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L’HOTELLERIE

NOTES sur L’HOTELLERIE- 14334.

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Une loi du 21 juin 1841 a réuni à l’Hôtellerie une partie des deux anciennes paroisses de St.-Pierre et de St. Hippolyte de Canteloup.

Archives du Calvados
Canton actuel : Lisieux. Arrondissement actuel :Lisieux. Code INSEE : 14334
Histoire administrative : L’Hôtellerie intègre une partie des communes de Saint-Hippolyte de Canteloup et de Marolles par la loi du 25 juin 1841. Une autre partie de la commune de Fontaine-la-Louvet (Eure) est intégrée à L’Hôtellerie par la loi du 5 février 1850.
L’HOTELLERIE
I. Dioc. de Lisieux. Baill. d’Orbec.- Maîtrise d’Argentan.- Gr. à sel de Lisieux.
Gén. et int. d’Alençon; él. et subd. de Lisieux.
II. Distr. de Lisieux; canton de Moyaux (Arrêté du 1 mars 1790) .
III. 4 arr. communal (Arr. de Lisieux); canton de Moyaux (Loi du 28 pluviôse an VIII); canton de Lisieux ( 1° section) (Arrêté du 6 brumaire an X) . Pop.: 204 hab. (1911). Sup.: 574 hect ?
La commune actuelle de l’Hôtellerie a été constituée par la réunion à l’ancienne commune de l’Hôtellerie , de parties des territoires de la commune supprimée de Saint- Hippolyte- de- Canteloup, de la commune de Marolles ( Loi du 25 juin 1841) et de partie de la commune de Fontaine- la- Louvet ( Loi du 5 février 1850 ) .
ADMon Gale. ― Délibérations et enregistrement des lois et décrets Février 1791 -an VIII ( Reg., fol.1-49).
La suite des actes depuis l’an VIII n’a pu être contrôlée. Un registre destiné à recevoir diverses déclarations depuis 1790.
ÉTAT- CIVIL. Baptêmes, mariages et sépultures, depuis 1603. Lacunes : 1691-1692.
IMPOSITIONS. Des matrices (depuis 1791) auraient été brûlées pendant l’invasion allemande en janvier 1871.
CULTES. D’anciens titres de la fabrique, cote P. 1 du même inventaire, n’ont pu être retrouvés .
Voir aux Archives du Calvados les délibérations du Comité de surveillance de L’Hôtellerie. 15 brumaire-30 fructidor an II ( Reg. )

1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives ShL.

1 – Bibliographie :

CAUMONT Arcisse de : Statistique monumentale du Calvados.
Editions FLOHIC : le patrimoine des Communes du Calvados page 1017.
MOREL, Monographie communale de L’Hôtellerie, Ms. 1886, 27 p.= Arch. Départ. du Calvados, Br. 9426
L’Hôtellerie, Le Manoir de Blanche de Castille, CDMPA, pp. 100-101

2 – Pièces Justificatives:

Dictionnaire Topographique Du Département Du Calvados C. Hippeau.

HÔTELLERIE (L’), canton de Lisieux (1er section), accrue d’une portion du territoire de Saint-Hippolyte-de-Canteioup en 1841. – Hospitalaria, 1195; l’Ostellerie,
1225 (cH. de L’hospice de Lisieux, n° 26). – Sanctus Nicolaus de Hospitalaria, capella leprosaria, XIV° s. (pouillé de Lisieux, p. 24).
Par. de Saint-Nicolas, patr. l’évêque de Lisieux. Dioc. de Lisieux, doy. de Moyaux. Génér. de Rouen, élect. de Pont-Evêque, sergent, de Beuvron.
Champ-de-Foire (Le); h. – Mont-Giron, h. Mons Gerron, 1280 (cart. de Friardel). –
Mont-Rôti (Le), h. – Rue-de-la-Vache (La), h. – Rue-Lucas (La), h. –

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT.
L’Hôtellerie, Hospitalaria, Sanctus Nicolaus de Hospitalaria,
Le village de l’Hôtellerie, situé à la limite orientale du département du Calvados, est traversé dans toute sa longueur, qui est d’un kilomètre, par la route impériale de Paris à Cherbourg.
Cette commune, enclavée dans les paroisses voisines, forme une véritable lisière.
L’église, bâtie sur le bord même de la route, appartient à la dernière période ogivale.
La nef, soutenue par des contreforts saillants, reconstruits en briques dans la seconde moitié du XVIIIe. siècle, est
éclairée au midi par deux fenêtres ogivales, flamboyantes, à par un meneau prismatique, et par une fenêtre de même dimension que les précédentes, offrant les mêmes moulures, mais qui a perdu sa tracerie et son meneau.
Deux fenêtres seulement éclairent la nef du côté septentrional. L’une de ces fenêtres a perdu sa tracerie.

Le choeur, faiblement en retraite sur la nef, se termine par un chevet à trois pans, avec contreforts sur les angles.
L’un des pans coupés est percé d’une jolie fenêtre flamboyante, semblable à celles qui éclairent la nef. A travers le léger crépi qui recouvre le mur oriental, on aperçoit les traces de l’ancienne fenêtre qui éclairait autrefois le sanctuaire. Les autres ouvertures, de forme ogivale, qui laissent pénétrer le jour à l’intérieur, sont modernes. Elles occupent la place des anciennes fenêtres.
Contre le mur méridional du choeur est appliquée une ancienne sacristie en bois. Ce présente, dans partie mur sa supérieure (à gauche de la sacristie), plusieurs assises de pierre calcaire, dont la structure poreuse ressemble beaucoup à celle du tuf ou travertin qu’on rencontre dans un grand nombre de constructions des XIIe. et XIIIe, siècles. Les autres pierres qui entrent dans la construction du mur (pierres de taille et silex) sont moins anciennes. Tous ces matériaux de nature différente ont-ils été employés simultanément ou à des époques diverses? Ne pourrait-on pas faire remonter l’appareil primitif au XIIIe. siècle, ce qui serait, du reste conforme à la tradition locale qui attribue, la fondation de l’église à la reine Blanche, mère de saint Louis ? C’est une question à étudier.
La façade occidentale, qui se développe sur le chemin communal, offre une porte entourée d’une ogive en accolade, dont les nervures prismatiques sont séparées par des gorges étroites et profondes. Celte porte, d’une forme peu gracieuse et d’une exécution peu soignée est flanquée de deux petits, contreforts prismatiques. La pierre qui forme le seuil est une ancienne dalle funéraire dont l’inscription est effacée.
Au-dessus du gable s’élève un clocher en charpente terminé par pyramide ardoise, autrefois couvert, en une en été fondue essente. La cloche, qui porte la date de 1838, a par Mahuet (2).
La voûte de la nef, dont M. Bouet a fait un dessin est, construite en merrain, avec entraits et poinçons. Cette voûte, qui attire les regards par sa forme gracieuse et sa riche décoration polychrome, est dans le style de la Renaissance.
Les peintures dont elle est couverte, quoique altérées par le temps, sont encore apparentes. Les nervures ou couvre-joints présentent deux couleurs différentes le milieu est: bleu-azur et les bords rouges et vice versa. Deux rangs de trèfles, exécutés au ponds et formant festons, décorent les douves. Une petite bande noire ou filet sépare les trèfles des couvre-joints. Le sous-faîte, formé d’une nervure longitudinale peinte en bleu et bordée de rouge, est décorée de pendentifs faits au tour. Les uns, garnis de consoles, ressemblent à une lyre renversée; les autres pendentifs, décorés de godrons, ressemblent à des stalactites. Les couleurs de ces pendentifs sont les mêmes que celles des couvre-joints qui leur correspondent. Ainsi, lorsque la partie centrale du couvre-joint est rouge, le pendentif est également rouge avec une bordure blanche à son point d’attache et vice versa. Des écussons peints, dont on aperçoit les traces, étaient placés entre les pendentifs. Près de la poutre crucigère, on remarque un chapeau de cardinal qui surmontait un écusson, probablement celui du cardinal d’Annebault. Le milieu du sous-faîte présente un rageur qui tire la langue, lequel servait à suspendre un lustre ou une couronne de lumière.
Les sablières, couvertes d’imbrications et décorées de feuillages et d’entrelacs, sont également terminées par des rageurs. De curieux mascarons, ou têtes grimaçantes, se montrent à l’extrémité des blochets ou sabots.
Les poinçons qui supportent le sous-faîte offrent, à leur point de jonction avec les entraits, des têtes grotesques.
D’énormes rageurs, ou engoulements, terminent la poutre crucigère qui marque la séparation du choeur et de la nef.
Cette poutre, sculptée sur toutes ses faces, est décorée de feuillages.
La voûte du choeur, plus ancienne que celle de la nef, a été badigeonnée. Le sous-faîte est décoré de rosaces et de croix fleuronnées. A l’une de ses extrémités, au-dessus du maître-autel, on aperçoit l’écusson du cardinal Leveneur, ancien évêque et comte de Lisieux.
Nous avons décrit avec soin cette belle voûte, l’une des plus remarquables que nous connaissions, et indiqué exactement les couleurs dont elle était jadis couverte; ce genre de peinture décorative, d’un si gracieux effet, tendant à disparaître de jour en jour par l’action destructive du temps.
On remarque, à l’entrée du choeur, deux bâtons de confrérie. L’un d’eux supporte une petite niche ou châsse, formée par quatre colonnettes cannelées, ioniques, décorées, dans leur tiers inférieur, de feuilles de vigne. L’entablement, surmonté de petits vases faits au tour supporte un fronton circulaire milieu duquel est représenté un coeur soutenu par deux palmes. Les colonnettes se terminent inférieurement par des pendentifs, également faits au tour. Au centre est placée la statuette de saint Roch, patron de la Charité. Ce bâton de confrérie paraît dater du règne de Louis XIV.
L’autre bâton, dans le style Louis XV, est surmonté d’une niche formée par quatre colonnettes d’ordre composite. Cette niche renferme une statuette de Vierge, sculptée par un menuisier de village.
Le maître-autel offre quelques fragments d’un ancien retable Louis XIII. Le tabernacle est décoré de colonnes accouplées qui reposent sur le même stylobate. Il est surmonté de deux anges adorateurs. A la voûte du choeur est suspendue une jolie lampe en cuivre repoussé, dans le style Louis XIV. Les deux petits autels placés à l’extrémité de la nef datent de la fin du règne de Louis XIV, ou des premières années da règne de Louis XV. L’entablement, supporté par deux colonnes cannelées et rudentées, d’ordre composite, est surmonté de vases à flamme garnis de godrons et terminé par un gracieux couronnement portant un vase rempli de fruits. Au milieu on lit le monogramme du Christ. Dans le mur méridional de la nef est pratiquée une petite piscine, surmontée d’une ogive en accolade. Du même côté est placée une ancienne statue de sainte Barbe. Les fonts baptismaux datent du XVIII. siècle. La cuve, de forme elliptique, est ornée de godrons et supportée par un pédicule octogone. Ces fonts proviennent de l’ancienne église de Canteloup. On voit, dans un jardin situé à peu de distance de l’Hôtellerie, les anciens fonts baptismaux de cette paroisse. Ces fonts, sauvés de la destruction par M. Laillier, ancien maire de l’Hôtellerie et ancien membre de l’Association normande, remontent au XVII. siècle. Ils représentent une jolie vasque aplatie et godronnée dans la partie inférieure, laquelle est supportée par un gracieux pédicule. L’écusson gravé sur la cuve est celui du cardinal Jacques d’Annebault, qui occupa le siège épiscopal de Lisieux de 1543 à 1560. Il porte : de gueules à la croix de vair. Cet écusson est aujourd’hui presque entièrement fruste.

Le cimetière est placé au midi de l’église.
La croix, dont le fût est brisé, est dans le style de la Renaissance. La base de la colonne, de forme octogone, est couverte sur chacune de ses faces de bas-reliefs que le temps a mutilés. Cette base fort curieuse, dont M. Bouet a fait un dessin, offre alternativement de petits anges et des emblèmes ou ornements ressemblant à des fleurons. Sur l’un des angles est appuyé un pupitre en pierre, formé d’une console couverte de feuillages présentant un faible relief. La volute inférieure qui retenait le livre a été brisée (3).
L’église de l’Hôtellerie est placée sous le vocable de saint Nicolas. La fête du Saint tombe le 6 décembre. Ce jour-là a été établie, pour la vente des bestiaux, une foire qui attire un grand nombre de cultivateurs des environs. Cette foire se tient dans un champ qui portait autrefois le nom de Priorie de St-Hippolyte. Le patronage de la paroisse appartenait à l’évêque de Lisieux.
Il existait autrefois, sur le territoire de cette paroisse, une maladrerie ou léproserie dont la chapelle qui était un bénéfice à la nomination de l’évêque, valait 40 livres au titulaire.
Avant la Révolution l’Hôtellerie faisait partie de l’élection, de Lisieux et de la sergenterie de Moyaux. Sous le rapport ecclésiastique paroisse dépendait du doyenné de Moyaux.
On comptait, à l’Hôtellerie, au XVII. siècle, 32 feux.
La population actuelle s’élève à 488 habitants. Sa distance du chef-lieu d’arrondissement est de 12 kilomètres.
Une loi du 21 juin 1841 a réuni à l’Hôtellerie une partie des deux anciennes paroisses de St.-Pierre et de St. Hippolyte de Canteloup.
A l’angle de la route impériale et du chemin communal, sur le bord duquel s’aligne la façade occidentale de l’église, s’élève une maison en bois, avec étage en encorbellement, qui date de la fin du XVe. siècle ou du commencement du XVIe. La façade principale, qui se développe sur la grande route, offre, au rez-de-chaussée, une petite fenêtre surmontée d’une ogive en accolade. Sur le poteau d’huisserie est sculpté un écusson que, masque un volet. Nous avons lu sur cet écusson les mots suivants, en caractères gothiques :
VIVE LE ROY
Sur la même façade sont sculptés deux autres écussons. L’un de ces écussons représente un arbre.
Une haute cheminée en brique, dans laquelle est incrustée une croix en pierre, surmonte le toit.
L’Hôtellerie doit probablement son origine à une de ces maisons hospitalières, si répandues au moyen-âge, dans lesquelles les malades de la contrée, étaient reçus et soignés et où les voyageurs pauvres et infirmes étaient sûrs, de rencontrer une généreuse hospitalité. Les rôles de l’Échiquier, conservés aux archives de la Tour de Londres, font mention, en 1195, d’un nommé Guillaume, clerc de l’Hôtellerie (clericus de Hospitalaria).
D’après la tradition locale, la reine Blanche, mère de saint Louis, s’étant rendue en Normandie, pendant la minorité de son fils, pour apaiser les troubles qui avaient éclaté dans cette province, fut prise tout à coup des douleurs de l’enfantement et transportée dans une hôtellerie qui se trouvait sur sa route, où elle accoucha d’un fils qui mourut au berceau. En souvenir de sa délivrance elle fit élever, près de cette maison, une chapelle qui prit le de l’Hôtellerie. Telle serait, nom dit-on, l’origine de ce village. Avant la Révolution, une messe basse se célébrait deux fois la semaine, à 5 heures du matin, dans l’église de l’Hôtellerie, marché de pour les marchands de boeufs qui se rendaient au Poissy.
(1) Notes par M. Arthème Pannier, de la Société française d’archéologie.
(2) L’intéressante cloche du beffroi de Dreux, qui datait du règne de Charles IX (1559), a été refondue, en 1846, par le même fondeur. Sur sa zone centrale est représentée la curieuse procession des Flambards.
(3) Les croix hosannières, crux osanère (Supplément Le Carpentier au Glossaire de Ducange), assez communes en Bretagne et en Vendée, sont très-rares en Normandie. Elles sont ainsi nommées parce que tes pupitres garnis de bénitiers, qui les accompagnent, servaient pour les stations de la procession des Rameaux, pendant lesquelles on chante L’Hosannah. La dépouille mortelle des fondateurs est ordinairement placée au pied de ces petits monuments.

Histoire de Lisieux : ville, diocèse et arrondissement. Tome 2 – M. Louis Du Bois.
HOTELLERIE (L’). On assure que, sous le règne de Louis VIII qui monta sur le trône en 1223, et mourut en 1226, la reine Blanche, qui se rendait en Normandie, surprise tout à coup des douleurs de l’enfantement, accoucha dans une hôtellerie qui se trouvait sur sa route, et qu’ayant été heureusement délivrée, elle fit élever près de là une chapelle qui prit le nom de l’Hôtellerie d’où la dénomination passa à la commune.
Le fait en lui-même est au moins douteux. Quoi qu’il en soit, l’église de l’Hôtellerie est du XIVe siècle et, ce qui est plus certain que les couches de la reine en ce lieu, c’est qu’autrefois on y célébrait à cinq heures du matin une messe basse pour nos marchands de boeufs qui allaient au marché de Poissi. Au reste, l’illustre et belle princesse dont il s’agit a dans nos contrées servi de texte a beaucoup d’histoires fabuleuses depuis qu’en 1226, elle fit faire sous ses yeux le siège de Bélême: ainsi, un point voisin, la Croix Furène, tire, dit-on, son nom du lieu où fut la reine, tandis que ces mots signifient la Croix des Voleurs (crux furum). Il en est de même des lieux appelés Chanteraine qu’on a beau écrire Chantereine et qui n’annoncent pas qu’il y ait chanté ou coassé autre chose que des raines (rance, grenouilles), lieux qui en effet sont marécageux ou situés sur le bord des eaux. Dans un acte de vente de 1290, l’Hôtellerie est appelée Sanctus Nicolaus de Hospitelarià.
Son église est encore sous l’invocation de saint Nicolas. Cette commune possédait une des dix-sept Maladreries du diocèse.

Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien Diocèse de Lisieux – PIEL L.F.D.

635. – Le 7 avril 1708, reçurent la tonsure et les ordres mineurs : Louis Asse, fils de Louis et de Marie Racine, de la parr, de l’Hôtellerie. Le 17 décembre 1708, Me Louis Asse, avocat en bailliage et vicomte d’Orbec, demeurant à l’Hôtellerie, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Louis Asse, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Le 19 sept. 1711, furent ordonnés prêtres par le seigr évêque d’Adge : Me Louis Asse, diacre de la parr, de l’Hôtellerie.

561. – Le 4 mai 1708, Me Pierre Guermont, curé de l’Hôtellerie et de N.-D. des Places, remet purement et simplement lad. cure de l’Hôtellerie entre les mains du seigr évêque. Le même jour, Sa Grandeur nomme à ce bénéfice la personne de Me François Pouchin, pbrê de ce diocèse. Le 25 juin 1708, Me François Pouchin, prend possession de la cure de l’Hôtellerie, en présence de Me Pierre Levavasseur, pbfë, curé de Fontaine; Me Adrien Asse, pbfë de l’Hôtellerie; Me Thomas Guerrier, pbfë de Marolles; Louis de Bigars, Escr, sr de la Fardouillère, et autres témoins.

L’HOTELLERIE (Saint Nicolas)
Curés. – C. Moutier – P. Guermont – G. Bazire – F. Pouchin.
Prêtres de la paroisse. – A. Asse.
Clerc. – L. Asse.
Patron. – L’évêque de Lisieux,

244. – Le 10 juin 1712, la nomination à la cure de St-Nicolas de l’Hôtellerie appartenant au seigr évêque, Sa Grandeur nomme à cette cure, vacante par la démission pure et simple de Me François Pouchin, pbfë, dernier titulaire, la personne de Me Nicolas Lefebvre, pbfë, vicaire de la parr, de Cresseveulle. Le 5 juillet 1712, led. sr Lefebvre prend possession dud. bénéfice, en présence de Mes Jean-Baptiste et Adrian Combault, Jean Halbout, syndic de lad. parr.; Louis Castel, maréchal; Pierre Alabarbe, cabaretier; René Lucas, huissier, et Jean Thibout, boucher, tous demeurant à l’Hôtellerie.

376. – Le 26 juillet 1712, vu l’attestation du sr Jouas, pbfë, desservant la parr. de l’Hôtellerie, dispense de bans pour le mariage entre Georges Moutier et Marie Haudard.

435. – Le 14 janvier 1716, dispense de bans pour le mariage entre Jean-François du Houlley, Escr, sr des Isles, fils de feu Jean du Houlley, aussi Esc-, et de noble dame Etiennette Boucquet, originaire de la parr. de Thiberville et demeurant à présent en celle de l’Hôtellerie d’une part, et damlle Françoise Le Cavelier, fille de feu François Le Cavelier, Esc, sr du Breuil, et de damlle Benoiste-Marie Lesueur, originaire du Mesnil-Eudes et demeurant aussi à présent à l’Hôtellerie.

316. – Le 10 sept. 1720, vu l’attestation du sr Lefebvre, curé de l’Hôtellerie, et du sr Bullet, vicaire de Thiberville, dispense de bans pour le mariage entre Michel Moutier et Marie-Elisabeth Dufour.

318. – Le 9 oct. 1723, la nomination à la cure de l’Hôtellerie appartenant au seigr évêque, Sa Grandeur nomme aud. bénéfice, vacant par la mort de Me Nicolas Lefebvre, dernier titulaire, la personne de Me Pierre Delamare, vicaire de Marolles. Le 19 oct. 1723. led. sr Delamare prend possession de la cure de St-Nicolas de l’Hôtellerie, en présence de Me Marin Hébert, pbrë, curé de Marolles; Me Thomas Guerrier, pbfë de Marolles; Me Jacques Combault, huissier, et Me François Basire, aussi huissier, et autres témoins.

L’HOTELLERIE (Saint Nicolas)
Curés. – F. Pouchin – N. Lefebvre – P. Delamare.
Prêtre desservant. – Jouas.
Clerc. – L. Asse.
Patron. – L’évêque de Lisieux.
Seigneurs et notables. – J.-F. du Houlley – J. Combault – F. Basire – L. Asse.

397. – Le 16 sept. 1727, dispense de bans pour le mariage entre Robert Drieu, l’un des Invalides de Sa Majesté, fils François, de la parr. de l’Hôtellerie, d’une part, et dlle Clotilde-Dorothée Maurice, fille de feu Me Nicolas-Joseph Maurice, avocat, et de dame Catherine-Françoise de Cambé, de la parr, de Caorches.
Me François Basire, receveur de M. le marquis de Rabodanges, demeurant à l’Hôtellerie.

379. – Le 2 août 1748, Louis Castel, demeurant à l’Hôtellerie, constitue 150 livres de rente en faveur de Me Jean-Baptiste-François Houlet, acolyte et Me ès-arts, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Dans cet acte, led. sr acolyte était représenté par Michel Sebire, praticien, de la parr. de St-Hippolyte-de-Cantelou.

L’HOTELLERIE (Saint Nicolas)
Curé. P, Delamare.
Seigneurs et notables. – L.-F. Asse – P. Asse – F. Basire – L. Boitel – J. Combault – R. Drieu – L.-Jq Haudard.

350. – Le 2 sept. 1754, la nomination à la cure de l’Hôtellerie appartenant au seigr évêque, Sa Grandeur nomme aud. bénéfice, vacant par la mort de Me Pierre Delamare, pbrë, dernier titulaire, la personne de Me Jean-Antoine Rozey, pbrë de ce diocèse. Le 7 sept. 1754, led. sr Rozey prend possession de la cure de l’Hôtellerie, en présence de M. Pierre Lespron, pbrë, curé et doyen de Moyaux; Me Antoine Bardel, curé de la Chapelle-Hareng; Me Jean-Baptiste Pépin, curé de Courtonnelle; Me Michel-Louis Haudard, pbfë; Christophe Asse, vivant de son bien; Me Louis-François Asse, avocat au Grand Conseil, cons. du roy, juge-gruyer, bailly vicomtal civil et criminel et seul juge de police au bailliage vicomtal de Cormeilles, demeurant à l’Hôtellerie, et Jacques Bardel, capitaine de navire, demeurant au Havre.

381. – Le 4 décembre 1754, dispense de bans pour le mariage entre Thomas-Yves Aubert, notaire royal au siège de Thiberville et de l’Hôtellerie, fils de feu Robert-Charles et de Catherine-Geneviève Bucaille, originaire de St-Aubin-de-Scellon et demeurant à l’Hôtellerie depuis plusieurs années, d’une part, et damlle Marie-Madeleine Le Neveu, fille de Jacques Le Neveu, marchand, de la parr. de Ste Croix de Bernay.

272. – Le 27 sept. 1762, dispense de bans pour le mariage entre Me Louis-Jacques Haudard de la Grandière, avocat en parlement, bailly haut-justicier du Houlley, conser du roy, lieutenant en l’élection de Lx, fils de feu Me Michel Haudard, avocat bailly haut-justicier de Drucourt, et de feue dame Marguerite Pastey, delà parr. De l’hôtellerie, d’une part, et damlle Anne-Marguerite-Aimée Houlet, fille majeure de feu Jean-Baptiste-François et de Marguerite- Aimée Castel, originaire de la parr, de St-Germain de Lx, et demeurant aussi en la parr, de l’Hôtellerie depuis plusieurs années.

L’HOTELLERIE (Saint Nicolas)
Curés. – P. Delamare – J.-A. Rosey.
Prêtre de la paroisse. – M.-L. Haudard.
Clerc. – L.-F. Asse, fils Christophe.
Patron. – L’évèque de Lx.
Notables. – C. Asse- L.-F. Asse – T. -Y. Aubert – P. Descendez de Bellecour – L.-J. Haudard – M. Haudard, – J.-B. Havard.

211. – Le 21 juin 1773, Me Jean-Antoine Rosey, curé de l’Hôtellerie et, depuis, pourvu de la cure de St-Georges-des-Authieux ou des Autels-sous-le-Regnouard, dont il a pris possession et dont Me Pierre-Charles Le Roy a pris possession avant lui, remet purement et simplement lad. cure des Authieux entre les mains du seigr évêque de Lx, afin qu’il y soit pourvu par S. Em. Mgr le cardinal de Rochechouart, évêque de Laon, abbé commendataire de St-Ouen de Rouen, et, en cette dernière qualité, patron présentateur de ce bénéfice. Fait et passé au manoir presbytéral de l’Hôtellerie, en présence de Me Louis-François Asse, avocat au Grand Conseil, conser du roy, juge-gruyer, bailly vicomtal civil et criminel et seul juge de police au bailliage vicomtal de Cormeilles, et le sr Jean Dumoulin, fils Chrysosthome, maître de la poste aux chevaux, tous deux demeurant à l’Hôtellerie. Le 7 juillet 1773, Mgr de Rochechouart nomme à lad. cure, ainsi vacante, la personne de M. Louis-François Asse, pbrê du diocèse de Lx, (parr, de l’Hôtellerie).
Le 22 juillet 1773, Mr de Gruel, vie. g, donne aud. sieur Asse la collation dud. bénéfice.
Le 27 juillet 1773, le sr Asse prend possession delà cure des Autels-sous-le-Regnouard, en présence de Me Jean-Baptiste Guerbette, pbrê, desservant lad. parr., et autres témoins « de différents sexes qui ont tous refusé de dire leurs noms et signer; de ce interpellés.

