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SAINT MARTIN DE LA LIEUE



NOTES sur:
A – SAINT MARTIN DE LA LIEUE.
B – SAINT HIPPOLYTE DU BOUT DES PRES.

A – SAINT MARTIN DE LA LIEUE.

1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives ShL.

1 – Bibliographie:

Saint Martin de la Lieue :

Archives SHL, dossier « Lieux M à Z » :33 : manoir et carrière Saint Hippolyte (Société d’archéologie et d’histoire de la Manche – Mélanges multigraphiés, 11e série, 1982 et journal Le Lexovien de 1869.

Archives SHL : Achat du 11-02-2003
Lot n° 24 LISIEUX (Calvados). (1 DOCUMENT, n° 205), Cinq « cahiers de lectures » : audiences de contrats de ventes (terres et rentes) passés par Jacques Daufresne, notaire à Lisieux, à la sortie des grands-messes paroissiales de Saint-Désir de Lisieux, Saint-Jacques, Saint-Germain, Beuvillers, Saint-Martin-de-la-Lieue, Les Vaux, Ouilly-le-Vicomte, Rocques. (1783-1790).
Titre clérical aux Vaux (25 février 1787).

CAUMONT Arcisse de : Statistique monumentale du Calvados, réédition Floch, tome III, pages 509 et 512.

CAVANNA Émile : Spatialisation de la petite élite rurale dans la vallée de la Touques – Xve-XIXe siècles. Mémoire de maîtrise d’Archéologie médiévale. Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne – Juin 2005. Archives SHL. BSHL n°59, décembre 2006. p 45.
Absent des documents imprimés des XV-XVIe s., il est daté dans la bibliographie de la fin du XVIe s. Le manoir présente par ailleurs un cadran solaire qui porte la date de 1643.

CHAPPET Alain : Avec ceux de Lisieux et alentours dans les Armées de premier Empire ; BSHL N°55, Décembre 2003 (Gilles-François Guéret) (J.-P.-N. Porte)
Manoir des Sables, PGMPA, pp. 102-103; pavillon carré de pierre avec couronnement de pan de bois, épis de faîtage (?), escalier extérieur

Eglise de St MARTIN DE LA LIEUE :
ARCHITECTURE NORMANDE AU MOYEN-AGE. COLLOQUE DE CERISY LA SALLE 1994 –
2 volumes 24×32 – Ed Corlet 1997 – Vol 2 p 18…

Editions FLOHIC : Le Patrimoine des communes du Calvados page, 1080.

Augustin de Laporte : découverte de pièces anciennes à St Martin de la Lieue. (SHL NE000)

Manoir du Mont-au-François, PGMPA, pp. 106-107; traverse d’allège et croix de Saint-André pattées, feuilles de fougères, chronogrammes 1742 sur tuileaux et 1749 sur pan de bois

PANNIER Arthème : voir Archives SHL, NE12, 2e carton.

RUPRICH-ROBERT V., L’architecture normande aux XI° et XII° siècles en Normandie et en Angleterre, Paris, Lib. des imprimeries réunies, 1884-1889; Réimpression par Gregg international Publisher LTD, 1 Westmead Farnborough, Hants, G-B., 2 vol., in fol. 340 et 176 pl. 36 £
(Beaumais; Ecajeul: p. 72; Friardel p. 59 abside semi-circulaire; Jort, Ouilly-le-Vicomte, p. 72; Saint-André-d’Hébertot, p. 99; Saint-Jean-de-Livet: p. 105, 112 – ouvertures triangulaires; Saint-Martin-de-la-Lieue: p. 105, 112, ouvertures triangulaires; Vieux-Pont: p. 72, 89, 100.

DETERVILLE Philippe, « Lisieux – Rocade ou Patrimoine ? », PAR, 40 – N° 8, Août 1990, pp. 7-16
Lisieux: Manoir des Pavements – Le Lieu-Binet – Saint-Martin-de-la-Lieue: Saint-Hippolyte-du-Bout-des-Près – Saint-Désir-de-Lisieux: La Ferme de la Loie

L’EXPLOITATION ANCIENNE DES ROCHES DANS LE CALVADOS : HISTOIRE ET ARCHEOLOGIE. Serv. dep. d’Archéologie 1999. pages 162, 170.

2 – Pièces Justificatives:

St MARTIN DE LA LIEUE.
Curé. — K.-P. Crètey
Clerc. — P.-F. Daubichon

c. 1370
Sergenterie de Mouard (Moyaux ?)
Fierville, Le Fauq, Saint-Jean-de-Lyvet (Saint-Jean-de-Livet), Brévedent, Esparfontaines (Eparfontaines), Saint Ligier d’Ouillie (Saint-Léger-d’Ouilly), Fierfol (Firfol), Fumichon, Hermival, Saint Martin d’Ouillie, Asnières, Saint-Denis-du-Val-d’Orbec, Saint Pierre, Saint Hippolyte de Canteloup, Saint Léger de Glatigny, Fontenelles, Fauguernon, Nouerolles (Norolles), Saint-Philbert-des-Champs, Escorcheville, Sainte-Croix de Cormeilles, Saint-Seveistre de Cormeilles, Mouard (Moyaux), Le Pin, L’Ostellerie (L’Hôtellerie), Saint-Martin-de-la-Lieue
= BN Fr. 26.010, N° 1087
+ IND. AD 76 16 F 7. Fonds de FRONDEVILLE.

1463 Recherche de Montfaut
p. 22
LISIEUX. NOBLES
35. Cardin d’Auge, Saint-Martin-de-la-Lieue
= P.A.M. LABBEY de LA ROQUE.- Recherche de Montfaut, Caen, 1818, in-8°.

1534, mercredi 6 mai – Prêtreville
Noble homme Henri Filleul, seigneur de Saint-Martin-de-la-Lieue et Christophe Filleul, son frère, vendent à noble, vénérable et discrète personne Me Pierre de Haultemer, prêtre, curé de Prêtreville et du Fournet, demeurant à Lisieux, cinquante livres tournois de rente à prendre tous les ans, en deux termes sur leurs biens, à la Toussaint et à la Saint-Jean, moyennant, cinq cents livres touernois.
= Tabell. Lisieux. Analyse Et. Deville.

1540 RECHERCHE DES NOBLES DE L’ELECTION de LISIEIUX
Faite en 1540…
Saint-Martin-de-la-Lieue
85.- Henri Filleul, Sr du lieu, a produit un anoblissement à lui donné en mars 1522, moyennant 400 livres par lui payées joute la quittance, dont du tout copie est demeurée au greffe. V. le n° 129.
= LABBEY de LA ROQUE.- Recherche faite en 1540, par les Elus de Lisieux des nobles de leur Election, Caen, Poisson, 1827, In-8°, 170 p.

1556, 18 novembre – Prêtreville
Contrat de mariage de noble homme Hector de Querville, fils de deffunt Jehan de Querville, en son vivant écuyer, seigneur dud. lieu, et de Magdelaine Labbé, fille de feu noble homme Robert Labbé, en son vivant seigneur de Saint-Germain-de-Livet et de Saint-Martin-de-la-Lieue, d’une part et damoiselle Avoye Le Roy fille aînée de noble homme Robert Le Roy, seigneur du Boys, Heudreville et de Beaufay et de damoiselle Barbe Moignet.
= Arch. SHL. 9F Fonds Et. Deville. Dossier Prêtreville. 2 ff. papier.

156925 juin 1569
archives SHL : 1F77 – 25 juin 1569 :
Aveu rendu à noble homme Guy d’Arces, Seigneur de Saint-Jean-de-Livet, Héricourt et Saint-Martin-de-la-Lieue par Guillemin Guillaume etc, pour une pièce de terre nommée la Cour Saint-Jean, à Saint-Jean-de-Livet.
= Document confié par M. Réautey, 9 nov. 1869. Copié par F.Rault.

1597, 6 juillet – Prêtreville
Jacques de La Reue, sieur de Saint-Martin, vend à Jehan de Querville, demeurant à Prêtreville, une condition de trois ans sur une vente.
= Arch. SHL. 9F. Fonds Et. Deville. Dossier famille De La Reue. Papier 2 ff.

1625 – Survie
Titres justificatifs du droit qu’ont les décimateurs de Survie de percevoir la dîme pour les terres converties de labour en herbe – Accord entre François Dellyer (de Lyée), chevalier, seigneur de Tonnencourt-le-Couldrey et Heurtevent, Saint-Jean-de-Livet et Saint-Martin-de-la-Lieue, et François Hardy, prêtre, curé de Tortisambert, doyen de Mesnil-Mauger, au sujet de trois pièces de terre ci-devant en labour et depuis converties en herbage
AD. 61 – H. 1756 –

1764. juin Archives SHL : 1F589 :
7 juin 1764 : Nicolas Leroux demeurant à Glos donne à ferme à Jean Bellière tuilier (St Martin de la lieue) une tuilerie sise à Glos.

Autres archives SHL : Imprimés :
III J 16 : Consultations de M. Barbel de St Martin de la Lieue contre M. Dupin,
Réplique pour M. Dupin contre MM Barbel père et fils.
Précis pour M. Dupin contre MM Barbel père et fils. (M. Dupin a perdu un œil suite à un coup de feu reçu à la chasse)

Jour 20 : « Le Normand »
N° 48 du 27-11-1835 : affaire Fieschi, suppression des ‘’pentoirs’’ à Lisieux, départ de M. Pichon, maire de Glos, Cour d’assises (Montviette, Courtonne la Ville, St Martin de la Lieue, Lisieux…)

Archives SHL, dossier « Lieux M à Z » :33 :manoir et carrière Saint Hippolyte (Société d’archéologie et d’histoire de la Manche – Mélanges multigraphiés ,11e série, 1982 et journal Le Lexovien de 1869.

CAUMONT Arcisse de : Statistique monumentale du Calvados, réédition Floch, tome III, page 312.

DETERVILLE Philippe, Petits et Grands Manoirs du Pays d’Auge, pp. 108-111.

+ abbé Blanchard, Petite église, opposée au Concordat Pont-Mauvoisin, Tournebu, Pillois,
= Bibl. SHL. Lisieux. N° 243

VASSEUR Charles : Le Manoir Saint Hippolyte ou Manoir du Pont-Mauvoisin -BSHL n°39 Sept 1997.

1321
BUON CXXIII1321, 17 juillet
L’évêque, pour mettre fin aux litiges, acquiert toutes les rentes qu’avait en commun le chapitre dans la ville et la banlieue de Lisieux. En échange, il leur assigne 165 livres 26 deniers tous les ans à prendre sur la prévôté de Lisieux.
Voir « Xe au Xve siècles.doc »
= Cartulaire de Thomas Basin, ff. 16-20; AD. 14, G. 312 (copie XVIIIeme siècle d’un exemplaire conservé à l’abbaye de Saint-Désir); AD. 14, G 303 (vidimus de 1447 de la confirmation faite par Charles IV en août 1322)

1340
BUON CXXXIV1340, 5 juillet
Traduction et résumé d’un texte pris sur une transcription moderne. L’évêque Guillaume cède au chapitre des propriétés aux Vaux, à Saint-Hyppolite et à Ouilly, promises par Guy de Harcourt, son prédécesseur pour son obit.
Voir « Xe au Xve siècles.doc »
= AD 14. Chapitre, G 305

1452, 29 octobre – Lisieux
 » Cy ensuivent les fieux, baronnies, haultes justices que l’évêque de Lisieux tient du Roi notre sire et les arrières fieux qui dudit évêque sont tenus (Cart. lexov., f° 12, verso) :
 » Jehan Bonnenffant (Bonnenfant), escuier, tient à cause de sa femme, fille de Pierre Bazire en ladite haulte justice, un demi fieu de chevallier nommé le Pont-Mauvoisin assis en la paroisse de Saint-Yppolite (Saint-Hyppolite) en environs, et le soulloit tenir feu Symon Bazire.
= Cartulaire lexovien f° 12, v°, publié par Henri de FORMEVILLE, dans Histoire de l’Evêché-Comté de Lisieux, I, ccccliij.p. cccclv

1584, 14 juillet – Courtonne-la-Meurdrac
Par devant Olivier Carrey et Jehan Debray, tabellions à Lisieux, Jacques Halleboult, fils de Pierre, de Courtonne, vend à Gabriel du Houlley, bourgeois de Lisieux, une partie d’une pièce de terre nommée « Le Jardin de la Fontaine », en lad. paroisse de Courtonne. Témoins: Pierre Surlemont, de Saint Ypolitte-du-Bout-des-Près, Jehan Vaddel de Courtonne.
= Arch. SHL. Parch. Analyse Et. Deville.

1559, mercredi 20 septembre – Lisieux
Noble et discrète personne Me Jean De Nocy, chantre et chanoine de Lisieux, désirant l’augmentation du bien et revenu de lad. chantrerie, baille et fieffe à rente à Me Pierre Le Petit, avocat en cour laie, plusieurs pièces de terre en un tenant nommé les Vallotz assis en la paroisse de Saint Hippolyte du Bout des Preys, jouxte d’un côté le rue Aubert tendant à la rivière de Touques, d’autre côté, François Hellouin, d’un bout,le chemin des Bruères tendant à Lisieux et d’autre bout Pierre Gontier à cause de sa femme. Ce bail est fait par quatre livres tournois de rente à payer par an à lad. chantrerie.
= Tabell. Lisieux – Analyse Et. Deville

1639, dimanche 13 février – Lisieux
Le dimanche 13 février 1639 honnête homme Me Robert Herier fils Adrien de la parr. de saint Jacques de Lisieux et honnête fille mary Chardey fille de Me Nicolas de la parr. de saint Germain de Lisieux ont contracté mariage en la présence de moy.. herier prestre et cure d’Escorcheville noble homme Me Robert de la porte prêtre Archidiacre et chanoine en l’église cathédrale de Saint Pierre dudit Lisieux Me Olivier Le Doulx prêtre et cure de St Ypolitte …
AM Lisieux, GG 9éèn – Paroisse Saint-Germain – Mariages 1627-1667, Registre 5, p. 48 (de Paysant)

1736 – Archives SHL. 1F404 :
19 septembre 1736 : contrat de mariage de Pierre Bonhomme de St Désir et Anne Guéroult paroisse St Hippolyte.

1787, 27 juin – Lisieux
Mémoire pour les communs et habitants de Lisieux, des paroisses Saint-Jacques, Ouilly-le-Vicomte, Roques, Les Vaux, St.-Hyppolite, opposants à l’enregistrement de l’arrêt du Conseil et des lettres des 9 janvier et 27 juin 1787, contre J.-F. Kalendrun et les sieurs Maire et échevins de Lisieux.
(Il s’agit d’un arrêté défendant d’établir aucun magasin de marchandises soumises au droit d’octroi, à moins d’une lieue de la ville, de changer les droits d’entrée en droits de vente).
= Arch. SHL. Imprimés, N° 8. (?)

Archives SHL : Imprimés :
I R 16 : Questionnaire sur l’état des cures à portion congrue
Réponse de la paroisse de Saint Hippolyte.
Archives SHL : Achat du 11-02-2003. Lot n° 14 n° 200
11) Fondation de procession à Saint-Germain de Lisieux, le jour de la fête Saint-Ypollite par Me Marin Le Roulx, prêtre, bourgeois, demeurant à Saint-Germain de Lisieux, natif de Saint-Germain, curé de « Sainct Ypollite du Boult des Prays », octobre 1577 ;

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT

St-Martin-de-la-Lieue, S. Martinus de Leuca.

