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MONTREUIL en AUGE

NOTES  sur MONTREUIL-en-AUGE – 14412

1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives..
4 – Archives ShL.
3 – MANOIR DE LA MORINIERE.

1 – BIBLIOGRAPHIE

CAUMONT Arcisse de : Statistique monumentale du Calvados, réédition FLOCH Tome IV, page 174.
Editions FLOHIC : le patrimoine des Communes du Calvados page 531.
Montreuil-en-Auge, Manoir de la Morinière, CDMPA, pp. 253-254; famille Chantelou, Labbey de la Roque
PANNIER Arthème : voir Archives SHL, NE12, 2e carton.
RAULT Fernand, « Montreuil-en-Auge a-t-il volé la cloche de Léaupartie ? », PAR, 25, N° 9, Septembre 1975, pp. 24-30

Pièces Justificatives.

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT.
Montreuil, Monasteriolum.
L’église de Montreuil se compose d’une nef et d’un choeur à chevet droit sur lequel on a appliqué, dans les temps modernes, une sacristie à pans coupés.
L’appareil des murs de la nef est disposé en arêtes de poisson. Une fenêtre primitive en forme de meurtrière existe encore du côté du nord. De ce côté, le choeur est également construit, en partie, en arêtes de poisson, mais il paraît avoir été allongé postérieurement.
Quelques grandes pierres de taille ont été employées dans les murs de la nef.
La façade occidentale est peu ancienne ; la porte, précédée d’un porche en bois, est de forme carrée.
Autrefois on y entrait par une porte latérale, au sud, qui a été bouchée, mais dont on voit la place : toutes les fenêtres de la nef et du choeur sont refaites et modernes, arrondies au sommet.
Le grand-autel est orné de colonnes corinthiennes ; le tabernacle annonce l’époque de Louis XV.
Le confessionnal, également en chêne, porte la date 1707.
Le choeur est garni de boiseries en chêne à panneaux sculptés du XVIIIe. siècle.
Deux autels en regard se voient entre choeur et nef ; l’un est dédié à la Sainte Vierge, l’autre à saint Roch.
Le choeur et la nef sont voûtés en bardeaux.
Les entrais ont été coupés.
La charpente qui supporte la tour, établie au centre du toit sur la nef, près du choeur, forme une espèce de barrage horizontal qui masque désagréablement le choeur. Cette disposition se retrouve dans un très-grand nombre d’églises de la contrée. On a dissimulé ce diaphragme en le tapissant de tableaux, en y appliquant la croix triomphale ; mais l’effet n’en est pas moins très-mauvais. Sur le plancher horizontal on a établi ordinairement une chambre d’où l’on monte à la tour avec des échelles; c’est là qu’est placée l’horloge quand il en existe.
Quelques tableaux intéressants se voient dans l’église de Montreuil; probablement ils proviennent de l’abbaye du Val-Richer.
Cette église est sous l’invocation de Notre-Dame. Le seigneur du lieu nommait à la cure (Au XIV. siècle, le seigneur était Philippe de Monstreuil, d’après le Pouillé de Bayeux. Le fief était un fief de chevalier avec extension à Cambremer, St.-Ouen-le-Paingt et ailleurs, et relevait noblement par loi et hommage de la baronnie de Cambremer. Il passa, dans la suite, à la famille de Matharel..
L’abbaye du Val-Richer percevait les dîmes.
On comptait dans la paroisse 2 feux privilégiés et 36 feux taillables.

MONTREUIL-EN-AUGE. – Au lieu dit « Les Mottes de Montreuil », vestiges d’une enceinte circulaire dont le fossés, en partie comblés aujourd’hui, sont encore très marqués vers le Nord, où leur profondeur atteint 6 mètres. Cette motte est aujourd’hui couverte de bâtiments de diverses époques, dont une maison du XVIe siècle, appelée « Vieux Manoir ». Cette motte est inédite (2). Au sud de la commune, sur un plateau élevé, se trouve un triage du  » Catillon » qui s’étend sur le territoire de Cambremer (3).
(2) D’après lettre et croquis de M. l’abbé Simon.
(3) Cf l’art. CAMBREMER.

Mémoires pour servir à l’état historique et géographique du diocèse de Bayeux – Michel Béziers , Gaston Le Hardy.
Montreuil (Notre-Dame-d’Annonciation). 2 feux privilégiés, 36 taillables, 130 communiants.
Les abbé, prieur et religieux du Val-Richer sont gros décimateurs, et présentateurs de la cure. La fête patronale, qui était ci-devant la Nativité de la Sainte-Vierge fut, sur la requête du curé et des paroissiens, en date du 4 avril 1666, commuée en celle de l’Annonciation par feu M. de Nesmond. La seigneurie de Montreuil, fief entier de chevalier, avec extension à Cambremer, Saint-Ouen-le-Paing et ailleurs, relève noblement par foi et hommage de la baronie de Cambremer. Elle était tenue, en 1453, par les hoirs ou ayant cause de Jean de Montreuil, écuyer. Antoine Augustin de Matharel, seigneur et patron de Cesny et de Montreuîl, gouverneur pour le roi, des villes et châteaux d’Honfleur, Pont l’Évêque, et Pays d’Auge, mourut le 12 mars 1722. Marie-Joseph de Matharel, sou fils, né en 1720, seigneur et gouverneur des mêmes lieux, épousa, le 25 mai 1752, Adélaïde-Félicité de Fiennes, sœur de la comtesse de Maulévrier.
Elle est à 8 lieues de Caen, 4 lieues du Pont-l’Evêque, et 3 lieues de Lisieux.

3 – ARCHIVES SHL.

1F376 : 4 décembre 1708 : François Fosse sieur du Parcq de Cambremer a fieffé à Jean Lecourt demeurant à Montreuil 5 pièces de terre.
1F379 : 23 mai 1739 : Jean, François, Guillaume et Jacques Le Court partagent la succession de Guillaume leur père de Montreuil.

Carnets de Charles Vasseur : « paroisses hors Evêché » de Lisieux » (HORS EVECHE.DOC)

1- Montreuil
– Voir :
Montfaut p.25
Recherche des Nobles de Lisieux p.71
D’Hozier 66-218
Normand 6 février 1869
Formeville Tome 1
– Diocèse de Bayeux – Election de Pont l’Evêque, sergenterie de Cambremer
2 feux privilégiés – 36 feux taillables
– Description de l’église par A. Pannier en septembre 1860
– Description des cloches
La première la plus petite
J’ay été nommée Anne par Dame Anne Clotilde de Lepiney épouse de Messire Louis Thillaye de Carouge, chevalier, seigneur et patron de Léaupartie, le Chapitre et autres lieux, assistée de Maistre Paul Jean Jacques Philippe, chevalier de Marigny, ancien capitaine de dragons, chevalier de l’ordre royal militaire de St Louis.
Rectore Petro de la Vigne et capellano G. Lerebours. Sit nomen domini benedictum.
Lavillette de Lisieux nous a faite en 1780

La plus grosse fondue en 1806 par le même fondeur, est l’ancienne cloche de Léaupartie.
Elle a été bénite par Messire Lemaître, curé de Cambremer et Monsieur Jacques Pierre Drieu, desservant dudit lieu …..Guillaume, François Moutier, maire de Léaupartie réunie à Montreuil, Adrien Tranquille de La vigne, maire

Labbey de La Roque, Pierre Élie Marie
Recherche faite en 1540, par les élus de Lisieux des nobles de leur élection…
MONSTEREUIL.
187. Raoul de Chantelou a dit être procréé de noblesse ancienne ; et, pour le fournir, il a produit plusieurs lettres, l’une desquelles, est un vidisse des tabellions de Torigny, de juin 1528 , comme ils avoient vû un rôle où il y a plusieurs aveux rendus à Mre. Eustache de Chantelou , cher., au bas duquel rôle étoit écrit icelui être fait, lû et accordé en la presence de Mre. Eustache de Chantelou , cher., le jeudi après la St.-Aubin 1333 ; duquel chevalier il a dit être descendu ; et, pourcequ’il ne l’a suffisamment fourni, le procureur du Roi a requis qu’il soit assis.

1751-1858 – Saint-Martin-de-Mailloc
Pièces diverses: constitutions de procureurs; bail; inventaire de meubles; quittances, etc. se rapportant à la famille de Philippe.
Y sont cités: Charlotte de Philippe de Beaumont, demeurant à Lisieux, porte de la Chaussée, Charles de Philippe, écuyer, sieur de Phisemont, Catherine Dufour, dame de Montreuil, veuve de Christophe de Guerpel.
= Arch. SHL. 3F Cailliau. 191. 2 p. parch. et 14 p. pap.

– Recherche de 1666
La veuve de feu Regné Sauquet condamné.

(les autres pièces historiques trouvées concernant Montreuil ne semblent pas concerner Montreuil en Auge.)

3 – MANOIR DE LA MORINIERE :

Le Manoir de la Morinière à Montreuil en Auge-14
Nous nous proposons, dans une série d’articles, de promener nos lecteurs dans ces vieux manoirs dont est semée notre région. Ils les connaissent sans doute de vue et de nom, mais ils n’ont pas eu l’occasion de leur demander leurs secrets. Ils ont pourtant tous, quelque chose à nous dire. Leur humble histoire est inséparable de notre histoire locale, religieuse ou civile. Ils ont abrité sous leurs hautes toitures, des lignées de petits gentilshommes, de bourgeois, de cultivateurs encore représentés aujourd’hui, soit en ligne masculine, soit en ligne féminine. De sorte qu’en racontant leurs humbles fastes, nous évoquerons pour beaucoup de nos lecteurs et nous éclaircirons souvent de précieux souvenirs de famille.

Le manoir de la Morinière n’est pas des plus importants. Situé à l’extrémité de la vallée de Montreuil, à quelques centaines de mètres du château de la Roque-Baignard, à flanc de coteau, sur la lisière des bois de Montreuil, il se présente sous la forme d’une bâtisse trapue, moitié pierre, moitié colombage. A l’examen, il semble que le corps de logis a été notablement diminué. L’un des gables est d’une construction frustre et peu soignée. A l’intérieur, une vaste et belle cheminée, faite pour quelque grande salle, ne donne de ce coté que sur un local étroit comme un couloir. Cette cheminée et celle qui lui fait pendant dans la chambre voisine offrent de grands manteaux supportés par des colonnes à chapiteaux certainement antérieurs au XVème siècle. Dans cette dernière chambre, les poutres du plafond sont encore ornées de peintures en camaïeu qui semblent du XVIIème siècle. Au dehors, des restes de douves, jadis alimentées par le ruisseau de Montreuil, où poussent à l’envi les roseaux.

Le nom de la Morinière évoque la possession d’une famille Morin. Mais, sur cette famille nous n’avons rien.