376. – Le 24 juil. 1774, Me Jean-Antoine Rosey, pbrë, curé de St-Nicolas de l’Hôtellerie et, depuis, pourvu de la cure de Montgenouïl, remet purement et simplement lad. cure de l’Hôtellerie entre les mains du seigr évêque de Lx qui en est le patron et collateur ordinaire. Fait et passé au manoir presbytéral de l’Hôtellerie, en présence de Jacques Quesney,
étudiant en droit, et Jean Dumoulin, maître de poste aux chevaux, tous deux demeurant en lad. parr.
Le 8 août 1774, le seigr évêque nomme aud. bénéfice, ainsi vacant, la personne de Me Pierre Barbey, pbrë, du diocèse de Lx, (ancien vicaire de Bonneville-la-Louvet). Le 5 sept. 1774, led. sr Barbey prend possession de la cure de l’Hôtellerie, en présence dud. s r Rosey, dernier titulaire, demeurant encore aud. lieu; Me Pierre Costé, curé de St-Léger- sur-Bonneville;Me Jean-Baptiste Pépin, curé de Courtonnelle; Me Louis Malécange, curé de Marolles; Me Leproux, curé de Piencourt; M. Jean-Pierre-Jacques Fleury, vicaire de Bonneville-la-Louvet; Me Jean Roullier, vicaire de Marolles, et Me Jean-Baptiste Vergé, receveur des Economats du diocèse de Lx.

36. – Le 3 déc. 1778, Charles Halbout, marchand, demeurant à l’Hôtellerie, constitue 150 livres de rente en faveur de son cousin, Me Jacques Halbout (1), acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Fait et passé à Courtonne-la-Meudrac, en présence de Mre Jean-.Baptiste Duchemin, chanoine de la Cathédrale, et de M° Charles Kathier,
pbré de la Congrégation des Eudistes, demeurant à Lx. Led. sr acolyte fut représenté dans cet acte par son cousin, Louis Halbout, marchand, fils dud. sr constituant, demeurant à Courtonne-la-Meudrac.
(1) M. Halbout était vicaire de Lieurey en 1791. Il refusa le serment et s’exila à Gand, dans les Pays-Bas (Mss de Reux.)

83. – Le 18 mars 1780, Me Pierre Barbey, pbfë, curé de l’Hôtellerie et aussi pourvu de la cure de St-Pierre de Semilly au diocèse de Bayeux, demeurant à l’Hôtellerie, donne sa procuration pour résigner lad. cure de Semilly entre les mains de N.-S.-P. le pape en faveur de Me Jean-François Legendre, pbrê du diocèse de Lx, vicaire de Morainville et titulaire des chapelles simples de St-Jacques des Mortiers, en lad. parr, de Morainville, et de N.-D. en l’église paroissiale de Bauné, diocèse d’Angers; et led. sr Legendre donne aussi sa procuration pour résigner lad. chapelle N.-D. entre les mains de Sa Sainteté en faveur dud. sr Barbey; le tout pour cause de mutuelle permutation. Toutefois led. sr Barbey se réserve une pension viagère de 300 livres sur les revenus de la cure de St-Pierre de Semilly. Fait et passé à Lx.

L’HOTELLERIE (Saint Nicolas)
Curés. — J.-A. Rosey – P.Barbey — J. B. Pépin.
Prêtre de la paroisse. — L -F. Asse.
Clerc. — Jq Halbout.
Patron. — L’évêque de Lx.
Notables. — L -F. Asse — L.-P.-B. Asse, — P. Desgcnctcz de BelIecour — J. Dumoulin — J.-J.-L Leterrier. — L -D Morel — R-J. Ozière — J. Quesney.

3 – Archives ShL:

Carnets de Charles VASSEUR : analyses et transcriptions.
– Carnets de Charles Vasseur : Doyenné de Moyaux;
– L’HOTELLERIE – Hospitalaria
Election de Lisieux, sergenterie de Moyaux – 32 feux
Sous l’invocation de St Nicolas

Vidimus de Colin Rogeron, tabellion à l’Hôtellerie 1462.
Guillaume Dumoulin et Simon Morel, Philippe Delannay, Jean Hayn Le Telier, Guillaume Guéroult tabellions à L’Hôtellerie,
Le village de l’Hôtellerie est traversé dans toute sa longueur, qui est d’un kilomètre, par la route impériale de Paris à Cherbourg. Ce village se trouve à la limite des départements du Calvados et de l’Eure et à 12 km à l’est de Lisieux

Deux descriptions de l’église dont une datée du 12 novembre 1862

A la suite de l’église de l’autre côté du chemin est une maison en bois de la dernière période gothique, qui offre de l’intérêt. Elle a un étage sur le rez-de-chaussée. Les poteaux corniers n’ont que de simples moulures aussi bien que les potelets. Les sablières forment encorbellement. Elles ont de simples moulures. Quelques unes des petites anciennes sont conservées. La porte est à l’extrémité orientale de la façade de manière à emprunter le poteau cornier comme poteau d’huisserie. Ce poteau; comme tous les autres du rez-de-chaussée, portait un blason, il était parti, Le premier manque. Au deuxième on distingue la trace de trois faces (c’est sur le côté qui regarde le pignon).
Sur le suivant « Vive le Roy » en lettres gothiques. Derrière le troisième est une crosse posée en pal : c’était vraisemblablement le blason de l’évêque de Lisieux, encore la cardinal d’Annebault, à en juger par le style de la maison. Cependant on croit distinguer trois pièces posées : deux et une, sur le champ et on devine une quatrième plus petite.
Le dernier blason est parti. Au premier est en pointe une pièce circulaire peut-être y avait-il un chef. Le second a une fasce.
Je ne compte point le blason qui surmonte la porte d’entrée. Il ne porte évidemment autre chose que le panache qui termine l’accolade. Cette sculpture est plate et n’a plus le nerveux de la période gothique. Le faire (l’exécution) sent la Renaissance. Il y a de petits pinacles carrés sur les potelets.
La maison est surmontée d’une grande cheminée en briques dans laquelle est incrustée une croix en pierre.

A l’Hôtellerie, près de Lisieux, comme Baignart de Juez à la tête d’une bande d’aventuriers, avait chargé la dague au poing deux ou trois cents paysans armés, le lieutenant du vicomte fait arrêter les chevaux de Baignart et donne l’ordre d’arrêter Baignart lui-même, n’avait –on pas vu ce furieux entrer un poignard à la main dedans le prétoire auquel ledit lieutenant était en siège tenant sa juridiction, prendre ce magistrat par le collet, violemment le tirer hors de sa chaire, le mener par force au logis où ses chevaux étaient arrêtes et là le forcer contre son gré, de les lui délivrer. (Floquet – Parlement de Normandie)
1269
1142 – Arrêt déboutant Guillaume de Friardel, chevalier, qui réclamait la sergenterie de l’Outelerie, comme l’ayant achetée de Roger du Moulin. (Archives de l’Empire)

Capella léprosariae de Hospitaleria
Patron l’Evêque

L’existence de la léproserie de l’Hôtellerie, située, dans l’archidiaconé du Lieuvin nous a été révélée; par le pouillé de ce diocèse, dressé par M. Le Prévost, sous le titre de capella leprosarie de hospitaleria. Les grands rôles de l’Echiquier de Normandie nous font aussi connaître qu’un Guillaume était clerc de l’Hôtellerie, en 1195.
La léproserie de l’Hôtellerie fut réunie à l’Hôpital de Lisieux, par ordonnance royale enregistrée au Parlement de Normandie le 1er décembre 1698, avec 11 autres maladreries.

PANNIER Arthème :
voir Archives SHL, NE12, 1er carton.

Fonds Etienne Deville – Carton n°11.
C11/12 Fiches manuscrites sur: Hotellerie

FONDS F1.
1694. L’Hôtellerie.
Archives SHL : 1F15 – 1694
Nomination d’un conseil de tutelle aux enfants de défunt sieur Gabriel Desperrois du Chouquet, de L’Hôtellerie.

1716., Archives SHL. 1F703 :
1716 : Vicomté de Moyaux, plés (plaids ?) tenus au prétoire de l’Hotellerie.

FONDS Arthème PANNIER.
NE 12.1 – 1er carton « Communes ».

Archives NEDELEC Communes.
com.33.1.1 Hôtellerie L’ – L’audiovisuel à l’église. Père Pichard
com.33.1.2 Hôtellerie L’ – Eglise
com.33.1.3 Hôtellerie L’ – Vie de la commune
com.33.1.4 Hôtellerie L’ – Manoir de Blanche de Castille. Croix de cimetière. Relais de poste.

Fonds CAILLIAU – Sous-série 3 F
Contrats De Mariages 1564-1749.
1732 29 juin – Contrat de Mariage de Jean René, fils de Louis et de Marie Enault de St Jacques de Lisieux et Catherine Castel, fille de Louis et de Françoise Lepetit de l’Hôtellerie.
Fonds Ancien 1F

VEUCLIN V.E. – L’Antiquaire de Bernay
« Notes sur la Paroisse de St Nicolas de l’Hotellerie » :
Jean Levain (1603) – Christophe Asse et Guillaume Asse (1675) – Claude Moutier (1688-1694) – Pierre Guermond (1694-1697-1707-1708) – François Pouchin, Adrien Asse, Louis de Bigars (1708) – réparations presbytère et chancel, procès Me Pouchin, procureur Jean Baptiste Halbout, Lefébure curé (1712) – réparations nef église (1713) – réparations église, piliers, salaire et boisson ouvriers (1714) – réparations tour, salaire et nourriture couvreurs (1716) – N° 8, 15 juillet 1892, page 37 et 38 – Me Louis Asse, mise à prix places des bancs fieffées, don herbes fruits pour curé (1717) – achat ornements, chasubles et chapes (1719) – Pierre Delamare (1724-1754), Haudart puis Rosey (1754) – reconstruction presbytère (1769) – devis et adjudication faite, par Jean Baptiste Blotière (1770) – Rosey (1775), Pierre Barbey (1788) – Labbé (1788), Pépin (1792 – an 2 – an 3) « chouanage » signal‚ – Joachim Ozière, notaire (1789) – Joseph Marc Alabarbe, curé (an 12) – foudre sur église vers 6 heures, pas de blessés (5 juillet 1890) – visite église, coq pulvérisé, pyramide découverte, portail fendu, fenêtres et vitres brisées, meneaux disloqués et arrachés (2 sept. 1890) – N° 9, 1er aout 1892, p 42 et 43.

Voir le site: j.y.merienne.pagesperso Villes et villages du Calvados

LECAUDE

NOTES sur LECAUDE – 14359


Cliquez sur l’image pour l’agrandir.

Lécaude, Calida, N.-D., prieuré augustin de Ste-Barbe-en-Auge, diocèse et arrond. Lisieux, cant.Mézidon, Calvados.
BEAUNTER-BESSE,VII, 207. — LONGNON, II, 256. — Pouillé,159
ÉCAUDE (L). Cassini écrit Lécaude ou Lacaude: probablement La Caude.

1 – Bibliographie
2 – Références historiques
3 – Archives ShL.

1 – Bibliographie

CAUMONT Arcisse de : Statistique monumentale du Calvados, réédition FLOCH Tome III, page 398.
Editions FLOHIC : le patrimoine des Communes du Calvados page 1156.
Lécaude, Le Manoir Saint-Martin, CDMPA, pp. 210-212.
Lécaude, Le Manoir des Demaines, CDMPA, pp. 213-215.
L’EXPLOITATION ANCIENNE DES ROCHES DANS LE CALVADOS : HISTOIRE ET ARCHEOLOGIE. Serv. dep. d’Archéologie 1999.
GUILMETH Auguste, Notices sur diverses localités du département du Calvados.

2 – Références historiques.

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT.
Lécaude, Calida, Sancta Maria Calida.

L’église de Lécaude est une construction d’une certaine importance pour la contrée; elle se compose d’un choeur à chevet rectangulaire en retrait sur la nef, ayant deux travées; la nef en a trois.
Si l’on fait abstraction d’abord de la façade occidentale qui est moderne, de différentes reprises et des fenêtres dont nous allons indiquer approximativement les dates, l’ensemble de cette église me paraît du XIIe siècle. On y voit des appareils en arêtes de poisson; les contreforts sont plats, au nombre de quatre de chaque côté des murs latéraux de la nef, et de trois dans ceux du choeur. Les murs n’ont pas de corniche ou d’entablement. J’ai remarqué divers morceaux de travertin dans les appareils.
Je disais que le mur occidental est moderne, ainsi que la grande porte actuelle; il est évident pour moi qu’une porte romane existait avant cette reconstruction, car on voit des moulures qui me paraissent en provenir parmi les moellons employés dans la construction du mur actuel.
Il existe encore trois des fenêtres primitives: deux au nord et une au sud; ce sont des ouvertures en forme de meurtrières, arrondies au sommet. Les autres fenêtres appartiennent au style flamboyant et sont divisées en deux baies.
Le choeur montre d’abord au nord et au sud de la première travée deux petites portes assez élégantes, ornées de moulures de transition; puis, du côté du nord, deux fenêtres qui paraissent du XIIIe siècle: l’une dans la première travée, près d’une des portes que nous venons de citer, se compose d’une seule baie en forme de lancette; l’autre, à deux baies, éclaire le sanctuaire. L’une et l’autre sont protégées d’une grille en fer.
Un antéfixe couronne le gable qui sépare le choeur de la nef.
La tour, en bois, conforme aux tours de la région, c’est à dire offrant un carré surmonté d’une aiguille à huit pans, couverte d’ardoises ou d’essente, correspond à la première travée de la nef et renferme une cloche dont l’inscription a été lue ainsi par M. Bouet:
1657. REVEREND PERE CLAVDE CHEN O 1 DE Ste BARBE EN AUGE MA BENISTE
DOMP PIERRE FORTIN PRIEVR DE CE LIEV Mrs JACQVES
DVVAL ESGr SGr DE LESCAVDE BONNEVAL St-CRESPIN CALLIGNY ET
AUTRES CONer DV ROY EN SON PARLEMENT DE
NORMENDIE ET DAME JEANNE DE BEAVREPAIRE FEMME DE MSr PIERRE
DE CAUVIGNY SGr DV BREVIL MONT NOMMÉE THOMAS DVVAL Tr.
JEHAN AVBERT
MA FATCTE.

Au haut de la cloche est un écusson a la fasce vivrée.
La flèche repose, à l’intérieur de-la nef, sur une charpente portant la date de 1738. Sur les poutres verticales qui la supportent on distingue, sous le badigeon, les traces d’une litre à deux écussons: le premier, de gueules à la fasce vivrée d’or: le second, plus effacé, d’or au coeur de gueule surmonté d’un chef dont je n’ai pu distinguer les pièces.

Intérieur.
— Le choeur est subdivisé en deux travées voûtées en pierre. Les arceaux croisés se composent de trois grosses moulures toriques. L’arc-doubleau est un cintre sans moulures, et il retombe sur deux pilastres surmontés seulement d’un tailloir, commun aux chapiteaux des colonnettes sur lesquelles reposent les arceaux et qui cantonnent le pilastre.
Sur ces chapiteaux on voit des godrons, des entrelacs, des têtes de lion, etc.
La piscine construite dans le mur méridional du choeur est ogivale, à deux cuvettes. On n’y voit aucune moulure.
Les deux piscines des autels de la nef sont seulement du XVIe siècle. Celle du nord est en saillie sur le mur, richement sculptée de feuilles de chou frisées et posée sur une colonnette.
La nef n’est point voûtée; elle n’a qu’un plafond posé sur les entraits de la charpente. Une inscription, creusée sur l’un des montants qui supportent le clocher, porte à croire que cet état de choses date seulement de 1738. Sans doute, auparavant, la nef était couverte, comme le choeur, par une voûte en pierre qui se sera écroulée. On voit encore les piliers carrés d’un arc-doubleau avec son chapiteau godronné.
Du côté de la nef, l’arc triomphal a reçu, probablement sous le règne de Louis XIV, une addition assez gracieuse. C’est une corniche légèrement cintrée, soutenue par une série de petites consoles délicatement moulurées. Deux vases à flamme amortissent les extrémités de la corniche.
Ce travail en pierre relie, en quelque sorte, les deux petits autels placés à droite et à gauche. Ces autels sont également en pierre. Leur retable, à fronton brisé, est soutenu par des colonnes torses autour desquelles s’enroule une vigne. Dans le choeur, du côté du nord, on lit l’inscription tumulaire suivante:
CY DEVANT
REPOSE LE CORPS DE Mre LÉON
THOMAS CH1″ DUVAL
DE LESCAUDE CHles CONer AU
PARLEMENT SEANT A ROUEN
DECEDE LE
JANer 1765 AGE DE
32 ANS 3 MOIS
Priez Dieu pour luy.

Quelques statues anciennes méritent d’être signalées: un saint Nicolas, un saint Jacques, une sainte Barbe miniaturée et un saint évêque revêtu de la chasuble antique. L’orfroi antérieur est formé de trois médaillons servant de cadres à des personnages en bustes. Les deux premiers sont des chevaliers armés de toutes pièces; l’autre parait être une femme. Faut-il voir dans ces trois figures celles des donateurs de la statue?
L’église est sous l’invocation de Notre-Dame. Elle faisait partie du doyenne de Mesnil-Mauger. Le patronage appartenait au prieuré de Ste-Barbe; le curé avait la qualification de prieur. Il est présumable que ce patronage avait été donné aux religieux en même temps que les dîmes, c’est-à-dire en 1180, par Adam Fils deThomas, chanoine de Lisieux, et Robert, son neveu, fils de François.
On remarque des traces de litre à l’extérieur de l’église.
Un très-bel if existe dans le cimetière, à la hauteur du choeur, au sud.
Lécaude dépendait de l’élection de Pont-l’Évêque, sergenterie de St-Julien-le-Faucon; on y comptait 3 feux privilégiés et 76 feux taillables: 395 habitants, tandis qu’il n’y en a plus que 269.

Croix byzantine et ancienne chasuble.
— M. Billon avait signalé l’existence, dans la sacristie de Lécaude, d’une chasuble ancienne et d’une curieuse croix romane. Cette croix est en cuivre, avec émaux et pierreries; elle a 34 centimètres de largeur sur 50 de hauteur, sans compter la douille qui est moderne. On y distingue le Christ, couronne en tête, entre la Sainte-Vierge et saint Jean à mi-corps. Au revers, on voit encore les symboles de deux Évangélistes. Le médaillon central manque.
Quant à la chasuble, elle est à personnages en broderie de soie et d’or; le dessin est très-large et la broderie en a bien conservé l’esprit. Ce dessin se compose d’une série de niches contenant chacune un saint nimbé, et derrière lui, un personnage à robe longue et chaperon. La chasuble et la croix de Lécaude doivent avoir été achetées par la Société des Antiquaires de Normandie et se trouver dans la collection qu’elle a formée.
– L’Écaude était un prieuré-cure, dépendant de Ste-Barbe- en-Auge: on ne doit donc point s’étonner de voir sur la cloche les noms de deux moines de ce monastère.
– La terre de L’Écaude était alors possédée par la famille Duval de Bonneval, illustre famille de robe qui a poussé des rejetons jusqu’à nos jours. La famille de Bonneval possède encore des terres à L’Écaude, la Houblonnière, Banneville, etc.

Manoir et fief.
Au commencement du XVII°. siècle, la maison de Bellemare a fait place, à son tour, à celle de Le Bouteiller. Des documents originaux m’ont fait connaître le nom de Jacques Le Bouteiller, écuyer, sieur de l’Écaude et du Brefdent, (Brévedent) en 1600, 1601, 16011 et jusqu’en 1616. Mais il mourut peu de temps après, sans laisser de postérité; du moins je n’en trouve point la trace.
— Le fief de Lécaude a été successivement possédé par les Thabarye, les Bouteiller et les Duval de Bonneval, dont une branche emprunta le nom de Lescaude.
Un grand nombre de gentilshommes ou de bourgeois, vivant noblement, habitaient aussi sur cette paroisse; on peut citer les Filleul de Saint-Martin, Lambert du Val, un des cent gentilshommes de la maison du roi; Lambert de La Chapelle, de Lespée.
Le fief de Creveuil était aussi sur Lécaude. Néanmoins, dit M. Ch. Vasseur, je ne connais qu’une seule maison intéressante au point de vue archéologique, on la nomme les Demaines.
Elle fut bâtie au XVIe siècle, au milieu d’une terre de 60 acres, probablement par Louis Thabarye, sr des Demaines, dont les descendants la possédaient encore au XVIIe siècle. Elle est située, sur un coteau , construite en bois, et sa façade présente une assez grande étendue. Le comble est éclairé par trois lucarnes essentées. Les fenêtres du premier étage ont leurs angles supérieurs légèrement arrondis. Les sablières en encorbellement sont, suivant l’usage, sculptées d’imbrications, de chevrons, d’oves, etc. Le rez-de-chaussée a été repercé, mais on y voit toujours la porte primitive en accolade avec pinacles et feuilles frisées. Au tiers à peu près de la façade se trouve un porche en avant-corps; mais il paraît être une addition.
Il La façade postérieure, regardant le jardin disposé en terrasse sur la déclivité de la côte, n’est pas moins soignée que la façade principale. Une tourelle contient l’escalier.
A l’intérieur, on rencontre encore dans toutes les pièces des vestiges de carrelages émaillés; les cheminées ont conservé leurs vastes manteaux. L’une d’elles est un véritable monument et mériterait un dessin. Elle se trouve dans la grande salle, au rez-de-chaussée. Deux colonnes cylindriques, avec leurs bases et leurs chapiteaux bien profilés, soutiennent la hotte décorée, sur son bord inférieur, de moulures gracieusement courbées, qui se réunissent en accolade au centre. Une large corniche soutient le plafond. La frise intermédiaire était occupée par des peintures, encore assez visibles. Elles se partageaient en deux sujets. De l’un on retrouve des arbres, un personnage et quelques accessoires; mais il est impossible de saisir la signification de la scène figurée. L’autre représente l’Annonciation. Dans les creux des moulures courent des rinceaux capricieux, dans les feuillages desquels se jouent de petits personnages dont les poses et les costumes, qui sentent la Renaissance, sont peu d’accord avec le sujet religieux au-dessous duquel ils sont placés.
L’ornementation générale de la salle correspondait à la richesse de la cheminée. Les sommiers et les poutrelles du plafond étaient peints de rinceaux et de cartouches. On remarque aussi sur les murs quelques traces de décoration polychrome.
Le «Moulin au Lièvre» (Cad., A, 229-232) dont les fossés rappellent ceux d’une motte.

Lecaude Manoir des Demaines.

Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien Diocèse de Lisieux – PIEL L.F.D.

24. — Le 18 oct. 1695, vu l’attestation du sr Le Michaut, curé de Lacaulde (Lécaude), et celle de Me Isaïe Pôllin, vicaire du Mesnil-Simon, dispense de bans pour le mariage entre Robert de Lespiney, Escr, sr de Creveuil, fils de Thomas de Lespiney, vivant Esc, sr des Garennes, et de damlle Marie de Mahiet, de lad. parr. de Lacaulde, d’une part, et damlle Magdeleine Lecavellier, fille de feu François Lecavellier, sr du Breuil et de damlle Jacqueline Le Grand, de la parr. du Mesnil-Simon.

170. — Le 4 nov. 1697, dom Jean Lemichault, pbrë, chanoine régulier de lAugustin, prieur-curé de N.-D. de Lacaulde (Lécaude) et de N.-D. de Mézidon, demeurant en la parr. de Lacaulde, remet entre les mains des religieux de Ste Barbe led. prieuré-cure de Mézidon.

LACAULDE. LECAUDE Prieuré-Cure. (N-.D.)
Curés. — J. Le Michault— G. Carrey.
Vicaires. — J. des Genestez.
Patron. Les religieux de Sainte Barbe. — R. L. Davy.
Seigneurs. — T. de Lespinay — R. de Lespinay.

113. — Le 25 sept. 1709, vu l’attestation du sr Aubert, vicaire de Lécaude, dispense de bans pour le mariage entre Jean Corneille et Anne de Lespiney.

321. — Le 31 oct. 1717, reçurent la tonsure: François Morand, de la parr, de Lécaude.

579. — Le 12 sept. 1724, vu l’attestation du sr Périgot, vicaire de N.-D. de Lécaude, dispense de bans pour le mariage entre François Duval et Marguerite Gallet.

LECAUDE Prieuré-Cure. (N-.D.)
Vicaire. — Aubert, IX. 113.
Prêtre de la paroisse. — H. Tabarie.
Clerc. — F. Morand.

388. — Le 29 août 1742, le sr Jean Desgenetez, sr de Bellecour, fils de Jean, fils lui-même d’un autre Jean Desgenetez, chef aîné et parent le plus proche de feu Me Etienne Desgenetez, au jour de son décès, pbrë, curé de la parr., de la Boissière, led. sr de Bellecour demeurant en la parr. de Lécaude et prétendant, en vertu du testament en date du 15 août 1640, dud. sr Desgenetez, curé de la Boissière, avoir le droit de nommer le titulaire de la fondation érigée par lui en l’église de Lécaude, nomme à lad. fonction, vacante par la mort de Me Philippe Delamort, la personne de Me Jean-Baptiste De la Balle, pbrë, originaire de la parr. de Moyaux et actuellement desservant le bénéfice du Bois-Hellain. Le 19 sept. 1742, « les sieurs Louis-Claude Le Courayer, prieur de Ste Barbe-en-Auge, Olivier-Pierre-Charles-François Desmonts, François-Joseph Maillefer et Jean Perrichon, procureur, tous prêtres, chanoines réguliers composant le chapitre dud. lieu », s’assemblent à la requête de Me Jacques Corbelin, pbrë, vicaire.de Lécaude, demandant à être nommé à une place de fondation, établie en l’église dud. lieu de Lécaude, par Me Etienne Desgenetez, curé de la Boissière. Vu l’exposé dud. s r vicaire qui rappelle qu’aux termes du testament dud. sr Desgenetez, pbrë, les chanoines de Ste Barbe sont établis présentateurs en partie de lad. fondation, conjointement avec son plus proche héritier; que le sr Jean Desgenetez, dit Bellecour, le plus proche héritier du fondateur, a, contre l’usage et les clauses dud. testament, présenté un titulaire a lad. place sans requérir le concours desd. srs chanoines, ceux-ci nomment led. sr Corbelin, pbr.

389. — Le 17 déc. 1746, la nomination à la cure de N.-D. de Lécaude appartenant au prieur de Sle Barbe-en-Auge, Louis-Claude Le Courayer, prieur claustral dud. monastère, nomme à lad. cure, vacante par la démission pure et simple de Fr. Olivier-Alexandre-François-de-Paule Collas de l’Epronière, chanoine régulier, dernier titulaire, la personne de Fr. Pierre Le Court, pbre et aussi chanoine régulier. Le 19 déc. 1746, le seigr évêque donne aud. sr Le Court la collation dud. bénéfice. Le 20 déc. 1746, le sr Le Court prend possession du prieuré-cure de Lécaude, en présence de Me Guillaume Le Court, pbfë ; Me Jacques Corbelin, aussi pbre, demeurant tous deux en lad. parr.., et autres témoins.