L’église St-Marlin-de-la-Lieue, sur le bord de la route de Fervaques, appartient au style roman ; le choeur, assez court, est en retrait sur la nef. Elle a conservé son petit appareil régulier, remplacé dans quelques parties par des pierres disposées en arêtes ; il reste encore plusieurs fenêtres primitives dans les murs de la nef.
Le choeur est voûté en wagon, sans nervures; mais le badigeon ne permet guère de se prononcer absolument sur l’âge de cette voûte, qui doit néanmoins être ancienne.
Ce choeur est fort bas et très petit. L’église, elle même, de petite dimension et presque sans moulures, parait appartenir à peu près à la même époque que celle d’Ouillie-le-Vicomte, que nous décrivions précédemment. La brique n’a pas été employée dans les appareils à l’église de St-Martin, comme à l’église d’Ouillie; mais les deux églises peuvent être contemporaines.
La façade occidentale a été relevée au XVe siècle. Sur le tympan de la porte on distingue deux écussons, probablement ceux des seigneurs qui l’ont fait construire.
Le clocher, carré, en charpente, est établi sur le choeur.
On voit, à la partie supérieure du gable de l’église St-Martin, des ouvertures triangulaires formées de deux pierres inclinées l’une vers l’autre. Un petit nombre d’églises anciennes offrent de pareilles ouvertures, et cette disposition se voit dans l’église de Savenières-sur-Loire. M. le comte de Soultrait l’a, de son côté, signalée dans les églises les plus anciennes du Nivernais.
Le seigneur temporel nommait à la cure de St-Martin; mais, au XVIIIe siècle, ce patronage était passé au Roi, d’après le pouillé du diocèse.

3 – Archives ShL:

Archives NEDELEC Communes

Carnets de Charles VASSEUR : Banlieue de Lisieux.

VI – SAINT MARTIN DE LA LIEUE
(Saint Martinus de Leuca – Saint Martin du Val)

4 dessins de l’église
1 plan
détail d’une applique, d’une fenêtre
croquis broderie d’un chaperon de Charité

– Curés:
Pierre Toustain 1751/1764
Crétey 1767/1787

– Insinuations:

– Lettre d’un oncle à son neveu… illisible!

– Document inédit concernant les triangles dans le pignon des églises romanes

– Trois descriptions de l’église

– Description des 2 cloches
La première de 1806, bénie par Médéric Foubert Despalliers assisté de Monsieur le Curé de Grisy François Nicolas Lecesne, et de Monsieur François Labbey, curé de Venoix, est nommée Marie Félix Antoinette Jeanne par Monsieur Felix Victor Constantin Daisy et Dame Marie Antoinette Jeanne de Neuville,épouse Etienne François Louis Bessin
Faite par Lavillette de Lisieux

Le deuxième de 1819 bénie par Thomas de la Fosse curé de la paroisse

– Aveu rendu à Noble Homme Guy Darces, seigneur de Saint Jean de Livet et de St Martin de la Lieue par Guillemin Guillaume, Guillé Godart, Olivier Berthault, Colin Godart, Pierre Mares à cause de sa femme fille et héritière et Hector Godart pour une pièce de terre d’un acre nommée la Cour St Jehan, dépendant la sieurie de St Jehan de Lyvet aux conditions ordinaires.

– Devant Olivier et François Poullain, tabellions à Lisieux
Adrien Dénuga, escuyer, sieur de Montaufrançois et de Saint Martin de la Lieue, quitte et décharge Honneste Homme François Regnault, marchand bourgeois de Lisieux, de toutes les rentes, services, subjestions et faisances sieuriales que devaient 6 pièces de terre qu’il possède à St Martin de la Lisieux – Lecturé par le Curé le 27 avril 1649.

– La plus ancienne famille en possession de St Martin de la Lieue est la famille d’Auge.
En 1463, Montfaut trouva à St Martin, Cardin d’Auge.Richard d’Auge figure dans un conseil de famille qui ménagea une transaction en 1459 entre Jean de Boileau et Jean Murdrac relativement à la terre de Reux près Pont l’Evêque.
En 1540 Henri Filleul était seigneur de St Martin, il fut anobli en 1522.
Vers la fin du 16e siècle, on trouve Jehan de Bonnechose comme seigneur de St Martin, qui décède le 11 octobre 1566. Ses 6 enfants font partage de ses biens et de ceux de Madeleine Coulombes, leur mère, on ne voit pas qui hérita de la terre de St Martin..
On trouve dans des actes du 17eS. quelques membres de la famille de la Reue, qualifiés de seigneurs de St Martin de la Lieue, cela pourrait être une erreur, une confusion avec St Martin du Manoir, seigneurie, qui était depuis le fin du 15eS. dans cette famille.

Manoir ou Pavillon d’Argences ou Manoir de Saint-Martin.
Il est probable que ce petit domaine ait jamais été un fief ; il ne date que du siècle dernier et tire son nom d’une dame d’Argences qui l’avait fait bâtir. Cette dame figure deux fois dans les registres du bailliage d’Auge.
Noble Dame Charlotte Couture, veuve et héritière de Messire Jean Baptiste Lambert, écuyer, seigneur d’Argences dans son vivant, demeurant en son château, paroisse de St Martin de la Lieux (11 avril 1760) Cette dame était fille et héritière de Michel Couture, marchand. (27 avril 1777) Elle n’eut pas d’enfant.

THESE Emilie CAVANNA :

Recherche de Montfaut, 1465 (P-E-M Labbey de la Roque, 1818)
Cardin d’Auge à St-Martin-de-la-Lieue, certifié noble (sans précision du fief)

Recherche Lisieux, 1540 (P-E-M Labbey de la Roque, 1827
Henri Filleul : « seigneur du lieu (St-Martin-de-la-Lieue, sans précision du fief), a produit un anoblissement à lui donné en mars 1522, moyennant 400 livres par lui payées joûxte la quittance  »

Synthèse des données disponibles (cf. Fiche-Inventaire):
Nous ne disposons de pas plus d’information et celles-ci sont peu précises, si ce n’est que le fief (dit « d’Auge ») est à la fin du XVIe s. dans la famille Bonnechose (cf. manoir de Caudemone et de la Boulaye) et peut-être avant dans celle des Querville (cf. Rôle des taxes et manoir de Querville.

– Nombreuses pièces à reprendre au chapitre des litres funèbres.

B – SAINT HIPPOLYTE DU BOUT DES PRES.
St-Hippolyte subsista avec le titre de commune jusqu’en 1834

(Saint-Hippolyte-du-Bout-des-Près), Manoir de Pont-Mauvoisin, PGMPA, pp. 108-111; tourelle arrière, pierre et brique en arases, fenêtres de pierre moulurées, lucarnes à pignon (modernes), cheminées à colonnes engagées, colombier octogonal

14625.2 Saint-Hippolyte-du-Bout-des-Prés
Archives SHL NE000 2e carton : Extrait du registre des collectivités (St Hippolyte du Bout des Prés)

NEDELEC Yves, Le Manoir de saint-Hippolyte-du-Bout-des-Prés dans Société archéologique de la Manche. Mélanges, XIe série, 1962, pp. 27, ill. (est à SHL)

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT.
Notes de M. Charles Vasseur.

St-Hippolyte-du-Bout-des-Prés, Sanctus Ypolithus, St-Ypolile du boult des Preys.

Cette paroisse, comprise dans la banlieue de Lisieux au spirituel et au civil, avait un territoire très restreint; sa population se composait de 18 feux, environ 90 habitants.
L’église correspondait, par ses petites dimensions, à ces besoins modérés. Elle se composait seulement d’un choeur et d’une nef. Le choeur était en retraite sur la nef. Le clocher s’élevait à l’extrémité orientale de la nef, près de l’arc triomphal. Cette disposition, fondée sur les lois liturgiques, que l’on tend à supprimer de nos jours partout où on la rencontre, indique généralement une haute antiquité.
L’intérieur, malgré son état de délabrement, avait conservé un certain prestige, grâce à ses voûtes de merrain peintes en azur avec des étoiles Manches, et aux grands écussons d’argent à la bande d’azur, qui tranchaient sur les murs au milieu de la ligne noire de la litre funèbre.
Malgré son peu d’importance, St-Hippolyte subsista avec le titre de commune jusqu’en 1834. Alors une ordonnance royale l’annexa à St-Martin-de-la-Lieue. Ce fut le signal de la destruction de l’église, dont le petit clocher d’ardoise animait le paysage, et se découpait sur le coteau qui borde la rive gauche de la Touque.
Le mobilier fut partagé comme une dépouille opime.
Beuvilliers recueillit les fonts baptismaux : ils dataient seulement du dernier siècle. La chaire se trouve à l’église de Lessard, et la clochette surmontait encore, il n’y a pas longtemps, le comble du presbytère de St-Martin-de-la-Lieue.
Le patronage appartenait à l’évêque de Lisieux. Le dernier curé fut l’abbé Pierre-Louis Blanchard, qui émigra pendant la Révolution en Angleterre, où il écrivit son Histoire du pontifical de Pie VI (Londres, 1800). Ce livre est curieux et véridique.
L’abbé Blanchard fut l’auteur du schisme que l’on a appelé la Petite-Église.

Manoir.
Le manoir de St-Hippolyte, ou mieux de Pont-Mauvoisin, dont voici une vue, est assis sur la rive gauche de la Touque, à l’orient, et à peu de distance de l’enclos où s’élevait l’église. Il appartient à une classe de constructions féodales plus particulière aux environs de Lisieux qu’aux autres parties de la Normandie. C’est un groupe de bâtiments d’exploitation disséminés dans une vaste enceinte dessinée par des fossés et par la rivière, au milieu desquels s’élève, sur une terrasse, la demeure du maître.
Une tête de pont à tourelles défendait autrefois l’entrée sur la rivière.
Les bâtiments d’exploitation, la plupart en bois, sont sans valeur architecturale, à l’exception du colombier.
Ce colombier est placé à l’angle sud-est de l’enceinte. Il est de petite dimension, de forme hexagonale et construit en bois. Les entre colombages sont remplis par des briques inclinées.
Sur chacun des colombages est sculpté un fort joli potelet, en forme de contrefort, terminé par un petit pinacle garni de feuilles frisées. La baie de la porte, carrée, entourée d’une torsade, est surmontée d’une accolade que terminait un large panache de feuillage. Cette accolade s appuie sur deux contreforts accompagnant la porte, se terminant, comme les potelets des colombages, par des pinacles avec feuillages frisés, Sur chacun, comme au centre de l’accolade, était posé un écusson bûché au vif par la doloire républicaine. On voit par cette description que ce colombier date du XVIe siècle.
Le corps de logis principal est construit en pierre de taille, avec des chaînes de briques horizontales régulièrement espacées. Il date de la fin du XVe siècle ou du commencement du XVIe. En plan, c’est un carré long flanqué par derrière, au centre, d’une tourelle carrée qui renferme l’escalier, et près de chaque angle, d’une autre petite tourelle carrée.
La tourelle centrale, couverte d’un toit en ardoise, se termine, au niveau de la corniche du corps principal, par un hourd de bois qui donne du mouvement à l’ensemble.
Cette partie du bâtiment, qui donnait sur le fossé, est très peu ajourée. Les principales fenêtres sont protégées par de fortes grilles annelées.
La façade qui regarde la vallée est éclairée, au premier étage, par cinq fenêtres carrées, entourées de moulures prismatiques et divisées autrefois par une croisée de pierre, également moulurée. Les deux baies des extrémités sont beaucoup plus étroites et grillées.
Les ouvertures sont identiques au rez-de-chaussée, sauf que la fenêtre du centre est remplacée par une porte en accolade, sans aucune sculpture, entourée seulement d’un gros tore. II est probable que, primitivement, deux lucarnes de pierre plus ou moins sculptées coupaient le comble de cette façade ; il est permis de tirer cette conclusion de l’arrangement des deux fenêtres intermédiaires. Aujourd’hui, deux grandes lucarnes de bois mouvementent le toit. Elles sont contemporaines du colombier, par conséquent un peu postérieures au reste de la construction. Des potelets sculptés décorent les colombages, et aux poteaux corniers sont des blasons, au nombre de six, dont deux seulement portent encore la bande des Tournebu. Les salamandres qui décorent les poinçons fixent pour date de ce remaniement le règne de François Ier.
L’intérieur a été successivement modifié et mis en rapport avec le goût de chaque siècle. Une porte à panneaux plissés, une vaste cheminée dont la hotte repose sur des colonnes à chapiteaux gothiques, quelques pavés émaillés, sont les seuls vestiges de l’époque primitive.
La terre de St-Hippolyte appartient à Mme la comtesse de Foucault, chanoinesse de SI,-Anne de Munich, et à Mlle de Foucault, sa soeur. Ces dames la tiennent, par héritage, de la famille de Tournebu, qui s’est éteinte en 1810 dans la personne de noble dame Mme Marie-Pierre de Tournebu, baronne de Tournebu, dame de Moulines, Fontaine-Halbout, Caumont, St-Germain-de-Livet, le Mesnil-Eudes, St-Hippolyte et autres lieux, veuve, en premières noces, de messire Pierre François-Jean-Baptisle de Bernières, chevalier de l’ordre royal et militaire de St-Louis, seigneur et patron de Mondrainville, Gavrus, Tourville, Baron, Tournauville, etc., et, en secondes noces, de M. Louis-François-Pierre Louvel de Janville, président à la Chambre des comptes, aides et finances de Normandie.
Afin de ne pas nous répéter, nous renvoyons tout ce qui concerne la famille de Tournebu à l’article de ST-GERMAIN DE- LIVET. C’est là qu’étaient le centre de leurs possessions et leur résidence habituelle : il semble logique d’y concentrer les notes qui les concernent.
Le Pont-Mauvoisin est entré dans la famille de Tournebu dans la première moitié du XVI, siècle, par suite du mariage de Jacques de Tournebu avec Geneviève Pillois de Montigny, fille et héritière de Pillois de Montigny, sieur de la Prevosterie et du Pont-Mauvoisin. J’ignore depuis combien de temps et comment celui-ci en avait la possession.

– Curés:
Nicolas le Bugle
Jacques Bense 1574
Jacques Soyer 1687
Bouques 1764
De Toy 1772/1787
Pierre Louis Blanchard 179O (émigré en Angleterre)

SAINT HIPPOLYTE DU BOUT DES PRES
Curés. — F. Bauquet – N. Detoy – P.-L Blanchard.
Patron. L’évêque de Lx – M. Despaux, vic. Gl. – Mgr. de La Ferronnays.

– Insinuations
– Croquis du manoir et détail
Dessin d’un pavé du Pré d’Auge

– Description d’une église qui a été démolie entre 1831 et 1833

– Beuvillers a recueilli les Fonts Baptismaux, la chaire se trouve en l’église de Lessart et la clochette sur le toit du presbytère de St Martin de la Lieue

– Description du Manoir.

– La terre de St Hippolyte faisant partie des immenses domaines des Tournebu.

– Le Pont-Mauvoisin est entré dans la famille de Tournebu par le mariage de Jacques de Tournebu avec Geneviève de Pillois de Montigny suivant contrat du 14 mai 1533. De ce mariage sortit un fils Jean de Tournebu qui épousa Marie Croismare. Leur fils Robert de Tournebu, bailli de Lisieux ; il épouse Madeleine de Seguise en 1586, et ont 6 enfants :
– 1) Anne de Tournebu, seigneur de Livet
– 2) Antoine, seigneur de Bouges
– 3) Madeleine, mariée au seigneur de Serquigny
– 4) Catherine, mariée au seigneur de la Pipardière
– 5) Charlotte, mariée au seigneur de Morainville
– 6) Geneviève, épouse de Jacques de Saint Laurent.

C’est Antoine qui eut en partage le Pont-Mauvoisin. il se maria deux fois ; premièrement à Jeanne de Coutallevel de Pezey, et deuxièmement à Jacqueline Gruel de la Frette.
Sa première femme lui donna trois fils : François, Pierre et Jacques. De la seconde il eut un quatrième fils Tanneguy
C’est François qui a hérité de Pont Mauvoisin. Décédé en 1779 et il donne la garde de ses enfants à Noble Dame Marie de Guitton, sa veuve.

Messire Pierre François Jean Baptiste de Bernières, chevalier de l’Ordre Royal et Militaire de St Louis, seigneur et patron de Mondrainville, Gavrus, Tourville, Baron, Tournanville, Deux Jumeaux, Longueville, Fierville-la-Campagne, Camilly le Fresne, Camet, Bredy, baron de Tournebu, Moulines, Fontaine Halbout, Caumont, Livet, Mesnil-Eudes, St Hippolyte et autres lieux.(Mémoires des Antiquaires de Normandie p.173 en 1863)

– Il y a des pièces à reprendre au chapitre des Litres funèbres.

