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MOUTIERS HUBERT Les

NOTES  sur LES MOUTIERS-HUBERT – 14459

Répertoire Sommaire des Documents Antérieurs à 1800.
Les Moutiers -Hubert
I. Dioc . de Lisieux . Baill, d’Orbec . Maîtrise d’Argentan . Gén. et int . d’Alençon Gr. à sel de Livarot. ; él . de Lisieux ; subd .d’Orbec.
II . Distr. de Lisieux ; canton de Notre -Dame – de – Courson (Arrêté du 1 mars 1790).
III . 4° arr . communal (Arr . de Lisieux ) ; canton de Notre – Dame – de- Courson ( Loi du 28 pluviôse an VIII) ; canton de Livarot (Arrêté du 6 brumaire an X ) . Pop .: 150 hab.
(1911 ) . Sup.: 812 hect . 24 a . 20 c .
ADMon Gale – Délibérations . 22 février 1790-3 nivôse an VI (2
Enregistrement des lois et décrets . 22 février 1790-16 août 1792 ( Reg . , 137 fol . )
Lacunes de décembre 1792 au 18 frimaire an II et de l’an VIII à 1818 .
Le 2 registre (an II -an VI ) parait être surtout relatif aux affaires de la garde nationale .
État-Civil . Baptêmes , mariages et sépultures , depuis 1648 . Lacune : 1673-1691 , sépultures de 1747-1792.
Impositions . Matrices des contributions : mobilière . 1791 , an VII ( 2 p . ) ; foncière ? An VII ( Cah. )
Biens Communaux. – Renvoi en possession de la bruyère contre
divers occupants . An II (19 p . )
Divers . Seigneurie de Courson : sommier de recette des rentes seigneuriales . 1651-1662 ; -sommier des titres . XVIIe s .(Reg. , 118 fol . )

Dictionnaire Topographique Du Département Du Calvados C. Hippeau.
Moutiers-Hubert (Les), cant de Livarot. — Mostiers Hubert, 1155 (Wace, Rou). Monasteria, Monaslerium Huherit, XI° s » (pouillé de Lisieux, p. 56).
Par. de Saint-Martin, deux cures; pair, le seigneur du lieu; aujourd’hui la paroisse est réunie pour le culte à Notre-Dame-de-Courson. Chap. du prieuré de Notre-Dame-des-Houllettes, dépendant de l’abb. de Hambie. — Chapelle de Saint-Clair.
Génér. d’Alençon, élect. de Lisieux, sergent. d’Orbec. Prieuré fondé au milieu du XII° s par Guillaume Pesnel.
Ancienne baronnie ayant appartenu au XI° s » à la famille Pesnel.

Cour (La), h. – Houllettes (Les), vill. – Saint-Clair, h. – Lieu-Launay (Le), h. – Morins (Les), h. – Val-Raquet (Le), h. – Buisson-Painel (Forêt du), séparée des Moutiers-Hubert par la Touque.

1 – BIBLIOGRAPHIE.
2 – PIECES JUSTIFICATIVES.
3 – ARCHIVES SHL.

1 – BIBLIOGRAPHIE:

CAUMONT Arcisse de : Statistique monumentale du Calvados, réédition FLOCH Tome III, page 740.
CYPRIEN Philippe : Ancienne et nouvelle église des Moutiers-Hubert – Bulletin de la Société Historique du Canton de Livarot. N°9, juin 2003
CYPRIEN Philippe : Les Paynel  seigneurs des Moutiers-Hubert. Bulletin de la Société Historique du Canton de Livarot. N°12, décembre 2004.
CYPRIEN Philippe : Eloge au poète disparu. (Raoul Le Front) Bulletin de la Société Historique du Canton de Livarot. N°9, juin 2005
DETERVILLE Philippe : Moutiers-Hubert, Manoir de Chiffretot, PGMPA, pp. 78-79; manoir élargi, tourelle octogonale d’angle à 3 niveaux de pan de bois sur soubassement de pierre, cheminées sur pignons
Editions  FLOHIC : le patrimoine des Communes du Calvados page 1117.
Henri de FRONDEVILLE.- La Vicomté d’Orbec pendant l’occupation anglaise (1417-1449) – Compte de Jean Le Muet, vicomte d’Orbec, pour la Saint-Michel 1444. Préface de M. le Chanoine Simon in Etudes lexoviennes, t. IV, 1936, Gr. in-8°, XIV-328 p., carte.
Henri de FRONDEVILLE.-« Le Comté de Beaumont-le-Roger apanage de Robert d’Artois(1310-1331) », BSAN, t. XLV, 1937 (1938), pp. 41-136, carte; et t.à p. : Caen, 1938, 99 p. et carte h.t.
BSAN
Henri de FRONDEVILLE, Recherches sur la vicomté d’Orbec au XIVe siècle, Bernay, Claudin et Bull.Soc. Hist. d’Orbec, II, 1938, p. 8, 13, 14.
Auguste GUILMETH, Bourg de Livarot, s.l. s.d., in-8°, 72 p. (8 cahiers de 8 p. et 2 cah. de 4 p.)
= M.C. E.D. Br. 1170 – pp. 60-72 : Canton de Livarot
Jean LE MELLETIER, De la Manche vers l’Angleterre au temps de la Conquête, Saint-Lô, Office Départemental d’Action Culturelle de la Manche, 1989, in-8°, 157 p.
Paynel, Pesnel, du Hommet, Roncheville, du Hommet, Percy, Meurdrac, Moutiers-Hubert, Tesson, Taisson, du Tilleul,
L’EXPLOITATION ANCIENNE DES ROCHES DANS LE CALVADOS : HISTOIRE ET ARCHEOLOGIE. Serv. dep. d’Archéologie 1999. page 169.
Yves NEDELEC, « Le Manoir de Courson « , Société d’archéologie et d’histoire de la Manche- Mélanges multigraphiés, 14e série, 1985, pp.,39-40
Michel NORTIER, Contribution à l’étude de la population en Normandie au bas moyen âge (XIVe-XVIe siècles). Répertoire périodique de documentation normande, N° 14; « , Cahiers Léopold Delisle, XXXIX, 1990, pp. 1-127 Moutiers-Hubert, 530.
PAUMIER Henri : Pour l’histoire du papier. Les moulins des papetiers du Pays d’Auge. Bulletin du Foyer rural du Billot, n°82, juin 2003.
PERROTE J., Notice historique et statistique sur la commune des Moutiers-Hubert, s.l.s.d., multig., 33 p.
= Arch. Départ. du Calvados, Br. 3325
VEUCLIN, « Glane de Notes historiques – (18 janvier 1718 – Léonor Deshays, chever, sgr et châtelain de Forval, baron des Moutiers-Hubert…) N° 17, 1er décembre 1892, p. 76
Henri VUAGNEUX, A travers le Pays d’Auge, Paris, Dentu, 1889, In-8°, 243 p.
HIPPEAU, Gouvernement de Normandie, VIII, pp. 260-263
Orderic Vital: éd. GUIZOT, Livre XIII, t. IV, p. 475 sur le château, cf. BM, II, p. 247
Léopold DELISLE, Catalogue des actes de Philippe-Auguste, n° 887
Revue Le Pays d’Auge:
Henri Pellerin L’église de Moutiers-Hubert 1955 12-déc
Henri Pellerin L’église de Moutiers-Hubert 1956 03-mars
Philippe Déterville Promenades dans les vergers du Pays d’Auge 2. Les Moutiers-Hubert 1986 06-juin
Jean Levêque Les Moutiers-Hubert dans la Bataille de Normandie 2014 03-mai-juin.
Bulletin Société historique de Lisieux n° 96 – Deuxième semestre 2023: Bois Georgelier et l’attaque de sa compagnie d’arquebusiers à cheval aux Moutiers-Hubert en juin 1585 – Jean-Michel Lafont.

2 – PIECES JUSTIFICATIVES :

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT.
Notes de M. Charles Vasseur.
Les Moutiers-Huhert, Monasterium Huberci.
Le nom de cette paroisse indique une origine monastique; et peut-être faut-il regarder comme le continuateur du monastère mérovingien ou carlovingien, l’humble prieuré de Notre-Dame-des-Houlettes, dépendant de l’abbaye de Hambie, qui subsistait encore à la fin du dernier siècle sur la lisière du Buisson-Pesnel, autrement forêt de Moutiers-Hubert.
Le prieur des Houlettes avait droit d’herbage pour douze vaches et un taureau, dans la forêt.
L’église paroissiale, sous l’invocation de saint Martin, remonte à la période romane pour tout le gros oeuvre. Au sud comme au nord, au choeur comme à la nef, on constate parfaitement les caractères de cette époque: appareil en feuilles de fougère, contreforts plats. Toutefois, aucune des ouvertures ne date de la construction primitive. La fenêtre du chevet est à lancette. Les fenêtres latérales du choeur sont modernes. Pour la nef, au nord, l’unique fenêtre est une baie carrée du XVI, siècle. Les ouvertures pratiquées dans le mur du sud sont ogivales flamboyantes. Les contreforts ont été ajoutés en même temps. La partie supérieure du portail, à l’ouest, est revêtue d’essente. La base seule est en pierre, et tous les caractères accusent le XVI, siècle. Le clocher est assis à l’extrémité orientale de la nef. Il doit dater du XVe ou XVIe siècle. On le voit, cette église est petite et fort ordinaire à l’extérieur; mais l’intérieur présente un grand intérêt. Elle est la seule que nous connaissions jusqu’à présent dans l’arrondissement de Lisieux, où l’on trouve des vestiges bien conservés de peintures murales anciennes.
Ces peintures occupent le tympan qui surmonte l’arc triomphal et représentent le Christ sortant triomphant du tombeau, la tête entourée du nimbe crucifère et la main droite bénissant, tandis que la gauche soutient la croix de Résurrection. Cette peinture a du style. Malheureusement elle est, en grande partie, masquée par les dais des deux petits autels.
Ces dais, eux-mêmes, méritent l’attention. Avec celui qui ombrage le crucifix, ils forment un ensemble bien entendu et qu’on rencontre rarement. Leur exécution ne remonte qu’au XVIe siècle.
Chacun de ces baldaquins offre la forme d’un quart de cercle, terminé par une petite galerie flamboyante évidée à jour, reliée par de petits pinacles que supportent des têtes d’anges. Il s’appuie sur un lambris qui forme retable. Cette surface curviligne a été couverte de peintures. L’autel du sud n’en laisse plus voir que des vestiges inappréciables. Le sujet en était sans doute tiré de la Vie de saint Martin, patron de l’église, auquel il devait être consacré selon l’usage.
L’autel du nord est encore assez bien conservé. Il représente le couronnement de la Vierge. Les franges des vêtements des trois personnages (le Christ, Marie et le Père-Éternel) sont chargées d’inscriptions tirées de l’Écriture et en rapport avec le sujet. Le dais qui abrite le crucifix, la Vierge et saint Jean, au-dessus de l’arc triomphal, est garni des instruments de la Passion et de quelques scènes corrélatives ; mais la conservation laisse beaucoup à désirer.
Je n’ai pas la prétention de donner une idée suffisante de l’effet et de la valeur de cette décoration par la description qui précède: il faudrait des dessins à une assez grande échelle. Alors, on pourrait se convaincre que les décorations adoptées par nos ancêtres parlaient plus à l’esprit et à l’imagination que les misérables pastiches dont on est si engoué aujourd’hui.
L’église de Moutiers-Hubert n’a plus de desservant. C’est certainement à cette circonstance qu’on doit la conservation des précieux objets d’art qu’elle renferme.
La table primitive de l’autel de la Vierge subsiste encore, emprisonnée sous la charpente de l’autel moderne. C’est un cube de pierre, autour duquel court une riche garniture de feuilles frisées. On y constate aussi des traces de peinture à la cire. Tous les caractères sont ceux du XVIe siècle.
Le maître-autel du choeur porte la date de 1668, et il a tous les caractères des hauts-retables de cette époque, sans être un travail hors ligne. Les sièges du choeur sont anciens, c’est-à-dire du XVIe siècle. Ce sont des bancs à panneaux plissés ou à balustres, avec un simple fauteuil de bois pour le célébrant; point de stalles. On peut voir là encore un modèle pour disposer liturgiquement un choeur d’église rurale; mais il pourrait se faire que les curés actuels n’y trouvassent pas assez d’effet.
On doit signaler encore, dans une des fenêtres flamboyantes du sud, quelques fragments de vitraux : une Crucifixion et un Agnus Dei; et dans le choeur une statue gothique de saint Agapit, vulgairement saint Accroupi, objet d’un pèlerinage encore suivi.
La cure était divisée en deux portions, à la nomination du roi. Elle dépendait du doyenné de Livarot. Au civil, la paroisse était comprise dans l’élection de Lisieux, sergenterie d’Orbec, et comptait 61 feux, ou 300 habitants. Ce nombre est réduit aujourd’hui à 101.

Faits historiques.
Château. — Cette commune, dit M. de Neuville, aujourd’hui peu importante, l’a été beaucoup plus au moyen-âge. Elle était alors le siège d’une importante baronnie ; il s’y trouvait aussi un bourg et un tabellionage royal.
La baronnie de Moutiers-Hubert appartenait, au XIe siècle, à la puissante famille Paynel, qui possédait dans le Cotentin les baronnies de Hambye, Moyen, Bréhal, la Haye-Paynel et autres. La terre de Moutiers-Hubert paraît avoir été son berceau, et son nom s’est conservé dans celui du Buisson-Paynel, sous lequel on connaît la forêt qui couvre une partie considérable du territoire de cette commune. Guillaume Paynel était contemporain de Guillaume-le-Conquérant: il fut l’auteur de deux branches dont l’une, fixée en Cotentin, subsista avec honneur jusqu’à la fin du XVe siècle; l’autre, que l’on croit l’aînée, eut, avec la baronnie de Moutiers-Hubert, de vastes domaines en Angleterre, où elle fonda les prieurés de Dundley et de Tickford et donna son nom à la ville de Newport-Paynell.
En 1136, le seigneur de Moutiers-Hubert, ayant suivi le parti du roi Étienne, fut assiégé dans ce château par l’armée de Geoffroy, comte d’Anjou, qui s’empara de la place et mit à rançon le baron vaincu et trente chevaliers, compagnons de son infortune. Un de ses successeurs, ayant embrassé la cause de Jean-sans-Terre, fut encore plus malheureux : il vit confisquer par le roi Philippe-Auguste sa baronnie de Moutiers-Hubert qui, réunie au domaine royal, n’a pas cessé d’en faire partie jusqu’à la Révolution. La branche aînée des Paynel, définitivement fixée en Angleterre, s’y est éteinte au commencement du XIVe siècle.
L’emplacement de l’ancien château-fort des Paynel est encore reconnaissable. Un monticule, de forme circulaire, situé sur le bord de la Touque et élevé de 3 mètres environ au-dessus du sol voisin, en dessine l’enceinte; mais il n’y reste aucune trace de maçonnerie ni de fossés. Cette vieille motte est aujourd’hui vouée à la destruction, les terres qui la composent ayant été jugées utiles à des remblais voisins, et dans peu d’années on cherchera en vain le lieu où s’élevait cette antique forteresse.
Sur le territoire de Moutiers-Hubert se voyait encore, il y a peu d’années, le manoir des Maignans, un des plus intéressants du voisinage : il a été démoli il y a environ vingt ans.
Philippot Hardy possédait ce fief en 1469. Il a appartenu depuis à la famille Georges, puis à celle de Malart au XVIIe siècle.
Le manoir de Launay-Chiffretot subsiste encore, c’est une construction en bois à laquelle une tourelle ronde donne un aspect pittoresque; elle est d’ailleurs peu ancienne : cette terre a appartenu, pendant les XVIIe et XVIIIe siècles à une branche de la famille Deshayes. Jean-Baptiste Deshayes, sieur de Launay, fit preuve de noblesse à Moutiers-Hubert dans la recherche de 1666.
La paroisse de Moutiers-Hubert possédait autrefois, sur son territoire, le prieuré de Notre-Dame-des-Houlettes, dépendance de l’abbaye de Hambye , et comme elle fondé par un Paynel. Ce prieuré occupait l’extrémité solitaire d’un petit vallon qu entoure la forêt ; aucun lieu ne pouvait offrir un séjour plus retiré et plus digne d’être la demeure d’un ermite.
La chapelle des Houlettes a été détruite, de même que le prieuré, pendant la Révolution ; mais le sol qu’elle occupait est encore l’objet de la vénération du peuple des campagnes voisines.
Il a existé aussi, dans la paroisse de Moutiers-Hubert, une chapelle dite de ST-Clair, dont les anciens pouillés du diocèse de Lisieux ne font d’ailleurs aucune mention.

La seigneurie de St-Ouen, ancienne dépendance de la baronnie des Moustiers-Hubert, fut confisquée comme elle sur un seigneur anglo-normand, du parti de Jean-Sans-Terre, et réunie au domaine royal.

Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien Diocèse de Lisieux – PIEL L.F.D.

118. – Le 21 mars 1693, furent ordonnés sous-diacres : Thomas Bellière, acolyte des Moutiers-Hubert. Le 6 avril 1694, Me Thomas Bellières, sous-diacre des Moutiers-Hubert est autorisé à recevoir le diaconat des mains du seigr évêque d’Evreux. Ordonnés diacres le 10 avril 1694. Le 18 décembre 1694, Me Thomas Bellière, diacre des Moutiers-Hubert, rite dimissus, reçoit la prêtrise à Séez.

178. – Le 31 mai 1693, la nomination à la chapelle Ste Marie ou chapelle Ste Marguerite-des-Houlettes, en la parr, des Moutiers-Hubert, doyenné de Livarot, appartenant au roy à cause de sa baronnie des Moutiers-Hubert, Sa Majesté nomme à lad. chapelle, vacante par la démission pure et simple de M Nicolas de Mailloc, pbrë, dernier titulaire, la personne de Me Thomas Baudouin, pbre de la parr, de La Lande. Donné au Quesnoy. Le 15 sept. 1693, le seigr évêque donne aud. sr Baudouin la collation dud. bénéfice. Le 16 oct. 1693, le sr Baudouin, en conséquence de la nomination « qui faicte a esté de sa personne par le roy nostre souverain seigneur et sire», prend possession de la chapelle des Houlettes, en présence de M° Jean-Baptiste Lesage, conser et procureur du roy en l’hôtel de ville d’Orbec; M° Michel Bazire; Me Jacques Le Seigneur, sr de Préfontaine; François Gosselin, sr du lieu, demeurant au Pontalery.

35. – Le 8 juin 1694, dispense de bans pour le mariage entre Edouard-Guillaume Deshayes, Escr, sr de Launey-Gassard, fils de feu Jean-Baptiste Deshayes, Escr, sr de Launey, et de noble dame Marie Le Cornu, delà parr. des Moutiers-Hubert, d’une part, et damlle Barbe Bonnet, fille de Marquis Bonnet, Esc, sr des Bonnerets, et de noble dame Barbe de Hudebert, de la parr, de Neaufle (Neauphle), diocèse de Séez. – Le certificat de publication de bans est signé du sr Deshayes, curé des Moutiers-Hubert.

103. – Le 6 août 1689, honh. femme Elisabeth Hersent, Vve de feu Romain Leguay, de la parr. des Moutiers-Hubert, y demeurant, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Nicolas Leguay, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Ordonnés sous-diacres le 21 sep. 1697 (écrit Leguey). Ordonnés diacres le 10 avril 1700. Ordonné prêtre le 26 mars 1701.

448. -Le 20 sept. 1697, reçurent la tonsure et les ordres mineurs : Denis Leguey, fils de Jean et de Magdeleine , de la parr, des Moutiers-Hubert. Ordonnés sous-diacres le 18 avril 1699. Ordonnés diacres le 10 avril 1700.

786. – Le 17 août 1702, César Moulin, marchand, demeurant aux Moutiers-Hubert, constitue 150, livres de rente en faveur de son fils, Me Guillaume Moulin, acolyte, afin qu’il puisse parvenir « à l’ordre sacerdotal. » Ordonné sous-diacre le 23 sept. 1702.

34. – Le 23 oct. 1703, la nomination à la cure de St-Martin-des-Moutiers-Hubert appartenant au seigr du lieu, Mesre Jean-Baptiste Deshayes, chevr, seigr de la Cauvinière, baron et patron des Moutiers-Hubert et de St Pierre-de-Courson, nomme à lad. cure des Moutiers, vacante par la mort de Me Yves Deshayes, pbrë, dernier titulaire, la personne de Me Louis Le Mercier, pbfë de ce diocèse. Fait et passé à la parr. St-Jacques, «en l’hostellerie de la Teste Noire, faubourg de la Porte d’Orbec, » en présence de M Charles Butengs, procureur en l’élection de Lx. Le lendemain, le seigr évêque donne aud. sr Le Mercier la collation dud. bénéfice. Le 24 oct. le sr Le Mercier prend possession de la cure des Moutiers-Hubert en présence de M Jacques Dumont, pbfë, desservant lad. parr., et autres témoins. Le 6 mai 1703, la nomination à la cure des Moutiers-Hubert, appartenant de plein droit au roy, Sa Majesté nomme à cette cure, vacante par la mort de Me Yves Deshayes, pbrë, dernier titulaire, la personne de Me Guillaume André, pbrë du diocèse de Bayeux.
Le 24 oct. 1703, le seigr évêque donne aud. sr André la collation dud. bénéfice. Le lendemain, le sr André prend possession de la cure des Moutiers-Hubert, en présence de Me Jacques Dumont, pbré, desservant lad. parr. Me Louis Le Mercier, nommé aud. bénéfice par Mesre Jean-Baptiste Deshayes, déclare s’opposer à cette mise en possession et signifie qu’à ce sujet il élit domicile à Lx, parr. St-Germain, en la maison de Guillaume Le Mercier, marchand, bourgeois de Lx. Le sr André proteste de nullité lad. opposition.

139.-Le 5 nov. 1703,1a nomination à la chapelle de S4 Eloy, sise en la parr, des Moutiers-Hubert, appartenant au seigr évêque, Sa Grandeur nomme aud. bénéfice, vacant par la mort Me Yves Deshays, dernier titulaire, la personne de Me Pierre Rault, clerc du diocèse de Bayeux, demeurant à Thorigny.
Le 30 janvier 1704, Me Pierre Rault prend possession du bénéfice simple de la chapelle de St-Eloy.

362. – Le 3 juin 1704, le seig évêque donne à Me Jean Chéron, pbrë, la collation de la chapelle simple de St-Joseph, en l’église paroissiale des Moutiers-Hubert.
Le 23 oct. 1704, led. sr Chéron prend possession dud. bénéfice, en présence de noble et discrète personne, Mes6 Pierre de Liberge, pbre, curé de Moyaux ; M6 Jean Hesdiard, curé de Vanescrot ; Me Saturnin de la Londe, pbre, curé du Mesnil-Hubert ; M6 Louis Bunel, pbre,
desservant lad. parr. ; M6 Robert Leroux, maître de musique de la Cathédrale.

262. – Le 14 février 1707, la nomination à la chapelle St-Eloy, parr, des Moutiers-Hubert, appartenant au seigr évêque, Sa Grandeur nomme à ce bénéfice, vacant par la démission de Me Pierre Raoult, clerc tonsuré du diocèse de Bayeux, la personne de Mre François-Nicolas Deslandes-Caboulet, chanoine de la Cathédrale.
Le 13 mars 1707, led. sr Caboulet prend possession de la chapelle St-Eloy, en présence de Me Jacques Dumont, pbrë, vicaire des Moutiers-Hubert, et autres témoins.
Le sr Caboulet-Deslandes avait été baptisé, le 22 août 1677, dans l’église de S Aubin-sur-Auquainville.

579. – Le 17 janv. 1708, Me Nicolas Leguay, pbfë, vicaire des Moutiers-Hubert et chapelain de la chapelle de St-Michel et St-Maur du manoir de la Rivière, parr, de Bailleul, résigne purement et simplement led. bénéfice entre les mains de Mesre François Morin, Escr, sr de
Ressencourt, patron présentateur.
Le 17 avril 1708, led. sr de Ressencourt nomme à cette chapelle, ainsi vacante, la personne de Me Claude Savourey, pbrë, originaire de St-Aubin-de-Scellon.
Le 27 avril 1708, le seigr évêque donne aud. sr Savourey la collation dud. bénéfice.
Le 22 août 1708, le sr Savourey prend possession de la chapelle du manoir delà Rivière, en présence de deux domestiques et de deux tailleurs de pierre.

Les Moutiers-Hubert (Saint-Martin)
Curés. – Y. Deshays – L. Lemercier.
Vicaires. – J. Dumont – N. Leguey.
Prêtre desservant. – J. Dumont.
Clercs. – T. Bellière – N. Leguey – D. Leguey – G.Moulin.
Patron. – J.-B. Deshays de la Cauvinière – Le roi.
Seigneurs et notables. – J.-B. Deshays de Launey-Gassart – E.-G. Deshays de Launey- Gassart. – H. Deshays de Launey-Gassart.
Chapelle Sainte Marie ou Sainte Marguerite des Houlettes.- Chapelains. – N. de Mailloc -T. Baudouin.
Patron. – Le roi.
Chapelle Saint Eloy. – Chapelains. – Y. Deshays.- P. Rault – F.-N. Deslandes Caboulet.
Patron. – L’évêque de Lisieux.

