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SAINT EVROULT 61



NOTES sur SAINT EVROULT – 61
Saint-Evroult l’Abbaye ou Saint Evroult Notre Dame du Bois.

1 – Bibliographie :
2 – Références historiques :
3 – Carnets de Charles Vasseur :

1 : Bibliographie:

Archives départementales de l’Orne : Abbaye de Saint-Evroul: 553-937 (Cf. également t. II: 3340-3341) Abbaye de Saint-Evroult: 5370-5417 et 5570;

« Excursion dans la région de Vimoutiers », AAN, pp. 80-89, ill. (vase trouvé à Saint-Evroult, vue de l’abbaye)
Ticheville, Le Sap, Le Douet-Arthus, Saint-Evroult, église de Notre-Dame-du-Bois.

BOURGET dom Jean, « Histoire de l’abbaye royale du Bec par…traduite de l’anglais par M. Victor-Emmanuel Pillet », MSAN, XII, 1840-1841 (1841), pp. 366-404
Grandmesnil, Saint-Evroult,

CHRETIEN 1842, Légende: Saint Evroult et le diable jeté dans un four chaud – Sobriquet: Les Musards.

DEVILLE Etienne, Essai de Bibliographie de l’Ab¬baye de Saint-Evroult, Alençon, Imprimerie Alençon¬naise, 1912, p. 18

GERMAIN Dom M., Monasticon Gallicanum, éd. Peigné-Delacourt, Paris, 1871, t. 1, pl. 111

DU BOIS Louis, Histoire de l’abbaye royale de Saint-Evroul d’Ouche dans Archives annuelles de la Normandie, t. II, 1826

DU BOIS Louis, Histoire de Lisieux, Lisieux, Durand, 1848, t. II, pp. 5-40

LAMOUROUX Jean-Marie, L’Abbaye de Saint-Evroult au XIe siècle in La Normandie Bénédictine au temps de Guillaume le Conquérant (XIe siècle), Lille, 1967, pp. 249-262

LUNEL Lise, L’abbaye Saint-Evroult Notre-Dame-du-Bois, Communication à la SHAO, 4 mai 1991, résumé dans BULL. SOC. HISTORIQUE ET ARCH. DE L’ORNE, CX, N° 1-2, Mars-Juin 1991, pp. 16-17

Orderic Vital et l’abbaye de Saint-Evroult. Notices et travaux publiés en l’honneur de l’historien normand, Alençon, 1912

ROSTAND André, « Quelques documents inédits concernant l’abbaye de Saint-Evroul conservés dans les papiers et les correspondances de Montfaucon », BULL. SOC. HISTORIQUE ET ARCH. DE L’ORNE, XXXII, 4e bulletin.

ROSTAND André, « L’œuvre architecturale des Bénédictions de la congrégation de Saint-Maur en Normandie (1616-1789) », BSAN, XLVII, 1939 (1940), pp. 130-134

VEUCLIN E., « Abbaye de Saint-Evroult », AAN, 1885, pp. 90-104

Bibliographie voir :
Lettre d’Arnoul, évêque de Lisieux à l’abbé de St Evroul p.104-228.
Antiquaires de Normandie V.320 – XVII p.182.
Bulletin Monumental 1861 p.425.
Mémoires des Antiquaires de Normandie Tome XXIII p.216 n°1232 ; IIe partie p.106/107
Delisle – Echiquier p.181 n°795 – p.99 note 2 – p.34 n°131 – p.100 n°396- p.146 n°659 – p.31 n°120 – p.99 n°2 – p.66 n°258.
Carrel – histoire de la Barbe p.20.
Annuaire Normand 1865 p.50.
Musée des Antiquaires de Caen p.94 n°505.
Bulletin des Antiquaires de Normandie 1860 p.235 – 1864 p.101 – Tome VI 1e fascicule p.53 art 65
Revue Normande – janvier 1830 Tome I p.114 ; janvier 1831 Tome I p.172.
Amplissima Collectio Tome I Col.255.
Bulletin monumental 1872 n°8 p.705 à 707
Lolybiblion juin 1873 2e partie p.187 art 3131.
Formeville II 20-22-34-42-69-211.
Archives Normandes I p.132 ; II p.5bis à 36.
Extraits de la Ste Historique de Lisieux 23
Catalogue de la Ste Historique de Lisieux 1872 p.17 n°18.
Archives de l’Orne – Abbaye de St Evroult de 1224 à 1780 – _ plans 32 liasses
Annales bénédictines de Mabillon.
St Evroult – Mabillon – Annales bénédictines Tome III p.307-694-506.
Charte de fondation de St Evroult – Baluze Tome 54 p.431.
Le Magasin pittoresque Tome XVIII
Louis Dubois a écrit une « Histoire de l’Abbaye Royale de St Evroul d’Ouche » dans les Archives annuelles de la Normandie, historiques, monumentale, littéraires et statistiques – Caen Mancel 1824-1826 2 volumes 8° tome II p.5 à 36
St Evroult – Bibliothèque de l’Ecole des Chartres
Remy Cellier – XXII p.237 – Orderic Vital – Histoire littéraire de la France Tome XII
Jean de St Evroult – Histoire de la France Tome XI.

2 – Références historiques :

1380
« Le compte de Jean de Wys pourrait faire supposer qu’au début du règne de Charles VI il y avait fusion complète au point de vue administratif entre les vicomtés de Pont-Authou et de Pont-Audemer. En réalité, rien n’est moins certain. La Bibliothèque Nationale possède en effet deux fragments de compte qui remontent l’un aux environs de l’année 1380 (Frnç. 26017, n° 68) et l’autre au mois d’août 1382 (Franç. 26019, n° 344) La distinction entre les deux vicomtés y est nettement établie. Dans le compte de 1382, le plus complet, qui s’intitule: Compte de l’aide ordonnée a estre levée sur les menus breuvaiges et les draps en Normandie, la vicomté de Pont-Authou se compose des sergenteries des arrières-fiefs de Moyaux, de l’exemption de Bernay, de saint-Evroult, des arrières-fiefs de Préaulx et de Montfort; dans la vicomté de Pont-Audemer sont rangées les sergenteries du Mesnil, de Préaulx et d’Epaignes. Le compte de 1380, complet pour la vicomté de Pont-Authou, est entièrement conforme au compte de 1382. On voit que l’un et l’autre présentent de notables différences avec le compte de Jean de Wys et les fragments des comptes de 1495-1496. Dans le même ordre d’idée, il convient de signales un mandement de Richard de Houdetot, bailli de Rouen, et de Gisors, adressé au vicomte u Pont-Authou et daté de Rouen, le 14 mars 1388 (n. st.). Le bailli fait remarquzer que le bailliage de Pont-Audemer, récemment enclavé dans celui de Rouen, en a été de nouveau séparé, et il ordonne au vicomte de ne plus rzenir à Montfort les plaids de la sergenterie de Romois et de la Londe, mais d’n reporter le siège au Bourachard, où il était fixé précédemment (B.N. Franç. 26022, n° 1158. Original).
= dans M. LE CACHEUX, Compte de la vicomté de Pont-Authou pour la rançon d’Olivier Du Guesclin dans Mélanges publiés par la Société de l’Histoire de Normandie, 6e série, 1906, pp. 307-330

Archives SHL : voir « Lieux M à Z »
39 – excursion association « Le Pays d’Auge » : Gacé, Cisay Saint Aubin, Saint Evroult.

Voir Fonds Boudard : 2FA44 à 2FA56 :
2FK44 : Abbaye de Saint Evroult : 1772-73 : prébendes, bénéfices de Notre Dame du Hamel.
(abbé de Gruel chanoine)
2FK45 : Abbaye de Saint Evroult : 1779 : lettres et comptes.
2FK46 : Abbaye de Saint Evroult : 1761-78 : mémoires et comptes de réparations de bâtiments dépendant de l’abbaye.
2FK47 : Abbaye de Saint Evroult : 1765 : lettres.
2FK48 : Abbaye de Saint Evroult : 1765 : procès au sujet de la dîme de Montreuil l’Argilé.
2FK49 : Abbaye de Saint Evroult : 1789 : comptes des années 1777 à 1779 entre Verger et Boudard.
2FK50 : Abbaye de Saint Evroult : mémoire pour la ferme de Saint Pierre de Boisregard dépendant de la baronnie du Hausey.
2FK51 : Abbaye de Saint Evroult : 1773 : forges de Saint Evroult.
2FK52 : Abbaye de Saint Evroult : Comptes de réparations du chœur de l’église de Montreuil l’Argilé.
2FK53 : Abbaye de Saint Evroult : 1776 : Chœur et granges de N.-D. du Hamel.
2FK54 : Abbaye de Saint Evroult : 1773 : réparation de la grange dimière de Touquette.
2FK55 : Abbaye de Saint Evroult : Réparation du chœur de Saint Martin d’O.
2FK56 : Abbaye de Saint Evroult : 1776 : comptes et reçus.
2FK44 : Abbaye de Saint Evroult : 1772-73 : prébendes, bénéfices de Notre Dame du Hamel. (abbé de Gruel chanoine)
2FK45 : Abbaye de Saint Evroult : 1779 : lettres et comptes.
2FK46 : Abbaye de Saint Evroult : 1761-78 : mémoires et comptes de réparations de bâtiments dépendant de l’abbaye.
2FK47 : Abbaye de Saint Evroult : 1765 : lettres.
2FK48 : Abbaye de Saint Evroult : 1765 : procès au sujet de la dîme de Montreuil l’Argilé.
2FK49 : Abbaye de Saint Evroult : 1789 : comptes des années 1777 à 1779 entre Verger et Boudard.
2FK50 : Abbaye de Saint Evroult : mémoire pour la ferme de Saint Pierre de Boisregard dépendant de la baronnie du Hausey.
2FK51 : Abbaye de Saint Evroult : 1773 : forges de Saint Evroult.
2FK52 : Abbaye de Saint Evroult : Comptes de réparations du chœur de l’église de Montreuil l’Argilé.
2FK53 : Abbaye de Saint Evroult : 1776 : Chœur et granges de N.-D. du Hamel.
2FK54 : Abbaye de Saint Evroult : 1773 : réparation de la grange dimière de Touquette.
2FK55 : Abbaye de Saint Evroult : Réparation du chœur de Saint Martin d’O.
2FK56 : Abbaye de Saint Evroult : 1776 : comptes et reçus.
2FK57 : Abbaye de Saint Evroult : Comptes rendus à Mgr l’Evêque de Rennes, abbé de St Evroult.
2FK58 : Abbaye de Saint Evroult : 1775 : factures, comptes et lettres.
2FK59 : 1774 : Abbaye de Saint Evroult : actes.
2FK60 : Abbaye de Saint Evroult : 1737, 1769, 1772 : Forêts.
2FK61 : Abbaye de Saint Evroult : 1765 : Revenus.
2FK62 : Abbaye de Saint Evroult : 1766 : Baux et lettres.
2FK63 : Abbaye de Saint Evroult : 1766-70 : procurations au receveur Boudard.
2FK64 : Abbaye de Saint Evroult : 1777 : ferme de Norrey.
2FK65 : 1774-75 : Abbaye de Saint Evroult : comptes présentés à Mgr l’Evêque de Rennes.
2FK66 : Abbaye de Saint Evroult : 1778 : notifications de gradués. (grades Université de Caen)
2FK67 : Abbaye de Saint Evroult : 1765 : comptes et baux.
2FK68 : Abbaye de Saint Evroult : 1767 à 74 : lettres et comptes de réparations.
2FK69 : Abbaye de Saint Evroult : 1765-69 : comptes et lettres (Hugresse, notaire et receveur de l’Abbaye)
2FK70 : Abbaye de Saint Evroult : 1765 : dixmes.
SHL. Fonds BOUDARD : ABBAYE de Saint Evroult.
2FK71 : Abbaye de Saint Evroult : 1777 : procédures
2FK72 : Abbaye de Saint Evroult : 1777 : réparations.
2FK73 : Abbaye de Saint Evroult : 1771 : fourneau, forge et fendrye de Saint Evroult.
2FK74 : Abbaye de Saint Evroult : 1764 à 66 : recette et dépenses arrêtées par Le Grand. Procès intenté à Hugresse pour faux en écritures.
2FK75 : Abbaye de Saint Evroult : 1769 : lettres de Cellier.
2FK76 : Abbaye de Saint Evroult : 1770 : état des réparations de Saint Evroult et dépendances.
2FK77 : Abbaye de Saint Evroult : 1765-78 : documents financiers.
2FK78 : Abbaye de Saint Evroult : 1764 à 70 : relations et différends entre l’abbé et les religieux.
2FK79 : Abbaye de Saint Evroult : étude sur les chartes de fondation et constitution d’aumônes.
2FK80 : Abbaye de Saint Evroult : 1774 : ferme du SAP.
2FK81 : Abbaye de Saint Evroult : Correspondances de 17765 à 1788.

3 – Carnets de Charles Vasseur : Doyenné de Montreuil

– 22 – Saint Evroult. (Saint Evroult l’Abbaye ou Saint Evroult-Notre Dame du Bois) 14 km à l’est de Gacé)

Insinuations

S. Ebrulfus – texte en latin

Notitia Galliarum texte en latin

St Evroult – Bourg de France, dans la forêt d’Ouche à 3 lieues de l’Aigle, 8 de Lisieux. Belle et riche abbaye de Bénédictins de la congrégation de St Maur, qu’un étang sépare de l’église de la paroisse qui est dédiée à Notre Dame. Elle fut fondée par St Evroult, son premier abbé. Son église bâtie en croix est grande et très claire. Elle a 16 piliers de chaque côté avec une galerie qui règne tout autour du chœur et de la nef. Cette église a 3 clochers. Le cloître, la sacristie, le chapitre, la salle des Conférences, le réfectoire et la bibliothèque sont des lieux dignes d’être vus. Il y a plusieurs grands ouvrages de menuiserie. (Thomas Corneille).

St Evroult fondé par St Evroult dans le pays d’Ouche sous le règne de Childebert, qui vient le visiter avec la reine. Il meurt en l’an 596.
Le monastère est pillé par les Normands et ensuite par les Français en l’an 946.
Il est rétabli par Guillaume Gyroie et ses neveux Hugues et Robert Grentemesnil en 1050
Suit une liste des abbés en latin

Abbés de St Evroult
01 – St Evroult, mort le 29 décembre 595 ou 596 âgé de 80 ans
02 – St Evremond
03 – Rogingaire 765
04 – Ascelin 946
05 – Ascelin II
06 – S. Thierry de Matouville – 1050/1058
07 – Robert Ie de Grentemesnil – 1059
08 – Osbern – 1063/1066
09 – Mainier – 1066/1089
10 – Serlon d’Orgères, gouverna pendant 2 ans
11 – Roger Ier du Sap – 1090/1126
12 – Guerin des Essarts – 1123/1137
13 – Richard Ie de Leicester – 1138/1140
14 – Ranulphe – 1140/1159
15 – Bernard déposé en 1159
16 – Robert II de Blangis – 1159/1177
17 – Radulphe Ie de Ste Colombe – 1178/1188 ou 1189
18 – Richard II mort en 1190
19 – Raginald déposé et mort en 1214
20 – Herbert mort en 1217
21 – Golfrid ou Geoffroy Ie mort en 1218
22 – Roger II de Salmouville mort en 1233
23 – Nicolas Ie – 1233/1247
24 – Richard III mort le 7 octobre 1269
25 – Nicolas II de Villers abdique en 1274.
26 – Guillaume Ie de Montpinçon – 1274/128…
27 – Goffroy II de Girouard abdique en 1303
28 – Thomas du Douet Artus mort en 1039
29 – Nicolas III de Pontchardon abdique en 1316
30 – Radukphe II de Grente 1316
31 – richard IV de Tiestelin mort en 1334.
32 – Nicolas IV Hebert de Morainville abdique en 1347
33 – Elie en 1353
34 – Jean Ie du Boisgencelin mort en 1366
Philippe le Breton mort en 1392
Guillaume II de Verdi, cardinal – 1392/1395
Robert III Le Tellier mort en 1408
Michel de Philippe – 1408/1439
Robert IV l’Apostale – 1439/1466
Guillaume III Seyllet – 1459/1466
Jacques de l’Espinasse – 1466/1484.

