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SAINT GERMAIN de LIVET


NOTES sur SAINT-GERMAIN-de-LIVET – 14582

St Germanus de Liveto – Livet le Beaudouin – Livet Tournebu

Rôle des Fiefs de la vicomté d’Auge 1620 – 1640:

Le fief de Livet, plein fief, assis à Saint-Germain-de-Livet, tenu de l’Evêque de Lisieux. à cause de sa baronnie de Glos, ledit fief possédé par les héritiers de feu messire Anne de Tournebu, vivant premier président aux requètes du palais de Rouen.

    De ce fief relèvent :

  • Le fief du Boulley, assis audit Livet.
  • Le fief Dange, assis audit Livet.
  • Le fief de La Haulle, 4 de fief, assis à Bénerville, possédé par Etienne Grente . Ecuver, tenu de la baronnie de Caly-en-Caux.
  • Le fief du Rozel. 8 de fief, assis à Saint-Léonard de Honfleur, relevant de Blangy, vicomté d’Orbec.
  • Le fief de La Planche, plein fief, assis à Estrées, possédé par le sieur de la Coste tenu du prieuré de Sainte-Barbe, vicomté de Caen.
  • Le fief de Fourneville, 8° de fief, assis audit lieu, relevant de l’abbaye du Bec-Hellouin.
  • Le fief de Corbon, relevant de Secqueville, vicomté de Vire, bailliage de Caen, possédé par les héritiers de messire Pierre, sire de Bréauté.
  • Le fief de Hotot relevant du Roi en la châtellenie et vicomté de Conches, bailliage d’Evreux, possédé par les héritiers dudit seigneur de Bréauté.
    • Dudit fief de Corbon relève : voir CORBON

1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives ShL.

1 – Bibliographie:

BERGERET Jean, Le château de Saint-Germain-de-Livet, Lisieux, Le Pays d’Auge/Ville de Lisieux, 1992, plaq. 32 p., ill.

CAUMONT Arcisse de : Statistique monumentale du Calvados, réédition Floch, tome III, page 520.

CAVANNA Emlie : Spatialisation de la petite élite rurale dans la vallée de la Touques – XVe-XIXe siècles. Mémoire de maîtrise d’Archéologie médiévale. Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne – Juin 2005. Archives SHL. BSHL n°59, décembre 2006. p 45.

DESHAYES Daniel : Constitution de la Filature Pilter à Saint Germain de Livet en 1845? BSHL n°33 1992-1994
DESHAYES Daniel : L’usine à filer le lin à St Germain de Livet. Bulletin du Foyer rural du Billot, n° 42, page 59.

DETERVILLE Philippe, Richesse des châteaux du Pays d’Auge, Condé–sur-Noireau, Corlet, 1989, 250 x 330, 301 p.; pp. 55-
DETERVILLE Philippe, « Les colombiers du Pays d’Auge », PAR, 44, N° 5, Mai 1994, pp. 12-18, ill.
Manoir de la Vallée, à Glos; Fauguernon, château-fort; Château de Betteville, à Pont-l’Evêque; La Houblonnière; Manoir de Caudemone, à Auquainville (a conservé sa toiture ancienne); Montargis, à Cambremer (sur plan carré); Crèvecoeur; Saint-Germain-de-Livet; Bois du bais, à Cambremer (1512). Saint-Germain-de-Livet, Château, PGMPA, pp. 98-101

DEVILLE Etienne, « Excursion du 26 août (1926) », AAN, 94, 1927, pp. 148-171

Editions FLOHIC : Le Patrimoine des communes du Calvados page 1075,

ENGERAND Roland, Sur les bords de la Touques – La Dame de Fervaques in En Pays d’Auge, ouvrage orné de 44 gravures, Tours, Arrault, 1937. In-8, 182 p.; pp. 107-150
Portrait de Du Guesclin – famille de Tournebut.

FOURNIER Dominique : les références à la justice dans la toponymie et l’anthroponymie noirmandes ; BSHL n°61, décembre 2006. p 37.

LA VARENDE Jean de, Châteaux de Normandie

LE CACHEUX Paul, Actes de la chancellerie d’Henri VI concernant la Normandie sous la domination anglaise (1422-1435), Rouen-Paris, Lestringant-Picard, 1907, 2 vol.. In-8°. II, 68 –

LESCROART Yves, « Décors peints en Pays d’Auge », Monuments historiques, N° 159, octobre-novembre 1988, pp. 41-45

L’EXPLOITATION ANCIENNE DES ROCHES DANS LE CALVADOS : HISTOIRE ET ARCHEOLOGIE. Serv. dep. D’Archéologie 1999. page 170, 304.

MAYER Jannie, Ministère de la Culture et de la Communication Direction du Patrimoine. Catalogue des Plans et Dessins des Archives de la Commission des Monuments Historiques – Tome I, Basse-Normandie: Calvados, Manche et Orne. Introduction de Françoise Berce, Caen, Lafond, 1980, 167 x 250, VII, 367 p., ill. couv. ill.
Château.

NEUVILLE Louis RIOULT de, Le Château de Livet dans La Normandie Monumentale et Pittoresque, Le Havre, Le Male et Cie.; réédit. Corlet, t. II, pp. 129-131

NODIER Charles, TAYLOR J. et CAILLEUX Alph. de, Voyages pittoresques et romantiques dans l’Ancienne France par…. Paris, Firmin-Didot, 1820; rééd. 1825; rééd. Paris, Firmin-Didot et Cie, 1878; rééd. anastatique réduite Editions Culture et Civilisation, 1979, 3 tomes en 1 vol., 322×235, 131-190-XXXI et 141+3 p., pl. h.t.
III.- Saint-Germain de-Livet (1).

NORTIER Michel, Contribution à l’étude de la population en Normandie au bas moyen âge (XIVe-XVIe siècles). Inventaire des rôles de fouage et d’aide. Sixième série: Rôles de fouage paroissiaux de 1518 à 1533 dans Répertoire périodique de documentation normande, N° 14; « , Cahiers Léopold Delisle, XXXIX, 1990, pp. 1-127
Saint-Germain-de-Livet, 679.

PELLERIN Henri, « Découvertes architecturales à Saint-Germain-de-Livet », PAR, 14, N° 11, Novembre 1964, pp. 3-6, ill.
PELLERIN Henri, Le château de Saint-Germain-de-Livet, supplément à la revue Le pays d’Auge, N° 6, Juin 1967.
= Bibl. SHL. PA. 5.012. (2 ex.)
PELLERIN Henri, « Le château de Saint-Germain-de-Livet aux XVIIe et XVIIIe siècles », PAR, 21, N° 11, Novembre 1971, pp. 5-12, ill. (miniatures sur cuivre); « Le château de Saint-Germain-de-Livet dans le premier tiers du XVIIIe siècle », PAR, 5-10, ill. (id°)

PROUST Benoît, Saint-Germain-de-Livet in Isabelle JOUAN Isabelle, dir. Pays d’Auge – Un terroir, un patrimoine – Guide des cantons de : Lisieux II, Saint-Pierre-sur-Dives, Livarot, Orbec, (1989), pp. 56-57

QUENEDEY Raymond, Les provinces de l’ancienne France. La Normandie. Recueil de documents d’architecture civile de l’époque médiévale au XVIII° siècle. I. Généralités, milieu, climat, sol, conditions humaines. Seine-Inférieure. II-III. Calvados. IV. Eure. V. Manche et Orne, PARIS, F. Contet, 1927-1931, 5 vol.
2e série, 1927, pl. 25.

NEUVILLE Louis RIOULT de, Le Château de Livet in La Normandie Monumentale et Pittoresque, Le Havre, Le Male et Cie.; réédit. Corlet, t. II, pp. 129-131

PANNIER Arthème : voir Archives SHL, NE12, 2e carton.

SEYDOUX Philippe, Châteaux du Pays d’Auge et du Bessin, s.l. (Paris), Edit. De la Morande, s.d. (1985), 150×220, 96 p. ill. couv. Ill.

SOULANGE-BOUDIN Henry, Les Châteaux de Normandie – 69 monographies, Paris, Van Oest, 1949. In-4°, 154 p. 80 ill. XXVIII, p. 52

SPALIKOWSKI Edmond, « Au pays des Manoirs. Quelques gentilhommières du Calvados », Revue du Touring Club de France, août 1937, pp. 235-245

2 – Pièces Justificatives:

Recherche faite en 1540, par les élus de Lisieux des nobles de leur élection…
Labbey de La Roque, Pierre Élie Marie

PARROISSE DE LIVET-LE-BAUDOUIN.
185. Jacques de Tournebu, Sr. du dit lieu, a dit être procréé et descendu d’ancienne noblesse , et a produit plusieurs lettres et écritures, la Ire. desquelles est sur le nom de Mre. Jean de Tournebu, cher., Sgr. et baron de Tournebu, son bisayeul, et est datée de l’an 1452 ; duquel chevalier il a fourni sa descente par les dites lettres, dont la copie est demeurée au greffe.,
186. Lucas d’Auge a baillé l’état de sa noblesse avec les Srs. de Coursy et de Gonnoville, comme il appert sur l’art, et parroisse de St.-Pierre-Azifs, sergenterie de Dive, art. 220.

SAINT GERMAIN DE LIVET – Livet-le-Baudouin, Livet-Tournebu.
Curé. — J.-B Despérlers
Vicaires. — R- Prévost – J. Asse
Clercs. — P.-F.-F. Daubichon – P.-JB. Desnos – P.-N. Jumel –
Seigneurs. — G. de Boctey de Grandmesnil – F.G. de Boctey de Grandmesnil.

1396, 11 décembre – Lisieux Information de Jean Le Lieur, vicomte de Pont-Authou et Pont-Audemer, pour la mise hors de garde noble de Guilbert Louvet, écuyer, né en septembre 1375, fils de Jean Louvet, écuyer. Il possède du chef de son père les terres de Fontaine-la-Louvet, de Livet (Calvados) et de Bosc-Roger (Eure, commune de Barquet) et de celui de sa mère les fiefs de Cantelou (Saint-Hippolyte) et de « Sernay », en la vicomté de Pont-Authou.
= Arch. nat. Dom Lenoir, 6, p. 297.
+ IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle, XVI, fasc. 1-2, 1967, p. 34.
(de quel Livet s’agit-il ?)

1537, 21 avril – Prêtreville
Vente par Guillaume de Boucquetot, seigneur du Breuil, à Maître Henri Macquefer, avocat en cour laye et bourgeois de Lisieux, du fief, terre et seigneurie d’Auge, à Prêtreville et Saint-Germain-de-Livet, moyennant 250 livres tournois et 12 livres de vin.
Passé audit Lisieux, en l’Hôtellerie du Cheval Blanc.
= Tabell. Lisieux. Cf. copie: 9 FB. 3.- Fonds Et. Deville. Notes et documents. Environs de Lisieux.