309. – Le 20 mars 1710, Mre Pierre du Mesnil, vicaire général, donne à Me Christophe de la Bove, pbrë, la collation de la chapelle de St-Joseph, sise en la parr, des Moutiers-Hubert. [

335. – Le 28 avril 1712, la nomination à la chapelle de « Ste Marie ou Marguerite » des Houlettes, en la parr, des Moutiers-Hubert, appartenant au baron des Moutiers-Hubert, M Jean-Baptiste Deshays, chever, seigr de la Cauvinière, tenant du roy par engagement lad.
baronnie, nomme à cette cure, vacante par la mort de M6 Thomas Baudouin, pbrë, dernier titulaire, la personne de Mesre Léonor Deshays delà Cauvinière, chanoine en la Cathédrale, demeurant à Lx.
Le même jour, led. sr Deshays, clerc tonsuré, reçoit du seigr évêque la collation de lad. chapelle « de Ste Marguerite. »
Le 29 avril 1712, il prend possession de lad. chapelle « de Ste Marie ou Marguerite des Houlettes », en présence de Me Nicolas Leguey, pbrê de la parr . des Moutiers-Hubert, et y demeurant, et de plusieurs autres habitants du lieu

528. – Le 17 août 1713, Mesre Léonor Deshays, clerc tonsuré, pourvu de la chapelle de N.D.-des-Houlettes, située en la parr, des Moutiers-Hubert, demeurant à Lx, parr. St-Jacques, remet purement et simplement lad. chapelle entre les mains de Mesre Jean-Baptiste
Deshays, chever, seigr de la Cauvinière et baron des Moutiers-Hubert, patron présentateur de lad. chapelle à cause de sad. baronnie qu’il tient du roy par engagement.
Le 9 sept. 1713, led. sr de la Cauvinière nomme à cette chapelle la personne de Mre Gilbert Hébert, pbrë, bachelier en théologie de la faculté de Paris, chanoine en la Cathédrale.
Le 10 sept. 1713, Mre de Matignon, vic. gl, donne aud. sr Hébert la collation de la chapelle « N.-D. on S16 Marguerite des Houlettes. »
Le 18 sept, le sr Hébert prend possession dud. bénéfice, en présence de Me Nicolas Leguey, pbre, et de M8 Toussaint Letestut, pbfë, vicaire des Moutiers-Hubert.

76. – Le 12 oct. 1716, dispense de bans pour le mariage entre Jean-Baptiste de la Vigne, Escr-, sr de Brieux, fils de feu Guillaume de la Vigne, Escr, sr des Ingres, et de feue noble dame Marie du Merle, de la parr, de Brieux, diocèse de Séez, d’une part, et noble dame Elisabeth Le Secq, vve de Jacques de Viel, Escr, fille de feu Thomas Le Secq, Escr, sr de Launey, et de feue noble dame Marguerite Marie, de la parr, des Moutiers-Hubert.

413.- Le 18 oct. 1716, reçurent la tonsure et les ordres mineurs : Philippe Le Front, de la parr, des Moutiers-Hubert. Ordonnés sous-diacres Le 8 avril 1719.

445. – Le 30 août 1716, Etienne Bellière et Ives Bellière, marchands, de la parr, de Moutiers-Hubert, constituent 150 livres de rente en faveur de Me Thomas Bellière, acolyte, fils dud. Etienne, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Ordonnés diacres le 18 sept. 1717.

613. – Le 28 février 1719, titre clérical fait en faveur de M° Philippe Le Front, acolyte, par Nicolas Le Front, marchand de la parr, des Moutiers-Hubert.

15£. – Le 7 déc. 1722, la nomination à la cure de St-Martin des Moutiers-Hubert, 1re portion, vacante de droit, appartenant au seig du lieu, Mre Léonor Deshayes, chevr, seigr de Forval, en qualité d’engagiste de la baronnie des Moutiers-Hubert, nomme aud. bénéfice la personne de Mre Réné-François de Gautier, Escr, pbrë, curé de St-Pierre de la Chapelle-Haute-Grue. Fait à Lx, parr. St-Germain, en la maison de M. Ricquier, receveur général de Monseigr de Lx.
Le 8 déc. 1722, la nomination à la cure de St-Martin des Moutiers-
Hubert, T portion, appartenant au seigr du lieu, Mre Léonor Deshayes,
chevr, seigr de Forval, en qualité d’engagiste de la baronnie des
Moutiers-Hubert, nomme aud. bénéfice, vacant de droit, la personne de Mre Réné-François de Gautier, pbfë, curé de la Chapelle-Haute-Grue, à la charge pour led. sr curé d’obtenir du seigr évêque a un décret de réunion » des deux portions de cure dans le temps de droit.
Le 8 déc. 1722, le seigr donne aud. sr de Gautier la collation de la 1re portion des Moutiers-Hubert, et le lendemain la collation de la 2e portion, ad conservationem juris.
Le 10 déc. 1722, le sr de Gautier prend successivement possession des deux portions de la cure des Moutiers-Hubert pour la conservation de son droit, en présence de Me Philippe Delamort, pbrë, vicaire du lieu ; Me Jean Gantier, maître chirurgien de Vimoutiers, et plusieurs témoins de lad. parr, des Moutiers-Hubert.

281. – Le 20 juillet 1723, vu l’attestation du sr Le Front, vicaire des Moutiers-Hubert, dispense de bans pour le mariage entre Jean-Baptiste Deshayes, Escr, sr de Launey-Gassard, fils de Jean-Baptiste de Launey-Gassard, Escr, et de feu damlle Barbe Bonnet, de la parr, des Moutiers-Hubert, d’une part, et damlle Anne-Barbe-Françoise Gouhier, fille de feu Guillaume Gouhier, Escr, sr de Bonneval, et de noble dame Françoise de Marguerie, de la parr, de St-Léger-des-Arrasis.

531 . – Le 6 mars 1722, titre clérical fait en faveur de Me Charles Motte, acolyte du Sap, par Mre Jean-Baptiste Deshays, Escr, demeurant aux Moutiers-Hubert.

589. – Le 30 mars 1721 , titre clérical fait en faveur de Me Nicolas Bellière, acolyte, par Claude Leblanc, maître blanchevrier , demeurant en la parr. des Moutiers-Hubert.

Les Moutiers-Hubert (Saint-Martin)
Curé de la 1° portion. – R.-F. de Gautier.
Curé de la 2° portion. – R.-F. de Gautier.
Vicaires. – T. Letestu – P. Delamort – Lefront.
Prêtre de la paroisse. – N . Leguey.
Clercs. – T. Bellière – N. Bellière.
589. – P. Lefront.
Patron. – Le seigneur du lieu. – L. Deshays de la Cauvinière.
Seigneurs.- J.-B. Deshays delà Cauvinière.-J.-B. Deshayes de Launey-Gassard – J.-B. Deshayes deIauney-Cassard. Fils – T. Le Seeq de Launey.
Chapelle Ste Marie ou Ste Margueritte des Houlettes. – Chapelains.- T. Baudouin- L. Deshays de la Cauvinière – Gilb. Hébert, X. 528. – Patron. – Le baron des Mouliers-Hubert, – J.-B. Deshays.

346. – Le 7 mai 1727, vu l’attestation du sr Leguay, desservant la parr. des Moutiers-Hubert, dispense de bans pour le mariage entre Mathieu-Yves Quillel, sr du Valrathier, fils de Mathieu Quillel, sr du Valratier, conser du roy au bailliage et siège présidial d’Evreux, et de feu damlle Catherine Patry, de la parr, des Moutiers-Hubert, d’une part, et damlle Catherine Motte, fille de Pierre Motte et de Marie Fouquet, de la parr. de N.-D. d’Orbec.

370. – Le 23 juillet 1727, Me Louis Lemercier, pbrê, curé des Moutiers -Hubert, donne sa procuration pour résigner sa cure entre les mains de N.-S.-P. le pape en faveur de Me Nicolas Patin, pbrê, vicaire de Ste- Marguerite-des-Loges. Fait en lad. parr. des Loges, en présence de Me Jean Thomas, pbrê, curé du lieu ; Me Guy-Jacques Boudin, pbfe-sacristain de la parr. d’Etrépagny ; Jean-Baptiste Deshayes, Escr, sr de la Rosière, de lad. parr. des Loges.

431. – Le 5 sept. 1727, la nomination à la cure des Moutiers- Hubert appartenant au roy, à cause de son domaine d’Orbec, Sa Majesté nomme à cette cure, vacante par la mort de Me Louis Lemercier, dernier titulaire, la personne de Me Jacques Le Michel, pbrë du diocèse de Lx.
Le 20 nov. 1727, le seigr évêque donne aud. sr Le Michel la collation dud. bénéfice.
Le 25 nov. 1727, le sr Le Michel prend possession de la cure des Moutiers-Hubert, en présence de Me Nicolas Leguay, pbrë, desservant lad. parr.; Me Guillaume Cordier, pbrë de la parr, de Bellouet ; Me Léonor Meslin, pbrë, vicaire de Bellou, et Mre Gabriel-Auguste de Liée, mousquetaire.

536. – Le 15 janv. 1728, Me Jacques Le Michel, pbrë, nommé par le patron du lieu à la cure des Moutiers-Hubert, divisée en deux portions, mais desservies par un seul titulaire depuis environ cent ans, obtient en cour de Rome l’autorisation de posséder et desservir ces deux
portions.
Le 26 mai 1728, le seigr évêque donne son visa auxd. lettres d’autorisation.
Le 30 mai 1728, led. sr Le Michel prend possession des deux portions de la cure des Moutiers-Hubert, réunies en sa faveur par N.-S.-P. le pape. Fait en présence de François-Dominique de Belleau, chev, seigr et patron dud. lieu, et de Mre Nicolas de Belleau, de la parr, de N.-D. de Courson ; Me François Levavasseur, pbrë, curé de lad. parr. de N.-D. de Courson ; Me Nicolas Leguey, pbrë, desservant la parr, des Moutiers-Hubert ; Me Léonor Meslin, pbrë, vicaire de Bellou ; Mathieu-Yves Quillel, sr du Vauratier, et autres témoins.

1160. – Le 12 novr 1731 , dispense de bans pour le mariage entre Léonor-Pierre Deshayes, Escr, seigr de Chiffretot, des Rouvrais et autres lieux, fils de feu Léonor Deshayes, Escr, sr de Blandenais, et de noble dame Barbe Bonnet, de la parr, des Moutiers-Hubert, d’une part, et noble damlle Marie-Marguerite de Barrey, fille de François de Barrey, Escr, sr de Montfort, et de noble dame Marie-Anne de Bosc-Renoult, de la parr, de St-Aubin de Bonneval, d’autre part.

133. – Le 4 août 1735, la nomination à la chapelle Ste Marguerite ou Ste Marie des Houlettes en la parr, des Moutiers-Hubert, appartenant au roy à cause de son domaine des Moutiers, Sa Majesté nomme à lad. chapelle, vacante par la mort de M9 Gilbert Hébert, dernier titulaire, la personne de Me Antoine Deshayes de Gassard, acolyte du diocèse de Lx.
Le 23 oct. 1735, led. sr de Gassard prend possession dud. Bénéfice simple, en présence de plusieurs témoins de la parr, des Moutiers-Hubert.

394. – Le 21 oct. 1748, vu l’attestation du sr Boë, curé de Hengon, et du sr Guilliotin, vicaire des Moutiers-Hubert, dispense de bans pour le mariage entre Mre Pierre-François de Viel, homme veuf, chevr, seigr des Maignants, fils de feu Jacques de Viel, Escr, seigr dud. lieu, chevau-léger de la garde ordinaire du roy, et de feue noble dame Elisabeth Le Sec, de la parr. des Moutiers-Hubert, d’une part, et damlle Louise-Elisabeth de Bocquencey, fille de Joseph-François de Bocquencey, chevr, seigr du Chesnay, 1re portion, du Bois-Pinel et du Val-aux clercs, et de noble dame Jeanne Descorches, de la parr. de Heugon.

346. – Le 7 mai 1727, vu l’attestation du sr Leguay, desservant la parr. des Moutiers-Hubert, dispense de bans pour le mariage entre Mathieu-Yves Quillel, sr du Valrathier, fils de Mathieu Quillel, sr du Valratier, conser du roy au bailliage et siège présidial d’Evreux, et de feu damlle Catherine Patry, de la parr, des Moutiers-Hubert, d’une part, et damlle Catherine Motte, fille de Pierre Motte et de Marie Fouquet, de la parr. de N.-D. d’Orbec.

Les Moutiers-Hubert (Saint-Martin)
Curés. – L. Lemercier – N. Pantin – J. Le Michel.
Vicaire. – N.-U. Guilliotin.
Prêtres de la paroisse. – N. Leguey.
Patron. – Le roy.
Seigneurs et notables. – F.-D. de Belleau – J.-B. Deshayes de Chiffretot .- L. -P. Deshayes de Chiffretot – L. Deshayes de Blandenais -L. Deshayes de Forval -L.-J. Deshayes de Forval – M. -Y. Quillet.
Chapelle Saint-Eloy. – Chapelain. – F. Caboulet, XV. 614.
Chapelle Sainte Marguerite ou Sainte Marie des Houlettes. – Chapelains. – G. Hébert – A. Deshayes de Gassard – B. Rioult – Patron. – Le roy (ob dominium), XVI. 133.- L’abbé de Hambye.- N.-L Le Peltier.

140. – Le 1G août 1749, Pierre Lefront, marchand, demeurant aux Moutiers -Hubert, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, M° Pierre Lefront, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie par Mathieu-Yves (Juillet, Escr, sr du Vauratier, demeurant aux Moutiers-Hubert. Fait et passé en lad. parr.

147. – Le 2 juillet 1749, la nomination à la chapelle St-Eloy, située dans la pari’, des Moutiers-Hubert appartenant au seigr évêque de Lx, Sa Grandeur nomme aud. bénéfice, vacant par la mort de Me François Caboulet, pbrë, dernier titulaire, la personne de Me Jacques Monsaint, pbfë de ce diocèse, (originaire de Villerville).
Le 23 oct. 1749, led. sr Monsaint prend possession de la chapelle St-Eloy.

193. – Le 23 févr. 1750, Me Jacques Monsaint, pbfë », haut-vicaire de la Cathédrale, titulaire de la chapelle St-Eloy, parr, des Moutiers-Hubert (valeur de 80 livres de revenu), M6 ès-arts en l’Université de Caen, demeurant à Lx, parr. S Germain, fait réitérer ses noms et grades au seigr évêque de Lx.

338. – Le 26 août 1750, Nicolas Le Front, fils de feu François, demeurant aux Moutiers-Hubert, constitue 150 livres de rente en faveur de son frère, Me François Le Front, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie par Mesre Jean-Baptiste Deshayes, Esc, sr de Chifretot, demeurant en sa terre, aud. lieu des Moutiers-Hubert. Fait et passé à Livarot, en présence de Me Nicolas-Ursin Guilliotin, pbrë, vicaire des Moutiers-Hubert, Me Joseph Chrétien, acolyte, demeurant à St-Pierre de Courson.

334. – Le 7 mai 1752, Me Jacques Le Michel, pbfë, curé des deux portions de la parr, de St-Martin des Moutiers-Hubert, étant en son lit, malade, donne sa procuration pour résigner lesd. deux portions de cure entre les mains de N.-S.-P. le pape, en faveur de Me Nicolas Guilliotin., pbfë (originaire de N.-D.-de-Courson), vicaire des Moutiers-Hubert. Le sr résignant se réserve toutefois une pension viagère de 300 livres, la cour nommée le petit presbytère avec les bâtiments qui s’y trouvent, la salle du grand presbytère, la grande chambre et le cabinet de dessus icelles, la cave qui tient à la grange et celle qui tient au four, l’étang et quelques autres petits bâtiments.
Le 6 mai 1752, le seigr évêque donne au sr Nicolas-Ursin-Gabriel Guilliotin un certificat de bonnes vie et mœurs et de pureté de doctrine.
Le 21 mai 1752, la nomination à la cure des Moutiers-Hubert, appartenant au roy à cause de son domaine d’Orbec, Sa Majesté nomme à lad. cure, vacante par la mort de Me Michel, dernier titulaire, la personne dud. sr Guilliotin pour qu’il en jouisse comme en a joui son
prédécesseur.
Le 16 juin 1752, le seigr évêque certifie que la modicité des revenus des deux portions de la cure des Moutiers-Hubert l’a porté ci-devant à consentir à la réunion de ces deux portions sur la tête de Me Jacques Le Michel; que ces mêmes raisons subsistent encore actuellement, le bénéfice étant môme encore diminué de revenu, et qu’il estime que cette
réunion doit continuer à condition que le sr curé aura un vicaire pour l’aider à desservir la paroisse.
Le 24 juillet 1752, pour les motifs exposés dans le certificat du seigr évêque, led. sr Guilliotin obtient en cour de Rome une bulle de dispense d’incompatibilité qui lui permet de posséder les deux portions de cure, sous la condition posée par Sa Grandeur.
Le 8 sept. 1752, vu la dispense obtenue parle sr Guilliotin, le seigr évêque lui donne la collation des deux portions de cure qui, depuis environ 130 ans, sont desservies par un seul titulaire.
Le lendemain, le sr Guilliotin (1) prend possession desd. deux portions de la cure des Moutiers-Hubert, en présence de Me Nicolas Lefront, acolyte; Jean-Baptiste Deshayes, Escr, sr de Chiffretot; Marcel Deshayes, son fils, Escr, tous trois demeurant en lad. parr. ; Louis Le
Noury, Escr, sr de Grinardière, lieutenant du bataillon de Falaise, demeurant au Bosc-Roger, et autres témoins.
(1) En 1701, M. Guilliotin, toujours curé des Moutiers-Hubert, était âgé de 72 ans, et, de plus, asthmatique et attaqué d’une paralysie de poitrine. Sans craindre les conséquences de induite, qui devaient être plus pénibles pour lui que pour bien d’autres, il refusa, ainsi que ses deux vicaires, le serment constitutionnel. Ils furent destitués et remplacés par
Jean Marligny, prêtre jureur de N.-D. de Courson. Me Guilliotin se retira alors près de son frère pour remettre sa santé. Mais la loi de mai 1793 le força de se réunir au chef-lieu dd département avec les autres prêtres insermentés et, comme lui, avancés en âge. Il fut d’abord enfermé aux Nouvelles Catholiques. puis aux Carmes de Caen. Il y resta jusqu’au
3 ventôse an III (21 févr. I795). A cette époque, il fut mis en liberté et rentra à Lisieux. On lui rendit ses meubles à cause de son grand âge et de ses infirmités . (Archives départementales du Calvados et liste des prêtres reclus Caen, par M de Formigny).

121 . – Lè22 août 1752, Etienne Lefront, demeurant aux Moutiers-Hubert, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, M9 François Lefront, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Fait et passé en la maison dud. sr Etienne Lefront, en présence de Me Nicolas Guilliotin, pbrë, nommé au bénéfice-cure des Moutiers-Hubert, demeurant en lad. parr.

247. – Le 11 janv. 1754, Lettres patentes accordées par le roy à M Nicolas-Ursin-Gabriel Guilliotin, curé des Moutiers-Hubert, portant confirmation du décret de suppression et union de la 2e portion de lad. parr. à la 1re portion, rendu, le 19 septembre dernier, par Mgr Henry-
Ignace de Brancas, évêque et comte de Lx.
Le seigr évêque avait réuni les deux portions de la cure des Moutiers-Hubert en un seul bénéfice, à condition que les curés de lad. parr, seraient tenus d’acquitter toutes les charges de la 2e portion, a « d’avoir, nourrir et gager un vicaire, lequel sera obligé de tenir les petites écolles », à moins que lesd. sr curés ne préfèrent fournir aud. vicaire, pour sa nourriture, une somme de 300 livres par an, « au moyen de quoy led. vicaire sera tenu d’acquitter les fondations desd. deux portions réunies, en se réservant néanmoins deux jours libres par semaine. » Si les sr curés négligeaient de remplir le vicariat pendant un mois ou plus longtemps, la portion des honoraires revenant au vicaire sur le pied de messe paroissiale en présence du trésorier de la fabrique et du syndi301. – Le 27 mai 1754, vu l’attestation du sr Bardel, pbre, curé d’Orbec, du sr Dumont, pbre, desservant la parr. de St-Jean-du-Thennay, et du sr Lefront, vicaire des Moutiers-Hubert, dispense de bans pour le mariage entre Mesre François-Jacques-Nicolas de Bauquemare, Escr, conser du roy, et son procureur au bailliage « d’Orbec et Bernay et de la police dud. Orbec, », seigr du Thennay, Beaufort, la Pissonnière, Boissy et autres lieux, fils de feu François de Bauquemare et de noble dame Elisabeth de Clersin, originaire de St-Jean-de-Thenney et demeurant à Orbec, d’une part, et noble damIle Anne-Elisabeth de Vielle, fils de Mesre Pierre-François de Vielle, chevr, seigr des Magnans, et de feue noble dame Anne-Suzanne de Servains, de la parr, des Moutiers-Hubert.

301. – Le 27 mai 1754, vu l’attestation du sr Bardel, pbre, curé d’Orbec, du sr Dumont, pbre, desservant la parr. de St-Jean-du-Thennay, et du sr Lefront, vicaire des Moutiers-Hubert, dispense de bans pour le mariage entre Mesre François-Jacques-Nicolas de Bauquemare, Escr, conser du roy, et son procureur au bailliage « d’Orbec et Bernay et de la police dud. Orbec, », seigr du Thennay, Beaufort, la Pissonnière, Boissy et autres lieux, fils de feu François de Bauquemare et de noble dame Elisabeth de Clersin, originaire de St-Jean-de-Thenney et demeurant à Orbec, d’une part, et noble damIle Anne-Elisabeth de Vielle, fils de Mesre Pierre-François de Vielle, chevr, seigr des Magnans, et de feue noble dame Anne-Suzanne de Servains, de la parr, des Moutiers-Hubert.

304. – Le 9 juin 1754, vu l’attestation du sr Asse, vicaire du Faulq, et du sr Lefront, vicaire des Moutiers-Hubert, dispense de bans pour le mariage entre Gabriel de Clinchamps, Esc, fils de feu Gabriel, aussi Esc, et de feue Françoise-Elisabeth Racine, de la parr, du Faulq, d’une part, et noble damlle Marie-Aimée-Madeleine Deshayes de Chifretot, fille de Jean-Baptiste Deshayes, Esc, s r de Chifretot, et de feue noble clame Aimée-Barbe-Françoise Gouhier, de lad. parr, des Moutiers-Hubert.

133. – Le 21 août 1755, Pierre Lefront, marchand, demeurant aux Moutiers-Hubert, constitue 150 livres de rente en faveur de son neveu, Me Nicolas Lefront, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est. garantie par Mesre Jean-Baptiste Deshayes, Escr, sr de Chifretot, demeurant aux Moutiers-Hubert. Fait et passé à Livarot.

193. – Le 15 nov. 1757, dispense de bans pour le mariage entre André-Louis Mouttier, sr de St-Rémy, peintre, originaire de la parr, de St-Germain d’Argentan, diocèse de Séez, et demeurant depuis dix-huit mois à Lx, parr. St-Désir, fils de Louis-François Mouttier, sr de St-Rémy, et de damlle Jeanne-Marguerite de Combes, de lad.. ville d’Argentan, d’une part, et damll Marie-Anne Burgault de la Germanière, originaire de Gacé et demeurant depuis seize mois en lad. pari’, de St-Désir, fille de feu Jacques-Antoine Burgault, Escr, sr de la Germanière, officier commensal, de la parr, de Gacé, et de feue dame Anne Sauvalle, de la parr, des Moutiers-Hubert.

346. – Le 9 mars 1758, dispense de bans pour le mariage entre Charles-François-Henry Berthelot, Escr, sr du Mézerey, garde-du-corps du roy, fils de feu Etienne Berthelot, Escr, garde de la porte du roy, et de dame Françoise Belliard, de la parr, de Ticheville, d’une part, et damlle Louise-Catherine (Juillet, fille de Mathieu-Yves (juillet, Escr, sr de Vauratier, officier de Madame la Dauphine, et de dame Catherine Motte, de la parr. des Moutiers-Hubert.

167. – Le 30 juin 1759, Pierre-François de Viel, Escr, seigr des Maignens, fief qui s’étend en la parr, de Courson, demeurant aux Moutiers-Hubert, constitue 150 livres de rente en faveur de Me Pierre Le Maistre. acolyte de Heugon, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Fait et passé à Gacey.

91. – Le 17 avril 1761, vu le certificat du sr Beaumesnil, curé de Mittois, et du sr Leguay, vicaire des Moutiers-Hubert, dispense de bans pour le mariage entre Mesre Marc-Eléonor Deshayes, Esc, sr de Launey, fils de Mesre Jean-Baptiste Deshayes, Escr, sr de Chifretot, et de feue noble dame Aimée-Barbe-Françoise Gouhier, de lad. parr. des Moutiers-Hubert, d’une part, et noble damlle Marie-Françoise de Collet, fille de Mr de Collet, Escr, sr des Boves, et de noble dame Marie-Anne de Fresnay, de la parr. de Mittois.

59. – Le 17 nov. 1762, Jacques Trottet, laboureur, demeurant aux Moutiers- Hubert, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Robert-Antoine Trottet, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Fait et passé à Livarot.

144. – Le 17 mai 1765, Mesre Pierre-Antoine Deshayes de Gassard, pbre, curé de St-Germain d’Hermival et titulaire de la chapelle de N.-D. des Houlettes, située dans la parr. des Moutiers-Hubert, étant devenu infirme et paralysé, résigne purement et simplement lad. Chapelle entre les mains du roy, qui en est patron présentateur à cause de son domaine des Moutiers-Hubert. Fait et passé au manoir presbytéral d’Hermival.
Le 19 mai 1765, le roy nomme à lad. chapelle, ainsi vacante, la personne
de Me Jean-Baptiste-François Doisnel, pbrë du diocèse do Lx, originaire de la parr. d’Hermival.
Le 5 août 1765, le sr Doisnel prend possession de la chapelle « Ste Marguerite ou Nostre dame des Houlettes » avec toutes les cérémonies accoutumées, en présence de Me Robert-Antoine Trolet, diacre, de lad. parr, des Moutiers-Hubert, et autres témoins.

193. – Le 31 déc. 1765, vu le certificat du sr Leprestre, vicaire des Moutiers-Hubert, dispense de bans pour le mariage entre Mesre Jean-Baptiste-François- Léonor Deshayes de Chifretot, fils de Pierre- Léonor Deshayes, Escr, chevalier, seigr de Chifretot, et de feue noble dame Marie-Marguerite Barrey de Montfort, demeurant en la parr, des Moutiers-Hubert depuis temps de droit, d’une part, et noble demoiselle Marie-Charlotte Dumoulin delà Baterne, fille de Mesre Jacques Dumoulin, Escr, sr de la Baterne, chevalier de l’Ordre militaire de St-Louis, et do noble dame Philippe-Françoise Dufour de la Tuillerie, de la parr. de St-Martin d’Essai, diocèse de Séez.