46. — Le 3 juin 1747, dispense de bans pour le mariage entre Antoine-Denis-Martin Lefebvre, fils de feu Me Denis-Antoine Lefebvre, officier du roy en bailliage et présidial de Crespy- en-Valois, et de dame Michelle-Charlotte-Eléonore Charpentier, originaire de Laon en Laonnois, province de Picardie, et demeurant depuis près de deux ans à Orbec, d’une part, et noble dame Louise-Angélique Tabarye des Demaines, originaire de la parr. de Lécaude, veuve en dernières noces de Jacques de Pitard, Escr, sr de la Bouquinière, et fille du feu sr Laurent Tabarye des Demaines et damlle Angélique Le Porchel.

334. — Le 31 déc. 1748, Me Jacques Corbelin, pbfë du diocèse de Bayeux, vicaire de N.-D. de Lécaude, ayant l’intention de faire profession, après son noviciat, dans l’Ordre des chanoines de St-Augustin, obtient en cour de Rome des lettres de provision du prieuré-cure de N.-D. de Lécaude, vacant par la résignation faite en sa faveur par Me Pierre Le Court, pbrë, chanoine régulier dud. ordre. Le 5 févr. 1749, le seigr évêque donne son visa auxd. lettres de provision. Le 12 févr. 1749, led. sr Corbelin prend possession de la cure de Lécaude, en présence de Me Jean Bardel, pbrë, demeurant au Mesnil-Simon ; Me Guillaume Le Court, pbrë, demeurant à Lécaude, et autres témoins.

LECAUDE Prieuré-Cure. (N-.D.)
Prieurs-curés. — G. de Carrey — B. Gobille – N.-J. Thibault. — C.-F. Gervais – C.-N.-L. Josset.— F.-J Maillefer — O.-A.-F.-P. Collas de Lépronnière — P. Le Court, — J. Corbelin.
Vicaires. — J.-B. Périgot — Jq Corbelin.
Prêtres de la paroisse. — J. Corbelin — P. Delamort (et non de Lamare) — G. Le Court.
Patron. — Le prieur de Sainte Barbe. — F. -G. Mignot. – L.-C. Le Courayer.
Notables. — Jn Desgenetez — J. de Lespiney — L. Tabarye des Domaines.

Mesr. Léon-Thomas-Charles du Val, chevr, seigr et patron honoraire de Lécaude,seigr des fiefs de Grandouet, Crevoeil, Maudetour, seigr et patron de St-Crespin, Hodeng-en-Bray, et autres lieux.

55. — Le 31 décembre 1754, Robert Le Guillerier, marchand, demeurant à Mouteilles, constitue 150 livres de rente en faveur de son cousin, Me Guillaume Pierre, acolyte, demeurant à Lx, parr.. St-Germain, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie par Jean Desgenetez, sr de Bellecour, et Philippe Duval, tous deux marchands, demeurant à Lécaude. Fait et passé au presbytère de Lécaude, en présence de Me Jean Bardel, pbfë, vicaire du lieu.

157. — Le 28 juillet 1757, dame Marguerite Pollet, Vve de François Duval, demeurant à Lécaude, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Jacques-François Duval, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est hypothéquée sur un herbage, nommé l’Herbage-aux-Boeufs, appartenant à lad. dame. Fait et passé à Lx.

130.—Le 26 juill. 1759, vu l’attestation du sr Le Bourgeois, pbre, chapelain de Lécaude, dispense de bans pour le mariage de Marie Folie.

178. — Le 28 août 1759, Robert Desgenetez, marchand, demeurant à Lécaude, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Jean-Baptiste-Noel Desgenetez (1), acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Fait et passé au Mesnil-Simon.
(1) Mr Desgenetez, devenu prêtre, remplit quelques années les fonctions de vicaire dans sa paroisse natale, puis pendant près de vingt-cinq ans a Elbeuf, en la paroisse St-Etienne. Là il prêta serment et remit même ses lettres de prêtrise. Il rétracta sans doute son serment ; car son nom se trouve sur la liste des ecclésiastiques enfermés à Rouen en 1793» (Registres de l’Hôtel-de-Ville de Rouen).

1 13. — Le 27déc. 1768, Jean-Baptiste Paisant, sr de Valencourt, marchand, demeurant à Cerqueux (Mesnil-Mauger), constitue 150 livres de rente en faveur de Me Julien Nicolas, acolyte de Lécaude, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est hypothéquée sur une pièce de terre, nommée la Fillière, appartenant aud. sr Faisant, sise à St-Crespin, sur le chemin tendant de St-Crespin à Carrouge. Elle est de plus garantie par le sr Julien Nicolas, père dud. acolyte, et autres cautions. Fait et passé à Lécaude, en présence de Me Noël-Jean-Baptiste Desgenetez, pbrë, vicaire de Lécaude, et Me Jacques Bardel, pbrë, demeurant en lad. parr..

174. — Le 25 janv. 1769, Guy Desgenetez, marchand, demeurant à Lécaude, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Jean-Baptiste Desgenetez, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Led. sr acolyte absent fut représenté dans cet acte par Jean Desgenetez, huissier, demeurant à Lécaude.

Prieur-curé. — Jq Corbelin.
Vicaires. — Jn Bardel – N.-J -B. Desgenetez.
Prêtres de la paroisse. — P. Le Bourgeois.— Jn Bardel.
Clercs. — J.-B.-N Desgenetez — J.-B. Desgenetez – Jq-F. Duval — J n Nicolas.
Notables. G. Desgenetez — J n Desgenetez de Bellecour — F. Duval — P. Duval.

52. — Le 27 avril 1770, Fr. Guillaume-Pierre-Michel Delaunay, pbrë, originaire de St-Ouen de Caen, Me ès-arts en l’Université de lad. ville et chanoine régulier de l’Hôtel-Dieu, y demeurant, parr.. St-Michel de Vaucelles, requiert des religieux de Ste Barbe, en sa qualité de gradué, sa nomination à la cure de Lécaude, vacante par la mort de Fr. Jacques Corbelin, dernier titulaire, décédé dans le présent mois. Fr. Le Courayer, prieur dud. monastère, répond qu’il a pourvu à ce bénéfice en y nommant un de ses confrères. Le sr Delaunay déclare qu’il entend se pourvoir par toutes les voies de droit devant qui il appartiendra. Le lendemain, en conséquence de la précédente réquisition, le seigr évêque donne aud. sr Delaunay la collation dud. bénéfice. Le 29 avril 1770, le sr Delaunay (1) prend possession du prieuré-cure de N.-D. de Lécaude ou Lacaude, en présence de Me Etienne Montier, pbrë, prieur-curé des Monceaux, Me Jacques-François Duval, pbrë, chapelain de Lécaude, Me Robert Ecorcheville, pbrë, desservant lad. parr, et autres témoins (2).
(1) M. Delaunay prêta, le 30 janvier 1791, le serment constitutionnel, attestant qu’il est fort attaché à la religion catholique, apostolique et romaine. Ce serment fut admis et, en l’an V, le curé de Lécaude touchait la pension servie aux prêtres assermentés. Cependant il finit par se rétracter et fut enfermé a la Maison d’arrêt de Caen. En 1803. il fut rétabli à la tête de sa paroisse et y mourut en 1824. (Archives du Calvados. — Ordo de Lx).
(2) Une note détachée, jointe à la page du registre des Insinuations où se trouve cet acte de prise de possession, nous apprend que le greffe des Insinuations de Lx se trouvait « proche la porte de Paris, au dedans de la ville ».

344. — Le 10 mai 1779, la nomination à la cure de St-Pierre de Cerqueux, doyenné de Mesnil-Mauger, appartenant au seigr du lieu, Mesre Pierre-François-Claude-Guy du Val de Bonneval, chevr, seigr et patron de Cerqueux-en-Auge, nomme à lad. cure, vacante parla mort de Me Jean Bardel, dernier titulaire, la personne de Me Jacques-François Duval, pbre, chapelain de Lécaude, y demeurant. Fait au manoir seigneurial dud. seigr. Signé : « Du Val de Cerqueux. » Le 15 mai 1779, M. Despaux, vic. gl., donne aud. s r Duval la collation dùd. bénéfice. Le 29 août 1779, le sr Duval (1) prend possession de la cure de Cerqueux, en présence de Jean-Baptiste et de Jean-Auguste Paisant, père et fils, marchands, Pierre Bienassez, Pierre-Nicolas, marchand, et Jean-Pierre Bienassez, tuilier, demeurant tous en lad. parr.
(1) M. J.-F. Duval, né à Lécaude le 24 juillet 1731, refusa, le 6 février 1791, de prêter le serment constitutionnel. Il resta encore à Cerqueux jusqu’au 15 mai 1792. Obligé de quitter son presbytère, il se retira à Lécaude en la maison de la cour du Manoir, et, le 6 septembre de la même année, muni d’un passe-port, il partit pour l’Angleterre avec son neveu, M. Louis Duval, qui lui avait succédé dans la chapellenie de Lécaude. Ils se réfugièrent à Gommon chez M. Thompson, Quen Street. En 1794, le curé de Cerqueux eut la douleur de perdre son neveu qui mourut le 13 janvier à Winchester, à l’âge de 33 ans. Depuis cette époque nous n’avons plus rencontré une seule fois le nom de M. J.-F. Duval : il est probable qu’il mourut aussi en exil. (Archives du Calvados. — Mss de Reux. — Nécrologe anglais.)

– M. H. -G. -A. Le Belhomme, né le 10 oct. 1762, était vicaire de son oncle à St-Désir de Lisieux en 1791. Il refusa le serment constitutionnel et partit pour l’exil l’année suivante: il se retira à Londres. Après son retour, il desservit la paroisse de Lécaude, et puis fut nommé curé du Torquesne en 1807. Il fut révoqué le 15 janv. 1822, puis rétabli le 1er mai suivant; puis enfin révoqué tout à fait le 2.3 févr. 1824. (Archives du Calvados.— Arch. de l’évêché.)
– Mr Le Rebours, né à Lécaude le 10 avril 1737, fut ordonné prêtre en 1764 et nommé curé de N.-D. du Tilleul peu d’années avant la Révolution. Il y prêta le serment constitutionnel, ainsi que tous les autres serments qu’on lui demanda. Après le Concordat, il revint au Mesnil-Simon où il avait passé une partie de sa jeunesse. Il est noté bien sévèrement dans les archives de l’évêché de Bayeux et ne rentra jamais dans l’état ecclésiastique. (Archives de l’Orne. — Archives de l’évêché de Bayeux.)

Prieurs-Curés. — Jq Corbelin — Jn -P.-M. Delauney.
Prêtres de la paroisse. — Jn-F. Duval — R. Ecorcheville — J. Nicolas.
Seigneur. — P. -F. -C.-G. du Val de Bonneval

Collection de Répertoires Sommaires des Documents Antérieurs à 1800 Conservés dans les Archives Communales – Ministère de L’instruction Publique.
LÉCAUDE
I. Dioc. de Lisieux. Baill. et maîtrise de Pont – l’Évêque. Gr. à sel de Lisieux. – Gén. et int. de Rouen; él. et subd. de Pont- l’Évêque.
II. Distr. de Lisieux; canton de Saint-Julien – le- Faucon (Arrêté du 1er mars 1790).
III. 4 arr. communal (Arr. de Lisieux); canton de Saint- Julien- le- Faucon (Loi du 28 pluviôse an VIII); Mézidon (Arrêté du 6 brumaire an X).- Pop.: 218 hab. (1911). 812 hect. 60 a. 58 c. canton de ADMon Gale. Délibérations (3), depuis thermidor an VIII. – Sup.: ÉTAT-CIVIL (). – Baptêmes. 1570, 1583-1584 et depuis 1594. – Mariages, depuis 1605. – Sépultures, depuis 1602. Lacunes: 1635-1641, 1691. – Audiences de contrats. 1598,1612- 1632, 1641-1662. – Délibérations du commun. 1597, 1600-1632, 1641-1661. Comptes du trésor. 1723-1764.
VOIRIE. Procès contre M. Duval de Bonneval au sujet des chemins. Vers 1788-1790 (Fragment).
CULTES. Confrérie du Rosaire. Vers 1660-1715, 1771 (Reg., 21 fol.) Notes diverses. Procès entre le prieur et Charles Thomas, seigneur de la paroisse, au sujet du paiement de la dime. 1681 (1 p.) DIVERS. Titres de familles. 1672-1788 (4 p.)
Voir les délibérations du Comité de surveillance de Lécaude. 20 brumaire an II-20 vendémiaire an III (Reg.)
(Voir actes de catholicité de Lécaude. 1673, 1675, 1680-1681 (Série G, Lécaude. 3 cah.)
P. 420, 1. 23-27. LECAUDE, lire: ÉTAT-CIVIL. Baptèmes. 1570-1572, 1583-1586 et depuis 1591. Sépultures, depuis 1598. – Mariages, depuis 1596. – Les actes antérieurs à 1612 sont transcrits sans aucun ordre. Lacunes: mariages de 1606-1612, 1614; baptêmes de 1614: sépultures de 1614-1617….. Audiences de contrats. 1598-1606, 1611- ADDITIONS ET CORRECTIONS 643 1633 –….. Délibérations du commun. 1599-1633….. Notes sur la dîme ? des agneaux, des veaux, du beurre. Vers 1600-1610. Fondation du curé de Saint- Crespin. 1616.

Dictionnaire Topographique Du Département Du Calvados C. Hippeau.
LÉCAUDE, canton de Mézidon. — Calida, 1139 (ch. De Sainte-Barbe). — Sancta Maria Calida, 1350 (pouillé de Lisieux, p. 44). — La Caude, 1716 (carte de de l’lsle).
Par. de Notre-Dame; prieuré ayant pour patr. le prieur de Sainte-Barbe-en-Ange. Dioc. de Lisieux, doy. du Mesnil-Mauger. Génér. de Rouen, élect. de Pont-l’Evéque, sergent, de Saint-Julien-le-Faucon.
Le fief de Lescaude, sis en la paroisse, relevait de la vicomté de Vire.
Cachekeinville, h. – cmne de Lécaude. — Cachechinvilla, 1137 (ch. De l’abb. de Sainte-Barbe). — Cachecheinvilla,
1148 {ibid.). — Cacekenvilla, 1148 (ch. De l’abb. de Sainte-Barbe). — Cachekienvilla, 1172 (ibid.) — Cachekeinvilla, vers 1200 (cartul. norm. n° 810, p. 188, note). — Cachekienville, v. 1300 (ch. de Sainte-Barbe).

Demaines (Les), mson isolée, Les Domaines, 1867 (stat. post.). – Fondation (La), h. – Hameau-de-l’Eglise (Le), h. – Haut-des-Parcs (Le), h. – Hunière (La), h. – Manoir-Saint-Martin (Le), h. – Morie (La), h. – Moulin-au-Lièvre (Le), mlin, – Moulins (Les), h, – Sainfoin (Le), h.

Histoire de l’ancien Évêché-Comté de Lisieux – Formeville, H. de.
Dudit fief de Corbon relève:
Le fief de Lescaude, plein fief, assis audit lieu, relevant de la sieurie d’Ifs-sur- Lézon, possédé par messire Robert Du Val, sieur de Bonneval, conseiller du Roi en sa cour du Parlement de Rouen.

Bulletin Monumental – D’Hozier.
Laurent Tabouyer, sieur de Brucourt, et Henri son frère, demeurant en la paroisse de la Caude, ont dit être procréés de noblesse ancienne; toutefois, par leur production ils n’ont fourni que de Jean Tabouyer, leur aïeul, qui épousa une damoiselle nommée de Beuville à cause de laquelle il fut sergent héridital de Cambremer, dont il est encore à présent, tenant selon les lettres et écritures par lui produites commençantes à l’an 1453.
Nonobstant cette production le procureur du Roy a requis qu’ils soient contraints de vérifier leur noblesse et extraction, par témoins si besoin est, autrement qu’ils soient assis. (d’Hozier 364 – Bulletin Monumental 1852 p.156)
– La recherche des Elus de 1524 inscrit: Henry Tabouyer, il figure encore en 1540 avec Laurent sieur de Brucourt, son frère, qui demeurait à Estrées.
– L’état des fiefs de 1559 mentionne Hernien (ou Hervieu) le Tabouyer sieur de Lecaude.
– Recherche faite en 1540, par les élus de Lisieux des nobles de leur élection – Labbey de La Roque, Pierre Élie Marie: LA CAUDE.Rogier de Mery ou d’Emery – Demoiselle Françoise de Mery 3 septembre 1571.
– 191. Henri Tabouyer, dénommé noble, a fourni avec Laurent, Sr. de Brucour son frere, sur l’article et parroisse d’Etrées, n°. 198.
– 192. Jean le Bouteiller, et Hervé, Sr. de la Bouteillerie, son frère, ont produit un arrêt de la cour de nos sieurs les généraux à Rouen, donné en aout 1523, à l’entente du dit Hervé, sur sa noblesse, dont la copie est demeurée au greffe.
– Jeanne, fille de Monsieur de La Caulde baptisée le 20 apvril 1570
– Noble homme Loys le Boutillier, sieur dudit lieu de la Caulde – 25 janvier 1604
– Jacques le Bouteilier, escuyer, sieur de la Caulde et du Brefdent fils de feu Gabriel le Bouteiller, son père vivant aussi seigneur de la Caulde 7 décembre 16O4.
– Noble Homme Lois le Bouthillé, fils de Gabriel, sieur de la Caulde, 15 mai 1591
– Noble demoiselle Madelayne le Boutillier 15 septembre 16O2
– Noble demoiselle Françoyse le Bouteiller 27 avril 16O3
– Honnête Homme Guillaume Lambert, sieur de la Chapelle est déchargé de tous impôts, taille et taillon par les habitants de L’Ecaude pour l’année 1600 et « mesme pour l’advenyr ».
– Discrète personne Jehan Lambert, fils de Monsieur de la Chapelle, parrain de Mademoiselle de Liure le 20 janvier 1611.
– Guillaume Lambert, escuyer, sieur du Val et de la Thillaye à l’Ecaude, un des 100 gentilshommes de la maison du Roy, 23 février 1608; Il fut déchargé de la taille en conséquence par délibération du 2 mars 1608
-Jeanne Lambert, fille de Guillaume Lambert, sieur de la Chapelle 15 août 1600
– Messire Guillaume Lambert, sieur de la Chapelle 27 avril 1600.
– Louise Le Roy, femme de Messire Guillaume Lambert, sieur de la Chapelle, 1er août 1601
– Françoise, fille de Noble Homme Michel Filleul, sieur de Sainct Martin, baptisée le 17 mai 1510
– Jehan Filleul, sieur de la Villerye, de la paroisse de la Caulde 7 décembre 1704
– Noble damoiselle Suzanne Taboier, femme du sieur de Saint Martin 13 juin 1584.
– Blanche fille de Noble Homme Jehan Filleul, sieur de Lainellerye de la Caulde 1601.
– Henri Deluire, sieur de Villeneuve, demeurant à l’Ecaude 12 mars 1606.
– Noble Damoiselle Marye Deluire, fille de Noble Homme Henry de Luire baptisée en la paroisse de La Caulde le 20 janvier 1611.
– Noble Homme Jehan de Liure fils de Noble Homme Henry de Liure baptisé le 20 août 1601.
– Noble Dame Marie le Pesant, femme de feu Noble Homme Maistre Thomas Duval, conseiller du Rouen sa cour du Parlement 20 janvier 1611.
– Feu Louis Thabarye, sieur des Domaines et son fils Jacques Thabarye, sieur des Domaines baptisé posthume 1591.

Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle.
DUVAL, ou du VAL, de BONNEVAL, de LESCAUDE et d’ANGOVILLE.
Le nom de Duval a été et est encore porté en Normandie par un certain nombre de familles nobles bien distinctes. Celle de ces familles qui donne lieu à la présente notice est une des plus illustres de la noblesse parlementaire de cette province. Elle ne doit pas être confondue avec la puissante maison de Bonneval, une des plus anciennes de la noblesse du Limousin, dont le chef porte également le titre de marquis de Bonneval.
– Jacques Duval, Sgr de Lescaude, auteur de la seconde branche, fut reçu en 1644 conseiller au Parlement de Normandie. Il fut père de Charles-Thomas du Val, Sgr et patron de Lescaude, baptisé en 1659, qui épousa Marie-Françoise Magnet par contrat passé le 3 décembre 1690 devant notaires à Rouen. Deux des fils de celui-ci, Léon-Charles Duval, Sgr de Lescaude, maire de Rouen en 1761, marié à Melle Richomme, et Pierre-Guy du Val, Sgr de Cerqueux, marié vers 1750 à Charlotte-Aimée Druel, héritière de la seigneurie d’Angoville, décédée à l’âge de 19 ans en 1752, furent les auteurs de deux rameaux qui se sont perpétués jusqu’à nos jours, l’un sous le nom de Duval, ou du Val, de Lescaude, l’autre sous le nom de Duval, ou du Val, d’Angoville. Pierre-Jérome du Val de Lescaude, fils de l’aîné de ces deux frères, marié en 1768 à Mr le Conte de Montullé, prit part en 1789 aux assemblées de la noblesse du bailliage de Pont-l’Evêque. Il avait obtenu en 1772 et 1779 l’admission dans l’ordre de Malte de ses deux fils, Charles-Henri du Val de l’Escaude, né en 1771, mort jeune, et Joseph-Bernard du Val de l’Escaude, né en 1779, marié dans la suite à Melle le Petit de Bellaunay et aïeul des représentants actuels du rameau de Lescaude.
La famille Duval, ou du Val, de Bonneval, de Lescaude et d’Angoville a fourni, en dehors des personnages mentionnés au cours de cette notice, des ofliciers et des magistrats de mérite.

Annuaire de la noblesse de France et des maisons souveraines de l’Europe.
Jean le Conte épousa en 1624 Marie de la Londe, fille d’Abraham de la Londe, seigneur de Montulé, du Bosc, etc., et de Marguerite de Camprond. Ce rameau se fondit au quinzième degré en la maison du Val de Lescaude par le mariage de Marie-Anne le Conte de Montulé, fille de Jean-Marie-Pomponne le Conte de Montulé et de Marie-Thérèse le Conte de Nonant de Pierrecourt, avec Pierre-Louis-Jérôme du Val de Lescaude, écuyer; ce rameau avait pris ses alliances dans les maisons le Conte de Nonant de Pierrecourt, de la Londe, de Pas, du Quesne, du Val de Lescaude.

Mémoires du président Bigot de Monville sur la sédition des Nu-pieds…- Alexandre Bigot Monville.
– Françoise Jubert, qui avait épousé, par contrat du 27 janvier 1639 Guy du Val, sieur de Lescaude, était fille d’Alphonse Jubert, sieur des Bouville, et de Françoise de Civille.
– Thomas du Val, sieur de Bonneval, né le 28 janvier 1574, reçu conseiller lay le 27 novembre 1604. Il résigna à Guy du Val, sieur de Lescaude, son fils, en 1644. Il mourut à Bonneval, en avril 1656, et fut inhumé à Rouen, à Saint-Nicolas.

Société des antiquaires de Normandie. Auteur du texte.
DOUVILLE: Audrey Tabouyer, escuyer 1659. Cette famille paraît avoir eu son principal établissement à l’Écaude.
– M. Jehan Costentin et Anne Sollier, sa femme (1641). Marguerite Costentin, fille Jean: 22 septembre 1646.
– Les Registres de la paroisse de l’Écaude parlent de divers membres de cette famille, dont la résidence était à Lisieux, paroisse Saint-Jacques. Honorable homme Jean Mallet sieur des Douayres, 20 octobre 1586. Le 2 janvier 1603, il fut parrain d’un manant de Lécaude avec Noble Homme Thomas Duval, conseiller au Parlement de Rouen. Sa femme fut marraine d’un autre enfant avec le seigneur de Lécaude et Guillaume Lambert de la Chapelle le 27 avril 1600.
– Le 16 février 1617 Monsieur de la Houblonnière tint sur les Fonts à Lécaude François Thabarie, fils du sieur des Domaines, avec Mlle de Sentilly avec Monsieur de Saint Denis.(Registre de la paroisse de la Caulde)
Nº. 13. Charte par laquelle Adam, fils de Thomas, chanoine de Lisieux, et Robert, son neveu, fils de Faucon renoncent, en faveur du prieuré de Sainte-Barbe, à tous les droits qu’ils avaient sur la dimme de Sainte-Marie-Lécaude (Calide), et jurent sur les saints évangiles de défendre à leurs risques et périls cette même renonciation. Cette charte fut passée au chapitre de Sainte-Barbe, l’an de l’incarnation du Seigneur 1180, le 5 des nones de janvier. (Les deux sceaux dont elle était revêtue sont brisés).
N°. 69. Charte chyrographe, par laquelle Mathieu Duscard donne à l’église de Sainte-Barbe toute la terre qu’il possédait entre la forêt de Sainte-Marie-Lécaude et Cachekienville, à charge d’une redevance annuelle de unas botas de douze deniers; et il décharge en outre ce prieuré de diverses autres redevances qu’il faisait à Alexandre Boutemont. Cette charte, sans date et sans sceaux, fut faite du consentement dudit Alexandre, et elle est attestée par Robert Buscard, Raoul de Belesme, et plusieurs autres.
N°. 73. Hugues de la Huganière, dit le Chapelain, donne à Sainte-Barbe, dans la paroisse de Lécaude, une pièce de terre ainsi que douze deniers de monnaie couranle, que
Les héritiers Garin, fils de Gocé, lui devaient.
Nº. 139. Raoul de Lécaude, fils de Guy, donne à Sainte­Barbe., en 1235., une pièce de terre sur le chemin de Lisieux. (Sceau brisé.)
Nº. 144. Marie Tapèle donne à Sainte-Barbe, en 1240, une pièce de terre à Sainte-Marie-de-Lécaude. (Sceau brisé.)
N°. 158. Guillaume Dumont vend à Sainte-Barbe, en 1248, une maison et ses dépendances, située à Lécaude, pour cent sols tournois. (Sceau brisé.)
Nº. 183. Durand Guéroult vend à Sainte – Barbe, en 1259, une pièce de terre située à Lécaude. (Le sceau brisé.)
Nº. 206, Reginald de Bons, du consentement de Mabile, sa femme, donne à Sainte-Barbe, en 1270, deux pièces de terre à Lécaude. (Le sceau brisé.)
Nº. 225. Jean Bellet donne à Sainte-Barbe, en 1280, une pièce de terre située à Lécaude. (Le sceau brisé.).

Correspondance politique et administrative de Miromesnil; premier président du Parlement de Normandie – Miromesnil, Armand Thomas Hue de.
M. Duval de Lécaude, mon parent, n’a que vingt quatre ans mais il seroit dans le cas d’attirer sur luy la grâce du Roy; il est d’une maison distinguée dans l’Echiquier et dans le Parlement, de très ancienne noblesse et dont l’origine remonte au-delà de la création même de l’Echiquier (1); il est cousin de Madame, germain M. Duval de Bonneval. actuellement président à mortier (2). Ainsi, quoique son père ne soit pas conseiller au Parlement, il peut bien être considéré comme fils de maître
(1) Jean-Thomas-Charlet du Val de Lécaude, reçu en 1758. Le bisaieul du P. P., Michel Hue, conseiller au Parlement en 1631.
(2) André-Guy du Val, marquis de bonneval, le troisième des présidents de ce nom.