Commendataires :
Auger de Brie – 1477/1503
Félix Ie de Brie – 1503
Jean II le Veneur, cardinal évêque de Lisieux mort en 1543
Gabriel le Veneur, évêque d’Evreux 1546
Antoine Ie Ebrard de St Sulpice 1575
Louis Ie d’Este, cardinal mort en 1586
Antoine II de Roquelaure 1588/1595
François Ie Sacespée de Selincourt 1596/1615
Charles Ie Chaliveau de la Bretonnière 1615/1625
Nicolas V d’Aligre 1625/1636
Antoine III Barberini 1639/1671
Guillaume IV Cigou cardinal de Furstemberg 1671/1704
Félix II Cigou prince de Furstemberg renonce en 1689
François II Gobert, comte d’Apremont mort en 1704
Charles Ie Philippe Gobert 1705/1719
Charles II de St Albin 1721
Louis II Henri René des Nos mort en 1764
François III Bareau de Girac mort en 1769

Prieurs depuis la Réforme de 1628
Ambroise Louet 1628
Philibert Cotelle 1630
Joseph Taillandeau 1636
Maur Ragor 1642
Victor Maréchal 1648
Siméon de la Venne 1653
Marc Rivard 1661
Pierre Lhuillier 1664
Sébastien Chrestien 1666
Pierre Vieillechèse 1669
Joseph Aubrée 1675
Jean Baptiste Houssaye 1681
Charles François Rostaing 1684
Pierre Longigneur 1687
Guillaume Hue 1693
Jean Baptiste Jouault 1693
Philippe Rousseau 1699
Jean Baptiste Jouault 1702
Michel Briant 1705
Pierre Chevillard 1708
Jacques Yvrebert 1711
François Charles du Jardin 1711
Jacques de Proussac 1723
René Rigault 1726
Charles du Bosc 1729
Jacques Veytard 1733
Pierre Vallée 1736
Thimotée Vérel 1738
Etienne le Picard 1744
Benoît Gouget 1745
Augustin le Gault 1745
Gilbert de Ste Affrique 1749
Louis Barbe 1750
Jacques Delaunay 1755
Etienne Robbe 1755
Jacques Cassaux 1760
François Follin 1762
Thomas Pardessus 1764
Jean Baptiste Morène 1765
Placide de Leyris 1776
Pierre Aubin Joseph Henneton 1778
Ferdinand l’Evêque 1789 : dernier prieur.

ABBAYE DE SAINT-EVROULT
Ordre de Saint-Benoit. Congrégation de Saint-Maur
Abbés commendataires: H.-L.-R. Desnos – F. Barcan de Girac
Grands vicaires: G. de Jouffroy – Mgr de la Ferronnays.
Prieurs claustraux: J.-B. Morène – P. de Lyris – P.-A.-J.Henneton – J.-B.-H. Capron.
Sous-prieur. — A.-Jh du Bocquet.
Religieux. — M.-E. Lcclerc – P.-C. Dubois Vallée – P. de Legrix.

Antoine Barberini, cardinal neveu du pape Urbain VIII, grand aumônier de France, abbé de St Evroult en 1655 : d’azur à 3 abeilles d’or (Etat de la France)
Portrait du cardinal Barberini dit le Cardinal Antoine (Archives curieuses de l’Histoire de France 2° série, tome VIII p.407-408)

Abbas S. Ebrulfi
Sous l’invocation de St Pierre
Blason : burelé d’or et d’azur : chargé d’escarboucles en fasce et des fleurs de lys d’or en pointe (Gallia Christiania de 1656)

Eglises à la collation de l’abbé de St Evroult au diocèse de Chartres
Maulia – le prieuré de Maule
Archidiaconé de Pincerais
Marchevilla – Marchainville
Mons Letentis – Moulicent
Malum-Stabulum – Malétable
Doyenné de Brézolles
(Cartulaire de S. Père de Chartres pouillé Passim)

St Evroult avait d’abord était fondée par les Grandmesnil à Norrey, canton de Couliboeuf près Falaise – voir Statistique Monumentale Tome II p.405, la citation qui est faite du récit d’Ordéric Vital.
Elle possédait un prieuré à Noron près Falaise, Orderic en a aussi raconté la fondation, fort curieuse -Voir Statistique Monumentale Tome II p.528
Il serait trop long d’énumérer les diverses donations faites aux moines d’Ouche dans tous les cantons de la Normandie, et par tous les seigneurs Normands. L’église de St Nicolas de Bauquencey leur fut donnée par Foulques de Bonneval, qui avait épousé Elisabeth, fille de Baudrie de Bauquencey, qui avait reçu cette terre en dot. Cette donation fut faite pour servir de dot au fils du donateur qui se fit moine à St Evroult. (Orderic Vital Tome II p.70).St Evroult fut réformée par la congrégation de St Maur en 1628.

Résumé de la vie de St Evroul et fondation de son monastère – Orderic Vital Livre VI Traduction Guizot Tome III p.4 et suivantes

Evroul sorti d’une très noble famille, naquit à Bayeux. Il fut élevé avec les plus grands soins et instruit de la foi catholique, et il ne tarda pas à surpasser en science ses propres maîtres. Clotaire ayant su ce qu’était Evroul et à quelle noblesse il appartenait, ordonna qu’on le lui présenta sans retard ; et bientôt préféré aux autres seigneurs, il obtint la première place dans le palais. Toutefois il s’occupait des affaires séculières de manière à ne jamais détourner son esprit de l’amour intérieur de Dieu. Comme c’était sur lui que reposait dans la maison de son père l’espérance d’obtenir de la postérité, il chercha une épouse digne de sa naissance. Il la trouva ; mais bientôt ne se bornant pas à vivre comme il l’avait fait d’abord, il vendit tous ses biens et donna aux pauvres tout ce qu’il pouvait avoir. Consacrant sous le voile sacré la femme qu’il avait épousée, pour avoir le nom de frère, il la remit au céleste époux et se retira lui-même au monastère des Deux-Jumeaux qu’il avait aidé à fonder et y prit la robe monacale. Mais se voyant honoré par ses frères à cause de sa sainteté et craignant d’être exposé aux malheurs de l’orgueil, il s’empressa de courir au fond d’un ermitage avec trois moines qu’il s’était attachés, pour ne se livrer désormais qu’à la contemplation de Dieu seul. Ils vinrent dans le territoire d’Exmes et se fixèrent à Mont-Fort, lieu agréable et tout couvert de forêts et de fontaines.
« Mais comme il y avait dans le voisinage deux châteaux, Exmes et Gacé, où beaucoup de personnes étaient appelées par des affaires judiciaires, les serviteurs de Dieu étaient souvent exposés à beaucoup de désagréments de la part de cette multitude de voyageurs. On raconte que ces place fortes existaient du temps de César, qu’elles lui résistèrent courageusement et que pendant plusieurs siècles elles furent la résidence de plusieurs princes » Il en résultait que le grand nombre de seigneurs et d’hommes du commun qu’Evroul avait connus autrefois, ne cessaient de le visiter. En conséquence les vénérables solitaires abandonnèrent ce lieu, où par la suite on bâtit en l’honneur de St Evroul une église qui subsiste encore.
Ils s’en furent dans la forêt d’Ouche, sombre repaire de brigands et de bêtes féroces. Là Dieu leur envoya un ange … « et guidés par lui ils arrivèrent à des fontaines très propres à servir de breuvage et qui se rassemblant peu à peu dans leur cours formaient un grand étang. » après avoir rendu à Dieu des actions de grâce ils construisirent une chaumière avec des rameaux et des feuillages et l’entourèrent d’une petite clôture semblable.
Pendant qu’ils tachaient d’acquérir à force de vigilance tout le mérité de l’homme intérieur, un des brigands qui habitaient la forêt se rendit auprès d’eux. Les discours d’Evroul lui firent quitter sa vie licencieuse et il fut le premier à faire dans ses lieux sa profession monastique. D’autres voleurs suivirent bientôt son exemple, et la renommée s’étendant à l’alentour, bientôt, à cause du grand nombre des survenants, la forêt perdit le nom de solitude. Un couvent en règles s’établit sous la direction d’Evroul.
Un jour qu’un pauvre demandait l’aumône à la porte, comme il n’y avait plus que la moitié d’un pain qu’on réservait aux enfants, le moine de service le refusa Le mendiant s’en fut ; mais Evroul fit courir après lui pour le lui donner, jusqu’à un stade du couvent. Cet homme enfonça son bâton dans la terre pour recevoir à deux mains ce qu’on lui donnait … « lors qu’il arracha de la terre son bâton, le porteur de l’aumône étant encore présent, soudain une fontaine abondante suivant la pointe du bâton, vint à jaillir, et n’a pas, jusqu’à ce jour, cessé de couler en bouillonnant. Il s’est opéré là de nombreuses guérisons de malades » qui viennent des pays lointains boire l’eau qui coule de la fontaine de St Evroul.
Peu à peu grâce aux bontés du seigneur les biens temporels d’Ouche commencèrent à s’accroître. Evroul y institua régulièrement 15 couvents. Lui-même fut le chef du monastère qu’il avait auparavant bâti et dans lequel il resta constamment pour le service de Dieu.
La réputation du Bienheureux Evroul se répandant au loin, le roi Childebert, désirant le voir, se rendit à Ouche avec sa femme et plusieurs personnes de sa cour Il y demeura trois jours et donna à St Evroul 99 métairies puis plein de satisfaction il retourna dans son palais.
Cependant une fois encore Evroul ne put résister à son amour pour la solitude, il quitta son monastère et se retira dans une crypte, placée sur les bords d’un ruisseau sous une montagne couverte de bois épais et éloignée du monastère d’une demi-lieue. Il y resta trois ans ; et n’en sortit que pour apaiser une sédition que le diable avait soufflée parmi ses moines. Le diable voyant venir le saint prit la figure humaine et s’enfuit. Evroul poursuivit Belial … »quand il fut parvenu au village que les habitants appellent maintenant Echaufour, Satan qui n’avait pas le pouvoir d’aller plus loin, fut forcé de s’arrêter. Alors le bienheureux Evroul l’aborda hardiment et le jeta dans un four tout chaud qui était disposé pour recevoir le pain et en ferma aussitôt le bouche avec l’étouffoir de fer que par hasard il trouva là. C’est depuis cet événement que ce lieu d’est appelé Echaufour. »
Il y avait 22 ans que le monastère était fondé quand la peste vint y faire des ravages. Dans cette occasion Evroul ne fit pas comme le mercenaire qui prend la fuite, il chercha à soulager ses frères. Il mourut 78 moines, la perte de domestiques ne fut pas moindre. Il vécut encore jusqu’à l’âge de 80 ans et mourut le 29 décembre l’an 12 du règne du roi Childebert. Il fut enseveli le 2 janvier dans un admirable tombeau de marbre au sein de l’église de St Pierre, que lui-même avait bâtie en pierre. Et il s’y opère jusqu’à ce jour beaucoup de miracles.
Dans les temps qui suivirent la mort d’Evroul les incursions des Danois et des Normands commencèrent ; les moines furent contraints, pour sauver leur vie, de quitter leurs monastères.
Les guerres avec les Français pendant la minorité du duc Richard, fils de Guillaume Longue Epée, furent funeste au monastère qui fut pille par Herluin le Chancelier et Raoul de Traci (chevaliers au service d’Hugues le Grand, duc d’Orléans et depuis roi de France) qui tirèrent de leurs mausolées les corps de St Evroul, St Evremont et St Ansbert, dont ils emportèrent les ossements dans du cuir de cerf avec d’autres saintes reliques. Les moines se dispersèrent. Un seul moine nommé Ascelin resta dans l’ermitage d’Ouche ; après sa mort Ouche redevint solitude, le lierre et les buissons envahirent les murs. Au bout de 50 ans un taureau fit découvrir ces ruines qu’on avait oubliées.
Un noble chevalier, nommé Guarson de Montfort, restaura à ses frais l’ancienne église de St Pierre en l’honneur de Marie toujours Vierge C’est vraisemblablement celle de Montfort.
« Dans ce temps là Guillaume, fils de Giroie, était seigneur de la Fontaine de St Evroul, dans la forêt, et de l’ancienne église de l’apôtre St Pierre sur la petite rivière de Charentonne » Il restaura ces ruines et l’an 1051 Thierri, moine de Jumièges, prit l’administration de l’abbaye d’Ouche.
Les moines ne purent recouvrer que des parcelles des reliques de leur patron.

Trois textes en latin

Lettre de sauvegarde pour l’abbaye de St Evroul – Philippe de Valois 1337 – (Ord des Rois de France Tome VI p.458)

Deux textes en latin

Odon Rigault
St Evroult
6 et 5 des kalendes de février 1249
32 moines presque tous prêtres
2700 livres de revenu – 700 livres de dettes et 16 livres de pensions (p.63)

17 des kalendes de février 1254
33 moines dont 18 prêtres
9 prieurés en dépendent,

7 des ides d’avril 1257
31 moines
2000 livres de revenu et
9 prieurés en France

3 des ides de janvier 1267
37 moines dont 25 prêtres.

