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SAINT JULIEN SUR CALONNE


NOTES sur SAINT-JULIEN-SUR-CALONNE – 14601

Ancien fichier SJULSCAL.SPR (2 pages) complété.

1 – Notes de Michel COTTIN.
2 – Bibliographie.
3 – Pièces justificatives.
4 – Archives ShL.

Rôle des Fiefs de la vicomté d’Auge 1620 – 1640:
SERGENTERIE DE SAINT-JULIEN-SUR-CALONNE .
DIVISÉE EN TROIS BRANCHES
La Sergenterie noble de Saint-Julien-sur-Calonne, divisée en trois branches, qui se relèvent par un plein fief possédé par les enfants hériters de feu François de Saint Pierre, Ecuyer, sieur de Saint-Jullien.

De latdite sergenterie noble de Saint-Julien-sur-Calonne, divisée en trois branches relèvent :

  • L’autre branche de la sergenterie noble, possédée par Jehan Le Cordier, nommée la Sergenterie-d’Arragon.
  • Le fief des Authieux-sur-Calonne, plein fief assis en la paroisse desdits Authieux sur-Calonne, possédé par messire Jacques de Vippart, seigneur de la Ferté
  • Dudit fief des Authieux-sur-Calonne relève : voir Authieux sur-Calonne

      Dudit fief de Vassy relève :

    • Le fief d’Asniere, assis à Pierrefitte.
    • Le fief de Brévedent, tiers de fief assis à Manneville, possédé par messire Robert Louval, Conseiller du Roi en sa Cour de Parlement de Rouen.
    • Le Moulin de la noble fiefferme de Calonne, à présent réuni au domaine de ladite vicomté d’Auge.
    • Le fief de Guieuredonet, qui est un 8° de fief, assis en la paroisse de Hébertot, possédé par Guy de Nollent, écuyer, sieur de Hébertot.

SERGENTERIE D’ARRAGON
SECONDE BRANCHE DE SAINT-JULLIEN.

  • Le fief de Couldray, plein fief assis en la paroisse de Couldray, possédé par les héritiers de feu messire Louis de Mouy, chevalier, seigneur de la Mailleraie.
  • Le fief de Rabu, demi fief assis en la paroisse de Rabu, possédé par Pierre de Boucquetot, écuyer.
  • Le fief de Tourville, demi fief assis en la paroisse de Tourville, possédé par François Eulde, écuyer, sieur de Colne.
  • La noble sergenterie à garde de la forêt nommée la Sergenterie au Chevalier messire d’Englesqueville, possédé par les héritiers de feu Charles Desselière, vivant écuyer.
  • La fiefferme ou fief d’Heudreville, quart de fief assis en la paroisse de Tourville, possédé par les enfants héritiers de feu Louis de Mahiel, vivant écuyer, sieur de Saint-Clair.
  • La moitié de la noble Sergenterie d’Arragon, tiers de fief possédé par Jehan Le Cordier, dit la Moissonnière.

1 – Notes de Michel COTTIN:

A Saint-Julien-sur-Calonne, à proximité de l’église, le long du chemin longeant, bâtiment agricole parallèle au chemin.
Sous-bassement avec panneaux de silex taillé en arases bien réglées entre des harpes de pierre de moyen appareil. Le pan de bois au dessus paraît avoir été fortement remanié. De la structure originale subsistent les poteaux, quelques colombes et des éléments de sablière. Les poteaux présentent au centre un léger renflement de 30 à 50 mm. Creusés latéralement d’une mortaise de 60 à 70 mm destinée à recevoir une filière ce que confirme la présence de place en place de trous de chevilles sur les colombes.
L’entre colombage est garni d’un cailloutis de récupération monté au plâtre, sans doute à une époque assez ancienne. Dans ce plâtre grossier on remarque de nombreux fragments de charbons de bois. Quelques entre colombages sont réparés avec de l’argile ce qui laisse à penser que l’emploi du cailloutis est ancien.

Manoir du Grand Lieu (Mademoiselle MASCRE)
Ce manoir possède une très belle façade en encorbellement. (Voir de CAUMONT, t. IV, p. 378. Manoir des Chanoines de Chartres ?)
La structure du pignon Ouest – recouvert d’un bardage d’ardoise – est à trois travées délimitées, sur la façade par un faux-sommier d’angle, et à la suite par deux faux-sommiers intermédiaires et la sablière haute d’étage arrière, l’arrière la centrale et la sablière sommiers sortants Tourelle en arrière et galerie
Construction début XVIe élevée en deux campagnes. A l’origine, plan rectangulaire avec massif de cheminée centrale (celui-ci a été refait et la cheminée du rez-de-chaussée est du début du siècle) comportant deux travées étroites et une large à gauche du massif. Disposition vraisemblablement identique de l’autre côté. Tourelle arrière et galerie – à l’origine suspendue – à droite de la tourelle. Celle-ci a conservé une ouverture placée haut sous le toit avec une traverse d’allège moulurée.
Puis, allongement vers la gauche de 2 travées quasi contemporaines. Il est possible que la galerie destinée à desservir le local le plus éloigné corresponde à cette seconde tranche de travaux.

Elévation à encorbellement avec sablières à moulures prismatiques continues. Colombes verticales, poteaux renflés et filière horizontale (disparue). Sur le pignon sud, au niveau de la sablière haute d’étage, encorbellement avec faux sommier d’angle sur la façade et deux sommier intermédiaires. En façade la maison a conservé à l’étage toutes ses ouvertures anciennes à croisillons et meneaux. Présence d’un écusson portant 2 flèches croisées. L’ensemble, avec sa décoration sculptée d’entrelacs autour de la deuxième baie, les traces de pinacle entourant l’accès à l’extrémité
Michel COTTIN

2 – Bibliographie :

BOSCHER, Monographie de la commune de Saint-Julien-sur-Calonne, ms. s.d., 6 p.
= Arch. Départ. Calv., Br 9475.

CAUMONT Arcisse de : Statistique monumentale du Calvados, réédition Floch, tome IV, page 366.

DESFRIESCHES Aurélie : Autour de Pont-l’Evêque, le manoir de Pétagny ; le prieuré de Saint Hymer. BSHL n°62. Avril 2007.

DETERVILLE Philippe : – Manoir de Saint-Julien, PGMPA, pp. 151; façade à encorbellement, pigeâtres, cheminée centrée, croix de Saint-André refaites (?)
– Le Manoir du Vieux-Launay, CDMPA, pp. 138-140; tourelle d’angle en arrière

Editions FLOHIC : Le Patrimoine des communes du Calvados page, 1308.

PANNIER Arthème : voir Archives SHL, NE12, 2e carton. (+ famille Lecordier.)

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT
Notes par M. Ch. Vasseur.
St.-Julien-sur-Calonne, ecclesia Sancti Juliani super Calumpnam.

L’église appartient, dans son entier, aux dernières innées de l’époque gothique, au XVII. siècle. Elle se compose d’un
choeur, d’une nef, d’une tour carrée formant chapelle entre le choeur et la nef, et d’une chapelle parallèle complétant la croix latine.
La porte s’ouvre dans le pignon de l’ouest, soutenu par deux contreforts. Elle est garnie de vantaux à panneaux plissés, ornés d’un petit pilastre ou contrefort couvert d’imbrications variées pour dissimuler la jonction. Ce pilastre est fixé par des clous en fer forgé dont la tête figure des coquilles; ils ont été mentionnés dans le volume publié sur la serrurerie par M. Raymond Bordeaux (Serrurerie du moyen-dge. Les ferrures de portes, par Raymond Bordeaux, avec dessins par Henri Gerente et G. Bouet. Oxford
M. DCCC. LVIII.
), et sont semblables à ceux que l’on voit sur les vantaux de la porte de Notre-Dame-de-la-Couture à Bernay ; ils sont d’ailleurs de la même époque. Un porche protégeait autrefois cette porte: on en voit encore les traces.
Au-dessus, on a placé une grande fenêtre ogivale à meneau, qui provient de la chapelle du manoir. Les murs latéraux sont à peu près régulièrement percés. Toutes les fenêtres sont semblables. M. le Curé vient d’en faire réparer deux dans le style de l’édifice. Ce ne sont pas là les seuls travaux de M. l’abbé Lebeuf, dont les intelligentes et artistiques restaurations devraient être prises pour modèle par ses confrères.
La tour est la partie capitale de la construction. Deux contreforts flanquent chaque face. Elle est irrégulièrement percée, suivant les besoins de l’intérieur. A l’est s’ouvre une fenêtre ogivale à un meneau; au nord, une fenêtre cintrée subtrilobée, qui servent à éclairer la chapelle qui en occupe le rez-de-chaussée.
Les ouvertures supérieures ne sont que des fentes, étroites. La pyramide d’ardoise qui surmonte cette tour est assez élégante et date aussi du XVIe. siècle. Ses quatre lucarnes, maintenant insignifiantes, avaient autrefois une tout autre physionomie : des dragons en plomb repoussé leur servaient de crête; leur queue contournée et bifurquée allait s’appliquer sur les arêtes de la pyramide, tandis que leur gueule ouverte laissait sortir un dard en se projetant fortement contre le pignon de la lucarne.
La chapelle qui correspond à la tour est pentagonale. Au-dessus du toit s’élève un bel épi en terre cuite. La base se compose de dauphins ; puis vient une boule découpée à jour, au-dessus de laquelle la hampe est garnie d’un double rang de petits canons ou crochets horizontaux, placés à intervalles égaux. Un chapiteau surmonté d’une grosse fleur de lis forme la terminaison.
Cette chapelle est percée de cinq fenêtres, alternativement cintrées, ogivales et subtrilobées, à un meneau. Les contreforts sont posés sur les angles.
Le choeur se compose de deux travées et d’un pan coupé, régulièrement éclairés par des fenêtres ogivales ou cintrées.
La sacristie, qui est adossée au mur oriental, a été établie en pavillon pour ne point boucher la fenêtre symbolique ouverte au-dessus de l’autel. L’intérieur a subi à différentes époques de grandes mutilations, et Mr. le Curé a dû apporter bien de la constance dans ses projets pour arriver aux résultats qu’il a obtenus.
Les voûtes sont en merrain. Des dessins de couleurs variées ornent les douves et les sablières, du moins dans la nef; car la voûte du choeur a été blanchie à la chaux ; le sous-faîte seul est garni d’entrelacs.
Une arcade cintrée, à moulures prismatiques, portée par deux gros piliers engagés, fait communiquer la nef avec la chapelle qui constitue la base de la tour. Celle-ci est voûtée en pierre et ses arceaux posent sur des consoles à têtes grimaçantes, ou à personnages dans des attitudes grotesques.
La chapelle du midi s’ouvre par une arcade à peu près semblable. Ses voûtes sont en lambris avec dessins de la Renaissance. Dans le pavage sont des restes de carreaux émaillés.
Le mobilier du choeur est moderne, dans un style en rapport avec celui de l’édifice ; les plans en sont dus à M. Bouet. L’autel est simple, comme disposition générale ; mais il est garni de nombreuses statuettes. Celles du tombeau figurent les sacrificateurs de l’ancienne Loi avec des symboles eucharistiques. Sous les niches en accolade, découpées à jour, du retable sont les douze Apôtres. Le tabernacle est octogone, surmonté d’une exposition. Des stalles et un lutrin dans le même style complètent la décoration du choeur.
M. le Curé a conservé précieusement, et a même pu se procurer chez ses confrères, des objets de mobilier anciens dont l’énumération ne peut être négligée. On trouve, dans la chapelle du nord, des vitraux en grisaille restés dans les lobes supérieurs de la fenêtre orientale, un coffre du XVIe siècle, une statue gothique de saint Julian; dans la chapelle du midi, des fragments de bordure de la Renaissance dans
les fenêtres, et dans le mur, l’inscription suivante :



FAICT BIEN ET LAISSE DIRE
CY DEVANT GIST VENERABLE ET DISCRETTE PERSONNE
MAISTRE ANTIIOINE JOURDAIN PBRESTRE LORS
QUIL VIUOIT NATIF DE CESTE PAROISSE ET DE CESTE
ESGLISE PAR LONGTEMPS VICAIRE EN DONANT
A TOUS EXEMPLAIRE A FAICT FAIRE CEST HISTOIRE
ET CHAPELLE COMMENCEE EN LAN MIL CINQ
CENS QUARANTE ET SIX ET ACHEUEE EN LAN
MIL CINQ CENS CINQUANTE ET SI A FON
DE EN CESTE DICTE ESGLISE DEUX MESSES CHACUNE
SEPMAINE. ET A AUSSI AULTRES MESSES A TOUT
TES LES FESTES SOLEMPNELLES PAR CHACUN AN POr
LADUEIR. OULTRE A OMOSNE QUARANTE SOLZ
TOURN. DE RETE FOSSIÈRE AU TREZOR ET FABRICQ. DE
LAD. ESGLISE RECOURS AUX LRES DE LA FODATIO
DESD. MESSES ET RENTES PASSES EN LA MIL CINQcc
VINGT ET SEPT DEVAT LES TABELL’ ROYAULX AU PONT
LEUESQUE SCAUOIR EST GUILLE GODEFROY ET JOHA AMe
LINE ET TRESPASSA LE JOUR DE
LAN MIL CINQ CENS PRIEZ DIEU
POr LUT ET SES AMIS TRESPASSES
PR. NR AVE MI.

Dans le choeur sont deux vieux fauteuils en tapisserie aux bois contournés. Deux statues anciennes, saint Bardou, abbé, venant de l’église détruite de la Brévière ; saint Vigor, provenant de Lisores, sont portées, de chaque côté de l’autel, sur des culs-de-lampe blasonnés. Sur l’un on distingue encore assez facilement deux blasons superposés : un lion d’abord, et au-dessus d’or à un gonfanon de gueules. Sur le second, le champ de gueules est garni de pièces sculptées : un bourdon en pal sur lequel est posée une panetière de sable accompagnée de 3 vannets posés 2 et 1, et en chef tes deux lettres G et P.
Les chandeliers et les torchères du maître-autel, en bois tourné, style Louis XIV, viennent de l’église de Beuvillers, près Lisieux.
Sur l’une des fenêtres on lit :



LAN MIL SIX CENT HUICT
CESTE VITTRE A ESTE DONNEE PAR
MA DAVID FOUCQUES NATIF DE
NOSTRE DAME DE COURSON VI
CAIRE EN LEGLISE CATHEDRALE
SAINCT PIERRE DE LISIEUX ET
CURÉ DE CE LIEU.


Sur le mur méridional se trouve cette autre inscription :


COVME . AINSY . EST – QVE . PAR . CONT .
PASÉ . DEVANT – LES – TABELLIONS .
ROIAVX . DV . PONT – LEVESQVE . LE. 4 .
DE . JANVIER – 1681 . LEQVEL . LE . DIT • S .
DES .PARS . AVDITEVR . A . FONDÉ . EN .
LA . PAROVESSE . DE . S . IVLIEN . VNE .
LAMPE . ARDANTE . QVI . BRVLERA .
A . PERPETVITE . DEVANT . LE . SAINCT .
SACREMENT – AVQVEL . A . DOVNÉ
VINGT . CINQ – LIVRES . DE . RANTes .
A . PRANDRE . SVR • TOVS • SES . BIENS •
PRIE . DIEV . POVR . LVY .


Dans le sol se trouvent trois pierres tumulaires. L’une, assez large, gravée au trait, représentait deux personnages sous des arcades cintrées. Il n’y reste aucune trace d’inscription; mais, à l’architecture, on peut présumer qu’elle ne remonte pas plus haut que Louis XIII. Sur la seconde on lit :


ICY REPOSE
MESSIRE JEAN
LE CORDIRR EN
SON VIVANT ES
CVYER SIEVR

DES PARS
CONSEILLER DV
ROY ET AVDITEVR
EN SA CHAMBRE
DES COMPTES
DE NORMANDIE
AAGE DE TRANTE
DEVX ANS
LEQVEL DECEDA
LE DIXIESME
JOVR DAOVST LAN
MIL SIX CENTZ
QVATRE VINGT….
PRIEZ DIEV POVR
SON AME.


La troisième dalle tumulaire est moderne ; l’inscription rappelle le souvenir d’un autre membre de cette famille Le Cordier, auteur d’un poème sur Pont-l’Évêque :


CY GIST
MESSIRE SAMVEL
LE CORDIER
CONSEILLER DV ROY
OFFICIER
AV TABELLION (sic) (1)
DV PONT L’EVESQVE
LEQVEL DECEDA
LE XXII JANVIER
M. DCLXXX
AAGE DE … ANS
REQVIESCAT IN PACE


Cette inscription a été rédigée d’après l’extrait suivant des
registres des inhumations de la paroisse :
(1) Il devrait y avoir EN LELECTION ; la faute vient du graveur, qui n’a pas su lire cette ligne du texte qu’il avait à reproduire).
(L’an mil six cents quatre vingt le 24 janvier, fut inhumé M. Samuel Le Cordier, coner. du roy offier en lelection de Pont-l’Éveque, dans le choeur de leglise de S. Julien sur Calonne, au coté droit, par nous curé dudit lieu soubs signé. DELAHAYE.)

Dans la nef, nous trouvons le tableau qui servait autrefois de retable au maître-autel et dont le large cadre noir avec rinceaux dorés remonte au règne de Louis XIII.
Les fonts baptismaux, octogones, avec feuillages, trèfles, quatre-feuilles, etc., sont de l’époque gothique.
La sonnerie se composait autrefois de trois cloches, dont la plus grosse pouvait peser 2,000 livres. Il ne s’en trouve plus que deux aujourd’hui. L’une vient du Val-Richer, l’autre de l’église supprimée de Launay. En voici les inscriptions:

L’AN 1759 IAY ETE BENITE PAR LE R. P. D. ETIENNE BOUDIN PRIEUR
DE NOTRE DAME DU VAL RICHER ET NOMMEE LOUISE GABRIELLE IEANNE
PAR MESSIRE PIERRE CLAUDE HEBERT DE MANERBE ECUYER SEIGNEUR
CHATELIN DE MANERBE ET AUTRES LIEUX ET PAR NOBLE DAME LOUISE
GABRIELLE IEANNE FILLEUL DES CHESNETS EPOUSE DE MESSIRE IEAN
BAPTISTE PIERRE LABBEY CHEVALLIER SEIGNEUR ET PATRON HONORAIRE
DE LA BOISSIÈRE ET DE LA ROCQUE BAGNARD SEIGNEUR HAUT JUSTICIER
ET AUSSI PATRON HONORAIRE DE CROCY ET DU MARAIS CONSEILLER AU
PARLEMENT DE ROUEN.
LAN DE GRACE 1. 7. 5. 6. lAY ETE BENITE PAR Me. FRANCOIS MICHEL
LEFEBVRE PBre CVRE DE CETTE PAROISSE ET NOMMÉE FRANCOISE PAR
MESSIRE GVILLAVME LOVIS IOSEPH LECHEVALIER ECVYER SEIGNEVR ET
PATRON DE LAVNAY DE VASSY ET CONSEILLER DE GRAND CHAMBRE AV
PARLEMENT DE NORMANDIE ASSISTÉ DE NOBLE DAME FRANCOISE VARIN
EPOVSE DE MESSIRE PHILIPPE LEPREVOST SEIGNEVR ET PATRON DE CREMAVVILLE
ET ARGENTEL JEAN FRANCOIS ADAM TRESORIER COMPTABLE.
I. B. CHARTON.

Cette église était sous l’invocation de saint Julien, comme son nom l’indique. Le patronage appartenait au prévôt de Normandie dans le chapitre de Chartres, en vertu d’une donation faite en 1014 par le duc Richard II. Le curé percevait la moitié des dîmes.
A peu de distance de l’église est un manoir du XVII.siècle ; les étages sont en encorbellement. A son extrémité orientale se trouvait une chapelle, éclairée par la fenêtre qui a été transportée au portail de l’église pour la préserver de la destruction. Je crois que ce manoir était celui des chanoines de Chartres. Cependant il a toujours existé sur cette même paroisse plusieurs familles de gentilshommes. En 1540, les élus de Lisieux y trouvèrent Jean Eudes, sieur de Tourville, Philibert et Bertrand, ses frères, qui produisirent un anoblissement donné à Pierre Eudes, leur père, moyennant 500 livres.
En 1453, Montfaut y avait enregistré Robert de Saint-Pierre qui se titrait sieur de Saint-Julien. On le trouve aussi mentionné dans le registre de la Charité de Surville.
En 1540, cette famille était encore représentée à St.-Julien par Antoine de Saint-Pierre.
St.-Julien-sur-Calonne faisait partie du doyenné de Touques, chef-lieu d’une sergenterie de neuf paroisses, dans l’élection de Pont l’Évêque. Cette paroisse comptait, au milieu du XVIIIe. siècle, 1 feu privilégié et 52 feux taillables.

3 – Pièces justificatives :

Les possessions du chapitre de Chartres au pays d’Auge :

Saint-Julien-sur-Calonne renfermait avant la Révolution seulement 52 feux. La paroisse de Saint-Julien avait jadis une certaine importance, elle était le chef-lieu d’une sergenterie renfermant neuf paroisses ; une foire de trois jours très fréquentée s’y tenait à la Sainte-Anne, fête patronale, et cette assemblée n’a pris fin que vers le milieu du XIX siècle.
A quelques centaines de mètres de l’église de Saint-Julien apparaît, enclose dans une propriété privée, l’ancienne église de Launey-sur-Calonne,commune partagée en I830 entre Pont-l’Evêque et Saint-Julien : elle renferme de très curieux tombeaux des Vipart. anciens seigneurs de la paroisse.

Le 29 décembre 1701, M.Jacques Le Bailly, prêtre chapelain, et confesseur de la maison de Sorbonne à Paris, prenait possession de la cure de Saint-Julien; il eut pour vicaire, pendant plusieurs années, son neveu, M. Zacharie Le Bailly qui lui succéda et passa ensuite à la cure de Beaufour.
En l’année I765, nous dit un ancien mémoire M.Dailly (Bailly), curé de Saint-Julien, fut enfermé par lettre de cachet au Château-Thierry, en Champagne, où il est passé de vie à décès le mois de décembre de l’année 1785. Nous ignorons si cet internement avait pour cause le jansénisme, très vivement combattu, nous le savons, par l’évêque de Lisieux si alors, Mr de Condorcet ou bien des dissensions avec les patrons honoraires de la paroisse.
A peine M. Daunou, le nouveau curé, avait-il pris possession que le Cdt de Sennecterre et M. Fouet de Cremanville, seigneur au droit de la famille de Saint-Pierre, du manoir de Saint-Julien et de ses dépendances, et se prétendant à ce titre patrons honoraires de la paroisse, firent sommation au curé d’avoir à les recommander aux prières à la messe paroissiale; M. de Cremanville fit de plus placer dans le choeur un banc seigneurial. Ayant prêté serment avec des restrictions qui ne furent pas admises. M. Daunou fut destitué: il reprit sa cure on 1802 et y mourut en 1818.