Les Moutiers-Hubert (Saint-Martin)Curés. – Jq Le Michel – N.-U.-G. Guilliotin – Réunion définitive des deux portions en un seul titre.
Vicaires. – X.-U. G. Guilliotin, – Leguay – Leprestre.
Prêtre de la paroisse – C. Mette – F. Lefront.
Clercs. – F. Lefront – X. Lefront – P.Lefront – R.-A. Trollet.
Seigneurs. – J.-B. Deshajes de Chifretot – M. Deshayes – M.-E. Deshayes – Lr Deshayes de Chifretot – J.-B Deshayes de Chifretot – P-L. Deshayes de Chifretot – J.-B.-F.-L. Deshayes de Chifretot -C.de la Buterne – V. I. Quillel de Vauratier – P. -F, de Viel des Maignens.
Chapelle St-Eloy. – Chapelains. – F. Caboulet – Jq Monsaint.- Patron. – L’évêque de Lx.
Chapelle St-Marguerite ou St-Marie des Houlettes – A. Deshayes de Gassard – J.-B. -F. Doisnel – Patron.- Le roi.

353. – Le 25 juin 1771, dispense de bans pour le mariage entre Mesre Léonord-Jacques Deshayes, chevr, baron de Forval, seigr des Moutiers-Hubert, St-Pierre-de-Courson, et autres lieux, veuf de feue noble dame Marie-Anne-Antoinette-Louise Le Paulmier de Giberville, fils de feu Léonord Deshayes, Escr, et de feue noble dame Marie-Thérèse
du Hancard, de la parr, des Moutiers-Hubert, d’une part, et dame Marie-Monique Paisant De Lafosse, vve de feu Jean-Baptiste Boivin, fille de Charles Paisant De Lafosse, négociant à Louviers, diocèse d’Evreux, et de Françoise Aube, ayant demeuré depuis plusieurs années en la parr, de Ste Croix de Bernay.

26. – Le 3 janv. 1775, dispense de bans pour le mariage entre Mesre Léonor Deshayes, chevr, sr de St-Pierre, fils mineur de Mesre Léonor-Jacques Deshayes, seigr dc Forval, baron des Moutiers-Hubert, seig r de St-Pierre de Courson, et de feue noble dame Marie-Anne-Antoinette Le Paulmier de Giberville, demeurant en son manoir seigneurial des Moutiers-Hubert, d’une part, et noble demell Charlotte de Lyée, fille mineure de Mesre Gabriel-Auguste de Lyée, chevr. seigr de Belleau, Le Mesnil-Simon, La Cristinnière et autres lieux, et de noble dame Marie-Charlotte Labbé de la Boissière, delà parr, de N.-D. de Courson.

333. – Le 6 mars 1776, dispense de bans pour le mariage entre Mesre Philippe-François-Constant Briant, chevr, seigr du Bosc-le- Comte, fils de feu M. Jacques- Philippe et de noble dame Marie-Anne-Françoise Mauduit- de Sémerville, de la parr- . de N.-D. de la Couture de
Bernay, d’une part, et noble demlle Marie-Léonore Deshayes, fille majeure de Mesre Léonor -Jacques Deshayes, chevr, seigr châtelain de Forval, baron des Moutiers-Hubert et de St-Pierre-de-Courson, et de feue noble dame Marie-Anne-Antoinette-Louise Le Paulmier de Giberville, demeurant en la paroisse de Ste Croix Je Bernay, depuis dix mois, et ayant demeuré ci-devant à Charleville, parr. St-Rémy, diocèse de Reims. Suit la dispense de parenté au 3e degré obtenue en cour de Rome par lesd. Parties.

157. – Le 17 déc. 1781, dispense de bans pour le mariage entre Mesre Guillaume-Jean-Baptiste Deshayes, Escr, sr de Launey, fils de Jean-Baptiste et de feue noble dame Aimée-Barbe-Françoise Gouhier, de la parr. des Moutiers-Hubert, d’une part, et noble demlle Anne de Louis, fille de feu Mesre Grégoire et de noble Marie-Anne Dupuis, de la parr, de Ste Marguerite-des-Loges.

46. – Le 22 mars 1788 (samedi-saint), reçurent le sous-diaconat : Pierre-François Mirtel, acolyte de la parr, des Moutiers-Hubert.

184 . – Le 21 févr. 1789, Mesre Jacques Monsaint, pbrë, chanoine de la Cathédrale, vicaire général et officiai du diocèse, archidiacre de Pontaudemer et titulaire de la chapelle St-Eloy, desservie en l’église des Moutiers-Hubert au petit autel du côté de l’Evangile, demeurant en sa maison canoniale, sise Grande-Rue, parr. St-Germain, remet purement et simplement lad. chapelle entre les mains du seigr évêque.
Le lendemain, Sa Grandeur nomme aud. bénéfice la personne de Me Jean-Baptiste-François Jumel, pbrë de ce diocèse, titulaire de la chapelle S Gilles-S 1 Leu en la Cathédrale.
Le 23 févr. 1789, led. sr Jumel prend possession de la chapelle St-Eloy, en présence de Me Nicolas-Ursin Guilliotin, curé des Moutiers-Hubert, et autres témoins.
M P.-N. Jumel était vicaire des Moutiers-Hubert en 1791. Il refusa le serment constitutionnel le 30 janvier et fut destitué. Il avait alors 26 ans. Il s’en alla demeurer à Rouen, 11, rue de la Mazelle, et partit pour l’exil en 1792. Il se réfugia d’abord à Londres, puis il passa dans les Pays-Bas et enfin dans le Brabant. J’ignore à quelle époque-il. revint en France. Il fut nommé curé de Fervaques le 10 févr. 1827 et mourut en 1836, à la tête de cette paroisse, à l’âge de 73 ans. (Archiv s du Calvados. – Archives de l’Hôtel-de-Ville de Rouen. – Mss de Reux. – Archives de l’évêché de Bx. – Ordo de Bx.)

22. – Le 5 mai 1789 (Jour de l’ouverture des Etats-Généraux), dispense de bans pour le mariage entre Pierre-Philippe Ouin, fils de feu Pierre et de Marie Roussel, originaire de la parr . de N.-D. -de-Fresnay et demeurant en celle de Boëssey, d’une part, et dem119 Marie-Aimée-Françoise Deshayes de Launay, fille de Mesre Marc-Léonor-Jean-Baptiste Deshayes, Escr, et de feue noble dame Marie-Françoise de Collet, originaire de la parr, des Moutiers-Hubert et demeurant en celle de Mittois.

Les Moutiers-Hubert (Saint-Martin)
Curés. N.-U. Guilliotin.
Vicaire. – N. Lefront.
Clerc. – P.-F. Mirtel.
Seigneurs. – J.-B. Deshayes de Launey -G. -J.-B. Deshayes de Launey – L. Deshayes, – L.-Jl Deshayes de Forval. – M. Faisant de Lafosse – L. Deshayes de Saint-Pierre – M. -L. -J.-B. Deshayes.
Chapelle Saint-Eloy. – Chapelains. – J. Monsaint – .l.-B.-F. Jumel – Patron. – L’évêque de Lisieux.
– Position de la chapelle en 1789.

Histoire de Lisieux : ville, diocèse et arrondissement. Tome 2 – M. Louis Du Bois.
Moutiers- Hubert. Les paysans prononcent Métieubert. Monasterium Huberti dans Orderic Vital (Liv. XIII); ailleurs Monasteria Huberti; Wace (v. 16,633) écrit Mostiers-Hubert. C’était une ancienne et illustre baronnie qui appartenait aux Painel (paganellus), possesseurs de belles terres en Basse-Normandie, telles que La Haie-Painel, et en Angleterre depuis la conquête, telles que Drax, etc. Il y a lieu de croire que ce Moutiers-Hubert, place très importante dans le XIIe siècle et probablement long-tems auparavant, était le principal siège de la famille Painel. Guillaume1er Painel, vers la fin du XIe siècle, était seigneur de Moutiers-Hubert, tandis qu’un Rodulfe ou Raoul Painel, qui probablement était son frère, possédait de grands domaines en Angleterre.
Guillaume paraît avoir eu pour fils, portant son nom, le fondateur, dans le milieu du XIIe siècle, de l’abbaye de Hambie et d’une cellule ou prieuré à Moutiers-Hubert; on retrouve longtems en Angleterre plusieurs Painel. Hugon, fils de Guillaume H Painel, qui mourut vers 1150, reçut de Henri II, avant qu’il montât sur le trône anglais, Moutiers-Hubert avec toute la baronnie de son père tant en Normandie qu’en Angleterre, à l’exception de Bréhal. Les Moutiers-Hubert furent enlevés aux Painel par Philippe-Auguste. En 1136, Geoffroi Plantagenêt, comte d’Anjou, dans sa fameuse incursion en Normandie, mit le siège devant le château de Moutiers-Hubert qui, bien défendu par son seigneur Painel, résista une année entière. On voit encore les ruines de cette place forte. La seigneurie fut, en 1204, réunie au domaine par Philippe-Auguste, parce que le seigneur avait embrassé la cause de Jean-Sansterre.
M. Auguste Le Prévost nous apprend que ce seigneur « était probablement Raoul de Someri (Sommery), fils d’Hawise, héritière de la branche aînée de la famille Painel ». La forêt, appelée Le Buisson-Painel, n’est séparée de Moutiers-Hubert que par la Touque.

Histoire de l’ancien évêché comté de Lisieux – H. de Formeville Tome 2.
Fiefs De La Viconté D’ordec En L’année 1320.
Sergenterie D’orbec
No 2. — La baronnie du Moustier-Hubert.
No 3. — La paroisse de Moustier-Hubert et Courchon. Le fief Le Roi, tenu par Guillaume de Boisleuve, escuyer.  Moutiers-Hubert, l’une 25 liv., l’autre 20 liv.
Nombre des feus de la dite Sergenterie où le Roi a la basse justice. de Moutier-Hubert, 82 feus.

Recueil des historiens des Gaules et de la France.
Paomiel de Moustier-Hubert.
Mostiors-Hubers

Le roman de Rou et des ducs de Normandie. Tome 2 – Robert Wace.
« Des Mostiers-Hubert Paienals, 1 Robert Bertram 2 ki esteit torz, »
Il y a deux manières d’interpréter ce vers. On peut y voir Hubert Paisnel, seigneur des Moutiers, ou bien Paisnel, seigneur des Moutiers-Hubert. C’est cette dernière leçon que nous adopterons, la famille Paisnel ayant été propriétaire des Moutiers Hubert, dont les bois ont encore gardé son nom. Guillaume Paisnel, fondateur de Hambie en 1145, fait à cette abbaye plusieurs dons, à prendre dans ses bois et dans son château des Moutiers-Hubert. Nous serions porté à voir dans cette terre le berceau de la famille Paisnel, dont nos anciens historiens ont fort peu parlé. Orderic Vital se contente de citer Guillaume Paisnel, premier du nom, parmi les seigneurs distingués qui moururent à la même époque que le Conquérant. C’est probablement lui qui assista à la bataille d’Hastings, et qui fut le père de Raoul Paisnel, sheriff du Yorkshire. Celui-ci possédait, à l’époque de la fondation du Doomesday-Book, quarante-cinq seigneuries. Il fonda, sous Guillaume-le-Roux, le prieuré de la Ste-Trinité d’York. Ses descendans possédèrent le château de Dudley, et fondèrent le prieuré de ce nom et celui de Tikford. La branche anglaise de Ja famille s’éteignit dans le comencement du quatorzième siècle, et le principal rameau de la branche normande environ un siècle plus tard, après avoir été entouré de beaucoup d’éclat et d’opulence. Voy., sur cette maison, les Recherches de M. de Gerville, n° 69. (A.L.P.)
PAISNEL, seigneur des Moutiers-Hubert, assiste à la bataille d’Hastings ;

Le château des Moutiers-Hubert nous paraît de plus en plus avoir été une place importante et le principal siège de la famille Paisnel. Orderic Vital nous fournit les détails suivans sur sa prise par le comte d’Anjou dans son expédition en Normandie du mois de septembre 1136: Indè illi (Andegavenses) castrum quod monasterium Huberti dicitur expetierunt, victoque Paganello municipe, qui multa in illo nequiter anno perpetraverat, municipium obtinuerunt, et proedictum cum XXX militibus oppidanum per ingentis pecunioe redemptionem graviter coercuerunt. XIII, p. 106. C’est peut-être après cet événement que la famille Paisnel adopta Hambie pour son séjour habituel. Le Domesday – Book indique Raoul Paisnel comme propriétaire de manoirs dans six comtés d’Angleterre.

Annuaire de l’Orne, historique, administratif, industriel et commercial.
Jean-Baptiste des Hayes sieur de Launay, à Moutiers-Hubert, porte d’azur à 3 fasces d’argent (maintenu) ;

Bulletin de liaison : histoire, archéologie, ethnographie – Centre havrais de recherche historique Les Amis du vieux Havre.
Sortie du CHRH du 14 avril 2018 : Manoirs augerons et château de Canon.
Les Moutiers-Hubert seraient la continuation d’un monastère mérovingien ou carolingien, le prieuré de Notre-Dame des Houlettes dépendant de l’abbaye de Hambye. La commune a été le siège d’une importante baronnie appartenant au XI e siècle à la famille Paynel.

Abbayes et prieurés de l’ancienne France – R. P. Dom J.-M Besse.
Les Moutiers-Hubert, Monasteria Huberti. Notre-Dame des Houlettes, dépendant de La Hambye. Saint-Clair, fondé au milieu du XIIe s. par Guillaume Pesnel.

Historiae ecclesiasticae libri tredecim. Tome 3 – Orderic Vital.
Guillaume Painel, seigneur des Moutiers-Hubert. M. Stapleton remarque que cette terre était toujours le partage de l’aîné de la famille; ce qui le porte à croire qu’elle en était la propriété primitive, plutôt que ses domaines du Cotentin. Guillaume Painel était probablement le frère aîné de Raoul Painel, shérif du Yorkshire et propriétaire de quarante-cinq seigneuries à l’époque de la confection du Domesday Book, qui fonda sous Guillaume-le-Roux le prieuré de la Sainte-Trinité d’York.
Guillaume Painel avait épousé l’héritière de la terre de Briquevillesur-mer, que le roi lui donna en dot (cart. du Mont-Saint-Michel).
Il paraît avoir été père de Guillaume, deuxième du nom, fondateur, vers 1145, de l’abbaye de Hambie et du petit prieuré ou cellule des Moutiers-Hubert, ainsi que de Foulque, tige des Painels de Dudley, qui vivait encore en 1130.
Raoul Painel, frère puîné de Guillaume Ier, et shérif du Yorkshire, eut un fils nommé Guillaume comme son oncle et son cousin, dont la fille unique épousa successivement Richard de Courci et Robert de Gant, II eut en outre un fils puîné, Alexandre, tige des Painels de Hooton, dans le comté d’York.
Guillaume Painel, deuxième du nom, possédait aussi en Angleterre les domaines de Drax, West-Rasen, etc., mais par don du roi, et non par héritage de son père. II mourut vers 1 I 50, et laissa quatre enfants, dont l’aîné, Hugue, reçut de Henri II, alors comte d’Anjou et duc de Normandie : Monasteria Huberti cum toto honore ad ea pertinente, et lotam baroniam.sui patris et in Normannia et in Anglia prœeter Brehallum, (Les monastères d’Hubert avec tous les honneurs qui y sont attachés, et toute la baronnie de son père, tant en Normandie qu’en Angleterre, outre Brehall) avec toutes les libertés et les coutumes que son père avait possédées du temps de Henri ler.
De ce Hugue descendait la branche des seigneurs de West-Rasen (Lincolnshire), qui perdirent les Moutiers-Hubert sous Philippe Auguste; et de Foulque, son frère puîné, celle des Painels de Hambie, seigneurs de Drax. Cette dernière étant restée en Normandie, et s’étant irrévocablement attachée aux rois de France, Drax lui fut enlevé et donné à Hugue Painel, pour le dédommager de la perte des Moutiers-Hubert

Bulletin de la Société des antiquaires de Normandie.
Hambye était le principal fief des Pesnel en Cotentin. Il paraît que le berceau de cette famille si célèbre avait été la terre de Moutiers-Hubert, au canton de Livarot, dont l’importante forêt se nomme Buisson-Paynel.

Mandements et actes divers de Charles V – publ. ou analysés par M. Léopold Delisle.
1831. (Copie dans un mandement du 28 mars 1879, n- s- Cabinet des titres, 1° série, dossier Vaillant.)
Au bois de Vincennes, 23 février 1378.
Charles V ayant précédemment donné à son amé somelier de son corps Jehan Vaillant les verderies d’Orbec et de Moustiers Hubert, comme vacantes par la forfaiture de Pierre de Rue, renouvelle cette donation en ce qui concerne la verderie de Moustiers Hubert, laquelle était vacante, non par la forfaiture de Pierre de Rue, mais par celle de «Jehan le Boulengier, qui derrenierement la tenoit et exerçoit,-» et qui « a tenu encontre nous et noz subgez le parti de nostre adversaire le roy de Navarre.

Histoire génealogique de la maison de Harcourt. – La Roque de la Lontière, Gilles A.
Une autre Charte fait le denombrement de l’honneur & fief de Gravenchon, qui appartenoit au Comte d’Evreux, de trois fiefs appartenans au Comte d’Arondel, d’un pareil nombre au Comte de Claire : de trois aussi dependans du Comte de Meullent, de l’honneur de Montfort dependant de Hugues de Montfort, de trois fiefs de la dependance de Robert Bertran : de l’honneur du Moustier Hubert, & autres fiefs ci-tuez en Angleterre & en Normandie, qui estoient du Domaine de Henry Roy d’Angleterre & Duc de Normandie.

Monstres générales de la noblesse du bailliage d’Évreux en 1469.
Autres Nobles noblement tenans et officiers du Roy notre sire en ladicte viconté d’Orbec, estant en l’ordonnance et service du Roy notred. seigneur. – Jehan Fatmant, verdier d’Orbec et des Moustiers Hubert.

Camps, enceintes, mottes et fortifications antiques du Calvados, par M. le Dr Doranlo – Prospections GRAPPA.
Moutiers-Hubert (Les). L’ancienne motte du château-fort des Paynel. « Motte des Paynel », sur le bord de la Touque (aujourd’hui détruite). (De Caumont, ibid, t. V, p. 745; Cours d’antiq., t. V, p. 114, et Congrès arch. de France, 37° session, Lisieux, 1870, p. 102.)

3 – ARCHIVES SHL:

Le coutumier des forêts de Normandie précise pour la forêt des Moutiers-Hubert « …se aucun des bourgeois d’icelle veult faire aucune maison en la bourgeoisie d’icelle ville… » : donc, apparition furtive de ce bourg des Moutiers-Hubert au début du XIVe siècle. L’absence totale de documentation sur la région immédiate des Moutiers-Hubert nous a contraint à avoir recours à l’oeuvre de A. de Caumont dans laquelle il est dit que la baronnie des Moutiers-Hubert appartenait, aux XIe et XIIe siècles, à la famille Paynel et qu’elle passa ensuite, après la conquête de la Normandie, dans le domaine royal, le seigneur des Moutiers-Hubert ayant embrassé la cause de Jean Sans Terre. Ce bourg existait vraisemblablement dans les premiers temps, sous les Paynel ; il est peut-être, lui aussi, lié au château des Moutiers-Hubert qui fut construit sur les bords de la Touques avant le milieu du XIIe siècle, car nous savons qu’il fut assiégé en 1136 par l’armée du comte d’Anjou.

Cartulaire Shl avec inventaires ShL et sources bibliographiques diverses du Xe siècle à 1940 .
1204 – Moutiers-Hubert – Philippe-Auguste déclare qu’il a réuni à son domaine la baronnie de Gravenchon qui avait appartenu au comte d’Evreux, la terre du comte de Varenne, la terre du comte d’Arundel, la terre du comte de Leicester, la terre de Geffroi de Clare, la terre du comte de Meulan, la baronnie de Montfort, qui avait appartenu à Hugue de Montfort, la terre de Robert Bertran, la baronnie des Moutiers-Hubert, la terre de Guillaume de Saint-Jean, les terres des chevaliers qui sont en Angleterre.
A 90, B 95, C 74, D 96, E 179 v°, F 146, G n. 82 – Ed La Roque, Hist. de Harcourt, IV, 2175 ; cf. III, 56, Léchaudé, Grands rôles, 167 (d’après G). Cartulaire normand, p. 20 n. 113. = Léopold DELISLE, Catalogue des actes de Philippe-Auguste avec une introduction sur les sources et l’importance historique de ces documents, Paris, Durand, 1856, In-8, CXXIII-654,  p. 204-205

1256 – Royal-Pré, Mesnil-Hubert – Reconnaissance de Guillaume, prêtre, d’être obligé de donner un homme pour faire les services du fief Seri qu’il a donné en franche aumône aux prieurs et religieux des Astelles, led. fief situé  paroisse du Mesnil-Hubert. = Archives Hôpital de Honfleur Série H. Suppl. 1607.- B. 34

1288 – Mesnil-Hubert, Royal-Pré – Concession à l’église des Astelles, par Guy, seigneur de Gacé, de cens et rentes en fief dans les paroisses de Mesnil-Hubert et Montfort. = Archives Hôpital de Honfleur Série H. Suppl. 1607.- B. 34

1349  19 décembre (samedi avant Noël) à 1350, 26 janvier (mardi avant la Chandeleur) –  » Esgrevreul « . Travaux faits aux moulins des Moutiers-Hubert et de Neuville-sur-Touques sur l’ordre d’Yves de Cleder, receveur de Beaumont, par Jehan du Bois-Bernard, fermier.

1444
p. 144 (40) – D’une pièce de terre assise en la verderie des Moutiers Hubert, par Noël Gambedorge. Pour moictié à ce termeij s. vj d. [1]
(41) – D’une pièce de terre fieffée à Blaize Hardy, que tient Jehan Branche. Pour moictié: iiij s. vj d. [2]
(47) – De la fiefferme, terre et seigneurie de Saint-Ouen-le-Lohoult qui fut Jean Cardonnel, que soulloit tenir Robert Berengier par xl s. t. de rente par an et depuis fut fieffée à Guillot Regnoult par xl L. t. de rente par an moictié à Pasques et moictié à la saint-michel, comme il appert par le décret sur ce fait en l’assise d’Orbec, rendu à court sur le terme Saint-Mihiel IIIc IIIIxx et XII, et de présent laditte terre est en la main du Roy nostre sir avec tout l’héritage dudit Guillaume que baillé en avoit en contre pleige, parce  que icelui Guillaume c’est absenté par povretté et ne peult l’en trouver personne qui l’ait voulu prendre pour lesdites xl L. t.  de rente par an, mais est icelle terre baillée afferme à Jehan Hamelin, comme il est dit sur le compte du terme de Pasque mil IIIIcXLI par xj L. t. de ferme par an qui est pour moictié lx s. et l’outreplus de la dite somme de vj L. t. est reprins en deniers rendus et non receuz en la despence de ce présent compte et, ce nonobstant, est cy rendu. Pour moictié desdites xl L. t.xx L. t. [3]
145
145 (49) – De la rente que doit Jehan de Friardel, escuier, hoir de feu Robert de Friardel, jadis chevalier. Pour ce pour moictié. vj L. t. [4]
150 (72) – De xxvj s. t. de rente, venus et escheus à Jourdain Louvet, bastart, lequel alla de vie à trespassement sans hoirs yssans de lui, laquelle rente est faicte et paiée par Estienne Durant, de la paroisse des Moustiers-Hubert. Pour moictié à ce terme xiij s.
151 (79) – De Robin de La Fosse, pour xx s.t. de rente qu’il soulloit faire à Jehan Cappet, bastart à cause d’une masure assise en la paroisse des Moustiers -Hubert, qui fut audit Cappet, comme il est dit ès compte précédent. Pour ce à ce terme x s.
183 (196) – De la ferme des Moustiers Hubert par Guillaume Le grain. Pour les deux pars à ce terme, ije derrain paiement xxi L vj s. viij d. [5]
Plusieurs fractions de l’ancienne baronnie des Moustiers-Hubert ont été mentionnées au domaine fieffé de la sergenterie d’Orbec. Elle avait été incorporée au domaine royal par la confiscation que Philippe-Auguste en fit sur Hugues Paynel; les diverses terres qui la composaient en 1320 sont mentionnées dans le dénombrement du Comté de Beaumont que nous avons souvent cité; on trouvera le détail de ces parcelles dans l’état des rotures du domaine d’Orbec (Aides chev. 1608)
217 (294) – Des amendes et explois du verdier d’Orbec et des Moutiers-Hubert, tauxées à ce présent terme Saint Michiel par Jehan des Planches, lieutenant de GJehan Puillois, verdier desdits lieux, comme par le rolle cy rendu appert lxxvij s. t. [6]
268 (370) – Au prieur des Houllettes, pour moictié à ce terme lxx s.[7]= Henri de FRONDEVILLE, Le compte de la vicomté d’Orbec pour la saint-Michel 1444. Jehan Le Muet, vicomte et Receveur dans Etudes lexoviennes, IV, 1936.

1474, 21 novembre – Nicolas de Fréville, lieutenant de Jean de Saint-Mard, vicomte de Blosseville, enquêteur des eaux et forêts, mande au vicomte d’Orbec de faire de nouvelles enchères, pour une vente de « menu boys à faucillon » à Abenon, précédemment adjugée à Robin Durant (mention de Robert de la Mondière, lieutenant général du verdier d’Orbec et des « Monstiers Aubery » (Moutiers-Hubert)
Signé et scellé, ancienne cote L 19, n° 8. = Bibl. mun. de Rouen. Y 29, t. II, n° 52. + IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle, XVI, fasc. 3-4, 1967, p. 25, n° 705.