Note sur Ordéric Vital moine d’Ouche en tête de ma traduction de son histoire ecclésiastique par M. Guizot, dans la collection des mémoires relatifs à l’Histoire de France ; Tome 25.26.27.28 de la collection.
Extraits
Ordéric était né le 15 février 1075 en Angleterre à Attingham sur les bords de la Severn ; là vivait son père Odélir, natif d’Orléans, mais qui au moment de la conquête avait suivi Roger de Montgommery, devenu comte de Shrestsbury et lui est resté arraché à titre de conseiller.
A 5 ans on l’envoya à l’école de Shrestsbury où il apprit à écrire, la grammaire et le chant d’église. Son père qui était clerc et prêtre étant devenu veuf, consacra son fils et lui-même à la vie religieuse, et pour arriver à la perfection, il se retira dans un monastère de la Grande Bretagne, et envoya son fils avec une dot de 30 marcs d’argent à l’abbaye d’Ouche.
Jean, sous-prieur du monastère, fut chargé de son éducation. Il était entré à l’abbaye en 1085, le 22 septembre 1086 il reçut la tonsure et changea son nom saxon d’Ordéric pour celui de Vital. Le 15 mars 1091 Guilbert Maminot, évêque de Lisieux lui conféra le sous-diaconat et deux ans après le 26 mars 1093, Serlon, abbé de St Evroult, devenu évêque de Sées, l’éleva au diaconat, il avait alors 18 ans. Ce fut seulement 15 ans après, le 21 décembre 1107, que Guillaume Bonne-Ame, archevêque de Rouen lui imposa le fardeau de la prêtrise.
Ordéric ne quitta son monastère que pour assister au chapitre général de l’Ordre de St Benoît, convoqué par l’abbé de Cluny, Pierre le Vénérable, et pour deux voyages, l’un à Worcester, l’autre à Cambrai, vraisemblablement pour se procurer des renseignements nécessaires à ses travaux, qui furent l’unique empli de sa vie.
Parvenu à sa 67e année, la 24e se son ministère de prêtre, il fut contraint par l’âge et la maladie de mettre un terme à ses veilles ; il est probable que sa mort suivit de près la cessation de son travail. C’est donc vers 1141 ou 1142 qu’il faut placer sa mort.
Son ouvrage ne comprenait d’abord que les 7 derniers livres où l’Histoire des Normands tient la principale place. Il y ajouta plus tard quatre livres 3.4.5 et 6 pour donner sur certains événements de plus amples détails et raconter le commencement et les progrès de l’abbaye d’Ouche. Enfin dans l’espoir de léguer à la postériorité une histoire universelle et complète de Jésus Christ jusqu’à son temps il écrivit les livres 1.2 qui sont de longs extraits des Evangiles, des Actes des Apôtres, des légendes etc. et qui se terminent par une nomenclature des évêques et des papes.
Alors Ordéric Vital crut son œuvre accomplie et lui donna le nom d’Histoire Ecclésiastique. « Aucun livre ne contient sur l’histoire des e et 2e siècle, sur l’état politique, civil et religieux de la société en Occident, sur les mœurs féodales, monastiques et populaires, tant et si précieux renseignements ». La traduction est l’œuvre de Monsieur Louis Du Bois de Lisieux.
Le manuscrit original qui appartenait à l’abbaye de St Evroult et que l’on croit écrit de la main de Ordéric lui-même se composait de 4 volumes d’un format in4° sur parchemin, dont on fit une copie aussi en 4 volumes au commencement du XVIe siècle, écrite par un moine de St Evroult ; mais quand les moines le firent relier au commencement du XVIIe siècle il n’en restait plus que :
Livre VII : 4 feuillets
Livres IX, X, XI, XII et XIII complets à l’exception des 4 à 5 derniers feuillets
En 1619 André du Chesne publia Ordéric Vital dans sa collection Historia Normannorum scriptorer antiqui p.319 à 926.
D. Martin Bouquet, dans sa collection des Historiens de France, a donné des extraits
des Livres 1.3.5.6 et 7 dans le tome IX p.10 à 18,
des Livres 1.3 et 7 dans le tome X p.234 à 236,
des livres 1.3.4.5.6 et 7 Tome XI p.221 à 248,
des Livres 1 et 4 Tome XII p.585 à 770
Voici les manuscrits existants de cette histoire à la Bibliothèque du Roi :
n° 5122 – manuscrit provenant de Bigot, dont se servit Duchesne,
n° 5123 – id provenant de Colbert 2 volumes,
n° 5124 – id provenant de Baluze 2 volumes contenant seulement les 5 premiers livres (tous in folio, sur papier du XVIe siècle),
n° 5506 – id sur parchemin, 2 volumes in°, fond Colbert ne renferme que les six premiers livres
n° 4861 – in4° manuscrit sur parchemin, fond Bigot contenant un fragment intitulé : fragmentum ex Orderic Vitalis historia libro tertio de novis monachorum cistercensim et aliorim illius seculi institutis – copie du XIIIe siècle.
A la bibliothèque de l’Ecole Centrale de l’Orne les fragments qui restent de l’Autographe,
A la bibliothèque de Rouen, 2 volumes provenant de St Ouen contenant les 7 derniers livres, commencement du XVIe siècle.
Monsieur Auguste Le Prevost vient de donner une édition du texte latin en 4 volumes in 8°.

On peut voir ce qu’Ordéric Vital dit de lui-même Livre V – Traduction de Guizot Tome II p.293

Ordéric Vital Livre III – Traduction Guizot Tome II p.12 et suivantes
Hugues de Grandmesnil et Robert, vivement zèles, firent vœu de construire un couvent aux dépens des biens qu’ils possédaient héréditairement non seulement pour leur propre salut mais aussi pour le salut des âmes de leurs prédécesseurs.
En conséquence, comme ils avaient résolu de placer cet établissement près de Grandmesnil dans leur terre de Norrei (Nuceretum) et que déjà ils faisaient commencer le travail, on rapporta à leur oncle Guillaume, fils de Giroie, qu’ils avaient entrepris la construction d’une couverture …
Guillaume Giroie aima toute sa vie l’église de Dieu, il honora beaucoup les moines, les clercs et les autres hommes voués à la religion. Il avait fait deux fois le voyage de Jérusalem pour visiter le sépulcre du Seigneur : la première fois lorsqu’il jouissait de la santé et du bonheur, la seconde après l’outrage que nous avons rapporté (Guillaume … Talvas… invita à ses noces Guillaume Giroie qui s’y rendit sans soupçonner aucune perfidie. Sans autre forme de procès, il lui fit crever les yeux et porta la cruauté jusqu’à lui faire enlever … les tendons des oreilles et les organes de la génération). Ce fut au retour de son second pèlerinage qu’il abandonna le siècle et qu’il se rendit au Bec pour y prendre l’habit monacal. Il fit pieusement don à cette abbaye de l’église de St Pierre d’Ouche.
L’abbaye du Bec en fit un prieuré et l’abbé Herluin y envoya Lanfranc avec trois autres moines.
Quelques temps après Guillaume de Giroie qui, comme nous l’avons dit, connaissait le vœu que ses neveux avaient fait de bâtir une abbaye, alla les trouver et leur dit : « Mes chers enfants je me réjouis grandement de ce que Dieu tout puissant a daigné inspirer à vos cœurs le désir de bâtir une maison en son nom. Vous voyez que ce lieu où vous avez commencé à bâtir n’est pas propres à être habité par des moines puisque l’eau y manque et que les bois en sont éloignés. Assurément sans ces deux objets, il ne peut y avoir de monastère. Si vous voulez écouter mes avis, je vous ferai connaître un lieu dans le pays d’Ouche, qui jadis fut habité par un saint abbé, par Evroul, l’ami de Dieu, qui y réunit un nombreux troupeau de moines, et de là, après avoir opéré beaucoup de miracles, passa heureusement dans le sein du Christ. C’est là qu’il faut rétablir son couvent qui fut détruit par les païens. Vous y trouverez une grande abondance d’eau. Je possède dans le voisinage une forêt à l’aide de laquelle je fournirai en suffisance tout ce qui peut être nécessaire à l’église. Venez, voyez cet emplacement, et s’il vous plaît, bâtissons-y ensemble une maison à Dieu ; réunissons-y des hommes fidèles qui intercèdent pour nous et donnons-leur de nos biens et de nos revenus légitimes, de quoi pouvoir toujours vaquer librement aux louanges de Dieu…
L’emplacement d’Ouche convint aux deux frères. Mais comme ce lieu avait été cédé à l’abbaye du Bec, et que quelques moines de ce couvent, ainsi que nous l’avons dit, y étaient établis, ils donnèrent en échange à l’abbé Herluin et aux moines du Bec une terre nommée Rousserie et par ce moyen affranchirent le local d’Ouche.
L’an 1050 de l’Incarnation du Sauveur le projet de rétablir le monastère d’Ouche étant arrêté, Guillaume et Robert, fils de Giroie, Hugues et Robert, fils de Robert de Grandmesnil, allèrent trouver Guillaume, duc de Normandie, lui firent part de leur volonté, et le prièrent de les seconder de son autorité prépondérante dans l’entreprise salutaire qu’ils tentaient … Ce fut avec un grand plaisir que le duc accueillit ce témoignage de leur bonne volonté et qu’il confirma la charte qui contenait les donations faites à St Evroul par ces seigneurs et la fit souscrire de Mauger, archevêque de Rouen et des évêques ses suffragants …
L’église d’Ouche s’élevait ainsi pour les mérites du saint père Evroul et croissait de toutes parts pour l’honneur de Dieu, grâce au zèle et aux travaux des Giroie (p.20).

Ordéric Vital Livre III – Traduction Guizot Tome II p.99-100.
Robert de Gacé, fils de Rodolphe qui était fils de l’archevêque Robert, mourut sans enfant ; le duc Guillaume, son cousin, réunit son héritage à son domaine. Alors il donna à Geoffroy le Mancel, frère du vicomte Hubert, la terre de Robert de Guitot qui était exilé à cause du meurtre du comte Gislebert/ C’est de ce Geoffroy que le seigneur Osbern, abbé de St Evroult, acheta les terres que l’on appelle le Douet Artus (Ductus Ertu), le Tronquet et le Mesnil-Rousselin…

Orderic Vital Livre III Traduction Guizot Tome II.
Voici quelles sont les propriétés que Robert, Hugues et Ernault, fils de Robert de Grandmesnil donnèrent à l’église d’Ouche pour le salut de leurs âmes :
… le bénéfice du prêtre Foulcoin, savoir l’église et la dîme de Grandmesnil et la dîme du moulin d’Olivet… en outre la terre que l’on appelle Noyer Menard … à Cirfontaine, du moutier et du tiers de la dîme avec les prémices et cinq jardins potagers…
Guillaume, fils de Giroie donna le moutier d’Echaufour, la dîme du droit de péage de cette terre avec la terre du prêtre Adelma et la dîme de toute la forêt d’Echaufour tant en argent qu’en porcs, et l’usage de la forêt pour toutes les choses nécessaires à la maison ; en outre tous les moutiers de son domaine dont un en l’honneur de St Georges se trouve à Montreuil ; deux à Verneuces, l’un en l’honneur de Ste Marie, l’autre en l’honneur de St Paul, deux au Sap, l’un en l’honneur de St Pierre et l’autre en l’honneur de St Martin … un autre à Roiville en l’honneur de St Léger … le moutier à Monney en l’honneur de Ste Marie … le moutier de Ternant et dans les Essarts un moutier en l’honneur de St Pierre ; un autre aux Augerons avec toute sa ferme et un autre au Bois-Hébert.

Itinéraire de Jean sans Peur – St Evroult 23-23 mars 1203.

Henri V supprime en Angleterre les prieurés appartenant à l’abbaye de St Evroult (Monasticon Anglicanum)

Il y a une rue St Evroult à Angers – Quel rapport peut-il y avoir avec le Saint Abbé d’Ouche ?

St Evroult – Les enceintes d’Angers par G. d’Espinay p.20.

St Evroult – Maury – Forêts de la Gaule p.293-294.

Mémoires de la Société des Antiquaires Tomer 23 p.216
7 février 1419 de Serment de fidélité (texte en latin).

Chapelle de St Michel du Val-Boutri près St Evroult, au-delà de la Charentonne, sur Notre Dame du Bois au diocèse d’Evreux.
Réunie à l’hôpital de Bernay par arrêt du Conseil privé du 24 janvier 1698 et lettres patentes de mars suivant (Lechaudé d’Anisy – Mémoires des Antiquaires de Normandie Tome XVIII p.167).

Doyenné de Montreuil – St Evroult – Eglise et Monastère
L’église de l’abbaye fut fondée vers 575 par St Evroult lui-même, et la dédicace en fut faite le 25 octobre 591 sous l’invocation de St Pierre, le prince des apôtres. Mais le saint fondateur n’avait pas vu achever son œuvre car il était mort le 29 décembre 587 âgé de plus 80 ans.
Il fut néanmoins enterré dans l’église sous un tombeau de marbre. Les incursions des Normands pendant les VIIIe et IXe siècle, chassèrent de leur retraite les moines de St Evroult comme ceux d’autres monastères ; et ils ne laissaient derrière eux que des ruines.
Ils revinrent cependant dans leur retraite, après la cession faite par Charles le Simple et la conversion de Rollon ; mais de nouveaux désastres les chassèrent une seconde fois.
Pendant la minorité du duc Richard, fils de Guillaume Longue Epée, le roi de France se mit en tête de recouvrer la province cédée par son prédécesseur à Rollon. Il en résulta une guerre longue et terrible.
Herluin le Chancelier et Raoul de Traci, chevaliers au service de Hugues le Grand qui fut depuis Roi de France, pillèrent affreusement le monastère, arrachèrent les corps des saints des tombeaux et les emportèrent. Ensuite St Evroult devint une solitude où le lierre et les buissons envahirent les murs.
Ce ne fut que 50 ans après que le hasard fit découvrir ces ruines que l’on avait oubliées. Un chevalier Guarzon de Montfort les restaura à ses frais. A son tour Guillaume Giroie, seigneur d’Eschaufour entreprit de leur rendre leur ancienne splendeur. Ces faits sont racontés avec beaucoup de détail par Ordéric Vital, presque contemporain.
Voici les divers fragments qui y ont rapport :
Vers 1125 la reine Mathilde se rendit à Ouche pour y faire ses dévotions. Elle fit les frais d’un réfectoire commun dont elle ordonna la construction en pierres et la division en trois pièces (Orderic Vital Livre VI traduction Guizot Tome III p.22)
L’église fut augmentée par l’abbé Richard Tiercelin en 1330 et par Robert le Tellier en 1396.
Dans son dernier état, elle ne comprenait pas moins de 278 pieds de long, 72 de large. Le chœur avait sous voûte 70 pieds d’élévation, la nef 76, la lanterne centrale du transept 100.
Le réfectoire avait lui 130 pieds de long, 38 de large et 56 de haut. Le cloître mesurait 442 pieds sur ces quatre faces. Le grand dortoir avait 196 pieds de long, 30 de large ; le petit dortoir qui comprenait deux étages mesurait 90 pieds sur 18.
On a trouvé à St Evroult un remarquable vase du XIIIe siècle. (Abécédaire Tome I p.366)

Orderic Vital Livre III traduction Guizot Tome II p.73-74.
… « Considérant que l’ancienne église qui avait été bâtie par St Evroult était trop petite et d’un travail grossier, l’abbé Robert se détermina la première année de son gouvernement à bâtir une grande et belle église en l’honneur de Marie, sainte mère de Dieu ; et il voulut qu’elle fut décorée de beaucoup d’autels en l’honneur des saints. Les reliques de plusieurs saints du temps de St Evroult avaient été déposés dans l’ancienne église ; mais par l’effet d’un grand laps de temps on ignorait leurs noms, leurs gestes et le lieu où ils étaient placés ; c’est qui porta Robert à comprendre tout le vieil édifice dans la nouvelle église qu’à cet effet il fit assez grande pour pouvoir ainsi contenir toujours honorablement les ossements ou les mausolées des bienheureux qu’elle recèle. La tempête des tribulations s’étant élevées, il fut forcé de suspendre son entreprise, qu’aucun de ses successeurs n’osa continuer dans la proportion, l’ordre et l’emplacement qu’il avait adoptés. »

Orderic Vital Livre III traduction Guizot Tome II p.120 et suivantes.