THESE Emilie CAVANNA : Spatialisation des élites rurales médiévales et modernes
dans le Bassin parisien. Pour une approche archéogéographique des pratiques sociales de distinction. le 15 Septembre 2016

Manoir de Pont-Mauvoisin – St-Hippolyte du-Bout-des-Prés.
Synthèse des données disponibles (cf. Fiche-Inventaire):
Chose surprenante, le manoir de Pont-Mauvoisin dit aussi « de St-Hippolyte » (paroisse absorbée par St-Martin-de-la-Lieue) n’apparait pas dans les recherches des XV-XVIe s. Pourtant, il est relativement bien documenté par la très grande succession de ses propriétaires, sans doute à cause de confiscations, affermages
durant l’occupation anglaise (non mentionnées dans le compte de Jean Le Muet en 1444). Les parties les plus anciennes de la construction sont datées de la seconde moitié du XVe s.; alors qu’en 1311, le fief est cité comme appartenant à Richard Gaïn (source non citée), puis il passe à la famille Basire, acquise à l’occupant anglais. Jean de Bonenfant récupère le fief entre 1433 et 1437, puis le cède finalement aux Nouvelet qui occupent le site entre 1437 et 1504. C’est d’ailleurs pendant ces 6 décennies de stabilité, après la Guerre de Cent Ans, que le manoir actuel doit vraisemblablement son édification. Car le domaine revient à nouveau aux Bonenfant entre 1504 et 1511, puis est transmis aux Bernières jusqu’en 1526, pour finalement être cédé à Jacques Le Pillois. Le mariage de sa
fille, Geneviève avec Jacques de Tournebu, seigneur et cadet de Livet (cf. château de Livet) en 1533, fait entrer le fief dans cette puissante famille (cf. Rôle des taxes) qui le conservera jusqu’au début du XIXe s.

SAINT MARTIN DE BIENFAITE


NOTES sur:
SAINT MARTIN DE BIENFAITE

La CRESSONNIERE est réunie à SAINT MARTIN DE BIENFAITE

1 – Bibliographie
2 – Références historiques.
3 – Archives ShL.
4 – Mémoire de Johannes Rosenplänter

1- Bibliographie:

LOQUET A., Monographie communale de Saint-Martin-de-Bienfaite, Ms. 1887, 57 p.
= Arch. Départ. du Calvados, Br. 9478

Le Château de Bienfaite in La Normandie Monumentale et Pittoresque, Le Havre, Le Male et Cie., réédit. Corlet, t. II, p. 150

CAUMONT Arcisse de : Statistique monumentale du Calvados, réédition Floch, tome III, page 804. et page 796.

DETERVILLE Philippe, Richesse des châteaux du Pays d’Auge, Condé–sur-Noireau, Corlet, 1989, 250 x 330, 301 p. – pp. 68-70

Editions FLOHIC : Le Patrimoine des communes du Calvados page 1247

FOURNIER Dominique : les références à la justice dans la toponymie et l’anthroponymie noirmandes – BSHL n°61, décembre 2006. p34.

PANNIER Arthème : voir Archives SHL, NE12, 1er carton. (La Cressonnière), 2e carton.

PAUMIER Henri: Pour l’histoire du papier. Les moulins des papetiers du Pays d’Auge. Bulletin du Foyer rural du Billot, n°82, juin 2003. (ST Martin de B. et Cressonnière)

ROSENPLÄTER Johannès : Trois villages du Sud Pays d’Auge : (La Chapelle Yvon, La Cressonnière et La Croupte), étude démographique, sociale et économique. Mémoire de Maîtrise CAEN, 1999.
Archives SHL.

Voir le site: j.y.merienne.pagesperso Villes et villages du Calvados

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT
Bienfaite, Benefacta, Bonefacta, Bienfaicte.

Bienfaite est une localité ancienne et importante. Si elle ne compte plus aujourd’hui que 690 habitants, malgré ses établissements industriels, elle en avait au milieu du dernier siècle plus de 800 ; et les documents anciens qui la concernent portent à croire qu’au moyen-âge ses paroissiens étaient encore plus nombreux.
L’église, comprise dans le doyenné d’Orbec, était dédiée à saint Martin. C’est un édifice assez vaste, bâti d’un seul jet, au XVe siècle, sur la pente du coteau, presque en face du château.
Le plan, régulier, comprend un choeur et une nef en pierre de taille. Des contreforts indiquent les travées. Six belles fenêtres flamboyantes éclairent la nef. La porte d’entrée principale s’ouvrait autrefois dans la première travée, au nord. C’était une baie cintrée à moulures toriques, qu’abritait un porche en charpente. Une petite niche en accolade était pratiquée au-dessus, sans doute pour recevoir une statue du saint patron.
Cette porte a été bouchée à une époque moderne, et on a pratiqué une nouvelle entrée, sans caractère, dans le pignon occidental, qui surplombe le chemin. Ce pignon, flanqué de quatre contreforts puissants, lance son rampant de pierre à une grande hauteur contre la tour, qui est assise sur l’angle méridional. Cette tour se termine par une flèche en charpente, octogone , avec lucarnes surmontées d’épis en plomb dans le style de l’époque.
Le choeur, en retraite sur la nef, n’a que deux travées. Ses fenêtres sont également flamboyantes. Dans la première travée, toujours au nord, s’ouvrait une porte cintrée, garnie de moulures toriques, dont le tympan est couvert d’une légère tracerie en creux. Deux petits pilastres, surmontés de pinacles, lui servent d’accompagnement.
L’intérieur offre un vaisseau large et élevé, mais un peu froid comme c’est l’ordinaire dans l’architecture de cette époque. Des plâtrages regrettables viennent, en outre, causer une impression encore plus désagréable. Les voûtes étaient en carène, avec douvettes en merrain et charpentes apparentes.
Le choeur a conservé un de ces magnifiques retables richement taillés, sous le règne de Louis XIV, par les huchets du Pays-d’Auge. Quatre colonnes torses à chapiteaux composites, dont le fût est entouré de vignes au milieu desquelles jouent des petits anges ou des amours, portent un entablement à fronton brisé en volute. Le centre est occupé par un tableau enveloppé d’un cadre, circulaire dans sa partie supérieure, sculpté de feuilles de chêne. Au-dessus est un médaillon d’où sort un buste du Père-Éternel en haut relief.
A droite et à gauche, dans l’entrecolonnement, sont pratiquées des niches, dont l’entourage consiste en paquets de fleurs, et que surmontent deux médaillons, semblables au précédent, occupés par un Christ et une Sainte-Vierge. Des culs-de-lampe, formés de deux têtes de chérubins, portent les statues : saint Martin et saint Maur.
Sur les volutes de l’entablement sont assis deux anges tenant les instruments de la Passion. Quatre beaux vases drapés formaient amortissement au-dessus des colonnes ; deux ont disparu.
L’attique offre une corniche à forts ressauts supportée par deux anges cariatides. Dans la niche est le Christ, debout, tenant la croix de Résurrection.
Le tabernacle a malheureusement été arraché et il gît dans les greniers du clocher. C’est un demi-hexagone, garni aux angles de colonnettes torses ornées de ceps de vigne. Sur chaque face est une niche pour des statuettes. L’une est vide; les deux autres abritent le Sauveur et un Évangéliste. Les panneaux du second étage sont sculptés d’arabesques à jour.
Deux panneaux, formant contretable, s’ajustaient au tabernacle.
Sous leur petit fronton en trapèze, porté par des pilastres et des anges cariatides, on avait peint des anges adorateurs.
Les deux petits autels n’offraient rien de particulier à signaler. A l’un d’eux on voyait un parement brodé de soie et de perles dans le goût du XVIIe siècle; et une statue de Vierge, probablement de la Renaissance. L’un de ces autels a été remplacé depuis par un travail dans le style Louis XIV, dû à M. Léonard, sculpteur à Lisieux.
La cuve baptismale, octogone, avec des arcatures dessinées au trait, doit être contemporaine de l’église.
L’une des deux cloches est ancienne. Comme elle ne porte pas de nom de fondeur, il est à présumer qu’elle n’était pas la plus grosse de la sonnerie. On lit, au pourtour :
IAY ESTE BENITTE PAR Mre THOMAS BOISSEL PBre CVRE DE CE LIEV
ET NOMMEE PAR LOVIS DV VAL Sr DV BESNERÉ ET ANNE RIGNOVLT FEMME
DE IEAN LE VAVASSEVR Sr DV BVISSON ECHEVIN DE LA CHARITE LAN 1672.
FLEVREN(T} LE BVGLE TRESORIER.

Château.
Le château de Bienfaite offre une grande façade sans ressauts, construite en briques avec chaînages de pierre à refends et toits brisés à la Mansard. Cependant, à l’angle sud-ouest se trouve une tour ronde, de diamètre moyen, qui m’a paru, de loin, avoir les caractères du règne d’Henri III. Ce serait donc le reste d’un édifice antérieur, construit au XVIe siècle, lorsque le château-fort fut définitivement
abandonné.

Motte de L’ancien château.
— De ce château-fort, il reste une motte assez élevée, de forme ovale irrégulière, dont l’esplanade peut mesurer 50 pieds dans son grand diamètre.
Au-dessous paraît avoir été l’enceinte du château, à peu près carrée. Ces vestiges occupent l’extrémité du cap formé par le vallon de la Cressonnière, à sa jonction avec la vallée, au sud de l’église ; ils ont été décrits dans mon Cours d’antiquités, Ve volume.
Les seigneurs de Bienfaite, qui assistèrent à la conquête de l’Angleterre et à la croisade de Robert II, avaient pour auteur Gilbert, comte d’Eu et de Brionne, fils de Geoffroy, enfant naturel du duc Richard Ier de Normandie. Ils sont la souche de la famille de Clare et contractèrent les plus belles alliances.
Vers 1450, Marie de Bienfaite porta cette terre dans la famille d’Orbec, branche collatérale, issue aussi des comtes de Brionne. Ce que l’on pourrait dire de cette maison se rattache naturellement à l’histoire d’Orbec, dont Bienfaite ne fut plus qu’un membre dépendant jusqu’à la Révolution.
Disons, toutefois, que le château de Bienfaite fut la résidence des seigneurs d’Orbec, et qu’un grand nombre de leurs actes sont datés de ce château ( Notes de M. Ch. Vasseur)

2 – Références historiques:

LA CRESSONNIERE :

1242 – Royal-Pré
Voir le cartulaire de cette abbaye dont les pièces les plus anciennes semblent remonter à 1242. Il se trouve dans le fonds des archives de l’Hôpital de Honfleur : Cricqueville, Mesures : perches, pâturages, Angoville, Bastebourg, Dozulé, Clos du Mont-Gargan à Cambremer, Nicolas Jean, sieur de Bellengreville et de Crèvecoeur, Roncheville, Putôt, La Cressonnière, Fief du Mesnil, à Brucourt – famille Bence, Cricqueville et le Breuil – Mardilly, Royville -Roiville – etc.
= Archives Hôpital de Honfleur Série H. Suppl. 1607.- B. 34

1407, 9 juin
Information de Jacques Poingnant, vicomte d’Orbec, pour la mise hors de garde noble de Jean de Bienfaite, écuyer, seigneur de Bienfaite, né en aoûtt 1386 et baptisé au Mesnil-Guillaume, fils de Robert de Bienfaite, chevalier, mort en août 1390, qui est en la garde du roi à cause de ladite seigneurie et possède aussi les fiefs de la Halboudière et de la Chaussière (Eure, canton de Rugles, commune de Juignettes)
= Arch. nat. Dom Lenoir, 5, pp. 351-352.
+ IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle, XVIII, fasc. 3-4, 1969, p. 19.

Recherche des nobles de l’élection de Lisieux 1540
30. Louis d’Orbec, Sr. du lieu d’Orbec et de Bienfaite, pour lui et ses frères, ont déclaré; par leur généalogie, être anciennement descendus de M. Guilbert d’Orbec , comte de Tresme, depuis lequel ils faisoient le 13e. dégré ; laquelle descente ils ont dit estre justifiée par les dites chartes, lettres et écritures, dont la copie est demeurée au greffe. V. le n°. 42.

1463 Recherche de Montfaut
NOBLES PERSONNES
Sergenterie d’Orbec
* 17. Colin Le Sec, la Cressonnière
= P.A.M. LABBEY de LA ROQUE.- Recherche de Montfaut, Caen, 1818, in-8°.

1721 – Bienfaite
Cession par Pierre Burel, employé à la Régie des Fermes à Honfleur,, à Philippe Le Prévost, son oncle, demeurant à Honfleur, de terre à Bienfaite
= AD. Calvados – Série H. Suppl. Honfleur 1862, H. 144

Autres archives SHL : Imprimés :
III R 7 : Lettre circulaire du curé de Saint Martin de Bienfaite : réparation de son église.

3 – Archives ShL:

Carnets de Charles Vasseur :
« Doyenné d’Orbec »

23 – BIENFAITE. (Benefacta ou Bonefacta) (aujourd’hui Saint Martin de Bienfaite)
sous l’invocation de Saint Martin

Curés:
C.F.Gosselin 1764/1774
F.Bouillye 1780/1787
Jehan des Jardins, prêtre, curé de Bienfaite 23 mai 1608
Vicaires. L.-A. Lorette – F. Bouillie – Donnet.
Clercs. Jq Bénit – P.-G.-D. Leprétre
Patron. le roi.— Monsieur frère du roi apanagiicausa.

Promenade dans le canton d’Orbec-en-Auge – R.GUIBLAIS.
La commune de Saint-Martin-de-Bienfaite dont le nom en latin se lit  » Bene-Fecta » ou « Bene-Ficta », devrait son origine à une pierre druidique, qui aurait été « bien-planté » « Bene-Ficta » ou qui aurait d’un modèle particulièrement beau « Bene-Facta ».
Dans le choeur de l’église, on remarque un retable d’époque Louis XIV . Il possède une ampleur, une harmonie de proportion et une richesse de décoration qui a rarement été dépassé.
Ce retable doit également une partie de son charme au fait qu’il a gardé sa peinture ancienne et ses dorures à l’or fin. On lit sur l’autel, du côté de l’évangile, l’inscription suivante : En 1776, cette contretable a été dorée par la munificence de Maître César, François Gosselin, curé de ce lieu. Ce maître-autel comporte, dans la partie centrale, un tableau d’un coloris agréable, qui a été restauré il y a quelques années (avant 1959). De chaque côté l’on peut voir les deux statues de St-Martin, patron de la paroisse et de St-Maur, auquel était dédiée une chapelle qui s’élevait jadis sur le territoire de la commune (village St-Maur).
Au chevet de l’église on peut apercevoir l’ancienne Motte féodale, emplacement du château primitif qui été considéré dans le haut Moyen-âge comme l’une des places fortes les plus importantes de Normandie.
Au XV° siècle, les seigneurs de Bienfaite transportèrent leur habitation en bordure du petit ruisseau qui arrose le bourg de Bienfaite à l’emplacement du château actuel; Il comportait une cour intérieure défendue par un certain nombre de tourelles, dont quelques unes se voient encore dans le parc (1959).
Au XVII° siècle, on démolit une partie du château du XV° pour reconstruire un corps de logis, en briques et pierres. Un grand pavillon dans le style renaissance fut ajouté vers le nord.
Au Moyen-âge, la famille de Bienfaite n’est qu’un rameau de la famille d’Orbec. Au début du XVII°, la terre de
Bienfaite appartenait à Estère d’Orbec; elle passa ensuite par mariage, à la famille de Chaumont-Quitry qui resta à Bienfaite jusqu’aux premières années du XIX° siècle. Le château fut alors acheté par le conte de Noinville dont les descendants occupèrent successivement cette demeure jusqu’à nos jours (1959).

Insinuations:

Description de l’église 16 octobre 1853 et 18 mai 1865

Description de la première cloche : J’ai été bénite par Messire Thomas Boissel, prêtre, curé de ce lieu et nommée par Louis du Val, sieur du Besneré et Anne Regnoult, femme de Jean le Vavasseur, sieur du Buisson, échevin de la Charité, l’an 1672. le Bugle, trésorier.
Deuxième cloche : l’an 1819 j’ai été bénite, nommée et donnée par Monsieur François Boullie, né à St Germain d’Aulnay, département de l’Orne, ancien curé de Saint Martin de Bienfaite.
L. Maire et P.Cartenet, fondeurs.