1629.
105 -20 février 1629 – Echange entre Guillaume MESNIL et Messire Guillaume de la PALLU, chevalier sieur du lieu et de NEUVILLE, d’une condition de retrait, réservée dans la vente faite par le premier à Jean COUDET, escuyer, sieur du PARC, par contrat du 7 avril 1627 d’une pièce de terre située à SANT-GERMAIN-DE-CLAIREFEUILLE, et en contre-échange 2 pièces de terre au MESNIL-HUBERT.

1655-1656
Partage de la succession de Jean Le Prévost, sieur de Vaugueroult, entre ses fils (1655). Reconnaissance devant les
tabellions de Moutiers-Hubert à Courson (1656); signification en 1731. = AD. Calvados – Série H. Suppl. Honfleur 1862, H. 144

1668 – 21 avril – Archives SHL : 1F614 : 21 avril 1668 : dépôt de contrat de mariage : Paul­ Cordier (Meulles) et Marguerite Chevreul; (Moutiers Hubert ?)

1696
I.- p. 30
253.- Marie-Henriette Françoise de Grave, femme de Charles de La Pallu, seigneur de Gisnay et du Mesnil-Hubert :
D’azur à trois faces ondées d’argent; écartelées d’or à cinq merlettes de sable posées en sautoir. = G.A. PREVOST -. Armorial général…1696.. Généralité de Rouen – Paris-Rouen, Lestringant-Picard, 2 vol., 1910

1793, 25 juillet – Mesnil-Hubert – Requête des enfants de feu Leonors Jacques Deshayes Forval au sujet des bruyères de Mesnil-Hubert aux citoyens administrateurs du Département du Calvados et du District de Lisieux.
 » Dès l’instant de la révolution, les habitant de la paroisse de Moutiers-Hubert se sont permis d’empescher le soufieffataire ainsi que le père des exposants de jouir des mesme bruillaires et s’en sont emparés et y ont envoyé leurs Bestiaux…
 » Le père du fieffataire persuadé qu’après les premiers moments les troubles qui lui étoit Aporté dans la jouissance cesseroit a payé la rente pendant les deux premières années… »  (avec copie de l’acte de concession des bruyères – 1780 – par Monsieur : 120 arpents moyennant 360 L à raison de 3 L par arpent)

1796.8..An IV, 21 messidor (1796, 7 août) – Courson
Procès-verbaux des visites des moulins du canton de Courson : Belleau-Belleau, Liée Courson, Moutiers-Hubert = (A.D. Calvados – L Administration IV Police 41)

Carnets de Charles VASSEUR.
Doyenné de Vimoutiers :
15 – MOUTIERS HUBERT – Monasterium Hubert
Election de Lisieux, sergenterie d’Orbec – 61 feux
Sous l’invocation de St Martin
La cure était en deux portions
Patronage: 14e et 16e : dominus Rex – 18e  : le seigneur
Curé : Guillotin 1752-1787
Insinuations
Description de l’église de avril 1853
Description de la cloche :
L’an XII bénie par Messire François, Alexis, Daniel le Feron, curé de ce lieu et nommée Anne par Messire Léonor Deshayes de Ferval, paroisse des Moutiers et Damme Anne de Louis Deshayes.
La Villette de Lisieux m’a faite en 1804
Pierre Le Front, maire
On trouve un Pauwel de Mouthiers-Hubert qui prit part à la Conquête d’Angleterre en 1066.
Cette baronnie appartint ensuite aux Paynel
En 1136, Geoffroy Plantagenet, qui avait envahi la Normandie, y fut arrêté pendant une année.

Château de Bois
Emplacement de l’ancien château, au sud-ouest de l’église, sur le rive droite de la Touques – 10e ou 11e siècle (de Caumont –Bulletin tome II p.247)
« de là les Angevins marchèrent au château qu’on appelle Moutier-Hubert (Monasterium Heberti) ayant vaincu Painel, commandant de la garnison, et qui dans cette année avait commis beaucoup de crimes, ils s’emparèrent de la place et grevèrent d’une forte rançon ce châtelain avec trente chevaliers » vers 1136 (Orderic  Vital Livre XIII  – T : Guizot Tome IV p.475)
Autres nobles noblement tenans et officiers du Roy notre Sire en ladite Vicomté d’Orbec :
Jehan Fatmant, verdier d’Orbec et des Moustiers-Hubert (Monstres du Bailliage d’Evreux)
François Deshayes, curé de Mouthiers-Hubert :  d’azur à la croix d’argent chargée de quatre oiseaux posés dans les bras de la croix et en cœur d’un croissant, le tout de sable(d’Hozier 61)

Recherche des nobles de l’élection de Lisieux
Marie , veuve de Henri Georges , soi portant damoiselle, n’a rien fourni pour justifier sa noblesse, et s’est arrêtée à dire que le dit Georges étoit gentilhomme ; pourquoi , vû son refus de montrer, le procureur du Roi a requis qu’elle soit assise.

Recherche de 1666
Jean Baptiste Deshayes, seigneur de Lonney (ou Launey) ancien noble.
Dans la forêt de Moutiers-Hubert, des droits d’herbage pour 12 vaches et un taureau, appartenaient au Prieur des Houllettes, au sergent fieffé de la grande ferme de Meules, à celui de la ferme de Pontchardon, à un troisième sergent fieffé ainsi qu’à Jacques de Neuville. – Aveu rendu en 1423 Archives nationales p.306 (p.234  L de Lisle – Agriculture)
Prioratus de Houllet  in parochia de Monasteriis Huberti
Patron Abbas de Ambeya
Monachi de Houlletis – sous l’invocation de Notre-Dame
Patron : Abbé de Hambie

Fonds Seconde Guerre mondiale.
– Carton 06
Boîte 40e et 50e anniversaire Libération région et Lisieux
“Je garde encore les bruits de bombe dans la tête”, Le Pays d’Auge, 21 août 2009, témoignage de Jean Lévêque sur la Libération aux Moutiers-Hubert
– Carton 02.
20. – “Notre vie ne tient qu’à un fil”, Témoignage de Jean Lévêque, sur 1944, aux Moutiers-Hubert, L’Éveil de Lisieux, mercredi 14 avril 2004

Fonds NEDELEC Yves Communes.
com.53.6.1 Les Vie de la commune 2000-2008
com.53.6.2 Moutiers-Hubert Les – Manoir de Chiffretot
com.53.6.3 Moutiers-Hubert Les – Hauvel du
com.53.6.4 Moutiers-Hubert Les – Eglise
com.53.6.5 Moutiers-Hubert Les – Notes historiques

Fonds F1.
1F614 : 21 avril 1668 : dépôt de contrat de mariage: Paul Cordier (Meulles) et Marguerite Chevreul; (Moutiers Hubert ?)

Fonds Etienne Deville.
Carton 6/25
– Eglise des Moutiers-Hubert
– Manoir de Chiffretot- Les Moutiers-Hubert.

Carnets d’Arthème Pannier.
Carnet Non Numéroté F
018 ‐ Les Moutiers‐Hubert.

[1] Sur la verderie des Moutiers-Hubert, cf. l’art. 294
[2] En 1320, Blaise Hardy et ses parchonniers tenaient aux Moutiers-Hubert une pièce de terre nommée La Héroudière , contenant 48 acres.
[3] Voir les articles 3 et 201. – Sur la fiefferme de Saint-Ouen-le-Hoult ancienne dépendance de la baronnie des Moutiers-Hubert, on peut consulter: de Caumont, Statistique monumentale du Calvados , T. V, p. 662. En avril 1415, Guillaume Regnoult fut autorisé à abandonner cette fiefferme sans être inquiété, à condition de payer tous les arréragées arriérés qu’il devait et laisser au roi les héritages qu’il avait affectés à son contrepleige (A. N. P. 19132, n° 23125). On trouvera aussi d’intéressants détails sur cette ferme au registre P 19121 de la chambre des Comptes aux Archives nationales (14 janvier 1473/4).
Elle était tenue en 1608 par Pierre Rioult, procureur du roi en la vicomté d’Argentan, et par Euxtache de la Haie (Aides chev.).F
[4] Cf. les arts. 31 et 357. Guillaume de Friardel, devait au comte de Beaumont une rente annuelle de 12 livres pour la fiefferme qu’il tenait à Bellou et Bellouet. Cette fiefferme dépendait de l’ancienne baronnie des Moutiers-Hubert et, comme elle, avait été incorporée au domaine royal lors de la confiscation des biens de Hugues Paynel par Philippe-Auguste. A Bellouet, comme à friardel, on trouve les de Cintray, successeurs de la famille de Friardel après la libération de la Normandie.
[5] En février 1432 (n.st.) avait eu lieu une information sur la valeur de cette ferme à la requête de Pierre Loret, de Meulles, pleige de Jehan du Mesnil, naguère fermier. Elle conclut à la modération du fermage qui était alors de 120 l. t. (A.N. P. 19102 et 19141, n° 24794).
Le 3 septembre 1444 cette ferme fut adjugée à Robert Le Sec, écuyer pour 9 ans au prix de 50 l. par an et à charge d’en reconstruire le moulin. (A.N., P. 19142, n° 28.703).
En 1524, elle avait été prise à bail pour 267 livres 10 sols l’an. En 1542, le bail fut pris pour trois ans par Guillaume Le Marchand au prix de 222 livrers, « non compris le fief du Quesnay, engagé ».
En 1575, un certain nombre de parcelles étaient affermées à part et l’ensemble des rentes qui subsistait était pris à bail pour 232 livres 10 sols par Claude du Bosc.
[6] Au XVe siècle les recettes de l’administration des eaux et forêts étaient prises en compte par les vicomtes receveurs suivant des états qui devaient être remis par les verdiers cinq semaines avant chacun des termes de Pâques et de la Saint-Michel. Tout le fonctionnement de l’exploitation et de la surveillance des forêts à la fin du Moyen Age est décrit dans l’étude de S. Beck, L’administration des forêts dans le domaine royal en France au XIVe et au XVe siècle (Bibliothèque de l’Ecole des Chartes, année 1922).
Il y avait deux verderies dans la sergenterie d’Orbec, l’une pour le massif boisé de Meulles et des Moutiers-Hubert, et l’autre pour celui qui s’étendait au Nord-Ouest d’Orbec. ces forêts ont eu tantôt deux verdiers différents, tantôt un seul verdier. Au dénombrement du Comté de Beaumont en 1320, les bois d’Orbec sont évalués à 209 livres de revenu annuel et ceux des Moutiers-Hubert à 120 livres, non compris les amendes et exploits estimés à 100 sols par an pour les premiers et à 50 sols pour les seconds. En 1335, Pierre de Gascourt était verdier des Moustiers-Hubert et Hennequin de Holingres, verdier d’Orbec; leurs appointements étaient de 2 sols par jour plus 100 sols par an pour la robe (L. Delisle, Actes normands de la Chambre des Comptes , p. 121). En 1379, le verdier des Moutiers-Hubert, Jehan Le Boulenger , et celui d’Orbec, Pierre de La Rue , ayant pris le parti du roi de Navarre, leurs offices leur furent enlevés et le roi Charles V les donna tous deux à son sommelier, Jean Vaillant (L. Delisle, Mandements de Charles V , n° 1831). Pierre de Paissy , chevalier lui succéda en 1384 (Caen, Coll. Mancel, n° 1, 104). Pendant le XVe siècle, les verdiers dont les noms nous sont parvenus, furent: Raoul Mellin (B.N. F. fr. 26.041, n° 5.172, avril 1417), Colin Raison (Coll. Bréquigny, n° 1.009, Lettres de provision du 7 août 1421), Pierre de la Mondière , (Coll. Bréquigny, n° 1.085, Lettres de provision du 23 février 1422.- En fonctions le 2 janvier 1426: Arch. du Calvados. Coll. Danquin, n° 251), Jean Puillois (en fonctions au moins de 1444 à 1447) (B.N. F. fr, 26.077, n° 5.867, 22 décembre 1447 et P. O 2.138, Oldhalle, 20 juin 1445). Les gages de Jean Puillois sont les mêmes que ceux des verdiers de 1335.
Il existe encore des comptes des verdiers d’Orbec: Pâques 1397, B.N., F. fr, 26.022, n° 1.012. – Pâques 1408, B.N. F. fr. 26.036, n° 4.083. – Amendes de la verderie d’Orbec: Pâques 1384. Bibl. de Caen, Coll. Mancel, n° 1, pièce 104). Pâques 1417 (B.N. F. fr. 26.042, n° 5.172).
Jehan Puillois avait été clerc tabellion à Orbec au moins de 1409 à 1416 (B.N. P. O. 2.465, Le Renvoisié; P.O. 339, Bienfaite, et A.N., P. 308, aveu du fief du Vivier). Il possédait en 1448 le fief de la Fosse, voisin de celui de Gouvisq à Marolles (B.N. P.O. 1380, Gouvis). En compensation de la perte qu’il avait subie à cause de la démolition de maisons lui appartenant à Conches et à Orbec, maisons qu’il avait dû raser pour établir des fortifications, Jean Puillois obtint en octobre 1449 de fieffer la sergenterie d’Orbec au prix de 20 livres par an. Il fut mis en possession de son office le 17 novembre (A.N., P. 19151 , nos 30.732 et 30.733).
Jehan des Planches était tabellion à Vimoutiers (cf. l’art. 262). On trouve en 1455 un lieutenant du bailli d’Evreux en la vicomté d’Orbec, du même nom (A.N., P. 308, Aveu de La Lande).
[7] Le prieuré de Notre-Dame-des-Houllettes, qui relevait de l’abbaye d’Hambie, était au Moutiers-Hubert, en lisière de la forêt où il avait droit de laisser paître 12 vaches et un taureau. Il avait été fondé par un Paynel. Le prieuré et sa chapelle ont été détruits à la Révolution (Caumont, Statistique monumentale du calvados , T. V, p. 740).

MONTREUIL en AUGE

NOTES  sur MONTREUIL-en-AUGE – 14412

1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives..
4 – Archives ShL.
3 – MANOIR DE LA MORINIERE.

1 – BIBLIOGRAPHIE

CAUMONT Arcisse de : Statistique monumentale du Calvados, réédition FLOCH Tome IV, page 174.
Editions FLOHIC : le patrimoine des Communes du Calvados page 531.
Montreuil-en-Auge, Manoir de la Morinière, CDMPA, pp. 253-254; famille Chantelou, Labbey de la Roque
PANNIER Arthème : voir Archives SHL, NE12, 2e carton.
RAULT Fernand, « Montreuil-en-Auge a-t-il volé la cloche de Léaupartie ? », PAR, 25, N° 9, Septembre 1975, pp. 24-30

Pièces Justificatives.

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT.
Montreuil, Monasteriolum.
L’église de Montreuil se compose d’une nef et d’un choeur à chevet droit sur lequel on a appliqué, dans les temps modernes, une sacristie à pans coupés.
L’appareil des murs de la nef est disposé en arêtes de poisson. Une fenêtre primitive en forme de meurtrière existe encore du côté du nord. De ce côté, le choeur est également construit, en partie, en arêtes de poisson, mais il paraît avoir été allongé postérieurement.
Quelques grandes pierres de taille ont été employées dans les murs de la nef.
La façade occidentale est peu ancienne ; la porte, précédée d’un porche en bois, est de forme carrée.
Autrefois on y entrait par une porte latérale, au sud, qui a été bouchée, mais dont on voit la place : toutes les fenêtres de la nef et du choeur sont refaites et modernes, arrondies au sommet.
Le grand-autel est orné de colonnes corinthiennes ; le tabernacle annonce l’époque de Louis XV.
Le confessionnal, également en chêne, porte la date 1707.
Le choeur est garni de boiseries en chêne à panneaux sculptés du XVIIIe. siècle.
Deux autels en regard se voient entre choeur et nef ; l’un est dédié à la Sainte Vierge, l’autre à saint Roch.
Le choeur et la nef sont voûtés en bardeaux.
Les entrais ont été coupés.
La charpente qui supporte la tour, établie au centre du toit sur la nef, près du choeur, forme une espèce de barrage horizontal qui masque désagréablement le choeur. Cette disposition se retrouve dans un très-grand nombre d’églises de la contrée. On a dissimulé ce diaphragme en le tapissant de tableaux, en y appliquant la croix triomphale ; mais l’effet n’en est pas moins très-mauvais. Sur le plancher horizontal on a établi ordinairement une chambre d’où l’on monte à la tour avec des échelles; c’est là qu’est placée l’horloge quand il en existe.
Quelques tableaux intéressants se voient dans l’église de Montreuil; probablement ils proviennent de l’abbaye du Val-Richer.
Cette église est sous l’invocation de Notre-Dame. Le seigneur du lieu nommait à la cure (Au XIV. siècle, le seigneur était Philippe de Monstreuil, d’après le Pouillé de Bayeux. Le fief était un fief de chevalier avec extension à Cambremer, St.-Ouen-le-Paingt et ailleurs, et relevait noblement par loi et hommage de la baronnie de Cambremer. Il passa, dans la suite, à la famille de Matharel..
L’abbaye du Val-Richer percevait les dîmes.
On comptait dans la paroisse 2 feux privilégiés et 36 feux taillables.

MONTREUIL-EN-AUGE. – Au lieu dit « Les Mottes de Montreuil », vestiges d’une enceinte circulaire dont le fossés, en partie comblés aujourd’hui, sont encore très marqués vers le Nord, où leur profondeur atteint 6 mètres. Cette motte est aujourd’hui couverte de bâtiments de diverses époques, dont une maison du XVIe siècle, appelée « Vieux Manoir ». Cette motte est inédite (2). Au sud de la commune, sur un plateau élevé, se trouve un triage du  » Catillon » qui s’étend sur le territoire de Cambremer (3).
(2) D’après lettre et croquis de M. l’abbé Simon.
(3) Cf l’art. CAMBREMER.

Mémoires pour servir à l’état historique et géographique du diocèse de Bayeux – Michel Béziers , Gaston Le Hardy.
Montreuil (Notre-Dame-d’Annonciation). 2 feux privilégiés, 36 taillables, 130 communiants.
Les abbé, prieur et religieux du Val-Richer sont gros décimateurs, et présentateurs de la cure. La fête patronale, qui était ci-devant la Nativité de la Sainte-Vierge fut, sur la requête du curé et des paroissiens, en date du 4 avril 1666, commuée en celle de l’Annonciation par feu M. de Nesmond. La seigneurie de Montreuil, fief entier de chevalier, avec extension à Cambremer, Saint-Ouen-le-Paing et ailleurs, relève noblement par foi et hommage de la baronie de Cambremer. Elle était tenue, en 1453, par les hoirs ou ayant cause de Jean de Montreuil, écuyer. Antoine Augustin de Matharel, seigneur et patron de Cesny et de Montreuîl, gouverneur pour le roi, des villes et châteaux d’Honfleur, Pont l’Évêque, et Pays d’Auge, mourut le 12 mars 1722. Marie-Joseph de Matharel, sou fils, né en 1720, seigneur et gouverneur des mêmes lieux, épousa, le 25 mai 1752, Adélaïde-Félicité de Fiennes, sœur de la comtesse de Maulévrier.
Elle est à 8 lieues de Caen, 4 lieues du Pont-l’Evêque, et 3 lieues de Lisieux.

3 – ARCHIVES SHL.

1F376 : 4 décembre 1708 : François Fosse sieur du Parcq de Cambremer a fieffé à Jean Lecourt demeurant à Montreuil 5 pièces de terre.
1F379 : 23 mai 1739 : Jean, François, Guillaume et Jacques Le Court partagent la succession de Guillaume leur père de Montreuil.

Carnets de Charles Vasseur : « paroisses hors Evêché » de Lisieux » (HORS EVECHE.DOC)

1- Montreuil
– Voir :
Montfaut p.25
Recherche des Nobles de Lisieux p.71
D’Hozier 66-218
Normand 6 février 1869
Formeville Tome 1
– Diocèse de Bayeux – Election de Pont l’Evêque, sergenterie de Cambremer
2 feux privilégiés – 36 feux taillables
– Description de l’église par A. Pannier en septembre 1860
– Description des cloches
La première la plus petite
J’ay été nommée Anne par Dame Anne Clotilde de Lepiney épouse de Messire Louis Thillaye de Carouge, chevalier, seigneur et patron de Léaupartie, le Chapitre et autres lieux, assistée de Maistre Paul Jean Jacques Philippe, chevalier de Marigny, ancien capitaine de dragons, chevalier de l’ordre royal militaire de St Louis.
Rectore Petro de la Vigne et capellano G. Lerebours. Sit nomen domini benedictum.
Lavillette de Lisieux nous a faite en 1780

La plus grosse fondue en 1806 par le même fondeur, est l’ancienne cloche de Léaupartie.
Elle a été bénite par Messire Lemaître, curé de Cambremer et Monsieur Jacques Pierre Drieu, desservant dudit lieu …..Guillaume, François Moutier, maire de Léaupartie réunie à Montreuil, Adrien Tranquille de La vigne, maire

Labbey de La Roque, Pierre Élie Marie
Recherche faite en 1540, par les élus de Lisieux des nobles de leur élection…
MONSTEREUIL.
187. Raoul de Chantelou a dit être procréé de noblesse ancienne ; et, pour le fournir, il a produit plusieurs lettres, l’une desquelles, est un vidisse des tabellions de Torigny, de juin 1528 , comme ils avoient vû un rôle où il y a plusieurs aveux rendus à Mre. Eustache de Chantelou , cher., au bas duquel rôle étoit écrit icelui être fait, lû et accordé en la presence de Mre. Eustache de Chantelou , cher., le jeudi après la St.-Aubin 1333 ; duquel chevalier il a dit être descendu ; et, pourcequ’il ne l’a suffisamment fourni, le procureur du Roi a requis qu’il soit assis.

1751-1858 – Saint-Martin-de-Mailloc
Pièces diverses: constitutions de procureurs; bail; inventaire de meubles; quittances, etc. se rapportant à la famille de Philippe.
Y sont cités: Charlotte de Philippe de Beaumont, demeurant à Lisieux, porte de la Chaussée, Charles de Philippe, écuyer, sieur de Phisemont, Catherine Dufour, dame de Montreuil, veuve de Christophe de Guerpel.
= Arch. SHL. 3F Cailliau. 191. 2 p. parch. et 14 p. pap.

– Recherche de 1666
La veuve de feu Regné Sauquet condamné.

(les autres pièces historiques trouvées concernant Montreuil ne semblent pas concerner Montreuil en Auge.)

3 – MANOIR DE LA MORINIERE :

Le Manoir de la Morinière à Montreuil en Auge-14
Nous nous proposons, dans une série d’articles, de promener nos lecteurs dans ces vieux manoirs dont est semée notre région. Ils les connaissent sans doute de vue et de nom, mais ils n’ont pas eu l’occasion de leur demander leurs secrets. Ils ont pourtant tous, quelque chose à nous dire. Leur humble histoire est inséparable de notre histoire locale, religieuse ou civile. Ils ont abrité sous leurs hautes toitures, des lignées de petits gentilshommes, de bourgeois, de cultivateurs encore représentés aujourd’hui, soit en ligne masculine, soit en ligne féminine. De sorte qu’en racontant leurs humbles fastes, nous évoquerons pour beaucoup de nos lecteurs et nous éclaircirons souvent de précieux souvenirs de famille.

Le manoir de la Morinière n’est pas des plus importants. Situé à l’extrémité de la vallée de Montreuil, à quelques centaines de mètres du château de la Roque-Baignard, à flanc de coteau, sur la lisière des bois de Montreuil, il se présente sous la forme d’une bâtisse trapue, moitié pierre, moitié colombage. A l’examen, il semble que le corps de logis a été notablement diminué. L’un des gables est d’une construction frustre et peu soignée. A l’intérieur, une vaste et belle cheminée, faite pour quelque grande salle, ne donne de ce coté que sur un local étroit comme un couloir. Cette cheminée et celle qui lui fait pendant dans la chambre voisine offrent de grands manteaux supportés par des colonnes à chapiteaux certainement antérieurs au XVème siècle. Dans cette dernière chambre, les poutres du plafond sont encore ornées de peintures en camaïeu qui semblent du XVIIème siècle. Au dehors, des restes de douves, jadis alimentées par le ruisseau de Montreuil, où poussent à l’envi les roseaux.

Le nom de la Morinière évoque la possession d’une famille Morin. Mais, sur cette famille nous n’avons rien.