Mainier, abbé de St Evroul, successeur de l’abbé Osbern
Mainier commença la nouvelle église en l’honneur de Marie, mère du Seigneur, de l’apôtre St Pierre et du saint confesseur Evroul ; on y voit sept autels consacrés à la divine majesté, en l’honneur des saints. L’ancienne église qu’Evroul avait construite en l’honneur du prince des apôtres, dans le temps où le sceptre des Français fut aux mains de Chilpéric et de son neveu Childebert, avait été en grande partie détruite par le temps ; et elle ne suffisait plus à la réunion des moines qui s’augmentait journellement. Un édifice en pierre est un travail fort difficile à Ouche parce que la carrière de Merlerault, d’où on transporte la pierre de taille, en est éloignée de six milles. C’était donc pour les chefs de l’entreprise une très grande difficulté que de réunir les chevaux, les bœufs et les charrettes pour le transport de tant de pierres et d’autres matériaux nécessaires à un si grand ouvrage.
L’abbé dont il est question, pendant tout le temps de son gouvernement n’eut pas un moment de repos ; par sa constante sollicitude pour toutes choses il rendit beaucoup de services à ses subordonnés et à la postérité.
Avec l’aide de Dieu et avec les secours et les largesses de ses frères et de ses amis, il termina une église belle et vaste, propre à célébrer fort à l’aise le service de Dieu, un cloître, un chapitre, un dortoir et un réfectoire, une cuisine et un cellier, et les autres pièces nécessaires à l’usage des moines.
L’archevêque Lanfranc, assistant à la dédicace de l’église de Caen, douze ans après la guerre d’Angleterre, remit à l’abbé Mainier quarante quatre livres de monnaies anglaises et deux marcs d’or ; il lui envoya ensuite de Canterbery quarante livres sterlings par Roger du Sap, dont il connaissait la science et qui était son ami.
Ve fut avec ces dons que l’on éleva la tour et que l’on construisit le dortoir des moines. La Reine Mathilde donna une précieuse mitre et une chape pour le service de Dieu et cent livres rouennaises pour faire un réfectoire.
Guillaume de Ros, clerc de Bayeux, qui y jouissait d’un triple honneur (car il était chantre, doyen et archidiacre) donna quarante livres sterlings aux moines d’Ouche…
C’est ainsi qu’avec les dons de plusieurs personnes s’éleva la construction de la nouvelle église et que le travail commencé, tant de cet édifice que des autres bâtiments, se termina honorablement du temps du gouvernement de l’abbé Mainier. »

Orderic Vital Livre V traduction Guizot Tome II p.417.
Guillaume Pantol (ou Pantal) vécut longtemps … Il fit don de soixante marcs d’argent pour commencer la construction de la nouvelle église d’Ouche ; il entreprit ce bel ouvrage à la louange de Dieu mais la mort l’empêcha de la terminer. Ce doit être vers l’en 1112.

Orderic Viatl Livre X Traduction Guizot Tome IV p.50
… « et avec l’aide de Dieu la basilique d’Ouche fut dédiée le jour des ides de novembre 1099. Cet office fut célébré par trois évêques, car Gislebert, évêque de Lisieux, consacra le maître-autel en l’honneur de Sainte Marie, mère de Dieu, de St Pierre, prince des apôtres et du confesseur St Evroul ; Gislebert, évêque d’Evreux fit la consécration de l’autel du midi en l’honneur de tous les
apôtres et Serlon celle de l’autre autel en l’honneur de tous les martyrs.
Le jour suivant Serlon bénit le Crucifix et son autel, en l’honneur de St Sauveur et de St Gilles, confesseur Gislebert, évêque d’Evreux, en fit autant à l’autel de la messe du matin en l’honneur de tous les saints. Enfin le 17 des calendes de novembre (16 octobre) l’évêque d’Evreux sanctifia un autel vers le midi, en l’honneur de tous les confesseurs ; puis ayant terminé la célébration de la messe, il se rendit au chapitre et par de saintes exhortations, de pieuses prières et des bénédictions, fortifia les frères dans l’adoration de Dieu ; A la fin de la même année le 2 des calendes de Janvier (31 décembre) Serlon, évêque de Sées, dédia l’autel de la chapelle du nord en l’honneur de toutes les vierges.
Ainsi ces tris évêques dédièrent avec respect à des jours fixés, sept autels qui, à la louange de Dieu, furent, suivant l’usage ecclésiastique, consacrés aux ordres glorieux des bienheureux qui, dans une joie éternelle, entourent le Saint des Saints au royaume des cieux.
Plusieurs grands seigneurs de la Normandie assistèrent à cette dédicace…
… Alors … Robert de Grandmesnil fit don à Dieu de la Grande église de St Sanson à Mont Chauvet ».
Orderic Vital Livre V traduction Guizot Tome II p0393.
“Lors de l’Incarnation du Seigneur, 1099, Guillaume de Breteuil, fils de Guillaume fils d’Osbern, assista à la dédicace de l’église d’Ouche, et ajouta cent sous du revenu du cens de Glos, aussi cent sous qu’il avait auparavant donnés à St Evroul. Il déposa cette donation sur l’autel encore humide de la sainte consécration, en présence de trois évêques, de cinq abbés et de tout le peuple avec le clergé qui assistaient à la cérémonie ».

Orderic Vital Livre XII traduction Guisot Tom IV p.385/386.
“ A la mort de Serlon, le jeune Jean, fils de Hardouin et neveu de l’évêque de Lisieux, obtint l’évêché de Sées. Comme il était moins avancé en âge, il l’était moins aussi en érudition que son prédécesseur. Lors de l’Incarnation du Seigneur en 1124, il fut consacré après Pâques et par l’ordre de son oncle, il commença à célébrer les offices pontificaux dans l’évêché de Lisieux. En effet, il dédia le 4 des nones de mai (4 mai) l’église de St Aubin à Cisei et de là se rendit le même jour à Ouche. Ensuite le 3 des nones du même mois (5 mai), jour du lundi, il bénit le Crucifix neuf et dédia la chapelle et l’autel de Ste Marie Madeleine qu’Ernauld, noble et ancien cénobite, avait bâtie à ses frais et avec les largesses des fidèles ».

Plans topographiques – Abbayes I (W.390) Atlas Grand in folio
Eglise d’architecture rayonnante, toutes les fenêtres à deux meneaux. La nef a 7 travées avec bas-côtés de même style, contrefort, clochetons et arcs boutant. Elle était précédée de 2 tours semblables percées d’une fenêtre comme celle de la nef sur les 2 faces latérales, sauf qu’elle avait 3 meneaux contreforts à pinacles sur les angles. Etage du beffroi 2 fenêtres géminées 1 meneau rayonnant sur chaque face ; toit en double épi. Pignon précédé d’un porche de 3 travées dans sa largeur.
Tour centrale, partie supérieure semblable à St Pierre de Lisieux. En outre, 2 fenêtres ouvertes sur chaque face de chaque côté des triangles des toits, 1 meneau et une rose au dessus Transept de 2 travées semblables à la nef au pignon large baie qui embrasse toute la superficie ; 6 meneaux trasserie rayonnante. Le chœur semble se décompose en deux parties 4 travées comme la nef. La dernière et le pan coupé percés de fenêtres plus larges probablement d’époque postérieure, contreforts sur l’angle ; galerie autour du toit. La première partie seule a des bas côtés, de sorte que l’on ne pouvait faire le tour du sanctuaire. La sacristie également gothique s’appuyait sur le centre du bas-côté sud. L’église formait le côté sud de l’enceinte. Il n’y avait derrière que les jardins des religieux, clos de murs avec une tour ronde à leur angle nord-ouest.
Le cloître était accolé à la nef, du côté du midi et s’étendait dans toute sa largeur. Il paraît avoir été carré régulier ; 4 travées sur chaque face. Impossible d’en déterminer le style ; mais il était gothique. Au centre du préau était une fontaine jaillissante. Vers l’ouest il donnait accès au bâtiment de l’infirmerie qui paraît du Moyen-Age et au logement des hôtes. Vers l’est, il s’appuie sur le dortoir. Au midi s’étend dans toute la largeur, le réfectoire magnifique, bâtiment de 8 travées rayonnantes, fenêtres à 3 meneaux avec une belle chaire de lecture à 5 pans, vitrée formant tourelle avec pyramide et gâbles sur les fenêtres. La partie du dortoir qui fait saillie au-delà du réfectoire, doit être gothique ainsi que toute la léproserie qui fait retour vers l’est te comprend 6 travées.
Le pignon du réfectoire à l’ouest est percé d’une magnifique fenêtre dans le genre de Bon-Port.
La salle capitulaire est derrière le dortoir ; on devait y accéder par le transept de l’église. Elle était gothique deux fois aussi longue que large.
La grande porte était gothique ; 2 … ogives contreforts, chambre au dessus. Le logement du procureur à gauche, vers l’église même style. L’abbatiale qui formait l’angle vers l’ouest devait être aussi gothique.
Derrière le chevet de l’église s’étendant sur le bord des étangs qui occupent tout le côté est de l’ancienne infirmerie, en bois avec galeries extérieures.
L’enceinte, très vaste, était flanquée irrégulièrement de tours rondes.
Plan de l’église de St Evroult dressé par Bouet

Dimensions de St Evroult selon Louis Dubois et De la Sicotière dans l’Orne pittoresque
Communiqué par le Docteur Billon.

Reliquaire trouvé à St Evroult, département de l’Orne et autres objets de la même trouvaille – Ste des Antiquaires de Normandie – F. Galeron 1829/1830 pp.1112 n° p.321 et suivantes

Vases de St Evroult – Bulletin Monumental 1871 Tome 37 p.501.

Note sur un reliquaire et quelques débris anciens trouvés dans les ruines du monastère de St Evroult par M. François Galeron

Etat du bétail de l’abbaye de St Evroul 18 septembre 1274 – Delisle – Agriculture p.692)
Texte en latin

Delisle – Agriculture p.665 – texte en latin.

St Evroult
Recherche de 1666
Nicollas de Nollent, seigneur de Champeaux
Pierre de Nollent, sieur de Montfort son frère.

ROCQUES



NOTES sur ROCQUES – 14540

Roques canton de Lisieux, (1° section ).
Roquoe, XIV° se;
Roquioe, XVI se (pouillé de Lisieux, p. 18).
Les Rocques (ibid. p. 23).

Ancien fichier ROCQUES.SPR complété.

1 – Eglise XIIIe – XVIe siècles.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives ShL.
4 – Bibliographie.

Michel COTTIN
1993.

1 – Eglise XIIIe – XVIe siècles

– Beau mobilier cultuel
– Tableaux
– Statues
– Charité fondée 1503
– « misérable retable dans le fonds du chœur 1854. »
– inscription 1664 Pollin curé.
– porches c. 1515-1525
– prébende de la Pluyère
– Saint-Ouen,

2 – PIECES JUSTIFICATIVES:

La prébende de la Pluyère consistait en un pré sis à Ouilly, et autres terres situées, l’une à Saint-Désir, près le chemin du Mesnil-Asselin ; une autre près le chemin des Belles-Croix ; et enfin en un domaine fieffé avec droits seigneuriaux, situé sur Saint-Jacques, Saint-Désir et Roques. Le prébende était seigneur d’Ouilly et de Roques et avait droit de haute, moyenne et basse justice.

ROCQUES Saint Ouen.
Curés — Jn. Rebut – J.-P. Delamare.
Vicaires.— J. Bunel – J. P. Delamare.
Prêtre de la paroisse: J.-B.-F. Jumel –
Clercs.— J. B. F. Busnel – J.-B -F. Jumel – P.-J -A. Daubichon –
Notable — O.-F.-J.-B Jumel.

1020-1218.
BUON XV 1202-1218
Christian de Rocques vend aux Lépreux de Lisieux divers biens à Rocques.
(voir à 1020)
= AD. 14. Maladrerie, Hsuppl.III.B.1

1226 mai.
BUON XXXV 1226 , mai
Simon du Mont vend à l’Hôtel-Dieu plusieurs revenus à Rocques.
Voir à 1226.
= AD. 14. Hôtel-Dieu, Hnc.319/1

1294 19 septembre.
BUON CX 1294 , 19 septembre
Drouet Jozienne vend au prêtre et aux Lépreux des rentes sur diverses propriétés situées à Rocques et aux Vaux. (rentes payables à la Foire du Pré)
= AD 14. Maladrerie, H suppl III.B.2

1349 , 24 janvier – Rocques
Jehan Durant, demeurant en la paroisse de Roques confesse que Richier de Biéville lui avait laissé afin d’héritage 70 soulz d’annuel rente, dus et rabattus sur six livres qu’il devait pour les héritages dont il est tenant.
= Arch. SHL 9F Dossier Rocques. Parch.

1390 , 26 août – Rocques
Guillaume Le Potier, de Rocques, gage à Messire Raoul Descamps, curé de Rocques, une somme de 72 sols tournois
= Tabell. de Lisieux. Analyse Et. DEVILLE

1390 , 16 octobre – Rocques
Guillaume Le Potier, et Guilette sa femme, de la paroisse de Rocques, vendent à Messire Raoul Descamps, curé de Rocques, une pièce de terre à Rocques, moyennant VIII livres tournois
= Tabell. de Lisieux. Analyse Et. DEVILLE

1391 , 12 octobre – Rocques
Messire Raoul Descamps, curé de Rocques, baille à rente à Robert Maseline, une pièce de terre à Rocques.
= Tabell. de Lisieux. Analyse Et. DEVILLE

1392 , 16 juin – Rocques
Jehan Le Petit, dit Godin, de la paroisse de Rocques, qui congnut que pour la somme de 60 sols ts. il avait vendu à Messire Raoul Descamps, prestre, curé de Rocques, 5 sols ts. une gueline de rente par chacun an, les 6 sols à la Saint Jehan et la gueline à Noël sur une pièce de terre à Rocques.
= Tabell. de Lisieux. Analyse Et. DEVILLE

1416 , 20 mars – Rocques
Robert Osmont, escuier, vend et transporte à Robert de Boessay, écuyer et à ses hoirs, les rentes qui ensuivent: 50 sous sur Richart Durant de la paroisse de Rocques; item 30 sous sur les cabocles d’icelle paroisse; item les deux pars d’une livre de poivre, sur Guillaume de Chirieul, de Lisieux, sur la maison où il demeure; item 7 sous ts. sur Robert Pinchon, sur la maison où il demeure, lesquelles rentes estre assise en fieu nommé Bonne Orme. La venter faite par 30 livres tournois.
= Arch. SHL. 9f Dossier Rocques. Parch.

1452 , 20 janvier – Rocques
Robin Gobie et Colette sa femme, confessent avoir pris à fieffe de Guillaume Legrant une pièce de terre sise à Rocques, jouxte d’un côté les hoirs Thomas de caumont, d’autre côté la voie tendant de Caumont à la Maroserie, et d’autre bout plusieurs. Cette vente faite par 10 sous tournois et ung cappon de rente par an, l’argent au terme Saint Michel, le chapon à Noël, un boisseau d’avoine, un chapon, dix oeufs de rente allans à Monseigneur de Lisieux.
Témoins Pierre Dupont, Guillaume Durant et Michel Lepelletier.
= Arch. SHL. 9F Dossier Rocques. Parch.

