Bref de Patronnage d’Eglise, Messire Jean Seigneur Baron de Ferrières Chevalier, Dame Jeanne de Thibouville sa femme, touchant la cure de nostre Dame d’Esquainville, Diocèse de Lisieux, que lesdits Parties pretendoient estre un Patronnage alternatif entr’eux, Monsieur de Montenay pretendant au contraire que le patronnage dependoit de sa terre de Fauguernon.

La Déportation Du Clergé Orthodoxe Pendant La Révolution – Emile Sevestre.
3556 Gaillard, Charles-Nicolas, vicaire de Fauguernon (Calvados).

Mélanges Documents – Mm. Ch. De Beaurepaire.
Un arrêt du Parlement de Rouen (23 décembre 1575) fait mention des actes suivants : Traité de mariage passé devant les tabellions de Honfleur, le 28 juin 1519, entre Gilles Le Roy, sieur du Plessis, fils de Guyon Le Roy, sieur du Chillou (et Ysabeau de Beauval) d’une part, et Catherine de Brézé, seule fille et héritière de feu Gaston de Brézé (Sire et Chastellain heredital de Fauguernon, d’Arrechier, et de Planbosc, Mareschal heredital de Normandie, et de Marie de Cerisay sa femme. d’autre part.
— Traité de mariage entre Nicolas de Dreux, sieur et baron d’Esneval, d’une part, et ladite Catherine de Brézé, veuve dudit sieur du Plessis, en date du 14 mai 1525.
— Autre contrat passé devant les tabellions de Pavilly, le 19 novembre 1528, par lequel Nicolas de Dreux, baron d’Esneval, donne à Nicolas Restault, son filleul, tout et tel droit exercer que ledit sieur d’Esneval pourrait prétendre et réclamer à l’encontre des hoirs du sieur du Chillou et la due de Fauguernon, et chacun d’eux, à raison du douaire de ladite Catherine de Brézé, lors défunte, sa première femme. (Arch. com. du Havre, DD,— On ne sait comment expliquer l’emploi, dans l’acte du 28 juin 1519, des termes héritière de feu Gaston de Brézé qui le supposent déjà mort, alors que Gaston de Brézé donnait quittance en novembre 1520 et en 1525.

Dictionnaire De La Noblesse – De La Chenaye-Desbois et Badier.
– Famille Henri de Colombières, père de Jean, Baron De la Haye-du-Puits, époux de Marie de là Capelle, Dame de Pirou. De ce mariage sortit:
François de Colombières, qui vendit, le 29 Juin 1491, la Baronnie de la Haye-du-Puits, à Christophe de Cerisay, Seigneur de Villy, Montereul, Fauguernon.

Marie de Cerisay, la fille unique de Christophe de Cerisay et son héritière, porta cette Baronnie en dot à
Gaston de Brezé , Vicomte de Fauguernon, Seigneur de Planes et de Montmartin,d’Auvrecher, et de Plainbosc, vivant en 1509, lequel la revendit , vers l’an 1512, à Jean de Magneville.
– Guillaume Paynel, V. du nom, Baron de Hambie, de la Haye-Paynel et d’Ollonde, épousa Jeanne Bertran, fille de Robert, Sire de Briquebec, et de Marie de Sully, dont : – Jean , Seigneur de Hambie et de Briquebec, marié à Marie Bertran, Vicomtesse de Fauguernon , dont il n’eut point d’enfans ;

Note Du Premier Président Pellot Sur La Normandie.
Me de Pierrecourt, possède en son nom, comme héritière de M. d’Angerville, les terres d’Angerville, de la
Pintière, Sourdeval, Chasteau-du-Pin et Faugernon ;
15 m. 1. t. de rente (Le 27 avril 1694, Françoise de Mire, vicomtesse de Fauguernon, baronne d’Angerville et autres lieux, demeurant au château de la Pinterie, veuve de feu Louis-Jacques Le Conte, chevalier, marquis de Pierrecourt, présente un chapelain pour la chapelle du château de Fauguernon.)

Chantilly : les archives, le cabinet des titres. Tome 4 – Macon, Gustave.
Délivrance de terres faite par Jean de Montenay, seigneur de Fauguernon, à Richard Le Mire, écuyer, fils et héritier de feu Etienne Le Mire, 2 mai 1468. – Bail des terres labourables des coutures de Fauguernon, 19 février 1477 [1478]. – Procès entre Guillaume de Cerisay et Jean Lendes au sujet du fief Baudet ; accord du 22 février 1484 [1485]. – Vente de la vicomté et seigneurie de Fauguernon par Philippe et Jeanne de Montenay à Guillaume de Cerisay, 2 avril 1489 [1490]. – Plaids de Fauguernon, 1496. – Afféagement par Yon, seigneur de Garencières et de Fauguernon, 18 avril 1380 ; vidimus dressé pour Jean de Montenay, seigneur de Fauguernon, le 3 février 1450 [1451]. Fiefs de Fauguernon, reconnus aux plaids du 13 janvier et du 14 avril 1494. – Causes de Christophe de Cerisay aux assises de la vicomté d’Auge, 1495-1502. – Retrait et annulation d’un acte de concession d’une place pour édifier un moulin à draps à Fauguernon ; accord entre Antoinette de Mornay, agissant au nom de Christophe de Cerisay, son mari, et Guillaume Coquart, demeurant à Lisieux, 8 avril 1505.
Saint-Philbert-des-Champs (Calvados, canton de Blangy). – Accord entre Richard Lemyre et Christophe de Cerisay, vicomte de Fauguernon et du Pin, sur plusieurs différends, dont un au sujet du fief de Cansemire, 6 décembre 1495.

Histoire de l’ancien Évêché-Comté de Lisieux – Formeville, H. de.
La Baronnie Et Vicomté De Faulxguernon bailliage D’Evreux Et Vicomté D’Orbec.
De la Baronnie de Faulxguernon :
Le fief de Saint-Nicol, 8. de fief, assis à Sainte-Catherine et relevant d’Etienne de Honfleur, possédé par Jacques de Brèvedent, Ecuyer, La châtellenie de Fontenay -le Marmion, au bailliage de Caen, vicomté de Falaise, possédée par M. le baron de Beuvron. La teneure prétendue par le Procureur du Roi, de Falaise, dont il y a encore procès pendant et indécis aux requêtes du palais à Paris. Le fief de Fontenay – le Paynel, en la vicomté de Caen, qui est un quart de fief. Le fief de Tilly, plein fief de Chevalier, assis sur la Vicomté de Caen. La baronnie et vicomté de Bricquebecq, assise au bailliage de Costentin, possédée par M. de Longueville. Les deux fiefs de Saint – Clou, qui sont deux pleins fiefs de Chevalier, assis en ladite paroisse de Saint -Clou, possédés par Claude d’Abault, Ecuyer. Duquel fief relèvent les fiefs qui ensuivent :Le fief de La Poterie, assis en la paroisse de Tourgeville, possédé par les héritiers du feu sieur de Bléville Varinier. Le fief de Saint – Melaigne, quart de fief, assis audit Saint- Melaigne, possédé par François de Malortie, Ecuyer. La vavassorerie de La Barberie, assise à Glanville, possédée par Louis Turgot, Ecuyer. Les fiefs de Blosseville, deux pleins fiefs de Chevalier, assis en la paroisse de Pennedepie, possédés par Robert Mallet, Ecuyer, sieur de Saint – Martin. Duquel fief sont tenus les fiefs ci – après :Le fief de Glatigny, quart de fief assis à Tourgeville, possédé par Gilles de Giverville, Ecuyer. Le fief de la Fontaine- Esmanguard, assis à Saint – Ymer, qui sont deux tiers de fiefs, possédés par Nicolas Cheron, Ecuyer. Du fief de Glatigny relève :Le fief de Beaumonchet, 8° de fief, assis à Tourgeville, possédé par Nicolas de Grieu, Ecuyer. Le fief de Barneville- la-Bertrand, plein fief de Chevalier, assis audit Barneville, possédé par Nicolas – Claude Le Jumel, Ecuyer.

Anselme, de Sainte Marie: Histoire Généalogique et Chronologique De La Maison Royale De France.
Gaston de Brezé, seigneur de Plannes, d’Auvricher et de Plainbosc; maréchal héréditaire de Normandie, fut substitué aux biens de la maison par la donation qu’en fit le roi Louis XI à son frère aîné en 1481. Il est qualifié chevalier, seigneur de Faulguernon, dans une quittance qu’il donna le 11 avril avant Pâques 1516 à Jehan l’Aleman, receveur général des finances de Normandie, de 240. livres pour sa pension d’une année. Le sceau est aux armes de Brezé, brisées d’un lambel de cinq pendans en chef, légende, Gaston de Brezé. On en trouve plusieurs autres où il n’y a point de brisure.
Femme, MARIE de Cerisay, dame de Fauguernon et de la Haye-du-Puy, fille de Christophe de Cerisay, seigneur des mêmes terres, et de Marie de Mayneville.

Annuaire de la noblesse de France et des maisons souveraines de l’Europe.
LE CONTE DE NONANT .
La maison le Conte de Nonant, d’origine chevaleresque, eut la Normandie pour berceau; son existence ne s’éloigna jamais de cette province, à laquelle elle devait ses souvenirs, dans laquelle elle posséda sa fortune, contracta la plupart de ses alliances. Ses mariages ajoutèrent à son patrimoine de grands biens et de nobles fiefs. Les marquisats de Raray, de la Ferté-Imbault, de Pierrecourt, situés en Picardie ( duché de Valois ), en Sologne, dans le duché d’Aumale. Il est vrai cependant que le comté de Cernières, le marquisat de Nonant, la baronnie de Beaumesnil, le marquisat de Flamanville, le vicomté de Fauguernon, tous situés en Normandie, sortirent de la maison qui longtemps avait porté leurs titres et qui devait leur possession à de nobles mères . La perte de ces biens fut entraînée par l’extinction des branches dont ils étaient l’héritage et qui se fondirent dans les maisons d’Oraison, du Plessis -Chatillon, Bouton de Chamilly, ou par les préférences d’une héritière sans enfants, moins fidèle au souvenir de ses pères, à la volonté de ses prédécesseurs, qu’aux prédilections qu’elle avait acceptées. Ces désastres cependant ne purent écarter la maison de Nonant de sa province originaire : elle y conserva toujours, elle y possède encore une part de sa fortune, aussi bien que tout l’honneur et toute l’ancienneté de ses souvenirs .
La maison le Conte forma cinq branches principales .
1°. Celle des seigneurs de Cernières et de Blancbuisson, barons, puis marquis de Nonant .
2°. La seconde branche de la maison le Conte de Nonant est celle des seigneurs de Brucourt et de Villers, marquis de Fontaines, de Bretoncelles, de Néry, de Raray, de Pierrecourt . Elle se sépara de la branche aînée au neuvième degré en la personne de Jean le Conte de Nonant, mort en 1580, cinquième fils de Charles le Conte et de Catherine d’Anfreville .
D’un rameau se détacha en 1667, au treizième degré, un second rameau, en la personne de Louis – François le Conte de Nonant, d’abord mousquetaire, guidon, puis enseigne de la compagnie des gendarmes bourguignons. Il quitta le service en 1693 à cause de ses blessures . Il était seigneur de Pierrecourt, de Mallou, de Silly, du Béchet, et second fils de Jacques le Conté de Nonant, marquis de Pierrecourt, et de Françoise de Mire, vicomtesse de Fauguernon, baronne d’Angerville, veuve en premières noces de Paul de Mathan . Ce rameau s’est fondu dans celui dont il était sorti et n’est plus représenté aujourd’hui, au quinzième degré, que par madame Cécile-Rose le Conte de Nonant de Pierrecourt, comtesse de Nonant, marquise de Raray, épouse de son cousin . Elle a transporté à son fils les droits de titres et de noms de son père. Ce second rameau de Pierrecourt a fourni trois générations, et ses alliances ont été de Blanchebarbe de Grandbourg, de la Chaussade, le Conte de Montulé, d’Estampes, de Narbonne – Pelet, de Rothe,Thuy – Polet, du Val – Poutrel .
3°. La troisième branche de la maison le Conte de Nonant est celle des seigneurs de Saucourt; elle se sépara de la ligne directe au neuvième degré, en la personne de Charles le Conte de Nonant, vivant en 1553, sixième fils de Charles le Conte de Nonant et de Catherine d’Anfreville .
4°. La quatrième branche de la maison le Conte de Nonant est celle des seigneurs de Saint-Aubin .
5°. La cinquième branche de la maison le Conte de Nonant est celle des seigneurs de Gisay, subdivisée elle­ même en quatre rameaux .

Du mariage d’Henri de Lancy, marquis de Raray, et de Catherine d’Angennes sont issus :
Marie-Luce de Lancy-Raray, dame et marquise de Raray, Ribécourt, Pimpré, etc.
Cette dernière épousa le 26 février 1696 Jean-François le Conte de Nonant, chevalier, marquis de Pierrecourt, seigneur de Betheville, Pierrecourt (terres qui furent vendues pendant sa minorité et pour la liquidation de la succession de son père), vicomte de Fauguernon, baron d’Angerville, fils de Louis-Jacques le Conte de Nonant, seigneur et marquis de Pierrecourt, et de Françoise de Mire. Le marquis de Pierrecourt, devenu marquis de Raray du chef de sa femme, mourut le 24 mars 1740 au château de la Pinterie, à l’âge de 75 ans; et sa veuve finit ses jours au château de Raray à l’âge de 80 ans le 16 mars 1743.
Ils avaient eu trois fils :
1 ° François – Louis, qui viendra;
2° Jean-François le Conte de Nonant Raray, dit le chevalier, puis le comte de Pierrecourt, qui n’a pas laissé d’enfants de Marie- Catherine-Joséphine, née comtesse de Vickaa;
3° François-Louis- Gaston le Conte de Nonant, dit le comte de Raray, seigneur de Pimpré et de Ribécourt,
chevalier de Saint-Louis, commandeur de Saint-Lazare marié à Catherine de Comerfort.

François-Louis le Conte de Nonant – Raray, dit le marquis de Néry, fils aîné du marquis de Pierrecourt et de
Marie-Luce de Lancy de Raray, né en 1697, épousa le 11 mars 1731 Josèphe-Louise Chevalier d’Anfrenel ( alias d’Enfrenel. Ils laissèrent pour enfant :
Jean-Joseph le Conte de Nonant, marquis de Raray, chevalier de Saint – Louis, lieutenant – colonel de cavalerie, que des blessures reçues à la bataille de Minden contraignirent à quitter le service . La mauvaise administration de ses affaires et des pertes portées jusqu’à cent mille écus l’engagèrent avant l’année 1760 à la vente de ses terres de Raray et de Néry.
Mort à Villejuif le 19 octobre 1808.
Il avait été marié :
1° le 14 mars 1747, n’ayant encore que 15 ans, à Marie-Jeanne-Françoise-Elisabeth Bazan, marquise de Flamanville, qu’il perdit le 12 avril 1761; Du premier lit il eut le marquis de Flamanville, mort en 1779 sans alliance, et la marquise de Bruc, morte en 1820, deux ans après avoir vendu, en 1818, sa terre de Fauguernon, et survivant à sa fille unique, la duchesse de Clermont-Tonnerre, morte sans enfant en 1810.
2 ° le 3 mai 1762, en conséquence du contrat passé le 7 décembre 1761, à Marie-Reine-Victoire de Durcet, née le 19 octobre 1746, fille de Jacques- Henri de Durcet, baron de Poncé, et de Marie-Charlotte de Fontenay.
De ce lit naquit:
Joseph-Antoine Alexis le Conte de Nonant de Raray, dit le comte de Nonant, né le 24 février 1765 au château de la Pinterie, mort le 29 novembre 1792 au château de la Ferté-Imbault, avait épousé le 7 mars 1785 Cécile – Rose le Conte de Nonant de Pierrecourt, sa cousine, née le 24 août 1767, fille d’Alexis-Bernard le Conte de Nonant, marquis de Pierrecourt, et de Cécile-Jeanne de Blanche­barbe de Grandbourg, sa seconde femme . De ce mariage sont issus :
1º de Joseph-Amédée Le Conte de Nonant-Raray, comie de Nonant;
2° de Simplicie-Reine-Rose Le Conte de Nonant-Raray, marquise du Prat (1) : seuls petits- enfants de la marquise de Raray, née Durcet. Avec cette dernière dame, morte au château de Ponssay le 28 mai 1807, s’éteignit le nom et périrent les armes de la famille de Durcet.
ARMES : de sable, au lion d’or, au chevron d’argent, brochant sur le tout .
(1) PIERRE-JEAN-FRANÇOIS du PRAT, chevalier, né au Mans le 9 décembre 1779, était depuis deux ans élève de l’école militaire de Pontlevoy, lorsqu’il en sortit pour accompagner sa famille en émigration. Rentré en France en 1797, il a épousé, par contrat du 2 février 1807, passé devant Desjardins et son collègue, notaires à Versailles, Simplicie-Reine-Rose LE CONTE DE NONANT DE RARAY, fille de haut et puissant seigneur messire Joseph-Antoine-Alexis Le Conte de Nonant, chevalier, dit le comte de Raray, puis le comte de Nonant, capitaine au régiment de Royal-Roussillon, décédé le 29 novembre 1792, et de haute et puissante dame Cécile-Rose Le Conte de Nonant de Pierrecourt, comtesse de Nonant-Raray encore existante, et petite-fille de messire Jean-Joseph Le Conte de Nonant, chevalier, dit d’abord le marquis de Néry, puis le marquis de Raray, vicomte châtelain de Fauguernon, baron d’Angerville, seigneur des dites terres, de Forges, le Pin, la Pinterie, Ecorcheville, le Béchet, le Brévedent, etc., mestre de camp de cavalerie, chevalier de Saint-Louis, qualifié en plusieurs actes très-haut et très puissant seigneur, et de dame Marie-Reine-Victoire de Durcet, baronne de Ponçay ou Poncé en Vendomois, marquise de Raray, son épouse, aussi qualifiée très-haute et très puissante dame. Pierre-Jean-François du Prat est décédé à Versailles le 17 mars 1815.

Collection de Sceaux. 1 – Douët d’Arcq, Louis.
– Robert Bertrand , Sire De Fauguernon.
Fragt. de sceau rond , de 48 mill . Arch . de l’Emp . J 210 , n ° 7 : Équestre, aux armes ( un lion couronné , brisé d’unbâton ) . Champ treillissé.

– CONTRE-SCEAU .Écu aux armes de la face ; dans une rosace .
S • ROB’T • B’TRA • SIRA • DA • Rabanno
ARR
(Seel Robert Bertran, sire de Fagernon , chevalier). Appendu à une promesse des barons normands de suivre le roi de France dans son expédition contre l’Angleterre. – Rouen , le mercredi avant la Saint – Marc ( 21 avril ) 1339.

Archives du Calvados.

– Après 1755 Aveux des fiefs nobles – Liasse 35: Baronnie de Roncheville.
Baronnie de Fauguernon. M. de Rarey. M. le vicomte de Fauguernon étois enfin d’aoust 1755 emeprynt approuver de satisfaire à la reddition de l’aveu – AD. 14. A. 288. 7 p.
– 1595.- Fauguernon – Parey de Combray – F 6382, 1 pièce.
– 16..? – Mémoire des fiefs qui sont en la vicomté d’Auge. La baronnie et vicomté de Faulxguernoy bailliage d’Evreux vicomté d’Orbec. De la baronnie de Fauguernon. Le fief… St Nicol gv de fief assis à Ste Catherinne en relevre d’Etienne de Honfleur etamp; officier vaujacqy dv bicludare cjerice. AD 14. A 371. Cah. moy. 12 fol.
– 1691.- Le Brèvedent – Acte accordé par Jean Lecourtois, docteur et professeur de droit français en l’Université de caen, sénéchal de la baronnie de Creully, à Louis Vauquelin, écuyer, sieur de la Brosse, procureur de Françoise de Mire, marquise de Pierrepont, comtesse de Fauguernon, baronne d’Angerville, etc., veuve de Louis-Jacques Lecomte, seigneur et marquis de Pierrecourt, de l’aveu rendu du fief du Brèvedent – AD14-Baronnie de Creully. E 874
– 1723-Cernay – Déclaration à Auguste-Léon de Bullion, chevalier, marquis de Bonnelles, colonel d’un régiment de dragons, seigneur de Fervaques, Prêtreville, Cheffreville, La Croupte, Saint-Aubin, etc., par Philippe Le Prévost, fils Jean, bourgeois de Honfleur en sa noble seigneurie des Castelets, de terres à Cernay, affermée devant Pierre Hébert, procureur fiscal en la haute-justice de Fauguernon, sénéchal, assisté de François Le Front, greffier. – AD. Calvados-Série H. Suppl. Honfleur 1862, H. 144

– Fauguernon: Catherine courthois, vve Nicolas hagron  » ensuite ayant fait l’examen du banquart nous l’avons trouvé muni de ses ecalles et cordages nous les avons mis d’égalité, ensuite nous y avons mis les poids et les avons pesés les uns sur les autres lesquels poids sont au nombre de six de chacun cinquante livres, d’un de vingt cinq, un de douze, un de six, un de quatre, un de deux,un d’une et le dernier d’une demie livre sur lesquels il s’enest trouvé deux de chacun cinquante livres pesant chacun Trois livres moins que les quatre autres et nous avons interpellé ledit hagron de nous Déclarer pourquoi et d’ou venait ce défaut venait de ce que les Deux poids étaient Déplombés; nous avons vérifié le fait, ce qui s’est trouvé véritable; a lui demandé s’il y avoit longtemps que ce plomb manquait…..A.D. 14-L. Administration IV Police 41)

3 – Archives ShL:

Prospections GRAPPA.
FAUGUERNON (I.N.S.E.E. n° 260)
Le Château Clx: 449,28 X 1167,78
Ancienne motte avec fossés et restes de constructions, près des ruines du château de Fauguernon.
Sources : SOYER J. les fortifications circulaires isolées en France, Ann. de Norm. n° 3, oct. 1965, p.384
CAUMONT.A de, Statistique Monumentale t. V. 1867 p.32-35, 1 fig .
CAUMONT.A de, Cours t.V., p.232-235
DORANLO R. Inventaire Bull. Soc. Hist. de Lisieux n° 26, 1924-25., p.5
– Prospection christophe Maneuvrier, 1991.