La famille que nous y trouvons citée le plus anciennement est de Chantelou, en la personne de Raoul de Chantelou.
Raoul de Chantelou vivait au début du XVIème siècle. Il avait épousé Catherine de Bonenfant, dont il était veuf aux environs de 1504. Il épousa par la suite Catherine de Courseulles, veuve de Jean Baignard, seigneur de la Roque. Celle-ci avait eu, de son premier mariage, quatre enfants: 1° Gilles Baignard, qui devint seigneur de la Roque; 2° Catherine Baignard, qui épousa, en 1511, Jean Labbey, sieur de Lombelon, fils d’autre Jean Belley, seigneur d’Héroussart; 3° Margueritte Baignard, mariée à Guillaume de Malfillastre, écuyer, sieur de la Haulle, dont le neveu, Olivier de Malfillastre devait devenir le premier seigneur de Montreuil de cette famille; 4° une fille mariée à Barnabé de Sainte-Marie, écuyer. Raoul de Chantelou se disait, et sans doute non sans raison, issu de messire Eustache de Chantelou, chevalier, qui vivait en 1333. Ces Chantelou, vieille famille chevaleresque, portaient: d’argent au loup de sable armé de gueules, c’est à dire au loup noir avec des griffes rouges.
Représentant d’une branche cadette, il modifiait ces armes en y ajoutant quelque détail. On appelait cela « briser » les armes. Un manuscrit de la « Recherche de la Noblesse », faite par La Galissonnière en 1668, nous dit que lui et sa branche portaient: d’argent au loup courant de sable accompagné de 3 têtes de loup de même, 2 et 1, oeillées, lampassées et armées de gueules, c.a.d. avec les yeux, la langue et les griffes rouges. Très vraisemblablement, ces armoiries étaient, selon la coutume, peintes sur le manteau des hautes cheminées du manoir. L’écusson était supporté par deux lévriers et surmonté d’un casque au-dessus duquel apparaissaient à mi-corps un troisième lévrier formant cimier.
En l’an 1540, Raoul de Chantelou vivait encore à Montreuil. Le 21 avril de cette même année, Maîtres Nicolas Le Vallois, François Le Roy et Jean Hédiard, écuyers, Elus de Lisieux, reçurent commission du Roi leur mandant de faire des chevauchées « par les villes, bourgades et étendue de l’Election de Lisieux » afin d’y examiner les titres des gens d’Eglise, des nobles et des privilégiés qui n’étaient pas astreints à l’impôt de la taille. Ceux-ci voyaient d’abord les collecteurs d’impôts de chaque paroisse qui leur fournissait la liste des exemptés, puis ces derniers devaient venir, là où siégeaient les commissaires, avec leurs titres de noblesse ou d’exemption d’impôts. C’était un moment assez dur pour certains petits gentilshommes campagnards, dont les papiers n’étaient pas toujours en règle et qui devaient prouver, pièces en mains, au moins quatre degrés de noblesse.
Le sieur de la Morinière se présenta donc. Il avait un certain nombre de papiers, mais qui n’étaient que des copies d’actes anciens, copies cependant attestant qu’elles avaient été faites sur l’original, ce que l’on appelait des « vidisse ». Laissons parler le vieux texte de la Recherche des Elus de Lisieux de 1540.
« Monstereuil: Raoul de Chantelou a dit être procréé de noblesse ancienne; et, pour le fournir, il a produit plusieurs lettres, l’une desquelles est un « vidisse » des tabellions de Torigny, de juin 1528, comme ils avaient vu un rôle où il y a plusieurs aveux rendus à Mre Eustache de Chantelou, chevalier, au bas duquel rôle était écrit lui être fait, lu et
accordé en la présence de Mre Eustache de Chantelou, chevalier, le jeudi après la St Aubin 1333; duquel chevalier il a dit être descendu; et, pour ce qu’il ne l’a suffisamment fourni, le procureur du Roi a requis qu’il soit assis ».
On l’aura compris: « être assis », s’est figurer à l’assiette de la taille, autrement dit être condamné à payer cet impôt comme les non-nobles. Les preuves de Raoul de Chantelou avaient été reconnues insuffisantes. Il convient de dire que les commissaires se montraient souvent fort sévères, parfois injustes, pour la petite noblesse, qui n’était pas en mesure d’aider leur bienveillance avec quelques pots de vin.
Fort de son droit, il n’en continua pas moins à prendre le titre d’écuyer. Et il est probable qu’il finit par obtenir justice, puisqu’en 1668, ses descendants seront appelés à comparaître à nouveau devant les commissaires, ce qui suppose qu’ils passaient pour nobles.
De Catherine de Bonenfant; il avait eu au moins deux fils: 1° Pierre de Chantelou, qui épousa, en 1554, Anne de Sainte Marie, et dont la descendance, reconnue noble, habitait en 1666, la paroisse de Saint-Loup-Hors, près de Bayeux, et 2° Nicolas de Chantelou, auquel semble être échue la terre de la Morinière. De Nicolas, nous ne savons rien, sinon qu’il épousa demoiselle Anne de Hesbert.
Nous pensons qu’il en eut au moins deux fils: 1° Julien de Chantelou, écuyer, seigneur de la Morinière, qui remplit les fonctions de vicomte de Torigny, ce qui suppose qu’il n’habitait guère son manoir. Il se maria d’ailleurs du côté de Bayeux, en épousant Renée Hélyes, fille de Pierre Hélyes, écuyer, seigneur de Lyserne et de Barbe de Montailly. Il ne semble pas avoir laissé de descendance, car, après lui, la Morinière échut à son frère.
2° François de Chantelou. Celui-ci fut fidèle à notre région. Son mariage l’y fixa, car il épousa, par contrat du 5 janvier 1597, demoiselle Marguerite de Malfillastre, fille d’Olivier de Malfillastre, écuyer, seigneur et patron de Montreuil et de dame Marguerite Le Marchand. Les Malfillastres portaient: d’argent à 3 merlettes de sable. Ils habitaient le manoir seigneurial de Montreuil, occupé aujourd’hui par la famille Cholet. Elle-même se trouve descendre par les femmes d’Olivier de Malfillastre, et qui plus est, des Chantelou de la Morinière.
François de Chantelou, écuyer, sieur de la Morinière, eut au moins deux enfants de son union avec Marguerite de Malfillastre: un fils, Charles, dont nous allons parler, et, une fille, Marguerite de Chantelou, que les registres de la Roque-Baignard et de Cambremer mentionnent en 1647, 1648 et 1650, et qui ne paraît pas s’être mariée.
Charles de Chantelou, écuyer, sieur de Launay, puis de la Morinière, semble avoir mené une vie assez dissipée, et il ne dut pas contribuer beaucoup à la prospérité de la famille. Il se maria sur le tard avec demoiselle Catherine de la Haye. Mais auparavant, il avait eu au moins (six) sept* enfants naturels de Guillemette Le Vigneur. Conformément à la législation du temps, ces enfants ne pouvaient porter le nom de leur père. Quand il s’agissait d’une famille un peu notable, on leur donnait le nom de l’une des terres ou sieuries de la famille. Les enfants de Charles de Chantelou et de Guillemette Le Vigneur portèrent le nom de « de la Morinière ».
Ce fut d’abord une fille: Marguerite de la Morinière, née un peu avant 1630, qui épousa Guillaume Durey et se fixa à Cambremer. Puis quatre* garçons: 1° Olivier de la Morinière, marié, à la Roque-Baignard, le 14 février 1668 à Marie Varin, fille de Jeanne Varin et d’Anne Doublet, de Cambremer. Il exerça la profession de Charron. 2° Jacques de la Morinière, qui épousa à la Roque-Baignard, le 3 février 1676, Marguerite Estard. Il fut charpentier et habita Montreuil, puis La Roque-Baignard. 3° François de la Morinière, né vers 1646, marié au Pré-d’Auge-14 le 14 Septembre 1673 à Jacqueline Le Héribel, 4° Jean de la Morinière, né vers 1647, marié le 7 septembre 1675, à Jeanne Cosnard. Il était charron comme son aîné. Ces quatre frères sont les ancêtres de toutes les familles de la Morinière, puis Delamorinière (ou Lamorinière)* si nombreuses dans notre région (ou vivant en France)*, (et des « De » Lamorinière habitant le Havre depuis 1857)* ainsi que de la famille Morinier de Barentin-76. On mentionne encore deux filles dont nous ne saurons fixer la date de naissance: Françoise et Anne, qui épousa Jean Le Rémois.
Cette descendance, malgré la médiocrité de sa situation, fut toujours en bons termes avec la famille de Chantelou. Marguerite de Chantelou, soeur de Charles, Catherine de la Haye, sa femme et ses enfants nomment souvent au baptême, les enfants qui en sont issus.
C’est certainement après 1647 que Charles de Chantelou épousa Mlle Catherine de la Haye, dont il devait avoir trois enfants. Elle fut marraine, à la Roque, le 27 mars 1670, de Pierre de la Morinière, fils d’Olivier et de Marie Varin. Elle mourut sur cette dernière paroisse, où sans doute elle s’était retirée après la mort de son mari, le 8 septembre 1683. Sa dépouille mortelle fut transférée à Montreuil le lendemain et inhumée dans l’église. Nous lisons en effet dans les registres de la paroisse, l’acte qui suit:
« Le jeudy 9 septembre 1683, vis à vis de l’autel Saint Roch, contre la muraille, fut inhumé le corps de déffuncte damoiselle Catherine de la Haye, vivante veufve de Monsieur de Launey-Chantelou, laquelle décéda sur la paroisse de la Roque le jour précédent ». Assistaient à l’inhumation « Monsieur de Montalery, prêtre, chapelain de la Charité de Manerbe » et M. Regnault, vicaire de la Roque.
Cet acte demande quelques explications:
D’abord le qualificatif de « damoiselle » donné à Catherine de la Haye. Rappelons qu’à cette époque, ce terme ne désignait pas nécessairement une personne non mariée, mais une personne appartenant à la bourgeoisie ou à la petite noblesse, autrement dit une « dame » de second rang.
Notons la présence de la Charité de Manerbe. Il n’y avait pas encore alors de confréries de Charité dans toutes les paroisses. On faisait appel à celle de Manerbe ou de Notre-Dame-d’Estrée, qui étaient fort importantes et avaient leur prêtre chapelain particulier.
Une troisième remarque, la plus importante, concerne la situation de la tombe de Catherine de la Haye. Elle est « vis à vis de l’autel Saint Roch contre la muraille ». Avec la position actuelle des petits autels dans l’église de Montreuil, cette description ne s’explique pas. Ce qui en ressort, c’est qu’alors les deux petits autels étaient placés comme ceux de l’église de Léaupartie, face à la nef, leur fronton s’appuyant sur les poutres du grenier de la tour. L’entre-deux formait l’entrée du choeur et était surmonté de l’arc triomphal. Il en était de même d’après certains indices, dans l’église de Grandouet et dans beaucoup d’autres.
François* de la Morinière n’avait pas été cité par G-A Simon, c’est Mr Lebeurier (descendant des De la Morinière par sa mère) du Pays d’Auge-14 qui a réparé cet oubli.
()*: mots ajoutés par Mr Daniel Cailloux, suites à ses recherches sur l’origine de tous les Delamorinière, les Lamorinière et les « De » Lamorinière vivant en France en 1994.
²Charles de Chantelou, écuyer, sieur de la Morinière, était décédé, lui, dès avant 1668. Il est présenté comme tel dans un manuscrit que nous possédons, de la Recherche de la Noblesse faite à cette date. Il laissait de son mariage avec Catherine de la Haye: un fils, François, et deux filles, Catherine et Marie.
Avant de nous occuper de François, qui gardera la Morinière, quelques mots de ses soeurs:
Catherine de Chantelou, fut marraine avec son frère François, à Montreuil, en mai 1677, de Joseph de la Morinière. Le 18 novembre 1683, elle nomma également à Cambremer, sa petite cousine Marie-Françoise de Malfillastre, fille de Jean-François de Malfillastre, écuyer, sieur du Bais, et de demoiselle Françoise de Malfillastre. Notons en passant que c’est par une soeur de cette Marie-Françoise de Malfillastre que le château du Bais passa à la chevaleresque famille des du Bois, qui l’a conservé jusqu’aujourd’hui, son propriétaire actuel, M. de Monts de Savasse étant issu de la dernière des du Bois du Bais.
Catherine de Chantelou épousa, à la Roque-Baignard, le 19 février 1686, Jean-François de la Vigne, sieur des Douaires, troisième fils de Guillaume de la Vigne, sieur de la Croix et de la Madeleine de Jort, de la Paroisse de Montreuil. Ces de la Vigne étaient, comme l’indique leur surnom, possesseurs du manoir des Douaires, possédé aujourd’hui par M. Malvina Martin.
De leur mariage est issu, entre autres enfants, Pierre-François de la Vigne, sieur des Douaires, qui, de Marie-Geneviève Fergant eut au moins six enfants. Nous n’en retiendrons que deux: Jean-François, sieur des Douaires et Françoise, mariée à Pierre-Joseph Le Rat de la Prairie. Jean-François épousa Marie-Anne Picard de Grandpray. La croix, qui abritait la tombe de cette dernière se voit encore, dans le cimetière de Montreuil, le long du choeur.
On y peut lire: ci gist le corps de Marie-Anne Picard, épouse de Jean-François de la Vigne, laquelle décéda le 11 janvier 1770, âgée de 43 ans. Priez Dieu pour le repos de son âme.
Françoise de la Vigne et Pierre-Joseph Le Rat de la Prairie eurent pour arrière-petite fille Marie-Aimée le Rat qui épousa Jean-Honoré Gondouin, dont trois enfants: 1° Ernestine-Marie Gondouin, mariée à Léon-Adolphe Cholet, grand-père de Mme Louis Guérin et de Mr Léon Cholet, propriétaire de la terre de Montreuil, 2° Marie-Aimée Gondouin, mariée à Louis Martin de la Couture, 3° Honoré Gondouin, père de feu M. Honoré Gondouin, de Saint-Ouen-le Pin et de M. Arsène Gondouin, de Cambremer et grand-père de M. Charles Gondouin, de Rumesnil.
De cette descendance des Chantelou, il suit que M. Léon Cholet de Montreuil habite actuellement le vieux manoir seigneurial de Montreuil, possédé jadis par son onzième aïeul Olivier de Malfillastre, père comme on l’a vu, de Margueritte de Malfillastre, mariée à François de Chantelou de la Morinière.
Marie de Chantelou, soeur de Catherine, fut elle aussi marraine à Cambremer, le 28 mai 1676, d’une fille de Jean-François de Malfillastre, sieur du Bais, nommée Marie-Madeleine. Elle épousa, à la Roque-Baignard, le 23 septembre 1686, étant âgée de 30 ans, Guillaume Cauvin, sieur de Longchamps, âgé de 37 ans, fils de feu François Cauvin, de la paroisse Saint-Jean de Caen. Ces Cauvin étaient originaires de Saint-Georges-de-Montcoq, près de Saint-Lô et François Cauvin était proche parent d’une certaine Catherine Cauvin, fille de Guillaume et de Marie du Bois, qui épousa en 1701 à Saint-Georges-de-Montcoq, honorable homme François Simon, cousin germain de mon quintaïeul Jean Simon, sieur de la Guerre.
De Marie de Chantelou et de Guillaume Cauvin de Longchamps est issue Marie-Anne-Thérèse Cauvin de Longchamps, qui épousa successivement Robert-Louis Mallet, sieur des Douaires, Guillaume-Anne Clérel de la Roullière, fils du seigneur de Rampan, à Saint-Georges-de-Montcoq, et Paul de Bernières, seigneur de Sainte-Honorine.
Après avoir indiqué la descendance des deux filles de Charles de Chantelou et de Catherine de la Haye, dont l’une, celle de Marie est encore représentée par les familles Cholet, Gondouin, Guérin, Camu, ect., il nous faut parler de leur frère François, à qui revint le domaine de la Morinière.
Nous avons sur lui bien peu de renseignements.
Nous avons vu qu’en 1677, il fut, à Montreuil, parrain de Joseph de la Morinière. La même année, le 13 mai, il était parrain à Cambremer, de Catherine de Malfillastre, fille de Jean-François de Malfillastre, écuyer. Il épousa demoiselle Catherine Brunet, sur laquelle nous ne savons rien. Il vivait encore en 1696, époque, où conformément à l’édit de Louis XIV prescrivant aux nobles et bourgeois de faire enregistrer leurs armoiries, il présenta les siennes au bureau de Falaise: d’argent à un loup courant de sable armé de gueules. Dans cet acte, il est qualifié « écuyer », c’est à dire que sa noblesse était dûment reconnue. Il n’en avait pas toujours été ainsi. Lorsque son père était décédé, avant 1668, et, qu’il n’était qu’un enfant, il avait eu maille à partir avec les commissaires chargés de vérifier les preuves de noblesse. Ceux-ci, par acte du 28 juillet 1668, l’avaient déclaré usurpateur et condamné à 500 livres d’amendes. Dans la suite, il parvint à faire reconnaître son bon droit et fut rétabli dans ses prérogatives au Conseil du Roi.
Ces « Recherches de la Noblesse » avaient leur raison d’être. Certains bourgeois essayaient de se faire passer pour nobles afin de ne pas payer l’impôt de la taille. Le résultat, c’était que la part qu’ils ne payaient pas était à la charge du commun des habitants. Une stricte recherche des nobles était donc une mesure éminemment favorable au peuple.
Nous ne connaissons à François de Chantelou qu’un fils, Adrien de Chantelou. Celui-ci naquit à la Morinière en 1680, et fut baptisé à Montreuil. Voici son acte de baptême: « Le dimanche 22 septembre de l’an 1680, par nous soussigné prêtre, curé de ce lieu, fut baptisé un fils issu du légitime mariage d’entre François de Chantelou, escuyer, et damoiselle Catherine (Brunet), de cette paroisse, lequel fut nommé Adrien, par noble et vénérable personne Adrien Le Gentil, curé de la première portion d’Estrées, assisté de damoiselle Catherine de la Haye, mère du dit sieur de Chantelou, ses parrain et marraine, qui ont signé à la minute ».
Adrien de Chantelou épousa Catherine-Michelle Le Harivel de Maizet, fille de Messire Nicolas de Harivel, seigneur et patron de Maizet, et de Françoise de Chantelou, cette dernière issue d’une autre branche des Chantelou. Ces Le Harivel, connus depuis le XIVème siècle, portaient: de gueules à 3 roses d’or.
Catherine-Michelle avait été baptisée à Maizet, le 24 juillet 1690, et elle avait eu pour marraine Catherine Maillard de Léaupartie, fille de René Maillard, seigneur de Léaupartie et de Charlotte Simon, laquelle était mariée depuis 1678, à Jacques Le Vaillant, seigneur de Vaucelles, près de Bayeux, devenu par cette alliance, seigneur de Léaupartie.
Le mariage d’Adrien de Chantelou avait eu lieu avant 1716, car il figure, le 2 avril de cette même année, à Ste-Honorine-du-Fay, au mariage de son beau-frère Georges Le Harivel, écuyer, avec noble demoiselle Françoise Guéroult. Notons en passant que Georges Le Harivel fut l’ancêtre des Le Harivel de Gonneville, dont est issue, par sa mère, Marie Le Harivel de Gonneville, femme du Comte de Mirabeau, la Comtesse de Martel, connue par ses romans, sous le pseudonyme de Gyp.
On trouve encore Adrien de Chantelou à Maizet en 1732.
Nous pensons qu’il fut le père de Charles-Adrien de Chantelou, qui, d’après les minutes du notariat de Cambremer, vivait à Montreuil en 1743 et 1753. Il fut sans aucun doute le dernier de son nom à posséder la Morinière, car, en 1771, le Vieux Manoir et ses terres passèrent aux mains de Jean Gosset.
() François de Chantelou et Catherine (Le) Brunet se sont mariés le 28 Novembre 1678 à Urville-14. Leur acte de mariage a été retrouvé par Mr et Mme Guy Marsault de l’Entraide Généalogique Bretagne-Maine-Normandie.
Jean Gosset qui, en 1771, fit l’acquisition de la terre de la Morinière, appartenait à une vieille famille de Coquainvilliers. Pierre Gosset figure à l’Armorial de 1696, avec le blason: d’azur à un pal d’or. La branche la plus célèbre, celle des Gosset des Aulnais et de la Rousserie a donné des magistrats et s’est alliée à la meilleure noblesse. Ceux qui vinrent s’établir à Montreuil étaient de riches cultivateurs; on disait alors des « laboureurs », ce terme n’était pas ordinairement employé pour désigner les ouvriers occupés au labour. La « classe des laboureurs » vivait sur le même pied que les gentilshommes campagnards, s’alliât à l’occasion à leurs familles et faisait parfois souche de noblesse.
Jean Gosset était lui-même fils d’un autre Jean Gosset. Il devait être né vers 1735. Il avait épousé Marie-Madeleine Mariolle, née vers 1737, si l’on en juge par l’âge qui lui est donné par son décès. Lors de son arrivée dans le vieux manoir des Chantelou, il avait au moins un fils, encore tout enfant, nommé Jean-Pierre. Celui-ci nous intéressera tout particulièrement, car il jouera un rôle aux jours sombres de la Révolution.
Au moment où celle-ci commençait, Jean-Pierre Gosset venait de se marier avec Marie-Anne-Catherine Héroult, fille d’un cultivateur de la Roque-Baignard. Il était intelligent et jouissait de l’estime générale. Comme beaucoup, il accueillit les réformes avec de grandes espérances, ne pensant nullement qu’on en put venir à la chute du roi et à la lutte antireligieuse. Dès le début, il fit partie du « conseil général » de la commune, qui devait remplacer les antiques « assemblées du commun ». Le premier maire fut Jean-Pierre Jouenne, cultivateur très estimé pour ses capacités professionnelles, mais un peu trop lancé dans le mouvement. Celui-ci ayant été nommé membre de l’Administration du département, où il figura sous le nom de « Jouenne de Montreuil », on le remplaça par le curé, Maître Pierre Drieu. Le 24 octobre 1790, Jean-Pierre Gosset assista à la prestation du serment de l’abbé Drieu. Ce serment sur la légitimité duquel on hésita beaucoup, devait être condamné par le pape, car la nouvelle Constitution comportait une nouvelle organisation de l’Eglise peu conforme à la doctrine catholique. M. Drieu devait le regretter dans la suite. L’année suivante, la mairie passe à un parent de Jouenne de Montreuil, cultivateur aussi, Nicolas Jouenne. La Révolution progresse; le Roi est arrêté, le clergé persécuté. Nicolas Jouenne cherche à ne pas trop se compromettre. La crainte de ne pas paraître assez avancé lui fait faire quelques sottises; et il cède aussi trop volontiers à des inimitiés personnelles. Le 8 décembre 1792, on avait décidé que la nef de l’église servirait désormais aux réunions municipales, le choeur seul était réservé au culte. M. Drieu proteste et le lendemain, donne sa démission d’officier municipal. Jean-Pierre Gosset est de l’avis du curé. Il est désormais classé « aristocrate », et en butte aux mauvais procédés de Nicolas Jouenne, auquel il répond par des réflexions mordantes.
Le 11 avril 1793. – Nous sommes alors en pleine Terreur, Jouenne envoie la garde nationale de Montreuil commandée par le sergent Laurent Massinot, désarmer Jean-Pierre Gosset et plusieurs autres habitants de Montreuil et de la Roque-Baignard, considérés comme suspects. On lui enlève un fusil et une broche à rôtir. Même prise chez les autres suspects. Naturellement, Gosset proteste avec énergie. Le lendemain, il y a réunion du conseil. La majorité donne tort au maire, qui a agi de lui-même, sans avoir consulté personne. Et on enjoint à Massinot de reporter à leurs propriétaires fusils et broches à rôtir. Massinot s’exécute et se rend d’abord à la Morinière. Là il est bousculé par deux citoyens quelque peu excités, qui pourtant sont au service de Gosset, mais qui prétendent que les propriétaires n’ont qu’à aller chercher eux-même leurs armes et qu’on leur présentera « par le bon bout ». Ces deux excités se nomment Le Chevalier et Lelion.
Dans la nuit du 21 au 23, Nicolas Jouenne qui ne se tient pas pour battu, envoie en secret deux individus – sans doute nos deux excités – chez le citoyen Graverand, capitaine de la garde nationale de Cambremer, pour lui demander d’assembler sa compagnie et d’aller, dès le matin, « tomber sur un rassemblement d’aristocrates, qui faisaient un ravage épouvantable dans les paroisse de la Rocque et de Montreuil ». Graverand est un dur. Il se fait appeler « le citoyen Marat ». Mais cette nuit là, il a sans doute besoin de repos et il envoie promener les deux émissaires. Cela lui vaudra, de la part des suspects, la qualification d’ « ami des lois de l’Humanité ».
Jouenne n’est pas satisfait, et c’est sans doute à son instigation que, le 14 mai, les citoyens Jean Beaumais, sous-lieutenant de la garde nationale de Montreuil, Jean Lelion et Jacques Le Chevalier simples soldats, adressent une protestation aux « citoyens administrateurs » composant le directoire du Département du Calvados:
« Nous sommes disaient-ils, trois citoyens, vrais patriotes, zélés observateurs des lois, jaloux de notre réputation et animés du désir de bien servir la République dans la garde nationale de Montreuil, canton de Cambremer, dont voici les noms: Jean Beaumais, sous-lieutenant de la dite garde nationale, Jean Lelion et Jacques Le Chevalier, simples soldats, mais tous reconnus bons, pacifiques, amis du bon ordre, ce qu’ils offrent de prouver. Nous avons l’honneur de vous présenter que nous ne pouvons souffrir de sang froid les traits envenimés et calomnieux que le citoyen Jean-Pierre Gosset s’est permis de lancer contre nous dans la (sic) libelle diffamatoire malicieusement fabriquée contre le maire de Montreuil, en nous traitant comme des voleurs, de furieux, de dévoués aux troubles et à l’anarchie et fauteurs d’un abominable complot, d’instigateurs, d’infâmes perfides et de perturbateurs du repos public, tandis que dans le premier et le second désarmement du dit Gosset, nous avons agi prudemment, conformément aux lois, puisque, non seulement il est suspect, mais reconnu comme rebelle à la Loy. Il l’a prouvé lui-même, en plusieurs occasions, entres autres en retirant chez lui un aristocrate, ses meubles et son chien sous le nom de « Mirabeau » par dérision; autre, en soldant un enfant, pour lors domestique chez lui, pour avertir un curé réfractaire à la Loy du moment qu’on devait le chasser; autre, en voulant arracher brusquement, dans un lieu public, l’épaulette d’un brave citoyen de la garde nationale de la Roque; dernièrement en le désarmant, lui demandant s’il n’avait point de munitions, il a déclaré hautement qu’il n’en avait aucune que peut-être deux ou trois balles, et on lui a trouvé environ quatre onces de poudre et environ une livre de plomb et balles, que les exposants offrent prouver si le cas l’exige. C’est pourquoy, que nous avons recours à votre tribunal à ce qu’il vous plaise, citoyens, condamner le dit Gosset à des intérêts proportionnés à sa malignité et à une amende en faveur des pauvres et à authoriser les citoyens calomniés à faire imprimer cent exemplaires en affiches pour réparer notre honneur, dont vous ferez justice ».
Jean Beaumais seul apposa sa signature, Lelion et Le Chevalier ayant déclaré ne pas savoir signer. En postscriptum, ils se déclaraient prêts à se rendre à Caen pour adresser eux-mêmes leurs plaintes au Directoire du département. (Arch. du Calvados, L.M.)
Durant quelques semaines, tout ne marcha pas droit au conseil municipal de Montreuil, où les partisans de Gosset étaient en majorité. N’avait-on pas voté des félicitations à Graverand, ce citoyen « aussi sage que vertueux », parce qu’il avait refusé de répondre aux injonctions de Nicolas Jouenne !
Toutefois tout finit par s’arranger. On nomma une sorte de commission pour rétablir la paix. Elle se composait de citoyens étrangers à la commune: Le Dannois, curé assermenté de Rumesnil, Perrier, receveur de l’Enregistrement de Cambremer, Graverand, capitaine de la garde nationale, François Sénécal et Régnier, de Saint-Laurent-du-Mont, Leperchey, sergent de Cambremer. Après exposé des doléances de chacun, il fut convenu que Jean-Pierre Gosset rentrerait en possession de ses armes, qu’on oublierait les torts du maire, qu’on en reparlerait plus et que copie de ces décisions serait envoyée au Directoire du département. En fait, c’était le maître de la Morinière qui avait le dessus.
La Terreur poursuivait son oeuvre. Les prisons regorgeaient de suspects, et la guillotine ne chômait pas. Non seulement les nobles et les prêtres étaient frappés, mais des hommes et des femmes de toutes classes sociales. L’un des maîtres du jour, Collot, estimait que, sur vingt-six millions de français, il en faudrait bien en guillotiner quinze millions, et Robespierre, était d’avis qu’il fallait faire disparaître tous ceux qui avaient connu la royauté et qui seraient tentés de la regretter. On a pu noter, sur douze mille dossiers de condamnés à mort, que huit mille étaient ceux de paysans, de laboureurs, d’ouvriers, de domestiques, de femmes d’artisans, de servantes, etc.. C’était en somme l’élite de toutes les classes qui montait à l’échafaud derrière Louis XVI, la reine Marie-Antoinette et la Sainte princesse Elisabeth, soeur du Roi.
A Montreuil, M. Drieu, qui s’était mis en rapport avec l’autorité religieuse légitime, continuait son ministère, non seulement sur la paroisse, mais dans toutes les paroisses des environs dont les curés étaient exilés ou emprisonnés. Nous avons tout un paquet d’actes de baptêmes et de mariages administrés par lui. Les actes de mariage portent que, vu les circonstances, il n’y a pas eu de publications de bans. Les églises étaient fermées, et on ne pouvait célébrer les offices que la nuit, en secret, dans les granges ou dans les maisons autour desquelles on montait la garde.
Jean-Pierre Gosset faisait partie du groupe des fidèles. Il est vrai que presque tous l’étaient au fond, mais beaucoup n’osaient pas se compromettre. Le 9 mars 1793, il fit baptiser par l’abbé Drieu un petit garçon qui reçut les prénoms de Jean-Pierre. Il eut pour parrain Jean Gosset, de la paroisse de Manerbe et pour marraine Marie-Anne-Catherine Olivier, femme de Pierre-François Corneille, de Cambremer.
L’année suivante, vers la même époque M. Drieu était arrêté, au presbytère de Saint-Pair-du-Mont, où il se trouvait de passage, en même temps que le curé du lieu. L’ordre émanait du représentant en mission, le citoyen Frémanger. Ils étaient l’un et l’autre écroués au Bon-Sauveur de Caen, qui se trouvait alors rue d’Auge, à l’endroit même où s’établirent plus tard les franciscains de N.D. de Sainte-Paix. La Révolution avait chassé les religieuses de l’établissement et en avait fait un lieu de détention pour les prêtres âgés. On sait, par de multiples documents, que ceux-ci étaient privés du nécessaire et recevaient une nourriture très insuffisante.
Le 18 avril 1794, le Conseil Général et le Comité de Surveillance de Montreuil se réunissaient pour délibérer au sujet de cette arrestation. On décida de nommer « deux commissaires aux fins de présenter une réclamation au citoyen Frémenger, représentant du peuple dans les départements de la Manche et du Calvados, pour solliciter l’élargissement du citoyen Jean-Pierre Drieu, ministre de notre culte dont le civisme est très connu ». Les deux commissaires furent Jean-Pierre Gosset, officier municipal et Robert-André Massinot, président du Comité de Surveillance.
Nous ne savons pas grand chose de leurs démarches. Une note du Registre du Comité de Surveillance de Lisieux, conservé aux Archives du Calvados, et datée du 4 fructidor an II (21 août 1794), nous apprend que « sur la lettre du Comité de Surveillance de la Commune de Montreuil, district de Pont-L’Evêque, relative au nommé Drieu, ex-curé de cette commune », il est arrêté « qu’il sera répondu que Drieu étant incarcéré par ordre du représentant du peuple, le Comité ne peut connaître les motifs de cette arrestation et qu’il ne peut rien opérer à cet égard ».
Il est probable que la chute de Robespierre fut plus efficace que toutes les démarches des deux délégués. Le dictateur sanguinaire était tombé le 9 thermidor (27 juillet). Ceux qui l’avaient renversé ne valaient guère mieux que lui. Mais l’opinion publique s’était manifestée si vigoureusement qu’il avait bien fallu ouvrir les prisons.
Les années qui suivirent furent un peu moins mouvementées. Le 9 avril 1796, Jean-Pierre Gosset présenta au baptême un autre fils, né l’avant-veille, qui reçut les prénoms de Louis-Constant. Il eut pour parrain Gilles-Jean-Baptiste Héroult, de la Roque-Baignard et pour marraine Marie-Madeleine Capelle, femme de Gabriel Gosset de Manerbe.
Depuis 1795, les élections avaient envoyé aux deux Chambres, Conseil des Cinq-Cents et Conseil des Anciens, une majorité modérée et même monarchiste. Des élections, qui eurent lieu en avril 1797, accentuèrent encore ce mouvement.
Les Directeurs qui gouvernaient le pays et qui, tous, étaient des régicides, prirent peur pour leur situation. Le coup d’état du 18 fructidor (4 septembre 1797) leur permit d’épurer les Chambres. Ce fut de nouveau le régime de la Terreur, avec cette différence que la déportation remplaça la guillotine. Jusqu’en juin 1798, l’épuration fit fureur, même dans nos plus humbles communes. Le propriétaire de la Morinière était « agent » de la Commune de Montreuil. Ses opinions étaient connues. En mars 1797, lors des élections primaires en vue des élections générales, il avait été choisi pour représenter le canton de Cambremer, en compagnie des sieurs Moutier de la Brière, Pierre des Clozets, et Halley, ancien maire de Saint-Ouen-le-Pin. Les jacobins du cru avaient été consternés: « Les aristocrates ont triomphé, écrivait l’un d’eux, en mentionnant les quatre élus. Si les nominations sont partout de même, tant pis! ». On comprend qu’il ne devait pas échapper à l’épuration.
Un arrêté du 29 septembre 1797, l’envoyait en effet devant le tribunal « compétent » en compagnie des citoyens Boucherot, agent de Manerbe, Lefèvre, agent de Grandouet et Leperchey, agent de Rumesnil. « Ils n’ont, disait l’arrêté, donné aucune preuve de patriotisme ni d’attachement à leurs devoirs qui puisse leur mériter la confiance du gouvernement ». Entendons bien que « patriotisme », ici, signifie opinions révolutionnaires. Le 30 octobre, tous les quatre étaient destitués. Motif: ils étaient « connus pour partisans de la monarchie ». On avait destitué aussi pour les mêmes raisons, le citoyen De La Vigne, adjoint de Montreuil, et le citoyen Larcher, adjoint de Saint-Ouen-le-Pin.
La destitution de Jean-Pierre Gosset et sa comparution devant le « tribunal compétent » en septembre et en octobre 1797, ne paraissent pas avoir eu de conséquences bien graves. Un an plus tard, il fait baptiser par M. Drieu un enfant auquel il donne les prénoms de Gabriel-Magloire. Le baptême a eu lieu en l’église de Montreuil, le 25 novembre 1798. L’enfant a pour parrain et marraine Gabriel Gosset de la paroisse de Manerbe et Marie-Madeleine Héroult, femme de Pierre Debrey, de St-Vigor-de- Crèvecoeur.
Le vieux Jean Gosset et sa femme Marie-Madeleine Mariolle vivaient encore. Ils s’étaient retirés à Grandouet, au manoir habité actuellement par la famille Lesuffleur. Le 15 germinal an XIII (5 avril 1805), ils firent leur testament devant Maître Noël, notaire. Le document fut enregistré à Cambremer le 18 vendémiaire an XIV (10 octobre 1805). Ils léguaient la Morinière à Jean-Pierre Gosset.
Celui-ci devait avoir de Marie-Anne-Catherine Héroult, trois enfants: 1° Louis-Constant Gosset, qui fut d’abord marchand drapier à Lisieux, puis vint habiter Montreuil; 2° Marie-Victoire Gosset, qui épousera Jean-François Moutier, et enfin Gabriel-Magloire, dont nous venons de signaler le baptême, qui fut d’abord entrepreneur de voitures publiques à Lisieux, puis marchand drapier à Lisieux et au Havre.
Le 16 novembre 1829, Jean-Pierre Gosset et sa femme firent à leur tour leurs partages. La Morinière échut à Louis-Constant. Voici la description de la propriété d’après l’acte qui fut rédigé par devant Charles-François Le Breton, notaire à Bonnebosq: « La ferme de la Morinière, située à Montreuil, se compose de onze pièces de terre. La première en cour et plan, nommée la cour de la Morinière, sur laquelle sont les différents corps de maisons à usage de demeure, pressoir, grange, four à pain, écurie, bouillerie, étables et caves, dans lesquelles sont des tonnes et tonneaux au nombre de onze, un jardin légumier enclavé dans ladite cour, ainsi qu’un petit enclos nommé Chanvrerie, le tout contenant environ deux hectares quarante-cinq ares seize centiares, borné vers le nord par la rivière de Montreuil et un chemin qui donne entrée dans ladite cour et qui va joindre celui tendant de la Roque à Cambremer; vers le levant, M. Labbey de la Roque, pour ses propriétés de la Roque-Baignard; vers le midi, le bois de Montreuil, appartenant au même et vers le couchant les deux premiers articles qui suivent ».
Nous ferons grâce au lecteur de la description des neuf autres pièces.
En 1837, c’est Louis-Constant qui règne sur le petit domaine. Il est en même temps maire de Montreuil et il le sera jusqu’à sa mort.
En 1829, lors des partages, sa sœur Marie-Victoire habitait le manoir avec son mari Jean-François Moutier. Ceux-ci s’étaient mariés à Montreuil le 27 avril 1813. Jean-François était fils de François-Pierre Moutier et de Marie-Anne de la Morinière. Par cette dernière, ils se rattachaient aux Chantelou, les anciens maîtres du domaine. De leur mariage étaient nés: 1° en janvier 1814 une fille prénommée Marie-Anne-Victoire; 2° en mars 1816, un fils, Louis-Frédéric-Désiré.
Marie-Anne-Victoire épousa Parfait-Casimir Férey. Leur descendance est aujourd’hui représentée par M. Ernest Férey, de Montreuil; M. l’abbé Lanier, curé-doyen de Cambremer, et sa sœur Marguerite Lanier, religieuse au Bon-Sauveur de Caen; M. Pierre Varin, de Montreuil, et ses frères et soeur: MM. Gaston et Joseph Varin, et Mme Lenain, née Thérèse Varin.
Louis-Constant Gosset était fort estimé, mais, ancien drapier, il semble avoir été médiocre cultivateur. Il hypothéqua fortement le domaine. Il y mourut à la fin décembre 1842, et la terre de la Morinière passa à sa sœur Mme Moutier. Peu après, celle-ci fut acquise par le vicomte Louis Labbey de la Roque, fils de feu Pierre-Hélie-Marie Labbey, comte de la Roque. M. Louis de la Roque possédait le Château de la Roque, mais il habitait d’ordinaire celui de Formentin.
En février 1848, une révolution avait renversé Louis-Philippe. Voici une lettre de M. de la Roque qui concerne précisément la Morinière. Elle est du 28 avril 1848. Elle est adressée à son notaire: « Je vous envoie une lettre d’un créancier de Mme Moutier, maintenant devenu le mien par suite de ma malheureuse acquisition de la Morinière. Je dis malheureuse, car par le temps qui court, on est bien à plaindre d’avoir des charges à acquitter. Les impôts de toute nature écrasent les propriétaires; les plus riches sont pauvres maintenant. Espérons que Dieu aura pitié de la France et que notre belle patrie n’est pas encore arrivée au moment de sa désorganisation totale ».
Après l’acquisition de M. de la Roque, l’histoire de la Morinière se confond avec celle du Château de la Roque-Baignard, dont elle devient une dépendance. M. de la Roque ne devait la garder que quelques années, après quoi le vieux manoir passera par acquêt, à la famille Rondeaux, de Rouen, et, par héritage des Rondeaux, à la famille Gide. C’est ce qui lui vaudra de figurer, comme cadre, dans l’un des romans d’André Gide.
Le Château et le Manoir sont ainsi devenus « un lieu gidien ».
Pour ceux qui aimeraient en savoir plus sur André Gide et « les lieux gidiens » visitez l’excellent site de l’Université-Paris X. enrichi par Mr Daniel DUROSAY, universitaire spécialiste de l’œuvre de Gide.
Fait par l’abbé G-A SIMON de Montreuil en Auge-14 en 1946-1947.
Paru dans les n° 445, 446, 447, 448, 450, 452, 453 et 454 de « La Bonne Semence », le Bulletin Inter paroissial de la Vallée d’Auge.