1477 , 4 juin – Rocques
Guillaume Legrant, de la paroisse de Rocques, vend à Guillaume Le Prévost, avocat et conseiller en court laie, dix sols tournois et un capon de rente que icelui vendeur disoit avoir droit de prendre sur Robin Gobie et sa femme à cause de la prise par eux faicte dud. Legrand d’une pièce de terre à Roques. La vente faite par 110 sols 7 deniers. Témoins Charlet Fortin et Guillaume Legrant fils dudit vendeur.
= Arch. SHL. 9FDossier Rocques. Parch.

1517 , 8 février – Rocques
Testament de Guillaume Gobie, de la paroisse de Rocques. Il donne 10 sols à l’église de Rocques; deux au trésor; deux à la confrérie Notre-Dame, deux à la confrérie de Monsieur Saint Ouen, deux à la confrérie Monsieur Saint Fiacre et deux à la confrérie Monsieur Saint Gourgon. Item, 12 deniers à l’église d’Ouilly-le-Vicomte; 12 deniers à l’église de Norolles, 12 deniers à l’église des Vaux; quarante sols à Robert Levavasseur et Jehan Gruchet.
= Arch. SHL. 9F Dossier Rocques. Parch.

1528 – Prêtreville
Cosme de Querville, curé de Rocques, frère de Jacques de Querville, écuyer
= Notes extraites du tab. de Lisieux par Et. Deville

Labbey de La Roque, Pierre Élie Marie
Recherche faite en 1540, par les élus de Lisieux des nobles de leur élection…
ROCQUES.
124. Jean de Goustimesnil a dit estre issu de la maison de Goustimesnil au pays de Caux , noble de toute ancienneté, et que les chartes et écritures d’icelle maison étoient aux mains de Nicolas, son frere ainé , Sgr. du dit lieu de Goustimesnil et de Bully ; et néantmoins, pour justifier sa généalogie , il a produit 4 traités de mariage, dont l’a copie est demeurée au greffe ; le 1er. desquels, de l’an 1402 , est celui de damoiselle Marie de Bully avec Pierre de Goustimesnil

1565 , mercredi 2 mai – Rocques
Me Thomas Trinité, chanoine prébendé de la prébende de Rocques, vend, tant pour lui que pour ses successeurs prébendés de lad. prébende de Rocques, à Christophe Merieult sergent hérédital en lad. vicomté de Lisieux, six boisseaux de blé froment de rente seigneuriale et foncière, à prendre sur Guillaume et Nicolas Trouppelin, de Rocques, à cause de certains héritages par eux possédés dépendant de lad. prébende de Rocques. La dicte vente faite par 18 livres.
= Tabell. de Lisieux (détruit). Analyse Et. Deville.

1587 , mardi 24 mars – Rocques
Thomas Delafosse boulanger à Rocques, Catherine Drugeon, sa femme, vendent et transportent à Pierre Lespée marchand bourgeois de lad. paroisse, une pièce de terre en court et plant, une maison à usage de four, sise à Rocques, jouxte d’un côté le chemin tendant de l’église à la Marescallerye, d’autre côté les héritiers Jehan Pollin, d’un bout ledit Lespée et d’autre bout ledit chemin, tenue du comté de Lisieux par deux boisseaux d’avoine. La vente faite moyennant six écus sol.
= Arch. SHL. 9F Dossier Rocques. Parch. 2 ff..

1588 , 13 avril – Rocques
Révérend père en Dieu, messire Anne de Givry, évêque et comte de Lisieux, baille à ferme, pour six ans, à Jehan Racqueray, demeurant en la paroisse de Rocques, le moulin à bled. dudit lieu de Rocques, moyennant 12 boisseaux de blé, mesure de Lisieux que le preneur s’engage à livrer chaque année au palais épiscopal.
= Tabell. de Lisieux (détruit). Analyse et copie Et. Deville.

1667 , 24 octobre – Rocques
Jehan Lepetit, à l’intention de Jehanne Morisset, veuve de Me Jean Baptiste Bonnan, avocat, fonde à la charité de l’église de Rocques douze messes basses à célébrer par les chapelains de lad. charité, à perpétuité, aux jours et fêtes de Saint Martin, Saint André, Saint Thomas, Saint Etienne, Saint Jean l’Evangéliste, Saint Mathias, les mardis de Pâques et Pentecôte, Saint Jacques le Grans, Sainte Anne, Saint Lambert, et Saint Mathieu apôtre, à huit heures du matin, et sonnées à plain vol par l’une des cloches de l’église l’espace d’un quart d’heure. Elle lègue à cet effet une somme de cent livres tournois.
= Arch. SHL. 9FA. Paroisse. Dossier Rocques. Pap.

1687 , 13 mai – Rocques
Gilles Doisnard, prévost, Pierre Grouard, eschevin, Robert Pollin, Pierre Boudard, Hélie Dunot, François Lebrosessois, Jehan Deschaufour, Eustache Bougon, Guillaume Le Roy, Mathieu Pinchon, Pierre Bounots, Guillaume Prevost tous frères servants en la charité de l’église de Rocques, et autres paroissiens, baillent et fieffent à rente foncière, à Charles Vimont, sieur de la Valette, bourgeois de Lisieux, deux aistres de maison faisant partie d’un plus grand corps de logis sis à Rocques, dans la cour de Charles et Guillaume Trouplin moyennant 23 livres de rente foncière. Copie collationnée le 19 octobre 1687.
= Arch. SHL. 9FA. Paroisses dossier Rocques. Parch. 2 ff.

1698 , 21 novembre – Rocques
Enregistrement en la Cour des Aides de Normandie des provisions de la charge de piqueur au vol pour corneilles en la grande fauconnerie du roi, données à Olivier Vimont, demeurant à Rocques.
= Arch. SHL. A 236.

1719 – Rocques
Brevet du roi Louis XV nommant Olivier Vimont piqueur en la grande fauconnerie.
= Arch. SHL. A 128.

1768 , 28 avril – Rocques
Messire François Gallot, chanoine prébendé en la haute justice et prébende de Rocques, et curé d’Hollendon, baille à ferme à Guillaume Coudrey, laboureur à Rocques, la ferme et haute justice de la prébende dudit lieu, consistant en trois pièces de terre, moyennant 350 livres de fermage par an.
= Arch. SHL. 9FA. Lisieux. Dossier chanoines. Pap. 4 ff.

3 – Archives ShL :

Par. de Saint-Ouen,
patr. le chanoine de la Pluyère.
Dioc. de Lisieux,
doy. de la ville et banlieue.
Génér. d’Alençon,
élect. et sergent. de Lisieux.

Carnets de Charles Vasseur
Carnet « Banlieue de Lisieux » :
IV – ROQUES
Différents dessins et croquis :
1 pavé du Pré d’Auge
2 paysages
1 détail d’une étole de chariton
1 dessin d’une encoignure en cuivre
1 dessin de l’église et détails
1 plan de l’église

Sous le patronage de Saint Ouen

Insinuations

Curés:
Nicole Polin 1574 1587
Jehan Maillet 16O5
Guillaume Dubois 1633
Antoine Pottier
Louis Henri Troussevache Duclos 19 août 1694
Bourdon 14 avril 1696
Jacques Vimont
Michel Sonnet 1711
André Morin 1713 qui refuse
Jean Lefebvre 3 juillet 1713
Jean Leprévost 1722
Jacques Daufresne 1724
Michel Groult 1741
Raoul Brière 1743
François Le Saulnier 6 août 1715
Jean Baptiste Paulmier
Rebut 1764/1774
Lamarie 1784/1787

CAUMONT Arcisse de, Statistique monumentale du Calvados,1867, t. V

Rocques,ecclesia de Roquiis.

L’église de Rocques est située dans un vallon sauvage, au milieu de collines boisées. Deux chapelles en transept donnent à son plan la forme d’une croix. Les parties les plus anciennes remontent au XIII ». siècle ; ce sont les murs en blocage du chœur, tant au nord qu’au midi, les murs de la nef, seulement du côté du nord, et la tour carrée qui forme avant-corps à l’occident. Cette tour est fort massive et peu élevée ; elle est couronnée par un clocher en ardoise qui date, du XVIe siècle. Les autres parties, comme toutes les ouvertures, datent aussi de ce dernier siècle. Cependant on peut les diviser en deux catégories : le style gothique et la Renaissance. A la première appartiennent les deux grandes et belles fenêtres flamboyantes qui éclairent les pignons du transept.

Toutes les autres fenêtres sont cintrées, avec moulures en forme de doucine, et rentrent dans la seconde période,
la Renaissance, excepté les ouvertures du chœur que leur forme et leur laideur font bien reconnaître pour modernes. Ces fenêtres étaient primitivement carrée, avec linteau en bois; M. le Curé a cherche à les rendre moins laides en leur donnant une forme arrondie. Ce travail est tout récent.

Deux porches juxtaposés d’une manière singulière, précèdent la porte d’entrée. Cette position s`explique difficilement. Le premier, qui est le moins orné, a dû occuper primitivement la porte du cimetière. L’autre, qui adhère à la construction, a ses principales pièces sculptées de délicates torsades, d’imbrications avec rageurs ou engoulements aux extrémités.
Les deux pieds-droits portaient des écussons, dont un montre encore une bande avec une crosse posée en pal derrière l’écu. On reconnaît parla les armoiries du cardinal Le Veneur, qui portait d’argent à la bande d’azur chargée de trois croisettes d’or. Le cardinal Le Veneur occupa le siège de Lisieux entre les années 1505 et 15113. Combinant ce blason avec l’énorme salamandre qui se détache du poinçon au milieu du gable, on ne trouve plus que 28 ans de latitude pour fixer la date de la construction de ce porche. Ou sait que la Salamandre est l’emblème adopté par François 1°, qui commença in régner en 1515.

L’inventaire de l’intérieur est rapidement fait : deux autels du XVIII°. siècle dans les chapelles ; un misérable retable sans intérêt, au fond du chœur: voilà l’ameublement. Ce dernier retable n’a été posé qu’en septembre 18511. Celui dont il a pris la place, sans être une œuvre d’art, datait du règne de Louis XIII. Le centre était occupé par un tableau, dont le cadre était orné, aux angles, de légers rinceaux dorés, dus certainement ä une main habile. Au bas on lisait : CE TABLEAU A ESTÉ FAICT FAIRE DES DESPENS DE LA CHARITE DE CEANS. 1639. le tableau a été relégué dans un coin obscur. La première marche de l’autel était formée de fragments d’une pierre tumulaire, où l’on voyait deux grands écussons accolés sous une couronne de comte et entourés d’une cordelière et d’un ruban rappelant le cordon de la Jarretière. Le premier est chargé de trois croissants, posés 2 et 1; le second, d’une croix cantonnée de quatre étoiles ou molettes. A qui attribuer ces armoiries? 0u ne connaît point de résidence seigneuriale sur le territoire de la paroisse, dont le domaine temporel, acquis en 1267 par l’évêque Foulques d’Astin, est toujours resté depuis dans la mense épiscopale. Cette pierre, d’après la forme des écussons, date du XVII’. ou du XVIII°. siècle. Je serais porté à croire que ce fragment vient d’une autre église.

Dans le mur sud du chœur est pratiquée une piscine ogivale assez grossière, garnie d’un tore. Elle a deux cuvettes, dont
La voûte du chœur est plâtrée; celle du transept septentrional est ogivale, à lambris; le sous-faîte est garni d’une série de rosaces. On a conservé dans le mur méridional de la nef une pierre sur laquelle est gravée la fondation suivante :

Cy) DEUANT REPOSE LE CORPS DE VÉNÉR(able et)
DISCRETTt: PERSONE Me. MARIN PO(llin. pbre)
(curé) Dit CESTE PAROISSE LEQUEL A (fondé)

(à per)PÉTUITÉ AU TRÉSOR DE CETTE ÉGLISE 14 MESSES
C’EST ASÇAVOIR LE JOUR DE SO DÉCÈS 15 JUIN…
(le jou) R S. MARIN 4 SEPTEMBRE ET LES 12 AUTRES LES
…NIÉS VEDIS DE CHAQUE MOIS A LA FIN DESQLS
(on) DIRA LE LIBERA DEPFUDIS ET LES ORAISOS INCLIA
(Deus; VENIAE ET FIDELIU SUR SA SÉPULTURE. ITEM
LE JOUR DE PETECOSTE LES LITANIES DE N.- DAME ET AU
RETOUR UN DEPFUDIS SUR SA SÉPULTURE AUEC LES
ORAISOS SUSDZ EN SUITE DE QUOY 0 DISTRIRUERA CIQ
SOLS AUX PAUURES QUI DIROT PATER ET AUE. ITE
LE Sr CURÉ RECOMEDERA LAME DU FUDATEUR
AUX PRIERES DU PEUPLE TOUS LES DIMACHES
APRES LEAU BENITTE. ITE LE JOUR S. OUE ON
CHATERA APRES LES VESPRES LA SEQUECE DU JOUR
ALA COHORS ETC. LE VERS ET L’ORAISO DEPFUDIS
ET LES ORAOS CYDZ JOUXTE LE COTRAT PASSÉ
DEUAT LES TABELLIOS ROYAUX DE LISIEUX LE
4 AOUST 1664.
PRIEZ DIEU POUR SON AME.

Rocques possède encore une confrérie de charité qui fut érigée en 1503. Cette Société a conservé, malgré le torrent des révolutions, un petit trésor qui ne manque pas d’intérêt. Il consiste en une paix d’argent massif dans le style de la Renaissance, en dix-huit méreaux ou jetons d’assistance, aussi en argent; en douze torchères ou porte-cierges en bois sculpté datant de la fin du règne de Louis XIII, dont l’exécution ne laisse rien à désirer et dont la composition est vraiment artistique. Enfin nous signalons aux généalogistes un registre volumineux appartenant à la même Charité ; c’est le registre d’inscription des confrères, entre les années 1616 et 1758. On y voit figurer la plupart des ecclésiastiques de la ville épiscopale, beaucoup de curés des paroisses environnantes et une foule de gentilshommes. Toutes ces richesses indiquent assez l’importance qu’avait cette Charité : aussi n’y a-t-il point à s’étonner de la voir en possession d’un blason en bonne forme qu’elle conserve religieusement sur les chaperons des frères servants, où j’en ai pris un calque.

Dans le mobilier de sacristie il faut citer une chasuble qui ne remonte pas, dans son ensemble, au-delà du règne de Louis XIV, mais dans la confection de laquelle on a fait entrer une bande de broderie, du moyen-âge, représentant deux évêques dans le costume antique.