Le moniteur universel. 53. 1814, Juli.
Ordonnance Du Roi – Louis, par la Grace de Dieu, Roi de France et de Navarre.
Art. 1er. Sont nommés chevaliers de l’Ordre: Duval de Lescaude.
Donné au château des Tuileries, le 18 août 1814.

États détaillés des liquidations faites par la Commission d’Indemnité, à L’époque du 1er. avril 1826.

Duval De L’escaude (Louis-Pierre-Jérôme), émigré. 17 février 1826.
1. Éléonore-Marie-Françoise), épouse de M. Pierre-Gervais de Sollier, fille et héritière pour moitié du dépossédé,
2. Léon-Louis, mineur, sous la tutelle de sa mère, petit-fils du même et son héritier pour l’autre moitié, par représentation de son père, Louis-Pierre-Jérôme Duval de Lescaude.
Montant brut: du bordereau d’indemnité. 525,529. 34.

Extrait des chartes, et autres actes Normands ou Anglo-Normands à Calvados – Léchaudé d’Anisy, Amédée Louis.
Paroisse de Lécaude.
No. 71.-82. François Rouxel, de Médavi, évêque de Lisieux, par un mandement du 5 juin 1614, ordonne de réconcilier l’église de Lécaude, polluée par l’inspiration du démon, qui avait excité des femmes à s’y battre, et qui avaient répandu quatorze gouttes de sang sur le pavé de ladite église, à la suite de leur querelle. (Le sceau brisé.).

Inventaire sommaire des archives départementales antérieures à 1790.
Démission de Guillaume Lambert, sieur de La Chapelle et de Lécaude, demeurant à Lécaude, parcheminier de l’Uté, en faveur d’Augustin Collet, sieur de Montfort,
avocat (1623).

L’Abbaye de Notre-Dame de Grestain de l’ordre de Saint-Benoit à l’ancien diocèse de Lisieux.
– fîef que souloit tenir messire Hue Buchart en la parroisse de la Caude [Lécaude].

3 – Archives ShL:

Cartulaire Shl avec inventaires ShL et sources bibliographiques diverses du Xe siècle à 1940.
– 1585 – Le Brèvedent. Damoiselle Thomasse Parey, dame du Brèvedent, veuve de Gabriel Le Bouteiller, en son vivant, écuyer, sieur de Lécaude, demeure au Brèvedent. = Tabell. Lisieux par Et. Deville
– 1607.- Le Brèvedent. Aveux rendus à Antoine de Sillans, baron de Creully par Thomasse Parey, veuve de Gabriel Lebouteiller, écuyer, sieur de Lescaude, dame de Brèvedent, etc. et du fief et seigneurie de Brèvedent. = AD14 – Baronnie de Creully. E 874

– 1631 – 22 mai – Lécaude. Me Jean Grégoire, sieur de la Montagne avocat, bourgeois demeurant à Caen paroisse Saint Jean représentant le droit de Ursin Vattier, sieur de Fournerel par contrat passé à Vaucelle de Caen le 26 septembre 1624 et 23 février 1625 et autre contrat à Saint Pierre sur Dives le 23 avril 1627 reçoit de Thomas Duval, écuyer, sieur de Bonneval demeurant à Rouen, paroisse Saint Nicolas, à l’acquit de Charles Lambert, sieur de la Chapelle suivant le contrat d’acquêt fait par le sieur de Bonneval dud. sieur de la Chapelle du fieffe terre et sieurie de Lacaulde et autres droits passé à Rouen le 7 du présent mois verse 2.800 livres pour se rembourser des héritages et maisons assis aux paroisses de Bray la Campagne et de Fierville que ledit feu sieur Guillaume Lambert écuyer, sieur de la Chapelle, père dud. Charles Lambert aurait délaissé aud. Ursin Vattier par contrat à Dives et Dozulé le 28 février 1623 sous condition de retrait toutes fois et quantes, maisons que led. Grégoire a rétrocédé aud. sieur de la Chapelle. = Tabellionnage royal de Lisieux exercé par Me Picquot et Hayn du 1er mai 1630 au 29 avril 1631 – Héritages, f° 37 (détruit) + IND. Arch. SHL. Notes Ch. Hugonin – Cahier N° 12 –

Carnets de Charles VASSEUR.
DOYENNE DE LE MESNIL MAUGER.- Prioratus de Calida Carnet 51.
Election de Pont l’Evêque, sergenterie de St Julien le Faucon.
3 feux privilégiés.
76 feux taillables.
Sous l’invocation de Notre Dame
Patronage: XVIe et XVIIIe: prior de St Barbara
Curés: Corbelin 1764 – Delaunay 1770/1787

Description de l’église du 25 septembre 1854, suivie de la description du presbytère.
On a découvert, dans le cours de l’année 1855, sous le pont qui communique du cimetière à la cour du presbytère, un curieux bas-relief en pierre représentant la naissance de Notre Seigneur. Sous un arc plein cintre figurant l’étable de Bethléem, est placé l’Enfant Jésus, à côté de lui est sa mère dont les mains sont croisées sur la poitrine; derrière elle, se trouve St Joseph. Dans la partie supérieure on voit un chœur de séraphins dont l’un tient une banderole sur laquelle on lit « Gloria en excelsis »
Ce bas-relief, qui dans est dans un style Louis XIV, a environ un mètre de haut. Il faisait probablement partie du retable d’un des petits autels en pierre, qui sont du même temps (A.Pannier)

La commune de Lécaude possède une effigie du Christ qui peut bien remonter à l’époque romane. Cette figure est en cuivre travaillé au marteau. Elle a bien 24 cm de longueur. Elle est émaillée dans toute son étendue, la ceinture descend au dessous des genoux et présente la forme d’un petit jupon. Elle est de couleur bleue. Sa tête est couronnée d’un diadème, les pieds sont croisés, les bras étendus presque horizontalement. Les yeux très saillants sont formés par des pierres très brillantes. Les formes de ce Christ sont très rondes et d’un travail assez grossier. La croix est ornée d’un grand nombre de cristaux émaillés de diverses couleurs. Sur les extrémités des bras de la croix on observe deux médaillons sur lesquels sont peints en émaillé du côté du Christ deux personnages et de l’autre côté deux espèces d’aigles qui ressemblent pour la forme à celles qui sont représentées sur le chappe de Charlemagne, dessinée dans le Bulletin. Elle devait être destinée à l’usage des processions, qu’elle conserve encore aujourd’hui. (Note du Docteur Bellou)
– Description de la cloche:
1657 – Révérend Père Claude Chenvold de Ste Barbe m’a bénite; Dom Pierre Fortin prêtre de ce lieu, Messire Jacques Duval écuyer, seigneur de Lécaude, Bonneval, St Crespin, Calligny et autres, conseiller du roy en son parlement de Normandie et Dame Jeanne de Beaurepaire, fille de Messire Pierre de Cauvigny, seigneur du Breuil, m’ont nommée Colas Duval
Jehan Aubert m’a faite.
Sur une pièce de bois horizontale on lit: François Leblond 1738
– Description du Manoir de Lécaude dit le Domaine
– Léon Nicolas Duval de Lescaude, curé de St Hilaire de Rouen 1729
– Guy Henri Marie Duval de Bonneval reçu Conseiller au Parlement de Rouen à l’âge de 17 ans, mort le 14 août 1785 âgé de 20 ans 2 mois 9 jours (Floquet – Parlement VII p.331)
– Duval de Lescaude (journal de Lisieux du 25 avril 1874) Vente d’un terrain pour un chemin.

Fonds PANNIER Arthème.
NE12, 1er carton.

Archives SHL: «LIEUX A à L».
17- Lécaude: notes

Archives SHL: «FAMILLES».
Famille DUVAL.

Archives NEDELEC Communes.
com.34.6.1 Lécaude Vie de la commune
com.34.6.2 Lécaude Les Demaines
com.34.6.3 Lécaude Manoir Saint Martin
com.34.6.4 Lécaude Notes historiques
Com.64.1.6 Pré d’Auge(Le) Guy-Louis Duval sr de Bonneval et de Lécaude.

Fonds 1F.
Fonds Ancien 1F.
– 1F668: 1740: Lécaude: bail. (Duval).
– 1F309: 18 décembre 1659: contrat de mariage entre Robert Formeville et Marie Desgenetez de LECAUDE (Lécaude).
– 1F642: 22 juin 1846: affiche pour adjudication de biens, succession Gannel (Drucourt et Thiberville, Monteille, Lécaude, St-Jacques de Lisieux).

Fonds Alcide Goupil.
149 – 1951 Reine La Rocque – Houblonnière – Lécaude – Lessard-et-le-Chêne.

FONDS CAILLIAU 3F1 – 3F201.
3F 80 1888 – Lécaude: plan cadastral de la commune.
3F 154 1757-1850 – Lécaude: partage de biens, contrats de mariage, tutelle.

FONDS CAILLIAU 3F-139 – Contrats De Mariage.
BOCQUENTIN Jean Baptist Boucquetot et DESGENESTES Marie Madel à Lécaude le 27/1/1772.

Fonds Cartes Et Plans.
270 – Lécaude – le Mesnil-Simon, extrait du plan parcellaire – 1888 Cadastre1/2.500 – rang1
322 – Lécaude, tableau d’assemblage – 1937 – Cadastre 1/10.000 – rang 3

Fonds PUCHOT Charles.
Erudits NE 15: 04 – Note Cloches de Lecaude, La Houblonniere.

FONDS Arthème PANNIER.
NE 12.1 1er carton « Communes ». Lécaude.

Fonds Sturler – Photos et Pellicules.
BOITE 60 – nø 08 Notre-Dame de Lécaude 1 pellicule.

FONDS Claude LEMAITRE – 2017.
15 POTIERS – Classeur jaune.
Guy-Louis DU VAL Sr de Bonneval et de Lécaude 1953.

Fonds S.h.L.
Lot n° 15 LISIEUX.
105 – Lécaude (Calvados). Famille Dubois. Remboursement et quittance. 2 pièces papier, 10 p. 1874.

Voir le site: j.y.merienne.pagesperso Villes et villages du Calvados

RENOUARD Le 61



NOTES  sur LE RENOUARD (61)
MESNIL-IMBERT : cette commune fut supprimée en 1802 et réunie à  LE RENOUARD

NOTES sur LE RENOUARD (61)
1 – Promenade Association Le Pays d’Auge.
2 – Pièces justificatives :
3-  Bibliographie.
4 – Carnets de Charles Vasseur.

1 – Promenade Association Le Pays d’Auge.

Michel COTTIN
Octobre 1994

Si l’on suit la charmante rivière de la Monne en remontant vers l’Hostellerie-Faroult, on découvre soudain, à un détour de la route, la pittoresque silhouette d’un bel ensemble de pierre et de bois, mi-manoir, mi-château. Le « Château du Renouard » se découpe à flanc de coteau, isolé, en contrebas de l’église  dans un cadre sauvage, enserré de toutes parts dans la verdure.
Malgré tout son charme, il est rarement cité et l’on peut s’étonner de ne pas le retrouver dans les grands albums de lithographie du XIXe siècle. C’est cependant l’un des intéressants monuments de l’actuelle commune du Renouard [1] – formée de la réunion des deux paroisses de Saint-Pierre du Mesnil-Renouard et du Mesnil-Imbert, dont l’histoire, faute de recherches, reste encore en partie inconnue bien qu’au siècle dernier, l’historien Dallet, lui ait consacré une intéressante monographie. Malheureusement, faute d’esprit critique, en annexant sur ce site des renseignements, glanées çà et là, sans aucun rapport direct avec son sujet, son travail n’est d’aucun secours pour les époques les plus reculées [2], mais fort estimable pour l’époque moderne.
A la fin du Xe siècle, ce territoire était adossé à l’ouest et au sud à l’antique forêt d’Auge et à l’est, au domaine de Crouttes qui à cette époque appartenait au duc Richard Ier ou à des particuliers. Très vraisemblablement, il fut distrait au début du XIe siècle de la paroisse de Crouttes, lorsque certains « mesnils », jadis appendices de domaines importants, accédèrent à l’autonomie [3]. En 1025 [4] , cette scission est consommée, puisque dans sa charte de confirmation des donations faites à l’abbaye de Jumièges, par son père Richard Ier du Mesnillum Renardi [5] ou quelques uns de ses sujets, Richard II le désigne nommément en le distinguant des autres donations assises à Crouttes. L’on sait ainsi qu’un certain Vualterius y possédait la moitié de l’église et seulement un quart de ce masnile quod dicitur Rainuardi [6] tandis que l’abbaye de Jumièges, selon un acte confirmatif de 1172, devait se contenter d’un quart de l’église [7].
Selon une assertion de Lucien Musset, il s’agit très probablement là d’anciens domaines ecclésiastiques ayant appartenu à l’époque carolingienne aux églises ou à des abbayes. Dans un premier temps, les ducs normands les confisquèrent  en fonction de leurs besoins en terre – puis les restituèrent, très partiellement d’ailleurs, puisqu’ils en avaient doté certains membres de leur famille – tels les Montgommery. Ceux-ci possédaient un immense domaine avec, en particulier, une grande partie de la forêt d’Auge et le bourg de Trun dont ils firent don à l’abbaye de Saint-Etienne de Caen. Mais, remarquons-le, ces seigneurs si généreux soient-ils envers les églises ou les abbayes, n’en restituèrent qu’une faible part ayant dû eux-mêmes installer un grand nombre de leurs vassaux sur ces donations ducales.
Au début du XIIe siècle, une partie de cette paroisse, sans doute celle appartenant à Vualterius, est entre les mains d’un représentant de la famille de Bailleul, famille largement possessionnée dans la région, à Bailleul-en-Gouffern [8] et à Villedieu-lès-Bailleul. Mais, rappelons-le, s’agissant d’un nom très répandu en Normandie, il faut toujours être d’une extrême prudence dans l’identification des documents les mentionnant.
Un Rainaud de Bailleul – le prénom est à rapprocher du nom de la paroisse – figure parmi les donateurs ou souscripteurs d’une charte de Roger de Montgommery en faveur de l’abbaye de Saint-Evroult (1082). Une note de Léopold Delisle [9], laisse à entendre qu’il aurait épousé une nommée Aimerie [10], soeur semble-t-il de Roger II de Montgommery, dont il eut un fils, nommé également Rainaud de Bailleul, qui se trouvait ainsi être le petit-neveu du comte Roger de Montgommery. Dans le contexte de la révolte de certains seigneurs normands contre le roi Henri Ier, en 1119, ce Rainaud II s’opposa ouvertement contre le souverain et, dans son Histoire ecclésiastique, Orderic Vital raconte ainsi les circonstances dans lesquelles il y perdit sa forteresse: « … Dans le même temps, les Exmois songèrent à sa révolter. Les habitants de Courci et ceux d’autres places fortes dans le voisinage, apprenant que presque tous les Normands abandonnaient le Roi pour prendre le parti de son neveu, adoptèrent une semblable résolution. En conséquence, le premier de tous, Rainauld de Bailleul se rendit à Falaise, remit au Roi ses serments de fidélité, et refusa orgueilleusement de lui rendre sur sa demande une maison qui appartenait à ce prince dans la terre du Renouard. Alors le Roi lui dit; « Vous êtes venu à ma cour, je ne vous ferai point arrêter, mais vous vous repentirez d’avoir entrepris contre moi une méchante action ». Rainauld s’étant retiré aussitôt, le Roi rassembla son armée, et dès le soir arriva devant la place, presque en même temps que lui. Alors, ce seigneur, voyant qu’il n’était pas assez fort pour supporter un si lourd fardeau, sortit le matin et implorant la clémence du Roi, lui remit sa forteresse. Aussitôt le Roi fit mettre le feu au château qui était en pierre et dans lequel furent brûlées les provisions de vivres et tout ce qui s’y trouvait renfermé. En apprenant ces nouvelles, les garnisons de Courci, de Grandmesnil et de Mont-Pinçon, qui avaient essayé de se révolter restèrent tranquilles, cessèrent aussitôt leurs tentatives malveillantes, de peur d’éprouver un pareil sort, et n’eurent plus désormais l’audace de se soulever contre leur maître ».[11]
Les renseignements que nous pouvons tirer de cette narration, nous montrent bien la puissance à la fois des liens féodaux et des liens lignagers. Dans le premier cas, Rainaud de Bailleul doit fidélité à la cause de son seigneur, les Montgommery-Bellême qui aussi bien en Normandie qu’en Angleterre s’opposent au pouvoir du roi Henri et ont su mobiliser d’autres de leurs vassaux ou de leurs obligés, les Montpinçon, les Courcy et les Grandmesnil. Si l’on y ajoute la reconnaissance de la parenté qui les unit, nous trouvons facilement l’explication de son implication dans ce conflit [12]. A l’occasion nous apprenons qu’il pouvait s’appuyer sur une forteresse de pierre et sur une maison-forte, celle-là même que son suzerain lui réclamait.
Lors de la rédaction du pouillé du diocèse de Lisieux, vers 1350, on n’y retrouva plus qu’un seul patron, Falco de Ballolio [13]
Il existait cependant d’autres possesseurs de fiefs sur cette paroisse du Renouard, car les mentions d’un Roberto de Maisnillo Reinnard [14], d’un Johannus de Maisnillo Renardi [15] et d’un Frogerus de Maisnil-Reinart [16] n’implique nullement qu’il s’agisse de membres de la famille de Bailleul mais laisse à supposer l’existence d’une autre famille portant le nom de sa paroisse éponyme comme le cas est très fréquent en Normandie à cette époque où il n’est pas inhabituel de trouver trois ou quatre fiefs nobles sur une même paroisse.
Grâce à l’Aveu par Dénombrement du Comté de Montgommery rendu au roi par le comte de Montgommery en 1696, nous pouvons tenter de reconstituer les tenures féodales mais on peut supposer que celles-ci n’avaient pas dû beaucoup se transformer depuis le XIIe siècle puisque l’on relève par exemple dans la désignation des droits dus par le fief de Fresné-la-Mère des redevances en « angevinnes », preuve d’une reprise d’un document beaucoup plus ancien, actualisé seulement pour ses tenants. L’on y trouve immédiatement après les droits sur les marchés et les églises, l’aveu de la seigneurie de Rupierre-Maisy et immédiatement après la seigneurie de Bailleul, appartenant alors à Jacob de Bailleul qui « tient nuement dudict Comté, le fief terre et seigneurie de Bailleul pour un fief entier dont le chef est assis en la paroisse de Bailleul et s’estend es paroisses de Survie, Saint-Pierre-de-la-Rivière, Escorches, Trun, Neauphe, et aux environs et duquel fief de Bailleul sont tenus les fiefs terres et seigneuries qui ensuivent, ledit fief de Bailleul contenant cinq fiefs et demi et un huictième;
Fresné-la-Mère….
Tournay
Mesnil-Regnouard.- Item, les héritiers et représentants Messire Gille de Souvray, vivant chevalier à cause de la dame, Françoise de Bailleul son épouse, tiennent un fief entier, nommé le fief du Mesnil-Regnouard et s’estend icelle paroisse et aux environs, à présent possédé par Monseigneur de Louvois »…..
et Trin du Renouard entre les mains des représentants des Bailleul relevait encore du Comté de Montgommery.
Jusqu’à la fin du XVIe siècle, la terre du Renouard resta entre les mains des Bailleul puis, par mariage, passa dans la famille de Souvré. Pour cette histoire plus proche de nous, nous pouvons suivre la monographie de Dallet:
 » Françoise de Bailleul, dame du Renouard, ayant épousé Gilles de Souvré (1582), le Renouard passa dans cette famille. Puis, par le mariage d’Anne de Souvré avec Le Tellier, Marquis de Louvois, ministre de la guerre de Louis XIV, le Renouard appartint à ce dernier. Une petite fille de Louvois ayant épousé un d’Harcourt, le Renouard passa à cette famille qui le vendit en 1752 (trois filles d’Harcourt étant dans l’indivision) à Pierre Charles de Corday, oncle de Charlotte de Corday.
 » Après partage entre ses deux fils (1782), le domaine fut attribué à Philippe-François-Isaac de Corday de Glatigny, né à saint-Germain en 1745 et décédé en 1828. Il avait épousé Marie-Agathe-Dorothée de Montaigüe, née en 1756, décédée au Renouard en 1816.
 » Le château actuel [17], style Louis XVI, a été construit en 1786 par Philippe-François-Isaac de Corday. On ignore l’architecte. Il échut ensuite à son 3e fils, Pierre-Jean-Philippe-Auguste de Corday du Renouard (né en 1779) lequel épousa sa cousine Charlotte, aînée de Corday de Glatigny (née en 1774, décédée au Renouard le 30 septembre 1864).

 » Ils avaient eu trois fils:
 » Pierre-Jules de Corday du Renouard, François-Ismaël et Henri-Dominique.
 » A la mort de leur père, ils se partagèrent le domaine mais petit à petit, Pierre-Jules de Corday, l’aîné, racheta les parts de ses frères. Marié à demoiselle de Vauviers, il habitait le château actuel avec sa mère.
 » A la mort de cette dernière (1864), ayant dû hypothéquer son domaine, il résolut de le vendre.
 » En 1865, M. Coëssier de la Fosse qui était en relation avec Mr. Charlemagne Renouard banquier à Paris, lui indiqua cette propriété. Il l’acheta, la remit en l’état et l’agrandit. Il possédait aussi une autre propriété beaucoup plus étendue à Silly-en-Gouffern « Le Pavillon ». Il avait trois enfants: 1 fils et 2 filles. A sa mort, en 1892, le Renouard revint à sa seconde fille Madame Fromageot puis à Madame Pezé et enfin à Madame Leveillé-Nijerolle. Propriété de Gouffern passa à sa fille aînée, Madame Duroflé, dont les enfants sont actuellement propriétaires. Elle était la mère de Madame de Forceville, l’actuelle propriétaire du Château du Bourg-Saint-Léonard.

Le manoir que nous pouvons encore voir de nos jours – les dernières traces du château de brique du XVIIIe siècle ayant disparu depuis quelques années – A été très fortement remanié à différentes époques  et tout récemment encore au point qu’il est difficile de restituer les diverses étapes de ses transformations.
Un examen des maçonneries visibles, ne permet pas, comme on pu l’écrire certains auteurs, de retrouver dans les substructions de ces bâtiments des traces de la forteresse détruite au XIIe siècle. Pour la partie la plus spectaculaire – le grand logis avec sa tourelle d’escalier – sur la foi d’une inscription ayant autrefois garni l’une des cheminées et portant la date de 1448, il était généralement admis que l’ensemble de la construction remontait à cette époque. En fait, le grand corps quadrangulaire – amputé vers le Nord de quelques mètres – ce qui déséquilibre sa symétrie et son ordonnance générale – remonte au XIVe siècle comme en témoignent les ouvertures retrouvées lors de la dernière campagne de travaux et qui avec leurs arcs surbaissés, sont caractéristiques de cette période.
Au milieu du XVe siècle doivent se rattacher l’édification de la tourelle d’escalier extérieure – qui depuis la fin du XIXe siècle est couronnée d’un lanternon – et le puissant mur de clôture, avec ses portes cavalière et piétonne, greffé d’un côté sur cette maison-forte et de l’autre sur un bâtiment dont il ne subsiste que les murs pignons. Cette courtine devait entourer une cour sans doute elle-même construite de quelques bâtiments.
A l’extrême fin du siècle, ou au début du suivant, l’on ouvrit la façade sur cour de larges baies à meneaux et croisillons et semble-t-il, on greffa de petites échauguettes sur l’angle dont on voit encore les assises à l’intérieur et les arrachements sur l’extérieur.
Au XVIe siècle, peut-être à la suite d’un incendie dont on retrouve les rubéfactions sur un grand nombre de pierre, on remplaça la construction de pierre au sud du porche, par une maison à pans de bois d’un type d’élévation spécial à la région et dont on trouve quelques exemples à Vimoutiers.
La fin du siècle, et le passage du domaine dans la maison de Souvré fut marquée par une grande campagne de transformation du logis qui vit l’implantation de deux puissants massifs de cheminées, de grande qualité.
Au-delà de cette époque, l’ensemble des constructions encore visibles, ne subit plus de transformations jusqu’à la fin du XIXe siècle où, sans doute pour remplacer le mur pignon nord disparu, M. Renouard y fit élever un pastiche néo-normand avec une ferme débordante et lors de la dernière campagne, le bâtiment entre le logis et la porterie a été exhaussé d’un demi-étage et a perdu son ancien perron de pierre.
Implanté dans un site d’une grande beauté on peut espérer que le temps estompera toutes ces reprises et que l’ensemble conservera encore longtemps son allure fière et toute de sobriété.

Michel COTTIN
Octobre 1994

 » Le Manoir attenant à la ferme a été édifié en 1448 sur l’emplacement d’un château-fort rasé pendant la guerre de Cent Ans. La dame de 1448 est sculptée sur dans la pierre d’une des cheminées au dessus du toit. Les documents indiquent qu’à cette époque le propriétaire du domaine était foulques de Bailleul (1429 à 1452) ».
(nom d’une famille qui posséda ici, entre autres des propriétés plus ou moins éloignées, un fief d’une certaine importance.)