La famille que nous y trouvons citée le plus anciennement est de Chantelou, en la personne de Raoul de Chantelou.
Raoul de Chantelou vivait au début du XVIème siècle. Il avait épousé Catherine de Bonenfant, dont il était veuf aux environs de 1504. Il épousa par la suite Catherine de Courseulles, veuve de Jean Baignard, seigneur de la Roque. Celle-ci avait eu, de son premier mariage, quatre enfants: 1° Gilles Baignard, qui devint seigneur de la Roque; 2° Catherine Baignard, qui épousa, en 1511, Jean Labbey, sieur de Lombelon, fils d’autre Jean Belley, seigneur d’Héroussart; 3° Margueritte Baignard, mariée à Guillaume de Malfillastre, écuyer, sieur de la Haulle, dont le neveu, Olivier de Malfillastre devait devenir le premier seigneur de Montreuil de cette famille; 4° une fille mariée à Barnabé de Sainte-Marie, écuyer. Raoul de Chantelou se disait, et sans doute non sans raison, issu de messire Eustache de Chantelou, chevalier, qui vivait en 1333. Ces Chantelou, vieille famille chevaleresque, portaient: d’argent au loup de sable armé de gueules, c’est à dire au loup noir avec des griffes rouges.
Représentant d’une branche cadette, il modifiait ces armes en y ajoutant quelque détail. On appelait cela « briser » les armes. Un manuscrit de la « Recherche de la Noblesse », faite par La Galissonnière en 1668, nous dit que lui et sa branche portaient: d’argent au loup courant de sable accompagné de 3 têtes de loup de même, 2 et 1, oeillées, lampassées et armées de gueules, c.a.d. avec les yeux, la langue et les griffes rouges. Très vraisemblablement, ces armoiries étaient, selon la coutume, peintes sur le manteau des hautes cheminées du manoir. L’écusson était supporté par deux lévriers et surmonté d’un casque au-dessus duquel apparaissaient à mi-corps un troisième lévrier formant cimier.
En l’an 1540, Raoul de Chantelou vivait encore à Montreuil. Le 21 avril de cette même année, Maîtres Nicolas Le Vallois, François Le Roy et Jean Hédiard, écuyers, Elus de Lisieux, reçurent commission du Roi leur mandant de faire des chevauchées « par les villes, bourgades et étendue de l’Election de Lisieux » afin d’y examiner les titres des gens d’Eglise, des nobles et des privilégiés qui n’étaient pas astreints à l’impôt de la taille. Ceux-ci voyaient d’abord les collecteurs d’impôts de chaque paroisse qui leur fournissait la liste des exemptés, puis ces derniers devaient venir, là où siégeaient les commissaires, avec leurs titres de noblesse ou d’exemption d’impôts. C’était un moment assez dur pour certains petits gentilshommes campagnards, dont les papiers n’étaient pas toujours en règle et qui devaient prouver, pièces en mains, au moins quatre degrés de noblesse.
Le sieur de la Morinière se présenta donc. Il avait un certain nombre de papiers, mais qui n’étaient que des copies d’actes anciens, copies cependant attestant qu’elles avaient été faites sur l’original, ce que l’on appelait des « vidisse ». Laissons parler le vieux texte de la Recherche des Elus de Lisieux de 1540.
« Monstereuil: Raoul de Chantelou a dit être procréé de noblesse ancienne; et, pour le fournir, il a produit plusieurs lettres, l’une desquelles est un « vidisse » des tabellions de Torigny, de juin 1528, comme ils avaient vu un rôle où il y a plusieurs aveux rendus à Mre Eustache de Chantelou, chevalier, au bas duquel rôle était écrit lui être fait, lu et
accordé en la présence de Mre Eustache de Chantelou, chevalier, le jeudi après la St Aubin 1333; duquel chevalier il a dit être descendu; et, pour ce qu’il ne l’a suffisamment fourni, le procureur du Roi a requis qu’il soit assis ».
On l’aura compris: « être assis », s’est figurer à l’assiette de la taille, autrement dit être condamné à payer cet impôt comme les non-nobles. Les preuves de Raoul de Chantelou avaient été reconnues insuffisantes. Il convient de dire que les commissaires se montraient souvent fort sévères, parfois injustes, pour la petite noblesse, qui n’était pas en mesure d’aider leur bienveillance avec quelques pots de vin.
Fort de son droit, il n’en continua pas moins à prendre le titre d’écuyer. Et il est probable qu’il finit par obtenir justice, puisqu’en 1668, ses descendants seront appelés à comparaître à nouveau devant les commissaires, ce qui suppose qu’ils passaient pour nobles.
De Catherine de Bonenfant; il avait eu au moins deux fils: 1° Pierre de Chantelou, qui épousa, en 1554, Anne de Sainte Marie, et dont la descendance, reconnue noble, habitait en 1666, la paroisse de Saint-Loup-Hors, près de Bayeux, et 2° Nicolas de Chantelou, auquel semble être échue la terre de la Morinière. De Nicolas, nous ne savons rien, sinon qu’il épousa demoiselle Anne de Hesbert.
Nous pensons qu’il en eut au moins deux fils: 1° Julien de Chantelou, écuyer, seigneur de la Morinière, qui remplit les fonctions de vicomte de Torigny, ce qui suppose qu’il n’habitait guère son manoir. Il se maria d’ailleurs du côté de Bayeux, en épousant Renée Hélyes, fille de Pierre Hélyes, écuyer, seigneur de Lyserne et de Barbe de Montailly. Il ne semble pas avoir laissé de descendance, car, après lui, la Morinière échut à son frère.
2° François de Chantelou. Celui-ci fut fidèle à notre région. Son mariage l’y fixa, car il épousa, par contrat du 5 janvier 1597, demoiselle Marguerite de Malfillastre, fille d’Olivier de Malfillastre, écuyer, seigneur et patron de Montreuil et de dame Marguerite Le Marchand. Les Malfillastres portaient: d’argent à 3 merlettes de sable. Ils habitaient le manoir seigneurial de Montreuil, occupé aujourd’hui par la famille Cholet. Elle-même se trouve descendre par les femmes d’Olivier de Malfillastre, et qui plus est, des Chantelou de la Morinière.
François de Chantelou, écuyer, sieur de la Morinière, eut au moins deux enfants de son union avec Marguerite de Malfillastre: un fils, Charles, dont nous allons parler, et, une fille, Marguerite de Chantelou, que les registres de la Roque-Baignard et de Cambremer mentionnent en 1647, 1648 et 1650, et qui ne paraît pas s’être mariée.
Charles de Chantelou, écuyer, sieur de Launay, puis de la Morinière, semble avoir mené une vie assez dissipée, et il ne dut pas contribuer beaucoup à la prospérité de la famille. Il se maria sur le tard avec demoiselle Catherine de la Haye. Mais auparavant, il avait eu au moins (six) sept* enfants naturels de Guillemette Le Vigneur. Conformément à la législation du temps, ces enfants ne pouvaient porter le nom de leur père. Quand il s’agissait d’une famille un peu notable, on leur donnait le nom de l’une des terres ou sieuries de la famille. Les enfants de Charles de Chantelou et de Guillemette Le Vigneur portèrent le nom de « de la Morinière ».
Ce fut d’abord une fille: Marguerite de la Morinière, née un peu avant 1630, qui épousa Guillaume Durey et se fixa à Cambremer. Puis quatre* garçons: 1° Olivier de la Morinière, marié, à la Roque-Baignard, le 14 février 1668 à Marie Varin, fille de Jeanne Varin et d’Anne Doublet, de Cambremer. Il exerça la profession de Charron. 2° Jacques de la Morinière, qui épousa à la Roque-Baignard, le 3 février 1676, Marguerite Estard. Il fut charpentier et habita Montreuil, puis La Roque-Baignard. 3° François de la Morinière, né vers 1646, marié au Pré-d’Auge-14 le 14 Septembre 1673 à Jacqueline Le Héribel, 4° Jean de la Morinière, né vers 1647, marié le 7 septembre 1675, à Jeanne Cosnard. Il était charron comme son aîné. Ces quatre frères sont les ancêtres de toutes les familles de la Morinière, puis Delamorinière (ou Lamorinière)* si nombreuses dans notre région (ou vivant en France)*, (et des « De » Lamorinière habitant le Havre depuis 1857)* ainsi que de la famille Morinier de Barentin-76. On mentionne encore deux filles dont nous ne saurons fixer la date de naissance: Françoise et Anne, qui épousa Jean Le Rémois.
Cette descendance, malgré la médiocrité de sa situation, fut toujours en bons termes avec la famille de Chantelou. Marguerite de Chantelou, soeur de Charles, Catherine de la Haye, sa femme et ses enfants nomment souvent au baptême, les enfants qui en sont issus.
C’est certainement après 1647 que Charles de Chantelou épousa Mlle Catherine de la Haye, dont il devait avoir trois enfants. Elle fut marraine, à la Roque, le 27 mars 1670, de Pierre de la Morinière, fils d’Olivier et de Marie Varin. Elle mourut sur cette dernière paroisse, où sans doute elle s’était retirée après la mort de son mari, le 8 septembre 1683. Sa dépouille mortelle fut transférée à Montreuil le lendemain et inhumée dans l’église. Nous lisons en effet dans les registres de la paroisse, l’acte qui suit:
« Le jeudy 9 septembre 1683, vis à vis de l’autel Saint Roch, contre la muraille, fut inhumé le corps de déffuncte damoiselle Catherine de la Haye, vivante veufve de Monsieur de Launey-Chantelou, laquelle décéda sur la paroisse de la Roque le jour précédent ». Assistaient à l’inhumation « Monsieur de Montalery, prêtre, chapelain de la Charité de Manerbe » et M. Regnault, vicaire de la Roque.
Cet acte demande quelques explications:
D’abord le qualificatif de « damoiselle » donné à Catherine de la Haye. Rappelons qu’à cette époque, ce terme ne désignait pas nécessairement une personne non mariée, mais une personne appartenant à la bourgeoisie ou à la petite noblesse, autrement dit une « dame » de second rang.
Notons la présence de la Charité de Manerbe. Il n’y avait pas encore alors de confréries de Charité dans toutes les paroisses. On faisait appel à celle de Manerbe ou de Notre-Dame-d’Estrée, qui étaient fort importantes et avaient leur prêtre chapelain particulier.
Une troisième remarque, la plus importante, concerne la situation de la tombe de Catherine de la Haye. Elle est « vis à vis de l’autel Saint Roch contre la muraille ». Avec la position actuelle des petits autels dans l’église de Montreuil, cette description ne s’explique pas. Ce qui en ressort, c’est qu’alors les deux petits autels étaient placés comme ceux de l’église de Léaupartie, face à la nef, leur fronton s’appuyant sur les poutres du grenier de la tour. L’entre-deux formait l’entrée du choeur et était surmonté de l’arc triomphal. Il en était de même d’après certains indices, dans l’église de Grandouet et dans beaucoup d’autres.
François* de la Morinière n’avait pas été cité par G-A Simon, c’est Mr Lebeurier (descendant des De la Morinière par sa mère) du Pays d’Auge-14 qui a réparé cet oubli.
()*: mots ajoutés par Mr Daniel Cailloux, suites à ses recherches sur l’origine de tous les Delamorinière, les Lamorinière et les « De » Lamorinière vivant en France en 1994.
²Charles de Chantelou, écuyer, sieur de la Morinière, était décédé, lui, dès avant 1668. Il est présenté comme tel dans un manuscrit que nous possédons, de la Recherche de la Noblesse faite à cette date. Il laissait de son mariage avec Catherine de la Haye: un fils, François, et deux filles, Catherine et Marie.
Avant de nous occuper de François, qui gardera la Morinière, quelques mots de ses soeurs:
Catherine de Chantelou, fut marraine avec son frère François, à Montreuil, en mai 1677, de Joseph de la Morinière. Le 18 novembre 1683, elle nomma également à Cambremer, sa petite cousine Marie-Françoise de Malfillastre, fille de Jean-François de Malfillastre, écuyer, sieur du Bais, et de demoiselle Françoise de Malfillastre. Notons en passant que c’est par une soeur de cette Marie-Françoise de Malfillastre que le château du Bais passa à la chevaleresque famille des du Bois, qui l’a conservé jusqu’aujourd’hui, son propriétaire actuel, M. de Monts de Savasse étant issu de la dernière des du Bois du Bais.
Catherine de Chantelou épousa, à la Roque-Baignard, le 19 février 1686, Jean-François de la Vigne, sieur des Douaires, troisième fils de Guillaume de la Vigne, sieur de la Croix et de la Madeleine de Jort, de la Paroisse de Montreuil. Ces de la Vigne étaient, comme l’indique leur surnom, possesseurs du manoir des Douaires, possédé aujourd’hui par M. Malvina Martin.
De leur mariage est issu, entre autres enfants, Pierre-François de la Vigne, sieur des Douaires, qui, de Marie-Geneviève Fergant eut au moins six enfants. Nous n’en retiendrons que deux: Jean-François, sieur des Douaires et Françoise, mariée à Pierre-Joseph Le Rat de la Prairie. Jean-François épousa Marie-Anne Picard de Grandpray. La croix, qui abritait la tombe de cette dernière se voit encore, dans le cimetière de Montreuil, le long du choeur.
On y peut lire: ci gist le corps de Marie-Anne Picard, épouse de Jean-François de la Vigne, laquelle décéda le 11 janvier 1770, âgée de 43 ans. Priez Dieu pour le repos de son âme.
Françoise de la Vigne et Pierre-Joseph Le Rat de la Prairie eurent pour arrière-petite fille Marie-Aimée le Rat qui épousa Jean-Honoré Gondouin, dont trois enfants: 1° Ernestine-Marie Gondouin, mariée à Léon-Adolphe Cholet, grand-père de Mme Louis Guérin et de Mr Léon Cholet, propriétaire de la terre de Montreuil, 2° Marie-Aimée Gondouin, mariée à Louis Martin de la Couture, 3° Honoré Gondouin, père de feu M. Honoré Gondouin, de Saint-Ouen-le Pin et de M. Arsène Gondouin, de Cambremer et grand-père de M. Charles Gondouin, de Rumesnil.
De cette descendance des Chantelou, il suit que M. Léon Cholet de Montreuil habite actuellement le vieux manoir seigneurial de Montreuil, possédé jadis par son onzième aïeul Olivier de Malfillastre, père comme on l’a vu, de Margueritte de Malfillastre, mariée à François de Chantelou de la Morinière.
Marie de Chantelou, soeur de Catherine, fut elle aussi marraine à Cambremer, le 28 mai 1676, d’une fille de Jean-François de Malfillastre, sieur du Bais, nommée Marie-Madeleine. Elle épousa, à la Roque-Baignard, le 23 septembre 1686, étant âgée de 30 ans, Guillaume Cauvin, sieur de Longchamps, âgé de 37 ans, fils de feu François Cauvin, de la paroisse Saint-Jean de Caen. Ces Cauvin étaient originaires de Saint-Georges-de-Montcoq, près de Saint-Lô et François Cauvin était proche parent d’une certaine Catherine Cauvin, fille de Guillaume et de Marie du Bois, qui épousa en 1701 à Saint-Georges-de-Montcoq, honorable homme François Simon, cousin germain de mon quintaïeul Jean Simon, sieur de la Guerre.
De Marie de Chantelou et de Guillaume Cauvin de Longchamps est issue Marie-Anne-Thérèse Cauvin de Longchamps, qui épousa successivement Robert-Louis Mallet, sieur des Douaires, Guillaume-Anne Clérel de la Roullière, fils du seigneur de Rampan, à Saint-Georges-de-Montcoq, et Paul de Bernières, seigneur de Sainte-Honorine.
Après avoir indiqué la descendance des deux filles de Charles de Chantelou et de Catherine de la Haye, dont l’une, celle de Marie est encore représentée par les familles Cholet, Gondouin, Guérin, Camu, ect., il nous faut parler de leur frère François, à qui revint le domaine de la Morinière.
Nous avons sur lui bien peu de renseignements.
Nous avons vu qu’en 1677, il fut, à Montreuil, parrain de Joseph de la Morinière. La même année, le 13 mai, il était parrain à Cambremer, de Catherine de Malfillastre, fille de Jean-François de Malfillastre, écuyer. Il épousa demoiselle Catherine Brunet, sur laquelle nous ne savons rien. Il vivait encore en 1696, époque, où conformément à l’édit de Louis XIV prescrivant aux nobles et bourgeois de faire enregistrer leurs armoiries, il présenta les siennes au bureau de Falaise: d’argent à un loup courant de sable armé de gueules. Dans cet acte, il est qualifié « écuyer », c’est à dire que sa noblesse était dûment reconnue. Il n’en avait pas toujours été ainsi. Lorsque son père était décédé, avant 1668, et, qu’il n’était qu’un enfant, il avait eu maille à partir avec les commissaires chargés de vérifier les preuves de noblesse. Ceux-ci, par acte du 28 juillet 1668, l’avaient déclaré usurpateur et condamné à 500 livres d’amendes. Dans la suite, il parvint à faire reconnaître son bon droit et fut rétabli dans ses prérogatives au Conseil du Roi.
Ces « Recherches de la Noblesse » avaient leur raison d’être. Certains bourgeois essayaient de se faire passer pour nobles afin de ne pas payer l’impôt de la taille. Le résultat, c’était que la part qu’ils ne payaient pas était à la charge du commun des habitants. Une stricte recherche des nobles était donc une mesure éminemment favorable au peuple.
Nous ne connaissons à François de Chantelou qu’un fils, Adrien de Chantelou. Celui-ci naquit à la Morinière en 1680, et fut baptisé à Montreuil. Voici son acte de baptême: « Le dimanche 22 septembre de l’an 1680, par nous soussigné prêtre, curé de ce lieu, fut baptisé un fils issu du légitime mariage d’entre François de Chantelou, escuyer, et damoiselle Catherine (Brunet), de cette paroisse, lequel fut nommé Adrien, par noble et vénérable personne Adrien Le Gentil, curé de la première portion d’Estrées, assisté de damoiselle Catherine de la Haye, mère du dit sieur de Chantelou, ses parrain et marraine, qui ont signé à la minute ».
Adrien de Chantelou épousa Catherine-Michelle Le Harivel de Maizet, fille de Messire Nicolas de Harivel, seigneur et patron de Maizet, et de Françoise de Chantelou, cette dernière issue d’une autre branche des Chantelou. Ces Le Harivel, connus depuis le XIVème siècle, portaient: de gueules à 3 roses d’or.
Catherine-Michelle avait été baptisée à Maizet, le 24 juillet 1690, et elle avait eu pour marraine Catherine Maillard de Léaupartie, fille de René Maillard, seigneur de Léaupartie et de Charlotte Simon, laquelle était mariée depuis 1678, à Jacques Le Vaillant, seigneur de Vaucelles, près de Bayeux, devenu par cette alliance, seigneur de Léaupartie.
Le mariage d’Adrien de Chantelou avait eu lieu avant 1716, car il figure, le 2 avril de cette même année, à Ste-Honorine-du-Fay, au mariage de son beau-frère Georges Le Harivel, écuyer, avec noble demoiselle Françoise Guéroult. Notons en passant que Georges Le Harivel fut l’ancêtre des Le Harivel de Gonneville, dont est issue, par sa mère, Marie Le Harivel de Gonneville, femme du Comte de Mirabeau, la Comtesse de Martel, connue par ses romans, sous le pseudonyme de Gyp.
On trouve encore Adrien de Chantelou à Maizet en 1732.
Nous pensons qu’il fut le père de Charles-Adrien de Chantelou, qui, d’après les minutes du notariat de Cambremer, vivait à Montreuil en 1743 et 1753. Il fut sans aucun doute le dernier de son nom à posséder la Morinière, car, en 1771, le Vieux Manoir et ses terres passèrent aux mains de Jean Gosset.
() François de Chantelou et Catherine (Le) Brunet se sont mariés le 28 Novembre 1678 à Urville-14. Leur acte de mariage a été retrouvé par Mr et Mme Guy Marsault de l’Entraide Généalogique Bretagne-Maine-Normandie.
Jean Gosset qui, en 1771, fit l’acquisition de la terre de la Morinière, appartenait à une vieille famille de Coquainvilliers. Pierre Gosset figure à l’Armorial de 1696, avec le blason: d’azur à un pal d’or. La branche la plus célèbre, celle des Gosset des Aulnais et de la Rousserie a donné des magistrats et s’est alliée à la meilleure noblesse. Ceux qui vinrent s’établir à Montreuil étaient de riches cultivateurs; on disait alors des « laboureurs », ce terme n’était pas ordinairement employé pour désigner les ouvriers occupés au labour. La « classe des laboureurs » vivait sur le même pied que les gentilshommes campagnards, s’alliât à l’occasion à leurs familles et faisait parfois souche de noblesse.
Jean Gosset était lui-même fils d’un autre Jean Gosset. Il devait être né vers 1735. Il avait épousé Marie-Madeleine Mariolle, née vers 1737, si l’on en juge par l’âge qui lui est donné par son décès. Lors de son arrivée dans le vieux manoir des Chantelou, il avait au moins un fils, encore tout enfant, nommé Jean-Pierre. Celui-ci nous intéressera tout particulièrement, car il jouera un rôle aux jours sombres de la Révolution.
Au moment où celle-ci commençait, Jean-Pierre Gosset venait de se marier avec Marie-Anne-Catherine Héroult, fille d’un cultivateur de la Roque-Baignard. Il était intelligent et jouissait de l’estime générale. Comme beaucoup, il accueillit les réformes avec de grandes espérances, ne pensant nullement qu’on en put venir à la chute du roi et à la lutte antireligieuse. Dès le début, il fit partie du « conseil général » de la commune, qui devait remplacer les antiques « assemblées du commun ». Le premier maire fut Jean-Pierre Jouenne, cultivateur très estimé pour ses capacités professionnelles, mais un peu trop lancé dans le mouvement. Celui-ci ayant été nommé membre de l’Administration du département, où il figura sous le nom de « Jouenne de Montreuil », on le remplaça par le curé, Maître Pierre Drieu. Le 24 octobre 1790, Jean-Pierre Gosset assista à la prestation du serment de l’abbé Drieu. Ce serment sur la légitimité duquel on hésita beaucoup, devait être condamné par le pape, car la nouvelle Constitution comportait une nouvelle organisation de l’Eglise peu conforme à la doctrine catholique. M. Drieu devait le regretter dans la suite. L’année suivante, la mairie passe à un parent de Jouenne de Montreuil, cultivateur aussi, Nicolas Jouenne. La Révolution progresse; le Roi est arrêté, le clergé persécuté. Nicolas Jouenne cherche à ne pas trop se compromettre. La crainte de ne pas paraître assez avancé lui fait faire quelques sottises; et il cède aussi trop volontiers à des inimitiés personnelles. Le 8 décembre 1792, on avait décidé que la nef de l’église servirait désormais aux réunions municipales, le choeur seul était réservé au culte. M. Drieu proteste et le lendemain, donne sa démission d’officier municipal. Jean-Pierre Gosset est de l’avis du curé. Il est désormais classé « aristocrate », et en butte aux mauvais procédés de Nicolas Jouenne, auquel il répond par des réflexions mordantes.
Le 11 avril 1793. – Nous sommes alors en pleine Terreur, Jouenne envoie la garde nationale de Montreuil commandée par le sergent Laurent Massinot, désarmer Jean-Pierre Gosset et plusieurs autres habitants de Montreuil et de la Roque-Baignard, considérés comme suspects. On lui enlève un fusil et une broche à rôtir. Même prise chez les autres suspects. Naturellement, Gosset proteste avec énergie. Le lendemain, il y a réunion du conseil. La majorité donne tort au maire, qui a agi de lui-même, sans avoir consulté personne. Et on enjoint à Massinot de reporter à leurs propriétaires fusils et broches à rôtir. Massinot s’exécute et se rend d’abord à la Morinière. Là il est bousculé par deux citoyens quelque peu excités, qui pourtant sont au service de Gosset, mais qui prétendent que les propriétaires n’ont qu’à aller chercher eux-même leurs armes et qu’on leur présentera « par le bon bout ». Ces deux excités se nomment Le Chevalier et Lelion.
Dans la nuit du 21 au 23, Nicolas Jouenne qui ne se tient pas pour battu, envoie en secret deux individus – sans doute nos deux excités – chez le citoyen Graverand, capitaine de la garde nationale de Cambremer, pour lui demander d’assembler sa compagnie et d’aller, dès le matin, « tomber sur un rassemblement d’aristocrates, qui faisaient un ravage épouvantable dans les paroisse de la Rocque et de Montreuil ». Graverand est un dur. Il se fait appeler « le citoyen Marat ». Mais cette nuit là, il a sans doute besoin de repos et il envoie promener les deux émissaires. Cela lui vaudra, de la part des suspects, la qualification d’ « ami des lois de l’Humanité ».
Jouenne n’est pas satisfait, et c’est sans doute à son instigation que, le 14 mai, les citoyens Jean Beaumais, sous-lieutenant de la garde nationale de Montreuil, Jean Lelion et Jacques Le Chevalier simples soldats, adressent une protestation aux « citoyens administrateurs » composant le directoire du Département du Calvados:
« Nous sommes disaient-ils, trois citoyens, vrais patriotes, zélés observateurs des lois, jaloux de notre réputation et animés du désir de bien servir la République dans la garde nationale de Montreuil, canton de Cambremer, dont voici les noms: Jean Beaumais, sous-lieutenant de la dite garde nationale, Jean Lelion et Jacques Le Chevalier, simples soldats, mais tous reconnus bons, pacifiques, amis du bon ordre, ce qu’ils offrent de prouver. Nous avons l’honneur de vous présenter que nous ne pouvons souffrir de sang froid les traits envenimés et calomnieux que le citoyen Jean-Pierre Gosset s’est permis de lancer contre nous dans la (sic) libelle diffamatoire malicieusement fabriquée contre le maire de Montreuil, en nous traitant comme des voleurs, de furieux, de dévoués aux troubles et à l’anarchie et fauteurs d’un abominable complot, d’instigateurs, d’infâmes perfides et de perturbateurs du repos public, tandis que dans le premier et le second désarmement du dit Gosset, nous avons agi prudemment, conformément aux lois, puisque, non seulement il est suspect, mais reconnu comme rebelle à la Loy. Il l’a prouvé lui-même, en plusieurs occasions, entres autres en retirant chez lui un aristocrate, ses meubles et son chien sous le nom de « Mirabeau » par dérision; autre, en soldant un enfant, pour lors domestique chez lui, pour avertir un curé réfractaire à la Loy du moment qu’on devait le chasser; autre, en voulant arracher brusquement, dans un lieu public, l’épaulette d’un brave citoyen de la garde nationale de la Roque; dernièrement en le désarmant, lui demandant s’il n’avait point de munitions, il a déclaré hautement qu’il n’en avait aucune que peut-être deux ou trois balles, et on lui a trouvé environ quatre onces de poudre et environ une livre de plomb et balles, que les exposants offrent prouver si le cas l’exige. C’est pourquoy, que nous avons recours à votre tribunal à ce qu’il vous plaise, citoyens, condamner le dit Gosset à des intérêts proportionnés à sa malignité et à une amende en faveur des pauvres et à authoriser les citoyens calomniés à faire imprimer cent exemplaires en affiches pour réparer notre honneur, dont vous ferez justice ».
Jean Beaumais seul apposa sa signature, Lelion et Le Chevalier ayant déclaré ne pas savoir signer. En postscriptum, ils se déclaraient prêts à se rendre à Caen pour adresser eux-mêmes leurs plaintes au Directoire du département. (Arch. du Calvados, L.M.)
Durant quelques semaines, tout ne marcha pas droit au conseil municipal de Montreuil, où les partisans de Gosset étaient en majorité. N’avait-on pas voté des félicitations à Graverand, ce citoyen « aussi sage que vertueux », parce qu’il avait refusé de répondre aux injonctions de Nicolas Jouenne !
Toutefois tout finit par s’arranger. On nomma une sorte de commission pour rétablir la paix. Elle se composait de citoyens étrangers à la commune: Le Dannois, curé assermenté de Rumesnil, Perrier, receveur de l’Enregistrement de Cambremer, Graverand, capitaine de la garde nationale, François Sénécal et Régnier, de Saint-Laurent-du-Mont, Leperchey, sergent de Cambremer. Après exposé des doléances de chacun, il fut convenu que Jean-Pierre Gosset rentrerait en possession de ses armes, qu’on oublierait les torts du maire, qu’on en reparlerait plus et que copie de ces décisions serait envoyée au Directoire du département. En fait, c’était le maître de la Morinière qui avait le dessus.
La Terreur poursuivait son oeuvre. Les prisons regorgeaient de suspects, et la guillotine ne chômait pas. Non seulement les nobles et les prêtres étaient frappés, mais des hommes et des femmes de toutes classes sociales. L’un des maîtres du jour, Collot, estimait que, sur vingt-six millions de français, il en faudrait bien en guillotiner quinze millions, et Robespierre, était d’avis qu’il fallait faire disparaître tous ceux qui avaient connu la royauté et qui seraient tentés de la regretter. On a pu noter, sur douze mille dossiers de condamnés à mort, que huit mille étaient ceux de paysans, de laboureurs, d’ouvriers, de domestiques, de femmes d’artisans, de servantes, etc.. C’était en somme l’élite de toutes les classes qui montait à l’échafaud derrière Louis XVI, la reine Marie-Antoinette et la Sainte princesse Elisabeth, soeur du Roi.
A Montreuil, M. Drieu, qui s’était mis en rapport avec l’autorité religieuse légitime, continuait son ministère, non seulement sur la paroisse, mais dans toutes les paroisses des environs dont les curés étaient exilés ou emprisonnés. Nous avons tout un paquet d’actes de baptêmes et de mariages administrés par lui. Les actes de mariage portent que, vu les circonstances, il n’y a pas eu de publications de bans. Les églises étaient fermées, et on ne pouvait célébrer les offices que la nuit, en secret, dans les granges ou dans les maisons autour desquelles on montait la garde.
Jean-Pierre Gosset faisait partie du groupe des fidèles. Il est vrai que presque tous l’étaient au fond, mais beaucoup n’osaient pas se compromettre. Le 9 mars 1793, il fit baptiser par l’abbé Drieu un petit garçon qui reçut les prénoms de Jean-Pierre. Il eut pour parrain Jean Gosset, de la paroisse de Manerbe et pour marraine Marie-Anne-Catherine Olivier, femme de Pierre-François Corneille, de Cambremer.
L’année suivante, vers la même époque M. Drieu était arrêté, au presbytère de Saint-Pair-du-Mont, où il se trouvait de passage, en même temps que le curé du lieu. L’ordre émanait du représentant en mission, le citoyen Frémanger. Ils étaient l’un et l’autre écroués au Bon-Sauveur de Caen, qui se trouvait alors rue d’Auge, à l’endroit même où s’établirent plus tard les franciscains de N.D. de Sainte-Paix. La Révolution avait chassé les religieuses de l’établissement et en avait fait un lieu de détention pour les prêtres âgés. On sait, par de multiples documents, que ceux-ci étaient privés du nécessaire et recevaient une nourriture très insuffisante.
Le 18 avril 1794, le Conseil Général et le Comité de Surveillance de Montreuil se réunissaient pour délibérer au sujet de cette arrestation. On décida de nommer « deux commissaires aux fins de présenter une réclamation au citoyen Frémenger, représentant du peuple dans les départements de la Manche et du Calvados, pour solliciter l’élargissement du citoyen Jean-Pierre Drieu, ministre de notre culte dont le civisme est très connu ». Les deux commissaires furent Jean-Pierre Gosset, officier municipal et Robert-André Massinot, président du Comité de Surveillance.
Nous ne savons pas grand chose de leurs démarches. Une note du Registre du Comité de Surveillance de Lisieux, conservé aux Archives du Calvados, et datée du 4 fructidor an II (21 août 1794), nous apprend que « sur la lettre du Comité de Surveillance de la Commune de Montreuil, district de Pont-L’Evêque, relative au nommé Drieu, ex-curé de cette commune », il est arrêté « qu’il sera répondu que Drieu étant incarcéré par ordre du représentant du peuple, le Comité ne peut connaître les motifs de cette arrestation et qu’il ne peut rien opérer à cet égard ».
Il est probable que la chute de Robespierre fut plus efficace que toutes les démarches des deux délégués. Le dictateur sanguinaire était tombé le 9 thermidor (27 juillet). Ceux qui l’avaient renversé ne valaient guère mieux que lui. Mais l’opinion publique s’était manifestée si vigoureusement qu’il avait bien fallu ouvrir les prisons.
Les années qui suivirent furent un peu moins mouvementées. Le 9 avril 1796, Jean-Pierre Gosset présenta au baptême un autre fils, né l’avant-veille, qui reçut les prénoms de Louis-Constant. Il eut pour parrain Gilles-Jean-Baptiste Héroult, de la Roque-Baignard et pour marraine Marie-Madeleine Capelle, femme de Gabriel Gosset de Manerbe.
Depuis 1795, les élections avaient envoyé aux deux Chambres, Conseil des Cinq-Cents et Conseil des Anciens, une majorité modérée et même monarchiste. Des élections, qui eurent lieu en avril 1797, accentuèrent encore ce mouvement.
Les Directeurs qui gouvernaient le pays et qui, tous, étaient des régicides, prirent peur pour leur situation. Le coup d’état du 18 fructidor (4 septembre 1797) leur permit d’épurer les Chambres. Ce fut de nouveau le régime de la Terreur, avec cette différence que la déportation remplaça la guillotine. Jusqu’en juin 1798, l’épuration fit fureur, même dans nos plus humbles communes. Le propriétaire de la Morinière était « agent » de la Commune de Montreuil. Ses opinions étaient connues. En mars 1797, lors des élections primaires en vue des élections générales, il avait été choisi pour représenter le canton de Cambremer, en compagnie des sieurs Moutier de la Brière, Pierre des Clozets, et Halley, ancien maire de Saint-Ouen-le-Pin. Les jacobins du cru avaient été consternés: « Les aristocrates ont triomphé, écrivait l’un d’eux, en mentionnant les quatre élus. Si les nominations sont partout de même, tant pis! ». On comprend qu’il ne devait pas échapper à l’épuration.
Un arrêté du 29 septembre 1797, l’envoyait en effet devant le tribunal « compétent » en compagnie des citoyens Boucherot, agent de Manerbe, Lefèvre, agent de Grandouet et Leperchey, agent de Rumesnil. « Ils n’ont, disait l’arrêté, donné aucune preuve de patriotisme ni d’attachement à leurs devoirs qui puisse leur mériter la confiance du gouvernement ». Entendons bien que « patriotisme », ici, signifie opinions révolutionnaires. Le 30 octobre, tous les quatre étaient destitués. Motif: ils étaient « connus pour partisans de la monarchie ». On avait destitué aussi pour les mêmes raisons, le citoyen De La Vigne, adjoint de Montreuil, et le citoyen Larcher, adjoint de Saint-Ouen-le-Pin.
La destitution de Jean-Pierre Gosset et sa comparution devant le « tribunal compétent » en septembre et en octobre 1797, ne paraissent pas avoir eu de conséquences bien graves. Un an plus tard, il fait baptiser par M. Drieu un enfant auquel il donne les prénoms de Gabriel-Magloire. Le baptême a eu lieu en l’église de Montreuil, le 25 novembre 1798. L’enfant a pour parrain et marraine Gabriel Gosset de la paroisse de Manerbe et Marie-Madeleine Héroult, femme de Pierre Debrey, de St-Vigor-de- Crèvecoeur.
Le vieux Jean Gosset et sa femme Marie-Madeleine Mariolle vivaient encore. Ils s’étaient retirés à Grandouet, au manoir habité actuellement par la famille Lesuffleur. Le 15 germinal an XIII (5 avril 1805), ils firent leur testament devant Maître Noël, notaire. Le document fut enregistré à Cambremer le 18 vendémiaire an XIV (10 octobre 1805). Ils léguaient la Morinière à Jean-Pierre Gosset.
Celui-ci devait avoir de Marie-Anne-Catherine Héroult, trois enfants: 1° Louis-Constant Gosset, qui fut d’abord marchand drapier à Lisieux, puis vint habiter Montreuil; 2° Marie-Victoire Gosset, qui épousera Jean-François Moutier, et enfin Gabriel-Magloire, dont nous venons de signaler le baptême, qui fut d’abord entrepreneur de voitures publiques à Lisieux, puis marchand drapier à Lisieux et au Havre.
Le 16 novembre 1829, Jean-Pierre Gosset et sa femme firent à leur tour leurs partages. La Morinière échut à Louis-Constant. Voici la description de la propriété d’après l’acte qui fut rédigé par devant Charles-François Le Breton, notaire à Bonnebosq: « La ferme de la Morinière, située à Montreuil, se compose de onze pièces de terre. La première en cour et plan, nommée la cour de la Morinière, sur laquelle sont les différents corps de maisons à usage de demeure, pressoir, grange, four à pain, écurie, bouillerie, étables et caves, dans lesquelles sont des tonnes et tonneaux au nombre de onze, un jardin légumier enclavé dans ladite cour, ainsi qu’un petit enclos nommé Chanvrerie, le tout contenant environ deux hectares quarante-cinq ares seize centiares, borné vers le nord par la rivière de Montreuil et un chemin qui donne entrée dans ladite cour et qui va joindre celui tendant de la Roque à Cambremer; vers le levant, M. Labbey de la Roque, pour ses propriétés de la Roque-Baignard; vers le midi, le bois de Montreuil, appartenant au même et vers le couchant les deux premiers articles qui suivent ».
Nous ferons grâce au lecteur de la description des neuf autres pièces.
En 1837, c’est Louis-Constant qui règne sur le petit domaine. Il est en même temps maire de Montreuil et il le sera jusqu’à sa mort.
En 1829, lors des partages, sa sœur Marie-Victoire habitait le manoir avec son mari Jean-François Moutier. Ceux-ci s’étaient mariés à Montreuil le 27 avril 1813. Jean-François était fils de François-Pierre Moutier et de Marie-Anne de la Morinière. Par cette dernière, ils se rattachaient aux Chantelou, les anciens maîtres du domaine. De leur mariage étaient nés: 1° en janvier 1814 une fille prénommée Marie-Anne-Victoire; 2° en mars 1816, un fils, Louis-Frédéric-Désiré.
Marie-Anne-Victoire épousa Parfait-Casimir Férey. Leur descendance est aujourd’hui représentée par M. Ernest Férey, de Montreuil; M. l’abbé Lanier, curé-doyen de Cambremer, et sa sœur Marguerite Lanier, religieuse au Bon-Sauveur de Caen; M. Pierre Varin, de Montreuil, et ses frères et soeur: MM. Gaston et Joseph Varin, et Mme Lenain, née Thérèse Varin.
Louis-Constant Gosset était fort estimé, mais, ancien drapier, il semble avoir été médiocre cultivateur. Il hypothéqua fortement le domaine. Il y mourut à la fin décembre 1842, et la terre de la Morinière passa à sa sœur Mme Moutier. Peu après, celle-ci fut acquise par le vicomte Louis Labbey de la Roque, fils de feu Pierre-Hélie-Marie Labbey, comte de la Roque. M. Louis de la Roque possédait le Château de la Roque, mais il habitait d’ordinaire celui de Formentin.
En février 1848, une révolution avait renversé Louis-Philippe. Voici une lettre de M. de la Roque qui concerne précisément la Morinière. Elle est du 28 avril 1848. Elle est adressée à son notaire: « Je vous envoie une lettre d’un créancier de Mme Moutier, maintenant devenu le mien par suite de ma malheureuse acquisition de la Morinière. Je dis malheureuse, car par le temps qui court, on est bien à plaindre d’avoir des charges à acquitter. Les impôts de toute nature écrasent les propriétaires; les plus riches sont pauvres maintenant. Espérons que Dieu aura pitié de la France et que notre belle patrie n’est pas encore arrivée au moment de sa désorganisation totale ».
Après l’acquisition de M. de la Roque, l’histoire de la Morinière se confond avec celle du Château de la Roque-Baignard, dont elle devient une dépendance. M. de la Roque ne devait la garder que quelques années, après quoi le vieux manoir passera par acquêt, à la famille Rondeaux, de Rouen, et, par héritage des Rondeaux, à la famille Gide. C’est ce qui lui vaudra de figurer, comme cadre, dans l’un des romans d’André Gide.
Le Château et le Manoir sont ainsi devenus « un lieu gidien ».
Pour ceux qui aimeraient en savoir plus sur André Gide et « les lieux gidiens » visitez l’excellent site de l’Université-Paris X. enrichi par Mr Daniel DUROSAY, universitaire spécialiste de l’œuvre de Gide.
Fait par l’abbé G-A SIMON de Montreuil en Auge-14 en 1946-1947.
Paru dans les n° 445, 446, 447, 448, 450, 452, 453 et 454 de « La Bonne Semence », le Bulletin Inter paroissial de la Vallée d’Auge.