Fonds Cailliau 3F1 – 3F201.
3f 70 1760-1812 – Fauguernon : Partages De Biens, Cession.

Fond Cailliau – Sous-Série 3 F.
Fauguernon 58-70. Le Bailly Pierre, Bailli Vicomtal De Fauguernon, Administrateur Des Hôpitaux De Lisieux.-139.

Fonds Cailliau – Sous-Série 3 F.
– 1642 25 mai – Contrat de Mariage de Pierre Caulmont de Fauguernon et de Larie Debief, fille de Jacques, sieur du Faulq, de Fauguernon.
– 1661 31 janvier – Contrat de Mariage de Nicolas de Gouvis, écuyer, sieur de Haguellon fils de feu Charles(1) et de Françoise Rajeaud de Fauguernon et Marie Regnier, fille de Jacques et de Ysabel Le Consteur de St-Germain de Lisieux.
(1) Fief Haguelon à Fauguernon. Charles de Gouvis, écuyer, seigneur de Haguelon et de Parfontaines, demeurant à son manoir, paroisse de Fauguernon 9 mai 1630, épouse Damoiselle Françoise Aparroc d’où Nicolas de Gouvis, l’aisney, écuyer, seigneur de Hacquellon, originaire de la paroisse de Fauguernon, demeurant à Lisieux et Damoiselle Anne de Gouvis, sa sœur demeurant au Brévedent 19 octobre 1660
– LEBAILLY Pierre de Fauguernon et LEGENDRE Monique 1784.

Fonds Caillau Sous-Série 2F.
2F A 89-106 1767-1825 – PAISANT Pierre, charpentier à Fauguernon.

FONDS DUVAL Georges 2S.
2S379 – Fauguernon: château de Combray (plans et photos)-1946-1957.

Fond Courel – Architecte: archives anciennes.
– 24 frimaire an 2 (14 décembre 1793): Vente Jean LE CHEVALIER (Fauguernon)/ François LANGLOIS représentant sa tante Marie LANGLOIS (Sainte-Marie-aux-Anglois) d’une rente reçue de Jean LE BEC (fabriquant de frocs à Lisieux). Notaire: Jacques Louis Daufresne, Lisieux.
– 3S3 – 1 liasse: 9 documents 1786-1826 – Boîte.
Hypothèque, 9 avril 1821: Contre Nicolas SIMON (Marchand et cultivateur, Fauguernon) au profit de Louis Charles Elie CLEMENT – (Falaise)
Hypothèque, 7 juillet 1821:maison située à Lisieux rue petite couture dont les anciens propriétaires sont Nicolas SIMON – (Fauguernon), Nicolas SIMON (Lisieux), Jean GALLOIS (Lisieux), Guillaume Bernard PEROTTE. Dette du premier nommé à Henriette François GONDOIN.
– 7 décembre 1809: Inscription au bureau des hypothèques, au profit de Me Hypolite Charles Eustache CORNET (huissier, Lisieux)/contre Nicolas SIMON (propriétaire, Fauguernon).
– 3S4 – 5 juin 1819: Inscription au bureau des hypothèques, au profit de Me Hypolite Charles Eustache CORNET (huissier et propriétaire, Lisieux rue petite couture) contre Nicolas SIMON (propriétaire, Fauguernon) 1793-1819 – Boîte.
16 juin 1819: Droits d’hypothèque, Hypolite Charles Eustache CORNET (ancien huissier, Lisieux rue petite couture) contre Nicolas et Gabriel SIMON (Fauguernon)
6 juillet 1819: Copie requête de Nicolas SIMON (cultivateur, Fauguernon) contre Hyppolite Charles Eustache CORNET (propriétaire, Lisieux).
– 3S6-1 liasse: 18 documents – 1813-1939 -Boîte.
19 octobre 1813: Bail de 9 ans à la demande du sieur Nicolas Simon (cultivateur, Fauguernon) pour Jean-Baptiste Touffet (conducteur de voiture, Lisieux). Maison sise rue de la petite couture. Notaire: Jean-Baptiste François de Salles Cosnard Labretonnière, Lisieux.
– 3S10 – Affiche: adjudication publique « Cour de Morbec » à Fauguernon (17 mars 1902).

Dons Enveloppe n° 14.
PROMENADES À TRAVERS LES COMMUNES RURALES DES ENVIRONS DE LISIEUX
2ème série : Les Monceaux, Le Pré d’Auge, Hermival-les-Vaux, Fauguernon, Marolles, Fumichon

Fond Comte De Becci.
– Bail de ferme pour 6 ou 9 ans de 1902 ou 1908 ou 1911 Mr Becci propriétaire locations à Mr Riquier Arthur de Fauguernon une ferme en herbe.

Fonds Sturler – Photos Et Pellicules.
50 C – Maison Dr Duruflé Fauguernon août
2 photos 6 pellicules.

Archives NEDELEC Communes.
com.22.3. 1 Fauguernon Combray.
com.22.3. 2 Fauguernon Le pavillon.
com.22.3. 3 Fauguernon La Cour de Moyaux.
com.22.3. 4 Fauguernon Androuet du Cerceau.
com.22.3. 5 Fauguernon Duchesne-Fournet.
com.22.3. 6 Fauguernon Vie de la commune.
com.22.3. 7 Fauguernon Norolles : Le domaine de Combray.
com.22.3. 8 Fauguernon Manoir du Buisson ; Val Séry.
com.22.3. 9 Fauguernon Ancien presbytère.
com.22.3. 10 Fauguernon Château forteresse.
com.22.3. 11 Fauguernon Notes historiques.
com.29.8 Glos La Manoirie au Faulq, le Buisson à Fauguernon,La Cour de Moyaux.

Fonds Boudard Sous-Série 2F M.
2FM69 – période révolutionnaire – quittances pour travaux. (moulin de Fauguernon).
2FA99 : 1817 : Mémoire de Paisant charpentier à Fauguernon pour travaux faits au Hausey et à la Mancellerie.
2FA102 : mémoires de travaux exécutés par Adrien Paisant charpentier à Fauguernon.
2FM78 – 1777-1818 – quittances pour travaux châteaux du Pin, de Fauguernon, au moulin.
2FM81 – période révolutionnaire – Nonant, Raray, La Pintrie, Fauguernon, Piercourt, Norolles, Ecorcheville, Lambot.
2FM97 – an X – reçu de perception de contributions pour Fauguernon et Ecorcheville.
2FM104 – reçu de Pierre Gaisnel pour ses journées de travail (couverture, moulin de Fauguernon et autres ).
2FM122 : 1786 : La Pintrie : mémoires du couvreur pour Fauguernon.
2FM125 : 1810 : La Pintrie : état des fermages (Fauguernon).
2FM170 – 1781-1854 – Paysant charpentier, Robert Grip Fauguernon, Morin (veuve), de Bruc.

Fonds Ancien 1F.
– 1F437 : 26 juillet 1744 : Jacques Le Chantre de Fauguernon reconnaît avoir reçu de Pierre Lhermite de Lisieux ( St Jacques) la somme de 14 livres pour 6 mois de location d’une chambre.
– 1F889 : 1773 : Fauguernon : lettre du Marquis de Pierpont.: bail de la ferme.
– 1F662 : 25 mars 1664 : mariage entre Jacques Lachey de Saint Philbert des Champs et Marie Guesnet de Fauguernon.

Fonds Boudard – Sous-Série 2F A
2FA99 – 1817 – Mémoire de Paisant charpentier à Fauguernon pour travaux faits au Hausey et à la Mancellerie.
2FA102 – mémoires de travaux exécutés par Adrien Paisant charpentier à Fauguernon.

Notes De 1600 À 1940.

1605, 24 juin-Fauguernon
Famille Le Boctey. Accord pour le recouvrement de certaines sommes dues sur des biens à Fauguernon appartenant à Jehan Lefrançois – 9F Deville. A. Minute papier, 2 ff.

1607, 3 mai-Norolles-Lisieux, Fauguernon
Marguerite Vattier, de la paroisse de Norolles, y demeurant, fille et héritière en partie de Pierre Vattier et Robert Questey, vend à Robert Lefrançois, bourgeois, demeurant paroisse Saint-Germain de Lisieux, une pièce de terre en cour, plant et maison sise à Norolles, tenue en partie de la seigneurie de Fauguernon moyennant un boisseau et demi de blé, l’autre partie de la sieurie de Mallou, en la faisance de 5 sols tournois de rente, moyennat le prix de 180 livres tournois. – SHL. 9 FA. Minute papier

1608, 23 juin-Beaumont-en-Auge
Bail à ferme consenti par Olivier Mallet, conseiller du roi en sa cour de Parlement de Rouen, prieur commendataire de Beaumont-en-Auge, à Jacques Mesnier, bourgeois, demeurant à Saint-Germain de Lisieux, de tous les droits de dîmes apparteant aud. prieuré à prendre et cueillir sur les paroisses de Saint-Philbert-des-Champs, Norolles, Fauguernon, moyennant 350 livres par an. – 9 FA. Fonds Et. Deville.

1620, 23 janvier-Fauguernon -Vente par Guillaume et Jean Chillard à Gabriel: Tyvain, d’une pièce de terre à Fauguernon, tenue de la sieurie de Boisravenot.-FB 294

1673, 25 juin-Fauguernon. – Copie d’aveu rendu à Françoise de Myre, châtelaine de Fauguernon, et à Louis-Jacques Le Conte de Nonant, pour l’aînesse Mignon, à Fauguernon. – FB 44

1673, 14 juillet-Saint-Philbert-des-Champs, Fauguernon.
Aveu rendu à Louis-Jacques Le Conte de Nonant, marquis de Pierrecourt, vicomte et chastelain de Fauguernon, etc., par François Godard, pour terres à Saint-Philbert-des-Champs, tenues de la sieurie de Coeurie ou Queurie. – FH 262

1715 – Le Pin-en Lieuvin
Mémoire pour Messire L.F. Le Conte de Nonant contre J. F. Le Conte de Nonant et Jean de Bottey – Seigneuries de Malou, du Pin, Chatellenie de Fauguernon – Nom des possesseurs – Imp. 35 p.
Catalogue des Imprimés , p. 10
1716 , 15 septembre – Fauguernon
Vente par Nicolas Lejeune, écuyer, seigneur et patron de Grisy, à Jean Lechevalier, d’une pièce de terre à Fauguernon, tenue de la seigneurie de Combray. FB 372
1744. 1F437 – 26 juillet 1744 : Jacques Le Chantre de Fauguernon¬ reconnaît avoir reçu de Pierre Lhermite de Lisieux ( St Jacques)¬ la somme de 14 livres pour 6 mois de location d’une chambre.
1773. – Archives SHL 1F889 : Fauguernon : lettre du Marquis de Pierpont.: bail¬ de la ferme.

Inventaire des imprimés anciens conservés dans les archives de la Société historique de Lisieux.
Ancien régime – 1ère série : 1er carton :
– I.J.2 : Mémoire pour M. L. F. Le Comte de Nonant contre J.F. Le Comte de Nonant et Jean de Bottey (1715). (Seigneuries de Malou, du Pin, Châtellenie de Fauguernon, noms des possesseurs 35 pages). (ex n° 69).
– I.J.26 : 1694 : Terre et fief de Bouttemont dépendant de la sieurie de Fauguernon ;
Monsieur Le Bas Conseiller à la Cour des Aides contre M. Bertout.

Les Bulletins de la Société historique de Lisieux.
– Numéro 16, 1907. – Le fief de La Monteillerie à Fauguernon.
– Numéro 42, septembre 1998. – Patrick Gurrey et notes de Charles Vasseur – Fauguernon. Sortie du 27 juin 1998.

FICHIER XVIe et XVIIe siècles.
9F Deville. A. Minute, papier.
1524, 23 avril-Norolles – Contrat de mariage de Robert Gohier de la paroisse de saint-Denis de Norolles d’une part, et Marguerite Hurel, fille de feu Jehan, de Fauguernon. A ce contrat figure messire Jacques Filleul, curé de Notre-Dame-de-la-Couture, de Bernay

Carnets de Ch. Vasseur : « Analyses et transcriptions … »
– Dans HH 4 Registre fait en l’année 1660 par Maistre Pierre Thiron avocat au Conseil dans lequel sont escrites les principales affaires de sa maison
– P.4 Le Breuil et Norolles
Se composent de 7 corps de logis. La cour relevait partie de Fauguernon, partie de la sieurie du Breuil parce qu’il y en avait une partie sur la paroisse de Norolles et l’autre sur le Breuil.
Le Bois du Nieux était une aînesse de la chatellerie de Fauguernon sur la paroisse de Saint-Philbert-des-Champs.
– Page 6 La pièces des Coutures de Cormeilles sur le chemin de l’Eglise de Norolles à celle de Saint-Philbert, dépendant de la chatellerie de Fauguernon.

– Dans Liste de notaires
1618 28 janvier Jehan Noucher et Hillaire Daubichon tabellions jurés en la Vicomté de Fauguernon
1675 27 décembre Architriclin Noucher tabellion en la Vicomté de Fauguernon
1707 4 février Gilles Chaudru tabellion et la Vicomté et Haute Justice à Fauguernon
1712 Adrian Picquot et François Beaufrère tabellions jurés en la Vicomté de Fauguernon

dans : ANALYSE DES TITRES CONCERNANT DES PROPRIETES ET PRINCIPALEMENT DES FAMILLES DE L’ARRONDISSEMENT DE PONT-l’EVEQUE ET LISIEUX
– page 12 : 1672 15 mai
Vente par Jacques Boudard et ses fils de la paroisse de Saint-Philbert-des-Champs, à Pierre Hérieur du Pin, d’une pièce de terre en cour. Garantie être tenue de la chapelle de Saint-Regnobert de Fauguernon, puisnement en Lainesse du Bosc, chargée de rentes et faisances seigneuriales avec foy hommages reliefs et treizièmes le cas offrant.
Présent à ce :
Maître Philippe Denis, prêtre demeurant en la paroisse de Saint-Jacques-de-Lisieux et Maître Nicollas Chaudru, sieur des Roches, demeurant en la paroisse de Saint-Philibert-des-Champs.
– page 40 – 1663 14 juillet
Aveu rendu à haut et puissant seigneur Louis Jacques Lecomte, Chevalier Seigneur, Marquis de Pierrecourt, Louis, Beteville, Le Coudrey, Beteville en Caux, Moudrainville, Malou, Vicomte et Chastelain de Fauguernon, Baron d’Angerville, seigneur de Forges, le Beschet, Bois Ravenot, la Coeurie, la Pintherie, Brévedent, Carsis? Sourdeval et autres lieux, par François Godart pour 2 pièces de terre Saint-Philbert-des-Champs, sur le chemin de Moyaux à Pont-l’Evêque, dépendante de la terre de la Coeurie, par foy, hommages, reliefs, treizièmes le cas offrant.

– p.176 – 1580 8 juillet
Aveu rendu à Nobles Hommes François Poisson, sieur du Buisson et Nicolas du Val, sieur de Bocquensey aux droits des demoiselles Charlotte et Catherine de la Rivière, leurs femmes, sieurs du fief terre et sieurie du Mesnil es Crottes
par Noble Paul Pynain, sieur de Saint Pierre, héritier de feu Maître Robert le Perché, en son vivant procureur du Roy en la vicomté d’Auge pour partie d’une vavassorie nommée la Valvassorye Arnould, assise aux paroisses de Beaumont et de Clarbec, sujette à 40 oeufs 4 deniers à Pâques. A la Saint Michel 30 corbeillées de pommes pour un myeu de cildre, et audit terme 10 sols pour agencement pour cueillys, pillys et entonnages, 48 sols à Noël, 4 chapons, 4 deniers hérisson et mottage… au château de Fauguernon

Carnets de Charles Vasseur : « Doyenné de Touques ».

19 – FAUGUERNON – Faguellon – Fauguernone
voir :
Norolles – Translation de St Regnobert
Annuaire Normand p.137-139 de 1864
Répété littéralement dans le Bulletin Monumental 1863 p.805 et 807
Mémoires des Antiquaires de Normandie Tome XXIII p.110 n°675
Ste Historique de Lisieux – extraits 111 -112
Id 1874 p.10 n°44
Almanach de Lisieux pour 1873 p.189 à 194 (notice sur le château)

Par. de Saint-Régnobert
patr. le seigneur du lieu.
Dioc. de Lisieux
doy. de Touque.
Génér. d’Alençon
élect. de Lisieux
sergent. de Moyaux.
Fauguernon fut érigé en. baronnie, vicomté et châtellenie par la réunion des terres et seigneurie d’Angerville, Forges, Sourdeval, Caresis, Bois-Raverot, la Coeurie; cette baronnie mouvait de l’ancienne baronnie de Roncheville. Le fief Quesnai ou Kesnoi, à Fauguernon, s’étendait sur Saint-Étienne de-la-Thillaye.
De la baronnie et vicomté .de Fauguernon, un des plus grands fiefs du duché de Normandie, relevaient les fiefs de haubert de Saint-Nicol, huitième de fief assis à Sainte-Catherine-de-Honfeur; la châtellenie de Fontenay-le-Marmion; le quart de fief de Fontenay-le-Pesnel; le fief de Tilly (plein fief de chevalier)la Poterie, fief sis à Tourgéville; la vavassorie de la Barberie, sise à Glanville; le quart de fief de Glatigny, 1620 (fiefs de la vicomte d’Auge).

Election de Lisieux, sergenterie de Moyaux – 95 feux.
Sous l’invocation de St Régnobert
Patronage:
14e dominus de Faguellon
16e et 18e dominus loci
Curés:
Guerrier 1764-1774
Goubin 1785-1787
Lors de la déclaration des bénéfices de 1751 le patron était le Marquis de Rarey et le collateur l’évêque de Lisieux. Le bénéficiaire Messire Jacques Guerrier avait la tierce gerbe des dîmes (Archives du Calvados)

Voir le site: j.y.merienne.pagesperso Villes et villages du Calvados

FAMILLY

NOTES sur FAMILLY – 14259.

FAMILLY accrue le 31 mars 1825 à la Commune de La HALBOUDIERE
Familleium, Famillie, Famillye.


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Archives du Calvados.
Familly (Calvados ; jusqu’en 2015)
Canton actuel : Livarot
Arrondissement actuel :Lisieux
Code INSEE : 14259
Histoire administrative :
Familly intègre la commune de La Halboudière par l’ordonnance du 31 mars 1825.
A partir du 1er janvier 2016, elle forme avec Auquainville, Les Autels-Saint-Bazile, Bellou, Cerqueux, Cheffreville -Tonnencourt, La Croupte, Fervaques, Heurtevent, Livarot, Le Mesnil-Bacley, Le Mesnil-Durand, Le Mesnil-Germain, Meulles, Les Moutiers-Hubert, Notre-Dame-de-Courson, Préaux-Saint-Sébastien, Saint-Martin-du-Mesnil-Oury, Saint-Michel-de-Livet, Saint-Ouen-le-Houx, Sainte-Marguerite-des-Loges et Tortisambert, la commune nouvelle de Livarot-Paysd’Auge (chef-lieu dans l’ancienne commune de Livarot), par l’arrêté préfectoral du 24 décembre 2015.