Le Château

Foucaud de Bailleul 424
vavssorie 449
Hamon de Bailleul, 780
Françoise de Bailleul, 1435
Dîme 1952
Renaud de bailleul 1955, 1994
Habitants 3224, 3230
Bois 4207
Pierre de bailleul 4250
Seigneurs 4813
René de Souvray 4818
de Bailleul 5368
Simon de Bailleul 5526

2 – Pièces justificatives :

Vers 994
Mesnillum Renardi – Charte de Richard Ier
= Cité par DALLET

1025 – Vimoutiers, Crouttes, Honfleur, Dives
Richard II rappelle la restauration de Jumièges par son aïeul Guillaume Longue-Epée et confirme les restitutions faites par ce dernier; Jumièges et ses dépendances entre Bliquetuit et l’Anerie et même au-delà jusqu’à Yville sur-Seine, le Trait, Saint-Paul, Duclair,… le bourg de Quillebeuf, Saint-Aubin-sur- Quillebeuf avec les églises, le droit de passage, le tonlieu et tout ce qui revient au domaine ducal…
Richard II énumère ensuite les donations orales faites par son père ou avec son consentement:… huit hostises à Hennezis, vingt hostises à Guiseniers et deux charruées de terre entre ces deux domaines, l’église de Guiseniers, Vimoutiers avec la forêt comprise entre la rivière et la forêt de Saint-Pierre de Lisieux, une partie de Crouttes avec la moitié de l’église et le quart du Renouard; la forêt entre Vimoutiers et Crouttes, jusqu’au pont près de la route du Mont-Saint-Michel; plusieurs biens à Ouézy et Vieux-Fumé…..
« …dedit quoque Vimonasterium Osmundus Gelth et omnes qui cum illo partem habebant, cum omnibus appendiciis suis, pratis, aquis molendinis, et piscariis, et silva que est in altera parte fluminis ab ipso loco usque ad divisionem silve Sanct Petri Lisoye urbis. Dedit et Walterius mediatem ville que dicitur Cruptas et alterius medietatis terciam partem et ecclesie medietatem et quartam partem de Masnille quod dicitur Rainuardi videlicet in ecclesia et in terris, pratis, silvis. Dedit quoque silvam ex integro, que est inetr Vimonasteriaum et Cruptas, usque ad Pontem seccus viam qua itur ad Montem Sancti Michaelis.
Richard II donne quant à lui  le tonlieu et les foires annuelles de Vimoutiers « et theloneum de Vimonasterio et nundinas singulis annis » et quatre salines à Honfleur… do etiam salinas quatuor ad Hunefloth…
Enfin il confirme les donations faites par ses fidèles:… et octo hospicia que dedit Odo Constabularius in marisco Dive, et partem quam habebat in ecclesia ville que dicitur Sancte Marie (Dives) et LX ambras salis, et duos tractus piscatorios
= EDIT.: FAUROUX M. (1961), n° 36, p. 140

1119
291
Dans le même temps, les Exmois songèrent à se révolter. Les habitants de Courci et ceux d’autres places fortes dans le voisinage, apprenant que presque tous les Normands abandonnaient le Roi pour prendre le parti de son neveu, adoptèrent une semblable résolution. En conséquence, le premier de tous, Rainauld de Bailleul se rendit à Falaise, remit au Roi ses serments de fidélité, et refusa orgueilleusement de lui rendre sur sa demande une maison qui appartenait à ce prince dans la terre du Renouard. Alors le Roi lui dit; « Vous êtes venu à ma cour, je ne vous ferai point arrêter, mais vous vous repentirez d’avoir entrepris contre moi une méchante action ». Rainauld s’étant retiré aussitôt, le Roi rassembla son armée, et dès le soir arriva devant la place, presque en même temps que lui. Alors, ce seigneur, voyant qu’il n’était pas assez fort pour supporter un si lourd fardeau, sortit le matin et implorant la clémence du Roi, lui remit sa forteresse. Aussitôt le Roi fit mettre le feu au château qui était en pierre et dans lequel furent brûlées les provisions de vivres et tout ce qui s’y trouvait renfermé. En apprenant ces nouvelles, les garnisons de Courci, de Grandmesnil et de Mont-Pinçon, qui avaient essayé de se p. 292 révolter restèrent tranquilles, cessèrent aussitôt leurs tentatives malveillantes, de peur d’éprouver un pareil sort, et n’eurent plus désormais l’audace de se soulever contre leur maître ».
= VITAL Orderic, Histoire de Normandie par Orderic Vital, moine de Saint-­Evroul, publiée pour la première fois par M. GUIZOT (Traduction de Louis Du Bois), Caen, Mancel, 1826, 4 tomes, In-8°; t. IV, pp. 291-292.

1119
Eodem tempore, Oximenses de rebellione tractaverunt. Nam Curceienses, aliique oppidani qui in vicinio erant, audientes quod pene omnes Normanni, relicto rege, nepoti ejus faverent, ipsi quoque decreverunt similia perpetrare. Unde primus Rainaldus de Bailol [18]., rebellare nisi, siluerunt, et malivolos conatus, ne similia paterentur, continuo compresserunt, nec ulterius in dominum regem sustollere cornua praesumpserunt ».
= VITAL éd. DELISLE 1838.
VITAL Orderic, Historiae ecclesiasticae libi tredecim… Emandavit Au­gustus Le Prevost, Préface de Léopold Delisle, 5 vol. Parissis, 1838-1855. In-8° –
IV, pp. 339-340

1128
Gallia Christiana, XI, p. 206 d.

1144 – Saint-André-de-Gouffern
Lucius III confirme les biens de l’abbaye de Saint-André-de-Gouffern.
« Desiderium, quod ad religionis propositum et animarum salutem pertinere monstratur, animo nos decet libenti concedere et petentium desideriis congruum impertiri suffragium. Eapropter, dilecti in domino filii, vestris justis postulationibus clementer annuimus et prefatum monasterium, in quo divino mancipati estis obsquio, sub beati Petri et nostra protectione suscipimus et presentis scripti priviligio communimus. Statuentes, ut quascumque possessiones, quecumque bona idem monasterium in presentiarum iuste et canonice possidet aut in futurum concessione pontificum, largitione regum vel principum, oblatione fidelium seu aliquiis iustis modis Deo propitio poterit adipisci, firma vobis vestrique successoribus et illibata permaneant. In quibus hec propriis duximus exprimenda vocabulis: ex dono Willelmi comitis Pontivi nemus, ubi ipsum monasterium situm est, et totum dominium suum de Croceio (Crocy) et molendinum de Magnavilla (Manneville  ?) cum appendiciis suis et molendinum de Monte Gomerici (Montgommeryi) cum LX acris terre et apud Bernacum (Bernay) XV libras denariorum et totum dominium suum de Monte Warout (Montgaroult, 61, canton  d’Ecouché) et molendinum  de Vado Petroso (Le Gué Pierreux ???) et in foresta sua de Almaneschis mairramentum ad totam edificationem ecclesie sufficientem et in omnibus forestis suis pasnagium et in tota terra sua quietantiam omnium consuetudinem, ex dono Roberti Caisnel et filiorum suorum LX acras terre apud Fraisneium, ex dono Roberti de Sicca Quercu V acras  terre, ex dono Roberti Bordet et  Willelmi de Neirs terram apud Neirs, ex dono Willelmi Tanetin et Roberti de Bretevilla terram de Rueta, ex dono Roberti Rabel terram apud Bretevillam (Bretteville-le-Rabet), ex dono Hugonis Pantulfi (Panthou) et Willelmi fratris sui terra de Samaella (Samesles) et terram  de Virgulto Isembardi, ex dono Fuclonis de Alnou (Foulques d’Aunou) locum de Calido Monte cum appendiciis suis, ex dono Roberti Maleherbe (Robert Malhrbe) locum sancti Albini cum appendiciis suis, ex dono regis Henrici quietantiam omnium consuetudineum per totam terram suam, ex dono Willelmi Pointel et Roberti filii sui apud pontem Vie (Pont-de-Vie), ex dono Rainaldi de Bailleul (Renaud de Bailleul) pratum apud Pontem Vie, ex dono  Roberti Sansonis terram apud Fraisneietus (Frenay-le-Samson), ex dono Roberti de Raveton pratum de Seirans, ex dono Thome et Agnetis matris sue sedem excluse molendini de Vado Petroso cum tribus acris terre, ex dono filiorum Gisleberti sacerdotis terram apud Brevillam, ex dono Radulfi Gothoni et filiorum eius terram apud Renerii Magnil, ex dono Roberti filii Bernardi terram cum prato apud perditam Villam, ex dono Roberti Gargasalie (Guerquesalles) et fratris sui terramet pratum ibidem, ex dono Guiburgis terram ad IIIor carrucas, duas ad Guiburgivillam et duas apud Bellam Silvam. Preterea de laboribus, quos propriis manibus aut sumptibus colitis, seu de nutrimentis vestrorum animalium a quolibet clerico sive laico decimas a vobis exigi prohibemus.
= ORIG.: AD. 14, H 6529
ED: Ramackers J. Papsturkunden in Frankreich, II, n° 26, pp. 89-91

1172-1173
Confirmation des biens de l’abbaye de Jumièges à Vimoutiers, Crouttes, Thuit, Fourneville, Trouville, Honfleur, Le Renouard, Divette, Varaville, etc.
Henricus rex… salutem.
Sciatis me concessisse et presenti carta confirmasse ecclesie Beate marie et sancti Petri de gemmetico…
Vimonasterium cum ecclesia et omnibus allis appendiciis, terram totam et nemero usque ad viam Asinariorum, Cruptas cum ecclesia et omnibus aliis ville pertinentiis, exceptis duabus vavassores, et quartam partum de Mesnillo Renuardi, boscum quod est inter Vimonasterium et Cruptas et terram iusque ad Pontem de Vie, sicut via dividit que vadit ad Montem Sancti Michaelis.
Turovillam, cum ecclesia et omnibus aliis appendiciis, boscum a portu qui dicitur Twit usque ad Vallem Furneville… et quatuor salinas apud Huneflotum apud Divetam vel Waravillam, sedecim salis sextarios. Ex dono Roberti Bertranni septem sumnas salis.
= EDIT.: DELISLE et BERGER, Recueil des actes de Henri II, t. II, DXXVII, p. 93

1552
Rôle du ban et de l’arrière du bailliage de Caen en 1552
657.- Messire de Jean de Bailleul, chevalier, sieur du Renouard, est tenant du fief de Barul, assis à Airey, vallant                           LX l.t.
S’est comparu Jehan Feveau, escuyer, lequel a excusé le dict sieur du Renouard, disant qu’il est pannetie du Roy nostre Sire, et mesmes qu’il est lieutenant de Monseigneur d’Annebault, parquoy exempt [19]
=TRAVERS Emile, Rôle du ban et de l’arrière du bailliage de Caen en 1552 , Rouen, 1901. In-8°

1782 , 7 juin – Tortisambert
Par devant Jean Bte Cordier, notaire Royal, Garde notes pour le siège de Mesnil Durant, Bailliage d’Argentan et autres sièges et Lieux, résident au bourg de Livarot, soussigné

Le vendredy sept iesme jour de juin l’an mil sept cent quatre vingt deux en la paroisse de Tortizambert, sur la Cour de Pierre Ouïn , viron midy.
Furent présents Messire pierre jean Baptiste augustin de Cordey, chevalier, seigneur de Glatigny, grosdouet et autres lieux, demeurant en son château de Glatigny, paroisse de Saint-Gervais des Sablons et Messire Philippe François Isaac de Cordey, chevalier Seigneur et patron du Renouard, avenelles , du Parc et autres lieux, demeurant en son chasteau paroisse du Renouard, frères.
Lesquels ont par ces présentes, volontairement vendu quitté, cédé abandonné dès maintenant et pour toujours…
A messire Luc Jean Baptiste de Gaultier, chevalier, seigneur et patron de saint Bazille et de perteville  En Heurtevent, demeurant en la paroisse de Saint Bazille et aussy présent et acceptant…. C’est à savoir, une pièce de terre et ferme vulgairement nommée auxdits seigneurs vendeurs appartenant de leur propre, située en la paroisse de Tortizambert consistant en six pièces de terre
La première en court plant et Bâtiments à usage de demeure et autres usages Bornée d’un côté et d’un bout le chemin de la varinière à Livarot, D’autre côté la cour Magny cy après bornée et d’autre bout le Ruisseau de la varinière.
La Seconde nommée La Cour Magny, sur laquelle il y a un corps de Bâtiment à usage de demeure, bornée d’un côté au midy, La Cour ci dessus bornée, D’autre côté Le chemin tendant de l’église de Tortizambert au moulin de Caudemonne, d’un bout ledit chemin de la Varinière à Livarot et d’autre Bout ledit Ruisseau, et la pièce cy après en partie
La troisième en herbage nommée L’Acre bornée d’un côté le chemin de la varinnière tendant à l’église de Tortizambert et ledit acquéreur en partie; D’autre côté Ledit chemin tendant de l’église au Moulin de Caudemonne, d’un bout ledit ruisseau de la varinnière, et D’autre bout la pièce cy après et le prey du trésor dudit lieu De Tortizambert, chacun en parties.
La quatriesme en nature de prey à faucher , bornée d’un côté le chemin de la Varinière
= AD Orne 1E 1027

An II , 26 nivôse (1794 , 15 janvier) – Mesnil-Imbert
 » Aux Citoyens Representans du Peuple d’Alençon
La Citoyenne Margueritte Cordey détenue dans la maison paternelle scituez dans la paroisse comme sœur demigrés Vous représente qu’il est a votre connoissance qu’un de ses frères est argentan et Lautre à Laigle un troisième déporté En sa qualité de prêtre fonctionnaire publique , un quatrième Enfin Etabli depuis plus de Vingt ans dans le Luxembourg mais quant il seroit vray quel seroit soeur d’émigrés Elle seroit peut etre la seule dans le district qui auroit Eté mise En arrestation du moins ny Ena ton mis aucune argentan qui est le chef lieu….. (doit subvenir et assurer les soins à ses parents âgés de 90 et 82 ans)….
 » Requeste de Margueritte Corday donné au Comité de Surveillance de la Commune du Mesnil Imbert pour faire tenir au citoyen Représentant du peuple d’Alençon Les Motifs De Leurs arrestation qui n’ont jamais Manifesté Leurs attachement à La Révolution et n’ont jamais donné de Certificats de Rezidence De Leurs Enfans au terme de la Loy. Fait en notre Bureau Ce 7 pluvios Lan Deuxie….
=(A.D. Orne. L 480335 – * photocopie )

An II , 19 prairial (1794 , 7 juin) – Le Renouard
 » Sur la convocation du président nous nous sommes assemblez et on a délibéré Sur la proposition  d’un membre que Marie Picot persiste à tenir les petites Ecoles Et même son Club ordinaire Et a publier une lestre qui doit Estre jugez prohibez , malgré les defance a Elle faitte Et meme acceptez le vingt ieme jour du segond mois de la segonde année de la republique , Et Elle sera Contrainte par la force publique de représenté sa ditte lestre…
… fut présenté le Citoyen michel Du fresne tanneur originaire de la commune dacville conaton darcourt district de Falaise Departement du Calvados qui nous a Déclaré Continuer sa residence chez le Sitoyen pierre Dubocq aussy tanneur pour travailler de sa vacation muny dun permis du Citoyen Garnier de Saintes alors représentant du peuple pres le département de lorne….
=(A.D. Orne – L.479027 – photocopie)

An II , 10 messidor (1794 , 28 juin) – Le Renouard
(rapport décadaire)  » Citoyens
voila la quinzaine de notre Comité que je vous renvoie sy il a avoit que que chosse ou nous pouvons manquer faitte le nous Connoitre on vous sera obligé.
Salut fraternité
= (A.D. Orne – L.479026 – photocopie)

An III , 5 germinal (1795 , 26 mars) – Le Renouard
Procès-verbal des vols et déprédations commises dans la maison commune et  » écriteaux  »
 » Sur l’avertissement que la Chambre Commune…avoit été effondrée , et que plusieurs papiers étoient déchirés dans la Cour du presbitaire , nous sommes transportés a Lad maison commune ou nous avons trouvé une Croisée fopcée et plusieurs vitres Cassées , La muraille et Les pagis endommagés , deux armoires dont les serrures ont été Levées et forcée dans Les quels etoient tous les decrets  Registres et autres papiers concernant la République , qu’une partie ont été déchirés et Semés dans la Cour et Jardin du presbitaire et dans le cimetiere , avec des écriteuax affichés contenant des invectives contre La Republique et La municipalité… »
= (A.D. Orne , L. 508 * photocopie)

3 – BIBLIOGRAPHIE

Le château  du Renouard.  Bulletin du foyer rural du Billot n°65 mars 1999. p. 51
Association des Amis de la Vallée de la Monne : Le manoir de Cauvigny au Renouard, Bulletin du foyer rural du Billot, N° 92 décembre 2005
COTTIN Michel : notes sur le Château du Renouard.  Bulletin du foyer rural du Billot n°65 mars 1999.
DALLET A., « Essai de topographie, de statistique et d’histoire de la commune du Renouard », BSHAO, XI, 1892, pp. 343-374
« Le Château du Renouard », Annuaire de l’Orne, 1885, p. 86
« Le Château du Renouard », AAN, Congrès de Vimoutiers 1938 (1939), pp. 130-131

« Nous donnons sur ce château un extrait des notes inédites de M. Renouard rédigées en 1868.
« Sur l’emplacement du manoir actuel qui date de 1448 existait un château-fort. Suivant la chronique extraite des manuscrits (Bibliothèque Nationale) publiés par Orderic Vital-Odolant-Desnos, dès avant 1066, cette forteresse appartenait à la Maison de Bailleul.
Le plus ancien d’entre eux auquel nous puissions remonter se nommait Rainault de Bailleul lequel accompagna Guillaume le bastard, dit le Conquérant à la conquête de l’Angleterre.
« Il semble probable que la paroisse où se trouvait placée la forteresse prit le nom de son seigneur, désigné sur les mémoires du temps, écrits en latin par le mot Renaldin ou Regnardin – d’où est dérivé le nom de la paroisse…
« En 1119 se place un fait intéressant la forteresse du Renouard. Guillaume Clyton fils de Guillaume le Roux veut reconquérir la Normandie et il est  soutenu dans sa prétention par Louis VI dit le Gros, roi de France (Odolant-Desnos).
« Henri Ier n’avait éprouvé de tous côtés dans ces guerres que des humiliations. Cela avait incité à la révolte les principaux seigneurs de l’Exmois qui lui avaient donné autrefois tant de preuves d’attachement. On distinguait parmi les rebelles Renaud de Bailleul, proche parent de Bellême, les seigneurs de Courcy, de Grandmesnil, de Montpinçon. Henri Ier occupait alors la forteresse de Falaise. Il fit sommer Bailleul qui se trouvait à sa Cour de lui remettre son château du Renouard. Sur son refus, le Roi ne voulut pas le faire arrêter et lui dit: Renaud je ne veux pas te le prendre maintenant car tu es venu en Cour sous ma parole mais sois assuré que ton infidélité ne demeurera pas longtemps impunie. Puis il le fit suivre de si près par ses troupes qu’elles arrivèrent presque aussitôt que lui devant le Renouard qui fut investi le soir même. Bailleul qui n’était pas en état de résister se rendit le lendemain matin auprès du Prince et lui remit sa forteresse. Le Roi la fit détruire et brûler avec ses vivres et tout ce qui s’y trouvait. Il pardonna plus tard à Bailleul ».
On suppose que la forteresse est restée à l’état de ruines pendant trois siècles de 1119 à 1448.
Les puissants Seigneurs de Bailleul ont dû occuper d’autres domaines.
Un Bailleul – Jean de Bailleul – fut roi d’Ecosse.
Il faut citer aussi la légende de Gilles de Bailleul (1280)
« Un serpent monstrueux…. (cette légende paraît concerner Villedieu-lès–Bailleul)… ».
Nous devons parler aussi de la mort de Madeleine de Bailleul du Renouard brûlée à 16 ans dans un incendie à Rouen le 4 mai 1569 au cours d’une fête donnée pour un mariage. Un ex-voto rappelant ce triste événement et ayant appartenu à la famille de Bailleul est conservé dans le manoir actuel.
Françoise de Bailleul, dame du Renouard, ayant épousé Gilles de Souvré (1582), le Renouard passa dans cette famille. Puis, par le mariage d’Anne de Souvré avec Le Tellier, Marquis de Louvois, ministre de la guerre de Louis XIV, le Renouard appartint à ce dernier. Une petite fille de Louvois ayant épousé un d’Harcourt, le Renouard passa à cette famille qui le vendit en 1752 (trois filles d’Harcourt étant dans l’indivision) à Pierre Charles de Corday, oncle de Charlotte de Corday.
Après partage entre ses deux fils (1782), le domaine fut attribué à Philippe-François-Isaac de Corday de Glatigny, né à saint-Germain en 1745 et décédé en 1828. Il avait épousé Marie-Agathe-Dorothée de Montaigüe, née en 1756, décédée au Renouard en 1816.
Le château actuel, style Louis XVI, a été construit en 1786 par Philippe-François-Isaac de Corday. On ignore l’architecte. Il échut ensuite à son 3e fils, Pierre-Jean-Philippe-Auguste de Corday du Renouard (né en 1779) lequel épousa sa cousine Charlotte, aînée de Corday de Glatigny (née en 1774, décédée au Renouard le 30 septembre 1864).

Ils avaient eu trois fils:

Pierre-Jules de Corday du Renouard, François-Ismaël et Henri-Dominique.
A la mort de leur père, ils se partagèrent le domaine mais petit à petit, Pierre-Jules de Corday, l’aîné, racheta les parts de ses frères. Marié à demoiselle de Vauviers, il habitait le château actuel avec sa mère.
A la mort de cette dernière (1864), ayant dû hypothéquer son domaine, il résolut de le vendre.
En 1865, M. Coëssier de la Fosse qui était en relation avec Mr. Charlemagne Renouard banquier à Paris, lui indiqua cette propriété. Il l’acheta, la remit en l’état et l’agrandit. Il possédait aussi une autre propriété beaucoup plus étendue à Silly-en-Gouffern « Le Pavillon ». Il avait trois enfants: 1 fils et 2 filles. A sa mort, en 1892, le Renouard revint à sa seconde fille Madame Fromageot puyis à Madame Pezé et enfin à Madame Leveillé-Nijerolle. Propriété de Gouffern passa à sa fille aînée, Madame Duroflé, dont les enfants sont actuellement propriétaires. Elle était la mère de Madame de Forceville, l’actuelle propriétaire du Château du Bourg-Saint-Léonard.
Le Manoir attenant à la ferme a été édifié en 1448 sur l’emplacement d’un château-fort rasé pendant la guerre de Cent Ans. La dame de 1448 est sculptée sur dans la pierre d’une des cheminées au dessus du toit. Les documents indiquent qu’à cette époque le propriétaire du domaine était foulques de Bailleul (1429 à 1452) ».

DETERVILLE Philippe, Le Manoir de Cauvigny (Le Renouard) dans Charme discret des Manoirs du Pays d’Auge , pp. 168-170
Roiville , Manoir du Mesnil de Roiville,  PGMPA , pp. 156-158; logis modifié,  décor de godrons,  portes jumelées au centre,  cheminées aux extrémités du logis,   tourelle d’escalier dans l’axe des portes,  pavillons en saillie,  toits en hache,

DUVAL 1903
DUVAL Louis, Préfecture de l’Orne. Rapport sur l’orthographe des noms de communes du département de l’Orne, Alençon, A. Herpin, 1903, In-4°, 127 p; pp. 74-75.

FAUROUX Marie, Actes des Ducs de Normandie dans MSAN, XXXVI, 1961
Détail des biens des abbayes dans le Pays d’Auge, l’Hiémois et le Lieuvin:

Jumièges: Vimoutiers, forêt de Saint-Pierre-de-Lisieux, Crouttes, le Renouard, 135-141, pp. 214-216 (marché);

GREEN 1988
GREEN Judith A., « King Henry I and the aristocracy of Normandy », 111e Congrès nat. des Soc. sav. Poitiers 1986, Hist. médiévale. T. I. La « France anglaise » au Moyen Age , Paris, 1988, CTHS, pp. 161-173

LELONG Danièle : Le seigneur de Bailleul et le dragon
Bulletin Foyer rural du Billot n°63, septembre 1998.

MANEUVRIER Jack : Démolition du temple protestant du Mesnil-Imbert en 1665. Bulletin du Foyer rural du Billot, n° 69, mars 2000.

LE VAVASSEUR Gustave, « Excursion au château du Renouard », AAN, Congrès de Vimoutiers, 1885, pp.249-257
signale la fresque « La naissance de l’enfant ». Voir le mémoire illustré figurant dans les archives de l’Association Normande.

MUSSET 1945.1.
MUSSET Lucien, « Notes pour servir d’introduction à l’histoire foncière de la Normandie. Les domaines de l’époque franque et les destinées du régime domanial du IXe au XIe siècle », BSAN, XLIX, 1942-1945, pp. 7-97
57: « au temps de Richard Ier un certain Vualterius possédait 4/6 des terres, 1/2 de l’église et seulement 1/4 d’une dépendance (masnile quod dicitur Rainuardi du village de Crouttes…. p. 58: « Seule, l’accession à l’autonomie des certains « mesnils », jadis « appendices » de domaines importants, semble être un phénomène général et indiscutable au XIe siècle [20], de même que plus tard l’établissement de paroisses sur des territoires défrichés pourra donner naissance à des villages d’étendue et de configuration nouvelles ».

PERNELLE A., « Le château du Renouard »,
Photocopie

SIMON Georges-Abel, Un Curé d’autrefois. Mre Louis Dubosq, Curé de Beuvron (1721-1795), Caen, Jouan. 1918. In-8°, 38 p.
Le Renouard « gros bourg du doyenné de Vimoutiers »; familles Le Sens, Le Tellier de Louvois, Harcourt, Hue; dans un aveu de 1540, à Beuvron, le château est dit « château d’ancienneté, clos à motte, grands fossés et pont-levis » (Arch. de Lierremont).

VITAL Orderic, Histoire de Normandie par Orderic Vital, moine de Saint-­Evroul, publiée pour la première fois par M. GUIZOT (Traduction de Louis Du Bois), Caen, Mancel, 1826, 4 tomes, In-8°
VITAL Orderic, Historiae ecclesiasticae libi tredecim… Emandavit Au­gustus Le Prevost, Préface de Léopold Delisle, 5 vol. Parissis, 1838-1855. In-8° –
IV, pp. 339-340

Voir Antiquaires de Normandie VI p.448

4 – Carnets de Charles Vasseur.

« Doyenné de Vimoutiers »
14 – LE RENOUARD – de Mesnillo Regnouardi – de Regnouardo – Mesnillum Renoaldi – le Regnoart – le Regnouard
Election d’Argentan, sergenterie de Trun, 180 feux

Sous l’invocation de St Pierre

Patronage :
14  Zalco de Ballolio ( ?)
16 Dominus loci
18

Curé :
de Manourry 1756-1787

Chapelle de Lolney

Priorissa de Vinaz apud Mesnillum Renouart

insinuations

Paroisse de Regnouart en Normandie, appartenant à Sa Majesté.
Ordonnance originale de l’an 1448, rendue par la Chambre des Comptes de Rouen et par les Trésoriers et Généraux Gouverneurs de toutes les finances de Sa Majesté, en France et en Normandie, et adressée au Vicomte de la Châtellerie d’Argentan, pour donner à fief certains héritages situés en la paroisse de Regnouart et appartenant au Roy (Dictionnaire des Titres Originaux p.156 tome III)
Recherche de 1666
Charles de Bailleul, seigneur des Ventes ancien noble
Jacques du Merle, seigneur de Grandchamp, issu de Jean ennobli en 1651.
Guillaume Labbé, exempt de taille, huissier de la bouche de Me……
Inscription dans l’église du Renouard, lue par Arcisse de Caumont  – Mémoire des Antiquaires tome VI 1832-1833 p.448 et 449)
Dans le même temps (vers 1119 ?) les Exmois songèrent à se révolter En conséquence le premier de tous Rainauld de Bailleul se rendit à Falaise, remit au Roy ses serments de fidélité, et refusa orgueilleusement de lui rendre, sur sa demande, une maison qui appartenait à ce prince dans la terre du Renouard. Alors le Roy lui dit :.. » vous êtes venu à ma Cour je ne vous ferai point arrêter, mais vous vous repentirez d’avoir entrepris contre moi une méchante action »
Rainauld s’étant retiré, aussitôt le Roy rassembla son armée et dès le soir arriva devant la place presque en même temps que lui.
Alors ce seigneur voyant qu’il n’était pas assez fort pour supporter un si lourd fardeau, sortit le matin et implorant la clémence du Roy lui remit sa forteresse.
Aussitôt le Roy fit mettre le feu au château, qui était de pierre, et dans lequel furent brûlées les provisions de vivres et tout ce qui s’y trouvait renfermé.
En apprenant ces nouvelles les garnisons de Courcy, Grandmesnil et de Mont-Pinçon qui avaient essayé de se révolter, restèrent tranquilles, cessèrent aussitôt leurs tentatives malveillantes, de peur d’éprouver un pareil sort et n’eurent plus désormais l’audace de se soulever contre leur maître. (Orderic Vital Livre XII traduction Guizot tome IV p 291)
Documents inédits – Lettres d’Henri IV tome I p.381
Note 9 : Françoise de Bailleul, dame de Renouard et de Messey, fille et héritière de Jean de Bailleul et de Jeanne d’Aché, mariée par contrat du 9 mai 1582 à Gilles de Souvré, marquis de Courtenvaux, chevalier des Ordres du Roy, maréchal de France.