MONTEILLE

NOTES  sur MONTEILLE – 14444
Mouteilles, Monticelloe, ecclesia de Monticellis, de Moutellis.

Archives du Calvados.
Monteille (Calvados ; jusqu’en 2016)
Canton actuel : Mézidon-Canon
Arrondissement actuel :Lisieux
Code INSEE : 14444
Histoire administrative : A partir du 1er janvier 2017, Monteille forme avec Les Authieux-Papion, Coupesarte, Crèvecoeur-en-Auge, Croissanville, Grandchamp-le-Château, Lécaude, Magny-la-Campagne, Magny-le-Freule, Le Mesnil-Mauger, Mézidon-Canon, Percy-en-Auge, Saint-Julien-le-Faucon et Vieux-Fumé, la commune nouvelle de Mézidon-Vallée d’Auge (chef-lieu dans l’ancienne commune de Mézidon-Canon), par l’arrêté préfectoral du 8 septembre 2016.
EP Mouteille (Calvados)

Collection de Répertoires Sommaires des Documents Antérieurs à 1800 Conservés dans les Archives Communales.
MONTEILLE
I. Dioc . de Lisieux .- Baill . et maîtrise de Pont-l’Évêque. Gr. à sel de Livarot. – Gén. et int. de Rouen; él. et subd. de Pont-L’évêque.
II. Distr. de Lisieux; canton de Mézidon (Arrêté du 1er mars 1790).
III. 4 arr. communal (Arr. de Lisieux); canton de Mézidon (Loi du 28 pluviôse an VIII et arrêté du 6 brumaire an X) . Pop .132 hab . (1911). Sup.: 452 hect. 19 a. 15 car .
ADMon Gale. Délibérations et enregistrement des lois et décrets. 6 décembre 1792-10 germinal an VII (1 reg., 96 fol. ,2e reg., fol. 1-21 ).
Reprise des actes et délibérations : 30 germinal an VIII. Lacune: 1827-1877.
ÉTAT- CIVIL (1).- Baptêmes, mariages et sépultures, depuis 1669 .
Lacunes : 1670-1675. Délibérations du commun. 1711-1743.
Comptes du trésor. 1758, etc.
IMPOSITIONS. États de sections (Sections A-B). An V (3 cah., 16 fol.)
La section A est en double.
(1) Voir aux Archives du Calvados les actes de catholicité de Monteille. 1676, 1678, 1717-1718 (Série G.Monteille, 4 cah. )

1 – BIBLIOGRAPHIE :
2 – REFERENCES HISTORIQUES :
3 – ARCHIVES SHL:

1 – BIBLIOGRAPHIE

CAUMONT Arcisse de : Statistique monumentale du Calvados.
CHAPPET Alain : Avec ceux de Lisieux et alentours dans les Armées de premier Empire ; BSHL N°55, Décembre 2003.
Editions FLOHIC : le patrimoine des Communes du Calvados page 1169.
MANEUVRIER Jack : L’église de Monteilles. Bulletin du Foyer rural du Billot, N° 84, décembre 2003.
Monteille, Le Manoir du Mont-de-la-Vigne, CDMPA , pp. 217-220
Revue Le Pays d’Auge – Jean-Pierre Lormelet La nuit du Mont-de-la-Vigne – Monteille -1996 06-juin.

2 – REFERENCES HISTORIQUES :

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT
L’église de Mouteilles plaît par son ensemble et par ses proportions modestes, mais harmonieuses.
Elle appartient, en grande partie, au style roman de la fin du XIIe siècle ou de transition; elle a conservé, presque intacte, sa corniche garnie de modillons à figures.
Ses fenêtres étaient primitivement très-étroites et cintrées; il n’en reste plus qu’une, qui montre ce qu’étaient les autres.
Aujourd’hui, presque toutes les ouvertures appartiennent au style flamboyant Une fenêtre de ce style, beaucoup plus large que les autres et divisée en plusieurs baies, a été ouverte à l’extrémité de la nef. du côté du nord, pour éclairer un des petits autels qui accompagnent l’arc triomphal; c’est la plus remarquable par ses grandes dimensions, mais ce n’est pas la plus élégante.
Le choeur et la nef sont de la même largeur; six contreforts garnissent, de chaque côté, les murs latéraux.
Le portail occidental a été refait et n’est pas ancien; il est précédé d’un porche en bois ; on y voit les traces d’une litre ornée de deux écussons coloriés.
La tour, en bois, de forme carrée avec toit pyramidal octogone, surmonte l’extrémité occidentale de la nef; elle est, comme dans beaucoup d’autres églises du pays, portée sur une charpente dont les poteaux sont apparents à l’intérieur de l’église. Elle renferme deux cloches : l’une fondue en 1804, par Lavillelle, de Lisieux, Louis Turquetil étant maire de la commune; l’autre fondue en 1856.
La voûte en bois de cette nef est parfaitement conservée et d’une grande élégance. Les douves qui forment le contour apparent de la voûte ont reçu, près des lignes de jonction, des peintures noires exécutées, selon toute apparence, à l’aide d’un canon ou planchette découpée, comme on le fait encore aujourd’hui pour certains dessins. Les lignes de jonction ont été dissimulées par des tringles sculptées. J’ai expliqué ce système de décoration dans mon Abécédaire d’archéologie, p. 657 de la fil édition. Dans l’église de Mouteilles les tirants ou poutres, traversières qui portent les poinçons ont été revêtus de planches qui donnent à la poutre une forme plus régulière ; ils sont décorés de caissons dans le style de la deuxième Renaissance.
Ce système de voûtes en bois n’est nulle part mieux conservé qu’à Mouilles ; dans le choeur, on les a malheureusement peintes en blanc.
Il paraît que la Fabrique est aussi dans l’intention de faire disparaître les beaux lambris de la nef, pour leur substituer une voûte en plâtre. Ce serait un acte de vandalisme et de mauvais goût, contre lequel je me suis élevé très-vivement; mais il est probable que la chose se fera plus tard, car on m’a affirmé que le défaut d’argent a seul arrêté jusqu’ici.
On doit désirer que les Fabriques restent toujours dans la plus grande pauvreté, quand on voit comment elles emploient partout leurs richesses. Je désire, pour le salut des lambris de Mouteilles, que les coffres du trésor restent toujours vides.
Un autel moderne, à colonnes, garnit le fond du sanctuaire et produit un bon effet. Une fenêtre a été bouchée, par suite de l’établissement de cet autel à grand retable; elle se trouve d’ailleurs cachée par la sacristie, qui est appliquée sur le chevet; deux petits autels existent à l’extrémité de la nef, des deux côtés de l’arc triomphal.
L’église de Mouteilles est sous l’invocation de saint Ouen; le seigneur nommait à la cure. Une famille de Malnouri a été en possession de ce privilège, du XIVe au XVI, siècle et probablement plus tard.
Il existe dans le cimetière un certain nombre d’inscriptions tumulaires, qui toutes ont été relevées par M. le docteur
Pépin. La plupart se rapportent à des membres de la famille de Tesson, à la famille Paterelle de Touvoye et aux curés qui ont desservi la paroisse.

Château de Mont-à-la-Vigne. — Ce château s’élève sur une éminence arrondie, au milieu des prairies qui occupent la vallée de la Vie. Il n’a plus sa sévérité d’autrefois. Une tourelle et quelques détails montrent seulement ce qu’il fut, et les annales des guerres de religion attestent qu’il a joué un rôle au XVIe siècle.
Un plan montre la disposition des bâtiments autour de la cour actuelle, les fossés, les tours qui défendaient l’enceinte ; la plupart doivent dater du XVIe siècle ou du XVI.
Ce château appartient, depuis long-temps déjà, à la famille de Tesson.

Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien Diocèse de Lisieux – PIEL L.F.D..