Les recherche de 1550 nous fait connaître les trois frères Eudes, seigneurs de la paroisse voisine de Tourville-la-Forêt. dont la la mère devait appartenir à la famille de Saint-Pierre, et aussi Antoine de Saint-Pierre, esc. 2). Cette famille de Saint-Pierre qui possédait alors les terres seigneuriales des Aulthieux-sur-Calonne, de Norolles et de Mailloc à Bonneville-la-Louvet, avait à Saint- Julien un fief très important dont le manoir existe encore entre l’église et la bruyère et dont la chapelle n’a été démolie qu’après 1850.
A la fin du XVIIIe siècle. cette terre dont les possesseurs se prétendirent, nous l’avons vu, patrons honoraires de la paroisse, au mépris des droits du chapitre chartrain, s’était divisée on deux portions qui passèrent successivement de 1773 à 1780 aux mains de messire Charles-François Fouet de Crémanville, conseiller auditeur honoraire en la cour des comptes, aydes et finances de Normandie qui prit alors le titre de seul seigneur et patron
honoraire de Saint-Julien-sur-Calonne et seigneur de Maloisel et dont nous avons vu les démêlés pour le patronage de la cure.
M. de Crémanville n’eut qu’une fille qui porta la terre de Saint-Julien à la famille Le Goueslier d’Argence, dont le nom s’est éteint à la fin du XIX° siècle.
Mais depuis 1850 cette famille ne possédait plus Saint- Julien : ses derniers membres reposent dans un cimetière particulier à quelques pas de l’église paroissiale.
Après les de Saint-Pierre, voici la famille Le Cordier qui n’a jamais prétendu à une ancienne prérogative patronale, mais qui possédait à Saint-Julien de très nombreuses terres, le Perrey, la Porte. Maloisel et Pétagny et dont les membres ont porté les noms de tousus ces manoirs.
La paroisse parait avoir été le berceau des Le Cordier qui occupèrent de très notables charges de magistrature à Pont l’Evêque et dont une branche, celle de Maloisel, reçut la noblesse à la fin du XVI° siècle (1597) ; la sergenterie noble de Saint-Julien appartenait au siècle suivant à un de ses membres.
En 1015, vit le jour à Saint-Julien M. Helye Le Cordier, médecin à Pont-L’évêque, auteur du célèbre poème : Le Pont l’Evêque, dédié à Mlle de Montpensier et dont la rareté bibliographique fait maintenant le principal mérite.
Nous retrouverons du reste aux Aulthieux cette famille Le Cordier.
Mentionnons encore la famille Pellerin dont la principale habitation était la paroisse de Manneville-la-Pipart dont ses membres étaient seigneurs, et où elle possédait la terre de Noirval et la famille Domin à une branche de laquelle appartenait la mère du constituant Thouret.

1014, 21 septembre
Richard II pour réparer les graves dommages causés par lui dans le voisinage de Notre-Dame-de-Chartres donne à cette église….

« in Lisvino aecclesiam solam de Bona Villa, et in eodem territorio Angliscam villam totam cum aecclesia, et Runciam villam totam cum aecclesia, et aecclesiam de Sancto Juliano cum duobus menbris appendentibus. Haec itaque donum pro qualitate quidem peccatorum nostrorum modica, excellentia vero Sanctae Mariae fere nulla… (Bonneville, Roncheville, Englesqueville, Saint-Julien).
= FAUROUX M. 1961, n°15, p. 95

Août 1177 / Juin 1181 – Tours
Confirmation par Henri II d’Angleterre, à la cathédrale de Chartres, de tout ce que Richard II avait donné à celle-ci tant dans le comté d’Evreux, à Vraiville, dans la forêt de Bord, à Hauville-en-Roumois, que dans le Lieuvin, à Bonneville(sur-Touques), Englesqueville (sur-Touques), Roncheville et Saint-Julien-sur-Calonne.
= A.N. Latin, nouv. acq. 2231, n° 2.
¸ DELISLE et BERGER, n° DLXIII, t. II, p. 142.; Fac sim. dans l’Atlas de DELISLE, pl. XXI.
+ LEONARD, « Les plus anciennes chartes… », Normannia, 4-1935, n° 59, p. 439; NORTIER Michel, Sources de l’histoire de Normandie au département des manuscrits de la Bibliothèque nationale – Fonds des Nouvelles acquisitions latines, Nogent-sur-Marne, 1959; p. 52, n° 8.

c. 1210, 25 avril (le samedi avant la fête saint Marc) – Pont-de-l’Arche.
Accord passé par devant l’abbé de Bonport entre N. prévôt de Chartres et le procureur de Dreu de Trubleville au sujet de l’église de Saint-Julien-sur-Ca¬lonne.
= Arch. nat. Latin, nouv. acq. 2231, n° 4
+ E.-G. LEONARD, « Les plus anciennes chartes originales d’histoire normande ou anglaise de la Bibliothèque Nationale », Normannia, 8, 4-1935, p. 460, n° 196; NORTIER Michel, Sources…, 1959, p. 32

c. 1250
Guillaume des Authieux, chevalier, abandonne en faveur de l’église de Chartres ses prétentions sur les églises de Saint-Julien-sur-Calonne et Saint-Nicolas et Saint-Pierre-des-Authieux.
= Arch. nat. Orig. Latin, nouv. acq. 2231, n° 5. Copie XVIIe siècle, Latin 51851, p. 329
¸ DELISLE, Mélanges de paléographie, p. 400.
+ NORTIER Michel, Sources…, 1959, p. 60, n° 78.

1279, 27 septembre
Le bailli de Rouen atteste qu’à l’assise de Pont-l’Evêque de ce jour, le prévôt de l’église de Chartres en Normandie (Gilles), s’est fait reconnaître patron présentateur de Saint-Julien-sur-Calonne, droit contesté par Guillaume de Gerponville, prêtre et Robert du Mesnil, chevalier.
= Arch. nat. Latin, Nouv. acq. 2231, n° 7. Original en français scellé sous le sceau du bailliage de Rouen; Copie XVIIe siècle Latin 51851, p. 329.
=¸ DELISLE, Mélanges de paléographie, p. 400.
+ NORTIER Michel, Sources…, 1959, p. 65. Voir également les actes du 1er oct. 1279, 24 oct., 5 nov, sept/oct. 1280, pp. 65 et 66; avril 1290, p. 69.

14.. – 16.. –
Brucourt, Cambremer et Saint-Julien-sur-Calonne: fragments de registres
= A.N. 300 AP I 666. Cité in Suzanne d’HUART.- Archives de la Maison de France (Branche d’Orléans) Tome I – Fonds de Dreux (300 AP I, 665), Paris, 1976, p. 231.

1402-1789 – Vicomté d’Auge
Compte de recette de la terre de la terre de Saint-Clair–en-Auge (1473-1477)
Comptes du domaine du roi en la vicomté d’Auge (1527-1531); Livres des plaids de la sergenterie de Saint-Clair-en-Auge appartenant à Madame d’Estouteville (1528 et 1537-1543); Lettres de Marie, duchesse de Longueville, et de Léonor, duc de Longueville concernant Saint-Clair et Barneville (1564-1567) Livre des assises de la vicomté d’Auge, relevant du duc de Longueville, pour son droit de présentation à des églises (1565); Gage-pleige du fief de Saint-Clair (1570); Journal de recette du domaine d’Auge (1585); Livres des plaids de Pont-l’Evêque et déclaration de fiefs (1666); Bordereaux pour servir au paiement des fermes des domaines et marais de la vicomté d’Auge (1689); Journal des recette des fermes du domaine d’Auge (1691-1695); Aveux de Daenétal (1736) Administration d’Herval: état des rentes domaniales, pièces justificatives de la régie du domaine d’Auge, fournitures et travaux pour les prisons des bailliage de Honfleur (1751-1783) Beuvron, Honfleur, Saint-Julien-sur-Calonne – Jean-Philippe-Antoine Herval – Saint-Clair-en-Auge, Roncheville, Valsemé, Goustranville, Valsemé, Clarbec, Danestal, Darnétal, Cambremer, tabellionnage de Saint-Julien-le-Faucon, sergenterie de Bonnebosq, Saint-Clair-en-Auge, Barneville, Devoitine, Le Pelletier
= Cité in Suzanne d’HUART.- Archives de la Maison de France (Branche d’Orléans) Tome I – Fonds de Dreux (300 AP I, 383 à 388), Paris, 1976, p. 171-174

1463 Recherche de Montfaut
Sergenterie de Touques
126. Robert du Mesnil, Manneville-la-Pipard
127. Richard Nollent, Saint-Benoît-de-Hébertot
128. Louis de Ségrie, du Mesnil sur Blangi
129. Guillaume Carrel
130. Jean Carrel, son neveu, Saint-Pierre-sur-Touques
131. Robin Saint-Pierre, bâtard de la maison de Blosset, Saint-Pierre-de-Tou¬ques
132. Jean du Mesnil, du Couldray
133. Robert de Saint-Pierre, de Saint-Julien
134. Jean de la Porte, Manneville-la-Pipart (En 1540, les Elus de Lisieux, trouvèrent au dit lieu de Manneville, un Richard de la Porte, petit-fils de Jean, anobli par les francs-fiefs, en 1470.).
= P.A.M. LABBEY de LA ROQUE.- Recherche de Montfaut, Caen, 1818, in-8°.

Labbey de La Roque, Pierre Élie Marie
Recherche faite en 1540, par les élus de Lisieux des nobles de leur élection…
SAINT-JULIEN-SUR-CALONNE.
288. Jean Eudes, Sr. de Tourville, Philibert et Bertrand, ses frères, ont produit un anoblissement, donné à Pierre Eudes, leur père, pour 500 liv. joûte la quittance, dont la copie est demeurée au greffe.
289. Antoine de Saint-Pierre s’est aidé de semblables généalogie, lettres et écritures, que Christophe de St.-Pierre et ses frères, en la parroisse des Authieux, n°. 281.

1620 – 1640
FIEFS de la VICOMTE d’AUGE
p. 357
Sergenterie de Saint-Julien-sur-Calonne
Divisée en trois branches.
La sergenterie noble de Saint-Julien-sur-Calonne, divisée en trois branches qui relèvent par un plein fief possédé par les enfants et héritiers de feu François de Saint-Pierre, Ecuyer, sieur de Saint-Julien.
De la dite sergenterie noble de Saint-Julien-sur-Calonne, divisée en trois branches relèvent:
= Henri de FORMEVILLE, Rôle des fiefs de la Vicomté d’Auge. 1620-1640 dans Histoire de l’ancien évêché-comté de Lisieux, t. II

1652
Aveu à Ithier-François Chastellain, docteur en Sorbonne, chanoine de l’église Notre-Dame de Paris, grand-prévôt de Normandie en l’église de Chartres, seigneur et patron en ses terres et seigneuries de Saint-Marin-aux-Chartrains et Englesqueville, Saint-Julien-sur-Calonne, Les Parcs-Fontaines, etc. par Pierre Ballen (Ballen), de terres à Englesqueville.
= AD. Calvados – Série H. Suppl. Honfleur 1861, H. 143

1660, 17 juillet
Aveu rendu à Henri de Saint-Pierre, seigneur de Saint-Julien-sur-Calonne, Vassy, Mailloc, Grangues, etc., pour terre tenue du fief de Vassy.
= Arch. SHL. FL 59.

1732. Archives SHL.1F879 : 1732 : St Julien sur Calonne : succession de Durand.

1747
Contestation en Me Olivier Jouvin, curé de Saint-Julien-sur Calonne et Me Duquesne, curé du Mesnil-sur-Blangy, relativement à l’administration de leurs paroisses respectives
= Arch. SHL. BC 536

Autres Archives SHL :
Dossier « Lieux M à Z »
34- Saint Julien sur Calonne : Lisieux-Accueil 1999.

Carnets de Charles Vasseur :
1- Analyses et transcriptions …
p.172
1736 30 juin
Lots et partages des dîmes en seigles, blés, orges, avoines, pois de toutes espèces,fesves, sarrazins et autres grains de pareille nature excroissant année présente et qui excroiteront pendant les deux années prochaines 1737 et 1738, comme aussi les foins et dîmes nonales pendant lesdites 3 années en ladite paroisse de Saint Julien-sur-Calonne, partables entre Messire Jean François Faure, seigneur de Berlize et autres lieux, prévost de Normandie en l’église de Chartres, en cette qualité seigneur et patron de Saint Martin-aux-Chartrains et Englesqueville, seigneur en partie de ladite paroisse de Saint Julien, les Partfontaines et autres lieux d’une part, et Maistre Olivier Jonin, prêtre et curé de ladite paroisse d’autre part.
Page 183
1747 18 novembre
Messire Alexandre Duquesne, prestre, curé de la paroisse de Mesnil-sur-Blangy et Maistre Olivier Jouvin, prestre curé de Saint Julien-sur-Calonne
1747 22 mars
Noble Dame Marie Anne Vipard, marquise de Silly, dame et patronne de Saint Pierre et Saint Nicolas des Authieux et autres terres et seigneuries, demeurant à Paris et Maistre Olivier Jouvin (ou Jouvain) prestre curé de la paroisse de Saint Julien-sur-Calonne et y demeurant, seigneur de la Franche Aumone dépendante du bénéfice, curé dudit Saint Julien
23 mars 1823
Licitation de la terre des Montagnons, située au Mesnil-Vicomte (proche Argentan), requête de Monsieur Louis, Antoine Binette, propriétaire cultivateur et Dame Marie, Suzanne Françoise Victoire Main, son épouse demeurant à Saint Julien-sur-Calonne

1760 23 mars
Maistre Jacques Alexandre Dailly, prêtre curé de Saint Julien-sur-Calonne
1744 14 janvier
Noble Dame Marie Anne Vipard, marquise de Silly, dame et patrone de Saint-Pierre et Saint-Nicolas des Authieux, Saint-Julien-sur-Calonne et autres lieux, demeurant à Paris

4 – Archives ShL:

Archives NEDELEC Communes

Voir « Doyenné de Touques.doc »

Bulletin de la Ste Historique n°5 p.55
Normand du 4 avril 1869

Chef de lieu d’une sergenterie de 9 paroisses dans l’élection de Pont l’Evêque. Comptait 1 feu privilégié et 59 taillables.

Patronage:
14e, 16e et 18e : Prapositus Normania in Ecclésia Carnatensi
Son patronage est le résultat de la donation faite par Richard II en 1014 de diverses églises de cette contrée au Chapitre de Chartres en autres ….ecclesiam de S.Juliani cum duobus membris appendentibus.
Depuis la déclaration de 1750 le revenu du curé consistait en la moitié des dîmes et le bénéficiaire était Jacques Alexandre Dailly.

Curés:
Le Bailly ( Dailly) 1764-1774
Daunou 1786-1787
Le Boeuf. de 1845 à 1870

Nicolle du Jay curé de St Julien, Antoine Jourdain et Michel Vallée, vicaires de St Julien (voir Charité de Surville)
Voir Montfaut 28
Hélie le Cordier né à St Julien (voir Bouzard)

Robert de Saint Pierre, seigneur de St Julien sur Calonne (voir Charité de Surville et Quetteville)

Insinuations:

Description de l’église du 30 juillet 1858
Autre description de l’église par Pannier et d’un ancien clocher

Description des cloches

Cloche de St Julien : L’an 1759 j’ai été bénite par le Rvd Père Etienne Boudin, prieur de Notre Dame du Val Richer, et nommée Louise Gabrielle Jeanne par Messire Pierre Claude Hébert de Manerbe, écuyer, seigneur châtelain de Manerbe et autres lieux et par Noble Dame Louise Gabrielle Jeanne Filleul des Chesnets, épouse de Messire Jean Baptiste Pierre Labbey, chevalier, seigneur et patron honoraire de la Boissière et de la Roque Baignard, seigneur Haut Justicier et aussi patron honoraire de Crocy et du Marais, conseiller au Parlement de Rouen.

Cloche de Launay : L’an de grâce 1756 j’ai été bénite par Messire François Michel Lefèvre, prêtre curé de cette paroisse et nommée Françoise par Messire Guillaume Louis Joseph Lechevalier, écuyer, seigneur et patron de Launay, de Vassy et conseiller de Grand Chambre au Parlement de Normandie, assisté de Noble Dame Françoise Varin, épouse de Messire Philippe Leprévost, seigneur et patron de Crémauville et Argentel. Jean François Adam, trésorier comptable.

Ecusson du fondeur : Jean B. Charton

Liste de statuettes.

A la suite de la description de l’église du 30 juillet 1858 on trouve :
Recherche des élus de Lisieux en 1540
Jean Eudes seigneur de Tourville, Philibert et Bertrand ses frères qui produisirent un anoblissement donné à leur père Pierre Eudes moyennant 500 livres,
Antoine de St Pierre, dont on trouve la famille dans diverses paroisses environnantes.

En 1463 Montfaut avait déjà trouvé un autre membre de la famille
Robert de St Pierre, seigneur de St Julien sur Calonne qui figure dans les registres de Surville.

SAINT JULIEN le FAUCON



NOTES sur SAINT-JULIEN-le-FAUCON – 14600

Ancien fichier STJULFAU.SPR (4 pages)
Cf. Mesnil-Simon

SAINT-JULLIEN-le-FAUCON. La baronnie de Saint-Jullien, p.p la dame veuve du feu sieur baron dud. lieu de Saint-Jullien.

1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives ShL.

1 – Bibliographie :

ALIX abbé Frédéric, « Une chasuble conservée à Saint-Julien-le-Faucon », BSAN, XLIV, 1936 (1937), pp. 403-410, ill.
cf. également : Statistique mon. V, p. 589 et Bull. mon., t. XVIII, p.155

ASSE Camille, En Pays d’Auge, Saint-Julien-le-Faucon et sa région, rééd. Saint-Pierre-sur-Dives, 1981

A M. Perrée, curé de Pont-l’Evêque par Scheppers (avocat) [14 décembre 1841], Pont-l’Evêque, Imp. Dauge, In-4°, 4 P
= A.D. Calvados – F. 5078. Papiers Le Court)

BOUVRIS Jean-Michel, « Une famille de barons de la Normandie moyenne au XIe siècle: les seigneurs d’Aunou (le-Faucon), près d’Argentan », Ann. de Normandie, 36, N° 4, Octobre 1986, pp. 349-351

GUILMETH Auguste, Notices sur diverses localités du département du Calvados – Bourg de Mézidon, Rouen, Berdalle La Pommeraye, s.d.. In-8°, 48 p.
= M.C. Ex. E.D., provenant de la Bibl. de Guillemare. 48 p. imprimées comporte un cahier ms. de 16 p.; incomplet contenant une suite de la notice sur Saint-Julien-le-Faucon, p. 58.

CAUMONT Arcisse de : Statistique monumentale du Calvados, réédition Floch, tome III, page 508.

Editions FLOHIC : Le Patrimoine des communes du Calvados page 1174

LANGLOIS André et al., Mézidon-Canon et ses environs. Vie et images du passé, s.l.s.d. (Ville de Mézidon, Imp. Maury, 1991), 205 x 275, 156 p., ill. couv. ill.
Saint-Julien-le-Faucon – La rue de falaise (188 N2D. Phot.)
Saint-Julien-le-Faucon – Le Bas du Bourg (garde-champêtre) – (652 A.G. N.D. Phot.)
Saint-Julien-le-Faucon – La Poste (maisons de bois) – (581. E.Brassart, édit. Saint-Julien-le-Faucon- N.D. Phot.)
Saint-Julien-le-Faucon – La Gendarmerie (et ses gendarmes) (388…)
Saint-Julien-le-Faucon – La gare – « La Gare sur la ligne de Sainte-Gauburge » – (386. A.G.)
Saint-Julien-le-Faucon – La Halle (Halle XIXe siècle) – (583. A.G. N.D. Phot. – E. Brassart,éditeur, Saint-Julien-le-Faucon)
Saint-Julien-le-Faucon – Ferme du Lion d’Or (192. N.D. Phot.)
Saint-Julien-le-Faucon – Cérémonie de l’inauguration du Monument des Sapeurs Pompiers 19 novembre 1908 – (Brassart, éditeur, Cliché Tribouillard)
Saint-Julien-le-Faucon – Hôtel de la Levrette (XVIe siècle) – (E. Brassart, édit. F. Bunel, phot. Vimoutiers, Orne.)

LE TORTOREC Stéphane, L’occupation du sol dans l’est du canton de Mézidon au Moyen Age à travers la toponymie et diverses sources anciennes Mémoire de Maîtrise sous la direction de M. André DEBORD, Université de Caen, 1987-1988.
Photocopie incomplète.

LEVE A., « Le canton de Saint-Julien-le-Faucon », Mém. de l’Académie de Caen, 1922-1923, pp. 1-139

Petite chronique judiciaire 1854-1855 Bulletin du Foyer rural du Billot n°58 Mai 1997 pages 53-54

L’EXPLOITATION ANCIENNE DES ROCHES DANS LE CALVADOS : HISTOIRE ET ARCHEOLOGIE. Serv. dép. d’Archéologie 1999. page 144

PANNIER Arthème : voir Archives SHL, NE12, 2e carton.

Archives SHL :
Achat du 11-02-2003. Lot n° 7
76 / Saint-Pierre-sur-Dives, Saint-Georges-en-Auge, Saint-Julien-le-Faucon (Calvados).
Transport de rente, 4 pièces papier, 2 pièces parchemin, 35 pages, 1743-1851.

2 – Pièces Justificatives:

1391, 17-18 octobre
Information de Guillaume Le Diacre, vicomte de Falaise, pour la mise hors de garde noble de Raoul du Merle, écuyer, né à Messei en 139, fils de Jean du Merle, chevalier, seigneur de Messei qui était en la garde du roi à cause du fief de Saint-Julien-le-Faucon.
= Arch. nat. Dom Lenoir, 7, pp. 21-22.
+ IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle, XVI, fasc. 1-2, 1967, p. 26.