1556, 18 novembre – Prêtreville
Contrat de mariage de noble homme Hector de Querville, fils de deffunt Jehan de Querville, en son vivant écuyer, seigneur dud. lieu, et de Magdelaine Labbé, fille de feu noble homme Robert Labbé, en son vivant seigneur de Saint-Germain-de-Livet et de Saint-Martin-de-la-Lieue, d’une part et damoiselle Avoye Le Roy fille aînée de noble homme Robert Le Roy, seigneur du Boys, Heudreville et de Beaufay et de damoiselle Barbe Moignet.
= Arch. SHL. 9F Fonds Et. Deville. Dossier Prêtreville. 2 ff. papier.

1598, 8 juillet – Saint-Germain-de-Livet
Aveu rendu à noble homme Robert de Tournebu, seigneur de Saint-Germain de Livet, Pont-Monvoisin et Mesnil-Eudes, par Jean d’Auquainville pour l’aînesse de la Quesnelière en la sieurie de Livet. Copie de 1618.
= Arch. SHL. Ms. Fonds ancien FC 242.

1610, 5 décembre -Tordouet
Par devant Pierre Vastine et Gabriel Rioult, tabellions royaux au siège d’Auquainville, Nicolas Lescurey, écuyer, de la paroisse de Tordouet tient et clame quitte Ollivier et Philippe dits Roussel, de Fervaques, de tous les arrérages échus de 65 sols tournois de rente. Témoins: Michel Quesnie, de Saint-Germain-de-Livet, et Nicolas Le Front, de Tordouet.
= Arch. SHL.

1779. Archives SHL. 1F707 :
1779 : délit de chasse sur les bruyères de Glos, commune de Saint Jean de Livet.

1782-83 Archives SHL : 1F96 – 1782-83 :
2 pièces concernant Jean-Baptiste Rioult, boucher à Livet le Beaudouin.
Achat de moutons par Jean Baptiste Rioult.

Fin 18e siècle.
Archives SHL : 1F496 : fin 18° siècles : divers lettres. dont 2 mars 1762 : St Germain de Livet, lettres.

La Redoute », hameau situé à un kil. environ à l’Ouest de l’église (9) et placé sur une hauteur-défendue naturellement, a peut-être été jadis fortifié. De même, le Manoir de Livet, entouré de larges fossés, a-L-il été bâti sur un emplacement défensif plus ancien (cad. B, 97-98).
(9) Carte E. M., Bernay, N.-O.

THESE Emilie CAVANNA : Spatialisation des élites rurales médiévales et modernes dans le Bassin parisien. Pour une approche archéogéographique des pratiques sociales de distinction. le 15 Septembre 2016.

Manoir du Vieux BOULLAY – St-Germainde-Livet

Recherche de Montfaut, 1465 (P-E-M Labbey de la Roque, 1818)
Laurent Bardou à Livet (St-Germain-de-Livet, sergenterie de Cambremer), renvoyé.

Synthèse des données disponibles (cf. Fiche-Inventaire):
Imposée par Montfaut en 1465, la famille Bardou est, d’après A. de Caumont, restée propriétaire du fief du Bouley (appelé aussi manoir du Vieux Boulay, puis château du Boullay) jusqu’au milieu du XVIe s, sans pourtant prouver sa noblesse en 1540 (cf. Recherche de Lisieux). Hors de l’emprise de certains documents imprimés, on ne sait comment il passe dans la famille Le Boctey.

Homme d’armes
Château de Livet – Hommes: 11 Chevaux: 11

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT
Notes de M. Ch. Vasseur.

St-Germain-de-Livet, Sanctus Germanus de Liveto, Livet-le-Baudouin, Livet-Tournebu.

Il y a six ans, Livet était une des localités les plus intéressantes à visiter de l’arrondissement de Lisieux ; aujourd’hui tout est changé. Que les amis de l’histoire et du beau se garder bien d’aller à Livet, s’ils ne veulent avoir le coeur navré.
Je me vois donc forcé de parler au passé.
Admirablement situés au milieu d’une masse de verdure à l’entrée d’un petit vallon rafraîchi par l’eau pure d’un ruisseau, apparaissaient pressés l’un contre l’autre un clocher élancé et les tourelles au toit aigu d’un vieux château. Les puissantes familles qui avaient possédé ce fief y avaient laissé des monuments dignes d’elles.
L’église était romane et mieux construite que la plupart de celles que nous possédons encore de cet âge. A son plan primitif (un choeur, une nef), était venue s’ajouter, au XVIe siècle, une belle chapelle seigneuriale, accolée au côté méridional du choeur et égale en étendue.
Quand on sortait du chemin creux et ombragé, c’était la nef qui se présentait d’abord à la vue. Tous ses murs portaient incontestablement les caractères du XIe siècle. Les contreforts sont très-plats, et ceux de l’angle emboîtent la construction ; sur quelques-uns d’entre eux on remarque des croix de consécration dont nous donnons un croquis; disposition peu commune. Malheureusement les ouvertures primitives avaient été remplacées. Une porte percée au XVIIe siècle, dans le pignon de l’ouest, et protégée par un large porche, avait été substituée à la porte romane, placée au midi, dont le profil subsiste encore.
Le mur du nord, sobrement éclairé dans l’origine par deux petites fenêtres cintrées, hautes de 3 pieds sur 9 pouces de largeur, a été repercé d’abord au XVIe siècle, puis à l’époque moderne. Trois fenêtres, de la fin du XVI siècle,
prenaient le jour au midi. Le choeur, aussi bien caractérisé, était en retraite sur la nef. On y voyait, dans le mur du nord, une petite porte cintrée, la porte du Prêtre. L’unique fenêtre était moderne, car une baie ogivale à traceries Renaissance, qui avait été pratiquée dans le chevet, se trouvait bouchée.
En tournant ainsi autour de l’édifice, nous voici arrivé à la chapelle. Rien dans son style ne rappelle le gothique : sa construction tout entière est dans le style classique. Son chevet, cependant, est soutenu par un contrefort qui annonce un reste d’édifice plus ancien. La grande fenêtre qui prenait le jour de l’Orient, datée de 1579, était garnie d’une voussure à bossages; sa tracerie se compose de compartiments ovoïdes, et les meneaux qui la portent sont de petits pilastres carrés d’ordre ionique.voussure à bossages; sa tracerie se compose de compartiments ovoïdes, et les meneaux qui la portent sont de petits pilastres carrés d’ordre ionique.

Le mur méridional était construit en échiquier de pierres et de briques, percé de trois fenêtres cintrées de médiocre grandeur. Des pilastres peu saillants avec chapiteaux ioniques allaient soutenir la corniche, composée d’une série de petites consoles.
Le mur de l’ouest présentait la même ordonnance et le même appareil. Dans le pignon s’ouvrait un oculus. La porte était cintrée, à chambranle vermiculé. Sur l’attique on lisait la date 1578 (V.la page 326), et dans un cartouche au dessous, cette devise :
SOLI DEO HONOR
ET GLORIA.
Du reste, le joli dessin qu’a pu en faire M. Bouet dispense de toute description.
Dans l’intérieur, on ne trouvait point un mobilier artistique; néanmoins un certain attrait vous y saisissait.
L’autel du choeur, avec quatre colonnes corinthiennes, était primitivement orné d’un assez bon tableau représentant la naissance du Sauveur, avec cette particularité que saint Germain, le patron de la paroisse, y figurait parmi les assistants, dans son costume épiscopal. Cet anachronisme, qui avait un parfum trop moyen-âge, avait déplu; et le tableau, quand j’ai visité l’église une première fois, en 1853, avait fait place à un méchant groupe en bois qui figurait le même sujet, moins saint Germain.
Cette contretable, commencée à la Chandeleur de l’année 1745, fut achevée le 7 décembre suivant. La bénédiction en fut faite, quatre jours après, le 11, par M. Jean Rohays, curé du lieu. C’était l’oeuvre de Robert Armenout, sculpteur, qui reçut 400 liv. pour la façon, plus 150 liv. pour les statues de saint Germain et de sainte Geneviève. J’ai trouvé cette note dans les papiers du sieur Charles Hardouin, trésorier comptable, qui eut, en cette qualité, l’honneur de chasser une cheville de ladite contretable.
Lors du grand remaniement de l’église au XVII siècle, on avait orné les fenêtres de vitraux. Il en était resté les deux inscriptions suivantes:
Me JEHAN – LE FRANC – A
DONNE CE PANEAV
DE VERRE PRIES
DIEV POVR LUY.
1580.
ME LE BOVRGOIS
(armu)RIER A DONNE
(ce pa)NEAV DE VERBE
(pries) DIEV POVR LUY.
1580.
Ce dernier est de la famille, peut-être le père et le maître de Marin Bourgeois, l’inventeur du fusil à vent, le peintre, sculpteur, etc., du roi Louis XIII. Je me réserve de le démontrer ailleurs.
La chapelle seigneuriale ouvrait sur le choeur par trois arcades cintrées, soutenues sur des colonnes cylindriques à chapiteaux sculptés. Les feuillages de l’un d’eux étaient roulés en crossettes, de manière à rappeler les chapiteaux du XIIIe siècle.
La voûte était en merrain avec charpente apparente, et les sablières qui lui servaient d’appui étaient sculptées de rageurs d’où partaient des guirlandes d’oves, d’entrelacs et autres ornements particuliers au XVIe siècle.
Mais ce qui arrêtait surtout les regards, c’étaient les trois belles statues agenouillées sur les tombeaux des fondateurs de la chapelle et de leur fils. Sous l’enfeu, près du mur du sud, se trouvaient les deux que voici : on voit, par leur costume, qu’elles datent bien de la fin du XVIe siècle. La troisième était sous une arcade près de la grille du choeur ; elle est d’une date un peu plus récente. Les blasons qui accompagnaient ces statues indiquent qu’elles représentaient des membres de la famille de Tournebu, car aucune inscription ne se lisait sur les tombeaux.

Voilà ce qu’était l’église de St-Germain-de-Livet. Avant de courir au château, dont l’aspect séduisant (je parle toujours de 1853 ) nous promet tant d’émotions, nous allons nous arrêter sous le porche pour lire une affiche, la plus ancienne certainement de toutes les affiches actuellement existantes. C’est un Arrêté de la Commission intermédiaire de l’assemblée provinciale de la Haute-Normandie, du 3 septembre 1789.
Le lecteur désire savoir, sans doute, pourquoi cette église n’existe plus et quel est le monument qui la remplace.
Pourquoi? C’est qu’il s’est trouvé quelqu’un qui s’est imaginé un matin, en s’éveillant, avoir plus d’esprit que les hauts et puissants barons de Tournebu, présidents au Parlement de Normandie, etc., etc. Ce quelqu’un a fait venir un agent voyer, sur le refus de l’architecte, pour mettre à exécution son rêve ; l’autorité ecclésiastique, qui aurait dû conserver, a laissé faire; l’autorité administrative a approuvé, bien qu’il n’y eût pas le moindre prétexte à changement. On a jeté les statues à la voirie, on a rasé l’église. Et qu’a-t-on fait à la place? Le nom n’est pas encore inventé. Ce n’est pas une grange, je ne dis pas une grange gothique (elles sont généralement fort belles), pas même une de ces granges vulgaires comme j’en ai vu en Belgique et ailleurs.