Le feuillet sur MESNIL-IMBERT (doyenné de Livarot) est manquant.
61… Mesnil-Imbert (Le). Rattaché au Renouard.
– Ancien diocèse de Lisieux, archidiaconé de Gacé, doyenné de Livarot
– Dédicace saint Martin
– Con de Vimoutiers
CHRETIEN 1842, Descript. féodale: Demi-fief relevant du fief de Boessey-Meurdrac.- Demi-fief dit de Launay-Richard, tenu du fief de Boessey-Meurdrac

[1] Sur les autres monuments et l’église, voir Philippe DETERVILLE, Le Manoir de Cauvigny (Le Renouard) dans Charme discret des Manoirs du Pays d’Auge, pp. 168-170 et Images du Patrimoine. Canton de Vimoutiers, Alençon, Imp. alençonnaise, 1994.
[2] A. DALLET, « Essai de topographie, de statistique et d’histoire de la commune du Renouard », BSHAO, XI, 1892, pp. 343-374.
[3] MUSSET 1945.1, p. 58.
[4] FAUROUX M. (1961), n° 36, p. 140,
[5] Voir Louis DUVAL 1903, pp. 80-81, qui date la charte primitive des environs de 994.
[6] MUSSET 1945.1, p. 58.
[7] DELISLE et BERGER, Recueil des actes de Henri II, t. II, DXXVII, p. 93.
[8] Canton de Trun. Figure sous la forme Baillol dans une charte de 1113 en faveur de Saint-Evroult mentionnée par DUVAL 1903, pp. 74-75.
[9] VITAL éd. DELISLE 1838, IV, pp. 339-340.
[10] Le récent ouvrage de Gérard Louise ne donne aucun renseignement sur cette parenté.
[11] VITAL éd. DU BOIS, t. IV, pp. 291-292.
[12] Sur ce sujet voir en dernier lieu, l’étude de GREEN 1988, p. 164.
[13] FORMEVILLE 1873, II, pp. lxxij-lxxv.
[14] id°, p. lxxv d’après les Magni Rotuli Sc. Normanniae, II, p. 329
[15] id°,  p. 353.FIN NOTEB
[16] FORMEVILLE, id°.
[17] Détruit de nos jours.
[18] Rainaud de Bailleul en Gouffern. Nous avons déjà vu un personnage de ce nom, probablement le père de celui-ci, parmi les donateurs ou souscripteurs d’une charte de Roger de Montgommeri en faveur de Saint-Evroult (1082). Par sa mère Aimerie, Rainaud II de Bailleul était petit-neveu du comte Roger. Il paraît que cette dame avait contracté un mariage avec Warin-le-Chauve, châtelain de Shrewsbury. Le château du renouard, canton  de Vimoutier ».
[19] F. de Barul, assis à Ayrey. Mauvaises leçons. Il s’agit d’un f. de ou du Breuil, assis à Airan, canton de Bourguébus..
[20] On en constate des manifestations dans le pays de Caux, – surtout semble-t-il dans le Nord -; le long de la Seine; près de Vimoutiers…

Le PIN

NOTES sur LE PIN en Lieuvin – 14504
Cf. Saint-Jean-d’Asnières – 14504


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Archives du Calvados

Collection De Répertoires Sommaires Des Documents Antérieurs A 1800 Conservés Dans Les Archives Communales.
LE PIN
I. Dioc, de Lisieux. Baill. d’Orbec. Maîtrise d’Argentan. Gr. à sel de Lisieux. Gén. et int. d’Alençon; él, et subd. de Lisieux.
II. Distr. de Lisieux; canton de Moyaux (Arrêté du 1er mars 1790).
III. 4 ° arr, communal (Arr. de Lisieux); canton de Moyaux (Loi du 28 pluviôse an VIII); canton de Lisieux (1  » section) (Arrêté du 6 brumaire an Xi.- Pop.: 451 hab. (1911). – Sup 1146 hect. 80 a. 37e.
Le hameau d’Asnières a été détaché de la commune du Pinet réuni à St-Jean d’Asnière (Loi du 22 Juillet 1843 – Eure, canton de Cormeilles.).
Admn Gale. – Délibérations (?). 1er septembre 1788-29 pluviôse an II (S reg., 288 fol.; 6 reg., fol. 1-8). – Enregistrement des lois et décrets. 2 décembre 1792 – an VI (3 cah., 136 fol. 4 cah, fol. 9-22).
Reprise des délibérations le 15 pluviôse an IX.
ÉTAT-CIVIL.- Baptêmes, mariages et sépultures, depuis 1599.
Lacunes : mariages de 1608-1616.
SUBSISTANCES. Déclarations et états des récoltes. Septembre-novembre 1793 (1er cah., 13 fol.; 2 cah., fol. 1-4); messidor an II (2 fol.) Déclarations demandées pour la surveillance des accaparements. 16 septembre 1793-10 nivôse an III (Cah., 17 fol.) – Sommier des livraisons des cultivateurs. Fructidor an II-brumaire an IV (Cah.) Acquits à caution. 26 nivôse an II- 14 brumaire an IV (Cah., S fol.; vérification des acquits de la vente du blé. Brumaire an II Cah.) Déclarations, par ménage, des grains possédés et des bouches à nourrir. 2 ventòse-22 prairial an II (Cah.) Bons de subsistances délivrés aux journaliers. 23 mai 1793-10 pluviôse an III (1er cah. (), fol. 5-16; 2-4 cah., 24, 25, 22 fol.); 4e jour complémentaire an III (Cah., 6 fol.).
IMPOSITIONS. Des états de sections de 1792 (4 cah.), et des matrices depuis 1791, cotes G. 9 et 4 de l’inventaire arrêté le 13 septembre 1858, n’ont pu être retrouvés.
AFFAIRES MILITAIRES. Contingent, engagements de volontaires. 21 mars- 11 octobre 1793 (2 cah., 11,3 fol.) – Fournitures de literie. Ventôse an II (Cah., 30 fol.)
POLICE. Arrêtés de police et enregistrement de passeports. 1er juin 1792-20 vendémiaire an IV (1er reg., 44 fol.; 2 reg., fol.1-8). Déclarations d’armes. 22 juillet 1792-30 pluviôse an IV (Reg., 14 fol.)
PERSONNEL. Inscription des jurés. 11 avril 1792-24 frimaire an II (Reg., 28 fol.)
DIVERS.
PROPRIÉTÉS COMMUNALES. Vente du presbytère. An VI (1 p.) Papiers du maire Marquand. Journal de caisse de la recette des sous pour livre dans la direction de Caen de
la Régie des Aides. 1784-février 1788 (Reg., fol. 1-22). Comptes d’opérations sur les grains. Septembre 1796-1800(Cah., 4 fol.)
Voir aux Archives du Calvados les enregistrements des lois et des déclarations des étrangers pour le Comité de surveillance du Pin. An II (2 reg.)
Suite du 2º cahier des arrêtés de police.
Suite du 2 cahier des déclarations de récoltes.

PIN (Le), canton de Lisieux ( 1° section).
Pinus, Pynus, le Pyn,
Le Pin en Lieuvin, XIV° siècle (pouillé de Lisieux, p. 25).

1 -Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives S.h.L.

2 – Bibliographie:

CAUMONT Arcisse de : Statistique monumentale du Calvados, réédition FLOCH Tome III, page 55.
Editions Flohic : Le Patrimoine des communes du Calvados, page 533.
Sur la famille Le MIRE, cf. LESQUIER Jean, « Notice sur les Rouges-Fontaines au XVe siècle », BSHL., N° 24, 1919, pp. 3-4
« Richard Le Myre, sénéchal de la prébende Paynel – 28 septembre 1402 »
CORNU Joseph, Promenades à travers les communes rurales des environs de Lisieux, Lisieux, Emile Morière, 1938, 95 p.; pp. 65-67 VASSOIGNE marquis de.
COLACE Henri, « Mon village de long en large – Le Pin, hier, aujourd’hui, demain », Ev. de Lisieux, 11 août 1983, pp. 18-19, ill. VASSOIGNE marquis de.
DETERVILLE Philippe, Richesse des châteaux du Pays d’Auge , Condé-­sur-Noireau, Corlet, 1989, 250 x 330, 301 p.
Le Planquay, La Mercerie, DETERVILLE Philippe, Un liard pour trois communes, Maisons normandes, n° 6, septembre 1991, pp.33-366. Découverte d’un liard de Gaillon, de 16432 dans une brique de la cheminée.
LOUIS, « Château et bataille de Brécourt », AAN, 149, Congrès d’Evreux 1991 (1992), pp. 20-24, ill.

2 -Pièces Justificatives:

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT.
Le Pin-En-Lieuvin, Ecclesia de Pynu, de Pin.

Celte localité, traversée par la voie antique de Lisieux à Pont-Audemer, a très probablement une origine romaine.
Dans la campagne, à l’est de l’église, on a trouvé des tuiles à rebords et des substructions. De plus, il existe dans un bois, situé à une demi-lieue de l’ancienne voie romaine, un camp carré qui doit dater aussi de cette même époque (V. Cours d’antiquités, t. II, p. 237 et 323).
L’église ne paraît pas remonter au-delà du XVIe. siècle : tous ses murs sont construits en blocage formé de silex non
taillés, genre de construction dont il est impossible de préciser la date ; mais la plupart des contreforts, qui sont en pierre de taille, portent le cachet de la dernière époque ogivale, ainsi que celles des fenêtres qui n’ont point été mutilées.
La tour, en avant-corps sur le pignon occidental, accuse parfaitement aussi ce même XVIe. siècle. Elle est carrée, construite en grand appareil, avec deux contreforts sur chaque côté, mais posés sur les angles. Elle est terminée par une sorte de dôme en ardoise, surmonté d’une lanterne qui date probablement du XVIIIe. siècle.
Beaucoup de retouches ont été faites alors dans l’église, car on lit sur les panneaux de la porte d’entrée, sur les fenêtres et ailleurs, les dates 1664, 1770, 1773.
L’intérieur, pas plus que l’extérieur, n’arrêtera longtemps l’archéologue. Les voûtes sont en charpente, mais on a enlevé les entrait: de celle du chœur. Les fenêtres, régularisées pour la plupart, ont reçu des vitraux modernes des fabriques de Paris.
Une chapelle seigneuriale communique avec le chœur par un cintre brisé, garni d’un tore qui retombe sur deux colonnes engagées, à chapiteaux toscans. Deux culs-de-lampe dans le chœur, sculptés en pierre et d’un travail du XVIe. siècle, représentent des anges à longues robes flottantes soutenant des écussons. En les examinant attentivement, j’ai cru reconnaître qu’ils avaient été chargés d’un lion rampant (1). Sous le badigeon, reparaît aussi le contour des blasons d’une litre funèbre où étaient peints des croissants (2).
La chaire est une bonne menuiserie de la fin du règne de Louis XIV. Les autels sont des dernières années du XVIIIe.
siècle.
La cloche, qui mesure 3 pieds de diamètre inférieur, porte l’inscription qui suit :
LAN 1731 IAY ÉTÉ BENITE PAR DISCRETE PERSONNE M » JEAN PIERRE
PIGNY Plr CYRE DE CETTE PARCOISSE DV PIN, NOMMÉE
MARIE PAR MESSIRE JEAN LEONOR DV FOVR CHEVALIER SEIGNEVR
ET PATRON DV PIN DV BEAVGOVET ET AVTRES LIEVX ET NOBLE
DAMOISELLE MARIE ANNE ACHARD DV FAYLQ MON PARRAIN ET
MA MARRAINE. Mre NICOLAS ROVSSEL P' » VICAIRE ET FRANÇOIS SIMON TRESORIER.

L’if du cimetière mesure environ 8 pieds de circonférence à sa partie moyenne.

Le Pin dépendait de l’élection de Lisieux, sergenterie de Moyaux : on y comptait 203 feux (3). Pour l’administration
ecclésiastique, elle était comprise dans le doyenné de Moyaux.
L’église est sous l’invocation de Notre-Dame.
Le patronage était laïque. Au XIVe. siècle, Roland de Vassy était seigneur et patron
du Pin (1337-1338-1339). En 1463, Montfaut n’inscrivit dans sa Recherche qu’un seul gentilhomme demeurant au Pin, c’était Jehan d’Anisy. Six ans plus tard, il comparut aux montres du bailliage d’Évreux, et il est qualifié de seigneur des fiefs Tillars, du Moustier, de Creully, la Table et Asnières assis au Pin. Il était gendarme de l’ordonnance du roi.
A la même montre figurèrent Richard Le Mire, seigneur du fief du chastel du Pin et autres fiefs, puis Perrin des Haies cc pour la vavassourerie dudit assise au Pin. »
Dans la Recherche faite par les élus de Lisieux, en 1540, on trouve Charles d’Anisy, qualifié seigneur dudit lieu du Pin. On y voit aussi Marin Le Mire, sieur de La Pinterie. Le chastel du Pin était alors entre les mains d’une autre famille ; car on a vu, dans un acte de 1537, cité à l’article de FAUGUERNON, que noble dame Marie de Cerisay ajoutait à sa qualité de vicomtesse de Fauguernon, celle de « dame du chasteau du Pin. »
Ce chastel ou chasteau du Pin est un monument archéologique intéressant. Il est situé non loin de l’église. Il a été figuré dans l’Abécédaire d’archéologie et dans l’Histoire sommaire de L’architecture au moyen-âge.
Ce château est peu considérable, mais fort curieux ; il offre deux enceintes entourées de fossés. La première enceinte ou basse-cour présente la forme d’un demi-cercle, dont le grand diamètre est de 120 pieds et le petit diamètre de 76.
La seconde enceinte est ovale. Elle renferme les ruines d’un donjon carré-long, dont les murs, épais de 8 pieds, s’élèvent encore, d’un côté, à une hauteur de 10 à 12 pieds ; ils sont revêtus de petites pierres cubiques fort régulières, comme on en voit dans les murailles romaines : ce qui déjà nous autoriserait à assigner à cette construction une date assez reculée, quand nous ne saurions pas que le seigneur du Pin assistait à la bataille d’Hastings. Ce donjon, l’un des plus petits que j’aie observés, contenait seulement, au rez-de-chaussée, deux appartements carrés de 17 pieds chacun, et il n’avait que 52 pieds sur 34 hors œuvre. Les fossés ont à peu près 25 pieds de largeur, et l’on devait communiquer, au moyen d’un pont, de la première à la seconde enceinte.
Il est probable que la destruction de cette forteresse date de l’année 1374; car on voit que ce temps Pierre du Terte, secrétaire du roi de Navarre, ayant assemblé des gens d’armes de la contrée alla s’emparer du fort du Pin, défendu par Taupin du Mesnil et le fit détruire (V. Canel, Histoire de l’arrondissement de Pont-Audemer, t. II, p. 370 ).
Charles-le-Mauvais était seigneur de Pont-Audemer, c’était pour le Pin un voisin dangereux.
A ce premier château en a succédé un autre, qui mérite aussi de fixer l’attention. Il a été reporté de l’autre côté de l’église, vers le Faulq. Je crois qu’on doit l’attribuer au règne de Louis XIV. ‘
Le principal corps de logis, avec deux gros pavillons formant ailes, est construit en briques et chaînages de pierre en bossages. Des lignes de briques noires vernissées dessinent dans le plein des murs des figures variées, comme losanges, etc.,
On y distingue aussi, dans un encadrement de pierre blanche faisant cartouche, si l’on peut s’exprimer ainsi, trois figures en briques noires que l’on peut prendre pour des maillets, et qui probablement ont une signification héraldique. Les combles, en ardoise, sont mouvementés par des lucarnes circulaires.
Les pavillons sont couronnés par un bel épi en plomb repoussé. Les deux façades sont identiques.
Deux petits bâtiments, à usage de communs, forment deux ailes séparées; mais je les crois seulement du règne de Louis XV.
Un puits avec armatures de fer contournées se trouve au centre du préau. Des avenues considérables existent encore.
Ce château n’est plus habité. L’une des salles, cependant, a conservé sur ses murs quatre magnifiques pans de tapisserie de haute-lice, à personnages, qui peuvent remonter au règne de Louis XIII.
La bordure qui les entoure se compose d’une série de médaillons contenant des petits sujets, répétés symétriquement dans chacun des quatre pans de tapisserie. Des inscriptions, tissées dans l’étoffe, indiquent la signification de ces représentations; ce sont six des merveilles du monde :

DIANAE• EPHESIAE MAVSOLAEVM .
TEMPLYM PHAROS
PYRAMIDES EGPTI OLYMPY . IOVIS
SIMVLACRVM.
BABYLONIS.MVRI.

Les grands sujets, qui occupent le centre, sont aussi indiqués par des inscriptions :
ASDRVBAL ROMANI.
FILIAM • SVAM • PVG.VANTES •
BECI • SYPBACI• CVM . HANIBALE • IV
IN • VXOREM • XTA • FLVMEN • TRE
TRADIT. RIAM . VICTI.

SAGTNTINI ROMANI • POST
COMBVRNT • SVAS M\ LTA – PRAELIA . TRI
OPES • DYM VMPHANTES • ROM
HANIBAL • EXPUGNA AM • REDEVNT

Les dessus de porte sont ornés de trumeaux à personnages peints sur toile, dans le genre de Boucher. Ils ne sont pas sans valeur. Enfin une belle glace, en rapport par son style avec le reste de la décoration, surmonte la cheminée.
Ce château, qui ne mérite pas l’état d’abandon dans lequel il est laissé et le sort qui l’attend, a aussi son passé historique.
Mgr. de La Feronnaye, dernier évêque de Lisieux, l’un des plus illustres prélats de ce siège, qui en compte tant d’illustres, y fit momentanément sa résidence pendant la tourmente révolutionnaire, avant son départ définitif de son diocèse. M. de Boismont, chanoine, archidiacre de l’église métropolitaine de Rouen, l’habitait déjà depuis quelque temps.
M. l’abbé de Boismont, abbé commendataire de Gretain, au diocèse de Lisieux, avait été prédicateur du roi et l’un des Quarante de l’Académie. C’est lui qui avait fait, le 1er. juin 1781, dans la chapelle du Louvre, l’oraison funèbre de Marie-Thérèse, archiduchesse d’Autriche, impératrice douairière, reine de Hongrie et de Bohême.
Tout porte à croire que ce nouveau château du Pin a été construit par la famille Achard, qui possédait cette terre aux XVII. et XVIIIe. siècles. Divers actes originaux m’ont fourni les noms de noble seigneur messire Charles Achard, chevalier, seigneur et patron du Pin, y résidant; de messire Joseph Achard, prêtre; de François Achard. Les deux premiers firent leurs preuves de noblesse avec un autre de leurs frères, lors de la recherche de Marie, en 1666. Charles Achard figure aussi dans l’Armoriai manuscrit de d’Hozier avec Marie-Antoinette Le Petit, sa femme. Il eut probablement pour fils, dans tous les cas pour successeur, noble seigneur messire Marc-Aurèle-François Achard, chevalier, seigneur et patron du Pin et autres terres et seigneuries, demeurant en son manoir seigneurial dudit lieu du Pin, suivant des actes de 1703 et 1712.
Maintenant cette terre appartient à Mme. du Prat, née de Nonant.
Il existe aussi sur cette même paroisse, tout près de l’église, une belle habitation moderne, construite il y a quelques années par M. du Hauvel. Elle est entourée d’un beau parc.
Ce château occupe l’emplacement d’un ancien fief, car on voit encore dans les dépendances un colombier octogone du XVII. siècle ; mais j’ignore le nom qu’il portait.
Outre les familles qui ont déjà été nommées, les Recherches mentionnent plusieurs gentilshommes qui faisaient leur résidence au Pin, et probablement y possédaient fief. Ainsi, en 1666, avec les Achard, se trouvent inscrits : Philippe Le Mire, sieur des Forest, et Robert et Charles Le Bachelier, tous qualifiés d’ancienne noblesse. Maladrerie.

Il y avait encore au Pin une maladrerie qui fut réunie, en 1698, avec les autres établissements de ce genre à l’Hôpital général de Lisieux. Le protocole d’un acte du 26 mai 1676 fournit le nom de « messire Joseph Achard, prêtre, bachelier en théologie de la Faculté de Paris, abbé administrateur de la Madeleine du Pin, curé-recteur de la paroisse de Notre-Dame dudit lieu, protonotaire du Saint- Siège apostolique, conseiller du Roy, aumosnier ordinaire de Sa Majesté.
En dépit de cette pompeuse énumération, la Madeleine du Pin ne fut jamais une abbaye, mais une simple léproserie d’un mince revenu.
LE PIN-EN-LIEUVIN (Maladrerie de). L’ancienne maladrerie du Pin-en-Lieuvin, sous le vocable de Ste Madeleine, était assise dans le doyenné de Moyaux, ancien diocèse de Lisieux , aujourd’hui diocèse de Bayeux. Elle fut réunie, en 1698, avec les autres maisons de ce genre, à l’hôpital général de Lisieux. On trouve dans un acte du 26 mai 1676 messire Joseph Achard, prêtre , bachelier en théologie de la Faculté de Paris, abbé administrateur de la Madeleine du Pin, curé recteur de la paroisse Notre- Dame dudit lieu , protonotaire du Saint-Siège apostolique , conseiller du roy, aumosnier ordinaire de Sa Majesté. De Caumont, Statistique monumentale du Calvados, t. V, p. 63.
(1) Achard : d’azur au lion burelé d’argent et de gueules.
(2) Du Four : d’azur à trois croissants d’or et une étoile de même en abîme (La Galissonnière).
(3) 203 feux équivalent à un millier d’habitants. Le dernier recensement a constaté qu’il n’y en avait plus que 747. La proportion de la diminution est constante dans toutes les communes rurales.

Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien Diocèse de Lisieux – PIEL L.F.D.

119. – Le 21 mars 1693, furent ordonnés diacres : Robert Bosquier, sous-diacre du Pin;

121. – Le 29 mars 1693, reçurent la tonsure et les ordres mineurs : – Guillaume Buquet, fils de François et de Charlotte Cornu, de la parr, du Pin;

121. – Le 29 mars 1693, reçurent la tonsure et les ordres mineurs : – François Hélix, fils d’Antoine et de Jeanne Gibon, de la parr. du Pin; Le 1er septembre 1693, Me Antoine Hélix, lieutenant-général en la haute-justice de Fauguernon, demeurant au Pin, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, M.François Hélix, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Fait et passé en présence de Me Guillaume Hélix, avocat au bailliage d’Orbec. – Le 19 sept. 1693, furent ordonnés sous-diacres : François Hélix, acolyte du Pin- Le 6 avril 1697, Me François Hélix, diacre de la parr. Du Pin, est ordonné prêtre.

121. – Le 29 mars 1693, reçurent la tonsure et les ordres mineurs : Charles Laugeois, fils de Jacques et de Françoise Barbe, de la parr, du Pin. Le 9 août 1693, M. Charles Laugeois, acolyte, fils de feu Jacques Laugeois, sr des Champs, et de Françoise Barbé, demeurant au Pin, constitue 150 livres de rente en sa faveur, afin de parvenir aux ordres sacrés. – Dans les abornements des pièces de terre sur lesquelles lad. rente est hypothéquée, on trouve les noms de Me Jean Laugeois, pbre, curé de St-Martin-de-la-Lieue ; Charles Laugeois, sr des Maliés; Jacques Roussèlet, sr de la Chesnaye; Mesr. Charles Achard, seig. du Pin. tous demeurant au Pin. Le 19 sept. 1693, furent ordonnés sous-diacres Charles Laugeois, acolyte du Pin. Le 21 sept. 1695, les diacres dont les noms suivent sont a à recevoir la prêtrise à Bayeux Charles Laugeois, diacre de la parr, du Pin.

53. – Le 12 juillet 1694, vu l’attestation du sieur Auvrey, vicaire de Moyaux, et du sr Hagueron, vicaire du Pin, dispense de bans pour le mariage de Louis Anglement et Anne Caumont.

336. – Le 19 juillet 1695, vu l’attestation du sr Hagueron, vicaire du Pin, et du sr Dumoutier, vicaire de Fontaine-la-Louvet, dispense de bans pour le mariage entre Martin Benoist et Marie Bayeux.

13. – Le 27 sept. 1695, vu l’attestation du sr Hagueron, curé du Pin, et du sr Bellencontre, vicaire de St-Pierre-de-Cormeilles, dispense de bans pour le mariage de Nicolas Letanneur et de Marguerite Colmar.

513. – Le 4 août 1702, dispense de parenté au 4e degré entre Charles Achard, Escr, seigr de St-Manvieu, diocèse de Coutances, demeurant à St-Manvieu, et damlle Marie Renée Achard, demeurant en la parr, du Pin.

538. – Le 26 déc. 1700, François Laugeois, fils de Françoise Barbé, de la paff. du Pin, reçoit la tonsure et les ordres mineurs. Le 9 août 1703, Me Charles Laugeois, pbre, curé du Faulq, y demeurant, et Charles Laugeois, son frère, demeurant en la paîr. du Pin, constituent 150 livres de rente en faveur de leur frère, Me François Laugeois, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Le 22 sept. 1703, François Laugeois, acolyte de la parf. du Pin, est ordonné sous-diacre.

27. – Le 24 janvier 1704, vu l’attestation du sr Hagueron, curé du Pin, et du sr Quersent, vicaire de Lieurey, dispense de bans pour le mariage entre Pierre Levavasseur et Catherine Caumont.

317. – Le 23 sept. 1704, vu l’attestation du sr Hagueron, curé du Pin, et du sr Le Filleul, curé de St-Jean-de-Thenney, dispense de bans pour le mariage entre Pierre Desmares et Anne Allaire. – Délégation donnée au sr Allaire, vicaire de Capelles, pour célébrer le présent mariage.