FAMILLY:
I. Dioc. de Lisieux.- Baill, d’Orbec. Maîtrise d’Argentan. Gr. à sel de Bernay. Gén. et int. d’Alençon; él. de Lisieux; subd. d’Orbec.
II. Distr. de Lisieux; canton d’Orbec (Arrêté du 1er mars 1790).
III. 4 arr. communal (Arr. de Lisieux); canton d’Orbec (Loi du 28 pluviose an VIII et arrêté du 6 brumaire an X) . Pop.: 200 hab. (1911) . Sup. 1.070 hect. 28 a. 55 c.
La commune actuelle de Familly a été constituée par la réunion des communes de Familly et La Halboudière, qui formaient chacune, avant 1790, une paroisse et communauté ( Ordonnance du 31 mars 1825) .
ADMINISTRATION GÉNÉRALE : Familly. – Délibérations, depuis le 24 messidor an XII.
ÉTAT-CIVIL: Familly. – Baptèmes, mariages et sépultures, depuis 1677. Lacunes: 1686-1692, 1707, 1721. Le déficit d’un cahier d’actes de 1662-1663, mentionné par le même inventaire, a été constaté par l’inspection de 1891.
Familly. – États de sections ( Sections A-D). Matrice foncière. An V (5 cah. )

FAMILLY, canton d’Orbec, accru de la Halboudière en 1826.
Famillie, 1281 (cartul. de Friardel).
Familléum (ibid. n°9).
Famillye, 1320 (rôles de la vicomté d’Auge).Histoire de l’ancien évêché comté de Lisieux – H. de Formeville.
– Famillye. — Fief de haubert, etc., tenu par Robert de Saint-Jehan, vaut 30 livres de rente.
– Famillye, — Guillaume Lesesne tient de Guillaume de Friardel, partie d’un franc-fief estimé 100 sous.
– Plein fief de haubert, formé en 1666 par sa réunion au fief de la Pelardière, relevant de la vicomté d’Orbec(Dictionnaire topographique du département de l’Aube).

Lieux-dits:
Banvole (LA), h. – Bataillère (LA), h. – BEAUVALLE (LÀ), h. – Blanc-Buisson (LE), h. – BUISSON (LE), h. – Champs (Les), h. – CORNICHET (Le), h. – Gasnerie (LA), h. – GRANDE-NOE (LA), h. – Guérardière (La), vill. – Hancards (Les), h. – Manoir (LE), h. – Motte (LA), f. – [Noë (LA GRANDE et LA PETITE-), h.] – RATAIS (LE), h. – Roquets (Les), h. – Valtier (LE), h. – Vannetière (LA), h. –

1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives ShL.

1 – Bibliographie:

CAUMONT Arcisse de : Statistique monumentale du Calvados, réédition Floch, tome III, page 754 pour Familly et page 760 pour La Halboudière.
Editions FLOHIC : Le Patrimoine des Communes du Calvados : page 1227.

2 – Pièces Justificatives

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT.
Notes de M. Ch. Vasseur.
Familly, Familleyum.
Comme Meulles, cette paroisse occupe une plaine, au milieu de laquelle s’élève l’église isolée, sans agglomération de maisons. Le château, situé un peu plus loin au nord de l’église, occupe seul la ligne d’horizon; sa silhouette est peu mouvementée. L’église est sans importance et sans valeur architectonique.
Le portail pratiqué dans le pignon occidental est moderne.
La porte d’entrée se trouvait autrefois dans la dernière travée du côté du sud. On en voit encore la trace : elle avait un linteau droit sur lequel on avait tracé légèrement en creux u ne accolade. Un porche, dont on trouve encore les arrachements, la protégeait. Les fenêtres sont régulièrement disposées sur les deux murs latéraux, divisés en quatre travées par des contreforts. Ces fenêtres, ogivales ou cintrées subtrilobées, accusent la fin du style ogival tertiaire. En effet, la construction ne doit pas être antérieure au XVI, siècle, car les murs et les contreforts sont bâtis en grès, et l’exploitation de ces roches n’a pas dû se faire avant la fin du XVe siècle.
Le clocher, en ardoise, n’offre rien à signaler; seulement, au lieu d’être à cheval sur le faîte, suivant l’usage, il s’élève sur l’angle sud-ouest, et sa base forme saillie à l’intérieur, au-dessus de la porte primitive.
Le choeur, eu retraite sur la nef, n’a aucun caractère qui puisse mettre à même de déterminer l’époque de sa construction; les murs sont en blocage de silex non taillé, avec angles en grès grossier, sans contreforts. Les ouvertures sont du XVIIe siècle.
Le maître-autel à haut retable, à tombeau droit, revêtu d’un parement de toile peinte, peut remonter au XVIIe siècle, mais il a certainement été retravaillé à une époque récente.
La voûte a été blanchie, et on a coupé les entraits qui la maintenaient.
L’arc triomphal est ogival avec moulures prismatiques portant sur des pieds-droits semi-cylindriques.
La voûte de la nef, assez bien conservée, accuse le XVe ou le XVIe siècle. Ses sablières sont soutenues par des corbeaux de pierre fort saillants, comme nous en avons déjà rencontré à Ouillie-du-Houlley, et au Mesnil-Guillaume.
Les deux petits- autels dédiés à saint Jean-Baptiste et à la Sainte-Vierge datent du règne de Louis XIV. Ils ont été enlevés à l’église supprimée de la Halboudière. Leurs rétables se composent de deux colonnes torses avec ceps de vigne, portant un fronton coupé en volute, avec une niche en amortissement. Un tableau occupe le centre.
Deux petites piscines accompagnent ces autels.
Il reste aux fenêtres quelques lambeaux de vitraux dans le style de la Renaissance.
Les fonts baptismaux sont en grès, de forme octogone; sans la date 1696 qu’on voit sur une des faces, on les attribuerait facilement au XVIe siècle.
La sacristie est surmontée d’une croix en fer assez curieuse.
L’église de Familly est sous l’invocation de Saint Jean Baptiste. Elle était comprise dans le doyenné d’Orbec. Le patronage appartenait à l’Evêque de Lisieux. Suivant un acte des archives du Calvados, du 5 septembre 1444, ce droit lui fut contesté par le chapitre, et en 1451 l’un et l’autre présentèrent de concert.

Château
— Le château est situé au nord de l’église, dans une ligne parallèle, au milieu d’un vaste enclos et sans aucun entourage. On peut considérer que ce qui existe actuellement n’est qu’une aile du château primitif, soit qu ‘il ait été terminé, ou qu’il soit resté en projet. Un fossé devait entourer le pied des murs : on en voit encore quelques traces devant la façade du nord. L’architecture, dans ses principales parties, rappelle l’évêché de Lisieux. Toutefois, la brique seule a été employée et d’après un système tout particulier.
Dans l’état actuel, la principale façade regarde le nord.
Elle est flanquée à ses extrémités par deux pavillons. Les angles sont à refends; les trumeaux, dans l’intervalle des fenêtres, sont occupés par des cartouches ménagés en recreusant tout autour le parement de la muraille, enduit ensuite d’un crépi jaunâtre qui fait ressortir la couleur rouge de la brique. On a, par ce même procédé, tracé, au-dessus du cordon de séparation des deux étages, une balustrade à fuseaux renflés d’un galbe léger et délicat. Des lignes de briques noires forment zigzag sur la frise de la corniche et dessinent des losanges sous l’appui des fenêtres).
Le corps central compte cinq fenêtres et sa décoration est semblable à celle des deux pavillons. Les combles sont en ardoise, coupés harmonieusement par des lucarnes à fronton alternativement triangulaire et circulaire. Ce motif est imité certainement de la partie de l’évêché de Lisieux qui date du règne de Louis XIII.
La façade du sud présente une disposition analogue dans la moitié de son étendue; l’autre moitié offre des amorces et des remaniements confus qui- indiquent évidemment qu’un corps-de-logis, maintenant détruit, s’appuyait sur cette partie.
Ce devait être le corps principal.
Dans son état actuel, » dit M. Ch. Vasseur, ce château n’est pas encore dépourvu d’importance. Le procédé employé pour sa décoration, avec une seule sorte de matériaux vulgaires, en même temps ingénieux et économique, indique un architecte consommé dont on doit regretter d’ignorer le nom. Est-il permis de faire une conjecture? Cet architecte serait celui que Léonor de Matignon, évêque de Lisieux, employa à la reconstruction de son palais épiscopal à la fin du XVII, siècle. J’en trouverais la preuve dans un même procédé de décoration employé pour transformer les murs du XIIe siècle, de l’aile occidentale, et dans les hardis emprunts faits par le constructeur de Familly au vieux bâtiment Louis XIII, qui fait façade sur la place Royale. Le hasard, des recherches postérieures, viendront, j’espère, confirmer mes présomptions. Familly était un demi-fief de haubert d’abord possédé par des seigneurs du nom. En 1241, Nicolas de Familly renonce à toute prétention sur le patronage.

La Recherche de la noblesse, faite en 1524, trouva à Familly Nicolas Lecourt, sieur du lieu, ennobli par le roi Louis XI.
En 1562, cette terre appartenait à Loys d’Irlande.
Un siècle après, en 1662, on la trouve entre les mains de messire Adrian de Mainteternes, escuier, conseiller du roy, vicomte enquesteur et commissaire examinateur en la vicomté du Sap. Il vivait encore en 1676. C’est à lui, sans aucun doute, qu’on doit la construction du château.
En 1789, M. d’Avernes était seigneur de Familly. Le château est actuellement habité par M. le comte de Pardieu, membre de l’Association normande.
La paroisse de Familly était comprise dans l’élection de Lisieux, sergenterie d’Orbec. Elle comptait 61 feux ou 300.
habitants. On y a réuni la Halboudière, dont nous allons parler tout à l’heure, qui comptait également 300 habitants.
Aujourd’hui, ces deux paroisses réunies sont réduites à 277 âmes.

Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien Diocèse de Lisieux – PIEL L.F.D.

100. – Le 19 sept. 1693, furent ordonnés sous-diacres :
Michel Motte, acolyte de St Jean de Familly.

166. – Le 18 sept. 1694, furent ordonnés diacres dans l’église de Courbépine :
Me Michel Motte, sous-diacre de la parr, de Familly.

375. – Le 21 nov. 1696, la nomination à la cure de St Jean-Baptiste de Familly appartenant au seigr évêque de Lx, Sa Grandeur nomme aud. bénéfice, vacant par la mort de Me Marguerin Landon, dernier titulaire, la personne de Me Claude Gouin, pbrë du diocèse d’Evreux. – Il signe au registre des Insinuations : «de Mongouin.» Le 23 nov. 1696, led. sr Gouin prend possession de la cure de Familly, en présence de Me Jacques Landon, demeurant à Heugon, et autres témoins.

187. – Le 4 sept. 1697, Me Jacques Desprez, pbfë, demeurant à Familly, constitue 150 livres de rente en faveur de Me Laurent Dallet, acolyte, fils de Germain Dallet, de la parr. de S-Aubin-de-Bonneval, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.

514. – Le 26 déc. 1700, Guillaume Découfflet, fils de Jacques et d’Anne Houlley, de la parr. de Familly, reçoit la tonsure et les ordres mineurs.

548. – Le 23 avril 1707, Me Guillaume Découflet, sous-diacre de la parr, de Familly, est ordonné diacre.

591 . – Le 22 sept. 1708, furent ordonnés prêtres:
Me Guillaume Découtflet, diacre de la parr. de Familly.

Curés. – M. Landon – C. Gouin.
Prêtre de la paroisse. – J. Desprez.
Clercs. – M. Motte – G. Découfflet.
Patron. – L’évêque de Lisieux.
Seigneur. – André de Mainteterne, Escr, seigr de Familly.

307. – Le 19 février 1712, Abraham Arnoult, laboureur, de la parr, de Familly, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Louis Arnoult, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.

474. – Le 19 oct. 1712, reçurent la tonsure et les ordres mineurs :
Louis Arnoult, fils d’Abraham et de Marie Tasset, de la parr, de Familly.

323. – Le 31 oct. 1717, reçurent la tonsure et les ordres mineurs:
Jacques Renoult, de la parr, de Familly.

547. – Le 27 sept. 1721, Me Claude Gouin, pbrê, curé de St-Jean de Familly qu’il dessert depuis près de 25 ans, donne sa procuration pour résigner sond. bénéfice entre les mains de N -S. -P. le Pape en faveur de Me Louis Louvet, pbrê de la parr. de Méry, diocèse de Bayeux, et curé de St Denis de Pont-de-Vie. Il se réserve toutefois 230 livres de pension.

601. – Le 15 janv. 1722, le seigr évêque donne son visa aux lettres de provision de la cure de Familly obtenues par Me Louis Louvet en conséquence de la résignation de Me Claude Gouin, dernier titulaire.
Le 20 janv. 1722, led. sr Louvet, curé de S’ Denis du Pont-de-Vie, prend possession de la cure de Familly, en présence de Me Claude-François Maure, sous-diacre de lad. parr. ; Me Louis Morin, acolyte de Meulles ; Jean Després, syndic, et autres témoins.

618. – Le 11 février 1722, Me Louis Louvet, pbfë, curé de Pont-de-Vie et pourvu de la cure de Familly, donne sa procuration pour résigner sond. bénéfice de Pont-de-Vie, en faveur de Me François Louvet, pbre, chapelain des Bénédictines de Vimoutiers.

18. – Le 2 avril 1722, Me Louis Louvet, pbrê, curé de Pont-de-Vie et pourvu de la cure de Familly, donne sa procuration pour résigner led. bénéfice de Pont-de-Vie en cour de Rome en faveur de Me Charles-François Lefebvre, pbrê du diocèse de Bayeux.

39. – Le 6 mars 1722, Me Louis Louvet, pbfë, curé de Pont-de-Vie et pourvu de la cure de Familly, révoque la procuration qu’il a donnée pour résigner sond. bénéfice de Pont-de-Vie en faveur de Me François Louvet, pbfë, chapelain des dames bénédictines de Vimoutiers, et led. St-François Louvet déclare qu’il consent que lad. résignation n’ait aucun effet.

Curés. – C. Gouin (ou Claude Demongonin ou De Mongouin ou Claude Gouin ou Claude de Gouin) – L. Louvet.
Clercs. – L. Arnoult – J. Renoult. – CF. Maure.
Notable. – J. Després.

319. – Le 19 févr. 1737, dispense de bans pour le mariage entre Charles Duchemin, Escr, sr de Familly, fils de feu Charles Duchemin, Escr, sr de Clairfontaine, et de noble dame Jacqueline de Huldebert, de la parr. de Champosoult, d’une part, et dlle Magdeleine Allaire, fille de feu Pierre Allaire, marchand, originaire de Livarot et demeurant depuis plusieurs années à Vimoutiers.

474. – Le 17 fév. 1738, dispense de bans pour le mariage entre Pierre Louchard, Escr, sr de la Vardière, l’un des deux cents chevau-légers de la garde du roy, fils de feu Gabriel Louchard, Escr, sr de la Vardière, brigadier des chevau-légers de la garde, chevalier de l’Ordre militaire de St Louis, et de feue noble dame Marie-Madeleine Levavasseur, de la parr. d’Orbec, d’une part, et noble demlle Catherine de Mailloc, fille de Mesre Philippe-Pierre de Mailloc, chevr, seigr des Esteux et de la Morandière, lieutenant de nos seigrs. les maréchaux de France pour le bailliage d’Orbec, et de feue noble dame Barbe de Mainteterne, dame et patronne de Familly.

156. – Le 7 décembre 1739, dispense de bans pour le mariage entre Mes. Nicolas-François de Mailloc, chevr, seigr et patron de Familly, lieutenant dans le régiment de Mgr le dauphin-cavalerie, fils de Mesre. Philippe-Pierre de Mailloc, chevr, seigr des Esteux et de la Morandière, lieutenant de messeigrs les maréchaux de France, et de feue noble dame Barbe de Mainteterne, dame et patronne de Familly, de la parr. d’Orbec, d’une part, et damlle Marie-Anne-Catherine Alleaume, fils de feu Mre Jacques Alleaume, trésorier de France de la généralité d’Alençon, seigr de Bouges(?), Lencers(?), Betangue(?), la Champenoise, Charney et autres lieux, et de noble dame Blanche-Marie-Anne Le Normand, de la parr, de St-Denis d’Evreux.

21. – Le 8 décembre 1744, dispense de bans pour le mariage entre Mesre Jean de Vauquelin, Escr, sr du Boisrogère, fils de feu Mesre Eustache de Vauquelin, Esc., et de noble dame Marie de Maurey, de la parr, de Croisilles, d’une part, et damelle Catherine-Françoise de Mailloc, Escr, seigr des Etàux, lieutenant de nos seigneurs les maréchaux de France pour le bailliage d’Orbec, et de noble dame Barbe de Mainteterne, dame et patronne de Familly, originaire de Familly et demeurant à Orbec.

182. – Le 16 mars 1748, la nomination à la cure de St Jean-Baptiste de Familly appartenant au seigr évêque, Sa Grandeur nomme aud. bénéfice, vacant par la mort de Me Louis Louvet, pbfë, dernier titulaire, la personne de Me Jacques Levavasseur, pbrë du diocèse.
Le 28 mars 1748, led. sr Levavasseur, prend possession de la cure de Familly, en présence de Me Jacques Langoisseur, pbrë, desservant lad. parr. ; Me Pierre Deshayes, conser du roy, lieutenant-général en la vicomte d’Orbec et premier assesseur au bailliage dud. lieu, et plusieurs autres témoins.

339. – Le 1 er juin 1748, vu l’attestation du sr Lefèvre, vicaire de Meulles, et du sr Langoisseur, pbfê, desservant la parr. de Familly, dispense de bans pour le mariage de Jean Briand et d’Elisabeth Davoult.

Curés. – L. Louvet – Jq Levavasseur.
Prêtre desservant. – Jq Langoisseur.
Patron. – L’évêque de Lx.
Seigneur et notable. – P. -P. de Mailloc – F. Lecesne.

353. – Le 12 févr. 1752, Jean Gasnier, demeurant à Familly, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Jean Gasnier, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.

Curé. – J. Levavasseur.
Clerc. – J. Gannier.
Mesre Charles-Antoine de Bernart, chev, marquis d’Avernes, seigr et patron des parr. d’Avernes, Familly, St-Cyr-d’Estrancourt et d’Orville. On trouvera dans le Dictionnaire de la Noblesse de la Chesnaye des Bois une généalogie détaillée de la famille Bernart de Courmesnil et d’Avernes à laquelle plusieurs auteurs ont voulu rattacher la famille Bernard de Marigny.dont: Charles-Antoine de Bernart, Marquis d’Avernes, Comte d’Orbec, Enseigne des Gendarmes d’Orléans, Chevalier de Saint-Louis – né le 3 Mars 1734, marié par contrat du 21 Mars 1762, célébré le 24, et veuf en Novembre 1764, de Marie-Charlotte-Françoise-Elisabeth-Parfaite Le Cornier.

130. – Le 12 juin 1783, Mr Jacques Levavasseur, pbfë, curé de St-Jean de Familly depuis 36 ans environ, étant devenu infirme, donne sa procuration pour résigner sa cure entre les mains de N.-S.-P. le pape en faveur de Me Charles-Michel Motte, pbrë du diocèse de Lx. Il se réserve toutefois une rente viagère de 800 livres à prendre sur les revenus de ce bénéfice, ainsi que tout le rez-de-chaussée du presbytère et autres dépendances. Fait et passé au manoir presbytéral de Familly.
Le 30 juin 1783, led. sr Motte obtient en cour de Rome des lettres de provision dud. bénéfice.
Le lendemain, le sr Motte prend possession de la cure de Familly, en présence de M. Thomas-Just Poullard, pbfë du diocèse de Rouen, curé de la Brevière, demeurant à Rouen, rue des Carmes, parr. St-Lô, et autres témoins.

Curés. – M Levavasseur. – G.-M. Motte.
Prêtre de la paroisse. – C.-J.-B. Desplanches.

Noël DESHAYES, Mémoire pour servir dans FORMEVILLE.
– 1215, sept. – Courson, Bellou, Bellouet, Genneville, Familly, etc.
Jourdain du Hommet, évêque de Lisieux donne au chapitre toute la dîme des blés des deux prébendes de Nonant, deux gerbes dans la paroisse de Lasson, le patronage et les grosses dîmes des deux portions de Notre-Dame-de-Monnay, de Notre-Dame-de-Courson, de saint Léger, de Saint saturnin de Réville, de Saint-Pierre-de-Bellouet, de saint Sulpice de la Goulafrière, de Saint Ouen de Genneville, de Sainte Marguerite des Loges, de Saint-Jean-de-Familly, de sainte Cecile de Beuvillers et de Notre Dame de Villerville, en se réservant le droit d’instituer dans ces paroisses les vicaires perpétuels, et oblige le chapitre à donner, sur le revenu de ces bénéfices, 100 livres par an aux dits clercs ou chapelains de la cathédrale, nommés Douze-Livres, sous la condition qu’ils y assisteraient à tout l’office. Il donne au chantre, 10 livres par an en deux termes, sur le revenu de l’église de Saint Aubin de Canapeville, au doyenné de Vimoutiers, avec ce qu’il avait retiré des moines de Jumièges, tant en vassaux qu’en terres, bois et pâturages; et accorde au trésorier le patronage de l’église de Notre-Dame-de-Bellou.

Promenade dans le canton d’Orbec-en-Auge – R.GUIBLAIS.
Les paroisses de Familly et de La Halboudière sont rattachées en 1790, lors de sa dissolution par l’autorité diocésaine.
Familly doit son nom à un ancien domaine gallo-romain, sur lequel à l’époque féodale s’est constitué un fief important. Au XVI° siècle, la terre de Familly appartenait à la famille de Mainteternes, elle passa au siècle suivant à la famille d’Irlande, puis d’Avernes et enfin aux de Pardieu.
C’est à Familly que décéda en 1843, Marie-Laure GROUARD, poétesse, née à Paris en 1822.