La cloche est du XVIII°. siècle. En voici l’inscription :

Mgr Jacques Marie de CARITAT DE CONDORCET
Evêque et comte de LISIEUX. IAY ETE BENIE
PAR Me
F.HEBERT BACHELIER EN LUNIVERSITE
DE CEAN (Caen) CVRE N.DAME RT DE ST LEONARD DE HONFLEUR ET ANCIEN
CURE DE CE LIEV ET Me JEAN REVT CVRE DE ROCQVES ET Me JEAN BUNEL VICAIRE
DE CE LIUV ET NOMMEE
ST OVEN PAR Me PIERRE LOVIS DE NEVVILLE
NEGOTIANT A LISIEVX ET DEMOISELLE JEANNE RICQVIER FILLE
DE Mr JACQVES RICQVIER MARCHAND A LISIEVX. FRANCOIS LAMY TRESORIER.
I DES MOVSSEAUX AGEE DE 88 ANS DESPVTTEE A VV FONDRE CETTE CLOCHE.
A LA VILLETTE DE LISIEVX MA FAITE EN 1767. F.LAVILLETTE.

On a déjà vu que l’église de Rocques est sous l’invocation de saint Ouen ; c’était au prébendé de La Pluyère qu’appartenait le patronage, cependant c’était le titre d’une prébende du Chapitre.
Je ne connais point de fief sur le territoire de cette paroisse, bien que quelques gentilshommes y aient fait leur résidence.
On trouve, en 1540, Jean de Goustimesnil, de la maison de Goustimesnil, au pays de Caux ;
En 1616, damoiselle Marguerite Ainfray ;
En 1623, noble dame Françoise de La Vigne, dame de Fleurimont ;

En 1687, Gaspard Le Petit, sieur de Campront, et maistre Jean Le Petit.

2 Descriptions de l’église et du mobilier de 1853

Description de la cloche
Bénie par Mgr Jacques Marie de Caritat de Condorcet évêque et comte de Lisieux.
Pierre Louis de Neuville, négociant à Lisieux et Damoiselle Jeanne Ricquier , fille de Monsieur Jacques Riquier à Lisieux, parrain et marraine
I. des Mousseaux âgée de 88 ans …. a vu fondre cette cloche
Fondue par Lavillette de Lisieux qui m’a faite en 1767
REGISTRE DES FRERES DE LA CHARITE (1613 – 1785)

Bien que l’on connaisse point sur le territoire de Roques de terres considérables ou de manoirs qui aient pu devenir une résidence seigneuriale on trouve dans la recherche de la noblesse de 1540 que Jean de Goustimesnil, de la maison de Goustimesnil du Pays de Caux y faisait alors sa résidence. C’était un cadet.

Un ancien registre de la Charité qui date de 1616, mentionne le nom de Dame Marguerite Ainfrey.

Un acte original de 1623 mentionne le nom de Noble Dame Françoise de la Vigne dame de Fleurimont demeurant en la paroisse de Roques.

Il y a des pièces à reprendre au chapitre les litres funèbres.

Fonds Boudard :
2FA89 : 2 août 1767 : lettre concernant l’exploitation du bois de Roques.
2FB50: 1784, fragment de lettre (affermages)
2FB59 : Bois des Loges, d’Assemont et de Rocques et état de Paiements divers.
2FB80 : Prébende de Rocques.

4 – BIBLIOGRAPHIE :

BEZIERE, Monographies communales d’Ouilly-le-Vicomte; Rocques et Norolles, Ms. c. 1885, 12 p.,

= Arch. Départ. du Calvados, Br. 9457.
= Archives SHL – Dossier NE 000 (NE 44), photocopie.

Arcisse de CAUMONT, Statistique monumentale du Calvados. T. V. Arrondissement de Lisieux , Caen, Le Blanc-Hardel, 1867, pp. 16 sq.
CAUMONT Arcisse de : Statistique monumentale du Calvados, réédition Floch, tome III, page 16.

Me DELARUE, (don d’archives: Corbin, à Bernay et Thiberville; Chauvel, La Pommeraye; du Houlley et Mottey; Herier et Fauquet, N.D.-des-Vaux; Augustines, N.D. de Bernay; déport de Prêtreville, 1774; construction de la route de Livarot; comptes des charités de Saint-Jacques et d’Orbec, XVIIIe siècle; prébende de Roques et sa vente comme bien national), BSHL, N° 23, 1918, p. 25

DESCOURS-DESACRES, Ouilly-le-Vicomte et Rocques in La Normandie Monumentale et Pittoresque , Le Havre , Le Male et Cie. , réédit. Corlet, t. II , pp. 91-102
(charité , méreaux d’argent, paix Renaissance)

Editions FLOHIC : Le Patrimoine des Communes du Calvados page 1071.

PANNIER Arthème : voir Archives SHL, NE12, 2e carton.

Voir le site: j.y.merienne.pagesperso Villes et villages du Calvados

18 F Fonds FERVAQUES ShL



18 F Fonds FERVAQUES ShL

18 F : Fonds Fervaques
ARCH18F.SPR
ARCHIVES SHL

Ce petit fonds concerne les communes de Fervaques et Cheffreville.
non listé
UNIQUEMENT CONSULTABLE à la ShL.

Autres documents:
Quelques documents sur la gestion des fabriques de ces deux paroisses entre 1796 et 1853 avec malheureusement un certain nombre de lacunes. Provenant d’une dispersion des papiers de la paroisse de Fervaques, nous avons acquis ce lot en janvier 1993 sur le marché de la brocante.

Les premiers registres, de loin les plus intéressants, reflètent parfaitement la vie religieuse à Fervaques et dans ses environs proches pendant l’époque révolutionnaire, la continuation d’un culte clandestin, la reprise – tolérée puis officielle – du culte dans les années qui ont suivi les lois anti-religieuses de 1794, c’est dire leur importance pour l’histoire de Fervaques et de Cheffreville.

A.- FERVAQUES

Le registre de la souscription pour la construction d’un chœur dans l’église ouverte en mai 1860 et la souscription pour la décoration et l’ameublement du chœur.

18 F 2.- « 1er Cahier des actes faits par M. Devenois. Notes des Baptêmes, mariages et sépultures de l’église paroissiale de St. Germain de Fervaques, diocèse du Calvados. 1798.
= 1 cahier 19 f°.

18 F 3.-  » 2e cahier des actes faits par M. Devenois … de Fervaques depuis le 13 janvier 1799 jusqu’au 29e jour de décembre 1799″.
= 1 cahier 25 f° et 1 billet épinglé.

18 F 5.- « Registre de Fervaques 1807
= 1 cahier 18 f°

18 F 45.- « Souscription pour la construction d’un chœur dans l’église de Fervaques ouverte mai 1860. 2e Souscription pour la décoration et l’ameublement du chœur ».
= 1 Registre débroché 36 f°

18 F 46.- « Fabrique de Fervaques. M. Houssayes trésorier. Exercice 1894 ».
= 1 registre, 34 p.

B.- CHEFFREVILLE

18 F 48.- « Compte que rend Jacques Tournière trésorier principal de la gestion des revenus de la fabrique de Nostre dame de Cheffreville pour l’année mils sept cents deux ». 1702 – 1706.
= 1 cahier 10 f°.

REUX



NOTES sur REUX – 14534

de Rotis – de Ratis

1 – Bibliographie
2 – Pièces Justificatives
3 – Fonds ShL
4 – Historique.

1 – Bibliographie :

BILLY Jacques, Haras et élevages de Normandie, Condé-sur-Noireau, Corlet, 1984, 319 p., ill.

BUREAU Dr Jean, « L’histoire monumentale de Pont-L’Evêque et de ses environs », Art de Basse-Normandie, n° spécial 10, Eté,pp. 3-29
Les Monuments Religieux, les maisons à pans de bois et les Hôtels de pierre. Les Prieurés: Beaumont-en-Auge, Saint-Himer. Châteaux des environs: Hébertot, Gassart, Reux, Le Breuil-en-Auge, Glatigny. à Tourgéville.

CAUMONT Arcisse de : Statistique monumentale du Calvados, réédition Floch, tome IV, page 217.
CHAPPET Alain : Avec ceux de Lisieux et alentours dans les Armées de premier Empire ; BSHL N°55, Décembre 2003 ( Jean-Charles DUBOIS )
Editions FLOHIC : Le Patrimoine des Communes du Calvados page 1301.

DANDURANT Michel, Reux dans 145e Congrès de l’Association normande… », AAN, 1987 ( 1988), pp. 3-54.

DETERVILLE Philippe, Reux. Le château de Reux dans Richesse des châteaux du Pays d’Auge, Condé-sur-Noireau, 1989, pp. 142-147

FOURNEE Dr Jean, « Reux, église », AAN, 145, 1987 (1988), pp. 44
FOURNEE Dr Jean, « Eglise du prieuré de Beaumont-en-Auge; Saint-André-d’Hébertot; Eglise de Gonneville-sur-Honfleur; Eglise de Saint-Martin-aux-Chartrains; Eglise de Saint-Pierre-Azif; Eglise de Reux; L’église de Saint-Etienne-la-Thillaye; Eglise de Pierrefitte-en-Auge; Formentin: églises de Saint-Martin et de Sainte-Eugène ».

FORMEVILLE Henri de, Histoire de l’ancien évêché-comté de Lisieux, I, lxvj-lxvij.
= dans le Pouillé du XVIe siècle: « capella fundata in castro de Rotis »
p. lxiij
Au XIIe siècle, Rob. de ROTIS (cartulaire de Troarn, nø 322). En 1309, Richard de Ratis, armiger, filius seu heres Hervei Ratis, militis. Dans le même acte, la paroisse est appelée S. Stephanus de ROTIS. (Voyez le cartulaire de Saint-Ymer, ch. XLVI). Il y avait alors dans la commune, un moulin de RICINEVYELLE (Richefontaine). Decimas… et de Rotis … (charte de 1221, vidimée en 1302)
De Radulfus de Rotis XL s. pro concordis ³ – X s. pro diffortiato ³ 96.

Tome II
ROLE DES FIEFS de la VICOMTE D’AUGE
1620-1640
p. 359
Sergenterie de HONFLEUR
Pour le traict de Touques
Le fief de Reux, quart de fief assis en la paroisse de Reux, possédé par Messire Laurence Marc, écuyer, conseiller du Roi en sa cour des aides de Normandie.
= Henri de FORMEVILLE, Rôle des fiefs de la Vicomté d’Auge. 1620 1640 dans Histoire de l’ancien évêché-comté de Lisieux, t. II.

GUIDECOQ Paul, « Les baillis de Bonneville-sur-Touques et la forêt », PAR ? 43, N° 3, mars 1993, pp. 3-17.
p. 4
 » … Roesia Troussebout épousa Everard de Ros. Lui-même mourut peu avant 1184, elle en 1185. Deux fils leur sont connus dont Robert, l’aîné, auquel nous nous intéresserons sous le nom moderne de Robert de Reux.

p. 6
 » En 1195, donc, Robert de Reux, le petit-fils de Guillaume Troussebout, est bailli de Bonneville-sur Touques et tient de plus pour 160 livres de ferme annuelle, la vicomté du lieu.
« Il vient de succéder au premier bailli de Bonneville signalé, Guillaume de Blosseville. Depuis quatre ans il est entré en possession des biens anglais hérités de ses parents et recueilli comme aîné, la majeure partie des terres de son oncle, décédé, Robert Troussebout.
« Un événement bien connu va soudain briser cette ascension prometteuse.
Le Roi de France, Philippe-Auguste envahit la Normandie en 1196. Richard Cœur-de-Lion réussit à le repousser et fait prisonnier Hugues de Chaumont, chevalier favori du roi de France. Le captif est remis à Robert de Reux, lequel le confie à la garde de Guillaume de l’Epinay, au château de Bonneville-sur-Touques.
« Or, une nuit, par dessus le mur, le prisonnier s’échappa. Colère de Richard Cœur-de-Lion ! Le roi fit pendre Guillaume de l’Epinay, qu’aurait soudoyé le captif, fit incarcérer le bailli, Robert de Reux jusqu’au paiement d’une rançon de mille deux cents marcs tandis que les biens de ce dernier étaient saisis temporairement et de hauts barons, tels le chambellan de Tancarville et Robert Mallet, tenus à garantir le règlement. La baillie de Bonneville fut mise en la garde d’un « forestier », Philippe Mimican.
« Mais voici qu’au printemps 1199, Richard Cœur-de-Lion disparaît, tué à la bataille de Chalus, en Limousin en assiégeant le château d’un vassal rebelle, le vicomte de Limoges.
« Le dernier fils d’Henri Plantagenêt, Jean sans Terre, monte sur le trône.
« Le bailli de Bonneville rentra en grâce près du nouveau souverain qui rendit visite au château de Bonneville dès le 5 juillet 1199.
« … En mai 1203, Hugues de Gournay et Pierre de Meulan livrent aux français la haute vallée de la Risle. Dès lors, assiégé, méfiant comme l’animal qui soupçonne la poursuite, le roi d’Angleterre erre dans notre région.  » Mais ne croyez pas qu’il suivit le droit chemin: il avait trop peur des « tournées »(partisans de Philippe-Auguste) .Quand il quittait Verneuil, il passait par Laigle, ou Breteuil, par Lisieux, par Caen, par Bonneville, pour aller à Rouen » (Guillaume Le Maréchal, traduction de Paul Meyer, tome III.).
« Il songe à fortifier un réduit défensif en Basse-Normandie où la baillie forestière de Bonneville lui semble offrit=r un site possible de résistance. Robert de Reux apparaît dans ses mandements: dès juin 1202 il lui a demandé de saisir et d’incorporer dans sa baillie les biens de Notre-Dame de Chartres à Roncheville (Saint-Martin-aux-Chartrains), Englesqueville et alentours. Il fait fortifier l’année suivante Trianon, que nous nommons Malmains dont les ruines se dressent toujours dans la forêt (Dans les murs faits de moellons noyés dans le mortier on relève la trace profonde de poutres de bois, posées longitudinalement, poutres disparues qui assuraient la rigidité: technique courante à l’époque.). Il eut mieux fait de fortifier Beaumont-le-Roger, Brionne ou Montfort » pense son brave Guillaume le Maréchal.
« Jean sans Terre séjourne à Trianon le 22 août; le lendemain il est en son manoir d’Hébertot, revient quelques jours plus tard à Bonneville, fait don à « son estimé et fidèle Robert de Reux (Dedimus dilecto et fideli nostro Roberto de Ros » ,MSAN, XV, p. 125.) d’un domaine agricole.Il revient le 9 octobre et y commande sans doute de nouveaux travaux défensifs en ses bois puisqu’il s’inquiète le 29 du même mois du règlement de ceux-ci ( idem, p. 127.) Quinze jours plus tard, le voici de nouveau à Bonneville où, dit Guillaume le Maréchal  » il alla coucher dans le château non pas dans le village, car il redoutait une trahison. On l’avait en effet averti que la plupart de ses barons s’étaient engagés par serment à le livrer au roi de France ».
« Ce fut son dernier séjour. N’ayant plus ni subsides, ni troupes, le roi d’Angleterre, à Domfront, ordonne que soient confiées à son toujours fidèle Robert de Reux, bailli de Bonneville, les demeures royales d’Hébertot et Trianon ainsi que la forêt (Idem, p. 128). Il séjourne quelques jours encore vers Cherbourg puis, en compagnie de sa chère Isabelle d’Angoulême, le 5 décembre 1203, s’embarque à Harfleur pour l’Angleterre.
Trois mois encore le château gaillard résista, puis Philippe-Auguste put achever sa conquête.