1402-1789 – Vicomté d’Auge
Compte de recette de la terre de la terre de Saint-Clair–en-Auge (1473-1477)
Comptes du domaine du roi en la vicomté d’Auge (1527-1531); Livres des plaids de la sergenterie de Saint-Clair-en-Auge appartenant à Madame d’Estouteville (1528 et 1537-1543); Lettres de Marie, duchesse de Longueville, et de Léonor, duc de Longueville concernant Saint-Clair et Barneville (1564-1567) Livre des assises de la vicomté d’Auge, relevant du duc de Longueville, pour son droit de présentation à des églises (1565); Gage-pleige du fief de Saint-Clair (1570); Journal de recette du domaine d’Auge (1585); Livres des plaids de Pont-l’Evêque et déclaration de fiefs (1666); Bordereaux pour servir au paiement des fermes des domaines et marais de la vicomté d’Auge (1689); Journal des recette des fermes du domaine d’Auge (1691-1695); Aveux de Danestal (1736) Administration d’Herval: état des rentes domaniales, pièces justificatives de la régie du domaine d’Auge, fournitures et travaux pour les prisons des bailliage de Honfleur (1751-1783) Beuvron, Honfleur, Saint-Julien-sur-Calonne – Jean-Philippe-Antoine Herval – Saint-Clair-en-Auge, Roncheville, Valsemé, Goustranville, Valsemé, Clarbec, Danestal, Darnétal, Cambremer, tabellionnage de Saint-Julien-le-Faucon, sergenterie de Bonnebosq, Saint-Clair-en-Auge, Barneville, Devoitine, Le Pelletier
= Cité in Suzanne d’HUART.- Archives de la Maison de France (Branche d’Orléans) Tome I – Fonds de Dreux (300 AP I, 383 à 388), Paris, 1976, p. 171-174

1580 – Mesnil-Simon
Noble homme Me Guillaume Lusson, docteur régent en la Faculté de médecine en l’Université de Paris, conseiller et médecin ordinaire de Monseigneur, frère unique du Roi et Me Jehan Lusson, notaire du roi en son Châtelet de Paris, son frère, vendant à Lambert Hurel, de Saint-Julien-le-Faucon, tous les biens et héritages provenant de la succession de leur père Jehan Lusson, aux paroisses de Mesnil-Simon, Lessart et Grandchamp, moyennant 633 écus d’or sol. Passé aud. Lisieux, en la maison du Cheval Blanc.
= Tab. de Lisieux – Analyse Et. Deville

1755, 8 janvier – Le Mesnil-Simon
Par devant Louis Questel Notaire, tabellion royal au Bailliage d’Auge pour le siège de Cambremer Crévecoeur

Fut présent Messire Adrien Lambert Chevalier, Seigneur de Formentin et autres Lieux, Conseiller au Parlement de Normandie, demeurant à Rouen, Paroisse Saint Patrice, maintenant en son Château de Formentin.

Lequel a par ces Présentes Vendu et Promis Garantir

A Messire Gabriel Auguste de Lyée, Chevalier Seigneur de Belleau, Cropus et la Christinière, demeurant En sa terre de Belleau, paroisse de Notre-Dame de Courson, acquéreur pour luy, ses hoirs ou ayant Cause

La terre Noble Du Mesnil-Simon qui Est un plein fief de haubert Entier, nommé le fief du Mesnil-Simon et S’étend ledit fief Tant en ladite Paroisse qu’en celle du Chesne De Lessard et des Monceaux, et Consiste tant en domaine fieffé, Rentes, Seigneuriales et droits seigneuriaux, qu’en domaine non fieffé, Sur lequel il y a Manoir Seigneurial, plusieurs autres maisons un Colombier et un Moulin à Bled.

La dite Terre Du Mesnil Simon en toutes Circonstances et Dépendances et sans par ledit Seigneur vendeur S’en Rien Réserver ny Retenir

A la Charge par ledit Seigneur acquéreur De tenir ledit fief du Mesnil Simon a foy et hommage sieuriaux de la Baronnie de saint Julien le Faucon et de Payer au Chapitre de Lisieux chaque année Six Livres et Trois Chapons de Rente en Deux Parties de la nature de quatre Sous, desquelles Rentes ledit seigneur acquéreur déchargera a l’avenir et dès les Premiers Termes à Echoir ledit Seigneur Vendeur En Sorte qu’il n’en soit Inquiété, et au surplus Ledit fief et Terre du Mesnil Simon franc et quitte de toutes autres Rentes.

Et Comme Ledit Seigneur Vendeur n’entend se Retenir aucune des Terres qu’il Possède dans ces dites Paroisses, si quelques Parties d’Icelles Se Trouvoient ne pas faire Partie du Domaine non fieffé dudit fief du Mesnil Simon, elles seroient Egalement Comprises dans la Présente vente.

Comme aussy sont Compris dans La Présente Vente Toutes les Tonnes et Tonneaux Etant dans les maisons de la dite Terre – Et même les meubles et matériaux actuellement repostés sur Icelle qui se Trouveront être de l’appartenance dudit Seigneur Vendeur

A la Charge Par ledit Seigneur acquéreur de la tenir Relevante des Seigneurs qui Justifieront par titres Valables En avoir La Tenure.

Cette vente aux charges Cy dessus Est faite en outre par le Prix de quarante Cinq Mille Livres, francs, deniers Venant aux mains dudit Seigneur Vendeur.

Sur et en diminution de laquelle Somme ledit Seigneur acquéreur a Présentement Payé audit Seigneur Vendeur, à vue de mon dit Tabellion et Tesmoins Cy après nommés en Espèces d’or et d’argent Et autres monnayes ayant Cours Celle de Vingt deux mille Livres.

Et S’oblige ledit Seigneur acquéreur de Payer les Vingt Trois mille livres Restant audit Seigneur Vendeur au plus tard dans un an de ce jour, avec l’intérêt au denier Vingt du jour de noël dernier Jusqu’au jour du Payement, à Ce moyen ledit Seigneur acquéreur Jouira des objets vendus Comme du jour de noël dernier, ledit Seigneur Vendeur devant Toucher les fermages, arrérages Treizièmes et autres Revenus des objets Vendus Jusques et Compris L’année Echue – Ledit jour de noël dernier et Mêmes les Rentes Reculées d’Icelle qui ne Seroient par alors exigibles.

Ledit Seigneur acquéreur Entretiendra les Conventions faites avec les fermiers des Biens Vendus en sorte que ledit Seigneur Vendeur n’en soit Inquiété.

Convenu que la Clause de Garantie Cy-dessus Stipulée ne S’étend pas aux Rentes Seigneuriales, aux droits Seigneuriaux, ni à l’étendue dudit fief des quels Trois objets Seulement ledit Seigneur Vendeur ne Sera Point Garant.

Ledit Seigneur de Belleau a Déclaré que la Somme de Vingt deux mille Livres par luy Cy dessus Payée provient des deniers qu’il a reçus pour la Dot de Noble dame Marie Charlotte Labbey de la Boissière Son Epouse par quittance Papier Devant les notaires de Cambremer Le Vingt avril mil Sept Cents Cinquante et le jour d’hier.

Et a pareillement ledit Seigneur acquéreur déclaré qu’en Considération du droit de Retrait qui appartient a ladite Dame Sa femme Sur lesdits Biens vendus à titre de Parenté avec ledit Seigneur Vendeur il Entend Retenir lesdits Biens en vertu du Droit de Retrait appartenant à la dite Dame son Epouse au Cas Seulement que la dite Terre fut Clamée par toutes autres Personnes dont le droit de Retrait ne Serait pas Préférable à Celuy de Sa dite femme,, Par ce quand i Cas Seulement, que Sa dite femme Devienne Propriétaire de La dite Terre elle Confondra les deniers de Sa dot Employée à L’acquisition d’icelle.

Au moyen de tout Ce que dessus Leidt Seigneur Vendeur a Transporté audit Seigneur acquéreur Tous les droits de Propriété, qu’il avoit ou Pouroit avoir Sur lesdits Biens Vendus, dont il s’est en Sa faveur dessaisi, Le Subrogeant à tous ses droits, noms, Raisons et actions

Pour par lui En joüir, et Disposer a l’avenir comme Vray Propriétaire et a cet Effet il luy Remettra Toutes fois et quantes Les Titres et Papiers Concernant les dits Biens

Et D’autant qu’il y a plusieurs réparations à faire aux maisons de ladite Terre et Notamment au Toît du Colombier dont ledit Seigneur Vendeur a fait Demolir La Lanterne dans l’Intention de ne la pas faire Rétablir attendu qu’elle Est Inutile et que C’est elle qui a Occasionné La Ruine dudit Toît, Ledit Seigneur acquéreur Est autorisé a faire faire les dites Réparations et même à Rétablir le Toit dudit Colombier Sans Replacer La dite Lanterne et d’Employer aux dites Réparations Jusqu’à la Somme de Deux mille Livres Prendra pour Cet Effet Ledit Seigneur acquéreur les Bois nécessaires Sur le lieu au moins de dommage que faire Ce Pourra, parce qu’en Cas de Clameur, Icellui acquéreur Seroit du tout Remboursé Sur les quittances et mémoires qu’il Representeroit Tant d’achat de matériaux, que Du Travail des ouvriers, lesquelles Seroient Crues Sur Sa Simple affirmation, Sans quil Sois obligé de faire aucun devis, ni Procès Verbal pour Constater L’état actuel des dites maisons et Colombier.

Sera Expédition du Présent Délivré par ledit Seigneur acquéreur à Ses frais et Dépens En forme Exécutoire audit Seigneur Vendeur Toutes fois Et quantes.

Ainsi Sont les dites Parties Convenues et Demeurés D’accord, Promettant Icelles Respectivement Tout le Contenu Cy dessus Tenir et Entretenir Sous L’obligation de tous leurs Biens meubles et Immeubles Présents Et avenir. Ce fut fait et Passé au Château de Formentin le dix huit janvier avant midi Lan mil sept Cens Cinquante Cinq Présence de Pierre Vaullard demeurant Paroisse de Glaus (sic) Sur Risle et farci Le Roy menuisier demeurant à Beaumont maintenant en ce lieu Tesmoins qui ont avec les Parties Et Ledit Me Quetel, Lecture faite Signé La minute des Présentes, en marge de laquelle Est Ecrit Contrôlé et Insinué a Cambremer au folio Vingt Trois Verso article Premier et deux Ce vingt Trois Janvier mil Sept Cens Cinquante Cinq Recu Six Cens quarante Six livres sept Sols Sept deniers Signé fouquet avec Trait.

La Présente Expédition qui Seroit Parfaitement Conforme à Sa minute Sans les qualifications Nobiliaires En Matieres féodales que nous avons Barrés au terme de la Loy du mois de Pluviose an huit a Eté Délivrée a Monsieur de la Rivière Propriétaire demeurant à Falaize qui La ainsi Requise, Par nous henry Noël notaire Impérial à Cambremer, arrondissement de Pont L’Evêque, département du Calvados Soussigné Ce Dix Juin mil huit cens neuf

Noël
Reçu de M Gosset Sept francs soixante six centimes
Pour Tous les droits de la Présente Exped.
= Arch. M. de Longcamp – MC photocopie.

1756, 14 août – Mesnil-Simon
Par devant Jacques Louis Daufresnne, acte donnant à fieffe au Sr Martin laboureur au Mesnil Simon une pièce de terre inculte dite la Maladrerie… à charge d’une rente perpétuelle de 12 livres et de charges et faisance seigneuriales, à savoir : en mouvance de la seigneurie de saint-Julien : 12 deniers chaque année à la Saint-Michel de chaque année avec foi hommage, reliefs, treizièmes, service de prévôté, aides coutumières, comparance aux plaids et gage-plège, cours et usages de ladite Baronie, réparer la motte une fois pendant la vie du seigneur après qu’il en aura fait faire la première perche, corvées de bêtes tirantes à harnois; régissantes sur les fiefs deux fois l’an aux saisons accoutumées; aider à mener le tournant de la meule du moulin de ladite baronie, suivre la banalité d’icelui, aider à réparer les deux grands ponts de la rivière de Vie. Témoins Pierre Guerniel huissier du Grenier à Sel Jacques Le Singlais praticien.
= Arch. SHL – Dossier Ch. VASSEUR, Doyenné du Mesnil-Mauger

1786, 10 août – Le Pré-d’Auge
Par devant Jean Sevestre, notaire au siège de Saint-Julien Le Faucon, fut présent Me Louis Le Chevrel, prêtre curé de la paroisse du Pré d’Auge, y demeurant, lequel a volontairement et par ce présent a reconnu avoir donné à ferme à prix d’argent pour l’espace et temps de six ou neuf années au choix et option du sieur bailleur et du preneur cy après nommé En s’avertissant un mois avant l’expiration des six premières années qui ont commencé au jour de Noël dernier jour de l’expiration du bail que ledit sieur curé fait au preneur cy après nommé devant maître Quetel notaire à Cambremer le quinze mars mil sept cent soixante dix sept contrôlé audit lieu le vingt cinq des mêmes mois et an pour finit à pareil jour desdites six ou neuf années A Jean Chauvel fils Gabriel demeurant en la paroisse du Pré d’Auge a ce présent et acceptant preneur pour lesdites six ou neuf années… C’est a Scavoir la dixme tant grosse que menue qui appartient au sieur curé dans le trait nommé Morainville faisant partie des dixmes de la dite paroisse du Pré d’Auge des Bornes et limites duquel trait ledit preneur a dit avoir connaissance et a ce moyen n’est besoin d’en faire plus ample déclaration pour par luy en faire pendant ledit temps et percevoir ladite dixme de la même façon que le fesoit ou pourroit faire ledit sieur curé, à la charge par ledit preneur de conserver les droits et possessions dudit trait de dixme de façon qu’il n’en soit entrepris ny usurpé aucune chose et de donner chaque année audit sieur Curé un état de luy certifié véritable de toutes les terres qui pourroient etres défrichées pendant la durée du présent Bai qui a été fait aux charges cy dessus et en outre moyennant le prix et somme de Soixante six livres de fermages que ledit preneur promet Et s’oblige de payer audit sieur Bailleur en son manoir presbytéral au jour Saint Michel de chaque année… Etoit présent et Est intervenu François Miolle laboureur demeurant campagne Saint Désir De Lisieux lequel après avoir entendu la lecture du présent s’est volontairement rendu et constitué Caution et garant répondant…Fait et passé présence des sieurs Gabriel Le Bret et Etienne Buffard, demeurant à Saint-Ouen-le Peint…
= AD 14 G 1179/2

Sources manuscrites
A.D. Calvados, Série L District de LISIEUX. II – Administration générale et économie, A – Personnel – Elections, 12. id°, Saint-Julien-le-Faucon (an III-an IV)

Archives SHL : Carnets de Charles Vasseur :
1 – « Analyses et transcriptions … »
HH 1 Parchemins trouvés chez le brocanteur, intéressant pour la plupart le fief du BREUIL-SUR-DIVES et la famille de FRANCQUEVILLE
Maître François BENCE, huissier héritier de Jean BENCE, son père, partageant contradictoirement avec Jeanne MONFORT, sa mère (contrat de mariage de 1601) 12 pièces ou portions de terres en roture, situées en SAINT-GERMAIN-DE-LIVET.
Pièce de procédure faite devant Robert LAMBERT, escuyer, sieur de FOURMENTIN, conseiller du Roy, vicomte d’AUGE, et…. des sergenteries de CAMBREMER et de SAINT-JULIEN-LE-FAULCON.
Anciens notaires :
SAINT-JULIEN-LE-FAUCON

1741 24 mai Jean Baptiste Satis de la Poterie
notaire royal à Saint-Julien et demeurant à Vieux-Pont

1744 7 juillet Jean Baptiste Satis
seul notaire, gardes-notes pour le Roy, héréditaire aux
sièges de Saint-Julien-le-Faucon et Grandchamp
Parchemins communiqués par M. PANNIER :

1516
Par devant Guillaume Yon et Nicollas Danyel, tabellions jurés pour la Roy en la Vicomté d’Auge, au siège de Saint-Julien-le-Faucon, règlement de la succession de Jehan Decourbesartre, en son vivant de la paroisse Duquesne, en trois lots et partages entre les fils : Michault, Richard et Pierre Dits de Decourbesartre

3 – Archives ShL:

2- carnet « Doyenné de Mesnil-Mauger »
SAINT JULIEN LE FAUCON (26)
– St Juilanus de Foucon – St J. de Foulcon – St J. de Fulcone

Voir :
Mémoires des Antiquaires de Normandie Tome XXVI p.212
Normand des 28 juillet 1866 n°30 – 26 octobre 1867 – 11 septembre 1869.
Almanach de Lisieux 1870 p.228
Exposition rétrospective de Lisieux 1870 p.28 n°508
Congrès archéologique de 1870 p.103
Piel – Notice sur Guizot p.37
M.SS 13905 f°115-116
Bulletin Monumental 1852 P.155
d’Hozier 421.

Chef lieu d’une sergenterie de l’élection de Pont l’Evêque
2 feux privilégiés
33 feux taillables

Sous l’invocation de St Julien

Patronage:
XIVe : Fulco de Merula
XVIe : Dominus loci
XVIIIe : le seigneur

Curés:
Prévost 1764
Le Marchand 1756/1787.

Foulque du Merle qui est cité comme patron au XIVe siècle est vraisemblablement le Maréchal de France du même nom qui vivait de 1295 à 1314.

Insinuations:

Description de l’église par Pannier

Motte et fossés d’un château en bois tout près et l’est du bourg, dans une île formée par la séparation de la rivière La Vie en deux courants. Xe ou XIe siècle. (de Caumont Bulletin Monumental Tome II p.247)

SAINT JULIEN-LE-FAUCON. – De Caumont a signalé une motte avec fossés dans une île de la Vie, à l’est du bourg (9). (Cad., A, 160).
(9) Caumont, Stat. Mon., V, p. 427. – Doranlo, Camps, p.809.

La première famille que l’on trouve en possession de St Julien le Faucon est la famille du Merle, issue d’un des compagnons de Rollon et dont les membres s’illustrèrent pendant tout le cours du Moyen-Age, dans la carrière des armes. On les voit en 1066 avec Guillaume le Conquérant à la conquête de l’Angleterre, pendant les croisades verser leur sang pour la défense des lieux saints, en 1424 parmi les gentilshommes normands qui défendirent le Mont Saint Michel contre les Anglais.
A la fin du XIIIe siècle, Melloc, seigneur du Merle Raoul, était baron de St Julien le Faucon, qu’il tenait probablement de ses ancêtres. Il eut pour fils Foulques Ie, seigneur du Merle Raoul, châtelain de Gacey, Briouze, maréchal de France, qui transmit cette terre à jean, son fils aîné, qui n’eut qu’une fille nommée Agnès, mariée à Nicolas Painel, baron de Hambie.
Des Paynel, St julien passa aux Tournebu
Au XIVe siècle, Foulques du Merle était seigneur et patron de St Julien
An 1449 Alix et Guillemette de Tournebu, filles de feu Richard de Tournebu, possédaient les terres d’Auvillers, Repentigny, St Julien le Faucon, St Aubin de scellon, Barneville, la Motte, Cesny et Grimbosq.
La seconde était veuve de guillaume de Meheudin, sieur de Rouvrou.
En 1463, suivant Montfaut, Guillaume de Nollent, était baron de St Julien le Faucon.
La Roque, dans son histoire de la Maison d’Harcourt, (I p.153) dit que Gille de Saint Pierre, sieur des Authieux épousa la 4e fille de Jacques de Hellenvilliers, baron de la Ferté Fresnel et qu’elle lui apporta en dot la baronnie de la Ferté Fresnel et la terre de St Julien le Faucon. Il est probable qu’il y a erreur et qu’il s’agit plutôt de St Julien sur Calonne.

On trouve aux Archives de l’Hospice de Lisieux, un acte sans date contenant une fieffe faite par Messire François de Nolent, chevalier seigneur et baron de St Julien le Faucon, à Jean Baptiste Mallet, escuier, sieur de Neufville receveur des tailles à Lisieux.

Une déclaration baillée par les administrateurs de l’Hôpital de Lisieux le 5 décembre 1754, fait connaître le nom de Messire Raoul Tenneguy le Prévost, chevalier seigneur et marquis de St Julien le Faucon, seigneur et patron de Grandchamp, Mesnil Simon, Coupesarte, et autres lieux, lieutenant pour le Roi au gouvernement de Normandie, chevalier de l’ordre royal et militaire de St Louis.
Il avait épousé Marie Charlotte Eléonore Joseph de Cunighem, dame de Ceracourt, veuve en 1769 Il en eut une fille Marie Henriette Suzanne Perrine Leprévost, mariée à Monsieur Armand de Montault, chevalier seigneur baron et châtelain de Quinzac et de Grandcamp du chef de sa femme. On ne voit pas que la terre de St Julien leur soit échue.

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT

St-Julien-Ie Faucon, Sanctus Julianus de Foulcon, Sanctus Julianus de Fulcone.

Le bourg de St-Julien est situé dans une charmante vallée dont les herbages constituent toute la richesse. Au fond de
cette vallée coule la Vie. Le chemin de grande communication de Lisieux à St-Pierre-sur-Dives traverse St-Julien.

L’église, placée sur le bord de la route, à quelque distance du bourg, est dépourvue de tout intérêt.
Le choeur et la nef sont de la même largeur. L’appareil des murs, en cailloutis, et l’absence des contreforts qui apparaissent seulement au chevet, lequel date du XVIe siècle, portent à croire que cette église était primitivement romane.
Les fenêtres de la nef et celles du choeur (côté nord) sont sans caractère. Le mur méridional du choeur montre une fenêtre carrée, à moulures prismatiques, du XVI, siècle, et une petite fenêtre surmontée d’une ogive en accolade, de la
même époque que la précédente. Le chevet, qui est droit, était percé d’une large- fenêtre flamboyante, surmontée d’u il
oculus.
Le portail, reconstruit au XVIIIe siècle,, est surmonté d’un clocher en charpente recouvert en essente. La porte principale, voûtée en arc surbaissé, porte la date 1772.
Dans le choeur, on voit une statue de saint Julien, évêque et patron de la paroisse; un saint Eutrope; la Sainte Vierge
tenant dans ses bras l’enfant Jésus.
Dans la nef, saint Michel foulant aux pieds un dragon.
Le retable du maître-autel est orné d’un joli tableau moderne, donné par M. Guizot.
Le seigneur nommait à la cure.