Notes Diverses sur la famille d’Irlande.

La Normandie littéraire.
La famille d’Irlande était originaire de l’élection de Bernay. Elle a été maintenue dans sa noblesse le 12 avril 1666. Jean d’Irlande a été procureur général a la cour des aides en 1583. Armes d’azur au chevron d’or accompagné en chef de deux merlettes d’argent, et en pointe d’une coquille du même.

Courcelles, Jean B.: Histoire généalogique et héraldique des pairs de France.
IX. Robert DE BONNECHOSE, écuyer, seigneur du Boscage, marié, par contrat du 11 juin 1623, avec Anne D’IRLANDE, fille de feu Pierre d’Irlande, écuyer, seigneur de Familly, et de
Louise du Tertre. Il en eut entr’autres enfants, François de Bonnechose.

Nobiliaire universel de France.
1 ) – Louis D’IRLANDE, Ier du nom, écuyer, seigneur du Bos-le-Comte, du Parc, d’Abenon, etc.
Il épousa Anne le Court, dame d’Abenon et de Familly, fille de Nicolas le Court, écuyer, seigneur de Familly; Louis d’Irlande mourut avant le 3 juillet 1586. Anne le Court l’avait prédécédé. De leur mariage sont issus :
1. Louis d’Irlande, écuyer, seigneur d’Abenon, de Familly, du Parc, etc., qui fut père de :
a. Gilles d’Irlande, écuyer, sieur du Parc, d’Abenon et de Familly, marié avec demoiselle Claude de la Saussaye
b. Louis d’Irlande, curé de la Halboudière;
c. Pierre d’Irlande;
2) -. Jacques D’IRLANDE, écuyer, seigneur de Familly,;il épousa Anne de Piperay de Marolles.
3. Marguerite d’Irlande, femme, le 22 mai 1604, de Louis des Champs, écuyer, sieur de la
Gruelle

Armorial Générale de France – G.-A. PREVOST.
180. — Claude de Mongouin, prestre, curé de Familly : De sable à une croix pattée d’argent.

La Normandie monumentale et pittoresque… Calvados.
L’église Saint-Jacques – Lisieux
Quelques-uns de ces piliers portent encore des restes de peintures avec inscriptions obituaires, qui indiquent la place de sépultures concédées à quelques bienfaiteurs insignes.
Plusieurs des inscriptions se déchiffrent encore aisément; l’une d’elles porte le nom de: Me Guille Tirel, En Son Vivant, Curé De Sainct-Johan De Familly Qui Trespassa Le Mquedi Penultme Jour De Juin L’an MIL V. LX.
Cy devat sont inhumés et gisent les corps de vénble personne mº Guille
Tirel en son vivant pbre (prêtre) et curé de sainct Johan de Familly et
de Jehanne feme de Johan Tirel mère dud. curé lesqls trespassérent
scavoir est lad. Jehanne le vend. XXIIII jour de septembre l’an mil
Ve XVII (1517) et led. curé le mquedi (mercredi pénult me jor de juin
la……. et de Johan Tirel l’aisné qui trespassa le mardy X em
jour de décembre l’an mil Ve XVII. Priez Dieu por eulx. Pater nr
ave ma.

Notices sur diverses localités du département du Calvados – A. Guilmeth.
Hugues de Montfort, s’étant ligué, en 1122, avec la plupart des autres seigneurs normands contre Henri Ier, fut fait prisonnier par les troupes de celui-ci, le 26 mars 1124, dans les plaines de Bourg-Theroulde, puis envoyé en Angleterre, où un sombre cachot l’attendait pour le resserrer longtemps.
Le vieux Hugues de Montfort, rendu à son tour à la liberté, après avoir langui quatorze ans dans les fers, mourut sans avoir pu rentrer en possession de ses domaines. Les réclamations de Robert, son fils, ne furent d’abord pas plus heureuses, mais, après la mort de Geoffroi d’Anjou, ce dernier parvint cependant à se faire restituer quelques unes de ses terres, notamment celles qui appartenaient à Clémence d’Orbec, sa femme.
En effet, en 1145, cette dame fit à la léproserie de la Madeleine, dotée par Roger son père, une donation de 12 sous tournois, à prendre chaque année sur les revenus de la prévôté d’Orbec ; peu de temps après, cette rente fut échangée par les administrateurs de la léproserie contre deux pièces de terres situées à la Folletière et à Familly.

Camps, enceintes, mottes et fortifications antiques du Calvados – Dr Doranlo – GRAPPA.
FAMILLY. – Ch. Vasseur a observé des traces de fossés autour du château situé au nord de l’église ( Caumont stat. mon., V,). Deux noms de lieu sont à retenir: « La Motte» à 4 kil. environ à l’O.-S.-O. de l’église et « La Bataillère » à 3 kil. au S.-O. (Carte E. M., Bernay, N.-O. Cad D n, 516-533).

Rôle des taxes de l’arrière-ban du bailliage d’Évreux en 1562 – Pierre-François Lebeurier.
62. Loys d’Irelande, seigneur de Familly,
– En 1241 Nicolas de Saint Jean de Familly renonça à toute prétention sur le patronage.
– 5 septembre 1444 licence à l’Evêque et au doyen de passer accord au sujet de la nomination à la cure de Familly. Signé par le Roy à la relation du Duc d’York, lieutenant général et gouverneur de France et de Normandie.
– 7 février 1451, accord entre l’évêque et le chapitre nommant de concert à la cure de Familly

Notes du premier président Pellot sur la Normandie – Pellot, Claude.
Le siège du Sap, par Adrien de Mainteterne, escuyer, sieur de Familly.

Inventaire sommaire des Archives départementales antérieures à 1790.Calvados.Archives ecclésiastiques
1622-1779. Ensuit le cathalogue des noms et surnoms des filles qui ont receu le st habit de religion en cette maison et prieuré conventuel de St-Joseph d’Orbec.
Françoise de Mailloc des Esleux, fille de Philippe-Pierre de Mailloc, écuyer, sieur des Esteux, lieutenant des maréchaux de France au bailliage d’Orbec, et de Barbe-Madeleine de Mainteterne (1721-1722).

Gallia Christiana, In Provincias Ecclesiasticas- Denis de Sainte-Marthe.
Charles de la Roque, chanoine et trésorier de l’église de Rouen, lors de la démission de son oncle Louis Mainteterne, abbé de Castricis, est admis au Parlement de Normandie comme conseiller le 22 octobre 1580, et fait l’éloge de Noam en 1594 et mort en 1616.

Sévigni; ou, Une paroisse rurale en Normandie pendant les trois derniers siècles – Victor Hyacinthe G . Des Diguères
Mme de Boismé, née de Heudey, fut probablement la mère de François Yver de Boismé, qui épousa Marie-Barbe de Mailloc, fille de messire Philippe-Pierre de Mailloc, écuyer, seigneur des Eteux, Familly, Montfaut et autres lieux, lieutenant des maréchaux de France pour le bailliage d’Orbec, et de feue Barbe de Mainteterne. Ce fut M. de Boismé qui nomma Nicolas-François Guyon des Diguères, l’aîné de nos oncles, le 23 mai 1751 , à St-Germain d’Argentan, avec M.de Gautier de Montreuil.

Collection de dalles tumulaires de la Normandie – Le Métayer-Masselin, Léon
Menneval (près Bernay -Eure) passa, au siècle dernier, entre les mains de la noble famille qui la possède aujourd’hui, par feu la comtesse d’Auger, née de Bouville. On la voit, au XVII°. siècle, habitée par la famille de Mainteterne, anoblie en 1610 (1), qui en fit l’achat en 1548, à Adrien de Bréauté , premier seigneur de ce nom.
(1)Manuscrit sur l’état de la recherche de la noblesse de la généralité d’Alençon, du 22 mars 1666. Archives du département de l’Eure.

État faisant connaître la résidence actuelle des personnes évacuées de…. Belgique ( à Familly) – Guerre mondiale (1914-1918) – Réfugiés.
Mayence (Joseph) et sa famille, de Jumé, à Familly, Calvados.
Delmont (Jules), de Braux, à Familly, Calvados.
Dumont (Emile), de Fleurus, à Familly, Calvados.
Dufrenne (Camille), de Pont-de-Loup, à Familly.

Encyclopédie théologique. 38: Dictionnaire raisonné de droit et de jurisprudence en matière civile ecclésiastique.
FAMILLY (Calvados). — Une maison presbytérale avec ses dépendances a été léguée à la fabrique par le marquis d’Averne. (Ord. roy., 29 sept. 1819.)

3 – Archives ShL:

Archives NEDELEC Bibliographies.
9.8 1- Mainteterne (de) Seigneur de Familly 1548.

Archives NEDELEC Commune.
com.22.2 Familly

Arch. SHL. Ms. BB 292
– 1662, 12 octobre
Sentence rendue aux plaids du Sap par Adrien de Mainteterne, écuyer, seigneur et patron de Familly, vicomte enquêteur et examinateur de la vicomté du Sap, sur la requête de Jean-Baptiste Mallet, sieur de Neuville.

Carnets de Charles Vasseur.
6 – FAMILLY (Familleyum).
– Insinuations
– Sous l’invocation de St Jean Baptiste
– Curés: le Vavasseur 1764/1774 – Motte 1783/1787
– Ch. Vasseur a observé des traces de fossés autour du château situé au nord de l’église (4). Deux noms de lieu sont à retenir: « La Motte» à 4 kil. environ à l’O.S.O. de l’église et « La Bataillère » à 3 kil. au S.-O. ( Carte E. M., Bernay, N.-O. Cad D, 516-533).

Voir le site: j.y.merienne.pagesperso Villes et villages du Calvados

DIVES sur MER

NOTES sur DIVES-sur-MER – 14225.

Cliquez sur l’image pour l’agrandir.

En 1826, DIVES absorbe TROUSSEAUVILLE

Dive, canton de Dozulé. On écrit aujourd’hui Dives, mais à tort.
Portus Divoe, 1077 (ch. de Saint Etienne).
Leuga Pontis Dive, 1080 (ibid.). Diva, XI° s° (Dudon de Saint-Quentin, p. 239).
Sanctus Salvator de Diva, 1268 (bulle de Clément IV).
Dyve, 1421 (rôles de Bréquigny, n°1288).
Portus Divoe et Pons Divoe (le bourg de Dives)

Dives, Diva, N.-D., prieuré bénédictin de Troarn, diocèse de Lisieux, auj. Bayeux, archidiaconé d’Auge, doyenné de Beaumont-en-Auge, cant. Dozulé, arrond. Pont-l’Evêque, Calvados.
BEAUNIER-BESSE, VII, 206. — LONGNON, II, 257. — SAUVAGE, L’abbaye de Troarn, 1S7.

Par. de Notre-Dame, par. l’abbé de Troarn.
Dioc. de Lisieux,
doy. de Beaumont.
Génér. de Rouen,
élect. de Pont-l’Evêque,
sergenterie de Dive.

Histoire de l’ancien évêché comté de Lisieux : par H. de Formeville
– BARONNIE DE DIVES – Dont le chef est assis en la paroisse de Dyves, possédée par l’Abbé de La grand Abbaye de Caen, lequel prétend qu’encore que ladite baronnie soit située dans Le district et territoire dudit vicomté d’Auge, néanmoins est incorporée à ladite Abbaye laquelle, par un seul moyen, relève du Roi.
– 1066. Réunion, dans le port de Dives et dans les ports voisins, de la flotte qui partit de Saint-Valeri-sur-Somme, le 30 septembre, pour la conquête de l’Angleterre que ne tarda pas à opérer Guillaume-le-Bâtard, devenu, après la bataille d’Hastings (samedi 14 octobre 1066), Guillaume-le-Conquérant.

Histoire de Lisieux : ville, diocèse et arrondissement – M. Louis Du Bois.
– La seigneurie de Dive (baronnie de Saint-Sauveur de Dive), dans laquelle l’abbaye de Saint-Étienne avait basse et moyenne justice s’étendait aux paroisses de Caumont, Périers, Beuzeval et Villers-sur-Mer, 1554 (aveu du temporel de Saint-Étienne de Caen).
– Vers 1077 Même année: 1ermai. Guillaume-le-Conquérant assiste à la dédicace de l’église de Dives.
– 1620 : 14 juillet. Louis XIII, voyageant en Normandie, dine à Honfleur d’où il va coucher à Dives.

– Rôle des Fiefs de la vicomté d’Auge 1620 – 1640:

  • Le fief de Douville, plein fief assis en la paroisse de Douville, possédé par Jehan Desson, Ecuyer.
  • Le fief d’Auricher, plein fief assis à Angerville, possédé par Anthoine Dhemery, seigneur de Villers.
  • Le fief de Brucourt, plein fief assis en la paroisse dudit lieu de Brucourt, possédé par messire Anthoine de Longaulney, seigneur de Francqueville.
  • Duquel fief de Brucourt relèvent les fiefs qui ensuivent : voir Brucourt

Lieux-dits de DIVES-sur-MER
Rue-des-Magasins (La), h – Rue-du-Puits (LA), h. – Saint-Cloud, h. –

Archives du Calvados
Dives-sur-Mer (Calvados)
Canton actuel : Cabourg
Arrondissement actuel :Lisieux
Code INSEE : 14225
Histoire administrative : Dives intègre la commune de Trousseauville par l’ordonnance du 19 juillet 1826. Le complément « sur-Mer » est ajouté par le décret du 18 septembre 1897.
EP Dives (Calvados; jusqu’en 1897)
DIVE-SUR-MER. ) L’addition sur-Mer a été autorisée par décret du 18 septembre 1897 .
I. Dioc. de Lisieux. Baill. et maîtrise de Pont-l’Évêque. Gr. à sel de Danestal. Gén. et int. de Rouen él. et subd. de Pont-l’Évéque.
II. Distr. de Pont-l’Évêque; ch.- 1. de canton (Arrêté du 1 mars 1790). III . 3º arr. communal (Arr.de Pont-l’Évêque); ch.-l. de canton ( Loi du 28 pluviôse an VIII et arrêté du 6 brumaire an X); canton de Dozulé ( Ordonnance du 3 décembre 1831 ). – Pop. : 3.611 hab. ( 1911 ). — Sup.: 640 hect. 97 a. 98 c.
La commune actuelle de Dive-sur-Mer a été constituée par la réunion des communes de Dire et Trousseauville, qui formaient chacune, avant 1790, une paroisse et communauté (Ordonnance du 19 juillet 1826).
ÉTAT-CIVIL: Baptêmes, depuis 1620.- Mariages, depuis 1638.- Sépultures, depuis 1618 .
Lacunes : baptêmes de 1628-1630 ; actes de 1687- avril 1688 ?
Les actes antérieurs à 1655 sont en très mauvais état. – Audiences de contrats . 1630-1646. Délibérations du commun. 1648-1655. Délibérations paroissiales et visites de l’archidiacre. 1730-1774. Notes diverses: comptabilité, confrérie Saint-Sauveur. 1644-1646, etc. La conservation actuelle de tables des actes de 1766 à 1791 (Cah., 13 fol.) n’a pu être vérifiée.
Voir aux Archives du Calvados des requêtes à la municipalité cantonale de Dive. An VIII (Liasse) .
Voir Ibid., les actes de catholicité de Dive. 1678, 1682, 1690-1691, 1716. 1718 (Série G, Dive, 7 cal.); de Trousseauville. 1773 (Série G, Trousseauville, cah.)

1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives ShL.

1 – Bibliographie:

CAUMONT Arcisse de : Statistique monumentale du Calvados, réédition FLOCH Tome IV page 5
DUTOUR Françoise et HAUGUEMAR Monique, Dives et les Divais, Condé-sur-Noireau, Corlet s.d. (1991), 125 p.
Editions FLOHIC : Le patrimoine des communes du Calvados, page 715.
FOURNIER Dominique : les références à la justice dans la toponymie et l’anthroponymie normandes; BSHL n°61.
LENAIN Georges, « Combat naval de la Dives (10 Prairial an VI-29 mai 1798) », PA , 42, N° 11, Novembre 1992.
DUPRE Philippe, « L’usine de Dives-sur-Mer: Les Sociétés », Ann. De Normandie , 42, N° 3, Juillet 1992.
L’EXPLOITATION ANCIENNE DES ROCHES DANS LE CALVADOS : HISTOIRE ET ARCHEOLOGIE. Serv. dep. d’Archéologie 1999. page 433.
LECOUTURIER Yves, L’industrie dans le Calvados sous l’occupation, 1940-1944 dans L’Homme et l’industrie en Normandie. Du Néolithique à nos jours – BSHAO, n° spécial, 1990.
Mommers à Lisieux, Dives, La Rivière-Saint-Sauveur, Ablon
LE COURT Henry, Les halles de Dives in La Normandie Monumentale et Pittoresque, Le Havre, Le Male et Cie.
L’usine de cuivre de Dives-sur-Mer, Histoire et patrimoine industriels en Basse-Normandie, photocopie.
DESLOGES Jean, « Un atelier de briquetage à Dives-sur-Mer », Archéologie en Pays d’Auge , N° 1, 1993.
DESLOGES Jean, MANEUVRIER Christophe, FORFAIT Nathalie, « L’Apport de la prospection Aérienne à l’Etude du peuplement antique: La vallée de la Dives, frontière antique ? », Archéologie en Pays d’Auge , N° 1, 1993.
PANNIER Arthème : voir Archives SHL, NE12, 1er carton.

Revue Le Pays d’Auge:
– R. Viel – Le premier augeron-1952 – Panique à Dives en 1813 – 1952.
– J. des Dunes – La Dives: La vallée de la Dives – 1962. La Dives: Au pays d’ Exmès – 1962. – Sur les récentes fouilles dans l’église de Dives-sur-mer – 1962.
– J. Henry – L’ érection de la colonne de Dives -1966. – Le livre d’ Or de Dives – 1966.
– P. Marie-Cardine – Les invasions de l’Angleterre – Echecs et succès – Dives – 1982.
– Pierre-Jean Pénault – Guillaume le Conquérant et le Pays d’Auge – Autour de Dives – 1990.
– Jean Bayle – L’Hostellerie Guillaume-leConquérant à Dives-sur-Mer – 1991.
– Jean-Denis Gautié – Le Flambart « Saint -Rémi » – Dives-sur-Mer -1991.
Bulletin Monumental 180 p.14
Annuaire Normand 1986 p.427 – Inauguration de la colonne
Annuaire Normand 1863 p.670 Fête Internationale
Port de Dives – Annuaire Normand de 1863 p.666 et suivantes
Archives de l’Hôtel de Ville de Lisieux VI 31
Bulletin des Antiquaires 1er trimestre 1869 p.270
Bulletin monumental 1854 p.435 et 438
Monnaies romaines trouvées à Dives – Bulletin des Antiquaires de Normandie 8e année Tome 4 p.471
Amirauté de Dives voir Honfleur
La Dive Rivière près Moncontours – Voir Œuvres de Napoléon III Tome IV p.289

2 – Pièces Justificatives:

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT.
Dives, Diva, Divoe, Pons Divoe, Sanctus Salvator.