p. 13
a) Le « Clos de Beauvoir », au lieu-dit « les Beauvais », à l’est de la chapelle Saint-Philbert: le voyageur venant de Touques par Bonneville, sortant du bois à la chapelle, découvrait soudain sur sa droite l’étendue claire des blés et herbages, paysage désencombré, un « beauvoir » ou « beauvais ». Point de passage oblige, Saint-Philbert marquait le mi-parcours forestier (Le chapelain de Saint-Philbert, d’après le règlement de 1350 ‘Arch. nat. R4 1108.) devait faire sonner la cloche « chacune nuit suffisamment pour ceux qui se pouvaient égarer en la forêt ».)

b) Le  » Clos au baillif », le nom précise bien la dépendance primitive envers le bailli. La vois de service subsiste toujours en impasse.
 » Ces deux clos formèrent la « Fieffe de Mellemont », la famille de Mellemont ayant succédé à celle de Reux (Roes) dans ses possessions sur la basse-Risle (CHARPILLON,Dictionnaire, , I, p. 147; POREE,Histoire de l’abbaye du Bec, p. 344. Robert de Reux confirma en 1194 la donation de l’église de Neuville-sur-Authou, dont Guillaume Troussebout eut la présentation, nous l’avons vu. Registre du Trésor des Chartes nø 1345. juin 1331, Jean de Mellemont est autorisé à unir à son « fief Roies » des moulins situés au-dessus de Pont-Audemer, etc.) Les deux essarts devaient au duc chaque année « un chapeau de roses, redevance symbolique que complétaient des obligations dont nous découvrons l’existence dans le rôle de l’échiquier de 1198: à cause de son fief, Robert de Reux était tenu de faire et entretenir le pont sur le douet Lambert. Il s’agit là du ruisselet naissant au Vi-Lambert, lieu dit que nous avons déjà mentionné. Ce pont permettait donc, dès cette époque le passage du chemin de Pont-l’Evêque – Honfleur.

c) La  » Terre de Reux » appelée au XVe siècle « terre à l’oir de Reux »; située à l’est du clos au baillif, ses tenants en furent une autre branche de la même famille, les seigneurs de Reux près Pont-l’Evêque: Geoffroy de Roes puis Renault de Reux à la fin du XIVe siècle (Au XVe siècle Hélix Muldrac, prêtre, seigneur de Reux est leur successeur (Arch. Calvados A 280)).

LE COURT Henry, Le Château de Reux in La Normandie monumentale et pittoresque – Calvados, Le Havre, 1895, t. II, p. 198
LE COURT Henry, « Reux en Auge et ses seigneurs », BSHL, N° 17, 1909, pp. 27-33

MANCEL Georges, Arrondissement de Pont-L’Evêque dans La Normandie Illustrée. Monuments, sites et costumes… du Calvados, Nantes, Charpentier, 2 vol. 1852, 340 x 475; t. II, pp. 52-58
Honfleur, Criquebeuf, Pennedepie, Saint-Gatien,
« Tout près de Pont-L’Evêque, on voit encore le château de Reux, construction de la fin du XVIe siècle, dont les solides murailles entourées de fossés et l’aspect sombre rappellent l’esprit méfiant des vieilles races féodales… »

A. de M. (Amable de Montaiglon), Palissy est-il venu en Normandie et y-a-t-il séjourné ? dans Intermédiaire des Chercheurs et des Curieux, 1886, 19e année, col. 432.
copie texte
PALISSY Bernard, Oeuvres publiées par GOBET, Paris, 1777, p. LXIII,
= Signale la présence selon une information de M. de LAURAGAIS, d’une oeuvre de Palissy au Château de Reux.

RIDEL, Palissy est-il venu en Normandie ? dans L’Intermédiaire des Chercheurs et des Curieux, 1886, 19e année, col. 326.
copie
Palissy est-il venu en Normandie et y a-t-il séjourné ?
 » Le passage de Bernard Palissy en Normandie ne peut être mis en doute. Il y vint quand il parcourut, ouvrier du Tour de France, la plus grande partie du royaume, notamment les Ardennes, la Bourgogne, la Picardie. Il signale en Normandie le mauvais état des citernes, et raconte l’industrieuse prévoyance d’un père de famille normand qui, trouvant un jour dans un fossé une matière blanche dont la coloration lui parut singulière, en emplit son chapeau, l’apporta dans son champ et s’aperçut qu’à l’endroit où il l’avait répandue, le blé poussait plus dru qu’ailleurs. La marne était reconnue en Normandie (Voir Palissy, par M. Louis Audiat, p. 299.). Quand à son séjour, quant aux établissements qu’il y aurait pu faire, ou même ceux qu’il y aurait pu voir, c’est autre chose. Les érudits locaux sont plus compétents pour répondre à cette question

 » Gobet dit bien dans son édition de Palissy, 1777, p. LXIII, d’après un renseignement verbal de M. de Lauragais que le « château de Reux, en Normandie, près de la ville de Pont-l’Evêque, était orné de la belle faïence de Palissy; mais pour établir que l’artiste ait été en Normandie, il faudrait des preuves formelles et documentaires qui n’ont pas encore été produites. Dans ses œuvres, Palissy parle d’un certain nombre de noms de lieu; en dehors de ceux des provinces de l’Ouest, il n’est question que du Midi, des environs de Paris, de la Lorraine et des Ardennes. Ce n’est qu’une raison négative; mais jusqu’à preuve du contraire, elle est fort considérable d’autant plus qu’on a fréquemment tort de tout mettre sur le compte d’un seul homme. Il y a eu au seizième siècle d’autres centres de poterie que la Saintonge et d’autres potiers que Palissy, avant lui et de son temps. Les potiers et poteries de la Vallée d’Auge doivent plus naturellement sortir, comme élèves ou comme émules, du centre rouennais, teinté d’imitation italienne.

« Quelques uns des collaborateurs de l’ Intermédiaire des Chercheurs et des Curieux, pourraient-ils me donner quelques notes basées sur des documents établissant la présence en Normandie de Palissy, notamment dans le Pays situé entre Pont-l’Evêque et Lisieux, que l’on nomme la Vallée d’Auge, et où existait autrefois une grande quantité de fours de potiers situés communes de Manerbe et du Pré-d’Auge.
« Depuis trente ans, ayant pu recueillir une des plus complètes et des plus rares collections d’objets en terre émaillée de cette région, j’ai toujours pensé que ce grand céramiste n’avait pas été sans venir visiter notre pays qui déjà aux XIIIe et XIVe siècles produisait des poteries artistiques, ce qui appui fortement mon hypothèse de la venue de Bernard Palissy dans nos contrées, c’est non seulement la richesse d’ornementation en beauté des émaux et la diversité des couleurs dont ces poteries étaient dotées et qui arrivèrent à leur apogée vers le milieu du XVIe siècle, alors que ce grand potier était en plein talent; mais encore une légende qui dit que cet artiste est venu avec ses fils aux château de Reus près Pont-l’Evêque pendant un certain temps, et qu’il orna de ses figulines et la cour d’honneur et le parc.
RIDEL
(Vimoutiers-en-Auge)
=Intermédiaire des Chercheurs et des Curieux, 1886, 19e année, col. 326.

A. de M.
(Amable de Montaignon).
=Intermédiaire des Chercheurs et des Curieux, 1886, 19e année, col. 432.

Bernard PALISSY, Oeuvres publiées par GOBET, Paris, 1777, p. LXIII,
= Signale la présence selon une information de M. de LAURAGAIS, d’une œuvre de Palissy au Château de Reux.

Madame de STAAL de LAUNAY, Mémoires, 1755

Cf. dans les Archives Le COURT (aux A.D. 14 ?) L’Etat du décret de la terre et châtellenie de Reux, en 1641

Voir le site: j.y.merienne.pagesperso Villes et villages du Calvados

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT
Reux, Rotoe, ecclesia de Rôtis.

L église de Reux doit appartenir, en grande partie, à la fin du XVe. siècle et au XVIe.
La nef montre d’abord un portail du XVIe. siècle ( probablement de la seconde moitié) décoré de colonnes, et une porte dont les panneaux accusent aussi le style de la Renaissance.
La nef est éclairée, du côté du sud, par deux fenêtres ogivales à deux baies, à moulures prismatiques. Du côté du nord, un collatéral autrefois éclairé par de petites fenêtres du XVIe. siècle qui ont été bouchées, communique avec la nef au moyen de quatre arcades portées sur des colonnes monocylindriques.
Le choeur, en retrait sur la nef, appartient au XVIe. siècle et est éclairé, du côté du sud, par deux fenêtres assez grandes, en regard desquelles, du côté du nord, on ne trouve que d’étroites ouvertures carrées, longues, tréflées au sommet.
Le choeur, qui se termine en pans coupés, est voûté en pierre avec arceaux prismatiques, au lieu que la nef n’a qu’un lambris en bois.
La partie la plus ancienne de l’église est la tour, appliquée contre le mur méridional, à raz de la façade : elle est carrée, et les ouvertures qu’on y voit, aussi bien que les modillons qui décorent la corniche, annoncent l’époque de transition ; c’est une tour qui a des rapports de forme et de style avec d’autres tours que nous avons précédemment décrites ; elle se termine par une pyramide en charpente.
L’escalier forme une espèce de tour cylindrique accolée au carré de la tour.
Deux autels sont placés entre le choeur et la nef, près de l’arc triomphal. Le tableau qui orne le retable de l’autel du nord est regardé comme une bonne peinture : c’est une figure de la Vierge et de l’Enfant-Jésus.
Les fonts baptismaux sont de forme cylindrique, d’une seule pierre.
L’église de Reux est sous l’invocation de saint Étienne, le seigneur nommait à la cure.
Nous voyons par le pouillé que, du XIVe. au XVIe. siècle, la seigneurie de Reux appartenait à une famille de Chambellenc.
Il a existé à Reux un temple protestant dont on montre la place.

Château.
— Le château de Reux se trouve à 1 kilomètre au nord-ouest de l’église.
11 y avait 3 feux privilégiés et 60 feux taillables à Reux.

2 – Pièces Justificatives.

1221
Robert Bertran confirme à l’abbaye Saint-Ouen de Rouen les donations que Robert le Tort et Suzanne, femme de celui-ci, avaient faites pour doter le prieuré de Notre-Dame-de-Beaumont-en-Auge.
dont Reux.
=¸ EDIT. Charles BREARD, Cartulaire de la baronnie de Bricquebec, n°19, pp. 205-207
+ IND. AD 76 14 H 797 (1680) A revoir !!!!!

1255
Confirmation par Robert Bertran des biens appartenant à l’abbaye Saint-Ouen de Rouen. (ce qui n’apparaît pas dans celle de 1221 est souligné)
=¸ EDIT. Charles BREARD, Cartulaire de la baronnie de Bricquebec, n°33, pp. 220-224,
+ Léopold DELISLE, Cartulaires de Briquebec, (n° 6 et 127)

1312 :
(43) D’uns esperons de fer délessiés au rey par Gieffroy de Roes que Jehan Le Flament tient, pour tout l’an. viij d (La famille noble de Reux a possédé un fief noble de ce nom, dans la sergenterie de Pont-L’Evêque jusqu’à la fin du XVIe siècle (Aveux au roi par Renaut de Reux en 1375 et 1386. Arch. nat. P 2771 ).
= Henri de FRONDEVILLE, Le Compte de Gautier du Bois, vicomte d’Auge pour la Saint-Michel 1312 in Mélanges publiés par la Société de l’Histoire de Normandie, 15e série, p. 35.

1412, 10 mars – Lisieux
Information de Côme de Bavery, lieutenant de Jacques Poingnant, vicomte d’Orbec, pour la mise hors de garde noble de Jean de Bellemare, écuyer, né en mai 1391, et de Jeanne de la Quèze, qui est en la garde du roi à cause des fiefs de Bosguérard (Bosguérard-de-Marcouville), de Conches, au Thuit-Signol, de la Quèze et de Reux, à Duranville.
= Arch. nat. Dom Lenoir, 6, p. 61
+ IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle, XVIII, fasc. 3-4, 1969, p. 33.

1465, 29 février
Eliz de Murdrac, prêtre, seigneur de Reux, pour lui et son frère Jean de « Murdrac » donne quittance à Gilles Grieu, naguères commis de la vic. d’Auge de la somme de 200 l. t. représentant les revenus de la terre de Reux lorsqu’elle fut mise en la main du Roi. Sur ces 200 l.t. 100 sont imputées sur le compte de Saint-Michel 1457 de Pierre Courtois, vic. d’Auge et les 100 autres sur le compte de Saint-Michel 1458 de Pierre Feularde, son successeur.
Acte de Colin Rogeron, tab. à l’Hôtellerie pour la sergenterie de Moyaux et de son adjoint, Ernoult de Bavery.
= Bibl. mun. de Rouen. Y 29, t. II, n° 25
+ IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle, XVI, 3-4, p. 18, n° 660

1515-1768.- Reux
Chartrier de Reux

Famille
Carbonnel de Reux ( 1515, 3 pièces )
du Saussey de Reux (1577-1681, 5 pièces )
Ventes des du Saussey ( 1590-1641, 23 pièces : de Gillain de Boisguillaume, de Bouquetot ; de Longaunay de Franqueville )
Décret de la chatellenie de Reux ( 1631-1643, 9 pièces )
Marc de la Ferté. Titres d’acquêts et de propriété à Reux (1638-1742, 21 pièces )
Divers : épaves, 1544, 1770, 15 pièces
= AD 14 – Legs Engelhard. F 5561 ( liasse 102 pièces )

1620 – 1640
ROLE des FIEFS de la VICOMTE d’AUGE
Sergenterie de HONFLEUR
Pour le traict de Touques

Le fief de Reux, quart de fief assis en la paroisse de Reux, possédé par Messire Laurence Marc, écuyer, conseiller du Roi en sa cour des aides de Normandie.
= Henri de FORMEVILLE, Rôle des fiefs de la Vicomté d’Auge. 1620-1640 dans Histoire de l’ancien évêché-comté de Lisieux, t. II

1622 – 1725.- Reux
Chartrier de Reux
Famille Marc de la Ferté. Titres d’acquêts et de propriété à Reux
AD 14 – Legs Engelhard. F 5560

1626-1699 – Reux
Titres de propriété de fonds réunis au domaine du château de Reux ayant appartenu à la famille Roussel-Lepré.
= Arch. SHL. FL 694.

1629-1657 – Reux
Titres de propriété de fonds à Reux ayant appartenu aux familles du Sollier, Le Barbier, Coquet de Beuvrigny, Marc de La Ferté, et autres.
= Arch. SHL. FL 700. 9 pièces.

1629-1765 – Reux
Fief et seigneurie de Reux. Famille Marc de la Ferté.
Décret de la terre et châtellenie de Reux sur les du Saulcey ( 1641 , 1 reg. 234 p. )
Annonce de vente ( c. 1782, 3 p. + 1 impr. )
Gage-plège ( 1667, 1 reg. )
Service de prévôté ( s.d., début XVIIIe 1 cahier )
Déclaration seigneuriale Robert ( s.d. XVe, 1 pièce )
Registre des rentes seigneuriales ( 1666, 1 pièce )
Procédures seigneuriales ( saisies et ventes, 1675-1728, 10 pièces )
Recette du domaine seigneurial ( 1641-1772, 3 pièces et 1 cahier )
Famille Brière de Bretteville ( 1710, 2 pièces )
Reux, église de.- 1675-1704 : rôle de répartition paroissiale de la Réparation du presbytère et fonte d’une cloche )
= AD14 – Fonds LE COURT – F 5077

1641 – Reux
Extrait de la mise en décret de la terre et seigneurie de Reux.
= Arch. SHL. FL 69. 28 feuillets.