488. – Le 5 juillet 1713, vu l’attestation du sr de la Croix, pbfë, curé de Jacques de Lx, et du sr Paysant, curé de Mouteilles, dispense de bans pour le mariage entre Mre Charles Fautereau, Escr, sr d’Estrossy, fils de Mre Louis de Fautereau, Escr, sr de Ste Geneviève, gentilhomme de la Chambre du roy, et de noble dame Marguerite de Mauduit, de lad. parr. St-Jacques, d’une part, et damlle Marie-Françoise du Vey, fille de Charles du Vey, Escr, officier de feu Monsieur frère unique du roy, et de dame Marie Durosey, de la parr, de Mouteilles.

Mouteilles (Saint Ouen).
Curé. – R. Paisant.
Seigneur. – C. du Vey.

171 . – Le 13 févr. 1736, dispense de bans pour le mariage entre Mesre Pierre de la Roque de Bernières, Escr, seigr de Montfort, conser du roy, lieutenant-général civil et criminel aux bailliage et vicomte d’Auge, subdélégué de Mr Le Marquet de la Bourdonnaie, intendant de la généralité de Rouen en l’élection de Pont-1’Evêque, fils de feu Mesre Gilles de la Roque des Noïers (?), seigr et patron de Monteilles, châtelain du Mont-de-la-Yigne, Escr, conseiller-secrétaire du roy, Maison, Couronne de France et de ses Finances, et de dame Charlotte de Jort, de la parr, de Pont-l’Evêque, d’une part, et damlle Jeanne-Esther de Hébert de Bailleul, fille de feu Mre Joachim de Hébert de Bailleul, Escr, capitaine et commandant de la côte de Villers, et de feue dame Esther Duraont, aussi de la parr, de Pont-l’Evêque.

90. – Le 28 oct. 1742, Guy-Pierre de Fautereau d’Estrozzi, fils de Charles et de Françoise Duvey, de la parr de Mouteillés, reçoit la tonsure et les ordres mineurs.

221 . – Le 7 janv. 1746, dispense de bans pour le mariage entre Thomas-Hélie Harel, Escr, fils de Louis Harel, Escr, seigr de Mesnil-Aumont, conser secrétaire du roy, Maison et Couronne de France, et de noble dame Catherine Troval, de la parr, de Barbery, diocèse de Bayeux, d’une part, et noble damlle Jeanne-Catherine de la Rocque, fille de Mesre Guillaume de la Rocque, Escs, seigr et patron de Mouteilles, châtelain des fiefs et terres et châtellenie du Mont-de-la-Vigne et autres lieux, et de noble dame Catherine Le Normand, de lad. parr. De Mouteilles.
Le même jour, entérinement de la dispense de parenté au 3e degré obtenue en cour de Rome par lesd. parties.

368- – Le 2 oct. 1748, vu l’attestation du sr Levigneux, pbfê, desservant la parr, de Mouteilles, dispense de bans pour le mariage de Jacques Marescot.

Mouteilles (Saint Ouen).
Curé. – R. Paisant.
Vicaire. – Desgenétez – Levigneur.
Clerc. – G. -P. de Fautereau d’Estrozzi.
Seigneurs et notables. -N.-R. Decq- T.-E.Harel – C. de Jort – G. de la Rocque.

6. – Le 26 oct. 1774, la nomination à la cure de St-Ouen de Mouteilles appartenant au seigr du lieu, Mesre Julien-Jean Tesson, chevr, seigr et patron de Mouteilles, châtelain de Montfortet Mont de la Vigne, la Thillaye, la Vielville, Boishébert, etc., nomme à lad. cure, vacante par la mort de Me Jacques Cop’e, pbrë, dernier titulaire, la personne de
Me Julien Nicolas, vicaire de cette parr., (originaire de Lécaude). Le 31 oct. 1774, le seigr évoque donne aud. sr Nicolas la collation dud. bénéfice.
Le 1er nov. 1774, le sr Nicolas (1) prend possession de la cure de Mouteilles, en présence de plusieurs habitants de la parr.? – Le 19 oct. 1774, la nomination à la chapelle ou léproserie de St-Clair et St-Biaise, sise en la parr. et campagne S’ Désir, appartenant à Mme l’abbesse de N.-D. du Pré, Madame Marie-Anne-Henriette Le Roy de Valanglard, abbesse dud. lieu, nomme à lad. chapelle, vacante par la mort de Me Jacques Copie, curé de Mouteilles et dernier chapelain, la personne de Me Jean-Pierre Hauvel, pbrë, curé de la 1ere portion de St-Désir.
Le lendemain, le seigr évêque donne aud. sr Hauvel la collation dud.bénéfice.
Le 30 oct. 1774, le sr Hauvel prend possession de la chapelle S’Clair et St-Biaise.
(1) Mr Nicolas refusa le serment constitutionnel le 13 fevr. 1791, et fut destitué. Il fut remplacé par Mr Cardine, chapelain de la Charité de St-Loup. Celui-ci ayant été élu ensuite curé de St Loup, Mr F.-G. Godard fut nommé curé constitutionnel de Mouteilles. Il y resta jusqu’au 4 prairial an II et se retira dans sa famille à Grandchamp. Cependant M. Nicolas avait cessé ses fonctions le 31 mars 1793 et était parti pour l’exil peu de temps après. Il
s’était retiré en Angleterre, à Common et y logeait chez M. Thompson, Queen Street, (18). Il rentra en France dix ans plus tard et reprit sa cure de Mouteilles, où il mourut en 1824, à l’âge de 82 ans. (Archives du Calvados. – Mss de Reux. – Ordo de Bx.)

103. – Le 8 mai 1780, dispense de bans pour le mariage entre Mesre Julien-Jean, comte de Tesson, écuyer ordinaire du roy, seigr et patron de Mouteilles, domicilié de fait en la pari*. St-Paul de Paris et ayant ci-devant demeuré en celles de N.-D. de Versailles et de Mouteilles, d’une part, et demlle Anne-Agnès-Catherine-Thérèse d’Aquin, fille mineure de Mesre Charles-Jean d’Aquin de Launai, chevr et conser du roy honoraire en la cour des Comptes de Paris, et de dame Anne-Henriette Legrand de Vaux, de lad. parr. St-Paul de Paris.

Mouteilles (Saint Ouen).
Curés – J. Nicolas.
Vicaire. – J. Nicolas.
Patron. – Le seigneur du lieu. – J.-J n de Tesson.
Seigneurs et notables. – N.-C. Duvey – C.-F. Duvey – J.Jean de Tesson – L. Turquetil.

Nobles ou Vivant Noblement à Pont-L’evesque – Henry Le Court.
Gilles de La Rocque, Esc, conseiller et secrétaire du roi, sr des Noyers et du Mont-de-la-Vigne, seignr et patron de Monteille-en-Auge, père de Pierre qui nous occupe, avait épousé Charlotte de Jort de L’Épiney.

Notes du Premier Président Pellot sur la Normandie.
Jean d’Achey, escuyer, sieur de Monteille.
Jean d’Aché, seigneur de Monteilles et du Mont-de-la-Vigne, maintenu le 23 décembre 1668; il aurait épousé Jeanne Marie. (La Galiss., Elect. de Pont-l’Evêque.)

Histoire de Lisieux : ville, diocèse et arrondissement. Tome 2 – M. Louis Du Bois.
MONTEILLES ou MOUTEILLES. Le premier de ces noms, que je crois le plus exact, vient de
Monticelli, petites montagnes, monticules: c’est la même étymologie que pour les Monceaux. Ceux qui tiennent pour Mouteilles le font dériver de Mollis tellus : terre meuble et fertile.
Le Mont-de-la-Vigne est situé dans la commune de Monteilles, sur la rive droite de la Vie et
vis-à-vis de Ménil-Mauger; vers 1460, ce fief était le patrimoine de Guillaume de Mannoury.

Histoire de Lisieux : ville, diocèse et arrondissement. Tome 2 – M. Louis Du Bois.
MONTEILLES ou MOUTEILLES. Le premier de ces noms, que je crois le plus exact, vient de
Monticelli, petites montagnes, monticules: c’est la même étymologie que pour les Monceaux. Ceux qui tiennent pour Mouteilles le font dériver de Mollis tellus : terre meuble et fertile.
Le Mont-de-la-Vigne est situé dans la commune de Monteilles, sur la rive droite de la Vie et
vis-à-vis de Ménil-Mauger; vers 1460, ce fief était le patrimoine de Guillaume de Mannoury.

Camps, enceintes, mottes et fortifications antiques du Calvados – M. le Dr Doranlo – Prospections GRAPPA.
MONTEILLES. – Par sa situation naturellement fortifiée, le « Mont-à-la-Vigne », avec les restes de retranchements qui l’environnent, mérite d’être examiné de près. Notons encore un nom de lieu intéressant: « Le Parc », à un kil. à l’Ouest de l’église (Carte E. M., Falaise, N-E).

Description du Mont-à-la-Vigne par Arcisse de Caumont – De Caen à Bernay par monts et par vaux – Annuaire Normand.
« Mont à la Vigne – L’éminence que nous apercevons devant nous est celle du Mont à la Vigne ; dirigeons nous de ce côté. Le château du Mont-à-la-Vigne n’a plus sa sévérité d’autrefois. Une tourelle et quelques détails montrent seulement ce qu’il fut et les annales des guerres de religion attestent qu’il a joué un rôle au XVIe siècle.
J’au lu quelque part que le seigneur auquel il appartenait alors faisait des prisonniers pour les rendre, moyennant rançon, à leurs familles. Ce petit commerce était malheureusement trop usité à cette époque et les guerres de religion n’avaient rien de religieux dans leurs procédés.
Aujourd’hui, le château du Mont-à-la Vigne est habité par des hôtes les plus aimables et dont chacun voudrait être le prisonnier. Notre temps vaut un peu mieux que XVIe siècle comme vous le voyez. »
St Nicolas du Mont de la Vigne, chapelle à Monteilles.

On trouve déjà un Guillaume de Malnorry comme tenant de deux vavassories dépendant du Mesnil Mauger dans le registre de Pierre de Thillaye, bailli de Philippe Auguste 1205/1225
La terre du Mesnil Mauger appartenait du temps des Ducs de Normandie, avant la Conquête, au chambellan de Tanquarville comme Mézidon et Ecajeul. (Fragments de l’Histoire de Gonesse par L. Delisle 1859)
Le Mont de la Vigne, patrimoine d’un chevalier de mauvaise réputation, appelé Guillaume de Mannoury, qui n’ayant que peu de fortune instruisit ses fils dans l’art de s’enrichir aux dépends d’autrui : deux furent gens d’armes du Corps du Roy, Robert et Jean, et un autre fut ordonné prêtre par Thomas Bazin.
Robert devint capitaine de Lisieux après la guerre du Bien Public. Il résolut de mettre sur la tête de son frère la mitre de Thomas Bazin. Il commença par faire saisir une seconde fois le temporel à son profit. (Acte du 1er octobre 1469)
Malgré les plus atroces machinations, ils ne purent réussir.
Robert, voyageant avec le Roy, mourut à Niort d’un accès de fièvre chaude.
Avec lui finit la prospérité des siens. Jean, son frère qui lui avait succédé, fut évincé, leur père poursuivi en justice, et l’abbé périt dans l’obscurité. (Thomas Basin)
En 1419 Jean Mannoury et Perette de Mailloc, sa femme, furent maintenus dans leurs biens par le Roi d’Angleterre (Vautier – Registre des Dons p.51)

Famille de Mannoury.
Le premier auteur connu est Etienne de Mannoury dit le Chevalier du Tremblay, vivant en 1395, seigneur du Mont de la Vigne, Monteil, Fribois etc. Il a épousé en 1417 Austreberte de Dreux de la Maison Royale de France. (De Magny – Nobiliaire de Normandie Tome II p.487)
Ce renseignement est pris par de Magny dans La Chesnaye (tome XIII p.460) qui ajoute que cette dame était fille de Robert seigneur d’Esneval et Guillemette de Ségrie. De cette alliance sortirent un fils et trois filles. Le premier n’eut qu’un fils nommé Louis, seigneur des mêmes terres, marié à Marguerite le Venneur qui ne lui donna pas d’enfants. Il aurait eu ses tantes pour héritières ; l’une mariée au Sire de Bréauté, l’autre au Baron de Mailloc et la dernière successivement au sieur de la Bretonnière d’Ecajeul et au sieur des Varinières.
En 1460, Montfaut trouve à Monteille Henri Mannoury sans doute le père du précédent. Henry de Mannoury, chevalier, noble d’ancienneté, probablement le même, fut trouvé à Monteille en 1524 par les élus de Lisieux. Lors de sa recherche de 1540, aucun gentilhomme n’habitait plus dans cette paroisse.
Dans les Echiquiers de 1463 et 1464, Guillaume Mannoury du Trenblay, bâtard du Mont de la Vigne, ayant été approché en 1450 par le Général des Finances de la Province et par les Elus de Lisieux il fut déclaré noble en présence du procureur du Roy. (Houard – Dictionnaire de Droit normand III p.350)
Messire Jehan Mannoury, chevalier, capitaine de Lisieux, seigneur du Mont de la Vigne, figure dans les registres de l’Hôtel de Ville à la date du 11 février 1493.
François de Montmorency, lige des seigneurs de Hallot, comtes souverains de Lusse, possédait Crévecoeur et Monteille. Il épousa, 1ere : Jeanne de Montdragon, d’où trois fils et une fille, et 2e : Louise de Gebert, d’où une fille seulement, que sa mère veuve, maria en 1589 à René de Rouxelle, baron de Sache. (Duchesne – Histoire Générale de la Maison de Montmorency p.295)
Dans un aveu du 6 août 1601, figure comme seigneur, Messire Hamon de Mailloc, seigneur de Saint Denis, Monteilles et Mezeré.
Messire Jean d’Aisy, seigneur de Monteille 18 janvier 1660. (IIIe Registre de l’Ecaude)

Le fief du Mont de la Vigne.
La seigneurie, fieffée en 1708, à Monsieur de Bonneval et le domaine utile vendu à Monsieur de la Roque-Desnoyers, qui bientôt en fit la réunion. Il mourut en 1730 et ses enfants la vendirent en 1769 à Mademoiselle Harel qui épousa Monsieur Tesson.
On plaida pour les treizièmes montant à 16695 livres avec Messire Fergant, seigneur du fief dominant -1775- (Houard – Dictionnaire de Droit Normand II p.402)
Gilles de la Roque-des-Noyers seigneur, patron de Monteille, châtelain du Mont de la Vigne écuyer, conseiller secrétaire du Roi, maison et couronne de France et de ses Finances ; il avait épousé Dame Charlotte de Jort.
Messire Guillaume de la Roque, écuyer et seigneur de Monteille, châtelain des fiefs et terre et chastellerie du Mont de la Vigne et autres lieux, ayant épousé Noble Dame Catherine le Normand de la paroisse de Monteille, marie sa fille Jeanne Catherine de la Roque à Monsieur Thomas Hélie Harel, fils de M. du Mesnil Aumont de Barbery, diocèse de Bayeux. Dispense de mariage comme parents au 3e degré, le 7 janvier 1746, et de bans 5 janvier 1746.
Son fils Jacques Charles de la Roque, écuyer, seigneur et patron dudit lieu, seigneurs des fiefs, terres et chastellerie de Montfort, Mesnil Mauger en partie, demeurant au Mont de la Vigne, paroisse de Monteille, épouse après le décès de son père le 18 août 1757, damoiselle Marie Magdelaine Legrand de Chaloutières, fille de Maistre Bazille François Legrand de Chaloutière, avocat au Parlement et de Marie Magdelaine Leginzier de la ville de Laigle.
Noble dame Marie Madeleine Legrand de Chalouzière veuve et non héritière de Messire Charles Jacques Guillaume de Larocque, seigneur et patron de Monteille et du Mont de la Vigne, fille de Maître Bazille François Legrand de Chalousière 4 juin 1468
Maître Bazille François Legrand de Chalouzière, avocat, tuteur des nobles enfants mineurs de Messire Jacques Charles Guillaume de Larocques, escuyer seigneur et patron de Monteille. 1762.
Messire Jean Julien Tesson chevalier, seigneur de la Vieville, Boishébert et la Taillaye, seigneur et patron de Monteille et châtelain du Mont de la Vigne ayant épousé feue Damoiselle Marguerite Françoise Harel, adjudicataire de la terre et seigneurie de Monteille et du Mont de la Ville, contre Monsieur Fergant seigneur et patron de Querville et seigneur suzerain du fief et châtellenie de Montfort dit le Mont de la Vigne.(19 avril 1773)
Dispense de bans pour Messire Julien Jean comte de Tesson, écuyer ordinaire du Roy, seigneur et patron de Monteille, domicilié de fait à Saint Paul de Paris auparavant à Versailles et Monteille, et pour Damoiselle Anne Agnès Catherine Thérèze d’Aquin de la Launac, fille mineure de Messire Charles Jean d’Aquin de la Launac, chevalier, conseiller du roi en la cour des Comptes de Paris et de Dame Anne Henriette Legrand de Vaux de Saint Paul de Paris 8 Mai 1780.

3 – ARCHIVES SHL.

Charles Vasseur.
Dossier n.10 – Excursions p.12 – 1 mai 154…
Vente faite par Jehan Voysin de la paroisse de Monteille à Noble Homme Rouend (?) Morel, sieur du Breuil et du Teilleul, d’une pièce de terre située au Breuil, celle du Poerier et dépendant de la sieurie du Breuil.

Carnets de VASSEUR Charles.
voir « Doy. de Mesnil-Mauger.doc »
MONTEILLE (32)
Election de Pont l’Evêque, sergenterie de St Julien le Faucon
2 feux privilégiés
16 feux taillables
Sous l’invocation de St Ouen
Patronage:
XIVe : G.Malnourry
XVIe : Guillemus Manourry
XVIIIe : le seigneur
Curés:
Copie 1754/1774
Nicolas 174/1787
Curé de Monteille : d’or à 3 monts de sable (d’Hozier 352)
Description de l’Eglise par A.Panier.
Robert Becherel, curé de Monteilles 20 juin 1708, assiste à la prise de possession du curé de Notre Dame de Livaye
Le 28 février 1709, Messire Guy du Val, chevalier, seigneur de Bonneval, patron de Cerqueux, Monteil, chastelain du Mont de la Vigne, demeurant au lieu dit Terre de Cerqueux, présente pour la cure de Monteil, Messire Robert Paysant, prêtre vicaire de St Pierre de Caen, qui obtient collation le 11 mars et prend possession le 14.
Par suite du décès de Robert Paysant, Messire Guillaume de la Rocque, seigneur et patron de la paroisse de Monteille, châtelain des fiefs, terre et chatellerie de Montfort dit le Mont de la Vigne, autres lieux etc. … présenta Jacques Coppie, prêtre habitué de St Germain de Lisieux – le 17 février 1749.
Collation 18 février.
Prise de possession 24 mars
Jacques Copie, obtint le 16 février 1753 la chapelle St Clair de Lisieux, de l’abbesse de St Désir.
Collation 19 février
Au décès de Jacques Copie, présentation fut faite le 26 août 1774 par Messire Jullien Jean Tesson, chevalier, seigneur et patron de Monteilles, châtelain de Montfort et Mont de la Vigne, la Tillaye, la Vieilville, Bois-Hébert etc. … de Julien Nicolas, prêtre, vicaire de Monteilles. Il obtint collation le 31 août et prit possession le 1er septembre
Damoiselle Marie Françoise Du Vey, fille de Charles Du Vey, écuyer, officier de feu Monsieur Frère unique du Roy, et Dame Marie du Rosey, de la paroisse de Monteilles, obtient le 4 juillet 1713 dispense de bans pour épouser Monsieur Charles de Fontereau de Strossy.
Lettre de tonsure de Guy Pierre de Fontereau de Strozzy fils de Charles et Françoise Duvey de la paroisse de Monteille – 28 août 1743.
Dispense de bans pour Monsieur Charles François du Vay, écuyer ; sieur de Pommerenil, officier de la maison militaire du Roy, originaire de la paroisse de Monteille, y demeurant, fils de Nicolas Charles Duvay, officier dans la Grande Vénerie, et de Catherine de Lepincey de Beaumanoir, et Demoiselle Jeanne Fouques d’Orville, fille de Charlemagne (ou Charlemaigne) officier ordinaire de la Maison du Roy, et Dame Marie Anne Desprez de St Jacques de Lisieux le 14 août 1772
Charles de Jort, officier chez le Roy, seigneur des Parts, et Dame Louise Charlotte Loriot, de la paroisse de Monteilles, marient leur fille Mademoiselle Marie Magdeleine de Jort avec Charles Adrien Thibout d’Anisy, écuyer, sieur de Villeneuve ; Bans du 4 août 1764.
Une autre fille Julie Victoire de Jort épouse d’après les bans du 29 avril 1766, François Jacques Ricquier, écuyer, sieur de la Bonnevallière. Etant parents au 4° degré par la mère de M. Riquier, qui était une Le Normand, il fallut dispense de mariage qui fut accordée par l’Evêque de Lisieux le 26 avril 1766, pour éviter les délais d’un recours au Pape.