MONTEILLE

NOTES  sur MONTEILLE – 14444
Mouteilles, Monticelloe, ecclesia de Monticellis, de Moutellis.

Archives du Calvados.
Monteille (Calvados ; jusqu’en 2016)
Canton actuel : Mézidon-Canon
Arrondissement actuel :Lisieux
Code INSEE : 14444
Histoire administrative : A partir du 1er janvier 2017, Monteille forme avec Les Authieux-Papion, Coupesarte, Crèvecoeur-en-Auge, Croissanville, Grandchamp-le-Château, Lécaude, Magny-la-Campagne, Magny-le-Freule, Le Mesnil-Mauger, Mézidon-Canon, Percy-en-Auge, Saint-Julien-le-Faucon et Vieux-Fumé, la commune nouvelle de Mézidon-Vallée d’Auge (chef-lieu dans l’ancienne commune de Mézidon-Canon), par l’arrêté préfectoral du 8 septembre 2016.
EP Mouteille (Calvados)

Collection de Répertoires Sommaires des Documents Antérieurs à 1800 Conservés dans les Archives Communales.
MONTEILLE
I. Dioc . de Lisieux .- Baill . et maîtrise de Pont-l’Évêque. Gr. à sel de Livarot. – Gén. et int. de Rouen; él. et subd. de Pont-L’évêque.
II. Distr. de Lisieux; canton de Mézidon (Arrêté du 1er mars 1790).
III. 4 arr. communal (Arr. de Lisieux); canton de Mézidon (Loi du 28 pluviôse an VIII et arrêté du 6 brumaire an X) . Pop .132 hab . (1911). Sup.: 452 hect. 19 a. 15 car .
ADMon Gale. Délibérations et enregistrement des lois et décrets. 6 décembre 1792-10 germinal an VII (1 reg., 96 fol. ,2e reg., fol. 1-21 ).
Reprise des actes et délibérations : 30 germinal an VIII. Lacune: 1827-1877.
ÉTAT- CIVIL (1).- Baptêmes, mariages et sépultures, depuis 1669 .
Lacunes : 1670-1675. Délibérations du commun. 1711-1743.
Comptes du trésor. 1758, etc.
IMPOSITIONS. États de sections (Sections A-B). An V (3 cah., 16 fol.)
La section A est en double.
(1) Voir aux Archives du Calvados les actes de catholicité de Monteille. 1676, 1678, 1717-1718 (Série G.Monteille, 4 cah. )

1 – BIBLIOGRAPHIE :
2 – REFERENCES HISTORIQUES :
3 – ARCHIVES SHL:

1 – BIBLIOGRAPHIE

CAUMONT Arcisse de : Statistique monumentale du Calvados.
CHAPPET Alain : Avec ceux de Lisieux et alentours dans les Armées de premier Empire ; BSHL N°55, Décembre 2003.
Editions FLOHIC : le patrimoine des Communes du Calvados page 1169.
MANEUVRIER Jack : L’église de Monteilles. Bulletin du Foyer rural du Billot, N° 84, décembre 2003.
Monteille, Le Manoir du Mont-de-la-Vigne, CDMPA , pp. 217-220
Revue Le Pays d’Auge – Jean-Pierre Lormelet La nuit du Mont-de-la-Vigne – Monteille -1996 06-juin.

2 – REFERENCES HISTORIQUES :

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT
L’église de Mouteilles plaît par son ensemble et par ses proportions modestes, mais harmonieuses.
Elle appartient, en grande partie, au style roman de la fin du XIIe siècle ou de transition; elle a conservé, presque intacte, sa corniche garnie de modillons à figures.
Ses fenêtres étaient primitivement très-étroites et cintrées; il n’en reste plus qu’une, qui montre ce qu’étaient les autres.
Aujourd’hui, presque toutes les ouvertures appartiennent au style flamboyant Une fenêtre de ce style, beaucoup plus large que les autres et divisée en plusieurs baies, a été ouverte à l’extrémité de la nef. du côté du nord, pour éclairer un des petits autels qui accompagnent l’arc triomphal; c’est la plus remarquable par ses grandes dimensions, mais ce n’est pas la plus élégante.
Le choeur et la nef sont de la même largeur; six contreforts garnissent, de chaque côté, les murs latéraux.
Le portail occidental a été refait et n’est pas ancien; il est précédé d’un porche en bois ; on y voit les traces d’une litre ornée de deux écussons coloriés.
La tour, en bois, de forme carrée avec toit pyramidal octogone, surmonte l’extrémité occidentale de la nef; elle est, comme dans beaucoup d’autres églises du pays, portée sur une charpente dont les poteaux sont apparents à l’intérieur de l’église. Elle renferme deux cloches : l’une fondue en 1804, par Lavillelle, de Lisieux, Louis Turquetil étant maire de la commune; l’autre fondue en 1856.
La voûte en bois de cette nef est parfaitement conservée et d’une grande élégance. Les douves qui forment le contour apparent de la voûte ont reçu, près des lignes de jonction, des peintures noires exécutées, selon toute apparence, à l’aide d’un canon ou planchette découpée, comme on le fait encore aujourd’hui pour certains dessins. Les lignes de jonction ont été dissimulées par des tringles sculptées. J’ai expliqué ce système de décoration dans mon Abécédaire d’archéologie, p. 657 de la fil édition. Dans l’église de Mouteilles les tirants ou poutres, traversières qui portent les poinçons ont été revêtus de planches qui donnent à la poutre une forme plus régulière ; ils sont décorés de caissons dans le style de la deuxième Renaissance.
Ce système de voûtes en bois n’est nulle part mieux conservé qu’à Mouilles ; dans le choeur, on les a malheureusement peintes en blanc.
Il paraît que la Fabrique est aussi dans l’intention de faire disparaître les beaux lambris de la nef, pour leur substituer une voûte en plâtre. Ce serait un acte de vandalisme et de mauvais goût, contre lequel je me suis élevé très-vivement; mais il est probable que la chose se fera plus tard, car on m’a affirmé que le défaut d’argent a seul arrêté jusqu’ici.
On doit désirer que les Fabriques restent toujours dans la plus grande pauvreté, quand on voit comment elles emploient partout leurs richesses. Je désire, pour le salut des lambris de Mouteilles, que les coffres du trésor restent toujours vides.
Un autel moderne, à colonnes, garnit le fond du sanctuaire et produit un bon effet. Une fenêtre a été bouchée, par suite de l’établissement de cet autel à grand retable; elle se trouve d’ailleurs cachée par la sacristie, qui est appliquée sur le chevet; deux petits autels existent à l’extrémité de la nef, des deux côtés de l’arc triomphal.
L’église de Mouteilles est sous l’invocation de saint Ouen; le seigneur nommait à la cure. Une famille de Malnouri a été en possession de ce privilège, du XIVe au XVI, siècle et probablement plus tard.
Il existe dans le cimetière un certain nombre d’inscriptions tumulaires, qui toutes ont été relevées par M. le docteur
Pépin. La plupart se rapportent à des membres de la famille de Tesson, à la famille Paterelle de Touvoye et aux curés qui ont desservi la paroisse.

Château de Mont-à-la-Vigne. — Ce château s’élève sur une éminence arrondie, au milieu des prairies qui occupent la vallée de la Vie. Il n’a plus sa sévérité d’autrefois. Une tourelle et quelques détails montrent seulement ce qu’il fut, et les annales des guerres de religion attestent qu’il a joué un rôle au XVIe siècle.
Un plan montre la disposition des bâtiments autour de la cour actuelle, les fossés, les tours qui défendaient l’enceinte ; la plupart doivent dater du XVIe siècle ou du XVI.
Ce château appartient, depuis long-temps déjà, à la famille de Tesson.

Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien Diocèse de Lisieux – PIEL L.F.D..

488. – Le 5 juillet 1713, vu l’attestation du sr de la Croix, pbfë, curé de Jacques de Lx, et du sr Paysant, curé de Mouteilles, dispense de bans pour le mariage entre Mre Charles Fautereau, Escr, sr d’Estrossy, fils de Mre Louis de Fautereau, Escr, sr de Ste Geneviève, gentilhomme de la Chambre du roy, et de noble dame Marguerite de Mauduit, de lad. parr. St-Jacques, d’une part, et damlle Marie-Françoise du Vey, fille de Charles du Vey, Escr, officier de feu Monsieur frère unique du roy, et de dame Marie Durosey, de la parr, de Mouteilles.

Mouteilles (Saint Ouen).
Curé. – R. Paisant.
Seigneur. – C. du Vey.

171 . – Le 13 févr. 1736, dispense de bans pour le mariage entre Mesre Pierre de la Roque de Bernières, Escr, seigr de Montfort, conser du roy, lieutenant-général civil et criminel aux bailliage et vicomte d’Auge, subdélégué de Mr Le Marquet de la Bourdonnaie, intendant de la généralité de Rouen en l’élection de Pont-1’Evêque, fils de feu Mesre Gilles de la Roque des Noïers (?), seigr et patron de Monteilles, châtelain du Mont-de-la-Yigne, Escr, conseiller-secrétaire du roy, Maison, Couronne de France et de ses Finances, et de dame Charlotte de Jort, de la parr, de Pont-l’Evêque, d’une part, et damlle Jeanne-Esther de Hébert de Bailleul, fille de feu Mre Joachim de Hébert de Bailleul, Escr, capitaine et commandant de la côte de Villers, et de feue dame Esther Duraont, aussi de la parr, de Pont-l’Evêque.

90. – Le 28 oct. 1742, Guy-Pierre de Fautereau d’Estrozzi, fils de Charles et de Françoise Duvey, de la parr de Mouteillés, reçoit la tonsure et les ordres mineurs.

221 . – Le 7 janv. 1746, dispense de bans pour le mariage entre Thomas-Hélie Harel, Escr, fils de Louis Harel, Escr, seigr de Mesnil-Aumont, conser secrétaire du roy, Maison et Couronne de France, et de noble dame Catherine Troval, de la parr, de Barbery, diocèse de Bayeux, d’une part, et noble damlle Jeanne-Catherine de la Rocque, fille de Mesre Guillaume de la Rocque, Escs, seigr et patron de Mouteilles, châtelain des fiefs et terres et châtellenie du Mont-de-la-Vigne et autres lieux, et de noble dame Catherine Le Normand, de lad. parr. De Mouteilles.
Le même jour, entérinement de la dispense de parenté au 3e degré obtenue en cour de Rome par lesd. parties.

368- – Le 2 oct. 1748, vu l’attestation du sr Levigneux, pbfê, desservant la parr, de Mouteilles, dispense de bans pour le mariage de Jacques Marescot.

Mouteilles (Saint Ouen).
Curé. – R. Paisant.
Vicaire. – Desgenétez – Levigneur.
Clerc. – G. -P. de Fautereau d’Estrozzi.
Seigneurs et notables. -N.-R. Decq- T.-E.Harel – C. de Jort – G. de la Rocque.

6. – Le 26 oct. 1774, la nomination à la cure de St-Ouen de Mouteilles appartenant au seigr du lieu, Mesre Julien-Jean Tesson, chevr, seigr et patron de Mouteilles, châtelain de Montfortet Mont de la Vigne, la Thillaye, la Vielville, Boishébert, etc., nomme à lad. cure, vacante par la mort de Me Jacques Cop’e, pbrë, dernier titulaire, la personne de
Me Julien Nicolas, vicaire de cette parr., (originaire de Lécaude). Le 31 oct. 1774, le seigr évoque donne aud. sr Nicolas la collation dud. bénéfice.
Le 1er nov. 1774, le sr Nicolas (1) prend possession de la cure de Mouteilles, en présence de plusieurs habitants de la parr.? – Le 19 oct. 1774, la nomination à la chapelle ou léproserie de St-Clair et St-Biaise, sise en la parr. et campagne S’ Désir, appartenant à Mme l’abbesse de N.-D. du Pré, Madame Marie-Anne-Henriette Le Roy de Valanglard, abbesse dud. lieu, nomme à lad. chapelle, vacante par la mort de Me Jacques Copie, curé de Mouteilles et dernier chapelain, la personne de Me Jean-Pierre Hauvel, pbrë, curé de la 1ere portion de St-Désir.
Le lendemain, le seigr évêque donne aud. sr Hauvel la collation dud.bénéfice.
Le 30 oct. 1774, le sr Hauvel prend possession de la chapelle S’Clair et St-Biaise.
(1) Mr Nicolas refusa le serment constitutionnel le 13 fevr. 1791, et fut destitué. Il fut remplacé par Mr Cardine, chapelain de la Charité de St-Loup. Celui-ci ayant été élu ensuite curé de St Loup, Mr F.-G. Godard fut nommé curé constitutionnel de Mouteilles. Il y resta jusqu’au 4 prairial an II et se retira dans sa famille à Grandchamp. Cependant M. Nicolas avait cessé ses fonctions le 31 mars 1793 et était parti pour l’exil peu de temps après. Il
s’était retiré en Angleterre, à Common et y logeait chez M. Thompson, Queen Street, (18). Il rentra en France dix ans plus tard et reprit sa cure de Mouteilles, où il mourut en 1824, à l’âge de 82 ans. (Archives du Calvados. – Mss de Reux. – Ordo de Bx.)