Ancienne chasuble.
— Parmi les ornements religieux on montre une ancienne chasuble, à personnages, qui date de la fin du XVe ou du XVI, siècle. Ces personnages sont représentés sous des niches surmontées d’ogives en accolade.
Le devant de cette chasuble est divisé en trois compartiments.
Dans le compartiment supérieur est représentée la Sainte-Vierge tenant dans ses bras l’enfant Jésus. On voit au centre saint Jean-Baptiste avec un Agnus. Dans le compartiment inférieur est placée sainte Catherine. Dans les angles supérieurs sont représentés deux faucons.
Au dos de la chasuble apparaît une croix sur laquelle est étendu le Christ. Des anges reçoivent le précieux sang dans des calices. Dans la partie supérieure de la croix paraît le Père éternel. Le Saint-Esprit, sous la forme d’une colombe, est placé sur sa poitrine. Sainte Magdelaine est prosternée au pied de la croix qu’elle tient embrassée. Dans le compartiment inférieur on voit saint Julien, évêque. Quatre faucons, insignes de la paroisse, sont placés aux quatre angles.
St-Julien-le-Faucon avait pour patron laïque, au XIVe siècle, Foulque du Merle ( Fulco de Merula), probablement Foulques du Merle, maréchal de France (1295-1314); aux XVIIe et XVIlle siècles, la seigneurie appartenait, comme nous l’avons dit, à la famille Le Prévost.
Cette paroisse comptait, avant la Révolution, 2 feux privilégiés et 33 feux taillables.
Le sieur de Grandchamp, advocat général en la Cour des Aides de Rouen , obtint du roy Louis XIV des lettres, datées de La Fère (juillet 1657), pour la confirmation d’une foire de St-Julien-le-Faucon pour être tenue le 15 septembre, au lieu du jour et fête de l’Exaltation de la Sainte-Croix (Mémorial de la Chambre des Comptes de Normandie. Note communiquée par M. de Beaurepaire, archiviste de la Seine-Inférieure).

Voir le site: Mézidon-Canon et son Canton SAINT JULIEN LE FAUCON

SAINT JEAN de LIVET



NOTES sur SAINT-JEAN-de-LIVET – 14595

Ancien fichier SJDLIVET.SPR

1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
2 – Archives ShL.

1 – Bibliographie:

ARCHITECTURE NORMANDE AU MOYEN-AGE. COLLOQUE DE CERISY LA SALLE 1994 –
2 volumes 24×32 – Ed Corlet 1997 – vol2 p 18…
BESNIER Georges, Répertoire sommaire des documents antérieurs à 1800 conservés dans les Archives communales. Département du Calvados, Caen, Delesques, 1912. In-8°, LXXXVII, 655 p.
CAUMONT Arcisse de : Statistique monumentale du Calvados, T. V, pp. 317-320
CAUMONT Arcisse de : Statistique monumentale du Calvados, réédition Floch, tome III, page 317.
CAVANNA Emlie : Spatialisation de la petite élite rurale dans la vallée de la Touques –  XVe-XIXe siècles. Mémoire de maîtrise d’Archéologie  médiévale. Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne –  Juin 2005. Archives SHL. BSHL n°59, décembre 2006. p 45.
Editions FLOHIC : Le Patrimoine des communes du Calvados page  1078.
ENGERAND Roland, En Pays d’Auge, ouvrage orné de 44 gravures, Tours, Arrault, 1937. In-8°, 182 p.
portrait de Du GUESCLIN conservé autrefois au presbytère de Saint-Martin-de-la-Lieue, il provenait sans doute de la famille Labbay alliée aux Du Guesclin.
FORMEVILLE Henri de, Histoire de l’ancien évêché-comté de Lisieux, I, ccccliij. p. cccclv
HIPPEAU Célestin, Dictionnaire topographique du Département du Calvados, Paris, Imp. Nationale, 1883
JOUAN Isabelle  dir., Pays d’Auge – Un terroir, un patrimoine  – Guide des cantons de: Lisieux II, Saint-Pierre-sur-Dives, Livarot, Orbec, s.l.s.d. Pays d’Accueil Sud-Pays-d’Auge (1989), 110 x 210, 81 p. 6 cartes h.t.
LABBEY de LA ROQUE, Recherche faite en 1540, par les Elus de Lisieux des nobles de leur Election, Caen, Poisson, 1827, In-8°, 170 p.
LONGNON Auguste, Pouillés de la province de Rouen, Paris, Imprimerie nationale, 1903, In-4°, LXXV-600 p.
LE PREVOST Auguste, Mémoires et notes de M. Auguste Le Prévost pour servir à l’histoire du département de l’Eure, recueillis et publiés sous les auspices du Conseil Général et de la Société Libre d’Agriculture, Sciences, Arts et Belles-Lettres de l’Eure, par MM. Léopold Delisle et Louis Passy. I.- Notes sur Auguste Le Prévost, par M. Louis Passy. Catalogue des ouvrages de Auguste Le Prévost – Avertissement – Notice historique et archéologique sur le département de l’Eure. III.- Histoire de la commune de Saint-Martin-du-Tilleul – Anciennes divisions territoriales de la Normandie – Dictionnaire des communes, hameaux, écarts, châteaux, fermes, chapelles et autres lieux habités ou bâtis quelconques du département de l’Eure, portant un nom particulier, revu par MM. R. Bordeaux et A. Chassant, pp. 543-652 – Table des abbayes et des prieurés, des léproseries et des chapelles, des fiefs, des manoirs, des cours d’eau et des noms de lieux anciens, dressée par M. A. Chassant, pp. 653-680, 3 vol. Evreux, Hérissey, 1862-1869-1869, in-8°, XXXV-576, 632, 582; Voir t. II, p. 83 sq.
L’EXPLOITATION ANCIENNE DES ROCHES DANS LE CALVADOS : HISTOIRE ET ARCHEOLOGIE. Serv. dép. d’Archéologie 1999. page 144, 162, 303.
MANNEVY Yvonne, « Sortie du 5 juillet 1992 », Les Amis de L’Aigle, N° 19, Juin 1993, pp. 21-23, ill.
MAYER Jannie, Ministère de la Culture et de la Communication Direction du Patrimoine. Catalogue des Plans et Dessins des Archives de la Commission des Monuments Historiques – Tome I, Basse-Normandie: Calvados, Manche et Orne. Introduction de Françoise Berce, Caen, Lafond, 1980, 167 x 250, VII, 367 p., ill. couv. ill.
+ IND.: église; colombier
PELLERIN Henri, « L’église de Saint-Jean-de-Livet », PAR, 16, N° 1, Janvier 1966, pp. 13-18
PIEL abbé E., Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations Ecclésiastiques de l’ancien Diocèse de Lisieux ou Documents officiels analysés pour servir à l’histoire du personnel de l’évêché, de la cathédrale, des collégiales, des abbayes et prieurés, des paroisses et des chapelles. 1692-1790, Lisieux, Lerebour, 5 vol. 1891-1895. In-4°, ill.
RUPRICH-ROBERT V., L’architecture normande aux XI° et XII° siècles en Normandie et en Angleterre, Paris, Lib. des imprimeries réunies, 1884-1889; Réimpression par Gregg international publishers LTD, 1 Westmead Farnborough, Hants, G-B., 2 vol., in fol. 340 et 176 pl. 36 £
Saint-Jean-de-Livet: p. 105, 112. – ouvertures triangulaires.

THESE Emilie CAVANNA : Spatialisation des élites rurales médiévales et modernes
dans le Bassin parisien. Pour une approche archéogéographique des pratiques sociales de distinction. le 15 Septembre 2016
manoir St-Jean St-Jean de Livet
Homme d’armes – Hommes: 9 – Chevaux: 5

2 – Pièces Justificatives:

1204 – Saint-Jean-de-Livet
Donation du patronage de l’église fait par Guillaume de Querville, prêtre et ratifiée par Guillaume de Mailloc suzerain de Livet.
= IND.: CAUMONT A. de, Statistique monumentale du calvados, T. V, 1867, p. 319

1370
Sergenterie de Mouard
Fierville, Le Fauq, Saint-Jean-de-Lyvet (Saint-Jean-de-Livet), Brèvedent, Esparfontaines (Eparfontaines), Saint Ligier d’Ouillie (Saint-Léger-d’Ouilly), Fierfol (Firfol), Fumechon, Hermienval, Saint Martin d’Ouillie, Asnières, Saint-Denis-du-val-d’Orbec, Saint Pierre, Saint Hippolyte de Canteloup, Saint Léger de Glatigny, Fontenelles, Fauguernon, Nouerolles (Norolles), Saint-Philbert-des-Champs, Escorcheville, Sainte-Croix de Cormeilles, Saint-Seveistre de Cormeilles, Mouard (Moyaux), Le Pin, L’Ostellerie (L’Hôtellerie), Saint-Martin-de-la-Lieue
= BN Fr. 26.010, N° 1087
+ IND. AD 76 16 F 7. Fonds de FRONDEVILLE.

1452, 29 octobre – Lisieux
 » Cy ensuivent les fieux, baronnies, haultes justices que l’évêque de Lisieux tient du Roi notre sire et les arrières fieux qui dudit évêque sont tenus ( Cart. lexov., f° 12, verso ) :
 » Premièrement.- La haulte justice de la ville et banlieue de Lisieux, avec les appartenances et appendances qui anciennement soulloient estre du ressort du bailliage de Rouen, en la vicomté et chastellenie de Pont-Audemer, et depuis, en celle de Pont-de-L’Arche, et de présent est en ressort du bailliage d’Evreux, en la vicomté et chastellenie d’Orbec, dont les fiefs et tenemens qui ensuivent sont tenus par hommage.
 » Guillaume de Cambernon, Escuier, tient à cause de sa femme, fille aînée de feu Collin le Vicomte, Escuier, tant pour lui quee pour ses parchonniers, demy fief de chevalier assis en la paroisse d’Ouillie le vicomte en la haute-justice dudit évêque. Lequel fieu Messire Guillaume de Saint-Cléoud soulloit anciennement  tenir et depuis l’a tenu feu Colin le vicomte et est nommé le fieu d’Ouillie.
 » Robinet de la Rivière ( Escuier ) tient en ladite haulte justice, un quart de fief de chevalier nommé le fieu de Feneuvres (Fenèbre), assis en la paroisse de Saint-Didier de Lisieux ( Saint-Désir ), et le soulloit tenir ledit Saint-Cléoud à cause de sa dite femme et depuis Jehan Marmion, semblablement à cause de sa femme.
 » Richard Carbonnel, Escuier, tient en ladite haute justice, à cause de sa femme, fille de Jean Noirepel, Escuier, demi-fief de chevallier assis en la paroisse des Vaulx et es-parties d’environ, que tint anciennement Monsieur Guillaume Crespin, et depuis, la deguerpie Maistre Guillaume Noirepel, et est nommé le fieu de Beauffey  »
 » Guillaume, soubz aaige tient un quart de fieu de chevalier, nommé le hault Millouet, assis en ladite paroisse de Saint-Didier, en la haulte justice dudit Evesque, et le soulloit anciennement tenir Michel de Beaaumont à cause de sa femme.
 » Les enfant soubz aaige de feu Robert Osmont, tiennent en ladite haulte justice un quart de fieu de chevallier, nommé le bas Millouet, assis en ladite paroisse de Saint Didier ( Saint-Désir ) et le soulloit anciennement tenir Guillaume d’Asnières, Escuier ( ou Desmares, selon l’aveu de 1561 ).
 » Jehan de Heudreville, Escuier, tient, pour lui et ses parchonniers, un quart de fieu de chevallier, nommé le fieu du Castellier, assis en ladite paroisse de Saint-Didier de Lisieux, en la haulte justice dudit Evesque, et le soulloit tenir anciennement Symon Bazire.
 » Jehan Bonnenffant ( Bonnenfant ), escuier, tient à cause de sa femme, fille de Pierre Bazire en ladite haulte justice, un demi fieu de chevallier nommé le Pont-Mauvoisin  assis en la paroisse de Saint-Yppolite ( Saint-Hyppolite ) en environs, et le soulloit tenir feu Symon Bazire.
 » Ledit Evesque tient, en sadite haulte justice, ung VIIIe de fieu de chevallier que soulloit tenir Maistre Nicolle Baudry, nommé le fieu Trihen ( Trihan ) assis ès paroisses de Saint-Jacques et Saint-Didier de Lisieux.
Les enfant sobz aaige de feu Robin Osmont, et leurs parchonniers, tiennent en ladite haulte justice, un fieu de chevaaliier que soulloit tenir anciennement messire Richard de Creully, chevallier et depuis Guillaume de Croismare, WGuillaume de Barnobo et Jehanne de Beuvillier, chacun son tiers, nommé le fieu de Beuvillier, assis en la paroisse dudit lieu de Beuvillier et ès parties d’environ.
 » Jehan Bonenfant, escuier, rant pour lui que pour ses parchonniers, tient un fieu de chevallier, nommé le Fieu-de-Maignie assis en la paroisse dudit lieu de Magny-le-Freule ou bailliage de Caen, en la vicomté et chatellenie de Falloize.
 » Jean de Heudreville, escuyer, tant pour lui que pour messire Jehan de Mailloc, chevalier, et Pierre Baignard, escuyer, et ses parchonniers, tient ung fieu de chevalier assis ès paroisses de la Roque, Léaupartie et Formentin, au bailliage de Rouen, en la vicomté d’Auge  et la chastellenie de Touques. Duquel fieu l’évêque de Lisieux soulloit tenir un quart de fieu, Jehan Osmont demy-fief et Guillaume d’Asnières, un quart « .
 » Jehan de Mailloc…
cccclv
 » Ledit évêque tient sept fiefs et demi de chzvallier assis au bailliage de >Rouen, en la vicomté et chastellerie de Pont-Audemer, et anciennement avoient  esté en ressort de la vicomté de Pont-Autou et chastellerie de du Pont-de-l’Arche qui soulloit estre du Pont-Audemer, desquels fiefs ledit Evesque tient ung en sa main assis en la paroisse de Bonneville-la-Louvet et environ que soulloit tenir Monseigneur d’Anjou nommé le Fieu de Bonneville.
 » Item. Costard, à cause de la demoiselle sa femme, en tient ung demy fieu, nommé le Fieu du Quesne, et le soulloit tenir Jehan Nollet.
cccclvj
 » Item. Lesdis Jehan et Estienne de Bienffaicte tiennent un quart de fieu nomméle Fieu de Mailloc. Et le soulloit tenir lediy Jehan de La Vallée.
 » Lesdis Jehan et Estienne de Bienfaicte en tiennent un quart de fieu de Brèvedent. Et le soulloit tenir Rogière La Seaunière.
 » Guillaume de Betteville, à cause de la damoiselle sa femme, et Messire Pierre Andrieu prestre en tiennent un demy fieu, qui anciennement soulloit être nommé le Fief Tesson et depuis le Fieu au Chevallerot, et de présent est nommé le Fieu de Heudreville. Et le soulloit tenir Robert de Pommereul et Thomas Andrieu.
 » Jehan Costard en tient, à cause de la demoiselle sa femme, un sixiesme de fieu, assis en la paroisse de Bonneville, Et le soulloit tenir Jehanne La Couière ».
 » Jehan Caires, escuier, en tient un fieu de chevallier assis es paroisses de Fresnes, Espreville et environ. Et le soulloit tenir Messire Robert de Brèvedent, chevallier.
Guieffroy de Bailleul, escuier en tient un fieu de chevalier, assis en la paroisse de Piencourt. Et le soulloit tenir Pierre Desmares, dit Alaary, et ses parchonniers.
 » Les enfans soubzaaiges de feu Colin Louvet et Jehan Louvet, son oncle, en tiennent un fieu de chevallier, assis en la paroisse de Fontaine-la-Louvet que soulloit tenir Ancel Louvet.
 » Le Prieur et le couvent de Sainte-Barbe tiennent dudit évêque un tiers de fieu de chevallier, assis en la paroisse du Mesnil-Eudes, en bailliage de Rouen, en la vicomté d’Auge, en la chastellerie de Touques.
 » Jehan de Heudreville, escuier tiens ung tiers de fieu de chevallier, assis e, ladite paroisse du Mesnil-Eudes, et que soulloit tenir Guillaume de Courcye.
 » Ledit Jehan de Heudreville tient en ladite paroisse de Mesnil-Eudes ung autre tiers de fieu de chevallier que soulloient tenir Jehan Osmont et la déguerpie Thibault de La Varende « .
 » L’Abbesse et le couvent de Notre-Dame de Lisieux tiennent tout le temporel quilz ont en ladite haute justice dud. évêque, de la fondation de leur abbaye, pour en faire à Dieu, prières et oraisons « .
« La baronnie de Thiberville, assise en ladite ville de Thiberville, de la Cappelle-Harenc, de Fontaine-la-Louvet et des Places et environs, au bailliage d’Evreux, en la vicomté et chastellerie d’Orbec, et anciennement devoit estre au bailliage de Rouen et vicomté de Pont-Audemer et en la chastellerie de Pont-de-l’Arche.
 » La baronnie de Gloz, assise en la paroisse de Gloz, de Cannappeville, (Saint-Aubin-de.. ), au doyenné de Vimoutiers et environ au bailliage d’Evreux, en p. cccclvij  la vicomté et chastellerie d’Orbec et anciennement soulloit estre au bailliage de Rouen, en la vicomté dudit Pont-Autou et chastellerie de Pont-de-l’Arche. Ey d’icelle baronnie sont tenus deux fiefs et demy de chevallier, l’un assis en la paroisse de Lachon, au bailliage, vicomté et chastellerie de Caen, et fieu et demy en la paroisse de Courtonne-la-Mur­drac, audit bailliage d’Evreux, vicomté et chastellerie d’Orbec. Lesquieux deulx fiefz et demy Geoffroy Patey, à cause de sa femme et ses parchonniers, soulloient estre tenans. Et de présent est en lieu dud. Patey, Guillaume de Ruppières, escuier. Ledit Evesque, pour luy et Jacques Le Jeune, Mons. Olivier de Vassy, pour feu Messire Jehan de Courtonne, en son vivant chevallier, led. Guillaume de Ruppières, pour Hue de Quesney, et les religieux de Saint-Cyr-de-Friardel, pour Jehan Dumont Poignant.
 » Item. De lad. baronnie sont tenus deulx autres fiefs et demy, asis en la paroisse de Livet-le-Baudouin et ès paroisses d’environ, en bailliage de Rouen, en la vicomté d’Auge et chastellerie de Touques, et sont tenus les hoirs de feu Colin Louvet et Jehan Louvel pour feu Ancel Louvet et autres leurs parsonniers. C’est assavoir: le Doïen de Lisieux; Maistre Thomas Tabouyer pour et en lieu de Guillaume de Sauquence (Soquence), Cardin d’Auge, en lieu de Collette, déguerpie de Colin de Belleaue et Guilbert Bardouf pour et en lieu de Raoul Bardouf..
= IND.: Cartulaire lexovien, f° 12, v°, analyse publiée par Henri de FORMEVILLE, dans Histoire de l’Evêché-Comté de Lisieux, I, ccccliij.p. cccclv
1480, 5 juillet – Prêtreville
Jehan Deshaies, de Saint-Germain-la-Campagne, vend à Laurent Le Normand, fils de Jean, de la paroisse du Besneray, une pièce de terre, sise à Prêtreville, près le chemin tendant à Glos et Saint-Jean-de-Livet, moyennant 30 livres tournois.
= Tabell. Lisieux. Analyse Et. ( ???) ( Etienne Deville ?)

1540
RECHERCHE DES NOBLES DE L’ELECTION de LISIEIX
Faite en 1540…
84.- Etienne L’Abbé, sieur dudit lieu de Saint-Jean-de-Livet, Jean l’Abbé, Sr de Héroussart, et Jacques l’Abbé, sieur de Beaufy, ont dit estre procréés et issus de noblesse ancienne. et que Etienne l’Abbé était leur bisayeul, personne noble, marie à Marguerite de Buhot, vivants en l’année 1430, duquel ils ont fourni estre procréés et descendus de père à fils, selon les lettres par eux produites, dont la copie est demeurée au greffe. V. les art. et n° 125, 238, 251.
Claude et Grégoire, dits l’Abbé, frères, p. 36 sieurs du Bosc, enfants de deffunct Richard l’Abbé, sieur du Fay; Ives l’Abbé; et Nicolas l’Abbé, ont dit qu’ils étaient descendus de même souche et ligne que les susdits Jean, Etienne, et Jacques, dits l’Abbé; et pour le montrer ils ont fourni d’une sentence donnée devant les Elûs, datée du 24e jour de novembre 1469, et d’un arrest donné en la Cour de nos dits les Généraux à Rouen, donné sur le nom de Nicolas l’Abbé, daté du 27 septembre 1470; par lequel arrest ledit Nicolas fut déclaré noble. Le procureur du Roi a requis vérification estre faite, qu’ils en soyent descendus, autrement, qu’ils soyent assis.

50
VILLE ET BANLIEUE DE LISIEUX
Les Vaux
125.- Jacques l’Abbé, Sr. de Baufy, a baillé l’état de sa noblesse avec le Sr de Saint-Jean-de-Livet, comme il a été déclaré sur ladite paroisse de Saint-Jean de Livet, n° 84.
= EDIT.: LABBEY de LA ROQUE, Recherche faite en 1540, par les Elus de Lisieux des nobles de leur Election, Caen, Poisson, 1827, In-8°, 170 p.
1566 –  St Jean de Livet, Le Torquesne.
SHL ; 1F736 : 1566 à 1745 : St Aubin sur Gaillon, St Jean de Livet, Le­ Torquesne : Jehan de Bigars et autres familles.

1592 5 juin 1569
archives SHL : 1F77 – 25 juin 1569 :
Aveu rendu à noble homme Guy d’Arces, Seigneur de ­Saint-Jean-de-Livet, Héricourt et Saint-Martin-de-la-Lieue par­ Guillemin Guillaume etc, pour une pièce de terre nommée la Cour Saint-Jean, à Saint-Jean-de-Livet.
= Document confié par M. Réautey, 9 nov. 1869. Copié par F.­Rault.