Cartulaire Shl avec inventaires ShL et sources bibliographiques diverses du Xe siècle à 1940 .
– 1492, mars – Jean Mannoury, chevalier, seigneur du Mont-de-la-Vigne (à Monteille), capitaine du château de Bayeux, concède à Jean de Pattey, l’office de receveur des gages, pensions ordinaires et deniers de guet des villes et château de Bayeux.= Bibl. mun. de Rouen. Martainville, Y 102, carton 52 (de Mannoury) + IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle, XVI, fasc. 3-4, 1967, p. 44, n° 868.
– 1549 – Aveux de la vicomté d’Auge, F° 192. – Monteilles, tenu du Mont de la Vigne…= AD 14. A 281. Registre 517 ff.
NDLR: Sur les Mannoury seigneurs du Mont-de-la Vigne, cf BASIN Thomas, Apologie ou plaidoyer pour moi-même éditée et traduite par Charles Samaran et Georgette de Groër, Paris, 1974, in-8°, xij-285 p. (Coll. Les Classiques de l’Histoire de France).

Fonds Michel COTTIN.
15FA – 20 – Divers IV – Plans lignes de chemin de fer Mesnil-Mauger – Sainte-Gauburge; Lisieux – Trouville-Deauville. Documents divers sur les églises de Monteille etc.

Fonds F1.
1846. – 1F642:
22 juin 1846 : affiche pour adjudication de biens, ¬ succession Gannel (Drucourt et Thiberville, Monteille, Lécaude, ¬ St Jacques de Lisieux)

MITTOIS

NOTES  sur MITTOIS – 14433
Ancien fichier MITTOIS.SPR.
Mithois. Les fiefs de Mithois et de Pontblain Henry Georges, escuyer.

Dictionnaire Topographique du Département du Calvados – C. Hippeau.
Mittois, cant de Saint-Pierre-sur-Dive.- Mitois, 1180 (pouillé de Lisieux, p. 16).- Sanctus Gervasius de Mitoys ,1281 ( cb. de Friardel ).-Mitlois, XIV° s° (pouilié de Lisieux, p. 16). – Mithois, 1585 (papier terrier de Falaise). – Mitois, 1728 (d’Anville, dioc. de Lisieux).-Mitoye, H (carie de Vaugondy). – Mittoys, XVIII° s° (Cassini).
Parr. de Saint-Gervais, aujourd’hui Saint-Jean;
patron. L’abbé de Saint-Pierre-sur-Dive. Dioc. de Lisieux, doy. du Mesnil-Mauger. Génér. de Caen , élect. de Falaise, sergent, de Saint-Pierre-sur-Dive.
Arrière-fief mouvant de la vicomté de Falaise.
Bois-Logis (Le), h- Bois-Roger (Le), h. – Bougis, h. – Brique (La) , h. – Côte (La), h. – Courtils (Les), h.- Forge (La), h. – Grand-Pré (Le), h. – Fontenelles (Les), h. – Fontinelloe,1234 (ch. de l’abb. de Longues, p. 38). – Maladrerie (La), h.

1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives ShL.

1 – Bibliographie:

Répertoire Bulletin Le Billot.
Histoire de la commune de Mittois – J. Pépin- 52- Déc. 1995
Testament de Benoit Hervieu, 1524 Mittois- J. Maneuvrier- 53- Mars 1996
L’école de Mittois pendant la guerre- J. Denis- 53- Mars 1996
L’été 44 à Mittois, j’avais 15 ans- JP. Pfleiger- 6- Juin 1984
Le mystère de Mittois « de l’immeuble de rapport à F. Mitterand »- D. Fournier- 100- Déc. 2007.
Notes de toponymie normande : Le mystère de Mittois- D. Fournier- 100- Déc. 2007
L’ostel du Vivier à Mittois – P. Pflieger- 92- Déc. 2005
Le clocher de Mittois- – 4- Déc. 1983
Le vieux Château de Mittois- JP. Pflieger- 8- Déc. 1984
Le vieux château de Mittois- J. Maneuvrier- 14- Juin 1986

CAUMONT Arcisse de: Statistique monumentale du Calvados, Caen, t.V, 1867, pp. 578-579, ill.;
CAUMONT Arcisse de: Statistique monumentale du Calvados, réédition FLOCH Tome III, page 575
DARTHENAY Jean-Jacques : Découvertes de quelques sites de hauteur en Pays d’Auge Bull. du Foyer rural du Billot n°59.
FOURNIER Dominique: Quelques traces franciques, anglo-saxonnes et scandinaves dans la toponymie augeronne. BSHL N°55,
Victor HUNGER.- L’abbaye fortifiée de Saint-Pierre-sur-Dives pendant la guerre de cent Ans, Caen, et BSAN, XXIX.
Isabelle JOUAN, dir..- Pays d’Auge – Un terroir, un patrimoine – Guide des cantons de : Lisieux II.
L’EXPLOITATION ANCIENNE DES ROCHES DANS LE CALVADOS : HISTOIRE ET ARCHEOLOGIE. Serv. dep. D’Archéologie 1999.
Voir:
d’Hozier 65
Annuaire Normand 1849 p.157
Journal le Normand du 26 octobre 1868
Normand des 13 février, 10 avril, 24 et 31 juillet, 4 septembre 1869.
Almanach de Lisieux 1870 p.187 à 189.
Mémoires des Antiquaires de Normandie Tome XXVIII p.135.

2 – Pièces Justificatives.

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT.
Milhois, Mittois.
L’église de Mithois se compose d’un choeur et d’une nef rectangulaires, qui me paraissent remonter, le premier au
XIIe siècle, la seconde au XIIIe. Les modillons bizarres et variés qui garnissent l’entablement du choeur, du côté du
nord, paraissent en effet annoncer le XIIe siècle; je crois que la première moitié du XIIIe est l’époque à laquelle la
nef a été bâtie. Si l’ensemble de l’édifice remonte aux époques indiquées, il a, comme presque tous, subi des changements. La porte occidentale avec archivoltes à cannelures portées sur deux colonnes, et les fenêtres-lancettes de la nef (côté nord) offrent bien les caractères du XIIIe siècle; mais les fenêtres ont toutes été refaites au siècle
dernier, du côté du sud. Les contreforts du choeur ont été doublés, probablement pour résister à la poussée du mur.
Beaucoup plus anciennement, au XVe ou au XVIe siècle, une grande fenêtre à plusieurs baies et à compartiments flamboyants avait été établie dans le chevet.
Ce qui est aujourd’hui le plus intéressant, c’est le porte-cloche à deux baies qui s’élève, comme à Lieurey, entre choeur et nef, sur l’arc triomphal. Je l’avais signalé et décrit dès l’année 1827; en 1848, j’ai eu la bonne fortune de le revoir, en compagnie de M. Victor Petit auquel j’en dois un dessin. Ce clocher-arcade est de transition, c’est le plus ancien de ce genre que j’aie trouvé dans le département.
L’arc triomphal qui porte ce clocher est du même style, c’est-à-dire de transition ; l’archivolte n’offre pas de moulures, mais il repose de chaque côté sur trois colonnes romanes engagées, dont la plus saillante est plus forte que
les deux autres.
J’ai relevé, non sans peine en 1848 et non sans laisser encore plusieurs lacunes, l’inscription de la cloche que
l’on voit dans ce clocher-arcade ; la voici :

HAUT ET PUISSANT SEIGNEUR ABDON THOMAS FRANÇOIS LE SENS CHer
SEIGNEUR MARQUIS DE MITHOIS ET PATRON DE MORSAN ÉPINE MITHOIS
ET AUTRES LIEUX, LIEUTENANT AU RÉGIMENT DES •
CHEVALIER DE L’ORDRE ROYAL ET MILITAIRE DE St LOUIS, COLONEL D’INFANTERIE
ET PAR FRANÇOISE ELISABETH DE FRENELLE
VEUVE DE MESSIRE CHARLES BERNARDIN DE MESNIL MARQUIS DE MERVILLE
ET DAME DE PONTOLIN
Mr ADRIEN BEAUMESNIL CURÉ
JEAN DUBOIS TRÉSORIER EN CHARGE
ALEXIS LA VILLETTE M’A FAITE EN 1776.

Il existe, dans le choeur, des tombes illisibles par suite des mutilations qu’on a fait subir aux inscriptions à l’aide d’un marteau, probablement pendant la Révolution.
Une crédence à deux baies, du XIII » siècle, se voit dans le sanctuaire, du côté de l’épître.
L’église de Mithois est sous l’invocation de saint Gervais.
L’abbé de St-Pierre-sur-Dive nommait à la cure.
Mithois faisait partie de l’élection de Falaise, sergenterie de St-Pierre-sur-Dive. On y comptait 59 feux.

Manoir.
— Le manoir de Mithois se compose d’un corps de logis dont voici un croquis. Il est entouré de fossés.
Une tourelle carrée en saillie doit renfermer l’escalier.
Un château plus moderne existe à Mithois, à 600 mètres environ à l’ouest de l’église.
L’inscription de la cloche nous indique quels étaient, au XVIIIe siècle, les seigneurs de Mithois.

Léproserie.
— Une léproserie avait existé à Mithois et les revenus en avaient été appliqués à l’hospice de St-Pierre-sur-Dive ; elle était située à l’est-sud-est de l’église, sur le bord d’un chemin allant vers St-Georges et montant la butte de Queverue.

Bois de Queverue.
— Le bois de Queverue est compris tout entier dans le territoire de Mithois. Ce bois renferme deux enceintes qui ont été regardées comme romaines.
J’ai décrit en 1830, dans mon Cours d’antiquités monumentales, l’un de ces camps que j’avais visité dans le bois, à quelques centaines de mètres du pavillon de M. Duchesne.
Ce camp est à peu près carré, entouré d’un vallum et de fossés peu profonds (d’environ 4 à 5 pieds), mais bien conservés et tracés sans interruption, (pl. XXXI de l’atlas de mon Cours d’antiquités monumentales). M. Duchesne m’a affirmé, il y a trente ans, qu’on avait trouvé dans l’enceinte des fragments de pierres taillées (M. Duchesne, propriétaire du bois de Queverue, avait recueilli, il y a trente ans, dans le fossé du camp le plus voisin de son château, des débris de poteries faites au tour. Mais, comme les fossés ont du être remplis d’eau pendant longtemps et qu’on a dû y venir puiser de l’eau après l’occupation romaine, rien ne prouve que ces débris soient antiques, et j’ignore s’il en a été conservé quelques-uns qui puissent être examiné).
La dimension du camp est indiquée par le plan que j’ai levé et publié dans mon Cours.
D’autres retranchements existent dans le bois de Queverue, à 1 kilomètre de ceux-ci. La hauteur du plateau de Queverue, au-dessus du niveau de la mer, est de 188 mètres.
De l’extrémité de ce plateau la vue s’étend, au loin, sur les vallées du Pays-d’Auge et sur les campagnes de Caen et de
Falaise ; on distingue, de là, les monts d’Éraines, Montabar, St-Clair-la-Pommeraye et, je crois, la butte de Campaudré, également couronnée par un camp retranché de la même forme.
Le camp , figuré dans mon Cours, a été marqué sur la Carte de l’état-major. Les autres retranchements que j’indiquais
ont été marqués également sur cette carte. Cette seconde enceinte est à l’ouest sud-ouest de celle dont je viens de présenter la description. (Voir la Carte de l’état-major. )
J’ai interrogé dernièrement les ouvriers qui exploitent les silex pour l’entretien des routes, à l’intérieur du camp ; ils m’ont dit n’avoir rien trouvé dans les excavations qu’ils ont faites depuis quelque temps.
Le bois de Queverue mériterait d’être exploré quand on y fait des coupes. Le chemin qui vient à Mithois de St- Pierre-sur-Dive, passe près de la Maladrerie et se dirige vers St-Georges, paraît très-ancien.

Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien Diocèse de Lisieux – PIEL L.F.D.
9. – Le 22 sept. 1095, vu l’attestation du sr Vallet, pbrë, curé de Mittois, dispense de bans pour le mariage de Geoffroy Guerard.

385. – Le 5 décembre 1696, vu l’attestation du sr Levalet, curé de Mittois, et de Me Jacques de Mannoury, pbrë, desservant la parr, de Livarot, et ayant célébré la messe paroissiale de Montpinçon en l’absence du Sr curé du lieu, dispense de bans pour le mariage entre W Nicolas Maintrieu, sr de la Poterie, avocat à St- Pierre-sur-Dives, fils de feu Guillaume, sr de la Poterie, et de feue Suzanne Delaunay, demeurant en la pan-, de Mittois, d’une part, et damlle Marie de Philippes, fille de feu Robert de Philippes, Escr, sr des Acres, et de noble dame Françoise de Mannoury, de la parr, de Montpinçon. – Suit la dispense de temps, à condition qu’il ne sera fait aucune noce ni assemblée.

592. – Le 10 juin 1698, dispense de bans pour le mariage entre Daniel Lecesne, sr de la Fontaine, maître-cordonnier de la pari-, de Mittois, d’une part, et damlle Marguerite de Fresnay, fille de feu Grégoire, sr de la Rouillière, et de feue damlle Volette Lechanteur, de la parr, de Fresnay et demeurant depuis trois ans en celle de Mittois.

MITTOIS
Curé. – M. Levallet.
Seigneurs et Notables. – G. Maintrieu de la Poterie.- N. Maintrieu de la Poterie – D. Lecesne.

194. – Le 8 février 1720, M° Marin Levallet, pbrë, curé de Mittois, âgé de 74 ans, « grabataire et toutefois sain d’esprit et d’entendement, » donne sa procuration pour résigner sond. bénéfice entre les mains de N.-S.-P. le pape en faveur de M Pierre Vannier, pbrë du diocèse de Séez et vicaire de Mittois depuis sept années. Il se réserve cent livres de rente à prendre sur les revenus de lad. cure que led. sr Levallet a desservie pendant quarante-trois ans. Fait au manoir presbytéral de Mittois, en présence de Mesrs Henry Georges(1), chevalier, seigr et patron de Mittois, et Jacques Doucet, sr de Butenval, de la parr, de Mittois.
Led. sr curé ayant déclaré que le patronage de sa cure appartenait à l’abbaye de S’-Pierre-sur-Dives, led. seigr de Mittois proteste contre cette prétention, attendu que lorsque le sr Levallet obtint la cure de Mittois, led. sr Georges « estoit pour lors de la religion prétendue réformée. » Il consent cependant à l’exécution delà présente résignation en faveur dud. sr Vannier.
(1) Henri-Georges, sieur de Mittois, à Saint-Pierre-sur-Dive, porte de gueules aux trois besants d’or, 2 et 4 (maintenu). Annuaire de l’Orne, historique, administratif, industriel et commercial 1866.

264. – Le 1 er mars 1720, Me Pierre Vasnier, pbrë du diocèse de Séez, vicaire de Mittois, obtient en cour de Rome des lettres de provision de lad. cure, vacante par la résignation faite en sa faveur par Me Marin Levallet, pbfë, dernier titulaire.
Le 16 mai 1720, le seigr évêque donne son visa auxd. lettres de provision.
Le 22 mai 1720, le sr Vasnier prend possession de la cure de Mittois, en présence de Me Jean Jollain, pbfë, curé de St- Martin-de-Fresnay ; Me Charles Le Camus, acolyte ; Me Pierre Beaubley, clerc tonsuré de Bretteville-sur-Dives, diocèse de Séez ; Georges de Rozée, Escs, sr de Courteilles, et plusieurs habitants de la parr. de Mittois.

Mittois (Saint Gervais et Saint Protais).
Curés. – Levallet – P. Vannier.
Vicaires. – C. Du val – P. Vannier.
Patron. – L’abbé de St-Pierre – Protestation du seigneur du lieu.
Seigneurs et notable. – Georges – J. Doucot de Butenval – G. de Rozéc de Courteilles.

441 . – Le 2 janv. 1728, dispense de parenté du 3e au 4e degré pour le mariage entre Mesre Guy-Augustin-Henry de Couvert, chevr, seigr et patron de Beuvrigny (?), gouverneur pour le roy, des ville et château de Bayeux, demeurant à Bayeux, parr. St- Ouen, et noble dame Marie-Magdeleine Georges de Mittois, son affidée, de lad. parr, de Mittois.

328. – Le 4 fév. 1741, la nomination à la cure de St- Gervais et St- Protais de Mittois appartenant au seigr abbé de St- Pierre-sur-Dives, Mgr Claude-Ignace-Joseph de Simiane, évêque et. comte de St- Paul-Trois-Châteaux et abbé de lad. abbaye, nomme à lad. cure, vacante par la mort de Me Pierre Vannier, pbrë, dernier titulaire, la personne de Me Pierre-Paul Bouet, pbrë du diocèse de Séez. Fait et passé en l’abbaye de St- Pierre-sur-Dives.
Le 11 févr. 1741, le seigr évêque de Lx donne aud. sr Bouet la collation dud. bénéfice.

343. – Le 6 avril 1741, Me Pierre-Paul Bouet, pbFe du diocèse de Séez, nommé à la cure de Mittois, en prend possession, en présence du sr Leroy, pbrë, desservant led. bénéfice ; Charles-Auguste de Rosée, Escr, sr de Courteille, de lad. parr, de Mittois ; Mr Henry-Pierre Dubois, avocat au parlement de Normandie, demeurant à St-Pierre-sur-Dives ; Thomas Roustel, marchand, demeurant en la parr, de Donville, diocèse de Séez.

25. – Le 3 mai 1741, la nomination à la cure de Mittois appartenant au seigr du lieu, Mesre Guy-Augustin-Henry de Couvert, chevr, seigr de Coulon, Branville, Belleville, Mittois et Clibec, gouverneur pour le roy des ville et château de Bayeux, escuyer ordinaire de la reine, demeurant à Versailles, au Grand Commun, parr. St- Louis, ayant épousé dame Marie-Magdeleine Georges, dame de Mittois, nomme à lad. cure, vacante par la mort de Me Pierre Le Vannier, dernier titulaire, la personne de Me Georges Marie, pbfë du diocèse de Bayeux.
Fait et passé à Paris. Le 24 mai 1741, le seigr évêque donne aud. sr Marie la collation dud.
bénéfice. Le 29 mai 1741 , le sr Marie prend possession de la cure de Mittois par le ministère de Me Nicolas Gallot, notaire de St-Pierre-sur-Dives dûment autorisé. Fait en présence de Me Guillaume Leroy, pbrë, desservant lad. parr., et autres témoins

59. – Le 28 avril 1741, la nomination à la cure de Mittois revenant au roy, à cause du litige élevé entre ceux qui se prétendent patrons présentateurs de ce bénéfice, sa Majesté nomme à lad. cure, vacante par la mort du sr Vannier, la personne de Me Georges Marie, pbfë du diocèse de Bayeux. Le 18 août 1741, le seigr évêque donne aud. sr Marie la collation dud. bénéficiée, sur la nomination du roy. Le 19 août 1741, le sr Marie, qui avait déjà pris possession de lad. cure de Mittois sur la nomination du seigr du lieu, en prend de nouveau possession, en présence de Me Jean Le Marchand, pbrë, demeurant à Montbertrand, diocèse de Bayeux,; Me Guillaume Leroy, pbrë, desservant lad. parr, et autres témoins.