103. – Le 8 mai 1780, dispense de bans pour le mariage entre Mesre Julien-Jean, comte de Tesson, écuyer ordinaire du roy, seigr et patron de Mouteilles, domicilié de fait en la pari*. St-Paul de Paris et ayant ci-devant demeuré en celles de N.-D. de Versailles et de Mouteilles, d’une part, et demlle Anne-Agnès-Catherine-Thérèse d’Aquin, fille mineure de Mesre Charles-Jean d’Aquin de Launai, chevr et conser du roy honoraire en la cour des Comptes de Paris, et de dame Anne-Henriette Legrand de Vaux, de lad. parr. St-Paul de Paris.

Mouteilles (Saint Ouen).
Curés – J. Nicolas.
Vicaire. – J. Nicolas.
Patron. – Le seigneur du lieu. – J.-J n de Tesson.
Seigneurs et notables. – N.-C. Duvey – C.-F. Duvey – J.Jean de Tesson – L. Turquetil.

Nobles ou Vivant Noblement à Pont-L’evesque – Henry Le Court.
Gilles de La Rocque, Esc, conseiller et secrétaire du roi, sr des Noyers et du Mont-de-la-Vigne, seignr et patron de Monteille-en-Auge, père de Pierre qui nous occupe, avait épousé Charlotte de Jort de L’Épiney.

Notes du Premier Président Pellot sur la Normandie.
Jean d’Achey, escuyer, sieur de Monteille.
Jean d’Aché, seigneur de Monteilles et du Mont-de-la-Vigne, maintenu le 23 décembre 1668; il aurait épousé Jeanne Marie. (La Galiss., Elect. de Pont-l’Evêque.)

Histoire de Lisieux : ville, diocèse et arrondissement. Tome 2 – M. Louis Du Bois.
MONTEILLES ou MOUTEILLES. Le premier de ces noms, que je crois le plus exact, vient de
Monticelli, petites montagnes, monticules: c’est la même étymologie que pour les Monceaux. Ceux qui tiennent pour Mouteilles le font dériver de Mollis tellus : terre meuble et fertile.
Le Mont-de-la-Vigne est situé dans la commune de Monteilles, sur la rive droite de la Vie et
vis-à-vis de Ménil-Mauger; vers 1460, ce fief était le patrimoine de Guillaume de Mannoury.

Histoire de Lisieux : ville, diocèse et arrondissement. Tome 2 – M. Louis Du Bois.
MONTEILLES ou MOUTEILLES. Le premier de ces noms, que je crois le plus exact, vient de
Monticelli, petites montagnes, monticules: c’est la même étymologie que pour les Monceaux. Ceux qui tiennent pour Mouteilles le font dériver de Mollis tellus : terre meuble et fertile.
Le Mont-de-la-Vigne est situé dans la commune de Monteilles, sur la rive droite de la Vie et
vis-à-vis de Ménil-Mauger; vers 1460, ce fief était le patrimoine de Guillaume de Mannoury.

Camps, enceintes, mottes et fortifications antiques du Calvados – M. le Dr Doranlo – Prospections GRAPPA.
MONTEILLES. – Par sa situation naturellement fortifiée, le « Mont-à-la-Vigne », avec les restes de retranchements qui l’environnent, mérite d’être examiné de près. Notons encore un nom de lieu intéressant: « Le Parc », à un kil. à l’Ouest de l’église (Carte E. M., Falaise, N-E).

Description du Mont-à-la-Vigne par Arcisse de Caumont – De Caen à Bernay par monts et par vaux – Annuaire Normand.
« Mont à la Vigne – L’éminence que nous apercevons devant nous est celle du Mont à la Vigne ; dirigeons nous de ce côté. Le château du Mont-à-la-Vigne n’a plus sa sévérité d’autrefois. Une tourelle et quelques détails montrent seulement ce qu’il fut et les annales des guerres de religion attestent qu’il a joué un rôle au XVIe siècle.
J’au lu quelque part que le seigneur auquel il appartenait alors faisait des prisonniers pour les rendre, moyennant rançon, à leurs familles. Ce petit commerce était malheureusement trop usité à cette époque et les guerres de religion n’avaient rien de religieux dans leurs procédés.
Aujourd’hui, le château du Mont-à-la Vigne est habité par des hôtes les plus aimables et dont chacun voudrait être le prisonnier. Notre temps vaut un peu mieux que XVIe siècle comme vous le voyez. »
St Nicolas du Mont de la Vigne, chapelle à Monteilles.

On trouve déjà un Guillaume de Malnorry comme tenant de deux vavassories dépendant du Mesnil Mauger dans le registre de Pierre de Thillaye, bailli de Philippe Auguste 1205/1225
La terre du Mesnil Mauger appartenait du temps des Ducs de Normandie, avant la Conquête, au chambellan de Tanquarville comme Mézidon et Ecajeul. (Fragments de l’Histoire de Gonesse par L. Delisle 1859)
Le Mont de la Vigne, patrimoine d’un chevalier de mauvaise réputation, appelé Guillaume de Mannoury, qui n’ayant que peu de fortune instruisit ses fils dans l’art de s’enrichir aux dépends d’autrui : deux furent gens d’armes du Corps du Roy, Robert et Jean, et un autre fut ordonné prêtre par Thomas Bazin.
Robert devint capitaine de Lisieux après la guerre du Bien Public. Il résolut de mettre sur la tête de son frère la mitre de Thomas Bazin. Il commença par faire saisir une seconde fois le temporel à son profit. (Acte du 1er octobre 1469)
Malgré les plus atroces machinations, ils ne purent réussir.
Robert, voyageant avec le Roy, mourut à Niort d’un accès de fièvre chaude.
Avec lui finit la prospérité des siens. Jean, son frère qui lui avait succédé, fut évincé, leur père poursuivi en justice, et l’abbé périt dans l’obscurité. (Thomas Basin)
En 1419 Jean Mannoury et Perette de Mailloc, sa femme, furent maintenus dans leurs biens par le Roi d’Angleterre (Vautier – Registre des Dons p.51)

Famille de Mannoury.
Le premier auteur connu est Etienne de Mannoury dit le Chevalier du Tremblay, vivant en 1395, seigneur du Mont de la Vigne, Monteil, Fribois etc. Il a épousé en 1417 Austreberte de Dreux de la Maison Royale de France. (De Magny – Nobiliaire de Normandie Tome II p.487)
Ce renseignement est pris par de Magny dans La Chesnaye (tome XIII p.460) qui ajoute que cette dame était fille de Robert seigneur d’Esneval et Guillemette de Ségrie. De cette alliance sortirent un fils et trois filles. Le premier n’eut qu’un fils nommé Louis, seigneur des mêmes terres, marié à Marguerite le Venneur qui ne lui donna pas d’enfants. Il aurait eu ses tantes pour héritières ; l’une mariée au Sire de Bréauté, l’autre au Baron de Mailloc et la dernière successivement au sieur de la Bretonnière d’Ecajeul et au sieur des Varinières.
En 1460, Montfaut trouve à Monteille Henri Mannoury sans doute le père du précédent. Henry de Mannoury, chevalier, noble d’ancienneté, probablement le même, fut trouvé à Monteille en 1524 par les élus de Lisieux. Lors de sa recherche de 1540, aucun gentilhomme n’habitait plus dans cette paroisse.
Dans les Echiquiers de 1463 et 1464, Guillaume Mannoury du Trenblay, bâtard du Mont de la Vigne, ayant été approché en 1450 par le Général des Finances de la Province et par les Elus de Lisieux il fut déclaré noble en présence du procureur du Roy. (Houard – Dictionnaire de Droit normand III p.350)
Messire Jehan Mannoury, chevalier, capitaine de Lisieux, seigneur du Mont de la Vigne, figure dans les registres de l’Hôtel de Ville à la date du 11 février 1493.
François de Montmorency, lige des seigneurs de Hallot, comtes souverains de Lusse, possédait Crévecoeur et Monteille. Il épousa, 1ere : Jeanne de Montdragon, d’où trois fils et une fille, et 2e : Louise de Gebert, d’où une fille seulement, que sa mère veuve, maria en 1589 à René de Rouxelle, baron de Sache. (Duchesne – Histoire Générale de la Maison de Montmorency p.295)
Dans un aveu du 6 août 1601, figure comme seigneur, Messire Hamon de Mailloc, seigneur de Saint Denis, Monteilles et Mezeré.
Messire Jean d’Aisy, seigneur de Monteille 18 janvier 1660. (IIIe Registre de l’Ecaude)

Le fief du Mont de la Vigne.
La seigneurie, fieffée en 1708, à Monsieur de Bonneval et le domaine utile vendu à Monsieur de la Roque-Desnoyers, qui bientôt en fit la réunion. Il mourut en 1730 et ses enfants la vendirent en 1769 à Mademoiselle Harel qui épousa Monsieur Tesson.
On plaida pour les treizièmes montant à 16695 livres avec Messire Fergant, seigneur du fief dominant -1775- (Houard – Dictionnaire de Droit Normand II p.402)
Gilles de la Roque-des-Noyers seigneur, patron de Monteille, châtelain du Mont de la Vigne écuyer, conseiller secrétaire du Roi, maison et couronne de France et de ses Finances ; il avait épousé Dame Charlotte de Jort.
Messire Guillaume de la Roque, écuyer et seigneur de Monteille, châtelain des fiefs et terre et chastellerie du Mont de la Vigne et autres lieux, ayant épousé Noble Dame Catherine le Normand de la paroisse de Monteille, marie sa fille Jeanne Catherine de la Roque à Monsieur Thomas Hélie Harel, fils de M. du Mesnil Aumont de Barbery, diocèse de Bayeux. Dispense de mariage comme parents au 3e degré, le 7 janvier 1746, et de bans 5 janvier 1746.
Son fils Jacques Charles de la Roque, écuyer, seigneur et patron dudit lieu, seigneurs des fiefs, terres et chastellerie de Montfort, Mesnil Mauger en partie, demeurant au Mont de la Vigne, paroisse de Monteille, épouse après le décès de son père le 18 août 1757, damoiselle Marie Magdelaine Legrand de Chaloutières, fille de Maistre Bazille François Legrand de Chaloutière, avocat au Parlement et de Marie Magdelaine Leginzier de la ville de Laigle.
Noble dame Marie Madeleine Legrand de Chalouzière veuve et non héritière de Messire Charles Jacques Guillaume de Larocque, seigneur et patron de Monteille et du Mont de la Vigne, fille de Maître Bazille François Legrand de Chalousière 4 juin 1468
Maître Bazille François Legrand de Chalouzière, avocat, tuteur des nobles enfants mineurs de Messire Jacques Charles Guillaume de Larocques, escuyer seigneur et patron de Monteille. 1762.
Messire Jean Julien Tesson chevalier, seigneur de la Vieville, Boishébert et la Taillaye, seigneur et patron de Monteille et châtelain du Mont de la Vigne ayant épousé feue Damoiselle Marguerite Françoise Harel, adjudicataire de la terre et seigneurie de Monteille et du Mont de la Ville, contre Monsieur Fergant seigneur et patron de Querville et seigneur suzerain du fief et châtellenie de Montfort dit le Mont de la Vigne.(19 avril 1773)
Dispense de bans pour Messire Julien Jean comte de Tesson, écuyer ordinaire du Roy, seigneur et patron de Monteille, domicilié de fait à Saint Paul de Paris auparavant à Versailles et Monteille, et pour Damoiselle Anne Agnès Catherine Thérèze d’Aquin de la Launac, fille mineure de Messire Charles Jean d’Aquin de la Launac, chevalier, conseiller du roi en la cour des Comptes de Paris et de Dame Anne Henriette Legrand de Vaux de Saint Paul de Paris 8 Mai 1780.

3 – ARCHIVES SHL.

Charles Vasseur.
Dossier n.10 – Excursions p.12 – 1 mai 154…
Vente faite par Jehan Voysin de la paroisse de Monteille à Noble Homme Rouend (?) Morel, sieur du Breuil et du Teilleul, d’une pièce de terre située au Breuil, celle du Poerier et dépendant de la sieurie du Breuil.

Carnets de VASSEUR Charles.
voir « Doy. de Mesnil-Mauger.doc »
MONTEILLE (32)
Election de Pont l’Evêque, sergenterie de St Julien le Faucon
2 feux privilégiés
16 feux taillables
Sous l’invocation de St Ouen
Patronage:
XIVe : G.Malnourry
XVIe : Guillemus Manourry
XVIIIe : le seigneur
Curés:
Copie 1754/1774
Nicolas 174/1787
Curé de Monteille : d’or à 3 monts de sable (d’Hozier 352)
Description de l’Eglise par A.Panier.
Robert Becherel, curé de Monteilles 20 juin 1708, assiste à la prise de possession du curé de Notre Dame de Livaye
Le 28 février 1709, Messire Guy du Val, chevalier, seigneur de Bonneval, patron de Cerqueux, Monteil, chastelain du Mont de la Vigne, demeurant au lieu dit Terre de Cerqueux, présente pour la cure de Monteil, Messire Robert Paysant, prêtre vicaire de St Pierre de Caen, qui obtient collation le 11 mars et prend possession le 14.
Par suite du décès de Robert Paysant, Messire Guillaume de la Rocque, seigneur et patron de la paroisse de Monteille, châtelain des fiefs, terre et chatellerie de Montfort dit le Mont de la Vigne, autres lieux etc. … présenta Jacques Coppie, prêtre habitué de St Germain de Lisieux – le 17 février 1749.
Collation 18 février.
Prise de possession 24 mars
Jacques Copie, obtint le 16 février 1753 la chapelle St Clair de Lisieux, de l’abbesse de St Désir.
Collation 19 février
Au décès de Jacques Copie, présentation fut faite le 26 août 1774 par Messire Jullien Jean Tesson, chevalier, seigneur et patron de Monteilles, châtelain de Montfort et Mont de la Vigne, la Tillaye, la Vieilville, Bois-Hébert etc. … de Julien Nicolas, prêtre, vicaire de Monteilles. Il obtint collation le 31 août et prit possession le 1er septembre
Damoiselle Marie Françoise Du Vey, fille de Charles Du Vey, écuyer, officier de feu Monsieur Frère unique du Roy, et Dame Marie du Rosey, de la paroisse de Monteilles, obtient le 4 juillet 1713 dispense de bans pour épouser Monsieur Charles de Fontereau de Strossy.
Lettre de tonsure de Guy Pierre de Fontereau de Strozzy fils de Charles et Françoise Duvey de la paroisse de Monteille – 28 août 1743.
Dispense de bans pour Monsieur Charles François du Vay, écuyer ; sieur de Pommerenil, officier de la maison militaire du Roy, originaire de la paroisse de Monteille, y demeurant, fils de Nicolas Charles Duvay, officier dans la Grande Vénerie, et de Catherine de Lepincey de Beaumanoir, et Demoiselle Jeanne Fouques d’Orville, fille de Charlemagne (ou Charlemaigne) officier ordinaire de la Maison du Roy, et Dame Marie Anne Desprez de St Jacques de Lisieux le 14 août 1772
Charles de Jort, officier chez le Roy, seigneur des Parts, et Dame Louise Charlotte Loriot, de la paroisse de Monteilles, marient leur fille Mademoiselle Marie Magdeleine de Jort avec Charles Adrien Thibout d’Anisy, écuyer, sieur de Villeneuve ; Bans du 4 août 1764.
Une autre fille Julie Victoire de Jort épouse d’après les bans du 29 avril 1766, François Jacques Ricquier, écuyer, sieur de la Bonnevallière. Etant parents au 4° degré par la mère de M. Riquier, qui était une Le Normand, il fallut dispense de mariage qui fut accordée par l’Evêque de Lisieux le 26 avril 1766, pour éviter les délais d’un recours au Pape.

Cartulaire Shl avec inventaires ShL et sources bibliographiques diverses du Xe siècle à 1940 .
– 1492, mars – Jean Mannoury, chevalier, seigneur du Mont-de-la-Vigne (à Monteille), capitaine du château de Bayeux, concède à Jean de Pattey, l’office de receveur des gages, pensions ordinaires et deniers de guet des villes et château de Bayeux.= Bibl. mun. de Rouen. Martainville, Y 102, carton 52 (de Mannoury) + IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle, XVI, fasc. 3-4, 1967, p. 44, n° 868.
– 1549 – Aveux de la vicomté d’Auge, F° 192. – Monteilles, tenu du Mont de la Vigne…= AD 14. A 281. Registre 517 ff.
NDLR: Sur les Mannoury seigneurs du Mont-de-la Vigne, cf BASIN Thomas, Apologie ou plaidoyer pour moi-même éditée et traduite par Charles Samaran et Georgette de Groër, Paris, 1974, in-8°, xij-285 p. (Coll. Les Classiques de l’Histoire de France).

Fonds Michel COTTIN.
15FA – 20 – Divers IV – Plans lignes de chemin de fer Mesnil-Mauger – Sainte-Gauburge; Lisieux – Trouville-Deauville. Documents divers sur les églises de Monteille etc.

Fonds F1.
1846. – 1F642:
22 juin 1846 : affiche pour adjudication de biens, ¬ succession Gannel (Drucourt et Thiberville, Monteille, Lécaude, ¬ St Jacques de Lisieux)

MITTOIS

NOTES  sur MITTOIS – 14433
Ancien fichier MITTOIS.SPR.
Mithois. Les fiefs de Mithois et de Pontblain Henry Georges, escuyer.

Dictionnaire Topographique du Département du Calvados – C. Hippeau.
Mittois, cant de Saint-Pierre-sur-Dive.- Mitois, 1180 (pouillé de Lisieux, p. 16).- Sanctus Gervasius de Mitoys ,1281 ( cb. de Friardel ).-Mitlois, XIV° s° (pouilié de Lisieux, p. 16). – Mithois, 1585 (papier terrier de Falaise). – Mitois, 1728 (d’Anville, dioc. de Lisieux).-Mitoye, H (carie de Vaugondy). – Mittoys, XVIII° s° (Cassini).
Parr. de Saint-Gervais, aujourd’hui Saint-Jean;
patron. L’abbé de Saint-Pierre-sur-Dive. Dioc. de Lisieux, doy. du Mesnil-Mauger. Génér. de Caen , élect. de Falaise, sergent, de Saint-Pierre-sur-Dive.
Arrière-fief mouvant de la vicomté de Falaise.
Bois-Logis (Le), h- Bois-Roger (Le), h. – Bougis, h. – Brique (La) , h. – Côte (La), h. – Courtils (Les), h.- Forge (La), h. – Grand-Pré (Le), h. – Fontenelles (Les), h. – Fontinelloe,1234 (ch. de l’abb. de Longues, p. 38). – Maladrerie (La), h.

1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives ShL.

1 – Bibliographie:

Répertoire Bulletin Le Billot.
Histoire de la commune de Mittois – J. Pépin- 52- Déc. 1995
Testament de Benoit Hervieu, 1524 Mittois- J. Maneuvrier- 53- Mars 1996
L’école de Mittois pendant la guerre- J. Denis- 53- Mars 1996
L’été 44 à Mittois, j’avais 15 ans- JP. Pfleiger- 6- Juin 1984
Le mystère de Mittois « de l’immeuble de rapport à F. Mitterand »- D. Fournier- 100- Déc. 2007.
Notes de toponymie normande : Le mystère de Mittois- D. Fournier- 100- Déc. 2007
L’ostel du Vivier à Mittois – P. Pflieger- 92- Déc. 2005
Le clocher de Mittois- – 4- Déc. 1983
Le vieux Château de Mittois- JP. Pflieger- 8- Déc. 1984
Le vieux château de Mittois- J. Maneuvrier- 14- Juin 1986

CAUMONT Arcisse de: Statistique monumentale du Calvados, Caen, t.V, 1867, pp. 578-579, ill.;
CAUMONT Arcisse de: Statistique monumentale du Calvados, réédition FLOCH Tome III, page 575
DARTHENAY Jean-Jacques : Découvertes de quelques sites de hauteur en Pays d’Auge Bull. du Foyer rural du Billot n°59.
FOURNIER Dominique: Quelques traces franciques, anglo-saxonnes et scandinaves dans la toponymie augeronne. BSHL N°55,
Victor HUNGER.- L’abbaye fortifiée de Saint-Pierre-sur-Dives pendant la guerre de cent Ans, Caen, et BSAN, XXIX.
Isabelle JOUAN, dir..- Pays d’Auge – Un terroir, un patrimoine – Guide des cantons de : Lisieux II.
L’EXPLOITATION ANCIENNE DES ROCHES DANS LE CALVADOS : HISTOIRE ET ARCHEOLOGIE. Serv. dep. D’Archéologie 1999.
Voir:
d’Hozier 65
Annuaire Normand 1849 p.157
Journal le Normand du 26 octobre 1868
Normand des 13 février, 10 avril, 24 et 31 juillet, 4 septembre 1869.
Almanach de Lisieux 1870 p.187 à 189.
Mémoires des Antiquaires de Normandie Tome XXVIII p.135.

2 – Pièces Justificatives.

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT.
Milhois, Mittois.
L’église de Mithois se compose d’un choeur et d’une nef rectangulaires, qui me paraissent remonter, le premier au
XIIe siècle, la seconde au XIIIe. Les modillons bizarres et variés qui garnissent l’entablement du choeur, du côté du
nord, paraissent en effet annoncer le XIIe siècle; je crois que la première moitié du XIIIe est l’époque à laquelle la
nef a été bâtie. Si l’ensemble de l’édifice remonte aux époques indiquées, il a, comme presque tous, subi des changements. La porte occidentale avec archivoltes à cannelures portées sur deux colonnes, et les fenêtres-lancettes de la nef (côté nord) offrent bien les caractères du XIIIe siècle; mais les fenêtres ont toutes été refaites au siècle
dernier, du côté du sud. Les contreforts du choeur ont été doublés, probablement pour résister à la poussée du mur.
Beaucoup plus anciennement, au XVe ou au XVIe siècle, une grande fenêtre à plusieurs baies et à compartiments flamboyants avait été établie dans le chevet.
Ce qui est aujourd’hui le plus intéressant, c’est le porte-cloche à deux baies qui s’élève, comme à Lieurey, entre choeur et nef, sur l’arc triomphal. Je l’avais signalé et décrit dès l’année 1827; en 1848, j’ai eu la bonne fortune de le revoir, en compagnie de M. Victor Petit auquel j’en dois un dessin. Ce clocher-arcade est de transition, c’est le plus ancien de ce genre que j’aie trouvé dans le département.
L’arc triomphal qui porte ce clocher est du même style, c’est-à-dire de transition ; l’archivolte n’offre pas de moulures, mais il repose de chaque côté sur trois colonnes romanes engagées, dont la plus saillante est plus forte que
les deux autres.
J’ai relevé, non sans peine en 1848 et non sans laisser encore plusieurs lacunes, l’inscription de la cloche que
l’on voit dans ce clocher-arcade ; la voici :

HAUT ET PUISSANT SEIGNEUR ABDON THOMAS FRANÇOIS LE SENS CHer
SEIGNEUR MARQUIS DE MITHOIS ET PATRON DE MORSAN ÉPINE MITHOIS
ET AUTRES LIEUX, LIEUTENANT AU RÉGIMENT DES •
CHEVALIER DE L’ORDRE ROYAL ET MILITAIRE DE St LOUIS, COLONEL D’INFANTERIE
ET PAR FRANÇOISE ELISABETH DE FRENELLE
VEUVE DE MESSIRE CHARLES BERNARDIN DE MESNIL MARQUIS DE MERVILLE
ET DAME DE PONTOLIN
Mr ADRIEN BEAUMESNIL CURÉ
JEAN DUBOIS TRÉSORIER EN CHARGE
ALEXIS LA VILLETTE M’A FAITE EN 1776.

Il existe, dans le choeur, des tombes illisibles par suite des mutilations qu’on a fait subir aux inscriptions à l’aide d’un marteau, probablement pendant la Révolution.
Une crédence à deux baies, du XIII » siècle, se voit dans le sanctuaire, du côté de l’épître.
L’église de Mithois est sous l’invocation de saint Gervais.
L’abbé de St-Pierre-sur-Dive nommait à la cure.
Mithois faisait partie de l’élection de Falaise, sergenterie de St-Pierre-sur-Dive. On y comptait 59 feux.

Manoir.
— Le manoir de Mithois se compose d’un corps de logis dont voici un croquis. Il est entouré de fossés.
Une tourelle carrée en saillie doit renfermer l’escalier.
Un château plus moderne existe à Mithois, à 600 mètres environ à l’ouest de l’église.
L’inscription de la cloche nous indique quels étaient, au XVIIIe siècle, les seigneurs de Mithois.

Léproserie.
— Une léproserie avait existé à Mithois et les revenus en avaient été appliqués à l’hospice de St-Pierre-sur-Dive ; elle était située à l’est-sud-est de l’église, sur le bord d’un chemin allant vers St-Georges et montant la butte de Queverue.