Description du château

Recherches de 1524
La paroisse de Bienfaite :
Me Guy d’Orbec, seigneur du lieu et de Bienfaite, noble

Recherches de 1540
Louis d’Orbec, seigneur du lieu d’Orbec et de Bienfaite, pour lui et ses frères, ont déclaré par leur généalogie être anciennement descendus de Guilbert d’Orbec, comte de Tresmes, depuis lequel ils faisaient le 13e degré, ladite descente ils ont dit être justifiée par lesdites chartes, lettres et écritures dont la copie est demeurée au greffe.

Jehan d’Orbec, escuyer, seigneur de Bienfaite à cause de Mademoiselle Marie de Bienfaicte, sa femme 1454
Davy d’Orbec, fils aîné des précédents, 1473.
Davy d’Orbec, chevalier-seigneur d’Orbec et du fief de Bienfaite 1480
Guy d’Orbec, chevalier-seigneur du lieu, Bienfaite et Halleboudière 4 février 1405
11 juillet 1517
16 juillet 1520
13 juillet 1521
1527
Louis d’Orbec, seigneur et baron du lieu et de Bienfaite, Beauvoyr, La Halleboudière etc…
chambellan du Roy, capitaine d’Evreux 23 novembre 1557 et 19 juin 1563

Jehan d’Orbec, seigneur et baron du lieu, Bienfaite, Beauvoyr, le Plessis, le Prey, le Couldrey,
novembre 1571 et 3 octobre 1577. 15 juillet 1578 il avait épousé Catherine de Lhospital, dame d’honneur de la reine-mère, veuve de lui le 3 octobre 1580.
La même 1581, 17 novembre 1583, 17 novembre 1588 et 7 août 1591.

Messire Régné de Laval, chevalier, gardien par autorité royale des nobles enfants mineurs de feu Messire Jehan d’Orbec 6 mai 1591.

Loys d’Orbec, chevalier de l’Ordre, sieur et baron du lieu, Bienfaite, Beauvoir, le Plessis, le Prey etc…26 avril 1603, 27 juillet 1605, 28 juillet 1608.

Gédéon, sire de Magneville, baron de la Haye du Puits, à cause d’Esther d’Orbec, son épouse, seigneur et baron d’Orbec et de Bienfaite 22 juillet 1626, 4 janvier 1632.

Estienne de Bienfaite, chevalier 1282

Loys d’Orbec, seigneur et baron dudit lieu,17 juin 1544

Catherine de Lhospial, veuve de Messire Jehan d’Orbec, seigneur et baron dudit Orbec et Bienfaite etc…30 octobre 1580

Loys d’Orbec, baron du lieu, Bienfaite etc…24 juillet 1596, 7 décembre 1602.

Esther d’Orbec, veuve de Jehan de Boucquetot, héritière en partie de feu Loys d’Orbec 18 octobre 1612, 2 mars 1613.

Gédéon de Magneville, à cause d’Esther d’Orbec son épouse, baron d’Orbec et de Bienfaite 3 juillet 1627, 3 juillet 1632.

Henry de Chaumont, chevalier-seigneur et baron de Lecques,etc… à cause de Louise de Boucquetot son épouse, seigneur baron d’Orbec, Bienfaite et la Chapelle-Yvon 18 juillet 1639, 14 novembre 1647, 9 décembre 1649, 7 janvier 1664, 8 février 1666, 5 décembre 1647.

Guy de Chaumont, chevalier, baron d’Orbec, Bienfaite et autres lieux, 10 septembre 1673, 19 septembre 1673, 15 avril 1696, 2 décembre 1699, 2 décembre 1700 et 18 décembre 1700.

Jacques Anthoine de Chaumont, seigneur, marquis de Guitry, baron d’Orbec, Bienfaite etc …2 juillet 1722, 3 juillet 1723, 19 décembre 1732, 7 mai 1734, 26 mars 1734, 3 septembre 1739 et 22 avril 1745.

Jacques, Guy, Georges Henry de Chaumont, marquis de Guitry, baron d’Orbec, Bienfaite etc…25 juin 1571.

Henry de Chaumont, à cause de Louise de Boucquetot son épouse, seigneur baron d’Orbec et de Bienfaite 22 mai 1652, 1647 à 1650, 29 juillet 1648, 21 janvier 1661.

Guy de Chaumont, 21 juin 1673, 1er décembre 1673, 13 mars 1676.

Jacques Antoine de Chaumont, 28 novembre 1720, 9 avril 1721, 25 novembre 1722, 7 décembre 1722, 10 août 1722, 20 mai 1728, 4 février 1734, 17 février 1734 et 12 février 1734.

Jacques Guy Georges Henry de Chaumont 12 août 1771.

Recherche de 1666
Gentilhomme d’illustre famille : Monsieur le Baron de Lesques

Motte assez élevée au sommet de laquelle est une esplanade de forme ovale irrégulière ayant 50 pieds sur 25, placée tout près et au sud de l’église, à l’extrémité d’un cap flanqué de deux vallons. Au-dessous une place carrée qui paraît avoir été l’enceinte du château, maintenant plantée de sapins (de Caumont Bull. tome 2 p.247 et Statistique routière)

25 septembre 1585
Fragment d’adjudication des revenus des terres et seigneuries de Bienfaite et appartenant aux enfants mineurs de Jehan d’Orbec.
La terre de Bienfaite est ainsi décrite : maison manable, colombier, grange, étable, pressoir, jardins, étangs, rivières, 2 moulins etc…

Le Sire de Bienfaite accompagne le Duc Robert II en Terre Sainte. Dumoulin lui donne les armes suivantes dans le catalogue des seigneurs qui suivirent le Duc Robert à Jérusalem Messire Jean de Bienfaite.. » de vert à un aigle d’or »

Montfaut 1463
Jean d’Orbec de Bienfaite

Baudry, dit le Teutonique, souche de la Maison de Courcy, venu en Normandie sous Richard II, épouse Alix, petite fille de Gilbert, comte de Brionne, et fille de Richard, seigneur de Clere et de Bienfaite et de Rohès Giffart.

Etienne de Bienfaite rendit aveu en 1306 de ses terres de Bienfaite et de Halembauderie.
En 1312, Monseigneur Jean de Bienfaite, chevalier et Monseigneur Jean du Plessis, firent leur montre sous l’autorité de Monseigneur Godefroy d’Harcourt, gouverneur de Normandie.

Le Seigneur de Bienfaite portait : « de sinople à l’aigle d’or »

Etienne de Bienfaite, chevalier, maître des Eaux et Forêts du Roy de 1294 à 1312, fut l’un des seigneurs qui tinrent à l’Echiquier de Normandie à Pâques 1299 et en 1301.
Paya au Roy le 26 août 1301, 1885 livres 11 sols pour plusieurs fiefs héréditaires qu’il avait en vicomté d’Orbec. Le Roy lui donna en 1308 les droits de corvées et charriées e n la baronnie d’Orbec avec la simple justice sur les habitants de cette baronnie, suivant les lettres qu’il en avait des rois ses prédecesseurs.

Jean de Bienfaite, chevalier, servit sur les frontières de la mer en 1347.
Son sceau était un aigle, cimier, une tête d’aigle dans un val, est qualifié de seigneur de Bienfaite dans une quittance du 10 mars 1367, de 30 frs d’or à lui ordonnés par le Roi de Navarre sur la recette d’Orbec pour lui aider à avoir guet sur la Maison de Bienfaite.

Jean, écuyer, seigneur de Bienfaite fit foi et hommage au Roy de sa terre et obtint délai d’en faire aveu le 5 mars 1407.

30 mai 1418
texte en latin concernant Jean de Bienfaite (Mémoire de la Ste des Antiquaires tome 23)

Jehan Belin, prêtre, garde pour le Roy du scel des obligations de la Vicomté d’Orbec, certifie que devant Robinet Duhamel clerc tabellion juré, pour Jehan Duhamel en ladite vicomté, Massot Chartain, confesse faire à Jehan de Bienfaite, escuyer, « dis et oict soulz de rentes lesquiex » il faisant à Jehan Chartrain : – 9 sols à la St Roumy, 9 sols à Noël, à cause de 4 pièces de terre assises sur la paroisse de Bienfaite.
L’an 1340 le mercredi après la Saint Philippe (juin) est-il écrit au dos.
Parchemin original d’une bonne écriture, le sceau arraché, provient des Archives de la Baronnie d’Orbec. (communiqué par Ch. Vasseur le 3 août 1869)

Robert Ogier, prêtre, garde du scel des obligations de la Vicomté d’Orbec, atteste que devant Esber Lecuer, clerc tabellion juré de ladite vicomté, Robert de Bienfaite, escuyer, accorde à Jacqueline Deguerpie de Thomas Dorengo « tant comme elle vivra tant seulement le moitié d’une maison qui fut audit Thomas son mari, … qui audit escuyer et échue de la succession dudit Thomas en la paroisse de Bienfaite en faisant la moitié de la rente dont elle est chargée »
L’an 1376 le … jour de mars
Parchemin originel sceau arraché, des Archives de la Baronnie d’Orbec.(communiqué par Ch. Vasseur le 3 août 1869)

Jehan Gloriant, bourgeois de Bernay, garde pour le Roy du scel des obligations de la Vicomté d’Orbec, certifie que, par devant Jehan Dubuisson, clerc tabellion juré, établi en ladite Vicomté en siège de Livarroult, Colin le Duc, de la paroisse de Bienfaite, constitue au profit de Noble Homme Messire Robert de Bienfaite, chevalier, 12 sous tournois de rente sur tous ses biens à payer en 3 termes : päques, Mi-août et Noël –
Le 20e jour de novembre l’an 1389
Original sans sceau des Archives de la Baronnie d’Orbec (communiqué par Ch. Vasseur)

21 mai 1326
Arrêt condamnant à 15000 livres d’amande l’Evêque de Lisieux et ordonnant la saisie de son temporel pour différents excès. le lieutenant du Vicomte d’Orbec, tabellion royal et procureur spécial du Roy, pour les comptes de patronage que le Roy pouvait avoir dans ladite vicomté, contre l’Evêque, homme laïque, avait été cité devant l’official de Lisieux pour certains jours où il devait tenir les assises à l’Hostellerie. Il se présenta devant le juge d’église en costume civil sans tonsure, et demanda remise de la cause. L’officila refusa, le fit arrêter, jeter dans une basse-fosse, et torturer de telle sorte qu’il eut les pieds brûlés jusqu’aux chevilles. Le prélat avait aussi excommunié Etienne de Bienfaite, chevalier, pour avoir pratiqué sur l’ordre du Roy, à la capture de Guiot de la Saussaye, faux monnayeur. Le Bailli de Rouen, le Vicomte d’Orbec et autres agents du Roy avaient été solennellement excommuniés, le Bailli avait même été violenté.
Ce n’est pas tout. l’Evêque faisait tenir illégalement un échiquier où l’on jugeait des appels. Il avait usurpé la juridiction royale à Thiberville, il établissait indûment des tabellions, il percevait le produits des biens des pupilles etc… Le procès était intenté par le procureur du Roy (Archives… Actes du Parlement tome2 page 620)

1382
Fieffe faite à Guillomin Duboys par Monseigneur Guille d’Orbec, chevalier, d’une terre à courtil assise en la paroisse d’Orbec, moyennant 6 fers à cheval, chaque an à la Toussaint. Ce fut fait en l’an de grâce 1382 11e jour de mars.

20 novembre 1389
Fieffe ou constitution de rente faite par Colin Leduc, de la paroisse de Bienfaite, au profit de Noble Homme Messire Robert de Bienfaite, chevalier et ses hoirs. Ledit contrat certifié par Jehan Gloriant, bourgeois de Bernay, garde pour le Roy du scel des obligations de la Vicomté d’Orbec.

1454
Aveu de plusieurs pièces de terre situées en seigneurie de Bienfaite, sujettes à diverses rentes avec refiefs, trezièmes, aides……Fermes de Noble Homme Jehan d’Orbec, escuyer, seigneur de Bienfaite à cause de Mademoiselle Marie de Bienfaite, sa femme.
es ples dudit lieu tenus à Orbec de par Johan des Planches, sénéchal dudit. Ce fut fait l’an 1454.

1454
De Noble Homme Johan Dorbec, escuyer, seigneur de Bienfaite. A cause de Mademoiselle Marie de Bienfaite, sa femme, Johan Esmont tient et advoue tenir en ladite seigneurie par foy et par hommage nument (?) plusieurs pièces de terre, la première pièce contenant une acre ou environ, jouxte le pré Damaze d’un côté et d’autre le clos Guimot et à mon dit Seigneur à cause de sa femme et d’un bout la voie commune ……faire à mon dit seigneur au terme de Saint Rémy 12 deniers. Item une autre pièce de pré contenant une acre ou environ jouxte le chemin du Roy tendant d’Orbec à Lisieux d’un côté et d’autre côté la rivière et d’un bout Anthaut Tronney alias Le Carpentier et ensuite tenir faire à mon dit Seigneur au terme de Saint Rémy 4 deniers. Item une autre pièce contenant une vergée ou environ en l’aînesse Genret dont le chef de l’aînesse est en la seigneurie, laquelle pièce jouxte la Perelle Jennot Lorenz d’un côté et d’un bout Jouen Poctenin et en suis tenu faire au terme de Saint Johan deux deniers. Item une autre pièce en pré contenant 2 acres ou environ, jouxte la voie commune des 2 côtés et d’un bout les Dupoins (?) et en suis tenu faire à mondit Seigneur au terme de Saint Rémy 2 deniers. Pour toutes rentes, sauf les reliefs, treizièmes, aides coustumes, veoirez de bestez (?) des registres quand il eschet de droit et le cas ….. baillée et avouée à tenir par Johan Esmont es plés dudit fief tenus à Orbec le 3e jour de juillet l’an 1454 es ples d’Orbec tenus par Johan Desplanches, sénéchal dudit lieu qui fut reçu sauf à blâmer si le cas le demande.
signé Desplanches.

1473
Franchissement fait par Monseigneur Davy d’Orbec, chevalier-seigneur dudit lieu et de Bienfaite, au profit de Guille Perier demeurant au hamel de la Linetière de 14 sols et 4 chapons le tout de rente que ….. engagée Noble Homme Jehan d’Orbec, escuyer, père dudit chevalier, et Damoiselle Marie de Bienfaite, sa mère, et laquelle rente ledit Perier lui était tenu faire par ……. à cause de l’aînesse Quentin.
Il résulte de ce rachat que le sieur Perier redevient sujet à servir ladite rente à ses termes qui sont la Saint Michel pour l’argent et lesdits chapons à Noël.
Ce fut fait le 7e jour d’août en l’an de grâce 1473

1480
Aveu de l’aînesse Quentin assise à Bienfaite et relevant par 14 sols de rente, 4 chapons evecx reliefs, treizièmes, aides coustumières et sujette au bain du moulin, corvées de bêtes quand il en sera, sur le fief rendu à Noble Davy Dorbec, chevalier-seigneur d’Orbec en son fief de Bienfaite le.. janvier 1480.

1480
Remboursement de 20 sols tournois de rente fait par Noble Homme Messire Davy Dorbec, chevalier, fils aîné de Noble Homme Jehan d’Orbec, escuyer, et de défunte Damoiselle Marie de Bienfaite, sa femme, à Vénérable et Discrète Personne Maistre Nicolle Huet, prêtre curé de Beaufay, ladite rente précédemment cédée par les père et mère du seigneur Davy Dorbec, fait le 28e jour de juin 1480 – présents Maistre Anthoine Myée, escuyer, et Maistre Robert Aupoys, prêtre.

22 juin 1504
Aveu d’une demie acre de terre en l’aînesse Janvrot, sise au fief de Bienfaite.
Baillé à Noble Homme Monseigneur Davy Dorbec, chevalier-seigneur du lieu et d’Orbec, de Bienfaite et du Plessis.

1505
Aveu rendu le 10e jour de juillet au même seigneur qui y est qualifié en outre de seigneur du Prey.

4 février 1505
Fieffe d’une pièce de terre située à Bienfaite, faite à Jehan, fils Marin Jean, par Noble et puissant seigneur, Monseigneur Guy d’Orbec, chevalier-seigneur du lieu, Bienfaite et la Halleboudière.

1517
Déclaration d’une pièce de terre en cortil, contenant 4 perches, assise en la paroisse de Bienfaite, baillée par Johan Collombel à Noble et Puissant Seigneur Monseigneur Guy d’Orbec, chevalier-seigneur dudit lieu. Le 10e jour de juillet 1517.