63. – Le 28 janv. 1744, dispense de bans pour le mariage entre Charles- Auguste de Rosée, Escr, sr de Courteille, fils de feu Georges de Rosée, Escr, et de noble dame Marie-Madeleine Maintrieu, de la parr, de Mittois, d’une part, et noble damlle Françoise-Anne-Geneviève de Mannoury, fille de feu Gabriel de Mannoury, Escr, sr de Longrais, et de noble dame Catherine Gautier, lad. damlle originaire de Heurtevent, et demeurant en la parr de N.-D. de Fresnay.

62. – Le 23 mars 1745, M° Pierre-Paul Bouet, pbrê, curé do St-Pierre-sur-Dives, diocèse de Séez, et de St- Gervais et St- Protais de Mittois, résigne purement et simplement entre les mains du seigr évêque de Lx led. bénéfice de Mittois, dépendant du seigr abbé de Saint-Pierre-sur-Dives. Fait et passé à Lx.
Le 24 mars 1775, Dom Charles Renoult, prieur du monastère de St- Pierre-sur-Dives, Ordre de St-Benoit de la Congrégation de St- Maur, vicaire général de Mgr Claude-Ignace-Joseph de Simiane, ancien évêque de St- Paul-Trois- Châteaux et abbé commendataire dc lad. abbaye, nomme à la cure de Mittois la personne de Me Adrien Beaumesnil, pbrê du diocèse d’Evreux. Le même jour, le seigr évêque donne aud. sr Beaumesnil la collation dud. bénéfice. Le 25 mars 1745, le sr Beaumesnil prend possession de la cure de Mittois, en présence dud. sr Bouet, ancien curé de lad. parr. ; Gabriel-François Collet, Escr, sr des Boves ; Charles-Auguste de Rosée, Escr, sr de Courteille ; Pierre Langlois, syndic, demeurant tous à Mittois, et autres témoins.

MITTOIS – Saint-Gervais et Saint-Protais.
Curés. – P. Vannier, XVII, 328 ; XVIII. 25, 59. – P. -P. Bouet – A. Beaumesnil.
Prêtre desservant. – G. Leroy.
Patron. – L’abbé de Saint-Pierre-sur-Dives. – C.-I.-J. de Simiane – C. Renoult, vic. gl. – Prétentions de G. -A. -II. De Couvert, seigr du lieu – Le roy (ob litem).
Seigneurs et notables. – F. Collet des Boves – G. -A. -H. de Couvert – P. Langlois – G. de Rosée – C.-A. de Rosée de Courteille.

91. – Le 17 avril 1761, vu le certificat du sr Beaumesnil, curé de Mittois, et du sr Leguay, vicaire des Moutiers-Hubert, dispense de bans pour le mariage entre Mesre Marc-Eléonor Deshayes, Escr, sr de Launey, fils de Mesre Jean-BaptiSte Deshayes, Escr, sr de Chifretot, et de feue noble dame Aimée-Barbe-Françoise Gouhier, de lad. parr. des Moutiers-Hubert, d’une part, et noble damlle Marie-Françoise de Collet, fille de Mr de Collet, Escr, sr des Boves, et de noble dame Marie-Anne de Fresnay, de la parr. de Mittois.

205. – Le 31 oct. 1767, dispense de bans pour le mariage entre Louis-Nicolas de Marguerit, Escr, fils de Guillaume de Marguerit, Escr, sr du Mesnil, et de noble dame Suzanne de Marguerit, de la parr, de St- Germain-le-Vasson, d’une part, et noble damlle Marie-Charlotte-Françoise Rosée, fille de feu Charles-Auguste Rosée, Escr, sr de Courteilles, et de noble dame Françoise-Anne-Geneviève de Mannoury, originaire de la parr, de Mittois et demeurant en celle de Coupesarte.

Mittois (saint-Gervais et Saint-Protais)
Seigneurs. – F. de Collet. – A. Rosée de Courteilles.

304. – Le 1 er déc. 1776, la nomination à la cure de St- Gervais de Mittois appartenant au seigr abbé de St- Pierre-sur-Dives, Mgr Joseph-Ignace de St-Aldegonde de Noircarme, ancien aumônier du roy, abbé commendataire de St- Pierre-sur-Dives, nomme à lad. cure, vacante par la mort de Me Adrien de Beaumesnil, pbfë, dernier titulaire, la personne de Me Jacques-Jean-François Alliot, pbrë du diocèse de Séez, originaire d’Argentan. Fait au château du Repos, parr; de Beuvrages au diocèse de Cambray.
Le 16 déc. 177G, le seigr évêque donne and. sr Alliot la collation dud. bénéfice.
Le 18 déc. 1776, le sr Alliot (1) prend possession de la cure de Mittois, en présence de Me Thomas Pigis, desservant lad. parr., et autres témoins.
(1) M. Alliot, après un long préambule, refusa, le 20 févr. 1791, de prêter sans restriction le serment constitutionnel : il fut destitué et partit l’année suivante pour l’Angleterre. Il se réfugia à Londres ; il ne reparut pas à Mittois après le Concordat et on ne retrouve pas non plus traces de lui dans le diocèse de Séez. (Archives du Calvados. – Mss de Reux )

213. – Le 20 juill. 1778, Pierre Beaumesnil, marchand, demeurant à Mittois, Jean Beaumesnil, marchand rubannier, demeurant à Drucourt, agissant tant en son nom qu’au nom de Nicolas Beaumesnil, laboureur, demeurant aussi à Drucourt, tous trois frères, constituent 150 livres de rente en faveur de Me Pierre-Gilles Croisy (1), acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.
Led. sr acolyte était originaire de la parr, de N.-D. de la Couture de Bernay et demeurait alors à Mittois.
(1) Mr Croisy était vicaire de Sainte-Marguerite-de-Viette en 1791. Le 20 février, il prêta serment avec son curé aux applaudissements de la population. Il fut élu curé constitutionnel de Mittois, y prêta tous les autres serments et y toucha la pension des curés assermentés.
Après le Concordat il se rétracta et fut nommé curé des Authieux-Papion. Il y mourut en 1824, âgé de 69 ans. (Archives du Calvados. – Archives de l’évêché et Ordo de Bayeux).

22. – Le 5 mai 1789 (Jour de l’ouverture des Etats-Généraux), dispense de bans pour le mariage entre Pierre-Philippe Ouin, fils de feu Pierre et de Marie Roussel, originaire de la parr . de N.-D-de-Fresnay et demeurant en celle de Boëssey, d’une part, et demlle Marie-Aimée-Françoise Deshayes de Launay, fille de Mesre Marc-Léonor-Jean-Baptiste Deshayes, Escr, et de feue noble dame Marie-Françoise de Collet, originaire de la parr, des Moutiers-Hubert et demeurant en cette de Mittois.

Mittois (Saint-Gervais et Saint-Protais)
Curés. -A. de Beaumesnil – Jq -J.-F. Alliot.
Prêtre desservant. – T. Pigis.
Clerc. – P. -G. Croisy.
Patron. – L’abbé de Saint- Pierre-sur- Dives. – J h-I. de Saint-Aldegonde.

Mémoires de La Société Des Antiquaires de Normandie 3° Série. – 8° Volume.

MITTOIS ( Léproserie de ) . -L’ancienne léproserie de Mittois était assise dans le doyenné du Mesnil – Mauger , dans l’ancien diocèse de Lisieux , aujourd’hui diocèse de Bayeux. Elle était située sur le bord d’un chemin allant vers St- Georges et montant la butte de Queverue . Ses revenus ont été appliqués à l’hospice de St- Pierre – sur- Dive. De Caumont , Statistique monumentale du Calvados , t . V , p . 579.

Notes sur le Manoir du Vivier:
Traitant de l’abbaye fortifiée de Saint-Pierre-sur-Dives, pendant la Guerre de Cent ans, Victor HUNGER a consacré au Manoir du Vivier, à Mittois des notes illustrant parfaitement son rôle à cette époque. Reprenant ce travail, M. Jean-Pierre PFLIEGER a pu heureusement le compléter en retraçant son destin au-delà de cette période, mais l’analyse architecturale du monument en lui-même n’a pas encore été menée.
Antérieurement à la Guerre de Cent ans, il existe en ce lieu un manoir construit sur un site fossoyé.
Le plus ancien document graphique qui nous soit parvenu [1] nous montre une construction de pierre accolée à gauche d’un logis en retraite et à droite ai-delà d’une tour saillante d’un bâtiment couronné d’une mansarde.
Si ce croquis est fidèle, il nous faut reconnaître que l’ensemble a bien changé: la construction ouest a disparu et à l’est, il en est de même pour la partie mansardée.
L’histoire très mouvementée de ce domaine explique parfaitement ces constantes transformations. Ancien domaine de l’abbaye de Saint-Pierre-sur-Dives, sa situation isolée en plat pays, a conduit ses propriétaires, lors de la guerre de Cent ans, à réclamer de l’autorité royale française l’autorisation de fortifier leur maison du Vivier, sans doute l’un des fleurons de leurs possessions et une source importante de subsistance, dont la position déjà fossoyée ne nécessitait que peu de travaux supplémentaires pour constituer une petite forteresse facile à défendre. Les textes concernant cette demande et l’autorisation donnée, montrent bien qu’il ne s’agissait là que d’un renforcement et sans doute dut-on compléter le dispositif par la construction d’une tour, tour qui fut peut-être même renforcée par l’un de ses occupants [2]  qui dut disparaître vers 1434 ou 1435 [3].
Ce qui subsiste du Vivier est assez hétérogène et se rattache à de multiples campagnes de construction.
Le logis principal, paraît la partie la plus an­cienne. C’est une construction de pierre terminée au sommet des murs goutte­reaux par une corniche à modillons. D’importantes restaurations postérieures se remarquent dans une grande partie des murs et nombre de pierres en réemploi portent les traces d’un feu violent qui les a rubéfiées. Des ouvertures remon­tant au XVe siècle ont été percées dans ces maçonneries primitives.
Le pignon Ouest, également notablement remanié est épaulé d’un large contrefort à ressauts contenant le conduit de la cheminée.
Dans le cadre d’une visite rapide, il est loisible d’en dégager cependant les caractères principaux et de lancer des pistes de recherches plus larges.
Sur la face vers douves et sur le pignon ouest,  l’angle des murs est épaule de contreforts à ressaut avec larmier prismatique, tandis que la façade sur cour, dont le mur gouttereau est couronné d’une corniche à modillons n’en possède aucun.
Un bâtiment du XIIe siècle transformé, exhaussé, remparé et réaménagé intérieurement.

Rapport de L’archiviste du département sur le service des archives départementales, communales et hospitalières : exercice 1897 – Armand Bénet.
Sans entrer dans le détail, nettement exposé par le rapport, je crois devoir signaler la découverte, à Mittois, d’un registre d’état civil remontant à 1526 pour les baptêmes, et à 1524 pour les testaments et les excommunications c’est le plus ancien que j’aie encore rencontré dans mes tournées.

Cours d’Antiquités Tome II p.321 – 336.
Le camp de Quévrue est situé dans le bois du même nom à l’est de St Pierre sur Dives, arrondissement de Lisieux, au sommet d’une éminence d’où le vue s’étend fort loin sur plusieurs riches vallées du Pays d’Auge et sur la campagne de Caen et de Falaise. On distingue de Quevrue les Monts d’Eraines, la Butte St Clair, la Pommeraie et je crois celle de Campaudré, également couronnée par un camp retranché.
Celui de Quévrue est à peu près carré entouré d’un vallum et de fossés peu profonds (d’environ 4 à 5 pieds), mais bien conservés et racés sans interruption (voir la figure 6 pl.XXXI)
Monsieur Duchesne, qui en est propriétaire, a trouvé dans cette enceinte des poteries, des pavés, des fragments de pierres taillées etc. … et l’on peut croire qu’une habitation existait vers le milieu.
On m’a assuré qu’il se trouve un autre camp dans le bois de Quévrue et que des fossés allant du nord au sud se prolongent dans la forêt sur une longueur de plus d’un quart de lieue.
Les camps de … Quevrue … etc., etc., qui ont plus de 300 pieds de longueur et une largeur proportionnée, étaient suffisamment grands pour une cohorte (la cohorte complète formait un corps de 756 piétons et de 90 chevaux, elle comprenait quelquefois seulement 396 hommes)
Suspicion des emplacements.


Images Géoportail

Camps, Enceintes, Mottes et Fortifications Antiques Du Calvados – M. Le Dr R. Doranlo.
MITTOIS. – Le camp quadrangulaire de Quévrue est encore bien conservé, bien que les fossés soient en partie comblés. Il se trouve au voisinage immédiat du hameau de la Fontaine Saint-Julien. Il est marqué sur la carte de l’état-major. On y trouve également mention d’une seconde enceinte indiquée aussi comme « Camp Romain» dans la partie Ouest des Bois de Quévrue. De Caumont parle en outre de longs retranchements qui parcourent ces même bois (1). Enfin, l’on doit à M.V. Hunger la publication de textes concernant la forteresse féodale du Vivier (2).
(1) Caumont, Cours, II, p. 321 ; A.N, 1849, p. 158 ; Stat . mon., V p 579-580. – Doranlo, Camps, p. 807. – L’Inv. S. P. F., p. 283, l’appelle «Queverue » ou « Chueverue ».Cf aussi Legrand, Mém. S.A.N VI, 1831-33. p. XLIV.
(2) Hunger, Loc. cit., n. 66, 72 et 102.

3 – Archives ShL.

Fonds Cartes et plans.
327 – Mittois, tableau d’assemblage – 1953 Cadastre 1/10.000 – 3

Fonds DUVAL Georges 2S.
Pays d’Auge, bocage et plaine Carton 2S380.
Mittois: église (photos).

Fonds Erudits NE 09 MOISY Alexandre.
Archéologie – 1.
Le Camp de Quévrue (Mittois).

Inventaire des enveloppes.
Enveloppe n° 147 L’Ostel du Mittois-Berville.
Fascicule et sa copie sur l’Ostel du vivier de Mittois-Berville lors de la visite des journées du patrimoine du dimanche 17 septembre 1995.

Fonds Erudits NE 26 Nedelec Yves Communes.
com.51.1 Mittois.

Cartulaire Shl avec inventaires ShL et sources bibliographiques diverses du Xe siècle à 1940.

1384, 24 avril – Information de Regnault Bigaut, vicomte de Falaise sur la valeur des biens qui appartinrent à Colin Agnelley, dit Taquet, écuyer, condamné vers 1358 pour crime de lèse-majesté, sis à Ecots, Vieux-Pont, Mittois, Boissey, Saint-Pierre-sur-Dives et Courcy.= Arch. nat. Dom Lenoir, 7, p. 183. + IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle, XVI, fasc. 1-2, 1967, p. 19.

1469, 31 mai – Fieffe de terres par Guillaume de Courcy, chevalier, baron du lieu, Jean Santon, de Mittois.
Acte de Guilbert Charles, garde du sceau des obligations de la vicomté de Saint-Sylvain, passé devant Guillaume Troterel et Jean Guerpin, tabellions à Saint-Pierre-sur-Dives. = Bibl. mun. de Rouen. g 209 (2) + IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle

Archives SHL, dossier «Lieux M à Z: 20- Hôtel du Vivier, à Mittois-Berville.

VASSEUR Charles – carnets: Doyenné de Mesnil-Mauger. MITOIS (13)
Sous l’invocation de St Gervais
Patronage:
XIV° s: abbas de ST Petri super Dyvam.
Curés:
Beaumesnil 1764/1744
Alliot 1777/1787
Insinuations
Clocher de transition
Tourillon porte-cloche à 2 baies orné de colonnes romanes; la nef du XIIIe.
Près de là est le bois de Quiévrue (Statistique routière – Caumont)
Maladrerie de la Madeleine à Mittois qui jouissait d’une foire à St Pierre sur Dives dès l’an 1152 le 22 juillet.
Il ne faut pas confondre avec l’hospice de St Pierre, fondé au commencement du XIIIe siècle.
(Guilmeth)
Georges des Marets de Mitois, de St.Gilles en Normandie
Famille maintenue le 7 janvier 1669 dans la noblesse postérieure à la recherche de Montfaut
Fait en 1463: de gueules à 3 besants d’or (de Courcelles Tome III)

Recherche de 1666
Henry de Grimouville sieur du lieu, ancien noble.

[1] Arcisse de CAUMONT, op. cit, p. 578.
[2] Voir la déclaration de Richard de Vyette, escuier, de la paroisse de Vieux-Pont du 7 novembre 1450 reproduite par Victor HUNGER: « ung nommé Mandonnet de Vuade et messire Robert James, l’un après l’autre, se mistrent de leur autorité en ladite tour du Vivier de Mytois et la firent emparer… », op. cit., p. 104.
[3] Voir la déclaration de Jean Osmont, de la paroisse de Lieury dans Victor HUNGER, op. cit., pp. 102-103.

MEZIDON

NOTES sur MÉZIDON- 14431

L’actuelle commune de Mézidon-Canon regroupe les ancienne paroisses de:
Mézidon – Canon – SAINT PIERRE DU BREUIL (dit aussi Breuil sur Dives).

Dictionnaire topographique du Département du Calvados – Hippeau, Célestin.

MÉZIDON, ch.-l. de cant, arrond. de Lisieux. – Mansus Odonis, 1137 (ch. de Sainte-Barbe). Mansio
Odonis, 1145 (lettre d’Haymon, abbé de Saint-Pierre-sur-Dive). Mezedon, 1155 (Wace, rom. de Rou, v. 8952). Mesodon, 1198 (magni rotuli, p. 43). Mesodon, XIV°s; Meusedon, XVI° s
(pouillé de Lisieux, p. 46). Meridon, 1667 (carte de Le Vasseur).
Par. de Notre-Dame, patr. le prieur de Sainte-Barbe. Dioc. de Lisieux, doy. du Mesnil-Mauger.
Génér. d’Alençon, élect. de Falaise, sergent. De Jumel.
Le lieu Corches, fief de Mézidon, 1610 (aveux de la vicomté de Vire).