Château.
Nous voici devant le château. Lui aussi a subi des mutilations regrettables; mais il faut nous incliner devant la volonté du maître. C’est une propriété privée, et chacun doit être libre de traiter son bien comme il l’entend.
Situé vis-à-vis du portail occidental de l’église, ce château se compose de deux enceintes. On entre dans la première par une grande porte cintrée, accompagnée d’une poterne en accolade pratiquée dans un mur de pierres et de briques vertes vernissées, disposées de manière à former échiquier. C’est, à proprement parler, une basse-cour, qui ne renferme que des bâtiments d’exploitation rurale et le colombier. On ne voit autour aucune trace de fossés.
Tous ces bâtiments sont en bois; un seul a conservé quelque cachet: il remonte au XVI, siècle. Le colombier, construit à l’angle sud-est de l’enceinte, est dans de grandes proportions.
Il est octogone, construit en bois, avec briques inclinées entre les colombages. Les poteaux corniers portent, à leur partie supérieure, des blasons rendus frustes par les années, mais dont on peut encore distinguer les pièces principales. Tous sont partis, et la première partition est de Tournebu : d’argent à la bande d’azur. A la seconde partition, on trouve sur l’un les trois maillets de Mailloc; sur un autre, une croix accompagnée de quatre pièces qu’il est impossible de reconnaître.
Un toit rapide, pyramidal, avec une petite lanterne au sommet, couvre ce colombier.
Au fond de la première enceinte s’élève le château, entouré de larges fossés remplis d’eau vive. Son plan est un pentagone irrégulier. Le pavillon d’entrée, qui regarde l’Orient, est bâti en échiquier de pierres et de briques vernissées, alternativement rouges et vertes. Deux sveltes tourelles à toit conique flanquent ses angles. La porte, accompagnée d’un portique d’ordre corinthien, porte la date de 1584. Une fenêtre à fronton triangulaire, accostée de niches pour des statues, éclaire la salle supérieure. Le toit rapide en ardoise est coupé par une lucarne en pierre. Du reste, le dessin de M. Bouet est d’une dimension suffisante pour donner une idée complète de l’ordonnance.
Un grand bâtiment de construction identique fait suite au pavillon, vers le midi, remplissant le second côté du pentagone.
Le rez-de-chaussée, consacré à des magasins, ne reçoit la lumière que par trois petites ouvertures circulaires. L’étage supérieur est percé de trois belles fenêtres semblables à celles des tourelles du pavillon, qui alternent avec des niches, dont les statues ont disparu à la Révolution. La toiture est en tuiles mais en tuiles de couleurs variées, qui devaient former primitivement des dessins par leur disposition.
A l’extrémité de ce bâtiment, s’élève une tour construite toujours avec les mêmes matériaux, revêtue de la même ornementation. Sa corniche est garnie de machicoulis.
Les deux côtés suivants du pentagone étaient formés de constructions affectant la même ordonnance, mais moins ornées parce qu’elles étaient moins en vue. On vient de les raser, en grande partie, pour ménager une vue. Comme le château est dans un vallon fort étroit et peu pittoresque, la perspective procurée à ce prix consiste en trois saules au milieu d’un pré à faucher.
Les bâtiments de la cinquième façade sont en bois, sans sculptures; ils accusent le XVe siècle, et vraisemblablement
ils sont antérieurs aux belles constructions que nous venons de passer en revue. Une cour intérieure occupe le centre du château. Ce qu’elle a de caractéristique, c’est la galerie de quatre arcades, portées sur des piliers toscans vermiculés, qui forme une sorte de cloître sous le bâtiment faisant suite à la porte. L’étage supérieur répète l’ordonnance extérieure.
La corniche, richement sculptée, porte sur sa frise l’inscription
suivante :
FINIS LAVDAT OPVS
et plus bas, dans un cartel :
1588.
Il ne faut pas négliger de jeter un coup-d’oeil sur la porte en accolade qui se trouve à droite en entrant: elle est garnie de clous ornés, fort curieux, dessinés et décrits dans le savant ouvrage sur la Serrurerie du moyen-âge publié par M. Raymond Bordeaux, en 1858.
Cette porte conduit à une grande salle à vaste cheminée, dont les mûrs étaient autrefois couverts de peinturés représentant, dit-on, la bataille de Pavie. Dans l’angle, près de la cheminée, une tourelle renferme un escalier de service qui conduit à la salle supérieure, laquelle possédait aussi une belle cheminée dont la hotte était couverte de compartiments flamboyants.
Je doute qu’on en trouve un second exemple dans les environs de Lisieux. Plus loin, une cheminée plus moderne était garnie d’une plaque en fonte où figuraient deux écussons accolés, sommés chacun d’un casque à lambrequins.
Sur le champ du premier sont posées trois gerbes, sur l’autre la bande d’azur des Tournebu. Des pavés émaillés aux types les plus variés, des plombs aux fenêtres, voilà ce que l’on trouvait à chaque pas, avant la restauration du château. De cette restauration nous ne dirons rien.
Trois familles ont possédé successivement la baronnie de Livet. La première en date est la famille Tyrrel. Elle était puissante dans la contrée dès le commencement du XIIIe siècle. En 1206, Guillaume Tyrrel, écuyer de Livet-le-Baudouin, faisait un accord avec l’abbaye d’Ardennes, au sujet d’une vavassorie du nom de Fresne-Chargie, située dans ladite paroisse, et que son oncle, Richard Tyrrel, chevalier, avait donnée aux religieux.
Après cette famille, les Livet se trouvent en possession de cette terre, qui entra dans la maison de Tournebu par le mariage de Jeanne de Livet avec Pierre de Tournebu, en 1462. Pierre possédait déjà, de son chef, les seigneuries de la Vacherie, Fresnay et Sauqueuse. Après le décès de Guillebert Louvet et de Marie de Mailloc, père et mère de Jeanne, sa femme, il fit partage de leurs biens et choisit la seigneurie de Livet et les fiefs de St-Vast et d’Estrées, à charge de payer à Jeanne-de Vaux, femme de Jean Louvet, 500 livres que lui avait données en mariage son oncle Pascal de Vaux, évêque de Lisieux.

Pierre de Tournebu eut six fils, dont l’aîné, Jean, fut seigneur de Livet après son père. Jacques, fils de Jean, aussi
seigneur de Livet, augmenta ses domaines déjà considérables des terres de la Prevostière et du Pont-Mauvoisin que lui apporta Geneviève Pillois de Molltigny, sa femme, comme on l’a vu à l’article de St-HIPPOLYTE.
C’est à Robert, son petit-fils, qu’il faut attribuer la construction du château et de la belle chapelle seigneuriale dont nous avons regretté la perte. Ce sont les statues de Robert et de Madeleine de Seguise, sa femme, et d’Anne de Tournebu, leur fils aîné, qui ont été réduites en moellons après avoir subi des outrages que la Révolution de 1793 leur avait épargnés. Robert de Tournebu avait reçu une éducation moins guerrière que ses prédécesseurs. Marie de Croixmare, sa mère, appartenait à une famille parlementaire. Le contact des gens lettrés, les voyages qu’il dut faire dans la capitale de la Normandie, tournèrent son esprit vers les beaux-arts. C’est à cette influence que nous devons les belles constructions que nous avons décrites.
Anne de Tournebu, devenu seigneur de Livet après son père, suivit la carrière de la magistrature et devint président aux requêtes au Parlement de Rouen. Robert de Tournebu, son fils, sieur de St-Germain-de-Livet, du Pont Mauvoisin, sieur et patron du Mesnil-Eudes, suivit la Cour et obtint la charge de gentilhomme ordinaire de la chambre de la Reine-Mère.
Jusqu’à la Révolution, la famille de Tournebu posséda les terres de Livet, Mesnil-Eudes et le Pont-Mauvoisin ; mais c’est le château de St-Germain qui lui servit toujours de résidence.
Après la tourmente, le dernier rejeton de la maison, Mme Marie-Pierre de Tournebu, qui avait épousé en premières noces M. de Mondrainville, et en secondes noces M. de Janville, put rentrer en possession des épaves de ces terres, que ses héritiers, MM. de Foucault, se sont partagées et que leurs représentants possèdent encore aujourd’hui.
Le hasard m’a fait passer par les mains un grand nombre d’aveux rendus aux seigneurs de Livet. Ils présentent une énumération à peu près complète des diverses redevances féodales en usage dans notre pays; mais, tout calculé, les charges étaient moins lourdes que celles qui pèsent actuellement sur les campagnes: je pourrais le démontrer, pièces en main.
Les vassaux de la seigneurie de Livet devaient à leurs seigneurs :
Des rentes en argent (14 h deniers par acre, en moyenne);
Des chapons à Noël ;
Des oeufs à Pâques ;
Foy, hommage, reliefs et treizièmes ;
Réseantise ;
Obéissance de court et usage ;
Aides coutumières ;
Service de prévosté ;
Regard de mariage ;
Abattre et cueillir les fruits, tant pommes que poires, et les porter aux greniers ;
Les piller, sildrer et enthonner ;
Chaumer les chaumes, querir les hards pour iceulx lier ; Faner, botteler, charier et tasser les foings ;
Prière de charrues et de herche deux fois par an « pourveu qu’il y ait bêtes tirantes à harnois et regesantes sur le
fief ;— et devons avoir un respeus vne foys le jour pour les personnes et bestes, et deux deniers au soir pour charrue ou grande herche et vn denier pour la petite herche » ;
Baon du moulin ;
Aider à amener les meules et le tournant d’iceluy moulin dentre les quatre portes de Normandie.
Aider à tenir les écluses en bon état ;
« Subjects aussy à gerbe et nolet au preuost et meusnier de mondict sieur…. » ;
Aider à curer les mottes d’allentour dudict manoir de trois ans en trois ans et faire le hérichon.
Enfin, voici une singularité: L’aînesse de la Quesnelière, qui contenait 9 acres, devait un denier à Noël « pour porter à l’oflrende de la messe de minuict. »

Il a existé une maladrerie à Livet : il en est fait mention dans un acte du 6 avril 1456, comme bornant des terres situées a sur le quemin tendant de la chapelle de Noiremare au moustier de Livet.

Un autre acte du 2 avril 1484 parle de la « Vergée aux Malades », pièce de terre située à Livet sur le chemin tendant dudit Saint Germain au pont de Prestreville.