1520
Aveu de l’aînesse Quentin contenant 6 acres, tenue en la seigneurie de Bienfaite moyennant 14 livres tournois et 4 chapons.
De Noble Messire Guy d’Orbec, chevalier-seigneur du lieu et du fief, terre et seigneurie de Bienfaite, rendu le 16 juillet 1520.

12 juillet 1521
Aveu de deux pièces de terre assises en la baronnie d’Orbec, tenues par 5 sols de rente de Noble et Puissant Seigneur Monseigneur Guy d’Orbec, chevalier et seigneur du lieu.

1527
Aveu de plusieurs pièces de terre tenues par foy et hommage en la branche de Bienfaite nument (?) de Noble et Puissant Seigneur Guy d’Orbec, chevalier, seigneur du lieu, sujette à diverses rentes seigneuriales, en une journée de fermage es preys dudit seigneur, chacun en corvées de bêtes, au cas où il y aurait bestes tirantes à harnoys et regesantes sur le fief, service de prévosté, regard de mariage, reliefs, treizièmes et aides coustumières ;

1553
L’an 1553 le 15e jour d’août, A Orbec devant nous François Hamel avocat de cour, Laye et Noël collect commis esleuz pour l’exécution de l’édit et commission du Roy et adressant aux maire et échevin de ce lieu d’Orbec, pour les franchissements et amortissements des rentes des villes et bourgades est comparu Robert Delanoy pour les hoirs Belot Guernet lequel signant l’édit du Roy Notre Sire, donné à Compiègne le … jour de juillet dernier……. baille déclaration d’une maison et héritage sur quoi elle scied tant haut que bas, assise en cette bourgeoisie, qui jouxte d’un côté Robert Deschamps, d’autre côté les Hoirs Robert Symon, d’un bout le Pavement du Roy, Notre Sire, et d’autre bout Maistre Nicolle Monteilles, enquesteur, laquelle maison et héritage il a dit être sujet faire et payer de rente pour chacun audit seigneur et baron d’Orbec 10 sols tournois de rente seigneuriales payables au terme de Saint Jehan Baptiste. Signé … façon de pelle à four sans noms, faict comme dessus Hamel

1554
Aveu de l’aînesse Quentin dépendante de la sieurie de Bienfaite, à 14 sols et 4 chapons de rente annuelle, rendu à Haut et Puissant Seigneur Loys d’Orbec, chevalier, seigneur et baron dudit lieu d’Orbec et de Bienfaite, la Halleboudière, Beauvoyr et Vatteville en Caux, conseiller et chambellan du Roy notre sire, capitaine d’Evreux.
Fait le 2e jour de juillet 1554

1557
Aveu de 17 pièces de terre, situées à Bienfaite, tenues en ladite sieurie de Bienfaite, de Haut et Puissant Seigneur Loys d’Orbec, seigneur et baron du lieu et de Bienfaite, Beauvoyr, La Halleboudière, Lamotte de Montfort, Vatteville en Caux et Livet, conseiller chambellan du Roy notre sire, bailli et capitaine d’Evreux.
par diverses rentes seigneuriales avec reliefs, treizièmes, service de prévoté, regard de mariage, subject au baon du moulin fossard, aides coustumières quand le cas s’offre et ils échoient.
Baillié et advoué le 23e jour de novembre 1557.

19 juin1563
Aveu de 3 pièces de terre en pré assises en la paroisse de Bienfaite et tenues nommement de ladite seigneurie par foy, hommage, rentes seigneuriales, reliefs, treizièmes, service de prévoté et aultres deulz et devoirs sieuriaux quand ils échoient, lesdites 3 pièces tenues de Haut et Puissant Seigneur Messire Loys d’Orbec, chevalier, seigneur et baron dudit lieu Orbec, de Bienfaite, Beauvoyr, La Halleboudière, Les Perriers, Lamare Hesbert, Vatteville en Caux, conseiller et chambellan du Roy notre sire, bailli et capitaine d’Evreux.

1563
Aveu de trois pièces de terre assises à Bienfaite, tenues par 8 sols 9 deniers de rente et un chapon avec reliefs, treizièmes, service de prévoté, corvée de bêtes au cas qu’il y en aura de
régésantes sur le fief, de … à harnoys, regard de mariage et autres deulz et devoirs sieuriaux quand ils échoient et le cas s’offre. Baillé au plez d’ycelle baronnie tenu le 11e jour de septembre 1563 à Haut et Puissant Seigneur Messire Loys d’Orbec, chevalier, seigneur et baron dudit lieu d’Orbec, de Bienfaite et Beauvoyr, bailli et capitaine d’Evreux.

1571
Aveu de 4 pièces de terre en pré, assises en la paroisse de Bienfaite en lladite sieurie de Bienfaite, membre dépendant d’ycelle baronnie d’Orbec, tenues de Noble et Puissant Jehan d’Orbec, seigneur et baron du lien, Bienfaite, Beauvoyr, Le Plessis, le Prey et le Couldrey pour rentes sieuriales payables au terme de Saint Rémy avec reliefs, treizièmes, regard de mariage, corvées de bêtes, tirantes et régesantes sur ycelles pièces et autres, deulz et devoirs seigneuriaux, le tout quand ils échoient et les cas offrant suivant l’usage. Rendu le 6 septembre 1571

1577
Aveu de 5 pièces de terre assises en la terre et seigneurie de Bienfaite, tenues de Noble et Puissant Seigneur Messire Jehan d’Orbec, chevalier de l’Ordre du Roy, gentilhomme ordinaire de sa chambre, seigneur et baron d’Orbec, Bienfaite, de Beauvoyr, du Plessis et du Couldrey.
L’une d’elles est bornée d’un côté la Rynière de Monseigneur et Noble Homme Thomas Le Sec, chevalier, seigneur de la Cressonnière. Le 3 octobre 1577

12 juillet 1578
Remboursement fait à Noble Homme Messire Hugues Formaget, conseiller du Roy, greffier des requêtes du Palais, trésorier et garde général de chartes, titres et papiers de sa Majesté au nom et comme procureur de Maître Estienne Falaize, bailli de Puiseaulx, de 1200 écus d’or soleil pour le rachat et extinction de 100 écus d’or soleil de rente, faisant partie de 500 livres tournoi. Ladite somme comptée, nombrée et délivrée audit sieur Fromaget en 630 escus sol, 306 pistolets, 43 ducatz de Portugal, 3 doubles henry, 490 testons, 310 francs d’argent et 5 sols monnaie, le tout bon et ayant de présent cours
par Noble Puissant Seigneur Messire Jehan d’Orbec, chevalier de l’Ordre du Roy, seigneur et baron dudit lieu d’Orbec, Beauvoyr, Bienfaite, Le Plessis et du Prey, demeurant audit Bienfaite, pour et en l’acquit tant dudit seigneur baron que de Vénérable et Discrète Personnne Messire Nicolas Luillier, chantre et chanoine de la Sainte Chapelle du Palais à Paris et de Noble Homme Messire Gaston de Grieu, sieur de Saint Aubin, conseiller du Roy notre sire, en sa cour de parlement.

1580
Déclaration d’un corps de logis assis en la franche bourgeoisie d’Orbec, baillée à Noble Dame Catherine de Lospital, dame d’honneur de la Reine Mère, veuve de feu Messire Jehan d’Orbec, en son vivant chevalier de l’Ordre du Roy, notre Sire, gentilhomme ordinaire de sa Chambre, seigneur et baron dudit lieu Bienfaite, Beauvoyr, Leplessis, Lepray, Le Coudray et la Halleboudière, comme tutrice de ses enfants mineurs – Le 3e jour d’octobre 1580

1581
Aveu d’un bois taillis d’une acre tenu par 10 deniers de rente, de Noble et Puissante Dame Catherine de Lospital, veuve de feu Messire Jehan d’Orbec, viveant chevalier de l’Ordre du Roy, gentilhomme ordinaire de sa Chambre, seigneur baron d’Orbec, de Bienfaite, Beauvoir,Leplessis, la Halleboudière, Leprey et le Coudray, gardienne de ses enfants mineurs. Ledit bois situé en ladite terre et sieurie de Bienfaite, sujet à 10 deniers de rente sieuriale au terme de Saint Rémy avec reliefs, treizièmes, regard de mariage, de service, de prévosté, cornes de bestes et tous autres dus et devoirs sieuriaux.
Ainsi baillié à Orbec devant Nicolas de Grieu, escuyer, lieutenant de Monseigneur le Bailly d’Evreux en la vicomté dudit Orbec, commissaire en cette partie suivant les lettres patentes obtenues à cette fin par ladite Dame ce jourd’hui le 9e jour de janvier 1581.
Lequel a été reçu par Thomas Thyesse, escuyer, sieur du Tremble, procureur de Madame sauf à blâmer.

1583
Déclaration d’une pièce de terre en jardins à porez et maisons dessus étant assises en la paroisse et franche bourgeoisie d’Orbec, jouxte d’un côté la rue des Moulins de ce lieu et d’un bout Noble Homme Maistre Jehan Leportier, conseiller du Roy, sa cour de parlement à Paris et général provincial en ce pays de Normandie.
Tenue envers le seigneur baron d’Orbec à la somme de 3 sols 11 deniers le tout de rente pour chaque an au terme de Saint Rémi.
La présente déclaration baillée par divers à Noble Dame Catherine de Lhospital veuve de feu Messire Jehan d’Orbec, vivant chevalier de l’Ordre du Roy, gentilhomme ordinaire de sa Chambre, seigneur baron dudit Orbec, Bienfaite….. la Halleboudière, Leprey et le Coudray, comme titrice de ses enfants bas âges et reçue par Nicolas de Grieu, lieutenant de Monseigneur le Bailli le 17 novembre 1583.

1588
Aveu rendu par Charles de Grosseuille, en qualité de tuteur naturel et légitime de Jehan et Michel dits de Grosseuille, frères, ses fils, héritiers de défunte Charlotte Perier leur mère, d’un corps de logis assis en la bourgeoisie d’Orbec, sujet à 20 sols au terme de Saint Rémi avec foy et hommages, tenue de Haute et Puissante Dame Catherine de Lospital, dame d’honneur de la Reine Mère, veuve de feu Noble Seigneur Jehan d’Orbec, en son vivant chevalier de l’Ordre du Roy, notre sire, gentilhomme ordinaire de sa maison, seigneur et baron d’Orbec, Bienfaite, la Halleboudière, Beauvoir, LePrey et Le Coudray, tutrice de ses enfants mineurs.
Baillé devant le sénéchal de ladite baronnie le 17e jour de novembre 1688, reçu par Charles du Rozey, procureur et receveur de ladite baronnie.

1591
Déclaration en forme d’aveu de deux pièces de terre assises à Bienfaite, baillé à Noble Dame Catherine de Lhospital, veuve de feu Messire Jehan d’Orbec, vivant chevalier de l’Ordre du royy, seigneur et baron du Lieu, Bienfaite, Beauvoir, Leplessis, Leprey, Le Coudray, la Halleboudière, Livet et Vatteville, tutrice de ses nobles enfants mineurs, le 7e jour d’août l’an 1591.

6 mai 1591
Aveu d’une pièce de terre située en la baronnie d’Orbec, rendu à Noble seigneur Messire Régné de Laval, chevalier, sieur de Vuille la Fesne, Bouiller et Ancrebellener, capitaine de 50 hommes d’armes, gardien par autorité royale des nobles enfants mineurs de feu Messire Jehan d’Orbec, vivant chevalier de l’Ordre du Roy, seigneur et baron dudit Orbec, Bienfaite,Beauvoir, la Halleboudière, Leplessis, Leprey, le Coudray, Livet et Vatteville.

1603
Aveu d’une maison et jardin situés en la noble et franche bourgeoisie d’Orbec, tenus moyennant 4 sous de rente et un chapon de Noble Seigneur Loys d’Orbec, chevalier de l’Ordre du Roy, seigneur et baron du lieu, Bienfaite, Beauvoir, Leplessis, Leprey, le Coudray et la Halleboudière.
Rendu au plés de ladite baronnie le 26e jour d’avril 1603.
1605
Aveu d’une pièce de terre en pré, assise en ladite paroisse Bienfaite, contenant 2 acres une vergée, sujette en foy et hommages, reliefs, treizièmes et autres devoirs sieuriaux quand ils échaient le cas s’offre.
Baillé et avoué par Louyse Lesec, damoiselle, dame de la Cressonnière, Glos, Surville, La Pillette et Friardel, veuve de feu François de Rupière, vivant écuyer, sieur de Surville et de La Pillette
à Noble seigneur Loys d’Orbec, chevalier et seigneur et baron dudit Orbec, Bienfaite Beauvoir, Leplessis, La Halleboudière, Leprey et Le Coudray. le 27e jour de juillet 1605

28 janvier 1608
Reconnaissance faite devant notaires par Maître Guille Hélix, conseiller secrétaire de Monseigneur du Prince de Condé de
la déclaration des bouts et côtés de plusieurs maisons assises en ce lieu et bourgeoisie d’Orbec, dont la première est celle de laquelle défunt Guille Helix faisait de son vivant sa demeure.
Baillé à Noble seigneur Lye d’Orbec, chevalier sieur et baron du lieu, Bienfaite, Beauvoir, Leplessis, Leprey, le Coudray et la Halleboudière

1612
Déclaration des bouts et côtés d’un manoir assis en ce lieu et bourgeoisie d’Orbec,
baillée par plusieurs à Noble Dame Esther d’Orbec, dame et baronne dudit Orbec, veuve de feu Messire Jehan de Boucquetot, vivant chevalier sieur du Breul. Le 20 octobre 1612

1612
Déclaration d’une maison, située en la franche bourgeoisie d’Orbec, faite par Collas Desperiers aux droits de défunt Jehan Desperiers, son père
à Noble Dame Esther d’Orbec, dame et baronne dudit lieu, veuve de feu Messire Jehan de Boucquetot, vivant chevalier, sieur du Breul. Le 13 novembre 1612

1626
Aveu d’une pièce de terre assise en la paroisse de Bienfaite en la seigneurie dudit lieu contenant ½ acre bornée d’un côté Messire Mathieu Neufville, prêtre, curé du Besneray, tenue de Haut et Puissant Messire Gédéon, sire de Magneville, chevalier, seigneur baron et haut justicier de La Haye du Puits, sous-lieutenant de la compagnie de Monseigneur le Prince et à cause de Haute et Puissante Dame Esther d’Orbec, son épouse, seigneur et baron d’Orbec et de Bienfaite
ainsi baillé le 26e jour de juillet 1626.

1632
Déclaration de 2 maisons et un jardin, sis en la franche bourgeoisie d’Orbec que baille Vincent Siquet, sieur Demanville, héritier en partie de Sébastien d’Auge, à cause de Charlotte Varin, sa femme,
à Haut et Puissant seigneur Gédéon, sire de Magneville, seigneur et baron et Haut Justicier de La Haye du Puits, à cause de Haute et Puissante Dame Esther d’Orbec, son épouse, seigneur et baron d’Orbec et de Bienfaite. Le 4e jour de janvier 1632.

1639
Déclaration des bouts et côtés des maisons et jardin, situés en la bourgeoisie d’Orbec
baillée à Haut et Puissant Seigneur Messire Henry de Chaulmont, chevalier, seigneur et baron de Lecques, Saint Michel et Tordouet, Maître de Camp en ses armées d’un régiment de 20 compagnies, entretenu dans les Cévennes, et à cause de Haute et Puissante Dame Louise de Boucquetot, son épouse, seigneur baron d’Orbec, Bienfaite et La chapelle Yvon. 18 juillet 1639

1647
Déclaration de bouts et côtés d’une maison assise en la bourgeoisie d’Orbec, baillée à Haut et Puissant Seigneur Messire Henry de Chaumont, chevalier, seigneur et baron de Lecques, Saint Michel et Tordouet, Maître des camps des armées du Roy et à cause de Noble Dame Louise de Boucquetot, son épouse, seigneur et baron d’Orbec et de, Bienfaite. le 14e jour de novembre 1647

1649
Déclaration des bouts et côtés d’une cour, maisons, situés en la bourgeoisie dudit lieu de Bienfaite que baille François Labbey à Haut et Puissant Seigneur Messire Henry de Chaumont, chevalier, seigneur et baron de Lecques, Maître de Camp aux Armées de Roy, notre sire, et à cause de Noble Dame Louise de Boucquetot, son épouse, seigneur baron d’Orbec, de Bienfaite et autres sieuries. 9 décembre 1649

1664
Déclaration des bouts et côtés d’un corps de logis assis en la bourgeoisie d’Orbec, baillée par Jacques Siméon
à Haut et Puissant Seigneur Messire Henry de Chaumont, chevalier, seigneur et baron du Lecques, Tordouet, la Chapelle Yvon, lieutenant général aux armées du Roy et à cause de Noble Dame Louise d’Orbec, son épouse, seigneur baron dudit Orbec, Bienfaite et autres lieux. le 7 janvier 1664..