Bois de Queverue.
— Le bois de Queverue est compris tout entier dans le territoire de Mithois. Ce bois renferme deux enceintes qui ont été regardées comme romaines.
J’ai décrit en 1830, dans mon Cours d’antiquités monumentales, l’un de ces camps que j’avais visité dans le bois, à quelques centaines de mètres du pavillon de M. Duchesne.
Ce camp est à peu près carré, entouré d’un vallum et de fossés peu profonds (d’environ 4 à 5 pieds), mais bien conservés et tracés sans interruption, (pl. XXXI de l’atlas de mon Cours d’antiquités monumentales). M. Duchesne m’a affirmé, il y a trente ans, qu’on avait trouvé dans l’enceinte des fragments de pierres taillées (M. Duchesne, propriétaire du bois de Queverue, avait recueilli, il y a trente ans, dans le fossé du camp le plus voisin de son château, des débris de poteries faites au tour. Mais, comme les fossés ont du être remplis d’eau pendant longtemps et qu’on a dû y venir puiser de l’eau après l’occupation romaine, rien ne prouve que ces débris soient antiques, et j’ignore s’il en a été conservé quelques-uns qui puissent être examiné).
La dimension du camp est indiquée par le plan que j’ai levé et publié dans mon Cours.
D’autres retranchements existent dans le bois de Queverue, à 1 kilomètre de ceux-ci. La hauteur du plateau de Queverue, au-dessus du niveau de la mer, est de 188 mètres.
De l’extrémité de ce plateau la vue s’étend, au loin, sur les vallées du Pays-d’Auge et sur les campagnes de Caen et de
Falaise ; on distingue, de là, les monts d’Éraines, Montabar, St-Clair-la-Pommeraye et, je crois, la butte de Campaudré, également couronnée par un camp retranché de la même forme.
Le camp , figuré dans mon Cours, a été marqué sur la Carte de l’état-major. Les autres retranchements que j’indiquais
ont été marqués également sur cette carte. Cette seconde enceinte est à l’ouest sud-ouest de celle dont je viens de présenter la description. (Voir la Carte de l’état-major. )
J’ai interrogé dernièrement les ouvriers qui exploitent les silex pour l’entretien des routes, à l’intérieur du camp ; ils m’ont dit n’avoir rien trouvé dans les excavations qu’ils ont faites depuis quelque temps.
Le bois de Queverue mériterait d’être exploré quand on y fait des coupes. Le chemin qui vient à Mithois de St- Pierre-sur-Dive, passe près de la Maladrerie et se dirige vers St-Georges, paraît très-ancien.

Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien Diocèse de Lisieux – PIEL L.F.D.
9. – Le 22 sept. 1095, vu l’attestation du sr Vallet, pbrë, curé de Mittois, dispense de bans pour le mariage de Geoffroy Guerard.

385. – Le 5 décembre 1696, vu l’attestation du sr Levalet, curé de Mittois, et de Me Jacques de Mannoury, pbrë, desservant la parr, de Livarot, et ayant célébré la messe paroissiale de Montpinçon en l’absence du Sr curé du lieu, dispense de bans pour le mariage entre W Nicolas Maintrieu, sr de la Poterie, avocat à St- Pierre-sur-Dives, fils de feu Guillaume, sr de la Poterie, et de feue Suzanne Delaunay, demeurant en la pan-, de Mittois, d’une part, et damlle Marie de Philippes, fille de feu Robert de Philippes, Escr, sr des Acres, et de noble dame Françoise de Mannoury, de la parr, de Montpinçon. – Suit la dispense de temps, à condition qu’il ne sera fait aucune noce ni assemblée.

592. – Le 10 juin 1698, dispense de bans pour le mariage entre Daniel Lecesne, sr de la Fontaine, maître-cordonnier de la pari-, de Mittois, d’une part, et damlle Marguerite de Fresnay, fille de feu Grégoire, sr de la Rouillière, et de feue damlle Volette Lechanteur, de la parr, de Fresnay et demeurant depuis trois ans en celle de Mittois.

MITTOIS
Curé. – M. Levallet.
Seigneurs et Notables. – G. Maintrieu de la Poterie.- N. Maintrieu de la Poterie – D. Lecesne.

194. – Le 8 février 1720, M° Marin Levallet, pbrë, curé de Mittois, âgé de 74 ans, « grabataire et toutefois sain d’esprit et d’entendement, » donne sa procuration pour résigner sond. bénéfice entre les mains de N.-S.-P. le pape en faveur de M Pierre Vannier, pbrë du diocèse de Séez et vicaire de Mittois depuis sept années. Il se réserve cent livres de rente à prendre sur les revenus de lad. cure que led. sr Levallet a desservie pendant quarante-trois ans. Fait au manoir presbytéral de Mittois, en présence de Mesrs Henry Georges(1), chevalier, seigr et patron de Mittois, et Jacques Doucet, sr de Butenval, de la parr, de Mittois.
Led. sr curé ayant déclaré que le patronage de sa cure appartenait à l’abbaye de S’-Pierre-sur-Dives, led. seigr de Mittois proteste contre cette prétention, attendu que lorsque le sr Levallet obtint la cure de Mittois, led. sr Georges « estoit pour lors de la religion prétendue réformée. » Il consent cependant à l’exécution delà présente résignation en faveur dud. sr Vannier.
(1) Henri-Georges, sieur de Mittois, à Saint-Pierre-sur-Dive, porte de gueules aux trois besants d’or, 2 et 4 (maintenu). Annuaire de l’Orne, historique, administratif, industriel et commercial 1866.

264. – Le 1 er mars 1720, Me Pierre Vasnier, pbrë du diocèse de Séez, vicaire de Mittois, obtient en cour de Rome des lettres de provision de lad. cure, vacante par la résignation faite en sa faveur par Me Marin Levallet, pbfë, dernier titulaire.
Le 16 mai 1720, le seigr évêque donne son visa auxd. lettres de provision.
Le 22 mai 1720, le sr Vasnier prend possession de la cure de Mittois, en présence de Me Jean Jollain, pbfë, curé de St- Martin-de-Fresnay ; Me Charles Le Camus, acolyte ; Me Pierre Beaubley, clerc tonsuré de Bretteville-sur-Dives, diocèse de Séez ; Georges de Rozée, Escs, sr de Courteilles, et plusieurs habitants de la parr. de Mittois.

Mittois (Saint Gervais et Saint Protais).
Curés. – Levallet – P. Vannier.
Vicaires. – C. Du val – P. Vannier.
Patron. – L’abbé de St-Pierre – Protestation du seigneur du lieu.
Seigneurs et notable. – Georges – J. Doucot de Butenval – G. de Rozéc de Courteilles.

441 . – Le 2 janv. 1728, dispense de parenté du 3e au 4e degré pour le mariage entre Mesre Guy-Augustin-Henry de Couvert, chevr, seigr et patron de Beuvrigny (?), gouverneur pour le roy, des ville et château de Bayeux, demeurant à Bayeux, parr. St- Ouen, et noble dame Marie-Magdeleine Georges de Mittois, son affidée, de lad. parr, de Mittois.

328. – Le 4 fév. 1741, la nomination à la cure de St- Gervais et St- Protais de Mittois appartenant au seigr abbé de St- Pierre-sur-Dives, Mgr Claude-Ignace-Joseph de Simiane, évêque et. comte de St- Paul-Trois-Châteaux et abbé de lad. abbaye, nomme à lad. cure, vacante par la mort de Me Pierre Vannier, pbrë, dernier titulaire, la personne de Me Pierre-Paul Bouet, pbrë du diocèse de Séez. Fait et passé en l’abbaye de St- Pierre-sur-Dives.
Le 11 févr. 1741, le seigr évêque de Lx donne aud. sr Bouet la collation dud. bénéfice.

343. – Le 6 avril 1741, Me Pierre-Paul Bouet, pbFe du diocèse de Séez, nommé à la cure de Mittois, en prend possession, en présence du sr Leroy, pbrë, desservant led. bénéfice ; Charles-Auguste de Rosée, Escr, sr de Courteille, de lad. parr, de Mittois ; Mr Henry-Pierre Dubois, avocat au parlement de Normandie, demeurant à St-Pierre-sur-Dives ; Thomas Roustel, marchand, demeurant en la parr, de Donville, diocèse de Séez.

25. – Le 3 mai 1741, la nomination à la cure de Mittois appartenant au seigr du lieu, Mesre Guy-Augustin-Henry de Couvert, chevr, seigr de Coulon, Branville, Belleville, Mittois et Clibec, gouverneur pour le roy des ville et château de Bayeux, escuyer ordinaire de la reine, demeurant à Versailles, au Grand Commun, parr. St- Louis, ayant épousé dame Marie-Magdeleine Georges, dame de Mittois, nomme à lad. cure, vacante par la mort de Me Pierre Le Vannier, dernier titulaire, la personne de Me Georges Marie, pbfë du diocèse de Bayeux.
Fait et passé à Paris. Le 24 mai 1741, le seigr évêque donne aud. sr Marie la collation dud.
bénéfice. Le 29 mai 1741 , le sr Marie prend possession de la cure de Mittois par le ministère de Me Nicolas Gallot, notaire de St-Pierre-sur-Dives dûment autorisé. Fait en présence de Me Guillaume Leroy, pbrë, desservant lad. parr., et autres témoins

59. – Le 28 avril 1741, la nomination à la cure de Mittois revenant au roy, à cause du litige élevé entre ceux qui se prétendent patrons présentateurs de ce bénéfice, sa Majesté nomme à lad. cure, vacante par la mort du sr Vannier, la personne de Me Georges Marie, pbfë du diocèse de Bayeux. Le 18 août 1741, le seigr évêque donne aud. sr Marie la collation dud. bénéficiée, sur la nomination du roy. Le 19 août 1741, le sr Marie, qui avait déjà pris possession de lad. cure de Mittois sur la nomination du seigr du lieu, en prend de nouveau possession, en présence de Me Jean Le Marchand, pbrë, demeurant à Montbertrand, diocèse de Bayeux,; Me Guillaume Leroy, pbrë, desservant lad. parr, et autres témoins.

63. – Le 28 janv. 1744, dispense de bans pour le mariage entre Charles- Auguste de Rosée, Escr, sr de Courteille, fils de feu Georges de Rosée, Escr, et de noble dame Marie-Madeleine Maintrieu, de la parr, de Mittois, d’une part, et noble damlle Françoise-Anne-Geneviève de Mannoury, fille de feu Gabriel de Mannoury, Escr, sr de Longrais, et de noble dame Catherine Gautier, lad. damlle originaire de Heurtevent, et demeurant en la parr de N.-D. de Fresnay.

62. – Le 23 mars 1745, M° Pierre-Paul Bouet, pbrê, curé do St-Pierre-sur-Dives, diocèse de Séez, et de St- Gervais et St- Protais de Mittois, résigne purement et simplement entre les mains du seigr évêque de Lx led. bénéfice de Mittois, dépendant du seigr abbé de Saint-Pierre-sur-Dives. Fait et passé à Lx.
Le 24 mars 1775, Dom Charles Renoult, prieur du monastère de St- Pierre-sur-Dives, Ordre de St-Benoit de la Congrégation de St- Maur, vicaire général de Mgr Claude-Ignace-Joseph de Simiane, ancien évêque de St- Paul-Trois- Châteaux et abbé commendataire dc lad. abbaye, nomme à la cure de Mittois la personne de Me Adrien Beaumesnil, pbrê du diocèse d’Evreux. Le même jour, le seigr évêque donne aud. sr Beaumesnil la collation dud. bénéfice. Le 25 mars 1745, le sr Beaumesnil prend possession de la cure de Mittois, en présence dud. sr Bouet, ancien curé de lad. parr. ; Gabriel-François Collet, Escr, sr des Boves ; Charles-Auguste de Rosée, Escr, sr de Courteille ; Pierre Langlois, syndic, demeurant tous à Mittois, et autres témoins.

MITTOIS – Saint-Gervais et Saint-Protais.
Curés. – P. Vannier, XVII, 328 ; XVIII. 25, 59. – P. -P. Bouet – A. Beaumesnil.
Prêtre desservant. – G. Leroy.
Patron. – L’abbé de Saint-Pierre-sur-Dives. – C.-I.-J. de Simiane – C. Renoult, vic. gl. – Prétentions de G. -A. -II. De Couvert, seigr du lieu – Le roy (ob litem).
Seigneurs et notables. – F. Collet des Boves – G. -A. -H. de Couvert – P. Langlois – G. de Rosée – C.-A. de Rosée de Courteille.

91. – Le 17 avril 1761, vu le certificat du sr Beaumesnil, curé de Mittois, et du sr Leguay, vicaire des Moutiers-Hubert, dispense de bans pour le mariage entre Mesre Marc-Eléonor Deshayes, Escr, sr de Launey, fils de Mesre Jean-BaptiSte Deshayes, Escr, sr de Chifretot, et de feue noble dame Aimée-Barbe-Françoise Gouhier, de lad. parr. des Moutiers-Hubert, d’une part, et noble damlle Marie-Françoise de Collet, fille de Mr de Collet, Escr, sr des Boves, et de noble dame Marie-Anne de Fresnay, de la parr. de Mittois.

205. – Le 31 oct. 1767, dispense de bans pour le mariage entre Louis-Nicolas de Marguerit, Escr, fils de Guillaume de Marguerit, Escr, sr du Mesnil, et de noble dame Suzanne de Marguerit, de la parr, de St- Germain-le-Vasson, d’une part, et noble damlle Marie-Charlotte-Françoise Rosée, fille de feu Charles-Auguste Rosée, Escr, sr de Courteilles, et de noble dame Françoise-Anne-Geneviève de Mannoury, originaire de la parr, de Mittois et demeurant en celle de Coupesarte.

Mittois (saint-Gervais et Saint-Protais)
Seigneurs. – F. de Collet. – A. Rosée de Courteilles.

304. – Le 1 er déc. 1776, la nomination à la cure de St- Gervais de Mittois appartenant au seigr abbé de St- Pierre-sur-Dives, Mgr Joseph-Ignace de St-Aldegonde de Noircarme, ancien aumônier du roy, abbé commendataire de St- Pierre-sur-Dives, nomme à lad. cure, vacante par la mort de Me Adrien de Beaumesnil, pbfë, dernier titulaire, la personne de Me Jacques-Jean-François Alliot, pbrë du diocèse de Séez, originaire d’Argentan. Fait au château du Repos, parr; de Beuvrages au diocèse de Cambray.
Le 16 déc. 177G, le seigr évêque donne and. sr Alliot la collation dud. bénéfice.
Le 18 déc. 1776, le sr Alliot (1) prend possession de la cure de Mittois, en présence de Me Thomas Pigis, desservant lad. parr., et autres témoins.
(1) M. Alliot, après un long préambule, refusa, le 20 févr. 1791, de prêter sans restriction le serment constitutionnel : il fut destitué et partit l’année suivante pour l’Angleterre. Il se réfugia à Londres ; il ne reparut pas à Mittois après le Concordat et on ne retrouve pas non plus traces de lui dans le diocèse de Séez. (Archives du Calvados. – Mss de Reux )

213. – Le 20 juill. 1778, Pierre Beaumesnil, marchand, demeurant à Mittois, Jean Beaumesnil, marchand rubannier, demeurant à Drucourt, agissant tant en son nom qu’au nom de Nicolas Beaumesnil, laboureur, demeurant aussi à Drucourt, tous trois frères, constituent 150 livres de rente en faveur de Me Pierre-Gilles Croisy (1), acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.
Led. sr acolyte était originaire de la parr, de N.-D. de la Couture de Bernay et demeurait alors à Mittois.
(1) Mr Croisy était vicaire de Sainte-Marguerite-de-Viette en 1791. Le 20 février, il prêta serment avec son curé aux applaudissements de la population. Il fut élu curé constitutionnel de Mittois, y prêta tous les autres serments et y toucha la pension des curés assermentés.
Après le Concordat il se rétracta et fut nommé curé des Authieux-Papion. Il y mourut en 1824, âgé de 69 ans. (Archives du Calvados. – Archives de l’évêché et Ordo de Bayeux).

22. – Le 5 mai 1789 (Jour de l’ouverture des Etats-Généraux), dispense de bans pour le mariage entre Pierre-Philippe Ouin, fils de feu Pierre et de Marie Roussel, originaire de la parr . de N.-D-de-Fresnay et demeurant en celle de Boëssey, d’une part, et demlle Marie-Aimée-Françoise Deshayes de Launay, fille de Mesre Marc-Léonor-Jean-Baptiste Deshayes, Escr, et de feue noble dame Marie-Françoise de Collet, originaire de la parr, des Moutiers-Hubert et demeurant en cette de Mittois.

Mittois (Saint-Gervais et Saint-Protais)
Curés. -A. de Beaumesnil – Jq -J.-F. Alliot.
Prêtre desservant. – T. Pigis.
Clerc. – P. -G. Croisy.
Patron. – L’abbé de Saint- Pierre-sur- Dives. – J h-I. de Saint-Aldegonde.

Mémoires de La Société Des Antiquaires de Normandie 3° Série. – 8° Volume.

MITTOIS ( Léproserie de ) . -L’ancienne léproserie de Mittois était assise dans le doyenné du Mesnil – Mauger , dans l’ancien diocèse de Lisieux , aujourd’hui diocèse de Bayeux. Elle était située sur le bord d’un chemin allant vers St- Georges et montant la butte de Queverue . Ses revenus ont été appliqués à l’hospice de St- Pierre – sur- Dive. De Caumont , Statistique monumentale du Calvados , t . V , p . 579.

Notes sur le Manoir du Vivier:
Traitant de l’abbaye fortifiée de Saint-Pierre-sur-Dives, pendant la Guerre de Cent ans, Victor HUNGER a consacré au Manoir du Vivier, à Mittois des notes illustrant parfaitement son rôle à cette époque. Reprenant ce travail, M. Jean-Pierre PFLIEGER a pu heureusement le compléter en retraçant son destin au-delà de cette période, mais l’analyse architecturale du monument en lui-même n’a pas encore été menée.
Antérieurement à la Guerre de Cent ans, il existe en ce lieu un manoir construit sur un site fossoyé.
Le plus ancien document graphique qui nous soit parvenu [1] nous montre une construction de pierre accolée à gauche d’un logis en retraite et à droite ai-delà d’une tour saillante d’un bâtiment couronné d’une mansarde.
Si ce croquis est fidèle, il nous faut reconnaître que l’ensemble a bien changé: la construction ouest a disparu et à l’est, il en est de même pour la partie mansardée.
L’histoire très mouvementée de ce domaine explique parfaitement ces constantes transformations. Ancien domaine de l’abbaye de Saint-Pierre-sur-Dives, sa situation isolée en plat pays, a conduit ses propriétaires, lors de la guerre de Cent ans, à réclamer de l’autorité royale française l’autorisation de fortifier leur maison du Vivier, sans doute l’un des fleurons de leurs possessions et une source importante de subsistance, dont la position déjà fossoyée ne nécessitait que peu de travaux supplémentaires pour constituer une petite forteresse facile à défendre. Les textes concernant cette demande et l’autorisation donnée, montrent bien qu’il ne s’agissait là que d’un renforcement et sans doute dut-on compléter le dispositif par la construction d’une tour, tour qui fut peut-être même renforcée par l’un de ses occupants [2]  qui dut disparaître vers 1434 ou 1435 [3].
Ce qui subsiste du Vivier est assez hétérogène et se rattache à de multiples campagnes de construction.
Le logis principal, paraît la partie la plus an­cienne. C’est une construction de pierre terminée au sommet des murs goutte­reaux par une corniche à modillons. D’importantes restaurations postérieures se remarquent dans une grande partie des murs et nombre de pierres en réemploi portent les traces d’un feu violent qui les a rubéfiées. Des ouvertures remon­tant au XVe siècle ont été percées dans ces maçonneries primitives.
Le pignon Ouest, également notablement remanié est épaulé d’un large contrefort à ressauts contenant le conduit de la cheminée.
Dans le cadre d’une visite rapide, il est loisible d’en dégager cependant les caractères principaux et de lancer des pistes de recherches plus larges.
Sur la face vers douves et sur le pignon ouest,  l’angle des murs est épaule de contreforts à ressaut avec larmier prismatique, tandis que la façade sur cour, dont le mur gouttereau est couronné d’une corniche à modillons n’en possède aucun.
Un bâtiment du XIIe siècle transformé, exhaussé, remparé et réaménagé intérieurement.

Rapport de L’archiviste du département sur le service des archives départementales, communales et hospitalières : exercice 1897 – Armand Bénet.
Sans entrer dans le détail, nettement exposé par le rapport, je crois devoir signaler la découverte, à Mittois, d’un registre d’état civil remontant à 1526 pour les baptêmes, et à 1524 pour les testaments et les excommunications c’est le plus ancien que j’aie encore rencontré dans mes tournées.

Cours d’Antiquités Tome II p.321 – 336.
Le camp de Quévrue est situé dans le bois du même nom à l’est de St Pierre sur Dives, arrondissement de Lisieux, au sommet d’une éminence d’où le vue s’étend fort loin sur plusieurs riches vallées du Pays d’Auge et sur la campagne de Caen et de Falaise. On distingue de Quevrue les Monts d’Eraines, la Butte St Clair, la Pommeraie et je crois celle de Campaudré, également couronnée par un camp retranché.
Celui de Quévrue est à peu près carré entouré d’un vallum et de fossés peu profonds (d’environ 4 à 5 pieds), mais bien conservés et racés sans interruption (voir la figure 6 pl.XXXI)
Monsieur Duchesne, qui en est propriétaire, a trouvé dans cette enceinte des poteries, des pavés, des fragments de pierres taillées etc. … et l’on peut croire qu’une habitation existait vers le milieu.
On m’a assuré qu’il se trouve un autre camp dans le bois de Quévrue et que des fossés allant du nord au sud se prolongent dans la forêt sur une longueur de plus d’un quart de lieue.
Les camps de … Quevrue … etc., etc., qui ont plus de 300 pieds de longueur et une largeur proportionnée, étaient suffisamment grands pour une cohorte (la cohorte complète formait un corps de 756 piétons et de 90 chevaux, elle comprenait quelquefois seulement 396 hommes)
Suspicion des emplacements.


Images Géoportail

Camps, Enceintes, Mottes et Fortifications Antiques Du Calvados – M. Le Dr R. Doranlo.
MITTOIS. – Le camp quadrangulaire de Quévrue est encore bien conservé, bien que les fossés soient en partie comblés. Il se trouve au voisinage immédiat du hameau de la Fontaine Saint-Julien. Il est marqué sur la carte de l’état-major. On y trouve également mention d’une seconde enceinte indiquée aussi comme « Camp Romain» dans la partie Ouest des Bois de Quévrue. De Caumont parle en outre de longs retranchements qui parcourent ces même bois (1). Enfin, l’on doit à M.V. Hunger la publication de textes concernant la forteresse féodale du Vivier (2).
(1) Caumont, Cours, II, p. 321 ; A.N, 1849, p. 158 ; Stat . mon., V p 579-580. – Doranlo, Camps, p. 807. – L’Inv. S. P. F., p. 283, l’appelle «Queverue » ou « Chueverue ».Cf aussi Legrand, Mém. S.A.N VI, 1831-33. p. XLIV.
(2) Hunger, Loc. cit., n. 66, 72 et 102.

3 – Archives ShL.

Fonds Cartes et plans.
327 – Mittois, tableau d’assemblage – 1953 Cadastre 1/10.000 – 3

Fonds DUVAL Georges 2S.
Pays d’Auge, bocage et plaine Carton 2S380.
Mittois: église (photos).

Fonds Erudits NE 09 MOISY Alexandre.
Archéologie – 1.
Le Camp de Quévrue (Mittois).

Inventaire des enveloppes.
Enveloppe n° 147 L’Ostel du Mittois-Berville.
Fascicule et sa copie sur l’Ostel du vivier de Mittois-Berville lors de la visite des journées du patrimoine du dimanche 17 septembre 1995.

Fonds Erudits NE 26 Nedelec Yves Communes.
com.51.1 Mittois.

Cartulaire Shl avec inventaires ShL et sources bibliographiques diverses du Xe siècle à 1940.

1384, 24 avril – Information de Regnault Bigaut, vicomte de Falaise sur la valeur des biens qui appartinrent à Colin Agnelley, dit Taquet, écuyer, condamné vers 1358 pour crime de lèse-majesté, sis à Ecots, Vieux-Pont, Mittois, Boissey, Saint-Pierre-sur-Dives et Courcy.= Arch. nat. Dom Lenoir, 7, p. 183. + IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle, XVI, fasc. 1-2, 1967, p. 19.

1469, 31 mai – Fieffe de terres par Guillaume de Courcy, chevalier, baron du lieu, Jean Santon, de Mittois.
Acte de Guilbert Charles, garde du sceau des obligations de la vicomté de Saint-Sylvain, passé devant Guillaume Troterel et Jean Guerpin, tabellions à Saint-Pierre-sur-Dives. = Bibl. mun. de Rouen. g 209 (2) + IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle

Archives SHL, dossier «Lieux M à Z: 20- Hôtel du Vivier, à Mittois-Berville.

VASSEUR Charles – carnets: Doyenné de Mesnil-Mauger. MITOIS (13)
Sous l’invocation de St Gervais
Patronage:
XIV° s: abbas de ST Petri super Dyvam.
Curés:
Beaumesnil 1764/1744
Alliot 1777/1787
Insinuations
Clocher de transition
Tourillon porte-cloche à 2 baies orné de colonnes romanes; la nef du XIIIe.
Près de là est le bois de Quiévrue (Statistique routière – Caumont)
Maladrerie de la Madeleine à Mittois qui jouissait d’une foire à St Pierre sur Dives dès l’an 1152 le 22 juillet.
Il ne faut pas confondre avec l’hospice de St Pierre, fondé au commencement du XIIIe siècle.
(Guilmeth)
Georges des Marets de Mitois, de St.Gilles en Normandie
Famille maintenue le 7 janvier 1669 dans la noblesse postérieure à la recherche de Montfaut
Fait en 1463: de gueules à 3 besants d’or (de Courcelles Tome III)

Recherche de 1666
Henry de Grimouville sieur du lieu, ancien noble.

[1] Arcisse de CAUMONT, op. cit, p. 578.
[2] Voir la déclaration de Richard de Vyette, escuier, de la paroisse de Vieux-Pont du 7 novembre 1450 reproduite par Victor HUNGER: « ung nommé Mandonnet de Vuade et messire Robert James, l’un après l’autre, se mistrent de leur autorité en ladite tour du Vivier de Mytois et la firent emparer… », op. cit., p. 104.
[3] Voir la déclaration de Jean Osmont, de la paroisse de Lieury dans Victor HUNGER, op. cit., pp. 102-103.