Quatre fiefs, outre celui que possédaient les barons de Tournebu, se trouvaient dans les limites de la paroisse de Livet:

1° Le fief de Belleau:
mentionné dans un acte de 1456. Il bornait la maladrerie de Noiremare ; par conséquent, il se trouvait tout-à-fait à l’extrémité de la paroisse. Il était possédé en 1412 par damoiselle Marguerite d’Ouville, femme de Durand d’Auge. Les fiefs d’Auge étaient situés sur St-Jean de-Livet;
2° Le fief du Coulant.
3° Le fief du Coudray.
Ces deux fiefs appartenaient au haut-doyen de Lisieux, à cause de sa dignité.
4° Le fief du Bouley:
Guillebert Bardou était seigneur du Bouley en la paroisse de Livet, en 1456. Laurent Bardou, qui fut imposé par Montfaut en 1463, devait être possesseur du même fief.
Guillaume Bardou était seigneur du Bouley lors de la recherche des élus de Lisieux, en 1523-24.
A la fin du XVIe siècle, le fief du Bouley appartenait à la famille de Boctey.

Gabriel Le Boctey, seigneur du Bouley, et damoiselle Julienne Patrice, sa femme, donnèrent le jour à deux enfants:
Michel qui entra dans les Ordres, et Louis Le Boctey, son frère, escuier, sieur du Bouley. Louis épousa, le 3 juillet 1597, Catherine de Franqueville, cinquième enfant de Jean, seigneur de Collandon, et d’Hélène de Fedebry. De cette union sortirent trois enfants: Charles, Rénée et Hélène (1).
(1) J’ai écrit dans une notice sur le prieuré de Mervilly, près Orbec, que Michel et Louis Le Boctey étaient fils de Michel Le Boctey, sieur du Buisson. C’est à M. le vicomte Louis de Neuville que je dois de pouvoir réparer cette erreur. Il a bien voulu mettre à ma disposition les renseignements qu’il possède sur St-Germain-de-Livet, et j’en ai usé dans les lignes qui précèdent.

– Charles Le Boctey, seigneur du Bouley, après son père, eut un fils nommé Jacques, qui se maria deux fois:
La première, avec une demoiselle de La Noë ; la seconde, avec Magdelaine de Fresnel, qui lui donna quatre enfants encore sous-âge lorsque leur père mourut. Voici leurs noms:
– Claude, seigneur du Bouley, mort garçon le 23 décembre 1702;
– Guillaume, seigneur de Villers et ensuite du Bouley, suivant aveu du 26 décembre 1705;
– Jacques, mort garçon au service ;
– Marie, morte fille.
A la fin du XVIII, siècle, le Bouley appartenait à une branche de la famille Thillaye, originaire de Lisieux, où divers
de ses membres remplirent des charges d’édilité.
Cette terre appartient encore à la même famille.
La population de St-Germain-de-Livet est de 815 habitants. Malgré l’accroissement qu’elle doit aux usines établies sur son territoire, elle ne se trouve pas supérieure à ce qu’elle était il y a cent ans; on comptait alors 3 feux privilégiés et 160 feux taillables, c’est-à-dire au moins 815 habitants.
Cette identité de chiffre est singulière.
Cette paroisse était comprise dans l’élection de Pontl’Evêque, sergenterie de St-Julien-le-Faucon, et se qualifiait de bourg. Au spirituel, elle dépendait de la chrétienté de Lisieux ; le patronage appartenait au doyen du Chapitre.

3 – Archives ShL:

– carnet de Charles Vasseur « Banlieue de Lisieux »

II- SAINT GERMAIN DE LIVET

St Germanus de Liveto – Livet le Beaudouin – Livet Tournebu

Différents croquis
– blasons
– croquis de l’église et détails
– Croix du cimetière
– plan de l’église
– croquis du Château
– détail d’une porte Renaissance
– croquis du colombier
– 2 dessins de pavés Pré d’Auge

Texte en latin tiré de l’Echiquier de Normandie

Insinuations

La paroisse est sous le vocable de Saint Germain

Curés :
avant 1764 M. Hébert
Desperriers ou Desperiers 1764 à 1787

Deux descriptions de l’Eglise dont une de 1853

Description de la cloche, bénie en 1803 par M. Jumel desservant la succursale dudit lieu, M. Louis François.. de Louvet de Janville et Dame Marie Pierre de Tournebu son épouse, nommée Marie Louise par Monsieur Louis François Vaumelle (?) maire de la commune et Dame Marie Botereau Thillayes du Bouley
Faite par Jean Couard

Note sur la réfection de l’Eglise – Adjudication du 6 juin 1863

Comment la baronnie de St Germain de Livet passa-t-elle de la famille des Tirrel à celle de Livet c’est ce qu’aucun document ne peut nous apprendre.

La Généalogie de la maison de Livet de Barville telle qu’elle nous est donnée par la Chesnaye des Bois dans son dictionnaire de la noblesse ne mentionne aucune branche qui ait possédé spécialement St Germain. Elle nous, indique seulement comment la puissante famille des Tournebu en a possession. C’est par le mariage de Jeanne de Livet ou Louvet avec Pierre de Tournebu en 1462.

Avant cette union Pierre possédait déjà les seigneuries de la Vacherie, Fresnay et Sanqueuse, par suite des partages qui étaient intervenus entre lui et la veuve de son frère. La Roque, dans son Histoire généalogique de la Maison d’Harcourt, nous dit qu’après le décès de Guillebert Louvet et de Marie de Mailloc, père et mère de Jeanne sa femme, il fit aussi partage de leurs biens et choisit la seigneurie de St Germain de Livet le Beaudouin et les fiefs de St Vast et des traicts à la charge de payer chœur de à Jeanne de Vaux femme de Jean Louvet la somme de 500 livres que lui avait données en mariage son oncle Pascal de Vaux, évêque de Lisieux. C’est ce Pierre de Tournebu qui figure dans la recherche de Montfaut de 1463.
Il eut 6 fils dont l’aîné Jean fut seigneur de Livet comme son père.
Jacques, fils de Jean, seigneur de Livet augmenta ses domaines des terres de la Prévosterie et du Pont Mauvoisin que lui apporta Geneviève Pillois de Montigny, son épouse.

Jacques de Tournebu produisit en 1540, devant les élus de Lisieux.

C’est à Robert, son petit fils, qu’il faut attribuer le château et la belle chapelle seigneuriale qui flanque le l’église. Robert épousa en 1586 Madeleine de Séquise, dame de Bouges et de la Harelle. Il avait du recevoir une éducation moins guerrière que ses prédécesseurs
Marie de Croismare, sa mère, appartenait à une famille de robe. Son oncle fut résident en la Cour des Aides de Normandie. Le contact de ces gens lettrés, les fréquents voyages dans la capitale de la Normandie, lui donnèrent probablement l’idée de changer la vieille forteresse de ses pères en une maison plus confortable. Une preuve encore de l’adoucissement des mœurs guerrières de ces fiers barons de Tournebu, c’est qu’il souffrit que son fils aîné, Anne de Tournebu, seigneur de Livet après lui, suive également la Carrière. Il fut président aux Requêtes du Palais de Rouen.

La famille de Tournebu a possédé la seigneurie de St Germain de Livet jusqu’à la Révolution de 1789. Après la tourmente, elle rentra en la possession du dernier rejeton de cette famille Madame Marie Pierre de Tournebu, mariée en premières noces à Monsieur de Modrainville et ensuite à Monsieur de Louvel de Janville, ancien président de la Chambre des Comptes, Aides et Finances de Normandie et depuis Président du Conseil Général du Calvados.

Il y a de nombreuses pièces à reprendre dans le chapitre de Litres funèbres.

SAINT GEORGES EN AUGE



NOTES sur SAINT-GEORGES-EN-AUGE – 14580
LE-TILLEUL
fut réunit à Saint Georges en Auge en 1833.

S.Georgius in Algia

1 – Bibliographie.
2 – Références Historiques.
3 – Archives ShL

1 – Bibliographie.

BELLIER Almir : Cahier de doléances à Saint Georges en Auge Bull Foyer Le Billot n°53 mars 1996

CAUMONT Arcisse de : Statistique monumentale du Calvados, réédition Floch, tome III, pages 601 et 602.

Editions FLOHIC : Le Patrimoine des communes du Calvados page 1378,

FOURNEE Dr Jean, Les deux saints Jacques en Normandie. Première partie: Etude topographique dans Cahiers Léopold Delisle, t. XXXVIII, fasc. 3-4

FOURNIER Dominique : « Donation de Pierre Lefèvre et Philippe Yver en Faveur de l’abbaye de Saint-Pierre-sur-Dives. (Saint-Georges-en-Auge, 1297) », BULLETIN DU FOYER RURAL DU BILLOT,, N° 8, Décembre 1984, pp. 44-48
FOURNIER Dominique : « Anciens lieux-dits à Saint-Georges-en-Auge »,) », BULLETIN DU FOYER RURAL DU BILLOT , N° 37, pp. 63-69
texte concernant la foire de Saint-Georges et le droit de construire des maisons
FOURNIER Dominique : Notes de toponymie normande. Autour du Vaucery. Bulletin du Foyer rural du Billot n°99 , septembre 2007. page 55.
FOURNIER Dominique : Une Vente. Bulletin du Foyer rural du Billot, n° 47, page 52
FOURNIER Dominique : Les artistes en campagne. . Bulletin du Foyer rural du Billot, n° 49, page 63.

FREMONT Pierre : Isidore Blais ou le non-engagement politique., Bulletin du Foyer rural du Billot, n°89, mars 2005

Saint-Georges-en-Auge , Le Manoir des Buttes, CDMPA , pp. 180-183

L’EXPLOITATION ANCIENNE DES ROCHES DANS LE CALVADOS : HISTOIRE ET ARCHEOLOGIE. Serv. dep. d’Archéologie 1999. page 124, 289.