1597 – Saint-Jean-de-Livet
Etienne Viquesnel, curé, figure comme témoin.
= Arch. SHL. – Analyse Et. Deville –

1601, 14 janvier – Prêtreville
Jehan Pierres baille à ferme à Jehan Lebourgeoys, de Prêtreville, tous ses biens et héritages, sis à Saint-Jean-de-Livet et Prêtreville.
= Arch. SHL. 9F. Fonds Et. Deville. Dossier Prêtreville. Papier 4ff.

1604, 25 juin
Aveu par Charlotte des Ursins, de la baronnie de Ferrières…

84
« D’icelle ma baronnie il y a un membre dépendant appelé terre et seigneurie d’Auquainville, scitué et assis en ladicte vicomté d’Orbec, audit bailliage d’Evreux, lequel fief est dépendant et du corps d’icelle baronnie, qui s’estend en la paroisse dudit lieu d’Auquainville, Saint-Aubin-sur-Auquainville, Notre-Dame-de-Courson, Fervaques, le Croutte, Saint-Pierre-de-Courson, Thonnencourt, le Mesnil-Germain, Prestreville, Saint-Jehan-de-Livet, Bellouet, Notre-Dame-des-Loges, et autres paroisses illec aux environs…
 » Laquelle ma baronnie consistoit antiennement en quatre chasteaux et maisons fortes, scavoir est ledit lieu de Ferières, Chambrays, Aucquainville et Saint-Aubin-sur-la-Mer, lesquels chasteaux et maisons fortes, en tant que pour lesdits lieux de Ferrières, Aucquainville et saint-Aubin-sur-la-Mer sont à présent ruinés, lesquelles ruines sont provenues des anciennes guerres ainsi qu’il apparoist encores de présent par les ruynes et vestiges encore apparentes sur les lieux et tesmoignages des anciens, ex auditus auditu. Et à cette occasion ne m’est resté que le chasteau et forteresse dudit lieu de Chambrais, encore de présent édiffié, lequel est assis en la paroisse et bourgeoisie de dudit lieu de Chambrais en son integrité, me compete et appartient, auquel lieu et bourg de Chambrais j’ai droict de foires et marchez dont les coutumes me competent et appartiennent. Auquel chasteau de Chambrais j’ai droit de guet et de garde à iceluy sur mes hommes tenants et subjets, selon l’éstat et étendue de les tennemens, comme aussi audit lieu d’Aucquainville, membres dépendants du corps de madicte baronnie, avec droict d’y mettre un capitaine qui a droit p. 85 de prendre par chacun mois sur mes dits hommes et sur chacun d’eux en deffault de faire le guet en personne cinq deniers en temps de guerre, et trois deniers en temps de paix, tout ainsi qu’il est accoustumé aux villes closes frontières de la mer en ce païs et duché de Normandie…

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 » Item, en icelle ma baronnie, j’ai cinq manoirs et mitarys, qui sont de mon doumaine non fieffé, l’une et la première, nommée Marbonne, assis en la paroisse de Grandchamp, en laquellez y a maisons, granges et édiffices, colombier, plant et jardiniges, avec plusieurs terres, et jusqu’au nombre de soixante dix acres ouen viron, compris et compté ledit manoir et jardianige qui consiste en revenu de grains et jardinaiges.
 » L’autre est assis en la paroisse de Ferrières, nommée la Simonnyère, auquel comme dessus y a manoir, maisons et edifices, plant et pasturaiges, herbaiges et terres labourables, jusqu’au nombre de cinquante livres ou environ.
 » L’aultre assis en la dicte paroisse, nommée la Coulture sur Ferrières, auquel y a manoir, maisons et ediffices et consiste tant en plant et herbages que terres labourables qui peuvent contenir en tout le nombre de quarante p. 89 acres ou environ, dont comme dessus le revenu consiste seulement en grains, herbaiges et fruictaiges.
 » L’aultre manoir est assis en la paroisse du Prieuré du Bosc-Morel, nommé le Coullombier, auquel y a manoir, ediffices, plant, jardinaiges et herbages, avec terres labourables jusqu’au nombre de quatre-vingt acres ou environ, tout compris, dont comme dessus le principal revenu est de grains, fruictaiges et herbaiges.
 » L’aultre manoir qui est assis en la paroisse de Chambrais, jouxte mon chasteau dudit lieu, appelé le Montallard, auquel comme dessus y a manoir et ediffices, plain pasturages et terres labourables jusqu’au nombre de cinquante acres ou environ, dont comme dessus le revenu consiste en grains, fruictaiges et herbaiges, au comprins de laquele ferme y a une garenne à connins qui peut contenir six acres ou environ.
 » A tous lesquels manoirs j’ai droicture de place de colombier, a present non ediffiez, prierres, corvées de bestes et droict de parc et de prison pour le soulagement de mes sujets, où ils peuvent emprisonner et emparquer toutes bestes treuvez en doumaige

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« … Et en ma dite terre et seigneurie d’Aucquainville, qui est un membre deppendant et du corps de ma dicte baronnie, j’ay court et usage, justice et juridiction haulte, basse et moyenne, qui est exercée par mes officiers en ladicte baronnie de Ferrières. Toutefois à présent je n’en use que de basse et de moyenne, par protestation que ce présent ne pourra justifier au rétablissement de ma dicte haulte justice, jouxte mes chartes, titres et scriptures comme devant est dit; j’ai aussi en icelle terre d’Aucquainville, hommes, hommages, doumaines fieffé et non fieffé, rentes en deniers, grains, oeufs, oyseaulx, corvées de bestes et de gens, moullin à bleyd faisant à présent de bleyd farine, rivière, pescherie, place de moullin à draps et acquitz d’iceulx sur toute icelle sieurie. Ausquelz moullins, qui s’extendant à plusieurs paroisses, les habitants desquelles en tant qu’il y en a de reseantz sur ma dite baronnie, sont subjects et baoniers, et tenus venir moudre leurs grains aux dits moullins à bleyd, payer verte moutte sur le champ pour les non reseants, et habiller ou faire habiller leurs p. 92. draps et aultres manufactures de laine, le cas offrant audit moullin à dras, quand il est en estat deub, ou bien payer l’acquit pour ce deub, premier que de faire fouller ny habiller ailleurs sur le danger de la forfecture comme il a esté prédéclaré, avec reliefs et XIIIe.
 » Item, au bourg et bourgeoisie du dict lieu d’Aucquainville, j’ay droict de prendre sur chacune masure douze deniers de rente nommée sens, par chacun an, au jour saint André, et est l’usage tel ainsy qu’il est au chef et bourgeoisie de Chambrais, que sy lesdites masures estoient separez et que d’icelles fussent faicts plusieurs lothz, partiages et separations, me seroit deu par chacun des tenantz d’iceulz lothz douze deniers de rente censive par chacune masure ou place assis à la dite bourgeoisie; au contraire, sy les dits lots ou divisions d’icelles masures divisez par partages ou autrement estoient reunys et remis à une ne me seroit deu que douze deniers de rente censive, tout ainsi qu’il est contenu en ladite bourgeoisie de Chambrais.
 » M’est aussy deu par lesdits bourgeois d’Aucquainville pour chacune masure, une journée de fennaige à mon prey des Boys, à présent nommey les Hommes, à la semonce l’un de l’aultre lorsqu’il est faulché, pour réduire en foing, sur peyne de l’amende au cas appartenant. Item, sont tenus lesdits bourgeoys pour chacune masure à lever et charger le boys en ma charette pour tout ce que j’aurai à besongnier pour réedifier mon manoir et chasteau du dit lieu d’Aucquainville.
« Item, en la terre de Fervacques, tenue nuement de moy, par un plain fief de haubert, y a certain nombre d’hommes qui a raison de leurs masures assis au dict lieu de Fervacques et Courson, aussy tenus de moy en bourgeoisie, lesquelsz sont tenus de faire le guet la veille de la feste Nostre Dame Chandelleur et garder la foire dudict lieu d’Aucquainville seante audit lieu le dit jour et veille Notre dame par chacun an, depuys le midy veille d’icelle foire jusques a lendemein dicelle feste heure de vespres, et doibvent iceux hommes payer chacun un denier de coustume au dit jour de foire, et a raison de ce sont francs de coustume audit bourg et marché d’Aucquainville de vendre et achepter pour leur usage et d’estaulx, ainsy comme sont les bourgeois d’icelluy Aucquainville.
« Item ay aussy hommes subjects à amener les meulles de mon moullin d’Aucquainville et les aller quérir entre les quatre ports de Normandie et au lieu où il me plaist les acheter et à leurs despens, et dont j’en suis en possession.
« Item sont subjects à aultres faisances qui s’appelle baon de trois ans, qui est à entendre que chacun homme doit prendre à mon baon quatre potz de sildre au prix qu’il sera vendu toutefois que vouldray tenir mon dict baon et qu’il sera publié. Et sy chacune masure dont ilz sont tenantz sont subjectz entretenir les excluses de l’eaue, de per de meulles d’icelluy moullin d’Aucquainville, lesquelles subjections sont nommez et appelez per de meulles, et le tout amener et faire à leur dépens au moyen qu’ilz ont leur mouldre à mon dit moullin et demie moulture et à desguerner.
 » D’avantaige, j’ai droicture de corvez de bestes trayantes à harnais et regessantes sur icelles masures bourgeoises et sur plusieurs aultres tennements tenus de moy.
 » Item, ay terres labourables en plusieurs pièces le nombre de vingt acres ou environ.
 » Item, j’ay en ladicte branche et membre d’Aucquainville du haut boys et atillis, comprins les desgatz desdits boys taillis, de présent estant en pasturaiges, le nombre de deux centz dix acres  ou environ, en plusieurs pièces, letout assis en la paroisse du dict lieu d’Aucquainville, et sont iceulx boys hors du tiers et danger du roy nostre sire, parce qu’ilz sont subjectz payer dixme.
 » Ausquels boyz boys ay droicture de panaige et arrière panaige, et ausquelz boys les hommes et subjectz du dit lieu d’Aucquainville ont droicture d’empanaiger leurs pourceaulx en payant pour chacun pourceau chacun an deux deniers, excepté les bourgeois qui ne paient que ung denier et ce sur le danger de forfecture, en cas que iceulx hommes et bourgeois seroient deffaillanttz d’empanaiger leurs pourceaulx et qu’ilz fussent trouvez sur la dicte terre, le dict panaige durant, dont la confiscation m’est adjugée par ma justice, ainsi qu’il est ci-devant contenu en l’article du dict panaige de ma dicte forest de Chambrais dépendante du chef de ma dicte baronnie.
 » J’ay aussi en icelle terre d’Aucquainville p. 93, foire au dict jour de veille de Chandelleur et marché par chacune sepmaine au jour de samedy, auxquelz j’ay coustume, travers, droicture de gaulge, poix, marc et ballence, mesures, couraterye à poesson, languiage de pourceaulx, appréciation de vns et brevaiges, et pain vendu en détail, droict de pollice et aultres droictures, préminences et libertez sur mes dictz hommes, comme j’ay en ma dicte baronnie et lieu de Chambrays; le manoir sieurial et plazce et chasteau d’icelle terre d’Aucquainville est de présent en ruine, advenuz par les anciennes guerres, comme dict est, laquelle terre d’Aucquainville a esté de tout temps baillée à ferme, et encores y est de présent

99
 » Tenures nobles en la branche d’Aucquainville »
 » Messire Guillaume de haultemer, chevallier des ordres du roi, mareschal de France,
 » Tient de moy, par foy et hommaige de ma dicte baronnie de Ferrières, sous l’étendue de ladicte branche et membre d’Aucquainville, le fief, terre et seigneurie de Farvacques, par un plain fief de haubert, qui s’estend en ladicte paroisse de Farvacques, Aucquainville, Saint-Aubin-la-Croulte et aux environs, auquel fief il y a court, usaige, justice, jurisdiction, hommes, hommaiges, relliefs, XIIIemes, aydes coustumières, corvez de bestes, droit de fennaiges, prévosté et toutes aultres droictures, libertez et privillèges à fief de haubert appartenant.
 » Auquel fief il y a manoir, maison, moullin à bleyd faisant de bleyd farine, auquel il y a moultes vertes et seiches, avec un moullin à pappier de présent en ruyne et à fondz, rentes et deniers, grains,oeufs, oyseaulz, cire, poyvre, pallettes à jouer à la paulme, et autres espèces de rentes et dignitez comme à plain fief appartiennent.
 » Il consiste aussy en doumaine fieffé et non fieffé, en grand nombre d’héritages, tant en terres labourables que non labourables, preys, boys, tant de fustays que taillis, que pasturaiges.
 » Du quel fief de Farvacques dépendent plusieurs fiefs et arrières-fiefz, scavoir:
 » Le fief de Saint-Aubin, tenu par les héritiers et représentants le droict de damoiselle Maguerite Coullomp, héritière (?) de feu Robert Coullomp, en son vyvant écuyer, pour un plain fief.
 » Les fiefs de Querville et la Rivière, assis à Prstreville, tenu par un demy fief de haubert, par hector de Querville, escuyer.
 » Le fief de Granval, assis en la paroisse du Mesnil-Germain et aux environs, tenu par les représentants le sieur de Goupigny, tenu par un quart de fief.
 » Le fief de Thenney, assis en ladicte paroisse, tenu par les représentants Richard Aufrey, tenu par un quart de fief.
 » Le fief des Castellets,  assis en la paroisse de Farvacques, Notre-Dame-de-Courson, Cernay et illec environ, tenu par les héritiers Denis de Pomollain par un quart de fief.
 » Le fief du Verger, assis en la paroisse de Farvacques, tenuu par les représentants François de Louvières, esquyer, par un huitième de fief, dont les tenantz d’icellui fief me sont tenus faire par chacun an six livres de rentes et faisances et charges dessus dictes.
 » A cause et raison duquel fief de Fravacques le dict de haultemer lm’est tenu par luy et ses soubz tenantz en foy et hommaige, garde noble le cas advenant, et en quarante jours de garde en mon château de Chambrais quand le roy nostre syre demnde son ost, avec relliefs, XIIIe, aydes féaux et coustumières quand ils eschient et le cas s’offre, et subjections, charges et subjections, ainsy que les aultres tenantz noblement en sa dicte branche d’Auquaincville.
 » Item les hoirs Jouachyn Gosselyn, vivant escuyer, tiennent de moy, ung quart de fief nommey le Mesnil-Germain, assis en ladicte paroisse, à cause du quel ilz me sont tenus en foy et houmaige, relliefs, XIIIe, avec dix jours de garde en mon château de Chambrais en temps d’ost, ainsy que les aultres nobles de ma dicte baronnie, et aussy me font par chacun an unze livres de rentes sieurialle, à cause du dict fief, avec les p. 100. aydes coustumières, charges et subjections devant declarez.
 » Item, Gabriel de Neufville tient de madicte baronnie un plain fief de haubert, nommey le fief de Courson, assis en la dicte paroisse et environs, en foy et houmaige, auquel fief y a justice et juridiction, homms, hommaiges, reliefz, XIIIe, rentes en deniers, grains, oyseaulx, relliefz, XIIIe, service de prévosté et aultres dignitez et privillèges à palin fief appartenant, au quel fief, y a domayne fieffé et non fieffé, manoir, maisons coullombier, terres labourables et non labourables, boys brières et pasturage de grand estendue.
 » Item, du dict fief de Courson sont tenus plusieurs fiefz:
 » Premièrement le fief de Poys, que tient à présnt le seigneur de Farvacques, mareschal de France, par un quart de fief.
 » Le fief de la Cauvinière tenu par les hoirs de feu Gabriel des Hays, vivant escuyer, par un quart de fief.
 » Le fief de Lortyer tenu par François Cuillyer, escuyer, par un quart de fief.
 » Item, le fief des Hayes tenu par Me Jean Baptiste des Hayes, tenu par un sixiesme de fief, assis en la dicte paroisse Notre dame de Courson.
 » Item,les représentants le roict des religieux, abbé et couvent du Val Richer y tiennent un quart de fief nommé le fief de Sedouet, assis en la dicte paroisse de Notre Dame de Courson.
 » A cause et raison du quel plein fief de Courson, le dict de Neuville m’est tenu, pour lui et ses sous tenantz, en foy et hommaige, garde noble le cas advenant et en quarante jours de garde en mon chasteau de Chambrais, quand le roy nostre sire mande son ost, avecques relliefz, XIIIe, aydes feaulx et coustumières quand ils eschient et le cas s’offre, et aultres charges et subjections, ainsy que les aultres tenantz noblement en ladicte branche et membre d’Aucquainville.
 » Item, damoiselle Magdelaine de Bonnechose, veuve de feu David de Bernières, vyvant escuyer, sieur de Percy, tient de lmoy en ma dicte baronnie, branche et membre du dict Aucquainville, un quart de fief assis au dict lieu d’Aucquainville et aux environs, à cause du quel la dicte de Bonnechose m’est tenue pour elle et ses soubz tenantz en foy et hommaige, en garde noble le cas offrant, et en dix jours de garde en mon chasteau de Chambrais en temps d’ost, ainsy que les aultres tenantz noblement de ma dicte baronnie en la dicte terre d’Aucquainville, avecques relliefs, XIIIe, aydes féaulx et coustumières quand ilz eschient et le cs s’offre, et aultres charges et subjecions, ainsy que les aultres tenantz noblement en ma dicte branche d’Aucquainville.
 » Item, le dict sieur de Farvacques, mareschal de France, tient de moy, comme dessus ung huitiesme de fief assis en la dicte paroisse de Prestreville, nommé le fief de la Suhardière, qui fut François Louys, escuyer, à cause de quoi il m’est tenu en foy et hommaige, en garde noble, le cas advenant, et en cinq jours de garde en mon chasteau de Chambrais en temps de guerre ainsy que les aultres tenantz noblement en ma dicte baronnie en la dicte branche d’Aucquainville avec reliefz, XIIIe, aydes feaulx et coustumières quant ilz eschient et le cas s’offre, et aultres charges et subjections, ainsi que les aultres tenantz noblement en la dicte branche d’Aucquainville.
 » Item, Charles de Belleau, escuyer, tient de moy, par foy et hommaige ung demy fief de haubert, nommé le fief de belleauqui fut Richard de Belleau, à court et usaige, assis en la dicte paroisse de Courson et aux environs; à cause du quel fief il m’est tenu pour luy et ses soubz tenantz, en garde noble, le cas advenant, et en vingt jours de garde en mon chasteau de Chambrais quant le roy nostre sire prend son ost ainsy que les aultres tenantz noblement en ma dicte baronnie en la dicte branche d’Aucquainville avec reliefz, XIIIe, aydes feaulx et coustumières quant ilz eschient et le cas s’offre, et aultres charges et subjections, ainsi que les aultres tenantz p. 101. noblement en la dicte branche d’Aucquainville.
 » Item, Gabriel de Liéez, (de Lyée), escuyer, tient de moy, comme dict est, en la dicte branche d’Aucquainville, un demy fief de haubert nommey le fief de Belleau, assis en la dicte paroisse de Courson et m’est tenu faire, pour luy et ses soubz tenantz, foy et hommaige, et en garde noble, le cas offrant, et en vingt jours de garde en mon chasteau de Chambrais ainsy que les aultres tenantz noblement en ma dicte baronnie en la dicte branche d’Aucquainville avecques reliefz, XIIIe, aydes feaulx et coustumières quant ilz eschient et le cas s’offre, et aultres charges et subjections, ainsi que les aultres tenantz noblement en la dicte branche d’Aucquainville.
 » Item, les héritiers de Adrien Le Boctey, vyvant escuyer, tiennent de moy ung huitiesme de fief de haubert nommey le fief de la Houssaye, assis en la paroisse de Courson et aux environs; à cause du quel ilz me sont tenus faire foy et hommaige, en garde noble, le cas advenant, et en cinq jours de garde en mon chasteau de Chambrais en temps de guerre ainsy que les aultres tenantz noblement en ma dicte baronnie en la dicte branche d’Aucquainville avecques reliefz, XIIIe, aydes feaulx et coustumières quant ilz eschient et le cas s’offre, et aultres charges et subjections, ainsi que les aultres tenantz noblement en la dicte branche d’Aucquainville.
 » Item, les héritiers de feu Charles de Lyée, vyvant escuyer, tiennent de ma dicte baronnie en la branche d’Aucquainville, ung demy fief de haubert, nommey le fief de Thonnencourt, assis en la dicte paroisse de Thonnencourt et du Mesnil-Germain, à cause du quel ilz me sont subjectz en foy et hommaige, droict de garde noble, le cas offrant, avecques vingt jours de garde en mon chasteau de Chambrais en temps d’ost, ainsy que les aultres tenantz noblement en ma dicte baronnie en la dicte branche d’Aucquainville avecques reliefz, XIIIe, aydes feaulx et coustumières quant ilz eschient et le cas s’offre, et aultres charges et subjections, ainsi que les aultres tenantz noblement en la dicte branche d’Aucquainville.
 » Je tiens en ma main le fief du Cardonnel, assis en la paroisse du Mesnil-Germain, le quel fief consiste seulement en doumaine fieffé, sans qu’il y ait aucun doumaine non fieffé, duquel fief je suis en procès avec les héritiers du sieur Thonnencourt qui veulent dire le dict fief estre du comprins dudit fief e Thonnencourt, ce que j’ay toujours contredist, comme soutenant qu’il m’appartient.
 » Item, le dict sieur mareschal de Farvacques, tient comme dessus ung huitiesme de fief assis en la dicte paroisse de Prestreville, nommé le fief de Sedouet, qui fut aux religieux du Val Richer, subject de me faire rentee au terme Sainct Michel seize reez de bleyd et seize reez d’avoynne, avecques touttes les aultres charges et subjections dessus dictes, ainsi que les aultres hommes tenantz noblement en la dicte branche d’Aucquainville, comme dict est.
 » Les héritiers ou représentantz le droict de la femme du sieur d’Enneval tiennent une portion de fief assis en la paroisse du Mesnil Rury (Mesnil-Oury), à cause de la quelle ilz me sont tenus faire foy et hommaige, reliefz, XIIIe, et aultres deubz et debvoirs sieuriaux quant ilz eschient et le cas s’offre, lesquelles foy et hommaiges le sieur de Cleres m’est tenu apporter; et s’y est subject envers moy icelluy fief en sa portion de l’ayde d’ost quant il plaist au roy nostre syre prendre ses services.
= Auguste LE PREVOST, Mémoires et notes…, t. II, p. 83 sq.