Eglise.
— Le monument le plus remarquable de Dives est l’église. Elle appartenait à un prieuré dépendant de l’abbaye de Troarn, et c’est un édifice assez important. On peut en juger par la vue générale extérieure que je présente, page 10, et qui est prise du côté du sud-ouest.
Hormis quelques restes du XIe. siècle sous la tour, le monument est du XIVe. et du XV ». siècle. Ainsi, le choeur, avec la grande fenêtre du chevet et les bas-côtés qui l’accompagnent, offre tous les caractères du XIVe., aussi bien que les chapelles du transept et la travée de la nef qui suit. Le reste de la nef et les bas-côtés qui lui correspondent sont de la fin du XVe. siècle, ou même du commencement du XVIe.
L’église actuelle fut, au XIVe. siècle, reconstruite sur un plan assez vaste : on commença par le choeur et l’on s’arrêta à la seconde travée de la nef, après le transept.
Quelle fut la cause de ce temps d’arrêt? Nous ne savons; on en trouverait peut-être l’explication en fouillant dans les archives : toujours est-il que la partie de la nef, bâtie au XVe. siècle, fut disposée de manière à favoriser l’accès de la foule. On verra bientôt quel en fut le motif. Deux portes latérales s’ouvrent sous des espèces de porches, au nord et au sud, en regard l’une de l’autre (AA, voir le plan, page 11), pour faciliter l’entrée et la sortie des fidèles; une autre porte plus large occupe, selon l’usage, le centre de la façade occidentale(B).
Rien de plus élégant, de plus habilement découpé, que les moulures et les feuillages de cette porte occidentale de la nef; c’est un véritable chef-d’oeuvre de sculpture. Elle semble avoir été abritée anciennement sous un porche en pierre.
Plusieurs des fenêtres du choeur et des transepts ont subi des avaries et perdu leurs compartiments rayonnants. A une époque déjà ancienne, on a rétabli des meneaux perpendiculaires ajustés aux restes du tracery de ces fenêtres (Voir la page suivante).
La fenêtre du chevet est intacte; elfe est fort belle et conserve encore des restes de vitres peintes du temps.
La partie supérieure montre de petits anges tenant des instruments de musique; l’agneau, le pélican, et plusieurs scènes de la chute de l’homme.
La partie basse contient plusieurs saints et des donateurs.
Le milieu de la fenêtre est occupé par une clef d’argent sur un fond de gueules à deux fasces d’or.
On conservait à Dives un Christ fort ancien, qui a disparu, et qui passait pour avoir été pêché dans la mer.
Un tableau moderne, d’exécution grossière, mais assez curieux, placé dans le transept nord, représente cette découverte et celle de la croix qui s’en était détachée, et qui fut retrouvée deux ans après. Des inscriptions imprimées sur deux feuilles, et placées dans deux cadres de chaque côté de l’autel, m’ont paru mériter d’être transcrites, car leur style et leur orthographe indiquent qu’elles ont été copiées sur des inscriptions gothiques. Les voici. Elles servent d’explication aux deux scènes peintes sur le tableau :

COMME LES
PECHEURS DE DIVES
PECHERENT EN LA MER L’I
MAGE DE St SAUVEUR SANS CROUX
COMME LES PECHEURS DE CABOURG
POUR Y AVOIR PART EURENT GRANDE
ALTERCATION.
COMME APRÈS LE DICT IMAGE FUT PRINS
EN LA MER, IL FUT DICT PAR ENTRE LUX QU’IL
SERAIT APPORTÉ DANS L’ÉGLISE DE DIVES
OU LON LE REÇU EN GRAND JOYE ET
SOLENPNITÉ.
COMME AU DICT IMAGE L’ON FICT
TROIS CROUX QUI NE LUI SERVIRENT,
CAR DEUX SE TROUVERENT TROP
COURTE ET L’AUTRE FUT REU-
VÉE TROP LONGUE
COMME DEUX
ANS ESSUIVAN APRES L’IN
VENTION DU DICT IMAGE P
LA GRACE DE DIEU LES DICT PE
CHEURS DE DIVES PECHERENT EN LA
MER LA CROUX DU DICT IMAGE EN
LEURS RAYS
COMME LIMAGE ET LA CROUX FURENT
JOINGS ENSEMBLE POUR DIVINE FUT TREUVEY
QUE CETAIT LA PREMIERE CROUX DU DICT
IMAGE
COMME PAR APRÉ QUE LIMAGE FUT
CLOUÉ CONTRE LA CROUX ET TOUTE LES
CHOSE SUSDICT RECOUGNU ET DEUBE
MENT AVENU , FUT ÉLEVÉ EN CROUX
COMME VOYEZ

Le tableau est tout ce qui reste, à présent, pour rappeler la précieuse trouvaille dont il est question dans l’inscription; mais nous savons que ce crucifix a long-temps attiré les pèlerins à Dives, et c’est probablement ce qui a déterminé l’ouverture des deux portes latérales dont je parlais tout à l’heure.
C’est à cette circonstance qu’il faut aussi rapporter l’origine du nom de St.Sauveur qu’a porté long-temps le bourg de Dives, et sous lequel on le trouve mentionné dans divers documents (V. le t. II de la Statistique monumentale du Calvados, p. 6.)

L’église de Dives présente, dans sa disposition, des faits curieux qui ont été signalés à la Société française d’archéologie, et que j’ai plusieurs fois observés.
Les deux travées qui précèdent le transept, dit M. Bouet, étaient occupées par une sorte de jubé correspondant à toute la largeur de la nef et s’étendant même sur les bas-côtés; les voûtes en étaient portées alternativement sur les grands piliers et sur de petits piliers secondaires: les traces de plusieurs de ces piliers sont encore très évidentes, et confirment ce que j’ai entendu dire que ces voûtes étaient si basses qu’elles forçaient à baisser la croix processionnelle.
Il paraît que cette disposition insolite avait pour but de former une sorte de chapelle haute pour l’exposition du crucifix miraculeux; une description des clefs de voûte que j’ai trouvée à la bibliothèque Richelieu motive cette supposition.
Voici ce que dit le manuscrit : « A la première arcade, la plus proche du choeur, ladite inscription portée par un ange en demi-relief;
L’an de grâce mil et un le sixiesme jour d’aoust au dit an, print l’image de St. Sauveur en ceste église son repos, le St. Image sans croix vint, mais deux ans après ly vint la croix que sur la mer vi par marinaux. Dieu le v.. que par eux fut accomplis.
A la clef de la seconde arcade, sur laquelle est gravé et figuré un vaisseau rempli de plusieurs matelots et qui est surmonté d’un ange en demi-relief, les mots suivants sont écrits et gravés: « De la grâce de Dieu, les marinaux de Dives levèrent de la mer St. Sauveur en leur rets.
A la clef de la troisième est la figure de St. Sauveur en croix en relief.
A la quatrième sont gravés et figurés des charpentiers travaillant à faire une croix pour l’église St-Sauveur.
Le jubé dont parle M. Bouet n’existe plus, mais on peut reconnaître facilement qu’il correspondait à la quatrième travée de la nef, c’est-à-dire à la partie flamboyante de l’édifice, et on en retrouve des traces dans la travée du XIVe. siècle qui touche au transept. Les deux grandes portes latérales, en regard, dont j’ai parlé correspondent à la travée de la nef qui précédait le jubé, et les pèlerins pouvaient, avec la plus grande facilité, adorer la croix miraculeuse en entrant du côté du nord et du côté du midi.
Dans un des bas-côtés se trouve une cheminée placée dans cette sorte de tribune, ce qui paraît prouver qu’autrefois des gardiens veillaient jour et nuit près de la croix miraculeuse.
Dans le choeur, on voit encore une pierre tumulaire du XVIIIe. siècle, sur laquelle on peut encore lire :

HIC
IACET IACOBA
DENI…
QVÆ OBIIT ANNO
DOMINI MDC… XXIII DIE
NOVEMBRIS DIE.
REQVIESCAT
IN PACE
…. II IMEMATI …..

( 7 lignes illisibles. )
bords et dont quelques mots pourraient être encore lisibles.
A l’un des angles était un écusson (1) Je dois ces inscriptions, et plusieurs des notes qui suivent, à M. Ch. Vasseur.
Dans la même chapelle, au haut d’un confessionnal, est relégué un tableau dont le sujet est la Présentation au Temple.
Au bas, on-lit l’inscription suivante :

DONNÉ PAR M. LE CURÉ
ET LA CONFRAIRIE
DE LA CHARITÉ, 1726.

Enfin, à l’une des fenêtres du bas-côté nord du choeur, on voit un écusson dans le vitrage.
La lampe qui brûle devant l’autel de Sainte-Croix (transept nord ) est antérieure à la révolution de 1793 et porte les armoiries
précédentes.
Il y a dans la tour quatre cloches : trois sont anciennes; l’autre moderne. Voici les inscriptions des premières; la plus petite vient de l’église de Trousseauville.

LAN 1772 IAY ETE BENIE ET NOMMEE MARIE IEANNE PAR MAITRE
IEAN BAPTISTE MARTIN CURE DE CETTE PAROISSE ET PAR DAME MARIE
IEANNE MARGUERITE DUCLOS EPOUSE DU SIEUR PIERRE PASTEY LIEUTENANT
GENERAL DU GUET DE LA CAPITAINNERIE DE DIVES FRANÇOIS ANCELLE
TRESORIER
E QUENTIN ET GILLOT NOUS ONT FAITES


LAN 1772 IAY ETE BENIE PAR MAITRE IF.AN BAPTISTE MARTIN CURE
DE CE LIEU ET NOMMEE PAR DAME MARIE THERESE DROSE EPOUSE DE PIERRE
PASTEY LIEUTENANT GENERAL DU GUET DE LA CAPITAINNERIE DE DIVES
ANCELLE TRESORIER.


lAY ETE BENISTE PAR ME GILLES GAILLORE PBre CVRE DE TROVSSEAVVILLE
ET NOMMEE PAR DEM. MARIE MARGUERITTE LEBLAIS ET PAR MESSIRE
PIERRE DE MATHAN CHEVALIER SEIG. ET PATRON DE TROVSSEAVVILLE ET
DE LONGVILLIERS ESCr ORDINAIRE DV ROY EN 1676.

L’église, sous l’invocation de Notre-Dame, avait le titre de prieuré.
Le patronage appartenait à l’abbé de Troarn.
L’abbé de St.Étiennede Caen possédait des biens à Dives.
Dives était chef-lieu de sergenterie de l’élection de Pont L’Evêque, comptait 3 feux privilégiés et 52 feux taillables.
Il était compris dans la circonscription du doyenné de Beaumont.

Anciennes maisons.
— On remarque à Dives une maison assez considérable dont je donne l’esquisse, pages 19 et 20, et qui doit être du XVIIe. siècle. On lit sur la clef de voûte de l’arcade de la porte d’entrée la date 1695. Quelques personnes la désignent comme ayant été un ancien prieuré; mais aucune preuve ne vient légitimer cette attribution, et des écussons géminés, sculptés sur une cheminée du temps de Louis XIV, peut-être, paraissent se rapporter à un seigneur et à sa femme.
La principale auberge du bourg pourrait dater, dans quelques parties, de la fin du XVIe. siècle.

Halles.
— Les anciennes halles en bois, de Dives, ont une certaine importance. La partie la moins ancienne, qui est vers l’est, paraît remonter au XVIe. siècle; les dix travées, beaucoup mieux construites, qui composaient la halle primitive datent bien certainement du moyen-âge. Elles ont une longueur de 32 mètres et une largeur de plus de 11 mètres, qui se décompose de la manière suivante : la nef centrale, 7 mètres; bas-côtés, 4 mètres 32.
Voici d’abord la coupe transversale des charpentes, la même disposition des pièces se reproduit de travée en travée jusqu’aux travées terminales.
Ces dernières devaient être disposées de manière à soutenir un toit: or, voici la coupe longitudinale des bouts rabattus qui terminaient les dix travées de la halle primitive. La coupe longitudinale ci-jointe de deux travées du faîte montre comment celui-ci est consolidé au moyen de poutres croisées : ces dispositions se retrouvent dans presque toutes les anciennes charpentes du même genre.

Faits historiques.
— Une partie de la flotte destinée à transporter les troupes de Guillaume-le-Conquérant fut armée à l’embouchure de la Dive, où elle fut retenue quelque temps par les vents contraires. De là elle se rallia aux autres bâtiments de la flotte à St.-Valery-en-Caux (Seine-Inférieure). En examinant, sur la Tapisserie de la reine Mathilde à Bayeux, les préparatifs et l’embarquement des provisions, on est tenté de croire qu’il s’agit des vaisseaux partant de Dives; car on voit porter dans les navires, les uns sur les épaules, les autres sur des chariots comme le suivant, des barils absolument semblables à ceux dont on se sert encore aujourd’hui dans ce port, pour contenir le cidre. Ces petits tonneaux allongés devaient être employés presque exclusivement au moyen-âge pour le transport des boissons aux environs de Dives, où les chemins étaient si mauvais, il y a quelques années encore, que les charrettes pouvaient difficilement les parcourir et que tous les transports se faisaient à dos de cheval.
S’il est vrai, comme on le dit, que Guillaume embarqua à Dives une partie de l’armée qui conquit l’Angleterre, Dives est bien déchu de son ancienne splendeur; et, en voyant la rivière couler tranquillement au milieu de fertiles pâturages, on ne se douterait pas que la flotte du duc Guillaume stationnait, en 1066, là où ruminent aujourd’hui des troupeaux de boeufs.
Mais de grands changements s’opèrent, à l’embouchure des rivières, par les alluvions qui s’y forment. Wace nous affirme que celle de la Dive était, au Xe. siècle, une baie maritime, quand il dit:
Soubz Varaville vint o sis nés soulement
Là où Dive entre en mer, assez près de Bavent.

Il est positif que des salines existaient à Varaville et sur beaucoup d’autres points de la vallée, et l’on ne peut se refuser à admettre que le sol se soit exhaussé par les apports continuels des eaux C’est ce que nous voyons partout. Ravenne, qui était un port de mer an VIe. siècle, se trouve aujourd’hui à une certaine distance de la mer; de vastes plaines herbées occupent l’emplacement du port où les flottes romaines étaient à l’ancre, du temps de Justinien.
Dives a toujours son port, à 2 kilomètres au-dessous du bourg; mais tout porte à croire qu’il a changé de place, et il est certain qu’il a perdu de son importance.
Dives n’a jamais eu de seigneurs particuliers, cependant on trouve dans les rôles de l’Echiquier de Normandie, aux années 1180 et 1184, un Willelmus de Diva. Lors de la recherche des nobles en 1540, les élus de Lisieux y trouvèrent
Me Michel de Semilly, qui dirait être demeurant dans le ressort des élus de Caen (Notes manuscrites de M. Ch. Vasseur).

Deux rois de France, au XVII ». siècle, ont séjourné à Dives et lui ont rendu momentanément un peu du mouvement que, long-temps auparavant, les compagnons du Conquérant avaient dû y produire pendant l’armement de la flotte. Le 13 septembre 1603, Henri IV adressait de Dives à M. Miron un ordre de faire arrêter Robert Basset, qui complotait contre le roi d’Angleterre ((Collection de documents inédits. Lettres de Henri 1V, tome VI, p. 676). En juillet 1620, Louis XIII arrivait en Normandie pour apaiser une révolte par sa présence. Le quatorzième, le Roi disna à Honfleur, et nonobstant le péril qu’on lui proposa de passer le long de la mer, qui, en quelques endroits, est très périlleuse à cause des marées et des lieux inaccessibles qui se trouvent sur les chemins, il en méprisa les hasards et s’en vint coucher à Dives, qui est sur un bras de la mer (Archives curieuses de l’histoire de France , 2″. série, t. Il, p. 212.)

On sonne la retraite (le couvre-feu), à Dives, à neuf heures du soir, le samedi et le dimanche seulement. Il est à remarquer que cet antique usage ne s’est conservé que dans les très anciens bourgs qualifiés; et en effet, dès le temps de Philippe-Auguste (1205), Dives avait des bourgeois et une banlieue, comme St-Pierre-sur-Dive, Cambremer et Lisieux.
Nous terminerons cet article par les réflexions suivantes, que nous empruntons à l’intéressant volume publié en 1840, par M. La Butte, sur quelques communes de l’arrondissement, de font-l’Évêque (In-81. de 342 pages, imprimé à Honneur. Nous aurons à citer quelquefois cet ouvrage.)

L’emplacement que Dives occupait autrefois se reconnaît encore facilement aujourd’hui. il était assez vaste et en rapport avec l’importance du port où se rallia la flotte que Guillaume destinait à la conquête de l’Angleterre. Toutes ces rues désertes qui s’étendent jusque dans les prairies, étaient couvertes de maisons; là, où règnent le silence et la solitude, s’agitait une population active et industrieuse.
Ce qui reste encore debout de l’ancien Dives présente je ne sais quel aspect morne et désolé; en pénétrant dans son enceinte, on s’aperçoit de suite que toute vie, tout mouvement s’est retiré de ce vestige de cité. Les rues, les places, l’église, les halles, tout est dans de grandes proportions, tout indique, ce que l’histoire révèle d’ailleurs d’une manière certaine, que Dives avait autrefois une importante population, et qu’il vit de meilleurs jours. Aussi à part la grande page de son histoire, celle qui a trait aux préparatifs de la conquête d’Angleterre qui eurent lieu dans ses murs, l’état dans lequel il végète aujourd’hui est une véritable agonie, en comparaison de ce qu’il avait naguère de force et de vie !

Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien Diocèse de Lisieux – PIEL Léopold Ferdinand Désiré.

36. – Le 23 juin 1694, vu l’attestation du sr Bourget, curé de Dives, et du sr des Buats, pbrë, curé de Brucourt, dispense de bans pour le mariage de Guillaume Crosnier et de Catherine Morin.

773. – Le 20 avril 1703, la nomination au prieuré de St-Sauveur de Dives appartenant au seigr abbé de Troarn, Monsr du Bouchet de Sourches, abbé commendataire de Troarn, nomme à ce bénéfice, vacant par la mort de Me François Favereau, dernier titulaire, la personne de dom André Antheaume, pbfë, religieux et prieur claustral de lad. abbaye de Troarn.
Le 4 mai 1703, led. sr Antheaume prend possession du prieuré de St-Sauveur de Dives, en la parr. de Dives, en présence de Me Jean-Baptiste Manchon, pbrë, chapelain dud. lieu, et autres témoins.

Curé, – du Bourget.
Notable. – L. Poussemaille.
Prieuré de Saint-Sauveur de Dives. – Prieurs. F. Favereau – A. Antheaume – Chapelain. J.-B. Manchon – Patron. L’abbé de Troarn. – I.-L. du Bouchet de Souches.

55. – Le 13 nov. 1711, dispense de parenté du 2e au 3e degré pour le mariage entre Thomas Leduc, Escr, demeurant en la parr, de Périers, et damlle Marguerite Le Cloustier, demeurant en la parr, de Dives.

65. – Le 25 nov. 1711, vu l’attestation du sr Du Bourget, curé de Dives, et du sr Pissot, curé de Périers, dispense de bans pour le mariage entre Thomas Le Duc, Escr, sr de Bernières, fils de Thomas et de noble dame Marguerite Lemière, de lad parr. de Périers, d’une part, et damlle Marguerite LeCloustier, fille de Pierre LeCloustier, Escr, sr de Boishibout, et de noble dame Marie-Anne Le Duc, de la parr, de Dives.

237. – Le 28 mai 1717, vu l’attestation du sr Bourget, curé de Dives, et du sr Pépin, curé de Grangues, dispense de bans pour le mariage entre Henry-Jean-Robert Daniel, chevr, seigr et patron de Grangues, Martagny, Le Breuil et autres lieux, fils de Henry Daniel, conser du roy en tous ses conseils et président en la chambre des Comptes de Normandie, et de noble dame Catherine Le Maistre, d’une part, et noble damlle Louise-Marguerite Le Cloustier, fille de Pierre Le Cloustier, Escr, seigr de Boishibout, seigr et patron de Mézières et autres lieux, et de noble dame Marie-Anne Leduc de la Falaise, demeurant à Dives.

300. – Le 18 sept. 1717, furent ordonnés diacres:
M. Gilles Hamelin, sous-diacre de Dives.

453. – Le 12 août 1716, Me Gilles Hamelin, chirurgien, demeurant à St-Clair-de-Barneville et Anne Varin, vve de feu Me Hervé Hamelin, aussi chirurgien, demeurant à Dives, constituent 150 livres de rente en faveur de Me Gilles Hamelin, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Led. sr acolyte était petit-fils dud. sr Gilles et fils aine du feu sr Hervé et de lad. dame Varin. Fait en présence de Me Antoine du Pissot, pbrë, curé de Périers.

493. – Le 12 sept. 1718, vu l’attestation du sr Guillaume Manchon, pbrë, vicaire de Dives, dispense de bans pour le mariage entre Simon Duvey et Simonne Desnos.

383. – Le 3 janvier 1721, la nomination à la cure de Dives appartenant au seigr abbé de St-Martin de Troarn, Mg. Jean-Louis du Bouchet de Sourches, évêque et comte de Dol, abbé commendataire de lad. abbaye, nomme à lad. cure, vacante par la mort de Vincent Du Bourget, pbfë, dernier titulaire, la personne de Me Pierre Vicaire, Le Jeune, pbfë, du diocèse de Bayeux, docteur en théologie. Fait à Paris, en l’hôtel dud. seigr évêque de Dol, rue de Condé.
Le 13 janvier 1721, les vicaires généraux, en l’absence du seigr évêque, donnent aud. sr Vicaire, la collation dud. bénéfice.
Le 31 janvier 1721, le sr Vicaire, demeurant à Caen, prend possession de la cure de Dives, en présence de Me Guillaume Manchon, pbre, curé de Barneville, et plusieurs habitants du bourg de Dives.

416. – Le 20 mars 1721, vu l’attestation du sr Denis, desservant la parr, de Dives, dispense de bans pour le mariage entre Me Jacques- Nicolas de Bonenfant, Escr, sr de Montfreulle, fils de François et de noble dame Jeanne Baudouin, delà parr. de Méry, diocèse de Bayeux, d’une part, et damlle Marie-Catherine Le Cloustier, fille de feu Pierre Le Cloustier, Esc, sr de Boishibout, seig. de Mézières, et de noble dame Marie-Anne Leduc, de lad. parr, de Dives.

593. – Le 20 déc. 1721, Me Pierre Vicaire du Dézert, pbfë, curé de N.-D. de Dives, docteur en théologie de l’Université de Caen, demeurant à Caen, parr. N.-D., remet purement et simplement sond. bénéfice de Dives entre les mains de Mgr l’évêque de Lx pour la personne qui sera nommée par Mgr Jean-Louis de Bouchet de Sourches, évêque de Dol et abbé de Troarn, patron de lad. cure.
Le 3 janv. 1722, en conséquence de lad. résignation, led. seig. évêque, abbé de Troarn, nomme à la cure de N.-D. de Dives, la personne de Me Antoine Le Touzé Dubourg, pbre de St-Sauveur de Caen. Fait à Paris en l’hôtel dud. seigr, rue du Colombier.
Le 9 janv. 1722, le seigr évêque de Lx donne aud. sr Le Touzé Dubourg la collation dud. bénéfice.