1666
Déclaration d’une maison assise et située en la baronnie d’Orbec et tenue de la franche bourgeoisie et baronnerie dudit lieu Orbec, proche le fossé et cours d’eau de la ville, baillée par Etienne Houlley à Haut et Puissant Seigneur Henry de Chaumont, chevalier, seigneur baron de Lesques, lieutenant général aux armées du Roy, et à cause de Noble Dame Louise de Boucquetot, son épouse, seigneur et baron d’Orbec, Bienfaite, Tordouet, La Chapelle Yvon et autres seigneuries, aux plés de ladite baronnerie, devant Jean Lebourgeois, escuyer, sieur de la Guetière, avocat, sénéchal de ladite baronnerie, le 8e jour de février 1666.

1667
Déclaration des bouts et côtés d’une maison située et assise en la bourgeoisie d’Orbec, et tenue de la baronnie dudit lieu, bornée par Pierre Poulain à la représentation de Toussaint Esmont, sieur de la Rossière, Messire Jacques du Houlley, escuyer, seigneur de Firfol, conseiller du Roy, civil et militaire au bailliage de Rouen,
baillée à Haut et Puissant Seigneur Messire Henry de Chaumont, chevalier, seigneur de Lesques, et à cause de Noble Dame Louise de Boucquetot, son épouse, seigneur et baron dudit Orbec, Bienfaite et autres lieux. Le 5e jour de décembre 1667

1673
Déclaration des bouts et côtés de deux corps de logis et d’un jardin à porrée assis et situés en cette bourgeoisie d’Orbec, bornées d’un côté Messire Anthoine Hélix, seigneur de la Villaye, d’un bout le fossé et cours d’eau de la ville, et d’autre bout le pavé du roy et grande rue de ce lieu d’Orbec, baillés à Messire Guy de Chaumont, chevalier, seigneur baron d’Orbec, Bienfaite et autres lieux.
Devant Jean le Bourgoys, escuyer, seigneur de le Guertièrre, licencié aux lois, avocat, sénéchal de ladite baronnie. Ce jour d’hui 10e jour de septembre 1673.

19 septembre 1673
Aveu rendu à Messire Guy de Chaumont, chevalier, seigneur et baron d’Orbec, Bienfaite et autres terres et seigneuries, de maisons et boutiques situées en la bourgeoisie d’Orbec.
Baillé devant Jean Lebourgeois, escuyer, seigneur de la Gueretière, avocat, sénéchal de ladite baronnie.

15 avril 1696
Aveu de six pièces de terre tenues de la baronnie de Bienfaite, baillé à Haut et Puissant Seigneur Messire Guy de Chaumont, chevalier, seigneur marquis d’Orbec, Bienfaite, Quitry, Tordouet et autres terres et seigneuries, par François Esmont, sieur de la Rosière, officier en la vénerie royale.

1699
Déclaration d’une maison située en la franche bourgeoisie et baronnie d’Orbec, baillée par Estienne Houlley à Haut et Puissant Seigneur Messire Guy de Chaumont, chevalier, seigneur et marquis d’Orbec, Bienfaite, Quitry, Tordouet, Comte de Castri, baron de Peirat et autres terres et seigneuries. Devant Isaye du Clos, sieur de Prévostière, conseiller rapporteur, vérificateur des « deffauts » aux sièges de bailliage d’Orbec et Bernay et sénéchal de ladite baronnie. Ce jour d’hui 2 décembre 1699.

2 décembre 1700
Aveu rendu à Haut et Puissant Seigneur Messire Guy de Chaumont, chevalier, seigneur marquis d’Orbec, Bienfaite, Quitry, Tordouet, Comte de Castes, baron de Peyrat et autres terres et seigneuries, par Charles Grivel, sieur de la Brière, bourgeois d’Orbec, au nom at comme procureur fondé de François Billon, seigneur de la Gastellerie, ayant épousé Damoiselle Suzanne Duval, fille de feu Jean Duval, vivant escuyer, sieur de la Corbelière et sa présomptrice héritière.

A la suite est la copie de la procuration donnée à Alençon par le seigneur de la Gastellerie en présence de Ollivier de Choisne, sieur du Mesnil et un autre témoin, datée du 7 mai 1700.

18 décembre 1700
Aveu d’une partie d’un jardin, situé en la franche bourgeoisie d’Orbec faisant environ la 8e partie du jardin du Seigneur de la Hélinière, baillé à Haut et Puissant Seigneur Messire Guy de Chaumont, chevalier, seigneur baron d’Orbec, Bienfaite, Guitry, Tordouet, Comte de Castes, baron de Peyrat, et autres terres et seigneuries, par Michel Louis Lefilleul, chevalier, seigneur de la Hellinière, gouverneur pour le Roy de la ville d’Orbec.

4 juin 1714
d’Orbec, village de la Tréhardière Vente faite par Adrian Dirlande, escuyer, sieur du lieu demeurant en la paroisse à Isaye Lebourgois, escuyer, sieur de la Guertière, capitaine des gardes de Sa Majesté catholique étant de présent en ce dudit lieu, de quatre pièces de terre en labours et maisons dessus, étant assises en la paroisse de Bienfaite, tenues et relevantes de la seigneurie dudit lieu, par rentes, charges et faisances seigneuriales et autres dus et devoirs seigneuriaux.
Ladite vente faite par 1443 livres tournoi 12 sols en principal dont 800 livres ont été payées à Messire Charles Dassy, prêtre, escuyer, curé du Besnerey, lesquelles feu Gabriel de la Moudière, escuyer, sieur de Belleville, beau-père dudit sieur Dirlande, était redevable à Damoiselle Marie Catherine Dassy, en qualité de fille et héritière, de feu Louis Dassy, escuyer, pour la part qui lui appartenait dans l’abandon de la terre de la Tréhardière, fait au seigneur de Belleville le 21e jour de mars 1692 et qui se trouvaient à la charge tant du sieur Dirlande que de Damoiselle Marie Charlotte de la Moudière, veuve de Pierre Barey, escuyer sieur de Mongoubert.
Le surplus reste aux mains de l’acquéreur jusqu’à concurrence de 200 livres pour servir une rente de 10 livres au sieur des Hautoières et le reste a été payé au sieur Dirlande qui s’en est trouvé content.
Fait en présence de Messire Pierre du Merle, chevalier, seigneur de Beauvilly, et Pierre Derbigny, escuyer, sieur de Saint Mars, demeurant en la paroisse de Saint Pierre des Ifs.

1722
Aveu d’une maison sise en la ville et franche bourgeoisie et baronnie d’Orbec, joignant à l’hospital dudit lieu d’Orbec. En outre un jardin construit en trois terrasses avec le canal et bâtiments dessus étant. Baillé à Haut et Puissant Seigneur Jacques Anthoine de Chaumont, chevalier, seigneur marquis de Guitry, baron d’Orbec, Bienfaite, Tordouet, Lecques, Saint Michel en Languedoc, Coudehards, La Chapelle Yvon et autres lieux par Jacques Michel Desperiers, escuyer, seigneur de Saint Marcs, conseiller du Roy, lieutenant général civil et criminel au bailliage d’Orbec, représentant par acquet Monsieur Jacques André Guenet, escuyer, sieur de Saint Juste, seigneur et patron des Jourez et a Faitière et autres lieux, conseiller au Parlement de Normandie, héritier de feu André Guenet, sieur de Saint Just, son Père, aussi conseiller du Roy, lieutenant général civil et criminel du baillaige d’Orbec. Baillé le 25e jour de juillet 1722 devant Isaye Duclos, sieur de la Prévostière, licencié aux lois, sénéchal de ladite baronnie.

3 juillet 1723
Aveu rendu à Haut et Puissant Seigneur Jacques Anthoine de Chaumont, chevalier, marquis de Guitry, baron d’Orbec, seigneur de Bienfaite, Tordouet, Lecques, Saint Michel en Languedoc, La Chapelle Yvon, le Roncerey, et autres terres et seigneuries, par Jean Baptiste Esmont, sieur de la Bucardière, fils héritier en partie de feu Messire François Esmont, sieur de la Rosière, avocat, d’une pièce de terre sise en la paroisse de Bienfaite, village du Couldrey.

3 juillet 1729
Aveu de trois pièces de terre situées en la noble terre et seigneurie de Bienfaite, bailllé à Haut et Puisant Seigneur Messire Jacques Anthoine de Chaumont, chevalier, marquis de Guitry, baron d’Orbec, Bienfaite, Tordouet, Lecques, Saint Michel, La Chapelle Yvon, et autres terres et seigneuries, par Jean Baptiste Esmont, sieur de la Bucardière, fils et héritier en partie de feu François Esmont, sieur de la Rosière.

19 décembre 1732
Aveu rendu à Haut et Puissant Seigneur Messire Jacques Anthoine de Chaumont, chevalier, seigneur marquis de Guitry, baron d’Orbec et Bienfaite, seigneur et patron des paroisses de Tordouet, Le Roncerey, La Chapelle Yvon et autres lieux, par Catherine Doublet, veuve de Nicolas Hesbert, représentant Philippe de Mailloc, escuyer, sieur des Esteux, d’un manoir, cour et maisons de plusieurs édifices avec un jardin à porée, et « hie » à pigeons, édifiés sur un puits, situés et assis en la paroisse duddit lieu d’Orbec rue du Cable au mont au ban, appelée le guillotin, situé près des fossés du vieux châteur dudit lieu, dépendante de la noble pure et franche bourgeoisie d’Orbec moyennant 10 livres de rente au terme de Saint Rémi et deux chapons, avec foy, hommage comparant aux plés et gages pleges de ladite baronnie

Voir le même carnet à ORBEC pour la famille de Bienfaite.

SAINT MARTIN aux CHARTRAINS



NOTES sur SAINT-MARTIN-aux-CHARTRAINS – 14620

La commune de Roncheville fut supprimée par ordonnance du 1er juin 1828 et réunie à SAINT MARTIN AUX CHARTRAINS.

Le fief de Toutlaville, quart de fief assis en la paroisse de Saint-Martin-aux-Chartrains, possédé par Thomas de Blanvillain, sieur de La Ferrière.

1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives ShL.

– 1 – Bibliographie :

CAUMONT Arcisse de : Statistique monumentale du Calvados, réédition Floch, tome IV, pages 267 et 226.
CHAPPET Alain : Avec ceux de Lisieux et alentours dans les Armées de premier Empire ; BSHL N°55, Décembre 2003 (L.-F.-J. Pellegars)
Editions FLOHIC : Le Patrimoine des communes du Calvados page 1310

FOURNEE Dr. Jean, « Saint-Martin-aux-Chartrains – église », AAN, 145, 1987 (1988), pp. 21-22
(torchères de charité)

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT

St.-Martin-aux-Chartrains, Sanctus Martinus ad Carnotenses. et affinium necnon et eorum quorum intererat manibus corroborari simul et omnibus insigniri precepi.
Datum XI kalendas octobris regnante Roberto rege feliciter. Actum Rothome. (Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, a La Bibliothèque
imperiale, n°. 28, fonds des Cartulaires
).
Il n’est pas question de St.-Martin dans cette charte, ce qui me ferait supposer que la paroisse est un démembrement d’Anglesqueville
ou de Roncheville, fait, postérieurement à la donation de Richard II, par le Chapitre de Chartres. Le Chapitre aurait fait bâtir l’église de St.-Martin en même temps qu’il érigeait une nouvelle paroisse.
Cette paroisse tire son surnom de ce que la cathédrale de Chartres en avait le patronage.
L’église est intéressante.
Le choeur est roman, du XIIe. siècle. Le chevet était éclairé par une fenêtre cintrée, avec archivolte ornée de zigzags et portée sur colonnettes. Une autre fenêtre romane, mais sans colonnes, se montre dans le côté nord du choeur.
Du côté du sud, le sanctuaire est éclairé par une fenêtre, vraisemblablement de la première moitié du XIIIe. siècle, et qui est très-certainement une imitation des fenêtres du clérestory de la nef de Chartres : ce sont deux ouvertures subtrilobées, séparées par un meneau et surmontées d’une rose ; le tout encadré dans un cintre.
Une porte romane dont l’archivolte est ornée de zigzags donne accès au choeur, du même côté ; l’entablement est porté sur des modillons très-volumineux.
Ce choeur est voûté ; des arceaux toriques croisés consolident les voûtes, qui sont ogivales et peut-être des dernières années du XIIe. siècle. L’arc triomphal est à plein-cintre.
La nef, composée de quatre travées, n’a que des voûtes en bois; elle a été retouchée ou refaite en partie au XIIIe. siècle; la dernière travée, près du choeur, est éclairée, au nord et au sud, par des lancettes géminées réunies sous une arcade.
Des fenêtres, du XVII. siècle, à deux baies ont été ouvertes au sud dans deux autres travées, et dans une autre on voit une fenêtre carrée.
La porte occidentale est de la fin du XV.. ou du XVIe. siècle.
La tour, en bois, avec flèche couverte en ardoise, s’élève sur la première travée de la nef ; mais elle se trouvait, il y a quelques années, sur la dernière travée près de l’entrée du choeur.
La cloche de St.-Martin-aux-Chartrains porte l’inscription
suivante :
MESSIRE BERNARD MARIE GABRIEL IVBERT DE BOVVILLE SEIGr ET PATRON
DE S’ MARTIN AVX CHARTRAINS EN QVALITÉ DE PREVOT DE NORMANDIE EN
L’ÉGLISE DE CHARTRES IAY ÉTÉ BENIE PAR Me JEAN FRANÇOIS DE LANNOY
CVRÉ DE CE LIEV ET NOMMÉE IEANNE IOSEPH PAR MESSIRE IOSEPH CHAVFFER
DE St MARTIN CHF. ER SEIG R DE LEPINEY TOVTLAVILLE ET AVTRES
LIEVX ET PAR NOBLE DAME JEANNE DE BREVEDENT VEVVE DE MESSIRE
IEAN FRANÇOIS DE PELGAS ECVIER Sr DV MIROVET MICHEL BVTARD TRESORIER.
LAVILLETTE DE LISIEVX M’A FAI EN L’ANNÉE 1738.
Le maître-autel, décoré de colonnes corinthiennes et surmonté d’un fronton coupé, peut dater du temps de Louis XIV.
Il existe deux autres autels plus petits, à droite et à gauche de l’arc triomphal, l’un dédié à la Sainte Vierge, l’autre à saint Sébastien. Derrière ces autels, le mur est tapissé de découpures qui ont appartenu , selon toute apparence, à un ancien retable qui a précédé l’établissement de l’autel à colonnes du choeur. Cette conjecture a été confirmée par l’ancien tabernacle hexagone, du XVIe. siècle, en style flamboyant et en bois, qui se trouve dans les greniers du presbytère et dont le style s’accorde avec celui des applications flamboyantes dont je viens de parler.
Les greniers du presbytère, que le nouveau curé de St-Martin, M. Samson, a bien voulu parcourir avec moi, renferment un certain nombre d’autres débris, notamment un vase à eau bénite en bronze et deux encensoirs en cuivre dont un ( V. la page suivante ) doit être de la première moitié du XVII. siècle ; c’est le troisième du même type que j’ai trouvé, depuis quelque temps, dans les sacristies de l’ancien diocèse de Lisieux.
On voyait dans l’église de St.-Martin une statue équestre du patron, sculptée en calcaire de Caen et peinte à l’huile, il n’y a pas bien long-temps, qui a été replacée en-dehors, dans un porche qui précède l’entrée occidentale de la nef : je ne crois pas que cette statue soit antérieure au commencement du XVIIe. siècle, mais elle ne manque pas d’intérêt, et il serait utile de la replacer dans l’église ; il serait facile de la fixer sur le mur de la nef, du côté nord, à moins qu’on ne préfère la mettre au-dessus du portail ; elle serait mieux à l’intérieur.
Le presbytère est assez important; une terrasse murée enclot le jardin, et la cour est spacieuse ; le Chapitre de Chartres avait voulu que le curé du lieu fût confortablement logé. Le prévôt de l’église de Chartres nommait à la cure.