1625 – Survie
Titres justificatifs du droit qu’ont les décimateurs de Survie de percevoir la dîme pour les terres converties de labour en herbe – Accord entre François Dellyer (de Lyée), chevalier, seigneur de Tonnencourt-­le-Couldrey et Heurtevent, Saint-Jean-de-Livet et Saint-Martin-de-la-Lieue, et François Hardy, prêtre, curé de Tortisambert, doyen de Mesnil-Mauger, au sujet de trois pièces de terre ci-devant en labour et depuis converties en herbage
= AD. 61 – H. 1756

1625 – Survie
Titres justificatifs du droit qu’ont les décimateurs de Survie de percevoir la dîme pour les terres converties de labour en herbe – Accord entre François Dellyer (de Lyée), chevalier, seigneur de Tonnencourt-­le-Couldrey et Heurtevent, Saint-Jean-de-Livet et Saint-Martin-de-la-Lieue, et François Hardy, prêtre, curé de Tortisambert, doyen de Mesnil-Mauger, au sujet de trois pièces de terre ci-devant en labour et depuis converties en herbage
= AD. 61 – H. 1756 –

vers 1642-1743
Ressort judiciaire des paroisses
Bailliage d’Orbec
Vicomté de Moyaux [3]
Blangy
Breuil (Le)
Brèvedent (Le)
Cirfontaines
Chapelle-Hareng (La)
Cordebugle (Le)
Courtonne-la Meurdrac
Courtonne-la-Ville
Fauguernon
Faulq (Le)
Fierville
Fontaine-la-Louvet
Fontenelles
Fumichon
Hôtellerie
Marolles
Mesnil-Guillaume (Le)
Mesnil-sur-Blangy (Le)
Moyaux
Parcs-Fontaines (Les)
Piencourt
Pin (Le)
Places (les)
Planquay (Le)
Prêtreville
Saint-Denis-de-Mailloc
Saint-Gervais-d’Asnières
Saint-Hyppolite-de-Canteloup
Saint-Jean-de-Livet
Saint-Léger-de-Glatigny
Saint-Martin-de-la-Lieue
Saint-Martin-de-Mailloc
Saint-Philbert-des-Champs
Saint-Pierre-de-Canteloup
Thiberville
(Cette liste est fort incomplète: les vicomtés de Pont-Audemer, d’Orbec,
d’Auge, n’y figurent pas. Elle est constituée de l’assemblage de
documents d’époques très variées, entre 1642 et 1743 au moins. MC.)
= EDIT.: DROUAULT Jean, Les Vicomtés en Normandie au XVIIIe siècle, Caen, Jouan et Bigot, 1924. In-8°, 216 p.
= BU Caen 52694

1650  /  Saint Jean de Livet
ARCHIVES SHL 1F6 – 1650 : Quittance donnée à Lefebvre, fermier des herbages de ­Saint-Jean-de-Livet par Gautier de Coste, sieur de la Calprenède, ­époux de Madeleine de Lyée dame de Saint-Jean-de-Livet.

1673, 5 août – Mesnil-Guillaume
Par devant François Delivet et François Rioult, Charles Amiot, demeurant au Mesnil-Guillaume, tuteur des enfants de feu Robert Amiot, fait remise à Pierre Chouard, sieur de La Ransonnière, écuyer, époux de Damoiselle Marie Amiot, tous les héritages de Robert Amiot, moyennant la somme de 900 livres.
Témoins: Jean Mourier, de Saint-Jean-de-Livet et Jacques Legrand.
= Arch. SHL – Parch. 2 ff. – Analyse Et. Deville

1739 –  Archives SHL.
1F353 : 1739-1766 : Famille Jacquette : pièces relatives à une ­rente de 27 sols 9 deniers; (St Jean de Livet)

1750
– Archives SHL.1F416 :
21 octobre 1750 : Jean Despériers, sieur des Champs,­marchand, paroisse St Germain, baille une ferme pour 6 ans à ­Jacques Mourier de St Jean de Livet.
1760, 6 septembre – Tordouet
Par devant Louis Horlaville, notaire pour le siège de Glos-sur-Lisieux, noble dame Marie-Anne de Bonnechose, veuve de Robert Hardy, sieur de la Roche, demeurant en la paroisse de Tordouet, donne à Pierre Faguet, de lad. paroisse de Tordouet, la somme de 220 livres de rente foncière perpétuelle et non rachetable pour le récompenser de ses services. Témoins: Jacques Mourier, praticien, demeurant en la paroisse de Saint-Jean-de-Livet, Jacques et Pierre Drouet, père et fils, laboureurs demeurant à Saint-Martin-de-Mailloc.
= Arch. SHL. Parch. 2 ff.

1760 et autres. Archives SHL.1F534 :
1760 et autres : parchemins se rapportant à diverses  ­familles. (St Jean de Livet… ) documents portant le cachet de ­la Généralité d’Alençon.
– 5 février 1703 – 1707 : greffe des conseils, généralités de   ­Paris et d’Alençon.

1767  Archives SHL 1F287 :
16 février 1767 : Jean Desperriers paroisse Saint Germain ­donne en fieffé à rente à Charles Dubois notaire à Glos une ferme   ­sise à Saint Jean de Livet.

1769 –  Archives SHL : Voir fonds BOUDARD :
2FA43 : 28 mai 1769 : Marché entre les sieurs BOUDARD et BELLIERE fabricant de tuiles et pavés (St Jean de Livet)
Archives SHL : 1F16 – 1769-1831
Quittances délivrées par J. Despériers, curé de   ­Saint-Jean-de-Livet à Dubois, notaire à Glos au sujet d’une rente ­seigneuriale de 150 livres créée en 1748.

1772
– Archives SHL. 1F854 :
2 octobre 1772 : St Jean de Livet : Ténement des Câbles.
1773, 29 juin – Saint-Martin-de-Mailloc, Saint-Jean-de-Livet
Par devant Pierre-Charles Dubois, notaire, Marie Conard, fille de feu Jean, demeurant en la paroisse de la Chapelle-Yvon, vend à Michel Héribel, tisserand en frocs, demeurant à Saint-Martin-de-Mailloc, une pièce de terre et bâtiment audit lieu. Témoins: Marc Tabarie, huissier à Saint-Martin-de-Mailloc et Charles Renier, journalier à Saint-Jean-de-Livet.
= Arch. SHL. Parch. 3 ff.
1776
Archives SHL. 1F562 :

1776-1835 : Famille Dubois, (ancien notaire à Glos) 39 ­pièces : quittance de fermes de rente.(St Jean de Livet)
1781 – Saint-Jean-de-Livet
+ JAY ETE BENITE PAR Me ROBERT PROVOST CVRE DE CE LIEV ET NOMMEE MARIE JEANNE PAR MONSIEUR JEAN BAPTISTE DAVY BOIS LAURANS SEIGNEUR ET PATRON HONORAIRE DE CETTE PAROISSE ET DES FIEFS DE QUERVILLE LA RIVIERE DAUGE DOUVILLE ET PATRON PRESENTATEUR DE LA CHAPELLE DE Ste BARBE DES BOIS ET NOBLE DAME MARIE ANGELIQUE DE MAUDUIT DE BOIS LAURANS: JACQUES LE FEVRE TRESORIER.
= Inscription de la cloche, dans Arcisse de CAUMONT, Statistique monumentale, t. V, p.319.
1782, 15 juin – Lisieux
Par devant Guillaume Gabriel Daufresne, Licencié ès Loix, reçu provisoirement en Bailliage à Orbec à l’exercice et fonction de notaire du Roi à Lisieux, soussigné
Fut présent François Le Mercier, Ecuyer, Chevalier de l’Ordre royal et militaire de Saint-Louis, ancien Commandant de l’artillerie du Canada, seigneur et patron du Mesnil-Guillaume, haut justicier de la dite paroisse et de celle de Saint-Jean de Livet, demeurant à Lisieux, paroisse Saint-Jacques,
Lequel a reconnu avoir par ces présentes vendu, quitté, cédé et délaissé avec promesse de garantie de tous troubles, dettes, hypothèques évictions et autres empeschemens quelconques
Au sieur Pierre Alleaume, marchand, demeurant en cette ville, paroisse Saint-Germain,à ce présent et acceptant acquéreur pour lui ses hoirs ou ayant cause, Scavoir:
Une maison neuve qui appartient au sieur Le Mercier, et qu’il vient de faire construire à la place de l’Auberge de la Levrette sise en cette ville, faubourg de Paris, paroisse Saint-Jacques, ainsi qu’elle se contient dans son enclos, et circonstances et dépendances bornée d’un côté au midy par la rue de faubourg de Paris, d’autre côté au Nord par la cour dudit sieur vendeur, d’un bout au Levant par la veuve Fontaine, et d’autre bout au Couchant par ledit sieur vendeur.
Pour de la dite maison, jouir, faire et disposer par ledit sieur acquéreur comme de son propre et de chose lui appartenant de ce jour jusqu’à l’avenir, aux conventions et conditions suivantes, savoir:
1° Les murs et parois d’entre ladite maison vendue et la maison qu’occupe ledit sieur Le Mercier, seront mitoyens entre lui et dit sieur Alleaume, et chacun d’eux aura la liberté d’y afficher de son côté à la charge de les réparer et entretenir à l’avenir, à frais communs.
2° Les Parties ne pourront de côté ni d’autre faire aucune bâtisse qui excède la hauteur du mur faisant séparation d’avec la cour ddit sieur Le Mercier.
3° Ledit sieur Alleaume pourra, s’il le juge à propos, faire reconstruire l’écurie dépendant de ladite maison vendue et il aura le droit d’avancer ladite écurie dans toute sa longueur d’un pied et demi en dedans de la cour dudit sieur Le Mercier Et encore, il aura la liberté de faire et ouvrir dans la muraille ou parois de ladite écurie, sur la cour dudit sieur Le Mercier deux ou trois jours à châssis dormant qui seront grillés de barres de fer à la hauteur d’homme, sans que cela puisse empêcher ledit sieur Le Mercier d’y afficher des crochets dans cette même muraille ou parois qui appartiendra audit sieur Alleaume.
4° Le sieur Alleaume supportera le tuyau de la fontaine depuis sa porte jusqu’au réservoir placé sur son terrain, lequel réservoir sera commun entre les parties, ainsy que ledit tuyau qui sera arrangé de façon à verser également de l’eau dans les bassins des dites parties, le tout, au moyen et parce que les réparations desdits tuyaux et réservoirs seront faits à frais communs, Et que la rente de dix livres, faite à l’Hôtel de Ville pour le droit de cette fontaine, sera payé et acquittée à l’avenir par lesdites parties, moitié par moitié.
5° Pour réparer et couvrir réciproquement sur leurs maisons, les parties auront le droit respectif du tour d’échelle sur leur terrains et d’y faire passer à cet effet les matériaux nécessaires, sans que ce droit puisse s’étendre plus loin que dans le cas de réparation de couverture.
6° Le dit sieur acquéreur tiendra ladite maison vendue, mouvante, en franche bourgeoisie, des seigneurs dont elle relève par foi et hommage seulement, les parties ayant déclaré ne point connaître nommément lesdits seigneurs.
La présente vente ainsi faite et en outre moyennant la somme de dix neuf mille livres de prix principal, francs deniers venant aux mains du dit sieur vendeur, de laquelle somme de dix neuf mille livres, ledit sieur vendeur reconnaît avoir reçu avant ce jour, du dit sieur acquéreur, celle de quatre mille livres en espèces ayant cours, dont il se tient content, satisfait et bien payé, en quitte et décharge d’autant le dit sieur acquéreur.
Et à l’égard des quinze mille livres restantes, le dit sieur acquéreur les a présentement soldées au dit sieur vendeur en deux billets de son fait au profit de ce dernier, payables sans intérêts, savoir l’un de six mille livres à la fin d’août prochain et l’autre, de cinq mille livres à Noël prochain Et en outre en un autre billet de quatre mille livres, payables au vingt pour trente août prochain, dans Paris, du fait de Bidault, à l’ordre du dit sieur Alleaume qui l’a passé à celui du dit sieur Le Mercier.
Le défaut de représentation desquels trois billets montant ensemble à la dite somme de quinze mille livres vaudra quittance de ladite somme, a dit sieur acquéreur sans qu’il ait besoin d’en justifier de particulière ni de requérir aucun émargement sur ces présentes à cet égard parce qu’à la sûreté et garanties desdits billets jusqu’à leur parfait acquit, l’objet vendu en demeure spécialement affecté et hypothéqué, et en outre ledit sieur Alleaume y oblige et affecte tous ses biens présents et à venir
…Fait et passé à Lisieux en l’étude, le samedy avant midy quinze juin mil sept cent quatre vingt deux, présence du sieur Michel Théodore Magloire Balleroy et Gille Le Peton, praticien, demeurant en cette ville…
= Arch. coll. Daniel Deshayes, Lisieux. Copie MC, 17.08.1992. Parchemin, 4 ff.
1778
– Archives SHL. 1F472 : 1778-1788 :

briqueterie et tuilerie de St Jean de Livet  (papiers divers)
1779
Archives SHL. 1F707 :

1779 : délit de chasse sur les bruyères de Glos, commune­ de Saint Jean de Livet.

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT
Notes de Charles VASSEUR.

St-Jean-de-Livet, Sanctus Jommes de Liveto.
CeTte paroisse était certainement une des moins importantes du doyenné de Livarot. Sa population a toujours été très-peu considérable, les dimensions de l’église sont là pour l ‘attester. Maintenant qu’on veut être au large et surtout rivaliser avec les paroisses voisines, sans égard pour les convenances réciproques, il est bien à craindre que l’église de St-Jean-de-Livet ne tombe quelque jour sous la sape.
Cet édifice n’est pas moins ancien que St-Martin-de-la-Lieue, qui l’avoisine. Le plan, les proportions sont identique; l’appareil est aussi semblable : moellon affectant la position du petit appareil romain et la disposition en feuilles de fougère. C’est ce que l’on peut constater au nord et à l’ouest ; car au midi un enduit impénétrable cache sous son épaisseur tout caractère utile. Il y a absence complète de contreforts, et l’on retrouve au chevet et au pignon occidental ces trous triangulaires, déjà vus à St-Martin, qui .existent aussi à Reuilly, dans le département de l’Eure; église que l’on peut considérer comme antérieure au XI° siècle.
Malheureusement aucune des ouvertures primitives n’a été épargnée : toutes les fenêtres sont modernes. La seule porte qui s’ouvre dans le mur méridional de la nef est romane, garnie de deux tores; les chapiteaux des colonnes sont sans sculptures ; un porche de charpente la protège. Dans le chevet était une étroite lancette ogivale, maintenant bouchée ; une autre se voit dans le mur du nord de la nef.
Le clocher, placé sur le pignon occidental, consiste en une pyramide octogone assez élancée, couverte d’ardoises.
L’intérieur n’offre aucun intérêt; la voûte est cintrée; les autels datent du dernier siècle. Deux statues d’évêques, saint Firmin et saint Lubin, peuvent remonter au moyen-âge. La chaire, les fonts, le bénitier sont modernes.
La cloche est ancienne et son inscription mérite être transcrite:
IAY ETE BENIE PAR Me ROBERT PROVOST CURE DE CE LIEU ET NOMMÉE
MARIE JEANNE PAR MONSIEUR JEAN BAPTISTE DAVY BOIS LAURANS SEIGNEUR
ET PATRON HONORAIRE DE CETTE PAROISSE ET DES FIEFS DE QUERVILLE
LA RIVIERE DAUGE DOUVILLE ET PATRON PRESENTATEUR DE LA CHAPELLE
DE Ste BARBE DES BOIS ET NOBLE DAME MARIE ANGÉLIQUE DE MAUDUIT
DE BOIS LAURANS : IACQUES LE FEVRE TRESORIER.
1781.
Le patronage appartenait au Chapitre de Lisieux, par suite de la donation qui lui avait été faite par Guillaume de Querville, prêtre, ratifiée, en 1204, par Guillaume de Mailloc, suzerain de Livet.
La chapelle de Ste-Barbe-des-Bois, mentionnée dans l’inscription de la cloche, existe encore. Elle est située sur les bruyères de Glos, à l’extrémité de la paroisse. Construite en blocage avec angles en pierre, et mesurant environ 30 pieds de long sur 15 de large, elle date tout au plus de la fin du XVIe siècle. Les ouvertures ont été refaites sous le règne de Louis XV. Le chevet est pentagonal. A usage d’étable, il ne reste rien du mobilier. La voûte est en merrain. Le clocher n’existe plus.
Avant la Révolution, on y disait la messe tous les dimanches, et il se tenait une sorte de marché sur une vaste friche qui borde son enclos.
Il est bon d’observer qu’elle est tout près de l’ancien chemin de Lisieux au Sap.

Manoir.
Le manoir de St-Jean, situé au-dessous de l’église, dans la vallée, appartenait à la même classe que celui de St-Hippolyte, mais n’en eut jamais l’importance. La maison manable est détruite. Le colombier existe encore ; il est hexagonal, en bois, et son toit est surmonté d’un reste d’épi en terre cuite.
En 1463, la terre de St-Jean-de-Livet appartenait à Jacques Labbey, seigneur d’Écots, Auvillers, Beauffy, Héroussart
et St-Jean-de-Livet; il était petit-fils de l’écuyer du connétable Du Guesclin. Il comparut, en 1469, aux montres de la noblesse du bailliage d’Évreux. En 1540, la famille Labbey possédait encore cette terre.
Au commencement du XVIIIe siècle, elle était passée à une autre famille. Les registres de l’église de la pommeraye nous apprennent qu’on y inhuma, le 29 août 1724, noble homme messire Gabriel de Coustin, sieur de Beaurepos et seigneur de St-Jean-de-Livet, âgé de 36 ans environ. Je n’ai retrouvé ce nom nulle part ailleurs.

La cloche nous parle, à son tour, de Jean-Baptiste Davy de Boislaurans. De plus amples détails seront donnés sur cette
famille, à l’occasion du fief de Querville, situé à Prêtreville.
St-Jean-de-Livet faisait partie de l’élection de Lisieux, sergenterie de Moyaux ; on y comptait 39 feux, c’est-à-dire
195 habitants. La population a peu varié : on compte encore 181 habitants.

Lorsqu’au siècle dernier Arcisse de CAUMONT écrivait sa Statistique monumentale, il redoutait de voir un jour l’église de cette commune « disparaître sous la sape ».
Est-ce en raison de l’intérêt qu’il y portait, mais force nous est de constater cent trente ans plus tard que les édiles de Saint-Jean ont pris conscience de leur patrimoine et consacrent tous leurs soins à sa conservation et sa mise en valeur.
Partie d’un domaine beaucoup plus grand qui englobait sans doute Saint-Germain et Saint-Jean, cette paroisse n’eut jamais une bien grande importance et ne posséda jamais de bourg. Située en bordure d’une de ces « routes martiniennes [1], elle est accolée à un manoir dont subsiste un petit colombier octogonal en pan de bois et un bâtiment.
DESCRIPTION
Depuis fort longtemps, la modeste église de Saint-Jean-de-Livet, l’une des plus petites du Pays d’Auge, avait retenu l’attention des archéologues. Voici la note d’Arcisse de CAUMONT:

A ces remarques toujours pertinentes, ajoutons quelques précisions. En effet, si l’on peut faire de nombreux rapprochements avec l’église de Saint-Martin-de-la-Lieue, les dimensions au sol et l’élévation, par contre,  sont bien moindre ici. La disparition en quelques endroits de l’enduit sur le mur Sud, a fait apparaître les traces de l’appareillage antique et entre autres une petite pierre triangulaire qui laisse à supposer que des ouvertures du type de celle relevées sur le chevet, pouvaient exister également sur ce mur.
Quant à la charpente, elle se rattache à la technique du « chevron porteur » [2] étudiée par François COTTIN pour l’église de Sainte-Marie-aux-Anglais et relativement fréquente sur nos églises rurales puisque l’on retrouve le même système sur l’église toute proche de Prêtreville, de la Pommeraye – Voir notre étude sur cette église avec l’usage des charpentes mixtes chevrons porteurs et fermes et l’emploi systématique de la « ferme ».
Le « porche aux lecturés », ils deviennent bien rares de nos jours, remonte semble-t-il au XVIe siècle.
Enfin, cette église conserve un très intéressant mobilier cultuel et une statuaire, en grande partie des XVIe et XVIIe siècles, l’un et l’autre classés, homogène et miraculeusement conservés qui mériteraient, à eux seuls, une étude sérieuse.