1644, 25 novembre – Reux
Vente par Etienne Houbard à noble seigneur Laurent-Marc de La Ferté, chastelain de Reux, d’un pré à Reux.
= Arch. SHL. FL 689.

1645, 28 novembre – Reux
Aveu rendu à Laurent-Marc de la Ferté, chastelain de Reux, par Jean Gamare, pour fonds à Reux en la châtellenie du lieu.
= Arch. SHL. FL 251.

1650, 9 mars – Reux
Franchissement de rente.
= Arch. SHL. FL 689.

1674, 3 juillet
extrait d’un rôle d’amortissement du droit de tiers et danger, concernant Charles Marc de La Ferté, seigneur de Reux.
= Arch. SHL. CB 698

1683 – Reux
Pièce de procès; noble dame Catherine Lucas, femme de Pierre Le Gouez, écuyer, sieur de Saint-Vaast, fils de Philippe Le Gouez, écuyer et de damoiselle Catherine Gosse, contre Charles -Marc de La Ferté, chevalier, seigneur de Frainville, châtelain de Reux, conseiller au Grand Conseil, poursuivant en décret.
= Arch. SHL. BC 565

1701, 12 mars – Reux
Le 12 mars 1701, la nomination à la cure de Saint-Etienne de Reux appartenant au seigneur du lieu, Messire Charles Marc de La Ferté, chevalier seigneur, châtelain et patron de Reux, la Salle, Canouville et autres Lieux, demeurant à Paris, nomme à la dite cure, vacante par la mort de Me Marguerin Thiron, dernier titulaire, la personne de Me Jean-Baptiste Hurel, prêtre, actuellement vicaire de ladite paroisse.
Le 23 mars 1701, le seigneur évêque donne aud. sr Hurel la collation dudit bénéfice.
Le 5 avril 1701, le sr Hurel prend possession de la cure de Reux, en présence de Me Adrien Letellier, notaire à Beaumont, et de plusieurs autres témoins.
= abbé PIEL, Inventaire historique, t. I, p. 434, N° 70.

1715, 28 mars – Pont-L’Evêque, Reux
Vente par Louis-Gabriel Galliot d’Aigremont, subdélégué à Pont-L’Evêque, à François-Jacques Le Court, écuyer, sieur des Tourailles, d’une pièce de terre à Reux.
= Arch. SHL. FL 581.

c. 1770 – Reux
Tableaux des terres, d’une contenance quatre cent vingt acres, formant le domaine du château de Reux, avec indication d’origine et de tenure.

Doc. 1

Nø plan:3;
Nom des pièces de terre: Bosquets canal
Quantité:5 acres 1 vergée 28 perches 1/2
Qualité des terres: En bois herbu et eaux

Nø plan:4
Nom des pièces de terre: Le parterre où est la Pyramide au midi
Quantité:2 vergées 20 perches 1/4
Qualité des terres: En herbe et les eaux qui viennent du canal

Nø plan:5
Nom des pièces de terre: Château, fossés, parterre au nord Et potagers, cours
Quantité:1 acre 1 perche 15 vergées
Qualité des terres: Bastimens, Eaux, herbu, jardins.

Nø plan:6
Nom des pièces de terre: La basse cour, l’avant court du château, court, potager Bastimens du fermier
Quantité:12 acres 1 vergée 26 perches 1/4
Qualité des terres: Cours et bastimens.
Etc.

Doc. 2

Nø plan:5
Nom des pièces de terre: Le Château
Nature des pièces de terre: avec deux tours, La cour d’honneur, les fossés, le parterre et deux jardins potagers
Quantité en domaine non fieffé:1a. 2v. 15p 3/4
Quantité acquests réunis au domaine:
Totalité de chaque pièce:1a. 2v. 15p 3/4
Liasse des contrats:
Datte contrats:
Nom des vendeurs:
Observations:

Nø plan:4
Nom des pièces de terre: La pyramide
Nature des pièces de terre: En parterre où se trouve la cascade
Quantité en domaine non fieffé:2v. 39p. 1/4 p
Quantité acquests réunis au domaine:
Totalité de chaque pièce:2v. 39p. 1/4 p
Liasse des contrats:
Datte contrats:
Nom des vendeurs:
Observations:

Nø plan:3
Nom des pièces de terre: Le petit bois
Nature des pièces de terre: en bois et un grand canal
Quantité en domaine non fieffé:4a. 1v. 34p.
Quantité acquests réunis au domaine: 2a.
Totalité de chaque pièce: 6a. 1v. 34p.
Liasse des contrats:54
Datte contrats: 1644
Nom des vendeurs: richard Trihon
Liasse des contrats: 44
Datte contrats: 1688
Nom des vendeurs: M. de martinbos
Observations: pour deux acres représentant David Lecerf.

Nø plan:6
Nom des pièces de terre: La basse cour
Nature des pièces de terre: En cour herbage et plant, un colombier, La chapelle, écuries, remises, une maison de fermier, des Ecuries, bergerie, pressoir, caves, tasseries et fourny dessus Etant.
Quantité en domaine non fieffé:14 acres 3 vergée 3 perches 3/4
Quantité acquests réunis au domaine:
Totalité de chaque pièce:
Liasse des contrats:
Datte contrats:
Nom des vendeurs:
Observations:

Contenance totale du domaine:
Doc. 2. = c. 1763: env. 495 acres.
Doc. 3 = 420 a, 2v, 13p. 1/4
Du domaine du duc d’Orléans, de la seigneurie de Roncheville, religieux de Beaumont = 52 acres 2v. 21 perches 3/4.
= Arch. SHL. FL 692

1773, 27 août – Reux
Le 27 août 1773, la nomination à la cure de Saint-Etienne de Reux appartenant au seigneur du lieu, Messire François-Jean de la Myre, comte de Mory, d’Honneingheim, chevalier honoraire de l’Ordre de Malte, seigneur haut-justicier de Congis, Villers, Burignault, la Tourterelle, Monjay, Hinaucourt, Latrix, seigneur et patron de la châtellenie de Reux, la Salle, Canouville et autres Lieux, demeurant à Paris, en l’hôtel de S.A.Mgr le comte de la Marche, prince du sang, rue de Grenelle, paroisse Saint-Sulpice, et représenté par Me Jean-Charles Herval, Escuier, procureur général domanial de Mgr le duc d’Orléans en sa vicomté d’Auge, demeurant à Pont-L’Evêque, nomme à la dite cure, vacante par la mort de Me Jacques Gisey, prêtre, dernier titulaire, décédé le 9 mars de la présente année, la personne de Me Pierre Lemercier, prêtre du diocèse de Lisieux, habitué en la paroisse de Pont-L’Evêque. Fait et passé en ladite ville, au logis du sr Herval, en présence de Me François Delataille, avocat, et de Me Louis-Guillaume Train, bourgeois de Pont-L’Evêque, tous deux y demeurant.
Le lendemain, Mr Mery, vicaire-général donne aud. sr Lemercier la collation dudit bénéfice.
Le 31 août 1773, le sr Lemercier (M. Lemercier, originaire de Pont-L’Evêque, refusa de prêter le serment schismatique en 1791. L’année suivante il partit en exil et se réfugia d’abord à Portsmouth, puis à Portsea où il logea rue Glowcester, 20. Nous ne retrouvons plus son nom nulle part après la Révolution; il paraît certain qu’il mourut en Angleterre. (Archives du Calvados.- Mss. de Reux.)) prend possession de la cure de Reux, présence de Me Julien Morel, curé de Pont-L’Evêque, Me Jean-Baptiste Lalouette, curé de Valsemey, demeurant encore en ladite ville; Me Pierre Bottey, curé de Saint-Melaine et autres témoins.
= abbé PIEL, Inventaire historique, t. V, p. 150, N° 221.

1778, 4 février – Reux
Echange de fonds à Reux entre Jean de La Myre, comte de Mory, seigneur et patron de Reux, et Charles-François Le Carpentier des Jonquets, lieutenant particulier des Eaux et Forêts à Pont-L’Evêque.
= Arch. SHL. FL 687.

1780 – Reux
Aveu rendu à François-Jean de La Myre, comte de Mory, seigneur de Reux, par Simon Corneille, pour le tènement des Castelets à Reux.
= Arch. SHL. FL 688.

3 – Archives ShL :

11 FA – 37 – Divers. Région de Pont-L’Evêque, Bonnebosq, Clarbec, Reux,
Drubec, Beaumont, Villers, Manneville-la-Pipard, Manoir de
Pommereul à Sainte-Marthe (Eure) etc.

Imprimés :
II J 13 : Arrêt de la Cour d’Appel de Caen du 21 juillet 1807 réformant un jugement du tribunal de Pont-L’Evêque dans le procès opposant M. Desjardins au sieur A._J. Delamyre fermier à Reux ;

Carnets de Charles VASSEUR : « Doyenné de Beaumont ».
4 – REUX – de Rotis – de Ratis Voir : Bulletin de la Ste Historique n°5 p.56 Id 1874 p.17 n°52
Château Henry IV
Eglise chœur roman, nef du 13e
Charité de Surville
Charles de Bonnet, seigneur de Reux
A.Pottier Histoire de la Faïence de Rouen p.57
Normand 23 octobre 1869
Bulletin des Antiquaires 2e trimestre 1863 p.500 et 501.

Sous l’invocation de St Etienne
Patronage:
14e: Henricus de Chambellon
16e id 18e le seigneur

Curés:
Gisey 1764 le Mercier
1773/1787 Jehan Gringues (Charité de Surville p.33)

Capella fundata in castro de Rotis : patron le seigneur du lieu
En 1309, Richard de Ratis, écuyer Il y avait dans la paroisse un moulin de Richefontaine (Rienewelle ?)

La Roque : Ensuite du différent pendant tant à la cour qu’aux Assises de Pont l’Evêque entre Jean de Boileau, écuyer d’une part et Jean Murdrac dit Bobois, écuyer d’autre, touchant la succession de la terre de Reux, qui fut adjugée l’an 1459 audit Jean Murdrac comme issu en droite ligne de Marie de Reux, mariée Nicolas Grosparmy ( ?) duquel mariage était sorti une fille, mariée à Nicolas Murdrac, père et mère de Messire Robert Murdrac, chevalier, seigneur de Tubehon, dont était descendu ledit Jean et Maistre Helye Murdrac. Ledit Jean de Boileau, âgé de 22 ans, fut conseillé d’accommoder ce différent par l’avis de Jean de Betheville, écuyer, seigneur de Betheville, Richard d’Auge, seigneur de St Martin de la Lieue, Jean Vipart l’aisné, seigneur de Launay, Jean Vipard le jeune, seigneur du Val, Guillaume Vipart, seigneur d’Aubeuf, Taupin Vipart, seigneur de Fontaine, écuyer, Estienne du Fossé et Maistre Jasques le Corps, tous des parents ou amis par l’avis de Jean de Cordey, seigneur de Basoches, Ancelot de Neufville, seigneur de Courson, écuyer, et Nicolas Sandret, ses tuteurs.

En 1386 il n’était bruit devers Lisieux que de menaces, de rencontres sanglantes entre les seigneurs de Reux et les Du Mesnil. La famille de Reux ayant obtenu de la Reine des lettres de rémission (de joyeux avènement) l’Echiquier malgré tout ce qu’ont pu dire les plaignants pour faire ordonner le combat judiciaire, décide que, au cas présent, il n’y aura aucun gage Mais ce n’est point assez. A un jour fixé, tous ces gentilshommes irréconciliables, ennemis, comparaissent devant Messeigneurs de l’Echiquier, en l’Hostel de Monseigneur le Président. Là défense leur est intimée à tous qu’ils ne fassent faict de guerre … l’un contre l’autre. Et dit le registre, ainsi l’ont promis et juré sur peine de confiscation de corps et biens, en la main de Monseigneur le Président. Du reste les lettres de rémission ayant laissé entier le droit des parties plaignantes à une réparation civile, les de Reux (l’Echiquier le règle ainsi) devront payer aux Du Mesnil 600 livres tournoi, dont 200 livres à mectre en prières pour l’âme du mort, à l’ordonnance de Monseigneur l’Evêque de Lisieux. C’était une trêve comme parlait notre ancien coustumier ou mieux encore une paix conclue entre ces familles qui ainsi liées devant les juges, devant le Roy, devant Dieu, ne pouvaient sans parjure se faire mal, de s’en faire faire, ni par elles ni par d’autres.. Floquet – Echiquier I p. 160 etc.)

4 – Historique:

Au XIVe siècle le patron de l’église Saint-Etienne de Reux est le seigneur du lieu, Henricus Chambellenc; au XVI e: Henricus de Chambellan (Henri de FORMEVILLE, Histoire de l’évêché-comté de Lisieux, I, lxvij-lxviij.)

Nom des différents propriétaires:

Famille de Reux

Marie de Reux, veuve de Nicolas de Grosparmy

c. 1459: – Jean I er de Murdrac dit Bobois

1523 – François de Murdrac, issu au troisième degré de Jean I er

1551 – Jacques de Carbonel

Fin XVI e- Jacques du Saulcey, fils de Jean et de Marie de Thieuville; épousa Antoinette Le Marquetel, fille de Jean, écuyer, seigneur de Saint-Denis-du-Gast et de Marguerite Martel. Celle-ci, après la mort de son époux, convola une seconde fois avec Jean Le Thenneur, sieur de Quartemont, puis avec François de Borel, seigneur de la Vyparderye.

– Josué de Saulcey, fut décrété en 1641

– Marc de la Ferté

– 1668 Charles Marc de la Ferté

– famille La Myre-Mory

– 1868 vente par Madame de Wissel, née la Myre-Mory à M. BOREL d’une partie du domaine, l’autre étant aux mains à la fin du XIXe siècle du comte de Laurencin-Beaufort

c. 1894: Mme BOREL, fille de Henry de FORMEVILLE, épouse de M. BOREL, Ingénieur du Canal de Suez

D’après Henry LE COURT, Le Château de Reuxin La Normandie monumentale et pittoresque – Calvados, Le Havre, 1895, t. II, p. 198

DESCRIPTIF

L’Etat dressé vers 1770 donne une idée assez précise du domaine vers cette époque. Une première zone concerne les deux tours du château qui paraissent constituer le seul ensemble bâti. Au Nord se trouvent un parterre, une cour et le potager. Le tout est ceinturé d’un fossé, Au-delà, au midi l’on trouve un parterre où se trouvent les cascades et la pyramide ou obélisque

Dans la vaste basse cour, sont implantés la chapelle qui a été semble-t-il en grande partie reconstruite dans la seconde moitié du XVIe siècle. Un long bâtiment, occupé à l’époque par le fermier est accolé au chevet de la chapelle.