56. – Le 2 avril 1722, Me Antoine Le Touzé du Bourg, pbfë, demeurant à Caen, parr. St-Sauveur, pourvu de la cure de N.-D. de Dives, vacante par la démission volontaire de Me Pierre Vicaire du Dézert, pbfë, prend possession dud. bénéfice, en présence de Me Jean- Baptiste Chipel, pbfë, vicaire du lieu, et autres témoins.

83. – Le 7 juillet 1722, dispense de bans pour le mariage entre Laurent Buchard, maître de poste de la parr, de Dives, fils d’Ursin et de Jeanne Letellier, d’une part et Catherine Montfils, de la parr . de St-Désir de Lx.

Curés. – V. du Bourget – A. Letouzé-Dubourg.
Vicaires. – G. Manchon – J.-B. Chipel.
Prêtre desservant. – Denis.
Clercs. – G. Hamelin.
Patron. – L’abbé de Troarn. – J.-L. de Bouchot de Sourches.
Seigneurs et notables. – H. Vigneron – P. de Grainville – P. Le Cloustier – H. Hamelin- L. Buchard.
Prieuré de Saint-Sauveur. – Prieurs. – A. Antheaume – J. Gastine – Patron. – L’abbé de Troarn. – J.-L. de Bouchet de Sourches.

434. – Le 23 août 1737, Claude Amet, demeurant à Dives, constitue 150 livres de rente en faveur de Me Thomas Amet, acolyte, son fils et fils de Marie Panchy, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.

13. – Le 17 mars 1734, Me Pierre Caillier, du diocèse de Lx, souscrit le formulaire contre le livre de Jansénius.
Le 25 nov. 1738, led. sr Caillier, pbrë, vicaire de N.-D. de Dives, et Me ès-arts en l’Université de Caen, fait signifier ses noms et grades, par procureur, aux religieux de St-Evroult.
Le 27 novembre 1738, il fait faire la môme signification aux religieux de N.-D. de Bernay; le lendemain, aux religieux de St-Pierre de Cormeilles, en parlant, pour ces derniers, à Dom François Lesterlin, pbfë, célérier de lad. abbaye.

15. – Le 11 décembre 1738, Me Pierre Caillier, pbrë, vicaire de Dives, Me ès-arts en l’Université de Caen, ayant fait élection de domicile pour le présent seulement, en la maison de Me François Jouen, pbrë, curé de St-Etienne-la-Thillaye, fait signifier ses noms et grades aux religieux de Beaumont, en parlant à Dom Denis, religieux et procureur dud. monastère.

37. – Le 27 févr. 1739, Me Pierre Caillier, pbre, vicaire de N.-D. de Dives, Me ès-arts en l’Université de Caen, fait réitérer ses noms et grades aux religx de St-Evroult, Bernay, St-Pierre de Préaux et de Beaumont-en-Auge, en présence de Me Jacques Bigot, diacre, et de Me Jean Goubin, sous-diacre, demeurant l’un et l’autre à Lx, parr. St-Germain.

184. – Le 24 mars 1740, Me Pierre Caillier, pbrë, vicaire de Dives, Me ès-arts en l’Université de Caen, fait réitérer ses noms et grades aux religieux des abbayes de Bernay, St-Pierre de Préaux et de Beaumont-en-Auge.

201. – Le 9 avril 1740, la nomination à la cure de Fierville, diocèse de Bayeux, appartenant aux religieux de St-Evroult, Me Pierre Caillier, pbrë, vicaire de Dives, Me ès-arts en l’Université de Caen, requiert desd. religieux, en sa qualité de gradué, sa nomination à lad. cure de Fierville-la-Campagne, vacante par la mort de Me Bizet, dernier titulaire, décédé au mois de janvier dernier.

358. – Le 23 févr. 1741, et les jours suivants, les gradués dont les noms se trouvent ici indiqués, firent réitérer leurs titres et leurs grades, soit au seigr évoque, soit au Chapitre de Lx, soit aux religieux de quelque monastère de ce diocèse :
– Pierre Caillier, vicaire de Dives.

45. – Le 14 juillet 1741, la nomination à la cure de St-Etienne-la-Thillaye appartenant aux religieux de Beaumont, Me Pierre Caillier, pbfë, vicaire de Dives, Me ès-arts en l’Université de Caen, requiert desd. religieux sa nomination à lad. cure vacante par la mort de M6 François Jouen, pbfë, dernier titulaire, décédé dans le présent mois.
Le R. P. prieur n’a voulu faire aucune réponse. Fait et passé en présence de Jean-Pierre Bride, chirurgien, demeurant à Beaumont.
Le 16 juillet 1740, en conséquence de la précédente réquisition, le seigr évêque donne aud. sr Caillier la collation dud. bénéfice.
Le sr Caillier ne prit pas possession de cette cure.

160. – Le 15 mars 1742, M. Pierre Caillier, pbrë, vicaire de Dives, Me ès-arts en l’Université de Caen, fait réitérer ses noms et grades aux religieux de St-Evroult, Bernay, St-Pierre de Préaux et Beaumont.

172. – Le 15 mais 1742, Ma Pierre Caillier, pbrë, vicaire de N.-D. de Dives, Me ès-arts en l’Université de Caen, fait réitérer ses noms et grades aux religx de St-Evroult, Bernay, St-Pierre-de-Préaux et Beaumont-en-Auge.

316.- Le 31 octobre 1734, Thomas Amet, fils de Claude et de Marie-Anne Ponchy, de la parr, de Dives, reçoit la tonsure.
Le 26 juillet 1736, il est reçu Me ès-arts en l’Université de Caen.
Le 2 févr. 1741, led. sr Amet, pbfë du diocèse de Lx, âgé de 27 ans, obtient des lettres de quinquennium du recteur de lad. Université.
Le même jour, il est nommé par icelle sur les archevêchés et les Chapitres de Rouen, Tours et Bourges; sur les évêchés et les Chapitres de Meaux, Chartres, Blois, Soissons, Orléans, Beauvais, Bayeux, Lisieux, Coutances, Avranches, Evreux, Séez, Le Mans, St-Malo, Rennes et Dol, ainsi que sur la plupart des abbayes et prieurés de ces divers diocèses.
Le 7 mai 1742, le sr Amet, ayant fait élection de domicile en la maison de Jean-Baptiste Lévesque, aubergiste, demeurant à Lx, parr. St-Germain, « où pend pour enseigne la Belle-Epée », fait signifier ses noms et grades aux R R. P P. Mathurins de Lx, en parlant au P. Bernardin Marais, trouvé aud. couvent.

395.- Le 6 oct. 1742, Me Thomas Amet, pbrë, originaire de Dives, vicaire de Victot, et Me ès-arts en l’Université de Caen, fait signifier ses noms et grades aux religieux de St-Pierre de Préaux en parlant à Dom Pierre-Claude Mallet, procureur de lad. abbaye.

431. – Le 9 avril 1743, Me Pierre Caillier, pbfë, vicaire de Dives Me ès-arts en l’Université de Caen, fait réitérer ses noms et grades aux religx de St-Pierre de Préaux, Bernay, St-Evroult et Beaumont.

Curé. – A. Letouzé-Dubourg.
Vicaires.- P. Caillier – Le Bis.
Clercs. – T. Amet – F. Robert.
Notable. – N. Levavasseur.

57. – Le 22 févr. 1749, M Charles Fouet, conser et procureur du roy en l’amirauté de Dives, demeurant à Pont-1’Evêque, constitue 150 livres de rente en faveur de M Charles-Michel Le Truand, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie par Me Jacques Cambremer, avocat, et Jean-Baptiste Queruel, apothicaire, demeurant en lad. ville de Pont-l’Evêque.

380. – Le 18 mai 1750, Dom Jean-Jacques Le Monnier, pbrë, religieux-profès de l’abbaye de Trouard (Troarn), diocèse de Bayeux, obtient en cour de Rome des lettres de provision du prieuré simple (Cura conventuque carentem personalcraque residentiam non requirentem) et régulier de St-Sauveur « estant dans l’église paroissiale de Dives, diocèse de Lisieux », vacant par la résignation faite en sa faveur par Dom Jacques Gastinnes, pbrë, religx-profès de l’ordre de St-Benoît.
La pension de 200 livres réservée par led. sr Gastinnes est aussi approuvée.
Le 9 juillet 1750, le seigr évêque donne son visa auxd. lettres de provision.
Le lendemain, le sr Le Monnier prend possession du prieuré de Dives par la libre entrée dans la chapelle et autres cérémonies accoutumées, en présence de Me Antoine Letouzé-Dubourg, pbrë, curé de Dives; Me Joseph Pesnel, pbrë, curé de St-Ouen de Perriers-en-Bessin; Me Pierre Dollendon, pbrë, vicaire de lad. parr, de Dives, et autres témoins.

151. – Le 24 juillet 1751, la nomination -à la cure de Dives appartenant au seigr abbé de Troarn, Mesre Clément-Joseph Hugon de Touard, pbfë, chanoine de la Cathédrale de Bayeux et vicaire général de Mr l’abbé de St-Cyr, abbé de Troarn, nomme à lad. cure, vacante par la mort de Me Antoine Touzé-Dubourg, dernier titulaire, la personne de Me Jean-Baptiste Yvon, pbfë du diocèse de Bayeux, Me ès-arts en l’Université de Caen.
Le 26 juillet 1751, le seigr évêque donne aud. sr Yvon la collation dud. bénéfice.
Le lendemain, le sr Yvon prend possession de la cure de N.-D. de Dives, en présence de Me Pierre d’Olendon, vicaire de lad. parr., et plusieurs autres témoins.

123. – Le 15 mars 1763, M6 Jean-Baptiste Férey, receveur des droits du roy à Dives et demeurant aud. bourg, constitue 150 livres de rente en faveur de Me Robert-François Jehenne, acolyte de Dozulé, afin
qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie par Robert de Thollemer, Escr, sr des Champs, et Augustin Thomas, sr de la Croix Mommelin, demeurant tous deux à Dozulé. Fait et passé à
Dozulé, en présence de Mr Marin Amiel, prieur-curé du lieu.

187. – Le 21 janv. 1764, Dom Pierre Meulat, pbre, relig. de l’abbaye de Longues, de l’ancienne observance, diocèse de Bayeux, Me ès-arts en l’Université, ayant requis sans succès de Dom Claude-Louis Lamy, prieur claustral de Troarn, sa nomination au prieuré simple régulier de St-Sauveur de Dives, vacant par la mort de Dom Jean-Jacques Le Monnier, pbrë, religieux de l’abbaye de Troarn, décédé dans le présent mois, led. religx requiert en sa qualité de gradué, du seigr évêque de Lx, la collation dud. prieuré. En l’absence de Sa Grandeur, Mr Mery, vie. gl., répond qu’il ne peut lui donner cette collation avant qu’il ne lui ait présenté ses lettres de tonsure et une attestation de bonnes vie et moeurs.
Le 1 er févr. 1764, led. sr Mery accorde aud. sr Meulat les provisions qu’il avait sollicitées.
Le 3 févr. 1764, le sr Meulat prend possession du prieuré de Dives, Ordre de Cluny, par l’entrée en la chapelle priorale, située dans l’église paroissiale dud. lieu, et autres cérémonies accoutumées, en présence de Gilles-Michel Le Barbey, Escr, seigr d’Aulnay, demeurant à Bayeux, parr. St-Martin, et autres témoins.

30. – Le 10 févr. 1765, dispense de bans pour le mariage entre Pierre Renaut, chirurgien, fils de Pierre et de feue Magdeleine Duparc, originaire de St-Thomas de Touques et demeurant à Dives d’une part, et Marie-Françoise Jourdel, fille de Jacques, de la parr. de Beuzeval.

309. – Le 14 mars 1766, la nomination à la cure de N.-D. de Dives appartenant au seigr abbé de Troarn, mais ce droit revenant au seigr évêque de Lx, à cause de la vacance du siège abbatial, Sa Grandeur nomme aud. bénéfice devenu libre par la mort de Me Jean-Baptiste Yvon, dernier titulaire, la personne de Me Jean-Baptiste Farcy, pbrë du diocèse de Bayeux.
Le 7 juillet 1766, led. sr Farcy, vicaire de Beaufour, remet purement et simplement lad. cure de Dives entre les mains du seigr évêque et dépose entre les mains du notaire apostolique une nomination faite de sa personne à la cure de Clermont par le seigr du lieu.
Le 25 juill. 1766, en conséquence de la démission dud. sr Farcy, le seigr évêque de Lx nomme à la cure de Dives la personne de Me Jean-Baptiste Martin, pbrë de ce diocèse, (originaire de Barneville-la-Bertrand).
Le 29 juill. 1766, led. sr Martin prend possession dud. bénéfice, en présence de Mre Jean-Baptiste-Charles de Thieuville, curé de Barneville-la-Bertrand; Me Louis Delauney, curé d’Annebault; Me Pierre-Thomas Mériel, pbrë, desservant lad. parr. de Barneville, et Pierre Gallois, custos, demeurant à Dives.

61 . – Le 12 nov. 1768, Mesre Jean-Baptiste Martin, pbrë, curé de N.-D. de Dives, agissant conformément à l’Edit du roy, donné au mois de mai dernier, déclare au sr Pierre Meulac, religieux en l’abbaye de Longues, titulaire du prieuré de St-Sauveur de Dives et, en cette qualité gros décimateur, de lad. parr., « que voulant estre débarrassé de toutes les sollicitudes temporelles et ne s’attacher qu’au soin du troupeau que le seigneur lui a confié, il fait option de sa pension congrue sur led. bénéfice de Dives et abandonne au sr Meulac toutes les dixmes de lad. parr. » Fait et passé à Dives, en L’étude de M Robert Duval, tabellion royal, en présence de David Bouet, contrôleur, demeurant à Auberville, et autres témoins.

Curés. – A. Lelouzé-Dubourg – J.-B Yvon – J.-B. Farcy – J.-B. Martin.
Vicaire. – P. Dollendon.
Patron. – L’abbé de Troarn. – C-Jh Hugon de Touard – L’évêque de Lx (sede abbatiali vacante).
Notables. – R. Duval – J.-B. Ferey – G. -L. Le Barbier – P. Renaut.
Prieuré de Saint-Sauveur. – Prieurs. – Jq Gastine – J.-J. Le Monnier – P. Meulat ou Meulac.

182. – Le 27 mars 1778, la nomination à la cure de N.-D. de Dives appartenant au seigr abbé de Troarn, mais revenant au seigr évêque de Lx à cause de la vacance du siège abbatial, Sa Grandeur nomme aud. bénéfice, devenu libre par la mort de Me Jean-Baptiste Martin, pbrë, dernier titulaire, la personne de Me Pierre Dunarae, pbrë, curé de Courtonne-la-Meurdrac, 2e portion.
Le 9 sept. 1778, led. sr Duname prend possession de la cure de Dives, en présence de Me Jean-Charles Juhel, pbrë, desservant lad. parr., et de Me Jean-Jacques Rogerey, pbrè, vicaire en icelle, et autres témoins.

339. – Le 17 sept. 1778, Me Pierre Duname, pbrë, curé de la 2e portion de St-Ouen de Courtonne-la-Meurdrac, et, depuis, pourvu de la cure de N.-D. de Dives, remet purement et simplement lad. cure de Courtonne entre les mains du seigr évêque, afin qu’il y soit pourvu par le présentateur ordinaire. Fait et passé à Lx.
Le lendemain, la nomination à la cure de Courtonne, 2e portion, appartenant au chanoine de semaine en la Cathédrale, Mre Jean-François-Polycarpe Naudin, pbrë, chanoine prébende de Cordebugle, nomme à ce bénéfice la personne de Me Joachim Le Monnier, pbrë de ce diocèse.
Le 3 oct. 1778, Mr de la Baume, vie. gl, donne aud. sr Le Monnier la collation dud. bénéfice.
Le 18 oct. 1778, le sr Le Monnier (1) prend possession de la cure de Courtonne, 2e portion, en présence de Me Jacques Leboullenger, pbrë, curé de la lre portion; Me Jean-Jacques Kogerey, pbrë, desservant lad. 2e portion; Me Jacques Halbout, acolyte, demeurant en lad. parr., et autres témoins.

328. – Le 5 juin 1782, la nomination au prieuré simple de St-Sauveur de Dives en l’église paroissiale de N.-D. de Dives appartenant au seigr abbé de Troarn, Mgr Joseph-Alphonse de Veri, prélat romain, ci-devant auditeur de rote, abbé commendataire de Troarn, nomme aud. bénéfice, vacant par la mort de M. Pierre Meulac, dernier titulaire, la personne de M. François-Guillaume Robert Igou, pbrë, religx de l’Ordre de St-Benoit, ancien prieur de l’abbaye de Troarn, vicaire général de l’exemption de lad. abbaye. Fait et passé à Paris.
Le 22 juin 1782, led. sr Igou prend possession dud. prieuré par la libre entrée en l’église paroissiale de N.-D. de Dives, où est la chapelle d’icelui prieuré, prière à Dieu, à genoux, devant l’autel de lad. chapelle et autres cérémonies accoutumées. Fait et passé en présence de Pierre Guillaume Fontaine, François Godefroy, Charles Drumarc, anciens trésoriers, Henry Férey, syndic, et Pierre Renault, chirurgien de l’amirauté, tous demeurant en lad. parr.

241. – Le 9 déc, 1785, M6 Guillaume Thouroude, pbre du diocèse de Bayeux, curé de N.-D. de Janville, obtient en cour de Rome des lettres de provision en commende décrétée, dites de per obitum, du prieuré de St-Sauveur de Dives, vacant par la mort de Me François-Guillaume-Robert Igou, dernier titulaire.
Le 20 juin 1786, le seigr évêque donne son visa auxd. lettres de provision.
Le 21 juin 1786, le sr Thouroude prend possession du prieuré simple de St-Sauveur, « situé dans l’église paroissiale de N.-D. de Dives, » par la libre entrée en lad. église, en présence de Me Pierre Duname, curé du lieu; Me Jacques Petin, curé de Cabourg, diocèse de Bayeux; Me Thomas-François Poret, vicaire de Dives, et autres témoins.

117. – Le 18 avril 1787, Me Pierre Duname, pbre, curé de N.-D. de Dives, déclare, conformément à l’Edit de 1787, à Me Thouroude, curé de Vauville et titulaire du prieuré de St-Sauveur de Dives et, en cette qualité, gros décimateur en lad. parr. de Dives, « que voulant être débarrassé de toutes les sollicitudes temporelles et ne s’attacher qu’au soin de son troupeau que l’Etre suprême lui a confié, il fait option de sa portion congrue sur led. bénéfice et abandonne aud. Me Thouroude toutes les dixmes de lad. parr. ».

119. – Le 21 juillet 1788, la nomination à la cure de N.-D. de Dives appartenant au seigr abbé de Troarn, M. l’abbé Mery de Berthenonville, vicaire général de M. l’abbé de Very, abbé commendataire de l’abbaye de Troarn, nomme à lad. cure, vacante par la mort de Me Pierre Duname, dernier titulaire, décédé dans le présent mois, la personne de Thomas Perrin, pbre du diocèse de Bayeux, Me ès-arts en l’Université de Caen, demeurant en lad. ville de Caen, parr. N -D. Donné au château de Berthenonville.
Le 29 juillet 1788, M. de Collignon, vie. gl, donne aud. sr Perrin la collation dud. bénéfice.
Le 4 août 1788, le sT Perrin prend possession de la cure de Dives, en présence de Mesre Paul-Jean-Jacques-Philippe, chevalier de Marigny, ancien capitaine de dragons, chevalier de l’Ordre royal et militaire de St-Louis, pensionnaire du roy, demeurant à Bayeux, parr. St-Patrice; Mesre Paul Le Petit de Montlleury, seigr et patron de Trousseauville, demeurant à Caen, parr. N.-D.; Mesre Dominique-Edmond-Marie Le Petit de Montlleury, chanoine de la cathédrale d’Auxerre, y demeurant; Mesre Charles-St-Denis Le Petit de Montfleury, officier au régiment d’Artois-Infanterie, demeurant à Caen, parr. N.-D.; Me Jean- Charles Bellenger, curé de Trousseauville, et autres témoins.

Curés. – J.-B. Martin — P. Duname – T. Perrin.
Vicaires. – J.-J. Rogerey – T -F. Poret.
Prêtre desservant. – J.-C. Juhel.
Patron. – l’abbé de Troarn. – L’évêque de Lx, sede abb. vacante – M. Méry, vic. gl. de l’abbé de Troarn.
Notables. – C. Drumare – H. Férey – G. Fontaine – F. Godefroy – P. Patry – F. Pierre – P. Renault.
Prieuré de St-Sauveur. – Prieurs – P. Meulac – G. Thouroude – Patron. – L’abbé de Troarn. – Jh-Alph. de Very.