3 – Archives ShL:

Notes de Charles VASSEUR.« Doyenné de Livarot » :

21 –  SAINT JEAN DE LIVET  – St Joannus de Liveto
Voir :
– Ferrière – Mémoires des Antiquaires de Normandie tome XXVI p.251-315-317
– Extraits de la Ste Historique de Lisieux
– Formeville II p.106, 115, et p.331 n°1
– Hippeau Gouvernement de Normandie VIII p.312.
– Election de Lisieux sergenterie de Moyaux 39 feux

– Patronage:
16e  Dominus de Poix
18e Chapitre de Lisieux

– Curés:
Hébert 1764-1774
Prévost 1774-1787

– En 1204 le patronage de cette église fut vendu à Guillaume de Criqueville qui le donna au Chapitre dans le courant de la même année. Cette donation fur approuvée par Guillaume Maloc, seigneur du lieu.
– Description de l’église du 8 août 1853
– Description de la cloche

J’ai été bénie par Messire Robert Provost, curé de ce lieu  et nommée Marie Jeanne par Monsieur Jean Baptiste Davy Boislaurans, seigneur et patron honoraire de cette paroisse et des fiefs de Querville, La Rivière d’Auge, Douville, et patron présentateur de la Chapelle Ste Barbe des Bois, et Noble Dame Marie Angélique de Mauduit de Boislaurens. Jacques le Fèvre, trésorier  – 1781-
– A l’extrémité de la paroisse, sur les hauteurs qui joignent les bruyères de Glos était une chapelle actuellement à usage de bâtiment rural, elle appartenait au style ogival de la dernière époque avec corniche en doucine. Le chevet était pentagonal. Elle était orientée. Les voûtes sont en merrain avec entraits et poinçons. Le clocher n’existe plus. Elle a environ 30 pieds sur 15.
On y venait dire la messe le dimanche et s’y tenait un marché, elle était sous l’invocation de Ste Barbe. Avant le Révolution le seigneur de Livet en était patron présentateur.
– Description détaillée de la chapelle Ste Barbe du 2 avril 1856.
– Texte imprimé du curé Leroux pour solliciter des offrandes pour la réparation de l’église.
– Normand du 21 mai 1864 – Bénédiction d’un calvaire.
– Le manoir tout proche de l’église parut avoir eu une certaine importance.
Le corps principal a été démoli et remplacé par une maison couverte en ardoises.
Les bâtiments ruraux qui restent n’offrent pas d’intérêt ; le colombier seul est remarquable ; Il est hexagone avec toit également hexagone, surmonté d’un fragment d’épi. Construit en bois.
– Monstres de la Noblesse du Bailliage d’Evreux
Jaquet Labbé, seigneur de St….. de Livet, Lombellon et Bouessy se présenta en habillement d’homme d’armes.
– Recherche de Montfaut
Non nobles en ladite élection de Lisieux, sergenterie de Moyaux.
Jacques Labbey, à St Jean de Livet.
Ce Jacques Labbey était seigneur d’Ecos, d’Auvillers, assis à Hotot, de Beaufy, de Héroussart, de St Jean de Livet. Il continue à jouir de la noblesse sans aucun trouble. Il était fils de Etienne et de Marguerite de Buhot, fille de Jean, écuyer, seigneur de Boessay. Etienne était le second fils de Raoul et de Raoulette Vatier. Son père avait servi sous du Guesclin comme écuyer du connétable.
– Louis Gaillard, curé de St Jean de Livet :… d’azur au faucon les ailes étendues d’or, portant des grelots d’argent, liés de même. (d’Hozier 176)
–  Recherche des Nobles de l’élection de Lisieux 1540
Etienne l’Abbé, seigneur dudit lieu, Jean l’Abbé, seigneur de Héroussart, et Jacques l’Abbé, seigneur de Beaufy ont dit être procréés de noblesse ancienne et que Pierre l’Abbé était leur bisaïeul, personne noble marié à Dame Marguerite de Buhot, vivant en l’an 1430 duquel ils ont fourni être procréés et descendus.
Claude et Grégoire dits l’Abbé, frères, sieurs du Boch, enfants du défunt Richard l’Abbé, seigneur du Fay, Yves l’Abbé et Nicolas l’Abbé ont dit qu’ils sont descendus de la même souche que les susdits.
– Archives du Calvados, Paroisse de St Jean de Livet n°6
Guillaume de Mailloc principal seigneur du domaine de Livet, ratifie en 1204, la vente du patronage de l’église que Bartholomé de Fenouvres, son homme, venait de faire à Guillaume de Kerqueville, prêtre, et la donation que ce dernier en a faite au Chapitre de Lisieux.
– Registre d’inhumations de la paroisse de la Pommeraye de l’an 1724.
Le corps de Noble Homme Messire Gabriel de Coustin, sieur de Beaurepos, seigneur de St Jean de Livet, âgé de 36 ans environ, a été inhumé dans cette église par nous prêtre curé de ce lieu le 29e jour d’août an que dessus en la présence de Jean Davi et Jean Baptiste Adam de la Pommeraye, témoins.
(Jean Davi – JB Adam- J Gravey –  Archives de St Désir)
Précis pour le sieur Jacques Jean Davy, en son nom et comme tuteur de la fille mineure du feu sieur Louis Jacques Davy, son frère, et encore comme tuteur des enfants mineurs de feu Jacques Philippe Auguste Davy, seigneur de Bois-Laurent, tous cohéritiers aux propres paternels de feu François Guillaume Jouan, écuyer, seigneur d’Epouville, appelant contre les sieurs de Hurel, de Bellemare de St Cyr, et consorts, aussi héritiers du seigneur d’Epouville, quant aux propres venants de Dame Louis Desperiers, son aïeule..
– Renseignements généalogiques 35 pages Rouen, Vve Besangue 1767.
(communiqué par Pannier 9 novembre 1869)
Achat du 11-02-2003. Lot n°  7
83 / Saint-Jean-de-Livet (Calvados). 1) Transport de rente par les époux Rioult au sieur Bihorel, 1828 ; 2) titre nouvel par Jeanne-Françoise Armenoult, épouse Dubois au profit de Jeanne-Catherine Le Bas, épouse Rioult, 1826. 2 pièces papier, 8 pages, 1826-1828.
Lot n° 18.
55 / Saint-Jean-de-Livet (canton de Lisieux, Calvados). Famille Bihorel, 1756-1847. 1 pièce parchemin, 9 pièces papier. Quittance, donation entre vifs, partage, titres de rentes…

[1] Voir à ce sujet Jean FOURNEE, Le culte populaire de Saint Martin en Normandie « .
[2] A ce sujet, voir: Jean-Louis TAUPIN, La restauration des charpentes anciennes dans Compte-­rendu synthétique du Stage « Charpentes et constructions en pans de bois » – Rouen 7-9 décembre 1988, multig. 21 x 30, p. 6.
[3] B.N. ms. 22.612, p. 62.

SAINT GERMAIN de LIVET


NOTES sur SAINT-GERMAIN-de-LIVET – 14582

St Germanus de Liveto – Livet le Beaudouin – Livet Tournebu

Rôle des Fiefs de la vicomté d’Auge 1620 – 1640:

Le fief de Livet, plein fief, assis à Saint-Germain-de-Livet, tenu de l’Evêque de Lisieux. à cause de sa baronnie de Glos, ledit fief possédé par les héritiers de feu messire Anne de Tournebu, vivant premier président aux requètes du palais de Rouen.

    De ce fief relèvent :

  • Le fief du Boulley, assis audit Livet.
  • Le fief Dange, assis audit Livet.
  • Le fief de La Haulle, 4 de fief, assis à Bénerville, possédé par Etienne Grente . Ecuver, tenu de la baronnie de Caly-en-Caux.
  • Le fief du Rozel. 8 de fief, assis à Saint-Léonard de Honfleur, relevant de Blangy, vicomté d’Orbec.
  • Le fief de La Planche, plein fief, assis à Estrées, possédé par le sieur de la Coste tenu du prieuré de Sainte-Barbe, vicomté de Caen.
  • Le fief de Fourneville, 8° de fief, assis audit lieu, relevant de l’abbaye du Bec-Hellouin.
  • Le fief de Corbon, relevant de Secqueville, vicomté de Vire, bailliage de Caen, possédé par les héritiers de messire Pierre, sire de Bréauté.
  • Le fief de Hotot relevant du Roi en la châtellenie et vicomté de Conches, bailliage d’Evreux, possédé par les héritiers dudit seigneur de Bréauté.
    • Dudit fief de Corbon relève : voir CORBON

1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives ShL.

1 – Bibliographie:

BERGERET Jean, Le château de Saint-Germain-de-Livet, Lisieux, Le Pays d’Auge/Ville de Lisieux, 1992, plaq. 32 p., ill.

CAUMONT Arcisse de : Statistique monumentale du Calvados, réédition Floch, tome III, page 520.

CAVANNA Emlie : Spatialisation de la petite élite rurale dans la vallée de la Touques – XVe-XIXe siècles. Mémoire de maîtrise d’Archéologie médiévale. Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne – Juin 2005. Archives SHL. BSHL n°59, décembre 2006. p 45.

DESHAYES Daniel : Constitution de la Filature Pilter à Saint Germain de Livet en 1845? BSHL n°33 1992-1994
DESHAYES Daniel : L’usine à filer le lin à St Germain de Livet. Bulletin du Foyer rural du Billot, n° 42, page 59.

DETERVILLE Philippe, Richesse des châteaux du Pays d’Auge, Condé–sur-Noireau, Corlet, 1989, 250 x 330, 301 p.; pp. 55-
DETERVILLE Philippe, « Les colombiers du Pays d’Auge », PAR, 44, N° 5, Mai 1994, pp. 12-18, ill.
Manoir de la Vallée, à Glos; Fauguernon, château-fort; Château de Betteville, à Pont-l’Evêque; La Houblonnière; Manoir de Caudemone, à Auquainville (a conservé sa toiture ancienne); Montargis, à Cambremer (sur plan carré); Crèvecoeur; Saint-Germain-de-Livet; Bois du bais, à Cambremer (1512). Saint-Germain-de-Livet, Château, PGMPA, pp. 98-101

DEVILLE Etienne, « Excursion du 26 août (1926) », AAN, 94, 1927, pp. 148-171

Editions FLOHIC : Le Patrimoine des communes du Calvados page 1075,

ENGERAND Roland, Sur les bords de la Touques – La Dame de Fervaques in En Pays d’Auge, ouvrage orné de 44 gravures, Tours, Arrault, 1937. In-8, 182 p.; pp. 107-150
Portrait de Du Guesclin – famille de Tournebut.

FOURNIER Dominique : les références à la justice dans la toponymie et l’anthroponymie noirmandes ; BSHL n°61, décembre 2006. p 37.

LA VARENDE Jean de, Châteaux de Normandie

LE CACHEUX Paul, Actes de la chancellerie d’Henri VI concernant la Normandie sous la domination anglaise (1422-1435), Rouen-Paris, Lestringant-Picard, 1907, 2 vol.. In-8°. II, 68 –

LESCROART Yves, « Décors peints en Pays d’Auge », Monuments historiques, N° 159, octobre-novembre 1988, pp. 41-45

L’EXPLOITATION ANCIENNE DES ROCHES DANS LE CALVADOS : HISTOIRE ET ARCHEOLOGIE. Serv. dep. D’Archéologie 1999. page 170, 304.

MAYER Jannie, Ministère de la Culture et de la Communication Direction du Patrimoine. Catalogue des Plans et Dessins des Archives de la Commission des Monuments Historiques – Tome I, Basse-Normandie: Calvados, Manche et Orne. Introduction de Françoise Berce, Caen, Lafond, 1980, 167 x 250, VII, 367 p., ill. couv. ill.
Château.

NEUVILLE Louis RIOULT de, Le Château de Livet dans La Normandie Monumentale et Pittoresque, Le Havre, Le Male et Cie.; réédit. Corlet, t. II, pp. 129-131

NODIER Charles, TAYLOR J. et CAILLEUX Alph. de, Voyages pittoresques et romantiques dans l’Ancienne France par…. Paris, Firmin-Didot, 1820; rééd. 1825; rééd. Paris, Firmin-Didot et Cie, 1878; rééd. anastatique réduite Editions Culture et Civilisation, 1979, 3 tomes en 1 vol., 322×235, 131-190-XXXI et 141+3 p., pl. h.t.
III.- Saint-Germain de-Livet (1).

NORTIER Michel, Contribution à l’étude de la population en Normandie au bas moyen âge (XIVe-XVIe siècles). Inventaire des rôles de fouage et d’aide. Sixième série: Rôles de fouage paroissiaux de 1518 à 1533 dans Répertoire périodique de documentation normande, N° 14; « , Cahiers Léopold Delisle, XXXIX, 1990, pp. 1-127
Saint-Germain-de-Livet, 679.

PELLERIN Henri, « Découvertes architecturales à Saint-Germain-de-Livet », PAR, 14, N° 11, Novembre 1964, pp. 3-6, ill.
PELLERIN Henri, Le château de Saint-Germain-de-Livet, supplément à la revue Le pays d’Auge, N° 6, Juin 1967.
= Bibl. SHL. PA. 5.012. (2 ex.)
PELLERIN Henri, « Le château de Saint-Germain-de-Livet aux XVIIe et XVIIIe siècles », PAR, 21, N° 11, Novembre 1971, pp. 5-12, ill. (miniatures sur cuivre); « Le château de Saint-Germain-de-Livet dans le premier tiers du XVIIIe siècle », PAR, 5-10, ill. (id°)

PROUST Benoît, Saint-Germain-de-Livet in Isabelle JOUAN Isabelle, dir. Pays d’Auge – Un terroir, un patrimoine – Guide des cantons de : Lisieux II, Saint-Pierre-sur-Dives, Livarot, Orbec, (1989), pp. 56-57

QUENEDEY Raymond, Les provinces de l’ancienne France. La Normandie. Recueil de documents d’architecture civile de l’époque médiévale au XVIII° siècle. I. Généralités, milieu, climat, sol, conditions humaines. Seine-Inférieure. II-III. Calvados. IV. Eure. V. Manche et Orne, PARIS, F. Contet, 1927-1931, 5 vol.
2e série, 1927, pl. 25.

NEUVILLE Louis RIOULT de, Le Château de Livet in La Normandie Monumentale et Pittoresque, Le Havre, Le Male et Cie.; réédit. Corlet, t. II, pp. 129-131

PANNIER Arthème : voir Archives SHL, NE12, 2e carton.

SEYDOUX Philippe, Châteaux du Pays d’Auge et du Bessin, s.l. (Paris), Edit. De la Morande, s.d. (1985), 150×220, 96 p. ill. couv. Ill.

SOULANGE-BOUDIN Henry, Les Châteaux de Normandie – 69 monographies, Paris, Van Oest, 1949. In-4°, 154 p. 80 ill. XXVIII, p. 52

SPALIKOWSKI Edmond, « Au pays des Manoirs. Quelques gentilhommières du Calvados », Revue du Touring Club de France, août 1937, pp. 235-245

2 – Pièces Justificatives:

Recherche faite en 1540, par les élus de Lisieux des nobles de leur élection…
Labbey de La Roque, Pierre Élie Marie

PARROISSE DE LIVET-LE-BAUDOUIN.
185. Jacques de Tournebu, Sr. du dit lieu, a dit être procréé et descendu d’ancienne noblesse , et a produit plusieurs lettres et écritures, la Ire. desquelles est sur le nom de Mre. Jean de Tournebu, cher., Sgr. et baron de Tournebu, son bisayeul, et est datée de l’an 1452 ; duquel chevalier il a fourni sa descente par les dites lettres, dont la copie est demeurée au greffe.,
186. Lucas d’Auge a baillé l’état de sa noblesse avec les Srs. de Coursy et de Gonnoville, comme il appert sur l’art, et parroisse de St.-Pierre-Azifs, sergenterie de Dive, art. 220.

SAINT GERMAIN DE LIVET – Livet-le-Baudouin, Livet-Tournebu.
Curé. — J.-B Despérlers
Vicaires. — R- Prévost – J. Asse
Clercs. — P.-F.-F. Daubichon – P.-JB. Desnos – P.-N. Jumel –
Seigneurs. — G. de Boctey de Grandmesnil – F.G. de Boctey de Grandmesnil.

1396, 11 décembre – Lisieux Information de Jean Le Lieur, vicomte de Pont-Authou et Pont-Audemer, pour la mise hors de garde noble de Guilbert Louvet, écuyer, né en septembre 1375, fils de Jean Louvet, écuyer. Il possède du chef de son père les terres de Fontaine-la-Louvet, de Livet (Calvados) et de Bosc-Roger (Eure, commune de Barquet) et de celui de sa mère les fiefs de Cantelou (Saint-Hippolyte) et de « Sernay », en la vicomté de Pont-Authou.
= Arch. nat. Dom Lenoir, 6, p. 297.
+ IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle, XVI, fasc. 1-2, 1967, p. 34.
(de quel Livet s’agit-il ?)

1537, 21 avril – Prêtreville
Vente par Guillaume de Boucquetot, seigneur du Breuil, à Maître Henri Macquefer, avocat en cour laye et bourgeois de Lisieux, du fief, terre et seigneurie d’Auge, à Prêtreville et Saint-Germain-de-Livet, moyennant 250 livres tournois et 12 livres de vin.
Passé audit Lisieux, en l’Hôtellerie du Cheval Blanc.
= Tabell. Lisieux. Cf. copie: 9 FB. 3.- Fonds Et. Deville. Notes et documents. Environs de Lisieux.

1556, 18 novembre – Prêtreville
Contrat de mariage de noble homme Hector de Querville, fils de deffunt Jehan de Querville, en son vivant écuyer, seigneur dud. lieu, et de Magdelaine Labbé, fille de feu noble homme Robert Labbé, en son vivant seigneur de Saint-Germain-de-Livet et de Saint-Martin-de-la-Lieue, d’une part et damoiselle Avoye Le Roy fille aînée de noble homme Robert Le Roy, seigneur du Boys, Heudreville et de Beaufay et de damoiselle Barbe Moignet.
= Arch. SHL. 9F Fonds Et. Deville. Dossier Prêtreville. 2 ff. papier.

1598, 8 juillet – Saint-Germain-de-Livet
Aveu rendu à noble homme Robert de Tournebu, seigneur de Saint-Germain de Livet, Pont-Monvoisin et Mesnil-Eudes, par Jean d’Auquainville pour l’aînesse de la Quesnelière en la sieurie de Livet. Copie de 1618.
= Arch. SHL. Ms. Fonds ancien FC 242.

1610, 5 décembre -Tordouet
Par devant Pierre Vastine et Gabriel Rioult, tabellions royaux au siège d’Auquainville, Nicolas Lescurey, écuyer, de la paroisse de Tordouet tient et clame quitte Ollivier et Philippe dits Roussel, de Fervaques, de tous les arrérages échus de 65 sols tournois de rente. Témoins: Michel Quesnie, de Saint-Germain-de-Livet, et Nicolas Le Front, de Tordouet.
= Arch. SHL.

1779. Archives SHL. 1F707 :
1779 : délit de chasse sur les bruyères de Glos, commune de Saint Jean de Livet.

1782-83 Archives SHL : 1F96 – 1782-83 :
2 pièces concernant Jean-Baptiste Rioult, boucher à Livet le Beaudouin.
Achat de moutons par Jean Baptiste Rioult.

Fin 18e siècle.
Archives SHL : 1F496 : fin 18° siècles : divers lettres. dont 2 mars 1762 : St Germain de Livet, lettres.

La Redoute », hameau situé à un kil. environ à l’Ouest de l’église (9) et placé sur une hauteur-défendue naturellement, a peut-être été jadis fortifié. De même, le Manoir de Livet, entouré de larges fossés, a-L-il été bâti sur un emplacement défensif plus ancien (cad. B, 97-98).
(9) Carte E. M., Bernay, N.-O.

THESE Emilie CAVANNA : Spatialisation des élites rurales médiévales et modernes dans le Bassin parisien. Pour une approche archéogéographique des pratiques sociales de distinction. le 15 Septembre 2016.

Manoir du Vieux BOULLAY – St-Germainde-Livet

Recherche de Montfaut, 1465 (P-E-M Labbey de la Roque, 1818)
Laurent Bardou à Livet (St-Germain-de-Livet, sergenterie de Cambremer), renvoyé.

Synthèse des données disponibles (cf. Fiche-Inventaire):
Imposée par Montfaut en 1465, la famille Bardou est, d’après A. de Caumont, restée propriétaire du fief du Bouley (appelé aussi manoir du Vieux Boulay, puis château du Boullay) jusqu’au milieu du XVIe s, sans pourtant prouver sa noblesse en 1540 (cf. Recherche de Lisieux). Hors de l’emprise de certains documents imprimés, on ne sait comment il passe dans la famille Le Boctey.

Homme d’armes
Château de Livet – Hommes: 11 Chevaux: 11

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT
Notes de M. Ch. Vasseur.

St-Germain-de-Livet, Sanctus Germanus de Liveto, Livet-le-Baudouin, Livet-Tournebu.

Il y a six ans, Livet était une des localités les plus intéressantes à visiter de l’arrondissement de Lisieux ; aujourd’hui tout est changé. Que les amis de l’histoire et du beau se garder bien d’aller à Livet, s’ils ne veulent avoir le coeur navré.
Je me vois donc forcé de parler au passé.
Admirablement situés au milieu d’une masse de verdure à l’entrée d’un petit vallon rafraîchi par l’eau pure d’un ruisseau, apparaissaient pressés l’un contre l’autre un clocher élancé et les tourelles au toit aigu d’un vieux château. Les puissantes familles qui avaient possédé ce fief y avaient laissé des monuments dignes d’elles.
L’église était romane et mieux construite que la plupart de celles que nous possédons encore de cet âge. A son plan primitif (un choeur, une nef), était venue s’ajouter, au XVIe siècle, une belle chapelle seigneuriale, accolée au côté méridional du choeur et égale en étendue.
Quand on sortait du chemin creux et ombragé, c’était la nef qui se présentait d’abord à la vue. Tous ses murs portaient incontestablement les caractères du XIe siècle. Les contreforts sont très-plats, et ceux de l’angle emboîtent la construction ; sur quelques-uns d’entre eux on remarque des croix de consécration dont nous donnons un croquis; disposition peu commune. Malheureusement les ouvertures primitives avaient été remplacées. Une porte percée au XVIIe siècle, dans le pignon de l’ouest, et protégée par un large porche, avait été substituée à la porte romane, placée au midi, dont le profil subsiste encore.
Le mur du nord, sobrement éclairé dans l’origine par deux petites fenêtres cintrées, hautes de 3 pieds sur 9 pouces de largeur, a été repercé d’abord au XVIe siècle, puis à l’époque moderne. Trois fenêtres, de la fin du XVI siècle,
prenaient le jour au midi. Le choeur, aussi bien caractérisé, était en retraite sur la nef. On y voyait, dans le mur du nord, une petite porte cintrée, la porte du Prêtre. L’unique fenêtre était moderne, car une baie ogivale à traceries Renaissance, qui avait été pratiquée dans le chevet, se trouvait bouchée.
En tournant ainsi autour de l’édifice, nous voici arrivé à la chapelle. Rien dans son style ne rappelle le gothique : sa construction tout entière est dans le style classique. Son chevet, cependant, est soutenu par un contrefort qui annonce un reste d’édifice plus ancien. La grande fenêtre qui prenait le jour de l’Orient, datée de 1579, était garnie d’une voussure à bossages; sa tracerie se compose de compartiments ovoïdes, et les meneaux qui la portent sont de petits pilastres carrés d’ordre ionique.voussure à bossages; sa tracerie se compose de compartiments ovoïdes, et les meneaux qui la portent sont de petits pilastres carrés d’ordre ionique.