MANEUVRIER Jack : « Flânerie par le ‘Chemin Vert’ autour du Billot. Communes de Montpinçon, Montviette et Saint-Georges-en-Auge », PAR, 32, N° 11, Novembre 1982, pp. 11-13
MANEUVRIER Jack : « Saint-Georges-en-Auge: Deux mille ans d’histoire rurale », PAR, 34, N° 3, Mars 1984, pp. 3-5
MANEUVRIER Jack : Saint-Georges-en-Auge. Deux mille ans d’histoire et de traditions populaires. Catalogue de l’exposition organisée à la mairie de Saint-Georges-en-Auge, 21 Avril-1er Mai 1984.
MANEUVRIER Jack : « Emplois et professions à Saint-Georges-en-Auge à l’époque révolutionnaire », BULLETIN DU FOYER RURAL DU BILLOT, , Mars 1993, N° 43, pp. 59-60
MANEUVRIER Jack : Déclaration du curé de Saint Georges en Auge, des biens et revenus de sa paroisse 1751. Bull Foyer Le Billot n+51 Sept 1995
MANEUVRIER Jack : Le mariage sous l’ancien régime. – Bulletin du Foyer rural du Billot n° 98, Juin 2007…
MANEUVRIER Jack : Graffiti. Bulletin du Foyer rural du Billot, n° 23, page 58.
MANEUVRIER Jack : l’école de Saint Georges en Auge. Bulletin du Foyer rural du Billot, n° 17,page 55.
MANEUVRIER Jack : Revenus de la cure de Saint Georges en Auge. Bulletin du Foyer rural du Billot, n° 40, page
MANEUVRIER Jack : Saint Georges en Auge. Bulletin du Foyer rural du Billot, n° 5, page 3
MANEUVRIER Jack : Les saints réputés guérisseurs du canton de Saint Pierre sur Dives. Bulletin du Foyer rural du Billot, n° 91, septembre 2005.
PAUMIER Solange et Henri, « Les chiffonniers du Pays d’Auge. XVe – XVIIIe siècles », BULLETIN DU FOYER RURAL DU BILLOT, Décembre 1993, N° 44, pp. 11-13, ill.
fournisseurs de « drapeaux »: Thomas Dufresne, 27 janvier 1602 (tab. de Saint-Georges-en-Auge)

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT

St-Georges-en-Auge, ecclesia Sancti Georgii in Algia.
L’église St-Georges est rectangulaire avec des transepts peu saillants. Quelques parties des murs et des contreforts peuvent remonter au XIIIe siècle, ce qui, du reste, est très-incertain ; mais toutes les ouvertures ont été modernisées; toutes les fenêtres sont carrées ; les murs du transept nord sont plus anciens que ceux du transept sud, qui paraissent avoir été refaits à une époque assez récente.
La tour, avec flèche en bois de forme ordinaire, couverte d’ardoises, occupe la partie occidentale de la nef. La sacristie est accolée au chevet. Les anciennes voûtes en bois ont été remplacées par du plâtre.
Cette église est sous l’invocation du saint dont elle porte le nom. L’abbé de St-Pierré-sur-Dive nommait à la cure0

2 – Références Historiques:

1344 , décembre ou 1345 , janvier
Vidimus, confirmation et transformation en don perpétuel du don viager fait par le roi le 22 août 1343 à Thibaut de Mathefelon, son chambellan, des biens provenant de la forfaiture d’Olivier de Clisson dans le bailliage de Caen, même si leur valeur réelle dépasse l’évaluation qui en fut faite alors par le bailli de Caen, à tenir en hommage du roi ou du duc de Normandie, à savoir le manoir du Thuit et ses dépendances: les minières de fer de Beaumont, des droits en forêt de Cinglais, l’église de Mutrécy, les revenus de la foire de Saint-Laurent-de-Condel et les hommages rendus par les seigneurs de Clinchamps et Fauguernon, par le seigneur de Tilly pour un fief à Mutrécy, par jean Marmion pour des fiefs à Bretteville, Cailloué, Amayé, Feuguerolles et Maltot, par Guiot Chèvre pour un fief au Tilleul, par Aubry de Pierrefite pour un fief à Pierrefitte-en-Cinglais , par le seigneur de Dampierre pour un fief à Maisoncelles-sur-Ajon, par le seigneur de Vaucelles pour un fief à Bayeux, par le seigneur de Carville pour Carville, par Robert Rougemer pour Cramesnil, par Pierre Blondel à Franqueville et pour les fiefs de Versainville, Vacogne, Villy et Damblainville (cl. inj.: Chambre des Comptes, bailli de Caen) (fol°. 72, N° 141 fr.) Par le Roi, Chambelan. Collacion faite avec l’original des lettres dessus encorporées. Sine financia. Justic(e)
= A. N. JJ 5676, cité dans: Registres du Trésor des Chartes. Règne de Philippe de Valois. Deuxième partie. JJ 70 à 75.. Inventaire analytique par Jules VIARD et Aline VALLEE , Paris, Archives Nationales, 1979.

1708 , 7 février – Montpinçon , La Chapelle-Haute-Grue
 » Du traité de mariage qui sera fait et célébré en l’église apostolique et romaine entre Jacques Gaultier escuyer seigneur et patron des Authieux, fils de Jean-Baptiste Gaultier, écuyer, seigneur de Mesnilval et autres lieux et de noble dame Anne Poulain ses père et mère, d’une part et de Damoiselle Elisabeth Dufour, fille de Gratian Dufour seigneur et patron de La Chapelle et de Caudemonne, conseiller du Roy, président en l’élection d’Argentan et de noble dame Elisabeth de Marescot, ses père et mère, d’autre part, les pactions suivantes. C’est à scavoir: que ledit Sr de Caudemonne s’est obligé de donner aux futurs mariés la somme de six cents livres de rentes annuelles en rente ou fond a deue estimation et d’autant que l’intention desd. futurs époux est de demeurer chez led. Sr de Caudemonne, il lui sera déduit sur lad. somme de six cents livres celle de cinq cents livres tant pour la nourriture desd. futurs mariés que pour celle d’un valet de chambre, d’un laquais, d’une fille dee chambre et de deux chevaux par chacun an tant qu’ils demeureront ensemble et le surplus montant de cent livres sera donné aux futurs mariés par led. Sr de Caudemonne à prendre sur un fermier bon et solvable, s’oblige en outre led. sr de caudemonne d’habiller lad. Damoiselle sa fille selon sa condition et aussy de lui donner une chambre garnie à sa discrétion en cas que lad. futur mariée ne puisse compatir avec led. Sr de Caudemonne et qu’ils fussent obligés de se séparer et a esté stipulé qu’en cas que ledit Sr de Caudemonne vint à se remarier à une femme d’un âge propre à avoir des enfants, il s’oblige à payer à lad. Damoiselle sa fille la somme de vingt mille livres qui sera exigible au jour de son second mariage et qu’en cas qu’il arrive que led. sr de Caudemonne mourut sans enfants vivan,ts et que lad. Damoiselle sa fille mourut aussy sans enfants avant led. Sr des Authieux, led. futur époux aura pour don mobil la somme de six mille livres à prendre sur le bien paternel. Et de la part du Sr de Menisval il a donné aud. Sr son fils en faveur dudit présent mariage par avance de succession la joissance de la terre de Mesnilval en toutes les circonstances et dépendances, exemptes de toutes charges, promettant aussy de donner un carosse avec deux chevaux à lad. Damoiselle future épouse à laquelle led. futur a gagé plein douaire du consentement dud. Sr son père sur tous ses biens tant présents qu’à venir et a esté stipulé qu’en cas que led. Sr de Mesnilval mourut avant lad. Dame de Mesnilval son épouse lad. Dame se contentera pour tout droit de dot et douaire et autre qu’elle pourrait demander à la somme de six cents livres de rente annuelle qu’elle pourra prendre sur tel bien de la succession; renonçant à en demander plus outre il lui sera délivré par avance une somme de trois cents livres sur les meubles restant de la succession, avec une chambre garnie et ses bien parafernaux, aussy a esté accordé qu’en cas que led. Sr des Authieux mourut avant lad. Damoiselle future épouse elle remportera sa chambre garnie et ses parafernaux et son carosse.

Fait en présence dud. seigneur de Mesnilval et de la Dame son épouse père et mère dud. Sr futur époux et de Michel Gautier escuyer Sr de Clermont son oncle et dud. Seigneur de Caudemonne père de lad. Dammoiselle future épouse; de François de Marescot, escuyer son oncle; de la Dame de Marescot son épouse et de la Dame du Tilleul sa tante, le 7 février 1708″.
= Tabell. de Montpinçon – Transcription de J. Maneuvrier.

3 – Archives Sh:

Carnets de Charles VASSEUR : « Doyenné de Mesnil-Mauger »

Recherche des Nobles de Lisieux p.138
Histoire de St Pierre sur Dives par l’Abbé Denis p.183-184

Sous l’invocation de Saint Georges

Patronage:
XIVe, XVIe et XVIIIe : abbas S. Petre super Dyvam

Chapelle en l’église de St Georges
Patron : le plus proche du fondateur
Revenu : 22 livres

Noms des curés:
Fouquet Jean 1691
Guillaume Aubert vivant en 1739 avec
Jean Jacques Manoury vicaire
Secard 1764
Manoury 1774
Le Comte 1774 à 1787

Insinuations:

Arrêt du Conseil privé du Roi du 31 mars 1691 portant défenses de poursuivre au parlement de Rouen un appel comme d’abus interpellé de l’ordonnance du Monseigneur l’Evêque de Lisieux, rendue sur le déplacement de deux bancs dans l’église de St Georges en Auge lors de la visite de l’Archidiacre d’Auge le 9 juillet 1674
Ces deux bancs, celui de droite empêchant le prêtre de faire des encensements à l’autel St Jean, l’autre appartenant à la demoiselle de Malfilastre, et empêchant le passage à la chapelle de la Vierge.
Monsieur Jean Fouquet était curé. (Mémoires du clergé Tome III p.1450 à 1454)

SAINT ETIENNE la THILLAYE



NOTES sur SAINT-ETIENNE-la-THILLAYE – 14575

de Tilleya – S.Stephanus de Tilleya.

Cf Saint Cloud rattaché à St Etienne le 14-10-1827.

1 – Bibliographie.
2 – Pièces justificatives.
3 – Archives ShL

1 – Bibliographie:

CAUMONT Arcisse de : Statistique monumentale du Calvados, réédition Floch, tome IV, page 225.
CAUMONT Arcisse de : Statistique monumentale du Calvados, réédition Floch, tome IV, page 229 pour Saint Cloud

Editions FLOHIC : Le Patrimoine des communes du Calvados page,1072.

FOURNEE Dr Jean, « Saint-Etienne-la-Thillaye – église », AAN , 145, 1987 (1988), pp. 46

POUGHEOL Jacques, ( Saint-Etienne-la-Thillaye – église ) , Art de Basse-Normandie , n° 10 , 1958

REGNIER Louis, (Saint-Etienne-la-Thillaye – église), AAN, 1892
* vitrail

L’EXPLOITATION ANCIENNE DES ROCHES DANS LE CALVADOS : HISTOIRE ET ARCHEOLOGIE. Serv. dep. d’Archéologie 1999. page 254.

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT
St.-Étienne-la-Thillaye, Sanctus Stephanus de Thilleia, de Tileia, de Tilia.