Bois-De-Canon, h. – Dime (La), h. – Filature (La), maison – Hamelet (Le), h. – Hamelot (Le), h.- Hazard (Le), h. – Judée (La), h.- Londe (La), h. c¹º de Mézidon. Londa, 1140 (ch.Londa, 1198 (ch. dede Sainte-Barbe, 10).Saint-Étienne de Caen).- Petit-Marais (Le), h.- Rouilly, h. ce du Breuil, réunie à Mézidon –

I. Dioc. de Lisieux. Baill. de Falaise . Maîtrise de Domfront. Gr. à sel de Falaise . Gén , et int. d’Alençon ; él , et subd . de Falaise .
II . Distr . de Lisieux ; ch . – 1. de canton ( Arrêté du 1 mars 1790 ).
III . 5 ° arr . communal ( Arr . de Lisieux ) ; ch . – 1 . de canton ( Loi du 28 pluviôse an VIII et arrêté du 6 brumaire an X ) . —
Pop .: 1.425 hab. ( 1911 ).- Sup .: 809 hect . 54 a . 64 c .
La commune actuelle de Mézidon a été constituée par la réunion des communes de Mézidon et le Breuil, qui formaient chacune, avant, 1790, une paroisse et communauté (Ordonnance du 25 janvier 1848 et arrêté du pouvoir exécutif du 17 juin 1848).
Administration Générale :
Trois registres antérieurs (1779 an IV) mentionnés par l’inventaire arrêté le 25 juillet 1863, n’ont pu être retrouvés. En outre, le déficit d’ « registre d’ordre de la municipalité cantonale commencé le 1er floréal an VI » cote P.8 du même inventaire, a été constaté par l’inspection de 1888.
État- Civil :
Mézidon. Baptêmes, mariages et sépultures, depuis 1612.
– Lacunes : 1690-1691 , mariages de 1645 , 1666-1667, sépultures de 1645-1667.- Audiences de contrats . 1612-1644.- Sacramentaire du baptême et des relevailles . – Notes ; réhabilitations ( 1654) de mariages contractés avant la promulgation du Concile de Trente (1625) .
Impositions :
Mézidon. Correspondance, états concernant les impositions du canfon. An V-an VIII ( 17 p. )
Un registre pour constater les opérations relatives aux contributions dans le canton de Mézidon , commencé le 15 brumaire an IV, cote G. 13. du même inventaire, n’a pu être retrouvé.
Affaires Militaires.
Deux registres d’enregistrement des routes militaires commencés en 1779 et en l’an IV, et un répertoire des conscrits
commencé en l’an VIII , cotes H. 11-13 du même inventaire,
n’ont pu être retrouvés.
Comptabilité :
Mézidon. — Dépenses municipales du canton, états, mémoires. An IV- an VI (6 p. )
Biens Communaux Et Nationaux :
Mézidon. Baux de biens nationaux. An III -an VI ( 17 p. )
Voirie : Mézidon.
– Note sur les chemins. An II ( 1 p . )

Voir aux Archives du Calvados les délibérations du commun de Mézidon. 1638-1671 (Série G. Mézidon, reg. ) Délibérations du Comité de surveillance de Mézidon. 1er brumaire-29 fructidor an II (Reg. )

1 – Bibliographie.
2 – Références Historiques.
3 – Archives ShL.

1 – Bibliographie:

LANGLOIS André et al..- Mézidon-Canon et ses environs.

BOURDON Sébastien : la foire et le marché de Mézidon des origines au 16e siècle. Bulletin du foyer rural du Billot – n°67, septembre 1999. BSHL n°45 décembre 1999.

CAIRON Jean-Alain: Mézidon au Moyen Age: bulletin du foyer rural du Billot n°54 page 5.
CAIRON Jean-Alain : Mézidon au Moyen-Age BSHL n°34 Déc.1995

DELISLE Léopold.-  » Notes sur une collection de titres normands provenant de la Chambre des Comptes (Coll. Danquin) « , Bull. mon.,XX, 1854, pp. 415-448

DE LA RUE Abbé, Nouveaux essais historiques sur la ville de Caen, 2 vol., Caen, Mancel, 1842, t. II, p. 105 sq.

DEVILLE Etienne, Les manuscrits normands conservés à la Bibliothèque Sainte-Geneviève, Evreux, 1904, In-8

DEVILLE Etienne, Notices sur quel¬ques ma¬nuscrits normands conservés à la Bibliothèque Sainte-Geneviève – X – Manuscrits divers, Evreux, 1910

Editions FLOHIC: Le Patrimoine des Communes du Calvados page 1165.

GUILMETH (Auguste).- Notices sur diverses localités du département du Calvados

MUSSET Lucien, « Recherches sur les Communautés de Clercs Séculiers en Normandie au XIe siècle », BSAN, LV, 1959-1960 (1961), pp. 5-38

NORTIER Michel, Sources de l’histoire de Normandie au département des manuscrits de la Bibliothèque nationale – Fonds des Nouvelles acquisitions latines, Nogent-sur-Marne, 1959

PEPIN Dr Jean, « Notices sur les communes de Mézidon, Grisy, Baron et Sacy », Annuaire du Calvados pour 1875, Caen, Imp. Pagny, pp. 177-205.

René-Norbert SAUVAGE,  » Varia quorumdam prioratum Normanniae chartae et monu¬menta  » in Catalogue des manuscrits de la Col-lection Mancel à Caen, Paris-¬Caen, 1910 pp. 179-180.

Revue Le Pays d’Auge :
Max Maurin – L’érection du calvaire de Mézidon – 1971,10-oct.
A. Langlois – La libération de Mézidon-Canon – 1984,08-août.
André Langlois – Mézidon – Les enfants d’Odon Stigand – 199, 03-mars
Michel Cottin – Mézidon-Canon: les-Bonnes-Gens – 1992, 02-févr
Charles Fouques – Chapelles de Soquence, Mirebel, Mézidon. Succur. de Ste-Barbe-en-Auge – 1992, 03-mars
Henri Amouroux : Mézidon-Canon, « Histoire de demain ». 2002 – 01-janvier-février
Françoise Dutour : Mézidon-Dives / Cabourg-Deauville. Une histoire de train. 2002 , 02-mars-avril
Xavier Jacquet : Le dépôt de Mézidon-Canon – Mézidon-Canon à la carte. 2006 , 03-mai-juin.

2– Références historiques:

Statistique Monumentale Du Calvados Par Arcisse De Caumont .
Mézidon, Mansio Odonic.
Il y avait, selon toute apparence, un ancien passage de la Dive, au lieu qu’occupe aujourd’hui le bourg de Mézidon, mais rien avant le XIe siècle ne nous révèle l’importance du vicus qui pouvait exister, et n’indique si la Dive se passait à gué, dans un bac ou sur un pont. A cette époque (XIe siècle), nous voyons apparaître Odon Stigand comme seigneur de la localité qui constitue aujourd’hui le bourg de Mézidon et de ce qu’on appelait, sur la rive droite de la Dive, Escajolet ou le petit Écajeul.
Odon Stigand, déterminé sans doute par l’importance stratégique du passage, avait établi un château sur le bord de la Dive, dont les eaux durent lui donner les moyens de défendre la place ; elle prit alors le nom que l’on a traduit en latin par Mansio Odonis (habitation d’Odon), et qui est devenu en français moderne Mézidon. A partir du XIe siècle, Mézidon acquit une certaine importance, surtout par la fondation de l’abbaye de Ste-Barbe sur le territoire d’Escajolet, à quelques pas du bourg et du château.

Église.
— L’église actuelle est moderne; elle a été reconstruite sous le premier Empire et n’a rien de remarquable.
On peut dire qu’elle ne répond guère à l’importance actuelle du bourg; elle est rectangulaire; le portail, donnant sur la grande rue du bourg, est surmonté d’une flèche en charpente recouverte d’ardoises. Cette tour renferme deux cloches provenant de l’abbaye de Ste-Barbe.
La plus grosse porte l’inscription suivante :
J’AI ÉTÉ NOMMÉE BARBE PAR MESSIEURS LES CHANOINES RÉGULIERS DU
CHAPITRE DE CETTE ÉGLISE AU MOIS D’OCTOBRE 1739.

On y voit le blason de l’abbaye, plusieurs fois répété.
L’église moderne de Mézidon est sous l’invocation de Notre-Dame et de saint Firmin ; l’abbaye de Ste-Barbe nommait à la cure.

Filature.
-La filature de lin appartenant à M. Hurel, et qui est située sur la rive gauche de la rivière, au centre du bourg, est ce que Mézidon offre de plus remarquable ; c’est un établissement important, qui s’est considérablement accru depuis vingt-cinq ans et qui occupe plus de trois cents ouvriers.

Mairie.
– L’hôtel de la mairie, comprenant la justice de paix et l’école primaire, construit par M. l’architecte Vérolles
sous l’administration de M. Couliboeuf, est situé au-delà de la Dive. C’est de ce côté que le bourg a pris le plus d’accroissement, maison a construit aussi beaucoup depuis dix ans dans la direction opposée, vers la gare du chemin de fer.

Emplacement du château d’Odon.
— M. Couliboeuf, maire de Mézidon, que j’ai consulté sur l’emplacement probable du château d’Odon Stigand et qui a depuis longtemps déjà examiné la question, pense que la place fortifiée par ce seigneur devait comprendre la partie du bourg occupée par la cour de M. Hurel, l’église, l’emplacement du cimetière, les halles et les hôtels Ste-Barbe et St-Martin. Le donjon devait se trouver dans une île formée par la Dive, au nord de la première enceinte, dont le périmètre vient d’être approximativement indiqué.
M. Couliboeuf se trouve, dans ses indications, d’accord avec Mr Guilmeth qui a tracé à peu près de la même manière l’enceinte présumée de la place, à l’époque d’Odon Stigand
Le château d’Odon Stigand, qui passa à la famille de Tancarville, comme on le verra tout à l’heure, fut assiégé et pris, en 1137, par le roi Étienne qui le fit démolir, au moins en partie, et dès lors Mézidon dut perdre son importance comme place de guerre (Ce siège fut provoqué par Rabel de Tancarville, qui s’était révolté contre le roi Etienne).
Ce fut en 1347, dit M. Couliboeuf dans la note qu’il a bien voulu m’écrire, que Jean II de Melun, comte de Tancarville, chambellan héréditaire de Normandie, vendit cette baronnie à l’abbaye de Notre-Dame-de-Grestain ; plus tard, elle fut transmise au prieuré de Ste-Barbe qui en exerça tous les droits seigneuriaux.
Il se tient à Mézidon, le 12 novembre, jour de la fête St-Martin, une foire assez importante. Chaque semaine, il y a marché le samedi. Ce marché existait dès le temps d’Odon Stigand, puisqu’il avait donné le dixième des droits qu’on y percevait à l’abbaye de Ste-Barbe ( Avant 89, les religieux de cette communauté percevaient des droits sur les marchandises de toute espèce exposées en vente sur le champ de foire, sur la place du marché, et sous les halles et boucheries.
Quelques vieillards se rappellent que, le lendemain de la foire St- Martin qui se tient le 12 novembre de chaque année, tout propriétaire foncier de la commune était tenu d’aller payer un liard au receveur du prieuré de Ste-Barbe, et que le marché qui se tenait tous les samedis n’était ouvert au public que lorsque les approvisionnements de la communauté avaient été faits. Note de M. Couliboeuf.)

L’Abbaye de Notre-Dame de Grestain de l’ordre de Saint-Benoit à l’ancien diocèse de Lisieux – Bréard, Charles.
XIV. — Jean Ier n’est connu par aucun acte. On ne sait à quelle époque il a pris l’administration de l’abbaye. D’après les auteurs du Gallia, son nom apparaît le 24 avril 1346.
Mais sous le gouvernement de l’abbé Jean il y eut un fait important qui mérite d’être noté. C’est l’opération financière qui aboutit à l’échange ou plutôt à l’acquisition de la baronnie de Mézidon -. L’abbé devint un seigneur féodal, le suzerain d’une trentaine de fiefs, demi-fiefs, quart de fiefs, et le chef de toute l’échelle hiérarchique des receveurs, juges, greffiers qui servaient les possesseurs de fiefs et exploitaient les vassaux, les ruinant très aisément. Ces gens de finances et de chicane devaient plus tard, après les guerres anglaises, former la classe la plus aisée.

La baronnie de Mézidon était très divisée. Elle s’étendait dans les bailliages de Caen, de Cotentin, dans la vicomte de Falaise, avec extension dans la sergenterie d’Auffay au pays de Caux, dont une portion était passée dans la famille de Melun vers 1316.
Jean de Melun s’étail porté au secours de Caen menacé par Edouard III (juillet 1346).
Jean de Melun se rendit à Thomas Holland, chevalier anfjlais ; il fut conduit en Angleterre avec le connétable d’Eu. Pour pouvoir payer sa rançon il se vit forcé d’engager la baronnie de Mézidon et la terre d’Auffay qui étaient entrées dans la maison de Tancarville par des alliances.
Le sire de Tancarville bailla, de son côté, « aux moines de Grestain sa baronnie de Mézidon et sa ferme « des moulins d’Auffai, en pris de mille livres de rente par an » ; ce qui donnerait à entendre, d’après les termes de l’arrangement, que les sept manoirs de Grestain avaient été cédés au prince de Galles moyennant une somme de trente mille livres.»

Nous arrivons à la baronnie de Mézidon qui s’étendait dans la Haute et Basse-Normandie. Cette seigneurie, comme nous l’avons dit, avait été aliénée en faveur de Grestain (1347).
Dans ce fief. Il y avait eu château et forteresse avec tous les droits que conférait la propriété foncière sur les personnes et sur les terres, sur les marchés et sur les marchandises, sur les étangs et sur les moulins, etc. Ces droits étaient la propriété de Grestain, mais ce n’était là que des revenus domaniaux. La baronnie de Mézidon ne consistait plus qu’en redevances et en services et non en terres. Plusieurs fiefs, demi-fiefs, quarts de fiefs dépendaient de Mézidon. L’abbaye eut de ce fait de nouveaux vassaux, tels que les religieux de Sainte-Barbe, les héritiers de Jean de Carrouges, de Hue Bouchart, Hugues de Méry, Robert de la Planque, Jacques Paisnel, Robert des Moustiers, Pierre de Sainte-Croix, Philippe de Mirebel, Jean d’Estrehan, Guillaume de Mauny, les religieux de Montebourg, Richard de Tollevast, Raoul de Meulan, etc., qui possédaient des terres mouvant de Mézidon.
L’abbé Guillaume d’Escalles, commendataire perpétuel de Notre-Dame de Grestain à la fin du XV° siècle, ce fut de son temps que l’abbaye demanda et obtint d’échanger la baronnie de Mézidon contre la terre du Mesnil-Ferry qui appartenait au prieuré de Sainte-Barbe-en-Auge. Nous avons précédemment expliqué comment cette baronnie était venue en la possession des religieux de Grestain en 1347. alors que le chambellan de Tancarville leur avait proposé le marché qui servit à acquitter sa rançon.

13 octobre.1348 -Accord fait entre Jean de Melun. seigneur de Tancarville. et les religieux de Grestain, par lequel il promet les garantir de tous troubles à cause de l’échange de la baronnie de Mézidon contre sept manoirs que les religieux possédaient en Angleterre (copie).

Nouveaux essais historiques sur la ville de Caen et son arrondissement : contenant mémoires d’antiquités locales et annales militaires, politiques et religieuses de la ville de Caen et de la Basse-Normandie – La Rue, Gervais de
Extraits.
1128. – Prieuré de Sainte-Barbe en Auge , fondé par Rabel le Chambellan, Seigneur de Tancarville, Mézidon , etc. , en remplacement d’une Collégiale instituée vers 1060 , par Odon Stigand , père de sa femme.
Odon Stigand , ou Stigand de Mézidon , possédait le Bourg de ce nom , dans le II° siècle. Il se nomme lui-même Odon Stigand, dans ses Chartes.
Peu d’années auparavant, vers l’année 1060, il avait fondé à Mézidon une. Collégiale de Chanoines séculiers. Ses enfants Robert et Maurice , et plusieurs Seigneurs des environs , augmentèrent encore cet établissement ; mais n’ayant pas laissé d’héritiers , leur sœur Agnès de Mézidon , porta toute la fortune de sa famille à son mari , Rabel de Tancarville, Chambellan de Normandie, qui convertit la Collégiale en un prieuré de Chanoines réguliers, sous le nom de Sainte-Barbe.
Il ajouta beaucoup , ainsi que ses descendants , aux donations faites par le premier fondateur. On lit dans les Chartes des Ducs de Normandie, que ce Prieuré possédait en Angleterre les seigneuries de Becford , de Greham et d’Aiston , des terres dans le Val de Glocester, et la Chapelle de St-Jean , sur les fossés de la ville de Worcester. Guillaume Matlet lui avait aussi donné des revenus dans sa Seigneurie de Coleby.

L’ancien nom de la Commune de Mézidon est Escajolet. Celui de Mézidon le remplaça , parce qu’Odon Stigand y faisait sa demeure , Mansio Odonis. Enfin celui de Sainte-Barbe ne fut donné au Prieuré qu’à cause des reliques de cette Sainte, que Robert, son second fils, avait rapportées de l’Orient.
Les Bénédictins disent que pour la construction de l’église de Sainte-Barbe , Maurice, petit-fils d’Odon Stigand , détruisit le château de son père , en place duquel il la fit bâtir. Cependant plusieurs chartes des XI°, XII°, XIII° siècles parlent de la forteresse de Mézidon comme alors existante. Orderic Vital atteste que le roi Etienne en fit le siège en 1137, s’en rendit maître et ne là remit qu’après avoir fait la paix avec Robert de Tancarville; et on la trouve de nouveau mentionnée au temps des guerres du Roi de Navarre, sous le Roi Jean, qui en avait donné le commandement au Prieur du lieu, avec pouvoir de se choisir un Lieutenant.
Jean de Melun , Comte de Tancarville Chambellan héréditaire de Normandie, et prisonnier en Angleterre , donne à l’Abbaye de Grestain sa Baronnie de Mézidon pour mille ans, en échange de biens que ce monastère possédait en Angleterre, et dont ij fit usage pour payer sa rançon^

Mémoires de l’Académie nationale des sciences, arts et belles-lettres de Caen.

Mézidon.
Henri II, roi d’Angleterre, confirma aux religieux de Sainte-Barbe la jouissance de vignes à Mézidon.
Cette abbaye reçut de Martin Potevin un arpent de vigne dans la même paroisse, en 1257.

Extrait des chartes, et autres actes Normands ou Anglo-Normands – Léchaudé d’Anisy, Amédée Louis.

Raoul Astin, du consentement de Geoffroy Astin, son fils, vend à Roger-Le-Cocq de Mézidon, en 1232,
une pièce de terre à Quétiéville, pour vingt-cinq livres tournois. (Les sceaux sont brisés.)