La Normandie monumentale et pittoresque… Calvados – MM. CH.-A. DE BEAUREPAIRE, G. DE BEAUREPAIRE.
L’ÉGLISE DE DIVES
Parler de Dives autrefois le bourg de Saint-Sauveur « de Dyve », c’est évoquer le souvenir le illustre plus parmi ceux dont se glorifie la Normandie, celui du Conquérant de l’Angleterre au du moyen âge. C’est du port de Dives, en effet, que partit Guillaume pour cette expédition fameuse entre toutes celles dont l’histoire nous a laissé le récit, surtout par ses conséquences dans l’avenir.
De même que Touques, Dives avait déjà une certaine importance avant le règne de Guillaume le Conquérant.
L’histoire normande nous montre, dès 946, Harold d’Angleterre débarquant à l’embouchure de la Dives pour secourir le jeune duc de Normandie Richard Ier; sur les bords de la même rivière a lieu l’entrevue après laquelle Louis d’Outremer fut fait prisonnier (2).
Mais nous ignorons l’époque précise de la fondation du bourg; nous pensons cependant, vu l’importance de la rivière, qu’il doit être fort ancien. Son emplacement et celui de son pont, vers Cabourg, figurent sur les anciennes cartes sous le nom de « Portus et Pons Divæ » (3).
Après le fait saillant de son histoire, l’embarquement de Guillaume en 1066, Dives rentre, pour n’en plus guère sortir, dans l’obscurité. C’est Touques, sa voisine, sans être sa rivale, qui avait la faveur des ducs-rois.
Cependant Dives possédait un château.
En 1105, lors du siège de Falaise, qu’il fut forcé de lever, Henri Ier, roi d’Angleterre, fils du Conquérant, fut poursuivi par Renauld de Warren et Robert d’Estouteville, tenant le parti de son frère le duc Robert. Ceux-ci se rendirent maîtres du château de Dives, d’où ensuite Henri les délogea, incendia le château et les força de se rembarquer pour l’Angleterre (4).
En 1340, lors de l’armement des navires français, au moment de la bataille de l’Écluse, Dives avait perdu beaucoup de son importance, car il ne figure pas au nombre des ports où furent construits ces navires (5).
(2) DEPPING, t. II, 164-162.
(3) Carte du diocèse de Lisieux de d’Anville.
(4) Histoire de Normandie, 383.
(5) SIMÉON LUCE. La France pendant la Guerre de Cent ans, 7.
En 1442, en septembre, les Français s’emparèrent du bourg de Dives, pillant les marchandises de la foire de la Nativité de la Vierge et, après s’être emparés des effets mobiliers que les habitants avaient portés dans l’église, brûlèrent les maisons du bourg, emmenèrent à leur suite des otages pour la rançon des prisonniers faits dans cette invasion (1).
Dives était anciennement une baronnie appartenant à l’abbaye de Saint-Etienne de Caen, fondée, on le sait, par Guillaume le Conquérant (2).
En 171 1, il fut définitivement le siège dune amirauté comme Touques et Honfleur (3). A la Révolution, il devint chef-lieu de canton; mais, en 1825, il perdit ce titre qu’obtint Dozulé, alors favorisé par le passage de la route
de Caen à Rouen, mais dont la population est redevenue depuis inférieure à la sienne.
Au XIe siècle, il y avait des salines dans le voisinage du bourg. Norbert, seigneur de Dives, figure à la même époque au nombre des bienfaiteurs de l’abbaye de Troarn, dont relevait l’église du lieu (4).
Le port est séparé du bourg par une certaine distance. Ce dernier se trouve au pied d’une colline nommée Caumont, autrefois « Calvimont-sur-Dyve », et non loin d’une autre appelée « Houlegatte »; ce dernier nom est saxon et signifie chemin creux, passage étroit, ou mieux basse porte.
Il n’y avait, en effet, jadis, au pied de cette colline, vers la mer, qu’un étroit passage, défendu des eaux de la
Dives, qui la contournait alors, par de nombreux épis (5).
Dives a vu naître deux poètes remarquables, à des époques et à des titres différents.
C’est d’abord Pierre de Dives, dit aussi Pierre d’Auge, moine de l’abbaye de Saint-Pierre-sur-Dives, qui composa, au XIIe siècle, un poème latin retraçant l’histoire des abbés du Bec-Hellouin depuis sa fondation jusqu’à Roger de Bailleul (6).
(1) L’abbé DE LA RUE, 304.
(2) Acte 9 septembre 1785, archives de Lierremont.
(3) Du Bois, I, 208. Cependant cette amirauté paraît avoir existé dès la fin du XVIIe siècle.
(4) L’abbé DE LA RUE, II, 312.
(5) Ibid. Aux XVIe et XVIIe siècles, un membre de la famille Le Marays de Beuzeval portait le titre de sieur de Caumont, et les de Beaumont, de Gonneville-sur-Dives, celui de sieur de Houlgate (État civil de Beuzeval; généalogie de la famille Le Court, mss.).
(6) Louis Du Bois.
Puis nous trouvons, à une date beaucoup plus rapprochée de notre temps, un autre enfant de Dives, Jean Bretocq(1) « de Saint-Sauveur-de-Dyve», qui fit imprimer à Lyon, en 1571, sa « Tragédie françoise, à huict personnages, traictant de l’amour d’un serviteur envers sa maistresse, et de tout ce qui en advint ».
Outre son église, dont nous allons parler, Dives renferme plusieurs vieilles maisons assez curieuses et principalement une halle en bois, intéressant spécimen de l’ancien style normand de ce genre de construction.
Elle est beaucoup plus grande et plus remarquable que celle de Touques, une des seules survivantes avec elle de ces anciens marchés dans le pays, celle de Pont-l’Évêque ayant disparu il y a une cinquantaine d’années.
L’église, sous le vocable de Notre-Dame, se trouve à l’extrémité du bourg, au pied de la butte Caumont, vers Pont-l’Evêque.
Elle est bâtie solidement, en croix et assez grande; elle est ornée d’une grosse d’une grosse tour sans clocher, terminée par une plate-forme avec gargouilles saillantes, posées sur le milieu de la croisée.
L’architecture indique des époques diverses. M. de Caumont estime que les arcades sous la tour appartiennent au style roman secondaire, c’est-à-dire au XIe siècle ; il faudrait donc rapporter à Guillaume le Conquérant la construction de cette partie de l’édifice.
Le savant archéologue ajoute que le portail et la majeure partie du monument sont du style ogival de la quatrième époque.
(1) La famille Bretocq existe encore aux environs de Dives, notamment à Saint-Étienne-la-Thillaye. Elle occupait, à la fin du siècle dernier, des charges notables de judicature, et s’est alliée à la meilleure bourgeoisie du pays d’Auge ; un de ses derniers membres fut ingénieur de marine.
Du reste, cette forme en croix, avec le choeur à l’est, indique bien le XIe siècle. Il est tout naturel qu’il en soit ainsi, car c’est à cette époque que l’attention du duc-roi et de ses successeurs fut principalement appelée sur Dives, et aussi sur son église, suprême préoccupation de nos pères en ces temps de foi. Les restaurations successives qui ont eu lieu a diverses époques ont laissé subsister cette forme primitive de la croix latine.
On accède dans le vaisseau par trois portes : la principale est à l’ouest, à l’entrée de la nef; elle offre un grand
nombre d’ornements, mutilés malheureusement par le temps et la main des hommes.
Au-dessus, à l’intérieur, a été placée, lors de la pose du monument de la Butte Caumont, une série de tables sur lesquelles on lit les noms des compagnons du Conquérant, parmi lesquels de nombreuses familles normandes et anglaises se glorifient de retrouver leurs ancêtres. Quant aux deux autres entrées, au sud et au nord, elles sont précédées d’un portail remarquable.
Les décorations extérieures sous les corniches rappellent les ornements d’usage aux XVe et XVIe siècles; les clochetons placés aux angles des transepts sont dépourvus de rampes à la base de la pyramide, et celle-ci n’est pas découpée à jour ; c’est la forme adoptée au XIV siècle.
Quant aux grandes rosaces de l’est et du sud, elles paraissent être du XVe siècle (1).
Un tableau, relativement moderne, retrace la légende d’un christ et de sa croix, trouvés par des pêcheurs dans leurs filets dans des circonstances miraculeuses et qui a disparu.
« C’est, dit M. de Caumont, à cette circonstance qu’il faut rapporter l’origine du nom de Saint-Sauveur, porté pendant longtemps par le bourg de Dives »(2).
C’est en 1001 et 1003 que ces faits se seraient passés.
La tour renferme quatre cloches de diverses grosseurs, dont une provient de l’ancienne église de Trousseauville, commune actuellement réunie à Dives.
Plusieurs pierres tombales existent encore dans l’église, mais leurs inscriptions sont frustes ou effacées. Les anciens registres paroissiaux antérieurs à la Révolution y signalent également d’autres sépultures de personnes notables, entre autres, Thomas de Conty (3), ancien lieutenant de l’amirauté, inhumé le 15 juin 1674, et Jean Aubery, sieur de Leurmont, mari de demoiselle Marguerite Vauquelin (4), inhumé le 10 juin 1676.
Outre la baronnie qui en portait le titre et relevait, nous l’avons dit, de l’abbaye de Saint-Etienne de Caen, Dives renfermait encore un fief, le petit Saint-Cloud, quart de fief, appartenant, en 1680, à la famille Le Duc, et relevant du plein fief et paroisse de Saint-Cloud-sur- Touques, près Pont-l’Évêque, qu’on appelait le grand Saint-Cloud (5),
Une portion du manoir seigneurial de Saint-Cloud existe encore à Dives, dans un herbage longé par la route de Dozulé ; mais il a perdu en grande partie son caractère, et ses restes rappellent encore les vieilles constructions normandes en bois du XVIe siècle.

(1) Notes de M. LE COURT père. Archives de Lierremont.
(2) Statistique monumentale du Calvados, IV, 10.
(3) Famille de robe de l’élection de Pont-l’Évêque, qui habita successivement, aux XVIIe et XVIIIe 11, siècles, à Saint-Gatien, Saint-Pierre-Azif et Cresseveulles.
(4) famille noble établie d’abord à Dives, puis à Saint-Samson, Saint-Pierre-de-Cormeilles, Reux et Pont-l’Evêque, et encore aujourd’hui représentée, notamment, par M. de Vauquelin au château de Drumare, à Surville.
(5) État des fiefs de la vicomté d’Auge, mss. (vers 1680). Archives de Lierremont.
Noble homme Pierre LE DUC.
Descendant probablement de Jacques LE DUC , valet de chambre et chirurgien de Roy, demeurant à Dyves, quand il fut anobli en Juillet 1585. Gabriel LE DUC, Sr. de Saint-Cloud, né en 1664, mort le 23 février 1734.

LES HALLES DE DIVES.
En parlant de Dives et de son église, nous avons déjà dit quelques mots des halles très remarquables qui existent encore sur la place du Marché de cet antique petit bourg.
En général, ces vieux vestiges des marchés normands ont disparu des villes ou des bourgs actuels : on ne les trouve plus en rapport avec le progrès, et cependant, comme aération, ces vénérables constructions de bois ne laissent rien à désirer. Beuvron, Cambremer et Touques sont, avec Dives, les seules localités du pays d’Auge qui aient conservé leurs halles. Celles de Pont-l’Evêque disparurent vers 1845, pour faire place à un marché couvert dont l’usage fut bien vite reconnu impossible, et qu’on vient récemment de transformer en salle de spectacle!
De tous les marchés que nous venons de citer, les halles de Dives sont de beaucoup les plus remarquables et par leurs dimensions, — 32 mètres de longueur sur 11 mètres de largeur, — et aussi et surtout par leur antiquité, car si la partie est accuse seulement l’époque du XVIe siècle, les dix travées qui forment le surplus de la construction, et qui étaient, nous dit M. de Caumont, la halle primitive, remontent, sans aucun doute, au moyen âge.
Et c’est surtout cette grande antiquité qui fait le mérite de ce monument; car si les constructions en pierre
de cette époque ont subi tant de remaniements en arrivant jusqu’à nous, bien peu d’édifices de bois subsistent encore et, avec la vieille église de Sainte-Catherine de Honfleur, les halles de Dives sont, croyons-nous, le seul vestige de ce lointain passé dans nos contrées.
Comme celle de Touques, la halle de Dives est couverte de tuiles, cette antique toiture des vieux manoirs normands; le solide bois de chêne qui la compose n’est revêtu d’aucun badigeon, et pourtant défie encore les injures du temps.
Les marchés de Dives, qui se tiennent le samedi sous ces halles, avaient jadis une certaine importance. Ce bourg a conservé sa foire de la Nativité, qui a lieu le 9 septembre; comme à cette époque de l’année, le temps devient souvent mauvais, un vieux dicton du pays prétend « qu’à la foire de Dives, les boues prennent leur place ». Ce qui, du reste, n’empêche nullement et les bestiaux de s’y vendre un bon prix et les promeneurs de l’été d’y affluer.
Le Commandeur HENRY LE COURT.

Notice sur l’église de Notre-Dame de Dozulé – Le Plessis-Esmangard.
31° Ecclesia DE DIVA (1) (B. M. de Diva: XVI° siècle); N.-D.-de-Dives; l’abbé de Troarn.

The Norman People And Their Existing Descendants In The British Dominions And The United States Of America – Henry S. King
Dive, de Dives, Normandie, une famille baronnie qui est devenue assise en Angleterre à la Conquête, et apparaît continuellement dans les archives. Boceliu de Dive accompagna le Conquérant et s’assit à Cambridge.

Recherche faite en 1540, par les élus de Lisieux des nobles de leur élection…Labbey de La Roque, Pierre Élie Marie.
– 212. Me. Michel de Semilly a fait apparoir comme il avoit baillé sa généalogie devant les élus de Caen, sous le ressort desquels il a dit être demeurant.
– Aveu fait aurai de la baronnie de Dive, par Jean Le Sénéchal, abbé de Saint-Etienne, 1392.

Essai sur Lisieux pendant le Haut Moyen Âge – par Charles Engelhard.
– A noter que ce dernier cite une exhumation de vaisseau antique dans les vases de la Dive, en un endroit au moins aussi éloigné de la mer que Lisieux, et qu’il en parle comme témoin oculaire.

Le rouleau de bataille de l’abbaye. Vol. I. par la duchesse de Cleveland – Préparé par Michael A. Linton.
Diue : de Dives, Normandie. Le nom est modifié à Domesday de de Dina. à de Diua, mais semble avoir été écrit tantôt dans un sens, tantôt dans l’autre. « Beuselin de Dive » est sur le Dives Roll, et s’est assis à Cambridge, où ses descendants, cependant, semblent n’avoir laissé aucune trace. Hugh de Diva, a tenu une baronnie à Notts and Northants temp. Poule. II.; et son fils William (qui donna l’église de Haddon à l’abbaye de Sulby dans le Northamptonshire) laissa trois filles.

Généalogie Stirnet.com
OWC a rapporté qu’« il semblerait que la famille de Dive, ou Dyve, Dyver, Dryve, et Dryver, ou Driver, ait pris son nom de cette ville de Dives, dans le département du Calvados, en Normandie. Benselin de Dive, est dit être arrivé en Angleterre au moment de la conquête. Cette branche descendrait de Hugh Dyve de Brampton (temp King John). » L’information d’OWC a commencé avec le John Dyve qui a épousé Margaret de Quinton.

La famille Driver : un mémoire généalogique des descendants de Robert et Phebe Driver, de Lynn, Mass. Avec une annexe, contenant vingt-trois familles alliées. 1592-1887 – Cooke, Harriet Ruth.
Le premier du nom de Dive trouvé en Angleterre était Benselin de Dive, l’un des compagnons de Guillaume, Duc de Normandie, dans la conquête de l’Angleterre en 1066. Son nom est le trente-huitième sur la liste des disciples de Guillaume, cinq cents en tout, cette liste, en août 1862, a été apposée sur la plus ancienne église de Dives.
« Dives est une petite ville, dans le département du Calvados, en Normandie, près de la côte. Cette ville est d’une grande importance dans l’histoire française et anglaise, car c’était à proximité, à l’embouchure de la Dive, que Guillaume le Conquérant et ses compagnons d’armes se sont réunis pour la soumission de l’Angleterre. Au XIe siècle, c’était l’un des principaux ports du duché de Normandie. – .

Les Dyve de Wyke-Dyve avaient une origine commune avec Henry Dyve, le seigneur mesne de Brampton, et Hugh Dyve, qui revendiquait contre Henry Dyve en 1202 le service féodal.

L’hôtel des Dyves aurait été contigu à l’emplacement de la chapelle dans un clos qui conserve encore le nom de Halle-Close. Un petit siège moderne, fin de la propriété et résidence de M. Pearce, qui est dans l’occupation de William Rose-Rose. Le village est à quatre milles de Northampton, sur la route à péage menant à Leicester en passant par Welford. Au recensement de 1801, il contenait trente et une maisons et cent soixante-dix habitants.

Chapitres de coffres familiaux – Walford, Edouard.
LA CHUTE DE LA GRANDE MAISON DE NORWICH.
Son fils et successeur, Sir Roger, représenta le comté de Northampton au Parlement sous Charles II, mais, ne souscrivant pas aux mesures du parti de la Cour, il se retira dans la vie privée.
C’est son fils qui a épousé une fille de Thomas Savage, troisième comte de Rivers, et avec son petit-fils la baronnie aurait expiré, et le manoir de Brampton Ash fait maintenant partie des grands domaines de Lord Spencer, étant entré en cette famille de Sir Christopher Hatton, qui l’avait achetée aux Dyves, à qui les Norwich l’avaient aliénée.

Notices architecturales et historiques des églises du Cambridgeshire – Arthur George.

Lodwick Dyve, fils de William Dyve, Esq., et Ann sa femme, fille de Lodwick Apprice, tenaient le manoir de Ragons, du roi par allégeance. John Hagar était seigneur du manoir de Dyves..

DIVERS.

– FAUROUX M. (1961), n°36, p.140
1024 – Vimoutiers, Crouttes, Honfleur, Dives
Richard II confirme les restitutions faites par Guillaume Longue Epée à Jumièges (…) le bourg de Quillebeuf, Saint-Aubin-sur-Quillebeuf avec les églises, le droit de passage, le tonlieu et tout ce qui revient au domaine ducal. Richard II énumère ensuite les donations orales faites par son père ou avec son consentement:
« …dedit quoque Vimonasterium Osmundus Gelth et omnes qui cum illo partem habebant, cum omnibus appendiciis suis, pratis, aquis molendinis, et piscariis, et silva que est in altera parte fluminis ab ipso loco usque ad divisionem silve Sanct Petri Lisoye urbis. Dedit et Walterius mediatem ville que dicitur Cruptas et alterius medietatis terciam partem et ecclesie medietatem et quartam partem de Masnille quod dicitur Rainuardi videlicet in ecclesia et in terris, pratis, silvis. Dedit quoque silvam ex integro, que est inetr Vimonasteriaum et Cruptas, usque ad Pontem seccus viam qua itur ad Montem Sancti Michaelis.
… do etiam salinas quatuor ad Hunefloth…
… et octo hospicia que dedit Odo Constabularius in marisco Dive, et partem quam habebat in ecclesia ville que dicitur Sancte Marie (Dives) et LX ambras salis, et duos tractus piscatorios

– FAUROUX M.1961, n°34, p.130
1025, août – Hennequeville
Richard II confirme les biens du monastère de Fécamp, et ajoute Hennequeville (…) les dîmes du tonlieu du bourg de Caen avec une hôtisee; une autre hôtise à Dives sur Mer, toutes deux libres de tous les autres services qui lui sont dus.
… et heldechin villam supra mare et quicquid ad eam pertinet (…)
… do etiam decimas telonei de burgo qui vocatur Cadumus, et unum hospitium, et ad pontem Dive, hospitium unum, liberos omnibus nostris osequiis.

– Bibl. mun. de Rouen. Y 29, t. V, n° 13
1459, 10 novembre – Chinon
Ordre donné « De par le roi » au bailli de Rouen de faire convoquer six notables aux Etats de Normandie prévus pour le 1er décembre, soit une personne noble, une d’église et quatre de « l’estat commun ».
Signé Charles, Chalignant. Copie dans une lettre adressée le 21 novembre par le bailli de Rouen au vicomté d’Auge pour lui demander de faire élire une personne de « l’estat commun ».
Au dos quittance du 30 novembre donnée par Robin Le Masuyer et 4 autres messagers à Gilles Grieu, vicomte d’Auge, pour la somme de 10 s. donnée à chacun pour avoir porté les lettres dudit vicomte, aux sergents de Pont-l’Evêque, Dives, Cambremer, Touques et Honfleur (établie par Nicolas Sandret, tabellion en la vicomté d’Auge)

– Arch. Nat. E 2661a
1774, 31 mars – Rivière de Dives
Arrêt qui commet le sr DUBOIS Inspecteur général des Ponts et Chaussées pour dresser le plan des ouvrages commencés pour le dessèchement des prairies le long de ladite rivière.