L’église de St.-Étienne-la-Thillaye montre encore quelques parties du XIIIe. siècle, notamment deux petites fenêtres- lancettes dans le mur septentrional du choeur et la porte occidentale de la nef garnie de moulures toriques ; mais les transepts appartiennent au style ogival flamboyant.
Chacune de leurs extrémités ( nord et sud ) sont éclairées par deux grandes fenêtres à deux baies, à compartiments flamboyants, et les contreforts sont appliqués sur les angles. Le choeur lui-même appartient, en partie, au style ogival de la dernière époque et montre, du côté du sud, deux grandes fenêtres ogivales flamboyantes; c’est du côté du nord qu’il a conservé des parties du XIIIe. siècle.
La nef a été reconstruite dernièrement dans le style ogival; on y a percé, au nord et au sud, des fenêtres séparées en deux baies par un meneau bifurqué au sommet. La corniche a été garnie de dents de scie, comme au XIIIe. siècle. Mais on a laissé subsister la façade occidentale avec sa porte: seulement on a refait la partie supérieure des murs qui supporte la tour ou flèche moderne en ardoise. Cette
tour paraît avoir remplacé un clocher-arcade.
On voit, à l’intérieur de l’église, une belle charpente qui porte la date 1643.
Dans le transept sud, on peut remarquer un tableau représentant la sainte Famille, avec le millésime 1632.
Les vitraux attirent surtout l’attention, quoiqu’ils offrent beaucoup de lacunes.
Le vitrail du transept sud montre, dans la partie supérieure, la décollation de saint Jean-Baptiste et de sainte Barbe.
Dans le transept sud, le vitrail représente la Vierge aux Litanies, l’immaculée Conception, la naissance de Jésus-Christ.
Je me suis demandé à qui l’église de St.-Étienne était redevable de ces belles vitres : j’ai supposé que ce pourrait être à un prêtre dont la tombe, assez riche, existe dans l’inter-transept et porte, en caractères gothiques, une inscription dont voici quelques parties lisibles encore :

HIC JACET SPECTATISSIMUS VIR MAGISTER
DURANDUS LE
MERITISSIME VITE QUI ANNO
CRISTIANE. SALUTlS MILLESIMO QUINGENTESIMO
….. OCTOBRIS I DNO EXPIRAT. ORATE PRO EO.

On voit aussi dans les vitraux un fragment d’inscription relevé par M. Bouet et ainsi conçu : et discrète personne maistre, qui s’appliquait évidemment à un prêtre, probablement le donateur de la vitre : ce qui m’a porté à penser que ce prêtre était maistre Durand Le… dont nous venons de signaler l’inscription. Ce n’est qu’une conjecture, mais je la consigne ici pour que des recherches soient faites par M. le Curé de St.-Étienne. Il est probable que ce spectatissimus vir a aussi contribué à la reconstruction du transept de St.-Étienne dont le style se rapporte bien au temps où il vivait.
L’église est sous l’invocation de saint Étienne. Le prieuré de Beaumont possédait le patronage.

2 – Pièces justificatives:

Labbey de La Roque, Pierre Élie Marie
Recherche faite en 1540, par les élus de Lisieux des nobles de leur élection…
SAINT-CLOUD-SUR-DIVE.
209. Simon le Pelletier a dit être personne noble, issu de Simon, anobli par la charte des francs-fiefs ; et pour le justifier, il a seulement produit la copie d’un extrait des registres de la cour des aides de Normandie, du 28 juillet 1520, et la copie d’un acte des élus d’Evreux, concernant Robert le Pelletier, fils du dit Simon , anobli : et pourcequ’il n’a voulu autre chose montrer, le procureur du Roi a requis qu’il soit assis.
* 210. Jean Douessey, Sr, du dit lieu de St. Cloud, a produit plusieurs lettres et écritures, dont la Ire. fait mention de dame Jacqueline d’Ansteme, qui avait été mariée à Mre. Jean Doessey, chevalier, Sr. du lieu, (et de Mre. Jean Doessey , chevalier ), et de Guillaume Doessy, écuyer, freres ; par lesquelles lettres il a déclaré fournir sa descente du dit Guillaume et de damoiselle Jeanne Vipart sa femme, jusqu’à Guillaume Doessey, qu’il a dit être son pere. Le procureur du Roi a requis qu’il vérifie être fils du dit Guillaume, ou qu’il soit assis.

1051-1066 – Barneville
Guillaume le Bâtard souscrit une donation faite à Saint-Ouen (de Rouen) par Robert Bertran, Bertram. Cette donation comprend: le domaine de Saint-Cloud avec les foires, les vilains de Clarbec, une fosse à poisson dans la Touque; quatre acres de près à Saint-Cloud; la chapelle Saint-Nicolas de Burco; des biens à Saint-Georges; l’église Saint-Etienne d’Honfleur; l’église Notre-Dame de Magneville: l’église Notre-Dame du Vrétot; l’église Saint-Pierre et des dépendances à Surtainville; l’église Notre-dame de Bricquebec, avec la dîme; une charruée à Fonteneit et l’église du lieu; les dîmes de ses forêts, foires, tonlieux, moulins; la dîme de son sel.
Il y ajoutait un fief à Barneville (-la-Bertran), avec quarante acres de terre, deux vilains, deux chevaliers et la dîme de ses juments; enfin, la dîme de Tourgéville.
= AD. de la Seine-Maritime, 14 H 797.
+ EDIT. Marie FAUROUX .- Recueil des actes des ducs de Normandie (911-1066) , N° 205, pp. 393-394.

1051-1066 – Barneville
Guillaume le Bâtard souscrit une donation faite à Saint-Ouen (de Rouen) par Robert Bertran, Bertram. Cette donation comprend: le domaine de Saint-Cloud avec les foires, les vilains de Clarbec, une fosse à poisson dans la Touque; quatre acres de près à Saint-Cloud; la chapelle Saint-Nicolas de Burco; des biens à Saint-Georges; l’église Saint-Etienne d’Honfleur; l’église Notre-Dame de Magneville: l’église Notre-Dame du Vrétot; l’église Saint-Pierre et des dépendances à Surtainville; l’église Notre-dame de Bricquebec, avec la dîme; une charruée à Fonteneit et l’église du lieu; les dîmes de ses forêts, foires, tonlieux, moulins; la dîme de son sel.
Il y ajoutait un fief à Barneville (-la-Bertran), avec quarante acres de terre, deux vilains, deux chevaliers et la dîme de ses juments; enfin, la dîme de Tourgéville.
= AD. de la Seine-Maritime, 14 H 797.
+ EDIT. Marie FAUROUX .- Recueil des actes des ducs de Normandie (911-1066) , N° 205, pp. 393-394.

11.. sans date, fin XIIe
Robert Bertran donne à Guillaume de Bouquetot des franchises dans la terre de Fauguernon.
Erga Guillermum de Bousretot.
Sciant omnes presentes et futuris quod ego Robertus Bertran dedi et concessi et presenti carta confirmavi Guillermo de Bousretot, pro homagio et servitio suo et pro viginti solidis andegavensium de redditu quos idem Guillermus habebat de me annuatim apud Honefleu quos michi reddidit quite (sic) omnes li¬bertates in terra de Fausguernon cum omnibus pertinentiis quam Robertus de Bousretot, pater ejusdem Willermi, et Mabilia, mater ejusdem, tenuerunt et possederunt de Willermo de Angervilla, que terra est de feodo meo. Omnes autem libertates confirmavi Willermo prescripto et heredibus suis habendas et possi¬dendas de me et heredibus meis in predicta terra de Fausguernon et per totam eandem terram et de omnibus consuetudinibus quas ego, predictus Robertus, in eandem terram capiebam et habebam et ad manum meam pertinebant, quietas et so-lutas et liberas pro prescripto hommagio et servitio et pro predictis viginti solidis de redditu. Testibus; Petro de Cunbrai (Combray à Norolles ?); Willermo de Pipardo; Roberto de Tilia (Saint-Etienne-la-Thillaye); Waltero Pipardo; Roberto de Foumuchum (Fumichon) ; Willermo de Fausguernon, Waltero de Fausguernon (Fauguernon), Hunfrido Linel, Willermo de Salrme (sic).
= Charles BREARD, Cartulaire de la baronnie de Bricquebec , n°13, p. 200: Léopold DELISLE, Les cartulaires de Briquebec (N° 35, p. 7)

1221
Robert Bertran confirme à l’abbaye Saint-Ouen de Rouen les donations que Robert le Tort et Suzanne , femme de celui-ci, avaient faites pour doter le prieuré de Notre-Dame-de-Beaumont-en-Auge. Voir « Xe a_ Xve siècles.doc »
= EDIT. Charles BREARD, Cartulaire de la baronnie de Bricquebec , n°19, pp. 205-207
+ IND. AD 76 14 H 797 (1680) A revoir !!!!!

1402 , 2 septembre
Aveu de la seigneurie de la Bouteillerie rendu à Guy de La Roche, chevalier, seigneur de La Rocheguyon et de Roncheville, chambellan du roi, par Geoffroy Le Bouteiller.
La sergenterie s’étend sur Saint-Cloud(-sur-Touques), Roncheville, Honfleur, briqueboe (?), Tourgéville et Saint-ETienne-la-Thillaye et est tenue par un 1/3 de fief de chevalier avec le Moulin Morel, moyennant le service de la boiteillerie du seigneur.
= B.N Fonds des Nouv. acq.fr., Ms. 1462, t. III, 108.
+ IND.: NORTIER Michel, « Les Sources … Le fonds des nouvelles acquisitions française du département des manuscrits », Suppl. Ann. de Norm , Juillet-Septembre 1973; p. 109.

1409 , 24 février
Information de Benoît Le Coutelier, vicomte d’Auge, pour la mise hors de garde noble de Jean d’Anfernet, écuyer, seigneur de saint-Cloud-en-Auge (commune de Saint-Etienne-la-Thillaye), né en 1385, fils de Jean d’Anfernet, chevalier, mort audit lieu de Saint-Cloud en septembre 1399 ou 1400.
= Arch. nat. Dom Lenoir, 5, p. 387.
+ IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle , XVIII, fasc. 3-4, 1969, p. 25.

1483 , 23 octobre – Saint-Etienne-la-Thillaye, Clarbec, Cresseveulle
Titres concernant des fonds à saint-Etienne-la-Thillaye, Clarbec, Cresseveulle et les familles Prunier, Gallot, Auber, Crevin, Le Cordier, Cordier de Genneville, et autres. Autres actes 18 novembre 1584; 4 août 1591; et 1723-1726.
= Arch. SHL. FL 483. 10 pièces.