Le Pin – (N.D)
Curé. – G. Hagueron.
Vicaire. – G. Hagueron, le jeune.
Clercs. – R. Bosquier – F. Hélix – 0. Laugeois – F. Laugeois – G. Buquet.
Seigneurs et Notables. – A. Hélix, I. 123. – J. Laugeois – C. Laugeois – J. Rousselet – C. Achard du Pin – M.-A.-F. Achard du Pin – C. Achard de St-Manvieu – L.-J. Le Conte de Pierrecourt – F. Le Mire de la Pinterie – L.-F. Lecomte de Pierrecourt.
Prieuré de Saint Eustache d’Asnières (Ordre de Prèmontré), sur la paroisse du Pin. – Prieurs. – U. Larquier -T. de Baupte.

104. – Le 5 août 1709, vu l’attestation du sr Hagueron, pbre, curé du Pin, le seigr évêque accorde dispense de bans pour le mariage entre Mesre Léonor Achard, cher seigr de Vacognes, fils de Messre Charles Achard, chev, vivant seigr et patron du Pin, et de dame Marie-Antoinette Le Petit, de lad. parr, du Pin, d’une part, et noble damlle Marguerite-Françoise Dufour, fille de Messre Barthélémy Dufour, vivant chever, seigr du Faulq, conser du roy, maître ordinaire en sa cour des Comptes, Aides et Finances de Normandie, et de dame Claude-Françoise Duhamel, demeurant à Rouen, parr. Ste Croix.

104. – Le 12 août 1711, Charles Laugeois, sr des Masliers, demeurant au Pin, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Guillaume Laugeois, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.

363. – Le 19 sept. 1711, Mgr Philbert-Charles de Pas-Feuquière, faisant les ordinations générales à Lx, ordonne sous-diacres : Me Laugeois, acolyte de la parr, du Pin. Le 10 mai 1716, Me Guillaume-Antoine Laugeois, pbrë de la parr, du Pin, pourvu de la cure de Putot, 2e portion, prend possession dud. bénéfice, en présence de Mesro Jean-Baptiste de Bocquemare, chevr, seigr de Victot et de Putot en partie ; Jean-Jacques de Quetteville, pbrë, desservant lad. parr., et Mesre Philippe Le Brun, Escr, sr de Farguette, demeurant à Putot

3. – Le 10 mars 1710, Me Georges-François Hélix, du diocèse de Lx (parr, du Pin), est reçu Me ès-arts en l’Université de Caen. Le 28 février 1712, Me Georges-François Hélix, acolyte de la parr, du Pin, constitue en sa faveur 150 livres de rente, afin de pouvoir parvenir aux ordres sacrés. Cette rente, hypothéquée sur des terres sises à Friardel, est garantie par Me François Hélix, pbrë, et par Charles Hélix, frère dud. acolyte, tous deux demeurant au Pin. Le 22 avril 1707, Georges-François Hélix, fils d’Antoine et de Jeanne Gibon, de la parr, du Pin, reçoit la tonsure et les ordres mineurs. Le 26 mars 1712, furent ordonnés sous-diacres : Me Georges- François Hélix, acolyte de la parr, du Pin. Le 10 mars 1717, Me Georges-François Hélix, pbfê de la parr, du Pin et vicaire du Mesnil-sur-Blangy, Me ès-arts en l’Université de Caen, fait signifier ses noms et grades au seigr évêque et au Chapitre de Lx.

333. – Le 9 oct. 1712, François-Louis Le Conte de Nonant de Pierrecourt, fils de Mre Jean-François Le Conte de Nonant, chever, et de damlle Marie-Lucie de Laney-Raray, natif de St-Paul de Paris, reçoit la tonsure à Lx, « à raison de son domicile. »
Le 1 er déc. 1712, led. sr de Pierrecourt, clerc tonsuré, demeurant au château de la Pinterie, parr, du Pin, diocèse de Lx, donne sa procuration pour requérir du seigr évêque de Soissons la collation de la chapelle Ste-Geneviève, sise en la cour du château de Bethisy, diocèse de Soissons, à laquelle il a été nommé par haute et puissante dame Françoise de Lancy-Raray, vve de Mesre Antoine-Barthélémy de Flahaut, seigr de la Billardière, en son vivant exempt des gardes du corps de Sa Majesté, mestre-de-camp de cavalerie et chevalier de l’Ordre militaire de St-Louis, laquelle dame a droit de nommer à lad. Chapelle à cause de l’engagement des châtellenies, terres et seigneuries de Bethisy et de Verberie.

204. – Le 29 janvier 1715, dispense de bans pour le mariage entre Mre Louis Achard, fils de feu Mre Charles Achard, chevr, seigr et patron du Pin, Vacognes et autres lieux, et de noble dame Marie-Antoinette Lepetit, de la parr. du Pin, d’une part, et damlle Marie-Magdeleine de Giverville, fille de Mre Charles de Giverville, Escr, sr de Trousseauville, et de noble dame Françoise d’Aubert de Vertot, de la parr. St-Ouen de Pont-Audemer.

243. – Le 25 mars 1720, la nomination à la cure de N.-D. du Pin appartenant au seigT du lieu, Mesre Marc-Aurèle-François Achard, chevr, seigr et patron de N.-D. du Pin, seigr des fiefs de la Table d’Asnières, Crevilly, Thillard, Le Moustier, Alorge et autres terres et seigneuries, seigr suzerain des parr . de St-Jean et de Eustache d’Asnières, nomme à lad. cure, vacante par la mort de Me Guillaume Hagueron, pbrë, dernier titulaire, la personne de Me Guillaume Leteinturier, pbrë du diocèse de Bayeux. Le 25 mars 1720, le seigr évêque donne aud. sr Leteinturier la collation de lad. cure. Le 15 avril 1720, le sr Leteinturier prend possession de la cure de N.-D. du Pin, en présence dud. seigT présentateur ; de Me Georges-François Hélix, pbrë, desservant le prieuré de St-Hymer ; Jacques Delafosse, maître d’école, et plusieurs paroissiens du Pin.

97. – Le 1er août 1722, vu l’attestation du sr Arnoult, vicaire de Moyaux, et du sr Leteinturier, curé du Pin, dispense de bans pour le mariage entre Michel Leudet et Françoise Leboullenger.

313. – Le 4 oct. 1723, dispense de bans pour le mariage entre Mre François Achard, chevr, seigr du Pin, (ils de Mre Marc-Aurèle-François Achard, et de noble dame Marie-Rénée Le Sevrey, de la pari’. du Pin, d’une part, et Marie-Anne-Madeleine de Macé, fille de feu Charles de Macé, conser du roy au présidial de Caen, et de damlle Madeleine Longuet, d’autre part.

986. – Le 1 er oct. 1725, dispense de bans pour le mariage entre Mre Léonor Achard, chever. seigr et patron de Vacognes, veuf de noble dame Françoise Dufour, fils de feu Mre Charles Achard, chever, seigr et patron du Pin, et de noble dame Marie-Antoinette Le Petit, de la parr. de Vacognes, diocèse de Bayeux, d’une part, et noble damlle Catherine Le Hure, fille de Mesre Jean-Baptiste Le Hure, chever, seigr de Baudrouet, et de noble dame Catherine de Mauvoisin, de la parr, de St-Germain de Lx.

Le Pin – (N.D)
Curés. – J. Hagueron – G. Leteinturier.
Vicaire. – G. F. Hélix.
Prêtres de la paroisse. – G. -A Laugeois – G. -F. Hélix – J. de Boessey.
Clercs. – G. -F. Hélix – G. -A. Laugeois – F.-L. Le Conte de Nonant.
Patron. – Le seigneur du lieu. – M.-A -F. Achard.
Seigneurs et notables. – C. Achard. – M.-A. Lepetit – L. Achard.

134. – Le 20 févr. 1767, Robert Legaigneur, laboureur, demeurant au Pin, Guillaume Legaigneur, tailleur d’habits, et Nicolas Legaigneur, laboureur, demeurant tous deux ensemble à St-Pierre de Cormeilles, constituent 150 livres de rente en faveur de Me Nicolas Legaigneur (1), acoiyte, fils dud. Robert, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Fait et passé à Cormeilles. Led. sr acolyte absent fut représenté par son frère, Robert Legaigneur,
charpentier-menuisier, demeurant au Pin.
(1) Mr Legaigneur, originaire du Pin, était vicaire du Faulq quand la Révolution éclata. Suivant l’exemple de son curé, il prêta serment a la Constitution civile du clergé en 1791 et fut élu curé de Saint Léger-d’ouilly. Mais il refusa de prendre la place du pasteur légitime et rétracta son serment le 12 mai de la même année. Il partit pour l’Angleterre en 1792 et passa une partie de la révolution a Reading ; il y était encore le ler décembre 1801(1). Il revint en
France après le Concordat et en 1803, il fut nommé curé du Brèvedent. Il y mourut en 1819. (Archives du Calvados. – Nécrologe anglais de Bx. – Ordo de Bx.)

Le Pin – (N.D)
Curé. – J.-P. Pigny.
Vicaire. – T. Du val.
Prêtres de la paroisse. – P-A-R. de Carrey – J.-J.Baucher.
Clerc. – N.-R. Legaigneur.
Seigneurs. – J.-B. -F. de Carrey – L.-F.-A. de Carrey – J. Le Conte de Nonant-Raray.

353. – Le 30 oct. 1771, Nicolas-Joachim-Gilles Dieuzy, marchand, demeurant à Blangy, constitue 150 livres de rente en faveur de Me Jean-Pierre Delamare, acolyte de la paFr. du Pin, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.
Led. sr acolyte était fils de Pierre Delamare et d’Anne-Françoise Riquier.

106. – Le 15 octobre 1774, la nomination à ia chapelle St-Charles du château seigneurial du Pin appartenant au seigr du lieu, noble dame Marie-Reine Victoire de Durcet, marquise de Raray, dame et patronne du Pin et de la chapelle St-Charles, en conséquence de l’abandon qui lui a été fait de lad. terre et seigneurie par le marquis do Raray, suivant
leur contrat de mariage passé au Breuil, le 7 décembre 1761, nomme à lad. chapelle la personne de Me Marie-Pierre-Claude Chéron, de l’Oratoire, clerc tonsuré, originaire de la ville d……(1) parr. St-Laurent, diocèse du Mans. Fait au château du Pin.
Cet acte fut déposé, le 11 avril 1775, aux minutes du notariat apostolique de Mesre Mathieu-Simon de Lachaume, pbrë, chanoine do Lx et grand archidiacre du Lieuvin. Ce même jour (11 avril) le seigr évêque donne aud. Sr Chéron la collation dud. bénéfice. Le 19 juin 1775, le sr Chéron, de l’Oratoire, demeurant au collège de L’Oratoire de Niort, et représenté par Me Jean -Pierre Pigny, curé du Pin, prend possession de la chapelle St-Charles.

184. – Le 25 janv. 1776, Louis Rogerey, laboureur, demeurant au Pin, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Jean-Jacques Rogerey, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aix ordres sacrés. Fait et passé au Pin, par le ministère de M9 Etienne Combault, notaire à Blangy.

300. – Le 31 juillet 1782, Nicolas Thonnel et Pierre Ollivier, laboureurs, demeurant au Pin, constituent 150 livres de rente en faveur de Me Pierre Thonnel, acolyte, fils dud. Nicolas, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Fait et passé à Blangy, en l’étude de Me Jean Fresnel, notaire, et en présence de Me François-Robert Oriot, curé du Breuil, et de Me Victor-Jacques-Louis Bouteiller, vicaire de la même parr.

133. – Le 8 août 1783, la nomination à la cure de N.-D. du Pin appartenant au seigr du lieu, haute et puissante dame Marie-Reine-Victoire de Durcet, baronne de Pouce, première châtelaine du Bas Vendoraois, usufruitière de la seigneurie du Pin, épouse, séparée de corps, de haut et puissant seigr Jean-Joseph Le Conte de Nonant, chevr, marquis de Raray, ancien cornette des chevau-légers de la reine, ancien mestre-de-camp de cavalerie et chevalier de l’Ordre royal et militaire de St-Louis, lad. dame demeurant ordinairement a Paris, rue et parr. St-Sauveur, et se trouvant actuellement en son château du Pin, nomme à lad. parr., vacante par la mort de M. Jean-Pierre Pigny, dernier titulaire, la personne de M. Nicolas Houel, pbre du diocèse de Lx, vicaire de Norolles. Fait et passé aud. château.
Le 11 août 1783, le seigr évoque donne aud. sr Houel la collation de ce bénéfice. Le 18 août 1783, le sr Houel (1) prend possession de la cure du Pin, en présence de Me Louis-Antoine Pouchin, vicaire du lieu ; Mesr. Gabriel-François Deshayes de Gassart, lieutenant colonel de cavalerie, chevalier de l’Ordre royal et militaire de St-Louis, demeurant à Lx, parr. St-Jacques ; Mre Charles-Louis Fontaine, pbrë, chanoine de la Cathédrale de Lx, demeurant en lad. ville, parr. St-Germain ; Mesre Jean-Pierre, chevalier de la Foye, (originaire de Norolles), lieutenant au régiment de Lorraine-Infanterie , en garnison à Caen ; et Me Nicolas Hagron, premier huissier en l’élection de Lx, y demeurant parr. St-Jacques.
(1) Le 30 janv. 1791,1e curé du Pin et son vicaire refusèrent le serment en des termes pourtant bien modérés, mais qui furent trouvés injurieux. Ils furent destitués, et on les remplaça par Fr. Ch. Denis, vicaire assermenté de Cormeilles. Malgré l’arrivée de L’intrus, M. Houel resta encore au Pin jusqu’au 28 novembre ; mais il dût enfin céder la place. Il passa en Angleterre en 1792 et se retira à Gosport chez M. Case, rue Damans Rowe. Après la Révolution, il reprit sa cure du Pin et y mourut en 1823, à l’âge de 73 ans. (Archives du Calvados. – Mss de lieux. – Ordo de Bx.)

312. – Le 17 janv. 1785, dispense de bans pour le mariage entre haut et puissant seigr Joseph-Antoine-Alexis Le Conte, comte de Nonant, officier au régiment colonel général cavalerie, fils mineur de haut et puissant seigr Jean-Joseph Le Conte de Nonant, marquis de Rarey et de haute et puissante dame Marie-Reine-Victoire de Durcet, domicilié de droit en la parr. du Pin et de fait en celle de la Madeleine de la Ville-l’Evêque, à Paris, d’une part, et haute et puissante demlle Rose Le Conte de Nonant de Pierrecourt, fille mineure de feu M. le marquis de Pierrecourt et de haute et puissante dame Cécile-Jeanne-Blanche Barbe de Grandbourg, de la parr. St-Roch de Paris.

17. – Le 22 mars 1785, dispense de bans pour le mariage entre Mesre Louis-Alexandre de Carrey, chev, seigr de la Tour d’Asnière et autres lieux, et de feue noble dame Madeleine Colombel, originaire de la pari’, du Pin et demeurant à Metz, d’une part, et demlle Agnès de Guerchin, fille mineure de feu Mesre Valentin de Guerchin, chev, seigr de Legue(?) et autres lieux, et de feue dame Agnès de Laval, demeurant en la parr, de St-Vincent de Metz.

173. – Le 14 avril 1786, reçurent la tonsure : Théodoret Signol (1), fils de Pierre-Noel et de Marie-Hélène-Elisabeth Legendre, de la parr, de N.-D. du Pin.
(1) M. Signol fut ordonné prêtre par Fauchet, évêque constitutionnel du Calvados et nommé par les électeurs, le 25 septembre 1791, curé constitutionnel de St Jean-d’Asnières. Vers 1804, il fut choisi pour curé de St Gervais-d’Asnières où il mourut en 1856. Il avait reçu le titre de chanoine honoraire de la cathédrale d’Evreux, à cause de son grand âge.
(Archives de l’Eure. – Ordo d’Evreux.)

Antoine Ancel : M r Ch.-N -A. Ancel était né au Pin, près Lisieux, en 1764 : mais il partit pour Rouen de très jeune âge. Il entra en 1783 dans la Congrégation des Eudistes et fut ordonné prêtre en 1788. Rempli de vertus et de science, il fut envoyé au grand séminaire de Lisieux pour y professer la rhétorique; puis on le chargea de la chaire de philosophie dans le même établissement. Comme tous les autres directeurs de cette maison, il refusa, en 1791, de prêter le serment constitutionnel et se retira au Pin dans sa famille. Mais il vint un moment où il ne pouvait plus y rester davantage sans compromettre ceux qui lui donnaient l’hospitalité ; il alla se cacher à Rouen. Il y fut arrêté le 23 avril 1793 et condamné à la déportation au delà des mers. Reclus au séminaire de St Vivien en attendant le départ du bateau, il fut embarqué, le 9 mars 1794, sur les Deux-Associés et mourut à bord le 29 juillet suivant, à l’âge de 30 ans. Il fut inhumé à ,l’Ile-d’Aix. (Archives du Calvados. – Manseau. Liste des prêtres déportés.)

Curés. – J.-P. Pigny – N. Houel.
Vicaires. – A. Gohier – L.-A. Pouchin – J.-P. Hauzey (1).
Prêtres de la paroisse. – N.-R. Legaigneur – L.-A. Pouchin.
Clercs. – J.-J. Rogerey – T. Signol. – P. Thonnel.
Patron. – Le seigneur du lieu. – M.-R.-V. de Durcet, dame de Nonant.
Seigneurs. – L.-F.-A. de Carrey de la Tour d’Asnières – L.-A. de Carrey – J n -J h Le Conte de Nonant de Raray – J h-A -A. Le Conte de Nonant.
Chapelle St-Charles, au château du Pin. – Chapelain. – M.-P.-C. Chéron – Patron. – Le seigneur du lieu. – M.-R.-V. de Durcet de Raray.
(1) Mr Hauzey était vicaire du Pin quand vint la Révolution. Il refusa de prêter le serment à la Constitution civile du clergé et se retira à Rouen, rue des Charetles, 83. Il partit pour l’Angleterre au mois de septembre 1792 et résida à Londres. Il y resta jusqu’en 1802. A son retour, il fut nommé curé du Faulq, et dirigea cette paroisse jusqu’à sa mort
arrivée en 1852. Il était âgé de 98 ans. Il avait été nommé chanoine honoraire de Bayeux en 1836. (Archives du Calvados. – Archives de l’Hôtel-de-Ville de Rouen. – Mss de Reux. – Ordo de Bx.)

Recherche faite en 1540, par les élus de Lisieux des nobles de leur élection.
.LE PIN.
68. Charles d’Anisy, Sr. du lieu, pour la justification de sa noblesse ancienne, a produit plusieurs lettres et écritures, la 1re. desquelles datée de l’an 1315, est sur le nom de Mre. Torcer d’Anisy, cher., et de dame Peronelle ou Perrette de Malemains, desquels il a dit fournir sa descente en titre de noblesse jusqu’à lui, faisant le 6e. dégré.
69. Marin le Mire, Sr. de la Pinterie, a fourni avec le Sr. du Buquet en la parroisse de St-Philbert des Champs, n°.
118. Jean le Mire, Sr. du Buquet, et Martin, Sr. de la Pinterie, son neveu, ont dit être nobles de toute ancienneté, et, pour le justifier, ils ont produit un arrest de nos dits Srs. les généraux, donné le avril 1483 au profit de Richard le Mire, père du dit Jean et ayeul du dit Martin, sur le lait de sa noblesse; duquel Richard ils ont dit fournir leur descente.

Archives S.h.L.

FOND CAILLIAU – Sous-série 3 F.
PIN Le – 96a

FONDS DUVAL Georges 2S
2S383 – Le Haras du pin: plans et photos – 1955-1957

Fonds Moisy Sommaire Des Carnets NE 09.
ARCHEOLOGIE – 2 – Château du PIN près de Lisieux –

Fonds Enveloppes.
Enveloppe n° 14 3ème série : Le Pin, La Pommeraye, Moyaux, Rocques, Beuvillers, Glos, Le Mesnil-Germain, La Houblonnière.

Fonds Michel COTTIN Série 11F A1.
11 FA – 21 – Fonds Delamare Le Pin-en-Lieuvin.

Fonds Boudard Sous-Serie 2F M.
Le fonds BOUDARD comporte de nombreux documents concernant la commune du PIN en Lieuvin :
– Domaine de la PINTERIE : dossiers de 2FM50 à 2FM152 concernant LA PINTERIE, NONANT DE RARAY, DE BRUC
Ferme de la MANCELLERIE : (concerne souvent Nonant de Raray ou Boudard de la Mancellerie) 2FA17, 2FA34, 2FA97, 2FA99
2FM115 : Lettres importantes.
12 juin 1776 au sujet de la reconstruction du colombier du château du Pin.
22 brumaire an III : lettre de Marie-François de Bruc, lieutenant curateur de J.-J. Lecomte de Nonant, donnant mission au sieur Boudard..

2FM205 : 1779-1786 : Morice avocat à Rouen contre Ressencourt et Nicole Larchey de Moyaux et du Pin.
2FM50 – 1770-1790 – Terre de la Pintrie. (Le Pin en Lieuvin)
2FM51 – Marquis de Raray – terre de la Pintrie (Le Pin en Lieuvin)
2FM65 – 1687-1784 – La Pintrie, fief de Mautrix. (Le Pin en Lieuvin)
2FM66 – 1822 – comptes de la Pintrie. (artisans)(Le Pin en Lieuvin)
2FM67 – 1812 – gestion de la Pintrie.(Le Pin en Lieuvin)
2FM68 – 1824 – gestion de la Pintrie.(Le Pin en Lieuvin)
2FM70 – 1795 – comptes rendus par Boudard pour Nonante-Raray, interdit.
2FM71 – 1813 – gestion de la Pintrie pour Madame de Bruc.
2FM72 – période révolutionnaire – gestion de la Pintrie et comptes après décès de M. Le Comte de Raray.
2FM73 – 1784 à période révolutionnaire – gestion de la Pintrie. Correspondances avec Raray, du Boulay et Bruc. – livre comptes à présenter sous vitrine.
2FM74 – période révolutionnaire – gestion de la Pintrie. Comptes rendus à Mme de Bruc.
2FM75 – 2 novembre 1815 – 7e année de régie – documents importants pour la famille Raray.
2FM78 – 1777-1818 – quittances pour travaux châteaux du Pin, de Fauguernon, au moulin.
2FM79 – 1774-1781 – Curatelle de Jean-Joseph Le Conte de Nonant de Raray.
2FM80 – 1787-88 – redevance de la Baronnie de Touques et de la Baronnie de Nonant.
2FM81 – période révolutionnaire – Nonant, Raray, La Pintrie, Fauguernon, Piercourt, Norolles, Ecorcheville, Lambot.
2FM86 – 1785 – divers lettres. Gestion de la Pintrie.
2FM92 – 1788-1824 – Gestion de la Pintrie.
2FM93 – 1818-19 – La Pintrie – Lachey et Legagneur gardes particuliers du marquis Nonant de Raray.
2FM105 – 1795 – pièces relatives à La Pintrie ( pièces en mauvais état)
2FM106 – avril 1779 – lettre du marquis de Piercourt. (La Pintrie)
2FM107 – 1780 – lettres de Madame de Thevray (La Pintrie)
2FM108 – 1791-93 – quittances de contribution foncière ((La Pintrie)
2FM109 – 1788 à 1821 – gestion (La Pintrie)
2FM110 – période révolutionnaire – baux principaux de la terre de La Pintrie.
2FM111 – 1783 – dépenses de l’année (La Pintrie)
2FM112 – 1809 – comptes de la régie de La Pintrie (1ère année après décès de M; de Raray.
2FM113 – 1 brumaire an X, 1814-1820 – comptes pour gestion de La Pintrie.
2FM114 – après 1808 – (La Pintrie) comptes de gestion.
2FM115 – Lettres importantes. 12 juin 1776 au sujet de la reconstruction du colombier du château du Pin.
22 brumaire an III – lettre de Marie-François de Bruc, lieutenant curateur de J.-J. Lecomte de Nonant, donnant mission au sieur Boudard..
2FM116 – 1809 à 1811 – La Pintrie – journal des recettes et dépenses.
2FM117 – 1807 – La Pintrie – recettes et dépenses.
2FM118 – 1807 et suivantes – La Pintrie – comptes de régie après le décès de M. Lecomte de Raray.
2FM119 – 1808…-La Pintrie -comptes des biens de Mme de Bruc a u Pin.
2FM120 – 1793 – La Pintrie – liasse des contraintes en saisie, recettes du citoyen Regnault receveur des droits d’enregistrement à Pont-l’Evêque contre les citoyens fermiers du citoyen Nonant de Raray.
2FM121 – 1793-96 – La Pintrie – dépenses remises par le citoyen Dufossey pour la régie.
2FM122 – 1786 – La Pintrie – mémoires du couvreur pour Fauguernon.
2FM123 – 1793 – La Pintrie – comptes rendus à Mme de Bruc.
2FM124 – 1819 – envoi de comestibles à Mme la marquise de Bruc.
2FM125 – 1810 – La Pintrie – état des fermages (Fauguernon)
2FM126 – 1819 – La Pintrie – comptes finals de communautés de revenus des biens de La Pintrie et dépendances.
2FM127 – 1795 – La Pintrie – quittances de Vincent.
2FM128 – 25 ventôse an IV – La Pintrie – quittances de la pension de M. de Raray à Villejuif.
2FM129 – 1784 – La Pintrie – marché avec Anfrye pour percer une marnière ferme de la Forge.
2FM130 – 1824- 25 – La Pintrie – comptes des revenus des biens de La Pintrie – et du Pin.
2FM131 – an II -La Pintrie – recettes et dépenses.
2FM132 – 1795 – La Pintrie – quittances et lettre de sa fille adressée à Mme de Thevray sans date ni signature.
2FM133 – La Pintrie – 1802 -La Pintrie – mémoire pour le moulin.
2FM134 – 1787-1796 – La Pintrie – fournitures de tuiles.
2FM137 – 1784 à 97 – La Pintrie – quittances et lettres.
1815- 23 – de la Boulaye de Thévray – quittances à Nonant de Raray.
2FM141 – 1809 – contributions foncières, impôts des routes, portes et fenêtres du château de La Pintrie.
2FM145 – 1784 – La Pintrie -lettres de F. de Bruc, curateur du comte de Raray.
2FM152 – 18e siècle – correspondances, mémoires, factures, concernant les terres de Thévray, Saint-Aubin, la Pintrie.
2FM205 – 1779-1786 – Morice avocat à Rouen contre Ressencourt et Nicole Larchey de Moyaux et du Pin.
2FM297 – 1788 – La Pintrie, Baronnie de Survie – comptes de gestion.

Archives SHL: Achat du 11-02-2003.
Lot n° 71
4) LE PIN, 1516, parchemin ; franchissement de rente ; 1545, papier, accord de terre, projet de mariage ; XVIIe siècle, demande du curé du Pin contre le chapitre de Lisieux.

Fonds Ancien 1F.
1F520 : 1786 : Famille Lachey, laboureur, Le Pin.(saisie mobilière).

Carnets de Charles VASSEUR.