Château.
— Le petit château seigneurial de St.-Martin est situé à environ 500 mètres à l’est de l’église : c’est un pavillon bâti en briques et en silex qui peut remonter au règne de Louis XIV. Il appartient à la veuve de M. de Saint-Martin.

Vestiges d’antiquités romaines.
— M. Lemétayer-Desplanches, membre de la Société française d’archéologie, m’a dit avoir vu des tuiles à rebord dans les terres labourées
de St.-Martin. J’ai remarqué moi-même une brique de grande dimension, et probablement romaine, dans la maçonnerie de l’église : ce qui confirme l’observation de M. Lemétayer, car cette brique a dû être ramassée dans le voisinage avant d’avoir été mêlée aux pierres de l’appareil.

SAINT-MARTIN-AUX-CHARTRAINS. – De Caumont parle d’un très ancien château situé au hameau de Roncheville, dont il ne reste plus aucun vestige (3).
(3) Caumont, Stat. mon., IV, p. 231 et 275. – Doranlo, Camps, p. 810.

2 – Pièces Justificatives :

1540 RECHERCHE DES NOBLES DE L’ELECTION de LISIEUX
Faite en 1540…
Saint-Martin-aux-Chartrains
280. Jacques du Mesnil, a produit un anoblissement, donné en mai 1485, à Pierre du Mesnil, qu’il a dit être son père, pour 20 l. ts par lui payées, joûte la quittance; et il s’est submis vérifier être fils légitime du dit Pierre anobli. Ainsi requis par le procureur du Roi.
= LABBEY de LA ROQUE.- Recherche faite en 1540, par les Elus de Lisieux des nobles de leur Election, Caen, Poisson, 1827, In-8°, 170 p.

1550 – Saint-Martin-aux-Chartrains, Coudray
Aveux rendus à la seigneurie du Coudray pour terres à Saint-Martin-aux-Chartrains.
= Arch. SHL. FL 770.

1554, 16 juin – Saint-Martin-aux-Chartrains, Coudray
Aveux rendus à la seigneurie du Coudray pour terres à Saint-Martin-aux-Chartrains.
= Arch. SHL. FL 770.

1603, 19 juin – Saint-Martin-aux-Chartrains, Coudray
Aveux rendus à la seigneurie du Coudray pour terres à Saint-Martin-aux-Chartrains.
= Arch. SHL. FL 770.

1648 : 17 mai 1648.
Archives SHL : 1F263 : 17 mai 1648 : Jean Chauffer demeurant à St Martin aux Chartreux vend à André Launoy (Pont l’Evêque) 2 pièces de terre en pré.

1648, 13 juillet –
Florent Brunet, boucher, demeurant à Saint-Martin-aux Chartrains, adhère à une clameur lignagère qui lui avait été (signigiée)? par le sergent Janon requête de Guillaulme Ballan, écuyer, sieur des Prays, conseiller du Roy, lieutenant de robe courte en la prévôté générale de Normandie, à propos d’une portion de terre nommée le Pré des Aulnaies, à Canapville, vendue le 21 avril 1648.
= Arch. 9 FB – 6 – Familles. Notes ms. Et. DEVILLE.

1664, 26 décembre.
Devant les tabellions de Pont-l’Evêque et Touques, Jean de Carville, écuyer, demeurant à Ners, vicomté de Falaise et Olivier Guérin, écuyer, sieur de Saint-Léger, procèdent au partage de la succession de feu noble homme Guillaume Ballan. Le premier lot comprenant le lieu où ledit Ballan faisait sa demeure, comprenant 8 corps de logis et huit et huit tonnes se trouvant dans la maison; 11 pièces de terre, le Moulin de Tacue (ou Tacul) avec ses droitures et dépendances.
Le 2e lot 18 pièces de terre sises à Canapville, Englesqueville et Saint-Martin-aux-Chartrains et des rentes annuelles en argent et en nature s’élevant à la somme de 154 livres 10 sols 6 deniers, 6 poules et 1 chapon.
Les héritiers devaient payer à Marie Corneille, chacun 400 livres pour sa part de la succession par chacun an. Jean de Carville, en qualité d’aîné choisit le premier lot. L’acte est passé à Canapville le vendredi après midi 26e jour de décembre 1664, en présence de Pierre Ballan, sieur de la Champaigne, demeurant à Honfleur et Jean Cavelier, demeurant à Canapville.
= Arch. 9 FB – 6 – Familles. Notes ms. Et. DEVILLE. Parch. 16 ff.

1694, 4 octobre – Le Coudray
Le 4 octobre 1694, la nomination à la cure de Saint-Pierre de Coudray appartenant au seigneur du lieu, Messire Louis-Gaspard Auber, conseiller du roy en son parlement de Normandie, seigneur et patron de Trémauville, Géfosse et Coudray, etc. nomme à ladite cure de Coudray, vacante par la mort de Mre… de Neufville, dernier titulaire, la personne de Me Gourgon Louvet, prêtre du diocèse de Bayeux, habitué en l’église saint-Sauveur de Caen. Fait et passé au Bourg-Achard.
Le 13 octobre 1694, le seigneur évêque donne aud. sieur Louvet la collation dud. bénéfice.
Le 26 octobre 1694, le sieur Louvet prend possession de la cure de Coudray en présence de Mre Jean Bonnant, prêtre, desservant lad. paroisse; Me Michel de Queudeville, prêtre, curé de Saint-Germain de Manneville-la-Raol (Manneville-la-Raoul), bachelier en théologie; Me François Castillon, prêtre, curé de Saint-Thurien en Romois, et Charles du Mesnil, Escuyer, de la paroisse Saint-Martin-aux-Chartrains, et autres témoins.
= abbé PIEL, Inventaire historique…, t. I, p. 108, N° 143

1770
Plan de partie des paroisses de Coudray, Saint-Martin et Saint-Gatien.
= Arch. SHL. FL 759.

1848. – Archives SHL. 1F802 :
1848 : Enquête commerciale, artisanale et industrielle concernant la région de Pont-l’Evêque (Bonneville, Canapville, Clarbec, Drubec, Englesqueville, Pont-l’Evêque, St Arnoult, St Hymer, St Etienne la Thillaye, St Martin aux Chartrains, Ste Melaine, Surville, Tourgéville, Touques, Tourville, Trouville, Villerville.

Les possessions du chapitre de Chartres au pays d’Auge.
Autrefois paroisse de la généralité de Rouen. élection de Pont-l’Evêque, sergenterie d’Aragon, archidiaconé de Pont-Audemer et
doyenné de Touques. 51 feux ; actuellement commune, canton et arrondissement de Pont-l’évêque. 270 habitants

Outre sa seigneurie qui appartenait au grand prêvost de Chartres la paroisse possédait une terre noble, celle de Toutlaville. dont le Chef lieu un joli manoir en brique et silex noir.
Cette terre assez importante était au XVII° siècle aux mains de l’antique race normande des Marguerye. originaire de la Basse-Normandie et alliée dans une de ses branches à la famille de Jeanne d’Arc (Jean de Marguerye. dit l’auteur connu de cette famille, vivait en 1004 ; armes : d’azur à 3 marguerites le prè d’argent 2 et 1).
Le 8 mai 1633, devant les tabellions d’Honfleur. Cuillaume Marguery Escs de Saint-Gilles et de Toutlaville vendit ce fief— un demi-fief de chevalier avec basse justice, regard de mariage, etc. — à M. Thomas Blanvillain Sr de la Forière, bourgeois d’Honfleur et conseiller au gouvernement de cette ville, moyennant 14000 livres (il avait épousé Marie Guimer).
L’acquéreur, qui prit alors le titre de sieur de Toutlaville. fut anobli par lettres de juin 1648; un siècle après.
le 4 avril 1748, les héritiers de sa petite-tille Mme Vaultier de Vaulaville. vendirent cette terre à M. Chauffer de Lépiney. elle est actuellement la propriété du célèbre peintre Gérôme ((21 Ibid. C’est Mme de Boishebert. née Chauffer de Saint-Martin, qui a vendu Toutlaville.

3 – Archives ShL:

PANNIER Arthème : voir Archives SHL, NE12, 2e carton.

Carnets de Charles Vasseur : « Doyenné de Touques » :
7 – SAINT MARTIN AUX CHARTRAINS – S.Martino ad Carnotenses – S.M. de Carnotensibus

Patronage:
14e – 16e et 18e : propositus Normaniae in Ecclesia Carnotensi

Curés:
Delaunay 1764
Jean-Fraçnois de Lannov des Barres, d’une famille notable du pays d’Auge; il résigna sa cure le 17 août I764 (2)
(2) Famille notable du pays d’Auge, connue depuis Benoist 1er,
anobli en 1467 seigneur de Criqueville, Bois-Louvet, aux armes : d’argent à trois fasces de gueules.(Archv. de Lierremont)

Vasse 1764-1787 – qui vivaient encore en 1791 refuse à l’envi le serment schismatique. (Insinuations de Lisieux).,

Voir Charité de Surville

Election de Pont l’Evêque sergenterie d’Aragon, comptait 1 feu privilégié et 50 feux taillables.

Insinuations:

Description de l’église par Pannier et une autre de août 1860

Description de la cloche de St Martin aux Chartrains
Messire Bernard Marie Gabriel Hubert de Bouville, seigneur et patron de St Martin aux Chartrains en qualité de prévôt de Normandie en l’église de Chartres, j’ai été bénie par Messire Jean François de Lannoy, curé de ce lieu, et nommée Jeanne Joseph par Messire Joseph Chauffer de St Martin, chevalier et seigneur de l’Epiney, Toutlaville et autres lieux et par Noble Dame Jeanne de Brévedent, veuve de Messire Jean François de Pelgas, ecuier, seigneur du Mirovet (ou Mirouet).
Michel Butard, trésorier.
Lavillette me fai en l’année 1738

Description de la cloche de Vauville
J’ai été nommée par Gabriel François Boestard de Prémagny, écuyer, seigneur de Vauville… Duquesne et de Grangue Pr Dom de Mong le Duc d’Orléans, seigneur de cette paroisse et Dame Marie Brochard de Pont l’Evêque, Charle le Lièvre curé de ce lieu ma bénite. JB Paulmierr, trésorier. Les Dubois M.F en 1723
Ecusson du fondeur : Claude Dubois.

Aveu rendu à Vénérable et Discrète Personne Messire Guy Fumée, chanoine, grand prévôt de Normandie en l’église de Notre Dame de Chartres, à cause d’ycelle dignité, seigneur et patron des terres et seigneuries de St Martin aux Chartrains et Englesqueville par Jehan de Barneville, boucher de la paroisse de Sainct Arnoult comme représentant Jehan Taillebot, pour un pray de trois perches, situé à St Martin, borné par Michel Orieult, à cause de sa femme, les représentants de feu Charles Descelliers, écuyer, seigneur de Plainchesne, Jehan Deshayes et la rivière de Toucque, sujette au terme St André à l’équipollent et au prorata de deux sols six deniers de rente pour vergée et de pied à perche, fenou, et charrier les foings, croissant au prey.. … appartenant audit seigneur, y celluy tasser dans la grange du lieu de Sainct Martin, charrier et porter les matières nécessaires pour la réparation de ladite grange quand le cas s’y offrira « pourvu que en partant de ma maison a solleil levant je puisse être de retour à solleil couchant et à servir les ouvriers réparant ladite grange » foy, hommage, obéissance de Court et Usage, reliefs, treizièmes, le tout suyvant lajancement faict par ….. seigneur avec ses hommes et subiectz »
Aux ples de St Martin tenus sur les fiefs, sur une court assise en ladite paroisse appartenant à Robert Hérouard par André Lefournier, licencié es droits, lieutenant des eaux et forestz en la Vicomté d’ Auge, sénéchal, présence de Maître Adrian Loisnel, advocat pris pour adjoint le 21 juillet 1601.
(Original sur un double feuillet de parchemin communiqué par M. Vasseur le 3 août 1869)

3 février 1767 mourut âgé de 58 ans à Rouen, sa patrie, Etienne François Boistard de Prémagny, syndic et doyen du collège des Avocats de la Cour des comptes, aides et finances de Normandie, titulaire et ancien directeur de l’Académie des Sciences, Arts et Belles Lettres de Rouen, conseiller échevin et administrateur de l’hôpital général de cette ville. Un des principaux mémoires qu’il a laissés et sur l’historien Joseph et sur le Vulgate. (Lange).

SAINT LOUP de FRIBOIS



NOTES sur SAINT-LOUP-de-FRIBOIS

Ancien fichier SLOUPDFR.SPR
Michel COTTIN
Novembre 1993

1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives ShL.

Fribois, de Fribosco, prieuré des Augustins de Ste-Barbe-en-Auge, 1210, par Pierre de Tilly, diocèse et arrond. Lisieux, auj. dioc. Bayeux, doyenné du Mesnil-Mauger, comm. St-Loup-de-Fribois, cant. Mézidon, Calvados ; sur un affluent et près de la Vie.
BEAUNIER-BESSE, VII, 208. — Dict. topogr., 258. — LONGNON, II, 257.

Le « Prieuré de Saint-Loup-de-Fribois » comprend un ensemble de constructions qui n’a fait l’objet d’aucune monographie et dans la notice consacrée à cette paroisse dans sa Statistique monumentale, Arcisse de Caumont s’intéresse seulement à l’histoire du prieuré. Il accompagne cependant l’ensemble d’un dessin de Bouet, inversé d’ailleurs, présentant l’état, à son époque, du bâtiment mixte à encorbellement.

L’intérêt indéniable des constructions s’élevant sur ce domaine mérite que l’on y consacre quelques pages. Partant de la route, on trouve

– un long bâtiment à usage agricole
– un bâtiment mixte à pans de bois « lexovien » en partie sur soubassement de pierres.
– un logis « augeron » à faux-encorbellement à usage de demeure
– un petit bâtiment agricole XVIIIe siècle.

Dans le logis « lexovien », à droite de la cheminée, tablette arrondie avec chanfrein arrêté au-dessous.
Dans le logis « augeron », à droite et à gauche de la cheminée, tablettes arrondies avec chanfrein arrêté au-dessous.
Cependant, une nouvelle approche de la monographie monumentale conduit à insérer un certain nombre de compléments quant aux datations.

1 – Bibliographie:

CAUMONT Arcisse de, – Statistique monumentale du Calvados, t. V,
– Statistique départementale du Calvados, réédition Floch, tome III, page 417.

DE LA RUE Abbé, Nouveaux essais historiques sur la ville de Caen, 2 vol., Caen, Mancel, 1842, t. II, p. 105 sq.
Odon Stigand, Rabel de Tancarville, Hugues de Montfort, seigneur de Saint-Laurent-des-Monts, Robert de Montfort, seigneur du Plessis-Esmangart (Dozulé), Guillaume de Tilly, Guillaume de Crèvecoeur, seigneur de Vendeuvre, Hugues de Victot et Guillaume de Pontfol, Alexandre de Bouttemont, Gouvis, Rupierre seigneurs de Frénouville, d’Ablon, d’Aigneuax, Chièvre, Canapville, de Prunelay, d’Angerville, de Tournebu, de Sainte-Marie, de Percy, de Bonnenfant, de Vaux, du Tremblay de Mesnil-Mauger, Poilvilain, de Méheudin, de la Ferté de Courcy, Malherbe, Louvel de Bonneville-la-Louvet, Mallet de Graville, Saint-Loup-de-Fribois, vignobles de Lécaude, de Mézidon, de Bray d’Ecajeul, Etrehan-le-Pierreux

DELISLE Léopold, Fragments de l’histoire de Gonesse principalement tirée des archives hospitalières de cette commune, Paris, Durand, 1859; In-8°, 71 p. (Extr. de la Bibliothèque de l’Ecoles des chartes) Montpinçon, Mesnil-Mauger, Saint-Loup-de-Fribois, etc.