Labbey de La Roque, Pierre Élie Marie
Recherche faite en 1540, par les élus de Lisieux des nobles de leur élection…
PARROISSE DE SAINT-ÉTIENNE DE LA TILLAYE.
206. Charles et Thomas, dits du Mont, Srs. de la Barberie, pour eux et leur freres, ont produit les vidisse de plusieurs lettres anciennes, entre lesquelles est une déclaration de l’an 1267, faisant mention d’un appointement entre Nicole et Robert du Mont, freres, fils de Henri, au sujet du fief du Mont Canisy et autres à eux échus. Et si ont montré, que Robert du Mont, leur ayeul, avant été taxé aux francsfiefs, en 1470, à 59 liv. tournois, il fut déchargé de la dite assiette, et elles lui furent restituées par ordonnance des commissaires, comme trouvé noble, par les informations qu’il avoit fait faire de son état de noblesse, et les lettres, chartes, et écritures qu’il avoit produites. Le procureur du Roi a requis qu’ils vérifient leur descente, autrement qu’ils soient assis. V. le n°. 291.
p. 116
Saint-Thomas-de-Touques
307. Guillaume du Mesnil, Sr de Lépinay, Jean,et Jacques , ses frères, et David du Mesnil, Sr du Couldray, leur cousin, ont dit être procréés de noblesse ancienne, suivant la généalogie par eux baillée; pour laquelle justifier, p. 117 ils ont produit plusieurs lettres et écritures dont la copie est demeurée au greffe; desquelles la plus ancienne , date de 1406, est le traité de mariage de Jean du Mesnil, écuyer, Sr du Couldray, avec damoiselle Guillemette d’Aufresne, fille de messire Jean d’Aufresne, chevalier, seigneur de Saint-Cloud, et les autres justifient leur descente dudit Jean. Le procureur du Roi a requis qu’ils vérifient leur dite descente ou qu’ils soient assis. V. les nos 279, 283.
= LABBEY de LA ROQUE .- Recherche faite en 1540 , par les Elus de Lisieux des nobles de leur Election , Caen, Poisson, 1827, In-8°, 170 p.

1572 , 14 septembre – Saint-Etienne-la-Thillaye
Partage entre les frères Bougard d’une pièce de terre nommée la Manderie, à saint-Etienne-la-Thillaye.
= Arch. SHL. FL 155.

1655 – 30 juin –
Dans un arrêt de la cour de Rouen, je trouve Anne Ballan, femme de Guillaume Breton, d’avec lui civilement séparée plaidans contre Guillaume Ballan à propos d’une pièce de terre nommée les Rouges Champs à Saint-Etienne-la Thillaye. L’arrêt de la cour la condamne à payer dans 3 mois la somme de 1142 livres 9 sols 4 deniers et 799 livres 4 sols pour les intérêts de la somme.
= Arch. 9 FB – 6 – Familles. Notes ms. Et. DEVILLE.

1657 – 12 juin –
Guillaume Ballan, conseiller du roi, lieutenant de robe longue en la prévoôté générale de Normandie, demeurant à Canapville, baille à fieffe à Jean Duneveu, une pièce de terre et une maison sise à Saint-Etienne-la-Thillaye, moyennant 55 livres et 2 poulets de rente, et pour bien prouver a propriété il baille en même temps une copie qu’il avait du 30 juin 1655, mais comme le fermier étant mort ne payait pas régulièrement sa rente il arriva que le 31 décembre 1660, le procureur de Guillaume Ballan fit saisir un evache de poil roux appartenant à Laurent Duneveu héritier de son oncle pour s’assurer le paiement des arrérages en retard.
= Arch. 9 FB – 6 – Familles. Notes ms. Et. DEVILLE.

1668 , 18 novembre – Beaumont-en-Auge
Pierre Porée, demeurant audit lieu, prend à loyer pour un an, de noble dame Elisabeth de Berault, veuve du feu sieur de Clerze, demeurant à Saint-Etienne-la-Thillaye, deux bêtes de harnais, l’un de poil noir, l’autre de poil rouge, pour en jouir pendant led. temps, à chage de les nourrir et gouverner bien et dument et de les rendre en bon état avec la somme de 12 livres tournois.
= Arch. SHL. – 9 FA. Fonds Et. Deville.

1708 , 24 juillet
Titres généraux: patronages, droits honorifiques – Arrêt du Parlement de Rouen dans l’affaire entre Louis de Clacy, seigneur de saint-Etienne-la-Thillaye et M. de Bouthillier de Chavigny, prieur de Beaumont au sujet d’un banc mis par la famille de Clacy dans le choeur de Saint-Etienne-la-Thillaye.
= AD. 76. 14 H 802.
+ IND. LE CACHEUX, 1938, p. 253.

An IV , 9 thermidor ( 1796 , 26 juillet ) – Beaumont-en-Auge
Procès-verbaux des visites des moulins du canton de Beaumont-en-Auge:
Beaumont: Le Sueur, meunier
Pierre Azif: Jean Pierre Le houx, meunier
Etiene: Moriniere, meunier
Cloud: Vve Hébert
Bourgeauville: andré le houx
Annebault: ?, meunier
Darnetal: chrétien, fait valoir
Glanville: c chrétien, deux meulles
= A.D. Calvados – L Administration IV Police 41

1848. – Archives SHL. 1F802 :
1848 : Enquête commerciale, artisanale et industrielle¬ concernant la région de Pont-L’Evêque (Bonneville, Canapville,¬ Clarbec, Drubec, Englesqueville, Pont-L’Evêque, St Arnoult, St¬ Hymer, St Etienne la Thillaye, St Martin aux Chartrains, Ste¬ Melaine, Surville, Tourgéville, Touques, Tourville, Trouville,¬ Villerville.

Insinuations – En 1664, levèrent la fierté Alexandre Le Bas, écuyer, sieur de Montgonge ( ?) âgé de 36 ans, né à Foulbec, près de Pont Audemer, Robert le Goueslier, écuyer, sieur de Vaudor, âgé de 30 ans, né à St Etienne la Thillaye près de Pont l’Evêque. Ils avaient tué de complicité dans la ville de Pont l’Evêque, près de la chapelle de l’hôpital, un sieur de la Tour, archer du vibailli de Rouen qui les insultait (Floquet – Privilège de St Romain Tome II p.482) – La belle terre du Buisson à St Etienne la Thillaye, route de Beaumont en Auge, dépend de la succession de Monsieur Richard Margueré, estimée à 273 000 F (Normand 11 avril 1863) Doyenné de Beaumont (2)

3 – Archives ShL:

Archives SHL : Carnets de Charles VASSEUR :
Doyenné de BEAUMONT (1)
13 – St ETIENNE LA TILLAYE –
– Sous l’invocation de St Etienne –

Patronage:
14e Albard Audonei Rothone
16e 18e les religieux de Beaumont

Curés:
Deschapelles 1764
Le Chapelain 1774
Gaubert 1783/1787

– Chapelle St Vincent –Capella S. Vincentii de Tilleya, fondée en 1341 Chapelle en l’église de St Vincent du Theil
Patron : le plus proche du fondateur –
Recherches des Nobles de Lisieux p.79 –

Archives SHL :
Achat du 11-02-2003. Lot n°5
50 / Saint-Etienne-la-Thillaye (canton de Saint-Etienne-la-Thillaye, Calvados). Famille Turgot, sieur de la Barberie à Saint-Etienne la Thillaye, 1580-1694, 29 pièces parchemin, 50 pièces papier.

SAINT CYR du RONCERAY


NOTES sur SAINT-CYR-du-RONCERAY – 14570

1 – Bibiographie :
2 – Références historiques :
3 – Archives SHL :

1 – Bibiographie :

CAUMONT Arcisse de: Statistique monumentale du Calvados, réédition FLOCH Tome III, page 815.Paroisse appelée Ronceray.

Editions FLOHIC : Le Patrimoine des Communes du Calvados page 1242

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT
Le Ronceray, Ronchereyum, Roncherez, Les Roncerets, Le Roncerey.
L’église du Ronceray, située sur un plateau, entre les deux vallées de la Touque et de l’Orbiquet, est des plus insignifiantes. Composée, comme les autres églises de campagne, d’une simple nef et d’un choeur en retrait à chevet droit, ses parties caractérisées ne remontent pas au-delà du XVIe siècle. Peut-être, cependant, sous les crépis, trop bien entretenus, du choeur et d’une partie de la nef, trouverait- on des traces d’une construction romane, que nul indice ne révèle aujourd’hui.
Le portail, percé dans le pignon occidental construit en grand appareil, date de la dernière période ogivale. La porte cintrée a pour toute ornementation deux gros tores, qui tombent sur des bases polygonales. Au-dessus, s’ouvre une fenêtre ogivale, dont tout récemment on a fait disparaître les meneaux et les traceries, qui obstruaient le passage de la lumière. Cette mutilation et certaines autres modifications très-regrettables, que je ne détaillerai pas, rentrent dans l’ensemble d’un programme modernisateur, exécuté de 1843 à 1853, dont le résultat a été de faire disparaître le peu de cachet religieux que possédait cette église.
Toutes les ouvertures ont été, ou déformées ou refaites, soit à la fin du dernier siècle, soit récemment.
Le clocher est placé en avant du choeur, à l’extrémité orientale de la nef ; il date du XVIe siècle. C’est une svelte pyramide à pans coupés, garnie de lucarnes dentelées sur les faces, couverte d’essentes.
A l’intérieur, rien absolument qui puisse captiver l’attention.
Les voûtes de bois ont été enduites, comme les murs, d’une épaisse couche de mortier et de badigeon.
Les retables des trois autels appartiennent au règne de Louis XV.
Les seuls objets d’ameublement ancien, échappés à la rage novatrice, sont un pied de lutrin de forme hexagonale d’un vaste diamètre, à panneaux plissés ; les fonts baptismaux, cuve cylindrique sans ornements, et un bénitier à cuvette hémisphérique godronnée.
La cloche est moderne.
L’église du Ronceray est sous l’invocation de saint Cyr et de sainte Julitte. Elle était comprise dans l’archidiaconé du Lieuvin, doyenné d’Orbec, comme au civil, dans l’élection de Lisieux, sergenterie d’Orbec. Cette paroisse compte 345 habitants; sa population n’a pas sensiblement diminué depuis cent ans.
Ce fait trouve peut-être son explication dans la nature des occupations de ses habitants, la plupart tisserands.
La terre seigneuriale du Ronceray faisait partie du fief de Tordouet, et fut possédée successivement, comme lui, par les du Bysson, les de Saint-Ouen et les Chaumont-Quitry.
Le 17 décembre 1774, Antoine-Anne-François de Chaumont, comte de Quitry, mestre de camp de cavalerie, chevalier de l ordre royal de St-Louis, vendit la terre du Ronceray, moyennant 28,300 livres, à Jean Moulin, laboureur. Elle lui était échue dans les partages faits, le 15 mai 1770, entre lui et son frère, le marquis de Quitry, seuls enfants mâles de Jacques-Antoine de Chaumont, marquis de Quitry, et de Mme Anonyme du Fay.
Cette vente fut résiliée l’année suivante par clameur féodale, introduite au nom du marquis de Quitry, seigneur d’Orbec et Bienfaite, dont relevait le fief de Tordouet.