Fief relevant de la vicomté d’Orbec.
Par. de Notre-Dame,
patr. le seigneur du lieu.
Dioc. de Lisieux,

4- Notes de Charles VASSEUR.
Election de Lisieux, sergenterie de Moyaux – 203 feux
Génér. d’Alençon,
sergent. de Moyaux.
Maladrerie.
Doyenné de Moyaux:
6 – LE PIN (Ecclesia de Pynu ou Pinu) –
Patronage :
XIVe Roland de Vassie ou Vassy 1337
XVIe Dominus temporalis loci
XVIIIe le seigneur

Le Pin et la Table d’Asnières 1 plein fief de haubert
Jacques d’Anisy, seigneur du Pin en 1524.

En 1713 le Marquis de Pierrecourt se qualifie de seigneur du château du Pin et autres lieux.
Le vieux château marqué sur Cassini est à peu de distance au sud de l’église vers Lisieux sur le bord de l’ancien chemin de Cormeilles (voie romaine)
Rolland de Vassy était seigneur du Pin 1337-1338-1339
Jean Léonor du Four, chevalier
Les Achards de Vacogne 1715-1697-1720-1723-1725
En 1713 le comte de Nonant encore en 1775
Jean Pierre Du Four présente à la cure en 1729(procureur général à la Cour des Comptes)
Dispense de bans pour Messire Louis Achard, fils de feu Messire Charles Achard, chevalier, seigneur et patron du Pin, de Vacogne et autres lieux et de Noble Dame Marie Antoinette Lepetit de la paroisse du Pin, et de Mademoiselle Marie Madeleine de Giverville, fille de feu Messire Charles de Giverville, écuyer, seigneur de Trousseauville et de Noble Dame Françoise d’Aubert de Vertot, de St Ouen du Pont Audemer.29 janvier 1715.
Dispense de mariage pour Charles Achard, écuyer, seigneur de Saint Manvieu, diocèse de Coutances, et pour Demoiselle Marie Renée Achard, de la paroisse du Pin, parents au 4degré. 4 août 1702.
Dispense de bans pour Messire Léonor Achard, chevalier, seigneur de Vacogne, fils de Messire Charles Achard, chevalier, vivant seigneur et patron du Pin, et de Dame Marie Antoinette Lepetit, de la paroisse du Pin et pour Noble Demoiselle Marguerite Françoise du Fourt, fille de Messire Barthelemy du Fourt, vivant chevalier seigneur du Faulq, conseiller du Roy, membre ordinaire en sa Cour des Comptes Aides et Finances de Normandie et de Dame Claude Françoise du Hamel, demeurant en la ville de Rouen 17 septembre 1709.
En septembre 1713 le château du Pin était échu aux Le Comte de Nonant.

Description des vestiges d’un château du XIIe siècle
Description du château actuel

Camp du Pin
Il existe au Pin dans un bois situé à une demi-lieue de la voie romaine, allant de Lisieux à Pont-Audemer un camp carré que je n’ai pas encore visité mais que l’on me signale comme romain .Cette opinion me paraît d’autant plus vraisemblable que la campagne du Pin est jonchée de tuiles à rebords.
Tuiles à rebords et fondations de murs dans la campagne située à l’est de l’église et au nord de l’ancien château. La tradition rapporte, comme à Villiers le Sec, que le village était très anciennement place où l’on trouve des antiquités romaines.
A l’époque de la conquête romaine, Le pin aurait eut un vaste camp retranché, situé à seize ou dix-huit cents mètres de l’église.
Or, dans les bois du pin, il existe, un emplacement, bordé de fossés de forme irrégulière, qui
pourrait bien en avoir été le centre.

Nous voyons dans l’interrogatoire de Pierre du Tertre, secrétaire du Roi de Navarre, qu’il assembla vers 1374 des gens d’armes de la contrée et alla s’emparer du Fort du Pin défendu par Taupin du Mesnil. du Tertre le fit détruire.
Au XIVe siècle, Roland de Vassy était seigneur et patron du Pin Son nom figure dans les Pouillés (1337-1338-1339)
En 1463, Montfaut n’inscrit dans sa Recherche qu’un seul gentilhomme demeurait au Pin, c’est Jean d’Anisy. Il comparut aux Montres du Bailliage d’Evreux 6 ans plus tard en 1469. Il est qualifié de seigneur des fiefs Tilllars, du Moustier, de Crulley, La Table, et Asnières, assis au Pin. Il suivait ordinairement la carrière des armes et faisait partie de l’armée régulière(de l’ordonnance du Roy)
A la même montre figurent: Richard Lemire, seigneur du Fief du Chastel du Pin et autres fiefs. Il était armé en costume d’archer à deux chevaux, puis Perrin des Haies, pour la vavassorerie dudit assis au Pin, armé de brigandine, salade et vouge.
Malgré la confusion de ces documents on peut dire que le seigneur du Pin était Jehan d’Anisy.

Dans la recherche des élus d Lisieux de 1540 on retrouve Charles d’Anisy, qualifié seigneur dudit lieu du Pin, qui produisit une généalogie de 6 degrés dont la preuve la plus ancienne était; lettre de 1315 sur le nom de Messire Torces d’Anisy, chevalier et Dame Perronnelle ou Perrette de Malesmains sa femme.
Dans la même recherche on trouve aussi Le Mire, Marin Lemire, seigneur de la Puiterie, tandis qu’un acte original du 20 septembre 1537 fait mention de Noble Dame Marie de Cerisay, dame et vicomtesse héréditale de la vicomté de Fauguernon et du chasteau du Pin(probablement le même que le chastel du Pin).
La fin du XVIIe siècle nous montre une nouvelle famille en possession de la terre du Pin. Un reçu du XVIIe siècle d’un contrat du 4 juin 1651 donne le nom de F.Achard. D’autres actes du 10 novembre 1687 donnent les noms de Noble seigneur Messire Charles Achard, chevalier, seigneur et patron du Pin et y résidant, et de Messire Joseph Achard qui était alors décédé. Un autre acte du 26 mai 1676 lui donne les qualités de prêtre, bachelier en théologie, de la Faculté de Paris, abbé administrateur de la Magdeleine du Pin, curé recteur de la paroisse Notre Dame dudit lieu, protonotaire du Saint Siège apostolique, conseiller du Roy, aumônier ordinaire de sa Majesté.
Le même en 1683, 4 ans avant sa mort, était curé de Saint Silvin.
La Madeleine du Pin n’était pas une abbaye comme on pouvait le croire par ce titre pompeux d’abbé administrateur que prend Joseph Achard. C’était tout simplement une ancienne léproserie qui fut réunie, comme les autres établissements du même genre à l’Hôpital de Lisieux en 1698.
Charles et Joseph Achard firent leurs preuves de noblesse avec un autre de leurs frères, nommé aussi Charles lors de la recherche de 1666 et furent trouvés anciens nobles.
Charles Achard, seigneur du Pin figure aussi dans l’Armorial de d’Hozier avec Marie Antoinette Le Petit, sa femme.
Ils portaient:

  • d’azur au lion burelé d’argent et de gueules de dix pièces
  • d’azur à l fasce d’argent chargée d’un léopard de gueules.

Charles Achard eut probablement pour fils, dans tous les cas pour successeur, Noble Seigneur Messire Marc-Aurèle, François Aschard, chevalier, seigneur et patron du Pin et autres terres et seigneuries demeurant en son manoir seigneurial dudit lieu du Pin (1703/10 mars 1712)
En 1856, le château du Pin appartenait à Madame de Nonant, veuve Duprat. En 1943, un arrêté du Ministère de l’éducation nationale cite: VASSOIGNE marquis de, propriétaire du château du Pin.

Recherches de 1666
Charles et autre Charles et Joseph Achard, frères, anciens nobles.
Philippe Lemire, seigneur des Forest, ancien noble
Robert et Charles le Bachelier, anciens nobles.
Le Château du Pin fut habité momentanément par Monseigneur de la Ferronnays, évêque de Lisieux, qui y trouva refuge en 1791, avant son départ définitif de son diocèse. Monsieur l’Abbé de Boismont, archidiacre de l’église métropolitaine de Rouen l’habitait depuis quelque temps.
Ce même abbé de Boismont prédicateur ordinaire du Roy, abbé commendataire de Grétain et l’un des Quarante de l’Académie, fit le 1er juin 1781, dans la chapelle du Louvre, l’oraison funèbre de Marie Thérèse, archiduchesse d’Autriche, impératrice douairière, reine de Hongrie et de Bohême.

LE PIN. – Le tableau d’assemblage du cadastre porte deux mentions de vieux retranchements:
1° « ancien château-fort» à un kil. E.-S.-E. de l’église (B, 725) ;
2° « place d’un vieux château » à l’extrémité N.-O. de la commune, à 1.800 m. environ de l’église (B, 243).
Tous deux ont été décrits par de Caumont (8).
(8) Caumont, Cours, II, p. 323 ; V, p. 152-154 ; Stat. mon., V, p. 58-59

Cartulaire Shl avec inventaires ShL et sources bibliographiques diverses du Xe siècle à 1940.

1223 Pâques – Succession de Raoul IV Taisson . « …retour de lot de 35 livrées de terre, dû par Robert Bertran à Guillaume Painel. Il fait l’objet d’un arrêt très intéressant rendu à la session de l’Echiquier de Pâques 1223, dont voici la traduction : »Il est jugé que le moulin de Robert Bertran, à Vieux, ne peut ni ne doit, d’après la Coutume de Normandie, être donné à Guillaume Painel comme assiette des 35 livrées de terre due led. Robert est tenu d’assigner audit Guillaume à Vieux, en vertu de l’accord intervenu entre eux à l’Echiquier. Et cela, parce qu’il fut reconnu par les amis chargés de procéder à cette assiette, à savoir: Jean de la POrte et Jean d’Asnières, que les hommes assujettis à la moute de ce moulin tenaient par hommage de chevaliers tenant leur fief par fief de haubert de Robert Bertran; une partie des fiefs tenus dudit Robert est à Vieux, une autre partie à Boulon, à Thury et ailleurs…..
= IND. DELISLE Léopold, Recueil de jugements de l’Echiquier de Normandie au XIIIè siècle, cité par H. NAVEL, 1946-1951

1350 – Patronages appartenant à la famille Bertran et à quelques autres familles peut-être alliées:
Le Pin, R. de Vassié (id)= LONGNON Auguste, Pouillés de la province de Rouen, Paris, Imprimerie nationale, 1903, In-4°, LXXV-600 p.

1370 – Sergenterie de Mouard (Moyaux?)
Fierville, Le Fauq, Saint-Jean-de-Lyvet (Saint-Jean-de-Livet), Brévedent, Esparfontaines (Eparfontaines), Saint Ligier d’Ouillie (Saint-Léger-d’Ouilly), Fierfol (Firfol), Fumichon, Hermival, Saint Martin d’Ouillie, Asnières, Saint-Denis-du-Val-d’Orbec, Saint Pierre, Saint Hippolyte de Canteloup, Saint Léger de Glatigny, Fontenelles, Fauguernon, Nouerolles (Norolles), Saint-Philbert-des-Champs, Escorcheville, Sainte-Croix de Cormeilles, Saint-Seveistre de Cormeilles, Mouard (Moyaux), Le Pin, L’Ostellerie (L’Hôtellerie), Saint-Martin-de-la-Lieue
= BN Fr. 26.010, N° 1087 + IND. AD 76 16 F 7. Fonds de FRONDEVILLE.

1398, 15 décembre – Information du vicomte d’Orbec pour la mise hors de garde noble de Thomas d’Asnières, fils de Jean d’Asnières.= Arch. nat. Dom Lenoir, 6, pp. 339-340 + IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle, XVI, fasc. 1-2, 1967.

1402, 1er août – Information de Guillaume de Longueil, vicomte d’Auge, pour la mise hors de garde noble de Jean d’Asnières, écuyer, seigneur de Courbépine, de Launay (Orne, commune de Gacé), et de la Saussaye (S-M, c. Yerville), né à Chaimont, le 30 avril 1380, fiels de Jean d’Asnières, écuyer, mort en octobre 1382, et de Jeanne d’Aunay.
= Arch. nat. Dom Lenoir, 6, pp. 205-206.+ IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle, XVIII, fasc. 3-4, 1969, p. 10.

1444 – Compte de Jean Le Muet
La famille Le Mire est restée fixée à Saint-Philbert-des-Champs et au Pin, où elle a possédé les fiefs du Béchet, d’Angerville et de la Pinterie. Lefèvre-Pontalis signale dans son étude sur la Guerre de partisans, que Guillaume Le Mire, écuyer du parti anglais, âgé de 20 ans, en mai 1427, frappa mortellement un Français dans une rixe à Fauguernon.
= EDIT.: Henri de FRONDEVILLE, Le Compte de la Vicomté d’Orbec pour la Saint-Michel 1444. Jean Le Muet, Vicomte et receveur dans Etudes lexoviennes, IV.

1463 Recherche de Montfaut – LISIEUX. NOBLES
En l’élection de Lisieux, ensuivent les personnes qui ont esté, par le rapport des Elus, trouvés gens nobles et extraicts de noble lignée, et non assis à la taille, et par le rapport d’aultres, à leurs âmes et consciences.
Page 23, sergenterie de Moyaux: 28 Jean d’Anezy, Le Pin (Jean d’Anisy)= P.A.M. LABBEY de LA ROQUE .- Recherche de Montfaut, Caen, 1818, in-8°.

1486.- Le Brèvedent – Procédure aux Assises d’Orbec entre Artur de Vierville, seigneur et baron de Creully et Jean d’Anisy, seigneur du Pin, concernant la possession du fief de Brèvedent.= AD14 – Baronnie de Creully . E 874

1515, 25 février – Lisieux – Michel Le Valoys bourgeois de Lisieux, fils et héritier en partie de feu Nicolas Le Valoys en son vivant sieur du Mesnil-Guillaume vend et transporte à Guillaume Carrey marchand drapier demeurant à Saint Jacques de Lisieux un fief noble appelé le fief du Pin, à court et usage de toutes ses dignités et appartenances assis en la paroisse du Pin. Lequel fief led. défunt Levallois avait eu et acquis de Jehan de Bienfaite écuyer sieur de Moyaux par lettres passées devant les tabellions de Lisieux le 22 juillet 1499. La vente faite moyennant 450 livres tournois.= Tabell. Lisieux – Analyse Et. Deville

1537 – Fauguernon – Saint-Philbert-des-Champs
Copies d’aveux rendus à Marie de Cerisay, dame et vicomtesse héréditale de la vicomté et châtellenie de Fauguernon et du château du Pin, de la vavassorerie par Guillaume Le Cordier, sise à Saint-Philbert-des-Champs -= in Armand BENET, Inventaire …, 1891, H. Suppl. 58.- B.55, p. 19

1544, 18 septembre – Lisieux
Contrat de vente entre noble homme René Bouthin (Boutin), sieur de la Thil­louze, d’une part et dame Marie de Croisar (Marie de Cerisay), dame du château du Puy (Pin), en Normandie, près Lisieux, d’autre part, veuve de maître Gaston de Brozay (Brézé), chevalier, seigneur de Faugarnon (Fauguernon).= Catalogue des Archives du Collège héraldique de France – Normandie, N°411

1557 (n. st.), mardi 26 janvier – Moyaux
Guillaume et Pierre Auber, père et fils de la paroisse de Moyaux, vendent à Guillaume Darannes, receveur de la solde des gentz de guerre des vicontez d’Orbec et Montreuil, le fief et droit seigneurial que lesd. Auber ont es fiefs et terres du Val d’Asnières, Le Pin et saint Mathias, assis ès paroisses d’Asnières, Moyaux et ès environs, contenant en domaine fieffé 60 à 70 acres de terre et autres droits seigneuriaux, moyennant 70 livres 10 sols.= Tabell. Lisieux. Analyse Et. Deville.

1571 – Fauguernon – Saint-Philbert-des-Champs
Copies d’aveux rendus à Louis de Brézé, évêque de Meaux, abbé de Saint-Pharon et Igny, seigneur et baron de la Haye-du-Puits, châtelain et vicomte de Fauguernon, sieur du château du Pin, de la vavassorerie par Romain Le Cordier, sise à Saint-Philbert-des-Champs = in Armand BENET, Inventaire …, 1891, H. Suppl. 58.- B.55, p. 19

1575, samedi 10 septembre – Prêtreville
Noble homme Gabriel Duquesnel, seigneur de Coupigny, gentilhomme ordinaire de la chambre de monseigneur frère du Roi, guidon de la compagnie de Monsieur de l’Héricourt capitaine de cinquante hommes d’armes, vend à maistre Jehan Desperroys, licencié ès droits, sieur de la Pinterie, bailli vicomtal et Elu de Lisieux, les fiefs, terres et seigneurie de Poys assis et situés aux paroisses de Prêtreville et Saint-Mards-de-Fresne, consistant en manoir fieffé et non fieffé, terres, manoir, colombier, droit de présentation à la cure de Prêtreville, moyennant 5.000 livres tournois. Passé à Lisieux, en la maison dudit acquéreur, présents Me Michel Deschamps, prêtre et Jehan Davoust, de Lisieux.= Tabell. Lisieux. Analyse Et. Deville.

1654, 2 octobre – Les Vaux
Jehan Herin et Françoise Noel, sa femme, de la paroisse du Pin, reconnaissent avoir vendu à Guillaume Le Vavasseur, sieur de la Coudrerie, demeurant à Lisieux, paroisse Saint-Jacques, deux pièces de terre, sises en la paroisse des Vaux .= Tabell. Lisieux. Etude Delarue. Minutier n° 237-238. Analyse Et. Deville.

1714 – Le Pré-d’Auge
Anne,(?) fille de Georges Jourdain et de Marguerite Houssaye épouse Jacques Legrand, fils de Jacques et d’Anne Vaudon de la paroisse du Pin – AD 14 – Cité par S. et H. PAUMIER, « Thuilliers … », HTPSPD, n° 37, p. 3

1715 – Le Pin-en Lieuvin
 » Mémoire pour Messire L.F. Le Conte de Nonant contre J. F. Le Conte de Nonant et Jean de Bottey – Seigneuries de Malou, du Pin, Châtellenie de Fauguernon – Nom des possesseurs-Imp. 35 p. = Arch. SHL. Catalogue des Imprimés, (I.J 2)

1770, juillet – Le Pin-en-Lieuvin, Le Breuil-en-Auge
Par devant Jean Baptiste … garde note du Roy au Bailliage d’Orbec pour le siège de Blangy, Furent présent Jaques Guesnel, journalier fils et héritier de pierre qui était fils de Louis demeurant en la paroisse du Pin, Lequel, instance et requête de Catherine Toutain veuve de Thomas Gossey fille et héritière de feu adrien qui avoit épouzé Françoise Guesnel soeur dudit Louis demeurante en la paroisse du Breuil, a reconnu être tenu, sujet, obligé faire et payer au vingt neuf juin de chaque année à ladite veuve Gossey ce acceptante, une partie de soixante sols de rente dotale devenue foncière en laquelle ledit Louis Guesnel se seroit constitué et obligé envers ladite Françoise Guesnel pour sa légitime en mariage avenant sur les successions de leurs père et mère, par contrat passé devant Jouen notaire au Breuil vingt neuf décembre mil sept cent vingt deux …
= M.C. pièce mutilée servant de couverture à l’Abrégé / de l’Histoire / Sainte / Par demandes et par réponses / Pour facili­ter à ceux qui instruisent les Jeunes / Gens, les moyens de leur inspirer de bonne / heure des sentiments chrétiens, et d’établir / solidement dans leur esprit les vérités de notre sainte Religion ./ Nouvelle édition ./ Lisieux ./ A la Librairie Religieuse et Classique / de J.J. Pigeon,/ Rue Grand’Rue, n° 63 / 1845./ in-32°, XI – 128 p., front.  » Le Déluge  »

1792 – Etat des biens sequestrés révolutionnairement dans les communes de Moyaux, Boutemont, la Chapelle-Hareng, Courtonnel, Courtonne-la-Meurdrac, Cordebugle, le Pin, Marolles, Saint-Michel-des-Monceaux, Mesnil-Simon, Ouilly-le-Vicomte, Saint-Germain-de-Livet, Saint-Hippolyte-de-Cantelou.= Arch. SHL. Ms. J 96

An IV, 21 messidor (1796, 7 août) – Moyaux
Procès-verbaux des visites des moulins du canton de Moyaux:8
Le Pin, moulin d’Asnières : Georges Paisan, meunier et faisant valoir = poids exacts
Le Pin : moulin du Pin : Anthoine Verger : poids exacts.= A.D. 14 – L. Administration IV Police 41)

Camps, enceintes, mottes et fortifications antiques du Calvados, par M. le Dr Doranlo – Prospections GRAPPA.
81 – LE PIN (I. N. S. E. E. n° 504 ) « Le Vieux-Château » Clx: 453,30 x 1169,42
Motte avec Basse-cour signalée par Arcisse de Caumont.

26 – PIN (LE) (I.N.S. E.E. n? 504 )
« Camp romain » quadrangulaire au Nord-Ouest de la commune, dans un bois, à 1800 m environ de l’église. Cette fortification est placée sur le plan d’assemblage du cadastre napoléonien, parcelle B.243. (Doran lo , R., 1925)
Sources: – DORANLO R., Camps, enceintes, mottes et fortifications de terre du Lieuvin, communication à la Société historique de Lisieux, Procès verbal de la séance du 23 juin 1925.
– DORANLO R., Essai d’inventaire des camps … , Bull. Soc.Hist. de Lisieux. n° 26, 1924-25, p.6
– de, CAUMONT.A de, Statistique monumentale, t. V 1987, p.55
– de, CAUMONT.A. de, Cours d’Antiquités Monumentales ,t.,II, 1831, p.227 et 323

NOTES SUR LE CHATEAU du PIN-en-LIEUVIN
L’ancienne paroisse du Pin possédait au moins trois châteaux à la fin du XVIIIe siècle.

1) Une antique motte ovale à deux enceintes portant un donjon de pierre rectangulaire, vieux château de pierre. Une imposante demeure féodale dont on retrouve encore l’emplacement, au milieu
d’une cour, dite Ferme du Vieux- Château, laquelle est située sur le plateau, un peu en arrière de la vallée du Pin, en direction de Blangy. Ce vieux château du Pin a dû jouer un rôle pendant la Guerre de Cent Ans :

Image Géoportail – Motte

2) Un second lieu voici quelques années et connu sous le nom de la Pomme.

Le château de La Pomme, était relativement récent et à l’époque de Ch. VASSEUR [1]
et dont les origines sont également lointaines, a fait partie du Haras Guthmann, il ne reste que peu de vestiges de la construction primitive. Il appartenait, jusqu,à ces dernières années, à la Famille du HAUVEL, lointain parent de Charlotte CORDAY. Lors de sa destruction, l’on à pu voir qu’il avait été bâti à partir d’une maison à pans de bois remontant vraisemblablement au XVIIeou au XVIIIe siècle.

Image Géoportail – Ch de la Pomme et du Pin

3) Le troisième, qui selon Ch. VASSEUR aurait pris la suite féodale disons du château primitif est une élégante construction élevée d’un seul jet pour le corps de logis aux alentours des années 1617 – 1630 [2].
Le corps de logis principal de deux niveaux et de trois travées – deux correspondant aux pièces d’habitation et une à la cage d’escalier – s’élève sur un sous-sol semi-excavé. La façade sur la cour d’honneur, légèrement dissymétrique a été percée sans doute au XIXe siècle d’une porte cintrée et vers la gauche d’une fenêtre. Deux gros pavillons en saillie, sur plan bastionné[3] formant ailes encadrent cette façade et y ont été raccordés postérieurement par un passage dans les combles. Ces pavillons sur plan bastionné, étaient ici entourés de douves dont les traces ont été décelées voici quelques années. Assez courants à cette époque – Hautecoeur cite l’exemple du château de Ferrals, près Castelnaudary, daté des environs de 1625 – remplacent les tours de certains châteaux fortifiés des âges antérieurs [4]. Le comble central est éclairé par des lucarnes à fronton triangulaire qui s’alignant dans l’axe des fenêtres d’origine.
Les murs en maçonnerie de pierre et de brique comportent dans les angles, autour des fenêtres ou scandant la façade des harpes de pierre encadrant des panneaux de brique. Des cartouches de forme oblongue cantonnées de demi-cercles constituent le seul décor; très sobre d’ailleurs de cette façade austère. A l’intérieur de ces cartouches formés d’une bande de briques blanches des briques noires dessinent trois maillets, rappelant nous le verrons le nom des constructeurs.
Nous sommes ici en face d’une construction facilement datable, par ses cartouches armoriés, dans la lignée de deux monuments lexoviens importants, l’aile sur cour du Palais Episcopal et l’Hôtel Le Bret du Dezert, Place Le Hennuyer. L’un et l’autre présentent en effet cette décoration de brique blanche et pour le premier, nous avons conservé le devis du marché passé entre le maçon, Pierre MORIN et les représentants de l’évêque Guillaume ALLEAUME, le 14 septembre 1626 [5]..
Postérieurs de plus d’un siècle, deux petits pavillons sans étage, avec comble à la Mansard, ouverts de larges passages cintrés furent bâtis l’un à usage de chapelle et l’autre d’écurie encadrent la cour d’honneur [6].
Nous possédons un certain nombre de renseignements sur la famille d’Anisy qui posséda la seigneurie du Pin à l’époque de la Guerre de Cent Ans et en fut dépossédées. Nous ignorons par contre comment ce domaine passa dans les mains des ACHARD et tout particulièrement de « François Achard, seigneur du Pin, gentilhomme ordinaire du roi Louis XIII et chevalier de son ordre, (qui) épousa en 1617 Madeleine de Mailloc, fille de François de Mailloc, baron de Lailly-en-Caux. Ce sont eux qui firent construire le château.
« On retrouve en effet sur les deux façades, les armoiries des Mailloc: « de gueules à trois maillets d’argent ».
En 1754, Jean Leconte de Nonant, marquis de Raray, qui habitait alors son château de la Pinterie, sur la même commune, devint possesseur de la terre et du Manoir du Pin, en vertu des clauses d’un contrat de mariage daté du 5 mars 1724.
« Depuis, cette terre est restée entre les mains des Nonant jusqu’à la mort en 1926 de Melle Ida de Nonant-Raray, dernière du nom de cette très ancienne et très puissante famille normande.[7]..
[1] CAUMONTA. de, Statistique monumentale, t. V, pp. 59-61.
[2] Dates correspondant au mariage entre François Achart et Madeleine de Mailloc au marché des travaux à l’évêché cité ci-dessous .
[3] Cf. entre autres le plan publié par Yves NEDELEC, Construire en style Louis XIII sous Louis XV. Quatre exemples manchois in Recueil d’études en hommage à Lucien Musset, Cahiers des Annales de Normandie, N° 23, 1990, pp. 467-480, fig. 8, du château de Chiffrevast élevé en 1618.
[4] Voir à ce sujet Louis HAUTECOEUR, Histoire de l’architecture classique en France, I, III**, pp. 683 sq.
[5] Archives de la Société Historique de Lisieux – Copie d’Et. DEVILLE.
[6] DETERVILLE Philippe, Richesse des châteaux du Pays d’Auge , pp. 118 sq.
[7] D’après les notes du marquis de VASSOIGNE citées par Joseph CORNU dans

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