– Jean Hurel, du consentement de Jeanne, sa femme, cède en 1242, à Roger Le Cocq de Mézidon, pour
son service, et pour trente-six sols tournois, une pièce de terre à Quétiéville. (Sceau brisé.)
-. Guillaume Lami du Breuil vend à Roger Le Cocq, en 1242, diverses redevances à prendre à Mézidon.
(Sceau brisé.)
– Raoul Malaterre de Mézidon, donne à Sainte-Barbe, en 1247, diverses redevances en grain, pour la pi-
tance des moines. (Sceau brisé.)
– Roger Le Cocq de Mézidon, du consentement de Mathilde, sa femme, donne à Sainte-Barbe, en 1248, diverses redevances en grain, ainsi qu’un cent d’anguilles sèches. Unum centum anguillarum siccatum.
– Guillaume dit Le Chevalier de Mézidon vend à Sainte-Barbe, en 1248, plusieurs redevancés pour servir à la pitance des moines, etc., etc. (Sceau brisé.)
– Roger de Mézidon, du consentement de Gervais dit Langlois, vend à Sainte-Barbe, en 1252, une redevance en grain qui lui était due par ce dernier. (Les deux sceaux sont brises.)
– Jean de Salenicles vend à Roger Pelvilain de Mézidon, en 1258, plusieurs redevances à prendre sur ses
terres au Breuil. (Le sceau brisé.)
– Ernauld Loison, du consentement de Jean, fils de Robillard, vend à Robert Bouin en 1258, une redevance en orge à prendre à Mézidon.
– Pierre Lambert, clerc, fieffe à Pierre Le Cocq, en 1269, un jardin à Mézidon. (Le sceau brisé.)
– Guillaume La Court de Mézidon et Emmeline, sa femme, vendent à Sainte-Barbe, en 1283, diverses redevances à Saint-Pierre-des-Ifs, qui leur étaient dues par le recteur de l’église de Manerbe. (Les sceaux brisés.).
– Pierre Le Cocq et Emma De Monte (Dumont), sa femme, abandonnent à Sainte-Barbe, en 1292, tout ce qu’ils
tenaient en fief hérédital dudit prieuré à Mézidon. (Sceaux brisés.)
– Robert, prieur de Sainte-Barbe, échange avec Gilbert de Malnoue, en 1306, un hébergement situé au Breuil contre une maison à Mézidon.
– Lettres-patentes de Louis X, roi de France etde Navarre, données, au mois d’avril 1515, à Saint-Christophe, in alata, portant confirmation de l’amortissementdes biens et héritages acquis par Sainte-Barbe, qui sont assis dans les fiefs et arrière-fiefs du Chambellan de Tancarville à Mézidon et à Mirbel, dans les fiefs à la Briquette, au Romain et au Féron, formant un tennement de quatre-vingt-huit acres, ainsi qu’à Percy, dans le fief de Monthérant chargé de quatre liv. de rente envers ledit roi de France.(Le sceau brisé.)
– Richard Capados, bourgeois de Mézidon, donne à Sainte-Barbe la portion de terre qui lui appartenait tant
à Mézidon qu’à Quétiéville.
– Henri Lami, de Mézidon, fils de Gillebert Lami,donne à Sainte-Barbe, pour la pitance des moines, sa maisonet son jardin situés à Mézidon, entre la maison de PierreRabel et celle de Guillaume Sarrasin. (Le sceau brisé. )
– Martin Potevin de Mézidon donne à Sainte-Barbe, en 1257, une acre de vigne dans cette paroisse,pour le service de l’aumônerie dudit prieuré. (Le sceaubrisé.).- Raoul Vauquelin d’Ecajeul cède à Sainte-Barbe,en 1257, tous les droits et privilèges qu’il pouvait réclamerà Mézidon à cause de Claire, fille de Raoul d’Ecajeul, saparente. (Le sceau brisé. )
– Roger Le Coq de Mézidon donne à Sainte-Barbe,en 1258, pour la pitance des moines et pour le salut de l’amede Mathilde de Chartres et de Mathilde La Louette de Fribois, ses deux femmes, deux pièces de terre à Mézidon. (Le sceau brisé.)
– Frère P., prieur de Sainte-Marie-de-Royaumont, donne à Sainte-Barbe, en 1259, pour la pitance des
moines, un septier d’orge de rente qu’il avait à prendre à Mézidon, in Thomelino Anglico. (Sceau brisé.)
– Guillaume Bonin, chevalier, donne à Sainte-Barbe, en 1287, les maisons de Pierre Le Coq situées à
Mézidon. (Le sceau brisé.)
– Robert de la Varende, prêtre, donne à Sainte-Barbe, en 1289, une pièce de terre à Mézidon, située
entre celles de Michel Samay et des héritiers de Guillaume Le Chevalier. (Le sceau brisé.)
– Robert de Fresnay, clerc, donne à Sainte-Barbe, en 1295, une rente à Mézidon, pour son obit. (Sceau brisé.)
– Richard Le Valois et Colette, sa femme, donnent à Sainte-Barbe, en 1388, tous leurs biens meubles
et immeubles présens et à venir, situés à Mézidon et à Mirbel, pour avoir part aux prières dudit prieuré, se réservant seulement, pendant leur vie et pour chaque jour de l’année, cinq pains, dont trois blancs et deux bis, et un pot de cidre de tel comme le Couvent béra, et de plus quatre livres tournois par an et autres petites redevances pour leurs besoins particuliers. (Les sceaux brisés.)
– Hugues de Livet, chevalier, donne à l’abbaye de Gouffern toutes les redevances qu’il possédait à
Mézidon, consistant en argent, chapons, etc., etc. (Le sceau brisé.)

Histoire de Lisieux – Du Bois, Louis.
1137. Même année : juin. Étienne de Blois passe d’Angleterre en Normandie, arrive à Lisieux, y réunit une armée pour aller faire le siège d’Argentan, et repousser le comte d’Anjou ; il ravage Mésidon par le fer et par la flamme, ainsi que plusieurs autres places. Ce monarque s’était établi au prieuré de Sainte-Barbe-en-Auge, pendant qu’il assiégeait Mésidon.

Canton De Mésidon.
Mésidon. Mansio Odonis habitation ou maison d’Odon Stigand, fondateur de Sainte- Barbe-en-Auge. Wace (v. 8952) a été, plus que nous, fidèle à l’étymologie quand il a écrit Mezodon; il l’aurait été plus encore s’il eût mis un s à la place du z qui ne se trouve pas dans Mansio.
C’est auprès de ce bourg, situé sur la Dive, que Stigand fonda dans le XII° siècle le prieuré de chanoines réguliers que nous avons fait connaître dans ce volume, p. 152 à 159, et qui était situé sur le territoire d’Écajeul. Dans le moyen-âge la Dive était encore navigable jusqu’à ce bourg où dans le siècle dernier on a trouvé des organneaux pour l’attache des navires : elle l’était même plus haut avant que l’essartement des forêts eût diminué l’abondance des pluies et l’humidité du sol, qui entretenaient un volume d’eau plus considérable qu’aujourd’hui dans nos rivières et leurs affluens. Au mois de juin 1137, Étienne-de-Blois, compétiteur de Geoffroi Plantagenêt au trône Normano-Britannique, assiégea, prit et brûla Mésidon : c’est de Sainte-Barbe-en-Auge, où il s’était confortablement établi qu’Étienne dirigea cette opération, pendant un tems extraordinairement sec qui nuisit beaucoup à la défense des assiégés et favorisa les approches de la place.
Demantelée et ruinée, elle n’a plus depuis joué aucun rôle dans nos guerres. Quant au bourg il se rétablit
peu à peu et dès le commencement du XIIIe siècle il possédait des marchés et des foires que la richesse du pays rendait très fréquentés.
A la mort de Stigand la baronnie de Mésidon passa à Rabel de Tancarville auquel Odon Stigand avait donné en mariage sa fille Agnès.
La baronie de Mésidon avait fait partie de la dot d’Agnès, fille d’Odon Stigand, mariée vers 1128 à Rabel de Tancarville. Le château de Mésidon avait été pris sur ce chambellan par le roi Étienne.

Stigand De Mésidon. Est chargé d’élever la belle Marguerite du Maine, fiancée à Robert de Normandie, fils du duc Guillaume le Bâtard

Cette seigneurie resta aux Tancarville jusqu’en 1347, où elle fut échangée par Jean II, comte de Tancarville, avec les moines de Grêtain pour des domaines qu’ils possédaient en Angleterre.

Bulletin de la Société des antiquaires de Normandie.

(Guilmeth: Le Bourg de Mézidon, p. 4.)
Mézidon. Le « Castellier », au nord-ouest de l’église.
Mézidon, – Au cadastre (B, 111-115), on relève une dalle du « Catelet ».
Localisation : A la limite de l’agglomération, en bordure de la Dives sur une légère plateforme et dans une île.
Description : D’après le cadastre de 1810, le château semble comprendre une enceinte. Selon A.de Caumont, rapportant une tradition locale, le donjon (une motte ?) occupair l’élargissement de l’île située au sud du cimetière.
Etat actuel : Le site est occupé par le cimetière, des jardins et des bâtiments.
Données historiques : Le toponyme de Mesodon, signifiant le « village d’Odon », est mentionné pour la première fois en 1040. Le lignage des seigneurs de Mézidon reste mal connu. Odon de stigand au 11ème siècle, auquel succède son fils Maurice. En 1127 Rabel de Tancarville, mari d’Agnés, petite-fille d’Odon, est en possession de la baronnie. En 1437 Jean de Melun, seigneur de Tancarville, céda la baronnie à l’abbaye de Grestain, enfin en 1489 elle fur cédée au prieuré de Sainte-Barbe.
La première mention du château (castellum) date de1128-1129, en 1137 il fut pris et détruit par Etienne, roi d’Angleterre. E, 1731 le château n’est pas mentionné dans la liste des forteresses du baillage de Caen (alors que le prieuré de Sainte-Barbe y figure). En 1450 un aveu mentionne « le chief d’icelle baronnie est assis en la paroisse de Mézidon … y souloit avoir chastel et forteresse » En 1503, il est fait mention d’une pièce de terre « en laquelle anciennement avoit place de chastel de présent en ruine et coullombier ». Le terrier de 1747 des biens de Sainte-Barbe donne un plan des pièces de terres dénommées le « castelet » et »la butte du castelet ».
Structure associées : Un Bourg Castral(ou chambellan) est mentionné en 1128, il devait occuper l’espace circulaire visible sur le cadastre de 1810. Selon Guilmeth les vestiges d’un rampart ont été mis au jour au 19ème siècle.

3 – Archives ShL.

Fonds Famille Cottin
71 – Boite archives/ Tracé Ligne de Mortagne à Mézidon, plan parcellaire des terrains à acquérir, document copie originale
92 – Classeur rouge : Mézidon-Canon et ses environs – Vie et images du passé, liste cartes postales et bibliographie 1991

Fonds Seconde Guerre Mondiale.
Carton 02. : 36. – “En 1944, un Écossais m’a remis l’insigne de son béret”, témoignage de Suzanne Benoist, à Mézidon-Canon, L’Éveil de Lisieux, mercredi 21 juillet 2004

VEUCLIN Essai de Bibliographie 1892.
L’Antiquaire de Bernay N° 80, 15 juillet 1895

Fonds Erudits Ne 38 Cairon Jean Alain.

NE 38 02 – Mézidon au moyen-âge
NE 36 06 – Cartes archéologiques –Baronnie de Mézidon.

Fonds Cartes et Plans.
317 – Mézidon, tableau d’assemblage – 1951 – Cadastre – 1/10.000 – 3.
387 Livarot et Heurtevent plan de la ligne de chemin de fer de Mortagne à Mézidon – Ponts et Chaussées – 1/1.000 – .4

Fonds Duval Georges 2S
2S271 -Urbanisme (MRU architecte Robert Camelot) Boîte
Reconstruction de Mézidon
2S373 Mézidon Canon
Château: photos et plans – 1946-1981
Eglise: photos et plans – 1947-1949

Fonds Erudits Ne 09 Moisy Alexandre.
ARCHEOLOGIE – 1 : Canton de Mézidon
ARCHEOLOGIE – 6 : Bourg de Mézidon.

Fonds Erudits NE 23 Vasseur Charles.
Carton 02
Chemise : Photocopies Dessins de Charles VASSEUR
13 – Canton de Mézidon

Fonds Erudits NE 26 Nedelec Yves Bibliographies.
6.68 – Jonquoy – Réouverture des halles de Mézidon – 23/10/1847
9.25 3 – Marck Eric – Ethnomusicologue à Mézidon – 28/07/2004

Les Bulletins ShL.
Numéro 45, décembre 1999 : Sébastien Bourdon – La foire et le marché de Mézidon des origines au 16e siècle.

Carnets de Charles Vasseur
« Doyenné de Mesnil-Mauger »
36 – Mézidon – Quedam portu de Mesodon – de Mesidone – Mansio Odonis – Mansus Odonis – Mesedon – Meusedon
Voir:
Annuaire normand 1863 p.51
Archives de l’Hôtel de Ville VI.27
Généalogie de Tancarville
Le Mesnil Eudes
Bulletin monumental 1866 p.8
Almanach de Lisieux 1870 p.184 à 186.
Election de Falaise,

73 feux
Sous l’invocation de Notre-Dame

Patronage:
XIVe, XVIe et XVIIIe Prior St Barbara

Description de la cloche
J’ai été nommée Barbe par Messieurs les Chanoines réguliers du chapitre de cette église au mois d’octobre de l’an 1739
J.B Brocard, F. Quentin, J.B Bollé Gillot, N. Salva, fondeurs lorrains m’ont faites
Petite cloche des exercices de l’abbaye: memorare novissima tua et in eternum non peccabis Ecusson de l’abbaye
Timbre de l’horloge
Decourmesnil, prieur
Nicolas Simonnot m’a faite en 1752

Recherches de 1666
Nicollas Noël sieur de la Housselerie issu de Pierre ennobli en 1594.
Jacques Noël, sieur de Ste Croix de même famille.
Signum Stigandi de Mesedon au bas d’une charte de Gilbert, fils d’Erchembald, en faveur de l’abbaye de Ste Trinité de Rouen (1035-1040)
Le château de Mézidon, assiégé et pris en 1137 par le Roi Etienne suivant Ordéric Vital, fut complètement détruit. (Guilmeth)
Ratification de présentation par Dom Jean Davy, prêtre prieur de Ste Barbe, de Dom Pierre Le Menager, chanoine dudit couvent pour la cure de Mézidon, vacante par démission de Dom Nicolas Chaillon, 22 septembre 1695.
Collation pour Dom Pierre le Ménager le 24 septembre 1695 prise de possession le 29.
Présentation par Dom Louis Davy prêtre, prieur claustral de Ste Barbe en Auge, de Jean le Michault, prêtre chanoine dudit ordre, prieur curé de L’Ecaude pour Notre Dame de Mézidon, vacante par démission de Dom Pierre Leménager. 9 décembre 1696.
Collation du 10 décembre
Démission de R.P Louis Davy ci-devant prieur de Ste Barbe en Auge et de présent prieur de Notre Dame de Mézidon 15 décembre 1716
Collation du 18 décembre et possession le 24.
Présentation par le chapitre de Ste Barbe de Louis Claude Le Courayer, prêtre, prieur de Ste Barbe pour la cure de Mézidon, vacante par démission en date du 18 novembre de François Guillaume Mignot, prieur curé de Notre Dame de St Frimbault sur Pied, diocèse du Mans. 18 décembre 1740
Collation du 19, prise de possession du 29.
Nouvelle provision de Cour de Rome pour la cure de Mézidon en faveur de Louis Claude le Courayer chanoine régulier, la première étant suspectée de nullité. 9 des calendes d’août 1752.
Présentation par les chanoines de Ste Barbe de Rd Père Jean Baptiste Le Christ, prêtre, chanoine régulier, curé de Dosulé pour la cure de Mézidon, vacante par décès de Dom Louis Claude le Courayer prieur de Ste Barbe, 5 février 1774.
Collation 10 février, présentation 3 mars.
Dispense de bans pour Gabriel Leduc, escuyer seigneur de Bally, fils de feu Thomas Leduc, escuyer et seigneur de Bally et de Bernières, et de Noble Dame Marguerite Le Cloustier de la paroisse de Bally
et pour Damoiselle Marie Magdelaine Catherine Noël d’Escorches fille de feu Pierre Noël sieur d’Escorches et de Noble Dame Catherine Labbey de la paroisse de Mézidon 23 octobre 1741
Mézidon et Mesnil Eudes appartinrent à la maison de Tancarville –La Rocque)
Inscription d’une plaque de cheminée à l’hôtel St Martin à Mézidon, laquelle plaque représente la parabole du mauvais riche.

On comptait 73 feux à Mézidon.

Les bourgs du sud du Pays d’Auge du milieu du XIe au milieu du XIVe siècle -Annales de Normandie, 30e année n°3, 1980.

Nous aurions pu écrire « les bourgs de Mézidon », car un même acte révèle l’existence de deux bourgs à Mézidon : c’est l’acte n° 169 du Recueil des actes de Henri II, par lequel ce roi d’Angleterre et duc de Normandie ratifia toutes les donations faites au prieuré de Sainte-Barbe-en-Auge et entre autres « ex dono Rabelli camerarii in Noinon totam terram quam habebat insuo dominio apud Mansum Odonis ultra Divam… et hospitariburgenses in tota terre sua libère et quiète, exceptis burgensibus residentibus in Manso Odonis ». Rabel de Tancarville, fils de Guillaume Ier, chambellan de Tancarville, avait épousé vers 1128 la fille du puissant Odon Stigand, le fondateur du prieuré de Sainte-Barbe-en-Auge au XIe siècle; par ce mariage, Rabel de Tancarville avait reçu tous les biens de la famille de sa femme, Agnès. Il ratifia les donations faites par son beau-père au prieuré et en ajouta d’autres, notamment tout ce qu’il possédait sur la rive droite de la Dives et « hospitari burgenses in tota terre sua libère et quiète ». Les chanoines avaient donc, grâce à Rabel de Tancarville, un bourg leur appartenant en propre. Pour peupler ce bourg, des bourgeois y seraient établis, mais afin que ce peuplement ne se fasse pas à ses propres dépens, Rabel de Tancarville prit soin de préciser qu’aucun de ses bourgeois déjà installé à Mézidon ne pourrait se rendre dans ce nouveau bourg pour y résider ; ainsi cette phrase « exceptis burgensibus residen tibusin Mansio Odonis » dévoile qu’un bourg seigneurial, appartenant à Rabel de Tancarville au moment de la rédaction de la charte de donation au prieuré, avait été fondé à Mézidon avant le bourg monastique.
La fondation de ce bourg monastique, né de la volonté du seigneur Rabel de Tancarville, se situe entre 1128, date du mariage de ce seigneur avec Agnès, et 1140, date de la mort de ce chambellan d’après la Chronique de Normandie (12), «anno MCXL obiit Rabellus camerarius et successit Willelmus filius ejus ». Le bourg seigneurial fut certes fondé avant, mais il nous est impossible de donner une date approximative de sa fondation ; signalons toutefois que ce devait être aussi un bourg castral : Odon Stigand, seigneur de Mézidon, avait établi un château sur le bord de la Dives, château qui passa à la famille de Tancarville et qui fut assiégé et pris par le roi Etienne en 1137.

Mézidon. – Il y aurait à repérer exactement l’emplacement et l’étendue de l’ancienne forteresse d’Odon Stigaud dont les retranchements
sont peut-être les vestiges d’une enceinte antérieure (6).
(6) Caumont, B. M., 1866, p. 10.

Mézidon, – Au cadastre (B, 111-115), on relève une dalle du « Catelet ».

4 -Carnets de Charles Vasseur
Carnet « Analyses et transcriptions … » ou « Transcriptions.doc »
HH 1 Parchemins trouvés chez le brocanteur, intéressant pour la plupart le fief du BREUIL-SUR-DIVES et la famille de Francqueville
p.12 – 1 mai 154…

Carnets de Charles Vasseur « Doyenné de Mesnil-Mauger »
36 – Mézidon – Quedam portu de Mesodon – de Mesidone – Mansio Odonis – Mansus Odonis – Mesedon – Meusedon

Election de Falaise,
73 feux

Sous l’invocation de Notre-Dame

Patronage : XIVe, XVIe et XVIIIe Prior St Barbara

Curés : Courraye ou le Courrayé 1764/1774
Le Christ 1774/1787

Jean Ingier, 24e prieur de Ste Barbe, mort en 1494 acheta la baronnie de Mézidon.

Description de la cloche
J’ai été nommée Barbe par Messieurs les Chanoines réguliers du chapitre de cette église au mois d’octobre de l’an 1739
J.B Brocard, F. Quentin, J.B Bollé Gillot, N. Salva, fondeurs lorrains m’ont faites

Petite cloche des exercices de l’abbaye : memorare novissima tua et in eternum non peccabis Ecusson de l’abbaye

Election de Falaise, sergenterie de Jumel
52 feux

Insinuations

Description de l’église du 16 juin 1863

Description de la cloche communiquée par Billon – fort difficile à lire
J’ai été bénie par Vénérable personne Maistre Estienne Picquot, prieur de ce lieu, noommée Elizabeth Theréze par Messire Laurens Eustache Heudine, écuyer, seigneur et patron honoraire du Breuil, Brucourt, conseiller du roy, trésorier Général des Finances à Caen et Noble Dame Elisabeth Thereze Vausmelle, éspouse de Noble Robert de Ronchamps éscuier sieur de Fierville en 1710.

Recherche de 1666
Odet de Bonchamp, seigneur de la Londe, R au Conseil
Robert de Cordey, seigneur du lieu ancien noble
Ysac Anthoine et Ysac de Lespées anciens nobles.