2 – Références historiques :

Promenade dans le canton d’Orbec-en-Auge – R.GUIBLAIS.
La communes de Saint-Cyr-du-Ronceray appartenait autrefois au canton de Fervaques, et fut rattachée à celui d’Orbec par arrêté du 6 brumaire de l’an X ( 29-10-1801).
Le clocher du XVI° siècle était placé, autrefois, sur l’extrémité occidentale de la nef. Vers 1850, l’abbé Locard, transporta cette svelte pyramide, sans la démonter, sur l’extrémité orientale de la nef où elle se trouve actuellement.

1407, mars – Saint-Cyr-du-Ronceray – Tordouet
Lettres de présentation par Odon de Saint-Ouen, écuyer, seigneur de Tordoit et de Sainct Sir des Roncherez, au droit de sa femme – de maistre Olivier du mont, pour la cure dudit lieu de S. Cir, vacante par le trépas de messire Jehan Legrix, prêtre, derrain curé
= « Original en parchemin. Des Archives de la Baronnie d’Orbec. Communiqué par M. Ch. Vasseur, le 7 septembre 1869. »

1407 juin – Saint-Cyr-du-Ronceray
Collation pour Guillaume Le Cesne, prêtre, de la cure de St. Cir des (Roncerez) vacante par le décès de Guill. du Bosc, prêtre, dernier possesseur, sur la présentation de noble dame Ysabelle Cardonnel, veuve de feu Henry (du Bysson) (du Buisson), chevalier.
Délivrée par les vicaires généraux, l’évêque Guillaume d’Estouteville, étant « a suis civitate et dioci notorie nunc absentis »
= « Original en parchemin d’une bonne écriture. Sceau arraché. Des Archives de la Baronnie d’Orbec. Communiqué par M. Ch. Vasseur, le 7 septembre 1869. »

1440 16 juillet – Saint-Cyr-du-Ronceray
Collation par Jean Legris, prêtre de la cure de St. Cir de Roncherez, vacante par décès de Guill. le Cesne, sur la présentation du Roi de France et d’Angleterre, à cause de la garde des enfants de feu Henry du Bysson (du Buisson). Délivrée par le vicaire général de Pierre Cauchon, absent.
= « Original en parchemin, le sceau arraché. Des Archives de la Baronnie d’Orbec. Communiqué par M. Ch. Vasseur, le 7 septembre 1869. »

1444
Compte de Jean Le Muet
pp. 128-129 (10) – De rente achettée sur le tènement au seigneur de Tordoit par Henry du Buisson pro toto anno xxiij l.
( » Tordouet était un fief fief entiier dont le chef se trouvait dans la paroisse du même nom et qui s’étendait sur celle de la Chapelle-Yvon et des Roncerets. Henri du Buisson, écuyer, rendit aveu au roi pour ce fief le 8 octobre 1413. Il était fils de Henri du Buisson, chevalier et d’Ysabeau Cardonnel, qui était veuve dès 1397; son frère Thomas devint seigneur de Friardel (à Préaux) par son mariage avec Jacqueline Le Breton. Henri du Buisson dut solliciter du roi Henry VI des lettres de rémission à la suite d’une rixe qu’il eut en mars 1432 avec un dénommé Massot Hébert, habitant de Tordouet, qui mourut sous ses coups; elles lui furent accordées le 5 septembre 1432 (A.N. JJ, 175, N° 143. Chancel. Henry VI t. II, p. 201) Il mourut vers 1440, laissant des mineurs. Sa fille devint dame de Tordouet et épousa Odon de Saint-Ouen, écuyer, qui rendit aveu au roi pour ce fief le 8 juin 1452.
Leur postérité possédait encore ce fief au milieu du XVIe siècle ».)
= EDIT.: Henri de FRONDEVILLE Le Compte de la Vicomté d’Orbec pour la Saint-Michel 1444. Jean Le Muet, Vicomte et receveur dans Etudes lexoviennes IV.

1533 jeudi 30 janvier – Courtonne-la-Meurdrac
Robert Davy, de la paroisse de Saint-Cyr-du-Ronceray, vend à Jehan Le Val¬loys, écuyer, seigneur de Putôt et de Gouvis, le fief, terre et seigneurie de La Rocques, situé et assis es paroisse de Courtonne, Cordebugle et environ, moyennant cent livres tournois.
= Tabell. Lisieux – Analyse Et. Deville – Arch. M.C. Copie

1565 jeudi 26 avril – Tordouet
Noble personne Me Loys Duboys, chanoine de Lisieux et curé de Cambernon, demeurant à Lisieux, rend et remet ès mains de noble homme Olivier de Saint-Ouen, seigneur de Tordouet, le fief, terre et seigneurie de Monnay, assis et situé aux paroisses ded. lieu de Tordouet, Saint-Cyr-du-Ronceray, La Chapelle-Yvon et environs et en état que led. Duboys l’a eu et acquis de noble personne Me Guy de Saint-Ouen, curé de Saint-Martin-de-l’Espinay-Tesson, de présent demeurant à Lisieux, lors seigneur dud. fief et seigneurie de Monnay, oncle dud. seigneur de Tordouet, duquel ledit fief est tenu. Selon les lettres du 18 août dernier led. Duboys avait acquis led. fief moyennant la somme de 500 livres.
= Tabell. Lisieux – Analyse Et. Deville.

1615 : 1er décembre :
Archives SHL : 1F286 : 1er décembre 1615 : Jehan Dédelet de la paroisse de St¬ Cyr du Ronceray vend et cède à Jude Roussel une pièce de terre¬ nommée le clos Livet.

1780 27 janvier – Tordouet
Jean Bauche, de la paroisse de Tordouet, vend à Pierre Cullier, de la paroisse du Ronceray, deux pièces de terre sises à Tordouet.
= Arch. SHL. 9 FA. Fonds Et. Deville. Parch. 2 ff.

1798 an VI 23 prairial/ 1798 11 juin – Fervaques
Vente à Jean Gullier fabricant de frocs, demeurant à Saint-Cyr-du-Ronceray, une pièce de terre en labour, sise à Fervaques, près du chemin de Lisieux au village de Boeuf Martin et allant au Sap, moyennant la somme de 256 livres.
= Arch. SHL. – Analyse Et. deville

3 – Archives SHL :

Carnets de Charles Vasseur : Doyenné d’Orbec :
7- LE RONCEREY (= Saint Cyr du Ronceray.)

– Insinuations
– Sous l’invocation de St Cyr
– Curés:
Nollet 1764
de Malvoux 1774
Deshayes de Bonneval 1784-1787

– Deux descriptions de l’église dont une de 1853

– Description de la cloche : J’ai été bénite par Messire Loquard, nommée Louise Désirée. Parrain, Monsieur Cantrel Louis, Joseph Toussaint, maire de la commune ; Marraine : Madame Agathe Désirée Delamare épouse de Monsieur Fauquet adjoint.
Fondue par Paul Havard à Villedieu et vendue par Dutot de Seez

– Recherches de 1524 : néant

– Arrière-ban de 1562 :
Maistre Guy de St Ouen écuyer, avocat seigneur de Monney, assis à Roncherey. Collation pour Guillaume le Cesne, prêtre de la cure de St Cyr des Roncerez, vacante par décès de Guillaume du Bosc, prêtre dernier possesseur sur le présentation de Noble Dame Ysabelle Cardonnel veuve de feu Henri du Bysson, chevalier. Juin 1407. Collation Jehan Legris, prêtre de la cure de St Cyr du Roncherez, vacante par décès de Guillaume Le Cesne sur la présentation du Roy de France et d’Angleterre, à cause de la garde des enfants de feu Henri du Bysson.

– 16 juillet 1440. Lettre de présentation par Odon de St Ouen, écuyer et seigneur de Tordouet et de St Cyr du Roncherez au droit de sa femme, de Maître Olivier du Mont pour le cure dudit lieu de St Cyr Roncherez vacante par le trépas de Messire Jehan Legris prêtre.

– Mars 1467 Collation pour Guillaume de St Pierre, clerc de la cure de St Cyr du Roncherez, vacante par décès d’Olivier du Mont, sur le présentation de Noble Homme René de St Ouen, écuyer sieur de Toàrdouet et du Roncherez. 24 février 1496.

– RECHERCHE DE 1666

Jacques de Seuray, seigneur des Essards ;
Jacques Anthoine de Chaumont, chevalier marquis de Guitry, baron d’Orbec, seigneur de Bienfaite, Tordouet, Lecques, St Michel en Languedoc, la Chapelle Yvon, Le Roncerey et autres terres et
Seigneuries 3 juillet 1723, 9 décembre 1732,1er février 1734 et 14 juillet 1735. Il avait épousé Haute et Puissante Dame Anonine du Fay qui recevait aveu le 3 septembre 1739, comme tutrice de ses enfants mineurs.

– 10 octobre 1673 Procès-verbal de foi et hommage prêté au Roy par Guy de Chaumont chevalier pour la Baronnie d’Orbec, Bienfaite, Tordouet, le Roncereyà lui appartenant par avancement d’hoiries à lui fait par Henry de Chaumont, chevalier, marquis de Lesques, son père.
Haut et Puissant Seigneur Jacques Guy Georges Henry de Chaumont, chevalier marquis de Quitry, baron d’Orbec et de Bienfaite, seigneur et patron des paroisses de Tordouet le Roncerey, la Chapelle Yvon etc…le 12 août 1771.

– 17 décembre 1774 : Vente devant les tabellions de Paris par très Haut et Très puissant Seigneur Antoine Anne François de Chaumont comte de Quitry, maître de camp de cavalerie, chevalier de l’Ordre royal et militaire de St Louis, demeurant à Paris cour de L’Orme, enclos de l’Arsenal, paroisse St Paul, à Jean Moulin, laboureur de la ferme de Ronceray, située sur la paroisse du même nom, qui lui était parvenue pour la plus grande partie de la succession de Haut et Puissant seigneur Jacques Antoine de Chaumont, marquis de Quitry, son père, puis de Dame Anonyne du Fay, sa mère, par le partage des biens normands provenant desdits Seigneur et Dame le 15 mai 1770 entre le vendeur et Monsieur le Marquis de Quitry, son frère aîné, seuls enfants mâles desdits seigneur et dame. Ladite ferme du Ronceray tenue du fief de Tordouet en exemption de tout service seigneurial ; prix 28300 livres. Cette vente se trouva résiliée par la clameur féodale faite le 7 novembre 1775 par le frère aîné représenté par Marie Victoire de Margeot, son épouse.

Archives SHL : Achat du 11- 02-2003. Lot n° 71
8) PRÊTREVILLE ET SAINT CYR DU RONCERAY, 1/ 1463, papier, assiette de 30 livres et de 50 livres ; 2/ 1605, papier, vente de terre à Saint Cyr du Ronceray.