Editions FLOHIC : Le patrimoine des communes du Calvados, tome II, page 1178

GUILMETH Auguste, Notices sur diverses localités du département du Calvados – Bourg de Mézidon, Rouen, Berdalle La Pommeraye, s.d., In-8°, 48 p.; notices ms.: p. 58:

JOUAN Isabelle dir., Pays d’Auge – Un terroir, un patrimoine – Guide des cantons de: Lisieux II, Saint-Pierre-sur-Dives, Livarot, Orbec, s.l.s.d. Pays d’Accueil Sud-Pays-d’Auge (1989), 110 x 210, 81 p. 6 cartes h.t.

LA BROUSSE de et LA BROUSSE Jacques de, Une charte des francs-fiefs au XVe siècle. La charte du 22 octobre 1471 octroyée par Louis XI, roi de France, en maintenue de noblesse à Thomas Tesson, écuyer, seigneur de la Guérinière en Saint-Médard-de-Celland, vicomte de Mortain, bailliage de Cotentin in Mélanges – Documents (publiés par la Société de l’Histoire de Normandie), 16e série, 1958, pp. 9-33
Chartrier du Mont-de-la-Vigne anciennement Montfort et de Saint-Loup-de-Fribois, conservé par la famille de La Brousse. Paisnel, Bertran, Harcourt, etc.

LANGLOIS André et al., Mézidon-Canon et ses environs. Vie et images du passé, s.l.s.d. (Ville de Mézidon, Imp. Maury, 1991), 20.5×27.5, 156 p., ill. couv. ill.

LE TORTOREC Stéphane, L’occupation du sol dans l’est du canton de Mézidon au Moyen Age à travers la toponymie et diverses sources anciennes Mémoire de Maîtrise sous la direction de M. André DEBORD, Université de Caen, 1987-1988.
Photocopie incomplète. Monographies. Crèvecoeur, Monteille, Saint-Loup-de-Fribois, Saint-Crespin, Mesnil-Mauger, Grandchamp, Sainte-Marie-aux-Anglais, Les Authieux-Papion, Coupesarte, Castillon.

MANEUVRIER Jack : Le manoir de Saint Loup de Fribois, Bulletin du foyer rural du Billot, N° 84, décembre 2003.

PELLERIN Henri, « Les curés de Saint-Loup-de-Fribois du XVI° siècle à la Révolution », PA, 20, N° 6, Juin 1970, pp. 21-27 (PA = revue Le Pays d’Auge ?)

QUENEDEY Raymond, Les provinces de l’ancienne France. La Normandie. Recueil de documents d’architecture civile de l’époque médiévale au XVIII° siècle. I.- Généralités, milieu, climat, sol, conditions humaines. Seine-Inférieure. II-III.- Calvados. IV.- Eure. V.- Manche et Orne, Paris, F. Contet, 1927-1931, 5 vol.
2e série, 1927, Saint-Loup-de-Fribois: Le Petit Busiquet; pl. 34 et 35

VAULTIER Frédéric,  » Recherches historiques sur l’ancien doyenné de Vaucelles au diocèse de Bayeux », MSAN, XII, 1840-1841 (1841), pp. 1-87
Familles Tilly: Saint-Loup-de-Fribois; Tesson; Marmion; Le Maréchal, d’Argences, de Clinchamps, Rabet, Fitz Herbert, du Touchet, Fitz-Erneiz, Collégiale de Croissanvile; de Pont-Audemer: de Beaumont, de Vieilles…

VEUCLIN E., « Saint-Loup-de-Fribois – 1761 La Charité subsiste depuis 250 ans – Eglise en mauvais état; Le Trésor doit pour 2 petits autels 200 l. à un menuisier de Mézidon – 1670 Registre paroissial », L’Antiquaire de Bernay, N° 41, 15 Novembre 1893, p. 172

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT

L’église de St-Loup-de-Fribois est celle du petit bourg de Crèvecoeur. L’église de St-Vigor a été démolie. Cette église (St-Loup) offrait, il y a peu d’années, dans sa partie centrale des détails romans, notamment, du côté du sud, une porte garnie de zig-zag. La nef paraissait moins ancienne et peu caractérisée.
Sur la porte occidentale, qui était du XVI* siècle, on lisait l’inscription suivante :
INTROIBO IN DOMUM TUAM – SANCTUM TUUM ET CON
DOMINE ADORABO AD TEMPLUM – FITEBOR NOMINI TUO.

On voyait les deux écussons suivants dans la partie supérieure.

Des travaux considérables d’agrandissement, devenus nécessaires, ont modifié l’aspect de cette église. Elle se compose à présent d’une nef, de deux chapelles allongées formant transept et d’une abside semi-circulaire. Les murs de la précédente église ne se voient plus que dans quelques parties de la nef, à l’extérieur. Toutes ces additions ont été faites en briques et en pierres. On a imité le style roman pour les détails d’ornement. Les voûtes, en plâtre, ont des arceaux que supportent des colonnes engagées à chapiteaux romans; les dispositions sont bien entendues pour l’accès. On entre par une porte principale à l’ouest et par deux autres portes, ouvertes l’une et l’autre dans le mur occidental des chapelles du transept.
On lit l’inscription suivante sur une plaque de marbre blanc incrustée dans le mur, à gauche en entrant dans la nef :

SOUVENIR DE RECONNAISSANCE
ÉDIFICE AGRANDI ET RESTAURÉ EN 1860 sous
LA DIRECTION ET PAR LES SOINS DE M.
L’ABBÉ LEGUAY ANCIEN VICAIRE GÉNÉRAL
DE L’ÉVÊCHÉ DE PERPIGNAN CHANOINE
HONORAIRE DES ÉVÊCHÉS DE BAYEUX ET DE
VERSAILLES NÉ À CRÈVECOEUR LE 7
AVRIL 1794.

Le clocher, couvert en ardoise, surmonte la partie occidentale de la nef.
Voici les inscriptions des deux cloches de St-Loup-de-Fribois, telles que les a transcrites M. le docteur Pépin,
1700 J’AY ESTÉ BENITE PAR Mr JACQVES HVBERT PBRE CVRE DE CE
LIEV ET NOMMÉE PAR Mre DE OLENSON CHEVALIER ET SEIGNEVR
MARQVIS DE COVRCY.
JEAN AVBERT MA FAITE.

Entre chaque mot se trouve une fleur de lis, ou une fleur ornée de feuilles.
Voici l’inscription de la seconde cloche, qui est beaucoup moins ancienne :

L’AN 1834 J’AI ÉTÉ FONDUS ET LA CONFRÉRIE DE LA CHARITÉ DE
St LOUP DE FRIBOIS SE RÉUNIT POUR ME PAYER
J’AI ÉTÉ BÉNITE PAR M. JEAN B LANGLOIS CURÉ DE FRIBOIS.

Les inscriptions suivantes se lisent sur des tombes, dans le cimetière :

CY GIT
LE CORPS DE
MONSIEUR THOMAS
MANCHON DE LÉPINEY
DÉCÉDÉ LE Mi JUILLET 1808
AGÉ DE 85 ANS.

CY GIT
LE CORPS DE
MADAME ANNE OLIVE FOUQUES DORALLE
ÉPOUSE DE MONSIEUR
THOMAS MANCHON
DE LÉPINEY DÉCÉDÉE EN 1805
AGÉE DE 54 ANS.

CY CIT LE CORPS DR MR JEAN BAPTISTE LE DARD, ANCIEN PROFESSEUR
EN L’UNIVERSITÉ DE CAEN ET CURÉ DE St LOUP DE FRIBOIS DÉCÉDÉ LE
28 JANVIER 1815 , AGÉ DE 55 ANS.

L’église, dédiée à saint Vigor, était du diocèse de Bayeux et comprise dans l’exemption de Cambremer, élection de Pont-l’Évèque, sergenterie de Cambremer. On y comptait 2 feux privilégiés et 50 feux taillables, soit 250 habitants. Aujourd’hui on en compte 346.

Prieuré de Fribois. — Pierre de Tilly, ayant pris le parti de Philippe-Auguste contre Jean-Sans-Terre, fut comblé de biens par ce prince, après la conquête de la Normandie en 1204. Philippe-Auguste confisqua les terres de ceux qui étaient restés fidèles à Jean-Sans-Terre, et les donna à ses partisans, tantôt gratuitement, tantôt à charge de rentes à son domaine. Pierre de Tilly en obtint plusieurs, entr’autres celle de St-Loup-de-Fribois, appartenant à Robert de Fribois et celle de Mesnil Mauger.
Ce fut alors qu’il fonda le prieuré de Notre-Dame-de- Fribois et le donna à l’abbaye de Ste-Barbe-en-Auge.
D’autres seigneurs augmentèrent la fondation de Pierre de Tilly. On remarque parmi eux, en 1209, Robert Marmion, seigneur de Fontenay-le-Marmion et de Brettevillesur- Laize; Robert, seigneur de Vendeuvre (1217); Guillaume, archidiacre d’Angers, et principalement Richard fils Henry, qui donna au prieuré le patronage de Hérouville ; enfin Odon de Fribois, parent de Robert, passé en Angleterre et qui était resté propriétaire d’une partie de la terre de St Loup, ratifia toutes les donations faites au prieuré, en ce qui concerne les héritages mouvant de son fief.

2 – Pièces Justificatives:

– 1210
Robert Marmion confirme en 1210 la donation que Robert Gouviz, chevalier, avait faite à Sainte-Barbe et à la chapelle de Sainte-Marie-de-Fribois, de diverses redevances en grain, à prendre dans son moulin de Bretteville-sur-Laise.
+ IND. LECHAUDE CANISY, Sainte-Barbe et Sainte-Marie-de-Fribois, dans MSAN, 1834, t. VII.

– 1217 – Vendeuvre
Richard de Vendeuvre, chevalier, donne en 1217 à Sainte-Barbe-en-Auge et à la chapelle Sainte-Marie-de-Fribois, une pièce de terre située à Percy.
= LECHAUDE d’ANISY, Abbayes du Calvados dans MSAN, t. VII, 1834, p. 108
(MSAN = mémoire de la Société des Antiquaires de Normandie.)

– 1410, 11 septembre
Information de Nicolas Potier, vicomte de Falaise, pour la mise hors de garde noble de Jean de Fribois, fils de Jean de Fribois et de feue Jeannette Jumel, qui était en la garde du roi à cause du fief de Clibec à ernes.
= Arch. nat. Dom Lenoir, 6, p. 31
+ IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle, XVIII, fasc. 3-4, 1969, p. 30.

– 1650 – 1792 – Crèvecoeur
Famille Manchon de l’Epinay – Pièces relatives aux biens et possessions de cette famille à Crèvecoeur et à Saint-Loup-de-Fribois.
= Arch. SHL – Fonds Cailliau : 3F 180 – 47 p. parch. ; 64 p. papier

– 1652 – 1679 – Saint-Loup-de-Fribois
Pièce de procédure relative à une pièce de terre nommée les petits Champs. Déclaration de divers biens, notamment la Cour de Saint-Loup, la Cour aux Courtois, La Cour Hébedière, le Jardin Félix, la Saussaye et le Petit Pré aux Courtois.
= Arch. SHL. 3 F. Fonds Cailliau, 2 pièces papier.

– 1747, 1er décembre – Saint-Loup-de-Fribois
Jeanne Le Baron, veuve de Sébastien Lacaplain, demeurant à Caen, paroisse saint-Pierre, rue des Teinturiers et marie Caplain, constituent pour leur procureur, Me Jacques Duchemin, tabellion, demeurant à Saint-Loup-de-Fribois.
= Arch. SHL. Pap. 2 ff. Analyse Et. Deville.

– 1765. Archives SHL. 1F648 :
1765-66 : documents, famille Manchon à St Loup de Fribois

– 1791 – Archives SHL – Fonds BOUDARD.
2FM5 : Berrier (Berryer) : 1791 : vente par Catherine, Madeleine de Jort de Fribois, veuve de Nicolas René Berrier de la seigneurie de Saint Christophe.
Etat de saisie.

– An IV, 21 messidor (1796, 7 août) – Crévecoeur
Procès-verbaux des visites des moulins du canton de Crévecoeur :
Croissanville : Charpentier meunier, 2 tournants
Mery-Corbon : Sabine meunier, 2 tournants
Magny-le-Freule : Brunet, 2 tournants
Quetieville : Binet meunier, 2 tournants
Fribois : Haranger meunier, 2 tournants
Torquelane : Nicolas meunier, 1 tournant
 » Nous n’avons rien aperçu qui nous ait fait même soupçonner L’existence de ces espèces de cachettes ; Mais nous nous avons Re(marqué) tant d’autres moyens de fraudes, Beaucoup plus simples et d’autant plus dangereux que… ne paraissants pas l’être l’effet du pur hazard ou de L’inadvertance, ils peuvent mettre Leurs auteurs à l’abri de poursuites vraiment fondées.
Nous pensons donc, que la voie La plus Seure, Pour Ramener Les Meuniers a des sentiments de moralité et de justice & pour prévenir Les Effets de leurs Spéculations frauduleuses, qui dans tous les temps excitent Les plaintes des Citoyens.
Ce serait de les rappeler à la stricte observance des lois qui les concernent & de Les obliger d’avoir dans leurs Moulins des Balances et des poids D’harambure juge de paix.
= (A.D. Calvados – L Administration IV Police 41)

3 – Archives ShL:

Carnets de Charles VASSEUR :
– doyenné de Mesnil-Mauger :
FRIBOIS (6)
Sous l’invocation de Saint Loup

Curés:
Hubert 1764/1774
Lavoye 1776/1787

Description de l’église ; le clocher renferme deux cloches anciennes
Inscription sur les cloches de Saint Loup

Relevé de tombes dans le cimetière de :
Noble Dame André de la Rivière, religieuse
Double sépulture de M. Thomas Manchin de Lepiney et sa femme Anne Olive Foucques Dorville

Fribois a donné son nom à une famille forte ancienne (vraisemblablement 12 e s.) Mentionnés : Isabelle de Fribois, fille de Garin de Fribois ; Odon seigneur de Fribois, fils de Odon ou Eudes du Tremblay, chevalier en 1252, Pierre de Fribois en 1317;
En 1570 Julien d’Olliamson, épouse Marie de Grente
En 1651, Jean II du Merle, épouse Charlotte de Fribois, fille de Louis de Fribois et de Marie de Guerville dont une fille nommée Françoise, épouse Robert des Landes.

Charlotte De FRIBOIS, dont un fils nommé FRANÇOIS, en la personne duquel s’éteignit la branche-mère des du Merle,
et une fille nommée Françoise, morte en 1736 vivant femme de Robert des Landes, seigneur de Crésvoeucoeur, et mère de François-Robertdes Landes, seigneur de Crévecoeur, nommé en 1721 conseiller au Parlement de Rouen ;

1317 – Mandatement au bailli de Rouen et Vicomte de Pont l’Evêque
de faire droit à Odin de Fribois, escuyer et garde de la forêt, de Guillaume Guain qui se plaignait de ce que le Vicomte de Pont l’Evêque le poursuivait comme complice d’un malfaiteur nomme Vieuxmalin, lequel avait été mis à mort pour ses démérites et qu’Odin avait chassé de la forêt où il l’avait surpris pour la seconde fois.

Insinuations:

Carnet « Analyses et transcriptions … »
– avant dernier fascicule :
– p. 102 – 21 mai 1612
Quittance par lesdits METAIER, frères, de la paroisse de LIVAYE, à Noble Homme Pierre le SENS escuyer, sieur de BEUZEVAL, demeurant au Ham, à l’acquit de Damoiselle Catherine LE JUMEL, héritière de feu Noble Homme Georges LE JUMEL, de son vivant sieur de MONTAVAL, son père, pour le franchissement de 16 livres 12 sols de rente.
Témoins : Loys de LESPEE, sieur de COVIGNY, demeurant à SAINT-LOU-DE-
FRIBOIS et Messire Guillaume GRUY, curé de SAINT-CLAIR.

– Dernier fascicule : P 97, 1639
François de Fribois, escuyer, sieur du lieu et des Courtz,