– LECHAUDE d’ANISY, Abbayes du Calvados , MSAN, t. VII, p. 130. N° 349
c. 1181-1206 – Ouville-la-Bien-Tournée
Alverède, abbé de Sainte-Marie-sur-Dives, fait un accord avec les religieux de Sainte-Barbe au sujet d’une partie de la dîme d’Ouville et des fiefs du Vigan, de Chaffray et d’Oudart, qui fut partagé entre eux, au moyen de ce que le prieur de Sainte-Barbe remet à l’abbaye de Dives, la masure de Douville, qu’il tenait de Gaultier de Catehoulde (les sceaux sont brisés)

1815. – archives SHL 1F801 : 1815 et ensuite : mutations dans la gendarmerie (Honfleur, Dozulé et Dives/Mer)

Cambremer, Dives, Lisieux, St Pierre sur Dives, avaient des Banlieues dès avant la Conquête de la Normandie par le Roi Philippe Auguste (voir Delisle – de l’Agriculture en Normandie)
On sonne la Retraite à Dives, le soir à neuf heures le samedi et le dimanche seulement (1856)
Un jour c’était l’armée du Duc d’Aumale qui était devant Touques ou à St Sauveur sur Dive.(1)
A St Sauveur, ilz avaient tué quelques habitans, et faict prisonnyiers; il y avait danger qu’ilz de s’emparassent du fort estant en lesglize dudict lieu, pour le tenir contre le roy, à la ruyne du pays(2)
(1) Reg.secr.Caen 26 novembre 1589
(2) Reg. Secr. Caen 16 mai 1590
Floquet – Parlement III p.469

Documents Inédits – Lettres de Henri IV Tome VI p.676
Lettre datée du 13 septembre 1603 à Dives adressée à Monsieur Miron, portant ordre de faire arrêter Robert Basset, qui complote contre le Roi d’Angleterre.

Noble Homme Gaspard Le Duc, sieur de Chicheboville résidant à Dives, possède 30 acres de terre.
Déclaration du Roi du 20 juin 1631 par les habitants de Bellengreville p.56 et suivantes
Autre déclaration du 2 janvier 1639

Dives avait des salines pendant la domination normande (Annuaire Normand 1840 p.388)

Bulletin Monumental Tome XX p.69 et suivantes :
… Le seul monument remarquable qui soit à Dives est l’église. Elle appartenait au prieuré dépendant de l’abbaye St Etienne de Caen, et c’est un édifice assez important … Hormis quelques restes du XIe siècle sous la tour, le monument est du XIV e et du XVe siècle. Ainsi le chœur, avec la grande fenêtre du chevet et les bas-côtés qui l’accompagnent, offrent tous les caractères du XIVe, aussi bien que les chapelles du transept. La nef et les bas-côtés qui lui correspondent sont de la fin du XVe siècle et même du commencement du XVIe
Rien de plus élégant de plus habilement découpé que les moulures et les feuillages de la porte occidentale de la nef; c’est un vrai chef d’œuvre de sculpture.
On conservait à Dives un Christ fort ancien qui a disparu et qu’on disait avoir été péché dans la mer. Un tableau assez curieux représente cette découverte.

Le Valois – Noticia Galliorum – voir Diva
Texte en latin

Description des Halles du 28 août 1856
Après l’Eglise et les Halles il n’y a dans Dives aucune construction capable de fixer l’attention si ce n’est un édifice de la plus grande irrégularité situé à l’un des angles d’un vaste enclos près de la grande place et que l’on nomme suivant les uns : l’Hôpital, suivant les autres Prieuré. Peut-être pourrait-on réunir ces deux dénominations et en faire un Hôpital-Prieuré, de même qu’ailleurs on trouve Maladrerie, Léproserie et autres maisons pour les pauvres et les malades portant le titre de Prieuré.
Quoiqu’il en soir cette construction date de l’année 1695 suivant les chiffres inscrits sur une clef de l’arcade de la grande porte. Toutes les constructions intérieures ont un cachet qui s’accorde parfaitement avec cette date et il est difficile d’en donner une description. Du reste ils n’ont rien de remarquable que leur irrégularité systématique. Ils sont entièrement construits en pierre de taille.
A l’appui de leur destination privilégiée on peut encore citer cette particularité; c’est que la foire se tient en partie dans la cour qui les précède concurremment avec la halle et les rues environnantes.

La maladerie de Dives-sur-Mer, assise dans le doyenné de Beaumont, diocèse de Lisieux, ne nous est connue que par un acte du tabellionage de Caen, daté du 30 octobre 1475.

3 – Archives ShL:

Fonds – Revues – Brochures.
BR 476 Abbaye de St-Pierre-sur-Dives, note sur la découverte d’un décor mural J.DESLOGES.

FONDS DUVAL Georges 2S.
Pays d’Auge, bocage et plaine – 2S377

Sommaire des Carnets d’Alexandre MOISY.
– EPITOME – X – NORMANDIE – Le Christ de Dives.

Archives NEDELEC Bibliographies.
5.79. 3-Gautié Jean-Denis-Invitation à une conférence à Dives-sur-Mer 21/10/2001.
7.72 Lenormand André – Maire de Dives-sur-Mer 18/03/1993.

Inventaire Des Enveloppes.
– Enveloppe n°362 Don de Mr de Russé (novembre 2010). Reproduction photographique de l’église de Dives-sur-Mer
Original (et 2 copies) du congé de réforme définitive n° 1 par ordre du ministère de la guerre en date du douze juillet 1919.
– Enveloppe n° 236 Don de Mr Catherine (janvier 2012) – Blason offert au banquet de Dives sur Mer à Mr Alain Gosselin (20-21 août 2011).
– Enveloppe n° 224 Diverses informations sur le Pays d’Auge – don de Mr de Russé (décembre 2011)
L’Autre Pays d’Auge (1erb trimestre 1979), journal socialiste d’information édité par la Section de Lisieux
Fascicule sur Dives, une vieille histoire (novembre 1977)

FONDS PANNIER ARTHÈME.
NE 12.1 – 1er carton « Communes ». Cabourg, Dives, Houlgate.

25 F – Fonds Lemetayer-Desplanches.
1C2 – Contenu: Epais dossier contenant des brouillons souvent au crayon et des dessins sur les monuments de la région: Dives.

Archives Nedelec Communes.
com.20.3. 1 Dives Notes historiques
com.20.3. 2 Dives Vie de la commune

Fonds Ancien 1F.
Militaires :
– 1F801 : 1815 et ensuite : mutations dans la gendarmerie (Honfleur, Dozulé et Dives/Mer).
26 mars 1361. Lisieux, Dives, Annebault
– 1F65 – 26 mars 1361 :
Les élus du roi à Rouen pour l’aide de la délivrance du roi mandent aux élus de Lisieux que Robert de la Tillaie, fermier de l’imposition de Dive, d’ Annebault et de la Chapelle-Hainfray, s’étant vu ôter l’imposition du pain qu’il payait 700 livres et ayant souffert bien 50 livres de pertes qu’il avait avancées à lui causées pour la foire de Dive par les ravages des Anglais, ils lui remettent 250 livres sur le prix de sa ferme qui était de 518 livres

Les Bulletins de la ShL.
– Numéro 56, Juin 2004 .
Christophe Brière – L’Habitat seigneurial du Ham et l’occupation du sol au bord de la Dives.
– Numéro 35, juin 1996.
Christophe Maneuvrier – Les possessions de l’abbaye de Grestain dans la vallée de la Dives (XIe-XIIIe s.).

A travers le pays d’Auge – Henri Vuagneux.
Eglise de Dives, dont l’origine remonte au duc Robert I. Dives possède encore quelques vieilles constructions très intéressantes. Parmi celles-ci, c l’hostellerie de Guillaume » avec sa façade sévère, sa grande porte et ses galeries de bois précédant, du côté de la cour, les chambres destinées aux voyageurs, rappelle un peu les anciens manoirs du moyen âge. Henri IV et Louis XIII passèrent jadis par là.
Entre Dives et Villers-sur-Mer sont les Vaches noires, ces curieux rochers faits de pierres, de coquillages et de terre glaise.

Carnets de Charles Vasseur:
– Doyenné de Beaumont (2)
Sous l’invocation de Notre-Dame
– Patronage:
XIVe, XVI et XVIIIe siècle : Abbas de Troarno
3 feux privilégiés, 62 feux taillables
Bourg, chef lieu de sergenterie de l’élection de Pont l’Evêque
– Curés:
Yvon 1764
Martin 1774
Dumaine 1778/1787

1835. – archives SHL.
Insinuations
Description de l’extérieur et de l’intérieur de l’église de août 1856
Descriptions des cloches
– 1ere cloche : L’an 1772 j’ay été bénie et nommée Marie Jeanne par Maître Jean Baptiste Martin, curé de cette paroisse et par Dame Marie, Jeanne, Marguerite Duclos, épouse du Sieur Pierre Pastey, lieutenant général du Guet de la capitainerie de Dives; François Ancelle Trésorier.
E.Quentin et Gillot nous ont faites.
– 2e cloche; L’an 1846 j’ai été bénite par Monsieur Dasseville, curé de cette paroisse et nommée Auguste, Adèle par Monsieur Henri Philippe Auguste Dutronc, docteur en droit, conseiller honoraire à la cour Gle d’Amiens, officier de la légion d’honneur, membre suprême de l’Ordre national de Grèce, propriétaire à Dives, assisté de Madame Adèle Dutronc née Galot en présence de Messieurs Leblanc, maire de Dives, et Conard trésorier de la fabrique.
Bailly, père et fils, fondeurs à Caen, Bernay et Alençon.

Echiquier de Normandie
An 1180 : Willelmus de Diva : 10 sol. produello Lexov.
An 1184 : 20 sol.provino supervendito
Voir le site: j.y.merienne.pagesperso Villes et villages du Calvados

DAUBEUF la CAMPAGNE 27



NOTES sur DAUBEUF-la-CAMPAGNE.
(Eure) (entre Le Neubourg et Louviers)

Lucien MUSSET, souligne en parlant de l’abbaye de Saint-Ouen, « cette maison resta essentiellement haut-normande » (Lucien MUSSET,- Ce qu’enseigne,.., op. cité, p. 125.), L’une de leur têtes de pont sur la rive Ouest de la Seine était ce Manoir de Daubeuf, fréquemment cité dans la Chronique des abbés de Saint-Ouen (Francisque MICHEL,- Chronique des abbés de Saint-Ouen de Rouen, publiée pour la première fois d’après un manuscrit du XIVe siècle de la Bibliothèque du Roi , Rouen, Ed. Frère, 1840, in-8°, 98 p.) qui figure au premier rang des préoccupations des abbés de Saint-Ouen du XIVe siècle. Ainsi, dans sa chronique de l’abbatiat de l’abbé Jean de Fontaines et après avoir rappelé qu’après son élection il avait envoyé Mestre Thomas avec ij autres à Bertran, comme à coustume estoit et est encore , le chroniqueur détaille son oeuvre: Premièrement il fist la grant meson qui est à Bricquebec, item, la grant meson qui est en ladite prieurté ès gardins devers la mer, item, les granches de Tongreville et de Penne de Pie et de saint Philibert et de Hebertot, laquelle fut arse el temps de dant Gilles du Neuf-Marché…Et à son temps fut fet le manoir de Soteville jouste le Pont-de-L’Arche… et si acheta à Barbeu I livrées de terres , et si escreut moult grandement à Daubeuf et à Venon et à Cremonville (et à Periers), à Quivreville et à Franquevillette… (Id°, p. 13.), Son successeur, Jean de Couseulles, fut également un batisseur et item il fist la chambre du bout de la sale de Daubeuf, par devers Nonne, tele comme elle est, fors environ,viii. piés de machonneries qui y estoient; et y souloit metre veche,.. Après son décès, Jean Marc d’Argent, ancien prieur de Beaumont-en-Auge fut confermé pour estre abbé et gouverneur de ladite abaïe le jour Saint Pierre et Saint Pol, l’an mil,ccc. xxxix. Outre xxiiij livres,iij. sols,ix. deniers qu’il acquit pour Daubeuf, il fit cosntruire, c’hest à savoit pour la meson des greniers et des grans estables d’entre la chambre haute d’emprès la salle, en laquele chambre lez chapelains giesent, et la petite granche doudit manoir; pour la dite petite granche, pour la chambre doudit abbé, les gardes-robes, les alées ès despenses, boues et cuisines, et les murs de pierre fais à franc mortier, estans par devers Curatville, et pour la chapele doudit manoir, pour toutes ches besoignes faite de noef, xiijc livres et plus (Id° , pp. 19-20), Cet abbé est un grand bâtisseur puisqu’il entreprend des travaux parfois de même ampleur aux chapelles de Crémonville et de Bailleul, aux manoirs de Forges, de Roncheroles, de Quincampoix, des Eauys , de Beaumont, de vauchi, de Male-Voisine, de Grant-Val, de Croville, du Bourg-Dun, Mesnil-Ogier, Saint-Martin-en-Huymois , de Ros, de Sancy… (Id° , pp. 21-22.), Rappelons-nous qu’à la même époque, il entreprend la reconstruction de son abbaye et lorsque la mort survient, après trente-deux ans d’abbatiat, le choeur, les chapelles, les piliers de la tour centrale et la plus grande partie du transept sont terminées, ce que ne manque pas de rappeler la plaque cousue au chief du coffre de plon (Voir Id° , p. 22-23 et André MASSON et Jean LAFOND,- L’église Saint-Ouen de Rouen – Etude sur les vitraux , Paris, Laurens, 1927, in-8°, 96 p. (Coll.Petites Monographies des Grands Monuments) – Plan.),

Le nouvel abbé, Renault du Quesnay, alias Parmentier, après sa confirmation et son voyage à Vincennes où il prêta serment au duc de Normandie qui lui délivra son temporel, il revint dans son prieuré de Gasny où l’archevêque devait venir le bénir. Celui-ci empêché, il dut se rendre à Paris; là, dans son manoir parisien de l’archevêque, il reçut enfin la bénédiction. Puis par petites étapes, il s’en revint en Normandie. Après un premier arrêt à Gasny puis un second à Quiévreville-Saint-Ouen il alla à Daubeuf son manoir; et illeucques demoura quatre jours ou chine en attendant tous les jours ouir nouveles de dant Nicole Mulot, moigne de Saint-Ouen, qui dès piècha avoit esté envoié de Paris à Avignon, du conseil des consilliers,.. pour saveir si par aucune voie le moustier de Saint-Ouen eust été réservé par le Saint-Siège de Romme,.. Ce séjour au manoir de Daubeuf prouve qu’un personnage de cette importance – c’est un homme d’église à la tête d’une abbaye prestigieuse en plein essor, mais c’est aussi un « puissant seigneur féodal » au temporel important puisqu’il est à la tête, outre de la baronnie de Saint-Ouen à Rouen, des baronnies de Périers-sur-Andelle, de Daubeuf, de Bailleul, de Wanchy et de Gasny (Paul LE CACHEUX,- « La baronnie de Saint-Ouen de Rouen », BSAN , t. XLVII (1939) , p. 67.) – pouvait y trouver un accueil convenable pour lui et ses gens.

Le manuscrit de la Chronique, sans doute incomplet se termine par la mention suivante: Item, il acheta à Daubeuf, en la campagne des Hers, tolui de iiij marès, un manoir ovecques lrd gardins assis jouste le mamoir du presbitaire, au prestre de Daubeuf, qui li cousterent lxxv lib. tournoisd fors (Francisque MICHEL,- Chronique , p. 97.), Il s’arrête aux environs de 1356, la plus grande partie du récit tournant autour des longs procès qui opposèrent l’abbaye aux maîtres des eaux-et-forêts (Voir Pierre-Amable FLOQUET,- Histoire du Parlement de Normandie , Rouen, t. I, 1840, p. 102.).

Notes historiques :
1499-1502 – Daubeuf-la-Campagne
Abbaye Saint-Ouen de Rouen. Baronnie de Daubeuf: affaires diverses.- Procédure contre les habitants de Vraiville
= AD. SM. 14 H 1358

1525-1532
Abbaye Saint-Ouen de Rouen. Baronnie de Daubeuf-la-Campagne – Bail et cession de la moitié du fief d’Escanville.
AD. SM. 14 H 1358

1564
Abbaye Saint-Ouen de Rouen. Baronnie de Daubeuf-la-Campagne – Procédure contre un fermier.
AD. SM. 14 H 1359

1565 – Daubeuf-la-Campagne
Abbaye Saint-Ouen de Rouen. Baronnie de Daubeuf-la-Campagne – Terrier dressé par Pierre Picard et Jehan Le Paulmier, receveurs de la baronnie.
AD. SM. 14 H 1360

1594
Abbaye Saint-Ouen de Rouen. Baronnie de Daubeuf-la-Campagne – Procédure relative au compte de la ferme de la Bougonnerie.
AD. SM. 14 H 1358

1598
Abbaye Saint-Ouen de Rouen. Baronnie de Daubeuf-la-Campagne – Procès-verbal de la visite de la baronnie.
= AD. SM. 14 H 1359

1608 – 1623
Abbaye Saint-Ouen de Rouen. Baronnie de Daubeuf-la-Campagne – Procédures pour non respect de contrat de bail contre le fermier Le Cornu.
= AD. SM. 14 H 1359

1610
Abbaye Saint-Ouen de Rouen. Baronnie de Daubeuf-la-Campagne – Procédures relatives aux champarts.
= AD. SM. 14 H 1359

1617-1618
Abbaye Saint-Ouen de Rouen. Baronnie de Daubeuf-la-Campagne – Adjudications de terres.
= AD. SM. 14 H 1359

1623 – 1780
Abbaye Saint-Ouen de Rouen. Baronnie de Daubeuf-la-Campagne – Dîmes et champarts: contestations et titres justificatifs.
= AD. SM. 14 H 1359

1643 – 17..
Abbaye Saint-Ouen de Rouen. Baronnie de Daubeuf-la-Campagne – Copie ou extraits de terriers.
AD. SM. 14 H 1358

1643
Abbaye Saint-Ouen de Rouen. Baronnie de Daubeuf-la-Campagne – Main-levée de saisie de terre en faveur de Saint-Ouen.
= AD. SM. 14 H 1359

1671
Abbaye Saint-Ouen de Rouen. Baronnie de Daubeuf-la-Campagne –  » Inventaire des titres du chartrier abbatial de la royale abbaye de Saint-Ouen de Rouen faict en 1671. » – fol. 89: Baronnie de Daubeuf-la-Campagne.
= AD. SM. 14 H 6

1684
Abbaye Saint-Ouen de Rouen. Baronnie de Daubeuf-la-Campagne – Défense faite aux paroissiens de se placer dans le chœur de l’église.
= AD. SM. 14 H 1359

1692 – 1767
Abbaye Saint-Ouen de Rouen. Sentences de réunion d’héritages. Baronnie de Daubeuf-la-Campagne –
= AD. SM. 14 H 1358

1700 – 1743
Abbaye Saint-Ouen de Rouen. Baronnie de Daubeuf-la-Campagne – Réunions d’héritages.
= AD. SM. 14 H 1361

1704
Abbaye Saint-Ouen de Rouen. Baronnie de Daubeuf-la-Campagne – Mémoire de recette de rente
= AD. SM. 14 H 1358

1705 – 1730
Abbaye Saint-Ouen de Rouen. Baronnie de Daubeuf-la-Campagne – Rôles d’amendes.
= AD. SM. 14 H 1358

1724-1725
Abbaye Saint-Ouen de Rouen. Baronnie de Daubeuf-la-Campagne – Correspondance relative à la perception des treizièmes.
= AD. SM. 14 H 1359

1772 – 1788
Abbaye Saint-Ouen de Rouen. Baronnie de Daubeuf-la-Campagne – Quittances, mémoires et correspondances.
= AD. SM. 14 H 1358

1778
Abbaye Saint-Ouen de Rouen. Baronnie de Daubeuf-la-Campagne – Répertoire d’aveux.
= AD. SM. 14 H 1358

1783
Abbaye Saint-Ouen de Rouen. Baronnie de Daubeuf-la-Campagne – Titres concernant la terre de Saint-Désir dépendant de la baronnie
= AD. SM. 14 H 1358

1785 – 1786
Abbaye Saint-Ouen de Rouen. Baronnie de Daubeuf-la-Campagne – Procès verbaux du
Garde-chasse de Daubeuf-la-Campagne.
= AD. SM. 14 H 1358

1785 – 1787
Abbaye Saint-Ouen de Rouen. Baronnie de Daubeuf-la-Campagne – Indications d’usurpations faites sur les pâtis et plan des bruyères de Daubeuf-la-Campagne.
= AD. SM. 14 H 1359

1785 – 1786 – Daubeuf-la-Campagne
Abbaye Saint-Ouen de Rouen. Baronnie de Daubeuf-la-Campagne – Aveux
= AD. SM. 14 H 1362

1788
Abbaye Saint-Ouen de Rouen. Baronnie de Daubeuf-la-Campagne – Récépissé des papiers détenus par le fermier Nicolas Dupuis.
AD. SM. 14 H 1358

1790
Abbaye Saint-Ouen de Rouen. Baronnie de Daubeuf-la-Campagne – Recette des droits seigneuriaux.
= AD. SM. 14 H 1358