Le mur méridional était construit en échiquier de pierres et de briques, percé de trois fenêtres cintrées de médiocre grandeur. Des pilastres peu saillants avec chapiteaux ioniques allaient soutenir la corniche, composée d’une série de petites consoles.
Le mur de l’ouest présentait la même ordonnance et le même appareil. Dans le pignon s’ouvrait un oculus. La porte était cintrée, à chambranle vermiculé. Sur l’attique on lisait la date 1578 (V.la page 326), et dans un cartouche au dessous, cette devise :
SOLI DEO HONOR
ET GLORIA.
Du reste, le joli dessin qu’a pu en faire M. Bouet dispense de toute description.
Dans l’intérieur, on ne trouvait point un mobilier artistique; néanmoins un certain attrait vous y saisissait.
L’autel du choeur, avec quatre colonnes corinthiennes, était primitivement orné d’un assez bon tableau représentant la naissance du Sauveur, avec cette particularité que saint Germain, le patron de la paroisse, y figurait parmi les assistants, dans son costume épiscopal. Cet anachronisme, qui avait un parfum trop moyen-âge, avait déplu; et le tableau, quand j’ai visité l’église une première fois, en 1853, avait fait place à un méchant groupe en bois qui figurait le même sujet, moins saint Germain.
Cette contretable, commencée à la Chandeleur de l’année 1745, fut achevée le 7 décembre suivant. La bénédiction en fut faite, quatre jours après, le 11, par M. Jean Rohays, curé du lieu. C’était l’oeuvre de Robert Armenout, sculpteur, qui reçut 400 liv. pour la façon, plus 150 liv. pour les statues de saint Germain et de sainte Geneviève. J’ai trouvé cette note dans les papiers du sieur Charles Hardouin, trésorier comptable, qui eut, en cette qualité, l’honneur de chasser une cheville de ladite contretable.
Lors du grand remaniement de l’église au XVII siècle, on avait orné les fenêtres de vitraux. Il en était resté les deux inscriptions suivantes:
Me JEHAN – LE FRANC – A
DONNE CE PANEAV
DE VERRE PRIES
DIEV POVR LUY.
1580.
ME LE BOVRGOIS
(armu)RIER A DONNE
(ce pa)NEAV DE VERBE
(pries) DIEV POVR LUY.
1580.
Ce dernier est de la famille, peut-être le père et le maître de Marin Bourgeois, l’inventeur du fusil à vent, le peintre, sculpteur, etc., du roi Louis XIII. Je me réserve de le démontrer ailleurs.
La chapelle seigneuriale ouvrait sur le choeur par trois arcades cintrées, soutenues sur des colonnes cylindriques à chapiteaux sculptés. Les feuillages de l’un d’eux étaient roulés en crossettes, de manière à rappeler les chapiteaux du XIIIe siècle.
La voûte était en merrain avec charpente apparente, et les sablières qui lui servaient d’appui étaient sculptées de rageurs d’où partaient des guirlandes d’oves, d’entrelacs et autres ornements particuliers au XVIe siècle.
Mais ce qui arrêtait surtout les regards, c’étaient les trois belles statues agenouillées sur les tombeaux des fondateurs de la chapelle et de leur fils. Sous l’enfeu, près du mur du sud, se trouvaient les deux que voici : on voit, par leur costume, qu’elles datent bien de la fin du XVIe siècle. La troisième était sous une arcade près de la grille du choeur ; elle est d’une date un peu plus récente. Les blasons qui accompagnaient ces statues indiquent qu’elles représentaient des membres de la famille de Tournebu, car aucune inscription ne se lisait sur les tombeaux.

Voilà ce qu’était l’église de St-Germain-de-Livet. Avant de courir au château, dont l’aspect séduisant (je parle toujours de 1853 ) nous promet tant d’émotions, nous allons nous arrêter sous le porche pour lire une affiche, la plus ancienne certainement de toutes les affiches actuellement existantes. C’est un Arrêté de la Commission intermédiaire de l’assemblée provinciale de la Haute-Normandie, du 3 septembre 1789.
Le lecteur désire savoir, sans doute, pourquoi cette église n’existe plus et quel est le monument qui la remplace.
Pourquoi? C’est qu’il s’est trouvé quelqu’un qui s’est imaginé un matin, en s’éveillant, avoir plus d’esprit que les hauts et puissants barons de Tournebu, présidents au Parlement de Normandie, etc., etc. Ce quelqu’un a fait venir un agent voyer, sur le refus de l’architecte, pour mettre à exécution son rêve ; l’autorité ecclésiastique, qui aurait dû conserver, a laissé faire; l’autorité administrative a approuvé, bien qu’il n’y eût pas le moindre prétexte à changement. On a jeté les statues à la voirie, on a rasé l’église. Et qu’a-t-on fait à la place? Le nom n’est pas encore inventé. Ce n’est pas une grange, je ne dis pas une grange gothique (elles sont généralement fort belles), pas même une de ces granges vulgaires comme j’en ai vu en Belgique et ailleurs.

Château.
Nous voici devant le château. Lui aussi a subi des mutilations regrettables; mais il faut nous incliner devant la volonté du maître. C’est une propriété privée, et chacun doit être libre de traiter son bien comme il l’entend.
Situé vis-à-vis du portail occidental de l’église, ce château se compose de deux enceintes. On entre dans la première par une grande porte cintrée, accompagnée d’une poterne en accolade pratiquée dans un mur de pierres et de briques vertes vernissées, disposées de manière à former échiquier. C’est, à proprement parler, une basse-cour, qui ne renferme que des bâtiments d’exploitation rurale et le colombier. On ne voit autour aucune trace de fossés.
Tous ces bâtiments sont en bois; un seul a conservé quelque cachet: il remonte au XVI, siècle. Le colombier, construit à l’angle sud-est de l’enceinte, est dans de grandes proportions.
Il est octogone, construit en bois, avec briques inclinées entre les colombages. Les poteaux corniers portent, à leur partie supérieure, des blasons rendus frustes par les années, mais dont on peut encore distinguer les pièces principales. Tous sont partis, et la première partition est de Tournebu : d’argent à la bande d’azur. A la seconde partition, on trouve sur l’un les trois maillets de Mailloc; sur un autre, une croix accompagnée de quatre pièces qu’il est impossible de reconnaître.
Un toit rapide, pyramidal, avec une petite lanterne au sommet, couvre ce colombier.
Au fond de la première enceinte s’élève le château, entouré de larges fossés remplis d’eau vive. Son plan est un pentagone irrégulier. Le pavillon d’entrée, qui regarde l’Orient, est bâti en échiquier de pierres et de briques vernissées, alternativement rouges et vertes. Deux sveltes tourelles à toit conique flanquent ses angles. La porte, accompagnée d’un portique d’ordre corinthien, porte la date de 1584. Une fenêtre à fronton triangulaire, accostée de niches pour des statues, éclaire la salle supérieure. Le toit rapide en ardoise est coupé par une lucarne en pierre. Du reste, le dessin de M. Bouet est d’une dimension suffisante pour donner une idée complète de l’ordonnance.
Un grand bâtiment de construction identique fait suite au pavillon, vers le midi, remplissant le second côté du pentagone.
Le rez-de-chaussée, consacré à des magasins, ne reçoit la lumière que par trois petites ouvertures circulaires. L’étage supérieur est percé de trois belles fenêtres semblables à celles des tourelles du pavillon, qui alternent avec des niches, dont les statues ont disparu à la Révolution. La toiture est en tuiles mais en tuiles de couleurs variées, qui devaient former primitivement des dessins par leur disposition.
A l’extrémité de ce bâtiment, s’élève une tour construite toujours avec les mêmes matériaux, revêtue de la même ornementation. Sa corniche est garnie de machicoulis.
Les deux côtés suivants du pentagone étaient formés de constructions affectant la même ordonnance, mais moins ornées parce qu’elles étaient moins en vue. On vient de les raser, en grande partie, pour ménager une vue. Comme le château est dans un vallon fort étroit et peu pittoresque, la perspective procurée à ce prix consiste en trois saules au milieu d’un pré à faucher.
Les bâtiments de la cinquième façade sont en bois, sans sculptures; ils accusent le XVe siècle, et vraisemblablement
ils sont antérieurs aux belles constructions que nous venons de passer en revue. Une cour intérieure occupe le centre du château. Ce qu’elle a de caractéristique, c’est la galerie de quatre arcades, portées sur des piliers toscans vermiculés, qui forme une sorte de cloître sous le bâtiment faisant suite à la porte. L’étage supérieur répète l’ordonnance extérieure.
La corniche, richement sculptée, porte sur sa frise l’inscription
suivante :
FINIS LAVDAT OPVS
et plus bas, dans un cartel :
1588.
Il ne faut pas négliger de jeter un coup-d’oeil sur la porte en accolade qui se trouve à droite en entrant: elle est garnie de clous ornés, fort curieux, dessinés et décrits dans le savant ouvrage sur la Serrurerie du moyen-âge publié par M. Raymond Bordeaux, en 1858.
Cette porte conduit à une grande salle à vaste cheminée, dont les mûrs étaient autrefois couverts de peinturés représentant, dit-on, la bataille de Pavie. Dans l’angle, près de la cheminée, une tourelle renferme un escalier de service qui conduit à la salle supérieure, laquelle possédait aussi une belle cheminée dont la hotte était couverte de compartiments flamboyants.
Je doute qu’on en trouve un second exemple dans les environs de Lisieux. Plus loin, une cheminée plus moderne était garnie d’une plaque en fonte où figuraient deux écussons accolés, sommés chacun d’un casque à lambrequins.
Sur le champ du premier sont posées trois gerbes, sur l’autre la bande d’azur des Tournebu. Des pavés émaillés aux types les plus variés, des plombs aux fenêtres, voilà ce que l’on trouvait à chaque pas, avant la restauration du château. De cette restauration nous ne dirons rien.
Trois familles ont possédé successivement la baronnie de Livet. La première en date est la famille Tyrrel. Elle était puissante dans la contrée dès le commencement du XIIIe siècle. En 1206, Guillaume Tyrrel, écuyer de Livet-le-Baudouin, faisait un accord avec l’abbaye d’Ardennes, au sujet d’une vavassorie du nom de Fresne-Chargie, située dans ladite paroisse, et que son oncle, Richard Tyrrel, chevalier, avait donnée aux religieux.
Après cette famille, les Livet se trouvent en possession de cette terre, qui entra dans la maison de Tournebu par le mariage de Jeanne de Livet avec Pierre de Tournebu, en 1462. Pierre possédait déjà, de son chef, les seigneuries de la Vacherie, Fresnay et Sauqueuse. Après le décès de Guillebert Louvet et de Marie de Mailloc, père et mère de Jeanne, sa femme, il fit partage de leurs biens et choisit la seigneurie de Livet et les fiefs de St-Vast et d’Estrées, à charge de payer à Jeanne-de Vaux, femme de Jean Louvet, 500 livres que lui avait données en mariage son oncle Pascal de Vaux, évêque de Lisieux.

Pierre de Tournebu eut six fils, dont l’aîné, Jean, fut seigneur de Livet après son père. Jacques, fils de Jean, aussi
seigneur de Livet, augmenta ses domaines déjà considérables des terres de la Prevostière et du Pont-Mauvoisin que lui apporta Geneviève Pillois de Molltigny, sa femme, comme on l’a vu à l’article de St-HIPPOLYTE.
C’est à Robert, son petit-fils, qu’il faut attribuer la construction du château et de la belle chapelle seigneuriale dont nous avons regretté la perte. Ce sont les statues de Robert et de Madeleine de Seguise, sa femme, et d’Anne de Tournebu, leur fils aîné, qui ont été réduites en moellons après avoir subi des outrages que la Révolution de 1793 leur avait épargnés. Robert de Tournebu avait reçu une éducation moins guerrière que ses prédécesseurs. Marie de Croixmare, sa mère, appartenait à une famille parlementaire. Le contact des gens lettrés, les voyages qu’il dut faire dans la capitale de la Normandie, tournèrent son esprit vers les beaux-arts. C’est à cette influence que nous devons les belles constructions que nous avons décrites.
Anne de Tournebu, devenu seigneur de Livet après son père, suivit la carrière de la magistrature et devint président aux requêtes au Parlement de Rouen. Robert de Tournebu, son fils, sieur de St-Germain-de-Livet, du Pont Mauvoisin, sieur et patron du Mesnil-Eudes, suivit la Cour et obtint la charge de gentilhomme ordinaire de la chambre de la Reine-Mère.
Jusqu’à la Révolution, la famille de Tournebu posséda les terres de Livet, Mesnil-Eudes et le Pont-Mauvoisin ; mais c’est le château de St-Germain qui lui servit toujours de résidence.
Après la tourmente, le dernier rejeton de la maison, Mme Marie-Pierre de Tournebu, qui avait épousé en premières noces M. de Mondrainville, et en secondes noces M. de Janville, put rentrer en possession des épaves de ces terres, que ses héritiers, MM. de Foucault, se sont partagées et que leurs représentants possèdent encore aujourd’hui.
Le hasard m’a fait passer par les mains un grand nombre d’aveux rendus aux seigneurs de Livet. Ils présentent une énumération à peu près complète des diverses redevances féodales en usage dans notre pays; mais, tout calculé, les charges étaient moins lourdes que celles qui pèsent actuellement sur les campagnes: je pourrais le démontrer, pièces en main.
Les vassaux de la seigneurie de Livet devaient à leurs seigneurs :
Des rentes en argent (14 h deniers par acre, en moyenne);
Des chapons à Noël ;
Des oeufs à Pâques ;
Foy, hommage, reliefs et treizièmes ;
Réseantise ;
Obéissance de court et usage ;
Aides coutumières ;
Service de prévosté ;
Regard de mariage ;
Abattre et cueillir les fruits, tant pommes que poires, et les porter aux greniers ;
Les piller, sildrer et enthonner ;
Chaumer les chaumes, querir les hards pour iceulx lier ; Faner, botteler, charier et tasser les foings ;
Prière de charrues et de herche deux fois par an « pourveu qu’il y ait bêtes tirantes à harnois et regesantes sur le
fief ;— et devons avoir un respeus vne foys le jour pour les personnes et bestes, et deux deniers au soir pour charrue ou grande herche et vn denier pour la petite herche » ;
Baon du moulin ;
Aider à amener les meules et le tournant d’iceluy moulin dentre les quatre portes de Normandie.
Aider à tenir les écluses en bon état ;
« Subjects aussy à gerbe et nolet au preuost et meusnier de mondict sieur…. » ;
Aider à curer les mottes d’allentour dudict manoir de trois ans en trois ans et faire le hérichon.
Enfin, voici une singularité: L’aînesse de la Quesnelière, qui contenait 9 acres, devait un denier à Noël « pour porter à l’oflrende de la messe de minuict. »

Il a existé une maladrerie à Livet : il en est fait mention dans un acte du 6 avril 1456, comme bornant des terres situées a sur le quemin tendant de la chapelle de Noiremare au moustier de Livet.

Un autre acte du 2 avril 1484 parle de la « Vergée aux Malades », pièce de terre située à Livet sur le chemin tendant dudit Saint Germain au pont de Prestreville.

Quatre fiefs, outre celui que possédaient les barons de Tournebu, se trouvaient dans les limites de la paroisse de Livet:

1° Le fief de Belleau:
mentionné dans un acte de 1456. Il bornait la maladrerie de Noiremare ; par conséquent, il se trouvait tout-à-fait à l’extrémité de la paroisse. Il était possédé en 1412 par damoiselle Marguerite d’Ouville, femme de Durand d’Auge. Les fiefs d’Auge étaient situés sur St-Jean de-Livet;
2° Le fief du Coulant.
3° Le fief du Coudray.
Ces deux fiefs appartenaient au haut-doyen de Lisieux, à cause de sa dignité.
4° Le fief du Bouley:
Guillebert Bardou était seigneur du Bouley en la paroisse de Livet, en 1456. Laurent Bardou, qui fut imposé par Montfaut en 1463, devait être possesseur du même fief.
Guillaume Bardou était seigneur du Bouley lors de la recherche des élus de Lisieux, en 1523-24.
A la fin du XVIe siècle, le fief du Bouley appartenait à la famille de Boctey.

Gabriel Le Boctey, seigneur du Bouley, et damoiselle Julienne Patrice, sa femme, donnèrent le jour à deux enfants:
Michel qui entra dans les Ordres, et Louis Le Boctey, son frère, escuier, sieur du Bouley. Louis épousa, le 3 juillet 1597, Catherine de Franqueville, cinquième enfant de Jean, seigneur de Collandon, et d’Hélène de Fedebry. De cette union sortirent trois enfants: Charles, Rénée et Hélène (1).
(1) J’ai écrit dans une notice sur le prieuré de Mervilly, près Orbec, que Michel et Louis Le Boctey étaient fils de Michel Le Boctey, sieur du Buisson. C’est à M. le vicomte Louis de Neuville que je dois de pouvoir réparer cette erreur. Il a bien voulu mettre à ma disposition les renseignements qu’il possède sur St-Germain-de-Livet, et j’en ai usé dans les lignes qui précèdent.

– Charles Le Boctey, seigneur du Bouley, après son père, eut un fils nommé Jacques, qui se maria deux fois:
La première, avec une demoiselle de La Noë ; la seconde, avec Magdelaine de Fresnel, qui lui donna quatre enfants encore sous-âge lorsque leur père mourut. Voici leurs noms:
– Claude, seigneur du Bouley, mort garçon le 23 décembre 1702;
– Guillaume, seigneur de Villers et ensuite du Bouley, suivant aveu du 26 décembre 1705;
– Jacques, mort garçon au service ;
– Marie, morte fille.
A la fin du XVIII, siècle, le Bouley appartenait à une branche de la famille Thillaye, originaire de Lisieux, où divers
de ses membres remplirent des charges d’édilité.
Cette terre appartient encore à la même famille.
La population de St-Germain-de-Livet est de 815 habitants. Malgré l’accroissement qu’elle doit aux usines établies sur son territoire, elle ne se trouve pas supérieure à ce qu’elle était il y a cent ans; on comptait alors 3 feux privilégiés et 160 feux taillables, c’est-à-dire au moins 815 habitants.
Cette identité de chiffre est singulière.
Cette paroisse était comprise dans l’élection de Pontl’Evêque, sergenterie de St-Julien-le-Faucon, et se qualifiait de bourg. Au spirituel, elle dépendait de la chrétienté de Lisieux ; le patronage appartenait au doyen du Chapitre.

3 – Archives ShL:

– carnet de Charles Vasseur « Banlieue de Lisieux »

II- SAINT GERMAIN DE LIVET

St Germanus de Liveto – Livet le Beaudouin – Livet Tournebu

Différents croquis
– blasons
– croquis de l’église et détails
– Croix du cimetière
– plan de l’église
– croquis du Château
– détail d’une porte Renaissance
– croquis du colombier
– 2 dessins de pavés Pré d’Auge

Texte en latin tiré de l’Echiquier de Normandie

Insinuations

La paroisse est sous le vocable de Saint Germain

Curés :
avant 1764 M. Hébert
Desperriers ou Desperiers 1764 à 1787

Deux descriptions de l’Eglise dont une de 1853

Description de la cloche, bénie en 1803 par M. Jumel desservant la succursale dudit lieu, M. Louis François.. de Louvet de Janville et Dame Marie Pierre de Tournebu son épouse, nommée Marie Louise par Monsieur Louis François Vaumelle (?) maire de la commune et Dame Marie Botereau Thillayes du Bouley
Faite par Jean Couard

Note sur la réfection de l’Eglise – Adjudication du 6 juin 1863

Comment la baronnie de St Germain de Livet passa-t-elle de la famille des Tirrel à celle de Livet c’est ce qu’aucun document ne peut nous apprendre.

La Généalogie de la maison de Livet de Barville telle qu’elle nous est donnée par la Chesnaye des Bois dans son dictionnaire de la noblesse ne mentionne aucune branche qui ait possédé spécialement St Germain. Elle nous, indique seulement comment la puissante famille des Tournebu en a possession. C’est par le mariage de Jeanne de Livet ou Louvet avec Pierre de Tournebu en 1462.

Avant cette union Pierre possédait déjà les seigneuries de la Vacherie, Fresnay et Sanqueuse, par suite des partages qui étaient intervenus entre lui et la veuve de son frère. La Roque, dans son Histoire généalogique de la Maison d’Harcourt, nous dit qu’après le décès de Guillebert Louvet et de Marie de Mailloc, père et mère de Jeanne sa femme, il fit aussi partage de leurs biens et choisit la seigneurie de St Germain de Livet le Beaudouin et les fiefs de St Vast et des traicts à la charge de payer chœur de à Jeanne de Vaux femme de Jean Louvet la somme de 500 livres que lui avait données en mariage son oncle Pascal de Vaux, évêque de Lisieux. C’est ce Pierre de Tournebu qui figure dans la recherche de Montfaut de 1463.
Il eut 6 fils dont l’aîné Jean fut seigneur de Livet comme son père.
Jacques, fils de Jean, seigneur de Livet augmenta ses domaines des terres de la Prévosterie et du Pont Mauvoisin que lui apporta Geneviève Pillois de Montigny, son épouse.

Jacques de Tournebu produisit en 1540, devant les élus de Lisieux.

C’est à Robert, son petit fils, qu’il faut attribuer le château et la belle chapelle seigneuriale qui flanque le l’église. Robert épousa en 1586 Madeleine de Séquise, dame de Bouges et de la Harelle. Il avait du recevoir une éducation moins guerrière que ses prédécesseurs
Marie de Croismare, sa mère, appartenait à une famille de robe. Son oncle fut résident en la Cour des Aides de Normandie. Le contact de ces gens lettrés, les fréquents voyages dans la capitale de la Normandie, lui donnèrent probablement l’idée de changer la vieille forteresse de ses pères en une maison plus confortable. Une preuve encore de l’adoucissement des mœurs guerrières de ces fiers barons de Tournebu, c’est qu’il souffrit que son fils aîné, Anne de Tournebu, seigneur de Livet après lui, suive également la Carrière. Il fut président aux Requêtes du Palais de Rouen.

La famille de Tournebu a possédé la seigneurie de St Germain de Livet jusqu’à la Révolution de 1789. Après la tourmente, elle rentra en la possession du dernier rejeton de cette famille Madame Marie Pierre de Tournebu, mariée en premières noces à Monsieur de Modrainville et ensuite à Monsieur de Louvel de Janville, ancien président de la Chambre des Comptes, Aides et Finances de Normandie et depuis Président du Conseil Général du Calvados.

Il y a de nombreuses pièces à reprendre dans le chapitre de Litres funèbres.